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jeudi, 22 novembre 2012

Geopolitiek aspect van de Griekse crisis

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Geopolitiek aspect van de Griekse crisis

Het is interessant om te zien hoe de Europese Unie, duidelijk tegen de zin van haar leden, er alles aan doet om Griekenland in de EU te houden. Drastisch besparen, de bevolking in armoede, miljarden er in pompen, alles moet maar kunnen. Behalve een Griekse exit. Één van de redenen hiervoor is een geopolitieke.

Eén van de vele besparingsmaatregelen in Griekenland hield het verkopen van staatsbedrijven in. Het gasbedrijf DEPA speelt een belangrijke rol hierin. De verkoop hiervan zou tussen de € 500 miljoen en € 1 miljard moeten opbrengen. De Griekse staat heeft 65% van de aandelen nu in handen, Hellenic Petroleum 35%. In totaal zouden beide aandelenpaketten verkochten moeten zijn bij het begin van 2013. Gazprom en Negusneft, beide Russische bedrijven (Gazprom zelfs een staatsbedrijf), hebben hier reeds grote interesse voor getoond.

In het verleden hebben Rusland en Oekraïne grote ruzie gehad over de prijs van aardgas. Oekraïne wou de Russische prijzen niet betalen en Rusland weigerde nog aan Oekraïne te leveren. Oekraïne ligt echter op de route van de aardgasleidingen tussen Rusland en Europa en tapte dus gewoon af. Het bezitten van een Griekse route zou voor Rusland dit soort problemen moeten vermijden. Tevens bezorgt het Rusland opnieuw een meer voelbare aanwezigheid in het gebied van de zuidelijke Balkan. De laatste jaren zijn ook de banden tussen Griekenland en Rusland sterk aangehaald en ook op Cyprus is Rusland meer aanwezig. Daar hebben ze ook interesse getoond in het helpen verlichten van de Cypriotische schuld, tevens met meer Russische invloed als gevolg.

De Griekse gebieden zijn lange tijd in de Britse invloedssfeer geweest. Ze hebben er dan ook meerdere vlootbasissen. Zeker met het uitzicht op het Suez-kanaal belangrijke feiten. Maar met de huidige opstanden in de Arabische wereld zijn deze basissen nog belangrijker geworden aangezien vandaar interventies kunnen worden gelanceerd (gaande van de huidige inzet van special forces tot eventueel later meer reguliere militaire zetten). Rusland heeft slechts één zeebasis in de Middellandse Zee en dat is in het Syrische Tartus.

Het binnenbrengen van Griekenland en Cyprus in de Russische invloedssfeer zou dan ook een belangrijk alternatief kunnen vormen voor het geval Assad toch zou bezwijken onder de islamistische opstandelingen. Voor de machtige elites in Washington en Brussel zou een toename van Russische invloed echter ten zeerste ongewenst zijn.

mardi, 20 novembre 2012

Un regard canadien sur les cultures, les identités et la géopolitique

Un regard canadien sur les cultures, les identités et la géopolitique

par Georges FELTIN-TRACOL

750602755.jpgDans les années 1990, deux géopoliticiens canadiens, Gérard A. Montifroy et Marc Imbeault, publiaient cinq ouvrages majeurs consacrés à la géopolitique et à ses relations avec les démocraties, les idéologies, les économies, les philosophies et les pouvoirs dont certains furent en leur temps recensés par l’auteur de ces lignes. Aujourd’hui, Gérard A. Montifroy et Donald William, auteur du Choc des temps, viennent d’écrire un nouvel essai présentant les rapports complexes entre la géopolitique et les cultures qu’il importe de comprendre aussi dans les acceptions d’identités et de mentalités. Ils observent en effet qu’en géopolitique, « les mentalités constituaient un premier “ pilier ”, se prolongeant naturellement avec les données propres aux identités, celles-ci débouchant sur le contexte dynamique des rivalités (p. 7) ».

Comme dans les précédents ouvrages de la série, le livre présente une abondante bibliographie avec des titres souvent dissidents puisqu’on y trouve Julius Evola, Julien Freund, Éric Zemmour, Danilo Zolo, Éric Werner, Jean-Claude Rolinat, Hervé Coutau-Bégarie, etc. L’intention est limpide : « Il nous fallait sortir de l’actuel esprit du temps qui déforme les raisonnements en débouchant sur la pulvérisation de la réalité des faits. Face à la dictature de la pensée dominante, il existe une défense formidable : les livres aussi “ parlent ” aux livres (p. 08) ». On doit cependant regretter l’absence d’une liste de blogues et de sites rebelles sur la Toile. Car, contrairement à ce que l’on croit, Internet est plus complémentaire que concurrent à la lecture à la condition toutefois de cesser de regarder une télévision toujours plus débilitante. Leur compréhension du monde se fiche des tabous idéologiques en vigueur. « C’est pourquoi la géopolitique, telle que nous la concevons, concourt à faire sortir de l’ombre le dessous des cartes, le monde du réel (p. 9). » Ce travail exige une démarche pluridisciplinaire dont un recours à la philosophie, parce qu’« en géopolitique, l’apport de la réflexion philosophique est essentiel, fondamental même (p. 16) ». Les auteurs ne cachent pas qu’ils s’appuient sur les travaux du général autrichien Jordis van Lohausen, un disciple de Karl Haushofer. Ils mentionnent dans leur ouvrage les écoles géopolitiques anglo-saxonne (britannique et étatsunienne), allemande/germanique et française, mais semblent ignorer le courant géopolitique russe ! Dommage !

La lecture est une nécessité vitale pour qui veut avoir une claire vision des enjeux géopolitiques. Seuls les livres – imprimés ou électroniques – sont capables de répliquer à la désinformation ambiante. « Justifier des guerres d’agression en modifiant le sens des mots relève directement d’une stratégie orwellienne de manipulation mentale : les stratèges de la communication mettent en avant un interventionnisme qualifié d’humanitaire pour justifier l’expression (p. 21). »

Le contrôle des esprits, la modification des mentalités, le dénigrement ou non des identités ont des incidences géopolitiques telles qu’« un État n’est donc pas synonyme d’une mentalité globale (p. 61) ». Cette assertion guère évidente provient de Canadiens. Or le Canada aurait-il pu (peut-il encore ?) se construire un destin ? Les auteurs s’interrogent sur son caractère national, étatique, quelque peu aléatoire du fait de la conflictualité historique entre les Canadiens – Français, les anglophones et les Amérindiens. Et ce, au contraire de la France ! « Pour ses composantes humaines, la France est également née de son propre voisinage : de son “ proche ” contexte. C’est-à-dire que l’identité collective, nationale, est directement issue de populations celtes, latines et germaniques (pp. 69 – 70). » La France a ainsi bénéficié de la longue durée historique pour se forger et se donner une indéniable personnalité politique, temporelle et géographique.

Montifroy et William s’attachent à démontrer les « spécificités géopolitiques canadiennes (p. 87) » et dénoncent leur « vendredi noir ». Ce jour-là, le 20 février 1959, le Premier ministre conservateur-progressiste canadien, John G. Diefenbaker, ordonnait la destruction de l’avion d’interception Avro C.F.-105 Arrow et la fin immédiate du projet au profit des produits étatsuniens. Un vrai sabordage ! Les difficultés de vente actuelles à l’étranger de l’avion français Rafale reproduisent ce lent travail de sape voulu par les États-Unis afin d’être les seuls à armer leurs obligés (et non leurs alliés).

Ce « coup de poignard dans le dos » n’est pas le premier contre le Canada. Deux cents ans plus tôt commençait la Seconde Guerre d’Indépendance américaine (1812 – 1814) entre la Grande-Bretagne et les États-Unis. Dans ce conflit peu connu en Europe, on pourrait en imputer le déclenchement à Londres qui se vengeait du traité de Versailles de 1783. Erreur ! C’est Washington qui déclare la guerre au Royaume-Uni le 18 juin 1812 et essaie d’envahir le Canada. « L’initiative américaine comporte alors un double objectif : couper une source d’approvisionnement stratégique, le bois canadien, remplaçant le commerce des fourrures, matière nécessaire pour les navires anglais, et s’approprier une aire d’expansion aux dépens de possessions britanniques, depuis longtemps convoitées au Nord (p. 95). »

Cette nouvelle guerre aurait pu déchirer la société canadienne divisée entre Canadiens-Français catholiques et anglophones protestants (colons venus d’Europe et « Loyalistes » américains installés après l’indépendance des États-Unis), ce n’est pas le cas ! Une union nationale anti-américaine se réalise. À la bataille de Stoney Creek du 6 juin 1813, 700 combattants canadiens – anglophones et francophones – repoussent environ 3 500 soldats étatsuniens ! Une paix blanche entre les deux belligérants est conclue en 1814. Les États-Unis continueront à vouloir encercler le Canada en acquérant en 1867 l’Alaska, en guignant la Colombie britannique et en lorgnant sur les Provinces maritimes de l’Atlantique. On peut même envisager que Washington attisa les forces centrifuges du futur Canada ?

Les contentieux frontaliers évacués à partir du milieu du XIXe siècle, les classes dirigeantes étatsuniennes et britanniques nouèrent des liens si étroits que « la culture s’impose à la géographie (p. 138) ». Si les auteurs soulignent le grand rôle africain de Cecil Rhodes, ils oublient qu’il fut parmi les premiers à concevoir une entente permanente entre les États-Unis et la Grande-Bretagne. Cette alliance transatlantique allait devenir au XXe siècle une Anglosphère planétaire matérialisée par le réseau d’espionnage électronique mondial Echelon qui est « une organisation ne comprenant que des pays anglo-saxons : Grande-Bretagne, États-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande et Canada (majorité anglophone) (p. 180) ».

Depuis la fin de la Guerre froide, les États-Unis et derrière eux, l’Anglosphère-monde, manifestation géographique du financiarisme, s’opposent à l’Europe et à la France en particulier, car « la France est le seul obstacle fondamental à leur domination mondiale sur les Esprits (p. 166) ». Pour l’heure, l’avantage revient au camp anglo-saxon. Gérard A. Montifroy et Donald William déplorent par exemple que la fonction de haut-représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité soit revenue à une tonitruante, gracieuse et charismatique Britannique, la travailliste anoblie Catherine Ashton. « Cette confusion entre l’Europe purement géographique et l’Europe géopolitique constitue l’une des fractures cachées de l’actuelle Union européenne, celle de Bruxelles (p. 149). » À la suite de Carl Schmitt, les auteurs prônent par conséquent qu’« à son tour, l’Europe doit projeter sa propre “ Doctrine Monroe ” (p. 228) ». Un bien bel ouvrage didactique en faveur d’une résistance européenne au Nouvel Ordre mondial fantasmé par les Anglo-Saxons !

Georges Feltin-Tracol

• Gérard A. Montifroy et Donald William, Géopolitique et cultures. Mentalités, identités, rivalités, Béliveau éditeur, Longueil (Québec – Canada), 2012, 251 p., 22 €.


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lundi, 19 novembre 2012

Geopolitica, vol. I, no. 3 (Autunno 2012)

 

Che cos’è la geopolitica?

In corso di stampa: l’inizio della distribuzione è previsto per il 29 novembre

Geopolitica, vol. I, no. 3 (Autunno 2012)

CHE COS’È LA GEOPOLITICA?

“Geopolitica” è oggi un termine molto in voga, usato e persino abusato. Infatti, lo si ritrova spesso utilizzato come sinonimo di “politica internazionale”, affrontata non di rado con un approccio giornalistico. In realtà, la Geopolitica vera e propria è qualcosa di diverso. Si tratta d’una disciplina accademica che si sta affermando in molti paesi, d’un approccio interpretativo e analitico le cui origini affondano a oltre un secolo fa. Ma se gli equivoci prosperano, è anche perché la geopolitica ancora manca d’una chiara definizione degli obiettivi e metodologica, condivisa nel mondo scientifico. Da qui l’esigenza di porsi il fatidico interrogativo: che cos’è la geopolitica?
274 pp., cartografie b/n, ISBN 9781907847134
 

Sommario dei contenuti:

 

Editoriale

Geopolitica: una scienza in evoluzione
Tiberio Graziani

La rinascita della geopolitica sembra aver soppiantato negli ultimi decenni le analisi tipiche delle Relazioni Internazionali riguardo alla identificazione dei futuri scenari globali. Tuttavia, a fronte del successo mediatico di tale disciplina, scarsi risultano essere le riflessioni teoriche a suo sostegno. Manca infatti ancora una valida teoria della geopolitica. Tale carenza sembra essere dovuta alla sua caratteristica di disciplina limite tra impostazione operativa e approccio speculativo.

Focus

Che cos’è la geopolitica?

Aymeric Chauprade

La geopolitica è una scienza dotata d’una propria e precisa metodologia. Essa si può definire come lo studio delle relazioni politiche tra poteri statali, intra-statali e trans-statali a partire dai criteri geografici. Tali criteri sono non solo quelli della geografia fisica, ma anche identitaria (etnica e religiosa) e delle risorse. La nuova scuola francese di geopolitica, inaugurata da Thual nei primi anni ’90, rifiuta qualsiasi ideologizzazione, semplificazione e riduzionismo della storia. Sfortunatamente, il termine “geopolitica”, dopo essere stato a lungo rigettato, è ora diventato di moda al punto che giornalisti che si occupano di affari internazionali sono spesso definiti dai media come “geopolitici”, pur non praticando affatto la materia. Il termine è stato assimilato dall’ideologia dominante ma svuotato di contenuto.

 
Quarantatre teorie e concetti per un modello geopolitico

Phil Kelly

Lo studio della geopolitica classica richiede un modello che ne raccolga gli assunti, i concetti e le teorie, selezionandoli e inquadrandoli rispetto a una ben precisa definizione. Definita la geopolitica come lo studio dell’impatto di certe caratteristiche geografiche sul comportamento degli Stati, s’individuano almeno 43 teorie o concetti che possono appartenere al modello della geopolitica classica. Tra essi ve ne sono alcuni connessi alla dicotomia centro-periferia, altri all’idea del perno, altri ancora al ruolo di confini e frontiere o alla nozione di spazio. Quest’articolo vuol essere un primo passo per elevare la geopolitica a metodo di studio delle relazioni internazionali.

 
A cosa serve la geopolitica? Alcune lezioni dal caso turco

Emidio Diodato

La geopolitica non serve a esprimere l’interesse nazionale e le percezioni spaziali dei popoli, bensì a formulare scenari. V’è la geopolitica degli analisti, che indica vincoli e opportunità ai decisori; la geopolitica dei critici, che decostruisce questi scenari; e la geopolitica delle relazioni internazionali. La geopolitica può infatti inserirsi come paradigma nelle relazioni internazionali, avendo i suoi tratti distintivi nell’impostazione globale e nell’attenzione per i processi di controllo e gestione dello spazio. Il caso della Turchia offre alcuni esempi e lezioni.

 
Spunti di riflessione su geopolitica e metodo: storia, analisi, giudizio

Matteo Marconi

La geopolitica conosce un successo straordinario nel linguaggio giornalistico e sempre più si va diffondendo anche in ambito accademico, pur non avendo una chiara definizione disciplinare. Questo saggio si propone di discutere i presupposti per una fondazione scientifica della geopolitica, tentando di unire all’interno dello stesso problema di ricerca la storia della disciplina, l’analisi dei casi concreti e il giudizio su di essi. La geopolitica sarà scientifica solo se saprà risvegliarsi alla migliore tradizione della sua origine di pensiero, cioè come critica della frammentazione del sapere e della separazione tra scienza e politica.

 
Itinerario d’un geopolitico del XX secolo

François Thual & Emile Chapuis

Il brano seguente è tratto dall’opera La passion des autres. Itinéraire d’un géopoliticien du XX siècle. Conversation avec Emile Chapuis, pubblicata da CNRS Editions di Parigi nei primi mesi del 2011. François Thual, tra i più importanti studiosi di geopolitica viventi, vi ripercorre la propria carriera, sintetizza i propri studi e riflessioni, formula previsioni per il futuro. La parte qui presentata si riferisce all’introduzione ed alle conclusioni del libro, dove discute la sua concezione della geopolitica, lo scopo e i limiti del modello geopolitico, la natura della guerra.

 
Intervista a Carlo Jean

Daniele Scalea

Intervista a cura di Daniele Scalea, segretario scientifico dell’IsAG e condirettore di “Geopolitica”. Il generale Jean discute di definizione e finalità della geopolitica, e suo stato in Italia. La presente intervista è stata realizzata il 6 luglio 2012.

 
Geografia, geopolitica e Heartland: la politica estera britannica e l’eredità di Sir Halford Mackinder

Geoffrey Sloan

H.J. Mackinder sviluppò, unendo la prospettiva geografica di lungo periodo a quella strategico-militare, una visione delle relazioni internazionali concettualizzata nella teoria dell’Heartland. Il presente articolo mira a riepilogare l’esposizione di tale teoria che diede prima nel 1904 e poi nel 1919, e analizzare l’operato di Mackinder quando per la prima e unica volta nella sua vita si trovò in condizione d’influire concretamente sulla politica estera britannica, in qualità di alto commissario in Russia Meridionale durante la guerra civile. Infine, si valuta quanto la teoria dell’Heartland sia ancora rilevante nella situazione geopolitica odierna.

 
Il percorso di un geopolitologo tedesco: Karl Haushofer

Robert Steuckers

Il testo che segue, realizzato come recensione del primo dei due sostanziosi volumi che il professor Hans-Adolf Jacobsen ha dedicato a Karl Haushofer, si concentra sul periodo in cui si forma la visione geopolitica dell’autore tedesco. Si ripercorrono dunque il suo periodo in Giappone, l’esperienza di combattimento nella Prima Guerra Mondiale, e l’elaborazione delle prime teorie geopolitiche negli anni ’20, incentrate principalmente sulla zona del Pacifico. La conclusione è che la geopolitica tedesca di Haushofer prese avvio prima dell’avvento del nazismo e come cambiamento nazional-rivoluzionario più o meno russofilo.

 
Lev Gumilëv e la geopolitica contemporanea

Dario Citati

La teoria etnologica e le ricerche storiche dello studioso russo Lev Gumilëv (1912-1992) hanno esercitato una grande influenza sulle dottrine geopolitiche in molti Paesi dell’ex Unione Sovietica. L’articolo esamina in dettaglio
il pensiero di questo Autore, proponendone una specifica interpretazione complessiva per poi passare in rassegna le letture che ne hanno dato numerosi intellettuali e politici contemporanei: dagli esponenti della cosiddetta etnogeopolitica russa all’eurasismo kazako, dalla proiezione geostrategica di un ex Generale dell’esercito russo alle riflessioni dell’ex Presidente del Kirghizistan Askar Akaev. Ne emerge una ricezione estremamente differenziata, indicante che l’attualizzazione propriamente geopolitica del suo pensiero è frutto molto più della rielaborazione altrui che dei suoi contenuti intrinseci. Ciò malgrado, la sua eredità occupa un posto di rilievo nell’ambito della
storia della storiografia e del pensiero sociale.

 
Polvere, spade e pietre: la comparsa del pensiero geopolitico presso gli storici greci dell’età classica

Mehdi Lazar

Se la geopolitica è lo studio degli antagonismi tra poteri o dell’influenza sui territori – tali antagonismi sono indotti non soltanto da interpretazioni oggettive degli attori ma anche soggettive – allora la geopolitica è antica. Poiché gli antagonismi tra poteri sono propri delle società umane, i pensatori della loro epoca hanno cominciato molto presto a commentare, riportare, spiegare e interpretare questi conflitti. Nella Grecia di allora gli storici viaggiarono, insegnarono, combatterono, pensarono e rifletterono su questioni geopolitiche con formulazioni che soddisfacevano criteri molto diversi ma che fornivano tutte delle risposte, in parte, in un contesto generale. Di conseguenza, molti concetti geopolitici classici fecero la loro comparsa in Europa per la prima volta.

 
L’interpretazione geopolitica del continuum spazio-temporale nell’ambito delle scienze storiche

Vladislav Gulevič

Quando nasce la comprensione propriamente geopolitica dei rapporti fra gli Stati? In questa breve riflessione teorica si propende per una risposta duplice. Da un lato, le relazioni fra i popoli e fra gli Stati hanno avuto sin dall’Antichità un carattere «oggettivamente» geopolitico per via dell’influenza che in forme diverse lo spazio geografico ha sempre esercitato sulla storia. Dall’altro lato, una coscienza geopolitica dello Stato, intesa come rappresentazione di sé e dei propri interessi in relazione allo spazio, è un fenomeno sostanzialmente moderno. Sebbene l’antagonismo fra Roma e Cartagine costituisca forse il primo esempio di coscienza geopolitica da parte di un’entità politica, soltanto con le riflessioni degli ultimi secoli la geopolitica ha assunto una fisionomia specifica come disciplina e come orientamento programmatico delle classi dirigenti.

 
La geopolitica contemporanea e i problemi globali di un mondo in cambiamento

Aleksej G. Černišov

La geopolitica, disciplina che per definizione studia i processi di lunga durata, non può esimersi dall’affrontare uno dei più difficili problemi del mondo contemporaneo: il divario tra una disponibilità limitata di risorse e la tendenza globale a stili di vita insostenibili con essa. Il caso del petrolio, a rischio di esaurimento ma ancora determinante sia nelle economie sia nelle strategie geopolitiche dei diversi Stati, ne costituisce esempio emblematico. L’articolo sviluppa una riflessione generale sull’importanza di inserire questo problema tra le priorità dell’analisi geopolitica, insistendo su due punti: la comprensione che dietro il «villaggio globale» si celano irriducibili diversità identitarie ed enormi disparità di condizione fra fasce di popolazione; la necessità di concepire la geopolitica non nei termini di una corsa allo sviluppo per garantirsi un vantaggio a breve-medio termine sugli altri Paesi, bensì come strategia di lungo periodo che miri anche ad un equilibrio tra bisogni e risorse.

 
La Geopolitica dei Grandi spazi multidimensionali

Vladimir A. Dergačëv

A cavallo tra il secondo e il terzo millennio, nella geopolitica si è verificato un Rinascimento – un ritorno della geopolitica alla sua veste di scienza interdisciplinare analitica. Si avvertiva un urgente bisogno di sistemi analitici dotati di un moderno pensiero geopolitico. Senza la previsione geopolitica è impossibile immaginare il futuro di un Paese. Un buon statista è tenuto a conoscere il pensiero geopolitico. La geopolitica deve diventare una parte integrante della cultura generale. Ogni persona che ambisce ad un attivismo civile nella società dovrebbe avere delle nozioni di geopolitica. L’articolo descrive le principali posizioni della teoria geopolitica dei Grandi spazi multidimensionali, illustrata come “nuova geopolitica”.

 
Geoeconomia: un nuovo paradigma per lo studio della politica mondiale

Ernest G. Kočetov

La Geoeconomia è entrata nel dibattito scientifico e nella pratica mondiale per porre fine alle controversie del vecchio mondo della Pace di Vestfalia. L’attacco al sistema economico semifeudale si è svolto in maniera potente e
senza compromessi, da tre fronti contemporaneamente, ossia da tre scuole geoeconomiche con i propri pionieri: nordamericana (con M. Parmelle, E. Luttwak e altri), russa (E. Kočetov, A. Neklessa e altri) e italiana (C. Jean, P. Savona e altri). Animato da umanismo e nuove conoscenze, mira a costruire la pace. Per capire l’idea di questo potente paradigma umanitario, la geopolitica, bisogna osservare i principi fondamentali, le caratteristiche e i meccanismi della geoeconomia. Nell’articolo è esposto il senso di questa disciplina.

 
La dicotomia geopolitica terra-mare nell’epoca della globalizzazione

Alessio Stilo

La scuola geopolitica classica, sia quella di matrice anglosassone sia quella “continentale”, si connotava per aver riprodotto la millenaria contrapposizione tra potenze talassiche e potenze telluriche. La disamina riassume le maggiori teorie geopolitiche del secolo scorso e analizza lo scenario internazionale contemporaneo alla luce della dualità geopolitica terra/mare e servendosi delle moderne teorie delle relazioni internazionali. S’intende pertanto, seguendo una metodologia comparativa, riconsiderare il ruolo della geopolitica classica nello studio delle relazioni interstatuali, svincolandolo dal determinismo tipico di un approccio meramente ambientale, onde arricchirlo attraverso l’apporto delle varie scienze ausiliarie e dei diversi fattori analitici.

Orizzonti

 
ATOM Project. L’impegno del Kazakhstan per un uso responsabile dell’energia nucleare nel mondo

Luca Bionda

Il fabbisogno energetico mondiale legato soprattutto alle prospettive di sviluppo delle nuove potenze mondiali contribuisce ad orientare l’interesse del mondo scientifico e tecnologico verso la diversificazione delle fonti energetiche, dando nuova linfa al dibattito sull’uso del nucleare per scopi civili. Ad oltre 25 anni dal mai dimenticato incidente nucleare di Černobyl’ ed a seguito dei recenti avvenimenti presso la centrale giapponese di Fukushima Dai-ichi del Marzo scorso, il tema della sicurezza nucleare si ripropone in modo prepotente a livello internazionale. Anche sul fronte del nucleare per scopi bellici il dibattito è sempre vibrante. Per quanto riguarda le iniziative volte a scongiurare la proliferazione nucleare nel mondo per scopi militari, senza dubbio meritevole di considerazione è il cosiddetto “ATOM Project”, nata con il supporto del Centro Nazarbayev per volontà dello stesso presidente kazaco.

 
La società postmoderna dei consumi e i valori estetici della cultura popolare

Wang Ning

Il postmodernismo da tempo esercita una forte influenza sulla vita e la cultura cinese. La nuova cultura popolare di consumo sfida la produzione e circolazione della cultura elitaria. In Cina v’è una notevole differenza tra ricchi e poveri, cittadini e contadini. A Pechino e nelle città costiere la cultura di consumo è dominante, anche se l’80% della popolazione sta ancora modernizzando i suoi stili di vita. La cultura popolare è benvenuta dalla maggioranza della popolazione, che ne fruisce tramite i moderni mezzi di comunicazione. Pochi dei suoi prodotti diventeranno però opere d’arte canoniche degne d’essere riscoperte dai critici e ricercatori del futuro. Su questa base gl’intellettuali umanisti dovrebbero assumere un giusto atteggiamento verso la prevalenza della cultura popolare nella società consumista postmoderna. La versione italiana di quest’articolo è stata curata da Lavinia Benedetti (Università di Catania, ricercatrice) su incarico diretto dell’Autore.

 
“Primavera Araba” o “Risveglio Islamico”?

Ghorbanali Pour Marjan Varjovi

Negli ultimi 18 mesi, in Nordafrica e nel Vicino Oriente, sono accaduti alcuni eventi politici di cui sono state fornite differenti interpretazioni. Nell’articolo seguente si cercano di chiarire alcuni punti cruciali. Il primo è quello, non solo terminologico, della scorrettezza dell’appellativo “Primavera Araba”, frutto di un malinteso o d’una volontà di distorsione occidentale: quello in corso è in realtà un risveglio islamico Tale Risveglio Islamico è in relazione con la Rivoluzione Islamica dell’Iran, e da essa trae ispirazione, ma s’inserisce in un processo di più ampia portata sia geografica sia storica. Il suo effetto sarà la nascita d’una nuova civiltà islamica, improntata all’islamismo moderato e al rifiuto dell’occidentalizzazione.

 
Il problema del Kashmir: un confronto con lo Xinjiang e qualche possibile soluzione

Anand Pratap Singh

L’India amministra oggi circa il 43% del Kashmir, ma il governo indiano su queste aree è contestato dal Pakistan, il quale controlla circa il 37% della regione, vale a dire l’Azad Kashmir e le zone settentrionali di Gilgit e Baltistan. Una piccola porzione di Kashmir è controllata infine dalla Cina. Nell’articolo si prendono in esame gli interessi geopolitici di India, Pakistan e Cina collegati alla regione del Jammu e Kashmir. Si effettua inoltre un confronto tra come l’India ha gestito la questione del Kashmir e come la Cina quella dello Xinjiang. Affinché si trovino pace e sicurezza in Kashmir, è necessario interrompere i sospetti tra le tre parti che da tempo condizionano le loro relazioni, così come sono necessari contemporaneamente una più ampia autonomia per il popolo del Kashmir.

 
I BRICS e la ricerca di un nuovo ordine mondiale

Zorawar Daulet Singh

I BRICS incarnano la speranza di costruire un’alternativa al sistema di governance mondiale, nato dopo la Seconda Guerra Mondiale e guidato da USA, Europa e Giappone, ormai in crisi e screditato. Sono errati i moniti degli analisti occidentali, secondo cui l’alternativa all’unipolarismo sarebbe solo il caos, o che vedono nei BRICS la forza in grado di sorreggere la globalizzazione senza intaccare il predominio occidentale. È altresì vero che i BRICS non potranno rimpiazzare gli USA come egemone, dal momento che alla potenza economica non corrisponde una pari forza militare; né i BRICS potranno costruire una vera alternativa di governance mondiale finché non riusciranno a risolvere i loro squilibri interni e di gruppo.

Gli autori:

LUCA BIONDA Direttore Programma “Sistema Italia” dell’IsAG
AYMERIC CHAUPRADE Direttore di “Realpolitik.tv”, già professore di Geopolitica all’École de Guerre
ALEKSEJ G. ČERNYŠOV Professore di Politologia e preside della Facoltà di Tecnologie sociali (Università di Economia e Commercio di Mosca (RGTEU)
EMILE CHAPUIS Giornalista
DARIO CITATI Ricercatore associato e direttore del Programma “Eurasia” dell’IsAG, dottorando in Slavistica (Università La Sapienza di Roma)
ZORAWAR DAULET SINGH Ricercatore presso il Center for Policy Alternatives di Nuova Delhi
VLADIMIR A. DERGAČËV Doktor nauk in Scienze geografiche
EMIDIO DIODATO Professore associato in Scienze politiche (Università per Stranieri di Perugia)
TIBERIO GRAZIANI Presidente dell’IsAG, direttore di “Geopolitica”
VLADISLAV GULEVIČ Analista del Centro di Studi Conservatori, Università Statale di Mosca
CARLO JEAN Generale dell’Esercito Italiano, docente alla Link Campus University (Roma)
PHIL KELLY Docente di Scienze politiche (Emporia State University, Kansas, USA)
ERNEST G. KOČETOV Presidente dell’Accademia Pubblica di Scienze Geoeconomiche e Globalistiche
MEHDI LAZAR Ispettore del Ministero dell’Istruzione francese. Dottore in geografia presso l’Università Panthéon Sorbonne, laureato al Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques e all’Institut Français de Géopolitique.
MATTEO MARCONI Docente di Geografia politica ed economica (Università La Sapienza di Roma), direttore del Programma “Teoria geopolitica” dell’IsAG
WANG NING Professore di Letteratura comparata e direttore del Centro di Letterature comparate e studi culturali all’Università Tsinghua di Pechino, titolare della Cattedra Zhiyuan di Lettere e filosofia presso l’Università Jiatong di Shanghai
GHORBANALI POUR MARJAN VARJOVI Consigliere per gli affari culturali dell’Ambasciata della Repubblica Islamica d’Iran in Italia
ANAND PRATAP SINGH Dipartimento di Scienza politica, Babasaheb Bhimrao Ambedkar University, Lucknow (India)
GEOFFREY SLOAN Direttore del Graduate Institute for Political and International Studies (GIPIS), Università di Reading
ROBERT STEUCKERS Direttore di “Synergies européennes”
ALESSIO STILO Dottore in Relazioni internazionali (Università degli Studi di Messina)
FRANÇOIS THUAL Docente presso il Collège interarmées de défense e la École Pratique des Hautes Etudes

 

Putin the Peacekeeper

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Putin the Peacekeeper

 

By Jamie Wendland

Whenever US President Barack Obama, walks into a room with Russian President Vladimir Putin, his entire demeanor suddenly changes. Far from leader of the free world, he appears more like a mischievous schoolboy.

Gone in an instant is the cocky confidence, arrogance and smooth talk. Before Obama sits a man he cannot charm, he cannot outsmart, he can neither bamboozle nor dazzle. To Putin, Obama is a pipsqueak and an inconvenience he can manage. Vladimir Putin is reminiscent of the glaring, high school tough guy at the end of the hall, just daring some punk to take him on. But Obama, the undersized bully of the defenseless and helpless, has the fear and good sense not to cross him.

Since the end of the cold war, it's been an interesting turn of events and a journey which led to the current, awkward, set of affairs for both nations. Truth be told, regardless of all the threats and saber rattling over a possible strike on Iran, it's probably the safest country on earth right now, thanks to Vladimir Putin.

Under Bush and Obama, the US are now the Imperialist warmongers and Russia the peacemakers. Besides ending the Chechnya War, the only other significant military action by Russia in the past ten years has been intervening at tiny South Ossetia's request and driving out the aggressor Georgia (contrary to US pro-Georgia propaganda).

The dissolution of The Soviet Union also meant South America was no longer a military or financial priority to the US.  Furthermore, Russia was a fledgling democracy itself at the time, and in no position to influence the region either. Throughout the nineties and with minimal outside interference, South America had found herself. By 2000, they had begun to shift left, stabilized by Russia. By the end of 2001, while the US was further diverted by events of 9/11 and its "war on terror," Putin and Russia seized a wide open opportunity. It was a wise investment, as by 2010 South America had become an emerging superpower and, overall, a grateful Russian Ally. The same could be said of Africa where, in the past ten years, Russia has become a major player, rivaling China.

The US became near obsessive over toppling Saddam Hussein in Iraq and conquering phantoms in Afghanistan. Meanwhile, Russia wisely invested heavily in developing nations. The election of Nobel Peace Prize winner and Democrat Messiah Barack Obama brought even more diplomatic opportunities for Putin. Russia carpet bombed the Mideast and Asia with diplomats, treaties and aid, but America spread only more war. Obama found that not only could he embrace the entire Bush Doctrine; he could build upon it with very little opposition at home.

Let's not forget Israel's blood thirsty Netanyahu, who was more than eager to capitalize on Obama's inexperience and ego. Under this influence, Obama moved forward with Zionist ambitions, along with our own Imperialist agenda. Initiating a surge in Afghanistan, he shuffled troops through Iraq, destabilized Egypt and escalated drone attacks in Pakistan, Yemen, and Somalia. But, puffed with pride and seemingly politically infallible, he crossed the line, and Vladimir Putin, by shamefully and merciless fabricating and funding a NATO attack on Libya.

Not only did Obama escalate a manageable situation into full blown civil war and totally destroy and destabilize a thriving, prosperous nation, his administration encouraged the torture and murder of a valued Russian ally, Muammar Qaddafi. As further brash insult, Obama also used Al Qaeda operatives to spread his idea of "Arab Spring" to Syria, where reforms were already underway. But before he could bully NATO into further expanding his empire, Obama not only found himself toe to toe with that tough guy, but also faced with an opened door to a dark, back parking lot.

Putin's message to Obama is loud and clear: If you want WWIII on your conscience, just keep it up.

The US has been asleep at the wheel. Blinded by our obsession with terrorism and arrogance, we're spreading war and initiating terrorist drone attacks, while Russia has been diplomatically and quietly building coalitions and allies. To further sweeten the Putin pot, as the US rants about China taking the very jobs and industries Bill Clinton willingly handed them, he's been wooing them into the Russian fold, as well. Even US "liberated" Iraq is savvy enough to ally itself with the winning side by currently negotiating a relationship and an arms deal with Russia.

In the case of Iran, Obama and Netanyahu are basically nothing more than a pair of schoolyard big mouths, hurling idle threats. It's almost comical watching these two class clowns double-dog daring each other into challenging Putin, with such ridiculous antics as waving graphics of cartoon bombs. This impotence is evidenced by current US military policy. If Iran really is the pressing threat and Syria such a barbaric state, why are there no drone strikes or Special Forces raids? Because American Imperialism has reached a suffocating impasse smothered by the wings of Mother Russia, we're confined to the same insignificant countries we've been assaulting all along.

The US finds itself in a situation where it can only recycle the same wars in the same places; Yemen, Somalia, Afghanistan and Pakistan.  We'll threaten Iran, but keep on bullying the defenseless little guys. We'll point to the perpetual elimination of the apparently very resilient Al Qaeda, "number two," as evidence of true success. The US is forced into a position of distancing from Israel and seeking a diplomatic solution in the region. In the end, the eventual peace may very well be credited to this schoolboy in disgrace. However, while Obama may be the one with another Nobel Peace Prize gathering dust, it will be Vladimir Putin, Peacekeeper, who brought it about with a sneer.

Jamie Wendland

 
 

dimanche, 18 novembre 2012

La face cachée des révolutions arabes

Les «printemps arabes» ont inventé la guerre «low cost» : la face cachée des Révolutions Arabes

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Entretien avec Ahmed Bensaada

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Les bouleversements qui caractérisent depuis plus de deux ans de nombreux pays du monde arabe sont diversement analysés. Pour certains, ces «révolutions» ne sont ni plus ni moins que le produit de laboratoires spécialisés dans la déstabilisation d’États de la région dont les politiques gênent les intérêts des puissances occidentales et des États-Unis en particulier. Pour d’autres, elles sont la conséquence de régimes dictatoriaux à bout de souffle. Ahmed Bensaada, chercheur au Canada, plaide en faveur d’une lecture qui ferait la synthèse entre les deux thèses.

  • Un livre va sortir bientôt sur la question des printemps arabes. De quoi s’agit-il ?

Le livre dont il est question s’intitule « La face cachée des révolutions arabes ». Publié par les éditions Ellipses, il sortira à Paris le 4 décembre 2012. Cet ouvrage, auquel j’ai contribué, est un livre collectif dirigé par M. Éric Denécé, directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement (CF2R). Pas moins de 24 auteurs de différents horizons y ont participé, ce qui en fait un ouvrage très riche et très bien documenté qui contribuera très certainement à la compréhension de ce qui est communément appelé le « printemps arabe ». Ainsi, on pourra y lire des textes écrits par aussi bien des chercheurs que des journalistes, des philosophes ou des politiques.

Le livre est structuré en 3 parties : a) Analyse et déconstruction des révolutions nationales, b) Le rôle majeur des acteurs étrangers et c) Les conséquences internationales du printemps arabe.  Cela en fait un des premiers ouvrages avec une vue d’ensemble sur les différentes facettes des révoltes qui ont secoué les rues arabes depuis près de deux ans.

 

Vous pouvez consulter des extraits du livre « La face cachée des révolutions arabes » en cliquant sur le lien ci-dessous

 

  • Vous y contribuez: quelle thèse défendez-vous ?

La thèse que je défends est celle de l’implication des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe par l’intermédiaire d’un réseau d’organismes américains spécialisés dans l’ « exportation » de la démocratie. À ce titre, on peut citer l’United States Agency for International Development (USAID), la National Endowment for Democracy (NED), l’International Republican Institute (IRI), le National Democratic Institute for International Affairs (NDI), Freedom House (FH) ou l’Open Society Institute (OSI). Ce sont d’ailleurs ces mêmes organismes qui ont contribué à la réussite des révolutions colorées qui se sont déroulées dans certains pays de l’Est ou des ex-Républiques soviétiques : Serbie (2000), Géorgie (2003), Ukraine (2004) et Kirghizstan (2005).

L’implication américaine peut se diviser en deux volets distincts mais complémentaires : un concernant le cyberespace et l’autre l’espace réel. Le premier consiste en la formation de cyberactivistes arabes (faisant partie de ce qui est communément appelé la « Ligue arabe du Net ») à la maîtrise du cyberespace. La seconde est relative à la maîtrise des techniques de lutte non-violente théorisées par le philosophe américain Gene Sharp et mise en pratique par le « Center for Applied Non Violent Action and Strategies » (CANVAS), dirigé par d’anciens dissidents serbes qui ont participé aux révolutions colorées.

Les arguments ainsi que des dizaines de références sont présentés aussi bien dans mon livre « Arabesque américaine : Le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe » (Éditions Michel Brûlé, Montréal, 2011; Éditions Synergie, Alger, 2012) que dans un chapitre intitulé « Le rôle des États-Unis dans le printemps arabe » du nouveau livre à paraître : « La face cachée des révolutions arabes ». À noter que dans ce second ouvrage, certaines informations ont été mises à jour alors que d’autres concernant la Libye et la Syrie ont été ajoutées. En effet, à la sortie du premier livre, les révoltes dans ces deux pays n’en étaient qu’à leurs débuts.

  • Qu’est-ce qui fait dire aujourd’hui que les « printemps arabes » ont été conçus dans des laboratoires en dehors de toute volonté des peuples alors qu’il y a dans les pays de la région un véritable problème de gouvernance et de déficit démocratiques?

Certes, ce ne sont pas les États-Unis qui ont provoqué le « printemps » arabe. Les révoltes qui ont balayé la rue arabe sont une conséquence de l’absence de démocratie, de justice sociale et de confiance entre les dirigeants et leur peuple. Tout ceci constitue un « terreau fertile » à la déstabilisation. Ce terreau est constitué de femmes et d’hommes qui ont perdu confiance en leurs dirigeants dont la pérennité maladive ne laisse entrevoir aucune lueur d’espoir. Pour eux, la fin justifie les moyens.

Cependant, l’implication américaine dans ce processus n’est pas anodine, loin de là. Les sommes investies, les formations offertes, l’engagement militaire et les gesticulations diplomatiques de haut niveau le confirment. D’ailleurs, cette implication n’a pas commencé avec les soulèvements de la rue arabe, mais bien avant. Par exemple, on estime qu’entre 2005 et 2010, pas moins de 10 000 Égyptiens ont été formés par les organismes cités précédemment. Ces organismes ont déboursé près de 20 millions de dollars par an en Égypte, montant qui a doublé en 2011. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’en 2012, certains de ces organismes ont été poursuivis par la justice égyptienne qui les a accusés de « financement illicite ». Rappelons à ce sujet que 19 américains ont été impliqués dans cette affaire dont Sam LaHood, le directeur Égypte de l’IRI et fils du secrétaire américain aux Transports Ray LaHood.

  • Qu’est-ce qui fait qu’on « emballe » dans le même sac des « printemps » qui ne s’expriment pas de la même façon selon que l’on soit en Égypte où le processus qui a mis à terre Moubarak et son régime a bien fonctionné ou en Syrie, un pays qui risque aujourd’hui le morcellement ?

Il est vrai que les révoltes ont chacune leur propre dynamique. Celles qui ont touché la Tunisie et l’Égypte sont assez similaires. Par contre, bien qu’ayant débuté de manière semblable aux deux premières, les révoltes libyennes et syriennes se sont rapidement transformées en guerres civiles « classiques » avec une ingérence étrangère ostensible. Il faut néanmoins souligner que les États-Unis ont joué un rôle central dans tous ces cas, même si dans les deux derniers la collaboration de certains pays de l’OTAN (France, Grande-Bretagne, Turquie) et arabes (Qatar et Arabie Saoudite) a été importante.

De l’analyse des révoltes du « printemps » arabe, deux leçons peuvent être tirées. La première est que les pays occidentaux (aidés par des pays arabes collaborateurs) peuvent contribuer à changer les régimes et les gouvernements arabes avec un risque quasi-nul de pertes humaines et un investissement très rentable. En Libye, par exemple, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées alors que les pertes occidentales sont nulles malgré les dizaines de milliers de frappes aériennes des forces de l’OTAN. D’autre part, le ministre de la défense français avait mentionné que le coût total de l’opération en Libye pour la France pourrait être estimé à 320 millions d’euros au 30 septembre 2011. Des broutilles si on compare ces chiffres avec, par exemple, le coût de l’intervention occidentale en Irak et en Afghanistan où les pertes en vies humaines des coalisés et leurs investissements ont été beaucoup plus conséquents. Avec le « printemps arabe », le concept de guerre « low cost » vient d’être inventé. Évidemment, le faible coût est pour les Occidentaux et non pour les Arabes.

La seconde leçon à méditer est que les pays occidentaux peuvent passer, sans états d’âme, d’une approche non-violente à la Gene Sharp à une guerre ouverte (sous l’égide de l’ONU ou non) avec les moyens militaires de l’OTAN, tout en brandissant, de temps à autres, l’épouvantail de la Cour pénale internationale (CPI).

  • Ne sommes-nous pas dans la thèse du « complot ourdi par l’Occident »?

Le développement d’une thèse sur le rôle des États-Unis dans les révoltes arabes est triplement problématique pour un auteur. Primo, cela peut lui faire porter l’étiquette d’un anti-Américain paranoïaque hanté par des visions conspirationnistes. Secundo, cela risque de le faire passer pour un protecteur, voire un admirateur d’autocrates tyranniques et de dirigeants mégalomanes qui n’ont que trop longtemps usurpé le pouvoir. Tertio, il n’est pas impossible qu’il se fasse taxer d’ennemi de la « noble et grandiose révolution du peuple ».

En fait, dès que le discours d’un intellectuel est différent de celui des médias majeurs, on l’accuse automatiquement de « flirter avec la théorie du complot ». Dans le cas précis des révoltes arabes, le complot vient plutôt de ces médias « mainstream » qui veulent nous faire croire à la spontanéité des révoltes arabes. Je vous rappelle la citation de F.D. Roosevelt : « En politique, rien n’arrive par hasard. Si quelque chose se produit, vous pouvez parier que cela a été planifié ainsi ». Les informations contenues dans les deux livres sont basées sur des faits dont toutes les références sont vérifiables. Je vous rappelle aussi que les médias majeurs qui créent et diffusent l’information proviennent des pays impliqués dans la « printanisation » des Arabes. Ils donnent tous le même son de cloche en hissant un des belligérants (celui qui est contre le gouvernement en place) au rang de héros et en affublant l’autre du rôle du bourreau. La vérité est beaucoup plus complexe et ne se résume pas à un portrait dichromatique en noir et blanc. Un travail journalistique intègre et honnête s’évertuerait plutôt à analyser les différents tons de gris.

L’autre galéjade véhiculée par ces médias veut que ce qui intéresse les Occidentaux, c’est apporter la bonne parole dans ces pays sous forme de démocratie. Dans ce cas, pourquoi ces mêmes Occidentaux n’aident-ils pas les citoyens du Bahreïn à jouir, eux aussi, de la démocratie alors que cela fait des mois que la révolte secoue ce royaume? Et ces pays comme le Qatar et l’Arabie Saoudite qui veulent instaurer la démocratie dans les pays arabes, ne devrait-ils pas commencer par eux-mêmes?

Ainsi, tant que les journalistes de ces médias ne feront pas leur travail correctement, c’est à des personnes comme nous, sans affinité quelconque avec les belligérants, que revient la tâche de démêler l’écheveau de la vérité.

 

Ahmed Bensaada,  Entretien réalisé par Nordine Azzouz (Journal « Reporters »)

Auteur : « Arabesque américaine : Le rôle des États-Unis dans les révoltes de la rue arabe ». Éditions Michel Brûlé, Montréal, 2011; Éditions Synergie, Alger, 2012.

Coauteur : « La face cachée des révolutions arabes ». Éditions Ellipses, Paris. Date de sortie : le 4 décembre 2012.

vendredi, 16 novembre 2012

La France s’agenouille devant les Saoudiens!

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Sebastiano CAPUTO:

La France s’agenouille devant les Saoudiens!

 

Sur le chemin qui le menait à Ventiane (au Laos), le chef de l’Elysée s’est arrêté à Beyrouth et à Djeddah pour rencontrer ses homologues libanais et saoudiens. Hollande ignore désormais –c’est patent— les fameux discours, et autres logorrhées édifiantes, sur les “droits de l’homme”, dont la gauche française a été si friande, et prépare fébrilement ses futurs accords avec les fondamentalistes saoudiens qui n’en ont cure. La République n’est plus la vectrice des “Lumières” qu’elle prétendait apporter à la planète entière mais le vecteur en Europe occidentale du plus sinistre des obscurantismes, celui des Wahhabites saoudiens...

 

Lors de son voyage vers Ventiane au Laos, où s’est tenu le sommet Asie/Europe (ASEM), le nouveau chef de l’Elysée, François Hollande, s’est arrêté d’abord à Beyrouth puis à Djeddah en Arabie Saoudite pour rencontrer ses homologues libanais et saoudien. Lors des conversations qu’il a eues dans la capitale libanaise avec Michel Sleiman, le Président français a voulu manifester son soutien au Liban qui, au cours de ces dernières semaines, a dû affonter diverses tentatives de déstabilisation venues de l’intérieur même du pays, comme l’attentat qui a causé la mort du chef des services de renseignement libanais, ou de l’extérieur, avec la guerre civile syrienne et le problème majeur qui en découle, celui des réfugiés qui quittent la Syrie à feu et à sang pour venir camper au Liban. Hollande a dit, lors d’une conférence de presse: “Nous ne négligerons aucun effort pour garantir l’indépendance, l’unité et la sécurité du pays”, tout en soulignant sa volonté d’éviter un vide institutionnel, surtout dans un contexte politique où l’opposition sunnite dirigée par Saad Hariri (fils de Rafiq Hariri) réclame la démission du gouvernement et des élections anticipées. Si Michel Sleiman et l’actuel premier ministre Najib Mikati bénéficient encore tous deux du soutien de la “communauté internationale” et de la posture pro-gouvernementale affichée la semaine dernière par Hollande, c’est parce que le Liban représente encore et toujours la porte d’entrée du Proche- et du Moyen-Orient, une zone qui doit dès lors demeurée stable à tout prix. [Si ce n’avait pas été le cas, on aurait allègrement livré le Liban tout entier à des radicaux sunnites, stipendiés par le Qatar, comme on l’a fait pour la Libye et comme on tente de le faire en Syrie voisine, ndt].

 

Cependant, au cours de ce voyage vers l’ancienne Indochine, l’étape libanaise n’a pas été, et de loin, la plus importante dans les pérégrinations de Hollande. En effet, sa rencontre avec le Roi Abdallah d’Arabie Saoudite, le dimanche 4 novembre 2012, revêt finalement une importance bien plus considérable. Selon l’agence Fars News, le Roi saoudien a accordé au Président socialiste français (émanation du laïcisme le plus sourcilleux!) la décoration la plus élevée qu’octroie en général la monarchie saoudienne, la médaille dite du “Roi Abdulaziz”. François Hollande a déclaré: “Nous ne sommes pas venus pour signer un quelconque contrat, il s’agissait seulement d’une rencontre personnelle et confidentielle”, avant d’évoquer des thèmes généraux comme la paix au Proche-Orient, le nucléaire iranien, la crise syrienne et la coopération économico-commerciale entre la France et l’Arabie Saoudite. “Comme nous, l’Arabie Saoudite est extêmement préoccupée par les initiatives iraniennes visant à se doter de l’arme nucléaire”, soulignait l’Elysée qui, cette semaine, a fait voter de nouvelles sanctions contre Téhéran. Pour ce qui concerne Damas, Hollande, [véritable béni oui-oui qui ne tient aucun compte des réalités divergentes et conflictuelles de la région, ndt], a déclaré “poser une analyse très similaire à celle des Saoudiens”, puis a exprimé clairement les positions du Quai d’Orsay (totalement “dé-gaullisé”) sur le dossier syrien: “nous appuyons la formation, par l’opposition syrienne, d’un gouvernement de transition qui pourra donner pleine légitimité à la transition démocratique”. Quant aux rapports bilatéraux franco-saoudiens, Hollande a affirmé que “l’Arabie Saoudite a toujours démontré qu’elle savait faire preuve de responsabilité pour fixer le prix du pétrole, tout en s’intéressant, elle aussi, à l’énergie nucléaire; de ce fait, nous espérons que nos entreprises pourront s’installer sur le territoire saoudien”.

 

Notons donc que le Roi Abdallah a déjà conçu un projet national d’industrialisation du pays, pour l’essentiel centré sur de futures centrales nucléaires. Il est vrai donc que le Roi Abdallah et François Hollande n’ont pas signé d’accords mais tous deux ont d’ores et déjà tout prévu pour le futur voyage du Président français, fixé pour janvier 2013. Donc pour le nouveau pouvoir socialiste français (tout comme pour le pouvoir gaulliste falisifié qui l’a précédé, ndt), il n’y a aucun problème à ce que l’Arabie Saoudite viole chaque jour les principes fondamentaux des droits de l’homme, à ce qu’elle applique la teneur d’un proverbe saoudien qui dit “que la femme ne possède que deux choses: son voile et sa tombe”; et puis ce n’est que broutilles sans importance que Ryad persécute de manière extrêmement violente ses minorités religieuses et ses dissidents politiques. Pour les socialistes français, qui ont pourtant fait leur miel de toutes les causes visant l’abolition de la torture et de la peine de mort pour les prisonniers politiques dans les quatre coins du monde, le nouveau tandem socialisto-wahhabite ne pose donc aucun problème d’ordre éthique, [alors qu’un dialogue avec l’Autriche de Haider ou l’Italie de Berlusconi ou la Hongrie d’Orban en posait ou en pose d’incommensurables...!, ndt]! Pour la gauche française qui se réclame des révolutionnaires et des tueurs robespierristes, le fait que la monarchie saoudienne se déclare de “droit divin” ne pose donc par le moindre problème... Pour la gauche laïcarde, qui n’a jamais cessé de brailler ses inepties à nos oreilles, le fait que la société civile saoudienne soit régentée par la doctrine coraniste wahhabite, n’est rien d’autre qu’une charmante coutume orientale, délicieusement exotique, qu’il faut admirer par esprit de tolérance... Ensuite, pour la gauche française, dont les porte-paroles les plus bruyants depuis quelques décennies sont les disciples des “nouveaux philosophes” droit-de-l’hommards, doublés de bellicistes à tous crins quand il s’agit de déclencher des “guerres humanitaires”, les véritables “printemps arabes”, les véritables insurrections populaires du monde arabe, qui ont eu lieu dans les provinces orientales de la péninsule arabique, ne sont que des vétilles passagères et sans objet qu’il faut taire dans la presse et sur les ondes parce que le bon Roi Abdallah en a pris ombrage et a envoyé ses troupes pour les mater durement. Tout cela, Madame la Marquise, est sans aucune importance... A Ryad, la nouvelle incarnation du fourbi laïcard, révolutionnaire et droits-de-l’hommard français, fait de bonnes affaires avec un Roi sanguinaire de droit divin qui impose les pires élucubrations pseudo-religieuses à ses sujets. Pour oseille sonnante et trébuchante, toutes les postures droit-de-l’hommesques, tous les principaux immortels du machin “républicain”, dont on ne peut pas rire sous peine d’être considéré comme un abominable “fasciste”, passent allègrement à la trappe...

 

Sebastiano CAPUTO.

( sebastianocaputo@hotmail.it ; article paru dans “Rinascita”, Rome, 6 novembre 2012; http://rinascita.eu ).

mardi, 13 novembre 2012

Le Qatar et le « colonialisme salafiste »

Le Qatar et le « colonialisme salafiste »

par Rachid BARNAT

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

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Le paradoxe d’un émir bourré de pétrodollars, ami des Frères musulmans et des Etats Occidentaux, qui maintient des liens privilégiés avec Israël et le Hamas et joue au sponsor des nouveaux régimes issus des «révolutions» arabes.

Le paradoxe de l’émir du Qatar Hamad bin Khalifa Al Thani, c’est son double jeu: il joue les modernistes avec ses «amis» occidentaux, et soutient les extrémistes religieux chez ses «frères» orientaux… mais probablement avec l’approbation de ses amis occidentaux, les pétrodollars de l’émir servant à faire passer la pilule du paradoxe!

A moins que son «jeu» n’entre dans la stratégie des Etats-Unis : 1- neutraliser les extrémistes de «l’intérieur», tout en les soustrayant à une probable récupération iranienne chiite! Ce que vient de faire l’émir du Qatar avec le Hamas de la bande de Gaza qui flirtait avec le régime des Ayatollah et soutenait Bachar el Assad, l’autre «ami» des iraniens. Et 2- permettre une reprise du dialogue entre les Palestiniens et les Israéliens à fin qu’Obama (s’il est réélu !), concrétise son beau discours-programme lors de sa prise du pouvoir: en finir avec un problème qui empoisonne les relations internationales depuis plus de 60 ans !

L’émir à vie apprend au président povisoire à poser devant les photographes.

Parasiter les révolutions par l’exportation massive du wahhabisme

D’autant que le Qatar, avec l’Egypte, sont les rares pays «arabes» à reconnaître Israël et à entretenir avec ce pays de bonnes relations.

Avec au passage une «reconnaissance» de la part du monde dit «arabe» au Qatar pour sa contribution à la résolution du «problème» palestinien, et pour avoir neutralisé les Ibn Saoud et leur nuisance, alors que le monde entier «découvre» le réel danger de cette dynastie moyenâgeuse qui ne doit son salut qu’au wahhabisme obscurantiste et rétrograde, et qui est «tenue» de l’exporter et d’en faire le prosélytisme pour respecter le deal  avec Ibn Abdelwahhab, qui lui avait accordé le pouvoir temporel sur la oumma!

Mais comme cet émir veut faire de l’ombre à son frère ennemi Ibn Saoud, celui-ci tente de «parasiter» son jeu par une exportation massive du «wahhabisme saoudien», plus violent et totalement rétrograde, pour neutraliser le wahhabisme qui se veut «éclairé» de l’émir!

L’autre paradoxe, et celui-là il est occidental, est illustré par l’attitude de la France vis-à-vis d’un «ami» encombrant à certains égards.

Le gouvernement français, qui entend combattre l’islamisme radical sur son territoire, a pour partenaire privilégié l’émir du Qatar, doté d’un statut fiscal avantageux, à la tête d’une monarchie absolue au modernisme tapageur, mais trompeur, qui soutient partout les Frères musulmans et les salafistes armés !

L’émir du Qatar avec le leader du Hamas Ismaïl Haniye à Gaza.

Peut être le gouvernement français se réveillera-t-il après le renvoi de la mission française pour raison d’ingérence de l’émir dans le choix des livres jugés «haram» (illicites) pour les conformer à la doctrine wahhabite. Preuve s’il en est besoin que ces monarques exportent leur modèle sociétal, wahhabisme compris!

Les Français souhaitent équilibrer leurs liens avec les pétro monarques en se rapprochant des Ibn Saoud, frères ennemis de l’émir du Qatar, mais là encore c’est un rapprochement avec des un régime fonctionnant sur le même modèle que celui du Qatar, pratiquant le wahhabisme comme système politico-religieux, en plus obscurantiste chez les Saoudiens! Mais peut on faire autrement?

L’émir du Qatar avec le président Obama

Il est tout de même anormal qu’au nom de la realpolitik on collabore avec des régimes qui soutiennent les islamistes les plus radicaux! Viendra, hélas, le jour du retour du boomerang car ces régimes seront probablement un jour les victimes de leurs créatures : «les salafistes jihadistes»!!

Qui aurait cru à la générosité de l’émir?

Si on réfléchit bien, l’émir du Qatar est logique avec lui-même! Il sert uniquement ses intérêts et protège ses arrières: étant à la tête d’un Etat pas plus grand que la Corse, très pauvre, vivant de la pêche perlière qui très vite a était concurrencée par les perles de culture développées par les Japonais, ne devant sa richesse subite qu’au gisement de gaz au large de ses côtes… mais conscient qu’une telle manne n’est pas inépuisable, investit et place ses pétrodollars dans le monde entier en achetant des actions, de l’immobilier, des terres… aussi bien en Occident que dans le monde arabe! Comme la Tunisie sur laquelle il a jeté son dévolu depuis Ben Ali, mais que, grâce à son protégé Ghannouchi, il va pouvoir avoir pour une bouchée de pain!

L’émir du Qatar reç à l’Elysée par François Hollande.

S’il s’est invité dans les révolutions du «printemps arabe», ce n’est nullement par altruisme: il fera tout pour les avorter car le risque est trop grand pour lui qu’elles contaminent les pétromonarchies.

Et quoi de mieux, pour neutraliser ces peuples en révolte, que de diffuser parmi eux le wahhabisme, système politico-religieux parfait, qui maintient sur leur trône des pétro monarques au pouvoir absolu et incontesté comme le leur accorde l’imam Mohamed Abdelwahhab, fondateur du wahhabisme !

Qui aurait cru à la générosité de l’émir qui le conduirait à aider ses frères arabes du Hamas à Gaza? Derrière cette aide se cache des intentions politiques et économiques plus terre à terre.

Des experts ont découvert récemment des gisements importants de gaz sur lesquels l’émir veut mettre la main. Son alliance avec Hamas coupe les liens incestueux qu’il entretenait avec l’Iran chiite, voisin et ennemi héréditaire de l’émir dont il craint toujours la puissance! Et sa «présence» à Gaza, lui assure le «contrôle» du voisin égyptien toujours imprévisible et qui prétend lui aussi au leadership du monde «arabe», un leadership plus ancien que celui du Qatar et de l’Arabie …

La reine Elizabeth et le prince Philip reçoivent le cheikh Hamad et son épouse.

Le réel paradoxe est celui des Occidentaux qui n’ignorent rien des intentions de l’émir et de sa capacité de nuisance aux peuples qui aspirent à la démocratie, mais pour lequel ils ferment les yeux par calculs géopolitiques et par intérêts économiques!

Toutes ces puissances «démocratiques» ou «financières» ne jouent-elles pas avec le feu au détriment de peuples qui ne leur demandent rien? D’autant que laisser se propager le wahhabisme chez les peuples en révolte finira tôt ou tard de les atteindre de gré ou de force, les jihadiste salafistes ne reculant devant rien! Le 11 septembre n’aura donc pas servi de leçon?

Seul un peuple éclairé peut déjouer ou du moins rejeter une telle ingérence!

Les Tunisiens sauront-ils résister à cette ingérence et rejeter le «colonialisme religieux» qui la sous-tend par l’exportation massive du wahhabisme des pétro monarques?

Rachid Barnat

Le golfe Persique : entre histoire millénaire et conflits actuels

Le golfe Persique : entre histoire millénaire et conflits actuels

par Sarah Mirdâmâdi

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/  

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1) Le golfe Persique : entre histoire millénaire et conflits actuels

Le Golfe Persique (khalidje fârs en persan) a une riche histoire datant de plus de cinq millénaires. Carrefour commercial et lieu d’échange permanent entre Orient et Occident, il est devenu, à la suite de la découverte des premiers gisements de pétrole il y a à peine plus d’un siècle, une zone stratégique au centre de tensions et d’enjeux économiques et géopolitiques sans précédent au niveau régional et international. Plus récemment, le nom même de ce golfe a été l’objet d’une importante controverse ayant entraîné des réactions en chaîne et des tensions politiques entre certains pays arabes et pro arabes l’ayant rebaptisé « Golfe Arabique » ou plus simplement « le Golfe », et les Iraniens faisant valoir la dimension historique irréfutable de l’appellation de « Golfe Persique ».

Cette étendue maritime s’étend sur une surface d’environ 233 000 km². Sa limite occidentale est marquée par le Shatt el-Arab ou « Arvand Roud » en persan, et par le détroit d’Ormoz et le Golfe d’Oman à l’est. Le Golfe Persique borde les côtes de l’Iran, de l’Irak, de l’Arabie Saoudite, de Bahreïn, du Koweït, des Emirats Arabes Unis ainsi que du Qatar. Il mesure environ 1000 km de long et 200 à 350 km de large, avec une profondeur moyenne d’environ 50 m, la profondeur maximale ne dépassant pas 100 mètres. Il est en partie alimenté par divers fleuves iraniens et irakiens, ainsi que par les eaux de l’Océan indien poussées par les courants et pénétrant dans le Golfe par le détroit d’Ormuz.

Historique

Le Golfe Persique a été sous l’influence de nombreuses cultures antiques dont les cultures sumérienne, babylonienne et perse. Les premières traces de civilisation datent de plus de cinq millénaires, lors de l’émergence du royaume de Sumer dans la basse Mésopotamie antique (Sud de l’Irak actuel) puis, au 3e millénaire av. J.-C., du royaume d’Elam situé en bordure du Golfe Persique, au sud-ouest de l’Iran actuel. La conquête du royaume de Babylone par les Perses au VIe siècle av. J.-C. et l’extension considérable de l’empire achéménide qu’elle entraîna consacra l’influence perse dans la zone. Cette prédominance fut ensuite maintenue par les Séleucides, les Parthes et les Sassanides, qui étendirent l’influence perse sur les régions côtières arabes de l’ouest, notamment au travers de nombreux flux de migrations perses. Ceci participa notamment au renforcement des échanges et des liens entre les côtes est et ouest du Golfe Persique.

Cependant, le Golfe Persique semble ainsi avoir été le cœur d’importants échanges commerciaux dès l’époque des Assyriens et des Babyloniens. Après avoir connu un certain déclin sous l’Empire romain, notamment du fait de l’importance accrue de la Mer Rouge, il acquit de nouveau une importance commerciale durant le règne des Sassanides, ainsi que sous le califat Abbaside de Bagdad, au milieu du VIIIe siècle. Ainsi, le port de Sirâf en Iran fut l’une des principales plaques tournantes commerciales régionales aux IXe et Xe siècle. Si la chute du califat abbaside et l’influence mongole qui se développa dans la zone au XIIIe siècle marquèrent un certain déclin de la zone, et une réduction considérable du volume des échanges, une certaine « renaissance commerciale » eut lieu à partir du XVIe siècle, avec la hausse de la demande européenne pour les produits d’orient – notamment les épices – et l’extension considérable de l’influence du Portugal dans la zone. Celle-ci qui se traduisit notamment par le contrôle de nombreux ports dont plusieurs situés au sud de l’Iran, des îles de Qeshm et d’Ormuz – où l’on peut d’ailleurs encore visiter les ruines des citadelles portugaises d’antan – ainsi que, sur la côte Ouest, le contrôle de Bahreïn, Mascate, et du Qatar actuels. Leur domination fut par la suite remise en cause par les Safavides sur la côte est, et quelque peu fragilisée par le développement de l’influence ottomane sur la côte ouest à la suite de la conquête de l’Irak, qui ne parvint pas pour autant à s’emparer des places fortes portugaises de la zone. Aux XVIIIe et XIXe siècles, sous prétexte d’endiguer le développement de la piraterie dans la zone, l’Angleterre parvint à asseoir sa domination sur la majorité des places commerciales de la zone ainsi qu’à contrôler l’exportation des marchandises de ses colonies vers l’Europe. Au début du XXe siècle, elle renforça sa présence notamment en s’assurant une véritable mainmise sur l’exploitation des gisements pétroliers, récemment découverts dans la zone [1], au travers de l’Anglo-Iranian Oil Company, convertissant le Golfe Persique en un enjeu géostratégique sans précédent. D’autres gisements furent ensuite découverts du côté ouest, et leur exploitation connut une croissance exponentielle après la Seconde Guerre mondiale, ces derniers étant pour la majorité contrôlés par les Etats-Unis. L’influence anglaise connut une fin brutale en Iran avec la tentative, avortée, de nationalisation de l’industrie pétrolière par Mossadegh, même si elle fut maintenue au sein de nombreux Etats bordant la zone, notamment les Emirats Arabes Unis actuels, le Koweït, Oman ou encore le Qatar.

Ressources naturelles et enjeux stratégiques

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Œuvres naturelles réalisées à partir de sable et de pierres à l’occasion d’un festival artistique environnemental sur le Golfe Persique

De par sa position stratégique et ses nombreuses ressources naturelles, la région fut constamment au centre d’enjeux et de conflits d’intérêts divers. Dès le 3e millénaire avant J.-C., outre son rôle de lieu de transit des marchandises, tout un commerce s’organisa autour de la vente des perles présentes dans les eaux du Golfe Persique, qui concentre sans doute les lits d’huîtres perlières les plus anciens de l’humanité. A titre d’anecdote, le plus ancien collier de perles ou « collier de Suse » jamais retrouvé aurait ainsi appartenu à une reine de la Perse Antique et daterait d’environ 2400 ans. Ce fut néanmoins la découverte des premiers gisements de pétrole qui provoqua une véritable révolution économique et commerciale dans la zone, et conféra au Golfe Persique l’importance stratégique majeure dont il jouit aujourd’hui. Outre Al-Safaniya, le plus grand champ pétrolier du monde, cette zone détient également d’importantes réserves de gaz.

En outre, le Golfe Persique recèle une faune et une flore très riches, notamment de nombreux récifs de coraux et des huîtres. Cependant, ces dernières ont considérablement été endommagées par l’exploitation excessive du pétrole ainsi que par les récentes guerres ayant affecté la région, que ce soit la guerre Iran-Irak (1980-1988) ou, plus récemment, la deuxième guerre du Golfe (1990-1991), ou encore l’invasion américaine en Irak en 2003.

En 1985, un Conseil de Coopération du Golfe a été créé à Abu Dhabi, sous la pression des Etats-Unis, et dont les membres sont composés de six pays arabes de la zone. Outre son objectif de maintenir une certaine stabilité économique et politique dans la zone, le but ultime de cet organisme, qui était de créer un marché commun dans la zone, a été atteint en janvier 2008 avec la mise en place du Marché Commun du Golfe. Plus officieusement, cette structure vise également à contrer l’influence iranienne dans la région et avait également pour but, avant sa chute, de limiter celle du régime baasiste de Saddam.

Golfe Persique ou Golfe Arabique ? Les raisons d’un conflit

L’influence perse millénaire dans la région a conduit depuis des siècles l’ensemble des géographes, historiens, archéologues et voyageurs de tous horizons à qualifier de « Persique » cette étendue maritime, comme l’attestent les documents historiques et cartographiques des époques passées. Si des documents historiques datant de l’époque achéménide évoquant un « Golfe Persique » n’ont pas été retrouvés, ce nom semble avoir été d’usage dès cette époque. Certains récits consacrés à la narration des voyages de Pythagore évoquent également que le roi achéménide Darius Ier aurait nommé l’ensemble de cette étendue maritime la « Mer de Pars ».

Si, comme nous l’avons évoqué, l’appellation de « Golfe Persique » fit l’objet d’un vaste consensus durant des siècles, dans les années 1960, l’émergence du panarabisme et le renforcement des rivalités arabo-persanes ont incité certains pays arabes, notamment l’Arabie Saoudite et les pays situés en bordure du Golfe Persique, avec le soutien de la Grande-Bretagne, à adopter le terme de « Golfe Arabique » pour désigner cette zone. Cette tendance fut renforcée et encouragée par l’anti-iranisme de l’Occident à la suite de la Révolution islamique, ainsi que pour des motivations économiques et diplomatiques. A titre d’exemple, dans les questions de politique régionale et liées au pétrole, l’usage de l’expression « Golfe Arabique » a eu tendance à se répandre dans certains milieux officiels pro-arabes et occidentaux. Si le Bureau des Etats-Unis pour le nommage géographique (United States Board on Geographic Names) a officiellement consacré l’usage de « Golfe Persique » en 1917, l’évolution de la conjoncture internationale et certains intérêts stratégiques ont parfois rendu cet emploi flexible : ainsi, au cours des dernières décennies, les autorités américaines ont autorisé l’emploi de « Golfe Arabique » lors de la réalisation de transaction avec certains Etats arabes pétroliers, tout en proscrivant l’utilisation de l’expression de « Golfe Persique » aux Emirats Arabes Unis, après que ces derniers aient officiellement revendiqué l’appellation de « Golfe Arabique ».

Cependant, ce fut l’emploi par la National Geographic Society de l’expression « Golfe Arabique », inscrite entre parenthèses comme version alternative sous « Golfe Persique », dans la nouvelle édition de son Atlas géographique mondial en 2004 qui déclencha véritablement l’ire des Iraniens, qui se manifesta notamment par la création de nombreux sites internet et de pétitions en ligne. Ces protestations conduisirent également le gouvernement iranien à prohiber la diffusion des publications de la Société dans le pays jusqu’à la publication, à la fin de l’année 2004, d’une note de mise à jour de l’Atlas spécifiant qu’ « historiquement et plus communément connu sous le nom de Golfe Persique, cette étendue d’eau est appelée par certains « Golfe Arabique« .

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Carte de H.Bunting, 1620, Hanovre
Carte extraite de l’ouvrage Description du Golfe Persique par des Cartes Historiques, Bonyâd-e Irân shenâsi, 2007.

A la suite de cette affaire, un numéro de la revue The Economist ayant évoqué le Golfe Persique sous le simple qualificatif de « Golfe » dans l’une de ses cartes, fut également interdit de distribution en Iran. Suite à cette affaire, le gouvernement iranien a également mis en place un comité technique chargé d’examiner les conditions permettant d’interdire l’importation de marchandises diverses, – notamment des vêtements sur lesquels figure une carte de la région -, portant l’inscription de « Golfe Arabique », en Iran.

Faisant l’objet de nombreuses controverses et pétitions, l’affaire a été portée au niveau des Nations Unies qui, lors de sa 33e session en 2006, a confirmé l’appellation de « Golfe Persique » comme étant la seule appellation officielle acceptée pour cette zone et employée par l’ensemble des membres des Nations-Unies. Cette décision fut notamment appuyée par de nombreux documents historiques et cartes anciennes : ainsi, les cartes des historiens de la Grèce antique évoquent le « Limen Persikos », les Latins le nommant quant à eux le « Sinus Persicus ». Durant les premiers siècles de l’Islam, les plus éminentes figures intellectuelles de cette période tels que Aboureyhân Birouni, Massoudi, Balkhi, Khwârizmi… font tous référence au « Golfe du Fars », ou encore à la « Mer du Fars » (al-Bahr al-Farsi) ou « de Pars » pour désigner le Golfe Persique actuel. En outre, selon plusieurs documents historiques, il semble que l’expression de « Golfe Arabique » servait auparavant à désigner la mer Rouge actuelle. On retrouve notamment cet emploi dans les écrits d’Hécatée de Milet, historien grec du Ve siècle av. J.-C., ainsi que dans l’un des écrits d’Hérodote qui évoque la mer rouge en parlant du « Golfe Arabique ». D’un point de vue historique, l’appellation de Golfe Arabique ferait donc référence à une toute autre zone que celle qu’elle prétend actuellement désigner.

Le conflit n’est pas éteint pour autant, les deux expressions continuant à être utilisées abondamment de façon informelle. La majorité des pays arabes emploient ainsi l’expression « Golfe Arabique » et certains, tel que les Emirats Arabes Unis, ont même été jusqu’à interdire l’emploi de « Golfe Persique ». De nombreuses propositions de noms alternatifs ont été évoquées, comme celles de « Golfe Arabo-persique » ou tout simplement de « Golfe » qui ont été cependant loin de faire l’unanimité, particulièrement du côté iranien, qui a vu dans la dernière expression une tentative à peine déguisée, conduisant peu à peu à l’abandon du nom historique du lieu. Le « Golfe islamique » n’a également pas été retenu.

Dans le but de faire valoir les droits du nom historique du site, de nombreuses publications de cartes ou croquis anciens de grands géographes ou réalisés par des voyageurs plus ou moins connus, sur lesquelles figurent le nom de « Golfe Persique » et ses dérivations issues de différents musées, instituts géographiques, archives historiques et ouvrages anciens ont été édités en Iran au cours des dernières années. Le plus connu demeure l’ouvrage magistral intitulé Description du Golfe Persique dans les cartes historiques [2] publié en 2007 par l’Institut d’Iranologie et rassemblant de nombreuses cartes historiques d’Orient et d’Occident qui, outre leur dimension esthétique, révèlent les racines historiques indéniables de cette appellation.

 

2) Du « Sinus Persicus » au « golfe Persique »

Représentation occidentale du golfe Persique de l’Antiquité au XVIIIe siècle

L’Atlas historique du Golfe Persique a été publié en novembre 2006 en Belgique par l’édition Brepols, dans la prestigieuse collection de « Terrarum Orbis ». Cet atlas est le résultat d’une collaboration fructueuse entre l’Ecole pratique des Hautes études de Paris, l’Université de Téhéran et le Centre de documentation du ministère iranien des Affaires étrangères, dans un projet de recherche scientifique et académique qui a duré deux ans. La publication d’un atlas de cartes historiques du Golfe Persique se justifie par de nombreux motifs. La raison principale, pour les auteurs, était qu’un tel travail n’avait jamais été entrepris dans une démarche savante, malgré le grand intérêt que les historiens et les géographes ont toujours éprouvé pour cette région du monde.

L’Atlas historique du Golfe Persique contient des reproductions d’une centaine de cartes occidentales ayant contribué de manière significative à l’évolution de la cartographie du Golfe Persique aux XVIe , XVIIe et début du XVIIIe siècle.

La cartographie occidentale du Golfe Persique révèle une vérité historique importante : depuis l’antiquité gréco-romaine, cette région maritime a toujours été connue par sa nomination d’origine : le « Sinus Persicus » des Latins qui devient le « Golfe Persique » dans les langues modernes européennes.

Les Grecs

Bien qu’Hérodote n’en fasse pas mention, le Golfe Persique était sans doute connu des Grecs depuis le VIe siècle avant J.-C., principalement grâce au périple de Scylax [1] sur ordre de Darius Ier. Mais c’est l’expédition de Néarque [2], depuis les bouches de l’Indus jusqu’à l’Euphrate, qui fit véritablement entrer le Golfe Persique dans la connaissance grecque à la fin du IVe siècle. Aux IIIe et IIe siècles, Eratosthène [3] construisit par raisonnement la première carte du monde à l’échelle, en distribuant selon un réseau de méridiens et de parallèles les données empiriques recueillies auprès des voyageurs grecs. Le Golfe Persique jouait un rôle important dans cette structuration mentale de l’œcoumène fondée sur la symétrie, car il était placé sur le même méridien que la mer Caspienne considérée par les Grecs comme un golfe de l’Océan extérieur et non pas comme une mer fermée.

Les Romains

Les conditions politiques et économiques dominant au temps de l’empire romain ne furent pas favorables à la collecte de données très précises et à la formation d’un tableau beaucoup plus détaillé sur le Golfe Persique. Rome n’atteignit l’Euphrate que de façon exceptionnelle. Le commerce romain avec l’Orient passait davantage par la mer Rouge. La découverte et l’usage de la mousson, à une date indéterminée entre le Ier avant et le Ier siècle après J.-C., favorisèrent des liaisons directes entre l’Egypte et l’Inde. On retrouve donc essentiellement, chez les auteurs latins, les données recueillies par Néarque. Pour les Latins, le Golfe Persique était, tout comme la mer d’Oman, une division de l’Océan indien. Dans la représentation cartographique des Romains, après une entrée qui ressemble à un cou, le Golfe Persique se développe en prenant la forme d’une tête humaine ; la mesure de sa circonférence est indiquée dans les cartes dessinées à l’époque. Les alluvions du Tigre et de l’Euphrate ont provoqué, dans ces cartes, une avancée du littoral : les îles les mieux connues sont celles d’Icare (île de Faylakah, en face des côtes du Koweït) et de Tylos (Bahreïn) ; les huîtres perlières et le corail abondent. Cette richesse en marchandises précieuses est accompagnée d’une profusion de légendes merveilleuses : les régions voisines sont aussi celles où habitent des êtres étranges. Des monstres marins, baleines et serpents de mers, des îles dangereuses ou fantastiques complètent le tableau dressé par l’imaginaire romain.

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Carte réalisée par Yodows Hondius et Petrus Bertius, Amsterdam, 1616

Dans toutes ces descriptions, en conséquence d’une erreur remontant à Néarque, le Sinus Persicus (Golfe Persique) n’apparaît guère distinct de la mer Erythrée (mer Rouge, en grec), expression qui peut désigner aussi bien la mer Rouge que l’ensemble de l’Océan indien. D’autre part, durant le haut Moyen آge, la mare Rubrum (mer Rouge, en latin), du fait de la couleur qui la caractérisait, avait un contenu de réalité beaucoup plus riche que celui de Sinus Persicus (Golfe Persique), dont le nom renvoyait au peuple perse qui habitait ses rivages.

Le Moyen Âge

Nombre de textes médiévaux reproduisent la même structure d’ensemble des régions allant de l’Egypte à l’Inde. La mer Rouge (c’est-à-dire l’Océan indien, pour les géographes européens de l’époque) y est divisée en deux golfes : Mare Rubrum (la mer Rouge) qui sépare l’Egypte de l’Arabie, et le Golfe Persique qui sépare l’Arabie de l’ensemble formé par la Mésopotamie, la Susiane (Suse), la Perse, et la contrée de Carmanie (Kermân). En réalité, les cartes médiévales les plus anciennes, par delà leurs différences formelles, montrent la persistance des conceptions antiques dans la pensée des cartographes du Moyen آge. C’est la raison pour laquelle l’alignement Caspienne/Golfe Persique de la carte antique d’Eratosthène se repère sur beaucoup de cartes médiévales.

Au XVIe siècle : la cartographie portugaise du Golfe Persique

La cartographie occidentale du XVIe siècle est fortement influencée par les explorations d’une petite nation de marins qui est devenue, à l’époque, un acteur important de manière assez inattendue : le Portugal. Bien que d’autres voyageurs européens, et principalement italiens, aient exploré certaines régions d’Asie à la fin du Moyen آge, ce sont les expéditions portugaises qui ont transformé l’image de l’Eurasie et de l’Afrique de manière si radicale que, rapidement, celle-ci a fini par s’approcher de ce qu’elle est aujourd’hui.

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                                                                                                                                                                      Carte de Gerardus Mercator, Duisbourg, 1578

L’un des tournants les plus significatifs dans le processus d’apprentissage cartographique orchestré par les Portugais a eu lieu en 1502, lorsque la carte « Cantino » a été dessinée à Lisbonne. En réalité, cette carte était une copie illégale d’un document secret appartenant au bureau royal des affaires étrangères de la couronne portugaise.

En ce qui concerne le Golfe Persique, la carte « Cantino » est intéressante car elle montre le peu d’informations dont disposaient les Portugais sur cette région avant d’y accoster finalement eux-mêmes. Au début, les Portugais n’ont pas trouvé de cartes arabes ou perses du Golfe Persique, et ils ont donc dû s’en remettre à l’ancien modèle ptoléméen. Les voyageurs portugais avaient entendu parler des fabuleuses richesses de Hormuz, mais ils n’ont atteint le Golfe d’Oman et l’entrée du Golfe Persique qu’en 1507, quand Alfonso de Albuquerque4 a gagné la région pour la première fois. L’occupation portugaise d’Hormuz était considérée comme une étape essentielle vers le contrôle total du commerce du Moyen-Orient qui passait par la mer Rouge et le Golfe Persique.

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Carte d’Abraham Ortelius, Anvers, 1577

Les voyages et les expéditions militaires des Portugais dans le Golfe Persique ont eu un impact important sur la cartographie du Golfe Persique. Jusqu’à la fin du XVIe siècle, les Portugais étaient les seuls marins occidentaux qui naviguaient dans les eaux du Golfe Persique. Il est important de mentionner que les cartographes portugais ont continué à travailler sur de nouvelles cartes du Golfe Persique à la fin du XVIe siècle et pendant tout le XVIIe siècle. Mais les innovations les plus importantes du XVIIe siècle concernent la cartographie néerlandaise.

Au XVIIe siècle : la cartographie néerlandaise du Golfe Persique

Les Pays-Bas sont devenus le centre de la cartographie européenne, bien avant que les navires néerlandais aient accosté en Orient. Des cartographes éminents tels que Gerardus Mercator [4] et Abraham Ortelius [5] étaient originaires des ports commerciaux de Louvain et Anvers. Or, Anvers entretenait des relations anciennes avec le Portugal. Les relations étaient particulièrement solides parce que les Pays-Bas faisaient partie des territoires des Habsbourg et étaient donc liés politiquement à la péninsule Ibérique. Mercator, qui est principalement connu pour être l’inventeur de l’atlas moderne, a conçu plusieurs globes et cartes pour Charles Quint. A la même époque, cet empereur, qui était également le roi d’Espagne, a subventionné le travail de ce cartographe néerlandais.

Dans leur connaissance de l’Asie, les cartographes flamands et hollandais, tout comme les autres cartographes européens, dépendaient des Portugais qui étaient les premiers européens à obtenir des informations directes sur le terrain. Cet état de fait a persisté durant plusieurs décennies, pendant lesquelles les marchants flamands et hollandais achetaient les produits asiatiques presque exclusivement à Lisbonne et laissaient aux Portugais un monopole incontesté sur l’Océan indien. Cependant, le port d’Amsterdam était alors en train de devenir le nouveau centre du commerce européen et la cartographie fit bientôt son apparition dans cette ville prospère.

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                                                                                                                                                                                      Carte de Guillaume de L’isle, Paris, 1742

La Compagnie hollandaise des Indes orientales a été fondée en 1602. Les fonctionnaires hollandais qui voyageaient sur les navires de la Compagnie dessinaient de plus en plus de cartes. Toutefois, les données sur le Golfe Persique étaient encore presque exclusivement d’origine portugaise. Cela ne devait changer que dans les années 1640. En 1622, face à l’assaut des troupes perses, les Portugais subirent une défaite et perdirent le contrôle de l’île perse d’Hormuz. L’année suivante, la Compagnie hollandaise des Indes orientales établit un comptoir à Ispahan, capitale des Safavides, et conclut un traité commercial avec l’empereur perse Shah Abbas Ier. Les décennies suivantes sont marquées par des contacts croissants entre la Perse et les Pays-Bas. Les relations se sont détériorées en 1637 et la Compagnie hollandaise des Indes orientales a adopté une stratégie agressive à partir de 1645, imposant un blocus sur Bandar Abbas et bombardant la forteresse des Safavides sur l’île de Qeshm.

La cartographie néerlandaise du Golfe Persique a ainsi subi, au milieu du XVIIe siècle, un changement fondamental. Alors que cette activité se résumait à ses débuts à la reproduction de cartes portugaises et italiennes, elle est devenue une pratique de plus en plus innovante centrée sur le regroupement méthodique des données sur le terrain par les capitaines et les topographes.

Malgré beaucoup de hauts et de bas, le commerce et la navigation néerlandais dans le Golfe Persique ont prospéré durant le XVIIe siècle, soutenus par plusieurs missions diplomatiques réussies auprès des souverains safavides. Le commerce des Pays-Bas avec la Perse safavide n’a décliné que lors de la dernière décennie du XVIIe siècle, et ce, du fait de la crise économique générale en Perse : l’invasion afghane et la crise de la dynastie safavide en 1722 ont fini par dégrader les relations, même si les Afghans n’ont pris Bandar Abbas qu’en 1727. La Compagnie hollandaise des Indes orientales a néanmoins ouvert en 1738 un nouveau comptoir à Bushehr, et un autre en 1752 sur l’île de Kharg. Mais les Néerlandais ont dû quitter la région en 1758. Globalement, les relations entre les Pays-Bas et la Perse sont demeurées tendues pendant la plus grande partie du XVIIIe siècle.

Aux XVIIe et XVIIe siècles : la cartographie française du Golfe Persique

La France a été le premier pays à essayer de défier la domination hollandaise sur le champ de la cartographie maritime au XVIIe siècle. La cartographie des territoires d’outre-mer et des océans devenait ainsi une priorité dans le processus de la centralisation mené par Louis XIV et son ministre Colbert.

Il est cependant important de noter que la cartographie française était aussi profondément enracinée dans des traditions étrangères que celles des autres nations. En 1666, Louis XIV fonda l’Académie royale des sciences, l’équivalent français de la Royal Society anglaise. Dans la même année fut créé le corps mixte, militaire et civil, des Ingénieurs du Roi. Les cartes produites par les Ingénieurs du Roi furent publiées en 1693 dans Le Neptune Français. Le dépouillement visuel et la grande clarté et lisibilité en étaient les caractéristiques importantes. Il est intéressant de savoir que Le Neptune Français fut publié la même année à Amsterdam en trois langues différentes (français, néerlandais et anglais). Le projet avait visiblement un grand potentiel commercial.

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Carte de Pieter Van der Keere, Amsterdam, 1610

En ce qui concerne le Golfe Persique, il paraît que l’impact réel de ces développements de la cartographie française sur les cartes du Golfe Persique n’est pas tout à fait clair. En effet, la présence française dans le Golfe Persique fut fragile pendant cette période historique. Contrairement aux Portugais et aux Hollandais, les Français ne réussirent jamais à imposer une présence commerciale ou militaire permanente dans cette région. Même les contacts diplomatiques avec la Perse ne permirent jamais aux Français d’obtenir une présence importante dans la région du Golfe Persique. La première initiative diplomatique sérieuse fut prise sous le règne de Shah Abbas II, dans les années 1660. Les ambassadeurs français à Ispahan informèrent Colbert des possibilités commerciales et politiques qui s’offraient alors en Perse. Louis XIV envoya alors une ambassade en Perse, et en 1665, Shah Abbas II fit sortir un ordre concédant à la Compagnie française des Indes orientales le privilège d’ouvrir un comptoir à Bandar Abbas. Ce ne fut cependant qu’en 1669 qu’une petite flotte de trois vaisseaux français arriva à Bandar Abbas. L’un d’eux fit escale au comptoir français, tandis que les deux autres avancèrent jusqu’à Bassora.

Bien que Shah Abbas II rénova les privilèges en 1671, la Compagnie française ne fit pas de progrès sur le terrain car elle se débattait avec de sérieux problèmes financiers. Peu après, le comptoir de Bandar Abbas était abandonné. Par ailleurs, la dynastie safavide était sur le point de succomber, et sa politique commerciale décadente empêcha l’établissement de relations commerciales permanentes entre la France et la Perse jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. Il faut cependant noter que depuis le milieu du siècle les cartes françaises du Golfe Persique s’améliorèrent de façon très considérable même si les navigations étaient occasionnelles dans la région. Ceci s’explique peut-être par une sensibilité cartographique croissante en France, plutôt que par une remontée de l’activité navale sur le terrain.

 

1) Le golfe Persique : entre histoire millénaire et conflits actuels par Sarah Mirdâmâdi pour la Revue de Téhéran

Notes

[1] Le premier gisement pétrolier fut découvert à Soleymanieh en 1908.

2) Du « Sinus Persicus » au « golfe Persique » par Babak Ershadi pour la Revue de Téhéran

Notes

[1] Scylax (VIe siècle av. J.-C.), navigateur et géographe grec, originaire du Caire. Engagé par Darius Ier, il explora les côtes du golfe Persique et de la mer Erythrée (la mer Rouge).

[2] Néarque (IVe siècle av. J.-C.), navigateur grec et lieutenant d’Alexandre, originaire de Crète. Ayant reçu le commandement de la flotte d’Alexandre, il descendit l’Indus avec l’armée, puis il entreprit une exploration des côtes de la mer Erythrée (la mer Rouge) et du golfe Persique jusqu’à l’embouchure de l’Euphrate.

[3] Ratosthène (v. 276-v. 194 av. J.-C.), mathématicien, astronome, géographe et poète grec qui mesura la circonférence de la Terre avec une surprenante précision en déterminant astronomiquement la différence de latitude entre les cités de Syène (aujourd’hui Assouan) et d’Alexandrie, en Égypte.

[4] Mercator, Gerardus (1512-1594), qui fut géographe, cartographe et mathématicien flamand. En 1568, il conçut et réalisa un système de projection de cartes qui porte maintenant son nom. Dans ce système, des lignes parallèles représentent les méridiens, et les parallèles sont des lignes droites qui coupent les méridiens à angle droit. Très utilisée en navigation, la projection de Mercator permet de tracer une route en ligne droite entre deux points sur la carte et de la suivre sans modifier la direction de la boussole.

[5] Ortelius, Abraham (1527-1598), cartographe et géographe flamand qui produisit le premier atlas moderne, intitulé Theatrum Orbis Terrarum (1570). Cet atlas contenait 70 cartes, qui constituaient la plus grande collection de l’époque. Elles représentaient ce qui se faisait de mieux à l’époque, même si beaucoup de ces cartes étaient des copies et que certaines contenaient des erreurs.

jeudi, 08 novembre 2012

La Russie, puissance d’Eurasie

Vient de paraître : La Russie, puissance d’Eurasie – Histoire géopolitique des origines à Poutine, d’Arnaud Leclercq

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Vient de paraître : La Russie, puissance d'Eurasie - Histoire géopolitique des origines à Poutine, d'Arnaud Leclercq 

4ème de couverture : Après l’effondrement du soviétisme, le plus vaste pays du monde est passé de la superpuissance à l’humiliation, avant de redevenir un acteur majeur du monde multipolaire. Forte de son identité retrouvée et gorgée de richesses naturelles, la Russie dispose d’atouts considérables, comme les nouvelles routes de la soie ou celles de l’Arctique, qui feront d’elle la superpuissance eurasiatique tournée vers une nouvelle économie-monde centrée en Asie. Loin des clichés médiatiques, plongeant dans les profondeurs de l’histoire et de la géopolitique, Arnaud Leclercq nous offre une réflexion atypique et inscrite dans la longue durée, nourrie d’une connaissance intime des Russes. Il met en lumière les constantes religieuses, identitaires, politiques de la Russie et trace les perspectives d’une puissance qui, n’en déplaise à l’Occident, sera de plus en plus incontournable.

Auteur : Arnaud Leclercq (www.arnaudleclercq.com)
Éditeur : Ellipses
Date de parution : 01/11/2012
ISBN : 2729876456 – EAN : 978-2729876456
Prix : 24,40 euros

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mercredi, 07 novembre 2012

L’Artico fra logica spartitoria e militarizzazione crescente

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L’Artico fra logica spartitoria e militarizzazione crescente

Mosca annuncia una istanza all’Onu per il riconoscimento delle rivendicazioni sulla piattaforma continentale artica

Andrea Perrone

Ex: http://rinascita.eu/  

Il Circolo polare Artico si combatte una guerra silenziosa, senza esclusione di colpi, per il controllo geopolitico dell’area e delle sue risorse energetiche.
Il 25 ottobre scorso Aleksandr Popov, direttore dell’Agenzia federale russa per lo sfruttamento del sottosuolo (Rosnedra), ha annunciato una istanza della Russia dinanzi alla commissione Onu, che rappresenta l’unico organismo internazionale preposto al riconoscimento delle rivendicazioni sulla piattaforma continentale artica.
Le spedizioni geologiche condotte da Mosca nell’Artico dal 2010 al 2012 permetterebbero di allargare la parte russa della piattaforma continentale artica di 1,2 milioni di km quadrati. Se Mosca vedesse accolta l’istanza, potrebbe estendere anche i propri diritti di sfruttare le risorse naturali, tra cui i ricchi giacimenti di gas e petrolio, sino a 350 miglia marine dalla costa anziché le 200 attuali della cosiddetta Zona economica esclusiva.
Nel corso del 2012 si sono svolte imponenti esercitazioni militari nell’Artico e incontri ad alto livello dei rappresentanti delle Forze armate di Stati Uniti, Russia, Canada, Norvegia, Danimarca, Svezia, Islanda e Finlandia per discutere la spartizione dell’area. Avvenimenti questi che avranno un peso enorme sul futuro del Polo Nord. Dopo il collasso dell’Urss, gli Usa, d’accordo con la Federazione russa, il Canada, la Norvegia e la Danimarca hanno costituito tre organismi di cooperazione dell’area: il Consiglio degli Stati del Mar Baltico, nato nel 1992; la Cooperazione di Barents, istituita nel 1993; infine, il Consiglio Artico, costituito nel 1996. Tuttavia lo scioglimento dei ghiacci, con l’apertura di nuove rotte marittime commerciali e militari a Nord e le pretese sulla piattaforma sottomarina artica ricca di petrolio, gas e minerali preziosi hanno attirato l’interesse di molti Paesi, così che anche Stati non artici, come Francia, Gran Bretagna e addirittura Cina hanno cominciato ad avanzare pretese. Da parte sua la Danimarca ha deciso il 17 gennaio scorso di nominare il primo diplomatico per le zone dell’Artico.
Il governo di Copenaghen rivendica infatti una porzione dei fondali sottomarini del Polo Nord. Il nuovo ambasciatore, Klavs A. Holm avrà il compito di difendere gli interessi del suo Paese “garantendo alla comunità danese (Danimarca, Groenlandia e isola Far Oer) un posto di primo piano nel dibattito internazionale sull’Artico”, ha dichiarato con un comunicato il ministro degli Esteri danese, Villy Soevndal. Lo scorso agosto, in un documento ufficiale dal titolo “Strategia per l’Artico”, la Danimarca ha annunciato di essere pronta a rivendicare formalmente dal 2014 i fondali marini del Polo Nord, risorse comprese. Anche gli altro quattro Paesi che si affacciano sull’Artico, Russia, Stati Uniti, Canada e Norvegia, rivendicano da parte loro diritti e territori nella regione. Ma veniamo a quanto accaduto di recente. Tutti gli Stati più importanti del mondo, compresi quelli emergenti e quelli prospicienti l’Artico, si stanno preparando per un nuovo tipo di Guerra Fredda al Circolo polare artico approfittando dei cambiamenti climatici.
La regione artica è già animata infatti da un’attività militare e gli analisti ritengono che questa situazione subirà un incremento significativo nei prossimi anni. Infatti, dal 12 al 21 marzo scorso, si è svolta, ospitata dalla Norvegia, una delle più imponenti manovre di sempre, proprio nell’Artico, denominata Exercise Cold Response, che ha visto l’utilizzo di 16.300 militari provenienti da 14 nazioni diverse, impegnati in esercitazioni sul ghiaccio in ogni campo e con l’ausilio di elicotteri, aerei e carri armati, per essere pronti ad opporsi, in caso di necessità, sia alla guerra ad alta intensità che alle minacce terroristiche. Le dure condizioni climatiche in cui si sono svolte le manovre hanno causato la morte di cinque uomini delle truppe norvegesi a causa di un’avaria al loro Hercules C-130 che si è andato a schiantare a poca distanza dalla cima del Kebnekaise, la più alta montagna svedese.
Gli Usa, la Francia, la Gran Bretagna, l’Olanda, il Canada, la Svezia e naturalmente la Norvegia sono gli Stati che hanno dato il maggior contributo all’operazione in termini di uomini e mezzi, e che hanno organizzato tutte le esercitazioni. Anche la Russia da parte sua ha tenuto la sua esercitazione, dal 9 al 15 aprile e denominata Ladoga 2012, presso la base aerea Besovets in Karelia. Alle operazioni ha preso parte la 200° Brigata Rifle motorizzata di stanza a Murmansk che ha eseguito le sue esercitazioni nell’area. Nelle manovre sono stati impegnati anche i carri armati russi T-80, i più adatti a sostenere le condizioni climatiche della regione, grazie ai loro motori a turbina a gas in grado di sopportare maggiormente freddo e intemperie rispetto ai diesel convenzionali. E poi hanno preso parte anche le navi della Flotta del Nord e più di 50 tra velivoli, caccia di tipo Mikoyan MiG-29STM, MiG-31 e Sukhoi Su-27, ed elicotteri delle Forze aeree russe. Durante le operazioni, i piloti di stanza in Karelia, Kaliningrad, Kursk, Murmansk e nella regione di Tver hanno partecipato alle operazioni nei pressi del Lago Ladoga e abbattuto più di 200 obiettivi e bersagli aerei.
Le esercitazioni dei Paesi aderenti alla Nato e quelle della Federazione russa sono stati soltanto uno degli aspetti della rinnovata strategia adottata per ribadire la volontà di dominio sulla regione. Il 12 e 13 aprile, infatti, i capi militari delle otto maggiori potenze dell’Artico – Canada, Stati Uniti, Russia, Islanda, Danimarca, Svezia, Norvegia e Finlandia – si sono incontrati nella base militare canadese di Goose Bay per discutere in particolare delle questioni riguardanti la sicurezza della regione. Nessuno di questi Paesi intende iniziare a combattere una guerra al Polo Nord. Ma visto il crescente numero di lavoratori e di navi impegnati per sfruttare le riserve di petrolio e di gas, ci sarà il bisogno di sorvegliare, di perlustrare i confini e – nella peggiore delle ipotesi – della forza militare per farsi valere sulle rivendicazioni dei rivali.
I leader delle Forze armate hanno concordato sulla necessità di una suddivisione vera e propria delle aree di influenza, oltre che la regolamentazione delle rotte commerciali e della spartizione delle enormi risorse energetiche, spartizione sulla quale al momento pare non esserci ancora nessun accordo. Il vertice si è tenuto il 12 e 13 aprile 2012 in Canada e a cui hanno partecipato i vertici militari di tutte le potenze artiche, tra cui anche la Russia rappresentata da Nikolai Makarov, capo di stato maggiore e generale.
Da quanto emerso finora Russia, Canada e Stati Uniti si spartiscono le porzioni più grandi dell’Artico. Ma, da un lato, Norvegia, Danimarca e Canada e, dall’altro, la Francia stanno rafforzando la loro presenza militare nella regione nella speranza di poter ottenere anche loro una fetta più grande della torta.
E proprio la Federazione ha deciso di non rimanere inerte e si appresta a consolidare la propria presenza in territori da sempre inospitali e che ora il riscaldamento globale sta rendendo progressivamente appetibili, non soltanto per le risorse ma anche per l’apertura di nuove vie di transito praticabili tutto l’anno. Per questo il Cremlino ha deciso di predisporre nell’Artico 20 posti di frontiera per controllare i confini settentrionali e la via marittima del Nord, secondo quanto comunicato dal capo del servizio di frontiera presso il Servizio federale di sicurezza della Russia, Vladimir Pronichev. Una misura questa prevista nel programma federale “Confine di Stato della Federazione Russa per il periodo dal 2012 al 2020”. Presso ogni postazione saranno in servizio 15-20 guardie preposte al monitoraggio della situazione nella regione. Pronichev ha riferito che attualmente la direzione strategica settentrionale risulta essere “senza copertura aerea”: circa 2.500 chilometri esulano dal raggio d’azione dei radar, mentre continuano a verificarsi situazioni di rischio e possibile confronto con “spedizioni scientifiche” abusive, finalizzate più che alla raccolta di dati, all’esplorazione delle risorse artiche e sprovviste di opportune autorizzazioni. Insomma, maggiori controlli da parte di tutte le potenze artiche per garantire la difesa dei propri interessi nell’area.
È quindi un’intera regione prima chiusa al mondo che si sta aprendo a causa del surriscaldamento globale e del conseguente scioglimento della banchisa e del permafrost. L’interesse per le risorse energetiche sta causando un aumento della presenza militare nella regione. E questa situazione è destinata ad accrescersi con il passare del tempo. Una situazione questa che dimostra quanto il Polo Nord stia diventato vitale per gli interessi geostrategici delle superpotenze e degli Stati emergenti, insieme alla necessità di garantirsi l’approvvigionamento energetico in funzione delle loro esigenze nazionali.

http://rinascita.eu/index.php?action=news&id=17516

mardi, 06 novembre 2012

Le pétrole, le grand stratège d’hier et d’aujourd’hui

La 3ème guerre mondiale expliquée - Le pétrole, le grand stratège d’hier et d’aujourd’hui

La 3ème guerre mondiale expliquée

 

Le pétrole, le grand stratège d’hier et d’aujourd’hui



par Jean Ansar
Ex: http://metamag.fr/
 
Dans son numéro 9, daté d’Octobre 2012, la revue Guerres § histoire confirme toutes ses qualités. Des articles clairs, remarquablement illustrés, des angles originaux,  tout y est avec l’essentiel : connaitre le passé pour comprendre le présent et préparer l’avenir. Le dossier de ce numéro est au regard de ces critères une référence. Il s’intitule : « Le pétrole. L’arme noire qui a fait gagner les alliés ».
 
Une thèse incontestable

Les puissances militaires de l’axe ont perdu la guerre faute de moyens énergétiques suffisants. La hantise du manque de carburant et donc de pétrole explique des choix stratégiques qui sinon seraient incohérents comme certaines offensives allemandes, mais aussi l’entrée en guerre quelque peu précipitée du japon.
 
 
En fait, cette explication éclaire la stratégie américaine d’aujourd’hui qui consiste par la guerre ou des changements de régimes  à  se mettre en position de contrôler l’essentiel des ressources du monde en énergie fossile.
 
On peut se demander dans quel but ?

Il parait évident : isoler la Chine, le seul vrai rival et pousser ce pays à une politique militaire aventuriste. On refait à la Chine le coup du Japon- moyen orient - Asie centrale permettant un isolement énergétique, de l’empire du milieu.
 
Le Pentagone a programmé, pour permettre aux Usa de conserver leur leadership mondial, un conflit contre la Chine. Une troisième guerre mondiale est annoncée. C’est depuis longtemps la conviction  de Metamag, évoquée à plusieurs reprises. Une conviction confortée par la lecture de ce dossier exceptionnel qu’on peut lire par ailleurs comme une simple étude historique originale.
 
Les têtes de chapitre sont éclairantes. A l’orée de la seconde guerre mondiale, les alliés sont dès le départ dans une position dominante dans le jeu pétrolier, impératif pétrolier qui va vite s’imposer à la stratégie des belligérants. L’Italie par exemple n’a pas les moyens de ses ambitions. Elle a une belle flotte de guerre, mais dès 1941 la moitié est à quai, faute de carburants. C’est de toute évidence l’embargo pétrolier qui a provoqué Pearl Harbour et le manque de carburant qui a mis en échec Rommel.
 
 
L’ouverture du deuxième front soviétique s’explique par une offensive préventive par rapport aux plans de Staline mais aussi par la nécessité d’atteindre les réserves du Caucase puis de faire la jonction avec l’Afrika Corps en Irak. Si Hitler avait réussi, tout aurait changé.

 
En 1941, l’Amérique a le pétrole sur son propre territoire. Elle n’a aucun risque de manque. Sa stratégie est libre. Elle peut de plus bombarder le tissus industriel allemand et rester hors de portée. L 'Europe centrale allemande n’a jamais atteint à l’autarcie énergétique, même avec l’apport du charbon. La puissance s’est tarie et n’a pu se renouveler.
Ce n’est pas le courage qui a manqué au soldat allemand ou japonais pour gagner, c’est le manque d’énergie fossile, ce sang noir indispensable à la guerre mécanisée.
Les dirigeants ne l’ont pas suffisamment anticipé et n’ont pas réussi à briser les anneaux de l’encerclement énergétique. Quand on regarde la carte, c’est évident. Rommel n’arrive pas au Caire et le front de l’est est figé avant Grozny. Entre les deux se trouvent les principales réserves mondiales de pétrole, hors Usa et Urss. 
 
Tout est dit. Voilà une remarquable leçon à tirer du passé…. C’est sans doute ce que sont en train de faire les stratèges du pentagone mais aussi ceux de… Pékin. Ce n’est guère rassurant.

lundi, 05 novembre 2012

Les Usa jouent Alger contre Paris

Mali : Les Usa jouent Alger contre Paris

Mauritanie futur protectorat algérien

par Jean Bonnevey

Ex: http://metamag.fr/

Alors que paris tente laborieusement d’organiser une intervention militaire au Mali impliquant les pays riverains, les Usa se rapprochent de l’Algérie. Une intervention militaire sous contrôle américano-algérien serait un bouleversement régional capital et aux conséquences incalculables. Cette perspective inquiète un certain nombre de capitales en commençant par Rabat bien sûr, meilleur ennemi héréditaire de l’ Algérie.
 
 
Tout le monde est d’accord pour l’option militaire. Demeurent quelques inconnues : quand, comment et avec qui ? Sans oublier l’issue de la présidentielle Us qui pourrait peser sur la suite des évènements. On peut donc s’étonner de l’accélération de la diplomatie américaine paralysée par ailleurs notamment au proche orient. Cela peut s’expliquer par des informations alarmantes sur la situation dans le vaste territoire contrôlé par les islamistes. 
 
On sait par exemple que des centaines de combattants islamistes ont rejoint les éléments locaux pour les renforcer. L’Algérie d’autre part sait qu’elle est une cible privilégiée à moyen terme des islamistes et qu’un certain  nombre de  ses nationaux  sont dans Al Qaïda au Maghreb islamique, des anciens du GIA qui ne rêvent que d’une reconquête du pays dont ils ont été chassés par la force.
 
Le quotidien algérien Liberté analyse

« Après la résolution adoptée le 12 octobre dernier par le Conseil de sécurité de l’Onu autorisant le déploiement d'une force internationale de quelque 3 000 hommes au Mali et donnant jusqu'au 26 novembre à la Cédéao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) pour préciser ses plans, la question de l’intervention militaire pour libérer le nord du Mali ne se pose plus. Aujourd’hui, il s’agit de savoir comment elle va se faire et qui y participera. Si Alger n’a jamais exclu cette option, elle a néanmoins privilégié le dialogue pour donner le maximum de chance à la solution politique. Mais force est de constater que la situation, aussi bien sécuritaire qu’humanitaire, se dégrade de jour en jour. Depuis le coup d’état du 22 mars dernier, les islamistes ont proclamé unilatéralement l’indépendance du nord de ce pays en occupant ses principales villes et en détruisant son patrimoine. »
 
La secrétaire d’état américaine, Hillary Clinton,  vient de se rendre à Alger. “Nous avons fait le point sur nos relations bilatérales extrêmement fortes et nous avons souligné le fait que nous venons tout juste de tenir une excellente conférence de dialogue stratégique qui s'est tenue la semaine dernière à Washington, comme nous avons eu des discussions très approfondies sur la situation dans la région et, surtout, la situation qui prévaut dans le nord du Mali”, a déclaré à la presse Mme Clinton, à l'issue de l'audience que lui a accordée le président Bouteflika. Et d’ajouter : “J’ai beaucoup apprécié l'analyse du président Bouteflika qui est fortement enrichie de sa très longue expérience de la région pour faire face à la situation très complexe et aux problématiques très compliquées au nord du Mali, mais aussi pour faire face aux problèmes du terrorisme et du trafic de drogue dans la région.”
 

Hillary Clinton et le président Bouteflika
 
Selon un responsable américain, l’Algérie commencerait à se laisser convaincre par l’idée d’une intervention militaire africaine mais attend de connaître les grandes lignes du plan que doit établir la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest. Alger donne à l’évidence du fil à retordre à ses interlocuteurs américains et français pressés de déloger Aqmi du nord Mali.
 
Puissance régionale effectivement incontournable pour toute intervention, au double plan de la logistique et du renseignement, l’Algérie ne voit pas d’un bon œil une agitation guerrière à ses frontières. Elle préfèrerait  mettre en avant une démarche politique visant à isoler Al-Qaïda  des rebelles touaregs et éviter un embrasement du Mali.
 
Alger est donc réticent. Bouteflika aurait aimé une prise en compte d’Al Qaïda dans la région et se demande pourquoi on veut intervenir et si rapidement au mali. Sous entendu bien sûr, c’est la France qui s’inquiète et l’Algérie n’entend pas voir renforcer dans le sahel d’une manière ou d’ une autre l’influence de Paris.
 
L’Algérie pourrait donc s’engager aux cotés des Usa contre le terrorisme pour s’imposer comme puissance dominante du sahel avec l’accord américain. Alléchant pour Alger mais terriblement dangereux aussi.

jeudi, 25 octobre 2012

The Pakistan-Russia Relationship: Geopolitical Shift in South and Central Asia?

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The Pakistan-Russia Relationship: Geopolitical Shift in South and Central Asia?

The two countries have quietly been building a mutual relationship for the last few years through bilateral as well as multilateral contacts at the highest levels. Pakistan’s status as an observer state in the Shanghai Cooperation Organisation (SCO) has provided it with an important opportunity to have interaction with the top Russian leadership.

In June 2009, President Asif Ali Zardari participated in the SCO Summit in Yaketerinburg and met the then Russian President Dmitry Medvedev. The Russian leader was reported to have expressed a strong desire to develop closer relations with Pakistan in all important areas, including defence, investment and energy.

The establishment of close contacts between the top leadership of Pakistan and Russia and the two sides readiness to open a new chapter in their relationship is not only in the interests of the two countries, it will also serve the interests of peace, security and regional integration in two of the world’  s important regions of Central Asia and South Asia.

* *

Despite being geographically contiguous, Pakistan and Russia had remained politically distant from each other during the last six decades. The framework of the Cold War and the East-West confrontation defined the relations between the two countries during that period.

Another factor that obstructed the development of close and friendly relations between Pakistan and Russia was the latter’s insistence on looking at South Asia only through Indian eyes, ignoring Pakistan’s vital national security concerns. But the post-Cold War transformation of global politics and fast changing geo-political situation in the region following 9/11 have created new and strong imperatives for the two to come closer and enter into productive bilateral cooperation in the political, economic and security areas.

This reality was manifestly recognised in the statements by Pakistan’s Foreign Minister Hina Rabbani Khar and visiting Russian Foreign Minister Sergei Lavrov at a joint press talk in Islamabad earlier this month. “We are longing for better ties with Pakistan,” said Mr Lavrov; while Ms Khar termed the current millennium as “the millennium of (Pakistan’s) relations with Russia.” The visit of the Russian foreign minister has brought the relationship of the two countries to a new and historic threshold.

Pakistan has achieved significant diplomatic success by securing the Russian endorsement of its position on the peace and reconciliation process in Afghanistan. The Russian foreign minister, while talking to the media in Islamabad, had categorically said that his country was against any solution of the Afghanistan problem that is imposed from outside and is not Afghan-owned and Afghan-driven. Instead, Russia would back an indigenous peace and reconciliation process owned and led by the people of Afghanistan. Similarly, the Russian condemnation of drone attacks has strengthened Pakistan’s hands in ensuring the country’s independence, sovereignty and territorial integrity. The Russian position on Afghanistan as articulated by Foreign Minister Lavrov during his recent visit to Pakistan is clear evidence of the greater geo-strategic convergence between Pakistan and Russia on regional issues.

The two countries have quietly been building a mutual relationship for the last few years through bilateral as well as multilateral contacts at the highest levels. Pakistan’s status as an observer state in the Shanghai Cooperation Organisation (SCO) has provided it with an important opportunity to have interaction with the top Russian leadership.

With the induction of a democratic government in Pakistan following the 2008 elections, the process gained momentum and the two sides took important initiatives to promote bilateral trade, economic cooperation and regional connectivity through multilateral frameworks. In June 2009, President Asif Ali Zardari participated in the SCO Summit in Yaketerinburg and met the then Russian President Dmitry Medvedev. The Russian leader was reported to have expressed a strong desire to develop closer relations with Pakistan in all important areas, including defence, investment and energy. According to some sources, Pakistan and Russia were contemplating entering into a commercial defence agreement enabling Pakistan to purchase Russian arms and weapons.

There is vast potential for the growth of bilateral cooperation between Pakistan and Russia in a wide range of areas. Since the two sides have shown a keen desire to explore new areas and strengthen already existing cooperation in multiple fields, the coming years if not months are certain to witness an expansion of cooperation between the two countries. The areas of energy, regional connectivity, infrastructure and trade are going to be the focus of these endeavours.

However, while discussing the future prospects of Pakistan-Russia cooperation in economic and other non-political areas, the political and strategic fallout of the newly-found Russia-Pakistan friendship should also be taken into consideration, particularly by Pakistan, which has to date followed a foreign policy based on a narrow regional and global perspective.

Russia, which is a successor state to a former superpower, has its own worldview. For example, despite the establishment of a strategic partnership between India and the United States symbolised by their deal on civil nuclear cooperation, and robust Sino-India trade and economic relations, Moscow still values New Delhi as a close friend and Russian relations with Pakistan will not be at the cost of the former’s relations with India. As a big stakeholder in peace and tranquillity in South Asia, the growth of the Pakistan-Russia relationship will be a further incentive for Pakistan to pursue peace and normalisation with its eastern neighbour.

The Russians have their own perspective on issues relating to militancy, terrorism and regional peace and security. They are concerned about the prospects of Afghanistan again coming under the rule of the Taliban. Although, as the statement of the Russian foreign minister in Islamabad indicated, the Russians are opposed to the permanent military presence of the United States in Afghanistan; they are frightened on the prospects of NATO failure in Afghanistan as that would lead to serious anarchy and chaos in the country. This is why they are helping ISAF in Afghanistan by allowing their supplies through Russian territory. The Russians are also very worried about the security and law and order situation in Pakistan, particularly, the presence of a large number of foreign militants from Central Asia and Chechnya. During the meeting on the sidelines of the SCO summit at Yaketerinburg in June 2009 between President Zardari and President Medvedev, the latter was reported to have called for the elimination of safe havens of terrorists in Pakistan’s tribal areas.

The establishment of close contacts between the top leadership of Pakistan and Russia and the two sides’ readiness to open a new chapter in their relationship is not only in the interests of the two countries, it will also serve the interests of peace, security and regional integration in two of the world’s important regions of Central Asia and South Asia.

The writer is a professor of International Relations at Sargodha University

mercredi, 24 octobre 2012

Un testo inedito di Mariantoni

Un testo inedito di Mariantoni: il perché delle continue sconfitte dei cosiddetti movimenti “Antagonisti”

 
 
Il testo che pubblico questa mattina è un breve saggio pedagogico, "esclusivamente scritto per B. e F", con l'invito esplicito dell'autore "a non mettere in circolazione, per nessun motivo" e la avvertenza, "serve soltanto per la vostra preparazione personale". In morte del maestro, uno dei destinatari della "lezione privata" si è sentito svincolato dalle istruzioni d'uso e me l'ha trasmesso con la preghiera di divulgarlo, in memoria dell'autore. 

 

di Alberto B. Mariantoni

 

Il principale dramma societario del nostro tempo, è che – di fronte ad un sistema politico, economico, sociale e culturale, ormai completamente antiquato, fatiscente ed inoperante (un sistema, cioè, che - non solo, non è più in grado di modificarsi o di rinnovarsi per tentare, in qualche modo, di sopravvivere, ma - non è nemmeno in condizione di scomparire autonomamente… ) – le innumerevoli e variegate forze antagoniste che ufficialmente esistono all’interno delle nostre società e pretendono combattere il sistema che le opprime, non rappresentano, in definitiva, nessuna possibile o probabile alternativa.

Non la rappresentano, in quanto sono assolutamente incapaci di abbozzare una qualsiasi intesa strategica o un qualunque modus operandi tra di loro, per facilitare o favorire l’indispensabile trapasso del vecchio sistemae tentare di collaborare (oppure – dopo averlo spazzato via – competere o rivaleggiare tra di loro, per contribuire) all’urgente, imprescindibile e doverosa edificazione o realizzazione del nuovo.

Il perché di quella loro congenita incapacità, è da ricercarsi – in massima parte – nell’assurdo ed anacronisticoancoraggio ideologico, dottrinario e politico che queste ultime continuano a volere necessariamente mantenere con le mitologie, le tradizioni, gli schemi e la prassi dei secoli precedenti.

Basti pensare, ad esempio, che le suddette forze (come d’altronde quelle che, direttamente o indirettamente, contribuiscono a mantenere artificialmente in vita l’attuale sistema) – per essere politicamente in condizione di distinguersi, definirsi e/o rivaleggiare tra di loro – utilizzano, ancora oggi, dei parametri di identificazione, catalogazione e classificazione che risalgono al 28 Agosto del 1789: il giorno in cui, cioè, nella sala dellaPalla Corda della reggia di Versailles, i deputati dell’allora Assemblea Costituente francese, per meglio facilitare il conteggio dei loro voti (a favore o contro del diritto di veto che Luigi XVIº avrebbe voluto mantenere nel contesto di quel consesso), decisero rispettivamente di schierarsi alla sinistra ed alla destra del tavolo della Presidenza!

Non parliamo, poi, della “palla al piede” ideologica (anacronistico e condizionante retaggio di all’incirca 1700 anni di colonizzazione culturale) che ognuna di quelle forze continua illogicamente e penosamente a trascinarsi dietro… nella speranza – chissà? – di giungere più facilmente e speditamente al traguardo!

Non mi riferisco, naturalmente, all’Ideologia in senso tradizionale (quel corpus culturale, cioè, che tenta di giustificare post eventum quanto una qualsiasi Societas è già stata in grado di edificare o di realizzare), ma piuttosto a quelle “Ideologie” che – a partire da soggettive ed arbitrarie “costruzioni intellettuali” e/o daschemi (religiosi, politici, economici, sociali, culturali, ecc.) preconcetti, dogmatici e statici – non solo ribaltano diametralmente i termini dell’equazione umana e dell’assetto naturale del mondo, ma pretendono intervenire ed agire sulla realtà, suggerendo e/o imponendo una visione delle cose che lascia direttamente o indirettamente credere all’uomo della strada che il reale delle sue naturali percezioni, è sempre e comunqueirreale, e che l’irreale o l’immaginario di quelle soggettive ed arbitrarie descrizioni o costruzioni intellettuali, è la vera realtà.

Conosciamo il limite di quel genere di “Ideologie”…

Le costruzioni intellettuali e/o le rappresentazioni della realtà - che per natura sono sempre riduttive e limitative del reale - pretendono sistematicamente “descrivere”, “imbrigliare”, oppure “determinare”, “modificare”, “sconvolgere” e, qualche volta, perfino “predire”, “prevedere” o “precorrere” la realtà.

Nonostante gli sforzi, però, la realtà, come sappiamo, non si lascia mai interamente descrivere, né tanto menoimbrigliare; meno ancora determinare, sconvolgere o prevedere! E se anche qualcuno di noi, per pura ipotesi, riuscisse davvero a farlo, un miliardesimo di secondo dopo, ci accorgeremmo che la realtà che abbiamo preteso individuare, focalizzare e circoscrivere non corrisponde più alla descrizione o alla rappresentazione che avevamo creduto di avere realizzato.
Panta rei… (tutto scorre) e, “mai lo stesso uomo - ammoniva Eraclito di Efeso –(544/-484) - può bagnarsi nella stessa acqua”…
Una semplice foglia che cade da un albero; un uccello che sfreccia nel cielo; un bruco che ingurgita un briciolo di gelso; un essere che nasce o uno che muore... E la realtà che ci circonda, non corrisponde più alla “realtà” che un attimo prima abbiamo avuto la pretesa di fissare o di immortalare all’interno della nostra costruzione o della nostra rappresentazione.
Una volta espressa e formulata, inoltre, anche la più allettante, fascinosa, razionale, plausibile e credibile dellecostruzioni intellettuali, non può essere nient’altro che un’ingannevole e statica “istantanea” di un esclusivo e particolare momento della realtà: una “foto polaroid”, insomma, all’interno della quale, quel nostro particolare scorcio del presente, già invecchiato dal trascorrere dei secondi, tenta invano di dare delle risposte alle eventuali problematiche dell’avvenire, utilizzando delle chiavi di lettura che, in pratica, sono già svilite o superate dalla Storia e, di conseguenza, completamente illusorie ed inefficienti, sia dal punto di vista del loro possibile impatto sulla realtà che da quello della loro effettiva e concreta capacità di intervento.
Non dimentichiamo, oltre a ciò, che in qualunque costruzione intellettuale, il reale o l’irreale della nostra percezione di ieri, resta cristallizzato, per sempre, all’interno di quella nostra descrizione.
Sarebbe, quindi, un vano esercizio ed una fallace presunzione accademica pretendere di poterlo trasporre o proiettare nel tempo e nello spazio, per farlo, in qualche modo, intervenire dinamicamente e positivamente sugli avvenimenti o sulle circostanze dell’oggi o del domani.
Come è facile dedurlo, in fine, per una visione strettamente “ideologica” della realtà, il domani è sempre e comunque ieri. Dopodomani, è ancora ieri. E dopodomani l’altro, immutabilmente ed inalterabilmente ieri: unoieri virtuale, cioè, che non solo contribuisce a deformare costantemente la nostra percezione dell’oggi e del domani, ed a falsarne sistematicamente le basi di analisi e di giudizio, ma tende soprattutto a suscitare e ad intrattenere, nella nostra psiche, ogni sorta di inutili speranze d’avvenire (ogni volta, vanamente attese ed inutilmente rincorse…), in quanto queste ultime sono incessantemente agognate o concupite con l’occhio immobile ed inespressivo di un passato, mummificato ed inoperante, che in tutti i casi non “macina” più, né potrebbe, d’altronde, essere più in grado di “macinare”…
Per individuare e capire l’altro motivo di fondo, a causa del quale le suddette forze antagoniste non riescono ad unirsi ed a concentrare i loro sforzi su un obbiettivo comune, è sufficiente analizzare la principale conseguenza che deriva dall’adozione, per per i dirigenti ed i loro militanti, di qualsivoglia tipo di costruzione intellettuale e/o di rappresentazione della realtà.
Come sappiamo, infatti, qualsiasi costruzione intellettuale e/o rappresentazione della realtà essendo, allo stesso tempo, un input ed uno stimulus (quindi, una spinta/molla/motivazione ideale ed uno stimolo pratico), ha tendenza a sollecitare l’immaginario e/o la riflessione intellettuale e/o la sensibilità spirituale e/o la ricettività/reattività emotiva di ciascuno ed a suscitare – in coloro che vi si sentono attratti e/o sedotti – l’ambizione, il desiderio e/o il bisogno/necessità di aggregarsi e di riunirsi (ipoteticamente e/o concretamente) all’interno o nel contesto di una factio, factionis, un pars, partis o una secta, ae (cioè, una fazione, un partito o una setta): quel particolare “modello associativo extra-tradizionale” che Friedrich Georg Jünger (1898–1977), nel suo Der Aufmarsch des Nationalismus (1926), designa e qualifica con il nome di Geistgemeinschaft o “Comunità della mente”.
Una Geistgemeinschaft, infatti, è semplicemente una “Comunità ideologica”.
Che cos’è una “Comunità ideologica”?
E’ un modello di società che non ha nulla a che fare o a che vedere con quello di Blutgemeinschaft (Comunità del sangue), ugualmente evocato da Jünger, né con quelli, similmente tradizionali, di Volksgemeinschaft (Comunità di popolo) e/o di Schicksalsgemeinschaft (Comunità di destino).
Inoltre, come il nome stesso lo indica, una “Comunità ideologica” è un modello di ordine/assetto societario che – indipendentemente dalla lingua, la cultura, l’origine etnico-storica, i costumi e le tradizioni particolari dei suoi possibili o probabili affiliati – tende preminentemente a scaturire ed a realizzarsi/concretizzarsi, prendendo direttamente o indirettamente spunto, ispirazione, impulso e/o giustificazione dai contenuti ideologici e/o dallematrici concettuali che emergono o si sprigionano da una costruzione intellettuale.
Una “Comunità ideologica”, in fine – in aperta rottura, opposizione e contraddizione con i vari modelli di Innata Societas esistenti o esistiti – tende caratteristicamente ad organizzarsi e ad operare sotto forma di Simulata Societas.
Che cos’è una Innata Societas?

E’ un ‘modello di società’ che – con tutte le sue possibili ed immaginabili varianti politiche, economiche, sociali e culturali interne – tende naturalmente e spontaneamente a costituirsi e ad organizzarsi, senza l’ausilio di nessun artificio o, se si preferisce, di nessuna costruzione o elaborazione intellettuale, né di nessuna finzione ideologica, politica, giuridica o amministrativa.
Che cos’è una Simulata Societas?
E’ un’imitazione o un succedaneo di Societas naturale: un “sodalizio”, cioè, che cerca di riprodurre o di mimare (oppure, di riformare, migliorare, oltrepassare o sopravanzare) la “società naturale” o “tradizionale”. Un genere di società, insomma, che – per capire il senso che io gli sto dando – può senz’altro essere paragonato ad un “gruppo umano supra-nationale” o ad un “Partito” o ad una “Setta” o ad una “Congregazione” o ad una “Confraternita”.
Quella che io chiamo Simulata Societas, infatti – per potersi realmente costituire ed organizzare; essere in condizione di esistere, di agire o di operare; e, quindi, di durare nel tempo – ha necessariamente bisogno di tutta una serie di costruzioni o di elaborazioni intellettuali, di finzioni ideologiche e di artifizi politici,sociali e culturali che non hanno (anche quando, esteriormente e apparentemente, riescono ad imitare leSocietà tradizionali…) nessuna correlazione, né attinenza, con i motivi naturali e spontanei di aggregazione umana e di coesione civile e politica che invece caratterizzano le autentiche ‘società naturali’ o, se si preferisce, quelli che io chiamo gli originari ed inossidabili modelli di Innata Societas.
Come si forma o si costituisce una Simulata Societas?
Si forma o si costituisce, a partire dall’immagine soggettiva ed arbitraria che ogni singolo affiliato riesce personalmente a costruirsi, forgiarsi o elaborarsi nella sua psiche e/o nel suo animo, a proposito di un certo numero di punti fermi o di principi conduttori che ordinariamente costituiscono la base logica e/o il fondamento ideale dell’iniziale costruzione intellettuale e/o rappresentazione della realtà a cui si fa riferimento.
Per quale ragione, dunque, non c’è, né può mai esserci unità d’intenti, né all’interno, né all’esterno, di una qualsiasi “Comunità ideologica”? Tanto meno, tra “Comunità ideologiche” contrapposte? Meno ancora, tra “Comunità ideologiche” affini?
Per la semplice ragione che i fautori o i propugnatori di Geistgemeinschaft o “Comunità della mente” hanno solitamente tendenza a credere che l’intera umanità possa essere riconducibile ad un unico “modello ideale” di uomo e/o di società: quello stesso “modello”, cioè, che ognuno di loro – senza volerlo e senza saperlo (e probabilmente, senza nemmeno accorgersene!) – si è individualmente ed autonomamente costruito o strutturato nel suo cervello e/o nel suo cuore, a partire (come abbiamo visto…) dalla frazione di immagine, soggettiva ed arbitraria, che è riuscito a focalizzare, estrapolare ed assimilare dal “modello ideale” che è ordinariamente espresso o riassunto dai termini (ugualmente soggettivi ed arbitrari) della costruzione intellettuale che lo descrive, lo presenta o lo lascia intuire.
Quel “modello”, se vogliamo, può al massimo corrispondere alle tendenze, preferenze e/o predisposizioni di chi se lo è soggettivamente costruito o strutturato, e trovare esclusivamente riscontro presso coloro che sono stati illusoriamente persuasi o si sono intellettualmente e/o spiritualmente e/o emotivamente auto-convinti di potervi in qualche modo coincidere, collimare o concordare.
Essendo, però, ottenebrati e fuorviati da quella loro paradossale convinzione (Il fatto, cioè, di essere persuasi che l’intera umanità possa essere riconducibile ad un unico “modello ideale” di uomo e/o di società…), i suddetti fautori o propugnatori sono costantemente ed erroneamente portati a credere che sia più facile, opportuno e/o fecondo – per tentare di “salvare il mondo” o, semplicemente, per cercare di poterlo “cambiare” o “modificare”… – di associarsi unicamente (ciò che, in definitiva, è soltanto una grossolana e flagrante contraddizione in termini!) con i loro “uguali” o con delle persone che ufficialmente affermano di avere le loro “stesse convinzioni” o formalmente pretendono “pensarla allo stesso modo”.
Ora, siccome ogni essere umano è, e resta, unico, originale ed irripetibile – e per giunta quot homines, tot sententiae (tanti uomini, altrettante opinioni) – diventa praticamente inevitabile che all’interno di quelle particolari Comunitas – anche sforzandosi o facendo finta di credere che i possibili o prevedibili adepti della medesima concezione/ interpretazione/ rappresentazione possano realmente pensarla allo stesso modo – un’effettiva e concreta concordanza di opinioni, è quasi sempre improbabile o, quanto meno, estremamente difficile da ottenere o da realizzare.
Non tenendo in considerazione il fatto che ogni uomo è unico, originale ed irripetibile – quindi, potenzialmente complementare – i responsabili delle diverse e variegate forze antagoniste che esistono all’interno delle nostre società, pretendono puerilmente omologare il pensiero e l’azione dell’insieme dei loro adepti, forzandoli ad identificarsi al “modello” personale che essi stessi si sono soggettivamente ed arbitrariamente forgiato o strutturato.
Risultato: chi non la pensa ed agisce esattamente come il “Capo” e/o i suoi “tirapiedi”, è il nemico da avversare e da combattere. Quindi, in definitiva, da marginalizzare o da espellere. Insomma: da eliminare.
Inoltre, tenuto conto del fatto che nessuno al mondo, a causa dell’anzidetta peculiarità umana (il fatto, cioè, che ogni uomo è unico, originale ed irripetibile), può realmente ergersi a modello ideologico per altri suoi simili, né tanto meno riuscire effettivamente a coincidere, collimare o concordare con nessun tipo di “modello ideologico”, meno ancora arrivare intellettualmente e/o spiritualmente e/o emotivamente a corrispondere o a rassomigliare ad altri essere umani, il rapporto quotidiano tra correligionari di una medesima “Comunità ideologica” si riduce quasi sempre ad essere un’ipocrita e/o psico-drammatica relazione di illusoria o simulata collaborazione o cooperazione. E nel migliore dei casi: una continua, costante e snervante guerra di logoramento o un “muro contro muro” di rapporti di forza tra membri maggioritari e minoritari di una medesima, invivibile ed insostenibile conventio ad excludendum.
Che cos’è una conventio ad excludendum?
Letteralmente: è un’assemblea, un’adunanza o un raduno per escludere.

E’ un concetto di società, cioè, che è diametralmente antitetico e contrapposto a quello espresso o manifestato da qualsiasi genere di società tradizionale o Innata Societas, dove la tendenza è piuttosto alla conventio ad consociandum (assemblea, adunanza o raduno per consociare o riunire) o addirittura alla coniunctio oppositorum o alla coincidentia oppositorum (convergenza degli opposti o unione dei contrari; qualcosa, cioè, che mette in risalto la complementarità di ognuno). Qualcosa, cioè, che, per estensione, tende al “superamento degli opposti”, così come aveva fatto notare Nicolas de Cues o Nikolaus Krebs (1401-1464) e largamente approfondito e dimostrato, in seguito, Mircea Éliade (principalmente in: Méphistophélès et l'androgyne, Collection "Idées", No. 435, Gallimard, Paris, 1962).
E’ la ragione per la quale, i responsabili di “Comunità ideologiche” (nel nostro caso: i vari “capi” e “capetti”, “duci” e “ducetti” delle innumerevoli e variegate forze antagoniste che ufficialmente esistono all’interno delle nostre società) – per cercare di evitare, attenuare o contenere il continuo e costante frazionamento e/o l’ineluttabile atomizzazione/scomposizione centrifuga dei loro ranghi – tendono prioritariamente a concentrare l’attenzione dei loro affiliati sugli eventuali nemici interni o esterni (reali o immaginari) che potrebbero minacciare o rimettere in discussione le presupposte credenze comuni e/o la congetturata unità del gruppo.Ed invece di facilitare o di favorire un franco e spassionato dibattito sulle reali problematiche che affliggono le nostre società e trovare tutti insieme le più consone o adeguate soluzioni, preferiscono essenzialmente mettere l’accento su una serie di standard di identificazione esterna (un certo tipo di camicia, un certo tipo di saluto, di distintivo, di bandiera, ecc.) che – resi indispensabili ed imprescindibili – tendono a sostituire o a rimpiazzare quei legami naturali che, in linea di massima, gli ordinari adepti o membri di Geistgemeinschaft o “Comunità della mente” non posseggono, né sono o saranno mai in grado di auto-costituirsi o di auto-strutturarsi.
 

CIAO, ALBERTO

CIAO, ALBERTO

Oggi, una mattina come tante, iniziata non bene e non male, nella normalità, mentre stavo iniziando a dedicarmi alle mie occupazioni quotidiane, squilla il telefono, è un mio / nostro sodale che mi da la triste notizia che Alberto B. Mariantoni è andato oltre.

Mi scorrono nella mente ricordi, immagini, idee, le interminabili discussioni fatte in altrettante interminabili nottate, la voglia di combattere contro questo mondo ingiusto ed inumano. Vado a prendere una sua lettera autografa – e già anche nei tempi di internet c’è ancora chi scrive a mano – scritta in bella calligrafia – perché per Alberto, come per la Tradizione estremo orientale, scrivere bene significava pensare bene, scritta con la penna stilografica, come si faceva una volta, anche se si lamentava che l’inchiostro non era più buono come quello di un tempo, la giro e rigiro tra le mani: non riesco a concentrarmi.

Mi sostiene solamente la consapevolezza che continueremo a stare insieme, anche se non materialmente, perché, ad un certo grado di affinità, gli spiriti si pensano.

Economista, saggista, storico, solo pochissime altre personalità possono vantare di essere state autenticamente ribelli ed eretiche. La sua attenzione si è da sempre focalizzata sulla indispensabilità di uscire dall’apparente insolubile dualismo capitalismo-marxismo. Lo studio dei meccanismi dell’economia e, di conseguenza monetari, attraverso l’analisi delle ricorrenti ed inspiegabili crisi inflazionistiche ed economiche formano, negli ultimi tempi, il nucleo centrale del suo interesse extra-storico e politico.

I suoi articoli e saggi di economia, purtroppo, conoscono una lunga notte. Le sue tesi sconvolgono le classiche coordinate di analisi economico-politica. Come pensare che economia libera ed economia statizzata in realtà abbiamo le medesime matrici e producano i medesimi risultati? Come pensare che esse congiuntamente decidano dei destini delle monete ? Come pensare che esse siano organizzativamente e finalisticamente simili ?

Alberto ancora una volta colpirà nel segno.

Testimone e protagonista del suo tempo non indietreggiò, mai, davanti al suo destino, anche quando questo gli fu avverso. Forse proprio per questa sua coerenza, tutto un “ certo “ ambiente lo ha isolato, contribuendo, tuttavia, a farne un uomo troppo alto per essere intaccato da critiche meschine.

Tante volte varcò la porta della stima personale e del successo, a differenza di altri che a quella porta bussarono, con il cappello in mano, senza mai varcarla.

E questo è, forse, il peccato che questo nostro tempo di nani non gli perdona.

“ A mio giudizio, abbiamo quella illudente e fuorviante percezione della nostra esistenza, in quanto continuiamo testardamente ed incosapevolmente a volere assolutamente “ leggere” o interpretare la realtà che ci contorna, attraverso le lenti deformanti e snaturanti della “visione ideologica” della vita e della storia”, così ci diceva e scriveva.

Ciao Alberto.

Claudio Marconi   FotoAlberto

ALBERTO B. MARIANTONI È “ANDATO AVANTI”

ALBERTO B. MARIANTONI È “ANDATO AVANTI”

Ex: http://www.eurasia-rivista.org/  

 

ALBERTO B. MARIANTONI È “ANDATO AVANTI”

La redazione di “Eurasia” dà l’estremo saluto ad Alberto Bernardino Mariantoni, politologo, saggista storico, esperto di questioni del Vicino Oriente e studioso delle religioni.

Lo ricordiamo come collaboratore della rivista, in particolare col suo storico saggio Dal “Mare Nostrum” al “Gallinarium Americanum”. Basi USA in Europa, Mediterraneo e Vicino Oriente (“Eurasia” 3/2005), il quale ha avuto l’inestimabile merito di sollevare definitivamente la questione dell’occupazione della nostra terra da parte di eserciti stranieri. Dopo tale illuminante articolo, anche i media collaborazionisti cosiddetti “autorevoli” dovettero “correre ai ripari” per tamponare la falla, ovvero la “fuga di notizie”, che rischiava di trasformarsi in un’alluvione; così avvenne che in una trasmissione di una rete televisiva nazionale, citando il saggio di Mariantoni, venne imbastita una ridicola messinscena tra “esperti” i quali, arrampicandosi sugli specchi, cercavano di minimizzare l’inaudita gravità di un apparato tentacolare che, per la sua sola presenza, rende nulla ogni pretesa di indipendenza e sovranità delle nazioni sottoposte a pluridecennale imposizione.

Lo ricordiamo anche come uomo, generoso, tollerante, sempre disponibile e mai “in cattedra”, sebbene, grazie alla sua esperienza diretta delle cose di cui trattava, si sarebbe potuto atteggiare a “professore” più di tanti altri che, per molto meno, fanno sfoggio di conoscenze puramente libresche, imparate dai “bignamini”.

Mariantoni era un “interventista della cultura”, nel più aureo filone dei grandi Italiani che, del loro sapere, non han fatto una base per guadagnare onori e prebende vivendo sempre da “struzzi”, ma lo hanno costantemente messo a disposizione di una “battaglia” sentita come improrogabile: quella per la libertà, l’indipendenza, l’autodeterminazione e la sovranità politica, economica, culturale e militare di tutti i popoli del mondo.

Per chi intendesse saperne di più su questa grande figura di italiano, mediterraneo ed europeo, consigliamo la lettura dei testi contenuti nel suo sito personale: http://www.abmariantoni.altervista.org/

Addio Alberto, che la morte ti sia lieve. Come tu stesso dicevi sempre, è solo la vita che va verso la vita. 

Enrico Galoppini, a nome della Redazione di “Eurasia”

Who was Alberto B. Mariantoni?

Alberto Bernardino Mariantoni è nato a Rieti ( I ), il 7 Febbraio del 1947.

E’ laureato in Scienze Politiche e specializzato in Economia Politica, Islamologia e Religioni del Vicino Oriente. E’ Master in Vicino e Medio Oriente.

Politologo, scrittore e giornalista, è stato per più di vent’anni Corrispondente permanente presso le Nazioni Unite di Ginevra e per circa quindici anni sul tamburino di «Panorama». Ha collaborato con le più prestigiose testate nazionali ed internazionali, come «Le Journal de Genève», «Radio Vaticana», «Avvenire», «Le Point», «Le Figaro», «Cambio 16», «Diario de Lisboa», «Caderno do Terceiro Mundo», «Evénements», «Der Spiegel», «Stern», «Die Zeit», «Berner Zeitung», «Il Giornale del Popolo», «Gazzetta Ticinese», «24Heures», «Le Matin», «Al-Sha’ab», Al-Mukhif Al-Arabi», nonché «Antenne2», «Télévision Suisse Romande», «Televisione Svizzera Italiana», ecc.

E’ esperto di politica estera e di relazioni internazionali, con particolare riferimento ai paesi arabi e musulmani e dell’Africa centrale ed occidentale. Ha al suo attivo decine e decine di inchieste e di reportages in zone di guerra e di conflitti politici. E’ autore di oltre trecento interviste ai protagonisti politici ed istituzionali dei paesi del Terzo Mondo e della vita politica internazionale.

Ha insegnato presso la Scuola di Formazione continua dei giornalisti di Losanna. E’ stato Professore invitato presso numerose Università Europee e Vicino-Orientali.

Ha scritto: «Gli occhi bendati sul Golfo» (Jaca Book, Milano 1991); «Le non-dit du conflit israélo-arabe» (Pygmalion, Paris, 1992); «Le storture del male assoluto» (Herald Editore, Roma, 2011); con AA.VV., «Una Patria, una Nazione, un Popolo» (Herald Editore, Roma 2011); con AA.VV., «Nuova Oggettività – Popolo, Partecipazione, Destino» (Heliopolis Edizioni, Pesaro, 2011).

Dal 1994 al 2004, è stato Presidente della Camera di Commercio Italo-Palestinese.

Nel 2009-2010 ha collaborato, come docente, con lo I.E.M.A.S.V.O - Istituto 'Enrico Mattei' di Alti Studi sul Vicino e Medio Oriente di Roma.

English:

Alberto Bernardino Mariantoni was born in Rieti (Italy), on February 7th, 1947.

He graduated in Political Sciences and specialized in Political Economy, and Islamic studies and Religions of the Middle-East. He is also a post-graduate Master in the Near and Middle East.

As a political commentator, writer and journalist he was – for more than twenty years – permanent correspondent at the United Nations in Geneva (Switzerland). For approximately fifteen years he was included in the list of front-page editorialists of “Panorama” (a major, nationally distributed Italian news magazine). He has collaborated with top-ranking, prestigious national and international media organs, such as “Le Journal de Genève”, “Radio Vaticana”, “Avvenire”, “Le Point”, “Le Figaro”, “Cambio 16”, “Diario de Lisboa”, “Caderno do Terceiro Mundo”, “Evénements”, “Der Spiegel”, “Stern”, “Die Zeit”, “Berner Zeitung”, “Il Giornale del Popolo”, “Gazzetta Ticinese”, “24Heures”, “Le Matin”, “Al-Sha’ab”, and “Al-Mukhif Al-Arabi”, plus “Antenne2”, “Télévision Suisse Romande”, “Televisione Svizzera Italiana”, etc.

He is an expert on foreign politics and international relations, with particular reference to Arabic and Muslim countries, and the countries of Central and West Africa. He has authored many dozens of inquiries into, and reports from, war zones/regions struck by political conflicts. He has also authored more than 300 interviews with political and institutional personages of Third World countries and the international political scene.

He has taught for the continuing professional development school for journalists in Lausanne (Switzerland). He has been ‘guest professor’ at various European and Near-East Universities.

He has written: «Gli occhi bendati sul Golfo» (blindfolded on the Gulf) (published by Jaca Book, Milan, 1991) and «Le non-dit du conflit israélo-arabe» (the unsaid on the Israel-Arab conflict) (published by Pygmalion, Paris, 1992);«Le storture del male assoluto» (Herald Editore, Roma, 2011); con AA.VV., «Una Patria, una Nazione, un Popolo» (Herald Editore, Roma 2011); con AA.VV., «Nuova Oggettività – Popolo, Partecipazione, Destino» (Heliopolis Edizioni, Pesaro, 2011).

From 1994 to 2004, he was Chairman of the Italian-Palestinian Chamber of Commerce.

In 2009-2010, he collaborated as professor with I.E.M.A.S.V.O – ‘Enrico Mattei’ Advanced Studies Institute on the Near and Middle East, Rome (Italy).

 

Qatar : un soutien indéfectible aux extrémistes

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Qatar : un soutien indéfectible aux extrémistes

par Ali El Hadj Tahar

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/   


En février 2010, le Qatar signe un pacte de défense avec la Syrie et l’Iran. Mais pendant que Hamad serrait la main de Bachar El-Assad, il conspirait activement contre lui. Quelques mois plus tard, le pacte de défense devient un pacte d’ingérence avec le financement des terroristes islamistes pour renverser le dernier raïs arabe.

L’opposition qui réside à l’étranger, précisément celle du Conseil national syrien (CNS), avait eu comme premier président le nommé Burhan Ghalioun, celui-là même qui a été le conseiller politique d’Abassi Madani, le chef du FIS dissous ! Désigné par l’Occident comme l’unique représentant de l’opposition syrienne, au mépris des autres formations politiques activant en Syrie ou à l’étranger, le CNS refuse tous les appels d’El-Assad au dialogue et veut un renversement du pouvoir, comme le CNT l’a fait en Libye.

Ce n’est ni l’opposant Haytham Manaa, ni le Comité national de coordination pour le changement démocratique (CNCD), ni les partis de l’opposition présents en Syrie (et activant légalement dans le cadre de la Constitution de février 2012) qui sont reconnus par l’Occident, mais ce CNS dominé par les islamistes et demandant l’ingérence militaire dans leur propre pays. Sur conseil de stratèges militaires, le bras armé du CNS, l’Armée syrienne libre (ASL) — qui écrit sur son Facebook «de trancher la gorge aux soldats du régime» ! — cherche à adopter la même stratégie que celle adoptée en Libye : prendre des villes et en faire des forteresses imprenables, des «zones d’exclusion» en termes militaires ou des «Etats islamiques» en jargon wahhabite. Outre le soutien logistique et politique occidental, les rebelles de l’ASL jouissent aussi de la complicité turque, jordanienne et de certaines factions politiques libanaises affichée sans crainte de choquer qu’Israël soit aussi de la partie contre ce pays arabe qui cesserait aussitôt d’être attaqué s’il disait oui à une «paix des braves» avec Tel-Aviv au détriment du peuple palestinien.

Comme le CNT libyen parachuté par l’OTAN, le CNS se compose d’islamistes notoires et d’opposants vivants à l’étranger, sans aucune légitimité ni assise nationale. Outre le massacre de milliers de civils et de militaires et la destruction des infrastructures du pays par l’entremise de terroristes ramassés aux quatre coins du monde, le complot contre la Syrie ne vise pas que ce pays : sa réussite aura des effets désastreux sur le Liban, la Jordanie et sur la question palestinienne tout en rendant l’Iran très fragile et maintiendra les Etats-Unis comme puissance hégémonique mondiale. C’est pour la résurgence d’un monde bipolaire et équilibré où l’OTAN n’imposerait pas sa loi que la Chine et la Russie ont plusieurs fois opposé leur veto à l’intervention en Syrie. En outre, il y a la volonté de briser la création de l’axe énergétique Iran-Irak-Syrie-Liban. La Jordanie et la Turquie se sont exclues de cet axe, préférant jouer les cartes de l’axe pro-américain, tout comme Doha. En tant qu’allié d’Israël, Erdogan a préféré jouer les couleurs de son parti religieux plutôt que les intérêts stratégiques de son pays. Être du côté des «parias» (Syrie, Irak, Iran) lui a semblé désavantageux mais le rapport des forces actuel donne raison aux faibles, pas à Doha, Riyad ou à Istanbul, sans parler de la Jordanie qui a mal misé toutes ses cartes.

La Syrie est visée car il y a aussi la volonté occidentale de mettre le grappin sur les réserves gazières de la Méditerranée. Selon le Washington Institute for Near East Policy (WINEP, le think-tank de l’AIPAC), le bassin méditerranéen renferme d’immenses réserves de gaz et les plus importantes seraient en territoire syrien ! «La révélation du secret du gaz syrien fait prendre conscience de l’énormité de l’enjeu à son sujet. Qui contrôle la Syrie pourrait contrôler le Proche-Orient», écrit Imad Fawzi Shueibi.

Les sponsors du djihad

Selon l’International Herald Tribune des 4-5 août, «les 2,3 millions de chrétiens, qui constituent environ 10% de la population du pays, connaissaient sous la dynastie Assad une situation encore plus privilégiée que la secte chiite alaouite à laquelle appartient le président». Le journal ajoute que l’Armée syrienne libre aurait chassé 80 000 chrétiens de leurs foyers dans la province de Homs. Pour leur plan, les Occidentaux et leurs supplétifs ont fait venir près de 40 000 mercenaires islamistes de Libye, Jordanie, Égypte, Tunisie, Afghanistan, Pakistan, Irak, Tchétchénie… Même un Palestinien a été arrêté lorsqu’il était sur le point de se faire exploser dans le pays qui a perdu son Golan à cause de la Palestine !

Beaucoup d’autres sont venus du monde dit libre, de France, d’Australie, d’Espagne, de Grande- Bretagne, Hollande, Canada… Selon le Daily Mail du 3 septembre 2012, le MI6 a répertorié près de cent terroristes résidant en Angleterre et qui combattent en Syrie. Ils les appellent «combattants de la liberté» quand ils tuent en Orient, et terroristes s’ils tuent en Occident. Quand ils rentreront en Angleterre, ils ne seront pas inquiétés. Le crime légalisé ! L’un de ces terroristes a même avoué qu’il exerçait comme docteur dans un hôpital anglais ! Un congé sabbatique pour un djihadiste anglais.

L’afghanisation de la Syrie a commencé mais cela ne se fait pas sans la pakistanisation de la Jordanie, du Liban et de la Turquie. Toutes sortes d’armes se déversent en Syrie actuellement. Si les autorités libanaises ont découvert un bateau d’armements et interpellé son équipage, huit ou neuf autres seraient déjà passés. Dernièrement, l’ASL a menacé d’abattre des avions civils syriens, ce qui a fait dire au vice-ministre des Affaires étrangères Guennadi Gatilov : «Les menaces de l’opposition syrienne d’abattre des avions civils est le résultat de livraison irresponsable des Manpads (les systèmes portatifs de défense aérienne).»

Certains médias ont révélé, début août, que l’ASL a obtenu environ 20 Manpads de la Turquie. Selon les experts russes, l’Arabie Saoudite et le Qatar sont derrière ces livraisons. D’ailleurs, fin août dernier, CNN et NBC ont annoncé qu’Obama avait autorisé la livraison d’armements lourds aux rebelles anti-Bachar. Puis comme pour les Stinger livrés aux talibans, on voudra «récupérer» ces Manpads et autres SAM 7 puis on fera semblant d’avoir échoué de les récupérer. Prolifération d’armes = prolifération de terroristes : stratégie idéale pour promouvoir Al-Qaïda. La douane turque, celle d’un pays membre de l’OTAN, a récemment donné l’autorisation de débarquer des dizaines de tonnes d’armes destinées aux terroristes syriens, selon le Times !

Au Moyen-Orient et au Maghreb, le Qatar est depuis longtemps connu comme le principal sponsor de l’islamisme. Et Hamad s’est fait beaucoup d’amis parmi les opposants arabes, même s’ils ne sont pas islamistes comme ce fut le cas au Yémen où il a financé à la fois le parti islamiste Islah (opposé à l’ancien président Ali Abdullah Saleh) et les rebelles Houthis du nord. Cela n’a pas plu à l’Arabie Saoudite, qui veut éradiquer ces opposants chiites qu’elle accuse de vouloir instaurer un khalifat chiite.

En Égypte, Doha a financé les Frères musulmans alors que Riyad a subventionné les salafistes. Si Riyad avait soutenu les Frères musulmans, Doha aurait soutenu les salafistes ! Avoir des vassaux, c’est ce qui compte pour Doha ! Au Caire, la place Tahrir était occupée par une minorité cairote mais Al Jazeera focalisait dessus quotidiennement, gonflant les rumeurs et amplifiant les dérapages pour susciter un surplus d’adrénaline au sein des foules arabes assoiffées de miracles. Alors le prédicateur islamiste, l’Égyptien Youssef Al-Qardaoui, exilé à Doha depuis cinq décennies, animateur de l’émission «La Charia et la Vie» a encore clamé le djihad et ordonné au «Pharaon» de démissionner… En langue qatarie, la contre-révolution se dit révolution ! Un «pharaon» est un impie à massacrer.

10 000 missiles perdus sans blanc-seing étatsunien ?

Les Occidentaux qui tirent les ficelles ont trouvé un argument costaud pour leurrer ou faire taire les masses arabes : l’islamisme politique, disent-ils, s’est assagi et il peut accepter les règles démocratiques. C’est aussi ce qu’a ressassé l’émir du Qatar sur sa chaîne de propagande, Al Jazeera, pour qui le «péril vert» n’existe pas. «Les islamistes radicaux, dont les vues ont été forgées sous des gouvernements tyranniques, peuvent évoluer en participant au pouvoir si les révolutions tiennent leurs promesses de démocratie et de justice», disait en septembre 2011 un Hamad converti en agent de pub pour Abdel Jalil, Ghannouchi, Morsi et consorts. Les milliers de terroristes qu’ils ont envoyés en Libye, en Syrie et au Mali sont bien sages, eux aussi.

L’impérialisme occidental sait désormais qu’il ne peut se passer de l’aide ou plutôt de la joint-venture avec les pays du Golfe ; et la première opération de cette union est probablement la destruction spectaculaire du World Trade Center le 11 septembre, opération transformée en attaque terroriste pour les naïfs. Aujourd’hui, plus de la moitié des habitants de la planète ne croient pas la thèse officielle américaine, dont 90% des Allemands, 58% des Français et 15% des Américains. Le Qatar semble avoir les mains libres partout. Or, accueillir des terroristes, perdre 10 000 missiles en Libye, lancer des attaques contre la Libye, la Tunisie, l’Égypte et la Syrie, sans un blanc-seing américain est impossible !

On ne peut pas remettre en question ou chambouler un ordre géopolitique existant sans la volonté et l’accord des grandes puissances ! Vibrionner ainsi en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, dans le terrain de jeu américain et français, est impossible, à moins d’être le fou du roi en personne. Soutenir le terrorisme islamiste ouvertement, en Afrique, en Asie, sans se faire taper sur les doigts, ou au moins récolter l’étiquette «d’Etat voyou» est inacceptable pour l’entendement : c’est ce que disent plusieurs analystes, journalistes, officiels et anciens agents de renseignement occidentaux dont Michel Chossudovsky, et l’ancien officier du MI6, Alistair Crooke. On ne peut pas non plus avoir des velléités de changer la carte géopolitique de l’Afrique, en tout cas ses gouvernements, sans accord ou instruction de l’Oncle Sam : c’est ce que disent plusieurs analystes dont Eric Denécé, le spécialiste des renseignements, et même le frère musulman Tarik Ramadhan.

L’implication du Qatar, donc des Etats-Unis, devient de plus en plus évidente avec le recul et avec le raz-de-marée, prévisible, des islamistes et surtout avec la volonté de casser le dernier bastion républicain et moderniste, la Syrie comme le fut la Libye. Il se peut que l’Arabie Saoudite, trop fragile, n’ait pas été informée de toutes les parties du plan mais a posteriori elle a adhéré à tout, et ne pouvait rien pour sauver Ben Ali et Moubarak, comme elle a accueilli avec bonheur la mort de Kadhafi qui a osé insulter le roi Abdallah. Les ennemis d’Al-Qaïda sont alors éliminés (Ben Ali, Moubarak, Kadhafi) ou visés (Syrie, Mauritanie, Algérie).

Cerise sur le gâteau, le «printemps arabe» donne même lieu à des gouvernements islamistes, proches du Qatar et de l’Arabie Saoudite, qui ont fourni argent, pub et même armes et contingents. L’Occident se devait de récompenser ses amis pour tous les efforts qu’ils ont déployés à leur profit (guerre entre l’Iran et l’Irak, deux guerres contre l’Irak, octroi de bases militaires, approvisionnement en pétrole au prix désiré).

Désormais, ils sont impliqués dans la redéfinition de la carte du monde, d’autant qu’ils sont devenus nécessaires pour toute action en terre arabe ; et ils sont rétribués par la possibilité d’installer leurs copains salafistes, islamistes ou fréristes aux commandes des pays conquis. Les valets deviennent des supplétifs.

Ali El Hadj Tahar

Number 2 U.S. Military Commander In Turkey

Number 2 U.S. Military Commander In Turkey

Hürriyet Daily News
October 23, 2012

US admiral in Turkey to discuss closer cooperation in anti-PKK fight

Sevil Küçükkoşum

Admiral_James_A__Winnefeld,_Jr.jpgANKARA: A top U.S. admiral is visiting Turkey today amid increasing military cooperation between Washington and Ankara on the fight against the outlawed Kurdistan Workers’ Party (PKK) and mounting tension on the Turkish-Syrian border to Syria’s crisis.

Adm. James Winnefeld, the vice chairman of the Joint Chiefs of Staff, is in Turkey as part of a previously scheduled counterpart visit with Deputy Chief of the Turkish General Staff Gen. Hulusi Akar, an official from the U.S Embassy to Turkey said.

“Admiral Winnefeld will participate in a series of discussions on military-to-military cooperation and mutual defense issues impacting both Turkey and the United States,” U.S. embassy spokesman in Ankara, T.J. Grubisha, told the Hürriyet Daily News today.

The fight against the PKK will top the agenda of the talks, while the Syrian crisis will also be discussed, a Turkish official told Daily News prior to the talks with the U.S. admiral. The Turkish side is also set to brief Winnefeld about problems related to intelligence-sharing between the U.S. and Turkey, the official said.

Francis Ricciardone, the U.S. ambassador to Ankara, told the Turkish media last week that a U.S. official would visit Turkey in the upcoming days to discuss cooperation between the two countries on the issue of fight against the PKK.

Ricciardone expressed his disappointment with frequent references to Washington’s unwillingness in the fight against the PKK and said he felt sorry and angered by such suspicions. “This makes our enemy successful in placing suspicion between allies. This might give hope to our enemies,” he said.

Ricciardone also said Washington had suggested that Turkey implement “tactics, techniques and procedures” (TTP), a multidisciplinary military maneuver that paved the way for the killing of Osama bin Laden, the architect of the Sept. 11 terrorist attack.

mardi, 23 octobre 2012

Turkey leads US-sponsored Military Encirclement of Syria

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Turkey leads US-sponsored Military Encirclement of Syria

Despite widely reported concerns of blowback in Syria due to the arming of jihadist groups, a military build-up on Syria’s borders is proceeding apace.

Racep Tayyip Erdogan’s Islamist government in Turkey is leading the way, using the pretext of stray mortar fire from Syria that killed five civilians to legitimise the deployment of 250 tanks, jets, helicopter gunships, troops, artillery emplacements and antiaircraft batteries on the border.

The Turkish Parliament recently granted war powers to Erdogan to send troops into Syria. Daily targeting of Syrian facilities was followed last week by the use of F16s to force down a civilian Syrian Airlines Airbus en route to Damascus from Moscow, with claims that it was carrying Russian weaponry.

Erdogan used the United Nations Security Council as a platform to attack Russia and China—“one or two members of the permanent five”—for vetoing anti-Syrian resolutions and demand an overhaul of the Security Council.

Turkey, along with the Gulf States led by Qatar, is also behind a push to unite Syria’s divided opposition forces, with the explicit aim of overcoming the qualms of the Western powers over arming the opposition and backing it militarily. There is an agreement to announce a joint leadership on November 4 at a conference in Qatar, just two days before the US presidential elections.

Foreign supporters “are telling us: ‘Sort yourselves out and unite, we need a clear and credible side to provide it with quality weapons,’” a source said.

Ensuring an effective command structure under the nominal discipline of the Free Syrian Army (FSA) and the actual control of Turkey and its allies requires the inclusion of rival military leaders Riad al-Asaad, Mustafa Sheikh and Mohammad Haj Ali (all defectors from the regime of Syrian President Bashar al-Assad), as well as various leaders of provincial military councils inside Syria. Funds are also being funneled into the Local Coordinating Committees—hitherto held up by various ex-left groups around the world as being independent of the imperialist powers.

UN Arab League mediator Lakhdar Brahimi is making great play of urging Iran to arrange a four-day cease-fire beginning October 25 to mark the Muslim religious holiday of Eid al-Adha. He is saying less about a proposal, more indicative of the UN’s role, to dispatch a 3,000-strong troop force to Syria.

The Daily Telegraph reported that Brahimi “has spent recent weeks quietly sounding out which countries would be willing to contribute soldiers” to such a force, ostensibly to be made operable following a future truce.

The direct involvement of US and British forces would be “unlikely”, given their role in Iraq, Afghanistan and Libya, so Brahimi “is thought to be looking at more nations that currently contribute to Unifil, the 15,000-strong mission set up to police Israel’s borders with Lebanon.”

These include Germany, France, Italy, Spain and Ireland—“one of which would be expected to play a leading role in the Syria peacekeeping force.”

The proposal was leaked by the Syrian National Council (SNC), with whom Brahami met in Turkey at the weekend. On Monday, the SNC was meeting for a two-day summit in the Qatari capital, Doha. Qatar’s prime minister, Sheikh Hamad bin Jassem al-Thani, took the occasion to push for military intervention in Syria. He told reporters, “Any mission that is not well armed will not fulfil its aim. For this, it must have enough members and equipment to carry out its duty.”

The SNC’s 35-member general secretariat was meeting in Doha to discuss “the establishment of mechanisms to administer the areas which have been liberated” in Syria, according to sources.

Discussions of the direct involvement of European troops in Syria are in line with confirmed reports that the US and Britain have despatched military forces to Jordan, for the purported purpose of policing its border and preventing a spill-over of the conflict.

US Defense Secretary Leon Panetta acknowledged the move at an October 10 meeting of NATO defence ministers in Brussels. The US has repeatedly issued denials of a growing military presence in Turkey located at the Incirlik airbase, but Panetta confirmed that Washington had “worked with” Turkey on “humanitarian, as well as chemical and biological weapons issues.”

The next day, the Times of London and the New York Times reported that Britain too has upward of 150 soldiers and military advisors in Jordan. Jordanian military sources said France may also be involved.

Anonymous senior US defence officials told Reuters that most of those sent to Jordan were Army Special Operations forces, deployed at a military centre near Amman and moving “back and forth to the Syrian border” to gather intelligence and “plan joint Jordanian-US military manoeuvres.”

There is “talk of contingency plans for a quick pre-emptive strike if al Assad loses control over his stock of chemical weapons in the civil war,” Reuters added.

Turkey’s bellicose stand has produced widespread media reports that the US and other NATO powers risk being “dragged into” a wider regional war. This in part reflects real concerns and divisions within imperialist ruling circles and in part an effort to conceal the Western powers’ instrumental role in encouraging military conflict.

Attention has been drawn to the refusal of NATO to heed appeals by Turkey for it to invoke Article 5 of its charter authorising the military defence of a member nation. But despite this, NATO has publicly gone a long way towards endorsing Turkey’s actions.

NATO Secretary-General Anders Fogh Rasmussen told reporters at the same Brussels summit that “obviously Turkey can rely on NATO solidarity… Taking into account the situation at our southeastern border, we have taken the steps necessary to make sure that we have all plans in place to protect and defend Turkey,” [emphasis added].

The previous day, a senior US defence official said, “We engage with Turkey to make sure that should the time come where Turkey needs help, we’re able to do what we can.”

In an indication of the type of discussions taking place in the corridors of power, several policy advisers have gone into print to outline their proposals for a proxy military intervention by Turkey to which the US could then lend overt support.

Jorge Benitez, a senior fellow at the Atlantic Council, urged in the October 15 Christian Science Monitor: “To preserve its credibility in Turkey and the region, NATO should offer radar aircraft and/or rapid reaction forces.”

“Too much attention has been focused on the question of invoking Article 5, the alliance’s mutual defence clause,” he added. Other options were available. Before the US-led war against Iraq in 2003, he noted, Turkey had requested a consultative meeting under Article 4 of the NATO treaty “to discuss how the alliance could help Turkey deter an attack from Iraq.”

Using this pretext, NATO approved Operation Display Deterrence, including the dispatch of four AWACS radar aircraft, five Patriot air defence batteries, equipment for chemical and biological defence, and “more than 1,000 ‘technically advanced and highly capable forces’ to support Turkey during the Iraq conflict.”

Soner Cagaptay of the Washington Institute for Near East Policy published an article in the October 11 New York Times on a three-point strategy he called “the right way for Turkey to intervene in Syria.”

He urged Turkey to “continue the current pattern of shelling across the border every time Syria targets Turkey” in order to “weaken Syrian forces” and let the FSA “fill the vacuum;” to “combine shelling with cross-border raids to target Kurdish militants in Syria;” and, if things “get worse along the border,” to stage “a limited invasion to contain the crisis as it did in Cyprus in the 1970s.”

Auf Kriegskurs: Europas Linke wirbt für „humanitäre Interventionen“

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Auf Kriegskurs: Europas Linke wirbt für „humanitäre Interventionen“

 
„Ich glaube an zwei Prinzipien: Nie wieder Krieg und nie wieder Auschwitz.“ (1)

Diese Worte wurden auf dem Parteitag der Grünen im Mai 1999 gesprochen, der während des NATO-Bombardements auf Jugoslawien, an dem sich auch Deutschland beteiligte, stattfand. Sie kamen aus dem Mund des Grünen-Politikers und damaligen Außenministers Joschka Fischer. Sein Kommentar sollte den Krieg gegen das serbische Volk rechtfertigen. Dasselbe Volk, das bereits in zwei Weltkriegen unter dem deutschen Imperialismus zu leiden hatte.

In den 1970er Jahren war Fischer ein linksradikaler Aktivist und in den 1980er Jahren gehörte er zu den Mitbegründern der Grünen. Das Anliegen hinter der Parteigründung war es, den verschiedenen Umwelt- und Antikriegsgruppen eine parlamentarische Repräsentation zu verschaffen. Hätte in der damaligen Zeit jemand über die Möglichkeit gesprochen, dass diese Partei gegen Ende des Jahrtausends eine aktive Rolle in einem Aggressionskrieg gegen Jugoslawien spielen würde, es wäre als absurd abgestempelt worden. Eine direkte Beteiligung Deutschlands an einem Krieg war ein völliges Tabu, und niemand auf Seiten der Linken oder der Rechten hätte es gewagt, eine solche Option in Erwägung zu ziehen. Nach 1945 war es allgemeiner Konsens, dass von Deutschland nie wieder ein Krieg ausgehen sollte.

Der politische Übergang in Deutschland, der sich in großen Teilen Westeuropas widerspiegelte, ist wichtig für das Verständnis, wie es dazu kam, dass viele Mainstream-Linke zu modernen Kriegstreibern wurden, oftmals sogar in einem größeren Maße als ihre konservativen Widersacher.

Mit ihrem Eintreten für das Konzept des „Humanitären Interventionismus“ und ihrer moralischen Autorität erscheinen die „progressiven“ politischen Entscheidungsträger viel glaubwürdiger als die  lärmenden neokonservativen Hassprediger, wenn es darum geht, eine militärische Intervention vor der Bevölkerung zu rechtfertigen.

In Westeuropa sind die meisten Befürworter der Militarisierung innerhalb der Mainstream-Linken mit den grünen oder den sozialdemokratischen Parteien verbunden. Einer der ersten Verfechter militärischer „humanitärer Interventionen“ war Daniel Cohn-Bendit, Mitglied der Grünen in Frankreich. Er war auch einer der Vordenker der Abschaffung der europäischen Nationalstaaten zugunsten einer stärkeren Europäischen Union. Während des Bürgerkriegs in der ehemaligen jugoslawischen Republik Bosnien verlangte Cohn-Bendit die Bombardierung der Serben. Jeder, der damit nicht einverstanden sei, würde dieselbe Schuld auf sich laden wie diejenigen, die während des faschistischen Massenmords im Zweiten Weltkrieg tatenlos zuschauten:

„Schande über uns! Wir, die Generation, die unsere Eltern so sehr für ihre politische Feigheit missachtet hat, schauen jetzt selber scheinbar hilf- und machtlos und doch selbstgefällig dabei zu, wie die bosnischen Muslime Opfer einer ethnischen Säuberung werden.“  (2)

Während des Bosnien-Krieges wurde die Masche perfektioniert, mittels der Zeichnung von Parallelen zu den Verbrechen der Nazis jene zu dämonisieren, die den geostrategischen Interessen des Westens im Wege stehen. Exemplarisch dafür steht die Geschichte von den sogenannten Todescamps in Bosnien: Als Beweis für die angebliche Existenz von Konzentrationslagern, die von den Serben in Nazi-Manier betrieben würden, veröffentlichte eine britische Zeitung im August 1992 ein Foto, das einen abgemagerten Mann hinter einem Stacheldrahtzaun zeigt. Wie später jedoch der deutsche Journalist Thomas Deichmann herausfand, stand der Mann außerhalb des Zaunes und war  nicht hinter Stacheldraht gefangen. (3)

Natürlich gab es Gefangenenlager auf allen Seiten und die Bedingungen dort waren zweifellos oftmals schrecklich. Die Sache ist jedoch die, dass die westliche Propaganda versuchte, die Seite der Kroaten und Muslime reinzuwaschen, indem sie ganz und gar als Opfer dargestellt, während gleichzeitig die bosnischen Serben als Barbaren und Nazis präsentiert wurden.

Kontrahenten oder auch ganze Bevölkerungsgruppen mit einem Etikett zu versehen, um diese zu dämonisieren, ist kein neues Konzept in der Kriegspropaganda. Ein entpolitisiertes Verständnis von Faschismus, als lediglich eine Form des Nationalismus, ermöglicht es der postmodernen Linken, Aggressionskriege als „humanitäre Interventionen“ und somit „antifaschistische“ Aktionen zu präsentieren. Die traditionelle linke Sichtweise sieht im Faschismus hingegen nicht nur eine chauvinistische, rassistische Ideologie, sondern berücksichtigt auch dessen wirtschaftlichen Hintergrund und dessen Bündnis mit der Hochfinanz, der Rüstungsindustrie und den politischen Eliten.

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Als der UN-Sicherheitsrat im März 2011 die Resolution 1973 zur Errichtung einer Flugverbotszone über Libyen verabschiedete, die als Vorwand für einen Angriff auf das Land diente, enthielt sich Deutschland zusammen mit Russland, China, Indien und Brasilien der Stimme. Die schwarz-gelbe Regierungskoalition erntete für diese Haltung heftige Kritik aus den Reihen der Sozialdemokraten und vor allem aus den Reihen der Grünen, die der Bundesregierung vorwarfen, nicht stärker eine Pro-Kriegs-Position bezogen zu haben. Der ehemalige Außenminister Joschka Fischer attackierte seinen Amtsnachfolger Guido Westerwelle dafür, die Resolution der Kriegstreiber nicht unterstützt zu haben und merkte an, dass der Anspruch Deutschlands auf einen ständigen Sitz im UN-Sicherheitsrat damit „in die Tonne getreten“ wurde. (4)

Es ist daher nicht überraschend, dass sich im gegenwärtigen Konflikt in Syrien – welcher erheblich vom Westen orchestriert und finanziert wird, wie auch die Bürgerkriege in Jugoslawien und Libyen – grüne und linksliberale Politiker in Westeuropa als die stärksten Befürworter einer Strategie der Eskalation gebärden. In einer Fernsehdebatte verwehrte sich die Grünen-Vorsitzende Claudia Roth gegenüber jeder Stimme der Vernunft, die für Verhandlungen mit der Assad-Regierung plädiert. (5) Zu diesen zählt auch der Autor und ehemalige Politiker Jürgen Todenhöfer, der eine ausgewogene Position vertritt und jüngst für ein Interview mit Bashar Al-Assad nach Damaskus reiste, damit die Welt auch die „andere Seite“ hören könne. (6) Die Tatsache, dass überhaupt jemand Al-Assad seine Meinung sagen lässt, war für Claudia Roth zu viel. Sie drückte ihre Verärgerung über Todenhöfers Reise in unmissverständlichen Worten aus.

Zur selben Zeit war es der frisch gewählte „sozialistische“ Präsident François Hollande, der als erstes westliches Staatsoberhaupt die Option eines Angriffs auf Syrien öffentlich in Erwägung zog. In seiner Erklärung ließ er die Welt wissen, dass er eine „internationale militärische Intervention in Syrien“ nicht ausschließe. (7)

Hollandes Wahl zum Präsidenten war Ausdruck der Hoffnung vieler Menschen, Nicolas Sarkozys reaktionärer, neoliberaler und korrupten Politik ein Ende zu bereiten und sie durch eine humanere Form zu ersetzen. Was die Außenpolitik angeht, setzt Hollande bedauerlicherweise die neokoloniale Agenda seines Vorgängers fort. (8)

Sowohl im Fall Libyens als auch Syriens forderte Bernard-Henri Levy, ein französischer Philosoph, professioneller Selbst-Promoter und häufig Objekt des Gespötts der Medien, seine Regierung zur Intervention auf, um das „Töten unschuldiger Zivilisten“ zu verhindern. (9) Sein Ruf nach Krieg wurde natürlich als humanistischer Graswurzel-Aktivismus verkauft. In einem offenen Brief an den Präsidenten, veröffentlicht unter anderem von der Huffington Post, zog er das Massaker in Hula als Rechtfertigung für eine Intervention heran. (10) Die Tatsache, dass die Fakten darauf hindeuten, dass es sich bei den Opfern um Anhänger des Assad-Regierung gehandelt hat und diese von Aufständischen getötet worden sind (11), konnte der Schwarz-Weiß-Malerei des virtuosen philanthropischen Aktivisten nichts anhaben.

Von „Auschwitz“ in Bosnien und im Kosovo hin zum „syrischen Diktator“, der Frauen und Kinder abschlachtet, die Strategie, mit der der Widerstand der Bevölkerung gegen einen Aggressionskrieg überwunden werden soll, bleibt dieselbe: Es wird an ihr Schuldbewusstsein und an ihr schlechtes Gewissen appelliert – die „schaut-nicht-tatenlos-zu“-Taktik. Und niemand beherrscht diese Taktik besser als die heutigen „progressiven“ falschen Samariter.

Eingedenk dessen wenden wir uns wieder dem Beispiel Deutschland zu. Bisher hat sich die deutsche Regierung aktiv daran beteiligt, antisyrische Propaganda zu verbreiten. Sie legt aber nicht dieselbe Begeisterung für eine Intervention an den Tag, wie sie sich in den Reihen der „Progressiven“ ausmachen lässt. Auch wenn sich nicht viel Positives über die neoliberale, US-freundliche Regierung Angela Merkels sagen lässt, so ist sie nicht in demselben Ausmaß wie die rot-grüne Opposition dazu bereit, das Risiko eines militärischen Abenteuers einzugehen und spricht sich dementsprechend weiterhin für eine „diplomatische Lösung“ aus. (12) Auch wenn die Vita der schwarz-gelben Regierung zeigt, dass sie weit davon entfernt ist, in Sachen Interventionismus unschuldig zu sein (13),  könnte es noch schlimmer kommen, falls sich nach den Bundestags-Wahlen im Jahr 2013 erneut eine rot-grüne Regierung konstituiert, wie es zwischen 1998 und 2005 der Fall war. Schließlich hat sie seinerzeit die historische Leistung vollbracht, zum ersten mal seit 1945 Kriege in der deutschen Öffentlichkeit salonfähig zu machen.


Der Artikel erschien im Original am 21. September bei Global Research unter dem Titel Europe’s Pro-War Leftists: Selling “Humanitarian Intervention.  Übersetzung: Hintergrund


Anmerkungen

(1) http://germanhistorydocs.ghi-dc.org/docpage.cfm?docpage_id=4440.
(2) http://web.archive.org/web/20101122200452/http://esiweb.org/index.php?lang=en&id=281&story_ID=19&slide_ID=3.
(3) http://web.archive.org/web/19991110185707/www.informinc.co.uk/LM/LM97/LM97_Bosnia.html.
(4) http://www.sueddeutsche.de/politik/streitfall-libyen-einsatz-deutsche-aussenpolitik-eine-farce-1.1075362.
(5) http://www.ardmediathek.de/das-erste/hart-aber-fair/21-00-besser-wegschauen-und-stillhalten-darf-uns-syrien?documentId=11083714.
(6) https://www.youtube.com/watch?v=NBJlpY1qX28.
(7) http://www.spiegel.de/international/world/french-president-leaves-open-possibility-of-military-intervention-in-syria-a-835906.html.
(8) Während seiner Präsidentschaft war Sarkozy verantwortlich für die militärischen Interventionen in Libyen und der Elfenbeinküste.
(9) http://www.guardian.co.uk/world/2012/may/25/levy-libya-film-screening-cannes-festival.
(10) http://www.huffingtonpost.com/bernardhenri-levy/syria-massacre-houla_b_1552380.html.
(11) Siehe beispielsweise: http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=31455.
(12) http://www.tagesschau.de/ausland/syrien1576.html.
(13) So lässt Deutschland den Aufständischen über den Bundesnachrichtendienstes militärische Unterstützung zukommen. Siehe: http://www.wsws.org/articles/2012/aug2012/syri-a21.shtml.

lundi, 22 octobre 2012

Siria: L’emiro, Erdogan e Hollande… combattono la stessa guerra!

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Siria: L’emiro, Erdogan e Hollande… combattono la stessa guerra!

di Mouna Alno-Nakhal

Fonte: aurorasito  

Alla vigilia del quattordicesimo vertice francofono tenutosi a Kinshasa, il 12-14 ottobre 2012, il presidente francese François Hollande ha indicato i buoni e i cattivi… la Palma d’oro è andata a due paesi: Qatar e Turchia, che ha omaggiato per il loro atteggiamento e/o comportamento, in quanto campioni della democrazia e/o dell’azione umanitaria in relazione al “conflitto siriano!”

I meriti dell’emiro del Qatar fanno colare molto inchiostro nel nostro bell’esagono, lasciamo che i nostri parlamentari e funzionari democratici, come il signor Yves Bonnet, ex prefetto ed ex direttore della DST, dibattano, come ha fatto su France 5. Poi, dopo aver sentito o letto i punti chiave dell’intervento del nostro Presidente su France 24, date un’occhiata qui sotto alle “cartine”, soprattutto quella corrispondente alla famosa “zona cuscinetto”, corridoio umanitario, area protetta, o come volete, lento a materializzarsi per i nostri governi, precedente e attuale, desiderosi di porre fine allo stato siriano, alla sua geografia, al suo popolo, alla sua cultura, alla sua storia e alle sue infrastrutture che non si è finito di demolire…


Un pezzo di carta, tra le altre carte, ridisegnato per le esigenze occidentali, un secolo dopo l’altro… semplice “ri-partizione” di un Medio Oriente da sempre ambito, e che sperano materializzarsi al momento convenuto, costi quel che costi! 

I. I punti chiave dell’intervento di Yves Bonnet su France 5 [1]
[...] C’è ancora la propaganda salafita. Dobbiamo ancora chiamare le cose con il loro nome! Ci sono paesi stranieri, due in particolare: Qatar e Arabia Saudita… non si limitano solo pagare i calciatori del Paris Saint Germain! Quando vedo il Qatar preoccupato per la situazione nella nostra periferia… Di che s’immischia? É una grande democrazia il Qatar! Tutti sanno che è una democrazia… ero Prefetto, trovo assolutamente intollerabile che un certi paesi stranieri vengano a far fronte alla situazione delle nostre periferie … E l’Arabia Saudita? Qual’è la tolleranza religiosa in questo paese? Si tratta di paesi che sono la negazione stessa dell’espressione democratica. E questi sono i paesi che vengono ad occuparsi dei nostri affari… è propaganda salafita! Tutti sanno che si tratta di propaganda salafita oggi, non solo in Francia, ma anche nei paesi dell’Africa sub-sahariana è pagata da Arabia Saudita e Qatar! Credo che tutti dovremmo porci chiaramente delle domande su questi paesi che si pretendono nostri alleati, nostri amici… [...]
Quello che vorrei anche dire, se mi permettete di chiarire. Questo è quello che siamo, siamo una democrazia, cerchiamo di assimilare in qualche modo, con i vecchi processi francesi, nuove popolazioni musulmane e che in genere non pongono problemi… E siamo nella confluenza di due strategie principali. C’è la strategia americana per la demolizione di tutti i regimi arabi laici. Ciò è stato fatto in modo sistematico. Ne vediamo i risultati meravigliosi! Con, vorrei dire e lo dirò in ogni caso, il problema dei cristiani d’Oriente di cui nessuno parla… scomparsi… che stanno scomparendo dall’Iraq … che scompariranno dalla Siria! E mi dispiace, non vedo perché non prestarvi attenzione! Penso che ci sia un problema troppo grave… [...]


Quindi c’è questa strategia americana per demolire i regimi arabi laici, sospettati di aver avuto rapporti più o meno amichevoli con l’Unione Sovietica. Sono ancora gli americani che hanno creato al-Qaida… Mi dispiace, questo è un fatto che non è contestato da nessuno! Seconda cosa: è la strategia dei paesi del Golfo che accresce il salafismo, lo diffonde… Penso che siamo d’accordo. Ho detto per inciso, inoltre, che il termine antisemita non mi va bene per nulla, perché gli arabi sono semiti e si sa che i due terzi degli ebrei non sono semiti… ma alla fine, andiamo! Poi parlare di giudeo-fobia… ma no, parliamo francese! Entrambe le politiche sono confluite, perché questi due paesi del Golfo, in particolare il più potente è un fedele alleato degli Stati Uniti. E siamo presi in questo tipo di vortice in cui cerchiamo di preservare la nostra identità, la nostra democrazia, con non poche difficoltà. Ma non buttiamo via il bambino con l’acqua sporca. Credo che siamo ancora in una società che è in fase di guarigione, in termini di vita tra le comunità…
[Trascrizione parziale, ma parola per parola.]

II. I punti chiave del discorso del Presidente Holland su France 24 [2]
[...] Il Qatar sostiene l’opposizione a Bashar al-Assad, dopo, ricordo recentemente… esserne stato uno dei sostenitori. E’ con l’opposizione. Vuole aiutare l’opposizione. Anche Noi! Anche la Francia! Quindi diciamo che si deve unire l’opposizione e deve essere preparata al dopo Bashar al-Assad! E questa transizione deve essere una transizione verso la democrazia… non al caos… alla democrazia… vale a dire che il progetto deve soddisfare tutte le forze interne ed esterne, che domani vorranno un libera e democratica Siria! Il Qatar ha il suo posto. Può aiutare. E’ in grado di supportarli e noi lo facciamo con buon accordo. Ma per noi, non si tratta di fornire armi, e l’abbiamo detto ai ribelli … di cui non sapremmo nulla delle loro intenzioni. Dei “territori che sono stati liberati”, ho chiesto da chi questi territori possono essere protetti. Poi ho detto il Qatar, ma non solo il Qatar, che conduce un “lavoro umanitario” in una serie di paesi, tra cui il Mali…!

Ho detto loro: “Fate attenzione, a volte pensate di essere nel campo umanitario, ma è possibile che siate responsabili senza saperlo, e che vi ritroviate a finanziare iniziative di cui possono beneficiare i terroristi“. Hanno detto che le autorità del Qatar… e così… l’Emiro e il suo primo ministro, sono estremamente vigili in relazione a ciò, e io gli credo! Quindi… io sono in una posizione in cui non lascio passare nulla! [...] prima parte Bashar, più la transizione sarà sicura in Siria… Più a lungo dura il conflitto, più i rischi sono grandi… allora prima c’è il rischio di una guerra civile, dopo il rischio del caos… o della “partizione”. Mi rifiuto!
Quindi… la Francia, è in prima linea. E’ stata molo “osservata” negli ultimi mesi … dalla mia elezione! Guardate quello che abbiamo fatto. Siamo noi che abbiamo chiesto che l’opposizione possa riunirsi, questo è già stato fatto, a luglio, qui a Parigi… e riunirsi in un “governo provvisorio”! Siamo stati i primi a dirlo, i primi a dire che bisognava anche “proteggere le zone liberate”, i primi ad assicurare che ci potesse essere un aiuto “umanitario”… è ciò che facciamo in Giordania [3]; i primi a dire anche che dovevamo coordinarci affinché gli “sfollati e i rifugiati”  possano essere ricevuti in buone condizioni, in particolare per il prossimo inverno, i primi a dire che dobbiamo fare di tutto affinché Bashar al-Assad se ne vada e a trovare una soluzione, anche vicino a lui… ho sentito la proposta della Turchia dal suo vice presidente. [4]


Ci sono delle “personalità” in Siria che possono essere una soluzione per la transizione, ma non nessun compromesso con Bashar al-Assad! [...] La Turchia si è “trattenuta in modo particolare” e voglio elogiare l’atteggiamento dei suoi leader, perché sono stati assalti, ci sono state delle provocazioni [5]!


Quindi… La Turchia sta facendo di tutto per impedire il conflitto… che sarebbe anche nell’interesse della Siria: “la creazione di un conflitto internazionale potrebbe unire la Siria contro un aggressore che dovrebbe provenire dall’esterno!” Quindi… dobbiamo fare di tutto affinché il conflitto siriano, più esattamente, “la rivoluzione siriana” non trabocchi in Turchia, Libano, Giordania. Allora… la mia responsabilità è grande, perché la Francia vuole che il Libano mantenga la sua integrità! La mia responsabilità è grande perché condivido ciò che accade in Giordania [6]… di nuovo, un processo democratico… e i rifugiati che sono ancora molto numerosi!
[Trascrizione parziale, ma parola per parola.]

III. La mappa della “zona cuscinetto” di Erdogan che tarda a realizzarsi [7]
Il progetto di una “zona cuscinetto” in territorio siriano, che il governo turco vorrebbe stabilire con il sangue e il fuoco, ammassando e sostenendo “bande armate” che provengono da tutto il mondo e attraversano i confini nord e nord-ovest della Siria, su una regione che dovrebbe estendersi dal punto di confine siriano di al-Salama alle coste settentrionali, attraversando la regione di Idlib [8]; gli obiettivi essenziali della sua realizzazione sono i seguenti:
1. A’zaz e le piccole città a nord di Aleppo, tra cui Maaret al-Nouman, Khan Shaykhun e Jisr al-Shughour, che si trovano intorno alla città di Idlib, che l’opposizione armata vorrebbe destinare a sua capitale tramite il sostegno del vicino turco! Questa zona rappresenta il 5% della superficie della Siria, è densamente popolata [17% della popolazione] è ricco di petrolio e di zone agricole [40% dei terreni arabili]. Aprirebbe la strada verso le coste del Mediterraneo, attraversando la bellissima zona conosciuta come al-Kassatel, quindi al-Kassab e al-Hafa, e i villaggi turcomanni e curdi nella campagna circostante Latakia, senza dimenticare l’incrocio con l’atteso “Sangiaccato di Alessandretta”, usurpato con il Trattato di Losanna nel 1923. Infatti, è importante notare che questi luoghi quasi confinanti con la Turchia, sono caratterizzati da una popolazione mista araba e turcomanna, ancora influenzata da tradizioni, cultura e usanze della Turchia. Da qui l’operazione del governo turco che, prima dell’avvio delle sue ‘bande armate’, era volto a carpire la fiducia dei siriani di questa zona, facilitando il loro passaggio del confine e, strada facendo, il lucroso contrabbando di armi, poi spedite in tutto il paese come preludio per la creazione della necessaria zona cuscinetto, una volta che le operazioni armate avessero raggiunto il punto culminante ad Aleppo, nelle zone di accesso a Idlib e intorno alla città di Latakia. Così il governo Erdogan ha previsto l’isolamento di questo territorio, ricco e strategico, nel nord-ovest della Siria, prima di annetterlo alla provincia di Hatay, all’incirca corrispondente al vicino sangiaccato di Alessandretta, precedentemente già annesso. Infine, ciò avrebbe realizzato il piano del mandato francese del secolo scorso, per la partizione della Siria in tre piccoli Stati, come dimostrano le “tre stelle” della bandiera brandita dai cosiddetti valorosi rivoluzionari della libertà!
2. Jabal al-Zawiya, il cui territorio accidentato ha notevolmente aiutato le bande armate a diffondersi, cercando di controllare la regione fin dall’inizio della cosiddetta “crisi siriana”, e in cui si sono rifuggiati sottraendosi all’esercito regolare siriano quando è arrivato a Idlib.
3. Maaret al-Nouman è diventato il rifugio, l’arsenale e la base principale per la riassegnazione di queste bande, ora che Jabal al-Zawiya ha mantenuto la sua promessa. 4. la provincia di Idlib, particolarmente strategica, perché si trova alla confluenza di tre grandi città: Aleppo, Hama, Homs e financo Latakia. Questo è il piano assegnato al governo turco, che è intenzionato a creare la sua famosa zona cuscinetto sotto la copertura di un aiuto presumibilmente umanitario, per la protezione dei “profughi e dei rifugiati sul proprio territorio.” Dietro l’impegno di Ankara ad accogliere e sostenere i terroristi jihadisti, destinati alla Siria, si profila il sogno neo-ottomano di ripristinare l’egemonia sulla regione dell’impero ottomano decaduto, partendo dalla Siria!
[Traduzione completa dell'articolo originale di Salloum Abdullah per TopNews di Nasser Kandil].

IV. Mappa, tra le altre, del “Medio Oriente ridisegnato” a vantaggio dell’occidente [9]
Quanto sarebbe migliore il Medio Oriente!“, aveva detto il colonnello Ralph Peters sull’Armed Forces Journal degli Stati Uniti [10], presentando il ridisegno del Medio Oriente come un accordo “umanitario” e “giusto”. Aveva detto: “i confini internazionali non sono mai completamente giusti. Ma il grado di ingiustizia che pesa sulle spalle di quanti sono costretti a riunirsi o separarsi, fa un enorme differenza… spesso la differenza tra la libertà e l’oppressione, la tolleranza e la barbarie, l’autorità della legge e il terrorismo, o anche la pace e la guerra.” Capisca chi vuole!


Per non parlare delle tragedie palestinese, irachena, libica… a Voi giudicare le conseguenze di tale cinismo, a quanto pare condiviso da molti leader occidentali, sui cittadini siriani consegnati e martirizzati dall’”orda terrorista” sostenuta dalle potenze civili e democratiche con il pretesto della responsabilità… di proteggere!

Mouna Alno-Nakhal 16/10/2012

Riferimenti:
[1] i punti chiave dell’intervento dell’ex prefetto ed ex direttore della DST, Yves Bonnet su France 5
[2] Altri punti chiave dell’intervento di Francois Hollande
[3] Siria: manovre militari in Giordania… semplice messaggio o segni premonitori di una operazione militare congiunta di 19 paesi [Dr. Amin Hoteit]
[4] Siria: non avete trovato nulla di meglio di Faruk al-Shara? [Al-Hayat quotidiano siriano filo-opposizione!]
[5] Nessuna guerra, niente lacrime! (rriyet) [Nuray da Mert]
[6] Preparazione di una escalation della guerra in Siria, il Pentagono sta dispiegando forze speciali in Giordania [Bill VanAuken]
[7] Articolo originale del 14/10/2012, di Salloum Abdullah per TopNews di Nasser Kandil [Libano]
[8] NB: Mappa completata da quella indicata nella’rticolo originale [7] per individuare i punti chiave, in mancanza di meglio.
[9] Il progetto per un ‘Nuovo Medio Oriente’ [Mahdi Darius Nazemroava]
[10] ‘Come sarebbe migliore il Medio Oriente’ [Ralph Peters]

 Mondialisation, 16 ottobre 2012
Copyright © 2012 Global Research

Traduzione di Alessandro Lattanzio - SitoAurora

samedi, 20 octobre 2012

La democrazia dell'oppio

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La democrazia dell'oppio

di Giulietto Chiesa


Fonte: lavocedellevoci

   
   
Nei giorni scorsi ho ricevuto un'informazione molto interessante, direi perfino curiosa, se non fosse che e' anche tragica. Pare - ma e' sicuro - che Hamid Karzai, il presidente dell'Afghanistan, nelle ultime settimane abbia segretamente sottoposto i 34 governatori delle province afghane a una prova di scrittura e lettura, verificando che ben 14 tra essi sono analfabeti. Non mi e' stato detto chi fossero i 14 tapini, ma la curiosita' e' cresciuta. Perche' mai Karzai ha improvvisamente sentito il bisogno di conoscere il livello d'istruzione dei suoi governatori? Che gli e' successo (intendo dire, a Karzai)?

A me e' venuto il sospetto che lo abbia fatto per toglierne di mezzo alcuni. Segnatamente, magari, quelli che non desiderano che egli si ricandidi (non essendo Karzai ricandidabile, a termini di costituzione, per una terza volta). Non si sa mai. Metti caso che i governatori disposti ad appoggiare un cambio costituzionale siano in numero attualmente insufficiente: ecco che gli analfabeti, che forse non sono cosi' tanti, o cosi' pochi, potrebbero essere accompagnati alla porta e sostituiti.

Insomma la prova di alfabetismo potrebbe essere nient'altro che un trucchetto per cambiare la costituzione afghana - del resto molto giovane - e restare al potere ancora qualche annetto.

Niente stupore. Se fosse cosi' potremmo solo dire che Karzai sta imitando le gesta di George Bush, quello che lo ha portato al potere. Anche Bush il giovane trucco' le elezioni: sia quelle del 2000, sia quelle successive del 2004. Dunque, perche' non imitarlo?

Poi ho ricevuto un'altra informazione, anch'essa attendibile ma un tantino diversa. Ve la trasmetto. Karzai ha licenziato 10 governatori. Non so se fossero dieci analfabeti, ma pare che fossero "morosi". Il che e' peggio. Morosi nel senso che ciascuno di loro deve pagare, e ha pagato, circa 30.000 dollari al mese personalmente al presidente in carica. Fatti un po' di conti vorrebbe dire che Karzai incassava e incassa 12 milioni 240 mila dollari l'anno di tangenti. Pare che uno dei governatori cacciati via in malo modo, quello della provincia di Helmand, avesse lasciato ridurre la produzione di oppio nel suo territorio addirittura del 40%. E come paghi il boss se non vendi droga? Cosi' mi sono fermato a riflettere sul significato della presenza dei militari italiani in Afghanistan in questi anni. Eravamo la' per fare che cosa? Per rendere molto bene imbottito il conto americano di Karzai. Qui finisce un ragionamento e ne comincia un altro. Mi ricordo di Emma Bonino, che fu mandata dal Parlamento europeo a certificare la validita' delle elezioni afghane in un lontano momento tra il 2004 e il 2005 (non ricordo bene, ma non importa). Torno' tutta contenta e spiego' al colto e all'inclita che quelle elezioni erano un trionfo democratico. Tutto era andato benissimo, non c'erano stati brogli, le schede elettorali erano chiarissime e tutti erano andati disciplinatamente a votare pur essendo nella stragrande maggioranza analfabeti (ma questo la Emma nazionale non lo disse).

I parlamentari europei, per meta' distratti, per l'altra meta' del tutto incapaci di valutare e per l'altra meta' ancora assolutamente convinti della giustezza della linea americana che quelle elezioni aveva voluto, applaudirono.

Lo so che non ci possono essere tre meta' di una unita', ma in quel parlamento europeo dominato dalla destra e da un discreto livello di stupidita' maggioritaria vi garantisco che potevano esserci anche cinque meta' di una unita'.

Era l'epoca trionfale della guerra al terrore. Osama bin Laden era morto soltanto tre volte e, dunque, gliene restavano ancora sei, giusto fino al maggio del 2011, e dunque bisognava tenere duro sul tema dell'esportazione della democrazia. La signora Emma Bonino era stata mandata a celebrare l'esportazione democratica in Afghanistan e, dunque, la questione era chiusa prima ancora di venire aperta. E qui viene il terzo ragionamento. Ma che diavolo significa questa democrazia? Non ho ancora trovato nessuno che sia in grado di spiegarmi come si puo' considerare democrazia una situazione in cui la maggioranza della popolazione, che non ha mai messo una scheda in un'urna, viene spinta a fare gesti di cui non puo' nemmeno comprendere il significato. Per la semplice ragione che non sa leggere quella scheda.

KABUL, ITALIA

Poi mi sovviene che mi trovo in un paese molto civile e moderno, nel quale milioni di persone, che pure sanno leggere le schede, non vanno a votare dopo avere visto i nomi su quelle schede e averli sentiti parlare in televisione. E altri milioni vanno a votare senza conoscere i loro programmi, pur potendo leggerli, in quanto non e' in base a quei programmi che votano i candidati, ma per i favori che sperano di ottenere da quei candidati. E tutti quei pochi che vanno a votare non possono decidere niente comunque perche' quei nomi altri li hanno fatti stampare sulle schede senza nemmeno consultarli, e dunque debbono prendere per buono quello che passa il convento. Allora mi viene in mente quello che scriveva Michael Ledeen, uno dei neocon cruciali che organizzarono la guerra contro l'Afghanistan e contro l'Irak, in un suo libro intitolato "La guerra contro i mostri del terrore"

Scriveva che l'America ha come obiettivo quello di disfare (undo) le societa' tradizionali. E aggiungeva che loro hanno paura di noi perche' non vogliono essere cancellati. Per cui ci attaccano perche' vogliono sopravvivere, cosi' come noi dobbiamo distruggerli per andare avanti nella nostra missione storica.

Subito ho pensato che si riferisse agli afghani, o agli iracheni. Ma poi ho avuto un'illuminazione: si riferiva a noi. L'unica differenza sta nel fatto che loro reagiscono per non essere cancellati, mentre noi ci lasciamo docilmente cancellare.


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

 

vendredi, 19 octobre 2012

Geheime Interessen: Die Wahrheit über den Stellvertreterkrieg in Syrien

Geheime Interessen: Die Wahrheit über den Stellvertreterkrieg in Syrien

Henning Lindhoff

Im Syrienkonflikt bahnt sich ein größerer Krieg an, in den auch das NATO-Mitglied Deutschland schnell hineingezogen werden könnte. Die großen Medien berichten viel über Syrien, enthalten uns allerdings systematisch einen Teil der Wahrheit vor.

Am Donnerstag, den 4. Oktober 2012 erreichte der Bürgerkrieg in Syrien eine neue Eskalationsstufe. Im türkischen Akçakale verloren eine Frau und vier Kinder ihr Leben durch Granatbeschuss aus dem nahen syrischen Aleppo. Wer die Granaten abgefeuert hatte, blieb bislang unbekannt. Es gibt allerdings Informationen von Insidern, nach denen die Granaten aus den Bestanden der NATO stammen sollen.

MEHR: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/henning-lindhoff/geheime-interessen-die-wahrheit-ueber-den-stellvertreterkrieg-in-syrien.html

jeudi, 18 octobre 2012

Les plans impérialistes de l’Occident, pour l’avenir de l’Afghanistan

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Les plans impérialistes de l’Occident, pour l’avenir de l’Afghanistan

«Ce n’est pas difficile de résoudre ce problème», c’est, du moins, l’avis le l’ambassadeur britannique, à Kaboul, Richard Stagg, en ce qui concerne les vieux problèmes frontaliers entre l’Afghanistan et le Pakistan.Stagg demande, d’ailleurs, aux deux parties d’engager, à ce sujet, des négociations sérieuses, qui aboutiraient, selon lui, à l’instauration et au renforcement de la paix et de la sécurité, dans la région. Selon ce diplomate britannique haut gradé, il est devenu, de nos jours, plus facile, par rapport à il y’a 10 ans, de trouver une solution au litige frontalier pakistano-afghan.

Dans le même temps, l’expert politique russe, Alexandre Kniazev,  de l’Institut de l’Orient de l’Académie des sciences de Russie, a laissé entendre que l’Afghanistan avait préparé des documents, en vue de reconnaître la ligne Durand, comme frontière internationale. «Cela fait un an qu’on a préparé, au sein du gouvernement afghan, des documents, en vue de la reconnaissance de cette ligne, comme la frontière définitive entre l’Afghanistan et le Pakistan ; quoi qu’un règlement définitif de cette question ne soit  pas l’œuvre de Karzaï, car cette question va, sans doute, provoquer la réaction négative de la majorité Pachtoune de l’Afghanistan qui souhaite, avec insistance, que les régions tribales pachtounes, maintenues, actuellement, sous la souveraineté pakistanaise, soient annexées au territoire afghan», estime l’expert russe.

Le débat autour des problèmes frontaliers des deux pays s’est déclenché, suite à une réunion tripartite de haut niveau, il y a 10 jours, à New York, entre l’Afghanistan, le Pakistan et la Grande Bretagne, avec, pour thème phare, la signature de l’accord stratégique entre Kaboul et Islamabad. Depuis, cette question a ravivé le débat politico-médiatique, dans les deux pays voisins. Dans l’un comme l’autre des deux pays, ces milieux accordent une importance particulière à la coopération bilatérale, surtout, en matière de sécurité, qui pourrait se faire, de la meilleure manière, par la signature d’un accord de sécurité ; mais une coopération sûre et durable ne pourrait s’obtenir, selon eux, qu’une fois résolu le litige frontalier, et cela, d’ailleurs, dans un climat de confiance mutuelle. L’expert afghan, Javid Kouhestani, partage, aussi, cette vision, et pense que pour résoudre ces problèmes, les deux pays vont devoir essayer de créer un climat de confiance. «Durand est considérée comme une ligne hypothétique, sur fond des interactions politiques, en Afghanistan ; dans la littérature politique, elle est pourtant qualifiée de  »ligne imposée »», estime le spécialiste afghan des questions politiques, pour lequel, tout pays qui souhaite voir l’Afghanistan et le Pakistan établir des relations stratégiques bilatérales, devrait œuvrer, dans un premier temps, à un règlement de leurs différends.

Rappelons, en passant, que la Ligne Durand a été définie, en 1893, dans le cadre d’un traité signé, sous la gouvernance d’Abdurrahman Khan, avec Henry Mortimer Durand, diplomate et administrateur colonial, en Inde britannique. Avec l’indépendance de l’Inde vis-à-vis de son colonisateur britannique, et la création du Pakistan, le gouvernement afghan de l’époque ne reconnaît plus la ligne Durand et depuis, existe, toujours, entre l’Afghanistan et le Pakistan, un litige frontalier, qui devient parfois très sérieux. Disposant des antécédents coloniaux, dans le sous-continent indien, marqués par une ligne Durand toujours vivante, comme une source de tension, dans les relations Kaboul/Islamabad, les responsables londoniens font, de nouveau, leur entrée, sur la scène, pour imposer leur génie de structuration géopolitique, véhiculer leur influence et réaliser leurs plans susceptibles d’assurer les intérêts de l’Occident.

Pour ce faire, les Britanniques, mais aussi, et surtout, les Américains, ont leurs deux méthodes, qui consistent à nourrir l’insécurité et à diviser l’Afghanistan, en plusieurs secteurs. A ces méthodes, s’ajoutent, également, des analyses irréalistes des médias occidentaux, disant, à titre d’exemple, qu’une fois que les forces étrangères auront quitté l’Afghanistan, une guerre civile, en bonne et due forme, se déclenchera, dans ce pays. Et-il donc nécessaire de rappeler que tout cela vise à y justifier leur présence éternelle ? Les rapports publiés par les appareils de renseignement des pays occidentaux, dont l’Allemagne, ainsi que, par les sources otaniennes et les milieux sécuritaires et militaires états-uniens, donnent matière à réflexion, là où ils disent qu’un Afghanistan évacué des troupes étrangères sera, sans nul doute, gouverné par les Taliban. Dans le même cadre, le commandant adjoint des forces de l’OTAN, en Afghanistan, le Général britannique Adrian Bradshaw a lancé une mise en garde, quant à un retrait précipité des troupes étrangères du sol afghan. Parallèlement, le Département d’Etat américain a fait part de l’envoi, en deux groupes, de quelque 3.000 effectifs militaires, pour aider les forces de sécurité afghanes à assurer la transition, prévue vers la fin de l’année encours ou en début de l’année 2013.

Sur ce fond, le Président afghan, Hamid Karzaï, a demandé à son peuple de ne pas se laisser pas influencer par les médias étrangers. Il a qualifié d’inexactes, les analyses et les campagnes négatives élaborées par certains titres de la presse étrangère, au sujet de l’avenir de l’Afghanistan, et dire qu’à travers ces reportages à caractère, plutôt, sécuritaire, les médias occidentaux cherchent à réaliser leurs objectifs. Ces campagnes, Hamid Karzaï les considèrent comme faisant partie d’une guerre des nerfs et, en plus, pas très sérieuses. «On voit les médias occidentaux publier, chaque jour, des articles et analyses irréalistes, sur l’avenir de l’Afghanistan, une fois que les forces étrangères en seront sorties», dit également Hamid Karzaï, pour lequel la situation sécuritaire s’est, relativement, améliorée, et les événements fâcheux se sont réduits, dans le pays, depuis que les forces internationales ont commencé à confier les responsabilités sécuritaires aux forces afghanes.

La deuxième méthode prévue par le génie de géopolitique britannique destiné à l’Afghanistan consiste en la division de ce pays. Selon les médias, le ministère britannique des Affaires étrangères a rédigé un plan prévoyant la division de l’Afghanistan en 8 secteurs. Les Britanniques ont, également, élaboré, à l’intention des responsables américains et pakistanais, ce plan C, qui confie aux Taliban la gestion de certains de ces 8 futurs secteurs ou  »Velayats » du pays.

«La création d’une autorité locale placée sous gouvernance d’un Premier ministre puissant pourrait en finir avec la corruption d’Etat et les différends tribaux, en Afghanistan», selon ledit plan, qui confie la gestion de certains secteurs aux Taliban», précise Tobias Ellowd, député conservateur britannique, et de préciser ces 8 secteurs, à savoir : Kaboul, Kandahar, Herat, Balkh, Kunduz, Jalalabad, Khost et Bamian. Ce plan colonialiste, à cause de ses retombées imprévisibles, dont une division du pays, s’est heurté à de vives critiques, à l’intérieur de l’Afghanistan, du fait qu’il risque d’aggraver la crise interne. En fait, le plan de remplacement du régime souverainiste, en Afghanistan, par un Ordre fédéraliste, avait été élaboré, auparavant, par certains responsables américains, qui, en plus, ont organisé des réunions avec les groupes politiques opposés au gouvernement afghan. A son tour, le Président afghan, Hamid Karzaï, a, vivement, rejeté les plans et réunions de ce genre, qui constituent, selon lui, un cas flagrant d’ingérence, dans les affaires intérieures de son pays.

Pour leur part, les experts russes estiment que la stratégie américaine, en Afghanistan et en Asie centrale, s’inscrit dans le cadre du plan du Grand Moyen-Orient. Pour preuve : ils se réfèrent à certaines mesures américaines, en Afghanistan, et dans des pays centre-asiatiques, dont la construction d’une base, à Mazar-e -Sharif. Entre autres, Alexandre Kniazev estime que le premier objectif de la guerre américano-otanienne, en Afghanistan, consiste à insécuriser la région. «Nourrir l’insécurité, en Asie centrale et au Kazakhstan, est vital pour l’OTAN et les Etats-Unis. Les questions, dont on entend parler, depuis presque un an et demi, au sujet des changements géopolitiques à apporter, en Afghanistan, deviennent, donc, hyper-importantes, dans cette perspective», estime l’expert russe.

A en croire le Dr. Najibullah Lafraie, l’ancien ministre afghan des Affaires étrangères du gouvernement  Burhaneddin  Rabbani, et professeur à l’Université d’Otago, en Nouvelle Zélande, le plan C du ministère britannique des Affaires étrangères est conçu, en principe, pour assurer la bonne application des plans occidentaux, en Afghanistan. Pour rappel, une fois que le plan A stipulant un Afghanistan occupé ou influencé par les Etats-Unis aura commencé à montrer sa faiblesse, pour répondre aux attentes des Occidentaux, les consultations  commenceront, en vue d’élaborer un nouveau plan. Ainsi, un plan B a-t-il été élaboré, en 2010, par l’ancien ambassadeur américain, en Inde, Robert Blackwill, un plan qui prévoit le démembrement de l’Afghanistan, en deux secteurs : un secteur Nord, contrôlé par un gouvernement central stipendié, et un secteur Sud, confié aux Taliban. Ce plan reste, d’ailleurs, toujours, sur la table, pour la politique étrangère américaine. Sur ce fond, la vieille puissance colonialiste britannique continue de croire que pour assurer la réussite des plans de balkanisation de l’Afghanistan, il serait sage de réserver une bonne partie du gâteau à chacune des ethnies afghanes ; cette thèse reste, ainsi, à l’origine du plan C britannique, pour l’avenir de ce pays.

Les nouvelles, sur l’élaboration de ce plan, ont fait réagir le Porte-parole du ministère afghan des Affaires étrangères, Janan Mosazai, qui regrette de l’avoir entendu. «Le monde ne manque pas, dirait-on, de gens absurdes, et ceux qui avancent ces plans semblent dépourvus d’une bonne santé mentale», affirme le porte-parole du ministère afghan des Affaires étrangères, et d’ajouter que les Afghans ont défendu, durant des décennies, en sacrifiant leur vie et en versant leur sang, la souveraineté nationale de leur pays ; la solidarité nationale des Afghans est, ainsi, restée intacte, selon ses dires, même, aux moments les plus obscurs et les plus tristes de l’histoire de l’Afghanistan.

Die weiteren Auswirkungen des syrischen Krieges bedrohen einen fragilen Irak

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Die weiteren Auswirkungen des syrischen Krieges bedrohen einen fragilen Irak

von Tim Arango, Bagdad

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/

Nur neun Monate, nachdem die amerikanischen Streitkräfte ihre lange und kostspielige Besetzung hier [im Irak] beendeten, stellt der Bürgerkrieg in Syrien Iraks fragile Gesellschaft und seine noch junge Demokratie auf die Probe, verschlimmert die konfessionellen Spannungen, treibt den Irak näher an Iran und wirft ein Schlaglicht auf die Sicherheitsdefizite.
Aus Furcht, dass sich irakische Aufständische mit Extremisten in Syrien zusammenschliessen, um einen Zweifrontenkrieg für eine sunnitische Vorherrschaft zu führen, befahl Premierminister Nuri Kamal al-Maliki vor kurzem Wachen an die westliche Grenze, um erwachsene Männer, selbst Ehemänner und Väter mit Familien im Schlepptau, daran zu hindern, zusammen mit Tausenden von Flüchtlingen, die dem aufreibenden Krieg nebenan zu entkommen suchen, in den Irak zu kommen.
Weiter nördlich haben irakische Behördenvertreter eine andere Sorge, die auch mit den Kämpfen jenseits der Grenze in Zusammenhang steht. Türkische Kriegsflugzeuge haben ihre Angriffe auf die Verstecke kurdischer, durch den Krieg in Syrien aufgerüttelter Aufständischer in den Bergen, intensiviert, was die Unfähigkeit des Irak zur Kontrolle seines eigenen Luftraums unterstreicht.
Die Verhärtung der Positionen der Widersacher in Syrien – die im ganzen Irak widerhallen – wurde bei den Vereinten Nationen deutlich, als der neue Sondergesandte für Syrien, Lakhdar Brahimi, dem Sicherheitsrat eine trostlose Beurteilung des Konflikts abgab und sagte, er sehe keine Aussicht auf einen Durchbruch in absehbarer Zukunft.
Die übergreifenden Auswirkungen des syrischen Krieges haben die Aufmerksamkeit auf für amerikanische Beamte unangenehme Realitäten gelenkt: Trotz nahezu neun Jahren militärischen Engagements – ein Einsatz, der heute mit einem Waffenverkaufsprogramm von 19 Milliarden Dollar weitergeführt wird – ist die Sicherheitslage im Irak zweifelhaft und sein Bündnis mit der theokratischen Regierung in Teheran wird stärker. Die schiitisch dominierte Führung des Irak ist derart beunruhigt über einen Sieg der sunnitischen Radikalen in Syrien, dass sie sich Iran angenähert hat, der ein gleichartiges Interesse mit der Unterstützung des syrischen Präsidenten Bashar al-Assad verfolgt.
Es gibt bereits Anzeichen dafür, dass sunnitische Aufständische im Irak versucht haben, sich mit syrischen Kämpfern zu koordinieren, um einen regionalen konfessionellen Krieg in Gang zu setzen, wie irakische Stammesführer berichteten.
«Kämpfer von Anbar gingen dorthin, um ihre Konfession, die Sunniten, zu unterstützen», sagte Scheich Hamid al-Hayes, ein Stammesführer in der Provinz Anbar im westlichen Irak, der einst eine Gruppe ehemaliger Aufständischer führte, welche die Seiten wechselten und sich den Amerikanern bei der Bekämpfung von al-Kaida im Irak anschlossen.
In Reaktion darauf haben die Vereinigten Staaten versucht, ihre Interessen im Irak abzusichern. Sie haben auf den Irak erfolglos Druck ausgeübt, dass er Flüge aus Iran aufhält, die irakischen Luftraum durchqueren und mit denen Waffen und Kämpfer zum Assad-Regime befördert werden, obwohl laut einem Bericht von The Associated Press ein Regierungssprecher am Wochenende sagte, der Irak würde mit stichprobenartigen Durchsuchungen iranischer Flugzeuge beginnen.
Während einige Führer des Kongresses gedroht haben, die Hilfe an den Irak einzustellen, wenn die Flüge nicht aufhörten, versuchen die Vereinigten Staaten ihre Waffenverkäufe an den Irak zu beschleunigen, um ihn als Verbündeten zu halten, wie Generalleutnant Robert L. Caslen Jr., der für diesen Einsatz zuständige Kommandant, sagte. Im Zuge der Verschlechterung der Sicherheitslage fällt es den Vereinigten Staaten schwer, Waffen – vor allem Luftabwehrsysteme – schnell genug zu liefern, um die Iraker zufriedenzustellen, die sich in einigen Fällen anderswo umsehen, vor allem in Russland.
«Obwohl sie eine strategische Partnerschaft mit den Vereinigten Staaten wollen, erkennen sie die Schwachstelle und haben ein Interesse daran, mit dem Staat mitzugehen, der in der Lage ist zu liefern und ihren Bedarf, die Lücke in ihren Fähigkeiten, so schnell wie möglich zu schliessen», sagte General Caslen, der hier ein der amerikanischen Botschaft unterstelltes Büro des Pentagon leitet, das Waffenverkäufe an den Irak vermittelt.
Die Vereinigten Staaten versorgen den Irak mit überholten Flakgeschützen, gratis, aber sie werden nicht vor Juni [2013] eintreffen. In der Zwischenzeit haben die Iraker Raketen aus der Zeit des Kalten Krieges gesammelt, die auf einem Schrottplatz einer Luftwaffenbasis nördlich von Bagdad gefunden wurden, und versuchen nun, sie funktionsfähig zu machen. Irak verhandelt mit Russland über den Kauf von Luftabwehrsystemen, die viel schneller geliefert werden könnten als die von den Vereinigten Staaten abgekauften.
«Der Irak erkennt, dass er seinen Luftraum nicht kontrolliert, und sie sind sehr empfindlich darauf», so General Caslen. Jedes Mal, wenn ein türkischer Kampfflieger in den Luftraum des Irak eindringt, um kurdische Ziele zu bombardieren, sagte er, würden irakische Beamte «das sehen, sie wissen es, und sie nehmen das übel».
Iskander Witwit, ein ehemaliger Offizier der irakischen Luftwaffe und Mitglied des Sicherheitsausschusses des Parlamentes, sagte: «So Gott will, werden wir den Irak mit Waffen rüsten, die in der Lage sind, diese Flugzeuge abzuschiessen.»
Das amerikanische Militär zog Ende letzten Jahres ab, nachdem Verhandlungen über eine verlängerte Truppenpräsenz scheiterten, weil die Iraker einer Verlängerung der rechtlichen Immunität für irgendeine verbleibende Macht nicht zugestimmt hätten. Als die Amerikaner gegangen waren, feierte der Irak seine Souveränität, während sich Militärvertreter in beiden Ländern über die Mängel des irakischen Militärs ärgerten und nach Wegen der Zusammenarbeit suchten, die keine öffentliche Debatte über Immunitäten erforderten.
Der Irak und die Vereinigten Staaten sind dabei, ein Abkommen auszuhandeln, das zur Rückkehr von kleinen Einheiten amerikanischer Soldaten in den Irak für Ausbildungseinsätze führen könnte. Auf Ersuchen der irakischen Regierung, so General Caslen, wurde kürzlich eine Einheit von Soldaten für «Special Operations» der Armee in den Irak verlegt, um in Terrorbekämpfung zu beraten und mit Geheimdienstinformationen zu helfen.
Demnach sucht das Land – auch wenn es sich enger an Iran anlehnt und beabsichtigt, Waffen von Russland zu kaufen – immer noch die militärische Unterstützung der Vereinigten Staaten. Dies, weil der Irak noch immer mit einer starken Aufstandsbewegung konfrontiert ist, deren häufige Angriffe Fragen darüber aufgeworfen haben, ob die Terrorbekämpfungstruppen des Irak fähig sind, sich einer solchen Bedrohung zu stellen.
In Anbar, so der Stammesführer Hayes, haben Aufständische unter dem Namen Freie Irakische Armee Einheiten gebildet, die mit al-Kaida verbunden sind, womit sie das Banner nachahmen, unter dem die syrischen Sunniten kämpfen. «Sie treffen sich und betreiben Rekrutierung», sagte er. Die Gruppe hat auch einen Account bei Twitter und eine Facebook-Seite.
Ähnliche Einheiten sind in der Provinz Diyala entstanden, und sie haben laut lokalen Beamten einen Ruf zu den Waffen in Syrien als Rekrutierungsinstrument genutzt. Wenn Kämpfer in Syrien sterben, werden Beerdigungen von den örtlichen Familien im geheimen abgehalten, um die schiitisch dominierten Sicherheitskräfte nicht darauf aufmerksam zu machen, dass sie ihre Söhne nach Syrien geschickt haben. Laut einem lokalen Geheimdienstmitarbeiter wurde ein solches Begräbnis vor kurzem unter dem Vorwand durchgeführt, dass der gefallene Kämpfer bei einem Autounfall ums Leben gekommen sei und nicht, wie es tatsächlich war, in Kämpfen in Aleppo.
Während westliche Politiker eine Intervention in Syrien erwägen, beunruhigt sie auch, dass der Krieg des Landes zu einem ausgewachsenen konfessionellen Konflikt werden könnte wie derjenige, der den Irak von 2005 bis 2007 verschlang. Für die Iraker, die damals nach Syrien flohen und die nun zurückkehren – nicht freiwillig, sondern um ihr Leben zu retten – ist Syrien bereits der Irak.
«Es ist genauso, wie es im Irak war», schilderte Zina Ritha, 29, die nach mehreren Jahren in Damaskus nach Bagdad zurückkehrte. Zur Freien Syrischen Armee (F.S.A.) meinte Zina Ritha: «Die F.S.A. zerstört Häuser der Schiiten. Sie entführen Menschen, vor allem Iraker und Schiiten.»
Unlängst an einem Morgen besuchten Zina Ritha und ihre Schwiegermutter ein hiesiges Zentrum für Rückkehrer, wo Familien eine Zahlung von vier Millionen irakischen Dinars oder rund 3400 Dollar von der Regierung erhalten. Die Leute im Zentrum sagen, dass es für Iraker in Syrien keine Sicherheit gebe: Schiiten werden von Rebellen angegriffen, Sunniten von den Regierungskräften. Und jederzeit können sie ins Visier genommen werden, einfach weil sie Ausländer sind.
Abdul Jabbar Sattar, ein alleinstehender Mann in den 40ern, ist Sunnit. Nach einem Bombenanschlag im Juli in Damaskus, bei dem mehrere hochrangige Sicherheitsbeamte ums Leben kamen, litt sein Wohnviertel unter Beschuss rund um die Uhr. Er kehrte mit einem Satz Kleider und wenig Geld in den Irak zurück, da er auf der Flucht ausgeraubt wurde.
«Es ist die gleiche Lage, wie sie früher im Irak war», sagte er. «Jeder hat Angst vor dem anderen.»    •

Zum Bericht beigetragen haben Duraid Adnan, Yasir Ghazi und Omar al-Jawoshy von Bagdad, und ein Angestellter der The New York Times aus der Provinz Diyala.

Quelle: The New York Times vom 24.9.2012
(Übersetzung Zeit-Fragen)