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samedi, 02 février 2013

Feindbild Islam: Muslime in der Sicht von Karl Marx

Feindbild Islam: Muslime in der Sicht von Karl Marx

Udo Ulfkotte

Die Anhänger von Karl Marx und Friedrich Engels setzen sich heute in Europa wie kaum eine andere Bevölkerungsgruppe für die verstärkte islamische Zuwanderung ein. Dabei wird man schwerlich Menschen finden, denen Muslime mehr verhasst waren als Marx und Engels. Lesen Sie, was die Vordenker der Kommunisten über Muslime geschrieben haben.

 

Der kommunistische Dietz-Verlag in Ost-Berlin hat 1961 die gesammelten Werke von Marx und Engels herausgegeben (Institut für Marxismus-Leninismus beim ZK der SED). Auf Seite 170 heißt es: »Der Koran und die auf ihm fußende muselmanische Gesetzgebung reduzieren Geografie und Ethnografie der verschiedenen Völker auf die einfache und bequeme Zweiteilung in Gläubige und Ungläubige. Der Ungläubige ist ein harby, d.h. der Feind. Der Islam ächtet die Nation der Ungläubigen und schafft einen Zustand permanenter Feindschaft zwischen Muselmanen und Ungläubigen.« Auf Seite 171 heißt es bei Marx: »Da der Koran jeden Ausländer zum Feind erklärt, wird niemand wagen, in einem muselmanischen Land aufzutreten, ohne seine Vorsichtsmaßnahmen getroffen zu haben.« Auf Seite 173 erklärt Marx, dass Christen nach dem Islam kein Eigentum haben dürfen: »Es versteht sich, dass Besitz in diesem Falle nicht Eigentum bedeutet, das den Christen durch den Koran untersagt ist, sondern nur das Recht der Nutznießung.«

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/udo-ulfkotte/feindbild-islam-muslime-in-der-sicht-von-karl-marx.html

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mercredi, 30 janvier 2013

Frères musulmans et Néo-Ottomans

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Bernhard TOMASCHITZ:

Frères musulmans et Néo-Ottomans: le nouveau binôme turc

Le premier ministre turc Erdogan et son ministre des affaires étrangères Davutoglu veulent s’engager dans le “choc des civilisations” mais non du côté occidental

Peu avant la fin de l’année 2012, Recep Tayyip Erdogan a, une fois de plus, exhorter le président syrien Bachar El-Assad à se retirer. “Les chefs qui ne sont plus acceptés par leur peuple ne peuvent demeurer au pouvoir”, a-t-il dit. Mais le souci d’Erdogan n’est pas de voir se construire une démocratie chez ses voisins du Sud mais bien plutôt de renforcer l’influence turque dans la région, ainsi que celle de la branche sunnite de l’islam. El-Assad, avec qui Ankara entretenait encore d’excellentes relations il y a moins de deux ans, appartient à la foi alaouite, considérée comme “hérétique” par les puristes.

Outre Erdogan, le ministre des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, qui, naguère, avait théorisé la notion de “profondeur stratégique”, s’était posé comme le principal champion d’une nouvelle politique de grandeur, d’inspiration néo-ottomane. Au départ, cette option avait suscité l’inquiétude du ministère américain des affaires étrangères, comme on a d’ailleurs pu l’apprendre via un document révélé par “Wikileaks” et datant de 2004. Les Américains appelaient alors à se méfier du géopolitologue et futur ministre turc des affaires étrangères: celui-ci “serait perdu dans son imaginaire néo-ottoman” et rêverait “de donner pour tâche à la Turquie d’étendre l’islam à l’Europe”, “de récupérer l’Andalousie (pour l’orbe musulmane) et de venger la défaite des armées ottomanes devant Vienne en 1683”.

Cette analyse est partagée par un politologue turc, Soner Cagaptay, convaincu qu’Erdogan et Davutoglu sont des adeptes critiques du politologue américain Samuel Huntington, récemment décédé. Pour Huntington, les “civilisations vont se heurter”; pour les deux hommes politiques turcs, il y aura aussi un “choc des civilisations” mais, contrairement au théoricien américain, ils pensent que la Turquie, dans ce jeu, doit se désolidariser de l’Occident. Pour Cagaptay, Davutoglu penserait que les bonnes relations que la Turquie entretient avec l’Occident depuis quelques décennies relèvent d’une “forme d’aliénation”. Le parti au pouvoir en Turquie, l’AKP, voudrait dès lors “corriger le cours actuel de l’histoire qui a affaibli les Musulmans depuis l’effondrement de l’Empire ottoman”.

Dans sa démonstration, Cagaptay décrit la vision de l’AKP comme portée par une option “nous contre eux” qui, avant le 11 septembre 2001 n’avait pas trouvé un écho tous azimuts. En effet, ajoute-t-il, les attentats de New York ont fait éclore, à tort ou à raison, l’idée virulente qu’il existe bel et bien un “monde musulman” différent des autres. Par conséquent, la vision cultivée par l’AKP est “tombée sur un sol fertile et a transformé le rôle de la Turquie dans le monde et aussi le rôle de l’Etat et de sa politique étrangère”. Cagaptay décrit comme suit l’idéologie de l’AKP, formation directement issue du “Parti du Bien-Etre” de l’ancien chef de file des islamistes turcs, Necmettin Erbakan: “Même si l’islamisme est traditionnellement non violent en Turquie, il recèle en lui six caractéristiques dangereuses: il est anti-occidental, antisémite, anti-israélien, anti-européen et anti-démocratique et cultive, de surcroît, des préjugés anti-séculiers, qui sont tous repris en choeur par les Frères Musulmans”.

Dans un rapport édité par Steven G. Merley pour le compte du “Jerusalem Center for Public Affairs” et intitulé “La Turquie, la Fraternité Musulmane globale et la flotille de Gaza”, on explique l’étroitesse des rapports entretenus par Erdogan avec l’islam politique depuis ses jeunes années. En 1976, alors qu’il n’était encore qu’un obscur étudiant dans une école secondaire, Erdogan est élu président de l’organisation des jeunes (section d’Istanbul) du “Parti du Salut National” d’Erbakan. A cette époque, il avait déjà des liens avec la WAMY (l’Association Mondiale de la Jeunesse Musulmane), fondée en 1972 par un organisme saoudien dont l’objectif était de diffuser les doctrines de l’islam le plus rigoureux, sous sa forme wahhabite. Dans le rapport de Merley, on peut lire que la WAMY “depuis sa fondation entretient des rapports étroits avec les Frères Musulmans”, et se pose dès lors comme un réseau international de personnes privées et d’organisations issues de la branche égyptienne des Frères Musulmans. Plus loin, le rapport mentionne la personne de Kemal El-Helbawy, un porte-paroles des “Frères”, qui vit en Grande-Bretagne. El-Helbawy a déclaré au “Wall Street Journal” que c’est justement dans le cadre de la WAMY qu’il a rencontré l’ancien président afghan Burhanuddin Rabbani, l’ancien vice-premier ministre de Malaisie Anwar Ibrahim et... Erdogan. Et El-Helbawy ajoute: “Tous ont commencé leur carrière au sein de la WAMY”.

Le rapport de Merley spécifie “qu’Erdogan semble avoir maintenu ses liens avec la fraternité Musulmane internationale, qu’il avait acquis au temps de sa fréquentation de la WAMY”. Dans ce contexte, Merley évoque également Mohammed Madi Akef, ancien dirigeant de la Fraternité Musulmane en Egypte, qui avait déclaré en 2005 à un magazine égyptien qu’il connaissait très bien Erdogan et Erbakan, depuis le temps où il avait séjourné en Turquie. De plus, Akef décrivait les deux hommes politiques turcs comme de “bons amis”. Mais il y a encore un autre épisode de la biographie d’Erdogan qui atteste amplement de l’ancrage profond du chef du gouvernement turc dans les milieux islamistes: en juin 2008, Anwar Ibrahim, vice-premier ministre de Malaisie, se réfugie dans l’ambassade turque de son pays parce qu’il est l’objet d’une enquête policière pour “délit d’homosexualité” (tout acte sexuel de nature homosexuelle, jugé immoral, est punissable dans les pays musulmans). D’après l’agence “Associated Press”, un haut fonctionnaire turc aurait déclaré qu’Anwar Ibrahim avait choisi l’ambassade de Turquie comme refuge, vu “ses contacts étroits avec le premier ministre turc Erdogan”.

Ce sont donc les liens étroits entre les hautes sphères gouvernementales turques et les milieux islamistes qui expliqueraient la volte-face d’Ankara face à la Syrie, ainsi que l’appui que les Turcs apportent désormais aux rebelles syriens qui, comme les Turcs et les Saoudiens, sont des sunnites. Selon des milieux bien informés d’Istanbul, l’Arabie Saoudite aurait versé dix milliards de dollars à l’AKP d’Erdogan juste avant les dernières élections parlementaires. En fin de compte, Turcs et Saoudiens ont les mêmes intérêts en Syrie, qui vont bien au-delà du simple soutien qu’ils apportent aux rebelles sunnites. La Syrie est le pays par lequel pourraient bientôt transiter la gaz naturel de la région du Golfe. Damas, en effet, a signé en juillet 2011, un accord avec l’Irak et avec l’Iran pour que soit construit à terme un gazoduc amenant les hydrocarbures du Kurdistan irakien, de l’Iran et du Golfe sur les rives de la Méditerranée. Si jamais ce projet se concrétisait, l’Iran, rival de l’Arabie Saoudite pour devenir la puissance prépondérante dans le Golfe Persique, renforcerait son poids géostratégique; quant à la Turquie, elle subirait un incontestable ressac dans ses efforts constants pour devenir dans la région la seule et unique plaque tournante de la distribution de l’énergie.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, nr. 1/2, 2013; http://www.zurzeit.at/ ).

samedi, 26 janvier 2013

Genève 2013 : la donne a (bien) changé

Genève 2013 : la donne a (bien) changé

Par Louis Denghien


 

 

À Genève, ce 11 janvier, c’est le russe Alexandre Loukachevitch qui sera le « mâle dominant » : outre les BRICS, la ligne de son pays sur la Syrie est désormais rejointe par plusieurs pays arabes…

 

Genève accueille aujourd’hui, à nouveau, un sommet diplomatique sur la Syrie. Disons que par rapport à celui qui s’y était tenu à la fin du mois de juin, le contexte, l’atmosphère sont nettement plus favorables à la Syrie et à son président.

Le triomphe de la ligne russe

La rencontre de vendredi est de dimension plus modeste que la précédente : n’y assistent que les Russes, les Américains et l’émissaire de l’ONU Lakhdar Brahimi. De niveau plus modeste aussi, puisque les deux pays ne sont représentés que, côté russe, par le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, et côté américain par le secrétaire d’État adjoint William Burns. Quand Sergueï Lavrov et Hillary Clinton étaient en personne à Genève en juin dernier.  Cette relative « modestie » peut témoigner du fait que sur l’agenda américain, la question syrienne revêt moins d’importance ou d’urgence que naguère.  En tout cas aux yeux de l’administration Obama 2, qui  a changé les têtes, et sans doute la ligne, de sa diplomatie ces derniers jours. Exit les interventionnistes (et ultra-sionistes) Hillary Clinton (politique étrangère) et Leon Panetta (Défense) respectivement remplacés par John Kerry et Chuck Hagel, le premier connu pour sa connaissance de la région et de Bachar al-Assad, le second pour ses prises de position anti-guerre et critiques envers l’alignement systématique de son pays sur les intérêts israéliens.

Côté russe, en revanche la ligne est inchangée : jeudi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, a réaffirmé jeudi 10 janvier que « seuls les Syriens peuvent décider du modèle de développement à long terme de leur pays« . Et donc du choix de leurs gouvernants. En une allusion transparente au premier d’entre eux, Loukachevitch a encore affirmé la nécessité de réunir les conditions d’un dialogue entre les autorités et l’opposition « sans aucune condition préalable, conformément au Communiqué de Genève« . Lequel communiqué adopté à l’issue du sommet international le 30 juin 2012 ne faisait plus d’un départ du pouvoir de Bachar la condition sine qua non à l’ouverture de négociations inter-syriennes. En disant cela, le porte-parole de la diplomatie russe répondait fermement à son homologue américaine Victoria Nuland qui avait déclaré la veille devant des journalistes que Washington avait l’intention de renouveler ce vendredi à Genève la pression diplomatique en vue d’obtenir le départ de Bachar : un objectif qui parait encore moins à portée que le 30 juin. Et qui n’est plus, de toute façon, la préoccupation principale des États-Unis dans la région.

La position russe a été appuyée, ce même jeudi 10 janvier, par une déclaration commune des BRICS – organisation de coopération associant la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud – faite par le conseiller indien à la sécurité nationale Shivshankar Menon. Une déclaration qui semble être un décalque de celle de Loukachevitch : « Seuls les Syriens peuvent décider de leur avenir. D’autres pays ne peuvent intervenir qu’en intermédiaires lors des négociations« . M. Menon s’exprimait, c’est à noter, à l’issue d’entretiens sur les questions internationales avec son homologue du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev.

Et ce front commun BRICS, campant sur des positions définies depuis des mois, a reçu encore l’appui de l’Iran et de l’Égypte : en visite au Caire, le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi a signé avec son collègue égyptien Mohamed Kamel Amr une déclaration sur la Syrie prônant une solution politique en dehors de toute ingérence étrangère. Salehi a également transmis au président Morsi une invitation officielle de Mahmoud Ahamadinejab à se rendre en Iran. Le rapprochement entre l’Égypte – pays sunnite à direction Frères musulmans, et donc hostile au gouvernement syrien – et l’Iran, un des plus fermes soutiens régionaux de Bachar al-Assad se précise, après avoir été spectaculairement amorcé en août dernier par la présence à Téhéran de Morsi, à l’occasion du sommet des Non alignés. Et c’est plutôt l’Égypte qui se rapproche de la position iranienne, une évolution lourde de conséquences au sein du monde – et de la Ligue – arabes.

Or cette ligne générale de soutien à une solution politique, négociée, entre Syriens, promue depuis des mois par Moscou, est évidemment une condamnation implicite de l’opposition radicale et de ses soutiens occidentaux et arabo-monarchiques. Car c’est de ce côté qu’on a demandé maintes fois une intervention étrangère et, en attendant, livré ouvertement des armes aux rebelles. L’interventionnisme est clairement du côté de l’opposition exilée et ismamo-bobo, et pour s’en convaincre il faut lire les toutes dernières déclarations du responsable de la diplomatie britannique William Hague qui parle encore d’armer ses chers rebelles. Le refus de négocier aussi : après le président de la Coalition nationale de l’opposition, cheikh al-Khatib, son « ambassadeur » à Paris a déclaré au Nouvel Observateur que la solution en Syrie ne pouvait être que militaire.

Et justement ces positions extrémistes n’ont plus la côte chez le plus puissant des parrains de l’opposition radicale syrienne : à Washington, l’inquiétude devant les progrès politiques, sinon militaires, des salafistes et affilés à al-Qaïda au sein de l’insurrection a pris le pas sur l’hostilité au régime baasiste allié de l’Iran. Les nouvelles têtes d’Obama 2 devraient promouvoir une nouvelle ligne sur la Syrie, moins offensive. Et si les Américains se retirent de la partie, le Qatar et la Turquie vont se retrouver bien isolés.

Un mot de Lakhdar Brahimi, très attaqué par les médias syriens après sa dernière déclaration assez désobligeante envers Bachar al-Assad. Il s’est excusé pour certains mots qu’il avait utilisés à propos du président syrien. Mais n’est pas revenu sur le fond de ses propos, qui était que Bachar devait quitter le pouvoir. De toute façon cette prise de position, tardive et « qataro-compatible » sera de peu de poids face à la détermination russe (et à l’ »infléchissement » américain) : de toute évidence, M. Brahimi devrait faire ce vendredi à Genève de la figuration. De prestige, mais de la figuration quand même….

 

L’Arabie séoudite divorce du Qatar ?

Le nouveau prince héritier d’Arabie Séoudite, Abdel Aziz, a rencontré des officiers syriens pour négocier une suspension de l’aide du royaume wahhabite aux rebelles de Syrie : c’est L’Orient Le Jour, grand quotidien libanais anti-syrien qui l’écrit

 

Doha et Ankara risquent d »être d’autant plus isolés que selon un article publié ce 11 janvier par le très anti-Bachar quotidien libanais L’Orient Le Jour, il y aurait de l’eau dans le gaz – (ou le pétrole ) entre le Qatar et le royaume jusque-là frère d’Arabie séoudite, précisément à propos de la Syrie. En effet, selon la journaliste Scarlett Haddad (qui collabore aussi bien à L’Express qu’au quotidien francophone libanais), qui s’appuie sur des confidences de « milieux diplomatiques libanais« , le régime syrien  profite, outre de certains récents succès militaires à Damas, Alep, Idleb et Homs, d’ »une conjoncture arabe en évolution« .

Et l’évolution serait la suivante : le chef de la diplomatie séoudienne, le prince Seoud al-Fayçal, s’est rallié lui aussi, à l’issue d’une réunion avec son homologue égyptien Amr (décidément fort actif) au principe d’une solution politique en Syrie, abandonnant donc la ligne d’armement des bandes qui prévalait jusque-là à Ryad. Mais il y a mieux, annonce Scarlett Haddad : le fils du roi Abdallah, le prince héritier Abdel Aziz lui-même, a rencontré « récemment » des officiers syriens en Jordanie. Des officiers dûment mandatés par Damas, et qui ont exigé du prince l’arrêt ds aides séoudiennes à l’opposition armée. Scarlett Haddad dit que suite à cette entrevue discrète, les aides séoudiennes auraient fortement diminué, sans s’interrompre tout à fait. Les diplomates libanais sondés par la journaliste font observer à ce sujet que lors de sa récente intervention publique, Bachar n’a pas attaqué l’Arabie séoudite, pourtant naguère un de ses ennemis régionaux les plus en pointe.

Scarlett Haddad ajoute que des rencontres ont également eu lieu entre officiers syriens et représentants du renseignement militaire égyptien. Et que d’autres États du Golfe, comme le Koweit, le sultanat d’Oman et les Émirats arabes unis, ainsi que la Jordanie, se sont eux aussi prononcé – assez discrètement – en faveur d’une solution politique, et non militaire-révolutionnaire, en Syrie. Le pourquoi de ce glissement, qui laisse bien seul le Qatar ? Eh bien, c’est la même raison qui explique la nouvelle prudence américaine : « Le royaume hachémite (la Jordanie) et les Émirats arabes unis, écrit Scarlett Haddad, craignent de plus en plus la montée en puissance des islamistes et des Frères musulmans en particulier, et commencent à les soumettre à de fortes pressions chez eux ».

Qui est le plus isolé aujourd’hui ? Bachar ou l’émir du Qatar ?

C’est particulièrement vrai en Jordanie où les Frères constituent la principale force d’opposition au régime du roi pro-occidental Abdallah. Notons que si toutes ces têtes couronnées arabes s’inquiètent des Frère musulmans, que doivent-ils penser des djihadistes et salafistes à l’oeuvre en Syrie ! Bref, les semeurs de vent islamo-fondamentalise s’inquiètent à présent de la tempête qu’ils sont en train de récolter.

Encore une fois, c’est un quotidien important du Proche-Orient, et pas réputé pour sa bienveillance avec la Syrie de Bachar, qui publie ces informations, dont on serait curieux de savoir de qu’en pensent, par exemple, Le Monde ou Libération. À ce propos, on se souviendra qu’une de ritournelles de nos médias, depuis un an et demi, était que Bachar al-Assad était « de plus en plus isolé« . Nous disions alors qu’ils se trompaient ou mentaient. Nous le redisons avec plus de force encore à la lumière de récents développement. Et Scarlett Haddad le dit avec nous : pour elle, tout ceci « permet de croire que la situation actuelle du président syrien serait nettement plus confortable qu’il y a quelques mois« . « C’est d’ailleurs la raison, ajoute-t-elle, pour laquelle il a choisi de prononcer un discours à ce moment précis« .

Même si la journaliste conclut son article en estimant que pour des raisons de prestige, en quelque sorte, « la communauté occidentale, États-Unis en tête, ne peut en aucun cas accepter de voir Assad gagner le bras de fer engagé avec son opposition« . Sauf que, comme nous  le disons plus haut, les États-Unis de 2013 ne sont plus tout à fait ceux de 2012. Et que même dans des circonstances objectivement plus favorables, la coalition occidentale n’a pas réussi à menacer sérieusement le pouvoir syrien. Alors aujourd’hui…

Bachar « de plus en plus isolé » ? Pas vraiment. En revanche, l’émir du Qatar – et François Hollande…

 

Le discours de vainqueur de Bachar, le 6 janvier, s’expliquerait non seulement par des succès militaires mais par une « conjoncture arabe en évolution ». Une évolution pas favorable aux excités comme l’émir al–Thani et le Premier ministre Erdogan…

jeudi, 24 janvier 2013

Wordt Pattanide de volgende radicaal-islamitische staat?

Wordt Pattanide de volgende radicaal-islamitische staat?

Peter LOGGHE

Ex: Nieuwsbrief Deltastichting, nr. 67 - Januari 2013

Als men het over de militante islam heeft, dan kijkt men vooral naar de Arabische landen (de bron van het islamisme) of bij uitbreiding naar (al dan niet nieuw-opgerichte) Centraal-Aziatische landen als Kazachstan, Kirgizië, Afghanistan, Pakistan. De Arabische Lente – of wat daar moet voor doorgaan – werd door de media in alle huiskamers binnengebracht, en de strijd van en tegen de Taliban ligt nog op ieders netvlies gebrand.

Nochtans is het niet zo dat elk conflict, waarin de militante islam een factor van belang is, even goed gekend is, wel integendeel. In en rond de Zuid-Thailandse stad Pattani en in de regio’s Pattani, Narathiwat, Yala, Songkhla en Satun is al jarenlang een separatistische beweging aan het werk, de Pattani United Liberation Organization (PULO), die de Malays van Thailand wil samenbrengen in een islamitisch sultanaat.

De leden van deze in 1968 opgerichte separatistische en terroristische beweging – die ondertussen is versplinterd in drie elkaar min of meer concurrerende bewegingen – kregen een PLO-opleiding. De PULO gaat door als de gevaarlijkste en meest militante beweging binnen de grenzen van Thailand. Zij stelde de unitaire staat Thailand in vraag en wilde de Malay-identiteit beschermen, de Malaytaal- en alfabet.

Maar er is meer aan de gang. Het blijkt steeds duidelijker dat achter het op het eerste zicht nationalistisch discours in feite een religieus programma schuilgaat en dat dit ook steeds vaker blijkt uit de daden van de PULO. Tot voor enkele jaren waren de aanslagen van de Pattani United Liberation Organization bijna uitsluitend gericht op militaire centra en op administratieve strategische doelwetten hoofdzakelijk in Bangkok. De strijd verlegt zich nu steeds vaker naar het Pattanigebied zelf en richt zich steeds meer tegen leraren en tegen boeddhistische monniken. Tegen boeddhisten in het algemeen trouwens, zodat de toestand in het stadje Pattani, waar de boeddhisten vandaag bijvoorbeeld nog slechts 15% van de ongeveer 55.000 inwoners uitmaken, behoorlijk gespannen is.

Bomaanslagen en moordpogingen tegen het onderwijzend personeel zijn er schering en inslag. Islam en onderwijs: het blijft een problematisch vraagstuk! Waar de militante islam het voor het zeggen krijgt – de talibanstrekking zeg maar – wordt opvoeding plots over een gans ander boeg gegooid. Jongens en meisjes worden gescheiden, meisjes krijgen weinig of geen schoolopleiding meer, scholen worden gesloten. In Zuid-Thailand worden leraren en leraressen vermoord. Neergeschoten. “Wij hebben angst”, is dan ook een veelgehoorde opmerking, aldus ooggetuige Hinrich Rohbohm in JungeFreiheit(02/13, 4 januari 2013). Waarom terreur op onderwijzend personeel? Religieuze motieven, aldus de overgebleven leraren: “Moslimmeisjes mogen niet gemeenschappelijk met jongens  worden onderwezen volgens de islam. En om dat te bereiken, worden leraren gedood. Geen leraar, geen onderwijs”.

Moslim schoolkinderen wachten op de aanvang van de dagelijkse vlaggegroet, op de achtergrond zien we wat overblijft van de klaslokalen, die de nacht ervoor door vermoedelijke Moslimrebellen werden aangestoken.Leraren en leraressen capituleren en vertrekken of geven hun ontslag. Dat is uiteindelijk wat de bedoeling is van deze islamitische terreurgroep: schrik aanjagen zodat boeddhistische monniken uit de streek vertrekken, het onderwijzend personeel dusdanig terroriseren dat dit het gebied verlaat, en  het ondertussen op een geleidelijke manier veroveren. De organisatie eist de invoering van de sharia in Zuid-Thailand. Boeddhistische kloosters liggen ook steeds vaker onder vuur.

De aanslagen op boeddhistische monniken en op leraren en leraressen zorgen voor véél slachtoffers: in Pattani, Yala, en Narathiwat zijn er dagelijks gemiddeld 3 tot 4 aanslagen. Meer dan 11.000 sinds 2004. Meer dan 5.000 mensen kwamen hierbij om, en 9.000 werden gewond. Zelfs in de ‘hoofdstad’ Hat Yai – een stad met ongeveer 200.000 inwoners, waarvan ‘slechts’ 30% moslims – voelt men de spanning. Zeker na de aanslag op het Lee Gardens Plaza Hotel begin april 2012, waarbij 400 mensen werden gewond.

Wat ooit begonnen is als een nationalistische bevrijdingsoorlog is verworden tot een religieuze – en dus totale – oorlog. Misschien wel nuttige achtergrondinformatie mocht u in ‘onze’ Vlaamse pers ooit eens lezen over het Sultanaat van Pattani?

(Peter Logghe)

jeudi, 17 janvier 2013

Islamkritik – Leitideen und Einwände

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Islamkritik – Leitideen und Einwände

Karlheinz Weißmann

Ex: http://www.sezession.de/

(Der Text ist in Teilen ein Auszug aus der Studie Ist der Islam unser Feind? [3], die im Institut für Staatspolitik erarbeitet wurde.)

Vor einigen Jahren machte in Rußland der Roman Moschee der Notre-Dame von Paris Furore. Die Autorin, Jelena Tschudina, schildert in dieser Dystopie das Europa des Jahres 2048: von der Dynastie der Wahhabiten beherrscht, die den letzten Papst zur Abdankung gezwungen und die Scharia eingeführt haben.

Die Überlieferung des Abendlandes ist zu diesem Zeitpunkt längst zerstört, seine Kunstwerke vom moslemischen Mob geschändet, seine Musik verboten, der Vatikan in eine Müllkippe verwandelt. Die neuen Herren haben die Ureinwohner auf den Status von Fellachen herabgedrückt und nehmen sich deren Töchter als Nebenfrauen. Natürlich können die technologischen Standards nicht gehalten werden, lediglich die Türken sorgen für das Funktionieren eines Restes an Infrastruktur, obwohl die übrige Welt »Eurabia« isoliert hat. Die letzten Christen werden in Ghettos zusammengedrängt, gelegentlich wird der eine oder andere herausgezerrt und zwangsweise bekehrt. Vor dem Triumphbogen in Paris steinigen die Gläubigen Ungläubige, die noch Meßwein versteckt halten, und Notre-Dame ist, wie die Hagia Sophia von Konstantinopel, in eine Moschee umgewandelt.

Den Christen bleibt nur noch ein Rückhalt. Jenseits des »grünen Vorhangs«, in Rußland, ist ein starker – auf Nation und Glauben fußender – Staat entstanden. Von hier kommt auch Hilfe für den christlichen Untergrund im Westen, lefebvristische Partisanen, die gegen die Besatzer aus dem Orient den bewaffneten Kampf aufgenommen haben. Mit russischer Hilfe besetzen sie noch einmal die ehrwürdige Notre Dame, zelebrieren die alte Messe in lateinischer Sprache und sprengen sich dann mit dem geschändeten Heiligtum in die Luft.

Der Roman von Jelena Tschudina ist offenbar in keine westliche Sprache übersetzt worden, aber als die ersten Berichte darüber kursierten, gab es auf praktisch jeder islamkritischen Seite Hinweise und Kommentare. Der Grund dafür liegt auf der Hand: Hier wird genau jene Schreckensvision ausgemalt, die jeden umtreibt, der den Islam als Feind betrachtet. Zugegeben: Das ist vereinfacht gesprochen, denn die Islamkritiker bilden keine homogene Größe, auch wenn die Gegenseite immer wieder meint, summarisch von »Antiislamismus«, »antimuslimischem Rassismus« oder »Islamophobie« sprechen zu können. Tatsächlich sind die Motive von Christen, Juden, Konservativen, Liberalen, enttäuschten Linken, Völkischen und Identitären durchaus verschieden. Andererseits wird man zugeben müssen, daß sich in ihren Büchern, Aufsätzen und Netzforen bestimmte Argumentationsfiguren finden, mit denen man sich auseinandersetzen muß, wenn man einschätzen will, ob ihre Feindbestimmung tragfähig ist oder nicht.

Im wesentlichen handelt es sich um fünf Leitideen, die regelmäßig wiederkehren:

1. Das Problem ist der Islam

Während die offizielle Linie gewöhnlich darauf hinausläuft, die Konflikte mit der islamischen Welt auf andere Ursachen – soziale Verwerfung, Entfremdung, Rassismus, Unterentwicklung – zurückzuführen und das Selbstverständnis der Moslems als Opfer zu akzeptieren, beharren Islamkritiker darauf, daß der Islam selbst die Ursache der Probleme und Täter sei. Noch gemäßigt argumentiert Ralph Giordano, wenn er feststellt: »… der politische und militante Islam ist nicht integrierbar, aber auch der ›allgemeine‹ jenseits davon ist…problematisch genug.« Häufiger wird darauf hingewiesen, daß der Islam prinzipiell gleichbedeutend sei mit Unterdrückung und Gewalttätigkeit, daß seine Theorie wie seine Praxis dafür immer neue Beweise lieferten, daß in den islamisch geprägten Staaten nirgends Rechtsregeln wie in den westlichen gelten würden und daß die Aufnahme moslemischer Zuwanderer in Europa daran scheitere, daß sie unfähig seien, von den zentralen Vorgaben ihrer Religion loszukommen. Viele Islamkritiker beschränken sich darauf, dem Islam ein Entwicklungsdefizit vorzuwerfen, das im Prinzip aufholbar sei, wenn er die Anpassungsbemühungen verstärke und sich konsequenter am Westen ausrichtete. Geert Wilders steht aber auch nicht allein, wenn er – in seinem Film Fitna – den Koran mit Hitlers Mein Kampf vergleicht oder man auf dieser Seite vom »Islamofaschismus« spricht.

EINWAND: Ohne Zweifel wird hier ein entscheidender Sachverhalt richtig gesehen und der Neigung, die Probleme aus der Welt zu schaffen, indem man sie umdeutet oder verschleiert, entgegengewirkt. Aber es gibt unter Islamkritikern eine überstarke Neigung, den Islam von seinen normativen Vorgaben her zu interpretieren.

Aber auch hier besteht wie sonst auf der Welt eine Diskrepanz zwischen Vorschrift und Alltagsrealität. Faktisch waren die Vorgaben des Koran oder der islamischen Rechtsregeln nur in bestimmten Epochen in dem Maße und der Totalität bestimmend, die hier als üblicher Fall postuliert werden. Außerdem müßte klarer differenziert werden zwischen der Auffassung, daß der Islam korrigierbar sei, wenn er sich modernisiere und säkularisiere wie das Christentum, und der anderen, daß er das aus prinzipiellen Gründen gar nicht könne. Zwar klingt immer wieder das Motiv des anderen »Kulturkreises« – also einer verhältnismäßig geschlossenen Einheit – an, aber letztlich neigt die Mehrzahl der Islamkritiker doch dem naiven westlichen Entwicklungsdogma zu, demgemäß alle Gesellschaften sich am Muster des Geschichtsverlaufs orientieren (müssen), den England, Frankreich oder die USA genommen haben.

2. Es besteht kein Unterschied zwischen Islam und Islamismus

Üblicherweise wird der Islamismus als eine Variante oder Fehlform des »eigentlichen« Islam verstanden. Diese saubere Trennung von »guten« Moslems und »bösen« Fundamentalisten wird von vielen Islamkritikern als durchsichtiges Bemühen verstanden, eine besorgte Bevölkerung zu beruhigen, die – zu Recht – fürchtet, daß nicht nur islamische Kriegsherren in fernen Weltgegenden eine Bedrohung darstellen, sondern auch ihr arabischer/libanesischer/schwarzafrikanischer/türkischer Nachbar »Schläfer« einer Terrorzelle sein könnte, die Anschläge in unmittelbarer Nähe plant. Diese Besorgnis wird von Islamkritikern grundsätzlich geteilt, die außerdem darauf hinweisen, daß sich äußerlich gut integrierte Moslems oder Konvertiten, die eigentlich im Lande selbst »zu Hause« sind, immer wieder als anfällig für eine Indoktrination erwiesen haben. Deren Erfolg kann man nur erklären, wenn man davon ausgeht, daß Islamisten im Prinzip nichts anderes tun, als den Islam selbst ernst zu nehmen. Eine wichtige Rolle spielt auch bei Bestreiten dieses Zusammenhangs der Verweis auf taqiyya , das Recht eines Moslems, Ungläubige zu täuschen.

EINWAND: Selbst eine ihrem Gegenstand so kritisch gegenüberstehende Islamwissenschaftlerin wie Christine Schirrmacher beharrt darauf, den Islamismus als eine in erster Linie politische, nicht religiöse, Konzeption zu definieren. Er sei eine »totalitäre Ideologie« mit einem im Kern »utopischen Weltbild« und reagiere auf die Unterdrückung, die Armut und die Not in den Gebieten des Nahen Ostens seit dem Ende des 19. Jahrhunderts mit dem Angebot eines »ganzheitlichen Islam«, der als Alternative zu europäischer Modernität, Demokratie und Menschenrechten verstanden wurde. Das Potential entsprechender Bewegungen unter Moslems in Europa sieht Schirrmacher durchaus als erheblich an; es müsse auf etwa zehn Prozent der Heranwachsenden taxiert werden. Schirrmacher geht auch auf die Argumentation der Islamkritiker ein, die die Meinung vertreten, daß der Islamismus im Grunde nur praktiziere, was schon der Ur-Islam wollte: die Einheit von Religion und Politik, die Gemeinschaft der Gläubigen in weltlicher und geistlicher Hinsicht unter dem Gesetz der Scharia. Sie weist aber darauf hin, daß die Mehrzahl der Moslems, man könnte hinzufügen: und die Mehrzahl der real existierenden Staatswesen, in denen Moslems lebten und leben, von diesem Konzept weit entfernt sind. Das Spektrum der religiösen Ernsthaftigkeit ist im Islam kleiner als im Judentum und Christentum, aber doch so groß, daß es von einer Auffassung, die die Tradition als unbedingt verbindlich ansieht, bis zu einer Art Kulturislam reicht, der sich kaum an die »Fünf Säulen« hält.

3. Es gibt eine Kontinuität der islamischen Aggression

Im Frühjahr 2007 veröffentlichte Bernard Lewis einen aufsehenerregenden Essay unter dem Titel »Die dritte Angriffswelle auf Europa rollt« (Bernard Lewis: Der Untergang des Morgenlandes. Warum die islamische Welt ihre Vormacht verlor, Bergisch Gladbach 2002). Gemeint war damit die dritte Angriffswelle der islamischen Expansion, nach der ersten, die von den Arabern, zuerst unter Führung Mohammeds, dann der Kalifen, ausging, und der zweiten, die von den Türken getragen wurde. Die dritte Welle, so Lewis, unterscheide sich von der ersten und zweiten insofern, als sie nicht in Gestalt militärischer Eroberung vor sich gehe, sondern mittels Terror und Einwanderung. Beide Faktoren spielten objektiv zusammen, ohne daß damit behauptet werde, daß jeder Einwanderer ein potentieller Terrorist sei. Als harmlos könne man den Prozeß trotzdem nicht einstufen, und für die Europäer stelle sich die entscheidende Frage: »Ist die dritte Welle erfolgreich? Das ist gar nicht ausgeschlossen. Muslimische Einwanderer haben einige klare Vorteile. Sie haben Glut und Überzeugung, die in den meisten westlichen Ländern entweder schwach sind oder ganz fehlen. Sie sind überzeugt von der Gerechtigkeit ihrer Sache, während wir viel Zeit damit verbringen, uns selbst zu erniedrigen. Sie verfügen über Loyalität und Disziplin, und – was vielleicht am wichtigsten ist – sie haben die Demographie auf ihrer Seite. Die Kombination von natürlicher Vermehrung und Einwanderung, die enorme Umschichtungen in der Bevölkerungsstruktur hervorbringt, könnte in absehbarer Zukunft zu signifikanten Bevölkerungsmehrheiten in wenigstens einigen europäischen Städten, vielleicht sogar Ländern führen.«

EINWAND: Es ist ohne Zweifel so, daß Moslems die Einwanderung von Moslems in Europa als Teil einer Islamisierung oder als Variante des dschihad verstehen können, aber dabei ist nicht aus dem Blick zu verlieren, daß die Migration kein Teil einer islamischen Strategie war. Wer als Arbeiter oder als Flüchtling in den Westen ging, tat das aus einer individuellen Motivation, kaum je mit dem Ziel, die umma auszuweiten. Daher ist auch immer nur ein Teil der Eingewanderten für radikale islamische Vorstellungen ansprechbar, während sich ein anderer mehr oder weniger stark assimiliert hat und ein dritter in Parallelgesellschaften lebt. Die Islamisierung Europas erweist sich insofern als Nebeneffekt eines Bevölkerungsaustauschs, nicht als Ergebnis einer langfristigen Konzeption. Es soll damit gar nicht bestritten werden, welches Gefahrenpotential in diesem Vorgang liegt, auch nicht, daß vom türkischen Staatsislam bis zu dschihadistischen Gruppen alle möglichen Organisationen sich die Schwäche des liberalen Systems zunutze machen oder daß manches Kind gut assimilierter Einwanderer längst zum inneren Gegner dieses Systems geworden ist, aber die Annahme, es gäbe dahinter so etwas wie einen Masterplan, geht an den Realitäten vorbei.

4. Der Islam bildet eine Einheit

Die Annahme eines besonderen islamischen Gefahrenpotentials bezieht ihre Plausibilität selbstverständlich auch aus der Vorstellung, daß der Islam als Einheit agiere. Soweit diese Annahme nicht auf Ignoranz beruht, spielt vor allem die Geopolitik eine Rolle für entsprechende Argumente. Schon Mitte der 1990er Jahre schrieb der französische Politikwissenschaftler Alexandre del Valle: »Es ist nicht übertrieben oder irreal, die islamischen Gemeinschaften in Europa als exterritorialen Vorposten zivilisatorischer und potentiell politisch-juridischer Art zu betrachten, der mit einem außerhalb liegenden islamischen Block verbunden ist«. Sogar Yves Lacoste, der Herausgeber der einflußreichen geopolitischen Zeitschrift Hérodote, teilt diese Auffassung. Lacoste verweist vor allem darauf, daß es für das Terrornetzwerk von Al Kaida möglich war, ein Zusammenspiel zwischen Kommandostellen im Nahen und Fernen Osten und Vorstößen in den westlichen Metropolen zu organisieren und dabei auf die Loyalität ganz verschiedener islamischer Richtungen zu rechnen. Aus der Sicht der Geopolitik erscheinen selbstverständlich auch die Hypothesen Samuel Huntingtons in bezug auf den »Kampf der Kulturen« besonders plausibel (Samuel Huntington: The Clash of Civilizations – Kampf der Kulturen. Die Neugestaltung der Weltpolitik im 21. Jahrhundert, München/Wien 1996).

EINWAND: Grundsätzlich ist Vorsicht gegenüber der Suggestionskraft der Geopolitik geboten, die mit ihrer Fixierung auf den Raum oft die Zwangsläufigkeit von Prozessen behauptet, die dann die Kontingenz des Historischen zuschanden macht. Unbestreitbar ist jedenfalls, daß die drei Hauptträger der islamischen Renaissance –zuerst die Iraner, dann die Araber, zuletzt die Türken – unterschiedliche Generallinien verfolgen und in einem, gelegentlich zu militärischen Konflikten führenden Konkurrenzverhältnis zueinander stehen. Außerdem wird hier wieder ein Argument der islamischen/islamistischen Seite umgekehrt, die »den Westen« oder »Juden und Christen« oder »Kreuzritter und Zionisten« als feindliche, homogene Größe postuliert, um unter Verweis darauf den Zusammenschluß aller Moslems zu fordern. Ein Konzept, das aus agitatorischen Gründen naheliegen mag, aber zur Analyse der eigentlichen Gefahrenmomente wenig beiträgt. Tatsächlich ist der Islam seit den Tagen der ersten Kalifen kein Ganzes mehr gewesen, er besitzt keine Kirchenstruktur und keinen Klerus, und es gibt permanent massive Auseinandersetzungen zwischen verschiedenen islamischen Konfessionen und Fraktionen, was im Grunde ganz der historischen Regel entspricht, daß nur ausnahmsweise eine klare Trennung zwischen Islam und Nicht-Islam existiert.

5. Das Ziel des Islam ist die Islamisierung Europas beziehungsweise der Welt

Wahrscheinlich würde die Mehrzahl der in Deutschland lebenden Moslems die Forderung nach Errichtung einer »Islamischen Republik« ablehnen, aber es bleibt dabei, daß 72 Prozent der hier lebenden Menschen türkischer Abstammung den Islam als einzig wahre Religion betrachten, daß unter den jüngeren die Zahl derjenigen wächst, die sich für religiös oder streng religiös halten, daß 63 Prozent die Koranverteilung durch die Salafisten befürworten und daß sich fast die Hälfte – 46 Prozent – wünscht, zukünftig in einem mehrheitlich von Moslems bewohnten Deutschland zu leben. Bei den Anschlägen vom 11. September gab es unter Moslems – auch wohlangepaßten, auch verwestlichten – mehr als nur »klammheimliche« Freude. Für die Islamkritik sind das alles Indizien dafür, daß eine Islamisierung von ungeahntem Ausmaß bevorsteht, die teilweise auf friedlichem, teilweise auf kriegerischem Weg vonstatten geht, oder noch knapper: »Der Islam will die Welteroberung« (Egon Flaig).

EINWAND: Wenn Sarrazin erklärt, er wünsche nicht, daß das Land seiner »Enkel und Urenkel zu großen Teilen muslimisch ist, daß dort über weite Strecken türkisch und arabisch gesprochen wird, die Frauen ein Kopftuch tragen und der Tagesrhythmus vom Ruf der Muezzine bestimmt wird«, pflichten dem wohl nicht nur Islamkritiker bei. Allerdings stellt sich die Frage, ob man diese Perspektive als realistisch ansehen sollte. Ohne Zweifel wächst die Zahl der Moslems in den Ballungszentren nicht nur Deutschlands, sondern auch Europas teilweise dramatisch. Aber die meisten Prognosen gehen davon aus, daß dieser Prozeß in absehbarer Zeit zum Stillstand kommt und dann auf einem mehr oder weniger hohen Niveau stagniert, daß aber der Bevölkerungsanteil der Moslems in Europa auch im Jahr 2030 lediglich acht Prozent (anstelle der heutigen sechs Prozent), in Deutschland 8,6 Prozent (anstelle der heutigen sechs Prozent) betragen wird. Das hängt wesentlich mit der fallenden Geburtenrate in moslemischen Familien zusammen. Allerdings bleibt es dabei, daß in einigen Ländern – wie Großbritannien, Frankreich oder Schweden – die moslemische Gruppe deutlich stärker wachsen wird. Daß es keinen Grund zur Entspannung gibt, hat aber vor allem damit zu tun, daß man die Altersstruktur in den Blick nehmen muß. Es gibt eine starke Fraktion junger, vor allem junger männlicher Moslems, den sogenannten youth bulge, ausgestattet mit einer »Hyperidentität« (Christopher Caldwell); es gibt die regionale Konzentration, vor allem in den Metropolen; es gibt die Möglichkeit weiterer massiver Zuwanderung – etwa infolge der Assoziierungsabkommen der Europäischen Union und der nordafrikanischen Länder; und es gibt überhaupt das Problem der Bildung ethnischer Brückenköpfe (Christopher Caldwell: Reflections on the Revolution in Europe, London 2010).

Wenn man eine Bilanz in bezug auf die Analysen der Leitideen der Islamkritik formuliert, fällt das Ergebnis zwiespältig aus. Es ist sicher so, daß hier von einigen Personen und Gruppen unter Inkaufnahme erheblicher Schwierigkeiten, wenn nicht der Gefährdung von Leib und Leben, ein Problem angesprochen wird, das angesprochen werden muß. Es ist außerdem so, daß nicht sie, sondern die politisch-mediale Klasse, die Helferindustrie des Multikulturalismus, die Moslemflüsterer, professionellen Beschwichtiger und Appeaser den Ton angeben und alles tun, um die Öffentlichkeit unter das Diktat des »Zusammen leben« zu stellen. Aber das alles genügt doch nicht, um von den Schwächen eines Konzepts abzusehen, das im Grunde unpolitisch ist, weil es seine Feinderklärung gegen eine Größe richtet, die als solche gar nicht existiert: der Islam. Feind kann aber nur sein, wer, mit Carl Schmitt, als eine »der realen Möglichkeit nach kämpfende Gesamtheit von Menschen« auftritt (Carl Schmitt: Der Begriff des Politischen, Text von 1932 mit einem Vorwort und drei Corollarien, Berlin 1979). Und das ist nicht der Fall. Insofern bindet die Islamkritik, soweit sie das und nichts anderes ist, fatalerweise Kräfte, die an anderer Stelle eingesetzt werden müßten: zur Bekämpfung des weißen Masochismus und eines Establishments, das sich seiner bedient; vor allem aber zur Stärkung der nationalen und europäischen Identität.


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mercredi, 16 janvier 2013

Kritik der Kritik der Islamkritik

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Kritik der Kritik der Islamkritik

By Manfred Kleine-Hartlage

Ex: http://www.sezession.de/

In Sezession Nr. 51 [1] sind zwei Artikel zur Islamkritik erschienen. Auf Karlheinz Weißmanns Islamkritik – Leitideen und Einwände [2] erfolgt hier eine Antwort, deren notwendige Ausführlichkeit den Rahmen der Druckausgabe sprengen würde. Ich veröffentliche sie deshalb hier im Blog:

Karlheinz Weißmann geht es um die Frage, ob „der Islam unser Feind“ sei, und er faßt nachvollziehbarerweise unter dem Titel „Islamkritiker“ alle Kräfte zusammen, die diese Frage bejahen. Ungeachtet der von ihm durchaus gesehenen Heterogenität der islamkritischen Szene identifiziert er fünf

bestimmte Argumentationsfiguren …, mit denen man sich auseinandersetzen muß, wenn man einschätzen will, ob ihre Feindbestimmung tragfähig ist oder nicht

und unterzieht diese Argumentationsfiguren einer nuancierten Kritik, aufgrund deren er zu dem Ergebnis gelangt, die Islamkritik sei ein Konzept,

das im Grunde unpolitisch ist, weil es eine Feinderklärung abgibt, die sich gegen eine Größe richtet, die als solche gar nicht existiert: der Islam.

Um es vorwegzunehmen: Diese Kritik überzeugt mich nicht, weil sie auf einer Fehleinschätzung sowohl des Islam selbst als auch der Islamkritik beruht. Aber der Reihe nach:

Die erste von Weißmann genannte islamkritische These lautet:

1. Das Problem ist der Islam

Weißmann referiert zutreffend, daß Islamkritiker bereits im Islam selbst – nicht erst im Islamismus und schon gar nicht in externen Faktoren wie Armut, Rassismus, Unterentwicklung und dergleichen – die tiefste Ursache für Unterdrückung und Gewalt in der islamischen Welt wie auch für die Anpassungsunfähigkeit vieler muslimischer Migranten in Europa sehen, und ergänzt:

Viele Islamkritiker beschränken sich darauf, dem Islam ein Entwicklungsdefizit vorzuwerfen, das im Prinzip aufholbar sei, wenn er die Anpassungsbemühungen verstärke und sich konsequenter am Westen ausrichtete. Geert Wilders steht aber auch nicht allein, wenn er … den Koran mit Hitlers Mein Kampf vergleicht …

Die Position, wonach der Islam sich zu einem liberalen „Euro-Islam“ weiterentwickeln müsse – gewissermaßen zu einer islamischen Variante des Käßmannchristentums – gibt es zwar, aber wenn man deren Protagonisten, etwa den aus Syrien stammenden Politologen Bassam Tibi, der islamkritischen Szene zurechnen wollte, müsste man deren Grenzen schon sehr weitläufig ziehen – jedenfalls weiter, als Weißmann selbst sie zieht: Die Verfechter eines „Euro-Islam“ sind sicherlich Islamismuskritiker, würden aber die These vehement zurückweisen, „der“ Islam sei unser Feind.

Deshalb hängt auch Weißmanns Mahnung an die Adresse der Islamkritik in der Luft, es müsse

klarer differenziert werden zwischen der Auffassung, daß der Islam korrigierbar sei, wenn er sich modernisiere und säkularisiere wie das Christentum, und der anderen, daß er das aus prinzipiellen Gründen gar nicht könne.

Tatsächlich ist diese letztere Auffassung in der islamkritischen Szene Konsens; deswegen stimmt es auch nicht, wenn Weißmann schreibt, letztlich neige

die Mehrzahl der Islamkritiker doch dem naiven westlichen Entwicklungsdogma zu, demgemäß alle Gesellschaften sich am Muster des Geschichtsverlaufs orientieren (müssen), den England, Frankreich oder die USA genommen haben.

Richtig ist, daß die starke liberale Strömung innerhalb der Islamkritik den Islam seiner Unvereinbarkeit mit westlich-liberalen Wertmustern wegen ablehnt und dazu neigt, diese Werte für das schlechthin „Gute“ zu halten. Imperialistische Implikationen können sich mit einer solchen Position durchaus verbinden, geschichtsdeterministische aber nicht.

Die Vorstellung eines linear verlaufenden Geschichtsprozesses, der mindestens eine Reformation beinhalten müsse, um von dort aus zu Aufklärung und Liberalismus vorzustoßen, ist aus islamkritischer Sicht bereits deshalb nicht haltbar, weil es Reformationen in der islamischen Welt durchaus schon gegeben hat, nur mit völlig anderen Ergebnissen als in Europa:

„Der Islam wurde … bereits in Medina sowohl theoretisch (im Koran) als auch in der Praxis zu einem sozialen Normensystem mit deutlichen juristischen und politischen Akzenten, ja zu einer Gesellschaftsideologie ausgebaut.

In diesem Sachverhalt liegt der Grund dafür, dass islamische Erneuerungsbewegungen regelmäßig andere Akzente setzen als christliche. Zwar geht in beiden Religionen Erneuerung, Re-form, Re-formation mit dem Versuch einher, einen als korrupt erlebten jeweils gegenwärtigen Zustand durch Rückbesinnung auf einen als ideal gedachten Anfang zu überwinden. Führt dieser Versuch im Christentum zur Betonung der sprichwörtlichen „Freiheit eines Christenmenschen“, … so kann ein Muslim, der im Propheten und seiner medinensischen Gemeinde das Ideal sieht, gar nicht umhin, den Islam in dessen Eigenschaft als soziales Normensystem … zu stärken und zu erneuern. Der in Saudi-Arabien herrschende Wahhabismus, der vielen westlichen Beobachtern als Inbegriff eines rückständigen, traditionalistischen Islam gilt, versteht sich selbst, und dies durchaus begründet, als eine Reformbewegung!“ (M.K.-H., Das Dschihadsystem. Wie der Islam funktioniert. Resch-Verlag Gräfelfing 2010, S.145 f.) [3]

Weißmanns zentraler Kritikpunkt an der These, der Islam selbst sei das Problem, ist allerdings ein anderer, nämlich daß es

unter Islamkritikern eine überstarke Neigung [gebe], den Islam von seinen normativen Vorgaben her zu interpretieren. Aber auch hier besteht wie sonst auf der Welt eine Diskrepanz zwischen Vorschrift und Alltagsrealität. Faktisch waren die Vorgaben des Koran oder der islamischen Rechtsregeln nur in bestimmten Epochen in dem Maße und der Totalität bestimmend, die hier als üblicher Fall postuliert werden.

Also vier Thesen:

1. Islamkritiker interpretierten den Islam von seinen normativen Vorgaben her.
2. Deshalb unterstellten sie eine rigide und totale Durchsetzung der Scharia als Normalfall in islamischen Gesellschaften.
3. Diese Unterstellung sei falsch, da sie der tatsächlich vorhandenen Vielfalt islamischer Staats-, Gesellschafts- und Lebensmodelle widerspreche und zudem ahistorisch die Unterschiede zwischen verschiedenen Epochen zugunsten eines statischen und fiktiven Modell-Islam vernachlässige und damit faktenwidrig Norm und Realität gleichsetze.
4. Da diese Konsequenzen falsch seien, sei die Prämisse widerlegt und die von Islamkritikern bevorzugte Interpretation des Islam von seinen normativen Vorgaben her „überstark“.

Ad 1: In der Tat ist der Ausgangspunkt islamkritischer Analysen regelmäßig die Beobachtung, daß das empirische Verhalten muslimischer Gemeinschaften (Völkern, Staaten, Parallelgesellschaften, Organisationen) in hohem Maße mit dem Normen- und Wertesystem korrespondiert, das im Koran verankert, vom Propheten exemplarisch vorgelebt, von der islamischen Rechtstradition zu einem ausgeklügelten System verdichtet und in dieser Form für Muslime sozial verbindlich gemacht wurde – und daß es in dem Maße, wie es damit korrespondiert, den Erwartungen zuwiderläuft, die wir vom Standpunkt eines europäischen – christlich bzw. liberal geprägten – Wertesystems an Muslime richten.

Diese Beobachtung ist schlicht und einfach zutreffend, und sie wird nicht dadurch widerlegt, daß ja nicht alle Muslime sich in gleicher Weise und im gleichen Maße an diesen Normen orientieren. Dieser beliebte Einwand ist deswegen irrelevant, weil die erkenntnisleitende Fragestellung nicht lautet, ob die Muslime unsere Feinde, sondern ob der Islam unser Feind sei. Dieser Gesichtspunkt wird weiter unten noch vertieft werden.

Zur Erklärung dieser weitgehenden Übereinstimmung von Verhaltensnorm und tatsächlichem Verhalten können prinzipiell zwei Modelle dienen: Das eine, das ich hiermit etwas respektlos das naive nennen möchte, lautet, daß Muslime sozusagen Allahs Marionetten seien, weil sie an die islamische Lehre glaubten; woraus die Forderung resultiert, ihnen diesen Glauben auszutreiben.

Das andere Erklärungsmodell, das von weiten Teilen der islamkritischen Szene mindestens implizit geteilt wird, habe ich so umschrieben:

„Niemand, der mit der Materie vertraut ist, und schon gar kein Muslim, wird abstreiten, dass der Islam ein System ist, dass für alle Bereiche des privaten und gesellschaftlichen Lebens gleichermaßen verbindlich ist. (…)

Daraus ergibt sich freilich, dass die Rolle der Religion im Gesamtgefüge islamischer Gesellschaften eine andere ist als im Westen … . Der Islam setzt den Menschen nicht nur in Beziehung zum Jenseits und definiert, was Gut und Böse ist – das tun andere Religionen auch –, er definiert auch, was im legalen Sinne Recht und Unrecht, im politischen Sinne legitim und illegitim, im empirischen Sinne wahr und unwahr ist.

Indem der Islam die von ihm dominierten Gesellschaften in dieser Breite und Tiefe durchdringt, prägt er notwendig auch das System der kulturellen Selbstverständlichkeiten, d.h. die Vor-Annahmen über Wahrheit, Gerechtigkeit, Moral, Ethik, Logik, Gewalt, Geschichte und Gesellschaft – also jene Prämissen, die im Sozialisierungsprozess verinnerlicht werden und dem eigentlich politischen Denken vorausgehen. Diese Vorannahmen verdichten sich zu einer in islamischen Gesellschaften sozial erwünschten Mentalität.“
(Dschihad-System, S. 283)

Dieses Erklärungsmodell schiebt der Illusion einer „Re-education“ von Muslimen, gleich ob gutmenschlich durch „Dialog“ oder islamkritisch durch autoritären Oktroi durchgesetzt, einen Riegel vor. Es führt zu der Forderung, die Bildung bzw. Ausweitung islamischer Parallelgesellschaften durch eine geeignete Einwanderungspolitik – oder vielmehr Aussperrungspolitik – zu verhindern.

Ad 2: Beide Modelle führen allerdings – wenn auch auf theoretisch etwas unterschiedlichen Wegen – zu dem Befund, daß die Freiheit von Nichtmuslimen, den Forderungen der Scharia zuwiderzuhandeln, in dem Maße schrumpft, wie das islamische Normensystem an gesellschaftlicher Durchsetzungsmacht gewinnt, und daß ein für uns unerträgliches Maß an Unterdrückung und Gewalt nicht erst dann erreicht wird, wenn die Scharia formal etabliert und in „Totalität“ durchgesetzt wird, sondern bereits dann, wenn Muslime auf der Alltagsebene ihre Spielregeln diktieren, die von eben diesem Normen- und Wertesystem geprägt sind.

Ad 3: Die beobachtbaren Unterschiede zwischen verschiedenen muslimischen Gesellschaften unterschiedlicher Länder und Epochen spielen unter diesem Gesichtspunkt keine Rolle, weil die Islamkritik eben nicht von der Frage ausgeht, ob jegliche Islamisierung zugleich eine Talibanisierung sei, sondern ob der Islam unser Feind ist, und was sein Vordringen für uns bedeutet. Für uns wäre aber bereits eine verdünnte Scharia unerträglich, und zwar auch dann, wenn sie nicht vom Staat, sondern von einer muslimisch dominierten Gesellschaft durchgesetzt würde.

Ad 4: Die „Neigung [von Islamkritikern], den Islam von seinen normativen Vorgaben her zu interpretieren“, ist daher alles andere als „überstark“: Der Zusammenhang von Norm und Verhalten wird nicht nur als solcher richtig gesehen, sondern auch hinsichtlich seiner Konsequenzen korrekt eingeschätzt.

Die zweite Argumentationsfigur, die Weißmann aufs Korn nimmt, lautet:

2. Es besteht kein Unterschied zwischen Islam und Islamismus

Er präzisiert diese These – die in dieser Grobschlächtigkeit in der Tat von kaum jemandem vertreten wird – dahingehend, daß Islamkritiker auf die starke Anfälligkeit selbst äußerlich gut integrierter Muslime für islamistische Indoktrination bis hin zur Gewaltbereitschaft hinweisen. Er fährt fort,

Deren Erfolg kann man [nach Meinung der Islamkritiker] nur erklären, wenn man davon ausgeht, daß Islamisten im Prinzip nichts anderes tun, als den Islam selbst ernst zu nehmen.

und wendet dagegen ein:

Selbst eine ihrem Gegenstand so kritisch gegenüber stehende Islamwissenschaftlerin wie Christine Schirrmacher beharrt darauf, den Islamismus als eine in erster Linie politische, nicht religiöse, Konzeption zu definieren.

Wenn das Wort „kritisch“ in diesem Zusammenhang nur bedeuten soll, daß Christine Schirrmacher zur offiziösen Schönfärberei Distanz hält, bin ich einverstanden. Freilich wird damit nur etwas umschrieben, was sich für Wissenschaftler von selbst verstehen sollte; eine Gewähr für die Richtigkeit ihrer Thesen oder auch nur für die Fruchtbarkeit und Erkenntnisträchtigkeit ihres Begriffssystems liegt darin noch lange nicht. Tatsächlich folgt Weißmann Schirrmacher in eine begriffliche Falle, nämlich die unreflektierte Anwendung westlicher Begriffssysteme auf nichtwestliche Gesellschaften:

„Die Schwierigkeiten, den Islam auf den soziologischen Begriff zu bringen, haben weniger mit der Vielschichtigkeit des zu beschreibenden Phänomens, also des Islam zu tun, als vielmehr mit der Unzulänglichkeit der ihn beschreibenden Begriffe. Wir sind es gewöhnt, ‚Religion‘, ‚Politik‘, ‚Kultur‘ und ‚Recht‘ als Bezeichnungen voneinander getrennter und gegeneinander autonomer Lebensbereiche aufzufassen. Diese Begriffe sind aber nicht in einem historischen und gesellschaftlichen Vakuum entstanden, und ob sie universell anwendbar sind, ist durchaus fraglich.

Sie sind dazu entwickelt worden, eine ganz bestimmte Gesellschaft zu beschreiben – unsere eigene, funktional differenzierte westliche Gesellschaft –, weswegen sie deren Angehörigen, also uns, auch ohne weiteres einleuchten. Es gibt aber a priori keinen Grund zu der Annahme, dass dieses Begriffsystem zwangsläufig ebenso gute Dienste bei der Analyse nichtwestlicher Gesellschaften leisten müsse; es gibt sogar erstklassige Argumente dagegen:

Die Unterscheidung von Religion und Politik etwa, die uns so selbstverständlich erscheint, dass wir nicht mehr darüber nachdenken, spiegelt sich beim Reden über den Islam in dem antithetischen Gebrauch der Begriffe ‚Islam‘ und ‚Islamismus‘: das eine eine Religion, das andere etwas (nach unserem Verständnis) vollkommen anderes, nämlich eine politische Ideologie, die den Islam bloß ‚missbraucht‘, und zwar als Arsenal, aus dem sie sich mit Propagandaslogans versorgt. Dass der Islamismus zum Islam in derselben Weise gehören könnte wie der Rüssel zu besagtem Elefanten, ist für viele Menschen buchstäblich un-denkbar, weil es in ihrem Begriffssystem nicht vorgesehen ist.

(…)

Kein erstzunehmender Islamexperte (und noch weniger die Muslime selbst) würde bestreiten, dass der Islam sich selbst als umfassende Lebensordnung versteht – also nicht etwa als Religion, wie wir sie uns vorstellen, die man auch im stillen Kämmerlein praktizieren könnte, deren Befolgung Privatsache wäre, und die sich vor allem auf die Gottesbeziehung des Einzelnen auswirkt. Der Islam durchdringt – seinem eigenen Anspruch nach – auch Recht, Politik, Kultur, Wissenschaft und überhaupt jeden Lebensbereich. Es gibt im Islam keinen Vorbehalt nach Art des neutestamentlichen ‚So gebt dem Kaiser, was des Kaisers ist, und Gott, was Gottes ist.‘ (Mt 22,21) Es gibt keine islamfreie Zone, zumindest soll es keine geben.

Dies, wie gesagt, wird auch zugestanden, und dass der Islam keine Säkularisierung erlebt hat, gehört mittlerweile fast schon zur Allgemeinbildung. Bisher fühlte sich aber kaum einer berufen, die soziologischen Konsequenzen dieses unbestrittenen Sachverhaltes zu analysieren. Es scheint auch niemandem aufzufallen, wie inkonsequent es ist, das Fehlen der Säkularisierung islamischer Gesellschaften festzustellen, diese Gesellschaften aber in Begriffen zu beschreiben, die eine solche Säkularisierung gerade voraussetzen.“

(a.a.O., S. 10 f., 13)

Eine Gesellschaft, deren leitendes Normen- und Wertesystem die religiöse Verankerung auch von Politik und Recht fordert, bringt mit Notwendigkeit regelmäßig Kräfte hervor, die damit Ernst machen – in einem modernen Kontext also Islamisten –, und zwar typischerweise dann, wenn der Islam als Grundlage der gesellschaftlichen Ordnung noch nicht etabliert ist, oder wenn er in dieser Hinsicht angefochten wird. Dies ist nicht nur ein deduktiv gewonnener theoretischer, sondern auch ein empirischer Befund: Die Intoleranz gegenüber Nichtmuslimen und „schlechten“, d.h. nonkonformen Muslimen, und die Rigidität, mit der die islamischen Normen durchgesetzt werden, ist regelmäßig dann am größten,

  • wenn die gesellschaftliche Ordnung zusammengebrochen ist und rekonstituiert werden muss, wie heute in den gescheiterten Staaten Afghanistan und Somalia, oder
  • wenn Muslime noch in der Minderheit, aber bereits mächtig genug sind, die Islamisierung nichtmuslimischer Gesellschaften zu erzwingen, wie es in den frühen Phasen sowohl der arabischen als auch der türkischen Expansion der Fall war (ein Aspekt, der uns zu denken geben sollte, zumal wenn wir sehen, daß der Islam in Teilen der muslimischen Parallelgesellschaften in Europa um einiges rigider interpretiert wird als in den meisten Herkunftsländern der Migranten), oder
  • wenn die islamischen Gesellschaften von außen durch nichtmuslimische Mächte bedroht werden, militärisch etwa während der Kreuzzüge, wirtschaftlich, kulturell und militärisch durch die westliche Expansion seit dem 19.Jahrhundert.

Vom Standpunkt einer ganz bestimmten Ideologie kann Islamismus freilich nichts mit dem Islam und der mit ihm zusammenhängenden soziologischen Eigengesetzlichkeit muslimischer Gesellschaften zu tun haben, weil sie mißliebige gesellschaftliche Erscheinungen, eben auch den Islamismus, bereits aus ideologischem Prinzip auf „Unterdrückung, Armut und Not“ zurückführt. Weißmann faßt Schirrmachers Ausführungen zu den Ursachen des Islamismus so zusammen:

Er [der Islamismus] sei eine „totalitäre Ideologie“ mit einem im Kern „utopischen Weltbild“, die auf die Unterdrückung, die Armut und die Not in den Gebieten des Nahen Ostens seit dem Ende des 19. Jahrhunderts mit dem Angebot eines „ganzheitlichen Islam“ reagierte.

Wie sie mit diesem Modell den Erfolg von Islamisten in Europa erklären will, wo Muslime weitaus mehr Rechte und mehr Wohlstand genießen als in den meisten ihrer Herkunftsländer, wird wohl Schirrmachers – und, da er sie zustimmend zitiert, auch Weißmanns – Geheimnis bleiben. Ich gestehe, daß ich die Bedenkenlosigkeit und Naivität einigermaßen befremdlich finde, mit der Weißmann, ein profilierter Konservativer, anscheinend im Vertrauen auf „die Wissenschaft“, ein Erklärungsmuster übernimmt, das erkennbar in den Prämissen linker Ideologie verwurzelt ist.

Weißmann zufolge, der ihr auch hier folgt, weist Schirrmacher die Argumentation der Islamkritiker, wonach der Islamismus nur konsequent praktiziere, was der Islam schon immer gefordert habe, (nämlich die Einheit von Religion und Politik unter dem Gesetz der Scharia) und deshalb notwendig aus ihm hervorgehe, mit dem Argument zurück,

daß die Mehrzahl der Moslems … von diesem Konzept weit entfernt sind.

Das islamistische Potenzial sei mit circa 10 Prozent der Heranwachsenden zwar erheblich, aber dennoch nur minoritär.

Abgesehen davon, daß schlechterdings nicht zu erkennen ist, inwiefern Feststellungen dieser Art die These widerlegen sollen, der Islam bringe den Islamismus als solchen mit Notwendigkeit hervor, ist der zentrale Denkfehler dieses Arguments die Gleichsetzung von Quantität und Qualität – so, als hinge die Durchschlagskraft radikaler ideologischer Positionen vom Bevölkerungsanteil ihrer Anhänger ab; nebenbei gesagt ein Denkfehler, der einem nur vom typisch liberalen Standpunkt eines individualisierenden Denkens unterlaufen kann, das die Dynamik sozialer Beziehungen ausblendet (und deshalb aus Weißmanns Feder merkwürdig inkonsistent wirkt):

Allein ihre eigene nicht abreißende Kette von Niederlagen in den letzten fünfzig Jahren sollte deutsche Konservative hinreichend darüber belehrt haben, daß kleine radikale Minderheiten sehr wohl in der Lage sind, ihre Vorstellungen auch gegen eine widerstrebende Mehrheit durchzusetzen, wenn diese Mehrheit nicht aktiv gegensteuert, weil und sofern sie, die Minderheit, dabei einen bestehenden ideologischen Konsens zu ihren Gunsten umdeutet und ausnutzt. Ein solcher Grundkonsens, und zwar über die Geltung islamischer Normen, besteht in den muslimischen Parallelgesellschaften aber sehr wohl; diese Gemeinschaften bilden den Resonanzboden, ohne den die Islamisten in der Tat nicht erfolgversprechend agieren könnten; und fatalerweise liegt zudem die Definitionsmacht, was „die Muslime“ wollen und „der Islam“ fordert, in den Händen von Organisationen, die meist selbst islamistisch sind (und selbst die, die das nicht sind, weil sie zum Beispiel ethnisch definierte Interessen vertreten, lassen sich mühelos vor den Karren der Islamisten spannen).

Des weiteren hängt die Durchsetzungsfähigkeit gerade von Islamisten nicht zuletzt von ihrer Gewaltbereitschaft ab, die als hemmender und einschüchternder Faktor ins Kalkül nichtmuslimischer Akteure – etwa von Polizeibeamten oder Politikern, aber auch von einfachen Bürgern – einfließt.

Und schließlich werden islamische Standards – etwa, Muslime nicht zu „provozieren“, als Frau oder Mädchen islamischen Vorstellungen von „Sittlichkeit“ zu entsprechen, Muslimen Tribute zu entrichten, gewaltsame Machtdemonstrationen von Muslimen zu dulden – durchaus nicht nur und nicht einmal überwiegend von Islamisten durchgesetzt, sondern vor allem von Kriminellen, denen dabei aber jedes Unrechtsbewußtsein fehlt, weil ihr Verhalten ja „nur“ gegen das Recht der „Ungläubigen“ verstößt und daher in ihrer muslimischen Umgebung aufgrund von deren sozialisatorischer Prägung keine energische soziale Mißbilligung erfährt.

Dritte von Weißmann angefochtene These:

3. Es gibt eine Kontinuität der islamischen Aggression

Weißmann zitiert in diesem Zusammenhang Bernard Lewis, der die fortschreitende Islamisierung Europas als „dritte Angriffswelle der islamischen Expansion“ (nach der arabischen und der türkisch-osmanischen) deutet, und wendet dagegen ein,

daß die Migration kein Teil einer islamischen Strategie war. Wer als Arbeiter oder als Flüchtling in den Westen ging, tat das aus einer individuellen Motivation, kaum je mit dem Ziel, die umma auszuweiten. (…) Die Islamisierung Europas erweist sich insofern als Nebeneffekt eines Bevölkerungsaustauschs, nicht als Ergebnis einer langfristigen Konzeption. Es soll damit gar nicht bestritten werden, … daß vom türkischen Staatsislam bis zu dschihadistischen Gruppen alle möglichen Organisationen sich die Schwäche des liberalen Systems zu Nutze machen … , aber die Annahme, es gäbe dahinter so etwas wie einen Masterplan, geht an den Realitäten offensichtlich vorbei.

Weißmann behauptet also, die muslimische Massenmigration sei nicht als Dschihad zu werten, und begründet dies unter anderem damit, dass es an ihrem Beginn, also um 1960, keinen islamischen „Masterplan“ zur Islamisierung Europas gegeben habe. Dieses Argument ist insofern eine glatte Themaverfehlung, als es bestenfalls die Frage beantwortet, ob der Islam 1960 unser Feind war, nicht aber die, um die es geht, nämlich, ob er es jetzt ist.

Tatsache ist, dass das Ziel der Islamisierung Europas schon in den siebziger Jahren offen verkündet worden ist, daß in dieser Zeit islamistische Organisationen, speziell aus dem Dunstkreis der Muslimbruderschaft, ausgeklügelte Strategien zur Unterwanderung der europäischen Gesellschaften vorgelegt haben, und daß heute unter praktisch allen maßgeblichen islamistischen Strategen und ihren Organisationen Konsens über die Grundzüge dieser Strategie besteht. Dabei agieren diese Organisationen aber nicht im luftleeren Raum, sondern kalkulieren das aufgrund islamischer Sozialisation erwartbare Verhalten (ohne das ihre Strategien gar nicht funktionieren könnten) ihrer Glaubensbrüder an der Basis als selbstverständliche Vorgabe ein.

Gerade dieses Verhalten von Ali Normalmuslim ist der Dreh- und Angelpunkt dieser Strategien, und dies nicht etwa deshalb, weil alle Muslime glühende Dschihadisten wären, sondern gerade deshalb, weil sie das gar nicht zu sein brauchen, um den gewünschten Effekt zu erzielen. Weißmanns Überlegungen, sofern sie auf die individuellen Motive von muslimischen Einwanderern abstellen, taugen schwerlich als Argument gegen eine Islamkritik, deren Pointe gerade darin liegt, daß der Dschihad im Islam strukturell verankert und damit von den Kontingenzen individueller Motivlagen unabhängig ist.

Konkretisieren wir dies an einigen Beispielen:

Es ist allgemein bekannt, daß türkische Einwanderer sich ihre Ehepartnerinnen sehr häufig in der Türkei suchen und sie dann nach Deutschland holen, weil sie davon ausgehen, daß solche Frauen ein traditionell islamisches Wertemuster mitbringen und nicht von westlichen Ideen angekränkelt sind. Mit Dschihadismus hat dies auf den ersten Blick nichts zu tun; das individuelle Motiv, das hinter einem solchen Verhalten steht, dürfte in den meisten Fällen der verständliche Wunsch sein, eine harmonische Ehe zu führen, wozu eben auch gemeinsame sittlich-religiöse Werte gehören. Dies bedeutet freilich zugleich, daß ein anderes Motiv, nämlich der Wunsch, in Harmonie mit den Erwartungen der (deutschen) Gesellschaft zu leben, keine wesentliche Rolle spielt.

Diese Ablehnung sozialer Erwartungen, die von Nichtmuslimen an Muslime gerichtet werden, ist als Norm kulturell verankert und nicht zwangsläufig vom individuellen Glauben abhängig. Daß nicht jeder Einzelne von solchen Normen gleichermaßen stark und in gleicher Weise geprägt ist (wie oben schon erwähnt), ändert nichts an dem Resultat, das sich ergibt, wenn wir nicht den einzelnen Muslim, sondern die islamische Gemeinschaft als Ganze in den Blick nehmen. Wir haben es hier mit der unmittelbaren Wirkung kulturell verinnerlichter islamischer Normen zu tun, insbesondere dem Gebot, zu Nichtmuslimen keine „sozialen Beziehungen zu unterhalten, die die Gefahr des Abfalls vom oder des Verrats am Islam mit sich bringen, ganz gleich, ob diese Gefahr auf emotionaler Nähe, politischer Abhängigkeit oder rechtlicher Bindung basiert“ (Dschihad-System, S.116).

Es soll also alles unterlassen werden, was die innermuslimische Solidarität im Verhältnis zu Nichtmuslimen beeinträchtigt, und dies gilt auch und gerade für die politische Solidarität. Für Muslime, auch die kritischen unter ihnen, ist es demgemäß nahezu unmöglich, eine nichtmuslimische Nation als ihre eigene in dem Sinne zu betrachten, daß sie sich in politischen Fragen an deren Lebensinteressen (und nicht an den Interessen ihrer jeweiligen muslimischen Herkunftsnation) orientierten. Dies ist mitnichten eine Selbstverständlichkeit, wie das Beispiel der Nachkommen von Hugenotten und polnischen Migranten lehrt; es ist eine muslimische Besonderheit.

Dort aber, wo Muslime im Westen sich einen nichtmuslimischen Ehepartner suchen, also bei gemischtreligiösen Paaren, die es ja auch gibt, ist der muslimische Partner in der Regel der Mann. Wiederum ein Sachverhalt, bei dem man über individuelle dschihadistische Motive bestenfalls fruchtlos spekulieren kann, dessen Verwurzelung im islamischen Normensystem aber offen zutage liegt:

„Ein häufig übersehener Aspekt des islamischen Rechts liegt in den Regeln darüber, wer wen heiraten darf: Frauen dürfen nämlich unter keinen Umständen ‚Ungläubige‘ heiraten, während Männer das durchaus dürfen. Zumindest, soweit die ‚Ungläubigen‘ zu den ‚Schriftbesitzern‘ gehören, also Christinnen oder Jüdinnen sind.“ (Dschihad-System, S.129)

Diese Norm ist eine Dschihad-Norm, hat historisch auch in diesem Sinne funktioniert und ihren Teil zur Verdrängung nichtmuslimischer Gemeinschaften beigetragen:

„Eine Gemeinschaft wie die islamische …, die [das] Exogamieverbot für Männer aufhebt, für Frauen aber nicht, betreibt nicht Konsolidierung, sondern demographische Expansion … : Wer die eigenen Mädchen nur innerhalb der eigenen Gemeinschaft verheiratet, die der anderen Gruppen aber wegheiratet und dafür sorgt, dass deren Kinder die Religion des Vaters annehmen (was mit einer gewissen Selbstverständlichkeit unterstellt wird), sorgt dafür, dass die anderen Gruppen durch Osmose langsam, aber sicher verschwinden.“ (Dschihad-System, S.130)

Ich zitiere diese Beispiele, um zu illustrieren, wie irreführend es ist, von „Dschihad“ nur dort zu sprechen, wo irgendwelche „Masterpläne“ verfolgt werden:

„Wer … in einem verschwörungstheoretischen Sinne nach dem großen Strippenzieher sucht, wird enttäuscht werden. Der Islam hat dergleichen nicht nötig, weil die Strippen schon vor eintausendvierhundert Jahren vom Propheten Mohammed – Muslime glauben freilich: von Allah selbst – gezogen worden sind.“ (Dschihad-System, S.287).

Der Islam ist nicht deshalb ein Dschihadsystem, weil alle Muslime Islamisten wären und im Kampf für die Ausbreitung des Islam ihren Lebenssinn suchen würden – dies ist offensichtlich nicht der Fall, auch wenn der Islam auch solche Menschen mit Notwendigkeit hervorbringt, sie eine wichtige Rolle im Dschihad spielen und ihre Anzahl erschreckend hoch ist –, sondern weil die islamischen Sozialnormen so aufeinander abgestimmt sind, daß selbst ihre im Einzelfall vielleicht halbherzige Befolgung, sofern sie nur als Normalfall unterstellt werden kann, die islamische umma in die Lage versetzt, nichtmuslimische Völker unter Druck zu setzen und gegebenenfalls auch zu verdrängen.

Eine liberal-individualisierende Betrachtungsweise freilich, die den Islam nicht als Grundlage einer Gesellschaftsordnung betrachtet, sondern als lediglich individuellen Glauben, der folglich nur in den Köpfen von Muslimen existieren, nicht aber in sozialen Strukturen objektiviert sein kann – eine solche Betrachtungsweise kann „den Islam“ als soziales System und seine Dynamik gar nicht in den Blick bekommen. Wo aber bereits Prämisse ist, daß es den Islam im Grunde nicht gibt, sondern nur viele Muslime, kann als Schlußfolgerung auch nichts anderes herauskommen.

Genau dies ist auch der Punkt, an dem Weißmanns Kritik an der vierten islamkritischen These scheitert:

4. Der Islam bildet eine Einheit

Die Annahme eines besonderen islamischen Gefahrenpotentials bezieht ihre Plausibilität selbstverständlich auch aus der Vorstellung, daß der Islam als Einheit agiert. Soweit diese Annahme nicht einfach auf Ignoranz beruht, spielt vor allem die Geopolitik eine Rolle für entsprechende Argumente. (…) Aus der Sicht der Geopolitik erscheinen selbstverständlich auch die Hypothesen Samuel Huntingtons in bezug auf den „Kampf der Kulturen“ besonders plausibel.

Es ist zutreffend, daß insbesondere die liberalen Teile der islamkritischen Szene, die sich besonders mit „dem Westen“ und dessen Führungsmacht USA identifizieren, Huntingtons These viel abgewinnen können. Weißmann scheint aber nicht Betracht zu ziehen, daß man die Akteurseigenschaft des Islam auch ohne Rückgriff auf geopolitische Denkfiguren bejahen kann. Wer solches tut, ist laut Weißmann nicht etwa Verfechter einer alternativen Theorie, sondern schlicht ein Ignorant. Da ich selbst der Geopolitik eher abhold bin, muß meine Neigung zur Islamkritik daher wohl auf meine notorische Ignoranz [4] zurückzuführen sein.

Weißmann weist Theorien, die den Islam als Einheit auffassen, mit zwei zentralen Argumenten zurück:

Erstens gebe es auch zwischen muslimischen Makroakteuren mannigfache Konflikte:

Unbestreitbar ist es jedenfalls so, daß die drei Hauptträger der islamischen Renaissance – zuerst die Iraner, dann die Araber, zuletzt die Türken – unterschiedliche Generallinien verfolgen und in einem, gelegentlich zu militärischen Konflikten führenden, Konkurrenzverhältnis zueinander stehen.

Zweitens verfüge der Islam über kein entscheidungsfähiges Zentrum, dessen es aber bedürfte, damit er eine Feinderklärung aussprechen und durchfechten könne:

Tatsächlich ist der Islam seit den Tagen der ersten Kalifen kein Ganzes mehr gewesen, er besitzt keine Kirchenstruktur und keinen Klerus, und es gibt permanent massive Auseinandersetzungen zwischen verschiedenen islamischen Konfessionen und Fraktionen …

Weil dies so sei, so folgert Weißmann weiter unten in seinem Fazit, könne er auch nicht sinnvollerweise Gegenstand einer Feinderklärung sein, weil eine solche sich

gegen eine Größe [richten müßte], die als solche gar nicht existiert: der Islam. Feind kann aber nur sein, wer, mit Carl Schmitt, als eine „der realen Möglichkeit nach kämpfende Gesamtheit von Menschen auftritt“… Und das ist nicht der Fall.

Halten wir zunächst fest, daß diese Argumentation, sofern sie auf die Nichtexistenz einer kirchenartigen Hierarchie und überhaupt eines Entscheidungszentrums abstellt und bereits deswegen dem Islam die Akteurseigenschaft abspricht, an derselben Schwäche krankt, die uns bereits oben im Zusammenhang mit den Thesen Schirrmachers aufgefallen ist, nämlich der unreflektierten Übertragung westlicher Begriffe und Ordnungsvorstellungen auf eine Gesellschaft, die auf ganz anderen kulturellen Voraussetzungen basiert, und die daher nicht unbedingt in unseren Begriffen sinnvoll zu beschreiben ist. Wir sind es – zweifellos auch vor dem Hintergrund unserer liberalen Rechtstraditionen, bei Weißmann auch einer konservativen Neigung zum Etatismus – gewöhnt, als „Akteure“ (neben Einzelpersonen) nur solche sozialen Systeme aufzufassen, die ein relativ hohes Maß an formaler Organisation aufzuweisen haben, also etwa Staaten, Kirchen, Parteien, Unternehmen etc., und hierarchisch organisiert sind.

Dabei ist bereits mit Blick auf unsere eigene Gesellschaft durchaus fraglich, ob sich die in ihr existierenden Machtstrukturen und Konfliktlagen auf der Basis eines solchen Vorverständnisses noch sinnvoll beschreiben lassen: Nach dessen Logik nämlich wären auch die politische Linke, die globalen Eliten, die politische Klasse oder das System der etablierten Medien nicht als Akteure (und demgemäß auch nicht als Feinde) anzusprechen, da sie in sich jeweils nicht zentralistisch und hierarchisch, sondern netzartig strukturiert und zudem durch starke interne Konkurrenzverhältnisse geprägt sind. Wer sich freilich nur auf diese Konkurrenzmechanismen und internen Interessenkonflikte konzentriert, wird immer wieder überrascht sein, wie sehr diese angeblichen Nicht-Akteure im Verhältnis zu ihrer Umwelt zu koordiniertem Handeln in der Lage sind, das kaum weniger effektiv ist, als wenn es durch eine zentrale Instanz gesteuert würde. Gerade die politische Rechte, die von all diesen Systemen als Feind markiert und erfolgreich bekämpft wird, hat wenig Anlaß, die Feindfähigkeit solcher Kollektivakteure von der Existenz jeweils zentraler Entscheidungsinstanzen abhängig zu machen.

Darüberhinaus bedarf Carl Schmitts Definition, wonach Feind nur sein könne, wer als „der realen Möglichkeit nach kämpfende Gesamtheit von Menschen auftritt“, der Präzisierung und Erläuterung: Damit ist nämlich nicht gemeint, daß etwa buchstäblich jeder Staatsbürger einer kriegführenden Macht, womöglich einschließlich der Säuglinge und Greise, auch faktisch kämpfen müsse, und nicht einmal, daß jeder Soldat ein Kämpfer sein müsse. Die Existenz etwa von Befehlsverweigerung, Sabotage, Spionage, Feigheit, Desertion etc., allgemein gesprochen die individuelle Mißachtung von kampfbezogenen Verhaltenserwartungen beeinträchtigt zwar den Kampfwert einer Streitmacht, stellt aber ihre Fähigkeit, eine Feinderklärung durchzufechten, nicht prinzipiell in Frage, solange die Erfüllung als Normalfall unterstellt werden kann und daher koordiniertes Handeln möglich ist. Dies hat auch nichts mit individuellen Motivationen zu tun: Es spielt keine Rolle, ob der Soldat kämpft, weil er den Sieg seiner Armee wünscht, oder weil er sicherstellen möchte, daß ihm sein Sold regelmäßig ausgezahlt wird, oder weil er Karriere machen möchte (Ganz allgemein sind soziale Systeme in dem Maße erfolgreich, wie sie individuelle Motive vor den Karren des Gemeinwohls spannen können und sich damit von der Gemeinwohlorientierung des Einzelnen unabhängig machen.). Und schließlich versteht es sich von selbst, daß nur dort gekämpft wird, wo auch gekämpft werden kann, im Zweifel also an der Front.

Nach Carl Schmitt ist eine politische Einheit, wer eine Feinderklärung aussprechen und durchfechten kann. Theorieimmanent ist es keineswegs erforderlich, daß die Feinderklärung stets konkret und situationsbezogen ausgesprochen wird; eine abstrakte und konditionierte Feinderklärung genügt vollkommen, sofern sichergestellt ist, daß bei Eintritt der Bedingungen der Kampf auch tatsächlich sinnvoll koordiniert geführt wird. Dies ist beim Islam der Fall, dessen leitender Gedanke die Feinderklärung gegen alle Ungläubigen ist (die freilich nur dort konkret werden kann, wo muslimische mit nichtmuslimischen Akteuren tatsächlich in der Weise in Berührung kommen, daß sie sinnvollerweise kämpfen können – wo also so etwas wie eine Front existiert), und dessen gesamtes Normensystem darauf hin optimiert ist, muslimische zur Verdrängung von nichtmuslimischen Gruppen zu befähigen, mit denen sie im selben sozialen Raum zusammentreffen; auf eine ausgeprägt dschihadistische Motivation jedes einzelnen Muslims kommt es dabei genauso wenig an wie auf die strikte Normbefolgung aller Muslime.

Die Nichtexistenz eines Entscheidungszentrums ist dabei sogar ein Vorteil, weil der Islam dadurch in seiner Eigenschaft als politische Einheit nicht durch die Korruption eines solchen Zentrums in der Weise kompromittiert werden kann, wie es den europäischen Nationen durch den Verrat ihrer Eliten zur Zeit widerfährt. Selbstverständlich gibt es auch in der islamischen Welt zuhauf korrupte Machthaber, deren Verhalten weit entfernt von einem islamischen Ideal ist, indem sie zum Beispiel westlich inspirierte Reformen durchsetzen, sich mit westlichen Mächten verbünden, Frieden mit Israel schließen oder die Gleichberechtigung von Angehörigen religiöser Minderheiten garantieren; damit stürzen sie aber ihre Herrschaft in tiefe Legitimitätskrisen. Allein das Ausmaß an diktatorischer Gewalt, die sie anwenden müssen, um die Opposition der Gesellschaft gegen diesen Verrat am Islam unter Kontrolle zu halten, dokumentiert freilich die Stärke des Islam und gerade nicht seine Nichtexistenz als politische Einheit.

Was diese Einheit konstituiert und aufrechterhält, ist nicht der darauf gerichtete Wille eines Zentrums, sondern die gemeinsame, religiös fundierte, aber kulturell und sozialisatorisch verinnerlichte Bezugnahme der islamischen Gemeinschaft auf ein Normensystem, das die wechselseitigen Verhaltenserwartungen innerhalb muslimischer Gesellschaften strukturiert, dadurch zu einer objektiven sozialen Gegebenheit wird, zu der muslimische Akteure sich verhalten müssen, und ihrem Verhalten im Zweifel die Richtung weist, die der Konsolidierung der politischen Einheit und ihrer Konfliktfähigkeit nach außen dient.

Wenn wir hierzulande beobachten, daß Muslime häufig und sogar typischerweise ein Verhalten zeigen, das dem Dschihad im Sinne der Verdrängung nichtmuslimischer Völker und Normensysteme förderlich ist (während praktisch niemand von ihnen ein Verhalten zeigt, das diesem Ziel direkt zuwiderliefe), so erweckt dies nicht zufällig den Eindruck koordinierten Handelns, sondern weil die im einzelnen unterschiedlichen Handlungsmuster im System der islamischen Normen einen gemeinsamen Bezugspunkt haben.

„Der Dschihad spielt sich deshalb auf zwei miteinander verschränkten und wechselwirkenden Ebenen ab: Auf der Ebene bewussten zielgerichteten Handelns begegnen wir den eigentlichen Dschihadisten, auf der Alltagsebene der mal mehr, mal minder traditionsorientierten Lebensweise von Muslimen, deren scheinbar unzusammenhängende private Handlungen sich wie von selbst zu einer mächtigen gesellschaftlichen Kraft verdichten, die die nichtislamischen Gesellschaften unter Druck setzt. Der Islam ist ein Dschihad-System, weil er beides notwendig hervorbringt.“ (a.a.O., S.184)

Kommen wir nun zur fünften und letzten von Weißmann kritisierten These der Islamkritik:

5. Das Ziel des Islam ist die Islamisierung Europas beziehungsweise der Welt

Dabei bestreitet Weißmann nicht, daß dies tatsächlich das Ziel ist, glaubt aber Entwarnung geben zu dürfen. Zwar besteht auch nach seiner Auffassung ein ernstes Problem:

Allerdings bleibt es dabei, daß in einigen Ländern – wie Großbritannien, Frankreich oder Schweden – die moslemische Gruppe deutlich stärker wachsen wird. Daß es keinen Grund zur Entspannung gibt, hat aber vor allem damit zu tun, daß man die Altersstruktur in den Blick nehmen muß. Es gibt eine starke Fraktion junger, vor allem junger männlicher Moslems, den sogenannte youth bulge, ausgestattet mit einer „Hyperidentität“ (Christopher Caldwell); es gibt die regionale Konzentration, vor allem in den Metropolen; es gibt die Möglichkeit weiterer massiver Zuwanderung – etwa in Folge der Assoziierungsabkommen der Europäischen Union und der nordafrikanischen Länder; und es gibt überhaupt das Problem der Bildung ethnischer Brückenköpfe.

Dennoch würden Muslime weiterhin eine problematische, aber doch vergleichsweise kleine Minderheit bleiben:

Ohne Zweifel wächst die Zahl der Moslems in den Ballungszentren nicht nur Deutschlands, sondern auch Europas teilweise dramatisch. Aber die meisten Prognosen gehen davon aus, daß dieser Prozeß in absehbarer Zeit zum Stillstand kommt und dann auf einem mehr oder weniger hohen Niveau stagniert, daß aber der Bevölkerungsanteil der Muslime in Europa auch im Jahr 2030 lediglich acht Prozent (an Stelle der heutigen sechs Prozent), in Deutschland 8,6 Prozent (an Stelle der heutigen 6 Prozent) betragen wird. Das hängt wesentlich mit der fallenden Geburtenrate in moslemischen Familien zusammen.

Wie aus der IfS-Studie (Fußnote 96) hervorgeht, stützt Weißmann sich hier ausschließlich auf die Veröffentlichungen des Religionswissenschaftlers Michael Blume, die explizit das Ziel verfolgen, „islamophoben Populisten“ (s. S.1 der hier verlinkten pdf-Datei, die von Weißmann als Quelle angeführt wird [5]) entgegenzutreten, und der seine Behauptung einer „fallenden Geburtenrate in moslemischen Familien“ zumindest in dieser Quelle mit lediglich einer einzigen Grafik untermauert (S.16), deren Quellen summarisch angegeben werden, und deren Berechnungsmethoden nicht überprüfbar sind. Hierzu nur drei kurze Anmerkungen:

Erstens: Es gibt eine neuere Studie der Universität Rostock (Nadja Milewski, „Fertility of Immigrants. A Two-Generational Approach in Germany“), die zwar just zu dem Ergebnis kommt, die Geburtenraten von Migrantinnen würden sich denen der Deutschen annähern, dieses Ergebnis aber mit so halsbrecherischer Rechenakrobatik erzwingt (begründet habe ich das in diesem Artikel in meinem Blog „Korrektheiten“ [6]), daß der Umkehrschluß unabweisbar ist, daß man die These mit sauberen Mitteln nicht hätte untermauern können, daß sie also falsch ist.

Zweitens: Selbst wenn es ihn gäbe, würde ein eventueller Rückgang der Geburtenraten eingewanderter Musliminnen die Tendenz zur demographischen Islamisierung keineswegs stoppen; die Politik würde dieses „demographische Problem“ ohne jeden Zweifel auf dieselbe Weise „lösen“, wie sie es auch bisher schon getan hat, nämlich durch verstärkte Masseneinwanderung, die nach Lage der Dinge überwiegend aus islamischen Ländern käme. In quantitativer Hinsicht würde sich die Islamisierung also keineswegs verlangsamen, in qualitativer sich sogar noch verstärken.

Drittens: Da die politische Motivation hinter solchen Studien mit Händen zu greifen ist, sollte es sich von selbst verstehen, daß man ihnen als Konservativer mit einem gewissen gesunden Mißtrauen gegenübertritt. Weißmanns vertrauensselige Übernahme von „Forschungsergebnissen“, die penetrant nach politisch motivierter Desinformation riechen, mutet an dieser Stelle so befremdlich an wie oben die zustimmende Zitierung von Schirrmachers „Erklärung“ für die Existenz von Islamismus.

In seiner „Bilanz“ kritisiert Weißmann die Islamkritik vom strategischen Standpunkt. Nachdem er ihr vorgeworfen hat, ihre Feinderklärung gegen eine nicht existierende Größe zu richten und damit ein im Grunde unpolitisches Konzept zu verfolgen, fährt er fort:

Insofern bindet die Islamkritik, soweit sie das und nichts anderes ist, fatalerweise Kräfte, die an anderer Stelle eingesetzt werden müßten: zur Bekämpfung des weißen Masochismus und eines Establishments, das sich seiner bedient; …

Es versteht sich von selbst, daß der Islam nicht der einzige und nicht einmal der Hauptfeind ist, weil es ihn als kämpfenden Feind gar nicht gäbe, wenn der innere Feind, also vor allem das Establishment, ihm nicht die Tür geöffnet hätte. Daraus aber zu schließen, er sei keiner, ist eine falsche Analyse.

… vor allem aber zur Stärkung der nationalen und europäischen Identität.

Die Wahrnehmung, erst recht die Stärkung der eigenen Identität setzt vor allem voraus, daß man das Nichtidentische als fremd wahrnimmt. Vielen Europäern ist die Einzigartigkeit ihrer Kultur in keiner Weise bewußt; sie tendieren zu der Auffassung, alle Menschen und Kulturen seien im Wesentlichen gleich, d.h. so wie sie selbst. Die Konfrontation mit dem Islam, der im Gegensatz zu anderen fremden Kulturen auf einer ausgefeilten Ideologie basiert und daher nicht nur „irgendwie“, sondern in einer konkreten und benennbaren Weise fremd und anders ist, wirkt hier als heilsame Roßkur. „Wir“ lernen uns selbst kennen, indem wir „sie“ kennenlernen – zumal „sie“ uns auch noch täglich ihre Kriegserklärungen ins Gesicht schreien.

Dabei schadet es überhaupt nicht, daß nicht alle Islamkritiker rechts sind, und daß man den Islam außer von einem konservativen auch von einem linken oder liberalen Standpunkt kritisieren kann und sogar muß: Die Fremdartigkeit des Islam tritt gerade dadurch grell zutage, daß es buchstäblich keine einzige europäische Geistestradition gibt, die nicht islamkritische Implikationen hätte, zumindest soweit der Islam bei uns einwandert.

Auf der anderen Seite ist Islamkritik ein Querschnitthema, an dem man praktisch jedes konservative oder rechte Thema aufhängen kann. Dies nicht zu sehen und die darin liegenden Chancen nicht wahrzunehmen, ist so töricht wie (vom Standpunkt ihrer eigenen strategischen Interessen) die Haltung mancher Siebzigerjahre-Linker, die von Ökologie nichts wissen wollten, weil damit ja vom Klassenkampf abgelenkt werde und das Thema überhaupt konservativ besetzt war. Es ist durchaus plausibel, daß Islamkritik für die Rechte das werden könnte, was das Ökologiethema für die Linke war, zumal sie bereits jetzt mitnichten Kräfte „gebunden“, sondern der Rechten ganz im Gegenteil Kräfte zugeführt, zumindest aber in Rufweite gebracht hat, die sonst für sie unerreichbar gewesen wären.

Die darin liegenden Chancen zu nutzen, setzt freilich die Bereitschaft voraus, sich mit neuen Themen und Perspektiven auseinanderzusetzen. Diese Offenheit mag lästig sein und insofern auch „Kräfte binden“ – eine Tugend, und zwar eine, die sich auszahlt, ist sie trotzdem: eine Tugend übrigens, die in der islamkritischen Szene deutlich verbreiteter ist als in der konservativen – ich kenne beide aus eigener Anschauung –, und durch die sich erstere von letzterer äußerst vorteilhaft unterscheidet.


Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL to article: http://www.sezession.de/35614/kritik-der-kritik-der-islamkritik.html

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samedi, 12 janvier 2013

Islam In India

Islam In India: William Dalrymple’s jihad negationism

Dr. Elst defends Naipaul's views

Koenraad Elst

Ex: http://www.alfredvierling.com/

Koenraad-elst

Taj Mahal


In several articles and speeches since at least 2004 (“Trapped in the ruins” in The Guardian, 20 March 2004), and especially in the commotion provoked by Girish Karnad’s speech in Mumbai (autumn 2012), William Dalrymple has condemned Nobel prize winner V.S. Naipaul for writing that the Vijayanagar empire was a Hindu bastion besieged by Muslim states. The famous writer has taken the ruins of vast Vijayanagar as illustration of how Hinduism is a “wounded civilization”, viz. wounded by Islam. Dalrymple’s counter-arguments against this conflictual view of Indian history consist in bits of Islamic influence in the Vijayanagar kings’ court life, such as Hindu courtiers wearing Muslim dress, Hindu armies adopting techniques borrowed from the Muslims, styles of palace architecture and the Persian nomenclature of political functions; and conversely, elements of Hinduism in Muslims courts and households, e.g. the Muslim festival of Muharram looking like the Kumbha Mela of the Hindus.
V.S. NaipaulSecularism and Vijayanagar

As is all too common in Nehruvian-secularist discourse, Dalrymple’s analysis of the role of Islam in India stands out by its superficiality. Whenever a Hindu temple or a Muslim festival is found to employ personnel belonging to the opposite religion, secular journalists go gaga and report on this victory of syncretism over religious orthodoxy. Secular historians including Dalrymple do likewise about religious cross-pollination in the past.

It is true that Hindus are eager to integrate foreign elements from their surroundings, from Hellenistic astrology (now mis-termed “Vedic astrology”) in the past to the English language and American consumerism today. So Hindu courts adopted styles and terminology from their Muslim counterparts. They even enlisted Muslim mercenaries in their armies, so “secular” were they. We could say that Hindus are multicultural at heart, or open-minded. But that quality didn’t get rewarded, except with a betrayal by their Muslim regiments during the battle of Talikota (1565): they defected to the enemy, in which they recognized fellow-Muslims. When the chips were down, Hindu open-mindedness and syncretism were powerless against their heartfelt belief in Islamic solidarity. In September 2012, Dalrymple went to Hyderabad to praise the city and its erstwhile Muslim dynasty as a centre of Hindu-Muslim syncretism; but fact is that after Partition, the ruler of Hyderabad opted for Pakistan, against multicultural India. When the chips are down, secular superficiality is no match for hard-headed orthodoxy.

William DalrympleMuslims too sometimes adopted Hindu elements. However, it would be unhistorical to assume a symmetry with what the Hindus did. Hindus really adopted foreign elements, but most Muslims largely just retained Hindu elements which had always been part of their culture and which lingered on after conversion. Thus, the Pakistanis held it against the Bengalis in their artificial Muslim state (1947-71) that their language was very Sanskritic, not using the Arabic script, and that their womenfolk “still” wore saris and no veils. The Bengali Muslims did this not because they had “adopted” elements from Hinduism, but because they had retained many elements from the Hindu culture of their forefathers. “Pakistan” means the “land of the pure”, i.e. those who have overcome the taints of Paganism, the very syncretism which Dalrymple celebrates. Maybe it is in the fitness of things that a historian should sing paeans to this religious syncretism for, as far as Islam is concerned, it is a thing of the past.

A second difference between Hindus and Muslims practicing syncretism is that in the case of Muslims, this practice was in spite of their religion, due to a hasty (and therefore incomplete) conversion under duress and a lack of sufficient policing by proper Islamic authorities. If, as claimed by Dalrymple, a Sultan of Bijapur venerated both goddess Saraswati and prophet Mohammed, it only proves that he hadn’t interiorized Mohammed’s strictures against idolatry yet. In more recent times, though, this condition has largely been remedied. Secular journalists now have to search hard for cases of Muslims caught doing Hindu things, for such Muslims become rare. Modern methods of education and social control have wiped out most traces of Hinduism. Thus, since their independence, the Bengali Muslims have made great strides in de-hinduizing themselves, as by widely adopting proper Islamic dress codes. The Tabligh (“propaganda”) movement as well as informal efforts by clerics everywhere have gone a long way to “islamize the Muslims”, i.e. to destroy all remnants of Hinduism still lingering among them.
Hindu iconoclasm?

Another unhistorical item in the secular view of Islam in India is the total absence of an Islamic prehistory outside India. Yet, all Muslims know about this history to some extent and base their laws and actions upon it. In particular, they know about Mohammed’s career in Arabia and seek to replicate it, from wearing “the beard of the Prophet” to emulating his campaigns against Paganism.

Dalrymple, like all Nehruvians, makes much of the work of the American Marxist historian Richard Eaton. This man is famous for saying that the Muslims have indeed destroyed many Hindu temples (thousands, according to his very incomplete list, though grouped as the oft-quoted “eighty”), but that they based themselves for this conduct on Hindu precedent. Indeed, he has found a handful of cases of Hindu conquerors “looting” temples belonging to the defeated kings, typically abducting the main idol to install it in their own capital. This implies a very superficial equating between stealing an idol (but leaving the worship of the god concerned intact, and even continuing it in another temple) and destroying temples as a way of humiliating and ultimately destroying their religion itself. But we already said that secularists are superficial. However, he forgets to tell his readers that he has found no case at all of a Muslim temple-destroyer citing these alleged Hindu precedents. If they try to justify their conduct, it is by citing Mohammed’s Arab precedents. The most famous case is the Kaaba in Mecca, where the Prophet and his nephew Ali destroyed 360 idols with their own hands. What the Muslims did to Vijayanagar was only an imitation of what the Prophet had done so many times in Arabia, only on a much larger scale.

From historians like Eaton and Dalrymple, we expect a more international view of history than what they offer in their account of Islamic destructions in India. They try to confine their explanations to one country, whereas Islam is globalist par excellence. By contrast, Naipaul does reckon with international cultural processes, in particular the impact of Islam among the converted peoples, not only in South but also in West and Southeast Asia. He observes that they have been estranged from themselves, alienated from their roots, and therefore suffering from a neurosis.

So, Naipaul is right and Dalrymple wrong in their respective assessments of the role of Islam in India. Yet, in one respect, Naipaul is indeed mistaken. In his books Among the Believers and Beyond Belief, he analyses the impact of Islam among the non-Arab converts, but assumes that for Arabs, Islam is more natural. True, the Arabs did not have to adopt a foreign language for religious purposes, they did not have to sacrifice their own national traditions in name-giving; but otherwise they too had to adopt a religion that wasn’t theirs. The Arabs were Pagans who worshipped many gods and tolerated many religions (Jews, Zoroastrians, various Christian Churches) in their midst. Mohammed made it his life’s work to destroy their multicultural society and replace it with a homogeneous Islamic one. Not exactly the syncretism which Dalrymple waxes so eloquent about.
Colonial “Orientalism”?

Did Muslims “contribute” to Indian culture, as Dalrymple claims? Here too, we should distinguish between what Islam enjoins and what people who happen to be Muslims do. Thus, he says that Muslims contributed to Indian music. I am quite illiterate on art history, but I’ll take his word for it. However, if they did, they did it is spite of Islam, and not because of it. Mohammed closed his ears not to hear the music, and orthodox rulers like Aurangzeb and Ayatollah Khomeini issued measures against it. Likewise, the Moghul school of painting shows that human beings are inexorably fond of visual art, but does not disprove that Islam frowns on it.

Also, while some tourists fall for the Taj Mahal, which Naipaul so dislikes, the Indo-Saracenic architecture extant does not nullify the destruction of many more beautiful buildings which could have attracted far more tourists. In what sense is it a “contribution” anyway? Rather than filling a void, it is at best a replacement of existing Hindu architecture with new Muslim architecture. Similarly, if no Muslim music (or rather, music by Muslims) had entered India, then native Hindu music would have flourished more, and who is Dalrymple to say that Hindu music is inferior?

Another discursive strategy of the secularists, applied here by Dalrymple, is to blame the colonial view of history. Naipaul is said to be inspired by colonial Orientalists and to merely repeat their findings. This plays on the strong anti-Westernism among Indians. But it is factually incorrect: Naipaul cites earlier sources (e.g. Dalrymple omits Ibn Battuta, the Moroccan traveler who only described witnessed Sultanate cruelty to the Hindus with his own eyes) as well as the findings of contemporaneous archaeologists. Moreover, even the colonial historians only repeat what older native sources tell them. The destruction of Vijayanagar is a historical fact and an event that took place with no colonizers around. Unless you mean the Muslim rulers.
Negationism

In the West, we are familiar with the phenomenon of Holocaust negationism. While most people firmly disbelieve the negationists, some will at least appreciate their character: they are making a lot of financial, social and professional sacrifices for their beliefs. The ostracism they suffer is fierce. Even those who are skeptical of their position agree that negationists at least have the courage of their conviction.

In India, and increasingly also in the West and in international institutions, we are faced with a similar phenomenon, viz. Jihad negationism. This is the denial of aggression and atrocities motivated by Islam. Among the differences, we note those in social position of the deniers and those in the contents of the denial. Jihad deniers are not marginals who have sacrificed a career to their convictions, on the contrary; they serve their careers greatly by uttering the politically palatable “truth”. In India, any zero can become a celebrity overnight by publishing a condemnation of the “communalists” and taking a stand for Jihad denial and history distortion. The universities are full of them, while people who stand by genuine history are kept out. Like Jawaharlal Nehru, most of these negationists hold forth on the higher humbug (as historian Paul Johnson observed) and declare themselves “secular”.

Whereas the Holocaust lasted only four years and took place in war circumstances and largely in secret (historians are still troubled over the absence of an order by Adolf Hitler for the Holocaust, a fact which gives a handle to the deniers), Jihad started during the life of Mohammed and continues till today, entirely openly, proudly testified by the perpetrators themselves. From the biography and the biographical collections of the Prophet (Sira, Ahadith) through medieval chronicles and travel diaries down to the farewell letters or videos left by hundreds of suicide terrorists today, there are literally thousands of sources by Muslims attesting that Islam made them do it. But whereas I take Muslims seriously and believe them at their word when they explain their motivation, some people overrule this manifold testimony and decide that the Muslims concerned meant something else.

The most favoured explanation is that British colonialism and now American imperialism inflicted poverty on them and this made them do it, though they clothed it in Islamic discourse. You see, the billionaire Osama bin Laden, whose family has a long-standing friendship with the Bush family, was so poor that he saw no option but to hijack some airplanes and fly them into the World Trade Center. What else was he to do? And Mohammed, way back in the 7th century, already the ruler of Medina and much of the Arabian peninsula, just had to have his critics murdered or, as soon as he could afford it, formally executed. He had to take hostages and permit his men to rape them; nay, he just had to force the Jewish woman Rayhana into concubinage after murdering her relatives. If you don’t like what he did, blame Britain and America. Their colonialism and imperialism made him do it! Under the colonial dispensation which didn’t exist yet, the Muslim troops who were paid by the Vijayanagar emperor had no other option but to betray their employer and side with his opponents who, just by coincidence, happened to be Muslim as well. And if you don’t believe this, the secularists will come up with another story.
Conclusion

India is experiencing a regime of history denial. In this sense, the West is more and more becoming like India. There are some old professors of Islam or religion (and I know a few) who hold the historical view, viz. that Mohammed (if he existed at all) was mentally afflicted, that Islam consists of a manifold folie à deux (“madness with two”, where a wife supports and increasingly shares her husband’s self-delusion), and that it always was a political religion which spread by destroying other religions. But among the younger professors, it is hard to find any who are so forthright. There is a demand for reassurance about Islam, and universities only recruit personnel who provide that. Indeed, many teach false history in good faith, thinking that untruth about the past in this case is defensible because it fosters better interreligious relations in the present. Some even believe their own stories, just like the layman who is meant to lap them up. Such is also my impression of William Dalrymple.

– Koenraad Elst, 30 December 2012

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dimanche, 23 décembre 2012

Deux sources radicales de l’islamophobie

Deux sources radicales de l’islamophobie

par Ulysse GIRARD

islamophobie.jpgS’interroger sur la source radicale d’un phénomène n’est pas en nier le caractère multifactoriel, ni même en dégager la cause principale, mais plutôt la cause la plus profonde et la plus cachée, celle qui en est à la racine car son impensé le plus profond. Toute réflexion réellement utile sur la cause d’un phénomène doit en dégager la source radicale, car là est le vrai travail de révélation puis de compréhension réglée du réel.

Peuvent cœxister plusieurs causes radicales d’un phénomène, qui interagissent entre elles. L’islamophobie est aujourd’hui en France un phénomène grandissant; elle s’inscrit dans un discours de plus en plus décomplexé. Elle est un problème politique et social, mais aussi un révélateur de phénomènes plus profonds, qui se disent par elle tout en se cachant, comme le symptôme peut dire et cacher la maladie. L’islamophobie est donc un phénomène intéressant en tant qu’il est un révélateur de ce que l’on ne veut pas voir, et en l’occurrence il ne s’agit pas du danger, tantôt réel, tantôt fantasmé, de l’islam, de l’islamisation ou d’un certain type d’islam (distinctions que l’on n’interrogera ni ne justifiera ici).

La première cause du caractère grandissant du phénomène est la prédisposition du peuple à la condamnation de toute religion un tant soit peu combative. Cette prédisposition s’enracine d’une part dans une histoire, une mémoire, voire un mythe, celle de la République anticléricale, du combisme au Cartel des gauches; et d’autre part, dans une idéologie anti-religieuse conditionnée par l’état actuel des modes de production en France, et en Occident de façon plus générale. La religion est une menace en cela qu’elle viendrait entraver, dans certains cas et pour certaines religions bien particulières (donc pas le capitalisme anglo-saxon, fruit d’un protestantisme dévoyé) le capitalisme de la séduction, c’est-à-dire la recherche du profit du côté de la chaîne de production (méfiance à l’égard de l’usure, du profit voire de l’argent en général) et de la jouissance effrénée du côté de la consommation. Cette idéologie consumériste est d’autant plus redoutable que, contrairement à la discipline, voire à l’ascèse du travail qui dominait toutes les classes sociales à la fin du XIXe siècle, y compris la bourgeoisie, l’idéologie de la jouissance n’a pas à contraindre nos prédispositions biologiques élémentaires et primaires au désir et à la jouissance. La religion venant s’opposer au consumérisme frénétique, celle-ci en tant qu’idéologie entre en confrontation directe avec une certaine idéologie soi-disant républicaine, c’est-à-dire libertaire. C’est là l’islamophobie des laïcards comme Christine Tasin, de certains journalistes (du Point ?) et des groupes féministes ou L.G.B.T.

Cette thèse est connue. Néanmoins, elle n’est que l’une des deux sources, la moins problématique de toutes, car elle ne touche pas au grand tabou de notre société. Critiquer la religion est acceptable en France, car par un effet d’hystérèse représentationnel, la religion est encore conçue comme l’opium du peuple, l’Infâme, l’ennemi perpétuel et enragé de la liberté, de l’intelligence, du débat et, in fine, de la démocratie. On pourrait montrer comment l’anticléricalisme a pu servir de soupape de sécurité ou de diversion pendant toute notre histoire pour détourner le peuple des vrais combats, en particulier le combat de classes, comme le Cartel des Gauches le fit en 1924 pour éviter de se justifier de sa collusion avec le Grand Capital. Là encore, l’islamophobie fait figure de diversion dans le débat public, voulue mais surtout fantasmée. Voulue, car les réseaux qui nous dirigent préfèrent que l’on s’occupe de sujets peu dangereux plutôt que de ceux qui posent vraiment problème (comme la dette, l’austérité, le T.S.C.G. … ou sous Sarkozy, la vente d’or de la Banque de France à bas prix à Washington, la posture sécuritaire et identitaire permettant de s’acheter un patriotisme au rabais). Mais cette diversion est aussi fantasmée, car elle permet de refuser, par un ennemi commode, de nommer les vrais problèmes.

Le grand tabou en France est ethnico-racial. La guerre de 39-45, qui fut pour nous une blessure narcissique grave (on n’explore pas assez la thèse selon laquelle la mémoire de cette guerre nous est traumatique aussi pour cette raison in fine bien peu noble : la défaite et l’occupation) doublée d’un génocide, en grande partie fondé sur des questions de race. Auschwitz fut notre péché originel : commis par nos ancêtres, il nous hantera pour toujours, et nous devrons l’expier à jamais. Il nous hante surtout par son non-dit : la dimension ethnique du politique. C’est bien la Seconde Guerre mondiale et le nazisme qui constituent le spectre derrière le tabou, et non un supposé universalisme républicain (les républicains, y compris de gauche, ne s’embarrassaient pas de scrupules sur la question raciale à la fin du XIXe siècle). Or l’islamophobie, voire la laïcité, permettent à peu de frais de nommer un ennemi sans dire la vérité, par un effet d’association d’idée parfois inconscients, mais aussi parfois de manière délibérément tactique. La France subit un remplacement de population à grande échelle. Parmi les populations nouvellement arrivées, une grande partie est arabo-berbère. Les Arabo-Berbères sont, pense-t-on, musulmans. En ciblant l’islam, on ciblera les musulmans, et donc les Arabo-Berbères. L’islamophobie serait donc chez beaucoup un racisme caché, qui permet de s’offrir une conscience à peu de frais (une conscience, c’est-à-dire une respectabilité). Et c’est précisément cette source-là, et non une haine particulière pour la religion ou pour la morale en tant que telles (en témoignent l’islamophobie de populations chrétiennes, ou pratiquant une forme de décence commune populaire) qui permet le succès de l’idée islamophobe et sa diffusion rapide dans la population, à cause du malaise causé par une submersion populationnelle plus ou moins bien perçue.

Or l’islam n’est pas le problème, mais la victime d’un transfert. L’islam est en tant que telle une spiritualité respectable, qui a beaucoup emprunté au paganisme européen (néo-platonisme et aristotélisme principalement). Le cœur européen du christianisme est ce qu’il a hérité du paganisme européen : le droit romain, mais aussi la philosophie grecque, héritage partagé par l’islam, et qui permit un dialogue fécond entre ces deux religions (les controverses entre Thomas d’Aquin et Averroès en sont un exemple : ces échanges n’auraient pas été possibles sans un fond aristotélicien commun). Il y a un héritage européen de l’islam, qui permettrait en droit et pour une certaine conception de l’islam de le rendre compatible avec une authentique civilisation européenne (et donc pas avec l’Occident du capitalisme de la séduction).

L’autre grand problème de ce transfert est non seulement qu’il choisit une victime innocente, mais aussi qu’il oublie une grande partie de la donnée du problème. Une grande partie du grand remplacement de population et du déracinement universel n’est pas le fait de populations musulmanes, ni ne concerne des populations musulmanes, mais aussi des populations chrétiennes (populations d’Afrique Noire), hindoues, ou athées (lumpenprolétariat de banlieue).

Le problème subsistera donc tant que l’on refusera de poser le bon diagnostic. Le problème est double : il vient première de la violence du capitalisme mondialisé, qui déracine les peuples et donc les assassine, puis les immerge dans la décadence du capitalisme de la séduction. Il vient ensuite du brassage ethnique et, in fine, racial en Europe et ailleurs dans le monde. On ne gagne rien à ne pas nommer les problèmes, car on ne les règle pas et, pire encore, on sacrifie l’innocent et peut-être même, selon les circonstances, un allié et un ami. Mais la lucidité nécessite du courage car, dans le règne du faux universel, tout jugement vrai concourt à déstabiliser le système. Cela veut dire entrer dans une guerre quotidienne dont la lutte idéologique est l’une des modalités princeps.

Ulysse Girard

• D’abord mis en ligne sur Scriptoblog, le 4 décembre 2012, et repris sur Cercle non conforme, quatre jours plus tard.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=2820

jeudi, 20 décembre 2012

REFLEXIONS SUR LA SYRIE ET L'IRAN

REFLEXIONS SUR LA SYRIE ET L'IRAN

Méridien Zéro vous propose d'écouter la conférence donnée récemment par Robert Steuckers à nos camarades du Cercle Non Conforme. Cette conférence porte sur l'histoire et l'actualité géo-politique de la Syrie et de l'Iran.

Enregistrement et montage réalisés par Lord Igor et Wilsdorf.

robert steuckers, syrie, iran, conflit, islam

Pour écouter: http://www.meridien-zero.com/archive/2012/12/14/emission-n-123-reflexions-sur-la-syrie-et-l-iran.html

dimanche, 02 décembre 2012

Après Erdogan, Morsi ? Autant en emporte le vent

Après Erdogan, Morsi ? Autant en emporte le vent

Ex: http://www.dedefensa.org/

erdogan-mursi-gorus.jpgIl y a une semaine, nous constations la chute accélérée de la position du Turc Erdogan, qui n’avait pu réussir, au long de la crise de Gaza (Gaza-II), à se rétablir dans la perception de l’opinion musulmane et de celle du reste du monde. Gaza-II n’avait démontré qu’une chose : la toute-puissance de la position de Morsi, l’homme-clef de la crise, montrant de la fermeté vis-à-vis d’Israël tout en contrôlant le Hamas et en s’attirant le soutien enthousiaste de Washington. C’était effectivement le 23 novembre 2012 que tout cela était rapportét.

«D’un côté, il y a une appréciation générale selon laquelle Erdogan s’est trouvé dans cette crise à la remorque de Morsi, tandis que son attitude durant ces quelques jours est perçue plutôt comme de la gesticulation sans beaucoup de substance. […][S]elon un article du New York Times [… :] “The analysts stressed that while Turkey became a vocal defender of Palestinians and a critic of the Israeli regime, ‘it had to take a back seat to Egypt on the stage of high diplomacy.” […] “While most of the region’s leaders rushed to the nearest microphone to condemn Israel, the normally loquacious prime minister was atypically mute,” said Aaron Stein from a research center based in Istanbul. Stein added that while Erdogan was touring a factory that makes tanks, Egypt President Mohamed Morsi had “put his stamp on world réaction…»

• L’impression est immanquable : Erdogan est “perdu corps et bien”, Morsi est le grand homme d’une époque nouvelle… Combien de temps, cette “époque nouvelle” ? Eh bien, disons, une semaine, dix jours, deux semaines ? Aujourd’hui, Morsi est à la dérive ; l’on dirait presque, bientôt, qu’il est “perdu corps et bien”… Le constat semble aussi rapide que le temps qui passe et que l’Histoire se fait.

• Ces trois-quatre derniers jours, Morsi s’est trouvé entraîné dans le tourbillon d’une contestation qui prend des allures, une fois de plus, révolutionnaires, ou plutôt déstructurantes ; destructrices de structures encore si fragiles mises en place peu à peu depuis le départ de Moubarak, et dont Morsi avait pensé qu’elles suffiraient à canaliser les passions et les fureurs. Le schéma est assez simple : deux ou trois jours après sa “victoire” dans Gaza-II, au pinacle de sa puissance nouvelle, Morsi s’est jugé en position de force pour assurer son pouvoir intérieur en relançant sa querelle avec le pouvoir législatif, contre lequel il avait lancé jusqu’ici des assauts contenus et même retournés contre lui, et cette fois lui-même pour placer un coup décisif. Il semble que Morsi se soit trop appuyé sur ses conseillers juridiques, selon le journaliste Rana Mamdouh, du quotidien Al-Akhbar English, ce 27 novembre 2012 : «As Egyptian President Mohammed Mursi faces yet another showdown with the judiciary, this time over his recent decree placing himself beyond the power of the courts, sources tell Al-Akhbar that the real masterminds behind these disastrous decisions are Mursi’s advisors.»

Rana Mamdouh semble, d’après ses sources, assez pessimiste sur l’issue de la crise pour Morsi, qu’il voit dans une nouvelle capitulation du même Morsi face au pouvoir législatif : «The president, on the other hand, met with the Higher Judicial Council on Monday in an attempt to close the rift caused by the declaration. The meeting was widely seen as an attempt to find a way out while allowing Mursi to save face – this would be the fourth reversal of a presidential decision in relation to the judiciary.»

• …Pourtant, serait-on tentés d’écrire, Morsi semblait avoir assuré sa position, notamment auprès des USA. Justement : à quoi servent les USA aujourd’hui et qui s’en soucie vraiment, au Caire, dans la rue par où doit passer toute décision politique ? La caution des USA, n’est-ce pas la caution de l’incendiaire donnée à l’apprenti-pompier ? Le même Al-Akhbar English, du 27 novembre 2012, publie une rapide et savoureuse mise en situation sur son Live Blog, le 27 novembre au matin ; laquelle nous montre 1) que le côté américaniste est affolé et ne comprend plus rien à une situation qu’il n’a jamais comprise, avec l’ambassade tweetant que, finalement, elle serait plutôt contre Morsi et aux côtés des révolutionnaires, du peuple et des droits de l’homme ; 2) que les contestataires anti-Morsi n’ont rien à faire des manifestations diverses de l’américanisme affolé, sinon à leur faire passer texto le message qu’ils ne veulent plus des accords de Camp David (accord de paix Israélo-Égyptien)…

«Who cares what the US says anyways?

»Are the Americans back peddling on Mursi? Under Mubarak, the US maintained its opposition to the Brotherhood. When Mursi won the presidential election and made clear his intentions to maintain ties with Israel and keep providing them with fuel, the US backed him. It was just a few days ago that US Secretary of State Hillary Clinton praised Mursi's “leadership” on Gaza. Now today, the US Embassy in Cairo basically called Mursi a dictator or Twitter:

»“@USEmbassyCairo : The Egyptian people made clear in the January 25th revolution that they have had enough of dictatorship #tahrir”.

»Conveniently, the embassy failed to address the incident just outside its doors earlier today when an activist was killed by riot police. Those protesters aren't just sending a message to Mursi, they are also rallying against US meddling in their internal affairs, and in particular, Camp David.»

• Première conclusion (sous forme de question) : Morsi est-il en train de prendre une direction semblable à celle d’Erdogan, par d’autres voies ? Seconde conclusion : il semblait bien que ces deux dirigeants musulmans, supposés habiles, certainement réformistes et un poil révolutionnaire, populiste sans aucun doute, charismatiques, étaient du genre “qui a compris que la rue pèse d’un poids terrible” après le “printemps arabe” ; eh bien, sans doute ne l’ont-ils pas assez bien compris.

… Mais est-ce bien une question de “bien comprendre”, finalement ? L’impression générale, dans la région, est véritablement celle d’un tourbillon évoluant en spirale vers un trou noir, que plus personne ne peut espérer contrôler. La tension générale ne rend pas compte de lignes de force tendant à imposer leurs lois, mais au contraire d’un désordre grandissant, d’un chaos où s’accumulent toutes les composantes de la crise terminale du Système, de type postmoderniste. Tous les pays autour de la Syrie sont en train de se transformer en une sorte de Pakistan circulaire, encerclant la Syrie-Afghanistan. La Turquie attend la réponse la plus stupide possible de l’OTAN (un “oui”) à la requête la plus stupide possible qu’elle ait faite, de déployer des Patriot de pays de l’OTAN (on connaît leur redoutable et presque légendaire inefficacité) à la frontière syrienne, sous contrôle d’engagement de l’OTAN. Tout le reste est à l’avenant, avec l’hypothèque absolument terrifiante de la destinée de l’Arabie Saoudite, qui se trouve au seuil d’une période explosive et absolument déstructurante. Tous les grands projets plus ou moins teintés d’idéologie religieuse et activiste, sunnites, salafistes, etc., sont en train de s’évaporer sous la poussée du désordre, avec même le Qatar qui se retire de plus en plus, tandis que les diverses forces en présence se transforment de plus en plus en bandes, en réseaux du crime organisé, etc. La pathétique sottise américaniste-occidentaliste domine tout ce champ de ruines de sa haute taille et de sa prétention sans faille et au pas précautionneux, – l’image du paon ferait bien l’affaire, – attentive à venir poser, à la moindre occasion, par exemple à l’aide d’un de ses drones dont le président BHO “qui marche sur l’eau” a le secret, un de ces actes stupides, absurdes, nuisibles et illégaux, pour encore aggraver ce qui est déjà si grave.

Dès qu’un homme apparaît et paraît pouvoir prétendre “chevaucher le tigre”, – et même un de ces hommes au demeurant d’allure et de conviction qui nous le rendraient sympathiques, – il est finalement désarçonné, et nullement au profit du Système qu’il semblait en position de pouvoir affronter, mais dans un dessein finalement radicalement antiSystème, – parce que cet homme-là, justement, n’est pas assez antiSystème pour les desseins supérieurs consentant à s'occuper des choses du monde. Bien qu’un Erdogan en son temps, puis un Morsi dans le sien, soient loin de nous sembler des marionnettes du Système, et même au contraire, la terrible loi du comte Joseph de Maistre joue contre eux. «On a remarqué, avec grande raison, que la révolution française mène les hommes plus que les hommes la mènent. Cette observation est de la plus grande justesse... [...] Les scélérats mêmes qui paraissent conduire la révolution, n'y entrent que comme de simples instruments; et dès qu'ils ont la prétention de la dominer, ils tombent ignoblement.» Erdogan et Morsi ne sont pas des “scélérats”, à l’image des révolutionnaires français, mais ils restent au service de desseins extérieurs à eux, qui se débarrassent d’eux s’ils prétendent trop précisément interrompre le cours de “la révolution”, qu’on nomme ici “printemps arabe”, qui n’a pas pour tâche d’établir ni la démocratie ni les droits de l’homme, qui a pour tâche d’abattre les structures du Système et rien d’autre. Le chaos a un envers qui le rend lui-même nécessaire.

jeudi, 29 novembre 2012

L’ISLAMISMO CONTRO L’ISLAM?

L’ISLAMISMO CONTRO L’ISLAM?

Sommario del numero XXVIII (4-2012) d'Eurasia - Rivista di studi geopolitici

http://www.eurasia-rivista.org/

L’ISLAMISMO CONTRO L’ISLAM?

Lo strumento fondamentalista

“Il vero problema per l’Occidente non è il fondamentalismo islamico, ma l’Islam in quanto tale”. Questa frase, che Samuel Huntington colloca in chiusura del lungo capitolo del suo Scontro delle civiltà intitolato “L’Islam e l’Occidente”1, merita di essere letta con un’attenzione maggiore di quella che ad essa è stata riservata finora.

Secondo l’ideologo statunitense, l’Islam in quanto tale è un nemico strategico dell’Occidente, poiché è il suo antagonista in un conflitto di fondo, che non nasce tanto da controversie territoriali, quanto da un fondamentale ed esistenziale confronto tra difesa e rifiuto di “diritti umani”, “democrazia” e “valori laici”. Scrive infatti Huntington: “Fino a quando l’Islam resterà l’Islam (e tale resterà) e l’Occidente resterà l’Occidente (cosa meno sicura) il conflitto di fondo tra due grandi civiltà e stili di vita continuerà a caratterizzare in futuro i reciproci rapporti”2.

Ma la frase riportata all’inizio non si limita a designare il nemico strategico; da essa è anche possibile dedurre l’indicazione di un alleato tattico: il fondamentalismo islamico. È vero che nelle pagine dello Scontro delle civiltà l’idea di utilizzare il fondamentalismo islamico contro l’Islam non si trova formulata in una forma più esplicita; tuttavia nel 1996, allorché Huntington pubblicò The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order, una pratica di questo genere era già stata inaugurata.

“È un dato di fatto – scrive un ex ambasciatore arabo accreditato negli Stati Uniti e in Gran Bretagna – che gli Stati Uniti abbiano stipulato delle alleanze coi Fratelli Musulmani per buttar fuori i Sovietici dall’Afghanistan; e che, da allora, non abbiano cessato di far la corte alla corrente islamista, favorendone la propagazione nei paesi d’obbedienza islamica. Seguendo le orme del loro grande alleato americano, la maggior parte degli Stati occidentali ha adottato, nei confronti della nebulosa integralista, un atteggiamento che va dalla benevola neutralità alla deliberata connivenza”3.

L’uso tattico del cosiddetto integralismo o fondamentalismo islamico da parte occidentale non ebbe inizio però nell’Afghanistan del 1979, quando – come ricorda in From the Shadows l’ex direttore della CIA Robert Gates – già sei mesi prima dell’intervento sovietico i servizi speciali statunitensi cominciarono ad aiutare i guerriglieri afghani.

Esso risale agli anni Cinquanta e Sessanta, allorché Gran Bretagna e Stati Uniti, individuato nell’Egitto nasseriano il principale ostacolo all’egemonia occidentale nel Mediterraneo, fornirono ai Fratelli Musulmani un sostegno discreto ma accertato. È emblematico il caso di un genero del fondatore del movimento, Sa’id Ramadan, che “prese parte alla creazione di un importante centro islamico a Monaco in Germania, intorno al quale si costituì una federazione ad ampio raggio”4. Sa’id Ramadan, che ricevette finanziamenti e istruzioni dall’agente della CIA Bob Dreher, nel 1961 espose il proprio progetto d’azione ad Arthur Schlesinger Jr., consigliere del neoeletto presidente John F. Kennedy. “Quando il nemico è armato di un’ideologia totalitaria e dispone di reggimenti di fedeli devoti, – scriveva Ramadan – coloro che sono schierati su posizioni politiche opposte devono contrastarlo sul piano dell’azione popolare e l’essenza della loro tattica deve consistere in una fede contraria e in una devozione contraria. Solo delle forze popolari, genuinamente coinvolte e genuinamente reagenti per conto proprio, possono far fronte alla minaccia d’infiltrazione del comunismo”5.

L’uso strumentale dei movimenti islamisti funzionali alla strategia atlantica non terminò con il ritiro dell’Armata Rossa dall’Afghanistan. Il patrocinio fornito dall’Amministrazione Clinton al separatismo bosniaco ed a quello kosovaro, l’appoggio statunitense e britannico al terrorismo wahhabita nel Caucaso, il sostegno ufficiale di Brzezinski ai movimenti fondamentalisti armati in Asia centrale, gl’interventi a favore delle bande sovversive in Libia ed in Siria sono gli episodi successivi di una guerra contro l’Eurasia in cui gli USA e i loro alleati si avvalgono della collaborazione islamista.

Il fondatore di An-Nahda, Rachid Ghannouchi, che nel 1991 ricevette gli elogi del governo di George Bush per l’efficace ruolo da lui svolto nella mediazione tra le fazioni afghane antisovietiche, ha cercato di giustificare il collaborazionismo islamista abbozzando un quadro pressoché idilliaco delle relazioni tra gli USA e il mondo islamico. A un giornalista del “Figaro” che gli chiedeva se gli americani gli sembrassero più concilianti degli Europei il dirigente islamista tunisino ha risposto di sì, perché “non esiste un passato coloniale tra i paesi musulmani e l’America; niente Crociate, niente guerra, niente storia”; ed alla rievocazione della lotta comune di americani e islamisti contro il nemico bolscevico ha aggiunto la menzione del contributo inglese6.

La “nobile tradizione salafita”

L’islamismo rappresentato da Rachid Ghannouchi, scrive un orientalista, è quello che “si richiama alla nobile tradizione salafita di Muhammad ‘Abduh e che ha avuto una versione più moderna nei Fratelli Musulmani”7.

Ritornare al puro Islam dei “pii antenati” (as-salaf as-sâlihîn), facendo piazza pulita della tradizione scaturita dal Corano e dalla Sunna nel corso dei secoli: è questo il programma della corrente riformista che ha i suoi capostipiti nel persiano Jamal ad-Din al-Afghani (1838-1897) e nei suoi discepoli, i più importanti dei quali furono l’egiziano Muhammad ‘Abduh (1849-1905) e il siriano Muhammad Rashid Rida (1865-1935).

Al-Afghani, che nel 1883 fondò l’Associazione dei Salafiyya, nel 1878 era stato iniziato alla massoneria in una loggia di rito scozzese del Cairo. Egli fece entrare nell’organizzazione liberomuratoria gli intellettuali del suo entourage, tra cui Muhammad ‘Abduh, il quale, dopo aver ricoperto una serie di altissime cariche, il 3 giugno 1899 diventò Muftì dell’Egitto col beneplacito degl’Inglesi.

“Sono i naturali alleati del riformatore occidentale, meritano tutto l’incoraggiamento e tutto il sostegno che può esser dato loro”8: questo l’esplicito riconoscimento del ruolo di Muhammad ‘Abduh e dell’indiano Sir Sayyid Ahmad Khan (1817-1889) che venne dato da Lord Cromer (1841-1917), uno dei principali architetti dell’imperialismo britannico nel mondo musulmano. Infatti, mentre Ahmad Khan asseriva che “il dominio britannico in India è la cosa più bella che il mondo abbia mai visto”9 ed affermava in una fatwa che “non era lecito ribellarsi agli inglesi fintantoché questi rispettavano la religione islamica e consentivano ai musulmani di praticare il loro culto”10, Muhammad ‘Abduh trasmetteva all’ambiente musulmano le idee razionaliste e scientiste dell’Occidente contemporaneo. ‘Abduh sosteneva che nella civiltà moderna non c’è nulla che contrasti col vero Islam (identificava i ginn con i microbi ed era convinto che la teoria evoluzionista di Darwin fosse contenuta nel Corano), donde la necessità di rivedere e correggere la dottrina tradizionale sottoponendola al giudizio della ragione e accogliendo gli apporti scientifici e culturali del pensiero moderno.

Dopo ‘Abduh, capofila della corrente salafita fu Rashid Rida, che in seguito alla scomparsa del califfato ottomano progettò la creazione di un “partito islamico progressista”11 in grado di creare un nuovo califfato. Nel 1897 Rashid Rida aveva fondato la rivista “Al-Manar”, la quale, diffusa in tutto il mondo arabo ed anche altrove, dopo la sua morte verrà pubblicata per cinque anni da un altro esponente del riformismo islamico: Hasan al-Banna (1906-1949), il fondatore dell’organizzazione dei Fratelli Musulmani.

Ma, mentre Rashid Rida teorizzava la nascita di un nuovo Stato islamico destinato a governare la ummah, nella penisola araba prendeva forma il Regno Arabo Saudita, in cui vigeva un’altra dottrina riformista: quella wahhabita.

La setta wahhabita

La setta wahhabita trae il proprio nome dal patronimico di Muhammad ibn ‘Abd al-Wahhab (1703-1792), un arabo del Nagd di scuola hanbalita che si entusiasmò ben presto per gli scritti di un giurista letteralista vissuto quattro secoli prima in Siria e in Egitto, Taqi ad-din Ahmad ibn Taymiyya (1263-1328). Sostenitore di ottuse interpretazioni antropomorfiche delle immagini contenute nel linguaggio coranico, animato da un vero e proprio odium theologicum nei confronti del sufismo, accusato più volte di eterodossia, Ibn Taymiyya ben merita la definizione di “padre del movimento salafita attraverso i secoli”12 datagli da Henry Corbin. Seguendo le sue orme, Ibn ‘Abd al-Wahhab e i suoi partigiani bollarono come manifestazioni di politeismo (shirk) la fede nell’intercessione dei profeti e dei santi e, in genere, tutti quegli atti che, a loro giudizio, equivalessero a ritenere partecipe dell’onnipotenza e del volere divino un essere umano o un’altra creatura, cosicché considerarono politeista (mushrik), con tutte le conseguenze del caso, anche il pio musulmano trovato ad invocare il Profeta Muhammad o a pregare vicino alla tomba di un santo. I wahhabiti attaccarono le città sante dell’Islam sciita, saccheggiandone i santuari; impadronitisi nel 1803-1804 di Mecca e di Medina, demolirono i monumenti sepolcrali dei santi e dei martiri e profanarono perfino la tomba del Profeta; misero al bando le organizzazioni iniziatiche e i loro riti; abolirono la celebrazione del genetliaco del Profeta; taglieggiarono i pellegrini e sospesero il Pellegrinaggio alla Casa di Dio; emanarono le proibizioni più strampalate.

Sconfitti dall’esercito che il sovrano egiziano aveva inviato contro di loro dietro esortazione della Sublime Porta, i wahhabiti si divisero tra le due dinastie rivali dei Sa’ud e dei Rashid e per un secolo impegnarono le loro energie nelle lotte intestine che insanguinarono la penisola araba, finché Ibn Sa’ud (‘Abd al-’Aziz ibn ‘Abd ar-Rahman Al Faysal Al Su’ud, 1882-1953) risollevò le sorti della setta. Patrocinato dalla Gran Bretagna, che, unico Stato al mondo, nel 1915 instaurò relazioni ufficiali con lui esercitando un “quasi protettorato”13 sul Sultanato del Nagd, Ibn Sa’ud riuscì ad occupare Mecca nel 1924 e Medina nel 1925. Diventò così “Re del Higiaz e del Nagd e sue dipendenze”, secondo il titolo che nel 1927 gli venne riconosciuto nel Trattato di Gedda del 20 maggio 1927, stipulato con la prima potenza europea che riconobbe la nuova formazione statale wahhabita: la Gran Bretagna.

“Le sue vittorie – scrisse uno dei tanti orientalisti che hanno cantato le sue lodi – lo han reso il sovrano più potente d’Arabia. I suoi domini toccano l’Iràq, la Palestina, la Siria, il Mar Rosso e il Golfo Persico. La sua personalità di rilievo si è affermata con la creazione degli Ikhwàn o Fratelli: una confraternita di Wahhabiti attivisti che l’inglese Philby ha chiamato ‘una nuova massoneria’”14.

Si tratta di Harry St. John Bridger Philby (1885-1960), l’organizzatore della rivolta araba antiottomana del 1915, il quale “aveva occupato alla corte di Ibn Saud il posto del deceduto Shakespeare”15, per citare l’espressione iperbolica di un altro orientalista di quell’epoca. Fu lui a caldeggiare presso Winston Churchill, Giorgio V, il barone Rothschild e Chaim Weizmann il progetto di una monarchia saudita che, usurpando la custodia dei Luoghi Santi tradizionalmente assegnata alla dinastia hascemita, unificasse la penisola araba e controllasse per conto dell’Inghilterra la via marittima Suez-Aden-Mumbay.

Con la fine del secondo conflitto mondiale, durante il quale l’Arabia Saudita mantenne una neutralità filoinglese, al patrocinio britannico si sarebbe aggiunto e poi sostituito quello nordamericano. In tal senso, un evento anticipatore e simbolico fu l’incontro che ebbe luogo il 1 marzo 1945 sul Canale di Suez, a bordo della Quincy, tra il presidente Roosevelt e il sovrano wahhabita; il quale, come ricordava orgogliosamente un arabista statunitense, “è sempre stato un grande ammiratore dell’America, che antepone anche all’Inghilterra”16. Infatti già nel 1933 la monarchia saudita aveva dato in concessione alla Standard Oil Company of California il monopolio dello sfruttamento petrolifero, mentre nel 1934 la compagnia americana Saoudi Arabian Mining Syndicate aveva ottenuto il monopolio della ricerca e dell’estrazione dell’oro.

I Fratelli Musulmani

Usurpata la custodia dei Luoghi Santi ed acquisito il prestigio connesso a tale ruolo, la famiglia dei Sa’ud avverte l’esigenza di disporre di una “internazionale” che le consenta di estendere la propria egemonia su buona parte della comunità musulmana, al fine di contrastare la diffusione del panarabismo nasseriano, del nazionalsocialismo baathista e – dopo la rivoluzione islamica del 1978 in Iran – dell’influenza sciita. L’organizzazione dei Fratelli Musulmani mette a disposizione della politica di Riyad una rete organizzativa che trarrà alimento dai cospicui finanziamenti sauditi. “Dopo il 1973, grazie all’aumento dei redditi provenienti dal petrolio, i mezzi economici non mancano; verranno investiti soprattutto nelle zone in cui un Islam poco ‘consolidato’ potrebbe aprire la porta all’influenza iraniana, in particolare l’Africa e le comunità musulmane emigrate in Occidente”17.

D’altronde la sinergia tra la monarchia wahhabita e il movimento fondato nel 1928 dall’egiziano Hassan al-Banna (1906-1949) si basa su un terreno dottrinale sostanzialmente comune, poiché i Fratelli Musulmani sono gli “eredi diretti, anche se non sempre rigorosamente fedeli, della salafiyyah di Muhammad ‘Abduh”18 e in quanto tali recano inscritta fin dalla nascita nel loro DNA la tendenza ad accettare, sia pure con tutte le necessarie riserve, la moderna civiltà occidentale. Tariq Ramadan, nipote di Hassan al-Banna ed esponente dell’attuale intelligencija musulmana riformista, così interpreta il pensiero del fondatore dell’organizzazione: “Come tutti i riformisti che l’hanno preceduto, Hassan al-Banna non ha mai demonizzato l’Occidente. (…) L’Occidente ha permesso all’umanità di fare grandi passi in avanti e ciò è avvenuto a partire dal Rinascimento, quando è iniziato un vasto processo di secolarizzazione (‘che è stato un apporto positivo’, tenuto conto della specificità della religione cristiana e dell’istituzione clericale)”19. L’intellettuale riformista ricorda che il nonno, nella sua attività di maestro di scuola, si ispirava alle più recenti teorie pedagogiche occidentali e riporta da un suo scritto un brano eloquente: “Dobbiamo ispirarci alle scuole occidentali, ai loro programmi (…) Dobbiamo anche prendere dalle scuole occidentali e dai loro programmi il costante interesse all’educazione moderna e il loro modo di affrontare le esigenze e la preparazione all’apprendimento, fondate su metodi saldi tratti da studi sulla personalità e la naturalità del bambino  (…) Dobbiamo approfittare di tutto ciò, senza provare alcuna vergogna: la scienza è un diritto di tutti (…)”20.

Con la cosiddetta “Primavera araba”, si è manifestata in maniera ufficiale la disponibilità dei Fratelli Musulmani ad accogliere quei capisaldi ideologici della cultura politica occidentale che Huntington indicava come termini fondamentali di contrasto con l’Islam. In Libia, in Tunisia, in Egitto i Fratelli hanno goduto del patrocinio statunitense.

Il partito egiziano Libertà e Giustizia, costituito il 30 aprile 2011 per iniziativa della Fratellanza e da essa controllato, si richiama ai “diritti umani”, propugna la democrazia, appoggia una gestione capitalistica dell’economia, non è contrario ad accettare prestiti dal Fondo Monetario Internazionale. Il suo presidente Muhammad Morsi (n. 1951), oggi presidente dell’Egitto, ha studiato negli Stati Uniti, dove ha anche lavorato come assistente universitario alla California State University; due dei suoi cinque figli sono cittadini statunitensi. Il nuovo presidente ha subito dichiarato che l’Egitto rispetterà tutti i trattati stipulati con altri paesi (quindi anche con Israele); ha compiuto in Arabia Saudita la sua prima visita ufficiale e ha dichiarato che intende rafforzare le relazioni con Riyad; ha dichiarato che è un “dovere etico” sostenere il movimento armato di opposizione che combatte contro il governo di Damasco.

Se la tesi di Huntington aveva bisogno di una dimostrazione, i Fratelli Musulmani l’hanno fornita.

NOTE:

1. Samuel P. Huntington, Lo scontro delle civiltà e il nuovo ordine mondiale, Garzanti, Milano 2000, p. 319.

2. Ibidem, p. 310.

3. Rédha Malek, Tradition et révolution. L’enjeu de la modernité en Algérie et dans l’Islam, ANEP, Rouiba (Algeria) 2001, p. 218.

4. Stefano Allievi e Brigitte Maréchal, I Fratelli Musulmani in Europa. L’influenza e il peso di una minoranza attiva, in: I Fratelli Musulmani nel mondo contemporaneo, a cura di M. Campanini e K. Mezran, UTET, Torino 2010, p. 219.

5. “When the enemy is armed with a totalitarian ideology and served by regiments of devoted believers, those with opposing policies must compete at the popular level of action and the essence of their tactics must be counter- faith and counter-devotion. Only popular forces, genuinely involved and genuinely reacting on their own behalf, can meet the infiltrating threat of Communism” (http://www.american-buddha.com/lit.johnsonamosqueinmunich.12.htm)

6. “- Les Américains vous semblent-ils plus conciliants que les Européens? – A l’égard de l’islam, oui. Il n’y a pas de passé colonial entre les pays musulmans et l’Amérique, pas de croisades; pas de guerre, pas d’histoire… – Et vous aviez un ennemi commun: le communisme athée, qui a poussé les Américains à vous soutenir… – Sans doute, mais la Grande-Bretagne de Margaret Thatcher était aussi anticommuniste…” (Tunisie: un leader islamiste veut rentrer, 22/01/2011; http://plus.lefigaro.fr/article/tunisie-un-leader-islamiste-veut-rentrer-20110122-380767/commentaires).

7. Massimo Campanini, Il pensiero islamico contemporaneo, Il Mulino, Bologna 2005, p. 137.

8. Cit. in: Maryam Jameelah, Islam and Modernism, Mohammad Yusuf Khan, Srinagar-Lahore 1975, p. 153.

9. Cit. in: Tariq Ramadan, Il riformismo islamico. Un secolo di rinnovamento musulmano, Città Aperta Edizioni, Troina (En) 2004, p. 65.

10. Massimo Campanini, Il pensiero islamico contemporaneo, cit., p. 23.

11. Cit. in: Tariq Ramadan, op. cit., p. 143.

12. Henry Corbin, Storia della filosofia islamica, Adelphi, Milano 1989, p. 126.

13. Carlo Alfonso Nallino, Raccolta di scritti editi e inediti, Vol. I L’Arabia Sa’udiana, Istituto per l’Oriente, Roma 1939, p. 151.

14. Henri Lammens, L’Islàm. Credenze e istituzioni, Laterza, Bari 1948, p. 158.

15. Giulio Germanus, Sulle orme di Maometto, vol. I, Garzanti, Milano 1946, p. 142.

16. John Van Ess, Incontro con gli Arabi, Garzanti, Milano 1948, p. 108.

17. Alain Chouet, L’association des Frères Musulmans, http://alain.chouet.free.fr/documents/fmuz2.htm. Sulla presenza dei Fratelli Musulmani in Occidente, cfr. Karim Mezran, La Fratellanza musulmana negli Stati Uniti, in: I Fratelli Musulmani nel mondo contemporaneo, cit., pp. 169-196; Stefano Allievi e Brigitte Maréchal, I Fratelli Musulmani in Europa. L’influenza e il peso di una minoranza attiva, ibidem, pp. 197-240.

18. Massimo Campanini, I Fratelli Musulmani nella seconda guerra mondiale: politica e ideologia, “Nuova rivista storica”, a. LXXVIII, fasc. 3, sett.-dic. 1994, p. 625.

19. Tariq Ramadan, op. cit., pp. 350-351.

20. Hassan al-Banna, Hal nusir fi madrasatina wara’ al-gharb, “Al-fath”, 19 sett. 1929, cit. in: Tariq Ramadan, op. cit., p. 352.

 

samedi, 24 novembre 2012

L’armée tunisienne sous commandement qatari

Tunisie : l’armée tunisienne sous commandement qatari

par Karim Zemerli
 
 

Le général Rachid Ammar vient de signer avec le chef d’état-major des forces armées qataries deux accords stratégiques qui enrôlent l’armée nationale tunisienne dans la future coalition contre la Syrie, le Hezbollah, l’Iran et probablement l’Algérie. Etait-ce pour cette raison que le bruit a couru à Tunis il y a quelques semaines sur la démission d’Abdelkrim Zbidi, le ministre de la Défense ?

 
L’information n’est pourtant pas ultra secrète, mais certains médias locaux l’ont passée sous silence. A l’exception d’Espace Manager et de JawharaFM, aucun média n’a jugé utile de reprendre la dépêche de l’Agence TAP selon laquelle la Tunisie et le Qatar viennent de signer, lundi 20 novembre 2012 à Doha, « un mémorandum d’entente relatif à la coopération militaire, et un projet de protocole exécutif relatif au détachement de militaires tunisiens auprès des forces armées qataries ». Il est vrai que cette dépêche présente l’événement comme étant banal, ordinaire et courant dans les relations entre Etats « frères ».

Predatory Falcon III, la nouvelle alliance islamo-impérialiste

Selon l’Agence TAP, cet accord stratégique et inédit dans l’histoire de la Tunisie a été signé lors de la visite qu’a entamée  le ministre de la Défense nationale Abdelkrim Zbidi au Qatar le 18 novembre et qui s’achève aujourd’hui 21 novembre. Cette visite répondait à l’invitation du Général-major et chef d’état-major des forces armées du Qatar Hamad Ben Ali Al-Atia, pour participer à une conférence de hauts cadres militaires sur les manœuvres communes « Faucon Prédateur III » pour l’année 2012. Rien que le nom donné à ces manœuvres communes -Predatory Falcon III- porte l’estampille du Pentagone et laisse présager contre quels mouvements de résistance et contre quels pays elles seront dirigées, à moyen et long termes.
Le très discipliné Rachid Ammar, chef d’état-major des armées, accompagnait le ministre de la Défense. Ils ont rencontré à cette occasion, l’émir héritier du Qatar Cheikh Tamim Ben Hamed Al-Thani, le fils ainé de Hamad et Mozza. La rencontre a permis de passer en revue « les perspectives de renforcement de la coopération militaire et d’échanger les vues sur des questions d’intérêt commun ».

Des militaires tunisiens en entrainement à la base d’Al-Aydid

Abdelkrim Zbidi et le général Rachid Ammar ont eu une série de rencontres avec les représentants des quelques rares pays arabes, islamiques et européens participant à cette conférence militaire. Parmi ces pays islamiques, la Turquie et l’ensemble des ex-Etats soviétiques qui ont obtenu leur indépendance après l’implosion de l’URSS, dont l’Azerbaïdjan, qui est depuis 1994 un élément du dispositif OTAN et sous le drapeau duquel des militaires israéliens participent discrètement à l’opération « Faucon Prédateur III ».
Contrairement à ce qui a été rapporté par l’Agence TAP, l’organisateur des manœuvres « Faucon Prédateur III » n’est pas le Qatar mais les Etats-Unis, et ces manœuvres ont commencé le 4 novembre et ne se terminent pas le 19 mais le 22 novembre. Elles mobilisent près de 1500 militaires dont 60% sont des officiers. A noter que depuis janvier 2012, dans le secret le plus total, 200 officiers et sous-officiers tunisiens suivent un stage d’entrainement à la base américaine Al-Aydid au Qatar, à partir de laquelle l’aviation américaine menait ses bombardements contre l’Irak et récemment contre la Libye. Et depuis mars 2012, la représentation militaire au sein de l’ambassade de Tunisie à Doha a été portée de deux à 29 officiers, ce qui fait que pour la première fois, le nombre des militaires a dépassé celui des diplomates ! Durant leur séjour à Doha, Rachid Ammar et Abdelkrim Zbidi ont d’ailleurs « inauguré ce département militaire au sein de l’ambassade », selon la dépêche même de la TAP.

L’Iran se prépare à la bataille décisive

Simple hasard du calendrier ou mesure dissuasive, l’armée iranienne a commencé ses manœuvres le 10 novembre. Selon l’Agence de presse iranienne IRNA, « des troupes et des équipements militaires ont été déployés dans les positions au cours des trois premiers jours des exercices militaires, qui se déroulent dans 8 Etats du Sud et de l’Est du pays ». La zone d’exercice militaire s’étendrait ainsi sur 850000 kilomètres et prendrait fin le 17 novembre 2012. Sont inclus dans ces manœuvres des chasseurs à réactions, des avions ravitailleurs, des drones de fabrication iranienne, des batteries de défense antiaérienne, des équipements de communication et de l’artillerie.
Depuis le coup d’Etat atypique du 14 janvier 2011, plusieurs officiers supérieurs de l’armée nationale tunisienne ont été contraints à la retraite anticipée. Dès février 2011, la même purge a touché le ministère de l’Intérieur (La Presse du 2 février 2011), qui a d’ailleurs signé avec le Qatar plusieurs accords de coopération, y compris l’équipement et la formation des forces de l’ordre et les agents de sûreté nationale.

La Tunisie sous protectorat qatari !

Ainsi, la colonisation de la République Tunisienne par l’émirat bédouin du Qatar n’est pas une fiction mais une réalité bien affligeante. Outre l’achat des meilleures entreprises tunisiennes (voir à ce sujet le remarquable article de Sami Ben Mansour publié le 19 novembre dans www.webdo.tn ) et qui n’est pas une simple conquête économique selon les normes et les exigences de la globalisation, mais une stratégie de wahhabisation graduelle, le Qatar dirige de fait la diplomatie tunisienne et contrôle les deux autres ministères de souveraineté, à savoir l’Intérieur et la Défense. Avec l’engagement de nos forces armées au sein de « Predatory Facon III », la boucle est bouclée, les bouches sont fermées et la Dignité du tunisien annihilée. D’inspiratrice du « printemps arabe » avec  sa tragi-comique « révolution du jasmin », la Tunisie est devenue une colonie du Qatar, intégrée au Grand Moyen Orient, le plan des néoconservateurs américains qui a commencé en Irak et qui ne s’achèvera pas avant la destruction de la Syrie, l’isolement de l’Iran et la proclamation d’un Etat palestinien…sur les territoires jordaniens !

http://www.tunisie-secret.com

Karim Zemerli

vendredi, 23 novembre 2012

Polderislam: illusie of realiteit?

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Ex: http://www.apache.be/

Polderislam: illusie of realiteit?     

De Nederlandse liberale VVD-politicus Frits Bolkestein pleitte al in 1997 in zijn boek ‘Moslims in de polder’ voor de integratie van moslims in de samenleving door hen westerse waarden en normen te laten overnemen. Een van zijn belangrijkste stellingen was de oprichting van een Nederlandse opleiding voor imams. Hij vond dat imams, die dikwijls voor vier jaar vanuit Turkije of Marokko als godsdienstleraar naar Nederland komen, niet bijdragen tot de integratie van islamieten in de Nederlandse samenleving. Ook van een ander initiatief werd veel verwacht: in de Amsterdamse zogenaamde ‘Poldermoskee’ was Nederlands de voertaal, maar de moskee sloot in 2010 al na twee jaar de deuren.

Bolkestein streefde in zijn boek naar een imam die in het Nederlands preekt, zodat Turkse, Marokkaanse en Surinaamse moslims naar dezelfde moskee kunnen. Hij hoopte ook dat de preek zou eindigen met een gebed voor het Nederlandse staatshoofd eerder dan de wereldlijke leider in het land van herkomst.

 

Hoge verwachtingen

Op het eerste gezicht lijkt de wens van Bolkestein in vervulling te zijn gegaan. De Nederlandse taal rukt op in de moskee, zo schreef het Nederlandse dagblad Trouw in december 2011: “In een aantal islamitische gebedshuizen preekt de imam tegenwoordig in het Nederlands. In andere moskeeën is de preek in het Arabisch, maar wordt die na afloop in het Nederlands samengevat.”

Het Nederlands zou vooral in Marokkaanse moskeeën in opkomst zijn. Volgens de Amsterdamse jongerenimam Yassin Elforkani komt dit voornamelijk door de jongeren. Die spreken vaak nauwelijks Arabisch. Bovendien hebben zij ”behoefte om religiositeit te linken aan de Nederlandse context”. Volgens Elforkani begint het preken in het Nederlands ”een structurele aanpak te worden”.

    “De Poldermoskee werd snel het symbool van succesvolle integratie vanuit de overtuiging dat integratie via taal te realiseren is. Maar ze moest snel de deuren sluiten”

Het Nederlands is dus vaker te horen in moskeeën. Maar de vraag of er daarmee ook een Nederlandse islam ontstaat, zoals Bolkestein dat graag had gezien, is volgens Nico Landman, hoofddocent islamitische studies aan de Universiteit Utrecht, niet zo gemakkelijk te beantwoorden. Op een bijeenkomst over ‘De maatschappelijke rol van de moskee’ in Purmerend (25 november 2011) stelde hij: ”Dat de moskeegangers geleidelijk aan meer Nederlands worden, in ieder geval in hun taalgebruik, is onmiskenbaar. Maar dat hoeft in feite niets te zeggen over de interpretatie van de islam.”

 

Westermoskee

Toch werd de opening van de eerste Nederlandse Poldermoskee in 2008 met gejuich en hoge verwachtingen ontvangen. De Poldermoskee was speciaal bedoeld voor een generatie die zich moslim én Nederlands voelt. Preken zijn in het Nederlands, etnische afkomst doet er niet toe en vrouwen en mannen bidden in dezelfde ruimte. Het moest volgens de initiatiefnemers een plek worden voor debat en dialoog, waar andersdenkenden en niet-moslims welkom zijn.

De Poldermoskee werd al snel het symbool van succesvolle integratie vanuit de overtuiging dat integratie via taal te realiseren is. Net zoals de joden in de 19de eeuw van hogerhand het gebruik van Nederlands in de synagoge kregen opgelegd. Van meet af aan verwelkomden politici en waarnemers dan ook de komst van de Poldermoskee, hoewel ze een initiatief was van Mohammed Cheppih, die bekend stond om zijn radicale opvattingen als voormalig kandidaat-voorzitter van de Arabisch-Europese Liga.

Want ook andere gebedshuizen wisten onder het mom van het gebruik van de Nederlandse taal overheidssubsidie los te peuteren, zoals de Westermoskee, een initiatief van de fundamentalistische Turkse organisatie Milli Görüs. Doorgaans bleken deze moskeeën echter helemaal niet zo liberaal.

 

Orthodoxe islam

    “Jonge islamitische mannen kiezen voor de orthodoxe islam uit de veilige, overzichtelijke thuishaven die de moskee voor hen betekent”

De Nederlandse oud-journalist en islamkenner Carel Brendel omschrijft in zijn weblog (17 augustus 2012) de activiteiten in deze moskeeën als: “bezield, hartstochtelijk, vroom, orthodox en fundamentalistisch. Maar liberaal en vooruitstrevend zijn ze beslist niet”. Ook de Leidse islamoloog Maurits Berger ziet het zo. Hij heeft het in het Nederlands Dagblad (18 februari 2012) over “een groeiende orthodoxe islam, ook onder jonge moslims in Nederland. Hun ouders zouden zo niet praten. Jongere moslims zijn beter geïntegreerd dan hun ouders, maar ook veel orthodoxer, tegen alle voorspellingen in.”

Volgens Üzeyir Kabaktepe, de relatief liberale voormalige directeur van Manderen B.V. – de officiële opdrachtgever van de (overigens nooit gebouwde) Westermoskee -, komt de keuze van steeds meer jonge islamitische mannen voor de orthodoxe islam voort uit de veilige, overzichtelijke thuishaven die de moskee vormt. Kabaktepe zegt dat het leven buiten de moskee onoverzichtelijk kan zijn. De rol van de vader in het gezin is uitgespeeld en de tweede generatie is op zichzelf aangewezen. “Pa verdient weinig of is afgekeurd. Pa kan de druk binnenshuis niet aan, want het huis is het domein van zijn vrouw. Pa is een loser”, is de conclusie van Üzeyir Kabaktepe.

 

Haat

Als maatschappelijk succes uitblijft, resteert slechts cynisme. Kabaktepe (geciteerd in NRC, 23 mei 1997): “Het is een explosieve en potentieel gevaarlijke generatie die is opgegroeid in haat.” Haat, omdat ze zich kansloos en niet gewaardeerd voelen. En als lokale en mondiale spanningen samenkomen, dan wordt de beheersing van deze haat steeds moeilijker. Karaktepe, die enkele jaren geleden uit zijn directeursfunctie werd ontheven op verzoek van Milli Görüs – dat hem te gematigd vond – geeft aan dat de moskee kan helpen om spanningen te beheersen. “Mits ze onder een goede leiding staat”, zo zegt hij.

Volgens Brendel is het dan ook een misverstand dat het fundamentalisme vooral bloeit onder een uitstervende groep oudere migranten: “Salafisten, Moslimbroeders en aanverwante groeperingen hebben niet stilgezeten. Ze hebben de afgelopen jaren veel energie gestoken in websites, videokanalen, islamscholen en conferenties, waar Nederlands de voertaal is en die zich richten op hier geboren allochtone jongeren en autochtone bekeerlingen.”

 

Integratie

De verwachtingen van ‘de Nederlandse moskee’ met een gematigde islam lijkt daarmee niet uit te komen. Islamologe en antropologe Welmoet Boender waarschuwde in een interview met kennislink.nl (10 september 2008) bij de opening van de Poldermoskee al voor te hoge verwachtingen: “De Poldermoskee wordt gezien als dé plaats waar een Nederlandse islam zal ontstaan, terwijl daar eerst nooit ruimte voor was. De ontwikkeling van een ‘Nederlandse islam’ heeft echter tijd en ruimte nodig, en gemeenschapsgevoel laat zich niet dwingen.” Ze heeft inmiddels wel gelijk gekregen. Op 12 november 2010 sloot de moskee, na fiscale problemen, definitief de deuren.

Toch ziet zij ook een lichtpuntje in het integratiedebat: “Jonge Nederlandse moslims zijn al jarenlang bezig met het ontwikkelen van hun eigen interpretaties van de islam. Zij discussiëren al lang over wat het betekent om een moslim in Europa te zijn, over man/vrouwverhoudingen en over de relaties tussen moslims en niet-moslims.” Volgens Boender worden al die debatten dus wel degelijk gevoerd, maar niet zo zeer in de moskee dan wel daarbuiten: op internet, bij studentendebatten en tijdens andere lezingen.

Integratie via de moskee met behulp van de Nederlandse taal is dus helemaal niet nodig. Ook Brendel ziet dit zo en terecht wijst hij op het feit dat de joodse integratie in de 19e eeuw verkeerd wordt geïnterpreteerd. Brendel: “De joodse emancipatie verliep namelijk niet via de synagoge, maar juist buiten de synagoge, dankzij vooruitstrevende joden die zich tegen de wil van de rabbijnen aan de orthodoxie ontworstelden. Niet de Nederlandse taal, maar het zelf-kritisch-denken gaf uiteindelijk de doorslag.”

vendredi, 16 novembre 2012

La France s’agenouille devant les Saoudiens!

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Sebastiano CAPUTO:

La France s’agenouille devant les Saoudiens!

 

Sur le chemin qui le menait à Ventiane (au Laos), le chef de l’Elysée s’est arrêté à Beyrouth et à Djeddah pour rencontrer ses homologues libanais et saoudiens. Hollande ignore désormais –c’est patent— les fameux discours, et autres logorrhées édifiantes, sur les “droits de l’homme”, dont la gauche française a été si friande, et prépare fébrilement ses futurs accords avec les fondamentalistes saoudiens qui n’en ont cure. La République n’est plus la vectrice des “Lumières” qu’elle prétendait apporter à la planète entière mais le vecteur en Europe occidentale du plus sinistre des obscurantismes, celui des Wahhabites saoudiens...

 

Lors de son voyage vers Ventiane au Laos, où s’est tenu le sommet Asie/Europe (ASEM), le nouveau chef de l’Elysée, François Hollande, s’est arrêté d’abord à Beyrouth puis à Djeddah en Arabie Saoudite pour rencontrer ses homologues libanais et saoudien. Lors des conversations qu’il a eues dans la capitale libanaise avec Michel Sleiman, le Président français a voulu manifester son soutien au Liban qui, au cours de ces dernières semaines, a dû affonter diverses tentatives de déstabilisation venues de l’intérieur même du pays, comme l’attentat qui a causé la mort du chef des services de renseignement libanais, ou de l’extérieur, avec la guerre civile syrienne et le problème majeur qui en découle, celui des réfugiés qui quittent la Syrie à feu et à sang pour venir camper au Liban. Hollande a dit, lors d’une conférence de presse: “Nous ne négligerons aucun effort pour garantir l’indépendance, l’unité et la sécurité du pays”, tout en soulignant sa volonté d’éviter un vide institutionnel, surtout dans un contexte politique où l’opposition sunnite dirigée par Saad Hariri (fils de Rafiq Hariri) réclame la démission du gouvernement et des élections anticipées. Si Michel Sleiman et l’actuel premier ministre Najib Mikati bénéficient encore tous deux du soutien de la “communauté internationale” et de la posture pro-gouvernementale affichée la semaine dernière par Hollande, c’est parce que le Liban représente encore et toujours la porte d’entrée du Proche- et du Moyen-Orient, une zone qui doit dès lors demeurée stable à tout prix. [Si ce n’avait pas été le cas, on aurait allègrement livré le Liban tout entier à des radicaux sunnites, stipendiés par le Qatar, comme on l’a fait pour la Libye et comme on tente de le faire en Syrie voisine, ndt].

 

Cependant, au cours de ce voyage vers l’ancienne Indochine, l’étape libanaise n’a pas été, et de loin, la plus importante dans les pérégrinations de Hollande. En effet, sa rencontre avec le Roi Abdallah d’Arabie Saoudite, le dimanche 4 novembre 2012, revêt finalement une importance bien plus considérable. Selon l’agence Fars News, le Roi saoudien a accordé au Président socialiste français (émanation du laïcisme le plus sourcilleux!) la décoration la plus élevée qu’octroie en général la monarchie saoudienne, la médaille dite du “Roi Abdulaziz”. François Hollande a déclaré: “Nous ne sommes pas venus pour signer un quelconque contrat, il s’agissait seulement d’une rencontre personnelle et confidentielle”, avant d’évoquer des thèmes généraux comme la paix au Proche-Orient, le nucléaire iranien, la crise syrienne et la coopération économico-commerciale entre la France et l’Arabie Saoudite. “Comme nous, l’Arabie Saoudite est extêmement préoccupée par les initiatives iraniennes visant à se doter de l’arme nucléaire”, soulignait l’Elysée qui, cette semaine, a fait voter de nouvelles sanctions contre Téhéran. Pour ce qui concerne Damas, Hollande, [véritable béni oui-oui qui ne tient aucun compte des réalités divergentes et conflictuelles de la région, ndt], a déclaré “poser une analyse très similaire à celle des Saoudiens”, puis a exprimé clairement les positions du Quai d’Orsay (totalement “dé-gaullisé”) sur le dossier syrien: “nous appuyons la formation, par l’opposition syrienne, d’un gouvernement de transition qui pourra donner pleine légitimité à la transition démocratique”. Quant aux rapports bilatéraux franco-saoudiens, Hollande a affirmé que “l’Arabie Saoudite a toujours démontré qu’elle savait faire preuve de responsabilité pour fixer le prix du pétrole, tout en s’intéressant, elle aussi, à l’énergie nucléaire; de ce fait, nous espérons que nos entreprises pourront s’installer sur le territoire saoudien”.

 

Notons donc que le Roi Abdallah a déjà conçu un projet national d’industrialisation du pays, pour l’essentiel centré sur de futures centrales nucléaires. Il est vrai donc que le Roi Abdallah et François Hollande n’ont pas signé d’accords mais tous deux ont d’ores et déjà tout prévu pour le futur voyage du Président français, fixé pour janvier 2013. Donc pour le nouveau pouvoir socialiste français (tout comme pour le pouvoir gaulliste falisifié qui l’a précédé, ndt), il n’y a aucun problème à ce que l’Arabie Saoudite viole chaque jour les principes fondamentaux des droits de l’homme, à ce qu’elle applique la teneur d’un proverbe saoudien qui dit “que la femme ne possède que deux choses: son voile et sa tombe”; et puis ce n’est que broutilles sans importance que Ryad persécute de manière extrêmement violente ses minorités religieuses et ses dissidents politiques. Pour les socialistes français, qui ont pourtant fait leur miel de toutes les causes visant l’abolition de la torture et de la peine de mort pour les prisonniers politiques dans les quatre coins du monde, le nouveau tandem socialisto-wahhabite ne pose donc aucun problème d’ordre éthique, [alors qu’un dialogue avec l’Autriche de Haider ou l’Italie de Berlusconi ou la Hongrie d’Orban en posait ou en pose d’incommensurables...!, ndt]! Pour la gauche française qui se réclame des révolutionnaires et des tueurs robespierristes, le fait que la monarchie saoudienne se déclare de “droit divin” ne pose donc par le moindre problème... Pour la gauche laïcarde, qui n’a jamais cessé de brailler ses inepties à nos oreilles, le fait que la société civile saoudienne soit régentée par la doctrine coraniste wahhabite, n’est rien d’autre qu’une charmante coutume orientale, délicieusement exotique, qu’il faut admirer par esprit de tolérance... Ensuite, pour la gauche française, dont les porte-paroles les plus bruyants depuis quelques décennies sont les disciples des “nouveaux philosophes” droit-de-l’hommards, doublés de bellicistes à tous crins quand il s’agit de déclencher des “guerres humanitaires”, les véritables “printemps arabes”, les véritables insurrections populaires du monde arabe, qui ont eu lieu dans les provinces orientales de la péninsule arabique, ne sont que des vétilles passagères et sans objet qu’il faut taire dans la presse et sur les ondes parce que le bon Roi Abdallah en a pris ombrage et a envoyé ses troupes pour les mater durement. Tout cela, Madame la Marquise, est sans aucune importance... A Ryad, la nouvelle incarnation du fourbi laïcard, révolutionnaire et droits-de-l’hommard français, fait de bonnes affaires avec un Roi sanguinaire de droit divin qui impose les pires élucubrations pseudo-religieuses à ses sujets. Pour oseille sonnante et trébuchante, toutes les postures droit-de-l’hommesques, tous les principaux immortels du machin “républicain”, dont on ne peut pas rire sous peine d’être considéré comme un abominable “fasciste”, passent allègrement à la trappe...

 

Sebastiano CAPUTO.

( sebastianocaputo@hotmail.it ; article paru dans “Rinascita”, Rome, 6 novembre 2012; http://rinascita.eu ).

mardi, 13 novembre 2012

Le Qatar et le « colonialisme salafiste »

Le Qatar et le « colonialisme salafiste »

par Rachid BARNAT

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

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Le paradoxe d’un émir bourré de pétrodollars, ami des Frères musulmans et des Etats Occidentaux, qui maintient des liens privilégiés avec Israël et le Hamas et joue au sponsor des nouveaux régimes issus des «révolutions» arabes.

Le paradoxe de l’émir du Qatar Hamad bin Khalifa Al Thani, c’est son double jeu: il joue les modernistes avec ses «amis» occidentaux, et soutient les extrémistes religieux chez ses «frères» orientaux… mais probablement avec l’approbation de ses amis occidentaux, les pétrodollars de l’émir servant à faire passer la pilule du paradoxe!

A moins que son «jeu» n’entre dans la stratégie des Etats-Unis : 1- neutraliser les extrémistes de «l’intérieur», tout en les soustrayant à une probable récupération iranienne chiite! Ce que vient de faire l’émir du Qatar avec le Hamas de la bande de Gaza qui flirtait avec le régime des Ayatollah et soutenait Bachar el Assad, l’autre «ami» des iraniens. Et 2- permettre une reprise du dialogue entre les Palestiniens et les Israéliens à fin qu’Obama (s’il est réélu !), concrétise son beau discours-programme lors de sa prise du pouvoir: en finir avec un problème qui empoisonne les relations internationales depuis plus de 60 ans !

L’émir à vie apprend au président povisoire à poser devant les photographes.

Parasiter les révolutions par l’exportation massive du wahhabisme

D’autant que le Qatar, avec l’Egypte, sont les rares pays «arabes» à reconnaître Israël et à entretenir avec ce pays de bonnes relations.

Avec au passage une «reconnaissance» de la part du monde dit «arabe» au Qatar pour sa contribution à la résolution du «problème» palestinien, et pour avoir neutralisé les Ibn Saoud et leur nuisance, alors que le monde entier «découvre» le réel danger de cette dynastie moyenâgeuse qui ne doit son salut qu’au wahhabisme obscurantiste et rétrograde, et qui est «tenue» de l’exporter et d’en faire le prosélytisme pour respecter le deal  avec Ibn Abdelwahhab, qui lui avait accordé le pouvoir temporel sur la oumma!

Mais comme cet émir veut faire de l’ombre à son frère ennemi Ibn Saoud, celui-ci tente de «parasiter» son jeu par une exportation massive du «wahhabisme saoudien», plus violent et totalement rétrograde, pour neutraliser le wahhabisme qui se veut «éclairé» de l’émir!

L’autre paradoxe, et celui-là il est occidental, est illustré par l’attitude de la France vis-à-vis d’un «ami» encombrant à certains égards.

Le gouvernement français, qui entend combattre l’islamisme radical sur son territoire, a pour partenaire privilégié l’émir du Qatar, doté d’un statut fiscal avantageux, à la tête d’une monarchie absolue au modernisme tapageur, mais trompeur, qui soutient partout les Frères musulmans et les salafistes armés !

L’émir du Qatar avec le leader du Hamas Ismaïl Haniye à Gaza.

Peut être le gouvernement français se réveillera-t-il après le renvoi de la mission française pour raison d’ingérence de l’émir dans le choix des livres jugés «haram» (illicites) pour les conformer à la doctrine wahhabite. Preuve s’il en est besoin que ces monarques exportent leur modèle sociétal, wahhabisme compris!

Les Français souhaitent équilibrer leurs liens avec les pétro monarques en se rapprochant des Ibn Saoud, frères ennemis de l’émir du Qatar, mais là encore c’est un rapprochement avec des un régime fonctionnant sur le même modèle que celui du Qatar, pratiquant le wahhabisme comme système politico-religieux, en plus obscurantiste chez les Saoudiens! Mais peut on faire autrement?

L’émir du Qatar avec le président Obama

Il est tout de même anormal qu’au nom de la realpolitik on collabore avec des régimes qui soutiennent les islamistes les plus radicaux! Viendra, hélas, le jour du retour du boomerang car ces régimes seront probablement un jour les victimes de leurs créatures : «les salafistes jihadistes»!!

Qui aurait cru à la générosité de l’émir?

Si on réfléchit bien, l’émir du Qatar est logique avec lui-même! Il sert uniquement ses intérêts et protège ses arrières: étant à la tête d’un Etat pas plus grand que la Corse, très pauvre, vivant de la pêche perlière qui très vite a était concurrencée par les perles de culture développées par les Japonais, ne devant sa richesse subite qu’au gisement de gaz au large de ses côtes… mais conscient qu’une telle manne n’est pas inépuisable, investit et place ses pétrodollars dans le monde entier en achetant des actions, de l’immobilier, des terres… aussi bien en Occident que dans le monde arabe! Comme la Tunisie sur laquelle il a jeté son dévolu depuis Ben Ali, mais que, grâce à son protégé Ghannouchi, il va pouvoir avoir pour une bouchée de pain!

L’émir du Qatar reç à l’Elysée par François Hollande.

S’il s’est invité dans les révolutions du «printemps arabe», ce n’est nullement par altruisme: il fera tout pour les avorter car le risque est trop grand pour lui qu’elles contaminent les pétromonarchies.

Et quoi de mieux, pour neutraliser ces peuples en révolte, que de diffuser parmi eux le wahhabisme, système politico-religieux parfait, qui maintient sur leur trône des pétro monarques au pouvoir absolu et incontesté comme le leur accorde l’imam Mohamed Abdelwahhab, fondateur du wahhabisme !

Qui aurait cru à la générosité de l’émir qui le conduirait à aider ses frères arabes du Hamas à Gaza? Derrière cette aide se cache des intentions politiques et économiques plus terre à terre.

Des experts ont découvert récemment des gisements importants de gaz sur lesquels l’émir veut mettre la main. Son alliance avec Hamas coupe les liens incestueux qu’il entretenait avec l’Iran chiite, voisin et ennemi héréditaire de l’émir dont il craint toujours la puissance! Et sa «présence» à Gaza, lui assure le «contrôle» du voisin égyptien toujours imprévisible et qui prétend lui aussi au leadership du monde «arabe», un leadership plus ancien que celui du Qatar et de l’Arabie …

La reine Elizabeth et le prince Philip reçoivent le cheikh Hamad et son épouse.

Le réel paradoxe est celui des Occidentaux qui n’ignorent rien des intentions de l’émir et de sa capacité de nuisance aux peuples qui aspirent à la démocratie, mais pour lequel ils ferment les yeux par calculs géopolitiques et par intérêts économiques!

Toutes ces puissances «démocratiques» ou «financières» ne jouent-elles pas avec le feu au détriment de peuples qui ne leur demandent rien? D’autant que laisser se propager le wahhabisme chez les peuples en révolte finira tôt ou tard de les atteindre de gré ou de force, les jihadiste salafistes ne reculant devant rien! Le 11 septembre n’aura donc pas servi de leçon?

Seul un peuple éclairé peut déjouer ou du moins rejeter une telle ingérence!

Les Tunisiens sauront-ils résister à cette ingérence et rejeter le «colonialisme religieux» qui la sous-tend par l’exportation massive du wahhabisme des pétro monarques?

Rachid Barnat

vendredi, 09 novembre 2012

Une déclaration de guerre contre la Russie?

 Une déclaration de guerre contre la Russie?

par Alexandre Latsa

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Récemment un théologien sunnite réputé, le cheikh Youssef  Qardaoui, a tenu des propos assez surprenants et plutôt inattendus, en affirmant tout simplement que “Moscou (la Russie) était devenu récemment un ennemi de l’islam et des musulmans, un ennemi numéro un (…) et que la Russie est responsable de la mort des civils en Syrie“.

Pendant son prêche prononcé à Doha (capitale du Qatar), il a dit que les pèlerins musulmans à la Mecque devaient cette année prier Dieu “pour qu’il détruise la Russie, la Chine et l’Iran qui sont selon lui les pires ennemis des musulmans et des Arabes, parce qu’ils soutiennent le régime de Bachar el-Assad par les armes“. Ce théologien avait aussi lancé une Fatwa pour l’assassinat de Kadhafi début 2011, une Fatwa qui a paradoxalement vu sa réalisation grâce aux armées occidentales.

Le cheikh Youssef al Qardaoui, qatari d’origine égyptienne, est bien connu et très populaire dans une partie du monde musulman. Radical et proche de la confrérie des frères musulmans, il considère que la “démocratie n’est simplement pas compatible avec la Charia” ou encore que “le châtiment infligé aux juifs par Hitler était la volonté de dieu et que si Dieu le veut, le prochain châtiment des juifs sera infligé par les musulmans“. Il est aussi un fervent défenseur des attentats suicides du Hamas en Israël et affirme également que l’Islam va revenir en Europe mais cette fois en vainqueur. En 2002, le cheïkh, par ailleurs président d’une instance théologique qui porte le nom de conseil européen de la fatwa et de la recherche (CEFR), avait été accueilli en grande pompe en France.

En 2004, celui-ci avait même été sollicité par l’état français pour contribuer à la libération d’otages français au Qatar. Puis le vent a tourné, et bien que la très officielle UOIF (Union des organisations islamiques de France) soit affiliée au CEFR, le cheïkh s’est vu cette année interdit de séjour en France par l’ancien président Nicolas Sarkozy en personne.

 

Ces propos inquiétants qui surviennent en plein conflit syrien illustrent parfaitement non seulement la tension qui entoure la Russie dans les franges les plus radicales du monde musulman, la guerre qui couve au sein du monde musulman, mais aussi les alliances directes, indirectes ou par ricochet qui sont en train de se créer.

Les Occidentaux qui se sont longtemps fait des illusions sur les printemps arabes peuvent désormais clairement constater à quel point la situation a basculé non pas vers un été démocratique, mais au contraire un hiver islamiste. Et pourtant, la politique du deux poids deux mesures de l’Occident n’a visiblement jamais été aussi prospère.

L’analyste français Alexandre Del Valle constatait récemment avec beaucoup d’étonnement que les puissances occidentales étaient, par exemple, promptes à appliquer leur vision droit-de-l’hommiste et interventionniste du monde pour protéger les sunnites syriens mais n’avaient visiblement pas jugé nécessaire d’intervenir contre le massacre de deux millions de chrétiens au Sud Soudan entre 1960 et 2007, par la dictature militaro-islamiste de Khartoum.

On peut en effet se demander pourquoi la Syrie est mise au ban des nations sous prétexte qu’elle serait une dictature alors que l’Arabie Saoudite ou le Pakistan sont considérés comme des Etats « normaux ». Est-ce simplement parce que les armes atomiques du Pakistan pourraient être dirigées contre l’Inde alliée de la Russie? Est-ce simplement parce que les dictatures wahhabites du Golfe sont des alliées inconditionnels de l’Amérique et ce depuis bien longtemps ? Ce sont pourtant ces monarchies qui sont désormais les centres névralgiques d’un islam radical et totalitaire qui menace tant la Syrie que le Caucase ou de nombreux quartiers dits sensibles des capitales occidentales.

Le nouveau grand jeu oriental est sans doute en train de bruler les doigts de ceux qui pensaient que les Etats arabes étaient de simples pions utilisables pour atteindre des objectifs géostratégiques. La Tunisie tout comme l’Egypte et la Libye sont désormais sous le contrôle politique des frères musulmans, dont est issu le cheikh Youssef al-Qardaoui qui appelle à la guerre sainte contre la Russie. Même le Maroc a  aujourd’hui un premier ministre issu des frères musulmans. Ces pays voient désormais certains de leurs Salafistes et Takfiristes les plus radicaux combattre à l’extérieur, en Syrie ou encore au Mali. Le monde chiite (Iran-Syrie-Hezbollah-Irak) est aujourd’hui soumis à une pression terrible de l’axe sunnite radical, axe qui a pris le pouvoir partout où le printemps arabe est passé et qui bénéficie du soutien des démocraties occidentales. Dernière conséquence de ces éruptions, le Liban est désormais au bord de l’explosion et la Jordanie est sous pression. Il n’y a pourtant là aucune surprise, le ministre russe des Affaires étrangères avait au début de ce mois rappelé que “les Européens ne connaissent rien au Proche-Orient (…) et risquent de déstabiliser la région tout entière, à commencer par le Liban et la Jordanie“.

La Russie, bien que menacée par la nébuleuse islamo-takfiriste, ne perd pourtant pas le nord et défend très logiquement les régimes nationalistes et/ou laïques de la région. La Russie vient d’obtenir la juste récompense d’une politique extérieure équilibrée dans le monde musulman via la signature de contrats d’armement pour une valeur de plus de 4 milliards de dollars en Irak.

Alors que la guerre en Syrie n’en est peut-être qu’à ses prémices, que l’un des candidats à la Maison Blanche qualifie la Russie d’ennemi principal de l’Amérique (!), qu’Al-Qaïda vient officiellement d’appeler à la guerre contre la Syrie de Bachar el-Assad, les hommes politiques européens devraient se demander si leur “collaboration” avec les ennemis de la liberté et de la démocratie n’est pas de nature à se retourner contre eux et contre leurs peuples, bien plus rapidement qu’ils ne le pensent.

RIA Novosti

 

mardi, 06 novembre 2012

Islam : un échec des médias

Islam : un échec des médias

Overdose de l’opinion sur le matraquage médiatique.

par Raoul Fougax 
ex: http://metamag.fr/  

La conclusion du dernier sondage du Figaro est sans appel. L’image de l’islam se dégrade fortement en France: une influence et une visibilité « trop importantes ». On doit s’arracher les cheveux dans certaines rédactions. En fait,  les français ne sont pas dupes. Le matraquage permanent sur « les beautés de l’islam qui enrichissent notre diversité », cette chance pour la France grâce à l’immigration a saturé le public.
 
 
Il faut dire que les médias, confondant information et communication, mises en perspective et propagande, en font des tonnes. L’islam est mieux traité dans les médias que les autres religions  et les musulmans toujours valorisées. Dés qu’un  incident met en cause des « craignant dieu » aussitôt la parole est donnée  à des musulmans rassurants dans leurs discours de tolérance et de « vivre ensemble ». Chaque fête du calendrier musulman est expliqué et valorisé, le ramadan, le pèlerinage, la fête du mouton, tout est admirable car l’islam il est beau, l’islam il est gentil comme  aurait pu dire le regretté Jean Yanne.
 
C’est le problème des médias. Ils en font trop dans les infos mais aussi dans les magazines d’actualités ou de reportages sans parler des séries télévisées toujours très « islamiquement » correctes.
 
On n’est pas loin d’un prosélytisme médiatique. 

Trop c’est trop. Ils portent tort à la cause qu’ils veulent servir. Le sondage du Figaro du 25 octobre dernier est un sondage dans une forte actualité religieuse.
 
un sondage dans une forte actualité religieuse.
 
La communauté musulmane de France s'apprête à fêter sa plus grande fête de l'année, Aïd-el-Kébir, également dénommée Aïd-el-Adha, fête du sacrifice. Elle intervient au lendemain du rassemblement de millions de pèlerins sur le mont Arafat près de La Mecque. Cette fête commémore l'acte de sacrifice, interrompu par l'ange, du fils d'Ibrahim (Abraham dans la tradition juive). Elle voit donc les familles musulmanes immoler, après le sermon de l'aïd, un mouton ou un bélier, parfois un bovin ou une chèvre, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque.
 
Un sondage intéressant
 
L’analyse du sondage par le Figaro qui ne porte pas de jugement est intéressante. «Notre sondage, explique Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l'Ifop, démontre une évolution qui va dans le sens d'un durcissement supplémentaire des Français vis-à-vis de cette religion et d'une perception négative renforcée de l'islam. Même si une proportion non négligeable de Français, 40 %, continue à se dire indifférente à la question de la présence de l'islam en France.»
 
 
Ce qui explique, à ses yeux, un tel durcissement - 43 % des sondés considèrent l'islam comme une «menace» - est lié à une «visibilité» fortement accrue de l'islam sur la scène publique et médiatique. «Ces dernières années, il n'est pas une semaine sans que l'islam, pour des questions sociétales, (voile, nourriture halal(, ou pour une actualité dramatique, (attentats, ou géopolitique(, n'ait été au cœur de l'actualité.» D'où cette autre impression: 60 % pensent que cette religion a désormais «trop d'importance». Ils étaient 55 % il y a seulement deux ans. Ceux qui se disaient indifférents à cette question passent de 41 à 35 %.
 
 
«De ce point de vue, ajoute Jérôme Fourquet, la polémique sur le fast-food halal à Roubaix - certes largement instrumentalisée politiquement - ou certaines publicités halal, ont eu plus d'effets que n'importe quel discours politique. Elles confirment dans l'opinion l'irréversibilité de l'enracinement de l'islam en France, qui n'est plus perçu comme un problème passager. Voilà une clé d'interprétation de ce sondage: cette caisse de résonance permanente conduit à une prise de conscience très forte qui n'a peut-être jamais été atteinte à ce point
 
Une analyse qui apparaît du reste très nettement quand les questions sont posées sur le voile islamique ou sur la construction des mosquées. En 1989, 33 % des sondés se disaient favorables à la construction des mosquées. Ils ne sont plus que 18 %. Pour le voile dans la rue, et sur la même période, les personnes opposées passent de 31 % à 63 %. Et les indifférents ont quasiment fondu de moitié pour n'être que 28 %. Quant au voile à l'école, le feu rouge écarlate s'allume puisque l'on passe sur la même période de 75 % opposés à 89 %! Les indifférents chutant de 17 % à 6 %… « 
 
Tout se passe comme si les marqueurs du communautarisme étaient devenus insupportables aux français, qui ne voient, au passage, aucun effet des «actions ou des budgets des pouvoirs publics» pour l'intégration, conclut le journal. Jugeant lui aussi les musulmans responsables de leur mauvaise image, le Front national (Fn) exhorte dans un communiqué «l’islam à s’adapter à la République» et les musulmans à «s’assimiler». Une approche qui bien sûr inquiète Libération qui tente de prendre en compte les résultats de ce sondage.
 
 
« Le sociologue Raphaël Liogier, auteur du « Mythe de l’islamisation » et professeur à Sciences Po-Aix, s’est dit très préoccupé par le sondage qui, selon lui, reflète une «situation explosive».
Le «plus grave», dit-il, est la statistique suivante : « 68% des sondés attribuent les problèmes d’intégration des musulmans à leur «refus de s’intégrer. En disant cela, les Français supposent une intention maligne et négligent les facteurs économiques et sociaux», estime le chercheur. «On est dans la définition clinique de la paranoïa : on a peur de choses que l’on ne voit même plus, que l’on suppose exister
« C’est très dangereux,  car cela peut entraîner des personnes fragiles à se prendre pour des «héros isolés» de la «civilisation européenne» et à verser dans la violence », dit-il. L’occupation de la Mosquée de Poitiers samedi par le groupuscule d’extrême droite Génération identitaire relève, selon lui, de cette logique. Mais «le pire est encore devant nous», ajoute l’expert en estimant possible l'émergence en France d’un tueur comme Anders Behring Breivik, qui a assassiné 77 personnes en Norvège le 22 juillet 2011 au nom de la lutte contre le multiculturalisme. 
 
Un amalgame  cousu de fil blanc

Il n’en reste pas moins que l’apologie médiatique permanente de l'islam ça ne marche pas et que cela aurait même un effet repoussoir.
 
Les journalistes concernés en tireront-ils les conséquences?  Non bien sûr! Tout simplement parce qu’ils en sont incapables. Incapables  de relativiser leurs opinions par rapport aux faits. Ils veulent imposer leur vision de l’islam pour aider l’idéologie immigrationiste et antiraciste dont ils se réclament. C’est leur droit, mais le problème c’est qu’ils pensent au fond d’eux-mêmes que c’est même leur devoir.

mercredi, 31 octobre 2012

El “fundamentalismo islámico” patrocinado por Estados Unidos: Las Raíces de la Alianza EEUU-Wahhabi

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El “fundamentalismo islámico” patrocinado por Estados Unidos: Las Raíces de la Alianza EEUU-Wahhabi

 
La alianza entre los Estados Unidos y el Reino de Arabia Saudita ayudó a expandir la ideología del Islam Sunni fundamentalista por el globo. La mayoría de sus víctimas no son ciudadanos de países Occidentales, sino ciudadanos de países que las élites americanas consideran una amenaza a sus intereses económicos y geopolíticos.

Muchas víctimas del extremismo Sunni (a menudo llamado Wahhabismo o Salafismo [1]) son de hecho musulmanes (a menudo con un izquierdista secular o el fondo político nacionalista), Sunni moderados o miembros de la fe islámica Shi’ita. Este artículo se dirige a la historia del fundamentalismo Wahhabi y los ejemplos de Afganistán en los años ochenta, así como la situación actual en Siria.

Ambos casos ilustran la responsabilidad de América por la destrucción de sociedades seglares, socialmente progresistas en el mundo islámico y en otras partes.

Los Orígenes del Wahhabismo

La ideología Wahhabi sirve los intereses americanos por varias razones. La percepción arcaica de su sociedad los hace rechazar cualquier tipo de cambio social progresivo. Por consiguiente ellos se equipan bien para empujar atrás los movimientos socialistas, seglares o nacionalistas cuya independencia orientando las políticas son una amenaza a la agenda geopolítica de América.

Aunque el Wahhabismo no es ciertamente representativo de la mayoría de musulmanes Sunni, los musulmanes Wahhabi son extremistas Sunni que causan mantener una posición sumamente hostil hacia el Islam Shi’ta. Después de la invasión 2003 de Irak que derrumbó el régimen seglar-nacionalista de Saddam Hussein (un Sunni), la influencia de Irán dominado por Shi’itas aumentó y causó un cierto cambio de poder a favor de Islam Shi’ita en la región.

Debido a esto la representación Shi’ita se fortaleció, casi se han dirigido exclusivamente las actividades americanas en el Medio Oriente en los recientes años contra los intereses Shi’itas.

La emancipación de las masas Shi’ita desposeídas en Irak, Bahrein, Yemen o Líbano son contrarias a las aspiraciones del lado de EEUU cuyos los aliados principales en la región (al lado de Israel) consiste en regímenes Sunni represivos y grupos terroristas.

En el caso de Siria, el Presidente Bashar Al-Assad (un aliado de Irán) y la sociedad siria secular evoca particularmente el odio de los extremistas. El hecho que Al-Assad pertenece a la minoría Alawita (un grupo religioso místico y una rama de Islam Shi’ita) lo hace inaceptable a los puristas Wahhabi. Retratando Siria gobernada solamente por su minoría Alawi (como algunos periodistas de la corriente principal tienden a hacer) estaría no obstante equivocado.

Como Mahdi Darius Nazemroaya señaló, entre los oficiales tope sirios muertos por un ataque terrorista el 18 de julio de 2012, podrían encontrarse Sunnis y cristianos entre los Alawitas. [2]

Es por consiguiente valioso examinar los antecedente de estos enemigos del secularismo Mult.-fe, sociedad y progreso. Merece la pena por consiguiente.

El Wahhabismo es una rama puritana del Sunni Islam que se fundó a mitad del Siglo 18 por Muhammad ibn ‘Abd al-Wahhab, un teólogo que propagó la guerra santa y la “purificación” del Islam.

Una de sus inspiraciones era Ibn Taymiyyahá(1263-1328), un estudioso fundamentalista islámico temprano que se opuso a cualquier tipo de debate intelectual que diferenciara entre la palabra de Dios y su interpretación. Al-Wahhab y sus ideas se podrían haber sido olvidadas por la historia si él no hubiera hecho un pacto con Muhammad ibn Saud, el emir de Al-Diriyah y gobernante del primer estado Saudita en 1744.

Según Robert Dreyfuss, la alianza Saudita-Wahhabi:

“…empezó una campaña de matanza y pillaje por toda por Arabia, primero en Arabia central, luego en Asir en Arabia del sur y partes de Yemen, y finalmente en Rhiadh e Hijaz. En 1802 ellos hicieron una incursión en la ciudad santa Shiita de Karbala en lo que es ahora Irak y mataron la mayoría de la población de la ciudad, destruyendo el domo sobre la tumba de un fundador de Shiísmo, y con saqueo, de armas, ropas, alfombras, oro, plata y copias preciosas del Quran”. [3]

Para mantener la fe “pura”, las influencias de las filosofía griega, Cristiandad y Judaísmo tuvieron que ser exterminados.

Los intelectuales, artistas, científicos y gobernantes progresistas se declararon enemigos sin el derecho a vivir. Va sin decir que la idea de representar la pura enseñanza de Islam fue seguida fanáticamente; de hecho, por guerreros Wahhabi que estaban luchando para extender el estilo de vida más arcaico que podría encontrarse dentro de la cultura árabe.

En la segunda mitad del siglo 19, el imperialismo británico descubrió la casa de Al Saud como un aliado potencialmente útil en su esfuerzo por ganar influencia en el Medio-Oriente.

Riadh había sido invadido por el sultán otomano en 1818. Los Al Saud volvieron al poder en 1823, pero su área de control era principalmente restringida al corazón Saudita de la región de Nejd, conocido como el segundo el Estado Saudita. En 1899 los británicos ayudaron a Al Saud a establecer una base en su protectorado de Kuwait para reconquistar Riadh, en ese momento gobernado por la pro-otomana dinastía de Al Rashid.

Originalmente la motivación de Gran Bretaña para ganar influencia en el0 Medio Oriente fue causada por su vista de Arabia y el Golfo como ser “un eslabón en una cadena que corrió de Suez a India, las dos anclas del imperio”. [4]

Se descubrirían Inmensas reservas de petróleo en los años treinta. Gran Bretaña se volvió el primer país para reconocer la nueva Arabia Saudita como un estado independiente y establecer sus fronteras actuales en 1932. Un “Tratado de Amistad y Buena Comprensión” entre la Corona británica y el monarca Saudita se firmó en 1927.

La integración 1924 de los sitios santos de Meca y Medina en el reino a través de la conquista militar inevitablemente contribuyó a atrincherarse firmemente a la autoridad de Al Saud en el mundo musulmán. El interés americano en Arabia Saudita empezó a también crecer alrededor del mismo tiempo, y un tratado con la California Arabian Standard Oil Company se acordó en 1932.

Fue el primer tal acuerdo creado en cooperación con una compañía de petróleo occidental. En los años y décadas siguientes, los réditos crecientes en el negocio de petróleo habilitaron la financiación Saudita de instituciones religiosas mundiales y propagar interpretaciones extremistas de Islam.

El flujo de petro-dólares era de gran importancia a las élites Sauditas que adaptaron un estilo de vida lujoso y al mismo tiempo mantuvieron una alianza con la base de Wahhabi.[5] Ellos también mantuvieron lazos a oficiales del estado americano que dieron la bienvenida al petróleo Saudita así como al Islam radical, con tal de que se dirigiera contra esos estaban de pie en el camino de la manera de la agenda geopolítica de América.

La “ayuda extranjera” financiada por el Reino era tremenda, según el especialista “anti-terror” de EEUU Alex Alexiev (aunque él no reconoce el compromiso americano extendiendo el terror Wahhabi):

“Entre 1975 y 1987, los Sauditas admiten a haber gastado $48 mil millones o $4 mil millones por año en ayuda de desarrollo extranjero, una figura que a finales de 2002 creció a más de $70 mil millones (281 mil millones de rials Sauditas) se informan las sumas .Eso para ser ayuda del estado Saudita y casi ciertamente no incluyen donaciones privadas que también son distribuidas a través de caridades controladas por el estado. Las tales cantidades tambaleantes contrastan rigurosamente con los $5 millón en cuentas de terrorista que los Sauditas dicen haber congelado desde 9/11″. [6]

Un informe de septiembre 2009, hecho por la Oficina de Responsabilidad Gubernamental, de EEUU puntaliza la relevancia histórica de relaciones Sauditas-americanas:

“Las relaciones entre los Estados Unidos y Arabia Saudita tienen un contexto histórico largo. Desde el establecimiento del estado Saudita moderno en 1932, y a lo largo de la Guerra Fría, los gobiernos de los Estados Unidos y Arabia Saudita desarrollaron una relación basada en los intereses compartido, incluso la producción de energía y combatiendo al comunismo. Por ejemplo, Arabia Saudita y ” los Estados Unidos se volvieron partidarios mayores de la lucha de Mujahideen afganos contra la invasión soviética en 1979.” [7]

La arcaica ideología respaldada por Saudita sirvió como un incentivo a los miles de hombres jóvenes confundidos al recibir entrenamiento militar en Pakistán en los años ochenta, de donde les enviaron a Afganistán para matar rusos.

‘Guerra’ Santa de América contra la URSS en Afganistán

En una famosa entrevista de 1998, el ex Consejero de Seguridad Nacional del Presidente Carter y estratega geopolítico, Zbigniew Brzezinski, abiertamente admitió que la agenda oculta de compromiso americano en la guerra entre las tropas soviéticas y Mujahideen afganos (1979-1988) era sobre “dar a la URSS su guerra de Vietnam”. Él también le admitió apoyo encubierto de luchadores de Islamistas a americano en Afganistán ya había empezado a seis meses prior de los al principio de intervención soviética para crear una trampa que llevaría en el futuro al derrumbe de la URSS.

Nada sobre esto es de valor sentido, según Sr. Brzezinski, ni incluso la alianza americana con el Islam radical:

“¿Que es muy importante a la historia del mundo? ¿El Taliban o el derrumbe del imperio’ soviético? ¿Alguna musulmanes revueltos o la liberación de Europa Central y el fin de la suma de la Guerra?” [8]

El anterior régimen paquistaní bajo el General Zia Ul Haq cuyo programa político consistió en un plan de “Islamización” del país, era el aliado americano principal cuando vinieron a entrenar a los luchadores Islamistas.

Esto pasó bajo cooperación cercana entre el CIA y la agencia de la inteligencia paquistaní ISI (Inter-Services Intelligence). El adoctrinamiento ideológico de las personas supuestas para luchar contra los soviéticos estaba siendo entregando por madrassas paquistaníes, escuelas del Islam radical (Wahhabi), financiado por Arabia Saudita. [9]

Mientras los oficiales americanos justificaron su apoyo por el Mujahideen presentándolos como algún tipo de supuestos luchadores de libertad, sus aliados islamistas mostraron menos refrenamiento revelando sus planes para Afganistán. Un ejemplo era el Director General de ISI en el momento, Akhtar Abdur Rahman Shaheed que expresó su opinión realmente no diplomática: “¡Kabul debe quemarse! Kabul debe quemarse”! [10]

Mientras Brzezinski logró su meta, el destino de Afganistán es bien conocido: Décadas de guerra civil, brutalidad, analfabetismo, la peor posible violación de los derechos de mujeres, pobreza extrema y violencia sectaria. Sin mencionar polución por uranio empobrecido que causa un marcado aumento en cáncer gracias a la campaña del bombardeo americana de octubre 2001.

Estados Unidos y Arabia Saudita contra Siria Secular

Muchos otros guiones que involucran terrorismo patrocinados por CIA/Saudita tuvieron lugar en los años que siguen el derrumbe de la Unión Soviética (ej. en Chechenia, Bosnia, Libia, etc.).

Actualmente, la seglar Siria, multi-étnico y la sociedad de multi-fe está siendo blanco por estas muy mismas fuerzas, así como regímenes reaccionarios que pertenecen al Consejo de Cooperación para los Estados árabes del Golfo (GCC) y Turquía.

Como con la guerra en Afganistán en los años ochenta, se piensa el compromiso americano en la crisis siria para aislar a Irán y, una vez más, hacer blanco en Rusia. En conjunción, los extremistas Wahhabi están llevando a cabo el mismo trabajo como sus antepasados en el Siglo 18, combatiendo todas las formas tolerantes del Islam a saber. Pueda que esto ha sido la razón por qué los insurgentes mataron al hijo más joven de la autoridad islámica más alta de Siria, Gran Mufti Ahmad Badreddine Hassoun.

De hecho, la posición del Gran Mufti no se alinea con el extremismo Wahhabi, como se mostró claramente en la entrevista de último año con Der Spiegel:

“Yo me veo como el gran mufti de los 23 millones de sirios, no sólo musulmanes, sino también Cristianos e incluso los ateos. Yo soy un hombre de diálogo. Quién sabe, quizá un agnóstico me convencerá un día con argumentos mejores, y yo me volveré un no-creyente. Y si yo soy entusiástico sobre la plataforma política de la oposición, yo también podría cambiar de lado”. [11]

Además, varios eventos que tuvieron lugar en el día esta entrevista particular son valor notando:

“Durante el atardecer, el gran mufti tiene otras citas: la visita de condolencia con una familia cristiana y una musulmana. Por la tarde, él tendrá que confortar a su esposa una vez más, quién está completamente aturrullado encima de la muerte de Saria. Él era el más joven de los cinco hijos de la pareja, y el único que todavía vive en casa. Los estudiantes compañeros de Saria están celebrando una vigilia a su sarcófago de la piedra, aun ahora, cuatro semanas después del asesinato. El joven está descansando en el último lugar que puede encontrarse en el patio de una mezquita modesta. El Jeque Hassoun visita este lugar triste todos los días”. [12]

Esto no corresponde ciertamente con el cuadro de los medios de comunicación Occidentales de Islamistas fanáticos que considera la muerte de sus hijos una señal de honor y martirio con tal de que ellos hayan muerto bajo circunstancias que causaron también la muerte de “infieles”.

Tal conducta es animada por Arabia Saudita, como puede verse en un video chocante disponible en YouTube. La longitud en pies ofrece a un padre en Yeddah, vendiendo a su hijo a ser enviado a Siria como un bombardero suicida. Aun cuando uno cuestiona la autenticidad del video, los bombardeos del suicidio continuados en Siria son indudablemente reales:

Conclusión

Para estar seguro, la religión del Islam propone así como mucho o poco una amenaza al mundo como las religiones del Judaísmo o Cristiandad. No obstante, ciertos bolsillos radicales existen quienes usan y abusas de la religión para justificar su aversión por el disentimiento y de cuyas prácticas totalitarias sólo pueden ser clasificadas como fascistas. Sus esfuerzos por destruir la razón, progreso e ideales humanistas les hacen herramientas ideales para las facciones imperialista más agresivas dentro del establishment americano para empujar para el cambio de régimen y llevar a cabo sus agendas explotadoras empobreciendo.

Notas

1 “Wahhabi” is a term usually used in a critical context by Muslims. Salafi means “ancestor” and is most often a term used by Sunni fundamentalists to describe themselves.

2 http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=32134.

3 Dreyfuss, Robert: “Devil’s Game: How the United States helped unleash fundamentalist Islam”, New York 2005, S. 37.

4 Ibid.

5 See: Anhalt, Utz: Wüstenkrieg – Jemen, Somalia, Sudan in der Geostrategie der USA, S. 32.

6 http://www.au.af.mil/au/awc/awcgate/congress/sc062603_alexiev.pdf.

7 http://www.gao.gov/new.items/d09883.pdf.

8 http://www.globalresearch.ca/articles/BRZ110A.html.

http://www.fpif.org/blog/wikileaks_saudi-financed_madrassas_more_widespread_in_pakistan_than_thought.

10 See: “Silent soldier: the man behind the Afghan jehad General Akhtar Abdur Rahman Shaheed”, by Mohammad Yousaf, Karachi, 1991.

11 http://www.spiegel.de/international/world/interview-with-syrian-grand-mufti-assad-could-step-down-after-free-elections-a-796363-2.html.

12 Ibid.

Traducido del inglés para Condor

Original article in English available on Global Research

mercredi, 24 octobre 2012

Qatar : un soutien indéfectible aux extrémistes

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Qatar : un soutien indéfectible aux extrémistes

par Ali El Hadj Tahar

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/   


En février 2010, le Qatar signe un pacte de défense avec la Syrie et l’Iran. Mais pendant que Hamad serrait la main de Bachar El-Assad, il conspirait activement contre lui. Quelques mois plus tard, le pacte de défense devient un pacte d’ingérence avec le financement des terroristes islamistes pour renverser le dernier raïs arabe.

L’opposition qui réside à l’étranger, précisément celle du Conseil national syrien (CNS), avait eu comme premier président le nommé Burhan Ghalioun, celui-là même qui a été le conseiller politique d’Abassi Madani, le chef du FIS dissous ! Désigné par l’Occident comme l’unique représentant de l’opposition syrienne, au mépris des autres formations politiques activant en Syrie ou à l’étranger, le CNS refuse tous les appels d’El-Assad au dialogue et veut un renversement du pouvoir, comme le CNT l’a fait en Libye.

Ce n’est ni l’opposant Haytham Manaa, ni le Comité national de coordination pour le changement démocratique (CNCD), ni les partis de l’opposition présents en Syrie (et activant légalement dans le cadre de la Constitution de février 2012) qui sont reconnus par l’Occident, mais ce CNS dominé par les islamistes et demandant l’ingérence militaire dans leur propre pays. Sur conseil de stratèges militaires, le bras armé du CNS, l’Armée syrienne libre (ASL) — qui écrit sur son Facebook «de trancher la gorge aux soldats du régime» ! — cherche à adopter la même stratégie que celle adoptée en Libye : prendre des villes et en faire des forteresses imprenables, des «zones d’exclusion» en termes militaires ou des «Etats islamiques» en jargon wahhabite. Outre le soutien logistique et politique occidental, les rebelles de l’ASL jouissent aussi de la complicité turque, jordanienne et de certaines factions politiques libanaises affichée sans crainte de choquer qu’Israël soit aussi de la partie contre ce pays arabe qui cesserait aussitôt d’être attaqué s’il disait oui à une «paix des braves» avec Tel-Aviv au détriment du peuple palestinien.

Comme le CNT libyen parachuté par l’OTAN, le CNS se compose d’islamistes notoires et d’opposants vivants à l’étranger, sans aucune légitimité ni assise nationale. Outre le massacre de milliers de civils et de militaires et la destruction des infrastructures du pays par l’entremise de terroristes ramassés aux quatre coins du monde, le complot contre la Syrie ne vise pas que ce pays : sa réussite aura des effets désastreux sur le Liban, la Jordanie et sur la question palestinienne tout en rendant l’Iran très fragile et maintiendra les Etats-Unis comme puissance hégémonique mondiale. C’est pour la résurgence d’un monde bipolaire et équilibré où l’OTAN n’imposerait pas sa loi que la Chine et la Russie ont plusieurs fois opposé leur veto à l’intervention en Syrie. En outre, il y a la volonté de briser la création de l’axe énergétique Iran-Irak-Syrie-Liban. La Jordanie et la Turquie se sont exclues de cet axe, préférant jouer les cartes de l’axe pro-américain, tout comme Doha. En tant qu’allié d’Israël, Erdogan a préféré jouer les couleurs de son parti religieux plutôt que les intérêts stratégiques de son pays. Être du côté des «parias» (Syrie, Irak, Iran) lui a semblé désavantageux mais le rapport des forces actuel donne raison aux faibles, pas à Doha, Riyad ou à Istanbul, sans parler de la Jordanie qui a mal misé toutes ses cartes.

La Syrie est visée car il y a aussi la volonté occidentale de mettre le grappin sur les réserves gazières de la Méditerranée. Selon le Washington Institute for Near East Policy (WINEP, le think-tank de l’AIPAC), le bassin méditerranéen renferme d’immenses réserves de gaz et les plus importantes seraient en territoire syrien ! «La révélation du secret du gaz syrien fait prendre conscience de l’énormité de l’enjeu à son sujet. Qui contrôle la Syrie pourrait contrôler le Proche-Orient», écrit Imad Fawzi Shueibi.

Les sponsors du djihad

Selon l’International Herald Tribune des 4-5 août, «les 2,3 millions de chrétiens, qui constituent environ 10% de la population du pays, connaissaient sous la dynastie Assad une situation encore plus privilégiée que la secte chiite alaouite à laquelle appartient le président». Le journal ajoute que l’Armée syrienne libre aurait chassé 80 000 chrétiens de leurs foyers dans la province de Homs. Pour leur plan, les Occidentaux et leurs supplétifs ont fait venir près de 40 000 mercenaires islamistes de Libye, Jordanie, Égypte, Tunisie, Afghanistan, Pakistan, Irak, Tchétchénie… Même un Palestinien a été arrêté lorsqu’il était sur le point de se faire exploser dans le pays qui a perdu son Golan à cause de la Palestine !

Beaucoup d’autres sont venus du monde dit libre, de France, d’Australie, d’Espagne, de Grande- Bretagne, Hollande, Canada… Selon le Daily Mail du 3 septembre 2012, le MI6 a répertorié près de cent terroristes résidant en Angleterre et qui combattent en Syrie. Ils les appellent «combattants de la liberté» quand ils tuent en Orient, et terroristes s’ils tuent en Occident. Quand ils rentreront en Angleterre, ils ne seront pas inquiétés. Le crime légalisé ! L’un de ces terroristes a même avoué qu’il exerçait comme docteur dans un hôpital anglais ! Un congé sabbatique pour un djihadiste anglais.

L’afghanisation de la Syrie a commencé mais cela ne se fait pas sans la pakistanisation de la Jordanie, du Liban et de la Turquie. Toutes sortes d’armes se déversent en Syrie actuellement. Si les autorités libanaises ont découvert un bateau d’armements et interpellé son équipage, huit ou neuf autres seraient déjà passés. Dernièrement, l’ASL a menacé d’abattre des avions civils syriens, ce qui a fait dire au vice-ministre des Affaires étrangères Guennadi Gatilov : «Les menaces de l’opposition syrienne d’abattre des avions civils est le résultat de livraison irresponsable des Manpads (les systèmes portatifs de défense aérienne).»

Certains médias ont révélé, début août, que l’ASL a obtenu environ 20 Manpads de la Turquie. Selon les experts russes, l’Arabie Saoudite et le Qatar sont derrière ces livraisons. D’ailleurs, fin août dernier, CNN et NBC ont annoncé qu’Obama avait autorisé la livraison d’armements lourds aux rebelles anti-Bachar. Puis comme pour les Stinger livrés aux talibans, on voudra «récupérer» ces Manpads et autres SAM 7 puis on fera semblant d’avoir échoué de les récupérer. Prolifération d’armes = prolifération de terroristes : stratégie idéale pour promouvoir Al-Qaïda. La douane turque, celle d’un pays membre de l’OTAN, a récemment donné l’autorisation de débarquer des dizaines de tonnes d’armes destinées aux terroristes syriens, selon le Times !

Au Moyen-Orient et au Maghreb, le Qatar est depuis longtemps connu comme le principal sponsor de l’islamisme. Et Hamad s’est fait beaucoup d’amis parmi les opposants arabes, même s’ils ne sont pas islamistes comme ce fut le cas au Yémen où il a financé à la fois le parti islamiste Islah (opposé à l’ancien président Ali Abdullah Saleh) et les rebelles Houthis du nord. Cela n’a pas plu à l’Arabie Saoudite, qui veut éradiquer ces opposants chiites qu’elle accuse de vouloir instaurer un khalifat chiite.

En Égypte, Doha a financé les Frères musulmans alors que Riyad a subventionné les salafistes. Si Riyad avait soutenu les Frères musulmans, Doha aurait soutenu les salafistes ! Avoir des vassaux, c’est ce qui compte pour Doha ! Au Caire, la place Tahrir était occupée par une minorité cairote mais Al Jazeera focalisait dessus quotidiennement, gonflant les rumeurs et amplifiant les dérapages pour susciter un surplus d’adrénaline au sein des foules arabes assoiffées de miracles. Alors le prédicateur islamiste, l’Égyptien Youssef Al-Qardaoui, exilé à Doha depuis cinq décennies, animateur de l’émission «La Charia et la Vie» a encore clamé le djihad et ordonné au «Pharaon» de démissionner… En langue qatarie, la contre-révolution se dit révolution ! Un «pharaon» est un impie à massacrer.

10 000 missiles perdus sans blanc-seing étatsunien ?

Les Occidentaux qui tirent les ficelles ont trouvé un argument costaud pour leurrer ou faire taire les masses arabes : l’islamisme politique, disent-ils, s’est assagi et il peut accepter les règles démocratiques. C’est aussi ce qu’a ressassé l’émir du Qatar sur sa chaîne de propagande, Al Jazeera, pour qui le «péril vert» n’existe pas. «Les islamistes radicaux, dont les vues ont été forgées sous des gouvernements tyranniques, peuvent évoluer en participant au pouvoir si les révolutions tiennent leurs promesses de démocratie et de justice», disait en septembre 2011 un Hamad converti en agent de pub pour Abdel Jalil, Ghannouchi, Morsi et consorts. Les milliers de terroristes qu’ils ont envoyés en Libye, en Syrie et au Mali sont bien sages, eux aussi.

L’impérialisme occidental sait désormais qu’il ne peut se passer de l’aide ou plutôt de la joint-venture avec les pays du Golfe ; et la première opération de cette union est probablement la destruction spectaculaire du World Trade Center le 11 septembre, opération transformée en attaque terroriste pour les naïfs. Aujourd’hui, plus de la moitié des habitants de la planète ne croient pas la thèse officielle américaine, dont 90% des Allemands, 58% des Français et 15% des Américains. Le Qatar semble avoir les mains libres partout. Or, accueillir des terroristes, perdre 10 000 missiles en Libye, lancer des attaques contre la Libye, la Tunisie, l’Égypte et la Syrie, sans un blanc-seing américain est impossible !

On ne peut pas remettre en question ou chambouler un ordre géopolitique existant sans la volonté et l’accord des grandes puissances ! Vibrionner ainsi en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, dans le terrain de jeu américain et français, est impossible, à moins d’être le fou du roi en personne. Soutenir le terrorisme islamiste ouvertement, en Afrique, en Asie, sans se faire taper sur les doigts, ou au moins récolter l’étiquette «d’Etat voyou» est inacceptable pour l’entendement : c’est ce que disent plusieurs analystes, journalistes, officiels et anciens agents de renseignement occidentaux dont Michel Chossudovsky, et l’ancien officier du MI6, Alistair Crooke. On ne peut pas non plus avoir des velléités de changer la carte géopolitique de l’Afrique, en tout cas ses gouvernements, sans accord ou instruction de l’Oncle Sam : c’est ce que disent plusieurs analystes dont Eric Denécé, le spécialiste des renseignements, et même le frère musulman Tarik Ramadhan.

L’implication du Qatar, donc des Etats-Unis, devient de plus en plus évidente avec le recul et avec le raz-de-marée, prévisible, des islamistes et surtout avec la volonté de casser le dernier bastion républicain et moderniste, la Syrie comme le fut la Libye. Il se peut que l’Arabie Saoudite, trop fragile, n’ait pas été informée de toutes les parties du plan mais a posteriori elle a adhéré à tout, et ne pouvait rien pour sauver Ben Ali et Moubarak, comme elle a accueilli avec bonheur la mort de Kadhafi qui a osé insulter le roi Abdallah. Les ennemis d’Al-Qaïda sont alors éliminés (Ben Ali, Moubarak, Kadhafi) ou visés (Syrie, Mauritanie, Algérie).

Cerise sur le gâteau, le «printemps arabe» donne même lieu à des gouvernements islamistes, proches du Qatar et de l’Arabie Saoudite, qui ont fourni argent, pub et même armes et contingents. L’Occident se devait de récompenser ses amis pour tous les efforts qu’ils ont déployés à leur profit (guerre entre l’Iran et l’Irak, deux guerres contre l’Irak, octroi de bases militaires, approvisionnement en pétrole au prix désiré).

Désormais, ils sont impliqués dans la redéfinition de la carte du monde, d’autant qu’ils sont devenus nécessaires pour toute action en terre arabe ; et ils sont rétribués par la possibilité d’installer leurs copains salafistes, islamistes ou fréristes aux commandes des pays conquis. Les valets deviennent des supplétifs.

Ali El Hadj Tahar

lundi, 15 octobre 2012

Seyyed Hossein Nasr

Seyyed Hossein Nasr (in Persian: سید حسین نصر) :

The Recovery of the Sacred

Seyyed Hossein Nasr

Critique of Modern Philosophy (Schuon)

samedi, 13 octobre 2012

Le Rouge , le Vert et le Noir : Serguei Oudaltsov chez les séparatistes islamistes Tatars !

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Le Rouge , le Vert et le Noir : Serguei Oudaltsov chez les séparatistes islamistes Tatars !

http://zebrastationpolaire.over-blog.com/

On connaissait déja  les liens troubles de l'extrême-gauche française avec le fondamentalisme islamique [ lien ] .

Il en est de même en Russie .

La nouvelle date du 12 aout 2012 et elle vient de m'être communiquée  par un correspondant Russe s'intéressant aux problèmatiques ethno-séparatistes .

Le 12 aout 2012 , soit quelques jours après l'attentat contre les chefs religieux musulmans du Tatarstan [ lien vers article ] , le chef du " Front de Gauche " Russe Serguei Oudaltsov s'est rendu à Kazan [ capitale du Tatarstan ] pour y rencontrer les " jeunes " séparatistes islamistes tatars du mouvement " Azatlyk " - indépendance - dont leur chef Naïl  Nabiullin  .[ lien ]

A cette occasion le frondegôchiste  russe a appellé les séparatistes islamistes tatars a faire " front commun " et à mener des actions communes dans les rues et dans les usines : " Il est temps de réunir toutes les forces qui peuvent contribuer à l'affaiblissement du régime de Poutine " .

Selon certaines sources , le leader frondegôchard aurait aussi rencontré des membres de l'organisation terroriste Hizb ut-Tahrir contre laquelle il " n' a pas de préjugés " !

Notons que Naïl Nabulin considére lui qu'il n' a " rien à dire aux fondamentalistes d' Hizb ut-Tahrir "! ...

Le leader du frondegôche  Russe , le rouge Oudaltsov , s'est même proposé de jouer les " casques bleus " entre les islamistes  " verts " tatars et les nationalistes " noirs " Russes pour qu'ils puissent défiler côte à côte lors des " marche des millions "  Car ce n'est pas gagné ! Alors qu'il estimait pouvoir réunir 10 000 à 15 000 manifestants à Kazan pour la " marche des millions " , celle-ci n'a réunie que 50 à 100 personnes le 15 septembre dernier  : Islamistes , séparatistes , frondegôchistes , libéraux , Pussyriotistes ....confondus   ! [ lien ]   et [ lien ]  

On savait déja que Serguei Oudaltsov ne dédaignait pas la compagnie d'un Alexandre Belov-Potkine du DPNI -  ex Mouvement contre l'Immigration Illégale - et des nationalistes Oukraïniens [ lien ] .

On s'étonne de pouvoir encore s'étonner d'apprendre qu'il fréquente des terroristes islamistes et des terroristes séparatistes ! 

La presse et la blogosphère Russe se sont  amusés  de cette union de la carpe et du lapin en parlant de " califat rouge " ou " wahhabisme gauchiste  "!

vendredi, 12 octobre 2012

Arabischer Ultraimperialismus

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Arabischer Ultraimperialismus

Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com/

Der arabischen Reaktion, den feudalistisch-wahabitischen Verbündeten der USA und der EU, Katar und Saudi Arabien laufen die westlichen Kriegsvorbereitungen gegen das nationalprogressive Regime in Syrien noch zu schleppend, Auch eines der Lieblingskinder europäischer Phantasten, die sich einen liberalen „arabischen Frühling“ herbeihalluzinieren – Tunesien – dessen Staatsführung in der Hand von Islamisten ist, drängt wie Katar und Saudi Arabien auf einen arabischen Kriegseinsatz in Syrien. Dagegen hat sich nun doch etwas überraschend die Muslimbruderschaft in Ägypten ausgesprochen und sich dabei verbal der iranischen, russischen und chinesischen Position angenähert. Der ägyptische Präsident Mursi tritt nun für eine friedliche Beilegung des Konfliktes ein. Im Gegensatz zu Moskau, Peking und Teheran geht es Mursi aber um einen „Regime Change“ von dem laut dem Ägypter die syrische Assad-feindliche Muslimbruderschaft profitieren soll.

Die Golfreaktionäre möchten in der Region natürlich nicht nur Bashar Al-Assad und die nationalistisch-sozialistische Baath-Partei stürzen und dabei die Alawiten und Christen in Syrien massakrieren, sondern darüber hinaus einen Religionskrieg zwischen Sunniten und Schiiten entzünden. Weitere Kriegsgebiete wären der Iran, der Irak, Libanon, Bahrain und wohl auch die Türkei, wo Assad unter der Bevölkerung große Sympathien genießt, zudem gehören etwa 20 bis 30 Prozent der Türken der alevitischen Glaubensrichtung an, die mit den Alawiten in Syrien verbandelt ist. Die Kriegsträume der besten Verbündeten der sogenannten „Westlichen Wertegmeinschaft“ im Nahen Osten dienen also der Entfachung eines großen regionalen Krieges.

Die gestiegene Anzahl von Todesopfern des Bürgerkrieges in Syrien gerade in den letzten Tagen dürfte auf das Drängen der arabischen Reaktion nach einem arabischen Bruderkrieg zurückzuführen sein. Die hetzerische Propagandamaschinerie von Al Jazeera und Al Arabiya weckt unter den Sunniten zudem die Furcht vor einer schiitischen Einflussnahme durch den Iran. Der Terror der wahabitischen, salafistischen und sonstigen Gruppierungen hat über Syrien hinaus zudem längst den Irak und den Libanon erreicht.

Dies alles hindert im „freien“ Westen die NATO-Propagandisten und Gutmenschen freilich nicht daran weiterhin das Märchen vom „Schlächter“ Assad zu verbreiten, der irgendwie wohl gar den „Weltfrieden“ gefährden soll. Besorgnisserregend sei vor allem die prosyrische Einflussnahme des Iran, während man zu dem Terror der Al-Kaida-ähnlichen Gruppierungen weitestgehend schweigt oder die salafistischen Terrorgruppen gar als „Freiheitskämpfer“ und „Demokraten“ glorifiziert.

Nun zeigt sich nicht nur das sie sogenannte „Arabische Liga“ sondern auch zahlreiche sunnitische Islamisten – die dem Westen bisher als „größte Bedrohung“ des westlichen „Freiheitsbegriffes“ und der „marktkonforme Demokratie“ (Angela Merkel) galten – nichts weiter als die wichtigsten Herrschaftsinstrumente des Imperialismus im Nahen Osten und Nordafrika sind. Dies hatte sich insbesondere in Libyen gezeigt, wo eine Allianz arabischer Feudalreaktionäre, sunnitischer Islamisten und antinationaler Separatisten durch die Unterstützung der NATO, Frankreichs, Großbritannien und der USA, das einst unter Gaddafi reiche Land in Chaos, Krieg und Verarmung stürzten.

Die arabische Reaktion, salafistische Terrorgruppen, sowie die Muslimbrüder vertreten im Nahen Osten einen wilden Ultraimperialismus, der den USA, der BRD, Frankreich und Großbritannien nur noch den Vorwurf entgegenzubringen hat nicht imperialistisch und kriegsentschlossen genug gegen Syrien, den Iran oder die Hisbollah im Libanon vorzugehen. Das hochgradig reaktionäre Programm ist dabei auf Völker- und Religionsmord gegen Schiiten, Christen, Alawiten, Aleviten, Drusen und andere Gruppen ausgerichtet.

Verfasser: Sozrev

lundi, 08 octobre 2012

Reeks lezingen door dr. Koenraad Elst, oriëntalist

"De Lezing"

Reeks lezingen door dr. Koenraad Elst, oriëntalist

 

 

Dr. Koenraad Elst, oriëntalist, geeft een reeks van drie lezingen over thema's die niet alleen hem maar ook u meer dan gewoon (kunnen) interesseren: Islam, boeddhisme en Ghandi.

 

Dr. Koenraad Elst schreef fel besproken boeken en zeer veel artikels over de drie onderwerpen in voornamelijk het Nederlands en het Engels. Hem aan het woord horen is leerrijk en verhelderend. Hem lezen is dat minstens evenveel.

 

Na de lezingen biedt dr. Elst zijn boeken aan en signeert.

 Er is kans tot vragen en nabespreking.

 

Voor zeer redelijke prijzen is het mogelijk drank te bekomen.

 

De eerste lezing is op dinsdag 9 oktober, 20 uur.

 

De tweede lezing is op dinsdag 13 november, 20 uur.

 

De derde lezing is op dinsdag 11 december, 20 uur.

 

Prijs: GRATIS (met dank aan het nieuwe adres).

Drank aan betaalbare prijzen.

Opgelet: aantal plaatsen beperkt tot 25 !

Inschrijven :

http://www.facebook.com/events/469606533069702/

of via

koenraad.elst@telenet.be

of via

guntercauwenberghs@gmail.com

tel 0484 08 45 85

Plaats : Torrestraat 76, Dendermonde.

 Belangrijke mededeling :

 Dit is GEEN organisatie van Euro-Rus.

De lezingen worden georganiseerd door derden. Zij maken enkel gebruik van de aangeboden faciliteiten.

samedi, 06 octobre 2012

Salafismo e CIA: destabilizzare la Federazione Russa?

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Salafismo e CIA: destabilizzare la Federazione Russa?

Parte I: la Siria arriva nel Caucaso russo
Il 28 agosto Sheikh Said Afandi, noto leader spirituale della Repubblica autonoma russa del Daghestan, veniva assassinato. Un’attentatrice suicida jihadista era riuscita ad entrare in casa sua e a far esplodere un ordigno esplosivo. L’obiettivo dell’omicidio era stato accuratamente selezionato. Sheikh Afandi, 75enne leader musulmano Sufi, aveva svolto un ruolo critico nel tentativo di giungere ad una riconciliazione in Daghestan, tra i salafiti jihadisti sunniti ed altre fazioni, molti dei quali, in Daghestan, si considerano seguaci Sufi. Senza una sostituzione della sua statura morale e del suo ampio rispetto, le autorità temono un focolaio di guerra settaria nella piccola repubblica autonoma russa. [1]


La polizia ha riferito che l’assassino era una donna di etnia russa convertitasi all’Islam e legata alla rivolta fondamentalista islamica salafita contro la Russia ed i governi regionali fedeli a Mosca, nelle repubbliche autonome e in tutta l’instabile regione musulmana del Caucaso settentrionale. Le popolazioni musulmane in questa regione della Russia e nell’ex Unione Sovietica, tra cui Uzbekistan e Kirghizistan, e nella provincia cinese dello Xinjiang, sono oggetto di varie operazioni di intelligence degli Stati Uniti e della NATO dalla fine della Guerra Fredda nel 1990. Washington vede nella manipolazione dei gruppi musulmani il veicolo per indurre un caos incontrollabile nella Russia e nell’Asia centrale. Attuato dalle stesse organizzazioni impegnate nel creare caos e distruzione in Siria contro il governo di Bashar al-Assad. In un certo senso, come i servizi di sicurezza russi hanno capito chiaramente, se non riescono a fermare l’insurrezione jihadista in Siria, essa si rivolgerà in patria attraverso il Caucaso. I recenti omicidi dei leader moderati Sufi e di altri musulmani del Caucaso, fanno apparentemente parte di ciò che sta diventando sempre più chiaro come, forse, la più pericolosa operazione di intelligence degli Stati Uniti, che sempre opera a livello mondiale con il fondamentalismo islamico. In precedenza, i servizi segreti statunitensi e alleati avevano giocato a tira e molla con le organizzazioni religiose o settarie in tale o tal altro paese. Ciò che rende la situazione particolarmente pericolosa, in particolare dopo la decisione di Washington di scatenare gli sconvolgimenti della malnominata primavera araba, che hanno avuto inizio alla fine del 2010 in Tunisia, diffondendo come un incendio in tutto il mondo islamico, dall’Afghanistan in Asia centrale al Marocco, è l’ondata incalcolabile di uccisioni, odi, distruzione di intere culture che Washington ha scatenato in nome di quel sogno sfuggente chiamato “democrazia”. Utilizzando presunti gruppi salafiti di al-Qaida, sauditi o wahhabiti, o i discepoli del movimento turco di Fethullah Gülen, per incendiare l’odio religioso nell’Islam e contro le altre fedi, che potrebbe richiedere decenni per essere estinto. E che infine potrebbe facilmente sfociare in una nuova guerra mondiale.

La minaccia del fondamentalismo in Caucaso
Dopo lo scioglimento dell’URSS, i mujahidin radicali afghani, islamisti dall’Arabia Saudita, da Turchia, Pakistan e altri paesi islamici, dilagarono nelle regioni musulmane dell’ex Unione Sovietica. Uno dei meglio organizzati di questi gruppi era il movimento di Fethullah Gülen, leader di una rete globale di scuole islamiche e che risulta avere un’influenza importante sulla politica di Erdogan, del partito AKP della Turchia. Gülen si era affrettato a creare The International Daghestan-Turkey College nel Daghestan. Durante i giorni caotici del crollo sovietico, il Ministero della Giustizia della Federazione Russa aveva ufficialmente registrato e autorizzato la libera attività di una serie di fondazioni e organizzazioni islamiche. Tra queste, la Lega del Mondo Islamico, l’Assemblea Mondiale della Gioventù Musulmana, la sospetta fondazione saudita ‘Ibrahim ben Abd al-Aziz al-Ibrahim‘, vicina ad al-Qaida. La lista nera comprendeva anche la fondazione saudita al-Haramein, che sarebbe legata ad al-Qaida, e l’IHH [2], un’organizzazione turca vietata in Germania, che avrebbero raccolto fondi per i combattenti jihadisti in Bosnia, Cecenia e Afghanistan, e accusata dall’intelligence francese di avere legami con al-Qaida. [3]

Molti di questi enti di beneficenza erano coperture dei fondamentalisti salafiti e del loro ordine del giorno speciale. Molti islamisti stranieri in Cecenia e Daghestan erano coinvolti nei disordini regionali e nelle guerre civili, quindi le autorità russe revocarono il permesso per le attività alla maggior parte delle scuole e delle istituzioni islamiche. In tutto il Caucaso del Nord, al momento della guerra Cecena alla fine degli anni ’90, vi erano più di due dozzine di istituti islamici, circa 200 madrase e numerose maktabas (scuole di studio coraniche) presenti in quasi tutte le moschee. L’International Daghestan-Turkey College era stato costretto a chiudere i battenti in Daghestan. Il Collegio era gestito dall’organizzazione di Fethullah Gülen. [4] Al culmine della repressione della diffusione dell’insegnamento salafita in Russia, alla fine degli anni ’90, ci fu un esodo di centinaia di giovani del Daghestan e di studenti musulmani Ceceni in Turchia, Arabia Saudita, Pakistan e in altri luoghi del Medio Oriente, dove avrebbero ricevuto una formazione presso il movimento di Gülen e varie organizzazioni finanziate dai sauditi, tra cui quelle salafite. [5] Si ritiene che gli studenti formati in Russia dai sostenitori di Gülen o dai centri salafiti sauditi e di altri fondamentalisti, siano stati rimandati in Daghestan e nel Caucaso del Nord per diffondere il loro radicalismo islamico. Entro il 2005 la situazione nel Caucaso era così influenzata da questo intervento salafita, che il salafita ceceno Doku Umarov, citato dal Consiglio di sicurezza dell’ONU per i collegamenti con al-Qaida [6], aveva dichiarato unilateralmente la creazione di ciò che chiamava ‘Emirato del Caucaso’, annunciando che aveva intenzione di creare uno stato islamico basato sulla sharia, comprendente l’intera regione del Caucaso del Nord, tra cui il Daghestan. Modestamente si proclamò emiro dell’Emirato del Caucaso. [7]

Parte II: il salafismo in guerra con la tradizione Sufi
Il salafismo, noto in Arabia Saudita come wahhabismo, è un ceppo fondamentalista dell’Islam che ha attirato l’attenzione del mondo e divenne famoso nel marzo 2001, poco prima degli attacchi dell’11 settembre. Fu allora che il governo salafita dei taliban in Afghanistan, distrusse volontariamente le storiche gigantesche statue del Buddha di Bamiyan, sulla Via della Seta, risalenti al 6° secolo. I leader salafiti taliban vietarono come “anti-islamico” anche tutte le forme di immagini, musica e sport, tra cui la televisione, in conformità con ciò che consideravano la stretta interpretazione della Sharia. Fonti afgane riferirono che l’ordine di distruggere i Buddha proveniva dal jihadista wahhabita saudita Usama bin Ladin, che alla fine convinse il Mullah Omar, leader supremo dei taliban all’epoca, ad attuarlo. [8] Mentre i Sufi incorporano il culto dei santi e le preghiere cerimoniali nella loro pratica, i salafiti condannano come idolatria qualsiasi forma di culto non tradizionale. Chiedono inoltre l’istituzione del governo politico islamico e una sharia rigorosa. Il Sufismo è la culla del grande patrimonio spirituale e musicale dell’Islam, secondo gli studiosi islamici, fornisce una dimensione interiore e mistica, o psico-spirituale, all’Islam, che risale a secoli indietro. Uno studioso Sufi ha descritto il nucleo del Sufismo: “Mentre tutti i musulmani credono di essere sul sentiero di Dio e di avvicinarsi a Dio, in Paradiso, dopo la morte e il ‘Giudizio Universale’; i Sufi credono anche che sia possibile avvicinarsi a Dio e vivere questa vicinanza, mentre si è vivi. Inoltre, il raggiungimento della conoscenza viene ottenuta con una tale intimità con Dio, affermano i Sufi, che è il vero scopo della creazione. Qui parlano del qudsi hadith, in cui Dio afferma, ‘Ero un tesoro nascosto e ho apprezzato il fatto che io sia conosciuto, così ho creato la creazione, al fine di essere conosciuto.’ Quindi, per i Sufi c’è già uno slancio, una continua attrazione esercitata nei loro cuori da Dio, trascinando, con l’amore, verso Dio“. [9]


La corrente mistica del sufismo islamico e la sua aspirazione ad avvicinarsi a Dio, è in netto contrasto con la corrente salafita jihadista o wahhabita, che è armata con armi mortali, predica la falsa dottrina della jihad, e un senso perverso del martirio, impegnandosi in innumerevoli atti di violenza. Non c’è da stupirsi che le vittime della jihad salafita siano per lo più le altre forme pacifiche dell’Islam, tra cui soprattutto i Sufi. L’autorevole 75enne Afandi aveva pubblicamente denunciato il fondamentalismo islamico salafita. Il suo omicidio fece seguito a un attacco coordinato del 19 luglio, contro due alti mufti nella Repubblica del Tatarstan russa, sul Volga. Entrambe le vittime erano capi religiosi riconosciuti dallo Stato che avevano attaccato l’Islam radicale. Quest’ultima serie di omicidi apre un nuovo fronte nella guerra salafita contro la Russia, attacca in particolare i leader sufi musulmani moderati. Se il Daghestan sprofondi o meno in una guerra civile religiosa, che poi si diffonda in tutto il Caucaso russo geopoliticamente sensibile, non è ancora certo. Ciò che è quasi certo è che gli stessi circoli che alimentano violenza e terrore in Siria contro il regime del presidente alawita Bashar al-Assad, sono dietro l’uccisione dello sceicco Afandi, così come degli atti di terrorismo o dei disordini nel Caucaso musulmano in Russia. In modo assai reale, rappresenta uno scenario da incubo per la Russia, una “Siria che arrivi in Russia.” Dimostrando drammaticamente perché Putin ha compiuto uno sforzo così determinato nel fermare la discesa nell’inferno omicida della Siria.

Salafismo e CIA
L’esistenza del cosiddetto marchio jihadista salafita dell’Islam in Daghestan è piuttosto recente. È stato anche deliberatamente importato. Il salafismo è a volte chiamato anche col vecchio nome saudita di wahhabismo. Il wahhabismo era originariamente una forma minoritaria beduina di fede originaria dell’Islam, dominante in Arabia Saudita dal 1700. Irfan al-Alawi e Stephen Schwartz del Centro per il pluralismo islamico danno la seguente descrizione delle condizioni saudite sotto il rigido marchio wahhabita dell’Islam: “Le donne che vivono sotto il governo saudita devono indossare l’abaya, il mantello totale del corpo, e il niqab, il velo sul viso, hanno scarse opportunità di istruzione e di carriera, gli è fatto divieto di guidare veicoli, di contatti sociali con uomini che non siano parenti, e tutte le attività personali devono essere sorvegliate, anche aprire i conti bancari, da un familiare di sesso maschile o da un “custode“. Queste regole wahhabite vengono applicate dal mutawiyin, o milizia morale, conosciuta anche come “polizia religiosa”, ufficialmente designata dalla Commissione per la Promozione della virtù e la prevenzione del vizio (CPVPV), che pattuglia le città saudite, armata di bastoni rivestiti in pelle, liberamente utilizzata contro presunti ribelli. Compiono raid nelle case alla ricerca di alcol e droghe, e molestano i musulmani non-wahhabiti e i credenti in altre fedi“. [10] E’ ampiamente noto che l’oscenamente opulenta e la non così tanto moralmente elevata famiglia reale saudita abbia stretto un accordo faustiano con i leader wahhabiti. L’accordo, presumibilmente, rende i wahhabiti liberi di esportare il propria fanatica forma d’Islam alle popolazioni islamiche del mondo, in cambio di lasciare la famiglia reale saudita al potere. [11] Vi sono, tuttavia, altri oscuri e sporchi cucchiai che agitano lo stufato wahabita-salafita saudita.


Poco conosciuto è il fatto che l’attuale forma aggressiva di wahhabismo saudita, sia in realtà una sorta di fusione tra salafiti jihadisti importati dalla Fratellanza musulmana, in Egitto, e i fondamentalisti wahhabiti sauditi. Importanti membri salafiti della Fratellanza musulmana egiziana furono introdotti dalla CIA nel regno saudita, negli anni ’50, con una complessa serie di eventi, quando Nasser usò la mano pesante contro i Fratelli musulmani, in seguito ad un tentativo di assassinio. Negli anni ’60, l’afflusso in Arabia Saudita di membri egiziani dei Fratelli musulmani in fuga dalla repressione nasseriana, aveva occupato molte importanti cattedre nelle scuole religiose saudite. Tra gli studenti vi era un facoltoso giovane saudita, Usama bin Ladin. [12] Durante il Terzo Reich, la Germania di Hitler aveva sostenuto i Fratelli musulmani come arma contro gli inglesi in Egitto e in altre parti del Medio Oriente. Marc Erikson descrive le radici naziste della Fratellanza musulmana egiziana così: “…Mentre il fascismo italiano e tedesco cercavano una maggiore presenza in Medio Oriente negli anni ’30 e ’40, per contrastare il controllo degli inglesi e dei francesi, una stretta collaborazione tra gli agenti fascisti e leader islamici ebbe inizio. Durante la Rivolta Araba del 1936-1939, l’ammiraglio Wilhelm Canaris, capo dell’intelligence militare tedesca, aveva inviato agenti e denaro per sostenere la rivolta palestinese contro gli inglesi, così come il fondatore dei Fratelli musulmani e “guida suprema”, Hassan al-Banna. Un individuo chiave nel legame fascista-islamista tra i nazisti e al-Banna fu il Gran Mufti di Gerusalemme, Haj Amin el-Husseini.” [13] Dopo la sconfitta della Germania, l’intelligence inglese si mosse per assumere il controllo della Fratellanza musulmana. In ultima analisi, per ragioni finanziarie e di altro tipo, gli inglesi decisero di consegnare le loro attività con i Fratelli musulmani ai loro colleghi della CIA, negli anni ’50. [14]


Secondo l’ex cacciatore di nazisti del Dipartimento di Giustizia degli Stati Uniti, John Loftus, “nel corso degli anni ’50, la CIA evacuò i nazisti dei Fratelli musulmani in Arabia Saudita. Ora, quando arrivarono in Arabia Saudita, alcuni dei protagonisti dei Fratelli musulmani, come il dottor Abdullah Azzam, divennero insegnanti nelle madrasse, le scuole religiose. E unirono le dottrine del nazismo con questo strano culto islamico, il wahhabismo”. [15] “Tutti pensano che l’Islam sia una religione fanatica, ma non lo è“, continua Loftus. “Pensano che l’Islam, la versione saudita dell’Islam, sia tipica, ma non lo è. Il culto wahhabita è stato condannato come eresia più di 60 volte dalle nazioni musulmane. Ma quando i sauditi divennero ricchi, comprarono un grande silenzio. Si tratta di un culto molto duro. Il wahhabismo è praticato solo dai taliban e dall’Arabia Saudita, per quanto sia estremo. Non ha davvero nulla a che fare con l’Islam. L’Islam è una religione molto pacifica e tollerante. Ha sempre avuto buoni rapporti con gli ebrei, nei primi mille anni della sua esistenza“.[16] Loftus ha individuato il significato di quello che oggi sta emergendo dall’ombra, consegnando l’Egitto al Presidente Morsi dei Fratelli musulmani, e il cosiddetto Consiglio nazionale siriano, in realtà dominato dai Fratelli musulmani e pubblicamente guidato dal più “politicamente corretto” o presentabile degli artisti del calibro di Bassma Kodmani. Kodmani, portavoce per gli Affari esteri del CNS, è stata due volte ospite al raduno dell’élite del Bilderberg, più recentemente a Chantilly, in Virginia, all’inizio di quest’anno. [17]


La caratteristica più bizzarra e allarmante dei cambi di regime finanziati dagli USA, avviati nel 2010, e che hanno portato alla distruzione del regime arabo laico di Hosni Mubarak in Egitto, di Muhammar Gheddafi in Libia e del regime laico del presidente Ben Ali in Tunisia, e che hanno portato alla distruzione selvaggia in tutto il Medio Oriente, in particolare negli ultimi diciotto mesi in Siria, è l’emergente modalità di presa di potere dei rappresentanti salafiti della torbida Fratellanza musulmana. Secondo fonti informate, i Fratelli musulmani, islamici sunniti finanziati dai sauditi, domina i membri del Consiglio nazionale siriano in esilio, sostenuti dalla Segretaria del Dipartimento di Stato USA, Clinton e dalla Francia di Hollande. La Fratellanza musulmana siriana è legata, non a caso, alla Fratellanza musulmana egiziana del presidente Mohammed Morsi, che di recente, alla riunione dei Paesi Non Allineati in Iran, aveva chiesto apertamente la rimozione di Assad dalla Siria, un passo logico affinché i suoi Fratelli musulmani in Siria, presenti nel Consiglio Nazionale, prendano le redini del potere. I sauditi dicono anche di aver finanziato l’ascesa al potere in Tunisia del governo islamista del partito Ennahda, [18] e sono documentati i finanziamenti della Fratellanza musulmana, che domina il Consiglio nazionale siriano contrario al presidente Bashar al-Assad. [19]

Parte III: il regno del terrore salafita di Morsi
Indicativo del vero programma attuale della Fratellanza musulmana e dei jihadisti collegati, è il fatto che una volta che avranno il potere, faranno cadere il velo della moderazione e della riconciliazione, e riveleranno le loro radici violentemente intolleranti. Questo è visibile in Egitto oggi, con il  presidente dei Fratelli musulmani Mohammed Morsi. Non vengono trasmessi dai principali media occidentali, fino ad oggi, gli allarmanti rapporti diretti delle organizzazioni missionarie cristiane in Egitto, secondo cui i Fratelli musulmani di Morsi hanno già cominciato a far cadere il velo della “moderazione e conciliazione“, mostrando i loro colore da brutali salafiti totalitari, similmente a quanto fecero in Iran le forze radicali della Sharia di Khomeini, dopo aver preso il controllo nel 1979-81.

In una lettera diffusa dalla missione Christian Aid (CAM), un missionario cristiano egiziano ha scritto che la Fratellanza musulmana di Morsi “ha annunciato che avrebbe distrutto il paese, se Morsi non avesse vinto, ma hanno anche detto che si vendicheranno di tutti coloro che hanno votato per [il suo avversario Ahmed] Shafiq, soprattutto i cristiani, in quanto sono sicuri che abbiamo votato per Shafiq. Ieri hanno cominciato uccidendo due credenti ad al- Sharqiya, a causa di ciò“, ha aggiunto il missionario, parlando in condizione di anonimato. [20] La presente relazione è stata pubblicata poche settimane dopo che la TV di Stato egiziana (sotto il controllo di Morsi) ha mostrato le immagini del spaventoso video di un convertito dall’islam al cristianesimo ucciso da musulmani. Il filmato ha mostrato un giovane costretto da uomini mascherati con un coltello alla gola. Mentre si sente un uomo cantare preghiere musulmane in arabo, che per lo più condannavano il cristianesimo, un altro che teneva il coltello alla gola del convertito cristiano cominciava a decapitarlo, lentamente, tra grida di “Allahu Akbar” (“Allah è grande”), secondo le trascrizioni. Nella lettera, il missionario egiziano aggiungeva che, “subito dopo che Morsi ha vinto, ai cristiani in Egitto è stato impedito con la forza di andare in chiesa.” Molti musulmani, la lettera affermava, “hanno cominciato a dire alle donne, in strada, che dovevano indossare l’abbigliamento islamico compreso di copricapo. Si comportano come se avessero il controllo del paese, e lo hanno, ora“. [21]

Già nel 2011 i seguaci salafiti di Morsi hanno cominciato ad attaccare e a distruggere le moschee Sufi in tutto l’Egitto. Secondo l’autorevole quotidiano al-Masry al-Youm (l’Egiziano oggi), 16 moschee storiche di Alessandria appartenenti ad ordini Sufi, sono state contrassegnati per essere distrutte dai cosiddetti “salafiti”. Alessandria dispone di 40 moschee associate ai Sufi, ed è la sede di 36 gruppi Sufi. Mezzo milione di Sufi vive in città, su un totale di quattro milioni di persone. L’aggressione contro i Sufi in Egitto, include un raid contro la moschea più illustre di Alessandria, che prende il nome, e alloggia, la tomba del 13° secolo del Sufi Al-Mursi Abul Abbas. [22] In particolare, il cosiddetto regime “democraticamente eletto” in Libia, dopo il rovesciamento nel 2011 di Muammar Gheddafi, grazie alle bombe della NATO, è stato anch’esso zelante nel distruggere le moschee e i luoghi di culto Sufi. Ad agosto di quest’anno, la Direttrice Generale dell’UNESCO, Irina Bokova, ha espresso “grave preoccupazione” per la distruzione da parte dei jihadisti, dei siti islamici Sufi a Zliten, Misurata e Tripoli, e ha invitato gli autori a “cessare immediatamente le distruzioni“. [23] In fondo, dietro le quinte, il governo libico è dominato da jihadisti e dai seguaci dei Fratelli musulmani, come in Tunisia e in Egitto. [24]


Il cocktail esplosivo di violenze insito nel permettere l’ascesa al potere degli islamisti salafiti in tutto il Medio Oriente, è abbastanza chiaro; simbolicamente la notte dell’11 settembre scorso, una folla di sostenitori arrabbiati del gruppo salafita fanatico Ansar al-Sharia, assassinava l’ambasciatore degli Stati Uniti in Libia e tre diplomatici statunitensi, bruciando il consolato statunitense a Bengasi, in segno di protesta per la pubblicazione su YouTube di un film di un regista statunitense, che mostra il profeta Maometto indulgere in affari sessuali multipli e mettere in dubbio il suo ruolo di messaggero di Dio. Ironia della sorte, l’ambasciatore degli Stati Uniti aveva avuto un ruolo chiave nel rovesciare Gheddafi aprendo la porta alla conquista salafita della Libia. Allo stesso tempo, folle inferocite di migliaia di salafiti circondavano l’ambasciata statunitense a Cairo, in segno di protesta per il film degli Stati Uniti. [25] Ansar al-Sharia (Partigiani della “legge islamica” in arabo) sarebbe una derivazione di al-Qaida e reclama una presenza  in tutto il Medio Oriente, dallo Yemen alla Tunisia, Iraq, Egitto e Libia. Ansar al-Sharia afferma di voler riprodurre il modello ristretto di sharia o legge islamica abbracciato dai taliban in Afghanistan, e dallo Stato islamico dell’Iraq, un gruppo militante ombrello che comprende al-Qaida in Iraq. Il nucleo del gruppo sono dei jihadisti che provengono da uno “stato islamico”, sia  l’Afghanistan di metà degli anni ’90, o i jihadisti in Iraq, dopo l’invasione degli USA nel 2003. [26]

La detonazione deliberata, oggi, di un nuovo ciclo di terrore fondamentalista jihadista salafita nelle regioni musulmane del Caucaso russo, ha origini squisitamente politiche, in tempo per esercitare la massima pressione interna sul governo della Russia di Vladimir Putin. Putin e il governo russo sono i sostenitori più forti ed essenziali del governo siriano di Bashar al-Assad, e per la Russia il mantenimento della sola base navale del Mediterraneo della Russia, nel porto di Tartus in Siria, è di vitale importanza strategica. Allo stesso tempo, il messaggio subdolo di Obama a Medvedev di attendere la rielezione di Obama per valutare l’intenzione degli Stati Uniti nei confronti della Russia, e il recente commento criptico di Putin, secondo cui un compromesso con il ri-eletto presidente Obama potrebbe essere possibile, ma non con un Romney presidente, [27] indicano che la tattica di Washington con Mosca del “bastone e carota” o del poliziotto buono – poliziotto cattivo, potrebbe tentare la Russia a sacrificare le principali alleanze geopolitiche, forse anche la speciale e recente stretta alleanza geopolitica con la Cina. [28] Se ciò accadesse, il mondo potrebbe assistere al “reset” nelle relazioni USA-Russia, con conseguenze catastrofiche per la pace nel mondo.

*F. William Engdahl è l’autore di Full Spectrum Dominance: la democrazia totalitaria del Nuovo Ordine Mondiale

Note
[1] Dan Peleschuk, Sheikh Murdered Over Religious Split Say Analysts, RIA Novosti, 30 Agsto 2012.

[2] Mairbek  Vatchagaev, The Kremlin’s War on Islamic Education in the North Caucasus, North Caucasus Analysis Volume: 7 Issue: 34
[3] Iason Athanasiadis, Targeted by Israeli raid: Who is the IHH?, The Christian Science Monitor, 1 Giugno 2010.
[4] Ibid.
[5] Mairbek Vatchagaev, op. cit.
[6] UN Security Council, QI.U.290.11. DOKU KHAMATOVICH UMAROV, 10 Marzo 2011. La dichiarazione delle Nazioni Unite recita: “Doku Umarov Khamatovich è stato inserito il 10 marzo 2011 ai sensi del paragrafo 2 della risoluzione 1904 (2009) come associati ad al-Qaida, Usama bin Ladin o ai taliban per “aver partecipato al finanziamento, pianificazione, facilitazione, preparazione o esecuzione di atti o attività di, in collaborazione con, nel nome di, per conto di o a sostegno, reclutamento, rifornimento, vendita o trasferimento di armi e materiale bellico” e “altri atti o attività di sostegno” al Gruppo della Jihad islamica (QE.I.119.05), al Movimento islamico dell’Uzbekistan (QE.I.10.01), al Battaglione ricognizione e sabotaggio dei Martiri ceceni Riyadus-Salikhin (RSRSBCM) (QE.R.100.03) e all’Emarat Kavkaz (QE.E.131.11).”
[7] Tom Jones, Czech NGO rejects Russian reports of link to alleged Islamist terrorists al-Qaeda, 10 Maggio 2011.
[8] The Times of India, Laden ordered Bamyan Buddha destruction, The Times of India, 28 Marzo 2006.
[9] Dr. Alan Godlas, Sufism — Sufis — Sufi Orders
[10] Irfan Al-Alawi and Stephen Schwartz, Wahhabi Internal Contradictions as Saudi Arabia Seeks Wider Gulf Leadership, Center for Islamic Pluralism, 21 Maggio 2012.
[11] Irfan Al-Alawi and Stephen Schwartz, Wahhabi Internal Contradictions as Saudi Arabia Seeks Wider Gulf Leadership, 21 Maggio 2012.
[12] Robert Duncan, Islamic Terrorisms Links to Nazi Fascism, AINA, 5 Luglio 2007.
[13] Marc Erikson, Islamism, fascism and terrorism (Part 2), AsiaTimes.Online, 8 Novembre 2002.
[14] Ibid.
[15] John Loftus, The Muslim Brotherhood, Nazis and Al-Qaeda, Jewish Community News, 11 Ottobre 2006
[16] Ibid.
[17] Charlie Skelton, The Syrian opposition: who’s doing the talking?: The media have been too passive when it comes to Syrian opposition sources, without scrutinising their backgrounds and their political connections. Time for a closer look…, London Guardian, 12 Luglio 2012.
[18] Aidan Lewis, Profile: Tunisia’s Ennahda Party, BBC News, 25 Ottobre 2011.
[19] Hassan Hassan, Syrians are torn between a despotic regime and a stagnant opposition: The Muslim Brotherhood’s perceived monopoly over the Syrian National Council has created an opposition stalemate, The Guardian, UK, 23 Agosto 2012.
[20] Stefan J. Bos, Egypt Christians Killed After Election of Morsi, Bosnewslife, 30 Giugno 2012.
[21] Ibid.
[22] Irfan Al-Alawi, Egyptian Muslim Fundamentalists Attack Sufis, Guardian Online [London], 11 Aprile 2011
[23] Yafiah Katherine Randall, UNESCO urges Libya to stop destruction of Sufi sites, 31 Agosto 2012, Sufi News and Sufism World Report.
[24] Jamie Dettmer, Libya elections: Muslim Brotherhood set to lead government, 5 Luglio 2012, The Telegraph, London.
[25] Luke Harding, Chris Stephen, US ambassador to Libya, killed in Benghazi attack: Ambassador and three other American embassy staff killed after Islamist militants fired rockets at their car, say Libyan officials, London Guardian, 12 Settembre 2012.
[26] Murad Batal al-Shishani, Profile: Ansar al-Sharia in Yemen, 8 Marzo 2012 .
[27] David M. Herszenhorn, Putin Says Missile Deal Is More Likely With Obama, The New York Times, 6 Settembre 2012. Secondo un’intervista che Putin ha dato alla TV statale di Mosca RT, riferisce Herszenhorn, “Putin ha detto di ritenere che se Obama viene rieletto a novembre, un compromesso potrebbe essere raggiunto sulla questione controversa dei piani statunitensi sul  sistema di difesa antimissile in Europa, che la Russia fortemente contrasta. D’altra parte, Putin ha detto, se il signor Romney diventa presidente, Mosca dovrà temere che il sistema missilistico che è, nonostante le assicurazioni statunitensi, diretto in realtà contro la Russia, quasi certamente diventerà una realtà. “E’ possibile trovare una soluzione al problema, se l’attuale presidente Obama viene rieletto per un secondo mandato? In teoria, sì“, ha detto Putin, secondo la trascrizione ufficiale pubblicato sul sito Web del Cremlino. “Ma questo non è solo il presidente Obama. Per quanto ne so, il suo desiderio di trovare una soluzione è abbastanza sincero“, ha proseguito Putin. “L’ho incontrato di recente a margine del vertice del G-20 a Los Cabos, in Messico, dove abbiamo avuto la possibilità di parlare. E anche se abbiamo parlato per lo più della Siria, potevo ancora fare un bilancio della mia controparte. La mia sensazione è che è un uomo molto onesto, e che vuole sinceramente fare molti cambiamenti positivi. Ma può farlo? Saranno in grado di farglielo fare?”
[28] M.K. Bhadrakumar, Calling the China-Russia split isn’t heresy, Asia Times, 5 Settembre 2012.

Traduzione di Alessandro Lattanzio - SitoAurora

jeudi, 04 octobre 2012

Das Projekt Neudefinition des Islam: die Türkei als das neue Modell eines »Calvinistischen Islam«

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Das Projekt Neudefinition des Islam: die Türkei als das neue Modell eines »Calvinistischen Islam«

By Mahdi Darius Nazemroaya

Global Research, September 27, 2011

Bei ihrem Vormarsch gegen das Eurasische Herzland versuchen Washington und seine Gefolgsleute, sich den Islam als geopolitisches Werkzeug zunutze zu machen. Politisches und soziales Chaos haben sie bereits geschaffen. Dabei wird versucht, den Islam neu zu definieren und ihn den Interessen des weltweiten Kapitals unterzuordnen, indem eine neue Generation sogenannter Islamisten, hauptsächlich unter den Arabern, ins Spiel gebracht wird.

Die heutige Türkei wird den aufbegehrenden Massen in der arabischen Welt als demokratisches Modell präsentiert, dem es nachzueifern gilt. Unbestreitbar hat Ankara Fortschritte gemacht im Vergleich zu den Zeiten, als es verboten war, in der Öffentlichkeit Kurdisch zu sprechen. Dennoch ist die Türkei keine funktionsfähige Demokratie, sondern eher eine Kleptokratie mit faschistischen Zügen.

Immer noch spielt das Militär in Belangen von Staat und Regierung eine große Rolle. Der Begriff »Tiefer Staat«, der einen Staat bezeichnet, der im Geheimen von Institutionen und Personen beherrscht wird, die nicht zur Rechenschaft gezogen werden können, hat seinen Ursprung in der Türkei. Bürgerrechte werden in der Türkei auch heute nicht geachtet, die Kandidaten für öffentliche Ämter müssen nach wie vor vom Staatsapparat und den kontrollierenden Gruppen zugelassen werden – und die sind bemüht, jeden herauszufiltern, der sich gegen den Status quo in der Türkei wenden könnte.

Die Türkei wird den Arabern nicht wegen seiner demokratischen Qualifikationen als Modell dargestellt. Vielmehr wird sie den Arabern wegen eines Projekts politischer und sozio-ökonomischer »Bida« (Erneuerung), das die Manipulation des Islam einschließt, als Modell präsentiert.

Trotz ihrer großen Popularität konnte die Türkische Partei für Gerechtigkeit und Aufschwung (Adalet ve Kalkinma Partisi oder kurz AKP) 2002 ohne jeden Widerstand von Militär und Justiz in der Türkei an die Macht gelangen. Davor hatte es in der Türkei keine große Toleranz gegenüber einem politischen Islam gegeben. Die AKP wurde 2001 gegründet; der Zeitpunkt der Gründung und der Wahlsieg 2002 standen auch im Zusammenhang mit der geplanten Neuorientierung Südwestasiens und Nordafrikas.

Mit dem Projekt Manipulation und Neudefinierung des Islam soll dieser durch eine neue Welle des »politischen Islamismus«, wie die AKP, den herrschenden kapitalistischen Interessen in der Weltordnung unterworfen werden. Zu diesem Zweck wird eine neue Strömung des Islam gebildet, die man inzwischen als »Calvinistischen Islam« oder »Muslimische Version der protestantischen Arbeitsethik« bezeichnet. Genau dieses Modell wird in der Türkei gefördert, Washington und Brüssel präsentieren es Ägypten und der arabischen Welt als Modell.

Dieser »Calvinistische Islam« hat auch kein Problem mit dem »Reba-« oder Zinssystem, das im Islam verboten ist. Dieses System dient dazu, Einzelne und ganze Gesellschaften durch die Verschuldung gegenüber dem globalen Kapitalismus zu versklaven. Das ist der Hintergrund für die Forderungen der Europäischen Bank für Wiederaufbau und Entwicklung (EBRD) nach so genannten »Reformen« in der arabischen Welt.

Auch die Herrscherfamilien in Saudi-Arabien und den arabischen Öl-Scheichtümern sind daran beteiligt, die arabische Welt durch Schulden zu versklaven. Zu diesem Zweck betreiben Qatar und die Scheichtümer am Persischen Golf die Gründung einer Middle East Development Bank [Entwicklungsbank für den Nahen Osten], die arabischen Ländern Kredite für den »Übergang zur Demokratie« gewähren soll. Diese Mission der Middle East Development Bank zur Förderung der Demokratie ist paradox, denn ihre Mitgliedsländer sind allesamt stramme Diktaturen.

Genau diese Unterwerfung des Islam unter den globalen Kapitalismus führt auch zu internen Spannungen im Iran.

Einer neuen Generation von Islamisten den Weg bereiten

Washington hofft darauf, dass dieser »Calvinistische Islam« bei einer neuen Generation von Islamisten unter dem Banner neuer demokratischer Staaten Wurzeln schlägt. Diese Regierungen werden ihre Länder versklaven, indem sie sie weiter in Schulden treiben und Staatseigentum verkaufen. Sie werden dazu beitragen, die gesamte Region von Nordafrika bis Südwest- und Zentralasien zu unterwandern; die Region also, die nach dem Vorbild Israels unter ethnokratischen Systemen neu geordnet werden soll.

Auch Tel Aviv wird unter diesen neuen Staaten erheblichen Einfluss ausüben. Im Rahmen dieses Projekts werden verschiedene Formen des ethno-linguistischen Nationalismus und religiöser Intoleranz gefördert, um die Region zu spalten. Die Türkei spielt als Wiege dieser neuen Islamisten-Generation ebenfalls eine Rolle. Und Saudi-Arabien hat mit der Förderung des militanten Flügels dieser Islamisten die Hand im Spiel.

Washingtons Umstrukturierung des geostrategischen Schachbretts

Der Iran und Syrien werden im Rahmen der größeren Strategie zur Beherrschung Eurasiens ins Visier genommen. Gegen die chinesischen Interessen wird überall auf der Welt vorgegangen. Der Sudan ist bereits balkanisiert worden, sowohl Nord- als auch Süd-Sudan steuern auf einen Konflikt zu. Libyen ist angegriffen worden und wird derzeit balkanisiert. Syrien wird unter Druck gesetzt, sich zu ergeben und sich anzuschließen. Die Sicherheitsbehörden der USA und Großbritannien werden miteinander verflochten, vergleichbar den anglo-amerikanischen Einrichtungen aus der Zeit des Zweiten Weltkriegs.

Wenn Pakistan aufs Korn genommen wird, so geschieht dies im Zusammenhang mit der Neutralisierung des Iran sowie dem Angriff auf chinesische Interessen und eine künftige Einheit in Eurasien. In dieser Absicht haben USA und NATO auch das Seegebiet um Jemen militarisiert. Gleichzeitig bauen die USA in Osteuropa ihre Festungen in Polen, Bulgarien und Rumänien aus, um Russland und die ehemaligen Sowjetrepubliken zu neutralisieren. Auch Belarus und die Ukraine werden zunehmend unter Druck gesetzt. All diese Schritte sind Teil einer militärischen Strategie zur Einkreisung Eurasiens und der Kontrolle seiner Energieversorgung oder des Energietransports nach China. Selbst Kuba und Venezuela geraten immer mehr ins Visier. Washington zieht die militärische Schlinge weltweit enger.

Wie es scheint, werden von der Saud-Dynastie mit Unterstützung der Türkei neue islamistische Parteien ins Leben gerufen und entwickelt, die in den Hauptstädten der arabischen Welt die Macht übernehmen sollen. Solche Regierungen werden bemüht sein, ihre jeweiligen Staaten unterzuordnen. Für Pentagon, NATO und Israel könnten einige dieser neuen Regierungen sogar als Rechtfertigung für neue Kriege dienen.

Es sei daran erinnert, dass Norman Podhoretz, Gründungsmitglied des Project for a New American Century (PNAC), 2008 ein apokalyptisches Szenario vorgestellt hat, bei dem Israel einen Atomkrieg gegen den Iran, Syrien und Ägypten und seine übrigen Nachbarländer in Gang setzen würde. Davon wären auch Libanon und Jordanien betroffen. Podhoretz beschrieb ein expansionistisches Israel und deutete sogar an, Israel könnte die Ölfelder am Persischen Golf besetzen.

Was 2008 seltsam anmutete, war Podhoretz’ von der strategischen Analyse des Center for Strategic and International Studies (CSIS) beeinflusste Andeutung, Tel Aviv könne einen nuklearen Angriff gegen seinen strammen ägyptischen Verbündeten richten, die Regierung von Präsident Mubarak in Kairo. Das alte Regime ist zwar geblieben, aber Mubarak regiert nicht mehr in Kairo. Noch immer hat das ägyptische Militär das Kommando, doch Islamisten könnten die Macht übernehmen. Und das, obwohl der Islam von den USA und den meisten NATO-Verbündeten weiterhin verteufelt wird.

Unbekannte Zukunft: Was kommt als Nächstes?

USA, EU und Israel versuchen, die Aufstände in der türkisch-arabisch-iranischen Welt zu nutzen, um ihre eigenen Interessen zu fördern, darunter den Krieg gegen Libyen und die Unterstützung für einen islamischen Aufstand in Syrien. Zusammen mit der Familie Al-Saud versuchen sie, die »Fitna« oder Spaltung unter den Völkern Südwestasiens und Nordafrikas voranzutreiben. Die strategische Allianz Israel–Khaliji zwischen Tel Aviv und den arabischen Herrscherfamilien am Persischen Golf ist in dieser Hinsicht von entscheidender Bedeutung.

Der Aufstand in Ägypten ist noch lange nicht vorüber, die Radikalität nimmt zu, was wiederum die Militärjunta in Kairo zu Zugeständnissen veranlasst. Die Protestbewegung wendet sich jetzt gegen die Rolle Israels und dessen Beziehungen zur Militärjunta. Auch in Tunesien wird die Stimmung in der Öffentlichkeit zunehmend radikaler.

Washington und seine Verbündeten spielen mit dem Feuer. Sie mögen der Ansicht sein, diese Periode von Chaos biete ausgezeichnete Chancen für eine Konfrontation mit dem Iran und Syrien. Doch der Aufstand, der die türkisch-arabisch-iranische Welt erfasst hat, wird unabsehbare Folgen haben. Die Standfestigkeit der Menschen in Bahrein und Jemen angesichts der Bedrohung durch die wachsende, staatlich beaufsichtigte Gewalt ist ein Anzeichen dafür, dass sich eine einheitlichere anti-amerikanische und anti-zionistische Protestbewegung artikuliert.

Mahdi Darius Nazemroaya ist ein unabhängiger Schriftsteller aus Ottawa (Kanada), der sich auf den Nahen Osten und Zentralasien spezialisiert hat. Er ist wissenschaftlicher Mitarbeiter des Centre for Research on Globalization (CRG).

 

Dieser Artikel erschien unter dem Titel: The Powers of Manipulation: Islam as a Geopolitical Tool to Control the Middle East

Quelle: Global Research, Centre for Research on Globalization (CRG) vom 2.7.2011