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samedi, 19 novembre 2011

L’uranium, un outil stratégique pour la Mongolie

L’uranium, un outil stratégique pour la Mongolie

par Antoine MAIRE

Ex: http://mbm.hautetfort.com/ 

L’uranium, un outil stratégique pour la Mongolie
 

Les médias ont récemment fait mention de la reprise de l’exploitation de l’uranium en Mongolie à l’horizon 2017[1]. Cet événement est une première étape symbolique de la politique de reprise en main du secteur mise en place à la fin de la décennie 2000. En effet la Mongolie bénéficie depuis le milieu des années 2000 d’un développement minier conséquent qui nourrit la croissance exponentielle du pays. Les gisements géants d’Oyu Tolgoï et de Tavan Tolgoï sont les symboles de ce potentiel minier mais ils ne doivent cependant pas occulter les autres richesses enfouies sous le ciel bleu mongol. L’uranium occupe parmi ces richesses une place importante, d’autant plus qu’il joue aussi un rôle prépondérant dans la politique stratégique mise en place par Oulan-Bator pour tenter d’échapper à ses déterminants historiques.

Secteur de l’uranium en Mongolie

L’une des particularités stratégiques majeures de la Mongolie est son enclavement géographique. Isolé du reste du monde par la Chine et la Russie, le pays du ciel bleu doit par conséquent faire face à une série de dépendances qui viennent mettre à mal l’exercice complet de sa souveraineté. L’affirmation et la pérennisation de l’indépendance du pays sont donc des objectifs essentiels de la politique mongole. Le développement minier et particulièrement la question de l’uranium jouent un rôle stratégique majeur dans cette politique. En effet si le pays n’extrait pour l’heure pas de ce minerai, les explorations qui ont actuellement lieu font d’ores et déjà état de la présence de ressources conséquentes. Il est probable que d’importantes découvertes soient à venir. Quelques cent trente licences d’exploration ont été accordées[2] et les ressources mongoles estimées par l’AIEA dans son dernier livre rouge font déjà état de 49 300 tonnes de réserves ce qui place déjà la Mongolie au quinzième rang mondial. Les autorités mongoles estiment quant à elles que leur pays ne détient pas moins de 10 % des réserves mondiales qu’il reste encore à découvrir. La Mongolie a donc la possibilité de gérer et d’accompagner le développement de l’exploitation d’uranium en tenant compte de ses objectifs stratégiques.

L’exploitation de l’uranium en Mongolie n’est pas un phénomène neuf. La collaboration avec l’Union Soviétique a notamment permis la mise en exploitation de la mine de Dornod entre 1988 et 1995. Cependant, la faiblesse des cours de l’uranium combinée à la fin des subventions étatiques ont entrainé la fermeture et l’abandon du projet en 1995. Le début des années 2000 a quant à lui offert de nouveaux espoirs au secteur avec l’arrivée des investisseurs canadiens Khan Resources et Western Prospectors. Ces développements ne transformèrent pas fondamentalement le secteur mais l’année 2009 marqua un tournant dans la stratégie mongole de gestion de ses ressources en uranium.

Prise de contrôle tactique du secteur

La Mongolie a entrepris de faire du secteur de l’uranium un élément central de sa politique stratégique et de sa politique d’indépendance. La loi sur l’énergie nucléaire adoptée à l’été 2009 fait dans ce cadre figure de décision fondatrice de cette nouvelle approche. Il s’agit notamment de réintégrer le développement du secteur de l’uranium dans le giron de l’État. Pour parvenir à cet objectif, ce minerai a été exclu de la législation minière commune et a été consacré par un statut particulier, symbole de l’importance de ce minerai dans la nouvelle politique mongole. Avec cette décision la Mongolie s’est accordée des prérogatives importantes. Tous les gisements d’uranium sont qualifiés de stratégiques. La loi[3] prévoit par conséquent que l’État doit détenir au moins 34 % du capital de la société avec laquelle il coopère si l’exploration a été effectuée sans fond public. Dans le cas où des fonds publics auraient été utilisés, la participation de l’État doit s’élever au minimum à 51 %. Ces prérogatives importantes permettent à l’État de garder le contrôle sur le développement d’un secteur jugé stratégique pour l’avenir de l’État mongol. De plus il permet à la Mongolie d’avancer une base d’acquis non-négociables lors de la tenue de négociations pour la mise en exploitation d’un gisement. Le fait que cette loi ait été adoptée au cours de l’été 2009, quelques semaines avant la conclusion d’un accord intergouvernemental avec la Russie sur la collaboration dans le domaine de l’uranium et sur la mise en exploitation du gisement de Dornod n’est dans ce cadre sans doute pas innocente.

En effet si les principaux gisements d’uranium connus en Mongolie, à savoir celui de Donrod et de Gurvanbulag ont été attribués respectivement à la Russie et à la Chine, il n’en reste pas moins que ces derniers pourraient être marginalisés par de nouvelles découvertes à court ou moyen terme. Il convient également de souligner la volonté mongole de créer une filière de l’uranium susceptible de créer de la valeur ajoutée et d’éviter ainsi à la Mongolie de devenir un « appendice de matières premières pour les autres pays »[4]. L’idée est de placer le pays sur une niche stratégique et de faire notamment de la Mongolie un fournisseur de combustible nucléaire au reste de l’Asie. Les « troisièmes voisins », notamment le Japon, la Corée du Sud où les États-Unis seraient susceptibles de porter plus facilement ce genre de projet. Les récentes rumeurs de création d’un centre d’enfouissement de déchets nucléaires dans le pays sont un exemple de cet état de fait.

Politique de « troisième voisin » et choix stratégiques mongols

L’idée mongole vise à briser les dépendances traditionnelles qui pèsent sur le pays et sur son processus de prise de décisions. La stratégie mongole d’indépendance est connue sous le nom de « politique de troisième voisin ». Ce concept, élaboré à l’occasion de la visite de D. Rumsfeld en Mongolie en 2005, était d’abord spécifiquement destiné à la puissance américaine. Cependant il est aujourd’hui utilisé par les autorités mongoles dès que l’occasion leur est offerte. Il faut cependant souligner que la « politique de troisième voisin » connut un certain succès dans la mesure où elle fut appliquée au domaine économique, principale source de vulnérabilité du pays du ciel bleu. C’est dans le cadre de cette approche que la politique mongole de l’uranium doit être lue. Il est notamment intéressant de noter que les principaux permis d’exploration n’ont pas été attribués à la Chine ou à la Russie mais à des entreprises issues d’États qui sont considérés par Oulan-Bator comme des « troisième voisins ». L’objectif du gouvernement mongol est ici de diminuer la portée des dépendances à la Russie et à la Chine auxquels le pays fait face dans l’exploitation de ses ressources en charbon et en cuivre. Pour cela la Mongolie cherche à accorder l’exploitation des nouveaux secteurs miniers en développement, et en particulier de celui de l’uranium, à des troisièmes voisins pour faire reculer l’influence de ses deux voisins sur la conduite de son économie.

La Mongolie ne possède pas les capacités technologiques et financières pour procéder à l’exploitation de ses ressources en uranium. Le choix des partenaires avec lesquels le pays du ciel cherche à s’associer est donc un choix stratégique qui engage la sécurité, l’indépendance et la souveraineté de l’État mongol. Des accords ont notamment été trouvés avec la Russie mais aussi avec le Japon, l’Inde, la France et plus récemment avec les Émirats Arabes Unis et la Corée du Sud. Un « accord 123 », de coopération en matière nucléaire serait de plus à l’étude avec les États-Unis Le vice-président de Monatom, entreprise d’état mongole dans le secteur nucléaire, a résumé la situation au mois d’avril dernier en déclarant « Je ne dirais pas que nous ne voulons pas d’eux (Chine et Russie) mais nous souhaitons un équilibre »[5].

La récente annonce d’une reprise de l’exploitation de l’uranium en Mongolie est donc un élément important dans la quête d’indépendance à laquelle fait actuellement face le pays du ciel bleu. Il est symbolique que la reprise des activités d’exploitation soit le fait d’une entreprise, en l’occurrence Areva, qui représente la France, l’un des troisièmes voisins de la Mongolie. Cette annonce contraste avec les difficultés que rencontre le projet russo-mongol pour le gisement de Dornod. Ces dernières sont sans doute le reflet de la volonté d’émancipation des Mongols et de l’attachement de ces derniers à la recherche d’une diversification de leurs partenaires et d’une diminution de la part de leurs voisins dans l’économie nationale[6]. La Mongolie vit aujourd’hui une période cruciale de son histoire et les choix qui sont actuellement faits sont des choix structurants qui engageront le pays et son avenir. La mise sur pieds de cette politique stratégique pour l’uranium est une première étape qui pourrait en préfigurer de prochaines, notamment dans le secteur hautement stratégique qu’est celui des terres rares.

Antoine Maire
Spécialiste de la Mongolie


  1. News.mn, 02/11/2011, “French firm to export processed uranium from Mongolia”, http://english.news.mn/content/85333.shtml.
  2. News.mn, 07/02/2011, “Mongolia has 100 detection of uranium”, http://english.news.mn/content/52897.shtml.
  3. Grand Khural de Mongolie, 15/08/2009, « Nuclear Energy Law », http://www.mongolianminingjournal.com/index.php?pid=1&sec=view&id=282.
  4. Grand Khural de Mongolie, 15/07/2010, « National Security Concept », http://www.mfat.gov.mn/index.php?option=com_content&view=category&id=35&Itemid=54&lang=en.
  5. UB Post, 08/04/2011, « Mongolia’s First Nuclear Power Plant and the Uncertainties that Comes with It », http://interview-yariltslaga.blogspot.com/2011/06/mongolias-first-nuclear-power-plant-and.html.
  6. Le président de Rosatom, entreprise d’État russe dans le domaine nucléaire, déclarait notamment que les retards dans la mise en œuvre du projet russo-mongol pour Dornod étaient dus à aux lenteurs de la partie mongole. Itar-tass, 31/05/2011, « Effecting of RF-Mongolian uranium venture agt delayed – Rosatom. »
 

Una lettura geopolitica della Crisi

Una lettura geopolitica della Crisi

di Pierluigi Fagan


Fonte: megachip [scheda fonte]

Un possibile percorso interpretativo della crisi, normalmente trascurato dalla principale corrente dei media, potrebbe passare anche attraverso una lettura delle dinamiche che intercorrono tra blocchi geopolitici.

Osservando una sorta di foto panoramica coglieremo meglio quegli elementi che  nelle immagini troppo di dettaglio della crisi tendono a sfuggire. 

Seguiamo questa ipotesi:

  1. Con il peggiorare della situazione spagnola e francese (ma è di oggi l’attacco al Belgio, all’Olanda e all’Austria) è ormai chiaro che la crisi di sfiducia dei mercati è sistemica: è nei confronti dell’Euro – Europa e non nei confronti di uno o due paesi.
  2. Chi sono i “mercati”? Di essi si possono dare due descrizioni. La prima è quella tecnica, ovvero la sommatoria di singole azioni di investimento prese in base alle informazioni disponibili. I mercati sono storicamente affetti da sindrome gregaria, per cui se una massa critica (quantità) o qualificata (qualità) si muove in una direzione, tutto il mercato la segue. Ciò adombra una seconda descrizione possibile ovvero quella dell’interesse strategico che una parte dotata di impatto quantitativo e qualitativo potrebbe avere, trascinando con sé il resto del mercato. I mercati, di per loro, non hanno interesse strategico: si muovono nel breve termine. Alcuni operatori di mercato però (banche e fondi anglosassoni) potrebbero avere interessi strategici e soprattutto essere in grado di perseguirli sistematicamente (rating, vendite alla scoperto, calo degli indici, rialzo dello spread, punizioni selettive, operazioni sui CDS, manovrare non solo i mercati ma - data l’importanza che questi hanno - l’intera vicenda sociale e politica di una o più nazioni. Tali comportamenti non solo perseguono un vantaggio a lungo periodo di tipo geostrategico ma garantiscono anche di far molti soldi nel mentre lo si persegue, una prospettiva decisamente invitante ).
  3. Quale potrebbe essere l’interesse strategico che muove alcuni operatori di mercato ? Decisamente lo smembramento e il depotenziamento europeo. Colpire l’Europa significa: 1) eliminare il concorrente forse più temibile per la diarchia USA – UK, tenuto conto che con la Cina c’è poco da fare; 2) riaprirsi la via del dominio incondizionato del territorio europeo secondo l’intramontabile principio del “divide et impera”; 3) eliminare una terza forza (USA – ( EU ) – Cina) riducendo la multipolarità a bipolarità, una riduzione di complessità. Male che vada si sono comunque fatti un mucchio di soldi e il dettato pragmatista è salvo.
  4. Su cosa contano i mercati ? Sulla oggettiva precarietà della costruzione europea al bivio tra il disfacimento e un improbabile rilancio strategico verso progetti federali. Sulla distanza tra opinioni pubbliche e poteri politici che rende appunto “improbabile” un rilancio dell’iniziativa strategica europeista proprio nel momento di maggior crisi, dove si innalzano non solo gli spread ma anche la paura, l’ottica a breve, la difesa del difendibile ad ogni costo, la rinascenza dell’egoismo nazionale. Sulla oggettiva asimmetria tra Germania e resto d’Europa, una asimmetria strutturale che fa divergere gli interessi, ma più che altro la scelta del come far fronte ad un attacco del genere. È pensabile che tutta Europa pur di mettere a sedere in breve tempo la c.d. “speculazione” , concorderebbe facilmente e velocemente sulla possibilità di far stampare euro in BCE per riacquistare debito, magari a tassi politici (un 2% ad esempio ) ma per la Germania questo è semplicemente inaccettabile. Infine sia la Germania, sia la Francia, sia a breve la Spagna e un po’ dopo la Grecia avranno appuntamenti elettorali (nonché ovviamente l’Italia ) e questi condizioneranno in chiave “breve termine” e “nazionale” le ottiche politiche. Ciò potrebbe spiegare anche il: perché adesso ?

 

A ben vedere e se volessimo seguire l’ipotesi “complotto anglosassone” si presenta anche un obiettivo intermedio: poter premere per disaggregare l’Europa in due, tutti da una parte e l’area tedesca dall’altra (area tedesca = da un minimo della sola Germania, ad un massimo di Olanda, Austria, Slovacchia ? Finlandia ? Estonia ? con particolare attrazione nei confronti dell’ex Europa dell’Est).

L’euro rimarrebbe all’interno di una zona che avrebbe la Francia e l’Italia come poli principali, si svaluterebbe, perderebbe il suo potenziale di moneta internazionale concorrente del dollaro (diventerebbe, per quanto rilevante, una moneta “regionale”).

Il deprezzamento dell’euro, secondo alcuni analisti, era forse l’obiettivo primario di questa ipotizzata strategia. Il fine minimo sarebbe quello di riequilibrare la pericolante bilancia dei pagamenti statunitense, oltre agli obiettivi di geo monetarismo.

Altresì il “nuovo marco” si apprezzerebbe, chiudendo un certo angolo di mercato dell’esportazione tedesca cosa che faciliterebbe l’espansione dell’export americano che gli è, per molti versi, simmetrico.

Ciò che gli USA perderebbero per l’apprezzamento dollaro – nuovo euro (perderebbero in export ma guadagnerebbero in import, le bilance dei pagamento USA e UK sono le più negative nei G7) lo recupererebbero nel deprezzamento dollaro – marco, ma a ciò si aggiungerebbero tutti gli ulteriori benefici del dissolvimento del progetto di Grande Europa.

Il progetto Grande Europa guardava oltre che ad est anche al Nord Africa, al Medio Oriente ed alla Turchia, al suo dissolvimento questi, tornerebbero mercati contendibili.

Da non sottovalutare il significato “esemplare” di questo case history per quanti (Sud America, Sud Est Asiatico) stanno pensando di fare le loro unioni monetarie.

Una volta sancito il divorzio euro – tedesco, l’Europa quanto a sistema unico, svanirebbe in un precario ed instabile sistema binario ed avrebbe il suo bel da fare almeno per i prossimi 15 - 20 anni.

Una strategia geo politica oggi, non può sperare in un orizzonte temporale più ampio. Forse questa ipotesi ha il pregio di funzionare sulla carta ma molto meno nella realtà.

Il giorno che s’annunciasse questo cambio di prospettiva (anticipato da un lungo, lento e spossante succedersi di scosse telluriche) spostare la BCE a Bruxelles e riformulare tutti i trattati sarebbe una impresa a dir poco disperata. Con i governi in campagna elettorale poi sarebbe un massacro. Ma non è altresì detto che ciò che ci sembra improbabile in tempi normali, sia invece possibile o necessario in tempi rivoluzionari.

Il silenzio compunto degli americani sulla crisi dell’eurozona potrebbe testimoniare del loro attivo interesse in questa operazione. Se ci astraiamo dalla realtà e guardiamo il tutto con l’occhio terzo di un marziano, non un atto, non un incontro, non un pronunciamento se non quelli di prammatica (digitate Geithner su Google e troverete una pagina che riporta una sola frase:” l’euro deve sopravvivere[1]” dichiarato il 9.11.2011, un gran bel pronunciamento) , accompagnano la crisi del primo alleato strategico degli USA. La crisi è degli europei e gli europei debbono risolverla, questo il refrain che accompagna gli eventi. Quale terzietà ! Quale bon ton non interventista ! Quale inedito rispetto delle altrui prerogative sovrane !

Al silenzio americano, fa da contraltare il chiacchiericcio britannico dove Cameron non passa giorno (e con lui il FT, l’Economist e molti economisti a stipendio delle università britanniche ed americane ) senza sottolineare come l’impresa dell’euro non aveva speranze e ciò a cui assistiamo non è che la logica conseguenza di questo sogno infantile. Sulla tragica situazione dell’economia britannica avete mai sentito pronunciar verbo ?

Qualche giorno fa c’è stata una frase del tutto ignorata anche perché pronunciata dal Ministro degli Esteri francese Alain Juppé (le connessioni neuronali dei giornalisti sono sempre a corto raggio e soprattutto mancano sistematicamente di coraggio). Cos’ha detto Juppé? Relativamente alle notizie sull’Iran, ha pronunciato un pesante giudizio: “gli Stati Uniti sono una forza oggettivamente destabilizzante”.

Da ricordare il disprezzo americano che ha accompagnato l’ipotesi “Tobin tax” sostenuta virilmente da Sarkozy all’ultimo G20 e le impotenti lagnanze dell’Europa per lo strapotere non del tutto trasparente dei giudizi di rating, nonché le lamentale off record di Angela Merkel sull’indisponibilità anglosassone a dar seguito ai buoni propositi regolatori della banco finanza internazionale che si sprecarono all’indomani del botto Lehman e che sono poi diventati remote tracce nelle rassegne stampa.

Il punto è quindi tutto in Germania. O la Germania sceglierà il destino che le è stato confezionato da questa presunta strategia o avrà (un improbabile) scatto di resistenza.

Da una parte, il consiglio dei saggi dell’economia tedesca (la consulta economica del governo tedesco è una istituzione che è eletta direttamente dal Presidente della Repubblica) che ha nei giorni scorsi emesso il suo verdetto: tutti i debiti sovrani dell’eurozona che eccedono il 60% di rapporto debito/Pil vanno ammucchiati in un fondo indifferenziato e sostenuti dall’emissione di eurobond garantiti in solido dai singoli stati ognuno in ragione ovviamente della sua percentuale di debito in eccedenza.

Gli eurobond sicuri e garantiti spalmerebbero l’eccesso di debito in 25 – 30 anni, (quello della dilazione temporale è poi ciò che sta facendo la Fed che compra bond del Tesoro Usa a breve per farne riemettere a lungo).

Dall’altra parte la cancelliera tedesca agita lo spettro di una quanto mai improbabile rinegoziazione del Trattato di Maastricht in senso ulteriormente restrittivo e con diritto di invasione di campo nelle economie politiche nazionali da parte degli eurocrati di Francoforte. La Germania però non sembra potersi porre all’altezza dei suoi compiti strategici e probabilmente lascerà fare agli eventi.

Laddove una volontà forte, intenzionata ed organizzata incontra una volontà debole, dubbiosa e con competizione delle sue parti decisionali, l’esito è scontato. Vedremo come finirà.



[1] “sopravvivere” è il termine esatto che fa capire quale sarebbe il desiderio americano, un tramortimento, un depo tenziamento che non faccia tracollare la già più che certa recessione che ci aspetta nel prossimo decennio. Comunque al di là delle parole, nei fatti, l’empatia americana per la crisi europea è tutta in questa magra frase.


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vendredi, 18 novembre 2011

Siria: Porta strategica dell’Occidente per la supremazia militare globale

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Siria: Porta strategica dell’Occidente per la supremazia militare globale

di Rick Rozoff

Fonte: aurorasito

 

La Lega degli Stati Arabi (Lega Araba) ha sospeso la partecipazione della Siria all’organizzazione il 12 novembre, come fece con la Libia il 22 febbraio di quest’anno. Nel caso della Libia, la cui appartenenza è stata reintegrata dopo che la NATO ha bombardato per mettere al potere i suoi ascari, alla fine di agosto, all’epoca gli Stati membri di Algeria e Siria si erano opposti all’azione, ma si piegarono al consenso sotto la pressione da parte di otto paesi arabi governati da famiglie reali – Bahrain, Giordania, Kuwait, Marocco, Oman, Qatar, Arabia Saudita e Emirati Arabi Uniti, che a tutti gli effetti ora sono la Lega Araba, con gli altri membri formali, sia vittime dei recenti cambi di regime o sia probabilmente oggetto di un simile destino.
Con la replica delle mosse di febbraio, lo scorso fine settimana, Algeria, Libano e Yemen hanno votato contro la sospensione della Siria e l’Iraq si è astenuta attraverso una combinazione di opposizione di principio e d’interesse, essendo le quattro  nazioni, i possibili prossimo stati ad essere sospesi dalle monarchie del Consiglio di Cooperazione del Golfo (Bahrain, Kuwait, Oman, Qatar, Arabia Saudita e gli Emirati Arabi Uniti) e della Giordania e del Marocco (questi ultimi due hanno recentemente chiesto di aderire, anche se non si affacciano sul Golfo Persico, e il Marocco è sull’Oceano Atlantico) come l’intesa tra USA-NATO e monarchie arabe dovrebbe richiedere.
Washington sta facendo pressione sul presidente dello Yemen Ali Abdullah Saleh affinché si dimetta, mentre gli si mostra cortesemente la porta di un piano ideato dal Gulf Cooperation Council (GCC), oltre a chiedere lo stesso al presidente siriano Bashar Assad. Il GCC ha schierato truppe in Bahrain a marzo, in quel caso per sostenere il governo, quello della dinastia al-Khalifa.
Qatar ed Emirati Arabi Uniti hanno fornito aerei da guerra alla NATO e armi e personale delle forze speciali al Consiglio nazionale di transizione, per i 230 giorni di blocco e bombardamento della Libia, Marocco e Giordania si unirono ai due paesi del Golfo. al vertice di Parigi del 19 marzo, che lanciò la guerra contro la Libia.
Le quattro nazioni arabe sono strette alleate bilaterali militari del Pentagono, e membri dei programmi di partenariato della NATO, del Dialogo Mediterraneo nel caso della Giordania e del Marocco, dell’Iniziativa di Cooperazione di Istanbul con il Qatar e gli Emirati Arabi Uniti (EAU). Giordania e Emirati Arabi Uniti sono ad oggi, le uniche ad aver inviato ufficialmente truppe arabe per contribuire all’International Security Assistance Force in Afghanistan della NATO.
Il 31 ottobre, undici giorni dopo l’assassinio dell’ex capo dello Stato libico Muammar Gheddafi, il Segretario generale della NATO, Anders Fogh Rasmussen, è volato a Tripoli e ha offerto i servizi dell0unico blocco militare mondiale alla ricostituzione delle forze militari e di sicurezza interna della nazione martoriata, come la NATO sta facendo in Iraq e in Afghanistan con le missioni di addestramento della NATO – in Afghanistan e in Iraq. Ricostruzione, trasformazione e modernizzazione delle forze armate della Libia, come quelle degli altri due paesi, per raggiungere gli standard e l’interoperabilità della NATO.
Una settimana dopo, Ivo Daalder, da lungo tempo sostenitore e architetto della NATO Globale [1], ora col potere di attuare i suoi piani come ambasciatore dell’amministrazione Obama nell’alleanza militare, ha offerto il complemento inevitabile all’offerta di Rasmussen, ribadendo che “la NATO è pronta, se richiesto dalle nuove autorità libiche, a valutare come poter aiutare le autorità libiche, in particolare nella riforma della difesa e della sicurezza“.
Secondo l’Agence France-Presse “Daalder ha detto anche che la Libia potrebbe rafforzare i suoi legami con l’alleanza transatlantica unendosi al Dialogo Mediterraneo della NATO, una partnership che comprende Marocco, Egitto, Tunisia, Algeria, Mauritania, Giordania e Israele“. (I nuovi regimi in Egitto e Tunisia stanno pienamente onorando i precedenti impegni militari con Stati Uniti e NATO.)
Lo scenario esatto su cui un articolo di Stop NATO mise in guardia il 25 marzo, sei giorni dopo che l’Africa Command degli Stati Uniti ha lanciato l’Operazione ‘Odissea all’Alba’ e l’inizio degli oltre sette mesi di guerra contro la Libia:
Se l’attuale modello libico è duplicato in Siria, come sembra essere sempre più il caso, e con il Libano già bloccato dalle navi da guerra della NATO dal 2006, in quello che è il prototipo di ciò che la NATO  presto replicherà al largo delle coste della Libia, il Mar Mediterraneo sarà interamente sotto il controllo della NATO e del suo membro di spicco, gli Stati Uniti. Cipro è il solo membro dell’Unione unica europea e in effetti l’unica nazione europea (ad eccezione dei microstati) che non è – per ora – membro o partner della NATO, e la Libia è l’unica nazione africana che si affaccia sul Mediterraneo a non  essere un membro del programma di partnership Dialogo del Mediterraneo della NATO“. [2]
Se davvero la Siria diventasse la prossima Libia e un nuovo regime yemenita sarà installato sotto il controllo del Gulf Cooperation Council, le sole nazioni rimanenti nel vasto tratto di territorio conosciuto come Grande Medio Oriente, dalla Mauritania. sulla costa atlantica, al Kazakistan al confine cinese e russo, a non essere legate alla NATO attraverso partnership multinazionali e bilaterali, saranno Libano (vedi sopra), Eritrea, Iran e Sudan.
Gibuti ospita migliaia di soldati degli Stati Uniti e altri stati membri della NATO. La NATO ha trasportato migliaia di truppe ugandesi e burundesi per la guerra per procura nella capitale della Somalia, oltre a stabilire una testa di ponte nella regione del semi-autonomo/autonomo del Puntland, per l’implementazione dell’operazione navale Ocean Shield nel Golfo di Aden. I sei paesi del GCC sono inclusi nell’Iniziativa per la cooperazione della NATO di Istanbul e le ex repubbliche sovietiche di Armenia, Azerbaigian, Georgia, Kazakistan, Kirghizistan, Tagikistan, Turkmenistan e Uzbekistan sono membri del Partenariato per la Pace, il programma utilizzato per assegnare a dodici paesi dell’Europa orientale la piena adesione alla NATO, nel 1999-2009. Armenia, Azerbaigian e Armenia hanno anche singoli Piani d’azione di partenariato con la NATO e la Georgia ha un programma speciale annuale, così come un collegamento con l’Alleanza nella capitale (NATO Contact Point Embassy.) Nel 2006, il Kazakistan è diventata la prima nazione non-europea a beneficiare di un Piano d’azione di partenariato individuale. [3]
La NATO ha anche un ufficio di collegamento in Etiopia che assiste lo sviluppo della componente orientale della Forza di pronto intervento africana, sul modello della NATO Response Force globale.
Con la partnership nel Mediterraneo, Nord Africa e Golfo Persico, in collegamento con quelli dell’Europa centrale e meridionale (la NATO ha truppe nelle basi in Afghanistan, Kirghizistan, Tagikistan e Uzbekistan) e oltre che con l’India e le dieci nazioni dell’Associazione del Sud-Est asiatico [4], collegandosi con i Paese di Contatto, partner del blocco militare, Australia, Giappone, Nuova Zelanda e Corea del Sud, gli Stati Uniti e i loro alleati occidentali stanno stringendo una importante cintura, una falange armata della NATO, lungo l’intero emisfero settentrionale. Un’asse militare a guida USA, che nel linguaggio dei leader occidentali usato in tutto il periodo post-guerra fredda, va da Vancouver a Vladivostok (procedendo verso est).
Tre anni fa Malta si unì al Partenariato per la Pace, aggiungendosi così alle basi della NATO in Sardegna, Sicilia, Creta, e alle basi a Cipro della Gran Bretagna, potendone utilizzare le piste per i jet da combattimento, i rifornimenti, i depositi di armi e gli attracchi, quali punti di partenza per l’aggressione militare in Africa e nel Medio Oriente.
Libano, Siria, Cipro e Libia sono gli unici paesi del Mediterraneo che attualmente non sono membri o partner della NATO, e gli Stati Uniti e i loro colleghi della NATO, hanno obiettivi su tutte e quattro. La Libia, unendosi al Dialogo Mediterraneo, completerà la partnership con l’Alleanza in tutto il Nord Africa, dall’Egitto al Marocco, e inserirà la sua marina, ricostruita e reclutata dagli occidentali, nelle operazioni di sorveglianza marittima della NATO Active Endeavor e alle attività di interdizione per tutto il Mar Mediterraneo, operazione ora nel suo undicesimo anno.
Il governo della Siria non è il solo, ma è il principale e solo alleato affidabile dell’Iran, tra gli attori statali nel mondo arabo. La città portuale siriana di Tartus ospita la solo base navale della Russia nel Mediterraneo. Il cambio di regime a Damasco, se effettuata, spodesterà le marine russe e iraniane dal mare, eliminando le sole strutture di attracco amichevoli.
Le conseguenze dell’installazione di un governo filo-occidentale in Siria inciderebbero anche sul vicino Libano, dove Israele e i suoi protettori occidentali avrebbero mano libera per attaccare Hezbollah e le milizie del Partito Comunista, nel sud della nazione, e insieme con gli sforzi degli Stati Uniti per tacitare la sconfitta militare dello Stato. nel corso degli ultimi cinque anni, eliminando ogni opposizione al controllo occidentale del paese, militare e politico.
Ad agosto, il presidente palestinese Mahmoud Abbas fece una visita al Congresso USA affinchè “la sicurezza del futuro Stato palestinese sia consegnato alla NATO, sotto il comando americano“, secondo un aiutante citato dall’agenzia di stampa Ma’an. [5]
Poteva ben vedere la NATO e le truppe statunitensi di stanza nella sua nazione, ma non nei termini da lui voluti.
Nulla avviene isolatamente, e sicuramente non nell’età delle potenze occidentali, che impiegano espressioni come unica superpotenza militare al mondo e Global NATO, e portando avanti i progetti per la loro realizzazione. La Siria non fa eccezione.

 

Note
1) 21st Century Strategy: Militarized Europe, Globalized NATO, Stop NATO, 26 Febbraio 2010

West Plots To Supplant United Nations With Global NATO, Stop NATO, 27 maggio 2009
2) Libyan War And Control Of The Mediterranean, Stop NATO, 25 marzo 2011
3) Kazakhstan: US, NATO Seek Military Outpost Between Russia And China, Stop NATO, 14 Aprile 2010
4) India: US Completes Global Military Structure, Stop NATO, 10 settembre 2010 

Southeast Asia: US Completing Asian NATO To Confront China, Stop NATO, 6 Novembre 2011
5) Abbas tells US lawmakers: NATO role in Palestinian state, Ma’an News Agency, 12 Agosto 2011

 

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

 


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mercredi, 16 novembre 2011

Halliburton : Aux origines du complexe militaro-industriel américain

Halliburton : Aux origines du complexe militaro-industriel américain

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Depuis des décennies, Halliburton entretient des relations privilégiées avec le monde politique. Commencée sous Lyndon Johnson, cette complicité a fait de la firme l’un des principaux piliers du complexe militaro-industriel américain.

Wirtz va s’occuper de la partie légale. Je vais m’occuper de la politique, vous allez prendre en charge son aspect business. Nous allons ensemble trouver des solutions qui amélioreront notre position à tous les trois.  » En ce jour de 1937, quatre hommes se retrouvent discrètement dans une suite de l’hôtel Lama de Houston, au Texas. Le premier est Alex Wirtz : ancien sénateur de l’État devenu avocat, c’est l’un des hommes les plus influents du Texas. Le deuxième est un jeune homme au physique de représentant de commerce : Lyndon Baines Johnson.

A vingt-neuf ans, ce Texan pur jus cherche à se faire élire à la Chambre des représentants après un début de carrière prometteur dans les coulisses du Congrès à Washington. Quant aux deux autres, il s’agit des frères Brown, Herman et George. Depuis près de vingt ans, ils dirigent Brown & Root, une prospère entreprise de travaux publics, qui intervient principalement au Texas.

Ces quatre hommes n’en sont pas à leur première rencontre. Cela fait déjà plusieurs mois que, à l’initiative de Wirtz, ils se retrouvent dans la suite 8 F de l’hôtel Lamar, rejoints parfois par d’autres  » huiles  » du Texas, hommes politiques, journalistes ou industriels. On y parle affaires et politique et l’on s’y distribue les rôles, dans un subtil jeu d’influence où la corruption, les détournements de fonds et la fraude sont monnaie courante.

Ce jour-là, le jeune Lyndon Johnson a décidé de frapper très fort. Ambitieux, le jeune politicien sait qu’il aura besoin de beaucoup d’argent pour se faire une place à Washington et d’abord pour se faire élire à la Chambre des représentants, son premier objectif. Le marché qu’il propose à ses trois acolytes est des plus simples : aux frères Brown le financement de sa carrière politique en échange de l’attribution de marchés de construction ; et à Wirtz l’habillage légal des opérations contre de juteuses participations dans ces mêmes marchés. Un  » deal  » parfaitement rodé…

En 1962, Brown & Root, la firme fondée par les frères Brown, sera rachetée par Halliburton, l’un des principaux équipementiers pétroliers américains, donnant naissance à un géant de l’ingénierie et de la construction, très bien introduit au Pentagone. Entre-temps, les frères Brown auront versé des millions de dollars à Lyndon Johnson, lui permettant de franchir un à un les obstacles qui finiront par le mener à la présidence des États-Unis en 1963, au lendemain de l’assassinat de Kennedy.  » Sans les frères Brown, Johnson ne serait sans doute jamais arrivé là où il est arrivé « , écrit l’historien américain Robert A. Caro dans son livre Lyndon Johnson,  » The Path to Power  » (1983).

En retour, la firme, devenue partie intégrante de Halliburton, s’assurera de gigantesques contrats avec le Pentagone, décrochant des marchés truqués, devenant le principal fournisseur de l’armée américaine lors de la guerre du Vietnam. Le pli ne sera jamais perdu. En 1995, Halliburton s’assurera ainsi les services de l’ancien secrétaire à la Défense de George Bush Sr, le désormais célèbre Dick Cheney. Nommé PDG du groupe, celui-ci multipliera par cinq le montant des contrats signés avec le Pentagone, trustant littéralement les marchés de l’armée américaine.

Devenu le vice-président de George Bush­ ­­­Jr,­­­­ Dick Cheney n’oubliera pas son ancien employeur. Halliburton se taillera la part du lion dans les contrats de reconstruction en Irak, au grand dam de ses concurrents. De Lyndon Johnson à Dick Cheney, un même sens de l’intérêt commun…

Pour comprendre cette étonnante complicité, il faut remonter loin en arrière, à l’histoire des deux firmes qui uniront leur destin un jour de 1962 : celle d’Halliburton et de Brown & Root. qu’Erle Halliburton fonde la société qui porte son nom. Né en 1892 dans une famille pauvre du Tennessee, ce passionné de mécanique a commencé à travailler dès l’âge de quatorze ans, enchaînant les petits boulots avant de trouver une place chez Aldmond A. Perkins, une entreprise de construction de puits de pétrole du Texas. C’est là, alors que le boom du pétrole texan bat son plein, qu’il apprend le métier qui fera plus tard sa fortune : le bétonnage des puits, une technique encore peu employée et qu’il perfectionne.

En 1919, il décide de se mettre à son compte et fonde la New Method Oil Well Cementing Company, rebaptisée  » Halliburton Oil Well Cementing Company  » en 1924. Utilisant des techniques très innovantes, la firme s’impose très vite comme l’un des principaux équipementiers des États-Unis. Jusqu’à ce que la crise des années 1930 vienne remettre en cause son développement. Afin de compenser la chute de ses marchés, Erle Halliburton tente de se diversifier dans l’aviation de transport. Mais il se heurte au refus catégorique de l’administration. Amer, il professera toujours un grand mépris pour les politiciens de Washington.

Un énorme matelas de liquidités

Au début des années 1930, Erle Halliburton n’est pas le seul à s’interroger sur l’avenir de sa société. Au même moment, deux entrepreneurs des travaux publics cherchent eux aussi à surmonter la crise économique. Aussi dissemblables que possible, Herman et George Brown forment ensemble un duo d’une redoutable efficacité. L’aîné, Herman, est né au Texas en 1892, où son père tient un petit commerce. Introverti, ce travailleur acharné a commencé très jeune à travailler comme ouvrier dans les travaux publics. Charmeur et extraverti, George, lui, de six ans son cadet, a débuté en vendant des lapins et des journaux avant de s’inscrire à l’École des mines du Colorado, s’attirant ce commentaire prémonitoire de son professeur lors de sa remise de diplôme :  » Gagne son pouvoir grâce à sa capacité à se faire des amis. « 

Entre-temps, avec l’aide de son beau-frère Dan Root, Herman a créé, en 1919, sa propre société de construction de routes pour profiter du boom de l’automobile au Texas : Brown & Root. Ne sachant pas très bien quoi faire, George les rejoint au milieu des années 1920. Les deux frères comprennent aussitôt que pour se faire une place au soleil et prendre leur part des marchés publics, il leur faut tisser des relations étroites avec les décideurs, c’est-à-dire avec les élus de l’État et, au besoin, ne pas hésiter à mettre la main au portefeuille. Une attitude qui n’a rien de surprenant dans le Texas d’alors où les marchés truqués et la corruption sont monnaie courante. Habiles, les deux frères évitent dans un premier temps de soumissionner aux grands appels d’offres autoroutiers, se contentant de chantiers petits et moyens, moins risqués financièrement et qui leur permettent de se faire d’utiles relations parmi les élus locaux.

Lorsque la crise des années 1930 éclate, Brown & Root est assis sur un énorme matelas de liquidités qu’il distribue au gré de ses intérêts pour obtenir des contrats. En l’espace de dix ans, il est devenu l’un des interlocuteurs privilégiés de l’État du Texas, jouant de ses contacts pour obtenir des marchés. Comme ce contrat pour la collecte des ordures de la ville de Houston, qu’elle remporte grâce à l’intervention d’un élu de la ville, éleveur de porcs de son état. L’arrangement satisfait au plus haut point les deux parties : les déchets organiques sont en effet triés clandestinement et cédés pour rien à l’élevage de porcs pour servir de nourriture. Gagnant-gagnant…

Au milieu des années 1930 cependant, avec l’aggravation de la crise, les frères Brown cherchent à se mettre quelque chose de plus consistant sous la dent. Les immenses chantiers publics, lancés par Roosevelt dans le cadre du New Deal, leur en donnent l’occasion. Depuis quelque temps, Herman et George Brown sont en cheville avec Alvin Wirtz. L’ancien sénateur du Texas est désormais à la tête d’un cabinet d’avocats spécialisé dans les marchés publics. Toujours en quête d’argent, cet homme de l’ombre met son entregent et son carnet d’adresses au service des industriels du Texas, moyennant quelques  » compensations « . Au fil des années, il est devenu l’un des proches conseillers des frères Brown qui rémunèrent grassement ses prestations. Par Wirtz, les frères Brown ont également eu accès à James-Paul Buchanan, représentant du Texas au Congrès des États-Unis, mais aussi et surtout président du comité d’attribution des fonds du New Deal. Une relation en or !

En 1936, Wirtz, Buchanan et les frères Brown montent ainsi un coup de premier ordre : la construction d’un barrage sur la rivière Colorado. Pour obtenir le feu vert de l’administration fédérale, hésitante, Wirtz ne reculera devant rien, n’hésitant pas à modifier le tracé des cartes géographiques et utilisant largement les fonds de Brown & Root pour s’acheter la bienveillance de Buchanan. Avec succès. En 1936, Alvin Wirtz se fait fort opportunément nommer à la tête du Lower Colorado River Authority (LCRA), l’organisme chargé de mener à bien la construction du barrage Marshall Ford. A peine nommé, il désigne son client Brown & Root attributaire du marché. La firme n’a encore jamais construit de barrages…

La mort totalement inattendue de Buchanan, en 1937, vient un temps tout remettre en question. Par chance, l’homme qui brigue le siège du défunt est un proche ami de Wirtz, un politicien ambitieux dépourvu de moyens mais qui a l’immense avantage d’être proche de Lyndon Johnson. Aux frères Brown, qui s’inquiètent pour l’avenir, Wirtz promet le soutien de Johnson, en échange de son élection. Le deal se noue quelques mois avant les élections de 1937, lors de la fameuse rencontre à la suite F8 de l’hôtel Lamar de Houston. Quelques semaines après les élections et après une ultime intervention de Johnson auprès du président Roosevelt, la construction du barrage Marshall Ford est attribuée à Brown & Root.

C’est à cette occasion que la firme inaugure un type de contrat qui fera sa fortune : le  » cost plus « . Il prévoit le remboursement intégral des coûts de construction, majorés d’un pourcentage sur ces derniers versé au titre de la rémunération du contractant. Un système très juteux et qui pousse évidemment au gonflement des coûts. Illustration par l’exemple : estimée à une trentaine de millions de dollars environ, la construction du barrage Marshall Ford sera finalement facturée… 125 millions de dollars !

Entre Lyndon Jonhson et Brown & Root, les liens ne se distendront jamais. Durant la Seconde Guerre mondiale, c’est en grande partie grâce à l’élu du Texas que Brown & Root se reconvertit dans la construction de pièces détachées pour avions et de pistes d’aviation, mettant ainsi un pied dans les marchés militaires. En échange de ce  » service « , la firme de construction financera généreusement la campagne de Johnson pour les élections sénatoriales de 1948, obligeant même ses salariés à faire des versements individuels !

C’est encore Brown & Root qui mettra la main au portefeuille pour assurer sa désignation à la vice-présidence des États-Unis, en 1960, dernière étape avant la présidence trois ans plus tard. A titre de renvoi d’ascenseur, Brown & Root engrangera pour plusieurs centaines de millions de dollars de contrats avec l’armée – pistes aériennes, ports, bases militaires, ponts et routes – non seulement aux États-Unis mais aussi en Europe et en Asie, achevant ainsi de se muer en prestataire privilégiée du Pentagone.

Des activités partout dans le monde

La mort d’Erle Halliburton, en 1957, suivie de celle de Herman Brown, en 1962, met la dernière touche au tableau. Depuis le début des années 1950 et après le passage à vide des années 1930, la firme Halliburton a étendu ses activités partout dans le monde, construisant des puits de pétrole au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine. Mais la baisse régulière du coût du baril a fini par entamer ses revenus et la firme, désormais dirigée par les descendants de son fondateur, est à la recherche d’activités nouvelles. Quant à Brown & Root, que préside un George Brown vieillissant, elle est, elle aussi, en quête d’un avenir. Impensable du temps d’Erle – qui ne voulait rien avoir à faire avec les  » gens de Washington  » – et Herman – qui rechignait à partager le pouvoir -, le rapprochement des deux firmes est désormais possible.

Conclue à la fin de l’année 1962, sans doute encouragée par Washington, la cession de Brown & Root à Halliburton signe le mariage de deux entreprises texanes aux activités complémentaires – la construction pétrolière, les travaux publics et le génie civil – en même temps qu’elle marque l’alliance de la compétence technique et de l’influence politique, alliance d’une redoutable efficacité ! Dans l’affaire, l’entreprise conserve cependant l’essentiel : l’appui de Lyndon Johnson. De fait, lors de la guerre du Vietnam, Halliburton devient le plus gros employeur au Vietnam, avec 51.000 personnes occupées à construire l’infrastructure militaire américaine.

Entre 1965 et 1972, la firme engrangera, dans cette seule partie du monde, près de 400 millions de dollars de bénéfices, s’imposant comme l’un des principaux piliers du complexe militaro-industriel ! Par la suite, la firme fera de juteuses affaires en Iran, dans les Balkans, dans le Golfe et en Afrique du Nord – Dick Cheney tentera d’ailleurs de s’opposer à des sanctions contre la Libye de Khadafi où la firme est très présente -, profitant toujours pleinement de ses soutiens au plus haut niveau de l’État.

mardi, 15 novembre 2011

USA-Tricks gegen Iran: Eine Analyse

USA-Tricks gegen Iran: Eine Analyse

John Lanta

Nur wenige Wochen nach dem wundersamen Attentatsversuch des Iran gegen den saudischen Botschafter in Washington, dessen Story so unglaubwürdig war, dass kein namhafter Politiker in Europa dazu Stellung nehmen wollte, erreicht uns jetzt eine Geschichte, an der man nicht so leicht vorbeikommt. Kennzeichen der Anklagen gegen den Iran wegen seines angeblichen Atomwaffenprogramms sind wenig gehaltvolle Vorwürfe, falsche Schlussfolgerungen und deren ständige Wiederholung über viele Jahre. 

Die Tatsachen sind: Der Iran erfüllt alle Wünsche der Wiener Atomkontrollbehörde IAEA (International Atomic Energy Agency), lässt auch über die vorgeschriebenen Kontrollen hinaus weitere Kontrollen zu, die nicht vorgeschrieben sind, ist berechtigt, ein friedliches Atomprogramm voranzutreiben – und WÄRE jederzeit berechtigt, mit der rechtlich festgelegten Kündigungsfrist von drei Monaten aus dem unterschriebenen Atomwaffensperrvertrag auszusteigen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/john-lant...

jeudi, 10 novembre 2011

La Guerre humanitaire de la NED et de la FIDH en Syrie

La Guerre humanitaire de la NED et de la FIDH en Syrie

Ex: http://mbm.hautetfort.com/
     

La National Endowment for Democracy, ou la NED, est une organisation qui se présente comme une ONG officiellement dédiée “à la croissance et au renforcement des institutions démocratiques dans le monde”. Mais en réalité il s’agit d’un organisme financé à hauteur de 95% par le congres des États-Unis. C’est sous l’administration Reagan que sa création fut officialisée en 1982.

La nature de la NED a conduit de nombreux intellectuels et chercheurs contemporains à la décrire comme une officine permettant aux services secrets américains de renverser les régimes qui ne conviennent pas au Département d’État. 
Cette critique fut notamment étayée par les propos d’Olivier Guilmain, chercheur au CECE (Centre d’Etudes Comparatives des Elections), lors d’une session d’information au Sénat français portant sur l’encadrement financier du processus électoral. En effet, la NED finance des partis d’opposition dans de nombreux pays et prête une assistance particulière aux exilés et opposants des régimes visés par le département d’État US. 

En Syrie, Le Damascus Center for Human Right Studies est l’organisation principale de la NED. Elle est également partenaire de la FIDH (Fédération internationale des droits de l’homme). Cette dernière a reçu 140 000$ U.S de la part de la NED suite à une réunion entre Carl Gershman et de prétendues organisations de droits de l’homme françaises. L’interlocuteur français de la NED fut François Zimeray, l’ex-Ambassadeur pour les droits de l’homme de l’ex-Ministre des Affaires Etrangères Bernard Kouchner. Lors de cette réunion qui s’est tenue en Décembre 2009, étaient présents : le Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement (CCFD) ; la section africaine de l’AEDH (Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme) ; Reporters Sans Frontières ; SOS Racisme et la FIDH.

La Fédération Internationale des droits de l’Homme est donc un partenaire officiel de la NED comme le montre par ailleurs son soutien aux allégation de l’ex-secrétaire général de la Ligue Libyenne des Droits de l’Homme – elle aussi rattachée à la FIDH- à l’encontre du gouvernement de Mouammar Kadhafi. Cette dernière, également appuyée par l’ONG U.N Watch, est à l’origine des procédures diplomatiques à l’encontre de la Jamahiriya Arabe Libyenne.

En Syrie, le Dr Radwan Ziadeh est le directeur du Damascus Center for Human Rights Studies. Sa biographie, plus qu’impressionnante démontre son engagement en faveur de la politique étrangère des États-Unis au Moyen Orient. Il est en effet notamment membre de la Middle East Studies Association (MESA) et est le directeur du Syrian Center for Political and Strategic Studies à Washington. Il était également présent aux côtés d’Aly Abuzakuuk - un des responsables de la NED en Libye - lors de la Table Ronde des Democracy Awards, la récompense remise aux “militants des droits de l’homme” par la NED.

Il existe par ailleurs de fortes similitudes entre le processus de la Guerre Humanitaire en Libye et celui qui est en cours d’élaboration à l’encontre de la Syrie. En effet, U.N Watch, organisation qui coordonne les pratiques de la NED et de la FIDH à Genève, a déjà lancé plusieurs pétitions à l’encontre du régime de Bachar Al-Assad. Pour ce faire les mêmes allégations de massacres que celles promues par l’ex-secrétaire de la Ligue Libyenne des Droits de l’Homme Sliman Bouchuiguir au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, sont dors et déjà mises en avant à l’encontre de la Syrie.

Il est donc urgent de dénoncer ces procédures, d’autant plus que l’histoire récente nous montre que ces allégations n’ont pas été vérifiées dans le cas libyen mais également qu’elles ne reposent sur aucune preuve solide contrairement à ce qu’avance la Cour Pénale Internationale.

Julien Teil

 

Note

Cet article est également mis en ligne sur le site de Julien Teil, La Guerre Humanitaire. C’est lui qui a réalisé le film sur “La guerre humanitaire”, sur la Libye, que nous avons présenté le 18 octobre 2011

Libië onder Kolonel Muammar el-Kadaffi: solidarisme in praktijk

 
 

kadaffi

Libië onder Kolonel Muammar el-Kadaffi: solidarisme in praktijk

Kris ROMAN

Ex: http://n-sa.be

40 jaar oorlog tegen Libië

Sinds kolonel Muammar el-Kadaffi in 1969 aan de macht kwam, trachtten Westerse mogendheden – met de Verenigde Staten op kop – hem al fysiek uit te schakelen. Men kan gerust spreken over 40 jaar van geheime oorlogsvoering tegen Libië. Kadaffi verwijderde immers de corrupte Britse vazal koning Idris I en haalde zich daarmee de vijandschap op de hals van Frankrijk, Groot-Brittannië, Israël en de VS. We beginnen met een overzicht:

In 1971 planden de Britten een regelrechte invasie van Libië.

In 1977 waren er grote rellen met Egyptische immigranten. Kadaffi besloot om de immigranten/gastarbeiders zonder veel medelijden te remigreren. Daardoor vonden er tussen Libië en Egypte enkele militaire grensconflicten plaats. Amerikanen en Britten stelden aan president Sadat voor om Libië binnen te vallen en Kadaffi te verdrijven. Om dezelfde reden – uitwijzing van Tunesische gastarbeiders – botsten Libië en Tunesië zeer hevig.

In 1980 steunden Franse militairen een opstand, maar de Franse geheime interventie draaide uit op een fiasco.

In 1982 voerde de CIA verschillende operaties uit om Kadaffi fysiek te elimineren. Zij infiltreerden vanuit Tsjaad.

In 1984 stond het opruimen even hoog op de agenda van de VS als de zogenaamde ‘dreiging’ van de Sovjet-Unie.

In 1985 ondersteunde het Westen een opstand, die door de trouwe troepen van Kadaffi werd neergeslagen.

 

In 1986 bombardeerden Amerikaanse bommenwerpers Libië. Acht van de achttien vliegtuigen werden speciaal voorzien om Kadaffi persoonlijk te vinden, te beschieten en op te ruimen. Iets later vond er een luchtgevecht plaats tussen Libische en Amerikaanse toestellen. Amerikanen en Britten richtten de Libische oppositie op, met Londen als uitvalsbasis.

Tijdens de Iraaks-Iraanse oorlog in 1980-1988 stond Libië, samen met Yemen, Syrië, Soedan en Algerije aan de kant van Iran. Irak werd gesteund door Saoudi-Arabië, Egypte, Koeweit, Jordanië, Marokko en Tunesië. Irak kreeg wapens van de VS en hulp van de CIA.

Vanaf 1990 ondersteunden Fransen en Britten verschillende acties om Kadaffi te vermoorden en ze gebruikten hiervoor de (marionetten)regering van N'djamena (Tsjaad).

In 1994 werd een granaataanslag gepleegd op Kadaffi. Kadaffi reageerde keihard tegen de islamistische oppositie.

In 1996 trachtten islamisten opnieuw om Kadaffi te verdrijven, met duizenden doden als gevolg van de militaire botsingen.

Er vonden nog zware onlusten plaats tegen het regime, meer bepaald in 1998, 2002 en 2004. De islamistische Libyan Islamic Fighting Group (LIFG), ondersteund door Londen, voert een smerige oorlog tegen het regime.

Op 17 februari 2011 werd vanuit Londen via Facebook een oproep tot oproer georganiseerd. Deze zwol aan tot een gruwelijke burgeroorlog waar het Westen op militair gebied de rebellen ondersteund. Dit was de 39ste poging tot staatsgreep tegen kolonel Kadaffi in 40 jaar.

Met het einde van kolonel Kadhafi eindigde tevens de NAVO-oorlog in en tegen Libië. Het Libische leger was geen partij voor de NAVO, ook wel eens het private leger van de internationale bankiers genoemd. Vanaf de eerste dag van NAVO-agressie kon men zelfs zonder glazen bol voorspellen dat het einde van het Kadaffi-regime enkel een kwestie van tijd zou zijn. De geopolitiek ongeschoolde massa danst heden op het lijk van een man die meer moed had dan menig West-Europees politicus. Kadaffi zei ooit te zullen strijden tot het einde, wat ook zo geschiedde.

Sommigen denken dat de Libiërs het nu beter gaan krijgen. Men kan het verband leggen met Operation Iraqi Liberty (OIL!), de aanval op Irak.

Donderdag 20 oktober 2011, kort na de middag, werd de dood van kolonel Muammar el-Kadaffi door de Libische Nationale Overgangsraad gemeld. NAVO-vliegtuigen hadden een konvooi vluchtelingen gebombardeerd waarin ook Kadhafi zich bevond. De overlevenden trachtten hun leven te redden door rioolbuizen in te vluchten. Een gewonde Kadaffi werd naar buiten gebracht en daar door de Tijgerbrigade van de Misrata-stam gelyncht.

Deze stam is in de Overgangsraad amper vertegenwoordigd. In juli van dit jaar (2011) heeft Kadaffi deze stam letterlijk vervloekt en aangeraden te verhuizen naar Istanbul of Tel Aviv. Hiermee verwees hij naar het feit dat deze stam de voortkomt uit Turkse joden die zich tot de islam hebben bekeerd.

Met het lynchen van Kadaffi wordt aangetoond dat de rebellen van de Nationale Overgangsraad – vanaf de eerste dag gesteund door de NAVO – niet vies zijn van criminele handelingen. Een krijgsgevangene executeren valt onder de noemer 'oorlogsmisdaden'. Wie de geschiedenis een klein beetje kent, weet dat de overwinnaar alles ongestraft kan en mag doen. De NAVO kan vrijuit doen waar anderen, soms voor veel minder, voor gestraft werden.

Ten tijde van het Tribunaal van Nürnberg werden Duitse hogere officieren opgeknoopt, omdat sommige Duitse diensten waren overgegaan tot het executeren van gearresteerde en gevangen genomen personen. Dit gebeurde na een (schijn)tribunaal. De executie van Kadaffi was totaal illegaal. Er werd geen rechtbank opgericht om Kadaffi te veroordelen. De executie heeft meer weg van moord op voorbedachte rade. Hillary Rodham-Clinton, de Amerikaanse minister van Buitenlandse Zaken van de VS, riep op om Kadaffi gevangen te nemen en/of te doden. Aldus geschiedde. Toen ze de bloederige beelden van de dode en mishandelde Kadaffi zag, wist ze met haar vreugde letterlijk geen blijf.

‘Misdaden tegen de mensheid!’, ‘chemische wapens !’ - Waar hebben we dat nog gehoord?

Politiek gevormde mensen kennen de vaste scenario's hoe men evolueert van plannen om een bepaald land en/of regime aan te vallen naar echte aanvallen. Voorafgaand aan de aanval moet de massa worden gehersenspoeld, klaargestoomd voor de oorlog.

De westerse mogendheden stichtten de afgelopen tien jaar de nodige structuren voor wereldwijde interventies: de VN-Veiligheidsraad en het Internationaal Strafhof. Beide functioneren politiek, wat betekent dat ze selectief te werk gaan. Hiermee wordt aangetoond dat ze zeker niet de instrumenten zijn van een rechtsstaat. De internationale gemeenschap (wie zijn dat?) vond jaren geleden de term 'humanitaire interventie' uit. Daar bestaat nu een nieuwe term voor: R2P (Responsibility to Protect).

Hoe gaat men te werk? Massamedia stellen plots vast dat een onwillig staatshoofd de eigen bevolking slecht behandelt. De massa krijgt de gruwelijkste verhalen op het scherm te zien. De meeste van die verhalen zijn geënsceneerd. Steeds vinden de media wel een plaatselijke bewoner die ‘als enige de gruwel van het regime heeft overleefd’ en ... vlot Engels praat. Aan de taal van deze 'toevallige getuige en overlevende' kan men horen dat de man in het buitenland heeft gestudeerd. De VN-Veiligheidsraad verklaart vervolgens het geviseerde land of regime schuldig aan ‘misdaden tegen de mensheid’. De VN manen dan met een of andere resolutie het staatshoofd aan om te stoppen met het afslachten van de eigen bevolking. Dit is onmogelijk, want meestal slacht het geviseerde staatshoofd zijn volk niet af. Het enige wat het regime doet, is de westerse infiltranten aanpakken. En terecht. Dan ontstaat er plots een Nationale Overgangsraad. Vervolgens komen er sancties en zachte militaire interventies, zoals een ‘no-flyzone’ boven het grondgebied, als deel van hun officiële opdracht: ‘het beschermen van de burgerbevolking’. Er mogen geen eigen militaire vliegtuigen boven het geviseerde land of boven een deel ervan vliegen. Uiteraard mogen NAVO-vliegtuigen dat wel. Als kers op de taart tonen onduidelijke satellietbeelden telkens weer dat ‘er in het bewuste land chemische wapens aanwezig zijn’. Ook al spreken deskundigen dit tegen, de media blijven de leugen over massavernietigingswapens verspreiden. De massa moet immers nog meer huiveren en nog meer gaar gemaakt worden voor oorlog. Na de oorlog spreekt men niet meer over de niet-gevonden chemische wapens. Het geheugen van de massa is zoals het geheugen van een goudvis: heel kort. Derde (tot de tanden bewapende) staten – meestal de VS – krijgen op gegeven ogenblik de 'verantwoordelijkheid' om de interventie uit te voeren, zonder rekenschap te moeten geven, zelfs niet meer aan de Veiligheidsraad. Indien nodig komen er zelfs grondtroepen aan te pas (bijv. Afghanistan en Irak). Na het tot het stenen tijdperk bombarderen van het bewuste land, worden het staatshoofd en zijn medewerkers gevangengenomen. Soms wordt de opstandige politieke leider zonder eerlijk proces ter dood gebracht en anoniem begraven. Als ze de arrestatie overleven, wat laatste jaren heel onwaarschijnlijk blijkt, richt het Internationaal Strafhof zich op de rebellerende politieke leiders om ze voor de rechtbank te trekken en te vervolgen. Ook achter de tralies is hun leven niet gegarandeerd. Milosevic (Servië) kan er vanuit het hiernamaals van meespreken.

Bismarck stelde het al: “Er wordt nooit zoveel gelogen als vóór de verkiezingen, tijdens de oorlog en na de jacht.”

De interventie zou in Libië niet mogelijk geweest zijn zonder de steun en tussenkomst van andere Afrikaanse regimes. Soms gebeurde die steun onbedoeld. Het is alsof sommige Afrikaanse leiders steeds achterlopen tijdens het (geo)politieke schaakspelen.

Op de wereldtop van de VN van 2005 werd R2P algemeen aanvaard. R2P stelt dat 'de soevereiniteit van een staat geen waarde heeft indien de rechten van de mens worden geschonden'. R2P werd in 2000 door de Canadese regering uitgewerkt en als eerste overgenomen door de Afrikaanse Unie, om 'conflicten op het Afrikaanse continent op te lossen'. De Afrikaanse leiders hebben het Westen zo een vrijbrief gegeven om Libië aan te vallen.

De westerse (trans-Atlantische) media beschikken al langer over een resem verwijten en goed voorbereide commentaren om de aandacht over de gruwelijke dood van het tegen de ‘New World Order’ (dixit papa Bush sr.) rebellerende staatshoofd af te leiden. Westerse politieke leiders begroetten de dood van Kadaffi als een einde van ‘Operatie Unified Protector’. Ze gaven de facto toe dat het niet ging om resolutie 1973 van de VN toe te passen, maar om een regimewissel en het vermoorden van de politieke leiders van dat land, ook al gaat dit uitdrukkelijk in tegen de Amerikaanse Grondwet. Kadaffi zou zich voor elke ernstige rechtbank makkelijk kunnen vrijpleiten. Na twee jaar was een andere 'slechte jongen', Slobodan Milojevic, nog niet veroordeeld omdat men niets tegen hem kon inbrengen. Zijn einde in de gevangenis kan men als hoogst vreemd omschrijven. Officieel had hij een ziekte waaraan hij zomaar plots stierf.

Er werd en wordt veel gelogen over Kadaffi. Zelfs over zijn zogenaamde 'riante levensstijl'. Hij zou zich als een ware stinkend rijke farao gedragen hebben. Getuigen vertellen dat de man de eenvoud zelve was. Hij weigerde steevast dure hotels en sliep ook in het buitenland in zijn tent. In Libië leefde hij zoals de betere burgerij, niet zoals Amerikaanse of Israëlische miljardairs. De media zijn zeer zwijgzaam over het feit dat Kadaffi electorale campagnes van Nicolas Sarkozy en Ségolène Royal heeft gesponsord.

De media zeggen niets over de vele goede werken die hij liet uitvoeren, zoals het herverdelen van de oliewinsten, het onderdak geven aan Palestijnse vluchtelingen, het aanleggen van de Man Made River (de grootste irrigatiewerken ter wereld) en hulp aan de Derde Wereld, wat in zijn geval begrijpelijk is. (Minder begrijpelijk voor de in crisis zijnde Europese regeringen die aldus weigeren het 'Eigen volk eerst-principe' toe te passen.)

De media zwijgen over de wekelijkse vrijdagsbetogingen waar massaal veel Libiërs voor op straat kwamen om hun Leider te steunen. Het merendeel van de Libiërs betoogde tegen de NAVO, tegen de Nationale Overgangsraad en voor Kadaffi. Zelfs na de val van Tripoli bleef de bevolking Kadaffi massaal steunen.

De media namen graag een het verhaal over van een zekere Iman al-Obeidi. Deze vrouw verklaarde verkracht te zijn door de troepen van Kadaffi. Achteraf bleek deze vrouw een aan de drank zijnde prostituee te zijn. Haar officieel erkende psychische problemen kreeg ze er van woestijngoden gratis bij.

De media vergeten graag dat Kadaffi goede maatjes was met de Europese Unie. In oktober 2010 stemde de EU nog in met een contract voor een waarde van 50 miljoen dollar in ruil voor inspanningen om de vluchtelingenstroom naar Europa tegen te gaan. Libië werd goed onthaald om mee te investeren in Europese investeringsfondsen. Kadaffi is aandeelhouder van de bank UniCrédit, Fiat, voetbalclub Juventus, en andere. Kadaffi bracht afgelopen jaren verschillende bezoeken aan Europa. In 2007 werd hij door de Franse president Sarkozy ontvangen. Die laatste wuifde alle kritiek weg met het argument 'dat hij voor 10 miljard euro aan commerciële contracten had gesloten’.

In 2008 exporteerde België voor 141 miljoen euro naar Libië. Kadaffi mocht in 2004 al zijn tenten opslaan voor Hertoginnendal. De liberalen Guy Verhofdtadt, Herman De Croo en Louis Michel ontvingen de Libische leider met de grootste eer die men iemand maar kan geven. De Waalse 'linkse' regering, met PS, CDH en Ecolo, keurden wapenleveringen aan Libië goed. (In 2002 keurde Magda Aelvoet van Agalev/Groen als lid van het Belgisch kernkabinet eveneens een wapenlevering aan Nepal goed.) Groen toont aan dat het een hypocriete partij is. Voor de achterban spelen ze de schone maagd, maar eens de vetpotten naderen, lijken ze op de socialisten: het is makkelijker om een hond voorbij een worst te laten lopen dan een socialist voorbij geld dat niet van hem is. Dit geldt eveneens voor de dames en heren van Groen.

Nog in 2008 lobbyden Amerikaanse oliemaatschappijen bij de Amerikaanse regering om Libië niet financieel aansprakelijk te stellen voor zogenaamde daden uit het verleden. Het Amerikaans Congres besloot in juli van dat jaar om Kadaffi te ontzien, opdat het Amerikaanse zakenleven goede zaken zou kunnen doen.

Verder terug in de tijd, in 1989, ontmoette Kadaffi de Belgische minister van buitenlandse handel Robert Urbain (PS). In 1991 mocht Kadaffi deze socialist als minister in de regering van Jean-Luc Dehaene (Bilderberg) in Libië ontvangen. De socialist had in zijn kielzog een hele resem industriëlen en patroons mee. De Belgische investeerders haalden enorme vastgoedprojecten binnen. Daaronder bevonden de bouw van enorme monumenten in de vorm van twee groene boeken ter ere van het regime. De Belgische politici die niet lang geleden nog de handen van Kadaffi schudden, verklaarden diezelfde Kadaffi de oorlog. Zaken doen boven alles!

Het staat vast dat westerse regeringen geen betrouwbare partner zijn. Jarenlang is men goede maatjes met kolonel Kadaffi. Er groeide een vorm van vertrouwen waardoor de Libische aankoop van (Russische) wapens het etiket 'niet dringend' werd opgekleefd. Sommige ‘vrije’ of ‘ongebonden’ landen (Iran, Syrië, Noord-Korea, China, Wit-Rusland, Rusland, e.a.) denken dat indien ze geen lange afstandsraketten produceren, ze goede maatjes blijven met de internationale bankiers. Libië toont aan dat deze landen zich beter haasten om deze wapens te ontwikkelen. Ooit zullen ze door de NAVO aangevallen worden en zullen krachtige verweerwapens hun nut bewijzen. Het internationale kapitaal, met als uitvalsbasis ‘het Westen’, is totaal onbetrouwbaar.

De ware reden : G3 = M1 (Goud + Geld + Geopolitiek = Macht)

De officiële reden waarom de NAVO een klein land als Libië bombardeert, is het ‘beschermen van de mensenrechten’. Dat de NAVO liegt, wordt aangetoond door het feit dat de regio nog redelijk harde dictators kent, ‘die onschuldige mensen vermoorden’. Israël is er zo eentje. De NAVO brengt geen vrede in die andere landen zoals Israël en Turkije. We kunnen ons de vraag stellen waarom Libië te maken krijgt met een militaire interventie, waarom ‘het Westen’ met fanatieke obsessie het einde van het Kadaffi-regime wil. Waarom valt ‘het Westen’ een onafhankelijke staat aan, de staat met de hoogste levensstandaard van heel Afrika? Het feit dat de NAVO-bombardementen meer doden hebben gekost dan de ‘terreur’ van Kadaffi’s regime spreekt boekdelen.

De ware reden waarom Kadaffi in de weg liep, waren zijn plannen om in Libië en zelfs in heel Afrika de gouddinar in te voeren, een munt verbonden aan een goudstandaard. In 2000 besliste Saddam Hoessein om de Iraakse olie niet meer in de waardeloze ongedekte dollars te verhandelen, maar in euro's. Hij kreeg er een invasie voor en werd na een schijnproces opgehangen.

De Libische staat heeft (had?) 144.000 kilo goud in haar kluizen liggen. Libië had het plan om de olie enkel nog in goud of in gouddinars te verhandelen. Het kleine Libië had aan de basis kunnen liggen van een domino-effect waardoor ook andere landen hun olie in goud of gouddinars zouden verhandelen. Als de olie wereldwijd niet meer in dollars werd verhandeld, dan zou de dollar zijn waarde grotendeels verliezen.

Kadaffi gebruikte zijn oliewelvaart om zich op het Afrikaanse continent te doen gelden. Hij wilde de afhankelijkheid van de westerse instellingen verminderen. Onder zijn bewind was Tripoli bezig met het oprichten van een Afrikaans Monetair Fonds met zetel in Kameroen. Hij streefde naar een nieuwe Afrikaanse munt die de rol van de dollar moest doen verminderen. Zijn plannen maakte hem redelijk geliefd bij andere Afrikaanse leiders en gehaat in de VS. Hiermee tekende hij zijn doodvonnis.

Olie is niet de hoofdreden voor de bombardementen geweest. Er waren al een aantal westerse firma's actief en dit sinds de normalisaties van de diplomatieke relaties met Libië. Ze wilden gewoon andere contracten. Daarom erkende Frankrijk op 10 maart al de Nationale Overgangsraad. De Top van Londen op 30 maart bracht de westerse multinationals de mogelijk sommige stukken van de contracten te veranderen. Onder Kadaffi kregen ze een symbolisch exploitatierecht. Nu zullen de winsten enorm zijn. Er is dus sprake van een neokoloniale kapitalistische oorlog.

Na het afschaffen van de sancties tegen Libië in 2003 en de normalisering van de relaties in 2005-2006 heeft Libië drie internationale aanbestedingen gedaan voor het onderzoeken en ontginnen van de olie daar. Het gaat om de belangrijkste olievoorraden van Afrika.

Toen trokken westerse bedrijven naar het land van olie en geld. Eens aangekomen werden ze zwaar teleurgesteld. Onder de noemer van een systeem dat bekend staat als EPSA-4 werden aan buitenlandse maatschappijen vergunningen verleend die het Libische staatsbedrijf National Oil Corporation of Libya (NOC) het hoogste percentage van de opbrengst opleverden. Kadaffi speelde de westerse concurrenten tegen elkaar uit. Het bedrijf dat zich tevredenstelde met de laagste winstmarge haalde het. Kadaffi vond daardoor oliemaatschappijen die akkoord gingen om 90%(!) van de opbrengst aan de NOC te geven. Wereldwijd was Libië het land waar oliemaatschappijen het moeilijkst winst konden maken door het keiharde EPSO-4-contract. Kadaffi stelde duidelijk: ‘Het is onze olie. De winsten moeten naar mijn volk gaan.’ Het Libische volk voer er wel bij (een goed voorbeeld voor de Amerikaanse en Russische olie- en grondstoffenpolitiek!).

Op de top van Londen op 29 maart 2011 besloot de Overgangsraad op bevel van het Londense ‘City’ de markt te liberaliseren, dat wil zeggen: de Westerse oliemaatschappijen veel meer winsten te bezorgen. Daarom heeft de Nationale Overgangsraad de Libyan Oil Company (LOC) opgericht. Ten koste van de Libiërs. Men kan stellen dat er over de Libische olie de laatste tijd meer is beslist in Washington, Londen en Parijs dan in Benghazi. Eigenlijk zou men beter spreken van de ‘Nationale Overgangsraad voor de Libyan Oil Company’. Het doel van de City ligt in het op termijn vervangen van de Overgangsraad wanneer de internationale bankiers de totale controle over de olievelden hebben.

Amerikaanse, Britse en Franse bedrijven zullen er wel bij varen. Het Italiaanse ENI en het Duitse Wintershall zullen het moeilijker krijgen. Beide deden al met Kadaffi zaken en betalen nu de prijs voor het feit dat ze aan de kant van de verliezer staan.

Russische en Chinese bedrijven mogen het helemaal vergeten. Kadaffi beloofde die laatste begin 2011 meer toegang tot de Libische markt. Die toegang zou ontnomen worden aan de verdreven Amerikaanse en Europese kapitalisten.

Onder druk van het IMF zullen Libische staatsbedrijven geprivatiseerd worden. In ruil krijgt het nieuwe bewind ‘hulp’ voor de heropbouw van de infrastructuur die de rebellen en de NAVO zelf hebben stukgeschoten.

In Benghazi werd door de Britse bankreus HSBC de Libyan Central Bank opgericht. Libië heeft meer dan 150 miljard dollar in het buitenland geplaatst, welke door de VS en de meeste Europese mogendheden werden bevroren. De HSBC zal de Libische Centrale Bank beheren. Leden van deze bank zijn al langer in Benghazi aan het werk. HSBC is heden de belangrijkste 'behoeder' van de buitenlandse Libische tegoeden. Het is duidelijk dat deze Britse bank investeringen zal 'aanraden' die in de plannen van het internationaal kapitaal passen.

Eén van de doelstellingen is het laten zinken van de financiële instellingen van de Afrikaanse Unie: de Afrikaanse investeringsbank (Tripoli, Libië), de Afrikaanse Centrale Bank ((Abuja, Nigeria) en het Afrikaans Monetair Fonds (Yaounde, Kameroen). Al die instellingen zagen het daglicht dankzij Libische investeringen. Die laatste heeft een kapitaal van 40 miljard dollar en is in staat om het IMF in Afrika te verdringen! Tot op heden beheerste het IMF de Afrikaanse economie. Het IMF schonk een vrijgeleide aan de multinationals alsook aan de Amerikaanse en Europese investeringsbanken. Met de aanvallen op Libië worden alle initiatieven om Afrika financieel onafhankelijk te maken gekelderd.

De Roof van de Eeuw: de confiscatie van Libische staatsfondsen

De inzet van de oorlog in Libië gaat niet enkel om de oliereserves (geschat op 60 biljoen vaten), wat Libië tot grootste Afrikaanse olieproducent maakt, met een winningskost die bij de laagste van de wereld ligt. Het gaat evenmin over het gas dat Libië bezit, dat geschat wordt op een 1,500 biljoen kubieke meter. Operatie ‘Verenigde Beschermer’ (Unified Protector) richt zich op de Libische staatsfondsen, kapitaal dat de Libische staat in het buitenland heeft geïnvesteerd (erop vertrouwend dat hij dat zou terugkrijgen natuurlijk).

De Libische Investeringsautoriteit (LIA) beheert staatsfondsen die op een 70 biljoen dollar geschat worden. Als je er de buitenlandse beleggingen bij telt van de centrale bank, kan het oplopen tot 150 miljard dollar. Maar het kan zelfs meer zijn. Ook al liggen ze lager dan die van Saudi-Arabië of Koeweit, Libische staatsfondsen worden gekenmerkt door snelle groei. Toen de LIA opgezet werd in 2006, had ze 40 miljard dollar ter beschikking. In exact vijf jaar tijd had LIA in honderd bedrijven geïnvesteerd in Afrika, Azië, Europa, de VS en Latijns-Amerika (banken, onroerend goed, industrieën, oliemaatschappijen enz.).

Libië investeerde in Italië hoofdzakelijk in de UniCredit Bank (waarvan LIA en de Libische Centrale Bank 7,5% aandelen bezit) Finmeccania (2%) en Eni (1%). Deze en andere investeringen (waaronder 7,5% in de voetbalclub Juventus) hebben zowel op economisch vlak (alles samen goed voor een 5,4 miljard dollar) als op politiek vlak een betekenisvolle rol.

Libië zocht, nadat het door Washington geschrapt werd van de zwarte lijst van ‘schurkenstaten’, naar ademruimte en ging zich richten op ‘diplomatieke staatsfondsen’. Wanneer de VS en de EU het embargo ophieven in 2004 – en de oliemaatschappijen terugkeerden naar Libië – had Tripoli een handelsoverschot van ongeveer 30 miljard dollar per jaar, dat grotendeels gebruikt werd om buitenlandse investeringen te handhaven.

Het beheer van de staatsfondsen werkte een bepaalde corruptie in de hand bij ministers en hooggeplaatste ambtenaren, die waarschijnlijk ontsnapten aan de controle van Kadaffi zelf. Dit werd duidelijk toen Kadaffi in 2009 voorstelde om de 30 miljoen olieopbrengsten te verdelen onder het Libische volk; sommige Libische ambtenaren werden er ongemakkelijk van.

De haviken in de VS en Europa gingen zich toespitsen op die fondsen. Daartoe zou Libië militair worden aangevallen om zo de klauwen te leggen op de grondstoffen en de Libische staatsfondsen. Diegene die de operatie leidde, was de vertegenwoordiger van de LIA, Mohamed Layas zelf, zo blijkt uit documenten die door Wikileaks gepubliceerd zijn. Op 20 januari lichtte Layas de Amerikaanse ambassadeur in over het feit dat de LIA 32 miljard dollar gestort had op rekeningen van Amerikaanse banken. Vijf weken later, op 28 februari, had het Amerikaanse ministerie van Financiën die rekeningen bevroren. Volgens officiële verklaringen was dit de grootste som die door de VS ooit bevroren werd. Uiteraard houdt Washington het gestolen geld in vertrouwen bij. Dat geld zal dienen om als kapitaal richting Amerikaanse economie versluist te worden. Een paar dagen later ‘bevroor’ ook de EU ongeveer 45 miljard euro aan Libische fondsen.

De diefstal van de Libische staatsfondsen zal een sterke invloed hebben op heel Afrika. De Libyan Arab African Investment Company heeft in meer dan 25 landen geïnvesteerd, waarvan er 22 gelegen zijn in sub-Sahara-Afrika. Libische investeringen zijn ook van cruciaal belang geweest om de eerste Afrikaanse telecommunicatiesatelliet Rascom (Regional African Satellite Communications Organization) te lanceren, wat de Afrikaanse landen toeliet om minder afhankelijk te worden van de Europese en Amerikaanse satellietnetwerken. Van het grootste belang echter waren de Libische investeringen in het opstarten van drie financiële instituten: de Afrikaanse Unie, de Afrikaanse Investeringsbank (gelegen in Tripoli), het Afrikaanse Monetaire Fonds (in Yaoundé, Kameroen) en de Afrikaanse Centrale Bank (in Abuja, Nigeria). Dir instellingen zouden ervoor zorgen dat het IMF en de Wereldbank in Afrika veel macht zouden verliezen. En het zou het einde betekenen van de CFA-frank, de munteenheid die 12 voormalige Franse (alsook enkele Spaanse en Portugese) koloniën gedwongen gebruiken. De munt is immers gekoppeld aan de euro. De diefstal van de Libische fondsen maakt een einde aan de Afrikaanse monetaire onafhankelijkheid. Op 20 oktober meldden de kranten ten slotte dat ‘het IMF een delegatie naar Libië zal zenden’.

Van de 150 miljard door Amerikanen en Europeanen gestolen Libische dollars (ja, 150 miljard dollar!) werd begin september beslist dat de Libische Overgangsraad er ... 15 miljard dollar van terugkrijgt! Hillary Clinton maande de Overgangsraad aan met het Westen te blijven samenwerken.

Nog een reden: gehaat door Israël

De relatie tussen de joodse gemeenschap en de Libiërs verliep dikwijls slecht. Ten tijde van Ptolemeus I viel het voor de joden nog mee. Men kan stellen dat in de Griekse, Romeinse en christelijke tijd de joden in Libië niet te klagen hadden. Met de komst van de islam veranderde dit. Hun aantal nam sterk toe doordat joodse vluchtelingen uit Spanje en Italië zich in Libië vestigden. Nochtans wisten ze op voorhand dat de islamitische machthebbers het leven voor de joden niet altijd aangenaam maakten. Uiteraard hing veel af van wie aan de macht was.

De Italiaanse overheersing (1911) bracht de joden gelijke rechten.

In 1945, na het vertrek van de Duitsers en de nieuwe bezetting door de Britten, werden de Libische joden tijdens pogroms opgejaagd. De vraag is: waarom? De Britten beschermden de joden tegen de woede van moslims. Libisch eerste minister Mahmud Muntasser zei in 1951 al dat ‘er in Libië geen toekomst is voor de joden’. Tussen 1949 en 1951 trokken 30 000 joden uit Libië weg richting nieuwe kolonistenstaat Israël.

 

Onder invloed van het opkomende Arabische nationalisme in Egypte, verloren de 8 000 Libische joden stilaan hun rechten. Men moet rekening houden met het feit dat sinds de stichting van kolonistenstaat Israël zowat de hele Arabische wereld continu in oorlog was met deze Amerikaanse vazalstaat. Hoewel, men kan zich de vraag stellen wie vazal is van wie. De Libiërs vertrouwden de joden niet, net zoals de Amerikanen na 1941 (Pearl Harbor) de in de VS verblijvende Japanners niet vertrouwden. De VS deporteerden de Japanners naar concentratiekampen. Joden die Libië verlieten, verloren al hun bezittingen.

De Zesdaagse Oorlog (1967) veroorzaakte in Libië een aantal pogroms die leidden naar de remigratie van de overblijvende joden. Tot dan toe was er van Kadaffi nog geen sprake!

Toen Kadaffi aan de macht kwam, kon men hem niet van sympathie voor Israël beschuldigen. Hij beschouwde zich als een volgeling van Nassers Arabisch nationalisme, net zoals Saddam Hoessein en Hafez al-Assad. Kadaffi beschouwde net als elke pan-Arabist de historische nederlagen van 1948 en 1967 als grote vernederingen. Kadaffi ving tienduizenden Palestijnse vluchtelingen op en gaf hen een waardig bestaan.

Wat Kadaffi in Israël niet populairder maakte, was zijn toespraak voor de Verenigde Naties in 2009 waar hij het had over Israëls atoomwapens. Hij zei: ‘De hele wereld zou moeten weten dat Kennedy de atoomreactor van de Israëlische demon wilde onderzoeken.’ De zionistische moordeenheid Kidon, een elite-eenheid van de Mossad, heeft in samenwerking met de CIA en het Meyer Lansky misdaadsyndicaat president John Kennedy vermoord. Kennedy voerde een stille oorlog met de Naqba-architect David Ben Goerion over de nucleaire plannen van Israël. Israël vindt het verschrikkelijk als iemand gewag maakt over die nucleaire plannen, zeker als dit gebeurt door prominente leiders zoals Kadaffi.

In Israël had hij het helemaal verkorven toen hij een schip, Al-Amal ('De Hoop' in het Arabisch), naar Gaza zond met 2 000 ton hulpgoederen zoals voedsel, medicijnen, materiaal om huizen te bouwen enz.

Om de Israëlische emmer helemaal te doen overlopen riep Kadaffi de Palestijnen tijdens de opstanden in Tunesië en Egypte op om in opstand te komen tegen de Israëlische bezetter.

Ten slotte moet vermeld worden dat Kadaffi aan een geopolitiek Arabisch project werkte met als doel tegengewicht te vormen tegen Israël.

Heden is het niet zeker of de nieuwe machthebbers de Israëlische staat beter genegen zullen zijn dan Kadaffi. Niets wijst daarop. Libisch-joodse zakenmensen peilden naar de intenties hieromtrent bij de rebellen. Alles wijst op een situatie zoals in Egypte: de islamisten komen aan de macht en die moeten van Israël al helemaal niet hebben. De Arabische Lente zou wel eens kunnen veranderen in een Israëlische Winter. Israël zou wel eens heimwee naar Kadaffi kunnen krijgen.

Libië: solidaristisch en nationalistisch

Een paar feiten over de Libische sociaaleconomische situatie.

  • Hoogste bruto nationaal product (BNP) van Afrika;
  • In 2010 steeg het BNP met 10,6%;
  • Werkloosheidssteun: 730 dollar;
  • Elk familielid ontvangt jaarlijks 1,000 dollar steun;
  • Loon van een verpleegster: 1 000 dollar;
  • Geboortepremie voor elke nieuwgeborene: 7 000 dollar;
  • Bruid en bruidegom krijgen 64 000 dollar om een woning te kopen;
  • Belangrijke belastingen en heffingen verboden;
  • Bij het stichten van een persoonlijke zaak, krijgt de zaakvoerder een eenmalige steun van 20 000 dollar;
  • Gratis onderwijs en geneeskunde gratis;
  • Onderwijsstages in het buitenland worden totaal door de overheid betaald;
  • Winkels voor grote gezinnen met symbolische prijzen (zeer laag) voor basisproducten;
  • Een gedeelte van de apotheken kent gratis verstrekking van geneesmiddelen;
  • Leningen voor aankoop van woning of auto zijn totaal renteloos;
  • Vastgoeddiensten zijn er verboden (goedkopere huizen);
  • Aankoop van een auto: tot 50% betaald door de staat;
  • Gratis elektriciteit voor het volk;
  • Verkoop en gebruik van alcohol verboden;
  • Olie is goedkoper dan water: één liter kost 0,14 dollar.

Het is duidelijk dat Libië een Solidaristisch economisch systeem heeft. Het internationaal kapitalisme wil daaraan absoluut een einde maken. Andere volkeren zouden het in hun hoofd kunnen halen ook zo'n systeem te eisen.

Het Groene Boekje

In 1976 schreef kolonel Kadaffi het Groene Boekje. Dit boekje moet men uiteraard bekijken vanuit de persoon van Kadaffi zelf. Hij was een aanhanger van Nasser, de vader van het panarabisme. Die stroming is solidaristisch en nationalistisch van inslag. Net zoals de Vlaamse Beweging in den beginnen zeer katholiek was, is het Arabisch nationalisme islamitisch. In zijn sociaaleconomische en nationale visie (behoud van eigen waarden en tradities kunnen Europese nationalisten verschillende raakpunten vinden) Kadaffi volgde net als Nasser de Derde Weg.

In 1963 werd hij tijdens zijn opleiding aan de militaire academie van Benghazi lid van de door Nasser geïnspireerde 'Vrije Officieren voor Eenheid en Socialisme'. Het waren zij die in 1969 een staatsgreep pleegden en koning Idris I aan de kant duwden. Onmiddellijk nadien werden de Amerikaanse legerbasissen gesloten en British Petroleum in Libië genationaliseerd.

De Jamahiriya, zoals Kadaffi de nieuwe Libische republiek noemde, was een geleide staat: de overheid lette erop dat bepaalde machtsgroepen het volk niet konden uitbuiten.

Poetin en Libië

In april 2011 zei Russisch premier Vladimir Poetin, op bezoek in Kopenhagen, dat Kadaffi waarschijnlijk niet de beste mens ter wereld is, maar dat de NAVO niet het recht heeft hem zonder vorm van proces te executeren. Poetin stelde terecht dat 'het Westen' uit is op de Libische olie en er een regime aan de macht wil brengen dat zonder vragen te stellen alles doet wat dat 'Westen' wil. Poetin stelde terecht de vraag: ‘Wie gaf de NAVO het recht om Kadaffi te doden?’

Men kan het terecht jammer vinden dat Rusland tegen de NAVO-terreur enkel verbaal heeft gereageerd. Verbaal protest schrikt geen enkele grootmacht af. Indien de Russen in Libië een aantal troepen hadden gestationeerd, dan zou het land nooit door de NAVO zijn aangevallen. Uiteraard riskeert men dan een enorme botsing tussen Rusland en de NAVO. Men kan er echter van uitgaan dat de NAVO een volgende wereldoorlog wil vermijden. De zwakte van het NAVO-leger is gekend. Tegen kleine landjes valt het mee, hoewel de NAVO tegen Libië deze zomer al op haar tandvlees zat. De Italianen hadden zich al terug getrokken. De NAVO zou een oorlog tegen Rusland geen drie maanden vol houden. Het is jammer dat Rusland de laatste jaren geen enkele van haar bondgenoten militair heeft gesteund, hoewel de Russische legertop daarvoor vragende partij is. Het Russische volk staat eveneens in meerderheid achter mogelijke Russische militaire interventies om de NAVO uit de buurt van een bondgenoot te houden. Waarom volgt de Russische politiek niet? Gelooft ze niet in eigen kunnen of is er meer aan de hand?

Wit-Rusland stuurde 500 militaire adviseurs naar Libië om Kadaffi bij te staan in zijn strijd tegen de NAVO-agressie. Er bestaat al langer een band tussen Wit-Rusland en Libië. Deze dateert vanuit de Sovjetperiode. Toen kolonel Kadaffi in 1969 de macht overnam, lagen er Sovjetschepen voor de Libische kust. Nu liggen er geen Russische schepen meer in de buurt. Enkel NAVO-tuig. De meeste Europese landen verbieden het zenden van huurlingen. De Telegraaf meldde dat er in Libië toch een pak Europese huurlingen aanwezig zijn. Daaronder zouden zich Belgen, Polen, Britten, Fransen, Grieken, Russen, Wit-Russen, Serviërs en Oekraïners bevinden. Het zouden allen specialisten in zware wapens zijn. Hoe De Telegraaf aan die informatie kwam, is een raadsel. Maar het is wel zo dat een goede bondgenoot van Europa die hulp verdient.

NAVO steunt rebellen

Vanaf de eerste dag van de Libische burgeroorlog beschikten de opstandelingen niet enkel over morele NAVO-steun, maar ook over NAVO-wapens. Er doken foto's op van opstandelingen met Waalse wapens, waaronder de FN 2000. De Libische overheid kocht er in juni 2009 zo'n 367 stuks. FN incasseerde hiermee een bedrag van 11,5 miljoen euro. Zeer leuk voor de Waalse vredesactivisten die Vlaanderen te rechts vinden. Ecolo keurt zowat elke wapenlevering door FN goed.

De eerste aanval werd geopend door Franse gevechtsvliegtuigen. Sarkozy wilde hoe dan ook ten strijde trekken, omdat hij electoraal de hete adem voelt van Marine Le Pen (Front National). Sarkozy heeft een hoog Napoleongehalte, alleen was zijn illustere voorganger een pak intelligenter. Hij hoopt nu met Libië op zijn ‘Falkland-moment’ (in 1983 won ijzeren tang Margaret Thatcher de verkiezingen, omdat zij de Falkland-oorlog tegen Argentinië begon). De tussenkomst van de NAVO in Libië was al veel langer gepland. AWACS (spionagevliegtuigen) hielden Libië al langer in de gaten. De identificatie van de doelwitten op de grond was dus al voor het begin van de NAVO-vijandelijkheden aan de gang.

De NAVO verspreidt graag gegevens over haat meer dan 8 000 bombardementsvluchten, het aantal doelen dat geraakt werd enzovoort. Over het door haar gemaakt aantal burgerslachtoffers zwijgt ze in alle talen. De Overgangsraad spreekt van 30 000 doden, maar niemand zegt te weten wie er wie vermoord heeft. Het Libische Gezondheidsbureau sprak in juli al van 1108 doden door NAVO bombardementen. De cijfers nagaan is onbegonnen werk, maar er zijn heel wat getuigenverklaringen die bevestigen dat de NAVO heel wat burgers heeft gedood. Vooral ziekenhuizen moesten eraan geloven. Onder het mom van ‘R2P’ (bescherming) doodde de NAVO honderden burgers. Pervers heet dat dan.

Ter plaatse maken VS-(s)pionnen de dienst uit. In maart blokletterde de New York Times: ‘Kleine groepen van CIA-agenten worden in Libië ingezet om contact te maken met de rebellen en de aanvallen van de Coalitie te leiden. Het televisiestation ABC bevestigde dat president Obama toestemming heeft verleend om de rebellen in het geheim te helpen. ABC vertelde er ook bij ‘dat tientallen Britse Special Forces en leden van geheime diensten, de MI6, aan het werk zijn’.

Khalifa Hifter, een oud-kolonel van het Libische leger, kreeg in de Daily Mail (een krant van Angelsaksische haviken) een leuk interview. Hij werd er omschreven als ‘één van de twee schitterende militaire sterren van de revolutie’. De krant schrijft onomwonden dat de man is gezonden om samenhang onder de rebellentroepen te brengen. Over zijn banden met de CIA leest men geen woord. Hij woonde 20 jaar lang in Vienna (Virginia) op amper 10 kilometer van het hoofdkwartier van de CIA: Langley. Men woont voor het gemak inderdaad best niet te ver van zijn werk. Hij emigreerde begin jaren '90 naar de VS nadat hij zich plots tot de Libische oppositie bekeerd had. Dit was enkele jaren na de aanslag op Lockerbie. Voor Libiërs was het toen onmogelijk de VS binnen te komen.

Over de legaliteit van de NAVO-bombardementen valt ook iets te zeggen. In het VN-mandaat wordt met geen woord gerept over een regimewissel. De NAVO bombardeerde na de val van Tripoli nog steeds stellingen in Sirte, toen deze regio in handen was van aanhangers van Kadaffi. De VN-resolutie verbiedt ook uitdrukkelijk de inzet van grondtroepen. Toch werden er Amerikaanse Special Forces en CIA -ploegen ingezet, naast speciale eenheden van Groot-Brittannië, Frankrijk, Qatar en de Verenigde Arabische Emiraten om de rebellen bij te staan met raad, wapens, coördinatie en nog veel meer. En hoewel de VN-resolutie opent met de vraag om een onmiddellijk staakt-het-vuren, hebben de NAVO en de rebellen een oproep van de Afrikaanse Unie tot een algemeen staakt-het-vuren brutaal afgewezen. De Zuid-Afrikaanse president Zuma voegde daar nog aan toe dat de NAVO-bombardementen de Libische initiatieven voor de Afrikaanse Unie ondermijnen.

Meer dan 200 belangrijke Afrikanen publiceerden op 24 augustus ook een brief waarin ze de misbruiken van de Veiligheidsraad om tot regimewissel te komen veroordeelden. Ze protesteerden in die brief ook over de marginalisering van de Afrikaanse Unie. Rusland, China, India en Brazilië (de BRIC-landen), die allen in de Veiligheidsraad zetelen, beschuldigen de NAVO ervan regelmatig VN-mandaten te schenden. Om de oorlog compleet te maken, hielp de NAVO de rebellen om zowel medestanders van Kadaffi als onschuldigen te vermoorden.

Wie zijn de rebellen?

De NAVO heeft in Libië duidelijk een paar ongure vrienden. De Nationale Overgangsraad (de National Transitional Council of NTC ) beschouwt zich op bevel van de NAVO en aldus de internationale bankiers als enige vertegenwoordiger van Libië. Deze bestaat uit vier belangrijke fracties.

De Royalisten: Zij zijn aanhangers van de verdreven koning Idris Senoussi I. Hun zetel bevindt zich in Riyad, Saoedi-Arabië. Zijn macht was gebaseerd op enkele clans in het oosten van Libië. Toevallig de plaats waar er olie te vinden is. Idris I werd in 1969 van de macht verdreven door Kadaffi. Een Frans deskundigenrapport over Libië verklaart zelfs dat deze groep geen last heeft van enige democratische reflex. Ze willen gewoon de macht van het koningshuis herstellen.

De overlopers: Zij maakten tot voor kort deel uit van de Libische regering of het militaire apparaat. Op basis van hun ervaring spelen ze vandaag een belangrijke rol in de leiding van de Overgangsraad. Het gaat onder anderen om de voormalige minister van Justitie Mustapha Abdujalil Al-Bayda (voorzitter van de Overgangsraad), de gewezen ambassadeur in India Ali Al-Isawi (verantwoordelijke voor de buitenlandse relaties van de Overgangsraad) en Omar al-Hariri (verantwoordelijke voor militaire zaken van de Overgangsraad). Die laatste pleegde samen met Kadaffi de staatsgreep in 1969, maar ondernam al in 1975 een mislukte coup om Kadaffi af te zetten.

De maffiosi: Het oosten van Libië was sinds lang een soort vrijhaven waar de overheid weinig controle uitoefende. De laatste vijftien jaar organiseerde de lokale maffia er de mensensmokkel van Afrika naar Europa. Met het akkoord dat Libië en Italië vorig jaar sloten over de vluchtelingen en de arrestatie van verschillende maffiabazen was deze handel stilgevallen. Nu hebben de maffiosi opnieuw vrij spel.

De moslimfundamentalisten: Tot slot zijn er de radicale islamisten. Sinds de jaren 90 zijn ze actief als de Libyan Islamic Fighting Group (LIFG). Sinds 2007 maken ze deel uit van Al Qaeda. Het oosten van Libië staat bij de VS geboekstaafd als de hofleverancier van de jihadisten die in Irak tegen de VS-bezetters gingen vechten. In Libië vechten ze met de VS.

Men kan zelf voorspellen dat deze bende ongeregeld, eens aan de macht, elkaar afmaakt en talloze onschuldige burgers bij hun terreur niet zullen ontzien.

België unaniem in oorlog. Unaniem?

Het trio Leterme, Vanackere en De Crem vertelde in het parlement dat ‘de oorlog in Libië lang kan duren en slachtoffers maken’. Het hele parlement applaudisseert... De Crem (Defensie) zei dat we de voorwaarden moeten scheppen voor een post-Kadaffi-tijdperk. Aanwezig zijn, noemt men dat. Of de reden nu menselijk is of niet doet er niet toe. De Crem stelde: ‘We moeten nadien ook aanwezig blijven, opdat al het werk niet nutteloos is geweest’. Hiermee toonde de Belgische voorlopige minister aan dat de reden helemaal niet humanitair is. Vanackere bewees dat hij ook goed kan liegen: ‘De actie wordt gedragen door de Internationale Gemeenschap.’ Tel maar eens het aantal inwoners van 4 van de 5 landen van de VN-Veiligheidsraad die niet akkoord gingen. Rusland, China, India en Brazilië tellen samen 2,9 miljard inwoners. De tien landen die voor de oorlog stemden, tellen 700 miljoen inwoners. De cijfers bevatten de bevolkingsaantallen niet van alle Afrikaanse, Aziatische en Latijn-Amerikaanse landen die tegen de oorlog zijn. Diezelfde Vanackere hielp in mei 2010 Kadaffi aan een zitje in de VN-Mensenrechtenraad. Karel De Gucht stemde in 2008 even solidair voor een Libisch zitje in de VN-Veiligheidsraad.

De houding van de Belgische politici kan aldus als hoogst merkwaardig worden omschreven. Dat liberalen/kapitalisten oorlog wenselijk achten, valt niet te verbazen. Het is een internationaal en historisch gegeven dat oorlog de motor vormt van de kapitalistische economie. Maar dat de Belgische politieke 'linkse internationalisten' (officieel voor “peace and love”) alsook de in het parlement gekozen 'Vlaams-nationalisten' ('Nooit meer oorlog') VOOR de oorlog zouden kiezen, is hoogst merkwaardig. Dat VLD en MR voor de oorlog zouden stemmen, lag in de lijn der verwachtingen. Maar ook de Spa, PS, Groen en Ecolo (ja, ja !!!) stemden voor. En, totaal in strijd met het nalatenschap met de Vlaamse Frontsoldaten, stemden Vlaams Belang en N-VA ook voor het aanvallen van Libië.

- Theo Vrancken riep zelf luid en fier : “We go for War !!!”. N-VA en Vlaams Belang hebben de gruwelen van de Yzervlakte en de daaropvolgende vredeswens verraden.

  • - Wouter De Vriendt (Groen) stelde “dat we niet mogen aarzelen want de militaire optie is de enige overblijvende”.
  • - Juliette Boulet (Ecolo) bedankte de regering voor haar snelle reactie en benadrukte dat “haar partij al 10 dagen vragende partij is voor luchtinterventie”. Een kopstuk van Ecolo vond het in Terzake zeer goed dat Kadaffi vermoord werd.
  • - Open VLD en Vlaams Belang zeiden dat ze “geen enkel bezwaar hebben tegen interventie (oorlog)”.

Belgïe kent geen groepsgevoel. Dit is begrijpelijk want het is een kunstmatige staat, gecreëerd met geld van de Rothschild familie, en waar een Belgische kaste, die meestal Frans spreekt, op grote schaal Vlaanderen en Wallonië heeft verarmd. Gezien “de Belgen” zich al jaren niet meer kunnen kwalificeren voor een internationaal voetbaltoernooi, komt een buitenlandse vijand goed van pas. De Kamer begreep dit. Ze stemden alle 150 unaniem voor de oorlog.

België zit de langste periode uit haar geschiedenis zonder regering en wilde ten koste van alles bewijzen dat het nog bestaat. De unanimiteit waarmee de drang naar oorlog en 'Odyssey Dawn' werd goedgekeurd, toont aan dat in heel het parlement niet één persoon aanwezig is die een correcte analyse kan maken van de geopolitieke situatie in het Middellands Zeegebied en welk belang het solidaristische Libië voor ons heeft, ondanks de fratsen van de voormalige leider.

We stellen vast dat de Vlaams-liberale populisten van het Vlaams Belang hun slechtste kant hebben laten zien door zonder nadenken voor de Amerikaanse, Israëlische en Atlantistische As te kiezen, net zoals alle andere pluchen poppen en marionetten in het parlement. Hiermee gingen ze diametraal in tegen de positie van hun Europese partner in het Europees Parlement, de Lega Nord. Zelfs de FPÖ en een paar kleine Duitse partijtjes en bewegingen, gelinkt aan het VB, wilden niet zover gaan.

De verbindingsman van Bernard-Henry Lévy, raadgever van Sarkozy op gebied van Libische zaken, is ... Guy Verhofstadt. Deze Verhofstadt ontving Kadaffi in 2004 met alle eer die men een groot staatshoofd kan geven. Washington besloot toen dat Kadaffi 'niet meer stout was'. Eigenlijk is het straffe zaak te vernemen dat het Vlaams Belang blindelings Verhofstadt in zijn drang naar oorlog volgt. Hetzelfde geldt voor de N-VA, de socialisten en de groenen. Maar deze laatste zijn belgicistisch waardoor hun houding in de lijn der slechte verwachtingen ligt. VB en N-VA konden de staat die ze bekampen legaal een hak zetten en weigeren om mee te doen aan de slachting op duizenden onschuldige burgers.

Het goedkeuren van de oorlog is zelfs illegaal omdat België op het ogenblik van de feiten een voorlopige regering heeft. Een voorlopige regering heeft niet de bevoegdheid om oorlog te verklaren. Zeker niet nu omdat België niet zelf werd aangevallen. De Vlaams-nationalisten hebben een historische kans gemist om zich van Belgische zaken te distantiëren.

Wat kost de oorlog? Wie wint en wie verliest?

Wat de oorlog tegen Libië zal gekost hebben, zal nooit door de massa precies geweten worden. Laten we een gokje wagen aan de hand van gekende cijfers.

De Britse schatkist zou officieel tot 260 miljoen £ kwijt zijn maar experten berekenden dat dit oploopt tot 1 miljard £. Eén missie van één gevechtsvliegtuig kost tot 45,000 £.

Frankrijk zou rond de 320 miljoen € armer zijn geworden.

Belgisch minister van Defensie zegt dat de kostprijs voor het artificiële landje 12,3 miljoen € bedraagt, voor de eerste drie maanden. Na 5 maanden was het al 35 miljoen euro. Na 7 maand spreekt men over 10 miljoen euro. Groen berekende dat de kostprijs na drie maand rond de 31,7 miljoen € ligt. Groen is de partij die vrede predikt en in het parlement voor oorlog stemt.

Belangrijk element is te beseffen dat oorlog voeren steeds de basis vormt van de economie en dit al van voor het Romeinse Rijk. Oorlog maakt voor 1/3de deel uit van de Amerikaanse economie. Voormalig Amerikaans president Dwight Eisenhower waarschuwde in zijn tijd al voor het militair-industrieel complex.

De andere kant van de medaille hoort men in de woorden van de Franse minister van Handel, Pierre Lellouch : “Frankrijk beschikt over een kapitaal aan sympathie dat hoog gewaardeerd wordt bij de nieuwe Libische autoriteiten. Het is normaal dat Franse bedrijven daar voordeel uit zouden halen”. Volgens de Franse werkgeversorganisatie Medef zou de markt voor heropbouw in Libië 200 miljard dollar waard zijn.

Verschillende oliebedrijven uit NAVO-landen hebben zwaar in Libië geïnvesteerd. Daaronder bevinden zich ENI (Italië), Total (Frankrijk) Conoco-Philips (VS) en BP (Groot-Brittanië). Deze bedrijven staan nu in polepositie om de Libische olievelden uit te baten. De Overgangsraad liet via de woordvoerder van het oliebdrijf van de rebellen Agoco, Abdeljalil Mayuf, aan Reuters weten “dat ze bij de verdeling van de contracten vriend en vijand zullen herinneren”. Ze maakten duidelijk dat Rusland, China en Brazilië op niet te veel kruimels hoeven te rekenen. De wederzijdse handel met China bedroeg een kleine 5 miljard €.

Rusland loopt nu zo'n 2,9 miljard € mis doordat het het Westen eenzijdig een wapenembargo tegen Libië afkondigde. Voor de val was de Sovjet-Unie de grootste wapenleverancier van Libië. Ten tijde van Kadaffi was Libië steeds de grootste afnemer van Russische wapens in de regio. In januari 2010 tekende Kadaffi in Moskou een wapencontract waarin staat dat Libië zowaar één van de eerste kopers zou worden van het splinternieuwe Sukhoi SU-35 gevechtsvliegtuig. Er lag een order klaar voor 15 toestellen ter waarde van 800 miljoen $. Dit was maar een begin. Kadaffi bood Rusland in 2008 al aan om in zijn land een marinebasis te openen met als doel de VS af te houden van agressie.

De Russische energiereus Gazprom zal het moeilijk krijgen om haar belangen in Libië op dezelfde wijze te behartigen als ervoor.

Het Libische oliebeleid kenmerkte zich onder Kadaffi doordat voornamelijk kleine onafhankelijke oliebedrijven concessies kregen.

Alle landen en regimes die de Overgangsraad aan de macht hielpen, zullen daarvoor ruim beloond worden. De winsten zullen rijkelijk in de zakken van het kapitaal verzeild geraken. De kosten voor de militaire acties zullen door het volk gedragen worden. Deze oorlog transfereert geld van het volk naar de (inter)nationale elites.

Deze oorlog was ook een gelegaliseerde wapenshow en pleidooi voor meer militaire investeringen. Tot het begin van dit jaar was de Franse Rafale het gevechtsvliegtuig dat niemand wou. De firma geraakte deze grote mug zelfs niet aan de straatstenen kwijt. Libië was één grote reclameactie voor Dassault Rafale. De Britse pers opperde recent dat besparingen op de Royal Navy verkeerd zijn. NAVO secretaris-generaal Rasmussen (Bilderberg) eist van de leden dat men meer investeert in militair transport. VS-diplomaten zeggen dat Libië aantoont dat Europa meer moet investeren in Defensie.

De gevolgen van de agressie tegen Libië:

De gesponsorde media verklaart dat de burgeroorlog spoedig ten einde zal komen. Het (zoveelste) gruwelijk monster is 'dood'. “De democratie kan nu intreden in Libië”, zo klinkt het. Gezien Libië een veelstammenstaat is, zal de met veel dollars betaalde 'eenheid' (van de huidige Overgangsraad) spoedig uit elkaar vallen. Het gevolg is een veel hardere burgeroorlog. Kadaffi hield de stammen immers binnen de lijnen door een bewind van zalven en slaan, wat steeds werkt. Georgië, Egypte en Irak zijn maar een paar bloederige voorbeelden van hoe er ook in Libië spoedig zal aan toegaan.

Het feit dat Kadaffi van het toneel verdwijnt, betekent voor “het Westen” een grote opluchting. Kadaffi deed vele gouden zaken met dat 'Westen'. Die man weet veel en weet teveel. Hillary Clintons bijna ongecontroleerd blije reactie was er ééntje van “Oef, die kan niet meer praten”. Mocht Kadaffi zijn memoires hebben geschreven, dan zou menig West-Europees politicus er zeer ongemakkelijk bijlopen en misschien in de gevangenis verzeild geraken.

De gevolgen van de NAVO-agressie tegen Libië zullen het Afrikaanse continent beïnvloeden. Men kan er van uitgaan dat er nog meer NAVO-interventies zullen komen. De val van Moebarak en Ben Ali toonde eerst en vooral de interne verscheurdheid aan. De val van Kadaffi toont veel duidelijker de banden aan tussen interne oppositie en buitenlandse overheden en regimes. Niemand kan ontkennen dat de “change” in Libië onmogelijk zou zijn geweest zonder NAVO-inmenging in interne aangelegenheden.

Afrika is vandaag het strijdtoneel tussen huidige dominante wereldmachten en nieuwe opkomende uitdagers. De Chinese rol is op het continent sterk gegroeid. De aanwezigheid is gericht op twee pijlers : de infrastructuur uitbouwen en grondstoffen voor eigen belang ontginnen. Het “Westen” tracht al een tijdje om de Chinese opmars in Afrika tegen te gaan en delen van verloren gebied opnieuw in te palmen. De Chinese aanwezigheid in Afrika is 'zachter'. China bemoeit zich niet met binnenlandse aangelegenheden. De VS willen daarentegen her en der militaire basissen opzetten, zeker indien er grondstoffen in de buurt zijn. Dit stoort de bevolking en leidt naar een drang naar terrorisme. Kadaffi stelde zelf al het terrorisme twee bronnen kent: het wahabisme (extreme vorm van islam, staatsgodsdienst in Saoedi-Arabië en Qatar) en Zwitserland. Hij zei dat Zwitserse banken het terrorisme ondersteunen en stelde voor het land op te splitsen per taalgroep. Op communautair vlak heeft de man blijkbaar meer verstand dan eenders welke belgicist.

Het “Westen' kiest steeds de militaire weg om de geopolitieke belangen te vrijwaren. De Franse economische topkaste zoekt al veel langer een reden om in Afrika militair in te grijpen. Het begon al in de Ivoorkust. In Libië kregen ze helemaal hun zin. Van nog groter belang is de toename van de macht van Africom (African Command), een Amerikaans militair commandocentrum voor Afrika. Afrikaanse leiders staan voor moelijke keuzes. Ten tijde van de Koude Oorlog was het eenvoudig. Libië koos met zijn solidaristisch economisch model begrijpelijk voor de Sovjet-Unie. Nu kan men echter 'winkelen' tussen de grootmachten. Sommigen kiezen niet voor één maar voor enkelen tegelijk. President Museveni van Oeganda verwelkomde de Chinezen en de Indiërs, maar sloot tegelijk militair-strategische aansluiting bij de VS, in de “War on Terror” op het Afrikaanse continent.

Het is geen geheim dat na de val van Kadaffi de oppositie in de Afrikaanse landen kwijlend uitkijkt naar een Westerse militaire interventie. Zij hopen op Westerse financiële steun.

Het verdwijnen van Muammar el-Kadaffi zal leiden naar regelrechte stammenoorlogen. We kunnen stellen dat Libië zal te maken krijgen met een Irakisatie van het terrein. Het zal vele jaren duren eer de stammen het eens zullen zijn over een nieuwe sterke leider.

Wat gebeurt er met de vele wapens uit de geplunderde wapendepots? Rusland was al het eerste land dat zich zorgen maakt. Libië is vol met semi-autonome gewapende milities. Verschillende groepen erkennen de Nationale Overgangsraad niet.

Gaat de gemiddelde inwoner van Libië armer worden? Onder Kadaffi kende Libië veruit de hoogste ontwikkelingsindex van heel Afrika. Men kan vrezen dat Libië een vrije val zal kennen. Kadaffi bouwde zijn land op met solidaristische sociaal-economische beginselen. De economische infrastructur is totaal stuk geschoten.

Een groot deel van de mensen zijn fundamenteel egoïstisch. Een sterk Solidaristisch regime zoals dat van Kadaffi kan over het geluk en de dwalingen van het volk waken. De nefaste invloed van het kapitalisme kunnen enkel in een Solidaristische samenleving zeer beperkt worden gehouden. Kadaffi slaagde erin. Nu, in het post-Kadaffitijdperk, komt de chaos.

Ten slotte kunnen we ons de vraag stellen: indien Irak, Servië, Afghanistan en Libië werden aangevallen omdat “een dictator zijn volk uitmoord”, wordt het dan geen hoog tijd om Israël plat te leggen, Tel Aviv en Haifa stuk te schieten, Sharon (oei die is al weg ...), Netanyahu, Perez en iedereen die ook maar met het regime heeft meegewerkt, hetzelfde lot te laten ondergaan als kolonel Muammar al-Kadaffi, Saddam Hoessein en Slobodan Milojevic? Kan de VN dan geen mandaat geven om even enthousiast Israël te bombarderen?

Zijn de koosjere bommen van de Israëlische luchtmacht, die vreedzaam op Palestijnse vrouwen en kinderen neer dwarrelen, minder erg dan andere ? Of is het zo dat Palestijns leed minder waard is dan ander leed en Israëlische terreur tegen het Palestijnse volk legaler is dan andere vormen van terreur?

De vraag is nu: wie is de volgende? Guy Verhofstadt verklaarde in Terzake dat er boven Noord-Syrië een no-flyzone moet komen...

 

Kris Roman

N-SA coördinator Buitenlandse Contacten

N-SA coördinator geopolitieke denktank "Euro-Rus"

mardi, 08 novembre 2011

Chinesisch-amerikanische Energie-Geopolitik: Der Kampf ums Erdöl im Südchinesischen Meer

Chinesisch-amerikanische Energie-Geopolitik: Der Kampf ums Erdöl im Südchinesischen Meer

Prof. Michel Chossudovsky

Zwischen China und den USA entwickelt sich ein neuer Bereich potenzieller Konfrontation.

Berichten zufolge hat der amerikanische Erdölkonzern Exxon Mobil, der von Vietnam die Erschließungs- und Förderrechte erworben hatte, beträchtliche Erdgasvorkommen vor der vietnamesischen Küste im Südchinesischen Meer entdeckt.

»Der amerikanische Erdölkonzern Exxon Mobil meldete in einer Pressemitteilung, er habe ›potentiell beträchtliche‹ Erdgasvorkommen vor der vietnamesischen Küste entdeckt: ›Wir können bestätigen, dass das Unternehmen ExxonMobil Exploration and Production Vietnam Ltd. bei seiner zweiten Probebohrung vor der Stadt Da Nang im August 2011 auf Kohlenwasserstoffe gestoßen ist.« (siehe dazu John C.K. Daly, Apocalypse Redux? U.S. Natural Gas Find off Vietnam Could Raise Tensions with China, in Oilprice.com )

In diesem Zusammenhang ist von großer Bedeutung, dass sich diese vorgelagerte Erdgasreserven zwischen der nordvietnamesischen Küste und der chinesischen Insel Hainan in einer Meeresregion befinden, die zwischen Vietnam und China umstritten ist (siehe Karte unten). Das umstrittene Gebiet besteht aus den Abschnitten 117, 118 und 119, die sich nach Angaben von Hanoi in der von Vietnam nach internationalem Seerecht beanspruchten 370 Kilometer (oder 200 Seemeilen) umfassenden ausschließlichen Wirtschaftszone (auch »wirtschaftliche Sondernutzungszonen« genannt) befinden. (siehe dazu: John C.K. Daly: ebenda.)

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/prof-michel-chossudovsky/chinesisch-amerikanische-energie-geopolitik-der-kampf-ums-erdoel-im-suedchinesischen-meer.html

lundi, 07 novembre 2011

Israel und Libyen: Afrika soll auf »Kampf der Kulturen« vorbereitet werden

Israel und Libyen: Afrika soll auf »Kampf der Kulturen« vorbereitet werden

Mahdi Darius Nazemroaya

Unter der Präsidentschaft Obamas haben die Vereinigten Staaten den »langen Krieg« [des 21. Jahrhunderts, den »weltweiten Krieg gegen Terrorismus«] nach Afrika getragen. Barack Hussein Obama, der sogenannte »Sohn Afrikas« hat sich zum schlimmsten Feind Afrikas gewandelt. Neben seiner anhaltenden Unterstützung für afrikanische Diktatoren wurde die Republik Elfenbeinküste unter seiner Ägide zerstört. Die Teilung des Sudan wurde schon vor dem Referendum vom Weißen Haus öffentlich unterstützt, die Destabilisierung Somalias schritt weiter voran, Libyen wurde von der NATO brutal und vorsätzlich angegriffen und das amerikanische militärische Regionalkommando für Afrika (AFRICOM) läuft auf Hochtouren.

Der Krieg in Libyen ist nur der Beginn einer neuen Reihe ausländischer Militäroperationen in Afrika. Die USA wollen die Zahl ihrer Militärstützpunkte in Afrika erhöhen. Auch Frankreich kündigte an, es nehme sich das Recht, überall dort in Afrika militärisch zu intervenieren, wo sich französische

Bürger aufhielten und seine Interessen gefährdet seien. Die NATO verstärkt ihre Positionen am Roten Meer und an der somalischen Küste.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/mahdi-darius-nazemroaya/israel-und-libyen-afrika-soll-auf-kampf-der-kulturen-vorbereitet-werden.html

dimanche, 30 octobre 2011

Bataille pour la survie de l’Europe?

Bataille pour la survie de l’Europe?

Par Alexandre Latsa

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

« Ce siècle doit être un siècle américain. Dans un siècle américain, l’Amérique a la plus forte économie et la plus forte armée du monde. Dieu n’a pas créé ce pays pour être une nation de suiveurs. L’Amérique n’est pas destinée à être sur un pied d’égalité avec plusieurs puissances mondiales d’importance comparable. L’Amérique doit guider le monde, ou quelqu’un d’autre le fera.

Ces propos agressifs et militaristes n’ont pas été tenus par un pasteur évangéliste extrémiste, ni par un élu d’un parti d’extrême droite marginal sur la scène politique américaine, mais par Mitt Romney, l’un des principaux candidats à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle américaine de  2012. Dans le même discours, Mitt Romney a parlé de la Chine, qui veut devenir une « superpuissance » et de la Russie, « dirigée par un homme qui croit que l’Union soviétique était le bien et non le mal. » Mitt Romney n’en reste pas là, il souhaite aussi « intensifier les relations des États-Unis avec leurs alliés, dont Israël et la Grande-Bretagne, renforcer l’opposition américaine à l’arme nucléaire iranienne, renouer avec la défense antimissile, accélérer la construction de navires de guerre, pour passer de 9  bâtiments par an à 15, et intensifier les efforts diplomatiques au Moyen-Orient.« 

Tout un programme pour ne rien changer! Si des propos équivalents avaient été tenus par Vladimir Poutine ou par le président Chinois Hu-Jintao, peut on imaginer quelle aurait été l’hystérie du Main-Stream médiatique occidental? Se rappelle-t-on par exemple de l’hystérie qui a suivi et poursuit encore Vladimir Poutine pour une phrase mal interprétée (volontairement?) sur les conséquences tragiques pour des millions de russes de la chute de l’Union Soviétique?

Il est intéressant de comparer par ailleurs ces principes inchangés de la droite américaine avec d’autres courants d’idées à propos du patriotisme, en Russie et au sein de l’Union Européenne. La Russie au contraire de l’Amérique ne verse pas dans la désignation d’ennemis planétaires, mais comme dans tous les pays a forte croissance du monde d’aujourd’hui (comme la Chine, l’Inde, le Brésil ou l’Afrique du sud…) l’identité nationale et le patriotisme n’y sont ni bannis, ni même mal vus.

En Russie le patriotisme est le socle fondamental du maintien de l’unité du pays et désormais presque tous les partis politiques de Russie jouent la carte patriotique pour rester en accord avec la pensée populaire dominante. J’ai souvent souligné  le fait que Russie Unie était un parti politique centriste et conservateur, qui insiste sur l’identité multiple du peuple russe et sur l’unité des Russies dans une fédération solide.

Récemment, le nationaliste Dimitri Rogozine (ambassadeur de Russie auprès de l’Otan) a également pris position pour Vladimir Poutine. De même, le parti libéral-démocratique et nationaliste de Vladimir Jirinovski est depuis une quinzaine d’années un acteur majeur de la scène politique russe. Enfin, plus  récemment encore, c’est le puissant parti communiste de Russie qui a pris des positions nationalistes assez inattendues, en publiant un programme axé sur la renaissance de la Russie, de l’âme russe et des traditions russes. Cette effervescence patriotique traduit bien une tendance lourde en Russie: « le patriotisme est  l’idéologie de base actuellement en Russie », comme le rapportait l’ambassadeur de France Jean de Gliniasty lors d’une audition au sénat français en octobre dernier.

L’Union Européenne est sur ce sujet aux antipodes de l’Amérique républicaine ou de la Russie de Russie-Unie. En son sein, il y a beaucoup d’hésitations sur ces sujets. L’Union Européenne fait figure de grand corps mou, sans réel organe politique souverain, et qui dénonce de façon un peu obsessionnelle tous les partis jugés populistes, c’est-à-dire qui auraient des prétentions politiques, comprenez une volonté de préservation des identités nationales, ou des idées de souveraineté et d’indépendance vis-à-vis de la tutelle américaine et de la logique militaire de l’Otan.

Ainsi, dans l’Union Européenne de 2012, le patriotisme et la religion (refus d’inscription dans la constitution européenne de l’héritage chrétien comme fondement historique et culturel de l’Europe) sont vus avec méfiance, et l’union reste avant tout économique et commerciale. L’idée d’un patriotisme européen à inventer est fortement contrariée par l’idéologie dominante, mondialiste, qui interdit pour l’instant toute réelle souveraineté politique européenne et par la même probablement toute capacité à répondre énergiquement à la crise actuelle.

Les situations de ces trois blocs liés par des intérêts économiques croisés sont donc très différentes. Les États-Unis sont encore et toujours l’hyper-puissance dominante, mais une hyper-puissance qui se trouve, selon Erik Kraus, « au bord du chaos et dans une situation similaire à l’empire romain au 4ème siècle, ou à l’URSS de 1989. » La Russie vit elle son printemps post soviétique. Elle  se reconstruit, elle est déjà un acteur actif du monde actuel et elle essaie de contribuer activement à la construction d’un monde multipolaire car il est désormais fort probable que le monde unipolaire et américano-centré qui a émergé après la chute de l’URSS va céder la place à une structure multipolaire. De son côté, l’Union Européenne s’interroge sur son endettement et se cherche un avenir.

Or la question de la transition et surtout de l’architecture du monde après la chute de l’hyper-puissance est désormais posée et est cruciale pour les vieilles nations européennes de l’ouest, empêtrées dans une situation sociale et économique plus qu’instable. Empêcher le démembrement de la monnaie européenne, revenir à des politiques budgétaires raisonnables, créer une direction politique, donner à l’Union Européenne une souveraineté dans le monde qui se dessine, c’est la tache des dirigeants européens et de plus en plus de citoyens doutent foncièrement que ceux-ci puissent y parvenir.

En parallèle, une autre Europe semble émerger plus à l’est, en Eurasie, avec l’union économique et politique de la Russie, du Kazakhstan et de la Biélorussie. Ce bloc euro-eurasien (que devrait sans doute à court terme rejoindre une Ukraine dont on ne peut que douter qu’elle n’intègre une Union-Européenne exsangue) pourrait constituer un nouveau pôle de puissance.

Pour une Europe occidentale dynamique, ce pourrait être dans l’idéal un partenaire vital tant sur le plan politique qu’économique et un tremplin vers l’Asie. Mais il faudrait sans doute pour cela que les dirigeants de l’Union Européenne prennent rapidement les mesures nécessaires pour éviter le naufrage, comme les élites russes surent le faire à un moment ou le pays était proche d’une faillite économique totale,  il y a de cela seulement 14 ans.

Ria Novosti

vendredi, 28 octobre 2011

Vers l'Eurasie!

Vers l'Eurasie !

Alexandre LATSA

Ex: http://fr.rian.ru/

Le-lynx-d-Eurasie.jpgLa semaine dernière, j’ai écrit une tribune dans laquelle je soutenais que l’Europe de l’ouest aurait intérêt à sortir du giron atlantiste pour construire une alliance économique et politique avec le bloc euro-oriental en création autour de l’alliance douanière Russie/Biélorussie/Kazakhstan. Il me semble que pour une union européenne endettée, en panne d’élargissement, et très dépendante sur le plan énergétique, cette orientation pourrait apporter de nouveaux marchés à l’exportation, la sécurité énergétique, un potentiel de croissance économique important et aussi une vision politique nouvelle.

Suite a la publication de ce texte, un de mes lecteurs, David, m’a envoyé le commentaire suivant : "j'ai du mal à saisir ce que ton union eurasienne pourrait faire avec l'UE (…) Tu vois l'Europe aller jusqu'au Kazakhstan"?

La question de David est fondamentale, à mon avis. La première réponse que j’ai envie de lui faire est la suivante: L’Europe n’est pas que l’UE, dont la dernière vague d’élargissement date de 2004, et sachant qu’aucune autre vague d’élargissement n’est à ce jour sérieusement envisagée.  L’espace européen compte 51 états, et l’UE n’en est qu’à  27 membres. L’UE n’est à mon avis en rien une finalité, mais une étape dans la construction d’une grande Europe continentale, allant de Lisbonne a Vladivostok, une Europe par nature eurasiatique puisqu’étalée géographiquement en Europe et en Asie.

Les discussions sur les limites de l’élargissement de l’UE ont amené à des contradictions: La Russie ne serait pas européenne peut on souvent lire, alors que généralement pour les mêmes commentateurs, l’Ukraine, la Biélorussie ou la Turquie devraient à contrario  intégrer l’Europe. Il faudrait en effet expliquer en quoi la Russie ne serait pas européenne, si l’Ukraine, la Biélorussie ou encore la Turquie le sont. Aujourd’hui, ni l’UE à 27 en état de quasi banqueroute, ni la Russie seule n’ont cependant la force et les moyens de pouvoir faire face aux géants que sont l’Amérique sur le déclin, ou les deux grands de demain, l’Inde et surtout la Chine, quasi-assurée de devenir la première puissance mondiale au milieu de ce siècle. La Russie comme les états européens de l’ouest sont donc aujourd’hui et chacun de leur côté engagés dans une politique de création d’alliances afin de renforcer leurs positions régionales, et leur influence globale. 

Après l’effondrement de l’Union Soviétique, l’extension vers l’est de l’union européenne semblait inévitable. Cette extension, accompagnée d’un élargissement de l’OTAN, s’est faite dans un esprit de confrontation avec le monde post soviétique. Mais la renaissance de la Russie ces dernières années et le choc financier de 2008 ont lourdement modifié la situation. La crise financière terrible que connaît l’union européenne est sans doute la garantie la plus absolue que l’UE ne s’agrandira plus, laissant certains états européens sur le seuil de la porte, Ukraine en tête. Andrei Fediachine le rappelait il y a quelques jours: "En cette période de crise, peu de puissances européennes veulent penser à une éventuelle adhésion à l’UE d’un autre pays pauvre de la périphérie orientale (…l’Ukraine…) Qui plus est l’extension à un pays de près de 46 millions d’habitants qui connaît constamment une crise politique et économique". 

Quand à la Russie, membre à part de la famille européenne, il serait bien naïf de penser que sa reconstruction ne se fasse pas via une consolidation maximale des relations avec les états de son étranger proche, c'est-à-dire dans l’espace post soviétique, et dans une logique eurasiatique.

Alors que l’Europe de l’ouest sert actuellement de tête de pont à l’Amérique, qui lui impose un réel bouclier de Damoclès avec le bouclier anti-missile, il est grand temps d’envisager une collaboration entre l’Europe et l’espace post soviétique et de s’intéresser à ce qui se passe à l’est, autour de cette nouvelle union douanière animée par la Russie. La semaine dernière a d’ailleurs été riche en événements de très grande importance. La récente condamnation de l’égérie de la révolution orange à sept ans de prison a sans doute contribué à éloigner un peu plus l’Ukraine de l’union européenne et la rapprocher un peu plus de l’union douanière animée par la Russie. Pendant que le président russe se trouvait la semaine dernière en Ukraine, l’union européenne annulait une rencontre avec le président ukrainien alors même que les discussions concernant la création d’une zone de libre échange avec l’Ukraine étaient en cours. Au même moment les 11 états de la CEI (l’Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Moldavie, l'Ouzbékistan, la Russie, le Tadjikistan, le Turkménistan et donc l'Ukraine) ont signé un accord sur la création d’une zone de libre échange. Le même jour le Premier ministre Mykola Azarov a affirmé que l’Ukraine réfléchissait désormais a une adhésion à l'Union douanière Russie-Bélarus-Kazakhstan, ne jugeant pas contradictoire la potentielle appartenance a ces deux zones de libre échange.

Plus à l’est, c’est de Moscou qu’est venu la plus forte onde de choc puisque le premier ministre Vladimir Poutine a annoncé la plausible constitution d’une union eurasienne a l’horizon 2015. Le premier ministre a du reste rappelé que la coopération dans le cadre de la Communauté économique eurasiatique (CEEA) était la priorité absolue pour la Russie. Ce projet d’union eurasienne s’appuie sur l’Union douanière en vigueur avec la Biélorussie et le Kazakhstan, et a laquelle peuvent adhérer tous les Etats membres de la Communauté économique euro-asiatique. Le Kirghizstan (union douanière) et l’Arménie (union eurasienne) ont du reste déjà affirmé leur soutien à ces projets d’intégration eurasiatique.

L’organisation en cours, au centre du continent eurasiatique n’est pas qu’économique ou politique, mais également militaire, avec la création en 2001 d’une structure de collaboration militaire eurasiatique: l’organisation de la coopération de Shanghai. Cette organisation comprend 6 membres permanents que sont la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. L’Inde, l’Iran, la Mongolie et le Pakistan sont des membres observateurs, tandis que le Sri Lanka et la Biélorussie ont le statut de partenaires. L’OCS rassemble donc aujourd’hui 2,7 milliards d’habitants.

Cette année, c’est l’Afghanistan qui a demandé le statut d’observateur tandis que la Turquie (seconde puissance militaire de l’OTAN) à demandé elle à adhérer complètement a l’organisation. Des états arabes comme la Syrie ont l’année dernière également manifesté leur intérêt envers la structure. On peut aujourd’hui légitimement se demander quand est ce que des états européens choisiront d’adhérer à l’OCS, pour compléter cette intégration continentale.

Cette évolution globale traduit le glissement inéluctable vers un monde multipolaire qui ne sera plus sous domination occidentale. Pour les européens de l’ouest, il est temps de regarder vers l’est et leur continent. Le nouveau pôle eurasiatique, qui s’organise autour de la Russie, est probablement le plus prometteur.

samedi, 22 octobre 2011

Türkische Drohungen

Türkische Drohungen

Die Türkei darf EU-Staaten nicht länger sanktionslos drohen

Von Andreas Mölzer

Ex: http://www.zurzeit.at/

kibris.jpgDie Drohungen der Türkei gegenüber Zypern haben ein inakzeptables Ausmaß angenommen. Denn der türkische Premierminister Recep Tayyip Erdogan beläßt es leider nicht bei Wortdrohungen, die schon schlimm genug sind, sondern läßt mittlerweile ein Kriegsschiff in den Gewässern vor Zypern kreuzen.

Die Ursache der derzeitigen Kraftprobe zwischen Türkei und Zypern sind Probeölbohrungen in zypriotischen Gewässern, die die Türkei nicht akzeptieren will. So droht man den Zyprioten: „Wenn sie [Anm.: damit] weiter machen, werden sie die Haltung der Türkei sehr gut kennenlernen“. Solche Äußerungen und Handlungen gegen ein EU-Mitgliedsland sind auf das schärfste zu verurteilen und müssen dazu führen, daß die EU-Beitrittsverhandlungen sofort abgebrochen werden.

Anstelle von klaren Reaktionen gegenüber der Türkei gibt es von seiten der europäischen Politiker jedoch nur Demutsgesten. So ist am 28. September in Straßburg eine Absichtserklärung zwischen der EU-Kommission und der Türkei unterzeichnet worden, wonach hinkünftig auch sog. Nationale Experten aus der Türkei bei der Kommission angestellt werden sollen. Dies stellt jedoch ganz klar einen unzulässigen Vorgriff auf eine zukünftige Mitgliedschaft der Türkei dar und ist entschieden abzulehnen. Es ist sachlich nicht nachvollziehbar, daß türkische Beamte, deren Land nicht Mitglied der EU ist, hinkünftig als Nationale Experten in der Kommission tätig sein sollen. Dies muß Staatsangehörigen von Mitgliedstaaten vorbehalten bleiben.

Was wir brauchen, sind gute politische und wirtschaftliche Beziehungen mit der Türkei, jedoch keine trojanischen Pferde in einer durch den ständigen EU-Zentralismus immer mehr gestärkten EU-Kommission, die verantwortlich für die Gesetzesvorschläge der EU ist.

mardi, 18 octobre 2011

La Russie paie pour la liberté arabe

 

La Russie paie pour la liberté arabe

 
Combien ont coûté les révolutions du Proche-Orient à la Russie ? Le printemps arabe est devenu un vrai mal de tête pour le business russe. Il a coûté très cher aux compagnies touristiques, qui ont perdu des milliers de clients, mais aussi à plusieurs entreprises qui avaient investi dans cette région.

"The lost Spring", Mounir Fatmi
Les pertes financières au Proche-Orient
EGYPTE
Centrale nucléaire d’Ed-Dabaa : 1,6 milliards de dollars
Les militaires qui ont pris le pouvoir pendant la période de transition ont gelé le projet de construction d’une centrale financée par la Russie.
La vente de blé : 700 millions – 1 milliard de dollars par an
Traditionnellement, la Russie fournissait du blé à l’Egypte de Moubarak. En 2011, après une longue période d’absence de concurrence sur la livraison de blé, c’est désormais l’Ukraine qui s’est positionnée pour répondre à l’appel d’offres.
La concurrence est grandissante également en provenance des pays européens qui ont eu une bonne récolte en 2011.
PROCHE-ORIENT
La livraison d’armements : 4,5 milliards de dollars
Selon les données du centre d’analyse du commerce international des armements, tel est le montant des pertes du complexe militaro-industriel russe depuis le début des révolutions arabes.
LIBYE
La livraison d’armements : 95 millions de dollars
Le directeur du service fédéral de la coopération militaro-technique Mikhaïl Dimitriïev a déclaré que les pertes du complexe-militaro industriel étaient de 95 millions de dollars rien que pour la Lybie.
Gazprom : 163 millions de dollars
C’est la somme qui a été versée par Gazprom pour la part d’ENI italien dans le projet de pétrole Elephant qui a été arrêté récemment.
Investissements dans l’infrastructure pétrolière : 43,8 millions de dollars
Ce sont les investissements de la compagnie TATNEFT du Tatarstan dans l’exploitation des gisements dans les régions de Ghadamès et Syrte.
La construction de chemins de fer : 3,2 milliards de dollars
Il s’agit du projet de chemin de fer Benghazi- Syrte commandé à la Compagnie des chemins de fer russes –RZhD-. Il aurait dû devenir la principale ligne ferroviaire le long de la côte nord de l’Afrique.
SYRIE
Gisements de pétrole : plus de 60 millions de dollars
Ce sont les investissements directs de la compagnie TATNEFT dans les quatre gisements à l’Est de la Syrie. Les ressources des gisements de Kichma sont estimées à 4,9 millions de tonnes : si on prend le prix actuel du baril de pétrole et l’accord passé sur le partage de la production, cela signifie que si TATNEFT doit partir, il perdra 965 millions de dollars.
Gazoduc vers la Turquie : 180 millions de dollars
C’est la compagnie Stroïtransgaz qui en était chargée.
La livraison de blé : 280-300 millions de dollars par an
La Syrie a été le cinquième importateur de blé russe en achetant en moyenne 8% de la production annuelle. Avec la chute éventuelle du régime de Bachar Al-Assad, on peut se poser la question quant à l’avenir des échanges dans le secteur.
La livraison d’armements: 300 millions de dollars
Les missiles Yakhont dont la livraison avait été dénoncée par Israël ne seront certainement pas affrétés.
L’opinion des Russes arabes
Oleg Borozdyn, un entrepreneur d’Ekaterinbourg immigré en Egypte et converti à l’Islam est propriétaire d’une société juridique : « L’Egypte est un pays béni. Tu connais les Pharaons ? Ils étaient des impies. C’est pourquoi Dieu leur a envoyé des prophètes pour les rendre plus dociles. C’est la même chose qui s’est passée avec Moubarak. Tu me demandes quelles sont les attentes des Egyptiens après la Révolution ? On espère que la situation va s’améliorer dans le domaine de la santé et de la sécurité sociale, et si Dieu le veut, les retraites ne seront plus accordées seulement aux fonctionnaires ». Sergueï Kim, ressortissant du Kazakhstan habitant en Syrie : « Ici on s’oriente de plus en plus vers la qualité pour des prix acceptables. Les dernières déclarations de la Russie contre la résolution de l’ONU ont anéanti les illusions des simples Syriens sur la Russie. Et les autres, au contraire, lui sont restés fidèles comme des chiens ».
Information recueillie par NINA FASCIAUX et MARIA GORKOVSKAYA
Source : Ruskïi reporter
 
NOTA BENE:
A voir les pertes considérables que ce pseudo "printemps arabe" aura engendrées dans l'économie de la Russie, on peut honnêtement se demander si la Russie ne serait pas LA cible ultime de ces bouleversements dans la région méditerranéenne.

LA LORGNETTE DE LA 3ème GUERRE MONDIALE.pdf

lundi, 17 octobre 2011

La conquista statunitense dell’Africa: Il ruolo di Francia e Israele

La conquista statunitense dell’Africa: Il ruolo di Francia e Israele

 

Introduzione: l’”Operazione Gladio” Ieri e oggi …

Comincerò con lo scandalo dell’Operazione Gladio che culminò nell’omicidio dell’ex Primo Ministro italiano, Aldo Moro, che nel giorno del suo rapimento, doveva annunciare un governo di coalizione che includeva il Partito comunista italiano.


Un leader del Partito della Democrazia Cristiana a quel tempo, Francesco Cossiga, ammette nel documentario della BBC Timewatch del 1992 sull’Operazione Gladio, che aveva scelto di “sacrificare” Moro “per il bene della Repubblica.” Non diversamente dagli omicidi mirati cui il governo degli Stati Uniti si impegna in tutto il mondo, in cui qualcuno emette decisioni extra-giudiziarie su chi vive e chi muore. Nel documentario in tre parti, Cossiga afferma che la decisione ha fatto divenire i suoi capelli bianchi.
L’Operazione Gladio è il brutto racconto reale della decisione del governo degli Stati Uniti di assumere i membri dell’apparato statale di sicurezza di vari paesi europei, e in collaborazione con gli alleati, seminare il terrore tra cittadini innocenti, facendo esplodere stazioni ferroviarie, sparare sui clienti nei negozi, e persino uccidere agenti di polizia, al fine di convincere le popolazioni dell’Europa a rinunciare ai propri diritti, in cambio di alcune misure di sicurezza e di un maggiore potere dello stato.
Sì, l’Operazione Gladio, insieme con l’Operazione Northwoods e la politica statunitense verso la Libia, ci mostra che gli Stati Uniti sono disposti a creare gruppi terroristici per giustificare la lotta contro i terroristi! Purtroppo, questo è diventato il modus operandi del nostro governo in Afghanistan e Pakistan, Europa e Africa. E il governo degli Stati Uniti, dopo il 11/9/01, è diventato il “laboratorio di Gladio” delle politiche statali che stracciano le leggi degli Stati Uniti, fanno a brandelli il diritto e mente all’opinione pubblica.


L’inizio della fine dell’Operazione Gladio si è verificata quando l’esistenza del programma degli Stati Uniti venne rivelato. Tipicamente, invece di fermarsi su tale follia, gli europei si unirono alla creazione di molteplici altre “Operazioni Gladio“. Collocato in questo contesto, la seconda parte della serie in quattro parti di Mahdi Darius Nazemroaya che rivela come la politica degli Stati Uniti in Libia, sia proprio in linea con le azioni degli Stati Uniti nel passato. A mio parere, la Libia non sarà l’ultima occasione per tali attività illegali, a meno che non fermiamo il nostro governo.
Insieme al francese documentarista Julien Teil, Nazemroaya tesse lo scenario ‘incredibile-ma-vero’ dei presunti terroristi finanziati dagli US, ricercati dall’Interpol, e che divennero i protagonisti principali del genocidio della NATO che si svolge attualmente in Libia.

Cynthia McKinney, 1 ottobre 2011.

Cynthia McKinney è un ex membro del Congresso degli Stati Uniti, che è stata eletta in due diverso distretti federali della Georgia, per la Camera dei Rappresentanti USA, nel 1993-2003 e nel 2005-2007, come membro del Partito Democratico degli Stati Uniti. E’ stata anche la candidata alla presidenza, nel 2008, del partito dei Verdi. Mentre era al Congresso degli Stati Uniti, ha operato nella Commissione Finanze e Banche degli Stati Uniti, nel Comitato per la sicurezza nazionale degli Stati Uniti (in seguito ribattezzato Comitato sulle Forze Armate degli Stati Uniti), e nel comitato per gli affari esteri negli Stati Uniti (in seguito ribattezzato comitato sulle relazioni internazionali degli Stati Uniti). Ha anche operato  nella sottocommissione per le relazioni internazionali degli Stati Uniti sulle  operazioni internazionali e i diritti umani. McKinney ha  condotto due missioni in Libia e anche recentemente terminato un tour nazionale  negli Stati Uniti, sponsorizzata dalla Coalizione ANSWER, sulla campagna di bombardamenti della NATO in Libia.

Ordine dal Caos?


Una ripetizione del disordine e del pandemonio generato in Afghanistan è in cantiere per il continente africano. Gli Stati Uniti, con l’aiuto di Gran Bretagna, Pakistan e Arabia Saudita, hanno creato i brutali taliban e poi, alla fine, combattere una guerra contro i suoi alleati taliban. Allo stesso modo, in tutta l’Africa, gli Stati Uniti e i loro alleati, stanno creando una nuova serie di futuri nemici da combattere, ma dopo aver inizialmente lavorato con essi o utilizzandoli per seminare i semi del caos in Africa.
Washington ha letteralmente aiutato le insurrezioni con finanziamenti e progetti di cambiamento di regime in Africa. “Diritti umani” e “democratizzazione” sono utilizzati anche come  cortina fumogena del colonialismo e della guerra. I cosiddetti diritti umani e le organizzazioni umanitarie, sono ormai partner in questo progetto imperialista contro l’Africa.

Francia e Israele: sono le outsourcing di Washington  per le operazioni sporche in Africa?

 


L’Africa è solo un fronte internazionale per un sistema imperiale in espansione. I meccanismi di un vero e proprio sistema globale imperiale sono al lavoro in questo senso. Washington agisce attraverso la NATO e dei suoi alleati in Africa. Ognuno degli alleati e dei satelliti di Washington, ha un ruolo specifico da svolgere in questo sistema globale dell’impero. Tel Aviv ha svolto un ruolo molto attivo nel continente africano. Israele è stato uno dei principali sostenitori del Sud Africa durante il regime dell’apartheid. Tel Aviv ha anche aiutato a contrabbandare armi in Sudan e in Africa orientale, per balcanizzare quella grande nazione africana, contribuendo alla destabilizzazione dell’Africa orientale. Gli israeliani sono stati molto attivi in Kenya e Uganda. Israele è stato presente ovunque ci fossero conflitti, compresi quelli relativi ai diamanti insanguinati.


Israele sta ora lavorando con Washington per stabilire l’egemonia totale sul continente africano. Tel Aviv è attivamente coinvolto – attraverso i suoi legami commerciali e le operazioni di intelligence – per garantire i contatti e gli accordi richiesti da Washington per l’estensione dei suoi interessi in Africa. Uno dei principali obiettivi di Washington è interrompere lo sviluppo dell’influenza cinese in Africa. Israele e i think-tank israeliani, hanno anche svolto un ruolo importante nel plasmare il geo-stratagemma degli Stati Uniti in Africa.


La Francia, come un ex padrone coloniale e potenza in declino, invece, è sempre stata un rivale e concorrente di Washington nel continente africano. Con l’aumento dell’influenza di potenze non tradizionali in Africa, come la Repubblica popolare cinese, sia Washington che Parigi hanno previsto modalità di cooperazione. Sul più ampio palcoscenico globale, questo è anche evidente. Sia gli Stati Uniti che molte delle maggiori potenze dell’Unione europea, considerano la Cina e le altre potenze emergenti come una minaccia globale. Hanno deciso di porre fine alla loro rivalità e di lavorare insieme. Così, un accordo tra Washington e l’Unione europea è stato preso, portando ad alcune forme di integrazione politica. Questo consenso può anche essere stato prodotto dalla crescente influenza degli Stati Uniti in capitali europee. In ogni caso, è stato potenziato dall’inizio della presidenza di Nicolas Sarkozy, nel 2007.


Il presidente Sarkozy non ha perso tempo spingendo per la reintegrazione della struttura di comando militare francese in seno alla NATO. Le conseguenze di questa azione ha portato alla subordinazione dei militari francesi al Pentagono. Nel 1966, il presidente Charles de Gaulle trasse fuori dalla Nato le forze francesi e rimosse la Francia dalle strutture di comando militare della NATO, come mezzo per mantenere l’indipendenza francese. Nicolas Sarkozy ha invertito tutto ciò. Nel 2009, Sarkozy ha ordinato che la Francia si unisse alla struttura di comando militare integrato della NATO. Nel 2010, ha anche firmato un accordo per iniziare la fusione dei militari inglesi e francesi.
Nel continente africano, Parigi è un luogo speciale o di nicchia nel sistema dell’impero globale statunitense. Questo ruolo è quello di un gendarme regionale in Nord Africa, Africa occidentale, Africa centrale, e in tutti i paesi che erano ex colonie francesi. Il ruolo speciale della Francia, in altre parole, è dovuto alla sua storia e all’attuale, anche se calante, posizione della Francia in Africa, in particolare attraverso la “Françafrique.” L’Unione del Mediterraneo, che Sarkozy ha lanciato ufficialmente, è un esempio di questi interessi francesi in Nord Africa.


Il National Endowment for Democracy (NED) ha inoltre lavorato con la Federazione Internazionale dei Diritti Umani (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, FIDH) della Francia La FIDH è ben consolidata in Africa. Il NED ha essenzialmente esternalizzato verso il FIDH il suo lavoro nel manipolare e controllare i governi, i movimenti, le società e gli stati africani. E’ stata la FIDH e la Lega libico per i diritti umani (LLHR) affiliata, che hanno contribuito a orchestrare i vari pretesti per la guerra della NATO contro la Libia, approvata dal Consiglio di sicurezza attraverso dichiarazioni infondate e false.

Il National Endowment for Democracy e la sua Partnersip con la Federazione Internazionale dei Diritti Umani in Africa


In seguito all’elezione di Nicolas Sarkozy nel 2007 a leader della Repubblica francese, la Federazione Internazionale per i Diritti Umani (FIDH) ha iniziato a sviluppare una vera e propria partnership con il National Endowment for Democracy. Entrambe le organizzazioni sono anche partner in seno al Movimento Mondiale per la Democrazia. Carl Gershman, presidente del NED, si recò in Francia nel dicembre 2009 per incontrare la FIDH e approfondire la collaborazione tra le due organizzazioni, e anche per discutere dell’Africa. [1] Ha anche incontrato persone che sono sono considerati come lobbisti  pro-Israele in Francia.
La partnership tra la FIDH e la NED è per lo più basata in Africa e nel mondo arabo, dove si interseca. Queste partnership operano in una zona che comprende paesi come la Costa d’Avorio (Costa d’Avorio), il Niger, e la Repubblica Democratica del Congo. Il Nord Africa, che comprende la Libia e Algeria, è stata una determinata area focalizzata dalla FIDH, dove Washington, Parigi e la NATO hanno chiaramente grandi ambizioni.
La FIDH, che è direttamente coinvolta nel lancio della guerra contro la Libia, ha ricevuto anche finanziamenti diretti, sotto forma di sovvenzioni, dal National Endowment for Democracy per i suoi programmi in Africa. Nel 2010, una sovvenzione di 140.186 dollari del NED (Stati Uniti) è stata uno degli ultimi importi indicati dalla FIDH per il suo lavoro in Africa. [2] Il NED è stato anche uno dei primi firmatari, insieme con la Lega libica per i diritti umani (LLHR) e l’osservatorio delle Nazioni Unite, a chiedere l’intervento internazionale contro la Libia. [3]

AFRICOM e la strada post-9/11 verso la conquista dell’Africa

 


Nel 2002, il Pentagono ha iniziato importanti operazioni volte a controllare militarmente l’Africa. Questo ebbe la forma del Pan-Sahel Initiative, che è stata lanciata dal Comando europeo degli Stati Uniti (EUCOM) e dall’US Central Command (CENTCOM). Sotto la bandiera di questo progetto, l’esercito statunitense avrebbe addestrato le truppe di Mali, Ciad, Mauritania e Niger. I piani per stabilire la Pan-Sahel Initiative, tuttavia, risalgono al 2001, quando l’iniziativa per l’Africa fu effettivamente lanciata dopo i tragici eventi dell’11 settembre 2001 (9/11). Washington chiaramente pianificava delle azioni militari in Africa, che già comprendevano almeno tre paesi (Libia, Somalia e Sudan) identificati come bersagli nemici da attaccare, da parte del Pentagono e della Casa Bianca, secondo il Generale Wesley Clark.


Jacques Chirac, il presidente della Francia, al momento, ha cercato di opporre resistenza alla spinta degli Stati Uniti in Africa, rinvigorendo il ruolo della Germania in Africa, come mezzo per sostenere la Francia. Nel 2007, per la prima volta il vertice franco-africano aprì le sue porte anche alla partecipazione tedesca. [4] Tuttavia, Angela Merkel aveva idee diverse sulla direzione e la posizione che la partnership franco-tedesca dovrebbe prendere rispetto a Washington.
Nel 2001, lo slancio verso la creazione dell’Africa Command degli Stati Uniti (AFRICOM) era iniziato. AFRICOM, tuttavia, è stato ufficialmente autorizzato nel dicembre 2006, e la decisione di crearlo è stato annunciato alcuni mesi poco dopo, nel febbraio 2007. Fu nel 2007 che AFRICOM fu creato. E’ importante notare che questo slancio ricevette anche l’incoraggiamento di Israele, a causa degli interessi di Israele in Africa. L’Istituto di Alti Studi Strategici e Politici (IASPS), per esempio, è stata una delle organizzazioni israeliane che hanno sostenuto la creazione di AFRICOM. Sulla base del Pan-Sahel Initiative, la Trans-Saharan Counterterrorism Initiative (TSCTI) fu lanciata dal Pentagono nel 2005, sotto il comando del CENTCOM. Mali, Ciad, Mauritania e Niger furono ora raggiunti da Algeria, Mauritania, Marocco, Senegal, Nigeria e Tunisia, nel giro  della cooperazione militare africana con il Pentagono. Più tardi, la Trans-Saharan Counterterrorism Initiative svenne trasferita al comando di Africom, il 1° ottobre 2008, quando AFRICOM fu attivato.

Il Sahel e il Sahara: gli Stati Uniti adottano chiaramente i vecchi progetti coloniali della Francia in Africa

 


Combattere il terrorismo” e eseguire “missioni umanitarie“, sono solo facciate o cortine fumogene per Washington e i suoi alleati. Mentre gli obiettivi dichiarati del Pentagono sono combattere il terrorismo in Africa, gli obiettivi reali di Washington sono ristrutturare l’Africa e stabilire un ordine neo-coloniale. A questo proposito, Washington ha effettivamente adottato i progetti coloniali
 della Francia in Africa. Ciò include anche l’iniziativa inglese, italiana, statunitense e francese per dividere la Libia, dal 1943, così come l’iniziativa unilaterale francese per ridisegnare il Nord Africa. In questo schema, gli Stati Uniti e le sue coorti hanno intenzione di creare guerre etniche e odio settario tra i berberi, gli arabi ed altri in Nord Africa.


La mappa utilizzata da Washington per combattere il terrorismo sotto la Pan-Sahel Initiative la dice lunga. Il campo o area di attività dei terroristi, entro i confini di Algeria, Libia, Niger, Ciad, Mali e Mauritania, in base alla designazione di Washington, è molto simile ai confini o limiti del soggetto coloniale territoriale che la Francia ha cercato di sostenere in Africa, nel 1957. Parigi aveva progettato di sostenere questa entità africane nel Sahara occidentale e centrale, come dipartimento francese (provincia) direttamente legato alla Francia, insieme alla coste dell’Algeria.
Questa entità coloniale francese nel Sahara è stata nominata Organizzazione Comune delle Regioni del Sahara (Organisation commune des regions sahariennes, OCR). Comprendeva i confini interni dei paesi del Sahel e del Sahara di Mali, Niger, Ciad e Algeria. L’obiettivo francese era raccogliere e vincolare tutti i territori ricchi di risorse naturali di questi paesi in questa entità centrale, l’OCR, per il controllo e l’estrazione francesi. Le risorse in questo settore comprendono petrolio, gas e uranio. Eppure, i movimenti della resistenza in Africa, e in particolare la lotta per l’indipendenza algerina, ha inferto a Parigi un duro colpo. La Francia ha dovuto rinunciare alla sua ricerca e infine dissolvere la OCR nel 1962, a causa dell’indipendenza algerina e della presa di posizione anti-coloniale in Africa. A causa della spinta verso l’indipendenza in Africa, la Francia fu finalmente tagliato fuori dall’entroterra nel Sahara che voleva controllare.


Washington aveva chiaramente in mente questa zona ricca di energia e ricco di risorse, quando ha disegnato le aree dell’Africa che hanno bisogno di essere purificate dalle presunte cellule e bande terroristiche. L’Istituto Francese di Relazioni Internazionali (Institut français des relazioni internationals, IFRI), ha anche apertamente discusso  questo legame tra terroristi e zone ricche di energia, in un report del marzo 2011. [5] E’ in questo contesto che la fusione di interessi e le aziende franco-tedeschi e anglo-statunitensi, hanno consentito alla Francia di diventare parte integrante del sistema imperiale globale statunitense, con interessi comuni.

Regime Change in Libia e il National Endowment for Democracy: un nesso tra  terrorismo e diritti umani

 


Dal 2001, gli Stati Uniti si sono falsamente presentati come il campione contro il terrorismo. La Trans-Saharan Counterterrorism Initiative (TSCTI), che ha aperto le porte di AFRICOM in Africa, è stata giustificata come necessaria da Washington per combattere le organizzazioni come il Gruppo Salafita per la Predicazione e il Combattimento (GSPC) in Algeria, e il Gruppo combattente islamico libico (LIFG) in Libia. Eppure, Washington sta collaborando e utilizzando questi stessi gruppi in Libia, insieme con il Fronte Nazionale per la Salvezza della Libia e i Fratelli Musulmani, come soldati di fanteria e ascari. Inoltre, molte delle persone chiave libiche sono membri del National Endowment for Democracy (NED), e sono membri di questi gruppi, e hanno anche fatto parte di conferenze e progetti di lunga data, che spingevano a un cambiamento di regime in Libia.
Uno degli incontri chiave per stabilire quello che sarebbe diventato l’attuale Consiglio di transizione in Libia, ha avuto luogo nel 1994, quando il Centro per gli Studi Strategici e Internazionali (CSIS) ha organizzato una conferenza con Ashur Shamis e Aly (Ali) Abuzakuuk. Il titolo della conferenza del 1994 era “La Libia post-Gheddafi: prospettive e  promesse“. Nel 2005 un altro convegno con Shamis Ashur si tenne nella capitale britannica, Londra, dove si sarebbe costruita l’idea del cambiamento di regime in Libia. [6] Allora, chi sono questi esponenti dell’opposizione libica? Una serie di domande deve essere posta. Hanno legami con Washington nuovi o vecchi? Con chi sono associati? Inoltre, hanno avuto un sostegno di lunga data o no?


Ashur Shamis è uno dei membri fondatori del Fronte Nazionale per la Salvezza della Libia, che nel 1981 fu fondata nel Sudan. Era ricercato dall’Interpol e dalla polizia libica per anni. [7] Ahsur è anche indicato come il regista del National Endowment for Democracy nel Forum libico per lo sviluppo umano e politico. E’ anche il redattore della pagina web Akhbar, che è stato registrato come Akhbar Cultural Limited e collegato al NED. Ha inoltre partecipato a recenti conferenze chiave per il cambio di regime a Tripoli. Ciò includono la conferenza di Londra, tenuta dalla Chatham House nel 2011, che ha discusso i piani della NATO per l’invasione di Tripoli. [8]
Come Ashur, Aly Abuzaakouk è anch’egli membro del Fronte Nazionale per la Salvezza della Libia ed è legato al National Endowment for Democracy. E’ stato uno dei partecipanti chiave alla tavola rotonda tenuta per il Democracy Awards 2011 della NED. [9] Come Ashur, è ricercato dall’Interpol e opera come regista in occasione del Forum libico per lo sviluppo umano e politico. [10]
Vi è anche Noman Benotman, ex leader e fondatore del Gruppo combattente islamico libico (LIFG) e terrorista ricercato. È presentato come ex terrorista. Benotman ha convenientemente lasciato il Gruppo combattente islamico libico, a seguito degli attacchi dell’11 settembre 2001. Benotman non è solo un direttore del National Endowment for Democracy (NED) al Forum libico per lo sviluppo umano e politico, è anche legato alla rete al-Jazeera.


Non solo questi tre uomini vivevano senza problemi in Gran Bretagna, mentre erano ricercati dall’Interpol a causa del loro legame con il terrorismo o, nel caso di Abuzaakouk, per crimini legati alla droga e alla contraffazione, ma hanno anche ricevuto sovvenzioni dagli Stati Uniti. Hanno ricevuto borse dagli Stati Uniti, che ha formalizzato la loro appartenenza a diverse organizzazioni sponsorizzate dal NED, che hanno sostenuto l’ordine del giorno del cambio di regime in Libia. Questo ordine del giorno del cambio di regime è stato sostenuto anche da MI6 e CIA. Inoltre, i documenti legali che sono stati registrati dalla NED, per quanto riguarda questi individui, sono stati deliberatamente e illegalmente manomessi. L’identità di individui chiave è stata nascosta nella lista degli amministratori del NED. Così, documenti legali sono stati compilati in modo fraudolento per nascondere l’identità di un individuo con lo pseudonimo di “Beata Wozniak.” Perfino la data di nascita di Wozniak non è valida, apparendo come 1 gennaio, 1 (01/01/0001). E’ una persona che è stata membro del consiglio di tutte queste organizzazioni del NED. Viene indicata come regista e segretaria di Akbar, Transparency Libya Limited e diverse altre società britanniche.

La “Lunga Guerra” entra in Africa: la porta dell’Africa è stata aperta


L’avvento del terrorismo in Africa è parte di una deliberata strategia usata dagli Stati Uniti e dai loro alleati, tra cui la NATO. La strategia consiste nell’”aprire la porta del continente africano“, espandendo la cosiddetta “guerra globale al terrorismo.” Quest’ultimo fornisce una giustificazione all’obiettivo degli Stati Uniti di ampliare la propria presenza militare nel continente africano. E’ stata anche usata come pretesto per creare l’AFRICOM del Pentagono. L’US Africa Command (AFRICOM) è destinata a “gestire Africa” per conto di Washington. Consiste nel creare una versione africana della NATO, al fine di realizzare l’occupazione dell’Africa. A questo proposito, gli Stati Uniti e i loro alleati hanno già stabilito un budget per combattere le stesse organizzazioni terroristiche che hanno creato e sostenuto (anche con aiuti militari ed armi), attraverso la carta dell’Africa, dalla Somalia, Sudan, Libia, Mali a Mauritania, Niger, Algeria e Nigeria. I terroristi non solo combattono per gli USA sul terreno, ma tengono anche contatti con Washington ed agiscono come paravento attraverso le cosiddette organizzazioni per i diritti umani, che hanno il mandato di “promuovere la democrazia“. Sul terreno, questi stessi individui e organizzazioni sono utilizzati per destabilizzare i loro rispettivi paesi. Sono supportati anche a livello internazionale, da Washington, per lavorare attivamente al cambio di regime e all’intervento militare in nome dei diritti umani e della democrazia. La Libia ne è un chiaro esempio.

Mahdi Darius Nazemroaya è un  Sociologo e ricercatore associato al Centro per la Ricerca sulla Globalizzazione (CRG), di Montréal. E’ specializzato su Medio Oriente e Asia Centrale. E’ stato in Libia per oltre due mesi ed è stato anche un inviato speciale per Flashpoints, che è un programma di Berkeley, in California. Nazemroaya ha pubblicato questi articoli sulla Libia assieme ai colloqui con Cynthia McKinney trasmessi su Freedom Now, uno show trasmesso da KPFK, Los Angeles, California.

Julien Teil è un operatore video e documentarista investigativo  francese. E’ anche stato recentemente in Libia per circa un mese.

NOTE
[1] National Endowment for Democracy, “NED Strengths Democracy Ties with France,” 16 marzo 2010
[2] National Endowment for Democracy, “Africa Regional,” Agosto 2011
[3] United Nations Watch et al., “Urgent Appeal to Stop Atrocities in Libya: Sent by 70 NGOs to the US, EU, and UN,” 21 Febbraio 2011
[4] Ministry of European and Foreign Affairs (France), “XXIVème sommet Afrique-France,” Febbraio 2007
[5] Etienne de Durand, “Francs-tireurs et Centurions. Les ambiguïtés de l’héritage contre-insurrectionnel français,” Institut français des relations internationals, Marzo 2011
[6] The National Conference of the Libyan Opposition, “The National Accord: The National Conference of the Libyan Opposition, London, 26 giugno 2005“, 2005.
[7] Interpol Wanted Notice for Ashour Al-Shamis
[8] Foreign and Commonwealth Office (UK), “Chatam House event: the future of Libya”, Giugno 2011
[9] National Democracy for Democracy, “2011 Democracy Award Biographies”, Giugno 2011
[10] Interpol Wanted Notice for Ali Ramadan Abu Za Kouk

Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

samedi, 15 octobre 2011

Il progetto Eurasiatico, una minaccia al Nuovo Ordine Mondiale

 

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Il progetto Eurasiatico, una minaccia al Nuovo Ordine Mondiale

di Elena Ponomareva - 11/10/2011

Fonte: aurorasito.wordpress

Si potrebbe essere tentati di considerare il documento del premier russo Vladimir Putin, “Un nuovo progetto per l’integrazione del Eurasia: Il futuro in divenire“, che è stato pubblicato sulle Izvestia del 3 ottobre 2011, come un programma tracciato sommariamente da un concorrente delle elezioni presidenziali; ma dopo un controllo, sembra essere solo una parte di un quadro più ampio. L’articolo di opinione, ha momentaneamente acceso ampie polemiche in Russia e all’estero, ed ha evidenziato lo scontro di posizioni in corso sullo sviluppo globale…

 


Indipendentemente dalla interpretazione dei dettagli, la reazione dei media occidentali al progetto di integrazione presentato dal premier russo, è uniformemente negativo e riflette con estrema chiarezza una ostilità aprioristica verso la Russia e le iniziative che avanza. Mao Zedong, però, era solito dire che affrontare la pressione dei propri nemici è meglio che essere in una condizione in cui non si preoccupano di tenerti sotto pressione.
Aiuta a capire perché, al momento, i titoli in stile Guerra Fredda spuntano costantemente sui media occidentali e perché la recente presentazione dell’integrazione eurasiatica di Putin, è percepita dall’Occidente come una minaccia. La spiegazione più ovvia è che, se attuato, il piano diverrebbe  una sfida geopolitica al nuovo ordine mondiale, al dominio della NATO, del FMI, dell’Unione europea e degli altri organismi sovranazionali, e al primato palese degli Stati Uniti. Oggi, una sempre più assertiva Russia suggerisce, ed è pronta ad iniziare a costruire, un’ampia alleanza basata su principi che forniscono una valida alternativa al neoliberismo e all’atlantismo. E’ un segreto di pulcinella, che in questi giorni l’Occidente sta mettendo in pratica una serie di progetti geopolitici di vasta portata, per riconfigurare l’Europa sulla scia dei conflitti balcanici e, sullo sfondo della crisi provocata in Grecia e a Cipro, assemblare il Grande Medio Oriente sulla base di cambiamenti di regime in serie, in tutto il mondo arabo e, come progetto relativamente nuovo, la realizzazione del progetto per l’Asia, il cui recente disastro in Giappone, è stata una fase attiva.
Nel 2011, l’intensità delle dinamiche geopolitiche è senza precedenti dal crollo dell’Unione Sovietica e del blocco orientale, con tutti i principali paesi e organismi internazionali che vi contribuiscono. Inoltre, l’impressione attuale è che la forza militare, in qualche modo, sia diventata uno strumento legittimo nella politica internazionale. Solo pochi giorni fa, Mosca ha attirato una  valanga di critiche dopo aver posto il veto alla risoluzione del Consiglio di Sicurezza dell’ONU che potrebbe autorizzare la replica dello scenario libico in Siria. Come risultato, l’inviata permanente degli USA all’ONU, S. Rice, ha rimproverato la Russia e la Cina per il veto, mentre il ministro degli esteri francese, Alain Juppé, ha dichiarato che “è un giorno triste per il popolo siriano. E’ un giorno triste per il Consiglio di Sicurezza“. Durante l’acceso dibattito al Consiglio di sicurezza delle Nazioni Unite il 5 settembre, il rappresentante siriano ha redarguito Germania e Francia, ed ha accusato gli USA del genocidio perpetrato in Medio Oriente. Dopo di che, S. Rice ha accusato la Russia e la Cina di sperare di vendere armi al regime siriano, invece di stare dalla parte del popolo siriano, e ha abbandonato precipitosamente la riunione, e l’inviato francese Gérard Araud ha rilevato che “Nessun veto può cancellare la  responsabilità delle autorità siriane, che hanno perso qualsiasi legittimità uccidendo il proprio popolo“, lasciando l’impressione che uccidere i popoli, come in Jugoslavia, Afghanistan, Iraq e Libia, dovrebbe essere un privilegio della NATO.

 


I “partner” occidentali di Mosca si indignano quando la Russia, di concerto con la Cina, pone ostacoli sulla strada del nuovo ordine mondiale. La Siria, anche se un paese di notevole valenza regionale, giunge ad emergere nell’ordine del giorno solo fugacemente, ma l’ambizioso piano di Putin per l’intera Eurasia – “per raggiungere un più alto livello di integrazione – una Unione Euroasiatica” – avrebbe dovuto aspettarsi di evocare le preoccupazioni profonde e durature dell’Occidente. Mosca sfida apertamente il dominio globale da parte dell’Occidente “suggerendo un modello di una potente unione sovranazionale che può diventare uno dei poli del mondo di oggi, pur essendo un efficace collegamento tra l’Europa e la dinamica regione Asia-Pacifico“. Senza dubbio, il messaggio di Putin che “la combinazione di risorse naturali, di capitale e di forte potenziale umano, renderà l’Unione Euroasiatica competitiva nella gara industriale e tecnologico e nella corsa al denaro degli investitori, in nuovi posti di lavoro e negli impianti di produzione all’avanguardia” e che “insieme con altri protagonisti e istituzioni regionali come l’Unione Europea, USA, Cina e l’APEC, garantirà la sostenibilità dello sviluppo globale“, sembra allarmante per i leader occidentali.

 


Né il crollo dell’URSS e del mondo bipolare, né la conseguente proliferazione di “democrazie” filo-occidentali, ha segnato un punto finale nella lotta per il primato mondiale. Ciò che seguì fu un periodo di interventi militari e rovesciamenti di regimi sfidanti, con l’ausilio della guerra dell’informazione e l’onnipresente soft power occidentale. In questo gioco, l’Eurasia rimane il primo premio in linea con l’imperativo geopolitico di John Mackinder, per cui “Chi governa l’Est Europa comanda l’Heartland, chi governa l’Heartland comanda l’Isola-Mondo, chi governa l’Isola-Mondo controlla il mondo“.
Alla fine del XX secolo gli USA sono diventati il primo paese non eurasiatico a combinare i ruoli di potenza più importante del mondo e di arbitro finale negli affari eurasiatici. Nel quadro della dottrina del nuovo ordine mondiale, gli Stati Uniti e l’Occidente nel suo complesso, vedono l’Eurasia come una zona di importanza fondamentale per il loro sviluppo economico e crescente potere politico. Il dominio globale è un obiettivo dichiarato apertamente e costantemente perseguito della comunità euro-atlantica e dalle sue istituzioni militari e finanziarie – la NATO, il FMI e la Banca Mondiale – insieme con i media occidentali e le innumerevoli ONG. Nel processo, l’establishment occidentale rimane pienamente consapevole del fatto che, nelle parole Z. Brzezinski, il “primato globale dell’America è direttamente dipendente da quanto tempo e quanto efficacemente la sua preponderanza sul continente eurasiatico è sostenuta“. Sostenere la “preponderanza“, a sua volta, significa assumere il controllo di Europa, Russia, Cina, Medio Oriente e Asia Centrale.
L’aperta egemonia occidentale in Europa, Asia centrale e, quindi, in Medio Oriente e anche in Russia, conta quale risultato indiscutibile degli ultimi due decenni, ma al momento la situazione appare fluida. Gli osservatori occidentali, cinesi e russi prevedono un fallimento imminente del modello di globalizzazione neoliberista integrata nel nuovo ordine mondiale, ed è in arrivo il tempo, per la classe politica, di adottare una visione.

 


Aprendo nuove opportunità per proteggere gli originali modelli di sviluppo nazionali dalla pressione atlantista, e per mantenere una reale sicurezza internazionale, il nuovo progetto di integrazione di Putin mantiene una promessa importante, per la Russia e i suoi alleati, e presenta quindi ai nemici della Russia un problema serio. Né la Russia, né alcun altra repubblica post-post-sovietica può sopravvivere nel mondo di oggi da sola, e la Russia come attore chiave geopolitico dell’Eurasia, con una potenzialità economica, politica e militare senza precedenti in tutto lo spazio post-sovietico, può e deve, giocare l’offerta di una architettura mondiale alternativa.


L’allergia dell’Occidente al piano di Putin è dunque spiegabile, ma, a prescindere dalla opposizione che il progetto può incontrare, la debolezza di alcuni dei suoi elementi, e la potenziale difficoltà nel metterlo in pratica, il progetto di integrazione eurasiatica nasce dalla vita nello spazio geopolitico e culturale post-sovietico ed è affine alle attuali tendenze globali. Sopravvivere, conservando le basi economiche e materiali dell’esistenza nazionale, mantenendo vive le tradizioni e costruendo un futuro sicuro per i figli, sono gli obiettivi che le nazioni eurasiatiche possono realizzare solo se rimangono allineate con la Russia. In caso contrario, l’isolamento, le sanzioni e gli interventi militari le attendono…
 
E’ gradita la ripubblicazione con riferimento alla rivista on-line della Fondazione per la Cultura Strategica.
 
Traduzione di Alessandro Lattanzio -  SitoAurora


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jeudi, 13 octobre 2011

Civilisations en collisions

Civilisations en collisions

par Georges FELTIN-TRACOL

En 1993, l’universitaire étatsunien Samuel P. Huntington publiait dans la revue d’inspiration mondialiste Foreign Affairs un article intitulé « The Clash of Civilizations ? » qui se voulait une réponse réaliste à la théorie idéaliste avancée en 1989 par Francis Fukuyama sur Le dernier homme et la fin de l’Histoire. Trois ans plus tard, Samuel P. Huntington développait son analyse dans un essai roboratif intitulé Le choc des civilisations. Loin de clore l’histoire, l’achèvement de la Guerre froide ouvrait le monde sur de nouvelles fractures identitaires et civilisationnelles. Le concept fut rapidement repris et simplifié, voire déprécié dans son acception, en le réduisant à la seule confrontation entre l’Islam et l’Occident euro-atlantique. Rares furent les commentaires prévenant que le débat Huntington – Fukuyama s’inscrivait dans le vaste champ intellectuel aux contours indistincts du néo-conservatisme étatsunien…

En 2009, le géopoliticien français Aymeric Chauprade réexaminait cette notion huntingtonienne dans un livre consacré aux enjeux actuels. Étudiant en priorité les suites du 11 septembre 2001, il avait l’honnêteté d’y exposer – sans nullement les approuver – des versions alternatives à la thèse officielle qui accuse Ben Laden et Al-Qaïda d’être les responsables des attaques. Un médiocre plumitif d’une feuille de chou quelconque accusa alors Aymeric Chauprade de « négationnisme » et obtint son renvoi immédiat du Collège interarmées de Défense par le ministre de la Défense d’alors, Hervé Morin, ineffable responsable d’un groupuscule politique au nom de secte et pilier de l’ambassade U.S. à Paris. Cette éviction a été cassée par la justice sans qu’il y ait pour l’instant la moindre réintégration.

Une réédition bienvenue

Les Éditions Chronique viennent de rééditer Chronique du choc des civilisations d’Aymeric Chauprade avec un texte fortement renouvelé, revu et corrigé. D’une dimension respectable et doté de magnifiques photographies et d’excellentes cartes qui assoient son exposé, l’ouvrage, très pédagogique, ne peut que satisfaire les décrypteurs avisés du monde.

Attention néanmoins de ne pas se méprendre ! Chauprade ne paraphrase pas, ni ne reprend ou ne vulgarise Huntington. Il expose un point de vue différent. Ainsi, à l’encontre du célèbre professeur, Chauprade dénombre une quinzaine de civilisations (anglo-saxonne, océanienne, européenne, est-européenne orthodoxe, arabo-musulmane, irano-musulmane, turco-musulmane, latino-américaine, etc.). Il ne réduit pas non plus en un choc unique des civilisations l’antagonisme islamo-occidental. Nous entrons dans l’ère des chocs des civilisations.

Ses démonstrations géopolitiques se déploient en dix chapitres, plus ou moins longs. Certes, il y a un choc entre l’Islam et l’Occident américanocentré moderne. Mais perdure aussi l’affrontement féroce, interne à l’islam, entre les sunnites et les chiites. L’« Islamérique » est par ailleurs en guerre occulte contre l’Europe. L’Oncle Sam veut en outre contenir la renaissance chinoise et empêcher la montée en puissance d’une Amérique latine enfin affranchie de sa tutelle. Quant à l’Islam, il s’oppose à l’hindouisme, à la Chine et au bouddhisme (le séparatisme islamiste des régions méridionales de la Thaïlande par exemple).

Tous ces événements témoignent des heurts civilisationnels passés, en cours ou à venir. Toutefois, « l’histoire ne se réduit pas au choc des civilisations ! prévient Chauprade. Point de caricature ici, ou de simplification historique. Il y a le choc des peuples et des États, le choc des grandes figures humaines, et aussi le choc des économies. […] Il y a bien un univers mental de la civilisation, touchant à la conscience populaire, et cet univers mental est l’un des moteurs essentiels de l’histoire (p. huit) ».

Plaidant en faveur de relations diplomatiques multipolaires, l’auteur remarque qu’une « guerre, de dimension planétaire, entre les forces de la multipolarité et celles de l’unipolarité, se déchaîne dans tous les compartiments de l’affrontement de puissance, du contrôle des ressources stratégiques jusqu’au contrôle de l’information, en passant par le redécoupage des frontières étatiques, la guerre des monnaies (statut du dollar), les fonds souverains… (p. 13) ». Puissance sur le déclin avec une économie au ralenti, un surendettement gigantesque, une paupérisation grandissant des classes moyennes et une hispanisation croissante, véritable Reconquista pour le Mexique dans les prochaines décennies, les États-Unis « ont compris que la roue de l’histoire est en train de tourner à leur désavantage. Les guerres qu’ils déclenchent visent à briser l’ascension de rivaux qu’ils voient naître à l’orient. À défaut d’imposer un ordre mondial américain, ils créeront le désordre sur le chemin de leurs ennemis (p. 11) ». Leurs actions sont multiples : militaires bien sûr, politiques et économiques évidemment, mais aussi culturelles et spirituelles. Aymeric Chauprade, à la suite de Thomas Molnar (1), évoque la « “ protestantisation ” du catholicisme américain [qui] ne passe pas seulement par un ralliement à un messianisme d’essence puritaine, il se traduit concrètement dans la pratique religieux : autant par l’affaiblissement progressif du rôle de la messe et du clergé au profit de petites communautés catholiques “ autogérées ”, que par la participation croissante de catholiques à des offices pentecôtistes (conséquence logique de l’œcuménisme prôné par Vatican II), par exemple (p. 245) ». Il souligne l’importance du rôle politique des sectes néo-protestantes d’émanation étatsunienne (pentecôtisme et évangélismes) en Amérique latine, en Afrique, en Asie et en Europe de l’Est. « La “ théologie de la prospérité ”, dont elles sont les propagatrices, a remplacé la “ théologie de la libération ” du temps de la Guerre froide : elle bâtit des temples, investit des universités et des chaînes de télévision, et exploite la détresse qui suit les catastrophes naturelles (cyclones, glissements de terrain et tremblements de terre ont durement frappé les pays d’Amérique centrale ces trente dernières années) (p. 243). »

De l’« État profond » étatsunien

Ces menées déstabilisatrices ne sont pas à imputer qu’aux seuls néo-conservateurs belligènes, mais aussi et surtout aux instances qui les soutiennent et les financent : l’« État profond ». Reprenant une terminologie en vigueur en Turquie, « par “ État profond ”, les dissidents entendent une structure de gouvernement à la fois invisible (par rapport à l’administration officielle) et continue (qui survit aux changements de président), rassemblant des éléments et des moyens du Pentagone, de la C.I.A. et du F.B.I., des sociétés militaires privées et, plus globalement, du complexe militaro-financier américain (p. 13) ». Cet « État profond » ne fait pas le deuil de son hégémonie planétaire évanouie. Déjà, la Chine, la Russie et l’Iran ont brisé la vieille « doctrine Monroe » en s’associant avec le Brésil, le Venezuela et d’autres États ibéro-américains. Contre cette chute inéluctable, l’« État profond » yankee favorise et encourage des diversions parmi lesquelles le regain de l’islamisme. C’est risqué ! Chauprade juge en effet qu’« à côté d’un altermondialisme stérile, car privé d’une puissance qui le soutienne, l’islamisme apparaît bel et bien comme le seul véritable internationalisme révolutionnaire (p. 19) », ce qui n’empêche pas Washington et ses affidés européens (Sarközy et Cameron) de s’acoquiner avec les franges les plus extrémistes du sunnisme salafiste et djihadiste. L’agression contre la Libye réactive cette vieille connivence « islamo-américaine » mâtinée à Benghazi et à Tripoli d’une horrible négrophobie de la part d’un pseudo-gouvernement rebelle croupion sans soulever l’indignation des belles âmes… Plus que jamais, O.T.A.N. et Al-Qaïda mènent le même combat !

Dans un entretien roboratif accordé à Flash, aujourd’hui disparu, Aymeric Chauprade n’hésite pas à proclamer : « Maintenant, ce qui fait sens, c’est distinguer les États-Unis de l’Europe. L’Europe est une vieille civilisation aujourd’hui asservie par la géopolitique américaine. Les signes de notre libération sont là. Nous avons deux grandes révoltes à mener : contre les États-Unis et contre l’immigration de peuplement qui est en train de submerger nos vieux peuples (2) ». Il y oublie une troisième révolte à fomenter contre les banques et les financiers rapaces de l’hyper-classe.

Chronique du choc des civilisations fourmille d’informations précieuses. On y trouve la carte (p. 31) d’un nouveau Moyen-Orient redessiné suivant les rêves déments des États-Unis qui parient sur une balkanisation généralisée. Chauprade rappelle que « contrairement à une idée répandue, les talibans n’ont jamais lutté contre l’opium. Ils ont interdit le haschich car il est consommé localement par des musulmans. Mais ils ont encouragé la production et l’exportation de l’héroïne afin de “ pourrir ” les “ Kafir ” (mécréants) occidentaux (p. 47) ». Il révèle des phases méconnues de la vie de Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah libanais. « Formé militairement en Corée du Nord à la toute fin de la Guerre froide, il gardera des liens étroits avec ce pays, comme la guerre de l’été 2006 l’a montré (ce sont en effet des conseillers nord-coréens qui ont préparé les miliciens chiites à la guerre souterraine) (p. 156). » La Corée du Nord, cette incroyable stratocratie qui continue à tenir tête à l’Abomination yankee !

On pourrait continuer les citations tant cet ouvrage est dense. On sait en revanche mieux pourquoi « depuis le 11 septembre 2001, les États-Unis ont repris la main sur l’histoire et sont engagés dans une vaste opération d’endiguement des forces multipolaires (Chine, Russie, Iran, Venezuela, Brésil…) (p. 13) ».

Pendant ce temps, les Européens s’enfoncent dans les délices de Capoue et dissertent à satiété sur le sexe des anges postmodernistes, c’est-à-dire la discrimination positive, la diversité ethnique et autres joyeusetés sociétales. Avec le réalisme qu’on lui connaît, Aymeric Chauprade se garde bien d’invoquer l’axe fantôme (et illusoire ?) Paris – Berlin – Moscou, surtout avec une Allemagne qui perd chaque jour des habitants alors que sa population extra-européenne est en croissance constante : « Berlin n’est-elle pas la troisième ville turque dans le monde, s’interroge Dmitri Rogozine ? (3) ». L’Allemagne d’aujourd’hui a définitivement accepté le lavage de cerveau collectif commencé il y a soixante-cinq ans par Washington. Il est clair que le pays d’Angela Merkel joue contre l’idée européenne au nom de ses intérêts consuméristes à court et moyen terme (d’où l’alliance énergétique avec la Russie et l’abandon de la filière nucléaire) et de ses puissants liens transatlantiques. « L’Union européenne devra-t-elle être la seule construction privée d’histoire ? (p. 29) ». Il faut le craindre avec, toutefois, l’espoir d’un sursaut possible dans des circonstances exceptionnelles.

Aymeric Chauprade ne verse pas dans le pessimisme. Pour lui, « l’affirmation islamique en terre d’islam comme à l’intérieur de l’Europe (immigration massive) pourrait néanmoins conduire de plus en plus d’Européens à considérer que l’enjeu identitaire est l’enjeu vital du XXIe siècle (p. 29) ». Il ne cache pas que « ce combat est essentiel; pour que l’Europe ne devienne jamais la périphérie soumise d’une Asie hyperpuissance ou que les filles de France n’aient pas à craindre demain la rigueur d’une police “ du vice et de la vertu ” (p. huit) ». Chronique du choc des civilisations établit un panorama passionnant des fractures de notre temps et en dessine les prochaines. Voilà un ouvrage indispensable pour saisir l’histoire en marche.

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Thomas Molnar, « Où va l’Amérique impériale ? », dans Études, n° 1, tome 384, janvier 1996.

2 : « Comment les attentats du 11 septembre 2001 ont changé le monde… », entretien avec Aymeric Chauprade, dans Flash, n° 74, 8 septembre 2011.

3 : « L’O.T.A.N. refuse de surmonter l’héritage de la Guerre froide », entretien avec Dmitri Rogozine, dans Le Figaro, 17 et 18 septembre 2011.

Aymeric Chauprade, Chronique du choc des civilisations. Du 11 septembre au printemps arabe, actualité, analyses géopolitiques et cartes pour comprendre le monde, Éditions Chronique – Éditions de Noyelles (15 – 27, rue Moussorgski, 75018 Paris), 2011, 256 p., 31 €.


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mercredi, 12 octobre 2011

Karzai s’éloigne du Pakistan et se rapproche de l’Inde

Ferdinando CALDA:

Karzai s’éloigne du Pakistan et se rapproche de l’Inde

Le Président afghan rencontre Singh pour renforcer les rapports bilatéraux

inde,afghanistan,pakistan,moyen orient,politique internationale,géopolitiqueLe Président de l’Afghanistan, Hamid Karzai, revient d’une mission en Inde, à un moment plutôt délicat pour les équilibres et les alliances qui sont en train de se modifier dans la région. La visite du leader afghan —qui, le 4 octobre 2011, a rencontré le premier ministre indien Manmohan Singh et le ministre des affaires étrangères S. M. Krishna—  revêt une signification particulière, à la lumière des tensions récentes entre les Afghans et leurs voisins pakistanais, ennemis historiques de la Nouvelle Dehli.

Tout en rappelant qu’Islamabad est l’unique interlocuteur plausible pour chercher à faire avancer un processus de paix avec les Talibans (vus les rapports présumés et privilégiés des services secrets pakistanais de l’ISI avec les miliciens islamistes et vu le fait que “tous les sanctuaires des terroristes se trouvent sur le territoire pakistanais), Karzai et quelques autres ministres de son gouvernement ont accusé le gouvernement du Pakistan de “ne pas soutenir nos efforts pour ramener la paix et la sécurité en Afghanistan”. L’assassinat récent de Burhanuddin Rabbani, chef du Haut Conseil de Paix afghan en charge des négociations avec les Talibans, a refroidi les rapports entre l’Afghanistan et le Pakistan. Une commission d’enquête afghane a affirmé que le fauteur de l’attentat est venu du Pakistan; hier, Kaboul a accusé les Pakistanais de ne pas collaborer à l’enquête.

Et tandis que le gouvernement afghan envoie des inspecteurs à Islamabad, Karzai s’envole vers la Nouvelle Dehli, pour la deuxième fois en un an, avec la ferme intention de renforcer dans l’avenir la coopération entre son pays et l’Inde. L’Inde ne peut certes étendre “militairement” son influence sur l’Afghanistan (du fait qu’elle n’a pas de frontière commune avec ce pays) mais pourrait très bien devenir un important partenaire commercial de Kaboul. Ce n’est pas un hasard si l’Inde est de fait l’un des principaux donateurs pour l’Afghanistan, où elle a investi plus de deux milliards de dollars depuis 2001. Cet effort semble avoir donné ses fruits, si l’on considère qu’au cours de l’année fiscale 2009-2010, le volume des échanges commerciaux entre les deux pays a atteint le chiffres de 588 millions de dollars. Il faut souliger tout particulièrement que l’Inde est aujourd’hui l’un des plus importants marchés pour les exportations afghanes de produits agricoles, un secteur sur lequel le gouvernement de Kaboul mise beaucoup. Cette nouvelle visite de Karzai devrait renforcer ultérieurement l’implication indienne en Afghanistan. Certaines sources évoquent d’ores et déjà un “accord de partenariat stratégique”, qui impliquerait les Indiens dans l’entraînement et la formation des forces de sécurité afghanes.

Mais l’Inde n’est pas le seul pays à vouloir occuper une place de première importance en Afghanistan, dès que les troupes de l’OTAN auront quitté le pays. Par sa position stratégique, tant économique que militaire, l’Afghanistan, comme depuis toujours, suscite bien des convoitises. Mis à part les Etats-Unis, qui sont en train de négocier avec Kaboul le droit de maintenir leurs bases pendant quelques décennies, il y a aussi la Russie et, surtout, la Chine qui investissent déjà dans la reconstruction du pays, dans l’espoir de s’accaparer des riches ressources du sous-sol afghan et de se réserver une présence garantie et stable sur le territoire. Il ne faut pas oublier non plus deux autres puissances régionales, l’Iran et l’Arabie Saoudite, dont la présence potentielle n’est certes pas aussi affichée, mais qui ne voudront sûrement pas courir le risque d’être exclus de tout contact avec l’Afghanistan dans les prochaines décennies.

Enfin, et ce n’est certainement pas là le moins important des facteurs en jeu, le Pakistan continue à voir dans les massifs montagneux afghans un éventuel refuge inaccessible, tout comme sont inaccessibles les dangereux sanctuaires des groupes armés islamistes, en cas de nouvelle guerre avec l’Inde.

Ferdinando CALDA.

( f.calda@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 5 octobre 2011 – http://www.rinascita.eu ).

Poutine relance l’idée d’une Union Eurasiatique

Andrea PERRONE:

Poutine relance l’idée d’une Union Eurasiatique

LA-RUSSIE-DE-VLADIMIR-POUTINE-.jpgDans un article publié dans le quotidien Izvestia, Poutine, nouveau candidat au Kremlin, souligne la nécessité de créer un espace économique commun de l’Atlantique au Pacifique

L’Eurasie, c’est l’avenir, a dit le premier ministre russe Vladimir Poutine, qui vient de relancer son projet d’une “Union Eurasiatique”, c’est-à-dire d’une union de toutes les anciennes républiques soviétiques en un espace économique unique et commun.

Il a annoncé ce projet dans un article intitulé “Projet d’intégration pour la nouvelle Eurasie: le futur en train de naître aujourd’hui”, et publié dans le quotidien de langue russe Izvestia. Le nouveau candidat à la présidence russe prévoit également, dans cet article, l’entrée possible du Kirghizistan et du Tadjikistan dans l’Union douanière existant déjà entre la Russie, la Biélorussie et la Kazakstan. Cette union recevrait pour nom “Communauté économique eurasiatique” et prendrait effet dès le 1 janvier prochain: elle se développera graduellement pour devenir un espace économique commun qui abolira toutes les barrières encore en place aujourd’hui. Dans son article, Poutine souligne que la Communauté aura une législation uniformisée et autorisera la libre circulation des citoyens de tous les pays qui en feront partie. Le nouveau candidat au Kremlin explique ensuite en détail quelles seront les perspectives que cette union rendra possibles, et déplore qu’en Occident on la stigmatise déjà comme un retour au passé. Poutine déclare alors que cette interprétation occidentale est “ingénue”. “Nous proposons un modèle d’union supranationale puissante capable de devenir l’un des pôles du monde moderne et de déployer un rôle efficace”. Cette union, ensuite, constituera un pont “entre l’Europe et la dynamique région de l’Asie-Pacifique”, le tout en une époque de globalisation accélérée. Depuis le 1 juillet 2011, a rappelé le premier ministre russe, “tout contrôle a été aboli sur la circulation des marchandises aux frontières intérieures de nos trois pays”. Cette mesure a permis de parachever un système douanier unique, dont les perspectives sont claires et permettront rapidement de réaliser de plus vastes initiatives commerciales. Et, ajoute Poutine, au départ de cette union douanière, “nous ferons un pas en avant vers un espace économique commun; nous sommes en train de créer un marché colossal, avec plus de 165 millions de consommateurs, avec une législation uniforme et une libre circulation des capitaux, des services et des forces de travail”.

C’est là un projet, précise Poutine, qui trouve ses racines dans l’actuelle union douanière entre la Russie, la Biélorussie et le Kazakstan: “La création d’une union douanière et d’espaces économiques communs ouvrent la porte à l’émergence, dans l’avenir, d’une union économique eurasiatique”. Grâce à cela, poursuit Poutine, “entrer dans cette Union Eurasiatique apportera des bénéfices économiques mais permettra aussi à tous les pays qui en feront partie, de s’intégrer à l’Europe plus rapidement, en partant d’une position de force”.

Poutine: “Le parcours pour en arriver à ce point fondamental a commencé il y a vingt ans, lorsque, après l’effondrement de l’Union Soviétique, on a créé la “Communauté des Etats Indépendants”. En règle général, nous pouvons dire que nous avions trouvé là un modèle qui a contribué à sauver une myriade de liens spirituels, de liens de civilisation, qui avaient uni nos peuples. Aujourd’hui nous agissons pour sauver la production, l’économie et les autres rapports, sans lequels notre vie serait inconcevable”, a conclu le premier ministre russe.

Le projet soutenu avec force par Poutine existe déjà dans les faits: il a été amorcé par l’Union douanière entre la Russie, la Biélorussie et la Kazakstan, qui, a affirmé Poutine, sera déjà complètement formalisée en 2012; une intégration plus ample verra ensuite le jour un an plus tard, en 2013. Telle qu’elle est conçue par le nouveau candidat au Kremlin, l’Union Eurasiatique est destinée à faire de sérieux bonds en avant à partir du 1 janvier prochain, par la création d’une énorme marché à trois, avec plus de 165 millions d’habitants, où citoyens et entreprises pourront se mouvoir librement pour asseoir la modernisation d’un vaste espace économique capable d’entrer en compétition avec l’UE mais aussi de dialoguer avec le Vieux Continent pour favoriser les échanges commerciaux et le rapprochement, tant sur le plan politique que sur le plan économique.

Andrea PERRONE

( a.perrone@rinascita.eu )

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 5 octobre 2011, http://www.rinascita.eu ).

Mega-US-Botschaften im Zentrum des »Eurasischen Balkans«

Mega-US-Botschaften im Zentrum des »Eurasischen Balkans«

Wolfgang Effenberger

 

Mit Neugier und Interesse folgte der Verfasser einer außergewöhnlichen Offerte nach Armenien. Die Einladung an die Wiege des Christentums und die Schnittstelle  der Welten hatte der Präsident der DUA (Deutsche Universität in Armenien), Herr Eduard Saroyan, ausgesprochen. Vorgesehen waren jeweils ein Vortrag am Orientalischen Institut der Akademie der Wissenschaften von Armenien zum Thema »Armenien – Opfer geo-strategischer Interessen« sowie an der DUA. Hier sollte die Schwierigkeit im Umgang mit dem Völkermord an den Armeniern beleuchtet werden.

 

Quelle: the armenian reporter

Schon auf der Fahrt vom modernen Flughafen nach Eriwan fiel dem Verfasser  entlang der Ausfallstraße ein kaum enden wollendes, mauerbewehrtes Areal auf.

Von meinem Gastgeber und Fahrer wurde ich unvermittelt aufgeklärt:

Es handelt sich um die US-Botschaft in Armenien! Dem Verfasser drängte sich sofort die Frage nach dem Zweck und den Motiven dieser ungewöhnlich großen und außerhalb der Hauptstadt liegenden Botschaft für einen Staat von drei Millionen Einwohnern auf.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/wolfgang-effenberger/mega-us-botschaften-im-zentrum-des-eurasischen-balkans-.html

jeudi, 06 octobre 2011

Pakistan und das »Haqqani-Netzwerk«: Die jüngste, inszenierte Bedrohung Amerikas und das Ende der Geschichte

Pakistan und das »Haqqani-Netzwerk«: Die jüngste, inszenierte Bedrohung Amerikas und das Ende der Geschichte

Paul Craig Roberts

 

Haben Sie schon einmal von den Haqqanis gehört? Ich kann es mir kaum vorstellen. Ähnlich wie das Al-Qaida-Netzwerk, von dem vor dem 11. September noch keiner gehört hatte, tauchte das »Haqqani-Netzwerk« genau zur richtigen Zeit aus der Versenkung auf, um den nächsten Krieg Amerikas zu rechtfertigen – gegen Pakistan.

 

Mit der Behauptung Präsident Obamas, der Al-Qaida-Anführer Osama bin Laden sei zur Strecke gebracht worden, ging der Bedrohung durch dieses altgediente Schreckgespenst die Luft aus. Eine Terrororganisation, die ihren Anführer unbewaffnet und schutzlos zurücklässt und ihn damit zum leichten Ziel eines Mordanschlags macht, wirkt nicht länger furchterregend. Es wird Zeit für ein neues, noch bedrohlicheres Schreckgespenst, das dem »Krieg gegen den Terror« neue Nahrung geben soll.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/paul-craig-roberts/pakistan-und-das-haqqani-netzwerk-die-juengste-inszenierte-bedrohung-amerikas-und-das-ende-der-g.html

Poutine dessine les contours d’une « Union eurasienne »

Poutine dessine les contours d’une « Union eurasienne »

4.10.2011: www.ruvr.ru
 
 
 
 
L'Union douanière et l'espace économique commun mis en place par la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan serviront de base à la création d'une Union économique eurasienne, indique le Premier ministre russe Vladimir Poutine dans son article "Un nouveau projet d'intégration pour l'Eurasie - un avenir qui naît aujourd'hui", publié ce mardi dans le quotidien Izvestia.
"La création de l'Union douanière et de l'espace économique commun jette les fondements de la future Union économique eurasienne. Parallèlement, le cercle des membres de l'Union douanière et de l'espace économique commun s'élargira progressivement grâce à l'implication complète du Kirghizstan et du Tadjikistan", souligne-t-il.
"Nous ne nous arrêterons pas là et nous fixons un objectif ambitieux - celui de conférer une nouvelle dimension, plus élevée, à l'intégration vers l'Union eurasienne", précise le Premier ministre russe.
 
"Nous proposons un modèle d'union supranationale puissante, capable de devenir l'un des pôles du monde contemporain tout en servant de lien efficace entre l'Europe et la région dynamique d'Asie-Pacifique. Cela signifie entre autres qu'il faut commencer à coordonner plus étroitement les politiques économique et monétaire, et créer une union économique efficace", explique-t-il.
"Il ne s'agit pas de restituer d'une manière ou d'une autre l'URSS ", fait remarquer le chef du gouvernement russe. "Il serait naïf de tenter de reconstruire ou de calquer ce qui appartient déjà au passé. Ce qui est impératif, c'est de parvenir à une étroite intégration sur une nouvelle base politique et économique, avec un nouveau système des valeurs".
Selon Vladimir Poutine, l'Union eurasienne est un "projet ouvert, et d'autres partenaires, en premier lieu les pays de la Communauté des Etats Indépendants y sont les bienvenus". "Nous ne voulons pas forcer le pas à qui que ce soit. Cela doit être une décision souveraine d'un pays, dictée par ses propres intérêts nationaux à long terme", souligne-t-il dans son article.
"Certains de nos voisins expliquent leur réticence à participer aux projets d'intégration avancés dans l'espace postsoviétique par le fait que ceux-ci seraient contraires à leur choix européen. A mon avis, c'est un faux argument ".
" Nous ne voulons pas nous isoler ou prendre le contrepied de qui que ce soit. L'Union eurasienne sera créée selon les principes intégrationnistes universels, en tant que partie intégrante de la Grande Europe, unie par des valeurs communes de la liberté, de la démocratie et des lois de marché ", ajoute le Premier-ministre russe.
C'est en 2003 que la Russie et l'Union européenne ont décidé de mettre en place un espace économique commun et de coordonner les règles économiques sans créer de structures supranationales. Dans l'article du journal Izvestia, Poutine souligne que la Russie a proposé "de réfléchir ensemble à la création d'une communauté économique harmonieuse qui s'étalerait de Lisbonne à Vladivostok". "Ces propositions ne sont pas restées en suspens. Elles sont étudiées en détail par les collègues européens ", précise-t-il.
"Outre les avantages économiques évidents, l'adhésion à l'Union eurasienne permettra à chacun de ses membres de s'intégrer plus rapidement et sur des positions plus fortes dans l'Europe", assure Vladimir Poutine dans le quotidien.

mercredi, 05 octobre 2011

U.S. Plan to Invade Brazil

 

U.S. Plan to Invade Brazil

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Not many people know how close the United States came to invading, of all places, Brazil during World War II. Most know that Brazil did finally enter the war as one of the Allied nations and the Brazilian expeditionary force saw action in the later phase of the conflict in Italy against the forces of Nazi Germany and the Italian Social Republic. However, how Brazil came to that point is a sordid tale of diplomatic pressure and military threats against the Brazilian dictator President Getulio Vargas. Today, as with so many others, Vargas is labeled by historians as an example of a far-right dictator but actually moved from right to left and back again in terms of his policies. However, he did finally adopt elements of syndicalism and the “New State” idea first enacted in Portugal by their last great leader Prime Minister Antonio Salazar. President Vargas doubtlessly admired some of the principles of the fascist trend that was sweeping Europe but, more than that, he really had no desire to enter World War II and, as far as Brazilian national security went, was more concerned with Argentina than Germany or Italy. Vargas also had to be wary of taking sides since his army tended to favor the fascist powers while his air force and navy tended to favor the Allies.


The Roosevelt administration was very concerned about Brazil, mostly due to the wealth of natural resources available in the country. They claimed, naturally, that they were worried about Axis aggression against Brazil and South America -famously putting out a forged Axis “war plan” that, among other ludicrous lies, called for Axis forces, having conquered Africa, to jump the Atlantic gap over to Brazil. President Vargas, of course, knew that there was no more danger of Germany and Italy invading Brazil than of them invading Mars. However, he knew he had to keep on friendly terms with the United States which was a much more immediate threat and which, through the Monroe Doctrine, had long claimed all of the Americas as their exclusive sphere of influence. Vargas did such a good job at this that the State Department diplomats in Brazil reported to Washington that they really had no idea which side he was really on. FDR had his State Department strongly “suggest” that Vargas request U.S. military support to strengthen his defenses against possible German and Italian aggression.

Naturally, Vargas turned down this suggestion but later did request simply U.S. weapons and war materials, not for fear of Germany or Italy but for the real threat posed by Argentina. However, FDR’s War Department was hesitant to fulfill that request because they feared that FDR would invade Brazil and American forces would then have Brazilian troops using their own weapons against them. Still, despite the diplomatic pressure from FDR, President Vargas refused to let FDR dictate his foreign policy and he still wanted no part in FDR’s aggressive war to save the Soviet Union. Just this hesitation was deemed as being so outrageous by FDR that he had his military staff come up with the “Joint Basic Plan for the Occupation of Northeastern Brazil”. Keep in mind that this was the same President who had criticized Mussolini for invading Ethiopia (after being provoked), who had criticized Hitler for invading Scandinavia (after the British had mined Norwegian waters) and who had criticized the Japanese for occupying Manchuria even though the Republic of China did not even resist the incursion. Now, FDR was coming up with plans for an invasion of neutral Brazil which had no ties with the Axis and posed absolutely no threat to the United States simply because they refused to fall in behind him.


There is absolutely no doubt about this as, in addition to that contingency plan, an actual plan of attack was drawn up with specific military units assigned to the invasion. FDR approved “Operation Rubber Plan” on December 21, 1940 (before the Japanese attack on Pearl Harbor and before the U.S. was even at war herself with Germany, Italy and Japan) which called for -without a declaration of war mind you- a naval bombardment of Brazilian coastal facilities to soften up shore defenses for an amphibious attack by the U.S. Marines. This would be followed by a formal invasion by the 1st and 3rd Marine Battalions from the 5th Marine Division, launched from a naval task force including the battleship USS Texas, the aircraft carrier USS Ranger, 12 troop transports and supporting vessels. The 9th Division, US Army, would then relieve the Marines and press forward the invasion to seize key Brazilian ports and airfields for American use. The 45th Army Infantry Division would be held in reserve in case unexpected resistance was met. All of these forces were in training for this operation and put on the alert to be ready to launch the attack within 10 days of President Roosevelt giving the “go” order.


President Vargas found out about this invasion plan in January of 1942 and, of course, had no choice but to immediately break off diplomatic relations with the Axis and he allowed 150 US Marines to occupy certain Brazilian airfields. Still, however, FDR was not satisfied and his plan for the invasion and occupation of Brazil was not officially set aside until May when Vargas signed the Brazilian-American Defense Agreement. Nonetheless, it was clear that Vargas was acting under extreme duress as he delayed as long as possible committing Brazilian forces to combat in a war which had nothing to do with his country at all. Nonetheless, eventually he was forced to declare war on the Axis and Brazilian troops were dispatched to the bitter fighting in northern Italy where they fought with great courage but were badly mauled by the Italian Monterosa Division. This was the victory which allowed Mussolini to return to Milan where the march to power of his Blackshirts had first begun. But, as far as Brazil was concerned, it was President Roosevelt rather than Mussolini who was the real aggressor and the real threat to their independence and national sovereignty.

lundi, 03 octobre 2011

La Turquie demeure l’ “homme malade du Bosphore”

 Richard MELISCH:

La Turquie demeure l’ “homme malade du Bosphore”

Analyse des rapports entre la Turquie et le monde arabe et entre la Turquie et Israël

Depuis les pentes de l’Atlas jusqu’aux rivages de l’Océan Indien, de l’Europe centrale jusqu’à la première cataracte du Nil et jusqu’aux littoraux de la Caspienne et de la Mer Rouge, toutes les traditions, que ce soient celles des Arabes ou des Berbères, des Kurdes ou des Arméniens, des Grecs ou des Hongrois, des Serbes ou des Autrichiens, parlent de raids turcs ou de rafles d’esclaves pendant les cinq ou six siècles qu’a duré la terrible domination ottomane. Les oppresseurs turcs suscitaient rejet et horreur, au point que lorsqu’éclate la première guerre mondiale et que le Sultan Mehmet V, calife des musulmans, appelle à la guerre sainte contre les puissances de l’Entente, aucun peuple ou tribu du monde musulman sous domination française ou britannique, que ce soit en Afrique ou en Inde, ne se déclare prêt à se joindre à une djihad sous l’égide turque. Au contraire: la plupart des cheiks arabes et des princes musulmans se sont rangés derrière les Britanniques (qui, bien entendu, ont promis et donné subsides et formulé moults promesses).

En 1919, après que les vainqueurs de la première guerre mondiale soient parvenus à imposer aux Allemands, aux Autrichiens et aux Hongrois vaincus les clauses scandaleuses des “Diktate” de Versailles, de Saint Germain et du Trianon, ce fut le tour des Turcs à Sèvres un an plus tard. Les conditions imposées à la Turquie étaient si inacceptables qu’un mouvement nationaliste turc, sous la houlette de Mustafa Kemal, a pu appeler la population à la révolte et à la résistance. Kemal a réussi à rassembler derrière sa personne les restes de l’armée ottomane et, pendant l’été 1921, à arrêter et à repousser la puissante offensive grecque en direction d’Ankara. En 1923, Kemal devint le premier Président de la République turque. En 1924, il put signer à Lausanne un traité de paix favorable à son pays. Le successeur de Kemal, Inönü, a réussi, pour sa part, à maintenir la Turquie hors du second conflit mondial, grâce à une magistrale et habile politique d’équilibre entre les puissances occidentales, l’Union Soviétique et le Troisième Reich.

N’importe quel touriste qui visiterait les pays arabes du Machrek ou du Maghreb pourrait admirer les monuments prestigieux construits jadis par les Anciens Egyptiens, les Phéniciens, les Babyloniens, les Grecs ou les Byzantins mais chercherait en vain les témoignages tangibles de la culture turque... alors que les Turcs ont dominé souverainement ces pays du 14ème au 20ème siècle. La mémoire vive de tous les peuples de la région retient en revanche l’oppression et l’exploitation qu’ils ont subies par la volonté des pachas ottomans et par l’arbitraire des sultans auxquels ils ont été soumis pendant plusieurs générations.

Ces mauvais souvenirs légués par l’histoire font en sorte, aujourd’hui, que les anciennes colonies ottomanes, devenues des Etats arabes souverains, ne prêtent finalement qu’une oreille assez inattentive aux chants de sirène que profèrent les dirigeants turcs actuels, qui leur promettent d’avantageuses alliances. A cela s’ajoute qu’au ballast de l’histoire, s’ajoute un nouveau ballast:

-          La Syrie réclame aux Turcs le retour de la province d’Hatay, avec le port d’Iskenderun (Alexandrette) et la ville d’Antakya (l’antique Antioche), qu’elle avait dû céder à la Turquie à l’époque du mandat français, en 1939. La France avait cédé cette province arabe/syrienne contre la promesse turque de ne pas se ranger derrière le Troisième Reich pendant la guerre.

-          Les Etats arabes, surtout les pays qui se trouvent en état de guerre permanente avec Israël, comme la Syrie, le Liban, l’Egypte ainsi que le mouvement de libération de la Palestine, n’oublieront jamais que la Turquie, membre de l’OTAN, est restée neutre (au mieux) au cours de quatre guerres israélo-arabes dans la région, mais, si l’occasion s’était présentée, aurait été tout aussi prête à se tenir aux côtés d’Israël. En 1996, la Turquie a signé un traité d’alliance avec Israël. Et, lorsque, la même année, les troupes de Tsahal entrèrent une nouvelle fois en territoire libanais, les Turcs organisaient des grandes manoeuvres le long de la frontière syrienne, afin de clouer au Nord les régiments de Damas.

-          Les Irakiens, qui, comme on le sait, ont été “libérés” par les Américains, n’oublieront jamais que les Turcs ont cherché l’appui américain pour obtenir la sécession des provinces du Nord de l’Irak autour des régions pétrolifères de Kirkouk et Mossoul. Les Turcs espéraient faire de ces provinces kurdes de l’Irak un Etat kurde “indépendant et souverain”, qui aurait eu la bénédiction de Washington et d’Ankara. De cette façon, les Turcs auraient pu devenir indirectement une puissance pétrolière, entrer dans le club du “Big Oil” et, par la même occasion, refouler vers cette nouvelle république “souveraine” kurde, les révoltés kurdes d’Anatolie orientale, que les autorités d’Ankara baptisent “Turcs des Montagnes”.

-          Plus de 70% des entreprises agricoles syriennes et irakiennes dépendent des barrages anatoliens (sur territoire turc) que les autorités d’Ankara ont construits sur le cours supérieur des deux fleuves mésopotamiens que sont le Tigre et l’Euphrate. Ces fleuves prennent leur source dans le massif montagneux anatolien. Pour les Syriens comme pour les Irakiens, il est plus qu’évident que les Turcs jouent sur le niveau et le débit des deux fleuves, selon que les positions politiques ou militaires de Damas ou de Bagdad leur conviennent ou leur déplaisent. A plusieurs reprises, les Turcs ont d’ailleurs prétexté de “pannes techniques” pour stopper temporairement l’alimentation en eau. Tout cela constitue pour les Mésopotamiens de dangereux précédents. Leur question est dès lors la suivante: que se passera-t-il si le temps de la mise à sec de nos fleuves dure plus longtemps? La Turquie va-t-elle toujours accorder la quantité convenue de 500 m3 par seconde ou va-t-elle consacrer la bonne eau de ses barrages à l’agriculture et à l’industrie d’Anatolie centrale, dont les besoins ont centuplé?

Tandis que le creuset urbain et métropolitain d’Istanbul était dominé par une “élite”, superficiellement occidentalisée, d’affairistes levantins de tous poils bénéficiant de relais internationaux, 90% du peuple entre Üsküdar et Kisilçakçak demeuraient constitué de pauvres paysans et artisans, restant fidèles au Coran, qui voyaient d’un très mauvais oeil les campagnes de modernisation entreprises par le gouvernement laïque.

L’ “élite” levantine pensait pouvoir recouvrir d’un fin vernis d’européisme la Turquie tout entière au fil des décennies. Mais ce vernis présentait de plus en plus de lézardes et de fissures au fur et à mesure que l’on s’éloignait de la Corne d’Or pour s’enfoncer loin dans les territoires de l’Asie mineure. Au cours des deux dernières décennies, des partis politiques islamistes se sont constitués et ont ainsi contribué à affaiblir les détenteurs du pouvoir qui jouaient aux occidentalisés.

C’est un secret de polichinelle de dire que toute la politique turque, jusqu’à un passé encore fort récent, était entièrement formatée à Washington. Pour les partisans de la globalisation, la Turquie représentait l’un des meilleurs tremplins territoriaux contre les “Etats voyous” qu’étaient l’Irak, la Syrie et l’Iran, d’une part, et l’hegemon régional russe, réveillé, d’autre part. C’est surtout pour cette raison que les Etats-Unis exerçaient une pression constante sur l’UE pour que celle-ci accepte l’adhésion et l’intégration politique et économique de la Turquie, pays musulman dont le territoire se situe à 95% en Asie.

Les Turcs se sont mis à régimber progressivement et à refuser cette inféodation à la politique globalisatrice et ce rôle de vassal au service des Etats-Unis, au fur et à mesure qu’ils se laissaient influencer par les effets de leur renaissance islamique. Ils se sont rappelé leur rôle d’antan, celui d’une puissance hégémonique, à la fois spirituelle et géopolitique.

Dans les années 90 et jusqu’en 2010, les plans GAP (Great Anatolian Projects) avaient été conçus pour faire accéder la Turquie à un âge d’or économique, où un nouveau Jardin d’Eden verrait le jour en Anatolie. Ces projets devaient réduire à néant le retard turc et faire fondre la légende de “l’homme malade du Bosphore”. On allait exporter de l’électricité, des productions industrielles et agricoles, des véhicules automobiles modernes et du matériel pour chemin de fer loin au-delà des frontières turques, vers les pays de l’espace transcaucasien, vers l’Asie centrale pour faire advenir une nouvelle civilisation touranienne, qu’on dominerait sans problème. Hélas, cette grande offensive axée sur l’exportation a échoué lamentablement. Les acheteurs et clients potentiels se sont vite aperçu que la qualité des produits turcs, comparés aux produits européens, laissait à désirer, que leurs prix avaient été gonflés, que les délais de livraison et les garanties n’étaient que rarement respectés. Après cet échec, les Turcs ont essayé de prendre pied sur les marchés très convoités des riches Etats pétroliers du Golfe Persique mais ont subi, là aussi, la même déveine qu’en Asie centrale, et pour les mêmes raisons. Le rêve de faire partie de la “ligue des champions” du “Big Business” mondial s’était évanoui.

En l’an 2000, la Turquie a voulu faire des affaires avec Israël: en échange d’une livraison annuelle de 50 à 100 millions de m3 d’eau potable, les Israéliens devaient s’atteler à moderniser l’arme blindée turque. En mars 2002, le journal turc en langue anglaise, “Daily News” annonçait: “Il y a longtemps déjà que nous parlons avec les Israéliens à propos de la vente d’eau. Ils s’insurgent contre les prix trop élevés. En réalité, ils craignent que nous collaborions avec un autre Etat musulman et ils voudraient avoir l’eau pour rien. Maintenant, ils veulent ajouter à ce contrat six contrats supplémentaires pour la construction de systèmes d’irrigation...”. Cette transaction a elle aussi échoué.

Après la victoire de son parti politique, l’AKP, Recep T. Erdogan est devenu premier ministre en mars 2003; l’islam avait acquis le pouvoir au sein de l’Etat turc. Depuis lors, Ankara a pratiqué une politique étrangère en zigzag, tant et si bien que la Turquie se trouve aujourd’hui entre six chaises, sans avoir trouvé sa place! En effet:

·         le fait que la Turquie soit membre de l’OTAN fait d’elle une sorte de “mouton noir” dans la communauté des Etats musulmans;

·         sa nouvelle politique d’islamisation rigoureuse lui interdit l’accès à l’UE;

·         Moscou n’abandonnera jamais ses visées, désormais pluriséculaires, de contrôler au moins un port en eaux chaudes dans les Dardanelles;

·         en souvenir d’expériences douloureuses, vécues dans le passé, les Arabes n’offriront jamais une place pleine et entière à la Turquie;

·         Israël ne considèrera jamais la Turquie comme un partenaire égal;

·         les positions islamistes, assez tranchées, que prennent Erdogan et l’AKP puis la menace proférée par le premier ministre turc de geler les relations entre la Turquie et l’UE si la république de Chypre assume la présidence de l’UE pendant six mois de juillet à fin décembre 2012 comme le veut la règle de fonctionnement des institutions européennes, lesquelles prévoient un changement de présidence tous les semestres; cette attitude intransigeante exclut définitivement la Turquie de toute adhésion à l’UE;

·         les Etats-Unis, qui ont protégé la Turquie pendant des décennies, ont eux-mêmes besoin d’aide, et d’urgence.

Alors, quo vadis, Osman?

Richard MELISCH.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°38/2011; http://www.zurzeit.at/ ).

samedi, 01 octobre 2011

Dopo le rivolte arabe: il nuovo Mediterraneo ‒ Seminari di "Eurasia"

Dopo le rivolte arabe: il nuovo Mediterraneo ‒ Seminari di "Eurasia" 2011/12 ‒1/2

 

Dopo le rivolte arabe: il nuovo Mediterraneo ‒ Seminari di "Eurasia" 2011/12 ‒2/2

jeudi, 29 septembre 2011

Propositions pour une nouvelle dynamique européenne

Intervention du Professeur Dussouy à l'Université de Rentrée 2011

Professeur à l'Université Montesquieu - Bordeaux IV, Gérard Dussouy est l'auteur de nombreux ouvrages dont « Les théories de la mondialité ». Voici la synthèse de son intervention lors de l'université de rentrée du Bloc identitaire.

Propositions pour une nouvelle dynamique européenne

De la nécessité de l'Etat européen et d'un changement de paradigme


Gérard Dussouy


Les coups de tonnerre d’août 2008 puis d’août 2011 marquent l’aggravation d’une crise latente aux États-Unis et en Europe.

Dans le Vieux Continent, elle est la conséquence de deux facteurs majeurs et corrélés :

- la gestion catastrophique des finances publiques depuis plusieurs décennies, qui a pris la forme d’une politique d’endettement. Afin, principalement, de faire face à des dépenses sociales et à des dépenses de fonctionnement de l’État de plus en plus lourdes. On peut considérer qu’en la matière le dernier Premier ministre responsable de sa tâche fut Raymond Barre entre 1976 et 1981. Ce qui fait déjà un bail...

- l’adoption depuis le début des années 90, sous la pression des deux puissances anglo-saxonnes, du paradigme ultralibéral qui a mis en marche le rouleau compresseur de la mondialisation. Lequel détruit le travail et les ressources qu’il génère dans les sociétés les plus avancées.

Tant et si bien que la crise actuelle est moins conjoncturelle (spéculation sur les subprimes et sur les dettes souveraines) qu’elle n’est structurelle.

Compte tenu des niveaux d’endettement des États européens et de leur incapacité (sauf l’Allemagne et les Pays-Bas parmi les économies qui comptent) à réaliser des excédents commerciaux, tout laisse à penser, en effet, que la crise marque le début d’un épisode historique de longue durée (20 à 30 ans) qui va être marqué par l’austérité ou la stagnation. Et très plausiblement, à plus ou moins long terme, par un effondrement, tellement il existe d’indices qui permettent de parler de « syndrome romain » pour caractériser la situation globale de chacune des nations européennes.

Question qui se pose aujourd’hui : elle est moins de savoir comment éviter la dépression économique et le chaos, sachant que les gouvernements européens ne sont pas décidés à mettre en cause le paradigme ultralibéral, et qu’ils vont poursuivre dans les mêmes errements, mais de savoir comment en sortir avant que ne se soit produite une détérioration dramatique des sociétés européennes.

La solution n’est certainement pas dans le repli national, dans un chacun pour soi qui ouvrirait la guerre des monnaies en Europe au seul profit des États-Unis et des spéculateurs (ce pourquoi on a justement créé d’abord le système monétaire européen puis l’Euro), et qui s’avérerait des plus pénalisants en raison de l’interdépendance des économies européennes (à lui seul le commerce intra-européen représente presque 20% du commerce mondial).

Elle est au contraire dans la relance ou dans le lancement du projet d’unification et d’autonomisation de l’Europe.

Soit, enfin, l’édification d’un État européen disposant d’une masse critique et d’une autonomie de décision suffisantes pour garantir les intérêts et les identités des peuples européens qui voudront bien participer à sa construction.

Soit, concomitamment, un changement de paradigme afin que la conduite de l’Europe soit en prise avec la réalité du monde. Laquelle n’est pas celle du « doux commerce » et de la prospérité partagée, ni celle de l’harmonie du monde dans le cosmopolitisme. A la logique dogmatique et suicidaire de l’ultralibéralisme multilatéral, il s’agit d’opposer le paradigme pragmatique du néomercantilisme régionalisé qui vise à l’organisation d’échanges régulés (grâce à un protectionnisme souple et adapté) entre les grandes zones économiques disparates de la planète.

Qui peut porter un tel projet ?

Ni, bien entendu, ceux qui adhèrent à l’idéologie dominante, mondialiste, soit qu’ils y trouvent leur intérêt, soit qu’ils sont inhibés ou résignés.

Ni par ceux qui s’imaginent pouvoir résister seuls à la tectonique géopolitique du monde et qui s’accrochent à une souveraineté fictive.

Seul, par conséquent, un mouvement ou un parti d’avant-garde, reprenant à son compte l’utopie des Pères Fondateurs mais porteur aussi des réponses rationnelles aux défis qui assaillent la vieille Europe. Il serait susceptible de fédérer les mouvements populaires qui ont déjà commencé à se manifester à travers le continent et qui ne manqueront pas de s’amplifier dans la longue dépression qui l’attend.

1-Crise systémique et marginalisation de l’Europe.

Pour se convaincre du besoin d’un État européen, fédéral cela va de soi, identitaire et néomercantiliste, il faut bien prendre la mesure de la crise systémique, quasi-existentielle, dans laquelle entrent les nations européennes, et prendre conscience de la nouvelle configuration géopolitique mondiale qui « provincialise » ou marginalise les États européens.


1.1 La crise multidimensionnelle des nations européennes.

A différents degrés ces dernières sont marquées par le « syndrome romain » parce qu’elles sont en crise sur tous les plans (démographique, économique, symbolique et culturel) au point qu’elles sont menacées par un déclin irrémédiable.

Crise financière et monétaire : la plus immédiate, celle sur laquelle les médias insistent. Marquée par les crises bancaires et celle de la zone euro. Elle révèle et elle relève d’une crise structurelle : la crise de l’endettement, celle des dettes souveraines (Europe) et souveraines et ménagères (États-Unis).

Crise économique et sociale : outre les effets induits attendus de la première sur l’économie réelle (crise des liquidités, du crédit), celle-ci est surtout la conséquence de la désindustrialisation, de la concurrence des pays à bas salaires qui affecte maintenant jusqu’à l’agriculture (malgré les échecs de l’OMC) et l’artisanat. Elle explique le problème gravissime de l’emploi, en particulier chez les jeunes (France, Italie, Espagne notamment), la paupérisation en marche, et l’aggravation très nette des inégalités sociales. Au fond, mais à une autre échelle, c’est le scenario qu’a connu le Royaume Uni au cours du 20° siècle, où le triomphe de la City a occulté longtemps la pauvreté et la dégradation des conditions de vie des classes populaires urbaines.

Crise démographique. Sans doute la plus grave parce qu’elle menace tout l’édifice économique et social, qu’elle va poser le problème des rapports intergénérationnels (question des retraites quand il n’y aura plus bientôt qu’un seul actif pour quatre non-actifs contre deux, cinquante ans plus tôt). Tandis qu’au plan international, et on le constate déjà, l’Europe va avoir à gérer la lourde pression des déséquilibres démographiques qui caractérisent ses confins africains (Méditerranée) et asiatiques (de la Turquie à la Sibérie).

Crise sociétale. Crise consécutive à ce qu’un politologue a appelé pudiquement « le repeuplement » de l’Europe par des populations allogènes, non européennes, et qui se traduit par l’installation du communautarisme, la fragmentation du territoire en espaces ségrégatifs. Et pour finir, pour marquer l’analogie avec Rome, la mise en cause du « culte de l’empereur », c’est à dire des symboles et des normes de la République ou de toute autre tradition politique nationale.

1.2 La marginalisation des puissances européennes.

La mondialisation engendre un changement radical de la géopolitique mondiale qui s’explique par trois mutations de la puissance.

Transformation de la puissance. En se gardant bien de tenir pour obsolètes la puissance militaire et la coercition, il faut remarquer que deux autres formes de la puissance sont devenues déterminantes. La puissance économique, bien évidemment, tant dans sa dimension matérielle que financière. Or, tout le monde sait ce qu’il en est aujourd’hui, avec la montée de la Chine, mais aussi l’affirmation depuis quelques décennies de certains grands féodaux transnationaux, tels les fonds de pension. Et, la puissance productive, c’est à dire la capacité d’une nation, d’une société ou d’une religion à produire des normes, des valeurs, et au final, à imposer sa vision du monde. Elle a partie liée avec l’économie, les médias (formatage des esprits) et avec la démographie. Du temps de l’hégémonie américaine, les Occidentaux (et la Commission européenne y croit encore) ont pensé, grâce à cette puissance productive, pouvoir homogénéiser le monde selon leurs règles, le modeler à leur guise. Ils se heurtent aujourd’hui à celle du monde confucéen comme à celle de l’Islam.

Transition de la puissance.C’est le phénomène des puissances émergentes qui viennent concurrencer les puissances installées, pouvant contester leur leadership. Cette transition peut être un moment dangereux dans l’histoire, comme ce fut le cas à la fin du 19° siècle, quand l’Angleterre accepta mal l’émergence de la puissance allemande.

Translation de la puissance. Une nouvelle carte du monde, centrée sur le Nord Pacifique, est en train de se dessiner. C’est la traduction de la montée en puissance de l’Asie Orientale (Chine, Inde, Corée du Sud qui ont rejoint le Japon dans un même espace de croissance très loin encore de son plein régime) et de la formation du duopole, plus ou moins contraint, Chine-USA. En tout état de cause, cela signifie aussi la marginalisation des nations européennes, figées dans leurs ethnocentrismes.

2- La seule réponse possible : l’État européen (fédéral, identitaire et néomercantiliste).

Un nouveau monde s’organise dans lequel chacun des États européens se trouve structurellement dépassé. Et, bien entendu, aucun d’entre eux n’est en mesure, à lui seul ou de façon isolée, d’infléchir la course de l’Histoire, et tout simplement, de s’affranchir des contraintes d’un système économique mondial qui est la cause de ses déboires sociaux et sociétaux.


La nécessité d’un centre unique de décision en Europe est devenue une évidence. Les tribulations de la gouvernance intergouvernementale, toujours en retard d’une bataille, incapable d’anticiper sur les événements et les crises, comme on peut le constater tous les jours, en sont les meilleures preuves. Comment avoir une prise de décision efficace, comment arrêter une stratégie dans un domaine ou dans un autre, quand il faut l’accord de 27 gouvernements et la ratification de 27 parlements ? Comment être alors pris au sérieux par les États-Unis, qui, soit dit au passage, se sont toujours réjouis de cette situation, ou par la Chine, ce monolithe de 1,3 milliard d’hommes ?

La construction de l’Europe politique, sous la forme d’un État digne de ce nom, en panne depuis plusieurs décennies, est de première urgence. Elle est le préalable à la résolution des difficultés de tous ordres qui attendent les peuples européens, et dans un premier temps, à la pérennisation de la zone euro dont l’avenir est, comme l’a écrit un économiste, soit la fédéralisation, soit l’éclatement.

Cette perspective pose d’emblée deux questions :

1. Les frontières. L’Europe a des frontières qui sont fonction de sa géographie et de sa civilisation. Elle est l’affaire des seuls Européens qui ont leurs identités respectives et qui se partagent entre plusieurs cultures, mais qui sont issus du même substrat historique et civilisationnel. Dès lors, l’Atlantique, la Méditerranée, la Mer Noire (bien que Constantinople qui fut un haut lieu de la civilisation européenne appartienne à un autre monde et semble perdue à jamais), et le Caucase apparaissent comme ses frontières naturelles. A l’Est, l’Europe pourrait un jour atteindre le Pacifique si la Russie décidait de la rejoindre. Ce qui est hautement souhaitable pour des raisons géostratégiques et de sécurité énergétique et minérale.

2. L’hétérogénéité économique et sociale qui pose des problèmes au sein même de la zone euro (divergence commerciale entre l’Allemagne et quatre autres partenaires d’un côté, et tous les autres de l’autre) et entre la moitié occidentale et la moitié orientale de l’Union européenne (disparités régionales fortes en termes de niveaux de vie et de coûts de production). D’où une absence de cohésion, malgré la politique communautaire du même nom, qui affecte les perceptions qu’ont les Européens les uns des autres, et par conséquent leurs relations mutuelles.

Afin de résoudre ce dernier problème, en même temps que toutes les difficultés économiques entrevues et à venir, et ce qui est impossible dans une Europe exposée à la concurrence de pays où les coûts de production sont dérisoires, un changement de régime et de politique économiques s’impose. Il s’agit de retrouver les moyens d’une croissance endogène, d’arrêter la déflation salariale et de créer des emplois, faute de quoi les peuples européens vont s’appauvrir et les dettes ne seront jamais remboursées. Une relance de type keynésien est envisageable, mais à l’échelle européenne et dans le cadre d’une économie autocentrée (d’où une réticence pour la « règle d’or » si elle concerne aussi les dépenses d’investissement) pour qu’elle ne profite pas qu’aux exportations des pays extra-européens.

Une croissance plus endogène passe par la dénonciation du multilatéralisme libéral en vigueur, celui qui entend liquider toutes les barrières douanières quelles que soient les disparités sociales des partenaires. Concevable à l’échelle d’un grand espace, comme le continent européen (surtout avec la Russie comprise), elle n’implique pas pour autant le recours à un protectionnisme systématique (à la Jules Méline), mais le remplacement du multilatéralisme, à la façon OMC, par le rétablissement de certaines taxes et par des accords bilatéraux interzones. C’est cette régulation du marché international par le politique, au titre des intérêts européens, économiques et sociaux mais d’autre nature aussi, que l’on peut qualifier de néomercantiliste.

La recherche de la cohésion de l’État européen, compte tenu de la grande diversité culturelle et linguistique des populations du continent, ne peut se concevoir que dans une structure fédérative et décentralisée. La question est : à quel niveau, national ou régional. L’opinion majoritaire serait en faveur d’une fédération d’États (États-Unis d’Europe). Celle-ci aurait le défaut de conserver les fortes disparités politiques existantes entre des unités de dimension très inégale. Et par conséquent d’entretenir les reflexes nationalistes. Un fédéralisme régional (soit en gros la transposition du modèle fédéral allemand à l’Europe) serait plus pertinent, surtout en envisageant la possibilité de confédérations régionales culturelles pour traiter de certaines questions comme celle de l’éducation et de l’enseignement, ou du développement.

La reprise de la construction politique de l’Europe, si elle a lieu, nécessitera que l’on innove sur bien des plans, car l’entreprise est complexe. Par exemple, au niveau de la communication, si difficile entre les peuples européens et sans doute à l’origine de l’indifférence qu’ils éprouvent les uns envers les autres, comme le montrent plusieurs enquêtes, il faudra bien, un jour, enseigner, parallèlement à la langue maternelle, une langue commune. Laquelle ne saurait être l’Anglais, devenue la langue de la mondialisation.

Enfin, quant à cette nouvelle et éventuelle marche vers l’unité de l’Europe, ses modalités et ses étapes dépendront de l’Histoire qui reste à écrire.

3-Une prise de conscience, un parti d’avant-garde.

En tout état de cause, la réécriture de leur Histoire, dont ils ont perdu la maîtrise, par les Européens, dépendra de la prise de conscience ou non de leur communauté de destin par les peuples européens. Car l’alternative est entre la prise en charge commune de leur avenir, ce qui implique des révisions assez déchirantes, mais ce qui est possible à l’occasion d’une crise de longue durée, et leur dépérissement ou leur dissolution dans un magma planétaire dominé par deux ou trois États géants et un oligopole financier.


Dans l’immédiat, les turbulences engendrées par la mondialisation sont assez fortes pour soulever des mouvements populaires et entraîner des votes populistes à travers l’Europe. Il reste à mobiliser une véritable opinion publique européenne, sur la base des intérêts communs (défense du niveau de vie, de l’emploi, des identités, etc.), et dans l’objectif d’imposer aux différents gouvernements et à la Commission européenne le changement de paradigme indispensable. A savoir le rejet de l’idéologie libérale mondialiste en faveur de la sauvegarde pragmatique des intérêts légitimes des populations de l’Europe.

Sans doute pour y parvenir, faudrait-il l’émergence d’un parti d’avant-garde, sorte de préfiguration de la nouvelle Europe. Supranational, il serait susceptible de fédérer les forces contestataires qui se lèvent pour créer une nouvelle dynamique européenne, à partir d’un projet de réappropriation démocratique et fédérative du destin des peuples du continent. Les prochaines échéances électorales, en particulier celles de 2014, pourraient en être le point de départ.

Gérard Dussouy, septembre 2011