jeudi, 18 octobre 2012
Tom Sunic Interviewed by Richard Edmonds
Tom Sunic Interviewed by Richard Edmonds
00:05 Publié dans Entretiens | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique internationale, tom sunic, tomislav sunic, croatie, entretien, nouvelle droite | |
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mardi, 16 octobre 2012
Intervention d'Alain Cagnat
Intervention d'Alain Cagnat lors de la XVII° Table Ronde de "Terre & Peuple"
LE COMBAT CULTUREL
Comme Martin Luther King, « I have a dream ». Imaginons que le Front National remporte les prochaines élections présidentielles puis législatives. Qu’en ferait-il ? Faute de cadres aptes à investir les lieux du pouvoir, il ne pourrait le conserver longtemps. Mais, en fait, il ne peut conquérir le pouvoir, parce que, même s’il obtenait la majorité dans les urnes, il lui manquerait l’essentiel : le contrôle de la société civile.
L’INANITE D’UN COMBAT POLITIQUE SANS COMBAT CULTUREL
Pour Antonio Gramsci, la puissance de l’Etat, dans un pays moderne, est scindée en deux : le pouvoir politique, constitué des instances de gouvernement (exécutif, Parlement) et des piliers de l’Etat (armée, police, justice), et la société civile, composée des institutions culturelles (intellectuels, système éducatif, universités, médias, artistes, groupes d’influence). Pour simplifier les « faiseurs d’opinion ».
Pour que le pouvoir puisse fonctionner, il faut qu’il y ait concordance entre les deux sociétés, politique et civile. Si ce n’est plus le cas, sans contrôle de la société civile, la société politique n’est pas en état de diriger le pays. L’Etat semble solide sur ses bases, mais, en fait, il ses bases sont pourries. Comme une tour du World Trade Center, il s’effondre tout d’un bloc, alors qu’à la seconde précédente, il paraissait indestructible.
Il est donc essentiel, pour le pouvoir, de « tenir » la société civile. Cela passe par un contrôle sans faille du pouvoir culturel qui s’exerce dans tous les secteurs et à travers tous les vecteurs de la vie politique, économique, mais aussi médiatique et artistique : télévision, cinéma, théâtre, presse, maisons d’édition, mode, urbanisme, mœurs…
A contrario, pour l’opposition, il ne peut y avoir de combat politique efficace qui ne repose sur un combat culturel parallèle. A défaut, la quête du pouvoir est pure utopie. L’analyse de Gramsci était très pertinente. Il est seulement dommage que les marxistes l’aient lue avant nous. Et il faut se rendre à l’évidence : à l’heure actuelle, le pouvoir culturel nous échappe complètement. Comment en est-on arrivé là ?
LE CONSTAT DES ANNEES 1960
En 1962, la droite dite nationale n’existe plus. Elle a été décapitée, intellectuellement et physiquement, lors de l’Epuration de 1944-45 d’abord, puis à l’occasion de la défense de l’Algérie Française. Une fausse droite, la droite des moutons, la remplace : pétainistes en 40, gaullistes en 44, Algérie française en 58, Algérie algérienne en 62, gaullistes, giscardiens, puis chiraquiens et enfin sarkozystes. Ils sont ce « peuple de veaux » que méprisait leur idole. Ils n’ont aucune idéologie, sinon celle de leur petit confort ; couards à en vomir, ils sont prêts à tout accepter du moment qu’on les laisse jouir tranquillement de leur vie de néant.
Julius Evola écrivait dans Des Hommes au milieu des Ruines : « Le problème fondamental consiste à déterminer s’il existe encore des hommes capables de repousser toutes les idéologies, toutes les formations partisanes et tous les partis politiques qui dérivent, directement ou indirectement de ces idées, c’est-à-dire, en fait, tout ce qui va du libéralisme et de la démocratie au marxisme et au communisme ». Une poignée de militants va relever le défi du combat culturel : ils appartiennent à la Fédération des Etudiants nationalistes et au mouvement Europe-Action. Ils sont les Soldats de la Classe 60 qu’appelait de ses vœux Robert Brasillach du fond de sa prison. Ils ont compris que la décennie 1960 allait transformer le monde, par la décolonisation d’abord, et ses conséquences migratoires, puis par la révolution culturelle qui trouvera son point d’orgue en 1968. C’est grâce à eux que naît ce mouvement intellectuel qu’on a appelé la Nouvelle Droite, dont le fer de lance fut le GRECE. C’est ce combat culturel qu’a repris Terre et Peuple, non pas pour sombrer dans l’intellectualisme où se sont égarés certains, mais pour nous emparer, un jour, du pouvoir politique.
Entre 1977 et 2012, un événement majeur est intervenu : l’effondrement de l’URSS. D’aucuns ont cru, naïvement, que les idées marxistes allaient disparaître dans les gravats du Mur de Berlin. Ceux-là n’avaient pas compris que le marxisme n’était qu’une des branches de l’égalitarisme. Le libéralisme en est une autre, avec sa volonté de réduire l’individu en un consommateur décérébré qu’on assommera à coups de loisirs débilitants et à qui on inculquera que la seule valeur qui vaille, c’est l’argent.
En 1977, le GRECE publiait un petit ouvrage intitulé Dix ans de combat culturel pour une renaissance, qui faisait le point sur la première décennie de ce combat culturel. Il parlait de terrorisme intellectuel, d’antiracisme, d’identité, d’éducation, d’enracinement… Force est de constater, à sa relecture, 35 ans plus tard, que l’ennemi a progressé sur toute la ligne de front.
LA SUBVERSION INTELLECTUELLE
La décennie 1960, et particulièrement Mai 68, fut un désastre spirituel et culturel. La volonté de l’intelligentsia subversive qui prit les commandes du pouvoir culturel à ce moment-là et ne l’a plus quitté, est de déstructurer à la fois la société, en sapant l’autorité, en combattant toute hiérarchie, en inversant les valeurs, et l’individu, en effaçant sa mémoire, en le coupant de ses origines, en brisant sa culture.
Le postulat est que tout se vaut, les individus comme les cultures. La normalité n’existe pas, ou bien, tout est normal, à commencer par l’anormalité. L’hétérosexualité n’est pas plus normale que l’homosexualité. Les fous ne sont pas plus fous que les gens normaux. Les criminels sont encore plus des victimes (de la société) que les vraies victimes, et méritent donc plus de compassion. On ne parle plus de sanction, de dette envers la société ou de mise à l’écart pour empêcher le délinquant de nuire, mais on parle de réinsertion : la prison, , doit être l’exception. Les « sans papiers » ne sont plus des clandestins hors la loi, mais des citoyens en attente de régularisation. Les « roms » sont des victimes ; s’il y a tant de délinquance chez eux, c’est qu’on n’est pas assez gentil avec eux. Toute marginalité est bienvenue. Toute discrimination est strictement prohibée. L’ennemi, c’est l’altérité : raciale, ethnique, culturelle, sexuelle même.
DETRUIRE LA FAMILLE
Le plus important est de détruire la famille. Par trois chantiers : la légalisation de l’avortement, la banalisation du divorce, et l’apologie de l’homosexualité.
Avec l’avortement légalisé et remboursé, sans garde-fou, les femmes sont enfin libres de leur corps, vieille revendication des féministes et des soixante-huitardes. La fécondité, quelle horreur ! Depuis 1974, ce sont plus de six millions de petits êtres innocents qui ont fini dans les crématoires hospitaliers de France. Merci, Simone. Et ce qui est encore mieux, c’est qu’il s’agit surtout de petits Blancs. Parce que dans les « quartiers », on n’avorte qu’exceptionnellement.
On a rendu le divorce de plus en plus facile : un pet de travers de l’un ou de l’autre, et hop, un petit tour chez le juge, et vive la liberté. Et puis, les familles recomposées, c’est tendance. C’est chouette d’avoir, tout à coup, des tas de frères et sœurs avec lesquels ont vit un temps, puis dont on change, au gré des rencontres de Papa ou Maman. Occulté totalement, le traumatisme réel des enfants dont les parents se séparent. Et pour enfoncer le clou, on a instauré, en amont, le PACS en 1999 : même plus besoin de divorcer !
L’homosexualité était perçue comme une déviance, et même une maladie mentale par l’OMS jusqu’en 1981. Aujourd’hui, c’est aussi tendance. Mais si vous n’en pensez pas que du bien, c’est que vous êtes homophobe ! Homophobe ou raciste, c’est pareil : gare à l’arsenal répressif ! L’une des promesses de la gauche (qui ne coûte pas grand-chose, celle-ci) est d’autoriser le mariage entre deux personnes de même sexe : c’est moderne, d’ailleurs d’autres pays l’ont fait avant nous, l’Espagne, le Portugal… c’est que ça doit être bien. Certains pensent même à instaurer un « mariage pour tous » : on pourrait se marier à trois ou à quatre. En 2003, le magazine Elle avait même inventé un nouveau terme : le « trouple » pour couple + trio. Ce serait chouette et comme ça, on ferait plaisir aux partisans de la charia qui prônent la polygamie.
Mieux, les homosexuels pourront adopter. C’est le petit qui va être content (ou la petite) : il (elle) aura deux papas ou deux mamans. D’ailleurs, les futurs livrets de famille ne comporteront plus les mentions « père » et « mère », mais « parent 1 » et « parent 2 ». Plus grave, on sait qu’un certain nombre d’homosexuels hommes (même si ce nombre est faible) sont aussi pédophiles. Pour preuve, il n’y a pas si longtemps, le Larousse et le Robert définissaient la pédérastie (mot suspect aujourd’hui, mais prisé par André Gide) pour qualifier aussi bien un homme qui a des rapports sexuels avec un autre homme, qu’un homme qui a des rapports sexuels avec un enfant. Qu’est-ce qui garantira que l’enfant adopté ne sera pas la victime de quelques prédateurs ?
Pour parachever le tout, on a inventé le « genre ». On ne serait homme ou femme que parce que la société nous conditionnerait dans ce rôle dès le plus jeune âge. Le résultat d’un apprentissage culturel. Peu importe que cette aberration soit en contradiction totale avec la nature ! Dans certaines maternelles, on fait jouer les garçons à la poupée et on met les filles à l’établi. A quand des individus asexués ou hermaphrodites ? On voit bien la main des lobbies homosexuels derrière cette opération.
On a donc bien compris que cette intelligentsia voulait détruire les fondements du vieux monde. Mais pour le remplacer par quoi ? Par une nouvelle religion dont les piliers s’appellent égalitarisme, universalisme et antiracisme.
LA RELIGION DE L’EGALITARISME
Cette idéologie va à l’encontre des lois de la Nature qui montrent que le monde n’est que diversité et hétérogénéité. Elle est totalement étrangère à l’univers des peuples européens. Les sociétés indo-européennes sont fondées sur une organisation trifonctionnelle : la souveraineté et le sacré, tout en haut, la fonction guerrière ensuite, et enfin la fonction productive.
Il faut remonter au christianisme primitif pour trouver la source de l’égalitarisme. Mais celui-ci définit les hommes comme égaux seulement devant Dieu. C’est avec le mouvement des idées du XVIIIème siècle que l’égalitarisme se laïcise. L’avènement de la démocratie en Angleterre, la Révolution française puis les révolutions marxistes l’ont érigé en idéologie dominante.
Il faut détruire les peuples dans leur variété, car chacun porte ses traditions, sa culture, sa langue, etc. en un mot ses différences. La République jacobine ne s’y est pas trompée qui a tout fait pour éradiquer tout particularisme régional, depuis plus de 200 ans. Le but est de transformer les individus en êtres indifférenciés, donc parfaitement interchangeables. Le nivellement des masses commencer dès le plus jeune âge et suivre l’individu tout au long de sa vie. Toute méritocratie doit être abolie.
Selon le postulat « Tout se vaut », il faut rabaisser la civilisation européenne et rehausser les autres cultures. Le discours ambiant proclame donc que la civilisation européenne ne serait rien sans l’apport des civilisations orientales, en particulier la civilisation arabo-musulmane. Comme on a pu le voir récemment dans une série sur ARTE, L’Orient et l’Occident, les Européens devraient tout non seulement aux Arabes, mais aussi aux Ottomans, aux Sumériens, aux Egyptiens et même aux Mongols (sic). Par exemple, Copernic n’aurait fait que plagier un savant arabe du 13ème siècle, etc. Si l’on comprend bien, sans ces braves gens, nous serions encore couverts de peaux de bêtes et nous vivrions dans des cavernes.
Il va de soi qu’un livre comme celui de Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont Saint-Michel, dérange beaucoup. Il démontre de manière scientifique que le Haut Moyen Age n’est absolument pas la période sombre qu’on veut bien nous faire croire, et que le savoir des Grecs a été transmis par les monastères occidentaux et par l’Empire romain d’Orient qui fut un foyer de foisonnement intellectuel à Byzance jusqu’en 1453. « L’image biaisée d’une chrétienté à la traîne d’un Islam des Lumières » relève plus du parti pris idéologique que de l’analyse scientifique » ne pouvait lui valoir que l’anathème de la bien pensance.
LA RELIGION DE L’UNIVERSALISME
L’universalisme est le pendant de l’égalitarisme. L’individu indifférencié devient le citoyen du monde et nous sommes tous des habitants du « village monde ». Le rêve de ces fanatiques est d’établir un gouvernement mondial. Il ne faut pas croire que ce n’est qu’utopie. Le Nouvel Ordre Mondial, voulu aussi bien par les marxistes que par les libéraux, pour des raisons faussement antagonistes, est déjà en marche avec toutes ses courroies de transmission internationales : ONU, OMC, Union Européenne, etc. Ce qu’explique Jacques Sévilla, dans Historiquement incorrect : « La libre circulation des biens, des capitaux et des hommes et le matérialisme mercantile tendent à considérer l’être humain comme un consommateur, et la planète comme un marché sans frontières. Au regard des exigences du libre-échange, les nations sont des enracinements à combattre ».
Michèle Tribalat, quant à elle, dans Les yeux grands fermés, parle de « totalitarisme doux » :« Les défenseurs des droits de l’homme et ceux d’une conception libérale se rejoignent pour souhaiter une libre circulation des hommes alignée sur celle des marchandises et des capitaux… Ils invitent à considérer les flux migratoires comme des rivières naturelles contre lesquelles on ne peut pas grand-chose et auxquelles il faut plutôt songer à s’adapter avec entrain…»
L’ABRUTISSEMENT DES FOULES
Big Brother n’a pas oublié la maxime des Romains : « Du pain et des Jeux » pour le peuple. Son arsenal est infini : la téléréalité, les jeux télévisés débiles, les films bien pensants, les people, le bling-bling… Surtout ne pas donner à réfléchir à ce troupeau d’imbéciles qui bouffent du McDo, boivent du Coca et se gavent de séries américaines. Ce sont, comme l’écrit Richard Millet, dans De l’antiracisme comme terreur littéraire : « Des esclaves convaincus que leur néant est la forme suprême du bonheur ».
Je ne cesse jamais de m’étonner en consultant le classement des personnalités préférées des Français du Journal du Dimanche. Les lauréats sont : Yannick Noah, Omar Sy, Zinédine Zidane, Jamel Debbouze, Gad Elmaleh, et Mimie Mathy qui a détrôné l’icône Simone Weil. Je ne vous dirai surtout pas qu’il y a là deux personnes d’origine africaine, deux personnes d’origine maghrébine, deux personnes de religion juive et une personne qui a un handicap. La police de la pensée dirait que c’est discriminatoire et je serais d’accord avec elle. Non, je m’étonne plutôt que Yannick soit un délinquant fiscal, qu’Omar ait émigré fiscalement aux Etats-Unis dès qu’il est devenu riche, que Zinédine soit notamment célèbre pour donner des coups de boule dans les stades et que Jamel soit très discret sur son passé de délinquant. Finalement, il n’y a que Mimie pour laquelle j’ai de la considération. Mais c’est un avis tout personnel.
Je m’étonne qu’il n’y ait dans ce classement pas de sportifs comme Sébastien Loeb, Yannick Agnel ou Christophe Lemaître, ou de chanteurs comme Charles Aznavour, Serge Lama ou Patricia Kaas, par exemple. Ni de scientifiques, ni d’écrivains, ni de médecins… Pensez, il n’y a même pas Bernard-Henri Lévy ! Mais, enfin, quand on sait que 19 millions d’habitants de ce pays sont allés voir Intouchables, avec le même Omar Sy, un bel hymne à la diversité où le Blanc est un benêt, je ne m’étonne plus de rien.
LE TERRORISME INTELLECTUEL
L’idéologie totalitaire a besoin de moyens totalitaires pour faire taire les rebelles. Elle a donc développé tout un arsenal de lois liberticides qu’applique avec zèle la meute des chiens de garde d’une magistrature collabo tout acquise à la « cause ». Il ne faut pas hésiter à parler d’une nouvelle inquisition. Les grands prêtres en sont les intellectuels de magasin Lidl comme Bernard-Henri Lévy, Jean-François Kahn ou Laurent Joffrin. Leurs officines s’appellent Le Monde, Libération, Le Nouvel Observateur… Derrière Le Monde, il y a la Banque Lazard, et derrière Libération, il y a la Banque Rothschild ! Etonnant, non ? Mais rares sont les hommes courageux qui osent s’opposer à cette dictature de la pensée dans la droite des moutons. La plupart préfèrent hurler avec les loups.
Autrefois, aux yeux de l’intelligentsia, l’ennemi était le fasciste, terme utilisé à tout bout de champ et toujours hors de propos. De nos jours, quatre blasphèmes vous emmènent directement en Correctionnelle, autrement appelée TGI, non pas pour Tribunal de Grande Instance, mais Tribunal de la Grande Inquisition : antisémite, raciste, homophobe, islamophobe. La liste n’est pas exhaustive et s’enrichit régulièrement. Ainsi, dès qu’un auteur exprime des idées contraires au « politiquement correct », il est mis au ban de la société. C’est ainsi que des enseignants (Dimitri Casali), des historiens (Sylvain Gouguenheim, Jacques Heers, Daniel Lefeuvre, Olivier Piétré-Grenouilleau, Jacques Sévilla), des géopoliticiens (Aymeric Chauprade, Annie Laurent, Bernard Lugan), des démographes (Jean-Paul Gourevitch, Michèle Tribalat), des sociologues (Hugues Lagrange, Pierre-André Taguieff), des écrivains (Richard Millet, Jean Raspail) subissent, à des titres divers, les foudres du Système pour avoir osé se dresser contre lui.
Les gens des médias n’échappent pas à la règle, comme Eric Zemmour pour avoir dit que les prisons étaient remplies de Noirs et de Maghrébins. Et il faut s’appeler Gilles-William Goldnadel et être membre du comité directeur du CRIF pour écrire impunément Réflexions sur la question blanche en 2010.
LES ATTEINTES A LA LIBERTE D’EXPRESSION : LES LOIS MEMORIELLES
« Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses idées, et celui de rechercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations par quelque moyen que ce soit » (Déclaration internationale des Droits de l'Homme, adoptée par l'ONU le 10 Décembre 1948).
Il y a longtemps que la liberté d’expression n’existe plus en France, si tant est qu’elle ait existé sous les différentes Républiques. « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! », comme disait Saint-Just. Aujourd’hui, il n’y a plus de guillotine pour se débarrasser des ennemis de la république, mais on a inventé les lois liberticides, joliment appelées lois mémorielles. Et l’arsenal répressif est impressionnant. La prison, bien sûr, mais elle est rarement utilisée, car les établissements pénitentiaires manquent de place. Et puis, il y a une sanction qui est beaucoup plus efficace, celle qui fait mal au portefeuille : l’amende, généralement très élevée, dont on sait qu’elle mettra le récalcitrant à genoux, qu’il aura du mal à s’en relever et que, probablement, il en sortira dégoûté et hors d’état de nuire. Celle-ci peut aller jusqu’à 45 000 euros. Il vaut mieux brûler des voitures, vendre de la coke ou s’éclater dans une tournante.
LA LOI FABIUS-GAYSSOT : LA RELIGION DE LA SHOAH
« Les juifs n’ont pas le monopole du martyre ! On comptait beaucoup d’Auvergnats, de Périgourdins, voire de Bretons à Auschwitz et à Dachau. Pourquoi nous rebat-on les oreilles avec le malheur juif ? Oublie-t-on le malheur berrichon ? Le pathétique poitevin ? Le désespoir picard ». C’est Patrick Modiano qui s’exprime ainsi dans La Place de l’Etoile, en 1968. Impensable aujourd’hui !
Car la première loi mémorielle est la loi Fabius-Gayssot (1990) qui définit le délit de « négation des crimes contre l’humanité ». Grâce à elle, la Shoah est devenue le Dogme absolu, intouchable, ainsi que l’explique Jacques Heers dans L’Histoire assassinée : « On ne peut nier que ces condamnations lancées par le pouvoir politique aient lourdement pesé sur la recherche historique. Cela s’affirme évident lorsque ce pouvoir, ayant fait connaître sa vérité jusque dans les détails, interdit formellement toute nouvelle enquête, révision, précision même qui risquerait de mettre en cause ses certitudes, ne serait-ce que sur un seul aspect du problème. Lorsque le seul fait de souhaiter confier aux historiens l’étude du passé, sur tel ou tel point contesté, est aussitôt pris pour un grave délit, il est bien clair que toute recherche se trouve figée, réduite à la clandestinité ou, plutôt, réduite à néant ».
Il faut s’appeler Jacques Sévilla pour oser écrire : « Or, à écouter le discours dominant, celui qui prévaut au cinéma, à la télévision, dans les livres ou les commémorations officielles, le sort tragique de ceux qui ont été déportés uniquement parce qu’ils étaient juifs paraît désormais le seul à bouleverser les consciences… La solution finale est une tragédie particulière qui s’est déroulée au sein d’une tragédie générale ».
C’est que le sujet est totalement sacralisé et verrouillé, comme l’explique le gourou de la Shoah, Claude Lanzmann : « Il y a sans doute eu des excès dans la « mobilisation mémorielle. » Mais ne vous y trompez pas : « ce » n’est pas fini et ça ne finira pas... Oui, les outrances, les rituels, les commémorations… peuvent énerver. Ceux que ça énerve n’ont qu’à soigner leurs nerfs ». Voila, c’est dit. Nous ne sommes plus dans le rationnel et l’objectif. Nous sommes dans l’irrationnel, le mystique, le sacré. Pierre Nora parle de « nouvelle religion séculière » et Goldnadel de « religion shoahtique ».
Une telle attitude n’est pourtant pas sans danger comme l’écrit Esther Benbassa : « La mémoire de la Shoah s’impose… jusqu’à légitimer une étonnante tendance à la victimisation, victimisation qui immunise le juif contre toute critique et immunise par là même Israël ». La Shoah serait donc un système qui permettrait à la communauté juive de noyauter tous les pouvoirs, politique, financier, médiatique, show-business…, de réclamer toujours plus de réparations, de culpabiliser encore et toujours les Allemands qui ont commis l’Holocauste, les Suisses qui ont détourné la fortune des déportés, les Français qui ne les ont pas assez aidés, et également de soutenir coûte que coûte l’Etat d’Israël. C’est la thèse de Norman Finkelstein dans L’industrie de l’Holocauste, Réflexions sur l’exploitation de la souffrance des juifs (2000). L’antisémitisme des banlieues se nourrit des outrances du discours sur la Shoah.
LA LOI TAUBIRA : LES TRAITES NEGRIERES
La seconde est la loi Taubira (2001), qui qualifie de crime contre l’Humanité la seule traite négrière pratiquée par les Européens, pourtant moins importante que celle pratiquée par les Arabes ou par les Noirs entre eux. Car « Il ne faut pas désespérer les banlieues » dira-t-elle pour se justifier. Jacques Heers lui répondra : « Personne ne devait s’y tromper, on ne voulait parler que des Français et des Anglais, seuls responsables du dépeuplement de l’Afrique. […] Quant aux Musulmans, mieux vaut se taire : ce serait du racisme ». Et la loi Taubira va très loin. Elle exige que, non seulement la mémoire des esclaves soit défendue, mais aussi que « l’honneur de leurs descendants soit également défendu ». Ce qui légitime et légalise pour la première fois le principe du malheur héréditaire.
Mais notre chère Garde des Sceaux ne s’est jamais indignée du fait que l’esclavage perdure dans 23 pays d’Afrique (Mauritanie, Somalie, Soudan, Congo,…) et du Proche-Orient (Yémen, sultanat d’Oman, Arabie saoudite,…), touchant au moins 27 millions d’individus ! Pourquoi ne pas faire de loi mémorielle sur le massacre des Albigeois, des Vaudois et autres protestants ? Ou sur le génocide que nos révolutionnaires ont pratiqué en Vendée ? Mais non, il y a de bons génocides (ceux qui exterminent les méchants) aux yeux de nos donneurs de leçons.
Jacques Heers a démonté le procédé : « L’Etat, maître depuis longtemps dans l’art de dicter l’Histoire par célébrations et pantomimes, sait aussi, depuis quelques années, montrer d’un doigt vengeur les affreux, les criminels et les pervers dans un passé de plus en plus lointain. […] Contre ces maudits, les forces du Bien mènent non une guerre de conquête mais une expédition punitive, une croisade des temps modernes. […] Ces escroqueries intellectuelles sont délibérément préparées puis imposées par une volonté politique qui décide de ses choix et prétend, au nom d’une idéologie, d’intérêts immédiats, d’une complaisance diplomatique, écrire et réécrire l’Histoire ».
LA RELIGION DE L’ANTIRACISME
L’UNESCO écrivait dans son Courrier en novembre 1974 : « L’utilisation du mot race pour désigner différents groupes ethniques n’est pas erronée. Différentes races existent bien et sociologues, anthropologues, etc. utilisent tous ce mot. Ce qui est erroné, c’est de penser à ces différentes races en termes d’infériorité ou de supériorité ». Cela tombe sous le sens. Mais c’était en 1974. Depuis, la grande machine à laver les cerveaux a fait des ravages.
C’est Gilles-William Goldnadel qui écrit dans Réflexions sur la question blanche : « Il fut pourtant un temps, pas si lointain, où le mot race et la chose n’avaient rien d’interdit. Mais depuis la Shoah, l’irrationnel le plus complet s’est emparé du concept racial ». Et encore : « L’obsession xénophile issue du choc médiatique de la Shoah est passée au milieu. Dans le mitan des années 1960. C’est elle qui proscrit désormais toute réflexion identitaire nationale autour de questions religieuses ou ethniques. Et même rend sulfureuse la seule évocation de l’idée de race ».
Ainsi, il y a bien des races de chiens, de chats, de bovins, d’ovins, de poules…, mais, contrairement à l’évidence, il n’y a plus de races humaines, il n’y a qu’une espèce humaine qui est LA race humaine. Les races humaines n’existant pas, il a bien fallu, pour continuer à différentier les peuples entre eux, parler d’ethnies, faisant ainsi dériver le sens de ce mot. Comme le dit Alain de Benoist : « En supprimant le mot, on croit supprimer la chose. Mais les mots ne sont pas les choses, et les réalités demeurent ».
Les officines porte-flingues de la police de la pensée veillent : SOS Racisme, le MRAP, la LICRA, le CRIF, les Indigènes de la République, le CRAN… Gare à l’imprudent ! Il se retrouvera vite traîné en Correctionnelle, ou à tout le moins lynché dans les médias qui pensent bien. Comme Richard Millet : « La gnose antiraciste tente de nous persuader que les races n’existent pas, à tout le moins la race blanche, coupable, exclusivement, de tous les maux, et promise, punition et rédemption, à disparaître dans la fade colorisation du métissage universel prôné par le parti dévot … Il est donc devenu, même avec la caution de Lévi-Strauss, impossible de s’interroger sur le seuil de tolérance ou sur la couleur des gens, leur origine, le caractère de ce qui est français, la nation, la faillite de l’enseignement, la culture comme universalisation du mensonge, bref tout ce qui dégrade un réel que la Propagande tente d’escamoter mais qui ne cesse de resurgir dans la violence de sa vérité ». Car les faits sont têtus.
LE RACISME ANTI-BLANC
L’antiracisme est à sens unique. Le racisme ne peut s’exercer que de la part des Blancs à l’encontre des Noirs, des Jaunes ou des Rouges. Jamais à l’inverse. C’est ce qu’explique Goldnadel : « L’antiracisme sait faire montre de discernement compréhensif. On tolère aisément que des mouvements revendicatifs communautaristes – comme les Indigènes de la République – se réclament ouvertement de la notion de race. On admet parfaitement qu’un Antillais puisse se sentir une solidarité chromatique naturelle, par exemple dans le domaine sportif, avec un Ivoirien ou un Sud-Africain. Mais un Blanc ! Suggérer la possible existence d’une race blanche, et vous allez entendre toute la gamme des bruits martyrocrates qui vont du toussotement gêné au hurlement vengeur en passant par le ricanement goguenard ».
Parmi le florilège des cris de vierges effarouchées, citons SOS Racisme : « Nous ne pouvons accepter la notion de racisme anti-Blancs parce qu’elle est une thèse défendue depuis longtemps par l’extrême-droite ». En résumé, parler de racisme anti-Blanc, c’est, aux yeux des antiracistes, encore du racisme. Les Indigènes de la République, eux, ont un raisonnement quelque peu spécieux : le Blanc ne peut être victime de racisme puisque c’est lui qui en a inventé le concept (sic). C’est qu’ils nous aiment bien, ces indigènes, comme le prouvent ces propos de leur présidente, Houria Bouteldja : « Aujourd’hui, il y a encore des gens comme nous qui vous parlent encore. Mais, demain, il n’est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs ». Si ce n’est pas du racisme anti-Blanc, qu’est-ce que c’est ?
Je ne résiste pas à l’envie de vous réciter quelques paroles extraites de chansons de rap, qu’on connaît par cœur dans les « quartiers » :
- « Les keufs connaissent l’odeur de ma bite » ( groupe Brûle),
- « Faut que Paris crame ! » (groupe Salif),
- « J’ai envie de dégainer sur les faces de craie » (groupe Amer),
- « C’est pour niquer la France… Flippe pour ta femme, tes enfants, pour ta race ! On est installés ici et c’est vous qu’on va mettre dehors » (groupe Smala),
- « On va emmener les porcs à la morgue, brûler leur sperme en échantillon, souder leurs chattes. Quand j’vois la France les jambes écartées, j’l’encule sans huile » (groupe Lunatic),
- « J’aime les CRS morts… J’prends mon temps à me dire que j’finirai bien par leur tirer dessus » (groupe Islam)
Du racisme anti-blanc ? Pas du tout, c’est de l’art. D’ailleurs, ces sublimes chansons sont en vente à la FNAC, chez Virgin ou chez Amazon !
Pierre Desproges disait : « Je serai antiraciste quand on écrira « racismes » au pluriel ».
Mais il ne faut pas désespérer. Même l’UMP, ou tout au moins une partie du parti des moutons, deviendrait courageuse. Jean-François Copé ose parler de racisme anti-blanc dans son manifeste, « La droite décomplexée ». Même si c’est par calcul, c’est révélateur.
METISSEZ-VOUS !
L’heure est au métissage obligatoire. Mais pour les Blancs seulement. Comme l’écrit Goldnadel, « La France, c’est comme une Mobylette : elle marche au mélange », disaient finement les gentils potes de SOS-Racisme, la main jaune sur le cœur, telle l’étoile nostalgiquement regrettée. L’homme blanc, l’indigne, pour survivre, doit disparaître… ».
Cet avis est partagé par Taguieff : « En quoi le « pluriel » et le « métissé » sont-ils plus dignes d’admiration que ce à quoi on les oppose ? Pourquoi préférer la « diversité », source d’inégalité et de conflit, à l’homogénéité ou à l’unité ? Cette vision d’un avenir radieux est fondée sur deux axiomes : le changement est amélioration, le mélange est « enrichissement »... Mais ces deux propositions ne font qu’exprimer des croyances, et, ainsi formulées, elles sont l’une comme l’autre fausses : tout changement n’implique pas une amélioration, tout mélange ne constitue pas un « enrichissement »
Il l’était également par Alain de Benoist, dans les années 1970 : « Vaut-il mieux une planète où coexistent des types humains et des cultures variés, ou bien une planète dotée d’une seule culture et, à terme, d’un seul type humain ? On pourrait distinguer entre raciophobes et raciophiles. Les premiers souhaitent la disparition des races, donc l’uniformisation des modes de vie. Les seconds pensent que c’est la pluralité de l’humanité qui fait sa richesse, et qu’un monde où l’on retrouverait, sur les deux hémisphères, les mêmes villes, les mêmes immeubles, les mêmes magasins, les mêmes produits, les mêmes modes de vie, serait un monde incontestablement appauvri ».
Eh bien, oui ! Nous sommes des raciophiles, ou des ethno-différentialistes si l’on préfère. Nous voulons conserver la diversité et la spécificité des peuples de la Terre, celles des Bretons et des Alsaciens, bien sûr, mais aussi celles des Navajos des Etats-Unis, des Jivaros du Brésil, des Hottentots d’Afrique du Sud, des Karens de Birmanie et des Aborigènes d’Australie. Nous ne voyons pas quel avantage tirerait l’Humanité du métissage des Masaï avec des Ouïghour. Les racistes ne sont pas ceux que l’on pense.
RABAISSER L’HOMME BLANC PAR LA CULPABILITE ET LA REPENTANCE
La démolition de la société européenne passe par la culpabilisation de l’Homme blanc. Les Français ne furent que d’horribles esclavagistes au XVIIIème siècle, d’affreux colonialistes au XIXème et d’infâmes collabos au XXème. Nous sommes « coupables de crimes contre l’Humanité, contre la civilisation, contre les Droits de l’Homme », c’est l’infâme Gilles Manceron qui l’écrit dans Marianne et les colonies. Introduction à une histoire coloniale de la France. Repentons-nous, mes frères, pour tant d’ignominie. Trempons-nous dans le goudron et couvrons-nous de plumes. Nous ne méritons que cela.
Je prendrai un exemple, celui de l’apport de la société arabo-musulmane à la civilisation occidentale. Aux yeux des partisans de cette pseudo-thèse, il s’agit de ce qu’on peut appeler un « héritage oublié ». Avoir oublié un héritage, c’est-à-dire ce que l’Europe doit au monde arabo-musulman, c’est avoir une dette à son égard, c’est se montrer ignorant et ingrat, donc coupable.
Un autre exemple, celui du film Indigènes dont on veut nous faire croire qu’ils ont libéré à eux-seuls le territoire national et que la France ne fut qu’ingratitude à leur égard. Le répugnant Debbouze proclame : « C’est l’histoire de tirailleurs qui se sont battus pour la mère patrie mais qui, le jour de la victoire, n’ont pas eu le droit de défiler sur les Champs-Elysées ». Ce qui est tout à fait faux ; il suffit de regarder les images d’archives des défilés de la Libération. Et les indigènes n’ont pas eu plus de pertes que les autres contingents de l’Armée d’Afrique, bien au contraire. Mais peu importe le mensonge : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ! » disait Lénine.
Tout ceci ne fait que conforter les minorités allogènes dans leur certitude que les Occidentaux, les Blancs, sont les oppresseurs des peuples et les pilleurs de la planète. Et qu’en conséquence, il faut se venger. Impunément ! Puisque ce sont ces ethnomasochistes de Blancs qui le disent eux-mêmes.
L’œuvre de castration intellectuelle de l’Européen, fonctionne à merveille : la honte l’empêche de revendiquer son identité. Le Blanc se vautre dans une autoflagellation permanente : « L’Occidental, qui ne s’aime plus, a perdu le droit de haïr la haine d’un ennemi qu’il n’a même plus le droit d’avoir, pas même de nommer » (Goldnadel).
« Comme s’il était bon, dans tous les cas, de se dénigrer jusqu’à se haïr soi-même, et totalement condamnable d’abaisser ou d’exclure, quoi qu’il fasse, un quelconque représentant de la catégorie « les autres » (Taguieff).
DETRUIRE L’IDENTITE
L’idéologie universaliste a coupé la société française en deux. D’un côté, la gauche renforcée par les bataillons de la droite des moutons, qui pense que la France est née en 1789, et que la France c’est la République. Ainsi, pour être français, il suffit d’adhérer aux valeurs de la République, les droits de l’homme, l’égalité, l’universalité : donc, tout habitant de cette petite planète peut être français. Les martiens aussi s’ils existent.
Comme dit Jacques Sévilla de ces gens-là : « La nation n’est plus un héritage, mais un contrat conclu entre des associés volontaires. La patrie n’est plus la France charnelle, la société telle qu’elle est, mais le lieu où se reconnaît l’humanité, présente partout où règne la raison : le patriotisme se confond avec l’attachement aux principes de 1789. Un patriote, c’est un adepte des idées révolutionnaires, quel que soit son pays ».
De l’autre, une minorité qui se situe ailleurs, – et que nos ennemis aiment stigmatiser par le terme d’extrême-droite, quand ce n’est pas de fascisme -, et qui rassemble les identitaires, les nationalistes, les monarchistes, les souverainistes, les catholiques traditionnalistes, les solidaristes… pour lesquels la nation est une patrie charnelle, c’est-à-dire qu’elle est à la fois une Terre et un Peuple. Car les racines de notre pays s’inscrivent dans un long processus historique qui plonge dans une très longue mémoire. Comme l’écrivent :
- Fernand Braudel : « Comme si l’histoire n’allait pas jusqu’au fond des âges, comme si préhistoire et histoire ne constituaient pas un seul processus »,
- Pierre Chaunu : « La clef de notre identité est enterrée là sous nos pieds. La France est faite avant la Gaule, mot tardif inventé par les Romains »,
- Jacques Sévilla : « … la nation est une communauté de naissance, un fait de nature, et non une association volontaire… La patrie est un héritage partagé entre tous les Français morts, vivants et à naître ».
C’est pourquoi il était essentiel pour l’ennemi de remplacer le droit du sang par un droit du sol cosmopolite : c’est la loi Guigou votée en 1998. C’est la plus grave atteinte à notre identité depuis le regroupement familial mis en place en 1976 par les chantres de la droite des moutons, Giscard et Chirac. La preuve de l’extraordinaire contamination des esprits dans ce pays.
LE LAVAGE DE CERVEAU COMMENCE A L’ECOLE
Le système éducatif est le cœur du problème. Qui tient l’école tient les cerveaux. C’est par là et dès la plus tendre enfance que l’idéologie de l’égalitarisme et de l’universalisme instille son venin. Le but n’est plus de former des enfants à la tête bien faite et bien remplie, mais des individus uniformisés, de bons petits républicains, droitsdel’hommmistes, antiracistes, anticolonialistes, altermondialistes, et surtout sans culture, de manière à en faire des « citoyens du monde ». L’instruction a laissé la place à l’éducation, non pas au sens noble du terme, mais au conditionnement et au dressage. Du passé faisons table rase : déracinées, les jeunes pousses n’en sont que plus malléables.
Jacques Heers s’alarmait déjà : « Toute propagande d’Etat commence par l’école. Elle doit former des citoyens et, pour bien remplir sa mission, prendre complètement les enfants en charge, les « formater » dirions-nous aujourd’hui, en faire des hommes mal à l’aise, honteux dès qu’ils auraient l’idée de penser par eux-mêmes et de remettre en cause quoi que ce soit ? ».
Pour ceux qui douteraient de la réalité de cette entreprise de lavage de cerveau, relisons ces propos de Vincent Peillon dans le Journal du Dimanche du 2 septembre : « Le point de départ de la laïcité, c’est le respect absolu de la liberté de conscience. Pour donner la liberté de choix, il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel… ». Mais Peillon ne doit pas parler de lui-même : arrière petit-fils de rabbin, né d’une famille Blum-Lederman et ayant épousé dame Bensahel, est-il sûr de vouloir arracher ses enfants Salomé, Elie et Isaac à leur déterminisme judéo-sémitique ?
Les héros des bandes dessinées d’autrefois n’ont plus droit de cité. Tintin est un horrible raciste (Tintin au Congo) tandis que les Schtroumpfs vivent dans une société fasciste dont le Führer est le Grand Schtroumpf. Il faut aux enfants d’aujourd’hui des héros de leur temps, ouverts aux droits de l’homme et à la société multiculturelle et multiraciale :
- 65 millions de Français (Bayard) ! On ne savait pas que « tout le monde, il était français… »,
- Vivons ensemble (Albin Michel) par Mustapha Harzoune et Samia Messaoui,
- Le loup (noir) qui voulait changer de couleur (Auzon)
- Max et Koffi sont copains ; Max et Lili aident les enfants du monde ; Le tonton de Max et Lili est en prison (Serge Bloch)
- Mon premier livre de citoyen du monde (Rue du Monde) : encore Serge Bloch
- Je serai 3 milliards d’enfants (Rue du Monde).
- Stop au racisme ! (Milan Jeunesse)
- Et toi, comment tu t’appelles ? (Pastel/Ecole des Loisirs)
- Les enfants du monde ; Les enfants d’ailleurs (La Martinière Jeunesse).
Même Titeuf a laissé tomber Nadia, la petite Blanche aux taches de rousseur : dans son dernier album, il lui préfère une petite réfugiée africaine sans papiers (Titeuf à la folie).
LA REECRITURE DE L’HISTOIRE ET SON ENSEIGNEMENT
La littérature est l’une des grandes victimes de ces fous furieux. Exit les grands auteurs, Corneille, La Fontaine, Racine, Molière, Stendhal, Hugo, Musset, etc. trop difficiles à comprendre. Exit les grandes œuvres littéraires, comme Le Rouge et le Noir ou Les Misérables. Exit Voltaire. Il faut dire que le bougre a écrit une pièce qui s’intitule Le Fanatisme ou Mahomet le Prophète. Pire que Les Versets sataniques de Salman Rushdie, ou L’innocence des musulmans, ce petit navet israélo-américain qui rend les musulmans hystériques !
Mais la matière la plus torturée par nos idéologues est l’Histoire de France. « C’est le Passé (l’Histoire) qui fonde l’avenir, or les maîtres du présent peuvent réinventer l’Histoire » (George Orwell, 1984).
Les trois fautes commises par les pseudo-historiens politiquement corrects sont :
- L’anachronisme : le passé est jugé selon les critères politiques, moraux et culturels d’aujourd’hui,
- Le manichéisme : l’Histoire est la lutte du bien et du mal, ce qui suppose que le bien l’emportera un jour sur le mal,
- Le réductionnisme : la complexité du passé est gommée au profit de schémas d’explication simplistes qui servent à éclairer le discours ambiant.
Au placard, Vercingétorix et « Nos ancêtres les Gaulois ». Comme écrit Jacques Sévilla : « … les années 1970 ont diabolisé la formule des manuels d’autrefois. Elle n’était pourtant qu’une image. Elle signifiait que tout membre de la communauté française se reconnaissait dans une histoire commune… Etre français, ce n’est pas naître en France, ce n’est pas posséder une carte d’identité, ce n’est pas bénéficier de la protection sociale, c’est partager un héritage à partir duquel se bâtit un projet d’avenir ».
Au placard, Clovis, le fondateur du royaume des Francs, et Charlemagne, le premier Empereur unificateur de l’Europe. Ils rappellent trop que la France n’a pas attendu 1789 pour se construire. Au placard, Charles Martel, le vainqueur de Poitiers et Saint-Louis, le roi croisé. Il ne faut pas froisser nos chères petites têtes voilées.
Au placard, tous ces « rois qui ont fait la France » comme aiment à chanter les monarchistes : François 1er, Henri IV, Louis XIV… Pensez, Louis XIV ? « Un benêt sans esprit » pour le grand historien Jean-François Kahn, qui n’hésite pas à écrire dans Marianne : « Le règne de Louis XIV est le premier des régimes totalitaires : répression, personnalisation du pouvoir, dogme religieux de l’Etat, domination arbitraire, droits de l’homme piétinés ». Comme si les « droits de l’homme » existaient au XVIIIème siècle !
Paradoxalement, Jeanne d’Arc est toujours au programme, sans doute pour éradiquer les vilains sentiments qu’elle inspire aux électeurs du Front National : Jeanne est décrite dans le manuel Hachette comme une folle qui entend des voix. Rien sur l’incarnation du sentiment national qu’elle représente (quelle horreur que le sentiment national !). Jeanne d’Arc a complètement disparu des programmes du lycée ; on lui préfère Hildegarde de Bingen, une religieuse allemande du XIIème siècle, que tout le monde connaît, bien sûr !
Au placard Napoléon, le Code Civil, l’épopée impériale. Pas tout à fait : Napoléon n’est plus étudié que comme un infâme négrier qui a rétabli l’esclavage aux Antilles en 1802. Claude Ribbe, dans Le Crime de Napoléon, qualifie ainsi l’Empereur de : « despote misogyne, homophobe, antisémite, raciste, fasciste, antirépublicain ». De quoi se faire bonapartiste. Ecoutons ces propos du grand historien Claude Sérillon, chez le grand philosophe Michel Drucker : « Napoléon est un beau salopard, quoi qu’on en dise ! ». Du coup, Chirac a refusé de célébrer le 200ème anniversaire de la bataille d’Austerlitz, mais il a envoyé le Charles de Gaulle aux cérémonies de commémoration de la bataille de Trafalgar. Toujours la repentance !
Le comble est atteint avec le téléfilm consacré à Toussaint Louverture, diffusé les 14 et 15 février. C’est un tissu d’erreurs historiques, mais aussi de mensonges délibérés, un « effarant détournement de l’Histoire », comme le dira Marcel Dorigny, un historien – un vrai, celui-ci -, de la Révolution. Pour se défendre, les réalisateurs de cette ordure déclareront qu’ « au nom de la vraisemblance historique, il ne faut pas hésiter à tordre le cou à la vérité historique ».
Au placard les maréchaux Foch et Joffre, et même Pétain, le vainqueur de Verdun. Comment les enfants peuvent-ils comprendre la remise des pleins pouvoirs au maréchal Pétain en juin 1940, s’ils ne possèdent pas la genèse historique de sa popularité ?
Mais la guerre qui est la plus maltraitée est la Seconde Guerre mondiale. La Shoah, la Shoah, la Shoah ! C’est tout ce qu’on apprend au collège. A la rigueur, un peu de Résistance, surtout pour glorifier l’action des Justes qui ont sauvé des juifs, mais rien sur le Vercors. Pour le reste, rien ou si peu sur la campagne de France en 1940, la guerre en Afrique du Nord, la bataille de l’Atlantique, l’opération Barbarossa (juste un petit mot sur Stalingrad, mais pas plus), sur la guerre du Pacifique, les débarquements alliés (y compris celui du 6 juin). Evidemment, rien sur l’Epuration.
La guerre d’Algérie n’est plus traitée que sous l’angle de la torture exercée par les soldats français. Mais bien sûr, on passe sous silence les horreurs perpétrées par les fellaghas.
Quant à la colonisation, dans son ensemble, elle est assimilée à une campagne d’extermination des peuples assujettis. Dire que des salauds de députés avaient fait inscrire dans une loi que les programmes scolaires devaient mettre en valeur « le rôle positif de la présence française outre-mer ». Heureusement que Chirac veillait et a fait abroger cette insanité du texte de loi !
Par contre, nos chères petites têtes blondes doivent se farcir en Sixième, l’histoire des Han de Chine, et en Cinquième, l’histoire du Mali, du Ghana, du Songhaï ou du Monomotapa, au choix, sans lesquels, évidemment, on ne peut comprendre l’Histoire avec un grand H. Et l’étude de l’islam doit occuper 10% au moins du programme d’histoire : les petits apprennent la date de l’Hégire, mais plus celle de la bataille de Poitiers… C’était la volonté de Laurent Wirth, le doyen des inspecteurs généraux, inspirateur de Darcos et Chatel : « Il est indispensable que la France s’ouvre aux autres cultures du monde et que l’enseignement de l’Histoire s’adapte aux nouvelles populations immigrées ».
Enfin, la chronologie est le grand ennemi. Pour être sûr que les enfants seront totalement déstructurés, on leur fait apprendre l’Histoire en dépit du bon sens. En Première, on étudie la crise de 1929 avant la Première Guerre mondiale et la Seconde Guerre mondiale avant la montée des totalitarismes ; en Seconde, on saute allègrement de l’Antiquité au 12ème siècle, de la Renaissance à la Révolution. Encore un effort, et ils croiront que de Gaulle a vécu au temps des dinosaures.
LE TRIOMPHE DE LA MEDIOCRATIE
Les dégâts de ce nivellement par le bas sont énormes. Les bons élèves s’ennuient en classe, mais les cancres sont de plus en plus cancres. La moitié des enfants ne savent pas lire couramment ni écrire convenablement à leur entrée en Sixième. Le calcul mental a disparu des programmes. Le « par cœur » est proscrit. Quant à la grammaire et à l’orthographe, elles n’ont pas résisté aux délirantes méthodes d’enseignement, méthode globale ou méthode Freinet. Il est vrai que ce sont là matières bourgeoises, rétrogrades et inutiles, pour ne pas dire fascistes.
L’école est devenue un foirail. Les enseignants ont en face d’eux des élèves totalement déstructurés, ou plutôt qui n’ont jamais été structurés : enfant-roi, absence d’autorité, manque de motivation, intérêt situé ailleurs (ordinateur, téléphone portable, jeux vidéo, téléréalité…).
Les élèves n’ont plus de respect pour les adultes qui les encadrent, allant jusqu’à les insulter et même les frapper. Mais il s’agit toujours d’établissements sans histoires, n’est-ce pas ? Le pire, c’est que ces profs « maso » en redemandent. Voyez celui qui s’est pris une tête à Bordeaux pour avoir abordé l’histoire politique et religieuse du Maroc. Tout ce qu’il trouve à dire, c’est qu’il faut cesser de provoquer les petites têtes enturbannées et que la République se doit d’être « équitable ». Elle doit donc supprimer les jours fériés chrétiens, proscrire le poisson à la cantine le vendredi, et interdire les sapins de Noël (cet abruti ne sait même pas que celui-ci est un symbole païen). S’il s’en prend une autre, on ne le plaindra pas.
Les parents eux-mêmes donnent maintenant toujours raison à leurs chers bambins. Quitte à en mettre une bonne à un prof qui aurait fait du chagrin au cher petit. L’absentéisme est en croissance exponentielle. Si bien que des proviseurs n’ont rien trouvé de mieux que de payer les élèves pour qu’ils assistent aux cours : c’est Martin Hirsch qui le leur a suggéré !
Et si 80% des candidats sont aujourd’hui reçus au baccalauréat, alors qu’ils n’étaient que 15% dans les années 1960, c’est parce que le niveau du bac a considérablement baissé. Ainsi, pour masquer l’échec global de toutes ces réformes, on abaisse constamment le niveau des diplômes afin de tenir les objectifs.
LA DISCRIMINATION POSITIVE
Nos idéologues voudraient changer la nature, car si l’égalitarisme se décrète, il n’en est pas de même pour l’égalité. Les résultats des élèves sont fonction du niveau social, mais aussi, et surtout, fonction de l’origine ethnique. On pourra toujours dépenser des milliards d’euros pour améliorer le cadre de vie des « chances pour la France », ils n’en demeureront pas moins inassimilables, de par leur volonté même (ils parlent de moins en moins français à la maison, où ils baignent dans leur culture d’origine) ! Ce que nos idéologues refusent obstinément d’admettre.
Ils ont donc inventé la « discrimination positive » qu’on pourrait aussi appeler « un p’tit coup pouce pour l’allogène ». C’est Richard Descoings, qui en a appliqué, le premier, le principe, à une grande école. Descoings était le directeur de Sciences Po Paris, autant adulé à droite qu’à gauche, on ne sait si c’était parce qu’il était « un grand génie » ou pour ses goûts un peu particuliers. Le cher homme, sodomite et fier de l’être, nous a quittés une nuit, d’une crise cardiaque, dit-on, après avoir « rencontré » deux hommes dans un palace de New York… Une grande perte pour l’Humanité !
Mais le malfaisant avait déjà sévi, ouvrant toutes grandes les portes de Sciences Po à des contingents d’allogènes issus des cités et exonérés de tout concours d’entrée, contrairement aux « petits Blancs » qui, eux, continuent à suer sang et eau pour avoir le droit de s’asseoir à côté des « élus de couleur ». Mais ici ne s’arrête pas la malfaisance de ce sinistre individu, nommé par Sarkozy chargé de mission pour la réforme du lycée en 2009. On lui doit, entre autres saloperies, la suppression de l’Histoire en Terminale S, la suppression du CAPES de Lettres Classiques (et par conséquent, à terme, la suppression de l’enseignement du latin et du grec) et la suppression de la dissertation de culture générale au concours d’entrée de Sciences Po, pour favoriser un peu plus l’accès des « chances pour la France ». Un grand homme, on vous dit.
LE RETOUR DE LA MORALE
Voici la nouvelle mode : « Nous avons besoin d’un réarmement moral ». C’est Peillon qui le dit. En écho, ce crétin de Luc Chatel veut faire un bon mot et s’effraie du retour du pétainisme !
Mais il n’est pas question du retour à une vraie morale, qui enseignerait le civisme, le respect des lois et de l’autorité, le respect des parents et des ancêtres, la solidarité, le goût de l’effort et la volonté, peut-être même le sens du devoir et de l’honneur… Non, il s’agit de la « morale universelle » : « Nous devons aimer notre patrie, mais notre patrie porte des valeurs universelles. Ce qui fait la France, c’est la Déclaration des droits de l’homme », ajoute Peillon. Et il s’agit de la « laïcité qui n’est pas suffisamment étudiée ». L’instruction civique doit être remplacée par une « morale laïque » : la République se doit de dire « quelle est sa vision de ce que sont les vertus et les vices, le bien et le mal, le juste et l’injuste ». A quand un ministère du Vice et de la Vertu, come à Téhéran ou à Kaboul, dirigé par des ayatollahs de la laïcité ? Le pire c’est que ces laïcards ne se rendent même pas compte des énormités qu’ils prononcent.
L’IMMIGRATION POUR TUER LES PEUPLES D’EUROPE
L’immigration allogène est une machine à tuer les peuples d’Europe. Selon la démographe Michèle Tribalat, la France compte 13 millions d’immigrés et de descendants d’immigrés extra-européens, soit 20% de la population. Je rappelle que le seuil de tolérance d’une société est de 7%. La proportion de jeunes issus de l’immigration (Maghreb, Afrique noire, Turquie) atteint 37% en Ile-de-France, 23% en Alsace et 20% en Rhône-Alpes. Car les bébés allogènes représentent plus de la moitié des naissances dans les maternités. C’est que si le taux de fécondité moyen des femmes en France est de 2,1, il n’est que de 1,4 pour les Gauloises et plus de 3 pour les femmes allogènes. Il s’agit d’une véritable opération de remplacement de la population européenne blanche, ce qu’on peut appeler un « génocide par substitution ».
Nous en connaissons les responsables : dès les années 1960, c’est la droite des moutons qui a initié cette invasion pour le plus grand profit d’un capitalisme débridé qui voyait là le moyen de tirer les salaires vers le bas et de disposer d’un fort levier de chômage. « L’immigration est une chance pour la France », clamait Bernard Stasi en 1984. Mais la gauche universaliste lui a emboîté le pas avec enthousiasme.
Ils n’avaient pas lu Aristote qui déclarait, il y a plus de 2 000 ans : « L’absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation ». Pourtant, de Gaulle l’avait prédit : « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne… Vous croyez que le corps français peut absorber dix millions de musulmans, qui demain seront vingt millions et après-demain quarante ? ». Tous les moutons de la droite qui s’en revendiquent ont oublié ces propos pleins de lucidité. Georges Marchais avait dénoncé l’immigration afro-maghrébine, car il avait compris que le premier corps social à pâtir de cette invasion était le prolétariat sous-qualifié, donc le fonds de commerce du Parti Communiste. Même Chirac avait dénoncé « les bruits et les odeurs ». Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts…
Devant les problèmes énormes que soulève cette immigration de masse, nos idéologues disposent d’arguments imparables. Le traître professionnel Eric Besson déclare : « La France n’est ni un peuple, ni une langue, ni un territoire, ni une religion, c’est un conglomérat de peuples qui veulent vivre ensemble. Il n’y a pas de Français de souche, il n’y a qu’une France de métissage ». C’est vrai qu’il est marié à la Tunisienne Yasmine Tordjman. Mais ses propos sont de la plus grande malhonnêteté qui soit. D’une part, on dit que 25% des Français sont d’origine étrangère, ce qui signifie que 75% des gens sont des Français de souche. D’autre part, jusque dans les années 1960, l’immigration était d’origine européenne : polonaise, italienne, portugaise, espagnole. Cette immigration a totalement changé de nature.
Autre postulat : l’immigration permet le mélange des cultures, donc leur enrichissement réciproque. « L’immigration massive et continue… constitue pour les indigènes, mais aussi pour les immigrés, un désastre humain que la Propagande tente de travestir en soutenant, par exemple, que plus il est éloigné de notre culture, sinon hostile à elle, meilleur est l’immigré, par ailleurs « bon » par nature, et aussi « tendance », « moderne » (Richard Millet).
Nos idéologues ne veulent pas voir les choses en face, le refus de s’intégrer de populations qui, souvent, par ailleurs, n’ont que mépris pour notre société décadente, même s’ils rêvent de s’y vautrer : « Les étrangers qui venaient autrefois s’appliquaient à nous ressembler, ils semblent se poser aujourd’hui dans leur altérité. A notre grande surprise, les migrants ne nous voient pas comme la pointe avancée de la mode et de la morale, mais plutôt, au regard de leurs traditions, comme une enclave étrange et déviante. Ceux qui viennent d’au-delà des mers ne sont pas nés sous le signe de notre universalisme » (Hugues Lagrange, Le déni des cultures). Il faut dire que notre société ne fait pas envie. Ce que traduit Richard Millet : « Les immigrés extra-européens désireraient-ils s’assimiler à des vaincus qui aiment leur propre défaite ? ».
Dès qu’on aborde le problème de la délinquance, l’hystérie se déchaîne. Hugues Lagrange l’a appris à ses dépens pour avoir écrit : « Les adolescents éduqués dans des familles du Sahel sont 3 à 4 fois plus souvent impliqués comme auteurs de délits que les adolescents élevés dans des familles autochtones ; et ceux qui sont éduqués dans des familles maghrébines, deux fois plus ». C’est pourtant la vérité.
Mais le résultat, pour les gens qui subissent au quotidien « l’enrichissement des cultures » grâce aux exactions des « chances pour la France », est un sentiment de dépossession. Comme l’écrit Richard Millet : « Jamais je n’aurais pensé me retrouver un jour minoritaire, sur le plan racial, culturel, religieux… faire figure de perdant historique… et devenir quasi maudit : un exilé de l’intérieur ».
Malika Sorel, présidente du Haut-commissariat à l’Intégration, ose dire : « Arithmétiquement, du fait de la stagnation de notre démographie, de l’importance du flux migratoire, de la difficulté de la France à intégrer les nouveaux entrants, on assiste à une diminution du nombre de Français porteurs de l’identité française. Devenir minoritaire sur son propre territoire est un réel problème ».
C’est ce qui va se produire, inéluctablement : « La France laisse venir l’épreuve, en refusant de se confronter à ceux qui rejettent ses valeurs. […] Notre vieux pays aurait-il perdu le goût de se défendre ? » (Ivan Rioufol, Le Figaro du 26 juin 2009).
LE MULTICULTURALISME, PORTE OUVERTE AU COMMUNAUTARISME
Jacques Sévilla : « Sans que l’opinion ait été consultée, la France est vouée à se transformer en pays pluriethnique et pluriculturel. Tout un vocabulaire sacralisé (métissage, diversité, compromis) enrobe ce qu’il faut bien considérer comme une mutation fondamentale dans le cours millénaire de l’histoire de France ». Le rêve de l’ennemi, c’est une France où il n’y aurait plus de Bourguignons, de Gascons, de Catalans ou de Corses, mais des citoyens de toutes les couleurs. C’est une utopie criminelle. La France est devenue un melting-pot où le communautarisme enfle à toute vitesse. Le mythe stupide de la France Black-Blanc-Beur de 1998 a volé en éclats.
L’obsession du « vivre ensemble » occulte, en réalité, l’incommensurable lâcheté de nos dirigeants et leur volonté de supprimer tout ce qui pourrait mécontenter les envahisseurs. Car si les Blancs sont instamment priés de se fondre dans la société multiculturelle, les Algériens, les Comoriens, les Turcs, les Gitans, les Tchétchènes… ont, quant à eux, le droit de vivre leur différence. Quartiers maghrébins, quartiers noirs, quartiers chinois constituent maintenant autant de citadelles où l’autorité de l’Etat a disparu. « Doutant d’elle-même et se cherchant vainement un projet collectif, la nation n’ose même plus imposer son mode de vie et ses valeurs à ceux qui s’installent sur son sol » (Jacques Sévilla).
La France est devenue une poudrière. « Quand on n’a plus la même histoire, le même passé, on n’aime plus le même pays, on ne peut donc plus vivre ensemble » (Dimitri Casali). 37% des jeunes d’origine étrangère ne se sentent pas français.
Partout dans le monde, on respecte le drapeau : aux USA, en Angleterre, en Italie, en Espagne, au Brésil, en Turquie, en Chine. Sauf en France, où il est souvent brûlé. Impunément. Par des étrangers pourtant accueillis généreusement, ou des enfants d’immigrés devenus français par le droit du sol mais qui haïssent la France. Il y avait, depuis longtemps, des signes avant-coureurs : La Marseillaise sifflée lors des rencontres de football, France-Algérie en 2001, France-Maroc en 2007 ou France-Tunisie en 2008.
Les drapeaux de toutes les couleurs qui ornaient la place de la Bastille, le 6 mai de cette année, sont le révélateur sociologique du vivier électoral de la gauche : marocains, algériens, tunisiens, turcs, maliens, ivoiriens, syriens, égyptiens, palestiniens. Seulement un ou deux drapeaux français qui devaient se sentir bien seuls. Quelques jours auparavant, on en avait observé des centaines, si ce n’est des milliers, lors du rassemblement sarkozyste du Trocadéro. Le rassemblement des cocus qui croient que l’UMP et le PS, ce n’est pas la même chose. Mais ces deux spectacles sont la preuve évidente du déchirement de la France : d’un côté, les Gaulois ; de l’autre, les envahisseurs, caressés dans le sens du poil par une gauche qui a abandonné le peuple des ouvriers et des employés, mais qui a trouvé un électorat de substitution.
Tout cela donne la nausée : « Je ne me reconnais plus dans une France multiraciale et multiculturelle où l’immigré ne saurait se nourrir de Montaigne, Bossuet, Voltaire, Proust… et encore moins de l’extraordinaire geste des Croisades et des bâtisseurs de cathédrales » (Richard Millet).
L’ISLAM EST ENTRE EN GUERRE
En France, vous pouvez dire que vous haïssez les chrétiens ou les catholiques, vous pouvez insulter le Pape, vous passerez pour un esprit brillant. Mieux, pisser sur le Christ ou même déféquer sur des symboles chrétiens est assimilé à de l’art. D’ailleurs, les mots « christianophobie » ou « catholicophobie » n’existent pas. Vous pouvez aussi vous en prendre au bouddhisme, au chamanisme, au paganisme, à l’hindouisme…
Mais pour la religion de Mahomet, ce n’est pas du tout pareil. Vous risquez immédiatement de vous faire traiter d’islamophobie. Et à partir de là, gare à la police de la pensée ! Pourtant, comme le dit Jacques Sévilla : « Islamophobie. Ce terme est piégé ; il a pour but de faire de l’islam un objet intouchable, sous peine d’être accusé de racisme. Or une confession n’est pas une race ».
L’islam n’est pas une religion comme les autres. D’abord parce que le Coran s’applique dans le domaine spirituel, mais aussi dans le domaine temporel : contrairement au Christ, il ne fait pas de différence entre Dieu et César. En conséquence, il prétend régir tous les actes de la vie civile, il est un code civil.
Par ailleurs, l’islam est une religion de conquête. Le Prophète l’a clairement exprimé et ce, à plusieurs reprises, appelant ses fidèles à exterminer les chrétiens et à propager l’islam sur la Terre entière : le Dar al-Harb, le territoire de la guerre, qui est appelé à devenir le Dar al-Islam, le territoire de la soumission à Dieu. Ce n’est pas parce que, pendant un siècle, les musulmans se sont trouvés sous la domination européenne que cette guerre s’est arrêtée. « La guerre entre l’islam et la chrétienté… n’a jamais pris fin » (Jean-Paul Roux, Un choc de religions)
Notre pauvre Europe, qui ne croit plus en rien, surtout pas au sacré, et qui ne croit même plus en elle-même, se voit prise en tenaille : « Comment l’islam n’établirait-il pas son triomphe sur les débris du christianisme et de nations qui meurent de ne plus oser être elles-mêmes, l’alliance entre l’islamisme et le capitalisme américain signalant la redistribution des compétences territoriales dans une Europe partagée entre les intérêts américains et ceux des monarchies arabes, en attendant les Chinois ? » (Richard Millet)
L’islamisation rampante de notre société est en cours d’accélération. Il y avait 10 000 musulmans en France en 1905, ils sont aujourd’hui plus de sept millions, ce qui représente 8 à 10% de la population. Au train où vont les choses, avec le vieillissement de la population gauloise et l’extraordinaire vitalité démographique des envahisseurs, les musulmans représenteront 20% de la population dès 2020. A Roubaix, les musulmans représentent 50% de la population, 25% à Marseille, 12% à Lyon. A Roubaix, il n’y a plus une seule boucherie non halal et la dernière boulangerie gauloise a fermé ses portes. « Nous sommes tenus de supposer que la présence de millions de musulmans parmi nous est sans conséquence politique ou spirituelle… Il s’agit pourtant de la plus énorme transformation de la substance européenne depuis des siècles » écrit le philosophe Pierre Manent dans Les métamorphoses de la cité.
Parallèlement, la pression islamique ne cesse de se renforcer. Il y avait 5 mosquées en France en 1965, on en dénombre aujourd’hui entre 2 100 et 2 500 (on ne sait même pas exactement). « Dans les banlieues, ceux qui faisaient le siège des municipalités en vue d’obtenir des terrains de sport réclament dorénavant des mosquées » (Jacques Sévilla).
« En Europe aujourd’hui, les musulmans reconstituent l’oumma à travers le communautarisme, et cela avec l’aide des pouvoirs publics aveugles sur les dangers qui peuvent en résulter » (Annie Laurent, L’islam et la personne humaine). Une armée de collabos, des dhimmis avant l’heure, lui facilitent la tâche. Par lâcheté ou par calcul électoral, les maires des grandes villes rivalisent : c’est à qui construira la plus belle mosquée. Tous les domaines de la vie séculière font l’objet d’attaques : viande halal, menus particuliers dans les cantines scolaires, horaires sexistes dans les piscines et les salles de sport, nombre grandissant de femmes voilées, voiles de plus en plus couvrants (niqab, tchador, burqa), violences sexistes dans les hôpitaux, contestation des programmes scolaires, exigence de jours fériés musulmans, horaires adaptés à l’occasion du ramadan, etc.
Oui, c’est bien d’une invasion qu’il s’agit, c’est bien d’une guerre qu’il s’agit. « L’islam s’est lancé à la conquête de l’Europe, et seuls les aveugles et les collaborateurs le nient » (Richard Millet). Les islamistes ne sont que les éclaireurs de cette opération de conversion forcée qui attend les Européens, s’ils ne réagissent pas. Les musulmans dits « modérés », dans leur immense majorité, soutiennent leurs frères engagés dans le djihad, la « guerre sainte ». Chaque vendredi, les imams des mosquées, dont beaucoup sont étrangers et ne parlent même pas notre langue, leur bourrent le mou. Et il suffit de regarder le recteur de la mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, ou l’imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, se tortiller dans tous les sens, pour condamner, sans condamner, mais tout en excusant, les saloperies de leurs frères intégristes, pour se rendre compte de l’énorme hypocrisie avec laquelle ils essaient de nous enfumer.
Saluons donc le courage de Charlie Hebdo. Nous n’avons rien à voir avec les rédacteurs de ce journal ordurier, mais il faut reconnaître que, dans ces affaires de caricatures, « ils en ont », comme aurait dit Hemingway. Certains objecteront qu’ils mettent de l’huile sur le feu. Ces derniers sont déjà des dhimmis : ils ont déjà baissé leur froc pour se faire sodomiser.
CONCLUSION
Voici donc un effroyable tableau de la France d’aujourd’hui. Qu’on peut étendre à l’Europe occidentale tout entière, bien qu’à un degré moindre, car la France est dans l’état de décomposition le plus avancé. Il y aurait de quoi désespérer. Et cesser de se battre. Ce n’est pas notre genre. Comme écrivait Charles Maurras : « Le désespoir en politique est une sottise absolue ». Une autre manière de dire : « Tant qu’il y a une volonté, il y a un chemin ».
Car, tout n’est peut-être pas perdu. Certains sondages montrent que le vieux fonds gaulois existe toujours. 82% des Français estiment qu’il y a une identité nationale française et 65% pensent qu’il y a un réel affaiblissement de l’identité nationale à cause de l’immigration, de la perte des valeurs et de la diversité culturelle et ethnique. Le pouvoir commence à reculer. Notamment sur le droit de vote des étrangers. Il paraît qu’avant les élections 60% des Français étaient pour. Aujourd’hui, la courbe s’est inversée : ils sont contre à plus de 60% (86% des sympathisants de l’UMP). Quant au mariage homosexuel, son avenir n’est pas aussi « gay » que certains l’imaginaient encore, il y a quelques semaines : 74% des sympathisants de l’UMP sont contre. On est loin des 55% d’opinions favorables issus d’un sondage douteux effectué par un institut dont on sait qu’il est aux mains d’un lobby homosexuel américain (Gallup, pour ne pas le nommer).
Si l’on raisonne en termes gramscistes, il semblerait que le pouvoir politique et la société civile soient en cours de rupture. Nous sommes sans doute en période prérévolutionnaire. Deux bouleversements majeurs sont en cours de gestation.
Le premier est l’effondrement du système économico-financier mondial. Le capitalisme sans frein, tel qu’on le subit depuis des décennies, n’en a sans doute plus pour longtemps. On nous dit que la crise que nous vivons est plus grave que celle de 1929. Quand on cessera de faire l’autruche, on se rendra compte que ses conséquences seront au moins aussi grandes. L’Amérique d’Obama ou de Romney ne pourra plus vivre encore longtemps à crédit sur le dos des autres peuples de la Terre. En Europe, la politique monétariste de l’UE est en train de tuer les économies européennes. Non seulement la croissance ne redémarrera pas, mais une forte récession va s’installer durablement, avec ses conséquences inévitables : étouffement par l’impôt, baisse des salaires, des retraites et des allocations, régression du niveau de vie, augmentation du chômage, installation de la misère. Nous n’avons encore rien vu : les foules en colère qui descendent dans les rues d’Athènes, Madrid et Lisbonne, ne sont que les éclaireurs des masses furieuses qui, bientôt, casseront tout par désespoir.
Le second est l’inexorable guerre ethnico-religieuse qui nous attend. Elle a d’ailleurs déjà commencé. En France notamment. « L’exacerbation des rancœurs et des haines anciennes ne peut déboucher que sur des affrontements frontaux et, peut-être même, dégénérer en véritable guerre civile » (Dimitri Casali).
Quelques exemples récents :
- Dans le seul mois de septembre, une vingtaine de profs se sont fait casser la figure par de charmantes petites têtes plus ou moins métissées ;
- Le dimanche de Pentecôte, des fidèles se sont fait caillasser à la sortie de la cathédrale de Carcassonne par de gentils petits musulmans qui voulaient sans doute jouer avec eux ;
- Une horde de « chances pour la France » a attaqué à coups de barres de fer et de couteaux une soixantaine de parachutistes du 8ème RPIMa à Castres ;
- Sur le marché de Nîmes, des marchands forains ont vu leurs étals de charcuterie et de vin détruits par une meute de musulmans, des « modérés » sans doute ;
- A Marseille, des Maghrébins font la chasse aux Roms et brûlent leurs campements (heureusement que ce n’étaient pas des Gaulois : que n’aurait-on entendu ?) ;
- A Toulouse, lors des « Soirées Nomades », la projection au sol de « calligraphies coraniques » de Mounir Fatmi dégénère; une roumie qui a osé marcher sur « le Coran », est violemment giflée ;
- A Echirolles, deux « jeunes », l’un noir, l’autre maghrébin, sont massacrés à coups de couteaux par leurs frères de sang (même remarque que ci-dessus) ;
- Dans des dizaines de « zones de non-droit » (terme qu’il ne faut plus utiliser : c’est du défaitisme), pompiers et policiers tombent dans des guets-apens où on leur balance des machines à laver sur la tête, quand on ne leur tire pas carrément dessus (pour le moment avec du petit calibre, mais bientôt à l’arme de guerre) ;
Voulez-vous que je vous dise ? Ce pays, mon pays, ressemble à la Yougoslavie du début des années 1980, un pays que j’ai bien connu pendant les années de guerre. Vous connaissez la suite. Ces deux catastrophes sont inexorables. Dans quel ordre, on ne sait pas. Ni à quelle échéance. Le propre de toute révolution est d’être imprévisible. Alors, il faut se préparer au pire. Car vous ne pouvez compter ni sur la gauche de Flanby, ni sur la droite des moutons pour affronter ces combats de titans. L’heure n’est donc plus à l’attentisme. La société de demain se construit aujourd’hui. N’oubliez pas vos enfants et vos petits-enfants. Demain, il sera trop tard. Ils vous diront simplement : « Qu’avez-vous fait pour empêcher cela ? ».
Comme tous les peuples de la Terre, sachons nous faire respecter sur notre terre. Gaulois, maîtres chez nous !
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vendredi, 12 octobre 2012
Guillaume Faye: “Al capitalismo restano due giri di roulette, poi torna il medioevo”
Guillaume Faye: “Al capitalismo restano due giri di roulette, poi torna il medioevo”
Ma chi è questo apocalittico che con chiaroveggenza quasi oracolare aveva stabilito che il decennio 2010-2020 sarà quello della convergenza di catastrofi che rischia di mettere fine alla civiltà globalizzata? E’ un inquieto, un eccentrico, un irregolare, che da un cursus honorum di tutto rispetto – iniziato con un dottorato a Sciences Po – è precipitato nella deriva situazionista di una carriera da giornalista sul Figaro Magazine, Paris Match eVSD, più qualche performance come sceneggiatore e attore porno, e una breve stagione di animatore-vedette su Skyrock, stazione radio seguitissima da punk ed emarginati consapevoli. E’ un antimoderno lucido e sferzante, che appartiene alla schiera dei grandi insofferenti al progresso, dei refrattari ai luoghi comuni, come lo erano a loro tempo Joseph de Maistre, Baudelaire, Flaubert, Céline, e tutti i grandi intellettuali atrabiliari di tradizione francese.
“La globalizzazione è come la carne avariata”
Allineato sul fronte sulfureo della Nouvelle droite antiamericana, filosoficamente pagana e antimonoteista, Faye però è ormai un isolato della destra identitaria, dacché ha abbandonato il maestro storico e fondatore del movimento Alain de Benoist, che l’ha accusato di estremismo razzista, per poi scomunicarlo come revisionista. E infatti, tra una pausa e l’altra dei suoi pellegrinaggi negli gli Stati Uniti, per la conferenza di American Renaissance sulla minaccia demografica delle minoranze non bianche, o a Mosca, per un convegno sull’avvenire del mondo bianco, preludio alla creazione del Consiglio dei popoli di origine europea, Faye è riuscito a smarcarsi dalla destra radicale nazionalista e rivoluzionaria, accusando i suoi esponenti di aver mostrato “l’atavico spirito femmineo del collaborazionista” nei confronti dell’islam e dell’immigrazione islamica.
Così, l’ultimo denunciatore della modernità e delle sue illusioni, guarda oggi con raccapriccio alla crisi dei mercati finanziari. “La civiltà globalizzata è un po’ come la carne avariata, dove basta solo un pezzo del 10 per cento per contaminare l’insieme”, dice infatti Faye usando una metafora assai cruda. Ma le conseguenze, in realtà, sono ancora più sanguinolente: “La crisi di oggi è più grave di quella del ’29. Data l’interdipendenza del sistema finanziario globale, basta infatti una crisi dei crediti a tasso variabile, come quella dei subprime americani, che le banche rifilano a clienti non in grado di rimborsare, per provocare un effetto domino su scala planetaria. Quando le banche cominciano a crollare una dopo l’altra, è tutto il sistema mondiale che rischia di non essere più in grado di prestare soldi, dunque di investire nell’economia. Assisteremo a una recessione gigantesca, non subito, ma tra un paio d’anni, perché viviamo in un’economia globalizzata, dove non ci sono più barriere tra persone e capitali, e il virus si propaga in modo incontrollabile. Oggi, infatti, il capitalista non è più un individuo isolato, o un gruppo di speculatori invisibili, ma alberga in ognuno di noi, se è vero che un fondo pensione americano raccoglie i piccoli risparmi di milioni di persone che aspirano a una redditività del 4 per cento l’anno”.
E’ questo il dramma del mondo contemporaneo, secondo l’apocalittico Faye, che si avvicina all’analisi del nostro Giulio Tremonti ma senza condividerne gli effetti virtuosi, visto che non spetta a un cane sciolto come lui stabilire in modo solidale come innescare un’autocorrezione del sistema dominante: “L’unico modo per evitare il contagio sarebbe quello di ripristinare un sistema relativamente autarchico. Gli stati cercano di intervenire: davanti al fallimento delle banche, gli americani nazionalizzano società di credito e di assicurazioni. Ma l’economia finanziaria somiglia sempre di più a un’economia da casinò, dove chiunque ha un po’ di soldi, entra, si siede al tavolo verde e comincia a giocare alla roulette un gioco puramente speculativo ed estremamente pericoloso. Il libero scambismo mondiale è una follia. Il liberismo senza frontiere è assurdo. Provoca delocalizzazione e disoccupazione, alimentando la spirale astratta dell’economia virtuale. Bisognerebbe tornare alla terra e alla ricchezza prodotta dal lavoro, entro uno spazio chiuso. Se non si producono oggetti e nemmeno servizi, siamo in un’economia virtuale, che peraltro in Francia e in Italia si regge oramai su un debito pubblico esorbitante, che graverà sulle nuove generazioni.”
Una convergenza di catastrofi
E’ per questo che agli occhi di Faye il capitalismo potrà anche superare la crisi a breve termine, ma a lungo termine è condannato, perché è lo stesso sistema a essere degenerescente. La crisi, infatti, si ripeterà ogni quattro-cinque anni, ma finirà per diventare inesorabile a causa della “convergenza di catastrofi” che si profila all’orizzonte: “Crisi mondiale delle materie prime, dell’energia petrolifera, della domanda troppo sostenuta di India e Cina, della mancanza di acqua nell’intero pianeta”. Che fare allora davanti al prevedibile cataclisma? La risposta degli Stati Uniti per Faye, che in fondo resta un ostinato antiamericano, sembra inadeguata: “Gli Stati Uniti non sono una nazione, ma un’impresa fondata sul complesso militare industriale e per questo hanno bisogno di fare la guerra. La Cina è troppo potente, perciò adesso hanno trovato il modo di provocare la Russia”. Vista dalla Georgia, però, la provocazione sembra venire da Mosca. “In effetti anche la Russia, come l’America, ha bisogno della guerra fredda – insiste Faye – mentre l’Europa non ha i mezzi per entrare in gioco. Per questo io avevo lanciato l’idea di un’Eurosiberia, ma i russi non hanno fiducia nell’Europa atlantista. E’ comprensibile, mettiamoci al posto loro…”. Anche in fatto di libertà Faye sembra avere idee autarchiche: “Putin non offre molte garanzie sul piano delle libertà individuali, è vero, ma ai russi non interessa: pensano solo alla ricchezza, alla prosperità economica, e del resto anche in occidente se non sei ricco non puoi pubblicare grandi giornali, perciò non possiamo chiedere con innocenza alla Russia di essere democratica”.
Il problema vero per Faye è uno solo, la civiltà globalizzata, uniforme, senza frontiere. “Il rischio di conflitto aumenta, le crisi si propagano a tutta velocità, come i flussi immigratori, portatori di guerre di religione”. E’ la tesi dell’“Archeofuturismo”, il saggio del 1998, che prevedeva la catastrofe dell’inizio del XXI secolo. “Un tempo la terra era separata in grandi civiltà a compartimenti stagni. Ognuna viveva le sue crisi, senza rischio di contagio. Oggi purtroppo non è così. Per questo – spiega Faye – io difendo la teoria dell’autarchia dei grandi spazi, Eurosiberia, Africa, Asia, America del nord, America del sud, con un’economia locale sana, pulita”.
L’utopia archeofuturista proietta nel futuro il passato remoto, ma serve a correggere la fiducia nel progresso costante e ininterrotto che alberga nel cuore del contemporaneo. “Noi crediamo ai miracoli se immaginiamo che per nove miliardi di persone sarà possibile avere un livello di vita paragonabile a quello occidentale. E’ semplicemente impossibile”, spiega Faye e, per dimostrarlo, non esita a utilizzare un argomento pudicamente definito “la variabile di aggiustamento umano” che tuttavia risulta scabroso per il politicamente corretto. “La popolazione del globo terrestre tornerà a un miliardo di persone. Ci saranno stermini di massa, effetto della fame e delle carestie. E’ impossibile immaginare un tasso di crescita del sei per cento l’anno, come se avessimo sei ‘pianeta Terra’ a disposizione. Alla fine del XXI secolo, la terra avrà due velocità: una piccola minoranza vivrà come oggi, un’altra vivrà un nuovo medioevo, senza tecnologia, senza risorse”.
Nel 2100 mancherà l’energia per telefonare
Non disarma Faye nemmeno se uno insiste sul progresso che l’economia globale ha rappresentato per un miliardo di persone che ora sono in grado di mangiare. “Sono molto pessimista, è vero, ma come il medico che scopre un tumore e non dice che è un’influenza. Noi siamo ancora in balia dell’ideologia del progresso, pensiamo che sia una curva ascendente e lineare. Nel 1960 si diceva che per il 2000 saremmo andati a ballare sulla luna. Errore. Quando nacque il Concorde si disse che nel 2000 avremmo avuto tutti aerei supersonici. Altra illusione. Nel 2100 non potremo nemmeno telefonare da Parigi a Roma, perché non ci sarà energia a sufficienza. I francesi si sono accorti che c’è stato un calo del 15 per cento nel consumo di energia. Continuiamo a pensare che saremo sempre più ricchi, più felici, ma intanto non sappiamo ancora come sostituire il petrolio, mentre le fonti alternative non basteranno al fabbisogno industriale. Del resto basta leggere la storia di Roma antica di Lucien Gerphagnion, per rendersi conto come non sia la prima volta che succede nella storia dell’umanità. L’impero romano regredì enormemente con le invasioni barbariche, se pensiamo che il livello di vita dell’élite romana nel primo secolo dopo Cristo, vale a dire cent’anni dopo Cicerone, era già come quello dell’élite europea nel XIX secolo: acqua corrente, strade pavimentate. Mancava la luce elettrica, ovviamente”.
Marina Valensise
© Il Foglio, 21 settembre 2008
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From Anarchism to The New Right
"From Anarchism to The New Right" with Richard Spencer and Keith Preston on Alternative Right
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lundi, 08 octobre 2012
L’histoire est écrite par les vainqueurs, jusqu’au jour où…
Dominique Venner
Ex: http://www.zentropa.info/
Plus que les grandes victoires, les grandes défaites font les grandes épopées, l’Iliade pour la guerre de Troie, les Thermopyles pour les Spartiates, Numance pour les Ibères, Alésia pour Vercingétorix. Le procès et la mort de Jeanne d’Arc plus que sa victoire d’Orléans. Waterloo plus qu’Austerlitz, sans compter Camerone, Sidi Brahim, Dien Bien Phu… Charlemagne a remporté d’innombrables victoires, mais ce qui reste de lui, c’est la Chanson de Roland qui magnifie l’une de ses rares défaites.
Je pensais à ce paradoxe bien européen en regardant récemment le DVD de Braveheart de Mel Gibson. Accompagnant les images somptueuses des Highlands survolées par un aigle, des mots ouvrent le film en voix off. On les entend peu souvent : « L’histoire est écrite par ceux qui pendent les héros… » Ces mots sont une réponse à ceux qui m’interrogent sur la signification de certains de mes livres, l’histoire des Sudistes (Le blanc soleil des vaincus), celle du Baltikum, celle aussi de la sombre saga des gardes blancs pendant la guerre civile russe (Les Blancs et les Rouges). Ces livres avouent un attrait pour les vaincus courageux. Mais, courage ou pas, l’histoire des vaincus est toujours occultée, dénaturée, ou même criminalisée par les vainqueurs. Elle constitue l’enjeu posthume de conflits qui ne cesseront jamais. Après les guerres idéologiques et religieuses, les vainqueurs veulent vaincre jusqu’à la mémoire de leurs adversaires. Après dix-sept siècles, le jeune empereur Julien, très fidèle à sa propre religion, est toujours qualifié d’ « apostat », épithète infâmante imposée par l’Église devenue triomphante après son OPA réussie sur l’Empire romain à la fin du IVe siècle. Quand les vainqueurs sont habiles et puissants, les instruments de la parole publique, l’État, l’Université et l’Ecole participent à l’entreprise. Pour l’historien indépendant, tout est donc à découvrir à ses risques et périls derrière le discours officiel. Il n’y a rien de plus stimulant, mais rien de plus dangereux.
Les conflits idéologiques et quasi religieux du XXe siècle ont été annoncés par la guerre de Sécession américaine (1861-1865). Ils ont peu d’équivalent dans le passé, sinon lors du triomphe imprévu du christianisme sur le paganisme romain au IVe siècle. Les guerres de religion au XVIe et XVIIe siècle n’eurent pas le même caractère absolu puisqu’elles se terminèrent par un partage du monde entre protestants et catholiques. Il n’y eut donc pas de vrais vaincus, sauf en France avec les huguenots. Deux puissances hostiles campaient chacune sur leurs positions, affichant leur propre interprétation du passé. La nouveauté du XXe siècle tient au caractère écrasant de la défaite des uns et de la victoire des autres. Du jamais vu avec cette ampleur et cette brutalité, sinon pour les hérésies au sein des monothéismes, écrasées par les massacres, le feu et l’oubli.
Dans ma génération et les suivantes, celles qui n’étaient pas encore nées à l’époque du conflit mondial puis de la décolonisation, un certain nombre de jeunes Européens arrivant à l’âge adulte, éprouvèrent une conscience aiguë et douloureuse d’être les héritiers de défaites presque cosmiques. J’ai vécu cela au temps de la guerre d’Algérie. Pour les Français et les Européens, ce fut une défaite (politique et nullement militaire), ne pouvant que renforcer la conscience d’une catastrophe fatale. Si l’un de mes premiers livres a été consacré à l’histoire des Sudistes c’est parce que je ressentais intuitivement la défaite du « Vieux Sud » comme le premier acte de ce qui fut accompli chez nous dans la seconde moitié du XXe siècle. Jadis, j’ai lu l’Invaincu (The Unvanquished) de William Faulkner avec le sentiment exaltant et douloureux d’être immergé dans ma propre histoire. J’étais séduit par des vaincus courageux qui jamais ne se renient. Je le suis toujours.
Parfois, de façon imprévue, il arrive pourtant que les vaincus prennent leur revanche dans l’imaginaire des vivants. Il en fut ainsi pour les Sudistes avec Autant en emporte le vent, le roman et le film. Il en a été de même lorsque le président Poutine décida la réhabilitation des armées blanches et de leur chef, le général Denikine, ainsi que leur réintégration dans la mémoire russe.
Dominique Venner
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dimanche, 07 octobre 2012
Interview with Alexander Dugin
Interview with Alexander Dugin http://www.wermodandwermod.com/
Introduction
In February 2012, Professor Alexander Dugin traveled to New Delhi, India to attend the 40th World Congress of the International Institute of Sociology, the theme of which was “After Western Hegemony: Social Science and its Publics.” Professor Dugin was kind enough to take some time away from the conference to answer a few questions by representatives of Arktos who attended the event.
In this interview, we attempted to have Professor Dugin clarify some of his basic beliefs in order to dispel the confusion and misrepresentations that exist about him and his movement, the Eurasian Movement, and its offshoot, the Global Revolutionary Alliance, in the English-speaking world. The interview was conducted by Daniel Friberg, CEO of Arktos, and John B. Morgan, Editor-in-Chief.
This interview is being released in conjunction with Prof. Dugin’s appearance at Identitarian Ideas 2012, being held by the Swedish organization Motpol in Stockholm on July 28, 2012, and the simultaneous release of Prof. Dugin’s book The Fourth Political Theory by Arktos (http://www.arktos.com/alexander-dugin-the-fourth-political-theory.html). This is the first book by Prof. Dugin to appear in the English language.
There is a perception in the West that you are a Russian nationalist. Do you identify with that description?
The concept of the nation is a capitalist, Western one. On the other hand, Eurasianism appeals to cultural and ethnic differences, and not unification on the basis of the individual, as nationalism presumes. Ours differs from nationalism because we defend a pluralism of values. We are defending ideas, not our community; ideas, not our society. We are challenging postmodernity, but not on behalf of the Russian nation alone. Postmodernity is a yawning abyss. Russia is only one part of this global struggle. It is certainly an important part, but not the ultimate goal. For those of us in Russia, we can’t save it without saving the world at the same time. And likewise, we can’t save the world without saving Russia.
It is not only a struggle against Western universalism. It is a struggle against all universalisms, even Islamic ones. We cannot accept any desire to impose any universalism upon others – neither Western, Islamic, socialist, liberal, or Russian. We defend not Russian imperialism or revanchism, but rather a global vision and multipolarity based on the dialectic of civilization. Those we oppose say that the multiplicity of civilizations necessarily implies a clash. This is a false assertion. Globalization and American hegemony bring about a bloody intrusion and trigger violence between civilizations where there could be peace, dialogue, or conflict, depending on historical circumstances. But imposing a hidden hegemony implies conflict and, inevitably, worse in the future. So they say peace but they make war. We defend justice – not peace or war, but justice and dialogue and the natural right of any culture to maintain its identity and to pursue what it wants to be. Not only historically, as in multiculturalism, but also in the future. We must free ourselves from these pretend universalisms.
What do you think Russia’s role will be in organizing the anti-modern forces?
There are different levels involved in the creation of anti-globalist, or rather anti-Western, movements and currents around the world. The basic idea is to unite the people who are fighting against the status quo. So, what is the status quo? It is a series of connected phenomena bringing about an important shift from modernity to post-modernity. It is shaped by a shift from the unipolar world, represented primarily by the influence of the United States and Western Europe, to so-called non-polarity as exemplified by today’s implicit hegemony and those revolutions that have been orchestrated by it through proxy, as for example the various Orange revolutions. The basic intent behind this strategy is for the West to eventually control the planet, not only through direct intervention, but also via the universalization of its set of values, norms, and ethics.
The status quo of the West’s liberal hegemony has become global. It is a Westernization of all of humanity. This means that its norms, such as the free market, free trade, liberalism, parliamentarian democracy, human rights, and absolute individualism have become universal. This set of norms is interpreted differently in the various regions of the world, but the West regards its specific interpretation as being both self-evident and its universalization as inevitable. This is nothing less than a colonization of the spirit and of the mind. It is a new kind of colonialism, a new kind of power, and a new kind of control that is put into effect through a network. Everyone who is connected to the global network becomes subjected to its code. It is part of the postmodern West, and is rapidly becoming global. The price a nation or a people has to pay to become connected to the West’s globalization network is acceptance of these norms. It is the West’s new hegemony. It is a migration from the open hegemony of the West, as represented by the colonialism and outright imperialism of the past, to an implicit, more subtle version.
To fight this global threat to humanity, it is important to unite all the various forces that would, in earlier times, have been called anti-imperialist. In this age, we should better understand our enemy. The enemy of today is hidden. It acts by exploiting the norms and values of the Western path of development and ignoring the plurality represented by other cultures and civilizations. Today, we invite all who insist on the worth of the specific values of non-Western civilizations, and where there other forms of values exist, to challenge this attempt at a global universalization and hidden hegemony.
This is a cultural, philosophical, ontological, and eschatological struggle, because in the status quo we identify the essence of the Dark Age, or the great paradigm. But we should also move from a purely theoretical stance to a practical, geopolitical level. And at this geopolitical level, Russia preserves the potential, resources and inclination to confront this challenge, because Russian history has long been intuitively oriented against the same horizon. Russia is a great power where there is an acute awareness of what is going on in the world, historically speaking, and a deep consciousness of its own eschatological mission. Therefore it is only natural that Russia should play a central part in this anti-status quo coalition. Russia defended its identity against Catholicism, Protestantism and the modern West during Tsarist times, and then against liberal capitalism during Soviet times. Now there is a third wave of this struggle – the struggle against postmodernity, ultra-liberalism, and globalization. But this time, Russia is no longer able to rely on its own resources. It cannot fight solely under the banner of Orthodox Christianity. Nor is reintroducing or relying on Marxist doctrine a viable option, since Marxism is in itself a major root of the destructive ideas constituting postmodernity.
Russia is now one of many participants in this global struggle, and cannot fight this fight alone. We need to unite all the forces that are opposed to Western norms and its economic system. So we need to make alliances with all the Leftist social and political movements that challenge the status quo of liberal capitalism. We should likewise ally ourselves with all identitarian forces in any culture that refuse globalism for cultural reasons. From this perspective, Islamic movements, Hindu movements, or nationalist movements from all over the world should also be regarded as allies. Hindus, Buddhists, Christians, and pagan identitarians in Europe, America, or Latin America, or other types of cultures, should all form a common front. The idea is to unite all of them, against the single enemy and the singular evil for a multiplicity of concepts of what is good.
What we are against will unite us, while what we are for divides us. Therefore, we should emphasize what we oppose. The common enemy unites us, while the positive values each of us are defending actually divides us. Therefore, we must create strategic alliances to overthrow the present order of things, of which the core could be described as human rights, anti-hierarchy, and political correctness – everything that is the face of the Beast, the anti-Christ or, in other terms, Kali-Yuga.
Where does traditionalist spirituality fit into the Eurasian agenda?
There are secularized cultures, but at the core of all of them, the spirit of Tradition remains, religious or otherwise. By defending the multiplicity, plurality, and polycentrism of cultures, we are making an appeal to the principles of their essences, which we can only find in the spiritual traditions. But we try to link this attitude to the necessity for social justice and the freedom of differing societies in the hope for better political regimes. The idea is to join the spirit of Tradition with the desire for social justice. And we don’t want to oppose them, because that is the main strategy of hegemonic power: to divide Left and Right, to divide cultures, to divide ethnic groups, East and West, Muslims and Christians. We invite Right and Left to unite, and not to oppose traditionalism and spirituality, social justice, and social dynamism. So we are not on the Right or on the Left. We are against liberal postmodernity. Our idea is to join all the fronts and not let them divide us. When we stay divided, they can rule us safely. If we are united, their rule will immediately end. That is our global strategy. And when we try to join the spiritual tradition with social justice, there is an immediate panic among liberals. They fear this very much.
Which spiritual tradition should someone who wishes to participate in the Eurasianist struggle adopt, and is this a necessary component?
One should seek to become a concrete part of the society in which one lives, and follow the tradition that prevails there. For example, I am Russian Orthodox. This is my tradition. Under different conditions, however, some individuals might choose a different spiritual path. What is important is to have roots. There is no universal answer. If someone neglects this spiritual basis, but is willing to take part in our struggle, during the struggle he may well find some deeper spiritual meaning. Our idea is that our enemy is deeper than the merely human. Evil is deeper than humanity, greed, or exploitation. Those who fight on behalf of evil are those who have no spiritual faith. Those who oppose it may encounter it. Or, perhaps not. It is an open question – it is not obligatory. It is advisable, but not necessary.
What do you think of the European New Right and Julius Evola? And in particular, their respective opposition to Christianity?
It is up to the Europeans to decide which kind of spirituality to revive. For us Russians, it is Orthodox Christianity. We regard our tradition as being authentic. We see our tradition as being a continuation of the earlier, pre-Christian traditions of Russia, as is reflected in our veneration of the saints and icons, among other aspects. Therefore, there is no opposition between our earlier and later traditions. Evola opposes the Christian tradition of the West. What is interesting is his critique of the desacralization of Western Christianity. This fits well with the Orthodox critique of Western Christianity. It is easy to see that the secularization of Western Christianity gives us liberalism. The secularization of the Orthodox religion gives us Communism. It is individualism versus collectivism. For us, the problem is not with Christianity itself, as it is in the West. Evola made an attempt to restore Tradition. The New Right also tries to restore the Western tradition, which is very good. But being Russian Orthodox, I cannot decide which is the right path for Europe to take, since we have a different set of values. We don’t want to tell the Europeans what to do, nor do we want to be told what to do by the Europeans. As Eurasianists, we’ll accept any solution. Since Evola was European, he could discuss and propose the proper solution for Europe. Each of us can only state our personal opinion. But I have found that we have more in common with the New Right than with the Catholics. I share many of the same views as Alain de Benoist. I consider him to be the foremost intellectual in Europe today. That it is not the case with modern Catholics. They wish to convert Russia, and that is not compatible with our plans. The New Right does not want to impose European paganism upon others. I also consider Evola to be a master and a symbolic figure of the final revolt and the great revival, as well as Guénon. For me, these two individuals are the essence of the Western tradition in this dark age.
In our earlier conversation, you mentioned that Eurasianists should work with some jihadist groups. However, they tend to be universalist, and their stated goal is the imposition of Islamic rule over the entire world. What are the prospects for making such a coalition work?
Jihadis are universalists, just as secular Westerners who seek globalization are. But they are not the same, because the Western project seeks to dominate all the others and impose its hegemony everywhere. It attacks us directly every day through the global media, fashions, by setting examples for youth, and so on. We are submerged in this global cultural hegemony. Salafist universalism is a kind of marginal alternative. They should not be thought of in the same way as those who seek globalization. They also fight against our enemy. We don’t like any universalists, but there are universalists who attack us today and win, and there are also non-conformist universalists who are fighting against the hegemony of the Western, liberal universalists, and therefore they are tactical friends for the time being. Before their project of a global Islamic state can be realized, we will have many battles and conflicts. And global liberal domination is a fact. We therefore invite everybody to fight alongside us against this hegemony, this status quo. I prefer to discuss what is the reality at present, rather than what may exist in the future. All those who oppose liberal hegemony are our friends for the moment. This is not morality, it is strategy. Carl Schmitt said that politics begins by distinguishing between friends and enemies. There are no eternal friends and no eternal enemies. We are struggling against the existing universal hegemony. Everyone fights against it for their own particular set of values.
For the sake of coherence we should also prolong, widen, and create a broader alliance. I don’t like Salafists. It would be much better to align with traditionalist Sufis, for example. But I prefer working with the Salafists against the common enemy than to waste energy in fighting against them while ignoring the greater threat.
If you are in favor of global liberal hegemony, you are the enemy. If you are against it, you are a friend. The first is inclined to accept this hegemony; the other is in revolt.
In light of recent events in Libya, what are your personal views on Gaddafi?
President Medvedev committed a real crime against Gaddafi and helped to initiate a chain of interventions in the Arab world. It was a real crime committed by our President. His hands are bloodied. He is a collaborator with the West. The crime of murdering Gaddafi was partly his responsibility. We Eurasianists defended Gaddafi, not because we were fans or supporters of him or his Green Book, but because it was a matter of principles. Behind the insurgency in Libya was Western hegemony, and it imposed bloody chaos. When Gaddafi fell, Western hegemony grew stronger. It was our defeat. But not the final one. This war has many episodes. We lost the battle, but not the war. And perhaps something different will emerge in Libya, because the situation is quite unstable. For example, the Iraq War actually strengthened Iran’s influence in the region, contrary to the designs of the Western hegemonists.
Given the situation in Syria at present, the scenario is repeating itself. However, the situation, with Putin returning to power, is much better. At least he is consistent in his support for President al-Assad. Perhaps this will not be enough to stop Western intervention in Syria. I suggest that Russia assist our ally more effectively by supplying weapons, financing, and so forth. The fall of Libya was a defeat for Russia. The fall of Syria will be yet another failure.
What is your opinion of, and relationship to Vladimir Putin?
He was much better than Yeltsin. He saved Russia from a complete crash in the 1990s. Russia was on the verge of disaster. Before Putin, Western-style liberals were in a position to dictate politics in Russia. Putin restored the sovereignty of the Russian state. That is the reason why I became his supporter. However, after 2003, Putin stopped his patriotic, Eurasianist reforms, putting aside the development of a genuine national strategy, and began to accommodate the economic liberals who wanted Russia to become a part of the project of globalization. As a result, he began to lose legitimacy, and so I became more and more critical of him. In some circumstances I worked with people around him to support him in some of his policies, while I opposed him in others. When Medvedev was chosen as his heir, it was a catastrophe, since the people positioned around him were all liberals. I was against Medvedev. I opposed him, in part, from the Eurasianist point-of-view. Now Putin will return. All the liberals are against him, and all the pro-Western forces are against him. But he himself has not yet made his attitude toward this clear. However, he is obliged to win the support of the Russian people anew. It is impossible to continue otherwise. He is in a critical situation, although he doesn’t seem to understand this. He is hesitating to choose the patriotic side. He thinks he can find support among some of the liberals, which is completely false. Nowadays, I am not so critical of him as I was before, but I think he is in a critical situation. If he continues to hesitate, he will fail. I recently published a book, Putin Versus Putin, because his greatest enemy is himself. Because he is hesitating, he is losing more and more popular support. The Russian people feel deceived by him. He may be a kind of authoritarian leader without authoritarian charisma. I’ve cooperated with him in some cases, and opposed him on others. I am in contact with him. But there are so many forces around him. The liberals and the Russian patriots around him are not so brilliant, intellectually speaking. Therefore, he is obliged to rely only upon himself and his intuition. But intuition cannot be the only source of political decision-making and strategy. When he returns to power, he will be pushed to return to his earlier anti-Western policies, because our society is anti-Western in nature. Russia has a long tradition of rebellion against foreign invaders, and of helping others who resist injustice, and the Russian people view the world through this lens. They will not be satisfied with a ruler who does not govern in keeping with this tradition.
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jeudi, 04 octobre 2012
IMPERIO: ORDEN ESPACIAL Y ESPIRITUAL
IMPERIO: ORDEN ESPACIAL Y ESPIRITUAL
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SUMARIO.-
Translatio Imperii: del Imperio a la Unión,
¿Hacia un modelo neoimperialista?
Gran espacio e Imperio en Carl Schmitt,
¿Europa imperial?,
Imperialismo pagano,
El concepto de Imperio en el Derecho internacional,
por Carl Schmitt
Nación e Imperio,
El Imperium a la luz de la Tradición,
Imperio sin Imperator,
Imperio: Constitución y Autoridad imperial, por Michael Hardt y Antonio Negri
La teoría posmoderna del Imperio,
El Imperium espiritual de Europa: de Ortega a Sloterdijk,
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mercredi, 03 octobre 2012
XVIIe Table ronde de Terre et peuple
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samedi, 29 septembre 2012
LOUIS DUMONT: HOLISMO HIERÁRQUICO
LOUIS DUMONT: HOLISMO HIERÁRQUICO
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SUMARIO.-
Louis Dumont: estructuralismo, jerarquía e individualismo,
La influencia de Louis Dumont: Evolución teórica de Alain de Benoist,
Gloria o maldición del individualismo moderno según Louis Dumont,
La historia entre antropólogos: Dumont y Salhins, por Gladis Lizama Silva
Las formas del holismo: Mauss y Dumont,
La racionalidad de la cultura occidental: Weber y Dumont,
Individualismo y modernidad,
Los errores y confusiones de Louis Dumont. A propósito de “la autonomía” o "emancipación” de la Economía,
Individuo y sociedad: un estudio sobre la perspectiva jerárquica de Louis Dumont,
Individualismo y colectividad a partir del concepto tiempo,
El Homo Hierarchicus de Louis Dumont,
La ideología del sistema de castas en Louis Dumont,
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Guillaume Faye à Nantes
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jeudi, 20 septembre 2012
Unthinking Liberalism: A. Dugin’s The Fourth Political Theory
Unthinking Liberalism:
Alexander Dugin’s The Fourth Political Theory
by Alex KURTAGIC
Ex: http://www.counter-currents.com/
Alexander Dugin
The Fourth Political Theory, London: Arktos, 2012
Arktos recently published what we can only hope will be the first of many more English translations of Alexander Dugin’s work. Head of the sociology department in Moscow State University, and a leading Eurasianist with ties to the Russian military, this man is, today, influencing official Kremlin policy.
The Fourth Political Theory is a thoroughly refreshing monograph, combining clarity of analysis, philosophical rigor, and intellectual creativity. It is Dugin’s attempt to sort through the confusion of modern political theory and establish the foundations for a political philosophy that will decisively challenge the dominant liberal paradigm. It is not, however, a new complete political theory, but rather the beginning of a project. The name is provisional, the theory under construction. Dugin sees this not as the work of one man, but, because difficult, a collective heroic effort.
The book first sets out the historical topology of modern political theories. In Dugin’s account, liberalism, the oldest and most stable ideology, was in modernity the first political theory. Marxism, a critique of liberalism via capitalism, was the second. Fascism/National Socialism, a critique of both liberalism and Marxism, was the third. Dugin says that Fascism/National Socialism was defeated by Marxism (1945), that Marxism was defeated by liberalism (1989), leaving liberalism triumphant and therefore free to expand around the globe.
According to Dugin, the triumph of liberalism has been so definitive, in fact, that in the West it has ceased to be political, or ideological, and become a taken-for-granted practice. Westerners think in liberal terms by default, assuming that no sane, rational, educated person could think differently, accusing dissenters of being ideological, without realizing that their own assumptions have ideological origins.
The definitive triumph of liberalism has also meant that it is now so fully identified with modernity that it is difficult to separate the two, whereas control of modernity was once contested by political theory number one against political theories two and three. The advent of postmodernity, however, has marked the complete exhaustion of liberalism. It has nothing new to say, so it is reduced endlessly to recycle and reiterate itself.
Looking to identify what may be useful to salvage, Dugin proceeds to break down each of the three ideologies into its component parts. In the process of doing so, he detoxifies the two discredited critiques of liberalism, which is necessary to be able to cannibalize them. His analysis of liberalism follows Alain de Benoist. Because it is crucial, I will avail myself of de Benoist’s insights and infuse some of my own in Dugin’s explication of liberalism.
Dugin says that liberalism’s historical subject is the individual. The idea behind liberalism was to “liberate” the individual from everything that was external to him (faith, tradition, authority). Out of this springs the rest: when you get rid of the transcendent, you end up with a world that is entirely rational and material. Happiness then becomes a question of material increase. This leads to productivism and economism, which, when the individual is paramount, demands capitalism. When you get rid of the transcendent, you also eliminate hierarchy: all men become equal. If all men are equal, then what applies to one must apply to all, which means universalism. Similarly, if all men are equal, then all deserve an equal slice of the pie, so full democracy, with universal suffrage, becomes the ideal form of government. Liberalism has since developed flavors, and the idea of liberation acquires two competing meanings: “freedom from,” which in America is embodied by libertarians and the Tea Party; and “freedom to,” embodied by Democrats.
Marxism’s historical subject is class. Marxism is concerned chiefly with critiquing the inequities arising from capitalism. Otherwise, it shares with liberalism an ethos of liberation, a materialist worldview, and an egalitarian morality.
Fascism’s historical subject is the state, and National Socialism’s race. Both critique Marxism’s and liberalism’s materialist worldview and egalitarian morality. Hence, the simultaneous application of hierarchy and socialism.
With all the parts laid out on the table, Dugin then selects what he finds useful and discards the rest. Unsurprisingly, Dugin finds nothing useful in liberalism. The idea is to unthink it, after all.
Spread out across several chapters, Dugin provides a typology of the different factions in the modern political landscape—e.g., fundamental conservatism (traditionalism), Left-wing conservatism (Strasserism, National Bolshevism, Niekisch), conservative revolution (Spengler, Jünger, Schmitt, Niekisch), New Left, National Communism, etc. It is essential that readers understand these so that they may easily recognize them, because doing so will clarify much and help them avoid the errors arising from opaque, confused, contradictory, or misleading labels.
Liberal conservatism is a key category in this typology. It may sound contradictory on the surface, because in colloquial discourse mainstream politics is about the opposition of liberals vs. conservatives. Yet, and as I have repeatedly stated, when one examines their fundamentals, so-called “conservatives” (a misleading label), even palaeoconservatives (another misleading label), are all ideologically liberals, only they wish to conserve liberalism, or go a little slower, or take a few steps back. Hence, the alternative designation for this type: “status-quo conservative.”
Another key category is National Communism. This is, according to Dugin, a unique phenomenon, and enjoys a healthy life in Latin America, suggesting it will be around for some time to come. Evo Morales and Hugo Chavez are contemporary practitioners of National Communism.
Setting out the suggested foundations of a fourth political ideology takes up the rest of Dugin’s book. Besides elements salvaged from earlier critiques of liberalism, Dugin also looks at the debris that in the philosophical contest for modernity was left in the periphery. These are the ideas for which none of the ideologies of modernity have had any use. For Dugin this is essential to an outsider, counter-propositional political theory. He does not state this in as many words, but it should be obvious that if we are to unthink liberalism, then liberalism should find its nemesis unthinkable.
But the process of construction begins, of course, with ontology. Dugin refers to Heidegger’s Dasein. Working from this concept he would like the fourth political theory to conceptualize the world as a pluriverse, with different peoples who have different moralities and even different conceptions of time. In other words, in the fourth political theory the idea of a universal history would be absurd, because time is conceived differently in different cultures—nothing is ahistorical or universal; everything is bound and specific. This would imply a morality of difference, something I have proposed as counter-propositional to the liberal morality of equality. In the last consequence, for Dugin there needs to be also a peculiar ontology of the future. The parts of The Fourth Political Theory dealing with these topics are the most challenging, requiring some grounding in philosophy, but, unsurprisingly, they are also where the pioneering work is being done.
Also pioneering, and presumably more difficult still, is Dugin’s call to “attack the individual.” By this he means, obviously, destabilizing the taken-for-granted construct that comprises the minimum social unit in liberalism—the discrete social atom that acts on the basis of rational self-interest, a construct that should be distinguished from “a man” or “a woman” or “a human.” Dugin makes some suggestions, but these seem nebulous and not very persuasive at this stage. Also, this seems quite a logical necessity within the framework of this project, but Dugin’s seeds will find barren soil in the West, where the individual is almost sacrosanct and where individualism results from what is possibly an evolved bias in Northern European societies, where this trait may have been more adaptive than elsewhere. A cataclysmic event may be required to open up the way for a redefinition of what it is to be a person. Evidently the idea is that the fourth political theory conceptualizes a man not as an “individual” but as something else, presumably as part of a collectivity. This is probably a very Russian way of looking at things.
The foregoing may all seem highly abstract, and I suspect practically minded readers will not take to it. It is hard to see how the abstract theorizing will satisfy the pragmatic Anglo-Saxon, who is suspicious of philosophy generally. (Jonathan Bowden was an oddity in this regard.) Yet there are real-world implications to the theory, and in Dugin’s work the geopolitical dimension must never be kept out of sight.
For Dugin, triumphant liberalism is embodied by Americanism; the United States, through its origins as an Enlightenment project, and through its superpower status in the twentieth and twenty-first century, is the global driver of liberal practice. As such, with the defeat of Marxism, it has created, and sought to perpetuate, a unipolar world defined by American, or Atlanticist, liberal hegemony. Russia has a long anti-Western, anti-liberal tradition, and for Dugin this planetary liberal hegemony is the enemy. Dugin would like the world to be multipolar, with Atlanticism counterbalanced by Eurasianism, and maybe other “isms.” In geopolitics, the need for a fourth political theory arises from a need to keep liberalism permanently challenged, confined to its native hemisphere, and, in a word, out of Russia.
While this dimension exists, and while there may be a certain anti-Americanism in Dugin’s work, Americans should not dismiss this book out of hand, because it is not anti-America. As Michael O’Meara has pointed out in relation to Yockey’s anti-Americanism, Americanism and America, or Americans, are different things and stand often in opposition. Engaging with this kind of oppositional thinking is, then, necessary for Americans. And the reason is this: liberalism served America well for two hundred years, but ideologies have a life-cycle like everything else, and liberalism has by now become hypertrophic and hypertelic; it is, in other words, killing America and, in particular, the European-descended presence in America.
If European-descended Americans are to save themselves, and to continue having a presence in the North American continent, rather than being subsumed by liberal egalitarianism and the consequent economic bankruptcy, Hispanization, and Africanization, the American identity, so tied up with liberalism because of the philosophical bases of its founding documents, would need to be re-imagined. Though admittedly difficult, the modern American identity must be understood as one that is possible out of many. Sources for a re-imagined identity may be found in the archaic substratum permeating the parts of American heritage that preceded systematic liberalism (the early colonial period) as well as in the parts that were, at least for a time, beyond it (the frontier and the Wild West). In other words, the most mystical and also the least “civilized” parts of American history. Yet even this may be problematic, since they were products of late “Faustian” civilization. A descent into barbarism may be in the cards. Only time will tell.
For Westerners in general, Dugin’s project may well prove too radical, even at this late stage in the game—contemplating it would seem first to necessitate a decisive rupture. Unless/until that happens, conservative prescriptions calling for a return to a previous state of affairs (in the West), or a closer reading of the founding documents (in America), will remain a feature of Western dissidence. In other words, even the dissidents will remain conservative restorationists of the classical ideas of the center, or the ideas that led to the center. Truly revolutionary thinking—the re-imagining and reinvention of ourselves—will, however, ultimately come from the periphery rather than the center.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2012/09/unthinking-liberalism/
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mercredi, 19 septembre 2012
G. Faye: The Transitional Program
The Transitional Program
By Michael O'Meara
Ex: http://www.counter-currents.com/
Guillaume Faye
Mon Programme: Un programme révolutionnaire ne vise pas à changer les règles du jeu mais à changer de jeu,
Chevaigné: Les Éditions du Lore, 2012
Following quickly on the heels of Sexe et dévoiement [3] (2011), which examined the social-sexual roots of the present European demographic crisis, Faye’s latest is a much different kind of work, addressing quite another, though not entirely unrelated problem.
Theory and Practice
When dealing with political ideas in the largest sense (i.e., as they bear on the life or death of the polis), there comes a time, he argues, when critical and analytical thought, with its commentaries and opinions, has to pass from the abstract to the concrete. The most brilliant medical diagnosis, to give an analogy, is worth little if it does not eventually lead to a curative therapy.
In this vein, his Programme represents an effort to pass from the theoretical to the practical, as it proposes certain concrete policies (political therapies) to treat the ills presently afflicting the French state – and by extension, other European states. The details of this program make little reference to the American situation, but its general principles speak to the malignancy infecting all states of the Americanosphere.
Reform and Revolution
Faye’s program is not, ostensibly, about reforming the existing state. That would only “improve” a political system, whose corruptions, vices, and totalitarian powers are increasing immune to correction. The state’s lack of authority and democratic legitimacy, combined with the entrenchment of the New Class interests controlling it, means that such a system cannot actually be changed in any significant way. Hence the claim of Faye’s subtitle: A revolutionary program (i.e., one that attacks the existing disorder at its roots) “does not aim at changing the rules of the game but at changing the game itself.” The “game” here is the existing political system, which has become an obvious catastrophe for European peoples. For every patriot, this system needs not to be changed, but to be razed and rebuilt – from the ground up and according to an entirely different paradigm.
There is, though, a certain terminological confusion in the way Faye describes his program. He realizes it is something of a pipe dream. No state or party is likely to embrace it — though, of course, this does not lessen the value of its exercise nor does it mean it will not fertilize future projects of a similar sort. We also do not know what is coming and perhaps there will be a moment of breakdown — Joseph Tainter’s “Collapse” — making possible a revolutionary transition. If “we” should ever, then, have the occasion to assume power and restructure the state: how would we go about it?
Faye’s Programme is an effort to start thinking about such an alternative in a situation where a regime-threatening crisis of one sort or another brings a “new majority” to power. He doesn’t specifically spell out what such a crisis might entail, but it is easily imaginable. In 2017, for example, if the present society-destroying problems of unemployment, deindustrialization, massive indebtedness, uncontrolled Third World immigration, etc., are not fixed, and nothing suggests that they will, an anti-system party, like the National Front, could conceivably be voted into power. (Think of what is happening in Greece today.) In such a situation a new majority might submit something like his Programme to a referendum, calling on the “people” to authorize a radical re-structurization of the political system.
I can think of at least two national revolutions that came to power in a similar institutional (legal) way: the Sinn Féin MPs of December 1918 who refused to sit at Westminster and the NSDAP coalition that got a chance to form a government in January 1933.
The Programme anticipates a less catastrophic situation than foreseen in his Convergence des castastrophes (2004) or implied in Avant-Guerre (2002). Perhaps he is suggesting that this scenario is more realistic or likely now; I’m not certain. But it is strange to see so little of his convergence theory — what Tainter calls the ever mounting costliness of complexity — in his program, especially while positing a crisis as the program’s premise.
In any case, his Programme assumes its political remediation is to be administered before the present system collapses, at a moment when a new majority gets a chance to form a government from the debris of the old. For this reason, I think it is better characterized as “transitional” (in the Trotskyist sense).
Unlike a revolutionary program that outlines a strategy for overturning the existing order and seizing state power, a transitional program addresses a crisis in terms of the existing institutional parameters, but does so in ways that reach beyond their limits and are unacceptable to the ruling powers — challenging the system’s logic and thus posing a threat to its “order.” (See Leon Trotsky, The Death Agony of Capitalism and the Tasks of the Fourth International [1938].)
The State
In The Politics, Aristotle conceives of the state almost organically: the head of a body (the polis) — the political system that rules the City and ensures order within its measured boundaries.
In his self-consciously Aristotelian approach — which favors individual liberty, responsibility, hierarchy, and ethno-cultural homogeneity — Faye’s program aims at lessening the state’s costly, inefficient administrative functions, enhancing its sovereign powers, and abandoning its appropriation of functions that properly belong to the family and society.
This entails freeing the French state from the present European Union (whose Orwellian stranglehold on continental life is objectively anti-European). He does not actually advocate withdrawing from it, but rather refusing to cooperate with it until its rules are redesigned and national sovereignty is restored. Given that France is the most politically significant of the European states and is pivotal the EU’s existence, it has the power to force a major revamping of its policies and restore the European Idea that inspired the Treaty of Rome (1958).
If achieved, this restoration of national sovereignty would give the French state the freedom to remodel its institutions — not for the sake of undermining the primacy of the state, as our libertarians would have it, but of excising its cancers and enhancing its “regalian” will to “re-establish, preserve, and develop the identity, the prosperity, the security, and the power of France and Europe.”
Faye is not a traditional French nationalist, but a Europeanist favoring continental unity (an imperial family of nations rather than a global marketplace). He believes both the French state and the EU have a liberal-socialist concept of the political, which makes them unable to distinguish between their friends and enemies — given that the individualist, universalistic, and pluralist postulates of their ideology views the world in market and moralist terms, holding that only individualistic matters of ethics and economics are primary. (In traditional, organic civilizations it is the Holy that is primary.)
A restoration of sovereignty would give the French state the freedom to restructure and rebuild itself.
Globally, he proposes measures that would control the nation’s borders, re-vitalize its national economy, improve its efficiency, reduce its costs, amputate its nomenclature, streamline its functions, and concentrate on the national interest, and not, like now, on the special interests. But there is nothing in the Programme that would mobilize the French themselves for the transition. It is strictly a top-down project that ignores what Patrick Pearse called “the sovereign people,” who are vital to the success of every revolutionary movement.
The state, in any case, is too large — which is true almost everywhere. At its top and bottom: its functions and personnel need to be greatly reduced — cabinet positions should fall to six (Defense, Justice, Foreign Affairs, Interior, Economy, and Instruction/Patrimony) and the number of state functionaries cut by at least 50 percent. Faye’s proposals would remove cumbersome, over-regulating, and counter-productive state agencies for the sake of freeing up funds for more worthwhile investments in the private economy.
Toward these ends, he proposes overturning the anti-democratic role of judges, who in the name of the Constitution thwart the popular will (constitutional questions would be left to the Senate); introducing referendums that give the electorate a greater say in major policy decisions; restoring popular liberties, like the right to free speech; introducing “positive” law that judges the crime and not the criminal; abolishing the privileges of higher state functionaries (now greater than those of the 18th-century aristocracy); and eliminating the present confusion of state powers.
The Economy
In the modern world, the power (in a material sense) of a nation-state is in its economy. (The health and longevity of the nation — in the spiritual sense — is another thing, dependent on its demography, the preservation of it genetic heritage, the quality of its culture, and the culture’s transmission.)
Though conscious of the dangers posed by economism, Faye believes “prosperity” is necessary (though not sufficient) for social harmony and national defense. State and economy for him are different realms, operating according to different logics. But he rejects both the Marxist contention that the state’s political economy can do anything it wishes in the market and the liberal-conservative position that it can do nothing. Straddling the two, he advocates a political economy whose guiding principles are non-ideological and pragmatic. “What counts is what works — not what conforms to a dogma.” Sound economic practice is based on experience, not theory.
The great financial crisis of 2008, whose ravages are still evident, was not, he claims, a crisis of capitalism, but a crisis of the welfare-state — and thus a crisis of “statism” (étatisme). The crippling state debt allegedly at the root of this crisis stems, he argues, from the state’s profligate spending, its ever-growing number of functionaries, its bureaucratic mismanagement and cronyism, and its unsupportable social charges, like the Afro-Arab hordes occupying its banlieues. Left-wing talk of ultra-liberalism is delusional in economic systems as regulated as those of Europe. In living beyond its means, the state has acquired debts it cannot afford and now blames it on others.
Faye dismisses those who claim the crisis was created by a conspiracy of banksters and vampire capitalists. Targeting solely the failures of the present political system, he does not see or think it is important that there is something of a revolving door (perhaps greater in the US than France) between the state and the corporations, that the crimes of the money powers are intricately linked to state policies, and thus that the economic interests have a corrupting and distorting effect on the state.
In his anti-Marxism, Faye is wont to stress the primacy of the “superstructure,” rather than the economic “base” (which, most of the time, is probably a reliable rule of thumb). Similarly, he does not relate the current crisis to globalization, which has everywhere undermined the existing models of governance, nor does he consider the often nefarious role played by the IMF, the WTO, and the new global oligarchs.
He blames the crisis solely on the state’s incompetent and spendthrift policies, leaving blameless the money-lenders and criminals, whose bail-out caused the national debt to escalate beyond any imaginable repayment. The state may be primary to a people’s existence, but in the neo-liberal regimes of the West, it is clearly attentive, if not subordinated to the dominant economic interests. The two (state and economy) seem hardly understandable today except in relation to one another — though he wants us to believe the cause of the crisis was purely political. (In my mind, it is civilizational.)
In any case, the French state is over-administrated, “socialist” in effect; it has too many workers (almost 25 percent of the workforce); it pursues social-engineering domestically and economy-destroying free-trade policies internationally, the most self-destroying policies conceivable. Given capitalism’s quantitative logic, its globalist free-trade policies are also destroying Europe’s ability to compete with low-wage Third World economies, like China, and are thus devastating the productive capacity of its economies.
France and Europe, Faye argues, need to protect themselves from the ravages of global free trade by creating a Eurasian autarkic economic zone, from Galway to Vladivostok (what he once called “Eurosiberia,” though there’s no mention of it), and at the same time by liberalizing the domestic economy, throwing off excessive regulations and social charges for the sake of unleashing European initiative and enterprise. He calls thus for changes in the EU that focus on stimulating the European market rather than allowing it to succumb to America’s global market, which is turning the continent’s advanced economies into financialized and tertiarized economies, unable to provide decent paying jobs. The emphasis of his program is thus on national economic growth.
The present policy of budget austerity, he argues, is compounding the crisis, causing state revenues to decline and forcing the economy into depression. Growth alone will generate the wealth needed to get out of debt. To this end, the state needs to radically cut costs, but do so without imposing austerity measures. This entails not just simplifying and rationalizing public functions, but changing the paradigm. The state should not, therefore, indiscriminately reduce public expenses, but rather suppress useless, unproductive charges, while augmenting wealth-creating ones.
Basically, he wants the state to withdraw from the economy, but without abandoning its role in protecting the public and national interests. For those key sectors vital to the nation’s economy and security — energy, armaments, aerospace, and high tech — the state should exercise a certain strategic control over them, but without interfering in their management.
He also calls for a tax revolution that will unburden the middle class, while expanding the tax base. Similarly, he wants the state to encourage enterprise by relieving business of costly social charges, especially on small and middle-size enterprises that create employment; he wants the French to work more — increasing the workweek from 35 hours to 40, and decreasing annual vacations from five weeks to four; he wants a liberalization of the labor market, with a system of national preferences favoring French workers over immigrants; he wants a different system of unemployment benefits that encourages work and rationalizes job placements; he wants a cap on executive salaries and an end to golden parachutes; and he wants state subventions of public worker unions discontinued, along with their right to strike.
As a general principle, he claims the state should not grant rights it cannot afford, that those who can work should, that foreigners have no right to public services (including education), that quotas imposing artificial forms of sexual and racial equality are intolerable, and that only natives unable to work should be entitled to assistance. Social justice, he observes, is not a matter of socialist redistribution, but of a system whose pragmatic efficiencies and competitive industries are able to provide for the nation’s needs. There are, however, no proposals in his program for re-industrialization, state economic planning, or an alternative form of economy based on something other than capitalism’s incessant need to grow and consume.
Closely related to the country’s economic problems is that of the state’s failed politique familiale. The state needs to adopt measures to offset the social problems created by explosive divorce rates and non-reproducing birthrates. The aging of the population is also going to require increased medical services, which need to be expanded and improved.
As for the rising generation, he calls for a revamping of the national education system, which has become a “cretin-producing factory.” France’s Third Republic had one of the finest educational systems in the world, that of the Fifth Republic has been an utter disaster, due largely to Left-wing egalitarian policies catering to the lowest common denominator (the Barbarians at the Gates). The state, moreover, has no right to ‘educate’ youth — that is the role of the family (and, I would add, the Church). The state should instead provide schools that instruct — that convey knowledge and its methods — not inculcate the reigning Left ideologies. Discipline must also be restored; all violence and disorder in schools must be severely punished. Immigrants and non-natives ought to be excluded. Obligatory schooling should end at age 14, and a system of apprenticeship (like in Germany) should be made available to those who do not pursue academic degrees.
The universities also need to be revamped, with more rigorous forms of instruction, dress codes, tracking, and the elimination of such frivolous disciplines as psychology, sociology, communications, business, etc.
There are, though, no proposed measures in his program to strengthen the nation’s ethno-cultural identity, resist the audio-visual imperialism of America’s entertainment industry, or outlaw the NGOs funded by the CIA.
Immigration
The present soft-totalitarian ideology of the French state, like states throughout the Americanosphere, portrays immigration as an “enrichment,” though obviously it is everywhere and in all ways a disaster, threatening the nation’s ethnic fundament, its way of life, and its cultural integrity. Immigration is also code for Third World colonization and Islamization.
Against those claiming it is impossible to stem the immigrant tide, Faye contends that what is needed is a will to do so — a will to eliminate the “pull” factors (like welfare) that attract the immigrant invaders. He proposes zero immigration, the deportation of illegals, the expulsion of unemployed legal ones, the end to family regroupments, the strict policing of student and tourist visas, the abolition of exile rights, visa controls on international transportation links, the elimination of state-funded social assistance to foreigners, national preference in employment, and the replacement of jus soli by jus sanguinis.
Given that Muslims are a special threat, Faye proposes abolishing all state-supported Muslim associations, prohibiting mosque building and halal practices, imposing heavy fines on veiled women, eliminating Muslim chaplains from the military and the prison system, and implementing a general policy of restrictive legislation toward Islam. Surprisingly, he proposes no measures to break up the non-European ghettos presently sponging off French tax-payers and constituting a highly destabilizing factor within the body politic (perhaps because the above measures would prevent these ghettos from continuing to exist).
Even these relatively moderate measures, he realizes, are likely to stir up trouble, for every positive action inevitably comes with its negative effects. But unless measures aimed at stopping the “pull” factors promoting the immigrant invasion are taken, Faye warns, it may be too late for France, in which case more drastic measures will have to be taken later — and Plan B will have no pity.
The World
The state’s defense of the nation and its relationship with other states are two of its defining functions.
To those familiar with Faye’s earlier thoughts on these subjects, they will find the same general orientation — a rejection of Atlanticism, a realignment with Russia, neutrality to the US, withdrawal from the Third World, and an armed vigilance toward Islam. His stance on NATO, the US, and Russia, though, is more “moderate” than those taken in the past.
The Programme depicts the present EU as objectively anti-European, but does not call for an outright withdrawal from it. It similarly recognizes that NATO subordinates Europe to America’s destructive crusades and alliances (impinging on the basic principle of sovereignty: the right to declare war) and again does not call for a withdrawal, only a strategy to diminish its significance. And, finally, though he thinks Russia should be the axis of French policy (which is indeed her only viable geopolitical option), there is little in his program that would advance the prospects of such a realignment or re-align France against the surreptitious war of encirclement presently being waged by the US against Russia. There is also nothing on the present “unipolar-to-multipolar phase” of international politics, brought on by America’s imperial decline — as it goes about threatening war and international havoc, all the while supremely indifferent to the collapse of its own economic fundamentals. On these key policies related to France’s position in the world, he stands to the “right” of Marine Le Pen.
Faye’s program aims at restoring French sovereignty, but, as suggested, on issues relevant to its restoration, his position would greatly modify France’s submission to the anti-sovereign powers, not break with them. At the root of this apparent irresolution, I suspect, is his understanding of Islam. Faye has long designated it as Europe’s principal enemy. And there is no question that Islam, as a civilization, is objectively and threateningly anti-European, and that Muslim immigrants pose a dire threat to France’s future.
But his half-right position has taken him down a wayward path: to an alliance with Islam’s great enemy, Israel, and to an accommodation with Israel’s Guardian Angel, the United States, the world’s foremost anti-white power. For it is the American system (in arming and abetting jihadists to destabilize regimes it seeks to control) that has made Islam such a world threat and it is the American system (in the blight of its leveling commercialism and the poisonous vapors of its human rights ideology) that poses the greatest, most profound threat to European existence.
Faye’s questionable position on these issues seems, more generally, to come from ignoring the nature of the post-1945 nomos imposed by New York-Washington on defeated Europe and the rest of the non-Communist world after the Second World War. America has always had an ambivalent relationship to Europe — being both an offshoot of European Christian civilization and a Puritan (in effect, Bolshevik) opponent of it. Since the end of the last world war — when it formally threw off the Christian moral foundations of the last thousand years of European civilization by morally sanctioning “the destruction of residential areas and the mass killing of civilians as a routine method of warfare” — a new counter-civilization, an empire of liberty and chaos, has come to rule the world (even if during the 45 years of the Cold War the US encouraged the illusion that it was a bastion of Western values and Christianity). (See Desmond Fennell, The Postwestern Condition: Between Chaos and Civilization [1999]; Carl Schmitt, The Nomos of the Earth [1950/2003].)
Not just the devastated Germans and Italians, but all Europeans were subsequently integrated into the predatory empire of this counter-civilization — and subjected to its transvaluation of values (consumerism, permissiveness, abortion, the elimination of sex differences, the death of God, the end of art, anti-racism, and the “newspeak” whose inversions hold that “war is peace,” “dictatorship is democracy,” “ignorance is culture,” etc.). European elites have since become not just a comprador bourgeoisie, but home-grown exemplars of the moral and cultural void (the Thanatos principles) animating the American system. It is this system and its poisons that have made Europeans indifferent to their survival as a people and accounts for the increasing dysfunctionality of their established institutions — not the mass influx of Third World immigrants, who are a (prominent and very unpleasant) symptom, though not the source, of the reigning inversions.
Without acknowledging this, Faye can argue that America is only an adversary of Europe — a power that might exploit Europeans, but not one posing a life and death threat to their existence, like a true enemy. He forgets, accordingly, that America and America’s special friend, Britain, rather consciously destroyed historic Europe — that civilization born from the “medieval” alliance of Charlemagne and the Papacy. In the course of its anti-fascist crusade, the imperial leviathan headquartered in New York-Washington threw off the values and forms of Europe’s ancient and venerable Christian civilization for ones based on the sanctioning of mass murder.
Such premises have since inspired on-going campaigns “to abolish and demolish and derange” the world. It is this system that endangers white people today — for it wars on everything refusing to bend to its “liberal democratic” (i.e., money-driven) colonization, standardization, and demeaning of private and social life — as it breaks up traditional communities, isolates the individual within an increasingly indifferent “global world” dismissive of history, culture, and nature, rejects historically and religiously established sources of meaning, and leaves in their stead innumerable worthless consumer items and a whorl of fabricated electronic simulacra that situate all life within its hyperreal bubble. Even in an indirect or transitional way, Faye does not address this most eminent of the anti-European forces, offering no real alternative to the US/EU consumer paradise, whose present breakdown will be recuperated only by a resistance whose political vision transcends the underlying tenets of the existing one.
Conclusion
As an exercise, Faye’s Programme displays much of its author’s characteristic intelligence and creativity, and it stands as a respectable complement to the numerous interpretative and analytical works he has written on various aspects of European life over the last decade and a half — works written with verve and an imagination rich in imagery, lucidity, and urgency. As a brief programmatic redefinition of the French state system, his program is, admittedly, impressive. It is not, however, revolutionary. In some respects, it is not transitional. Above all, it does not get at the roots of the existing disorder: the satanic system that is presently destroying both Europe and the remnants of European civilization in America.
If Faye continues to speak for the rising forces of European identitarianism and populism, he will need to invent a better “game” than his program — for what seems most needed in this period of transition is a worldview premised on the overthrow of the existing nomos.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2012/08/the-transitional-program/
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dimanche, 16 septembre 2012
Terre et peuple rend hommage aux combattants d'Indochine
20:32 Publié dans Actualité, Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : indochine, nouvelle droite, événement, paris, france | |
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R. Steuckers: Entretien accordé à Thorsten Thomsen
Entretien accordé à Thorsten Thomsen
Sur l’Europe, la Belgique, les cantons d’Eupen-Malmédy, Ernst Jünger, Carl Schmitt et... la “nouvelle droite”...
Monsieur Steuckers, c’est désormais un secret de polichinelle: l’eurocratie bruxelloise planifie, via une union monétaire centrée autour de l’euro et pratiquant le transfert systématique, l’avènement d’un gigantesque Etat unitaire de la Méditerranée à l’Arctique, dans lequel les différents peuples d’Europe finiront par être dissous. Or c’est justement votre pays, la Belgique, qui sert aujourd’hui d’exemple, pour dénoncer l’impossibilité de tout assemblage de peuples divers au sein d’un Etat unitaire artificiel. Malgré l’apparent apaisement de la longue crise politique belge, qui ne saurait être que passager, voyez-vous encore un avenir pour l’Etat belge?
Le problème majeur, c’est justement que ces maudits eurocrates veulent nous fabriquer un “Etat unitaire”; je dirais plutôt qu’ils vont nous mitonner une panade insipide, où l’on mélangera tous les ingrédients possibles et imaginables, la rendant totalement immangeable; tous les ingrédients seront finalement détruits lors de ce processus de mixage, comme on peut déjà l’observer aujourd’hui. Mais je reste “européiste”: l’Europe a surtout besoin d’une unité spirituelle, de devenir un “grand espace” le plus autarcique possible, indépendant sur le plan alimentaire (ce qui s’avèrera une tâche bien difficile); l’Europe, comme toute autre entité politique, ne peut être déterminée par l’économie seule (par l’ “illusion économique” dirait Emmanuel Todd), car l’économie, conçue chez les libéraux comme chez les socialistes non pas comme une pratique nécessaire, comme une pratique d’intendance, mais comme une idéologie universaliste, est appelée à gérer sur des modes préconçus (a priori) et homogènes un ensemble bigarré de différences désordonnées et irréconciliables dans leurs altérités: dans cette optique, même si j’étais, par exemple, le producteur agricole idéal selon l’eurocratisme, je ne pourrais pas faire pousser les mêmes denrées végétales en Finlande et en Sicile, je ne pourrais pas élever des rennes en Grèce et faire croître une oliveraie en Laponie. L’eurocratisme abscons et caricatural se heurte là à une impossibilité physique, géographique et naturelle. Cette lapalissade, que je viens d’énoncer, les eurocrates ne semblent pas la comprendre. Toutes les zones agricoles qui composent l’Europe devraient dès lors pouvoir conserver leurs propres rythmes.
Les peuples d’Europe se liquéfient, s’évaporent dans le néant, basculent dans l’impolitisme, c’est certain, mais ce n’est pas uniquement parce qu’il existe une UE; d’autres facteurs sont depuis longtemps déjà entrés en jeu: la circulation accélérée des biens et des personnes (qui n’est pas un mal en soi mais qui exige des régulations rigoureuses), le tourisme de masse, l’abêtissement généralisé et l’exotisme des “informations” (on devrait dire: des “dés-informations”) diffusées par les ondes ont contribué à dissoudre la notion de peuple, telle qu’on la concevait jusqu’à la moitié du 20ème siècle. C’est une raison pour lire et relire le discours qu’avait tenu Martin Heidegger sur la généralisation de la télévision au début des années 60, discours que lui avaient réclamé ses concitoyens et ses amis d’enfance de Messkirch en 1961. La “proximité”’ (die Nähe), que Heidegger a pensée à fond, est une force qui disparaît, en même temps que le nécessaire ancrage local, territorial et “vernaculaire” (E. Goldschmidt, L. Ozon) de toute activité humaine (cf. Emil Kettering, Nähe – Das Denken Martin Heideggers, Neske, Pfullingen, 1987). Finalement, au bout de ce processus de disparition de la “proximité”, nous voyons apparaître ou, pire, s’amplifier, les nouvelles “maladies de civilisation”, dont on escamote symptômes, effets et ampleur depuis quelques décennies. Aujourdhui, des auteurs comme Tony Anatrella en Italie ou Nicole Aubert en France les ont dénoncées avec justesse et vigueur, du moins celles qui génèrent des pathologies neurologiques ou mentales. Lorsque le “lointain” (die Ferne) déboule sans aucune forme de régulation dans notre propre “proximité” (Nähe), un chaos difficilement maîtrisable s’installe, celui dans lequel nous vivons aujourd’hui: Julius Evola aurait très justement nommé une telle époque “Kali Yuga”. L’immigration n’est ici sans doute qu’un phénomène connexe.
L’Europe aurait pu et dû devenir une “Union douanière” (Zollunion) rationnelle, visant une forme d’autarcie bien équilibrée. Les principes de Friedrich List auraient dû servir d’orientation et non pas une idée d’unité impossible à réaliser parce que dépourvue de toute concrétude, a fortiori quand, depuis une trentaine d’année, on se vautre dans l’idéologie et la pratique néolibérales et planétaristes, impliquant d’ouvrir toute grandes les frontières à des produits provenant de pays extérieurs au “grand espace” européen. A tout cela s’ajoute la calamité des délocalisations. L’idée d’unité aurait dû signifier simultanément “unité spirituelle” et “autarcie économique”, avec zones agricoles différenciées, gérées de manière autonome, et avec la possibilité, pour les pays moins développés, d’une protection de la production intérieure, surtout celle des PME (“Petites et Moyennes Entreprises”), de manière à ne pas miter et disloquer le tissu social. Il faut encore dire que l’Europe est aussi totalement dépendante des Etats-Unis sur le plan militaire, tout en étant continuellement espionnée par un système satellitaire comme Echelon. L’Europe demeure entièrement dépendante de certaines matières premières qui ne se trouvent pas sur son sol et ne bénéficie pas d’une indépendance alimentaire suffisamment solide malgré les milliards que gaspille l’eurocratie dans une “politique agricole commune”, dont on ne perçoit pas très bien le sens et la rationalité. L’idéologie pacifiste, cultivée par l’eurocratisme, est un pacifisme mal conçu dans la mesure où il a toujours empêché les décideurs européens d’apporter les bonnes réponses à ces problèmes de défense et d’indépendance alimentaire. Au lieu de croire aveuglément aux “bonnes intentions” proclamées par les Américains, l’Europe aurait dû chercher des solutions adéquates.
La Belgique? C’est une autre histoire. D’abord, je dois vous dire, comme à tous mes lecteurs non belges, que la production de bons livres pertinents et que l’organisation de séminaires et de colloques de grande qualité sur les questions belges ou sur l’identité des peuples, régions ou sous-régions du pays, connaissent dans le royaume une floraison inédite: on commence enfin à penser de manière différenciée et fondée, sans tenir compte de toutes les apologies de ce statu quo, que le système entend pérenniser jusqu’à la consommation des siècles. J’espère pouvoir vous en dire plus dans d’autres textes ou entretiens. Je me contenterai d’apporter une réponse simple et directe à votre question: depuis le début de la crise belge actuelle, c’est-à-dire depuis les élections législatives pour le Parlement fédéral en 2007, je me suis mis, comme beaucoup d’autres, à potasser grimoires anciens et ouvrages récents sur des thèmes dits de “Belgicana”. A l’étranger, toute cette littérature n’est jamais lue ni a fortiori citée, si bien qu’on se contente de répéter les poncifs habituels, qu’ils soient “belges” (belgicains), flamands ou wallons. La façon dont votre question est formulée le prouve déjà. D’abord, lorsque vous parlez d’un “assemblage hétéroclite” de peuples, parqués dans une zone donnée, il faut savoir que cet “assemblage” date déjà d’il y a 500 ans, depuis que l’Empereur Charles-Quint a créé le fameux “Cercle de Bourgogne” (Burgundischer Kreis) dans le cadre du Saint Empire et depuis que les provinces méridionales de cet ensemble ont opté pour la contre-réforme catholique. La division qui traverse la Belgique n’est donc pas déterminée par un facteur religieux comme dans l’ancienne Yougoslavie. C’est pourquoi, contrairement à mon ami Tomislav Sunic, je ne parle jamais de “Belgoslavie”. Le penseur russe Alexandre Douguine avait très bien vu et analysé la situation yougoslave, au moment où l’enfer se déchaînait dans les Balkans au début de la décennie 90, dans le sens où, là-bas, trois forces métaphysiques planétaires, disait Douguine, se télescopaient frontalement, surtout en Bosnie. Ici, dans l’espace belge, les clivages, générateurs d’antagonismes, sont plus récents et donc moins profonds.
L’histoire intellectuelle du mouvement flamand nous enseigne que la querelle a certes une dimension linguistique (ethno-linguistique) mais que la révolte flamande est aussi, politiquement parlant, une révolte populaire diffuse et largement inconsciente contre les avatars évidents ou déguisés des idées de la révolution française, une révolte plus prononcée côté flamand parce que les productions idéologiques françaises n’y détiennent aucun monopole. En Wallonie, alors que certains régions rurales se sont aussi rebellées contre les idées de la révolution française, l’influence actuelle (depuis une soixantaine d’années) des productions politico-intellectuelles parisiennes et surtout des médias audiovisuels vicient considérablement la situation et impriment dans les cerveaux une vulgate de gauche, favorable aux idées de la révolution française et du bonapartisme même à ses aspects libéraux et anti-populaires, une vulgate reprise par le parti socialiste dominant. La révolte contre la francophonie en Flandre est une révolte contre les “idées révolutionnaires institutionalisées” de Paris tandis qu’en Wallonie la dominante est une acceptation de fait de ces discours. Le fait que la Wallonie accepte ces discours, et renonce à certains accents de ses propres productions non révolutionnaires et souvent catholiques, fait que la Flandre ne veut plus avoir à faire avec le Sud du pays. La révolte sourde et permanente que connaissent les pays flamands contre les discours révolutionnaires institutionalisés venus de France, ou contre les nouvelles moutures libérales ou gauchistes, panmixistes ou mondialistes, de ce discours, n’est pas pour autant une attitude qualifiable de réactionnaire: le pays aurait pu forger un socialisme vernaculaire, plus conforme aux stratifications sociales et idéologiques qui ont existé depuis la fin du régime autrichien au 18ème siècle, stratifications sociales et idéologiques qui étaient d’ailleurs bien différentes de celles qui régnaient en France à la même époque.
La crise belge durera tant qu’il y aura trace, dans le pays, d’idéaux ou de discours “républicains” importés de France par les médias français (presse, télévision), tant que des esprits en seront influencés, tout comme par ailleurs la France elle-même ne se redonnera pas de destin si elle persiste à aduler les “nuissances idéologiques” modernes que les périodes troubles de son histoire ont générées. Et, en Belgique, cette crise touchera aussi les entités qui pourraient naître d’une éventuelle dissolution du pays car l’influence trop prononcée des médias parisiens fait que plus personne ne pense en terme d’identité (il y a irruption constante d’idées “lointaines”, et abstraites, dans ma proximité concrète), en termes politiques locaux, hérités de notre histoire et non pas importés d’ailleurs. Ce n’est pas là une idée qui m’est personnelle: c’est bien la volonté de recentrer les discours politiques sur ce qu’ont produit les identités de l’espace belge au cours des siècles (et surtout du 19ème siècle si fécond en érudition historique) qui explique pourquoi, au cours de ces dernières décennies, et surtout depuis la crise de 2007, de très nombreux universitaires se sont penchés en profondeur sur les “identités” (au pluriel!), en commençant par réhabiliter la littérature belge complètement éclipsée des programmes scolaires, universitaires et médiatiques dans les années 50, 60 et 70 (parce qu’elle était assez souvent “politiquement incorrecte” au regard des médiacrates parisiens et de leurs nombreux “collabos” locaux). Dans l’entre-deux-guerres, on était très conscient de l’enjeu des lettres et du danger français: c’est ce qui explique l’engouement pour l’ “idée bourguignonne” dans tous les cercles culturels francophones, y compris les plus officiels, et pas seulement chez les rexistes de Léon Degrelle. Après 1945, tout cela a été “oublié” et la francisation de la culture francophone belge et wallonne a pu battre son plein, accélérée par la télévision (confirmant cette idée heidegerrienne de la perversité intrinsèque que constitue l’irruption du “lointain” dans notre “proximité”, exprimé dans un discours à Messkirch en 1961). Cela ne veut pas dire que la Flandre était mieux lotie: si les Wallons et les francophones étaient décervelés par les médias parisiens, les Flamands, eux, subissaient une américanisation galopante, comme partout ailleurs en Europe. Cette américanisation entraînait aussi la “dégermanisation” de la Flandre, qui perdait tous ses liens culturels avec l’Allemagne, a fortiori quand l’enseignement de l’allemand n’était guère mieux organisé qu’en Wallonie, au profit du “tout-anglais”. Ces deux processus d’aliénation, la francisation des francophones wallons et bruxellois et l’américanisation des Flamands, entrainent une incompréhension mutuelle qui explique le caractère durable de la crise belge actuelle. Bien sûr, cette crise a aussi des motifs purement politiciens.
Quelle sont les clivages conflictuels majeurs qui provoqueront à votre avis l’échec définitif de la Belgique?
Si en fin de compte la Belgique échouera, éclatera, ou si elle se maintiendra, personne ne peut le dire à l’avance. Mais il est une chose certaine: nous assisterons, nous assistons déjà, à l’émergence d’une zone “neutralisée” (au sens où l’entendaient Carl Schmitt et Christoph Steding) au Nord-Ouest de l’Europe. L’écrivain flamand Rik Van Walleghem a publié récemment une livre remarquable, et en même temps très drôle, sur la mentalité belge actuelle: l’individualisme forcené, perceptible dans toute la population (en Flandre comme en Wallonie), est devenu si fort que plus aucune politique de “Bien commun” n’est possible. Cela signifie que le pays est de facto “neutralisé” dans la mesure où toute politique véritablement “politique” (Julien Freund) n’y est désormais déployable, parce que plus aucune “position” claire ne peut encore s’y manifester, l’espace belge, dans ces conditions, ne pouvant plus demeurer un “sujet politique” même de modestes dimensions. Le refus du “Bien commun”, ou l’impossibilité de le servir, et la disparition de la “subjectivité politique” relèvent bel et bien de cette attitude anti-impériale et anti-politique que dénonçait un auteur allemand de la “révolution conservatrice”, aujourd’hui largement méconnu et oublié, Christoph Steding. Peu avant sa mort en 1934, Steding ne comptait pas la Belgique parmi les nations “impolitiques” d’Europe, comme la Suisse, les Pays-Bas et la Scandinavie. Aujourd’hui, s’il pouvait lire le livre de Van Walleghem, il la compterait sûrement parmi les pays “impolitiques”!
Le problème linguistique belge n’est pas bloqué en Flandre ou en Wallonie, mais à Bruxelles et dans les six communes flamandes autour de la capitale où se sont installés des francophones ou des Flamands devenus francophones dans les années 60, 70 et 80: c’est là que réside le contentieux territorial et politique; les Flamands estiment que le principe de territorialité doit primer (une seule langue pour un territoire délimité et défini par le législateur lors de la fixation de la frontière linguistique); les Francophones estiment, pour leur part, que l’emploi d’une langue par une personne lui donne automatiquement le droit à être servie dans cette langue par l’administration de la commune ou de la région; le nombre de locuteurs d’une langue déterminant de la sorte le statut linguistique du territoire, en dépit de toute décision antérieure du législateur. On le voit: les deux positions sont antagonistes, sans la moindre possibilité de négociation fructueuse ou de compromission féconde. L’immigration à Bruxelles pose un problème supplémentaire: en Flandre, tous sont plus ou moins en faveur d’une réduction drastique des flux migratoires mais, chez les francophones, qui “in petto” veulent la même chose, on est trop influencé par l’idée d’une panade “panmixiste” prêchée depuis Paris. On n’ose pas prendre de position plus radicale parce que cela déclencherait immédiatement une campagne de haine et de diffamation dans les médias français. Si des socialistes ou des démocrates-chrétiens wallons se mettaient à voter des mesures limitant les flux migratoires, des journaux parisiens comme “Libération” ou “Le Monde”, lus par les francophones belges, déclencheraient automatiquement des campagnes de presse contre le pays, stigmatisant, une fois de plus, un racisme ou un fascisme imaginaires, comme ce fut le cas avec Haider, Berlusconi ou Orban.
Autre problème récurrent de la Belgique: l’état de son système judiciaire, qui fonctionne très mal surtout à Bruxelles. L’ancien recteur des Facultés universitaires Saint Louis de Bruxelles, le Prof. François Ost, laisse sous-entendre, dans un ouvrage remarquable, que les problèmes de la justice, surtout en Belgique mais aussi ailleurs en Europe ou dans le monde, ont commencé lorsque la plupart des juristes (juges, procureurs et avocats) n’ont plus reçu une formation philosophique et littéraire solide et adéquate, surtout à partir du moment où l’on n’exigeait plus d’eux, comme auparavant, d’avoir bénéficié d’une formation classique, impliquant l’étude, à l’école secondaire, des racines grecques et latines de notre civilisation. Le Prof. Ost plaidait pour un formation générale et classique plus étoffée du personnel de la justice, faute de quoi les jugements posés deviendraient “mécaniques” et donc, souvent, “kafkaïens”. A côté de ce déclin culturel général, qui frappe aussi magistrature et barreau, règne un laxisme qu’a révélé la fameuse “affaire Dutroux” dans les années 90 du 20ème siècle. Les délinquants juvéniles, nombreux dans les grandes villes, s’en tirent trop souvent à bon compte: on ne leur inflige que quelques vagues réprimandes, dans un français ou un néerlandais qu’ils ne comprennent généralement pas. La confiance dans les professions juridiques en est profondément ébranlée: les avocats sont perçus comme des “raboulistes” aux yeux des simples citoyens; quand ce sont plutôt les règles qui jouent au détriment des faits dans les procès, le bon peuple ne comprend pas pourquoi les délinquants sont acquittés pour des “vices de procédure” sans qu’il ne soit tenu compte des faits répréhensibles qu’ils ont commis, fussent-ils des crimes effroyables. Les colonnes des journaux, notamment le plus lu du royaume, “Het Laatste Nieuws”, fourmillent de lettres de lecteurs dépités qui n’usent généralement pas d’un vocabulaire amène à l’égard des juristes, avocats comme magistrats.
L’implosion de la société belge n’est donc pas seulement politique, avec la crise permanente que vit le royaume, ou sociologique, avec le repli sur l’égoïté de chacun comme le démontre l’ouvrage de Rik Van Walleghem, elle se niche également dans la perte de confiance totale dans l’appareil judiciaire. Pour la Belgique, il faudrait plutôt parler d’implosion que d’explosion ou d’éclatement. Tout phénomène d’implosion politique est un phénomène plus lent que l’explosion, brutale et soudaine. Dans les cas d’implosion politique, les institutions semblent encore fonctionner mais seulement vaille que vaille sans l’adhésion de la population qui devient de plus en plus sceptique, méfiante et hostile. Un fatalisme, tissé d’indifférence et de sombre mélancolie, s’installe dans une sorte de Château de Kafka postmoderne. Tout Etat affligé de tels maux survit misérablement mais cette simple survie ne recèle aucune valeur constructive sur les plans spirituel, intellectuel, politique ou historique.
Reste à évoquer le problème du coût exorbitant de l’énergie, aux mains de grands consortiums français, tels Suez-GDF. L’énergie (gaz + électricité) est bien plus chère en Belgique que partout ailleurs en Europe. La ponction mensuelle effectuée par le secteur de l’énergie sur le budget des ménages entraîne un amoindrissement dramatique de l’épargne populaire, surtout quand les loyers augmentent terriblement, comme à Bruxelles et y absorbent souvent plus du tiers du salaire, et que la fiscalité ne s’allège pas. Un peuple ne peut pas faire confiance à un pouvoir politique qui laisse un secteur privé, et étranger de surcroît, comme celui de l’énergie, pomper déraisonnablement le budget des ménages, appauvrissant ainsi la population toute entière. Quand le pouvoir politique, tout au début du gouvernement di Rupo, a élevé faiblement la voix pour dénoncer le scandale, le secteur énergétique a superbement ignoré ce reproche et a encore augmenté les prix une semaine plus tard, signifiant ainsi au monde politique qu’il comptait pour du beurre. Ajoutons aussi que ce secteur énergétique ne paie que des impôts dérisoires et renâcle quand le pouvoir tente vaille que vaille de remédier à cette situation. A quoi peut donc bien servir un tel pouvoir politique, s’il se montre incapable de protéger la population contre des abus manifestes? Ni les partis traditionnels ni les partis challengeurs (Ecolo, Groen, NVA et Vlaams Belang) n’ont formulé un programme visant à mettre au pas le secteur énergétique étranger: une grave, très grave, lacune, surtout dans le cas de l’opposition marginalisée par le nouveau “super-cordon sanitaire”.
Le “Vlaams Belang” est sans nul doute le fer de lance politique du mouvement indépendantiste flamand. Pourtant, les cercles et partis nationalistes en Europe critiquent, parfois sévèrement, certaines lignes adoptées par ce parti. Partagez-vous cette critique et, question connexe, comment jugez-vous, dans le contexte flamand actuel, l’avènement du nouveau parti qui concurrence ce “Vlaams Belang”, soit la NVA (“Nieuwe Vlaamse Alliantie”) de Bart De Wever?
Je n’ai jamais été membre d’un parti, tout simplement parce que je n’ai jamais cru à l’utilité de partis nouveaux et à leur éventuelle efficacité sur le long terme dans le cadre belge. Le journaliste flamand Paul Belien, qui est très actif dans les pays anglo-saxons et écrit beaucoup en anglais, a pu très justement observer que la Belgique officielle suit un modèle, un “patron”, fixé une fois pour toutes. Ce modèle a été conçu en 1919, immédiatement après la Première Guerre Mondiale et a été sanctionné par des accords pris dans le Château de Loppem (près de Bruges) par le Roi, les chefs des trois principaux partis politiques, le patronat et les syndicats. A l’époque, on craignait surtout une révolution communiste/spartakiste car bon nombre d’ouvriers belges avaient sympathisé avec les “conseils d’ouvriers et de soldats” que les troupes allemandes, en rébellion ouverte contre leur hiérarchie, avaient proclamés dans les villes belges qu’elles occupaient. C’est pourquoi, le Roi, les syndicats, les associations patronales et les directions des trois partis dits “traditionnels” (catholiques, socialistes et libéraux) ont décidé que seuls ces partis signataires des accords de Loppem avaient droit à une représentation politique et parlementaire normale. Les innovations politiques et les nouveaux partis, qui se présenteraient éventuellement sur la scène électorale, devaient dès lors être secrètement combattus et tenus éloignés du pouvoir réel. La “Troïka de Loppem” devait, dans l’optique de ses protagonistes, devenir un bastion inébranlable contre toute innovation partisane qui surviendrait sur la scène politique belge. A l’époque, on visait surtout les communistes et les nationalistes flamands. Pour le journaliste Belien, les accords de Loppem sont toujours valides, surtout quand il s’agit de barrer la route à de la nouveauté, sauf peut-être aux “Ecolos”, et, pour Belien, ces mécanismes de fermeture fonctionnent surtout face à de la nouveauté flamande. Je partage son opinion même si je rejette sa volonté de faire d’une Flandre éventuellement devenue indépendante la féale alliée des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne contre une UE trop déterminée par le binôme franco-allemand à ses yeux. La Flandre, tout comme les Pays-Bas, est la façade sur la Mer du Nord de l’Europe centrale, de la Mitteleuropa, tout en étant le prolongement occidental de la plaine nord-allemande. Elle ne saurait se satisfaire d’un statut de simple comptoir des thalassocraties anglo-saxonnes, comme le sont actuellement, du moins dans une certaine mesure, les Pays-Bas.
La critique, que certains cercles nationaux ou nationalistes ont émise, que ce soit en Flandre même, notamment avec les néo-solidaristes, ou chez certains francophones de diverses obédiences partisanes ou associatives, s’adresse essentiellement aux prises de position ouvertement pro-américaines ou pro-israéliennes de quelques pontes du parti, comme ce soutien enthousiaste et irrationnel à George W. Bush, lors d’une de ses visites au quartier général de l’OTAN à Bruxelles, qui s’est exprimé naguère dans les colonnes du quotidien “Het Laatste Nieuws”. J’ai personnellement trouvé ce soutien puéril, particulièrement stupide et niais. Par ailleurs, l’idée de créer sur le modèle de l’alliance Berlusconi/Fini/Bossi une “Forza Flandria” qui devrait advenir avec les libéraux du VLD est considérée comme absurde par bon nombre d’observateurs, surtout parce que les libéraux ne veulent absolument pas en entendre parler! Une telle alliance, qui serait automatiquement dominée par les idées libérales et néo-libérales, ne reçoit pas, c’est sûr, l’aval de la majorité des électeurs. Le peuple veut un nouveau parti populaire, aux assises rénovées et “nettoyées” (une opération “mains propres”) qui proposerait un programme socio-économique solide que l’on retrouve aussi chez les socialistes et les démocrates-chrétiens historiques, mais que l’on épurerait de ses innombrables corruptions, de tous les oripeaux de festivisme soixante-huitard et de toutes les dérives abracadabrantes de la “nouvelle élite intellectuelle” (celle que dénonce Christopher Lash), une fausse élite “catamorphique” qui se pique, elle, de permissivité et de gauchisme utopique. Le peuple veut donc un Etat social plutôt flamand que belge en Flandre, comme l’était jadis l’Etat belge jusque dans les années 60 et 70, mais un Etat social efficace et non inutilement dispendieux, basé sur le sérieux politique, sans le carnaval permanent des gauches molles en folie. Les électeurs ne veulent surtout pas que le système belge des allocations familiales soit détricoté ou battu en brèche par des mesures néolibérales.
Les succès de la NVA s’expliquent parce que ce parti a commencé sa véritable ascension en 2007 comme partenaire mineur du parti démocrate-chrétien CD&V, encore très puissant à l’époque. Avec lui, la NVA a formé un “cartel” pour les élections législatives de juin 2007. Yves Leterme, qui était alors le chef du CD&V, a laissé tomber la NVA entre 2007 et 2010, afin de pouvoir gouverner le pays (avec les libéraux et les socialistes, obsession “lopemienne” oblige...), après que la presse francophone ait mené une campagne de haine et de dénigrement contre lui, accusé d’être le Cheval de Troie des méchants dissidents (contre-lopemistes) de la NVA. Ensuite, après les élections législatives anticipées de 2010, les rôles se sont inversés: la NVA de Bart De Wever a absorbé complètement les électeurs de la CD&V: si le “cartel” avait encore existé, le partenaire mineur serait devenu le partenaire majeur! Mais cette victoire électorale de la NVA a fragilisé le schéma voulu par les fameux accords de Loppem de 1919, qui doivent encore et toujours servir de modèle pour l’éternité. Le système belge fonctionne sur base de cette illusion d’avoir fabriqué, un jour, il y a près de cent ans, un “modèle”, établi une fois pour toutes; or l’histoire, en aucun cas, en aucun lieu, ne retient de tels modèles pour l’éternité. La NVA, comme avant elle, le “Vlaams Belang” ou d’autres partis wallons ou francophones, doit donc être adroitement, machiaveliquement, écartée des centrales du pouvoir. Ceci dit, le message politique de la NVA demeure très flou, très “fuzzy” pour reprendre un vocable anglo-saxon à la mode, si bien que tout esprit politiquement rationnel ne peut ni développer une critique de son contenu idéologique ou programmatique ni y adhérer en toute connaissance de cause. Reste à constater que le “cordon sanitaire” se perpétue et s’amplifie, en tant qu’expédient pour maintenir inamovible, sans changement aucun, la teneur des accords de Loppem envers et contre tout changement de donne et toute rationalité; ce “cordon”, que l’on avait mis en place pour barrer la route au “Vlaams Blok/Vlaams Belang”, s’installe dorénavant, de manière tacite, sans bruit, pour contrer toute participation de la NVA à la gestion de l’Etat, du moins au niveau fédéral; cette extension du “cordon sanitaire” fait que près de 45% des électeurs flamands (NVA + Vlaams Belang) n’ont plus aucune représentation au sein du Parlement fédéral belge! Bonjour la démocratie!
Aux questions de la revue des corporations étudiantes autrichiennes, “Die Aula”, le chef de fraction du “Vlaams Belang” au parlement flamand, Filip De Winter, répondait que l’annexion d’Eupen-Malmédy au Land de Rhénanie du Nord/Westphalie était parfaitement envisageable en cas de dissolution de la Belgique. Estimez-vous que cette solution est réaliste? Côté allemand, personne ne semble intéressé à la question, exactement comme en l’année 1990, lorsque Moscou offrait de redonner la Prusse orientale à l’Allemagne...
L’histoire des deux cercles autour des petites villes germanophones pittoresques, que sont Eupen et Saint-Vith (Malmédy a toujours été wallonne, y compris sous le IIème Reich de Bismarck, où la langue wallonne avait un statut officiel, ce qu’elle n’a par ailleurs jamais eu sous aucun autre régime politique) est une histoire complexe. Pour y voir clair, il faut relire attentivement une thèse de doctorat, celle du Dr. Klaus Pabst (Eupen-Malmédy in der belgischen Regierungs- und Parteienpolitik 1914-1940, Sonderdruck des Aachener Geschichtsvereins, Band 76, Aachen, 1964). Nous ne le répéterons jamais assez: l’imbroglio est très complexe. Ces deux cercles ne sont pas les seuls cercles germanophones de la région: les communes de Plombières (Bleiberg), Henri-Chapelle (Heinrichkappelle), Welkenraedt et Baelen au Nord et de Bocholz, Urth, Lamerschen et Steinbach au Sud sont également germanophones mais ne firent jamais partie du Royaume de Prusse. Malmédy appartenait, sous l’Ancien Régime, à un tout petit Etat ecclésiastique, celui de l’Abbaye de Stavelot (Stablo)/Malmédy. Les habitants de Malmédy, bien que non germanophones, ont toujours été considérés comme des sujets prussiens plus fidèles que ceux d’Eupen, qui, en 1848, avaient sympathisé avec les révolutionnaires berlinois. Par ailleurs, en 1919, la Belgique annexe également des portions de la commune allemande de Monschau (Montjoie). Les communes germanophones de la “Wallonie de l’Est”, qui n’ont jamais été prussiennes, sont appelées, dans le langage du peuple, “altbelsch” (vieilles-belges) tandis que les cercles devenus belges en 1919 sont appelés “neubelsch” (nouveaux-belges). Pour rendre encore les choses plus compliquées, les Allemands (les Prussiens) ont négocié en 1919-1920 sur base du fait “linguistique” et voulaient que la frontière linguistique, séparant l’allemand de Rhénanie du wallon, devienne frontière d’Etat, mais forcément sans revendiquer les communes “altbelsch” et sans Malmédy, tandis que les négociateurs belges voulaient obtenir les frontières d’Ancien Régime, celle d’avant le Traité de Campo Formio de 1795 (où l’Autriche cédait les Pays-Bas méridionaux à la République française victorieuse), parce qu’à leurs yeux, les frontières des principautés et duchés du Saint-Empire étaient idéales et seules légitimes! Un tracé de la frontière belgo-allemande selon le découpage territorial de l’ancien régime aurait eu une configuration différente: certains territoires de l’ensemble Eupen-Malmédy seraient restés allemands tandis que plusieurs communes allemandes seraient revenues à la Belgique, héritière des anciens duchés de Limbourg et de Luxembourg, jadis inclus dans les résidus du Cercle de Bourgogne qu’étaient les Pays-Bas espagnols puis autrichiens; héritière aussi, depuis 1815, de la Principauté ecclésiastique de Liège et du territoire impérial de l’Abbaye de Stavelot-Malmédy. Tous les territoires ayant appartenu à ces entités d’ancien régime auraient dû revenir selon les négociateurs belges à la Belgique, posée comme héritière de l’Autriche et du Saint Empire dans la région, tandis que les négociateurs prussiens souhaitaient conserver tous les territoires germanophones des cantons d’Eupen, Malmédy et Saint-Vith et ne laisser que les communes wallones à la Belgique.
Dans le cas d’un éclatement de la Belgique, les cercles d’Eupen et de Saint-Vith pourraient tout naturellement redevenir allemands. Ce serait certes une solution raisonnable car la géographie locale lie ces communes à leurs consoeurs allemandes comme Aix-la-Chapelle, Düren, Prüm et Bitburg. Il y a quelques années, un sondage a été effectué dans toute la Wallonie et aussi dans la région germanophone; les citoyens devaient répondre à une question: que voulez-vous devenir si la Belgique cesse d’exister? Les habitants des cercles d’Eupen, Saint Vith et Malmédy, de même que les habitants des arrondissements purement wallons de Verviers (province de Liège) et de toute la province du Luxembourg belge (wallon), de même que bon nombre d’arrondissements de la province de Namur ont dit souhaiter l’annexion au Grand-Duché du Luxembourg, plutôt que de devenir français. De Winter et beaucoup d’hommes politiques flamands et wallons oublient trop souvent, comme je l’avais d’ailleurs oublié moi-même, que les oeuvres littéraires des écrivains wallons évoquaient souvent avec anxiété les liens brisés avec l’Allemagne du fait des deux guerres mondiales du 20ème siècle. Pour l’un des meilleurs écrivains wallons contemporains, décédé depuis quelques années, Gaston Compère, c’est presque un leitmotiv récurrent de son oeuvre. Et même celui qui a bruyamment milité entre 1918 et 1920 pour faire annexer ces cantons des Fagnes et de l’Eifel à la Belgique, je veux parler de Pierre Nothomb, le grand-père de l’écrivain belge contemporain Amélie Nothomb, n’a plus cessé, après la seconde guerre mondiale de parler de ses chères Ardennes et de son non moins cher Eifel, devenant dans la foulée un des meilleurs avocats de la réconciliation. Voilà comment tourne la roue de l’histoire dans l’est de la Wallonie... Tout cela nous explique pourquoi, dans le sondage que je viens de mentionner, le Grand-Duché du Luxembourg est préféré à la France jacobine, avec laquelle pourtant ces Wallons partagent la langue. N’oublions pas non plus que lors d’une conférence de presse officielle pendant la longue crise politique de 2007-2011, un ministre wallon, Magnette, a évoqué, sous forme de boutade, l’Anschluss de toute la Wallonie à l’Allemagne, tout simplement, argumentait-il, parce que les liens économiques entre la région belge et l’Allemagne sont très forts, bien plus forts qu’avec la France, à l’exception de quelques zones frontalières en Hainaut (et en Flandre...). De plus, les systèmes sociaux belges et allemands sont similaires et méritent d’être conservés. C’était évidemment du temps de Sarközy, que les socialistes wallons n’appréciaient guère...
On évoque parfois la possibilité d’inclure tout le Land allemand de Rhénanie du Nord/Westphalie dans le Benelux, sous prétexte que les liens économiques sont tellement étroits que ce Land en fait partie de facto. Les cercles nationaux en Allemagne craignent qu’une telle démarche, qu’une adhésion au Benelux de la RNW déclencherait un processus de dissolution de l’Etat allemand, justement dans le but de faire advenir cette panade panmixiste d’indifférenciation que les eurocrates veulent imposer à tous, notamment sous l’impulsion de certains professeurs de la “London School of Economics”. Dans le cas qui nous préoccupe, je pense qu’il ne faut pas dramatiser: le Benelux n’est pas une instance qui fonctionne très bien; ses composantes gardent farouchement leur identité et les Néerlandais ne souhaitent certainement pas être entraînés dans les dysfonctionnements patents et récurrents de l’Etat belge, au cas où le Benelux s’avèrerait subitement plus “intégrateur” qu’auparavant. Je pense plutôt que cette idée de “bénéluxer” la RNW, certes un peu loufoque car on pourrait tout aussi bien réclamer la fusion des Etats du Benelux et de la RFA tout entière (et pourquoi pas de l’Autriche?), montre fianlement, mais par l’absurde, que ces pays de langues germaniques ou de parler roman (comme la Wallonie et, au Sud des Ardennes, la Lorraine romane), ont été déterminés, qu’ils le veuillent ou non par l’histoire germanique et impériale jusqu’en 1914; ils (re)trouvent inévitablement, dans l’Europe d’aujourd’hui, une sorte de destin commun, mieux des affinités et des “affinités électives” évidentes, tout simplement parce qu’au cours de l’histoire, ils ont toujours été étroitement liés et parce que leur folklore, leurs légendes et leurs traditions sont très souvent les mêmes. Seules les deux guerres mondiales —brève parenthèse dans l’histoire millénaire de la chose impériale, bien que parenthèse effroyablement tragique et surtout disloquante— ont créé une césure que l’on est seulement aujourd’hui en train de surmonter. Il existe également une “Euro-Regio” comprenant la province flamande du Limbourg (Hasselt, Tongres, Saint-Trond), la province néerlandaise du Limbourg (Maastricht, Venlo), la province wallonne de Liège, le territoire de la Communauté germanophone de Belgique et les cercles d’Aix-la-Chapelle et Düren. Cette “Euro-Regio” fonctionne surtout dans le domaine du tourisme sans que les trois langues utilisées lors des diètes officielles ne posent problème. Les Allemands d’aujourd’hui doivent savoir que de telles initiatives, qui partent de sentiments positifs, ne nous préparent pas une “panade eurocratique”, tout simplement parce qu’elles sont étroitement ancrées dans une région frontalière spécifique, découpée par des frontières récentes, qu’elles sont conscientes de leur identité commune “rhénane-mosane” et qu’elles partagent, dans leur folklore, les mêmes éléments de base mythiques et liturgiques (notamment dans les carnavals); on songera ensuite, dans le domaine de la musique et du chant, à un ténor sympathique et populaire comme André Rieu, natif de Maastricht, chanteur populaire en Allemagne, au patronyme d’origine wallonne! Ces initiatives, de surcroît, ont l’avantage non négligeable, de déconstruire la germanophobie née des deux guerres mondiales du 20ème siècle, ce qui, dans l’Ouest du continent est une nécessité impérieuse, surtout qu’en France, le nouveau “culte de la mémoire (courte)” revient sans cesse sur les événements tragiques de la seconde guerre mondiale, génèrant en sourdine une nouvelle germanophobie, et ruinant, par la même occasion, les efforts de réconciliation entrepris depuis l’entrevue De Gaulle/Adenauer en 1963. La RFA ne songe évidemment pas à une récupération des cantons d’Eupen et de Saint Vith, dans les circonstances actuelles, parce qu’il n’existe plus aucune forme d’hostilité dans la région et que les pouvoirs publics, de part et d’autre des frontières belges, allemandes et néerlandaises, coopèrent étroitement et amicalement, comme avant 1914, où la commune de Moresnet, par exemple, était gérée conjointement par les trois puissances, dans la bonne humeur et la convivialité. On imagine douaniers et gendarmes, tous uniformes confondus, chantant à pleins poumons autour de bons hanaps de bière, lors des kermesses, carnavals et autres fêtes paroissiales!
La Prusse orientale est, dans le contexte actuel, une zone de bien plus grande importance stratégique parce que c’est par elle que transitent les gazoducs de la Baltique.
Dans un article nécrologique à l’occasion de la mort de l’écrivain Ernst Jünger en 1998, vous expliquiez que vous le lisiez et l’admiriez depuis l’âge de dix-huit ans. Pourquoi cette admiration pour sa biographie et son oeuvre littéraire?
Oui, j’ai commencé très tôt à lire les écrits d’Ernst Jünger. Je prépare pour l’instant un long entretien sur son oeuvre et suis en train de lire les formidables biographies et monographies qui lui ont été consacrées récemment, notamment par des germanistes comme Meyer, Kiesel, Wimbauer, Ipema, Blok, Schwilk ou Weber. C’est exact: je suis admiratif de tous les aspects de l’oeuvre de Jünger. La clarté de ses articles et essais nationaux-révolutionnaires demeure exemplaire et le Dr. Armin Mohler en a adapté le contenu pour présenter, dans feue la revue “Criticon” sa vision d’un conservatisme rénové, même si Ernst Jünger n’était guère satisfait de voir ainsi réactualisés ses écrits politiques de jeunesse, dans le contexte totalement différent des années 50 et 60.
L’attitude, face à la vie, du Jünger devenu homme mûr, qui se retire de la politique et part à la recherche de paysages inviolés par la modernité, m’interpelle tout aussi profondément, même si, pour nous, hommes jeunes ou matures du début du 21ème siècle, une telle quête s’avère de moins en moins possible: les paysages jusqu’au fin fond de la Pampa (n’en déplaise à Jean Raspail!) ou jusqu’aux recoins les plus réculés du Sahara ou du Désert de Gobi, portent tous, maintenant, quelque part, des traces et des souillures de modernité. Au-delà de toutes prises de position politiques ou métapolitiques, cette attitude, cette volonté de trouver des paysages silencieux ou bruisant de milles bruits prémodernes exerce sur moi une véritable fascination. Je recommande tout particulièrement aux jüngeriens en herbe de lire et de relire les pages du journal de Jünger relatives à son voyage au Brésil en 1936 (et, effectivement, trouvera-t-on encore ce Brésil indemne aujourd’hui?), à son séjour en Angola et à son excursion en Islande dans les années 60. Beaucoup de choses vues par Jünger et ses compagnons de voyage (dont son frère en Islande) ont été irrémédiablement détruites par la modernité. Personnellement, j’essaie encore de trouver des paysages indemnes ou d’en redécouvrir, mais je ne le puis que sur des espaces réduits à des distances de cinq ou dix kilomètres: partout, on trouve les blessures indélébiles infligées par les “temps de l’accélération” (die Beschleunigung), blessures qui n’avaient pas encore été infligées dans les années 60, quand j’étais un enfant et quand la “connexion totale”, crainte par Friedrich-Georg Jünger dans son ouvrage Die Perfektion der Technik, n’avait pas encore l’ampleur étouffante qu’elle détient de nos jours. Aujourd’hui, objets et villages, villes et paysages, en sont affectés. Le germaniste Weber, qui a sorti récemment chez Matthes & Seitz à Berlin, une monographie remarquable sur l’oeuvre de Jünger, démontre que l’idée fondamentale de cet auteur est justement l’idée de “décélération”, d’Entschleunigung. Il a raison. J’aimerais bien, comme le souhaite aussi un autre écrivain allemand, Martin Mosebach, appartenir dorénavant au cercle insigne des “retirés” et des “décélérants” (Entschleuniger), car le monde misérable des alignés et des conformistes de la modernité accélératrice, fébrile et frénétique, m’indispose et me déplait. Martin Meyer, dans son ouvrage sur Ernst Jünger, rappelle que notre auteur, au-delà des formes totalitaires ou non totalitaires du Léviathan moderne aux racines idéologiques “bourgeoises”, voit avec anxiété et réprobation se multiplier les “structures” qui étouffent les “ordres vitaux”, seuls réceptacles de véritable liberté, et les remplacent par des “Funktionsbeziehungen”, de purs et froids “rapports de fonctionnement”, totalement abstraits, inorganiques et insensibles à toutes nuances et circonstances. Aucune spontanéité vitale, donc aucune liberté vraie, ne peut plus se déployer sous le joug de telles abstractions: telle est aussi la grande leçon de l’anarque Jünger, qui nous incite à vivre le plus possible détaché de ces structures oblitérantes. Ensuite, ce mélange de sérénité (Gelassenheit), de cynisme désabusé et de quiétude souveraine chez notre auteur, je le trouve admirable. J’aime souvent citer cette anecdote que Schwilk, je crois, met en exergue dans sa monographie, au ton si vivant et chaleureux: devenu centenaire, Jünger est hospitalisé quelque part en pays souabe. Le “Bild-Zeitung”, journal de boulevard ne visant que le sensationnel, titre: “Un grand Allemand s’est couché pour mourir”. La femme de Jünger, qu’il surnommait “Mon petit Taureau”, lui apporte le journal. Jünger ricane et dit: “Ce plaisir-là, je ne vais pas encore le leur faire!”. Le reste de mes cogitations jüngeriennes, je le laisse pour l’entretien que je prépare depuis au moins six bons mois. Si vous le souhaitez, je vous en traduirai quelques extraits...
Cet article nécrologique de votre plume était paru dans “Junge Freiheit”. Pourquoi ne lit-on plus rien de vous dans les pages de ce journal?
Pour la direction de “Junge Freiheit”, il n’existe qu’une seule et unique personne en Europe de l’Ouest (et pas seulement en France) qui peut fonctionner comme correspondant: Alain de Benoist. Mais comme celui-ci s’est chamaillé avec tout le monde (ou se chamaillera si ce n’est pas encore le cas...) et comme ce solitaire grognon croit dur et ferme qu’il incarne tout seul sa fantômatique nouvelle droite (canal historique) et comme il croit aussi, tel un spectre errant, qu’il est le seul autorisé à représenter sa nouvelle droite dans le vaste monde ou même au niveau intergalactique, il met tout en oeuvre pour empêcher d’autres de s’exprimer à la tribune qu’offrent les journaux ou les revues bienveillantes à l’égard de ce vaste courant de pensée, à têtes multiples, que représente, partout dans le monde, la mouvance “nouvelle droite”. C’est ainsi, on n’y peut rien et l’on n’y changera rien! Je me souviens toutefois que jadis, il y a bien des années, “Junge Freiheit” avait un autre correspondant à Paris. Un homme solide, bon vivant et rigolard, avec une barbe de ténor wagnérien, originaire d’Alsace, bilingue, qui avait appartenu fidèlement à la ND (canal historique) aux temps héroïques du mouvement. Il régalait les lecteurs de JF d’articles bien tapés sur les affaires françaises. Au bout de quelques mois, sa signature a malheureusement disparu des colonnes de “Junge Freiheit” et de toutes les autres initiatives qualifiables, en France, de ND, fort probablement parce qu’il a été “purgé” à la suite de l’une ou de l’autre révolution de Politburo (de sotie) à Paris. L’attitude de la direction de “Junge Freiheit” en ce domaine est navrante: elle relève d’un pauvre travers, celui qui consiste à idolâtrer des gourous, au lieu de penser et d’agir objectivement et rationnellement. J’avais proposé de traduire les entretiens que prenait avec brio Xavier Cheneseau, un journaliste de la revue des chasseurs français, “Le Saint-Hubert”, d’accord en toute courtoisie pour que l’hebdomadaire berlinois les reprennent, et cela, gratuitement. J’avais traduit un premier entretien avec Brigitte Bardot: sitôt celui-ci paru, nous avons appris que quelqu’un, à Paris, avait chuchoté à l’oreille de la direction berlinoise de JF, que ces entretiens étaient “faux”, comme si une revue aussi diffusée que “Le Saint-Hubert” se permettrait de publier de faux entretiens! Exit Cheneseau! Et, du coup, exit tous les auteurs ou hommes politiques interviewés par cet infatigable garçon! Une coopération avec Cheneseau se serait avérée bien fructueuse et aurait donné à la rédaction berlinoise un succulent zeste d’originalité dans la presse allemande. On a, à Berlin, choisi de ne pas faire mariner ce zeste de bon fruit gaulois dans la tisane “néo-conservatrice”, offerte aux lecteurs allemands. Dommage. Navrant.
En ce qui me concerne, si je ne ne puis écrire dans telle ou telle revue à cause des intrigues parisiennes de la ND, je ne m’en soucie guère: le monde est vaste, j’écris pour d’autres, je me promène, j’arpente mes “Holzwege”, je travaille (car je ne suis pas un marginal, moi, qui vit des cotises de quelques naïfs dont j’abuserais de la générosité) et je médite en rigolant l’adage qu’aimait à répéter ma grand-mère maternelle ouest-flamande, originaire de Zonnebeke: “Qui ne veut point de mes oeufs, les laissera dans mon panier” (“Wie van mijn eieren niet wil hebben, die laat ze maar in mijn mand”).
Vous vous êtes également intéressé à un autre grand format de la pensée allemande: Carl Schmitt. Bon nombre d’observateursestiment que sa pensée reviendra bien vite à la surface vu la crise financière et économique qui dure et persiste, et vu les conflits d’ordre géopolitique qui secount l’échiquier planétaire. Comment voyez-vous les choses?
J’ai découvert Schmitt assez tôt et ai entamé la lecture de ses oeuvres, surtout parce que je suis tout simplement un compatriote de ce cher professeur d’université que fut Piet Tommissen, malheureusement décédé en août 2011. Il nous a carrément donné l’ordre de lire Schmitt. Il venait régulièrement, fin des années 70, prononcer quelques allocutions à la tribune des cercles Evola en Flandre, créés à l’initiative du surréaliste historique, le peintre Marc. Eemans. Ensuite, j’ai connu Günter Maschke à la Foire du Livre de Francfort en 1984 et depuis lors, quand nous sommes assis autour d’une table, avec un bon verre de vin de Hesse à la main, nous parlons immanquablement de thèmes relevant des “Schmittiana” et devisons sur la théorie du “grand espace” que Carl Schmitt avait commencé à théoriser dans les années 30. Pour être exact, mon intérêt pour Schmitt dérive d’un intérêt pour la géopolitique car je suis, en fait, un disciple du Général von Lohausen. J’ai toujours été d’avis qu’il fallait lire Schmitt en même temps qu’Haushofer et que d’autres auteurs de sa “Zeitschrift für Geopolitik” ou de la collection géopolitique (intitulée “Zeitgeschehen”) des éditions Goldmann de Leipzig dans les années 30 et 40. Nous avons là un filon quasi inépuisable d’auteurs très pertinents, malheureusement oubliés aujourd’hui mais qu’il vaudrait la peine de redécouvrir: il y a du pain sur la planche car ce sont des rayons entiers de bibliothèque que ces hommes ont remplis. Maschke et moi avons d’ailleurs un faible pour l’un d’eux: le journaliste Colin Ross, mort foudroyé sur la rive d’un fleuve russe en 1943. Allez donc chez un bouquiniste, pour rechercher ses livres et lisez-les! Malgré les bons travaux du Prof. Jacobsen et du politologue Hans Ebeling, de même ceux des Prof. Klein et Korinman en France, un travail systématique reste à faire sur la “Zeitschrift für Geopolitik”, qui mérite franchement d’être lue avec toute l’acribie voulue et d’être complétée d’un appareil de notes comme l’a fait Maschke pour les “Positionen und Begriffe” de Carl Schmitt, ainsi que Tommissen pour toute l’oeuvre et la correspondance de Schmitt pendant de longues décennies. Question simple: pourquoi faut-il relire Schmitt (et Haushofer) aujourd’hui? Quelques critiques de Schmitt dans les cercles nationaux disent qu’il a été un “Etatiste” trop rigide. Je rejette cette objection et je dis qu’il a été, au contraire, l’un des critiques les plus avisés de l’impérialisme britannique et américain. Tout comme Haushofer d’ailleurs. Plutôt que de fabriquer une Europe libérale et de la maintenir vaille que vaille en vie, les Européens devraient plutôt songer à recréer un “grand espace” autarcique ou semi-autarcique.
La meilleure esquisse de cette notion schmittienne de “grand espace” se trouve dans le volume “Coincidentia Oppositorum” (édité chez Duncker u. Humblot, Berlin) et dû à la plume d’un ami que j’ai connu jadis, Maître Jean-Louis Feuerbach de Strasbourg, perdu de vue, hélas, depuis de nombreuses années. Ce texte a sans doute échappé à bon nombre de lecteurs allemands parce qu’il a été rédigé et publié en français, l’éditeur, Helmut Quaritsch (photo), hélas aussi décédé en 2011, étant le premier énarque allemand, sorti de la fameuse “Ecole Nationale d’Administration” de Paris et donc parfait bilingue. Un homme dont je garde un souvenir ému, depuis un séminaire de la DESG à Sababurg, le long de la “Märchenstrasse”. Cela me force à terminer cette réponse à votre question par une note toute empreinte de tristesse: pour les sciences politiques, telles que nous les entendons, l’année 2011 a été vraiment catastrophique, avec la double disparition de Quaritsch, ancien éditeur de la revue “Der Staat”, et de Tommissen. Deux hommes irremplaçables....
Pour terminer, une question sur la “nouvelle droite”, à laquelle, paraît-il, vous appartiendriez... Les anciens protagonistes de ce mouvement se sont disputés entre eux, ont opté pour des voies différentes voire divergentes. La “nouvelle droite” a-t-elle échoué sur toute la ligne ou, selon vous, ses idées sont-elles encore, quelque part, ancrées dans le réel?
En fait, j’en ai plein les bottes de la “nouvelle droite” et je préférerais ne pas répondre à votre question. Mais vous êtes un honnête homme et vos lecteurs méritent de recevoir quelques explications. Cela fait plus de vingt ans maintenant que je n’ai plus vu ce monsieur de Benoist ou seulement furtivement, lors de la Foire du Livre de Francfort en octobre 1999 mais il s’est enfui quand il m’a aperçu ou, la deuxième fois que nos chemins et nos regards se sont croisés, il s’est dissimulé derrière un exemplaire largement déployé de “Junge Freiheit” dans le stand loué par cet hebdomadaire. Voilà pourquoi je ne peux plus rien vous dire de fort précis sur les aléas qui ont ponctué la vie vivotante de ce mouvement parisien au cours de ces dernières années. Pour les terribles simplificateurs et pour bon nombre de clochards mentaux installés dans un anti-fascisme autoproclamé et souvent alimentaire, j’appartiendrais à la ND (française!) seulement parce que j’ai été, pendant neuf mois en 1981, secrétaire de rédaction de “Nouvelle école”, la revue d’Alain de Benoist, et parce que j’ai participé à deux ou trois universités d’été en Provence (où j’avoue d’ailleurs m’être bien amusé, ce qui est l’essentiel, Carpe diem!). Plus tard, mon propre mouvement, “Synergon” ou “Synergies européennes”, a puisé à d’autres sources (Haushofer, Wittfogel, Pernerstorfer, de Jouvenel, Jean de Pange, Willms, etc.). De plus, au sein de la “nouvelle droite” française, j’ai toujours été une voix critique. J’ai surtout été profondément choqué et meurtri par le sort cruel que la direction parisienne et faisandée de ce mouvement a infligé au malheureux Guillaume Faye, non seulement dans les années 80, mais aussi en l’an 2000, lorsque l’Etat lui faisait un procès pour le contenu de son ouvrage “La colonisation de l’Europe”. Benoist et son satellite de l’époque, Charles Champetier (entretemps ce féal d’entre les féaux a également été “purgé”...), n’ont rien trouvé de mieux, dans ce contexte, alors que le jugement n’avait pas encore été prononcé, de traiter Faye de “dangereux raciste” dans les colonnes du journal italien “Lo Stato”. Faye a par la suite été condamné pour “racisme”. La ND parisienne avait promis à tous ses adhérents de leur offrir une “communauté” d’amis et de camarades. Et voilà comment les bons camarades sont devenus parjures, voilà comment ils ont traité Faye, un garçon qui leur avait donné le meilleur de lui-même, jusqu’à accepter une vie de misère et de privations...
Je ne dirais pas que la ND a échoué, parce que de Benoist s’est comporté en égocentrique voire en égomane: la ND a vu passer une quantité de personnes dans ses rangs, qui ont fait beaucoup ou peu pour elle, mais qui, après l’avoir quittée pour trente-six raisons, valables ou non, ou après en avoir été évincées pour satisfaire les caprices d’un philosophe auto-proclamé et sans bacchalauréat qui se veut “figure de proue”, demeurent actives dans une quantité impressionnante de clubs, d’associations ou de formations plus ou moins politiques, qui ont souvent un ancrage local. Lorsque je traverse la France en tant que touriste, pour me rendre en Suisse, en Italie ou en Espagne, j’ai toujours le plaisir de retrouver des camarades actifs quelque part, militant au sein de structures diverses ou produisant des oeuvres ou des publications intéressantes. La ND française n’a jamais eu qu’une tête parisienne pourrie, ce qui correspond au dicton français, “le poisson pourrit toujours par la tête”. Les cercles demeurés actifs dans les provinces françaises sont généralement restés sains et continuent à oeuvrer dans la discrétion et avec efficacité. Dommage, qu’à cause de certains blocages, dus aux manigances sordides de la “caboche putréfiée”, le public allemand (et bénéluxien et italien et espagnol et américain, etc.) n’en sache rien, n’en soit jamais informé. Ensuite, il faut dire, pour paraphraser Max Weber, que les valeurs ne meurent jamais. Nous vivons dans une époque très triviale de l’histoire, où les valeurs sont refoulées, foulées aux pieds ou moquées, mais les périodes triviales de l’histoire (comme les périodes sublimes d’ailleurs, que Sorokin qualifiait d’“ideational”) ne sont jamais éternelles, que ce soit dans l’histoire européenne ou dans l’histoire de la ND.
Monsieur Steuckers, nous vous remercions d’avoir bien voulu répondre à nos questions.
Réponses rédigées à Forest-Flotzenberg, juillet 2012.
00:20 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Belgicana, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvelle droite, belgique, belgicana, eupen, malmédy, euroregio maas-rhein | |
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samedi, 15 septembre 2012
Aleksandr Dugin: Liberalism, Communism, Fascism, and the Fourth Political Theory
Aleksandr Dugin: Liberalism, Communism, Fascism, and the Fourth Political Theory
00:10 Publié dans Actualité, Nouvelle Droite, Théorie politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : nouvelle droite, russie, alexandre douguine, fascisme, libéralisme, théorie politique, sciences politiques, histoire, politologie | |
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dimanche, 22 juillet 2012
Sex & Derailment
Sex & Derailment
By Michael O'Meara
Guillaume Faye
Sexe et dévoiement[Sex and Perversion — Ed.]
Éditions du Lore , 2011Four years after Guillaume Faye’s La Nouvelle question juive [3] (The New Jewish Question, 2007) alienated many of his admirers and apparently caused him to retreat from identitarian and Euro-nationalist arenas, his latest work signals a definite return, reminding us of why he remains one of the most creative thinkers opposing the system threatening the white race.
In this 400-page book, which is an essay and not a work of scholarship, Monsieur Faye’s main concern is the family, and the catastrophic impact the rising number of divorces and broken households is having on white demographic renewal. In linking family decline to its demographic (and civilizational) consequences, he situates his subject in terms of the larger social pathologies associated with the ‘inverted’ sexuality now disfiguring European life. These pathologies include the de-virilization and feminization of white men, the normalization of homosexuality, feminist androgyny, Third World colonization, spreading miscegenation, the loss of bio-anthropological norms (like the blond Jesus) – and all that comes with the denial of biological realities.
At the core of Faye’s argument is the contention that sexuality constitutes a people’s fundament – by conditioning its reproduction and ensuring its longevity. It is key, as such, to any analysis of contemporary society.
As the ethologist Konrad Lorenz and the physical anthropologist/social theorist Arnold Gehlen (both of whom have influenced Faye) have demonstrated, there is nothing automatic or spontaneous in human sexuality, as it is in other animals. Man’s body may be like those of the higher mammals, but it is also a cultural, plastic one with few governing instincts. Socioeconomic, ideological, and emotional imperatives accordingly play a major role in shaping human behavior, especially in the higher civilizations.
Given, moreover, that humanity is an abstraction, there can be no universal form of sexual behavior, and thus the sexuality, like everything else, of Europeans differs from that of non-Europeans. In the United States and Brazil, for example, the Negro’s sexual practices and family forms are still very unlike those of whites, despite ten generations in these European-founded countries. Every form of sexuality, Faye argues, stems from a specific bioculture (a historically-defined ‘stock’), which varies according to time and place. Human behavior is thus for him always the result of a native, in-born ethno-psychology, historically embodied (or, like now, distorted) in the cultural, religious, and ideological superstructures representing it.
The higher, more creative the culture the more sexuality also tends to depend on fragile, individual factors (desire, libido, self-interest), in contrast to less developed cultures, whose reproduction relies more on collective and instinctive factors. High cultures consequently reproduce less and low cultures more — though the latter suffers far greater infant mortality (an equilibrium upset only in the Twentieth century, when intervening high cultures reduced the infant mortality of the lower cultures, thereby setting off today’s explosive Third World birthrate).
Yet despite all these significant differences and despite the world’s great variety of family forms and sexual customs, the overwhelming majority of peoples and races nevertheless prohibit incest, pedophilia, racially mixed marriages, homosexual unions, and ‘unparented’ children.
By contravening many of these traditional prohibitions in recent decades, Western civilization has embarked on a process of ‘derailment’, evident in the profound social and mental pathologies that follow the inversion of ‘natural’ (i.e., historic or ancient) norms – inversions, not incidentally, that have been legitimized in the name of morality, freedom, equality, etc.
Sexe et dévoiement is an essay, then, about the practices and ideologies currently affecting European sexuality and about how these practices and ideologies are leading Europeans into a self-defeating struggle against nature – against their nature, upon which their biocivilization rests.
I. The Death of the Family
Since the Cultural Revolution of the 1960s, numerous forces, expressive of a nihilistic individualism and egalitarianism, have helped undermine the family, bringing it to the critical stage it’s reached today. Of these, the most destructive for Faye has been the ideology of libidinal love (championed by the so-called ‘sexual liberation’ movement of the period), which confused recreational sexuality with freedom, disconnected sex from reproduction, and treated traditional social/cultural norms as forms of oppression.
The Sixties’ ‘liberationists’, the first generation raised on TV, were linked to the New Left, which saw all restraint as oppressive and all individuals as equivalent. Sexual pleasure in this optic was good and natural and traditional sexual self-control bad and unnatural. Convinced that all things were possible, they sought to free desire from the ‘oppressive’ mores of what Faye calls the ‘bourgeois family’.
‘Sexual liberation’, he notes, was ‘Anglo-Saxon’ (i.e., American) in origin, motivated by a puritanism (in the Nineteenth-century Victorian sense of a prudery hostile to eroticism) that had shifted from one extreme to another. Originally, this middle-class, Protestant prudery favored a sexuality whose appetites were formally confined to the ‘bourgeois’ (i.e., the monogamous nuclear) family, which represented a compromise — between individual desire and familial interests — made for the sake of preserving the ‘line’ and rearing children to carry it on.
In the 1960s, when the Boomers came of age, the puritans passed to the other extreme, jettisoning their sexual ‘squeamishness’ and joining the movement to liberate the libido – which, in practice, meant abolishing conjugal fidelity, heterosexual dominance, ‘patriarchy’, and whatever taboos opposed the ‘rationally’ inspired, feel-good ‘philosophy’ of the liberationists. As the Sorbonne’s walls in ’68 proclaimed: ‘It’s prohibited to prohibit’. The ‘rights’ of individual desire and happiness would henceforth come at the expense of all the prohibitions that had formerly made the family viable. (Faye doesn’t mention it, but at the same time American-style consumerism was beginning to take hold in Western Europe, promoting a self-indulgent materialism that favored an egoistic pursuit of pleasure. It can even be argued, though again Faye does not, that the state, in league with the media and the corporate/financial powers, encouraged the permissive consumption of goods, as well as sex, for the sake of promoting the market’s expansion).
If Americans pioneered the ideology of sexual liberation, along with Gay Pride and the porn industry, and continue (at least through their Washingtonian Leviathan) to use these ideologies and practices to subvert non-liberal societies (which is why the Russians have rebuffed ‘international opinion’ to suppress Gay Pride Parades), a significant number of ‘ordinary’ white Americans nevertheless lack their elites’ anti-traditional sexual ideology. (Salt Lake City here prevails over Las Vegas).
Europeans, by contrast, have been qualitatively more influenced by the ‘libertine revolutionaries’, and Faye’s work speaks more to them than to Americans (though it seems likely that what Europeans are experiencing will sooner or later be experienced in the United States).
Against the backdrop, then, of Sixties-style sexual liberation, which sought to uproot the deepest traditions and authorities for the sake of certain permissive behaviors, personal sexual relations were reconceived as a strictly individualistic and libidinal ‘love’ – based on the belief that this highly inflated emotional state was too important to limit to conjugal monogamy. Marriages based on such impulsive sexual attractions and the passionate ‘hormonal tempests’ they set off have since, though, become the tomb not just of stable families, but increasingly of Europe herself.
For with this permissive cult of sexualized love that elevates the desires of the solitary individual above his communal and familial attachments (thereby lowering all standards), there comes another kind of short-sighted, feel-good liberal ideology that wars on social, national, and collective imperatives: the cult of human rights, whose flood of discourses and laws promoting brotherhood, anti-racism, and the love of the Other are synonymous with de-virilizition, ethnomaschoism, and the destruction of Europe’s historic identity.
Premised on the primacy of romantic love (impulsive on principle), sexual liberation has since destroyed any possibility of sustaining stable families. (Think of Tristan and Iseult). For its sexualization of love (this ‘casino of pleasure’) may be passionate, but it is also transient, ephemeral, and compelled by a good deal of egoism. Indeed, almost all sentiments grouped under the rubric of love, Faye contends, are egoistic and self-interested. Love in this sense is an investment from which one expects a return – one loves to be loved. A family of this kind is thus one inclined to allow superficial or immediate considerations to prevail over established, time-tested ones. Similarly, the rupture of such conjugal unions seems almost unavoidable, for once the pact of love is broken – and a strictly libidinal love always fades – the union dissolves.
The subsequent death of the ‘oppressive’ bourgeois family at the hands of the Sixties’ emancipation movements has since given rise to such civilizational achievements as unstable stepfamilies, no-fault divorce, teenage mothers, single-parent homes, abandoned children, a dissembling and atavistic ‘cult of the child’ (which esteems the child as a ‘noble savage’ rather than as a being in need of formation), parity with same-sex, unisex ideology, a variety of new sexual categories, and an increasingly isolated and frustrated individual delivered over almost entirely to his own caprices.
The egoism governing such love-based families produces few children and, to the degree even that married couples today want children, it seems to Faye less for the sake of sons and daughters to continue the ‘line’ and more for the sake of a baby to pamper – a sort of adjunct to their consumerism – something like a living toy. Given that the infant is idolized in this way, parents feel little responsibility for disciplining (or ‘parenting’) him.
Lacking self-control and an ethic of obedience, the child’s development is consequently compromised and his socialization neglected. These post-Sixties’ families also tend to be short lived, which means children are frequently traumatized by their broken homes, raised by single parents or in stepfamilies, where their intellectual development is stunted and their blood ties confused. However, without stable families and a sense of lineage, all sense of ethnic or national consciousness — or any understanding of why miscegenation and immigration ought to be opposed – are lost. The destruction of stable families, Faye surmises, bears directly on the present social-sexual chaos, the prevailing sense of meaninglessness, and the impending destruction of Europe’s racial stock.
Against the sexual liberationists, Faye upholds the model of the bourgeois family, which achieved a workable compromise between individual desire and social/familial preservation (despite the fact that it was, ultimately, the individualism of bourgeois society, in the form of sexual liberation, that eventually terminated this sort of family).
Though, perhaps, no longer sustainable, the stable couples the old bourgeois family structure supported succeeded in privileging familial and communal interests over amorous ones, doing so in ways that favored the long-term welfare of both the couple and the children. Conjugal love came, as a result, to be impressed with friendship, partnership, and habitual attachments, for the couple was defined not as a self-contained amorous symbiosis, but as the pillar of a larger family architecture. This made conjugal love moderate and balanced rather than passionate — sustained by habit, tenderness, interest, care of the children, and la douceur du foyer. Sexual desire remained, but in most cases declined in intensity or dissipated in time.
This family structure was also extraordinarily stable. It assured the lineage, raised properly-socialized children, respected women, and won the support of law and custom. There were, of course, compromises and even hypocrisies (as men, for instance, satisfied certain of their libidinal urgings in brothels), but in any case the family, the basic cell of society, was protected – even privileged.
The great irony of sexual liberation and its ensuing destruction of the bourgeois family is that it has obviously not brought greater happiness or freedom, but rather greater alienation and misery. In this spirit, the media now routinely (almost obsessively) sexualizes the universe, but sex has become more virtual than real: there’s more pornography, but fewer children. It seems hardly coincidental, then, that once the ‘rights’ of desire were emancipated, sex took on a different meaning, the family collapsed, sexual identity got increasingly confused, perversions and transgressions became greater and more serious. As everyone set off in pursuit of an illusive libidinal fulfillment, the population became correspondently more atomized, uprooted, and miscegenated. In France today, 30 percent of all adults are single and there are even reports of a new ‘asexuality’ – in reaction to the sexualization of everything.
There’s a civilization-destroying tragedy here: for once Europeans are deprived of their family lineage, they cease to transmit their cultural and genetic heritage and thus lose all sense of who they are. This is critical to everything else. As the historians Michael Mitterauer and Reinhard Sieder write: ‘The family is one of the most archaic forms of social community, and at all times men have used their family as a model for the formation of human societies’. The loss of family stability, and thus the family’s loss as society’s basic cell, Faye emphasizes, not only dissolves social relations, it brings disorder and makes all tyrannies possible, for once sexual emancipation helps turn society into a highly individualized, Balkanized mass, totalitarianism (not Soviet or Fascist, but US Progressive) becomes increasingly likely.
II. The Idolization of Homosexuality
Homophilia and feminism are the most important children of the cultural revolution. They share, as such, much of the same ideological baggage that denies biological realities and wars on the family, conforming in this way to the consumerist and homogenizing dictates of the post-Rooseveltian international order that’s dominated North America and Western Europe for the last half century or so.
In the late 1960s, when homosexuals began demanding legal equality, Faye claims they were fully within their rights. Homosexuality in his view is a genetic abnormality (affecting less than 5 percent of males) and thus an existential affliction; he thus doesn’t object to homosexuals practicing their sexuality within the privacy of their bedroom. What he finds objectionable is the confusion of private and public realms and the assertion of homophilia as a social norm. Worse, he claims that in much elite discourse, homosexuals have quickly gone from being pariahs to privileged beings, who now flaunt their alleged ‘superiority’ over heterosexuals, seen as old-fashion, outmoded, ridiculous – like the woman who centers her life on the home and the care of her children rather than on a career – and thus as something bizarre and implicitly opposed to liberal-style ‘emancipation’.
Faye, by no means a prude, contends that female homosexuality is considerably different from and less dysgenic than male homosexuality. Most lesbians, in his view, are bisexual, rather than purely homosexual, and for whatever reason have turned against men. This he sees as a reflection on men. Lesbianism also lacks the same negative civilizational consequence as male homosexuality. It rarely shocked traditional societies because women engaging in homosexual relations retained their femininity. Male homosexuality, by contrast, was considered socially abhorrent, for it violated the nature of masculinity, making men no longer ‘properly’ male and thus something mutant. (To those who invoke the ancient glories of Athens as a counter-argument, Faye, long-time Graeco-Latinist, says that in the period when a certain form of pederasty was tolerated, no adult Greek ever achieved respectability or standing in his community, if not married, devoted to the interests of his family and clan, and, above all, not ‘made of woman’ – i.e., penetrated).
Like feminism, homophilia holds that humans are bisexual at birth and (willfully or not) choose their individual sexual orientation – as if anatomical differences are insignificant and all humans are basically alike, a tabula rasa upon which they are to inscribe their self-chosen ‘destiny’. This view lacks any scientific credibility, to be sure (even if it is professed in our elite universities), and, like anti-racism, it resembles Lysenkoism in denying those biological realities incompatible with the reigning dogmas. (Facts, though, have rarely stood in the way of faith or ideology – or, in the secular Twentieth century, ideologies that have become religious faiths).
Even when assuming the mantle of its allegedly progressive and emancipatory pretensions, homophilia, like sexual liberation in general, is entirely self-centered and present-minded, promoting ‘lifestyles’ hostile to family formation and thus to white reproduction. Homophilia marches here hand in hand with anti-racism, denying the significance of biological differences and the imperatives of white reproduction.
This subversive ideology now even aspires to re-invent homosexuals as the flower of society — liberators preparing the way to joy, liberty, fraternity, tolerance, social well-being, good taste, etc. As vice is transformed into virtue, homosexuality allegedly introduces a new sense of play and gaiety to the one-dimensional society of sad, heterosexual males. Only, Faye insists, there’s nothing genuinely gay about the gays, for theirs is a condition of stress and disequilibrium. At odds with their own nature, homosexual sexuality is often a Calvary – and not because of social oppression, but because of those endogenous reasons (particularly their attraction to their own sex) that condemn them to dysgenic behaviors.
In its public display as Gay Pride, homophilia accordingly defines itself as narcissistic, exhibitionist, and infantile – revealing in these characteristics those traits that are perhaps specific to its condition. In any case, a community worthy of itself, Faye tells us, is founded on shared values, on achievements, on origins – but not a dysgenic sexual orientation.
III. Schizophrenic Feminism
The reigning egalitarianism is always extending itself, trying to force the real – in the realms of sexuality, individuality, demography (race), etc. — to conform to its tenets. The demand that women have the same legal rights and opportunities as men, Faye thinks, was entirely just – especially for Europeans (and especially Celtic, Scandinavian, and Germanic Europeans), for their cultures have long respected the humanity of their women. Indeed, he considers legal equality the single great accomplishment of feminism. But once achieved, feminism has since been transformed into a utopian and delirious neo-egalitarianism that makes sexes, like races, equivalent and interchangeable. There is accordingly no such thing as ‘men’s work’ or ‘women’s work’. Human dignity and fullfilment is possible only in doing something that makes money. Faye, though, refuses to equate legal equality with natural equality, for such an ideological muddling denies obvious biological differences, offending both science and common sense.
The dogma that differences between men and women are simply cultural derives from a feminist behaviorism in which women are seen as potential men and femininity is treated as a social distortion. In Simone de Beauvoir’s formulation: One is not born a woman, one becomes one. Feminists, as such, affirm the equality and interchangeability of men and women, yet at the same time they reject femininity, which they consider something inferior and imposed. The feminist model is thus the man, and feminism’s New Woman is simply his ‘photocopy’. In endeavoring to suppress the specifically feminine in this way, feminism aims to masculinize women and feminize men in the image of its androgynous ideal – analogous to the anti-racist ideal of the métis (the mixed race or half-caste). This unisex ideology, in its extremism, characterizes the mother as a slave and the devoted wife as a fool. In practice, it even rejects the biological functions of the female body, aspiring to a masculinism that imitates men and seeks to emulate them socially, politically, and otherwise. Feminism in a word is anti-feminine – anti-mother and anti-family – and ultimately anti-reproduction.
Anatomical differences, however, have consequences. Male humans, like males of other species, always differ from females – given that their biological specification dictates specific behaviors. These human sexual differences may be influenced by culture and other factors. But they nevertheless exist, which means they inevitably affect mind and behavior – despite what the Correctorate wants us to believe.
Male superiority in worldly achievement – conceptual, mathematical, artistic, political, and otherwise — is often explained by female oppression, a notion Faye rejects, though he acknowledges that in many areas of contemporary life, for just or unjust reasons, women do suffer disadvantages – and in many non-white situations outright subjugation. Male physical strength may also enable men to dominate women. But generally, Faye sees a rough equality of intelligence between men and women. Their main differences, he contends, are psychological and characterological, for men tend to be more outwardly oriented than women. As such, they use their intelligence more in competition, innovation, and discovery, linked to the fact that they are usually more aggressive, more competitive, more vain and narcissistic than women — who, by contrast, are more inclined to be emotionally loyal, submissive, prudent, temperate, and far-sighted.
Men and women, though, are better viewed as organic complements, rather than as inferior or superior. From Homer to Cervantes to Mme. de Stäel, the image of women, their realms and their work, however diverse and complicated, have differed from that of men. Women may be able to handle most masculine tasks, but at the same time their disposition differs from men, especially in the realm of creativity.
This is critical for Faye. In all sectors of practical intelligence women perform as well as men – but not in their capacity for imaginative projection, which detaches and abstracts one’s self from contingent reality for the sake of imagining another. This holds in practically all areas: epic poetry, science, invention, religion, cuisine or design. It is not from female brains, he notes, that there have emerged submarines, space flight, philosophical systems, great political and economic theories, and the major scientific discoveries (Mme. Curie being the exception). Most of the great breakthroughs have in fact been made by men and it has had nothing to do with women being oppressed or repressed. Feminine dreams are simply not the same as masculine ones — which search the impossible, the risky, the unreal.
Akin, then, in spirit to homophilia, anti-racism, and Sixties-style sexual liberation, feminism’s rejection of biological realities and its effort to masculinize women end up not just distorting what it supposedly champions – women – it reveals the totally egoistic and present-oriented nature of its ideology, for it rejects women as mothers and thus rejects the reproduction of the race.
IV. Conclusion
Sexe et dévoiement treats a variety of other issues: Christian and Islamic views of sexuality; immigration and the different sexual practices it brings (some of which are extremely primitive and brutal); the necessary role of prostitution in society; and the effect the new bio-technologies are going to have on sexuality.
From the above discussion — of the family, homophilia, and feminism — the reader should already sense the direction Faye’s argument takes, as he relates individual sexuality to certain macro-changes now forcing European civilization off its rails. Because this is an especially illuminating perspective on the decline of the white race (linking demography, civilization, and sex) and one of which there seem too few – I think this lends special pertinence to his essay.
There are not a few historical and methodological criticisms, however, that could be made of Sexe et dévoiement, two of which I find especially dissatisfying. Like the European New Right as a whole, he tends to be overly simplistic in attributing to the secularization of certain Christian notions, like equality and love, the origins of the maladies he depicts. Similarly, he refuses to link cultural/ideological influences to social/economic developments (seeing their causal relationship as essentially one-way instead of dialectical), just as he fails to consider the negative effects that America’s imperial supremacy, with its post-European rules of behavior and its anti-Christian policies, have had on Europe in the last half century.
But after having said that — and after having reviewed [4] many of Guillaume Faye’s works over the last ten years, as well as having read a great many other books in the meantime that have made me more critical of aspects of his thought — I think whatever his ‘failings’, they pale in comparison to the light he sheds on the ethnocidal forces now bearing down on the white race.
American Renaissance, June 29, 2012, http://amren.com/features/2012/06/sex-and-derailment/ [5], revised July 6th
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
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mardi, 17 juillet 2012
Letter to My Friends on Identity & Sovereignty
Letter to My Friends on Identity & Sovereignty
By Dominique Venner
Ex: http://counter-currents.com
Translated by Greg Johnson
When you belong to a nation associated with St. Louis, Philip the Fair, Richelieu, Louis XIV, or Napoleon, a country which in the late 17th century, was called the “great nation” (the most populated and most dangerous), it is cruel to recount the history of repeated setbacks: the aftermath of Waterloo, 1870, 1940, and again in 1962, the ignominious end of French rule in Algeria. A certain pride necessarily suffers.
By the 1930s, many among the boldest French minds had imagined a united Europe as a way to an understanding with Germany and as a solution to the constant decline of France. After the disaster that was World War II (which amplified that of 1914–1918), a project was born that is in itself legitimate. New bloodlettings between the French and Germans should be outlawed forever. The idea was to tie together the two great sister nations of the former Carolingian Empire. First by an economic association (the European Coal and Steel Community), then by a political association. General de Gaulle wanted to make this happen with the Elysée Treaty (January 22, 1963), but the United States, in their hostility, forestalled it by putting pressure on West Germany.
Then came the technocratic globalists who gave us the gas works called the “European Union.” In practice, this is the absolute negation of its name. The fake “European Union” has become the biggest obstacle to a genuine political settlement that respects the particularities of the European peoples of the former Carolingian Empire. Europe, it must be remembered, is primarily a unitary multi-millennial civilization going back to Homer, but it is also a potential power zone and the aspiration for a future that remains to be built.
Why an aspiration to power? Because no European nations today, neither France nor Germany nor Italy, despite brave fronts, are sovereign states any longer.
There are three main attributes of sovereignty:
First attribute: the ability to make war and conclude peace. The US, Russia, Israel, or China can. Not France. That was over after the end of the war in Algeria (1962), despite the efforts of General de Gaulle and our nuclear deterrent, which will never be used by France on its own (unless the United States has disappeared, which is unpredictable). Another way to pose the question: for whom are the French soldiers dying in Afghanistan? Certainly not for France, which has no business there, but for the United States. We are the auxiliaries of the USA. Like Germany and Italy, France is a vassal state of the great Atlantic suzerain power. It is best to face this to recover our former pride.
Second attribute of sovereignty: control of territory and population. Ability to distinguish between one’s own people and others . . . We know the reality is that the French state, by its policy, laws, courts, has organized the “great replacement” of populations, we impose a preference for immigrants and Muslims, with 8 million Arab-Muslims (and more waiting), bearers of another history, another civilization, and another future (Sharia).
Third attribute of sovereignty: one’s own currency. We know what that is.
The agonizing conclusion: France, as a state, is no longer sovereign and no longer has its own destiny. This is a consequence of the disasters of the century of 1914 (the 20th century) and the general decline of Europe and Europeans.
But there is a “but”: if France does not exist as a sovereign state, the French people and nation still exist, despite all efforts to dissolve them into rootless individuals! This is the great destabilizing paradox of the French mind. We were always taught to confuse identity with sovereignty by being taught that the nation is a creation of the state, which, for the French, is historically false.
It is for me a very old topic of discussion that I had previously summarized in an opinion column published in Le Figaro on February 1, 1999 under the title: “Sovereignty is not Identity.” I’ll put it online one day soon for reference.
No, the sovereignty of the state is not to be confused with national identity. France’s universalist tradition and centralist state were for centuries the enemy of the carnal nation and its constituent communities. The state has always acted relentlessly to uproot the French and transform them into the interchangeable inhabitants of a geographic zone. It has always acted to rupture the national tradition. Look at the July 14 celebrations: it celebrates a repugnant uprising, not a great memory of unity. Look at the ridiculous emblem of the French Republic: a plaster Marianne wearing a revolutionary cap. Look at the hideous logos that have been imposed to replace the arms of the traditional regions. Remember that in 1962 the state used all its strength against the French in Algeria, abandoned to their misery. Similarly, today, it is not difficult to see that the state gives preference to immigrants (construction of mosques, legalizing halal slaughter) at the expense of the natives.
There is nothing new in this state of war against the living nation. The Jacobin Republic merely followed the example of the Bourbons, which Tocqueville has demonstrated in The Old Regime and the French Revolution before Taine and other historians. Our textbooks have taught blind admiration for the way the Bourbons crushed “feudalism,” that is to say, the nobility and the communities they represented. What a brilliant policy! By strangling the nobility and rooted communities, this dynasty destroyed the foundation of the old monarchy. Thus, in the late 18th century, the individualistic (human rights) Revolution triumphed in France but failed everywhere else in Europe thanks to the persistence of the feudal system and strong communities. Reread what Renan says in hisIntellectual and Moral Reform in France. The reality is that in France the state is not the defender of the nation. It is a machine of power that has its own logic, willingly lent to the service of the enemies of the nation, having become one of the main agents of the deconstruction of identity.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
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dimanche, 15 juillet 2012
Guillaume Faye on Nietzsche
Guillaume Faye on Nietzsche
Translated by Greg Johnson
Ex: http://www.counter-currents.com
Translator’s Note:
The following interview of Guillaume Faye is from the Nietzsche Académie [2] blog.
How important is Nietzsche for you?
Reading Nietzsche has been the departure point for all values and ideas I developed later. In 1967, when I was a pupil of the Jesuits in Paris, something incredible happened in philosophy class. In that citadel of Catholicism, the philosophy teacher decided to do a year-long course on Nietzsche! Exeunt Descartes, Kant, Hegel, Marx, and others. The good fathers did not dare say anything, despite the upheaval in the program.
It marked me, believe me. Nietzsche, or the hermeneutics of suspicion. . . . Thus, very young, I distanced myself from the Christian, or rather “Christianomorphic,” view of the world. And of course, at the same time, from egalitarianism and humanism. All the analyses that I developed later were inspired by the insights of Nietzsche. But it was also in my nature.
Later, much later, just recently, I understood the need to complete the principles of Nietzsche with those of Aristotle, the good old Apollonian Greek, a pupil of Plato, whom he respected as well as criticized. There is for me an obvious philosophical affinity between Aristotle and Nietzsche: the refusal of metaphysics and idealism, and, crucially, the challenge to the idea of divinity. Nietzsche’s “God is dead” is the counterpoint to Aristotle’s motionless and unconscious god, which is akin to a mathematical principle governing the universe.
Only Aristotle and Nietzsche, separated by many centuries, denied the presence of a self-conscious god without rejecting the sacred, but the latter is akin to a purely human exaltation based on politics or art.
Nevertheless, Christian theologians have never been bothered by Aristotle, but were very much so by Nietzsche. Why? Because Aristotle was pre-Christian and could not know Revelation. While Nietzsche, by attacking Christianity, knew exactly what he was doing.
Nevertheless, the Christian response to this atheism is irrefutable and deserves a good philosophical debate: faith is a different domain than the reflections of philosophers and remains a mystery. I remember, when I was with the Jesuits, passionate debates between my Nietzschean atheist philosophy teacher and the good fathers (his employers) sly and tolerant, sure of themselves.
What book by Nietzsche would you recommend?
The first one I read was The Gay Science. It was a shock. Then Beyond Good and Evil, where Nietzsche overturns the Manichean moral rules that come from Socrates and Christianity. The Antichrist, it must be said, inspired the whole anti-Christian discourse of the neo-pagan Right, in which I was obviously heavily involved.
But it should be noted that Nietzsche, who was raised Lutheran, had rebelled against Christian morality in its purest form represented by German Protestantism, but he never really understood the religiosity and the faith of traditional Catholics and Orthodox Christians, which is quite unconnected to secularized Christian morality.
Oddly, I was never excited by Thus Spoke Zarathustra. For me, it is a rather confused work, in which Nietzsche tried to be a prophet and a poet but failed. A bit like Voltaire, who believed himself clever in imitating the tragedies of Corneille. Voltaire, an author who, moreover, has spawned ideas quite contrary to this “philosophy of the Enlightenment” that Nietzsche (alone) had pulverized.
Being Nietzschean, what does this mean?
Nietzsche would not have liked this kind of question, for he did not want disciples, though . . . (his character, very complex, was not devoid of vanity and frustration, just like you and me). Ask instead: What does it mean to follow Nietzschean principles?
This means breaking with Socratic, Stoic, and Christian principles and modern human egalitarianism, anthropocentrism, universal compassion, and universalist utopian harmony. It means accepting the possible reversal of all values (Umwertung) to the detriment of humanistic ethics. The whole philosophy of Nietzsche is based on the logic of life: selection of the fittest, recognition of vital power (conservation of bloodlines at all costs) as the supreme value, abolition of dogmatic standards, the quest for historical grandeur, thinking of politics as aesthetics, radical inegalitarianism, etc.
That’s why all the thinkers and philosophers — self-appointed, and handsomely maintained by the system — who proclaim themselves more or less Nietzschean, are impostors. This was well understood by the writer Pierre Chassard who on good authority denounced the “scavengers of Nietzsche.” Indeed, it is very fashionable to be “Nietzschean.” Very curious on the part of publicists whose ideology — political correctness and right-thinking — is absolutely contrary to the philosophy of Friedrich Nietzsche.
In fact, the pseudo-Nietzscheans have committed a grave philosophical confusion: they held that Nietzsche was a protest against the established order, but they pretended not to understand that it was their own order: egalitarianism based on a secularized interpretation of Christianity. “Christianomorphic” on the inside and outside. But they believed (or pretended to believe) that Nietzsche was a sort of anarchist, while advocating a ruthless new order. Nietzsche was not, like his scavengers, a rebel in slippers, a phony rebel, but a revolutionary visionary.
Is Nietzsche on the Right or Left?
Fools and shallow thinkers (especially on the Right) have always claimed that the notions of Left and Right made no sense. What a sinister error. Although the practical positions of the Left and Right may vary, the values of Right and Left do exist. Nietzscheanism is obviously on the Right. The socialist mentality, the morality of the herd, made Nietzsche vomit. But that does not mean that thepeople of the extreme Right are Nietzscheans, far from it. For example, they are generally anti-Jewish, a position that Nietzsche castigated and considered stupid in many of his writings, and in his correspondence he singled out anti-Semitic admirers who completely misunderstood him.
Nietzscheanism, obviously, is on the Right, and the Left, always in a position of intellectual prostitution, attempted to neutralize Nietzsche because it could not censor him. To be brief, I would say that an honest interpretation of Nietzsche places him on the side of the revolutionary Right in Europe, using the concept of the Right for lack of anything better (like any word, it describes things imperfectly).
Nietzsche, like Aristotle (and, indeed, like Plato, Kant, Hegel, and Marx, of course — but not at all Spinoza) deeply integrated politics in his thinking. For example, by a fantastic premonition, he was for a union of European nations, like Kant, but from a very different perspective. Kant the pacifist, universalist, and incorrigible utopian moralist, wanted the European Union as it exists today: a great flabby body without a sovereign head with the Rights of Man as its highest principle. Nietzsche, on the contrary, spoke of Great Politics, a grand design for a united Europe. For the moment, it is the Kantian view that has unfortunately been imposed.
On the other hand, the least we can say is that Nietzsche was not a Pan-German, a German nationalist, but rather a nationalistic — and patriotic — European. This was remarkable for a man who lived in his time, the second part of the 19th century (“This stupid 19th century,” said Léon Daudet), which exacerbated as a fatal poison the shabby petty intra-European nationalism that would result in the terrible fratricidal tragedy of 1914 to 1918, when young Europeans from 18 to 25 years, massacred one another without knowing exactly why. Nietzsche the European wanted anything but such a scenario.
That is why those who instrumentalized Nietzsche (in the 1930s) as an ideologue of Germanism are as wrong as those who, today, present him as a proto-Leftist. Nietzsche was a European patriot, and he put the genius of the German soul in the service of European power whose decline, as a visionary, he already sensed.
What authors do you see as Nietzschean?
Not necessarily those who claim Nietzsche. In reality, there are no actual “Nietzschean” authors. Simply, Nietzsche and others are part of a highly fluid and complex current that could be described as a “rebellion against the accepted principles.” On this point, I agree with the view of the Italian philosopher Giorgio Locchi, who was one of my teachers: Nietzsche inaugurated “superhumanism,” that is to say the surpassing of humanism. I’ll stop there, because I will not repeat what I have developed in some of my books, including Why We Fight and Sex and Perversion. One could say that a large number of authors and filmmakers are “Nietzschean,” but this kind of talk is very superficial.
On the other hand, I believe there is a strong link between the philosophy of Nietzsche and Aristotle, despite the centuries that separate them. To say that Aristotle is Nietzschean is obviously an anachronistic absurdity. But to say that Nietzsche’s philosophy continues Aristotle, the errant student of Plato, is a claim I will hazard. This is why I am both Aristotelian and Nietzschean: Because these two philosophers defend the fundamental idea that the supernatural deity must be examined in substance. Nietzsche looks at divinity with a critical perspective like Aristotle’s.
Most writers who call themselves admirers of Nietzsche are impostors. Paradoxically, I link Darwinism and Nietzsche. Those who actually interpret Nietzsche are accused by ideological manipulators of not being real “philosophers.” Even those who want Nietzsche to say the opposite of what he so inconveniently actually said. We must condemn this appropriation of philosophy by a caste of mandarins who proceed to distort the texts of the philosophers, or even censor them. Aristotle has also been a victim. One can read Nietzsche and other philosophers only through a scholarly grid, inaccessible to the common man. But no. Nietzsche is quite readable by any educated man. But our time can read only through the grid of censorship by omission.
Could you give a definition of the Superman?
Nietzsche intentionally gave a vague definition of the Superman. This is an open-ended yet clear concept. Obviously, the pseudo-Nietzschean intellectuals were quick to blur and empty this concept by making the Superman a sort of airy intellectual: detached, haughty, meditative, quasi-Buddhist—the conceited image they have of themselves. In short, the precise opposite of what Nietzsche intended. I am a partisan not of interpreting writers but of reading them, if possible, with the highest degree of respect.
Nietzsche obviously linked the Superman to the notion of Will to Power (which, too, has been manipulated and distorted). The Superman is the model of the man who fulfills the Will to Power, that is to say, who rises above herd morality (and Nietzsche thought socialism was a herd doctrine) to selflessly impose a new order, with two dimensions, warlike and sovereign, aiming at dominion, endowed with a power project. The interpretation of the Superman as a supreme “sage,” a non-violent, ethereal, proto-Gandhi of sorts is a deconstruction of Nietzsche’s thought in order to neutralize and blur it. The Parisian intelligentsia, whose hallmark is a spirit of falsehood, has a sophisticated but evil genius in distorting the thought of annoying but unavoidable great authors (including Aristotle and Voltaire) but also wrongly appropriating or truncating their thought.
There are two possible definitions of the Superman: the mental and the moral Superman (by evolution and education, surpassing his ancestors) and the biological superman. It’s very difficult to decide, since Nietzsche himself has used this expression as a sort of mytheme, a literary trope, without ever truly conceptualizing it. A sort of premonitory phrase, which was inspired by Darwinian evolutionism.
But your question is very interesting. The key is not having an answer “about Nietzsche,” but to know which path Nietzsche wanted to open over a hundred years ago. Because he was anti-Christian and anti-humanist, Nietzsche did not think that man was a fixed being, but that he is subject to evolution, even self-evolution (that is the sense of the metaphor of the “bridge between the beast and the Superman”).
For my part — but then I differ with Nietzsche, and my opinion does not possess immense value — I interpreted superhumanism as a challenge, for reasons partly biological, to the very notion of a human species. Briefly. This concept of the Superman is certainly much more than Will to Power, one of those mysterious traps Nietzsche set, one of the questions he posed to future humanity: Yes, what is the Superman? The very word makes us dreamy and delirious.
Nietzsche may have had the intuition that the human species, at least some of its higher components (not necessarily “humanity”), could accelerate and direct biological evolution. One thing is certain, that crushes the thoughts of monotheistic, anthropocentric “fixists”: man is not an essence that is beyond evolution. And then, to the concept of Übermensch, never forget to add that ofHerrenvolk . . . prescient. Also, we should not forget Nietzsche’s reflections on the question of race and anthropological inequality.
The capture of Nietzsche’s work by pseudo-scientists and pseudo-philosophical schools (comparable to the capture of the works of Aristotle) is explained by the following simple fact: Nietzsche is too big a fish to be eliminated, but far too subversive not to be censored and distorted.
Your favorite quote from Nietzsche?
“We must now cease all forms of joking around.” This means, presciently, that the values on which Western civilization are based are no longer acceptable. And that survival depends on a reversal or restoration of vital values. And all this assumes the end of festivisme (as coined by Philippe Muray and developed by Robert Steuckers) and a return to serious matters.
Source: http://nietzscheacademie.over-blog.com/article-nietzsche-vu-par-guillaume-faye-106329446.html [3]
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
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vendredi, 06 juillet 2012
Lettre sur l’identité à mes amis souverainistes, par Dominique Venner
Lettre sur l’identité à mes amis souverainistes,
Ex: http://fr.novopress.info/
Quand on appartient à une nation associée à Saint Louis, Philippe le Bel, Richelieu, Louis XIV ou Napoléon, un pays qui, à la fin du XVIIe siècle, était appelé « la grande nation » (la plus peuplée et la plus redoutable), il est cruel d’encaisser les reculs historiques répétés depuis les lendemains de Waterloo, 1870, 1940 et encore 1962, fin ignominieuse de la souveraineté française en Algérie. Une certaine fierté souffre nécessairement.
Dès les années 1930, beaucoup d’esprits français parmi les plus audacieux avaient imaginé trouver dans une Europe à venir en entente avec l’Allemagne, un substitut à cet affaiblissement constant de la France. Après la catastrophe que fut la Seconde Guerre mondiale (qui amplifiait celle de 14-18), naquit un projet légitime en soi. Il fallait interdire à tout jamais une nouvelle saignée mortelle entre Français et Allemands. L’idée était de lier ensemble les deux grands peuples frères de l’ancien Empire carolingien. D’abord par une association économique (la Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier), puis par une association politique. Le général de Gaulle voulut concrétiser ce projet par le Traité de l’Elysée (22 janvier 1963), que les Etats-Unis, dans leur hostilité, firent capoter en exerçant des pressions sur la République fédérale allemande.
Ensuite, on est entré dans les dérives technocratiques et mondialistes qui ont conduit à l’usine à gaz appelée “Union européenne”. En pratique, celle-ci est la négation absolue de son appellation. La pseudo “Union européenne” est devenue le pire obstacle à une véritable entente politique européenne respectueuse des particularités des peuples de l’ancien Empire carolingien. L’Europe, il faut le rappeler, c’est d’abord une unité de civilisation multimillénaire depuis Homère, mais c’est aussi un espace potentiel de puissance et une espérance pour un avenir qui reste à édifier.
Pourquoi une espérance de puissance ? Parce qu’aucune des nations européennes d’aujourd’hui, ni la France, ni l’Allemagne, ni l’Italie, malgré des apparences bravaches, ne sont plus des États souverains.
Il y a trois attributs principaux de la souveraineté :
1er attribut : la capacité de faire la guerre et de conclure la paix. Les USA, la Russie, Israël ou la Chine le peuvent. Pas la France. C’est fini pour elle depuis la fin de la guerre d’Algérie (1962), en dépit des efforts du général de Gaulle et de la force de frappe qui ne sera jamais utilisée par la France de son propre chef (sauf si les Etats-Unis ont disparu, ce qui est peu prévisible). Autre façon de poser la question : pour qui donc meurent les soldats français tués en Afghanistan ? Certainement pas pour la France qui n’a rien à faire là-bas, mais pour les Etats-Unis. Nous sommes les supplétifs des USA. Comme l’Allemagne et l’Italie, la France n’est qu’un État vassal de la grande puissance suzeraine atlantique. Il vaut mieux le savoir pour retrouver notre fierté autrement.
2ème attribut de la souveraineté : la maîtrise du territoire et de la population. Pouvoir distinguer entre les vrais nationaux et les autres… On connaît la réalité : c’est l’État français qui, par sa politique, ses lois, ses tribunaux, a organisé le « grand remplacement » des populations, nous imposant la préférence immigrée et islamique avec 8 millions d’Arabo-musulmans (en attendant les autres) porteurs d’une autre histoire, d’une autre civilisation et d’un autre avenir (la charia).
3ème attribut de la souveraineté : la monnaie. On sait ce qu’il en est.
Conclusion déchirante : la France, comme État, n’est plus souveraine et n’a plus de destin propre. C’est la conséquence des catastrophes du siècle de 1914 (le XXe siècle) et du grand recul de toute l’Europe et des Européens.
Mais il y a un « mais » : si la France n’existe plus comme État souverain, le peuple français et la nation existent encore, malgré tous les efforts destinés à les dissoudre en individus déracinés ! C’est le grand paradoxe déstabilisateur pour un esprit français. On nous a toujours appris à confondre l’identité et la souveraineté en enseignant que la nation est une création de l’État, ce qui, pour les Français, est historiquement faux.
C’est pour moi un très ancien sujet de réflexion que j’avais résumé naguère dans une tribune libre publiée dans Le Figaro du 1er février 1999 sous le titre : « La souveraineté n’est pas l’identité ». Je le mettrai en ligne un jour prochain à titre documentaire.
Non, la souveraineté de l’État ne se confond pas avec l’identité nationale. En France, de par sa tradition universaliste et centraliste, l’Etat fut depuis plusieurs siècles l’ennemi de la nation charnelle et de ses communautés constitutives. L’État a toujours été l’acteur acharné du déracinement des Français et de leur transformation en Hexagonaux interchangeables. Il a toujours été l’acteur des ruptures dans la tradition nationale. Voyez la fête du 14 juillet : elle célèbre une répugnante émeute et non un souvenir grandiose d’unité. Voyez le ridicule emblème de la République française : une Marianne de plâtre coiffée d’un bonnet révolutionnaire. Voyez les affreux logos qui ont été imposés pour remplacer les armoiries des régions traditionnelles. Souvenez-vous qu’en 1962, l’État a utilisé toute sa force contre les Français d’Algérie abandonnés à leur malheur. De même, aujourd’hui, il n’est pas difficile de voir que l’État pratique la préférence immigrée (constructions de mosquées, légalisation de la viande hallal) au détriment des indigènes.
Il n’y a rien de nouveau dans cette hargne de l’État contre la nation vivante. La République jacobine n’a fait que suivre l’exemple des Bourbons, ce que Tocqueville a bien montré dans L’Ancien Régime et la Révolution avant Taine et d’autres historiens. Nos manuels scolaires nous ont inculqué une admiration béate pour la façon dont les Bourbons ont écrasé la « féodalité », c’est-à-dire la noblesse et les communautés qu’elle représentait. Politique vraiment géniale ! En étranglant la noblesse et les communautés enracinées, cette dynastie détruisait le fondement de l’ancienne monarchie. Ainsi, à la fin du XVIIIe siècle, la Révolution individualiste (droits de l’homme) triomphait en France alors qu’elle échouait partout ailleurs en Europe grâce à une féodalité et à des communautés restées vigoureuses. Relisez ce qu’en dit Renan dans sa Réforme intellectuelle et morale de la France (disponible en poche et sur Kindle). La réalité, c’est qu’en France l’État n’est pas le défenseur de la nation. C’est une machine de pouvoir qui a sa logique propre, passant volontiers au service des ennemis de la nation et devenant l’un des principaux agents de déconstruction identitaire.
[cc] Novopress.info, 2012, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d'origine [http://fr.novopress.info/]
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mercredi, 27 juin 2012
Tekos - nr. 146
Tekos - nr. 146
INHOUDSOPGAVE
Editoriaal
François Brigneau (1919-2012)
door Peter Van Windekens
CasaPound Italia te Antwerpen
door Peter Van Windekens
CasaPound (CP), opgericht op 26 december 2003, is een Italiaanse rechtsradicale politieke en sociale beweging die haar naam ontleent aan de Noord-Amerikaanse dichter, criticus, uitgever en sympathisant van het (Italiaanse) fascisme, Ezra Pound (1885-1972). CP wil een alternatief bieden voor de lopende globaliseringsprocessen en tegen de overheersing van het markt- en consumptiedenken, om aldus een ethiek van volkssoevereiniteit tot stand te brengen. Terzelfdertijd wenst CP plaats te bieden aan collectieve weerstand, uitwerking en actie, waarbij het voor elke persoon mogelijk blijft uitdrukking te geven aan zijn / haar eigen ambities en persoonlijkheid.
Het ontstaan van CP ging gepaard met de bezetting – of noem het “kraken” - van een leegstaand gebouw te Rome, via Napoleone III nr.8, in de multiculturele Esquilinowijk, grenzend aan het Piazza met dezelfde naam, vlakbij het Termini treinstation. Vandaag wonen er 23 families, in totaal 70 personen waarvan 12 kinderen. Aan de hand van meerdere gelijkaardige acties in de hoofdstad alsook in andere Italiaanse steden, door mobilisaties en verschillende initiatieven, heeft CP haar naam kunnen verankeren binnen heel het territorium van het Apennijns Schiereiland.
Derhalve is CP zichtbaar aanwezig in vele Italiaanse steden en kleinere centra van zowat elke regio, van Aosta tot Palermo. In het noorden van Rome palmde men het verlaten treinstation Farneto in om het dra om te dopen tot “Area 19”. Vooral concerten en grote manifestaties vinden er nu hun weg. In het oosten van Rome, meerbepaald in de Alberone wijk, heeft CP het Circolo Futurista uit de grond gestampt, een ideale plek voor theateropvoeringen en tentoonstellingen. In functie hiervan heeft de organisatie, naast een ‘club voor artiesten’, een theaterschool in het leven geroepen. Ook gitaar-, basgitaar- en drumlessen zijn aan CP besteed. De vereniging is zelfs de ‘uitvinder’ van een artistieke trend, het “Turbodinamismo” .....
Afghanistan: een niet te winnen oorlog
door Francis Van den Eynde
Eugene Terre’blanche en de
Afrikaner Weerstandsbeweging (deel 8)
Door Peter Van Windekens
Deel 7 van de reeks over Eugene Terre’blanche en de Afrikaner Weerstandsbeweging (zie TeKoS nr.145, p.18-25) omvatte twee thema’s. Het eerste, tevens de minst uitgebreide topic, toonde aan hoe de media in de persoon van de Britse regisseur Nick Broomfield Terre’blanche en zijn aanhangers over de hekel haalden. Ten overstaan van de hele wereld werden zij voor schut gezet als een bende randdebielen. Het tweede thema, dat overigens het merendeel van het artikel uitmaakte, toonde een heel ander aspect van de nationalistische Afrikaner beweging: het extreme militantisme onder de vorm van enerzijds een goed voorbereide wapenroof en anderzijds, maar tevens veel erger: het treffen van doelwitten met bomaanslagen en (vooral) het ombrengen van mensen. Deze keer was het niet de ‘Volksleier’ die alle aandacht voor zich opeiste, dan wel een van zijn naaste medewerkers, de ook reeds vernoemde Piet Rudolph. Deze laatste vormde bovendien de spil van een terroristische organisatie, de ‘Orde Boerevolk’, die niet weinig schade berokkende en/of slachtoffers maakte. Opvallend in dit gedeelte was echter ook dat de meeste betichten, na weliswaar een uitzonderlijk lange voorhechtenis, dienden te worden vrijgelaten bij gebrek aan concrete bewijzen. De rol van Eugene Terre’blanche in deze bijdrage bleef beperkt tot de herhaaldelijke formele ontkenning dat zijn organisatie ook maar iets met de zaak te maken had .....
De groene hoek
door Guy de Maertelaere
Begrafenis van Emil Cioran in Parijs
door Hendrik Carette
Schrijvers en Lezers
door Peter Logghe en Peter Van Windekens
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vendredi, 22 juin 2012
E&R Bretagne rencontre Guillaume Faye
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mercredi, 13 juin 2012
Pan-European Preservationism
Pan-European Preservationism
By Ted Sallis
Ex: http://www.counter-currents.com/
As a long-time “pan-Europeanist,” I have read a number of critiques of pan-Europeanism focused on that ideology’s alleged opposition to the preservation of differences that exist between various European peoples. Further, it is said that pan-Europeanism believes that all whites are identical and interchangeable; therefore, the pan-European worldview has been viewed as fundamentally incompatible with intra-European ethnoracial activism. These critics do not distinguish between a pan-Europeanism that does value, and wishes to preserve, intra-European differences and a more panmictic version of pan-Europeanism that does not.
I would argue that—at least theoretically—a person can be, at the same time, both pan-Europeanist and Nordicist, or pan-Europeanism and pan-Slavist, pan-Germanist, ethnic nationalist, etc., so long as the all the latter “ists” in question are of a “defensive” nature, and that the pan-Europeanism respects and values narrower particularisms. Of course, even if this is true, it is natural to expect that certain levels of ethnic interests[1] would be more important to an activist than others (e.g., a Russian may be a Russian nationalist first, a pan-Slavist second, and a pan-Europeanist third).
More importantly, even if this melding of activist identities does not often occur in the real world, it should, at minimum, be possible for individuals identifying themselves solely as pan-European or Nordicist or pan-Slavic or pan-German or Basque nationalist-separatist or English/British nationalist to productively and respectfully work together to achieve common objectives, even if there are important points of disagreement remaining between them. Indeed, a British nationalist had the following comments on this subject:
I think it is perfectly feasible for a British Nationalist to have a hierarchy of levels within which he or she operates and thinks when it comes to the rest of the world around us and its structure and integrity. Ethno British Nationalism need not conflict to any severe degree with racial nationalism as I see it to be, because I don’t believe “racial nationalism” seeks to forge the ties mentioned above, just care for and preserve our fellow Nationalists and European peoples by supporting their right to do what we are trying to do.
A calm and rational approach to looking after ourselves first whilst keeping an eye out and an interest in (and a support to) our European counterparts and the order of the world around us is no bad thing in my view, but yes, of course, we have to be careful of what others commonly perceive the definitions to be, and ensure that we split off what to me is “traditional” Nationalism from anything that aims to go further than that.
Does caring about their plight and the wider European nation states and the dwindling European racial presence on planet Earth make me somehow beyond the pale or some wild extremist or supremacist? I do not believe so.[2]
This is reasonable, and stands in contrast to certain British National Party operatives who believe that any concern for the broader race must be detrimental to ethnic nationalism. The opposite is more likely, since a nationalist Britain will more secure in a European, white Europe, and infinitely less secure as a lone white island in a continental sea of color.
Although we should never let the opponents of preservationism define us, it is still interesting that “divide and conquer” is a tactic used against nationalists. One suspects that our opponents would most dread the varied European peoples coming to an agreement on fundamental interests, to work together for Western survival.
Indeed, if we reach the point in which Basque separatists can work with Spanish nationalists, Irish Republican nationalists with Ulster Protestant Unionists, Padanian separatists with Ausonian nationalists, Flemish separatists with Wallonian nationalists, Hungarian nationalists with their Romanian counterparts, pan-Slavists with pan-Germanists, and American pan-Europeanists with American Nordicists—all in the cause of white, Western survival—this will be a development which will give the enemies of white, Western survival cause for grave concern.
Perhaps pan-Europeanism is best viewed as a flexible meme and not as a rigid set of specific polices; it generally promotes the idea of mutual respect among the varied European peoples, and therefore attempts to search for solutions that will allow for the biological and cultural preservation of all Europeans worldwide.
Pan-Europeanism asserts that all persons of European descent should have a “seat at the table” when decisions are made about the fate of the West and its peoples. Pan-Europeanism, properly considered, can be consistent and compatible with concerns about narrower ingroups: Nordicism, pan-Slavism, pan-Germanism, or whatever ethnic or subracial nationalism one wishes to consider.
What pan-Europeanism introduces to these other ideologies is an additional concern for the broader European family. What if an individual does not care about the broader family of Europeans, and has an interest solely in his ethnic group or subrace? There is certainly nothing inherently wrong with that; everyone has the right to define the limits of his ingroup as he sees fit, and invest in that defined ingroup as is appropriate.
However, the purpose of this essay is not to proselytize, but rather to explain how a specific strain of pan-Europeanism is compatible with the preservation of narrower particularisms, and to place the history of pan-Europeanism within the context of the overarching objectives of “White Nationalism.” I will start with the issue of ethnic interchangeability and panmixia, and move on to an examination of other facets of pan-Europeanism, including a very brief historical survey.
Interchangeability & Panmixia
One meme asserts that pan-Europeanism means that all whites are “fungible/interchangeable.” I do not believe that most responsible pan-Europeanists hold that view. I certainly do not. I believe in a mixture of racial conservationism—making certain that extant ethnoracial stocks are preserved in significant numbers in specific territorial states—and racial palingenesis—which supports eugenics as well as the acceptance of new, stabilized Euro-breeds that may occur in the European Diaspora and that can constitute new ethnies and expand the range of European-specific genetic and phenotypic biological diversity.
When the two ideas are in conflict, racial conservatism trumps racial palingenesis, since the original stocks, once lost, can never be recovered. Hybridization, if it occurs in Diaspora regions, should be carefully monitored so as to create productive new stabilized strains while, at the same time, not resulting in the elimination of parental stocks. This pan-Europeanism, which values and wishes to preserve intra-European differences, can be contrasted to other viewpoints.
One can occasionally encounter a more panmictic vision of pan-Europeanism. For example, in his otherwise useful and interesting preface to Norman Lowell’s important book Imperium Europa, Constantin von Hoffmeister writes:
The mixing of different European nationalities should therefore be encouraged. We must support sexual unions between Russian women and German men, Spanish men and Swedish women. Only by radically breaking down the artificial barriers dividing Europe can we create the new breed of man . . .[3]
Von Hoffmeister’s overall pan-European vision is positive, I agree with much of it, and he should be commended for his support of Norman Lowell, who is a real fighter for our race and our civilization. However, I do not agree with the specific viewpoint quoted here, which does not represent the totality of pan-Europeanist thought. I believe that we should not be in the business of encouraging mating between Russians, Germans, Swedes, Spaniards, or any other groups within Europe. One could imagine Russian, German, Swedish, and Spanish nationalists—people who may otherwise agree to the basic premises of pan-Europeanism—objecting quite strongly to the idea of a general panmixia involving their respective peoples.
We already have here in America an experiment in intra-European cross-breeding, which may produce productive and useful stabilized blends—all at relatively minimal costs to ethnic genetic interests due to the relative genetic closeness of Europeans. However, responsible stewardship of our ethnoracial-genetic patrimony requires that we at least maintain the original ethnic stocks in their European homelands. If these stocks are completely hybridized out of existence, the loss would be permanent and irreversible. I do not believe that the genetic diversity that currently characterizes the extant European ethnies should be lost; while additional stocks and additional diversity may be created in the Diaspora through cross-ethnic mating and breed stabilization, the original genetic strains of Europe need to be preserved.
Indeed, it is wrong to completely erase any legitimate differences between peoples, including groups that are relatively highly related: Norwegians and Swedes are not interchangeable, Englishmen and Danes are not interchangeable, Germans and the Dutch are not interchangeable, Italians and Greeks are not interchangeable, Spaniards and Portuguese are not interchangeable, and Russians and Poles are not interchangeable. And while the differences between the major subraces are certainly greater than that between groups within each subrace, one cannot draw a line within Europe and say that one group of differences are completely inconsequential, and another group of differences are absolutely essential. At the intra-continental level, it is a difference of degree. This can be contrasted to the wider gulf that exists between continental groups, differences that are magnified, in a synergistic fashion, by the overlay of the great civilizational divides.
In summary, pan-Europeanism is an ideology which respects, strives to preserve, and fights for the interests of, all peoples of European descent worldwide—whether these peoples are of single ethnic origin or if they are of “combinative” ethnic European ancestry. There is nothing in this definition which asserts that panmixia must take place and certainly nothing which can be characterized as a lack of interest in preserving various ethnies (keeping in mind, of course, that “ethny” is not always the same as “ethnic group”). To say that pan-Europeanists in general do not see an intrinsic value in individual ethnic groups is simply not true. Thus I argue against the assertion that pan-Europeanism means that all whites are “fungible” and “interchangeable” and that this will lead to a panmixia resulting in a complete loss of biological and cultural particularisms. Instead, pan-Europeanism is better viewed as a cooperative effort, aimed toward the objective of Race-Culture preservation and renewal, an effort that recognizes both the differences and the commonalities of Western peoples.
History
A brief history of pan-European racial nationalism is summarized below, to contrast to some assertions concerning the origins of pan-European racial nationalism.
Pre-WWII pan-Europeanism had a varied pedigree, including of course Nietzsche’s call to be a “good European,” and the thoughts of individuals such as William Penn, Napoleon Bonaparte, Victor Hugo, and Giuseppe Mazzini—all focused on a pan-Europeanism that would preserve the diversity of the European peoples within the large context of unity. What about more recent pan-Europeanism?
In Dreamer of the Day,[4] Kevin Coogan describes one strand of pan-European thought that originated from competing visions within National Socialist (NS) Germany. Coogan identifies two SS factions: the so-called völkisch, Germanic, Nordicist “Black SS” whose ideology was based on the work of Hans F. K. Günther; and the pan-European, pan-Aryan “Waffen SS” faction led by SS Brigadier General Franz Alfred Six, SS Lieutenant General Werner Best, and SS Colonel Alfred Franke-Gricksch.
For most of the NS regime, the “Black SS” was dominant; however, after Stalingrad, the need for a pan-European crusade against Bolshevism, as well as a growing realization that the war may be lost and the groundwork for a post-war movement needed to be begun, led to a shift in power to the pan-European SS faction.
One consequence of this change in emphasis was the “rehabilitation” within the SS of the Italian theorist Julius Evola, who was recruited into the Germans’ pan-European program. The Italian connection to this German-dominated movement also leads us to consider Mussolini’s contributions; for example, before he fell into Hitler’s orbit, Il Duce promoted such activities as the pan-European “pan-Fascist” Montreux conference of 1934. In addition, in his last years, during the Italian Social Republic, Mussolini promoted the idea of a unified and socialist/fascist (western) Europe.
After the war, a number of individuals and groups continued to promote a pan-European fascist/racial nationalist perspective. Francis Parker Yockey of course comes to mind, as does Oswald Mosley, with his “Europe a Nation” idea. Indeed, the following description of Mosley’s ideas is of relevance, stressing as it does the fundamental point that a larger scale interest in Europe as a whole does not preclude narrower, national-ethny interests:
In October 1948—the dangerous year of Stalin’s blockade of Berlin—Mosley spoke to an enthusiastic meeting of East London workers and called for “the making of Europe a Nation.” Yet, as he said in later years, making Europe into a nation with its own common government did not make him feel any less an Englishman, and an Englishman of Staffordshire where he was born. All other Europeans, Normans and Bretons, Bavarians and Prussians, Neapolitans and Milanese, would through his idea remain Frenchmen, Germans, and Italians, as would Britons remain Britons, yet they would all think and act together as Europeans.
In those later years he also proposed a three-tier order of governments in Europe, each with a different function. In fact this was taking the best part of the old fascism, the corporate state, and the best of the old democracy, creating something higher and finer than either, through yet another synthesis. The corporate state had envisaged the nation like a human body, having a head, with a brain, with all members of the body working together in political harmony. Thus in Mosley’s vision of the future nation of Europe the first tier, the head, would be a common government—freely elected by all Europeans—for Europe’s defense and to organize a single continental economy. The second tier would be national governments for all national questions—elected as today—and at the third level many local governments for the regions and small nations like Wales and Scotland. They would have the special task of preserving the wide diversity of Europe’s cultural life: regional democracy with a new meaning.
Mosley’s concept of Europe thus went much further than the present “European Community” and was a direct contrast with it, replacing the national jealousies and economic rivalry of today’s “common market” with an essential harmony. “Europe a Nation” included the whole life of the continent from the head organizing a single economy down to the many cultures of Europe. It was perhaps his greatest concept: a new order of governments giving a new meaning to democracy, to be achieved through a synthesis of those two old opponents, pre-war fascism and pre-war democracy.[5]
The journal Nation Europa, founded by Arthur Ehrhardt and Herbert Boehme, with support from Swedish far-Rightist Per Engdahl, also strongly promoted a pan-European “Mosleyite” agenda. Coogan discusses other theorists and activists, but it is well established that modern pan-European racial nationalism in Europe has a pedigree going back to the attempts of pre-war, and war-era, (real) fascists and “fascists” to develop an ideology beyond that of narrow single-state nationalism.
In America, before the war, Lothrop Stoddard in Re-forging America argued for assimilation of the “white ethnics” and the need for white solidarity against the rising tide of color. Similarly, Charles Lindbergh, in a famous pre-war essay on aviation and race stated:
We, the heirs of European culture, are on the verge of a disastrous war, a war within our own family of nations, a war which will reduce the strength and destroy the treasures of the White race, a war which may even lead to the end of our civilization. And while we stand poised for battle, Oriental guns are turning westward, Asia presses towards us on the Russian border, all foreign races stir restlessly. It is time to turn from our quarrels and to build our White ramparts again. This alliance with foreign races means nothing but death to us. It is our turn to guard our heritage from Mongol and Persian and Moor, before we become engulfed in a limitless foreign sea. Our civilization depends on a united strength among ourselves; on strength too great for foreign armies to challenge; on a Western Wall of race and arms which can hold back either a Genghis Khan or the infiltration of inferior blood; on an English fleet, a German air force, a French army, an American nation, standing together as guardians of our common heritage, sharing strength, dividing influence.[6]
Other factors leading to a pan-European White Nationalism in America include the assimilation of the aforementioned “white ethnics”; the “civil rights movement” which counter-posed general white interests with those of Negroes, Levantines, and other “colored” groups; and the mass post-1965 immigration which even more sharply contrasted the differences between white Americans, derived from the Western civilization, and the hordes of others.
A useful simplification suggests that in Europe (where ethnic, single-state nationalism is still a potent force) pan-Europeanism was initially a top-down phenomenon theorized by “far-Right elites,” while in America, it has been predominantly characterized by “bottom-up” growth due to “white ethnic” assimilation coupled to a growing and increasingly militant colored populace. Today’s global pan-Europeanism, joining like-minded activists in Europe and the European Diaspora, is the result of a convergence of these European and American trends.
The growing race/immigration/Islamic problem in Europe, concerns about Turkey in the EU, along with the understandable reaction to the two World Wars and the consequences of intra-European hostility, has led a growth in “bottom-up” pan-Europeanism in Europe; while the increasing theoretical depth of American White Nationalism, and the recognition that America’s race problem is of global scope, has led to increased “top-down” pan-Europeanism in the Diaspora. This convergence, over time, may lead to increased integration between European and Euro-American pan-European nationalists.
From a very broad, sweeping historical perspective, Charlemagne, the Holy Roman Empire, Napoleon, Mussolini, and even Hitler, can be viewed as attempts to restore the earlier unity of the Roman Empire; in other words, these were attempts to build a new empire of the West. For centuries in the modern historical era, Latin was the common language of educated people throughout the West. Orders like the Knights Hospitallers were drawn from various nations of Western Europe, together fighting for Europe and the West. And the contribution of our eastern European brothers to the defense of the West is also a fact of history (e.g., Poles vs. Turks at Vienna). That the theme of Western Unity has existed as an undercurrent throughout Europe since the birth of the modern “Western” or “Faustian” High Culture cannot be denied.
Also of relevance are Greg Johnson’s comments at the Counter-Currents website:
If you go back far enough in history, you find times, such as the high Middle Ages, when there was a sense of the unity of the European race. Petty state nationalism is a far more modern phenomenon. . . . During the high Middle Ages, there was a sense of European Unity as “Christendom” that was not explicitly racial but was implicitly so. The first Crusade in particular was an expression of this sense of unity. Of course even then Christianity was not coextensive with the European race, for there were Nestorian and Arab and African Christians, but the average European did not know that.
If you go back even farther, you find the essential genetic unity of all European peoples. The concept of “whiteness” today can be seen as an attempt to recapture that essential unity. . . . In North America, Australia, New Zealand, and South Africa, the mixing of recently differentiated European stocks is bringing us back to that original unity.
Whiteness also is natural as a unifying concept in the face of non-whites, particularly in the colonies. . . . In the end, though, the political validity of the concept of whiteness has nothing to do with its temporal pedigree, but with the fact that all whites are perceived by our enemies as essentially the same, thus we are treated as the same. Our skin is our uniform in the global struggle for domination.[7]
Which is an effective summary of the fundamental thesis of the current essay.
This historical survey is not meant as an “appeal to authority”; the pan-European idea should today be evaluated on its own merits. However, it is important to contrast the actual historical background with contrary assertions that modern pan-Europeanism is merely the recent invention of ethnically self-interested activists narrowly derived from specific areas of Europe (e.g., Norman Lowell has been unfairly criticized in this regard). Whether or not one agrees with pan-Europeanism, the origins of this worldview have strong roots throughout Europe (at least, Western Europe), and individuals of varied ethnic/subracial European ancestries have championed the idea throughout the centuries—and, in some cases, like the knightly orders, put the idea into practice.
Culture, Civilization, Yockey, & Some Biology
One thread which is often prominent in modern pan-European thought is the work of its foremost post-war proponent: Francis Parker Yockey. It is therefore important to take a brief look at some of Yockey’s relevant statements on this issue.
In The Proclamation of London Yockey wrote:
From the beginning, the Western Culture has been a spiritual unit. This basic, universally formative fact is in the sharpest contrast to the shallow and ignorant outlook of those who pretend that the unity of the West is a new idea, a technical thing which can only be brought about on a limited and conditional basis.
From its very birth-cry in the Crusades, the Western Culture had one State, with the Emperor at its head, one Church and religion, Gothic Christianity, with an authoritarian Pope, one race, one nation, and one people, which felt itself, and was recognized by all outer forces, to be distinct and unitary. There was a universal style, Gothic, which inspired and informed all art from the crafts to the cathedrals. There was one ethical code for the Culture-bearing stratum, Western chivalry, founded on a purely Western feeling of honour. There was a universal language, Latin, and a universal law, Roman law. Even in the very adoption of older, non-Western things, the West was unitary. It made such things into an expression of its proper soul, and it universalized them.
More important than anything else, this Culture felt itself to be a power-unit as against all outer forces, whether barbarians like the Slavs, Turks, and Mongols, or civilized like the Moors, Jews, and Saracens. Embryonic national differences existed even then within the West, but these differences were not felt as contrasts, and could not possibly become at that time the focus of a struggle for power. A Western knight was fighting equally for his Fatherland whether in battle against the Slav or the Turk on the Eastern Marshes of Germany, against the Moor in Spain, Italy, or Sicily, or against the Saracen in the Levant. The outer forces recognized as well this inner unity of the West. To Islam, all Westerners whatever were lumped together as Franks, giaours.
This higher Cultural unity embraced within its rich possibilities the several Nation-Ideas which were to actualize so much of Western history, for it is obviously a part of the divine plan that a High Culture create as phases of its own unfolding, not only higher aesthetic units, schools of music, painting, and lyric, higher religious and philosophical units, schools of mysticism and theology, higher bodies of nature-knowledge, schools of technics and scientific research, but also higher power-units within itself, Emperor versus papacy, Estates versus Emperor and Pope, Fronde versus King, Nation versus Nation. In Gothic times, the intra-Cultural power struggle between Emperor and Pope was always strictly subordinated, by the universal conscience, to the outer tension with the non-member of the Culture, the barbarian and heathen. The Nations existed then, but not as power-units, not as political organisms. The members of the nations felt themselves to be different from one another, but the differences were in no case determining of the whole orientation to life. A Slavic, Turkish, or Moorish attack on Europe was met by forces drawn from all parts of Europe. . . . In this great struggle for the Liberation of Europe, every European of race, honour, and pride belongs with us, regardless of his provenance.[8]
And, importantly, considering the issue of preserving intra-European differences:
Local cultures in Europe may be as diversified as they wish, and they will enjoy a perfect autonomy in the European Imperium . . .
Please note that I do not agree with Yockey’s oft-cited hostility toward Slavs and other eastern Europeans, for these people need to be fully integrated into the pan-European project. Preferably, the eastern Europeans can join their western brethren in the same racial-civilizational entity, but if this is not possible then at least we need to have closely linked and cooperative dual white entities, perhaps analogous to the western and eastern halves of the latter Roman Empire. In any case, we are in this together. Indeed, there are those in Russia who know what is at stake and who are willing to cooperate to save white civilization; for example Dmitry Rogozin.[9]
In Imperium Yockey wrote, at different places throughout the book:
If any Westerner thinks that the barbarian makes nice distinctions between the former nations of the West, he is incapable of understanding the feelings of populations outside a High Culture toward that Culture. . . .
. . . But the greatest opposition of all has not yet been named, the conflict which will take up all the others into itself. This is the battle of the Idea of the Unity of the West against the nationalism of the 19th century. Here stand opposed the ideas of Empire and petty-stateism, large-space thinking and political provincialism. Here find themselves opposed the miserable collection of yesterday-patriots and the custodians of the Future. The yesterday-nationalists are nothing but the puppets of the extra-European forces who conquer Europe by dividing it. To the enemies of Europe, there must be no rapprochement, no understanding, no union of the old units of Europe into a new unit, capable of carrying on 20th century politics. . . .
. . . Against a united Europe, they could never have made their way in, and only against a divided Europe can they maintain themselves. Split! divide! distinguish!—this is the technique of conquest. Resurrect old ideas, old slogans, now quite dead, in the battle to turn European against European. . . .
. . . The touching of this racial-frontier case of the Negro, however, shows to Europe a very important fact—that race-difference between white men, which means Western men, is vanishingly small in view of their common mission of actualizing a High Culture. In Europe, where hitherto the race difference between, say, Frenchman and Italian has been magnified to great dimensions, there has been no sufficient reminder of the race-differences outside the Western Civilization. Adequate instruction along this line would apparently have to take the form of occupation of all Europe, instead of only part of it, by Negroes from America and Africa, by Mongols and Turkestani from the Russian Empire. . . .
. . . Gothic instincts of the Western Culture are still present in the Imperium-Idea. It cannot be otherwise. Also present are the various Ideas which these instincts, within the framework of this Culture, shaped for itself, the religions, the nations, the philosophies, languages, arts and sciences. But they are present no longer as contrasts, but as mere differences.
Gone—forever gone—is any notion that one of these Ideas—national, linguistic, religious, social—has the mission of wiping out another Idea. The adherents of Empire are still distinct from the adherents of Papacy—but this distinction does not rule their minds, for uppermost now is the Idea of Imperium, the return to superpersonal origins, and both of these mighty Ideas have the same spiritual source. The difference between Protestant and Catholic—once excited into a casus belli—has gone the same way. Both continue to exist, but it is inconceivable that this difference could again rend the Western Civilization in twain. There have been also the racial and temperamental differences of Teuton and Latin, of North and South. Once these may have contributed to the furnishing of motives to History—this can they no longer do. Again, both are part of the West, even though different, and the Imperium-Idea monopolizes the motivation of History. . . . The former nations, the religions, the races, the classes—these are now the building-blocks of the great Imperial structure which is founding itself. Local cultural, social, linguistic, differences remain—it is no necessity of the Imperium-Idea that it annihilate its component Ideas, the collective products of a thousand years of Western history. On the contrary, it affirms them all, in a higher sense it perpetuates them all, but they are in its service, and no longer in the center of History.[10]
Again, this is no “appeal to authority”; one is free to agree or disagree with Yockey’s views as one sees fit. However, Yockey’s views can be considered a reasonable summary of pan-Europeanism from a more historical, cultural, civilizational perspective.
So far, this discussion has emphasized culture and civilization, which was Yockey’s specialty. I have often brought up biology and genetics elsewhere; here, I will briefly cite the following. In Lao et al., it is reported that European genetic differentiation mirrors geography and that Europe as a whole is relatively genetically homogeneous:
. . . we found only a low level of genetic differentiation between subpopulations, the existing differences were characterized by a strong continent-wide correlation between geographic and genetic distance. . . . This implies that genetic differences between extant European subpopulations can be expected to be small indeed. . . . Overall, our study showed that the autosomal gene pool in Europe is comparatively homogeneous but at the same time revealed that the small genetic differentiation that is present between subpopulations is characterized by a significant correlation between genetic and geographic distance.[11]
This view is supported by Bauchet et al.:
In line with previous studies, there is low apparent diversity in Europe, with the entire continent-wide sample only marginally more dispersed than single-population samples from elsewhere in the world.[12]
In other words, the extent of genetic diversity in the entire continent of Europe is in the same range as what is found within single ethnic groups of other continents. Certainly, important racial/genetic differences exist between European peoples, particularly along the north-south and east-west axes. Further, researchers can now distinguish the gene pools of quite closely related European peoples; for example, Norwegians vs. Swedes, or French, German, and Italian-speaking Swiss. All these differences are important; nevertheless, the similarities are important as well.
A pan-Europeanism that respects and preserves genetic and cultural differences, while also respecting genetic and cultural similarities, is wholly consistent with ethnic genetic interests. For example, in On Genetic Interests,[13] Frank Salter cites the Civilizations of Huntington[14] as possible core units of ethnic genetic interests for defense against other genetic/civilizational entities. Note that Salter speculated that Huntington’s “Orthodox” eastern European bloc may be considered a subsection of the West.
In summary, Europeans are relatively genetically similar and share a core civilizational history. This is the fundamental foundational basis for pan-Europeanism.
Balancing Particularisms: Broader & Narrower
Specifics of how to balance broader and narrower particularisms are beyond the scope of this essay. However, I point the reader to an examination of pan-European genetic interests1 as “concentric circles” of genetic interests, which is similar to, and partially based upon an analysis of ethnic relations by Kevin MacDonald[15] as well as, of course, the work of Frank Salter.13 MacDonald states:
The problem, then, is how to best create strategies, including control of land areas, which promote ethnic genetic interests in the current environment. There is no precise or entirely natural way to establish the best boundaries for such an endeavor, but it certainly does not follow that such boundaries are arbitrary. It is the sort of problem that is solvable with rational choice mechanisms. For example, in the United States I propose that a grouping of people deriving from Europe, including Eastern and Southern Europe, would be far preferable to a strategy in which there were a large number of separate European groups (e.g., Danish, Scottish, English, Italian, etc.) each acting independently of the others.[16]
Similarly, there is a rational and fitness-preserving pan-East Asian strategy that would follow the same logic as that of pan-Europeanism. Therefore, this Asian strategy would in no way no suggest that the Japanese give up their national identity, or that Koreans or Chinese do the same, or that all Asians intermix and erase all distinctions; nevertheless, they do have fundamentally important shared interests in their larger ethnic commonality. Indeed, Asian racial militants in the USA in some cases do adopt such as pan-East Asian policy. Ethnoracial interests can always be considered from a universalist perspective; i.e., to situate particular European interests within a broader framework.
I suppose that in order to build a united Euro-Western front, a pan-European compact, compromise will be necessary. For example, if US immigration policy greatly restricts Asian and African immigration, that benefits all Americans of European descent. However, if it also restricts non-“Celto-Germanic” immigration (e.g., the 1924 act[17]) that will theoretically benefit some American whites more than others (although full assimilation of these others would make the point moot). Alternatively, if it does not discriminate at all between European immigrants (e.g., pre-1924) that could disadvantage the original founding stock American population. Therefore, I believe that the “1924 immigration act” national origins approach is essentially valid, and Stoddard’s demand that the earlier Euro-American population maintain control and preeminence while assimilating the later Euro-American “ethnics” is perfectly reasonable.
Of course, the fundamental threat to the interests of all Euro-Americans originates from both elite non-Western groups (e.g., those of Asiatic origin) coupled with a mass of alien lower types (e.g., those of African and Latin American ancestries). In Europe itself, the threat also includes mass migration across racial and civilizational divides from north Africa/Middle East as well as from groups similarly invading the USA (e.g., there is a growing “Latino” population in Spain, and of course sub-Saharan Africans are present as well). Certainly, the narrower particularist viewpoint can be expressed in ethnic genetic interest terms, and that it is valid as far as it goes. But it misses the larger point: the threat is not superficial or temporary but fundamental and encompasses the totality of Western civilization and all of the European peoples. The worldwide racial crisis exists and the fundamental issue remains: European-descended populations are threatened with replacement by Third World peoples.
As a general model for balancing broader and narrower particularisms, one could envision—along the lines of Norman Lowell’s Imperium/Dominion split[18]—an overarching pan-European, Western Confederation resting on the framework of internally autonomous states that safeguard their narrower biological and cultural uniqueness. Regardless of these details, the fundamental point remains that all parties to preservationist solutions need to have their voices heard; in particular, all groups that make up the Western family of peoples need to join in this endeavor and participate in the process.
Conclusion
An optimal outcome would be if pan-Europeanists, Nordicists, pan-Slavists, pan-Germanists, ethnic nationalists, and all the other “ists” and “isms” within the white activist framework can work together in a productive fashion to achieve common objectives, even if fundamental points of important disagreement remain. If the majority of such people share a common goal of European, Western survival—albeit with different emphases, strategies, and tactics—then this could be a starting point to consider the possibilities. Given the immensity of the task before us, it would be helpful to at least be “in the same book,” if not “on the same page.”
The following quote from Yockey’s The Enemy of Europe summarizes the palingenetic objective that we could, if we so wished, strive for:
Our European Mission is to create the Culture-State-Nation-Imperium of the West, and thereby we shall perform such deeds, accomplish such works, and so transform our world that our distant posterity, when they behold the remains of our buildings and ramparts, will tell their grandchildren that on the soil of Europe once dwelt a tribe of gods.[19]
That this tribe is not homogeneous, and contains within itself smaller tribes with unique and valued characteristics, is a given. But I believe, nevertheless, that this greater Western tribe does exist—and that together we can achieve great things, if we only can take the essential first steps forward. This essay is an open call for a paradigm shift in the relations of the varied types of (Western) ethnoracial nationalism to each other, a shift in the direction of increased cooperation. For approximately the last ten years there has been (sometimes acrimonious and mostly online) debate between proponents of these various “ists” and “isms” with no furthering of those objectives we all hold in common. Careful consideration of the possibilities for cooperation in areas of overlap should occur, and hopefully, these possibilities will become manifest in real-world collegial, productive endeavors.[20] We can and should be able to move forward together to achieve our common objectives. The status quo has not been productive.
[1] Michael Rienzi, “Pan-European Genetic Interests, Ethno-States, Kinship Preservation, and the End of Politics,” The Occidental Quarterly, vol. 3, no. 1 (Spring 2003): 31–43.
[2] Independent British Nationalist, “What’s in a name? Perhaps some confusion, even on my part,” March 7, 2010, http://independent-british-nationalist.blogspot.com/2010/03/whats-in-name-perhaps-some-confusion.html/ [2]
[3] Constantin von Hoffmeister, “Our Motherland: Imperium Europa,” in Norman Lowell, Imperium Europa: The Book that Changed the World (Imperium Publishing, 2008), 24.
[4] Kevin Coogan, Dreamer of the Day: Francis Parker Yockey and the Postwar Fascist International (Brooklyn: Autonomedia, 1999).
[5] Friends of Oswald Mosley, “Oswald Mosley, Briton, Fascist, European,” http://www.oswaldmosley.com/briton-fascist-european.htm [3] (emphasis added).
[6] Charles Lindbergh, “Aviation, Geography, and Race,” Readers Digest (1939), http://library.flawlesslogic.com/lindy.htm [4]
[7] Greg Johnson, “Explicit White Nationalism,” October 2010, http://www.counter-currents.com/2010/10/explicit-white-nationalism/ [5] (emphasis added).
[8] Francis Parker Yockey, The Proclamation of London, 1949, http://home.alphalink.com.au/~radnat/fpyockey/proclamation.html [6](emphasis added).
[9] “Interview with Dmitry Rogozin,” Nov. 18, 2008, http://rt.com/ Interview/2008-11-18/Interview_with_Dmitry_Rogozin.html [7]
[10] Francis Parker Yockey (“Ulick Varange”), Imperium (Costa Mesa, Cal.: The Noontide Press, 1962).
[11] Lao et al., “Correlation between Genetic and Geographic Structure in Europe,” Current Biology, vol. 18, no. 16 (2008), 1241–48. PMID: 1869188
[12] Bauchet et al., “Measuring European Population Stratification with Microarray Genotype Data,” The American Journal of Human Genetics, vol. 80, no. 5 (2007), 948–56 doi:10.1086/513477
[13] Frank Salter, On Genetic Interests: Family, Ethny, and Humanity in an Age of Mass Migration (Frankfurt am Main: Peter Lang, 2003).
[14] Summarized: http://en.wikipedia.org/wiki/The_Clash_of_Civilizations [8]
[15] Kevin MacDonald, “An Integrative Evolutionary Perspective on Ethnicity,” Politics and the Life Sciences, vol. 20 no. 1 (2001), 67–79. http://www.csulb.edu/~kmacd/PLS2001-3-067.pd [9]f
[16] Kevin MacDonald, “On the Rationality of Ethnic Conflict,” http://www.kevinmacdonald.net/RubinRev.htm [10]
[18] Lowell, Imperium Europa.
[19] Francis Parker Yockey, The Enemy of Europe (York, S.C.: Liberty Bell Publications, 1981), 93.
[20] Some discussion of these issues with respect to white separatism can be found Ted Sallis, “Racial Nationalism and Secession: Ideas, Critiques, Perspective, and Possibilities,” The Occidental Quarterly vol. 10, no. 4 (Winter 2010–2011): 103–115.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
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lundi, 11 juin 2012
PORTRAIT PSYCHOLOGIQUE DES “BABA COOLS”
PORTRAIT PSYCHOLOGIQUE DES “BABA COOLS”
Je confesse avoir commis une négligence, avoir laissé moisir pendant 5 ans un excellent livre dans un coin sombre de la petite bibliothèque qui se dresse à mon chevet. Ce livre est l'œuvre de Matthias Horx (né à Düsseldorf en 1955), chroniqueur à Pflasterstrand, Tempo et Die Zeit, auteur de 2 ouvrages de science-fiction et de 2 critiques des engouements contemporains (ceux des alternatifs et ceux des “battants” reagano-thatchériens du début des années 80). Son titre ? Aufstand im Schlaraffenland (Révolte au pays de cocagne). C'est une sorte de biographie politique et culturelle d'une génération d'enfants gâtés, la première génération du siècle qui n'a pas été confrontée à une grande guerre et qui n'avait qu'un souci, fort fébrile : expérimenter du neuf, être contre tout, rêver d'un trip à la marijuana ou d'une passe exaltante, comme dans les manuels de sexualité avancée, mais qui n'est évidemment jamais venue. Horx :
« Si nous sommes honnêtes, nous devons confesser que nous étions tout de même des privilégiés. Enfants, nous avons encore vécu dans de petites familles intactes, dans le contexte d'un progrès ininterrompu et c'est avec cet arrière-plan finalement solide que nous avons expérimenté la révolution tout en grandissant, alors que les utopies, promettant une “autre vie” ; n'avaient pas encore été tentées et n'avaient pas encore déçu ; à l'époque, existait encore bel et bien un “système” que l'on pouvait critiquer radicalement, pour de bonnes raisons. Nous, garçons et filles d'une génération qui, comme aucune autre, a cherché l’ALTERNATIVE, le HORS-NORMES, n'avons, en fin de compte qu'accélérer un processus que cette société, que nous faisions mine de haïr, a “normalisé”. Car notre révolte, avec ses rêves à la fois fous et comiques, ses prétentions ridicules, ses appels emphatiques à l'émancipation totale, n'a finalement contribué qu'à maintenir à flot la modernité dans la société. En empruntant les chemins de détour du fondamentalisme le plus bizarre, elle a fait en sorte que l'héritage de nos pères, c'est-à-dire un pays un peu figé, encore marqué par notre passé pré-démocratique mais où le miracle économique a été possible, soit devenu le chaos actuel. La démocratie de nos pères était imparfaite : elle était encore en chantier, mais ce chantier n'était pas le plus mauvais du monde ».
Ensuite, Matthias Horx croque avec cruauté et à propos les 11 principaux défauts du fondamentaliste soixante-huitard :
1. La rouspétance idéologique.
Elle a pris des proportions insoupçonnées. Indice quotidien de cette maladie : le courrier des lecteurs des journaux de la “gauche branchée” : « Si X écrit encore des articles dans votre journal, je me désabonne sur le champ ». La menace : je vous retire mon amour. Règne des positionnements binaires : l'homme (nous) et les cochons (les autres, les vieux cons, les beaufs et les inévitables fachos), l'État (policier, bien sûr) et la Résistance (nous), le Bien et le Mal. Sur la persistance de ces agrégats, il est impossible de bâtir un corpus idéologique pragmatique, donc le seul exercice que peuvent encore pratiquer ces messieurs-dames, conclut Horx, c'est la dénonciation. On pense à messires Monzat, Soudais, Olender, Grodent, Brewaeys, Duplat et à d'autres reliques inamovibles du sous-journalisme contemporain.
2. La régression permanente.
Dans les résidus du soixante-huitardisme allemand, le vocabulaire infantile fait recette : « Mon nounours adoré, Ta petite souris te salue, te fait un bisou, Je t'aime mon gros Lapinos, etc. ». Horx a repéré cette phraséologie dans le courrier des lecteurs du TAZ berlinois, organe par excellence de ce public infantilisé. Les petits couples, né sur les campus, d'intellos branchés sur les idées abstraites et déconnectés du réel charnu ou âpre, rugueux ou enflammé, sont aujourd'hui bien fânés, affectés de vilains embonpoints, aiment les autocollants pour orner l'arrière de leur Golf orange : les plus prisés sont ceux avec un gros matou yankee fatigué : Garfield. Symptomatique. D'un rousseauisme non individualiste, ajoute Horx, posant comme acquis que nous serions tous des “copains solidaires”, si la société ne nous avait pas pervertis, n'avait pas cassé nos réflexes communautaires. L'axiome de cette démarche, c'est que les conflits sociaux ne surviennent qu'à cause des institutions (État, justice, etc.). Mais le temps a prouvé que même (et surtout) dans les “communes alternatives”, les “communautés de squatters”, les “groupes de base”, inimitiés, jalousies, incompatibilités d'humeur, luttes pour la conquête sexuelle, étaient le lot quotidien. Les recours artificiels à des “communautés”, sectes détachées des flux réels de l'existence, conduit à des chamailleries à l'infini. En dehors de la famille réelle, des liens de sang, il n'y a pas de communauté idéale possible. Les imitateurs droitiers de ce régressisme de 68 (où la psychologie est la même que dans cette gauche infantilisée, mais où seul varient discours et références) tombent dans les mêmes travers, comme le souligne par ailleurs le philosophe allemand Günter Maschke, issu des agitateurs du SDS gauchiste pour déboucher aujourd'hui dans le “schmittisme” contre-révolutionnaire : la lecture rapide et impréparée, a-critique, de Nietzsche entraîne souvent, si elle est concomitante à celle des aventures d'Astérix, vers un imaginaire néo-païen qui reconstitue inconsciemment le petit village d'Armorique, protégé des agressions du monde extérieur par la potion magique d'un discours jugé “vrai et pur”, baptisé “nos idées” (à prononcer avec trémolos dans la voix). Aux fermes biologiques des gauchistes devenus “verts” correspondent certaines demeures “communautaires” avec pierre solaire ou menhir, où quinquagénaires bedonnants et adolescents boutonneux dansent en rond, au coucher du soleil, en évoquant les Gaulois, les Vikings ou la Hitlerjugend. À gauche comme à droite, en dépit des “façons de parler” idéologiques, en dépit des poses que l'on prend, on est finalement fils d'une même époque, enfants gâtés d'une même civilisation de la consommation, où s'estompe le sens du réel et des responsabilités, au profit d'esthétismes inféconds et d'utopies niaises (cf. G.Maschke, « Kraut & Rüben : Vorletzte Lockerungen », in Etappe, 3, 1989, p.136).
3. Se complaire dans les (auto)applaudissements.
Toutes les réunions sont ponctuées d'applaudissements, comme les messes de jadis étaient ponctuées d'amen. L'ouvrier qui a basculé dans le chômage et qui s'égare dans ces poulaillers pour lever timidement le doigt et demander au public de retomber à pieds joints dans le concret est applaudi. Ses contradicteurs du podium qui lui reprochent sa naïveté, de ne pas comprendre les mécanismes subtils de l'aliénation, sont également applaudis. Les rituels sont immuables : désigner l'ennemi, prononcer une blague amère sur Helmut Kohl, critiquer les flics, entrelarder le tout d'appels au concret jamais suivis d'effets.
4. La pensée d'un camp retranché.
Toute question doit être éludée si elle ne conforte pas les certitudes du groupe, de la “gauche” comme “camp mythique” : toute démarche critique, tout apport de paramètres nouveaux sont exclus. Il est interdit de penser ce qui peut relativiser les certitudes. Risque : l'ensemble du corpus doctrinal perdra toute crédibilité sur le long terme, parce que toute innovation, tout écart, sont soustraits au discours, à la discussion, réduisant par là même le corpus à un jeu de coquilles vides : celui qui voit dans l'adversaire, ou dans l'esprit critique de son propre camp, un “mauvais” ou un “traître” finira par perdre la bataille. Rigidifiée, pétrifiée, la doctrine ne travaille ni n'absorbe plus de substance et ne peut pas faire face à l'adversaire qui, ignorant les interdits de langage, récupère cette substance, la travaille et l'instrumentalise.
5. Un besoin et une nostalgie d'identification.
Il faut s'identifier à quelque chose, à un camp, à un petit groupe replié sur lui-même, jouissant de l'infaillibilité, fermé à tout compromis. Survient la moindre contrariété, le camp n'offrant plus la perfection tant attendue et espérée, ne correspondant plus à 100% à l'idée, le militant, rigoriste, migre vers une nouvelle “totalité”, où il croit pouvoir s'investir à fond, réaliser son fantasme à 100%. Ces militants-fantasmeurs, ces fanas du 100%, s'avèrent vite inintéressants : leurs images du monde ne tolèrent plus de contradictions fécondes.
6. Tout savoir.
Croire qu'on sait tout, qu'on est détenteur d'une infaillible Besserwisserei. Le militant de la commune sait tout : comment on règle la politique extérieure du Zimbabwe, la politique économique du Cuba de Castro, les négociations américano-soviétiques sur la réduction des missiles nucléaires balistiques, comment on met une pièce de Brecht en scène, on joue le rôle de modérateur dans un talkshow. Ce savoir implicite du sectaire ou du gourou, expert universel, est bien entendu pourvu de toutes les qualités, sauf une : la curiosité. Plus besoin de chercher, on sait déjà tout, on a des recettes pour tout. Affirmer joyeusement ses propres vérités peut être fécond, à la condition, ajoute Horx, que l'on garde une distance critique.
7. La nostalgie.
Les activistes d'hier se sont calmés. Ils sont rassis. Mais ils croient toujours aux phrases qu'ils ont hurlées dans les manifs ou aux oreilles de leurs contradicteurs, musclés ou ironiques. Toutes les sous-cultures, de gauche comme de droite, réagissent à des chiffres, signes et symboles, à des petits dessins connus, des lettrages complices, à des petites faucilles et croix, à des marteaux soviétiques ou de Thor, etc. La réalité, hyper-complexe, que ces malheureux militants sont incapables de saisir, cette réalité qui fait peur, cette réalité que l'on doit malgré tout affronter quand on quitte papa et maman, son ours en peluche ou sa petite armée de soldats Airfix qui ne peut prendre aucun palais d'hiver, ne délivrer aucun Stalingrad, ne sauter sur aucun Diên Biên Phu, est réduite à des dénominateurs communs forts simples. À gauche, les termes “solidarité”, “révolution”, “émancipation”, etc., sont investis d'une aura positive : il suffit de les évoquer, même furtivement, pour que les circonstances désignées sous l'un ou l'autre de ces labels soient d'office considérées comme “positives”. Ainsi, la “révolution iranienne” est restée longtemps une “chose finalement positive” pour les tenants de l'idéologie de 68, qui pourtant, selon leur propre logique, devaient refuser toute forme d'autoritarisme religieux. Horx cite l'ambivalence des discours de gauche sur l'Iran (“Chah t'Iran”), sur le port du tchador (symbole d'anti-impérialisme), sur les nationalismes basque et irlandais (pourtant bel et bien farouchement identitaires), sur la corruption de la junte révolutionnaire nicaraguéenne, etc. La nostalgie d'une “bonne révolution”, non encore advenue, se retrouve dans les jugements sur les révolutions réelles, qui ont utilisé, pour briser les résistances des régimes en place, des argumentaires non progressistes, archétypaux, religieux (opium du peuple ?), théocratiques, nationalistes, mythologiques, etc. Sans de tels agrégats et résidus, aucune foule ne peut être activée, aucun bouleversement violent n'est possible. Le progressisme n'est donc pas bon pour la révolution : il l'inhibe. Constat qui aurait dû forcer les soixante-huitards à davantage de scepticisme.
8. Le statut de victime.
La sempiternelle et aveugle glorification des “petits et des justes" conduit à un culte de l'échec. Le militant, que Horx nomme le Politfreak, a connu tant de révolutions qui, au lieu d'apporter libération et émancipation, ont mis en place des régimes durs, policiers et obscurantistes, qu'il en vient à croire que les vaincus seuls restent purs. Sentiment que partagent désormais droites post-collaborationnistes et gauches post-modernes. Il vaut dès lors mieux demeurer victime des circonstances, rester un opprimé que de se rendre complice d'un activisme qui trahit l'idée, l'utopie. Ce sentiment d'impuissance se transpose dans la vie quotidienne : je trouve pas d'appart' ? C'est la faute à la société ; pas de boulot... ? Toujours cette foutue société... J'peux plus parler à France-Culture ? C'est la société d'exclusion qui m'exclut, moi, le génie tant attendu, l'infaillible d'entre les infaillibles...
9. L'envie sociale.
Certains soixante-huitards ont réussi : dans la publicité, dans le dessin, dans la création culturelle. Cette réussite a généralement exigé beaucoup de travail, d'abnégation : mais les vieilles règles du labeur acharné paient toujours. Malheur à ces battants ! Leurs camarades-victimes leur en veulent à mort, leur reprochent leur petite Golf, leur appartement, leur vacances. Mais la pauvreté de ces jaloux n'est pas pauvreté réelle, explique Horx, c'est une pauvreté “idéologisée”, artificielle : le jaloux qui feint de haïr l'argent est en réalité obnubilé par l'argent. Il en veut, et il veut du luxe, mais sans efforts, pour récompenser son génie, même si celui-ci n'est producteur de rien. La conjugaison de ces désirs et de cette paresse le conduit dans l'ornière de l'incompatibilité sociale. Le marginal de ce type, plus que le capitaliste, fait de l'argent la mesure de toutes choses.
10. Le mélange des genres.
Le soixante-huitard G., pas plus doué qu'un autre, parvient à gérer ses salles de cinéma. Il distingue la sphère privée de la sphère professionnelle. Sa copine K. ne parvient pas à faire tourner sa petite boutique alternative : mais elle engage des copains, se fournit chez d'autres camarades, paie des salaires que ne peut rapporter l'entreprise, etc. Elle mélange politique et privé, entreprise et copinage, idéologie et réalité. Ces pratiques conduisent à des bricolages inimaginables, à de la corruption, à une dictature des paramètres psycho-affectifs. Une quantité inutile de grains de sable s'infiltre dans les rouages de la machine, des intérêts qui ne sont pas rationnellement définissables, et que personne d'extérieur n'est à même de comprendre, bloquent le bon fonctionnement de l'entreprise ou de l'appareil.
11. L'exagération obligatoire.
Les exagérations de la scène 68arde sont bien connues : en France, une Claire Brétecher et un Lauzier les ont croquées avec une causticité aussi vraie que pertinente. Quand la police ouest-allemande recherchait la bande à Baader, c'était le fascisme qui revenait, la peste brune qui se réinstallait ; quand le gouvernement organise un recensement, il met un terme à la démocratie ; etc. Ces métaphores didactiques avaient, aux yeux de ceux qui les ont employées pour la première fois, une valeur “éducative”. Faire réfléchir, montrer les déviances possibles, nuancer, contraindre à plus de modération, etc., au départ d'une description volontairement caricaturale, sont des pratiques rhétoriques très anciennes : le problème, c'est que la génération 68 a pris les figures de style, les métaphores, pour des réalités bien tangibles. Et les a transposées dans la vie quotidienne privée, affective, politique. On a commencé à parler d'“exploitation émotionnelle” dans le ménage, de “fonctionnalisation” dans le travail militant au sein même du projet alternatif, etc. Ce soupçon permanent, qui voit en tout une simple façade masquant une exploitation ou une tromperie, conduit à tout examiner, tout retourner, tout décortiquer, pour trouver, en bout de course, quelque chose de fondamentalement pourri, mauvais, pervers. La conséquence de cette méfiance quasi pathologique, paranoïaque, c'est l'incapacité à nouer des relations normales avec des hommes et des femmes d'un autre parti, d'un autre bord, avec d'autres catégories professionnelles, plus axées sur la technique, plus focalisées sur des critères pragmatiques, à accepter les goûts d'autrui, pire, dans les cas extrêmes, à n'être plus capable de nouer des relations humaines normales. Fatalité : l'exagérateur a toujours raison: il est vrai que l'amour, le couple, recèlent toujours, quelque part, une forme ou une autre de dépendance, que la vie de groupe implique toujours une dose d'exploitation réciproque. Mais le soupçon incessant, la volonté constante de dénoncer l'exploitation larvée, le défaut caché, l'immoralité occultée, conduit au néant social, au solipsisme. Le jusqu'auboutisme du processus de dénonciation conduit à des problématisations ad infinitum. La vie ne peut se déployer que si l'on refuse ces problématisations inutiles. Si on est capable de “laisser tomber”... Horx : « Cela, justement, nous l'avons très mal appris ».
◘ Matthias Horx, Aufstand im Schlaraffenland. Selbsterkenntnisse einer rebellischen Generation, Carl Hanser Verlag, München, 1989, 216 p.
► Robert Steuckers, Nouvelles de Synergies Européennes n°6, 1994.
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dimanche, 10 juin 2012
Terre & Peuple n°51 - "Fuir la ville?"
Le numéro 51 de Terre & Peuple Magazine est centré autour du thème ‘Fuir la ville ?’
Dans son éditorial, Pierre Vial, qui relève l’intérêt et l’importance des résultats électoraux des populistes, rappelle toutefois que ce n’est pas là notre préoccupation première, laquelle est de maintenir le cap sur Thulé, pour préserver la continuité plurimillénaire de notre sang.
Xavier Eeman esquisse le portrait du mouvement politique et social Casa Pound, très actif d’abord à Rome et à présent dans toute l’Italie. Il mène une action permanente (occupation d’immeubles, logements et restaurants sociaux, clubs sportifs, concerts, etc) qui entend inventer l’avenir tout en assumant un passé dans lequel il ne se laisse pas enfermer.
Y fait pendant les confidences d’un cadre de la police judiciaire, notamment sur les règles de procédure rendues absurdes au point qu’il est persuadé que les élus qui les ont pondues pressentaient le risque de se trouver eux-même un jour en garde à vue ! Le même précise qu’il porte toujours un marteau de Thor sous son gilet pare-balles.
Robert Dragan dénonce la prestation désopilante et révélatrice, sur France Culture, de trois historiens du système qui, dans un français aussi approximatif que progressiste, ont prétendu défendre (soutenir) les lois mémorielles qui prétendent défendre (interdire) la contestation de génocides.
Pierre Vial ouvre le dossier central sur le film ‘Une hirondelle fait le printemps’, qui pose les bonnes questions quant à la décision de rompre avec le genre de vie qu’impose le système.
Jean Haudry décline, avec l’inventaire des noms de la ville chez les Indo-Européens, l’histoire de l’évolution de leur habitat, rural à l’origine et ensuite urbain.
Balmat, un ami identitaire qui a fait retour à la terre, se laisse interviewer sur les obstacles à la rupture avec la ville et sur sa faisabilité, notamment en se faisant éventuellement un devoir d’émarger tant que possible à la providence de l’Etat.
Arnaud de Robert, du MAS (Mouvement d’Action Sociale) pousse le cri de la fourmi : l’électoralisme n’est qu’une de nos armes. C’est en lui opposant l’Organique que nous avons à attaquer l’ennemi à sa racine, dans ses valeurs relatives (peurs, individualisme, consumérisme, désinformation, soumission, et). C’est par une organisation en réseau, dans laquelle Terre & Peuple incarne le pôle culturel, que nous avons à développer en synergies parallèles des actions sociales, économiques alternatives, sportives, artistiques, dans la discipline, la joie et la détermination. Il cite l’article 35 de la Déclaration des Droits de l’Homme : ‘Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.’
Pour Yvan Lajeanne, la ville constitue, en cas d ‘effondrement économique, un piège à rats. Il remarque qu’il y a en France mille communes de moins de cinquante habitants.
Robert Dragan note que 90% des Français vivent en EDU (espaces à dominante urbaine), lieux d’échanges des ‘aires de polarisation rurales’. L’agriculture représente moins de 3% de la population active. Les Français moyens s’évadent vers les grandes banlieues, mais un cadre supérieur ne peut pas survivre loin d’une métropole. Une opération de répartition spatiale des allogènes vise à les essaimer dans les campagnes. On doit relever une ‘diagonale du vide’, des Ardennes au Massif central.
Claude Perrin décortique, dans le sillage de Gustave Le Bon (‘La psychologie des foules’) et de Konrad Lorenz (‘L’agression’), les lois de l’unité mentale des foules et les risques de leur brutalité. Dans les observations du phénomène, il avertit contre la manipulation des statistiques.
Pierre Vial retrace l’histoire, depuis les temps préhistoriques, de la ville, lieu sacré de regroupement privilégié où se retrouver périodiquement, dont les hameaux néolithiques ne sont que la préfiguration. Dans l’Egypte antique, le même hiéroglyphe désigne la mère, la maison ou la ville. Toutefois, si le village invitait à perpétuer la tradition, la cité incite à l’innovation. Redoute défensive et agglutination de réserves humaines mobilisables, la cité se doit d’être un lieu d’ordre juridique souverain. Dans l’orient antique, cette nécessité débouchera sur le schéma totalitaire et l’obsession monothéiste. La cité grecque, au contraire, peuplée de citoyens et non de sujets, est toute autre. Le Grec a inventé la liberté : l’ordre n’est pour lui qu’une application du Beau et du Bien, par la conciliation des forces dionysiaques et apolliniennes. Cet ordre ne peut se fonder durablement que sur l’homogénéité ethnique, Aristote le souligne : l’hétérogénéité est facteur de sédition. Rome, qui en est un bon exemple, ne sera plus dans Rome dès lors que l’édit de Caracalla fera de n’importe qui un Romain. Les villes du moyen âge, sièges d’abord de l’autorité (de l’évêque et du comte) vont s’enrichir et s’affranchir (édifier des beffrois), voire s’associer (la Hanse), s’ériger en républiques, attirer les surplus démographiques des campagnes. Le XIXe siècle industriel va accentuer l’exode rural et l’exploitation capitaliste va rendre la ville révolutionnaire (la Commune).
Yvan Lajeannne, sans prophétiser la ‘Pétrocalypse’, note que l’agriculture industrielle utilise dix calories énergétiques pour fabriquer une calorie alimentaire. Au niveau actuel, il nous reste 40 années de pétrole (à consommation constante). Le sevrage va être douloureux et les tensions ont déjà commencé.
Alain Cagnat épingle, à propos de la Hongrie et de son premier ministre Viktor Orban, l’hostilité agressive de l’Union européenne à l’égard des peuples européens. Ont eu à la subir les Danois, les Français, les Néerlandais, les Irlandais, les Autrichiens. Hystériques, les bonnes âmes démocratiques réclament à présent des sanctions contre la Hongrie, coupable d’avoir abandonné sa dénomination ‘République de Hongrie’ et d’inscrire dans sa constitution « Dieu bénisse le peuple hongrois. » Et d’étendre aux crimes communistes l’imprescriptibilité d’application aux crimes nazis. Et de considérer l’embryon comme un être humain. Et de réserver le mariage aux couples mixtes. Et de reconnaître le droit de vote aux Hongrois de l’étranger (des minorités dans certains pays limitrophes). Enfin, bouquet final, de déprivatiser la banque centrale et d’imposer une taxe de crise aux banques (à 80% étrangères). Si l’Union européenne n’aime pas Orban, les Hongrois l’aiment : ils étaient plus de cent mille à lui manifester leur soutien.
Le même Alain Cagnat dénonce la pratique déloyale des puritains anglo-saxons, qui diabolisent leurs concurrents pour se justifier moralement, au nom d’une prétendue mission messianique, de les anéantir ensuite par les armes. La première guerre mondiale a ainsi permis aux puissances libérales de liquider les empires centraux réactionnaires, au moment où ceux-ci étaient en passe de devenir des challengers économiques et navals encombrants. Bien plus qu’à éradiquer la peste brune, la deuxième guerre mondiale a servi à empêcher la constitution d’un bloc continental. En trente ans, l’alliance a assujetti l’Europe et n’a plus qu’un adversaire : l’URSS. Au nom de la liberté, celle-ci sera mise à mort par épuisement dans une course aux armements et à l’espace. Dans le monde unipolaire qui fait suite, le Mal qui requiert le feu du ciel a d’abord été l’Irak et sa menace de destructions massives, avant d’être le terrorisme global de l’islamisme incarné par le spectre fantastique de Ben Laden. Dans l’apparente stratégie du chaos qui nous place à la veille de la troisième guerre mondiale, la modération est clairement le fait de l’Iran, de la Russie et de la Chine.
Ce numéro 51 se referme sur le large éventail des recensions des livres et périodiques qu’a lus Pierre Vial durant ce trimestre : une moisson de très riches heures.
00:12 Publié dans Nouvelle Droite, Revue | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : terre & peuple, nouvelle droite, pierre vial, revue, france | |
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