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dimanche, 05 février 2012

Le rapport secret de l’Otan sur le double jeu pakistanais

Le rapport secret de l’Otan sur le double jeu pakistanais ou les talibans prêts à (re)prendre le contrôle de l’Afghanistan

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Ce document décrit dans le détail la collusion entre les services secrets pakistanais et les talibans afghans.

La nature incestueuse des liens qui unissent les services de renseignements pakistanais (ISI) aux talibans afghans était connue depuis de longues années par les capitales occidentales. Mais le rapport secret compilé par des officiers américains en Afghanistan, basé sur 27.000 interrogatoires de plus de 4000 détenus talibans ou membres d’al-Qaida et transmis aux commandants de l’Otan le mois dernier, est une véritable bombe.

Le document, intitulé «l’état des talibans», repris mercredi par le Times et la BBC, décrit pour la première fois en détail les relations intimes et la collusion existant entre le gouvernement et les services pakistanais d’un côté, les talibans afghans de l’autre. L’État pakistanais aurait ainsi mis en place un réseau complexe d’espions et d’intermédiaires chargés de donner des conseils stratégiques aux talibans combattant la coalition.

Un soutien concret aux insurgés

«Le gouvernement du Pakistan reste intimement engagé auprès des talibans», notent les auteurs. Y compris dans l’assistance fournie aux insurgés, selon le rapport, pour organiser leurs attaques contre les forces de la coalition et le gouvernement Karzaï en Afghanistan. Les services secrets pakistanais, écrivent les auteurs, offrent un soutien concret aux insurgés via des groupes militants basés au Waziristan et au Baloutchistan, à la frontière de l’Afghanistan. Les officiers de l’ISI «soutiennent la nécessité de poursuivre le djihad et l’expulsion des envahisseurs étrangers d’Afghanistan».

Les services pakistanais, poursuit le rapport, sont au fait de toutes les activités des talibans afghans et de leurs chefs, qu’ils reçoivent régulièrement et à qui ils fournissent profusion de conseils. «Le Pakistan sait tout. Les Pakistanais contrôlent tout», affirme un commandant d’al-Qaida interrogé par les Américains.

Le rapport affirme également que le gouvernement pakistanais et l’ISI connaissent parfaitement les lieux de résidence des plus hauts dirigeants talibans. La capture de Ben Laden, tué par les forces spéciales américaines au nord d’Islamabad en mai 2011, dans une maison qui jouxtait une grande académie militaire, avait déjà jeté un froid entre Washington et Islamabad. Mais si l’on en croit les détenus interrogés, le chef taliban Haqqani habiterait juste à côté de l’ISI, dans la capitale pakistanaise. Quand au mollah Omar, le commandant suprême des talibans, il pourrait s’être réfugié dans la région de Quetta, au sud-est du Pakistan.

«Profondeur stratégique»

Entre les deux pays, les frontières, qui s’étendent sur 2.500 kilomètres, ont toujours été poreuses et pachtounes. Depuis l’intervention des forces internationales en Afghanistan après le 11 septembre 2001, les talibans se sont réfugiés dans des bases, au sein des Zones tribales frontalières.

Le Pakistan et ses services de renseignements, qui ont besoin de la «profondeur stratégique» de leur voisin du Nord, notamment face à l’ennemi indien héréditaire, ont toujours joué un double jeu dans la région, faisant croire aux Américains qu’ils participaient à la guerre contre le terrorisme tout en encourageant les extrémistes en Afghanistan. Mais le rapport des officiers américains va encore plus loin en suggérant que les chefs talibans sont directement manipulés par le Pakistan.

Eclairage :

Soutenus par leurs alliés pakistanais, les talibans s’apprêtent à reprendre le pouvoir après le retrait des forces de l’Otan prévu en 2014. Serait-ce un échec majeur de la politique occidentale menée en Afghanistan depuis dix ans et dont l’un des buts avait été de chasser du pouvoir les talibans alliés à al-Qaida, puis d’empêcher leur retour? C’est en substance ce que suggère le contenu du rapport secret américain transmis à l’Otan le mois dernier.

Ses conclusions, en tout cas, sont en contradiction totale avec les déclarations des chefs militaires et politiques occidentaux, qui assurent au contraire que les insurgés afghans ont reculé, ­affaiblis par la nouvelle politique de contre-insurrection (surge). Et que les forces de sécurité afghanes, police et armée, seront bientôt assez fortes pour assurer la sécurité du pays et résister à la pression des talibans.

 

 

Changement de stratégie

«La force, la motivation, le financement et les succès tactiques des talibans sont demeurés intacts», précise le rapport. Les insurgés sont même davantage «confiants» dans leur victoire, que beaucoup jugent aujourd’hui «inévitable».

Après avoir été chassés du pouvoir fin 2001, les talibans ont commencé à regagner du terrain à partir de 2005, lorsque les forces américaines et britanniques étaient polarisées sur le conflit irakien. Aujourd’hui, la guérilla est active dans les deux tiers du pays. Elle mène régulièrement des actions jusqu’au cœur de la capitale.

Depuis un an, affirment les détenus interrogés dans le rapport, les talibans ont changé de stratégie. Ils privilégient désormais les efforts destinés à capitaliser sur l’impopularité du gouvernement corrompu d’Hamid Karzaï plutôt que les opérations militaires.

Afin de ne pas retarder le transfert de responsabilités aux forces afghanes, le mollah Omar aurait signé une directive demandant aux insurgés de ne pas attaquer les troupes étrangères quand elles se retirent. Et pour encourager les forces de l’Otan à quitter l’Afghanistan plus vite, les talibans auraient volontairement cessé leurs attaques dans certaines régions. Ils ont aussi, affirment les détenus interrogés par les Américains, multiplié leurs efforts pour convaincre les responsables gouvernementaux au niveau local et les soldats enrôlés dans les forces afghanes de les rejoindre. C’est la première fois qu’est ainsi décrite la coopération ­entre les insurgés talibans et les militaires de l’ANA, formés par les troupes de l’Otan.

Gouvernement de l’ombre

«Que ce soit ou non officiel, les talibans, dans tout l’Afghanistan, travaillent déjà avec le gouvernement au niveau local», affirme le rapport. Certains membres du cabinet de Kaboul auraient même repris contact avec les insurgés, anticipant leur victoire. «De nombreux Afghans se préparent à un éventuel retour des talibans», écrivent encore les auteurs.

L’émergence progressive d’un gouvernement taliban de l’ombre et l’influence grandissante des insurgés dans les zones où les forces de l’Otan se sont retirées, posent aujourd’hui des questions sur la capacité du gouvernement et des forces afghanes à contrôler le pays après 2014. Les forces de sécurité afghanes, qui formaient pourtant l’ossature de la nouvelle stratégie occidentale, seront-elles capables de résister longtemps aux talibans après le départ des troupes de combat? Rien n’est moins sûr, même si, avant de pouvoir reprendre Kaboul, les insurgés devront encore affronter les forces spéciales des pays occidentaux, qui n’ont pas prévu de se retirer en même temps que les troupes de combat, en 2014.

Isabelle Lasserre

samedi, 04 février 2012

La main mise inquiétante du Qatar sur le Maghreb

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La main mise inquiétante du Qatar sur le Maghreb

Cela deviendrait une menace à l'approche d'élections en Algérie

Brahim Younessi (algerie360.com)
ex: http://www.metamag.fr/
 
Tout au long de l'année, nos collaborateurs réguliers, comme Jean Bonnevey, Roger Vétillard, Michel Lhomme, ou occasionnels comme Chems Eddine Chitour vous ont scrupuleusement informés des mouvements dans le monde arabe. Nous avons attiré notamment votre attention sur le Quatar, un pays dont l'activisme récent au sein de "l'oumma" n'est pas proportionnel à la taille et suscite bien des interrogations chez les observateurs attentifs, comme en Algérie à l'approche d'élections prévues pour février. Pour Brahim Younessi, du web magazine algerie360.com, le petit émirat poursuit une stratégie de collusion entre courants religieux et pays non-musulmans.
Flavia Labau
 
"La polémique autour de la nomination de M. Rafik Abdessalam Bouchlaka à la tête du ministère tunisien des Affaires étrangères n’est pas prêt de désenfler. Peu importe qu’il soit le gendre de Rached Ghanouchi, le chef du parti Ennahda –ce lien familial ne doit pas être d’un quelconque empêchement dans sa « carrière » politique ou professionnelle comme il ne doit pas, non plus, être un moyen d’accéder à des fonctions qu’il ne mériterait pas ou un objet de privilèges. Peu importe même, à la limite, qu’il ait participé à une réunion de l’OTAN, qui s’est tenue à Doha les 8 et 9 février 2010, un document -[est-il partiellement faux?], le nouveau chef de la diplomatie tunisienne ne réfute pas sa présence à cette réunion mais nie y avoir représenté le Qatar- cite son nom comme l’un des neufs représentants de cet émirat auquel M. Rafik Abdessalam Bouchlaka est indéniablement lié, sinon politiquement, du moins professionnellement en tant que président du Centre des Etudes de la chaîne Al Jazeera.
 
Cette question concerne au premier chef les Tunisiens et nous ne nous immisçons pas dans les affaires intérieures de la Tunisie en la soulevant et en nous interrogeant à ce propos, mais l’hégémonisme que développe le Qatar dans la région maghrébine nous interpelle et nous inquiète. Il nous inquiète d’autant plus que les relations de cet émirat, dont le territoire abrite des bases militaires américaines avec les Etats-Unis, sont tellement étroites que le Qatar apparaît comme un appendice de Washington qui le protège. 
 
Déjà en août 1990, le père de l’actuel Emir, Khalifa Ben Hamad Al-Thani, autorise le déploiement sur son sol de la coalition internationale après l’invasion du Koweit par l’Irak avant de signer en 1992 un accord de défense avec les Etats-Unis. Son fils Hamad Ben Khalifa Al-Thani qui le renverse en 1995 accueille le commandement central des forces américaines dans le Golfe et établit des relations avec l’Etat d’Israël.
 
Le Moyen Orient n'est pas loin d'Alger
 
Et depuis la création de la chaîne satellitaire Al-Jazeera en 1998, l’émirat du Qatar exerce une grande influence sur les opinions publiques arabes et sur des partis de l’opposition aux régimes autoritaires –le Qatar est loin d’être lui-même une démocratie– notamment des partis de tendance «islamiste» dont les leaders, à l’exemple de l’ancien chef du Front islamique du salut, y ont trouvé refuge ou sont aidés financièrement et politiquement.
 
Liés à Abassi Madani, des groupuscules et des individus activistes installés en Europe, rivalisent de zèle pour complaire à l’Emir et pour répondre aux injonctions de son gouvernement qui en a fait des instruments pour service les objectifs de l’Otan et des Etats-Unis en Libye et ailleurs. Un arabe israélien, Raslan Abu Rukun, consul aux Etats-Unis, serait chargé de mener des actions de lobbying et les contacts avec tous ces satellites qui gravitent autour de Qatar pour normaliser leurs relations avec Tel-Aviv. 
 
Le porte-parole du Conseil national de transition [CNT] libyen, Ahmed Chaâbani, aurait évoqué «la nécessité d’établir des relations avec Israël». De son côté, le chef du parti tunisien Ennahda, qui s’est rendu aux Etats-Unis où il était interdit d’y entrer, aurait rencontré, selon The Economist  des personnalités israéliennes pour les rassurer que la prochaine «Constitution tunisienne n’interdirait pas les contacts avec Israël ».
 
Le Qatar ne serait pas étranger à ce changement de politique à l’égard d’Israël. D’ailleurs, Talal Ben Abdelaziz, le frère du roi d’Arabie Saoudite dont la rivalité dans la région du Golfe avec son voisin Qatari n’est un secret pour personne, accuse Doha d’exécuter un plan israélien en vue de frapper la Syrie et de morceler, à terme, le royaume wahabite. L’émir du Qatar, qui se serait rendu discrètement à Tel-Aviv en mars 2010, tient à ses relations avec Israël qui constitue, pour lui, un rempart contre l’Iran et serait même disposé à soutenir les Israéliens en cas de conflit avec Téhéran.
 
Il y a quelques jours, les Palestiniens de Gaza ont brûlé les photos de l’émir du Qatar pour dénoncer sa collusion avec Israël. Les amis algériens de cet émirat pétrolier, habitués au double langage et aux forums de Doha où ils rencontrent les pires ennemis de l’islam, servent en toute connaissance de cause un projet qui ne sert pas le peuple algérien, mais leurs intérêts et ceux de leurs protecteurs directs et indirects."
 
Brahim Younessi pour http://www.algerie360.com /
Les titres, sous titres et inter sont de la rédaction
 

Sobre el Popularismo o Populismo

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Sobre el Popularismo o Populismo

 

Por Alberto Buela*

Ex: http://disenso.org/

La politología, una escisión relativamente reciente de la filosofía, ha considerado históricamente al populismo en forma peyorativa. Ya sea otorgándole una connotación negativa, caracterizándolo como una patología política en opinión de Leo Straus o como el enfant perdu(1) de la ciencia política. Se lo ha venido estudiando en forma vergonzante por aquellos que lo han hecho. La más renombrada estudiosa del tema, la inglesa Margaret Canovan sostiene que: “el término populismo se usa comúnmente a modo de diagnóstico de una enfermedad”(2)

El término populismo encierra una polisemia de difícil acceso para los politólogos que por formación y disciplina carecen de los medios suficientes para elucidarla(3). De modo tal que la mayoría de los tratadistas se ocupan de descripciones más o menos sutiles según su capacidad personal. Pero todo ello no va más allá de una sumatoria de características que no llegan a la esencia del fenómeno. Cuenta mucho en cada uno de ellos su experiencia personal y su conformación ideológica. Así, por ejemplo, el diccionario de política más reciente editado en Brasil lo define: Designación que se da a la política puesta en práctica en sentido demagógico especialmente por presidentes y líderes políticos de Sudamérica, los cuales con un aura carismática se presentan como defensores del pueblo. Cumple destacar como ejemplo típico Perón en la Argentina, vinculando a los intereses populares reivindicaciones nacionalistas(4). Definir el populismo a través de la demagogia es, no sólo un error de método, sino una posición política vinculada al universo liberal-socialista clásico.

Los tratados de historia de la ciencia política, multiplicados al por mayor en las últimas décadas anuncian en este ítem, acríticamente, una y otra vez una seguidilla de regímenes al que adscriben el carácter de populistas, habiendo entre ellos, diferencias sustanciales. Así van juntos, los movimientos del siglo XIX, tanto el agrario radical de los Estados Unidos como el intelectual de los narodnichevsto de Rusia. La democracia directa Suiza. Getulio Vargas(1895-1974) y su Estado Novo en Brasil. Perón (1895-1974) y su Comunidad Organizada para Argentina. Gamal Nasser en Egipto. El general Boulanger y luego el mouvement Poujade en Francia. Más próximamente George Wallace en USA y Solidarnosc en Polonia. Nos preguntamos:¿ Todo esto junto, involucrado en un solo concepto, sino es un aquelarre....no se parece bastante?

Pero, ¿Qué ha sucedido últimamente para que la gran mayoría de las revistas sobre ciencia política se ocupen asiduamente del populismo?. En nuestra opinión, éste dejó de ser un fenómeno propio de las naciones periféricas como lo fue en los años posteriores a la segunda guerra mundial para transformarse en un fenómeno europeo. Así la Lega Nord de Humberto Bossi en Italia; el Partido rural de Veikko Vennamo en Finlandia; el Font Nacionale de J.M.Le Pen en Francia; en Bélgica el movimiento flamenco de Vlaams Blok; el suceso de Haider en Austria; el Fremskrittsparti en Dinamarca, Suecia y en Noruega; la Deutsche Volksunion en Alemania; el movimiento socialista panhelénico en Grecia, la Unión Democrática en Suiza son algunos de los movimientos caracterizados como “populistas”por los analistas políticos, siguiendo a los académicos de turno.

La instalación política del populismo en Europa estos últimos años ha obligado a los teóricos a repensar la categoría de populismo con la intención de liberarla de la connotación peyorativa que le otorgaran ellos mismos otrora cuando el fenómeno del populismo se manifestaba en los países periféricos o del tercer mundo, como fueron los casos de Perón, Vargas o Nasser.

Es muy difícil levantar la demonización de una categoría política luego de cincuenta años de ser utilizada en un sentido denigrante y peyorativo. Es por ello que proponemos utilizar un neologismo como popularismo para caracterizar los fenómenos políticos populares.

Rasgos del Popularismo

Estos movimientos consideran al pueblo como: a)fuente principal de inspiración b) término constante de referencia y c) depositario exclusivo de valores positivos.

El pueblo como fuerza regeneradora es el mito más funcional para la lucha por el poder político.

El popularismo excluye la lucha de clases y es fuertemente conciliador. Para él la división no se da entre burgueses contra proletarios sino entre pueblo vs. antipueblo.(ej. descamisados vs. oligarquía en Argentina).

Su discurso es, entonces, antielitista y canaliza la protesta en el seno de la opinión pública en forma de interpelación a los poderes públicos y al discurso dominante.

Su práctica política radica en la movilización de grandes masas que expresan más que un discurso reflexivo, un estado de ánimo. Las multitudinarias concentraciones son el locus del discurso popularista. Los muros y paredes de las ciudades aún no han sido reemplazado por los mass media como vehículo de expresión escrita del discurso interpelativo del popularismo.

Finalmente su vinculación emocional en torno a un líder carismático que en una especie de democracia directa interpreta el sentir de ese pueblo.

Conciliación de clases, discurso interpelativo, movilización popular y líder carismático son los rasgos esenciales del popularismo.

Existe una diferencia sustancial entre los movimientos populares periféricos y los de los países centrales. Estos últimos tienen una tendencia racista ostensible para expulsar de sí a todo aquello que no es verdadero pueblo en tanto que en los países subdesarrollados o dependientes existe en ellos una tendencia a la fusión étnica de los elementos marginales. Acá el pueblo es un modo de ser abierto en tanto que en los países centrales es cerrado. Hoy, el horror al inmigrante es el ejemplo más evidente.

Los popularismos tienen una exigencia fundamental de arraigo o pertenencia a una nación o región determinada, ello hace que por su propia naturaleza se opongan siempre a todo internacionalismo, manifestado hoy bajo el nombre de globalización.

El ejercicio político del plebiscito a través de esa especie de democracia directa que es la movilización popular convocada por un líder carismático con un discurso de protesta al discurso oficial elaborado a partir de lo políticamente correcto, mete en contradicción a los politólogos demócratas que ante la crisis de representatividad política buscan nuevas fórmulas para la alicaída democracia liberal. Pues esto teóricos bien intencionados comprenden, a ojos vista, que son los movimientos populares quienes ejercen la verdadera democracia: aquella donde el gobierno hace lo que el pueblo quiere y no tiene otro interés más que el del pueblo mismo.

Esta contradicción no se puede zanjar con libros ni papers eruditos, se soluciona legalizando lo que legítimamente los pueblos vienen haciendo en busca de su más genuina representación. Y esto supone una “revolución legal” que ningún gobierno occidental, hoy por hoy, está dispuesto a realizar.

* Doctor en filosofía, ensayista y director de Disenso.

NOTAS

1.-Bosc,René: Un enfant perdu de la science politique: le populisme, en “Projet” N°96, junio 1975, pp.627-638.
2.-Canovan, Margaret: Populism, Hartcourt Jovanovich, Nueva York-Londres, 1981, p.300.
3.- Un hombre lúcido como Enrique Oliva se pregunta un tanto ingenuamente ¿Quién, y de mala fe, inventó la palabra populismo como una categoría política criticable, algo relativo a demagogia, autoritarismo, antidemocrático o envilecimiento de masas?. Y la respuesta es: Los centros de producción de sentido, que son quienes manejan las significaciones y hermenéutica de lo que sucede en el mundo. Ellos son la matriz del pensamiento único y políticamente correcto que fundamenta el totalitarismo democrático en que vivimos. 
4.-Galvao de Souza et Alia: Dicionário de Política, T.A.Queiroz Editor, Sao Paulo, 1998, p.427.

 

vendredi, 03 février 2012

Contre la Syrie, les armes de la subversion

Bernhard TOMASCHITZ:

Contre la Syrie, les armes de la subversion

 

Les premières élections libres en Egypte n’ont pas amené les “libéraux pro-occidentaux” au pouvoir, mais, en dépit de cette apparente “déconfiture”, les Etats-Unis continuent à soutenir l’opposition syrienne

 

Les élections égyptiennes n’ont pas donné le résultat qu’attendait l’Occident depuis, qu’il y a environ un an, des dizaines de milliers d’Egyptiens manifestaient sur la Place Tahrir au centre du Caire pour obtenir la démission d’Hosni Moubarak, détenteur du pouvoir depuis trente bonnes années. Ce ne sont donc pas les “partis libéraux” et les représentants de la “génération Facebook” qui ont été les vainqueurs des élections pour le parlement égyptien mais les formations islamistes. Le parti des Frères Musulmans, qui se pose comme “modéré”, est nettement en tête, avec 45% des votes, suivi du parti radical-islamiste “Nour” (= “la Lumière”).

 

Les partis séculiers n’ont pas obtenu grand chose des élections législatives: jamais aucun d’entre eux n’a dépassé les 10%. Les investissements américains, effectués depuis tant d’années pour qu’un changement de régime survienne au pays du Nil, n’ont apparemment rien donné. Car en avril 2011, deux mois après la chute de Moubarak, le sous-secrétaire d’Etat américain Michael Posner confirmait, d’après une dépêche de l’AFP, que “le gouvernement américain avait, au cours des deux années écoulées, mobilisé un budget de 50 millions de dollars pour développer de nouvelles technologies destinées à aider les activistes à se protéger de toute arrestation et de toute condamnation par un régime autoritaire”. Cette campagne de financement au bénéfice de contestataires portait essentiellement sur l’Afrique du Nord et le Proche Orient: fin février, une diète s’est tenue quelque part au Proche Orient, au cours de laquelle “des activistes de Tunisie, d’Egypte, de Syrie et du Liban ont participé, pour revenir ensuite dans leurs pays respectifs dans le but de former leurs camarades de combat”.

 

Posner n’a laissé planer aucun doute quant à l’importance de Facebook, de Twitter ou d’autres services procurés par l’internet, pour autant qu’ils soient mieux coordonnés en réseau; dans ce cas, ils peuvent aider à réaliser les objectifs de Washington: “La puissance des technologies créatrices de réseaux permet d’attiser les incendies et d’obtenir, in fine, un changement politique, social et économique”. Plus particulièrement, le gouvernement américain a financé toutes les tentatives de doter les activistes des pays du monde arabe d’un accès aux technologies qui parviennent à contourner les systèmes mis en place par les gouvernements pour géner tout accès direct à la grande toile, pour empêcher que le pouvoir en place n’efface ou ne modifie les messages écrits ou parlés et pour l’empêcher aussi de s’attaquer à certaines pages d’internet. Toutefois, cette nouvelle technologie n’est pas encore parfaite au quotidien, admet Posner. Finalement, il y a encore suffisamment de lieux, en ce monde arabo-musulman, où les “activistes pro-démocratiques” ont dû être mis à disposition, comme en Syrie.

 

La Syrie, où Bashar el-Assad détient le pouvoir, a connu une année de manifestations, parfois rudement réprimées. Mais le chef de l’Etat est toujours en place. Son pays, à côté de l’Iran, focalise pour l’instant toute l’attention des Etats-Unis qui veulent y voir survenir un “changement de régime”. Finalement, la Syrie, d’après les propres paroles de l’idéologue-en-chef des néo-conservateurs et ancien vice-ministre de la défense, Paul Wolfowitz, “est devenue une composante de l’Axe du Mal”, en tant qu’allié étroit de l’Iran et soutien des milices du Hizbollah au Liban voisin. Bachar el-Assad s’avère beaucoup plus dur à cuire qu’on ne l’avait imaginé: même les sanctions prises et appliquées ne l’ont pas fait fléchir. Avec habilité, il sait utiliser la Ligue Arabe à son profit, malgré qu’elle compte parmi ses membres d’importants alliés des Etats-Unis, comme l’Arabie Saoudite. Début janvier 2012, une mission d’observation de la Ligue Arabe a sillonné le pays, sans pouvoir constater ces entorses gravissimes aux droits de l’homme que dénoncent à qui mieux mieux l’Occident et l’opposition syrienne. On ne s’étonnera pas, dès lors, qu’un représentant de l’opposition syrienne décrit la mission d’observation de la Ligue Arabe comme un “animal édenté”.

 

Les rebelles syriens seront toutefois plus heureux d’apprendre les plans concoctés par le gouvernement d’Obama. Fin décembre 2011, la revue américaine “Foreign Policy” révélait que le Conseil National de Sécurité des Etats-Unis avait décidé de “démarrer un processus informel et tranquille pour élaborer et trouver des possibilités de soutenir l’opposition syrienne”. Cette revue, considérée généralement comme bien informée, compte parmi ses rédacteurs plusieurs anciens conseillers du ministère de la défense. Elle évoque, dans son dossier consacré à la Syrie, l’éventualité d’un soutien humanitaire et logistique à l’opposition, voire la création d’un “corridor humanitaire” ou d’une “zone de protection pour les civils”, le long de la frontière avec la Turquie. Ensuite, les stratégistes américains évoquent la nomination d’un “coordinateur spécial”, selon le modèle inauguré en Libye, pour coopérer directement avec l’opposition syrienne.

 

Toutefois, à Washington, il y a tout de même des voix critiques qui s’élèvent, surtout quand on se demande quel sera l’avenir de la Syrie après el-Assad. Ces voix critiques craignent un vide de pouvoir, des flots de réfugiés, la disparition d’armes de destruction massive et, pire, des troubles dans l’ensemble de la région. Quant à la constitution d’un corridor humanitaire, elle semble “très improbable” car, dans ce cas, il faudrait aussi prévoir une “zone d’interdiction de survol”, ce qui impliquerait, en conséquence, “de déclencher des attaques de grande envergure contre les installations anti-aériennes, les postes de commandement militaire et les systèmes de contrôle de l’armée syrienne”. Il faudrait également une résolution du conseil de sécurité de l’ONU, pour créer une zone d’interdiction de survol car une telle mesure implique automatiquement de limiter la souveraineté d’un Etat. Or une telle résolution est fort improbable car la Chine et surtout la Russie entendent bien ne pas laisser tomber Damas.

 

Comme le rapporte “Foreign Policy”, “le gouvernement américain, avec l’aide d’alliés comme la France ou peut-être la Turquie, devrait travailler à une justification propre pour amorcer une intervention non militaire en Syrie”. Cela ne peut signifier qu’un soutien renforcé à l’opposition, d’autant plus que le “Conseil National Syrien” a décidé, selon ce que nous rapporte un haut fonctionnaire du gouvernement, “d’entrer dans la phase critique de la révolution syrienne”. La semaine dernière l’opposition a fait savoir qu’elle collaborerait avec l’“Armée Syrienne Libre”. Si l’on se souvient de l’exemple libyen, ce serait là une coalition des forces en présence.

 

Bernhard ROMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°3/2012; http://www.zurzeit.at ).

jeudi, 02 février 2012

Les “vertus prussiennes” pourront-elles sauver l’Europe?

275-2-2.pngLes “vertus prussiennes” pourront-elles sauver l’Europe?

BERLIN – Le sociologue et philosophe allemand Herfried Münkler, auquel nous devons des travaux extrêmement fouillés, notamment sur l’émergence des espaces impériaux, a consacré quelques pages, récemment, à la figure du grand roi de Prusse du 18ème siècle, Frédéric II, dont on célèbrera bientôt le 300ème anniversaire. Pour Münkler (sur lequel nous reviendrons), ce Frédéric II, ami de Voltaire et de bien d’autres esprits, est avant tout un modernisateur de l’administration étatique, dans la mesure où il a voulu rendre celle-ci totalement “incorruptible”, tandis que, lui, le Roi, serait simplement le “premier serviteur de l’Etat”. Münkler ajoute que cette vision frédéricienne est d’une brûlante actualité. “La Prusse revient à l’ordre du jour comme une sorte de contre-poison possible au beau milieu d’une société devenue entièrement consumériste. Les vertus prussiennes pourraient bien revivre pour domestiquer enfin la légèreté de la société capitaliste”, a déclaré ce professeur de sciences politiques de l’Université Humboldt aux journalistes de “Wirtschaftswoche”. Münkler s’inscrit dans la tradition de Max Weber qui disait que l’esprit d’économie et d’ascèse sont les correctifs nécessaires aux capacités du capitalisme. Par conséquent, le modèle prussien, en tant que forme intériorisée de ces vertus de modestie et de discipline, s’avère nécessaire pour que le capitalisme, en tant que “destruction créative permanente” (dixit Joseph Schumpeter), n’en vient pas à se détruire lui-même. Et Münkler conclut: “En Europe, émerge une nécessité incontournable, celle de recourir à nouveau aux ‘vertus prussiennes’. Sinon l’Europe échouera”.

(brève issue de “Junge Freiheit”, Berlin, n°5/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

DEMOGRAFÍA DE SUSTITUCIÓN

 

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DEMOGRAFÍA DE SUSTITUCIÓN

 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/
 
En geografía humana hay dos indicadores para estudiar la evolución demográfica de un territorio concreto.  El crecimiento vegetativo, que es el índice que  expresa el aumento de la población de un país relacionando el número de nacimiento y el de fallecidos, y el crecimiento real que expresa la magnitud anterior pero matizada por el flujo de inmigrantes/emigrantes que recibe o despide dicho territorio.
Sin embargo, para los que quieran acercarse a la compresión de la evolución demográfica en la Europa occidental es necesario introducir una variable más en estos cálculos, sin la cual es imposible analizar la realidad de los procesos de mutación demográfica a los que está sometido nuestro Continente. La variable es el impacto de la composición étnica en los factores arriba señalado. Añadiendo este nuevo factor, sacaremos una conclusión clara: la característica principal de la evolución demográfica de la Europa occidental en las tres últimas décadas, es el cambio en la composición antropológica de la población; lo determinante no es tanto saber qué índice de crecimiento vegetativo o real tiene cada uno de nuestros Estados, sino constatar que estamos ante un fenómenos de sustitución antropológica, mediante el cual la población europea autóctona es paulatina e inexorablemente substituida por inmigrantes extraeuropeos, venidos mayoritariamente del Tercer Mundo. De no parar esta tendencia demográfica los europeos autóctonos seremos minoría en países como Reino Unido, los Países Bajos, Portugal, Bélgica o Francia en aproximadamente 20 años, y en poco tiempo más España, Italia, y otros países del entornos sufrirán la misma suerte.
Si tenemos en cuenta los dos índices demográficos citados al principio, vemos que el factor de la inmigración incide de forma determinante tanto en el primero como en el segundo.  El hecho de que el 75% de los niños nacidos el 1 de enero de este año –un dato realmente preocupante- sean no europeos, es un síntoma evidente de que el crecimiento vegetativo español está completamente mediatizado por el factor étnico, matización que viene marcando este índice desde principios de la década de los años 90, ya en 2003 la tasa de nacimiento de españoles autóctonos estaba por debajo del 1, situándose entre el 0.8 y el 0.9 mientras que el total de nacimientos en nuestro suelo llegaba al 1.2, varios periodistas titularon los rotativos de “España sigue creciendo demográficamente gracias a la natalidad de los inmigrantes”, que ese mismo año veían cómo se triplicaba el número de colombianos ecuatorianos y marroquíes nacidos en España.  Es obvio el efecto acumulado y progresivamente intensificado de esta tendencia en la composición antropológica de los menores de 15 años residentes en España, franja de edad en la que muy pronto los autóctonos estarán en inferioridad numérica.
Si pasamos al crecimiento real, los datos son aún más preocupantes, a pesar  del constante intento de maquillaje de cifras, tergiversando el número de inmigrantes que vuelven a sus países y callando sobre el número de los nuevo que llegan, los números son claros. España tiene hoy 7 millones de inmigrantes, entre los declarados (5.200.000) los ilegales (cerca de 700.000) y los nacionalizados “españoles” (1.100.000), con un constante ritmo de llegada y un crecimiento demográfico mucho mayor que los autóctonos. Es ocioso señalar cuál será el resultado final.
Sin embargo tenemos que añadir un nuevo factor que viene a empeorar aún más la situación.  450.000 españoles abandonaron nuestro suelo en 2011, se prevé que en 2012 serán 500.000, un total de un millón en dos años (El País Semanal 11-12-2011).  Esto tiene un nefasto doble efecto: en primer lugar supone un empobrecimiento de la población española que ve cómo un millón de sus jóvenes más preparados abandonan el país y son “sustituidos” por población inmigrante de baja o nula cualificación, en la lógica mundialista del desenraizamiento; en segundo lugar al abandonar un millón de personas autóctonas el país, inmediatamente se reduce el porcentaje de población autóctona y aumenta en la misma proporción el de extranjeros. Un auténtico disparate, y una de las más peligrosas consecuencias de esta crisis socio-económica que han creado los políticos y la finanza especulativa internacional.
 
De la inmigración de trabajo a la colonización de poblamiento.
 
Las palabras no son inocuas a la hora de expresar conceptos o fenómenos, el uso de uno u otro término esconde siempre una carga ideológica o propagandística, por eso debemos evitar entrar en la dialéctica de lo políticamente correcto y llamar a las cosas con los términos que más fidedignamente representen la realidad a la que nos queremos referir.
La lógica del mundialismo y de lo “políticamente correcto”, intenta limitar el fenómeno de la llegada masiva de millones de personas del Tercer Mundo a Europa, a una inmigración laboral, relacionada con la ocupación de determinados puestos de trabajo, y, como tal provisional, y con fecha de retorno. Nada más lejos de la realidad, las motivaciones de los inmigrantes son de lo más variado –muchos de ellos víctimas de las injusticias del ultracapitalismo mundialista- pero el fenómeno global al que nos enfrentamos es el de una auténtica colonización de poblamiento.  Europa no acoge inmigrantes, sino que somos demográficamente colonizados por poblaciones extranjeras que –siendo o no su intención inicial- se asientan en nuestro suelo y se instalan con el objetivo de perpetuar aquí a sus futuras generaciones, eso es precisamente la colonización que en este caso no se basa en la llegada de elites colonizadoras, sino en la reversión demográfica por el número, en un proceso que será imparable si no es revertido en los próximos veinte años
No lo decimos sólo nosotros, ya en el año 2000 la Sección de Población de la ONU hablaba de la “inmigración de remplazo”, como la única forma de “compensar” la baja natalidad de los pueblos europeos. Ellos también eran conscientes de que la inmigración terminará mutando la personalidad antropológica de Europa, la diferencia es que lo que para la ONU es el “objetivo loable” para los identitarios europeos es la mayor amenaza a la que se ha enfrentado nuestro milenaria civilización.
 
Sin duda Europa está en decadencia, en decadencia económica, social, demográfica y sobre todo moral. Sólo la recuperación de nuestros valores,  y el rearme moral de los pueblos europeos podrá parar este anunciado suicidio demográfico colectivo.
 
Enric Ravello
Secretario relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya

mercredi, 01 février 2012

La crise de la défense européenne

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Michael WIESBERG:
La crise de la défense européenne

La crise financière oblige les Etats européens à trancher dans leurs budgets militaires. Résultat: la puissance européenne est battue en brèche

Le modérateur de la série radiodiffusée “Streitkräfte und Strategien” (= “Forces armées et stratégies”) de la station allemande NDR avait déclaré, en avril 2011, que “les spéculateurs de la City londonienne et de Wall Street” avaient réussi ce que “les diplomates n’étaient jamais parvenus à faire en des décennies, c’est-à-dire à désarmer l’Europe”. On ne peut pas encore prévoir quelles seront les conséquences de ce désarmement généralisé, résultat des incontournables mesures d’austérité prises récemment. On peut d’ores et déjà le deviner en dressant la liste des insuffisances dont ont fait montre plusieurs pays de l’OTAN lors de leur dernière intervention en Libye: l’Italie s’est vue obligée de retirer son porte-avions du théâtre des opérations pour raisons budgétaires; en prenant cette décision, l’Italie, pense Christian Möllig de la Fondation berlinoise “Wissenschaft und Politik”, “a inauguré une nouvelle page dans l’histoire militaire”. Mais cet exemple italien n’est pas le seul: la Grande-Bretagne, elle, a mis du jour au lendemain son porte-avions hors service et a envoyé à la ferraille de nouveaux navires de guerre, des patrouilleurs, qui venaient de sortir d’usine. Aux Pays-Bas, le gouvernement a été contraint de mettre au rancart des chars de combat qui venaient juste d’être modernisés. Hors OTAN, l’Autriche doit, pour sa part, déclasser les deux tiers de ses chars.

L’ancien ministre américain de la défense, Robert Gates, lors de sa visite d’adieu au quartier général de l’OTAN à Bruxelles en juin 2011, a annoncé un “avenir triste et sinistre” voire un risque patent d’“insignifiance militaire”. Il semble qu’il avait raison. D’autant plus que les budgets européens sont grevés de lourdes charges qui s’étendront sur le long terme. La situation les contraint à d’autres coupes budgétaires qui porteront essentiellement sur les armées.

Les forces armées risquent dorénavant d’être sous-financées, ce qui entraîne le danger qu’elles deviennent totalement incapables d’action sur le terrain. A cela s’ajoute que la puissance hégémonique au sein de l’OTAN, les Etats-Unis, prévoit également de trancher dans ses budgets militaires au cours des dix prochaines années. Le Pentagone veut économiser 490 milliards de dollars dans les dix ans à venir. Mais le ministère américain de la défense commente avec mauvaise humeur les efforts budgétaires des Européens en matières militaires. Ces efforts ont d’ores et déjà conduit à un important déséquilibre du financement des dépenses de l’OTAN. Actuellement, les Etats-Unis financent 75% de toutes les dépenses de l’Alliance, chiffre qui montre, simultanément, que les Etats européens, membres de l’OTAN, sont entièrement dépendants de l’hégémon. Robert Gates, lors de sa visite d’adieu, prenait un ton menaçant, en disant que les Etats-Unis n’allaient plus longtemps tolérer “de mettre leurs chiches ressources financières au service de nations qui refusent de se donner à elles-mêmes les moyens nécessaires pour assurer leur défense”.

Dans son long article paru en novembre 2011 et significativement intitulé “Europa ohne Verteidigung” (= “L’Europe sans défense”), Christian Möllig explique que l’état désastreux de la défense européenne a sauté aux yeux lors de l’intervention de l’OTAN contre la Libye, et pas seulement à cause du retrait du porte-avions italien. “Pas un seul Etat européen, pour ne pas parler de l’Europe dans son ensemble, n’a été en mesure de faire valoir ses intérêts, par le truchement de sa puissance militaire, sur une distance supérieure à 1000 km”. Ce qui est le plus alarmant, ajoutait-il dans son article, c’est que les Européens sont très objectivement “sourds et aveugles” parce qu’ils ne disposent pas du géostrationnaire global C4ISTAR, auquel seuls les Etats-Unis ont accès. Cette station coordonne et soutient le renseignement, la reconnaissance et la direction des opérations. Un chiffre, avancé par Möllig, montre clairement quelle est l’importance de C4ISTAR: près de 90% des actions militaires entreprises en Libye n’auraient pas été possibles sans le soutien américain.

Vu cette misère de la défense européenne, les Etats du Vieux Continent cherchent fébrilement une voie royale pour concilier les impératifs de l’austérité et les intérêts européens en matière de sécurité. On entend des slogans comme ceux de la future “smart defence” ou des “armées bonzaï”: ils ne font que cacher péniblement une triste réalité, où l’on veut déguiser l’amère nécessité en vertu. La notion de “smart defence” est surtout défendue par le secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen: les 28 pays membres de l’Alliance Atlantique devraient tout simplement coordonner et fusionner leurs capacités militaires. Sur le plan concret, cela signifie, d’abord, renoncer à toutes voies singulières dans les projets d’armement et, ensuite, éviter tout “doublon inutile dans les capacités”. La “smart defence”, prétend le secrétaire général danois, conduit à “davantage de sécurité pour moins d’argent”. L’optimisme de Rasmussen ne tient pas face à la réalité. Les tentatives entreprises jusqu’ici pour aboutir à une politique de sécurité commune ne valaient pas le prix du papier sur lesquelles leurs pompeuses déclarations étaient imprimées. Peu de signes nous indiquent qu’il en sera autrement dans l’avenir, même si les budgets seront de toutes les façons réduits de manière drastique. Pourquoi? Markus Kaim, expert ès questions militaires auprès de la Fondation “Wissenschaft und Politik”, nous l’explique. C’est dû aux réflexes nationaux de “persistance”: “En fait, vu les contraintes économiques, il n’y a pas d’autres alternatives que la coopération et l’intégration”. Dans de nombreuses capitales, on considère toutefois que la politique de défense est “un élément constitutif incontournable de la souveraineté nationale”. Par conséquent, promptitude et volonté de coopérer avec les voisins sont fort réduites.

Qui plus est, il y a encore d’autres clivages: les Français et les Britanniques, depuis les opérations lancées contre la Libye de Kadhafi, réchignent à construire des “capacités communes” avec l’Allemagne, rapporte notamment le “Financial Times Deutschland” (FTD) en octobre 2011. L’Allemagne a, elle, “d’autres priorités”, notamment la réforme de la Bundeswehr. De surcroît, le ministre allemand de la défense, Thomas de Mazière, a déclaré “ne pas vouloir se heurter à ses propres gens”. Finalement, il y a encore, côté allemand, le droit de veto du Parlement pour les questions de guerre et de paix, ce qui s’oppose à toute possibilité de réaction rapide en cas de crise. Il faut aussi tenir compte des intérêts propres aux industries nationales d’armement et d’équipement, qui, selon le FTD, craignent de devoir lâcher leur part du gâteau, parce qu’elles engrangent de gros bénéfices “grâce aux commandes de leurs gouvernements respectifs”. Voilà pourquoi on ne s’étonnera guère de la réaction de Thomas de Mazière, qui tient pour limité le “potentiel d’intégration”.

Les visions de Rasmussen sur la “smart defence” formeront l’un des thèmes centraux à aborder lors du prochain sommet de l’OTAN à Chicago en mai 2012. Mais rien n’interdit de penser qu’elles resteront de l’ordre des voeux pieux. Il suffit d’évoquer un seul exemple: la fameuse troupe d’intervention rapide de l’UE, dont la création fut décidée en 1999 et qui aurait dû compter jusqu’à 60.000 hommes, se fait toujours attendre. Ensuite, les fameux “Battlegroups” de l’UE, qui sont en théorie disponibles depuis cinq ans, n’ont encore jamais été engagés, alors que nombreuses occasions se sont présentées.

On finira donc, en Europe, par avoir des “armées bonzaïs”, soit des armées en miniature, dont la puissance de frappe militaire sera plus que précaire. L’expert de la Fondation “Wissenschaft und Politik”, Christian Möllig, voit la deconstruction militaire de l’Europe s’effectuer sur le court terme en trois étapes. “D’abord les capacités militaires proprement dites vont se réduire, ensuite viendra le tour des capacités militaro-industrielles et, finalement, celui des compétences technologiques générales du Vieux Continent”. En bout de course, les Européens perdront toute capacité à coopérer à quoi que ce soit, ce qui, ipso facto, enlève à l’OTAN sa raison d’être.

D’après l’avis de nombreux experts, les rapports de force militaire dans le monde, au cours des prochaines années et pour toutes les raisons évoquées, se déplaceront de l’Occident, aujourd’hui encore vaille que vaille dominant, vers les pays émergeants, ce qui permettra de parler d’un “changement de paradigme géostratégique”, ajoute Möllig. Les Etats-Unis tiennent d’ores et déjà compte de cette future évolution, dans la mesure où le principal point focal de leurs attentions militaro-stratégiques se situe désormais dans l’espace pacifique, où la Chine est devenue un challengeur à prendre très au sérieux. Une étude publié dans “The Military Balance 2011”, organe de l’IISS (“International Institute for Strategic Studies”) de Londres, confirme cette tendance: “Les budgets de la défense des Etats occidentaux sont sous pression et leurs efforts d’armement sont désormais limités. Mais dans d’autres régions du monde, surtout en Asie et au Proche Orient, les dépenses militaires et les achats d’armement connaissent un véritable ‘boom’. Bon nombre d’indices convaincants nous incitent à penser qu’une redistribution générale de la puissance militaire est en train de se produire à l’échelle mondiale”.

Il est évident, poursuit l’étude londonienne, que les glissements qui se sont opérés par la redistribution de la puissance économique s’observent également dans les dépenses militaires. Les Etats-Unis et les autres puissances occidentales sont en train de perdre, conclut l’étude, leur monopole dans les domaines clefs des technologies militaires, y compris dans les techniques dites “Stealth” (engins furtifs), dans celles des aéronefs sans pilote (les drones) et dans la gestion cybernétiques des opérations. Pour les Etats européens du moins, on peut prévoir qu’ils ne joueront bientôt plus aucun rôle en tant que facteurs d’ordre à l’échelle du globe.

Michael WIESBERG.
(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°5/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

mardi, 31 janvier 2012

Erdogan règle ses comptes avec l’armée turque

Günther DESCHNER:

Erdogan règle ses comptes avec l’armée turque

Certaines pratiques douteuses du gouvernement d’Erdogan approfondissent les césures qui existent déjà dans le monde politique et la société en Turquie

ilker-basbug.jpgL’arrestation spectaculaire de l’ancien chef de l’état-major de l’armée turque, Ilker Basbug (photo), et la plainte déposée contre l’ancien chef de la direction militaire du coup d’Etat de 1980 et ex-président de la République, Kenan Evren, a crée l’événement et éveillé toutes les attentions, bien au-delà des frontières turques. Cette arrestation et cette mise en examen ont montré clairement combien profondes sont les césures qui déchirent la société et le monde politique dans ce pays, qui est une pierre angulaire de l’OTAN. Le motif qui se profile derrière ces manoeuvres politico-judiciaires est à rechercher dans le fameux procès, qui est en cours depuis 2007, contre le réseau secret “Ergenekon”, auquel les organes du gouvernement d’Erdogan et le procureur général reprochent d’entretenir, par le biais de la terreur, des peurs et des émotions dans la population pour justifier un nouveau putsch militaire.

Avec l’arrestation de Basbug, le cercle des hommes soupçonnés d’intentions putschistes s’accroît. Il faut savoir que l’ancien chef de l’armée du deuxième pays le plus militarisé de l’OTAN, du moins sur le plan quantitatif, est considéré comme un “réaliste” (dans un commentaire publié dans le journal “Hürriyet”), “qui savait que le climat politique en Turquie avait atteint un point où plus aucun putsch militaire n’aurait été accepté, ni en Turquie même ni dans la communauté internationale”. On reproche aujourd’hui à ce général retraité depuis 2010 d’avoir été, en tant que “membre d’une association terroriste”, impliqué “dans un plan visant à renverser le gouvernement islamo-conservateur de l’AKP”.

Basbug se retrouve ainsi dans un aréopage illustre: plus de trois cents personnes —des militaires de haut rang, des professeurs, des recteurs d’université, des avocats et des journalistes— sont désormais considérées comme membres ou comme soutiens d’une ligue soi-disant secrète et incarcérées, pour partie, depuis de nombreuses années. L’opinion publique turque attend en vain, et depuis longtemps, qu’un premier jugement soit rendu ou que des preuves tangibles soient présentées. Plus le cas est trainé en longueur, plus le cercle des “putschistes” supposés va s’accroître et plus les arrestations se succéderont au sommet de la hiérarchie sociale et politique; quant à la crédibilité de l’opération, elle se réduira quasi à néant.

Certains commentateurs remarquent que le système juridique turc est responsable de cette lenteur: les procès durent longtemps parce que le système ne prévoit pas de libération conditionnelle sous caution. D’autres, plus critiques, reprochent au gouvernement d’Erdogan, de se contenter de simples suspicions et d’en profiter pour baillonner définitivement d’éventuels opposants kémalistes. Le procès, pris dans son ensemble, ne servirait en réalité qu’à consolider les positions de l’AKP dans les appareils de la justice et de l’Etat.

Certes, il s’avère exact que la Turquie est un pays où, par trois fois depuis 1960, des putsch militaires ont renversé le gouvernement. On ne peut donc pas dire que tout soupçon, quant à l’éventuelle planification d’un coup d’Etat, soit le fruit de purs fantasmes conspirationnistes. Néanmoins bon nombre d’observateurs pensent que le procès intenté sert surtout à réduire au silence ceux qui critiquent le régime.

Depuis la fondation de la république par le Général Mustafa Kemal, surnommé plus tard “Atatürk”, l’armée turque se pose comme la gardienne des principes séculiers, porteurs du “kémalisme” en tant qu’idéologie d’Etat. A ce titre, l’armée a pu acquérir une influence qui aurait été impensable dans d’autres démocraties. Jusqu’à nos jours, elle a gardé ses positions privilégiées. Au cours des années écoulées, le premier ministre Erdogan a pu réduire quelque peu cette influence, sans que les dirigeants de l’armée cessent vraiment de constituer un facteur de puissance. Ce n’était un secret pour personne: les généraux toisaient avec un grand mépris les politiciens de la “contre-élite” islamique, qui gouvernent aujourd’hui le pays.

Atatürk, fondateur de l’Etat, avait, expressis verbis, donné à l’armée la mission, après sa mort, de maintenir intact le système politique qu’il avait mis en place. Les militaires sont demeurés fidèles à cette mission et, par trois fois, en 1960, en 1971 et en 1980, ils ont renversé des gouvernements élus. Le coup d’Etat du 12 septembre 1980 fut de loin le plus sanglant: la Turquie avait été au bord de la guerre civile; 230.000 personnes furent inculpées; 50 condamnés ont été exécutés; des centainesd’autres sont morts en prison. Des dizaines de milliers de Turcs quittèrent le pays. Les généraux ont alors imposé une nouvelle constitution, dont les dispositions autoritaires ont marqué la Turquie.

Plus de trente ans après ces faits, l’ancien chef des militaires, Kenan Evren, aujourd’hui âgé de 94 ans, et l’ex-général Tahsin Sahinkaya, 86 ans, devront subir un procès. Pendant longtemps, Evren a été protégé contre toute poursuite judiciaire mais, après une modification de la constitution en septembre 2010, il a perdu son immunité. Depuis, plusieurs victimes de la junte militaire ont insisté pour que les officiers putschistes de 1980 soient poursuivis.

Une chose est sûre aujourd’hui: le moral, déjà sérieusement entamé, des dirigeants de l’armée turque, vient de prendre un nouveau coup dur avec l’arrestation de Basbug et l’inculpation d’Evren. Une fois de plus, l’AKP islamique vient de remporter un évident succès dans la lutte qui l’oppose à l’ancienne élite séculière, à laquelle appartient le sommet de la hiérarchie militaire. Le fossé se creuse de plus en plus entre le gouvernement islamisant et l’établissement séculier en Turquie.

Günther DESCHNER.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°4/2012; http://www.jungefreiheit.de ).

The Problem with France

The Problem with France

 

Ex: http://xtremerightcorporate.blogspot.com/

Here is the problem; France is not very French any more. We have all seen the violence carried out by Muslim immigrants, we have seen the riots and protests by people who don’t want to actually work for a living and there is a contempt shown for any sort of French pride in the history and achievements of the country. All of this is the total antithesis of what the short-lived, World War II, State of France stood for, which was French nationalism, the value of honest work and pride in France and French culture, the defense of French interests and the defense of the French colonial empire; the second largest empire in the world. This makes the time that the government of France was based out of Vichy the critical, pivotal moment in the modern history of France. Everything that happened before that time led to the opportunity that came into play at Vichy and everything that has happened since has been a result of it, really, that is to say that the rapid plummet down France has endured is because of the rejection of the principles of the State of France and the (illegal by the way) overthrow of the government of Marshal Petain.

That is something no one really talks about because no one can really dispute it. It is a FACT. The State of France was the legal, valid and only legitimate government for the French people. It was not a puppet state, it was not imposed on France from the outside and it was not illegally established. It was the LEGAL government and everyone knew it. It was internationally recognized and not just by the Axis powers but even Allied powers. The United States was at war with Germany and Italy and planning the invasion of France while at the same time still recognizing and even maintaining diplomatic relations with the State of France government in Vichy. Charles DeGaulle was a dynamic figure for sure but there was absolutely no legal basis for him just assuming control of France or his whole attitude since he was in London that he somehow represented the legitimate authority for France or even over only those who opposed the government in Vichy and resisted the German occupation of the north. He had never been in government and he was not even a very important or high-ranking general in the army. Before going to London and getting on the radio no one had ever heard of him. Even in France most people had no idea who he really was because he had never been very important.

Marshal Petain, really, was known by everybody. He was one of the great war heroes of World War I. He was the guy who saved Verdun, who restored the fighting spirit of the French army, the general who didn’t waste lives and who won battles. He was the steady, reliable, solid patriot that everyone knew and everyone could trust. Petain became the chief of government legally through the proper channels and the politicians turned to him because it was a crisis, no one else wanted to take responsibility and assume leadership at the apex of such a disaster and so they turned to Petain just like they had done in World War I at Verdun and it was Marshal Petain who stepped forward in a bad situation, took responsibility for the welfare of his country and displayed leadership in picking up the pieces of a defeated country to build a new, stronger, more united French state than there had been before.

This is the point that is lost on like so many people, even patriotic Frenchmen who cringe at the German occupation. You need to consider the fact that Germany was able to very easily co-opt, subvert and reinvent the institutions of the French Third Republic. The fact that it was so damn easy really ought to tell people that the institutions and foundations of the Third Republic were not so great to begin with. The fact that France was conquered (pretty quickly and easily) and then taken over by the Germans should, all by itself, prove that something different, stronger and more nationalistic was needed for France. Of course, as soon as World War II was over way too many French immediately ran back to the mediocrity that was the leftist French republican model. There is a reason, for instance, that the European powers shipped Napoleon off to some flyspeck island in the south Atlantic and tore down the First Empire. They did it because it was a threat to them. It was, overall, really an authoritarian and nationalist regime that could mobilize the public and which had just before that conquered almost everyone in Europe. They could not co-opt it, they could not sanitize it, they had to get rid of it because it had worked so well. Add to that the fact that it took the combined forces of England, Prussia, Austria, Russia, Spain and a bunch of other countries to do it.

It seems to be a pathological drive amongst many European countries to forever turn their back on whatever regime took them to their greatest peak of power and success. So, in France, the empires, the colonial empire, the State of France, really all of that were just tossed aside and France was taken over by a bunch of elites who could not have screwed up what was once the greatest power in Europe any more if they deliberately tried. Socialism became the order of the day, making generations of French people over-dependent whiners who riot at the thought of having to put off retirement for a couple more years and it has put the country into massive debt at the same time because no one wants to show any discipline. The military has been gutted, a Hungarian elected President, North Africans allowed to come in and take over whole sections of the country in huge numbers, destabilizing society and limiting what France can or will do in the world. They’ve also put France into the EU straightjacket so that if any other country gives them the shaft they just have to bend over and take it because no one can make their own decisions anymore, everyone must get along and nationalism is just really bad, bad, bad.

The State of France was the last opportunity the country had to turn things around, strengthen and recover. No joke! For the most part the colonial empire was maintained, the French navy was not impounded or sunk (by the Germans anyway), territorial losses were minimal but most importantly the principles of the state were strong and they had some of the best French thinkers in the political field working for them -all of which would be lost when the Allies eventually came in and conquered the place in their turn. "Work, Family, Fatherland" may not have the same romance as "Liberty, Equality, Fraternity" but, really, they are much more practical, realistic and obtainable goals that would strengthen the country. Liberty; what's that mean? Equality? That doesn't exist. Fraternity may be okay but that's been perverted nowadays to apply to any and everyone when originally it pretty much meant the French. Work -necessary, family -building block of society, fatherland -what everyone should unite in defending, promoting and glorifying. France has long had a revolutionary history and really it will probably come back around again and something better will be tried again. I just hope there will be enough of the genuine France left to pick up the pieces and rebuild. So get busy France!

lundi, 30 janvier 2012

Inquisition et autocensure médiatique

Inquisition et autocensure médiatique

Ce lundi revient au Sénat la boîte de Pandore des crimes non-niables

Michel Lhomme
Ex: http://www.metamag.fr/

burning-17.jpgChesterton disait que le sens commun ne consistait pas à répéter ce que tout le monde piaille, de ci de là, sans ton ni accent, dans l’ignorance béate de ce qui nous entoure. Mais qu’il consistait à retrouver ce que tous savent (ou ce que tous, nous savons entre nous), mais que personne ne se risque à déclarer, la plupart du temps, par autocensure individuelle et auto-répression personnelle.

Le problème du manque de liberté d’expression, dans la société moderne, ne se trouve pas dans la censure qui, pratiquement, n’existe plus; on peut blasphémer sans scrupules sur la Sainte Famille ! Le problème réside dans une mise sous le boisseau volontaire, une intériorisation de l’inquisition médiatique. Or, dans ce tribunal, ce dont on ne parle pas, n’existe tout simplement pas.

Le plus grand succès de l’inquisition médiatique, de la "nouvelle inquisition", demeure l’intériorisation de Torquemada chez tous les journalistes. Il y a bien, officiellement, la liberté d’expression, mais personne n’en use vraiment, ou si peu et, disons-le brutalement, par autocastration.

La liberté d'expression soumise à une loi anticonstitutionnelle

Cependant, en France, il nous faut rappeler une situation d’exception. Depuis la loi Gayssot, l’expression, comme telle, est verrouillée. Cette loi considère comme un délit la négation de la Shoah ou, plus exactement, qualifie de délit toute contestation des crimes définis par le tribunal international de Nuremberg. La loi Gayssot a, ainsi, créé abusivement une « vérité » obligatoire en matière de recherches historiques. Une loi anti constitutionnelle est légale .

Mais, les politiques français sont pris à leur propre piège. En dénonçant l’inopportunité de la loi sur la négation du génocide arménien, Dominique de Villepin a qualifié d’« erreur » le fait de légiférer sur la mémoire. Pourtant, alors qu’il est en campagne électorale, il s’est bien gardé, hypocritement, de dénoncer la loi Gayssot proprement dite. Pire, comptant sans doute sur quelques voix de la communauté juive pour augmenter un score qui, de toutes façons, ne sera guère brillant, il a tenu à défendre le principe même de la loi, en soulignant qu’elle avait cherché, selon lui, à « agir sur le terrain de l’antisémitisme et du racisme à un moment où il y avait le risque d’une montée de l’antisémitisme et du racisme en France ».

On a les fantasmes sur le Front National que l’on peut. Mais Jack Lang, en service commandé, a immédiatement emboîté le pas, pour défendre la loi Gayssot. Seul, Robert Badinter a reconnu que ce texte n’était pas conforme à la Constitution puisqu’il entravait, dit-il, la liberté d’expression. Nonobstant, la loi Gayssot restera en vigueur. On préférera sans doute parler, à l’Assemblée, du mariage homosexuel ou de la libéralisation du cannabis.

Quant on commence à censurer, on ne peut plus s’arrêter

En ce qui concerne la question polémique du génocide arménien, on aurait presque envie de dire qu’« il ne fallait pas commencer » ! Sinon, il faudrait, en effet, nous expliquer pourquoi, on ne pourrait pas nier le génocide nazi, sous peine de sanctions, mais on pourrait occulter le génocide arménien. La France s’est donc retrouvée prise au piège des lois mémorielles. Une fois validé, le terme de "génocide", pour les massacres de 1915,  ce qui a été le cas en France depuis la loi du 29 janvier 2001, la suite était logique et même inéluctable. La "boîte de Pandore" des crimes "non-niables" a été ouverte et la Turquie a eu beau jeu de répliquer en dénonçant les tortures et les exécutions françaises sommaires en Algérie.


Les arméniens en France : un enjeu politique

Quant on commence à censurer, on ne peut plus s’arrêter. Erdogan a accusé la France d’«avoir exterminé 15 % de la population algérienne« à partir de 1945 » et, il a même ajouté que « les Algériens ont été brûlés objectivement dans les fours ». La manœuvre est habile et facile à entendre. Mais ne voudrait-elle pas dire aussi qu’à un mensonge grossier, on opposerait un autre mensonge plus subtil ? Israël n’a, curieusement, pas réagi et a, presque, laissé faire ce sous-entendu embarrassant. Quant à la France, elle a été renvoyée à la défensive, mais s’est refusé de contre-attaquer.

Pourtant, en Turquie, ce ne sont pas les motifs d’attaque qui manquent ! La France aurait très bien pu dénoncer, par exemple, l’interpellation récente de nombreux journalistes kurdes. En effet, dans le cadre d’une enquête sur des liens présumés entre militants kurdes et éléments séparatistes armés, la Turquie a arrêté au moins 38 personnes, pour la plupart des journalistes.

La France plus silencieuse sur les Kurdes que sur les Syriens

Quelques 70 journalistes sont déjà emprisonnés en Turquie. Mais les autorités assurent qu’ils ne sont en détention que pour des délits ou des crimes sans rapport avec leur profession ! Vingt-cinq autres personnes, encore et surtout des journalistes, ont été arrêtées récemment à Istanbul. Plus de dix journalistes de l’agence pro-kurde, Dide, ont aussi été interpellés. Une avocate représentant Dide a dit qu’il ne restait, au bureau stambouliote de l’agence, que des policiers occupés à copier des documents et des disques durs d’ordinateurs. Elle a dit ne pas connaître le nombre exact de journalistes en état d’arrestation. Dans le cadre de la même enquête, lancée il y a deux ans, des centaines de personnes sont en procès pour leurs liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan.

La Turquie a toujours soutenu que les chiffres des morts arméniennes ont été multipliés par trois et souligné –ce qui est vrai– que ces massacres sont survenus dans un contexte de guerre mondiale, où la Turquie se défendait contre un ennemi de l’intérieur. La reconnaissance du génocide arménien, défendu en particulier par le clan Devedjian qui avait joué un rôle non négligeable dans l’ascension politique, à ses débuts, de Nicolas Sarkozy aujourd’hui aux abois, n’a pas que froissé les Turcs, elle a sérieusement agacé les Juifs.

Le fait n’est pas sans intérêt  puisque, pendant longtemps, il était entendu que le seul génocide officiellement reconnu, officiellement susceptible de sanctions vis-à-vis de ses négateurs, était le génocide juif. En fait, la loi Gayssot en France avait voulu verrouillé la mémoire, en réservant toutes ses foudres à la négation de l’Holocauste. Aujourd’hui, une commission parlementaire israélienne serait à la veille de mettre le massacre d’un million et demi d’Arméniens sur un pied d’égalité comparable.

La réaction n’a pas tardé : dés le lundi 26 décembre, le Ministre des Affaires étrangères israélien mettait en garde ses parlementaires, en soulignant le différent franco-turc, face à une initiative qui aurait pourtant, cette fois, à la Knesset des chances d’aboutir, après un premier raté en 2007.

Le génocide vendéen aurait-il sa conférence de Wannsee?

La Turquie n’ignorait pas, soit dit en passant, ce calendrier parlementaire israélien. Et la surenchère turque contre la France n’était, sans doute, qu’une bonne occasion de gêner le processus israélien qui, d’ailleurs, gêne les deux pays. Le Premier ministre turc Erdogan ne peut pas sous-estimer le poids des nationalistes laïcs qui tiennent l’armée à laquelle il lui faut, sans cesse, apporter des gages. Notons, au passage, que les Turcs nationalistes ont répondu à l’aplomb français par des attaques informatiques ciblées. C’est une belle leçon d’un nationalisme vivant et branché. Il est cybernétique, cyberguerrier.


Génocide vendéen

En France, lors du débat sur la loi, personne n’a vraiment relevé la proposition d’amendement de Dominique Souchet. Le député de la Vendée a demandé, en toute logique et sans succès, que le génocide vendéen soit inscrit dans la loi votée sur le génocide arménien. Cela n'empêche pas la vérité sur ce drame de faire son chemin.

En fin s'année, Reynald Secher,  le grand spécialiste de la Vendée, hier censuré et licencié de l’Education nationale, a publié un livre incontournable, "Du génocide au mémoricide". Sans doute un événement historique. Il y montre le caractère légal, systématique et organisé du génocide vendéen, dénoncé à l’aide d’archives du Comité de Salut Public et de la Convention jusqu’alors inexploitées et découvertes, par hasard.

A cet égard, la volonté française de reconnaître et de protéger la mémoire du génocide arménien est à la fois hypocrite et aberrante. Il faut, en effet, d’abord nettoyer devant sa porte : la Vendée, la guérilla napoléonienne contre l’Espagne, la Guerre d’Algérie, le Rwanda (responsabilité partielle de la France), sans oublier l'esclavage. Au lieu de se gargariser de lois mémorielles, dont le seul but, inavoué, est, en fait, de limiter la liberté d’expression sur la question juive. L’affirmation du génocide vendéen est, aujourd’hui, non punie par la loi, en en plus, officiellement rejetée, ignorée ou ridiculisée. 

Le rêve d’une Libye “libérée” s’évanouit comme neige au soleil...

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Billy SIX:

Le rêve d’une Libye “libérée” s’évanouit comme neige au soleil...

Des milices s’affrontent et menacent la paix précaire et le pouvoir du gouvernement de transition

Le Général Youssef Mangouche ne doit certainement pas être envié, vu le boulot qu’il doit prester. Ce chef d’état-major, fraîchement promu, de la nouvelle armée libyenne a pour tâche de désarmer les milices qui sévissent dans le pays. Cette mission est désespérée comme le prouvent les féroces combats qui ont eu lieu ce mois-ci à proximité de la capitale. Depuis des mois, ces troupes irrégulières mais puissamment armées s’affrontent pour obtenir pouvoir et influence. La seule chose qui unit encore les révolutionnaires vainqueurs, c’est leur haine inassouvie contre Mouammar el-Kadhafi.

Il n’est guère étonnant, dès lors, que les nouveaux dirigeants s’efforcent en permanence de maintenir en vie l’image de cet ennemi pourtant terrassé. Toutes les explosions de violence, que l’on ne parvient pas à expliquer de manière satisfaisante, sont attribuées au “Tabhour Hams”, que l’on définit comme une “cinquième colonne” composée de nostalgiques du régime de Kadhafi. Plusieurs anciens dignitaires du gouvernement seraient ainsi empêchés de participer aux élections qui devront se tenir cet été. La banque centrale du gouvernement de transition, elle aussi, poursuit la lutte contre l’ancien dictateur disparu: progressivement, tous les billets de banque à l’effigie de Kadhafi devront être mis hors circulation.

Tout ce qui ressemble à une poursuite logique de la révolution a sa “face sombre” car la figure de Kadhafi unit amis et ennemis. L’alliance des rebelles d’hier est bel et bien en train de se fissurer. Les armes des arsenaux pillés sont depuis longtemps réparties sur l’ensemble du territoire. Le 3 janvier 2012 des milices antagonistes se sont mutuellement canardées dans une rue commerçante de la capitale. Six combattants ont été tués. Le président du gouvernement de transition, l’ancien ministre de la justice Moustafa Abdoul Djalil (59 ans), a prononcé de sombres paroles: “Ou bien nous nous montrons sévères à l’endroit de tout dérapage et nous amenons ainsi les Libyens au beau milieu d’une confrontation militaire ou nous nous séparons et cela conduira à la guerre civile”. Au début de l’insurrection, on disait encore, avec jubilation, à Benghazi: “Nous sommes un seul pays”. On laissait l’Occident penser que les conflits qui avaient opposé jadis les 140 clans familiaux que compte le pays étaient des “reliques du passé”. L’engagement gratis et pro deo de petites gens avait généré une ambiance extrêmement positive. On se donnait l’illusion qu’arrivaient enfin dans les sables de Libye la tolérance entre factions religieuses et l’amitié pour l’Occident. L’avènement de la liberté était dans l’air. Entretemps, la magnifique promenade le long de la Méditerranée à Benghazi, citadelle du mouvement protestataire, est désertée. La nuit, on n’y voit plus que des drogués et des hommes armés. La masse des gens s’affaire à la gestion du quotidien, à chercher une place dans la nouvelle Libye.

Quoi qu’il en soit: tout l’Est du pays est effectivement demeuré à l’abri des violences. Surtout parce que la structure de la société y est plus mûre, parce que les tribus claniques de tempérament conservateur y ont imposé un consensus, avec l’aide des dignitaires musulmans. C’est surtout la majorité des citoyens dans l’Ouest de la Libye qui a beaucoup à perdre: cette région occidentale du pays avait bénéficié d’aides sous Kadhafi, grâce aux milliards du pétrole. L’élimination du régime du colonel, par l’intermédiaire de l’engagement de l’OTAN, a laissé un grand vide, rapidement comblé par des rebelles venus d’autres régions du pays. Dans ces bandes, on trouve beaucoup de têtes brûlées totalement indisciplinées et de toxicomanes patentés. Les pères de familles locaux, qui ont combattu dans les rangs rebelles, préfèrent généralement sécuriser leur région natale.

Ce que l’on remarquera surtout dans les affrontements entre factions rivales, représentant l’“ordre nouveau”, c’est que de nouvelles milices arrivent sans cesse de la ville de Misrata, en bordure de la Méditerranée. Dans cette ancienne métropole de marchands d’esclaves se concentrent aujourd’hui industrie et argent. Plus de cent bandes armées viennent de Misrata, ce qui est frappant. Bon nombre de ces bandes sont financées par des parrains très riches, qui, déjà, sous Kadhafi avaient fait fortune. Sans doute faudra-t-il trouver un compromis politique. Que ce soit ouvertement ou clandestinement, personne ne paie ici en pure perte 3000 dollars américains pour une seule Kalachnikov.

Billy SIX.

(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°4/2012; http://www.jungefreiheit.de/ ).

A New Call of the Wild: The American Third Position Party

A New Call of the Wild: The American Third Position Party

Tom Sunic

 

Merlin Miller, A3P candidate for President of the United States

The following is an English translation of an article published in the French magazine RIVAROL (published by  Jérôme Bourbon) on the A3P and it’s presidential candidates.

In the hustle and bustle of the various right wing currents inAmericait is fascinating to observe the recent birth of the American Third Position Party (A3P), a new political party dedicated to the preservation of European cultural, racial and ethnic heritage. The A3P has recently launched a political and cultural program that could make lots of waves at the upcoming presidential elections in America. The silent majority of American citizens is fed up; it is tired of the two-party system of East Coast ‘banksters’ and West Coast culture destroyers, both ruining the country with their destructive ideology of multiculturalism and causing dangerous mutual racial mistrust amidst the American body politic. Everybody wants something new.

The A3P offers a patriotic alternative to the two parties which, similar to subprime shams, have also mortgaged the future of America. Over the last forty years, American politics has been shaped by the plutocratic system and by the two identical political machines, under the guise of the Republican Party and the Democrat party respectively. It is always the Same and its Double poorly mimicked — if we were to   borrow some words from the French philosopher of postmodernity, Jean Baudrillard. Both parties seem to be united in the ruthless dogma of the “third excluded”, as well as in the defamation of those who reject the media swamp of “political correctness.”


The A3P has chosen for its presidential candidate, Mr. Merlin Miller, a graduate of West Point, a U.S. Army veteran and an accomplished filmmaker. His vice presidential candidate is Dr. Virginia Deane Abernethy, a renowned anthropologist, and a professor emeritus at Vanderbilt University. The A3P stands resolutely for the Republic: it is the only political party that represents Americans of European descent and that is strongly opposed to any notion of the American- Empire. On the Board of A3P directors one comes across some heavyweights, such as Mr. Don Wassall, editor in chief of The Nationalist Times, Mr. William Johnson, a well knownLos Angeles lawyer, Professor Kevin MacDonald, a renown American sociobiologist, Mr. James Kelso, an activist well known in nationalist circles in the USA and Europe, and Dr. Adrian Krieg, a writer and scientist. No other party in the American political landscape can boast such an impressive number of scholars of the highest order.

The A3P rejects  the current discourse of the American political class whose double talk resembles the Soviet-inspired locutions, such as  “ethnic awareness training,” “politically correct”, “hate speech”, “positive discrimination “,” diversity, ” etc. This boring palaver of the Establishment can be observed daily on all wavelengths when one listens to its “newspeak”, which, during the last half a century, has transformed the institutional and educational process in Americainto high commissions of political correctness, and whose aim is the criminalization of the legacy of the White man. Americans are being duped and deceived by the power and by the media in the same way of the old Sovietized and communized masses in the former Eastern Europe. At least the old communist nomenklatura knew it lived the historical lie. By contrast, the current American elites seriously think that they live the historical truth, which needs now to be exported by force to all corners of the world.

America today resembles theThird World, with 30 percent of its citizens being of non-European origin. White Americans are in the process of becoming a suspicious minority, ridiculed and increasingly discriminated against by the political-media apparatus. Without some firm political action, as put forward by the A3P, White Americans will soon become a vanishing species, isolated in their tiny ‘camps of the saints,’ which in turn are also bound to perish in the endless process of White Man’s  self-flagellation and self-hatred.

The A3P positions itself against the current U.S.policy, which through a fancy communist -inspired euphemism “affirmative action,” excludes bright white intellectuals, students and professionals. As a new political party, the A3P is well aware that it speaks on behalf of the American heartland and the vast majority of white American citizens.

Through the manipulation of the masses and by means of media decerebration the “Republocrats” have managed to keep themselves forever in power. They have managed to “divide and conquer” the ranks and files of the traditionalist Right,  while spreading in the media and motion pictures the image of some weird, phantasmagorical White racialists and by ceaselessly projecting a right-wing caricature of  toothless mountain hicks in the company of violent, tattooed, swastika-carrying skinheads. Over the past fifty years this false media- inspired imagery of ridicule and defamation of all patriotic parties has successfully suppressed the awakening of national, racial and patriotic sentiments, particularly among young and white Americans. Hence, the only “Right” acceptable today in the mainstream media of America (with a free passage to the glitz, glamour and glitter of inside-the-beltway DC) is embodied by the so-called neoconservatives, whose founding myths revolve around the profane notion of the Sacred–called Israel.

The current presidential system, compared to all previous regimes, has ruined the ideals and institutions of the founding fathers of America. If such policies continue Americans of European descent are slated to become a minority in their own country — within a few decades.

The spirit of the people depends on those who compose it. In the same vein a state is the product of the people who compose it. If the European population inAmericais to be replaced by a non-European population, the character of the country will change. The A3P believes that the times have come for a political party that must vigorously defend the interests of white European Americans. Every nation has the right to maintain and safeguard the identity of its forefathers.  The advantage of the A3P is the right choice of the right presidential candidates who are morally, ethically and intellectually above the candidates chosen by the Democrats and the Republicans.

The A3P proposes a moratorium on immigration and the immediate expulsion of illegal immigrants. Of course, similar plans were once promulgated by President Roosevelt during the Great Depression (1930) and by President Eisenhower in the 1950s — but they were short-lived. They failed — due to the pressure from special interest groups and especially as the result of the propaganda which in turn brought about the tsunami of Freudo-Marxian egalitarian scholasticism. In addition, the A3P emphasizes “fair trade” as opposed to vague notion of “free trade”; yes to private enterprise, but always serving the common good. The A3P also wishes to promote good environmental policies and be a faithful custodian to US energy resources, while always promoting the “America First” in foreign policy, which means, of course, the cessation of military interventions and economic aid to foreign countries.

Today’s America has become a highly balkanized system that functions more and more like the old Soviet system in which primeval, egotistic and narcissist forms of ‘survivalism ‘ of each ethnic and racial group will likely trigger latent interracial wars. The A3P is well aware that stormy weather is lurking on the horizon and that it therefore needs to distinguish between the true enemy and the true friend. Where there is a will there is always a way!

dimanche, 29 janvier 2012

CONFRONTATION BETWEEN MILITARY BLOCS: The Eurasian "Triple Alliance." The Strategic Importance of Iran for Russia and China

CONFRONTATION BETWEEN MILITARY BLOCS: The Eurasian "Triple Alliance." The Strategic Importance of Iran for Russia and China

 

Despite areas of difference and rivalries between Moscow and Tehran, ties between the two countries, based on common interests, have developed significantly.

Both Russia and Iran are both major energy exporters, they have deeply seated interests in the South Caucasus. They are both firmly opposed to NATO's missile shield, with a view to preventing the U.S. and E.U. from controlling the energy corridors around the Caspian Sea Basin.

Moscow and Tehran's bilateral ties are also part of a broader and overlapping alliance involving Armenia, Tajikistan, Belarus, Syria, and Venezuela. Yet, above all things, both republics are also two of Washington’s main geo-strategic targets.

The Eurasian Triple Alliance: The Strategic Importance of Iran for Russia and China 

China, the Russian Federation, and Iran are widely considered to be allies and partners. Together the Russian Federation, the People's Republic of China, and the Islamic Republic of Iran form a strategic barrier directed against U.S. expansionism. The three countries form a "triple alliance," which constitutes the core of a Eurasian coalition directed against U.S. encroachment into Eurasia and its quest for global hegemony.

While China confronts U.S. encroachment in East Asia and the Pacific, Iran and Russia respectively confront the U.S. led coalition in Southwest Asia and Eastern Europe. All three countries are threatened in Central Asia and are wary of the U.S. and NATO military presence in Afghanistan.

Iran can be characterized as a geo-strategic pivot. The geo-political equation in Eurasia very much hinges on the structure of Iran's political alliances. Were Iran to become an ally of the United States, this would seriously hamper or even destabilize Russia and China. This also pertains to Iran's ethno-cultural, linguistic, economic, religious, and geo-political links to the Caucasus and Central Asia.

Moreover, were the structure of political alliances to shift in favour of the U.S., Iran could also become the greatest conduit for U.S. influence and expansion in the Caucasus and Central Asia. This has to do with the fact that Iran is the gateway to Russia's soft southern underbelly (or "Near Abroad") in the Caucasus and Central Asia.

In such a scenario, Russia as an energy corridor would be weakened as Washington would "unlock" Iran's potential as a primary energy corridor for the Caspian Sea Basin, implying de facto U.S. geopolitical control over Iranian pipeline routes. In this regard, part of Russia's success as an energy transit route has been due to U.S. efforts to weaken Iran by preventing energy from transiting through Iranian territory.

If Iran were to "change camps" and enter the U.S. sphere of influence, China's economy and national security would also be held hostage on two counts. Chinese energy security would be threatened directly because Iranian energy reserves would no longer be secure and would be subject to U.S. geo-political interests. Additionally, Central Asia could also re-orient its orbit should Washington open a direct and enforced conduit from the open seas via Iran. 

Thus, both Russia and China want a strategic alliance with Iran as a means of screening them from the geo-political encroachment of the United States. “Fortress Eurasia” would be left exposed without Iran. This is why neither Russia nor China could ever accept a war against Iran. Should Washington transform Iran into a client then Russia and China would be under threat.

Misreading the Support of China and Russia for U.N. Security Council Sanctions

There is a major misreading of past Russian and Chinese support of U.N. sanctions against Iran. Even though Beijing and Moscow allowed U.N. Security Council sanctions to be passed against their Iranian ally, they did it for strategic reasons, namely with a view to keeping Iran out of Washington's orbit.

In reality, the United States would much rather co-opt Tehran as a satellite or junior partner than take the unnecessary risk and gamble of an all-out war with the Iranians. What Russian and Chinese support for past sanctions did was to allow for the development of a wider rift between Tehran and Washington. In this regard, realpolitik is at work. As American-Iranian tensions broaden, Iranian relations with Russia and China become closer and Iran becomes more and more entrenched in its relationship with Moscow and Beijing.

Russia and China, however, would never support crippling sanctions or any form of economic embargo that would threaten Iranian national security. This is why both China and Russia have refused to be coerced by Washington into joining its new 2012 unilateral sanctions. The Russians have also warned the European Union to stop being Washington's pawns, because they are hurting themselves by playing along with the schemes of the United States. In this regard Russia commented on the impractical and virtually unworkable E.U. plans for an oil embargo against Iran. Tehran has also made similar warnings and has dismissed the E.U. oil embargo as a psychological tactic that is bound to fail.

 
Left photo: President Mahmoud Ahmadinejad of Iran and President Dmitry A. Medvedev of Russia during a bilateral meeting in Dushabe, Tajikistan.
The bilateral Iranian-Russian meeting was held on the sidelines of a Shanghai Cooperation Organization summit on August 28, 2008.
Right photo: Iranian Foreign Minister Ali Akbar Salehi and Russian Foreign Minister Sergey V. Lavrov together in Moscow discussing Russia’s step-by-step nuclear proposal.


Russo-Iranian Security Cooperation and Strategic Coordination

In August 2011, the head of the Supreme National Security Council of Iran, Secretary-General Saaed (Said) Jalili, and the head of the National Security Council of the Russian Federation, Secretary Nikolai Platonovich Patrushev met in Tehran to discuss the Iranian nuclear energy program as well as bilateral cooperation. Russia wanted to help Iran rebuff the new wave of accusations by Washington directed against Iran. Soon after Patrushev and his Russian team arrived in Tehran, the Iranian Foreign Minister, Ali Akbar Salehi, flew to Moscow. 

Both Jalili and Patrushev met again in September 2011, but this time in Russia. Jalili went to Moscow first and then crossed the Urals to the Russian city of Yekaterinburg.

The Iran-Russia Yekaterinburg meeting took place on the sidelines of an international security summit. Moreover, at this venue, it was announced that the highest bodies of national security in Moscow and Tehran would henceforth coordinate by holding regular meetings. A protocol between the two countries was was signed at Yekaterinburg. 

During this important gathering, both Jalili and Patrushev held meetings with their Chinese counterpart, Meng Jianzhu. As a result of these meetings, a similar process of bilateral consultation between the national security councils of Iran and China was established. Moreover, the parties also discussed the formation of a supranational security council within the Shanghai Cooperation Council to confront threats directed against Beijing, Tehran, Moscow and their Eurasian allies. 

Also in September 2011, Dmitry Rogozin, the Russian envoy to NATO, announced that he would be visiting Tehran in the near future to discuss the NATO missile shield project, which both the Moscow and Tehran oppose.

Reports claiming that Russia, Iran, and China were planning on creating a joint missile shield started to surface. Rogozin, who had warned in August 2011 that Syria and Yemen would be attacked as "stepping stones" in the broader confrontation directed against Tehran, responded by publicly refuting the reports pertaining to the establishment of a joint Sino-Russo-Iranian missile shield project.

The following month, in October 2011, Russia and Iran announced that they would be expanding ties in all fields. Soon after, in November 2011, Iran and Russia signed a strategic cooperation and partnership agreement between their highest security bodies covering economics, politics, security, and intelligence. This was a long anticipated document on which both Russia and Iran had been working on. The agreement was signed in Moscow by the Deputy Secretary-General of the Supreme Security Council of Iran, Ali Bagheri (Baqeri), and the Under-Secretary of the National Security Council of Russia, Yevgeny Lukyanov.

In November 2011, the head of the Committee for International Affairs in the Russian Duma, Konstantin Kosachev, also announced that Russia must do everything it can to prevent an attack on neighbouring Iran. At the end of November 2011 it was announced that Dmitry Rogozin would definitely visit both Tehran and Beijing in 2012, together with a team of Russian officials to hold strategic discussions on collective strategies against common threats.

   
Left and right photos: Secretary-General Jalili and Secretary Patrushev in Tehran, Iran holding Iranian-Russian national security talks during August 2011.

 
Left photo: Deputy Secretary-General Ali Bagheri at a press conference in Moscow, Russia after signing a security pact with Russian officials.
Right photo: Konstantin Kosachev, the Chairperson of the Committee for International Affairs in the Russian Duma.
 

Russian National Security and Iranian National Security are Attached

On January 12, 2012, Nikolai Patrushev told Interfax he feared that a major war was imminent and that Tel Aviv was pushing the U.S. to attack Iran. He dismissed the claims that Iran was secretly manufacturing nuclear weapons and said that for years the world had continuously heard that Iran would have an atomic bomb by next week ad nauseum. His comments were followed by a dire warning from Dmitry Rogozin.

On January 13, 2012, Rogozin, who had been appointed deputy prime minister, declared that any attempted military intervention against Iran would be a threat to Russia's national security. In other words, an attack on Tehran is an attack on Moscow. In 2007, Vladimir Putin essentially mentioned the same thing when he was in Tehran for a Caspian Sea summit, which resulted in George W. Bush Jr. warning that World War III could erupt over Iran. Rogozin's statement is merely a declaration of what has been the position of Russia all along: should Iran fall, Russia would be in danger.

Iran is a target of U.S. hostility not just for its vast energy reserves and natural resources, but because of major geo-strategic considerations that make it a strategic springboard against Russia and China. The roads to Moscow and Beijing also go through Tehran, just as the road to Tehran goes through Damascus, Baghdad, and Beirut. Nor does the U.S. want to merely control Iranian oil and natural gas for consumption or economic reasons. Washington wants to put a muzzle around China by controlling Chinese energy security and wants Iranian energy exports to be traded in U.S. dollars to insure the continued use of the U.S. dollar in international transactions.

Moreover, Iran has been making agreements with several trade partners, including China and India, whereby business transactions will not be conducted in euros or U.S. dollars. In January 2012, both Russia and Iran replaced the U.S. dollar with their national currencies, respectively the Russian rouble and the Iranian rial, in their bilateral trade. This was an economic and financial blow to the United States.

 
Left photo: Vladimir V. Putin and Mahmoud Ahmadinejad holding talks in Tehran, Iran on the sidelines of a summit of Caspian Sea nations in October 2007.
Right photo: Dmitry O. Rogozin, the departing representative of Russia at NATO Headquarters in Brussels, Belgium.


Syria and the National Security Concerns of Iran and Russia

Russia and China with Iran are all staunchly supporting Syria. The diplomatic and economic siege against Syria is tied to the geo-political stakes to control Eurasia. The instability in Syria is tied to the objective of combating Iran and ultimately turning it into a U.S. partner against Russia and China. 

The cancelled or delayed deployment of thousands of U.S. troops to Israel for "Austere Challenge 2012" was tied to ratcheting up the pressure against Syria. On the basis of a Voice of Russia report, segments of the Russian media erroneously reported that "Austere Challenge 2012" was going to be held in the Persian Gulf, which was mistakenly picked up by news outlets in other parts of the world. This helped highlight the Iranian link at the expense of the Syrian and Lebanese links. The deployment of U.S. troops was aimed predominately at Syria as a means of isolating and combating Iran. The "cancelled" or "delayed" Israeli-U.S. missile exercises most probably envisaged preparations for missile and rocket attacks not only from Iran, but also from Syria, Lebanon, and the Palestinian Territories.

Aside from its naval ports in Syria, Russia does not want to see Syria used to re-route the energy corridors in the Caspian Basin and the Mediterranean Basin. If Syria were to fall, these routes would be re-synchronized to reflect a new geo-political reality. At the expense of Iran, energy from the Persian Gulf could also be re-routed to the Mediterranean through both Lebanon and Syria.

 
Left photo: Syrian Defence Minister Dawoud (David) Rajha visiting the docked Russian aircraft carrier Admiral Kuznetsov in the Syrian port of Tartus on January 8, 2012.
Right photo: Syrian allies, Secretary-General Hassan Nasrallah of Hezbollah and Mahmoud Ahmadinejad of Iran, join President Bashar Al-Assad for a summit in Damascus, Syria on February 25, 2010.
 


 
Left photo: The Alvand, one of the two Iranian warships that visited the Syrian port of Lattakia during February 2011.
Right photo: Rear-Admirial Habibollah Sayyari holding a press conference on February 28, 2001 at the Iranian Embassy in Syria about the Iranian naval presence off Syria’s Mediterranean coast.
 


Mahdi Darius Nazemroaya is a Sociologist and award-winning author. He is a Research Associate at the Centre for Research on Globalization (CRG), Montreal. He specializes on the Middle East and Central Asia. He has been a contributor and guest discussing the broader Middle East on numerous international programs and networks such as Al Jazeera, Press TV and Russia Today. His writings have been published in more than ten languages​​. He also writes for the Strategic Culture Foundation (SCF), Moscow.

 Global Research Articles by Mahdi Darius Nazemroaya

samedi, 28 janvier 2012

Une nouvelle opposition "Made in Russia"

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Une nouvelle opposition "Made in Russia"

Alexandre LATSA

Ex: http://fr.rian.ru/

Les élections présidentielles approchent, et la politique intérieure russe est un thème qui est revenu de façon assez récurrente au sein des analyses et tribunes récentes de RIA-Novosti. C’est aussi l’un des thèmes les plus discutés sur l’internet russe, surtout depuis décembre 2011. Récemment Maria Selina se demandait si une nouvelle vague d’émigration aurait lieu et elle en déduisait très adroitement que les manifestations de décembre 2011 pourraient théoriquement rassembler le cortège de ceux qui, rejetant le système politique russe, pourraient choisir de faire leurs bagages. Mes lecteurs le savent, j’ai couvert les manifestations de décembre et publié des photos et des textes qui ont donné lieu à des débats enflammés sur le sujet. Bien sur la position d’étranger qui commente la scène politique russe n’est pas très confortable, mais néanmoins un regard extérieur et comparatif a parfois son intérêt.

Lors de discussions sur Facebook, Marina (une jeune franco-russe d’une 30aine d’années, trilingue, étudiante en MBA) a résumé les raisons pour lesquelles elle était descendue dans la rue pour protester contre le régime. Elle m’a écrit: " la scène politique en Russie est bloquée car le parti de Poutine ne laisse pas de possibilités de développement à d’autres partis ". Marina souhaite "l’apparition de nouveaux partis, forts et jeunes et ne plus vivre avec un seul parti dominant comme Russie-Unie". Elle dénonce aussi le "multipartisme de façade" qui règne en Russie car pour elle "les partis d’opposition sont des vieux partis dirigés par des esprits soviétiques, pour lesquels les gens votent sans conviction, seulement afin de ne pas voter pour Russie-Unie".

Cette revendication m’a entrainé dans une foule de réflexions et je ne peux m’empêcher en tant qu’étranger de tenter une comparaison avec la France. Que constatons-nous en France ? Certes une alternance existe depuis quelques décennies entre deux courants, représentés par les deux partis dominants. Mais ces deux vieux partis de centre droit (UMP) et de centre gauche (PS) présentent ils réellement des différences idéologiques fondamentales face aux contraignantes exigences supranationales de Bruxelles? Est-ce qu’on peut rêver en France, comme Marina en Russie, de "l’apparition de nouveaux partis, forts et jeunes" ? Est-ce cela "une scène politique non bloquée"? Pouvoir voter non pour un mais pour deux partis qui ne savent pas gérer l’économie française, qui ont presque le même programme et les mains totalement liées par 30 ans de mauvaise gestion préalable, qui est de leur fait? Ont-ils la moindre marge de manœuvre face aux déficits abyssaux qu’ils ont créés ? En France, des partis considérés comme plus ou moins anti système comme le Front national ou le Parti de Gauche sont tenus à l’écart de la gouvernance par de subtils mécanismes politiques. Par conséquent les représentations à l’assemblée ne sont pas non plus totalement proportionnelles, ni justes. En France aussi on choisit au premier tour et on élimine au second, cela veut dire qu’au final on ne vote pas forcement pour un parti mais contre un parti. C’est ce qu’a écrit Marina pour la Russie : "Le vote pour certains partis est principalement un vote contre Russie-Unie". Ce rêve d’une opposition digne de ce nom est intéressant. Le but d’une opposition est de porter une politique alternative à celle en vigueur.

Une opposition nouvelle et crédible en Russie devrait d’abord être identifiable, surtout quand à la teneur de son projet pour le pays, démontrer une aptitude à exercer le pouvoir, s’imposer par des élections,  et pas seulement s’opposer au pouvoir via des déclarations et des manifestations de rues.  La difficulté de s’opposer constructivement à Vladimir Poutine, d’après Viktor Loupan, est que "ce dernier est à la fois de gauche, de droite, patriote, libéral, nationaliste et mondialiste. Pour s’opposer ne serait-ce qu’à une position centriste, il faut une solide culture politique et une plateforme idéologique inébranlable. Pour devenir une véritable force politique, il faut du temps et de la patience. (…) Regardez : Mitterrand commença à s’opposer à de Gaulle en 1958 et ne parvint au pouvoir qu’en 1981".

Je ne suis pas seul à penser que les hommes et femmes politiques doivent avant tout défendre les intérêts nationaux et les citoyens de leurs pays. Je n’ai pas non plus de partis qui me satisfassent dans mon pays, la France, mais pour autant je ne sais pas ce que je penserais (et ce que penseraient mes concitoyens) si des immixtions étrangères palpables étaient constatées dans le processus politique et électoral du pays comme c’est le cas en Russie. Comme le rappelait la journaliste du courrier de Russie Clémence Laroque, le nouveau visage de la diplomatie américaine en Russie s’appelle Mike MacFaul . Ce nouvel Ambassadeur a toujours affiché ses positions en faveur d’un rétablissement des relations russo-américaines après l’ère Bush, mais il est également "considéré comme un spécialiste des révolutions de couleur". Doit-on voir un lien avec les manifestations de décembre dernier et celle de février prochain? Ou avec les accusations de financement d’opposants actifs (Nemtsov ou Navalny) par des ONGs  américaines? Ou plutôt un lien avec cette bien curieuse invitation des représentants de l’opposition russe à l’ambassade américaine de Moscou le 17 janvier dernier, soit seulement 3 jours après la nomination de cet ambassadeur en Russie?

Peut-on imaginer par exemple en France le Front National être reçu par l’ambassadeur de Russie pour se plaindre de ne pas avoir de députés? Ou Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) être reçu par l’ambassadeur  de Chine après avoir organisé des manifestations à Paris? Que penseraient les citoyens et électeurs français? J’ai publié récemment une tribune à propos de ce projet "national-démocrate" qui cherche à rassembler les deux courants que sont le courant libéral et le courant nationaliste modéré, et qui pourrait avoir émergé des manifestations de décembre dernier. Pour l’analyste russe Dimitri Olchansky les manifestations ont en effet traduit l’opposition d’un pan minoritaire de la société (qualifié de "population européenne") avec le pan majoritaire de la société (qualifié de "population archaïque"). Pour lui, cette opposition devrait entraîner l’émergence d’une idéologie nationaliste dominante, avec tous les risques que cela comprend. Pour lui Russie-Unie serait donc aujourd’hui une sorte de valve de sécurité, dont la tache principale serait de garder le pouvoir et de déverrouiller progressivement certains blocages psychologiques de la société russe, en accompagnant une subtile libéralisation du système. Ainsi, Dimitri Olchansky conclut:" plus longtemps Poutine conservera le pouvoir, plus on aura de chances de voir la société russe évoluer de façon paisible et harmonieuse. Les nationalistes finiront de toute façon par prendre le pouvoir, c’est inévitable. Mais plus tard ce jour arrivera, plus ils seront civilisés".

Pour ceux qui rêvent de la disparition du pouvoir de Russie-Unie, la seule solution crédible serait sans doute l’apparition d’une opposition non déstabilisante pour le pays, bien sur compétente, mais et surtout "Made in Russia". Certainement pas une opposition issue du passé ni une opposition financée par l’étranger. Mais une telle opposition peut elle éclore à quelques semaines des élections présidentielles?  La scène politique russe est plus passionnante que jamais.

L’opinion de l’auteur ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction.

* Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie". Il collabore également avec l'Institut de Relations Internationales et Stratégique (IRIS), l'institut Eurasia-Riviesta, et participe à diverses autres publications.

vendredi, 27 janvier 2012

Plaidoyer pour un protectionnisme européen

Plaidoyer pour un protectionnisme européen

« L’UE, avec ses 495 millions d’habitants, reste à ce jour le plus vaste et le plus riche marché du monde. Face à la menace de rétorsions commerciales, elle a des arguments à faire valoir pour négocier les conditions auxquelles elle consent à acheter les produits et services du monde. » affirme Gaël Giraud, chercheur au CNRS.

Sans attendre que les circonstances nous l’imposent, il nous serait possible de développer un « protectionnisme européen raisonné ». De quoi s’agirait-il ? D’imposer des barrières douanières autour de l’Union européenne (UE), qui pénalisent les biens, services et capitaux importés des pays : qui ne respectent pas les conditions de travail « décentes » préconisées par l’Organisation internationale du travail ; qui ne respectent pas les accords internationaux de Kyoto ; qui tolèrent les sociétés écrans et permettent de contourner l’impôt dû ailleurs (non pas les paradis fiscaux au sens de la liste « grise » de l’OCDE, vidée de toute substance, mais au sens, par exemple, de l’indice d’opacité financière établi par le Tax Justice Network.

Ces conditions peuvent paraître insuffisantes : elles laissent de côté, notamment, les accords multilatéraux sur l’environnement, ainsi que tout ce qui pourrait concerner la lutte contre le dumping salarial. Elles n’en constitueraient pas moins une première étape. Quant à établir une taxe sur les biens produits dans des conditions salariales « déloyales », elle suppose une révision intellectuelle en profondeur du concept même de concurrence, qui n’est guère à la portée, aujourd’hui, de la Commission européenne ou encore de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).

Quoi qu’il en soit, cette étape devrait s’accompagner d’un plan de transition verte de la zone euro (si cette dernière survit). La protection de notre industrie et de notre agriculture pour leur « mue » est une condition sine qua non de succès : le climat et l’énergie exigent des investissements de long terme pharaoniques (600 milliards d’euros selon la Fondation Nicolas Hulot), dans les infrastructures ferroviaires, la capture du CO2, l’isolation de l’habitat… La pression de la concurrence internationale rend difficilement envisageables de tels investissements. Il nous faut une nouvelle révolution industrielle, non moins phénoménale que celles des XVIIIe et XIXe siècles. Ni l’Angleterre, ni l’Allemagne, ni la France, les États-Unis ou le Japon n’ont eu recours aux débouchés extérieurs pour leur décollage économique.

En un sens, la taxe écologique, abandonnée par le président Sarkozy, eût été un premier pas dans cette direction. Et le Système monétaire européen, de 1979 à 1993, constituait une version tout à fait réussie, dans son principe, d’une forme de protectionnisme régional tempéré. Sans doute conviendrait-il d’édifier de telles barrières par étapes, en ménageant, au moins dans un premier temps, les relations de l’UE avec l’Amérique du Nord, la Norvège ou la Suisse, par exemple. Nous devrons également faire des exceptions pour ce qui concerne les matières premières importées, certains produits agricoles et les biens d’équipement sans lesquels les entreprises européennes ne peuvent plus tourner. Mais ces exceptions devraient être débattues à l’échelon politique européen. Quel usage, surtout, faudra-t-il faire des recettes induites par ces nouveaux droits de douane ? Elles pourraient abonder un fonds d’aide au développement des pays du Sud (destiné à les aider à améliorer les conditions de travail de leurs salariés et à diminuer, chez eux, la facture écologique) ou encore un fonds souverain européen pour accélérer la transition vers une industrie verte.

Loin de constituer un renoncement à toute forme de concurrence sur le territoire européen, un cordon sanitaire permettrait, au contraire, l’organisation d’une concurrence loyale, les entreprises qui s’installeraient en Europe ayant à travailler dans les mêmes conditions que les nôtres. Bien sûr, nous devrions nous appliquer les critères imposés au reste du monde : en particulier une harmonisation fiscale européenne (l’UE compte de nombreux paradis fiscaux, à commencer par le Royaume-Uni, le Luxembourg, l’Autriche, l’Irlande ou Malte)

À qui ce protectionnisme ferait-il mal ?

Ce protectionnisme provoquerait-il une hausse du coût de la vie (en renchérissant les produits importés) ? Rien n’est moins sûr. Il rendrait enfin possible le rattrapage salarial qui nous fait cruellement défaut, en Allemagne comme dans le reste de l’Europe – condition nécessaire pour rendre une transition verte économiquement rentable. Car aujourd’hui, ce que nous gagnons comme consommateurs en achetant des biens bon marché produits hors d’Europe, nous le perdons, comme salariés, du fait de la compression des salaires.

Bien sûr, des mesures de protection commerciale n’inciteront pas seulement certains de nos partenaires à produire davantage pour leurs marchés internes (à l’instar de la Chine) : elles induiront aussi des rétorsions de leur part. Les PME françaises qui exportent à l’étranger en souffriraient-elles ? Avec raison, les médias relayent volontiers la réussite de certaines d’entre elles. Ainsi, les 600 producteurs de la coopérative d’Isigny-Sainte-Mère, dans le Calvados, exportent leur lait depuis trente ans. Mais c’est une exception. En 2008, environ 100 000 entreprises françaises exportaient des biens, d’après les Douanes, soit une entreprise sur 20. L’essentiel des exportations est assuré par un très petit nombre d’entreprises : mille assurent 70 % du chiffre d’affaires à l’export. Ce sont les grands groupes français et les entreprises de groupes étrangers implantés en France. La part des PME indépendantes reste limitée. Les années 2000, très « libre-échangistes » dans le discours, ont connu une baisse du nombre d’entreprises exportatrices françaises.

Et la moitié des PME qui exportent ont pour débouché un pays d’Europe de l’Ouest et ne seraient pas concernées par un cordon commercial européen. Un quart seulement exportent vers un pays émergent. On peut imaginer que les recettes des droits de douane servent aussi à soutenir le petit nombre de PME qui auraient à souffrir d’une telle politique. Enfin, la baisse de productivité qu’exigera notre transition verte, tout comme le transfert de nombreuses activités à la campagne, le réaménagement du territoire, etc., pourront être source de créations d’emplois et compenser le manque à gagner des PME concernées par d’éventuelles pertes de marchés extérieurs.

Qui, en Europe, serait donc pénalisé ? Le secteur financier. La déflation salariale et le maintien d’un chômage de masse en Europe (qui ne sont pas étrangers aux politiques de libre-échange exigent, pour être socialement supportables, une inflation faible. Celle-ci favorise l’explosion du rendement des placements financiers malgré une croissance molle depuis vingt ans. Mais l’insuffisance du pouvoir d’achat des ménages occidentaux a conduit à un recours massif au crédit à la consommation, à l’origine de la crise initiée en 2007. Le relâchement de la contrainte salariale des pays du Sud lèverait un obstacle majeur à une revalorisation des salaires et des prestations sociales au Nord pour répondre à l’inflation (due au pic du pétrole). Les revenus financiers s’en trouveraient mécaniquement rognés. Est-ce un mal ?

Si l’Europe voulait…

Lorsqu’en février 2009, la commissaire européenne en charge de la concurrence, Neelie Kroes, fait des remontrances à la France parce qu’elle conditionne son aide publique au secteur automobile à des engagements de non-délocalisation et de protection des emplois nationaux, deux remarques s’imposent. Tout d’abord, la conditionnalité d’une telle aide devrait porter en priorité sur l’accélération de la transition vers la production d’automobiles électriques. Subventionner l’automobile à essence, compte-tenu de la contrainte environnementale et énergétique, est un non-sens. Bruxelles a eu raison de tancer Paris… mais pour de mauvais motifs ! C’est au niveau européen qu’une aide publique à l’industrie européenne (verte), conditionnée à des clauses de non-délocalisation, devrait être organisée. Car la délocalisation (celle des usines que l’on ferme, mais aussi celle, invisible, de toutes les décisions d’investissement qui ne sont pas prises sur le sol européen n’est rendue intéressante que grâce au dumping salarial des pays émergents et au coût relatif très faible jusque-là, du pétrole.

La seconde étape de cette politique commerciale, destinée à contrebalancer le dumping salarial des pays émergents (mais aussi du Japon et de l’Allemagne), ferait-elle tort aux pays exportateurs ? Elle contrarierait une dynamique au terme de laquelle les pays émergents, la Russie et l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) réalisent à eux seuls 50 % de la valeur des exportations mondiales en 2010 (contre 27 % en 1998). Mais elle les inviterait à revaloriser leur demande interne. La consommation des ménages représente moins de 35 % du volume du Pib chinois en 2010, contre 50 % en 1998. Et la part de la masse salariale, 48 % du Pib chinois en 2010, contre 52 % en 2001. Les bénéfices que la Chine retire de la mondialisation ne sont donc pas distribués au profit des salariés. C’est cette logique qu’un protectionnisme européen viendrait entraver. La Chine centralisée d’avant « l’ouverture » connaissait une assurance maladie, supprimée depuis lors pour augmenter son avantage compétitif.

L’UE, avec ses 495 millions d’habitants, reste à ce jour le plus vaste et le plus riche marché du monde. Face à la menace de rétorsions commerciales, elle a des arguments à faire valoir pour négocier les conditions auxquelles elle consent à acheter les produits et services du monde. D’ailleurs, les représailles existent déjà : les contrats chinois passés avec Airbus ou Boeing prévoient que les futurs avions soient sous-traités en Chine, dans le cadre de co-investissements avec des entreprises chinoises. Pékin a choisi, au début des années 2000, d’instituer une taxe de 23 % sur les importations d’avions régionaux, en vue de protéger sa production. Et nous devrions nous refuser à adopter ce type de politique commerciale bien comprise par crainte de rétorsions que nous subissons déjà ?

Des mesures protectionnistes vont-elles à contre-sens de ce que préconisent Bruxelles et l’OMC ? Les articles du Traité de Lisbonne ont été allègrement bafoués lors des grandes opérations de consolidation du secteur bancaire menées à la faveur de la crise. Serait-ce que l’extraordinaire concentration du secteur, qui accroît le risque systémique lié aux banques « too big to fail », ne contrevient pas aux règles de la saine concurrence ? La Commission sait faire des exceptions à ses principes. C’est donc qu’ils ne sont pas inviolables et doivent pouvoir faire l’objet d’un véritable débat démocratique. Sans cela, les deux revirements stratégiques évoqués supra auxquels nous serons sans doute contraints à plus ou moins brève échéance – le renoncement, pour cause de « dé-globalisation », au pari allemand des exportations extra-européennes comme principal moteur de la croissance ; la fermeture du capital des entreprises européennes aux investisseurs orientaux – seront pratiqués dans une forme de déni schizophrène.

À l’aube d’une âpre négociation ?

Pour mettre des barrières douanières, il faut l’accord unanime des Vingt-Sept. La Pologne, l’Espagne, l’Estonie ont des secteurs industriels très différents de ceux de la France et de l’Allemagne. Les négociations promettent d’être complexes ! L’Angleterre y sera hostile par tradition et par souci de conserver ses relations transatlantiques. L’Allemagne, grisée par le succès de ses exportations de biens d’équipement, se pense comme une grande bénéficiaire du libre-échange (alors que le pouvoir d’achat de ses classes moyennes a diminué depuis quinze ans). Elle ne consentira à une déchirante révision que lorsqu’il deviendra clair que sa stratégie d’exportation sur les marchés émergents est vouée à l’échec par le pétrole très cher et la réorientation de l’industrie chinoise vers son propre marché domestique. La percée que le Parti vert allemand est en train de réaliser outre-Rhin, aux dépens de la très libérale FDP (Parti libéral-démocrate) et de la CDU (Union chrétienne démocrate), pourrait augurer un changement d’attitude à l’égard d’un possible protectionnisme écologique. En France, une telle volonté politique emporterait l’assentiment de 55 % des Français. Mais c’est à l’échelle européenne qu’une telle politique devrait être menée.

ContreInfo.info

Loi sur le génocide arménien : une régression civilisationnelle

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Loi sur le génocide arménien : une régression civilisationnelle

Jean-Yves LE GALLOU

Ex: http://www.polemia.com/

En votant une loi sur la répression de la négation du génocide arménien le Parlement français a commis une double atteinte : à la liberté d’expression et à l’esprit européen. Explications.

Au XIXe siècle la bataille politique en France s’est concentrée sur la liberté d’expression et d’opinion. L’arbitrage final a été rendu par la grande loi de 1881 sur la liberté de la presse. Son article premier est lumineux : « L'imprimerie et la librairie sont libres ». Ce principe rencontrait alors peu d’exceptions : certes, la diffamation était poursuivie par le Code pénal mais dans un cadre procédural très strict et très protecteur des libertés. En dehors des périodes de guerre et de troubles civils ce dispositif protecteur des libertés a duré près d’un siècle.

Régression des libertés

Il a été profondément bouleversé en 1972 avec le vote de la loi Pleven. Sous prétexte de lutter contre le « racisme », le délit d’opinion a été rétabli en France et, dans les faits, les débats libres sur l’immigration ont été rendus difficiles.

Nouvelle entorse à la liberté en 1990 avec la loi Gayssot créant le délit d’opinion historique à propos de la « shoah », une loi aboutissant à mettre en prison des hommes (Vincent Reynouard récemment) sur le seul fondement d’un délit d’opinion. Le fait que ces opinions soient réputées odieuses ne sont pas un argument justificatif : ni M. Trotski, ni M. Lénine, ni M. Hitler, ni M. Staline, ni M. Mao n’ont déporté des gens dont ils trouvaient les idées sympathiques. Ce sont évidemment les gens qui tiennent des idées jugées odieuses dont la liberté a besoin d’être protégée. Penser autrement c’est adopter une attitude totalitaire.

En 2001, précisément, nouvelle avancée du totalitarisme avec la loi Taubira créant le délit d’opinion sur la traite atlantique (et sur la seule traite atlantique ; la traite méditerranéenne, orientale et musulmane n’étant pas concernée !). Dans la foulée l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau est poursuivi devant les tribunaux pénaux.

Ajoutons que les filets protecteurs de la procédure de diffamation sont progressivement abrogés : impossibilité d’offrir des preuves, refus de reconnaître la bonne foi, allongement des délais de prescription.

Régression civilisationnelle

Cette formidable régression des libertés s’accompagne d’une régression civilisationnelle.

A travers l’antiquité gréco-latine, la première Renaissance du XIIe/XIIe siècle, la grande Renaissance, la pensée européenne a toujours distingué deux ordres de vérité

  • - les vérités religieuses où le dogme s’impose comme article de foi ;
  • - les vérités scientifiques ou historiques qui se déterminent par le libre débat. Dans ces domaines peut être dit vrai (ou faux) ce qui est librement réfutable. Philosophiquement, un fait, une opinion, un point de vue, une analyse qui ne peut être librement réfuté ne peut–être dit ni vrai, ni faux (sauf dans l’ordre religieux). Ainsi les lois mémorielles transforment-ils des événements historiques en dogmes religieux. C’est une formidable régression.

En retirant des pans entiers d’histoire au libre examen, les lois mémorielles (Gayssot, Taubira ou Boyer) ne sont pas seulement des atteintes à la liberté d’expression, ce sont aussi des fautes contre l’esprit.

Jean-Yves Le Gallou
Polémia
24/01/2012

Voir aussi :

Evolution des libertés en France : Cent restrictions en quarante ans (reprise de l'article paru le 01/12/07)
La loi Gayssot : une régression civilisationnelle

 

mercredi, 25 janvier 2012

Les Serbes sont déçus par l’UE!

Les Serbes sont déçus par l’UE!

 

Entretien avec l’ambassadeur de Serbie à Vienne, Milovan Bozinovic

 

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

 

Q.: Excellence, le statut de candidat membre de l’UE a été remis à une date ultérieure. Qu’en pensez-vous?

 

MB: La déception des Serbes est très grande, bien entendu. Toutefois, il convient de compléter la décision prise: nous avons rempli tous les critères que l’on nous a demandés de satisfaire, tout comme aux autres pays qui veulent adhérer à l’UE. Or c’est un motif non spécifique aux critères d’élargissement qui justifié le report de la candidature serbe. Il s’agit du rapport que nous entretenons avec la province autonome du Kosovo  —c’est ce statut qu’elle détient à nos yeux. Mais pour la plupart des pays de l’UE, cette province constitue entretemps un Etat indépendant.

 

Q.: Pourrait-on aboutir, à moyen ou long terme, à la tractation suivante: la Serbie adhère à l’UE mais, en contrepartie, elle doit reconnaître le Kosovo comme Etat indépendant?

 

MB: C’est là un débat qui a été ouvert par quelques Etats qui veulent durcir les critères de l’adhésion serbe. Je rappelle qu’en octobre 2010, nous étions convenu d’un accord avec l’UE qui stipulait que le rapprochement de la Serbie ne serait en aucun cas lié au développement des relations serbo-kosovars. Et voilà que tout d’un coup  —les réalistes le savaient déjà depuis longtemps—  ces motifs prennent de plus en plus d’importance, ce qui constitue une dégénérescence des principes et critères préalablement convenus. Tel est le sentiment que partagent les Serbes aujourd’hui.

 

Q.: C’est surtout l’Allemagne qui pense que la Serbie ferait valoir son influence auprès des Serbes du Kosovo. Mais quelle influence exerce réellement Belgrade?

 

MB: Le Kosovo n’est pas un territoire où la Serbie exerce sa propre souveraineté. C’est donc un paradoxe de partir du principe que la Serbie exerce encore une quelconque influence sur les événements là-bas, uniquement parce que les Serbes de la région de Mitrovica se sentent citoyens de la Serbie.

 

(entretien paru dans “zur Zeit”, Vienne, n°1/2012; http://www.zurzeit.at ).

lundi, 23 janvier 2012

Krantenkoppen Januari 2012 (3)

Krantenkoppen

Januari 2012 (3)

UNGARN: JOBBIK-PARTEI SETZT EUROPA-FAHNE IN BRAND:
 
 
KRITIEK OP HONGARIJE IS ZWAAR BEVOOROORDEELD:
"De Hongaarse regering krijgt zoveel kritiek omdat zij christelijk-conservatief is. (...) Maar wie de nieuwe Hongaarse grondwet goed leest en het Hongaarse nieuws objectief volgt, kan maar één ding concluderen: Orbán is goed voor zijn volk, dat nog steeds terecht massaal achter hem staat."
 
 
BOE-GEROEP VOOR ORBAN IN EUROPARLEMENT:
"De Hongaarse premier Viktor Orbán (...) was naar Straatsburg gekomen om (...) informatie uit de eerste hand te geven over nieuwe wetgeving in Hongarije (...): 'Wij koesteren christelijke gevoelens, wij geloven erin deel uit te maken van een natie en wij vinden dat familie belangrijk is. Misschien zijn we met dit standpunt een minderheid in Europa, maar we hebben het recht op onze mening'."
http://www.trouw.nl/tr/nl/4496/buitenland/article/detail/3127985/2012/01/19/Boe-geroep-voor-Orban-in-Europarlement.dhtml
 
 
COURT CONVICTS 4 ISRAELIS OF HEADING INTERNATIONAL HUMAN TRAFFICKING RING:
"The Tel Aviv District Court convicted Thursday 4 Israelis of heading a massive human-trafficking ring that reached out of Israel’s borders to such countries as Cyprus, Belgium and England, forcing hundreds of women into prostitution. (...) [They] used a network [of] hundreds of young women in towns and villages in Russia, Ukraine, Belarus, Moldova and Uzbekistan":
 
 
HOMOSEKSUALITEIT KAN WORDEN GENEZEN:
"In de verklaring noemen 162 rabbijnen en joodse leiders homoseksualiteit een ziekte die niet is aangeboren":
http://www.nu.nl/binnenland/2716937/homoseksualiteit-kan-worden-genezen.html
 
 
RUSSIA WARNS US AGAINST ATTACK ON IRAN:
Russia has warned that it would consider any NATO military action against Iran a ‘direct threat’ to its national security. (...) The comments come one day after the secretary of the Security Council of the Russian Federation, Nikolai Patrushev, warned about the Israeli lobby’s efforts to drag the US into a military confrontation with Iran: 'There is a likelihood of a military conflict escalation, to which the Americans are being pushed by Israel'.
http://americanfront.info/2012/01/15/russia-warns-us-against-attack-on-iran/
 
 
REGIONALE ECONOMIE LOST CRISES OP:
"In de afgelopen decennia heeft in politiek en bedrijfsleven de nadruk op mondiale vrije markten, winstmaximalisatie, schaalvergroting en schaalvoordelen gelegen. Als gevolg van dit beleid nam het aantal lokale bedrijven af, net zoals de diversiteit (overal zien we dezelfde producten). Tegelijk zagen we een stijging van de inkomensongelijkheid en de mondiale onbestuurbaarheid. 
Financiële, ecologische en sociale problemen zijn zo opgeschaald van lokaal naar mondiaal niveau. De efficiëntie uitgedrukt in geld is gestegen, maar de tijd-, materie- en energie-efficiëntie (die veel belangrijker zijn) zijn steeds verder gedaald. Het is tegenwoordig veel goedkoper paperclips, kerstballen en kleding te fabriceren in China en deze vervolgens naar Nederland te transporteren, dan deze zelf hier te maken. (...) Nagenoeg al onze productieketens zijn verspillend qua tijd, materie en energie. En dus oneconomisch. (...)
Het kleiner maken van markten versterkt de lokale economie. Waarom een bloemkool de halve wereld over sturen als hij in de supermarkt om de hoek kan worden verkocht? Als je alleen maar kijkt naar het financiële effect, zie je al grote voordelen: van een product, dat plaatselijk is geproduceerd en wordt verkocht in een winkel van een lokale eigenaar, blijft zeker de helft van de winst in de eigen regio. Als je eenzelfde product koopt in een internationale winkelketen, die het centraal inkoopt, blijft hooguit 15% van de winst hier. De rest gaat naar producenten elders en naar anonieme aandeelhouders, die dat geld weer anoniem beleggen. Zo verdwijnt steeds meer geld van consumenten en kleine ondernemers naar de geldhandel van multinationals en banken. (...)
In veel gevallen is een regionale economie voordeliger. Zo leidt besluitvorming op regionaal niveau tot meer transparantie en directe aansprakelijkheid; inwoners van een regio houden eerder rekening met de natuur en de gemeenschap, omdat zij zich betrokken voelen en zelf moeten leven met de gevolgen. Het is gemakkelijker om op regionaal niveau productieprocessen te volgen en aan te passen. Regionale productie leidt tot minder transport. Daarnaast zijn werknemers in regionale economieën onafhankelijk van besluiten van multinationals en internationale financiële instellingen om bijvoorbeeld de activiteiten te verplaatsen naar ontwikkelingslanden. 
Ook biedt een regionale economie de mogelijkheid om een complementaire munteenheid in te voeren die ongevoelig is voor fluctuaties op de wereldmarkt. Regionale energie en voedselproductie maakt een regio onafhankelijk van prijsstijgingen van de mondiale markten.
Zelfs de diversiteit binnen de wereldgemeenschap neemt toe als overal bloeiende regionale economieën ontstaan; elke regio heeft de vrijheid om de economie en de productieketens op zijn eigen manier te organiseren waardoor er een grote variatie van leefstijlen ontstaat."
 
 
WIE VOLGT IN VERLAGING VAN KREDIETWAARDIGHEID?
"Duitsland kan volgens experts zijn ‘AAA’-status verliezen. Volgens de Duitse regeringsadviseur Clemens Fuest zit de eurozone in een 'downgrade'-spiraal naar beneden, waar moeilijk uit valt te ontsnappen. (...) De kans dat Duitsland daardoor zijn topoordeel van 'AAA' verliest is volgens hem ‘50-50’.":
http://fd.nl/economie-politiek/500223-1201/wie-volgt-in-verlaging-van-kredietwaardigheid?visited=true
 
 
LINDE-CHEF: RIETZLE LIEBÄUGELT MIT EURO-AUSTRITT:
"Als erster Chef eines Dax-Konzerns hat sich Linde-Chef Wolfgang Reitzle offen einen möglichen Austritt Deutschlands aus dem Euro-Raum gezeigt. Er (...) sei 'nicht der Meinung, dass der Euro um jeden Preis gerettet werden muss'. (...) Und 'wenn es nicht gelingt, die Krisenländer zu disziplinieren, muss Deutschland austreten'.":
http://www.handelsblatt.com/unternehmen/industrie/reitzle-liebaeugelt-mit-euro-austritt-deutschlands/6068498.html
 
 
IRAN WARS EPISODE 1: THE GULF MENACE:
"Today Iran's Revolutionary Guards operate over 1,500 small boats, which can be easily hidden in the coastal zone and do not need a large port to provide supplies. Most of these boats can be or already are equipped with short-range missiles and mines. An unexpected attack of a group of such boats can bring down almost any vessel that dares to enter Iranian waters":
https://rt.com/news/iran-military-power-conflict-565/
 
 
ISRAELI AGENTS POSED AS CIA TO RECRUIT TERRORISTS:
"Washington was initially unaware that agents working for Mossad, the Israeli intelligence agency, were recruiting Iranian terrorists under the guise that they would be hired and trained by the CIA":
http://rt.com/usa/news/israel-cia-mossad-iran-763/

“Westerse democratie dààr is gewoon utopie”

“Westerse democratie dààr is gewoon utopie”

Ex: Deltastichting - Nieuwsbrief n°55 - januari 2012

Om het Westen, om de Amerikaanse en Europese publieke opinie, om de verschillende parlementen zover te krijgen dat ze mee stapten in een militaire interventie in Libië, sloeg men ons om de oren met het argument dat de Arabische Lente democratie zou brengen in de Arabische landen. Men zou er komaf maken met het obscurantisme, met de dictators en de tirannen.  Een jaar na de feiten zijn we alvast deze illusie armer.

Dr. Peter Scholl-LatourProfessor dr. Peter Scholl-Latour, jaargang 1924, volgens de hoofdredacteur van het Duitse magazine Stern “de laatste grote verklaarder van de wereld”, heeft onlangs zijn 34ste boek gepubliceerd, Arabiens Stunde der Wahrheit. Aufruhr an der Schwelle Europas (*). In het conservatieve weekblad Junge Freiheit krijgt hij ruimte om zijn stellingen al eens voor het voetlicht te brengen.  Veel socialistische politici krijgen er alvast goed van langs in zijn eerste vaststelling: “Eindelijk is zichtbaar geworden, wat men bij ons lang wou loochenen, namelijk dat de regimes in de Arabische wereld, door het Westen ondersteund, ten gronde en fundamenteel ondemocratisch waren”. Dat veel socialisten zullen knarsetanden, heeft er natuurlijk alles mee te maken dat veel van de Arabische leiders – later: tirannen – in het zog van de dekolonisatie en onder het mom van een Arabische versie van het socialisme aan de macht zijn gekomen. En er zijn gebleven.

Maar ook diegenen die geloven in de komst van een Arabische democratie, zijn er aan voor de moeite. Want, aldus professor Scholl-Latour, “een Westerse democratie daar invoeren, is gewoon utopie. Niet omdat de Arabieren er niet capabel voor zouden zijn, maar omdat het begrip democratie niet toepasselijk is op de verhoudingen die er nu heersen”. Wat er eerst moet gebeuren (de vraag is of dat ook werkelijk zal gebeuren) is het instellen van een model voor de opbouw van een draagbaar regime, een regime dat aanvaardbaar is voor de verschillende Arabische volkeren.

De auteur heeft geen al te hoge pet op van de demonstranten op het Tahrir-plein, de revolutionairen zoals ze in het Westen worden genoemd, de bloggers van het Tahrir-plein (en andere). Hij heeft er veel ontmoet en met velen gesproken. “Werkelijk sympathieke en goed opgeleide jongeren, die echter wat de politiek betreft, zeer dilettantisch zijn en werkelijk zeer weinig doorzicht hebben. Toen ik hen vroeg, voor wie ze zouden stemmen tijdens de verkiezingen, werd het stil. De belangrijkste krachten in Egypte hielden zich tijdens de gebeurtenissen op het Tahrir-plein zeer op de vlakte”.

Het leidt geen twijfel dat de rol van het leger in Egypte bij lange niet uitgespeeld is, wel integendeel. En daarnaast zijn er de islamitische krachten, die zich nog niet volledig over Egypte hebben kunnen verspreiden. Vooral het verkiezingssucces van de fundamentalistisch-salafistische El-Noer, de “partij van het licht”, baart professor dr. Peter Scholl-Latour zorgen. Nochtans was het salafisme in oorsprong eerder een hervormingsbeweging, maar onder (financiële en andere) druk van de Saoudische Wahabieten ontwikkelde het zich een strakke, extreme en gevaarlijke trend binnen het islamisme.

Dat er in veel Arabische landen een caesuur is ontstaan met het verleden, is ondertussen zeer duidelijk: de post-koloniale periode, met haar kenmerkende eenpartijenregimes met een mengeling van nationalisme en Arabisch socialisme, wordt afgesloten. Wat brengt de toekomst, professor Peter Scholl-Latour? “Wij moeten ons er in de eerste plaats voor hoeden, de gebeurtenissen in de Arabische wereld te meten aan de wensen en de verlangens van het Westen, van Europa en vooral van Amerika. Men krijgt bijvoorbeeld al het gevoel dat Amerika zich opnieuw aan het mengen is en probeert deze Oosterse volkeren haar principes op te dringen”. De islamitische wereld heeft, aldus de auteur, haar eigen culturele, maatschappelijke en politieke ontwikkeling doorgemaakt. De dingen volstrekken er zich op een volkomen eigen manier, zij het compleet anders dan bij ons. Men mag vanuit Europa nog zoveel oproepen sturen naar de Arabische landen om zich in het democratisch kamp te plaatsen, het zullen de islamitische volkeren zelf zijn die zullen beslissen wat ze willen.

De onrust zal trouwens in de komende maanden (en misschien jaren) alleen maar toenemen. Zo kon professor Scholl-Latour met eigen ogen vaststellen dat Egyptenaren in het Nijldal onder Moebarak een zekerder leven leiden dan nu het geval is. Het toerisme is bijvoorbeeld in elkaar gezakt, deze belangrijke inkomensbron voor veel Egyptenaren dreigt op te drogen. De beloofde betere levensvoorwaarden zijn er dus nog niet. Een eerste vaststelling.

Een tweede vaststelling is dat wij vanuit Europa de neiging hebben om alle Arabische landen over één kam te scheren. Maar “ondanks de gemeenschappelijke bekentenis tot de islam verschillen de volkeren enorm van elkaar”.  Het is bijvoorbeeld heel onduidelijk in welke richting de islamitische beweging in Marokko zal bewegen, nu ze de verkiezingen heeft gewonnen. Libië aan de andere kant is een land dat zich aan de rand van de afgrond bevindt. In Egypte zullen – zoals hierboven gemeld – het leger en de Moslimbroederschap de macht wellicht delen, met heel wat vraagtekens bij de verder ontwikkeling van de salafisten daar, en de druk op andere religieuze minderheden.

Een derde vaststelling is dat Turkije, als niet-Arabisch maar islamitisch land, probeert zich als nieuwe politieke baken in het Midden-Oosten te verkopen. En theoretisch valt hier zeker een en ander voor te zeggen, aldus auteur Scholl-Latour. Maar in de werkelijkheid wordt dit een heel moeilijke, zo niet onmogelijke taak. Het Koerdische probleem krijgt de Turkse leider Erdogan maar niet opgelost. En nochtans probeerde hij dit etnisch conflict juist op te lossen in naam van de gemeenschappelijke religieuze erfenis. Het begrip ‘natie’, aldus professor Scholl-Latour, staat in felle tegenspraak met de leer van de Koran.

BOKO HARAMOm het rijtje af te sluiten, en mij baserend op internationale informatie die mij wordt doorgespeeld: de “Arabische Lente” zou zich wel eens heel snel kunnen uitbreiden tot een “Islamitische Lente”.  Zo trekt de Nigeriaanse regering in Abuja aan de alarmbel: gelet op de zeer hoge werkloosheid in het land en op het zeer actieve, en radicaal islamitische Boko Haram lijkt een uitbreiding van het oproer van de Arabische landen naar delen van Afrika mogelijk en zelfs waarschijnlijk. Nigeria telt momenteel meer dan 20 miljoen jonge werklozen, het percentage ligt rond de 42%. Velen zijn drugverslaafd en dus gemakkelijke prooien in handen van het islamitisch verzet.

2012 wordt dus ook in het Midden-Oosten en in Afrika een belangrijk jaar.


(*) Scholl-Latour, Peter, Arabiens Stunde der Wahrheit.
Aufruhr an der Schwelle Europas, Propyläen Verlag, 2011, 380 pagina’s

Peter Logghe
 

jeudi, 19 janvier 2012

La notation des Etats membres de la zone euro pourrait entrer dans une spirale de dégradation continue

La notation des Etats membres de la zone euro pourrait entrer dans une spirale de dégradation continue
 

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

L’Allemagne s’est endettée à taux négatif à court terme, les banques européennes replacent à perte auprès de la BCE la quasi totalité des 500 milliards d’euros reçus de la même BCE, la Grèce ne parvient pas à finaliser un accord avec ses créanciers… Des comportements inhabituels des opérateurs financiers qui traduisent un trouble profond…

Les indicateurs ne manquent pas pour mesurer le niveau de peur des opérateurs financiers européens. Il suffit d’observer les conditions financières de la récente émission des obligations allemandes, à six mois, qui a été réalisée avec un taux d’intérêt négatif ; ou encore de comparer le montant des liquidités placées par les banques européennes auprès de la BCE (banques centrale européenne), pour avoir un sentiment du niveau des craintes importantes des investisseurs.

L'économie européenne est-elle en train de se noyer dans la peur ?

A coté des opérateurs européens, les intervenants financiers américains avaient d’ores et déjà (à partir du mois de juin 2011) commencé à rapatrier leurs fonds aux États-Unis, en réduisant de 97% leurs allocations pour le financement à court terme des banques européennes (France, Espagne, Italie, etc.).

Ces craintes sont consistantes avec un scénario dans lequel :

  • La notation des États membres de la zone euro entrerait dans une spirale de dégradation continue (à l’image de la dégradation qu’à connu la Grèce depuis 2009) ;
  • Les banques deviendraient de plus en plus fragiles (puisqu’elles subiraient des pressions sur leurs expositions aux dettes souveraines) ;
  • Les États mettront en place des plans d’austérité de plus en plus importants favorisant le chômage et la récession (justification retenue par l’agence de notation Standard & Poor’s pour “downgrader” la France et 8 autres pays de la Zone Euro) ;
  • Une importante destruction des patrimoines des ménages (source de financement des retraites pour les pays utilisant la capitalisation).

A la recherche d’une nouvelle classe d’actifs sans risque

Avant la crise des dettes souveraines, les émissions obligataires des États entraient dans la catégorie dite des « actifs sans risques ». Cette catégorie constitue des placements dans lesquels l’investisseur reçoit un rendement faible en contrepartie d’une quasi-certitude de récupérer ses avoirs à la maturité de l’instrument financier. Assureurs et fonds de pension plaçaient conséquemment une quantité importante de leurs investissements dans ces instruments financiers pour s’assurer de disposer au moment voulu (paiement des prestations de retraite, paiement de sinistres, remboursement de l’épargne etc.) des liquidités requises.

Cependant, la restructuration de la dette grecque a mis en évidence la possibilité d’une faillite (ou d’une restructuration) de dettes émises par des États membres de la zone euro. Une restructuration qui se traduisait par la perte d’une partie des avoirs investis. En effet, le sauvetage européen de la dette grecque adopté en juillet et en octobre 2011 avait pour contrepartie l’échange de dettes grecques anciennes, détenues par les investisseurs privés, par de nouvelles émissions avec une perte, lors de l’échange, d’une proportion pouvant dépasser 50% des montants investis.

Ce mode de restructuration est nouveau pour les opérateurs financiers, puisque l’échange est optionnel et nécessite l’adhésion de la majorité des investisseurs. En effet, la proposition européenne pour le sauvetage de la Grèce repose sur un mécanisme d’accord de la majorité des investisseurs pour la restructuration, qui se traduit par la non-mise en œuvre des contrats d’assurance contre le défaut (les CDS). Les investisseurs qui disposaient de ce type d’assurance pour protéger leurs actifs ne pouvaient pas obtenir le paiement de leurs sinistres, même s’ils ont subit une perte (puisque cette perte est choisie par l’investisseur et n’est pas forcée). Cependant, les fonds alternatifs semblent, selon les récents développements des négociations avec l’IIF (Association des grandes banques et institutions financières mondiales), ne pas être d’accord avec une restructuration optionnelle. Ils poussent la Grèce à faire défaut « classiquement », afin de mettre en œuvre le paiement des CDS, afin de couvrir les pertes qu’ils subiraient en contrepartie des obligations qu’ils détiennent.

Cependant, un tel scénario se traduirait par des pertes importantes pour les établissements financiers (banques et compagnies d’assurances,) qui ont vendu ces “couvertures”. Il raviverait les craintes sur la solvabilité des établissements financiers, et les rapprocherait du scénario de faillite en chaîne (dans un développement qui ressemble à celui qui a mené à la faillite de la banque Lehman Brothers).

Ces incertitudes justifient la sortie des dettes souveraines de la catégorie « actifs sans risques » et les choix des institutions financières, qui semblent préférer payer l’Allemagne pour sécuriser leurs investissements, ou placer les avoirs auprès de la BCE, même si celle-ci n’offre qu’un rendement de 0,25% (lorsqu’elle facture les liquidités prêtées à 1%).

De l’annihilation de la peur… à la peur excessive

Le facteur de peur (ou de risque) constitue un moteur essentiel dans l’investissement financier. Mais ce facteur a évolué d’un extrême à l’autre. Durant la période 2003 à 2007, les opérateurs financiers considéraient, sous l’impulsion d’une FED (réserve fédérale américiane) qui considérait que le « monde a changé » et que la stabilité économique et financière était acquise. Cette annihilation de la peur s’est traduite par l’augmentation démesurée de l’effet de levier, et la mise en place de prêts pour toutes les contreparties sans tenir compte du risque de défaut (prêts subprimes, emprunt très importants par rapport à la valeur des actifs financiers, etc.).

Aujourd’hui, les craintes deviennent trop importantes pendant la phase de la réduction du levier. Les doutes sur la régulation poussent les agents à s’interroger sur la réalité des bilans des institutions financières, et sur les pertes « cachées » qui pourraient émerger à n’importe quel moment.

Cette situation d’extrême s’explique par la psychologie humaine. En effet, face à un obstacle l’être humain se comporte de trois manières : la fuite, la confrontation ou le repli sur soi. Durant la crise, nous avons expérimenté les deux premières attitudes. Pendant la période s’étendant de l’été 2007 au premier trimestre 2008, les opérateurs ont combattu les risques de réduction de la dette. Mais devant l’importance de l’endettement, les opérateurs ont été pris de paniques et ont mis en place le cercle vicieux de la vente forcée (les opérateurs vendaient pour éviter l’accumulation des pertes, justifiant des ventes encore plus importantes, puisque les prix des actifs baissaient). Devant la mise en place de cette spirale vicieuse, les banques centrales ont injecté massivement des liquidités. Elles ont offert aux marchés financiers les armes pour fuir le pire, et pour oublier (pendant la période avril 2009 à l’été 2011) la crise et les problèmes structurelles. Cependant, les mécanismes de réduction des risques et de la réduction de la dette (dé-leverage) ont été si importants que les opérateurs semblent (au vu des derniers développements) avoir choisi le repli sur soi et la peur handicapante.

Si la peur est essentielle dans l’activité humaine (« où serait le mérite des héros s’ils n’avaient pas peur »), celle-ci doit être jugulée en créant des conditions de la prise de risque. La cacophonie politique et une régulation financière inadaptée constituent les deux principales justifications de la capitulation actuelle des marchés financiers. Ceux-ci évoluent entre optimisme injustifié (dont les prémices peuvent être lues dans le rebond des marchés actions, notamment à partir du début d’année 2012), et un pessimisme paralysant.

Il semble que le temps soit venu pour revoir en profondeur les politiques économiques et pour rétablir la place de la peur, sans l’annihiler par des camisoles monétaires – programmes d’injection de liquidité sans contreparties – ni l’attiser en cultivant le flou sur la situation réelle des bilans des établissements financiers. L’urgence des réformes sur la transparence de la réalité financières des États et des établissements financiers est importante, puisqu’elle constitue un monteur essentiel pour le fonctionnement de notre économie moderne, et pour la réduction des risques sur les perspectives de croissance et de chômage.

Driss Lamrani

CONVERGENCIAS IDENTITARIAS EN LA EUROPA DANUBIANA.

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CONVERGENCIAS IDENTITARIAS EN LA EUROPA DANUBIANA.

 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/

El mismo día que publicábamos en nuestro blog el artículo sobre la nueva Constitución húngara, aparecía en el diario madrileño El País un artículo firmado por un conocido vocero de lo “políticamente correcto”, Paolo Flores d´Arcais, en el que confirma lo que nosotros habíamos expuesto en nuestro escrito.
 
 

El artículo, escrito con cierto tono de amenaza, induce a tomar todas las medias posibles, incluso las más antidemocráticas, para parar la evolución nacionalista de Hungría y alienta a los poderes internacionalistas a dar un golpe de estado en Hungría similar al dado contra Berlusconi en Italia. Flores d´Arcais  confirma nuestras afirmaciones al decir que fue el hecho de un acercamiento político y estratégico entre la Italia de Berlusconi, la Hungría de Orbán y la Rusia de Putin, lo que hizo saltar las alarmas de los poderes mundialistas. Los estrategas mundialistas no podrían tolerar la construcción de ese nuevo eje europeo Roma-Budapest-Moscú, al que Flores d´Arcais define como una  “prueba de la plaga del fascismo postmoderno, blando sólo en apariencia, (…) una fuerza extendida y con un crecimiento amenazador”,  para este periodista, otra prueba de esa “plaga” es el ascenso en las encuestas de Marine Le Pen. Ya sabemos que para los poderes mundialistas la voluntad popular y las decisiones soberanas de los Estados no merecen ningún respeto.

 
En la edición del mismo día de ese rotativo madrileño, dentro de la sección de economía, se volvía a hablar del “caso húngaro”, señalando la presión de los mercados contra el florín que perdía valor de cotización en el mercado internacional de divisas.  A su vez se afirmaba que el primer ministro húngaro, no  podría aguantar la situación y terminaría por buscar algún tipo de acuerdo con el FMI, cediendo en algunas de las cláusulas de la nueva constitución. Compartimos esta opinión, de hecho ya hay algunos gestos en este sentido, Viktor Orban cederá lo menos que pueda, pero apostará por abrir negociaciones con el FMI y eso le obligará a replegarse en algunas de sus posturas de independencia política y económica. Sin embargo la reacción  del electorado húngaro, no está siendo la esperada por los poderes mundialista, el desgaste del gubernamental FIDESZ , no se traduce en un aumento de votos de la izquierda “respetable”, por el contrario, la única formación que aumenta en apoyo popular son los nacionalistas de JOBBIK, que acusan a Orban de “blando “ y no está dispuestos a la menor concesión ante la finanza internacional.

 
En su artículo, Flores d´Arcais también nos habla de la posibilidad de extensión en la zona de esa “peste fascista” afirmando que  “Si queremos evitar el contagio, es necesario que tratemos a los apestados como apestados”, en una intolerable apología al golpe de Estado contra la soberanía húngara. Flores d´Arcais y los poderes fácticos tienen motivos para tanta inquietud.

 
Vecina de Hungría,  con la que siempre ha mantenido las mejores relaciones, Austria asiste al imparable ascenso de la formación “patriota y social” (así se define) del FPÖ (que en su último congreso recuperó la denominación de “austro-alemán”) que logra situarse con un 27% de apoyo popular en las encuestas y podría convertirse en la primera fuerza del país en las próximas legislativas que se celebren en el país alpino;  así como su líder, HC Strache, es el favorito para las elecciones presidenciales. Todo apunta a que en Austria podemos asistir a la formación de un gobierno nacionalista y antimundialista dirigido por el FPÖ.

 
Una situación semejante se anuncia en la cercana Serbia, donde la oposición nacionalista y antiliberal se ha movilizado pidiendo nuevas elecciones.  Según una  encuesta recientemente publicada,  los nacionalistas del SNS de Vojislav Seselj –que mantiene relaciones oficiales con el  FPÖ –, lograrían el 38,8% de los votos, aunque según su dirección, el SNS serbio se presentará a las legislativas como parte de una gran coalición que agrupe a asociaciones de trabajadores, de campesinos y de refugiados de guerra serbios, y posiblemente también a los nacionalistas más radicales de SRS (del que el SNS fue una escisión) con los que han votado conjuntamente contra los últimos presupuestos presentados por el actual gobierno serbio.

 
En Eslovaquia, el FPÖ – que está construyendo una importante red de relaciones identitarias en toda Europa–, también mantiene relaciones oficiales con el SNS (Partido Nacional Eslovaco)  de Jan Slota, una formación de fuerte contenido nacionalista que logró un 5,8% en las últimas elecciones europeas pero que llegó a niveles del 16% y que ha formado parte de la coalición gubernamental  nacionalpopulista hasta 2006.

 
 Austria, Hungría, Serbia y Eslovaquia forman un espacio geográfico contiguo y con intensas interrelaciones comerciales, políticas, económicas y comerciales. Un espacio que  coincide en gran parte con el antiguo Imperio austro-húngaro en versión reducida. Un espacio de estas características con gobiernos dispuestos a no someterse a los dictados de los mercados internacionales sí podría convertirse en un verdadero desafío para los financieros internacionales y para los mundialista que dirigen la UE. Un espacio geopolítico, que recordémoslo, hace frontera con Ucrania, Bielorrusia y está muy cerca de Rusia.  Es cierto que para Hungría, o para cualquier otro Estado europeo, va a ser muy difícil resistir a las presiones chantajistas de los mercados internacionales y sus agencias de ratting, pero la construcción de grandes espacios europeos integrados y autosuficientes, sería sin duda el primer paso para romper resta tiranía financiera, a la que sólo se puede vencer en clave europea.
 
Es necesario señalar que este gran espacio danubiano y los países que hemos señalado pertenecen a diversos ámbitos de la común cultura europea. Austria es germana y católica, Hungría magiar y católica, Eslovaquia eslava y católica y Serbia eslava y ortodoxa, lo que hace que sea una región de gran proyección continental europea; las vinculaciones entre Austria y Alemania y las intensas relaciones entre Serbia y Rusia, son un valor añadido.

 
Sin embargo es la cuestión de las minorías nacionales y las tensiones fronterizas, lo que puede actuar de cortocircuito y de elemento de desestabilización y de enfrentamiento en la región danubiana. El hecho de que el Tratado de Trianon por el que se ponía fin a la PGM y se desmiembra el Imperio austro húngaro,  dejara importantes comunidades húngaras en territorio eslovaco, serbio (Voivodina) y en la latina y ortodoxa Rumanía (Transilvania) es todavía hoy un tema no resuelto y fuente de constantes tensiones. Sin duda éste es uno de los grandes retos y peligros que amenazan el diálogo y la cooperación en la zona, sería esperanzador poder pensar que gobiernos identitarios, y antimundialistas pudieran lograr un punto de encuentro entre las partes implicadas. De ello puede depender el futuro político de la zona danubiano-balcánica, vital para Europa.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales Plataforma per Catalunya

mercredi, 18 janvier 2012

Selon le LEAP, « 2012 sera l'année de la colère des peuples »

Selon le LEAP, « 2012 sera l'année de la colère des peuples »

Image symbolique d'une réalité perçue par l'inconscient collectif ?

Ex: http://verslarevolution.hautetfort.com/

Souhaitons que Franck Biancheri et ses collaborateurs aient raison, dans leur communiqué de ce jour :

« (...) cette année verra notamment les dernières tentatives des puissances dominantes du monde-d'avant-la-crise de maintenir leur pouvoir global, que ce soit en matière stratégique, économique ou financière. Quand nous utilisons le terme "dernières", nous voulons souligner qu'après 2012 leur puissance sera trop affaiblie pour pouvoir encore prétendre maintenir cette situation privilégiée. La récente dégradation de la plupart des pays de l'Euroland par S&P est un exemple typique de ces tentatives de la dernière chance : poussés par Wall Street et la City, et du fait de leurs besoins insatiables de financement, les Etats-Unis et le Royaume-Uni en sont arrivés au point d'engager une guerre financière ouverte avec leurs derniers alliés, les Européens (le Royaume-Uni est comme un animal pris au piège de la dette. Et du fait du poids gigantesque de la dette du secteur financier britannique, il est condamné à tenter par tous les moyens d'obliger l'Euroland à payer les dettes de la Grèce, etc… La décote des dettes publiques occidentales est un bazooka pointé sur le cœur du Royaume, la City). C'est du suicide géopolitique car cette attitude oblige l'Euroland à se renforcer en s'intégrant toujours plus et en se dissociant des Etats-Unis et du Royaume-Uni ; tandis que l'immense majorité des dirigeants et des populations de la zone Euro ont enfin compris qu'il y avait bien une guerre transatlantique et transmanche conduite contre eux. (...)

Dans un autre registre, les tentatives de créer une "petite guerre froide" avec la Chine ou de tendre un piège à l'Iran sur la question de la libre-circulation dans le détroit d'Ormuz ressortent du même réflexe (la Russie a déjà fait son choix en développant son commerce avec l'Iran en roubles et rials, éliminant le dollar US des transactions entre les deux pays. Quant à l'Europe, elle gesticule sous pression US, mais in fine ne fera pas grand-chose en matière d'embargo car d'ici juin (nouvelle date pour prendre une décision), la carte politique aura bien changé). (....)

Le grand basculement de 2012, c'est aussi celui des peuples. Car 2012 sera aussi l'année de la colère des peuples. C'est l'année où ils vont entrer massivement sur la scène de la crise systémique globale. 2011 aura été un "tour de chauffe" où des pionniers auront testé méthodes et stratégies. En 2012, les peuples vont s'affirmer comme les forces à l'origine des basculements majeurs qui vont marquer cette année-charnière. Ils le feront de manière pro-active parce qu'ils créeront les conditions de changements politiques décisifs via des élections (comme ce sera le cas en France avec l'éviction de Nicolas Sarkozy - ce qui, au passage, remettra la France dans sa logique historique "gaullo-européenne" au lieu de l'ancrage occidentaliste qu'aura incarné la parenthèse Sarkozy) ou via des manifestations massives (Etats-Unis, Monde Arabe, Royaume-Uni, Russie). Et ils le feront aussi de manière plus passive en générant la crainte chez leurs dirigeants, obligeant ces derniers à une attitude "pré-emptive" pour éviter un choc politique majeur (comme ce sera le cas en Chine - où, selon le LEAP, le risque d'explosion populaire majeure se trouve à la croisée d'une situation économique tendue [ce sera le cas en 2012] et d'un accident majeur de santé publique ; beaucoup plus que dans un contexte de remise en cause directement politique ou dans plusieurs pays européens). Dans les deux cas, quoiqu'en pensent les élites des pays concernés, c'est un phénomène constructif car rien d'important ni de durable ne peut émerger de cette crise si les peuples ne s'impliquent pas (l'annonce par les Frères musulmans égyptiens qu'ils soumettront à référendum le traité de paix avec Israël appartient à cette même tendance). (...) Dans le même temps, on continue à voir les investisseurs fuir les bourses et les actifs financiers, notamment aux USA.

Le grand basculement de 2012, c'est encore l'effondrement accéléré du pouvoir des banques et institutions financières occidentales, une réalité que nous décrivons (...), contrairement au discours populiste actuel qui oublie que le ciel étoilé que nous contemplons est une image d'une réalité disparue depuis longtemps. La crise est une telle accélération de l'Histoire que beaucoup n'ont pas encore compris que le pouvoir des banques dont ils s'inquiètent est celui qu'elles avaient avant 2008. (...)

Et le grand basculement, c'est aussi l'arrivée à maturité des BRICS qui, après cinq années à se chercher et à prendre leurs marques, vont en 2012 commencer à peser fortement et pro-activement sur les décisions internationales (les dirigeants chinois par exemple semblent plus déterminés que jamais à suivre le chemin qu'ils estiment le meilleur - y compris pour la conquête spatiale, symbole par excellence du leadership -, rejetant les pressions extérieures). Or, ils constituent sans aucun doute possible l'un des acteurs essentiels pour l'émergence du monde d'après la crise ; et un acteur qui, au contraire des Etats-Unis et du Royaume-Uni, sait que son intérêt est d'aider l'Euroland à traverser cette crise.

Avec un Euroland stabilisé et doté d'une gouvernance solide, la fin 2012 se présentera donc comme une première opportunité de fonder les bases d'un monde dont les racines ne plongeront plus dans l'après Seconde Guerre Mondiale. Ironiquement, c'est probablement le sommet du G20 de Moscou en 2013, le premier à se tenir hors du camp occidental, qui concrétisera les promesses de la seconde moitié de 2012. (...) »

En ce qui concerne la France, comme je l'ai écrit hier, je suis loin d'être certain de la victoire de François Hollande le 06 mai prochain.

Il est vrai, toutefois, qu'à trois mois du premier tour, les sondages le placent largement en tête et il faudrait, pour renverser la tendance en faveur de Sarkozy (à supposer qu'il soit candidat), que celui-ci parvienne à rassurer les électeurs sur son compte, ce qui devient de plus en plus douteux dans un contexte très difficile pour lui aux plans économique (la crise, la perte du triple A, le nouveau train de mesures de rigueur qui sera dévoilé à la fin du mois...) et politique (le FN qui a cette fois un meilleur programme - la question sociale -, une meilleure stratégie et des électeurs déjà trompés une fois par l'hôte de l'Elysée ; Bayrou le consensuel qui risque de faire un bon score, comme le pense aussi JMLP).

En admettant, donc, que malgré sa médiocrité, son absence de programme et son manque total de charisme, Hollande triomphe en mai, il est plus que douteux qu'en matière d'immigration (laquelle a progressé de 78% sous Sarkozy par rapport à l'ère Jospin), d'économie (inutile, je pense, que je détaille la faillite de la politique sarkozienne), de social (il n'y a vraiment que Roselyne Bachelot pour contester le fiasco de Talonnettes 1er ; elle devrait aller visiter une de nos rares usine restantes, de temps en temps - ailleurs que dans le secteur pharmaceutique -, ou un hypermarché...) et de politique étrangère (plus atlantiste, attalien, kouchnerien et BHLien que le porteur de tee-shirt NYPD, tu meurs) ; il est plus que douteux, dis-je, que dans tous ces domaines, le Beignet puisse faire pire.

Comme, par ailleurs, les cordons de la bourse ne peuvent plus guère être déliés pour financer les lubies immigrationnistes, fonctionnaristes et assistanoïdes des petits-bourgeois intellectuellement fossilisés depuis mai 68 qui composent une bonne partie de l'électorat PS, ce dont Hollande a parfaitement conscience, et que les promesses électorales n'engagent que ceux qui y croient, surtout dans une France dont la politique se fait à Bruxelles bien plus qu'à Paris, il serait même vain de voire dans une telle alternance (ou plutôt, pseudo-alternance) un réel événement.

Au plan européen, en revanche, le LEAP souligne l'européisme du candidat « socialiste », contraire à l'atlantisme sarkozien : « comme tout le monde le sait en France, François Hollande est au contraire un pro-Européen et pro-Euro farouche » (note 1).

Pour ce qui est de la politique étrangère, c'est cela qui est réellement important, dans la mesure où l'Europe a besoin que ses dirigeants croient en elle, même si leur action au sein de l'Union sous sa forme actuelle est globalement négative. L'avenir verra, je le pense vraiment, l'avènement d'une autre forme, plus respectueuse des peuples et des souverainetés, débarrassée de l'idéologie mortifère qui sévit encore parmi nos « élites » mais qui ne pourra résister encore bien longtemps au retour du réel, ni à la volonté populaire.

Par ailleurs, que le Président de la France soit « de droite » ou « de gauche » n'a aucune signification, ni aucune portée pratique. Ce qui compte, c'est le populisme révolutionnaire qui se dessine et dont les prémices commencent à suggérer discrètement à la partitocratie clientéliste des orientations lui permettant d'espérer se maintenir en place.

Or, le LEAP annonce, lui aussi, le réveil des peuples, dans un monde où, comme l'écrit Pascal Boniface, se propage « une onde de choc » et où le soi-disant « redressement » des Etats-Unis est « trompeur » selon Nouriel Roubini, économiste pourtant proche du pouvoir américain. Deux auteurs qui confirment donc les tendances dégagées par le LEAP, sans pour autant partager ses convictions, trop souvent montées en épingle par ses détracteurs pour critiquer ses prévisions.

Au plan mondial donc, la France, pays de références historiques, politiques et culturelles à de nombreux égards, ce qui est essentiel dans une situation d'effondrement, a un rôle important à jouer, indissociable de celui de l'Europe. Une Europe qui a autant besoin de notre pays que nous avons besoin d'elle, en tant que puissance dont, n'en doutons pas, avec l'Allemagne et la Russie, nous serons l'un des trois piliers et l'un des trois moteurs.

C'est dans ce sens que je lis le dernier communiqué du LEAP, car à mon avis, c'est dans ce sens qu'il doit être lu.

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mardi, 17 janvier 2012

Le printemps arabe, miroir du développement mondial

Le printemps arabe, miroir du développement mondial

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Le printemps arabe a été abondamment décrit et commenté, et c’est tout à fait naturel car aucun événement de la politique mondiale n’a eu de conséquences aussi variées et dépassant largement son cadre régional.

Le processus qui a démarré en 2010, dans les derniers jours de l’année, a conduit au changement de régimes dans quatre pays (la Tunisie, l’Egypte, la Lybie et le Yémen). Il a insufflé une vie nouvelle dans l’islam en tant que force politique, il a attisé la concurrence entre les puissances régionales dans de cadre de laquelle des ambitions géopolitiques des Etats s’ajoutent à une confrontation interconfessionnelle des sunnites et des chiites, et il a conduit à la révision du rôle de l’OTAN. Enfin, ce processus a remis à l’ordre du jour la question de la démocratisation en tant que moyen de résolution de problèmes et a alimenté la réflexion sur l’essence de la démocratie dans le monde d’aujourd’hui.

Les Etats submergés par la vague révolutionnaire ne font pas partie (à l’exception du Yémen) des pays les plus pauvres et les moins avancés, aussi les causes purement économiques des troubles n’apparaissent-elles pas suffisantes. Le type de régimes autoritaires, maintenus en principe dans ces pays depuis la fin du XXe siècle, a longtemps été considéré comme le seul modèle possible au Proche et Moyen-Orient, toutefois, dans le contexte des changements survenus au cours des dernières décennies, il paraissait de plus en plus anachronique. D’autant plus que la révolution des médias a rendu l’expérience internationale accessible à des groupes de la population arabe qui, sans être majoritaires, étaient suffisamment importants pour entraîner des changements.

La question clé est celle de la légitimité. Ce n’est pas par hasard que les monarchies conservatrices du Golfe persique, où le pouvoir est légalement héréditaire, l’ont échappé belle. Alors que les républiques autocratiques dont les présidents se faisaient élire pour la forme et se préparaient à transmettre le pouvoir à leurs enfants, ont été balayés par la vague de la colère populaire.

Là où des élections ont déjà été organisées en 2011 (la Tunisie et l’Egypte), les partis axés sur l’islam politique ont remporté une victoire manifeste. Là où le vote n’a pas encore eu lieu (la Lybie, le Yémen et la Syrie), l’activité des islamistes est en plein essor. Cela n’a rien d’étonnant: après des décennies de gouvernance assumée par une seule personne ou un seul parti, c’est l’unique base de consolidation. Le développement de la démocratie au Proche et au Moyen-Orient reste possible à condition que des partis laïques fassent leur apparition à côté des partis islamistes et que les courants religieux dominants se montrent intéressés par l’édification d’institutions modernes. Dans le cas contraire, le printemps démocratique servira à légitimer un nouveau modèle antidémocratique, islamiste en l’occurrence.

Dans la lutte pour la suprématie régionale, deux monarchies riches en hydrocarbures donnent le ton, à savoir l’Arabie Saoudite et le Qatar. Ces deux régimes ont transformé la Ligue des Etats arabes (LEA) depuis toujours qualifiée de club des dictateurs en un instrument de changement de régimes (à l’exception de Bahreïn où l’ingérence saoudienne à contribué à l’écrasement du mouvement de protestation chiite) et en un organisme servant à justifier l’ingérence de l’OTAN (l’opération de l’OTAN en Lybie a été largement facilitée par le soutien des puissances arabes).

La superposition de trois processus, à savoir la concurrence pour la domination régionale (entre l’Arabie Saoudite et l’Iran), la confrontation interconfessionnelle (entre les sunnites et les chiites) et la mobilisation de la communauté internationale préoccupée par le programme nucléaire iranien contribuent à créer une nouvelle situation. En 2012, le risque d’une opération armée augmente: le fait que les intérêts de deux pays complètement différents, tels que l’Arabie Saoudite et Israël, ont objectivement coïncidé, joint à la campagne présidentielle aux Etats-Unis, rend la perspective d’un conflit armé parfaitement réelle. La composante irano-chiite passe au premier plan dans la confrontation liée à la Syrie: la pression que le monde arabe exerce sur le régime alaouite de Damas ressemble de plus en plus à une proxy war (une guerre par procuration) menée dans cet avant-poste de l’Iran.

L’ingérence de l’OTAN dans la guerre civile en Lybie a démontré que, premièrement, la capacité militaire de l’alliance est assez limitée et que, deuxièmement, l’OTAN est devenue nettement moins monolithique. L’opération était moins une intervention militaire de l’OTAN que de certains pays poursuivant leurs propres intérêts. La France et le Royaume-Uni ont tiré profit de leur rôle clé dans la campagne, alors que les Etats-Unis ont testé un nouveau schéma dans le cadre duquel la prééminence est cédée aux Européens lorsque le foyer du conflit a de l’importance à leurs yeux.

Le résultat le plus controversé de l’année est le sort de la démocratie. L’ingérence de l’Occident en Lybie a eu pour base légale l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. Or, en fait, c’était une véritable opération militaire visant un changement de régime. Le soutien à l’aide de bombes accordé aux “forces démocratiques” de la Libye, c’est-à-dire à une partie en conflit, complètement inconnue jusqu’alors, outrepassait de loin les convenances, quelque soit l’attitude que l’on puisse avoir envers Kadhafi. Après avoir évolué pendant deux décennies, la transformation de la démocratie et de la protection humanitaire, qui ont cessé d’être des idées nobles pour devenir un instrument assez cynique, a culminé en Lybie et a fortement contribué au discrédit de ces notions.

Mais même décrédibilisée, la démocratie, ou plutôt la notion de l’alternance du pouvoir et le rejet de sa reconduction indéfinie, s’est propagée dans le monde et a pris racine. L’intention des dirigeants égyptien et libyen de simplement transmettre les rênes de l’Etat à leurs enfants a été rejetée par la société. Cela s’est également produit, sous une forme quelque peu modifiée, dans des pays complètement différents, notamment en Transnistrie où la population n’a voté ni pour un président jusque-là indéboulonnable ni pour un candidat à la présidence chaperonné par Moscou, et s’est prononcée, en fait, pour un candidat ne s’appuyant sur aucune force politique. Un phénomène similaire s’est manifesté en Russie où l’atmosphère politique avait connu un revirement défavorable au gouvernement après la décision de Vladimir Poutine de briguer un nouveau mandat présidentiel.

Chercher à imposer la démocratie provoque l’effet contraire, mais il est tout aussi impossible de s’opposer à l’aspiration naturelle de la population à s’exprimer dans la vie politique. Ce n’est pas tant le résultat de 2011 que celui des vingt dernières années qui ont suivi la fin de la guerre froide et l’effondrement de l’URSS.

Fedor Loukianov

 

Al-Qaïda en Syrie: les ambitions "impériales" de l'Emirat du Qatar

Al-Qaïda en Syrie: les ambitions "impériales" de l'Emirat du Qatar

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La Démocratie, cette Démocratie des puissances impérialistes et colonialistes qui nous écrasent et exploitent, cette Démocratie proclamée par l’Empire, écrite en majuscules, sur le front de l’Occident, sur chaque prison, sur chaque Guantanamo, sur chaque missile Cruise ou Tomahawk, son expression véritable, authentique, prosaïque, c’est le chaos constructif, les guerres civiles, les conflits religieux, ethniques et tribaux sous leurs formes les plus effroyables, les guerres au Moyen-Orient.

La Démocratie ! tel fut le cri de guerre de Caesar George W. Bush. La Démocratie ! cria Barak Obama, le jour où Syrte devint cendres, par la grâce de la « mission humaine » de l’OTAN en Libye. La Démocratie ! cria Hamad, le despote absolu du Qatar, écho brutal des monarchies absolues du Golf et de la décadence arabe. La Démocratie ! gronda l’explosion terroriste à Damas en déchirant le corps du peuple syrien. 

Al-Qaïda en Syrie

Dans une vidéo marquant le dixième anniversaire des attentats du 11 Septembre, le nouveau leader d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a exhorté les Syriens à « poursuivre leur résistance » au président Bachar al-Assad : « Ce tyran semble chanceler. Maintenez la pression sur lui jusqu’à sa prochaine chute », promet-il [1].

Il n’aurait pas été difficile pour un observateur débutant, qui montrait une certaine curiosité – innée ou acquise – aux conflits du Moyen-Orient, de remarquer qu’une certaine similarité rassemblait, dans un même panier, les derniers attentats terroristes qui ont frappé la capitale syrienne, Damas, et ceux qui avaient frappé l’Irak, depuis l’invasion du pays par les légions de l’Empire étatsunien ; de remarquer, par conséquent, que  le « cerveau » qui a commandité les attentats à Damas avait aussi dirigé la terreur partout dans le monde, depuis les attentats des ambassades américaines en Afrique[2], jusqu’à la dernière attaque contre les civils en Irak, laissant au moins 68 morts[3]; et de constater, en plus, que tous ces attentats, ceux du passé et ceux du présent, – mais aussi ceux qui pourraient arriver au futur proche – étaient  issus d’une même idéologie, celle fondée sur l’élimination de l’Autre, voire le salafisme wahabite ; et cela vu 1) la méthode employée  – attentats suicides, voitures piégées – ; 2) la victime ciblée – des établissement gouvernementaux et des places civiles – surtout en Irak – et 3) la justification idéologique – une idéologie islamiste salafiste takfiriste appelant à la mort des « infidèles », voire l’Autre religieux.

Parallèlement, il n’aurait pas été aussi difficile – cette fois-ci pour un observateur chevronné – de remarquer qu’au lendemain du retrait des légions de l’Irak, l’Empire étatsunien rêve encore de « renverser la table » sur la tête du joueur iranien, et cela pour établir un nouvel ordre régional, qui permettrait de maintenir le Moyen-Orient sous son contrôle. Mais la Bastille n’est pas encore prise. Le triomphe momentané des groupes terroristes à frapper au cœur de la capitale syrienne est payé par l’anéantissement de toutes les illusions et chimères camouflant la prétendue « révolution » syrienne, par la désagrégation de tout le discours « philanthrope » des puissances impérialistes, par la scission de la Ligue arabe en trois camps : les pays résistant à l’Empire, les pays dociles à l’Empire et ceux qui se sont mis à l’écart.

Ainsi naquirent les ambitions impériales de l’émirat du Qatar.

Taliban au Qatar : l’ennemi d’hier l’ami d’aujourd’hui

Nous nous rappelons tous du discours patriotique de Caesar George W. Bush le soir des attentats du 11 septembre, depuis la Maison Blanche. Pendant cette nuit très obscure, Bush s’adressa à la nation en parlant avec une certaine gravité, qui évoqua en nous le souvenir des grands patriarches bibliques :

“Ce soir je vous demande de prier pour toutes les personnes affligées, pour les enfants dont le monde est brisé, pour tous ceux dont le sentiment de sûreté et de sécurité a été menacé. Et je prie pour qu’ils soient soulagés par une puissance plus grande que nous dont nous parle le psaume 23 : ” Bien que je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi”[4].

Le soir même, après s’être adressé à la nation, deux anges seraient arrivés à la Maison Blanche et auraient pris Caesar George W. Bush par la main, en lui chuchotant à l’oreille : ” Va donc, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon ange marchera devant toi, mais au jour de ma vengeance, je les punirai de leur péché” [5].

Quelques jours plus tard, jeudi 20 septembre, Caesar Georges W. Bush prononça un discours devant les deux chambres réunies du Congrès. Parmi les points forts de son discours, nous lisons:

“Livrer aux autorités américaines tous les dirigeants de l’organisation Al-Qaïda qui se caches sur votre terre”[6]. “Ces demandes ne sont pas ouvertes à la négociation ou à la discussion. Les Taliban doivent agir et agir immédiatement. Ils livreront les terroristes ou bien ils partageront leur sort”[7]. “Notre guerre contre la terreur commence avc Al-Qaïda mais elle ne se termine pas là. Elle ne se terminera que lorsque chaque groupe terroriste qui peut frapper partout dans le monde aura été repéré, arrêté et vaincu”[8].

En dépit du Saint-Esprit qui eut soufflé l’audace dans la bouche de Caesar, ces déclarations historiques sont devenues d’ores et déjà copyright de l’Histoire. En effet, tous les obstacles semblent aujourd’hui levés pour que des négociations puissent commencer entre les ennemis d’hier, amis d’aujourd’hui.

Depuis l’été 2011, on entend chuchoter, dans les couloirs des puissances impérialistes, à propos de l’ouverture d’un bureau de représentation des Taliban au Qatar, comme symbole du processus de paix engagé avec le principal groupe insurgé en guerre contre l’OTAN et le gouvernement de Kaboul[9].

Certainement, cette initiative honorable de la part de l’émir du Qatar, n’aurait pas pu voir la lumière sans la bénédiction de l’Empire. Ainsi, des émissaires américains rencontrèrent seuls, “une petite dizaine de fois”, des représentants talibans[10].

Cependant, cet événement n’est en aucun sens un fait isolé. Par contre, il fait partie d’un continuum de messages d’amour entre les groupes islamistes salafistes – Taliban et Frères musulmans – d’un côté, et l’Empire étatsunien – par le biais de son concessionnaire au Moyen-Orient, l’émirat du Qatar – d’un autre côté. Les premières lueurs de la nouvelle aube commencèrent en mars 2009, après que l’administration Obama eut abandonné l’expression « guerre contre le terrorisme », adoptée par son prédécesseur Bush[11].

Sur un autre plan, des responsables américains ont entamé, récemment, des négociations avec le gouvernement de Kaboul pour transférer, aux autorités afghanes, des responsables Taliban du haut rang emprisonnés au Goulag de l’Empire, à Guantanamo, depuis l’invasion de l’Afghanistan ; et cela dans l’espoir de parvenir à une trêve entre Washington et les insurgés. Des responsables américains ont déjà exprimé leur accord d’ « expédier », hors de la baie de Guantanamo, les détenus Taliban[12].

En plus, des sources de l’administration Obama ont indiqué que des détenus talibans seront libérés une fois que les insurgés auront accepté d’ouvrir un bureau au Qatar et entamé des pourparlers avec les Américains[13]. De leur côté, les Taliban ont dit qu’ils étaient prêts à aller d’avantage avec ces pourparlers.

Il faut noter que ces échanges romantiques du genre épistolaires entre l’Empire et les insurgés viennent après dix ans de guerre atroce[14].

Loin des affections foudroyantes entre les ennemis d’hier amis d’aujourd’hui, au cours d’une réception de la délégation de la Ligue arabe, comprenant le cheikh Hamad, à Damas le 26 Octobre dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, aurait « lutté » pour amender certains articles du texte de l’Initiative arabe, comme l’article concernant le « retrait de l’armée syrienne » ; un article considéré comme le plus dangereux par les autorités syriennes, qui voient impossible d’envisager de retirer l’armée de régions désormais devenues le théâtre d’une guerre civile comme à Homs. Mais le cheikh Hamad a exigé ce retrait : « Il est impératif de retirer l’armée et de cesser de tuer les manifestants ! », dit-il. Ce à quoi le président syrien a répondu : « L’armée ne tue pas des manifestants, elle poursuit plutôt des terroristes armés. Si jamais tu avais une solution pour en finir avec ces derniers, elle serait bienvenue ! »[15]. Pourtant, le cheikh Hamad persistait à faire croire à ses hôtes qu’il refusait toute utilisation du terme « terrorisme », et a même failli récuser l’évocation de bandes armées dans les villes[16].

Une question s’impose fortement : pourquoi cette anélisation attendue des groupes islamistes armés – les ennemis d’hier – de la part de l’Empire et son concessionnaire au Moyen-Orient ?

Le nouveau rôle accordé au Qatar : Le Corbeau voulant imiter l’Aigle

Il est clair d’emblée que le rôle que joue le Qatar sur la scène des événements régionaux, depuis l’accord de Doha en 2008[17], vise à imposer ce petit émirat, dont la population ne dépasse pas un million et quelques centaines de mille de sujets[18], comme joueur principal aux conflits du Moyen-Orient.

De façon similaire, depuis sa précipitation théâtrale sur la scène des événements du présumé Printemps arabe, l’émir du Qatar, cheikh Hamad, insiste à se présenter en costume de despote éclairé[19]. Pour en faire, il s’habille en Frédéric II de Prusse, dit Frédéric le Grand[20], et fréquente les voltaires de l’impérialisme français, tel que Bernard-Henri Lévy, et ceux de l’obscurantisme  arabe, tel que Youssef al-Qardaoui[21].

Par contre, il est vrai que Hegel fait quelque part cette remarque que « tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce »[22].

De surcroît, le cheikh Hamad – on l’appelle aussi émir – s’est entretenu le 4 janvier avec le secrétaire général de l’ONU, monsieur Ban Ki-moon, de la possibilité d’associer l’ONU à la mission de la Ligue arabe en Syrie, afin que celle-ci profite de « l’expérience » de l’organisation internationale en matière de mission de paix et d’interposition[23].

Cette manœuvre de la part de l’émir vise à atteindre deux objectifs : premièrement, faciliter et légitimer une intervention de l’OTAN dans la crise syrienne – il n’est plus secret que parmi les récentes « expériences » de l’ONU figure le feu vert à l’OTAN pour la destruction de la Lybie – ; deuxièmement,  contrecarrer le pouvoir de la Ligue arabe et réduire son rôle, comme organisation représentant les intérêts du monde arabe, pour qu’elle soit une sorte de Loya Jirga[24], rassemblant précisément les émirs et sultans des familles royales du Golf.

Il en va de même que l’émirat du Qatar, qui possède une armée de mille cinq cents mercenaires, mais qui abrite, par contre, la plus grande base militaire américaine dans la région, ambitionne jouer un rôle au niveau international, aussi énorme que l’énormité de la présence des troupes étrangères sur son territoire.

Ainsi, aux premières lueurs du prétendu Printemps arabe, le Qatar, qui s’est transformé en un outil médiatique aux mains des puissances impérialistes dans le monde arabe, s’est précipité sur la scène des événements. Nous soulignons dans ce sens le rôle que joue la chaîne al-Jazeera, dont l’objectif est de fausser les données réelles de la guerre impérialiste contre la Syrie, et cela en promouvant un discours de haine et de ressentiment religieux contre les groupes minoritaires au monde arabe. Aussi le Qatar, en s’alignant sur des positions qui suggèrent carrément l’intervention étrangère en Syrie, est allé loin dans la question des sanctions contre la Syrie, qui ont laissé des effets négatifs et directs sur le niveau de vie, l’alimentation et les  médicaments du peuple syrien.

Nous partageons le même avis de l’analyste politique russe, Viatcheslav Matuzov, qui a souligné que le Qatar joue un rôle négatif au sein de la Ligue arabe, ajoutant que « les États-Unis veulent la chute et la destruction de la Syrie en tant qu’État arabe indépendant (…) L’Occident a une seule demande de la part de la mission des observateurs arabes, à savoir la prise d’une position en solidarité avec l’opposition extrémiste sans aucun souci de chercher après les faits réels sur le terrain », a estimé l’analyste russe, dans une interview à la chaîne « Russia Today »[25].

Il convient de mentionner que les ingérences hostiles du Qatar dans les affaires internes de la Syrie se font au moment où deux puissances se confrontent dans une sorte de guerre froide dans la région du golf Persique : celle du Pygargue à tête blanche[26] étatsunien et celle du Derafsh Kaviani[27] iranien. La présence de la première puissance est en déclin dans la région, surtout après le retrait des légions de l’Empire de l’Irak ; celle de la deuxième puissance est en croissance. Entre ces deux grandes puissances belligérantes – l’Iran et l’Empire étatsunien – les ambitions « impériales » du Qatar évoquent en nous la fable de La Fontaine, Le Corbeau voulant imiter l’Aigle[28].

Le Qatar pirate la Ligue arabe

Pendant toutes les périodes précédentes au prétendu Printemps arabe, l’Égypte jouait un rôle central au sein de la Ligue, qui lui permettait de diriger le monde arabe, surtout à l’époque du président Nasser (1956 – 1970) et la montée de l’idéologie nassérienne[29].

Dès sa naissance en 1945, la Ligue arabe était toujours divisée en deux camps aux visées politiques opposés. D’abord, dans les années quarante et cinquante, l’entente égypto-saoudienne favorable aux projets d’indépendance s’opposait à l’axe hachémite jordano-irakien, plus enclin à une coopération avec la puissance britannique, encore maîtresse de nombreux protectorats et mandats (Soudan, Palestine, Émirats, etc.). Par la suite, dans le contexte d’anticolonialisme et de la Guerre froide, la division prit une nouvelle démarcation entre États socialistes proches de l’URSS (Libye, Syrie, Algérie, Égypte de Nasser, l’Irak, le Yémen du Nord) et États proches des États-Unis (les émirats et sultanats arabes du Golf)[30]. Enfin, après la chute de l’Union soviétique, la Ligue arabe se trouvait divisée encore en deux camps : d’un côté, les pays résistants aux projets américains de domination (surtout la Syrie et le Liban) ; de l’autre côté, les pays dociles à l’Empire (toujours les émirats et sultanats arabes du Golf, l’Égypte de Moubarak).

Suite à la chute du dernier pharaon, Moubarak, en 2011, l’Égypte se trouve  occupée par ses problèmes internes, ce qui l’empêche de continuer à jouer un rôle principal  dans le monde arabe ; même si le secrétaire général de la Ligue continue à faire privilège de l’Égypte. Il n’est plus secret que l’absence « transitoire » de l’Égypte comme leader du monde arabe a entrainé une diminution du rôle que joue la Ligue.  Autre que l’Égypte, aucun pays n’est en mesure de diriger le monde arabe. L’Égypte reste le seul pays « habile » de jouer ce rôle, vu son poids démographique[31], économique et culturel.  Sur un autre plan, l’Arabie saoudite n’est plus dans une situation lui permettant de remplir ce vide laissé par l’enfermement de l’Égypte sur ses propres crises et problèmes internes, et cela vu la fragilité et l’instabilité intérieure – la menace chiite à l’Est du Royaume – et les tremblements politiques aux portes du Royaume – la révolution au Bahreïn et la guerre civile au Yémen. Simultanément, les pays du Maghreb ne sont pas non plus en mesure de diriger le monde arabe, vu premièrement leur position géographique, au bout du monde arabe, et deuxièmement la nature démographique de ces pays, qui ne constituent pas vraiment des agglomérations de masses, comme l’Égypte et le Levant, mais plutôt des centres urbains dispersés au long de la côte méditerranéenne de l’Afrique du Nord. De même, la Tunisie reste, au lendemain de sa révolution Jasmin, instable du point de vue politique ; et la Lybie se trouve ruinée par la grâce de la « mission humanitaire » de l’OTAN.

Donc, le retrait temporaire de l’Égypte de la scène des événements a créé un vacuum, aux niveaux politique et diplomatique. Ajoutant à cela le retrait des légions de l’Empire de l’Irak, qui a ouvert les portes devant la puissance iranienne ascendante. Pour faire « barrage » à l’expansion iranienne, seul le Qatar semble capable de jouer ce rôle aux niveaux politique et diplomatique, en tant que concessionnaire de l’Empire et négociant – plutôt que négociateur – ; pour la simple raison que du point de vue militaire, le Qatar n’est, en réalité, qu’une base militaire américaine dans la région.

Pour contrecarrer le rôle de la Ligue arabe, l’ingérence hostile du Qatar dans la crise syrienne et son engagement complet à la conjuration impérialiste visent, en premier lieu, à créer des divisions entre ses membres, basées sur des sensibilités religieuses – sunnites vs. chiites – et ethniques – Arabes vs. Perses – et deuxièmement, à transformer la Ligue en une sorte de Loya Jirga, rassemblant les émirats et sultanats arabes du Golf, dont les monarchies se justifient par une idéologie islamiste wahabite, la même que celle des Taliban. Plus tard, ce nouveau bloc sunnite wahabite, qui comprend les émirats et sultanats arabes du Golf, les Taliban de l’Afghanistan et les Frères musulmans de l’Égypte et de la Syrie – bénéficiant de l’énorme support des puissances impérialistes – tenterait à démembrer l’Arc chiite qui s’étend de l’Iran jusqu’au Liban, tout en passant par l’Irak et la Syrie ; et cela en renversant le régime syrien, en premier lieu, ensuite en isolant le gouvernement pro iranien de Maliki en Irak, en second lieu. Par conséquent, le Hezbollah au Liban se trouverait coupé totalement de son arrière-front, l’Iran ; ce qui faciliterait, à une étape plus avancée, à envahir l’Iran.

En un mot, l’ouverture d’un bureau de Taliban au Qatar met, officiellement, fin à la guerre étatsunienne contre le terrorisme ; et les ennemis d’hier deviennent les amis d’aujourd’hui. Ce qui revient à dire que les dernières attaques terroristes au cœur de la capitale syrienne expriment l’application concrète de ces nouvelles Liaisons dangereuses[32] qui sont émergées, récemment, entre le vrai Patron – l’Empire étatsunien – représenté par son concessionnaire arabe – le Qatar – d’un côté, et les Taliban de l’autre côté – derrière eux Al-Qaïda, évidemment.

La réplique syrienne et le déclin de la Ligue arabe

Un diplomate arabe au Caire a rapporté que lors de la réception de la délégation de la Ligue arabe à Damas le 26 Octobre 2011, le président syrien, Bachar al-Assad, aurait accusé le premier ministre du Qatar, Hamad, d’être l’exécuteur de « diktats américains » et lui aurait dit : « Moi, je protège mon peuple avec l’aide de mon armée, mais toi tu protèges le tien par les bases américaines implantées sur ton sol (…) Si vous venez ici en tant que délégation de la Ligue arabe, vous êtes les bienvenus. En revanche, si vous êtes les délégués des Américains, il vaudrait mieux que nous cessions toute discussion »[33].

Pourtant, le cheikh qatari devait attendre le 10 janvier pour entendre le président syrien prononcer sa réplique finale à l’ingérence du Qatar dans les affaires internes de son pays. Ce jour même, l’ambassadeur de Syrie auprès de la Ligue arabe, monsieur Youssef Ahmed, a invité le cheikh qatari à dire qui l’avait mandaté pour parler au nom de la Syrie : « Il doit se taire et s’abstenir de toute ingérence dans les affaires internes syriennes », a-t-il dit[34].

Dans un discours prononcé à l’amphithéâtre de l’université de Damas, le président syrien, Bachar al-Assad, déploya son artillerie lourde et déclara le commencement d’une nouvelle étape de la guerre impérialiste contre la Syrie, celle de la contre-offensive syrienne : « Nous avions fait preuve de patience et d’endurance dans un combat sans précédent dans l’historie moderne de la Syrie et ceci nous a rendu plus solide, et bien que ce combat porte de grands risques et des défis fatidiques, la victoire est à deux doigts tant que nous nous maintenons capables de résister, d’exploiter nos points forts qui sont nombreux, et de savoir les points faibles de nos adversaires, qui sont plus nombreux »[35], déclara-t-il.

Au cours de son discours, le président Assad attaqua la Ligue arabe à plusieurs reprises. Il l’accusa d’avoir accepté de se transformer en une sorte de vitrine diplomatique, derrière laquelle se cachent les vrais conjurateurs, les puissances impérialistes : « Après l’échec de ces pays au Conseil de Sécurité de convaincre le monde de leurs mensonges, il était indispensable de recourir à une couverture arabe qui est devenue une base pour eux »[36], souligna le président Assad.

Le président Assad a voulu « expédier » plusieurs messages à plusieurs destinataires. Nous pouvons résumés ces messages en trois points :

Premièrement, la Syrie ne craint pas une suspension de la Ligue arabe. Les conséquences d’une telle suspension semblent sans effets énormes sur la Syrie. Par contre, la Syrie se trouvera « libre » des exigences de la Ligue, surtout maintenant que le Qatar a piraté son rôle, et que toutes les résolutions de la Ligue se préparent dans les coulisses des puissances impérialistes.

Deuxièmement, sans la Syrie, la Ligue perdra sa légitimité et sa validité, car le monde arabe, comme entité culturelle, ne peut pas exister – ni en théorie ni dans la réalité – sans la Syrie, berceau de la culture et de la civilisation arabo-musulmane. A fortiori, l’aube de la civilisation arabo-musulmane rayonnait en Syrie omeyyade (661 – 750). Dans le domaine des arts, des littératures, de la langue, des sciences, de l’Histoire, de la mémoire collective et des religions, la Syrie reste le « cœur » du monde arabe. Du point de vue géographique, sans la Syrie, le monde arabe ne peut pas exister comme entité politique ; au contraire, il sera déchiré en plusieurs zones géographiques séparées : la péninsule Arabique, la vallée du Nil et l’Afrique du Nord. Il faut bien noter ici que la Syrie, comme entité culturelle et géographique, dépasse les frontières de la République arabe syrienne, imposées par le colonialisme franco-britannique au lendemain du démembrement de l’Empire ottoman en 1918. Nous parlons ici de la Syrie naturelle. Le président Assad était clair à ce propos quand il a indiqué que « si certains pays arabes avaient œuvré pour suspendre notre arabité à la Ligue, nous disons qu’ils suspendraient plutôt l’arabité de la Ligue, or, sans la Syrie, c’est l’arabité de la Ligue qui est suspendue. Si certains croyaient pouvoir faire sortir la Syrie de la Ligue, ils ne peuvent pas faire sortir la Syrie de l’arabité, car l’arabité n’est pas une décision politique, mais un patrimoine et une histoire »[37], a-t-il poursuivi.

Troisièmement, La Syrie ne sera jamais aux genoux des puissances impérialistes. Les sanctions imposées par les puissances impérialistes et celles imposées par les monarchies absolues arabes pourraient sans doute avoir des conséquences négatives sur l’économie de la Syrie. Cependant, dans le monde, se trouvent d’autres puissances économiques ascendantes, hors du système de subordination à l’Occident, telles que la Russie, la Chine, l’Inde, l’Iran ; autrement dit, l’Orient. Le président Assad a fait noter que la Syrie doit s’orienter vers l’Orient, et ceci elle l’avait fait depuis des années : « L’Occident est important pour nous, nous ne pouvons pas nier cette vérité, mais l’Occident aujourd’hui n’est pas celui qui était une décennie avant (…) Les relations de la majorité des pays du monde avec la Syrie sont bonnes en dépit des circonstances actuelles et des pressions occidentales »[38], a-t-il fait savoir, soulignant que l’embargo imposé à la Syrie et les circonstances politiques et sécuritaires auraient des répercussions, mais « nous pourrions réaliser des accomplissements diminuant les pertes »[39], a-t-il précisé.

Ce qu’ambitionner veut dire

En guise de conclusion, nous trouvons utile de retourner rapidement aux ambitions « impériales » de l’émirat du Qatar.

Profitant de la présence militaire des légions de l’Empire sur le territoire de son fief, l’émir du Qatar, Hamad, semble convaincu que la deuxième résurrection du Royaume de Prusse, pour ainsi dire, devient jour après jour inévitable ; cette fois-ci non pas au bord de la Vistule ni aux mains des Hohenzollern, mais plutôt au bord du golf Persique et aux mains de Al-Thani, la famille royale qatarie.

Il reste à ajouter que s’il est vrai que le Qatar ambitionne jouer un rôle dans la région plus grand que sa « taille » réelle, il n’est pas moins vrai que le Corbeau qui a voulu, un jour, imiter l’Aigle ne put faire retraite. Le Berger vient, le prend, l’encage bien et beau, le donne à ses enfants pour servir d’amusette[40].

Fida Dakroub, Ph.D

Notes

 


[1] http://www.lemonde.fr/mort-de-ben-laden/article/2011/09/13/al-qaida-publie-une-video-pour-les-dix-ans-du-11-septembre_1571327_1515627.html

[2] Les attentats de Nairobi et de Dar es Salaam, le 7 août 1998.

[3] http://www.france24.com/fr/20120109-serie-attentats-mortels-frappent-irak-dizaine-pelerins-afghans-chiites-tues-bagdad

[4] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php

[5] Exode 32 : 34.

[6] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php

[7] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php

[8] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php

[9] http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/12/29/accord-pour-ouvrir-un-bureau-taliban-au-qatar_1623969_3216.html

[10] http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/12/29/accord-pour-ouvrir-un-bureau-taliban-au-qatar_1623969_3216.html

[11] http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/200903/30/01-841783-obama-abandonne-la-guerre-contre-le-terrorisme.php

[12] http://rt.com/usa/news/obama-afghan-taliban-war-035/

[13] http://rt.com/usa/news/obama-peace-taliban-us-219/

[14] http://rt.com/usa/news/obama-peace-taliban-us-219/

[15] http://www.algeria-watch.de/fr/article/pol/ligue_arabe/syrie_visees_inquietantes.htm

[16] http://www.algeria-watch.de/fr/article/pol/ligue_arabe/syrie_visees_inquietantes.htm

[17] L’accord de Doha est un arrangement politique conjoncturel, en situation de nécessité et sans changement constitutionnel, entre l’opposition libanaise pro syrienne et le gouvernement libanais, alors pro saoudien, suite aux événements de 8 mai 2008, qui ont entrainé la chute totale de la capitale Beyrouth aux mains des combattants de l’opposition.

[18] La population totale du Qatar est de 1 699 435 personnes. http://www.qsa.gov.qa/QatarCensus/

[19] Le despotisme éclairé est une variante du despotisme qui s’est développée au milieu du XVIIIe siècle, le pouvoir y est exercé par des monarques de droit divin dont les décisions sont guidées par la raison et qui se présentent comme les premiers serviteurs de l’État. Les principaux despotes éclairés ont ainsi entretenu une correspondance suivie avec les philosophes des Lumières.

[20] Frédéric II de Prusse fait entrer son pays dans la cour des grandes puissances européennes. Après avoir un temps fréquenté Voltaire, il devient célèbre pour être l’un des porteurs de l’idéal du prince du siècle des Lumières en tant que « despote éclairé ».

[21] http://www.legrandsoir.info/youssef-al-qardaoui-bernard-henry-levy-meme-combat.html

[22] Marx, Karl. Le 18-Brumaire de Louis Bonaparte. http://www.marxists.org/francais/marx/works/1851/12/brum3.htm

[23] http://www.infosyrie.fr/actualite/mission-arabe-le-qatar-nest-decidement-pas-satisfait/

[24] La Loya Jirga (Grande assemblée ou Grande réunion), est un terme d’origine Pashto qui désigne une assemblée convoquée afin de prendre les grandes décisions concernant le peuple afghan.

[25] http://www.sana.sy/fra/55/2012/01/08/393114.htm

[26] Le Pygargue à tête blanche est le symbolisme officiel du Grand sceau des États-Unis d’Amérique.

[27] Derafsh Kaviani est e légendaire drapeau de l’Empire perse signifiant le Glorieux drapeau de l’Iran.

[28] Les Fables de La Fontaine ; Livre II, fable 16.

[29] Le nassérisme est une idéologie panarabe révolutionnaire, combinée avec un socialisme arabe, mais qui reste opposée aux idées marxistes.

[30] Jean-Christophe Victor, « Mondes arabes », Le Dessous des cartes, 10 septembre 2011.

[31] L’Égypte est le pays le plus peuplé du Monde arabe et du Moyen-Orient, avec une population de 82 million. http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_population

[32] Les Liaisons dangereuses est le titre d’un roman épistolaire écrit par Pierre Choderlos de Laclos, et publié en 1782.

[33] http://www.algeria-watch.de/fr/article/pol/ligue_arabe/syrie_visees_inquietantes.htm

[34] http://jeune-independant.net/index.php?option=com_content&view=article&id=203:alors-qual-assad-annonce-un-referendum-sur-une-nouvelle-constitution&catid=6:monde&Itemid=4

[35] http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/10/pr-393414.htm

[36] http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/10/pr-393414.htm

[37] http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/10/pr-393414.htm

[38] http://www.sana.sy/fra/article/31.htm

[39] http://www.sana.sy/fra/article/31.htm

[40]Les Fables de La Fontaine.  Le Corbeau voulant imiter l’Aigle ; Livre II, fable 16.

lundi, 16 janvier 2012

Krantenkoppen Januari 2012 (2)

Krantenkoppen

Januari 2012 (2)

MIXED MUSLIM-CHRISTIAN MASS IN MEMORY OF MARTYRS OF TERRORISM IN SYRIA:
"During the ceremony, the first Christian Archbishop Luka Al-Khouri took the floor. He (...) said that the attacks were attributable to Western leaders and to those who claim to serve the Arab cause while actually promoting other interests. The archbishop also criticized television channels Al-Jazeera and Al-Arabiya, accusing them of 'submerging the Arab people in lies and misinformation'.
The highest Islamist authority in Syria, the Grand Mufti Sheikh Ahmed Badreddine Hassoun, spoke next to the cheers of the faithful gathered in the church. Sheikh Hassoun said that 'man is more sacred than any mosque or temple and he who kills a human being is damned because he destroys a structure created by God'. (...) He urged anyone who has lost a loved one to 'turn this loss not into hatred but into love'.
This last statement takes on special significance when considering that the mufti’s son, Sariah Hassoun, aged 22, was murdered by an armed group last October after his father turned down the $ 10 million offered by Qatar to get him to rally the anti-government forces.
At the end of Mass, the religious officials and the public sang 'Homat el Diyar', the Syrian national anthem."
 
 
US BRINGING THE SALVADORIAN OPTION TO SYRIA:
"The main demand raised by ordinary people of all religions is that they don’t want the Syrian army taken out of there; they want the Syrian army to come in (...) to prevent terrorist snipers from killing people. And those snipers are killing everybody. (...) They kill you and then al-Jazeera and the BBC and France24 arrive and say, uh huh, another victim of the Assad regime. (...) Regarding the US, this is the Salvadorian option. (...) At the beginning of 2005 there was a discussion inside the Pentagon on how to start a civil war in Iraq and they decided they would use the death squads that they had used in Latin America (...), but part of that plan was already Syria."
http://www.voltairenet.org/Webster-Tarpley-US-bringing-the
 
PUTIN, A THORN IN WASHINGTON'S FLESH:
"Washington (...) decided Russia’s prospective next president, Vladimir Putin, is a major obstacle to its plans. Few however understand why. Russia today, in tandem with China and to a significant degree Iran, form the spine, however shaky, of the only effective global axis of resistance to a world dominated by one sole superpower":
http://www.voltairenet.org/Putin-a-thorn-in-Washington-s
 
 
COMING SOON: OBAMA'S BIG MOVE IN CENTRAL AFRICA:
"It’s now becoming apparent why President Obama sent 100 US Special Forces troops to central Africa, back in October of 2011. The president’s official explanation was that the Green Berets would be helping Uganda, the Central African Republic, the Democratic Republic of Congo and the new nation of South Sudan to hunt for remnants of the Lord’s Resistance Army. (...)
In the heart of central Africa where South Sudan, Ethiopia, Uganda, Kenya, Congo and the Central African Republic meet – all of them US client states – the US needs its own Special Forces units in place to coordinate its puppet African armies, and to (...) destabilize northern Sudan and China's oil operations, there.
That makes perfect imperial sense. The US and Europe can no longer compete economically with China in Africa, and must now resort to raw force, through African puppet armies. The US has mobilized all its proxies in East and Central Africa for a big push that will need close coordination on the ground. Obama's Green Berets aren't hunting for the rag-tag Lord’s Resistance Army; they're out to control the resources of half the continent".
 
 
GENEGEERDE CHRISTENEN IN ISRAËL:
"In Israël is een toenemende antichristelijke houding waar te nemen. Zo krijgen buitenlandse religieuzen in kloosters in Israël steeds moeilijker een visum. (...) De christenen die geworteld zijn in het Heilig Land vormen een steeds kleiner wordende groep. In het gehele Heilig Land (Israël plus de bezette gebieden) is het aantal teruggelopen van ca. 15% naar nu nog maar 1,6%. (...) De waarschuwing van de Latijnse patriarch Foead Twal dat het christendom in het Heilig Land groot gevaar loopt, berust niet op ongegronde angst maar is helaas realiteit":
http://www.katholieknieuwsblad.nl/opinie/item/1481-genegeerde-christenen-in-israël.html
 
 
PAUS: HOMOHUWELIJK BEDREIGT MENSHEID:
"Mensen moeten trots zijn op hun gezin, dat gebaseerd hoort te zijn op het huwelijk tussen man en vrouw. Dat is geen simpele conventie, maar een fundamentele cel van onze samenleving. De politiek die deze familie ondermijnen, geldt daarom als een bedreiging voor de menselijke waardigheid, en voor de toekomst van de mensheid zelf":
 
 
GUANTANAMO BAY BESTAAT 10 JAAR:
"Na zijn verkiezing tot president gaf Obama het bevel om het gevangenenkamp binnen 1 jaar te sluiten. Ondertussen zijn we 3 jaar verder en bestaat het detentiecentrum nog altijd":