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jeudi, 08 mars 2018

Italie: vers une coalition populiste?

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Italie: vers une coalition populiste?

par Nicolas Gauthier

Ex: http://www.bvoltaire.com

Le grand vainqueur de ce scrutin demeure évidemment le mouvement populiste 5 Étoiles (M5S), fondé par l’humoriste Beppe Grillo, et dont la tête de liste, Luigi di Maio, obtient un score de 32 %.

À l’heure où ces lignes sont écrites, les résultats des élections législatives italiennes de ce dimanche ne sont pas encore définitifs. Il n’empêche que les grandes tendances sont là et ne devraient vraisemblablement pas s’inverser de manière significative.

Résultat des courses : le Parti démocrate de Matteo Renzi, idole de la classe politico-médiatique européenne, passe sous la barre des 20 %. En face, la coalition de droite menée par le revenant Silvio Berlusconi (Forza Italia) et ses alliés Matteo Salvini (la Ligue) et Giorgia Meloni (Fratelli d’Italia) obtient 37 %. On notera encore que la Ligue en question, alliée de Marine Le Pen au Parlement européen, atteint à elle seule presque les 17 % des suffrages ce qui en fait le premier parti de la coalition de droite.

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Mais le grand vainqueur de ce scrutin demeure, évidemment, le mouvement populiste 5 étoiles (M5S), fondé par l’humoriste Beppe Grillo, et dont la tête de liste, Luigi Di Maio, obtient un score de 32 %. Le futur paysage politique italien entérine donc la chute des partis traditionnels, le centre gauche semblant prendre le chemin d’un autre célèbre disparu de centre droit, les démocrates-chrétiens qui régnèrent là-bas presque sans partage des décennies durant.

La Constitution locale étant ce qu’elle est, pour qu’une coalition puisse disposer d’une majorité à l’Assemblée et au Sénat, il lui faut au moins 40 % des suffrages, seuil lui permettant d’envisager une possible coalition. Et c’est là que l’affaire s’annonce délicate, Silvio Berlusconi s’étant fait fort, devant les instances bruxelloises, d’être l’ultime rempart contre la montée des populistes. Rhétorique toute berlusconienne, sachant qu’il est allié avec au moins deux de ces mouvements de type alternatif, Ligue et Fratelli d’Italia.

Pourtant, si Berlusconi tente de constituer une coalition avec le Parti démocrate, il fait fuir ses deux partenaires. Se tourner alors vers les trublions de 5 étoiles ? Il y a peu de chances que ces derniers acceptent. Et Le Figaro de noter non sans raisons : « En réalité, une alliance des populistes du M5S et de l’extrême droite de la Ligue est la seule possibilité pour obtenir une majorité parlementaire au vu des résultats partiels. »

Une telle hypothèse irait donc dans le sens de la logique politique et de la volonté populaire, Luigi Di Maio et Matteo Salvini étant les deux grands gagnants de ce dimanche. Le premier a fait campagne sur le dégagisme ambiant ; le second sur l’immigration massive, préoccupations majeures de ce côté des Alpes.

On imagine qu’à Paris et Berlin, on retient son souffle, tout comme dans les instances européennes. Ce, d’autant plus qu’en Allemagne, Angela Merkel vient enfin de mettre en place une majorité gouvernementale, dont le prix à payer a été de faire des populistes de l’AfD la première force d’opposition allemande. En Italie, cela pourrait être la solution inverse : une alliance des populistes qui cantonnerait les partis de l’establissement au rôle de simples figurants.

L’Histoire nous enseigne que les révolutions surviennent quand l’État ne peut plus et que le peuple ne veut plus. En Italie comme ailleurs, l’État ne peut plus arrêter à la fois vague migratoire et vague populiste. Quant au peuple, il « veut » de moins en moins – la preuve par ce scrutin.

Le parti de la guerre américain définitivement réduit à l'impuissance

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Le parti de la guerre américain définitivement réduit à l'impuissance

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Il est temps d'ouvrir les yeux, pour ceux qui tentent de comprendre l'avenir du monde au regard de ce qui avait toujours été depuis 1945 la volonté américaine de détruire la Russie sans provoquer une destruction en retour de l'Amérique (MAD).

Désormais la Russie a réussi un coup magistral, réduire à l'impuissance et sans doute pour toujours le parti de la guerre américain. La Russie et avec elle, le reste du monde, y compris les citoyens américains désapprouvant cette politique, peuvent dormir tranquilles. C'est évidemment la Russie, sous la direction étonnamment clairvoyante de Vladimir Poutine, en se dotant d'armes stratégiques sans égal, qui a gagné cette bataille capitale. 1)

Inutile de revenir ici sur les armements dévoilés par Vladimir Poutine dans son tout récent discours sur l'Etat de l'Union. Leur liste et leur analyse ont fait en quelques jours le tour du monde. Disons seulement que chacun de ceux-ci dépasse largement en efficacité, dans son domaine, ce que les militaires américains espéraient jusqu'ici pouvoir leur opposer. Autrement dit, ils sont sans répliques. La stratégie jusqu'ici employée par Washington contre la Russie doit donc désormais être rangée au musée de la guerre.

Cette stratégie, en résumant beaucoup, consistait depuis quelques mois à menacer la Russie d'armes atomiques de courte portée, en espérant que la Russie n'oserait pas répliquer en retour par l'emploi de Missiles nucléaires intercontinentaux ICBM visant directement les grandes villes américaines. . Ceci parce le recours à ces armes signifierait la destruction mutuelle assurée, les défenses anti-balistiques américaines n'étant pas suffisamment étanches pour empêcher à coup sûr la pénétration de quelques ICBM russes. La riposte américaine serait alors destructrice de la Russie comme du reste du monde, ce dont Moscou ne voudrait évidemment pas courir le risque suicidaire. La Russie, malgré sa supériorité militaire indéniable sur terre et dans les airs, serait alors obligée de se soumettre.

Ceci veut dire dans l'immédiat que Washington doit renoncer à pénétrer les frontières russes, y compris en Ukraine, en espérant provoquer ainsi non seulement la chute de Vladimir Poutine, mais la fin de la puissance militaire et technologique russe. Il devra seulement rechercher une coexistence apaisée avec Moscou, dont personne ne se plaindra, notamment en Europe, les possibilités de coopération étant nombreuses,en particulier dans le domaine de la recherche scientifique avancée ou dans celui de l'exploration spatiale.

Mais dira-ton, le complexe scientifico-militaire américain ne pourrait-il pas rattraper son retard, en premier lieu concernant les missiles hypersoniques, dont le Sarmat russe est désormais le fleuron ? Notre réponse est que cela lui sera impossible. Dans toute course à de nouveaux armements révolutionnaires, le retard pris est irrévocable, l'industrie militaire russe ayant toutes les possibilités de maintenir son avance.

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Ceci sans tenir compte du fait que le complexe scientifico-militaire américain a montré dans tous ces domaines son incapacité fondamentale. Malgré les considérables moyens de renseignement  dont il dispose, il n'avait pas jusqu'ici été capable de détecter l'avancée russe. Pourquoi l'histoire ne se renouvellerait-elle pas? Quant à produire de nouveaux armements susceptibles de tenir tête aux futurs armement russes, il n'en sera pas capable. L'odyssée lamentable du Joint Strike Fighter ou F- 35, face aux avancées spectaculaires des différents Sukkoi russes, dont le dernier exemplaire, le Su-57, vient obligeamment d'être dévoilé en Syrie, en est la preuve. Un JSF ne tiendrait pas 2 minutes en combat aérien face à un Su-57, à supposer que le JSF puisse décoller. 2) Voir Vidéo ci-dessous.

  1. Un aperçu en est proposé sur le site DeDefensa http://www.dedefensa.org/article/larsenal-russe-a-bon-ent...

    Il s'agit successivement...

• du nouvel ICBM Sarmat d'un rayon d'action de 17 000 kilomètres, avec les capacités révolutionnaires de ses têtes nucléaires autonomes et autoguidées, dont celles pour certaines d'entre elles de se mettre en orbite basse et d'attaquer à partir de cette position, c'est-à-dire venues de n'importe quelle direction ;

• d'un nouveau cruise missile à capacité nucléaire, avec moteur nucléaire, donc disposant d'une autonomie quasiment illimitée, et dont le fonctionnement avec ce moteur a été d'ores et déjà testé en conditions de vol opérationnel ;

• d'un drone sous-marin à propulsion nucléaire, d'une forme ressemblant à une torpille, évoluant à des profondeurs très basses (jusqu'à 1 000 mètres), avec une autonomie autour de 10 000 kilomètres et à des vitesses très élevées pour un engin sous-marin, de l'ordre de 56 à 100 nœuds (100 à 185 km/h) ; enfin, capable de porter les armes thermonucléaires les plus puissantes comme la bombe dite Tsar de 100 kilotonnes expérimentée au début des années 1960 ;

• du missile Kinzhal lancé d'avion, de capacité hypersonique (catégorie de vitesse de plus de Mach 5 [5 300 km/h à 11 000 mètres d'altitude]), armé de charges conventionnelles ou nucléaires. Il s'agit d'un missile lancé de bombardiers stratégiques de type Tu-95 et Tu-160, et sans doute du futur bombardier furtif en cours de développement ; sa vitesse implique qu'aucun missile antimissile existant n'est capable de l'atteindre. « Mes amis, la Russie a d'ores et déjà ce système d'arme », précise Poutine, signifiant que ce système est en cours d'intégration opérationnelle ;

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• du “projectile” hypersonique Avantgard, qui est en cours de développement et d'essais, et qui présente la particularité de disposer d'ailes lui donnant la capacité d'évoluer en vol planant, sur des distances intercontinentales et à une vitesse de l'ordre de Mach 20, avec des capacités de bifurcations en plein vol d'une ampleur considérable. (Avantgard est dit “projectile” et non missile parce qu'il n'a pas de propulsion propre mais progresse selon l'énergie cinétique, probablement à partir d'un lanceur du type de l'ICBM Sarmat : « Il vole vers son objectif comme un météorite ou comme une boule de feu, précise Poutine. La température de sa surface externe atteint 1 600 à 2 000 degrés mais le bloc directionnel est protégé pour recevoir et contrôler un guidage effectif. ») ;

• d'armes à rayon laser : il s'agit d'une technologie connue et d'ores et déjà en service pour des systèmes à capacités limitées. L'application principale envisagée en théorie depuis des décennies (Reagan en parlait en mars 1982 dans le concept originel de la Stars War [la Strategic Defense Initiative], comme systèmes de destruction de missiles ICBM) porte effectivement sur la défense antimissiles, aux niveaux tactique et stratégique.

2) http://russiafeed.com/russian-su-57s-show-right-stuff-vid...

Note au 04/02

On lit ce jour dans RT.com.fr

Pour la Russie, Washington est responsable d'une nouvelle course aux armements

Le 1er mars, le président russe, a souhaité envoyer un signal aux Etats-Unis en présentant le nouvel arsenal militaire russe à vocation défensive. Vladimir Poutine a justifié le développement de ce nouvel armement comme une réponse au retrait des Etats-Unis du traité de réduction des armements stratégiques (ABM, Anti Balistic Missile) en 2002 et au déploiement de systèmes antimissiles en Europe de l'Est et en Corée du Sud.

 

mercredi, 07 mars 2018

Robert Steuckers sur Radio Courtoisie : Géopolitiques de la grande Europe

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Robert Steuckers sur Radio Courtoisie : Géopolitiques de la grande Europe

RS-RC030318.jpgRobert Steuckers sur Radio Courtoisie : « Perspectives historiques et géopolitiques de la Grande Europe et de l’Eurasie ».
 
Pascal Lassalle recevait Robert Steuckers le 3 mars 2018 sur Radio Courtoisie à l’occasion de la trilogie qu’il publie aux éditions BIOS et qui est la somme de ses écrits et réflexions sur le destin de notre continent.
 
Participez à la conférence « L’Europe, une civilisation politique ? La politique pour éviter la guerre ! » avec Robert Steuckers, le 9 mars 2018 à Lille.
Informations : http://bit.ly/2oG0VbV
 
La trilogie "Europa" de Robert Steuckers, disponible sur le site des éditions "Le retour aux sources" : http://bit.ly/2uClA40
Le Retour aux Sources Éditeur :
 

La Nouvelle Gauche de Macron radicalise la politique du Système

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La Nouvelle Gauche de Macron radicalise la politique du Système

Ex: https://lignedroite.club
 
Texte de la rubrique Situation politique

Durant la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron, désireux d’incarner le renouveau, a eu l’habileté de cacher le détail de son programme. Affirmant tout et son contraire (« en même temps ») et se prétendant « ni de droite ni de gauche », il a réussi, avec la complicité des médias, à tromper ses électeurs. Car Emmanuel Macron n’incarne en aucune façon le renouveau politique qu’attendaient nos concitoyens. Il a été choisi et soutenu pour servir le Système et c’est ce qu’il fait, mieux encore que tous ses prédécesseurs.

Mandaté par l’oligarchie

Quand Emmanuel Macron promet de « changer la France », ce n’est pas pour la placer sur la voie du renouveau. Emmanuel Macron n’est d’ailleurs pas un homme nouveau, mais un pur produit du Système : énarque, banquier et ministre d’un gouvernement socialiste. Quand il évoque le changement, il s’agit seulement de mettre fin à l’exception française qui faisait que notre pays ne se pliait pas encore tout à fait à l’idéologie libre-échangiste, atlantiste et libertarienne du cartel de Davos et de l’Europe de Bruxelles. En réalité, Emmanuel Macron veut non seulement continuer mais radicaliser la politique conduite par ses prédécesseurs, c’est-à-dire la politique voulue par le Système et l’oligarchie transnationale qui l’a mandaté à cet effet.

Fidèle aux conceptions socialistes

Dans le domaine économique, le gouvernement d’Emmanuel Macron a d’abord pris des mesures fiscales qui s’inscrivent dans la ligne de ses prédécesseurs socialistes et qui vont encore alourdir le fardeau de la classe moyenne. Ainsi en est-il de « l’impôt sur la fortune immobilière » qui continuera de frapper les familles qui ont épargné pour se rendre propriétaires de leur logement. De même, la promesse de suppression progressive de la taxe d’habitation jusqu’à un certain seuil conduira l’État, donc l’impôt, à compenser cette perte de ressources pour les collectivités territoriales et ne réduira donc pas les prélèvements globaux. S’agissant par ailleurs du financement de la protection sociale par l’impôt plus que par les cotisations sur le travail, il fut initié par Lionel Jospin dont Emmanuel Macron suit aujourd’hui la lancée. Quant à la hausse de la CSG, contribution inventée par le socialiste Michel Rocard, elle s’inscrit dans un mouvement amorcé il y a plusieurs années et aboutit à taxer les moins riches et les retraités.

Soumis aux exigences de l’ultralibéralisme international

Pour ce qui est des mesures économiques dans lesquelles certains voient à tort des mesures de droite, elles visent en réalité à adapter notre pays à l’ultralibéralisme international et répondent fidèlement aux exigences du grand patronat mondialisé et du cartel de Davos. Et, ce faisant, elles se trouvent en cohérence avec le premier axe idéologique de la Nouvelle Gauche, celui de l’adhésion sans réserve au mondialisme sous toutes ses formes. Ainsi en est-il de la suppression de l’ISF ou de la création d’un taux unique d’imposition (flat tax) sur les revenus mobiliers. Le gouvernement entend, nous dit-on, favoriser ainsi l’investissement dans les valeurs mobilières au profit des entreprises et de l’emploi. Mais cette politique profitera plus sûrement aux super-riches qui tirent l’essentiel de leurs ressources des revenus du capital et des placements sophistiqués qui ne sont pas ouverts aux petits épargnants.
De même, la réforme du code du travail destinée à donner une plus grande flexibilité à l’emploi répond surtout à une demande ancienne du patronat qui prétend paradoxalement que, pour pouvoir recruter, il faut pouvoir licencier. Ses effets positifs sur l’emploi sont cependant douteux à l’âge du mondialisme libre-échangiste qui met en concurrence nos entreprises et nos salariés avec des économies à bas salaires. Dans la mesure en effet où ces réformes sont mises en oeuvre sans protectionnisme raisonné à l’échelle européenne, elles ne pourront que faire progresser la précarité et notamment « l’uberisation » du travail.

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Porté par une vision immigrationniste

Cette vision mondialiste se manifeste également sur la question de l’immigration. Car Emmanuel Macron ne compte nullement mettre un terme à la crise migratoire. Il continue au contraire de soutenir la politique de Mme Merkel en matière d’accueil des immigrants clandestins, n’hésitant pas à affirmer que la France n’a pas encore « pris sa part » en la matière. Il critique les pays du groupe de Visegrád qui refusent la politique migratoire suicidaire de Bruxelles et préconise de mettre en place des hotspots en Afrique pour faciliter l’octroi de l’asile et de multiplier les « hébergements d’urgence » pour bien accueillir les immigrants clandestins chez nous. Comme représentant du parti de Davos, Emmanuel Macron reste immigrationniste : il trouve que l’immigration est « une opportunité économique car ce sont des femmes et des hommes qui ont aussi des qualifications remarquables ». De même, vis-à-vis de l’islam, il s’en tient à la politique de ses prédécesseurs en affirmant que cette religion serait compatible avec les « valeurs de la République » et qu’elle n’aurait rien à voir avec le terrorisme islamiste. Et cette ligne mondialiste se retrouve aussi au plan diplomatique, ce qui conduit Emmanuel Macron à soutenir une ligne européiste, en préconisant de renforcer la « gouvernance », notamment budgétaire, de l’Europe de Bruxelles et en se gardant bien de mettre en cause la soumission européenne à l’Otan.

Attaché à déconstruire nos valeurs

Sur le plan sociétal, et bien que la question n’ait pas encore été abondamment traitée, il est clair qu’Emmanuel Macron ne dévie pas du second axe idéologique de la Nouvelle Gauche, celui de la déconstruction de nos valeurs de civilisation. Son ministre de l’Éducation nationale peut certes tenir des propos de bon sens, il ne faut pas se laisser prendre au piège des apparences et de la communication. Car, au plan des actes, le gouvernement d’Emmanuel Macron continue de s’attaquer aux familles avec la réduction de l’APL, la baisse de la prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE), la perspective d’individualisation de l’impôt sur le revenu et l’offensive menée contre la propriété foncière, qui constitue une richesse enracinée, à la différence des placements financiers. Bien entendu, Emmanuel Macron n’a nullement l’intention de revenir sur le mouvement de déconstruction familiale lancé avec la loi Taubira sur le mariage des homosexuels, ni sur la PMA ni sur la promotion de l’avortement.

Au service du Système

En résumé, Emmanuel Macron, qui incarne la Nouvelle Gauche ralliée sans complexe au néo-capitalisme mondialiste, sert le Système beaucoup mieux encore que ses prédécesseurs en s’attelant à tous les changements internationalistes et libertariens que celui-ci attend. Il continue de déconstruire ce qu’il faudrait préserver et de poursuivre ce qu’il faudrait arrêter. Il n’incarne pas le renouveau de notre pays et ne répond pas à l’attente de la majorité de nos concitoyens.

L'Italie est-elle en train de s'affranchir de la domination par la finance américaine?

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L'Italie est-elle en train de s'affranchir de la domination par la finance américaine?

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Notre première réaction consiste à se réjouir, essentiellement du fait du succès de 5 Etoiles., lors des élections de dimanche 04/03.

Rappelons les résultats au soir du 5 mars.

Le Mouvement 5 étoiles (M5S) devient le premier parti du pays avec 32 % des voix, selon les premiers résulats. La coalition formée par Forza Italia, de Silvio Berlusconi, la Ligue, de Matteo Salvini (extrême droite) et le petit parti Fratelli d'Italia (« Frères d'Italie »), obtient 37 % des voix, loin devant le Parti démocrate, centre gauche), de Matteo Renzi (19 %), selon des résultats partiels portant sur deux tiers des bureaux de vote.


Sur le Mouvement Cinq étoiles, on peut lire ici un exposé qui nous paraît à peu près objectif
https://www.francetvinfo.fr/monde/italie/elections-italie...

On peut prêter beaucoup d'intentions dites anti-Système à 5 Etoiles. Toutes ne seront pas mises en oeuvre s'il accédait au pouvoir, surtout si c'était dans le cadre d'une coalition quasi inévitable avec Forza Italia et la Ligue, qui se sont toujours montrés obéissants aux consignes de Washington.

Néanmoins 5 Etoiles est le seul mouvement qui présente au moins dans le discours l'originalité de vouloir échapper à la domination de la finance américaine, avant-garde de la domination qu'exerce l'Amérique sur l'Europe depuis 1945. Cette domination se traduit par le mise en tutelle des « élites » italiennes.

5 Etoiles qui prétend ne pas émaner directement de ces élites, mais représenter une aspiration plus profonde des classes travailleuses et de la petite bourgeoisie italiennes, sera le mieux placé pour entreprendre cet effort colossal.

En bonne logique, ceci devrait imposer une sortie de l'Union européenne. Mais celle-ci serait difficile pour l'Italie, à la lumière des difficultés que rencontre actuellement le Brexit. Cependant, grâce à 5 Etoiles au pouvoir, l'Italie deviendrait le seul pays européen a pratiquer un discours d'indépendance à l'égard de l'Union et de tous les intérêts corrompus qui s'y expriment.

En cela, l'Italie se distinguerait favorablement de la France d'Emmanuel Macron, élu et soutenu par Wall Street. Celui-ci est en train de sacrifier tous les acquis scientifiques et économiques du pays ayant fait son originalité et sa force à l'époque des Trente Glorieuses. Elle se distinguerait aussi de l'Allemagne, incapable de se rendre compte que se serait dans le cadre d'une alliance avec la Russie et la Chine qu'elle pourrait au mieux exprimer son génie industriel.

 

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Luigi Di Maio

Nous avions proposé le mois précédent pour cette rubrique Sigmar Gabriel, susceptible de faire sortir un tant soit peu l'Allemagne de la domination Américaine. Mais il semble qu'il n'en prenne pas le chemin, la nouvelle Grande Coalition allemande dirigée par la permanente chancelière Angela Merkel ayant toujours pris ses consignes à Washington. Peut-on cependant reporter cet espoir, concernant cette fois l'Italie, sur Luigi Di Maio, le nouveau chef du Mouvement 5 Etoiles ?

L'agité Beppe Grillo, qui l'avait précédé dans ce rôle, avait suscité un certain intérêt par des propositions susceptibles d'ébranler l'enfermement de l'Italie dans ce que l'on appelle désormais le Système, enfermant les « démocraties européennes » dans la domination de Wall Street, du Pentagone et de leurs relais au sein de l'Union européenne, celle-ci créée à l'initiative de Washington pour jouer ce rôle dans sa lutte contre la Russie. Mais Beppe Grillo avait déçu les militants du Mouvement 5 Etoiles par ses incohérences et son manque de sérieux.

Aujourd'hui 5 Etoiles (voir notre article du 5 mars, L'Italie est-elle en train de s'affranchir de la domination par la finance américaine?) semble avoir repris cette volonté de redonner à l'Italie un minimum de personnalité sur la scène internationale en imaginant des solutions originales permettant un tant soit peu au pays d'échapper au conformisme du Système.

5 Etoiles le doit-il au rôle joué depuis quelques mois en son sein par celui que l'on nomme « le jeune » Di Maio? Wikipedia donne un résumé qui nous paraît à peu près honnête, bien que peu enclin à la sympathie, de son parcours politique (voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Luigi_Di_Maio ) Nous ne le reprendrons pas ici.

Les adversaires politiques de 5 Etoiles, parmi lesquels on retrouve tous les défenseurs d'un enfermement de l'Italie dans le rôle qui a toujours été le sien depuis 1945, celui de paradis touristique, de créateur de modes et à travers les industries du Nord, de relais d'un capitalisme industriel et financier bien établi dans l'Europe rhénane, ont reproché à Di Maio de s'appuyer sur un physique agréable et une aisance dans la vie publique pour cacher le vide qui était le sien.

Nous sommes persuadés du contraire, le concernant. Il lui a fallu une sorte de génie politique pour réussir à s'imposer dans une société restée profondément conservatrice et gérontocrate. S'il accédait au gouvernement, seul ou avec des représentants de Forza Italia, il est très probable qu'il continuerait à exploiter les idées qu'il avait représentées les mois précédents.

Qualifiée de « populiste » il a déjà fait entendre que si l'on désignait par ce nom des défenseurs d'un peuple soumis au silence par les élites, il revendiquait le terme. Habileté peut-être, mais qui vient opportunément relayer en Italie un mouvement d'exaspération contre une immigration hors de contrôle et la dictature des anonymes de Bruxelles.

Pour le moment les représentants des gouvernements européens, en général fort éloignés de 5 Etoiles, font diplomatiquement bonne figure. Mais on peut présager que, s'il agi comme il le promet, toutes les armes seront utilisées contre Di Maio pour le déconsidérer. Sera-il capable d'y faire face? Speriamo.

Note. On lira sur les élections en Italie une analyse de Jacques Sapir
https://www.les-crises.fr/russeurope-en-exil-seisme-polit...

mardi, 06 mars 2018

Vente de Rafale bloquée: la France subit (encore une fois) la loi américaine

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Vente de Rafale bloquée: la France subit (encore une fois) la loi américaine

Ex: http://www.katehon.com/fr

LE CERCLE/POINT DE VUE - Washington s'appuie sur une réglementation locale sur la vente d'armes pour freiner la vente de Rafale supplémentaires à l'Egypte.

Le succès commercial du Rafale en Egypte, en 2015, présageait un avenir (enfin) souriant pour l’avion de combat français de Dassault. C’était sans compter sur la réaction américaine. Les négociations pour la vente de Rafale supplémentaires entre la France et l'Egypte sont freinées par Washington, indiquait «La Tribune», la semaine dernière. Les Etats-Unis refusent en effet l'exportation d'un composant américain.

La pièce en question ? Une petite puce électronique «made in USA» présentes dans les missiles de croisière Scalp, eux-mêmes fabriqués par l'entreprise européenne MBDA, filiale commune d'Aribus, de BAE Systems et de Leonardo. Washington, s'appuie sur une réglementation américaine - la norme Itar (International traffic in arms regulations) sur les ventes d'armes - pour bloquer l'exportation et, in fine, la vente des Rafale. 

Guerre économique

Cette affaire est une nouvelle illustration de l’extraterritorialité des lois américaines qui ont déjà fait ployer quelques-uns des plus grands groupes européens. Souci, le nouveau locataire de la Maison-Blanche semble plus difficile encore à amadouer que son prédécesseur Barack Obama.

La politique juridique extérieure américaine se fait plus menaçante. Certains observateurs y voient l’incarnation d’un des piliers de la guerre économique dont Donald Trump ne fait aucun mystère. La norme Itar n’est en rien utilisée ici pour prévenir ou sanctionner une quelconque fraude, mais pour protéger un intérêt américain. Le caractère légal de l’opération est parfaitement respecté.

Pour en sortir, soit MBDA change les composants incriminés au profit de produits 100 % européens, soit un accord est trouvé entre autorités françaises et américaines comme ce fut le cas pour la vente de deux satellites aux Émirats Arabes Unis en 2014. François Hollande, l'ancien président français, avait dû aller rencontrer son homologue pour débloquer la crise. La prochaine visite d’Emmanuel Macron aux États-Unis, en avril prochain, pourrait voir ce dossier ajouté à l’ordre du jour.

Une extraterritorialité des lois redoutable

La question de l’extraterritorialité des lois américaines reste entière puisqu’à chaque manifestation, elle oblige le président français à devoir entamer des discussions qui confinent plus ou moins à devoir courber l’échine. Il faut reconnaître à cette mécanique une efficacité absolue puisqu’elle revient, sous le prétexte d’une régulation économique visant à prévenir les fraudes, à arbitrer le droit du commerce international avec comme seul prisme l’intérêt américain.

Car le juge ne sera jamais saisi, aucune incrimination pénale ne sera jamais utilisée ! En l’occurrence, il n’y a pas le plus petit tracas juridique, mais seulement la présence d’un composant américain qui justifie qu’ils donnent leur avis.

L’efficience est telle qu’elle ne repose sur aucun principe, sur aucune règle juridique. Les États-Unis se reconnaissent simplement le droit de contrôle de toutes les opérations dans lesquelles un élément de rattachement à leur droit aussi infime – pour ne pas dire discutable – que l’utilisation de leur monnaie ou d’un trombone.

Le terrain judiciaire n’a jamais été exploré par crainte pour les groupes visés de se voir boycotter en plus d’être déjà sanctionnés financièrement. Leur pusillanimité se comprend quand on examine les maigres chances de succès d’une action devant la Cour suprême des États-Unis.

Nécessaire réaction européenne

Reste à l’Europe à se doter des mêmes armes. Une réforme de la loi de blocage, sur le modèle de la Fema canadienne qui interdit aux entreprises de répondre aux injonctions de quelque nature qu’elles puissent, être pourrait étoffer intelligemment notre droit et donner aux entreprises françaises une protection utile en sus de constituer un signal politique fort. La Commission européenne pourrait également poursuivre ses enquêtes dirigées vers les grands groupes américains, à commencer par Google.

Au-delà, l’Europe pourrait, elle aussi, se doter d’une politique juridique extérieure en exerçant un droit de régulation sur toutes les opérations utilisant l’euro ou un quelconque autre critère de rattachement. Rien n’est plus simple puisque les scrupules juridiques sont remisés au profit d’une vision «normalisée» du commerce, chacun créant ses normes au gré de ses besoins.

Source : Les Echos.fr

The Romanian State – the tip of the spear of American imperialism

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The Romanian State – the tip of the spear of American imperialism

Ex: http://www.geopolitica.ru

When looking from Chișinău, Romania is seen as being in a dishonorable position, namely as the tip of the spear of American imperialism. After more than a quarter of a century of competing in the zeal of submitting the country to the new overlords in Washington, after ruining and giving away the national economy to foreigners, after giving away their arable land to foreign investors, after tailoring society with the recipes of the New World Order string pullers, it looks like Romanian politicians are starting to present themselves as saviors of the Moldovans. After leaving nothing left of their national sovereignty, after the decision-making process was taken over by the Brussels bureaucracy and its overseas patrons, Bucharest has proudly taken the role of the guide for Chișinău towards the enlightened and irreversible path of Euro-Atlantic integration. 

Around 10 years ago, in a visit of a Romanian Minister of Foreign Affairs in Chișinău, the guest made an interesting statement during the press conference held with his Moldovan counterpart – Andrei Stratan, which did not stop the latter in subtly making fun of it. The Romanian official said: “Romania is ready to commit itself to being the lawyer of Moldova in the process of European integration”, to which Andrei Stratan responded: “Thank you very much, dear colleague. But Moldova did not commit any crime on the international scale and does not need a lawyer”. Leaving all jokes aside, the time has come to make some clarifications on the relationship between Bucharest and Chișinău, from a geopolitical perspective. Such types of analysis will not affect consumers of national myths such as “the centenary of the Great Union – an opportunity of repeating history”, those who cannot distinguish between reality and non-reality, but rather choose to force reality according to the oniric state, bringer of hope and delight. It is not for them that we write these lines, but for those who do not confuse the bureaucracy of Bucharest with history, culture, spirituality and the historical development of a people. 

To honour the memory of our ancestors, to experience feelings of national dignity around the glories of Stephen the Great or to drink out of the inexhaustible fountain of the works of Eminescu, Enescu, Brâncuși, Eliade, Noica and so many others who represent our history and our culture does not necessarily mean to have respect and more importantly, be obedient to the envoys of Bucharest, who are insisting on making us happy against our will.

From a wider perspective that takes into account international realities in their whole complexity, things are as follows. After convincing the wayward Saakashvili to measure his military potential with that of Russia in 2008, the adventure concluded itself with the loss (for good?) of two parts of national territory, which became subjects of international law and protectorates of Moscow. After instigating the new regime in Kiev to reckless actions in 2014, which resulted in massive military hostilities, considerable losses of human lives, the takeover of the Crimean peninsula by Russia, and the de facto secession of the eastern parts of the country aspiring to definitively separate from Ukraine, US strategists have achieved their goal: both Georgia and Ukraine have been determined to seriously damage their relations with Russia (to the detriment of their own national interests) and – here is the key !!! – need the US protection against „Russian danger”. Bullseye!

History shows that the Anglo-Saxon string pullers are the finest, the most perverse and experienced masters in stimulating nationalism everywhere in the world, to their imperial advantage and to the misfortune of the blind peoples used in these dirty and bloody geopolitical games. It is enough to take a brief look at the intrigues schemed by them in Asia, in the Arab World or in Africa in the past couple of hundreds of years in order to realize that the state of the relationship between Romania and the Republic of Moldova are not an exception but on the contrary, an example of this old and perfidious imperial logic that conducts itself by the eternal saying “Divide and conquer!”. 

These tools are very effective, as they fill in wonderfully old historical animosities, springing out of the conflicts of the great powers that have not bypassed our people. Cutting and changing of maps, depending on the ability of waging wars, in using military force or the threat of using it, which brought disaster and endless suffering to many millions of people, the plagues of the communist regime, with its repression, deportations, enslavement and denationalization of peoples that found themselves in the middle of the Comintern boiler – all of this is perfectly true in our case too. And it is exactly here that we get caught up in the net of the string pullers from overseas. The thirst for revenge, the ardent desire to restore historical truth are what make up the raw material for the maneuverers from the Euro-Atlantic centers of influence.  

In the case of the Republic of Moldova, after a violent overthrow (the Moldovan Maidan avant la lettre on Aprile 7, 2009), the power was usurped by a couple of mafia-type clans (which in the meantime has reduced to one) and the American prestidigitators managed to accomplish the plan that served in preserving the country’s imperial interest. And it is namely one plan, at the hands of anyone who is not blind or is not playing the fool. That is, to take over the decision-making process in exchange for some financial alms, which are given according to the degree of obedience of the pawns of Moldovan state hierarchies. What exactly are these jacks supposed to do? Barely anything, except: 

  • 1) To open the gates to the free-trade economy of the flow of goods, capital and foreign services (= the death of the national economy);
  • 2) To declare their eternal fidelity to the European course of the country, (the EU being conceived from the start, after 1945, as a vassal of the US);
  • 3) to declare itself an integral part of the US’s total geopolitical war against Russia (a successful mission – the expelling of Russian diplomats, the permanent expulsion of journalists from that country, the banning of TV broadcasting, etc.).
  • 4) to abandon methodically the country’s neutral status in favor of inexorable NATO membership.

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We will need to spend some time on the last point. The whole bustle concerning the opening of the NATO Documentation Center, with visits by the dignitaries of this US-controlled political-military bloc in Chisinau, with the commitments of the Moldovan officials to buy US weapons (why not, if we have a budget surplus and there aren’t any social emergencies to solve, right?) and send Moldovan soldiers to trainings so that they can meet NATO standards. And in this abominable and unfortunate show, our „regional patrons”, the Romanian officials, have also engaged. Even the Romanian Minister of War showed up, who walked arm in arm with our Defense Minister and the Romanian PM too honored us with her presence. We are courted with great insistence by our brothers (and sisters – not to offend the feminists engaged in the gender equality battle) from beyond the Prut river who are trying to do everything just to see us under the big NATO umbrella (and the generous EU, of course).

The siren songs are sung in chorus by the American falcons (disguised as pigeons of peace) and the puppets from Brussels and Bucharest. But instead of a state of bliss, the cacophony with sound of guns and smell of gunpowder causes concern. 

NATO’s lure to Moldova, as well as the fuss regarding the centenary of the Great Union, has no purpose other than to provoke as much internal tension as possible, to get spirits fired up in the Transnistrian region and Gagauz autonomy, and ultimately to create a small civil war, followed by territorial disintegration and the transformation of the country into an ungovernable area. And the end is known. Look at the case of Georgia in 2008 and Ukraine in 2014, which is far from being over.

If we are to take a look at the map of our region, everything becomes extremely clear. Romania has already entered NATO (although the sinister joke, according to which NATO has entered Romania, not vice-versa, is perfectly true), Ukraine is to be incorporated into this bloc in the nearest time, and Moldova, a small, poor and vulnerable country has the ambition to remain neutral. This is not acceptable. This confusion or temporary state, if you wish, can no longer last. The stake of the US military-industrial complex is clear, the tasks are set, and the roles – distributed. 

„Carthage must be destroyed!”  – the falcons of American militarism repeat obsessively to the point of fainting. And the role of Carthage is attributed, as is well known, to Russia. And for this historic mission, prescribed by the god of war, the Atlanticists are ready to sacrifice without remorse a country like Moldova, as they have always done in such situations. It is only regrettable that in this pessimistic scenario, the role of the tip of the spear, of false guide, is given to Bucharest.

It is namely this that causes the biggest mess in the collective mentality from the Republic of Moldova. People who are sympathetic towards Romania are not always able to think of concepts such as the one of the great Romanian sociologist Dimitrie Gusti, who called these types of situations as “a conflict between the state and the nation” or the „superposed strata”, in Eminescu’s words. The superstructure, the ruling class, the anti-elite at the head of the country is not guided by the interests of the nation, but it serves foreign interests to the detriment of its own country and at the same time to the detriment of Moldova. Whether it’s just hypocrisy or plain stupidity, that’s another story. It is likely that we will never know if they are mercenaries who understand and take on their mischievous mission or just blind tools, „useful idiots”, „blind pilots”, as young Eliade would say.

It is certain that heavy clouds are gathering over the already not-so-bright sky of the Bessarabian region. And only God knows if we will be able to avoid a dramatic outcome.

Source - FLUX.md

lundi, 05 mars 2018

La manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre démocratie directe et participative

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La manipulation mentale, une arme de destruction massive de notre démocratie directe et participative

Par PD. Dr. méd. Dominique Schwander

Les manipulateurs pervers narcissiques représentent 2 à 3 % de la population occidentale et les psychopathes 1%. Ils sont parmi nous. Des élus, des politiques et, évidemment, des spécialistes en communication, des meneurs de campagne électorale nous manipulent, sans être nécessairement des pervers narcissiques ou des psychopathes. Tous ces gens, les mass médias et leur intelligentsia journalistique qui a trahi sa mission de leader informateur, font des efforts conscients pour manipuler de manière éhontée l’opinion publique et les électeurs. Nous sommes tous plus ou moins manipulés car nous sommes tous humains et donc manipulables.

Les techniques et stratégies de manipulation mentale sont exercées individuellement, par exemple dans une famille ou sur le lieu de travail. Sun Tzu, Mahomet, Pavlov, Schopenhauer, Goebbels, Bernais, Chomsky, Bush, Obama, le couple Clinton, Merkel, Erdogan, Macron, Leuthard, Sommaruga, Berset, Darbellay, etc, étaient/sont des adeptes de la manipulation de masse. Les techniques de manipulations de masse sont exercées sur une population à des fins politiques, idéologiques, religieuses, économiques ou militaires. Depuis Sun Tzu, les armées et les dictatures ont toutes leur manuel de manipulation et de diversion, par exemple l’armée des USA: « Silent weapons for quiets wars". Operations Research Technical Manual TW-SW7905.1.1979. Et bien sûr tant de gouvernements, pas seulement de pays musulmans et de dictatures, ont peur de laisser un libre penseur, un individu critique, voir une partie du peuple Souverain développer leurs propres sphères d’influence, ce qui risque de remettre en question les fondements de la société et leur pouvoir mais surtout créerait des changements sociaux remettant en cause la légitimité, le statut et les avantages d’élus carriéristes et de hauts fonctionnaires.

Les autorités qui manipulent un peuple ne mènent pas une vie exemplaire sur le plan moral, bien au contraire. A force d’être manipulé, tôt ou tard, le peuple  laisse un régime autoritaire puis une dictature être instaurés. Les supporters de cette dictature manipulent à loisir, profitent de la situation, la corruption se généralise et contamine toute la société, de bas en haut. Ils oublient vite que, dès que la classe dominante cesse d’être un symbole des valeurs éthiques, sa chute devient inévitable, même si cela prend beaucoup de temps. Finalement, comme on peut l’observer en Afrique et en Amérique latine, les entrepreneurs et les élus font l’apologie de la corruption en affirmant que grâce à elle l’économie est florissante et le produit national brut augmente chaque année. Promus dans la caste aux côtés d’oligarques enrichis ou rêvant de le devenir, ils ne voient plus que, sauf quelques exceptions semblables à eux, la classe moyenne s’appauvrit, le pouvoir d’achat baisse plus que le PIB augmente, les pauvres augmentent, sont prêts à  écouter un groupe d’aristocrates de l’esprit communistes et à les soutenir afin de rompre sciemment avec le démocratisme ploutocrate, corrompu et exploiteur.

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Ci-après une liste non-exhaustive de comportements, de stratégies, de tactiques et de techniques de manipulation mentale, dénommée aussi sujétion psychologique, dont l’objectif est toujours de contrôler notre perception de la réalité en prenant le contrôle psychique du sujet manipulé, qu’il est plus juste de nommer la victime:

    • Le gaslighting est une tactique de manipulation mentale qui consiste à déformer ou à fausser le récit des évènements de manière à faire douter la victime de sa mémoire, de sa perception et de son équilibre psychique, par exemple l’électeur, une femme maltraitée ou un Donald Trump. Cette tactique s’appuie sur la dissonance cognitive, c’est-à-dire le conflit entre deux différentes informations, entre deux pensées contraires, entre deux opinions. Le déni de la réalité et du contenu intolérant, meurtrier et impératif du coran et des autres textes musulmans « sacro-saints » est une telle manipulation mensongère entretenue par des élus islamo-collabos, angéliques ou idiots utiles. Pour ces derniers en déni, l’islam-idéologie est une religion de paix, de tolérance et de bonheur. Pour les autres, qui ont pris connaissance du coran, des hadiths, etc, et qui observent la réalité quotidienne autour d’eux, c’est une idéologie guerrière, militante, envahissante, d’une autre temporalité et irrationnelle.
    • Manipulation du langage: les idéologues et les politiques doctrinaires manipulent le langage. Par exemple l’islam-idéologie est très proche du communisme et du socialisme par leur manipulation du langage.
    • Jouer sur l’émotion est une technique classique pour empêcher toute analyse rationnelle d’une situation. On fait appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion. C’est ce que font quotidiennement les présentateurs à la télévision, des élus, des imams, plutôt que d’essayer d’apporter des faits, des explications objectives, une observation  impartiale et d’encourager les spectateurs et les gens à analyser et à raisonner avant qu’ils choisissent ou décident par eux-mêmes. Manipuler ou susciter des émotions permet d’accéder à l’inconscient et au moi narrateur des individus, à influencer les gens dans leurs idées, leurs peurs individuelles ou collectives, leurs désirs, par exemple le paradis pornographique de Allah et de sa superstar Mahomet. Ce faisant les manipulateurs nous suggèrent des comportements et des décisions que nous croyons venir du plus profond de  notre être, alors que ce n’est pas le cas.
    • La stratégie de la diversion et de la distraction est très utilisée et très efficace. Elle détourne l’attention du public des vrais problèmes pour lui imposer à la place du superflu insignifiant que l’on met savamment en scène dans les émissions d’actualité traitées dans les mass médias. Le réchauffement climatique, la possession légale d’armes, « panem et circenses » de la Rome antique, les manifestations sportives actuelles, les rituels de l’islam-idéologie, le pas d’amalgame, en sont des exemples quotidiens.
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    • La stratégie de l’homme de paille ou sophisme de l’épouvantail est très utilisée en politique et en islam. Elle représente de manière fausse ou exagérée, de façon absurde ou irrationnelle, vos propres pensées et sentiments. Cela finit par invalider totalement notre droit à avoir ou à exprimer des pensées, des émotions, une opinion ou un vote et finalement nous avons des doutes, culpabilisons et changeons d’avis. Les pervers narcissiques, les psychopathes essayent de représenter nos opinions, nos émotions et nos expériences vécues de manière fausse, absurde ou irrationnelle afin de convaincre les autres que nous avons nous des défauts de caractère et sommes irrationnels.
    • Traiter les gens comme des enfants: des émissions grand public ou de la publicité s’adressent à nous comme à des enfants, ce qui génère des réactions émotionnelles « cool » du public confronté en réalité à de graves problèmes qui sont ainsi minimisés, vu qu’ils suscitent bien peu de réactions.
    • Maintenir les gens dans l’ignorance sous prétexte que les gens qui savent sont dangereux, menacent l’équilibre du système en place, de l’établissement politico-économique, religieux ou idéologique. Toute dictature, tout gouvernement autoritaire et/ou théocratique maintiennent l’instruction publique et l’éducation à un niveau très bas. Cela fait partie des techniques pour que des systèmes autoritaires, (Inquisition par exemple), idéologiques (islam-idéologie par exemple) ou corrompus (nation africaine ou sud-américaine), perdurent. C’est attristant. En réalité, l’instruction publique et les mass médias sont les deux secteurs à partir desquels le monde pourrait devenir, sans corruption ni violence, renouvelé et élevé moralement. L’instruction publique nourrit ou empoisonne l’esprit de l’enfant. Les mass médias nourrissent ou empoisonnent l’esprit de l’adulte. De nos jours, l’école et les mass médias sont tous deux aux mains d’une gauche dénuée d’esprit: les remettre aux mains de l’esprit et de la raison serait la plus haute tâche de toute politique idéale, de toute révolution idéale
    • Encourager la médiocrité en érigeant au rang de valeurs, la bêtise, la vulgarité, la sexualisation de tout, l’ignorance, voir un rap idiot, grossier et sexuel ou les émissions de télé-réalité. Plus la chanteuse est vulgaire, sexualisée et désinhibée, plus elle est adulée et considérée une superstar. On encourage le public à se complaire dans la médiocrité puis à élire des médiocres.
    • La stratégie du différé ajourne une mesure impopulaire en la présentant comme une concession équitable, le port du voile islamique ou du burkini, la viande halal. On nous fait accepter finalement telle mesure parce qu’elle ne nous affecterait pas directement ou dans l’immédiat.
    • La stratégie du problème/solution clé en main consiste à faire croire au public que beaucoup de situations ou événements présentés comme aléatoires ou liés au hasard (par exemple le réchauffement climatique), répondent à une logique implacable. Cette manœuvre fait que la  solution apportée qui serait parfaitement inacceptable en temps normal, est non seulement acceptée mais également plébiscitée par ceux-là mêmes qui en feront les frais. Par exemple, en brûlant des cierges et en diminuant les libertés l’une après l’autre, suite à un acte terroriste musulman, en ayant du lait dans nos veines et pas du vitriol comme le terroriste musulman, nous transformons petit à petit une démocratie en une démocrature.

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    • Le manipulateur emploie différentes formes de menaces, de chantage et d’abus mental pour prendre un ou des individus en otage. Il essaye de vous terrifier pour que vous soyez toujours en accord avec lui. C’est ce qui se passe dans les zones de non-droit dites aussi zones islamisées de France, de Suède, etc. Dans le monde des manipulateurs, les pervers narcissiques sont les seules personnes à avoir raison, et tout autre avis ou menace pour leur supériorité entraîne leur rage.
    • Culpabiliser l’esprit de révolte ou d’indignation: en inversant les valeurs dans un Etat-nation, en culpabilisant le révolté et l’indigné, en les tenant pour responsables de leurs peines ou malheur, en leurs faisant accepter progressivement une mauvaise image de soi, les manipulateurs dépriment et inhibent toute nouvelle action. La révolte et l’indignation sont alors remplacées par la culpabilité.
    • Si le manipulateur n’arrive pas à modifier la manière dont vous vous percevez vous-même et vous vous exprimez en public, il cherche, par des campagnes de rabaissement public, de diffamation et d’harcèlement à contrôler et à changer la manière dont les autres personnes vous perçoivent. La diabolisation ad hiltlerum ou traiter d’extrême droite un élu de droite, Christophe Blocher ou Donald Trump, est devenue, depuis Staline, une pratique émotionnelle courante de la politique guerrière que mène la gauche et les partis qui lui sont soumis. Depuis des années, de telles frappes préventives manipulatrices sont faites quotidiennement contre le Front national français et les partis populistes de droite.
    • La triangulation est une technique très utilisée par de nos élus avant les votations concernant une initiative, Elle consiste à faire intervenir l’opinion réelle ou supposée, voire la menace d’une tierce personne, faiseur d’opinion, relais d’opinion, ancien élu, professeur d’université, guide religieux, etc, ou même le public lors d’un débat publique ou télévisé, tout en invalidant en même temps la réaction légitime des  victimes face à l’abus.
    • Le manipulateur est toujours obsédé à maintenir un contrôle permanent des moindres petits aspects de votre vie et de vos émotions. A ce faire, il va même inventer des situations de conflit, afin de vous déstabiliser et de vous affaiblir. Ainsi l’islam-idéologie gère chaque facette de la vie du musulman pratiquant, ne lui laisse aucun espace de liberté, condamne tout individualisme et glorifie son oumma.
    • La projection mentale est un mécanisme de défense des manipulateurs. Ainsi depuis XIV siècles les musulmans utilisent les juifs et Israel comme bouc émissaire et recourent à leur victimisation expiatoire pour justifier leurs razzias, leurs attaques, leurs guerres asymétriques ou hybrides et leurs actes terroristes. Ce faisant, les musulmans manipulateurs déplacent leurs responsabilités, refusent de reconnaître leurs torts et d’assumer leurs actes.
    • Attaqué le manipulateur, par exemple tel Tariq Ramadan, utilise des stratagèmes élaborés, employant des biais cognitifs, des sophismes, des arguments fallacieux et la taqyia de la nébuleuse musulmane, soit une conversation absurde et irrationnelle. Ces stratagèmes lui permettent de crier au complot, de gagner le débat, de manipuler et de vaincre l’adversaire, d’avoir toujours le dernier mot, même en ayant complètement tort. Nombres de manipulateurs dans les débats, plutôt que de prendre le temps d’examiner attentivement différentes perspectives, généralisent tous vos propos et arguments en faisant des discours généralisants qui ne reconnaissent pas les nuances.

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    • Le conditionnement destructeur pratiqué par le manipulateur nous conditionne lentement et durablement parce que, en particulier, il craint tout ce que nous aimons d’autre, à part lui qui s’estime le meilleur. Nos élus eurolâtres et nos bruxellisés s’adonnent à ce travers manipulateur
    • La stratégie du dégradé est classique; quand l’addition est trop lourde, on fait plusieurs tickets. Voyez Berset avec l’AVS, les retraites vieillesse et l’assurance maladie et accident ou les revendications et exigences croissantes des immigrants musulmans.
    • Créer des problèmes, puis offrir des solutions. Le problème peut être par exemple une « false flag operation ». Les raisons données par les Français et leurs alliés pour s’ingérer militairement en Iraq et en Syrie furent des manipulations mensongères bien pires que celles données par les USA de Bush pour s’ingérer militairement en Iraq.
    • Finalement la stratégie et la technique de l’avenir: connaître les gens mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes. Les techniques de pointe en algorithmes, en intelligence artificielle, en biologie, en neurobiologie, en génétique, en psychologie appliquée, par exemple concernant le moi narrateur, toutes exploitées par face de plouc, WhatsApp et autres réseaux « sociaux » scrutinateurs-surveilleurs-contrôleurs-espions apporteront tant de connaissances nouvelles sur la femme, l’homme, la société et leurs fonctionnements, que l’individu lui même ne se connait pas aussi bien que ceux qui ont accès à ce savoir, tout particulièrement aux puissants algorithmes nous concernant. Si nous ne réagissons pas, si nous ne faisons pas de meilleurs choix, ce nouveau savoir représentera un pouvoir et un outil de contrôle puissants et autoritaires pour tous ceux qui ont un intérêt à manipuler les autres et se seront donnés ces nouveaux moyens. Avant une prochaine votation, vous aurez dans votre inconscient, qui face de plouc a décidé que vous choisissiez. Comme l’a écrit en 1925  le visionnaire Comte autrichien R. N. Coudenhove-Kalergi dans son livre « Idéalisme pratique, noblesse, technique, pacifisme »:  « La technique sans l’éthique mène aussi bien à des catastrophes que l’éthique sans la technique. L’éthique et la technique doivent se compléter, doivent avancer ensemble, se réfléchir et se conscientiser ensemble. »Actuellement, chez nous, c’est la télévision, puis l’islam-idéologie, puis les élus eurolâtres et autres bruxellisés, qui contribuent le plus à la manipulation mentale de masse. C’est pourquoi, nos élus de gauche se félicitent que nos chaînes nationales accaparent la quasi totalité, soit beaucoup plus que 1 milliard de CHF, des redevances que tous les citoyens suisses payons ; une bonne raison de voter oui à l’initiative NO BILLAG, de libéraliser et de privatiser le marché de la télévision et de la radio. Notre télévision nationale coûte très cher au peuple et est vraiment mauvaise. Pour le prix que paie chaque famille et même (!) nos entreprises notre télévision est une misère. Les Espagnols et les latino-américains ont deux termes imagés et métaphoriques pour qualifier une télévision comme notre nationale: « telebasura » soit téléordure ou mieux encore « TV chatarra » soit TV ferraille ou TV débris, la « comida chatarra » étant la malbouffe. Nos coûteuses chaînes de télévision nationales ne sont-elles pas une fort coûteuse TV malbouffe contre laquelle nous devons réagir avec fermeté et indignation. 
  • Notre télévision suisse pollue notre mental et celui de nos enfants avec des émissions de plus en plus bêtes et addictives. Elle suggère des idées pauvres, des façons de penser irrationnelles, une inculture, un faux savoir et un tas de choses à consommer. Elle est devenue si mauvaise qu’elle n’incite pas à la réflexion.
  • Il n’y a pas de vrais débats à la télévision. Les débats ne sont plus présidés et dirigés par une personne impartiale et cultivée.

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  • Les invités sont toujours des soit-disants experts qui débitent et débitent comme des journaux pisses-copie, de façon mal dissimulée, une vérité dictée par l’idéologie, une tendance politique le plus souvent de gauche, l’argent, ou le pouvoir, mais bien évidemment jamais discutable.
  • Notre télévision nationale est devenue l’art de perdre du  temps; moins pour les entrepreneurs qui sont eux beaucoup plus axés sur la lecture que la classe ouvrière et les enfants et moins pour les jeunes devenus accrocs au réseaux sociaux et à l’internet.
  • Notre télévision, comme notre presse quotidienne, est un flot ininterrompu d’informations inutiles, sur lesquelles le téléspectateur/lecteur n’a pas d’influence, contrairement aux sites web de réinformation qui publient les nombreux commentaires des internautes. Donald Trump, disant ce qu’il pense et faisant tant d’efforts pour faire ce qu’il a promis avant d’être élu, est passé par là: les journaux quotidiens tel le poubelliste, le liberticide, autres bidonneurs et canards aux accroches, angles, scoops, audience douteux et équivoques, qui ont rien d’interactif, parce que leur redac’chef qui se met en photo en première page refuse de publier les lettres d’opinion et même les articles de lecteurs qui lui paraissent politiquement incorrects, prendront un bouillon puis feront faillite et seules les futures chaînes de télévision privées qui seront vraiment interactives survivront. Réjouissons-nous, la chaîne CNN manipulatrice et tellement menteuse a perdu 30 % de ses annonceurs, les finances du New York Times et du Chicago Tribune, que nos quotidiens copient fidèlement le lendemain matin, vont mal.
  • L’information est tronquée, et manipulée parce que quelques oligarques, la caste pseudo-aristocratique de l’argent, détiennent la très grande majorité des mass médias du monde entier, tous supports confondus. Si bien que ceux qui gobent cette  « info » ne savent plus ce qui se passe réellement dans leur canton, dans leur pays et dans le monde. Ils vivent dans le récit d’un monde factice qui désigne ses gentils et ses méchants au gré des intérêts politiques, idéologiques, économiques et militaires du moment.
  • Notre télévision nationale est la reine de la désinformation. Pour être désinformé rien de rien de tel qu’écouter quotidiennement « les infos » et les « nouvelles ».
  • Notre télévision rend étroit d’esprit et ramollit le cerveau. L’information est déversée tel quelle dans notre cerveau. Nous ingurgitons tout ce que les journaleux ripeurs nous versent. Nous entendons tout le temps les mêmes choses et à longueur de journée (chômage, précarité, immigrés, catastrophes et tant de futilités) à tel point que nous pensons que c’est le seul point de vue viable, que c’est la vérité et finalement nous ne mettons même pas en doute ce que nous entendons et voyons ni ne nous viendrait à l’esprit de soupçonner l’existence d’autres points de vue.
  • A la télévision, la publicité est toujours présente, importante et primordiale. Ce neuromarketing nous fait consommer d’avantage et mal. En outre, toutes ces émissions de télévision subventionnées par les citoyens-contribuables sont pensées et choisies pour mettre le téléspectateur-consommateur dans la meilleure disposition mentale possible pour avaler tant les messages publicitaires que les affirmations et conclusions partiales de journalistes de gauche, de la caste à la Soros et de dits experts.
  • Des études ont montré que l’obésité augmente même chez les enfants à mesure des heures quotidiennes passées devant la télévision et que la télévision est mauvaise pour la santé.Succomber au pouvoir de séduction, de suggestion, de persuasion et de soumission volontaire ou non, des manipulateurs mentaux est facile; c’est même inévitable si nous n’y prêtons pas une attention soutenue et quotidienne. Bien informés, nous sommes des citoyens; mal informés, nous devenons des sujets puis des soumis. Citoyens du peuple Souverain suisse, reprenons tous le contrôle de notre propre vie et de notre cerveau pour revendiquer un monde meilleur, tout simplement; pour cela, le 4 mars prochain, ne nous laissons plus être manipulés par nos dispendieuses chaînes TV malbouffe, leurs bien trop nombreux employés qui luttent pour leur juteux fond de commerce et leurs supporters.

PD. Dr. méd. Dominique Schwander

David Petraeus – ex-chef de la CIA, nouveau magnat des médias en Europe de l’Est

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David Petraeus – ex-chef de la CIA, nouveau magnat des médias en Europe de l’Est. L’enquête complète

Ex: https://www.ojim.fr

Cette enquête a été réalisée dans les Balkans dans le dernier trimestre 2017. Cette investigation, exclusivité de l’Observatoire du journalisme, a été financée par nos lecteurs.

La carrière fulgurante de David Petraeus, tour à tour commandant en chef des forces internationales en Irak et Afghanistan, directeur de la CIA, dirigeant du géant financier KKR et magnat des médias, incarne une nouvelle forme de pouvoir militaire-sécuritaire-financier-médiatique.

Une carrière qui semblait pourtant connaître une fin abrupte quand un scandale à caractère sexuel avait contraint Petraeus à démissionner de la CIA en 2012. Adultère aggravé par le fait que le général quatre étoiles avait menti pendant l’enquête, et surtout, qu’il avait fait fuiter des secrets d’État à sa maîtresse. Il sera condamné à deux ans de prison avec sursis et à 100.000 dollars d’amende – une bagatelle en comparaison avec des cas similaires, dont celui d’Edward Snowden, qui affirme avoir divulgué des informations beaucoup moins confidentielles.

Petraeus s’en remettra. Six mois après le scandale, il sera recruté par le fonds d’investissement mastodonte Kohlberg, Kravis, Roberts & Co. L. P. (KKR) pour diriger son Global Institute nouvellement fondé.

Les Barbares de Wall Street

Dans les années 70 et 80, KKR était le pionnier du LBO, ou “opération d’acquisition par effet de levier” – c’est-à-dire par dette massive. L’inventeur du concept, Jerome Kohlberg, bientôt inquiété par une avidité écrasante qui imprègne la vie des affaires, quittera le fonds qu’il avait créé, en ne laissant que son K à la tête du sigle. Après son départ, c’est le deuxième K, Henry Kravis, qui fera exploser les LBO  méritant à KKR le surnom peu flatteur de « Barbares de Wall Street » (le best-seller et le film “Barbarians at the Gate” sont dédiés à leur LBO historique sur RJR Nabisco). Ils resteront les champions de cette méthode, bien qu’elle aboutisse souvent au dépècement, voire à la faillite des entreprises rachetées, comme ce fut le cas de leur autre LBO historique : Energy Future Holdings. La même méthode est aujourd’hui pratiquée par Patrick Drahi (photo) qui a bâti son empire médiatique sur une dette colossale.

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Fin 2016, la candidature de Petraeus a été envisagée par Donald Trump au poste de chef de la diplomatie américaine, mais il restera chez KKR, désormais en tant partenaire. Kravis et Petraeus sont aussi membres du Council on Foreign Relations et participants réguliers aux réunions de Bilderberg. Kravis était classé 38e sur la liste des Juifs les plus riches du Jerusalem Post.

L’invasion commence

Dès son passage dans le monde d’affaires, l’ex-fonctionnaire fait ses preuves en étendant le portefeuille déjà impressionnant de KKR. En 2013, le fonds fait son premier investissement direct dans la région de l’Europe centrale et de l’Europe de l’Est en rachetant United Group (SBB/Telemach) pour une somme jamais divulguée mais estimée supérieure à un milliard d’euros. United Group réunissait les principaux opérateurs du câble, du satellite et d’internet dans l’ex-Yougoslavie avec presque deux millions abonnés:

  • SBB (Serbia Broadband) – le plus grand câblo-opérateur et fournisseur d’accès à internet en Serbie avec 700.000 abonnés ;
  • Telemach – le principal câblo-opérateur et fournisseur d’accès à internet en Slovénie et Bosnie-Herzégovine ;
  • Total TV – le premier réseau de télévision par satellite en Serbie, présent dans les six pays de l’ex Yougoslavie ;
  • NetTV Plus – le principal fournisseur de services de télécommunications sur Internet ;
  • United Media – les chaines de télévision Sport klub, Cinemania, Ultra, Mini ultra, Lov i ribolov ;
  • CAS Media – la plus grande agence d’achat d’espaces publicitaires pour la télévision du câble et du satellite.

L’année suivante en 2014, KKR affermit son emprise. Via United Group, il achète le géant du divertissement « turbo-folk » Grand Production et acquiert la participation de contrôle du câblo-opérateur monténégrin BBM. Il devient copropriétaire du 1er site d’information en Serbie Blic.rs en rachetant 49% de Ringier Digital SA, la filiale numérique du groupe de presse suisse.

Finalement, KKR lance sa propre chaine de télévision régionale, N1 TV, partenaire exclusif de CNN, avec studios à Belgrade, Zagreb et Sarajevo. Par cette opération controversée, United Group réunit la distribution comme la production de contenu.

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En 2015, le groupe crée un autre précédent avec la première acquisition d’un réseau mobile – Tušmobil slovène – par un opérateur du câble. En 2017, il rachète les activités de Central European Media Enterprises (CME) en Croatie et Slovénie, parmi lesquelles TV Nova, la chaine la plus regardée des Croates, dont le journal du soir réalise les meilleures audiences du pays ; ainsi que POP TV dont le journal 24ur est le principal programme d’information slovène. Pendant ce temps, United Group continue d’élargir ses activités à la téléphonie fixe et mobile et d’absorber ses concurrents, parmi lesquels BHB Cable TV (Bosnie-Herzégovine), M-kabl (Monténégro), et Ikom (Serbie).

Qui cache qui ?

Les « barbares financiers » commandés par Petraeus ont érigé un véritable empire médiatique, mais ils l’ont fait très discrètement, à l’abri de tout examen public. Quelques enquêtes rares, frileuses et tardives ont quand même fini par révéler quelques détails.

En 2015, un rapport sur la structure de propriété et le contrôle des médias en Serbie émanant du Conseil pour la lutte anti-corruption de Serbie identifiait le manque de transparence de la propriété des médias comme le problème prioritaire. L’année suivante, la structure de la propriété d’United Group a fait l’objet d’une investigation par le journal slovène Delo en coopération avec Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP). Leur article « Du côté obscur de Telemach »  a finalement permis à la population de la région de jeter un coup d’œil derrière les coulisses de leur plus grande source d’informations. Ils y ont trouvé un labyrinthe de sociétés offshore fantômes, qui champignonnaient dans les paradis fiscaux pour cacher les propriétaires originaux et leurs circuits financiers.

Une demie révélation : le cache sexe est serbe

La grande cible de cette enquête était le serbe Dragan Solak (photo). En 2000, il avait fondé KDS, un câblo-opérateur local à Kragujevac (Serbie) et pendant que sa start-up montait en flèche, devenant SBB en 2002, SBB/Telemach en 2012 et United Group en 2013, il a toujours pu en garder les rênes managériales. Il n’y avait là rien de secret. La vraie découverte de l’investigation est qu’il aurait également gardé 20% des actions, caché derrière la société Gerrard Enterprises qu’il aurait fondée en 2001 sur l’Île de Man.

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Ce « roi du câble », régulièrement « pas disponible pour les médias », nouveau magnat de l’entreprise dans un paysage économique dévasté, est un nouveau-riche flamboyant parmi ses compatriotes appauvris, avec ses jets privés, sa villa au Lac de Genève et son terrain de golf ayant appartenu au roi de Yougoslavie (le train de vie de Petraeus faisait jaser aussi, jusqu’aux articles du HuffPost et Washington Post). Serbe dans une région où les rivalités nationales sont toujours d’actualité, illusionniste ouvrant trois société offshore par jour et faisant disparaitre puis réapparaitre des millions d’euros hocus-pocus, tout cela sans payer d’impôts – autant de raisons pour que les journalistes de Delo et ceux qui marchèrent dans leur pas (NacionalJutarnji listEkspres…) braquent le projecteur sur Solak. Le risque était moindre que celui de suivre les traces du gros gibier.

Le rôle des ambassadeurs américains

L’investigation de Delo pour démêler les divers tentacules de la structure de propriété d’United Group a rendu une chose claire : les propriétaires se dissimulaient derrière une succession de paravents. Il était moins clair de savoir si Solak faisait partie des propriétaires ou était un simple paravent.

Solak n’opérait pas seul. Ses financiers d’outre-Atlantique, dont KKR, étaient partenaires majoritaires dans toutes les opérations. Ce sont eux qui le laissaient à la tête d’United Group et qui veillaient sur sa montée en flèche depuis le début, comme témoigne un télégramme de l’ambassade des États-Unis à Belgrade révélé par Wikileaks. Il est dommage que cette source, bien que facilement trouvable sur internet, n’ait pas été considérée jusqu’ici.

Le télégramme de 2007 est dédié spécifiquement à la situation de SBB, à partir de son titre « Serbia Broadband opérant dans l’environnement hostile ». Solak y figure comme le principal interlocuteur de l’ambassade, à un point tel qu’on peut se poser des questions sur la nature de sa relation avec la diplomatie américaine. Le signataire, l’ambassadeur Michael Polt, transmet les inquiétudes de Solak à Washington, en y joignant son rapport sur les efforts américains – diplomates et investisseurs confondus – afin d’y remédier. Leur prétexte : combattre la domination du marché par l’opérateur public Telekom qui « utilise tactiques agressives et influence politique » pour assurer sa position monopolistique. Aujourd’hui on comprend que l’ambassadeur faisait exactement ce dont il accusait Telekom, mais au profit de SBB. Le télégramme date du 1er juin 2007. Le 27 juin on annonçait la conclusion historique du premier LBO en Serbie : l’acquisition de SBB par Mid Europa Partners.

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Le successeur de Polt, Cameron Munter (photo), continua sa carrière post-diplomatique auprès de Mid Europa comme conseiller de SBB-Telemach lors des négociations avec Petraeus en 2013. Le prédécesseur de Polt, le fameux William Montgomery, le premier à être nommé après l’intervention de l’OTAN en 1999 et la révolution de couleur du 5 octobre 2000, influent à la manière d’un proconsul impérial, était partenaire commercial de Brent Sadler. Ce dernier, correspondant de CNN à Belgrade à l’époque des bombardements est à présent président de N1 TV, la chaîne phare d’United Group, filiale exclusive de CNN en Europe de l’Est.

Des ennemis devenus compagnons

Le cabinet de conseil Montgomery Sadler Matić & associates (MSM & associates) rassemblait un trio invraisemblable : l’ex-ambassadeur et l’ex-reporter américains sont devenus compagnons de Goran Matic, ministre fédéral yougoslave de l’information en 1998 et 1999. Son homologue serbe dans la même période était l’actuel président de Serbie Aleksandar Vucic.

Juste avant les bombardements, Matic critiquait des médias au service des maitres étrangers : « la situation est très claire – le propriétaire paye, le propriétaire demande la diffusion de certaines informations ». Quand l’OTAN attaqua, c’est lui qui déclara à CNN : « Nous sommes prêts à combattre l’agresseur ». Quand les frappes rasèrent la Radio-télévision de Serbie le 23 avril 1999, faisant 16 morts, BBC relayait sa déclaration : « C’est un crime monstrueux sans précédent dans l’histoire ». Dans le rapport moins prolixe de son futur compagnon Sadler sur CNN, cette citation sera réduite en deux mots : « acte criminel ». Tony Blair rétorquera que le bombardement de la télévision était « entièrement justifié ». Le 3 mai, journée mondiale de la liberté de la presse, l’OTAN rasera encore une télévision, la Radio-télévision de Novi Sad.

Depuis, les deux ex-ministres de l’information ont fait volte-face par rapport à leur ancien ennemi, celle de Vucic étant particulièrement spectaculaire. Son parti a d’ailleurs engagé Montgomery comme conseiller et, une fois au pouvoir, leur gouvernement fit de même avec Tony Blair, alors qu’en 1999 ces mêmes personnalités le traitaient de bête noire. Encore en 2005, Vucic écrivait une recension favorable au sujet d’une monographie élégamment intitulée Le pet pédé anglais Tony Blair (sic). L’ex-nationaliste cultive également une chaude amitié avec d’autres protagonistes de l’agression contre son pays, Gerhard Schroeder et Bill Clinton.

Les généraux-investisseurs

Quant à Petraeus, il arbore une médaille de l’OTAN pour l’ex-Yougoslavie. En 1999, il assiste en tant qu’aide de camp le général Hugh Shelton, chef d’état-major des armées des Etats-Unis, dans la planification et la coordination des bombardements. Avant de revenir comme investisseur, Petraeus était déjà présent dans la région en 2001-2002 comme chef d’état-major adjoint de la force de stabilisation (SFOR) de l’OTAN en Bosnie-Herzégovine et comme commandant adjoint d’une unité clandestine contreterroriste chargée de capturer les serbes recherchés par la Haye, avant que le 11 septembre ne vienne perturber la donne en transformant les alliés djihadistes en ennemis suprêmes. « C’est là que son évolution future fut tracée » affirme Fred Kaplan dans sa biographie The Insurgents: David Petraeus and the Plot to Change the American Way of War (2013, p. 65).

Son collègue quatre étoiles, Wesley Clark, commandant en chef de l’OTAN pendant les bombardements de la Yougoslavie, a lui aussi pantouflé dans le monde de la grande entreprise (comme Odierno, McChrystal ou Mullen. Rappelons que dès 1961, Eisenhower avait mis en garde contre le complexe militaro-industriel). Wesley Clark préside le groupe canadien Envidity Energy Inc. qui négocie, au milieu des controverses, l’exploration de très importants gisements de charbon du Kosovo « libéré » par ses troupes. Bien qu’en catimini, Petraeus était le principal négociateur du fonds KKR dans la reprise d’United Group en 2013. Il a rencontré le premier ministre serbe Aleksandar Vucic plusieurs fois, publiquement comme en privé.

Les millions de Soros ou comment monter en flèche

event_event_43.jpgLe télégramme de Wikileaks comporte aussi une référence à un moment charnière dans l’ascension d’United Group. En 2002, la petite start-up de Solak a eu une chance tout à fait extraordinaire. Elle réussit à attirer un investissement de 10 millions dollars de Southeastern Europe Equity Fund (SEEF). Le gestionnaire du fonds était Soros Investment Capital Management, renommé plus tard Bedminster Capital Management, fondé par George Soros.

Ce milliardaire activiste, partage avec Kravis (du fonds KKR) quelques traits accidentels, comme une villégiature au bord de l’Atlantique où les deux sont voisins, ou moins accidentels comme une passion pour la collection de câblo-opérateurs balkaniques.

C’est à partir de l’investissement de Soros que commence la croissance exponentielle de SBB et sa plongée vertigineuse dans les méandres opaques de la finance internationale. Après Soros, c’est la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) qui suit et relance, en investissant 15 millions euros en 2004. Cette banque « européenne » dont le plus grand actionnaire est les États-Unis restera copropriétaire et co-investisseur d’United Group à ce jour fin 2017.

Le fonds de Soros se démultipliera en SEEF I et II, qui figureront en même temps comme acheteur et vendeur lors de la reprise de SBB en 2007 par Mid Europa. En 2014, cette société d’investissement privée dirigée par d’ex hauts fonctionnaires de la Banque Mondiale et du FMI se vantait d’avoir triplé ses investissements grâce au montant exorbitant payé par KKR.

George Soros (né Schwartz) a vu son nom de famille changé par un père espérantiste. Le mot « soros » signifierait dans cette langue « je monterai en flèche ». Un bon augure pour le petit György, ainsi que pour la start-up de Solak qu’il a soutenue avec autant de prévoyance.

Mais qui a aidé Soros au début de sa carrière ? La mise de fonds initiale pour sa start-up, Double Eagle Fund, renommée par la suite Quantum Fund, avait été fournie par Georges Karlweiss de la Banque Privée S.A. de Lugano, détenue par le baron Edmond de Rothschild (voir l’article supprimé du Washington Times). D’après Time Magazine, « bientôt les Rothschild et autres riches européens y rajoutaient 6 millions dollars ». De quoi monter en flèche comme l’avenir le prouvera.

Investissements prodigues en médias déficitaires

Même les financiers sans foi ni loi obéissent à une loi sacrosainte : réaliser des profits. Or, le retour sur l’investissement de KKR dans les médias balkaniques ne pointe pas à l’horizon. Le secteur éprouve de telles difficultés que même les acquisitions phares comme SBB en Serbie et Nova TV en Croatie sont connues pour dégager des pertes consécutives.

Dans le cas de SBB, l’investissement astronomique de KKR en 2013 n’a pas amélioré la situation. Au contraire, les rapports annuels disponibles montrent une progression constante des pertes. En millions d’euros: 33M en 2010, équilibre en 2011 puis 10,5M de pertes en 2012 et 1,4M en 2013. Enfin 29M en 2014, 33M en 2015 et 35M en 2016. On voit que l’année 2016 bat les records avec trente-cinq millions d’euros de perte.

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L’explication ? En achetant des médias, Petraeus achetait de l’influence. La question se pose alors : quel type d’investisseur souscripteur se réjouirait d’entendre son fonds lui expliquer : « Nous n’avons plus ni le milliard que vous avez engagé, ni le profit que nous avons promis, mais nous avons gagné de l’influence médiatique en l’Europe de l’Est ». On a du mal à imaginer que des retraités du fonds de pension de l’Oregon en seraient ravis. En revanche, plus d’une connaissance de Petraeus au Bilderberg pourrait s’en accommoder.

Une autre explication : les dépenses seraient gonflées pour déclarer des pertes qui n’existent pas vraiment. Grâce à son bilan négatif, SBB n’a pas payé un centime d’impôt depuis des années, malgré un revenu de 170 millions euros rien qu’en 2016. Le dommage pour le budget national serbe pourrait atteindre les huit chiffres en euros.

L’Etat ne se mêle pas de ses affaires

Les grands perdants de se schéma douteux sont tout d’abord les citoyens, qui sont les principaux créateurs de la richesse qu’United Group draine vers les paradis fiscaux et qui eux, payent leurs impôts. Ensuite c’est la concurrence qui n’a aucune chance de rivaliser avec le poids lourd privilégié du marché avec sa capacité financière, sa taxation zéro, sa cartellisation transfrontalière et sa programmation CNN. In fine ce sont les Etats qui renoncent à percevoir les taxes. Pour ne rien dire de leur obligation de protéger la libre concurrence comme les citoyens.

Les Etats seraient les plus aptes à inspecter les activités de KKR. Eux seuls seraient capables de sanctionner les pratiques illégales et de combler les lacunes de la législation.

Les Etats choisirent plutôt de se boucher les yeux. A ce jour, les seules révélations sur l’empire médiatique de KKR ont été faites par des organismes et des individus de la sphère non gouvernementale. En ce qui concerne les changements législatifs, ils n’ont fait qu’élargir les lacunes, comme le montre le rapport de South East European Media Observatory au titre explicite « Les grandes puissances ont adapté la législation serbe sur les médias aux besoins de la ‘CCN balkanique’ ».

L’Union Européenne comme groupe de pression

En 2014 l’Etat serbe et KKR semblent voués à l’affrontement. KKR prévoit le lancement de sa nouvelle chaine N1 TV sur son réseau SBB Telemach, au sein de sa société de tête United Group. En même temps, le gouvernement publie ses projets de lois sur les médias. Or, l’un exclut l’autre, car les lois interdisent à un distributeur d’être aussi créateur de contenu. L’interdiction semble logique : le distributeur favoriserait ses chaines au détriment de la concurrence. Quelques années auparavant le même principe était imposé par l’Union Européenne à la télévision publique RTS qui a dû renoncer à son réseau de distribution.

Pourtant, cette fois l’avis de Bruxelles sera inverse, ou plus précisément inversé par le lobbying de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (copropriétaire d’United Group) et du cabinet Gide Loyrette Nouel engagé pour l’occasion. Après une nouvelle rencontre avec Petraeus, le premier ministre serbe tranche sommairement : la N1 est bienvenue en Serbie. L’état démissionne.

C’est le nouveau texte de loi, dicté par les banquiers et les avocats via l’administration bruxelloise, et non pas l’original issu d’un processus électoral et participatif, qui sera voté en aout 2014. Exit le peuple, entre l’oligarchie financière transnationale, qui tord le bras d’une assemblée qui ne songe même plus à se défendre.

Epilogue : N1 TV sera lancée dès l’octobre 2014. En mars 2017, le câblo-opérateur SBB enlève la télévision la plus regardée, la chaine publique RTS1, de la première position dans la numérotation des chaines. Il donne sa place, incontestée depuis les débuts de la télévision, à N1 TV.

Le propriétaire influence-t-il ses médias ?

Quand l’OTAN a bombardé RTS en 1999, son argumentation était basée sur l’idée qu’une télévision émettait nécessairement la propagande de son propriétaire. Comme ce propriétaire était l’Etat ennemi, et que la propagande faisait partie de la guerre, l’OTAN conclut que la télévision était une arme de guerre et, par conséquent, une cible légitime.

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N1, elle aussi, a des propriétaires. Il y a même un général qui fût engagé dans la même guerre. Quant à la propagande, ses communiqués au sujet du changement de la numérotation fournissent des exemples scolaires de manipulation. Le titre « Pression politique grandissante pour abaisser N1 sur le réseau SBB » (N1, 2017) laisse supposer que la chaine de KKR est défavorisée alors qu’elle est choyée. N1 se fait aussi la championne du bobard « calculette ». En 2016, ses rapports quadruplent la participation à une manifestation supportée par des ONG américaines, tandis que le nombre de manifestants anti-OTAN est divisé par trente (sic). Lors des présidentielles serbes de 2017 la télévision se fait bureau de communication de certains candidats, en en omettant entièrement d’autres.

Guerrier des perceptions

La défénestration de la démocratie par KKR au profit de sa « CNN balkanique » sera expliquée par Petraeus en termes de « développement des valeurs démocratiques ». C’est la seule fois qu’un patron de N1 s’explique sur N1, et il le fait exclusivement devant les journalistes de N1. Sans sourciller, il souligne leur objectivité et leur indépendance.

Si ses déclarations se trouvent aux antipodes de la réalité, on retrouve là le spécialiste des guerres des perceptions.

« Pratiquement rien n’est plus important dans les affaires internationales que les représentations historiques et les perceptions que les hommes portent dans leurs têtes. » Cette citation ouvre le premier article académique de Petraeus en 1986, ainsi que sa thèse doctorale, défendue l’année suivante à Princeton. Depuis, le militaire-savant se fait champion d’une réorientation de l’armée étasunienne. La priorité devrait passer de la guerre conventionnelle à la contre-insurrection (counterinsurgency ou Coin en anglais), sous la devise « gagner les cœurs et les esprits ». En 2006, il expose sa doctrine dans un manuel militaire qui fait date (FM 3-24 Counterinsurgency). Irak et Afghanistan seront des laboratoires où il mettra ses théories en œuvre en y assumant le commandement suprême de 2007 à 2011. Mission accomplie, il ne lui reste plus qu’à quitter l’armée qu’il a révolutionnée après une carrière très bien pensée. Cadet de West Point, il fait la cour à la fille du surintendant, ce qui lui vaut la moquerie de ses camarades et la main de la demoiselle. Il progresse ensuite dans l’ombre des commandants Galvin, Vuono et Shelton. Avant le scandale à caractère sexuel de 2012, il est le chouchou des médias qui lui réservent des articles élogieux (gentiment appelés « fellations » dans l’argot journalistique américain). Son charme ne rencontre que quelques détracteurs, comme l’amiral Fallon, qui l’aurait traité de “petit lèche-cul dégonflé”.

Conquérir les cœurs et les esprits

Correspondant de Marcel Bigeard et lecteur avide des « Centurions » de Jean Larteguy, Petraeus admet volontiers ses influences françaises, notamment celle du théoricien David Galula. Cela n’empêche pas un compagnon d’armes français, le général Maurice Druart, de dénoncer sa devise « gagner les cœurs et les esprits » comme « une démarche de merchandising oppressive sur la population » (voir l’excellente étude de l’armée française Gagner les cœurs et les esprits, CDEF, 2010, p. 57).

Le sens véritable de cette expression est défini par le manuel FM 3-24 de manière suivante : « “Cœurs” signifie persuader la population que son meilleur intérêt est servi par le succès de la contre-insurrection. “Esprits” signifie convaincre la population que la force peut les protéger et que la résistance est inutile. Notons que la sympathie de la population pour les troupes d’occupation n’y a pas d’importance. Ce qui compte, ce n’est pas l’émotion, mais le calcul d’intérêt ». La section « Les médias et la bataille des perceptions » offre des préceptes quasi orwelliens : « Choisissez les mots avec soin… Par exemple, la force de contre-insurrection est-elle un libérateur ou un occupant ? »

Expérimenté dans ce type de double pensée, Petraeus persiste à parler d’une « victoire » en Iraq quand l’intervention est une catastrophe incontestable. Alors que la région est plongée dans le chaos, les raisons d’engagement invoquées initialement se sont révélées fausses et les objectifs déclarés n’ont pas été atteints. Dans les faits, le modèle Petraeus de contre insurrection associe grande manipulation et grande violence: guerre civile, frappes aériennes, raids nocturnes, attaques de drones, torture. Cette réalité émerge difficilement dans les médias qui semblent eux aussi obéir au manuel de Petraeus (section « Exploiter un narratif unique »).

L’année 1986 sera une année charnière pour Petraeus : il devient théoricien de la contre insurrection, membre du Council on Foreign Relations et fait la connaissance de James Steele, vétéran du programme Phoenix au Vietnam. En communication directe avec Petraeus, Steele formera les escadrons de la mort et des centres de torture en Irak.

Espionnage et manipulations sur la toile

En 2010 Petraeus recrute la première armée de trolls sur internet (L’opération d’espionnage étasunienne manipule les réseaux sociaux, Guardian, 2011). Son commandement CENTCOM lance un appel d’offres pour un logiciel de gestion d’identités en ligne qui permettrait à 50 utilisateurs d’employer 500 comptes faux nez (sock-puppets) « sans crainte d’être découvert par des adversaires sophistiqués ».

Quelques années après, les pratiques identiques de la Russie sont dans le collimateur de nombreux journalistes mais l’exemple américain fondateur est régulièrement omis. Ainsi un article de l’Obs-Rue89 énumère-t-il cinq pays impliqués, en omettant les Etats-Unis dans la liste.

Le militaire dans Petraeus comprend très bien que les technologies d’information sont indispensables aux opérations d’information. Chef de la CIA, il avertit : « on vous espionnera à travers votre lave-vaisselle » (Wired, 2012). En magnat des médias, il reste aussi belliqueux que jamais : « Le cyberespace est un domaine de guerre entièrement nouveau » (BBC, 2017). Il milite surtout pour un contrôle toujours plus grand de l’internet.

À ce propos, KKR contrôle un grand nombre d’entreprises de l’internet, dont Optiv (cybersécurité), GoDaddy (hébergement), First Data (argent numérique) et naturellement, les fournisseurs d’accès à internet d’United Group.

La surveillance massive d’internet par les services de renseignement anglo-américains, révélée par Edward Snowden, bat son plein alors que Petraeus dirige la CIA. On y trouve des projets comme PRISM, qui permet un accès direct aux serveurs des géants Google, Facebook, Apple, Microsoft et alii ; ou Muscular et Tempora qui infiltrent directement les câbles de fibre optique.

Dans les Balkans, une grande partie du trafic internet passe par les fournisseurs achetés par Petraeus. Une étude serbe sur les « infrastructures invisibles » a établi que tout le trafic menait à un seul point : « Si l’on souhaite examiner, filtrer ou conserver tout le trafic national transitant par le réseau de SBB, on peut le faire en n’utilisant que ce point unique ». Il se trouve que ce point est en la possession de KKR.

Pourquoi infiltrer, si l’on peut posséder ?

Argent public et argent privé

Les guerres de Petraeus représentent des coûts considérables non seulement en termes de vies humaines, mais aussi pour les contribuables. Ces coûts ne sont plus estimés en milliards, mais en billions de dollars, du jamais vu. Des sommes sans précédent ont également fini dans les mains des corporations privées (Sous-traitants privés récoltent 138 milliards de dollars de la guerre en Irak, Financial Times, 2013) pour des services civils (Halliburton-KBR) mais aussi militaires (Blackwater) ou d’intelligence (Bell Pottinger). La guerre s’est privatisée, d’où la section « Multinationales et sous-traitants » dans le manuel de Petraeus.

Commandant en chef, Petraeus disposait déjà de fonds colossaux et traitait directement avec les corporations privées. Mais qui commande vraiment quand la plus grande force militaire se surendette pour payer ses guerres : le commandant ou le financier ?

Conclusion : de l’armée à la finance, une promotion

Toute sa vie, Petraeus a développé sa carrière en courtisant le pouvoir le mieux placé. Son passage des sommets de l’armée et du renseignement au rang des financiers est d’habitude vu comme une sorte de retraite ou de démission. On est plutôt tenté d’y voir une promotion.

La carrière de David Howell Petraeus suit la même ligne ascendante et le même fil rouge : la manipulation des perceptions. Son cas illustre un changement radical du monde de l’information. Avant lui, nul ne pouvait imaginer un ancien chef de service de renseignements à la tête des médias d’un pays qu’il avait contribué à détruire. Général ennemi, chef de service secret et spécialiste de la propagande, il s’impose dans les médias de la nation agressée, sous prétexte d’y garantir une information objective, un véritable tour de force. Mais rien ne choque les cœurs et les esprits conquis.

Russie: en finir avec la guerre froide

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Russie: en finir avec la guerre froide

Ex: https://lignedroite.club
Texte de la rubrique Politique extérieure

Pour les États-Unis et l’Otan, tout se passe comme si le bloc soviétique ne s’était pas effondré et qu’il faille maintenir une stratégie agressive à l’égard de la Russie. Ligne droite n’accepte pas cette prolongation artificielle de la guerre froide qui s’oppose aux intérêts stratégiques et civilisationnels des Européens et menace la paix sur le vieux continent.

Comme si la guerre froide sévissait toujours

Nous vivons aujourd’hui en effet un curieux paradoxe : l’URSS a volé en éclats, le « rideau de fer » a été démantelé et le pacte de Varsovie a disparu. Pourtant l’Otan, qui fut créé pour contrer la menace soviétique, est toujours actif et la russophobie est devenue l’une des composantes de l’idéologie du Système. En outre, les États-Unis ont poursuivi leur stratégie d’isolement stratégique de la Russie, comme au temps de la guerre froide. Et, contrairement à ce qui avait été promis lors de la dislocation du bloc soviétique, les États-Unis n’ont eu de cesse d’étendre l’Otan aux pays de l’Europe de l’Est et, dernièrement, d’empêcher tout rapprochement entre l’Ukraine et la Russie.

La menace vient du Sud et non plus de l’Est

Il fut un temps où la menace soviétique en Europe était réelle. Mais ce temps est révolu. Aujourd’hui, la menace principale qui pèse sur l’Europe ne vient plus de l’Est mais du Sud. Elle ne se manifeste plus par un danger militaire mais par des migrations incontrôlées, le chaos africain et la poussée de l’islam. Même les pays de l’Est de l’Europe qui ont gardé un mauvais souvenir de leur intégration forcée dans le bloc soviétique sont aujourd’hui plus menacés par l’immigration illégale et le terrorisme islamiste que par les chars russes.

Une politique américaine à contre-temps

L’attitude de l’Otan vis-à-vis de la Russie ne s’explique en réalité que par la volonté des États-Unis de maintenir leur leadership sur le « heartland » européen et, pour ce faire, d’empêcher par tous les moyens la constitution d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural, selon la célèbre formule du général De Gaulle. Mais il s’agit d’une double erreur. D’abord parce qu’à l’âge du monde multipolaire et du retour sur la scène mondiale des grandes civilisations non occidentales, l’Europe n’occupe plus une place centrale. Avec le réveil de l’Asie, l’axe du monde est en train de se déplacer de l’Atlantique vers le Pacifique. Ensuite parce que l’Amérique perd progressivement sa position dominante dans le monde. Elle ne sera bientôt plus le gendarme de la planète. Comme le démontre aujourd’hui la crise nord-coréenne, les États-Unis sont non seulement impuissants à empêcher la prolifération nucléaire mais également de moins en moins en mesure de garantir la sécurité de leurs alliés comme le Japon.

Les intérêts communs russo-européens

Ligne droite est convaincue que, face au choc des civilisations qui s’annonce, l’Europe n’a au contraire aucun intérêt à s’éloigner de la Russie. Rien ne permet en effet d’affirmer que les États-Unis vont continuer d’être un allié sûr, garant de la sécurité européenne. Depuis quelque temps, ils ne cessent de demander aux Européens de mieux prendre en charge leur défense et tournent leur regard vers le Pacifique et l’Asie.

Par ailleurs, l’Europe a désormais de plus en plus d’intérêts communs avec la Russie. Sur le plan de la sécurité, l’une comme l’autre doivent faire face à la menace islamiste. Dans le domaine économique, les deux ensembles sont complémentaires, car la Russie est un très grand marché, un pays immense, peu peuplé mais doté de ressources énergétiques abondantes, quand l’Europe est au contraire très densément habitée, manque de matières premières et recherche des débouchés commerciaux. L’Allemagne l’a d’ailleurs bien compris, qui exporte massivement vers la Russie. L’Europe a également des intérêts stratégiques communs avec la Russie : il suffit pour s’en persuader de regarder un planisphère. La Russie retrouve son rang de puissance mondiale au sein des BRICS, lesquels sont en train de remettre en cause progressivement la suprématie du dollar et des marchés financiers américains, une initiative dont l’Europe ne peut que profiter. Enfin, l’Europe et la Russie appartiennent à la même civilisation européenne et chrétienne, alors que l’Amérique du Nord s’apparente de plus en plus à un chaos multiculturel où les Européens seront bientôt minoritaires.

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Ne pas rester un petit cap de l’Eurasie

À l’échelle du monde multipolaire, l’Europe occidentale n’est plus qu’un petit cap de l’Eurasie. Si elle veut encore compter dans ce « nouveau monde » qui vient, elle ne peut se couper durablement de son grand voisin russe qui, au demeurant, peut faire un heureux contrepoids à l’unilatéralisme américain. L’Europe, qui manque aujourd’hui d’alliés, n’a donc aucun intérêt à entrer dans le jeu américain d’un encerclement et d’un isolement de la Russie. Car isoler la Russie n’est pas renforcer l’Europe, mais au contraire l’affaiblir. C’est aussi courir le risque d’une nouvelle guerre sur le continent qui ne pourrait qu’être catastrophique pour notre civilisation. C’est pourquoi Ligne droite dénonce les provocations croissantes de l’Otan vis-à-vis de la Russie.

Refuser la russophobie

La russophobie maladive des médias du Système ne conduit à rien de bon pour l’Europe. Elle fait avant tout le jeu de la stratégie américaine qui veut empêcher la constitution d’un pôle de puissance autonome sur le continent.
Quant à la Russie, elle n’est pas moins « démocratique » que l’Europe de l’Ouest qui, de son côté, l’est de moins en moins. On peut d’ailleurs s’étonner que ceux qui diabolisent la Russie restent silencieux face à la Turquie d’Erdogan pourtant de plus en plus totalitaire ou face aux pétromonarchies obscurantistes du Golfe qui soutiennent l’islamisme.

Ligne droite dénonce ces manipulations russophobes et se prononce pour une politique réaliste et ouverte vis-à-vis de notre grand voisin russe.

dimanche, 04 mars 2018

Interview intégrale d'Alexandre Del Valle par Damoclès

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Interview intégrale d'Alexandre Del Valle par Damoclès

Alexandre Del Valle, expert en géopolitique, répond aux questions de Damoclès notamment sur l'immigration, l'insécurité, le terrorisme islamique, la « crise des migrants », les associations financées par George Soros.
 
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samedi, 03 mars 2018

Chronique d'Outre-Rhin

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Chronique d'Outre-Rhin

par Olivier Tisier

Ex: https://metamag.fr

Le désamour des politiciens de la CDU pour la Groko

De nombreuses voix à la CDU se sont élevées pour critiquer gravement l’accord. « Nous sommes à la limite de la trahison » déclare dans “die Welt” le président du Schlessig Holstein Daniel Günther. ll ajoute : « Nous avons perdu les finances et gagné l’économie. Cela n’est pas pareil. Ainsi, notre parti voit le partage des ministères avec des yeux dubitatifs et déçus. » Plus virulent encore, le député CDU au Bundestag Christian von Stetten déclare à “ARD matin” : « La distribution des cabinets est une erreur politique. La décision d’abandonner le ministère des finances a créé une grande déception chez nos militants. Le risque est grand qu’avec un ministre des finances SPD toujours plus de politique européenne s’engouffre dans le ministère des finances d’Allemagne. »

Ainsi, même dans les rangs de la CDU, la crainte d’une hausse d’impôts due à des transferts de fonds vers d’autres États se fait sentir. La nomination d’un ministre social démocrate aux finances agace aussi dans les rangs des jeunes CDU où son chef Paul Ziemiak déclare : « Il faudra être très vigilant dans les prochaines années sur les questions d’équité entre générations et de politique des ménages, surtout si elles sont gérées par un ministre des finances SPD. » Le député de la CDU au Bundestag Carsten Linneman est lui insatisfait. Il déclare dans “Das Westfalen Blatt” : « La répartition du cabinet manque de pondération. Il existe de profond déséquilibre en défaveur de la CDU et à l’avantage de la SPD qui auront des effets néfastes sur la durée. » Sans vouloir me faire l’avocat du diable ou plutôt d’Angéla Merkel, cette dernière n’avait pas le choix. Elle devait lâcher pour pouvoir constituer une “koalition”. Le FDP a vraiment mis la CDU dans une situation inconfortable qui finalement ne satisfait personne. Le député de la CDU au Bundestag Olav Gutting déclare dans “Die Berliner Zeitung” : « Le retour des militants est le suivant : Nous sommes à la limite du reniement ! L’impression générale est que l’on s’est caché sous la table et que l’on nous à fait chanter »… Enfin le chef de la CSU Bavaroise Horst Seehofer a indiqué clairement que le SPD avait posé comme condition à une coalition l’obtention du ministère des finances. Ministère qui était auparavant la priorité de la CSU.

Ainsi, cela grince de tous les côtés et le leadership d’Angéla Merkel commence à revenir de plus en plus au centre des discussions. A tel point que cette dernière à fait, la semaine passée, une conférence de presse pour affirmer qu’elle avait bien reçu la confiance de son parti et de ses militants pour présider aux destinées de l’Allemagne. Ces propos n’ont guère convaincu et elle est, pour la première fois de sa carrière politique, en position de prêter le flanc et d’être bousculée. Gageons que l’AfD se tient d’ores et déjà en embuscade.

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Le retrait de Martin Schulz

Du côté du SPD, Martin Schulz a annoncé le retrait de sa candidature au poste de ministre des affaires étrangères. Il avait déclaré vouloir que cette nomination soit le fruit du vote des militants SPD. Et en raison de ce qu’incarne sa personne il demeurait sceptique sur l’issue. C’est pourtant le poste qu’il avait réclamé à Angéla Merkel pour participer à une coalition. Ce qui lui avait valu les critiques de son prédécesseur Sigmar Gabriel lui aussi SPD.

Cette semaine Martin Schulz a annoncé son retrait de la tête du SPD pour laisser la place à Andréa Nahles ancienne ministre du travail SPD. Pour faire une comparaison avec les visages politiques français Andra Nahles c’est le QI de Ségolène Royal sans hélas en avoir au moins le physique. C’est l’archétype de la politicienne SPD dans l’idéologie pure et complètement déconnectée de la réalité. Bref, un tract AfD ambulant.

Mais finissons-en avec Herr Schulz. Voila donc un homme qui nous explique au soir des élections qu’il n’acceptera pas de conclure un accord de coalition avec la CDU et qui finit par en accepter un. Il met dans la balance d’obtenir le poste de ministre des affaires étrangères au détriment du ministre existant Gabriel qui lui avait laissé pourtant l’investiture du SPD aux élections avant l’échéance. Herr Schulz sentant le vent tourné dans l’opinion renonce à ce ministère. Enfin il quitte la présidence du parti…Existe-t-il un reniement que ce Monsieur Schulz aurait peur de commettre? Comment les Allemands pourraient-il lui faire confiance à lui, l’homme de Bruxelles ? Ni Merkel, ni lui ne sont en phase avec le peuple. Or en politique la nature a horreur du vide .

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L’AfD a 15% dans les sondages n’est plus qu’à un point et demi du SPD

C’est ce que semblent  nous indiquer les nouveaux sondages où l’AfD à 15% vient talonner le SPD descendu à 16,5%. Si l’AfD montait encore de 2 points, elle deviendrait la seconde force politique d’Allemagne. Le premier parti reste l’Union avec 29,5% bien qu’en baisse elle aussi. Au point que le chef de l’INSA,  Herrmann Binkert plaide pour un nouveau vote. D’après lui jamais dans l’histoire une Groko n’a été aussi peu aimée. A eux seuls, les deux partis ne totalisent que 46% ce qui est insuffisant pour constituer une majorité. Il manque 4%. Pendant ce temps les Grünen grimpent d’un demi point à 13%, idem pour die Linke à 11,5% et le FDP à 10,5. Rappelons que la coalition Jamaïque initialement prévue aurait eu une majorité de 53%.

Les Etats-Unis bloquent la vente de Rafales à l’Egypte

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Les Etats-Unis bloquent la vente de Rafales à l’Egypte

 
Auteur : Avic 
Ex: http://zejournal.mobi 
 
On se souvient des deux Mistral construits par la France pour la Russie et de la pression énorme que les Etats-Unis avaient exercée sur François Hollande pour annuler leur livraison. Cette annulation avait eu de lourdes conséquences sur les autres grands contrats français, notamment celui de la vente des avions Rafales à l’Inde, et la réputation de la France (ce qu’il en restait) avait été réduite en lambeaux. Il n’y a plus guère que les pays du Golfe qui osent nous acheter des avions, et encore, avec la permission des Etats-Unis.

Grâce à la norme ITAR (International Traffic in Arms Regulation), qui leur permet de contrôler une bonne partie de la vente d’armes dans le monde, les Américains viennent de bloquer une autre vente de Rafales à l’Egypte. Le mécanisme pour cela est simple : il suffit que le produit contienne un seul composant fabriqué aux Etats-Unis pour qu’ils aient le droit de mettre leur véto à la transaction. Et malheureusement pour le fleuron de l’industrie aéronautique française, l’Egypte compte équiper les Rafales en question avec des missiles Scalp fabriqués en France, mais contenant des composants américains.

Espérons qu’après ce énième coup de Jarnac, la France et les autres pays européens auront compris la nécessité d’une indépendance totale vis-à-vis des Etats-Unis, qui se comporte comme un voyou quand ses intérêts sont en jeu. Ce n’est en tout cas pas ce que l’on peut appeler un allié, encore moins un ami.

Time to tell Israel and Saudi Arabia to fight their own wars

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Blundering Into Iran

Time to tell Israel and Saudi Arabia to fight their own wars

The deluge of recent reporting regarding possible conflict with nuclear armed North Korea has somewhat obscured consideration of the much higher probability that Israel or even Saudi Arabia will take steps that will lead to a war with Iran that will inevitably draw the United States in. Israel is particularly inclined to move aggressively, with potentially serious consequences for the U.S., in the wake of the recent incident involving an alleged Iranian drone and the shooting down of an Israeli aircraft. Prime Minister Benjamin Netanyahu has been repeatedly warning about the alleged threat along his northern border and has pledged that Israel will not be in any way restrained if there are any hostile moves directed against it. The Israeli Transportation Minister Ysrael Katz has warned that Lebanon will be blasted back into the “stone age.”

There is also considerable anti-Iran rhetoric currently coming from sources in the United States, which might well be designed to prepare the American people for a transition from a cold war type situation to a new hot war involving U.S. forces. The growing hostility towards Iran is coming out of both the Donald Trump Administration and from the governments of Israel and Saudi Arabia. National Security Adviser H.R. McMaster is warning that the “time to act is now” to thwart Iran’s allegedly aggressive regional ambitions while U.S. United Nations Ambassador Nikki Haley sees a “wake-up” call in the recent shooting incident involving Syria and Israel. The hostility emanating from Washington is increasing in spite of the fact that the developments in the region have little or no impact on vital U.S. national interests, nor is Iran anything like an existential threat to the United States that would mandate sustained military action.

Iran’s alleged desire to stitch together a sphere of influence consisting of an arc of allied nations and proxy forces running from its western borders to the Mediterranean Sea has been frequently cited as justification for a more assertive policy against Tehran, but that concern is certainly greatly exaggerated. Iran, with a population of more than 80 million, is, to be sure, a major regional power but militarily, economically and politically it is highly vulnerable. Its economy is struggling and there is a small but growing protest movement regarding the choices being made for government spending.

Iran’s Revolutionary Guard is well armed and trained, but much of its “boots on the ground” force consists of militiamen of variable quality. Its Air Force is a “shadow”of what existed under the Shah and is significantly outgunned by its rivals in the Persian Gulf, not to mention Israel. Its navy is only “green water” capable in that it consists largely of smaller vessels responsible for coastal defense supplemented by swarms of Revolutionary Guard speedboats.

When Napoleon had conquered much of continental Europe and was contemplating invading Britain in 1804 it was widely believed that England was helpless before him. But Admiral Earl St Vincent was nonplussed. He said at the time: “I do not say the French can’t come, I only say they can’t come by sea.” In a similar fashion, Iran’s apparent threat to its neighbors is in reality decisively limited by its inability to project power across the water or through the air against other states in the region that have marked superiority in both respects.

And the concern over a possibly developing “Shi’ite land bridge,” also referred to as an “arc” or “crescent,” is likewise overstated for political reasons to make the threat more credible. It ignores the reality that Iraq, Syria, and Lebanon all have strong national identities and religiously mixed populations. They are influenced and sometimes more than that by Iran, but they are not puppet states and never will be. Even Lebanon’s Hezbollah, often cited as Iran’s fifth column in that country, is not considered a reliable proxy.

Majority Shi’a Iraq, for example, is generally considered to be very friendly to Iran but it has to deal with considerable Kurdish and Sunni minorities in its governance and in the direction of its foreign policy. It will not do Iran’s bidding on a number of key issues, including its relationship with Washington, and would be unwilling to become a proxy in Tehran’s conflicts with Israel and Saudi Arabia as such a move would be extremely unpopular. Iraqi Vice President Osama al-Nujaifi, the highest-ranking Sunni in the Prime Minister Haider al-Abadi government, has, for example, recently called for the demobilization of the Shi’ite Popular Mobilization Forces or militias that have been fighting ISIS because they “have their own political aspirations, their own [political] agendas. … They are very dangerous to the future of Iraq.”

A seemingly legitimate major concern driving much of the perception of an Iranian threat is the possibility that Tehran will develop a nuclear weapon somewhere down the road. Such a development is quite plausible if only from a defensive point of view as Iran has been repeatedly threatened by nuclear armed Israel and the United States, but the current Joint Comprehensive Plan of Action provides the best response to the possible proliferation problem. The U.N. inspections regime is rigorous and Iran isreported to be in compliance with the agreement. If the plan survives the attacks by the White House, there is every reason to believe that Iran will be unable to take the necessary precursor steps leading to a nuclear weapons program while the inspections continue. And it will be further limited in its options after the agreement expires in nine years because it will not be able to accumulate the necessary highly enriched uranium stocks to proceed if it should ever make the political and economic decisions to go ahead with such a program.

The recent incident involving the shoot-down of a drone alleged to be of Iranian provenance followed by the downing of an Israeli fighter by a Syrian air defense missile resulted in a sharp response from Tel Aviv, though reportedly mitigated by a warning from Russian President Vladimir Putin that anything more provocative might inadvertently involve Russia in the conflict. Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu accordingly moderated his response but his government is clearly contemplating a more robust intervention to counter what he calls a developing Iranian presence in Syria. It is important to recall that Netanyahu’s prime objective in Syria and Lebanon is to have both nations in turmoil so they cannot threaten Israel. With that in mind, it is wise to be skeptical about Israeli claims regarding Iranian intentions to build bases and construct missiles in Syria. Those claims made by Israel’s Mossad have not been confirmed by any western intelligence service, not even by America’s totally corrupted and subservient CIA.

Netanyahu is also facing a trial on corruption charges and it would not be wildly off target to suggest that he might welcome a small war to change the narrative, just as Bill Clinton did when he launched cruise missiles into Afghanistan and Sudan to deflect congressional and media criticism of his involvement with Monica Lewinsky. Unfortunately, if Netanyahu does wind up being charged and going to prison his successor will likely be even more hardline.

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It must be understood that the mounting Iran hysteria evident in the U.S. media and as reflected in Beltway groupthink has largely been generated by allies in the region, most notably Saudi Arabia and Israel, who nurture their own aspirations for regional political and military supremacy. There are no actual American vital interests at stake and it is past time to pause and take a step backwards to consider what those interests actually are in a region that has seen nothing but U.S. missteps since 2003. Countering an assumed Iranian threat that is no threat at all and triggering a catastrophic war would be a major mistake that would lead to a breakdown in the current political alignment of the entire Middle East. And it would be costly for the United States. Iran is not militarily formidable, but its ability to fight on the defensive against U.S. Naval and air forces is likely to be considerable, producing high casualty levels on both sides. How would the U.S. public respond if an aircraft carrier were to be sunk by a barrage of Iranian shore-to-ship missiles? And Tehran would also be able to unleash terrorist resources throughout the region, particularly endangering U.S. military and diplomats based there as well as American travelers and businesses. The terror threat might easily extend beyond the Middle East, into Europe and also within the United States while the dollar costs of a major new conflict and its aftermath could also break the bank, literally. Promoting a robust U.S. role in “regime change” for Iran as a viable military option to support objectives largely fabricated by allies would be a phony war fought for bad reasons. It is not commensurate with the threat that the Mullahs actually pose, which is minimal, and is just not worth the price either in dollars or lives.

[This article is an edited and expanded version of a memorandum that I prepared for Veteran Intelligence Professionals for Sanity which has been released separately on Consortium News].

Reprinted with permission from The Unz Review.

vendredi, 02 mars 2018

Qui a inventé la lutte contre les «fake news»?...

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Qui a inventé la lutte contre les «fake news»?...

par Fernand le Pic

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com 

Nous reproduisons ci-dessous un article de Fernand le Pic, publié par Antipresse et repris par l'Observatoire du Journalisme, dans lequel il explique qui sont les promoteurs de cette lutte contre les fake news qui s'est soudainement imposée dans l'agenda des états européens...

Qui a inventé la lutte contre les « fake news »?

Comme un seul homme, les dirigeants des pays occidentaux tombent tous à bras raccourcis sur les «fake news». Comment et pourquoi en est-on arrivé à une aussi belle unanimité? Et où se trouve le chef d’orchestre ?

On s’inquiète en France de l’annonce d’Emmanuel Macron relative à son projet de loi anti-fake news. Comme les Français n’ont jamais été très bons en anglais, ils ont tendance à traduire fake news par fausses nouvelles. Le mot « fake » ne connote pourtant pas la même notion que celle du faux (tromper, faillir). Son étymologie le relie plutôt au nettoyage (cf. fegen en allemand), voire à l’embellissement par des moyens artificiels comme le maquillage, le lustrage, etc. On ne cherche pas à tromper sur la nature des choses mais à les rendre plus présentables.

Qu’à cela ne tienne, les Français aiment discuter, alors ils glosent juridiquement, politiquement ou encore philosophiquement sur le sujet. Curieusement, ils n’abordent jamais le volet militaire. On sait pourtant que l’arrangement de la réalité est consubstantiel à l’art de la guerre.

Là se trouve pourtant l’origine de cette dissémination simultanée d’un vocable anglophone dans le discours gouvernemental de presque tous les pays d’Europe, Suisse comprise, et bien sûr des États-Unis.

Réatlantiser l’Europe…

En 2010, un rapport du CEPA (Center for European Policy Analysis), un de ces énièmes laboratoires d’influence basés à Washington, pond un rapport intitulé « Keeping new allies ». Il s’alarme d’un risque de perte de contrôle des anciens pays du pacte de Varsovie, que l’arrivée d’Obama n’aurait fait qu’aggraver. Ce dernier avait en effet annoncé sa volonté de se rapprocher de la Russie sous présidence Medvedev et pour faire bonne figure, il avait osé enterrer le déploiement du très dispendieux bouclier antimissiles, décidé par le Deep state sous la présidence de Bush Jr.

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Face au désintérêt que suscitent les États-Unis dans ces pays, le CEPA recommande de procéder à une « opération de réassurance », qui, seulement quatre ans plus tard, deviendra la « European Reassurance Initiative » que l’on sait. On s’en doute un peu, le CEPA est évidemment une courroie de transmission du Deep state américain. Il est officiellement financé entre autres par la National Endowment for Democracy, la Mission US auprès de l’OTAN, la division Diplomatie publique de l’OTAN, l’École navale des États-Unis, le Pentagone, le Département d’État américain, les groupes habituels comme Raython, Lockheed Martin, Chevron, Bell Helicopter, Textron Systems, etc. Et puis, tout de même, l’Agence de défense européenne.

Aurions-nous oublié Soros ? Rassurez-vous, il n’est jamais bien loin. Ici, c’est dans le recrutement des cadres qu’on en trouve une ventouse, avec notamment le Bulgare Ivan Krastev, à la fois membre du conseil consultatif du CEPA et du Global Advisory Board d’Open society, lequel Krastev est par ailleurs expert encarté de la National Endowment for Democracy.

Que dit fondamentalement ce rapport du CEPA ? Eh bien, que la relation avec la ceinture orientale de l’Europe se relâche, se détériore très vite même, et qu’il faut d’urgence reprendre les choses en mains, car on discerne déjà «des signes que la région devient plus européenne qu’atlantiste». Diantre! Que nous dites-vous là ?! Le remède prescrit ? La création de nouvelles structures bilatérales et de think tanks atlantistes pour ranimer la flamme américaine, l’établissement de nouveaux «Centres d’excellence» de l’OTAN, sur le modèle du Centre de cyberdéfense de Tallinn (Estonie), de belles visites de haut rang plus fréquentes et en fanfare, l’augmentation du nombre d’étudiants boursiers dans les universités américaines, un investissement massif dans les médias, et des accords de livraison d’armes, notamment de missiles antibalistiques SM-3, produits par Raytheon à 15 millions de dollars pièce, c’est-à-dire le retour sine die au bouclier antimissile, contre la volonté du locataire de la Maison blanche. Sans oublier de bons vieux exercices militaires de la Baltique à la Mer Noire, sur fond de scénarios d’attaques majeures imminentes. Oui mais venant de qui ?

…en recréant un ennemi

Tant pis pour le reset d’Obama avec Moscou, ce sera un remake de la guerre froide avec la Russie, que l’on accusera de « révisionnisme ». Un terme pourtant plus naturel au lexique soviétique qu’américain. Mais après tout, pourquoi chercher plus loin ? Alors on ira provoquer la Russie. Un peu de temps pour préparer l’opération et réunir les fonds nécessaires et ce sera le coup d’État de Maïdan, avec la perspective assurée de voir l’armée américaine s’installer bientôt à demeure en Ukraine et plus particulièrement en Crimée. On connaît la suite.

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Le Kremlin n’a pas le choix, ce sera le retour du drapeau russe sur l’intégralité de la péninsule et de ses infrastructures militaires : bases stratégiques pour l’accès de la Russie aux mers chaudes. Tout cela, comme on s’en souvient, sans un seul coup de feu tiré. Un vent de panique souffle tout de même dans les États-majors occidentaux, qui résumeront l’opération en deux mots : guerre hybride.

Le concept était encore flou. Il signalait entre autres l’association de ressources civiles et militaires, de forces conventionnelles et spéciales, d’expositions médiatiques brutes et d’opérations d’influence secrètes, avec en particulier un usage très maîtrisé des réseaux sociaux.

Le Deep state américain a eu ce qu’il voulait : un beau discours de peur sur « l’invasion » russe de l’Ukraine, « l’annexion illégale » de la Crimée, ou encore l’hégémonie renaissante de la Russie qu’il faut contenir militairement. On va pouvoir exiger des européens qu’ils passent à la caisse de contributions et augmentent de quelques pourcents leurs budgets militaires au bénéfice des équipements « interopérables », comprenons américains. Et puis on va enfin pouvoir détruire définitivement toute velléités de la Maison blanche de persévérer dans son resetpro-russe.

Ce sera la carte de la propagande internet et des manipulations de l’information par les Russes, sous l’appellation de marque de «fake news». L’équation est on ne peut plus simple: « c’est russe, donc c’est fake». Sauf que les Américains, via l’OTAN, exigent de l’Europe qu’elle criminalise l’information d’origine russe.

Quand les barbouzes jouent au théâtre d’ombres

Officiellement, c’est depuis 2015 que les Européens ont reçu leur sommation militaire. Le général Philip Breedlove, à l’époque commandant suprême de l’OTAN, déclarait le 22 mars 2015, que l’Occident devait s’engager dans une guerre de l’information avec la Russie afin de contrecarrer ses « faux récits », notamment sur les réseaux sociaux. Curieusement, on avait déjà créé le Centre d’excellence de communication stratégique de l’OTAN (StratCom COE) à Riga, dès 2013. Peut-être voulait-on en faire un usage offensif, camouflé aujourd’hui en « réponse » à l’hégémonie russe?

GEN_David_H_Petraeus_-_Uniform_Class_A.jpgJustement, dès 2010, le général Petraeus, qui connut tout de même la case menottes aux poignets, avait passé commandé de logiciels permettant de créer des faux profils multiples à usage d’internet, avec une panoplie de fausses informations à la clé (faux CV crédibles, etc.) donnant l’illusion de la réalité à ces personnages virtuels (des _sock puppets dans le jargon). Autrement dit, le Pentagone utilise exactement ce qu’il reproche à la Russie d’employer! Nom de code:Operation Earnest Voice (OEV). C’est la société Ntrepid, propriétaire d’Anonymizer, qui a développé cette solution. Au passage, on apprendra que cette société a été fondée par Richard « Hollis » Helms, un ancien officier de la CIA. Également fondateur d’Abraxas. On sait que Hollis n’y a embauché que des anciens de la CIA, à 100% des effectifs. Un spin off en quelque sorte.

Le déploiement simultané de la censure

L’Union Européenne aussi, en tant que telle, a créé une ressource similaire avec East StratCom, qui travaille à contrer la campagne d’information russe. Un acronyme qui sonne décidément proche de US Stratcom, l’unité américaine regroupant la compétence notamment pour traiter une guerre nucléaire et les opérations psychologiques.

En plus des sanctions économiques contre la Russie, on s’apprête donc à mettre en place des sanctions informationnelles. Limitées au tempo des élections, nous dit-on. A voir! Dans le temps, on appelait cela de la censure. Aussi l’on ne peut que sourire lorsque M. Macron déclare qu’il veut, de sa propre initiative, censurer les médias russes! En l’occurrence, Macron ne fait qu’appliquer les ordres militaires de l’Etat major américain et du deep state, via l’OTAN. Idem pour Angela Merkel qui a déjà fait passer une loi, en douce, entre Noël et le nouvel an, obligeant les GAFA à censurer toute pensée déviante sous peine de lourdes amendes. Idem aussi pour le Royaume Uni, qui a carrément créé une brigade militaire dédiée de près de 1500 hommes (et femmes), la 70ème brigade, afin de mener cette guerre contre la Russie.

Marshall_Webb_and_Pixelated_Classified_Document.jpgLe général Marshall Webb (ça ne s’invente pas), confirmait quant à lui ce recours à des scénarios hybrides par ses troupes, lorsqu’il était encore patron des forces spéciales de l’OTAN. C’est ce même général qu’on voit sur la célèbre et curieuse photo de l’état-major suivant en direct la mise à mort de Ben Laden dans la salle de crise de la Maison blanche.

Et notre chère Suisse n’est pas à l’abri. Lors de sa première visite officielle à l’étranger, en Autriche, notre nouveau président de la Confédération Alain Berset a fait un petit crochet pour embrasser Harlem Désir, parachuté «représentant pour la liberté des médias» au sein de l’OSCE. Et de quoi ont-ils parlé? De la manière de juguler les fake news! Il n’y a décidément plus de sujet plus pressant!

Mais c’est le Vietnam qui devrait nous intéresser le plus. Ce pays a voulu faire comme les Européens. Il vient de créer son unité militaire de contrôle de l’orthodoxie médiatique : la Force 47. Composée de pas moins de 10.000 hommes, son rôle est de tout surveiller sur le Net et de supprimer tout contenu jugé déviant et offensant par le pouvoir en place. Certes, les Vietnamiens vivent toujours sous un régime communiste avec parti unique. Ce qui est très différent de chez nous.

Fernand Le Pic (Antipresse n°112, 21 janvier 2017)

La Turquie, possible détonateur d'une crise prochaine de la dette

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La Turquie, possible détonateur d'une crise prochaine de la dette

Marc Rousset

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Les raisons à venir d’un krach financier sont malheureusement très nombreuses et pourraient concerner de nombreux pays. La Turquie, dont on ne parle jamais, pourrait bien être le canari dans la mine de l’explosion de la dette. Comme la France médiatique de Macron, la Turquie est censée bien se porter mais, en fait, son économie très fragile est au bord du gouffre.

Les entreprises turques sont trop endettées en dollars et la réaction du dirigeant autocratique Erdoğan face aux Kurdes, au coup d’État manqué de Fethullah Gülen avec la bénédiction des États-Unis, aggrave la situation. Suite à l’arrestation de 60.000 personnes, au licenciement de 150.000 autres, les intellectuels et les possédants, et non plus seulement les classes populaires, quittent aujourd’hui le pays.

La corruption est omniprésente ; le niveau de l’éducation baisse et les tribunaux sont ultra-politisés.

L’inflation est de 11,9 % en 2017, tandis que la livre turque, de 0,5 euro en 2011, n’en finit pas de s’effondrer à 0,22 euro en février 2018, ce qui renchérit la dette de 450 milliards de dollars aux créanciers étrangers, dont 276 milliards en euros et dollars. Les taux d’intérêt, en Turquie, sont passés de 6 %, en 2013, à 12 %, en 2018. Les taux américains ainsi qu’européens pour les dettes des entreprises libellées en devises étrangères sont, eux aussi, en augmentation rapide. 170 milliards de dollars doivent être remboursés en 2018. La dette extérieure, qui représentait 39 % du PIB en 2012, s’élève aujourd’hui à 58 % du PIB.

La bulle immobilière est en train d’exploser, avec une augmentation des faillites de 120 % dans le bâtiment et les travaux publics. Des constructions immobilières sont déjà à l’arrêt au milieu de tours gigantesques, de bureaux et de logements en surnombre. On sent la démesure avec le nouvel aéroport d’Istanbul, le plus grand du monde (200 millions de passagers), les appels d’offres pour un deuxième Bosphore, le « Grand Canal Istanbul », ainsi que pour le plus grand tunnel au monde « Eurasia » devant relier l’Europe et l’Asie avec un tunnel à trois voies superposées en étages.

La bulle boursière est aussi sur le point de crever, suite à la hausse des taux d’intérêt et à la fuite des capitaux. Depuis la tentative de coup d’État en 2016, les actions turques ont quasiment triplé.

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Une menace de plusieurs milliards de dollars pour non-respect des scandaleuses sanctions imposées par les États-Unis pour commerce non autorisé avec l’Iran pèse sur les banques locales turques, alors qu’un banquier turc a déjà été reconnu coupable par un tribunal new-yorkais.

La Turquie, hors Union européenne et Suisse, est le 4e partenaire commercial de la France, ce qui pourrait avoir des conséquences, en cas de défaut turc, pour des ventes de missiles antiaériens, pour les 400 entreprises françaises implantées, dont Renault et Peugeot. BNP Paribas a déjà déprécié la valeur de sa filiale dans son bilan. Quant au flux des migrants afghans, syriens et irakiens, momentanément tari contre le versement d’une honteuse et stupide rançon annuelle, à Erdoğan, de trois milliards d’euros, alors que nos pères européens auraient déjà depuis longtemps envoyé des navires de guerre au large des côtes turques pour régler le problème, il pourrait reprendre !

Si Erdoğan devait mettre en place un contrôle des capitaux, l’impossibilité pour les investisseurs étrangers de vendre des obligations et des actions contre des devises fortes aurait pour effet de déclencher un krach financier.

La crise des liquidités en Turquie pourrait, alors, ressembler à celle de la Thaïlande en 1997 et à celle de la Russie en 1998, mais au-delà de la crise ponctuelle d’un pays, cela pourrait bien être, dans le contexte mondial actuel, l’étincelle imprévue qui met le feu aux poudres dans les pays émergents, en Europe, à Wall Street, Shanghai et Tokyo.

Presseschau - März 2018

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Presseschau

März 2018

AUßENPOLITISCHES

 

Weitere Spenden nach Kritik

George Soros finanziert Brexit-Gegner

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/george-soro...

 

Rechtsextremismus

Jagdszenen in der polnischen Provinz

http://www.sueddeutsche.de/politik/rechtsextremismus-jagd...

 

Sozialdemokraten wollen Asylrecht auf dänischem Boden abschaffen

https://www.welt.de/politik/ausland/article173471518/Daen...

 

Kurswechsel

Dänemarks Sozialdemokraten für Abschaffung des Asylrechts

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/daenemarks-...

 

Armes, dummes Schweden

Die schwedische Regierung leugnet das krachende Scheitern der Integration. In Städten bildeten sich unterdessen rechtsfreie No-Go-Zonen.

https://bazonline.ch/ausland/europa/armes-dummes-schweden...

 

Tschechische Regierung will Schulfach „Wehrerziehung“ einführen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/tschechisch...

 

Erdogan beim Papst : Ein historischer Besuch auf Augenhöhe

http://www.faz.net/aktuell/politik/ausland/papst-franzisk...

 

Türkische Offensive in Afrin

Syrische Armee soll sich mit Kurden verbündet haben

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/syrische-ar...

 

Nach Freilassung von Deniz Yücel – Türkei hofft auf Panzer-Kooperation mit Deutschland

http://www.epochtimes.de/politik/deutschland/nach-freilas...

 

Israel verschickt Ausweisungsbescheide an ungewollte Migranten

https://www.welt.de/politik/ausland/article173197265/Ruec...

 

Bagdad: Deutsche IS-Anhängerin zu sechs Jahren Haft verurteilt

Laut einem Medienbericht muss die 17-jährige Linda W. im Irak sechs Jahre ins Gefängnis. Sie war nach ihrer Radikalisierung zum IS nach Mossul gereist.

http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2018-02/bag...

https://www.mdr.de/sachsen/bautzen/urteil-gegen-linda-w-i...

 

(Abenteuerliche Konstruktion der linksliberalen Internetpresse. So wird ohne Beweise eine Linie vom jugendlichen Amokläufer über rechtsextreme Gruppen in den USA zu "weißen, jungen Männern" gezogen. Gedankenmanipulation vom Feinsten. Überschrift auf der Gesamt-Webseite: "Weiß, gewalttätig und hasserfüllt.")

"Republic of Florida": So gefährlich sind rechtsextreme Gruppen in den USA

https://www.gmx.net/magazine/news/republic-of-florida-gef...

 

„O Canada“ : Kanadische Hymne wird genderneutral

http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/o-canada...

 

Erste staatliche Kryptowährung

Venezuelas neues Geld aus dem Nichts

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/venezuelas-neues...

 

„Landumverteilung“

Südafrika will weiße Farmer enteignen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/suedafrika-...

 

„Landreform“

Südafrikanisches Parlament stimmt für Enteignung von Weißen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/suedafrikan...

http://www.sueddeutsche.de/politik/besitzverhaeltnisse-su...

 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

Merkel und ihre Zukunft, Flüchtlinge, Islam, Kika und das Alter. Wenn Wahnsinn zum Programm wird

https://www.youtube.com/watch?v=vyliXWDgfvg

 

Die deutsche Lust am Niedergang

Wer die Politik in Deutschland verfolgt, den überkommt Unbehagen. Wo bloss sind Tatkraft und Willensstärke hin? Die Deutschen scheinen sich selbst ein Bein nach dem anderen stellen zu wollen. Sie gefährden damit nicht nur ihren Wohlstand.

https://www.nzz.ch/meinung/die-deutsche-lust-am-niedergan...

 

Ressortverteilung

Gabriel fühlt sich von der SPD respektlos behandelt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gabriel...

 

Verzicht auf Ministeramt

Hoch gepokert, völlig verzockt – das Ende für Martin Schulz

https://www.welt.de/politik/deutschland/article173392949/...

 

Laschet warnt CDU vor Rechtsruck

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/laschet...

 

Kramp-Karrenbauer strikt gegen Rechtsruck der CDU

https://www.welt.de/politik/deutschland/article173900093/...

 

Heimatministerium: Deutschland soll werden, wie es nie war

"Heimat" ist kein politisch unschuldiger Begriff, daran ändert ein Ministerium nichts. Wir sollten das Wort dem rechten Rand überlassen.

Von Daniel Schreiber

http://www.zeit.de/kultur/2018-02/heimatministerium-heima...

 

(Dazu ein Kommentar)

Debatte um Heimatministerium

Globalisierer sorgen sich um einen Begriff

von Claus-M. Wolfschlag

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/globalisi...

 

("Grüne")

Deutsche Identität

Hofreiter: „Fixierung auf Nationalstaat ist etwas Irrtümliches“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/hofreit...

 

Warnung vor falscher Toleranz

Gauck zeigt sich erschreckt von Multikulti-Folgen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gauck-z...

http://www.rp-online.de/nrw/staedte/duesseldorf/joachim-g...

 

581 Millionen Euro für 2017

Rekordzuschuss für parteinahe Stiftungen

https://www.tagesschau.de/inland/parteinahe-stiftungen-10...

 

Überlastete Beamte

Berliner Polizei: Über 55.000 Verbrechen bleiben unbearbeitet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/berline...

 

AfD-Anfrage

Beim Kindergeld für EU-Ausländer gibt sich die Bundesregierung ahnungslos

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/beim-ki...

 

Bundestag

AfD: Bundesregierung muß sich von Yücel distanzieren

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-bun...

 

Äußerungen von Deniz Yücel

Deutscher Journalistenverband wirft AfD „Medienhetze“ vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/deutsch...

 

Gottfried Curio (AfD) über Deniz Yücel

https://www.youtube.com/watch?v=G6XBRzcwOtQ

 

(Krematorium mit Hochofen verwechselt…)

Wegen Volksverhetzung

Grüner Landtagsvize zeigt AfD-Fraktionschef an

https://www.welt.de/politik/deutschland/article173378611/...

 

Aschermittwochs-Rede

Poggenburg: Man muß auch mal verbal die Sau rauslassen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/poggenb...

 

Anmerkungen zum Poggenburg-Defekt

Für die Alternative ist immer Aschermittwoch

http://www.pi-news.net/2018/02/fuer-die-alternative-ist-i...

 

AfD

Wie man Kredit verspielt

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/wie-man...

 

(CDU/CSU)

Mögliche Beobachtung durch Verfassungsschutz

Kooperationsverbot: AfD kritisiert Unions-Beschluß

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/koopera...

 

Zum Islam konvertiert: „Ich werde der AfD immer treu bleiben“

Nach seinem Rücktritt als Landesvorstandmitglied und seinem Übertritt zum Islam beteuert Wagner, weiterhin AfD-Mitglied sein zu wollen. Wie die Zukunft des Islam aussehen soll, weiß er auch schon.

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/islam-konvertit...

 

AfD-Konvertit

„Wenn du den Islam angefasst hast, kannst du nicht Nein sagen“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article173085483/...

 

Zur Antisemitismus-Tagung der AfD im Bundestag

Paukenschläge ohne Nachhall

von Jürgen Liminski

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/paukenschlaege-oh...

 

Veranstaltung zu Antisemitismus im Bundestag

Früherer israelischer Minister lobt AfD

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/frueherer-i...

 

Debatte über neuen Antisemitismus

Israelischer Botschafter rügt Eitan für AfD-Lob

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/israelische...

 

Israels Botschafter und die AfD

Ein Diplomat in den Niederungen der Innenpolitik

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/ein-diplo...

 

Das ist erst der Anfang, der Anfang von etwas ganz Großem – Hamburgs Merkel-muss-weg-Demo

https://juergenfritz.com/2018/02/13/der-anfang/

 

(Zur "Merkel muss weg"-Demonstration)

Alsterblick von drinnen

Hamburg: Bericht aus einer verwunschenen Welt

https://www.tichyseinblick.de/meinungen/hamburg-bericht-a...

 

03.02.2018 - Unendlicher Strom von Demonstranten bei "Zukunft Heimat" in Cottbus.

https://www.youtube.com/watch?v=vOJXfZMY6Ng

 

Debatte um Cannabis-Konsum

Kriminalbeamten-Chef: Gebt das Hanf frei

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/krimina...

 

Holocaust-Professorin: «Arisierung» in Frankfurt erforschen

http://www.allgemeine-zeitung.de/politik/hessen/holocaust...

 

Millionenbetrag für NS-Verfolgte

Deutschland entschädigt algerische Juden

https://www.n-tv.de/politik/Deutschland-entschaedigt-alge...

 

Meinung

Stolpersteine und falsche Juwelen

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/falsche-j...

 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

Fördergelder

Extremismusbekämpfung: 1,5 zu 116 Millionen

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/extremi...

 

Staatliche Förderung

Geldsegen in Millionenhöhe für Amadeu-Antonio-Stiftung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/geldseg...

 

Frankfurt

Oberbürgermeister der Intoleranz

Peter Feldmanns Begünstigung der Antidemokraten

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1278

 

SPD: „Kampf gegen Links“ ist gescheitert

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/spd-kam...

 

(Ein Einblick in die linksextreme Psyche)

Staat.Nation.Buchmesse.Scheisse – ein Aufruf zur Gewalt

https://sezession.de/58240/staat-nation-buchmesse-scheiss...

 

Nach Immobiliengeschäft

Berliner Verein "Gesicht Zeigen!" vor die Tür gesetzt

Der Geschäftsstelle einer antirassistischen Initiative muss ihre bislang mietfreien Büros räumen. Trotz prominenter Hilfe gibt es bisher keinen Ersatz.

http://www.tagesspiegel.de/berlin/nach-immobiliengeschaef...

 

Fall für den Verfassungsschutz

Die AfD tritt das Erbe der NPD an

https://www.n-tv.de/politik/politik_kommentare/Die-AfD-tr...

 

(Immerhin eine Überzeugungstäterin…)

Ersatzfreiheitsstrafe

Tortenwurf auf AfD-Politikerin: Studentin muß ins Gefängnis

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/tortenw...

 

Karnevalsumzug

"Die Wanne ist voll" - Staatsschutz ermittelt wegen Mottowagen

http://www.rp-online.de/panorama/karneval-2017-2018-staat...

 

Falsche Parteienzugehörigkeit

AfD-Mitgliedschaft: Sozialverband will Kreisvorstand absetzen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-mit...

 

Kritik an SPD und Union

Heimatministerium: Linkspartei wittert Deutschtümelei

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/heimatm...

 

„heute-show“ vs. AfD

Das Staatskabarett hat wieder zugeschlagen

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/staatskabaret...

 

„heute show“

AfD fordert „Entfernung“ von Welke nach fragwürdigem Scherz

https://www.welt.de/kultur/medien/article173237864/heute-...

 

Ihre Gebühren bei der Arbeit: Behindertenwitze beim ZDF

http://www.achgut.com/artikel/ihre_gebuehren_bei_der_arbe...

 

heute-show

Staatskabarett auf Kosten Andersdenkender

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/staatskab...

 

"Die braune Fratze lugt hervor" - Gmx verrät Ausrichtung seiner Nachrichtendarstellung

https://unzensuriert.de/content/0026110-Die-braune-Fratze...

 

(Krudes Urteil)

Staatsanwaltschaft Berlin

Deutsche Diplomatin darf AfD als „Nazis“ bezeichnen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/deutsch...

 

Tweet von grünem Landtagsabgeordneten

Polizisten unter Generalverdacht

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/poliziste...

 

Die Eintracht weiter im Kampf gegen die dunkle Macht

Der oberste Vorsitzende wurde wieder gewählt

https://clauswolfschlag.wordpress.com/2018/02/20/die-eint...

 

„Widerstand als Christenpflicht“

Katholische Jugend fordert Katholikentag ohne AfD

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/katholi...

 

("Zentrum für politische Schönheit")

Sonntagsheld (47) – Die Revolution frisst ihre Kinder

https://sezession.de/58178/sonntagsheld-47-die-revolution...

 

Getarnt als Gamer: Einblicke in eine rechtsradikale Troll-Armee

https://netzpolitik.org/2018/getarnt-als-gamer-einblicke-...

 

(Horror. So etwas gab es ja noch nie…)

Gegen alle, für die AfD

Rechte Trolle wollten Wahl beeinflussen

https://www.n-tv.de/politik/Rechte-Trolle-wollten-Wahl-be...

 

Stelle im Dornbusch

NPD-Mann Jagsch arbeitet für Frankfurt

Die Stadt Frankfurt hatte dem NPD-Politiker zunächst gekündigt. Doch nach langem Rechtsstreit ist er jetzt wieder im Jugend- und Sozialamt tätig.

http://www.fr.de/frankfurt/stelle-im-dornbusch-npd-mann-j...

 

Verfahren eingestellt

Justiz zeigt Nachsicht für AfD-Plakat-Zerstörer

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/nachsic...

 

Angriff auf Wohnhaus

Anti-Merkel-Demo: Hamburgerin will sich Gewalt nicht beugen

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/anti-me...

 

("Antifa" kämpft für Merkels Machterhalt)

„Merkel muß weg“-Demo

„Die Antifa hat keine Hemmungen“

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/die-ant...

 

Nach Gewalt gegen Initiatorin

Antifa jubelt: Keine „Merkel muß weg“-Demo mehr

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/antifa-...

 

Uta Ogilvie gibt auf – der Kampf aber hat gerade erst begonnen

https://juergenfritz.com/2018/02/15/uta-gibt-auf/

 

Hamburg

Fünfte Anti-Merkel-Demo unter massivem Polizeischutz

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fuenfte...

 

Sechs Teilnehmer einer Neonazi-Demo in Dresden verprügelt

https://www.op-online.de/politik/sechs-teilnehmer-einer-n...

 

JF-TV Aktuell

Dresden: Gestörtes Gedenken

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/dresden...

 

Wegen Blockade

Frauenmarsch: AfD zeigt Politiker von Linkspartei und Grünen an

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/frauenm...

 

Antifa-Angriff auf bekannte Gaststätte am Berliner Wannsee

https://www.signal-online.de/2018/02/18/antifa-angriff-au...

 

Rote SA spuckt Essen ins Essen

AntiFa-Anschlag auf Tafel – der Linksstaat schlägt zurück!

http://www.pi-news.net/2018/02/antifa-anschlag-auf-tafel-...

 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

(Politikwissenschaftler findet Konflikte wunderbar und integrationsfördernd, weil sie die Modernisierung vorantreiben...)

PNN-Interview: Migration in Deutschland „Konflikte sind wunderbar“

Der Politikwissenschaftler Aladin El-Mafaalani geht davon aus, dass durch gelungene Integration das Stresspotential in einer Gesellschaft steigt. Aber die Konflikte sieht er als Motor für sozialen Wandel.

http://www.pnn.de/potsdam/1254727/

 

"Wir tauschen euch aus"

Bevölkerungsaustausch in den Tagesthemen

https://www.youtube.com/watch?v=aP2F6brrJXQ

https://www.compact-online.de/wir-wagen-ein-historisch-ei...

 

(Erhöhung der Konsumentenquote)

Migranten aller Welt, vereinigt euch in Deutschland!

Das Institut der deutschen Wirtschaft hat heute eine neue Studie mit der Überschrift „Zuwanderung: Mehr Menschen, mehr Geld, mehr Konsum“ beworben.

Von Felix Menzel

https://www.blauenarzisse.de/migranten-aller-welt-vereini...

 

Bosbach deckt CDU/CSU Lügen auf - 6.2.2018

https://www.youtube.com/watch?v=-lJ3Gd9FnaA&spfreload=1

 

EU-Parlament bestimmt die Regeln: Die GroKo hat beim Thema "Obergrenze" nichts zu melden

https://www.focus.de/finanzen/experten/fluechtlings-oberg...

 

Der Soziologe Robert Hepp ist 80 – ein Interview

https://sezession.de/58228/der-soziologe-robert-hepp-ist-...

 

Hamburg: Jeder zweite untersuchte Flüchtling lügt beim Alter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/hamburg...

 

Illegale Grenzübertritte

Migranten suchen neue Routen nach Deutschland

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/fluechtlinge-il...

 

("Weiter so"…)

Cottbus

Mit Scheuklappen durch die Asylkrise

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mit-scheu...

 

Integration gefährdet

„Wir saufen ab“: Freiberg stoppt Zuzug von Flüchtlingen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/wir-sau...

 

Aufnahmekosten

50.000 Euro pro unbegleitetem jungen Flüchtling

https://www.welt.de/politik/deutschland/article173425414/...

 

Asyl-Posse

Mohamed alias Fahtl alias Kamal alias …?

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mohamed...

 

Bayern

Abschiebeflug startet mit weniger Passagieren

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/abschiebeflug-sta...

 

Religionsfreiheit

Gericht verbietet Muezzin-Ruf in Oer-Erkenschwick

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/gericht...

 

(Essener Tafel)

Streit um Nationalität

Keine ausländischen Neukunden: Tafel-Bundeschef hat Verständnis

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/keine-a...

 

(Essener Tafel)

Die letzten beißen die Hunde

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-letzt...

 

Ein Wort zur Essener Tafel

https://www.youtube.com/watch?time_continue=4&v=lg4oT...

 

Streit bei der Tafel | SAT.1 Frühstücksfernsehen

https://www.youtube.com/watch?v=SFp-YhpQbRE

 

Nach Farbanschlag

Essener Tafel-Chef: „Bin kurz davor hinzuschmeißen“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/essener...

 

(Interview)

Guido Reil

Die wirklich Bedürftigen werden verdrängt

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2018/die-wirkl...

 

Meinung

Merkels heuchlerische Kritik an der Essener Tafel

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/merkels-h...

 

Heilbronn

Ausländerfeindliches Motiv

Rentner sitzt nach Messerattacke gegen Flüchtlinge in Haft

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/rentner...

 

„Staatsanwälte vor Ort“

NRW geht gegen Duisburger Familienclans vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/nrw-geh...

 

Schweiz

Kanton Wallis erteilt Flüchtlingen Sexualkundeunterricht

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/kanton-wall...

 

Köln, Cottbus, Kandel

https://sezession.de/58175/koeln-cottbus-kandel

 

Beziehungsdrama in Neukölln

Syrer sticht Ex-Freundin auf Sonnenallee nieder – Flüchtlinge schreiten ein

https://www.bz-berlin.de/berlin/neukoelln/syrer-sticht-ex...

 

Frankfurt

Sex-Angriffe an Goethe-Uni

Polizeigewerkschafter Wendt: „Lebenswirklichkeit hat Goethe-Uni eingeholt“

http://www.fnp.de/lokales/frankfurt/Polizeigewerkschafter...

 

Vergewaltigungsattacken an Frankfurter Universität

Die Realität blamiert brutal ideologische Verblendungen

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1271

 

Mehr sexuelle Übergriffe in Berlin an Silvester

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mehr-se...

 

JF-TV-Reportage

Frauen in Gefahr

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/frauen-in-gef...

 

Troisdorf

Geldbuße für Angriff auf Arzt – Palästinenser geht in Berufung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/geldbus...

 

Mord aus Christenhaß: Lebenslang für Asylbewerber

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mord-au...

 

(Remmidemmi im beschaulichen Donauwörth…)

Donau-Ries

Gelage und Pöbeleien am Donauwörther Bahnhof

Die Beschwerden über Zustände in Donauwörth werden lauter. Gruppen schwarzafrikanischer Asylbewerber stehen dabei im Fokus. Betroffen ist oftmals der Stadtbus.

http://www.augsburger-allgemeine.de/donauwoerth/Gelage-un...

 

(Der Zugverkehr zwischen Augsburg, Nürnberg und Ulm kam zum Erliegen…)

Donauwörth

Abgelehnte Asylbewerber sorgten für Bahnhofssperrung

Rund 150 Asylbewerber machten in Donauwörth mobil – und wollten offenbar nach Italien. Der Zugverkehr kam zeitweise zum Erliegen.

http://www.augsburger-allgemeine.de/donauwoerth/Abgelehnt...

 

Hund auf Passanten gehetzt, Polizist geschlagen, keine Haft

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/hund-au...

 

Pöbeleien und Drohungen: Die Stimmung in Sigmaringen trübt sich ein

Eine Handvoll Flüchtlinge verunsichert Sigmaringer. Zuletzt kam es rund um den Sigmaringer Bahnhof und in der Bahnhofshalle zu großen Problemen. Bürgermeister Schärer will nun schärfere Sanktionen.

https://www.suedkurier.de/nachrichten/baden-wuerttemberg/...

 

Fulda

Männer mit Messer treiben Opfer vor sich her

http://www.nh24.de/index.php/polizei/98658-2018-02-13-15-...

 

Ausländerkriminalität

Jugendbande tyrannisiert Jena

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/jugendb...

 

Berlin

Getöteter Pfarrer: Verdächtiger in Psychiatrie eingeliefert

https://www.morgenpost.de/berlin/article213537429/Getoete...

 

Krefeld

Jugend-Trainer krankenhausreif getreten

Nach Gewalt: Kreisklasse-Vereine boykottieren Türken-Club

https://jungefreiheit.de/allgemein/2018/nach-gewalt-kreis...

 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Das Haus der drei Religionen in Berlin

House of One – Der Traum der Gnosis von der Welteinheitsreligion

https://www.katholisches.info/2018/02/house-of-one-der-tr...

 

GEZ-Medien

Der Staatsfunk kriegt die Krise

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-staat...

 

FDP fordert Senkung des Rundfunkbeitrags

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fdp-for...

 

Gericht: Keine Barzahlung von Rundfunkgebühren

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/gericht-keine...

 

(Zensur im Internet)

Twitter

Der, vor dem Sie Ihr Blogwart immer gewarnt hat

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-vor-d...

 

Grand Prix de Prüderie: Das Ende der Boxenluder

http://www.achgut.com/artikel/grand_prix_de_pruederie_das...

 

#metoo-Kampagne statt Realität auch in Frankfurt

Verdrängung der konkreten Ursachen sexueller Belästigung

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1275

 

  1. Internationale Filmfestspiele

#MeToo: Schauspielerin fordert schwarzen Berlinale-Teppich

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/metoo-s...

 

(Identitäre Aktion gegen verlogene #MeeToo-Veranstaltung auf der Berlinale)

Identitäre stürmen Veranstaltung der Berlinale zu "MeToo"

http://www.bento.de/today/berlin-identitaere-stuermen-ver...

 

db120 auf der Berlinale – ein Interview

https://sezession.de/58238/db120-auf-der-berlinale-ein-in...

 

„Sexismus“: Museum hängt Gemälde mit nackten Frauen ab

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/sexismus-mu...

 

Gender-Idiotie in fünf Minuten offengelegt

https://www.youtube.com/watch?v=MqoHeZlAaEg&feature=y...

 

Rechtsextremismus und Frauenrechte

Im Feminismus geht es gerade um das Gegenteil

http://www.sueddeutsche.de/kultur/metoo-debatte-feminismu...

 

Sind wir Feministinnen?

In der "Süddeutschen Zeitung" schreibt man zur Kampagne #120Dezibel:

Rechte Gruppen wollen in der „Me Too“-Debatte den Kampf um Frauenrechte kapern. Das kann niemals Feminismus sein.

https://sezession.de/58185/sind-wir-feministinnen

 

Zu viele "weiße glückliche Christen"? Ungarns Stadt vom EU-Kulturwettbewerb ausgeschlossen

https://deutsch.rt.com/newsticker/65577-zu-viele-weisse-g...

 

Kapitaldelikte (1): Was in der Wirtschaft Werte schafft

https://sezession.de/58211/kapitaldelikte-1-was-in-der-wi...

 

Sozialpopulismus, aber wie?

https://sezession.de/57450/sozialpopulismus-aber-wieij

 

Meinung

Metapolitik und die Lage

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/metapolit...

 

Die Mohrenjagd in Frankfurt

Zwei Apotheken unter Rassismusverdacht

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1269

 

Die „Mohren-Jagd“ war eine Zumutung zu viel

Kater und Jammer bei der Frankfurter Ausländervertretung

http://www.bff-im-roemer.de/index.php?id=44&no_cache=...

 

Rassismus

Das sagt eine Konfliktforscherin zur Diskussion um die Frankfuter "Mohren-Apotheke"

http://www.fnp.de/nachrichten/politik/Das-sagt-eine-Konfl...

 

Fuldaer Rosenmontagszug findet dieses Mal ohne den „Südend-Neger“ statt

http://www.fuldaerzeitung.de/regional/fulda/fuldaer-rosen...

 

Nach Nazi-Vergleich: VW will US-Prozesse verschieben lassen

http://www.waz-online.de/Wolfsburg/Volkswagen/VW-will-US-...

 

«Der andere Blick»: Wo sind die deutschen Tugenden geblieben?

Fleiss und Pflichtgefühl stehen 2017 nicht mehr hoch im Kurs. Auszug aus dem neuen Politik-Newsletter der NZZ für Deutschland.

https://www.nzz.ch/international/der-andere-blick-wo-sind...

 

Vom konservativen Minimum zum konservativen Manifest!

http://www.pi-news.net/2018/02/vom-konservativen-minimum-...

 

Der Sonntagsfahrer: Der Konformisten-Test

http://www.achgut.com/artikel/der_sonntagsfahrer_der_konf...

 

Kapitaldelikte (2): Wachstum ohne Ende

https://sezession.de/58212/kapitaldelikte-2-wachstum-ohne...

 

Solidarische Landwirtschaft

https://www.solidarische-landwirtschaft.org/solawis-finde...

 

„Geofencing”: Wie Händler Smartphones für Werbung nutzen

http://www.taunus-zeitung.de/ratgeber/netzwelt/Geofencing...

 

Glanz und Elend der Weimarer Republik

https://clauswolfschlag.wordpress.com/2018/02/22/glanz-un...

 

(Jubliäum der Goebbels-Rede)

„Wollt ihr den totalen Krieg?“

Ausrufungszeichen mit blanker Verzweiflung

von Stefan Scheil

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2018/ausrufung...

 

75. Jahrestag der Hinrichtung der Geschwister Scholl

Die Ehre des Vaterlands retten

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-ehre-...

 

Der schwarze Grundzustand

https://morgenwacht.wordpress.com/2014/05/13/der-schwarze...

 

(TV-Kritik "Aufbruch ins Ungewisse")

Die Läuterung wird ausbleiben

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/die-laeuterung-wird-...

 

(TV-Kritik "Aufbruch ins Ungewisse")

Aufbruch nach Wakanda (1): Passion der Bobos

https://sezession.de/58215/aufbruch-nach-wakanda-1

 

Aufbruch nach Wakanda (2): Black Panther Supremacy

https://sezession.de/58230/aufbruch-nach-wakanda-2-black-...

 

»Soldat ohne Befehl« – Neue Biographie über Ernst von Salomon erschienen

https://sezession.de/58176/soldat-ohne-befehl-neue-biogra...

 

Martin Mosebachs Buch über koptische Märtyrer

Rekonstruktion eines Massenmords

http://www.deutschlandfunkkultur.de/martin-mosebachs-buch...

 

Neu: Lisa Fitz brisanter Song zensurgefährdet?

https://www.youtube.com/watch?v=XT8rb56jn8s

 

jeudi, 01 mars 2018

La stratégie américaine du gaz liquide contre l’Europe

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La stratégie américaine du gaz liquide contre l’Europe: la Pologne devient l’allié continental des Etats-Unis contre son propre environnement historique et politique !

Bruxelles/Varsovie: Les Etats-Unis ne laissent rien en plan pour torpiller le projet germano-russe du gazoduc “Nordstream 2” et parient de plus en plus nettement pour un partenariat gazier avec la Pologne.

Grâce à une augmentation des livraisons américaines de gaz liquide (lequel nuit à l’environnement et provient de la technique d’exploitation dite du “fracking” ou de la fracturation, interdite dans l’UE), la Pologne est sur la bonne voie pour devenir le carrefour d’acheminement du gaz américain en Europe centrale et orientale, en se débarrassant ainsi des acheminement traditionnels, qui suivent un axe Est/Ouest.

Entretemps, 12% du volume total des importations polonaises arrivent via un terminal installé à Swinemünde (Swinoujscie) en Poméranie ex-allemande. Un volume croissant de ce gaz provient des Etats-Unis. Ce glissement observable dans la politique énergétique polonaise vise bien évidemment la Russie. Maciej Wozniak, vice-président de l’entreprise PGNiG, appartenant pour moitié à l’Etat polonais, a expliqué récemment et sans circonlocutions inutiles aux médias : « Nous envisageons d’arrêter toute importation de gaz russe d’ici 2022 ».

Par ailleurs, PGNiG a pu, au cours de ces derniers mois, fournir un milliard de mètres cubes de gaz naturel à l’Ukraine. Outre cette livraison de gaz à l’Ukraine, on observe l’émergence, en Pologne, d’un réseau de gazoducs qui, dans l’avenir, acheminera du gaz importé d’outre-mer vers les pays de l’Europe de l’Est et du Sud-Est. Le ministre américain des affaires étrangères, Rex Tillerson, a déclaré que les Etats-Unis soutiendraient le projet. On devine aisément que c'est pour des raisons géostratégiques évidentes!

L’eurocratie bruxelloise, elle aussi, soutient, avec l’argent des contribuables européens et avec le soutien américain, la construction et le développement de sites d’arrivée et de débarquement de gaz naturel ou liquide ainsi que de gazoducs venant de Scandinavie pour aboutir en Europe orientale voire en Azerbaïdjan et au Turkménistan, pour faire concurrence au projet germano-russe « Nordstream 2 » et pour limiter l’influence dominante de Gazprom, le consortium russe du gaz naturel. Le programme « Connecting Europe Facility » (CEF) installe des ports d’importation de gaz liquide en provenance de la Mer du Nord en Baltique et en Méditerranée. Le système des gazoducs, qui y est lié, forme un demi-cercle parfait autour du territoire de la Fédération de Russie. Le gaz qui est importé via ce système provient de plus en plus de pays où les gisements sont exploités par la méthode de « fracking » (de « fracturation »), laquelle est préjudiciable à l’environnement : ces pays sont le Canada, les Etats-Unis et l’Autstralie.

Dans ce contexte, les Etats-Unis, la Pologne et les Pays baltes poursuivent des intérêts économiques et politiques particuliers : ils veulent imposer un bloc anti-russe, d’inspiration transatlantique, aux pays de l’Europe orientale membres de l’UE et à tous leurs voisins d’Europe de l’Est, au détriment de la coopération entre Européens et Russes, déjà mise à mal par les sanctions que l’Occident impose à la Russie.

Articld paru sur : http://www.zuerst.de  

La réintégration du Donbass décidée par l'Ukraine: une guerre sans fin

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La réintégration du Donbass décidée par l'Ukraine: une guerre sans fin

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le Parlement ukrainien avait voté le 18 janvier 20I8 dernier une loi sur la réintégration du Donbass dans la République d'Ukraine. Il en a été peu parlé à ce jour en Europe. Il s'agit en fait d'une bombe à retardement.

La loi vise à restaurer « l'intégrité territoriale » du pays, et désigne les territoires de Donetsk et de Louhansk, dans la région du Donbass, comme «occupés» par la Russie. Elle dénonce nommément une «agression russe». L'évènement a été peu commenté, notamment en Allemagne et en France, pourtant signataires de l'accord dit de Minsk 2 https://fr.wikipedia.org/wiki/Minsk_II  visant à établir un cessez-le feu. L'accord n'avait jamais été respecté par Kiev qui a multiplié les agressions contre les russophones du Donbass, entrainant plus de 10.000 de morts chez les civils, sans mentionner la destruction de quartiers urbains entiers.

Avec la nouvelle loi les opérations dites « anti-terroristes » de Kiev n'auront plus lieu d'être puisque c'est l'armée régulière ukrainienne qui réprimera tous les mouvements séparatistes. Le président ukrainien Petro Porochenko a vu également ses pouvoirs considérablement élargis. Il lui revient notamment de déterminer la limite des territoires occupés, ainsi que des zones de sécurité près des lieux de combats.

La loi sur la réintégration du Donbass ne comporte aucune mention des accords de Minsk, signés en 2015 avec la médiation de la Russie, de la France et de l'Allemagne, visant à une désescalade de la tension et à une démilitarisation dans la région disputée par les autonomes pro-russes et les forces loyalistes.

La "main de Washington" 

En décembre 2017, Washington avait annoncé renforcer son soutien à Kiev en fournissant des armes létales. La porte-parole de la diplomatie américaine, Heather Nauert, avait expliqué le renforcement comme une aide visant à «bâtir sa défense sur le long terme, défendre sa souveraineté, son intégrité territoriale et se prémunir de toute agression à venir».

Il est évident que le Pentagone souhaite pousser les Russes à intervenir militairement, ce qui lui donnerait un prétexte, au nom notamment de l'Otan, de répondre par les mêmes moyens militaires. Mais jusqu'ici Vladimir Poutine s'en était gardé, sachant bien que ceci pourrait dégénérer rapidement en guerre mondiale. Mais son opposition lui avait reproché sa passivité. On peut penser qu'il continuera à s'abstenir, malgré les appels au secours que ne cessent de lui adresser les Républiques auto-proclamées de Lougansk  et de Donetsk .

Tout laisse craindre une intensification des attaques de Kiev contre ces deux républiques, utilisant les nombreux armements lourds procurés par les Etats-Unis. Il est peu probable cependant que les russophones, directement menacés désormais de déportations et de fusillades, se soumettent.

Il faut donc s'attendre dans les prochaines semaines à une intensification des combats et un accroissement important des morts parmi les civils du Donbass. Beaucoup de bruit est fait actuellement sur les morts de la région de la Ghutta en Syrie que cherche à réoccuper Bashar el Assad, mais curieusement un silence épais s'est fait sur ce qui se passe et sur ce qui se prépare dans le Donbass.

La moindre des choses que l'on attendrait de l'Allemagne et de la France signataires de Minsk 2, seraient qu'elles interviennent, au moins diplomatiquement, en accord avec la Russie, pour prévenir les massacres qui se préparent.

Pour plus de détails, on pourra lire l'article Ukraine passes Donbass 'reintegration' law, effectively terminating Minsk peace accord http://russiafeed.com/and-so-it-begins-donbass-reintegrat... Bien qu'il émane d'une source proche des Russes, nous n'avons pour notre part rien trouvé de fondamental à en redire.

mercredi, 28 février 2018

Vous êtes tous sous surveillance : les boîtes noires contrôlées par les services de renseignement sont actives !

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Vous êtes tous sous surveillance : les boîtes noires contrôlées par les services de renseignement sont actives !

Ex: http://echelledejacob.blogspot.com
 
Le président de la CNCTR, qui doit contrôler l'usage des boîtes noires par les services de renseignement, a déclaré que celles-ci étaient actives depuis un mois maintenant.

L’information a été lâchée ce mardi 14 novembre par Francis Delon, le président de la Commission nationale de contrôle des techniques de renseignement (CNCTR) : depuis maintenant un mois, les fameuses boîtes noires nées dans le cadre de la loi relative au renseignement, et qui sont censées repérer des "comportements suspects" en se basant sur les données de connexion, sont actives.

Cette annonce, faite lors d’une journée d’étude à Grenoble sur le thème « contrôle du renseignement : comment concilier surveillance et respect des droits de l’homme ? », a été rapportée par des journalistes présents sur place, comme Pierre Alonso de Libération et Elsa Trujillo du Figaro, ainsi que par Serge Slama, professeur de droit public à Grenoble.

Jusqu’à présent, il était considéré que ce dispositif prévu à l’article 851-3 du code la sécurité intérieure n’était pas actif. Mais à la suite d’un certain nombre de navettes entre le gouvernement et la CNCTR, cette dernière a fini par « valider l’algorithme [au cœur des boîtes noires, ndlr] début octobre », indique Pierre Alonso. Donc dans la plus grande discrétion. La matière est, il est vrai, très sensible.

Les boîtes noires doivent en effet servir à observer en temps réel les métadonnées, sans regarder le contenu des communications :

« Pour les seuls besoins de la prévention du terrorisme, il peut être imposé aux opérateurs la mise en œuvre sur leurs réseaux de traitements automatisés destinés, en fonction de paramètres précisés dans l’autorisation, à détecter des connexions susceptibles de révéler une menace terroriste », lit-on dans la loi. Pour cela, un algorithme est employé mais sa conception est classifiée.

Il peut être imposé aux opérateurs la mise en œuvre de traitements automatisés pour détecter des connexions susceptibles de révéler une menace terroriste

« Ces traitements automatisés utilisent exclusivement les informations ou documents mentionnés à l’article L. 851-1, sans recueillir d’autres données que celles qui répondent à leurs paramètres de conception et sans permettre l’identification des personnes auxquelles les informations ou documents se rapportent », poursuit le texte Les éléments dont il est question sont :

Les informations ou documents traités ou conservés par les réseaux ou services de communications électroniques des opérateurs et des hébergeurs, les données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement ou de connexion à des services de communications électroniques, le recensement de l’ensemble des numéros d’abonnement ou de connexion d’une personne désignée, la localisation des équipements terminaux utilisés ainsi qu’aux communications d’un abonné portant sur la liste des numéros appelés et appelants, la durée et la date des communications.

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Mais à en croire le président de la CNCTR, dont les propos ont été repris par Serge Slama, il y a eu un « travail long » avec le gouvernement pour examiner l’algorithme, évaluer sa finalité, la lutte contre le terrorisme, et vérifier sa proportionnalité. Sur l’algorithme lui-même, il est fait état, sans plus de précision, d’un « contrôle technique très poussé » et de modifications avant l’autorisation. Deux ans plus tôt, le même président de la CNCTR avait jugé que le contrôle des algorithmes sera très difficile à effectuer.

Par contre, ajoute pour sa part Pierre Alonso, la CNCTR « n’a pas encore été saisie de demande de désanonymisation de données collectées ». « Les données récoltées sont des données de connexion anonymisées, recueillies de façon non ciblée pour être mises dans une sorte de grande marmite étanche », cite de son côté Elsa Trujillo.

Gare toutefois à l’abus de langage : comme l’a pointé Daniel Le Métayer, le directeur de recherche de l’Inria à Lyon et membre de la Commission de réflexion de l’Assemblée nationale sur le droit et les libertés à l’âge du numérique, il est plus juste de parler de « dépseudonymisation » que de désanonymisation, puisque ces boîtes noires visent justement à pouvoir remonter à un utilisateur final.

2015, année de la loi Renseignement

C’est en juillet 2015 que le Conseil constitutionnel a validé la loi relative au renseignement, en ne censurant que quelques dispositions relativement anecdotiques du texte. Les boîtes noires sont pourtant très vite apparues comme la disposition la plus controversée et la plus inquiétante sur le plan des libertés publiques, avec le risque que le dispositif conduise à d’inévitables violations des droits de l’homme.

Pour valider les boîtes noires, le Conseil se contente de rappeler le dispositif prévu et d’estimer sans argumenter davantage qu’en raison de l’encadrement des algorithmes, « ces dispositions ne portent pas une atteinte manifestement disproportionnée au droit au respect de la vie privée ». C’est d’ailleurs peu ou prou le seul commentaire qu’a fait le Conseil, contrairement à la coutume.

Cette disposition et le texte en général avaient pourtant réuni contre eux un front inédit de la société civile, incluant des avocats, des magistrats, des associations de protection des droits de l’homme, des institutions (le Conseil national du numérique, Commission nationale consultative des droits de l’homme, la CNIL, le Défenseur des droits…) et des organisations professionnelles.

Même l’association des victimes du terrorisme avait jugé que le texte allait trop loin dans l’atteinte à la vie privée.
 
 
Les vrais terroristes sont à la tête de l'Etat et des multinationales... 

http://echelledejacob.blogspot.fr/2017/12/anonymiser-votr...

Je plaide pour un protectionnisme rationnel et pour la préservation des valeurs traditionnelles

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Je plaide pour un protectionnisme rationnel et pour la préservation des valeurs traditionnelles

Entretien accordé en exclusivité au site flux.md par le Président de la République Moldave, Igor Dodon
 
Propos recueillis par Ghenadie Vaculovschi
 
Ex: http://echelledejacob.blogspot.com

FLUX : – Monsieur le Président, plus d’un an s’est déjà écoulé depuis les élections présidentielles, lors desquelles vous avez remporté une victoire écrasante. Depuis lors, le monde découvre en vous un chef d’État adepte du courant souverainiste. Ce courant prend aussi de plus en plus d’ampleur en Europe occidentale où la souveraineté des États est de jour en jour plus précaire. Quels sont, à votre avis, les facteurs qui mettent en péril la souveraineté de notre pays ?

Igor Dodon : – C’est une question très complexe ; il y de très nombreux éléments, tant internes qu’externes, et, tandis que certains dépendent de nous, d’autres relèvent de la géopolitique régionale et mondiale. Et puisque nous parlons de souveraineté, comme vous l’avez fort justement dit, je donne ma préférence à des politiques visant, d’une part, à conserver les valeurs et les traditions nationales, à l’encontre du courant mondialiste qui devient actuellement de jour en jour plus agressif à l’échelle mondiale. D’autre part, je suis un adepte du protectionnisme économique en ce qui concerne le marché interne. Au moins ces deux éléments de base – les valeurs nationales, notre spécificité nationale, qui nous caractérise en tant que nation civique, en tant qu’État, en tant que citoyens – nous devons tout faire pour les conserver. En même temps, nous avons besoin d’un protectionnisme rationnel, qui nous permette de régler nos problèmes économiques internes : la création d’emplois, etc.

FLUX : – Dans le contexte créé par la mondialisation, comment la République moldave peut-elle se soustraire à la condition d’une colonie des grandes puissances ?

Igor Dodon : – Les petits pays sont toujours en danger. Les grands n’ont de cesse de vouloir les transformer en subalternes. C’est arrivé de nombreuses fois, à de nombreux pays. Dès que les dirigeants de petits pays se laissent attendrir par certaines faveurs – y compris de nature économique – que leur proposent les grandes puissances géopolitiques, ils sacrifient leur peuple tout entier, et nous devenons les otages d’une politique pro-occidentale ou pro-orientale. Il est très difficile de garder l’équilibre. Pour être sincères, nous devons reconnaître que, pendant diverses étapes de son histoire, la République moldave n’a pas été capable de maintenir l’équilibre. Au cours des années 1990, par désir de nous rapprocher de l’Occident, nous avons laissé l’Ouest nous donner de nombreux conseils et nous l’avons imité dans bien des domaines, détruisant tout ce que nous avait laissé l’Union soviétique – ou du moins, ce qu’elle nous avait laissé de bien. Je pense notamment aux infrastructures. Ces derniers temps, on constate à nouveau une volonté de complaire aux Européens ou aux Américains, et cette volonté nous met en danger. La République moldave ne peut survivre qu’à condition de conserver de bonnes relations avec l’Est comme avec l’Ouest. Cela reste-t-il possible, surtout dans le contexte de la mondialisation ? C’est difficile, mais pour ma part, j’estime que c’est possible. Bien entendu, pour s’assurer un tel statut, outre le désir de le faire, nous avons besoin à l’interne d’une volonté politique des dirigeants et de la société, or c’est là qu’apparaît le problème : notre société est divisée – entre pro-occidentaux et pro-orientaux.

Le premier pas pour nous consisterait à comprendre que nous ne devons pas être pro-quoi que ce soit, mais pro-Moldavie. Le pas suivant serait d’obtenir un consensus des forces géopolitiques. Lorsque la Suisse a été créée comme État neutre entre plusieurs grands empires de l’époque – la France, l’Allemagne, l’Italie – les grands empires ont donné leur accord à l’existence d’un pays où une partie des habitants parle le français, une autre partie une langue ressemblant plutôt à l’italien, tandis qu’une troisième partie parle un dialecte allemand. Les grands du continent, d’un commun accord, ont décidé que cet État, dont le nom signifiait à l’origine « pays limitrophe » aurait le droit de vivre neutre en leur milieu. Sans subir d’annexion. Eh bien, la République moldave aurait de bonnes chances de devenir une nouvelle Suisse, à condition de disposer préalablement d’un consensus social interne dans ce sens, à l’échelle de la nation. La seconde condition importante, c’est que les grandes puissances réussissent à résister à la tentation de nous annexer.

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L’Union européenne peut très bien vivre sans nous, tout comme la Russie ; or, soumis à une force d’attraction, les pays comme la Moldavie tombent en morceaux. C’est ce qui s’est passé en Ukraine. La grande erreur des puissances géopolitiques a été d’adopter une approche « si, si » – avec nous ou contre nous. Pour des États comme la République moldave, l’Ukraine et autres, on ne peut pas accepter une telle approche de la part de nos partenaires géopolitiques. Car si on le fait, tant va la cruche à l’eau qu’elle casse. Vous voyez bien ce qui se passe en Ukraine. La Moldavie est exposée au même risque. C’est du moins mon opinion, dont j’ai eu l’occasion de discuter aussi bien à l’Ouest qu’à l’Est, avec M. Poutine à plusieurs reprises au cours de l’année écoulée, mais aussi avec les autorités de Bruxelles, comme Mme Mogherini et d’autres – et j’ai l’impression que, de plus en plus souvent, mon approche suscite la compréhension de nos partenaires externes.

FLUX : – La Moldavie peut-elle amener les acteurs principaux de l’échiquier à adopter un tel consensus ? Il nous est, bien entendu, impossible de les contrôler, mais peut-on jouer un rôle dans ce processus ? Et quelle serait la nature de ce rôle ?

Igor Dodon : – Nous devons tout faire pour les convaincre. Il s’agit de quelques grandes puissances : la Fédération de Russie, l’Union européenne, mais aussi l’Allemagne qui joue un rôle important dans l’UE, et les États-Unis d’Amérique, qui se trouvent à une plus grande distance, mais ont une grande influence dans la région, et notamment sur ce qui se passe en Roumanie, qui est un pays de première importance à l’échelle régionale. J’estime que notre but stratégique doit être que la Moldavie figure à l’ordre du jour de ces grandes puissances comme l’endroit où il est possible de parvenir à un compromis géopolitique régional. À mon avis, la nécessité d’un compromis régional est évidente et va devenir encore plus évidente au cours des prochains temps. Une fois les élections russes terminées, je suis convaincu que la Fédération de Russie et les États-Unis vont partir à la recherche de points d’accord dans cette région. Après tout, ils ont aussi des programmes communs dans d’autres parties du monde. Or dans cette région-ci, ils vont avoir besoin d’un ordre du jour commun et d’un exemple positif dont les deux parties puissent se réclamer. Voilà ce que je me suis efforcé de faire comprendre en Allemagne, dans la Fédération russe, à Bruxelles, aux États-Unis : tel a été mon but tout au long de cette première année de mandat – de démontrer que l’endroit où nous nous trouvons est le point où chacun d’entre vous pourrait s’enorgueillir d’une réussite. Vous pouvez envisager de venir ici sous les auspices d’une réussite qui soit celle de tous, et non d’un seul ; et cette réussite pourrait, à l’avenir, servir de modèle pour résoudre d’autres problèmes. Sincèrement, j’attends avec optimisme la période qui s’ouvrira après la finalisation de tous les processus électoraux de l’année en cours : chez nous, en Russie, aux États-Unis (élections de mi-mandat au Congrès). J’espère qu’après cela, 2019 sera l’année des compromis, et que la Moldavie figurera à l’ordre du jour des grandes puissances. Ces derniers temps, nous n’étions pas à l’ordre du jour. Ou du moins, pas en première page.

FLUX : – Les promoteurs du discours pro-occidental vous présentent comme étant pro-russe. En revanche, j’ai suivi avec beaucoup d’attention votre intervention du 15 décembre 2017 lors de la conférence internationale organisée autour du thème des Alternatives au capitalisme financier ; or, dans le cadre de cette intervention, vous vous êtes positionné comme adepte du concept de Grande Europe, « de Lisbonne à Vladivostok » que certains auteurs appellent aussi « l’axe Paris-Berlin-Moscou ». Quel est le rôle que peut jouer la République moldave dans ce concept, dont nous savons qu’il est en proie au sabotage constant d’autres forces, qui ne relèvent pas forcément du continent eurasiatique ?

Igor Dodon : – La Moldavie est un petit pays, mais qui est appelé à jouer un rôle décisif. À condition d’en avoir l’intelligence, nous pouvons devenir le pont par lequel cette route peut s’ouvrir. Au lieu d’être ignorés par le monde entier, nous pourrions servir d’exemple, de point d’entente entre les grandes puissances, comme je le disais à l’instant. Si nous ne réussissons pas à avoir l’intelligence et la compétence nécessaires, alors ce pays va être déchiré et tomber en morceaux. Ceux qui s’efforcent de me faire passer pour un politicien pro-russe sont précisément ceux qui ne veulent pas que nous arrivions à ce consensus. Parce qu’il est beaucoup plus facile de dire qu’il y a les pro-russes d’un côté, les pro-européens de l’autre, et de continuer à diviser la société. Je vous le dis sincèrement : c’est une réalité dont, moi-même, je prends de plus en plus conscience ; j’admets que par le passé, j’ai pu, moi aussi, être trop catégorique sur certains points, mais de plus en plus, je me rends compte que la Moldavie a besoin d’équilibre dans sa politique étrangère. Et, pourvu que nous fassions preuve d’assez de compétence, de maturité politique et d’intelligence pour en assurer les conditions internes, la Moldavie aura un rôle décisif dans la création de cet axe [Paris-Berlin-Moscou – n.d.l.r.].

FLUX : – Ces derniers temps, les États du Groupe de Visegrad promeuvent une politique commune face à Bruxelles, qui, pour sa part, s’efforce, à travers sa bureaucratie, de saper leur souveraineté. C’est du moins ce qu’affirment les politiciens du V4. Ils arrivent à le faire ! En tant que chef d’État, ne pensez-vous pas qu’il conviendrait d’intensifier votre dialogue avec les dirigeants de ces pays ?

Igor Dodon : – Je suis de votre avis ; l’année dernière, déjà, nous avons établi quelques contacts dans ce sens : j’ai rencontré le premier ministre hongrois, M. Viktor Orbán ; au terme d’une discussion des plus cordiales, nous avons conclu sur des positions communes à propos de très nombreux aspects de la politique régionale. Ce qui m’a hautement réjoui. M. Orbán appartient à la famille européenne des partis de droite, tandis que je suis un homme politique de gauche, mais sur une grande majorité de thèmes – par exemple les migrants, le besoin d’un équilibre entre Russie et Occident – nous nous sommes trouvés des atomes crochus. Cette année, j’ai bon espoir de rencontrer le président tchèque. Je lui ai adressé mes vœux à l’occasion de son anniversaire. Nous devrions prochainement décider de l’endroit où cela aura lieu : à Chișinău ou en République tchèque. L’année dernière, j’ai eu des contacts avec les autorités bulgares. La vice-présidente de la Bulgarie s’est rendue à Chișinău et cette année j’espère m’entretenir avec le président bulgare, qui est comme moi socialiste. Et nous tâcherons aussi d’intensifier nos contacts avec les autres.

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FLUX : – Pour revenir à la politique intérieure, au protectionnisme économique et à la souveraineté économique, j’ai une question concernant les terrains agricoles. En Hongrie, un référendum a entériné le droit exclusif des citoyens hongrois à la propriété des terrains cultivables. Peut-être conviendrait-il que la République moldave en fasse de même ?

Igor Dodon : – Sur ce point, ma position est tout aussi catégorique. Regardez donc ce qui est arrivé en Roumanie, et dans d’autres pays qui ont opté pour une approche libérale de cette question : en pratique, les terrains agricoles y constituent désormais pour la plupart la propriété de personnes physiques ou morales étrangères, à qui leur intérêt ne dicte pas toujours qu’il faudrait développer l’agriculture. Dans certains cas, ils trouvent plus simple de ruiner l’agriculture, pour faire entrer sur ces marchés leur propre marchandise, produite dans d’autres pays. Et cela, c’est une tragédie pour le pays concerné, pour l’État : les terrains sont dans des mains étrangères, l’agriculture est ruinée, les emplois ont disparu et le marché interne est inondé de produits agricoles venus d’ailleurs. J’ai lu récemment une analyse portant sur la Roumanie, qui calculait les milliards d’euros que les Roumains paient pour importer des produits agro-alimentaires qu’ils produisaient jadis. Regardez ce qui s’est passé en Bulgarie : l’adhésion à l’UE et la libéralisation totale s’est soldée par la faillite d’au moins 50% des capacités de production autochtones. De ce point de vue, la Hongrie est un exemple à suivre. Bien évidemment, il convient de contenir ce phénomène en République moldave. Car pour l’instant, par divers moyens, les citoyens étrangers parviennent à acheter des terrains agricoles. Ce qui est très dangereux.

FLUX : – Vous avez récemment rencontré le président de l’Organisation mondiale des familles, l’Américain Brian Brown. D’un commun accord, vous avez décidé d’organiser le prochain congrès de cette organisation en septembre à Chișinău. Qu’est-ce qui vous a amené à prendre cette initiative ? Pensez-vous, vous aussi, qu’à l’heure actuelle la famille fait l’objet d’attaques sans précédent dans l’histoire ?

Igor Dodon : – Qu’est-ce qui fait la puissance d’un État ? C’est par cette question que commence la réponse à votre question. Il existe diverses réponses philosophiques et rhétoriques. Certains vous diront que l’État est puissant quand il dispose d’une armée puissante. Mais il existe des États puissants sans armée, ou avec une petite armée, et qui ne disposent pas non plus de l’arme nucléaire. L’État est puissant, en premier lieu, quand il repose sur une histoire, une nation consolidée, une société qui tient à ses valeurs. Voilà l’État puissant. Voilà l’État qu’il est difficile de détruire de l’extérieur. En République moldave, nous autres chrétiens orthodoxes représentons plus de 98% de la population. En République moldave, la tradition et la normalité dictent qu’il existe de bonnes relations familiales. On nous a d’ailleurs appris que la famille est la cellule de base de la société. Or regardez ce qui se passe : à quoi s’en prennent le plus souvent nos opposants – les ennemis du caractère étatique de notre pays – ces dernières années ? À notre histoire, à notre religion et à nos traditions – et à notre famille. Ils nous proposent d’adopter l’histoire d’autres États, ils tentent de dénigrer l’Église en Moldavie, et promeuvent l’officialisation des minorités sexuelles. Si nous les laissons faire, à mon avis, ils vont détruire l’État, en sapant les piliers qui le soutiennent. Voilà les raisons pour lesquelles, depuis plusieurs années, je me prononce catégoriquement contre toute tentative de mettre à mal ces valeurs. J’ai pris plusieurs initiatives, débouchant sur des actions de protection desdites valeurs. Cette année, quand l’occasion s’est présentée de convaincre nos partenaires étrangers d’organiser à Chișinău le Congrès mondial des familles, j’en ai profité. Il y a deux ans, en 2016, j’ai assisté au même événement à Tbilissi. L’année dernière, il a eu lieu à Budapest. J’ai réussi à convaincre Brian Brown de le faire venir chez nous. Et, à n’en pas douter, en septembre, nous accueillerons les représentants de dizaines de pays, non seulement orthodoxes, mais aussi catholiques, qui soutiennent les mêmes valeurs. Je pense que c’est un énorme succès pour notre pays.

D’ici à septembre, bien évidemment, nous organiserons divers événements. En mai, je tiens absolument à l’organisation d’un festival de la famille sur la place du Grand Rassemblement national ; nous y arriverons. L’événement aura lieu sous le patronage de la présidence de la République moldave. Nous prévoyons aussi certains événements à l’étranger : M. Brown m’a invité aux États-Unis en vue de l’organisation de tables rondes consacrées à cette question et je prévois d’accepter son invitation.

Nous, citoyens de la République moldave, devons comprendre que, même sans armée puissante, nous sommes puissants par nos traditions, par notre culture, par nos familles. Et que nous devons donc les défendre.

FLUX : – Vous vous positionnez comme un défenseur de l’orthodoxie. Ne pensez-vous pas que cela risque de nuire à votre image ? Sachant que notre société s’est convertie à la mode des attaques anticléricales permanentes…

Igor Dodon : – Nous devons régler notre conduite sur ce que nous ressentons et sur ce en quoi nous croyons, et non sur les campagnes de presse et de communication organisées par nos adversaires dans le but de nous imposer un ordre du jour choisi par eux et d’induire la société en erreur. Tout ce dont vous parlez comme d’une mode, ce sont en réalité des campagnes payées à prix d’or, une agitation artificiellement créée dans l’espoir qu’une partie de la société finisse par y croire. C’est là, bien évidemment, une chose extrêmement dangereuse. En ce qui me concerne, je ne compte pas céder sous prétexte que quelqu’un, à la télé, dit qu’il vaudrait mieux faire ceci ou cela, ou parce que tels ou tels jeunes gens – à mon grand regret – se laissent piéger par ce genre de spéculations. Je suis fermement convaincu que cette position jouit du soutien de la majorité de nos concitoyens, à qui je ne ferai pas défaut.

FLUX : – Votre conception d’une Grande Europe, ainsi que vos convictions en faveur de la préservation des valeurs traditionnelles, auront-elles un impact plus marqué après les élections législatives qui vont prochainement être tenues en République moldave ? Quelles sont les chances de les voir déboucher sur la formation d’une majorité parlementaire favorable à un tel programme ?

Igor Dodon : – Cela dépend beaucoup de nous, en premier lieu, mais aussi du contexte géopolitique. Si les grandes puissances, une fois leur ordre du jour commun établi – ce qui sera certainement le cas d’ici à la fin de l’année – s’accordent pour ne pas tirailler la Moldavie dans un sens et dans l’autre, et la laissent rester un État neutre, en relations amicales tant avec les uns qu’avec les autres, ce sera plus simple. Car pour une bonne part, ce qui va arriver l’année prochaine dépend aussi de l’ordre du jour des acteurs géopolitiques majeurs de la région. Pour ma part, je ne songe pas un instant à céder. Bien sûr, ce n’est pas simple. Les attaques sont très violentes. Vous voyez bien toutes ces campagnes de presses sur moi – orchestrées par l’Occident –, qui ne s’arrêtent plus. Ceux qui se cachent derrière de telles campagnes doivent bien voir en moi un danger : le danger d’un leader opposé au mondialisme. Je l’ai dit ouvertement, dès l’année dernière, au forum économique à Saint-Pétersbourg : je suis pour la protection de nos valeurs et pour que nous nous axions en permanence sur notre intérêt national. Ce n’est pas à Washington, ni à Bruxelles, ni à Moscou de nous dicter notre programme. Dans tout ce que nous faisons, nous devons nous baser sur notre intérêt national. S’il est souhaitable pour la République moldave d’avoir un régime d’entrée sans visa en Europe pour nos concitoyens, faisons en sorte de l’avoir. Appartenir au marché eurasiatique est souhaitable et nous y avons déjà un statut d’observateur, il existe un mémorandum dans ce sens, donc ce mémorandum doit être signé.

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Nous devons toujours avoir notre propre ordre du jour, de façon à ne laisser personne nous en dicter un de l’extérieur, en nous expliquant que « ce serait dans votre intérêt ». Ces dernières années, à mon grand regret, c’est ce qui est arrivé à la République moldave: l’ordre du jour nous était imposé depuis l’étranger, et nos gouvernants n’ont pas été en mesure d’exprimer leur propre position. D’une part parce qu’ils avaient peur, étant soumis à des chantages liés à leurs avoirs en Occident, d’autre part, par manque de compétence, de fermeté, de verticalité. Quoi que leur dise le Fond monétaire international : « Augmentez l’âge de départ à la retraite ! » ou autre consigne – elle était exécutée. « Ouvrez votre marché aux produits agro-alimentaires européens ! » – et nous voici important de la viande d’Europe, tandis que presque tous nos produits laitiers viennent d’Ukraine… À la longue, une telle attitude nous mènerait où ? C’est pourquoi, pour répondre à la question, j’estime que c’est une possibilité réelle. Cela dépendra beaucoup de nous. Pour ma part, je ne songe pas un instant à céder, mais tout va aussi dépendre de la conjoncture géopolitique de la fin de cette année et tout particulièrement du début de l’année prochaine.

FLUX : – Cet entretien va être publié simultanément en quatre langues sur le portail FLUX.MD, de façon à pouvoir être repris par nos partenaires media d’Europe occidentale et de Russie. Comme l’occasion s’en présente donc, quel message souhaitez-vous adresser à nos lecteurs étrangers ?

Igor Dodon : – En premier lieu, je les invite à venir en République moldave. En dépit des affrontements géopolitiques de la région, la République moldave est un pays d’une grande beauté. Je veux aussi les remercier pour leur soutien. Ces derniers temps, je reçois de très nombreux messages d’encouragement, y compris sur les réseaux sociaux. On m’écrit par exemple : « Monsieur Dodon, nous voyons que vous vous battez et, bien qu’étant citoyens de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, de la France, des États-Unis, nous sommes de votre côté. Nous considérons que vous avez raison quand vous parlez de la protection de la famille, des valeurs traditionnelles, de la religion, ou du protectionnisme économique. »

Je tiens à les remercier pour ces messages et à leur dire que nous ne céderons pas. La position que j’ai exposée, dont nous avons discuté aujourd’hui, jouit du soutien de la grande majorité des citoyens de la République moldave. Quand il est question de neutralité et de rester en-dehors de l’OTAN, c’est une option en faveur de laquelle se prononcent de 65% à 70% de la population moldave. Quand nous parlons de notre foi orthodoxe, en Moldavie elle est partagée par plus de 90% des citoyens. S’il s’agit de conserver les valeurs familiales traditionnelles, c’est une option qui, là aussi, rassemble plus de 90% des Moldaves. C’est pourquoi en République moldave, en dépit de toutes les pressions et tentatives de nous imposer des normes et des valeurs qui ne nous ressemblent pas, nous sommes un pays ouvert à tous, mais très patriotique. Et je vous invite à venir nous rendre visite pour vous en convaincre.

FLUX : – Monsieur le Président, merci de nous avoir accordé cet entretien.
 

Le Viet Nam et la Russie

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Le Viet Nam et la Russie

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le Viet Nam est un État communiste à parti unique, dirigé par le Parti communiste vietnamien. Cependant, à partir de la seconde moitié des années 1980, et après la mort du dirigeant conservateur Lê Duan, il a entrepris sa propre perestroïka. Il a libéralisé son économie, et s'affirme progressivement comme un pays émergent dynamique.

On a même parlé d'un nouveau Tigre Asiatique. Le système politique demeure cependant autoritaire, le Parti communiste vietnamien gouvernant seul.  Voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Vi%C3%AAt_Nam

Rappelons qu'après la guerre dite d'Indochine, perdue en fait par les Français lors de la bataille de Diên Biên Phu, la France a renoncé à poursuivre un conflit trop éloigné d'elle pour être gagnable. Lors des accords de Genève de 1954, négocié par Pierre Mendès-France pour le compte de la France, celle-ci a reconnu l'indépendance du pays.

Mais ce faisant elle a ouvert grand la porte aux Américains, qui ne voulaient pas que la Chine et derrière elle la Russie, ne fasse du Viet Nam un pays communiste. Une seconde guerre du Viet Nam en a résulté. Elle a opposé, de 1955 à 1975, d'une part la République démocratique du Viet Nam dit aussi Nord Viet Nam dont l'armée, dite Populaire vietnamienne a été soutenue matériellement et militairement par la Chine et la Russie soviétique - et d'autre part la République du Viet Nam (ou Sud Viet Nam), massivement représentée militairement par les États-Unis appuyés par plusieurs alliés (Australie, Corée du Sud, Thaïlande, Philippine). Un mouvement insurrectionnel d'inspiration communiste, le Front national de libération du Sud Viet Nam (dit Viet Cong) a par ailleurs combattu de l'intérieur le Sud-Viet Nam.

En 1964, la résolution dite du golfe du Tonkin a donné au président des États-Unis la mission de prendre en mains militairement le Viet Nam. L'intervention américaine a ravagé les infrastructures et l'environnement du Viet Nam, avec notamment des moyens chimiques constituant de véritables crimes de guerre . Mais malgré les moyens militaires considérables engagés, l'Amérique a échoué à mettre un terme à l'insurrection.

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A la fin des années 1960, la guerre était devenue de plus en plus impopulaire aux États-Unis. Des mouvements d'opposition de plus en plus violents – les seuls qu'aient jamais connu et que connaitront jamais sans doute les Etats-Unis - ont obligé le gouvernement américain à reconnaître son incapacité à gagner la guerre. De longues négociations ont abouti en 1973 aux accords de paix de Paris et au retrait américain. Deux ans plus tard, le Nord Viet Nam a mené une offensive victorieuse contre le Sud. Le Viet Nam, désormais entièrement sous contrôle communiste, a été réunifié en 1976.

À partir de la seconde moitié des années 1980, et après la mort du dirigeant conservateur Lê Duan, le Viet Nam a entamé une sorte de perestroïka sur le modèle russe. Il a libéralisé son économie, s'affirmant progressivement comme un pays émergent dynamique. Le système politique demeure cependant autoritaire, le Parti communiste vietnamien gouvernant en tant que parti unique.

Le Viet Nam entre la Russie et les Etats-Unis

Aujourd'hui, un point important en termes de politique internationale est le poids que peut avoir le Viet Nam dans les rapports de plus en plus conflictuels entre la Russie et les Etats-Unis, du fait d'ailleurs essentiellement de ce dernier pays.

Dans les dernières décennies, le Viet Nam, considéré initialement comme un des pays les plus pauvres d'Asie, s'est rapproché économiquement de Hong Kong, de Singapour, de Taiwan et dans une certaine mesure de la Corée du Sud. Les éléments de marché que le gouvernement avait introduit à la fin des années 1980, sans abandonner le principe d'une économie socialiste partiellement dirigée, lui ont procuré une base industrielle, énergétique, scientifique et agricole lui permettant de subvenir à ses propres besoins et de se donner une balance commerciale et touristique favorable. Il a encouragé également les investissements étrangers, inévitablement américains mais aussi chinois.

Le Viet Nam est désormais un membre influent de l'ASEAN ou Association des nations de l'Asie du Sud-Est https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_des_nations_de_... . Celle-ci était censée à sa fondation s'opposer aux pays dits communistes, mais la Chine y joue désormais un rôle important. Face au déclin de l'influence américaines surtout au poids que prennent désormais dans la région les grands programmes chinois tels que l'OBOR (One Belt, One Road). Le Viet Nam est intéressé par certains des projets de l'OBOR, notamment la voie ferrée Kunming Singapour qui devrait traverser l'ensemble de la péninsule.

Cependant, Hanoï n'entend pas devenir une sorte de satellite de la Chine dont il se distingue par ailleurs sur de nombreux plans, notamment culturel et ethnique. Il entretient des rapports fructueux avec le Laos son voisin où son armée avait joué un rôle important dans la guerre civile laotienne de 1968-1973. De même, il coopère étroitement avec son autre voisin le Cambodge. Il existe deux organisations en ce sens, le Committee of the Vietnam-Laos Solidarity and Friendship et le Vietnam-Cambodia Solidarity and Friendship.

Mais pour équilibrer le poids de la Chine, c'est surtout sur la Russie que le Viet Nam compte désormais. La Russie a bien compris le poids du Viet Nam et de ses voisins et compte de son côté en profiter. La Russie communiste avait, tout autant sinon plus que la Chine, soutenu le Viet Nam dans la seconde guerre d'Indochine avec l'Amérique. Après la chute de l'URSS, les deux pays avaient signé en 1994 un Traité d'Amitié. Depuis, ils ont développé leur coopération dans les domaines économique, politique et militaire. En 2012, ils ont publié une Déclaration Commune de Partenariat Stratégique.

Aujourd'hui la Russie fournit des armements modernes à l'armée et à la marine Vietnamiennes dont elle entraine des contingents sur son territoire. Tout aussi important est le travail en commun sur les questions financières, d'extraction pétrolière et gazière comme dans des projets de centrales nucléaires. En 2015, leurs échanges ont atteint une valeur de 4 milliards de dollars. Ce niveau s'est accru de 25% en 2016. Il est positif en faveur de la Russie d'environ 1 milliard.

Par ailleurs, en 2015, un accord de Libre-Echange a été signé entre le Viet Nam et l'organisme dit Union Economique Eurasiatique https://fr.wikipedia.org/wiki/Union_%C3%A9conomique_euras... où la Russie joue un rôle dominant.

Ceci ne veut pas dire que le Viet Nam ne tienne pas à conserver de bonnes relations diplomatiques et économiques avec les Etats-Unis. Mais manifestement, il donnera si cela s'imposait la préférence à la Russie. Vladimir Poutine le sait mais n'en abuse pas. 

mardi, 27 février 2018

Méditerranée Orientale. La guerre du gaz aura-elle lieu?

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Méditerranée Orientale. La guerre du gaz aura-elle lieu?

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Dans un article précédent du 01/02/2018, nous avions relaté les possibles affrontements, éventuellement militaires, entre le Liban et Israël pour le contrôle des champs de gaz naturel s'étendant à la frontière de leurs eaux économiques exclusives.

http://www.europesolidaire.eu/article.php?article_id=2892...=,

Aujourd'hui la Turquie a décidé d'entrer dans le jeu. Elle est le seul pays à reconnaitre l'autoproclamée République Turque de Chypre du Nord qui revendique une partie de l'ile, face à la République de Chypre, seule à être admise à l'ONU. Les deux républiques se partagent la capitale, Nicosie https://fr.wikipedia.org/wiki/Chypre_(%C3%AEle)

La Turquie affirme dorénavant que les activités relatives à l'exploration des champs de gaz situés dans la zone maritime de l'ile de Chypre relèvent en fait de la souveraineté de République Turque de Chypre du Nord, autrement dit de son influence. Elle n'avait pas précédemment reconnu la validité des accords entre la République de Chypre et d'autres pays, notamment l'Italie, pour l'exploration des eux relevant de sa zone économique exclusive.

Ankara y défend les intérêts de la Turkish Petroleum Corporation (TPAO) qui se veut seule en droit d'explorer cette zone, au nom d'accords avec la République Turque de Chypre du Nord. Le président Erdogan vient de prévenir la République de Chypre (du Sud) et divers compagnies pétrolières, dont l'ENI italienne, que la violation des intérêts turcs auraient de « graves conséquences ». Sans attendre, mi-février 2018, des unités turques ont bloqué un navire d'exploration le Saipem, explorant pour le compte de l'ENI. Par ailleurs, peu après, un garde-côte turc a abordé délibérément un aviso grec en Mer Egée. L'Italie en réponse n'a pas tardé à envoyer un navire militaire dans la zone.

Il y a tout lieu de penser que si un arbitrage international s'organisait, les Etats européens soutiendraient Chypre, la Russie soutenant la Turquie, malgré leurs différents actuels à Afrin

Le projet de gazoduc EastMed

La position respective des protagonistes sera également fonction du développement du projet de gazoduc EastMed ou  Eastern Mediterranean Gas Pipeline  https://ec.europa.eu/inea/en/connecting-europe-facility/c.... Celui-ci, visant à apporter du gaz de la Méditerranée à la Grèce via Chypre et la Crète, affaiblirait le rôle de transit de la Turquie prévu dans le projet de pipe TANAP, dit aussi pipeline Transanatolien http://www.tanap.com/tanap-project/why-tanap/ Il devra transporter du gaz de la Caspienne produit en Azerbaidjan vers la Turquie et ensuite l'Europe.

Ajoutons qu'un autre conflit se prépare, celui-ci entre la Turquie et l'Egypte, a propos du riche champ gazier dit Zohr découvert en 2015. Ankara ne reconnait pas les accords signés entre Chypre et l'Egypte en 2003 qui attribuaient au Caire une souveraineté exclusive sur les eaux frontières entre le Caire et Nicosie. En fonction de cet accord, l'Egypte a prévenu la Turquie en février 2018 qu'elle n'accepterait pas de prétentions turques relative au gisement du Zohr. Mais que signifie « ne pas accepter » ?

Cependant, comme l'indiquait notre article précité du 01/02, les futurs conflits envisagés ci-dessus n'auront pas l'intensité de ceux actuellement craints entre Israël et le Liban à propos de l'exploration des zones dites Blocks 8, 9 et 10 dont Israël refuse la concession par le Liban à l'ENI, à Total et au russe Novatek. Or quand Israël défend des intérêts de cette nature, il ne le fait pas seulement par la voie de négociations. Il menace d'interventions militaires dont chacun le sait parfaitement capable.

Comme quoi, il apparaît que les gisements gaziers de la Méditerranée orientale, loin d'apporter la prospérité aux pays concernés, risquent de provoquer des confrontations militaires entre les Etats Européens, la Turquie, Israël et en arrière plan la Russie, les Etats-Unis et l'Iran. Le contraire, il est vrai, aurait surpris.

Iran and India: Belt and Road by Another Name

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Iran and India: Belt and Road by Another Name

Don’t tell the Iran hawks in D.C., isolating Iran won’t work.  Iranian President Hassan Rouhani met with his Indian counterpart Narendra Modi this week and the two signed a multitude of agreements.

The most important of which is India’s leasing of part of the Iranian port of Chabahar on the Gulf of Oman.  This deal further strengthens India’s ability to access central Asian markets while bypassing the Pakistani port at Gwadar, now under renovation by China as part of CPEC – China Pakistan Economic Corridor.

CPEC is part of China’s far bigger One Belt, One Road Initiative (OBOR), its ambitious plan to link the Far East with Western Europe and everyone else in between.  OBOR has dozens of moving parts with its current focus on upgrading the transport infrastructure of India’s rival Pakistan while Russia works with Iran on upgrading its rail lines across its vast central plateaus as well as those moving south into Iran.

India is investing in Iran’s rails starting at Chabahar and moving north.

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Just Part of the Much-Needed Rail Upgrade Iran Needs to Connect it to India

Chabahar has long been a development goal for Russia, Iran and India.  The North-South Transport Corridor (NSTC) was put on paper way back when Putin first took office (2002). And various parts of it have been completed.  The full rail route linking Chabahar into the rest of Iran’s rail network, however, has not been completed.

The first leg, to the eastern city of Zahedan is complete and the next leg will take it to Mashhad, near the Turkmenistan border.  These two cities are crucial to India finding ways into Central Asia while not looking like they are partaking in OBOR.

Also, from Zahedan, work can now start on the 160+ mile line to Zaranj, Afghanistan.

The recent deal between Iran and India for engines and railcars to run on this line underscores these developments.  So, today’s announcements are the next logical step.

The U.S. Spectre

As these rail projects get completed the geopolitical imperatives for the U.S. and it’s anti-Iranian echo chamber become more actute.  India, especially under Modi, has been trying to walk a fine line between doing what is obviously in its long-term best interest, deepening its ties with Iran, while doing so without incurring the wrath of Washington D.C.

India is trapped between Iran to the west and China to the east when it comes to the U.S.’s central Asian policy of sowing chaos to keep everyone down, otherwise known as the Brzezinski Doctrine.

India has to choose its own path towards central Asian integration while nominally rejecting OBOR. It was one of the few countries to not send a high-ranking government official to last year’s massive OBOR Conference along with the U.S.

So, it virtue signals that it won’t work with China and Pakistan.  It’s easy to do since these are both open wounds on a number of fronts.  While at the same time making multi-billion investments into Iran’s infrastructure to open up freight trade and energy supply for itself.

All of which, by the way, materially helps both China’s and Pakistan’s ambitions int the region.

So much of the NTSC’s slow development can be traced to the patchwork of economic sanctions placed on both Russia and Iran by the U.S. over the past ten years.  These have forced countries and companies to invest capital inefficiently to avoid running afoul of the U.S.

The current deals signed by Rouhani and Modi will be paid for directly in Indian rupees.  This is to ensure that the money can actually be used in case President Trump decertifies the JCPOA and slaps new sanctions on Iran, kicking it, again, out of the SWIFT international payment system.

Given the currency instability in Iran, getting hold of rupees is a win.  But, looking at the rupee as a relatively ‘hard’ currency should tell you just how difficult it was for Iran to function without access to SWIFT from 2012 to 2015.

Remember, that without India paying for Iranian oil in everything from washing machines to gold (laundered through Turkish banks), Iran would not have survived that period.

Don’t kid yourself.  The U.S. doesn’t want to see these projects move forward.  Any completed infrastructure linking Iran more fully into the fabric of central Asia is another step towards an economy independent of Western banking influences.

This is the real reason that Israel and Trump want to decertify the Iran nuclear deal.  An economically untethered Iran is something no one in Washington and Tel Aviv wants.

The Fallacy of Control

The reason(s) for this stem from the mistaken belief that the way to ensure Iran’s society evolves the right way, i.e. how we want them to, is to destabilize the theocracy and allow a new government which we have more control over to flourish.

It doesn’t matter that this never works. Punishment of enemies is a dominant neoconservative trait.

When the truth is that the opposite approach is far more likely to produce an Iran less hostile to both Israel and the U.S.  Rouhani is the closest thing to a free-market reformer Iran has produced since the 1979 revolution.  Putting the country on a stronger economic footing is what will loosen the strings of the theocracy.

We’re already seeing that.  Rouhani’s re-election came against record voter turnout and gave him a 57% mandate over a candidate explicitly backed by the mullahs.

That said, there is no magic bullet for solving Iran’s economic problems, which are legion, after years of war both physical and economic.  Inflation is down to just 10%, but unemployment is at depression levels.  It will simply take time.

The recent protests started as purely economic in nature as the people’s patience with Rouhani’s reforms are wearing thin, not because they aren’t for the most part moving things in the right direction, but because they aren’t happening fast enough.

And you can thank U.S. and Israeli policy for that.  Trump’s ‘will-he/won’t-he’ approach to the JCPOA, the open hostility of his administration has the intended effect of retarding investment.

The country’s current economic problems come from a woeful lack of infrastructure thanks to the U.S.’s starving it of outside investment capital for the past seven years alongside a currency collapse.

With the JCPOA in place the investment capital is now just beginning to make its way into the country.  It’s taken nearly three years for the fear of U.S. reprisal to wear off sufficiently to allow significant deals to be reached, like these.

Last summer President Trump began making noise over the JCPOA and John McCain pushed through the sanctions bill that nominally targeted Russia, but actually targeted impending European investment into Iran’s oil and gas sectors.

It didn’t and France’s Total still signed a $4+ billion exploration deal with Iran.  European majors are lined up to do business with Iran but the sanctions bill is stopping them.  And Trump is too much of a mercantilist to see the effects.  Iran is evil and blocking them is good for our oil companies.

Full Stop.

Don’t forget last year’s announcement of a new Iran to India gas pipeline, in a deal facilitated by Russia’s Gazprom to ensure a part of India’s future energy needs.  This was a pipeline project delayed for nearly two decades as the U.S. (and Hillary Clinton) tried to bring gas down from Turkmenistan, the TAPI pipeline, and cut Iran out of the picture.

Both countries have not benefitted from this mutually-beneficial energy trade for more than fifteen years because of U.S. meddling.

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India’s Future Is Iran’s

What this summit between Modi and Rouhani ultimately means is that despite all attempts at intimidation and control, self-interest always wins.  There are too many good reasons for India and Iran to be allies economically.

And despite our increased military presence in both Afghanistan and Syria beyond all rationality, designed to surround and pressure Iran into submission, in the end it won’t work.  India imports 60% of its energy needs.

And while the two countries have been sparring over particulars in developing the important Farzad-B gas field in the Persian Gulf, Rouhani and Modi seem to have created a framework where the two can get a deal done.

On Farzad-B, [Indian Oil Minister] Pradhan said both sides agreed to reove “all the bottlenecks on capex, return (on indina investments) and timeline. We have decided today to reopen and re-engage on all three issues again.”

The oil deal appears to be the most crucial breakthrough since India had reduced Iranian crude imports by a quarter in retaliation for, what officials described as, Iran’s flip-flop over sealing a deal over Farzad-B.

Those words came after Iran cut a better deal for oil exports to India, up to 500,000 more barrels per day, more than doubling 2017’s 370,000 barrels per day.

If Rouhani’s visit can nail down these deals and build further trust between the two countries, he will have moved the ball way down the field for Iran as it pertains to its improving regional relationships with Russia, Turkey and even China.

Because, by getting India to help stabilize Iran’s energy industry and build its transport infrastructure in the east it’s assisting Russia and China’s goals of opening up the former Soviet ‘Stans as well as give them more leverage to craft a security deal in Afghanistan between the Kabul government and the amenable parts of the Taliban.

lundi, 26 février 2018

India and its Strategic Culture

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India and its Strategic Culture
 
Ex: http://www.katehon.com

More often than not, rules of conduct in the international field are formed by historical, cultural, religious and philosophical principles of the people (the elite), rooted in a certain geographical area. The persistence with which the mistress of the seas can boast creating new colonies far away from the Albion coasts can be seen even today: Gibraltar, the Falkland Islands (Islas Malvinas in Argentina), the Commonwealth member-states; the American Frontier Spirit transformed into a relentless desire to conduct democratic reforms in the world, and keenness on the Leo Strauss’s ideas (the scientist himself claiming the need to use double standards) helped several American neoconservatives to fulfill their ideas; Jewish messianism allowed not only the creation of the State of Israel, but also to place the country on the international level.

India also has its own national strategy which, perhaps, is not quite clear to us because of the Hindu world view, although this huge country has a significant number of not only followers of ancient polytheistic tradition and its branch, but also representatives of other cultures and religions: Muslims, Sikhs, Buddhists, all kind of Christians and Jews (six different religious Judaic groups live in different parts of India, some of them are autochthonous and adopted it in the second half of the XX century).

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With the use of new analysis of the various doctrinal positions, it is possible to understand India's geopolitical strategy through the prism of the strategic culture of the subcontinent, which affects the entire South East of Asia in some way. Why is it important? The British theorist of international relations Professor Ken Booth gave the answer on the issue in the 1970s: “When thinking about the rational behavior of others, strategists tend to project their own cultural values ​​... but it should be apparent that one can only predict the behavior of a ‘rational man’ if both observer and the observed share the similar logical powers. Ethnocentric perception interferes in this process: they may mean that’s one own values and sense of priorities are projected onto others. By this process, ethnocentricity undermines the central act in the strategy of estimating how others will see and then will see and act.”[i]

For Hindus, the ethnocentric worldview is quite acceptable, as Hinduism is a “closed” religion, only Hindus can profess it, so the adoption of tradition is not possible. The Sikhs, having prominent positions in the government, are natives of Hindustan; the monotheistic religion began from the Islam and Hinduism contact as the response to the conflict issue. The special case is the Parsees, concentrating in the Mumbai, but, it’s interesting that the Zoroastrianism is a closed religion too; the proselytism is not recognized by the Indian Parsees. Indian Muslims and Christians are interesting in a particular way, even for external forces, because the general political strategy of the current Indian leadership is still based on the Hindu worldview in its various forms (epos, philosophy, religion, culture).

Another British geopolitical theorist, Colin Gray, involved in the connection of the cultural layers and the State strategy said: “No one and no institution can operate beyond culture”, and then added that "the nature and function of the strategy are unchanging and universal, and dynamic historical form and content are inescapably cultural".[ii]

It is necessary to try to look at the political culture of the country to understand its actions in the international arena, not only in terms of pragmatism, which mainly focuses on the supply and security of energy resources, but also in terms of the worldview.

Mahatma-Gandhi-2.jpgAfter India became independence in 1947, the country was mainly regarded as pacifist, because of the Mahatma Gandhi strategy toward the British colonialists. A non-resistance to evil with violence was popular in the various anti-war movements in Western Europe and particularly in the USA during the Vietnam War. However, Gandhi used the concept of Satyagraha (insistence on truth) as an instrument of political struggle that was not based on national and popular Hindu tradition, but on the eclectic mixture of reformist Hinduism, the Upanishads and Jainism philosophy, promoting prohibition of the living creature’s murder, including harmful insects. The post-colonial heritage is important too. In the 1980s, А. К. Коul of the University of Delhi said that the whole concept of international law was based on the rationale and justification of the lawfulness of the Third World enslavement and plunder, which has been declared uncivilized.[iii] Such a critical approach sought for new ways to solve problems, and Koul introduced the concept of international law, which aimed at solving the problems of underdeveloped countries. He was supported by the international affairs lawyer R. P Anand, noting that "since international law is now supposed to be applicable to the world-wide community of states, including the new Asian-African states, it needs their consent no less. It must be modified to suit new interests and a new community."[iv] Despite the quite reasonable thoughts, ideas of these scientists were not relevant for the era. But now these concepts may well be applied within framework of BRICS.

If you look at India's political transformation, the Constitutional model was borrowed from the USA, and it was developed considering the cultural characteristics of each region (India has 28 states, 21 official languages, and more than 1,600 dialects). The traditional caste system is preserved in fact, but legally all Indians have equal rights and possibilities, the lower castes representatives in the southern states even formed the Dalit Panthers political movement and gathered foreign assistance (incl. Soros foundation and US organizations) for the promotion of their rights.

vajpayee.jpgThroughout the independent state’s history, within Indian political circles, the fluctuation from secularism to traditionalism was also noticeable. Despite this fact, as Stephen Cohen noted, since Nehru to Rajiv Gandhi’s term and then under the Vajpayee’s Indian People's Party there was antagonism in local cultural issues (the previous ruling Congress was secular, whilst Vajpayee’s Party was culturally nationalistic – Hindutva), the international and defense policy remained the same strategic policy[v]. It is worth noting that the Indian People Party (Bharatiya Janata Party), founded in 1980, received special attention from the American analysts, as, during the Atal Bihari Vajpayee term, the relations with the US were improved. The governing of Jawaharlal Nehru, representing the left wing of the Indian National Congress, called the course to achieve a society based on the principle of continuity and the balance of change, its political program was even named the Neruvianism. It consists of supporting national entrepreneurship, protecting it from foreign competition, private sector state regulation, hard control of financial transactions, and, in the public sector, primary development of main heavy industry sectors.[vi]

However, if we are talking about strategic culture, we need to address the historical heritage of the heroic character whose images attract mass consciousness and the national leader’s thought. Therefore, it is necessary to note the central Indian epos, Mahabharata and Ramayana. The first is the story of the struggle between two clans and an eternal cycle of events where many things are already predetermined, and the second one is about the fight of the gods and their assistants against the demons. It is natural that, as the monuments of national literature, through folklore, celebrations and customs, these imperatives entered the life of the population and the elite. Moreover, the strategy development, especially in state governance and war waging, was affected by the famous work Arthashastra written by a famous Indian thinker Kautilya (IV-III c. BC), which served the interests of the Maurya dynasty. Many Indians and even foreign lawyers quote the book and as a model of pre-Roman legal norms code, the traditional law. According to US analyst Rodney Jones, who wrote a lot of works on the Indian strategy, trying to find out the Hindu code to the international relations lock, Kautilya’s advice to the governors consists of the detailed description of the correct usage of power, espionage and poisons (in modern time, it can be regarded as chemical, bacterial or nuclear weapons)[vii]. According to Kautilya, the region is to face military conflicts, therefore, it needs to be prepared for a plot twist and maybe create military alliances with other states. Naturally, in the XX century, Indian politicians took into account this factor too.

Jones himself is the president of the Policy Architects International Company, and before that he spent a lot of time visiting India, Pakistan and Sri Lanka, as he was the son of Christian missionaries sent to the countries. In the USA, before establishing his company, Jones graduated from the Columbia University, and he worked as a professor at Kansas State University, and, in the mid-1970s, he carried out research at the Council on Foreign Relations and worked on the security issues in the Carter’s administration. In addition, he worked on arms control at Georgetown University Center for Strategic and International studies. So, in spite of its Western origin, it has in a sense taken his opinion into account.

Jones identifies a number of items that are in fact philosophical and mythological, but are the fundamentals for the strategic culture of India:

1. Sacred things are a part of the Indian identity

2. Objectives are endless and have no deadlines

3. India gained its status, and did not earn it

4. Knowing the truth is the key to action and power

5. World Order is hierarchical, not egalitarian

6. Instrumental meaning

7. Indian appearance is mysterious

8. Personal interest, expressed externally, is impersonal and absolute

9. The contradictions in real life are natural and confirmed

10. Power has its place, but trick can exceed force

11. Actions have consequences; good intention does not justify offense

12. Standards of law prohibit conventional compromise (it is difficult to find the difference, though not mitigated with the quid pro quo)

13. Compromise can be easily mistaken for an internal loss (ephemeral, truth deformation, lack of sovereignty)

14. Confidence is correct knowledge and actions; it is impersonal and difficult to build or to fill in

15. Security is a sit-down (it covers the geographical situation or way of life)

16. Strategy is assimilating (external is changing, reality is constant).

Based on these provisions, Jones proposes to include such categories as war and peace when considering Indian policies. The conflict is directly related to the strategic culture, according to one of the authors of this concept, Alistair Johnston, and the answers on three important questions is at the center of it: war’s role in international relations, the enemies nature and the threats they may pose, and the use of force.[viii] Jones writes that since the 1960’s, India was preparing a defense on two fronts: against Pakistan and China.[ix] The author also notes that until January 2003, the Indian official policy on the use of nuclear weapons stated it is acceptable only if India does not fire first, it must be a response to an attack. This policy was based on India's nuclear doctrine, published in August 1999. However, in 2003, the “Implementation of the Indian nuclear doctrine” stated that nuclear weapons would be used if chemical or biological weapons are used against Indian troops, and, most importantly, even its troops are located outside the Indian territories.[x] The incident in Mumbai, when Islamic Terrorists had successfully crossed the Pakistan border and made a small "jihad" in the economic capital of India, forced the authorities to think about other measures of deterrence and control, including informational systems.

India-vs-Pakistan_Edited.jpg

However, the Pakistan issue is more or less clear. The enemy image fits in this scheme: the Indian conquerors (I do not mean the mythical Aryan invasion, but a particular Muslim army that built in the the Mughal Empire north of India) came from the current northwest territories of Afghanistan and Pakistan. They had to fight and subdue not only the followers of Hinduism, but also by the adherents of the new syncretic monotheistic religion of the Sikhism, who have their sanctuary in the Golden temple dozens kilometers from the Pakistani border, in Amritsar. If the Muslims invaded Indian lands, the “white colonizers” arrived by sea: the Portuguese, the Dutch and the British controlled the south of Hindustan one after the other, exploiting its natural resources. The China issue is more complicated. Historically, Chinese emperors did not disturb the Indians because of the natural border, the Himalayan mountain range and the impenetrable jungle in the south. Although now India has several territorial disputes with China, or rather China has more claims on India, including the Tibetan Dalai Lama, whose headquarters where we takes shelter is located in the border region, Himachal Pradesh. India is more concerned about water resources: the sources of the Brahmaputra and the Ganga starts in Chinese Tibet.

However, in India there are different points of view on the problematic relations with its neighbors. Kanti Bajpai noted that after the end of the Cold War, India had three branches of possible strategic development. He calls them Nehruvianism, hyperrealism, and neo-liberalism. Bajpai insists that the hyperrealists have the most pessimistic view of international relations: “Where Nehruvians and neoliberals believe that international relations can be transformed either by means of communication and contact, or by free market economic reforms and the logic of comparative advantage, hyperrealists see an endless cycle of repetition in interstate interactions. In fact Hinduism regards time as an eternal cycle of sequences, human souls endures these too, continually reincarnating from one essence to another, thus Westerners - with their linear understanding of time - do not understand Indian sluggishness. Conflict and rivalry between states cannot be transformed into peace and friendship, except temporarily as in an alliance against a common foe, rather they can only be managed by the threat and use of violence.”[xi] In addition, hyperrealists reject their opponents’ objections to the unrestrained spending on weapons, and expressed doubt on the roles of institutions, laws and agreements. The IR-hyperrealists take into account only power and the strength; everything else is an illusion. Accordingly, the Nehruvianists and the neoliberalist regard war as one of the possibilities that can take place between sovereign states. For Nehruvianists, a natural state of anarchy can be reduced by agreements between states, so that war preparations to the point where the balance of power becomes a central factor of security and foreign policy are wasteful and useless. The neoliberals find that competitive arming, or arms races themselves, are a conditioning factor in the natural state of anarchy among the states, in particular, since they are interdependent. Therefore, they consider that economic strength is the primary goal for a state to be vital, which should be achieved through free markets and free trade abroad.[xii] The hyperrealists have quite a different point of view. Brahma Chellaney notes that war starts when adversaries determine that the other side has become too strong or too weak.[xiii] Therefore, war preparation is a responsible and wise perspicacity, not an instigation. Therefore, aggression against neighbors, if the issue is about a territorial dispute or any other contradictions, are considered not only acceptable, but even necessary by the hyperrealists.

nehru-gandhi.jpgSo, you can extract some conclusions which are quite clear: the Indian hyperrealists can use external forces to justify the escalation of a conflict, while the Nehruvianists would try to reach a consensus, and the neoliberals would resolve issues from the pragmatic (economic) point of view. Russia has a significant advantage. It doesn’t have common borders with India, it has quite a good attitude toward it, that is based on historical experience. India, along with Russia, is part of BRICS, and is ready to participate in the development of new international rules. Russia can interact wisely with the representatives of all three branches of India's strategic culture. The hyperrealists will be extremely interested in Russian weapons, modernization programs and, generally, a wide range of military cooperation. In some cases, Russia can use smart power and send certain signals to countries like Pakistan and China, through the Indian hyperrealists. Parenthetically, Bangladesh and Nepal should not be taken into account, as they don’t have any effect on the regional balance of power. The neoliberal approach can be used from a purely pragmatic point of view: trade, economic, and industrial cooperation. Nuclear energy, as well as research and high-tech, including the aerospace industry, may be quite promising to Russia, and these interests are included in the Nehruvianists’ agenda.

In addition, India's strategic culture can give us another important lesson, which is their economic and market system. These are conducted in such a way that the majority of products and services are oriented towards the domestic consumer, so any financial catastrophe occurring in the external environment, and having a domino effect elsewhere, will not be disastrous for India. If Russia can use a reasonable approach to this issue, such a market model based on the autarky principle (self-sufficiency) may be used in a number of regions of the Russian Federation. On the other hand, external capital flows to India from migrant workers, who settled in other countries: the US, the UK, the Gulf, etc, creates an additional source of revenue for the state.

It should be noted that India is inclined to reconsider its strategies. We are not only talking about the military doctrine of the “Cold Start”, which was recently modified, but also about its strategic culture in general. The National Security Adviser, Shivshankar Menon, believes that it is important to develop a new “vocabulary” and concepts to resolve 19th century issues. According to him, due to the opportunities provided by growth in India, it needs to interact more with the Western world, but the main line of strategic culture of the country will remain unchanged, as it is “'an indigenous construct of over a millennium, modified considerably by our experiences over the last two centuries … Fortunately for us, there is no isolationist stream in our strategy”.[xiv]

Footnotes:

[i] Ken Booth, Strategy and Ethnocentrism. New York: Homes & Meier Publishers, 1979, р 65.

[ii] Colin Gray, Modern Strategy, New York: Oxford University Press, 1999, р 129.

[iii]КоulА. К. The North-South Dialogue and the NIEO//New horizons of international law and developing countries. NewDelhi, 1983. P. 171.

[iv]Anand R. P. International law and the developing countries. NewDelhi, 1986. P. 107.

[v] Stephen P. Cohen. India: Emerging Power. Washington, D.C.: The Brookings Institution, 2001.

[vi]Mukhaev R.T. Geopolitics, Moscow, 2007, p. 553

[vii] Rodney W. Jones. India’s Strategic Culture. Defense Threat Reduction Agency Advanced Systems and Concepts Office. 31 October 2006, р.5.

[viii]Alastair Iain Johnston, Cultural Realism: Strategic Culture and Grand Strategy in Chinese History, Princeton: Princeton University Press, 1995.

[ix]Rodney W. Jones. Conventional Military Imbalance and Strategic Stability in South Asia. SASSU ResearchPaperNo. 1, March 2005, р. 9.

[x]Ibid. p. 13.

[xi] Kanti Bajpai. Indian Strategic Culture. — South Asia in 2020: Future Strategic Balances and Alliances, Strategic Studies Institute, November 2002, P. 245 — 305.// http://www.stramod. ru/SP_001.html

[xii] Shiv Shankar Menon. K. Subrahmanyam and India’s Strategic Culture. National Maritime

Foundation, 19 January 2012 http://www.maritimeindia.org/article/k-subrahmanyam-andin...

[xiii] On the importance of national power or strength, См. Brahma Chellaney, .Preface,. in idem, ed., Securing India’s Future in the New Millennium, p. xviii

[xiv] India needs to modernise strategic culture. Sify News. Jan 20, 2012. http://www.sify.com/ news/india-needs-to-modernise-strategic-culture-news-national-mbus4jccahb.html