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lundi, 31 juillet 2017

America Declares Economic War Against Europe

Ex: http://www.ronpaulinstitute.org

On Friday night, July 28, US President Donald Trump said that he would sign into law the increased economic sanctions (passed by 98-2 in the Senate and 419-3 in the House) against any business that is declared to have "knowingly provided goods or services... for construction, modernisation, or repair of Russia’s energy export pipelines."

Russia is the largest energy-supplier to the world’s largest energy-market, which is Europe, or the EU. The biggest proportion of that trade is in Europe’s main source of energy, which is gas, which is pipelined into Europe from Russia. So: those pipelines are vitally important not only to Russia’s economy but to Europe’s.

President Trump had gotten Congress to agree to limit the application of this provision only to "The President, in coordination with allies of the United States, may impose five or more of the sanctions described in section 235 with respect to a person if the President determines that the person knowingly, on or after the date of the enactment of this Act, makes an investment described in subsection (b) or sells, leases, or provides to the Russian Federation, for the construction of Russian energy export pipelines, goods, services, technology, information, or support."

But the new law still does include "SEC. 232. SANCTIONS WITH RESPECT TO THE DEVELOPMENT OF PIPELINES IN THE RUSSIAN FEDERATION." That Section punishes "Goods, services, technology, information, or support described in this subsection are goods, services, technology, information, or support that could directly and significantly facilitate the maintenance or expansion of the construction, modernization, or repair of energy export pipelines by the Russian Federation." That includes the crucial Nord Stream pipeline, which is maintained by Russian and German companies to transport gas from Russia to the EU.

US firms have thus now gotten their stooges in Congress to punish European and Russian companies that will be determined by "The President, in coordination with allies of the United States," to be working together in these ways, to get Russia’s gas to Europe’s markets.

North Stream, or Nord Stream, as Wikipedia says:
has an annual capacity of 55 billion cubic metres (1.9 trillion cubic feet), but its capacity is planned to be doubled to 110 billion cubic metres (3.9 trillion cubic feet) by 2019, by laying two additional lines.[5] Due to EU restrictions on Gazprom, only 22.5 billion cubic metres (790 billion cubic feet) of its capacity is actually used.[6] The name occasionally has a wider meaning, including the feeding onshore pipeline in the Russian Federation, and further connections in Western Europe.
So, already, the US oligarchs have greatly reduced the effectiveness of this enormous European and Russian investment, and this is already war by the US oligarchs (and their congressional agents) against both Europe and Russia; but, the new sanctions aim to go even further to absolutely cripple Europe and Russia.

President Trump is to be credited for having weakened this provision to such an extent that it will be virtually meaningless; but, the intention of the oligarchs who control the US, to force Europe to buy from them, and from their allied Saudi, UAE, Kuwaiti, and the other royal fundamentalist Sunni Arab families, is clear.

Other highlights from this new US law are well summarized in the July 28 article from Zero Hedge, "Trump Confirms He Will Sign Russia Sanctions Bill." The biggest concession that Trump made was to allow that this new law, "H.R.3364 - Countering America's Adversaries Through Sanctions Act," "Codifies existing US sanctions on Russia and requires Congressional review before they are lifted." This is an Executive-Legislative agreement (an agreement between the President and Congress), but the US Constitution doesn’t include any provision allowing an Executive-Legislative agreement to violate the Constitution; and there are a number of provisions in the US Constitution that H.R.3364 might be determined by courts to be violating. This is presuming, of course, that key judges cannot be bought-off.

When a country is being ruled by its oligarchs, anything that the nation’s Constitution says, can be viewed as little more than an impediment, not any outright ban, because the actual Constitution, in any such country, is whatever they want it to be. Just how bad the US government has become, can’t yet be determined, but might become clear fairly soon.

Reprinted with permission from the Strategic Culture Foundation.

Anne-Marie Le Pourhiet : « Nous vivons dans une société bâillonnée où s’exerce la tyrannie des minorités »

FIGAROVOX/ENTRETIEN – Pour le professeur de droit constitutionnel, certains volets de la loi actuellement en débat à l’Assemblée menacent la liberté d’expression.

  • LE FIGARO. – L’une des mesures adoptées par les députés prévoit d’étendre le principe de l’inéligibilité aux personnes condamnées pour racisme, antisémitisme ou homophobie. Est-ce une bonne chose?

Anne-Marie LE POURHIET. – « Toute personne sceptique qui critique ou émet un jugement de valeur sur des mœurs, des comportements, des cultures ou des croyances est immédiatement considérée comme coupable du délit de «phobie». Cet amendement n’est qu’une nouvelle étape dans la tyrannie des minorités. Non seulement nous vivons dans une société bâillonnée où l’on ne peut déjà plus critiquer un individu ni un groupe sans risquer de se faire traîner en correctionnelle par des associations de militants vindicatifs et sectaires, mais ceux-ci voudraient en outre que les personnes condamnées sur le fondement de lois scélérates extorquées à un législateur complaisant soient interdites d’exercer un mandat public. »

  • Dans l’intitulé de l’amendement, il est affirmé que ces délits «portent atteinte aux valeurs républicaines qu’un élu se doit de partager». Ces «valeurs républicaines» ont-elles un contenu juridique?

« Les «valeurs républicaines» sont aujourd’hui invoquées à tort et à travers pour justifier n’importe quoi. Avoir été condamné pour «propos sexistes» ou bien être hostile au mariage pour tous ou à l’ouverture des frontières sera bientôt considéré comme «antirépublicain»! Il me semble que l’une des valeurs cardinales de la Révolution française est justement la liberté d’expression, qui ne consiste sûrement pas à formuler seulement des opinions bienveillantes!

Les valeurs républicaines, historiquement, ce sont la laïcité, l’unité de la Nation et l’égalité des citoyens devant la loi. Le b.a.-ba de la Révolution française, c’est le refus des droits des groupes et des corporations au profit des droits de l’individu libre de toute appartenance. Le multiculturalisme normatif est directement contraire aux valeurs républicaines et le droit pénal prend le chemin inverse des principes républicains en sanctionnant systématiquement les offenses aux communautés. Cela a commencé en 1972 avec la loi Pleven très mal rédigée, puis le mouvement s’est accéléré à partir des années 1980 avec la multiplication des catégories protégées et surtout l’habilitation des associations militantes à se constituer partie civile pour les délits de presse. On a ainsi privatisé l’action publique et soumis les médias, les intellectuels et les citoyens à la menace permanente de censure et de procès pour délits d’opinion. »

  • L’antiracisme militant établit un continuum entre violence verbale et symbolique et passage à l’acte. N’est-ce pas problématique d’un point de vue juridique?

« C’est insensé. Ce n’est pas parce que je trouve gênante la mendicité de certains Roms sur les trottoirs que je vais me mettre à les agresser. Le Christ peut sans doute dire à ses ouailles «Aimez-vous les uns les autres», mais un législateur républicain et libéral ne peut pas interdire aux citoyens de ne «pas aimer» tel individu, tel groupe, telle religion, tel comportement ou telle culture. On ne peut pas interdire aux gens de porter un jugement de valeur sur les mœurs d’autrui, ni de hiérarchiser les comportements. Chacun a le droit de penser ce qu’il veut et de dire ce qu’il pense. Le problème est que les «groupes d’oppression» (selon l’expression de Philippe Muray) ont obtenu la multiplication de lois pénales tendant à réprimer ce qu’ils appellent des «phobies». On veut nous forcer à apprécier le foulard islamique et le burkini, nous obliger à approuver le mariage gay, nous contraindre à accueillir avec le sourire des milliers de migrants, nous imposer de regarder les Jeux paralympiques et d’admirer le football féminin. Nous sommes sommés de considérer que tout est équivalent (au sens étymologique d’égale valeur) au nom de la «non-discrimination». Et pour être bien sûr que nos assemblées politiques ne comporteront que des moutons dociles bêlant dans le sens du «progrès», on va rendre inéligibles tous les condamnés pour cause de «mal-pensance». »

  • Assiste-t-on à un retour du «politiquement correct»?

« Un «retour»? Cela fait près de trente ans que nous nous enfonçons dans la dictature politiquement correcte. L’arsenal répressif ne cesse de s’alourdir, sans compter la multiplication des officines parallèles chargées de nous mettre au pas (CSA, Défenseur des droits, Commission consultative des droits de l’homme, haute autorité de ci, observatoire de ça…) et les insupportables instances prêchi-prêcha du Conseil de l’Europe. Nous croulons sous les normes de contrôle social et les institutions de censure. Et nous avons même le droit à des pétitions sur les réseaux sociaux tendant, par exemple, à faire retirer l’attribution d’un prix à un auteur au motif qu’il serait contre le mariage gay et donc «homophobe» ou à faire sanctionner une chaîne de télévision pour avoir laissé passer dans un jeu une séquence «stigmatisante pour les malades mentaux»! Le premier réflexe face aux imperfections de la société est l’interdiction. Désormais tout conflit, tout désaccord doit se terminer au tribunal. Au lieu de laisser s’exprimer le pluralisme et la contradiction particulièrement chère aux juristes (audi alteram partem = écoute l’autre partie), l’on ne songe qu’à faire taire la dissidence. »

  • La France devient-elle l’une des démocraties les plus répressives en matière de liberté d’expression?

« Si les États-Unis ont été précurseurs en matière de «politiquement correct», le 1er amendement à la Constitution de Philadelphie et la jurisprudence pointilleuse de la Cour suprême protègent efficacement les citoyens américains contre toute répression pénale de la liberté d’opinion. Chez nous, même le Conseil constitutionnel a renoncé à protéger la liberté d’expression. Hormis le délit de négation des «génocides reconnus par la loi», il a laissé passer toutes les lois liberticides. La liberté et le pluralisme sont en train de disparaître du pays de Voltaire. C’est irrespirable. »

  • Diriez-vous avec Alain Finkielkraut que «l’antiracisme est le communisme du XXIe siècle»?

« Oui! «Tout anticommuniste est un chien», disait Sartre, tout antiprogressiste l’est désormais. Ce qui me frappe surtout, c’est la tétanie dans laquelle est plongé l’ensemble de l’élite politique et médiatique. Plus personne n’ose dire que le roi est nu, c’est le début de la soumission. »

Le Figaro

dimanche, 30 juillet 2017

Les meilleurs extraits de la dernière revue de presse de Pierre Bérard

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Les meilleurs extraits de la dernière revue de presse de Pierre Bérard

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

« Vous n’aurez pas ma haine ! ». Telle est la phrase rituelle et à tiroirs des victimes d’attentats que la presse s'efforce de privilégier modelant ainsi un type de commémoration destiné à brider une colère légitime. Excellente analyse de Laurence Maugest :

 
L’école aux prises avec le communautarisme musulman par André Murawski, conseiller régional Hauts-de-France : https://www.polemia.com/lidentite-de-la-france-comme-repo...
 
Chronique du livre « Tarek, une chance pour la France ? » de Jean-François Chemain par Camille Galic : https://www.polemia.com/tarek-une-chance-pour-la-france-p...
 
Le burkini ne serait pas une affaire de simple police des vêtements mais un défi civilisationnel. Article d’Aurélien Marq  : https://www.causeur.fr/burkini-meddeb-islam-femmes-pudeur...
 
Recension par la courageuse démographe Michèle Tribalat du livre de Douglas Murray « The strange death of Europe : immigration, identity and islam ». c’est une analyse du déni des élites européenne face à l’immigration et à ses conséquences : https://www.polemia.com/immigration-identite-et-islam-let...
 

Elisabeth Lévy présente le dernier numéro de causeur aux lecteurs du Figaro. Style enjoué sur des sujets austères :http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/07/13/31001-201...

Tournant majeur dans la généalogie de l’homo sapiens qui laisserait deviner la fin de la théorie « Out of Africa »: http://www.breizh-info.com/2017/07/18/73880/sciences-orig...

Éditorial de Philippe Conrad pour le hors série de la Nouvelle Revue d’Histoire consacré aux guerres de religion passées et présentes : https://www.la-nrh.fr/2017/07/editorial-et-sommaire-du-hs...

Dans l’émission « Passé présent » sur TV Libertés Philippe Conrad et André Posokhow font le point à propos de la défaite de 1940 et de ses suites : https://www.tvlibertes.com/2017/07/18/18298/1940-la-defaite

Réformes Macron : 3 milliards d’impôts en moins pour les rentiers de la richesse qui ne représentent que 0,1% de la population. Article d’Emmanuel Lévy dans « Marianne » :

https://www.les-crises.fr/avec-macron-3-milliards-dimpots...

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Avec Macron le programme est clair : poursuite du sans-frontiérisme commercial, migratoire et moral par Jean-Yves Le Gallou qui passe en revue les hauts fonctionnaires qui dirigeront, de fait, la politique du nouveau gouvernement. Éloquent : http://www.bvoltaire.fr/immigrationnistes-libertariens-co...

L’élection Emmanuel Macron grâce au double appui de la haute fonction publique d’État et de l’oligarchie financière a été permise par la désaffection massive de l’électorat nous dit l'avocat Régis de Castelnau. Cette légitimité problématique expliquerait selon lui la grande désinvolture dont Macron, un godelureau dépourvu d’expérience, ferait preuve vis à vis de l’appareil d’État, et de citer à titre d’exemple son attitude vis à vis des armées et des organes judiciaires.

 
Le théologien Paul Thibaud réfléchissant sur le discours devant l'ex Vel d’hiv d’Emmanuel Macron, analyse plutôt finement l’amnésie sur la Shoah qui a précédé Jacques Chirac et l’hypermnésie qui lui a succédé. Il en tire une conclusion qui va à rebours des convictions exposées par l’actuel président de la République : 
 
 
Le vote confessionnel lors des élections de 2017 en France. Une analyse de Philippe Velilla pour le MAUSS :
 
 
Comment les États du Golfe ont financé l’opération Timber Sycamore organisée par le général David Petraeus. Article fort bien documenté de Thierry Meyssan sur la plus importante affaire de trafic d’armes des récentes décennies afin d’alimenter les groupes djihadistes en Irak et en Syrie. On comprendra aisément que Macron comme Hollande éprouvent de sérieuses difficultés à désigner l'ennemi :
 
 
Le général Dominique Delawarde est l’ancien chef du bureau « Situation-Renseignement-Guerre Électronique » de l’État-major interarmées de planification opérationnelle. Il étudie 
ici (en février 2017) les relations entre les États-Unis, la Russie et Israël et tire des conclusions sur l’élection d’Emmanuel Macron, non encore advenue à cette date.
 
 
Michel Drac chronique « Les blancs, les juifs et nous » d’Houria Bouteldja, porte-parole des indigènes de la République et en tire des conclusions peu amènes pour son auteur :
 
 
Emmanuel Leroy qui a fondé une association venant en aide aux enfants du Donbass s’entretient avec Tv Libertés :
 
 

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Lucien Cerise reçu à Radio Sputnik pour son livre « Retour sur Maïdan, la guerre hybride de l’OTAN » (éditions Le retour aux sources) :
 
 
Chronique de l’ouvrage collectif paru sous la direction de Christian Harbulot : « Le nationalisme économique américain ».
 
 
Dans « La voie de l’épée », blog du colonel Michel Goya, celui-ci examine la décroissance continue des dotations de nos forces armées en moyens capacitaires et budgétaires depuis la fin des années 80 (première référence). Dans un article du Parisien où est cité le général Vincent Desportes, celui-ci confirme : « Un char sur deux est capable de rouler, un avion sur deux peut décoller, un bateau sur deux sortir en mer ! » (seconde référence) :
 
 
 
S’aidant des concepts du droit romain, Jacques Sapir voit dans la démission du chef d’État-major des armées Pierre de Villiers un grave précédant susceptible de mettre en 
cause la légitimité même du président de la République :
 
 
Réduite à une impuissance désastreuse au Proche-Orient notre diplomatie animée par des réseaux néo-conservateurs à l’américaine regarde passer les trains. Afin de mettre un terme à cette situation, Richard Labévière plaide pour une réouverture de notre ambassade à Damas :
 
 
Anecdote significative. On apprend que Jupiter au moment même où il se débarrasse d’Arès (son fils dans la mythologie...) visionne en compagnie de quelques happy few (BHL, Christine Angot et Fred Vargas) un médiocre documentaire sur la bataille de Mossoul, assurant surtout la promotion de son réalisateur. N’y a-t-il pas meilleur outil pour s’initier à la stratégie ?  :
 
 

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À ce propos rappelons que Le Monde Diplomatique vient de mettre tous ses articles concernant Bernard-Henri Lévy en accès libre afin de dénoncer une imposture qui ne tient que par le réseau mafieux qu’il contrôle. Le « philosophe » en a pris ombrage dans les colonnes du Point par une tribune au vitriol où il fustige pêle-mêle comme à son habitude le fascisme, l’anti-sionisme, le conspirationnisme, les rouges-bruns et les fake news. Bref, rien de très neuf dans l'arsenal faisandé qu’il nous sert depuis des décennies : 
 

dimanche, 09 juillet 2017

Karl Marx et notre Etat profond français de souche

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Karl Marx et notre Etat profond français de souche

par Nicolas Bonnal

Ex: http://www.dedefensa.org

On se moque de leur Etat profond…

Voyons l’Etat profond français sur lequel Marx écrit en 1851 :

« On se rend compte que, dans un pays comme la France, où le pouvoir exécutif dispose d’une armée de fonctionnaires de plus d’un demi-million de personnes et tient, par conséquent, constamment sous sa dépendance la plus absolue une quantité énorme d’intérêts et d’existences, où l’État enserre contrôle, réglemente, surveille et tient en tutelle la société civile, depuis ses manifestations d’existence les plus vastes jusqu’à ses mouvements les plus infimes, de ses modes d’existence les plus généraux jusqu’à la vie privée des individus, où ce corps parasite, grâce à la centralisation la plus extraordinaire, acquiert une omniprésence, une omniscience une plus rapide capacité de mouvement et un ressort, qui n’ont d’analogues que l’état de dépendance absolue, la difformité incohérente du corps social, on comprend donc que, dans un tel pays, l’Assemblée nationale, en perdant le droit de disposer des postes ministériels, perdait également toute influence réelle, si elle ne simplifiait pas en même temps l’administration de l’État, ne réduisait pas le plus possible l’armée des fonctionnaires et ne permettait pas, enfin, à la société civile et à l’opinion publique, de créer leurs propres organes, indépendants du pouvoir. Mais l’intérêt matériel de la bourgeoisie française est précisément lié de façon très intime au maintien de cette machine gouvernementale vaste et compliquée. C’est là qu’elle case sa population superflue et complète sous forme d’appointements ce qu’elle ne peut encaisser sous forme de profits, d’intérêts, de rentes et d’honoraires…

La bohême à la française :

KM-18bru.jpgA côté de « roués » ruinés, aux moyens d’existence douteux, et d’origine également douteuse, d’aventuriers et de déchets corrompus de la bourgeoisie, des forçats sortis du bagne, des galériens en rupture de ban, des filous, des charlatans, des lazzaroni, des pickpockets, des escamoteurs, des joueurs, des souteneurs, des tenanciers de maisons publiques, des porte-faix, des écrivassiers, des joueurs d’orgues, des chiffonniers, des rémouleurs, des rétameurs, des mendiants, bref, toute cette masse confuse, décomposée, flottante, que les Français appellent la « bohème ». C’est avec ces éléments qui lui étaient proches que Bonaparte constitua le corps de la société du 10 Décembre.

Ce pouvoir exécutif, avec son immense organisation bureaucratique et militaire, avec son mécanisme étatique complexe et artificiel, son armée de fonctionnaires d’un demi-million d’hommes et son autre armée de cinq cent mille soldats, effroyable corps parasite, qui recouvre comme d’une membrane le corps de la société française et en bouche tous les pores, se constitua à l’époque de la monarchie absolue, au déclin de la féodalité, qu’il aida à renverser. »

L’extrait préféré de Guy Debord :

« Chaque intérêt commun fut immédiatement détaché de la société, opposé à elle à titre d’intérêt supérieur, général, enlevé à l’initiative des membres de la société, transformé en objet de l’activité gouvernementale, depuis le pont, la maison d’école et la propriété communale du plus petit hameau jusqu’aux chemins de fer, aux biens nationaux et aux universités. La république parlementaire, enfin, se vit contrainte, dans sa lutte contre la révolution, de renforcer par ses mesures de répression les moyens d’action et la centralisation du pouvoir gouvernemental. Toutes les révolutions politiques n’ont fait que perfectionner cette machine, au lieu de la briser. Les partis qui luttèrent à tour de rôle pour le pouvoir considérèrent la conquête de cet immense édifice d’État comme la principale proie du vainqueur. »

Fiscalité et fonctionnarisme (57% de prélèvement en 2017) :

« La machine d’État s’est si bien renforcée en face de la société bourgeoise qu’il lui suffit d’avoir à sa tête le chef de la société du 10 Décembre, chevalier de fortune venu de l’étranger, élevé sur le pavois par une soldatesque ivre, achetée avec de l’eau-de-vie et du saucisson, et à laquelle il lui faut constamment en jeter à nouveau. C’est ce qui explique le morne désespoir, l’effroyable sentiment de découragement et d’humiliation qui oppresse la poitrine de la France et entrave sa respiration. Elle se sent comme déshonorée… »

Plus loin :

« L’impôt est la source de vie de la bureaucratie, de l’armée, de l’Église et de la cour, bref de tout l’appareil du pouvoir exécutif. Gouvernement fort et lourds impôts sont deux termes synonymes. La propriété parcellaire, par sa nature même, sert de base à une bureaucratie toute-puissante et innombrable. Elle sur toute la surface du pays l’égalité de niveau des rapports et des personnes et, par conséquent, la possibilité pour un pouvoir central d’exercer la même action sur tous les points de cette même masse. Elle anéantit les couches aristocratiques intermédiaires, placées entre la masse du peuple et ce pouvoir central. Elle provoque, par conséquent, de toutes parts, l’intervention directe de ce pouvoir, et l’ingérence de ses organes directs. Elle crée enfin une surpopulation sans travail qui, ne trouvant pace ni à la campagne ni dans les villes, recherche, par conséquent, les postes de fonctionnaires comme une sorte d’aumône respectable, et en provoque la création. »

Un idéal national :

« Une énorme bureaucratie chamarrée de galons et bien nourrie, voilà l’idée napoléonienne qui sourit le plus au second Bonaparte. Comment ne lui plairait-elle pas, à lui qui se voit contraint de créer, à côté des véritables classes de la société, une caste artificielle, pour laquelle le maintien de son régime devient une question de couteau et de fourchette ? Aussi, l’une de ses dernières opérations fut-elle le relèvement des appointements des fonctionnaires à leur ancien taux et la création de nouvelles sinécures ».

L’armée en 1870 :

« L’armée elle-même n’est plus la fleur de la jeunesse paysanne, c’est la fleur de marais du sous-prolétariat rural. Elle se compose en grande partie de remplaçants, de succédanés, de même que le second Bonaparte n’est que le remplaçant, le succédané de Napoléon. Ses exploits consistent maintenant en chasses à courre et en battues contre les paysans, en un service de gendarmerie, et lorsque les contradictions internes de son système pousseront le chef de la société du 10 Décembre hors des frontières françaises, elle récoltera, après quelques actes de banditisme, non des lauriers, mais des coups. »

Bonne chance à ceux qui prétendraient mettre cette chaumière en ordre.

Sources

Bonnal - Chroniques sur la fin de l’histoire ; pourquoi les Français sont morts

Marx - Le dix-huit Brumaire

vendredi, 07 juillet 2017

Was treibt die deutsche Politik ins Feindbild Russland?

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Was treibt die deutsche Politik ins Feindbild Russland?

von Karl Müller

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Der deutsche Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier hat sich in einem Interview mit der «Frankfurter Allgemeinen Zeitung» (16. Juni 2017) zum deutsch-russischen Verhältnis ge­äussert. Alle, die sich vom Bundespräsidenten ein Signal der Entspannung in den bilateralen Beziehungen erhofft hatten, wurden enttäuscht. Auch der Bundespräsident hat ins gleiche Horn geblasen wie der überwiegende Teil der deutschen Politik und Medien. Steinmeier rückte Russland mit Unterstellungen in ein schiefes Licht und sprach von einer zu erwartenden weiteren Abkühlung in den Beziehungen beider Länder. Wörtlich sagte er: «Käme es zu einer Einfluss­nahme Moskaus auf die Bundestagswahl, dann wird sich der Vorrat an Gemeinsamkeiten notwendigerweise weiter verringern. Das wäre für beide Seiten schlecht.» Und: «Wir haben nun anderthalb Jahrzehnte wachsender Entfremdung zwischen Europa und Russland hinter uns.» Heute suche Russland seine Identität eher in Abgrenzung zu Europa und zum Westen als in Gemeinsamkeiten. Und dann spricht er noch von der «Annexion» der Krim und von den militärischen Aktivitäten Russ­lands in der Ost-Ukraine, die alles zugespitzt hätten.

Viele Fragen bleiben unbeantwortet

Diese Äusserungen des deutschen Bundespräsidenten zeugen erneut von einer Denkungsart, die partout nicht zur Kenntnis nehmen will, dass die Tatsachen ein anderes Licht auf die Vorgänge werfen. Es ist wohl kein Zufall, dass Frank-Walter Steinmeier nichts Substantielles sagt, keine Fakten nennt und statt dessen auf Stimmungsmache setzt. Zu fragen ist zum Beispiel:

  • Wie soll «Moskau» Einfluss auf die Bundestagswahlen nehmen? Dass die russische Regierung eine eigene Meinung zu den verschiedenen Parteien und deren Kandidaten hat, ist ihr nicht vorzuwerfen. Dass sie insbesondere die politischen Kräfte in Deutschland, die den Konflikt mit Russland schüren, kritisch betrachtet, ebenso nicht. Dass deutschsprachige russische Medien wie Sputnik und rt deutsch ihr Recht auf Meinungsäusserungsfreiheit nutzen, ist selbstverständlich. Dass Wähler von «Moskau» aus «manipuliert» werden, entspringt wohl eher dem Menschenbild der Kräfte in Deutschland (und anderswo), die ihrerseits alles versuchen, um die deutschen Wähler zu beeinflussen. Die Idee, russische Hacker könnten in die geheimsten Daten der Parteien und Kandidaten eindringen und durch deren Veröffentlichung die Wahlen beeinflussen, ist bemerkenswert. Gibt es vielleicht wichtige politische Informationen über Parteien und Kandidaten, die nicht ans Tageslicht kommen sollen? Das macht einen als Wähler doch eher neugierig …

Soll Russlands Regierung noch danke sagen zum Feindbild Russland?

  • Mit Blick auf die tatsächlich wachsende Entfremdung: Wäre es nicht vernünftig, auch einmal auf den eigenen Anteil an dieser Entfremdung zu schauen? Seit Beginn des Jahrhunderts haben der jeweilige russische Präsident und die russische Regierung immer wieder Signale an die anderen Staaten Europas und auch ganz speziell an Deutschland gesendet, die in Richtung mehr Beziehung und mehr Kooperation gingen. Die Reaktionen darauf waren zwiespältig. Einerseits hat der Rest Europas, insbesondere Deutschland, versucht, gute Geschäfte mit Russland zu machen. Auch sind Foren des Gedankenaustausches wie der «Petersburger Dialog» oder das «Deutsch-Russische Forum» entstanden. Zugleich aber hat sich die Nato in Richtung russischer Grenze vorgeschoben, die EU hat die Nachbarn Russlands enger an sich binden wollen und – die Ukraine ist nur ein Beispiel dafür – dabei zugleich versucht, die besonderen Beziehungen der westlichen Nachbarn zu Russland auszuhöhlen. Und was die Foren betrifft: Aus westlicher Sicht gab es keinen gleichwertigen Austausch auf Augenhöhe; statt dessen sollte Russland «verwestlicht» werden. Was das bedeutet, hatten die Menschen in Russland während der Jelzin-Ära erlebt und erlitten. Ist es da so verwunderlich, dass die russische Politik immer mehr einen eigenständigen Weg sucht und nicht noch danke sagt zum Feindbild Russland?

Was passierte tatsächlich auf der Krim und in der Ukraine?

  • Warum werden beim Blick auf die Krim und die Ukraine die Tatsachen ausgeblendet? An der Zuspitzung seit dem Herbst 2013 hatten die EU-Staaten und auch hier insbesondere Deutschland einen massgeb­lichen Anteil. Als deutscher Aussenminister war Frank-Walter Steinmeier zwar im Februar 2014 aktiv an einem Versuch beteiligt, einen verfassungsmässigen Übergang der Regierungsgewalt in der Ukraine zu bewerkstelligen, aber die getroffene Vereinbarung war einen Tag später nur noch Makulatur, und es kam zu einem verfassungswidrigen Sturz der Regierung. Dagegen hat der deutsche Aussenminister, der ja Mitunterzeichner der Vereinbarung war, nichts unternommen, obwohl ihn der russische Aussenminister eindringlich dazu aufgefordert hatte. Im Gefolge des ukrainischen Staatsstreiches und der offenen Feindseligkeit der neuen Regierung nicht nur gegen Russland, sondern auch gegen die mit Russland sympathisierenden Bevölkerungsteile in der Ukraine hatten diese den Wunsch nach mehr Eigenständigkeit von Kiew – und auf der Krim mit grosser Mehrheit nach einer Mitgliedschaft in der Russischen Föderation. Die grosse Mehrzahl der Krim-Bewohner hatte und hat nicht den Eindruck, von Russland annektiert worden zu sein … und die völkerrechtliche Beurteilung der Vorgänge im Frühjahr 2014 fällt unterschiedlich aus.

Recht hat der deutsche Bundespräsident mit der Feststellung, dass eine weitere Verschlechterung der deutsch-russischen Beziehungen für «beide Seiten schlecht» wäre. Um so mehr stellt sich die Frage, warum die deutsche Politik und warum so viele deutsche Medien alles tun, damit sich diese Beziehungen weiter verschlechtern. Den Wünschen und Interessen der meisten Deutschen entspricht dies nicht. Aber was treibt die deutsche Politik ins Feindbild Russland?

Was «stört» wirklich an Russland?

Betrachtet man die Tatsachen, so kann es nicht der Inhalt der Unterstellungen gegenüber Russland sein. Die Tatsachen werden auch der deutschen Politik bekannt sein. Auch der deutsche Bundespräsident wird wissen, dass das Argumentarium beim Feindbild Russland nicht stimmt.
Ist es die deutsche Abhängigkeit von den Kreisen in den USA, die an einer Konferenz in Bratislava – der ehemalige Staatssekretär im deutschen Verteidigungsministerium Willy Wimmer erwähnt diese zurecht immer wieder – im April 2000 bekundet haben, sie wollten den europäischen Kontinent teilen und einen neuen «Eisernen Vorhang» hochziehen? Alles westlich dieser Grenzziehung sollte unter US-amerikanischem Einfluss stehen.
Mit 97 zu 2 Stimmen hat der US-Senat erneut verschärfte Sanktionen gegen Russland beschlossen und zugleich dem US-Präsidenten Trump untersagen wollen, von sich aus Sanktionen gegen Russland aufzuheben. In den USA hat das Feindbild Russland wahnhafte Züge angenommen – und dafür gibt es viele Gründe: Sie reichen vom inneramerikanischen Krieg des «tiefen Staates» gegen den amtierenden US-Präsidenten und seine politischen Ideen bis hin zu handfesten wirtschaftlichen Interessen, nicht zuletzt an den riesigen Rohstoffvorkommen Russlands.
Vor allem aber: Russland ist ein Vorreiter der Idee geworden, dass jedes Land über sein Schicksal selbst bestimmen soll und dass es der Menschheit nicht guttut, wenn ein Staat alleine oder gar eine Art von «Weltregierung» die Weltgeschicke bestimmen will.

Soll Deutschland wieder gegen Russland in Stellung gebracht werden?

Schon zweimal im 20. Jahrhundert hat sich Deutschland für verheerende Kriege gegen Russland beziehungsweise die Sowjetunion instrumentalisieren lassen. Soll Deutschland wieder – erneut gegen den Willen der Bevölkerung – gegen Russland in Stellung gebracht werden?
Gibt es Kräfte in Deutschland selbst, die davon profitieren wollen, dass sich das deutsch-russische Verhältnis immer weiter verschlechtert? Zugespitzt formuliert: Überall auf der Welt, auch in Deutschland, gibt es Kräfte, die von Konflikten (und Kriegen) profitieren – obwohl man auch mit Russland gute Geschäfte machen könnte. In den USA spricht man vom militärisch-industriellen Komplex, wenn von der ersten Gruppe die Rede ist.
Deutschland ist das Land Europas, in dem die Kräfte der kulturellen Zersetzung den grössten Einfluss haben: von der Gender­ideologie bis hin zur gezielten Verdummung und Atomisierung unserer Kinder und Jugendlichen. Diese Kräfte treibt eine erbitterte Feindschaft gegen alle Staaten und Völker, die kulturelle Substanz erhalten, pflegen und weiterentwickeln wollen. Die schärfsten ­Polemiken gegen Russland finden sich im deutschen Feuilleton.
Und so weiter, und so fort. Eine definitive Antwort muss noch offenbleiben.

Eigenständiges Denken wird überlebenswichtig

Um das zum Schluss zu klären: Der Verfasser dieser Zeilen ist deutscher Staatsbürger, das Schicksal seines Landes ist ihm ein grosses Anliegen. Er ist kein Sprachrohr der russischen Regierung, bekommt kein Geld aus Russland, wird von niemandem aus Russland gesteuert, sondern hat sich lediglich vorgenommen, eigenständig zu denken. Er weiss, dass der Konflikt mit Russland eine Sackgasse ist, die schon jetzt viele Opfer fordert. Er ist überzeugt davon, dass Deutschland mit Russland gut auskommen könnte, wenn die deutsche Politik den Willen dazu hätte. Er plädiert für Dialog statt Konfrontation. Er hält es mit dem ehemaligen Bundeskanzler Willy Brandt: «Der Frieden ist nicht alles, aber alles ist ohne den Frieden nichts.»    •

jeudi, 06 juillet 2017

Island in der Hochkonjunktur – in Griechenland ein Trauerspiel

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Island in der Hochkonjunktur – in Griechenland ein Trauerspiel

Zwei Länder – die die Finanzkrise ganz unterschiedlich angepackt haben

von Dr. rer. publ. Werner Wüthrich

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

Island, das noch vor wenigen Jahren in einer schlimmen Finanz- und Wirtschaftskrise gefangen war, geht es gut. («Neue Zürcher Zeitung» vom 19.5.2017) Beflügelt vom Wirtschaftswachstum hat die isländische Währung, die Krone, im vergangenen Jahr gegenüber dem Euro um 24 Prozent zugelegt. In diesem Jahr geht die Aufwertung weiter. Allein im April hat die Krone um 7 Prozent an Wert gewonnen. Es wird in diesem Jahr ein Wirtschaftswachstum von über sechs Prozent erwartet, und es zeigen sich die Probleme der Hochkonjunktur. Die Löhne und die Preise steigen. Vor allem die touristischen Einrichtungen sind voll ausgelastet. Touristen müssen auf Privatwohnungen ausweichen, weil die Hotels ausgebucht sind. Fischerei und Hotels machen sich Sorgen, dass das Land teuer wird. Die Isländer überlegen sich, wieder vermehrt zu importieren, um den Wechselkurs zu schwächen.


Vor knapp zehn Jahren war die Situation noch ganz anders. Dazu ein Vergleich mit Griechenland. Im Jahr 2008 – auf dem Höhepunkt der Finanzkrise – hatte Griechenland Schulden in der Höhe von etwa 180 Prozent des BIP. Die Verschuldung ist seither kaum gesunken. Aktuell stagniert die Wirtschaft nach massiven Einbrüchen in den letzten Jahren. Der aktuelle Aufschwung im Tourismus hilft etwas (auch weil der Hauptkonkurrent Türkei zum Kriegsland geworden ist und Probleme hat). Ob das eine nachhaltige Wende einleiten kann, ist offen. Die Arbeitslosigkeit liegt nach wie vor deutlich über 20 Prozent, und die Jugendarbeitslosigkeit noch weit höher. Vier von zehn Beschäftigten verdienen weniger als 1000 Euro brutto. Die öffentlichen Kassen sind leer. Im Juli ist wieder Zahltag. Der griechische Finanzminister muss 8,5 Milliarden Euro für Zinsen und Tilgung der Schulden auftreiben. Der IWF und die Euro-Gruppe haben in diesen Tagen bekanntgegeben, dass sie dieses Geld zur Verfügung stellen werden. («Neue Zürcher Zeitung» vom 16.6.2017) Der grösste Teil ist bestimmt, alte Schulden meist von ausländischen Banken mit Zinsen zurückzuzahlen. Schulden von privaten Gläubigern werden – wie schon oft – ersetzt durch öffentliche Schulden, für die die Steuerzahler direkt oder indirekt geradestehen müssen. Mit einem kleinen Teil sollen offene Rechnungen der Regierung bezahlt werden.

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In den Verhandlungen mit den Geldgebern muss Premier Alexis Tsipras – mittlerweile so unbeliebt wie seine Vorgänger – Zugeständnisse machen. Ab 2019 sollen die Renten weiter um jährlich 1,8 Milliarden Euro gekürzt werden. Noch einmal der gleiche Betrag soll 2020 über Steuererhöhungen in die Kasse kommen. Die Finanzminister der Euro-Gruppe sind bereit, Kredite um bis zu fünfzehn Jahre zu verlängern – eine unendliche Geschichte.


Anders dagegen in Island: Hier war die Situation 2008 nicht besser – sondern noch schlimmer. Die Schulden betrugen nicht 180 Prozent, sondern etwa das Zehnfache des BIP – also etwa 1000 Prozent – eine Katastrophe grössten Ausmasses. Zeit-Fragen hat mehrfach darüber berichtet. Seither ist jedoch viel passiert. Dazu kurz zusammengefasst einige Episoden und Massnahmen aus den Krisenjahren. (vgl. dazu auch Zeit-Fragen vom 31.3.2015)

Das Volk weist in der Frage der Auslandschulden den Weg

Das Hauptproblem waren die Auslandschulden der drei grossen Banken, für die der Staat gemäss EU-Doktrin die Haftung übernehmen sollte. Die Regierung des Nicht-EU-Landes Island verhandelte – vor allem mit Grossbritannien und den Niederlanden, von wo die meisten ausländischen Gelder (die sogenannten Ice­save-Gelder) kamen. Icesave war die Internetbank der isländischen Landsbanki, die ausländische Sparer über viele Jahre mit hohen Zinsen angelockt hatte. Die beiden Regierungen verlangten die Rückzahlung der Gelder und kamen Island mit niedrigen Zinsen und langen Rückzahlungsfristen entgegen. Das isländische Parlament verabschiedete am 30.12.2009 ein Gesetz, das die Rückzahlungsmodalitäten regelte. Nun aber ging das Volk mit Kochtöpfen auf die Strasse und brachte seinen Unwillen zum Ausdruck, für ein Debakel bezahlen zu müssen, das es nicht zu verantworten habe. Ausländische Spekulanten müssten die Folgen für ihr Tun selber tragen. Sie hätten schliesslich für ihr Geld viele Jahre 10 Prozent Zins und mehr erhalten. «Ist es moralisch und rechtlich gerechtfertigt, das Risiko einfach dem Staat und dem Steuerzahler zu übertragen?» stand auf den Transparenten und Flugblättern. Die Bürgerinitiative DeFence (Widerstand) organisierte Protestaktionen verschiedenster Art. Sie sammelte über 60 000 Unterschriften (bei 350 000 Einwohnern) und verlangte eine Volksabstimmung. Die Bürger belagerten den Wohnsitz des Präsidenten mit roten bengalischen Kerzen, die weit sichtbar ein «Stopp» für diese Politik signalisierten. Staatspräsident Olaf Ragnar Grimsson hörte die Stimme des Volkes und veranlasste eine Volksabstimmung: «Den Kern unseres isländischen Staatswesens macht aus, dass das Volk der oberste Richter über die Gültigkeit der Gesetze ist. In diesem Licht habe ich beschlossen, in Übereinstimmung mit der Verfassung, die Entscheidung über das fragliche Gesetz an das Volk zu überweisen.» – 93 Prozent der Stimmbürger sagten im März 2010 nein zur Bezahlung der Bankschulden durch den Staat.


Grossbritannien und die Niederlande waren daraufhin wohl oder übel bereit, die Rückzahlung der Bankschulden neu zu verhandeln. Island erhielt in einem neuen Abkommen weitere Zugeständnisse und Zahlungserleichterungen. Die Rückzahlung wurde bis 2046 verlängert, womit die nächste Generation belastet würde. Die Volksvertreter im Parlament akzeptierten das Ergebnis mehrheitlich. Der Staatspräsident setzte erneut eine Volksabstimmung an. Das Volk sagte im April 2011 wiederum massiv nein. «Was nun?» wird sich mancher Beobachter damals gedacht haben.


Die Isländer lösten ihr Bankenproblem: Alle drei grossen Banken mussten Konkurs anmelden. Einige der für den Schlamassel Hauptverantwortlichen kamen ins Gefängnis. Die Landsbanki mit ihrer Internetbank Icesave wurde verstaatlicht, die beiden anderen wurden in eine «New Bank» und eine «Old Bank» aufgeteilt. Zur New Bank (die mit neuem Kapital ausgestattet wurde) gehörten alle Geschäftsbereiche, die im Inland benötigt werden, wie der Zahlungsverkehr, die Bankomaten, eine Kreditabteilung usw. Der Old Bank wurde der riesige Schuldenberg und das gesamte Auslandgeschäft mit vielen zweifelhaften Vermögenswerten übertragen, die im Konkursverfahren liquidiert wurden. Auf diese Weise blieben die Schalterhallen offen, und die Bankomaten waren immer in Betrieb. Die Banken erhielten neue Namen. Die frühere Kaupthing-Bank heisst heute Arion, die frühere Glitinir heisst heute Islandsbanki. Alle drei Banken (die heute zum Teil in ausländischer Hand sind) beschränken sich auf traditionelle einheimische Bankgeschäfte. Die isländische Währung war angesichts des «Erdbebens» im Finanzbereich und der Wirtschaftskrise massiv eingebrochen, und Kapitalverkehrskontrollen wurden notwendig.


Resultate zeigten sich bald: Der Tourismus und die Fischereiindustrie profitierten von der schwachen Währung. Island wurde billig und warb vor allem in europäischen Ländern, die sympathische Insel mit ihren Naturschönheiten zu besuchen. Es wurden weniger teure Gebrauchsgüter importiert, dafür mehr im Inland selber produziert. Der «Sozialabbau» hielt sich in Grenzen. Auf den Einbruch der Wirtschaftsleistung von sieben Prozent im Jahr 2009 folgte bereits drei Jahre später ein Plus von drei Prozent – ein Wert, der über dem EU-Durchschnitt lag. Die Arbeitslosenquote sank wieder. Die Rating-Agentur Fitch erhöhte die Kreditwürdigkeit des Landes wieder und begründete dies explizit mit dem «Erfolg unorthodoxer Antworten auf die Krise». («Frankfurter Allgemeine Zeitung» vom 21.2.2015) Geholfen hat weiter der Entscheid des EFTA-Gerichtshofes im Jahr 2013, der in diesem Fall volksnah urteilte und die Staatshaftung für die ausländischen Bankschulden ablehnte. Das Beitrittsgesuch zur EU hat das Land zurückgezogen. Kapitalverkehrskontrollen sind bereits Geschichte und Kredite des IWF wieder zurückbezahlt.

Erfolg auf dem Boden der Souveränität und der direkten Demokratie

Warum hat sich das Land so schnell wieder erholt? Entscheidend für die Rettung war zum einen die Stimme des Volkes. Die Isländer haben nicht nur in zwei Volksabstimmungen entscheidende Weichen gestellt. Die Bevölkerung hat in einer Vielzahl von Aktionen das Geschehen aktiv – aber immer gewaltfrei – mitbestimmt. So wehrte sie sich mit originellen Internetauftritten gegen Versuche von Grossbritannien, die Isländer in die Terrorecke zu drängen und sämtliche isländischen Bankguthaben in Grossbritannien einzufrieren. Zum anderen haben die Isländer die Ärmel hochgekrempelt, ihr marodes Bankwesen und ihre angeschlagene Volkswirtschaft wieder auf Vordermann gebracht.

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Weiter war für die Rettung entscheidend, dass Island eine eigene Währung hat: Der massive Einbruch der isländischen Krone führte nicht in den Untergang (wie manche Finanzpropheten geunkt hatten), sondern er war eine entscheidende Voraussetzung für die schnelle Erholung. Der isländische Weg aus der Bankenkrise unterscheidet sich markant vom europäischen Weg der Bankenrettung, der Schuldenbewirtschaftung und der Staatsfinanzierung, die die EZB über die elektronische «Notenpresse» heute betreibt (indem sie Staatspapiere in grossen Mengen aufkauft).


Selbstverständlich ist die Situation in jedem Land anders, und der isländische Weg kann nicht 1 : 1 auf andere Länder übertragen werden. Er zeigt jedoch, wie eine Regierung, verbunden mit dem Volk, mutig neue Wege sucht und in der ärgsten Krise einen Ausweg findet. Er zeigt auch, wie ein kleines Land mit eigener Währung beweglich ist und sich in der globalen Finanz- und Wirtschaftswelt behaupten kann. Es spricht für sich, dass der IWF vor drei Jahren den isländischen Finanzminister Steingrimur Sigfusson angefragt hat (der jedoch ablehnte), bei der Bewältigung der Schuldenkrise in Griechenland mitzuhelfen. («Frankfurter Allgemeine Zeitung» vom 21.2.2015)


Es beindruckt, wie Island in wenigen Jahren seine katastrophale Finanzsituation bereinigen konnte, was dem kleinen Land wohl niemand zugetraut hat. Dabei hat das Volk über die direkte Demokratie eine wichtige Rolle gespielt. Finanzprobleme dürfen nicht von einer kleinen Elite hinter geschlossenen Türen gelöst werden. Sonst kommt heraus, was wir heute in Griechenland beobachten können – ein Debakel. Die Frage stellt sich unweigerlich, weshalb ein solcher oder ein ähnlicher Weg nicht auch in andern Ländern möglich ist, und wie man das lähmende und einengende Korsett des Euro-Systems sprengen könnte.


Unweigerlich kommt einem die griechische Mythologie in den Sinn: die Parabel über den Gordischen Knoten. Als Gordischer Knoten werden die kunstvoll verknoteten Seile bezeichnet, die am Streitwagen des phrygischen Königs Gordios befestigt waren und die Deichsel des Wagens mit dem Zug­joch der Pferde verbanden. Der Sage nach prophezeite ein Orakel, dass derjenige die Herrschaft Asiens erringen werde, der den Gordischen Knoten lösen könne. Viele kluge und starke Männer versuchten es, und keinem gelang es, bis Alexander der Grosse auf seinem Zug Richtung Persien diesen Knoten einfach mit seinem Schwert durchschlug und damit den Siegeszug durch Asien eingeläutet hat. – Ähnlich bräuchte es heute die mutige Tat eines Volkes, um sich aus der Verstrickung zu lösen.     •

Apocalypse touristique en Islande

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Apocalypse touristique en Islande

par Nicolas Bonnal

Ex: http://www.dedefensa.org

L’Islande c’était l’île sauvage, magique et sous-peuplée. Un rêve pour Jules Verne et tous nos rayons verts.

L’Islande c’était aussi le pays du ragnarok, du grand crépuscule des dieux. Or on a ici le tsunami de l’invasion touristique. Deux millions de touristes, en attendant dix ou cent pour exciter les enthousiastes des réseaux sociaux, pour 340 000 habitants. Au boom spéculatif qui ruina cette pauvre île, succède le boom touristique qui la dévaste. Mais c’est comme ça. J’ai vu d’autres coins comme ça disparaître à la surface de la terre, et j’ai bien lu la thérapie de choc de Naomi Klein qui explique comme le tsunami précipita la vraie dévastation, celle touristique, de l’océan indien. Mais qui va interdire aux milliards de Tartarin de voyager ?

On a parlé ici de la catastrophe touristique. Elle n’est pas seulement grave pour le paysage, elle est grave pour l’humain qui pratique ce tourisme.

On a connu le romantique qui écrivait et qui gravait, le petit éduqué qui lisait le Guide bleu, maintenant on a le massifié abruti qui se fait un selfie et se fout de tout le reste. Il veut se prendre en photo devant une chute d’eau, descend du bus pour ça et puis c’est tout. On est tous cons, mais pas au point de voyager, disait Sam Beckett.

Lisons le Monde pour une fois :

« Ce sont eux qui font la renommée du bourg, dont la plage est souvent classée parmi les plus belles du monde. En se retournant, la vue porte sur le glacier Myrdalsjökull, qu’on pourrait presque toucher par temps clair. Bienvenue en Islande, à Vik, 572 âmes, 1,2 million de touristes attendus en 2017.

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A la sortie du village, le long de la route circulaire qui fait le tour de l’Etat insulaire sur 1 339 kilomètres, trois autocars déversent leurs passagers à doudounes, tout sourire, à la porte du magasin de souvenirs. Devant la station-service, c’est un ballet incessant de voitures : en mars, il en est passé près de 3 000 par jour en moyenne. Il y a encore cinq ans, le touriste était pourtant une espèce essentiellement estivale, comme la sterne.

A seulement 186 kilomètres de Reykjavik, Vik était l’étape idéale sur la route du Sud et ses merveilles naturelles : plages, ­ cascades, glaciers, icebergs. Mais d’octobre à juin, sous un ciel souvent maussade, le village hibernait.

C’est un temps révolu. A l’office du tourisme, Beata Rutkowska travaille à un nouveau plan du bourg. De nombreuses adresses sont à modifier : « Ici vont s’ouvrir deux chambres d’hôte. Là, nous allons mettre en service une tyrolienne. Le loueur de chevaux a changé de place, pour avoir des écuries plus grandes. »

On frétille en continuant, à 400 euros la nuit de base :

« La boutique, déjà vaste, va encore s’agrandir. Deux hôtels vont augmenter leur capacité. Un autre ouvrira en 2018. Vik et ses environs proches disposent à ce jour de 1 800 lits. Mais inutile de chercher une chambre pour le pic de l’été. Rien n’est disponible à moins de 50 kilomètres. A 400 euros la nuit minimum, pour une famille de quatre.

Le village fait face au cyclone touristique qui s’est emparé de toute l’Islande. L’île accueillait 400 000 visiteurs en 2006. Elle en a reçu 1,7 million en 2016. Les prévisions pour cette année font état de 2,3 millions. La moitié de ces voyageurs, au moins, transitent par la commune, qui compte plusieurs spots touristiques… »

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Chose importante : « Il est impossible de trouver une maison à louer à Vik. Dès qu’une se ­libère, les hôtels se jettent dessus pour loger leurs employés », explique l’édile.

J’ai déjà expliqué que comme on ne peut plus se loger sur terre, les employés écossais d’Amazon par exemple campent. On organise des tombolas pour les distraire. 200 000 parisiens dorment sous la tente, et peut-être dix millions d’Américains, pour rester dans les légendaires pays dits développés.

Car on n’arrête pas le progrès.

Après la journaliste du Monde est toute triste : « Effets sur l’environnement. »

Mot magique ! L’environnement !

Car si la population islandaise devant les billets oublie toute pudeur, la population touristique n’oublie pas de déféquer.

« Voici une retombée du tourisme de masse dont l’Islande se serait bien passée. Les sites d’information locaux ne parlent que de ça : la fâcheuse tendance qu’ont les visiteurs de faire leurs besoins n’importe où, dans la nature et même en zone urbaine. Une photo prise par un fermier de Fljotsdalur (sud) a récemment fait le tour des réseaux ­sociaux. On y voit un touriste, pantalon sur les chevilles, ­accroupi devant la boîte aux lettres de Thorkell Daniel ­Eiriksson, pourtant venu lui dire son mécontentement. » 

On continue sur les urinoirs :

« Les Islandais attribuent ce comportement au manque de lieux d’aisance, en rapport au nombre croissant de touristes. Et au fait que plein de cafés et restaurants réservent leurs toilettes à la clientèle – ou font payer les gens de passage. Cela ne suffit pas toujours à éviter les malentendus. Ainsi, des instructions placées dans les WC publics demandent ­expressément de ne pas poser les pieds sur la lunette – une habitude asiatique, selon les gérants. Des panneaux de signalisation ronds encore plus explicites sont parfois ­accolés à ceux qui interdisent le camping sauvage. Ils sont, pour l’heure, réservés aux ­propriétés privées. »

Pourquoi parler des chiottes ?

Lisez Léon Bloy pardi :

« Par nature le Bourgeois est haïsseur et destructeur de paradis. Quand il aperçoit un beau Domaine, son rêve est de couper les grands arbres, de tarir les sources, de tracer des rues, d'instaurer des boutiques et des urinoirs. Il appelle ça monter une affaire. »

Pour le reste, rappelez-vous Apocalypse now : le baba cool cite TS Eliot (The Hollow men, les hommes creux), et son monde qui ne crèvera pas dans un boom, mais dans un pleurnichement. La vraie apocalypse, c’est le triomphe de la médiocrité et de la massification que nous vivons !

Mais rassurez-vous : on fabriquera plus de chiottes trois étoiles Michelin, on mettra les piaules à 2000 euros la nuit pour les familles, et on balisera tous les sentiers GR. 10mn maximum selfies compris !!!

Sources

Nicolas Bonnal – Le voyageur éveillé

Bloy – Exégèse des lieux communs

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/06/02/en-islande-un-village-submerge-par-les  touristes_5137763_4497916.html#qhDt2veJT1fkx6Wk.99

mercredi, 05 juillet 2017

Pourquoi cette attitude hostile de la politique allemande envers la Russie?

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Pourquoi cette attitude hostile de la politique allemande envers la Russie?

par Karl Müller

Ex: http://www.zeit-fragen.ch/fr

Le président de l’Allemagne fédérale Frank-Walter Steinmeier s’est exprimé sur la relation germano-russe dans une interview accordée à la «Frankfurter Allgemeine Zeitung» du 16 juin 2017. Ce fut une déception pour tous ceux ayant espéré entendre un signal de détente dans ces relations bilatérales. Le président fédéral s’est exprimé très exactement comme la grande majorité du monde politique allemand et des médias du pays. Steinmeier a placé la Russie, par insinuations, dans une vision négative et a exprimé ses attentes de voir les relations se détériorer. Mot pour mot, il a dit: «Si la Russie devait prendre une influence sur les élections au Bundestag, on assisterait forcément à un recul de ce qui reste de commun. Ce serait négatif pour les deux côtés.» Puis, il a ajouté: «Depuis une quinzaine d’années, nous sommes confrontés à une aliénation croissante entre l’Europe et la Russie.» Aujourd’hui, la Russie semble chercher son identité plus en se séparant de l’Europe et de l’Occident qu’en recherchant des points communs. Il s’est également exprimé sur l’«annexion» de la Crimée et sur les activités militaires russes en Ukraine orientale qui auraient tout aggravé.

Il reste nombre de questions sans réponses

Ces affirmations du président fédéral démontrent à nouveau une manière de penser voulant à tout prix ignorer les faits offrant un autre regard sur les évènements concrets. Ce n’est certes pas par hasard que Frank-Walter Steinmeier ne présente rien de substantiel, ne cite aucun fait et se contente de propagande. On peut donc se poser les questions suivantes:

  • Comment «Moscou» peut-elle prendre quelque influence sur les élections parlementaires? On ne peut guère reprocher au gouvernement russe d’avoir son opinion quant aux différents partis et à leurs candidats. Pas plus qu’on ne peut lui en vouloir d’avoir un regard critique sur les forces politiques qui incitent au conflit. Il va de soi que des médias russes de langue allemande, tels Sputnik et rt deutsch, ont le droit d’utiliser la liberté d’expression. L’idée que des électeurs seraient «manipulés par Moscou» relève davantage d’une certaine image de l’homme prévalant dans certains cercles en Allemagne (et dans d’autres pays), qui eux-mêmes ne se gênent pas de tenter d’influencer les électeurs allemands. L’idée que des pirates informatiques russes pourraient s’infiltrer dans les données les plus secrètes des partis et des candidats afin d’influencer les élections en les rendant publiques est remarquable. Est-ce possible qu’il existe des données et des informations politiques importantes sur les partis et les candidats ne devant pas être dévoilées? Voilà de quoi éveiller la curiosité des électeurs …

Le gouvernement russe doit-il, en plus, dire merci pour le cliché négatif qu’on présente de lui?

  • Vu la réelle aliénation actuelle, ne serait-il pas plus judicieux d’analyser quelle est notre propre part dans cette situation? Depuis le début du siècle, les présidents russes et leurs gouvernements ont régulièrement lancé des signaux aux autres Etats européens, et spécialement à l’Allemagne, proposant de renforcer des relations et d’opter pour davantage de coopération. Les réactions furent contradictoires. D’une part, le reste de l’Europe, notamment l’Allemagne, tentent de faire de bonnes affaires avec la Russie et on a créé des forums en vue d’échanges d’idées, tels que le «dialogue de Saint-Pétersbourg» ou le «Forum germano-russe». D’autre part, l’OTAN s’est rapprochée de la frontière russe et l’UE a tenté de lier à elle plus étroitement les voisins de la Russie – l’Ukraine n’en est qu’un exemple – et a en même temps tenté de saboter les bonnes relations des voisins occidentaux de la Russie. En ce qui concerne les forums, il faut préciser que du point de vue occidental, il n’y a jamais eu d’échanges sur un pied d’égalité; le but était d’«occidentaliser» la Russie. Le peuple russe a vécu ce scénario sous l’ère Eltsine et savait à quoi s’en tenir. Est-ce vraiment si surprenant que la politique russe ait cherché de plus en plus sa propre voie, sans dire merci pour l’entreprise de diabolisation effectuée à son égard?

Que s’est-il réellement passé en Crimée et en Ukraine?

  • Pourquoi occulte-t-on les faits lorsqu’on lance son regard sur la Crimée et l’Ukraine? Les pays de l’UE, et particulièrement l’Allemagne, ont une large responsabilité dans l’accentuation de la situation depuis l’automne 2013. Certes, le ministre des Affaires étrangères allemand de l’époque Frank-Walter Steinmeier fut très actif en février 2014 lors de la tentative de procéder à un transfert de façon constitutionnelle du pouvoir du pays en Ukraine, mais les accords obtenus furent rejetés le lendemain et remplacés par la chute anticonstitutionnelle du gouvernement. Le ministre allemand des Affaires étrangères, cosignataire de l’accord, n’entreprit rien dans ce domaine, alors même que le ministre russe des Affaires étrangères l’en pria instamment. À la suite de ce coup d’Etat en Ukraine et de l’attitude ouvertement hostile du nouveau gouvernement non seulement contre la Russie, mais aussi contre la partie de la population ukrainienne favorable à la Russie et souhaitant davantage d’indépendance de Kiev – et en Crimée, où la population largement russophone souhaitait un rattachement à la Fédération de Russie. La grande majorité des habitants de la Crimée n’ont nullement l’impression d’avoir été annexés par la Russie …, et les analyses au niveau du droit international des événements du printemps 2014 sont diverses.

Le président allemand a raison de constater qu’une nouvelle détérioration des relations germano-russes serait dommageable «pour les deux parties». On peut donc se demander pourquoi le monde politique allemand et tant de médias allemands s’efforcent d’envenimer ces relations. Cela ne correspond certainement pas aux vœux ou aux intérêts de la grande majorité de la population allemande. Alors pourquoi cette attitude hostile de la politique allemande envers la Russie?

En quoi la Russie dérange-t-elle?

Lorsqu’on s’en tient aux faits, il est évident que ceux-ci ne peuvent être considérés comme la véritable raison du dénigrement constant de la Russie. La politique allemande connaît aussi les faits. Le président allemand sait parfaitement que les affirmations avancées contre la Russie ne tiennent pas la route.
Serait-ce la dépendance allemande à certains cercles américains ayant déclaré – lors d’une importante conférence tenue à Bratislava en avril 2000 – vouloir scinder le continent européen et installer un nouveau «rideau de fer»? Puis, tout ce qui se trouverait à l’ouest de cette frontière serait sous la coupe des Etats-Unis.
Le sénat américain a promu à 97 voix contre 2 de nouvelles sanctions renforcées contre la Russie et a tenté d’interdire au nouveau président Donald Trump, la possibilité de les abroger. Aux Etats-Unis, la haine contre la Russie a pris des proportions démentielles – et il y a plusieurs raisons à cela: elles vont de la guerre interaméricaine, menée par l’«Etat profond» contre l’actuel président américain et ses idées politiques, jusqu’aux sérieux intérêts économiques, notamment pour les immenses ressources naturelles de la Russie.
Une autre raison repose sur le fait que la Russie est devenue pionnière dans la conception du droit de chaque pays de décider lui-même de son destin. En effet, il n’est pas de bon augure pour l’humanité qu’un seul pays tels les Etats-Unis, ou bien une sorte de «gouvernement mondial», puisse décider du destin du monde.

Veut-on préparer un affron­tement de l’Allemagne contre la Russie?

Par deux fois au cours du XXe siècle, l’Allemagne s’est laissée embarquer dans des guerres dévastatrices contre la Russie ou plutôt l’Union soviétique. Veut-on à nouveau préparer un affrontement de l’Allemagne contre la Russie – à nouveau contre la volonté des populations allemandes?
Y a-t-il en Allemagne même des forces voulant profiter de la dégradation des relations entre les deux pays? Partout dans le monde, y compris en Allemagne, il y a des forces profitant des conflits (et des guerres) – alors même qu’on pourrait aussi faire de bonnes affaires avec la Russie. Lorsqu’on parle du premier groupe aux Etats-Unis, on évoque le complexe militaro-industriel.
L’Allemagne est le pays en Europe, où les forces destructives de la culture profitent de la plus grande influence: allant de l’idéologie du genre jusqu’à l’abêtissement voulue et l’atomisation individuelle de nos enfants et adolescents. Ces forces sont les ennemis jurés de tous les Etats et les peuples voulant préserver, soigner et développer leur substance culturelle. On trouve la plus forte hargne envers la Russie dans les pages culturelles (Feuilleton) des grands journaux allemands.
Et ainsi de suite – il faudra patienter pour obtenir une réponse définitive.

La pensée individuelle est de première importance

En guise de conclusion: l’auteur de ces lignes est citoyen allemand et il est très préoccupé du sort de son pays. Il n’est pas porte-parole du gouvernement russe, ne reçoit aucun subside de Russie et n’est dirigé par personne. Il a simplement décidé de se fier entièrement à sa pensée individuelle. Il sait que le conflit avec la Russie ne peut que mener dans l’impasse et qu’il a déjà causé de nombreuses victimes. Il est convaincu que l’Allemagne peut s’entendre avec la Russie, si la politique allemande le veut bien. Il plaide pour le dialogue à la place de l’affrontement. Il honore les mots de l’ancien chancelier allemand Willy Brandt: «La paix, ce n’est pas tout, mais sans la paix, tout n’est rien.»    •

mardi, 04 juillet 2017

Machiavel et les armes de migration massive

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Machiavel et les armes de migration massive

La base d'un empire multiculturel - et un empire est toujours multiculturel - est de conquérir des territoires et de transférer des populations pour les amadouer et les contrôler (1). C'est maintenant ce que l'on fait en Europe. Il faut amener des colons, et remplacer les populations rétives qui sont dominées - ou se laissent mourir. Car comme le remarque Madison Grant dans son Passage d'une grande race, une immigration non désirée doit éteindre la natalité dans les pays nouvellement conquis ou occupés. C'est comme cela que le Wasp a commencé à disparaître en Amérique du Nord dans les années 1880. Kipling s'en plaint dans sa correspondance (il vivait alors à Boston), Lovecraft dans sa nouvelle La rue, Henry James dans son journal, O'Henry dans ses petits contes, Edward Ross dans son œuvre de sociologue, Scott Fitzgerald dans Gatsby (2).

On ne va pas pleurer le Wasp bien sûr, ni celui (comme dit Woody Allen, « la nature est un grand restaurant ») qui fut chassé de son île irlandaise par une politique froide de famine appliquée par Londres (qui a toujours su manipuler les famines dans un but politique). Le Wasp lui-même avait remplacé les Indiens peu avant. La tragédie des îles hawaïennes et autres fut identique. Des populations furent massacrées, empoisonnées et remplacées par d'autres plus soumises et plus travailleuses. Le Grand Remplacement est hélas une donnée éternelle, mais il importe de rappeler qu'il est rarement naturel ; il est presque toujours politique et il sert aussi à faire du fric. Le capitalisme joue ici avec le pouvoir et la militarisation. J'ai parlé de ces jeunes Écossais qui dorment sous la tente en Écosse alors qu'ils travaillent pour Amazon (entreprise qui me publie gentiment, ce n'est pas le problème). Simplement nous revenons à la plantation et au cannibalisme financier que la peur du gendarme soviétique avait calmé un temps.

La tactique est toujours la même. Car grand remplacement rime avec déplacement, mais aussi avec un ensemble de dépècements psychologiques, de brouillages de codes, ou de déprogrammation mentale (voyez l'école socialiste et son enseignement liquide en France et en Europe). On citera Tocqueville qui écrivait cette fois à propos des Indiens :
« En affaiblissant parmi les Indiens d'Amérique du Nord le sentiment de la patrie, en dispersant leurs familles, en obscurcissant leurs traditions, en interrompant la chaîne des souvenirs, en changeant toutes leurs habitudes, et en accroissant outre mesure leurs besoins, la tyrannie européenne les a rendus plus désordonnés et moins civilisés qu'ils n'étaient déjà. »
Les observations de Tocqueville sur le devenir des minorités US sont admirables.

Et j'en viens au cher Machiavel (3). Les Italiens (plus haut QI d'Europe) seront toujours nos maîtres et nos éclaireurs, pour la bonne et simple raison qu'ils ont déjà vu et tout commenté, et le plus souvent pour rien hélas ! La connaissance, comme dit Salomon, ne sert qu'à accroitre sa douleur (qui auget scientiam, et auget dolorem, dit ma Vulgate !). La Renaissance permit de connaître de nouvelles expériences passionnantes, et aussi de revivre l'Antiquité d'une certaine manière. Voyez La Boétie qui publie à la même époque le meilleur texte sur notre aliénation moderne.

J'ignore si Machiavel connaissait le procédé inca du mitmae (remplacement de population après la conquête de ce même « empire socialiste inca »), mais il savait décrire comment s'y prenaient les princes néo-grecs de la Renaissance :
« Pour conserver une conquête... Le meilleur moyen qui se présente ensuite est d'établir des colonies dans un ou deux endroits qui soient comme les clefs du pays : sans cela, on est obligé d'y entretenir un grand nombre de gens d'armes et d'infanterie. »
Oui, mieux vaut des « colons » que des gens d'armes pour assurer l'ordre. D'autant que l'on peut comme en Allemagne nommer ces réfugiés policiers : ils empêcheront les machos allemands de violer leurs compatriotes, m'a dit une étudiante espagnole vivant à Bamberg ! Cette ânesse passe son nez toute la journée dans son téléphone portable, et on peut dire que le système la tient bien en laisse, comme un ou deux milliards d'autres « jeunes » de son acabit, bien formatés et surtout distraits, tous sortis des pires cauchemars de Plutarque ou de La Boétie (de qui ?).
 

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Machiavel ajoute avec le cynisme toxique qui caractérise sa prose impeccable :
« L'établissement des colonies est peu dispendieux pour le prince ; il peut, sans frais ou du moins presque sans dépense, les envoyer et les entretenir ; il ne blesse que ceux auxquels il enlève leurs champs et leurs maisons pour les donner aux nouveaux habitants. »
Ce que vit l'Italie en ce moment est incroyable. On ruine le contribuable pour sauvegarder des banques insolvables, on remplace un peuple déjà vieillissant pour le plaisir de plaire à des élites humanitaires, on remet au pouvoir des gens qui ont été reniés par les urnes mais choisis par l'Otan, Bruxelles ou les banques...

Machiavel explique comment on divise la population.
« Or, les hommes ainsi offensés n'étant qu'une très faible partie de la population, et demeurant dispersés et pauvres, ne peuvent jamais devenir nuisibles ; tandis que tous ceux que sa rigueur n'a pas atteints demeurent tranquilles par cette seule raison ; ils n'osent d'ailleurs se mal conduire, dans la crainte qu'il ne leur arrive aussi d'être dépouillés. »
La lâcheté et le refus de s'informer font partie du complot. Comme disait MacLuhan, le héraut catholique-cathodique du village global, « les plus grands secrets sont gardés par l'incrédulité publique ».

On recommandera au lecteur la lecture de Kelly Greenhill sur ces armes de migration massive [Traduction à venir, NdSF]. Greenhill en bon agent impérial les impute à des tyrans putatifs et oublie les responsabilités impériales et capitalistes de nos chères élites occidentales !

C'est pourquoi je recommande les classiques. Il n'est pas de situation qu'ils n'expliquent mieux que leurs experts. Regardez Marx par exemple qui nous parle du dépeuplement nazi (féodal) des clans écossais au profit d'une certaine duchesse Sutherland :
« Mais à tout seigneur tout honneur. L'initiative la plus mongolique revient à la duchesse de Sutherland. Cette femme, dressée de bonne main, avait à peine pris les rênes de l'administration qu'elle résolut d'avoir recours aux grands moyens et de convertir en pâturage tout le comté, dont la population, grâce à des expériences analogues, mais faites sur une plus petite échelle, se trouvait déjà réduite au chiffre de quinze mille.

De 1814 à 1820, ces quinze mille individus, formant environ trois mille familles, furent systématiquement expulsés. Leurs villages furent détruits et brûlés, leurs champs convertis en pâturages. Des soldats anglais, commandés pour prêter main forte, en vinrent aux prises avec les indigènes. Une vieille femme qui refusait d'abandonner sa hutte périt dans les flammes. C'est ainsi que la noble dame accapara 794 000 acres de terres qui appartenaient au clan de temps immémorial (4). »
Et pourquoi changer une équipe - et une méthode - qui gagne ? La faiblesse de nos réactions favorise le retour du comportement barbare chez les élites. Elles n'ont plus peur de nous.

Nicolas Bonnal

Notes

(1) Kelly Greenhill - Weapons of Mass Migration : Forced Displacement as an Instrument of Coercion. Bientôt traduit par le Saker francophone
(2) Naomi Klein, La stratégie du choc, chapitre II
(3) Machiavel, Le Prince, chapitre III
(4) Marx, Le Capital, livre I, chapitre VIII, l'accumulation primitive

lundi, 03 juillet 2017

Presseschau - Juli 2017

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Presseschau
Juli 2017
 
Liebe Leser, wieder einmal eine Presseschau. Bei Interesse einfach anklicken...

AUßENPOLITISCHES

(Soros – oder die Mächtigen hinter der NS-Vergangenheitsbewältigung)

Klassenfahrt mit Soros

https://sezession.de/57277/klassenfahrt-mit-soros

Ernst Wolff erklärt den IWF in 5 Minuten.

https://www.youtube.com/watch?v=Zt7lONlgU-o

IWF verlangt steigende Verbraucherpreise in Deutschland

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2017/iwf-verlangt-ste...

(Verordneter Euro-Segen für Alle)

Brüssel

Der Euro für alle

Es soll der Siegeszug des Euro werden: Innerhalb der nächsten Jahre will die EU-Kommission die Gemeinschaftswährung in allen Mitgliedstaaten durchsetzen. Es ist der Auftakt zu einer großen Reform.

http://m.mainpost.de/ueberregional/wirtschaft/mainpostwir...

Bundeskanzlerin Merkel für gemeinsamen Euro-Finanzminister

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2017/bundeskanzlerin-...

(Dazu…)

Abschaffung der Nationalstaaten Europas

Die Katze ist aus dem Sack!

http://www.pi-news.net/die-katze-ist-aus-dem-sack/

Griechenland: bis zur Bundestagswahl Konkursverschleppung

https://think-beyondtheobvious.com/stelters-lektuere/grie...

AFD Fraktion Hamburg: Vortrag von Vaclav Klaus am 7.6.2017

"Die unverantwortlichen Träume der EU-Eliten", ein Vortrag von EU-insider Vaclav Klaus am 7.Juni 2017 im vollbesetzten Festsaal des Rathaus Hamburg.

https://www.youtube.com/watch?v=agWOGmcsN-Y

„Hunger-Bonds“

Goldman Sachs rettet Venezuelas Diktator vor der Pleite

https://www.welt.de/finanzen/article165136242/Goldman-Sac...

Anschlag in London Sieben Tote, zwei Tatorte - Polizei erschießt drei Angreifer

https://www.welt.de/politik/ausland/article165227140/Sieb...

Tote bei Anschlag in London

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/tote-bei-an...

Anschlag in London

Von Storch beschimpft Maas und Merkel nach Beileids-Tweets

https://www.welt.de/politik/deutschland/article165228419/...

Aufregung im Netz

London: CNN arrangierte muslimische Friedensdemo

http://www.krone.at/medien/london-cnn-arrangierte-muslimi...

https://www.youtube.com/watch?v=2ObbTX_nMGk&feature=y...

(Selbstrechtfertigung der tagesschau)

Fake-News-Vorwurf im Netz

Wirbel um CNN-Dreh in London

http://faktenfinder.tagesschau.de/ausland/london-389.html

Schweigeminute für Londoner Terroropfer

Unsensible Saudis

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/unsensible-...

(Das Twitter-Posting der ARD-Journalistin Julie Kurz nach dem aktuellen Terroranschlag in London.)

http://archive.li/be0EI

(Auch bei den Trauermeldungen darf "Vielfalt"-Propaganda nicht fehlen)

Nach Anschlag

Londons Polizeichefin freut sich über Vielfalt von Terroropfern

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/londons-pol...

(Und was machen die Briten als Reaktion auf Islamisierung und Terror? Sie wählen Labour…)

Unterhauswahlen

Großbritannien: Konservative verlieren absolute Mehrheit

https://jungefreiheit.de/allgemein/2017/grossbritannien-k...

Anschlag auf Moschee in London

Polizei nennt Namen des Terrorverdächtigen

Nach dem Anschlag auf eine Moschee in London veröffentlichen die Behörden neue Details. Demnach war der Täter der Polizei bislang nicht bekannt, er handelte wohl allein. Und er hatte es ganz offensichtlich auf Muslime abgesehen.

http://www.spiegel.de/politik/ausland/london-anschlag-auf...

Brüssel

Belgische Soldaten erschießen Terroristen und vereiteln Anschlag

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/belgische-s...

(Zum Angriff in Paris)

EU ehrte Moslemterroristen mit Journalistenpreis

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/eu-ehrt-mos...

Frankreich

Alle Ergebnisse der Parlamentswahl im Überblick

https://www.welt.de/politik/ausland/article165652134/Alle...

Österreich

Van der Bellen kritisiert Burkaverbot

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/van-der-bel...

Tschechien verankert Recht auf Waffenbesitz in Verfassung

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/tschechien-...

Michigan

„Allahu Akbar“: Mann sticht Polizisten auf US-Flughafen nieder

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/allahu-akba...

Schüsse auf US-Republikaner

Linkes Haßverbrechen

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/linkes-ha...

Referendum

Puerto Rico will US-Staat werden

https://www.tagesschau.de/ausland/puerto-rico-105.html

Erstmals seit über 20 Jahren

Trump streicht Ramadan-Feier

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/trump-strei...

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

(Trotz angeblicher Hochkonjunktur…)

Rentenkasse mit 2,2 Milliarden Euro Minus

http://www.boerse-online.de/nachrichten/aktien/Presse-Ren...

Merkels Beliebtheit erreicht Zweijahreshoch

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/merkels...

Über die Monarchin

Schily: Abrechnung mit Merkel

Von Rainer Zitelmann

https://www.tichyseinblick.de/feuilleton/medien/schily-ab...

Soziale Netzwerke

Kauder will Maas-Gesetz möglichst schnell beschließen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/kauder-...

Die Maas-Regeln – Angriff auf die Meinungsfreiheit

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2017/die-maas-rege...

Auch Thomas de Maizière fordert Zugriff auf Whatsapp-Daten

http://t3n.de/news/whatsapp-daten-maziere-fordert-zugriff...

Staatstrojaner: Bundestag hat das krasseste Überwachungsgesetz der Legislaturperiode beschlossen (Updates)

https://netzpolitik.org/2017/staatstrojaner-bundestag-bes...

Neues Gesetz führt zur totalen Überwachung der Bürger

https://www.youtube.com/watch?v=j-tRjC76CGs

Kritik an NetzDG

„Die freie Meinungsäußerung bleibt auf der Strecke“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/die-fre...

Gegen Haßpostings im Internet

Bundestag beschließt NetzDG

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/bundest...

Bundesweiter Aktionstag

Großrazzia gegen Hetze im Internet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/grossra...

Steuergeld

Goldstaub für das Doppeleinhorn

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2017/goldstaub-fue...

Autobahnprivatisierung

Was sich jetzt für das Rückgrat der deutschen Infrastruktur ändert

http://www.focus.de/finanzen/praxistipps/autobahnprivatis...

Sahra Wagenknecht rastet aus über die Privatisierung der Autobahnen ! 01.06.2017

https://www.youtube.com/watch?v=t_9Oz1A5Zc0&feature=y...

Betreute Demokratie - das deutsche Missverständnis

http://www.achgut.com/artikel/demokratie_das_deutsche_mis...

Legal, illegal, scheißegal ist das unausgesprochene Motto der Groko

https://www.welt.de/debatte/kommentare/article166079900/L...

Eine AfD-Stellungnahme zur Klima-, Umwelt- und Energiepolitik

https://irisnieland.wordpress.com/2017/06/30/eine-afd-ste...

Bundeswehr

Das Schweigen der Männer

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/das-schwe...

Bundesregierung verbietet Erdoğan-Auftritt in Deutschland

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/erdogan...

Kölner Anti-Terror-Farce

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/koelner-a...

Anti-Terror-Demo

Özoguz: Nicht nur Moslems, sondern alle müssen sich vom Terror distanzieren

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/oezoguz...

Köln Nur ein paar Hundert Muslime demonstrieren gegen Terror

https://www.welt.de/politik/deutschland/article165642675/...

Der Staat wird zum Zuhälter

Das neue "Prostituiertenschutzgesetz" dient vor allem den Staatsfinanzen

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1189

Abgeordneter klagt

Von AfD-Fraktion zum Schweigen gebracht

Immer wieder ist Heinrich Fiechtner auf der politischen Bühne als Außenseiter aufgefallen. Nun zieht der baden-württembergische AfD-Landtagsabgeordnete vor Gericht – gegen die eigene Partei.

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/afd-politiker-f...

(AfD fordert Straßenbenennung nach Ronald Reagan)

30 Jahre Reagan-Rede

„Herr Gorbatschow, öffnen Sie dieses Tor“

von Christian Vollradt

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2017/herr-gorb...

Helmut Kohl ist tot

16 Jahre regierte er die Bundesrepublik - länger als jeder andere Bundeskanzler. Helmut Kohl wurde als "Kanzler der Einheit" verehrt, polarisierte aber auch. Er starb am Freitagmorgen im Alter von 87 Jahren in seinem Haus in Oggersheim.

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/helmut-kohl-ist...

Wir Kinder Helmut Kohls

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2017/wir-kin...

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

Die entfesselte Freiheit im Zeichen der Kulturrevolution – mit Folgen bei PayPal

https://sezession.de/57296/die-entfesselte-freiheit-im-ze...

Totalitäre Methoden

Plötzlich am Pranger

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/ploetzlic...

"Deutschland den Deutschen"

Empörung über WhatsApp-Chat der AfD

http://www.rp-online.de/politik/deutschland/afd-leaks-sch...

SPD-Parteitag

Schulz nennt AfD „NPD light“, die nicht zu Deutschland gehöre

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/schulz-...

AfD-Politiker Höcke gewinnt Prozess in Neubrandenburg

http://www.nordkurier.de/mecklenburg-vorpommern/afd-polit...

"Repolitisierung der Debatte" - Marc Jongen im Gespräch

Marc Jongen, einer der beiden Landessprecher der AfD in Baden-Württemberg, hat Alain de Benoist für die Zeitschrift "éléments" ein Interview gegeben. Hier die Übersetzung

https://sezession.de/57282/marc-jongen-%C2%BBgegen-techno...

Wegen Kritik an von der Leyen

Bundeswehr-Uni setzt AfD vor die Tür

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/bundesw...

(SPD unterstützt offen "Antifa"-Gruppierung)

„Preis der Vielfalt“

SPD zeichnet Anti-AfD-Bündnis aus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/spd-zei...

(Studie von Wolfgang Schröder, Mitglied der Grundwertekommission der SPD…)

Die Arbeit der AfD in den Landtagen

http://www.juraforum.de/wissenschaft/die-arbeit-der-afd-i...

(Entscheidung für Abschaffung der demokratischen Chancengleichheit)

Grundgesetz wird geändert

Bundestag dreht NPD den Geldhahn zu

Die ohnehin klamme NPD soll in Zukunft noch weniger Geld bekommen: Der Bundestag beschließt, das Grundgesetz zu ändern und die rechtsextreme Partei so von der Parteienfinanzierung auszuschließen.

http://www.n-tv.de/politik/Bundestag-dreht-NPD-den-Geldha...

(Dazu…)

Parteienfinanzierung

Ein Verbot „light“

von Werner Patzelt

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/ein-verbo...

(Hauptsache "antirassistisch"…)

Auftritt einer linksradikalen Band

Alles scheiße in Bamberg?

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/alles-scheisse-in-ba...

(Mal wieder die alte Leier der "Toten Hosen"…)

Tote Hosen

Campino beklagt mangelndes Anti-Rechts-Engagement von Helene Fischer

https://jungefreiheit.de/kultur/2017/campino-beklagt-mang...

Linke Gewalt in Berlin

„Wir werden gesetzlose Gebiete schaffen“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article165230230/...

Piratenpolitiker Thomas Goede

Hass-Tweet gegen angeschossene Polizistin

http://www.berliner-kurier.de/news/politik---wirtschaft/p...

„Interventionistsiche Linke“

Beim Thema Linksextremismus fehlen Özdemir die Worte

von Lukas Steinwandter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/beim-th...

Frankfurt

Dauerskandal: „Antifa“-Besetzung in Rödelheim

Stadt Frankfurt toleriert Jahrzehnte währenden Rechtsbruch

http://www.bff-im-roemer.de/index.php?id=44&no_cache=...

AfD-Stammtische

Wieder muß ein Gastwirt nach linksextremen Attacken schließen

von Lukas Steinwandter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/wieder-...

Gewalt gegen AfD

Sieben Attacken auf Schweriner AfD-Büro binnen zwei Wochen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/sieben-...

Vor G20-Gipfel in Hamburg

AfD-Fraktion erhält Anthrax-Drohung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/afd-fra...

Hamburg

Linkes Bündnis will AfD-Wahlkampf mit Aktionen stören

http://www.abendblatt.de/hamburg/kommunales/article210935...

Leipzig

Richterin ermuntert linke Gewalttäter zum Kampf gegen Rechts

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/richter...

Berlin: Antifa, Senat und Polizei blockieren Identitären-Demo

http://www.pi-news.net/berlin-antifa-senat-und-polizei-bl...

(Antifa-Provinzposse in Offenbach. Da die Jungs im Hauptort der bevorstehenden Umvolkung schon lange unterbeschäftigt sind, müssen in irgendwelche Aktivitäten verfallen. Dass es ihnen dabei nicht um Diskussionen geht, hat die Volkshochschul-Leiterin mit einigen Jahrzehnten Verspätung bemerkt...)

Antifa-Aktivisten attackieren Vhs-Referenten

https://www.op-online.de/offenbach/vermummte-stuermen-vor...

BDS-Kampagne

Linksextreme brüllen Knesset-Abgeordnete in Humboldt-Uni nieder

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linksex...

Linksextreme Gewalt in Rigaer Straße nimmt laut Senat zu

https://jungefreiheit.de/allgemein/2017/linksextreme-gewa...

„Friedel 54“

Linksextreme behindern Räumung von Berliner Szenelokal

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linksex...

(Angriffe auf Bahnlinien)

Koordinierte Aktion

Polizeigewerkschaft bezeichnet Brandanschläge als Terror

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/brandan...

Diskussion über Brandanschläge

Linke Feuerteufel mit reichlich Zündstoff

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linke-f...

Hamburg

G20-Soko ermittelt

Unbekannte lockern Radmuttern von Polizistenautos

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/unbekan...

„Über die Bullen herfallen“

Linksextremisten drohen Polizei

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/linksex...

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

Pro Asyl und Co.

Asyl-Lobby fordert unbegrenzte Flüchtlingsaufnahme

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asyl-lo...

Grüne wollen syrische Dörfer in Osteuropa ansiedeln

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/gruene-woll...

Ska Keller will „Flüchtlinge“ in Osteuropa zwangsansiedeln

http://www.pi-news.net/ska-keller-will-fluechtlinge-in-os...

Franziska „Ska“ Keller - die Zweite

Eine Herrenmenschin aus Merkel-Deutschland

http://www.pi-news.net/eine-herrenmenschin-aus-merkel-deu...

NGOs als Menschenschleuser

Sie fluten Europa

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/sie-flute...

Sonntagsheld (18) – O Captain, my Captain!

https://sezession.de/57312/sonntagsheld-(18)-%E2%80%93-o-...!

Sachsen

Köpping bedauert Abwanderung von Einwanderern

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/koeppin...

Das Gespenst der Überalterung

Demografischer Wandel und Armutsmigration

https://www.tichyseinblick.de/meinungen/demografischer-wa...

Große Koalition beschließt Abschiebestopp nach Afghanistan

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/grosse-...

Kommentar zum Abschiebestopp

Verantwortungslos und unzurechnungsfähig

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/verantwor...

Libyen: Hilfsorganisationen bezahlen Schlepper für Einwanderer

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/libyen-hilf...

Calais

Tödlicher Unfall nach Straßen-Blockade durch Migranten

https://www.tag24.de/nachrichten/calais-toedlicher-unfall...

Behörden melden mehr Heimatreisen von Asylsuchenden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/behoerd...

Flüchtlingsumverteilung

Juncker kritisiert Blockadehaltung Polens und Ungarns

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2017/juncker-kri...

Ernüchternde Bilanz von Handwerk und Industrie 

„Flüchtlinge als Arbeitskräfte bringen nichts“

Mercedes-Chef Dieter Zetsche glaubt an ein „neues Wirtschaftswunder“. Politik und Wirtschaft sehen offiziell „große Chancen“. Aber ist das die Realität? Kreishandwerksmeister Rudolf Waxenberger behauptet: „Flüchtlinge als Lehrlinge und Arbeitskräfte bringen nichts.“

https://www.merkur.de/lokales/erding/erding-ort28651/ernu...

Perfider Ramadan-Rummel

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/perfider-...

Meinung

Ramadan als Machtdemonstration

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/ramadan-a...

Ramadan jetzt Frankfurter Volksfest?

Im Stadtteil Rödelheim wird es am Abend anatolisch laut

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1185

"Ich schweige nicht" - Unbekannter stört Schweigeminute für Flüchtlinge am Kirchentag

https://www.youtube.com/watch?v=yHbHsCb_q9Y

Geschmacklose Aktion gegen Flüchtlinge

Der Sarg-Skandal von Eppendorf

http://www.mopo.de/hamburg/geschmacklose-aktion-gegen-flu...

Asylkrise: Über eine Milliarde Euro vergeudet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asylkri...

Hattingen erläßt Haushaltssperre wegen Flüchtlingskosten

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/hatting...

Nur wenige Bewohner

Münchner Asylunterkunft verursacht Millionenkosten

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/muenchn...

Zahl der Flüchtlinge, die Hartz IV beziehen, nimmt rapide zu

https://www.waz.de/politik/zahl-der-fluechtlinge-die-hart...

Wolfsburg Familie kämpft für den IS – und erhält weiter Sozialleistungen

https://www.welt.de/politik/article165450291/Familie-kaem...

Bochum

Aufnahme von Flüchtlingskindern

Klassengemeinschaft der Integration geopfert

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/klassen...

(Fundis gegen Realo. Interner Streit unter Einwanderungslobbyisten…)

Schulpflicht für Asylbewerber

Erfurts SPD-Oberbürgermeister fliegt aus Flüchtlingsverein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/erfurts...

(Die übliche Herzschmerz-Story zur Ablenkung von den Folgen… Petitionen unterschreiben kostet eben persönlich erst einmal noch nichts…)

„Weil er mein Freund ist“

Eine Schule kämpft gegen die Abschiebung des 16-jährigen Fadi

https://www.op-online.de/hessen/wiesbadener-schule-kaempf...

Nürnberg

Gewaltsame Proteste

Polizei verteidigt Abschiebeversuch: Afghane droht mit Anschlag

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/polizei...

Asylbetrug: Geschäft mit falschen Vätern boomt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asylbet...

Niedersachsen

Arbeitsvermittlungsstelle zahlt Flüchtling Taxi zur Arbeit

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/arbeits...

Musikfestival auf dem Nürburgring

„Rock am Ring“ wegen Terrorgefahr unterbrochen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/rock-am...

Jetzt müssen wir uns zuhause gegen den “Hindukusch” verteidigen

http://www.achgut.com/artikel/auf_dem_weg_in_den_ausnahme...

Asylbewerber sorgen für Kriminalitätsanstieg

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asylbew...

Ines Laufer: Die „Flüchtlings“-Kriminalität zwischen Fakten und Medienlügen

Die Polizeiliche Kriminalstatistik (PKS) für das Jahr 2016 birgt heftigen faktischen Sprengstoff in Bezug auf die Kriminalität der "Flüchtlinge". Gastautorin Ines Laufer ist in die Tiefen der Statistik abgetaucht, um die Fakten - für jeden verständlich und nachprüfbar - aufzubereiten.

http://www.epochtimes.de/politik/welt/ines-laufer-die-flu...

Niedersachsen

Syrer werden 176 Straftaten zur Last gelegt

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/syrer-w...

Dresden

Asylbewerber randalieren wegen Verletzung des Ramadan

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/asylbew...

Tatort Asylunterkunft

Arnschwang (Bayern): Afghane ersticht fünfjähriges Kind

http://www.pi-news.net/arnschwang-bayern-afghane-ersticht...

Oberpfalz

Mann ersticht Kind in Asylunterkunft - wohl wegen Ruhestörung

http://www.augsburger-allgemeine.de/bayern/Mann-ersticht-...

Saarland

Syrer ersticht Rotkreuz-Mitarbeiter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/syrer-e...

(Angeblich "kein Mord")

Cottbus

19 Messerstiche, aus dem Fenster geworfen, Kehle durchgeschnitten

https://www.welt.de/vermischtes/article165382489/19-Messe...

„Gefährliche Körperverletzung“

Obdachlosen-Zündler: Nur Haupttäter bekommt Haftstrafe

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2017/obdachl...

Bonn

Syrischer Sextäter springt auf Flucht vor Polizei in den Rhein

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2017/syrisch...

Frankfurt am Main

Fehde zwischen Familienclans löst Polizei-Großeinsatz aus

https://www.welt.de/vermischtes/article165921535/Fehde-zw...

Herzberg

Vorzeigeflüchtling schneidet Friseurchefin in den Hals

https://jungefreiheit.de/allgemein/2017/vorzeigefluechtli...

http://www.lr-online.de/regionen/elbe-elster/herzberg/Syr...

Ostkreuz

Nach Kinderwagen-Rempler: Mutter bespuckt und geschlagen

Das unbekannte Paar griff die 24-Jährige nach einem harmlosen Kinderwagen-Rempler heftig an. Nun sucht die Bundespolizei nach Zeugen.

https://www.morgenpost.de/berlin/polizeibericht/article21...

Jüterbog (Teltow-Fläming)

Drei junge Männer greifen Vater und Tochter an

Sie pöbeln Passanten an, belästigen eine 18-Jährige und greifen deren Vater an: Drei junge Männer haben am Montagabend am Bahnhof Jüterbog randaliert und sogar mit Steinen aus dem Gleisbett geschmissen. Ein Lokführer hatte den Vorfall beobachtet und die Polizei alarmiert.

http://www.maz-online.de/Lokales/Teltow-Flaeming/Drei-jun...

Frankfurt

Mit abgeschlagener Glasflasche

Angriff Millimeter an der Halsschlagader vorbei

https://www.op-online.de/region/frankfurt/angriff-millime...

(Tunesier in Linz)

Mann tötete aus Hass auf FPÖ Ehepaar – Kanzler Kern "tief bestürzt" –

http://derstandard.at/2000060637242/Verdaechtiger-toetete...

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

Der asoziale Wohnungsbau geht weiter

https://www.welt.de/debatte/kommentare/article165154871/D...

Fassadenbrände: Dämmokratie leben!

http://www.achgut.com/artikel/fassadenbrand_in_london_dae...

„Betonmuslime“

Katar verhüllt barbusige Figur an Botschaftsgebäude

https://www.welt.de/vermischtes/article165581334/Katar-ve...

IS sprengt offenbar Moschee in Mossul

"Das Eingeständnis der Niederlage"

http://www.spiegel.de/politik/ausland/is-sprengt-offenbar...

(Opfer eines religiösen Anschlags?)

Norwegen

"Trollpenis" abgehackt - viele Spenden für kaputten Felsen

http://www.spiegel.de/reise/europa/norwegen-trollpenis-ab...

(Homosexuelle Vielehe in Kolumbien)

Dreier-Ehe

Männer-Trio teilt sich Haus, Bett, alles

https://www.welt.de/vermischtes/article165517995/Maenner-...

(Lobpreisung des Mannes)

Montagsheld (17) – Check your privilege!

Irgendwann mußte es soweit kommen – der erste Archetyp betritt das Podium.

https://sezession.de/57306/montagsheld-(17)-%E2%80%93-che...!

Kommunikationsplattform Gab

„Wer Meinungen reguliert, will Gedanken kontrollieren“

https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2017/wer-meinu...

(Läuterung oder Beruhigungspille?...)

DPA will Täterherkuft häufiger angeben

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2017/dpa-will-taet...

Ludwig-Börne-Preis

Merkel-Kritiker Safranski ausgezeichnet

http://hessenschau.de/kultur/merkel-kritiker-safranski-au...

Das neurechte Wäldchen

Von Martin Sellner

https://sezession.de/57278/?komplettansicht=1

Der Sonntagsheld (14) - Im Würgegriff der Unheimlichkeiten

https://sezession.de/57279/der-sonntagsheld-(14)---im-wue...

Hatune Dogans "Helfende Hände"

https://sezession.de/57287/hatune-dogans-%22helfende-haen...

Mein Schnellkurs in moralischem Höhenflug

Von Alain Pichard

http://www.achgut.com/artikel/mein_praktischer_schnellkur...

Mensch, Untermensch, Unmensch

https://sezession.de/57281/mensch,-untermensch,-unmensch

(Aufregung um Sieferle-Buch)

Buch-Empfehlung für NDR und SZ

Redakteur des "Spiegel" gab rechtsextreme Leseempfehlung

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/wer-setzte-rech...

Sachbücher des Monats Juni 2017

http://www.ndr.de/kultur/buch/Sachbuecher-des-Monats-Juni...

NDR Kultur setzt Zusammenarbeit aus

http://www.ndr.de/kultur/NDR-Kultur-setzt-Zusammenarbeit-...

Panikreaktionen - Sieferle auf Platz 1

https://sezession.de/57290/panikreaktionen---sieferle-auf...

Finis Germania

Ein Sieg für die dumme Linke

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/ein-sieg-...

Finis Germania: Spiegel-Redakteur Johannes Saltzwedel tritt aus Sachbuch-Jury zurück

In eigener Sache: Der Fall "Finis Germania"

Die fragwürdige Nominierung eines rechtslastigen Buches für die "Sachbücher des Monats".

http://www.spiegel.de/kultur/literatur/finis-germania-spi...

Skandal um Sieferle-Buch

Der Speit-Effekt

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/der-speit...

(Zum "antifaschistischen" Autor Andreas Speit und der Aufregung um das Sieferlel-Buch)

Die Denunzianten und der Streisand-Effekt

https://sezession.de/57289/?komplettansicht=1

Annotationen zum Sieferle-Skandal

https://sezession.de/57291/annotationen-zum-sieferle-skan...

Offener Brief an Herfried Münkler

https://sezession.de/57298/offener-brief-an-herfried-muen...

Bemerkungen zur Verleumdung Rolf Peter Sieferles durch den "Spiegel"

von Frank Böckelmann

https://www.facebook.com/525624937616422/photos/a.5257563...

Finis Germania (JF-TV Im Fokus): Der Fall Rolf Peter Sieferle

https://www.youtube.com/watch?v=cYcT5ztFXtI

„Fall Sieferle“

Geheimes Einverständnis

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2017/geheimes-...

Blick auf den Gegner (I): Ulrike Guérot

https://sezession.de/57299/blick-auf-den-gegner-(i):-ulri...

Mutige Aktion: Bild veröffentlicht die umstrittene Antisemitismus-Doku, die Arte und der WDR nicht zeigen wollen

http://meedia.de/2017/06/12/mutige-aktion-bild-veroeffent...

(dazu…)

Dokumentation

Judenhaß hat viele Gesichter

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2017/judenhass-hat...

Dialoge mit H.: Rahmenbedingungen

H. reichte mir von hinten zwei handgeschriebene Zettel auf den Schreibtisch, dies sei sein Beitrag zum Zusammenleben mit Rechten.

https://sezession.de/57304/?komplettansicht=1

(50. Todestag von Benno Ohnesorg)

Benno Ohnesorg

Der euphorische Funken

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2017/der-eupho...

Karlheinz Weißmann und die Hippies

https://sezession.de/57309/karlheinz-weissmanns-missverst...

(Konsumgesellschaft)

Umfrage zum Einzelhandel

Mehrheit will sonntags einkaufen können

http://www.spiegel.de/wirtschaft/service/einzelhandel-meh...

(Das nächste Überwachungsgerät…)

Apple präsentiert HomePod

Das sind die inneren Werte des Siri-Lautsprechers

http://www.focus.de/digital/multimedia/technik-siri-lauts...

http://www.stern.de/digital/smartphones/apple-homepod--da...

Zu viele Missverständnisse um WTF - Taekwondo-Verband ändert seinen Namen

https://www.welt.de/newsticker/news1/article165951565/Zu-...

Generalmajor a. D. Schultze-Rhonhof: Der lange Weg zum 2. Weltkrieg

https://www.youtube.com/watch?v=cBOSuctccRM&feature=y...

Die deutschen Nationalsymbole

https://www.youtube.com/watch?v=msP7oJ7oUYc

Heinz Rudolf Kunze - Willkommen liebe Mörder

https://www.youtube.com/watch?v=MqngpOweOKI

(und Kunze distanzierte sich natürlich gleich von der "Umarmung seines Liedes durch fremdenfeindliche Strömungen". Das Spiel hat er also verloren…)

https://www.morgenpost.de/kultur/article207092267/Dieses-...

 

Texte aus dem Nachlass des deutschen Historikers Rolf Peter Sieferle

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Schriften wider alle Dogmen

Texte aus dem Nachlass des deutschen Historikers Rolf Peter Sieferle

Ex: http://www.preussische-allgemeine.de

Der Historiker Rolf Peter Sieferle hat im September 2016 den Freitod gewählt. Sein umfassendes Werk harrt noch immer einer angemessenen Rezeption. Unter mehreren posthum publizierten Schriften befindet sich ein Band, welcher 31 skizzenartige Darlegungen vereint. Um Deutschland geht es. Um Geschichte und Gegenwart, Bewertungen, Perspektiven, Politik, Anthropologisches und Philosophisches. Es sind, je nach Standpunkt, Provokationen oder wohltuende, sachlich-argumentativ unterfütterte Ansichten. Der Titel „Finis Germania“, welcher den Lateiner zunächst stutzen lässt, ist bewusst gewählt. Die vor Jahren verfassten, aber nichtsdestotrotz für die Gegenwart aktuellen Texte enthalten viele Thesen, geeignet als Ansatzpunkte für fundierte Ausarbeitungen. Liberale Demokratie und technische  Moderne sind, wenn auch durch Wissenschaft und Politik anders postuliert, für Sieferle nicht zwingend miteinander verbunden. Er weist darauf hin, dass es gerade in einer modernen Welt zum Holocaust gekommen ist – eine Tatsache, die dem Glauben an einen positiven Fortschritt per se oder gar an eine „irreversible Entwick-lung der Moral“ stark den Wind aus den Segeln nimmt.


sieferlebuch.jpgAuch der vielfach in der Geschichtsschreibung aufgenommene Terminus vom „deutschen Sonderweg“, der mit dieser Problematik eng verknüpft ist, lasse sich allein mit dem Hinweis darauf relativieren, dass er die Annahme eines „Normalweges“ voraussetze. Dieser wiederum sei abhängig vom Definierenden und damit ebenso hypothetisch wie an Zeit und persönlichen Standort gebunden.


Für Sieferle ist Verantwortung individuell zu betrachten. Schuldkategorien seien eine Frage des Strafrechts, nicht der Geschichte. Gegen Kulturlosigkeit der gegenwärtigen politischen Klasse zieht er zu Felde und konstatiert, historisch und parteiübergreifend, einen deutschen Hang zum „Sozialdemokratismus“. Der den Menschen verändernde Verlust der Kulturlandschaft, welche weit mehr als eine geografische Kategorie sei, wird angeprangert. Sieferle glaubt, dass der öffentliche Umgang mit dem durch den Terminus „Vergangenheitsbewältigung“ charakterisierten Komplex dem vorgegebenen Anliegen alles andere als dienlich sei. Konformitätsdruck, erkenntnislähmender Moralismus sowie der dogmatisch-doktrinäre und erstaunlich widersprüchliche „Antifaschismus“ stehen seiner Meinung nach einem wirklich freien Diskurs unverrück-bar im Wege.


Bezüglich der Zukunft der von ihm analysierten und geschätzten Werteordnung war Sieferle tief pessimistisch. In einem Jüngerschen „Waldgang“, einer inneren Emigration, sah er keine Lösung für sich. Dem weiteren ohnmächtigen Verfolgen der seiner Meinung nach verhängnisvollen  Wege der deutschen Gegenwart hat er das vorzeitige Ende seiner physischen Existenz vorgezogen.     

E. Lommatzsch


Rolf Peter Sieferle: „Finis Germania“, Verlag Antaios, Schnellroda 2017, gebunden, 104 Seiten, 8,50 Euro

dimanche, 02 juillet 2017

L’européisme (l’idée européenne) comme volonté de puissance

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L’européisme (l’idée européenne) comme volonté de puissance

par Gérard Dussouy*, Professeur émérite à l’Université de Bordeaux
Ex: http://metamag.fr

Tout le monde connaît l’aphorisme de Nietzsche « l’Europe se fera au bord du tombeau » !

He bien, elle n’en est plus très loin, de ce bord ! De tous les points de vue, mais plus particulièrement de ceux de la démographie (la dimension qui conditionne toutes les autres) et de la culture. C’est, probablement, une affaire de trente à cinquante ans, compte tenu de la concomitance de la dénatalité européenne et de l’amplification continue de l’immigration (Cf. les dernières données de l’INED), pour que la civilisation européenne, engloutie ou ravagée, perde toute son authenticité !

Or, rien ne dit que les Européens ne vont pas y aller sans réagir, dans le tombeau de l’Histoire, les uns après les autres, faute d’une prise de conscience rapide, et faute de s’être unis, car il n’existe aucune réponse nationale possible, sauf pour les Tartarins du souverainisme, aux défis du monde du XXI° siècle. Sans une volonté de puissance de leur part, leur destin, commun et funeste, est scellé.

La revitalisation de l’idée européenne, qui a perdu tout son sens, dénaturée et dévaluée qu’elle a été, toutes ces dernières années, par l’idéologie libérale et mondialiste, est le dernier espoir. Après avoir permis l’instauration de la paix entre les Européens, l’européisme est désormais la condition de leur survie. Conçu sous la forme d’une volonté de puissance qui permet d’articuler prise de conscience et praxis.

Nous entendons ici, par volonté de puissance, deux choses

D’abord, la volonté d’être et de durer, de rester soi-même dans l’Histoire d’un monde devenu connexe et synchrone, en se donnant pour cela les moyens politiques adaptés, ceux de la puissance continentale.

Ensuite, et cela va de pair, la volonté de déclencher, à l’échelle du continent, un processus de convergence. Celui par lequel des forces ou des configurations de forces donnent sens à une action, à une politique, en permettant de créer une autre configuration que celle que l’on subit. Pour tout dire, en rendant possible une métamorphose, celle  de l’Europe, bien entendu.

C’est, autrement dit, la volonté de rassembler les forces vives du continent pour re-construire l’Europe sauvegarde (comme entité politique souveraine, protectrice de ses nations et de leur civilisation singulière) et pour réinventer l’Europe des esprits libres (ceux qui sont débarrassés de toute anxiété métaphysique ou moraliste) qu’elle a été.

Ceci implique la réfutation du nationalisme, parce qu’il est source de repli et de dispersion et par conséquent d’affaiblissement, et qu’il ne permet pas de lutter contre le mondialisme, qu’il soit libéral et affairiste, tel qu’on le connaît aujourd’hui, dominant et arrogant, ou qu’il procède du vieil internationalisme marxiste qui aspire à une « autre mondialisation », mais qui reste un melting pot idéalisé. Car dans ces deux cas les intérêts et les identités des peuples européens sont sacrifiés au nom d’une vision millénariste du monde qui les invite à disparaître. Et puis, ce n’est pas l’heure de rouvrir des querelles entre Européens. Ce que pourraient être tentés de faire des partis populistes-nationalistes parvenus au pouvoir, dont les programmes économiques démagogiques auraient aggravé les problèmes qu’ils prétendaient résoudre.

L’européisme est donc la volonté de penser le monde tel qu’il est, sans illusion, et de permettre aux Européens d’affronter ses défis en créant pour cela de nouvelles formes politiques, en donnant à l’Europe l’instrument étatique indispensable à sa continuité. Et dans ce but, la volonté d’organiser la configuration de forces qui permettra de forger cet instrument.

Etre et durer en changeant l’Union européenne

L’Europe politique, ou l’État européen, fédéral, régional et multinational, est une nécessité historique.

La mondialité a sonné le glas des États-nations, tous aussi impuissants les uns que les autres. Leur cycle s’achève, et les peuples en ont bien conscience qui, au cours des dernières consultations électorales en Autriche, aux Pays-Bas et en France ont, finalement, refusé leurs suffrages aux partis séparatistes, à ceux qui préconisent la sécession, soit avec la zone euro, soit avec l’Union européenne.

Le cycle moderne des États-nation est en train d’être remplacé par le cycle postmoderne des hégémonies. Celui des puissances qui ne se limitent pas à  contrôler de vastes territoires, comme au temps pré-moderne des empires, mais qui détiennent des positions dominantes dans les sphères économique, financière, technologique, et idéelle. Celles qui ont accès au pouvoir mondial et qui fixent les normes.

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Comme parler de pouvoir, c’est parler de domination, les nations européennes sont désormais face à un dilemme :

– ou bien elles s’accrochent à leurs États nationaux respectifs, et alors, elles demeureront ou passeront sous l’influence de l’une des grandes hégémonies ;

- ou bien, elles se sauveront ensemble en abandonnant l’État national pour se retrouver dans un autre Etat , un Etat de taille continentale, à la mesure de ceux qui mènent déjà le monde. Dans cette perspective, répétons le, les derniers échecs électoraux des populistes n’impliquent pas une adhésion ferme des Européens à l’UE telle qu’elle existe, et surtout pas à sa politique, mais ils révèlent un sentiment, même implicite, de solidarité européenne face aux périls et aux expansionnismes.

Certes, l’hégémonie américaine qui a imposé le libre-échange et le règne de la finance sur toute la planète, semble sur le recul. Surtout que Donald Trump a promis à ses électeurs d’en finir avec les traités de libre-échange contractés par les États-Unis. Ce qui met un terme à la négociation du traité transatlantique, et ce qui est toujours cela de gagné. Mais, il faut rester méfiant, parce qu’il ne pourrait s’agir que de velléités du nouveau président qui, dans bien domaines, est déjà revenu sur ses positions électorales. Il faut s’attendre à d’autres volte-face de sa part. Et, de toutes les façons, un mandat de quatre ans, cela ne représente rien dans la longue durée, celle à laquelle appartient la politique interventionniste américaine, inchangée depuis Théodore Roosevelt.

Cependant, la mondialisation est maintenant de plus en plus chinoise

La montée en puissance de la Chine est irrésistible. Il faut avoir conscience que son niveau actuel correspond à la modernisation, d’à peine, oserait-on dire, 300 à 400 millions de Chinois. Et il en reste plus d’un milliard en réserve ! D’ailleurs le plan 2049 (en l’honneur du centenaire de la révolution) arrêté par Pékin ne cherche pas à dissimuler ses intentions de permettre à la Chine de prendre le leadership mondial. Les Européens n’ont pas encore compris que la réorganisation des affaires planétaires se fait à partir de l’Asie orientale.

Non seulement le monde a basculé, du mauvais côté pour les Européens, mais il est aussi le champ des expansionnismes démographiques et culturels, issus du monde musulman et d’Afrique, dont l’Europe commence, seulement, à ressentir les premiers effets. Il est probable que la conjonction des crises politiques, économiques, climatiques et alimentaires, inéluctables, va les renforcer, de manière quasiment mécanique.

Ni l’Union européenne, parce que ses dirigeants ne veulent pas connaître la nouvelle donne mondiale lourde d’adversités, ni les États-nation, parce qu’ils ne le peuvent pas, sont en mesure de faire face. Il faut dire qu’un grand nombre de ces derniers, parce qu’ils sont mal gérés depuis longtemps, et qu’ils se sont fortement endettés, sont passés sous le contrôle des oligopoles financiers et bancaires auprès desquels ils ont emprunté sans discernement. Les abus de l’État-providence (le laxisme social dans beaucoup de pays européens) ont abouti à l’épuisement et au démantèlement de la puissance publique.

Comment, dans ces conditions, peut-on, renouer avec la souveraineté qui, en termes concrets, réalistes, signifie la levée des contraintes extérieures les plus lourdes, et se traduit par la possibilité de s’auto-organiser en fonction de ses propres valeurs, de ses identités, de ses préférences éthiques, sociales, et de ses traditions ? Sinon qu’en envisageant la chose dans un cadre politique autonome parce que puissant, suffisamment vaste et riche en ressources pour conduire des politiques de restructuration et des stratégies impossibles à mener à l’échelle nationale. La seule option réaliste est la prise du pouvoir dans l’Union Européenne, avec comme but sa transformation en un Grand Régulateur.

La volonté de réunir la configuration de forces favorable au changement

La politique de la table rase, prônée par certains, comme le voie du repli, choisie par d’autres, sont des impasses. Il est toujours difficile de reconstruire sur des ruines, surtout quand la convergence des volontés est faible.

Malgré l’europessimisme écrasant, l’alternative reste « l’Europe ou la mort », comme le stipulait, dans un livre déjà ancien, Michel Poniatowski. En dépit de tout ce qui peut être dit et écrit, il n’en existe pas d’autres. C’est bien pourquoi, l’européisme se comprend comme la volonté d’organiser la configuration de forces capable d’obtenir le changement en Europe.

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Il ne faut pas détruire Bruxelles, mais s’en emparer. Et dans cet objectif, il convient de fédérer toutes les forces éclairées qui entendent sauvegarder les identités et les intérêts des peuples européens, à quel qu’échelon territorial que ce soit. La dispersion et la prétention à faire bande à part sont des faiblesses rédhibitoires. Au contraire, le regroupement des forces populaires dans un même faisceau et dans la même direction est la seule force qui, d’ores et déjà, ferait pâlir de peur la Commission européenne, et l’obligerait à revoir sa politique.

Pour inspirer confiance aux électeurs européens, ces forces identitaires doivent montrer qu’elles sont responsables, qu’elles sont en prise avec le réel, celui du monde globalisé, sans nostalgie. Et qu’elles sont capables d’innover, de créer des formes politiques adaptées au monde d’aujourd’hui. C’est par l’agrégation de leurs moyens, par l’agglutination de leurs déterminations que les partisans européens pourront se réapproprier l’Union.

Le mot d’ordre est à la convergence, au rassemblement

Face à un environnement mondial plein de risques et de menaces, l’État communautaire est le seul cadre de survie des nations européennes. Cela les mouvements protestataires ne l’ont pas encore compris. Et s’ils ne le comprennent pas, Ils sont condamnés à n’être que les témoins d’une désespérance à laquelle ils n’ont pas les moyens de répondre. La solution n’est pas dans le retour aux frontières intérieures de l’Europe, mais dans le renforcement de la frontière extérieure de l’Europe.

L’Histoire est une succession de contextes et tout reste possible

L’Histoire n’a aucun sens obligatoire. Elle est une succession de configurations dont chacune est héritière de la précédente, sans jamais être une réplique de ce qui a déjà existé. Et chaque configuration n’est pas autre chose que le résultat de l’interaction des hommes. Autrement dit, ceux d’entre eux qui le veulent et qui s’en donnent les moyens, peuvent toujours recontextualiser leur monde, le refaire. Rien n’est jamais acquis, mais rien n’est jamais perdu. Rien n’est prescrit, et il n’y a pas de complot.

Certes, la situation actuelle de l’Europe est déprimante, plus par la léthargie des Européens et par la résignation qui semble les avoir gagnés. La crise sociale qui frappe une partie des populations européennes épargne tous ceux que le système libéral mondialisé favorise et tous ceux qui vivent sur les acquis d’un système qui n’est plus finançable. Dès lors, les élites qui dirigent ce système fondent son maintien sur l’approfondissement du marché et la libération totale des flux humains, matériels et immatériels.

Mais cette politique engendre une endogamie sociale de plus en plus aiguë, entre les élites mondialisées et leurs peuples originaires, et communautaire, de moins en moins lisse, entre les populations autochtones et les différents groupes ethnoculturels allogènes.

Dans ces conditions, le contexte historique pourrait vite devenir un contexte de crises. A commencer par un nouvel accès de fièvre dans la crise migratoire non-stop, compte tenu des masses de migrants qui se pressent sur la rive sud de la Méditerranée. La France, plombée par ses déficits jumeaux(public et commerce extérieur), évitera-t-elle encore longtemps la faillite ? Et combien de temps le colosse économique allemand, où la précarisation sans fin de l’emploi pallie au drame du chômage, tiendra-t-il sur son pied d’argile démographique ? Selon les réponses apportées, ou pas, à ces questions cruciales et à bien d’autres encore résulteront, peut-être, des situations favorables au changement.

Dans cette perspective, deux types d’acteurs existent, qui sont compatibles et qui pourraient converger dans leurs actions : certains des États existant et des mouvements de partisans européens. En effet, parmi les Etats, quelques uns comptent des gouvernants qui ont pris acte de toutes les dérives de l’Union européenne, de toutes ses orientations politiques nocives pour les peuples européens, de l’insignifiance ou de l’indifférence à la cause européenne de ceux qui la dirigent, et qui tentent déjà de changer le cours des choses. On pense ici aux États du groupe dit de Višegrad.

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Au plan des mouvements de partisans, tout reste à faire. Peut-être que les échecs répétés des populistes-nationalistes ouvriront bien des yeux ? Il n’est pas impossible, en tout cas risquons l’analogie, que ce qui s’est passé dans la Chine subjuguée et en partie démembrée de la fin du 19ème siècle, où la révolte des Boxers a abouti à la révolution nationaliste de 1911, se répète dans une Europe en crise et ouverte à toutes les pénétrations étrangères. Le souci, par rapport à cette expérience historique victorieuse, est l’absence, dans le Vieux continent, de générations conséquentes de jeunes adultes, homogènes parce qu’ouvrières et paysannes, comme il en existait au siècle dernier. La résignation guette les peuples vieillissants.

Quoi qu’il en soit, le processus à engager est celui d’une agrégation  de tous les acteurs potentiels. Il faut inventer des organes politiques transnationaux dont l’objectif, à terme, est l’investissement coordonné du Parlement européen. Car le Parlement a les pouvoirs de changer l’Union européenne de l’intérieur, dès lors qu’existerait en son sein un bloc nettement majoritaire de députés solidaires dans leur vision d’une Europe émancipée de ses vieux tabous idéologiques, et conscients de la précarité de son avenir.

Le changement est toujours possible, à la condition qu’il soit voulu, quand le contexte lui devient favorable. Et c’est l’organisation de la lutte qui permet de garder l’espoir.

vendredi, 23 juin 2017

Elections parlementaires britanniques : le demi-échec de Theresa May

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Elections parlementaires britanniques : le demi-échec de Theresa May

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Ce devait être le scrutin du renforcement pour les Conservateurs de Theresa May en route vers un « hard brexit ». Malgré le peu de charisme de ce premier ministre qui après avoir été opposé au brexit est devenu partisan d’un brexit radical, Theresa May espérait s’imposer largement et c’est ce qui était prévu selon les sondages de l’époque où elle a décidé d’organiser un scrutin anticipé.

Mal lui en a pris car le candidat du Labour Jeremy Corbyn, qui a lancé des attaques sur l’économie et sur la sécurité, sans évoquer le brexit contre lequel il s’était très timidement opposé, a bénéficié alors d’une dynamique favorable.

Avec 42,4% (+5,5 points), les Conservateurs l’emportent mais ils n’obtiennent que 318 sièges (contre 331 auparavant) et perdent ainsi la majorité absolue (326 sièges). Leur progression se fait surtout au détriment du parti UKIP. Ils devront s’allier pour gouverner avec probablement le parti DUP d’Irlande du Nord, les protestants d’Ulster, qui obtient 0,9% des voix (+0.3) et 10 sièges (+2). Mais même leur soutien éventuel n’offrirait qu’une majorité très faible. En outre, le DUP est assez dur et pourrait relancer la crise en Irlande du Nord.

Avec 40% des voix (+ 9,5) et 262 sièges (+30), le Labour de Jeremy Corbyn fait presque jeu égal avec les conservateurs même s’ils ont moins d’élus. Ils progressent notamment au détriment d’UKIP mais surtout des nationalistes écossais du SNP. Ceux-ci avec 3% des voix (-1,7) et 35 sièges (-21) sont ainsi fragilisés et la perspective d’obtenir un nouveau référendum sur l’indépendance semble pour le moment s’éloigner. Réunis, Labour et SNP ne sont pas en mesure de gouverner.

Les Libéraux Démocrates, seuls partisans de l’Union Européenne, n’obtiennent que 7,4% des voix (-0,5) et devront se contenter de 12 sièges (+4). Leur rôle sera modeste dans cette nouvelle assemblée.

UKIP s’effondre littéralement, tombant à 1,8% (-10,8) et perdant son seul siège. C’est une sévère déconvenue pour la formation souverainiste qui avec le Brexit perd sa seule raison d’être, après avoir tué la seule voix un peu identitaire, le BNP n’obtenant que 4000 voix et donc 0%. Le départ de Nigel Farage a également fait beaucoup. Présents avec 25 députés à Bruxelles, qu’ils perdront avec le brexit en 2019, ils seront absents du parlement national. L’impasse souverainiste, qu’on constate aussi dans le cas français, est ainsi démontrée.

Les nationalistes gallois obtiennent 0,5% (-0,1) et 4 sièges (+1), le Sinn Fein irlandais 0,7% (+0,2) et 7 sièges (+3). Les Verts avec 1,6% (-2,1) et un siège demeurent à un niveau très bas, en dehors de leur seule implantation locale.

Minoritaires ou avec une majorité fragile, Theresa May n’est donc pas du tout renforcée à l’issue de ce scrutin. Au contraire, dans le cadre des négociations avec le Brexit, elle aura du mal à se présenter en position de force. Le Brexit n’est d’ailleurs pas si certain que tous semblent le dire. Beaucoup d’eau coulera avant 2019.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

Elections législatives françaises : une abstention record, une opposition affaiblie

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Elections législatives françaises : une abstention record, une opposition affaiblie

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Un 1er tour macroniste.

Au premier tour, le mouvement « La république en marche » du nouveau président Emmanuel Macron s’est imposé comme la première force politique du pays, avec 28,21% des voix, ce qui n’est pas néanmoins un score exceptionnel, d’autant plus que ce résultat a lieu dans un contexte d’abstention record, puisque 48,7% des électeurs seulement s’étaient déplacés pour ce scrutin. L’effet « président » a joué évidemment son rôle pour doter le nouveau gouvernement d’une légitimité parlementaire.

Le Front National connaît quant à lui une sévère déconvenue, n’obtenant que 13,2% des voix (contre 13,6% en 2012) et perdant 61% des électeurs qui avaient voté Marine Le Pen au 1er tour des présidentielles. Ce vote sanction a manifesté la déception de ces derniers quant au résultat du 2ème tour et quant à la prestation catastrophique de la candidate le 3 mai dernier lors du débat face à Emmanuel Macron. Marine Le Pen atteint 46% des voix à Hénin-Beaumont, ce qui pouvait laisser penser au fait qu’elle se retrouverait seule à l’assemblée pour représenter son parti.

Quant au mouvement de Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), il est écrasé avec 1,17% des voix, seul son président réussissant à passer le cap du 1er tour mais en étant très menacé dans sa propre circonscription. Son alliance ratée avec le FN a considérablement affaibli sa formation politique.

Avec 11,03% des voix, La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon faisait également une contre-performance, mais à ce pourcentage il faudrait ajouter les 2,7% des voix obtenus par le PCF. Son recul était donc moindre que celui du FN, sans pour autant être un bon résultat.

Avec 7,44% des voix, malgré son implantation ancienne, le Parti Socialiste réalise un score très médiocre et perd ainsi dès le 1er tour un certain nombre de ténors et aussi son premier secrétaire, Jean-Christophe Cambadélis étant éliminé dès cette étape. C’est la fin qui se profile à l’horizon pour le parti mitterrandien qui a été séché par Macron à droite et par Mélenchon à gauche.

Le Modem, avec 4,1% des voix, fait un score en apparence modeste mais étant allié avec La République en Marche, il ne présentait pas des candidats partout sur le territoire. Il n’existe que dans le cadre de cette coalition, sinon il aurait été réduit à un résultat dérisoire.

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Les diverses formations écologistes totalisent quant à elles 4,3% des voix mais se retrouvent extrêmement fragilisées, et même dépouillées. L'extrême-gauche est réduite à 0,8% des voix et l'UPR, la formation ultra-souverainiste d'Asselineau, se situe aux alentours de 0,5% des voix et n'obtiendra en conséquence aucun financement.

Enfin, la droite républicaine, LR, UDI et divers droites, totalise 21,6% des voix (dont 15,8% pour LR), ce qui est un résultat modeste, lié notamment à la stratégie gagnante de Macron consistant à débaucher et/ou à séduire un certain nombre de figures de LR, comme son premier ministre Edouard Philippe par exemple. Le choix de Baroin pour mener la campagne, un candidat Macron-compatible, ne pouvait aboutir à autre chose qu’à un échec. PS et LR ont donc été les victimes d’un président centriste particulièrement habile pour semer le trouble chez ses adversaires et qui s’est révélé un politicien beaucoup plus redoutable que ce que pensaient ses adversaires d’un nouveau venu sans implantation électorale antérieure.

Un léger rééquilibre au 2ème tour.

Les sondages annonçant plus de 400 députés pour la majorité présidentielle, les électeurs ont voulu dans un certain nombre de cas rééquilibrer le jeu. Avec une abstention record de 58%, l’élection n’a pas passionné les Français, mais il est aussi probable que des électeurs de Macron du 1er tour n’ont pas voté, soit parce que les « bourgeois » de centre-gauche ont pensé que les jeux étaient faits, soit parce que le haut degré d’ensoleillement les a amenés à d’autres activités qu’électorales ce dimanche.

En conséquence de quoi, le FN et LFI (Mélenchon) ont connu une légère embellie, ainsi que les candidats de droite très implantés. Avec 8 députés dont Marine Le Pen elle-même, élue avec 58,6% des voix mais avec une participation de 44%, indiquant l’absence de mobilisation contre elle, et dont Emmanuelle Ménard à Béziers, Gilbert Collard (réélu) dans le Gard, le FN obtient son meilleur résultat au scrutin majoritaire. Mais on est loin des 45 à 80 députés que le FN ambitionnait d’obtenir. Les candidats philoppotistes, dont Florian Philippot lui-même, ont en revanche échoué nettement. Avec ses 8 députés, Marine Le Pen limite la casse et va sans doute tenter d’empêcher la remise en cause de son autorité en interne et d’éviter de pourtant nécessaires remises en question. Jacques Bompard (Ligue du Sud) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) sont également réélus, mais même leur éventuel soutien au FN ne permettrait pas la constitution d’un groupe parlementaire. Autres gagnants, ce sont les nationalistes corses qui font rentrer 3 députés à l’Assemblée nationale, un record.

LFI, Mélenchon étant lui-même élu à Marseille-nord, réussit à obtenir au moins 15 députés, ce qui leur permet d’avoir un groupe indépendant du PCF, ce dernier n’en disposant en revanche pas (10 députés à 23h30). Il est à cette heure difficile de savoir s’ils formeront un groupe uni.

La droite républicaine sauve également la tête d’un certain nombre de ses figures dont Eric Ciotti et Claude Goasguen. Néanmoins elle n’aurait obtenu que 130 députés environ, dont beaucoup lorgnent déjà vers La République en Marche, à l’instar de Thierry Solère qui a envoyé des clins d’œil appuyés aux gagnants de ce soir.

Le PS et ses alliés de gauche n’obtiennent qu’entre 44 et 46 sièges. Manuel Valls, qui avait rompu avec lui, gagne de justesse dans l’Essonne, même si sa victoire sera contestée par son adversaire du LFI. En revanche, des figures comme El Khomry, Touraine et Vallaud-Belkacem sont éliminées, malgré parfois le soutien de LREM de Macron. Les personnalités trop associées à l’ancien gouvernement ont ainsi été sanctionnées.

La République en Marche (LREM) et le Modem de François Bayrou obtiennent environ 360 sièges, leur donnant la majorité absolue (sur 577 sièges) mais avec moins de sièges qu’espérés. Les électeurs n’ont pas voulu donner un blanc-seing au nouveau président. Par ailleurs, il sera bien difficile à ce dernier de tenir un groupe parlementaire avec de nouveaux élus dont l’expérience politique est parfois très limitée et dont les positions politiques peuvent être parfaitement antagonistes dans les faits.

Thomas FERRIER (Le Parti des Européens)

lundi, 12 juin 2017

Réflexions sur la guerre civile

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Réflexions sur la guerre civile

 
Que la guerre civile ne soit plus seulement un sujet de politique-fiction mais se voit saisie par les philosophes nous dit beaucoup sur l’heure qu’il est. Le titre du vigoureux essai de Damien Le Guay, La Guerre civile qui vient est déjà là, ne pouvait être plus clair. Mais, avant de plonger dans cet ouvrage, précisons. Le Larousse définit la guerre civile comme la « lutte armée, au sein d’un même Etat, entre les partisans du pouvoir en place et une fraction importante de la population ». Nous n’y sommes pas. Le dictionnaire de l’université de Sherbrooke nous dit, pour sa part, que cette lutte armée « oppose, à l’intérieur d’un Etat, des groupes importants (classes sociales, ethnies ou groupes religieux) », voilà qui est mieux.

Disperser le brouillard

Damien Le Guay publie un essai courageux. Pour ceux qui savent peser leurs mots, celui-ci est important dans une époque de lynchage et de dictature morale du clergé bien-pensant. Pour Le Guay, il y a une guerre civile culturelle déjà à l’œuvre en France, prodrome d’une militarisation du conflit dont les territoires perdus et les attaques terroristes témoignent. Peut-on parler d’une guerre civile dans un pays désarmé ? Le Guay utilise la belle expression de « fatigues civilisationnelles » pour nommer la léthargie des peuples européens qui, pendant des siècles, avaient diffusé leur vitalité à travers le vaste monde. Il réalise un solide travail de diagnosticien. Pour susciter une réaction du malade ? Irresponsabilité de l’antiracisme officiel, qui a fourni aux racailles de glorieux motifs à leur haine de « l’oppresseur blanc », magouilles et trahisons d’une « élite endogamique » qui ne comprendra jamais l’infernal quotidien de Mme Michu dans son HLM de la France périphérique, mensonges d’un multiculturalisme qui portait en lui les germes d’une société multiconflictuelle, piège de la prétendue « islamophobie », mythe d’une Europe post-nationale qui brise les peuples et laisse les portes grandes ouvertes. Peu craintif du terrorisme intellectuel, Le Guay invite à considérer « le ressentiment des Français à l’égard des musulmans (…) plutôt que de s’en inquiéter ».

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Quand nos pseudo-élites avouent du bout des lèvres une sécession sociale, économique et culturelle, l’auteur prouve que le conflit est beaucoup plus profond : politique, anthropologique et religieux. Il ne tient pas à quelques points de PIB ou de pouvoir d’achat, mais aux raisons qui font que l’on accepte de vivre… et de mourir. Une telle fracture ne se résout pas grâce à une idéologie bisounours, et c’est un traitement de cheval qu’il faut imposer à ceux qui ont choisi de vivre en étrangers sur le territoire français. Damien Le Guay n’hésite pas sur ce point.

« La vérité, toute la vérité »

Alors, certes, la vision du philosophe est encore fortement teintée de républicanisme. L’intégration lui semble encore possible, au prix d’un violent coup de collier. « Une réunification des territoires, des cœurs et des Français » est espérée. Ce serait un euphémisme de dire que ce n’est pas l’issue qui nous semble la plus probable. En conservateur mesuré, Le Guay se montre défenseur du peuple demos plutôt que du peuple ethnos. Mais l’essayiste ne tombe jamais dans la moraline tarte à la crème. Si son cœur bat pour Fillon – sans passion délirante, d’ailleurs – il ne jette jamais la pierre aux sympathisants de Marine Le Pen, ne les rabaisse pas et explique avec beaucoup d’honnêteté que leurs inquiétudes sont à la fois généreuses et justifiées. Généreuses, car fondées sur la volonté de protéger les leurs (immigration et insécurité) avant même de penser à eux (motifs économiques). Justifiées, car ils ne font que dire la vérité difficile qu’ils voient – ce à quoi se refusent toutes nos pseudo-élites tarées – selon la belle formule de Péguy : « La vérité, toute la vérité, (…) la vérité bête, (…) la vérité ennuyeuse, la vérité triste. »

Le Guay n’est pas un philosophe en pantoufles, et il ose tendre l’oreille aux cris du populiste que marginalise la classe politico-médiatique. Avec beaucoup de hauteur, il participe à « bien nommer les choses », pour renverser la formule de Camus. Il nous livre un essai apte à ouvrir les yeux des « inclus », qui complète très bien Le Multiculturalisme comme religion politique publié il y a quelques mois par Mathieu Bock-Côté. Bock-Côté, Finkielkraut, Brague, Guilluy, Taguieff et leurs grands aînés : Arendt, Weil, Bernanos et le cher Péguy, voici les références qui nourrissent la réflexion de Damien Le Guay, auteurs nourrissants qui peuvent nous aider à comprendre le temps qui vient.

  • La Guerre civile qui vient est déjà là, par Damien Le Guay, éditions du Cerf.

Pierre Saint-Servant

dimanche, 11 juin 2017

Insultes, verrouillage, pression: la communication de l’Élysée sur le banc des accusés

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Insultes, verrouillage, pression: la communication de l’Élysée sur le banc des accusés

Ex: M6info

Depuis quelques jours, la polémique enfle : la communication sans faute d’Emmanuel Macron cacherait-elle un verrouillage qui menace la liberté de la presse ? Dernier éclat en date : le choix des journalistes autorisés à suivre le chef d’Etat en déplacement imposé par l’Élysée. Un choix démenti par la présidence.

L’Elysée assure ne pas avoir cherché à “imposer un journaliste plutôt qu’un autre” lors du déplacement du chef de l’État au Mali. C’est la réponse donnée par l’équipe du nouveau président aux sociétés de journalistes de plusieurs grands médias.

Plusieurs quotidiens français ont en effet publié jeudi une lettre ouverte, intitulée  “Monsieur le président, il n’appartient pas à l’Elysée de choisir les journalistes”, pour protester contre l’organisation de la communication du nouveau président de la République.

Ils pointaient du doigt notamment le fait que ce soit la présidence qui choisisse les journalistes autorisés à l’accompagner lors de son premier déplacement au Mali ce vendredi. “Aucun de vos prédécesseurs ne s’est prêté à ce genre de système, au nom du respect de la liberté de la presse”, écrivent-ils.

“L’Élysée n’entend pas faire le travail des rédactions”

Dans son courrier adressé ce vendredi à Reporters sans frontières (RSF), la présidence indique : “Il va de soi que nous avons ouvert l’option aux rédactions mais jamais imposé un journaliste plutôt qu’un autre (…). Les journalistes qui se sont inquiétés peuvent se rassurer : l’Élysée n’entend pas faire le travail des rédactions”.

Selon le courrier cité par RSF, l’Élysée affirme que sa démarche “est le contraire d’une démarche de fermeture : elle est une démarche d’ouverture”.

Il y est expliqué que le chef de l’État “est très attaché au traitement de fond des sujets et souhaite ouvrir l’Élysée aux journalistes sectoriels qui portent sur l’action présidentielle un autre regard. C’est dans cet esprit qu’il a été proposé aux rédactions d’élargir aux journalistes spécialisés Défense ou Diplomatie le voyage officiel auprès des forces armées”. Sous-entendu que ce ne soit pas seulement les journalistes politiques qui suivent le chef de l’État.

Il s’inspire d’Obama

Cette polémique pourrait retomber comme un soufflé s’il n’y avait pas d’autres signaux de verrouillage plus inquiétants. Alors la communication d’Emmanuel Macron va-t-elle trop loin ? C’est la question à laquelle tentent de répondre des journalistes dans une enquête publiée dans M le magazine Le Monde.

Ils décortiquent le système de communication autour du candidat, qui s’inspirerait grandement du précédent Obama, ce président cool et irréprochable sur papier glacé.

Mais comme pour le président américain, cette image parfaite a un revers : celui d’un verrouillage extrême de la communication avec un conseiller de l’Èlysée parfois prêt à décrocher son téléphone pour injurier les journalistes…

“Gros connard”

Deux exemples sont cités dans l’article. Le premier remonte au soir du premier tour et au traitement de l’affaire de la Rotonde, du nom de cette brasserie parisienne parfois comparée au Fouquet’s de Nicolas Sarkozy.

Le lendemain, selon le magazine M, le directeur de la communication d’Emmanuel Macron, appelle l’émission Quotidien, et “l’animateur de l’émission, se fait agonir par Sylvain Fort. ‘Gros connard.’ ‘Débile profond.’ (après lecture le 18 mai, l’intéressé dément le deuxième terme)”. Sylvain Fort confirme donc implicitement avoir usé du premier à l’endroit de Yann Barthès…

Michel Field également aurait fait les frais de la nervosité du même Sylvain Fort. Au soir du second tour, ce dernier aurait reproché à France 2 de ne pas consacrer toute sa soirée à la victoire d’Emmanuel Macron et de diffuser par exemple le discours de Jean-Luc Mélenchon en direct.

samedi, 10 juin 2017

Colonisation juridique et liberté des peuples - Pour un nouvel ordre juridique

Chisinau, colloque des 26 et 27 mai 2017

Colonisation juridique et liberté des peuples
Pour un nouvel ordre juridique

Ex: http://www.geopolitica.ru 

La globalisation économique est-elle l’autre nom de  la colonisation juridique américaine ?
Au nom d’une efficacité usurpée, d’une performance imaginaire, et du droit du plus fort, le modèle juridique américain entend s’imposer comme le modèle universel du droit des affaires, du commerce et du marché mondialisé. Sans doute préférable à d’autres, l’arme du droit est mobilisée sans faiblesse au service de l’intérêt américain. Les bénéfices pour l’industrie juridique américaine sont énormes ; plusieurs dizaines de milliards d’amendes chaque année. Les bénéfices stratégiques le sont davantage, qu’ils viennent de l’affaiblissement de concurrents gênants, du pillage de leurs secrets industriels ou commerciaux, de la peur de l’inculpation pénale provoquée chez leur dirigeants. Les risques, pour être lointains, n’en sont pas moins énormes. L’extraterritorialité du droit américain est contraire au principe de souveraineté des Nations et d’égalité en droit des Nations, comme du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, principes sur lesquels reposent et la communauté internationale, et la paix. La prétention du procureur américain à faire régner partout dans le monde le droit américain est contraire à la seule source de légitimité du droit, qui est la volonté des peuples souverains de décider du droit qui s’applique sur leur territoire, à leurs activités économiques et aux sociétés qui sont actives auprès d’eux. 

Le débat sur l’extraterritorialité du droit américain, tel que le vivent les entreprises européennes et françaises, est à cet égard emblématique d’un conflit de civilisation. Il oppose la reconnaissance de la diversité des sociétés humaines et des systèmes juridiques, comme expression de la liberté politique, à un idéal d’uniformisation du monde dicté par les intérêts de la finance de marché et du rendement du capital. Ce conflit en réalité n’oppose pas une civilisation à une autre. Il oppose la civilisation elle-même, qui  n’existe pas sans la diversité des civilisations ( selon Claude Lévi-Strauss),  à une nouvelle forme de barbarie, portée par l’intérêt manifeste de ceux qui se croient élus pour diriger le monde, et qui  menace rien moins que la survie de l’humanité.

Voilà pourquoi les sanctions américaines contre des entreprises françaises et européennes méritent l’attention. Elles révèlent une stratégie de mobilisation du droit dans la guerre économique, qui se traduit par un changement de nature du droit. IL n’est plus l’expression de peuples souverains, il est placé sous la dépendance de l’économie et de la géopolitique. Le droit serait ce qui sert l’économie. Il serait ce qui assure aux pouvoirs invisibles de la finance et des réseaux criminels une emprise de plus en plus complète sur les démocraties occidentales, à la faveur du sans frontiérisme, de l’individualisme radical et de l’idéal nomade des déracinés. Il serait ce qui ne connait ni territoire, ni Nations, pas plus que de limites ni d’appartenances. Une telle évolution appelle une analyse de la transformation contemporaine du capitalisme, et de la doctrine du chaos qui met fin à ce que nous avons cru nommer « Occident », depuis Jérusalem, Athènes, Rome et Byzance, une analyse essentielle pour organiser la résistance et préparr la libération à venir.

1 – Une étrange soumission

Différentes lois, adoptées notamment dans les années 1990 après le scandale lié à la corruption de dirigeants de plusieurs Etats par la firme d’aéronautique de défense Lockeed-Martin, illustraient l’exemplarité américaine ; si certains devaient terrasser la corruption, c’étaient les Etats-Unis d’Amérique ! Cet objectif de moralisation du commerce international sous l’égide du Department of Justice ( DOJ) a donné lieu, notamment, au vote de la loi dite «  Foreign Corrupt Practices Act » (FCPA) dont la première rédaction visait explicitement les faits de corruption d’agents publics étrangers par les sociétés américaines.


D’autres lois cherchaient à aligner les partenaires commerciaux des Etats-Unis sur leurs embargos contre Cuba, l’Iran, le Soudan, et autres représentants désignés de « l’axe du mal ». La logique est intelligible ; «  vous ne pouvez pas faire des affaires avec nous et avec nos ennemis ». Elle a été démentie de multiples fois, par les entreprises américaines elles-mêmes, dont beaucoup savent fort bien travailler avec l’Iran, la Russie, et autres incarnations du Mal ( de Bell Helicopters à Chrysler et General Electric, la liste est longue). Est-ce pour cette raison qu’elle a eu peu de succès, une Union européenne pour une fois résolue et unie ayant obtenu des reculs significatifs de l’application des lois d’Amato et Helms-Burton, respectivement contre Cuba et l’Iran ?

Dans le même temps, celui de la globalisation et donc de l’affrontement de plus en plus direct entre intérêts privés et intérêt national, les Etats-Unis renforçaient la protection de leur épargne nationale et plus encore, des entreprises jugées stratégiques. L’objet de « the office of foreign asset control » (OFAC) et de ses moyens d’investigation étendus, consiste pour l’essentiel à s’informer de toute entrée au capital ou prise de contrôle étranger d’entreprises ou d’activités américaines, et, le cas échéant, de manière discrétionnaire, sans justification nécessaire ni débat contradictoire, à bloquer prise de participation ou rachat. L’Ofac s’est récemment illustré en interdisant à Port Dubaï Authority d’acquérir le contrôle de ports de commerce aux Etats Unis, et en interdisant à une firme d’énergie chinoise l’achat de sources d’énergie aux Etats-Unis.

Les années 2000 ont vu une transformation progressive de la doctrine et des pratiques du système judiciaire américain. Les poursuites engagées contre des sociétés étrangères, pour des opérations hors du territoire des Etats-Unis, se sont multipliées et continuent de se multiplier ( elles sont publiées sur le site du DOJ). Il suffit pour cela qu’un critère de rattachement établisse la compétence du procureur américain, et la liste est longue, qui va de l’emploi du dollar, dont les chambres de compensation sont toutes situées aux Etats-Unis, jusqu’à l’utilisation d’une puce ou d’un logiciel sous licence américaine, ou d’un moteur de recherche dont les serveurs sont situés aux Etats-Unis !


Trois raisons majeures à cette utilisation du droit comme arme économique ; d’abord, l’idée généralement répandue qu’à un terrain de jeu unique, le monde, ne peut s’appliquer qu’une seule règle du jeu, la meilleure, celle des Etats-Unis. L’exceptionnalisme américain trouve pleinement à s’exprimer ; il ne saurait exister qu’une seule loi, et elle est américaine ! Autrement dit ; ce qui est bon pour les Etats-Unis est bon pour le monde, et que périssent ceux qui ne reconnaissent pas le peuple élu ! La notion répandue de « marché du droit » couvre en réalité un monopole du droit.

Ensuite, constat ou théorie, l’idée que la corruption alimente ces zones troubles du monde où ne règne pas la lumière protestante de l’aveu, de la transparence et de la pureté, et que, latins, arabes, chinois, africains ou russes, tous ces mercantis des bazars et des souks doivent être soumis à la loi ou sortis du jeu global. L’Amérique est la Nation indispensable sans laquelle le monde serait voué au désordre. 50 millions d’Africains réduits en esclavage et combien de millions d’Indiens exterminés en témoignent.

Enfin, la volonté géopolitique si bien exprimée par George W Bush et que son successeur ne démentira pas ; entre le Bien et le Mal, il faut rendre effective la grande séparation, il faut que pas un dollar, pas une arme, pas un litre de pétrole ne circule, et le droit doit y procéder. Aucune légitimité, aucune souveraineté, et surtout pas le droit international, ne saurait prévaloir contre le Bien incarné par les Etats-Unis. Qui défend le Mal ? La rupture avec les principes d’égalité en droit des Nations et de respect de leur souveraineté ne saurait être plus grande ; Alain de Benoist, dans « Carl Schmitt actuel », développe la logique qui conduit aux guerres d’extermination et fait de la paix la continuation de la guerre. 

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Les résultats concrets de l’évolution de la doctrine américaine et de la mobilisation de l’arme juridique dans l’affrontement mondial engagé sont connus, même s’ils sont étonnamment peu commentés.

En huit ans ( 2008-2016), au titre de sanctions directes ou indirectes procédant du non-respect d’embargos ( BNP-Paribas, par exemple), de faits de corruption d’agents étrangers ( Alstom, Total, Technip), de règles de marché ( Crédit agricole, Société Générale), les entreprises françaises auront payé plus de 15 milliards de dollars d’amende, pour l’essentiel au Department of Justice américain qui se voit ainsi doté de ressources significatives pour financer et amplifier son action. C’est ainsi que la première société russe, une société de télécommunications, condamnée pour faits de corruption à la suite de plaintes conjointes du procureur néerlandais et du procureur américain, pour des opérations en Asie centrale, a dû s’acquitter en 2016 d’une amende de 400 millions de dollars aux Pays-Bas, et de 400 millions de dollars aux Etats-Unis…


Les amendes acquittées par les entreprises ne sont que la partie émergée du coût effectif des sanctions.

Quand une entreprise négocie avec la justice américaine, l’accord qui met fin au procès comporte une première condition ; que l’entreprise prenne les dispositions nécessaires pour mettre fin aux pratiques jugée et condamnées. En d’autres termes, qu’elle se mette en conformité avec les lois américaines. Et qu’elle emploie pour cela des avocats, des consultants, des auditeurs, choisis sur une liste aimablement fournie par le DOJ, tous américains ou dépendant de structures américaines, l’exigence pouvant aller jusqu’à l’installation dans les murs de l’entreprise d’un « monitor » dont la fonction sera d’exiger tout document, d’avoir accès à toute information pouvant révéler des comportement contraires à la loi américaine (à ce jour, cinq entreprises françaises subissent la présence de tels « collaborateurs » dans leurs sièges sociaux). Une entreprise industrielle européenne a estimé à trois fois le montant de l’amende, ce que monitor et spécialistes de la « compliance » lui ont coûté.

A combien chiffrer le coût de l’espionnage des données commerciales, financières, stratégiques, et le pillage auquel les prestataires agréés par le DOJ soumettent les entreprises qui leur ouvrent leurs portes ? Peu de dirigeants dans le monde connaissent les principes du droit pénal américain. Qui oublie qu’à la différence d’un avocat français qui défend son client, son client seulement, et peut même lui conseiller de mentir à la justice, un lawyer américain est le représentant de la loi et est tenu de révéler à la justice les atteintes à la loi dont son client serait coupable ? Qui sait que tout prestataire américain ayant connaissance d’opérations ou d’actions hostiles à l’intérêt national américain est tenu de les déclarer à la justice américaine, sans en informer son client, sous peine d’inculpation pénale – et les procureurs peuvent avoir une idée large de l’intérêt national américain… ? Et voilà comment la toile des cabinets d’audit, de conseil, d’ingénierie, des prestataires de services numériques et financiers, nourrit l’imperium américain. La manne assurée par le DOJ aux sociétés de service américaine – cabinets d’avocats, auditeurs, cabinets de conformité, consultants, etc. – aux termes de ce qui peut s’apparenter à un véritable racket (« si je ne certifie pas vos opérations, vous risquez les poursuites… ») permet au smart power de nourrir une industrie du droit, industrie de l’obéissance et de la soumission ; pour le dire tout net, une banque, une société aéronautique, une société de télécommunications, qui choisissent pour prestataires des cabinets américains entrent dans des logiques, des univers de référence, des structures d’organisation, qui n’ont plus rien de français ou d’européen, et qui réalisent concrètement une colonisation par le droit et la conformité à des règles étrangères. La mobilisation de l’arme du droit permet des sanctions financièrement rentables, pénalise les concurrents de sociétés américaines, elle constitue surtout un outil de prise de pouvoir intellectuel, moral et managérial sur des « partenaires » consentants. « The Law » est aussi une industrie.


Le coût de cette soumission aux intérêts américains est celui de la paralysie stratégique. Quelle banque française finance une PME française qui veut se développer, ouvrir des lignes de crédit, etc., en Russie, en Iran, au Soudan, ailleurs encore ? La seule menace d’attirer les soupçons explique pourquoi, à bas bruit et sans déclarations publiques, tant de banques françaises et européennes se retirent de tant de pays jugés peu coopératifs ou insuffisamment organisés ( telle grande banque européennes ferme ses implantations dans pas moins de vingt pays parce qu’elle s’y juge incapable d’appliquer la compliance américaine ; curieusement, des banques américaines demeurent actives dans la plupart de ces pays). Et elle explique pourquoi, dans les années à venir, et sur la base d’un renforcement à prévoir des exigences américaines ( par exemple, de contrôle des tierces parties à partir de 100 Millions d’euros de chiffre d’affaires et cinq cent salariés, d’identification du « end user » d’une pièce ou d’un système par le grossiste ; ou encore, de l’intégration obligatoire aux contrats commerciaux de clauses de respect des minorités sexuelles, etc.), les entreprises françaises pourraient voir se fermer des marchés historiques et se trouver ainsi réduites à la place attribuée à la France dans l’ordre mondial; petite.

La séparation du monde n’est pas un sujet de débat ; l’unilatéralisme américain accélère une séparation qui réserve bien des surprises – puisqu’elle exclut de l’univers du Bien les trois quarts de la population mondiale, comme le Président Obama avait d’ailleurs su le dire à des Américains trop enclins à multiplier les sanctions ( au cour de l’été 2015, quand les « faucons » de l’administration démocrate avaient voulu couper la Russie des systèmes de paiement internationaux pour cause de résistance aux ordres de Washington…


C’est le dernier point, et le plus important du débat. Le caractère unilatéral des sanctions américaines ( même si trois banques américaines ont été condamnées à des sanctions considérables, Citigroup, J. P. Morgan et Goldman Sachs, de 16 à 6 Milliards de dollars), de la désignation d’organisations comme «  terroristes » (qui, par exemple, épargne les « islamistes modérés » en Syrie) et le sentiment d’arbitraire qu’elles donnent, fragilisent non seulement le supposé «  camp occidental », mais aussi les relations internationales dans leur ensemble, notamment en accréditant l’idée d’un « deux poids, deux mesures ». Elles suggèrent que la lutte anti-corruption est devenu un prétexte, un de plus, pour bafouer la souveraineté des Etats et placer les alliés sous contrôle.  Depuis 1648 et le traité de Westphalie, l’ordre international repose sur la souveraineté des Nations constituées et sur la non-ingérence. Maintes exceptions ont été constatées, la première correspondant à la colonisation et à l’idée, sotte ou criminelle, c’est selon, de faire le bien des autres sans eux, et malgré eux ; la plus récente touchant au «  droit au développement » qui est trop souvent obligation pour un Etat d’offrir son territoire au pillage de ses ressources et au nivelage de sa culture. La globalisation financière, technique et marchande, qui fixe l’objectif d’aligner les normes et les lois partout dans le monde pour soumettre les peuples et les Etats à l’intérêt du capital nomade, entre directement en conflit avec le principe de souveraineté des Nations, et avec la démocratie. Elle suggère un changement de nature du droit, qui ne procède plus de la société des hommes, de leur histoire, de leurs traditions, de leur singularité et de ce rapport avec la nature et la vie qui est la source des systèmes politiques durables ; le droit doit servir l’économie, il doit assurer la marche des affaires, et le rendement du capital investi. Pour cela, il s’impose d’en haut, ; pour cela il doit mettre le capital et le commerce hors d’atteinte des Nations, des Etats, et des lois que les peuples se donnent quand ils gouvernent vraiment. « L’imaginaire pirate des puissances de la mer » (selon Antoine Garapon) trouve dans cet aplatissement du monde sous le joug du droit et de la conformité, au profit d’entreprises globales et de capitaux nomades, un élément puissant de sa réalisation ; offrir le monde au pillage et les peuples, réduits à des individus atomisés, à l’esclavage. Car les façades chatoyantes de la lutte anticorruption, des sanctions contre les Etats-voyous et de la guerre contre le terrorisme cachent la réalité d’un monstre qui ne dit pas son nom ; le capitalisme du chaos.


Est-ce que le Brexit et plus encore la victoire de Donald Trump ne sont pas deux réactions populaires à ce capitalisme du chaos né de la globalisation, et dont les acteurs majeurs s’étaient emparés de Washington pour mieux faire des Etats-Unis leur base arrière ?

2 – De défaites annoncées et de batailles à livrer

La réalité est claire ; de même que le trafic des migrants ressuscite l’esclavage, de même que les néoconservateurs américains placeront bientôt le terrorisme sunnite au rang des dommages collatéraux de leur entreprise de sujétion mondiale, comme Brzezinski l’a reconnu, avec une rare franchise, en faisant d’Al Quaeda un dommage collatéral de la guerre contre l’URSS, de même que le peuple américain est la victime inconsciente du hold up du Deep State sur l’Amérique, de même tous les mots de libération, de démocratie planétaire, de développement global, doivent être traduits par soumission obligée, colonisation économique et morale, suppression de la liberté politique.
A la fin, c’est rien moins que le droit de peuples libres à se doter d’un Etat, à tenir leur frontière et à voter leurs lois qui est en jeu.


A la fin, c’est la survie de la civilisation, comme affirmation de principes supérieurs à l’intérêt individuel, économique et financier qui est en jeu.


Et c’est notre capacité à décider nous-mêmes de notre destin qui est en jeu.
Face aux sanctions américaines et à la volonté d’imposer le droit américain au monde, en réalité de soumettre le monde à l’intérêt national américain, l’indifférence française, pour ne rien dire de la complaisance européenne, dénoncent l’esprit de collaboration qui réunit les élites prétendues, les dirigeants qui calculent leurs options en dollars et tant de membres de ministères ou de généraux frustrés qu’un séjour d’étude aux Etats-Unis a laissé béats d’admiration.


La France se trouve face à une offensive qui, pour n’avoir rien de militaire, pour conjuguer les armes molles du droit, de la propagande et de l’argent, a et aura des conséquences tout aussi graves que la conquête d’une partie de son territoire, la destruction de ses institutions, ou le pillage de ses ressources.

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L’indépendance nucléaire de la France est en question. Au prix d’une politique d’intimidation américaine qui touche au « soft terrorism », au prix aussi de trahisons manifestes ou plus cachées de la part de dirigeants privés et publics « français », Alstom énergie a été vendu – bradé plutôt – à General Electric. Les liens entre General Electric et l’Etat profond américain sont attestés par l’étroitesse de ses liens avec The American Chamber of Commerce). Depuis lors, l’entretien des turbines des moteurs à propulsion nucléaire de la marine française dépend de General Electric. Depuis lors aussi, le tandem Areva-Astom qui avait bien fonctionné est déstabilisé, et le nouvel acteur pilote du nucléaire, EDF, fait l’objet d’une étrange convergence des vents contraires ; note financière abaissée, ennuis techniques, arrêt de réacteurs, partenariats déstabilisés, et, par hasard sans doute, réactivation de campagnes antinucléaires par des Fondations venues du nord ou des ONG généreusement financées depuis Washington. Faut-il en conclure que ce qui reste du non alignement de la politique française, dérange encore, ou bien qu’il faut réduire la France au rang de vassal des seules puissances nucléaires inévitables que sont les Etats-Unis, la Russie et la Chine, toutes les autres ( Inde, Pakistan, France, Corée du Nord, voire Israël) devant se voir éliminées du jeu ? Après tout, la Grande Bretagne a bien fait sa soumission à l’ordre militaire américain, pourquoi pas la France?

      
Il faut aller plus loin. Les signes ici et là se font jour, notamment venant d’officines comme Transparency International, dont l’activité militante semble être de dénoncer des sociétés françaises au procureur américain, tout cela depuis la France, et dans une impunité totale. De nouvelles cibles sont visées. L’eau est stratégique. Les déchets sont stratégiques. Et voilà que les grands fournisseurs de prestations aux collectivités, Engie, Suez, Vinci, d’autres encore, sont ciblés par des dénonciations, visés par des procédures.

L’aéronautique et le spatial sont stratégiques, la France et l’Europe y excellent, et voilà pourquoi il faut paralyser Airbus en attendant que Boeing fasse jeu égal en Iran, voilà pourquoi le Serious Fraud Office (SFO britannique) bloque le financement des crédits à l’exportation d’Airbus, voilà pourquoi l’application des règles « ITAR » qui soumettent à l’approbation des autorités américaines l’exportation de tout engin ou système contenant même le plus infime composant américain, se durcit et se fait menaçante à l’encontre des industriels de l’électronique de défense français. L’alimentation est stratégique, et voilà pourquoi le rachat de Monsanto par Bayer dessine de grandes manœuvres qui vont placer l’agroalimentaire français sous contrôle, mettre fin aux préférences françaises pour les appellations territoriales, les produits sans OGM et une nourriture non artificiellement surchargée en sucres, en gluten et en graisses. L’éducation est stratégique, et les agressions contre le système éducatif français conduites à coup de classements manipulateurs, d’études ciblées, de revues à comité de lecture et de campagnes de désinformation vont substituer aux vieux lycées et collèges, aux vieilles universités et grandes Ecoles, des « net académies » et autres « international schools » chargées de privatiser l’enseignement en distribuant des MBA, des promesses d’emplois mirifiques et non tenues, des crédits pour financer ces MBA et ces promesses, et de somptueux dividendes à leurs initiateurs de la Silicon Valley ( en novembre 2016, l’entreprise Bridge International University qui vend très cher dans les pays les plus pauvres d’Afrique des promesses de formations et d’emploi a été interdite en Ouganda ; parmi ses actionnaires, Mark Zuckerberg et Bill Gates). Il est intéressant de noter que certains acteurs agressifs de la privatisation de l’enseignement ainsi que de l’optimisation fiscale sont reçus en grande pompe dans les palais ministériels et présidentiels français.


L’offensive dépasse le droit, et touche l’ensemble des techniques de domination théorisées par une ancienne candidate à la Présidence des Etats-Unis, Hillary Clinton, sous le nom de « smart power ». Elle fait apparaître les contours encore flous d’une entreprise globale de corruption dont le coup d’Etat réalisé en Ukraine, les opérations de déstabilisation engagées dans les Nations du Proche et du Moyen Orient, et qui n’épargnent pas les Nations européennes ( voir les campagnes d’agitation des banlieues orchestrées depuis l’Ambassade des Etats-Unis en France par M. Marc Rivlin, de 2009 à 2014 ) suggèrent l’ampleur. La campagne présidentielle américaine a fort heureusement permis d’éclairer le cœur du système entourant la Fondation Clinton, un système qui privatise les guerres et vend à la carte le renversement de régimes, la perversion de structures sociales et la destruction d’Etats qui s’opposent à la grande criminalité financière et industrielle. N’est-ce pas là la définition même de la corruption, telle que les Caton, Solon ou Lycurgue l’ont définie ? Ce capitalisme du chaos aura relégué aux antiquités les valises de billets, commissions occultes et autres procédés traditionnels de corruption, pour leur substituer l’action combien plus efficace d’une nébuleuse d’ONG, de Fondations, de think-tanks, qui dispensent bien plus que de l’argent ; de la bonne conscience et de la conformité. Et voilà comment le principe majoritaire est vidé de son sens par l’agitation de minorités agressives et manipulatrices, voilà pourquoi le multiculturalisme et les migrations de masse sont l’outil de destruction massive de l’unité des Nations et de leur capacité de résistance, voilà enfin comment l’hyperpuissance peut mobiliser les moyens de la propagande, du spectacle et des bons sentiments pour obtenir plus que l’obéissance, le consentement.    

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C’est ainsi que la France, que l’Europe, perdent les batailles qu’elles ne veulent pas livrer. Il est comique de voir le Parlement européen se mobiliser contre les agences de presse russes, certes actives, quand la presse française est saturée d’informations filtrées, orientées, ciblées par les Fondations, Ong, think tanks et agences de presse américaines, au point que l’intérêt national devient indiscernable, au point que l’idée même d’indépendance semble indécente. Et qui a parlé de résistance quand des importations américaines aussi étrangères aux traditions françaises qu’Halloween, le Black Friday ou le super Monday envahissent les écrans et les vitrines? Le consentement est le premier objectif du smart power, il annonce bien des défaites après des batailles qui ne seront pas livrées.


Une illustration parlante de la naïveté européenne à ce sujet est donnée par le débarquement de la « Responsabilité sociétale et environnementale » de l’entreprise, dite aussi RSE. Ce concept a été développé dans les années 1990 au sein de fondations et d’ONG diverses, majoritairement anglo-américaines, avec l’objectif explicite de remplacer l’obéissance à la loi par des déclarations publiques. Les multinationales américaines ont suivi avec enthousiasme un mécanisme relayé par les Nations Unies, qui donne lieu à une annexe au rapport annuel des entreprises, n’a pas de caractère contraignant et s’est imposé de manière virale sous la pression de centaines d’officines diverses, puis de directions ad hoc qui ont cette puissante motivation à agir ; justifier leur emploi. Dans la mesure où les critères retenus privilégient la vision américaine de la société comme agrégat de minorités, valorisent la diversité interne et le multiculturalisme. L’ensemble s’est déroulé dans l’inconscience totale des politiques de toutes tendances, et dans la sidération de dirigeants dont aucun n’a suggéré que des critères de responsabilité nationale et environnementale seraient plus adaptés, et plus démocratiques.


Face à cette offensive, des réactions se dessinent. La loi dite « Sapin 2 » devrait justifier auprès du juge américain d’une action résolue des autorités françaises contre les faits de corruption ; après sa validation probable par le Conseil constitutionnel, tout dépendra de son application effective par des tribunaux par ailleurs en manque criant de moyens, et par des services d’enquête spécialisés qui sont absents, ou absorbés par d’autres priorités. La norme ISO de prévention de la corruption, publiée à l’automne 2016, suscite l’intérêt de nombre d’entreprises, qui y voient notamment l’occasion d’une meilleure valorisation auprès des fonds d’investissement, un sujet auquel la BPI est aussi sensible. Le rapport Berger Lellouche, excellent par sa franchise et surprenant par les évolutions personnelles dont il témoigne, ne vaut que par les conséquences et les contre-mesures que le futur gouvernement voudra bien lui donner ; il est intéressant qu’il suggère une toute autre voie que celle de la soumission, celle de la confrontation. Si la France n’en a pas, ou plus, les moyens l’Union européenne les a. Les sanctions annoncées contre Apple et ses pratiques d’optimisation fiscale en Irlande par la Commissaire Margrete Verstaeger  montrent la voie d’une réaction européenne à ce qu’il faut bien appeler un détournement américain ; elle illustre une voie qu’ont emprunté, et suivi avec succès les Chinois, qui ont su faire comprendre aux Etats-Unis qu’il n’était pas question qu’ils fassent la loi à leurs entreprises. Quelques incarcérations justement calculées de dirigeants de sociétés américaines, quelques mesures de rétorsion à l’encontre des intérêts américains, et surtout, le classement de la comptabilité des entreprises en « secret d’Etat », dont la divulgation est passible de la peine de mort, ont été d’une efficacité certaine. L’Union européenne saura-t-elle suivre et amplifier l’action de la Commissaire, au moment même où la ratification du CETA (traité de libre échange avec le Canada ) ouvre le boulevard de l’arbitrage privé aux sociétés américaines, dont le négociateur européen semble avoir oublié qu’elles sont toutes présentes au Canada, de sorte que le CETA dispense du TTIP  - et aura les mêmes conséquences ; assurer la primauté des sociétés privées et des investisseurs sur les Nations et les Etats ?

Pour conclure…


Il est utile de clarifier la logique développée par les autorités américaines. Car elle est soutenue par la logique économique et financière ; que le monde serait plus simple si une seule loi s’appliquait partout ! Car elles excellent à répandre le dilemme ; nous, ou la Chine. Demain sans doute, c’est contre la montée en puissance des exigences chinoises, contre leurs propres règles du jeu et leur ingérence qu’il faudra se mobiliser, comme il faut se mobiliser contre tout universalisme qui prétend unifier le monde, et qui n’est que l’expression de provinces qui se prennent pour le monde.


Que valait Alcatel pour la Chine, que valait Alstom Energie pour la Chine ? Beaucoup sans doute, mais le débat n’est pas là. Il est que, Etats-Unis, Chine ou Touamotou en présence, les choix de la France soient les choix des Français, des choix qui servent l’intérêt de la France et des Français, d’eux seuls, d’eux d’abord. Et le débat est que, selon l’affirmation de Claude Lévi-Strauss, il n’est de barbares que ceux qui croient qu’il y a des barbares – et l’unilatéralisme américain nous fait plonger dans une nouvelle barbarie. Qu’est-ce que la civilisation, sinon l’apaisement des différences ?


Il faut chercher plus loin, et entrer dans l’évaluation des intérêts. La Chine a su fermer les portes au procureur américain. L’Inde, la Russie, font de même. Et les pays de l’Organisation de Coopération de Shanghai disposent de systèmes de compensation, de paiement et de règlement internationaux, et même d’un marché de l’or, totalement hors du dollar, du territoire américain, et de toute dépendance aux autorités américaines. La Russie impose que les hébergeurs de services en ligne traitant des données de citoyens russes disposent de serveurs localisés en Russie. Ce qui signifie qu’une entreprise peut travailler avec les deux tiers de la population mondiale et bientôt la moitié de l’économie mondiale, sans s’exposer au procureur américain. De sorte que le pari peut être pris ; combien d’années faut-il avant qu’une banque européenne, avant qu’une société du CAC40, avant qu’une PME « gazelle » fassent leur choix et, tout bien pesé et compté, décident de s’affranchir de tout lien avec les Etats-Unis, et de partir à la redécouverte du reste du monde ?  

  
L’issue du jeu de l’obéissance auquel l’ubris de l’hyperpuissance condamne les Etats-Unis est plus incertaine que jamais après l’élection de Donald Trump. Car se fait jour une toute autre perspective ; celle que les Etats-Unis mettent d’eux-mêmes fin à une politique de lutte anti-corruption que le candidat élu avait qualifié de « stupide et irréaliste » pendant sa campagne. Il restera alors aux Etats les plus agiles à démanteler des législations d’importation, et aux autres, à se draper dans une vertu outragée et déçue. A chacun de parier sur la position de la France. 

   Hervé Juvin,
   Essayiste et écrivain français,
   Président de NATPOL, «Sécurité des opérations, résilience des organisations, intelligence de la diversité »

mercredi, 07 juin 2017

Le retour du politique et des peuples souverains contre le néo-bolchevisme mondialiste

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Le retour du politique et des peuples souverains contre le néo-bolchevisme mondialiste

Date de publication: 15.12.2016

par Dario CITATI

Directeur du Programme de recherche "Eurasie" à l'Institut d'Etudes Géopolitiques de Rome

Ex: http://www.idc-europe.org

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais commencer mon intervention par une courte analyse du referendum italien pour dessiner les contours d’une analyse systémique sur l’état de lieux de la politique nationale des Pays occidentaux, tirer un bilan du passé récent et essayer d’identifier le prochaines étapes qui se profilent à l’horizon.

Comme vous le savez, le 4 décembre le peuple italien a voté « non » au referendum sur la Réforme constitutionnelle en Italie. Ce résultat a été justement appréhendé à l’étranger comme une votation allant au-delà de la question en elle-même de la Constitution et touchant le cœur de la politique nationale, avec des rebondissements importants au niveau européen. Le Président du Conseil Matteo Renzi a en fait résigné sa démission ouvrant une crise politique qui est toutefois terminée avec la formation d’un nouveau gouvernement, représentant de fait la continuation du précédent, quoique avec un nouveau Premier Ministre, Paolo Gentiloni, le très « renzien » ancien Ministre des Affaires Étrangères. Le scénario le plus probable maintenant est la continuation de ce gouvernement technique jusqu’en 2018, et seulement après l’approbation d’une nouvelle loi électorale il y aura des élections politiques.

Matteo Renzi a commis en effet une grave erreur pendant toute la campagne référendaire qui finalement l’a obligé a démissionner. D’un côté, il a toujours affirmé que le referendum ne concernait que l’architecture institutionnelle de l’Italie (avec la réduction du nombre des parlementaires, des fonctions nouvelles pour le Sénat italien, la simplification des mécanismes législatifs etc), en invitant justement à s’exprimer pour le « oui » tous ceux qui étaient, selon la propagande électorale, pour l’amélioration du système italien. De l’autre côté, toutefois, et d’une façon ouvertement contradictoire avec ce que je viens d’exposer, il a en même temps « personnalisé » le referendum en le transformant dans un test de confiance sur le gouvernement lui-même justement en promettant d’une manière solennelle que si le peuple italien refusait sa réforme il allait démissionner. N’oublions pas, d’ailleurs, que Matteo Renzi avait été nommé Premier Ministre en 2014 par le Président de la République après l’énième crise de gouvernement en Italie, et avec toute évidence il souhaitait que un résultat positif puisse représenter cette « légitimation démocratique » à l’action de son exécutif, qu’on lui reprochait de ne pas disposer justement parce que son gouvernement n’était pas issu d’une majorité parlementaire aux élections.

Cette erreur stratégique, ce mélange de langage institutionnel et  personnalisation, a bien couté la défaite à Renzi. La réforme en soi étant assez technique dans beaucoup d’aspects, le peuple italien avec une écrasante majorité (59% de « non ») a exprimé sa désapprobation envers Renzi en tant que Premier Ministre. Je ne vais pas parler ici de la réforme dans tous ses aspects, mais je peux vous donner quelques éléments concrets témoignant que ce projet n’était pas du tout une initiative à caractère purement « nationale ». Le projet de réforme prévoyait en effet un renforcement caché mais indubitable du rôle de l’Union Européenne à travers la modification de trois articles de la Constitution italienne: l’article 55, le 70 et le 117. Aux articles 55 et 70, lorsque en distinguait les matières conjointes sur lesquelles la Chambre des Députés et le Sénat auraient continué à s’exprimer ensemble, le projet de réforme prévoyait l’insertion de la formule suivante : « la fonction législative est exercée par les deux Chambres [sur un ensemble des thèmes limités parmi lesquelles] «l’actuation de normatives venant de l’Union Européenne ». Il s’agit d’une référence directe à l’UE qui était absente de la version précédente.

D’une manière encore plus explicite et directe, l’article 117 était censé avoir la suivante intégration : « le pouvoir législatif du Parlement italien est exercé par l’Etat central et par les Régions conformément à la Constitution italienne et aux obligations venant de l’Union Européenne» (en italien : « nel rispetto della Costituzione e dei vincoli derivanti dall’ordinamento dell’Unione Europea »). Le texte précédent – c’est-à-dire le texte actuel, la réforme ayant justement échoué – disait « conformément à la Constitution italienne et aux engagements internationaux de l’Italie », donc une référence très générale aux accords internationaux qui n’indiquait aucune « contrainte » spécifique. Or je ne suis pas un juriste, mais il me semble très clair que si cette réforme constitutionnelle avait été approuvée, les normes et les mesures de l’Union Européenne auraient été mises sur le même niveau des lois votées par le Parlement italien car cela serait écrit noir sur blanc dans la Constitution italienne.

Bien sûr, dans le débat publique l’on n’a pas touché directement ces points en particulier (bien au contraire, les promoteurs du référendum ont insisté sur le caractère strictement « italien », « national » de la réforme) mais justement grâce à la « personnalisation » de la consultation populaire, à laquelle j’ai fait référence précédemment, il a été possible de rassembler dans ce 59% de « non » les opposants à la réforme dans son ensemble, les mécontents du gouvernement Renzi, mais aussi les « eurosceptiques », c’est-à-dire ceux qui comprenaient que la réforme était aussi une ultérieure cession de souveraineté nationale.  

Or comment est-ce qu’on peut interpréter ce résultat italien sur le fond des événements récents de 2016 ?

S’il ne faut pas surévaluer ce résultat (n’étant pas un referendum sur l’Union Européenne), il ne fait pas de doute que la victoire du « non » en Italie s’insère dans le cadre de cette « révolte contre les élites » en cours dans tout l’Occident, dont les signes plus évident en 2016 ont été le Brexit, la victoire de Donald Trump, et en général la montée de ce qu’on appelle couramment « les forces populistes ». Il y a du moins trois thèmes en commun parmi les différents contextes: le premier, c’est l’opposition à l’immigration massive et le sursaut identitaire des peuples européens face à un phénomène de plus en plus difficile à gérer; le deuxième, c’est la méfiance à l’égard du modèle politico-économique dominant avec une croissance de la perspective « souverainiste », prônant un renforcement des Etat nationaux aussi bien sur le plan institutionnel (les processus décisionnels des organismes supranationaux étant mis sous question) que sur le plan économique, avec un retour d’idées plus ou moins « protectionnistes » ; troisièmement, la croissance d’un sentiment de révolte contre l’hégémonie culturelle du post-modernisme au nom des valeurs traditionnels (famille homme-femme, subsidiarité, sens de la communauté contre l’individualisme libérale).

Toutes ces positions ont aussi en commun la délégitimation totale, le discrédit publique que la plupart des médias leur a réservé. La campagne contre le Brexit au Royaume-Uni, la campagne contre Donald Trump et précédemment celle contre la Manif pour Tous ici en France ont été marquées par un discrédit total qui manifeste un appauvrissement de la culture politique générale, un nivèlement du débat publique au nom d’un progressisme qui n’admet pas de critiques. On peut affirmer que les grandes cultures politiques du XX siècle se sont égarées dans une amalgame postmoderne qui est à la fois floue dans ses contenus et agressive dans la déqualification des adversaires.

La culture de gauche  postsocialiste, par exemple, a de fait abandonné sa prétention de représenter les classes défavorisées, à cause aussi d’une certaine incapacité culturelle d’interpréter la complexité du contexte socio-économique de la globalisation, où le malaise social est transversal et l’on ne peut plus lire la réalité avec la catégorie quelque peu simpliste da la lutte de classe. Avec très peu d’exception la gauche a replié son activité sur les droits de l’homme, plus précisément sur les nouveaux présumés droits des minorités.

La culture libérale classique, quant à elle, a connue aussi une mutation intérieure, en perdant complètement sa connotation conservatrice. Dans la tradition libérale (et tout particulièrement dans le libéralisme anglo-saxon, qui représente peut-être le libéralisme par antonomase), le concept de liberté avait été toujours envisagé sous la forme de liberté économique, de soutien à l’esprit d’initiative privé contre le pouvoir excessif de l’Etat, mais cela n’impliquait aucunement une vision « libertaire » de la société dans son ensemble. Bien au contraire, si l’on pense aux derniers représentants politique de ce libéralisme anglo-saxon, Margaret Thatcher et Ronald Reagan, leur libéralisme économique s’accompagnait pour ainsi dire à une « vision musclée » de la société, à un certain conservatisme éthique.

À la suite de cette mutation, les partis de gauche et les partis libéraux participent aujourd’hui de ce nivèlement de la culture politique tournant autour des mêmes axes : le mythe du « migrant » (portes ouvertes à tout le monde en Europe), le mythe de l’égalité contre nature (mariage et adoption d’enfants pour les couples du même sexe) ; le mythe néo-panthéiste de l’écologie (défense des « droits » des animaux comme s’ils étaient des êtres rationnels et catastrophisme environnementaliste).

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Cette convergence entre libéralisme et gauchisme représente justement le point d’arrivé d’une mentalité  qui accuse de populisme toute forme d’opposition, et que je n’hésiterais pas à définir « néo-bolchevique ». Je dis cela avec référence directe à l’histoire du XXème siècle : en tant qu’historien spécialisé sur la Russie, j’ai eu occasion de consulter pas mal de sources, de témoignages littéraires et journalistiques de l’époque de la Révolution d’Octobre. Le volet le plus caractéristique de la mentalité révolutionnaire, c’était justement la déqualification totale de l’adversaire : les bolcheviques parlaient d’une « culture bourgeois » à détruire avec le même mépris avec lequel le discours officiel dit « modéré » jette son discrédit sur le « populisme ».

Si l’on devait résumer cette mentalité, peut-être rien ne la représente mieux qu’une phrase du Président sortant Barack Obama, prononcée en 2014 pendant la crise ukrainienne et répétée maintes fois dans les années suivantes. Pour critiquer la politique de Moscou, M. Obama avait affirmé que la Russie est « sur le mauvais côté de l’histoire » (Russia is on the wrong side of history). Cette esprit est la codification verbale de la polarisation absolue typique chez la mentalité bolchevique : nous, les porteurs du progrès, définissons le bien. Vous, les autres, n’avez pas droit de citoyenneté justement parce que vos positions se situent sur le mauvais côté de l’histoire. L’opposition massive à cet état d’esprit, légitimée par le vote démocratique, n’est pas seulement un retour des peuples sur la scène européenne mais constitue aussi un retour du politique, un enrichissement du débat publique dans chaque pays.

Néanmoins, rien ne serait plus erronée que de s’appuyer sur une vision manichéenne de la réalité, qui en fait ne serait qu’une reproduction du schématisme que je viens de critiquer. Comme le disait Joseph de Maistre, « une contre- révolution ne doit pas être une révolution contraire, mais le contraire d’une révolution ». Si donc la vision révolutionnaire et « néo-bolchevique » contemporaine se base sur la division entre noir et blanc, il ne faut pas céder à la tentation complotiste de voir un projet compact e coordonné de « nouvel ordre mondial » mis en question par un front souverainiste également unitaire qui dans chaque Pays européen partagerait les mêmes buts (immigration, économie, repositionnement géopolitique à l’égard de la Russie et des Etats-Unis, thèmes éthiques, etc.)

Bien au contraire, revenir à une perspective nationale et souveraine signifie aussi s’attendre à une rivalité ouverte entre nations, surtout sur le plan géopolitique. Par exemple, en Europe Orientale les pays du Groupe Visegrad – Pologne, Hongrie, République Tchèque, Slovaquie – sont aujourd’hui les plus critiques à l’égard de l’immigration massive et de l’idéologie du gendre promue par l’UE, mais aussi les plus étroits alliés des Etats-Unis et les plus méfiants à l’égard de la Russie. Cela démontre qu’on peut s’opposer durement à l’Union Européenne sur des sujets fondamentaux - sans pour autant prôner une vision géopolitique différente. Par ailleurs, pas mal de problèmes qui affectent le Proche-Orient sont le résultat d’une rivalité structurelle entre les Pays européens dans l’échiquier méditerranéen, par exemple entre la France et l’Italie en Lybie. L’éventuelle montée au pouvoir de forces souverainistes dans ces Pays n’annulerait pas cette rivalité. Si l’ennemi globaliste semble rassembler les peuples d'Europe dans un front commun, sur les thèmes concrets leurs choix et leur priorités vont être différents lors de la prise du pouvoir des forces souveranistes.

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Mesdames et Messieurs,

le 2017 va donc s’ouvrir sous le signe de la lutte. Les résultats les plus importants de ces derniers événements de 2016 – Brexit, Trump et la montée du souverainisme dans chaque pays – démontrent à mon avis que dans l’histoire rien n’est inéluctable, mais aussi que le travail est tout à faire. A cet égard j’aimerais bien conclure avec un exemple historique auquel je tiens beaucoup.

En 303 après Jésus Christ, l’empereur Dioclétien commençait la plus féroce persécution antichrétienne de l’histoire de l’Empire romain: recherchés, torturés, « jetés aux lions », les chrétiens étaient réduits à une petit groupuscule agonisant entre les années 303 et 305. Sans aucun doute, n’importe quel observateur contemporain de ces faits aurait dit que le christianisme n’était qu’une secte en cours de disparition et que l’Empire romain païen, tout en étant affligé par des tendances centrifuges, allait continuer à exister. Peut-être l’extinction des chrétiens aurait-elle été prévue par cet hypothétique observateur des événements du 303-305 avec la même certitude (voire avec un certitude supérieure) avec laquelle on nous a dit dans les années passées que l’idée de sortir de l’euro et de l’UE était quelque chose de complètement "anti-historique", un véritable tabou qu’une personne cultivée ne devrait même pas poser.

Mais voilà que dix ans après, en 313, un nouvel empereur, Constantin le Grand, renverse la situation – pour des raisons qui encore aujourd’hui n’ont pas été totalement décryptées – avec son Edit de Milan qui finalement  octroie la liberté religieuse pour les Chrétiens. Ce geste, que personne n’avait prévu ni pouvait absolument prévoir, est le point de départ d’un changement extraordinaire : de ce moment-là, les chrétiens augmentent de nombre, leur credo se répand dans toutes le couches de la société et après un siècle et demi l’Empire romain n’existe plus mais une nouvelle civilisation, qui à la fois est héritière de cet Empire et en rupture avec elle, va naitre sous le signe de la Croix et de l’Aigle Romaine. Toute l’histoire de la civilisation européenne aurait été complètement différente sans la détermination acharnée de ces chrétiens persécutés, qui n’ont jamais cessé de lutter et résister lorsque aucun espoir de victoire était prévisible, et qui ont bénéficié de l’Edit de Constantin juste au moment où cela était totalement inattendu.

Je pense en conclusion que ce fin 2016 représente une invitation à revenir un peu à cet « esprit constantinien », c’est-à-dire à une attitude qui se nourrit de confiante clairvoyance dans l’attente du futur et  en même temps de persévérance dans le combat à l’heure présente. En gardant bien sûr un esprit analytique et sans aucun fanatisme, les surprises de 2016 nous autorisent à hisser pour la nouvelle année cet esprit constantinien contre la présomption de croire qu’il y a un « bon coté de l’histoire », opposé au mauvais où nous serions plongés, vers lequel le coryphées du progrès de l’humanité – les bolcheviques d’hier et d’aujourd’hui – prétendent nous conduire.   

 

lundi, 05 juin 2017

Le pied-de-nez d’outre-tombe de Christophe de Margerie aux Américains, qui relance les interrogations sur sa disparition

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Le pied-de-nez d’outre-tombe de Christophe de Margerie aux Américains, qui relance les interrogations sur sa disparition

Auteur : Emilie Defresne
Ex: http://zejournal.mobi 

Trois ans après sa mort tragique, Christophe de Margerie envoie d’outre-tombe un pied-de nez magistral aux USA par l’intermédiaire de la Russie. Un message que les USA, qui avaient combattu l’homme, n’ont pas manqué de recevoir en pleine face. En 2014 le grand patron de Total, Christophe de Margerie, disparaît dans le crash de son avion sur un aéroport de Moscou après une entrevue avec Dmitri Medvedev, le Premier ministre. Si l’enquête a été apparemment bâclée, les engagements du patron de Total avec la Russie sont saufs au-delà de sa mort. En effet l’enquête sur le crash de l’avion semble donner une version trop simple pour être vraie, au regard du personnage hors du commun qu’était Christophe de Margerie. La thèse rapidement retenue de l’accident relève-t-elle d’une évidence ou bien les autorités russes savent d’où vient le coup mais ne trouvent pas opportun de le révéler? En effet le patron de Total venait une nouvelle fois de défier les intérêts américains. Mais pour l’homme, s’agissait-il du défi de trop?

Christophe de Margerie ouvre une voie maritime nouvelle vers le Pacifique  

C’est à travers un hommage particulièrement appuyé que lui rend la Russie que Christophe de Margerie revient d’entre les morts à travers le plus grand brise-glace du monde baptisé de son nom et conçu pour inaugurer une nouvelle route maritime à partir du grand Nord. Une voie nouvelle qui va permettre de gagner trois semaines par rapport au trajet antérieur pour aller dans le Pacifique récolter les fruits du contrat qui unit Total au groupe gazier russe.

Mais où sont donc les représentants de la France ?

Il s’agit d’un hommage extraordinaire de la Russie rendu à un Français pour une œuvre qui sert autant les intérêts de la Russie que ceux de la France, puisque Total est la première entreprise française et celle à travers laquelle la France agit. Néanmoins, si Vladimir Poutine intervient dans une allocution vidéo au cours de la cérémonie de baptême du super tanker, en revanche ni la famille Margerie, ni aucun représentant de l’État français n’est présent pour recevoir l’hommage. Les information TV n’ouvrent pas sur cette grande nouvelle. Il faut aller puiser au cœur d’un reportage d’Envoyé Spécial, uniquement diffusé sur France 2, pour en avoir la nouvelle, comme en catimini. Seul le nouveau patron de Total est présent à la cérémonie, -qui d’ailleurs n’est pas retransmise-, et encore se garde-t-il de toute allusion aux raisons de la mort de son prédécesseur, celui qui à ses dires, l’avait mis en position de lui succéder à la tête de la compagnie pétrolière française.

Ces absences françaises plus que n’importe quelle explication démontrent à quel point la France tremble devant le gendarme du monde que sont les USA…

Quels que puissent être les torts attribués à Christophe de Margerie, son œuvre indépendante des pressions montre combien cet homme était un grand Français, gageons que d’autres grands Français, d’autres grands entrepreneurs, d’autres  créateurs, honorent la France de leur génie et de leur audace, mais s’ils ne sont pas inféodés au mondialisme, ils sont cachés au lieu d’être montrés en exemple.

« Christophe de Margerie a beaucoup travaillé pour la richesse de Total et celle de la Russie ».

Quand on pose la question au capitaine du Christophe de Margerie: « Savez-vous pourquoi le bateau poste le nom de Christophe de Margerie ? » Celui-ci répond: « il a beaucoup travaillé pour la richesse de Total et celle de la Russie ». Les Russes semblent donc avoir eux-mêmes bien compris qu’il ne faut surtout pas assimiler l’action du grand patron à celle de la France, comme si Total n’avait rien à voir avec les intérêts français. Une telle assimilation serait très politiquement incorrect. Il faut dire que cet hommage d’une rare portée ne doit pas manquer d’interpeler les grands groupes américains. C’est en réalité un hommage franco-russe en lien avec le dernier défi de Christophe de Margerie, mais dans lequel la partie française se fait très discrète, l’œil sourcilleux et jaloux de Washington veille et menace.

Ni Total, ni la Russie ne veulent entendre parler d’attentat, à quoi bon ? Un consensus général plane sur la disparition du patron de Total. Les USA ne mettent pas l’enquête de Moscou en question, la France non plus. Est-ce la partie Total de l’affaire qui a demandé la discrétion sur le crash ? Étrange consensus du silence. Chacun y trouvant probablement son intérêt. C’est aussi ce qui s’observe lorsque tout le monde sait mais que tout le monde a avantage à faire comme s’il le savait pas. Qu’elle soit accidentelle ou qu’il s’agisse d’un attentat, la mort tragique du patron atypique de Total n’a ni empêché, ni arrêté, le contrat historique passé entre la Russie et Christophe de Margerie, l’ami qui jusqu’au bout a dénoncé les sanctions économiques que les USA ont imposées contre la Russie suite au rattachement de la Crimée, ainsi qu’en témoignent tous ceux qui l’ont croisé lors de sa dernière journée à Moscou. « Il était le contraire d’un courtisan, c’était un homme qui avait une liberté totale », dit un de ses collaborateurs.

Quand verrons-nous nos grands amis américains rendre un hommage de cette ampleur à un grand Français ? Jamais! Les Américains n’aiment pas que leurs amis leur fassent de l’ombre.

Le défi iranien de Christophe de Margerie face aux USA

Au terme du reportage qu’ « Envoyé spécial » lui a consacré (Vidéo ci-après), difficile en effet, de ne pas penser à un attentat des services secrets américains contre l’homme qui concluait des affaires gazières par-dessus les oukases US, non pas que de nouvelles révélations aient été faites à propos des circonstances du crash, mais plutôt en raison de l’hommage appuyé de la Russie à Margerie, (un hommage en forme de mise-au-point?), et également en raison du désir hégémonique sourcilleux des États-unis qui sabrent tous ceux qui entravent les intérêts oligarchiques américains. BNP-Paribas en a fait les frais à propos de l’Iran, tout comme Total et pour les mêmes raisons :

La banque française a été accusée par la justice américaine d’avoir contourné entre 2000 et 2010 les embargos imposés par les États-Unis à Cuba, à l’Iran, au Soudan ou à la Libye. Elle devra payer 8,9 milliards de dollars d’amende. Source Le Monde

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En effet, Christophe de Margerie avait déjà reçu un avertissement en grand lorsqu’il avait déjà défié la puissance américaine en Iran. Les USA estimaient que leurs alliés (vassaux?) devaient eux aussi se soumettre à l’embargo américain. Mais Christophe de Margerie loin de s’incliner devant cet embargo américain a profité de l’absence des groupes pétroliers US dans le pays pour conclure un important contrat avec les Iraniens, avec l’accord du ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, ainsi que ce dernier en témoigne dans le reportage. Pour se venger et en forme d’avertissement les Américains ont attaqué Total en Justice et condamné le groupe à leur verser une somme colossale de plusieurs milliards de dollars pour avoir osé passer outre les intérêts US.

« En 2013, Total était la première entreprise française et la onzième du monde en termes de chiffre d’affaires, générant quelque 288,8 milliards de dollars et un bénéfice de 11,2 milliards de dollars ».

« Le groupe a de gros intérêts en Russie. La Russie va devenir le premier fournisseur d’hydrocarbures pour Total d’ici à 2020 ». Source: Agoravox

Cet accord conclu avec les Russes par le PDG de Total est donc une affaire à long terme qui rentre en concurrence direct avec les pétroliers américains tout en confortant le secteur gazier russe.

Les Américains voyaient déjà le pétrole russe dans leur escarcelle

L’abus de pouvoir américain par Justice interposée va pousser Christophe de Margerie à coopérer avec l’autre grande nation de l’énergie, peut-être la plus grande, la Russie, celle dont les grands groupes pétroliers américains convoitent précisément les ressources. C’était téméraire. Pour comprendre il faut brièvement remonter à la chute de l’empire soviétique lorsque les oligarques Américains du pétrole vont faire ami-ami avec les oligarques russes. Les oligarques russes sont ces gangsters qui vont s’accaparer les entreprises nationales russes en profitant du chaos de fin de règne et qui vont ensuite les négocier avec les grands groupes américains. Ces juteuses affaires privées vont être un bon moyen pour les Américains d’enfin mettre la main sur les ressources énergétiques du sous-sol russe, pensent-ils, et du coup la Russie trouve grâce à leurs yeux, même si officiellement le prétexte à ce revirement est plutôt la contre-révolution anti-communiste.

Cette état de grâce sera de courte durée. Au bout de la décennie, en 1999, Eltsine cède sa place de président de la Fédération à Vladimir Poutine  qui trouve la Fédération à genoux, ces richesses livrées à l’ancan. Les oligarques de part et d’autre ne doutent pas que le pillage de la Russie va pouvoir se poursuivre en toute tranquillité. C’est ignorer le patriotisme du nouveau président par intérim qui va trouver un écho dans le patriotisme des Russes grâce auquel il sera élu l’année suivante.  On connaît la suite: Poutine remet les oligarques russes à leur place, et les récalcitrants en prison, tandis que les Américains rentrent chez eux bredouille. Cette reprise en main des ressources russes par la Russie, les Américains ne l’acceptent pas, d’où leur volonté d’anéantir le pays ou au moins de le présenter à l’opinion publique comme l’ennemi irréductible, comme au beau temps de la Guerre froide, afin de justifier tout ce qui pourrait le déstabiliser et servir de prétexte aux conflits que les USA mènent un peu partout, par delà les océans.

L’une des plus grandes tentatives de déstabilisation de la Russie c’est le coup d’État du Maïdan en Ukraine en 2014, Or Christophe de Margerie ne rentre pas dans le jeu américain contrairement aux autorités de l’Union, il le dénonce et ne cache pas sa sympathie pour le rattachement de la Crimée à la Russie et va même conclure un accord pétrolier historique avec elle malgré les oukases américains, ce qui ouvre à la Fédération son horizon au moment où les sanctions économiques tentent de le lui fermer. La témérité de l’homme d’affaire lui aurait-elle été fatale? Impossible de répondre avec certitude. Quoiqu’il en soit le coup qu’il a porté en faveur du groupe français Total et au profit de la Russie rééquilibre un peu le rapport de force entre les mondialistes occidentaux et le monde libre qu’est la Russie aujourd’hui.

L’impossible rapprochement de Donald Trump avec la Russie

Donald Trump qui affirme que la politique étrangère des USA doit changer en cessant de jouer les gendarmes du monde, a-t-il réellement l’intention de faire cesser la politique agressive américaine, celle qui justifie le commerce des armes, l’hégémonie sur les ressources énergétiques ou encore le contrôle des ressources alimentaires ? Si telle est la volonté du président américain il s’attaque à très forte partie. Au parti tout-puissant des marchands d’armes, des groupes pétroliers et de la haute finance américaine pour qui la guerre larvée contre la Russie permet de justifier devant l’opinion publique mondiale tous les conflits que mènent l’oncle Sam. Donald Trump persistera-t-il et si oui, subira-t-il le sort de Christophe de Margerie ?

« Naturellement, les Américains consolidèrent leur emprise et toute la géopolitique américaine sent le pétrole et les nations qui ne l’ont pas compris le paieront à leur dépens. L’invasion de l’Irak par deux fois, l’éclatement de la Yougoslavie ( avec la création ex nihilo du Kossovo) où se trouve la plus grande base américaine en Europe qui permet d’avoir un regard sur ce qui se passe en Europe , l’Afghanistan , le chaos libyen et la Syrie qui ne veut pas mourir c’est encore et toujours le pétrole. Le feuilleton turc s’est peut être le début d’une affaire pétrolière.

Il vient que les nations européennes exception faite du Royaume Uni se battent pour leur approvisionnement pétrolier par leur compagnie interposée ». Source Agoravox

Dés qu’on évoque l’hypothèse d’un complot au détriment de l’oligarchie qui dirige l’Occident, quels que soient les éléments concordants qui y mènent, il lui est aussitôt opposé la théorie du complot comme si cela était un argument. C’est, bien sûr, la presse aux ordres, la presse sous contrôle, qui agite la théorie du complot. Pourtant les conjurations sont parties intégrantes de l’histoire, de l’assassinat de Jules César par son fils Brutus, au coup d’État de Napoléon Bonaparte et jusqu’à la conjuration manquée contre Adolf Hitler par ses généraux. Curieusement ce  dernier complot est admis et même porté au fronton de l’Histoire officielle, car il participe à la théorie officielle de l’Histoire … Mais les complots les mieux réussis ne sont-ils pas ceux que personne ne soupçonne jamais?

Qui a mis une potion déstabilisante dans le verre de Marine Le Pen lors du débat ?

Dans ces conditions on comprend que Marine Le Pen ou François Fillon, en manifestant leur projet de renouer des relations diplomatiques indépendantes de la France avec la Russie n’avaient aucune chance de réussir face à un Emmanuel Macron soutenu par les milliardaires, la Haute finance et donc par les services secrets américains qui veillent au grain, avec son projet de renforcement de l’UE et de l’OTAN…  Cela n’est rien lorsqu’on connaît le rôle fondateur des USA dans la création de l’Union européenne, ainsi que Marie-France Garaud n’a pas craint de le dénoncer publiquement. On comprend que Macron ait reçu un hommage marqué lors de son arrivée au sommet de l’OTAN en Allemagne, avant-hier, particulièrement de la part des membres de l’Ouest de l’Union… Quand on promeut la politique des autres au détriment de soi, les autres sont contents, c’est normal. Normal aussi que Poutine soit détesté, il ne se bat que pour son pays. Macron est donc l’anti-thèse de Poutine.

On peut donc, sans ridicule, se poser la question: qui a mis une potion déstabilisante dans le verre de Marine Le Pen lors de son débat face à Macron entre les deux tours? Jamais, ni avant, ni après, Marine Le Pen n’a été aussi nulle et étrangère à elle-même qu’au moment le plus crucial de sa campagne. On peut se poser sérieusement la question suite à l’aventure tragique de Christophe de Margerie, même si la perfection du complot c’est de ne jamais être percé…

Intéressante enquête d’Envoyé spécial – De Margerie: l’énigme totale– 27 avril 2017

La guerre à Donetsk, trois ans après!

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La guerre à Donetsk, trois ans après!

Christelle Néant 

Ex: https://metamag.fr 

L’Ukraine poursuit l’escalade dans le Donbass et enlise le processus diplomatique

En ce triste anniversaire du 26 mai, les nouvelles du Donbass sur le front militaire comme sur le front diplomatique, sont loin d’être positives. Trois ans après l’arrivée de la guerre à Donetsk (le 26 mai 2014 avaient lieu les premiers combats touchant la capitale), l’Ukraine poursuit dans sa logique de résoudre le conflit avec la population du Donbass par la force.

Le bilan de la semaine énoncé par Edouard Bassourine, le commandant en second du commandement opérationnel de l’armée de la République Populaire de Donetsk (RPD), n’est pas pour rassurer sur l’évolution du conflit dans un futur proche.

Si le nombre de violations totales du cessez-le-feu hebdomadaires a augmenté de seulement 16 % pour atteindre 374 violations (dont 58 durant les dernières 24 heures), le nombre de bombardements quant à lui a plus que doublé par rapport à la semaine précédente avec 4 456 obus d’artillerie, de mortier, de char d’assaut, et de roquettes de lance-roquettes multiples tirés par l’armée ukrainienne sur le territoire de la RPD. Ce chiffre n’inclut pas toutes les roquettes de petit calibre, les munitions de lance-grenade, et autres tirs d’armes légères, dont le nombre est au moins équivalent à celui des armes lourdes (et plus souvent égal au double du nombre de tirs lourds).

Ces chiffres atteignent le même niveau que les pics qui avaient été observés en décembre 2016, un mois à peine avant l’escalade brutale qui avait eu lieu entre fin janvier et début février 2017, et qui avait vu le nombre de bombardements lourds hebdomadaire dépasser les 8 000 tirs.

Ces bombardements qui ont touché 31 localités de la république ont tué quatre soldats et blessé 12 personnes dont huit civils et endommagé 61 habitations dont 16 rien que durant les dernières 24 heures. Des tirs corrigés à l’aide de drones (pourtant interdits par les accords de Minsk), dont certains de fabrication américaine, qui sont venus s’écraser sur les positions de l’armée de la RPD.

Les provocations se multiplient aussi, après le tir du 13 mai 2017 dirigé contre Avdeyevka et mené de manière évidente depuis la localité de Vodyanoye aux mains de Secteur Droit, d’autres tirs semblables ont frappé Avdeyevka, toujours dans le même but : accuser la RPD d’avoir tiré délibérément sur des civils innocents.

Et pendant que l’OTAN conditionne l’amélioration des relations avec la Russie à l’arrêt de son soutien au Donbass (autant dire qu’il gèlera en enfer avant que ça arrive), Kiev continue de saboter la mise en œuvre des accords de Minsk tout en clamant sur tous les toits (surtout ceux des médias occidentaux) vouloir que ces accords soient appliqués.

Car à regarder la liste des dernières exigences en date côté ukrainien pour que ces accords soient appliqués, il faut vraiment être stupide ou de mauvaise foi pour croire qu’ils vont l’être :

– la révocation du décret du président russe sur la reconnaissance des documents d’identité produits par les républiques de Donetsk et Lougansk (cette mesure étant valable jusqu’à la résolution pacifique du conflit pour des raisons humanitaires il n’y a aucune chance ou presque pour que cela arrive),

– la révocation des décisions sur l’établissement des frontières d’état par les deux républiques (ça aussi l’Ukraine peut toujours rêver),

– l’abolition de la mise sous tutelle d’état des usines qui étaient sous juridiction ukrainienne (tant que le blocus commercial total du Donbass est appliqué, l’Ukraine peut faire une croix dessus),

– la renonciation de l’utilisation du rouble russe comme monnaie légale (là aussi tant que le blocus économique total du Donbass est appliqué, cela n’arrivera pas, car il n’y a plus assez de hryvnias en circulation ici),

– le retour du contrôle des portions de frontières commune entre les républiques et la fédération de Russie à l’Ukraine (ce point est prévu à la fin des accords de Minsk quand TOUT LE RESTE aura été mis en œuvre).

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Rien qu’en regardant le dernier point on se rend bien compte que cette histoire c’est le serpent qui se mord la queue, l’Ukraine demandant d’appliquer avant tout le reste un point qui est prévu à la fin du processus de Minsk quand tout le reste aura été mis en œuvre… Autant dire que cela ne sera jamais mis en œuvre.

Pendant ce temps, un des points des accords de Minsk, l’échange des prisonniers au format « tous contre tous » piétine lui aussi. Sur ce point là aussi l’Ukraine traîne des pieds et sabote le processus, essayant de ne pas rendre certains prisonniers sous des prétextes plus ou moins bidons. Et surtout, ce qui inquiète les autorités de la RPD, c’est qu’aucune information n’est disponible pour 77 des noms que la RPD a réclamés. Daria Morozova, la médiatrice aux droits de l’homme de la RPD s’inquiète de leur sort et craint qu’ils ne soient tout simplement morts.

Une crainte justifiée, quand on regarde la dérive continue de l’Ukraine vers une dictature sauce néo-nazie. Pendant que les activistes anti-Maïdan sont condamnés à six ans de prison fermes pour avoir simplement participé à des manifestations contre les nouvelles autorités ukrainiennes, comme Iouri Apoukhtine, certains députés ukrainiens proposent de s’inspirer de la politique linguistique de l’Allemagne Nazie pendant la Seconde Guerre Mondiale (on a les références qu’on peut hein), alors que d’autres proposent très sérieusement de frapper les élèves qui parleraient russe à l’école…

Les accords de Minsk sont cliniquement morts, le Donbass ne pourra jamais retourner sous le giron d’un état ukrainien où ce genre de dérives graves n’est pas l’exception mais la règle.

Trois ans après que la guerre soit arrivée à Donetsk, il est temps que les dirigeants américains et européens cessent la ventilation artificielle qui maintient l’Ukraine en vie sur le papier, et lui permet de continuer à faire des morts dans le Donbass…

Source

dimanche, 04 juin 2017

Djihad 2.0: la fabrication du prochain cauchemar

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Djihad 2.0: la fabrication du prochain cauchemar 

Commençons avec 28 dirigeants de l'UE discutant de l'ouest des Balkans lors d'un récent sommet, en pestant contre - quoi d'autre - « l'agression russe » dans leur arrière-cour. Entre alors en scène un procureur monténégrin qui tempête que des « entités de l'état russe » ont élaboré une tentative de coup d'état pendant les élections d'octobre 2016, afin d'empêcher le pays de rejoindre l'OTAN.
 
Fasse alors son entrée le Président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker, avertissant que la rhétorique anti-UE de Donald Trump pourrait mener à une guerre dans les Balkans. Juncker, toujours aussi méprisant, soutient que « si nous les laissons à eux-mêmes - la Bosnie-Herzégovine, la Republika Srpska, la Macédoine, l'Albanie, tous ces pays-là - nous aurons encore une guerre. »
Les Balkans pourraient bientôt exploser - une fois de plus. Mais avec une variante; au contraire de 1999, l'OTAN ne pourra pas se permettre de bombarder la ville sans défense de Belgrade pendant 78 jours. Une nouvelle génération de missiles russes l'en empêcherait très facilement.
La tragédie qui s'est jouée en 1999 dans les Balkans avait principalement été mise en branle par de faux massacres au Kosovo mis en scène par le BND - les services secrets allemands - se servant d'Albanais locaux et de provocateurs du BND, qui ont tiré sur les deux côtés pour enflammer une guerre et briser la Yougoslavie.

Ce qui émerge, au cours de la présente conjoncture géopolitique, est encore plus sombre.

Les suspects usuels font ce qu'ils ont l'habitude de faire: blâmer la Russie, et cracher sur les preuves.

Par conséquent laissons un initié bien informé, le Dr. Olsi Jazexhi, directeur du Free Media Institute à Tirana en Albanie, être notre guide.

En décembre 2016, John Brennan de la CIA se rendit en Albanie et y répandit une fatwa en faveur de « la guerre contre la Russie » - surtout en Macédoine.

Comme l'explique le Dr. Jazexhi,
« après le départ de Brennan Edi Rama, le Premier Ministre albanais et ami proche de George Soros, rassembla tous les partis politiques albanais de Macédoine et leur ordonna de soutenir Zoran Zaev contre Nikola Gruevski. Gruevski est considéré être russophile et otanophobe, tandis que Zaev mange dans la main de Soros. Ainsi Gruevski fut boycotté par les Albanais et Zaev avait leur soutien pour la formation d'un gouvernement. Zaev promet aux Albanais que la Macédoine fera de l'albanais une langue officielle et créera un troisième (demi-)état albanais dans les Balkans. Les Macédoniens y résistent, mais Tirana et Edi Rama manipulent les partis politiques albanais contre Gruevski. L'enjeu final est de faire de la Macédoine un membre de l'OTAN. »
Pendant ce temps-là, au Kosovo - essentiellement une sale combine de narco-mafieux paradant comme un état et abritant Camp Bonsteel, la plus grande base militaire US à l'étranger de la planète - Hashim Thaçi, le président et ancien gorille de l'Armée de Libération du Kosovo (ALK), « construit une armée pour le Kosovo. L'objectif est d'intégrer le Kosovo à l'OTAN, même si la Serbie rejette une telle idée concernant son ancienne province autonome. »

Commentaire : Lire :
Jazexhi explique également comment « en Albanie, nous avons deux grandes organisations terroristes sous la protection des USA et des Européens. »

La première est ce qu'Ankara décrit comme l'Organisation Terroriste de Fetullah Gülen (FETO, Fetullah Gülen Terror Organisation), apparemment instrumentalisée par les services secrets allemands; « la Turquie proteste de l'hébergement albanais de la FETO, mais ce sont les USA qui les abritent contre Erdogan. »

La seconde est Moudjahidin-e Khalq (MKO), qui se bat contre Téhéran;
« l'Albanie se transforme en centre pour le MKO. John Bolton était récemment à Tirana, en compagnie d'autres soutiens internationaux du MKO, et ils s'en prennent à l'Iran en y appellant au changement de régime. »
Le cinglé du MKO Marjam Rajavi a lui aussi visité Tirana, développant des plans pour « renverser les Ayatollahs » en Iran.

L'essentiel, tel que souligné par Jazexhi, c'est qu'après « avoir transformé les Balkans en terrain de recrutement pour Da'esh/EI pendant la guerre syrienne, désormais les USA transforment l'Albanie en état djihadiste 2.0. »

Donc, ce qui se développe c'est « la même erreur historique commise par les Albanais du Kosovo, qui ont lié leur avenir à 100% au Camp Bondsteel et seraient immédiatement envahis à nouveau par la Serbie si jamais l'OTAN ou les USA devaient partir (ce qu'ils feront un jour ou l'autre, inévitablement). Pendant ce temps, l'Union Européenne et les USA, qui veulent déradicaliser les Musulmans wahhabites d'Europe, gardent le silence à propos des djihadistes iraniens. »

Ainsi l'élément essentiel du puzzle est la configuration de l'Albanie en tant que centre djihadiste 2.0 - contre les Slaves de Macédoine, contre Téhéran, et aussi contre Ankara. Pas étonnant que le principal conseiller du gouvernement albanais, jusqu'à il y a quelques mois, ait été un certain Tony Blair.

Mais ensuite, il y a l'ennemi « invisible » qui est celui qui compte réellement.

À la fin du mois de mars, le Président serbe Tomislav Nikolic est allé à Beijing pour sa dernière visite officielle précédant les élections du 2 avril. Le Président chinois Xi Jinping a souligné le fait que la coopération économique avec la Serbie - et les Balkans dans leur ensemble - est une priorité pour la Chine.

Nul doute. En 2014, Beijing a créé un fonds qui investira 10 milliards d'euros en Europe Centrale et Orientale. L'année dernière, China Everbright a acheté l'aéroport de Tirana en Albanie. La banque China Exim finance la construction d'autoroutes en Macédoine et au Monténégro.

En Serbie, la China Road and Bridge Corporation a construit le pont de Pupin - aussi connu sous le nom de « Pont de l'Amitié Sino-Serbe » - au-dessus du Danube à Belgrade à hauteur de 170 millions d'euros, inauguré en 2014 et financé à 85% par un prêt de la China Exim Bank.

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Et la cerise sur le gâteau (de développement d'infrastructures) est la ligne ferroviaire à grande vitesse de 350 km et valant 2,89 milliards de dollars US entre Athènes et Budapest, via la Macédoine et Belgrade.

L'UE a fait tinter une sonnette d'alarme à propos du tronçon reliant Budapest à Belgrade devant coûter 1,8 milliard de dollars US, cherchant à savoir si la section hongroise a contrevenu aux strictes lois de l'UE selon lesquelles les appels d'offres doivent être publics pour les grands projets d'infrastructures de transports.

En filigrane se trouve la proverbiale condescendance européenne, décrétant que les Chinois sont assurément incapables de construire une infrastructure ferroviaire aussi bien sinon mieux - et pour moins cher - qu'en Europe.

Le tronçon Budapest-Belgrade est précisément l'aspect central de la Route Express de la Terre à la Mer [Land Sea Express Route, NdT] que Beijing s'était engagé à construire déjà en 2014 avec la Hongrie, la Serbie et la Macédoine. Il s'agit du nœud crucial de l'axe d'Europe du Sud-Est des Nouvelles Routes de la Soie, désormais dénommée Initiative de Route et de Ceinture (BRI, Belt and Road Initiative); un corridor de commerce entre le port à conteneurs du Pirée sur la Mediterranée [en Grèce à côté d'Athènes, NdT] - co-détenu par la China Ocean Shipping Company depuis 2010 - et le centre de l'Europe.

Le discours officiel de l'OTAN est que l'organisation doit être implantée dans les Balkans pour y combattre la « menace du terrorisme ». Selon le Secrétaire-Général de l'OTAN Jens Stoltenberg, « j'ai récemment visité la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo, et cela m'encourage de voir combien ils s'attachent à contrer la menace de combattants étrangers. »

Alors en l'occurrence, les « combattants étrangers » se trouvent être au coin de la rue, pas seulement au Kosovo mais bientôt en Albanie, capitale du djihad 2.0. Après tout, l'OTAN excelle dans la création de « menaces » émergentes essentielles à la justification de son existence.

Le djihad 2.0 pourra être dirigé contre les Slaves de Macédoine, contre l'Iran et contre la Turquie. Sans parler du ventre mou de la Russie. L'angle invisible, c'est qu'ils pourront à tout moment être déployés pour mettre en danger l'effort chinois d'intégration de l'Europe du Sud-Est comme nœud essentiel des Nouvelles Routes de la Soie.

Traduit par Lawrence Desforges sur son site :

https://globalepresse.wordpress.com/2017/06/02/djihad-2-0-la-fabrication-du-prochain-cauchemar/

Spitting in The Face of Civilization - Europe vs. Trump

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Spitting in The Face of Civilization

Germany: ‘bad, very bad.’ Trump tweet.

France’s brainy new president, Emmanuel Macron, said it was too bad that Donald Trump was not part of the Enlightenment.  Few Americans would have understood what he meant but Europeans certainly did.

The Enlightenment was the glorious epoch in the mid-1700 and 1800’s that gave birth to modern science, philosophy, reason, and literature. Among its notables were Voltaire, Rousseau, Kant, Diderot, Hume, and Adam Smith and Benjamin Franklin.

This was by far the most delicate criticism of Trump that one hears in Europe, where he is widely regarded with  contempt and revulsion.   As for Trump’s business-heavy cabinet,  one immediately thinks of Oscar Wilde’s acid line about men who know the price of everything and the value of nothing.

Europe is in a rage over Trump’s rejection of the Paris Climate Accord, an act that also caused worldwide shock and dismay.  It will please American coal miners, religious fundamentalists and those who share Trump’s view that it’s all a Red Chinese hoax. 

Meanwhile, Trump’s adversarial relations with Europe have shaken the NATO alliance and changed Germany’s view of transatlantic relations.  After last week’s testy NATO summit and Trump’s tweeted attacks on Germany, Chancellor Angela Merkel lashed out, ‘“The times in which we could completely depend on others are, to a certain extent, over.”

Merkel is a cautious,  ultra-bland technocrat whose speeches are usually sleep-inducing.   For her to drop such a bombshell shows how poor US-German relations have become.  This fracture between Berlin and Washington has been a long time in coming but is still startling. Germans are fed up with being treated like vassals and, let us not forget, still semi-occupied by US armed forces.

Adding to the tensions,  Trump has been hammering Europe’s NATO members over their skimpy contributions to the alliance and its arms programs.   But here is another example of Trump’s poor understanding of world affairs.

NATO is not a business partnership. The alliance, founded in 1949, was designed to shore up war-battered Europe and form a united front against the very real threat of Soviet invasion.  Today, the very successful NATO alliance, 70% funded by the US, remains the most concrete expression of America’s geopolitical domination of western Europe.

As the recently deceased thinker Zbigniew Brezezinski  aptly put it to me,  Europe provides strategic ‘stepping-stones’ to the expansion of US influence into Eurasia through NATO.  The alliance is not an equal partnership, it’s the primary tool for enforcing US power in Europe.

Now that the Soviet Union is gone, there is no real military threat to Europe.  A majority of Europe’s tax-payers don’t want to pay more to reinforce NATO.  Or worse, see it become a sort of foreign legion for the US to use in its imperial ventures in the Mideast, Africa and West Asia. 

Germany was dragooned by the US into sending troops to Afghanistan, but over the protests of most of its citizens and other Europeans.  Canada faces a similar problem.  As the late German defense minister, Franz Josef Strauss so colorfully put it, ‘we won’t be spear carriers for America’s atomic knights.’

I’ve witnessed a powerful up swell of nationalism in Germany, including growing pride in Germany’s soldiers during World War II.  But every sign of pride in Germany is met by a torrent of media frenzy about the Nazis and their crimes.  In this way, Germany is kept on the defensive and quiescent.  But this may now be changing as Trump & Co lambastes Germany and Germans.   It’s very dangerous, as history shows, to strong-arm Germans.

Trump even blasts German cars.  He would better reserve his wrath for the manufacturers of America’s mediocre quality cars.

What really galls Trump about Europe is that it has too many Muslims.  He actually accused Angel Merkel of ‘wrecking’ Europe because she allowed in Syrian refugees in a praiseworthy humanitarian act.  Trump and his alt-right advisors are unlikely to know that 11% of Syrians are Christians of various sorts.

Neither Trump nor his advisors have much interest in or knowledge of Europe.   America’s nativist religious voters, 80% of whom support with Trump, see Europe as a wicked, degenerate place filled with drinkers, sexual perverts and pacifists.  Europeans laugh at church-going fundamentalist Americans as backwards, superstitious rustics.

Trump is wildly popular in Pittsburgh, as he noted last week, but to much of the rest of the planet he remains a symbol of flat-earth consciousness and the unlovely face of America.

vendredi, 02 juin 2017

Dans l’Etat sécuritaire, libéraux de droit et de gauche : même combat

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Dans l’Etat sécuritaire, libéraux de droit et de gauche : même combat

par DEXTRA
Ex: http://www.oragesdacier.info 
 
Depuis 1986, c’est-à-dire plus de trente ans aujourd’hui, la France subit les contrecoups de politiques sécuritaires. La gauche libérale, puis la droite libérale-sécuritaire aidée par Pasqua ont mis en place des mesures de restriction progressive de nos libertés. Cependant, la marche forcée vers un « Etat policier » (Giorgio Agamben) est plus que visible depuis l’accession de François Hollande au pouvoir, elle saute aux yeux même : accès aux données de connexion avec la loi de programmation militaire en 2013, loi relative au terrorisme en 2014, loi relative au renseignement le 24 juillet 2015, loi renforçant la lutte contre le crime organisé et la lutte contre le terrorisme en juin 2016, et la loi fourre-tout sur la sécurité publique début 2017. Sans compter les nombreuses lois de prolongation de l’état d’urgence qui nous amènent à une « banalisation de l’état d’urgence », ou au « coup d’état d’urgence permanent » pour paraphraser Mitterrand. 
 
Néanmoins, les libéraux sécuritaires, animés par une fibre libérale de tiède ont tellement peur de l’accession de Marine Le Pen au pouvoir que les services de renseignement français se préparent à son arrivée, un responsable du renseignement évoquant que « Si Le Pen tente de brutaliser les institutions, il faut défendre l’Etat de l’intérieur ». On voit que c’est bien un responsable qui parle et non un agent du renseignement, pour estimer que Marine Le Pen est une menace. Nous pouvons tous constater que depuis deux ans, c’est la droite nationale qui est responsable de plus de 230 morts en France avec des attentats… 
 
Ils se donnent le grand frisson en croyant jouer au fonctionnaire résistant de la Seconde Guerre mondiale. Et pourtant, le parti qu’ils identifient comme un danger pour les libertés individuelles est l’un des seuls à s’être opposé au « PNR » (fichage de masse enregistrant les données des personnes prenant l’avion). Le Front national s’était vivement opposé au Parlement européen à ce projet sécuritaire. 
 
La vraie atteinte à la sécurité aujourd’hui, c’est l’espace Schengen, où un terroriste peut se déplacer librement, comme nous l’avons constaté avec l’auteur de l’attentat en Allemagne, tué en Italie après être passé par la France. La vraie solution pour notre sécurité n’est pas dans la multiplication des fichiers, des caméras et des contrôles biométriques, mais dans la protection de nos frontières. Le Front National l’a bien compris, et c’est pourquoi son opposition aux lois sécuritaires s’accompagne toujours d’une volonté de sortir à terme de l’espace Schengen en reprenant le contrôle de nos frontières. 

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Le Front National est aussi le seul parti qui s’est opposé aux prolongations de l’état d’urgence en France à l’Assemblée nationale. Les journalistes libertaires, souvent inquiets pour nos libertés ne peuvent qu’admettre, certes de manière gênée, que Marion Maréchal a été l’une des seuls à s’y opposer. Il est dramatique de constater que lors du vote de prolongation, une mesure s’appliquant à presque 70 millions de Français a été adopté à 136 voix. Où étaient les 441 autres députés ? Peut-être partis se faire offrir des costumes sur mesure… 
 
Force est de constater que la seule voie dissonante dans le concert pour le « plus de sécurité » a été porté par une opposition pertinente du Front national. Ils ont été parmi les rares à expliquer que nous dérivions vers un système sécuritaire, et à essayer de concilier protection de la sécurité nationale et garantie de nos droits et libertés. 
 
Un rapide état des lieux: 
  • sous prétexte de terrorisme, des pages Internet et des réseaux sociaux (et pas que pour les islamistes, mais aussi pour les patriotes) sont censurées ; 
  • sanction pénale du droit à l’information concernant l’IVG ; 
  • liberté de circulation pour les migrants dans l’espace Schengen, mais assignations à résidence pour les militants politiques (souvenez-vous de ces militants écologistes assignés à résidence pour la COP 21 alors que cette mesure devait s’appliquer seulement aux terroristes…) ; 
  • surveillance et encadrement, voire répression des manifestations de militants patriotes et nationalistes, qui rappelaient un slogan simple « On est chez nous » ; 
  • surveillance généralisée des militants car pour le patron du renseignement intérieur, « l’extrême droite est la première menace en France »
  • port d’armes permanent pour les policiers, et blanc seing pour le stock d’armes de guerre dans les banlieues, mais perquisitions chez des militants qui ont des armes de collection. 
La liste est longue mais nous voyons déjà des violations flagrantes de nos droits et libertés : liberté d’aller et venir, liberté d’expression, liberté de conscience, liberté de la presse, atteinte du droit au respect de la vie privée, atteinte au droit de propriété. N’est-ce pas suffisant ? 
 
Une fois encore, c’est le Front national qui est marqué au fer rouge, dénoncé de manière irrationnelle et de façon quasi-psychotique par les mêmes qui applaudissent à longueurs d’années les brimades contres les militants patriotes, les violations du droit à la présomption d’innocence et de la défense des nationaux, où encore la violence de la répression policière lors des événements de 2013. Ce constat étant fait, il n’est pas surprenant de comprendre pourquoi, malgré le parti-pris médiatique, le Front National est en tête des sondages. Il représente aujourd’hui l’alternative pour une majorité des Français aux mesures qui ont détruit notre si beau pays. Les médias et les politiques « mainstream » nous font en permanence la promotion du libéralisme et de la sécurité, soi-disant pour la défense de nos libertés de consommateurs, mais souvenons nous qu’ « un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l’une ni l’autre, et finit par perdre les deux ».
 

jeudi, 01 juin 2017

Emmanuel Macron, fossoyeur des dernières communautés intermédiaires?

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Emmanuel Macron, fossoyeur des dernières communautés intermédiaires?

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com 

Dans un précédent article, nous avons noté que l’élection d’Emmanuel Macron pouvait être révélatrice d’un processus de notabilisation de la vie politique française. Emmanuel Macron a bénéficié d’une « notabilité » totalement artificielle, fabriquée par les médias, grâce à laquelle il a été littéralement propulsé de l’anonymat complet jusqu’à la présidence de la République… sans passer par la case « parti politique ». Autrement dit, Emmanuel Macron a été élu parce que le Système en a fait, de toute pièce, un personnage « notable », et non en raison du soutien d’un mouvement organisé dont il aurait gravi tous les échelons.

A partir de ce constat et dans un climat idéologique qui remet ouvertement en cause les « partis traditionnels », nous nous demandions si nous n’étions pas sur le point d’assister à la mort des partis politiques. Nous avons fait valoir que le parti politique était un « corps intermédiaire » unissant des personnes, éventuellement face au pouvoir central, et qu’à ce titre la République ne pouvait accepter son existence (décret d’Allarde, loi Le Chapelier, 1791). De fait, c’est en contradiction avec ses principes fondamentaux que la République concèdera une loi sur les associations (1901) qui permettra la création de partis politiques. L’élévation rituelle d’Emmanuel Macron est donc un retour en arrière qui supprime tout intermédiaire entre l’homme consacré et le troupeau global, conformément au principe énoncé par Le Chapelier : « il n'y a plus que l'intérêt particulier de chaque individu, et l'intérêt général. Il n'est permis à personne d'inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de corporation » (Bulletin de l’Assemblée Nationale, 14 juin 1791).

La composition du Gouvernement Edouard Philippe confirme pleinement cette remise en cause du parti politique en tant que corps intermédiaire. La moitié des ministres et secrétaires d’Etat nommés le 17 mai est issu de la « société civile » (escrimeur, éditeur, patron, biochimiste, médecin…) et n’est pas passée par un parti. Côté candidats aux législatives, la proportion est identique (50 %). Tous sont des « candidats Internet », en fait des candidats à un job, sélectionnés comme il se doit après avoir envoyé un CV, une « lettre de motivation » (sic !), une photocopie de leur pièce d’identité et une photo d’identité!

Le Système, échaudé par l’élection d’un Trump grâce aux structures du parti républicain, semble considérer qu’il est l’heure d’abattre les derniers vestiges d’un temps où le politicien était le représentant élu d’un groupe organisé. Le produit Macron incarne parfaitement cette volonté-Système d’aller vers une individualisation totale et il est vraisemblable que la politique du nouveau président de la république « française » en sera l’expression.

En matière fiscale par exemple, nous nous acheminerons probablement vers la fin du « foyer fiscal » (le foyer, c’est-à-dire le feu autour duquel la famille se rassemble). On sait en effet que la notion de foyer fiscal, notion centrale du droit définie par l’article 6 du Code général des impôts, institue un corps intermédiaire entre le contribuable et l’Etat qui le taxe : la famille. Dès le début des années 2010 de bonnes âmes font valoir que le « foyer fiscal » est source d’inégalité, qu’il heurte le droit, qu’il est complexe et… qu’il « empêche la mise en place de l’impôt à la source » (car l’employeur devrait avoir accès à des informations qui violeraient la vie privé de ses employés) ! Le prélèvement à la source, qui a les faveurs d’Emmanuel Macron, suppose donc préalablement, selon ses promoteurs eux-mêmes, la destruction du foyer fiscal. Son entrée en vigueur se traduira certes par une individualisation de l’impôt, mais surtout par une nouvelle remise en cause de la Famille en tant qu’unité indivisible. Il est vrai que la Famille est un de ces corps intermédiaires que la République n’a jamais acceptés.

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L’individualisation du prélèvement suppose une individualisation du versement mais surtout une dématérialisation du paiement. Tout va se passer par voie électronique, le Tiers payeur (l’employeur ou le banquier) ponctionnant informatiquement et de manière « indolore » (sic) les revenus du contribuable. La « philosophie » du prélèvement à la source (l’argent est dématérialisé et prélevédirectement dans le porte-monnaie du contribuable, sans acte volontaire de celui-ci) est d’autant plus intéressant pour le pouvoir oligarchique qu’il voudrait qu’un autre problème dépende de l’impôt : celui de la Dette. On sait que c’est en faisant payer une taxe à tous les épargnants que le FMI et certains économistes proposent de réduire la dette globale (une taxe qui ponctionnerait entre 10 et 30% des dépôts privés de tous les épargnants !). Une telle mesure serait néanmoins difficile à appliquer sans provoquer une ruée des épargnants sur les guichets et un inévitable cataclysme financier. Néanmoins, le « bank run » pourrait être facilement évité si l’on supprimait l’argent liquide au profit d’une monnaie électronique. Dès lors, rien ni personne ne pourrait empêcher ce suprême prélèvement à la source, cette fois dans les comptes en banque. Nous pouvons donc pronostiquer sans risque que la dématérialisation de la monnaie sera probablement un chantier important du prochain quinquennat. La propagande en faveur de la monnaie électronique a déjà commencé depuis quelques mois (propagande inspirée par l’UE, voyez ici uneconsultation bidon de la Commission, dont la seule utilité est de nous préparer à ce qui est déjà décrit comme inéluctable… afin de lutter contre le terrorisme bien sûr).

A l’obsolescence programmée des partis politiques, à la destruction du foyer fiscal, à la dématérialisation monétaire s’ajoutera très probablement un « détricotage » en règle du code du travail.

Le code du travail est pour l’essentiel le produit d’une lutte d’un corps intermédiaire qui s’appelle le « syndicat ». Le syndicat, lui-même, est le produit d’un rapport de force entre la société autochtone traditionnelle et le pouvoir républicain. La loi de 1884 marque un recul de la République contrainte de nier ses principes fondamentaux hérités de Rousseau et exprimés notamment par la loi Le Chapelier. L’essentiel du combat ouvrier autochtone a consisté à substituer un « contrat collectif » de travail en lieu et place du « contrat individuel », seul admissible selon les théories rousseauistes et républicaines. Or c’est précisément ce contrat collectif, qui fixe pour tous l’amplitude de travail, la « détermination collective » des conditions de travail, le prix du travail… qui est attaqué dans les réformes prévues du droit du travail (primauté des accords d’entreprise, réduction du nombre de branches d’entreprise, simplification du droit de licenciement, etc). La réforme du code du travail va installer un véritable « droit d’entreprise » qui isolera les salariés de leur branche et les mettra en concurrence. La prochaine étape sera le contrat individuel de travail qui les opposera à l’intérieur même de l’entreprise : il n'y aura plus que « l'intérêt particulier de chaque individu, et l'intérêt général » (Le Chapelier), c’est-à-dire l’intérêt du salarié isolé face à celui de la multinationale, sans le garde fou des droits collectifs. A terme, c’est le syndicat, comme corps intermédiaire, qui sera obsolète : le processus régressif d’individualisation du droit du travail sape le groupe comme unité indivisible.

En résumé, Emmanuel Macron est un « produit marketing » qui illustre un processus qui s’est enclenché dans toute la sphère sociale : celui de l’individualisation. Le Système ne veut plus ni parti politique, ni Famille, ni droit collectif, ni syndicats. Face à lui, il ne veut que des individus isolés et fragiles, qu’il récompensera ou punira à son gré. La Révolution a interdit les « corps intermédiaires », la résistance et les luttes du peuple autochtone ont forcé la République à les reconnaître. Désormais nous allons assister à leur éradication systématique. Détruire les communautés intermédiaires qui font obstacle au pouvoir sans partage de l’oligarchie sera sans doute le fil directeur de la présidence Macron.

Antonin Campana.

De instorting van Frankrijk: Wordt Macron door globalisten gebruikt voor oorlog tegen Rusland?

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De instorting van Frankrijk: Wordt Macron door globalisten gebruikt voor oorlog tegen Rusland?

Het onverschillige en door de media gehersenspoelde Franse volk heeft onlangs in meerderheid gekozen voor een president die Frankrijk binnen 5 jaar zal opheffen als trotse, zelfstandige natie. Frankrijk zal definitief een provincie van de EU worden, een land dat zijn grenzen wagenwijd zal openhouden voor de komst van nog eens miljoenen moslimmigranten, waar de kersverse president Macron nu al moskeeën voor wil laten bouwen. Macron lijkt niet meer dan een pion van de globalistische kliek in Washington, Brussel en Berlijn, die wel eens gebruikt kan worden voor oorlog tegen Rusland. Wellicht was Putin deze week om die reden op bezoek in Frankrijk, hopende om hem op andere gedachten te brengen voordat het te laat is?

Volgens Paul Craig Roberts, voormalig official van de regering Reagan en tegenwoordig hoofd van het Institute for Political Economy, hebben de Fransen enkele weken geleden hun allerlaatste kans om hun land en volk op democratische wijze te redden, laten schieten. ‘Na vijf jaar Macron zal er niets meer van Frankrijk zijn overgebleven.’

Macron, die letterlijk verklaarde dat er volgens hem niet zoiets als een ‘Franse cultuur’ bestaat, was de keuze van Washington, de politieke EU elite en de internationale bankiers, omdat hij een rasglobalist is die de laatste resten soevereiniteit en macht van het nationale parlement wil overhevelen naar de ongekozen bureaucraten in Brussel, die enkel de belangen van de grote banken en multinationals op het oog hebben.

Hoopt Putin -tegen beter weten in- op terugkeer gezond verstand in Europa?

Roberts begrijpt niet waarom Putin gisteren naar Macron ging, omdat ‘die volledig in de zak van Washington zit.’ Het Kremlin hoopt misschien –tegen beter weten in- dat in Europa en het Westen het gezonde verstand terugkeert, en na al die terreuraanslagen de dreiging van het islamitische terrorisme eindelijk serieus wordt genomen, om dat alsnog samen met Rusland te gaan vernietigen.

Putin zal zich ongetwijfeld realiseren dat de Europese elite de politieke islam als bondgenoot heeft gekozen, tégen Rusland, en besloten heeft om onze landen en cultuur daar stapsgewijs, maar in steeds sneller tempo, compleet door over te laten nemen.

Het is echter ook mogelijk dat Putin persoonlijk polshoogte wilde nemen of Macron zich realiseert dat hij niets meer dan een pion is, die door Washington gebruikt gaat worden voor oorlog tegen Rusland zodra het Pentagon de aanvalsplannen heeft afgerond. Een andere optie is dat Macron Putin uitnodigde op aandringen van Amerika, om de Russische president in de waan te laten dat Europa mogelijk wil afzien van dat gedoemde pad naar een militair conflict, dat ons werelddeel als één grote rokende en zwartgeblakerde puinhoop zal achterlaten.

Rusland grootste obstakel

Van de twee landen die de Amerikaanse hegemonie over de hele wereld in de weg staan, Rusland en China, is Rusland het grootse obstakel – niet enkel vanwege het enorme Russische kernwapenarsenaal en het zeer geavanceerde wapentuig, maar ook omdat Europa afhankelijk is van Russische energie.

Tegelijkertijd is Rusland kwetsbaar, omdat het feitelijk geheel op de schouders van één buitengewoon sterke leider rust: Vladimir Putin. Als die bijvoorbeeld door de CIA uit de weg wordt geruimd, kan het land wel eens een makkelijke prooi worden.

Met Amerika’s andere tegenstander, China, is dat niet zo eenvoudig, want in Beijing zetelt een collectief leiderschap, waarbinnen ook een bepaalde mate van democratie heerst. Washington probeert door het inzetten van financiële organisaties in China de heersende communistische partij te verzwakken en in diskrediet te brengen.

‘Overgave of oorlog’

‘Washington drijft de wereld naar een groot conflict,’ waarschuwt Roberts. ‘De Russische en Chineze regeringen moeten nu wel weten dat zij het doelwit zijn. Aangezien hun hoop op diplomatie steeds maar weer de bodem wordt ingeslagen door Washington en Europa, zullen zij tot de conclusie komen dat hun enige keus overgave of oorlog is.’

Putin was dan ook bloedserieus toen hij enkele jaren geleden tijdens een persconferentie vertelde dat hij in zijn jeugd op straat één ding geleerd heeft: als je er eenmaal van overtuigd bent dat een confrontatie met de vijandelijke partij niet meer te vermijden is, zorg dan dat je als eerste toeslaat.

En dat is dan ook exact wat Merkel, Macron, Juncker en bijna alle leidinggevende politici in ons eigen land over ons afroepen als ze de huidige ingeslagen koers naar een totaal geïslamiseerde anti-Russische Europese Superstaat stug blijven volhouden.

Xander

(1) PaulCraigRoberts.org