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vendredi, 20 juin 2014

Que devrait faire l'Europe face à un “Djihadistan” au Moyen-Orient?

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Que devrait faire l'Europe face à un “Djihadistan” au Moyen-Orient?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.dedefensa.org

Appelons “Djihadistan” un nouvel Etat qui s'installerait, à cheval sur la Syrie (dans le nord-est du pays) et sur l'Irak (dans l'Ouest et le Nord). Il résulterait des succès que rencontre actuellement le groupe djihadiste dirigé par l'Irakien Abou Bakr Al-Baghdadi, nommé l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). L'ambition de ces combattants est de mettre en place un véritable nouvel Etat dans ces régions, contrôlant les populations, les ressources (pétrolières) et les territoires. Il s'agirait d'un Etat appliquant une charia rigoureuse capable de lui donner une puissance offensive idéologique bien au delà de ses frontières. Or l'Europe ne peut rester indifférente : l'EIIL séduit des centaines, peut-être des milliers, de jeunes musulmans européens, venus se battre dans ses rangs, essentiellement en Syrie.

Que pourrions nous conseiller, si nous étions en charge d'une encore improbable diplomatie européenne ?

• Prier instamment les Américains de ne pas intervenir militairement. C'est pourtant semble-t-il ce qu'ils se préparent à faire, en se limitant d'ailleurs à des frappes aériennes, envois d'armes et autres mesures aux retombées plus catastrophiques les unes que les autres. Il faut rappeler aux Américains que si la situation est ce qu'elle est aujourd'hui, c'est dans la continuité des politiques belliqueuses inaugurées par Bush. La chute de Saddam Hussein, qu'ils avaient provoquée, principalement pour s'emparer de ses ressources en pétrole, a contribué à soulever le couvercle d'une marmite qui depuis ne s'est jamais refermée. Qu'ils se limitent dorénavant à défendre leurs intérêts directs, par exemple les voies de communication à travers les détroits.

• Consulter les principaux Etats directement menacés par le futur Djihadistan, afin de définir avec eux des politiques de prévention, à moduler au cas par cas, et que l'Europe pourrait appuyer. Ces Etats, concernés à des titres différents sont la Russie, l'Iran, la Turquie, l'Egypte et, un peu plus loin, les pays du Maghreb, notamment l'Algérie. Il conviendra par contre de déployer la plus grande prudence à l'égard des pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite et le Qatar. Ceux-ci jouent simultanément plusieurs jeu, dont ils se servent pour abuser le monde entier: le jeu de leurs intérêts pétroliers et de leurs investissements économiques dans le monde, le jeu de l'Amérique, le jeu des multiples djihadistes qu'ils financent partout. Des contacts devront évidemment aussi être pris avec le Pakistan, sans oublier cependant que celui-ci pourrait prochainement se radicaliser sous l'effet des groupes djihadistes qui l'attaqueront de plus en plus et pourraient y prendre le pouvoir un jour.

• Cesser de tenter, à la suite des Américains, de renverser Bashar al Assad. La politique de la Russie, récemment rappelée par Vladimir Poutine, est la bonne: sans approuver ses excès considérer qu'il est seul à pouvoir empêcher une extension de l'EIIL à toute la Syrie

• Pratiquer une politique de non-intervention active à l'égard des différentes composantes du Djihadistan. Celles-ci sont trop diverses pour s'entendre longtemps. On verra ressurgir les oppositions entre tribus, entre sunnites, chiites et Kurdes, entre émirs et combattants d'origines différentes voulant exploiter à leur seul profit les conquêtes pétrolières faites. Il y a tout lieu de penser qu'en quelques mois, la belle union espérée par l'EIIL se sera désagrégée, et que des modus vivendi redeviendront possibles avec les voisins et avec les Européens eux-mêmes. Il suffirait sans doute d'attendre un peu. Malheureusement l'attente n'est pas une vertu que pratiquent les excités et néo-cons occidentaux de tous bords.

• Renforcer sur le territoire européen les politiques et de contrôle et de défense à l'égard des djihadistes, extérieurs ou provenant de l'Europe elle-même, qui tenteraient de la déstabiliser. Sur ce plan, que nous n'aborderons pas ici, les Européens auront fort à faire. Ils ne pourront compter que sur eux-mêmes à cette fin.

A partir de cela, un point très difficile restera à résoudre: comment l'Europe devrait-elle se comporter pour tenter de limiter les aventures de toutes sortes auxquelles pousse actuellement Israël, fort de l'appui américain - tout en assurant le cas échéant à l'Etat juif la nécessaire protection qu'il serait en droit d'attendre de l'Europe en cas d'embrasement de la région ?

Il semble que, pour Vladimir Poutine, se pose une question de même nature. Ce serait une raison de plus pour que les Européens se concertent avec les Russes afin de définir des politiques communes au Moyen Orient.

Jean-Paul Baquiast

US in Iraq: Geopolitical Arsonists Seek to Burn Region

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Tony Cartalucci

US in Iraq: Geopolitical Arsonists Seek to Burn Region

Ex: http://journal-neo.org

When a fire is raging, firefighters are called – not the arsonist who started it, especially if they return to the scene of the crime dragging a barrel of gasoline behind them. Yet, this is precisely what the US proposes – that they – the geopolitical arsonists – be allowed to return to Iraq to extinguish the threat of heavily armed sectarian militants streaming from NATO territory in Turkey and edging ever closer to Baghdad.

ISIS: Made in USA

The Islamic State in Iraq and Syria (ISIS) is a creation of the United States and its Persian Gulf allies, namely Saudi Arabia, Qatar, and recently added to the list, Kuwait. The Daily Beast in an article titled, “America’s Allies Are Funding ISIS,” states:

The Islamic State of Iraq and Syria (ISIS), now threatening Baghdad, was funded for years by wealthy donors in Kuwait, Qatar, and Saudi Arabia, three U.S. allies that have dual agendas in the war on terror.

Despite the candor of the opening sentence, the article would unravel into a myriad of lies laid to obfuscate America’s role in the creation of ISIS. The article would claim:

The extremist group that is threatening the existence of the Iraqi state was built and grown for years with the help of elite donors from American supposed allies in the Persian Gulf region. There, the threat of Iran, Assad, and the Sunni-Shiite sectarian war trumps the U.S. goal of stability and moderation in the region.

However, the US goal in the region was never “stability” and surely not “moderation.” As early as 2007, sources within the Pentagon and across the US intelligence community revealed a conspiracy to drown the Middle East in sectarian war, and to do so by arming and funding extremist groups including the Muslim Brotherhood and Al Qaeda itself. Published in 2007 – a full 4 years before the 2011 “Arab Spring” would begin – Pulitzer Prize-winning journalist Seymour Hersh’s New Yorker article titled, “”The Redirection: Is the Administration’s new policy benefiting our enemies in the war on terrorism?” stated specifically (emphasis added):

To undermine Iran, which is predominantly Shiite, the Bush Administration has decided, in effect, to reconfigure its priorities in the Middle East. In Lebanon, the Administration has coöperated with Saudi Arabia’s government, which is Sunni, in clandestine operations that are intended to weaken Hezbollah, the Shiite organization that is backed by Iran. The U.S. has also taken part in clandestine operations aimed at Iran and its ally Syria. A by-product of these activities has been the bolstering of Sunni extremist groups that espouse a militant vision of Islam and are hostile to America and sympathetic to Al Qaeda.

The 9 page, extensive report has since been vindicated many times over with revelations of US, NATO, and Persian Gulf complicity in raising armies of extremists within Libya and along Syria’s borders. ISIS itself, which is claimed to occupy a region stretching from northeastern Syria and across northern and western Iraq, has operated all along Turkey’s border with Syria, “coincidentally” where the US CIA has conducted years of “monitoring” and arming of “moderate” groups.

In fact, the US admits it has armed, funded, and equipped “moderates” to the tune of hundreds of millions of dollars. In a March 2013 Telegraph article titled, “US and Europe in ‘major airlift of arms to Syrian rebels through Zagreb’,” it was reported that a single program included 3,000 tons of weapons sent in 75 planeloads paid for by Saudi Arabia at the bidding of the United States. The New York Times in its article, “Arms Airlift to Syria Rebels Expands, With C.I.A. Aid,” admits that the CIA assisted Arab governments and Turkey with military aid to terrorists fighting in Syria constituting hundreds of airlifts landing in both Jordan and Turkey.

The vast scale of US, NATO, and Arab aid to terrorists fighting in Syria leaves no doubt that the conspiracy described by Hersh in 2007 was carried out in earnest, and that the reason Al Qaeda groups such as Al Nusra and ISIS displaced so-called “moderates,” was because such “moderates” never existed in any significant manner to begin with. While articles like the Daily Beast’s “America’s Allies Are Funding ISIS” now try to portray a divide between US and Persian Gulf foreign policy, from Hersh’s 2007 article and all throughout the past 3 years in Libya and Syria, the goal of raising an army in the name of Al Qaeda has been clearly shared and demonstrably pursued by both the US and its regional partners.

The plan, from the beginning, was to raise an extremist expeditionary force to trigger a regional sectarian bloodbath – a bloodbath now raging across multiple borders and set to expand further if decisive action is not taken.

Iran Must Avoid America’s “Touch of Death” and Sectarian War at All Costs

Despite an open conspiracy to drown the region in sectarian strife, the US now poses as a stakeholder in Iraq’s stability. Having armed, funded, and assisted ISIS into existence and into northern Iraq itself, the idea of America “intervening” to stop ISIS is comparable to an arsonist extinguishing his fire with more gasoline. Reviled across the region, any government – be it in Baghdad, Tehran, or Damascus – that allies itself with the US will be immediately tainted in the minds of forces forming along both sides of this artificially created but growing sectarian divide. Iran’s mere consideration of joint-operations with the US can strategically hobble any meaningful attempts on the ground to stop ISIS from establishing itself in Iraq and using Iraqi territory to launch attacks against both Tehran and Damascus.

Any Iranian assistance to Iraq should be given only under the condition that the US not intervene in any manner. Iran’s main concern should be portraying the true foreign-funded nature of ISIS, while uniting genuine Sunni and Shia’a groups together to purge what is a foreign invasion of Iraqi territory. Iran must also begin allaying fears among Iraq’s Sunni population that Tehran may try to use the current crisis to gain further influence over Baghdad.

While the US downplays the sectarian aspects of ISIS’ invasion of Iraq before global audiences, its propaganda machine across the Middle East, assisted by Doha and Riyadh, is stoking sectarian tensions. The ISIS has committed itself to a campaign of over-the-top sectarian vitriol and atrocities solely designed to trigger a wider Sunni-Shia’a conflict. That the US created ISIS and it is now in Iraq attempting to stoke a greater bloodbath with its already abhorrent invasion, is precisely why Tehran and Baghdad should take a cue from Damascus, and disassociate itself from the West, dealing with ISIS themselves.

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazine New Eastern Outlook”.

jeudi, 19 juin 2014

L’Iran divise sévèrement Washington

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L’Iran divise sévèrement Washington

Ex: http://www.dedefensa.org

Manifestement, la perspective d’une coopération entre les USA et l’Iran en Irak, contre l’attaque du groupe islamiste ISIS, a la vertu de diviser fortement le pouvoir et la direction politiques washingtoniennes. L’intérêt de cette situation est de montrer des divisions à l’intérieur de “groupes” en général très unis, ne serait-ce que par une discipline hiérarchique ou par une proximité très grande de l’activisme. Ainsi peut-on voir et entendre Kerry sévèrement “taclé”, en terme de Coupe du Monde, par le Pentagone, à peine trois heures après la connaissance (dans une interview) d’une déclaration publique et pourtant prudente du premier. Il n’est pas extraordinaire de voir deux ministères de l’administration US laisser voir des nuances contradictoires, surtout le département d’État et le Pentagone qui sont “concurrents” sur les affaires de sécurité nationale, mais la chronologie et la vigueur de la réaction du second après une intervention du secrétaire d’État est, elle, assez peu ordinaire.

Encore plus significatif à notre sens, en raison de la proximité constante des deux compères, à la fois idéologique et “professionnelle” (siégeant tous deux au Sénat), leur coordination habituelle, l’absence de lourdeurs bureaucratiques pour les séparer, etc. : un jour après la déclaration tonitruante de Graham en faveur d’une coopération active avec l’Iran (voir le 16 juin 2014), McCain prend position avec force et emportement contre cette coopération (alors qu’il est partisan de l’envoi de troupes US en Irak). La paire Graham-McCain est un des monuments de communication du courant belliciste et de la politique-Système à Washington. Jusqu’ici, cette paire a toujours “travaillé” en parfaite symbiose et coordination de ses deux membres. On mesure à cette séquence le trouble et le désarroi que la situation en Irak et par rapport à l’Iran provoque à Washington, dans le contexte de la complexité contradictoire et antagoniste de la politique washingtonienne vis-à-vis de ces deux pays, au moins depuis 2003.

... Et, trônant au-dessus de ce désordre, la direction centrale qu’est la Maison-Blanche, qui a montré jusqu’ici lenteur, indécision et incertitude, marque de l’“American fatigue” dont nous parlons dans le texte référencé. Jusqu’ici, Obama et sa bande n’ont pas jugé bon d’intervenir dans le désordre qu’impliquent les deux mésententes documentées ici, pour préciser quelle est la politique officielle des USA ... On verra s’il y a effectivement une réaction directe (pas sûr du tout), et s’il y a effectivement une “politique officielle”. Tout cela, bien entendu, comme illustration de l’état de l’énorme usine à gaz, du Titanic sans barreur ni gouvernail, qu’est aujourd’hui Washington. Ci-dessous, des extraits d’un texte du 17 juin 2014 du Guardian sur ces passes d’arme.

«Earlier, in an indication of how sensitive in Washington any cooperation with Tehran would be, officials moved quickly to clarify remarks by Kerry, who went further than his administration colleagues in entertaining military cooperation with Iran against a common adversary. “We're open to discussions if there is something constructive that can be contributed by Iran, if Iran is prepared to do something that is going to respect the integrity and sovereignty of Iraq and ability of the government to reform,” Kerry told Yahoo News. Pressed by interviewer Katie Couric over whether that would include military cooperation, Kerry replied: “At this moment I think we need to go step by step and see what in fact might be a reality. But I wouldn't rule out anything that would be constructive to providing real stability.”

»Less than three hours later, the Pentagon released a series of public statements that firmly ruled out military coordination. “There has been no contact, nor are there plans for contact, between [the Department of Defense] and the Iranian military on the security situation in Iraq,” lieutenant commander Bill Speaks, a Pentagon spokesman, told the Guardian.

»Notwithstanding the denials of military collaboration, the advent of joint diplomatic efforts between Washington and Tehran over the chaos in Iraq represents a dramatic turnaround for the two rival powers, whose relations, frozen for several decades, have only begun to thaw over the past year. Military experts say any US air strikes in Iraq would will be impeded by the lack of intelligence from the the ground. An Iranian offensive, by contrast, would be expected to involve elite forces of ground troops that would engage in direct combat with Isis fighters, gaining a detailed knowledge of the battle lines.

»Yet the notion of a partnership between the longtime foes prompted intense resistance in some quarters of Washington and Tehran on Monday. “It would be the height of folly to believe that the Iranian regime can be our partner in managing the deteriorating security situation in Iraq,” senator John McCain said in a statement. McCain's remarks contrasted with those of another Republican hawk, Lindsey Graham, who on Sunday expressed support for cooperating with Iran. McCain and Graham are usually in lockstep over foreign policy issues and their dispute revealed the divisions uncovered by the prospect of a collaboration with Iran.»

La théorie du genre: que faire?

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The ISIS Crisis

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The ISIS Crisis: Have The Sunnis Unleashed an Uncontrollable Genie?

by Gwenyth Todd

Ex: http://journal-neo.org

The sudden, successful attack by the Islamic State Of Iraq and Syria (ISIS) caught many states off-guard.  While international attention has been diverted by the situation in the Ukraine, and to a lesser extent by the internal conflict in Syria, the wealthy Sunni states have been acting quickly and effectively to build a Sunni army made up of extremists militants from around the globe.

ISIS has been growing for the past decade.  Initially, Turkish Prime Minister Erdogan seemed to welcome the support of the Islamic State of Iraq (ISI) into the fray of the Syrian civil war.  ISI was originally a group composed of dispossessed Iraqi Sunnis, bolstered by extremist Sunnis from other countries, to seek redress for those have lost family, influence and property as a result of the US invasion of Iraq in 2003.  Many Iraqi Sunnis were forced to flee into Eastern Syria.  There they became increasingly radicalized against both the West and the Shi’a branch of Islam, represented in national form by the Government of Iran and, more recently, in the Government of post-2003 Iraq.

When Turkish Prime Minister Erdogan decided to try to unseat the Syrian political regime led by President Bashar Al-Assad, Turkey and others offered full support to ISI and other Sunni Muslim rebel groups with varying agendas.  In the process, an untold amount of arms and funds were provided to shadowy extremists.

It was only early in 2014 that Turkish Prime Minister Erdogan seemed to realize that the ISI fighters would not make good allies in Syria, as it became clear that they included violent extremists.  By then, it was too late.  ISI now added another letter “S” for “Sham (meaning “Levant” or “Greater Syria”).  ISIS thus became officially a militia-style, angry, Islamic fundamentalist group,with a transnational,agenda.  A monster was maturing.

While Turkey pulled its support for ISIS in 2014, Gulf Arab states appear to have allowed their citizens to step into the breach and arm and fund ISIS.  The goal seems to be to accomplish what the US and the West refused to do: force the Shi’a from power in Syria and Iran while creating a new, credible threat to Israeli expansion into the occupied territories.  Members of ISIS are ready to die for their fundamentalist Sunni beliefs, something that most wealthy Gulf Arab states appreciate but want someone else to actually carry out.

The result is becoming increasingly clear.  ISIS militants, armed to the teeth with US military hardware, have mounted a thus successful, brutally violent and cruel attack on the Iraqi city of Mosul and beyond.  Iraqi Prime Minister Nuri Al-Maliki is begging the US for military assistance which Obama is loath to provide.  Iranian military units are reportedly already deployed within Iraq and may be all that stands between Baghdad surviving or falling to ISIS forces.

Meanwhile, the Gulf Arab states do not appear to comprehend just how existential a threat ISIS could pose to the monarchies of the Gulf, whom ISIS views as completely corrupt.  ISIS will accept Gulf Sunni money for now but will turn on them as soon as practical.  ISIS first wants to take back Iraq, topple the Iranian regime, topple the Syrian regime and then focus on bringing a more Islamic lifestyle to those Sunni states left standing. This lifestyle would be unacceptable to most Gulf businessmen and leaders, even in conservative countries like Saudi Arabia, but the Gulf states do not seem to understand the danger ISIS may pose in the long-term.

This is one conflict where both Israel and the US can sit back and observe, at least for now.  It is flushing out extremists on all sides and, in the short term, this is not seen as a bad thing by outsiders.  Similarly, the Gulf Arabs are basking in the glow of victory emanating from the fall of Mosul and the reported massacre of Shi’a residents, and are not looking ahead.

What can be done to avert further disaster?

The first step is to convince the Gulf Sunnis that ISIS is dangerous to them as well as everyone else.  This will not be easy.  The Gulf Sunnis have lived in fear since the toppling of Saddam in 2003 brought Iran to their borders.  The perceived betrayal by the US suggests that the Gulf Sunnis are not going to trust the US to advise them objectively.  Still, as more footage is released of the atrocities committed by ISIS, the Gulf Sunnis may become more open to dialogue.

The second step is to find out precisely how much support has already been provided to ISIS by regional actors so the international community can assess the scope of the military threat.  This is a delicate task.  Ensuring the Arabs do not “lose face” for having backed the extremists in ISIS since its inception may be impossible, but unless the Gulf Sunnis address the matter, the supply chain to ISIS of funds and armaments will continue unchecked.

Thirdly, if the Gulf Sunnis can accept that this ISIS monster must be destroyed, the reality that Iran is likely to be part of the effort will be very painful for them to accept.  It is a dangerous proposition for Sunni monarchies to cooperate with Shi’a groups when the Sunnis continue to treat their own Shi’a populations as second-class, unwelcome heretics.  That said, cooperation between Sunni and Shi’a will likely be critical in stopping the spread of the ISIS militia’s campaign.

For once, this is truly a regional war that the West, East and even Israel can likely watch play out as Sunnis and Shi’a fight each other to the death.  Yet from a Western and Israeli perspective ISIS cannot be allowed to actually win, any more than Iran can be allowed to win. Still, as long as oil continues to flow, it is unlikely the West will intervene in a meaningful, military manner, even though the civilian casualties are mounting exponentially.  The West would prefer to let Iran bear the burden of fighting ISIS, trusting that eventually the Gulf Sunni states will panic and stop supporting ISIS.  Until then, there will likely be a lot of sitting back and observing the conflict unfold.

Clearly, the ISIS genie is out of its bottle and its masters have yet to order it back inside. The question is, do its masters still have the authority to contain it if the situation worsens? At this point, it seems highly doubtful that the key Sunni players in the region are thinking that far ahead.

Gwenyth Todd a former Adviser to President Clinton, expert in international security policy, she hold M.A from Georgetown University, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook“ 

mercredi, 18 juin 2014

L. Ozon: rémigration, débat ouvert

Gallup peiling: VS sinds 2001 moreel totaal veranderd

Gallup peiling: VS sinds 2001 moreel totaal veranderd

Slecht’ is veranderd in ‘goed’ en omgekeerd, vooral bij Democraten, nauwelijks bij Republikeinen

1/3 van bevolking (110 miljoen mensen) heeft geslachtsziekte

70 miljoen Amerikanen aan de drugs


VS anno 2014: Hoe gekker, gestoorder en perverser, hoe beter.

Volgens een jaarlijks gehouden landelijke peiling van het toonaangevende Gallup zijn de morele waarden van het Amerikaanse volk sinds 2001 totaal veranderd, en kan inmiddels letterlijk gesproken worden van een ‘alles moet kunnen’ maatschappij. ‘Veel van wat vroeger ‘slecht’ was, geldt nu als ‘goed’, en andersom,’ aldus journalist Michael Snyder. ‘Onze cultuur werd op zijn kop gezet. De ‘waarden’ waar onze huidige politieke leiders over spreken zijn totaal anders dan de ‘waarden’ waar onze grootouders mee zijn opgegroeid. Is dat goed of is dat slecht?’

Decennialang werden de Verenigde Staten –vooral door de Amerikanen zelf- als het ‘meest christelijke land ter wereld’ beschouwt. Bepaalt u aan de hand van de verschillen tussen de ‘waarden en meningen peiling’ van 2001 en 2014 zelf in hoeverre daar nog sprake van is. De percentages geven aan hoeveel mensen geen enkele morele problemen heeft met:

* Seks tussen een ongetrouwde man en ongetrouwde vrouw:
2001: 53%
2014: 66%

* Scheiding:
2001: 59%
2014: 69%

* Geboorten buiten het huwelijk:
2001: 45%
2014: 58%

* Homoseksuele relaties:
2001: 40%
2014: 58%

* Onderzoek met embryonale stamcellen:
2001: 52%
2014: 65%

* Pornografie:
2001: 30%
2014: 33%

* Zelfmoord:
2001: 13%
2014: 19%

* Klonen van mensen:
2001: 7%
2014: 13%

De Amerikaanse cultuur schuift duidelijk op richting een op West Europa lijkende ‘sociaal-liberale’ samenleving. Uit de peiling van Gallup kwam echter een opvallend verschil naar voren: het zijn vooral de Democraten wier waarden totaal zijn veranderd. Voor Republikeinen –doorgaans geassocieerd met het christelijke deel van Amerika- geldt dat nauwelijks.

‘Vooral de Democraten zijn bij veel thema’s duidelijk toleranter geworden,’ constateert Gallup. ‘Bij de partijlozen zien we slechts een beperkte ontwikkeling in deze richting, terwijl de opvattingen van de Republikeinen nauwelijks zijn veranderd.’

Voorbeeld: buitenechtelijke kinderen worden door 72% van de Democraten oké gevonden, een stijging van maar liefst 20% in 13 jaar tijd. Bij de Republikeinen is juist het omgekeerd gebeurd: daar heeft nog maar 40% geen problemen met kinderen die buiten een huwelijk worden geboren. Vorig jaar was dat nog 50%.

Ook tussen oud en jong zijn er enorme verschillen. Van de 55-plussers vindt slechts 19% pornografie ‘moreel te verdedigen’. In de leeftijdscategorie 18 tot 34 jaar geldt dit voor 49%.

110 miljoen met geslachtsziekte; 70 miljoen aan de drugs

Enkele andere kenmerkende feiten over de Amerikaanse samenleving op een rijtje:

* 18% van alle vrouwen werd ooit verkracht;

* 1 op de 4 meisjes werd ooit het slachtoffer van seksueel misbruik;

* 1/3 van de bevolking (110 miljoen mensen) heeft een geslachtsziekte;

* meer dan de helft van alle echtparen gaan voor het huwelijk samenwonen;

* meer dan de helft van alle baby’s van vrouwen onder de 30 worden buiten het huwelijk geboren;

* 1 op de 3 kinderen in de VS groeit zonder vader op;

* 70 miljoen Amerikanen gebruiken drugs of een ander bewustzijnsveranderend middel;

* 2/3 van alle 15 tot 24 jarigen heeft orale seks;

* in 2012 kregen 85.000 oorlogsveteranen therapie omdat ze tijdens hun diensttijd seksueel werden misbruikt;

* er wonen bijna 750.000 veroordeelde pedofielen in de VS, en dan gaat het hier enkel om de geregistreerde gevallen.

‘Kan onze samenleving overleven?’

‘Kan onze samenleving overleven als iedereen maar doet wat hij zelf goed acht? Als jongeren voor zichzelf mogen bepalen wat goed is en wat niet?’ vraagt Snyder zich af. ‘Menigeen zal zeggen dat ons land zich ‘ontwikkelt’ en dat wij op weg zijn naar een ‘vooruitstrevende samenleving’. Anderen zijn er uiterst bezorgd over dat wij de waarden opgeven waar dit land op werd gebouwd. Zij eisen een terugkeer naar deze waarden.’


Xander

(1) KOPP

S.A.R. Don Sixto Enrique de Borbón: La voluntad rusa de independencia nos ayudará a reencontrar la nuestra

 

Sixto+Enrique+de+Borbon.jpgS.A.R. Don Sixto Enrique de Borbón, heredero legítimo del trono español, es hombre de convicciones profundas. Firme defensor de la tradición católica, es por completo ajeno a la imagen que esta época desarraigada quiere dar de la nobleza en general y de los príncipes en particular. Ligado a las principales dinastías de Europa, viajero infatigable, enrolado primero en la legión española y luego en el ejército portugués en Angola, S.A.R. Don Sixto Enrique conoce de cerca la política, es un conferenciante de reconocido prestigio y un consejero escuchado que se ha encargado muchas misiones de mediación en numerosos países.

Señor ¿qué os une a Rusia? ¿Por qué os interesa?

¡Miguel Strogoff! Desde que de pequeño leí Miguel Strogoff, amo a Rusia – y eso que Julio Verne nunca estuvo en Rusia. A partir de esa lectura, he intentado hacer más profunda mi simpatía. Hoy tengo muchas razones para amar a ese gran país: por su extensión, su espacio inmenso (con Siberia, por supuesto); por la cualidad intrínseca de una población, que tras 70 años de comunismo ha vuelto a su espiritualidad de otro tiempo; por las reservas minerales, que son riquezas importantes todavía no verdaderamente utilizadas, pero que le garantizan una independencia verdadera; por sus tradiciones nacionales: la iglesia, el recuerdo de la familia imperial. En su población subsiste un instinto natural de resistencia que nosotros hemos perdido.

Es interesante observar cómo las reflexiones, los comentarios, los análisis de la prensa y de los medios occidentales, que eran muy amistosos con el régimen soviético, han dejado de serlo por completo, ahora que la libertad ha vuelto a Rusia; y se han vuelto, por el contrario, humorísticos, sarcásticos, calumniosos… Incluso se nos vuelve a hacer la broma de mal gusto de la supuesta guerra fría, que fue de una invención no menos artificial que la primavera árabe de hoy en día: en realidad, el capitalismo occidental se beneficiaba de la presencia del régimen soviético, que le evitaba tener que competir con una Rusia reencontrada y reconstituida.

Es una vieja historia que se remonta a antes de la Primera Guerra mundial: hacía 1900, Inglaterra observó que había dos países que desarrollaban una dinámica industrial muy importante: la Alemania de Guillermo II y la Rusia de Nicolás II con su notable primer ministro, Stolypine. Si dejaba que esta dinámica industrial siguiera adelante en estos países, sus nuevas industrias exportarían sus productos por todas partes del mundo, haciendo la competencia al comercio inglés, y se verían empujados a desarrollar una marina comercial competente, que también competiría con la marina comercial británica. Inglaterra no quería en modo alguno esta competencia, y por ello deseó la guerra y hasta la provocó en cierto sentido – incluso si el elemento desencadenante de este conflicto, urdido mucho antes, fue, como es sabido, el asesinato del archiduque austriaco Francisco-Fernando. La estrategia inglesa consistió en crear una tensión cada vez más fuerte entre Alemania y Rusia para empujarles a la guerra. Conocida es la monstruosa matanza que resultó de ello, un genocidio dictado por intereses menos estratégicos que económicos. En Rusia, la revolución, resultado de la guerra, tomó el poder en 1917, con el apoyo de las finanzas y de los grandes bancos occidentales, y se impuso el régimen soviético que produjo los horrores de todos conocidos. Rusia también ha sido martirizada en beneficio de una estrategia internacional, financiera y totalmente inhumana.

Casi un cuarto de siglo después del fin de la unión soviética ¿qué cambios se han producido?

Yo no esperaba que el régimen soviético hiciera implosión tan pronto como lo hizo, fue una buena sorpresa. Pero después de 70 años de aplastamiento psicológico sufrido por tres generaciones, Rusia ha encontrado milagrosamente un renacimiento espiritual impresionante. En el ejército, ningún regimiento emprende la marcha hacia el Caúcaso sin que le acompañe un capellán. En todas partes las iglesias se reconstruyen y en su interior se juntan todas las generaciones sin distinción. Amo esa iglesia ortodoxa, magnífica, con los coros más bellos que quepa encontrar y ¡ese fervor! El país reencuentra sus virtudes iniciales y su poder internacional, no solamente político y estratégico, sino también económico y comercial.

Esta Rusia, que conocí en la época soviética, hoy la he vuelto a encontrar, pero liberada, y la miro con una simpatía tanto más grande cuanto su voluntad de mantener su independencia nos ayudará a nosotros mismos a reencontrar nuestra propia independencia amenazada por la penetración anglosajona. Por eso, cuando voy a Rusia intento hacer ver a los rusos que no respondemos a la idea que la estrategia de nuestros gobiernos podría dar de nosotros.

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A Vladimir Putin se le señala hoy con el dedo como al lobo feroz de Europa. Procedente en su origen del KGB, y más tarde consejero de Boris Eltsine, ha dirigido la Seguridad Pública antes de presidir el gobierno de Rusia y luego la Federación Rusa. Ha devuelto a su país el rango de gran potencia ¿Ha restaurado Rusia?

Al menos la está restaurando. En cuanto a su recorrido vital, el KGB era el equivalente de la ENA en Francia; la élite del país tenía que pasar por él. Putin pasó, pues, por el KGB, y después recibió el apoyo del alcalde de San Petersburgo, Sotchak, que lo descubrió, con mucha penetración y psicología, y le ayudó mucho en su promoción primero en San Petersburgo y después en Rusia. Es el único que, en razón de su carácter, y de la importancia de su país puede poner en jaque, gracias a la firmeza de su postura, la comunicación y la complicidad americana y europea, mezcla de liberalismo y de socialismo.

Mi único temor se centra en el perfil de su primer ministro, cuando veo el papel menos positivo que juega. En la época de la guerra de Libia, Medrvedev, que por entonces era Presidente, se mostró abierto a las sugerencias de los diferentes grupos internacionales, como la comisión trilateral, Paneuropa, el Bilderberger, etc.

¿No se debe esto a un reparto de papeles con Putin?

Oficialmente, sí.

¿Qué incita a los europeos desear la picota para Putin?

La Unión Europea es un engendro completamente artificial; ha hecho creer a cada una de las naciones adheridas a ella, que, por su virtud, los europeos serían más competitivos en comparación a los Estados Unidos. Lo que se ha producido ha sido exactamente lo contrario. Al introducir a Inglaterra hemos instalado el caballo de Troya americano en Europa. Es evidente que el mundo anglosajón, Inglaterra o Estados Unidos, no puede aceptar de ninguna manera que el mundo tal como lo concibe no obedezca a sus normas, a sus reglas. Y Rusia es el único país que actualmente puede permitirse esta excepción, esta reacción -quizá con Hungría, cuyo primer ministro me resulta muy simpático.

Tras la vuelta de Crimea al seno de Rusia, el discurso occidental da a entender que Vladímir Putin no va a pararse ahí. ¿Creéis que tenemos que vérnoslas con una Rusia “imperialista”?¿Qué otra política podría hacerse por relación a ese país, fuera de la que actualmente se lleva a cabo?

¡Simplemente, reconocer a Rusia sus fronteras históricas! Hay que redefinir geográficamente Ucrania, que carece de unidad: su parte oeste, desde el Dniéper, ha estado bajo el control austriaco durante mucho tiempo y se llamaba la Galicia. Su población era uniata, convertida al catolicismo, y siempre han existido tensiones entre los uniatas y los ortodoxos tradicionales. Por el contrario, la Ucrania oriental siempre ha sido rusa. Es incluso la matriz de Rusia: el gran príncipe Vladimir partió de Kiev para fundar Moscovia. Entre Rusia y esta Ucrania oriental hay una unión completa bajo todo punto de vista. Crimea, incorporada por Catalina II y Potemkin en el siglo XVIII, sigue siendo el principal pulmón de Rusia en el mar negro.

Cuando a Kruschtchev, que era ucraniano, se le ocurrió dar una autonomía a Ucrania, pretendía obtener dos representantes de la Unión Soviética en la ONU: Rusia y Ucrania. Era un pretexto evidentemente artificial, pero que interesaba a los soviéticos en aquella época. Ahora eso se ha vuelto contra Rusia. Las protestas de los países, que aparentan revestirse de virtud ultrajada porque Rusia recupera sus posiciones históricas y naturales, son inaceptables y en particular la de los Estados Unidos que, en otro tiempo, ¡invadieron Nuevo Méjico, Arizona y California, y atacaron a España en 1890 para hacerse con Cuba y Filipinas!

También se puede evocar el problema en Moldavia y Transnistria, territorio cuya población actual está casi únicamente compuesta de rusos que fueron deportados allí por Stalin, según creo, y que quieren ser reconocidos como rusos. No hay que olvidar, en todo caso, que en la capital ucraniana de Kiev se encuentra el “vaticano ortodoxo”: un soberbio conjunto de catedrales e iglesias donde se recoge verdaderamente toda la historia de la ortodoxia rusa.

Entrevista realizada por Eric Letty

Monde & vie. 9 de abril de 2014

Fuente: Carlismo

Une nouvelle campagne d’autocollants

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Une nouvelle campagne d’autocollants est maintenant disponible 

pour la diffusion militante :

3 euros les 25 exemplaires - 6 euros les 50 exemplaires 

12 euros les 100 exemplaires

Commande ( port compris)  : Rébellion  c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

Les autocollants de Rébellion et de l'OSRE fleurissent sur les murs de différentes villes ; merci à toutes celles et tous ceux qui nous envoyés des photos ; n’hésitez pas à faire de même, nous les publierons avec plaisir.

mardi, 17 juin 2014

Richard Roudier à Cannes

Cannes, jeudi 19 juin,

réunion de Richard Roudier

(Réseau identités)

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Missing Saddam

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Missing Saddam

Wayne MADSEN

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The neo-conservatives who have driven the foreign policies of Barack Obama and his predecessor, George W. Bush, have seen their plans for total disruption of the Middle East come to fruition. It was the neocons’ insatiable desire to eliminate every Arab populist socialist government that now has a breakaway faction of Al Qaeda, assisted by former members of Saddam Hussein’s Republican Guard, seizing Mosul and Tikrit and is now within marching distance of Baghdad. In January, the Iraqi jihadists seized control of Fallujah, the site of one of the bloodiest battles during the U.S. invasion of Iraq.

President Obama, who withdrew the bulk of U.S. troops from Iraq, leaving a few U.S. military trainers and even more civilian security contractors, stated during a June 12 meeting with Australian Prime Minister Tony Abbott that Iraq will need «more help» from the United States. Observers of the current jihadist-led Sunni offensive in Iraq reason that Obama will deploy armed drones to deal with the insurgency, just as he has done in Yemen, Somalia, Libya, Mali, and Syria…

Obama also said, «We have a stake in making sure that these jihadists are not getting a permanent foothold in either Iraq or Syria.» Yet, it was Obama’s provision of military assistance to the Syrian rebels trying to topple President Bashar al Assad from power in Damascus that allowed victories of insurgent forces of the Islamic State in Iraq and the Levant («al Sham») (ISIL or «ISIS») over their erstwhile allies, the Al Nusra Front and its Al Qaeda cadres, to capture Western-supplied weapons from Al Nusra and establish bases of operation inside Syria from which to launch their assault on Iraqi cities. 

The rise of a Sunni Islamic caliphate between Syria and Iran is the product of the covert «evil alliance» between Israeli right-wing nationalists of Likud and the settlers’ parties and the jihadist-supporting Saudis and Qataris. The covert deals struck between Mossad and the Saudi Mukhabarat General Intelligence, all with a «wink and a nod» from John O. Brennan, the Saudiphile director of the Central Intelligence Agency are no longer clouded in secrecy. It has always been the desire of the regimes in Riyadh, Doha, and Jerusalem to bring about the fall of the Shi’a-led government of Iraq, the pro-Iranian Alawite-led government of Syria, and ultimately the government of Iran.

Former U.S. Secretary of State Colin Powell’s «Pottery Barn» rule, which warned the previous administration that if it invaded and occupied Iraq, it would own the country, has come true. However, thanks to the incompetent National Security Adviser products of misguided U.S. racial and gender «affirmative action» programs in the Bush and Obama administrations – namely Drs. Condoleezza Rice and Susan Rice, respectively -- the U.S. not only «owns» Iraq, but also Libya, Yemen, and the mess that now ensues in Syria and may plague Lebanon if the name «Islamic State of Iraq and the Levant» is any indication of the ultimate territorial ambitions of the rising caliphate. The rise of the Muslim Brotherhood in Egypt and an Islamist government in Tunisia was also a result of the neocon-Israeli plan, hatched with the House of Saud, to destabilize every Arab country that had been governed by governments with pan-Arab Socialist or Nasserite roots.

There have been enough meetings between Israeli Mossad chief Tamir Pardo and Princes Muqrin and Bandar, the two former heads of Saudi intelligence, to prove that when it comes to destabilization of Arab countries, Israel has no better friends in the Middle East than the House of Saud. The new head of Saudi intelligence, General Youssef al Idrissi, reportedly maintains the close contacts of his predecessors with Mossad and the current offensive by Sunni jihadists against the pro-Iranian Shi’a-led government in Baghdad is made to order for the palates of the Saudis and Israelis, both of whom are opposed to the Obama administration’s emerging détente with Iran.

Al Qaeda and the various «Al Qaeda» branches in Syria, Yemen, North Africa, and the Horn of Africa that Riyadh finances and controls have never threatened Israel as much as they have the United States, Western European countries, and secular Arab governments. For example, it was Israeli operatives in and around the World Trade Center and Muslim sympathizers of the Taliban in New York and New Jersey, who were tipped off in advance about the September 11, 2001 attack by reputed Al Qaeda terrorists and consequently arranged to be absent from the area that fateful morning. 

ISIL, which is said to be leading the jihadist forces in Iraq, is said to be so extreme that Al Qaeda broke relations with it. Of course, the late British Foreign Secretary Robin Cook wrote, before his untimely death, that «Al Qaeda» was merely a CIA database of jihadist mercenaries and Arab weapons dealers for hire. In the Middle East, one should beware of mirages and it suits the powers in Jerusalem and Riyadh to convince the world that they would never be the covert manipulators of ISIL. This Judeo-Wahhabist state support for terrorism is all carried out with the blessing of the CIA’s Brennan, whose career began and remains mired in the darkest sewers of the CIA’s Clandestine Service.

Of course, there would be a vastly different situation in the Middle East had the United States ignored the machinations of the neocons and their Israeli puppet masters and permitted not only Saddam Hussein and his Ba’ath Socialist Party to stay in power in Iraq but also supported Libya’s Muammar Qaddafi and Syria’s Assad against Salafist and Al Qaeda rebels. 

The offensive against Baghdad and the government of Prime Minister Nouri al-Maliki bears a striking resemblance to the Al Qaeda and Salafist campaign against Qaddafi in Libya and the subsequent uprising against Assad in Syria. The United States and the Saudis and Qataris provided weapons to Al Qaeda and Salafist rebels in eastern Libya, all with the blessing of the Israelis and their propaganda mouthpieces like Bernard-Henri Levy, the French Zionist interlocutor between Binyamin Netanyahu in Jerusalem and the Al Qaeda forces in Benghazi. Western weapons and those captured from Qaddafi’s arsenals were then shipped to Syrian jihadists who took up arms against Assad. The Syrian jihadists immediately linked up with Al Qaeda in Mesopotamia (AQIM) and ISIL, two Saudi creations. The combined army of ISIL, Al Qaeda/Al Nusra Front defectors, and former Iraqi officers in Saddam’s army and Republican Guard, using bases inside Syria, launched their invasion of Iraq. 

ISIL forces are storming into one Iraqi town after another in American-supplied desert- camouflaged Humvees, all captured from Iraqi military bases, with the black and white jihadist flag waving above them. The jihadists have also captured American-supplied helicopters from Mosul airport and another airbase in east Samarra. 

Obviously, the Saudis and Israelis are not keen on the jihadists tangling with the Kurds who not only deployed their peshmerga military forces to ensure the jihadists did not take control of any Kurdistan territory in northern Iraq but also captured critical oil installations in Kirkuk.

America broke Iraq. It broke Libya, Yemen, Syria, and Egypt. The Middle East would be a much safer and saner region had the United States and its insidious neocons allowed Saddam Hussein, Muammar Qaddafi, and Bashar al-Assad to deal with the Saudi and Israeli instigators of terrorism and violence. Rather than Islamic emirates and caliphates popping up in eastern Libya, Syria, and Iraq, the Middle East should still have Baath Party governments in Iraq, Syria, and the former People’s Democratic Republic of [South] Yemen, and the Socialist Jamahiriyah should still remain supreme in Libya. Yes, and we should all miss Saddam Hussein…

 
Tags: Al Qaeda Iraq Middle East US

Le document secret qui prouve que le «printemps arabe» a été provoqué par les Etats-Unis

Le document secret qui prouve que le «printemps arabe» a été provoqué par les Etats-Unis

Auteur : Sonia Baker 
Ex: http://www.zejournal.mobi

 

Un document rendu public par un think tank américain révèle que le «printemps arabe» est loin d’être un mouvement spontané de populations avides de changements politiques, mais bel et bien une reconfiguration mûrement réfléchie et orchestrée par l’administration américaine.

L’organisation Middle East Briefing (MEB), qui se base sur un rapport officiel du département d’Etat américain, confirme l’implication de la Maison-Blanche dans les «révolutions» ayant secoué de nombreux pays dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Le document en question, qui date du 22 octobre 2010 et intitulé «Middle East Partnership Initiative : Overview», est confidentiel et le MEB n’a réussi à le consulter que grâce à la loi Freedom of information Act.

Le pays de l’Oncle Sam a concocté dans ses officines de nombreuses stratégies pour défaire les régimes dans les pays ciblés en s’appuyant sur «la société civile» qu’il arrive à contrôler après avoir effectué un travail de fond sur les organisations non gouvernementales (ONG). L’approche américaine consiste à manipuler ces ONG pour qu’elles s’inscrivent en droite ligne de sa politique étrangère et de ses objectifs en matière de sécurité interne, note MEB.

«The Middle East Partnership Initiative (MEPI) est un programme régional qui renforce les citoyens du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord afin de développer des sociétés plurielles, participatives et prospères. Comme le démontrent les chiffres fournis dans cette évaluation, le MEPI a évolué depuis son lancement en 2002 pour devenir un outil flexible dans la région pour un appui direct aux sociétés civiles autochtones, appui qui est intégré dans la diplomatie du gouvernement américain dans la région», peut-on lire dans le rapport du département d’Etat qui use et abuse du langage diplomatique pour masquer la nature hégémonique de cette initiative. Dans la section intitulée «comment le MEPI fonctionne», il y est clairement expliqué que les principaux objectifs du MEPI sont de «constituer des réseaux de réformateurs qui échangeront leurs connaissances et s’entraideront, et de catalyser le changement dans la région ».

La subversion financée par les ambassades américaines

L’administration Obama ne lésine pas sur les moyens pour réussir son ingérence dans les affaires internes des pays en point de mire. Les subventions locales «apportent un soutien direct à des groupes de citoyens autochtones, et représentent désormais plus de la moitié des projets de MEPI», note le rapport.

«Des agents désignés dans les ambassades américaines gèrent le financement et sont en liaison directe avec les différentes ONG et les groupes composant la société civile» qui bénéficient de ces subventions. «Les projets spécifiques aux pays visent à répondre aux besoins locaux en matière de développement tels qu’identifiés par les ambassades, les réformateurs locaux et notre propre analyse du terrain.

Les développements politiques dans un pays peuvent induire de nouvelles opportunités et de nouveaux défis pour la réalisation des objectifs de la politique du gouvernement américain, et le MEPI va transférer les fonds nécessaires pour répondre à ces besoins», souligne-t-on encore.

Il va sans dire que les initiateurs de ce programme zappent les institutions locales et les gouvernements. Il y est en effet indiqué que le MEPI a pour seuls interlocuteurs les acteurs de la société civile à travers les ONG parties prenantes basées aux Etats-Unis et dans la région concernée.

«Le MEPI ne fournit pas des fonds aux gouvernements étrangers et ne négocie pas des accords d’assistance bilatéraux», relève le rapport. Selon MEB, le document énumère une liste de pays ciblés en priorité par les desseins inavoués de l’establishment américain.

Il s’agit du Yémen, l’Arabie Saoudite, la Tunisie, l’Egypte et le Bahreïn. La Libye et la Syrie ont été ajoutées une année après l’élaboration de ce rapport du département d’Etat. Pour ce qui est de l’Egypte, on y apprend que l’administration américaine misait sur le mouvement des Frères musulmans, jugé compatible avec la politique étrangère du gouvernement américain. L’administration d’Obama assure même «le service après-vente» de «ces révolutions» qui participent à remodeler le «Grand Moyen-Orient» selon la vision américaine.

Un bureau de coordonnateur spécial des transitions dans le Moyen-Orient a été créé en septembre 2011. William B. Taylor a été nommé à sa tête. Ce diplomate s’y connaît en révolution, puisqu’il était l’ambassadeur des Etats-Unis en Ukraine durant «la révolution orange», de 2006 à 2009. Selon le rapport du département d’Etat, le bureau du coordonnateur spécial des transitions dans le Moyen-Orient coordonne l’assistance du gouvernement américain «aux démocraties naissantes» dans la région du Moyen-Orient et en Afrique du Nord, dont l’Egypte, la Tunisie et la Libye.

 - Source : Sonia Baker

lundi, 16 juin 2014

Des incohérences dangereuses sur le Moyen-Orient

LA DIPLOMATIE FRANÇAISE
 
Des incohérences dangereuses sur le Moyen-Orient

Laurent Mercoire
Ex: http://metamag.fr
Les Français musulmans engagés dans les milices rebelles de Syrie sont source d’une grande inquiétude pour le ministère de l’Intérieur. Les assassinats récents de Bruxelles, s’ils s’avèrent avoir été commis par le suspect arrêté à Marseille, complètent ceux de Toulouse, commis aussi par l’un de ces volontaires français désireux de rejoindre à l’étranger l’une des formes du Djihad. Au-delà de l’horreur qui frappe des innocents de religion juive, les auteurs de ces crimes y voient probablement un acte politique dirigé contre la politique d’Israël ; ne pouvant frapper cet Etat, ils s’attaquent à ses proches. Or, force est de constater une incohérence entre d’une part, le soutien donné par le gouvernement français aux rebelles syriens, et d’autre part son attitude hostile aux Français désireux de s’engager dans leurs combats. De plus, la politique traditionnelle de la Ve République, équilibrée envers le monde arabe, semble abandonnée au profit d’un néo-conservatisme à l’américaine, et se plie à la recherche d’avantages économiques dans le Golfe persique.

Un arsenal juridique validé par la menace du terrorisme

 
Les terroristes sont parfois, aux yeux de ceux qui les défendent, des résistants. Le mot «  terroriste » a été employé par l’Allemagne pendant la Seconde guerre mondiale, par l’Occident envers bien des acteurs du monde musulman, depuis le Front de libération nationale de la guerre d’Algérie jusqu’à Al-Qaida, sans oublier l’Organisation de libération de la Palestine. Plus récemment le gouvernement ukrainien l’a utilisé contre ses opposants russophones ; en retour, les dirigeants de Kiev ont été étiquetés comme fascistes, comme tous ceux avant eux dont il convenait de déconsidérer le discours par la diabolisation. Or, un groupe de rebelles syrien, fût-il « djihadiste », est-il obligatoirement un groupe terroriste, même s’il est facile d’évoluer du fondamentalisme au radicalisme ? Donner plus de poids à l’ennemi ( inimicus ) qu’à l’adversaire ( hostis ) laisse peu d’espace à la diplomatie, sauf à aller « buter les terroristes […] » selon le concept attribué à Vladimir Poutine…

L’arsenal juridique reste encore mesuré en France, malgré l’existence du délit « d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste ». Une proposition de loi vise d’ailleurs à le renforcer, notamment en punissant, la propagation et l'apologie d'idéologies extrémistes, la consultation des sites qualifiés de dangereux au sein du Googlistan et le fait de se rendre à l'étranger, en participant notamment à des camps d'entrainement. Premier point, on supprime ainsi toute possibilité d’engagement, sans savoir comment distinguer guerres justes et injustes. Ce qui a été admis par la France en Libye ou en Syrie -appuyer des rebelles - l’a moins été en Afghanistan ou au Mali, où sont soutenus les gouvernements en place, lesquels sont certainement des modèles d’efficacité, d’honnêteté et de tolérance. Second point, on s’éloigne de la présomption d’innocence au nom de la prévention, en condamnant des individus susceptibles de nuisance, bien que n’étant pas encore passés à l’acte, ce qui ne déclenche pourtant aucune polémique parmi les bien-pensants. Or il s’agit bien ici de réprimer la liberté de pensée… Qu’il soit opportun de le faire face à des menaces avérées est compréhensible. Que l’on tienne dans le même temps un discours de défense des libertés, politiques, religieuses, ou sociétales est une incohérence supplémentaire…

Une politique occidentale peu lisible au sein du monde musulman

D’aucuns prétendent que la politique extérieure de la France serait l’un des rares succès du président en place depuis mai 2012. D’autres y voient plutôt la liberté accordée à ses conseillers et aux experts, dans un domaine dont il n’est guère familier. Ceci conduit à s’interroger sur la position stratégique défendue par ces derniers ; il semble bien qu’un lobby hostile à l’Iran soit à l’œuvre, issu d’une coalition d’intérêts disparates balayant un large champ depuis la défense des Droits de l’homme jusqu’à la lutte anti-nucléaire, sans oublier la protection d’Israël. L’influence de ce lobby explique pour partie les positions diplomatiques françaises, souvent analogues à celles des néo-conservateurs américains. On rejoint ainsi une autre incohérence, spécifique de la politique étrangère des Etats-Unis. S’il n’existe pas de lobby juif influençant le Congrès U.S., un lobby pro-israélien y est fortement présent. Ce lobby comprend aussi des conservateurs, des faucons ( « Hawks » ) et des évangélistes, alors qu’à l’inverse certains Américains de religion juive ne cautionnent pas la politique israélienne envers les territoires occupés et sont mêmes favorables à la création d’un état palestinien. Le Congrès américain soutient donc davantage le premier ministre israélien que le président Barack Obama ; ceux qui en douteraient ont intérêt à voir l’accueil et les multiples ovations dont a bénéficié Benjamin Netanyahou le 24 mai 2011. Ce fait explique la difficulté à analyser la politique américaine, alors qu’on devrait faire un distinguo entre les désirs respectifs du Congrès et ceux du président. Tout se passe comme s’il existait un antagonisme entre une Realpolitik ( du côté de l’administration présidentielle ) et une vision idéologique ( pour ce qui concerne le Congrès ). Aujourd’hui le crédit des Etats-Unis au Proche-Orient, comme celui de la France, est pour le moins entamé, notamment en raison de la disparition des espoirs qui avaient été soulevés par le discours du Caire, de l’absence de solution apportée à la question palestinienne, du retard au soutien du printemps arabe égyptien, et enfin de la validation du coup d’état du maréchal Abdel Fatah al-Sissi. L’élection de ce dernier avec près de 97% des voix ( moins de la moitié des électeurs inscrits ayant voté ) n’a fait l’objet d’aucune contestation, contrairement à celle du président Bachar el-Assad ( 89% des voix, 73% de participation selon les sources syriennes ).  Le résultat est que les facteurs à l’origine des attaques du 11 septembre 2001 sont non seulement encore présents, mais se sont peut-être aggravés…L’incohérence ici n’est pas seulement française.

Une diplomatie incohérente fait le lit du terrorisme

En toute logique, la cohérence d’une diplomatie implique d’arbitrer l’alternative opposant les couples sécurité-stabilité et justice-liberté. Regarder l’évolution des régimes « arabes »  (un terme plus en référence à une langue partagée qu’à une réelle entité monolithique ), non pas depuis l’apparition du printemps éponyme, rapidement suivi d’hivers, mais depuis l’invasion de l’Irak en 2003 amène à une conclusion paradoxale. 

L’Occident a tout fait pour que disparaissent des gouvernements autoritaires, pas toujours laïques mais certainement occidentalisés, parfois tolérants pour leurs minorités, qui exerçaient une certaine justice dans le cadre d’un ordre certain, au profit de mouvements sources d’anarchie et de dangers. Sans le prévoir, l’Occident a libéré des forces nouvelles en fragilisant les structures étatiques traditionnelles, héritières quelque part du système juridique du Califat ottoman. Ces gouvernements avaient au moins l’avantage d’être des interlocuteurs souverains inscrits dans une règle du jeu partagée. Avec qui dialoguer en Libye ou en Somalie, et demain peut-être en Syrie ? Le réveil des nationalités, voire des tribus - il suffit d’évoquer les exemples kurdes et libyens – démontre les conséquences, bénéfiques ou délétères, de l’affaiblissement des Etats. 

A l’inverse, l’Occident n’a rien osé entreprendre à l’encontre d’un régime monarchique lié au wahhabisme, l’intolérance de ce dernier étant la source de bien des maux : il suffit de penser à la nationalité des terroristes du 9/11, au financement des mosquées et des écoles coraniques en Occident, etc. Il ne faut pas oublier 1) que le Califat ottoman avait sévèrement réprimé le wahhabisme en son temps, 2) que la régime saoudien s’oppose au mouvement des Frères musulmans. Il y a fort à parier que le maréchal Sissi ira plus loin que le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, car on oublie un peu trop vite qu’il est aussi un musulman traditionnaliste, qu’il avait été choisi par le président Mohamed Morsi, et chose plus inquiétante, qu’il bénéficie clairement du soutien d’éléments salafistes. Il existe au sein du Moyen-Orient des affrontements selon des lignes de fractures multiples. L’affrontement entre chiisme et sunnisme ( ou plus précisément avec le wahhabisme ), oppose l’Iran à l’Arabie saoudite, des Indo-Européens à des Sémites. Les fondamentalistes, extrémistes ou non, tournés vers l’Orient, divergent des Musulmans modérés plus orientés vers l’Occident. Les positions incohérentes de la diplomatie occidentale entament donc sa crédibilité, et surtout son efficacité. Aucun Etat n’a pu se baser sur la seule morale sans recourir à la force, et la difficulté est accrue quand sa morale et ses valeurs ne sont pas partagées par d’autres.

Il n’est d’alliances que de circonstances

L’Occident a encouragé Saddam Hussein contre l’Iran, puis l’a exécuté ( littéralement ). Il a convaincu Mouammar Kadhafi d’abandonner son programme d’armes de destruction massive pour ensuite favoriser son exécution ( toujours littéralement ). On comprend bien que le président Assad ait quelques réticences à suivre le même chemin que ses deux anciens collègues. En Syrie, la position des Alaouites leur imposait, avant l’éclosion du printemps arabe, d’être tolérants envers d’autres minorités ( Chrétiens, Druzes, Kurdes ). A bien regarder les choses, il en serait peut-être de même en Iran, bien plus proche de l’Occident que ne l’est le wahhabisme de la péninsule arabique. Le chiisme, du fait même de sa dissidence, dispose d’une génétique de tolérance ; il suffit de comparer la condition des Iraniennes, bien que très imparfaite, avec celle des Saoudiennes. Et si la France décidait de s’appuyer sur cet Etat iranien chiite trois fois millénaire, mettant alors en cohérence sa réticence à l’engagement djihadiste de ses citoyens musulmans ? L’administration américaine ne serait-elle pas en train de négocier un tel virage ? Car qu’attendons-nous des gouvernants que nous voulons fréquenter ? De l’ordre, une fiabilité, une capacité à appliquer des décisions, une tolérance pour les minorités, bref tout ce qui caractérisait les Etats européens dans le système westphalien avant qu’il soit mis à bas par les excès des nationalismes. Vouloir en attendre générosité et démocratie n’est qu’une cerise sur le gâteau. Qui échangerait le second pour la première ?
 

Imperium statt Nationalstaat

Imperium statt Nationalstaat

Interview mit David Engels

von Johannes Schüller

Ex: http://www.blauenarzisse.de

David Engels, Deutschbelgier und Brüsseler Professor für Römische Geschichte, hat 2013 in Frankreich einen vieldiskutierten Bestseller zur Zukunft Europas veröffentlicht. Ein Gespräch über historische Parallelen.

 

Blaue​Narzisse​.de: Ihre These vom Niedergang des Westens und seinen Analogien zum Niedergang Roms erinnert stark an Oswald Spenglers Untergang des Abendlandes. Doch der große Kollaps blieb aus. Warum sollte er ausgerechnet jetzt, in einer doch recht stabilen Phase des Friedens, eintreten?

David Engels: Spengler zählt tatsächlich, neben Friedrich Nietzsche, Thomas Mann und C. G. Jung, zu den Denkern, denen ich am meisten verdanke. Seine Geschichtsmorphologie halte ich jedoch auch in vielen Punkten für korrekturbedürftig und ausbaufähig. Wenn wir vom Niedergang oder gar Untergang reden, sollten wir uns allerdings daran erinnern, dass Spengler einmal ausdrücklich erklärt hat: „Es gibt Menschen, welche den Untergang der Antike mit dem Untergang eines Ozeandampfers verwechseln. Der Begriff einer Katastrophe ist in dem Worte nicht enthalten. Sagt man statt Untergang ‚Vollendung’ (…), so ist die ‚pessimistische’ Seite einstweilen ausgeschaltet, ohne dass der eigentliche Sinn des Begriffs verändert worden wäre.”

Es geht also nicht um einen spektakulären „Kollaps”, der sich auf Jahr und Tag berechnen ließe. Stattdessen bleibt die Annahme entscheidend, dass auch Europa, wie jede andere Kultur, den morphologischen Vorgaben einer etwa tausendjährigen Kulturentwicklung unterliegt. An deren Ende stehen unweigerlich Verflachung, Entgeistigung, Niedergang und Rückfall in frühzeitlichen Atavismus.

Übrigens: Von „Frieden“ würde ich nicht wirklich sprechen wollen. Bedenken Sie, dass es gerade einmal 20 Jahren her ist, dass der Kalte Krieg beendet wurde, der uns nur im Rückblick fälschlicherweise als langer „Frieden“ erscheint. Und wenn ich an die schrecklichen Kriege zwischen den jugoslawischen Teilstaaten und an den momentan sich in der Ukraine abzeichnenden Bürgerkrieg denke, kann unser Kontinent kaum als wirklich befriedet gelten. Freilich führen die wichtigsten Staaten, die heute die EU ausmachen, seit 1945 keine Kriege mehr gegeneinander. Dass sie dies jedoch fast jeden Tag erneut als einzige Legitimation ihrer Existenz feiern, und das bis zum Abwinken, halte ich für geradezu grotesk. Auch die USA haben den nordamerikanischen Kontinent seit 1865 „befriedet” ohne hierin ihre historische Aufgabe als erschöpft zu betrachten.

Wie könnte sich der Untergang der EU real gestalten?

Zum Glück sind wir ja noch nicht so weit, dass schon vom „Untergang” die Rede sein muss. Es handelt sich vielmehr, in Analogie zu den Ereignissen des 1. Jahrhunderts v. Chr., um den „Übergang” einer demokratisch verbrämten, scheinhumanistisch unterfütterten und ultraliberalen Oligarchie in eine imperiale Staatsform. Erstere erweist sich als immer unbeweglicher, instabiler und unbeliebter; letztere dagegen stellt einen vielversprechenden Kompromiss zwischen den scheinbar unvereinbaren Extremen technokratischen Managements und plebiszitärer Radikaldemokratie dar.

Und wenn wir ehrlich sind, hat dieser Prozess ja schon lange begonnen, bedenkt man, wie überall in der EU die demokratische Maske fällt: Volksabstimmungen werden entweder ignoriert oder wiederholt, wenn das Resultat politisch unerwünscht ist, denken Sie nur an die Skandale um die europäische Verfassung, defizitäre Staaten werden, wie Griechenland, unter Provinzialverwaltung gestellt, und die EU-​Verträge sehen noch nicht einmal ein klares demokratisches Prozedere für die Ernennung des Präsidenten der Kommission vor.

Was noch fehlt, um die Analogie zu Rom perfekt zu machen, ist lediglich die konservative Wertewende und die Rückkehr eines in der Geschichte gründenden europäischen Sendungsbewusstseins. Und schon werden wir erneut in einem quasi augusteischen Staatswesen leben. Ob sich diese Wende, die sich ja schon überall im Bedeutungsanstieg traditionalistischer Parteien abzeichnet, nun freilich von innen heraus vollziehen wird, oder es erst einer jahrzehntelangen schweren Krise bedarf, ist offen. Um unseren Kontinent steht es jedenfalls äußert schlecht, denken wir etwa an Deindustrialisierung, Arbeitslosigkeit, Überalterung, Bevölkerungsschwund, Masseneinwanderung, Kapitalflucht, explodierenden Sozialbudgets und die chronische Unfähigkeit unseres politischen Systems, über eine einzige Legislaturperiode hinaus wirklich langfristig und umfassend angelegte Reformplänen zu realisieren. Deshalb tippe ich eher auf eine jahrzehntelange, schwere Krise – leider.

Spengler prognostiziert, ja fordert im Untergang des Abendlandes die Herrschaft neuer Caesaren, der Diktatoren auf Zeit. Diese Hoffnung ist in Rom und in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts fatal gescheitert. Wer könnte uns jetzt noch demokratisch retten?

Diktatur, Caesarismus und Kaiserreich sind für Spengler untrennbar verbunden. Und in Rom ist der Caesarismus ja nicht gerade gescheitert. Er etablierte sich vielmehr nach den verschiedensten kurzlebigen Versuchen der Konstruktion autoritärer Herrschaft durch die Gracchen, Marius, Sulla, Pompeius und Caesar dauerhaft seit der Machtergreifung des Augustus. Letzter errichtete dann eine neue Regierungsform, welche im Westen 500 Jahre, im Osten 1.500 Jahre Bestand haben sollte. Keine schlechte Erfolgsbilanz, wie ich finde.

Heute ist es kaum eine Generation her, dass die letzten autoritären Regime in Europa verdrängt wurden. Ich denke dabei nicht nur an den Ostblock, sondern auch an Griechenland oder Spanien. Die Forderung nach dem „starken Mann“, der uns aus der Krise führt, bleibt trotzdem aktueller denn je. Einer Umfrage der Le Monde Diplomatique zufolge erklärten sich 2013 32,3 Prozent der Deutschen, 38,2 der Italiener, 41,8 der Engländer, 43,2 der Franzosen, 56,6 der Ungarn, 60,8 der Polen und 62,4 der Portugiesen mit der Aussage einverstanden: „Was mein Land am meisten braucht, ist ein starker Mann an der Spitze, der sich weder um das Parlament noch um die Wahlen schert”. Wer will also heute überhaupt noch „demokratisch” gerettet werden? Die Demokratie – oder das, was wir heute unter ihr verstehen, und dem ein Athener des 5. Jahrhunderts v. Chr. nur mit Kopfschütteln begegnet wäre – ist weitgehend gescheitert. Sie lässt das Abendland von Tag zu Tag tiefer in die Krise sinken.

Blaue Narzisse​.de: Prof. Engels, ist unsere moderne Demokratie einfach nur ein historisches Missverständnis im Vergleich zur Antike?

David Engels: Nun, im Gegensatz zu dem, was heute überall verbreitet wird, lassen sich Ideale und Staatsformen nicht einfach per Dekret exportieren. Alles hängt auch von der dazugehörigen Mentalität ab. Von daher ist es ohnehin fast unmöglich, einen Begriff wie „Demokratie” in Antike und Abendland zu vergleichen. Insgesamt allerdings lässt sich beobachten, dass unsere Demokratie eine starke Tendenz aufweist, das klassische athenische, schon im 4. Jahrhundert v. Chr. gescheiterte Prinzip regelmäßiger Volksabstimmungen wie auch einer maximalen Einbindung jeden Bürgers in die Staatsverwaltung hinter sich zu lassen. Stattdessen werden vielmehr immer zahlreichere Kontroll– und Mittlerinstanzen zwischengeschaltet.

Das mochte bei außenpolitischer Flaute und wirtschaftlichem Wachstum, wie in der zweiten Hälfte des 20. Jahrhunderts, noch weitgehend folgenlos bleiben, offenbart sich aber heute angesichts der zahlreichen Krisen als fatale Schwäche. Denn die tatsächliche Macht muss sich angesichts der entstehenden Lähmung der Entscheidungsfindung notwendigerweise in andere Bereiche verlagern, um die Gesellschaft handlungsfähig zu halten.

Sie machen auch den Mangel an Ungleichheit und Autoritäten für den Untergang verantwortlich. Wie lässt sich eine Wiedergeburt dieser Werte mit einer demokratischen Gesellschaft verbinden?

Alles hängt davon ab, wie wir „Demokratie” definieren. Heute versucht die Gleichmacherei der „political correctness” jede gesellschaftliche Ausnahme in schon fast pathologischem, vorauseilendem Gehorsam zur gleichberechtigten Regel neben die mehrheitliche Norm zu stellen. Daher wird auch der Volkswille, wenn er sich denn einmal äußert und mit der herrschenden Ideologie nicht vereinbar ist, umgedeutet, korrigiert, zensiert oder glatt ignoriert. Gleichzeitig befindet sich die tatsächliche politische Macht in demokratisch unzugänglichen Zirkel einiger mächtiger Wirtschaftsmanager, Druckgruppen und internationaler Institutionen, welche von der Machtlosigkeit der Demokratie profitieren und das System daher um jeden Preis konservieren wollen. Betrachtet man diese Gegenwart, dann dürfte es tatsächlich schwer werden, eine solche Staatsform mit der Wiedergeburt traditioneller Werte zu verbinden.

Wenn wir uns aber daran erinnern, dass Demokratie im ursprünglichen Sinne einfach nur eine Staatsform bezeichnet, in der der Volkswille in jedem Augenblick so ungeteilt und ungefiltert wie möglich in politisches Handeln umgesetzt wird, sehe ich keinerlei Unvereinbarkeit. Denn die Zahl jener, die sich zu den historischen Werten unserer abendländischen Kultur bekennen bzw. in ungebrochener Kontinuität mit ihnen leben, macht ja immer noch die Mehrzahl der Bevölkerung aus. Unter diesem Blickwinkel wäre also die Rückkehr zu einer wahrhaft demokratischen Gesellschaft in Europa sogar untrennbar verbunden mit einer vergrößerten Loyalität und Solidarität unserer historischen Identität gegenüber. Und eine solche Kombination war ja gerade das ideologische Aushängeschild der „res publica restituta”, der „wiederhergestellten Republik” des Augustus.

Sie schreiben, ähnlich wie Spengler, Optimismus sei Feigheit. Bleiben uns jetzt nur der Untergang und der resignierte Rückzug ins Private?

Was als „Optimismus” und „Pessimismus” gilt, hängt weitgehend von unserer eigenen Perspektive auf die Geschichte ab. Ich gestehe, dass ich als überzeugter Abendländer wie auch als Historiker das Heraufkommen einer geschichtsverbundeneren Regierungsform und Weltanschauung mit einer gewissen Sympathie begrüße. Als Historiker ist man ja in irgendeiner Weise, offen oder verdeckt, immer Traditionalist.

Eine augusteische Wende für die EU würde aber, trotz aller republikanischen Ummantelung und Popularität der neuen Regierung, doch wesentlich nur die in den letzten Jahrzehnten vollzogene Vereinfachung und Konzentration von Macht in den Händen einiger Weniger definitiv verankern. Der Rückzug ins Private hat sich schon seit nunmehr zwei Generationen weit verbreitet, wie fast mathematisch an der Wahlbeteiligung überall in Europa abzulesen ist. Daran ändert auch die Aufsicht einer plebiszitär akklamierten obersten Instanz nichts. Diese Tatsache kann ich nur bedauern, ohne allerdings die geringste Hoffnung zu haben, dass dieser Prozess umkehrbar wäre.

Auch haben wir ja gar nicht die Wahl, denn ein Rückfall Europas in die Nationalstaaterei 28 kleiner Länder ist keine sinnvolle Alternative. Gegen machtpolitische Giganten wie die USA oder China hätte Europa nicht die geringsten Chancen, auch Deutschland mit seiner schwindenden Bevölkerung und seiner wirtschaftlichen Abhängigkeit von seinen Nachbarn stellt hier keine Ausnahme dar. Wir würden nur Brüssel gegen Washington oder Peking eintauschen, während sich gleichzeitig unsere Nationalstaaten gegenseitig zerfleischen, obwohl sie alle unter denselben Problemen leiden. Die imperiale Lösung ist deshalb vielleicht sogar das geringere Übel für den Kontinent. Das klingt möglicherweise hart. Aber wir sollten uns früh mit diesen Aussichten vertraut machen. Umso eher können wir unsere Zukunft so gut wie möglich gestalten.

Prof. Engels, vielen Dank für das Gespräch!

Anm. der Red: Die französische Originalausgabe (Le Déclin. La crise de l’Union européenne et la chute de la République romaine. Analogies historiques, Paris 2013) erschien dieses Jahr in einer vom Autor erstellten, wesentlich erweiterten deutschen Fassung im Berliner Europaverlag unter dem Titel Auf dem Weg ins Imperium. Die Krise der Europäischen Union und der Untergang der Römischen Republik. Historische Parallelen. Hier gibt es mehr Informationen dazu. Und hier geht es zum ersten Teil des Interviews.

Why Is the U.S. Afraid of South Stream?

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Why Is the U.S. Afraid of South Stream?

Pyotr ISKENDEROV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
The West is continuing to twist the arms of Russia's partners in building the South Stream gas pipeline. Hot on the heels of the Bulgarian government, Serbia has announced that work will be suspended. Both countries cited the position of the European Commission. But EU energy commissioner Gunther Oettinger refuses to discuss the construction of South Stream in the format of a consultation with Russia, the project's main participant…

While Bulgarian Prime Minister Plamen Oresharski explained the suspension of work on the South Stream project with a request from the European Commission and the need for «additional consultations with Brussels», Serbian Deputy Prime Minister and Energy Minister Zorana Mihajlovic attempted to blame her country’s historical rival in the Balkan region - Sofia. However, she did not refrain from political speculations either. «Until the negotiations between Bulgaria and Brussels and between the EU and Russia are finished, we are going to stand idle. Or until Russia changes its position. In any case, the result of both scenarios is that work in our country is being delayed». 

But the Serbian minister did not mention that «Russia's position» with regard to the South Stream project was set down back in early 2008 as part of Russian-Serbian intergovernmental agreements on energy cooperation. The obligations of the parties with regard to South Stream were the main topic of those documents, which were later ratified by the parliament of Serbia and confirmed by all subsequent national governments. Besides the intergovernmental agreement on energy cooperation, an agreement for Gazprom Neft to purchase a controlling interest in Serbia's oil monopoly Naftna Industrija Srbije (NIS) for 400 million euros and 500 million euros in investment commitments was under discussion. It is not surprising that Serbian Prime Minister Aleksandar Vucic had to correct his cabinet member; he stated that the Serbian government has not made any decisions to suspend the implementation of the South Stream project. 

As for the Russian-Bulgarian agreement on Bulgaria's participation in the South Stream project and the creation of a joint enterprise to this end, that agreement was ratified by the Bulgarian parliament in July 2008. And in May 2009 in Moscow, gas companies from Russia, Italy, Bulgaria, Serbia and Greece signed a summation document on the construction of the South Stream pipeline. In August 2009 this document was supplemented with a protocol signed by Turkish Prime Minister Recep Tayyip Erdogan on the transit of the South Stream pipeline through Turkish territorial waters. Not long after that, the French company Electricite de France joined the number of project participants. 

Such is the true canvas of events which testifies to the groundlessness of references to some kind of incompatibility between the South Stream project and the national interests of Bulgaria and Serbia or international legal practices which supposedly has now come to light. And even the European Commission was well aware of the provisions of the 2008 agreements. We must look elsewhere for the reasons for the unexpected anti-Russian speeches sounding from Sofia and echoing in Belgrade. 

The fact that Prime Minister Plamen Oresharski made his statement on South Stream after a meeting with three high-ranking representatives of the U.S., headed by Senator John McCain, did not escape the attention of the Bulgarian public. McCain did not even bother to conceal the demands the American emissaries made of Sofia and other partners of Russia: «We understand that there are some issues concerning the South Stream pipeline project...obviously we want as little Russian involvement as possible». 

According to available information, Washington has decided to strike a new blow to South Stream, in whose construction German and French companies are also participating, after receiving alarming news from Baku. A source in the Azerbaijani company SOCAR indicated that the French company Total and the German company E.ON might sell their shares in the project for building the Trans-Adriatic Pipeline (TAP): «The German concern E.ON has already announced its intentions to sell its stake in the TAP project. France's Total also announced intentions to sell its participation in the project». Considering that TAP was intended to replace the failed Nabucco project, which the European Union and the U.S. actively lobbied for, Washington and Brussels' panic is understandable.

There is one more thing which is making the Americans nervous. This is connected with a change in the situation on the world energy market. The recently published report of the International Energy Agency, World Energy Investment Outlook 2014, predicts a slump in the «shale revolution» in the U.S., and, most importantly, an increase in the dependence of the United States on gas imports at a time when Saudi Arabia and Iran's export capabilities have decreased. 

In this situation, Washington decided that it was urgently necessary to take control of the main routes for transporting energy resources connecting Russia and Europe. And Washington sees blackmailing Russia, for which Brussels, Sofia and Belgrade were tools, as a completely suitable means of serving its own interests.

Laurent Fabius perd la bataille politique en Syrie

Laurent Fabius perd la bataille politique en Syrie après son échec militaire et diplomatique

Auteur : Kamel MOULFI 
Ex: http://www.zejournal.mobi

Dans les médias français, comme France 24, farouchement hostiles au président syrien Bachar Al-Assad, les journalistes et spécialistes qui ont cru que le «régime de Damas» pouvait tomber ne peuvent cacher leur dépit. Un envoyé spécial de cette chaîne a carrément traité les Occidentaux d'hypocrites, ciblant plus particulièrement le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, suite à sa déclaration sur les élections en Syrie.

L’hypocrisie occidentale est également dénoncée par l’«opposition» créée à Paris par le président français et son ministre des Affaires étrangères. Ces «opposants» constatent que la «communauté internationale» est coincée et n’a pas envie que le «dictateur» parte, à cause du risque fatal que les «djihadistes» prennent sa place et s’installent au pouvoir à Damas.

C’est là que réside l’hypocrisie : un discours anti-Bachar Al-Assad, exprimé par une déclaration de Laurent Fabius qui décrit l’élection présidentielle syrienne comme une «mascarade», alors que dans les faits, les Occidentaux n’ont pas pu empêcher le gouvernement syrien d’organiser des élections qui étaient impensables pour l’«opposition». Tout ce beau monde, à partir de plateaux de télévision, notamment sur France 24, est obligé de reconnaître que l’opposition extérieure ne représente rien en Syrie et que, sans le soutien des dirigeants occidentaux, c’est une coquille vide.

Les «opposants» et leurs sponsors occidentaux en viennent enfin à admettre que l’alternative ne peut venir que de l’intérieur du pays et, sur ce terrain, la bataille politique est gagnée par le pouvoir en place, alors que la lutte antiterroriste marque des points.

Les dirigeants des pays occidentaux, principalement les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France, et ceux de la Turquie, du Qatar et de l’Arabie Saoudite, qui en sont les instruments dans la région, ont subi une cuisante défaite politique en Syrie où le «régime», comme ils l’appellent, a réussi à organiser l’élection présidentielle malgré la guerre imposée par des groupes armés, les uns se prétendant «opposition», les autres se revendiquant carrément du terrorisme islamiste, mais tous soutenus par cette coalition de pays occidentaux et de pays de la région.

Pour la première fois dans l'histoire de la Syrie, en vertu de la nouvelle loi électorale, plusieurs candidatures étaient autorisées à se présenter à l’élection présidentielle. Hier, trois candidats étaient en lice : le chef d'Etat sortant Bachar Al-Assad, le professeur de l'université de Damas Hassan Al-Nouri et le député du parlement national Maher Al-Hajjar, issus tous deux de l’opposition intérieure. Le vote n’a pas été organisé dans les zones fortement soumises au terrorisme et qui ont été désertées par les populations, ce qui n’aura pas d’impact significatif sur le taux de participation, a expliqué le président de la Cour Suprême syrienne.

En organisant et en réussissant ce défi, le régime syrien vient de gagner une bataille politique après les batailles militaires sur le terrain et diplomatique aux Nations-Unis où Russes et Chinois ont réduit à néant les efforts français et britanniques de provoquer une intervention militaire étrangère dans ce pays.

La défaite des plans diaboliques occidentaux et, par voie de conséquence, du terrorisme en Syrie, n’est qu’une question de temps.

- Source : Kamel MOULFI

dimanche, 15 juin 2014

Le terrorisme, stade final du processus démocratique

Irak: vers la création d’un état islamique
 
Le terrorisme, stade final du processus démocratique

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
 
Trois ans après le départ des troupes américaines du sol irakien, le pays est plus que jamais au bord du chaos, menacé par des conflits ethniques et religieux entre sunnites, chiites et Kurdes. L'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) gagne du terrain dans le nord de l'Irak, région qui concentre une grande partie des champs pétrolifères et des raffineries du pays. Des centaines de djihadistes se sont emparés coup sur coup de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, de sa province, ainsi que des parties de deux autres provinces proches. « Toutes les unités militaires ont quitté Mossoul et les habitants ont commencé à fuir par milliers vers la région autonome du Kurdistan », a confirmé un officier de haut rang. 

 
L'EIIL a revendiqué  les attaques à Ninive, province pétrolière sunnite, et affirmé avoir saisi des armes par milliers. Il contrôlait déjà Fallouja et plusieurs autres secteurs de la province occidentale d'Al-Anbar, à majorité sunnite et voisine de Ninive, alors que le pays, qui ne connaît pas de répit depuis l'invasion menée par les Etats-Unis en 2003, est emporté depuis un an et demi dans une spirale de violences. La chute de Saddam a ouvert la boite de pandore et les américains ont bien été incapables de la refermer. Les avancées des insurgés témoignent d'une situation chaotique sur le plan sécuritaire, alimentée par les tensions confessionnelles sunnites/chiites et le conflit en Syrie voisine. Les Etats-Unis ont ainsi plaidé en faveur d'une «  réaction ferme et coordonnée » pour reprendre Mossoul et se sont dit prêts à fournir à Bagdad toute l'aide nécessaire pour la mener à bien.

Dans un communiqué, Jen Psaki, la porte-parole du département d'Etat a indiqué : « Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par les événements qui se sont produits au cours des dernières 48 heures à Mossoul, où des éléments de l'Etat islamique en Irak et au Levant se sont emparés d'une partie importante de la ville. La situation reste extrêmement grave. Les Etats-Unis vont fournir toute l'aide nécessaire au gouvernement irakien dans le cadre de l'Accord-cadre stratégique pour contribuer au succès de ces efforts ».

Ban Ki-moon, secrétaire général de l'Onu, a également exprimé sa préoccupation : « Le secrétaire général exhorte tous les dirigeants politiques à présenter un front uni face aux menaces qui pèsent sur l'Irak, qui ne peuvent être dissipées que dans le cadre de la Constitution et d'un processus politique démocratique ».

Ils ont tout de même bonne mine avec leur processus démocratique. Des terroristes sont en train de se constituer un état confessionnel en Irak, espérant l’étendre à la Syrie. Il s'installe à cheval sur la Syrie ( dans le nord-est du pays ) et sur l'Irak ( dans l'Ouest et le Nord ). C'est un événement d'une portée considérable, non seulement pour la région, mais aussi pour l'Europe.

Profitant de l'affaiblissement, voire de l'éclatement, de ces deux ex-Etats forts du Proche-Orient, le groupe djihadiste que dirige l'Irakien Abou Bakri Al-Baghdadi, l'Etat islamique en Irak et au Levant ( EIIL ), ne cesse d'agrandir son domaine. Jamais Al-Qaïda, même en Afghanistan sous le règne des talibans, à la fin des années 1990, n'avait contrôlé pareil territoire.

L'EIIL supplante Al-Qaïda en puissance de feu et en moyens financiers. Prônant officiellement la même pureté islamiste sunnite et la même violence extrême, il peut modifier durablement la carte de la région, amputant la Syrie et l'Irak d'une partie de leurs provinces pétrolières. L'Europe ne peut rester indifférente : l'EIIL séduit des centaines, peut-être des milliers de jeunes musulmans européens, venus se battre dans ses rangs, essentiellement en Syrie.

Si les américains et leurs pantins sur place sont impuissants, ils pourraient  peut-être faire appel à Assad.

Pourquoi le peuple fait secession?...

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Pourquoi le peuple fait secession?...

Entretien avec Michel Maffesoli

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

 

bienpensants.gifVous pouvez découvrir ci-dessous un entretien avec le sociologue Michel Maffesoli, cueilli sur le site du Figaro et consacré aux résultats des élections européennes...

 

Michel Maffesoli vient de publier, avec Hélène Strohl, un essai intitulé Les nouveaux bien-pensants (Editions du Moment, 2014).

Abstention, vote FN : pourquoi le peuple fait sécession

Vous parlez dans votre livre Les nouveaux bien-pensants de «la secessio plebis, cette séparation politique d'un peuple ne se reconnaissant plus dans l'erratique discours d'une élite on ne peut plus déphasée.». A-t-on assisté dimanche 25 mai à l'éclatante manifestation de cette secessio plebis, tant par le score du Fn que par celui de l'abstention? Est-ce inquiétant?

Le résultat des élections de dimanche dernier traduit, d'une manière paroxystique, le décalage grandissant existant entre les élites et le peuple que celles-ci sont censées représenter. Élites? Intelligentsia? tous ceux qui ont le pouvoir de dire et celui de faire: politiques, journalistes, divers experts et autres hauts fonctionnaires.

Ce n'est pas la première fois, pour reprendre une expression classique de la pensée politique qu'une telle secessio plebis se manifeste.

C'est à partir d' une telle mise en perspective que l'on peut comprendre, à la fois, le vote du Front national, mais plus encore celui de l'abstention. (26,8 millions d'abstentions, 4,7 millions de votes FN). On a pu, à cet égard, remarquer que celle-ci était particulièrement forte chez les jeunes générations (73% d'abstentions pour les 18-35 ans). Tout cela, bien entendu ne manque pas d'être inquiétant. En tout cas nous force à penser, en profondeur, la nouvelle époque qui s'amorce. Puis-je, à cet égard, rappeler que ce mot tout à fait anodin: «époque», signifie en grec parenthèse . Et n'oublions pas qu'une parenthèse s'ouvre et une parenthèse se ferme. La parenthèse moderne est en train de se fermer et l'incapacité des élites à voir celle qui s'ouvre conduit aux conséquences que l'on vient d'énoncer. D'où la méfiance qu'elle suscitent, en particulier chez les jeunes générations qui, blogs, forums de discussion et autres sites communautaires aidant, ne s'en laissent plus conter!

Quels sont les ressorts profonds de cette rupture entre les élites et le peuple que vous décrivez? Est-ce un phénomène typiquement français?

Les racines d'une telle rupture, dans le sens fort du terme d'un tel désaccord, se trouvent, certainement, dans le fait que cette intelligentsia reste figée sur les certitudes théoriques qui lui paraissent comme autant d'assurances, mais qui en fait l'empêchent, tout simplement, d'accompagner les mutations dont il est vain de nier l'importance. On peut pourtant, quand on regarde sur la longue durée les histoires humaines, observer que le déclin d'un vivre-ensemble s'accompagne toujours de l'émergence d'une autre forme de socialité. Ce processus, je l'appelle saturation .C'est-à-dire qu'une nouvelle construction va s'élaborer à partir des éléments tombés en décadence.

Par exemple, à l'individualisme qui avait prévalu, succède un idéal communautaire qu'il est abusif et surtout dangereux de nommer communautarisme. En effet, dans tous les domaines, le «Nous» prévaut sur le «Je». C'est en comprenant un tel glissement que l'on peut saisir les nouvelles formes de solidarité, de générosité qui sont en train de s'élaborer sous nos yeux. De même, le rationalisme (c'est-à-dire une systématisation de la raison dans la vie sociale) est en train de laisser la place à une conception plus ouverte de la rationalité: pour user d'un oxymore, je dirais que ce qui est en jeu est le désir d'une raison sensible où l'imaginaire occupe une place de choix. Cela s'observe dans l'émergence des passions, des émotions collectives. C'est ainsi que les affects ne sont plus cantonnés derrière le mur de la vie privée, mais tendent à se capillariser dans l'ensemble du corps social. Et il est très réducteur de réduire, comme le font la plupart des politiques, les valeurs populaires au pouvoir d'achat et à la recherche de la sécurité économique. Enfin, le simple progressisme, la recherche de la société parfaite dans le futur, la tension vers les «lendemains qui chantent», tout cela est en train de laisser la place à une accentuation sur le présent, un vivre ici et maintenant et ce à partir des racines, à partir des traditions. Tout cela peut se résumer au travers du terme de progressivité qui insiste sur ce qu'on peut appeler l'enracinement dynamique. Le lieu fait lien!

La dilution des valeurs qui firent la modernité (individualisme, rationalisme, progressisme) serait la cause du rejet de l'Europe de Bruxelles?

Oui, l'accentuation d'une Europe purement institutionnelle au détriment d'un sentiment européen et d'une expression de la culture et de la tradition européennes vivantes ont certainement détourné nombre d'électeurs du vote.

Les élites ne comprennent pas un tel glissement. Elles méconnaissent l'importance de la communauté (le «Temps des tribus» est bien arrivé!), de l'émotionnel, d'un présent partagé . Elles sont, ainsi, éloignées de la vie de tous les jours, ce qui ne manque pas d'entraîner la rupture avec les conséquences que l'on voit. C'est en se contentant de répéter, mécaniquement, des mots incantatoires que, d'une manière inexorable, l'on se coupe de ce que Auguste Comte nommait le «pays réel». Quand ceux qui sont censés le faire ne savent plus dire ce qu'est la conscience collective il n'est plus étonnant que celle-ci n'ait plus confiance!

Vous avez dénoncé dans votre livre «les nouveaux bien-pensants», un entre-soi politico-médiatique en rupture totale avec la réalité. Qu'est-ce que cette bien-pensance que vous dénoncez? N'est-ce pas un mot galvaudé?

Certes la «Bienpensance» est un mot qui, utilisé sans distinction, peut devenir une formule vide de sens. Pour ma part, c'est en me souvenant des vigoureuses analyses de Georges Bernanos qui, dans ses écrits de combat, s'élevait contre les facilités de pensée et les divers conformismes du moment, que je reprends, à mon tour, ce terme. Et ce en rappelant que le conformisme logique, les «éléments de langage» et autre «langue de bois» favorisent un «entre-soi» . Une véritable endogamie engendrant une rupture totale entre le peuple et ceux qui sont censés le représenter.

Vilfredo Pareto, avec justesse et acuité, soulignait d'ailleurs que quand une époque s'achève, on voit s'amorcer une «circulation des élites». C'est quelque chose de cet ordre qu'il faut avoir à l'esprit, alors que les générations vieillissantes, et surtout figées sur leurs certitudes, s'accrochent à leur pouvoir, politique, économique, intellectuel, social. La pensée «établie» fonctionne à partir d'une conception moraliste du monde, c'est-à-dire, pour reprendre une expression de Max Weber, envisageant le monde comme «il devrait être» et non pas «comme il est». Ce faisant, ce dernier reprenait l'ironique remarque de Nietzsche parlant de la «moraline» suintant d'un corps moribond . C'est cette sécrétion nauséabonde qui fait fuir ceux qui ont envie de respirer un air pur. Peut-être est-ce en ayant cela à l'esprit que l'on peut comprendre le dégoût qui se manifeste vis-à-vis des diverses élites contemporaines.

Une conception morale de la politique qui propose de «changer l'homme..

On peut penser que les derniers débats dits sociétaux, c'est-à-dire ceux proposant une dénaturation de la structure anthropologique qu'est l'altérité sexuelle, la manie du niveau dans le rapport entre les sexes, obsession de l'asepsie sociale dans le domaine de santé et de prévention , tout cela tient moins du détournement: ne pas parler du chômage, que de cette volonté paranoïaque de plier la société à un modèle unique, considéré comme le meilleur.

En ce sens l'Europe, considérée par de nombreux Français comme responsables des multiples règlements régissant notre vie quotidienne, ( règlements souvent impulsés par nos bureaucrates nationaux) a payé ce refus d'une intrusion étatique dans l'intimité.

La montée du Front National traduit-elle un sentiment d'exaspération, de saturation par rapport à la politique politicienne des partis établis, ou bien une véritable adhésion aux thèses de Marine Le Pen? En d'autres termes: assiste-t-on à une «droitisation de la société» ou à un simple désir de changement?

Je ne suis pas certain que les exacerbations s'exprimant dans les diverses élections que l'on vient de vivre traduisent une adhésion aux thèses du Front national. Il est également trop facile, et cela s'inscrit bien dans la bienpensance, c'est-à-dire dans la routine philosophique, de croire que l'on assiste en France ou dans d'autres pays européens à «une droitisation de la société». De la même manière il est peut-être trop rapide de voir là un simple désir de changement. En fait, tout simplement, comme la représentation philosophique ( c'est-à-dire les systèmes de pensée hérités du 18ème et du 19ème siècles) ne parait plus pertinente, les peuples n'ont plus envie de se reconnaître dans une représentation politique restant figée sur un mode de pensée quelque peu obsolète. Il est fréquent de dénoncer, ou à tout le moins de moquer le bon sens populaire. Or celui-ci d'une manière plus ou moins souterraine est au cœur même du vivre-ensemble. On retrouve chez des auteurs aussi différents que Descartes ou Joseph de Maistre des analyses insistant sur la nécessité de s'accorder «à la droite raison et au bon sens réunis».

Pour ma part je considère que c'est cette conjonction qui s'exprime dans les diverses «humeurs» sociales dont on n'a pas fini de mesurer les effets. En bref, on ne supporte plus l'aspect péremptoire, intolérant de ce que Tacite nommait , «tristis arrogantia», l'arrogance triste de ces moralistes ayant, pour tous les problèmes, une réponse universelle . Solution, de surcroît, inefficace! Tout est bon pour leur rappeler leur impuissance.

Pour le dire en d'autres termes, la verticalité du pouvoir (politique, médiatique, universitaire, administratif) ne fait plus recette et il va falloir s'ajuster à une horizontalité de plus en plus importante dans nos sociétés. C'est cela la mutation de fond, et la rabattre sur une soit-disant adhésion aux thèses de Marine Le Pen est une pensée à courte vue. Élargissons le débat, sachons ,véritablement, penser de ce qui est en jeu . En son temps, Jean Baudrillard avait attiré l'attention sur le «ventre mou du social» ou sur les «majorités silencieuses». Voilà que ce silence devient assourdissant! Le lepénisme n'est qu'un pré-texte parmi d'autres ; il faut savoir repérer et lire le vrai «texte».

N'y a-t-il pas un danger à dire que le peuple a toujours raison, parce qu'il est peuple? Quand le FN se réclame systématiquement du «peuple», ne risque-t-il pas de basculer dans la démagogie pure?

Le FN sait être sensible au fait que c'est le peuple et ses valeurs qui sont au fondement même de tout vivre ensemble.

Les classiques de la pensée politique rappellent qu'il n'existe de Nation qu'à partir d'une «affectio societatis». Ce désir d'être et de vivre ensemble. C'est cela le peuple. Il est frappant d'observer que ces mots, en soi si riche de peuple ou de populaire, sont, la plupart du temps, interprétés par les élites en termes de populisme . Avec , bien sûr, la connotation péjorative que ne manque pas d'avoir un tel mot . C'est quand justement, l'élite ne sait plus dire ce qui est vécu que l'on peut voir le succès des diverses formes de démagogie. Je ne sais pas si le Front national dit que le peuple a toujours raison, mais ce qui est certain, c'est qu'il ne sert à rien de le diaboliser lorsque il rappelle que l'on ne peut penser et agir qu'en référence aux racines populaires.

Pour ma part, je considère que c'est si , et uniquement si, on sait s'accorder à de telles assises, que l'on pourra penser, avec justesse, le nouveau vivre-ensemble postmoderne en gestation. En rappelant que , lorsqu'on observe sur la longue durée les histoires humaines le pouvoir n'est légitime que lorsqu'il reste enraciné dans la puissance populaire . C'est cette constatation de bon sens que l'intelligentsia française tend à oublier ou qu'elle ne sait pas dire . Souvenons, ici, d'Albert Camus: «mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde». Aussi convient-il de trouver les mots pertinents qui, dés lors, deviendront paroles fondatrices.

Michel Maffesoli (FigaroVox, 30 mai 2014)

‘Iraanse legerdivisie trekt Irak binnen voor strijd tegen Al-Qaeda/ISIS’

‘Iraanse legerdivisie trekt Irak binnen voor strijd tegen Al-Qaeda/ISIS’
 

Obama stuurt leger Irak mogelijk gevechtshelikopters, raketten en drones te sturen, maar geen grondtroepen

Koerdische leger neemt Kirkuk en olievelden Noord-Irak in

Rebellen Syrië juist bewapend door VS, getraind in Turkije


Troepen van ISIS in Irak, met linksonder –van één van hun websites- een kaartje met daarop de hele wereld onderworpen aan de zwarte islamitische Shariastrijders.

Volgens Israëlische inlichtingenspecialisten is een Iraanse legerdivisie gisteren de grens met Irak overgestoken om de strijd aan te binden met de aan Al-Qaeda verbonden islamitische terreurbeweging ISIS (Islamistische Staat van Irak en de Levant). President Obama overweegt om de in het nauw gedreven Iraakse premier Nuri al-Maliki gevechtshelikopters en meer lucht-grondraketten te sturen, en tevens om Amerikaanse drones in te zetten – iets wat volgens de Wall Street Journal in het geheim al is gebeurd (4). Het zou voor het eerst zijn dat Amerika en Iran samen tegen een vijand vechten.

De troepen van ISIS/Al-Qaeda zijn de hoofdstad Baghdad tot op 70 kilometer genaderd. Daarom arriveerde de Iraanse generaal Qassem Soleimani gisterenmiddag in Baghdad om de Shi’itische regering van al-Maliki te helpen het gedemoraliseerde en uiteengescheurde Iraakse leger weer op poten te krijgen.

Hoewel tienduizenden Soenitische strijders zich bij de zwarte vlag van ISIS hebben aangesloten, zijn ze nog niet sterk genoeg om Baghdad te veroveren. Dit geeft premier al-Maliki, president Obama en de Iraanse opperleider Ayatollah Khamenei de tijd om een tegenstrategie te bedenken.

VS en Iran samen tegen ISIS

Met het inzetten van een legerdivisie hoopt Khamenei de val van al-Maliki en Baghdad te voorkomen. Daarbij krijgt hij mogelijk voor het eerst de hulp van Obama, die serieus overweegt om het Iraakse leger te voorzien van drones, gevechtshelikopters en meer lucht-grondraketten. In maart werden er al zo’n 100 Hellfire raketten naar Irak gestuurd. Amerikaanse grondtroepen zullen vooralsnog niet worden ingezet, maar Obama overweegt wel om luchtaanvallen uit te voeren (3).

Bizar genoeg worden de aan Al-Nusra/Al-Qaeda verbonden rebellen in buurland Syrië juist door de VS gesteund. De regering Obama bewapent dus beide partijen in strijd tussen de Soenitische en Shi’itische moslims. (2)

Ondanks de ontkenningen van Obama worden de rebellen volgens een commandant wel degelijk bewapend door de VS, onder andere met anti-tankwapens. Tevens worden rebelleneenheden militair getraind in Turkije.

Koerden grote winnaars

De grote winnaar van de strijd tussen het Soenitische ISIS en de Shi’itische Iraakse regering is de semiautonome Koerdische republiek in het noorden van het land. Nu de 12e Iraakse legerdivisie die Kirkuk en de omringende olievelden verdedigde uit elkaar is geslagen, heeft het Koerdische Peshmerga leger er onmiddellijk de controle overgenomen. Hiermee is een oude droom van de Koerden, namelijk controle over de olie in het noorden van Irak, in vervulling gegaan.

Xander

(1) DEBKA
(2) Zero Hedge
(3) The Hill
(4) Wall Street Journal (via Infowars)

samedi, 14 juin 2014

Non au Traité transatlantique !

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 Jeudi 26 juin:

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Iran and China Moving toward Expanded Cooperation?

Iran and China Moving toward Expanded Cooperation?

Mohsen Shariatinia

Ex: http://www.irannews.org

 

Relations between Iran and China are as old as history. The two countries, as cradles of the world’s most ancient human civilizations, have been interacting in various fields for thousands of years. During this long period of time, cooperation has been the dominant model governing the relations between Iran and China. The Silk Road stands as the symbol of cooperation and interaction between the two countries during past centuries. Under present circumstances and in continuation of the aforesaid historical model, relations between the two countries are based on cooperation in various political, security, economic and cultural fields.

The logic that rules political, security and defense cooperation between Iran and China has its roots in common interests as well as foreign policy goals pursued by the two countries. On the other hand, as two developing countries with complementary economies, Iran and China are able to address various needs of each other and this situation has further expanded the area of common interests that can cement relations between the two countries. In addition, Iran and China enjoy a great number of commonalities in terms of values and norms that are acceptable in their societies. The existence of such commonalities has provided many potential grounds for cooperation between the Islamic Republic and China in political, security and economic fields.

In international political sphere, Iran and China both reject the existing unipolar world order, which is currently governing international relations because both countries consider it unjust and against their national interests. Of course, the method used by each country to oppose this order is different. Therefore, existence of a certain degree of overlap between the two countries’ large-scale viewpoints about international relations can be considered as the most important aspect of their relations, which can create new capacities for further promotion of political collaboration between Tehran and Beijing.

Another factor, which can serve to create political capacities in the two countries’ relations, is related to both countries’ effort to protect their national sovereignty against a Westphalian interpretation of sovereignty as they both are opposed to foreign interference in other countries’ domestic affairs. Iran and China hold common views in opposing the West’s intervention in other countries’ internal affairs, violation of other countries’ sovereignty by the West, forceful regime change in various countries and the Western states’ effort to introduce new international procedures in a bid to further limit sovereign rights of other countries. This situation has also provided a fertile ground for political cooperation and consultations between the Islamic Republic and China.

As for security matters, it should be noted that under the present conditions, there are important common elements in the security environment of both countries and this issue can provide good potential for further collaboration between Tehran and Beijing in this regard. Persian Gulf region is the most important spheres of Iran’s security environment. On the other hand, since China has been increasing its energy imports from this region, Persian Gulf has turned into a major component of China’s security environment as well. Therefore, stability and security of this region is of high importance to both countries.

Central Asia and Afghanistan are other places where security concerns of the two countries overlap. It goes without saying that countries located in this region are all suffering from some sort of fragility in their political and power structures. On the other hand, any form of instability and crisis in every one of those countries can have a direct impact on the national interests of Iran and China. In this regard, the future outlook for Afghanistan is the most critical issue for Iran. Maintaining stability in Afghanistan after 2014 (when foreign forces are scheduled to leave this country), would hinge on close cooperation among all regional players, especially neighboring countries of Afghanistan. Iran and China, as two important neighbors of Afghanistan, both play a role and have common interests in increasing stability of this country and strengthening its government. This common interest can also provide a common ground for their cooperation.

The two countries also enjoy vast capacities for cooperation in the economic field. Iran is one of the most important countries with abundant energy resources while China, on the other hand, is one of the biggest consumers of energy. China is thus a consumer country whose demand for energy is increasing at a rate that is much higher than the global average rate. Therefore, the field of energy can still serve to provide vast capacities for the expansion of the two countries’ relations. In addition and under the present circumstances, Iran can meet a large part of its economic needs through China and can also send the lion’s share of its exported goods to that country.

However, in spite of the fact that there are great capacities for the expansion of cooperation between Iran and China, sensitivities caused by the third parties have created serious obstacles in the way of development of bilateral ties. The United States and Israel have played a totally destructive role in their effort to undermine relations between Iran and China. Sanctions imposed on the Islamic Republic by the United States have greatly slowed down long-term cooperation between Iran and China in the field of energy. They have also worked to reduce the pace of foreign investment in Iran and have caused many problems for all kinds of bank transactions between Iran and China.

In the new era which has started with the inauguration of President Hassan Rouhani’s administration, the interim agreement reached in [the Swiss city of] Geneva over Iran’s nuclear energy program as well as Rouhani’s effort to present a different image of Iran to the world have temporarily reduced the strength of the destructive part that the United States has been playing to torpedo relations between Tehran and Beijing. Therefore, one may claim that further expansion of relations between Iran and China will greatly depend on the final fate of the Geneva agreement. Early steps for development of the two countries’ relations, however, have been taken through direct talks between the two countries’ presidents on the sidelines of the recent meeting of the member states of Shanghai Cooperation Organization in [Kyrgyzstan’s capital city of] Bishkek. The two sides also achieved new agreements recently in the course of the Conference on Interaction and Confidence Building Measures in Asia (CICA), which was held in the Chinese port city of Shanghai. If the interim Geneva agreement ends in the conclusion of a comprehensive deal over Iran’s nuclear energy program and Iran’s international image is offered away from false security concerns, then relations between the Islamic Republic and China will most probably start to expand at an accelerated rate. However, if negotiations over Iran’s nuclear energy program fail to bear fruit and relations between Tehran and the West become turbulent once again, then, expansion of cooperation between Iran and China will also become more difficult and face new complexities.

*Mohsen Shariatinia is assistant professor of International Relations and a Senior Research Fellow at the Institute for Trade Studies and Research. He is the author of Iran-China Relations: An Introduction (2007) and Developmentalist Foreign Policy: Chinese Experience (2008), both published by the Center for Strategic Research - CSR, in Persian.

Key Words: Iran, China, Expanded Cooperation, Political, Security and Defense Cooperation, CICA, Shanghai Cooperation Organization, Geneva Agreement, Shariatinia

More By Mohsen Sahriatinia:

*Geneva Agreement and Iran's Strategic Power: http://www.iranreview.org/content/Documents/Geneva-Agreement-and-Iran-s-Strategic-Power.htm

*Is Iran Unpredictable?: http://www.iranreview.org/content/Documents/Is-Iran-Unpredictable-.htm

*Iran–China–US Triangle: http://www.iranreview.org/content/Documents/Iran%E2%80%93China%E2%80%93US_Triangle.htm

*Photo Credit: Press TV

vendredi, 13 juin 2014

UNE NATION SANS RELIGION UNE RELIGION SANS NATION ?

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UNE NATION SANS RELIGION UNE RELIGION SANS NATION ?
 
L’Europe peut disparaître
 
Laurent Mercoire
Ex: http://metamag.fr

La visite récente du pape François en Terre sainte (ou, selon le regard posé, en Israël, voire en Palestine) a mis en évidence une distorsion géographique : les lieux saints de la chrétienté sont dans un territoire qui ne lui appartient pas. Etonnant, si l’on considère les règles entourant le Saint-Sépulcre ? Non, car il s’agit ici de l’appartenance territoriale au sens d’un état souverain, et parfois même national. Or, si le Vatican est souverain, c’est d’abord sur quelques arpents de la ville de Rome. Le pape catholique ne décide guère de ce qui se fait à Jérusalem.


André Malraux prédisait comme essentielle la tâche de réintégrer les dieux lors du 21e siècle. Les premières années de ce dernier semblent aller dans ce sens, puisque la chute des TwinTowers en 2001 a été le début d’une décennie de guerre, prétendant réduire la menace exercée sur l’Occident par l’extrémisme islamiste. De plus, bien des états aujourd’hui, et pas des moindres, s’appuient sur une religion identitaire. Il en est ainsi de l’Inde, qui vient de porter à sa tête un parti hindouiste, ou de la Turquie qui tend à s’éloigner de la laïcité à un point tel que le centenaire de celle-ci ne puisse probablement pas être célébré dans la prochaine décennie. Le Japon ou la Chine tentent de retrouver certaines de leurs traditions ancestrales, qu’il s’agisse du shintoïsme, ou du confucianisme. Enfin, le renouveau de la Russie, voulu par son président, recourt à la puissance du sentiment orthodoxe. Au-delà de sa recherche identitaire dans la religion, ces pays présentent aussi une caractéristique trop souvent négligée : un peuple ( ou une part importante de leur peuple ) porteur lui aussi d’identité, conscient de son altérité, qu’il s’agisse des Hindous, des Turkmènes ou des Slaves russophones. De plus, chacun de ces états, faisant la somme de ses identités religieuses et ethniques, se reconnait comme une nation pratiquant une langue commune ( ce qui ne veut pas dire unique ). 


Pour en revenir à la Terre sainte, commune aux trois religions du Livre, le peuple hébreu a pris le contrôle des restes du Temple depuis un demi-siècle et entend bien que la nation d’Israël soit reconnue comme un état juif. L’Islam sunnite, qui contrôle, grâce à la monarchie wahhabite, deux de ses lieux saints les plus importants à Médine et à La Mecque, a cependant quelques difficultés à résoudre. Une souveraineté territoriale palestinienne permettrait le contrôle de son troisième lieu saint à Jérusalem ; à l’inverse, l’Iran chiite, réuni autour d’un peuple en grande part d’origine indo-européenne, est un rival, depuis le Golfe persique jusqu’au Liban. Malgré leurs différences, tous les Musulmans connaissent la différence qui existe en terre d’Islam et terre de guerre ( Dar al-Islamet Dar, al-Harb ). Qu’en est-il des Européens de religion chrétienne non orthodoxe, qui ont pourtant contrôlé la Terre sainte voici presque mille ans, certes pour quelques décennies seulement ?


Il ne semble exister aujourd’hui au sein de l’Union européenne qu’un seul état apparenté ( de très loin ) à une théocratie, le Royaume-Uni, dont le souverain est aussi le chef de l’église anglicane. Notons cependant que l’actuelle nation britannique, au-delà de ses qualité de tolérance bien connues, est soumise à la fois à un repli identitaire l’éloignant du continent, et à des tendances d’éclatement dont témoignent les dévolutions galloise et écossaise. Quant à l’Europe, elle a refusé maintes fois de s’assumer comme chrétienne, alors même que sa puissance jusqu’au 18e siècle a résulté de l’alliance des pouvoirs séculier et ecclésiastique. Ensuite, l’appel à la liberté de conscience des Lumières, la survenue des révolutions américaine et française, la défense des Droits de l’homme, récemment consacrée par l’Union européenne, ont signé le retour aux valeurs d’un christianisme primitif, auquel certains ont attribué un rôle important dans la chute de la Rome impériale. L’inconvénient de cette nouvelle « religion » est qu’elle n’apporte aucune synergie d’identité aux peuples et à leurs territoires ; elle nie l’idée même de souveraineté du peuple, en la dénigrant grâce au terme « populisme ». Les récentes élections ont d’ailleurs démontré que les Européens ne se reconnaissent pas encore en tant que tels. L’Union n’a pas non plus clairement défini son territoire, ne serait-ce que d’influence. Au Sud, l’admission de la Turquie a montré que les querelles byzantines subsistaient au-delà d’Istanbul, à l’Est la Russie vire de bord vers la Chine, et à l’Ouest le futur traité transatlantique fait disparaitre toute possibilité de créer un espace économique semi-autarcique. En bref, l’Union européenne ne s’identifie pas à un peuple, n’a pas su se doter d’une langue commune en un demi-siècle, contrôle mal son territoire, et défend une idéologie tout aussi généreuse que périlleuse.


Face aux géants identitaires qui s’annoncent, une conclusion pessimiste s’impose. L’Europe peut disparaître, et ses nations aussi, faute d’avoir voulu s’affirmer selon un modèle analogue à celui mis en œuvre par la troisième Rome chère à Vladimir Poutine. Une religion prosélyte, libre de toute attache territoriale, est certes attractive, notamment pour une espérance dans un autre monde ( cette espérance ancienne dans l’au-delà n’a plus la même valeur dans le monde d’ici au sein duquel les aspirations matérielles sont une priorité ). Une religion des Droits de l’homme est tout aussi séduisante, mais elle est dangereuse pour ses pratiquants quand, pour paraphraser Théodore Roosevelt ( à ne pas confondre avec son homonyme ), elle ne s’accompagne pas d’un gros bâton ( « big stick » ). Si ce 21e siècle doit être vraiment religieux, l’Europe devrait peut-être changer son logiciel, et rechercher un nouveau Jean Parisot de La Valette, certes hospitalier, mais aussi guerrier. Elle pourrait aussi recourir à des mythes plus anciens, assurée ainsi de trouver sur son territoire d’autres lieux sacrés comme source d’inspiration, d’union et de survie.

 

Russia’s Gazprom signs Agreement to Abandon the Dollar

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Grand Geopolitical Project: Russia’s Gazprom signs Agreement to Abandon the Dollar

Global Research, June 07, 2014

It’s only the tip of the iceberg. A grand geopolitical project is beginning to materialize…”

 On June 6 2014, the official Russian news agency Itar Tass announced what many were expecting since at least the beginning of the Ukrainian crisis: Russian main energy company, Gazprom Neft has finally “signed agreements with its consumers” to switch from Dollars to Euros (as transition to the ruble) “for payments under contracts”.

The announcement that the agreement has been actually signed and not just discussed was made by Gazprom’s Chief Executive Officer, Alexander Dyukov.

Despite the pressures from Wall Street and its military, propaganda and political apparatus, 9 out of 10 consumers of Gazprom’s oil and gas agreed to pay in Euros. Of course, the big watershed was the Gazprom unprecedented 30-years $400Bl natural gas supply to China signed in Shanghai last May 21 in the presence of President Putin and President Xi Jinping in the middle of the Anglo-american sponsored violent destabilization of Ukraine. In fact it is improper to talk a dollar denominated $400Bl, because this “biggest deal” will not be using dollars but the Renminbi (or Yuan) and the Russian Ruble. It links China and Russia economically and strategically for three decades, de facto (and maybe later also de jure) creating an unshakable symbiotic alliance that necessarily will involve the military aspect.

The Russia-China agreement is a clear defeat of the obsessive geopolitical attempts by Wall Street to keep the two country in a situation of competition or, ideally, war-like confrontation. It changes the structure of alliances. It strikes at the historical foundations of British colonial geopolitics (Divide and Rule). Under escalating pressures and threats to their national security, Russia and China overcame brilliantly historical, ideological, cultural differences which had previously been been by the colonial powers (and their financial heirs in Wall Street and the London’s city) for their “Divide & Conquer” strategy.

Furthermore, to the horror of London and Washington, China and Russia concluded an agreement with India (the BRICS!) breaking the other holy tenet of British colonial geopolitics: The secret to controlling Asia, and thus Eurasia has always been to instigate a perennial rivalry between India, China, and Russia. This was the formula for the 19th century “Great Game”. This was why Obama was selected to succeed George W Bush. The then vice Presidential candidate Joseph Biden announced it very openly on Aug 27 2008 at the Democratic Convention in Denver, explaining why the Obama-Biden duo had been chosen to take over the White House. The greatest mistake of the Bush administration and the Republicans, he said, was not their atrocious unchained warmongering, but their failure

“to face the biggest forces shaping this century. The emergence of Russia, China and India’s great powers”. Zbigniew Brzezinski’s protégé Barack Obama was to defeat this “threat”. Obviously they failed! But this explains the dogged, irrational, King Canute-style self-destructive arrogance that has taken over the present Administration.

The significance of these developments should be emphasized in relation to both the real economy and  the underlying financial structures. These developments in Eurasia are likely to have weaken on “the chains that have tied the European Union to Wall Street and the City of London”.  The end of the dollar payment system (Aka Petro-dollar) does not concern the currency of the United States or the United States as such. In fact overcoming this system could mean  the restoration of a rational and prosperous economy in the United States itself. What is known as “dollar system” has been just an instrument of feudal financial centers to loot the economy of the world. These centers are ready to do anything to save their right to loot. It is well known that whoever tried, until now, to create an alternative to the dollar system, met a ferocious reaction.

It is fitting to remember in this moment of great hope, the words of one of the very few great living strategists, Gen. Leonid Ivashov. On June 15 2011, reflecting on the savage destruction of Libya, the general who is an unofficial spokesman of the Russian armed forces and has been Russia’s representative in NATO, wrote

BRICS and the Mission of Reconfiguring the World.”

Whoever challenges the dollar hegemony, explained Ivashov, becomes a target. 

He gave precise examples: Iraq, Libya, Iran:

the countries which defied dollar dominance invariably came under heavy pressure and in a number of cases – under devastating attacks.” But the “the financial empires built by Rothschilds and Rockefellers are powerless against the five largest civilizations represented by the BRICS.”

Thus, Ivashov advocated a coordinated strategy by countries representing half of the world population to win their independence using their own currency.

“The shift to national currencies in the financial transactions between the BRICS countries should guarantee an unprecedented level of their independence…”

Since the collapse of the USSR, the countries which defied dollar dominance invariably came under heavy pressure and in a number of cases – under devastating attacks. Saddam Hussein –who banned dollar circulation in all spheres of Iraq’s economy including oil trade– was displaced and executed and his country was left in ruins. M. Gaddafi started switching Libya’s oil and gas business to gold-backed Arab currencies and air raids against the country followed almost immediately… Tehran had to put its plan to stay dollar-free on hold to avoid falling victim to aggression.

Still, even enjoying unlimited US support, the financial empires built by the Rothschilds and Rockefellers are powerless against the five largest civilizations represented by countries accounting for nearly half of the world’s population. BRICS is clearly immune to forceful pressure, its member countries do not appear vulnerable to color revolutions, and the strategy of provoking and exporting financial crises may easily backfire.

In contrast to the US and the EU, BRICS countries altogether own natural resources sufficient not only to keep their economies afloat in the settings of contracting availability of hydrocarbon fuels, food, potable water, and electric power but also to sustain vigorous economic growth. The shift to national currencies in the financial transactions between the BRICS countries should guarantee an unprecedented level of their independence from the US and from the West in general, but even that is only the tip of the iceberg. A grand geopolitical project is beginning to materialize

Now it’s the moment for Europe to decide the big step. The Ukrainian crisis is in reality a Battle for Europe.

The elites of Continental Europe — The Germany of Alfred Herrausen, the France of Charles De Gaulle, the Italy of Enrico Mattei and Aldo Moro, the Europe that tried to road of sovereignty and independence … have been until now terrorized and threatened exactly in the terms explained by Gen Ivashov. Now the Battle for Europe is raging. We will look in a coming article at the great European forces, the silent partners, still traumatized and scared, who are looking with trepidation and painful memories of the past defeats at the firm stand of Russia.

Coups bas géopolitiques...

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COUPS BAS GEOPOLITIQUES...

Alain Cagnat

http://synthesenationale.hautetfort.com

& Terre et peuple cliquez ici

La Commission européenne a donné l'ordre à la Bulgarie de suspendre les travaux de construction du gazoduc South Stream sur son territoire, en la menaçant d'une procédure d'infraction qui ne pourrait que déboucher sur de lourdes sanctions financières. Qu'est-il reproché à la Bulgarie ? Tout simplement de contourner l'embargo décrété contre la Russie à propos de l'affaire ukrainienne.

Il s'agit en fait d'une nouvelle page du « Grand Jeu » des hydrocarbures. Souvenons-nous. Les bombardements de la Serbie par les avions de l'OTAN (Etats-Unis et Union européenne, dont la France), qui firent 2 000 victimes civiles, avaient pour but d'arracher la province du Kosovo à la Serbie. Peu de temps après, le nouvel Etat, aux mains des mafias albanaises, était reconnu par une minorité de pays (plusieurs pays de l'UE s'y refusent d'ailleurs, l'Espagne, la Grèce, Chypre...). Peu regardants sur la moralité de ses dirigeants, les Américains y installèrent deux énormes bases militaires, Bondsteel et Monteith. Leur finalité était de sécuriser les pipelines qui devaient transporter les hydrocarbures depuis la mer Caspienne et l'Asie centrale.

Les sécuriser contre qui ? Contre la Russie, évidemment. Les réalisations de l'oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan, puis du gazoduc Bakou-Tbilissi-Erzerum, permettaient d'acheminer les hydrocarbures depuis l'Azerbaïdjan jusqu'en Turquie (puis vers l'Europe et Israël) à travers la Géorgie, en évitant la Russie. L'Europe avait même un projet pharaonique de prolongement de ces tubes vers l'Europe, Nabucco.

Pour Moscou, il fallait absolument réagir et se parer de l'incertitude de ses voisins : la Pologne et les Pays baltes russophobes, la Biélorussie peu fiable de l'autocrate Loukachenko, l'Ukraine et la Géorgie qui lorgnaient vers l'Union européenne et surtout vers l'OTAN.

Au nord, le problème fut résolu par la construction du gazoduc Nord Stream qui relie directement la Russie à l'Allemagne, en passant sous la mer Baltique, évitant ainsi les Pays baltes, la Pologne et la Biélorussie. Il est à noter que cette entreprise fut réalisée en partenariat avec l'Allemagne et que le leadership en fut confié à Gerhard Schröder, l'ancien chancelier allemand. A croire que Berlin se méfie tout autant de ses partenaires baltes et polonais...

Au sud, Gazprom entreprit un chantier similaire en partenariat avec l'italien ENI: passer sous la mer Noire en évitant soigneusement la Géorgie et l'Ukraine pour déboucher en Bulgarie et servir ainsi l'ensemble de l'Europe du Sud.

Tout semblait sourire à Poutine. En premier lieu, la Géorgie avait pris une fessée en 2008, mettant à mal la stratégie américaine : à quoi bon protéger les pipelines depuis le Kosovo si ceux-ci sont sous la menace des chars russes en Géorgie même ? Quant au projet Nabucco, il fut purement et simplement abandonné faute de gaz à y transporter (les pays d'Asie centrale préférant les tubes russes).

La Bulgarie a tout intérêt à ce que le projet South Stream soit opérationnel : elle touchera d'énormes dividendes du transit gazier sur son territoire. La Commission européenne, en bonne exécutrice des intérêts américains, n'en a que faire. Le peuple bulgare peut crever ! Ce qui intéresse Bruxelles c'est d'envenimer la « guerre froide » avec la Russie de Poutine. Que les Ukrainiens, les Moldaves et autres Géorgiens qui rêvent d'appartenir à l'Union européenne et à l'OTAN réfléchissent bien. Ils n'ont rien à y gagner et y perdront leur liberté.

jeudi, 12 juin 2014

Une « américaine » à la Commission?

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Une « américaine » à la Commission?

Ex: http://www.europesolidaire.eu

C'est qui se produira si Angela Merkel et David Cameron se mettent d'accord pour proposer Christine Lagarde en remplacement de Juan Manuel Barroso à la présidence de la Commission européenne. Barroso était déjà très largement téléguidé par Wall Street, servant de courroie de transmission entre les intérêts américains et les institutions européennes. Ce sera pire encore avec Christine Lagarde.

Celle-ci, avant d'avoir entrepris un parcours ministériel en France en 2005, avait fait toute sa carrière comme avocate d'affaire au sein du cabinet américain Baker & McKenzie, dont elle était devenue présidente du Comité exécutif mondial en 1999. Il est clair que ses brillantes et indiscutables qualités personnelles n'avaient pas joué un grand rôle dans les faveurs dont elle avait bénéficié auprès de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Il s'agissait bien plus de montrer à New York et Washington que la France était désormais rentrée dans le rang de l'atlantisme le plus docile. Les mêmes raisons sont intervenues en faveur de sa nomination à la tête du FMI en 2001, après l'éviction du désastreux Strauss Kahn.

Ce sont une fois de plus ces mêmes arguments qui jouent dans la faveur qu'elle rencontre auprès de David Cameron et de la City de Londres. Quant à celle d'Angela Merkel, les raisons en sont plus complexes. Christine Lagarde lui évitera de se heurter à Jean-Claude Junker dont elle craint les intentions interventionnistes, si celui-ci était nommé à la Commission. Elle lui évitera aussi d'avoir à se prononcer en faveur du socialiste Martin Schulz, comme elle aurait du normalement le faire en tant que membre de la Grande Coalition.

Le dindon de cette farce, si nous pouvons le dire sans friser l'offense au chef de l'Etat, est le pauvre François Hollande. Il peut remiser son intention de proposer pour Bruxelles l'ineffable Moscovici (dont les grandes qualités n'avaient échappé à personne). Il ne peut pas s'opposer à Christine Lagarde puisque française, et que les Français doivent se soutenir entre eux. Il devra donc constater que la nouvelle présidente de la Commission, si présidente il y a, réunira les forces les plus conservatrices, tant de l'Union européenne que du capitalisme financier international, pour s'assurer de la docilité de la France...et du reste de l'Europe tentée par la gauche, Italie et Grèce notamment. Une grande réussite diplomatique....

Mais peut-être est-ce le prétexte qu'il souhaite pour pouvoir justifier aux yeux de ses électeurs les raisons de son renoncement à toute réforme un tant soit peu nationale (nous dirions « d'inspiration gaullienne) et bien entendu socialiste.

Jean Paul Baquiast