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dimanche, 28 décembre 2014

Le cadeau de Noël du gouvernement aux internautes

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Le cadeau de Noël du gouvernement aux internautes: la surveillance

Auteur : Guerric Poncet
Ex: http://zejournal.mobi

Second cadeau de Noël du gouvernement, cadeau qui lui aussi fleure bon le foutage de gueule!!! Le premier, glissé en douce comme une quenelle dieudonnesque était l’abandon de la taxe à 75% pour les supers-riches, le second, c’est la surveillance généralisée pour notre sécurité bien-entendu!

Le 24 décembre, Matignon a publié un décret sur une mesure très contestée permettant aux agents de l’État de surveiller le Net français. Habile.

C’est un cadeau de Noël dont les internautes et les opérateurs français se seraient bien passés. Le gouvernement a publié mercredi 24 décembre, à la faveur des fêtes de Noël, le décret d’application du très contesté article 20 de la loi de programmation militaire (LPM). Ce texte prévoit un accès très vaste des services de l’État aux télécommunications (téléphone, SMS, Internet, etc.) des Français, et à toutes les informations qui transitent par les réseaux nationaux.

La mesure de surveillance, pudiquement nommée « accès administratif aux données de connexion », avait été votée fin 2013 et entrera en vigueur le 1er janvier 2015. Dénichées par notre excellent confrère Next INpact, qui évoque « un décret qui sent le sapin », ce sont les modalités de sa mise en oeuvre, tout aussi importantes, qui ont été dévoilées pour Noël.

Comme dans de nombreuses démocraties, le spectre terroriste permet au gouvernement de faire passer des mesures très floues et de tirer pleinement parti des systèmes d’information de plus en plus performants afin de surveiller la population.

Qui chapeaute le système ?

Le décret du 24 décembre présente « le groupement interministériel de contrôle […], un service du Premier ministre chargé des interceptions de sécurité et de l’accès administratif aux données de connexion ». Ce groupement est chargé de centraliser les demandes des agents et de les transmettre aux opérateurs concernés, en les épurant de toute information sensible.

En effet, si les services de l’État doivent justifier leurs requêtes auprès du Premier ministre (qui nomme une « personnalité qualifiée »), il est hors de question de transmettre ces explications aux opérateurs. Les fournisseurs d’accès ne sauront même pas de quel service ou ministère émane une demande, ni à quelle date elle a été formulée.

Quelles données sont concernées ?

Sans surprise, le décret se réfère à l’article 20 de la LPM, sans vraiment le préciser. Peuvent donc être interceptés les « informations ou documents traités ou conservés par les réseaux ou services de communications électroniques, y compris les données techniques relatives à l’identification des numéros d’abonnement ou de connexion à des services de communications électroniques, au recensement de l’ensemble des numéros d’abonnement ou de connexion d’une personne désignée, à la localisation des équipements terminaux utilisés ainsi qu’aux communications d’un abonné portant sur la liste des numéros appelés et appelants, la durée et la date des communications ».

On notera l’utilisation de la formule « y compris », qui n’est aucunement exhaustive : difficile de faire plus vaste.

Un contrôle démocratique insignifiant

Face aux critiques sur l’intrusion dans la vie privée, le gouvernement invoque la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS), un organe très joli sur le papier mais qui n’a jusqu’à présent pas été doté d’un réel pouvoir. Cette commission « dispose d’un accès permanent aux traitements automatisés », et « l’autorité ayant approuvé une demande de recueil d’informations ou de documents fournit à la commission tous les éclaircissements que celle-ci sollicite », promet le décret, plein de bons sentiments.

Néanmoins, la CNCIS n’a toujours pas le pouvoir de sanction et ne peut même pas alerter la justice en cas de manquement sur un dossier couvert par le secret de la défense nationale. Habile…

Par ailleurs, le gouvernement se protège en supprimant ses archives en un temps record. Si l'on peut saluer la suppression des informations et des fichiers recueillis au bout de trois ans, on ne peut être que surpris par le fait que les registres mentionnant qui a autorisé telle ou telle surveillance soient eux aussi "automatiquement effacés" après trois ans. Le seul contrôle démocratique possible lorsqu'on jongle avec le secret défense, celui qui s'effectue a posteriori, est donc rendu impossible, pour la CNCIS comme pour la justice.

À quel prix ?

"Les coûts supportés par les opérateurs pour la transmission des informations ou des documents font l'objet d'un remboursement par l'État", précise le décret. Pas un mot sur la grille tarifaire qui sera appliquée, car ils seront définis par les ministères concernés.

Qui peut demander les informations ?

Trois ministères sont habilités à émettre des demandes. Le décret détaille le nombre impressionnant de services pour lesquels les vannes du Web français sont ouvertes :

- Au ministère de l'Intérieur : la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la Direction générale de la police nationale (unité de coordination de la lutte antiterroriste, Direction centrale de la police judiciaire, Direction centrale de la sécurité publique, Direction centrale de la police aux frontières), la Direction générale de la gendarmerie nationale (sous-direction de la police judiciaire ; sous-direction de l'anticipation opérationnelle ; service technique de recherches judiciaires et de documentation ; sections de recherches), la préfecture de police (Direction du renseignement ; direction régionale de la police judiciaire ; service transversal d'agglomération des événements ; cellule de suivi du plan de lutte contre les bandes ; sûreté régionale des transports ; sûretés territoriales).

- Au ministère de la Défense : la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), la Direction de la protection et de la sécurité de la défense, la Direction du renseignement militaire.

- Au ministère des Finances et des Comptes publics : la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières, le service de traitement du renseignement et d'action contre les circuits financiers clandestins.

Dans tous ces services, seuls les agents et officiers "dûment habilités" par leur directeur pourront réclamer des informations, assure le décret.

Des perspectives inquiétantes

La loi de programmation militaire a mis en place un outil de surveillance de la population française qui aurait fait pâlir d'envie les pires dictateurs de l'histoire. Si nous sommes très loin d'un régime totalitaire en France, il n'est pas exclu que des leaders extrémistes disent demain merci au gouvernement Valls pour leur avoir fourni un tel outil clé en main.

- Source : Guerric Poncet

US Armed Rebels Gave TOW missiles to Al Qaeda

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US Armed Rebels Gave TOW missiles to Al Qaeda

Maram Susli

Ex: http://journal-neo.org

US supplied TOW anti-tank missiles have ended up in the hands of Jabhat Al Nusra, Syria’s branch of Al Qaeda. The US provided the missiles to CIA vetted Syrian rebel faction Harakat Hazm in May. A video posted by Al Nusra shows the weapons being used to take over Syrian military bases, Wadi Deif and Hamidiyeh in Idlib province.

A story that should have been headline news of Obama’s arming of Al Qaeda across all US media, largely went unnoticed. The only evidence of the story in the mainstream media can be found in the International Business times and the Washington Post. However both articles try to cast doubt on the claims that Al Nusra has TOW missiles, choosing to quote the Syrian Opposition Council spokesman Oubai Shahbandar who downplayed the incident, calling it an “Al Nusra psyop”. The New York Times did not headline the story and instead buried the information in an article headlined “2 Military bases in Syria Fall to Rebels”. However, The New York Times claimed the TOW missiles may have plaid a central role in Jabhat AL Nusra’s takeover of the bases.

Contrary to Shahbandar’s and the mainstream media’s insinuation that the evidence is an ‘Al Nusra pysop’, it is known that the US armed and trained Harakat Hazm group had signed a ceasefire agreement with Jabhat AL Nusra in November in the same region of Idlib Province. At that time Al Nusra had claimed TOW and Grad missiles were now in their hands.

It is questionable whether or not Al Nusra had ‘seized’ the arms as the New York Times suggests, or if it had simply been given the arms by Harakat al Hazm. Rather than fighting Al Nusra, Harakat Hazm has had no problem uniting with them. Currently Harakat al Hazm are united with Jabhat al Nusra, in Handarat Aleppo, and are jointly fighting the Syrian Army. The militant employing the TOW missile in the video, shows clear proficiency in its use, indicating that he has directly or indirectly benefited from US training.

In spite of this revelation, there is evidence to suggest the US is still arming the FSA with TOW missiles. Videos continue to emerge of Harakat al Hazm employing Tow Missiles. The US government has not made a statement on whether or not they have stopped providing the rebels with TOW missiles and munitions.

FSA and Al Qaeda collaboration

The alliance between FSA faction Harakat Hazm and Al Nusra in Aleppo, is not a new or isolated occurrence. US vetted rebels have in fact have been allied with Al Qaeda for much of the Syrian War, with localised clashes over control being rare. The leader of the “Syrian Revolutionary Front,

‘ Jamal Ma’arouf, touted as a moderate by the West, admitted to The Independent that he has openly fought battles alongside Jabhat Al Nusra and refuses to fight against them. In 2012 the Free Syrian Army (FSA), referred to as the ‘moderate rebels’ by the US State Department, fought along side Islamist State In AlSham (ISIS) in Aleppo against the Syrian military for control over Menagh Airbase. The FSA head of Aleppo Military Council Abdul Jabbar Al Oqaidi, who has met with US Ambassador Robert Ford, was filmed with ISIS Emir Abu Jandal praising ISIS for helping take the base using a suicide car bomb. As late as September 2014, FSA commander Bassel Idriss said that they had joined forces with ISIS and Jabhat Al Nusra in Qalamoun Mountain.

Quote Global Post:

“Let’s face it: The Nusra Front is the biggest power present right now in Qalamoun and we as FSA would collaborate on any mission they launch as long as it coincides with our values,” the [FSA] commander concluded.

As well as fighting alongside Al Qaeda the US vetted rebels have also defected to, and sold weapons and hostages to Al Qaeda groups. The line between the FSA and Al Qaeda groups is often blurred with entire FSA factions and individual fighters defecting to Jabhat Al Nusra or ISIS on multiple occasions [1][2][3][4], taking along with them the training and weapons paid for by US taxes in the process.

An ISIS commander, Abu Atheer, told Al Jazeera that his group bought weapons from the FSA.

“Anyhow we are buying weapons from the FSA. We bought 200 anti-aircraft missiles and Koncourse anti tank weapons. We have good relations with our brothers in the FSA.”

The spokesman for the family of Steven Sotloff, an American journalist beheaded by ISIS, told CNN that US backed FSA rebels had sold Sotloff to ISIS for 25,00 to 50,000 USD. The White House denied the claim. However the claim was corroborated by Theo Padnos, another journalist held hostage in Syria, who said he was returned to his Jabhat Al Nusra captures by the FSA every time he tried to escape.

Plausible deniability

Given the Syrian rebels’ history of openly working along side or defecting to Al Qaeda groups, it is highly doubtful the US government did not predict the TOW missiles would end up in Al Qaeda’s hands.

It is more likely the US provided the rebels with the TOW missiles whilst knowing it would end up in the hands of Al Qaeda. Indeed it has been widely accepted, that Jabhat Al Nusra, ISIS and Ahrar al Sham , another Al Qaeda linked group, are the most powerful groups opposing the Syrian army. The CFR wrote:

The Syrian rebels would be immeasurably weaker today without al-Qaeda in their ranks.

Whilst in future these weapons may be used against American personnel, for now the US is desperate for a victory against the Syrian government. The US might find reports of arms ending up with Al Qaeda embarrassing, but such embarrassment can be mitigated by controlling the amount of attention it gets from the US run media.

Therefore the purpose of advertising a ‘moderate rebel force’ is to maintain plausible deniability whilst still supporting what is largely an Al Qaeda rebellion against the Syrian government. In fact there is evidence to suggest the US would prefer Al Qaeda to other rebel groups. They are far cheaper to run given that they are funded by Gulf States and they may fit better with the US long term objective of balkanise Syria along sectarian lines.

Maram Susli also known as “Syrian Girl,” is an activist-journalist and social commentator covering Syria and the wider topic of geopolitics. especially for the online magazineNew Eastern Outlook”.

Rassegna Stampa: XII/2014

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Rassegna Stampa: articoli in primo piano

XII/2014

  • Le due città
    di Francesco Lamendola [18/12/2014]
    Fonte: Arianna editrice
  • Sì, tu
    di Lorenzo Parolin [18/12/2014]
    Fonte: Arianna editrice
 



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samedi, 27 décembre 2014

Fighting ‘Islamic State’ is Not the Israeli Priority

 

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The Bullet in Their Rifles

Fighting ‘Islamic State’ is Not the Israeli Priority

by NICOLA NASSER
Ex: http://www.counterpunch.org
 
Defying a consensus that it is a priority by the world community comprising international rivals like the United States, Europe, Russia and China and regional rivals like Iran, Syria and Saudi Arabia, Israel, like Turkey, does not eye the U.S. – led war on the IS as its regional priority. Nor fighting Israel is an IS priority.
 
The Israeli top priority is to dictate its terms to Syria to sign a peace treaty with Israel before withdrawing its forces from the occupied Syrian Golan Heights, Palestinian territories and Lebanese southern lands.
 
For this purpose, Israel is determined to break down the Syria – Iran alliance, which has been the main obstacle preventing Israel from realising its goals. Changing the ruling regime in either Damascus or Tehran would be a step forward. Towards this Israeli strategic goal the IS could not be but an Israeli asset.
 
“To defeat ISIS (The Islamic State in Iraq and Syria as the IS was previously known) and leave Iran as a threshold nuclear power is to win the battle and lose the war,” Prime Minister Benjamin Netanyahu told the UN General Assembly last September.
 
Therefore, “it should not come as a surprise that the (Benjamin) Netanyahu government has not yet taken any immediate steps against IS,” according to Amos Harel, writing in Foreign Policy on September 15.
 
However, information is already surfacing that Israel is “taking steps” in the opposite direction, to empower the IS and other terrorist groups fighting and infighting in Syria.
 
Israeli daily Haaretz on last October 31 quoted a “senior Northern Command officer” as saying that the U.S. – led coalition “is making a big mistake in fighting against ISIS … the United States, Canada and France are on the same side as Hezbollah, Iran and [Syrian President Bashar al-] Assad. That does not make sense.”
 
Regardless, on September 8 Israeli daily The Jerusalem Post reported that Israel has provided “satellite imagery and other information” to the coalition. Three days later Netanyahu said at a conference in Herzliya: “Israel fully supports President [Barack] Obama’s call for united actions against ISIS … We are playing our part in this continued effort. Some of the things are known; some of the things are less known.”
Obama’s call was the green light for Israel to support Syrian and non- Syrian rebels. Syrian official statements claim that Israel has been closely coordinating with the rebels.
 
Israeli statements claim theirs is confined to “humanitarian” support to “moderate” Syrian opposition, which the U.S. has already pledged to train and arm in Saudi Arabia, Jordan and Turkey. A significant portion of the $64 billion earmarked for conflicts abroad in the budget legislation signed by Obama on December 19 will go to these “moderates.”
 
Both Israel and the U.S. have no headaches about whether the “moderates” would remain as such after being armed with lethal weapons or whether it remains appropriate to call them “opposition.”
 
But the Israeli “humanitarian” claim is challenged by the fact that Israel is the only neighbouring country which still closes its doors to Syrian civilian refugees while keeping its doors wide open to the wounded rebels who are treated in Israeli hospitals and allowed to return to the battle front after recovery.
 
IS close to Israeli borders
 
The Israeli foreign ministry on last September 3 confirmed that the U.S. journalist Steven Sotloff whom the IS had beheaded was an Israeli citizen as well. In a speech addressed to Sotloff’s family, Netanyahu condemned the IS as a “branch” of a “poisonous tree” and a “tentacle” of a “violent Islamist terrorism.”
 
On the same day Israeli Defense Minister Moshe Ya’alon officially outlawed the IS and anyone associating with it.
 
On September 10, Netanyahu convened an urgent security meeting to prepare for the possible danger of the IS advancing closer to the Israeli border, a prospect confirmed by the latest battles for power between the IS and the al – Nusra Front on the southern Syrian – Lebanese borders and in southern Syria, within the artillery range of Israeli forces.
 
On November 9, Ansar Bait al-Maqdis (ABM), which has been operating against the Egyptian army, released an audio clip pledging allegiance to the IS to declare later the first IS Wilayah (province) in the Egyptian Sinai Peninsula, south of Israel.
 
On last November 14 The Israeli Daily quoted Netanyahu as saying in a private defense meeting that the IS is “currently operating out of Lebanon … close to Israel’s northern border. We must take this as a serious threat.”
 
However, “in truth, as most of Israel’s intelligence community has been quick to point out, there are no signs that anything of the sort is actually happening,” according to Amos Harel, writing in Foreign Policy five days later.
 
Moshe Ya’alon told journalists in September that “the organization operates far from Israel” and thus presents no imminent threat. Israeli peace activist Uri Avnery, on November 14, wrote: “The present and former generals who shape Israel’s policy can only smile when this ‘danger’ is mentioned.”
 
Israel “certainly does not see the group as an external threat” and the “Islamic State also does not yet pose an internal threat to Israel,” according toIsraeli journalist and Associate Policy Fellow at the European Council on Foreign Relations,  Dimi Reider, writing in a Reuters blog on last October 21.
 
What Netanyahu described as a “serious threat” in the north does not yet dictate any Israeli action against it because “we must assume that Hizballah,” which is allied to Syria and Iran, “does not have its house in order,” according to the Israeli premier.
 
The presence of the IS Wilayah on its southern border with Egypt is preoccupying the country with an internal bloody anti-terror conflict that would prevent any concrete Egyptian contribution to the stabilization of the Arab Levant or support to the Palestinians in their struggle to end the Israeli occupation of their land, let alone the fact that this presence is already pitting Egypt against Israel’s archenemy, Hamas, in the Palestinian Gaza Strip and creating a hostile environment that dictates closer Egyptian – Israeli security coordination.
 
Therefore, Israel is not going to “interfere” because “these are internal issues of the countries where it is happening.” Israel is “informally … ready to render assistance, but not in a military way and not by joining the (U.S. – led) coalition” against the IS, according to the deputy head of the Israeli embassy in Moscow, Olga Slov, as quoted by Russian media on November 14.
 
Jordan is another story
 
However, Israel’s eastern neighbours in Jordan and Syria seem another story.
 
“Jordan feels threatened by IS. We will cooperate with them one way or another,” ambassador Slov said. Jordanian media has been reporting that more than 2000 Jordanians had already joined al-Qaeda splinter the IS, al-Qaeda’s branch al-Nusra Front or other rebels who are fighting for an “Islamic” state in Syria. Hundreds of them were killed by the Syrian Arab Army.
 
The Daily Beast on last June 27 quoted Thomas Sanderson, the co-director for transnational threats at the Center for Strategic and International Studies, as saying that Israel considers the survival of Jordan as “a paramount national security objective.”
 
If Jordan requested Israeli assistance in protecting its borders, Israel would have “little choice” but to help, the Beast quoted the director of the Israeli National Security Council, Yaakov Amidror, as saying.
 
As a precaution measure, Israel is building now a 500-kilometre “security fence” on its border with Jordan.
 
While Israel is willing and getting ready to “interfere” in Jordan, it is already deeply interfering in Syria, where the real battle has been raging for less than four years now against terrorists led by the IS.
 
A few weeks ago The Associated Press reported that the IS and the al-Nusra had concluded an agreement to stop fighting each other and cooperate on destroying the U.S. – trained and supported rebels (The Syrian Revolutionaries Front and the Hazm movement) as well as the Syrian government forces in northern Syria.
 
But in southern Syria all these and other terrorist organizations are coordinating among themselves and have what Lt. Col. Peter Lerner, a spokesman for the Israeli Occupation Forces (IOF) called “a gentleman’s agreement” with Israel across the border, according to Colum Lynch in Foreign Policy on June 11.
 
Last October, Al-Qaeda branch in Syria, al-Nusra, was among the rebel groups which overtook the only border crossing of Quneitra between Syria and the Israeli – occupied Golan Heights. Israel has yet to demonstrate its objection.
 
“Many Sunnis in Iraq and the Gulf consider ISIS a bullet in their rifles aimed at Shiite extremism, in their bid to restore their lost standing,” Raghida Dergham, a columnist and a senior diplomatic correspondent for the London – based Arabic Al-Hayat daily, wrote in the huffingtonpost on September 19.
 
A political public agreement between Israel and the Gulf Arabs has developed on a mutual understanding that the dismantling of the Syria – Iran alliance as a prelude to a “regime change” in both countries is the regional priority, without losing sight of the endgame, which is to dictate peace with Israel as the regional power under the U.S. hegemony. The IS is “the bullet in their rifles.” From their perspective, the U.S. war on the IS is irrelevant, for now at least.
 
Nicola Nasser is a veteran Arab journalist based in Birzeit, West Bank of the Israeli-occupied Palestinian territories (nassernicola@ymail.com).     

Entretien avec Yves-Marie Laulan, auteur du livre Les Années Sarkozy

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Entretien avec Yves-Marie Laulan, auteur du livre Les Années Sarkozy

 

Nicolas Sarkozy veut furieusement prendre sa revanche sur le destin qui l’a privé d’un second mandat où son immense talent aurait pu s’épanouir à loisir… sur les Français, ingrats, qui ne l’ont pas réélu… et surtout sur ses “amis de l’UMP” qui ne l’ont pas assez soutenu. »

 

Les Années Sarkozy

(Éditions de l’Æncre, 340 pages,

31 euros)

(propos recueillis par Fabrice Dutilleul).

 

Votre livre est un véritable réquisitoire contre Nicolas Sarkozy…

Il a fait croire aux Français qu’il allait redresser notre pays alors qu’il l’enfonçait encore davantage. Il n’a vécu que par et pour l’image, les « coups » médiatiques et les sondages. Il a été un magicien de l’illusion médiatique, vivant dans l’instant, sans vision d’ensemble ni projet de long terme. Était-il vraiment fait pour être président de la République ? Il incarne malheureusement à la perfection tous les travers de l’homme politique de notre temps.

Vous dressez un constat radical des « années Sarkozy »… N’y a-t-il rien eu de positif durant celles-ci ?

Tout a été en trompe-l’œil : la réforme de l’université ? « À côté de la plaque » : le vrai problème est celui de leur gestion beaucoup plus que le « faux nez » de leur indépendance… La sécurité ? L’affaire Neyret, les ripoux de la police marseillaise, le serial-killer Mérah ou encore l’islamisme radical ont mûri sous le mandat Sarkozy… La réforme de la justice ? Parfaitement inutile au point d’en être dérisoire, tout en laissant de côté les vrais problèmes de la justice en France, injuste et partiale, comme jamais au cours de notre histoire… La réforme de l’école? Toujours en chantier, avec inchangés le collège unique et la méthode globale, d’où en grande partie l’échec scolaire… Les 35 heures ? Malgré un replâtrage, fiscalement coûteux, elles ont été pieusement conserves… La pénible réforme des retraites laissée en jachère ? Il va falloir la reprendre très bientôt sous peine de faillite… Celle de la Sécurité Sociale ? À peine effleurée… Et ne parlons pas, cerise sur le gâteau, de l’immigration clandestine qui déferle toujours…

Le chantier des réformes Sarkozy ressemble à s’y méprendre à ces friches industrielles du régime soviétique : jonchées d’équipements laissés à l’abandon sous le soleil et la pluie. Oui, Nicolas Sarkozy aura été le champion toutes catégories des innombrables réformes en trompe-l’œil, toujours entreprises, jamais achevées, mais médiatiquement présentées devant l’opinion comme de grandes victoires de l’ex-président. En d’autres termes, il nous a fait prendre des vessies pour des lanternes. J’en apporte la démonstration, preuves à l’appui.

Aura-t-il été pire que ses prédécesseurs… et que son successeur François Hollande?

Oui, pire ! Parce qu’il nous a fait perdre 5 années qui ne se rattraperont pas… Dans peu d’années, l’immigration massive et intense – au rythme infernal de 250 000 entrées par an –remettra en cause, et pour toujours, la survie de la France, de son histoire, dont elle va être dépouillée, de son identité, de ses traditions et de ses valeurs… C’est un crime majeur, impardonnable ! Car un pays peut se relever d’une guerre perdue, on l’a fait ; d’une crise économique, on l’a vu. Il ne se relève jamais d’une guerre démographique perdue. Et nous sommes en train de la perdre, largement en raison de l’ineptie, et des mensonges de Nicolas Sarkozy, lequel passera devant l’histoire comme un des principaux fossoyeurs de notre patrie.

Un retour à l’Élysée de Nicolas Sarkozy vous semble-t-il envisageable?

Il ne vit que pour cela. Et ceux qui soutiennent le contraire n’ont rigoureusement rien compris au personnage. Il veut furieusement prendre sa revanche sur le destin qui l’a privé d’un second mandat où son immense talent aurait pu s’épanouir à loisir… sur les Français, ingrats, qui ne l’ont pas réélu… et surtout sur ses « amis de l’UMP » qui ne l’ont pas assez soutenu…

Une des pierres d’achoppement pourrait provenir de l’UMP elle-même qui se cabrerait contre le chef déchu dans lequel elle ne croierait plus et déciderait que « cela suffit comme cela » pour regarder ailleurs. C’est ce qui est arrivé à Valéry Giscard d’Estaing… À moins que l’UMP n’existe bientôt plus…

Yves-Marie Laulan a été successivement au cabinet de Michel Debré, secrétaire national du RPR, président du Comité économique de l’OTAN et professeur à Sciences Po, à l’ENA et à Paris II. Il préside aujourd’hui l’Institut de Géopolitique des Populations. Mais, couronnement de sa vie, sa chronique à Radio Courtoisie est venue là pour le consoler de ses malheurs.

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Approches d’une géopolitique des mafias

Méridien Zéro: «Approches d’une géopolitique des mafias» (Audio)

Le vendredi 19 décembre 2014, Méridien Zéro vous propose une très longue émission en deux parties. La première portera sur les mafias et organisation criminelles à l’ombre de la mondialisation, avec Maurice Gendre, monsieur K. et monsieur PGL.

Sans prétention exhaustive ou même “savante”, l’émission permettra d’envisager certains aspects d’un phénomène qui, mieux que d’autres, manifeste bien le caractère néfaste du libéralisme et de la globalisation.

En deuxième partie, vous pourrez écouter deux entretiens enregistrés le 7 décembre dernier, avec Gabriele Adinolfi et Georges Feltin-Tracol. Nos deux invités évoqueront leur actualité éditoriale ainsi qu’un projet de structure trans-européenne, les Lansquenets d’Europe.

Pour écouter:

http://fortune.fdesouche.com/369849-meridien-zero-approches-dune-geopolitique-des-mafias-audio

 

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Le Japon comme prototype avancé de l’Occident?

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Le Japon comme prototype avancé de l’Occident?

Le Japon est, à bien des égards, un cas particulier très intéressant à analyser sur le plan économique. Après une modernisation accélérée pendant tout le XXe siècle, entrecoupé d’une destruction quasi-irrémédiable lors de la 2nde guerre mondiale, le Japon pourrait être prochainement le laboratoire avancé de ce qui pourrait se passer pour les économies occidentales.

Génèse de la modernisation japonaise

À la suite du tournant historique opéré par l’empereur Meiji qui a vu son système féodal et son ordre de samouraï abolis, le Japon a entamé une vague de réformes inspirées de l’Occident. La vérité historique est que ce sont les États-Unis, à travers le pilonnage des ports japonais, qui ont forcé la main du Japon pour s’ouvrir à ces réformes occidentales, efforts débouchant sur la convention de Kanagawa de 1854 sous la coupe du Commodore Matthew Perry au nom du président américain Millard Fillmore. Ce traité de type colonialiste permettait aux États-Unis de s’approvisionner dans les ports japonais en charbon et en vivres. S’en suivit un traité d’amitié et de commerce en 1858 entre les deux pays, puis avec l’Empire britannique, avec la France, avec les Pays-Bas et avec les Russes, ce qui permit au Japon d’élargir ses ouvertures commerciales.

Parmi les réformes occidentales introduites au Japon, la restauration Meiji de 1868 initia la mise en place de préfectures, d’une architecture juridique, sociale et économique renouvelée. Ce dynamisme nouveau donna à l’empereur Meiji des ambitions de conquêtes régionales contre la Chine d’abord (1895), puis contre la Russie (1905), guerre au bout de laquelle il gagna Taïwan et la Corée. Dans une incontrôlable poussée d’expansionnisme militaire, le Japon s’introduit en Chine, dans beaucoup de pays d’Asie au cours de la 2nde guerre mondiale (Birmanie, Thaïlande, Singapour, Indonésie, la Nouvelle-Guinée, l’Indochine française et l’essentiel des îles du Pacifique. Mais c’est surtout l’attaque de Pearl Harbor contre les États-Unis qui résonne comme une revanche vis-à-vis de son ancien colonisateur.

‎Cette histoire riche et tourmentée, qui voit un pays aux traditions séculaires passer en moins d’un siècle d’une société de type féodale à une industrialisation et une modernité menées au pas de charge, n’est pas sans conséquence sur l’imaginaire collectif japonais jusqu’à aujourd’hui. Ayant inauguré l’ère de la guerre nucléaire en étant la cible des deux premières bombes H de l’Histoire à Nagasaki et Hiroshima en août 1945, le Japon sort du 2e conflit mondial en vaincu humilié et profondément meurtri par un nombre conséquent de victimes civiles et militaires.

Nouveau départ sur les décombres du 2e conflit mondial

Décidé à ne pas reproduire les conséquences néfastes du traité de Versailles, les États-Unis soutiennent le Japon dans sa phase de reconstruction comme ils le feront pour l’Europe de l’Ouest. Dans la nouvelle lutte d’endiguement du communisme, le Japon constitue un allié asiatique stratégique pour les Américains. Le Japon connaît alors une ère de reconstruction inédite et croît à un rythme de 10% par an, anticipant quelques décennies avant le « réveil chinois » qui aura les mêmes statistiques de croissance. Il réussit même à révolutionner les techniques de production industrielle avec un mouvement ‎prisé ensuite par les Occidentaux : le toyotisme – alors que jusqu’ici les modèles de développement industriels étaient occidentaux depuis la 1ère Révolution Industrielle, que ce soit le taylorisme ou le fordisme.

Dans la lignée des innovations chères à Schumpeter en matière de processus de production, le toyotisme trouve son écho dans la nouvelle donne imposée par la crise de stagflation des années 70. L’ère du fordisme comme réponse à la crise de surproduction de 1929 par une augmentation continuelle des salaires pour que les salariés consomment touche à sa fin. Avec la globalisation en marche, l’ouverture généralisée des frontières, surtout pour les capitaux, le salarié n’est plus un futur consommateur à bichonner, mais représente de plus en plus un coût. Le toyotisme, méthode d’organisation du travail maximisant le rapport coût/production, initié avec succès dans les usines de Toyota, repose sur le principe simple des 5 zéros : zéro panne, zéro délai, zéro papier, zéro stock, zéro défaut. En clair, on mise sur l’automatisation de la production, sur la gestion en flux tendu, sur la dématérialisation avec l’accent mis sur l’efficacité et la productivité des salariés.

Ayant pensé le processus de production qui solutionnera la crise des années 70 dans laquelle s’empêtreront plus longtemps les pays occidentaux, et ayant plus de mal à restructurer son modèle fordiste, le Japon prend même de l’avance, double plusieurs pays européens et s’installe comme la 2e économie du monde. Contredisant un inconscient collectif qui persuadait qu’un pays asiatique, soit-disant trop peuplé, ne pourrait jamais prétendre à un niveau de vie digne d’un pays occidental, le Japon surpasse les pays européens en terme de niveau de vie et se met même à inquiéter l’hyperpuissance américaine. En effet, dans les années 80 aux États-Unis se développe une poussée anti-japonaise aussi bien sur le plan économique que culturel.

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Éclatement d’une bulle

Pris dans un mouvement d’euphorie passagère de surinvestissement dans les années 80, le laissant penser qu’il allait peut-être détrôner le roi américain, le Japon subit de plein fouet une crise financière qui n’aurait pas été si durable si elle en était restée à la Bourse. Cette crise a, en effet, eu la particularité de toucher le secteur immobilier, le plongeant dans une déflation dont les effets se font ressentir encore jusqu’à aujourd’hui. Pour juguler cette crise, la Banque Centrale du Japon n’hésite pas à employer tous les moyens et se fixe rapidement sur un taux d’intérêt plancher de 0 qui ne variera pas beaucoup en plus de 20 ans.  À l’image de son taux d’intérêt directeur, le Japon connait un long et brutal arrêt comme s’il avait atteint un plateau après s’être hissé si haut.

Depuis, la situation n’a quasiment pas évolué : le Japon est en phase de croissance nulle depuis les années 90, conservant un taux de chômage à un niveau acceptable grâce aux structures mêmes de son marché du travail où le CDI est un type de contrat très minoritaire. Pire, selon certains économistes dont le groupe « Les Éconoclastes », récemment crée, le Japon devient la figure de proue d’une fuite en avant de ce capitalisme financier devenu incontrôlable. Par des injections massives de liquidités par sa Banque centrale, appelées « Abenomics » par les médias, le Japon bascule dans une trappe à liquidités mortifère que Keynes avait en son temps analysé comme une voie sans issue pour tout pays qui s’y risquerait.

En effet, cette impression massive de billets, dans l’espoir de voir la monnaie nationale se déprécier et ainsi redonner de la vigueur aux exportations, peut à terme conduire à une chute brutale et inéluctable cette même monnaie. Le cas de la République de Weimar, plongée dans un marasme financier d’hyperinflation tel que les allemands payaient du pain avec une brouette de billets, constitue le danger type de cette longue fuite en avant financière. D’ailleurs, ce cas de figure historique est bien resté à l’esprit des Allemands, qui préféreront sortir de l’euro plutôt que de laisser la BCE se résoudre à adopter la même voie.

Le problème de ces politiques monétaires dites non conventionnelles est que, comme l’a bien dit Jacques Sapir, ces actions peuvent être efficaces pour ralentir une économie surchauffée dont la croissance est trop galopante et conduit à un surcroît d’inflation néfaste. Mais elles ne le sont pas pour relancer durablement une économie structurellement en crise dans un pays mature, c’est-à-dire dont les structures économiques et sociales ont atteint un haut niveau de développement permettant un haut niveau de vie et un mode de vie varié, et dont les innovations ne sont que des ersatz d’améliorations qui ne bouleversent en rien les processus de production et de consommation.  Le Japon ne sort pas de l’ornière, en témoigne sa balance commerciale qui s’est dégradée, sa croissance qui ne s’est pas relevée et son inflation qui s’affirme. Pire, avec une dette publique grotesque qui atteint plus de 250%, même détenue en majorité par des Japonais, qui ne voit le cataclysme financier qui pointe à l’horizon ?

Reproduction occidentale du basculement japonais

Que constate-t-on à l’arrivée ? Une première puissance mondiale, les États-Unis, en train d’adopter les mêmes recettes nippones avec une Fed qui procède à des injections de liquidités pour rétablir une économie mal en point comme un malade s’injecte des doses de drogues pour se calmer. Poussé par des économistes réputées, comme le prix Nobel P. Krugman, le vent des solutions japonaises gagne aussi le Vieux Continent. N’étant pas insensible à ces procédés aventureux, M. Draghi actionne pour l’instant toutes les mesures non conventionnelles qui ne froisseraient pas trop Angela Merkel. Mais les élites européennes trouvent dans ces solutions la recette miracle dans laquelle elles peuvent puiser pour sortir la zone euro de cette situation intenable de pôle au plus faible taux de croissance au monde. Englués dans une déflation qui commence, provoquée par des plans de rigueur qui finissent par atteindre les rives de la croissance allemande jusqu’ici intacte, les pays de la zone euro font pression pour adopter ces solutions et rejoindre ainsi la danse conduite par le Japon et les États-Unis.

Karl Marx, en dépit de ses errements idéologiques bien connus dès lors qu’il proposait une solution, était un fin analyste du capitalisme. Prolongeant une logique que l’on trouve déjà chez D. Ricardo, le fameux économiste britannique, il dit qu’au-delà de l’aspect cyclique des crises que connaît le capitalisme, la croissance tend inévitablement vers zéro. Les sources d’innovation ou encore les nouveaux débouchés, qu’ils soient internes lorsque sa population s’enrichit ou externes lorsque des populations étrangères s’enrichissent, ne sont que des moments d’euphories passagers qui ne font que retarder sa chute. Voulant à tout prix retarder cette mise à mort, le capitalisme entrepreneurial, sain et inévitablement cohérent avec la nature humaine propice aux échanges, a muté en capitalisme financier qui risque bien de sombrer sous ses contradictions. Alimentant un système sans aucun lien avec la réalité, le système financier devient un risque de danger humanitaire aussi intense que celui que présente un risque nucléaire, comme le dit bien Olivier Berruyer.

Les clés de la renaissance économique passeront dès lors inévitablement par l’affrontement avec ce système. Seuls des États-nations, guidés dans leur légitimité par des peuples qui veulent retrouver la prééminence de leurs intérêts, seront suffisamment agiles et fermes pour trouver en eux-mêmes les voies d’une remise en ordre économique.

Guillaume N.

vendredi, 26 décembre 2014

Situation en Syrie, lutte contre l’EIIL, rôle de la Turquie

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Situation en Syrie, lutte contre l’EIIL, rôle de la Turquie

Entretien avec Herbert Fritz, expert ès-questions kurdes

Propos recueillis par le Dr. Bernhard Tomaschitz

Q. : Dr. Fritz, vous vous trouviez naguère dans les régions syriennes peuplées de Kurdes. Quelle est la situation là-bas ?

HF : Depuis plusieurs semaines déjà, on ne parle plus que des combats qui se déroulent autour de la ville de Kobane. En réalité, on ne se bat pas qu’à Kobane et dans ses environs immédiats mais aussi dans les autres parties de la région de Rojava, Rojava étant le nom que donnent officiellement les Kurdes à cette partie de la Syrie, constituée de trois cantons kurdophones. La région de Rojava est formée de trois aires distinctes, bien séparées les unes des autres : à l’Est le canton kurde de Cezire touche directement le Kurdistan irakien autonome ; c’est le plus grand des trois cantons kurdes syriens et son chef-lieu est la ville de Qamishli.

Le gouvernement se situe aujourd’hui dans une ville plus petite, Amude. Plus à l’Ouest se trouve le canton de Kobane, dont le chef-lieu est la ville du même nom. A l’Ouest de la région kurdophone se situe le plus petit des trois cantons, celui d’Afrin. Chacun des trois cantons dispose d’un gouvernement propre. Les conférences entre responsables se tiennent via Skype.

Q. : Que vous ont dit les représentants de la population kurde lors des conversations que vous avez eues avec eux ?

HF : Ils m’ont dit : « Il y a quelques jours, le Daesh a attaqué des villages au sud de Tel Marouf mais nous avons pu les repousser. Tel Marouf, avec sa célèbre mosquée, est resté dix jours en mars aux mains des combattants de Daesh. Vous allez pouvoir constater vous-même les destructions qu’ils y ont commises. A l’intérieur de la mosquée, ils ont fait un feu puis ils ont fait sauter le sanctuaire soufi et le minaret et détruit la bibliothèque ».  Voilà ce que nous a dit, à moi-même et à un journaliste néerlandais, Redur Xelil, porte-paroles de l’YPG (Milices d’autodéfense des habitants) du canton de Cezire. Il nous a ensuite esquissé un bref synopsis de la situation militaire et montré les passeports de nombreux combattants du Daesh, tués au combat. Il a eu ces mots : « Nous lutterons jusqu’à la dernière cartouche ». Et il a pris congé de nous.

Q. : On est impressionné de voir avec quelle détermination les Kurdes se sont défendus contre les combattants de l’EIIL, bien mieux équipés. Comment expliquez-vous cela ?

HF : Le PYD (Parti de l’Union démocratique) a manifestement su mobiliser les masses kurdes, leur a donner l’enthousiasme nécessaire. Nous avons pu le constater dès le premier jour dans la région de Rojava, où se déroulait un enterrement. Sur la route qui mène à la petite ville de Dayrik, nous avons effectivement rencontré un cortège funèbre important. Deux « Chahid » (= martyrs) étaient portés en terre, suivis d’un convoi automobile de plusieurs kilomètres. La centaine de voitures qui composaient ce cortège étaient décorées de drapeaux du PYD et de photographies d’Abdullah Öçalan. Les cérémonies funéraires se déroulaient sans réconfort spirituel. Les discours tenus étaient martiaux. Par la suite, j’ai souvent posé la question : « Comment avez-vous pu résister à une armée matériellement supérieure comme celle de l’EIIL, avec vos moyens réduits ? ». On m’a toujours répondu à Makhmour, à Kirkouk ou à Cezire de la même façon : « Nous luttons pour notre liberté et pour notre peuple ».

 

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Q. : Au début de l’année 2014, les Kurdes de Syrie ont proclamé leur autonomie. Comment la région est-elle désormais organisée ?

HF : L’entrée en vigueur d’une sorte de constitution, fin janvier 2014, est l’effet des idées exprimées jadis par Abdullah Öçalan. Cette constitution doit refléter la situation ethnique et religieuse réelle du Nord de la Syrie. Les Assyriens chrétiens sont posés comme une nation à part entière, exactement comme les musulmans dans l’ex-Yougoslavie. Outre la langue arabe, les langues kurde et assyro-araméenne seront introduites dans le curriculum des écoles officielles. Des enseignants seront formés pour les y enseigner, en vertu des principes de cette constitution. Tous les postes de direction dans le parti et dans l’administration doivent être doublement pourvus et l’une des deux personnes mises en place doit obligatoirement être une femme. Dans les conseils exécutif et législatif, les trois grandes communautés ethniques de la région de Rojava seront représentées : les Kurdes, les Arabes et les Chrétiens assyriens.  Les deux présidents de canton à Cezire sont des figures très différentes l’une de l’autre : lui, Humeydi Deham El-Hadi est arabe et musulman, principal cheikh de la tribu des Chammars et, elle, Hadiya Yousif, est kurde.

Q. : Ce mode de coopération fonctionne-il bien dans la pratique ?

HF : Cela me rappelle la question qu’a posée un jour un journaliste turc à Humeydi Deham El-Hadi : « Comment vous sentez-vous, en tant que musulman, qu’homme et qu’Arabe lorsque vous devez exercer le mandat de président avec une femme mise à égalité avec vous ? ». Le cheikh des Chammars a souri malicieusement. On lui avait déjà très souvent posé la question. « Les femmes embellissent et enrichissent nos vies », a-t-il répondu en éludant évidemment le fond de la question.

Q. : Quel rôle a joué en fait la guerre civile syrienne dans les efforts des Kurdes vers l’autonomie ?

HF : En juin 2012, l’armée syrienne commencé à déplacer des troupes vers les zones où les combats étaient plus violents, si bien que les Kurdes ont pu se rendre maîtres de quelques villes sans combattre. Les raisons qui ont poussé le gouvernement légitime de la Syrie à retirer des troupes des régions kurdophones ont été, à l’évidence, les pressions exercées par l’Armée Syrienne Libre (ASL) et par les groupes djihadistes, mais aussi, il faut l’ajouter, le fait que les Kurdes avaient promis de ne pas proclamer un Etat qui leur soit propre. Tant le PYD que le « Conseil National kurde » (CNK), proche de Massoud Barzani (Président du Kurdistan autonome irakien), qui se sont unis le 11 juillet 2012 au sein d’un « Haut Conseil kurde » (HCK), défendent le même point de vue : autonomie des régions kurdes au Nord de la Syrie.

Q. : La Turquie suit attentivement les événements qui se déroulent en Syrie, vu la tension qui existe entre elle et sa minorité kurde, parce que ces événements risqueraient de renforcer le PKK, ce qu’elle craint par-dessus tout…

HF : La Turquie, où la minorité kurde est très importante quantitativement, craint l’attraction que pourrait exercer une deuxième entité autonome kurde sur les Kurdes de l’Est anatolien ; c’est ce qui explique la grande réticence d’Erdogan à aller aider les combattants kurdes de Kobane. Ensuite, la Turquie craint l’idéologie du PYD, parti frère du PKK. Pourtant le tropisme islamiste d’Erdogan pourrait lui dicter de traiter les Kurdes avec fraternité et générosité au nom de l’Oumma musulmane. De plus, il a été le premier homme politique turc qui a accepté de faire quelques concessions en faveur des Kurdes. Mais l’idéologie du PKK est l’exact contraire de ce qu’il défend lui-même. Nous avons affaire là à deux modèles de société diamétralement différents. Pour le dire de manière lapidaire : « C’est le voile et la kalachnikov ».

 

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Q. : L’émergence de l’EIIL a ramené les Kurdes sous les feux de rampes des médias internationaux. Est-ce un avantage ?

HF : L’émergence de l’Etat islamique a des avantages, mis à part, bien sûr, les crimes horribles qu’il a commis et qu’il commettra sans doute encore. Massoud Barzani joue aujourd’hui un rôle considérable sur la scène politique internationale et la fondation d’un Etat kurde est potentiellement proche désormais. La Turquie ne pourra plus empêcher la prise en considération du PKK par les instances internationales et par les milieux diplomatiques. Par ailleurs, on ne peut rien pronostiquer quant à l’avenir des régions kurdes de Syrie. On est cependant à peu près sûr que le plus grands des cantons kurdes de Syrie, celui de Cezire, sera attiré par le Kurdistan autonome d’Irak, vu la proximité géographique de celui-ci.

Entretien paru dans « zur Zeit », Vienne, n°44/2014 ; http://www.zurzeit.at ).

How Facebook Killed the Internet

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The Age of Informational Entropy

How Facebook Killed the Internet

by DAVID ROVICS
Ex: http://www.counterpunch.org

Facebook killed the internet, and I’m pretty sure that the vast majority of people didn’t even notice.

I can see the look on many of your faces, and hear the thoughts.  Someone’s complaining about Facebook again.  Yes, I know it’s a massive corporation, but it’s the platform we’re all using.  It’s like complaining about Starbucks.  After all the independent cafes have been driven out of town and you’re an espresso addict, what to do?  What do you mean “killed”?  What was killed?

I’ll try to explain.  I’ll start by saying that I don’t know what the solution is.  But I think any solution has to start with solidly identifying the nature of the problem.

First of all, Facebook killed the internet, but if it wasn’t Facebook, it would have been something else.  The evolution of social media was probably as inevitable as the development of cell phones that could surf the internet.  It was the natural direction for the internet to go in.

Which is why it’s so especially disturbing.  Because the solution is not Znet or Ello.  The solution is not better social media, better algorithms, or social media run by a nonprofit rather than a multibillion-dollar corporation.  Just as the solution to the social alienation caused by everybody having their own private car is not more electric vehicles.  Just as the solution to the social alienation caused by everyone having their own cell phone to stare at is not a collectively-owned phone company.

Many people from the grassroots to the elites are thrilled about the social media phenomenon.  Surely some of the few people who will read this are among them.  We throw around phrases like “Facebook revolution” and we hail these new internet platforms that are bringing people together all over the world.  And I’m not suggesting they don’t have their various bright sides.  Nor am I suggesting you should stop using social media platforms, including Facebook.  That would be like telling someone in Texas they should bike to work, when the whole infrastructure of every city in the state is built for sports utility vehicles.

But we should understand the nature of what is happening to us.

From the time that newspapers became commonplace up until the early 1990’s, for the overwhelming majority of the planet’s population, the closest we came to writing in a public forum were the very few of us who ever bothered to write a letter to the editor.  A tiny, tiny fraction of the population were authors or journalists who had a public forum that way on an occasional or a regular basis, depending.  Some people wrote up the pre-internet equivalent of an annual Christmas-time blog post which they photocopied and sent around to a few dozen friends and relatives.

In the 1960s there was a massive flowering of independent, “underground” press in towns and cities across the US and other countries.  There was a vastly increased diversity of views and information that could be easily accessed by anyone who lived near a university and could walk to a news stand and had an extra few cents to spend.

In the 1990s, with the development of the internet – websites, email lists – there was an explosion of communication that made the underground press of the 60’s pale in comparison.  Most people in places like the US virtually stopped using phones (to actually talk on), from my experience.  Many people who never wrote letters or much of anything else started using computers and writing emails to each other, and even to multiple people at once.

Those very few of us who were in the habit in the pre-internet era of sending around regular newsletters featuring our writing, our thoughts, our list of upcoming gigs, products or services we were trying to sell, etc., were thrilled with the advent of email, and the ability to send our newsletters out so easily, without spending a fortune on postage stamps, without spending so much time stuffing envelopes.  For a brief period of time, we had access to the same audience, the same readers we had before, but now we could communicate with them virtually for free.

This, for many of us, was the internet’s golden age – 1995-2005 or so.  There was the increasing problem of spam of various sorts.  Like junk mail, only more of it.  Spam filters started getting better, and largely eliminated that problem for most of us.

The listservs that most of us bothered to read were moderated announcements lists.  The websites we used the most were interactive, but moderated, such as Indymedia.  In cities throughout the world, big and small, there were local Indymedia collectives.  Anyone could post stuff, but there were actual people deciding whether it should get published, and if so, where.  As with any collective decision-making process, this was challenging, but many of us felt it was a challenge that was worth the effort.  As a result of these moderated listservs and moderated Indymedia sites, we all had an unprecedented ability to find out about and discuss ideas and events that were taking place in our cities, our countries, our world.

Then came blogging, and social media.  Every individual with a blog, Facebook page, Twitter account, etc., became their own individual broadcaster.  It’s intoxicating, isn’t it?  Knowing that you have a global audience of dozens or hundreds, maybe thousands of people (if you’re famous to begin with, or something goes viral) every time you post something.  Being able to have conversations in the comments sections with people from around the world who will never physically meet each other.  Amazing, really.

 

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But then most people stopped listening.  Most people stopped visiting Indymedia.  Indymedia died, globally, for the most part.  Newspapers – right, left and center – closed, and are closing, whether offline or online ones.  Listservs stopped existing.  Algorithms replaced moderators.  People generally began to think of librarians as an antiquated phenomenon.

Now, in Portland, Oregon, one of the most politically plugged-in cities in the US, there is no listserv or website you can go to that will tell you what is happening in the city in any kind of readable, understandable format.  There are different groups with different websites, Facebook pages, listservs, etc., but nothing for the progressive community as a whole.  Nothing functional, anyway.  Nothing that approaches the functionality of the announcements lists that existed in cities and states throughout the country 15 years ago.

Because of the technical limitations of the internet for a brief period of time, there was for a few years a happy medium found between a small elite providing most of the written content that most people in the world read, and the situation we now find ourselves in, drowning in Too Much Information, most of it meaningless drivel, white noise, fog that prevents you from seeing anywhere further than the low beams can illuminate at a given time.

It was a golden age, but for the most part an accidental one, and a very brief one.  As it became easy for people to start up a website, a blog, a Myspace or Facebook page, to post updates, etc., the new age of noise began, inevitably, the natural evolution of the technology.

And most people didn’t notice that it happened.

Why do I say that?  First of all, I didn’t just come up with this shit.  I’ve been talking to a lot of people for many years, and a lot of people think social media is the best thing since sliced bread.  And why shouldn’t they?

The bottom line is, there’s no reason most people would have had occasion to notice that the internet died, because they weren’t content providers (as we call authors, artists, musicians, journalists, organizers, public speakers, teachers, etc. these days) in the pre-internet age or during the first decade or so of the internet as a popular phenomenon.  And if you weren’t a content provider back then, why would you know that anything changed?

I and others like me know – because the people who used to read and respond to stuff I sent out on my email list aren’t there anymore.  They don’t open the emails anymore, and if they do, they don’t read them.  And it doesn’t matter what medium I use – blog, Facebook, Twitter, etc.  Of course some people do, but most people are now doing other things.

What are they doing?  I spent most of last week in Tokyo, going all over town, spending hours each day on the trains.  Most people sitting in the trains back during my first visit to Japan in 2007 were sleeping, as they are now.  But those who weren’t sleeping, seven years ago, were almost all reading books.  Now, there’s hardly a book to be seen.  Most people are looking at their phones.  And they’re not reading books on their phones.  (Yes, I peeked.  A lot.)  They’re playing games or, more often, looking at their Facebook “news feeds.”  And it’s the same in the US and everywhere else that I have occasion to travel to.

Is it worth it to replace moderators with algorithms?  Editors with white noise?  Investigative journalists with pictures of your cat?  Independent record labels and community radio stations with a multitude of badly-recorded podcasts?  Independent Media Center collectives with a million Facebook updates and Twitter feeds?

I think not.  But that’s where we’re at.  How do we get out of this situation, and clear the fog, and use our brains again?  I wish I knew.

David Rovics is a singer/songwriter based in Portland, Oregon.

jeudi, 25 décembre 2014

John Robb on Open Source Warfare

Robert Stark interviews John Robb on Open Source Warfare

Ex: http://www.starktruthradio.com

To listen to:

http://www.starktruthradio.com/?p=783

bravenewwar.jpgTopics include:

John Robb’s book Brave New War: The Next Stage of Terrorism and the End of Globalization

The Four Generations of Warfare theory

How open source warfare became predominant when nuclear weapons deterred conflicts between major nations

How decentralization is the asset of non state actors such as ISIS

Why John does not view ISIS as a proxy for nations such as Saudi Arabia

How ISIS got it’s start during the Syrian conflict

His prediction that we will never win in Iraq

Hamas and Hezbollah

How an open source movement is not an organized organization

iWarfare

Why it’s inevitable that Open Source Warfare will spread to the West due to economic stagnation

How an economy based on financial institutions is unsustainable

How a managerial economy is a zero sum game

Why education and healthcare costs have gone up is because of an increase in loans

How the FDA shut down 23andme which does genetic testing and could of revolutionized medicine

The commercial use of drones

Edward Snowden

Click Here to download!

Le néo-nihilisme, nouveau mal français

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Le néo-nihilisme, nouveau mal français: quelles réponses?
 
par Jean-Yves Le Gallou
 
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Les Français sont abrutis par la propagande médiatique. Celle-ci véhicule un néo-nihilisme ahurissant.

Ce néo-nihilisme repose sur une négation des réalités. Négation des origines et de leur importance. Négation du Grand Remplacement de populations. Négation de l’existence même d’un peuple français historique. Négation de l’échec de tout processus d’assimilation des immigrés venus de loin. Négation de l’islamisation de la société et des mœurs. Négation de l’échec de la « conception citoyenne de la nation » devenue simple paravent du communautarisme.

Ce néo-nihilisme nie aussi les réalités anthropologiques. Il prétend déconstruire les différences de sexe. Tout en promouvant un « homosexualisme » militant, négateur du mariage et des liens de filiation. Sa vision est celle de l’immédiateté, du grand carnaval de l’Homo festivus et de la Gay Pride.

NIHILISME ARROSE003.jpgPromu par les médias de l’oligarchie, ce néo-nihilisme est devenu l’idéologie dominante de la classe politique. Par connivence d’abord : journalistes et politiques déjeunent ensemble, voyagent ensemble, dînent ensemble… et plus si affinités. Par désir mimétique aussi : pour un politique, la recette pour se faire inviter à la télévision, c’est de tenir un discours média-compatible. Résultat : ceux qui devraient donner du sens se rallient – peu ou prou – au néo-nihilisme de l’État-spectacle et de l’Homo festivus. D’où le discrédit des partis politiques : Front de gauche, écolos, PS, UMP. À force de rechercher la dédiabolisation/banalisation, c’est le Front national lui-même qui pourrait perdre le crédit de sa différence. Or, suivre le vent n’est rien d’autre qu’« une ambition de feuille morte ».

Face à cette verticale du pouvoir médias/politiques, les réactions viennent des profondeurs du peuple. D’où l’ampleur des manifestations sociétales : de la Manif pour tous, du Printemps français, des Bonnets rouges et peut-être demain d’un PEGIDA (les mouvements anti-islamisation en Allemagne) à la française.

Les réactions viennent aussi des intellectuels. D’hommes et de femmes qui savent qu’ils ont le « devoir de vérité ». D’hommes et de femmes qui osent penser la radicalité : des essayistes comme Éric Zemmour ou Hervé Juvin, des écrivains comme Renaud Camus ou Richard Millet, des artistes ou critiques d’art comme Aude de Kerros, des esprits indépendants comme Robert Ménard ou Béatrice Bourges.

À eux de donner du sens. À eux de rappeler que la patrie (la terre des pères) n’a de sens que si elle porte une identité charnelle et civilisationnelle. À eux de rappeler qu’il n’y a pas de communauté nationale sans réalité substantielle, croyances communes, valeurs morales et sociales partagées et leur hiérarchie. À eux de rappeler qu’il y a des permanences anthropologiques et culturelles à respecter. À eux de rappeler que la souveraineté n’a de sens que si elle est enracinée.

Le renouveau ne passera pas par les structures anciennes tributaires des conformismes. Il viendra de la mise en forme par les intellectuels dissidents des aspirations profondes du peuple. Il sera possible grâce au contournement des médias par Internet et les réseaux sociaux.

Quelques rappels utiles sur l’histoire récente des Kurdes

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Matthias Hellner :

Les Kurdes : un peuple sans Etat

Quelques rappels utiles sur l’histoire récente des Kurdes

C’est au 7ème siècle que le nom de « Kurde » apparaît pour la première fois dans les sources écrites musulmanes. Toutefois, le mot ne désigne pas, dans cette première littérature islamique, un peuple précis mais une pluralité de tribus nomades vivant à proximité de l’Iran actuel. Le territoire initial du peuple kurde se situe dans la région montagneuse du Caucase méridional. Aujourd’hui, la région qu’occupent les Kurdes s’étend aux confins de quatre pays : la Syrie, l’Iran, l’Irak et la Turquie.

Déjà au 7ème siècle, les régions kurdes tombent aux mains du Calife et bon nombre de Kurdes se convertissent rapidement à l’Islam sunnite. Malgré cette conversion rapide à la religion des tribus nomades sémitiques de la péninsule arabique, les siècles suivants seront ponctués de révoltes généralisées ou d’insurrections plus localisées contre le pouvoir des califes de Bagdad, comme en 838 ou en 905 dans les régions septentrionales de l’aire de peuplement kurde. On a vu alors certains clans kurdes se convertir au christianisme et faire cause commune avec l’Empire byzantin.

Après la chute de Constantinople, les Empires ottoman et séfévide se sont affrontés ; dans le cadre de cet affrontement, les Séfévides imposent le chiisme comme religion d’Empire en Perse, ce qui entraîne les Kurdes sunnites dans le camp des Ottomans qui, pour les récompenser de cette fidélité, les délivrent du devoir de payer tribut, du moins partiellement. Après la bataille de Tchaldiran en 1514, gagnée par les Ottomans et leurs alliés kurdes, les régions peuplées de Kurdes sont, malgré cette victoire, coincées dangereusement entre les deux empires. Au cours des décennies suivantes, les Séfévides ont dû régulièrement reculer devant les armées ottomanes. Beaucoup de Kurdes des régions frontalières de l’Empire ottoman ont quitté leurs villages d’origine. En migrant de la sorte, ces Kurdes pratiquaient aussi une politique de la terre brûlée dont pâtirent bon nombre d’antiques sites habités par leur peuple. En 1639, le long conflit qui avait opposé les Séfévides aux Ottomans se termine avec, entre autres résultats, la partition des régions habitées par les tribus kurdes. Cette partition du 17ème siècle a perduré jusqu’à nos jours : la séparation entre Kurdes de Turquie (et d’Irak) et Kurdes de Perse suit encore et toujours le même tracé, à quelques rares modifications près.

Traditional Kurdish Dress in kurdistan.jpgA partir de 1847, l’Empire ottoman connaît une zone administrative nommé « Kurdistan » mais elle est dissoute en 1864. Après l’effondrement de l’empire ottoman en 1918, les Alliés occidentaux victorieux promettent aux Kurdes de leurs accorder un Etat propre et le droit à l’auto-détermination mais, en bout de course, de larges portions de l’aire de peuplement kurde ont été attribuées à la Syrie (sous mandat français) et surtout à l’Irak (sous mandat britannique). Par ailleurs, les Turcs de Mustafa Kemal, par leur victoire dans leur guerre d’indépendance, conservent le reste du Kurdistan et contraignent les franco-britanniques à accepter une révision du Traité de Sèvres. Sous l’impulsion d’Atatürk, leader des forces indépendantistes et nationalistes turques, de nombreux Kurdes se joignent au mouvement antioccidental parce qu’on leur promet simultanément de larges droits à l’autonomie dans l’Etat turc nouveau qui doit s’établir après la victoire des forces nationalistes. Les kémalistes avaient en effet promis aux Kurdes que cet Etat nouveau serait binational. Ces promesses n’ont pas été tenues : le jeune Etat, né de la victoire des armes kémalistes, ne reconnait pas les Kurdes comme minorité ethnique lors de la signature du Traité de Lausanne de 1923. La réaction ne se fait pas attendre : plusieurs insurrections éclatent entre 1925 et 1938 dans l’aire de peuplement kurde de la nouvelle Turquie. Toutes sont matées par l’armée turque, supérieure en nombre et en matériels.

Atatürk voulait en effet aligner son Etat sur le modèle jacobin français, en le dotant d’une forte centralisation. Dès lors, après la victoire sur les forces d’occupation alliées (françaises, anglaises, grecques et italiennes), Atatürk proclame la politique dite « d’Un Etat, Une Nation, Une Langue, Une Identité ». Automatiquement, il acceptait qu’un conflit permanent risquait de l’opposer aux chefs de clans kurdes qui voyaient vaciller leur autorité traditionnelle.

Après 1945, les mesures jacobines vexatoires et insultantes se multiplient (comme jadis en France) : le costume kurde, le Sal Sapik, est interdit ; ensuite vient le tour de l’usage officiel de la langue kurde (comme le breton, le francique-mosellan, l’alémanique du Sundgau  ou le west-flamand en France). En 1967, l’Etat centralisateur turc interdit une nouvelle fois tout usage public de la langue kurde, de même que la musique, la littérature et les journaux kurdes.

Matthias Hellner.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°44/2014 ; http://www.zurzeit.at ).

mercredi, 24 décembre 2014

Une révolution colorée imminente en Russie

Une révolution colorée imminente en Russie

Auteur : Tony Cartalucci-Traduction Ender
Ex: http://zejournal.mobi

La manipulation coordonnée des prix de l’énergie, sous l’égide de l’OTAN en Europe de l’est, et le retour des actions terroristes dans le sud Caucase apparaissent comme les éléments d’un scénario d’un événement plus large qui vise un renversement de pouvoir en Russie sur le modèle d’un « Maïdan russe ».

Les composantes nécessaires d’une action occidentale pour renverser l’ordre politique russe incluent un front politique de protestation dans les grandes villes du pays, aussi bien qu’une guerre économique globale destinée à mettre la population sous pression, le soutien à la dissidence aussi bien que l’organisation de manifestations par Washington et Wall Street dans les rues de la Russie. Une autre composante inclus l’armement des « opposants pacifiques » dans le but d’entraîner une escalade des manifestations, d’empêcher les forces de sécurité de rétablir l’ordre, afin de mener à bien leur renversement physique.

Ces éléments ont tous pu être observés dans l’Ukraine voisine – une nation dans laquelle les ingérences de l’OTAN et de l’Amérique constituent un sujet d’étude de longue date. Le journal The Guardian l’admettait dans un article de 2004 : « La campagne américaine derrière les tourments à Kiev », l’article ajoutait également :

« Alors que les avancées obtenues par la « révolution orange » sont ukrainiennes, la campagne est une création américaine,un exercice brillant et sophistiqué conçu par les agences de communication et de marketing occidentales, qui ont été utilisées en quatre ans dans quatre pays pour manipuler des élections truquées et renverser des régimes peu recommandables.

Fondé et organisé par le gouvernement US, utilisant des consultants US, des sondeurs et des diplomates, les deux grands partis politiques américains et des organisations non gouvernementales, ce type de campagne a d’abord été utilisée en Europe à Belgrade pour provoquer la défaite électorale de Slobodan Milosevic.

Richard Miles, l’ambassadeur américain à Belgrade, a joué un rôle clé. Et l’année dernière, en tant qu’ambassadeur à Tbilissi, il a répété l’opération en Géorgie, en aidant Mikhail Saakashvili à faire tomber Eduard Shevardnadze.

Dix mois après le succès de Belgrade, l’ambassadeur américain à Minsk, Michael Kozak, qui avait déjà conduit des opérations similaires en Amérique Centrale, notamment au Nicaragua, a organisé une campagne identique pour faire tomber l’homme fort de la Biélorussie, Alexander Lukashenko.

Cette opération échoua. « Il n’y aura pas de Kostunica en Biélorussie » déclara la président biélorusse en se référant au changement de régime à Belgrade.

Mais l’expérience accumulée lors des opérations en Serbie, Géorgie et Biélorussie, a été inestimable dans la tentative de renverser le régime de Léonid Kuchma à Kiev.

L’opération, de l’ingénierie démocratique passant par des scrutins électoraux et la désobéissance civile, est maintenant parfaitement au point et la méthode fait figure de modèle pour gagner n’importe quelle élection. »

Comme le révèlent d’autres sources du Guardian, ce n’est pas seulement l’Ukraine qui a souffert ces dernières années de la déstabilisation américaine, de ces changements de régime, des manipulations et subversions, mais toute l’Europe de l’est. Lorsqu’on considère ces faits documentés, de telles manœuvres de Wall Street et Washington contre la Russie n’apparaissent plus seulement comme un fait envisageable, elles ont déjà eu lieu par le passé, et sont inévitables à l’avenir.

Il y a déjà une manipulation coordonnée des prix du pétrole. La chute des cours du pétrole révèle que l’industrie pétrolière entière est manipulée non pas par les forces du marché mais par l’agenda US et ses partenaires au Moyen-Orient et particulièrement la dictature saoudienne. Bien que toute nation possède les capacités de supporter de telles mesures économiques sur le long terme comme l’ont prouvé l’Iran et Cuba, sur le court terme, l’instabilité économique est un signe avant-coureur de la subversion politique et les manifestations de mécontentement peuvent être imputées par ceux qui perçoivent cette instabilité comme relevant de la responsabilité du gouvernement en place plutôt que comme la conséquence des attaques économiques étrangères.

Le front politique russe

Le front politique qui aura la charge de descendre dans les rues de Russie a été identifié depuis longtemps. Il inclut les mêmes branches de nationalistes extrémistes et les groupuscules d’extrême droite qui ont détruit l’ordre politique ukrainien. Cela inclut des néo-nazis. L’une des figures à la solde des états-unis et régnant sur l’ultra-droite russe s’appelle Alexey Navalny, présenté par l’occident comme un « activiste anti-corruption ». Il s’agit en réalité d’un néo-fasciste qui opère ouvertement pour le compte de Wall Street. Navalny est membre du programme YaleWordfellows (NDT : il s’agit d’un programme de séminaires développé par l’université de Yale et destiné aux jeunes leaders étrangers dans le but de « créer un réseau de partenaires ayant les mêmes opinions ». On retrouve parmi les sponsors du programme l’Open Society de Georges Soros…)

Voici sa présentation telle qu’elle apparaît sur son profil :

« Navalny est le fer de lance des actions juridiques menées au nom des actionnaires minoritaires dans les grandes entreprises russes, incluant Gazprom, BankVTB, Sberbank, Rosneft, Transneft, et Surgutneftegaz, à travers l’Union des Actionnaires Minoritaires. Il a forcé avec succès des entreprises à communiquer davantage d’information à leurs actionnaires minoritaires et a poursuivi plusieurs cadres de grandes entreprises pour des pratiques alléguées de corruption. Navalny est également le cofondateur du mouvement pour l’Alternative Démocratique et a été vice-président de la branche moscovite du parti Yabloko. Il a lancé RosPil, un projet public financé par une campagne d’appel de fonds sans précédent. En 2011, Nvalny a lancé RosYama, qui combat la fraude dans le secteur de la construction routière. »

L’Alternative démocratique, DA!, est financée par la Natinoal Endowment for Démocratie, NED, qui dépend du département d’état, ce qui implique qu’Alexey Navalny est un agent de sédition US. Le département d’état mentionne lui même DA! parmi la liste des mouvements de la jeunesse qu’il soutient en Russie.

« DA! : Mariya Gaydar, la fille de l’ancien premier ministre Yegor Gaydar, dirige DA!. Elle est un ardent promoteur de la démocratie mais réaliste quant aux obstacles auxquels elle doit faire face. Gaydar affirme que DA! mène des activités non partisanes conçues pour sensibiliser le monde politique. Elle a reçu des financements de la NED, un fait dont elle ne souhaite pas faire la publicité pour ne pas paraître compromise avec les états-unis. »

Le fait que ce financement n’apparaisse nulle part sur le site web de la NED indique qu’il ne s’agit pas d’une opération transparente et que la NED est engagée dans un financement clandestin.

Navalny a été directement impliqué dans la création d’un mouvement financé par le département d’état et à ce jour les mêmes personnes qui ont fondé DA! le défendent à travers les médias occidentaux. La mention du co-fondateur Mariya Gaydar est également révélatrice, du fait qu’elle ait collaboré depuis longtemps, et occasionnellement été arrêtée avec Ilia Yashin, un autre leader d’un groupe d’opposition russe financé par la NED.

Ilia Yashin dirige la branche moscovite du Parti pour la Liberté du Peuple et est un des leaders de la campagne « Stratégie 31 » dont les rangs sont infiltrés par des activistes entraînés et coordonnés par des ONG financées par la NED. La référence au financement de « Stratégie 31 » a été supprimée du site web officiel de la NED :

« Groupe d’assistance de Moscou pour la mise en place des accords d’Helsinki : 50000$

Pour focaliser davantage l’attention sur les résultats de l’Assemblée de la Liberté en Russie et le mouvement « Stratégie 31 »qui cherche à protéger ce droit fondamental. L’organisation va promouvoir un réseau d’activistes régionaux et coordonner leurs activités à travers des mini séminaires et des visites sur le terrain et conduire une campagne d’information par des conférences de presse, des posters, et des documents éducatifs relatifs à l’Assemblée de la Liberté distribués au grand public par des partenaires régionaux. »

Egalement supprimé, « Democraty Digest », un article intitulé « Stratégie 31 : un signe de résilience de la société civile ». A l’intérieur, le « groupe de Moscou-Helsinki » est explicitement déclaré comme l’initiateur des marches de Stratégie 31 et comme un « bénéficiaire de longue date de la NED ».

Les multiples suppressions concernant les connexions de la NED avec les activistes russes, leur financement massif et leur téléguidage, sont également un autre signe de subversion imminente. Ce nettoyage a été effectué dans l’espoir que les liens avec les activistes ne pourront pas être établis aussi vite que l’agitation se déroulera et qu’ils ne pourront pas saper la légitimité d’une nouvelle subversion pilotée par les états-unis.

Le Parti de la Liberté du Peuple de Yashin est lié non seulement avec les financements de la NED pour la « jeunesse » mais également avec des politiciens de carrière et des businessmen oeuvrant pour des intérêts étrangers. Parmi eux on trouve Vladimir Ryzkhov, un membre du Mouvement Mondial pour la Démocratie, financé par la NED et basé à Washington (dont le profil a été également supprimé récemment). Il y a aussi Boris Nemtsov dont le conseiller, Vladimir Kara-Murza (de Solidarnost) a participé à un événement sponsorisé par la NED le 14 septembre 2011 intitulé « Les élections en Russie : votes et perspectives ».

Il s’agit d’un front politique entièrement créé par le département d’état US et qui se positionne comme le porteur des aspirations du peuple russe alors qu’il s’agit en réalité de la création et de la perpétuation des aspirations de Wall Street et Washington.

Sous l’agitation créée par ce front se trouve un autre front armé constitué de l’ultra-droite et de néo-nazis, sur le modèle ukrainien, mais également des terroristes armés chapeautés par l’Arabie Saoudite.

Un petit aperçu du manuel de « sédition » américain

L’usage d’éléments armés pour assister les tentatives de subversion politique US n’est pas une invention. Au contraire, il s’agit d’une stratégie documentée incluse dans les plans établis pour saper et renverser les gouvernements étrangers. Dans un document de politique US de 2009 intitulé « Quel chemin pour l’Iran ? » publié par la Brookings Institution et qui concerne le changement de régime en Iran il est spécifiquement mentionné :

« Une méthode qui pourrait avoir des chances de succès consisterait à augmenter les actions par procuration visant à un changement de régime dans l’espoir que Téhéran conduise des représailles ouvertes ou semi-ouvertes qui pourraient être ensuite présentées comme des agressions iraniennes infondées. »

Les stratèges US conspirent ici ouvertement pour organiser une provocation envers une nation étrangère par la subversion politique. L’  « acte d’agression » qui doit en résulter sera présenté comme sans rapport avec la politique étrangère US exactement comme l’a été l’implication de la Russie vis à vis de l’Ukraine ainsi que toutes les actions entreprises par Moscou depuis que les états-unis et l’OTAN ont décidé de déclencher une confrontation militaire.

Le document aborde également ouvertement les conditions pour fomenter des troubles politiques. Dans une section intitulée littéralement « Trouver les bonnes procurations », on peut lire :

« L’un des points les plus ardus pour fomenter une révolution, ou seulement des troubles, consiste à trouver les bons partenaires locaux. »

Après avoir admis ouvertement l’objectif de « fomenter une révolution »ou des « troubles » le document détaille quels soutiens apporter à ces partenaires locaux :

« … les étudiants et les autres groupes ont besoin d’un support officieux pour leurs manifestations. Ils ont besoin de fax. Ils ont besoin d’accès Internet, de financements pour photocopier des documents, et de financements pour rester vigilants quant à leur sécurité. Au delà de ça, les médias sous notre influence peuvent mettre en lumière les lacunes du régime et donner de l’importance aux critiques du régime. Les états-unis pilotent déjà des satellites de télévision en langue iranienne (La Voix de l’Amérique) et des radios (Radio Farda) qui donnent des informations non filtrées aux iraniens (ces dernières années ces médias ont absorbé la majeur partie des fonds américains pour promouvoir la démocratie en Iran). La pression économique US (et peut-être également militaire) peut discréditer le régime et rendre la population désireuse d’un changement politique. »

Le rapport mentionne finalement les groupes armés en soutien de la subversion américaine :

« Ceux qui souhaitent fomenter un changement de régime en Iran mettent en avant le fait qu’il est utopique d’espérer une révolution de velours. A l’inverse, ils estiment que les états-unis devraient se tourner vers les groupes d’opposition qui existent déjà, qui ont déjà montré leur volonté de combattre le régime et qui semblent disposés à accepter l’assistance américaine. Cette stratégie fait le pari que ces groupes d’opposition hétéroclites pourront se transformer en un puissant mouvement qui pourrait être capable de renverser le régime. »

Ce qui est troublant à propos de ce rapport de 2009, c’est que chaque conspiration qu’il contient est non seulement confirmée par ces auteurs comme devant être utilisée contre l’Iran, mais qu’il est maintenant clair que des stratégies similaires ont été utilisées contre la Syrie, la Chine, et la Russie elle-même. Le « printemps arabe » était un peu plus complexe que ce mode opératoire utilisé à l’échelle régionale, mais ce qui a été fait en Syrie et en Ukraine est presque un Verbatim tiré des pages de ce manuel.

Concernant la campagne menée contre Moscou, c’est probablement le même manuel qui sera employé une fois encore. Exposer la criminalité insidieuse des géostratèges US qui conspirent ouvertement sur la manière de provoquer les autres nations et de les entraîner dans des conflits, qui manipulent la perception de l’opinion publique afin de maintenir leur primauté morale, constitue une première étape afin d’éviter la déstabilisation et l’ébranlement de la Russie et de toutes les autres nations qui se trouvent dans le collimateur de Wall Street et Washington.

Alors que l’Ouest continue à présenter la Russie comme l’agresseur, selon le script de la politique étrangère américaine, on peut voir que ces accusations constituent seulement une petite partie d’un plan gigantesque, insidieux et trompeur. Dépeindre la Russie comme l’agresseur permet de justifier de nouvelles mesures destinées à engager des actions de subversion politique contre cette dernière.

Cela vise également à justifier les liens directs avec les groupes d’opposition lorsque ceux-ci sont finalement révélés, mais aussi les interventions extraordinairement agressives de supplétifs armés et des forces de l’OTAN elles-mêmes destinées à soutenir les groupes d’opposition.

Les « invasions » spectaculaires telles que nous les imaginons, comme le blitzkrieg nazi en Europe de l’Ouest, appartiennent au passé. Les invasions au sein de la guerre de quatrième génération utilisent des faux groupes d’opposition, des soutiens militaires agissant sous couverture, et une guerre économique, politique et informationnelle à large spectre. La Russie a construit des défenses contre ce type de guerre, confondant l’occident, mais en définitive la morale et tous les avantages qui en découlent ne peuvent être l’apanage que d’un seul camp. Peut-être qu’en exposant la vérité, les procédés et l’agenda de l’occident, la Russie pourra sortir victorieuse, sinon l’Ouest continuera ses manœuvres de déstabilisation et dans ce cas elle sera laminée.

De Taliban, verdwaalde restant van de Koude Oorlog

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De Taliban, verdwaalde restant van de Koude Oorlog

door Johan Sanctorum

Ex: http://www.doorbraak.com

Waarom het bloedbad van Peshawar tot enkele ongemakkelijke bedenkingen leidt over de historische rol van de VS en Pakistan.

Te walgelijk voor woorden, dat is onze eerste bedenking bij de executie door de Pakistaanse Taliban van 132 kinderen in een school nabij Peshawar, terwijl er ‘Allah is groot!’ werd gescandeerd. De naam Taliban schijnt zoiets te betekenen als ‘theologiestudenten’: wat moet men zich voorstellen bij een godsdienst die dit soort leerlingen voortbrengt en in de 21ste eeuw tot dit soort acties inspireert. Benieuwd weerom hoe snel en hoe radicaal de moslimgemeenschappen in de beschaafde wereld hiervan afstand zullen nemen, want voorlopig is het weer zeer stil in die hoek. Alsof men meer de perceptieschade betreurt dan de 132 kinderlijken. Of erger, horresco referens: alsof er zelfs heimelijk gesympathiseerd wordt met deze strijders van de goede zaak.

Dat mag ons allemaal niet beletten om een en ander in een historisch perspectief te plaatsen, en uit te vlooien waar die godvruchtige Taliban eigenlijk vandaan komt. Een korte terugblik.

Van ‘freedom fighters’ tot terroristen

Afghanistan is een land dat geografisch en etnisch niet centraal te besturen valt. ‘Onherbergzaam’ is de naam die wij klassiek gebruiken voor zo’n droge steenwoestijn, heet in de zomer, ijskoud in de winter. Krijgsheren maken er traditioneel de dienst uit en liggen voortdurend met elkaar overhoop: stamoorlogen zijn de enige echte nationale sport. Eén economische sector floreert van oudsher: de kweek en handel van opium.

In de 19de eeuw raakte deze negorij in de Britse invloedssfeer, zonder dat de Engelsen er een echte beschaafd gewest van konden maken waar men thee drinkt en cricket speelt, zoals in Indië. Neen, de Afghanen bleven de ongenode gasten de rug toekeren, vochten op feestjes om een geitenkarkas, en bestreden tussendoor ook elkaar. Dat zou niet anders zijn met de Russische bezetting, we zijn dan al 1979, in volle Koude Oorlog. De toenmalige Sovjetleider Leonid Breznjew besliste het land binnen te vallen, na een mislukte politiek van Moskougezinde stromannen. Rusland heeft nu eenmaal graag volgzame satellieten aan zijn grenzen, dat is de hoeksteen van een defensieve strategie.

De Russen maakten echter dezelfde fout als de Britten: ze dachten de Afghanen te kunnen beschaven en transformeren tot met hamer en sikkel getooide bewoners van de Marxistische heilstaat. De geitenhoeders en kamelendrijvers lustten er geen pap van en bleven verknocht aan hun eeuwenoude ongeschreven, maar door de Koran gewettigde gebruiken. De grote steun aan het anti-Sovjet-verzet kwam echter van buitenaf, en wel van een andere grote broer die verder weg lag: de Verenigde Staten.

Onder invloed van zijn radicale adviseur Zbigniew Brzeziński, die een grootscheeps Russisch offensief richting Perzische Golf meende te ontwaren, ging president Jimmy Carter de Afghaanse moslimrebellen - die het koosnaampje 'Freedom Fighters' kregen - militair ondersteunen. Lokaal werden ze Moedjahedien genoemd, waaruit de latere Taliban zou ontstaan. Om de Amerikaanse betrokkenheid te verhullen gebeurde die steun via omwegen: de CIA kocht in alle uithoeken van de wereld Sovjet- en Oostblokwapens (!) op en leverde die aan de opstandelingen.

Pakistan nam in deze strategie met verve de rol op van regionaal steunpunt. Het werd daarin ruim gedragen door de met de rebellen sympathiserende moslimbevolking, maar het leverde het land ook militaire VS-steun op in zijn wedijver met oervijand India. De Taliban kregen in Pakistan hun guerilla-opleiding en leerden daar de Amerikaanse hightechwapens bedienen. Tegelijk werd het religieus radicalisme gepromoot, als een belangrijke mentale stimulans die maakte dat men een krijger werkelijk alles kon vragen tot en met een zelfmoordactie. Bewust gebruikte Washington de Koranscholen en hun ‘theologiestudenten’ als anti-Sovjet-wapen, nog niet beseffende welke doos van Pandora men daarmee had geopend.

Na de Russische terugtrekking viel het land ten prooi aan een complete chaos, waarin de Taliban uiteindelijk triomfeerden en als een stuurloos geworden projectiel om zich heen sloegen.  De inval in 2001 van een door de VS geleide NAVO-legermacht bezorgde hen tenslotte een nieuwe vijand op het terrein waarop ze onklopbaar waren. Pakistan bleef de vluchtheuvel van die fanatieke groupuscules. Op 2 mei 2011 liquideerden Amerikaanse elitetroepen er Osama Bin Laden, het brein achter de aanslag op de Twin Towers. Een puur symbolische overwinning: Al Qaida was al lang uitgezaaid naar Irak en omstreken, de Islamitische Staat stond in de steigers.

Europese ongebondenheid

Zo groeide een verdwaalde restant van de koude oorlog uit tot een planetaire splijtbom. De historische verantwoordelijkheid van de VS is hier enorm. Washington blijkt in de jaren ‘80 een politiek-religieuze stroming in het leven geroepen te hebben, die twintig jaar later verantwoordelijk zou zijn voor de grootste en bloedigste terroristische aanslag op Amerikaans grondgebied, ‘9/11’. Het zegt iets over het intellectueel niveau en het kortetermijndenken dat domineert in het Pentagon en het Witte Huis. We hebben hier te maken met klungelende presidenten, van Carter tot George Bush Jr., varend op een populistisch-paranoide veiligheidsdoctrine (war on terror), mondiaal bemoeizuchtig, met slechte raadgevers en een geheime dienst die opereert als een staat-in-de-staat, zie ook de huidige afluisterschandalen. Met zo’n bondgenoten heb je geen vijanden nodig.

Minstens even hachelijk is de morele vraag die Pakistan zichzelf moet stellen: in hoeverre heeft het land zelf deze adder niet aan zijn borst gekoesterd, die het bloedbad van Peshawar zou veroorzaken?  De prijs voor deelname aan het wereldwijde geostratego van de grootmachten is hoog, te hoog. Men zou zich kunnen afvragen hoe onze wereld er zou uitgezien hebben zonder de inval van de Sovjet-Unie in Afganistan en zonder het tegenoffensief van de VS, zonder de met valse voorwendsels goedgeprate invasie van Irak.  Zouden Bin Laden en Al Qaida groot geworden zijn? Zou 11 september 2001 plaats gevonden hebben? Vermoedelijk niet. Zouden we nu met een radicaliseringsprobleem zitten in onze steden? Ik betwijfel het. Zouden de 132 Pakistaanse schoolkinderen nog leven? Allicht wel.

De ultieme les van de Peshawar-tragedie zou voor ons, Europeanen, kunnen gelegen zijn in een kritische herziening van het NAVO-bondgenootschap. De Pentagon-logica is de onze niet. Wij hoeven de brokken niet op te ruimen die door Amerika worden gemaakt. En als het over democratie en mensenrechten gaat: de VS zouden misschien toch beter eerst voor eigen deur vegen, gelet op de lamentabele rechtspositie van hun gekleurde staatsburgers. Er vallen overigens per jaar meer doden door de kogel in het vrije Amerika dan in het achterlijke Afghanistan.

De idee alleen al dat de CIA ook vandaag compleet onder de waterlijn wereldwijd allerlei schimmige constructies opzet, zogezegd in naam van vrijheid en democratie, moet ons tot de grootste argwaan nopen. Een onafhankelijk Vlaanderen zou hier de status van de Belgische NAVO-vazal kunnen overstijgen en een koers van neutraliteit,- ik spreek liever van ongebondenheid,- aanhouden. Het absoluut vermijden van geïmporteerde conflicten hoort daarbij, evenals het verwijderen van alle gevaarlijke rommel die hier niet thuis hoort.

Dat doet er me aan denken: al meer dan vijftig jaar liggen er kernbommen op de luchtmachtbasis van Kleine Brogel, die minstens tien keer de kracht van de atoombom op Hiroshima hebben. Officieel mogen we zelfs niet weten dat ze er liggen, hoewel de VS onlangs hebben aangedrongen om ze te ‘moderniseren’. Vanuit welk strategisch oogpunt is onbekend, tenzij de Amerikaanse wapenindustrie een zetje in de rug nodig heeft.

Nogmaals: dat maakt onze belangen niet uit. De nieuwe Europese republieken moeten zich durven afkeren van het Amerikaans militair dictaat. Een onderling bondgenootschap, gebaseerd op intelligente diplomatie, wordt dan een reële optie. Voor de Koude Oorlog weer een hete wordt.

(c) Reporters

mardi, 23 décembre 2014

Traité transatlantique: les Etats européens paient déjà le prix fort

Traité transatlantique: les Etats européens paient déjà le prix fort

Auteur : Ivan du Roy, Nathalie Pedestarres
Ex: http://zejournal.mobi

Dans le cadre du débat public sur le projet de traité commercial Europe-États-Unis (connu sous l'acronyme TAFTA ou TTIP), il est beaucoup question des mécanismes de protection des investisseurs que celui-ci pourrait inclure. Ces mécanismes - dits ISDS - pourraient donner aux multinationales le pouvoir de poursuivre des gouvernements devant des tribunaux privés lorsque ces derniers adoptent des législations nuisibles à leur taux de profit. Comme le révèle une étude approfondie des Amis de la terre Europe, des dispositifs de ce type sont déjà en vigueur en Europe. Et des entreprises - parmi lesquelles EDF, GDF, Vivendi, Servier ou Orange - y ont déjà eu recours pour obliger des gouvernements, principalement en Europe de l'Est, à leur verser de copieuses compensations financières.

L'équivalent du salaire annuel de 230 000 infirmières : c'est ce qu'a dû payer la Pologne en compensations financières à de gros investisseurs s'estimant lésés. Soit 2,2 milliards d'euros en tout. En 2010, un chèque de 219,9 millions a d'abord été signé à l'industrie pharmaceutique française. En cause : une réforme de l'autorisation de mise sur le marché de médicaments qui a entraîné l'interdiction de plusieurs molécules commercialisées, d'où une plainte de plusieurs sociétés françaises, dont les laboratoires Servier, tristement célèbres depuis l'affaire du Mediator. Le comble est que cette réforme mise en œuvre en 2001 était exigée par la Commission en vue de l'adhésion de la Pologne à l'Union européenne. En 2003, c'est la compagnie d'assurance néerlandaise Eureko qui attaque la Pologne pour son refus de privatiser totalement l'ancienne compagnie d'assurance publique PZU. Varsovie a dû s'acquitter d'un chèque de 2,19 milliards d'euros à Eureko, qui souhaitait devenir l'actionnaire majoritaire de l'assureur polonais.

Ces exemples, et quelques autres en Allemagne, en République tchèque ou en Roumanie, sont détaillés dans un rapport publié le 4 décembre par les Amis de la Terre Europe, réseau indépendant qui rassemble une trentaine d'organisations écologistes. Ce rapport, intitulé « les coûts cachés des traités commerciaux européens », illustre très concrètement les effets pervers des « règlements des différends » entre investisseurs et États.

Ces dispositifs, associés à un accord commercial entre États, permettent à une multinationale ou à un fonds d'investissement d'exiger des compensations financières en cas de réformes, de nouvelles législations sociales et environnementales, ou de refus de privatiser certains secteurs. Ces « différends » sont jugés devant un tribunal d'arbitrage privé, à l'aune des traités commerciaux bilatéraux qui ont été conclus. Ce sont ces mêmes dispositifs qui sont tant décriés pour les traités commerciaux en cours de négociation entre l'Union européenne et les États-Unis en vue d'un grand marché transatlantique (Tafta/TTIP) ou avec le Canada (Ceta). En France, sénateurs et députés ont voté fin novembre des résolutions invitant le gouvernement à renoncer à ce type de mécanismes.

Dans une affaire sur cinq, le jugement n'est même pas rendu public !

Le rapport des Amis de la Terre Europe recense, sur les 20 dernières années, 127 conflits commerciaux de ce type, concernant vingt pays, au sein de l'Union européenne. Les demandes de compensation formulées par les investisseurs dépassent les 30 milliards d'euros. L'Europe de l'Est est particulièrement touchée : les trois-quarts des demandes de compensations sont adressés aux nouveaux pays membres. Sur ces 127 affaires, 60 % concernent le secteur de l'environnement : énergies fossiles et nucléaire, recyclage des déchets, agriculture... Et représenteraient au moins 12 milliards d'euros de demande de compensation. Le dossier à suivre de près est l'action intentée en 2012 contre l'Allemagne par l'énergéticien suédois Vattenfall. L'entreprise demande 4,7 milliards d'euros de compensation à l'Allemagne pour avoir décidé de sortir du nucléaire et de fermer progressivement ses centrales, dont deux appartiennent à Vattenfall.

C'est l'une des 46 affaires encore en cours sur 127. Les autres ont donné lieu à un arbitrage en faveur de l'investisseur dans 18 % des cas, à un règlement à l'amiable - une compensation est cependant payée par le pays à l'investisseur - dans 16 % des affaires et à une victoire de l'État dans 17 % des dossiers. Qu'en est-il des autres ? Dans un cas sur quatre, la procédure a été interrompue. Et dans 20 % des affaires, le résultat de l'arbitrage n'a pas été rendu public ! Ce qui révèle le niveau de transparence de cette « justice » commerciale...

Ce dispositif de règlement des différends « compromet la capacité des autorités nationales et locales de réglementer dans l'intérêt général et constitue une attaque inacceptable et inutile contre la démocratie », alerte le rapport. (« Et ce sont les contribuables eux-mêmes qui devront payer la facture pour les risques pris par les investisseurs privés »). Privatisation des profits, socialisation des pertes...

Gladio B and the Battle for Eurasia

 

Gladio B and the Battle for Eurasia

TRANSCRIPT AND SOURCES: http://www.corbettreport.com/?p=12947

‘Operation Gladio B’--the continuation of the old NATO Gladio program--covers a tangled web of covert operatives, billionaire Imams, drug running, prison breaks and terror strikes. Its goal: the destabilization of Central Asia and the Caucasus. In this presentation to Studium Generale in Groningen on November 19, 2014, James Corbett lifts the lid on this operation, its covert operatives, and the secret battle for the Eurasian heartland.

Pourquoi la Russie a-t-elle décidé de mettre un terme au projet South Stream?

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Pourquoi la Russie a-t-elle décidé de mettre un terme au projet South Stream?

« Le projet South Stream était voué à l’échec dès le départ »

Propos recueillis par Thomas Gras

Ex: http://www.lecourrierderussie.com

Entretien avec Said Gafourov, économiste spécialiste de l’Orient et conseiller auprès du gouvernement russe.


Le 1er décembre, le président russe Vladimir Poutine a déclaré, lors d’une visite d’État en Turquie, que Moscou stoppait la réalisation du projet de gazoduc South Stream. La raison invoquée est la « position non constructive » de l’Union européenne. Vladimir Poutine a également annoncé que, pour répondre aux besoins de l’économie turque, la Russie était prête à construire un nouveau pipeline vers la Turquie et à le prolonger, si nécessaire, jusqu’en Grèce. Qu’est-ce qui se cache derrière la fermeture de South Stream ? Le Courrier de Russie a posé la question à Said Gafourov, économiste spécialiste de l’Orient et conseiller auprès du gouvernement russe.

Le Courrier de Russie : Comment avez-vous réagi à l’annonce de l’abandon de la construction du gazoduc South Stream ?

Said Gafourov : J’ai été surpris par cette décision, même s’il fallait s’y attendre. Le projet South Stream, selon moi, était voué à l’échec dès le départ, car beaucoup trop cher [le coût du projet était estimé à quelque 25 milliards d’euros, ndlr]. La construction d’un gazoduc sous l’eau est une entreprise très onéreuse, et dangereuse. С’est une opération requérant d’importantes garanties sur le long terme et un partage des risques entre les parties. L’acheteur endosse la responsabilité de la demande, au cas où elle diminuerait, alors que le vendeur, ici Gazprom, est responsable du maintien des prix, s’ils venaient à monter.

LCDR : L’Europe est-elle d’accord pour partager ces risques ?

S.G. : En Europe, si les acheteurs sont des compagnies privées, les conditions sont fixées par Bruxelles. Et elles sont loin d’être équitables pour les fournisseurs, qu’il s’agisse de la Russie ou d’un autre pays. La position de l’UE consiste à dire : Vous amenez le gaz chez nous à vos frais, et nous le prenons au prix que nous voulons et sans garantie sur le long terme. Bien évidemment, cette situation ne peut pas satisfaire la Russie qui, dans le projet South Stream, se heurte en outre à un autre obstacle majeur : le troisième paquet énergie européen, interdisant aux producteurs de gaz de posséder des pipelines en Union européenne. Ce paquet contraint Gazprom à permettre à n’importe quel autre fournisseur d’utiliser son gazoduc pour livrer du gaz en Europe. Résultat, même si aucun autre acteur du marché ne se manifeste, la compagnie russe ne pourra pas utiliser le South Stream à pleine capacité, elle devra laisser une partie des pipelines en réserve, ce qui affecte grandement la rentabilité du projet et le rend économiquement peu fiable pour la partie russe. Le paquet énergie a été utilisé par l’UE comme une arme, et la Russie en a eu assez.

LCDR : Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a d’ailleurs ouvertement accusé l’Union européenne, le 5 décembre, d’avoir fait échouer le projet de gazoduc.

S.G. : L’Union européenne n’est pas « unique » : elle est constituée de points de vue politiques multiples et très différents. On y trouve notamment un groupe de bureaucrates qui se sont opposés à la réalisation du South Stream au nom de leurs intérêts personnels. Leur but n’était pas tant de faire du mal à Gazprom que de contrôler les flux monétaires liés au gaz afin de pouvoir s’en servir comme moyen de pression sur les compagnies et hommes politiques. Ces individus ne voulaient pas en arriver à la fermeture du projet, mais nous y sommes. Ce ne sont ni plus ni moins que des manœuvres et négociations secrètes de type mafieux.

LCDR : Doit-on définitivement faire une croix sur South Stream ?

S.G. : Non. Il y a des chances que le projet ne disparaisse pas complètement, bien que Gazprom affirme le contraire. La question centrale est de savoir quels changements auront lieu à Bruxelles dans les mois à venir. Les individus dont je parlais doivent être remplacés. Il faut briser cette bureaucratie mafieuse à Bruxelles. Les personnes chargées de la sécurité et de la livraison de gaz en Europe n’ont pas à commettre de tels actes irresponsables. Ensuite, la réouverture du projet dépendra beaucoup de l’évolution d’un certain nombre de facteurs, tels que la variation du coût du matériel de construction sous-marine, de l’obtention de garanties sur la demande et de la levée des sanctions contre Gazprom. D’ailleurs, les compagnies européennes impliquées [l’italien Eni, le français EDF et l’allemand Wintershall, ndlr] n’ont pas entériné la fin du South Stream et feront tout pour qu’il aboutisse.

LCDR : Le nouveau projet de Gazprom envisage de traverser la Turquie par un nouveau gazoduc afin d’aller jusqu’à la Grèce, où serait construit un hub à la frontière. Pourquoi cette route rencontrerait-elle plus de succès que le tracé par la Bulgarie ?

S.G. : Premièrement, le projet est moins cher, puisqu’il est principalement terrien, et deuxièmement, la Turquie ne suit pas le régime des sanctions. N’oublions pas que Gazprom est touché par les sanctions occidentales et ne peut obtenir de crédits à long terme auprès des banques européennes. Ensuite, la Grèce dispose de plus de pouvoir au sein de l’UE que la Bulgarie. D’autant que la prochaine élection présidentielle grecque [avancée au 17 décembre, ndlr] devrait être remportée par un représentant du parti de gauche, Syriza [très opposé à la politique de Bruxelles, ndlr].

LCDR : Quel rôle joue la Turquie dans cette affaire ?

S.G. : La Turquie compte devenir le principal centre de transit du gaz en direction de l’Europe du Sud, à la place de l’Ukraine. Gazprom a présenté un contrat intéressant à Ankara, lui accordant une ristourne sur le gaz. Bien que le prix de vente soit tenu secret, je pense que les Turcs pourraient payer moins de 300 dollars les 1 000 m3, alors que la moyenne européenne oscille entre 300 et 500 dollars. Le projet proposé par Gazprom n’est néanmoins pas une réalité, mais une possibilité. L’Union européenne doit maintenant prendre une décision quant à sa réalisation. Si Bruxelles est honnête d’un point de vue concurrentiel, elle acceptera le projet russo-turc, car elle doit être heureuse qu’il existe, outre l’Ukraine, une nouvelle route gazière au Sud.

Long de 3 600 kilomètres et d’une capacité estimée à 63 milliards de mètres cubes par an, le South Stream devait relier la Russie à l’Europe du Sud sous la mer Noire vers la Bulgarie, puis l’Italie et l’Autriche, afin de contourner le territoire ukrainien. Pour réaliser la partie terrestre du pipeline, la Russie avait signé des accords intergouvernementaux avec l’Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, la Grèce, la Serbie et la Slovénie. Sa construction avait débuté le 7 décembre 2012 dans la région d’Anapa (Caucase russe), et la première des quatre conduites du gazoduc devait entrer en service fin 2015.

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« Bruxelles n’arrête pas de nous mettre des bâtons dans les roues dans le projet South Stream. Si les problèmes continuent, nous considèrerons d’autres opportunités et choisirons des pays de transit qui ne sont pas membres de l’Union européenne. L’Europe se trouvera avec encore un nouveau pays de transit. Je ne comprends vraiment pas à quoi Bruxelles est en train de jouer. »
Vladimir Poutine, le 24 mai, lors d’une rencontre avec les représentants des agences de presse internationales.

“Eric Zemmour is het slachtoffer van een media-fatwa”

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“Eric Zemmour is het slachtoffer van een media-fatwa”

In een onderhoud dat hij toestond aan FigaroVox, neemt Jean-François Kahn de verdediging op van Éric Zemmour, en hekelt hij de onmogelijkheid om in Frankrijk nog sereen debat te voeren.

Jean-François Kahn is een Franse journalist en auteur, historicus van opleiding. In 1984 stichtte hij L'Événement du jeudi, en in 1997 het weekblad Marianne, waarvan hij directeur was tot 2007. Zijn jongste boek, Marine Le Pen vous dit merci! verscheen bij Plon.

Devecchio: Bent u geschokt door het feit dat i-Télé aan Éric Zemmour de bons heeft gegeven naar aanleiding van een polemiek die Jean-Luc Mélenchon op gang had getrokken, en die werd opgepikt door de patron van de PS-afgevaardigden, tevens minister van Binnenlandse Zaken?

Kahn: Ja, ten zeerste geschokt, en wel om drie redenen. Vooreerst kan men door het ongehoorde succes van zijn boek zien dat een belangrijk deel van de bevolking zich kan vinden in wat Éric Zemmour schrijft. Men kan dit betreuren, en soms doe ik dat ook. Maar kan men zich in de ontkenning verschuilen? Kan men in ernst een zo sterke stroming in het land op die manier wegcijferen? In zekere zin sluit de zaak Zemmour aan bij de algemene verkiezingen. Kan men in ernst zich erover verheugen dat een partij die 19% van de stemmen haalt, door amper twee verkozenen vertegenwoordigd wordt in de Assemblée nationale? De zaak Zemmour toont het probleem aan van het gebrek aan pluralisme in onze democratie.

Ten tweede vind ik het schokkend dat i-Télé wijkt voor een perscampagne die grenst aan een mediatieke lynchpartij. Éric Zemmour vertelt niets nieuws. Onderhand twintig jaar onderhoudt hij hetzelfde discours. Bij i-Télé wist men wat men deed toen ze hem aanwierven, overigens misschien precies omdat hij die ideeën verdedigde. Waarom hem dan nu wegsturen? Omwille van een ‘woord’ dat hij niet eens heeft uitgesproken. Verachtelijk vind ik het procedé dat erin bestaat een ‘woord’ of een ‘zinsnede’ te gebruiken, vaak uit hun verband gerukt, om zo iemand uit te schakelen. Ik zeg dit des te liever, omdat ikzelf al het slachtoffer werd van die methode.

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En tenslotte wens ik eraan te herinneren dat «Ça se dispute», een debatprogramma was waar Éric Zemmour een tegenstem moest trotseren. Het was niet zo dat hij een vrije tribune ter beschikking kreeg. In een debat is het normaal dat er twee invalshoeken zijn. Het gaat niet op te beslissen dat één ervan ongepast is, en eruit moet. Wat mij bij de televisie vandaag choqueert, zijn niet de debatten waar een echte ideologische confrontatie plaatsheeft, maar die waar iedereen met iedereen akkoord gaat. In de media vandaag zien we de liberaal-modernistische houding overheersen, die Alain Minc omschreef als de “club van de redelijkheid.” Die gedachtegang is niet noodzakelijk verkeerd, maar als ze even hegemoniaal blijft, kan dat afschrikkende gevolgen hebben.

Devecchio: Zou u zeggen dat Marine Le Pen dankjewel mag zeggen aan al diegenen die liever verbieden dan weerwerk te bieden?

Kahn: Door Zemmour aan de deur te zetten doet men niets anders dan voedsel geven aan de wrok bij een deel van de bevolking, dat terecht zich niet meer vertegenwoordigd voelt. Dat is inderdaad een geweldig cadeau voor Marine Le Pen. Vanzelfsprekend geeft dit legitimiteit aan haar discours tegen het systeem. Mag ik eraan toevoegen dat ook voor Éric Zemmour dit een formidabel cadeau is, want nu heeft hij makkelijk spel als hij zich voor martelaar van de politieke correctheid wil uitgeven. Wees maar zeker dat hij nu nog 40 000 boeken meer zal verkopen, en dat het hem in zijn statuut van rebel tegen het establishment zal sterken, en daar is hij dol op.

Devecchio: Hebt u er begrip voor als organisaties vragen dat een journalist geen tribune meer krijgt?

Kahn: Daar alweer verwijderen we ons verder en verder van de grondbeginselen van de democratie. Wie benoemt en verkiest die organisaties? Hun politiek gewicht lijkt me niet in verhouding te staan tot hun representativiteit. Volstaat het om twaalf man bijeen te brengen en communiqués te schrijven, om voor legitiem door te gaan? Die organisaties, dat zijn onbenoemde imams, overigens niet altijd onbenoemd, die dan fatwa’s lanceren.

Devecchio: Zijn er niet toch grenzen aan de vrijheid van meningsuiting? Heeft Éric Zemmour die overschreden?

Kahn: Er bestaan wetten, met name wat betreft racisme en het vergoelijken van oorlogsmisdaden. Maar zodra iemand, zonder de wet te schenden een sterke stroming vertegenwoordigt, moet hij mogelijkheid krijgen om zich uit te drukken. Vandaag is dat niet het geval, zeker wat economische en sociale thema’s betreft, als iemand zich voorneemt om af te wijken van de liberaal-modernistische consensus. Zo bijvoorbeeld is de vraag rond de exit uit de Euro taboe. Men zal zich ook herinneren dat 90% van de media zich in 2005 uitspraken voor een ‘Ja’ bij het referendum over het grondwettelijk verdrag, waarbij ze in het voorbijgaan ook elke vorm van tegenstand diaboliseerden. Nochtans heeft het ‘nee’-kamp het gehaald, al was het slecht vertegenwoordigd.

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Devecchio: Is debatteren vandaag nog mogelijk?

Kahn: Om te beginnen wil ik opmerken dat het boek van Zemmour nogal moeilijk leest. Voor wie nog andere bezigheden heeft, neemt het een week in beslag. Maar de dag dat het verscheen waren er in de linkse pers al lange bladzijden te lezen over Le Suicide français. Duidelijk was dat de meeste journalisten maar een paar uittreksels gelezen hadden. Wat we dus bijwoonden, was een aanzwellende polemiek, uitgaande van een boek dat niemand gelezen had. Men raakte gepolariseerd rond een oninteressant hoofdstuk gewijd aan Vichy, terwijl heel wat passages veel interessanter waren. Ik denk dan speciaal aan het hoofdstuk over de Crif, dat de communautaristische wending van veel Franse joden op de korrel neemt. Over die kwestie ging evenwel niet één artikel.

Als reactie op de ontketende linkse pers, heeft de rechtse pers eerder de lof gezongen van het boek. Nochtans is het zonneklaar dat zij het evenmin gelezen hadden. Want inderdaad, laat Le Suicide français het meest reactionaire boek zijn sinds lang, het is tegelijk ook een antiliberaal pamflet. Op sociaaleconomisch gebied is het een waar neomarxistisch manifest, waarin Zemmour tekeergaat tegen het financieel kapitalisme, dat volgens hem verantwoordelijk is voor alles wat misgaat. Wat men moet lezen zijn de tien pagina’s gewijd aan een lofzang op Georges Marchais, of het dithyrambische hoofdstuk waarin hij zijn steun betuigt aan de sociale beweging tegen de wetten Juppé van 1996. Dit alles zegt veel over het ideologische debat vandaag: lezen doet men niet meer, men redeneert afgaand op etiketten, en banvloeken lanceert men al na een paar slagzinnetjes.

Vertaling: Marc Vanfraechem

Immigration clandestine: l’ONU tance le gouvernement hollandais

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Immigration clandestine: l’ONU tance le gouvernement hollandais pour sa fermeté

AMSTERDAM (NOVOpress via Bulletin de réinformation)

Ex: http://fr.novopress.info


Comme tous les pays d’Europe, les Pays‑Bas comptent des dizaines de milliers de clandestins. Environ 8 000 demandeurs d’asile déboutés refusent chaque année de rentrer dans leur pays. Nombre d’entre eux vivent dans la rue, des squats ou des logements mis à disposition par des organismes de charité ou certaines municipalités sans le soutien du gouvernement central. Le gouvernement néerlandais a en effet refusé de débloquer la somme de 15 millions d’euros aux 60 municipalités les plus infestées qui réclamaient une aide financière.

Une situation intolérable pour un comité d’experts de l’ONU !

Un groupe de rapporteurs spéciaux des Nations Unies, spécialistes des droits de l’homme, a sommé mardi les Pays‑Bas de bien vouloir fournir des abris d’urgence cet hiver aux migrants vivant sur le sol hollandais. Le rapporteur spécial de l’ONU Philip Aston a déclaré « En ces sombres jours précédant Noël, il est effrayant de constater que le gouvernement néerlandais ne souhaite pas consacrer moins de 0,01 % de son budget annuel pour aider des gens vivant dans la misère et la pauvreté absolue ».  On notera qu’il est autorisé d’utiliser Noël lorsqu’il s’agit de culpabiliser les nations européennes. Leilani Farha, le rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à un logement convenable (sic) a pour sa part rajouté « Les services d’urgence tels que les refuges pour itinérants, et des alternatives de logement adéquat, doivent être mis à la disposition des migrants, indépendamment de leur statut juridique dans le pays ».

Quelle est la position du gouvernement hollandais ?

Le gouvernement néerlandais a rejeté ces vertueux appels. Le secrétaire d’Etat à la Justice Fred Teeven ne souhaite pas mettre ce budget à disposition, craignant de miner le système de demande d’asile en récompensant ceux qui n’acceptent pas l’expulsion. Le rapporteur spécial de l’ONU sur les droits humains des migrants, François Crépeau lui a répondu, estimant que : « Les politiciens des Pays‑Bas essaient de gagner des voix dans le débat national sur l’immigration au détriment des migrants irréguliers sans‑abri », et ajoutant : « Les flux de migration ne changeront pas en laissant des migrants dormir dans la rue ».

On peut lui rétorquer que la très ferme politique anti‑immigrationniste du gouvernement australien a quant à elle porté ses fruits : il n’y a plus aucun immigré clandestin au pays des kangourous…

Raspail, Zemmour, Houellebecq ou le « Grand Remplacement » en littérature

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Raspail, Zemmour, Houellebecq ou le «Grand Remplacement» en littérature
 
 
Témoins implacables de leur temps, ces contempteurs du réensauvagement s’élèvent par la plume contre le dogme totalitaire des lendemains métissés.
 
par Aristide Leucate
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Houellebecq, prix Goncourt 2010 (pour La Carte et le Territoire), se prenant pour Destouches – jusqu’à cultiver la ressemblance physique avec le père de Bardamu – mais sans jamais parvenir à être génialement Céline, aime l’odeur de la poudre. Grâce à un plan « communication » subtilement étudié, l’auteur de L’Extension du domaine de la lutte annonce à ses lecteurs la parution, à l’orée 2015, d’un roman mêlant anticipation et politique-fiction. Intitulé d’un claquant Soumission, le livre promet de faire couler beaucoup d’encre.

Celui qui, peu après le 11 septembre, déclara que « la religion la plus con, c’est quand même l’islam» a imaginé un scénario dont on ne sait s’il doit faire sourire ou pleurer. D’après les premiers bruissements médiatiques, le livre raconte comment, en 2022, le mahométan Mohammed Ben Abbes est élu à l’Élysée avec le concours de son parti, Fraternité musulmane, associé à un front « républicain » UMP-UDI-PS opportunément constitué pour faire barrage à Marine Le Pen. Le nouveau président nommera même François Bayrou comme Premier ministre. Parallèlement, on suivra la conversion progressive d’un prof bobo obsédé sexuel qui finira par épouser la religion de son souverain.

Coïncidence ou conséquence d’une lecture déjà métabolisée, Bruno Roger-Petit, de L’Obs, augurait récemment l’extinction « démographique » des « adeptes du zemmourisme politiquement remplacés par des citoyens français plus ouverts, en prise avec la mondialisation et les formidables opportunités qu’elle offre, et qui n’auront pas peur […] avant la fin de ce siècle, [d’élire] un président de la République française dont le prénom sera Mohammed, ou Ahmed, ou Norredine. »

actualité,france,grand remplacement,littérature,lettres,lettres françaises,littérature française,eric zemmour,michel houellebecq,renaud camus,europe,affaires européennes,immigrationQuoi qu’il en soit, Houellebecq a le vent en poupe et l’on peut gager qu’il pulvérisera les ventes de début d’année. Il ne s’inscrit pas moins à la suite d’auteurs précurseurs comme Jean Raspail, lui-même empruntant, avec son prophétique et magistral Camp des saints, la dimension proprement visionnaire d’un Jules Verne au XIXe siècle ou d’un Anthony Burgess avec son Orange mécanique au XXe siècle.

Aux côtés des nombreux essayistes (Tribalat, Caldwell, Sarrazin, Marchand, Bat Ye’or, etc.), on ne compte plus, depuis quelques années, les écrivains talentueux qui se sont essayés au genre littéraire du futurisme politique et civilisationnel dans ses extrapolations les plus sombres. Avec Poitiers demain, Philippe Randa modernisait la version ibérique de la Reconquista quand son épique Apocalypse yankee décrivait la résistance d’une Europe vaincue par les États-Unis. Dans un genre plus discret mais tout aussi corrosif, le Petit Frère d’Éric Zemmour entreprenait la satire politique et sociale d’une époque dont les prodromes immigrationnistes et antiracistes des années 1980 annonceront les douloureuses déconvenues multiculturalistes du XXIe siècle. On pourrait également citer le gauchisant – tendance Michéa – Jérôme Leroy, auteur d’un Bloc particulièrement réaliste ou encore l’eschatologique Mosquée Notre-Dame de Paris, année 2048 de la sulfureuse Elena Tchoudinova.

Témoins implacables de leur temps, ces contempteurs du réensauvagement – « cette situation d’un peuple dans le peuple, des musulmans au milieu des Français [qui] amènera le chaos et la guerre civile » qu’Éric Zemmour, horresco referens, osa dénoncer, il y a peu, dans un journal transalpin – s’élèvent par la plume contre le dogme totalitaire des lendemains métissés. En cela, ils sont les dignes épigones d’Orwell, Huxley et Bradbury.

lundi, 22 décembre 2014

La France est allée trop loin dans la désindustrialisation

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Jean-Luc Ginder: «La France est allée trop loin dans la désindustrialisation»

Ex: http://fortune.fdesouche.com

Le déclin relatif de l’industrie est une tendance naturelle, de la même manière qu’il y a eu un déclin de l’activité agricole remplacée par l’industrie. Ainsi l’activité industrielle tend à être remplacée par le secteur des services.

Une société qui se développe et se sophistique consomme davantage de services et moins de produits industriels. Mais comme ce sont les produits industriels qui portent les gains de productivité remarquables, les prix de production et de vente sont à la baisse. Des exemples dans notre quotidien : téléviseurs, téléphones..

Le problème ne vient pas de cette évolution générale mais vient du rétropédalage industriel de la France depuis les 15 dernières années. Il faut en finir avec l’accumulation des politiques contradictoires.

Les résultats français sont inférieurs à ceux des pays qui ont une fiscalité moindre et à ceux qui ont une fiscalité plus lourde, inférieurs à ceux qui ont des lois sociales plus généreuses ou mois généreuses, et inférieurs à ceux qui ont un État fort ou un État faible. Mauvaise élève face à tous ses voisins depuis 15 ans et même au-delà : le choc de la désindustrialisation a été plus violent en France qu’ailleurs et cela a commencé vers les années 80.
Entre 1979 et 1984, on remarque une première vague de désindustrialisation. D’une violence extrême, elle fait perdre à la France 1/3 de son potentiel industriel. Pour comprendre ce qui s’est passé il faut prendre en compte le dualisme de l’économie française.

A côté des très grandes entreprises qui s’étaient formidablement développées, certaines dans le giron de l’État, existaient un tissu fort de PME sous capitalisées, sous investies. Ces dernières ont subi de plein fouet le choc des crises des années 70.

On a alors assisté à une forte mortalité des entreprises dans les secteurs des biens d’équipement, celui de la machine outil, celui des chantiers naval, et il y e a d’autres. on a assisté à une véritable hécatombe industrielle.

Les plans de sauvetage mis en place face à l’hécatombe industrielle n’ont eu pour effet que d ‘accompagner le déclin des secteurs en difficulté sans jamais permettre le rebond industriel.

Et au milieu des années 80, la France a fait le choix européen, du marché unique et de l’euro sans prendre en compte les conséquences de ces choix. Dans un premier temps cela a été un formidable marché, l’euro a même permis d’évacuer les risques de change.

Sauf que. Il n’a pas été pris en compte que le modèle inflationniste de la France, financé par l’État et régulé par les dévaluations périodiques ne pouvaient plus dès lors fonctionner à partir du moment où la monnaie était monnaie unique dans un marché devenu unique. La France se devait d’appréhender les nouvelles dynamiques de compétitivité, de maîtrise interne, de concurrence fiscale.

Et que. Ces nouveaux paramètres n’ont pas été pris en compte. Il était capital de maîtriser les dépenses publiques dans un temps où l’on faisait le choix stratégique majeur de la mondialisation, de l’intégration européenne et de l’euro. Il était capital de se demander dans le même temps si on pouvait continuer à gérer comme avant.

On peut estimer cette situation à l’application d’une politique keynésolibérale. Keynésienne d’un côté car chaque fois qu’il y a une crise conjoncturelle, on dit que c’est une insuffisance de la demande et qu’il faut donc relancer cette dernière, avec bien entendu de la dette publique, de la dépense publique et quand cela devient insupportable on monte les impôts, qui eux pèsent sur les entreprises tout en dégradant la compétitivité

On assiste bien à l’application d’une solution keynésienne à toutes les crises conjoncturelles et dans le même temps d’une solution de type libéral qui considère que les problèmes industriels et productifs doivent être réglés par le biais du marché et de la concurrence.

Ce raisonnement et le temps ont eu pour effet d’accumuler un formidable écart au niveau des taux de marge des entreprises. Aujourd’hui, 10 points d’écart séparent les entreprises allemandes et les entreprises françaises. Pour corriger cette situation, il faudrait faire un transfert de 100 milliards de l’État vers le secteur privé sous forme d’aides et d’allègements. Aujourd’hui l’État en promet 40, et en apporte concrètement 5.

Et jour après jour, secteur après secteur, la rentabilité industrielle s’effondre.

La solution de la désindustrialisation passe avant tout par de la cohérence ! ….plutôt que de chercher à protéger le caractère national du contrôle du capital des entreprises françaises par des capitaux français. La nationalité du capital prévaut-elle sur le développement des compétences françaises, sur le développement de l’activité sur le sol français ? l’important est de préserver le développement de la recherche française, et des marques françaises.

Il est donc nécessaire et vital pour l’économie française d’avoir enfin une cohérence et un alignement des politiques.

Il faut en finir avec l’accumulation des politiques contradictoires (politique fiscale qui dissuade l’investissement dans le même temps que les 34 plans sectoriels…). Il faut en finir avec la politique placebo qui a pour effet d’affaiblir davantage les entreprises par le poids des charges sociales, réglementaires, fiscales pour qui on invente le crédit d’impôt lorsqu’on constate qu ‘elles ne peuvent plus respirer, ou encore la CICE pour colmater les brèches.

Il faut d’urgence et impérativement à la France un objectif productif qui considère toutes les politiques et qui fixe les priorités.

Le souhait formulé du pays est d’engager les moyens dans la troisième révolution industrielle, celle du numérique, du digital. Et le pays constate que sa base industrielle a perdu sa compétence manufacturière et n’a plus la capacité de transformer ses innovations en produits, qui seraient aussi les produits industriels de demain.

Le constat est alarmant, simple : la France est allée trop loin dans la désindustrialisation pourtant avec la science de nouvelles révolutions arrivent. De fait nos enfant ne vivrons pas comme nous. Nous sommes à un moment de notre histoire économique ou les repères vont changer….de révolution technologique en révolution économique avec l’aide de la science (révolution agricole, révolution biotechnologique, révolution énergétique, et révolution numérique).

Économie Matin

(Merci à Percy)

La «Grande Séparation»: du citoyen à l’homme de rien…

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La «Grande Séparation»: du citoyen à l’homme de rien…
 
 
La Grande Séparation qui vient affirme que rien n’existe que l’individu absolu
 
par Hervé Juvin
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

sep51Zc3rYvZPL.jpgJ’ai écrit La Grande Séparation parce que je suis affolé de la perte de notre mémoire historique qui accompagne la perte de notre identité nationale. Le monde dans lequel nous vivons encore est dessiné par des frontières, par des nations, qui nous donnent notre citoyenneté et notre identité. Le principe de la souveraineté nationale garantit aux citoyens la liberté de décider de leurs lois, de leurs mœurs, de leur destin, sur leur territoire et à l’intérieur de leurs frontières. Les conditions d’acquisition de la citoyenneté assurent l’unité de la nation, et la transmission entre les générations. La séparation est géographique, respectueuse des cultures, des civilisations, de la diversité collective des peuples.

La Grande Séparation qui vient affirme que rien n’existe que l’individu absolu. Elle invente l’homme hors-sol, sans histoire, sans origine, sans sexe, sans âge, sans race. Elle nous sépare de nos territoires, de nos identités, de nos origines. Elle célèbre l’homme de nulle part, le migrant perpétuel, sans identité, sans appartenance et sans liens. Et elle nous coupe de l’histoire, elle célèbre le consommateur pour effacer le citoyen, elle laisse la propriété et le marché dévorer la nation et l’identité.

Des forces puissantes agissent en faveur de cette Grande Séparation. Les intérêts qui veulent remplacer la société par le contrat privé, le marché et l’individu de droit ne manquent pas. Ceux qui considèrent que la nation et l’État ne sont que des entraves à l’exploitation de toutes les ressources disponibles sur la planète non plus. Qui sont ces gens qui s’opposent à ce qu’on creuse leur sol pour y exploiter le gaz de schiste ? Qui sont ceux qui entendent préserver leurs espèces animales et végétales endémiques, quand les usines du vivant leur promettent de meilleurs rendements ? Et qui sont ces indigènes qui s’opposent aux colons qui tirent plus d’argent de leurs terres, de leurs mers et de leur vie ?

J’ai voulu contribuer à alerter les Français. Nous vivons un nouvel épisode de la colonisation. Ce sont les ONG, les fondations, les fonds d’investissement qui s’y emploient. Cette fois, c’est nous qui sommes victimes, comme ils l’ont été, eux du Congo, du Maroc ou de Chine. Mais la réalité n’a pas changé. Nous vivons aussi un nouvel épisode de la guerre de toujours, celle de la liberté des peuples à décider de leur destin. Cette fois, des États-Unis dont l’autorité morale est ruinée, dont la prétention à détenir le secret de la réussite est épuisée, et qui n’ont plus que leur force militaire pour écraser le monde, constituent la première menace pour la paix mondiale et pour notre liberté. Mais ne nous y trompons pas. La religion scientiste, l’idée folle de construire un homme nouveau, libéré de la mort, de l’histoire et de toute identité est la première menace à laquelle nous devons faire face, hommes de notre terre, de notre France, et qui savons dire « Nous ».

Robert Stark interviews Paul Gottfried on Dugin & Neoconservatives

Robert Stark interviews Paul Gottfried on Dugin & Neoconservatives

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http://www.starktruthradio.com

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Duginxcvvbnb.jpgPaul Gottfried recently retired as Professor of Humanities at Elizabethtown College, PA. He is the author of After Liberalism, Multiculturalism and the Politics of Guilt and The Strange Death of Marxism His most recent book is Leo Strauss and the Conservative Movement in America.

Topics include:

Alexander Dugin and Martin Heidegger

The definition of Liberalism

The Eurasian school of thought

National Review’s Hit Piece on Dugin

How Neoconservatives attack their enemies such as Dugin as Fascist or Nazis

How Neoconservatives are a faction of the left

The Neoconservative View toward Russia

The Cold War and whether it was a mistake

The conflict with Russia in the Ukraine

Why Paleoconservatives tend to dislike Israel

Paul Gottfried’s upcoming book Fascism: The Career of a Concept

Renseignement: nos principaux partenaires sont nos principaux prédateurs

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Renseignement: nos principaux partenaires sont nos principaux prédateurs, États-Unis en tête

Auteur : reinformation.tv
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La délégation parlementaire au renseignement a rendu un rapport de 180 pages présenté par les députés Urvoas, PS, et Miard, UMP. L'espionnage industriel et financier pille la France. La responsabilité en incombe à l'insouciance française et aux prédateurs internationaux que sont nos principaux partenaires économiques, États-Unis en tête.

Jean Jacques Urvoas et Lucien Miard, en présentant leur rapport de la délégation parlementaire au renseignement, composée de parlementaires tous habilités au «secret-défense», ont choisi de mettre particulièrement en lumière l’espionnage économique. Et tout au long des cent quatre-vingt pages l’évidence s’impose, « nos principaux partenaires sont nos principaux prédateurs », comme le souligne Urvoas. L’accusation n’excepte personne, ni Russes, ni Chinois. On vient ainsi de découvrir un centre d’écoute chinois dans le Val de Marne. Emporiums, litchis frais et pousses de soja sont des couvertures toujours efficaces (Le phénomène n’est pas neuf. Déjà en 2012, le rapport Bockel recommandait d’éviter tout matériel d’origine chinoise dans les infrastructures stratégiques publiques et privées). Mais les USA arrivent sans conteste en tête des prédateurs qui pillent l’économie française. Selon Urvoas, « les Américains ou les Israéliens sont très souvent les plus agressifs, pas seulement sur un plan commercial ». 

Prédateurs tous azimuts, un pillage général

Le nombre des affaires découvertes surprend. En septembre 2011, les policiers spécialisés de la sous-direction de la protection du patrimoine économique, basée à Levallois-Perret, ont révélé près de 5.000 « cas » en quatre ans. Durant cette période, 3.189 entreprises ont été visées. L’Île-de-France, où 144 cas d’ingérence ont été mis au jour en 2013, concentre près de 20 % des attaques. L’objet du pillage est très divers. Il y a d’abord les secteurs sensibles : l’énergie, l’aérospatiale, les télécommunications, la robotique, la santé ou la recherche fondamentale. Mais la curiosité des agents de renseignement économique s’étend bien au-delà et ne dépend pas de la taille des entreprises : les pme innovantes sont particulièrement surveillées. Et l’administration n’est pas en reste, à commencer par celle des finances. Or celle-ci, particulièrement visée, est aussi particulièrement fragile. « Nous sommes effarés par l’absence de culture de sécurité dans les ministères des Finances et de l’Economie », déplorent en chœur les deux présentateurs du rapport parlementaire. Malgré la « progression inquiétante » de l’espionnage économique, à Bercy, les fonctionnaires « ne tiennent pas compte des informations stratégiques qui circulent dans les ministères », bref, la « protection » est insuffisante.

Les moyens déployés par les services étrangers pour espionner l’économie française sont variés… Piratages de données, infiltration, déstabilisation, vol d’ordinateur dans des chambres d’hôtel, disparition de brevets dans le Thalys entre Paris et Bruxelles, pénétration d’agents à l’occasion d’une visite, piratage de technologies, utilisation offensive du droit, etc… Les bonnes vieilles méthodes barbousardes mises en honneur par le roman policier servent toujours. Un cadre supérieur d’une entreprise de Défense raconte ainsi : « Quand on part négocier un dossier sensible dans certains pays étrangers, on sait que nos chambres d’hôtel sont sonorisées, peu importe l’enseigne. Quand on parle, c’est pour les micros et les seuls documents qui traînent sont ceux dont on voudrait qu’ils soient lus. » Selon lui, telle est la vie quotidienne des délégations françaises en matière de contrats d’armement. 

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Internet et l’informatique principales sources de renseignement

Mais l’utilisation de l’informatique est devenue plus payante et beaucoup plus répandue. Elle est particulièrement efficace en France en raison d’abord de l’insouciance des Français, dont le ministère des finances offre un exemple flagrant, et ensuite du manque de moyens en matière de cyberdéfense. Alors que seize agences américaines consacrent dix milliards de dollars (au moins : c’est la part budgétée) par an à la chose, l’ANSSI, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes informatiques n’a que 750 millions d’euros à consacrer à ses 500 agents. Elle consacre ses moyens à des cibles particulièrement importantes, par exemple l’Elysée, récemment visé par une cyber-attaque américaine. Or la fréquence des incursions ennemies s’accroît. Déjà en 2011, la sous-direction de la protection du patrimoine économique qui dépend de la DCRI déplorait en moyenne « une attaque toutes les sept heures » Et ça ne ralentit pas. Dans son chapitre intitulé Le monde après les révélations d’Edward Snowden, le rapport de la DPR insiste sur « l’incroyable investissement des États-Unis dans les moyens dédiés au renseignement technique » et sur son « intensité agressive à l’égard de notre pays ». Le rapport, d’une manière générale, souligne « l’utilisation croissante du vecteur internet ». Par qui a été inventé internet ? Par l’armée américaine. A qui sert d’abord internet? Au renseignement américain. 

Les USA utilisent leurs lois pour piller la France

Mais une autre spécialité américaine, non moins payante, est l’utilisation du « droit comme puissant instrument de prédation ». Selon Jean-Jacques Urvoas, « la première arme de pillage c’est la loi, le droit américain par exemple ». Le juge Charles Prats, qui a enseigné l’usage offensif du droit à l’Ecole de guerre économique (EGE) dès l’an 2000 explique : « A partir des années 60, les Etats-Unis ont entrepris d’extra-territorialiser leur droit de la concurrence ». Puis en 1977, le Foreign Corrupt Practices Act a été promulgué. Ces lois permettent à un plaignant américain « d’adresser des demandes de pièces au défendeur afin de cibler son action en justice », C‘est une façon de contraindre des entreprises étrangères à livrer des informations sensibles dans un pays où le Département de la Justice semble souvent « au service des intérêts économiques ». Sans doute le procédé a-t-il été utilisé quand Alstom négociait avec Général Electric la vente de sa branche énergie, alors que le groupe français faisait l’objet de poursuites dans une affaire de corruption aux Etats-Unis.

Le rapport détaille ces procédures. D’abord la procedure Discovery fondée sur la common law américaine. Les demandes de pièces sont souvent si vastes qu’elles prennent le surnom de fishing expeditions (parties de pêche) et ouvrent la porte à l’espionnage économique. Même chose pour le « deal of justice », qui permet au Department of Justice (DOJ) d’éperonner de grandes entreprises pour infraction aux lois américaines en matière de corruption qui «s’appuie principalement sur le Foreign Corrupt Practices Act de 1977 et sur les lois de sanctions économiques contre des pays (Cuba, Iran, Libye, Soudan, Syrie…) » Cette procédure frappe « dans 90 % des cas (des) entreprises étrangères, dont certains grands groupes français, à l’image de la récente affaire impliquant BNP Paribas ». 

Le rapport parlementaire descend très loin dans l’analyse

Cette dernière affaire vaut un développement particulier, car le rapport parlementaire sur le renseignement en livre l’explication. Le groupe français, accusé de transactions avec des pays sous embargo économique américain, a reconnu le 30 juin, devant un tribunal de New York, deux chefs d’accusation : « falsification de documents commerciaux » et « collusion ». Verdit : 6,5 milliards d’euros d’amende alors qu’on avait parlé de onze. Mais la réduction de l’amende initiale comprend une contrepartie très forte : « L’entreprise doit reconnaître sa culpabilité et négocier le montant de l’amende infligée. En contrepartie, le DOJ renonce aux poursuites pour une période de trois ans, période pendant laquelle l’entreprise doit faire preuve d’un comportement exemplaire. Pour prouver sa bonne foi, et là réside le principal problème, elle doit accepter la mise en place d’un moniteur en son sein, moniteur qu’elle choisit mais dont la désignation définitive est soumise à l’approbation des États-Unis. Le moniteur aura accès à l’intégralité des informations de l’entreprise afin de rédiger un rapport annuel extrêmement détaillé. » Il aura donc la possibilité de recopier la comptabilité, lire les échanges de courriels, la documentation stratégique, exiger le détail des notes de frais. Ou dévoiler les démarches commerciales à l’étranger. Or la délégation parlementaire relève que les services secrets américains peuvent « solliciter toute information nécessaire, y compris les rapports de monitorat » en invoquant le Foreign Intelligence Surveillance Act. En somme, le droit ouvre la porte de l’entreprise et les espions ramassent.

Bien entendu, la France n’est pas totalement désarmée face ces pratiques. Une « loi de blocage » a été promulguée en 1968 sous De Gaulle, puis amendée en 1980. Elle prévoit des poursuites pénales contre quiconque communiquerait à une puissance étrangère des données économiques sensibles. Elle est censée permettre à un dirigeant français de se soustraire au droit américain en invoquant le risque pénal encouru en France s’il se soumet aux procédures intrusives. Las, « ce moyen reste mal connu », déplore le juge Charles Prats, et il n’est surtout pas sûr qu’il convainque les juges américains. La justice des USA est au service du business et des grands groupes, ce que n’est pas sa consoeur française. Qui plus est, les services secrets aussi ont partie liée avec le business, au point que la CIA a créé et gère un fonds d’investissements, In-Q-Tel, dont la mission est de capter des informations industrielles. Face à de tels prédateurs, le savoir-faire des entreprises françaises semble bien vulnérable.

- Source : reinformation.tv

dimanche, 21 décembre 2014

Délire occidental

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Dany-Robert Dufour :

“Le délire occidental”, un essai philosophique qui dynamite le libéralisme et ses avatars


Ex: http://fortune.fdesouche.com

Le résistible désenchantement…

Le monde contemporain a besoin de dynamiteurs. Obstiné, Dany-Robert Dufour est de ceux-là, qui lancent depuis longtemps des alertes. Ses essais ont toujours eu la sonorité du tocsin et la vertu de l’aiguillon.

Pourtant, tout est parti d’une bonne intention, repérée au XVIIème siècle par le philosophe-démolisseur, chez René Descartes et Francis Bacon: “l’exploitation totale et méthodique” de la nature afin de nous en rendre “maîtres et possesseurs”.

L’origine du délire.

Mais ce “programme commun” a abouti à une folie qui nous laisse aliénés au travail mais sans œuvre ou chômeur, distraits mais sans loisir, sexuels mais sans amour, à l’extrémité d’une chaîne de prothèses numériques qui autorise toutes les solitudes onanistes.

 

Ceci pour faire court et en passant par Marx, Freud, Arendt, Gramsci et la “subordination résignée”, Weil et la “docilité de bête de somme” ressentie quand elle était à l’usine. Taylor le “maniaque du chronomètre”, Ford et Monsieur Toyota viennent eux incarner la phénoménale capacité du capitalisme à l’adaptation et à la régénération dans l’ultralibéralisme. La démonstration du dévoiement, commencé tôt dans le monde grec, des valeurs qui inspirent ces trois domaines (travail-loisir-amour) est imparable. Quand Dany-Robert Dufour expose l’ambivalence, dont nous ne sommes jamais sortis, de la philosophie à l’égard du travail, ce “refoulé du logos”. Elle le dégrade ou le valorise. Il est “l’affaire d’une classe d’hommes… assujettis, accaparés par des tâches servant à la production de biens et de services pour que d’autres, les philosophes, soient libres d’occuper tout leur temps à produire des œuvres de pensée.” Aux uns la grammaire, la musique, l’œuvre de civilisation.

Aujourd’hui, la mondialisation et la configuration ou la reconfiguration du monde pour toujours plus de rente ou de retraites-chapeau. Aux autres, la mécanique répétitive des corps chez l’esclave ou, malgré l’acquis social, chez l’ouvrier de la chaîne; le réflexe pulsionnel chez le consommateur.

Dans ce récit foisonnant,  l’auteur insiste sur la “clairvoyance tragique” de Günther Anders (élève de Heidegger et mari de Arendt) qui décrypte les révolutions industrielles et la place des machines qui “ont en quelque sorte pris le pouvoir –ce qui entraîne une obsolescence de l’homme… sa transformation radicale selon les normes de la technique.

Dany-Robert Dufour note qu’à “l’extorsion classique de la plus-value s’est donc ajoutée l’extorsion du consentement… dans un modèle cybernétique dont le seul objectif est de soumettre le plus grand nombre d’humains à des algorithmes qui promettent le bonheur à tous.” Le politique ne fait plus qu’”accompagner” les changements dictés par le capitalisme et ce tropisme a gagné toutes les sphères de l’activité humaine.

Une histoire de cerveau limbique.           

Ainsi, “la transformation du temps de loisir en temps de consommation est au cœur de la reconfiguration du capitalisme après la crise de 29” qui a rétrocédé une part de la jouissance mais a transformé ce temps pris à la production en logique de supermarché.

Quant au sexe, on concèdera à l’auteur que la pornographie est plus marchande et archaïque que l’érotisme et prétexte une libération du schéma judéo-chrétien. Dany-Robert Dufour s’appuie alors sur les travaux de Françoise Héritier sur la différence sexuée qui permet au tréfonds de l’esprit humain de fonder l’identique et le différent. Il estime qu’il y a “une limite du fantasme à signifier” quand “la technique qui n’est pas inoffensive” -la PMA en est une- “laisse penser aux individus qu’ils peuvent ignorer la nature… Si nous voulons préserver l’amour, il faut échapper aux deux mensonges contemporains inverses: “il n’y a que le sexe”, comme le soutiennent en général les adeptes des religions classiques et “Il n’y a que le genre”, comme le disent les apôtres post-modernes. La seule solution est de nouer les deux dimensions, celle du sexe et celle du genre, celle du réel du corps à celles de l’imaginaire et du symbolique  inhérents à notre parole… ” Le discours ne peut donc déterminer le sexe réel, ajoute Dufour, qui pose que la “sexion” précède et permet la parole. D’où la nécessité de distinguer la filiation et la procréation pour pallier “le tourment de l’origine”.

Cet éreintement pluriel de tous les discours dominants se lit comme un polar et la résolution de l’énigme passe chez Dufour par un bon sens philosophique qui cesserait de cantonner le rapport de l’homme à la Terre à “une relation purement technologique” en y réintroduisant “les dimensions sensible, sociale, esthétique, imaginaire et symbolique car l’homme, ce néotène, fait partie de son milieu, et, s’il le détruit, il se détruit avec.”

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Le délire occidental et ses effets actuels dans la vie quotidienne : travail, loisir, amour.

Dany-Robert Dufour

Les Liens qui Libèrent

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