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lundi, 20 avril 2015

Michéa: «On ne peut être politiquement orthodoxe»...

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Jean-Claude Michéa: «On ne peut être politiquement orthodoxe»...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Jean-Claude Michéa à la revue anarcho-libertaire Ballast. Il revient, notamment, sur la « nouvelle stratégie Godwin (ou de reductio ad hitlerum) » de la gauche libérale qui vise à faire taire toute pensée critique...

Jean-Claude Michéa, dont l'essentiel de l’œuvre est désormais disponible dans la collection de poche Champs, des éditions Flammarion, a récemment publié chez cet éditeur La gauche et le peuple, un livre de débat avec Jacques Julliard

Vous venez du PCF et possédez, à la base, une formation marxiste. Comment en êtes-vous venu à vous intéresser à ces « frères ennemis », pour reprendre la formule de Guérin, que sont Bakounine, Proudhon, Rocker, Camus, Durruti, Voline, Goodman, Louise Michel, Albert Thierry, Chomsky, Landauer, James C. Scott ou Graeber, que vous ne cessez de citer au fil de vos textes ?

Bien des problèmes rencontrés par le mouvement anticapitaliste moderne tiennent au fait que le terme de « socialisme » recouvre, depuis l’origine, deux choses qu’il serait temps de réapprendre à distinguer. Il s’applique aussi bien, en effet, à la critique radicale du nouvel ordre capitaliste issu des effets croisés de la révolution industrielle et du libéralisme des Lumières qu’aux innombrables descriptions positives de la société sans classe qui était censée succéder à cet ordre, qu’il s’agisse du Voyage en Icarie de Cabet, du nouveau monde sociétaire de Charles Fourier ou de la Critique du programme de Gotha de Karl Marx. Or il s’agit là de deux moments philosophiquement distincts. On peut très bien, par exemple, accepter l’essentiel de la critique marxiste de la dynamique du capital (la loi de la valeur, le fétichisme de la marchandise, la baisse tendancielle du taux de profit, le développement du capital fictif etc.) sans pour autant souscrire – à l’instar d’un Lénine ou d’un Kautsky – à l’idéal d’une société reposant sur le seul principe de la grande industrie « socialisée » et, par conséquent, sur l’appel au développement illimité des « forces productives » et à la gestion centralisée de la vie collective (pour ne rien dire des différentes mythologies de l’« homme nouveau » – ou artificiellement reconstruit – qu’appelle logiquement cette vision « progressiste »). C’est donc l’échec, rétrospectivement inévitable, du modèle « soviétique » (modèle qui supposait de surcroît – comme l’école de la Wertkritik l’a bien montré – l’occultation systématique de certains des aspects les plus radicaux de la critique de Marx) qui m’a graduellement conduit à redécouvrir les textes de l’autre tradition du mouvement socialiste originel, disons celle du socialisme coopératif et antiautoritaire, tradition que l’hégémonie intellectuelle du léninisme avait longtemps contribué à discréditer comme « petite-bourgeoise » et « réactionnaire ».

J’ajoute que dans mon cas personnel, c’est avant tout la lecture - au début des années 1970 - des écrits de Guy Debord et de l’Internationale situationniste (suivie, un peu plus tard, de celle de George Orwell, de Christopher Lasch et d’Ivan Illich) qui m’a progressivement rendue possible cette sortie philosophique du modèle léniniste. Les analyses de l’I.S. permettaient à la fois, en effet, de penser le capitalisme moderne comme un « fait social total » (tel est bien le sens du concept de « société du Spectacle » comme forme accomplie de la logique marchande) et d’en fonder la critique sur ce principe d’autonomie individuelle et collective qui était au cœur du socialisme coopératif et de l’« anarcho-syndicalisme ». Et cela, au moment même où la plupart des intellectuels déçus par le stalinisme et le maoïsme amorçaient leur repli stratégique sur cet individualisme libéral du XVIIIe siècle – la synthèse de l’économie de marché et des « droits de l’homme » – dont le socialisme originel s’était précisément donné pour but de dénoncer l’abstraction constitutive et les implications désocialisantes.

Mais, au fond, on sent que la tradition libertaire est chez vous une profonde assise morale et philosophique bien plus qu’un programme politique (pourtant présent, aujourd’hui encore, dans tous les mouvements anarchistes constitués de par le monde). Quelles sont les limites théoriques et pratiques que vous lui trouvez et qui vous empêchent de vous en revendiquer pleinement ?

C’est une question assurément très complexe. Il est clair, en effet, que la plupart des anarchistes du XIXe siècle se considéraient comme une partie intégrante du mouvement socialiste originel (il suffit de se référer aux débats de la première internationale). Mais alors qu’il n’y aurait guère de sens à parler de « socialisme » avant la révolution industrielle (selon la formule d’un historien des années cinquante, le « pauvre » de Babeuf n’était pas encore le « prolétaire » de Sismondi), il y en a clairement un, en revanche, à poser l’existence d’une sensibilité « anarchiste » dès la plus haute Antiquité (et peut-être même, si l’on suit Pierre Clastres, dans le cas de certaines sociétés dites « primitives »). C’est ce qui avait, par exemple, conduit Jaime Semprun et l’Encyclopédie des nuisances à voir dans l’œuvre de Pao King-yen et de Hsi K’ang - deux penseurs chinois du troisième siècle – un véritable « éloge de l’anarchie » (Éloge de l’anarchie par deux excentriques chinois, paru en 2004).

Cela s’explique avant tout par le fait que la question du pouvoir est aussi ancienne que l’humanité – contrairement aux formes de domination capitalistes qui ne devraient constituer, du moins faut-il l’espérer, qu’une simple parenthèse dans l’histoire de cette dernière. Il s’est toujours trouvé, en effet, des peuples, ou des individus, si farouchement attachés à leur autonomie qu’ils mettaient systématiquement leur point d’honneur à refuser toute forme de servitude, que celle-ci leur soit imposée du dehors ou, ce qui est évidemment encore plus aliénant, qu’elle finisse, comme dans le capitalisme de consommation moderne, par devenir « volontaire ». En ce sens, il existe incontestablement une tradition « anarchiste » (ou « libertaire ») dont les principes débordent largement les conditions spécifiques de la modernité libérale (songeons, par exemple, à l’œuvre de La Boétie ou à celle des cyniques grecs) et dont l’assise principale – je reprends votre formule – est effectivement beaucoup plus « morale et philosophique » (j’ajouterais même « psychologique ») que politique, au sens étroit du terme.

C’est évidemment la persistance historique de cette sensibilité morale et philosophique (l’idée, en somme, que toute acceptation de la servitude est forcément déshonorante pour un être humain digne de ce nom) qui explique le développement, au sein du mouvement socialiste originel - et notamment parmi ces artisans et ces ouvriers de métier que leur savoir-faire protégeait encore d’une dépendance totale envers la logique du salariat - d’un puissant courant  libertaire, allergique, par nature, à tout « socialisme d’Etat », à tout « gouvernement des savants » (Bakounine) et à toute discipline de parti calquée, en dernière instance, sur les seules formes hiérarchiques de l’usine bourgeoise. Le problème c’est qu’au fur et à mesure que la dynamique de l’accumulation du capital conduisait inexorablement à remplacer la logique du métier par celle de l’emploi (dans une société fondée sur le primat de la valeur d’usage et du travail concret, une telle logique devra forcément être inversée), le socialisme libertaire allait progressivement voir une grande partie de sa base populaire initiale fondre comme neige au soleil. Avec le risque, devenu patent aujourd’hui, que la critique anarchiste originelle – celle qui se fondait d’abord sur une « assise morale et philosophique » – laisse peu à peu la place à un simple mouvement d’extrême gauche parmi d’autres, ou même, dans les cas les plus extrêmes, à une posture purement œdipienne (c’est ainsi que dans un entretien récent avec Raoul Vaneigem, Mustapha Khayati rappelait qu’une partie des querelles internes de l’I.S. pouvaient s’expliquer par le fait qu’« un certain nombre d’entre nous, autour de Debord, avait un problème à régler, un problème avec le père »).

La multiplication des conflits de pouvoir au sein de nombreuses organisations dites « libertaires » – conflits dont les scissions répétitives et la violence des polémiques ou des excommunications sont un symptôme particulièrement navrant – illustre malheureusement de façon très claire cette lente dégradation idéologique d’une partie du mouvement anarchiste moderne : celle dont les capacités de résistance morale et intellectuelle au maelstrom libéral sont, par définition, les plus faibles – comme c’est très souvent le cas, par exemple, chez les enfants perdus des nouvelles classes moyennes métropolitaines (le microcosme parisien constituant, de ce point de vue, un véritable cas d’école ). De là, effectivement, mes réticences à me situer aujourd’hui par rapport au seul mouvement anarchiste orthodoxe et, surtout, mon insistance continuelle (dans le sillage, entre autres, d’Albert Camus et d’André Prudhommeaux) à défendre cette idée de « décence commune » dont l’oubli, ou le refus de principe, conduit presque toujours un mouvement révolutionnaire à céder, tôt ou tard, à la fascination du pouvoir et à se couper ainsi des classes populaires réellement existantes.

On a du mal à savoir ce que vous pensez précisément de l'État – une problématique pourtant chère aux marxistes comme aux anarchistes...

Je n’ai effectivement pas écrit grand-chose sur cette question (sauf, un peu, dans la Double pensée et dans mon entretien avec le Mauss), tant elle me semble polluée par les querelles terminologiques. Ce que marxistes et anarchistes, en effet, critiquaient sous le nom d’État au XIXe siècle ne correspond plus entièrement à ce qu’on range aujourd’hui sous ce nom (pour ne rien dire de la critique libérale de l’État qui relève d’une autre logique, malheureusement trop facilement acceptée par certains « anarchistes » parisiens tendance Largo Winch). Le mieux est donc de rappeler ici quelques principes de bon sens élémentaire. Ce qui commande une critique socialiste/anarchiste de l’État, c’est avant tout la défense de l’autonomie populaire sous toutes ses formes (cela suppose naturellement une confiance de principe dans la capacité des gens ordinaires à s’autogouverner dans toute une série de domaines essentiels de leur vie).

Autonomie dont le point d’ancrage premier est forcément toujours local (la « commune » pris au sens large du mot – cf. Marx –, c’est-à-dire là où un certain degré de face-à-face, donc de démocratie directe – est en droit encore possible). Cela implique donc :
a) la critique de tout pouvoir bureaucratique séparé et qui entendrait organiser d’en haut la totalité de la vie commune.
b) la critique de la mythologie républicaine de « l’Universel » dont l’État serait le fonctionnaire, du moins si par « universel » on entend l’universel abstrait, pensé comme séparé du particulier et opposé à lui. L’idée en somme que les communautés de base devraient renoncer à tout ce qui les particularise pour pouvoir entrer dans la grande famille uniformisée de la Nation ou du genre humain. En bon hégélien, je pense au contraire que l’universel concret est toujours un résultat – par définition provisoire – et qu’il intègre la particularité à titre de moment essentiel (c’est-à-dire non pas comme « moindre mal », mais comme condition sine qua non de son effectivité réelle). C’est pourquoi – mais on l’a déjà dit mille fois – l’État et l’Individu modernes (autrement dit, l’État « universaliste » et l’individu « séparé de l’homme et de la communauté », Marx) définissent depuis le début une opposition en trompe l’œil (c’est Hobbes qui a génialement démontré, le premier, que l’individu absolu – celui que vante le « rebelle » libertarien – ne pouvait trouver sa vérité que dans l’État absolu [et réciproquement]).

L’individu hors-sol et intégralement déraciné (le « self made man » des libéraux) n’est, en réalité, que le complément logique du Marché uniformisateur et de l’État « citoyen » et abstrait (tout cela était déjà admirablement décrit par Marx dans la question juive). La base de toute société socialiste sera donc, à l’inverse, l’homme comme « animal social » (Marx) et capable, à ce titre, de convivialité (le contraire, en somme de l’individu stirnero-hobbesien). Le dernier livre de David Graeber sur la dette (qui prolonge les travaux du Mauss), contient, du reste, des passages remarquables sur ce point (c’est même la réfutation la plus cruelle qui soit du néo-utilitarisme de Lordon et des bourdivins). C’est pourquoi une critique socialiste/anarchiste de l’État n’a de sens que si elle inclut une critique parallèle de l’individualisme absolu. On ne peut pas dire que ce lien soit toujours bien compris de nos jours !

Pour autant, et à moins de rêver d’une fédération mondiale de communes autarciques dont le mode de vie serait nécessairement paléolithique, il est clair qu’une société socialiste développée et étendue à l’ensemble de la planète suppose une organisation beaucoup plus complexe à la fois pour rendre possible la coopération amicale entre les communautés et les peuples à tous les niveaux et pour donner tout son sens au principe de subsidiarité (on ne délègue au niveau supérieur que les tâches qui ne peuvent pas être réalisé au niveau inférieur [ce qui est exactement le contraire de la façon de procéder liée à l’Europe libérale]). C’est évidemment ici que doit se situer la réflexion – compliquée – sur le statut, le rôle et les limites des services publics, de la monnaie, du crédit public, de la planification, de l’enseignement, des biens communs etc.

Tout comme Chomsky, je ne suis donc pas trop gêné – surtout en ces temps libéraux – par l’emploi du mot « étatique » s’il ne s’agit que de désigner par là ces structures de coordination de l’action commune (avec, bien entendu, les effets d’autorité et de discipline qu’elles incluent) qu’une société complexe appelle nécessairement (que ce soit au niveau régional, national ou mondial). L’important devient alors de s’assurer du plus grand contrôle démocratique possible de ces structures par les collectivités de base (principe de rotation des fonctions, tirages au sort, interdiction d’exercer plus d’un mandat, contrôle des experts, référendums d’initiatives populaires, reddition des comptes, etc., etc.). Dans l’idéal, la contradiction dialectique entre la base et le « sommet » (et le mouvement perpétuel de va-et-vient entre les deux) pourrait alors cesser d’être « antagoniste ». Mais, vous le voyez, je n’ai improvisé là que quelques banalités de base.

Comme vous le savez, le terme « libertaire » a été inventé par Déjacque en opposition au terme « libéral », lors d’une querelle avec Proudhon. Vous n’avez pas de mots assez durs contre les « libéraux-libertaires » chers, si l’on peut dire, à Clouscard. Comment expliquez-vous cette alliance a priori incongrue ?

On aura une idée supplémentaire de toutes ces difficultés sémantiques si l’on ajoute que la traduction américaine du mot « libertaire » (le journal de Joseph Déjacque était certes publié à New-York, mais uniquement en français) est libertarian. Or ce dernier terme (qu’on a curieusement retraduit par « libertarien ») en est peu à peu venu à désigner, aux États-Unis, la forme la plus radicale du libéralisme économique, politique et culturel – celle qu’incarnent notamment Murray Rothbard et David Friedman – au point d’être parfois considéré aujourd’hui comme un simple équivalent de celui d’« anarcho-capitaliste » ! Pour dissiper ce nuage d’encre, il est donc temps d’en revenir aux fondements mêmes de la critique socialiste originelle de l’anthropologie libérale. On sait, en effet, que pour les libéraux – il suffit de lire John Rawls – l’homme doit toujours être considéré comme un être « indépendant par nature » et qui ne peut donc chercher à nouer des liens avec ses semblables (ne serait-ce – écrit ironiquement David Graeber – que pour pouvoir « échanger des peaux de castor ») que dans la stricte mesure où ce type d’engagement contractuel lui paraît « juste », c’est-à-dire, en dernière instance, conforme à son « intérêt bien compris ».

Dans cette perspective à la Robinson Crusoé (Marx voyait significativement dans le cash nexus des économistes libéraux – terme qu’il avait emprunté au « réactionnaire » Carlyle – une pure et simple « robinsonnade »), il va de soi qu’aucune norme morale, philosophique ou religieuse ne saurait venir limiter du dehors le droit « naturel » de tout individu à vivre en fonction de son seul intérêt égoïste (y compris dans sa vie familiale et affective), si ce n’est, bien entendu, la liberté équivalente dont sont supposés disposer symétriquement les autres membres d’une société libérale (les interventions de l'État « minimal » n’ayant alors plus d’autre prétexte officiel que la nécessité permanente de protéger ces libertés individuelles, que ce soit sur le plan politique et culturel – la défense des « droits de l’homme », y compris en Irak, au Mali ou en Afghanistan – ou économique – la défense de la libre concurrence et de la liberté intégrale d’entreprendre, de vendre et d’acheter). Or si la plupart des fondateurs du socialisme partageaient effectivement l’idéal émancipateur des Lumières et leur défense de l’esprit critique (ils étaient évidemment tout aussi hostiles que les libéraux aux sociétés oppressives et inégalitaires d’ancien régime), ils n’en dénonçaient pas moins l’anthropologie individualiste et abstraite sur laquelle cet idéal était structurellement fondé. À leurs yeux il allait de soi, en effet, que l’homme était d’abord un être social, dont la prétendue « indépendance naturelle » (déjà contredite par la moindre observation ethnologique) impliquait – comme Marx l’écrivait en 1857 – une « chose aussi absurde que le serait le développement du langage sans la présence d’individus vivant et parlant ensemble ».

 

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De là, naturellement, le rôle philosophique absolument central que ces premiers socialistes accordaient aux concepts d’entraide et de « communauté » (on a presque fini par oublier que le terme de « socialisme » s’opposait, à l’origine, à celui d’« individualisme ») et leur critique corrélative du dogme libéral selon lequel l’émancipation intégrale des individus ne pourrait trouver ses ultimes conditions que dans la transformation correspondante de la société – pour reprendre une formule de l’école saint-simonienne – en une simple « agrégation d’individus sans liens, sans relations, et n’ayant pour mobile que l’impulsion de l’égoïsme » (la coexistence « pacifique » des individus ainsi atomisés devant alors être assurée par les seuls mécanismes anonymes et impersonnels du Droit et du Marché, eux-mêmes placés sous l’égide métaphysique du Progrès continuel de la Science et des « nouvelles technologies »). Il suffit, dès lors, de réactiver ce clivage originel (ce qui suppose, vous vous en doutez bien, une rupture radicale avec tous les postulats idéologiques de la gauche et de l’extrême gauche contemporaines) pour redécouvrir aussitôt ce qui sépare fondamentalement un authentique libertaire – celui dont la volonté d’émancipation personnelle, à l’image de celle d’un Kropotkine, d’un Gustav Landauer, ou d’un Nestor Makhno, s’inscrit nécessairement dans un horizon collectif et prend toujours appui sur les « liens qui libèrent » (comme, par exemple, l’amour, l’amitié ou l’esprit d’entraide) – d’un « libertaire » libéral (ou « anarcho-capitaliste ») aux yeux duquel un tel travail d’émancipation personnelle ne saurait être l'œuvre que d’un sujet « séparé de l’homme et de la communauté » (Marx), c’est-à-dire, en définitive, essentiellement narcissique (Lasch) et replié sur ses caprices individuels et son « intérêt bien compris » (quand ce n’est pas sur sa seule volonté de puissance, comme c’était par exemple le cas chez le Marquis de Sade).

C’est d’ailleurs cette triste perversion libérale de l’esprit « libertaire » que Proudhon avait su décrire, dès 1858, comme le règne de « l’absolutisme individuel multiplié par le nombre de coquilles d’huîtres qui l’expriment ». Description, hélas, rétrospectivement bien prophétique et qui explique, pour une grande part, le désastreux naufrage intellectuel de la gauche occidentale moderne et, notamment, son incapacité croissante à admettre que la liberté d’expression c’est d’abord et toujours, selon la formule de Rosa Luxemburg, la liberté de celui qui pense autrement.

L'an passé, Le Monde libertaire vous a consacré quelques pages. S’il louait un certain nombre de vos analyses, il vous reprochait votre usage du terme « matriarcat », votre conception de l’internationalisme et de l'immigration, et, surtout, ce qu’il percevait comme une complaisance à l’endroit des penseurs et des formations nationalistes ou néofascistes – au prétexte qu’ils seraient antilibéraux et que cela constituerait votre clivage essentiel, quitte à fouler aux pieds tout ce qui, dans ces traditions, s’oppose brutalement à l’émancipation de chacune des composantes du corps social. Comprenez-vous que vous puissiez créer ce « malaise », pour reprendre leur terme, au sein de tendances (socialistes, libertaires, communistes, révolutionnaires, etc.) dont vous vous revendiquez pourtant ?

Proudhon.jpgPassons d’abord sur l’idée grotesque – et visiblement inspirée par le courant féministe dit « matérialiste » – selon laquelle l’accumulation mondialisée du capital (dont David Harvey rappelait encore récemment qu’elle constituait la dynamique de base à partir de laquelle notre vie était quotidiennement façonnée) trouverait sa condition anthropologique première dans le développement du « patriarcat » – lui-même allègrement confondu avec cette domination masculine qui peut très bien prospérer, à l’occasion, à l’abri du matriarcat psychologique. Une telle idée incite évidemment à oublier – comme le soulignait déjà Marx – que le processus d’atomisation marchande de la vie collective conduit, au contraire, « à fouler aux pieds toutes les relations patriarcales » et, d’une manière générale, à noyer toutes les relations humaines « dans les eaux glacées du calcul égoïste ».

Passons également sur cette assimilation pour le moins hâtive (et que l’extrême gauche post-mitterrandienne ne songe même plus à interroger) de l’internationalisme du mouvement ouvrier originel à cette nouvelle idéologie « mobilitaire » (dont la libre circulation mondiale de la force de travail et le tourisme de masse ne représentent, du reste, qu’un aspect secondaire) qui constitue désormais – comme le rappelait Kristin Ross – « le premier impératif catégorique de l’ordre économique » libéral. Mes critiques semblent avoir oublié, là encore, que l’une des raisons d’être premières de l’association internationale des travailleurs, au XIXe siècle, était précisément la nécessité de coordonner le combat des différentes classes ouvrières nationales contre ce recours massif à la main d’œuvre étrangère qui apparaissait déjà, à l’époque, comme l’une des armes économiques les plus efficaces de la grande bourgeoisie industrielle. Comme le soulignaient, par exemple, les représentants du mouvement ouvrier anglais (dans un célèbre appel de novembre 1863 adressé au prolétariat français), « la fraternité des peuples est extrêmement nécessaire dans l’intérêt des ouvriers. Car chaque fois que nous essayons d’améliorer notre condition sociale au moyen de la réduction de la journée de travail ou de l’augmentation des salaires, on nous menace toujours de faire venir des Français, des Allemands, des Belges qui travaillent à meilleur compte ».

Naturellement, les syndicalistes anglais – étrangers, par principe, à toute xénophobie – s’empressaient aussitôt d’ajouter que la « faute n’en est certes pas aux frères du continent, mais exclusivement à l’absence de liaison systématique entre les classes industrielles des différents pays. Nous espérons que de tels rapports s’établiront bientôt [de fait, l’association internationale des travailleurs sera fondée l’année suivante] et auront pour résultat d’élever les gages trop bas au niveau de ceux qui sont mieux partagés, d’empêcher les maîtres de nous mettre dans une concurrence qui nous rabaisse à l’état le plus déplorable qui convient à leur misérable avarice » (notons qu’on trouvait déjà une analyse semblable des effets négatifs de la politique libérale d’immigration dans l’ouvrage d’Engels sur la situation de la classe laborieuse en Angleterre). Comme on le voit, la conception de la solidarité internationale défendue par les fondateurs du mouvement ouvrier était donc un peu plus complexe (et surtout impossible à confondre avec ce culte de la « mobilité » et de la « flexibilité » qui est au cœur de l’idéologie capitaliste moderne) que celle du brave Olivier Besancenot ou de n’importe quel autre représentant de cette nouvelle extrême gauche qui apparaît désormais – pour reprendre une expression de Marx – « au-dessous de toute critique ».

Quant à l’idée selon laquelle ma critique du capitalisme entretiendrait un rapport ambigu, certains disent même structurel, avec le « néofascisme » – idée notamment propagée par Philippe Corcuff, Luc Boltanski et Jean-Loup Amselle –, elle me semble pour le moins difficile à concilier avec cet autre reproche (que m’adressent paradoxalement les mêmes auteurs) selon lequel j’accorderais trop d’importance à cette notion de common decency qui constituait aux yeux d’Orwell le seul fondement moral possible de tout antifascisme véritable. Il est vrai que les incohérences inhérentes à ce type de croisade (dont le signal de départ avait été donné, en 2002, par la très libérale Fondation Saint-Simon, avec la publication du pamphlet de Daniel Lindenberg sur les « nouveaux réactionnaires ») perdent une grande partie de leur mystère une fois que l’on a compris que l’objectif premier des nouveaux évangélistes libéraux était de rendre progressivement impossible toute analyse sérieuse (ou même tout souvenir concret) de l’histoire véritable des « années trente » et du fascisme réellement existant.

Et cela, bien sûr, afin de faire place nette – ce qui n’offre plus aucune difficulté majeure dans le monde de Youtube et des « réseaux sociaux » – à cet « antifascisme » abstrait et purement instrumental sous lequel, depuis 1984, la gauche moderne ne cesse de dissimuler sa conversion définitive au libéralisme. Bernard-Henri Lévy l’avait d’ailleurs reconnu lui-même lorsqu’il écrivait, à l’époque, que « le seul débat de notre temps [autrement dit, le seul qui puisse être encore médiatiquement autorisé] doit être celui du fascisme et l’antifascisme ». Or on ne peut rien comprendre à l’écho que le fascisme a pu rencontrer, tout au long du XXe siècle, dans de vastes secteurs des classes populaires, et des classes moyennes, si l’on ne commence pas – à la suite d’Orwell – par prendre acte du fait qu’il constituait d’abord, du moins dans sa rhétorique officielle, une forme pervertie, dégradée, voire parodique du projet socialiste originel (« tout ce qu’il y a de bon dans le fascisme – n’hésitait pas à écrire Orwell – est aussi implicitement contenu dans le socialisme »). Ce qui veut tout simplement dire que cette idéologie ontologiquement criminelle (analyse qui vaudrait également pour les autres formes de totalitarisme, y compris celles qui s’abritent aujourd’hui sous l’étendard de la religion) trouvait, au même titre que le socialisme, son point de départ moral et psychologique privilégié dans le désespoir et l’exaspération croissante d’une partie des classes populaires devant cette progressive « dissolution de tous les liens sociaux » (Debord) que le principe de neutralité axiologique libéral engendre inexorablement (processus qu’Engels décrivait, pour sa part, comme la « désagrégation de l’humanité en monades dont chacune à un principe de vie particulier et une fin particulière »).

Naturellement, la fétichisation du concept d’unité nationale (qui ne peut qu’entretenir l’illusion d’une collaboration « équitable » entre le travail et le capital) et sa nostalgie romantique des anciennes aristocraties guerrières (avec son culte du paganisme, de la hiérarchie et de la force brutale) interdisaient par définition au fascisme de désigner de façon cohérente les causes réelles du désarroi ressenti par les classes populaires, tout comme la véritable logique de l’exploitation à laquelle elles se trouvaient quotidiennement soumises. De là, entre autres, cet « antisémitisme structurel » (Robert Kurz) qui « ne fait que renforcer le préjugé populaire du "capital accapareur" rendu responsable de tous les maux de la société et qui, depuis deux cents ans, est associé aux juifs » (Robert Kurz ne manquait d’ailleurs pas de souligner, après Moishe Postone, que cet antisémitisme continuait d’irriguer, « de façon consciente ou inconsciente » – et, le plus souvent, sous le masque d’une prétendue solidarité avec le peuple palestinien – une grande partie des discours de l’extrême gauche contemporaine). Il n’en reste pas moins que l’idéologie fasciste – comme c’était d’ailleurs déjà le cas, au XIXe siècle, de celle d’une partie de la droite monarchiste et catholique (on se souvient, par exemple, du tollé provoqué sur les bancs de la gauche par Paul Lafargue – en décembre 1891 – lorsqu’il avait osé saluer dans une intervention du député catholique Albert de Mun « l’un des meilleurs discours socialistes qui aient été prononcés ici ») – incorpore, tout en les dénaturant, un certain nombre d’éléments qui appartiennent de plein droit à la tradition socialiste originelle.

Tel est bien le cas, entre autres, de la critique de l’atomisation marchande du monde, de l’idée que l’égalité essentiellement abstraite des « citoyens » masque toujours le pouvoir réel de minorités qui contrôlent la richesse et l’information, ou encore de la thèse selon laquelle aucun monde véritablement commun ne saurait s’édifier sur l’exigence libérale de « neutralité axiologique » (d’ailleurs généralement confondue, de nos jours, avec le principe de « laïcité ») ni, par conséquent, sur ce relativisme moral et culturel « postmoderne » qui en est l’expression philosophique achevée (à l’inverse, on aurait effectivement le plus grand mal à trouver, dans toute l’œuvre d’Eric Fassin, une seule page qui puisse réellement inciter les gens ordinaires à remettre en question la dynamique aveugle du capital ou l’imaginaire de la croissance et de la consommation). C’est naturellement l’existence de ces points d’intersection entre la critique fasciste de la modernité libérale (ou, d’une manière générale, sa critique « réactionnaire ») et celle qui était originellement portée par le mouvement ouvrier socialiste, qui allait donc permettre aux think tanks libéraux (Fondation Saint-Simon, Institut Montaigne, Terra Nova, etc.) de mettre très vite au point – au lendemain de la chute de l’empire soviétique – cette nouvelle stratégie Godwin (ou de reductio ad hitlerum) qui en est progressivement venue à prendre la place de l’ancienne rhétorique maccarthyste. Stratégie particulièrement économe en matière grise – d’où le succès qu’elle rencontre chez beaucoup d’intellectuels de gauche – puisqu’il suffira désormais aux innombrables spin doctors du libéralisme de dénoncer rituellement comme « fasciste » (ou, à tout le moins, de nature à engendrer un regrettable « brouillage idéologique ») toute cette partie de l’héritage socialiste dont une droite antilibérale se montre toujours capable, par définition, de revendiquer certains aspects – moyennant, bien sûr, les inévitables ajustements que son logiciel inégalitaire et nationaliste lui impose par ailleurs.

 

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À tel point que les représentants les plus intelligents de cette droite antilibérale ont eux-mêmes fini par comprendre, en bons lecteurs de Gramsci, tout le bénéfice qu’il leur était à présent possible de tirer de leurs hommages sans cesse plus appuyés – et sans doute parfois sincères – à l’œuvre de Marx, de Debord ou de Castoriadis. Un tel type de récupération est, du reste, d’autant plus inévitable que le disque dur métaphysique de la gauche moderne – à présent « prisonnière de l’ontologie capitaliste » (Kurz) – ne lui permet plus, désormais, de regarder en face la moindre réalité sociologique concrète (comme dans le célèbre conte d’Andersen sur les Habits neufs de l’Empereur) et, par conséquent, de percevoir dans la détresse et l’exaspération grandissantes des classes populaires (qu’elle interprète nécessairement comme un signe de leur incapacité frileuse à s’adapter « aux exigences du monde moderne ») tout ce qui relève, au contraire, d’une protestation légitime (je renvoie ici au remarquable essai de Stephen Marglin sur The Dismal science) contre le démantèlement continuel de leurs identités et de leurs conditions matérielles de vie par la dynamique transgressive du marché mondialisé et de sa culture « postmoderne » (« cette agitation et cette insécurité perpétuelles » – écrivait déjà Marx – « qui distinguent l’époque bourgeoise de toutes les précédentes »).

De là, bien entendu, l’étonnante facilité avec laquelle il est devenu aujourd’hui possible de discréditer a priori toutes ces mises en question de la logique marchande et de la société du Spectacle qui, il y a quelques décennies encore, étaient clairement le signe d’une pensée radicale – qu’il s’agisse de l’École de Francfort, de l’Internationale situationniste ou des écrits d’Ivan Illich. Si, par exemple, le Front National – tournant le dos à la rhétorique reaganienne de son fondateur – en vient, de nos jours, à soutenir l’idée que les politiques libérales mises en œuvre par la Commission européenne, et le déchaînement correspondant de la spéculation financière internationale, sont l’une des causes majeures du chômage de masse (tout en prenant évidemment bien soin de dissocier ce processus de financiarisation « néolibéral » des contradictions systémiques que la mise en valeur du capital productif rencontre depuis le début des années soixante-dix), on devra donc désormais y voir la preuve irréfutable que toute critique de l’euro et des politiques menées depuis trente ans par l’oligarchie bruxelloise ne peut être que le fait d’un esprit « populiste », « europhobe » ou même « rouge-brun » (et peu importe, au passage, que le terme d’« europhobie » ait lui-même été forgé par la propagande hitlérienne, au cours de la Seconde Guerre mondiale, dans le but de stigmatiser la résistance héroïque des peuples anglais et serbe à l’avènement d’une Europe nouvelle !).

En ce sens, la nouvelle stratégie Godwin apparaît bien comme l’héritière directe de la « Nouvelle Philosophie » de la fin des années soixante-dix. À ceci près, que là où un Glucksmann ou un BHL se contentaient d’affirmer que toute contestation radicale du capitalisme conduisait nécessairement au Goulag, la grande innovation théorique des Godwiniens aura été de remplacer la Kolyma et les îles Solovski par Auschwitz, Sobibor et Treblinka. De ce point de vue, Jean-Loup Amselle – avec son récent pamphlet sur les « nouveaux Rouges-Bruns » et le « racisme qui vient » – est incontestablement celui qui a su conférer à ces nouveaux « éléments de langage » libéraux une sorte de perfection platonicienne. Au terme d’une analyse fondée sur le postulat selon lequel « la culture n’existe pas, il n’y a que des individus » (hommage à peine voilé à la célèbre formule de Margaret Thatcher), il réussit, en effet, le tour de force de dénoncer dans le projet d’une « organisation sociale et économique reposant sur les principes d’échange non marchand, de don, de réciprocité et de redistribution » – autrement dit dans le projet socialiste traditionnel – l’une des incarnations les plus insidieuses, du fait de son supposé « primitivisme », de cette « posture rouge-brune qui fait le lit du Front national et de Riposte laïque » (il est vrai qu’aux yeux de cet étrange anthropologue de gauche, les partisans de la décroissance, les écologistes et les « anarchistes de tout poil » avaient déjà, depuis longtemps, largement contribué à cette lente fascisation des esprits). Le fait qu’une pensée aussi délirante ait pu rencontrer un écho favorable auprès de tant d’« antifascistes » auto-proclamés (pour ne rien dire des éloges dithyrambiques d’un Laurent Joffrin) nous en apprend donc énormément sur l’ampleur du confusionnisme qui règne aujourd’hui dans les rangs de la gauche et de l’extrême gauche post-mitterrandiennes – mouvement anarchiste compris.

Et, comme par hasard, c’est précisément dans un tel contexte idéologique – contexte dans lequel tous les dés ont ainsi été pipés d’avance – que tous ceux qui tiennent la critique socialiste de Marx, d’Orwell ou de Guy Debord pour plus actuelle que jamais et contestent donc encore, avec un minimum de cohérence, le « monde unifié du capital » (Robert Kurz), se retrouvent désormais sommés par les plus enragés des « moutons de l’intelligentsia » (Debord) de s’expliquer en permanence sur la « complaisance » que cette critique entretiendrait nécessairement avec les idéologies les plus noires du XXe siècle. Avec à la clé – j’imagine – l’espoir des évangélistes libéraux d’amener ainsi tous ces mauvais esprits à mettre, à la longue, un peu d’eau dans leur vin, de peur de passer pour « passéistes » ou « réactionnaires ». Tout comme, sous le précédent règne du maccarthysme, c’était, à l’opposé, la peur d’être assimilés à des « agents de Moscou » qui était censée paralyser les esprits les plus critiques. Il se trouve hélas (et j’en suis sincèrement désolé pour tous ces braves policiers de la pensée qui ne font, après tout, que le travail pour lequel l’Université les paye) qu’il y a déjà bien longtemps que j’ai perdu l’habitude de me découvrir – dans la crainte et le tremblement – devant chaque nouvelle procession du clergé « progressiste » (ou, si l’on préfère, devant chaque nouvelle étape du développement capitaliste). Mais n’est-ce pas George Orwell lui-même qui nous rappelait qu’« il faut penser sans peur » et que « si l’on pense sans peur, on ne peut être politiquement orthodoxe » ?

Jean-Claude Michéa (Ballast, 9 février 2015)

mercredi, 08 avril 2015

Vers une guerre totale de l’information

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Notre guerre totale

Ex: http://www.dedefensa.org

Nous reproduisons ci-dessous une chronique d’Alexandre Latsa, publiée notamment dans le Sputnik-français (le 31 mars 2015), concernant la “guerre de l’information” (“guerre de la communication” pour nous), dont ce chroniqueur français résidant en Russie estime qu’elle est “totale”. Cela nous paraît un jugement absolument fondé, ainsi qu’est fondée la place considérable et proéminente que Latsa assigne à la Russie dans le processus qui a conduit à la possibilité d’un tel conflit. (Nous avons déjà largement mis en évidence combien ce phénomène de l’émergence de la Russie dans le domaine de la communication, par opposition à ce que fut la Russie-URSS durant l’époque de la Guerre froide, est un des grands événement de notre époque de crise diluvienne [voir le 19 février 2015].) En effet, c’est parce que la Russie est apparue en quelques années comme la nouvelle source fondamentale du développement du nouveau courant de communication qu’on observe depuis le début du siècle, que l’on assiste aujourd’hui à cette “guerre totale de l’information/de la communication”. Cette position puissante de la Russie est, pour le boc BAO quelque chose d’insupportable et d’inacceptable, dans la mesure où elle assure à la Russie une puissance antiSystème remarquable ; dès lors que la chose était réalisée, la “guerre totale” devenait inévitable. Le fait est que nous l’avons.

Bien entendu, cette toute nouvelle situation est essentiellement due à la continuelle affirmation grandissante dans le champ de l’information activiste de l’internet, des “bloggeurs”, des “réseaux sociaux”. C’est un phénomène effectif depuis 1999-2000, mais qui est entré dans une seconde période depuis 2010-2012, une période de maturité plaçant ce courant en position de prendre la première place dans le système de la communication. Latsa met bien en évidence un phénomène concomitant qui est la dégénérescence et la décadences accélérées du journalisme classique, du journaliste de la presse-Système, qui ne doit qu’à lui-même cette chute finale ; parce qu’en se soumettant au Système, c’est-à-dire à l’absence de liberté, à une “liberté d’expression” réduite aux narrative du Système, au conformisme épuisant de médiocrité, et finalement à la robotisation, cette catégorie socio-professionnelle s’est “faite hara-kiri” dans le cadre somptueux et faussaire des privilégiés du Système. («Un des correspondants français à Moscou, écrit Latsa, m’avait confié qu'il avait parfaitement compris qu'il faisait partie de la dernière génération de journalistes traditionnels, génération qui serait probablement remplacée à terme par des bloggeurs.») La situation est telle aujourd’hui que, pour les journalistes de la presse-Système conscients de cette situation où ils sont contraints d’évoluer et qui veulent ne pas tout perdre, l’unique porte de sortie est de se donner à eux-mêmes, à côté de leur position-Système, une activité de bloggeur en ouvrant leurs propres blogs.

Nous sommes bien loin désormais des seules activités de propagande et de désinformation, nous sommes dans une autre dimension, dans un autre monde, et c’est sur ce terrain entièrement nouveau que se développe “notre guerre totale”. L’émergence de la Russie et sa montée en première ligne avec la crise ukrainienne est l’acte décisif de l’installation de ce nouveau monde et du déclenchement de cette “guerre totale” ; désormais, la Russie a remplacé les USA dans cette activité du nouveau courant de communication de ce qu’on doit désigner comme une communication antiSystème, avec une presse-antiSystème directement opposée à la presse-Système. Les “dissidents” US ont fait un travail magnifique entre 1999-2000, puis ils ont cédé cette place de moteur et d’inspirateur à la Russie depuis 2010-2012. La Russie a l’immense avantage que ce qui joue chez elle le rôle de “presse-Système” n’a évidemment pas grand’chose à voir, dans l’esprit certes, avec la véritable presse-Système, que cette pseudo-presse-Système travaille le plus souvent en symbiose avec le monde des bloggeurs en montrant une exceptionnelle souplesse à cet égard ; le résultat est qu’un RT ou un Sputnik.News travaille dans le même sens que les bloggeurs et atteint une audience mondiale qu’aucun organe de presse-Système du bloc BAO n’a jamais atteint.

Pour autant ces variations de leadership pour la presse-antiSystème, des USA vers la Russie, n’ont pas de valeur d’orientation spécifique qui impliquerait l’identification prioritaire, voire exclusive, d’un parti, d’une nation, etc. ; elles ont une valeur utilitaire en poursuivant et en renforçant un mouvement par essence en-dehors et au-dessus des nationalités et des spécificités pseudo-idéologiques parce qu’il s’agit du mouvement, de la dynamique antiSystème. Il reste que cette émergence russe permet de mesurer la prodigieuse diversité, la créativité, la liberté de commentaire des innombrables “fantassins médiatiques” (expression mentionnée par Latsa) qui font aujourd’hui la substance du système de la communication. Là se trouve bien la maturité du phénomène.

Face à cette nouvelle situation, c’est la panique, la panique dans le Système, la panique-Système, dont on a sans cesse de nouveaux échos en même temps que le ridicule des réactions de défense. Les ripostes envisagées par les principales puissances au service du Système, que ce soit les USA ou que ce soit l’UE, des centaines de $millions et de €millions alloués pour un effort novateur de pseudo-“contre-propagande” impliquant de façon comique que, jusqu’ici, l’information du Bloc BAO sur la Russie était à la fois neutre et virginale, tout cela a le dérisoire du poids du papier imprimé à la manière des faux-monnayeurs, selon les tactiques tonitruantes si originales des généraux chamarrés des diverses Banques Centrales du bloc BAO ; du papier, comme celui qui imprime la presse-Système, qui servirait, pour l’usage qu’on imagine, au Système en passe de devenir dans cet immense affrontement un énorme “trou du cul du monde”, – une catégorie spécifique du “trou noir” où disparaissent les univers. Effectivement, la position dans “cet immense affrontement” du Système, des pays du bloc BAO, qui se considèrent comme les maîtres de la communication et de l'affirmation d’influence qui va avec, est celle d’un immense désarroi devant l’efficacité de la dynamique antiSystème avec l’entrée de la Russie dans le jeu.

La sensation générale qui ressort de cette situation est que l’on se trouve devant une situation réellement révolutionnaire par la place que prend désormais la communication, avec la puissance qu’elle est capable de diffuser, avec les effets qu’elle est capable d’obtenir. Nous sommes très loin de l’univers orwellien, même si la technique du Système, de sa presse-Système, etc., est effectivement le plus souvent grossièrement orwellienne. Il s’agit d’une “guerre totale” s’exprimant par les moyens d’un outil qui avait servi de complément, parfois très important certes, mais dont on n’avait jamais conçu jusqu’ici qu’il constituerait le cœur même de la guerre, à la fois son inspiration, son orientation et son outil. C’est une “guerre totale” d’influence, une “guerre totale” de persuasion, un affrontement des psychologies d’abord et des esprits par conséquent, une guerre sans contacts antagonistes nécessaires, sans violence matérielle prépondérante même si elle suscite ou alimente des conflits qui se font, eux, avec des violence matérielles, des destructions et du sang. Cette “guerre totale” peut ainsi bien mieux être interprétée comme une “guerre totale spirituelle”, permettant d’autant mieux de dégager l’enjeu qui est dans l’affrontement de deux conceptions spirituelles du monde séparées par un phénomène d’inversion totale de l’une par rapport à l’autre. Cela définit bien mieux que tous les Huntington du monde le véritable “conflit de civilisation” (“civilisation” au singulier) : c’est le véritable conflit ultime, la véritable “guerre totale” “autour de la civilisation” parce que ce qui était notre “civilisation” est devenue “contre-civilisation”, et qu’il s’agit absolument de la détruire.

dedefensa.org

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Vers une guerre totale de l’information

par Alexandre Latsa

Nous voilà revenus à une sorte de nouvelle guerre froide médiatique cyber-violente, dans laquelle la Russie d’aujourd’hui apparaît de nouveau comme un modèle politique pour bon nombre d’Européens.

Bien longtemps, trop longtemps, le champ de l'information a été le domaine réservé d'une élite médiatique qui occupait tant la presse écrite que le petit écran. Dès le début des années 2000, la révolution Internet a initié un processus qui semble maintenant irréversible: l'émergence de voix dissidentes sur internet, mais aussi et surtout la possibilité pour d'authentiques spécialistes et experts de s'exprimer et de toucher un public de plus en plus large.

Breedlove appelle à une guerre de l'information contre la Russie

Le passage obligé par la presse écrite ou par les chaînes de télévision n'est plus, et ce bouleversement a notamment donné naissance à un nouveau type de citoyen: le blogueur.

Généralement simple commentateur, celui-ci peut être un expert et donc apporter dans un domaine précis une expertise qui manque journalistes, correspondants et autres pigistes de la presse généraliste. Le bloggeur présente en outre une autre force: écrivant souvent dans un esprit Wiki, bénévole ou caritatif, il n'est soumis à aucune rédaction, il tire ses revenus d'activités professionnelles sans rapport avec le monde médiatique. Souvent il entretient un dialogue avec les lecteurs de son blog, dialogue qui provoque la création de quasi think-tanks de toutes dimensions sur de différents sujets.

Le blogueur est bien souvent un travailleur acharné, stakhanoviste de la vérité, ou de sa vérité, celle qui ne va pas forcément dans le sens des grands médias. Avec la multiplication des blogs, forums et témoignages venus du terrain, autant dire que les journalistes professionnels ne peuvent plus impunément écrire n'importe quoi. Désormais, pour le journaliste qui fournit une prestation médiocre ou mensongère, la punition n'est jamais très loin: elle fait rapidement le tour de la planète sur Internet, comme on peut s'en assurer ici ou là.

C'est sans aucun doute cette médiocre qualité du travail fourni par les journalistes français, avec une bien trop forte empreinte idéologique, qui a provoqué et favorisé l'émergence de nombreux fantassins idéologiques, pour reprendre l'expression d'un journaliste français, qui ont rejoint la bataille de l'information de façon totalement bénévole, avec leur conviction pour seule arme.

Ce processus de « bloggerisation » de la communication, et donc de l'information sur Internet, bouleverse la donne et inquiète fortement les centres d'information traditionnels. Un des correspondants français à Moscou avec lequel j’ai échangé il y a quelques années m'avait confié qu'il avait parfaitement compris qu'il faisait partie de la dernière génération de journalistes traditionnels, génération qui serait probablement remplacée à terme par des bloggeurs.

Alors qu'en France on fait désormais écrire des robots à la place des journalistes, en s'inspirant de la tendance anglo-saxonne qui émerge au sein des agences généralistes de type Associated Press, en Russie c'est une tendance inverse qui émerge. Le blogueur y est de plus en plus pris en considération, et depuis août 2014, une loi assimile le blogueur qui dépasse une certaine audience (plus de 3.000 visiteurs uniques par jour) à un média presque à part entière, avec des devoirs mais aussi des droits (source).

Cette évolution est fondamentale dans le cadre global de la guerre de l'information qui oppose de plus en plus frontalement l'Otan à la Russie. Longtemps les populations d'Europe n'ont eu droit qu'à une seule lecture des événements et de l'histoire: celle concoctée par les chancelleries des pays de l'Otan, puis médiatisée par les principales agences généralistes occidentales (AP, AFP et Reuters).

Pendant la dernière décennie, la situation a évolué à mesure que de nombreux outils de communications non occidentaux ont émergé et pris de l'importance, que l'on pense à Al-Jazeera, Russia Today ou encore à des supports indiens ou chinois de très grande dimension qui communiquent de plus en plus activement dans les langues des pays occidentaux.

L'apparition de points de vue non-occidentaux, et non «occidentophiles» (soit absolument pas pro-américains) a beaucoup inquiété les chancelleries de certains pays occidentaux. Depuis deux ans environ, Bruxelles a activé et financé une armée de « trolls » chargés d'influencer les votes aux élections européennes. Cette révélation a probablement convaincu une large part des européens que si l'UE critique la Corée du Nord, elle emploie pourtant les mêmes méthodes quand il s'agit de « convaincre » ses populations de bien voter.

Dans ce monde médiatique en mutation, les outils de communication russes vers l'étranger ont enregistré quelques succès. Il y a les plateformes RIA Novosti et Voix de la Russie, désormais fusionnées sous l'appellation Sputnik mais aussi Russia Today, qui sont aujourd'hui des acteurs majeurs de l'information/ré-information et donc de la guerre entre médias qui fait rage.

A l'ouest c'est la panique.

Le commandant en chef des troupes de l'Otan en Europe a récemment appelé à mener une guerre de l'information, notamment sur les réseaux sociaux, tandis que le conseil américain des gouverneurs de la radiodiffusion déplorait que les Etats-Unis soient en train de perdre la guerre de l'information face à la Russie. A Bruxelles, l'ambiance est la même. Les Etats baltes et la Grande-Bretagne ont appelé à mettre en place un plan de réponse aux médias russes en lançant notamment une chaîne de télévision paneuropéenne en russe.

Face aux médias russes, une haine suintante est apparue au grand jour lorsque l'année dernière le rédacteur du magazine The Economist, Edward Lucas, a qualifié les employés de Russia Today d'excentriques et de propagandistes et appelé à rejeter et exclure « ces gens » (sic) du monde du journalisme. Pour la présidente de Lituanie, la propagande russe doit être identifiée et tout bonnement éradiquée.

Nous voilà revenus à une sorte de nouvelle guerre froide médiatique cyber-violente, dans laquelle la Russie d'aujourd'hui apparaît de nouveau comme un modèle politique pour bon nombre d'Européens. Mais alors que les pays occidentaux faisaient autrefois de la propagande antisoviétique en s'appuyant surtout sur les mouvements de droite, conservateurs ou patriotiques, la situation s'est aujourd'hui inversée.

Désormais, il y a en France et un peu partout en Europe des gaullistes et des patriotes qui soutiennent majoritairement la Russie, alors que ce sont les gens de centre-droit et de centre-gauche qui sont les meilleurs relais de Washington et de Bruxelles. Leur influence sur la vie de la Cité est cependant en train de fondre lentement, comme du reste le lectorat des grands médias traditionnels français.

 

Alexandre Latsa

00:05 Publié dans Actualité, Défense | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, défense, guerre, guerre totale, cyberguerre | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 06 avril 2015

Le Déclin de Bretton Woods

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LA CHINE A PROPOSÉ LA CRÉATION D'UNE BANQUE
 
Le Déclin de Bretton Woods

Chems Eddine Chitour*
Ex: http://metamag.fr
 
« L'Angleterre n'a pas d'amis ou d'ennemis, elle n'a que des intérêts permanents ».
Winston Churchill

Une information passée inaperçue. La Chine a proposé la création d'une Banque (l'AIIB), l'Asian Infrastructure Investment Bank, Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures dotée d'un capital initial de 100 milliards de dollars. Elle a pour objectif de répondre aux besoins croissants d'infrastructures ( transports, barrages, ports, etc.. ) de la région asiatique. Créée en 2014 sur l'initiative de la Chine, elle est destinée à financer les projets d'infrastructures dans la région Asie-Pacifique.

La Russie participera à la fondation de la Banque asiatique, a annoncé samedi 29 mars à Bo'ao, en Chine, le premier vice-Premier ministre russe Igor Chouvalov. L'AIIB vient surtout concurrencer la Banque mondiale et la Banque asiatique de développement (BAD), deux organisations contrôlées par les Occidentaux, qui en détiennent les principales parts de vote et les postes clés. Traditionnellement, la Banque mondiale est dirigée par un Américain, le FMI par un Européen, la BAD par un Japonais.

Le système bancaire en bref 

Pour avoir une idée du fonctionnement du système actuel qui génère une financiarisation, lisons cette contribution qui en explique le mécanisme et ses perversions : « Le système bancaire actuel fonctionne selon un principe très simple. Celui qui veut emprunter de l'argent promet au banquier qu'il remboursera et sur cette promesse le banquier lui crée un avoir. Sur cela l'emprunteur doit des intérêts. La Banque centrale européenne (BCE) oblige les banques d'avoir 2 centimes en réserve pour chaque euro qu'elles doivent à leurs clients. Nos avoirs bancaires sont maintenant couverts pour quelques pourcentages d'argent réel, le reste de l'argent n'existe pas. Nous n'avons donc pas d'argent à la banque, mais un avoir de la banque, une promesse du banquier, qu'il nous donnera du vrai argent en échange si nous lui demandons. Les banques empruntent le vrai argent de la BCE. C'est l'argent dans notre porte-monnaie. Le vrai argent est également utilisé sous forme électronique dans les paiements entre banques. Dans le trafic de paiements interbancaires quotidien, les banques annulent les montants qu'elles se doivent mutuellement et le soir elles ne se paient que les différences. Ainsi, avec un tout petit peu d'argent les banques, entre elles, peuvent payer des millions.» 
 

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«Dans l'argent'' en circulation, les prêts s'entassent toujours plus... Les intérêts pour les épargnants sont payés par les emprunteurs. Ces intérêts aussi portent des intérêts. A 3% d'intérêts l'épargne double en 24 ans, à 4% en 18 ans. Donc les riches deviennent de plus en plus rapidement plus riches. Aujourd'hui 10% des Européens les plus riches détiennent 90% des richesses. La masse de pseudo-argent ne cesse de croître. Aux alentours de 1970 elle avait atteint le stade où les avoirs dépassent le Produit intérieur brut. Cela menait au développement d'un secteur financier, où l'on gagne l'argent avec l'argent, c'est-à-dire avec des intérêts et en soufflant des bulles à la Bourse. (...) Les banquiers ont réussi à convaincre les gouvernements, que ce serait mieux s'ils n'empruntaient plus à leur banque centrale (ce qui dans la pratique revenait à emprunter sans intérêts) et, à la place, d'emprunter à des banques commerciales, donc à intérêts». 

«Dans tous les pays qui l'ont accepté la dette publique croissait exponentiellement. (...) Les gouvernements devaient réduire leurs dépenses pour faire face à la charge croissante des intérêts. Mais contre l'effet de la croissance exponentielle des intérêts on ne pourra pas gagner avec des réductions de dépenses. Les gouvernements devaient vendre des services publics pour rembourser les dettes..(...) Les pays faibles se retrouvent endettés, sans possibilité de s'en sortir. Les banques profitent de ces montagnes de dettes croissantes et font porter les risques par les payeurs d'impôts.

Quelle serait la solution? 

La solution de tous ces problèmes est aussi simple que sa cause. Nous devons ériger une banque d'Etat qui a le droit exclusif de créer de l'argent. Il faut interdire les prêts d'argent inexistant. Une banque d'Etat n'a pas besoin de capital, ni de bénéfices. Aussi, les intérêts peuvent rester très bas ou être compensés fiscalement. Le gouvernement ne sera plus dépendant des banques.

Il est tragique de voir comment des pays sont ruinés. Ils laminent les dépenses sociales au profit des remboursements d'intérêts et ceci ad vitam æternam puisque le principal est encore hors de portée du remboursement. Par contre, et sans faire dans un prosélytisme déplacé, dans le mécanisme de la finance islamique, l'usure (intérêt n'existe pas) et les risques sont partagés entre l'emprunteur et sa banque.

La naissance d'une banque en dehors de l'hégémonie américaine 

Les Chinois sont devenus les plus grands créanciers de la Terre: une réserve de plus de 3000 milliards de dollars en devises. Elle achète des obligations d'État mais aussi des entreprises privées, des hôtels, des cliniques, des monuments historiques, des tableaux, des châteaux, des infrastructures ( aéroports, ports ) etc. La Chine représente maintenant 15% de l'économie mondiale et a conquis la deuxième place devant le Japon. 

La Chine a annoncé, être désormais la première puissance commerciale mondiale. Elle n'a jamais vraiment considéré l'Union Européenne comme un partenaire politique de premier plan. Et malgré sa rivalité avec les Etats-Unis, elle estime que Washington est le seul véritable interlocuteur sur la scène internationale. Pour rappel, les pays du Brics dont fait partie la Chine forment un bloc important à l'échelle mondiale. Leur poids démographique atteint 3 milliards de personnes, soit 42% de la population mondiale et leur PIB représentait en 2010, quelque 14.000 milliards d'USD, ou 18,5% du PIB mondial. Leur réserve de devises est estimée à 5000 milliards d'USD, dont 3200 milliards pour la seule Chine. 

La Chine a décidé de sortir en douceur, de l'orbite du dollar et du système de Bretton Woods, On sait que les Etats-Unis s'opposent, en vain, à la nouvelle puissance montante du monde, la Chine. Par les investissements qu'elle opère dans le monde, la Chine devient presque un pays prédateur, à l'affût des bonnes affaires dans le monde. Et surtout avec sa politique «gagnant-gagnant» et grâce à sa main-d'oeuvre très peu coûteuse, elle opère dans tous les continents y compris en Europe et aux États-Unis. Deuxième puissance du monde depuis 2010, détentrice de plus de 4000 milliards de réserves de change, la Chine, qui a commencé à internationaliser sa monnaie, le yuan, sait que « le temps travaille pour elle ». Et les États-Unis en sont conscients. Partant d'une « vérité » que le dollar américain ne peut rester indéfiniment la monnaie-centre du monde, la Chine vise à surpasser l'Amérique et devenir la première puissance économique, financière et monétaire du monde. 

aiib.jpegLe 17 mars, à Pékin. Martin Schulz, le président du Parlement européen a qualifié de « bonne chose » les adhésions européennes à la banque d'infrastructure asiatique. A ce jour, une trentaine de pays figurent dans cette liste, parmi lesquels l'Inde, Singapour, l'Indonésie et l'Arabie saoudite. Lorsqu'il a été lancé par la Chine en octobre 2013, le projet de Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures avait fait des vagues dans le monde des organisations multilatérales. Il était difficile de ne pas voir dans ce projet « anti-Bretton Woods » la volonté du président XI Jinping d'affirmer et de voir reconnue la puissance chinoise dans le monde des institutions multilatérales, aujourd'hui encore largement dominé par les Américains et les Européens.

Alors que le délai pour souscrire s'achève mardi 31 mars 2015 au soir, l'Égypte a annoncé, la veille, lundi 30 mars 2015, sa décision de rejoindre la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII - AIIB). Elle en deviendra officiellement le 14 avril 2015 un membre fondateur. La Turquie a posé sa candidature vendredi 27 mars 2015. La BAII devrait commencer ses activités fin 2015. 

Les Etats-Unis jettent l'éponge. Ils vont coopérer avec la BAII 

Le lundi 31 mars, date butoir pour le dépôt des candidatures pour devenir membre fondateur de la BAII, le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a déclaré que son pays prévoyait de coopérer avec la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. Cette annonce s'est faite après un entretien d'une heure que M.Lew a eu avec le Premier ministre chinois Li Keqiang ce lundi à Beijing, selon le vice-ministre chinois des Finances Zhu Guangyao. M.Zhu a confirmé, à l'Agence de presse Xinhua que le secrétaire américain au Trésor souhaitait la bienvenue à la Chine pour jouer un plus grand rôle dans les affaires économiques internationales. C'est une passation de pouvoir, pour ne pas dire une capitulation. Après avoir vu ses alliés les plus solides partir et l'un après l'autre, rejoindre le projet chinois, les Etats-Unis ont fini par faire un constat amer; ils ont été tout simplement ignorés et traités comme quantité négligeable dans cette affaire. Avec ou sans eux la BAII se fera et le monde entier, hormis le fidèle Japon et quelques petits satellites, sera là pour y participer. Que faire d'autre maintenant sinon tenter de jouer avec les instruments qui sont encore en sa possession, le FMI et la Banque mondiale, avec lesquels la BAII aura à coopérer d'une manière ou d'une autre? 

Le Japon s'interroge sur sa participation à la BAII. L'administration Obama a été prise de court par le ralliement de plusieurs poids lourds européens (Royaume-Uni, France, Allemagne...) à cette banque qui compte déjà une trentaine d'Etats membres, comme l'Australie ou la Corée du Sud et l'Egypte. D'ailleurs, Séoul prendrait 4 à 5% de la Banque asiatique d'investissement. La France, l'Allemagne et l'Italie ont décidé, après le Royaume-Uni, de rejoindre la nouvelle Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures. Cette décision des trois capitales européennes, est à l'évidence un revers diplomatique pour les Etats-Unis. Constatant leur isolement, les Etats-Unis ont commencé à infléchir leur position en ouvrant la porte à une coopération avec la banque chinoise. 

Mon Dieu protégez moi de mes amis, mes ennemis ; je m’en charge !

Cette citation attribuée à Talleyrand illustre d’une façon parfaite, la perfidie des vassaux vis à vis de l’empire. « Il fallait bien que ça explose un jour, lit-on sur le journal Le Monde, mais la déflagration est partie de là où on ne l'attendait pas. La rivalité entre les Etats-Unis et la Chine pour la domination économique du globe a fait, le 12 mars, un détour surprenant par la Grande-Bretagne qui, bravant la fatwa de Washington, a annoncé son intention de rejoindre la nouvelle banque régionale de développement chinoise AIIB comme membre fondateur. Epidermique et un peu ridicule, la réaction des Etats-Unis ne s'est pas fait attendre. Un responsable américain, s'abritant derrière l'anonymat, a accusé Londres d'être « dans des arrangements constants avec Pékin », (...). Une fois que les Britanniques, censés entretenir une relation privilégiée avec les Etats-Unis, avaient ouvert la brèche en rejoignant l'AIIB, trois autres pays européens s'y sont engouffrés.» 

On est toujours par définition écrit Philippe Bernard, trahi par ses alliés, mais le coup a néanmoins été rude pour Washington. Jeudi 12 mars, le chancelier de l'Echiquier, George Osborne, a créé la surprise en annonçant la décision de faire du Royaume-Uni un membre fondateur de la Banque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII) que la Chine a lancée en octobre 2014. Rejoindre la BAII représente «une chance sans équivalent pour le Royaume-Uni et l'Asie d'investir et de dégager ensemble de la croissance», s'est félicité M.Osborne. 

Après Londres, ce sont donc Paris, Berlin et Rome qui ont décidé de rejoindre le 17 mars la Banque asiatique lancée par la Chine, en octobre 2014. Paris, Berlin et Rome soulignent qu'elle aura « vocation à travailler en partenariat avec les banques multilatérales d'investissement et de développement existantes ».

*Professeur, Ecole Polytechnique enp-edu.dz

Presseschau - April 2015 (3)

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Presseschau - April 2015 (3)
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Einwanderung
Integrationsminister: Illegale Ausländer sollen bleiben dürfen
 
(dazu)
Meinung
Legal? Illegal? Alles egal…
von Michael Paulwitz
 
Die Kosten der Einwanderung (I)
 
Die Kosten der Einwanderung (II)
 
Warum die 15 Millionen neuen „Fachkräfte“ zu Hause bleiben können
 
Zara und die verkehrte Welt der Rassismus-Sucher
 
Dresden
Streit um Asylcamp vor Semperoper
 
Kommentar zum Dresdner Asylcamp
Frechheit darf nicht belohnt werden
von Felix Krautkrämer
 
Protest vor der Semperoper
Dresdner Asylcamp sorgt weiter für Ärger
 
Thüringen
Abgeordnete sollen Asylbewerbern weichen
 
Umstrittener Pfarrer-Vorschlag: Prostituierte für Asylbewerber
 
Pfarrer-Vorschlag - So diskutieren unsere User
Prostituierte für Asylbewerber? "Makaber und geschmacklos"
 
Das leichte Spiel mit den "dummen" weißen Mädchen
Fast 1400 Mädchen wurden im britischen Rotherham missbraucht. Nun nimmt der Sexskandal neue Dimensionen an: Die Gang wurde offenbar von Polizisten und Stadträten gedeckt, die selbst Kunden waren.
 
Kindesmißbrauch
Der englische Patient
 
(dazu ein Kommentar)
Politische Korrektheit
Wenn Täter nicht ins Weltbild passen
von Felix Krautkrämer
 
Kommentar zum Kopftuchurteil
Neutralität als Selbstabschaffung
von Michael Paulwitz
 
Britischer Supermarkt zensiert "Jesus Christus"
 
(Bayerischer Ort schafft Namen "Josef" ab)
Sei kein Depp, Sepp!
 
Neu-Ulm
Hetzparolen von muslimischen Grundschülern
Mit schlimmsten Hetzparolen gegen „Ungläubige“ sind muslimische Schüler einer Grundschule in Neu-Ulm aufgefallen.
 
„Sind ein multi-kultureller Club“
Türkischer SC distanziert sich von Facebook-Einträgen
 
Türkin muß Kabelanschluß selbst zahlen
 
Cinar: Straffällige Migranten nicht ausweisen
 
(Hussein M. und sein kurdisch-libanesischer Familienclan)
Polizei fasst mutmaßlichen KaDeWe-Räuber
 
(ob das eine Bande blonder Schweden war?)
Schießerei in Göteborg
Einer der Getöteten war Bandenmitglied
 
Innsbruck: Nordafrikaner “bereichern” Buslinien
 
Türken-Randale bei Basketballspiel in Berlin
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
3D gedruckte Häuser - FUTUREMAG – ARTE
 
Bismarck aus dem 3D-Drucker
 
Dämmwahn
Mieterprotest in Pankow
Rettet die Fassade
 
City-Outlets in den Zentren
Chancen für die Innenstädte
 
Gewerbegebiete
Beton statt Natur
Flächenverbrauch - das klingt für viele erst einmal nach einem eher abstrakten Phänomen. Doch wer durch Bayerns Dörfer fährt, erkennt immer mehr, dass das Wachstum an den Ortsrändern nicht nur die Landschaft zerstört, sondern auch die Dörfer selbst. Intakte Ortschaften, über Jahrhunderte gewachsen, sterben aus ihrer Mitte heraus förmlich ab.
 
Wie sich junge Familien mit dem Eigenheim ruinieren
Junge Familien zieht es noch immer ins eigene Häuschen aufs Land. Doch das Vororthaus im Grünen könnte sich bald rächen. Denn es wird in vielen Fällen zu einem finanziellen Risiko.
 
(Kunterbunte Stillosigkeit in deutschen Dörfern)
Neubaugebiet in Roggenburg
Lach- und Dachgeschichten
 
Wohnungsbau
Es ist zum Klotzen
Hamburg baut viele neue Wohnungen – großartig. Doch warum sehen die meisten so aus, dass man sie gleich wieder abreißen möchte? von Hanno Rauterberg
 
Lübeck baut Gründungsviertel neu | Kulturjournal | NDR
 
Traditionelle Architektur
David M. Schwarz
 
(Auweia)
Dieser Würfel soll Europas Wahrzeichen werden
Bisher fehlte der EU eine identitätsstiftende Architektur. Ein eigenes Weißes Haus, ein europäischer Kreml. Das Brüsseler Ratsgebäude mit seinen recycelten Fensterrahmen soll die Leerstelle füllen.
 
So sah das Zentrum des Römischen Imperiums aus
Über 500 Jahre hinweg wurde die Welt vom Forum Romanum aus regiert. Berliner Altertumsforscher rekonstruieren die verschiedenen Bauphasen digital und liefern neue, verblüffende Perspektiven.
 
(Hier bekommt die "Kunst" ihren Platz zugewiesen…)
Singapur
Keine Gnade für deutsche Graffit-Vandalen
 
Antrag
FDP: Englisch soll Amtssprache in Düsseldorf werden
 
Deutsch wird abgeschafft
Verenglischte Grundschule
von Thomas Paulwitz
 
(Zur Indoktrination in der Schule)
Das war’s: Diesmal mit Fragen zu Kunst, Geschichte und Religion
 
Manfred Kleine-Hartlage: Die Sprache der BRD – eine Rezension
 
Manfred Kleine-Hartlage
Die Sprache der BRD. 131 Unwörter und ihre politische Bedeutung
 
Keine Demokratie ohne Demokratisierung der Medien!
Interview mit Eckart Spoo
(Sorge um Pressefreiheit)
Die Tragödie und die Meute
von Henning Hoffgaard
 
Familie und Homosexualität
Empörung über Dolce und Gabbana
 
Kritik: Coca-Cola verharmlost mit Fanta-Spot Nazizeit
 
Michel Houellebecq: Gedanken über Verfall und Erneuerung Europas
 
(Kapitalismuskritik)
Die Joker-Strategien: Terror und Agonie
 
„Es ist keine Verschwörungstheorie“
Xavier Naidoo: Deutschland ist nicht souverän
 
Ein Gloria auf die Grenze
 
Irrsinn: Grüne fordern Einreiseverbot für ZUERST!-Referenten Alexander Dugin
 
Wie die fünf Weltreligionen mit dem Tod umgehen
 
Mager oder Molly?
 
Ein Fall für Greenpeace: Windräder produzieren Atommüll
 
Wie knapp sind unsere Metall-Rohstoffe?
Forscher ermitteln Versorgungsrisiko für 62 wichtige Elemente
 
Bottled Life - Nestlés Geschäfte mit Wasser
 
Optik
Azurblau aus Lomazzo
Mit neuartigen Lichtquellen holt ein italienischer Physiker das Blaue vom Himmel herunter. von Burkhard Straßmann
 
Sparta
Stadt der Krieger - Doku deutsch über die Spartaner 1.Folge Teil 1
 

dimanche, 05 avril 2015

Pressechau - April 2015 (2)

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Pressechau - April 2015 (2)
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Kinderpornographie: Prozeß gegen Edathy eingestellt
 
(Ob Augstein auch so rechtsstaatlich argumentiert, wenn es mal wieder gegen "Rechtsradikale" geht?)
Reaktionen auf Edathy-Urteil: Das ungesunde Volksempfinden
Eine Kolumne von Jakob Augstein
Im Kinderporno-Skandal bleibt der SPD-Politiker Edathy straffrei. Die Volksseele kocht. Das Netz ist plötzlich voller Rechtsexperten. Und auch Til Schweiger hat eine Meinung. Zum Glück sind Facebook und Co. nicht der Rechtsstaat.
 
Bei der AfD bin ich strategisch unerwünscht – oder nicht ich. Sondern überhaupt.
 
Die „Erfurter Resolution“ der AfD – eine rasche Bewertung
 
„Erfurter Resolution“
Streit in AfD: Henkel warnt vor „völkischem Gedankengut“
 
Erfurter Resolution: Henkel bläst zur Jagd, der Rest schweigt
 
Spannungen in Thüringer AfD-Landtagsfraktion
 
Der Typ Bernd Lucke oder Es gibt keine Alternative im Etablierten
 
Nicht weltoffen genug
Grüne schimpfen über „Erasmus“-Stiftung der AfD
 
Bundestag beschließt Frauenquote
 
Verfassungsschutz: Thüringen schafft V-Leute ab
 
Geldsegen
Kirchen verbuchen Steuereinnahmen auf Rekordniveau
 
Sudetendeutsche verzichten auf Entschädigung
 
70 Jahre Kriegsende
Richtige Entscheidung, falscher Grund
 
Hindenburg bleibt Berliner Ehrenbürger
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Als PEGIDA-Versteher bei der Lega Nord in Rom – ein Bericht
 
Der zweite Atem der Pegida
 
Grusswort von Heidi Mund
PEGIDA Frankfurt Rhein-Main
 
Mobilisierungsvideo: PEGIDA Abendspaziergang am 09.03.2015 in Dresden – Timelapse
 
Demonstration in Dresden
Pegida wächst wieder
 
Ausschnitt aus der Rede Götz Kubitscheks
"Und dann gehen wir hier vom Neumarkt zum PEGIDA-Platz - über die Bachmann-Straße."
 
Pegida-Kundgebung in Frankfurt Pegida: Heftige Krawalle in Frankfurt
Von Christian Scheh
Erstmals bestanden die Pegida-Islamkritiker darauf, ihren Umzug durch die Innenstadt zu machen. Kurz darauf kam es zu heftigen Auseinandersetzungen in Frankfurt.
 
Pegida in Frankfurt
Sechs Verletzte durch Krawalle bei Pegida-Demo
Lange blieb es rund um die sechste Pegida-Kundgebung am Montagabend ruhig. Doch als die Islamkritiker auf ihren Umzug durch die Innenstadt bestanden, eskalierte die Lage.
 
Demonstrationen in Wuppertal
Pegida erhebt schwere Vorwürfe gegen die Polizei
 
Nach linken Protesten
Staatssekretär sagt Gespräch mit Pegida ab
 
Tröglitz
"Da müssen alle Alarmglocken schrillen" 
Nazis treiben Bürgermeister aus dem Amt
 
Bürgermeister-Rücktritt aus AngstTrotz
NPD-Umzug: Tröglitz nimmt Flüchtlinge auf
 
Wenn Wutbürger und Neonazis das Kommando übernehmen: Der Fall Tröglitz
 
(Zu den wahren Hintergründen des Rücktritts)
Tröglitz, die Pegida und eine Schaufel Sand
 
(Bei den bedrohlicheren Attacken der linken Gegenseite findet hingegen mal wieder kein großer Protest von etablierter Presse und Politik statt…)
Linksextremismus
Morddrohungen gegen Bürgermeisterkandidat
 
Linksextremismus-Äußerung von Gysi stoßen auf heftige Kritik
 
Polizeigewerkschaft empört über Linken-Fraktionschef Gysi
 
Extremismus
Eine asymmetrische Ächtung
von Dieter Stein
 
Aufgeschnappt
Wie Borussia Dortmund linke Gewalt verharmlost
von Matthias Bäkermann
 
Blockupy
Der falsche Protest, die falsche Adresse
Anmerkungen zu den Aktionen gegen die EZB in Frankfurt
 
Blockupy-Organisator zeigt "großes Verständnis" für Wut und Empörung
 
Frankfurt am Main: Krawalle bei Blockupy-Protesten rund um die EZB
 
Die Saat der linken Gewalt ist explodiert
Frankfurt in Geiselhaft von politisch motivierten Kriminellen
 
Politisches Versagen an Frankfurts „Schwarzen Mittwoch“
Der Linksterror war langfristig geplant und programmiert
 
Blockupy-Ausschreitungen
Randalierer zerstören Makler-Geschäft
Bereits vor den Ausschreitungen rund um die Blockupy-Proteste haben Randalierer Geschäfte angegriffen. So wurden im Westend die Geschäftsräume des Makler-Unternehmens Von Poll Immobilien zerstört.
 
„Blockupy“-Krawalle
Frankfurt: Zahl der verletzten Polizisten auf 150 gestiegen
 
Polizei rechnet mit Blockupy ab
 
Linksextremer Terror
Der Feind steht links
von Michael Paulwitz
 
(Zu Blockupy)
Sozialisten gegen sich selbst
 
Chaos in Frankfurt: Blockupy von Sinnen
von Tomasz M. Froelich
Die intellektuelle Substanz der Kapitalismuskritik ist bescheiden
 
(Zur Blockupy-Berichterstattung und Verharmlosung der Linken sowie zur  Kapitalismuskritik)
Blockupy & Pegida, vereint euch!
 
Die Aufwiegler sitzen in den Redaktionsstuben
 
Italienischer Blockupy-Demonstrant in Haft
Aktivisten sprechen von Menschenrechtsverletzung
 
„Blockupy“ und die Frankfurter Hetzmasse am Montag
Eine Rede in der Römer-Debatte um die Ereignisse am 18. März 2015
 
Linksextreme als Nichtregierungsorganisation
 
Von der JF zur WfD oder: Post von Lichtmesz
 
(Demagogischer Artikel von Welt-Feuilletonredakteur Matthias Heine)
Wer Gutmensch sagt, verdient sich seinen Shitstorm
Der lange Weg nach rechts: Vom alten mährischen Familiennamen ist Gutmensch zum Hasswort der Gegenwart geworden. Benutzen kann man es nicht mehr. Manche haben das allerdings noch nicht mitbekommen.
 
(ähnliche Tonlage)
Deutschland
Am Arsch der Welt
Das Abendland ist ein deutscher Sonderweg von Kultur, Geist, Stolz, Volk und Weinerlichkeit. Warum dieses Geisterreich der Gefühle nicht totzukriegen ist. Eine Polemik von David Hugendick
 
(Eine Antwort auf Matthias Heine)
Haßwörter und Pesthauch
 
AfD-Vize Gauland besucht Hamburgs rechte SWG
 
Vortrag bei umstrittener SWG
AfD zu Besuch bei Hamburgs Rechten
 
Freimaurer distanzieren sich von rechter SWG
 
(Der nächste plötzlich verstorbene Zeuge)
NSU-Morde
Tote Zeugin: Keine Hinweise auf Fremdeinwirken
 

Islands Weg aus der Finanzkrise

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Islands Weg aus der Finanzkrise

«Nicht auf die Finanzmärkte hören, sondern auf das Volk»

(Olaf Ragnar Grimsson, Staatspräsident)

von Dr. rer. publ. Werner Wüthrich

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Vor kurzem hat die isländische Regierung der EU-Kommission und dem EU-Rat die Absicht mitgeteilt, ihr Beitrittsgesuch zurückzuziehen (vgl. Zeit-Fragen Nr. 8 vom 17. März 2015). Die rot-grüne Regierung hatte im Juli 2009 die Mitgliedschaft beantragt, nachdem die Finanzkrise in den USA die Banken des Landes verheerend getroffen hatte. Als sich das Land erstaunlich schnell erholte und im April 2013 eine neue Regierung an die Macht kam, wurden die Verhandlungen auf Eis gelegt. Aussenminister Gunnar schreibt auf seiner Webseite: «Islands Interessen ist ausserhalb der EU besser gedient.» Einem Beitritt würde die Bevölkerung nicht zustimmen, hat sie doch in den letzten Jahren erlebt, wie viel sie aus eigener Kraft erreichen kann. Island ist eine Insel im Atlantik mit 350 000 Einwohnern. Das Land verfügt über reiche Fischgründe. Seine Bewohner betreiben etwas Landwirtschaft mit vielen Schafen und bewirten immer mehr Touristen, die das Land wegen seiner Naturschönheiten und heissen Quellen besuchen und durchwandern. Damit lässt sich eigentlich gut leben.


Island hat in der jüngsten globalen Finanzkrise einen besonderen Platz – in vielerlei Hinsicht. So war die Krise in Island weit schlimmer als anderswo. Der Schuldenberg war 2008 – auf dem Höhepunkt der Schuldenkrise – viel grösser als in den südlichen EU-Ländern. Während zum Beispiel in Griechenland die Schulden damals 175 Prozent des Bruttoinlandsproduktes betrugen, entsprachen die Schulden der Atlantikinsel (vor allem die Bankschulden) dem Zehnfachen des BIP, also 1000 Prozent – ein wahrhaftes Katastrophenszenario. Und trotzdem: Island steht heute – sieben Jahre später – relativ gut da. Wie kam es dazu, und wie ist das möglich?


In den Jahren nach der Jahrtausendwende fiel Island mit sehr hohen Wachstumsraten auf. Der Grund waren allerdings nicht die Erträge aus dem Fischfang, sondern er lag anderswo: Die drei grossen Banken hatten sich auf ein risikoreiches Spiel eingelassen und die Insel in einen global ausgerichteten ­Finanzplatz verwandelt. Sie lockten zum Beispiel mit überhöhten Zinsen ausländische Spargelder an und investierten dieses Geld in risikoreiche Geldanlagen auf der ganzen Welt – vorerst mit Erfolg. Die dafür verantwortlichen Bankmanager gaben sich «modern» und «offen» und brachen mit den Traditionen ihrer Bank und ihres Berufsstandes – ganz dem Sprichwort folgend: «Der Krug geht zum Brunnen, bis er bricht.» Der Bruch bzw. der Einbruch kam vor sieben Jahren – ganz gewaltig – und führte zum schnellen Bankrott der drei grossen Banken.

Das Volk gibt in der Frage der Auslandschulden den Weg vor

Umstritten war die Behandlung der Auslandschulden der drei isländischen Banken, für die der Staat und damit die Steuerzahler gemäss westlicher Doktrin zum mindesten teilweise die Haftung übernehmen sollten. Es ging vor allem um die sogenannten Icesave-Gelder. Icesave hatte als Internetbank der verstaatlichten Landsbanki über Jahre hinweg viele ausländische Kleinsparer mit hohen Zinsen angelockt, deren Gelder von der isländischen Einlageversicherung nicht gedeckt waren. Vor allem Grossbritannien und die Niederlande, von wo die meisten der ausländischen Gelder stammten, verlangten nun, dass der Staat Island diese Gelder zurückzahlt. Es ging um etwa 4 Milliarden Euro (etwa 12 000$ Euro je Einwohner von Island). Die Regierung verhandelte mit den beiden Ländern, die niedrige Zinsen und lange Rückzahlungsfristen gewährten. Das isländische Parlament akzeptierte das Verhandlungsergebnis und verabschiedete am 30. Dezember 2009 ein Gesetz, das die Rückzahlungsmodalitäten regelte. – Nun aber ging das Volk mit Kochtöpfen auf die Strasse und brachte seinen Unwillen zum Ausdruck, für etwas einstehen zu müssen, was es nicht zu verantworten habe. Ausländische Spekulanten müssten die Folgen für ihr Tun selber tragen. Sie hätten schliesslich für ihr Geld 10 Prozent Zins und mehr erhalten. «Ist es moralisch und rechtlich gerechtfertigt, das Risiko einfach dem Staat und dem Steuerzahler zu übertragen?» stand auf den Transparenten und Flugblättern. Die Bürgerinitiative ­Defence organisierte Protestaktionen verschiedenster Art. Sie sammelte über 60'000 Unterschriften (bei 350'000 Einwohnern) und verlangte eine Volksabstimmung. Die Bürger belagerten den Wohnsitz des Präsidenten mit roten bengalischen Kerzen, die weit sichtbar ein «Stopp» für diese Politik signalisierten. Staatspräsident Olaf Ragnar Grimsson hörte die Stimme des Volkes und veranlasste eine Volksabstimmung: «Den Kern unseres isländischen Staatswesens macht aus, dass das Volk der oberste Richter über die Gültigkeit der Gesetze ist. In diesem Licht habe ich beschlossen, in Übereinstimmung mit der Verfassung, die Entscheidung über das fragliche Gesetz an das Volk zu überweisen.» – 93 Prozent der Stimmbürger sagten im März 2010 nein zur Bezahlung der Bankschulden durch den Staat.


Grossbritannien und die Niederlande waren daraufhin wohl oder übel bereit, die Rückzahlung der Bankschulden neu zu verhandeln. Island erhielt in einem neuen Abkommen weitere Zugeständnisse und Zahlungserleichterungen. Die Rückzahlung wurde bis 2046 verlängert, womit auch die kommende Generation beansprucht wurde. Das isländische Parlament akzeptierte. Der Staatspräsident setzte erneut eine Volksabstimmung an. Das Volk sagte im April 2011 wiederum massiv nein. – Was nun?


Die Isländer lösten ihr Bankenproblem wie folgt: Alle drei grossen Banken mussten Konkurs anmelden. Die Landsbanki mit ihrer Internetbank Icesave wurde verstaatlicht, die beiden anderen wurden in eine «New Bank» und eine «Old Bank» aufgeteilt. Zur New Bank (die mit neuem Kapital ausgestattet wurde) gehörten alle Geschäftsbereiche, die im Inland benötigt werden, wie der Zahlungsverkehr, die Bankomaten, eine Kreditabteilung usw. Der Old Bank wurde der riesige Schuldenberg und das gesamte Auslandgeschäft mit vielen zweifelhaften Vermögenswerten übertragen, die im Konkursverfahren liquidiert wurden. Auf diese Weise blieben die Schalterhallen offen, und die Bankomaten waren immer in Betrieb. Die Banken erhielten neue Namen. Die frühere Kaupthing-Bank heisst heute Arion, die frühere Glitinir heisst heute Islandsbanki. Alle drei Banken (die heute zum Teil in ausländischer Hand sind) beschränken sich auf traditionelle einheimische Bankgeschäfte.


Dieses Konkursverfahren erinnert an den Untergang der Swissair, bei dem sofort eine neue kleinere Gesellschaft – die Swiss – ins Leben gerufen wurde (die heute von der Lufthansa kontrolliert wird) und bei dem die verbleibenden Vermögenswerte der alten Gesellschaft und der riesige Schuldenberg im Konkurs vollständig liquidiert wurden.

Bewältigung des Alltags und Erholung

Das Leben auf der Insel war seit Ausbruch der Krise schwierig. Die isländische Krone sackte ab. Die Preise stiegen. Die Reallöhne sanken. Das Leben wurde teuer. Die Arbeitslosigkeit stieg. Die Wirtschaftsleistung war bereits 2009 um sieben Prozent eingebrochen. Die Regierung benötigte einen Kredit des IWF von 10 Milliarden Dollar, um die schwere Zeit zu überstehen. Dieser stellte – wie üblich – Bedingungen. Einen Kahlschlag im Sozialbereich lehnte die links-grüne Regierung jedoch ab. Es gelang ihr trotzdem, das IWF-Programm zu erfüllen. Auch befreundete Länder wie Norwegen und Schweden halfen mit Geld. Für die Bevölkerung wurden die Steuern erhöht, die Progression auf der Einkommenssteuer verschärft und eine Reihe unorthodoxer Massnahmen ergriffen, um die Schulden zu reduzieren. So wurden an Auslandswährungen gebundene Kredite als ungesetzlich erklärt. Unternehmen erhielten von der Regierung spezielle Umschuldungsprogramme. Ein Schuldenschnitt bei Immobilienkrediten folgte. Die kleinen Hauseigentümer erhielten Zahlungserleichterungen. Um die Währung zu schützen und um Kapitalflucht zu verhindern, führte die Regierung Kapitalverkehrskontrollen ein, die bis heute aufrechterhalten werden. So dürfen Privatreisende ins Ausland nur eine beschränkte Zahl Euro umtauschen.
Der IWF respektierte die Vorgehensweise der Regierung. Mehr noch – er fragte den isländischen Finanzminister Steingrimur Sigfusson an, ob er nicht IWF-Hauptverantwortlicher für Griechenland werden wolle. Dieser lehnte jedoch ab (Frankfurter Allgemeine Zeitung vom 21. Februar 2015).


Lange währte die Krise in Island nicht. Die energische, im Volk abgestützte Politik zeigte bald Resultate. Der Tourismus und die Fischindustrie profitierten massiv von der schwachen Währung. Island wurde billig. Es wurden weniger teure Gebrauchsgüter importiert, dafür mehr im Inland produziert. Auf den Einbruch von sieben Prozent im Jahr 2009 folgte bereits drei Jahre später ein Plus von drei Prozent – ein Wert, der über dem EU-Durchschnitt lag. Die Inflation war verschwunden und die Arbeitslosigkeit liegt heute bei vier Prozent – wie in der Schweiz. Eine Jugendarbeitslosigkeit, die in andern Ländern katastrophale Ausmasse angenommen hat, gibt es nicht. – Die Rating-Agentur Fitch erhöhte die Kreditwürdigkeit des Landes wieder. Sie begründete dies explizit mit dem «Erfolg unorthodoxer Antworten auf die Krise».


Geholfen hat weiter der Entscheid des EFTA-Gerichtshofes im Jahr 2013, der in diesem Fall volksnah urteilte und die Staatshaftung für die ausländischen Bankschulden ablehnte.

Erfolg auf dem Boden der Souveränität und der direkten Demokratie

Warum erholte sich das Land so schnell wieder? Entscheidend für die Rettung war zum einen die Stimme des Volkes. Die Isländer haben nicht nur in zwei Volksabstimmungen entscheidende Weichen gestellt. Die Bevölkerung hat in einer Vielzahl von Aktionen das Geschehen aktiv – aber immer gewaltfrei – mitbestimmt. So wehrte sie sich mit originellen Internetauftritten gegen Versuche von Grossbritannien, die Isländer in die Terror­ecke zu drängen und sämtliche Bankguthaben von Isländern in Grossbritannien einzufrieren. Zum anderen haben die Isländer die Ärmel hochgekrempelt und ihre Volkswirtschaft wieder auf Vordermann gebracht. Die drei «neuen», massiv geschrumpften Banken erfüllen darin ihre traditionelle Aufgabe. Die Bevölkerung verhinderte auch, dass die für die Fehlentwicklung verantwortlichen Bankmanager wie andernorts mit einer hohen Abgangsentschädigung ihre Posten verlassen konnten. Etliche müssen sich heute einem Gerichtsverfahren stellen. Eine parlamentarische Untersuchungskommission hatte einen 2000seitigen Bericht erstellt, der eine kleine Gruppe von etwa 30 Bankmanagern, Regierungsmitgliedern und Notenbankern als Hauptverantwortliche für das Finanzdebakel nannte. Der Oberste Gerichtshof verurteilte vor kurzem vier von ihnen zu fünf bis sechs Jahren Gefängnis wegen betrügerischer Marktmanipulationen und Untreue, die härteste Strafe, die Island im Bereich der Wirtschaftskriminalität je verhängt hat.


Weiter war für die Rettung die eigene Währung entscheidend: Der massive Einbruch der isländischen Krone führte nicht in den Untergang (wie manche Finanzpropheten geunkt hatten), sondern er war die entscheidende Voraussetzung für die schnelle Erholung. Heute hat sich die isländische Krone mit einem Minus von etwa 30 Prozent gegenüber der Vorkrisenzeit stabilisiert. Andere Länder könnten sich davon inspirieren lassen! Für ein Euro-Mitglied wäre ein Austritt aus der Gemeinschaftswährung Voraussetzung für einen ähnlichen Weg.


Der erfolgreiche isländische Weg aus der Bankenkrise unterscheidet sich vom zentralistischen, von oben gesteuerten Weg der Bankenrettung und der «Schuldenbewirtschaftung» der EU, auf dem bankrotte Banken künstlich am Leben gehalten werden und die Steuerzahler haften. Island hat die Meinung gründlich widerlegt, dass die Rettung grosser Banken «alternativlos» sei (Too big to fail). Auch wenn der isländische Weg nicht eins zu eins auf andere Länder übertragen werden kann, inspiriert er doch, mutig neue Wege zu suchen. Er zeigt auch, wie ein kleines Land mit eigener Währung in der globalen Finanzwelt selbstbewusst seinen Platz behaupten kann. Der Rückzug des EU-Beitrittsgesuchs ist die logische Konsequenz. Finanzprobleme dürfen nicht von einer kleinen Elite hinter geschlossenen Türen gelöst werden, sondern die Bevölkerung und die Steuerzahler können konstruktiv mithelfen, den Weg zum Erfolg zu finden. Dass der IWF den isländischen Finanzminister angefragt hat, bei der Bewältigung der Schuldenkrise in Griechenland mitzuhelfen, spricht für sich.   

 

samedi, 04 avril 2015

Vladimir Poutine prépare-t-il un « gros coup » avec le Japon ?

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Vladimir Poutine prépare-t-il un « gros coup » avec le Japon ?

Arnaud Dubien*
Ex: http://metamag.fr
 
Pendant que la Russie et l’Occident restent enfermés dans la logique des sanctions, Vladimir Poutine se tourne vers l’Asie, et particulièrement vers le Japon. Arnaud Dubien, directeur de l’Observatoire franco-russe, analyse les futures relations entre la Russie et le Japon.

Rendons tout d’abord à César ce qui lui appartient. Le thème et la thèse du présent post de blog m’ont été inspirés par Jean Radvanyi, professeur à l’INALCO et membre du conseil scientifique de l’Observatoire, le 12 mars dernier lors du festival géopolitique de Grenoble. Le sujet est, à mon avis, d’importance majeure, et je crains qu’il soit hors des radars européens.

Depuis plusieurs semaines, l’attention de la presse et des milieux politiques occidentaux se focalise sur l’unité fissurée des États-membres de l’UE quant à la prorogation des sanctions économiques sectorielles adoptées l’été dernier et devant « tomber » le 31 juillet 2015. Sept pays au moins, du sud ( Chypre, Grèce, Espagne, Italie ) ou de l’ex-empire des Habsbourg ( Autriche, Hongrie, Slovaquie ), ne cachent plus leur hostilité à la logique des sanctions. Pour sa part, le Kremlin réédite sa politique du « salami » visant à accentuer ces divisions, ce qui est de bonne guerre.

Mais la Russie travaille au-delà de l’Europe. En direction des BRICS et de puissances régionales clés ( Iran, Égypte, Turquie ), bien sûr. Dans cette démarche visant à rééquilibrer sa politique étrangère, la Chine – premier partenaire commercial de Moscou – occupe une place centrale. Mais Moscou, de sources concordantes, veut également ouvrir une brèche dans l’unité occidentale… en Asie. La « cible » est le Japon.

Le contexte bilatéral russo-japonais est bien connu. Le contentieux sur les Kouriles a, jusqu’ici, empêché un rapprochement qui ferait pourtant sens au vu de la montée en puissance de la Chine et des complémentarités économiques entre les deux pays. L’alliance militaire entre Tokyo et Washington limite également les marges de manœuvre des Japonais. Paradoxalement, c’est Dmitri Medvedev – auquel les poutiniens purs et durs reprochent sa mollesse sur le dossier libyen – qui a exacerbé les tensions avec Tokyo en 2011 en se rendant sur les Kouriles et en annonçant une militarisation des îles.

Mais un « alignement des astres » favorable se met en place, qui laisse entrevoir une percée diplomatique et, potentiellement, un véritable mouvement tectonique en Asie du Nord-Est. Trois facteurs au moins poussent le Kremlin à s’engager sur cette voie : la volonté de « retourner » un pays occidental de premier plan, ce qui serait un camouflet pour les Etats-Unis ; la crainte ( implicite, mais réelle ) que les choses aillent trop vite et trop loin avec les Chinois ; enfin, la possibilité d’obtenir des investissements japonais massifs en Sibérie ( et ailleurs en Russie ).

L’affaire de Crimée change également la donne : Poutine peut d’autant plus facilement faire des concessions sur les Kouriles  comme il l’a d’ailleurs fait en 2004 avec la Chine et en 2010 avec la Norvège ) qu’il a « récupéré » la Crimée. L’obstacle de politique intérieure, qui avait fait capoter une initiative semblable envisagée par Boris Eltsine en 1992, n’existe plus. Côté japonais, on s’inquiète du rapprochement entre Moscou et Pékin et on est prêt, semble-t-il, à franchir le Rubicon. Hasard ou pas, la chancelière Merkel a eu un long échange avec son homologue japonais début mars afin de le convaincre de maintenir les sanctions en l’état.

Aux dernières nouvelles, la visite de Vladimir Poutine à Tokyo doit avoir lieu avant l’été. À suivre.

*directeur de l’Observatoire franco-russe

Presseschau - April 2015 (Aussenpolitisches)

actualité, affaires européennes, europe, allemagne, presse, medias, journaux

Presseschau - April 2015
AUßENPOLITISCHES
Die Milliarden fließen
EZB startet neue Geldschwemme
 
S.P.O.N. - Im Zweifel links: Hurra! Geld für Reiche!
Eine Kolumne von Jakob Augstein
Jetzt explodiert die Billionen-Bombe: Europas Zentralbank flutet den Kontinent mit Geld. Wer profitiert davon? Nur die Banken und Investoren. Nicht die Bürger.
 
(Beginnendes Bargeldverbot)
Kampf gegen Terrorismus
Frankreich will Bargeldgeschäfte begrenzen
Zwei Monate nach den Anschlägen in Paris kündigt Frankreich weitere Anti-Terror-Maßnahmen an: Um Terroristen die Finanzierung zu erschweren, wird der Bargeldverkehr drastisch eingeschränkt und große Geldflüsse überwacht.
 
Frankreich schränkt Verwendung von Bargeld drastisch ein
 
Sicher geglaubte Erholung wackelt
Euro-Rettungsfonds-Chef fürchtet endgültigen Absturz Griechenlands
 
Justizminister will deutsche Immobilien pfänden
Auf der Suche nach Geld prüft Griechenland Reparationsforderungen an Deutschland. Justizminister Paraskevopoulos bringt die Pfändung von deutschem Eigentum ins Spiel. Berlin reagierte umgehend darauf.
 
SPD und Grüne für Reparationszahlungen an Griechenland
 
Kredite aus Steuergeldern: Saatgut-Konzerne kaufen Land in der Ukraine
 
Finanzielles Desaster
So pleite ist der normale Amerikaner
 
Vereinigte Schulden von Amerika: Neue Horrorzahlen
 
(Video)
Macht ohne Kontrolle
Die Troika
 
(Vorläufer war dieser Film; Video)
Staatsgeheimnis Bankenrettung ARTE
 
AGORÁ - Von der Demokratie zum Markt: Dokumentarfilm von Yórgos Avgerópoulos
 
Griechen-Minister zeigt Deutschen Mittelfinger
 
Spanien im Wahljahr
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Zwölf Jahre Bauzeit: Ägypten plant neue Hauptstadt

Europe-Russie, indispensable entente en Méditerranée...

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Europe-Russie, indispensable entente en Méditerranée...

par Philippe Migault

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Migault, cueilli sur le site d'information russe Sputnik et consacré à l'intérêt d'un partenariat stratégique entre la Russie et l'Europe pour stabiliser la Méditerranée. Philippe Migault est Directeur de recherche à l'Institut de Relations Internationales et stratégiques (IRIS).

Europe-Russie, indispensable entente en Méditerranée

L'opposition déterminée du Kremlin à toute intervention armée de la « communauté internationale » en Syrie en 2013, afin de soutenir la rébellion au régime de Bachar el-Assad, a été l'élément précipitant l'émergence d'un nouveau paradigme international en gestation lente depuis 2003, caractérisé par une tension croissante entre la Russie d'une part, les Etats-Unis et leurs alliés les plus fidèles de l'autre.

S'il est exagéré de parler d'une nouvelle guerre froide, les paramètres géopolitiques et idéologiques différant très sensiblement de ceux qui prévalaient avant 1989, l'expression n'en fait pas moins florès dans la presse occidentale et, notamment, lorsqu'il s'agit d'évoquer la diplomatie russe en Méditerranée. Cette zone, pourtant, n'est pas considérée par les autorités russes comme la plus cruciale du point de vue de leurs intérêts vitaux et, à ce titre, se prête moins que l'Europe orientale à un affrontement avec les Etats-Unis et l'Union européenne.

Certes la Méditerranée, dans l'inconscient collectif russe, est un espace chargé de symboles historiques forts. Ceux-ci ne sont pas à négliger dans le cadre de la politique intérieure de la Fédération de Russie, caractérisée par une montée en puissance du patriotisme transcendant toutes les orientations politiques. Espace traditionnel de projection de puissance sous les Tsars, la Méditerranée est considérée comme une aire dans laquelle la voix de la Russie doit être entendue.

Du point de vue de la religion en premier lieu. Depuis la chute de Constantinople en 1453, Moscou a toujours prétendu à la succession spirituelle de l'empire byzantin et, à ce titre, s'est érigée en protectrice des communautés chrétiennes d'Orient. Prétendant régner sur la « troisième Rome » les Tsars ont, en conséquence, multiplié les guerres de conquête contre l'empire ottoman au nom de la défense des communautés chrétiennes des Balkans. La guerre de Crimée, rappelons-le, prend sa source dans la volonté russe de réaffirmer le Primat orthodoxe sur les Lieux Saints de Palestine. Cette vision, toujours vivace au sein d'une opinion publique russe qui, depuis la chute de l'URSS, a opéré un important retour vers la religion, n'est pas à négliger alors que, sur le pourtour méditerranéen, les chrétiens sont aujourd'hui persécutés, que ce soit sur le théâtre syro-irakien, en Egypte ou, précédemment, au Liban.

Du point de vue stratégique ensuite. Menées au nom de la religion, les guerres livrées par la Russie Tsariste en Méditerranée n'avaient pourtant rien de croisades. Plus que la défense de la foi chrétienne, simple prétexte visant à obtenir l'adhésion de la population russe, le véritable objectif a toujours été d'obtenir l'accès aux mers chaudes qui faisait défaut à la Russie, en conquérant Constantinople et les Détroits. Cette politique a produit quelques-unes des plus grandes victoires russes: Tchesmé, Patras, Navarin…La Russie a renoncé depuis longtemps à ses vieilles ambitions. Mais elle entend bien, si nécessaire, défendre ses positions dans la région à l'aide de ses forces armées.

Pour autant la Méditerranée n'est pas cruciale pour la Russie. Le débouché de Suez ne lui est pas aussi indispensable. Figurant parmi les premiers producteurs mondiaux de pétrole et de gaz, la Russie n'a pas besoin de garantir un accès permanent et rapide aux hydrocarbures du golfe Persique.

Certes le port de Novorossiïsk, en mer Noire, est le plus important de Russie pour le trafic containers. Installé en eaux profondes (les fonds de la baie Tsemes oscillent entre 21 et 27 mètres), il peut accueillir les plus grands navires. Débouché du Caspian Pipeline Consortium, acheminant en mer noire le pétrole kazakh du gisement de Tengiz, il joue un rôle important dans la politique russe de l'énergie. Port privilégié pour l'importation des produits d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, notamment les produits agricoles, il retrouve aussi depuis 2003 une importance militaire relative, 300 millions d'euros d'investissements ayant été consentis pour les infrastructures de la base navale depuis 2007.

Mais il ne faut pas oublier que ce potentiel ne peut être exploité à plein. L'activité commerciale de Novorossiïsk est nécessairement limitée compte tenu des règles de navigation du Bosphore, limitant le transit à des bâtiments d'un tonnage maximal de 100 000 tonnes. Incapable d'accueillir, par exemple, les plus grands supertankers, jaugeant 250 000 tonnes, Novorossiïsk est de surcroît enclavée, mal desservie par route et par rail, ce qui restreint son rôle dans le cadre de l'économie russe. Et les autres ports russes en mer noire sont nettement moins aptes encore au grand commerce maritime. Taganrog et Azov sont situés en eaux peu profondes (respectivement 5 et 8 mètres). Le trafic est faible à Touapsé. Il existait un grand projet portuaire à Taman, à l'extrémité de la péninsule éponyme, avec notamment la volonté d'en faire le principal port russe dédié à l'exportation d'ammoniac. Mais le rattachement de la Crimée semble avoir interrompu le projet, les infrastructures portuaires de cette dernière dotant la Russie de nouveaux et précieux atouts maritimes.

L'apport de la Crimée est de nature à accroître très sensiblement les capacités navales russes en Mer Noire, donc, dans une certaine mesure, en Méditerranée. Les ports et chantiers navals de Sébastopol, Eupatoria, Féodosia, Kertch, le site d'entraînement pour avions de combat embarqués NITKA de Novofedorovka, additionnés aux capacités navales et aéronavales de Novorossiïsk et de Yeysk, offrent à la Russie la possibilité théorique d'accélérer la modernisation de la flotte de la mer Noire. Celle-ci, vieillissante, devrait recevoir six nouveaux sous-marins et six nouvelles frégates d'ici 2020, ce qui lui permettrait de demeurer la flotte la plus puissante de la région hors Turquie.
Il convient cependant de relativiser le potentiel de croissance qu'offrira la Crimée à la politique russe en Méditerranée, du moins à moyen terme.

En premier lieu parce qu'en dépit de la volonté réitérée à de multiples reprises par les autorités russes de moderniser le secteur de la construction navale, celui-ci ne parvient pas à atteindre les objectifs assignés malgré les investissements consentis. Alors que Moscou a concentré 70% des capacités du pays en la matière au sein d'une holding publique, OSK, les programmes d'armement engagés ont tous du retard, que ce soit sur le segment des escorteurs (destroyers, frégates, corvettes) ou sur celui des submersibles (SNA, nouveaux bâtiments à propulsion anaérobie). L'Amirauté russe est aujourd'hui contrainte de faire du neuf avec du vieux, en rétrofitant d'anciens bâtiments aux qualités éprouvées, ou en présentant comme des unités d'un nouveau type des navires qui ne sont que les ultimes versions modernisées de classes développées dans les années 80. Il convient d'apprécier à cette aune l'annonce d'un déploiement permanent de la flotte russe en Méditerranée, qui n'est possible qu'en concentrant sur zone des moyens provenant des flottes du Pacifique, de la Baltique et du Nord. Bien loin de ressusciter la fameuse 5ème Eskadra soviétique, évoquée par la presse occidentale à la moindre incursion d'un croiseur ou d'un porte-aéronefs russe hors d'âge en Méditerranée orientale, cette présence russe, suivant les déclarations mêmes de Moscou, doit d'ailleurs se concevoir comme une « réserve opérationnelle » de bâtiments, vouée aussi bien à l'action en Méditerranée que dans l'océan Indien, dans le cadre notamment de la lutte anti-piraterie.

Au-delà de l'actuelle faiblesse des moyens industriels et navals, la Russie ne peut guère envisager de mener une politique agressive en Méditerranée pour des raisons géostratégiques évidentes. D'une part en raison de la barrière que continue de représenter le goulet des détroits, dont les deux rives sont contrôlées par la Turquie, Etat membre de l'OTAN. D'autre part parce que la flotte russe est sans doute condamnée à long terme à évoluer en Méditerranée en situation d'infériorité quantitative face aux marines de l'Alliance Atlantique, cette dernière ayant la capacité, de surcroît, d'assurer très facilement sa supériorité aérienne dans l'ensemble du bassin Méditerranéen. Enfin parce que la Russie, en dehors du point d'appui de Tartous, ne dispose d'aucune base navale d'importance sur ce théâtre.

Acteur de second rang comparativement aux puissances riveraines et aux Etats-Unis, la Russie effectue cependant un retour sur la scène méditerranéenne, dont elle s'était retirée depuis la dislocation de l'Union Soviétique. Les autorités russes profitent de circonstances favorables, endogènes et exogènes, les autorisant de nouveau à mener une politique aux ambitions raisonnables.

Endogènes en premier lieu: En dépit de ses actuelles difficultés économiques, la Russie a acquis entre 2000 et 2013 les moyens financiers lui permettant d'apporter son soutien aux Etats de la région, d'acheter amitiés et alliances.

Exogènes ensuite: Alors qu'une désaffection certaine se manifeste en Grèce, à Chypre et dans les Balkans vis-à-vis du modèle européen, compte tenu de la crise affectant l'Union Européenne et des politiques d'austérité drastiques imposée par Bruxelles, la Russie trouve une occasion d'accroître son influence au sein de ces Etats proches par la culture, qu'elle soit slave et/ou orthodoxe. La possibilité pour les forces russes de se voir octroyer des facilités à Chypre, sur la base aérienne de Paphos et dans le port de Limassol, a été évoquée. Membres de l'Union Européenne, la Grèce et Chypre n'ont également pas hésité à acquérir des armes russes, tandis que Vladimir Poutine et Alexis Tsipras, qui doivent se rencontrer le 8 avril prochain, ont multiplié les messages d'amitié l'un envers l'autre.

Les exportations d'armement évoquées supra sont l'un des principaux vecteurs permettant à la diplomatie russe de renforcer son influence en Méditerranée. Parce qu'elle a très tôt dénoncé les conséquences des « Printemps arabes » — arrivée au pouvoir de l'Islamisme radical (Egypte, Tunisie), guerres civiles (Syrie), Etats faillis (Libye) — la Russie est considérée par les pays menacés de troubles similaires comme un allié précieux, en mesure de leur fournir les armements susceptibles de maintenir l'ordre en interne et de les protéger d'une éventuelle intervention occidentale.

Réédition du syndrome du barrage d'Assouan, la Russie n'aurait peut-être jamais repris pied en Egypte si les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux n'avaient dénoncé avec une telle véhémence la répression de la confrérie des Frères musulmans par le régime du maréchal al-Sissi. Aujourd'hui ce dernier négocie des contrats d'armement avec Moscou représentant un montant total de plus de deux milliards de dollars, discute d'une aide russe permettant à l'Egypte d'élargir le dispositif du Canal de Suez, tandis que les denrées agricoles égyptiennes sont venues remplacer sur les étals russes les marchandises européennes sur lesquelles Moscou a décrété l'embargo.

Le partenariat militaro-industriel avec l'Algérie s'est encore renforcé malgré les mésententes survenues en 2007 lors d'un contrat portant sur la livraison de Mig-29 défectueux.

Quant à l'alliance russe avec la Syrie, alors qu'on évoque timidement la nécessité de rechercher la coopération de Bachar al-Assad pour combattre les Islamistes radicaux de l'Etat Islamique (EI), elle n'a jamais été aussi solide, tant la pertinence des mises en garde russes contre la chute des régimes baasistes a été démontrée par l'absurde.

Et l'influence russe n'est pas spécifique aux Etats arabes. Israël, où vivent aujourd'hui plus d'un million de russophones, entretient également des liens de plus en plus étroits avec la Russie, dans le domaine notamment du renseignement antiterroriste. Tel-Aviv s'est abstenu de voter la résolution des Nations Unies condamnant l'intervention russe en Crimée. L'Etat hébreu, qui a annexé ouvertement (Golan) ou de facto (colonies de Cisjordanie) des territoires étrangers, pouvait, il est vrai difficilement, fustiger la Russie sur ce point alors que Moscou dispose de solides capacités de nuisance à son égard via, notamment, les matériels militaires qu'elle peut fournir à la Syrie ou à l'Iran.

La Russie, au total, ne pèse pas en Méditerranée du même poids qu'une des principales puissances riveraines. Elle n'en renforce pas moins méthodiquement ses positions, notamment depuis le début des « Printemps arabes ».

Cette influence croissante est parfois perçue comme une menace, l'expression d'une volonté expansionniste. Il est pourtant possible de considérer différemment le rôle croissant de la Russie en Méditerranée. Nous partageons avec elle de nombreux intérêts dans la zone, tant du point de vue économique que sécuritaire. Alors que le risque d'attentats islamistes n'a jamais été considéré comme aussi élevé dans l'UE, que l'EI multiplie les atrocités sur le front syro-irakien, que la Libye et la bande sahelo-saharienne sombrent dans l'anarchie et le terrorisme, chacun est conscient que la menace n'est pas la Russie, mais les mouvements wahhabites armés, qui campent aujourd'hui sur les côtes libyennes, à 350 kilomètres de l'Italie.

Dans ce cadre la coopération avec Moscou, qui mène depuis 1994 une guerre sans trêve à ces groupes fondamentalistes, est un atout dont il serait absurde et dangereux de se passer. La France ne serait pas capable d'intervenir au Mali et en République Centrafricaine sans les avions gros porteurs Antonov-124 d'une entreprise détenue à 50% par des actionnaires russes, Volga-Dnepr. Les services de renseignement russes ont régulièrement livré des informations à leurs homologues américains, britanniques, français sur les mouvements terroristes islamistes et réciproquement. Parallèlement les Russes et les Iraniens ont été les premiers, par leur aide matérielle, à soutenir les régimes de Damas et de Bagdad qui, pour être autoritaires, n'en sont pas moins jugés préférables aujourd'hui aux partisans d'Abou Bakr al-Baghdadi par les chancelleries occidentales.

Russes et Européens, nous avons le même ennemi, le fanatisme sunnite, menaçant dans l'ensemble de la Méditerranée, quelle que soit la rive considérée. Le plus grand péril, dans l'immédiat, est celui-là. Il faut déterminer en conséquence notre politique de défense et de sécurité et nos relations avec la Russie. 

Philippe Migault (Sputnik, 27 mars 2015)

vendredi, 03 avril 2015

Lee Kwan Yew

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LEE KWAN YEW
 
Un homme s’en est allé

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
Lee Kwan Yew, souvent qualifié de despote éclairé, n’est plus. A la tête de Singapour pendant trente et un an, le cloaque qu’était la ville du temps de la colonisation s’est métamorphosé en un phare mondial de la civilisation.
 
Un parti dominant pour assurer la stabilité

Singapour compte à peu près 5,5 millions d’habitants et la direction est assurée par une petite équipe, rappelant la métaphore de l’orchestre, chère à la tradition asiatique. Lee Kwan Yew avait quitté le devant de la scène en 1990, après 31 ans de responsabilités et, en 2004, son fils Lee Hsien Loong devint premier ministre, une fois qu’il eut prouvé ses capacités en surmontant la crise financière de 1997-1998 et la pandémie de SRAS. Le népotisme a été explicitement rejeté par le grand homme qui déclarait, à la manière des vieux romains, qu’on ne saurait sacrifier le bien commun aux intérêts familiaux. Chacun doit montrer ses aptitudes avant d’être promu, car seul le mérite compte.
 
Le système du parti dominant est fondamental pour assurer une évolution à long terme, affirmait le leader. Il expliquait volontiers que la cité-État avait dû se construire à partir d’éléments hétérogènes. Il avait fréquemment développé sa pensée sur le multiculturalisme et il affirmait que cela conduisait les personnes à voter pour leur secte ou leur ethnie de sorte que le désordre et la corruption en résultaient nécessairement.
 
L’ordre à Singapour, cette dimension fondamentale de toute vie collective de qualité, s’inspire de la tradition antique, tant chinoise que romaine ; il est une discipline du comportement obtenue à travers l’étiquette, le code qui indique les droits et devoirs de chacun. Cela permet de comprendre le rôle de la police dont la plus grande partie des membres agit en civil ; elle surveille toute entorse au code, de manière plus efficace. Le taux de criminalité de Singapour figure parmi les plus bas du monde, les rues étant sûres à toute heure, comme il en était ainsi en Europe jusqu’aux années quatre vingt.
 
Un Etat stratège

La politique de Lee Kwan Yew s’appuya sur le principe fondamental qu’il n’est de richesse que d’hommes. Pour nettoyer les écuries qu’il trouva à son arrivée au pouvoir, des lois furent promulguées qui surtaxaient les enfants des femmes sans éducation et favorisaient la fécondité des femmes de niveau universitaire. Il en résulte qu’aujourd’hui cette cité-État possède le plus haut Quotient Intellectuel moyen par habitant. L’enseignement est privilégié, à travers la présence de nombreuses universités de classe internationale.
 
La création de l’ASEAN en 1967 fut une initiative de cet homme. Son successeur direct Goh Chok Tong a été à l’origine du premier “sommet euro-asiatique” de Bangkok en 1996. La multiplicité des accords signés avec des groupes capables de contribuer au développement de la Ville témoigne d’une lucidité et d’une largeur de vue qui a fui l’Europe actuelle, lieu d’un obscurantisme qui prépare le grand silence des cimetières.

Préoccupation pour la beauté

La qualité de vie d’une population urbaine est liée à la beauté de son environnement, en particulier la propreté des lieux publics. De grosses contraventions sont imposées aux personnes qui jettent des papiers et déchets, qui crachent ou qui urinent dans les endroits ouverts au public. Par exemple, manger et boire sont interdits dans les bus et dans le métro. La vente de chewing-gum a été prohibée en 1992, mais pas l’usage. Depuis mai 2004, date d'un accord commercial avec les États-Unis, la vente de chewing-gum pour des usages médicaux ou dentaires est autorisée, pourvu que le client présente à la pharmacie un document d’identité.
 
Tranquillité des transports

Les propriétaires de voitures sont soumis à de fortes taxes. Il leur est demandé d’acquérir un “Certificat d'ayant droit” à un prix élevé. Il s’agit d’une autorisation, rendue obligatoire, pour utiliser une voiture librement. Il a été installé un système automatique de péage, appelé « péage urbain électronique » fonctionnant à certaines heures pour réguler efficacement le trafic routier. Enfin, le prix d’achat des voitures les transforme en objet de luxe. Singapour, malgré sa petite surface ne connaît que très peu de bouchons.

La civilisation des mœurs

Les manifestations sans autorisation, de même que les grèves, sont interdites. Un type précis de censure est pratiqué ouvertement. Certains magazines et journaux n’ont qu’une distribution restreinte et la possession d’antennes paraboliques est interdite au profit de la distribution par câble. Des objets à signification politique ou susceptibles de nuire à l'harmonie religieuse et culturelle sont prohibés.
 
La pornographie est bannie. Les représentations touchant au sexe sont soumises à restrictions, éliminant de la libre-circulation des journaux trop spécialisés. En général, les films qui comportent des scènes de nudité, d’érotisme et de violence sont classés.

Selon la sagesse asiatique, le vice étant une dimension de l’homme, il convient de l’organiser pour éviter qu’il ne se répande et salisse tout. La prostitution est donc autorisée dans des districts bien précis. En contrepartie le comportement vis-à-vis des femmes, notamment en public, ne doit jamais être équivoque. Sur simple dénonciation, la police peut procéder à des arrestations pour "attentat à la pudeur". Des Européens de passage à Singapour se retrouvent ainsi régulièrement bloqués pour ce motif. On les garde au frais une quinzaine de jours avant qu’ils ne comparaissent devant un tribunal.

La vente d'alcool et de tabac est interdite aux personnes de moins de 18 ans. Les lois anti-drogues sont très strictes. Quiconque est pris en possession de plus de 14 gr. d'héroïne, plus de 28 gr de morphine ou 480 gr de cannabis est passible de la peine de mort. La possession d’ustensiles en permettant la consommation (pipes, seringues, etc...) est interdite. 

Dans ses déclarations, Lee Kwan Yew n’a jamais caché que la politique qu’il suivit à Singapour consistait à appliquer des vertus que les Européens avaient possédées et pratiquées en d’autres temps. Pour leur plus grande disgrâce, ils les avaient oubliées ou leurs nouveaux maîtres les leur avaient fait détester.
 
La voie de Singapour, depuis l’auto-contrôle individuel jusqu’à la sélection de la population, le bien commun considéré comme supérieur aux obsessions individuelles et l’espace public protégé des vilainies de quelque secte que ce soit, reste ouverte aux Européens qui voudraient se réveiller du cauchemar  dans lequel les a poussé l’oligarchie financière occidentale. 

Michel Onfray semble avoir de plus en plus de mal à supporter un certain prêt-à-penser!

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Michel Onfray, docteur en philosophie, semble avoir de plus en plus de mal à supporter un certain prêt-à-penser!

Ex: http://medias-press.info

Ce week-end, le quotidien belge Le Soir lui offrait deux pleines pages d’entretien.

Morceau choisi :

« (…) il fallait être Charlie, sous peine d’être Dieudonné; il fallait être tolérant, sauf pour ceux qui ne pensent pas comme Valls; il fallait éviter les amalgames et n’avoir pas entendu que les criminels avaient mis leur crime sous le signe de la vengeance du Prophète; il fallait affirmer que l’équipe de Charlie était morte pour la liberté d’expression, mais comprendre que la liberté d’expression s’arrêtait juste après l’ânonnement du catéchisme médiatique; il fallait défiler en masse et applaudir on ne sait quoi sous peine d’être complice des tueurs; il fallait dire de l’islam, tout l’islam, qu’il était une religion de paix, de tolérance, et d’amour – en un mot, il fallait ne plus penser et obéir, obéir à la doxa imposée par les médias qui n’ont jamais vendu autant de papier ni obtenu pareils records d’audience. C’était le but. Il faut lire ou relire Propaganda. Sous-titré : Comment manipuler l’opinion en démocratie, d’Edward Bernays, le neveu de Sigmund Freud, qui a publié ce texte en 1928 pour expliquer comment une poignée de gens invisibles fabrique le consentement en démocratie. Un livre qui se trouvait dans la bibliothèque de Goebbels.«

jeudi, 02 avril 2015

Le premier tram à hydrogène

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Des scientifiques chinois fabriquent le premier tram à hydrogène avec l’eau comme unique déchet

Ex: http://izitech.ma

Des scientifiques chinois viennent de mettre au point, le premier Tramway dont le combustible est l’Hydrogène et qui rejette de l’eau… uniquement !

La Chine qui connait énormément de problèmes à cause de la pollution, entreprend un pas de géant dans l’innovation avec un Tramway puissant capable de faire des centaines de kilomètres avec une seule recharge en hydrogène.

Ce Tramway révolutionnaire est fabriqué par l’entreprise Sifang, une filiale de la compagnie nationale chinoise des chemins de Fer. Le tout en collaboration avec plusieurs organismes de recherche chinois.

Ce Tramway peut traverser 100 Kilomètres avec une vitesse de pointe de 70 Km/h tout en transportant 380 personnes, le tout avec un seul « plein » d’Hydrogène.

Ce véhicule qui a été développé durant les 2 dernières années, est déjà en cours de production pour équiper plusieurs villes chinoises dans les prochains mois.

Mieux encore, l’unique émission générée par ce Tramway est… l’eau. A travers un procédé ingénieux qui permet de garder une température optimale à l’intérieur du container d’Hydrogène et éviter ainsi la formation d’Oxyde d’Azote.

En tout, un seul résidu : l’eau ! En plus, pour faire un plein, le Tram a besoin de 3 minutes seulement de recharge.

Un plein peu couteux en comparaison avec l’alimentation électrique communément utilisée dans ce type de transport.

La Chine n’est pas à son premier essai avec des transports alimentés par une énergie propre : l’une des premières voitures commerciales alimentées en Hydrogène a fait son apparition en Chine.

L’année dernière, 3 voitures à Hydrogène ont battu un record en Chine avec plus de 10.000 Km parcourus. Le tout avec 128 recharges. La plus grande distance parcourue avec une seule recharge était tout de même de 588 Km (autant qu’une citadine classique).

L’Hydrogène est une solution propre pour la production d’énergie : l’hydrogène compressé dans des cellules spéciales, combiné avec l’Oxygène provenant de l’air ambiant, produit de l’énergie électrique avec de l’eau comme unique résidu.

Le production même de cet hydrogène est de plus en plus propre en évitant totalement l’usage des carburants classiques pour son extraction.

Le Tram à Hydrogène Chinois en vidéo

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Yemen: l'Arabie Saoudite aux abois

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YEMEN : L’ARABIE SAOUDITE AUX ABOIS
 
Poussée Chiite aux portes des lieux saints

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

La guerre déclenchée par l’Arabie saoudite, les monarchies du golfe et les pays arabes sunnites au Yémen, est une tentative risquée de Riyad de sauver sa position dans le monde arabe et son régime.


La monarchie qui se présente comme gardienne intouchable des lieux saints de la Mecque et de Médine est en fait prise entre deux feux, le califat en Irak et Syrie qui revendique la direction du monde musulman Sunnite et la poussée Chiite au Yémen dans la péninsule arabique elle-même avec le soutien de l’Iran. Le roi saoudien Salmane a affirmé que l'opération aérienne " Tempête décisive " impliquant neuf pays arabes se poursuivrait jusqu'au " rétablissement de la sécurité " au Yémen, plongé dans un chaos total. Avec l'aide de l'ex-président Ali Abdallah Saleh qui dispose de puissants relais dans l'armée, les Houthis avaient déferlé de leur fief dans le nord. Il se sont emparés de vastes territoires depuis septembre 2014 dans le centre et l'ouest du Yémen, dont la capitale Sanaa, avant de progresser ces derniers jours vers Aden.


Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi, présent à ses côtés au sommet des chefs d'Etat arabes en Egypte, a espéré la poursuite de la campagne arabe jusqu'à la "reddition" des Houthis. Les deux dirigeants sont ensuite partis pour Ryad et M. Hadi ne rentrera pas "pour l'instant" à Aden où il s'était réfugié en février, selon son chef de la diplomatie Ryad Yassine.


La campagne aérienne commandée par le royaume sunnite saoudien pour empêcher les Houthis d'instaurer un régime pro-iranien au Yémen, pays avec lequel il partage une longue frontière, reçoit le soutien en logistique et en renseignement des Etats-Unis.


Moscou s'est inquiété que le conflit au Yémen ne perturbe les négociations sur le programme nucléaire iranien, en plein sprint final pour arracher, d'ici mardi, un compromis historique entre Téhéran et les grandes puissances, dont les Etats-Unis. C’est peut être également l’objectif de cette campane militaire  saoudienne. Des responsables diplomatiques du Golfe ont affirmé que la campagne militaire pourrait durer jusqu'à six mois, ajoutant s'attendre à des représailles iraniennes sous forme d'actes de déstabilisation.


Le sommet annuel des chefs d'Etat de la Ligue arabe, focalisé sur la création d'une force militaire conjointe, s'est ouvert samedi, l'opération de la coalition menée par l'Arabie saoudite au Yémen faisant figure de test pour cette initiative. Depuis plusieurs semaines, c'est le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui réclamait avec le plus d'insistance cette force arabe pour lutter contre les groupes "terroristes", en particulier l'organisation Etat islamique (EI), qui multiplie les atrocités en Irak et en Syrie et gagne du terrain en Libye et en Egypte dans le Sinaï.


Mais plus que le groupe extrémiste sunnite, c'est la crainte de voir le grand rival iranien chiite étendre son influence dans la région qui pourrait obliger les pays arabes à surmonter leurs dissensions et entériner à Charm el-Cheikh la création d'une force militaire conjointe. Un projet mal vu en Israël mais bien vu chez les palestiniens et les égyptiens qui interviennent au Yemen en pensant bien sûr à la Libye.


Les guerres de stabilisation des états arabes contre les djihadistes ne font sans doute que commencer…. Mais il est déjà bien tard.

mercredi, 01 avril 2015

Germanwings-Absturz: Kriegsakt gegen Deutschland?

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Germanwings-Absturz: Kriegsakt gegen Deutschland?

Daniel Prinz

Ich habe ganz stark den Eindruck, dass wir alle von den Behörden und den Mainstreammedien gehörig an der Nase herumgeführt werden, was die Ursache und die wahren Hintergründe des Germanwings Absturzes betreffen. Die großen Medien bedienen sich dabei einer besonderen Taktik: Während bestimmte Fakten nicht hinterfragt werden (z.B. der Verlust der Speicherkarte des Datenschreibers oder die Rolle der gesichteten Mirage-Kampfjets), werden uns andere Brotkrümel in homöopathischer Dosis verabreicht, die uns wohl unterbewusst zu einer bestimmten Schlussfolgerung führen und auf ein bestimmtes Endergebnis hin programmieren sollen.

Was momentan abläuft, sehe ich daher als Massenpsychologie vom Feinsten. Das ist eine ungeheuerliche Behauptung, meinen Sie? Warten Sie es ab!

Zahlreiche Ungereimtheiten und Vertuschungen

Mein Autorenkollege Gerhard Wisnewski blickte in seinem jüngsten Artikel in die richtige Richtung und stellte genau die richtigen Fragen. Ich hinterfrage grundsätzlich immer alles, und mein Gefühl sagt mir, dass wir weder von der Regierung noch von den Medien jemals die absolute Wahrheit über die wirklichen Ursachen des Germanwings-Absturzes erfahren werden, bestenfalls nur Halbwahrheiten. Wie ich darauf komme?

Nun, beispielsweise behauptet der französische Staatsanwalt Brice Robin, er habe den Tonaufzeichnungen zufolge ein »menschliches Atmen im Inneren des Cockpits« entnehmen können. Bis zum Aufprall sei die ganze Zeit über das »ruhige und regelmäßige Atmen«des Co-Piloten zu hören. Diese Aussagen halte ich für sehr fragwürdig. Wieso? Aus folgendem Grund: Wenn sich ein Flugzeug gerade im Absturz befindet, so wird der Puls eines auch noch so »abgebrühten« Menschen recht hoch sein, und damit einhergehend wird die Frequenz der Atmung alles andere sein, nur nicht »ruhig und regelmäßig« wie in einer entspannten Ruhephase.

Weiterlesen;

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/enthuellungen/daniel-prinz/germanwings-absturz-kriegsakt-gegen-deutschland-.html

mardi, 31 mars 2015

A320: Une autre version possible

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A320: Une autre version possible

Auteur : Aurora
Ex: http://zejournal.mobi

Il semble bien que le très puissant complexe militaro-industriel via différentes officines  et administrations ait atteint un tel degré de monstruosité et les politiques un tel degré d’aveuglement, de complicité ou de soumission que tout, vraiment tout, est imaginable.

Bien sûr, la facilité est de classer toute tentative de compréhension des événements dans le fourre-tout « complot », comme ça, on est sûr qu’une grande partie de la population ne se risquera pas à les suivre. Des fois qu’ils auraient l’air d’imbéciles… Et puis, la réalité est parfois plus terrorisante que l’illusion. Alors, on ferme les écoutilles, c’est plus confortable.

Ceci dit, l’article qui suit n’est pas pour moi forcément la vérité. Elle pourrait l’être ce qui n’est pas pareil.

A vous de voir.

Obama furieux par l’incident de l’A320 Germanwings, refuse de rencontrer les dirigeants de l’OTAN pour s’expliquer

« Un nouveau rapport publié par le Service de renseignements Russe ( SVR ) qui déclare aujourd’hui que le président Barack Obama est furieux que le Vol 9525 Germanwings  AIT ÉTÉ ABATTU, dans le sud de la France, pendant les «manœuvres» de l’OTAN, tuant 150 passagers. Barack Obama a scandaleusement refusé de rencontrer le commandant en chef de l’alliance occidentale, le secrétaire général, Jens Stoltenberg, malgré les demandes répétées de cellui-ci ».

Obama était également furieux du fait que deux ingénieurs du Pentagone faisaient partie des vicitimes du vol 9525 de Germanwings, des victimes specialisées dans les radars ou justement, peut-être spécialistes du système de défense High Energy Liquid Laser Area (HELLADS) qui sert actuellement secrètement, dans les operations de l’OTAN contre la Fédération de Russie. Cette catastrophe qui serait en fait un accident révélant de la sorte l’existence de cette arme mal controlée par les États-Unis et mettant en danger la sécurité des avions civils du monde entier.

« Le crash du vol 9525 de Germanwings est en rapport avec les manœuvres de l’OTAN sur l’Ukraine, le ministère de la Défense ( MoD ) avait précédemment rapporté l’échec d’un test de  » l’US Air Force et de son système de défense High Energy Liquid Laser Area (HELLADS) sur la base aérienne d’Aviano en Italie, dans une tentative d’abattre un avion porteur de type nucléaire de la Fédération de Russie. Le SVR a noté dans son rapport que le président Obama avait connaissance des dangers de ce test laser pour les vols de l’aviation civile lors des manœuvres au début du mois, après un test similaire qui avait presque causé la destruction de l’avion civil LH1172 Lufthansa en France, il y a deux semaines, et c’est exactement de cette façon que le vol 9525 Germanwings a été descend/abattu rapidement avant que les pilotes et les contrôleurs de vol puissent reprendre le contrôle de l’appareil.

Plus intéressant encore, dans le rapport du SVR, demeurent ce qu’il nomme la «couverture massive» des agences de renseignement occidentales visant à garder les citoyens dans l’ignorance de la vérité de ce qui est véritablement arrivé au vol 9525 Germanwings et de charger, de blâmer le copilote Andreas Lubitz.

L’opération de camouflage de la catastrophe du vol 9525 de Germanwings , selon ce rapport publié par le SVR, est menée par une unité spécialisée du Federal Bureau of Investigation (FBI) à la demande de l’Union Européenne qui, comme dans tous les incidents précédents de ce type, et sans connaître tous les faits, affirme avec force que l’accident est dû au terrorisme .

En revanche, les experts du SVR dans leur rapport, attestent d’une part de la certitude que l’avion n’a pas été abattu sous prétexte de terrorisme, les services de renseignement occidentaux, dirigés par le FBI, inondent de leur côté les médias avec des rapports indiquant que le co-pilote Lubitz, est en fait un terroriste … qui a bloqué le pilote à l’extérieur du cockpit, puis, qui a délibérément mis sur une trajectoire de collision le vol sur les montagnes françaises. »

Un beau scénario auquel tout le monde croit, même le député UMP Bernard Debré qui déclare au journal Le Point que « Le traitement du copilote est sans doute responsable du drame » alors qu’il n’en sait rien ; la Clinique en Allemagne n’a communiqué aucun élément, ni sur le service qui aurait accueilli le jeune pilote, ni sur son traitement, il aurait très bien pu être victime d’une maladie honteuse, on en saurait pas d’avantage, et peut-être que ce pilote que la propagande médiatique accuse pour dissimuler la vérité sur l’implication d’une arme secrète américaine, a tout fait pour sauver l’avion avec son commandant de bord. Cela nous indique également que nos dirigeants seraient complices et savent la vérité, autant F. Hollande qu’Angella Merkel et les autres et tout cela pour garder secrète l’implication et les erreurs des américains d’où la colère de M. Obama.

« De toutes les photos du site de la catastrophe du vol 9525 de Germanwings, qui montrent des milliers de fragments éparpillés sur une vaste zone de plusieurs centaines d’hectares, avec de nombreux ruisseaux et montagnes, sans un seul point d’impact identifiable, on peu naturellement venir à la conclusion logique que le vol 9525 Germanwings a explosé dans les airs, selon ce rapport, et l’objectif principal de la couverture des services de renseignements occidentaux est de distraire le public de ce qu’il voit, le forçant à se concentrer sur l’idée du jeune terroriste comme « bouc émissaire ».

« Cette tactique de l’enfumage est très bien connue des services de sécurité et de propagande, le rapport explique, qu’elle a été utilisé avec beaucoup de succès en 2001, concernant l’attaque du 11 Septembre sur le Pentagone, où le peuple américain a été « convaincu » qu’un avion détourné avait frappé le Pentagone de plein fouet, malgré les premiers rapports de CNN indiquant que cet attentat n’était pas couronnée de succès, alors que les images du trou dans le bâtiment démontrait la taille d’un missile de croisière, et non celle d’un avion de ligne ».

Malheureusement, conclut le rapport, les Occidentaux ne sauront jamais la vérité de ce qui est arrivé au vol 9525 de Germanwings , étant donné que leurs gouvernements connaissent les conséquences qui pourraient s’attendre si la vérité était connue ».

Ainsi se termine l’article, chacun en pensera ce qu’il voudra, nous avons là une autre version qui mérite que l’on s’y attarde.

Nous vivons une époque formi-diable…


- Source : Aurora

Israel’s Future Vision of the Middle East

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Israel’s Future Vision of the Middle East

Wayne MADSEN 

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
Beginning in 1982 with the «Yinon Plan», a proposed Israeli future for a Middle East based on a series of failed Arab states divided into warring smaller fiefdoms, and maturing in the 1990s with Binyamin Netanyahu’s commissioned policy paper called «A Clean Break,» which foresaw scrapping the entire peace process with the Palestinians, Netanyahu enters his fourth term as prime minister in command of an Israel that has scrapped a Palestinian state and which has provided assistance to the Salafist/Saudi axis in support of the Islamic State, Al Qaeda, and other radical jihadist groups. Today, as a result of Israeli right-wing/Saudi/Gulf Wahhabist collusion, Iraq, Syria, Libya, and Yemen are failed states and the Middle East is becoming increasingly «balkanized».

In December 2014, a Shin Bet intelligence report revealed that during the first few months of 2015 the disintegration of Iraq, Syria, Yemen, and Libya into warring factions would accelerate. That prediction has materialized. The Israeli report also saw Egypt, Saudi Arabia, and Turkey becoming more autocratic states. That, also, has come about, especially in Saudi Arabia where the new king, Salman, has started to reverse some of the minor reforms instituted by his late predecessor, Abdullah.

remapped300_khavare_miane_new.jpgThe Israelis predicted that Syrian president Bashar al-Assad would rule over what the Israelis called "Little Syria," withy effective control of only 20 to 30 percent of the country. The Israelis saw the remainder of Syria in the hands of jihadist groups like the Islamic State and Jabhat al-Nusra, with smaller cantons in the hands of Syrian Kurds and non-jihadist Sunni tribes, all of which would be fighting each other, as well as against the Assad government. The report supported Israel enhancing its position in the Golan Heights. In fact, Israel has done much more than that. The Jewish state has actively supported logistically and with weapons and intelligence Syrian and foreign jihadists, including Jabhat al-Nusra and the Islamic State forces that have militarily engaged Assad’s forces and Lebanese Hezbollah near the Golan Heights, which remains in Israeli hands without any threat to Israel’s interests in the region from the Islamic State.

The Islamic State/Jabhat al-Nusra unholy alliance with Israel comes as a bitter pill for the Palestinians of the West Bank and Gaza who have never been able to count on the support of the duplicitous Saudis and Gulf Arabs when it comes to the overall strategic and sectarian interests of the Saudis and Persian Gulf sheikhdoms. Riyadh, Doha, and Abu Dhabi place greater value on their unsigned pact with Israel against Shi’a Iran, Alawite Syria, and Hezbollah-controlled southern Lebanon than in any commitment to the Palestinian cause of self-determination. This abandonment of the Palestinians by the Wahhabist Muslims was always a foregone conclusion since the pampered Saudis and their Gulf friends have historically harbored a deep-seated jealousy of the better-educated and more resourceful people of Palestine.

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The Shin Bet report also saw Libya being divided into three states – Cyrenaica in the east, Tripolitania in the west, and Fezzan in the Saharan south. Cyrenaica is dominated by local jihadists who have pledged their loyalty to the Islamic State and showed their commitment to the Islamic State’s self-declared caliph, Abu Bakr al-Baghdadi, by beheading 21 Egyptian Coptic oil workers who were taken prisoner.

Yemen and Iraq are the scenes of bloody civil wars between proxy forces loyal to the Saudis and the Iranians. In Iraq, the Islamic State swept into control of large portions of the north and west of the country, committing genocide against Kurds, Yazidis, Shi’as, resistant Sunnis, Christian Assyrians and Chaldeans, and Turkmen while destroying their religious and historical shrines. The United States has, under Central Intelligence Agency pro-Saudi director John O. Brennan, never displayed a more inconsistent policy in the Middle East. Washington’s role is duplicitous in Iraq and Syria, where it, like Israel, supports groups allied with the Islamic State with weapons while, very much in opposition to Israeli and Saudi goals, militarily supports Iranian counter-offensives near Tikrit and Syrian operations against the jihadists in eastern Syria.

It is also noteworthy that the Islamic State, which is now active near Jordan’s Ma’an region and in the Sinai Peninsula, where the Ansar Bait al-Maqdis group, a group allied with the Islamic State, has targeted Egyptian security personnel, has not made any moves against Israel, which has a significant presence in both Jordan and Sinai.

Israel is more interested in supporting any group, including Sunni jihadists who have beheaded Americans, Britons, Japanese, and others, against Shi’a Iran, Syria, Lebanese Hezbollah, and the Houthis in Yemen. Hamas in Gaza, like the Fatah government of the Palestininian Authority in Ramallah in the West Bank, feels betrayed by the Saudis, Qataris, and other Wahhabist nations. For that reason, Iran began providing covert military aid to Hamas in the West Bank. It is clear that the Islamic State would take the beheading swords to both Hamas and Fatah Palestinians if they were ever to take over in Gaza or Palestinian sectors of the West Bank. Covertly, the Israelis relish in such a prospect.

The Saudis claim nine other nations, including Egypt, Morocco, Pakistan, the Gulf states, and Sudan, have joined its military campaign in Yemen against the Shi’a Houthis. The Saudis have called their assault in Yemen Operation DECISIVE STORM, which sounds much like America’s Operation DESERT STORM against Saddam Hussein in 1991. The Houthis, backed by Iran and Lebanese Hezbollah, succeeded in driving out the pro-Saudi and pro-U.S. Yemeni government from Sana’a, Taiz, and Aden. Behind Saudi Arabia’s DECISIVE STORM is the hidden hand of Israel, which has made no secret of its military and intelligence alliance with the Saudis against Iranian influence in the Middle East. One country that has rejected any role in Saudi aggression in the region is Oman, which has served as a diplomatic bridge between the West and Iran and between Sunnis and Shi’as. Oman also has an interest in countering Saudi jihadist expansion in the former independent nation of South Yemen, which has always adhered to a secular profile against Saudi-financed radicalization in the Hadhramaut, the South Yemeni region that borders Oman.

 

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Houthi leaders said their interest in driving into South Yemen was to root out Islamic State and Al Qaeda elements and that they had no desire to remain in control. Indeed, there is some indication that the Houthis agreed to allow South Yemen to have its independence restored. But that was not in the interest of the Saudis, who worked behind the scenes with Zionists in the U.S. State Department to create a six-region federation of Yemen, one that saw the rights of the Houthis diminished. It was this Feierstein Plan, named after Gerald Feierstein, the former Jewish-American ambassador to Yemen, which triggered the Houthi rebellion in the first place. Feierstein wanted to diminish the role of the Houthis and the Southern Yemeni independence Hirak movement in his plan for a federal Yemen because he saw both groups as proxies for Iran. Yemen’s disintegration is a direct result of the actions of a dupe for Israel who also happened to control the U.S. embassy in Sana’a. The Omanis know this is the case and so do the Iranians. In fact, Houthi leaders have correctly ascertained that the Islamic State and Al Qaeda were formed as the result of a conspiracy hatched by Israel, Saudi Arabia, and Brennan’s CIA. 

Brennan recently told Fox News that the Islamic State was on the run in Syria and Iraq. Not only is Brennan’s contention patently false – and Brennan knows it is because he tacitly supports Saudi, Israeli, and Qatari assistance to Sunni jihadists in both countries – but the Islamic State has expanded its operations into Tunisia from Libya, as witnessed by the recent attack on tourists in Tunis, and Nigeria, as shown by the fealty sworn to the Islamic State by the Boko Haram jihadists. Boko Haram’s operations have also spread into Niger, Chad, and Cameroon. Brennan has every reason to soft peddle the Saudi/Israeli/Gulf Arab alliance that supports the most radical elements of Sunni Wahhabist Islam. Brennan’s support for the Yinon Plan, Clean Break, and Saudi Arabia’s DECISIVE STORM stems from his taking his marching orders from Jerusalem, Riyadh, and Doha.

lundi, 30 mars 2015

Yemen: le coup de poignard d'Israël

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YEMEN : LE COUP DE POIGNARD D'ISRAEL
 
Comment on piège les États-Unis

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Cela va beaucoup plus vite qu'on ne le pense. On n'attendra pas Hillary Clinton. De toute façon, à Jérusalem, nous sommes dans l'agenda 2015. Le problème iranien doit être résolu avant la fin de l'année. On a compté et recompté les centrifugeuses. Téhéran devrait avoir la bombe à la fin de l'année. 

En fait, on l'attendait en Syrie, en Irak ou en Iran mais il est fort probable que la grande bataille du Moyen-Orient ait commencé cette semaine au Yémen. Cette grande bataille aura lieu. En quittant Aden, le président Abdo Rabbu Mansour Hadi a ouvert le scénario du pire. La fuite du chef de l’état confirme que sa garde rapprochée et l’armée nationale ne sont plus en mesure de faire le poids face aux rebelles chiites Houthis, dont l’avancée est fulgurante. C'est le nouveau grand échec d'Obama puisqu'il y a encore quelques mois, ce dernier présentait médiatiquement le Yémen comme le modèle d’une lutte efficace contre les réseaux islamistes, en particulier le groupe Al-Qaeda très présent dans le pays ainsi que la région ( Coulibaly le terroriste français de l'hypercasher de Vincennes s'en réclamait ). Ce qui se joue au Yémen est plus grave que la crise syrienne car il peut amener très vite un affrontement entre toutes les puissances régionales aujourd'hui déchirées sur le front syrien ou la question iranienne. Un choc frontal entre les monarchies du golfe, l'Arabie Saoudite et leur rival régional, l’Iran semble inévitable mais pourrait aussi entraîner très vite et de facto leurs alliés dans l'intervention. La Russie fait route militairement vers le Yémen. Elle avait pourtant mis en garde les Etats-Unis et son principal allié, l'Arabie Saoudite contre le déclenchement de toute invasion du Yémen, appelant à l'arrêt immédiat des attaques. La Russie débarquera ses forces sur le territoire yéménite si l'Arabie Saoudite ne se retire pas. Hier, selon l'agence Reuters, les navires russes se dirigeaient vers le détroit de Bab el-Mandeb.
 
Car c'est avec 100 avions, 150 000 soldats que l'Arabie saoudite a envahi le Yémen pour contrer l’Iran. Pendant que les médias étaient occupés par un crash européen suicidaire dans les Alpes, l’Arabie Saoudite réussissait à mobiliser en un temps record une coalition régionale pour mener des frappes contre des positions Houthis autour de la ville d’Aden. Avec succès puisque l’aéroport aurait déjà été repris aux rebelles. Or, derrière l’Arabie Saoudite, se trouve le Qatar, le Koweït, le Bahreïn et les Émirats arabes unis. Quatre navires de guerre égyptiens seraient aussi en route vers le golfe d'Aden. La Ligue arabe dans son ensemble soutient cette intervention saoudienne, par ailleurs défendue par les Etats-Unis et... la France ! Le feu vert a d'ailleurs forcément été donné par Washington, sapant de fait les efforts réels d'un rapprochement avec l'Iran.

Un accord désormais difficile avec l'Iran
 
Mais soyons attentif : on  remarquera très judicieusement que ces interventions arrivent juste après la victoire écrasante de Benjamin Netanyahu aux élections législatives israéliennes. Or s'il est bien un pays qui dans cette affaire et surtout ces derniers jours, n'a pas cessé de jeter de de l'huile sur le feu yéménite, c'est bien Israël qui s'est efforcé de transformer un simple conflit régional et tribal en un véritable conflit international. Derrière les frappes saoudiennes, il y a donc les USA mais surtout Israël. C'est Jérusalem qui n'a pas cessé ces derniers jours de dénoncer médiatiquement les slogans antisionistes des Houthis, pointant d'un doigt vengeur l'Iran et ce alors que les Etats-Unis tentaient justement de parvenir à un accord avec la République islamique pour le 30 mars. L'accord est désormais impossible. La manipulation israélienne a été totale. En pleines négociations sur le nucléaire iranien, les Etats-Unis ont été contraints d'apporter leur soutien à l'intervention saoudienne. Pire, le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'est senti obligé de « saluer le travail de la coalition qui agit militairement » contre les rebelles chiites. L'Arabie saoudite a mobilisé 150.000 militaires et 10 avions de combat, tandis que les Emirats arabes unis ont engagé 30 avions de combat, Bahreïn et Koweït 15 appareils chacun et le Qatar 10. En plus de ces pays du Golfe, l'opération « saoudienne » mobilise d'autres pays alliés de l'Arabie saoudite comme l'Egypte, la Jordanie, le Soudan, le Pakistan et le Maroc. Quatre navires de guerre égyptiens sont ainsi entrés dans le canal de Suez afin de sécuriser le Golfe d'Aden, au large du Yémen.
 
Pour l'instant ce qui est certain, c'est que le Yémen est entré en guerre civile mais c'est bien évidemment plus que cela, c'est en fait une guerre par procuration entre les deux poids lourds de la région, l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite avec derrière, le jeu des grandes alliances ( Israël, Etats-Unis, Arabie Saoudite, Egypte, France d'un côté et Russie, Syrie, Iran de l'autre ). Ce conflit conduira inéluctablement à la désintégration du pays, à la création sur place d'une sorte de Somalie, un nouveau état-chaos, un état failli. Mais combien de temps durera cette guerre « locale » ? Si la Russie envahit le Yémen, les Etats-Unis peuvent-ils rester les bras croisés ?  Semble donc bien se profiler un nouveau champ de bataille, ce champ de bataille millénaire des Perses et des Arabes, des Chiites et des Sunnites, un champ de bataille fomenté de toutes pièces par les sionistes. Il s'agit donc bien d'une guerre « mondiale régionale  » aux conséquences imprévisibles.

Il faut reprendre les vidéos et les discours de ces dernières semaines pour comprendre attentivement comment on en est arrivé là. Il faut  réécouter, par exemple, le très controversé discours de Benjamin Netanyahu devant le Congrès américain. Qu'avait-il fait là-bas si ce n'est en effet préparé habilement le terrain psycho-guerrier en accusant et en dramatisant à outrance la crise yéménite ? Nous le répétons : il y a eu une opération de détournement calculé et prémédité du passage d'un conflit tribal en conflit « mondial régional » au Yémen sous l'égide d'Israël.
 

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Tous les renseignements satellitaires dont a bénéficié l'armée saoudienne durant son invasion sont de source américaine. Les forces américaines, sans participer directement aux opérations, ont bien établi « une Cellule de planification conjointe avec l’Arabie saoudite pour coordonner le soutien américain ». C'est ce qu'a précisé Bernadette Meehan, porte-parole du Conseil national de sécurité (NSC) de la Maison Blanche, tout en réitérant malgré tout la nécessité de privilégier le dialogue politique, sous égide des Nations unies. Par ailleurs, l’intervention de l’Arabie saoudite et de ses alliés est parfaitement illégale en droit international et constitue de facto une agression internationale, un casus belli. Militairement, l’intervention de l’Arabie saoudite n’a guère de sens si elle ne se poursuit pas au sol. Du coup, en débarquant ses troupes, la Russie répondrait légitimement au casus belli. Elle obligerait l'Arabie saoudite ou ses alliés à intervenir au sol dans un face à face et une confrontation militaire. Alors les États-Unis auraient-ils sous-estimé une fois de plus la détermination russe ? Seront-ils une fois de plus les dindons de la farce israélienne ? 

Les Etats-Unis avaient pourtant tout fait jusqu’ici pour se tenir à l’écart du conflit, pensant et pariant sur la dislocation du Yémen, avec l'idée que le pays se scinderait en deux comme la Corée durant la fin de la Guerre froide. Ils ont une fois de plus mal évolué le pouvoir de nuisance d'Israël et de son allié contre-nature, Ryad. Pour l'instant, l’Iran s’en est tenu à condamner une « démarche dangereuse (…) violant les responsabilités internationales et la souveraineté nationale ». L’action militaire va « encore plus compliquer la situation, étendre la crise et faire perdre les chances d’un règlement pacifique des divergences internes au Yéme  », a simplement déclaré la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Marzieh Afkham.

dimanche, 29 mars 2015

The New Order Emerges

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The New Order Emerges

By

GoldMoney

China and Russia have taken the lead in establishing the Asian Infrastructure Investment Bank (AIIB), seen as a rival organisation to the World Bank and the Asian Development Bank, which are dominated by the United States with Europe and Japan.

These banks do business at the behest of the old Bretton Woods* order. The AIIB will dance to China and Russia’s tune instead.

The geopolitical importance was immediately evident from the US’s negative reaction to the UK’s announcement this week that it would join the AIIB. And very shortly afterwards France, Germany and Italy also defied the US and announced they might join. In the Pacific region, one of America’s closest allies, Australia, says she is considering joining too along with New Zealand. The list of US allies seeking to join is growing. From a geopolitical point of view China and Russia have completely outmanoeuvred the US, splitting both NATO and America’s Pacific alliances right down the middle.

This is much more important than political commentators generally realise. We must appreciate that anything China does is planned well in advance. Here is the relevant sequence of events:

• In 2002 China and Russia formally adopted the founding charter for the Shanghai Cooperation Organisation, an economic bloc that today contains about 35% of the world’s population, which will become more than 50% when India, Pakistan, Iran, Afghanistan and Mongolia join, which is their stated intention. Russia has the resources and China the manufacturing power to develop the largest internal market ever seen.

• In October 2013 George Osborne was effectively summoned to Beijing because China wanted London to be the base to develop renminbi-denominated financial instruments. London has served China well, with the UK Government even issuing the first renminbi-denominated foreign (to China) government bond. The renminbi is now on the way to being a fully-fledged international currency.

• The establishment of an infrastructure bank, the AIIB, will ensure the lead funding is available for the rapid development of road, rail, electric and electronic communications throughout the SCO, ensuring equally rapid economic development of the whole of the Asian continent. It could amount to the equivalent of several trillion dollars over time.

The countries that are applying to join the AIIB realise that they have to be members to access what will eventually become the largest single market in the world. America is being frozen out, the consequence of her belligerence over Ukraine and the exercise of her hegemonic power through the dollar. America’s allies in South East Asia are going with or will go with the new AIIB, and in Europe commercial interests are driving America’s NATO partners away from her, turning the Ukraine from a common cause into a festering liability.

The more one thinks about it, the creation of the AIIB is a masterstroke of tactical genius. The outstanding issue now is China and Russia will need to come up with a credible plan to make their currencies a slam-dunk replacement for the dollar. We know that gold may be involved because the SCO members have been accumulating bullion; but before we get there China must manage a deliberate deflation of her credit bubble, which will be a delicate and dangerous task.

Unlike the welfare-driven economies in the west, China has sufficient political authority and internal control to survive a rapid deflation of bank credit. When this inevitably happens the economic consequences for the west will be very serious. Japan and the Eurozone are already facing economic dislocation, and despite over-optimistic employment numbers, the US economy is faltering as well. The last thing America and the dollar needs is a deflationary shock from China.

The silver lining for us all is a peace dividend: it is becoming less likely that America will persist with a call to arms, because support from her allies is melting away leaving her on her own.

*The Bretton Woods system of monetary management established the rules for commercial and financial relations among the world’s major industrial states in the mid-20th century.

-Disclaimer- The views and opinions in this article are those of the author, do not reflect the views and opinions of GoldMoney, and are not advice.

Reprinted with permission from GoldMoney.

Facebook Reveals its Master Plan – Control All News Flow

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Facebook Reveals its Master Plan – Control All News Flow

In recent months, Facebook has been quietly holding talks with at least half a dozen media companies about hosting their content inside Facebook rather than making users tap a link to go to an external site.

The new proposal by Facebook carries another risk for publishers: the loss of valuable consumer data. When readers click on an article, an array of tracking tools allow the host site to collect valuable information on who they are, how often they visit and what else they have done on the web.

And if Facebook pushes beyond the experimental stage and makes content hosted on the site commonplace, those who do not participate in the program could lose substantial traffic — a factor that has played into the thinking of some publishers. Their articles might load more slowly than their competitors’, and over time readers might avoid those sites.

- From the New York Times article: Facebook May Host News Sites’ Content

Facebook-Spy-chat.jpgLast night, I came across an incredibly important article from the New York Times, which described Facebook’s plan to provide direct access to other websites’ content in exchange for some sort of advertising partnership. The implications of this are so huge that at this point I have far more questions than answers.

Let’s start with a few excerpts from the article:

 

With 1.4 billion users, the social media site has become a vital source of traffic for publishers looking to reach an increasingly fragmented audience glued to smartphones. In recent months, Facebook has been quietly holding talks with at least half a dozen media companies about hosting their content inside Facebook rather than making users tap a link to go to an external site.

Such a plan would represent a leap of faith for news organizations accustomed to keeping their readers within their own ecosystems, as well as accumulating valuable data on them. Facebook has been trying to allay their fears, according to several of the people briefed on the talks, who spoke on condition of anonymity because they were bound by nondisclosure agreements.

Facebook intends to begin testing the new format in the next several months, according to two people with knowledge of the discussions. The initial partners are expected to be The New York Times, BuzzFeed and National Geographic, although others may be added since discussions are continuing. The Times and Facebook are moving closer to a firm deal, one person said.

Facebook has said publicly that it wants to make the experience of consuming content online more seamless. News articles on Facebook are currently linked to the publisher’s own website, and open in a web browser, typically taking about eight seconds to load. Facebook thinks that this is too much time, especially on a mobile device, and that when it comes to catching the roving eyeballs of readers, milliseconds matter.

The Huffington Post and the business and economics website Quartz were also approached. Both also declined to discuss their involvement.

Facebook declined to comment on its specific discussions with publishers. But the company noted that it had provided features to help publishers get better traction on Facebook, including tools unveiled in December that let them target their articles to specific groups of Facebook users, such as young women living in New York who like to travel.

The new proposal by Facebook carries another risk for publishers: the loss of valuable consumer data. When readers click on an article, an array of tracking tools allow the host site to collect valuable information on who they are, how often they visit and what else they have done on the web.

And if Facebook pushes beyond the experimental stage and makes content hosted on the site commonplace, those who do not participate in the program could lose substantial traffic — a factor that has played into the thinking of some publishers. Their articles might load more slowly than their competitors’, and over time readers might avoid those sites.

And just as Facebook has changed its news feed to automatically play videos hosted directly on the site, giving them an advantage compared with videos hosted on YouTube, it could change the feed to give priority to articles hosted directly on its site.

Let me try to address this the best I can from several different angles. First off, what’s the big picture plan here? As the number two ranked website in the world with 1.4 billion users, Facebook itself is already something like an alternative internet where a disturbing number of individuals spend a disproportionate amount of their time. The only thing that seems to make many of its users click away is content hosted on other people’s websites linked to from Facebook users. Other than this outside content, many FB users might never leave the site.

facebook-twitter.jpgWhile this is scary to someone like me, to Facebook it is an abomination. The company doesn’t want people to leave their site ever — for any reason. Hence the aggressive push to carry outside news content, and create a better positioned alternative web centrally controlled by it. This is a huge power play move. 

Second, the New York Times righty asks the question concerning what will publishers get from Facebook for allowing their content to appear on the site seamlessly. Some sort of revenue share from advertisers seems to be an obvious angle, but perhaps there’s more.

While Facebook isn’t a huge traffic driver for Liberty Blitzkrieg, it isn’t totally irrelevant either. For example, FB provided about 3% of the site’s traffic over the past 12 months. This is despite the fact that LBK doesn’t even have a Facebook page, and I’ve never shared a link through it. Even more impressive, Facebook drove more traffic to LBK over the same time period than Twitter, and I am very active on that platform. So I can only imagine how important FB is to website editors who actually use it.

This brings me to a key point about leverage. It seems to me that Facebook has all the leverage in negotiations with content providers. If you’re a news website that refuses to join in this program, over time you might see your traffic evaporate compared to your competitors whose content will load seamlessly and be promoted by the FB algorithm. If a large percentage of your traffic is being generated by Facebook, can you really afford to lose this?

One thing that FB might be willing to offer publishers in return other than advertising dollars, is increased access to their fan base. For example, when I try to figure out through Google analytics who specifically (or what page) on Facebook is sharing my work, I can’t easily do so. Clearly this information could prove very useful for networking purposes and could be quite valuable. *Note: If there is a way to know which specific Facebook page traffic is originating from please let me know. 

Given the enormity of what Facebook is trying to achieve, I have some obvious concerns. First, since all of the leverage seems to reside with Facebook, I fear they are likely to get the better part of any deal by wide margin. Second, if they succeed in this push, this single company’s ability to control access to news and what is trending and deemed important by a huge section of humanity will be extraordinary.

Looking for some additional insight and words of wisdom, I asked the smartest tech/internet person I know for his opinion. It was more optimistic than I thought:

This could be a huge shaper of news on the internet. or it could turn out to be nothing.

Other than saying that I don’t really know how to predict what might or might not happen, and I sort of don’t care much because it is in the realm (for now at least) of stuff that I don’t read (mainstream news), on a site that I never see (Facebook). However, the one thing I wonder in terms of the viability of this is whether in the end it may drive people away from FB.

Back in the day, probably when you weren’t so aware of the nascent net, there were two giant “services” on the Internet called Compuserve and America Online. They were each what you are thinking that Facebook is heading toward; exclusive, centralized portals to the whole net. They were also giant and successful at the time. Then people outside of them started doing things that were so much more creative and interesting. At the same time, in order to make everything fit inside their proprietary boxes and categories, they were making everything ever more standardized and boring. Then they just abruptly died.

The Middle Eastern Metternichs of Riyadh

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The Middle Eastern Metternichs of Riyadh

Gaming the demise of the Saudi monarchy has been a flourishing industry on the think-tank circuit for the past dozen years. Not long ago I sat in private conclaves of US national security officials with a sprinkling of invited experts where the head-shaking, chin-pulling consensus held that the Saudi royal family would be gone in ten years. A premise of the “realist” view that American policy in the region should shift towards Iran was that the Saudi monarchy would collapse and Sunni power along with it. All of us misunderestimated the Saudis.

Now the Saudis have emerged at the top of a Sunni coalition against Iran–limited for the moment to the Houthi insurgency in Yemen, to be sure, but nonetheless the most impressive piece of diplomacy in the Sunni world since Nasser, and perhaps in modern times. That attributes a lot of importance to a coalition assembled for a minor matter in a small country, but it may be the start of something important: the self-assertion of the Sunni world in response to the collapse of American regional power, the threat of Sunni jihadist insurgencies, and the Shi’ite bid for regional hegemony.

The standard narrative held that the Saudi royal family would fracture after the death of King Abdullah, leaving a sclerotic and senile generation of princes to preside over the demise of a colonial relic. After the so-called Arab Spring of 2011, the smart money bet on the Islamists, with their fusion of religious fundamentalism and modern political techniques. “Given the awfulness of post-World War II Arab lands, where even the most benign regimes had sophisticated, torture-happy security services, Islamists who braved the wrath of rulers and trenchantly critiqued the moral breakdown of their societies were going to do well in a postsecular age. What is poorly understood in the West is how critical fundamentalists are to the moral and political rejuvenation of their countries. As counterintuitive as it seems, they are the key to more democratic, liberal politics in the region,” wrote Reuel Marc Gerecht in 2012.

Writing premature obituaries for the Saudi monarchy wasn’t a Western monopoly. Late last year a well-regarded Chinese analyst told me, “Isn’t it ironic–we modern Chinese and you modern Americans are trying to prop up this medieval monstrosity!”

Compared to the White House foreign-policy camarilla–McBama and his Weird Sisters–the Saudis turn out to be Middle Eastern Metternichs. The 10-nation coalition that Riyadh assembled to counter Iranian intervention in Yemen has a broad mandate to contain Iran throughout the region. As Zvi Har’el comments in Ha’aretz: “On the diplomatic side, Saudi Arabia was able to get Sudan to break its traditional ties with Iran; Sudanese President Omar al-Bashir, who is wanted by the International Court for crimes against humanity, was received with great pomp and fanfare by King Salman, and at the end of his visit announced that his country was joining the coalition. He also ordered the expulsion of all the Iranian delegations from his country, handing Saudi Arabia another important asset in the balance of power against Iran. Qatar also joined the coalition despite being considered an Iranian ally. More importantly, Saudi Arabia and its allies gave themselves free license to operate in any other Arab country that chooses to join the Iranian sphere.”

More importantly, the Saudis have enlisted the help of two Sunni neighbors of Iran with armies far more powerful than the Tehran’s, Turkey and Pakistan. “Iran is trying to dominate the region,” Turkish President Tayyip Erdogan told a press conference March 26. “Could this be allowed? This has begun annoying us, Saudi Arabia and the Gulf countries. This is really not tolerable and Iran has to see this.” That is a drastic shift the position of Turkey, which in the past sought to balance relations with all of its neighbors. Turkish support for the Muslim Brotherhood in Egypt against the Saudi-backed government of Gen. Fatah al-Sisi also was a source of contention with Riyadh, not least because the Muslim Brothers want to overthrow and replace the Saudi monarchy. Pakistan, heavily dependent on Saudi aid, initially rejected Saudi requests for a troop presence on its border with Yemen but now has military assistance “under consideration.”

Turkey has over $320 billion in hard-currency debt, virtually all of it accumulated since 2008, and a currency that has lost 30% of its value against the dollar since mid-2014, leaving Turkish debtors with correspondingly higher debt service costs. A great deal of its foreign currency borrowing was conducted through banks, and most of the money came from the Saudis and other Gulf states. Turkey’s debt constraints have pushed its economy into near-recession, with manufacturing output down by more than 2% year-on-year. Erdogan’s political standing, which depended on easy credit and populist public spending, is in jeopardy. It seems likely that the Saudis have exercised the Erdogan option for which they paid a high premium over the past several years.

It isn’t only that the Saudis acted without the help of the United States, but that they acted in direct contravention of a prime American objective, namely to bring Iran into the regional security architecture as an important and responsible player. The US was led along, but not informed of the particulars of the operation.

“At a Senate Armed Services Committee hearing on Thursday, General Lloyd Austin, head of the U.S. Central Command, said he did not learn the Saudis were actually going attack Yemen until an hour before the operation was launched. Austin, whose theater includes Yemen, would normally expect to be given more than an hour’s heads-up before such a military operation. Another official with Centcom, who asked not to be named, told us Thursday evening that Austin had “indications” over the weekend that something might happen but got no final confirmation until Wednesday,” Eli Lake and Josh Rogin reported today in Bloomberg News.

This is the second time in a few months that the Saudis have taken the world by surprise. The first was last September, when they initiated a plunge in oil prices by declining to reduce production in the face of a surge in US oil output. That had killed two birds with one stone, namely competition from higher-cost US shale producers, and the Iranian government budget. No-one saw that coming. For those of us who enjoy surprises, Riyadh has been a welcome source of them in recent months. We look forward to more.

US-Saudi Blitz in Yemen: Naked Aggression, Absolute Desperation

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Author: Tony Cartalucci

US-Saudi Blitz in Yemen: Naked Aggression, Absolute Desperation

Ex: http://journal-neo.org

The “proxy war” model the US has been employing throughout the Middle East, Eastern Europe, and even in parts of Asia appears to have failed yet again, this time in the Persian Gulf state of Yemen.

Overcoming the US-Saudi backed regime in Yemen, and a coalition of sectarian extremists including Al Qaeda and its rebrand, the “Islamic State,” pro-Iranian Yemeni Houthi militias have turned the tide against American “soft power” and has necessitated a more direct military intervention. While US military forces themselves are not involved allegedly, Saudi warplanes and a possible ground force are.

Though Saudi Arabia claims “10 countries” have joined its coalition to intervene in Yemen, like the US invasion and occupation of Iraq hid behind a “coalition,” it is overwhelmingly a Saudi operation with “coalition partners” added in a vain attempt to generate diplomatic legitimacy.

The New York Times, even in the title of its report, “Saudi Arabia Begins Air Assault in Yemen,” seems not to notice these “10” other countries. It reports:

Saudi Arabia announced on Wednesday night that it had launched a military campaign in Yemen, the beginning of what a Saudi official said was an offensive to restore a Yemeni government that had collapsed after rebel forces took control of large swaths of the country. 

The air campaign began as the internal conflict in Yemen showed signs of degenerating into a proxy war between regional powers. The Saudi announcement came during a rare news conference in Washington by Adel al-Jubeir, the kingdom’s ambassador to the United States.

Proxy War Against Iran 

Indeed, the conflict in Yemen is a proxy war. Not between Iran and Saudi Arabia per say, but between Iran and the United States, with the United States electing Saudi Arabia as its unfortunate stand-in.

Iran’s interest in Yemen serves as a direct result of the US-engineered “Arab Spring” and attempts to overturn the political order of North Africa and the Middle East to create a unified sectarian front against Iran for the purpose of a direct conflict with Tehran. The war raging in Syria is one part of this greater geopolitical conspiracy, aimed at overturning one of Iran’s most important regional allies, cutting the bridge between it and another important ally, Hezbollah in Lebanon.

And while Iran’s interest in Yemen is currently portrayed as yet another example of Iranian aggression, indicative of its inability to live in peace with its neighbors, US policymakers themselves have long ago already noted that Iran’s influence throughout the region, including backing armed groups, serves a solely defensive purpose, acknowledging the West and its regional allies’ attempts to encircle, subvert, and overturn Iran’s current political order.

The US-based RAND Corporation, which describes itself as “a nonprofit institution that helps improve policy and decision making through research and analysis,” produced a report in 2009 for the US Air Force titled, “Dangerous But Not Omnipotent : Exploring the Reach and Limitations of Iranian Power in the Middle East,” examining the structure and posture of Iran’s military, including its Islamic Revolutionary Guard Corps and weapons both present, and possible future, it seeks to secure its borders and interests with against external aggression.

The report admits that:

Iran’s strategy is largely defensive, but with some offensive elements. Iran’s strategy of protecting the regime against internal threats, deterring aggression, safeguarding the homeland if aggression occurs, and extending influence is in large part a defensive one that also serves some aggressive tendencies when coupled with expressions of Iranian regional aspirations. It is in part a response to U.S. policy pronouncements and posture in the region, especially since the terrorist attacks of September 11, 2001. The Iranian leadership takes very seriously the threat of invasion given the open discussion in the United States of regime change, speeches defining Iran as part of the “axis of evil,” and efforts by U.S. forces to secure base access in states surrounding Iran.

Whatever imperative Saudi Arabia is attempting to cite in justifying its military aggression against Yemen, and whatever support the US is trying to give the Saudi regime rhetorically, diplomatically, or militarily, the legitimacy of this military operation crumbles before the words of the West’s own policymakers who admit Iran and its allies are simply reacting to a concerted campaign of encirclement, economic sanctions, covert military aggression, political subversion, and even terrorism aimed at establishing Western hegemony across the region at the expense of Iranian sovereignty.

Saudi Arabia’s Imperative Lacks Legitimacy 

The unelected hereditary regime ruling over Saudi Arabia, a nation notorious for egregious human rights abuses, and a land utterly devoid of even a semblance of what is referred to as “human rights,” is now posing as arbiter of which government in neighboring Yemen is “legitimate” and which is not, to the extent of which it is prepared to use military force to restore the former over the latter.

The United States providing support for the Saudi regime is designed to lend legitimacy to what would otherwise be a difficult narrative to sell. However, the United States itself has suffered from an increasing deficit in its own legitimacy and moral authority.

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Most ironic of all, US and Saudi-backed sectarian extremists, including Al Qaeda in Yemen, had served as proxy forces meant to keep Houthi militias in check by proxy so the need for a direct military intervention such as the one now unfolding would not be necessary. This means that Saudi Arabia and the US are intervening in Yemen only after the terrorists they were supporting were overwhelmed and the regime they were propping up collapsed.

In reality, Saudi Arabia’s and the United States’ rhetoric aside, a brutal regional regime meddled in Yemen and lost, and now the aspiring global hemegon sponsoring it from abroad has ordered it to intervene directly and clean up its mess.

Saudi Arabia’s Dangerous Gamble 

The aerial assault on Yemen is meant to impress upon onlookers Saudi military might. A ground contingent might also attempt to quickly sweep in and panic Houthi fighters into folding. Barring a quick victory built on psychologically overwhelming Houthi fighters, Saudi Arabia risks enveloping itself in a conflict that could easily escape out from under the military machine the US has built for it.

It is too early to tell how the military operation will play out and how far the Saudis and their US sponsors will go to reassert themselves over Yemen. However, that the Houthis have outmatched combined US-Saudi proxy forces right on Riyadh’s doorstep indicates an operational capacity that may not only survive the current Saudi assault, but be strengthened by it.

Reports that Houthi fighters have employed captured Yemeni warplanes further bolsters this notion – revealing tactical, operational, and strategic sophistication that may well know how to weather whatever the Saudis have to throw at it, and come back stronger.

What may result is a conflict that spills over Yemen’s borders and into Saudi Arabia proper. Whatever dark secrets the Western media’s decades of self-censorship regarding the true sociopolitical nature of Saudi Arabia will become apparent when the people of the Arabian peninsula must choose to risk their lives fighting for a Western client regime, or take a piece of the peninsula for themselves.

Additionally, a transfer of resources and fighters arrayed under the flag of the so-called “Islamic State” and Al Qaeda from Syria to the Arabian Peninsula will further indicate that the US and its regional allies have been behind the chaos and atrocities carried out in the Levant for the past 4 years. Such revelations will only further undermine the moral imperative of the West and its regional allies, which in turn will further sabotage their efforts to rally support for an increasingly desperate battle they themselves conspired to start.

America’s Shrinking Legitimacy 

It was just earlier this month when the United States reminded the world of Russia’s “invasion” of Crimea. Despite having destabilized Ukraine with a violent, armed insurrection in Kiev, for the purpose of expanding NATO deeper into Eastern Europe and further encircling Russia, the West insisted that Russia had and  still has no mandate to intervene in any way in neighboring Ukraine. Ukraine’s affairs, the United States insists, are the Ukrainians’ to determine. Clearly, the US meant this only in as far as Ukrainians determined things in ways that suited US interests.

This is ever more evident now in Yemen, where the Yemeni people are not being allowed to determine their own affairs. Everything up to and including military invasion has been reserved specifically to ensure that the people of Yemen do not determine things for themselves, clearly, because it does not suit US interests.

Such naked hypocrisy will be duly noted by the global public and across diplomatic circles. The West’s inability to maintain a cohesive narrative is a growing sign of weakness. Shareholders in the global enterprise the West is engaged in may see such weakness as a cause to divest – or at the very least – a cause to diversify toward other enterprises. Such enterprises may include Russia and China’s mulipolar world. The vanishing of Western global hegemony will be done in destructive conflict waged in desperation and spite.

Today, that desperation and spite befalls Yemen.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazineNew Eastern Outlook”.

 
First appeared: http://journal-neo.org/2015/03/27/us-saudi-blitz-in-yemen-naked-aggression-absolute-desperation/

samedi, 28 mars 2015

Turkmenistan and the Geopolitical Tightrope between Russia/Iran and NATO/EU Powers

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Turkmenistan and the Geopolitical Tightrope between Russia/Iran and NATO/EU Powers

Nuray Lydia Oglu, Hiroshi Saito and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

Turkmenistanllll.gifThe nation of Turkmenistan is of major geopolitical significance because of its shared borders with Afghanistan, Iran, Kazakhstan and Uzbekistan. Of equal significance is the coastal area that links Turkmenistan to the Caspian Sea; thereby sharing a potent area with Azerbaijan, Iran, Kazakhstan and the Russian Federation. This reality means that current strains between the Russian Federation and NATO/European Union powers can be felt within important geopolitical decisions that Turkmenistan needs to make. However, the one biding factor prior to the recent clash between Moscow and Washington was the need to remain neutral when applicable.

Energy politics, NATO encroachment, tensions between Iran and Turkey over Syria – and elements of distrust between Tehran and Washington – adds further complexity to an already complex issue. On top of this, Iran is worried by Turkey’s role in being a transit for Takfiri sectarian terrorists against Syria, with the knock on effect being further destabilization in Iraq.

Also, the crisis in Afghanistan remains up in the air. Therefore, Turkmenistan is worried about the growing menace of Takfiri forces, the possible menace of ISIS (IS – Islamic State), political Islam undermining indigenous Islam, and if Iraq is anything to go by – after America and allies pulled out – then the possible reality of new destabilization in Afghanistan. These important factors, and others, mean that Turkmenistan is increasingly feeling the global tensions that persist.

In the area of energy politics it is clear that the European Union (EU), Azerbaijan and Turkey have a different objective compared to Iran and the Russian Federation. This reality is clearly visible when viewing the Trans-Caspian Pipeline (TCP) because Moscow and Tehran oppose the TCP based on geopolitical and economic factors. Despite this, the EU, Azerbaijan and Turkey have made positive overtures that include areas outside of the TCP. Therefore, Turkmenistan needs to weigh up the TCP carefully given the geopolitical importance of energy politics alongside other important factors.

Zaur Shiriyev at The Jamestown Foundation states: From Turkmenistan’s point of view, Gazprom’s declaration that it would cut its imports by nearly two-thirds—to 4 billion cubic meters (bcm)—has serious implications. The Russian financial crisis and decline in oil prices has had a direct impact on Turkmenistan’s internal market; notably, it has devalued its currency by 19 percent versus the dollar (Hurriyet Daily News, February 17). These various factors have strengthened Ashgabat’s motivations for seeking alternative markets for its gas. But Turkmenistan’s traditional approach to pipeline politics—that of “zero financial burden, hundred percent effectiveness”—remains unchanged, and so Ashgabat is interested in exporting to markets through existing pipelines or where there are opportunities for expansion, like with the China route. Despite Ashgabat’s dissatisfaction with Gazprom’s decision to cut gas imports, after twenty years of neutrality, Turkmenistan’s approach is unlikely to change; it will almost certainly maintain political sensitivity in its approach toward Moscow. This is particularly important given the broader atmosphere of confrontation between Russia and the West. Ashgabat is highly unlikely to actively support the European Union’s energy diversification strategy, as this would contradict the strongly business-based approach of the Turkmenistani leadership toward gas politics.”

The situation in Afghanistan and the rise of Takfiri Salafi forces in several nations is also worrying the political elites in Turkmenistan. Not only this, the murky role of NATO Turkey being an open conduit for several terrorist and sectarian forces against Syria also complicates the positive hand being plied by Ankara. Also, if NATO powers and allies can create a political vacuum in Afghanistan, Iraq and Libya and then leave, then how trustworthy are NATO powers in being a genuine partner in the fight against terrorism? Indeed, even political elites in Washington are questioning the current Erdogan government in Turkey therefore divisions within NATO clearly exist.

Turkmenistan refrained from joining the Collective Security Treaty Organization and clearly the Russian Federation must be disappointed by this reality. Of equal significance is the fact that Turkmenistan is only “a guest” of the Shanghai Cooperation Organization despite the powerful geopolitical significance of this organization. However, the decreasing role of America and NATO within Afghanistan may lead to Turkmenistan focusing more strongly on the Russian Federation, China and Iran.

It is abundantly clear that Turkmenistan prefers the geopolitical status quo but this may hinder the economic growth of this nation. Also, the growing menace of terrorism, Islamist indoctrination and the threat of greater destabilization in Afghanistan may lead to Turkmenistan to look towards the Russian Federation and Iran.

After all, it is abundantly clear that in Iraq it is Iranian military forces that are on the ground and helping the central government of this nation. This fact highlights the current weakness of the Obama administration in America. Therefore, while Turkmenistan doesn’t want to take sides, it is equally true that America is losing its influence in Afghanistan and Iraq respectively. However, for Turkmenistan, the economic equation is also of equal significance therefore the political tightrope will remain until brave decisions are taken by this nation.

http://www.jamestown.org/single/?tx_ttnews[tt_news]=43646&tx_ttnews[backPid]=7&cHash=a79ddb4bdb31ed4e48c3832c0a85ced8#.VQXtNGb6nLU

 

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Si vis pacem, para bellum!

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Si vis pacem, para bellum!

Ex: http://www.solidarisme.be

Vorige zondag vond in Brussel de betoging “Together in Peace” plaats. Het leek wel het Woodstock van de levensbeschouwingen daar. Een bont gezelschap van christenen, joden, moslims en vrijzinnigen kwam op straat voor een vreedzame samenleving, vrije meningsuiting, godsdienst- en gewetensvrijheid en respect voor alle levensbeschouwingen. Kortom, de hele liberale woordenbrij van elkaar tegensprekende “rechten” en “vrijheden”, overgoten met een multiculturele saus. Hoe de rechten en vrijheden van de enen kunnen botsen met die van anderen, heeft de aanslag op Charlie Hebdo in januari nog maar eens pijnlijk aangetoond. Ook toen ging hetzelfde soort liberaal verdwaasden nadien massaal de straat op met dezelfde holle frasen. “De pen is sterker dan het zwaard”, viel te horen. Misschien, maar niet sterker dan het geweer. Zoveel is duidelijk. En je kop in het zand steken als de kogels je om de oren fluiten, betekent nog niet dat dat je achterste ook beschermd is. Toch was net dat de boodschap van de “Together in Peace”-betoging: steek je kop maar in het zand en denk vooral niet te veel na. Wie te veel nadenkt, kan wel eens last krijgen van cognitieve dissonantie, het onaangename gevoel dat men ervaart als de werkelijkheid niet overeenkomt met de eigen overtuigingen.

De liberaal verdwaasden hebben niet vaak last van cognitieve dissonantie, omdat ze als geen ander de kunst beheersen van wat George Orwell doublethink noemt: twee tegengestelde overtuigingen voor waar aannemen. Daarvoor zijn ze doorgaans lang genoeg naar school gegaan. Een mooi voorbeeld van doublethink was ook de reactie van Blokbuster, een mantelorganisatie van de trotskistische LSP: “Voor vrije meningsuiting, tegen verdeeldheid”. Allemaal goed en wel, maar wat betekent dat concreet? Moet in de eerste plaats de meningsuiting vrij zijn of moet in de eerste plaats verdeeldheid voorkomen worden? Men kan nu eenmaal niet de kool en de geit sparen. De verdeeldheid is er nu eenmaal doordat minderheden van heinde en verre zich hier mogen innestelen; de meningsuiting van het gastvolk werd met muilkorfwetten aan banden gelegd om hen ter wille te zijn. De Fransen die wél ogen in hun kop hebben, reageerden niet met “Je suis Charlie”, maar met “Je suis Charlie Martel”. Of ze citeerden Bossuet om de dwaze Charlies van antwoord te dienen: Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes (“God spot met mensen die de gevolgen betreuren waarvan ze de oorzaken koesteren”).
 
Het gebeurt niet vaak dat de verschillende levensbeschouwelijke strekkingen hun eigen getto’s verlaten om gezamenlijk te betogen. Als echter het voortbestaan van hun groepsegoïsme dat vereist, kunnen ze wel eens voor het grotere goed van de liberale samenleving als geheel op straat komen. Dan volgt een publieke geloofsbelijdenis, een belijdenis van hun ware geloof: het liberalisme, dat ze worden geacht boven hun eigen overtuigingen te stellen (wie dat principieel weigert, is een “extremist”). Ze beseffen immers dat alleen het grotere goed van de liberale samenleving borg kan staan voor het egoïsme van allen, zowel individueel als collectief. Achter de oppervlakkige vredesboodschap van “Together in Peace“ of “Je suis Charlie” gaat in feite de “oorlog van allen tegen allen” schuil. Dat is de ware grondslag van de liberaal-egoïstische en relativistische samenleving. War is peace. Het feit dat de maatschappelijke “vrede” op verdraagzaamheid gebaseerd is, is daar ook op subtiele wijze een uitdrukking van. Elkaar verdragen is immers niet hetzelfde als elkaar liefhebben. En spijts het “syncretisme” dat sommige dwazen oprecht nastreven, is (liberale) verdraagzaamheid in wezen niets anders dan georganiseerde onverschilligheid. In liberale samenlevingen zijn godsdiensten en levensbeschouwingen immers verbannen uit het publieke leven en beperkt tot het private (in de Angelsaksische wereld minder aangezien de godsdienst daar zelf “liberaal“ – d.w.z. protestants – is opgevat). Historisch gezien is dat de “privatisering” die aan het liberalisme zelf ten grondslag ligt. De oorsprong ervan moet zelfs nog vóór de Verlichting worden gezocht, namelijk in de “Dertigjarige Oorlog” (1618-1648), de laatste grote godsdienstoorlog in Europa. De grondslag van het filosofische liberalisme is toen gelegd, omdat het protestantisme niet met militaire middelen kon worden uitgeroeid. De Dertigjarige Oorlog legde met de Verdragen van Westfalen (1648) echter ook de basis van het moderne volkenrecht en soevereiniteitsbegrip: de soevereiniteit van de staat (vorst) zou voortaan territoriaal bepaald zijn. De invoering van het territorialiteitsbegrip hield ook in dat de rechtsregel “cuius regio, eius religio” (“wiens streek, diens godsdienst”) definitief werd bekrachtigd, een regel die nog stamde uit de Vrede van Augsburg (1555). Conclusie: de godsdienstvrede in Europa kwam voort uit de territoriale scheiding van de godsdiensten enerzijds en de niet-inmenging in godsdienstige aangelegenheden anderzijds. De “ene en ware” godsdienst die Europa tot dan toe verenigd en gevormd had, werd zo gereduceerd tot een loutere staatsgodsdienst (in de katholieke staten).
 
“Cuius regio, eius religio” is een rechtsregel die vandaag zou neerkomen op een beleid van segregatie en remigratie enerzijds (op binnenlands vlak) en non-interventionisme anderzijds (op buitenlands vlak). Het politieke debat over een dergelijk beleid is vandaag echter verboden om de minderheden ter wille te zijn. Toch zal men door verboden en vrome wensen geen vrede en verstandhouding bereiken, maar juist afstevenen op nieuwe godsdienstoorlogen. Denk niet dat het onmogelijk is, want de opmars van Islamitische Staat, de rekrutering van Syrië-strijders en het terrorisme van een vijfde colonne in Europa bewijzen dat die oorlog al aan de gang is. Anne-Marie Slaughter, een ex-topadviseur van het Amerikaanse State Department, maakte zelf gewag van een herhaling van de Dertigjarige Oorlog in het Midden Oosten (cf. “Obama rijdt heus geen hobbelrit”, De Morgen, 13 september 2013, p. 7):

“We moeten er alles aan doen opdat de achterliggende religieuze strijd (tussen soennieten en sjiieten) geen parallel wordt met de dertigjarige oorlog in Europa tussen katholieken en protestanten (1618 tot 1648), een conflict tussen kleinere prinsdommen en staatjes die ook geïnteresseerd waren in het hertekenen van grenzen.”

Het is misschien ook interessant om weten wie uiteindelijk versterkt uit de Dertigjarige Oorlog in Europa is gekomen. Wel, enerzijds natuurlijk de protestantse staten, die erkend werden. Anderzijds ook de joden, die buiten schot waren gebleven. Zij wisten zich bovendien als bankiers en leveranciers te verrijken en zich dientengevolge maatschappelijk op te werken (cf. Jonathan Israel, European Jewry in the Age of Mercantilism, 1550-1750, Clarendon Press, 1985). De Duitse bevolking daarentegen, die werd met een derde verminderd. Het is een van de redenen waarom zich pas veel later een burgerij in Duitsland zou ontwikkelen, en dan nog een van een heel andere type dan in de Angelsaksische wereld. Protestanten, joden en nadien vooral vrijmetselaars (een verzamelnaam voor onder meer atheïsten, deïsten en occultisten) groeiden na de Dertigjarige Oorlog uit tot de minderheden die het liberalisme (in de vorm van de Verlichtingsfilosofie) zouden gaan verspreiden vanuit de Angelsaksische wereld over Frankrijk tot in Duitsland en zelfs Rusland. De godsdienstoorlog ging dus in een andere vorm gewoon door en dankzij de materialistische aard van het protestantisme en het jodendom ging de Angelsaksische wereld met een ruime voorsprong het kapitalistische tijdperk in (cf. Max Weber, Werner Sombart).
 
Aanvankelijk bestond het levensbeschouwelijke status-quo in Europa uit de territorialisering van de godsdienst. Pas met de Franse Revolutie (een mislukte kopie van de Engelse “Glorieuze Revolutie” van 1688) begon geleidelijk aan de privatisering van de godsdienst, die onder meer zou uitlopen op de Franse wet op de Scheiding van Kerk en Staat (1905). De Angelsaksische wereld is gezien haar protestantse achtergrond langs een andere weg in dezelfde liberale impasse beland. De meeste godsdiensten hebben zich ondertussen min of meer met hun eigen “marginalisering” verzoend, waardoor ze steunpilaren (objectieve bondgenoten) van het liberale status-quo zijn geworden. Ze interesseren zich alleen voor het land, de gemeenschap of het algemene belang in de mate dat die hun eigenbelang en eigen geloofsgemeenschap weerspiegelen. Dat geldt niet alleen voor “ingeburgerde” moslims, die enerzijds lippendienst bewijzen aan de liberale grondrechten en anderzijds met steun van de binnenlandse overheid én van buitenlandse overheden de islamisering aanmoedigen. Het geldt evenzeer voor de katholieke Kerk die zich allang niet meer met een blank Europa vereenzelvigt en door de ontkerkelijking in Europa steeds meer een Kerk van Afrika en Latijns-Amerika dreigt te worden, continenten waar de liberale verdwazing helemaal niet zo ver gevorderd is als in Europa. Het extreem heterogene (c.q. multiculturele) karakter van liberale samenlevingen zal het groepsegoïsme van religieuze en andere sociale organisaties alleen maar doen toenemen. Dat is niets anders dan wat men bijvoorbeeld in Iraakse of Syrische context als “sektarisme” bestempeld. Of in Libië als “tribalisme”. Drie landen overigens waar de natiestaat met medeplichtigheid van het Westen werd verwoest in naam van de “vrijheid” en de “democratie” (liberale fraseologie).
 
Egoïsme (individueel en collectief) is in de geglobaliseerde wereld van vandaag de veralgemeende en aanvaarde manier waarop het maatschappelijke verkeer en de menselijke omgang worden geregeld. Het liberalisme is de regie ervan. Paradoxaal genoeg hebben mensen die zich op grond van hun afkomst zouden kunnen (en moeten) vereenzelvigen met de meerderheid van weleer met het liberalisme een “overlevingsstrategie” van minderheden overgenomen, waarmee ze elkaar de loef proberen af te steken ten koste van elkaar. Het is begrijpelijk vanuit het standpunt van een minderheid als ze door middel van “pluralisme” hoopt een homogene en hiërarchisch geleide meerderheid te ondermijnen om zo meer rechten voor zichzelf af te dwingen. Het is echter volstrekt onbegrijpelijk en abnormaal dat leden van de meerderheid waarden verinnerlijkt hebben die tegen henzelf en hun eigen voortbestaan als meerderheid indruisen. Een dergelijke ontaarding is ongezien in de geschiedenis – temeer omdat ze niet het gevolg is van een militaire verovering – en kan nog het best als “mentale AIDS” worden omschreven. De echte reden waarom het conglomeraat van christenen, joden, moslims en vrijzinnigen vandaag samenspant, is een afkeer voor blanke volkeren (die geen macht en meerderheid meer worden gegund), een vrees voor een terugkeer naar de relatieve homogeniteit en bovenal voor de vestiging een sterke staat die de gemeenschapszin en het algemene belang herstelt. Een staat die geen egoïsten of parasieten in haar schoot duldt (en nog minder aan zijn hoofd).

Het kan op het eerste zicht vergezocht lijken om terug te grijpen naar verdragen uit de 16de en 17de eeuw alsook de wereldorde van toen. Een van de hoofdkenmerken van de hedendaagse consumptiemaatschappij is dan ook om het “hier en nu” buitensporig te benadrukken (vandaar bijvoorbeeld ook consumptie op krediet). De consumentistische levenswijze van het hedendaagse liberalisme staat niet “neutraal” of “agnostisch” (cf. de kennisleer van Kant), zoals dat heet, tegenover datgene wat het individuele bestaan overstijgt. Neen, in wezen staat ze afkerig tegenover elke vorm van transcendentie, ja zelfs elke vorm van historiciteit. De individuele mens is in het licht van de eeuwigheid of de geschiedenis niet veel meer dan een eendagsvlieg geworden. Om onze historische vergelijking echter wat kracht bij te zetten kunnen we verwijzen naar de conservatieve rechtsgeleerde Carl Schmitt (1888-1985). Die laatste heeft uitvoerig de ontwikkeling bestudeerd van het volkenrecht – of beter gezegd: Jus Publicum Europaeum (Europees publiekrecht) – dat aanving met de Verdragen van Westfalen en via de Amerikaanse Monroe-doctrine (1823) en de Verdragen van Parijs (1919-1920) uitmondde in de huidige wereldorde van de “grote ruimten” (cf. Großräume). Kenmerkend voor die wereldorde – waarin de VS, Rusland en China de belangrijkste statelijke spelers zijn – is dat de “grote ruimte” waarop het Amerikaanse imperialisme aanspraak maakt quasi onbeperkt – onbegrensd – is (dat geldt niet of minder voor de Russische en de Chinese). Een moralistisch en universalistisch liberalisme heeft onder president Wilson (1856-1924) zijn intrede in het Amerikaanse buitenlandbeleid gemaakt en dient voortaan als rechtvaardiging voor het Amerikaanse imperialisme binnen en buiten de Amerikaanse invloedssfeer (waartoe men naast Midden- en Zuid-Amerika ook West- en Midden-Europa moet rekenen). Met de formele erkenning van de Amerikaanse “grote ruimte” (cf. artikel 21 van de Volkenbond) werd ook het territorialiteits- en soevereiniteitsbegrip van het Jus Publicum Europaeum definitief uitgehold:

“Er wordt aangenomen, dat niets in dit Pact de geldigheid aantast van internationale overeenkomsten, zoals arbitrage, verdragen of afspraken betreffende bepaalde gebieden, gelijk de Monroeleer, welke ten doel hebben de handhaving van de vrede te verzekeren.”

Met het liberale internationalisme van Wilson verdween het klare onderscheid tussen territoriaal begrensde staten (dus ook het respect voor de grenzen en de nationale soevereiniteit) en uiteindelijk het klare onderscheid tussen oorlog en vrede. Vage en manipuleerbare begrippen als “mensenrechten” dienen ter rechtvaardiging van humanitaire “interventies”. Het woord “oorlog” lijkt zelfs verbannen uit het liberaal-internationalistische taalgebruik, net zoals het Ministerie van Oorlog in Orwells 1984 het “Ministerie van Vrede” heet. In feite leven we anno 2015 allang in Orwells Oceania, dat trouwens zelf een toespeling is op de (Anglo-)Amerikaanse “grote ruimte”. Schmitt stelt dan ook dat het volkenrecht geen Europees publiekrecht meer is, maar wel een Angelsaksisch publiekrecht.

De repercussies van het liberale internationalisme (of liberalisme tout court) op binnenlands vlak zijn gelijkaardig aan die op buitenlands vlak. Ook hier is immers het klare onderscheid tussen oorlog en vrede verdwenen. De oorlog is volgens Schmitt endemisch geworden. Op economisch vlak is hij vervangen door eeuwige concurrentie, op ethisch (levensbeschouwelijk) vlak door eeuwige discussie. Het klare onderscheid tussen oorlog en vrede als in tijd en ruimte begrensde toestanden is weg, want egoïsme is zoals gezegd de grondslag van het maatschappelijke verkeer en de menselijke omgang geworden. Schmitt herinnert er ook aan dat politiek, spijts alle individualistische voorstellingen van de liberaal verdwaasden, draait om de collectieve begrippen vriend en vijand. Hij herinnert eraan, net zoals Clausewitz overigens, dat oorlog steeds de uiterste consequentie van dat vriend-vijandbegrip is. Het is het wezen van politiek zelf en dat zal altijd zo zijn, hoeveel “quota” men ook oplegge in de ijdele hoop dat te veranderen. Het vriend-vijandbegrip betekent dus dat elke maatschappelijke breuklijn ook een potentiële frontlijn is. Daarom: si vis pacem, para bellum. Wie vrede wil, moet op oorlog voorbereid zijn. Politiek is immers een ernstige zaak, te ernstig om aan de politici van vandaag over te laten.

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Révélations sur les profonds liens financiers entre la Fondation Clinton et les oligarques ukrainiens

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Révélations sur les profonds liens financiers entre la Fondation Clinton et les oligarques ukrainiens

Auteur : Michael Krieger
Ex: http://zejournal.mobi

Incroyables Révélations sur les racines du problème Ukrainien ! Et ça, vous ne le lirez pas dans les médias mainstreams , qui le qualifieront sûrement de « théorie du complot » n’est ce pas, même si c’est donné (en partie) par le Wall Street Journal : demandez vous POURQUOI ! Ce n’est pas sérieux, les médias de masse ne sont plus crédibles : notre force et ce qui fait toute la différence (et elle est de taille), c’est que nous on ne travaille pour aucun intérêt privé, on ne recherche que la Vérité, en ces temps de tromperie universelle…

Révélations sur les profonds liens financiers entre la Fondation Clinton et les oligarques ukrainiens qui ont poussé à resserrer les liens avec l’Union Européenne.

Entre 2009 et 2013, y compris quand Mme Clinton était Secrétaire d’État, la Fondation Clinton a reçu au moins 8,6 millions de dollars de la fondation Victor Pinchuk, selon cette même fondation, basée à Kiev. Elle a été créée par M. Pinchuk dont la fortune provient d’une entreprise de fabrication de tuyaux. Il a effectué deux mandats comme membre élu du parlement ukrainien et est un partisan de liens plus étroits entre l’Ukraine et l’Union Européenne.

En 2008, M. Pinchuk a signé un engagement de 29 millions de dollars sur 5 ans à la Clinton Global Initiative, une aile de la fondation qui coordonne les projets caritatifs et les financements mais qui ne gère pas l’argent. L’engagement portait sur le financement d’un programme de formation des futurs dirigeants ukrainiens et de professionnels « pour moderniser l’Ukraine”, selon la Fondation Clinton. Plusieurs anciens sont les membres actuels du Parlement ukrainien. Les dons réellement versés jusqu’à présent s’élèvent à seulement 1,8 millions de dollars, selon un porte-parole de la Fondation Pinchuk, citant l’impact de la crise financière de 2008.

La Fondation Pinchuk a déclaré que ses dons étaient destinés à contribuer à ce que l’Ukraine devienne “un pays prospère, libre, moderne et basé sur les valeurs européennes”. Elle a déclaré que si M. Pinchuk faisait du lobbying au département d’Etat concernant l’Ukraine, “cela ne pourrait être considéré autrement que comme une bonne chose”. – extrait de l’article du Wall Street Journal : Clinton Charity Tapped Foreign Friends

La première fois que j’ai lu le titre de cet article, j’en ai fait peu de cas. En fait, j’ai presque failli l’ignorer pensant que c’était juste la copie d’un paragraphe précédent que j’avais souligné dans le journal : Hillary Clinton mise à nue partie 2 – la Fondation Clinton a reçu des millions de pays qui financent aussi ISIS.

Heureusement, j’ai décidé de jeter un coup d’oeil et ma mâchoire en est tombée. Bien que le Wall Street Journal n’ait pas insisté sur le lien, j’ai été stupéfait de voir que, de tous les oligarques liés à des gouvernements étrangers qui ont fait don à la Fondation Clinton alors qu’Hillary était Secrétaire d’État, l’Ukraine était en tête de liste.

J’ai trouvé cela étrange mais en poursuivant ma lecture j’ai eu peine à croire à quel point le contributeur principal était lié à l’actuel régime au pouvoir. Considérant qu’il s’agit aujourd’hui du point géopolitique le plus chaud sur la planète, beaucoup, beaucoup de questions restent à être posées.

 

Rappelons également certains des aspects les plus louches du nouveau gouvernement ukrainien en regardant un peu en arrière sur l’article Made in USA – comment le gouvernement ukrainien distribue la citoyenneté afin que des étrangers puissent diriger le pays. En voici quelques extraits :

Des allégations selon lesquelles le nouveau gouvernement en Ukraine et son parlement ne sont rien de plus que des marionnettes occidentales ont constamment circulé depuis le mois de février. Néanmoins, je pense qu’il est très important que la prise de contrôle soit désormais manifeste, indéniable et complètement déclarée. Rien ne prouve ce fait plus clairement que le récent et soudain octroi de la citoyenneté à trois étrangers afin qu’ils puissent occuper des postes de haut niveau au sein du gouvernement.

En haut de la liste est l’américaine Natalie Jaresko qui dirige le fond de capital-investissement Capital Horizon. Elle sera désormais le ministre des finances de l’Ukraine, et je doute fort qu’elle doive payer la taxe d’expatriation sur le revenu (un ensemble de lois pour les riches et puissants, une autre série de lois pour les paysans). Pour le Ministère de l’économie, c’est un banquier d’affaires lituanien, Aivaras Abromavicius, qui prendra les rênes. Le Ministre de la santé sera Alexander Kvitashvili de Géorgie.

Maintenant lisez l’extrait du WSJ qui suit :

La Fondation Clinton a renoncé aux dons de gouvernements étrangers lorsque Hillary Clinton était Secrétaire d’État. Un examen de ses déclarations montre que cela n’a pas empêché la Fondation de lever des millions de dollars d’étrangers ayant des liens avec leurs gouvernements d’origine.

Certains donateurs ont des liens directs avec des gouvernements étrangers. L’un est membre de la famille royale saoudienne. Un autre est un oligarque ukrainien et ancien parlementaire. D’autres sont des personnes ayant des liens étroits avec des gouvernements étrangers qui découlent de leurs activités commerciales privées. Leurs politiques d’intérêts déclarées varient des droits de l’homme jusqu’aux relations États-Unis-Cuba.

Tout compte fait, d’après les documents de la fondation, il y a eu plus d’une douzaine d’étrangers, fondations et entreprises grands donateurs de la Fondation Clinton dans les années suivant la période de 2009 où Mme Clinton était secrétariat d’État, donnant collectivement entre 34 et 68 millions de dollars. Certains donateurs ont également fourni un financement direct à des projets de bienfaisance parrainés par la Fondation, évalué par l’organisme à 60 millions de dollars.

Les bailleurs de fonds étrangers joints par le Wall Street Journal ont déclaré qu’ils ont contribué à la Fondation pour des raisons de bienfaisance, et non pour des raisons politiques.

L’ancien Président Bill Clinton a promis à l’administration Obama que la Fondation n’accepterait pas de dons de gouvernements étrangers tant que son épouse est Secrétaire d’État. L’accord n’impose pas de limites sur les dons de particuliers étrangers ou de sociétés.

Pendant l’activité de Mme Clinton au département d’Etat, M. Schoen, sondeur, était enregistré comme lobbyiste pour M. Pinchuk d’après des documents fédéraux. M. Schoen a déclaré avoir rencontré plusieurs fois, avec M. Pinchuk,  les aides Clinton y compris Melanne Verveer, une ukrainiene-américaine, ainsi qu’un ambassadeur itinérant du département d’Etat pour les questions autour de la place des femmes dans le monde. Le but, d’après M. Schoen, était d’encourager les Etats-Unis à faire pression sur le président ukrainien Viktor Yanukovych afin qu’il libère son prédécesseur alors emprisonné, Yulia Tymoshenko.

M. Schoen a ajouté que son lobbying était sans rapport avec les dons. “Nous ne tentions pas d’utiliser n’importe quel effet de levier ou toute connexion ou quelque chose du genre en relation avec la Fondation”, a-t-il dit.

S’il te plaît Schoen, ne me pisse pas sur la jambe en me disant qu’il pleut.

La Fondation Pinchuk a déclaré que ses dons étaient destinés à contribuer à ce que l’Ukraine devienne “un pays prospère, libre, moderne et basé sur les valeurs européennes”. Elle a déclaré que si M. Pinchuk faisait du lobbying au département d’Etat concernant l’Ukraine, “cela ne pourrait être considéré autrement que comme une bonne chose”.

Oui, bien sur, il suffit de jeter un bref coup d’oeil sur l’Ukraine pour constater à quel point ce fut une chose merveilleuse pour le pays.

Le Royaume d’Arabie Saoudite n’était pas autorisé à donner à la Fondation tant que Mme Clinton était au département d’Etat. Mais plusieurs hommes d’affaires saoudiens de premier plan ont donné des millions.

Victor Dahdaleh, un homme d’affaires de Londres dont la Fondation a contribué entre 1 et 5 millions de dollars, a des liens avec une société d’aluminium appartenant à l’état de Bahreïn. Il a été l’intermédiaire entre l’entreprise d’Etat Aluminium Bahrain B.S.C. et Alcoa World Alumina, qui est majoritairement détenue par Alcoa Inc. L’an dernier, il a été acquitté à Londres sous l’inculpation de corruption de fonctionnaires Bahreïnis afin d’obtenir des contrats pour la société Alcoa. L’an dernier aux États-Unis, la filiale d’Alcoa a plaidé coupable à des accusations de corruption, et le Ministère de la Justice a déclaré qu’une enquête sur la question reste ouverte.

Rilin Enterprises, filiale d’une société chinoise privée de construction, d’infrastructure et de société de gestion de port, a donné un gage de 2 millions de dollars à la Fondation. La société a été fondée et est dirigée par Wang Wenliang, membre du Congrès National du Peuple, l’ancien organe parlementaire de la Chine. M. Wang n’a pas répondu à notre demande pour un entretien au cours de la réunion annuelle plus tôt ce mois.

M. Wang est l’ancien fonctionnaire municipal de Dandong, une ville de 2,4 millions d’habitants dans la province de Liaoning, sur la frontière entre la Chine et la Corée du Nord. Sa société contrôle désormais le port de cette ville, une route commerciale importante en Corée du Nord.

La Fondation Clinton ignorait que M. Wang était un délégué à l’APN (NPC), selon un responsable de la Fondation.

Une des sociétés de M. Wang était un entrepreneur pour la nouvelle ambassade de Chine à Washington.

Dans une économie d’oligarques truquée et frauduleuse, c’est ce que nous appelons un gentil “retour de copinage”.

Eh bien, oui. C’est pourquoi les Etats-Unis sont « la meilleure “Democracie” que l’argent peut vous offrir : pour chaque dollar dépensé influençant la politique américaine, les sociétés obtiennent $760 en retour”.

Au pire, ce qui précède aide aussi à expliquer ce qui suit : la farce est totale : le fils de Joe Biden rejoint le conseil d’administration du plus grand producteur de gaz d’Ukraine.


- Source : Michael Krieger

EEUU lanza a sus títeres en Medio Oriente contra Yemen

 


Ex: http://www.elespiadigital.com

Arabia Saudita movilizará 100 aviones de caza y 150.000 soldados para participar en la ofensiva militar contra los rebeldes hutíes en Yemen, informa Al Arabiya. O lo que es lo mismo: todo el ejército de tierra saudita será involucrado en la operación.

Unos 100 aviones caza de Arabia Saudita participarán en la acción militar en Yemen, informa la cadena de televisión Al Arabiya. En la noche del miércoles Arabia Saudita bombardeó a las posiciones de los rebeldes hutíes en Yemen para apoyar al gobierno legítimo. Riad encabeza una coalición integrada por una decena de países que llevarán a cabo la ofensiva militar en Yemen hasta que las milicias que de facto controlan el país den marcha atrás.

Al margen de los bombardeos la coalición ha anunciado la posibilidad de llevar a cabo una operación terrestre. Según Al Arabiya, Arabia Saudita desplegará 150.000 soldados para la campaña contra los hutíes. La cifra equivale aproximadamente al número total de militares que componen el ejército terrestre saudita.

Cazas israelíes participan en intervención militar en Yemen

Aviones de guerra del régimen de Israel se han unido a la ofensiva de Arabia Saudí contra el territorio yemení, han informado este jueves fuentes de inteligencia occidentales, citadas por la agencia de noticias "Alahednews".

Arabia Saudí con la luz verde de EE.UU ha iniciado la madrugada de este jueves una invasión contra el movimiento popular yemení Ansarolá en Yemen.

A través de un comunicado, el Ministerio de Asuntos Exteriores de Turquía ha saludado la ofensiva del CCG al territorio yemení considerándola una medida militar que solo tiene como objetivo las posiciones de Ansarolá. “Ansarolá y todos sus patrocinadores extranjeros tienen que abandonar toda medida que perjudique la seguridad y la paz en Yemen”, reza el comunicado.

El embajador de Arabia Saudí en Washington, capital de EE.UU., Adel al-Yubeir (foto inferior) confirmó la madrugada del jueves que su país, junto a sus aliados del Golfo Pérsico, lanzó ataques aéreos contra el movimiento yemení Ansarolá que habían estrechado el cerco a la ciudad de Adén, donde actualmente se encuentra la residencia presidencial.

En declaraciones con la prensa, Al-Yubeir alegó que el objetivo de la coalición es "proteger y defender el Gobierno legítimo" de Yemen. “La situación es muy peligrosa y debemos hacer todo lo posible para proteger al pueblo yemení y a su legítimo Gobierno", aseguró. Confirmó también que Ansarolá tiene bajo su control la fuerza aérea de Yemen y su armamento.

Finalmente, dijo que Arabia Saudí había consultado con Estados Unidos el ataque, pero que Washington no participa directamente en la operación militar.

Brusca subida del precio del petróleo por los bombardeos de Arabia Saudita en Yemen

El precio de petróleo experimenta una de sus mayores subidas diarias en el último año tras la información de los bombardeos que realiza Arabia Saudita contra las posiciones de los rebeldes hutíes en Yemen.

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Según la agencia Bloomberg, a las 9:20 GMT del 26 de marzo de 2015, los contratos del petróleo WTI para entrega en mayo, se venden a 51,59 dólares por barril, lo que significa un aumento de 2,38 dólares, o 4,84%. Por su parte, el costo del crudo Brent alcanzó los 58,86 dólares por barril, subiendo de este modo un 4,21% (2,38 dólares).

Al mismo tiempo, se registra una depreciación del dólar y el euro frente al rublo ruso por la subida del precio de petróleo. De este modo, la cotización del dólar se ha reducido este jueves a 56,45 rublos por dólar, informa Vesti Finance. Al mismo tiempo, el euro se vende a 61,9 rublos lo que significa la caída de 1,15 rublos. De este modo, ambas divisas alcanzan sus mínimos de este año en relación a la moneda rusa.

Egipto envía cuatro buques militares a las costas de Yemen

Egipto ha enviado cuatro buques militares de su Armada rumbo a las costas de Yemen. Cuatros buques militares pertenecientes a la Marina de Egipto han entrado en el canal de Suez y se dirigen rumbo al Golfo de Adén, que limita con Yemen, informa Reuters, citando a oficiales egipcios. Las naves fueron mandadas por el país árabe con el fin de "controlar la seguridad del Golfo de Adén".

Irán exhorta a Arabia Saudita detener ataques en Yemen

La nación persa rechaza la ofensiva militar iniciada el miércoles por fuerzas de Arabia Saudita y advierte sobre una nueva escalda de violencia en la nación árabe. El Ministerio de Asuntos Exteriores de Irán condenó este jueves la ofensiva militar que ejerce una coalición liderada por Arabia Saudita en Yemen, y advirtió que la invasión solo conlleva al desarrollo del terrorismo en el país.

En un comunicado, la Cancillería recordó que Yemen está luchando contra el terrorismo y una crisis interna, por lo que instó a Riad (capital saudí) a detener los ataques, pues la invasión complicará la situación. “Recurrir a opciones militares contra Yemen que está luchando contra el terrorismo y sufriendo una crisis interna, solo complicará la situación y hará perder las oportunidades para encontrar una salida pacífica a las discrepancias internas en este país”, declaró el portavoz de la cancillería persa, Marzie Afjam.

Afjam consideró que los ataques contra Yemen para detener a los grupos chií de los hutíes “es un paso muy peligroso que contradice las obligaciones internacionales de respetar la soberanía nacional de los Estados no tendrá ningún logro, solo esparcir la inseguridad en toda la región”. Irán instó a la coalición que dirige Arabia Saudita a detener los ataques aéreos y todo tipo de intervención castrense contra la nación yemení, al tiempo que exhortó a los políticos y grupos yemeníes a implementar acuerdos nacionales ya alcanzados para poder salir de la crisis.

Moscú censura la intervención militar extranjera en Yemen

Rusia exige el cese de los bombardeos de terceros países sobre Yemen que arrancaron la pasada madrugada y según los últimos datos se han cobrado ya 65 vidas.

La Cancillería rusa, en un comunicado emitido este jueves, expresa su apoyo a la "soberanía, unidad e integridad territorial" de Yemen y llama a todas las partes del conflicto, incluidos los aliados externos, a "cesar de inmediato las hostilidades y desistir de conseguir sus objetivos con las armas en la mano".

Según el documento, la situación en Yemen puede ser solucionada solo a través de un amplio diálogo nacional y "Rusia se ofrece a contribuir mediante contactos con las partes enfrentadas, también en la ONU".

En la operación militar en curso participan varios países del Golfo Pérsico y está liderada por Arabia Saudí, en respuesta a una solicitud del presidente yemení Abd Rabbuh Mansur Hadi para ayuda a defender el gobierno legítimo de los ataques hutíes. El canal de televisión Al-Arabiya informó que Arabia Saudí planea involucrar en la operación unos 100 aviones y varios miles de soldados.

Por su parte, Emiratos Árabes ha enviado a la región unos 30 aviones que participarán en la campaña. Kuwait, Catar, Jordania y Baréin también expresaron su disposición a intervenir con sus fuerzas aéreas, según Al-Arabiya.

"Intervención inadmisible"

El vicepresidente del comité de asuntos internacionales de la Duma de Estado (cámara baja del Parlamento ruso), Leoníd Kaláshnikov, califica de "inadmisible" para las instituciones internacionales la intervención de Arabia Saudí.

"Cualquier injerencia, incluso si es un país vecino, se regula por leyes internacionales, y en esta situación no veo que las leyes se respeten," constató.

Por su parte, Alexandr Kuznetsov, vicepresidente del Instituto ruso de Pronósticos y Arreglo de conflictos políticos, pronostica que la operación militar sólo servirá para desestabilizar aún más Yemen.

"No traerá (la intervención) los resultados deseados, es decir, que el presidente Hadi recupere el control como quieren ahora los sauditas, sino que provocará una escalada del conflicto y nuevas víctimas civiles", valora el experto en palabras a RIA Novosti.

Kuznetsov advierte además que la acción militar de Arabia Saudí "podría provocar una guerra civil a gran escala en Yemen, quizás entre el norte y el sur o entre los chiíes y los suníes", recordando que los milicianos yemeníes ya tienen experiencia de hacer frente a Arabia Saudí.

"El Ejército saudí mostró su ineficacia entre 2009 y 2010 durante los combates contra los hutíes que luchaban con éxito contra las tropas saudíes en la frontera", recuerda Kuznetsov.

La intervención requiere el permiso de la ONU

El presidente de la Asociación Rusia de Derecho Internacional, Anatoli Kapustin, expresa sus dudas acerca de la legalidad de la operación militar en Yemen, pues no basta con la solicitud de las autoridades del país sino que se necesita el permiso del Consejo de Seguridad de la ONU.

El jurista explica que el capítulo 8 (artículos 52 y 53) de la Carta de la ONU exige con precisión que las organizaciones regionales actúen bajo dirección del Consejo de Seguridad.

"Ellas (las organizaciones regionales) no pueden tomar decisiones independientes; pueden utilizar métodos pacíficos para solucionar los conflictos, pero el uso de la fuerza solo es permitido con el mandato correspondiente del Consejo de Seguridad", señala Kapustin.

El experto indicó que se trata de "una exigencia imperativa, respecto a la cual no pueden haber desviaciones".

No obstante, señaló que desde el punto de vista de los estatutos de la ONU existen varias situaciones que permiten el uso de las fuerzas armadas.

"Por solicitud del Gobierno esto es bastante legal, si el Gobierno legítimo controla al menos parte del territorio, incluso si no controla el territorio y se encuentra en el exilio esto es posible; la base jurídica es el artículo 51 de los estatutos de la ONU, consistentes en el derecho a la defensa propia… pero la cosa cambia si hay una lucha interina, una guerra civil", concluye.

Los intereses saudíes

En opinión de Elena Supónina, asesora del director del Instituto ruso de Estudios Estratégicos, la operación militar saudí en Yemen "busca proteger sus exportaciones y prevenir el refuerzo de Irán en la región".

Según la experta, Arabia Saudí tenía varios escenarios, uno de los cuales fue intentar entablar negociaciones entre los bandos del conflicto, a pesar de que se frustraron los acuerdos anteriores con los rebeldes. Pero Riad, afirma, cambió su estrategia cuando los hutíes extendieron su control hacia el estrecho de Mandeb, importante arteria para las exportaciones de los países del Golfo Pérsico hacia Europa y EEUU.

"Los buques cisterna pasan muy cerca de la costa y los hutíes podrían interrumpir su tránsito; en general, el refuerzo de los hutíes significaría el refuerzo de Irán, lo que Arabia Saudí y otras monarquías árabes no soportan más", dijo Supónina.

A raíz de todo esto, opina la experta, Arabia Saudí ha iniciado la operación militar con urgencia, "sin esperar a la cumbre de la Liga Árabe" y para coger a los hutíes "por sorpresa".

Asimismo, Supónina advierte que la operación militar en Yemen puede provocar nuevos atentados en el país. "Los hutíes y algunos partidarios del presidente Hadi se mostraban en contra de la intervención militar saudí, al igual que seguramente los extremistas de Al Qaeda, por lo que es de esperar nuevos atentados en Yemen en un futuro próximo", concluye Supónina.

Rusia mantiene abierta su embajada

Pese al inicio de la operación militar y a las primeras muertes de civiles, la Embajada rusa no se plantea por el momento evacuar a su cuerpo diplomático y a los nacionales que viven en el país, según declara a RIA Novosti el adjunto de prensa de la Embajada, Timofei Bókov.

"Todavía no se analiza una posible evacuación, primero porque los ataques solo afectan a objetivos militares, lejos de la Embajada, y segundo, porque hasta ahora solo hay solicitudes aisladas de ciudadanos rusos residentes en el país", dijo Bókov, que califica de "bastante tranquila" la situación en la capital, Saná.

Bókov informó que, según las estimaciones de la Embajada, en Yemen residen actualmente unos 2.000 ciudadanos rusos, pero "hay que comprender que estos datos no son exactos, ya que no todos los ciudadanos están inscritos en la embajada, ya que la inscripción es voluntaria".

Varios países anunciaron recientemente el cierre de sus delegaciones diplomáticas en Yemen por motivos de seguridad, entre ellos EEUU, Francia, Alemania y Japón.

Hezbolá: Agresión saudí a Yemen busca garantizar intereses de EEUU

El Movimiento de Resistencia Islámica de El Líbano (Hezbolá) ha condenado fuertemente los ataques aéreos de Arabia Saudí y sus aliados contra Yemen, medida que según argumenta, busca favorecer los intereses de Estados Unidos y el régimen de Israel en la región.

La operación militar está destinada a garantizar los intereses de EE.UU y ofrece un gran servicio a los enemigos sionistas, provocando más extremismo y hostilidad hacia el pueblo palestino y otros pueblos de la región”.

“Hezbolá condena fuertemente la agresión saudí-estadounidense contra el pueblo hermano de Yemen, el Ejército nacional, así como instalaciones cruciales”, reza el movimiento en un comunicado emitido este jueves.

Para Hezbolá, este último “aventurismo insensato carece de cualquier justificación legal y religioso” y tendrá graves consecuencias para toda la región.

A este respecto, insta a Riad y sus aliados a detener inmediata e incondicionalmente la agresión injusta, que apunta a un pueblo que sólo busca la independencia y se niega a aceptar que los países vecinos les impongan sus decisiones.

“La operación militar está destinada a garantizar los intereses de EE.UU y ofrece un gran servicio a los enemigos sionistas, provocando más extremismo y hostilidad hacia el pueblo palestino y otros pueblos de la región”, agrega el documento.

Además, llama a los yemeníes a mantenerse unidos y a dirimir la situación a través de una solución política, para proteger su país y garantizar la unidad y la integridad territorial ante las intervenciones extranjeras.

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Por último, envía su pesar y solidaridad por el martirio de decenas de civiles y asegura estar al lado del pueblo yemení hasta que logren sus objetivos de paz.

La intervención militar árabe-estadounidense, iniciada en las primeras horas de este jueves, ha sido condenada por varios países, entre ellos Irán, China, Rusia, Siria, Irak y Argelia, que se muestran preocupados por las consecuencias que tendría una guerra contra Yemen.

Tras los bombardeos, que ha dejado hasta el momento unos 25 muertos, en su mayoría niños y mujeres, los funcionarios de Ansarolá han advertido de una guerra global si Riad no detiene sus ataques.

Irak y Siria condenan ataques contra Yemen

El ministro de Asuntos Exteriores de Irak, Ibrahim al-Yafari, ha advertido este jueves que la intervención militar en Yemen solo complicará la crisis que reina en este país.

Al-Yafari, que ha viajado a Egipto para una reunión entre los cancilleres de la liga árabe en Sharm al-Sheij ha insistido en la necesidad de encontrar una solución política para la actual situación de Yemen.

También en un comunicado lanzado en la misma jornada, Siria ha tachado el ataque lanzado por Arabia Saudí contra Yemen dentro de la denominada operación “Tormenta Firme” de una "obvia violación de la soberanía" de Yemen.

En otro comunicado, el partido Al-Vafa al-Islami de Baréin ha convocado a los bareiníes para participar el viernes en una manifestación masiva en apoyo al pueblo yemení y con el fin de condenar el ataque del régimen saudí contra Ansarolá.

Una coalición contra el movimiento popular yemení Ansarolá, encabezada por Arabia Saudí y con la luz verde de EE.UU., ha iniciado la madrugada de este jueves una invasión contra Yemen.

"En Yemen está teniendo lugar otra revolución de color"

Yemen se encuentra al borde de una nueva revolución de color después de que una coalición de países árabes encabezada por Arabia Saudita comenzase a bombardear el país con el fin de respaldar las autoridades legítimas, afirma el arabista Efim Rezvan.

"Se trata de una nueva revolución de color", comenta el arabista Efim Rezvan en una entrevista para la radio Kommersant FM y añade que los inicios de la aparición de los rebeldes hutíes hay que buscarlos en las multitudinarias protestas de la 'primavera árabe' en el año 2012.

Entonces, el presidente del país, Ali Abdullah Saleh, se vio obligado a dimitir después de resultar herido en un tiroteo contra el palacio presidencial en Saná y por las manifestaciones en contra de su poder. "Y luego, como siempre en estos casos, ocurre una fuerte desestabilización de la situación en el país", explica el experto. "Yemen es uno de los países más pobres del mundo y el traspaso del poder de una familia a otra durante la revolución del 2012 no fue capaz de resolver ninguno de los problemas".

Los rebeldes chiíes hutíes iniciaron una insurrección que se reforzaba conforme colapsaban todas las estructuras del Estado, dice Rezvan. Cumplidos tres años de la revolución de 2012, los rebeldes se convirtieron en una fuerza poderosa que logró apoderarse del palacio presidencial en enero de 2015 y obligar al Gobierno del presidente Abd Rabbuh Mansur al Hadi a dimitir. El mandatario huyó a la ciudad de Adén, empezó a organizar la resistencia y solicitó el envío de tropas extranjeras cuando los rebeldes se apoderaron de gran parte del país.

En relación a la respuesta de Arabia Saudita, que empezó junto con los aliados a bombardear el país, el experto considera que el país teme "la influencia chií" ya que la frontera entre los dos países está poco protegida y los rebeldes pueden acceder a los yacimientos petroleros sauditas.

"Vemos otra vez una violación del derecho internacional. No hay ninguna resolución del Consejo de Seguridad de la ONU. Vemos el derecho del más fuerte cuando los países del golfo Pérsico, con el apoyo de Egipto, Jordania y EE.UU., invaden un país soberano donde tiene lugar una guerra civil", concluye el experto, añadiendo que "conociendo la historia de Yemen se puede, por desgracia, esperar que el conflicto vaya a durar años".

La operación militar, en la que ya participan Arabia Saudita, Kuwait, Baréin, Emiratos Árabes Unidos, Catar, Pakistán y Egipto, hasta el momento se ha llevado la vida de más de 60 personas. Mientras se agrava el conflicto, más países, como Jordania, se suman a la operación militar contra los rebeldes.

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Análisis: ¿El mundo al borde de una nueva guerra? Quién lucha contra quién en Yemen

En el centro del grave conflicto que está viviendo Yemen está la oposición entre los partidarios del presidente Abd Rabdo Mansur Hadi y los rebeldes zaidíes chiítas conocidos como los hutíes.

Actores del conflicto

A lo largo de los últimos meses, la República de Yemen se ha visto sumergida en conflictos entre varios grupos diferentes, que empujan al país "al borde de una guerra civil", según el consejero especial de la ONU. Los actores principales de esta crisis son los hutíes y los partidarios del presidente Abd Rabdo Mansur Hadi.

Abd Rabbuh Mansur Hadi desempeña el cargo de presidente de ese país desde el 27 de febrero de 2012. Fue vicepresidente de Yemen desde 1994 hasta 2012. Hadi sucedió a Alí Abdullah Saleh, quien fue el presidente de Yemen desde 1990 hasta 2012, cuando abdicó tras meses de protestas.

¿Quiénes son los hutíes?

Los hutíes son un grupo insurgente zaidí chiíta que opera en el noroeste de Yemen. El nombre del movimiento proviene del apellido de la familia de al-Houthi.

Los zaidíes son una rama del chiísmo en el islám, que tiene sus orígenes en el siglo VIII. Dentro de las ramas del chiísmo es la más próxima al sunismo. Los zaidíes componen un tercio de la población y gobernaron en Yemen del Norte bajo un sistema conocido como imamato durante casi 1.000 años hasta 1962.

Orígenes del movimiento rebelde chií de los hutíes

La insurgencia hutí comenzó en 2004 liderada por Hussein Badr al-Din al-Houthi, en un esfuerzo por obtener una mayor autonomía para la gobernación de Sa'dah y proteger las tradiciones culturales y religiosas de los zaidíes de lo que se percibía como una usurpación por los islamistas sunitas, informa BBC.

Líderes del movimiento hutí

Abdul-Malik al-Houthi es el líder actual de los hutíes, junto con sus hermanos Yahia Badreddin al-Houthi y Abdul-Karim Badreddin Al-Houthi. Encabezó el movimiento tras la muerte de su otro hermano, Hussein Badreddin al-Houthi, en 2004.

Hussein Badreddin al-Houthi fue un líder religioso zaidí y exmiembro del Parlamento de Yemen entre 1993 y 1997. Se considera el fundador el movimiento insurgente de los hutíes. Tras meses de combates, el 10 de septiembre de 2004 los ministerios del Interior y de Defensa de Yemen anunciaron su muerte.

Territorio y seguidores

La mayor parte de la actividad hutí se ha centrado en la gobernación de Sa'dah, uno de los estados de Yemen, situado al norte del país, en la frontera con Arabia Saudita. Según estimaciones, el número de sus seguidores puede superar 100.000 personas.

Mientras que algunas partes de las fuerzas de seguridad yemeníes apoyan al presidente Hadi, otras se muestran partidarias de su predecesor Alí Abdullah Saleh y los hutíes. En el sur del país, sunita en su mayoría, al presidente lo apoya la milicia conocida bajo el nombre de Comité de Resistencia Popular y miembros de tribus locales.

Al mismo tiempo, Al Qaeda en la Península Arábiga, también conocida bajo el nombre de Asnar al-Sharia, se opone tanto a los hutíes como al presidente Hadi. El conflicto se complicó aún más cuando a finales de 2014 surgió un grupo yemení afiliado al Estado Islámico, que se ha responsabilizado de una serie de atentados suicidas realizados en Saná en marzo de 2015.

Recientes acontecimientos clave

- En febrero de 2010, el Gobierno y los rebeldes hutíes acordaron un cese el fuego.

- En 2011, los hutíes se unieron a las protestas contra el presidente Saleh y se aprovecharon de un vacío de poder para expandir su control territorial en Sa'dah  y la provincia vecina de Amran.

- Posteriormente, participaron en la Conferencia para el Diálogo Nacional, celebrada desde marzo de 2013 hasta enero de 2014. El presidente Hadi anunció un plan para febrero de 2014, de convertir a Yemen en una federación de seis regiones, algo que los hutíes rechazaron.

- En enero de 2015, los hutíes se apoderan del palacio presidencial en Saná haciéndose formalmente con el poder. El grupo promete disolver el parlamento y anuncia planes de una nueva Asamblea provisional y un Consejo presidencial de cinco miembros que gobernaría hasta dos años. No obstante, las tribus suníes y los líderes del sur se opusieron a estas declaraciones, dejando al país en peligro de una intensificación del conflicto.

- A finales de febrero de 2015, el presidente Hadi se escapa de la capital Saná a la segunda ciudad más importante Adén, ciudad que declaró la capital de facto.

- A finales de marzo de 2015, los hutíes establecen el control sobre la tercera ciudad más grande de Yemen, Taiz. Poco después, toman bajo su control la ciudad de Adén. El presidente huye de la ciudad.

- El presidente Hadi solicita la intervención de los países árabes para detener el avance de los hutíes. En respuesta, una coalición liderada por Arabia Saudita lanza ataques aéreos contra las posiciones de los hutíes.

Contexto internacional

Además de Arabia Saudita, a nivel internacional el Gobierno de Yemen recibe apoyo de los Emiratos Árabes Unidos, Baréin, Qatar, Kuwait, EE.UU., Egipto, Jordania, Sudán, Pakistán, Marruecos y Turquía. A su vez, Irán ha instado a poner un fin inmediato a los ataques contra los hutíes en Yemen.

Contexto interno

Los conflictos que ha sufrido Yemen en los últimos años se deben en gran parte a los problemas subyacentes del acceso desigual al poder y a los recursos. El desarrollo del país, que es el más pobre Oriente Medio, se ha visto dificultado por una gobernanza débil, así como por problemas de corrupción, agotamiento de recursos e infraestructura insuficiente.

Desempleo, altos precios de los alimentos y servicios sociales limitados tienen como resultado el hecho de que más de 10 millones de yemeníes, según estimaciones, padecen inseguridad alimentaria.