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mardi, 04 septembre 2018

Le néo-impérialisme américano-britannique et ses « missionnaires » des temps modernes

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Le néo-impérialisme américano-britannique et ses « missionnaires » des temps modernes

 
 
Auteur : Tony Cartalucci
Ex: http://www.zejournal.mobi

La pire des tromperies est celle perpétrée par ceux qui prétendent défendre les plus vulnérables alors qu’ils tirent profit de leur situation, exploitent leur souffrance et, dans de nombreux cas, jouent un rôle direct dans la perpétuation des deux.

Il s’agit d’une description pertinente du racket mondial des droits de l’homme par Washington, Londres et Bruxelles – utilisé à plusieurs reprises comme prétexte à l’ingérence politique et parfois même à la guerre.

Un exemple particulièrement cynique de ce phénomène se produit au Myanmar, un pays d’Asie du Sud-Est.

Alors que les liens entre le Myanmar et la Chine se resserrent, les États-Unis et leurs partenaires européens s’efforcent de faire pression, de coopter, voire de renverser l’ordre politique actuel du Myanmar, qui comprend non seulement une armée puissante et indépendante, mais aussi un gouvernement civil que les États-Unis et le Royaume-Uni ont directement aidé à mettre au pouvoir.

Les décennies de soutien américano-britanniques à Aung San Suu Kyi – l’actuelle conseillère d’État du Myanmar – s’accrochent à elle et aux membres de son parti politique de la Ligue Nationale pour la Démocratie (NLD) comme un boulet. Les réseaux parrainés par l’étranger qu’ils ont faits entrer au Myanmar pour les aider à prendre le pouvoir sont maintenant utilisés contre eux pour contraindre la politique intérieure et étrangère du Myanmar.

Un autre rapport douteux de l’ONU

Un récent rapport de l’ONU sur les atrocités présumées commises contre la minorité Rohingya au Myanmar s’est accompagné d’une campagne de relations publiques coordonnée menée par les médias occidentaux et les organisations non gouvernementales (ONG) financées par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Union européenne.

Dans le cadre de cette campagne de relations publiques, de nombreux chefs militaires du Myanmar ont été appelés à saisir la Cour Pénale Internationale (CPI) – une institution considérée dans le monde entier comme la continuation de la colonisation occidentale – en particulier en Afrique. Des pressions ont également été exercées sur le gouvernement civil du Myanmar, dirigé par Aung San Suu Kyi et son parti, la NLD.

Cela se traduit par la capacité de l’Occident à tirer parti de la violence ethnique pour faire pression sur le Myanmar, ce qui permet à l’Occident d’exiger des concessions et d’imposer des sanctions ou de retirer du pouvoir à volonté toute personnalité politique ou militaire de premier plan.

L’objectif principal de la politique étrangère de l’Occident est de rompre les liens du Myanmar avec la Chine, de transformer le Myanmar en un État client obéissant et d’utiliser le succès de ce pays pour étendre des actions similaires dans le reste de l’Asie du Sud-Est.

Le rapport de l’ONU intitulé officiellement « Rapport de la mission internationale indépendante d’établissement des faits sur le Myanmar » (PDF), révèle que sa méthodologie a été basée sur des entretiens. Il prétend :

« La Mission a rassemblé une grande quantité d’informations essentielles. Elle a réalisé 875 entretiens approfondis avec des victimes et des témoins oculaires, ciblés et choisis au hasard. Elle a obtenu des images satellites et authentifié une série de documents, de photographies et de vidéos. Elle a comparé ces informations à des informations secondaires jugées crédibles et fiables, y compris les données brutes ou les commentaires des organisations, les interviews d’experts, les contributions et le matériel open source ».

Le rapport admet également :

« La Mission a également tenu plus de 250 consultations avec d’autres parties prenantes, y compris des agences transgouvernementales et non gouvernementales, des chercheurs et des diplomates, en personne et à distance. Elle a reçu des soumissions écrites, et par appel public ».

C’est ce deuxième point qui est particulièrement préoccupant.

Il semble qu’une grande partie de ce que contient le rapport de l’ONU n’est qu’une simple répétition d’informations que des « ONG » supposées, financées par les États-Unis, le Royaume-Uni et l’UE – éléments centraux du racket des droits de l’homme en Occident – ont déjà rapportées dans leurs propres publications hautement suspectes.

Parmi celles-ci, il y a Fortify Rights – financé par les gouvernements des États-Unis, du Royaume-Uni, du Canada et des Pays-Bas, ainsi que l’Open Society Foundation de George Soros, un criminel financier reconnu coupable. Le rapport de l’ONU semble n’être qu’un bref résumé du rapport de Fortify Rights, « They gave them long swords » (PDF).

Les « Missionnaires » des temps modernes financés par les États-Unis et le Royaume-Uni 

Fortify Rights divulgue son financement dans au moins deux rapports annuels de 2015 et 2016.

En 2015 (PDF), les sponsors comprenaient les gouvernements néerlandais, canadien et américain par l’intermédiaire du National Endowment for Democracy (NED). Elle comprenait également Open Society Foundations et Avaaz. En 2016 (PDF), le gouvernement du Royaume-Uni a également été inclus dans sa liste de donateurs.

Face aux questions concernant l’acceptation par Fortify Rights de l’argent des gouvernements actuellement engagés dans des violations des droits de l’homme dans le monde entier – y compris la vente d’armes à Riyad et l’assistance dans la guerre de Riyad contre le Yémen – le fondateur de Fortify Rights, l’Américain Matthew Smith, a tenté de détourner et de minimiser le financement de son organisation.

Il a affirmé que l’argent de la NED ne constituait pas un financement du gouvernement américain parce que les fonds du Congrès américain ont transité par la NED avant de lui parvenir.

Il a également affirmé que l’argent que son organisation a accepté du Royaume-Uni n’a pas été utilisé pour le Myanmar, prétendant qu’il avait servi à la place à un programme que son organisation dirige en Thaïlande – apparemment convaincu que cette explication résoudrait les inquiétudes sur le conflit d’intérêts évident que représentent les activités de son organisation et son financement.

Pire encore, Smith a reconnu le rôle du Royaume-Uni dans la crise actuelle au Myanmar. C’est le colonialisme britannique qui a intentionnellement fomenté et exploité les tensions ethniques qui existent encore aujourd’hui au Myanmar. Cela inclut pratiquement tous les groupes ethniques pour lesquels Fortify Rights se pose en champion.

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Smith et d’autres membres de Fortify Rights ont été interrogés à plusieurs reprises et n’ont pas expliqué comment des étrangers financés par les gouvernements qui ont créé les tensions ethniques au Myanmar, peuvent servir de solution à ce conflit en s’insérant dans la violence actuelle.

Au lieu de cela, il est clair que ce que les Britanniques avaient intentionnellement accompli il y a des générations pour diviser et conquérir la Birmanie d’alors, se poursuit dans le Myanmar d’aujourd’hui.

Matthew Smith et son organisation, Fortify Rights, sont les équivalents modernes des missionnaires qui ont contribué à la conquête d’une grande partie de la planète par l’Empire britannique.

« L’avant-garde du colonialisme : Missionnaires et frontières en Afrique australe au XIXe siècle », écrit par le professeur Paul Gifford, donne un aperçu utile du rôle des missionnaires à l’apogée de la colonisation européenne :

« Le rôle des sociétés missionnaires en Afrique australe est controversé. À bien des égards, leurs objectifs déclarés étaient admirables : la création d’une société pacifique sans guerre intestine, l’éducation et l’élévation du peuple, et ainsi de suite. Mais dans la pratique, les missionnaires rempliraient des rôles très similaires et souvent interchangeables avec les explorateurs et diplomates européens laïcs, utilisant et manipulant les Africains qu’ils ont rencontrés comme il leur convient le mieux« .

Le professeur Gifford conclut :

« En fin de compte, la guerre n’était pas entre Dieu et Satan pour les âmes des Africains, mais entre l’Europe et l’Afrique pour les cœurs et les esprits des peuples, et le résultat final de cette bataille est encore indécis à ce jour ».

L’histoire du colonialisme européen en Asie du Sud-Est n’est pas différente.

Et ironiquement, Matthew Smith de Fortify Rights admettrait lui-même :

« …nous ne sommes pas du tout satisfaits de l’approche britannique au Myanmar en ce qui concerne l’avancée de la responsabilisation. Et nous sommes bien conscients de la terrible histoire coloniale et de ses conséquences, qui se poursuit encore aujourd’hui ».

C’est ironique parce que Smith soit ignore, soit refuse de reconnaître que la crise du Myanmar n’est pas seulement la « conséquence » de l’histoire coloniale britannique, c’est une continuation de celle-ci, et le Fortify Rights de Smith sert le rôle – textuellement – décrit par le professeur Gifford concernant les missionnaires dans la facilitation de la colonisation occidentale.

La NED finance Fortify Rights, et cette même Fortify Rights est supposée « enquêter »

Le rapport de l’ONU – 20 pages au total – ne mentionne Aung San Suu Kyi qu’une seule fois et uniquement dans le contexte de l’absence de condamnation de la violence en cours. Le rapport de l’ONU ne mentionne que les acteurs non militaires impliqués dans les violences ethniques en une seule phrase.

Pourtant, la vérité est que beaucoup de ceux qui ont directement facilité la prise de pouvoir politique par Aung San Suu Kyi en 2016 encouragent ouvertement la haine envers des groupes ethniques comme le Rohingya au Myanmar depuis des décennies. Ils ont aussi ouvertement incité et appelé à la violence contre les Rohingya. Personne n’a attiré autant l’attention que Fortify Rights ou l’ONU.

Une grande partie de la base de soutien de Aung San Suu Kyi est infectée. Les groupes qui ont reçu les éloges et le soutien des États-Unis ont ouvertement nié la reconnaissance ou la protection des groupes ethniques – en particulier des Rohingya. Beaucoup ont ouvertement incité à la haine et même à la violence contre les Rohingya.

Cela inclut non seulement les extrémistes se faisant passer pour des moines bouddhistes, mais aussi des groupes politiques comme le Groupe d’Étudiants de la Génération 88 dont le membre fondateur Min Ko Naing a reçu le prix « Democracy Award » 2012 de la NED.

L’Irrawaddy – un autre front financé par la NED américaine – dans son article « Analyse : Utiliser le terme « Rohingya », dévoile une liste de militants financés par les États-Unis et de membres de la NLD soutenus par les États-Unis et le Royaume-Uni qui dénoncent les Rohingya, contribuant ainsi à alimenter les lignes de fractures ethniques qui ont divisé le pays et apporté la violence des deux côtés.

Selon Irrawaddy, Min Ko Naing, lauréat du prix « Democracy Award » du NED, affirmerait que :

« Ils (ceux qui s’auto-identifient Rohingya) ne font pas partie des 135 groupes ethniques du Myanmar ».

U Win Tin, membre fondateur de la NLD de Suu Kyi, et récompensé par Reporters sans frontières pour le titre de « journaliste de l’année », a recommandé l’internement des Rohinya dans des camps, en revendiquant :

« Ma position est que nous ne devons pas violer les droits humains de ces personnes, les Rohingya, ou quoi qu’ils soient. Une fois qu’ils sont à l’intérieur de nos terres, nous devons peut-être les contenir en un seul endroit, comme un camp, mais nous devons respecter leurs droits humains ».

Ko Ko Gyi, un autre membre du Groupe d’Étudiants de la Génération 88, financé et soutenu par les Etats-Unis, irait jusqu’à jurer de prendre les armes contre les Rohingya qu’il appelle « envahisseurs étrangers ».

Dans un autre article sur l’Irrawaddy financé par le NED, publié en 2012 et intitulé « Le traumatisme va durer longtemps : Ko Ko Gyi », il serait révélé que :

« Début juin, Ko Ko Gyi a accusé les « pays voisins » d’alimenter les troubles dans l’État d’Arakan, et a déclaré catégoriquement que le groupe de la génération 88 ne reconnaîtra pas les Rohingyas comme une ethnie du Myanmar. Il a déclaré que son organisation et ses partisans sont prêts à prendre les armes aux côtés de l’armée pour lutter contre les « envahisseurs étrangers ».

Ko Ko Gyi – qui s’est juré en 2012 de commettre les violences qui se déroulent aujourd’hui au Myanmar – s’est retrouvé à Washington D.C. en 2013 après avoir fait ses remarques virulentes en faveur du génocide. Il a été invité spécifiquement par le NED américain à participer à une table ronde sur le thème « Examiner la transition vers la démocratie en Birmanie » (vidéo).

Même à première vue, Fortify Rights, chargée « d’enquêter » sur la violence contre les Rohingya et d’autres groupes minoritaires – y compris la violence et les appels à la violence lancés par d’autres bénéficiaires du soutien de la NED – représente un énorme conflit d’intérêts qui compromet entièrement la légitimité de l’enquête et renforce la légitimité de Fortify Rights en tant que groupe « de défense des droits de l’homme ».

Il n’est pas étonnant que dans le rapport de 162 pages de Fortify Right, « They gave them long swords » (PDF), seulement 4 pages soient consacrées aux « auteurs civils » qui sont directement reliés aux militaires et il n’y est jamais fait mention des organisations financées par les Etats-Unis auxquelles ils sont liés et par lesquelles ils sont incités.

Perpétuer la violence, ne pas protéger les personnes vulnérables

Fortify Rights rend compte de manière sélective de ce qui se passe au Myanmar. Pour l’instant, elle blâme l’armée de la retirer entièrement du paysage politique du Myanmar, expulsant ainsi une obstruction de longue date aux intérêts américains et britanniques. Elle prépare également le terrain pour contraindre le gouvernement civil si nécessaire.

Fortify Rights fournit à son gouvernement occidental, aux entreprises et aux fondations missionnaires qui la financent, un prétexte pour s’insérer dans les tensions ethniques afin de reprendre le contrôle du Myanmar, de son gouvernement, de son armée, de sa population, de ses ressources et de sa politique – comme l’ont fait les Britanniques lorsque le Myanmar était une colonie.

Il existe une véritable défense des droits de l’homme et des organisations non gouvernementales. Elle existe dans les communautés, soutenue par les personnes qu’elle prétend représenter. La défense internationale des « droits de l’homme » a toujours été, et continue d’être aujourd’hui, un écho vivant du passé colonial de l’Europe. Cela inclut les « missionnaires » qui ont aidé à la faciliter et qui se manifestent maintenant en tant « qu’ONG ».

Fortify Rights a catégoriquement échoué à répondre aux questions légitimes concernant son financement et ses méthodes, y compris pourquoi les « auteurs civils » financés – comme elle – par la NED américaine ne sont mentionnés nulle part dans leur long rapport de 162 pages.

Bien que Smith reconnaisse lui-même que la colonisation britannique a ouvert la voie à la violence ethnique au Myanmar, il couvre sciemment son propre rôle dans sa continuation aujourd’hui.

La crise du Myanmar se poursuivra tant qu’elle donnera à l’Occident l’occasion de s’impliquer dans les affaires intérieures du Myanmar par la coercition fondée sur des « préoccupations humanitaires« , alors que l’Occident lui-même alimente intentionnellement toutes les parties au conflit.

Pour le peuple du Myanmar, tenté par des querelles ethniques persistantes, le seul moyen d’expulser l’ingérence étrangère est la seule façon de parvenir à l’indépendance de la nation – une indépendance qui a toujours été incomplète en raison des vestiges du colonialisme britannique qui pèsent encore aujourd’hui sur la nation. C’est la division qui a permis aux Britanniques de s’installer, et c’est aujourd’hui la division qui continue de permettre au Royaume-Uni, aux États-Unis et à l’UE de rester sur le territoire.

Photo d'illustration: membres de la Fortify Rights

Traduit par Pascal, revu par Martha pour Réseau International


- Source : NEO (Russie)

dimanche, 02 septembre 2018

Martin Heidegger und die Lügenpresse

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Volk und Bewegung  ( Ausgabe 3/4 - 2018)

Martin Heidegger und die Lügenpresse

Dr. Tomislav Sunic

Die Ausdrücke  „Fake news“ und Lügenpresse werden heute oft im öffentlichen Leben gebraucht, besonders in rechtsnationalen Kreisen, die dem liberalen System kritisch gegenüber stehen.  Das deutsche Wort Lügenpresse ist jedoch kein Synonym für das neue amerikanische Modewort  Fake news, obgleich beide gleicher begrifflicher Familie entstammen und beide auf falsche oder lügenhafte politische Auslegungen verweisen.

Ich muss zuerst zwei Punkte unterstreichen. Im heutigen System in Europa und Amerika sind es die Maßmedien, die das Verhalten der Politiker beeinflussen. Vor dem Fall der Mauer in Berlin 1989, und noch vor und nach dem Zweiten Weltkrieg, als Heidegger tätig war, war es umgekehrt:  es waren die Politiker bzw. die Regierungen, die immer das letzte Wort in der Medien-Berichterstattung hatten.

Das  deutsche Wort „Gerede“, welches von Martin Heidegger in seinem Hauptwerk Sein und Zeit gebraucht wird, hat keine  abschätzige Bedeutung wie das Wort Fake news oder das deutsche Wort Lügenpresse, obgleich auch das Wort „Gerede“ den beiden  Worten zugeordnet sein kann, insbesondere wenn man den leeren Worten heutiger Politiker oder Medien  zuhören muss. Man kann auch, statt des Wortes „Fake news“ oder „Lügenpresse“ das einfache Wort „Propaganda“ benutzen.

Das Wort Propaganda gehört auch derselben Begriffsfamilie an wie die Worte Gerede, Lügenpresse oder Fake news.  Heideggers Wort „Gerede“ wurde  in englischer Sprache mit dem Ausdruck  „idle talk“ übersetzt und in  französischer Sprache mit dem Worte „bavardage“. Wenn diese übersetzten Worte wiedermal ins Deutsche übersetzt werden, dann entsprechen sie den deutschen Wörtern „Geschwätz“, „Gerüchte“ oder „Tratsch und Klatsch“.  Um den vollen Sinn von Heideggers Darstellung des Begriffs vom Gerede zu bekommen, wäre es am besten, das Wort Gerede mit dem amerikanischen Umgangssprachewort „bullshitting“ zu ersetzen oder das deutsche Wort „spinnen“ oder „jemanden verarschen“ zu benutzen. Allerdings benutzt Heidegger nie die Umgangssprache in seiner sehr schwierigen Prosa. Mit dem Wort Gerede beschreibt Heidegger allerdings die Ziellosigkeit und die Nichtigkeit  der öffentlichen Kommunikation in der Weimarer Republik, wo er auch im Jahre 1926 sein Hauptwerk schrieb.

Ehe wir vorangehen sollten wir ein paar Worte über Martin Heidegger verlieren. Abschließend  gebe ich euch ein paar Beispiele aus der Tagespolitik und aus heutigen  Medien in Amerika und Europa, die den Begriff des Geredes, der Fake news oder der Lügenpresse teilweise veranschaulichen.

Es gibt ein zweifaches Problem mit Heidegger. Das erste Problem, wie schon vorher erwähnt, liegt in seiner schwierigen Sprache, die auch für viele deutsche Leser rätselhaft klingt und demzufolge oft an verschiedenen und falschen Auslegungen seiner Werke schuld gewesen ist. Außerdem gibt es viele nicht-deutsche Experten und Heideggerianer, die Heidegger kritisch bewerten. Sie tun dies aufgrund seiner übersetzten Werke ohne Kenntnis der deutschen Sprache. Das geht einfach nicht im Falle Heideggers. Heideggers Sprache, so wie seine Botschaft  kann man nicht verstehen, ohne gute Kenntnis der deutschen Sprache. Meine Empfehlung ist die folgende: Man muss gleichzeitig Heidegger in deutscher und  in andern Fremdsprachen lesen, um eventuell etwas von ihm zu lernen. 

Das zweite große Problem ist noch schwieriger und es betrifft Heideggers politische Beziehungen. Heidegger war von 1933 bis 1945 Mitglied der NS Partei. Er war nie politisch aktiv. Seine Werke sind auch keine politischen Traktate gegen den Liberalismus, Bolschewismus oder Parlamentarismus. Sein Hauptanliegen ist die Spekulation über das Wesen des Seins und des menschlichen Daseins und keineswegs die Beschreibung der politischen und geistigen Lage Europas in der Vorkriegszeit und nachher. Da er jedoch Mitglied der NS-Partei war, wird er heute oft von linken Kritikern als Vordenker des NS etikettiert. Wir sollten auch hier unterstreichen, wie die Wörter  „Nationalsozialismus“ und  „Faschismus“ ihre einstige Bedeutung heute verloren haben und als Sinnbild für das absolute Böse gelten. Demzufolge sei Heidegger auch ein absolutes Monster.

Manche von Heideggers Kritikern erblicken in jedem Satz von ihm den Wegweiser zu Ausschwitz. Trotz alledem ist heute Heidegger der meistzitierte Philosoph und seine Auslegungen über menschliche Entfremdung in der modernen Gesellschaft werden von zahlreichen Linksintellektuellen zitiert. Daraus kann man schließen, dass viele seiner linken Kritiker, die ihn kritisch als Nazi-Philosophen bewerten von dem NS-Gedankengut unbewusst fasziniert sind, ohne es in der Öffentlichkeit zugeben zu wollen.

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Die gelegentliche kriminalisierende und kritische Auslegung von Heideggers Werken aufgrund seiner frühen Zugehörigkeit zur NS-Partei kann man auch umkehren. Wenn ein Philosoph solchen Kalibers wie Heidegger der Fürsprecher des Reiches des absoluten Bösen gewesen wäre, dann sollte man sich auch  fragen, ob dieses Reich des absoluten Bösen, wo Heidegger tätig war, tatsächlich so böse war wie es heute in offizieller Geschichteschreibung dargestellt wird.     

Gehen wir jetzt zurück zu Heideggers Beschreibung des Begriffes Gerede und versuchen wir eine Parallele zur heutigen Fake news und Lügenpresse zu ziehen. Hier sind ein paar kurze Zitate aus Heideggers Buch, aus seinem Paragraph über das Gerede. Dieser Paragraph trifft auch gut auf die heutigen allwissenden Meinungsmacher zu. Zitat:

Das Gerede ist die Möglichkeit, alles zu verstehen ohne vorgängige Zueignung der Sache. Das Gerede behütet schon vor der Gefahr, bei einer solchen Zueignung zu scheitern. Das Gerede, das jeder aufraffen kann, entbindet nicht nur von der Aufgabe echten Verstehens, sondern bildet eine indifferente Verständlichkeit  ( Sein und Zeit  1927, § 35. Das Gerede).

Lassen Sie uns auch erklären, worauf Heidegger mit seinem Begriff vom Gerede zielt und wie dieser Begriff zur heutigen Lügenpresse oder zu Fake news passt, oder einfach gesagt, zu moderner Systempropaganda und ihren Schreiberlingen.

Laut Heidegger sind wir in die Welt hineingeworfen, ohne dass uns irgendjemand vordererst gefragt hätte, ob wir in dieser Welt leben wollen oder nicht. Unser Dasein in der heutigen Welt ist ständig den verschiedenen Herausforderungen ausgesetzt, die uns das heutige System als Freiheit verkaufen will, wenn auch diese Freiheit in Wirklichkeit  eine neue geistige Versklavung bedeutet.  Damit verliert unser Dasein heute seine Authentizität,  oder heideggerianisch gesagt, seine Eigentlichkeit. Das System, in dem wir heute leben, betrügt unter dem Mantel der Demokratie und der Menschenrechte ihre Bürger. Es ist eine Scheinwelt! Heidegger schreibt weiter: Zitat: „So kommt die Sprache unter die Diktatur der Öffentlichkeit. Diese entscheidet im Voraus, was verständlich ist und was als unverständlich verworfen werden muß.“ (§ 27. Das alltägliche Selbstsein und das Man in SuZ). Mit anderen Worten gesagt, ich darf nicht  entscheiden, was Wahrheit und was Lüge ist, sondern muss diese Entscheidung dem System und seinen Medien überlassen.

Im folgenden Paragraphen (§ 37, SuZ, Die Zweideutigkeit) schreibt Heidegger weiter:

„Zwischen das ursprüngliche Miteinandersein schiebt sich zunächst das Gerede. Jeder paßt zuerst und zunächst auf den Andern auf, wie er sich verhalten, was er dazu sagen wird. Das Miteinandersein im Man ist ganz und gar nicht ein abgeschlossenes, gleichgültiges Nebeneinander, sondern ein gespanntes, zweideutiges Aufeinanderaufpassen, ein heimliches sich-gegenseitig-Abhören. Unter der Maske des Füreinander spielt ein Gegeneinander“.

Was kann  man heute aus diesem Paragraphen lernen? Wie können wir diese Sätze von Heidegger weiter erläutern? Auf gut Deutsch: in dieser angeblich freien Gesellschaft, in der wir heute leben, bespitzelt laut Heidegger jeder jeden und bewacht die gute Aufrechterhaltung der Political Correctness seiner Mitbürger. Wir können daraus schließen, dass  das moderne System nicht mehr die Polizei mit Gummiknüppeln oder Maschinegewehren benötigt; das System verwendet den Gesinnungsterror durch die Bildung der öffentlichen Meinung und seiner Lügenpresse, wobei sich jeder verpflichtet fühlt, den Anderen zu kontrollieren und sich selbst zu zensurieren.

Die politischen Auswirkungen des Geredes und das damit verbundene Wort Fake News wurden treffend vom englischen Schriftsteller George Orwell illustriert. Um die Bedeutung der liberalen Fake news, bzw. der Systempropaganda besser zu begreifen, ist die Lektüre von Orwell unerlässlich. Orwell benutzt das Wort „newspeak“, welches  ins Deutsche mit dem richtigen Worte „Neusprech“ übersetzt  wurde. Orwell hatte eine revolutionäre Arbeit geleistet indem er das Gerede, falsche Nachrichten, oder  kurz gesagt Lügenpresse, in einer zugänglicher Sprache gut lesbar gemacht hatte.

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Fake news in heutiger politischer Kommunikation sind gar nichts Neues. Jene von uns, die lange Zeit im Kommunismus gelebt haben kennen die zersetzende  Trageweite der Fake news oder Lügenpresse sehr gut. Die offizielle Sprache und das tägliche Gerede in den ehemaligen kommunistischen Ländern Osteuropas bestand aus bedrohlichen, aber auch aus himmlischen Redewendungen, die mit fremden Worten geschmückt  waren, um ihren kommunistischen Autoren den Duft intellektueller Unfehlbarkeit zu verleihen. Die kommunistischen Sprüche erinnern an die Sprache der ehemaligen kommunistischen Zeitungen „Neues Deutschland“ in der DDR, oder „Rude Pravo“ in der Tschechoslowakei oder „Pravda“ in der Sowjetunion.

Jeder Satz in diesen Zeitungen hatte die Größe eines ganzen Absatzes und belegte fast ein Viertel der Zeitungsseite. Für solche kommunistische  sprachliche Folter erfanden die französischen antikommunistischen Intellektuellen vor etwa fünfzig Jahren, den Ausdruck "Holzsprache" (langue de bois). Der Ausdruck "Holzsprache" ist in Frankreich mittlerweile ein beliebtes und sarkastisches Schlagwort für unverständliche Sprache der politischen Eliten geworden.  Ebenso benutzten antikommunistische  Dissidenten in der ehemaligen DDR das ähnliche Wort  "Betonsprache" zur Bezeichnung der staatlich geförderten Fake News oder Lügenpresse  Eine ähnliche, jedoch elegantere Methode politischer Propaganda, bzw. die Förderung der Lügenpresse, sieht man heute in den sogenannten freien Medien in der EU und den USA.

Geben wir jetzt einen schnellen Überblick über manche Wörter  und Ausdrücke, denen wir täglich in der öffentlichen Rede sowie in unserer Gesetzgebung in unserem System begegnen. Das erste Anzeichen aller tyrannischen Regierungen, einschließlich des modernen  liberalen  Systems  ist der Überschuss an abstrakten paradiesischen Wörtern wie „Demokratie“, „Menschrechte“, „Humanität“, „Vielfalt“, „Toleranz“, usw.

Wenn wir kritisch darauf eingehen wollen, bemerken wir sofort, dass diese Wörter unterschiedliche Bedeutungen in unterschiedlichen historischen Epochen hatten. Diese Wörter haben oft  gegensätzliche Auslegungen je nach der Gesinnung ihrer Ausleger. Zum Bespiel bedeuten Menschrechte für einen Albaner etwas anderes als für einen Serben; für einen Palästinenser haben Menschenrechte eine andere Bedeutung als für einen Juden in Israel oder in New York. Besonders in Amerika begegnet man häufig solchen sentimentalen Weltverbesserungssprüchen, die schon längst ihren Platz in der Gesetzgebung  gefunden haben. Hier sind manche: Diversity oder „Vielfalt“ auf Deutsch,  ethnic sensitivity training, auf Deutsch „ethnisches Bewusstseinstraining“, oder  affirmative action das ins Deutsche mit dem Ausdruck „positive Diskriminierung“ übersetzt wurde.

Anderseits benutzt das System auch seine Höllensprache, mit dem Ziel en Regimekritiker, wie im Kommunismus, zu dämonisieren. Sollte ein Regimekritiker als Dämon bezeichnet werden, gelten fortan keine Menschenrechte mehr für ihn. Er ist kein Mensch mehr. Er sei  Dämon und demzufolge muss jeder Dämon abgeschlachtet  werden oder in spezielle Anstalten eingekerkert werden.

Sehr viel von diesem Neuwort—Gerede, welches meistens aus Amerika stammt, taucht mehr und mehr in  der europäischen Gesetzgebung auf – und besonders in den Systemmedien wie in der FAZ  oder Frankfurter  Rundschau, usw.  Allmählich  gewöhnen  sich die Bürger an solche Sprüche und Schlagworte und nehmen sie als etwas ganz  Normales hin. So ist beispielsweise der Ausdruck hate speech oder „Hassrede“ ein amerikanischer sehr abstrakter und undefinierbarer Ausdruck, der heute auch viel in Europa verwendet wird. Weiter haben wir die Ausdrücke, die auch schwer ins Deutsche übersetzt  werden können und deren Ziel es ist, den politischen Gegner zu kriminalisieren und zu dämonisieren. Was heißt „Hassrede“ eigentlich? Jemandes freie Rede ist immer die Hassrede von jemand anderem.

Im Gegensatz zu anderen europäischen Sprachen ist die deutsche Sprache die reichste Sprache, die besonders  geeignet ist zum Philosophieren und tiefsinnigen Nachdenken. In der deutschen Sprache kann man immer neue zusammengesetzte Wörter erschaffen, was uns Heideggers selbst in seinen Texten stets vormacht. Trotzdem erlaubt die deutsche Sprache auch die Zusammenstellung grotesker, zweideutiger Wörter, die wenig Sinn ergeben und die, wenn in andere Sprachen übersetzt, völlig andere Bedeutung tragen und damit oft gefährliche geistespolitische Missverständnisse hervorrufen. Das ist der Fall mit dem Titel des Paragraphen 130 aus dem deutschen Strafgesetzbuch. Das Wort  "Volksverhetzung" ist  ein Gerede-Konstrukt, dessen Sinn sehr dehnbar ist und sich gut zu verschiedenen Auslegungen eignet. Auf den ersten Blick ist es verboten, laut dem Wort Volksverhetzung, gegen das deutsche Volk zu hetzen;  tatsächlich aber ist  die reale oder angebliche Hetze gegen nicht-deutsche Bevölkerungsteile, die  in der BRD leben, mit dem Wort gemeint.

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Wir sollen auch versuchen, uns in die Perspektive eines amerikanischen oder  französischen Juristen oder Sprachwissenschaftlers einzufühlen. Wie begreift er das  deutsche Wort „Volksverhetzung“? Dieses Wort  wird  in englischer Sprache mit „ incitement to hatred" oder "incitement of popular hatred" übersetzt, was im Englischen eine völlig andere Bedeutung hat. In der französischen Sprache wird das Wort „Volksverhetzung“ mit dem Ausdruck  „l'incitation à la haine“ übersetz, was auf Deutsch rückübersetzt  „Aufstachelung zum Hass“ bedeutet. Hetze ist jedoch kein Hass! „Popular incitement“,  wie es in der amerikanischen Übersetzung heißt, kann auf Deutsch auch „beliebte  oder populäre Aufstachelung oder Anstiftung“ bedeuten! Wir sollten immer beachten, dass das deutsche Wort Volk kein begriffliches Äquivalent in andern europäischen Sprachen besitzt.

Dieses deutsche Neuwort „Volksverhetzung“ ist jedoch von den Behörden als Code für die sogenannten deutschen Rassisten oder Holocaustleugner konzipiert worden. Mit diesem schwerfälligen zusammengesetzten Substantiv sind in den letzten Jahrzehnten dennoch Hunderte von Deutschen im Gefängnis gelandet.

Falsche Nachrichten oder Fake news sind nicht nur das Kennzeichen der Mainstream-Medien und Politiker, sondern verbreiten sich auch in anderen Bereichen des geschriebenen Wortes, besonders in der modernen Geschichtsschreibung und im Hochschulwesen. Wenn die meisten Medien lügen, dann müssen wir zum Schluss kommen, dass die meisten Medienexperten, die meisten Universitätsprofessoren, und die meisten Befürworter des Liberalismus auch zu Lügen bereit sind. Unsere Pflicht ist es, uns gegen die Fake News, Lügenpresse, das Gerede und die Gesinnungspolizei zu wehren.    

 

samedi, 01 septembre 2018

L'Europe en "multicrise"...

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L'Europe en "multicrise"...

par Richard Dessens

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Richard Dessens, cueilli sur Eurolibertés et consacré à la crise de l'Europe politique... Docteur en droit et professeur en classes préparatoires, Richard Dessens a notamment publié La démocratie travestie par les mots (L'Æncre, 2010), Henri Rochefort ou la véritable liberté de la presse (Dualpha, 2017) et La démocratie interdite (Dualpha, 2018).

L'Europe en "multicrise"

La mondialisation heureuse des idéologues du bonheur universel et surtout paradis de la haute finance elle aussi apatride, est en berne. L’euphorie du début des années quatre-vingt triomphantes prend fin progressivement depuis les premières années du XXIe siècle. Le cycle fou trentenaire s’est heurté aux réalités politiques, humaines, écologiques et morales qui remettent en cause de manière encore ténue et peu visible les diktats du tout économique. Si la puissance divinisée des GAFA et de leurs nouvelles sœurs chinoises est encore évidente, on ne peut plus aujourd’hui parier sur leur pérennité tant leur fragilité est désormais palpable malgré les apparences. Géants aux pieds d’argile.

La chute de l’URSS, la domination monopolistique des USA, unique gendarme du monde dans les années quatre-vingt-dix, puis le 11 septembre, puis la crise économique de 2008, le terrorisme, la très inquiétante puissance chinoise tentaculaire, les grandes migrations, les mutations climatiques, tout concourt à remodeler un nouveau monde, de nouveaux équilibres précaires – car les équilibres ne sont que des déséquilibres provisoirement stabilisés –, de nouvelles valeurs ou tout du moins un rejet des valeurs droit-de-l’hommiennes et économiques qui dirigent le monde occidental depuis 1945. Nous assistons aux troubles générateurs d’un nouvel ordre mondial, qui risque de voir s’affronter un jour la Chine et l’Asie au reste du monde.

Dans ce bouleversement insidieux d’un ancien monde onirique auquel s’accrochent encore nos élites, l’Europe confirme son effacement en réalité commencé après la Seconde Guerre mondiale. Le fol espoir de l’Union européenne n’a fait que renforcer, contrairement à toute sa logique économique, sa disparition d’un leadership international. Empêtrée dans un apparent progrès fait d’entêtement dans ses erreurs d’appréciation, l’Europe vit toujours dans les conséquences de la IIe Guerre mondiale et dans sa course pour rattraper une mondialisation… qui est déjà en train de tourner la page dans ses formes actuelles. L’Europe a encore une fois une guerre de retard et en porte les terribles stigmates.

Crises politique, économique, morale, humaine, sont le quotidien de cette Europe dévastée par son « Union » idéologique déconnectée des nouvelles réalités mondiales. Incohérence de ses membres, chocs de valeurs contradictoires, replâtrages de façade, absence d’unité politique à l’international. Même sa « puissance » économique qui en fait, sur le papier, le premier PIB mondial, ne signifie rien et ne produit aucun impact sur son rayonnement international. L’Europe est un astre éphémère éteint avec lequel les véritables puissances souveraines peuvent jouer à leur gré : USA, Chine, Russie, pour des motifs et intérêts d’ailleurs différents.

Les partisans du « plus d’Europe » pensent donc avoir trouvé la solution, sans tenir compte du fait que leurs « valeurs » et leur idéologie trouvent de moins en moins d’écho dans la volonté des peuples européens, et sans admettre que les seules puissances qui peuvent survivre sont celles dotées de la souveraineté et d’un sentiment fort d’appartenance à une histoire et à une culture propres. Tout ce qui constitue donc cette « identité » rejetée, voire soigneusement détruite depuis des décennies, par nos élites dont les velléités cosmopolites généreuses sont déjà dépassées, après avoir tant affaibli les peuples européens.

Coincée entre le sillage américain, auquel adhèrent encore la grande majorité des États européens, et ses atermoiements ambigus avec la Russie, l’Europe ne sait plus à quel saint se vouer, puisqu’elle a perdu depuis déjà longtemps son identité propre. L’Europe a besoin économiquement de la Russie mais la déteste politiquement. L’Europe a besoin des USA économiquement et militairement mais déteste Trump, mis dans le même sac que Poutine. Ces positions amènent à des politiques incompréhensibles, contradictoires souvent, en ordre dispersé toujours, qui font de l’Europe un partenaire sans aucune fiabilité pour des États sérieux et sûrs de leurs intérêts. Quant à la France, à l’Angleterre ou à l’Allemagne, seules puissances économiques encore identifiables, la condescendance amusée de la Chine, de la Russie ou des USA est à peine camouflée derrière les sourires de façade et le respect de principe dû à quelques vieilles dames à la gloire passée. Il n’y a plus que M. Macron pour faire croire qu’il est important. Affligeant.

Richard Dessens (EuroLibertés, 13 août 2018)

vendredi, 31 août 2018

Idlib. Nouveau risque de conflit entre la Turquie et la Syrie

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Idlib. Nouveau risque de conflit entre la Turquie et la Syrie

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Une offensive de l'armée de Bashar al Assad (SAA, Syrian Arab Army) se prépare a reprendre le contrôle de la région de la Syrie NW, nommée Idlib qui est le dernier point du territoire tenu par l'opposition syrienne se présentant sous le nom de Syrian Free Army.

Il s'agit en fait du dernier point où Daesh, chassée de partout ailleurs, dispose encore de quelques forces. Tous les « terroristes » éliminés de Syrie par les offensives victorieuses de Bashar s'y sont réfugiés, se mêlant souvent à la population. Il est clair que la reprise d'Idlib signera la défaite complète de Daesh, en Syrie et sans doute même au Moyen Orient.

Comme l'on sait, la SAA a dès le début été appuyée par des moyens militaires aériens et terrestres russes. La Russie, qui dispose de deux petites bases en Syrie, cherche évidemment à travers son alliance de longue date avec Damas, à faire reculer l'influence américaine dans la région, au profit de la sienne. Washington le sait, mais n'a pu empêcher ces derniers mois de se faire repousser, militairement et économiquement, par l'alliance Damas-Moscou. Inutile de dire que la reprise d'idlib par Bashar sera considérée par le Pentagone comme une défaite majeure.

Aussi bien différents moyens sont utilisés par les Occidentaux alliés des Etats-Unis pour retarder voire pour empêcher l'offensive contre Idlib. Le plus visible consiste à la campagne actuellement menée par les organisations internationales humanitaires faisant valoir les morts civiles prévisibles. Mais celles-ci, à supposer qu'elles se produisent, ne seront pas plus nombreuses que lors de la reconquête par Bashar et par la coalition américano-arabe des positions de Daesh en Syrie. Comme nous venons de le rappeler l'organisation terroriste s'est toujours fondue parmi les populations pour se protéger.

Un nouvel élément est à prendre en considération, le risque de voir la Turquie, qui avait précédemment rejoint la coalition Syrie, Iran et Russie, s'y opposer à nouveau. La raison est qu'elle avait été récemment chargée par celle-ci de la prise en charge d'une zone dite de deconflictualisation comprenant essentiellement la région d'Idlib. Mais celle-ci est devenue depuis ces derniers mois le refuge de tous les combattants islamiques se rattachant à Daesh ou à l'ex. Al Qaida et ayant fui la Syrie.

Or Ankara n'a aucune envie de voir ces effectifs terroristes chassés d'Idlib se réfugier en Turquie. Bien plus, comme nul ne l'ignore, Ankara avait depuis des années financé et armé ces terroristes dans l'espoir, notamment, de les voir contribuer à renverser Bashar, considéré longtemps par Erdogan comme un rival insupportable. Les Etats-Unis le savaient et avaient encouragé ces implications d'Ankara dans le soutien aux terroristes. Ceux-ci ont été officiellement combattus par Washington, mais ils ont été discrètement pourvus en armes et en dollars par les Américains dans la mesure où ils pouvaient contribuer à la chute de Bashar et à un échec majeur pour la Russie.

La Turquie n'a pas encore choisi son camp entre Washington et Moscou. Elle a certes décidé de quitter l'Otan mais elle veut conserver des liens commerciaux et diplomatiques avec les Américains. Dans ce but, l'on peut craindre qu'elle ne se confronte, éventuellement militairement, avec la SAA lors de la bataille pour Idlib. Elle récupérerait ainsi une grande partie du soutien américain, ce qui lui sera précieux à l'avenir dans son désir de s'affirmer comme une super-puissance régionale.

Une confrontation majeure se produira-t-elle ces prochains jours dans la bataille d'Idlib?

Note 

On peut penser qu'aucune offensive ne sera déclenchée avant le 8 septembre, c'est-à-dire après la prochaine rencontre tripartite Iran-Russie-Turquie du 7, dans le cadre des accords d'Astana, qui se tiendra en Iran, où se rendra donc Erdogan. Ils vont problablement trouver un accord pour régler le cas d'Idlib sans qu'il y ait un affrontement direct entre la Syrie et la Turquie.

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Probable annexion de la région d'Idlib par la Turquie

par Jean-Paul Baquiast
 
Dans l'article récent, Idlib, l'embarras russe, nous indiquons que face à la volonté de Bashar el Assad de reconquérir la province d'Idlib, et à celle des Turcs d'y établir définitivement leur présence, les Russes, dans la mesure où il leur reste un pouvoir d'arbitre dans ce conflit, donneraient leur soutien à Damas.

Aujourd'hui, il semble bien au contraire que Recep Erdogan n'a aucune volonté de se retirer de la province d'Idlib. Au contraire, il désire l'annexer au sens propre du terme, c'est-à-dire en faire une véritable province turque.

Un article détaillé de Syria Direct en donne la raison, à la suite d'enquêtes précises de ses reporters en Syrie 1). Nous pouvons en retenir les éléments suivants :

Les Turcs semblent définitivement établis au nord de la province d'Alep, région où se trouve Idlb, à la suite de leur opération militaire lourde dite « Rameau d'olivier ». Celle-ci, entre autres visait à éliminer les Kurdes de Syrie dans cette région où ils sont traditionnellement établis. La volonté première d'Ankara est évidemment d'empêcher que la présence des Kurdes dans la région d'Alep n'encourage la dissidence de leurs propres Kurdes du PKK en Turquie.

Il est moins connu que les Turcs sont aidés dans toute cette région par des groupes militaires sunnites que Damas qualifie de terroristes et que la Turquie soutient de diverses façons, notamment par la fourniture d'armes et en y facilitant l'entrée de centaires de combattants de Daesh chassés de Syrie par les opérations victorieuses de Bashar.

Il est également peu connu que les Turcs et leurs alliés rebelles islamiques se sont établis dans la région en multipliant les violences contre la population, notamment à Afrin. Amnesty International s'en est ému 2). Il est vrai qu'Amnesty n'est pas neutre. Il s'agit d'une organisation soutenant en général la politique américaine. Néanmoins les faits semblent avérés.

La très prochaine bataille pour Idlib renouvellera les tensions entre Ankara et Damas. Les Turcs, à nouveau, bénéficieront de l'aide des musulmans sunnites de cette région, considérant que ce faisant ils se comportent quasiment en « soldats d'Allah ».

Pour les Turcs, une implantation définitive dans cette région, à commencer par une présence militaire, confortera leurs frontières avec la Syrie et pourra éviter que des centaines de milliers de réfugiés syriens fuyant la présence d'Assad ne viennent s'y établir définitivement, débordant inévitablement vers la Turquie, renforçant les quelques 3 millions de réfugiés y vivant déjà.

Un accord avec Bashar serait envisageable si ce dernier renonçait à reprendre la région d'Idlib en échange d'un soutien turc plus général au gouvernement de Damas, qui en aurait évidemment besoin. Mais il semble évident que la Turquie ne fait pas confiance à Bashar al Assad. Elle veut conserver un moyen de pression sur lui en s'établissant dans la région d'Idlib.

Contrairement à ce que concluait notre article précité, la Russie dans ce conflit mettra sans doute son pouvoir d'arbitrage au service de la Turquie, son alliée dans le processus d'Astana et aux dépends de son autre allié Bashar. Le soutien de celui-ci lui paraît définitivement acquis, car il n'a pas d'autres alternatives. Au contraire, maintenir la Turquie dans la coalition des Etats sur lesquels elle s'appuie pour éliminer l'influence américaine sera de plus en plus important.

Ajoutons que certains commentateurs, notamment libanais, considèrent que l'armée de Bashar al Assad est un relais utilisé par la Russie pour s'établir à la frontière syro-libanaise sans paraître intervenir directement dans cette région. 3)

Nous pourrions dire, avec prudence, que si ce n'est pas totalement exact, ce n'est pas totalement faux. Dans ces conditions, l'installation de la Turquie dans cette région ne pourra que provoquer des tensions entre Ankara et Moscou. Mais il nous parait probable que, comme indiqué par le présent article, la Russie, pour ne pas heurter de front l'allié turc, prendra son parti de l'arrivée des Turcs.

Références

1) https://syriadirect.org/news/as-syria%e2%80%99s-proxies-co.../

2) https://www.amnesty.org/en/latest/news/2018/08/syria-turkey...

3) https://www.lorientlejour.com/article/1123914/le-deploiem...

Note.

Concernant Syria Direct https://syriadirect.org/, il faut une nouvelle fois regretter que l'homologue, sauf erreur, n'existe pas dans la presse française. On peut lire :

Syria Direct is a non-profit journalism organization that produces timely, credible coverage of Syria while training a small group of highly talented, aspiring Syrian and American journalists in professional news-gathering and accurate, in-depth reporting. As a result of agenda-free funding, our focus is on providing credible, original, relevant and immediate news and analysis of the conflict.

Certes de telles initiatives  peuvent servir de couverture à l'intervention de différentes grandes puissances. Mais il ne faut pas prétexter de telles possibilités pour ne pas s'y intéresser.

jeudi, 30 août 2018

Faut-il craindre une guerre civile aux Etats-Unis ?

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Faut-il craindre une guerre civile aux Etats-Unis ?

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Un de nos correspondants, Frédéric Beaugeard, nous adresse ces considérations très pertinentes, dont nous le remercions :

«  Donald Trump risque d'être démis de ses fonctions (impeachment) sinon poursuivi en justice concernant les montages financiers qu'il ne pouvait pas ignorer et qui ont facilité son élection. Il s'agit d'un crime fédéral. Deux de ses proches, directement associés à sa campagne électorale, Michaël Cohen et Paul Manafort, sont dorénavant menacés de dizaines d'années de prison pour fraude fiscale et bancaire par les tribunaux américains. Ils ont plaidé coupable.

Le risque est qu'en cas de l'éviction de Trump l'on passe aux USA d'un climat de fracture à une réelle fracture violente. On risque alors de voir apparaître un terrorisme d'extrême-droite aux USA. Il est en germe depuis les années I970, mais actuellement inexistant. Si celui-ci se conjugue  à une crise économique, on verra la résurgence d'émeutes raciales visant à affirmer la présence des Noirs et Latino-Américains se considérant non sans raison comme victimes des suprématistes blancs.

S'ajoutera à cela la progression organisée des gangs et des revendications musulmanes au sein de la communauté afro-américaine, pouvant conduire à une recrudescence d'attentats.  D'ici-là, la Californie devrait faire une quasi-sécession en expérimentant le début du néo-socialisme à la mode américaine qui devrait être durement réprimé, notamment par le FBI sous contrôle des intérêts de Wall Streets. D'autres Etats pourraient décider de faire de même ».


Nous ajouterons pour notre part que face à ce début de révolution, le complexe militaro industriel très puissant n'hésitera pas à conduire des politiques de répression militarisée qui susciteront inévitablement des réactions populaires violentes, utilisant les armes de tous calibres qui ne manquent pas en vente libre aux Etats-Unis.

La question qui se pose dès maintenant aux Européens, comme d'ailleurs aux Russes et aux Chinois, est de savoir s'il faudrait craindre une telle guerre civile américaine qui ruinerait définitivement tout espoir des Etats-Unis de rester une superpuissance dominant unilatéralement le monde. Sur le principe, cet effondrement (collapse) programmé de l'Empire américain, laisserait  place aux autres puissances. Il leur appartiendrait d'être suffisamment modérées pour en profiter, sans encourager un  effondrement qui pourrait s'étendre à l'ensemble du monde.

Il reste que la mise en sommeil forcé de domaines essentiels à l'avenir du monde où les Américains se sont donnés, face notamment au manque d'intérêt européen, un leadership incontestable, serait préjudiciable à tous. On pensera en premier lieu aux recherches scientifiques et aux politiques d'exploration spatiales.

Pourrait-on espérer que les Européens, malgré leurs attaches américaines profondes, sauraient en ce cas se rapprocher suffisamment des Russes et des Chinois pour mettre en place des politiques  alternatives, voire plus ambitieuses. Libérés de leur fascination mortifère pour l'Amérique, présente d'ailleurs aussi en Russie, les uns et les autres pourraient enfin faire appel à leurs ressources propres  pour mettre en place des stratégies qui ne seraient plus comme actuellement américano-centrées.

Il est certain en tous cas que, sans une crise profonde aux Etats-Unis, voire une guerre civile, ils n'y arriveront pas.

NB. Nous avions précédemment publié deux excellents articles de Frédéric Beaugeard, le dernier concernant l'invasion culturelle anglo-saxonne en Europe. Nous y présentions également l'auteur
http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=1309américaine en France

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mardi, 28 août 2018

Entre la Caspienne et la Mer Noire : bientôt le Canal Eurasien !

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Entre la Caspienne et la Mer Noire : bientôt le Canal Eurasien !

Supplantera-t-il le Canal de Suez ?

Par Thomas W. WYRWOLL

Après des tractations préliminaires couronnées de succès, le président du Kazakhstan, Noursoultan Nazarbaïev a une nouvelle fois suggéré la mise en œuvre d’un projet, formulé déjà du temps des Tsars, lors du sommet du Haut Conseil de la Communauté Economique Eurasienne, c’est-à-dire la construction d’un canal entre la Caspienne et la Mer Noire.

Pour être précis, il existe déjà un canal qui fait le lien entre ces deux mers, le Canal Don-Volga (CDV). Cependant, ce canal, qui date de l’ère stalinienne et s’étend sur une distance de 101 km, constitue aujourd’hui un goulot d’étranglement entre les deux fleuves et est régulièrement embouteillé. Ses dimensions sont désormais inappropriées, même pour les péniches fluviales de la Volga, dont le gabarit est pourtant assez petit. Après l’ébauche des premiers projets, formulés dans les années 1930, de réaliser un canal menant directement de la Caspienne à la Mer Noire, les autorités soviétiques ont mis ceux-ci au frigo, suite à la guerre. Après la fin des hostilités, le projet ne fut pas remis à l’ordre du jour car, finalement, les Soviétiques se sont rendu compte que le Canal Don-Volga suffisait amplement pour les tâches limitées de l’époque.

Mais vu l’ampleur de l’exploitation pétrolière dans la zone caspienne et le développement des projets de « routes de la soie », l’idée d’un tel canal est plus actuelle que jamais. En 2007 déjà, le président russe Vladimir Poutine envisageait soit de creuser un canal parallèle au CDV soit de tracer un nouveau canal qui serait une liaison directe entre les deux mers. La même année, son collègue kazakh a estimé que c’était là une excellente suggestion et il s’est fait l’avocat d’un canal direct, auquel il a donné le nom de « Canal Eurasien ». En allemand, on parle donc désormais de « Canal Eurasien » (Eurasien-Kanal). Le président kazakh proposait alors un tracé partant de la courbe du fleuve Manytch en direction de la Caspienne. Ce tracé serait de 700 km.

Deux ans plus tard, la Banque Eurasienne de Développement sort une étude pour la construction d’un tel canal et pour d’éventuelles alternatives. Cette étude reste alors secrète et n’a pas été publiée. Il est évident qu’un nouveau CDV serait plus long d’environ 300 km qu’un canal direct et, pendant l’hiver, ne serait que partiellement utilisable pendant trois à cinq mois, un handicap sérieux que n’aurait pas un tracé situé plus au sud, où l’hiver ne sévirait que deux mois. On a appris que le coût des deux projets ne serait pas très différent et, en tout cas, constituerait l’initiative la plus onéreuse de l’histoire russe récente, plus chère encore que la construction du pont de Crimée. Malgré le caractère secret du projet, le monde entier était au courant de celui-ci, suite aux multiples conférences russo-sino-kazakhs. A plusieurs reprises, le président Nazarbaïev, en particulier, a tenté de le promouvoir.

Pour le Kazakhstan, les avantages d’un tel canal sont évidents : le pétrole tiré des énormes gisements  de la Mer Caspienne (10% des réserves mondiale, selon les dernières estimations)  est transporté dans un premier temps par navires pétroliers depuis les côtes kazakhs et, de là, est acheminé plus loin grâce à un système d’oléoducs, pour lequel le Kazakhstan doit payer des sommes considérables. Un canal vers la Mer Noire constituerait un mode de transport direct et donc nettement plus avantageux par mer jusqu’au pays européens clients. La Communauté Economique Eurasienne ne parlait naguère que d’améliorer les infrastructures régionales, de créer des emplois nécessaires et de promouvoir la construction de bateaux.

Pour la Chine, le canal constituerait un bon compromis entre les avantages offerts par le rail et par la navigation fluviale, permettant de raccourcir encore la distance entre la Chine et l’Europe, surtout depuis que Beijing s’active à déplacer à grande échelle ses centres de production industrielle de l’Est vers l’Ouest. Les financements proviendraient de la Banque Asiatique d’Investissements et d’Infrastructures, créée par la Chine ; pour l’exécution des travaux, on prévoit l’intervention du géant Sinohydro, relevant de l’Etat chinois. Sinohydro est l’une des plus grandes entreprises de construction au monde qui a notamment réalisé la fameux barrage des Trois Gorges. Les Chinois, toujours très actifs, prévoient un temps de construction de trois ans, plus six mois de planification. Les experts russes, en revanche, estiment que le temps de construction sera deux ou trois fois plus long.

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Un aspect intéressant dans la construction de ce canal est qu’il passera par la République de Kalmoukie. A l’origine, le peuple kalmouk vient du Nord-Ouest de la Chine, de Dzoungarie. Il s’est installé sur le cours de la Volga au 17ème siècle. Sous Staline, il a subi un véritable génocide, poussant de nombreux Kalmouks à combattre dans les rangs allemands pendant la seconde guerre mondiale. Sous Khrouchtchev, les survivants ont pu revenir dans leur patrie et sont de nouveau, à l’embouchure de la Volga, le peuple le plus nombreux, après les Russes. Un deuxième grand groupe de Kalmouks vit encore dans l’Ouest de la Chine, où leurs ancêtres, après la dissolution du Khanat de Kalmoukie par Catherine la Grande en 1771, y étaient revenus à l’invitation des empereurs mandchous. Aujourd’hui, il y a presque autant de Kalmouks en Chine qu’en Russie.

Le gouvernement de la République kalmouk a signé récemment avec la Chine un accord, accepté par les Russes, invitant à un nouveau retour des Kalmouks de Chine dans la région russe de la Volga. Si ces Kalmouks de Chine revenaient effectivement, le peuple titulaire de la République kalmouk actuelle serait dominant sur son territoire « ethnique » et pourrait s’étendre aussi à des régions contigües que Staline avait annexées à la Russie. Les Kalmouks de Chine sont cependant très loyaux à l’égard de la Chine, fait intéressant à plus d’un titre sur le plan géostratégique. Jusqu’ici, la Chine s’est montré très réticente pour installer des fragments de ses propres populations sur le territoire russe, car les autorités chinoises savent que les Russes sont très méfiants et très sensibles à ce genre de transferts de populations ; cependant, l’installation de Kalmouks originaires de Chine dans le cadre de la construction du Canal Eurasien pourrait s’avérer plus aisé.

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Potentiellement, les problèmes écologiques que poserait la construction de ce canal sont importants. Non seulement, les biotopes aquatiques s’entremêleraient mais les routes de migrations d’une grande partie des populations d’antilopes saïga à l’Ouest de la grande steppe, ce qui aurait d’énormes répercussions sur celles-ci et sur la part de l'écosystème de cette steppe dépendant de ces animaux. On a songé à installer des ponts pour faire passer cette faune sauvage mais ces antilopes sont craintives et risqueraient de ne pas les emprunter. De plus, leur nombre serait insuffisant : ils devraient être complétés par des ouvrages plus larges sous formes de corrals devant être entretenus par l’homme. Pour la faune ornithologique, plusieurs zones humides seraient mises en danger, notamment par la salinisation des sols. On pourrait y remédier par un réglage compliqué des adductions d’eau pour le canal. La Mer d’Azov serait elle aussi menacée, alors que son état est déjà déplorable. Minimiser les dégâts écologiques potentiels est l’un des principaux défis à relever pour les constructeurs du Canal.

Ces défis pourront toutefois être surmontés. Réaliser ce projet, vieux de plus d’un siècle, apporterait de grands changements géostratégiques, comparables au creusement du Canal de Suez, dont le rôle serait alors considérablement minimisé.

Thomas W. Wyrwoll.

(article tiré de « zur Zeit », Vienne, n°34/2018, http://www.zurzeit.at ).

lundi, 27 août 2018

3d Erkenbrand National Conference - 2018

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Dear friends,

On the third of November 2018, the third edition of the Erkenbrand National Conference will take place in the Netherlands. The previous edition was a great success. With over 200 attendees and special guests from all over the world, Erkenbrand has established itself as one of the premier nationalist organizations in Europe.

This year we offer another excellent line-up and representatives from nationalist organizations from all across Europe will be there to greet you.

On the Shoulders of Giants

This year’s theme refers to the well-known quote by the physicist and mathematician Isaac Newton(1643-1727). He wrote: “If I have seen further it is by standing on the shoulders of Giants”. This great thinker mostly referred to his predecessors in the world of science to whom Newton was indebted for his monumental discoveries, but Erkenbrand considers it appropriate to borrow this phrase in order to remember and honor those giants to whom the European peoples are indebted to for her cultural heritage and historical milestones.

From the medieval architect who looked up towards the builders working to construct the spire of an imposing cathedral to the kings who made history and laid the foundation for anything to which we can only look back today with great admiration. But we are also in search for an answer to the greatest question we face in the modern era: How do we prevent losing this all as globalists mock our borders and waste our heritage in favor of a multicultural dystopia?

We can provide part of the answer: Join us at the largest nationalist conference in the Netherlands this year.

If you would like to join us, please register yourself via the link below:

For any questions you can contact us at:

Erkenbrandcontact@protonmail.com

Best regards,

The National Council of Erkenbrand

18:01 Publié dans Actualité, Evénement | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : erkenbrand, actualité, pays-bas, événement | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

jeudi, 16 août 2018

Quel danger ? Le « marxisme culturel » ou le « poppérisme » à la sauce Soros ?

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Quel danger ? Le « marxisme culturel » ou le « poppérisme » à la sauce Soros ?

par Robert Steuckers

Dans son dernier bulletin d’information (1), le polémiste et publiciste flamand Edwin Truyens analyse les derniers soubresauts de la vie politico-culturelle flamande, marquée par la démission de trois organismes importants auparavant affiliés à l’OVV, le centre de concertation des associations flamandes (d’inspiration autonomiste ou nationaliste). Ces organismes estiment que ce centre de concertation n’a plus raison d’être car le repli sur une identité bien profilée, et la volonté de la défendre contre les aléas politiques de tous genres, ne serait plus à l’ordre du jour.

Pour Truyens, cette triple démission pourrait s’expliquer par la présence pronfondément ancrée de l’idéologie dominante en Occident que bon nombre d’observateurs ou de polémistes néerlandophones, à la suite de leurs homologues américains, appellent le « marxisme culturel » (« cultural marxism »). Truyens pense que ce vocable est inadéquat aujourd’hui même si le gramscisme de gauche a indubitablement marqué des points au cours des dernières décennies écoulées. Pour Truyens, et je suis d’accord avec lui, le déploiement, dans les sociétés occidentales, du popperisme est nettement plus patent et plus dangereux.

Par popperisme, il faut entendre une stratégie culturelle dérivée des écrits de Karl Popper, notamment de son livre le plus important, La société ouverte (The Open Society). Le livre manifeste de Soros porte d'ailleurs, lui aussi, pour titre Open Society. L’impact de ce livre culte du libéralisme anglo-saxon au sens le plus vaste du terme, englobant et le gauchisme et le libéralisme néolibéral, est impressionnant : des démocrates-chrétiens comme Herman van Rompuy ou des libéraux (thatchériens) comme Guy Verhofstadt ont été contaminés, rappelle Truyens, par cette idéologie qui rejette toutes les formes d’appartenance, de liens sociaux, ethniques ou non. Et, par voie de conséquence, vise à les détruire par le truchement de diverses stratégies. George Soros fut un lecteur de Popper et est l’un de ses disciples les plus virulents. Sa fondation tire son nom de l’ouvrage majeur de Popper : The Open Society Foundation. L’œuvre de dissolution des liens organiques soudant les sociétés et les peuples passe par le financement d’un nombre considérable de projets comme les femens, les groupes défendant les « droits » des LGTB, l’Istanbul Pride, des programmes d’apprentissage de l’anglais partout dans le monde, etc. Truyens rappelle qu’une simple visite au site de l’Open Society Foundation nous permet de découvrir, en date du 15 juillet 2018, un article sur la nécessité d’accueillir un maximum de réfugiés et un autre sur le grave danger que constituerait l’islamophobie. Ce n’est donc pas un « marxisme culturel », plus ou moins tiré des écrits (fumeux) de l’Ecole de Francfort ou, plus particulièrement, des thèses de Herbert Marcuse, qui téléguide toutes les initiatives qui ruinent aujourd'hui les peuples et les sociétés d’Europe occidentale mais un libéralisme qui prône l’ouverture de toutes les sociétés, ouverture qui a, bien sûr, pour résultat de les faire imploser, de les jeter dans les affres d’une déliquescence totale.

De même, Truyens considère que l’élection d’Emmanuel Macron est sans doute un effet de la stratégie poppérienne de Soros. Macron n’avait pas de parti derrière lui mais un mouvement récent, mis sur pied rapidement selon des tactiques éprouvées que la fondation de Soros avait appliquées ailleurs dans le monde. Qu’il y ait eu financement de Macron et du mouvement « En marche » ou non, la politique de Macron, comme celle des Merkel, Verhofstadt, van Rompuy et autres, suit une logique poppéro-sorosienne de dissolution des peuples, sociétés et Etats plutôt qu’une logique soixante-huitarde dérivée de l’Ecole de Francfort, instrument considéré dorénavant comme inadéquat, car il pourrait avoir des effets contraires à ceux escomptés.

Truyens constate que cette logique poppéro-sorosienne a contaminé certaines associations flamandes, auparavant ethnistes ou populistes, qui jugent désormais qu’une action coordonnée, visant à donner de la cohésion au politique, n’est plus nécessaire ou relève d’un passéisme qu’il convient de rejeter, selon les codes préconisés par les poppéro-sorosiens. Le pouvoir corrosif du poppérisme est bien plus efficace que le « marxisme culturel » des soixante-huitards d’antan, à l’exception sans doute de Cohn-Bendit, nouvel ami de Verhofstadt et aligné sur le poppérisme que combattaient les anciens gauchistes et les théoriciens de l’Ecole de Francfort.

Le problème, sur lequel Truyens vient de braquer un éclairage que l’on espère prometteur, devra être examiné en profondeur, par un retour à la théorie : rappelons-nous qu’un débat avait eu lieu dans les années 1970, entre tenants de l’Ecole de Francfort et tenants des thèses de Popper. Gauchisme et néolibéralisme poppérien se combattaient alors pour fusionner deux décennies plus tard, cette fois avec une prééminence progressive du poppérisme dès les premiers succès de Soros, avec, bien sûr, la bénédiction de l’Etat profond américain.

Les gauches et les droites populistes doivent impérativement forger, en commun, un arsenal idéologique pour combattre cette idéologie dominante et oppressante. Les initiatives de Chantal Mouffe, qui se positionne à gauche mais se réfère à Carl Schmitt, pourraient servir de base à cette reconquête, lancée au départ des deux extrémités du fer à cheval politique, qui ne s'opposeraient plus dans les arènes politiques ou dans des combats de rue mais encercleraient de concert, le marais libéral, selon une stratégie de convergence élaborée en son temps par Roger Garaudy.

Robert Steuckers.

(1) Kort Manifest, j. 36, nr. 244, juli-augustus 2018.

Moscou se veut désormais le protecteur des Kurdes

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Moscou se veut désormais le protecteur des Kurdes

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Depuis les événements au Moyen-Orient, ceux que l'on nomme par facilité les Kurdes ont joué un rôle permanent dans les conflits entre puissances.

Les Kurdes ne sont pas généralement évoqués sous la forme d'une communauté. Nous avons nous-mêmes relaté le rôle de ceux que l'on appelle les Kurdes de Syrie, ayant joué un rôle important dans les batailles contre Daesh, généralement soit de leurs propres chefs, soit comme alliés des coalitions arabo-américaine, ces mêmes Kurdes de Syrie étant considérés par Bashar al Assad ou parfois par les Russes comme des obstacles à une réunification de la Syrie sous l'autorité de Damas. On mentionne aussi les Kurdes d'Irak, souvent proches des Kurdes de Syrie.

Recip Erdogan, dotés en Turquie d'une importante communauté de Kurdes turcs, disposant de larges pouvoirs d'auto-gouvernement, a toujours manifesté le refus de négocier avec les Kurde de Syrie ou d'Irak, de peur qu'ils ne s'allient avec les Kurdes de Turquie pour reconstituer une entité autonome établie à cheval sur des 3 territoires, Turquie, Syrie et Irak et susceptible de ressusciter l'antique Royaume du Kurdistan https://fr.wikipedia.org/wiki/Kurdistan . Celui-ci l'amputerait d'un petit tiers de son territoire.

Il faut ajouter que les Kurdes de Syrie, traditionnellement établis sur les vastes réserves pétrolières et gazières de la province de Deir Es Zor, à la frontière syro-turque, en jouent pour se rendre indispensables à toute exploitation sérieuse de ces ressources.

Rappelons que les Kurdes sont en majorité musulmans, mais de ce que l'on pourrait appeler en France des musulmans laïcs, ayant depuis longtemps renoncé aux prescriptions rigoristes de l'Islam, concernant notamment la nécessité de maintenir les femmes dans un rôle subordonné. Les Kurdes de Syrie et d'Irak, excellents combattants par ailleurs, se sont fait remarquer par la présence de militaires femmes dans leurs rangs, en uniforme et certaines ayant d'importantes responsabilités d'encadrement.

Les Kurdes se rapprocheraient dorénavant de Damas et de Moscou

Vu le poids politique des Kurdes de Syrie, les Etats-Unis ont longtemps réussi à les faire combattre contre Bashar al Assad aux côtés des autres mercenaires, provenant d'organisations terroristes, qu'ils recrutaient à cette fin en leurs fournissant des armes et des dollars. Cependant, ces derniers jours, un accord semblait conclu entre les Kurdes de Syrie et Damas, sur le base d'un respect réciproque et la renonciation à toute action agressive. On lira à ce sujet un article de EJ Magnier datant du 30/07 1). Celui-ci estime que cet accord obligera les Américains à cesser de manipuler la communauté kurde à son profit, et plus généralement à se retirer complètement de Syrie, n'ayant plus guère de moyens d'action.

Mais la Russie, jusqu'ici très réservée à l'égard des Kurdes parait désormais décidée à les aider. Elle ne s'adresse pas uniquement aux problèmes des Kurdes de Syrie mais à l'ensemble du problème kurde. On apprend, comme l'indique le message référencé ci-dessous de M.K. Bhadrakumar 2), qu'elle a facilité la création à Moscou d'une Fédération Internationale des Communautés Kurdes.

Cette Fédération sera animée par un certain Mirzoyev Knyaz Ibragimovich, intellectuel Kazakh renommé originaire des Kurdes d'Arménie. Elle devrait, dans l'esprit des autorités russes, être une « plate-forme » où pourraient se retrouver l'ensemble des Kurdes. L'objectif prioritaire devrait être d'encourager tous les Kurdes à lutter contre Daesh et les autres groupes terroristes.

Reste à savoir comment cette initiative sera reçue par les Kurdes de Syrie et d'Irak. Comment par ailleurs Recep Erdogan, allié actuel de la Russie, soutiendra-t-il cette démarche ?

On rappellera que depuis le 19e siècle, sinon avant, les Russes et les Kurdes ont eu des échanges politiques et culturels nombreux, dont le cœur se trouvait à Saint-Pétersbourg. Les slaves russes et les musulmans kurdes se sont retrouvés dans de nombreux domaines.

Références

1) https://ejmagnier.com/2018/07/30/why-will-the-us-leave-sy...

2) http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/2018/08/07/russia-p...

 

jeudi, 09 août 2018

Le mouvement AUFSTEHEN de Sahra Wagenknecht fait polémique

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Le mouvement AUFSTEHEN de Sahra Wagenknecht fait polémique: « l’ouverture des frontières désavantage les plus pauvres de nos concitoyens »

Sahra Wagenknecht, Présidente de la fraction LINKS (« La Gauche ») à la Diète fédérale allemande, vient de créer un nouveau mouvement rassembleur, AUFSTEHEN (Debout) ; elle entend proposer et imposer une nouvelle politique d’asile dans son parti et dans la société allemande. Dans un article rédigé spécialement pour la Nordwest-Zeitung d’Oldenbourg, elle a fustigé le « ressentiments » qui animerait les militants de l’AfD mais aussi et surtout, « cette morale générale qui entend promouvoir une culture de l’accueil sans frontières ». Elle écrit : « Une politique réaliste de gauche rejette ces deux exigences maximalistes ». Ce texte a été écrit en collaboration avec le dramaturge berlinois Bernd Stegemann, également membre du nouveau mouvement rassembleur.

Selon Wagenknecht et Stegemann, « les nombreux volontaires de la société civile qui s’occupent d’intégrer les réfugiés » devront recevoir toute l’aide nécessaire mais, par ailleurs, la gauche ne doit plus se laisser dicter sa conduite « par des bandes de passeurs criminels qui amènent des gens en Europe par des voies illégales ». Parce qu’elle a écrit cet article, et quelques autres de même teneur, Wagenknecht a essuyé de vives critiques dans les rangs de son propre parti.

On lui reproche notamment cette phrase : « Nous pensons que la fixation sur la thème des réfugiés est l’expression d’une colère qui s’est accumulée au fil du temps et provient de tous autres domaines de la vie quotidienne. Celui ou celle qui n’a plus que des contrats de travail à durée limitée, celui ou celle dont la retraite est trop chiche et dont les enfants ne peuvent plus recevoir une éducation scolaire décente parce que les écoles publiques vont à vau-l’eau et qu’il manque des professeurs, eh bien, tous ceux-là ont plein de raisons d’être furieux contre ‘ceux d’en haut’ ».

Dans un entretien accordé au Spiegel, elle s’est exprimée sans détour : « Les frontières ouvertes n’apportent que désavantages aux plus pauvres de nos concitoyens car ils n’auront jamais l’opportunité de s’en aller ailleurs. Nous combattons la pauvreté dans les pays en voie de développement mais cela n’est pas possible si nous importons en Europe leur classe moyenne ».

Ex: http://www.zuerst.de

Querelle sur les transferts iraniens de liquidités: Washington fait pression sur l'Allemagne

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Querelle sur les transferts iraniens de liquidités : Washington fait pression sur l’Allemagne

Washington : Le gouvernement américain accentue ses pressions sur l’Allemagne pour empêcher une somme de 300 millions d’euros en avoirs iraniens de quitter l’Allemagne. Il s’agit d’avoirs appartenant à la banque publique commerciale euro-iranienne qui sont entreposés actuellement dans les coffres de la banque fédérale allemande. Téhéran veut se préparer à faire face aux sanctions élargies que lui impose Washington ; or, comme le versement d’une telle somme n’est plus possible, à cause des conditions qui ont été modifiées, le gouvernement iranien s’efforce de faire rapatrier cet argent en liquidités. Washington veut empêcher cette opération.

Le gouvernement américain compte sur un refus allemand de procéder à ce transfert de liquidités et se réfère aux nouvelles conditions régissant les transactions commerciales internationales qu’a acceptées la banque fédérale allemande. « Nous serions reconnaissants à nos partenaires du gouvernement allemand, s’ils admettent la nécessité de contrer les activités destructrices de l’Iran », a déclaré l’ambassade des Etats-Unis.  La décision de la banque fédérale allemande de rendre ses règles plus sévères, « contrecarrera les efforts problématiques de l’Iran, de faire transférer par avion, au départ de l’Allemagne, des cargaisons entières de liquidités ».

Ces nouvelles conditions pour les transactions, qui entreront en vigueur le 25 août prochain, veulent que, pour des paiements en liquidités aussi importants, il faut donner des explications, notamment pour empêcher le financement du terrorisme. Si les explications ne s’avèrent pas suffisantes, la transaction pourra être refusée. Les Etats-Unis reprochent à l’Iran d’utiliser l’argent demandé pour financer des activités terroristes au Proche Orient.

L’Allemagne, une fois de plus, s’est placée entre plusieurs chaises, parce que Berlin, comme toutes les autres capitales des pays de l’UE, ne veulent pas davantage heurter l’Iran, au moment où les Etats-Unis lui infligent de nouvelles sanctions. Le refus du transfert demandé pourrait avoir des conséquences fâcheuses pour l’Allemagne et pour l’Europe dans son ensemble.

Ex : http://www.zuerst.de  

lundi, 06 août 2018

Presseschau - August 2018

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Presseschau

August 2018

 

AUßENPOLITISCHES

 

Reform der Europäischen Union

Weniger EU ist mehr Europa

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/weniger-e...

 

Rechtspopulisten-Stiftung in Europa

Bannon plant europäische Revolte

Vom Brexit und den Rechten in Italien inspiriert, will der ehemalige Chefstratege Donald Trumps nun das EU-Parlament aufmischen.

http://www.taz.de/!5518650/

 

EU-Wahlen 2019

Deutsche Politiker reagieren mit Sorge auf geplante Bannon-Stiftung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/deutsch...

 

Bannon-Stiftung

Das Establishment zittert

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/das-estab...

 

Sonntagsheld (71) – Der Bannon-Maréchal-Komplex

https://sezession.de/58953/sonntagsheld-71-der-bannon-mar...

 

Europäische Asylpolitik

Macron beruft Botschafter in Ungarn wegen Pro-Orban-Memo ab

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/macron-beru...

 

Polizei erschießt jungen Mann: Schwere Unruhen in Nantes

http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/unruhen-...

 

Nach tödlichen Schüssen

Ausschreitungen in Nantes gehen weiter

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/ausschreitu...

 

Niederlande

Chef von Migrantenpartei fordert Holländer zum Verlassen des Landes auf

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/chef-von-mi...

 

Kleine Entspannungsgesten zwischen Spanien und Katalonien

https://www.heise.de/tp/news/Kleine-Entspannungsgesten-zw...

 

Pressekonferenz

Puigdemonts letzter Akt in Deutschland

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/puigdemonts...

 

Spanien

Ein Land auf dem Weg ins Asylchaos

von Marco Pino

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/ein-land-auf-dem-...

 

(Globale Zu- und Abwanderung)

Einwanderung

Polen wirbt philippinische Gastarbeiter an

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/polen-wirbt-phili...

 

Absurdistan, Provinz Nord

Die Situation in Schweden

https://www.tichyseinblick.de/gastbeitrag/die-situation-i...

 

(Überforderter Zivilschutz)

Schweden: "Die größten Brände werden wir nicht löschen können"

50 Brände zählt Schweden im Moment. Es sei die schwierigste Situation, in der sich der Rettungsdienst jemals befunden habe, sagt der Chef des Zivilschutzes.

https://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2018-07/sc...

 

Tarnkappenfregatte klar für den Einsatz

Die Modernisierung der russischen Marine schreitet voran. Nächste Woche wird in St. Petersburg das erste Schiff einer neuen Klasse von Tarnkappenfregatten für die russische Marine in Dienst gestellt.

http://www.kn-online.de/Nachrichten/Politik/Russlands-Mar...

 

Syrien: Rebellenkämpfer geben eine der letzten Provinzen auf

Im Süden von Syrien können Regimetruppen die Provinz Kuneitra übernehmen. Oppositionelle sollen nach einem Abkommen mit den Rebellen nach Idlib im Norden gehen dürfen.

https://www.zeit.de/politik/ausland/2018-07/syrien-rebell...

 

Mögliche Kooperation in Syrien - Kurden verhandeln mit Assad

https://www.zdf.de/nachrichten/heute/moegliche-kooperatio...

 

Syrienkonflikt

Israel bombardierte offenbar Ziele nahe dem Flughafen von Damaskus

Das Ziel soll ein Waffenlager der libanesischen Hisbollah-Miliz gewesen sein: Israel hat nach Angaben von Aktivisten und dem syrischen Staats-TV Stellungen in der Hauptstadt beschossen.

http://www.spiegel.de/politik/ausland/syrien-israel-bomba...

 

Naher Osten: Syrien meldet Luftangriff durch Israel

Israel hat nach syrischen Angaben Raketen auf Armeestellungen abgefeuert. In Daraa fehlen laut der Hilfsorganisation Oxfam Tausenden Menschen Wasser und Nahrungsmittel.

https://www.zeit.de/politik/ausland/2018-07/naher-osten-s...

 

Diskriminierung

Israel verabschiedet umstrittenes "Nationalitätsgesetz"

Benjamin Netanyahu sprach von einem "Schlüsselmoment" in der Geschichte des Zionismus und des Staates Israel: Mit knapper Mehrheit hat das Parlament ein Gesetz durchgebracht, das arabische Israelis diskriminiert.

http://www.spiegel.de/politik/ausland/israel-verabschiede...

 

Abstimmung in der Knesset

Israel beschließt Nationalitätengesetz

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/israel-besc...

 

Islamische Flüchtlinge in Südostasien

Südkorea: Demonstranten wollen keine Asylbewerber im Land

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/suedkorea-d...

 

China will Militärbeziehungen zu Afrika ausbauen

https://www.dw.com/de/china-will-milit%C3%A4rbeziehungen-...

 

Streit der Supermächte

„Amerika beginnt den größten Handelskrieg der Geschichte“

http://m.faz.net/aktuell/wirtschaft/amerika-beginnt-den-g...

 

Ehemalige US-Außenministerin

Rundumschlag: Albright attackiert Trump, Orbán und Putin

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/rundumschla...

 

(So kommt die Hetze von oben unten an…)

Donald Trumps Hollywood-Stern mit Spitzhacke zertrümmert

https://www.derwesten.de/politik/donald-trumps-hollywood-...

 

(Gesetz gegen Maskierung von "Antifaschisten" in den USA)

A new bill aims to send masked Antifa activists to jail for 15 years

https://edition.cnn.com/2018/07/12/us/unmasking-antifa-ac...

 

Kuba führt strengere Regeln für den Privatsektor ein

https://www.nzz.ch/wirtschaft/kuba-fuehrt-neue-strengere-...

 

"Kommunismus" gestrichen

Was die neue Verfassung für Kuba bedeutet

Kubas Parlament hat eine Verfassungsreform abgesegnet. Darin taucht erstmals das Wort Privatbesitz auf. Und was steht sonst noch drin? Die wichtigsten Antworten.

http://www.spiegel.de/politik/ausland/kuba-was-die-verfas...

 

Reform: Kuba streicht "Kommunismus" aus der Verfassung

https://www.zeit.de/politik/ausland/2018-07/kuba-verfassu...

 

Venezuela: IWF prognostiziert Inflationsrate von einer Million Prozent

Wegen der Geldpolitik in Venezuela rechnet der Internationale Währungsfonds mit weiterem Preisverfall: Die Lage erinnere an die Weimarer Republik.

https://www.zeit.de/wirtschaft/2018-07/venezuela-hyperinf...

 

(Zur Situation in Südafrika)

Farmlands

https://www.youtube.com/watch?v=a_bDc7FfItk

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

(Andreas Voßkuhle versucht sich in ideologischer Schützenhilfe…)

Populismus

Klopfzeichen aus der Karlsruher Echokammer

von Wolfgang Müller

https://jungefreiheit.de/wissen/2018/klopfzeichen-aus-der...

 

AfD-Parteitag

Ein Samstag im „bunten“ Augsburg

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/ein-sam...

 

AfD-Bürgerdialog in Dessau

Von Storch attackiert Merkel, „Dessau Nazifrei“ von Storch

https://www.mz-web.de/dessau-rosslau/afd-buergerdialog-in...

 

Beatrix von Storch in Hanau

Protest gegen AfD: Lautstark und friedlich

https://www.op-online.de/region/hanau/hanau-hunderte-demo...

 

AfD

Enthüllungsbuch: Verfassungsschutz forderte Höcke-Ausschluß

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/enthuellungsbuch-...

 

„Union der Mitte“

CSU-und CDU-Mitglieder stellen sich gegen Seehofer und hinter Merkel

https://www.berliner-zeitung.de/politik/-union-der-mitte-...

 

„Union der Mitte“

In CDU und CSU formiert sich Widerstand gegen angeblichen Rechtsruck

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/in-cdu-...

 

Einwanderungspolitik

Schäuble sieht kein Problem in offenen Grenzen

https://jungefreiheit.de/politik/2018/schaeuble-sieht-kei...

 

Pressekonferenz mit Merkel

Kanzlerin ohne Bedrängnis

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kanzler...

 

Äußerungen über Flüchtlinge

Gemeinderat will Grünen-Politiker Palmer Maulkorb verpassen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gemeind...

 

Schleswig-Holstein

Kritik an Sexualerziehung: Winterhoff darf kein Richter werden

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/kritik-an-sexualerzi...

 

Ausländer in der Bundeswehr

Armee vor dem Offenbarungseid

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/vor-dem-o...

 

Neuer Chef beklagt : „Die Luftwaffe befindet sich an einem Tiefpunkt“

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/luftwaffen-chef...

 

Bundeswehr blamiert sich mit Transen-Soldaten

http://unser-mitteleuropa.com/2018/07/06/bundeswehr-blami...

 

(Ein FAZ-Kommentator mit dem üblichen angelernten eindimensionalen Geschichtsbild…)

Rommel statt Dragqueens : Poggenburgs Sehnsucht nach 1942

von Lorenz Hemicker

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/andre-poggenbur...

 

Deutschland als Nuklearmacht?

„Noch immer wird Deutschland misstrauisch beäugt“

https://www.welt.de/politik/article180142080/Atomdebatte-...

 

Streitkräfte

Britische Streitkräfte auch nach 2020 in Nordrhein-Westfalen

https://www.nrz.de/politik/britische-armee-auch-nach-2020...

 

Paderborn

Das Militär wird länger in der Senne üben

Vielstimmige Debatte: OWL-Politiker sehen die Weichenstellung überwiegend positiv

https://www.nw.de/nachrichten/regionale_politik/22191352_...

 

"Osmanen Germania"

Innenminister Horst Seehofer verbietet rockerähnliche Gruppe

https://www.focus.de/politik/deutschland/rockeraehnliche-...

 

Verbotene Osmanen Germania

Das verbirgt sich hinter der türkischen Gang

http://www.sueddeutsche.de/panorama/osmanen-germania-port...

 

Platz am Humboldtforum

Streit um Einheitsdenkmal für Berlin eskaliert

Der politische Unmut über den Haushaltsausschuss des Bundestages wächst.

https://www.morgenpost.de/bezirke/mitte/article214735835/...

 

Kommentar

Wie mit dem Einheitsdenkmal umgegangen wird, ist ein Skandal

Das Einheitsdenkmal mit Hinhaltemanövern ins Wanken zu bringen, ist würdelos, meint Martin Nejezchleba.

https://www.morgenpost.de/meinung/article214738493/Wie-mi...

 

Paragraph 90 Strafgesetzbuch

2.500 Euro für eine zerschnittene Deutschlandfahne

von Martina Meckelein

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/2-500-euro-fuer-e...

 

Jewish Claims Conference

Deutschland hilft Holocaust-Opfern mit weiteren 75 Millionen Euro

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/deutschland...

 

(Pädagogische Holocaust-Schülerausflüge sollen es richten…)

Judenhass weiter im Fokus

Antisemitismus: Übergriffe an Schulen und beim Sport

https://www.op-online.de/hessen/antisemitismus-hessen-jud...

 

„Antisemitismus ist unislamisch“

Interview mit dem Antisemitismusbeauftragten der Bundesregierung Felix Klein

https://www.welt.de/politik/deutschland/plus179337122/Ext...

 

Bundesregierung will Anlaufstellen für antisemitische Vorfälle schaffen

https://rp-online.de/politik/deutschland/antisemitismusbe...

 

Einheitsdenkmal

Geld für Einheitsdenkmal soll im September fließen

Grüne: Der Haushaltsausschuss darf das Projekt nicht weiter blockieren. Die Notarielle Beurkundung des Kaufvertrages ist im August.

https://www.morgenpost.de/berlin/article214897689/Geld-fu...

 

Nach Äußerung zum 20. Juli

AfD-Parteiführung distanziert sich von Steinke

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-par...

 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

Masseneinwanderung gegen Kapitalismus

„Kanakisierung unserer Gesellschaft“

von Wolfgang Müller

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/kanakis...

 

Linke Migrations-Fantasien: Die Revolution soll einwandern

https://www.achgut.com/artikel/linke_migrationsfantasien_...

 

(Gegner der "multikulturellen Gesellschaft" werden als "Faschisten" attackiert)

Politischer Wandel

Migrationsforscherin sieht Europa in "präfaschistischer Phase"

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/migrati...

 

Grüne Jugend

Parteinachwuchs greift Habeck wegen Nationalhymnen-Zitats an

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/partein...

 

Prozess gegen Identitäre: Sellner pocht auf gewaltfreie Handlungen

https://derstandard.at/2000082795586/Prozess-gegen-Identi...

 

Prozeß gegen Identitäre Bewegung

Ohnmacht, Verzweiflung, Wut

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/ohnmacht-...

 

Strafbare Gesinnungen? Prozeß gegen die Identitäre Bewegung

https://sezession.de/58746/strafbare-gesinnungen-prozess-...

 

Keine kriminelle Vereinigung: Freispruch in Identitären-Prozess

https://www.tagesstimme.com/2018/07/26/keine-kriminelle-v...

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/prozess-geg...

 

Freispruch für die Identitären!

https://sezession.de/58947/freispruch-fuer-die-identitaeren

 

Warum ich unseren Freispruch nicht feiere

Von Martin Sellner

https://sezession.de/59039/warum-ich-unseren-freispruch-n...

 

Urteil im NSU-Prozeß

Eine Bühne für die radikale Linke

von Hinrich Rohbohm

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/eine-bu...

 

Linke Sammlungsbewegung

Wagenknecht macht ernst

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/wagenknecht-macht...

 

Mühlheim

Populisten-Floskeln auseinander genommen

Themenabend über den Rechtsruck: Persönliche Abstiegsängste

https://www.op-online.de/region/muehlheim/beim-themenaben...

 

Parteitag der AfD in Augsburg (JF-TV Reportage)

https://www.youtube.com/watch?v=xUyMXLgotGU

 

AfD-Parteitag

Roth kritisiert Friedrich für „Linksfaschisten“-Äußerung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/roth-kr...

 

(Zitat: "Das neue bundesweite Netzwerk, in dem sich mehr als 30 Flüchtlingsinitiativen und zivilgesellschaftliche Organisationen wie etwa der Berliner Flüchtlingsrat Medico International, die Naturfreundejugend Deutschland oder die Interventionistische Linke (IL) zusammengeschlossen haben, fordert ein Ende der `Abschottung Europas´...")

Flüchtlinge Protest gegen das Sterben

Das Netzwerk „Seebrücke“ fordert Schutz für Bootsflüchtlinge. Dafür geht das Bündnis am Samstagabend auf die Straße.

http://www.fr.de/frankfurt/fluechtlinge-protest-gegen-das...

 

(Neues Netzwerk "Seebrücke" der linken Einwandererlobby)

Offenbacher solidarisch mit Seenotrettung

Kundgebung vor Rathaus: „Wir hätten sie retten können“

https://www.op-online.de/offenbach/offenbacher-zeigen-sic...

 

(Physiognomik von "Antifaschisten"…)

Einige Demonstranten

Proteste bei AfD-Parteitag in Neu-Isenburg: Bilder

https://www.op-online.de/region/neu-isenburg/proteste-afd...

 

Burgscheidungen

Treffen mit 1000 Teilnehmen

Buntes Dorffest gegen rechtsnationales AfD-Treffen

https://www.op-online.de/politik/rechter-afd-fluegel-trif...

 

(Skurril. Die übliche linke Opfer-Geschichte?...)

Die Polizei sucht nun Zeugen

Blutige Auseinandersetzung bei AfD-Veranstaltung

https://www.op-online.de/region/hanau/zwei-maenner-attack...

 

Linksextremismus

Regierung: Rote Hilfe verfolgt weiter verfassungsfeindliche Ziele

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/regieru...

 

(Demonstration "Ausgehetzt")

Öffentliches Meinungsklima

München: Demonstranten werfen CSU Hetze vor

https://jungefreiheit.de/politik/2018/muenchen-demonstran...

 

Frankfurt

Demonstration

Linksradikale ziehen durch das Gerichtsviertel und fordern Freilassung der G20-Randalierer

http://www.fnp.de/lokales/frankfurt/Linksradikale-ziehen-...

 

Linksextreme Demo startet in städtischer Liegenschaft

Selbstdemontage des Rechtsstaats in Frankfurt nicht weiter hinnehmbar

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1320

 

Stadt Frankfurt – ein Fall für den Verfassungsschutz

Skandal um das Klapperfeld weitet sich immer weiter aus

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1322

 

Universitätsgebäude

Nordrhein-Westfalen geht gegen Hausbesetzer in Aachen vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/nordrhe...

 

Nach Angriff auf Verbindungsstudenten

Polizei durchsucht linken Szenetreff in Greifswald

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/polizei...

 

„Hack the System!“

Linksextremisten bereiten Cyberattacken auf Staat und Wirtschaft vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Mutmaßliche Linksextremisten

Linksextreme attackieren und bedrohen FPÖ- und AfD-Abgeordnete

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Linksextremismus

Weiterer Anschlag auf AfD-Abgeordneten: Radbolzen von Auto entfernt

https://jungefreiheit.de/politik/2018/weiterer-anschlag-a...

 

Linke Gewalt

Buchlesung mit Dr. Weißmann über die 68-er führt in Münster zu linksradikalen Tumulten

https://philosophia-perennis.com/2018/04/26/buchlesung-mi...

 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

Asylkompromiß zwischen CSU und CDU

Mit der Spritzpistole gegen Waldbrände

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mit-der-s...

 

Grüne, Linke, Journalisten

Von Wut-Smiley bis Brechreiz: Asylkompromiß sorgt für Empörung

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/von-wut-s...

 

Gastbeitrag von Norbert Blüm

Wo, C, bist du geblieben?

http://www.sueddeutsche.de/politik/gastbeitrag-von-norber...

 

Asyldebatte

Blüm attackiert Unionsparteien und Einwanderungs-Kritiker

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bluem-a...

 

Kirchen und Flüchtlingshilfe

Kardinal Marx greift CSU an

https://jungefreiheit.de/politik/2018/kardinal-marx-greif...

 

Asyldebatte

Wegen Seehofer: „Moabit hilft“ lehnt Nachbarschaftspreis ab

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/wegen-seehofer-mo...

 

„Union der Mitte“

Bildungsministerin erklärt Asylkrise für überwunden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bildung...

 

Hunderte Flüchtlinge stürmen in spanische Nordafrika-Exklave

https://www.gmx.net/magazine/politik/fluechtlingskrise-in...

 

Nach Grenzstürmung

Ceuta: Schwarzafrikaner greifen spanische Polizisten an

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/ceuta-schwa...

 

(Ein nicht untypisches Psychogramm…)

Asylpolitik

Schweden: Studentin verhindert Abschiebung nach Afghanistan

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/schweden-st...

 

(gleiches Muster…)

Ausweisung per Flugzeug

Finnland: Grünen-Mitarbeiterin scheitert mit Abschiebe-Verhinderung

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/finnland-gr...

 

(… auch ein Psychogramm…)

Ermordete Studentin

EKD-Chef verurteilt Haßkommentare im Fall Sophia L.

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/ekd-che...

 

Appell an Kanzlerin

Rheinstädte wollen mehr Flüchtlinge aufnehmen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/rheinst...

 

Freiburg und Solingen

Weitere Städte wollen Mittelmeer-Flüchtlinge aufnehmen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/weitere...

 

Auswärtiges Amt

Über 300.000 Personen kamen per Familiennachzug

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/ueber-3...

 

Einreise per Flugzeug

Mit dem Asyl-Flieger nach Deutschland

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mit-dem...

 

Migration: Fast jeder Vierte in Deutschland hat einen Migrationshintergrund

https://www.zeit.de/gesellschaft/2018-08/migration-deutsc...

 

(Ein Mensch, den wir dringend im Land benötigen)

Rückführung gescheitert

Verurteilter Gewaltverbrecher beantragt Asyl in Berlin

Die Rechtsanwältin des 25-Jährigen verhinderte seine Abschiebung in die Türkei. Die Bundespolizei musste die Rückführung abbrechen.

https://www.morgenpost.de/berlin/article214949803/Verurte...

 

(Ein schlechtes Geschäft)

Polen und Ungarn abgestraft

EU will 400 Euro für jeden Eingewanderten zahlen

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/eu-will-400-euro...

 

Flüchtlingshelfer

„Lifeline“: Kapitän auf Kaution frei – Böhmermann ruft zu Spenden auf

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/lifeline-ka...

 

(Spendengelder fließen)

Prominente Unterstützung für Lifeline

ProSieben-Moderator ruft zu Spenden für Flüchtlingsschiff auf

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Europapreis

SPD-Fraktion in Bayern zeichnet „Lifeline“-Kapitän aus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/spd-fra...

 

(Ein weiterer Pressekommentar, der die Dimension des anrollenden Problems nicht ansatzweise verstanden hat)

Flüchtlingshelfer werden kriminalisiert

Kommentar: Stolz auf Europa?

https://www.op-online.de/politik/kommentar-stolz-europa-s...

 

Sea-Watch

Malta hindert weiteres deutsches NGO-Schiff an Weiterfahrt

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/malta-hinde...

 

Gerettete Migranten bedrohen italienische Schiffsbesatzung

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/gerettete-m...

 

Seenotrettung

Italienisches Boot bringt Flüchtlinge nach Libyen – Kritik von Reisch

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/italienisch...

 

Rettungseinsätze vor libyscher Küste

„Aquarius“ sticht wieder in See

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/aquarius-st...

 

Ostwestfalen-Lippe

Flüchtlingsbürgen erhalten Zahlungsbescheide – Klagen angekündigt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fluecht...

 

Über 50 Personen an Bord

Bislang größte Abschiebeaktion nach Afghanistan

https://jungefreiheit.de/politik/2018/bislang-groesste-ab...

 

AfD-Anfrage

Tausende abgelehnte und ausgereiste Asylbewerber zurück in Deutschland

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/tausend...

 

Bundespolizei

Jede zweite Abschiebung mißlingt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/jede-zw...

 

Asylbewerber

Tausende beantragen Familiennachzug

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/tausend...

 

Migration

Auch qualifizierte Einwanderung öffnet die „Büchse der Pandora“

von Manfred Ritter

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/auch-qual...

 

Im Namen der Vielfalt

Gütersloh will Stadt „multikulturell durchmischen“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gueters...

 

Fernsehtip

"Aus den Flüchtlingen der achtziger Jahre wurde ein gefürchtetes Phänomen"

von Christian Vollradt

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/aus-den-fluec...

 

Betrug mit mehreren Identitäten

Niedersachsen: Asylbewerber erschleicht fast 25.000 Euro Sozialleistungen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/nieders...

 

(Die neue SPD…)

Neuötting

Mit Kopftuch und Dirndl für Erdogan

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mit-kopft...

 

Islam in Deutschland

Kaufbeuren: Bürger stimmen gegen Moscheebau

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kaufbeu...

 

(Zuwanderungsprobleme werden als "Extremismus"-Probleme deklariert)

Beratungsstelle zu Extremismus-Prävention

„Wir hören zu, ohne zu urteilen“

https://www.op-online.de/offenbach/beratungsstelle-extrem...

 

Polizei nimmt kriminelle Familien-Clans ins Visier

https://www.ndr.de/nachrichten/niedersachsen/hannover_wes...

 

Im Wert von zehn Millionen Euro

Polizei beschlagnahmt 77 Immobilien von Araber-Clan

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/polizei...

 

Hanau

Sexualdelikt auf Hauptfriedhof: So verhalten Sie sich richtig

https://www.hanauer.de/ha_50_111557048-29-_Sexualdelikt-a...

 

Offener Brief

Tschetschenen erheben Vorwürfe gegen Cottbusser Polizei

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/tschets...

 

Kriminalstatistik

„Migrantengewalt wird Deutschen in die Schuhe geschoben“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/migrant...

 

Spieler veröffentlicht Video

Naziparolen gegen Mannschaft der Spvgg. Dietesheim: Polizei ermittelt

https://www.op-online.de/region/muehlheim/naziparolen-mai...

 

Freundschaftsspiel mit Betonung

Nach Rassisten-Angriff: Fußballer setzen Signal

https://www.op-online.de/region/muehlheim/nach-rassisten-...

 

Gewalt gegen Rettungskräfte

Fußabtreter der Nation

von Hans-Hermann Gockel

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/fussabtre...

 

Messerattacke

Flughafen Düsseldorf: Angreifer verletzt Sicherheitsmann schwer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/flughaf...

 

Staatsanwaltschaft

Fall Susanna F.: Ali Bashar soll weiteres Kind vergewaltigt haben

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fall-su...

 

In Pankower Park ermordet

Seine DNA verriet den Killer von Melanie Rehberger

https://www.bz-berlin.de/berlin/pankow/seine-dna-verriet-...

 

Ausländer gegen Schüler im Allgäu

„Früher gingen die Mädchen gerne fort“

von Lukas Steinwandter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/frueher...

 

Angriffe im öffentlichen Raum

Berlin: Mehrere Fälle von Ausländergewalt am Wochenende

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/berlin-...

 

Gewalttat in Lübeck: Mehrere Verletzte in einem Bus

https://www.huffingtonpost.de/entry/berichte-uber-gewaltt...

 

(Zum Fall in Lübeck ein Kommentar)

Sonntagsheld (70) – Knüppel auf den Kopf

https://sezession.de/58856/sonntagsheld-70-knueppel-auf-d...

 

Hessen

Trio greift Soldaten in Bad Hersfeld an

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/trio-gr...

 

Vortäuschung einer Straftat

Angriff auf Soldaten war frei erfunden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/angriff...

 

(Die beschriebenen Menschen sind Sinti und Roma)

Massenschlägerei in Gelsenkirchen

50 Menschen schlagen mit Stühlen und Baseballschlägern aufeinander ein

https://www.derwesten.de/staedte/gelsenkirchen/massenschl...

 

Mehrjährige Haftstrafen

Dessau: Eritreer wegen Gruppenvergewaltigung verurteilt

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/dessau-eritreer-w...

https://www.focus.de/regional/sachsen-anhalt/dessau-rossl...

 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Gespräch mit einem Schlossgestalter

„Das ist die Sehnsucht nach Schönheit“

Sebastian Rost verziert den Berliner Stadtschloss-Nachbau mit barockem Dekor. Dabei ist der 49-jährige Stuckateur ein Gegner des Wiederaufbaus.

http://www.taz.de/Gespraech-mit-einem-Schlossgestalter/!5...

 

Neue Altstadt Frankfurt

„Städte mit historischem Kern sind beliebter“

http://www.fr.de/frankfurt/neue-altstadt-frankfurt-staedt...

 

Stuttgart 21

Teurer Machbarkeitswahn

von Henning Lindhoff

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/teurer-ma...

 

(Zwangsfinanziertes Fernsehen versucht AfD totzuschweigen)

Wegen Nichteinladung von AfD-Politikern

Holm wirft ARD Nanny-Journalismus vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/holm-wi...

 

Studie zur Berücksichtigung der Oppositionsparteien im öffentlich-rechtlichen Rundfunk am Beispiel der vom NDR produzierten Nachrichtensendung "Tagesschau"

https://afd-fraktion-hamburg.de/wp-content/uploads/2018/0...

 

Politiker-Statements

Diskriminiert die „Tagesschau“ die AfD?

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/diskriminiert...

 

(Vorwürfe: Medien machten AfD erst bundestagsfähig…)

Sommerpause

Talksendungen machen Urlaub

https://www.volksstimme.de/kultur/kino-tv/sommerpause-tal...

 

Das Höhlendrama von Thailand und die Medien

Grenzenlose Naivität

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/grenzenlo...

 

(Gewalt- und Mordaufrufe vom Chef der Satire-Zeitschrift Titanic, Tom Wolff)

Shitshorm gegen die „Zeit“

Rückzugsgefecht der Gesinnungstaliban

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/rueckzugs...

 

Meinungsfreiheit

Facebook duldet Holocaust-Leugnungen

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/facebook-duld...

 

Vielfalt und Sexismus

Fifa fordert weniger schöne Frauen bei WM-Ausstrahlung

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/fifa-fo...

 

(Migranten suchen schuld für eigene Fehler bei angeblich diskriminierenden Deutschen…)

Hashtag "MeTwo"

Schuldzuweisungen für das eigene Versagen

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/schuldzuw...

 

Australische Münzprägeanstalt reagiert auf Sexismus-Vorwürfe bei Sparschweinen

https://www.wochenblatt.de/news-stream/deutschland-welt/a...

 

(Feministische Mutter hat Kind vorgeschoben…)

Weil Siebenjährige protestierte: Straßenschild wird geändert!

https://www.brigitte.de/aktuell/buzz/neuseeland--siebenja...

 

Auch Frankfurt bekommt dauerhaft queere Ampelpärchen

https://www.mannschaft.com/2018/07/auch-frankfurt-bekommt...

 

Auftritt beim Berliner CSD

Morddrohungen und Polizeischutz wegen "Allah is gay"-Shirt

Der Ex-Muslim Amed Sherwan wird beim Berliner CSD mit dem T-Shirt laufen, wird deshalb bedroht. Im Gespräch zeigt er sich erschüttert.

https://www.morgenpost.de/berlin/article214948721/Morddro...

 

Ja-heißt-Ja

Spanien plant Verschärfung des Sexualstrafrechts

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/spanien-pla...

 

Erziehungsnotstand und Widerstand – ein Aufruf

https://sezession.de/58735/erziehungsnotstand-und-widerst...

 

Schleswig-Holstein

Schüler schwänzt Moschee-Besuch: Eltern sollen Bußgeld zahlen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/schuele...

 

Streit um „Wohlfühllabel“-Äußerung

Lesben- und Schwulenverband: Wagenknecht schürt Homophobie

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/lesben-...

 

Kunstaktion in Luzern: Handyklingeln vom Kirchturm

"Wenn dieser bekannte Ton plötzlich von oben erklingt, sind die Leute verwirrt"

https://www.domradio.de/themen/bist%C3%BCmer/2018-07-10/k...

 

Ausscheiden bei der Fußball-WM

Mazyek fordert Rücktritt von Grindel und Bierhoff

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mazyek-...

 

(Horror, in Kroatiens Fußball wird nicht mit Multikulti und Islam kokettiert…)

Der ganz normale Nationalismus: Kroatiens Koketterie mit dem Ustascha-Regime

https://www.gmx.net/magazine/sport/fussball/wm/normale-na...

 

(Nachklapp zum Finale der Fußball-Weltmeisterschaft)

Montagsheld (69) – Schwarz-Weiß-Malerei

https://sezession.de/58751/montagsheld-69-schwarz-weiss-m...

 

#MeTooFoot

WM-Feier in Paris: Opfer sexueller Übergriffe sollen sich bei Polizei melden

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/wm-feier-in...

 

Özil verteidigt Foto mit Erdogan und schießt gegen Medien

https://www.welt.de/sport/fussball/article179774764/Mesut...

 

Mesut Özils brutale Breitseite gegen den DFB-Präsidenten

https://www.welt.de/sport/article179798840/Mesut-Oezil-Br...

 

Mesut Özil tritt aus Nationalmannschaft zurück

https://www.welt.de/sport/fussball/article179781626/Mesut...

 

Pressestimmen zum Özil-Rückritt

"Mit dieser Generalabrechnung macht er sich selbst zum Buhmann"

Verlierer auf beiden Seiten - das ist der Tenor der deutschen Pressestimmen nach dem Rücktritt Mesut Özils. Die Nationalmannschaft verliert einen genialen Spieler - und Özil selbst verspielt ein wichtiges Gut.

http://www.spiegel.de/sport/fussball/mesut-oezil-was-die-...

 

Für DFB-Chef Grindel geht es jetzt um viel mehr als nur seine Zukunft

https://www.welt.de/sport/article179799738/Fall-Oezil-Fue...

 

Bundesjustizministerin

Barley warnt nach Özil-Rücktritt vor Rassismus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/barley-...

 

Grünen-Chef zum Fall Özil

Habeck: Saat der politischen Rechten geht auf

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/habeck-...

 

(Sorge um das Image der Integrations-Vorzeigeobjekte)

Nationalmannschaft

Fall Özil: Schäuble gibt DFB Hauptschuld

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fall-oe...

 

(Zu den altbekannten Thesen von Andreas Zick)

Der Fall Özil

Die Schimäre von der rassistischen Gesellschaft

von Lukas Mihr

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-schim...

 

Unsere Radikalität

Von Johannes Poensgen

https://sezession.de/58698/unsere-radikalitaet

 

Affirmative Action

Rassismus im Gewand der Minderheitenförderung

von Lukas Mihr

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/rassismus...

 

(Zum neuen Buch von Thilo Sarrazin)

Meinungsfreiheit

Eine unbequeme Wahrheit

von Jörg Kürschner

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/eine-unbe...

 

Wegen Roland Tichy

Friedrich Merz lehnt Ludwig-Erhard-Preis ab

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/merz-le...

 

Neue Regeln für Überläufer

Von Götz Kubitschek

https://sezession.de/59010/neue-regeln-fuer-ueberlaeufer

 

Nathalie Quintane: „Wohin mit den Mittelklassen?“

https://sezession.de/58604/nathalie-quintane-wohin-mit-de...

 

Demokratie

Multikulti-Nachbarschaft verringert Wahlbeteiligung Deutscher

https://jungefreiheit.de/wissen/2018/multikulti-nachbarsc...

 

Flüchtlinge mit bunten Federn

Laissez-faire im Umgang mit Nilgänsen?

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1317

 

(Einwanderung, Diversity…)

Invasive Art 

Kalikokrebs bedroht deutsche Gewässer

Er frisst Unmengen und vermehrt sich rasend schnell: Der aus Nordamerika eingeschleppte Kalikokrebs wütet in deutschen Gewässern. Umweltschützer überlegen nun sogar, Seen trockenzulegen.

http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/kalikokrebs-in-d...

 

"Eine sehr gute Qualität"

Geschäftsmann will Gletschereis an ausgewählte Bars verkaufen

Salz aus dem Himalaya, Rindfleisch aus Kobe - keine Idee scheint Freunden exklusiver Genüsse zu verrückt zu sein. Jetzt will ein Norweger Cocktail-Eiswürfel von einem Gletscher anbieten, Umweltschützer sind alarmiert.

http://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/eiswuerfel-v...

 

Beschwerdebrief an Werberat

Grüne nehmen Nutella ins Visier

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/gruene-ne...

 

Sonntagsheld (68) – Etiam si omnes..

https://sezession.de/58738/sonntagsheld-68-etiam-si-omnes

 

Das war’s. Diesmal mit: Schwarzen Fußballspielern, neostalinistischen Verhören und Feridun Zaimoglu

von Ellen Kositza

https://sezession.de/58745/das-wars-diesmal-mit-schwarzen...

 

Referentin der Amadeu Antonio Stiftung

Naidoo siegt im Antisemitismusstreit

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/naidoo-...

 

Das war’s. Diesmal mit: Auschwitz als Chance …

Von Ellen Kositza

https://sezession.de/58923/das-wars-diesmal-mit-auschwitz...

 

(Interview mit Heinz Bude über 1968)

"Wir rennen los, aber wissen nicht wohin"

https://www.taz.de/!5518533/

 

(Beginn des bargeldlosen Zeitalters)

Commerzbank

Kunden kommen wegen Buchungspanne nicht an ihr Geld

https://www.focus.de/finanzen/banken/konten-ploetzlich-le...

 

(SPD schon 1922 gegen Abschiebungen)

Die SPD verhinderte beizeiten Hitlers Ausweisung

Bayerns konservativer Innenminister wollte den NS-„Führer“ 1922 abschieben. Warum der SPD-Chef dies ablehnte und welche Konsequenzen Hitler später daraus zog, zeigt eine neue Studie.

https://www.welt.de/geschichte/zweiter-weltkrieg/article1...

 

"Marx von rechts" und der Panikmodus

In wenigen Wochen erscheint ein neues Buch im Jungeuropa Verlag. Es sorgt schon jetzt für Anfeindungen und Zensurmaßnahmen.

https://sezession.de/58857/marx-von-rechts-und-der-panikm...

 

Duisburg

Theater: Von Ibsens „Volksfeind“ zum „Volksverräter!!“

https://rp-online.de/nrw/staedte/duisburg/duisburg-volksv...

 

 

samedi, 04 août 2018

Iurie Roșca: ”Happy to be part of the anti-system dissident wave for the second time!”

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Iurie Roșca: ”Happy to be part of the anti-system dissident wave for the second time!”

 

Interview by Alberto Cossu and Filippo Romeo for www.vita.it

«I sincerely hope that the European Union in the current formula is ready to die. I am expecting the repetition of the Soviet story, the total collapse and the reorganization of the political landscape at the continental level»

Born in 1961 in the ex-Soviet Republic of Moldova, Iurie Roșca is a politician, journalist, author, editor and translator. In the Soviet period he was involved in dissident networks and afterwards, during the Perestroika period, he was one of the prominent figures in the anti-Communist and national movement, being one of the leaders of Moldova’s first alternative political party and founder of the first newspapers. From 1988 until 1994 he was deputy chairman of the party. From 1994 until 2010 – chairman of the Christian-Democrat People’s Party. Between 1994 – 2009 he was a MP, including twice deputy chairman of Parliament; in 2009 – deputy PM. He is now the president of People’s University, which is a school of political leadership, an international think-tank and printing house. His political beliefs can be summed up as such: Orthodox, conservative, traditionalist.

We met him to better understand Moldava’s situation and to share some considerations about the new international outlook

You used to be a very successful political leader since the last period of URSS. When was the Christian-Democratic People’s Party of Moldova founded? Could you please say a few words about the initial period?

Oh, this is such a long story. Our political movement was founded in 1988, in Perestroika period, as an anticommunist, nationalist and pro-Independence party. It was a fantastic period, with indispensable idealism and romanticism at first. But anyhow, the disaggregation of the Soviet Empire does not happen twice and I am happy that I was totally engaged in this historic confrontation. We, as a former dominated nation, as a captured nation suffered not only political and economic pressures of communist regime. We had very harsh national, ethno-linguistic, cultural pressions, a very strong process of assimilation and Russification. That is why this historical moment was for us like a triumph of nations. In several years, we obtained the adoption of the Romanian language (also called the Moldovan language as a consequence of the Soviet occupation) as state language, the return to the Latin alphabet (the Russian alphabet was imposed to us during the communist period) and the country’s independence. It was a period of street protests, of samizdat, of new forms of media, of organization of political parties.

Did your party, after such a long presence in national parliament, lose the elections in 2009? What kind of mistakes can you enumerate in your political strategy?

If we keep in mind the fact that my party was the longest-running party in the ex-Soviet space as a parliamentary presence (five consecutive legislatures from 1990 to 2009), we could speak of a unique success, not a failure. Remember, initially, in 1988, we were a Political Movement that supported Gorbachev’s Perestroika, in 1989 we became the Moldovan Popular Front (as it was in vogue throughout the Soviet Empire), then in 1999 we became Christian Democrats so as now to get to the endpoint of our ideological evolution – Conservatism.

Moldova is ranked as one of poorest countries of Europe. Could you please outline a picture of the political and economic situation?

After the USSR was dismantled, the Western craftsmen of the transition from the gloomy communist past to the bright liberal future ignored any difference and imposed a universal recipe for all ex-communist countries. the well-known concept of ”the West and the Rest” ,impregnated by classical eurocentrism, was seen by the winners of the Euro-Atlantic centers of power as a necessary way of acting. And since every nation in the world is left with only one way of development, the ex-communist countries have been invited to make a civilizational leap and to adapt its own societies to the standard model. It means to repeat the path traversed by the West through Modernity: mass democracy, market economy and human rights, plus secularism, open borders, and alignment with the only civilization on the upper stage – the West.

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Some twenty-five years ago nobody in both areas, East and West, had any other approach on this new geopolitical and historical reality. The East must be westernized, otherwise it cannot overcome its communist past, achieve prosperity and become a normal, developed society. The collapse of the communist system led to the creation of an intellectual vacuum in the respective societies. And this vacuum was immediately filled with the liberal paradigm, which seemed perfect, indisputable and axiomatic.The tragicomic situation that arose after the fall of the USSR can be characterized as such. After 50 years of the Cold War between East and West, the West defeated the East who capitulated. And for the first time in history, the defeated side received the conditions of capitulation in a state of happiness, and accepted as a gift the plan of geopolitical and economic colonization.

Thus, Moldova also bought a ”one way ticket” for the train that led us to prosperity. Year after year we executed all the „precious indications” from Western power centers, such as the IMF, the World Bank, the State Department, the EU etc. We copied the institutions, the legislation, the economic model, etc. We have achieved total liberalization of prices, we have made mass privatization, we have opened the internal market for Western capitals, goods and services, we have equaled the foreign entrepreneur with the local one. We did everything in order to respond to all criterias suggested (or imposed) from abroad. But the promised state of general happiness still did not come.

Could you please tell us which economical model dominates at present in Moldova?

Moldova is not a productive, but a consumer economy. How does it work? Very simple. Moldovans work abroad, on the external labor markets to earn money which is spent in Moldova to buy goods produced abroad which have completely invaded our internal market. How can a local businessman compete with, say, a German or a Turkish one? Difference in production capacities, know-how, access to cheap credits, etc. dooms the local entrepreneur into a loser right from the start. Moldova has signed the ”free trade agreement” with the EU and with Turkey too – a well done operation in favor of our big brothers. It is worse for us, the local population whom these glass beads and illusions are sold to in exchange for natural resources and the key sectors of the national economy.

I confess that I spent two decades of political activity and assiduous reading in four languages until I realized why things in my country are going from worse to worse. When I realized that the West had actually applied to the ex-communist space the same treatment that the Third World has long suffered, everything became extremely clear. When principle of ”kicking away the ladder” (Friedrich List) or ”comparative advantages” of “freetradism” (“laissez-fairisme”) has been fully applied, then Moldova’s chance of emerging from the crisis strictly following the imposed rules from the outside becomes illusory. By blindly following ”friedmanism” and the advices from the Chicago Boys, by assuming quasi-religious principles of the so-called ”Washington Consensus”, Moldova became a classical poor country as so many other countries around the world which were guided to go in the same direction.

Your interpretation contradicts in radical way the official Western discours on economical issues of the post-communist area. Usually your countries are seen as failed states because of internal causes like corruption, luck of deep reforms, weak democratic insititutions and the absence of strong and independent justice. You want to say that this approach is false?

Not necessarily, but obviously partial, tendencious and vicious. All of these factors exist. But they are the effect, not the causes of our problems. The major causes of Moldova’s disaster are other than the dominant neoliberal discourse presents it. The first is the excessive obedience of the ruling class to external power centers. The „development partners” that lend to the Republic of Moldova an enormous amount of money does not represent charity foundations, but tools of global plutocracy, which seeks to achieve astronomical gains.

External financing in exchange for free trade, adjustment of domestic legislation to the detriment of local business and in the interest of global corporatocracy, the tailoring of monetary, customs, fiscal, budgetary and social policies have substantially reduced the state’s ability to promote independent economic policies.

The truth is that it is precisely the forced dressing of the Republic of Moldova in that suffocating “golden straight jacket” (Thomas Friedman) that strangles any chance of economic recovery in the country. Moldova, like so many other countries, subjected to „structural reforms” and neo-liberal adjustments predicated on „market fundamentalism”, has yielded for a long time its sovereign right to manage its own economy. Under these circumstances, the succession in governing of various parties and coalitions, whether they are totally corrupt or relatively decent, cannot lead to radical positive changes.

What is your stance regarding NATO versus the neutrality which is established by your Constitution and what is your perception of the the Russian Federation?

Moldova must not to aspire to become a member of NATO or a Russian-centered military and security group of states, but an independent, neutral, and correct international player. This idea can become part of our national strategy or, if you like, part of our dream. Because a nation which does not have its own major dream is condemned to be just a consumer of foreign ideas and concepts, and, last but not least, the object of foreign interests which do not necessarily coincide with our own.

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Neutrality must be a key element of foreign policy. One of the main targets of Moldova has to be to affirm its vocation as a neutral country at an international level, in accordance with our Consitution. It means not only to avoid the involvement in the major geopolitical conflicts of big international actors such as Russia and the USA. Moldova could and should initiate or reinitiate the movement of non-aligned countries in the new geopolitical context by inviting different countries which share the same approach to participate in this process. We have to return to the experience of the Bandung Conference (April 18–24, 1955, Indonesia), to develop and adapt these principles to new historical conditions in order to be strong enough in the dialogue with great powers. Without this kind of international solidarity, without our original and wise contribution to a new international architecture, countries like Moldova have very thin chances of becoming relevant and respected international actors. This idea was suggested to me by French thinker Hervé Juvin in our personal discussions and through his books and articles.

At what point is the negotiation between Moldova and Transnistria? What is your stance about the mentioned conflict that can be named „frozen”. How present is the Russian factor or the ”Russian threat” this region? 

Of course, the key of the Transisntrian conflict is in Moscow. Yes, Moldova is aspiring to obtain the withdrawal of Russian military troops from Transnistria. Their presence affects our territorial integrity and creates a lot of economic, social and administrative problems. But if we are responsible people, we have to see the whole picture of the region. By this I mean the global and implicitly the regional balance of forces. Several years ago I asked one Russian diplomat, former ambassador in our country whose name is not appropriate mentioning here (being a private discussion), ”When will Russia withdraw its military presence from Moldova”? The answer was quick, direct and sincere. „Mr. Roșca, look at the map. Americans are in Romania. We are constrained by the strategic circumstances to remain in Moldova”.

In this situation Moldova has to think deeply on how to turn a geopolitical disadvantage into an advantage. Surely not through aggressive anti-Russian rhetoric, nor by assuming the role suggested by Americans to become a NATO ally against Russia. The Republic of Moldova is a neutral country. It ought not admit the role of the ally of the Russians against the Americans, nor the ally of the Americans against the Russians. Moldova must overcome its dishonorable role as an object of international relations and become an independent, fair and predictable subject of international affairs. It’s not an easy task. But if Moldovan political leaders will not have the clairvoyance, the courage and the diplomatic tact to follow this path, the posture of our country as the vassal of the great powers or the exchange currency between them is inevitable.

Moldova seems set to become an attractive destination for the investors coming from the Arabic Countries. Which are opportunities and threats originated by the likely inflow of direct investments? 

Yes, it is the biggest catastrophe for our country. After the government in 2009 came to power, the contacts with wealthy Arab countries form the Arabic peninsula which is rich in petro-dollars became the first priority. The delegations of our government are often travelling to the region (namely to Qatar, United Arabic Emirates, Saudi Arabia) and vice versa. It seems that the Arab sheikshave managed to corrupt the clique of mobsters that have been leading Moldova in the last few years.

The dirtiest business set up by the influential Gulf leaders and the local mafia in Moldova can be seen in a series of laws and government decisions by which five thousand foreign or stateless citizens plus their families are to receive Moldovan citizenship in return for an investment. The money would be transferred either to a government development fund (100 000 euros) or to private business (250 000 euros). The domains listed for private investments in the official acts are real estate and the development of the public financial sector and public investment by procuring and maintaining state securities. The investment in both these sectors have to be maintained for no less than 60 months. It means five years.

So, to conclude, some of the richest people on the planet from the Persian Gulf will maintain this kind of engagement only for five years and after that they are free to sell all goods that they buy for pennies for infinitely higher amounts. Good business with the Banana Republic of Moldova!

Now the most interesting detail of this dirty business. In accordance with our law, local and foreign investors have the same rights to invest in our economy. With only one fundamental exception – agricultural lands which can be sold only between Moldovans. So, our rulers are ready to sell the most precious national resource – our lands. More than that. This kind of new comers will be able to participate in our political process, to build parties, to buy media resources etc. Simply speaking, if in the case of Western Europe Muslim invasion is organized through millions of poor Arabs, in the case of Moldova, the Muslim invasion will be carried out through the Arab sheikhs, the billionaires from Gulf. There will be the construction of mosques in the country of 95 percent of Orthodox Christians, interreligious conflicts and permanent political instability. A deadly blow is expected on our economy, but also on our tradition and culture. That is why we can state without any exaggerations that our government is a traitor of the national interests.

What is your opinion about the political situation within the EU?

I sincerely hope that the European Union in the current formula is ready to die. Some people hope that it is possible to reform this bureaucratic, plutocratic, antinational and anti-European entity. I don’t. I am expecting the repetition of the Soviet story, the total collapse and the reorganization of the political landscape at the continental level. This model will be based on national states, peaceful cooperation between the European countries, and overcoming the dividing lines between Europe and Russia. The new wave of populist, sovereignist, identitarian movements becomes stronger with each electoral campaign in many countries. As I said before, I saw the fall of the USSR, I hope to see the fall of the EU.

Source: http://www.vita.it

jeudi, 02 août 2018

Le XXIe siècle et la tentation cosmopolite

 

« Consommer est devenu le but suprême
de l’existence des individus,
ce qui comble d’aise
les maîtres du “village terrestre”
peuplé d’hédonistes
(les travailleurs)
et de psychopathes
(les parasites sociaux) »

 

Entretien avec Bernard Plouvier, auteur de Le XXIe siècle et la tentation cosmopolite, éditions de L’Æncre (propos recueillis par Fabrice Dutilleul)

 

Vous abordez dans votre livre des thèmes très divers, tel les origines de l’Homo sapiens, le domaine territorial de la race blanche, dite « caucasienne », les constantes de la société humaines et les variables culturelles, mais également l’ambiguïté du « libéralisme » et du « melting pot » des USA, l’expérience mondialiste et l’économie globale qui permet aux ploutocrates de confisquer les États… Le titre de cette collection « Nouveau siècle, nouveaux enjeux » semble parfaitement s’appliquer au thème de ce livre ?

Nous autres, Européens autochtones, vivons indéniablement une période de « fin de civilisation », qui ressemble à s’y méprendre à celle vécue par les contemporains de la fin de l’Empire romain d’Occident. Cette constatation, assez peu réjouissante, mérite à la fois que l’on établisse un bilan des réalisations anciennes et que l’on apporte quelques réflexions comparatives sur les valeurs qui s’estompent et celles qui émergent.

Au Ve siècle, l’enrichissement général des citoyens de l’Empire romain avait conduit au relâchement de l’effort collectif et deux nouvelles religions moyen-orientales – la chrétienne et celle des adorateurs de Mithra – avaient supplanté le culte des dieux de l’État. De nos jours, la fraction la plus inventive de l’humanité contemporaine s’est lancée dans la course effrénée aux petites joies individuelles, au lieu d’œuvrer comme auparavant pour la collectivité.

Au Ve siècle, le pouvoir spirituel avait asservi puis anéanti la puissance politique. De nos jours, les maîtres de l’économie écrasent les autres pouvoirs : exécutif, législatif, judiciaire, médiatique et même spirituel.

Consommer est devenu le but suprême de l’existence des individus, ce qui comble d’aise les maîtres du « village terrestre » peuplé d’hédonistes (les travailleurs) et de psychopathes (les parasites sociaux).

L’économie globale et la mondialisation de la vie économique et culturelle sont deux notions nées aux USA durant la IIe Guerre mondiale. Du fait de l’implosion des sociétés communistes, elles sont devenues la réalité quotidienne de presque tous les peuples de la planète : rêve pour les uns, cauchemar pour les autres… c’est affaire de sensibilité et d’idéal.

Il est évident que Franklin Delano Roosevelt, le grand concepteur, n’aurait nullement apprécié notre monde où les grands actionnaires des multinationales et des trusts nationaux d’Asie manipulent, du fait de la toute-puissance de l’argent, les pantins de la politique et des media.

Plouvier21.jpgQuelle est votre définition du « cosmopolitisme », un mot qui, au XVIIIe siècle, à l’époque des Lumières, représentait le nec plus ultra : cela revenait alors, pour l’élite, à s’informer des autres cultures que celle de son pays d’origine ?

Le cosmopolitisme à la sauce mondialiste équivaut au mixage des cultures et au brassage des populations, de façon à liquider l’option nationale, jugée pernicieuse. L’Europe est ainsi envahie d’extra-Européens, souvent incultes, toujours faméliques et avides, également nantis pour la plupart d’une religion médiévale, c’est-à-dire grosse de l’expression d’un fanatisme anachronique, mais également porteurs d’un racisme revanchard dont l’expression est évidente, sauf pour les pitres qui façonnent l’opinion publique et ceux qui font semblant de nous gouverner.

La propagande mondialiste reflète, c’est évident, les choix de nos maîtres, qui leur sont dictés par leur intérêt. Le grand village terrestre ne doit plus être composé que d’individus qui consomment beaucoup, au besoin à crédit, et pensent gentiment ce qu’imposent les fabricants d’opinion publique.

Dans leur désir d’uniformiser l’humanité, pour augmenter la rentabilité du négoce en facilitant le travail des producteurs, des distributeurs et des revendeurs de biens de consommation, nos maîtres font l’impasse sur de nombreuses données génétiquement programmées de l’espèce humaine, non susceptibles d’éducation ou de rééducation. En outre, il nient allègrement une évidence : la profonde inégalité des êtres humains et des civilisations passées.

Par intérêt également, ils autorisent le développement de conduites sociales aberrantes pour peu que cela leur fournisse un marché lucratif (pornographie, conduites addictives, coutumes alimentaires absurdes conformes à des préceptes religieux antiques ou médiévaux).

Que cela envahisse le continent phare du melting pot, celui des trois Amériques (pour reprendre une expression rooseveltienne), ne nous regarde pas en tant qu’Européens, mais il est grotesque de le tolérer dans notre continent, qui fut le continent civilisateur durant deux millénaires et demi.

Pourquoi ne pas aimer ce monde nouveau, apparu il y a une vingtaine d’années, lors de l’effondrement des sociétés communistes et du triomphe de l’american way of life ?

Dépourvus de culture historique et philosophique, nos nouveaux maîtres créent une société mono-culturelle, multi-raciale parfaitement artificielle, qui ne peut en aucun cas créer une civilisation stable, donc durable, ni innovante au plan intellectuel et spirituel.

L’étude des espèces animales démontre que l’égoïsme et l’individualisme sont nocifs à moyen terme pour l’espèce, mais aussi pour les individus. Sans discipline, sans hiérarchie fondée sur les qualités et les mérites individuels, sans cohésion du groupe fondée sur l’utilité sociale, il ne peut y avoir de sécurité donc de survie, encore moins d’expansion pour l’espèce considérée.

Ce qui effare le plus un observateur européen contemplant la société actuelle est de constater que les Européens de souche ont, par veulerie et par esprit de facilité, renoncé à leur histoire. De la position de civilisateurs de la planète, ils sont passés en un demi-siècle au statut de colonisés, achetant des produits de médiocre qualité et d’infime durée de vie, fabriqués le plus souvent en Asie, et se gavant d’une sous-culture élaborée aux USA et au Japon.

L’étude de quelques grandes civilisations européennes défuntes démontre que l’homogénéité ethnique est l’une des conditions fondamentales de l’implantation, puis du rayonnement d’une civilisation originale. La perte du sens de l’effort collectif, l’incorporation de populations ou de croyances issues d’autres continents sont les conditions idéales pour amener la dégénérescence, puis la mort d’une civilisation, c’est-à-dire l’instauration d’un nouvel « âge des ténèbres ».

On ne peut guère compter sur le milieu des universitaires, où règnent en maîtres le conformisme et le misonéisme, ni sur les media, par définition aux ordres du Pouvoir, pour provoquer une réflexion critique chez nos contemporains, alors même que l’avenir de l’Europe dépend essentiellement de la prise de conscience de l’originalité et de la richesse de leur passé par les Européens de souche, qui seuls doivent décider de l’avenir du continent et de sa race.

Le XXIe siècle et la tentation cosmopolite, édition L’Æncre, collection « », à nouveau siècle, nouveaux enjeux, dirigée par Philippe Randa, 452 pages, 35 euros.

Pour commander ce livre, cliquez ici.

De dictatuur van het simplisme - Over cultuur in de tijd van de media

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Bjorn Roose bespreekt:

De dictatuur van het simplisme - Over cultuur in de tijd van de media (Frans Aerts)

Ex: https://portfoliobjornroose.blogspot.com

 
Mijn belangrijkste conclusie na het lezen van dit pamflet/boekje van “media-eticus” en “kunstfilosoof” Frans Aerts is dat die dictatuur wel héél ver doorgedrongen is. Zelfs tot in de geschriften van iemand die die dictatuur aanklaagt. Niet dat Aerts nergens gelijk heeft, maar als je simplisme wil aanklagen, moet je vooral proberen je er zelf niet aan te bezondigen.

Neem nu dit: “Wanneer het ooit tot zo’n onafhankelijke republiek Vlaanderen komt, behoor ik alvast tot de gelukkigen. Ik woon namelijk (zoals bijna iedereen) niet verder dan tien kilometer van de landsgrens, politiek-cultureel asiel is elders dan snel aangevraagd. In mijn levensavond zal ik wellicht ooit met heimwee terugdenken hoe klein België wel was, maar hoe bewust ook van die beperktheid, en hoe bereid intern en buiten de landsgrenzen iets op te steken. Vlaanderen is natuurlijk nog heel wat kleiner, een vijver groot – vol kikkers die zich geleidelijk opblazen tot het formaat van ossen. In afwachting dat ze ontploffen tot lering en vermaak van de rest van de wereld.” (pagina 31)

FAerts-simpl.jpgLos van het feit dat de “dreiging” om asiel aan te vragen in het buitenland als bepaalde mensen verkozen worden of als een land onafhankelijk wordt (een fenomeen dat zich sinds 1900 toch al zo’n 200 keer heeft voorgedaan in de wereld) tot de meest ridicule en zo goed als nooit uitgevoerde beloftes behoort, slaat de hele uitleg van Aerts nergens op. Voor zover ik weet behoren al die “kikkers” in Vlaanderen namelijk, net zoals Aerts zelf, tot dat belgië dat zich zo “bewust (...) [is] van die beperktheid”, zo “bereid” ook “intern en buiten de landsgrenzen iets op te steken”. Tenzij Aerts het bij zijn uitspraken over belgië alleen maar zou hebben over die onderdelen daarvan die niet Vlaams zijn, natuurlijk. Dat zou, gezien het feit dat de man nogal sterk op Frankrijk gericht is, niet eigenaardig zijn, maar als je met zo’n dédain over een bepaald onderdeel van je geliefde land spreekt, moet je ook niet raar opkijken dat dat onderdeel er vroeg of laat vandoor wil.

Soit, er is meer waar dát simplisme vandaan komt. Hoe haal je het bijvoorbeeld in je hoofd om in een aanklacht tegen simplisme politici onder te verdelen in de wel zéér simplistische kampen “links” en “rechts”? Iedereen met een béétje kennis van politieke geschiedenis en actualiteit weet dat die terminologie alleen nog zinnig is voor politici die niks ... zinnigs te vertellen hebben, maar wél andere politici als “de vijand” willen wegzetten. Dat de kleinburgers en proleten waar Aerts zo op neerkijkt vallen voor die terminologie, daar kan ik nog inkomen, maar een man als hij, die zichzelf mijlenver boven die mensen plaatst?

En dan ’s mans verwijzing naar Hugo Claus als dapperste aller Schrijviërs in het Imperum Medianum: “Sommigen blijven nochtans overeind. Zij begrijpen wel dat je niet om de media heen kan, maar zij manipuleren de media, zij hollen ze van binnenin uit. Zoals Hugo Claus het zich kan permitteren om een krant die hem vanaf het begin onheus en moraliserend bejegend heeft een interview te weigeren.” Ten eerste is er geen enkele kunst aan een krant een vraaggesprek te weigeren – zeker niet als er zat journalisten en andere tisten zijn die aan je lippen hangen -, ten tweede kan je van Claus toch écht niet in ernst beweren dat hij overeind is gebleven tegenover de media. We hebben het hier per slot van rekening over de gróóóte schrijver die schnabbelde als ... modecommentator voor de VRT (toen nog BRT) en voor een schep geld zijn smoel leende aan tv-reclame voor kaas. Het enige dat daarbij van binnenuit uitgehold werd, was Hugo Claus zelve.

Aerts maakt zich overigens niet alleen schuldig aan het door hem bestreden simplisme en selectieve blindheid, maar ook aan regelrecht onlogische redeneringen. Op een zeker moment beklaagt hij er zich bijvoorbeeld over dat Gaston Durnez in zijn kritiek op het “erotisch werk” van Louis Paul Boon (De Standaard, 23 januari 1993) niet wil ingaan op de details van dat “erotisch werk”, maar slechts het feit dat Boon dat soort werk heeft gepubliceerd wil bespreken. Dat vindt Aerts niet te rijmen met het feit dat ... een andere criticus, zijnde Dirk vande Voorde, een kleine drie jaar eerder (De Standaard, 24 april 1990) wél aandacht besteedde aan de “erotische escapades” van Michel Foucault, zoals deze werden beschreven in A l’Ami qui ne m’a pas sauvé la vie van Hervé Guibert. Wat heeft het ene feit in vredesnaam met het andere te maken behalve het feit dat beide besprekingen in De Standaard verschenen (en niet in De Morgen, duidelijk de lijfkrant van Aerts, al was het ideologisch verschil tussen beide kranten ook in het begin van de jaren 1990 al tot zogoed als niks gereduceerd) ?

Of Aerts’ korte uitval naar de nationaal-socialisten: “Er bestaat natuurlijk ook die merkwaardige menselijke aandrift om datgene wat men niet begrijpt als ‘waardeloos’ van de hand te wijzen. Vanuit deze instelling zetten de nazi’s trouwens destijds een rondreizende tentoonstelling op van ‘Entartete Kunst’ – om het minderwaardige van deze onbegrijpelijke vormen van expressie voor het publiek duidelijk te maken. (Daar kwam overigens verdacht veel volk naar kijken. Alvast méér dan naar hun volkseigententoonstellingen. Zo gaat het immers met zulke lieden: ze hebben weliswaar zeer goed omschreven esthetische normen, je krijgt ze echter met geen stokken naar een museum.)” Echt, zo staat het er dus: in de ene zin beweert hij dat er “verdacht veel volk” naar een tentoonstelling ging kijken, in de volgende dat “zulke lieden (...) met geen stokken naar een museum” zijn te krijgen”. Of zijn die “zulke lieden” waarover Aerts het heeft wél te vinden voor “een rondreizende tentoonstelling”, maar niet voor eentje met permanente residentie? Geen idee, ik gok er gewoon op dat Aerts niet verlegen zit om een simplistische sneer meer of minder.

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Wat die simplistische sneren betreft, beperkt hij zich overigens niet tot Vlaams-nationalisten, “rechts”, personeel van De Standaard, of nationaal-socialisten. Eigenlijk moet iedereen behalve Frans Aerts en de chosen few die tot zijn hoogverheven elite behoren er aan geloven: “En dan valt het op hoe men, telkens wanneer men het eigen vertrouwde domein verlaat, onmiddellijk bij de heersende cultuurclichés terechtkomt. Wie bijna nooit muziek beluistert, vindt De vier jaargetijden van Vivaldi het einde, of Für Elise. Wie niets van schilderkunst kent, belandt automatisch bij de Franse impressionisten en Van Gogh. Insiders zullen natúúrlijk niet ontkennen dat de zojuist geciteerde voorbeelden meesterwerken zijn. Anderzijds is het gehoor of de blik van het publiek als het ware voorbestemd om in die evidenties te trappen. Als het die vaste waarden – Van Gogh, Renoir, Beethoven – prachtig vindt, dan is het toch vooral om oneigenlijke redenen. Die redenen hebben wellicht te maken met de gevoelswereld van het publiek. Ooit heeft men pogingen gedaan om ten behoeve van een beter begrip muziekstukken van Mozart te catalogiseren naar begrippen: ‘Jaloersheid’, ‘Liefde’, “Moederlijkheid’, ‘Heimwee’, alsof muziek naar de werkelijke situaties en naar reële gevoelens zou verwijzen. En inderdaad, er wordt nogal wat afgehuild bij muziek; maar dat zijn krokodilletranen, die hebben met echt verdriet helemaal niets te maken. De thema’s en de kleuren van Monet, Renoir, Van Gogh, de nostalgische klanken van Mozart, Beethoven en Schubert roepen vooral een verloren wereld op die beantwoordt aan zekere magisch-historische verlangens. Ongeveer op dezelfde wijze als de fotoboeken over ongerepte Vlaamse dorpen het heimweegevoel van bepaalde lezers zullen aanspreken. Zo blijken heel wat boeken vooral verbonden met de leefsituatie van het leespubliek; bepaalde literatuur bestaat enkel bij de gratie van en als antwoord op een psychische vraag. Je zou hierbij het voorbeeld kunnen citeren van een bestseller als Zout op mijn huid, van de Franse schrijfster Benoîte Groult – een roman die meerdere jaren in de top-tien van de meest verkochte boeken stond. Wellicht speelde bij dat succes vooral de herkenbaarheid mee, het onbewuste verlangen van een hoofdzakelijk vrouwelijk leespubliek dat zich gemakkelijk in de amoureuze situaties van het hoofdpersonage kon inleven.” Met andere woorden: u en ik zijn gestampte boeren of uit de wieg geroofde en bewust domgehouden kuisvrouwen, we zijn verstandelijk gewoon niet tot meer in staat. En als dat wél het geval lijkt, dan is dat toeval, want onze “magisch-historische verlangens” overheersen ons volkomen.

Eind goed, al goed, echter, want nadat Aerts het plebs mooi op zijn plaats heeft gezet, maakt hij ook duidelijk dat hij zelf niet beter is: “Als er nochtans zoiets als een ‘cultuurmens’ zou bestaan, dan beschikt die in de eerste plaats over het enorme vermogen om zijn oordeel op te schorten. Om toe te geven dat hij er eigenlijk niet veel van snapt, terwijl hij toch, aandachtig toekijkend wellicht, maar vooral met respect, aan de andere datgene laat waar hij zelf niet bijkan. Dat is wellicht het eigene van elke gecultiveerde ingesteldheid: het onbegrijpelijke niet echt begrijpen, en daar dan nog begrip voor opbrengen. En indien men al kritisch wil zijn, dan doet men dat op bescheiden wijze – binnenskamers als het ware”. Het moge duidelijk zijn dat een hautaine kwast als Aerts, iemand die duidelijk niét het “enorme vermogen om zijn oordeel op te schorten” heeft, iemand die eerder blijk geeft van jaloezie op mensen die hij niet snapt dan er respect voor te tonen, iemand die in zijn “kritiek” verre van bescheiden is, laat staan dat hij hem binnenskamers houdt, niet beantwoordt aan zijn eigen definitie van een “cultuurmens”. Als zelfrelativering kan dat tellen, te meer omdat ze in dit geval absoluut niet zo bedoeld is.

00:24 Publié dans Actualité, Livre, Livre, Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : simplismes, médias, sactualité, livre, sociologie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 30 juillet 2018

Une “OTAN arabe” - L’instrument de Trump contre l’Iran

politique internationale, actualité, proche orient, moyen orient, monde arabe, monde arabo-musulman, états-unis, iran, géopolitique,

Une “OTAN arabe”

L’instrument de Trump contre l’Iran

A Washington, on sait qu’en cas de guerre avec l’Iran, les Etats-Unis auront le besoin urgent du soutien des pays arabes voisins. Une OTAN arabe serait dès lors bien utile !

Par Marco Maier

Au Proche Orient, on envisage la création d’une nouvelle alliance militaire et politique, que l’on désigne déjà comme une « OTAN arabe », car la comparaison semble licite. Six pays arabes du Golfe, l’Eypte et la Jordanie agiraient ensemble au sein de cette organisation, en tant qu’alliés des Etats-Unis et uniraient leurs efforts contre l’Iran.

Selon certaines informations, la Maison Blanche inciterait ces pays à coopérer plus étroitement dans la défense anti-missiles, dans les manœuvres militaires communes et dans les mesures anti-terroristes et à renforcer leurs relations économiques et diplomatiques dans la région. Il s’agirait surtout de ruiner les efforts de Téhéran qui cherche à étendre son influence dans la région, en tablant notamment sur les pays à dominante chiite, comme, par exemple, l’Irak ou le Yémen.

Officiellement, les Américains appliquent la doctrine du « No Regime Change » en ce qui concerne l’Iran ; cependant, il est de notoriété que la CIA, le Mossad et d’autres services utilisent tous les moyens à leur disposition pour susciter ou envenimer des troubles au sein de la théocratie chiite, afin, dans la mesure du possible, de précipiter le pays dans une guerre civile qui entraînerait, en bout de course, la chute des mollahs. Voilà ce qu’espèrent les services secrets. Et si, finalement, le régime des mollahs ne tombe pas ? Alors, la situation chaotique, qui règnerait suite à toutes ces amorces de conflit civils, ferait en sorte que Téhéran serait forcé à se replier sur son front intérieur et ne pourrait plus œuvrer à s’installer comme puissance régionale qui compte.

En cas d’extrême nécessité, on pourrait aussi fabriquer un prétexte pour autoriser cette OTAN arabe de rentrer en Iran pour obliger les chiites perses, traités d’« adorateurs du diable », à « rentrer dans la droit chemin » (les sunnites radicaux haïssent davantage les chiites que les « mécréants »). Selon la bonne habitude, ce seront alors les Arabes qui feraient le sale boulot, verseraient leur sang en abondance, pour qu’à la fin, les Américains arrivent comme des héros resplendissants, comme des libérateurs.

Ex: https://www.compact-magazin.com

jeudi, 26 juillet 2018

Le problème du narcissime, c’est qu’il conduit à l’insignifiance

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Le problème du narcissime, c’est qu’il conduit à l’insignifiance

Par Kenneth Lloyd Anderson

Ex : https://civilizingthebeast.blogspot.com

La culture moderne, surtout la « pop culture », est narcissique, parfaitement mise en exergue par les soeurs Kardashian et leurs maris hip hop et leurs « rap boyfriends ». Elles croient que tout ce qui existe, existe pour leurs propres désirs et concupiscences. « Elles arpentent la Terre comme si elle était un jardin planté uniquement pour elles » (Hegel).

Mais les sœurs Kardashian et leurs boyfriends soi-disant obsédés par leurs fesses plantureuses (cela ressemble plutôt à une constatation d’ordre racial contre les nanas à grosses fesses) et leurs followers hypernaïfs sur le net ne se rendent pas compte que lorsque la drogue narcissique cessera de faire de l’effet, l’insignifiance les attend. Je pense à la triste fin de Marlon Brando, également narcissique, qui cherchait du sens dans la bouffe et les causes frelatées du gauchisme (alors qu’il avait vraiment du talent avant…).

Nietzsche et ses adeptes du 20ième siècle s’en souciaient et savaient que le problème philosophique du narcissisme menait à l’insignifiance. Le sens jadis offert par la religion dans la vie est perdu et un engouement narcissique se déploie sauvagement, cherchant du sens, espérant en trouver dans des phénomènes comme la révolution française ou, plus récemment, dans le « marxisme culturel ».

Le narcissisme à la mode influence beaucoup trop nos jeunesses, encouragé qu’il est par le néfaste Big Media. Ces jeunes ne reçoivent aucune aide de leurs parents dont le narcissisme des années 1960 fait qu’ils sont laissés en plan et que l’on ne se soucie guère d’eux.

Les cultures peuvent fonctionner pendant un certain temps en acceptant des comportements allant à l’encontre de la nature humaine mais, il arrive que les cultures soient ramenées au réel par les schèmes comportementaux, sociaux et génétiquement déterminés, par le fil d’Ariane qu’est la véritable nature humaine pour redevenir des cultures correspondant davantage à ce que nous sommes dans le fonds. La véritable nature humaine, si d’honnêtes sociobiologistes l’examinent, en vient toujours à affirmer une forme ou une autre de nationalisme populaire, d’étatisme ethno-centré, comme on en voit ressurgir aujourd’hui dans l’Occident corrompu.

mercredi, 25 juillet 2018

Un tsunami vient de l’Ouest, doux comme le miel, mais qui tue comme le poison

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Un tsunami vient de l’Ouest, doux comme le miel, mais qui tue comme le poison

Par Iurie Roşca
Ex: http://editionsbios.blogspot.com

Quand on voit comment le gouvernement aujourd’hui se prosterne devant les «partenaires stratégiques» – la Trinité du Mal (FMI, Banque Mondiale et l’Union européenne) – et se met à genoux devant les investisseurs étrangers, comment ne pas faire un parallèle plus que nécessaire avec l'époque soviétique ?
 
Tout comme ceux qui ont accueilli les occupants soviétiques en 1940 avec des fleurs et des applaudissements sont considérés comme des collaborationnistes et des traîtres, ceux qui posent des tapis rouges et adorent les investisseurs étrangers méritent
le même traitement.
La différence entre les deux types d’envahisseurs est minime. Elle tient seulement de moyens, pas de buts. Si les occupants soviétiques avaient utilisé la force des armes, ceux d’aujourd’hui utilisent les armes de logiciel, économiques et financières, les uns et les autres ayant le même objectif : l’asservissement de la population locale et le pillage de ses richesses nationales.
Il est vrai que les impérialistes économiques d’aujourd’hui mettent en œuvre et l’ingénierie sociale, visant à anesthésier le pouvoir de discernement des peuples conquis. C’est pourquoi, l’identification de l’agresseur était beaucoup plus facile lors de l’invasion soviétique : la présence des chars, des troupes militaires, des corps de répression, la nationalisation, les déportations, les massacres étaient si évidents que tout le monde comprenait que c’étaient des occupants.

Mais le nouveau type de colonialisme a cependant une propriété qu’il faut la retenir. Avant d’envahir un territoire, il entreprend un bombardement médiatique (remplaçant le bombardement de l’avion d’autrefois), une attaque d’artillerie (mais pas une classique, comme il était une fois), manifestée par la colonisation de la conscience collective à l’aide de la culture de masse, l’induction de l’état fascinant pour le « rêve américain » et l’attractivité de la société de consommation. Et quand les aborigènes sont suffisamment traités psychologiquement, jusqu’à la perte de la conscience de soi (une nouvelle sorte de mankurtisation) et à l’instinct de conservation, cela compte moins qui est au pouvoir. Parce que n’importe quel gouvernement applaudit à scène ouverte les « sauveurs » descendus « sur le terrain » comme des loups en peau de mouton.
Encore une fois, si nous éprouvons un véritable mépris pour les collaborateurs du régime soviétique, pourquoi nous apprécions les nouveaux collaborationnistes du régime d’occupation en « style occidental », portant la même étoile à cinq branches sur le drapeau, seulement celui communiste était rouge, et celui d’aujourd’hui est bleu ? Il n’y a qu’une réponse. Par ignorance ou, en parlant délicatement, par erreur de perspective. Car alors le torrent d’origine étrangère venait de l’Est et il était violent, et maintenant un autre tsunami vient de l’Ouest, qui est doux comme le miel, mais qui tue comme le poison.
Celui qui a des yeux pour voir, verra. Et qui non, il sera dans une situation comme dans le vieil adage roumain : on montre à l’imbécile la lune, et il regarde le doigt.

http://flux.md/stiri/iurie-rosca-un-tsunami-vient-de-l-ou...

mardi, 24 juillet 2018

The Movement – the gravedigger of globalism or The mission of American Steve Bannon in Europe

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The Movement – the gravedigger of globalism or The mission of American Steve Bannon in Europe

Ex: http://flux.md
 

Paraphrasing the famous quote of Marx, we can state without any exaggeration: ”A specter is haunting Europe – the specter of populism”.

After a series of promising signs for the European populists or nationalists such as Brexit, the election of Trump, the results of the latest parliamentary elections in Austria, Hungary, Italy, the political solidarity of the Visegrád Group countries, the constant disagreements between Poland and the bureaucracy of Brussels etc., the international press is giving hopeful news once again. Steve Bannon, ex Chief Strategist of the American president and the mind behind the Trump victory, has announced the creation of a new foundation in Europe, which will be called The Movement. This organization has the ambition of being an alternative to the ”Soros network”, known as The Open Society Foundation, the one that has had and still has a major impact on the politics of our continent – in the ex-communist countries, Western Europe and the United States.

And if the anti-system political events of recent years have shaken the dominant elite for the first time since World War Two, the phenomenon rightly called the ”European spring” or the ”populist revolution of Europe”  has a great chance of growing even more due to Steve Bannon’s initiative. The ambition of this American thought leader is to unite all European identitarian and pro-sovereignty parties in a common front against globalism, which is neoliberal and antinational and gravely affects not only the interests of smaller countries, but those of the US as well.

In his book „The populist Moment. Right-left: it’s over”, the French philosopher Alain de Benoist brilliantly synthesizes the new mindset of European peoples. The new coalition government in Italy that has united the populist groups, „Lega Nord”, the party of Matteo Salvini and Luigi di Maio’s „Five Star Movement”, confirms Benoist’s ideas. Another philosopher that subscribes to this line of thinking is Aleksandr Dugin, who wrote a series of important texts on the new wave spreading over European politics. Finally, with the election of Trump and with the intentions of Bannon, us Europeans can give up on the cliche idea that globalism is purely an American product. The French essayist and economist Hervé Juvin stresses on a very important thesis that helps understand the phenomenons that have taken place in the last decades: just how the Russian people were the first victims of Communism, so the American people are the first victims of globalism, also called extraterritorial, imperialistic and devastating capitalism. It is worth adding that the majority of the globalist oligarchy is based in the USA, but act against the state and the American people.

Therefore, the non-profit that is about to be launched declares that its first immediate task is the fortification of anti-system populist parties in time for the European Parliamentary elections in May 2019, as well as helping them in some local elections. The expertise and consultancy services offered by the foundation can have a crucial role in the upcoming electoral confrontations. And if Steve Bannon openly declares that he wants his organization to be a rival of the „Davos group”, meaning the global plutocratic establishment, my friend from France, Emmanuel Leroy, preceding the idea of the American strategist, proposed a formula that goes extremely well both with the initiative launched last year in the Moldovan capital, as well as with that of Bannon. On the occasion of the two international conferences in Chișinău held in 2017 that brought together intellectuals from the ex-communist countries and Western Europe, he said that the Chișinău Forum must become a true anti-Davos. Created by three organizations, the Popular University of Moldova, the Eurasianist Movement of Russia, lead by Aleksandr Dugin and the Jean Parvulesco Committee of France, The Chișinău Forum has become a true international think-tank that will meet at least once a year to elaborate alternative strategies of geopolitical, ideological and economic nature. After more than two years, our network has extended all the way to Iran and Africa, has managed to develop a strong media cooperation and participate in important international events. In this context, as the main organizer of the Chișinău Forum, I am almost certain that I will have the support of my colleagues from abroad when coming with the proposition of initiating a strong collaboration with Steve Bannon’s new organization.

Our media resources, www.flux.md and www.altermedia.md (Moldova), www.geopolitica.ru (Russia), www.tvlibertes.com, www.lesakerfrancophone.fr, www.egaliteetreconciliation.fr (France), www.zuerst.de (Germany), www.gandeste.org, www.estica.eu (Romania), www.geopolitika.rs (Serbia), as well as a series of other press structures that we collaborate with represent an excellent opportunity for promoting our ideas and for mutual support.

The capital of Moldova, Chișinău, is an excellent place for our international meetings due to its geographical position and to the fact that citizens from the EU, the US, Canada, Russia and the other ex-Soviet states do not need visas. Our team has acquired great experience in organizing succesful events and in maintaining strong contact with our partners. This experience must be used to bring substantial contributions to the demolition of the current dominant system of the global plutocracy, to the rebuilding of nation-states and the rebalancing of international affairs that favor the interest of every people.

We, the peoples from the ex-Communist region, have gained valuable experience from our participation in the dismantling of the former totalitarian regime. Three decades ago, none of us knew that the time will come when we will have to create a new „triumph of nations”, to achieve a new decolonization of captive peoples that became victims of the global corporatocracy, which de-sovereignized all countries, producing great economic and social unbalances. And the same way that the end of the USSR was possible, so is the end of the new totalitarian mini-empire of the EU urgently needed, which the Hungarian prime minister Viktor Orban rightly called the most corrupt in the world, massively penetrated by the tentacles of George Soros. After the election of Donald Trump, a sort of duality of power has been installed in the US: on one hand, a populist president that guides himself by the „America First!” principle, and on the other hand the „deep state”, which sacrifices national interests for the accumulation of huge profits. Steve Bannon is coming with a message that is embraced by any partiot. Every people, every authentic political elite should follow exactly this principle: „My country first before anything!”.

We have a common war for the preservation of our traditions, cultures and religions, for the protection of national economies in the face of the globalist capitalist aggression, for the refusal of our countries to be invaded by the waves of illegal migrants and to flood their countries with the sharks of speculative capitalism. The denouement of this major historical confruntation depends on our solidarity.

I invite all friends from our international network to give their opinion on the idea of the active participation of the Chișinău Forum members in supporting and extending Steve Bannon’s organization – The Movement. Your reactions will be published on our media resources in different languages.

I would like to end with another well-known paraphrase of marxist inspiration:

Populists of all countries, unite!

Iurie Roșca, ex anti-Soviet dissident, currently an anti-globalist dissident

July 23, 2018,

Chișinău,

Republic of Moldova

Succès de la Route maritime du Nord

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Succès de la Route maritime du Nord

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le 10 juillet le cargo gazier russe brise-glace du type Arc7 Vladimir Roussanov est arrivé au port chinois de Xian de Rudong, avant d'être rejoint dans la nuit par l'Edouard Toll.

Les deux cargos russes transportant du gaz naturel liquéfié (GNL) de Yamal LNG ont quitté le port de Sabetta en Arctique russe les 25 et 27 juin respectivement.

Le voyage jusqu'à la Chine a demandé un peu plus de trois semaines. «C'est une première dans l'histoire de la Route maritime du Nord: des cargos ont franchi l'itinéraire Est en direction du détroit de Béring sans être accompagnés de brise-glaces», a annoncé le producteur de gaz russe Novatek.

Le même itinéraire est suivi actuellement par le cargo français de Total Christophe de Margerie. Son déchargement est prévu pour le 31 juillet au terminal Tangshan LNG au nord-est de la Chine

Yamal LNG 1) est la première usine de Novatek pour la liquéfaction de gaz dans la région arctique de la Russie. Sa capacité est de 17,5 millions de tonnes de GNL par an. Les partenaires de la compagnie russe dans ce projet sont Total (20%) et les compagnies chinoises CNPC (20%) et Silk Road Fund (9,9%). La première chaîne technologique de l'usine (5,5 millions de tonnes) a commencé le déchargement du produit fini le 8 décembre 2017. L'entreprise fonctionnera à plein régime l'an prochain.

yamal.gifL''acheminement de GNL par le détroit de Béring est 1,5 fois plus rapide qu'en contournant l'Europe par la Méditerranée, l'océan Indien, puis le Pacifique (un aller-retour prend 44 jours au lieu de 68). Ce qui représente une économie de 3,2 millions de dollars pour chaque trajet.

La démonstration du fonctionnement de l'itinéraire Est pourrait accroître l'intérêt des partenaires potentiels pour d'autres projets en cours de mise en place, notamment  le projet Arctic LNG 2.

Inutile de souligner que Total, malgré les menaces de rétorsion de Washington, continue à coopérer avec la Russie. Il y trouvera certainement plus d'intérêt qu'en tentant de s'accorder avec les compagnies pétrolières américaines qui ne lui veulent aucun bien.

Sans doute aussi perçoit-il les intérêts géopliques de cette coopération, pour lui-même comme au delà pour l'économie française. En cela il est plus digne d'être qualifié d'entreprise française que toutes celles qui, par peur des « sanctions » américaines, ont renoncé à poursuivre en Russie des projets pourtant déjà bien engagés.

Note

1) Yamal SPG (Yamal LNG) . Voir https://www.total.com/fr/expertise-energies/projets/petro...

lundi, 23 juillet 2018

L'Etat profond américain s'expose en plein jour

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L'Etat profond américain s'expose en plein jour

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ce terme d'Etat profond (Deep State), que nous utilisons souvent, est devenu courant dans les analyses politiques américaines. Il désigne en général, sans le dire clairement, la coalition des divers services secrets et des forces militaires qui exercent le pouvoir aux Etats-Unis. Ceci au mépris de la Constitution et des différentes institutions, dont la Maison Blanche et le Président américain, seules habilitées officiellement pour ce faire.

Jusqu'ici ce terme avait été réservé pour désigner dans des pays comme l'Egypte, le Pakistan et la Turquie, l'appareil des institutions militaires et de renseignement qui depuis des décennies a fait de ces pays des dictatures recourant en permanence à la force et à la violence pour s'imposer. Leurs victimes bien que mal identifiées, se comptent par millions.

Or c'est à l'Etat profond américain que font désormais appel tous ceux qui aux Etats-Unis s'opposent aux perspectives de détente avec la Russie apparues à la suite de la rencontre de Donald Trump et Vladimir Poutine à Helsinki le 16 juillet. A la suite de cette rencontre, Trump avait déclaré qu'il n'avait pas de raisons pour croire ses services secrets plutôt que le démenti de Poutine concernant une ingérence de celui-ci dans son élection.

Devant l'appel à sa destitution lancé contre lui par l'ensemble des institutions politiques américaines, y compris l'Etat profond, il s'était rapidement rétracté. Mais le mal avait été fait. Toutes les forces démocratiques qui s'opposent, plus ou moins timidement, à une militarisation ouverte de l'Etat, avaient retenu ce terme d'Etat profond pour désigner ceux qui avaient forcé Trump à se démentir. Il fallait donc que l'Etat profond sorte de l'ombre, reconnaisse son existence et fasse admettre à l'opinion qu'il s'agissait d'une force indispensable à la survie de l'Amérique.

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Deux articles

Ceci n'a pas tardé. Dans un article de très « officiel » Washington Post, l'éditorialiste réputé Eugène Robinson, prix Pulitzer, a osé, sous le titre de God Bless the Deep State, demander à Dieu de bénir l'Etat profond. Lui seul permettra de sauver l'Amérique de tous ceux qui veulent sa perte. Le Deep State, écrit-il, se tient entre nous et les abysses. Son devoir est de continuer à jouer ce rôle 1).

Quatre mois auparavant, le New York Times avait annoncé les pires catastrophes à ceux qui dénoncent un prétendu Deep State qui, selon le journal, n'existerait pas 2).

Aujourd'hui, le pas est franchi. Le Deep State reconnaît sa propre existence. Son devoir affirme-t-il est de combattre tous ceux qui au nom de la démocratie, voudraient s'affranchir de sa protection.

On dira qu'en Russie, en Chine et dans bien d'autres pays, y compris en Europe, cet état de chose est reconnu et que personne ne s'indigne. Disons seulement, à supposer que ceci soit exact, que l'Etat profond américain paraît annoncer son rôle au service de la mise en place d'une dictature qui ne sera pas différente des autres. Donald Trump a du s'en rendre compte. Il semble avoir compris que s'il résistait, sa fonction et probablement même sa vie en paieraient le prix.

Références

1) https://www.washingtonpost.com/opinions/god-bless-the-dee...

2) https://www.nytimes.com/2017/03/10/world/americas/what-ha...

L’Union Européenne est l’ennemie des Etats-Unis depuis la fin de l’ancienne guerre froide

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L’Union Européenne est l’ennemie des Etats-Unis depuis la fin de l’ancienne guerre froide

Par Tyler Durden

Trump a fait sensation cette semaine en décrivant l’Union Européenne comme une ennemie des Etats-Unis

Cette Remarque du Président américain, “politiquement incorrecte” et impensalbe jusqu’il y a peu a été prononcée après le sommet de l’OTAN, à l’occasion d’un entretien que Trump a donné à CBS News. Les journalistes ont demandé à Trump de décrire « le plus grand ennemi global d’aujourd’hui » : celui-ci a répondu, laissant tout un chacun complètement pantois : « Eh bien, je pense que nous avons un tas d’ennemis. Je pense que l’Union Européenne en est un pour ce qu’elle inflige à notre commerce. Certes, je comprends votre stupéfaction, car vous ne songiez pas à l’Union Européenne, mais, oui, elle est un ennemi ».

Très vite, le Président américain a édulcoré ses propres paroles en disant : « Je respecte les dirigeants de ces pays. Mais, du point de vue commercial, ils ont fini par prendre l’avantage sur nous et bon nombre de ces pays sont dans l’OTAN et ne paient pas leurs factures ». Mais le mal était fait.

Un sondage recent (recent poll ) nous apprend que deux tiers des Allemands pensent que Trump est « plus dangereux » que le Président russe Poutine. Quant au ministre allemand des affaires étrangères, il a déclaré lundi que son pays « ne pouvait plus entièrement faire confiance à la Maison Blanche » (voir : déclaration ).

Les médias « mainstream » décrivent cet incident majeur comme un désastre que l’Amérique s’inflige à elle-même « en rejetant ses liens traditionnels transatlantiques » et en répétant « que Trump a trahi les alliés les plus proches des Etats-Unis ». Cependant la situation est bien plus complexe que ne le veulent ces explications simplistes.

L’idéologie « America First » de Trump est complètement opposée  à l’approche globaliste de l’élite européenne de gauche. Trump, l’homme d’affaires milliardaire, n’accepte pas que les contribuables américains continuent à financer injustement les notes de l’OTAN tandis que les Européens gardent les mains libres grâce à leurs sacrifices. De plus, Trump n’accepte pas le déséquilibre tarifaire existant entre les Etats-Unis et l’Union Européenne ; toutefois, sa réponse est le résultat d’une manipulation des chiffres due à une tactique habile de gestion de la perception (cf. skillful perception management tactics ), tendant à faire croire à « une attaque non provoquée contre le commerce libre et honnête ». La réalité nous oblige à dire qu’il n’y a jamais eu de véritable commerce « libre et honnête » et que ce conflit larvé a toujours existé.

Les Etats-Unis avaient décidé, dès la fin des années 1940, de subsidier “l’utopie socialiste de l’Etat-Providence” dans l’Union Européenne, pour gagner des atouts lors de l’ancienne guerre froide. Cette raison, dorénavant caduque, a pourtant toujours été évoquée et traduite dans la pratique pour  faire triompher des objectifs globalistes favorisant l’unipolarité américaine (cf.  continued for unipolar globalist ends ).

Exactement comme les Russes soviétiques n’ont jamais cessé de redistribuer leurs ressources aux autres républiques de l’URSS puis aux pays européens du bloc de l’Est et aux pays alliés du « Sud soviétique » en Afrique et en Asie. Les Américains éprouvent des sentiments négatifs à l’égard de leurs gouvernements qui, pendant des décennies, ont favorisé les Européens et même les Chinois en leur octroyant des arrangements commerciaux asymétriques.

Aujourd’hui, les implications possibles en matière de sécurité, sur le long terme, qu’a ce transfert continu de richesses des Etats-Unis vers l’Europe, sont les motifs principaux pour lesquels Trump a considéré l’Union Européenne comme un « ennemi » car c’est là une façon simple et claire de définir la concurrence économique et stratégique entre ces deux pôles qui sont des « amis/ennemis » ; certes, cela a surpris considérablement les Européens d’être apostrophés de la sorte par le Président américain lui-même.

Ex: https://www.zero-hedge.com

dimanche, 22 juillet 2018

Steve Bannon veut créer une fondation en Europe : est-ce une aubaine ou un danger ?

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Steve Bannon veut créer une fondation en Europe : est-ce une aubaine ou un danger ?

Avec des fonds provenant des conservateurs de droite américains, les mouvements et partis de droite au sein de l’Union Européenne seraient dans un premier temps consolidés afin de former une fraction plus importante au Parlement européen. Désormais, l’ancien conseiller de Trump se concentre sur l’Europe.

Par Michael Steiner

Steve Bannon, on le sait, est un publiciste de la droite conservatrice américaine, un producteur de films, un conseiller politique qui a dirigé la page web « Breitbart News Network » et a été naguère le principal conseiller du Président américain Donald Trump. Bannon a décidé de concentrer tous ses efforts sur l’Europe et souhaite, avec l’appui d’une fondation, soutenir les partis conservateurs et populistes de droite pour qu’une solide faction conservatrice et droitière s’installe sur les strapontins du Parlement Européen qui sera élu l’année prochaine.

Aujourd’hui âgé de 64 ans, Bannon, après les élections dites du « mid-term », début novembre aux Etats-Unis, veut passer la moitié de son temps en Europe, apprend-on en lisant le portail américaine « The Daily Beast ». Bannon veut faire contrepoids à la Fondation gérée par le milliardaire globalitaire George Soros qui appuie les mouvements et groupes de gauche et d’extrême-gauche. Bannon a déjà trouvé un nom pour la Fondation qu’il envisage de créer : elle s’appellera « The Movement ».

D’après l’article de « The Daily Beast », Bannon veut installer son quartier général à Bruxelles et tout coordonner au départ de ce siège. Lors de la visite de Trump à Londres, il y a une semaine, il a rencontré quelques représentants de mouvements de droite dans la capitale britannique, contacts qui, selon lui, se sont avérés très prometteurs. Si bien qu’il peut se mettre à recruter du personnel. Cependant, nous pouvons nous poser quelques questions avec tout le scepticisme requis : Bannon pourra-t-il, en l’espace de quelques petits mois, consolider suffisamment les partis et mouvements de droite disséminés dans toute l’Europe ?

Question supplémentaire : sera-t-il capable d’aligner tous ces partis et mouvements, qui sont souvent très critiques à l’endroit de la politique américaine, sur un « courant unique » puis de les brancher sur le réseau des « néocons » de Washington ? Telles sont les questions que tout bon Européen doit poser. Si Bannon finit par disposer de suffisamment de moyens financiers dans les temps voulus, ne cherchera-t-il pas à faire émerger un changement de cap en politique internationale au sein des partis de droite en Europe qui, du moins partiellement, sont plutôt russophiles et hostiles à l’hégémonisme américain ?

Ex : https://www.contra-magazin.com

samedi, 21 juillet 2018

Le chef de la fraction des “Verts” en Allemagne veut de nouvelles alliances asiatiques pour l’Europe !

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Adieu à l’alliance américaine ?

Le chef de la fraction des “Verts” en Allemagne veut de nouvelles alliances asiatiques pour l’Europe !

Robert Habeck, chef de la fraction des Verts estime que l’Europe a besoin de nouveaux partenaires et alliés, surtout en Asie, quitte à ne plus être orientée exclusivement sur le partenariat transatlantique.

Par Marco Maier

Enfin, un gars parmi les Verts qui devient intelligent ! Après avoir quasiment exclu le mouvement pacifiste de ses rangs et surtout depuis le gouvernement Schröder/Fischer, les Verts de la tendance « Realo » et leurs amis ralliés à l’établissement ont donné le ton dans le parti qui, depuis, n’a cessé de vouloir pratiquer une politique férocement antirusse, surtout sous la pression du lobby homosexuel, ce qui a permis aux atlantistes de contrôler la marche des affaires en politique étrangère, induisant une suite ininterrompue de stratégies filandreuses et boiteuses. Aujourd’hui, les choses semblent changer : le chef du parti, Robert Habeck veut que l’Union Européenne se choisisse de nouveaux partenaires et alliés.

“Certes, nous ne pouvons pas abandonner l’espoir que nous plaçons dans une Amérique après Trump, où les relations transatlantiques reprendraient vigueur”, a déclaré Habeck, “mais une chose doit être claire désormais : l’Europe doit forger de nouvelles alliances, surtout en Asie ». L’Europe doit abandonner l’idée qu’il n’y aurait « qu’un seul véritable allié », a insisté Habeck. « En lieu et place du vieux camp (atlantiste), nous devons faire émerger un tissu d’alliance, suffisamment puissant, pour éviter toutes nouvelles guerres ». Ce qui est important, c’est que « l’Europe doit agir à l’unisson », a demandé le chef des Verts, « sinon nous ne jouerons plus aucun rôle (sur la scène internationale), y compris l’Allemagne ».

Le Président des Etats-Unis, a-t-il ajouté, « a un plan : la destruction de l’ordre ancien ». Dans le conflit qui oppose désormais l’Europe aux Etats-Unis, la Chine pourrait devenir l’un de nos partenaires, a dit Habeck, même si la République Populaire n’est nullement un modèle sur le plan des droits de l’homme (ce qui semble important pour les Verts…). Notre commentaire : s’il faut s’unir contre Trump, les droits de l’homme semblent tout d’un coup revêtir une importance bien moindre pour les Verts.

Toutefois, le politicien vert s’oppose contre toute augmentation aveugle du budget militaire allemand, comme l’a réclamé le Président des Etats-Unis et quelques politiciens allemands de la CDU, de la CSU et de la FDP. « Avant de poser la question ‘combien ?’, il faut poser la question du pourquoi et l’expliquer”, selon Habeck.  « Au départ, il faut procéder à une analyse stratégique pour déterminer quelles sont les tâches de la Bundeswehr et celles de ses partenaires européens aujourd’hui ». Et c’est sur la base de cette analyse stratégique qu’il faudra fixer les dépenses et non autrement.

Ex : https://www.contra-magazin.com

vendredi, 20 juillet 2018

Sanctions américaines contre l'Iran: l'Union Européenne veut soutenir les firmes européennes

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Sanctions américaines contre l’Iran: l’Union Européenne veut soutenir les firmes européennes

Bruxelles – Remarquable résistance européenne contre Washington : les Etats de l’UE viennent de décider de protéger les entreprises européennes dans le cadre des sanctions contre l’Iran que veulent imposer les Etats-Unis. Le Parlement européen doit encore décider définitivement de changer le « statut du blocus ». Les ministres européens des affaires étrangères se sont tous mis d’accord pour actualiser une directive de l’UE de 1996.

Cette directive interdit formellement aux firmes européennes de s’en tenir aux sanctions imposées par les Etats-Unis. Les entreprises seront désormais protégées contre toute intervention des autorités américaines et pourront, le cas échéant, exiger des dommages et intérêts.

Cette démarche a pour but d’assurer que l’Iran pourra, dans l’avenir, profiter des « avantages économiques de l’accord nucléaire », a expliqué la porte-paroles des affaires étrangères de l’UE, Mme Mogherini. Elle a toutefois concédé que c’était là « un exercice difficile », vu « le poids des Etats-Unis dans l’économie mondiale et dans le système financier international ». L’accord nucléaire va toutefois aussi dans l’intérêt de l’Europe et les conséquences d’un éventuel échec seraient « catastrophiques pour tous ».

Le Président des Etats-Unis, Donald Trump, avait annoncé en mai que son pays avait décidé de sortir de l’accord nucléaire. Téhéran avait demandé, suite à cette déclaration, que l’UE accorde des garanties économiques en compensation pour les sanctions américaines qui venaient à nouveau d’entrer en vigueur.

Le Washington Post avait annoncé auparavant que les exceptions aux mesures de rétorsion américaines, qu’avaient réclamées, dans un appel à Washington,  l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne au début du mois de juin, ne seront en aucun cas accordées.

Ex: http://www.zuerst.de