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dimanche, 06 octobre 2013

États-Unis : La pauvreté montre majoritairement un visage blanc

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États-Unis : La pauvreté montre majoritairement un visage blanc

Ex: http://actionsocialeetpopulaire.hautetfort.com

Traduction exclusive d’un article du Daily Mail publié le 28 juillet. L’intégralité de cette traduction a été réalisée par nos lecteurs: France Forever, Petokask, wisewhite et Yarr. Tous nos remerciements pour leur excellent et très rapide travail.

Certaines zones rurales ont des taux de pauvreté avoisinant les 99% La pauvreté chez les Blancs est en augmentation. 63% des Blancs pensent que le niveau économique dans lequel ils vivent est “faible”. Aux alentours de 2030, près de 85% de toute la population en âge de travailler aux États-Unis vivra l’insécurité économique sous un aspect ou un autre.

Quatre adultes américains sur cinq font face au chômage, à la précarité ou comptent sur les aides sociales pour les dernières parties de leurs vies, c’est le signe de la détérioration de la sécurité économique et de l’érosion du “Rêve Américain”.

Les difficultés de vie augmentent particulièrement chez les Blancs, c’est ce qu’établissent plusieurs indicateurs. Le pessimisme au sein de ce groupe racial à propos de l’avenir économique de leurs familles a grimpé à son plus haut depuis 1987.

Ce sondage exclusif de The Associated Press pointe une économie américaine en état de mondialisation permanente, un fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres, et la disparition des emplois manufacturiers bien rémunérés comme causes à cette tendance générale.

Ces nouvelles surviennent alors que le Président Barack Obama œuvre à raviver l’enthousiasme de son administration sur l’économie, affirmant dans de récents discours que sa plus haute priorité est de “rebâtir les cordées de l’emploi”, et de réduire les inégalités de revenus.

Au moment où les non-Blancs approchent de la majorité numérique aux États-Unis, une des questions est de savoir comment faire pour que les programmes publics d’aides aux plus désavantagés soient mieux ciblés sur la discrimination positive, qui a depuis ses débuts visé à éliminer les barrières raciales, considérées comme le principal obstacle à l’égalité économique, ou simplement sur l’amélioration du statut socio-économique pour tous, sans tenir compte de la race.

Je pense que cela ne va faire qu’empirer” affirme Irene Salyers, 52 ans, du Comté de Buchanan, en Virginie, une région productrice de charbon dans les Appalaches qui est en plein déclin. Mariée et divorcée trois fois, Salyers s’emploie maintenant à faire tourner un commerce de fruits et légumes avec son compagnon, mais cette activité ne génère guère de revenus.

Ils vivent principalement de l’aide gouvernementale aux défavorisés. “Si vous vous mettez à la recherche d’un emploi, il n’y a plus de recruteurs, et ils ne payent même pas assez pour pouvoir se rendre au travail. Dans un contexte pareil les enfants, précise-t-elle, n’ont rien d’autre à faire que de tomber dans la drogue.

Alors que les minorités ethno-raciales sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté, des données de recensement montrent que les disparités raciales dans le taux de pauvreté se sont substantiellement réduites depuis les années 1970.

L’insécurité économique chez les Blancs est également plus répandue que ce qu’en montrent les chiffres de la pauvreté du gouvernement, touchant plus de 76% des adultes blancs arrivant vers 60 ans, à en croire une à nouvelle étude qui sera publiée l’année prochaine par l’Oxford University Press.

Selon cet indicateur, la définition de l’”insécurité économique” correspond à : un an ou plus de chômage périodique, le recours aux aides gouvernementales telles que les ticket de rationnement (ou nourriture), un revenu au-dessous de 150% du seuil de pauvreté. Mesuré sur toutes les races, le risque d’insécurité économique atteint 79%.

Les mariages sont en baisse dans tous les groupes raciaux, et chez les Blancs, le nombre de familles monoparentales gérées par la mère est désormais au même niveau que celui des Noirs.

Il est temps pour l’Amérique de comprendre que beaucoup des plus grandes disparités de la nation, de l’éducation et l’espérance de vie à la pauvreté, sont de plus en plus dues au niveau de classe économique” indique William Julius Wilson, professeur à Harvard, spécialisé dans les races et la pauvreté.

Il note que malgré des difficultés économiques soutenues, les minorités sont plus optimistes sur leur avenir après l’élection d’Obama, alors que les Blancs vivant dans la précarité n’en font rien.

Il y a un vrai risque que l’aliénation des Blancs augmente si des mesures ne sont pas prises pour mener la lutte contre les inégalités sur un front commun“, affirme Wilson.

À l’échelle nationale, le nombre des Américains pauvres atteint un record : 46.2 millions de personnes, soit 15% de la population, chiffre en partie dû à un chômage élevé persistant qui suit la récession. Bien que les taux de pauvreté chez les Noirs et les Hispaniques soient près de trois fois plus hauts, en chiffres absolus la pauvreté aux États-Unis montre majoritairement un visage blanc.

Plus de 19 millions de Blancs sont en-dessous du seuil de pauvreté de 23,021$ (17.367€) pour une famille de quatre, ce qui fait plus de 41% des déshérités de la nation, près du double du nombre que l’on obtient chez les Noirs.

Parfois appelés ‘les pauvres invisibles’ par les démographes, les Blancs disposant de faibles revenus sont dans l’ensemble dispersés aussi bien dans les banlieues [note du traducteur : aux États-Unis, la banlieue est l’inverse de chez nous, en matière d’attractivité et de dotations] que dans les petites villes rurales, où plus de 60% des pauvres sont blancs.

Concentrés dans les Appalaches à l’Est, ils sont nombreux dans le Mid-Ouest industriel et s’étendent à travers tout le cœur de l’Amérique, du Missouri, de l’Arkansas et de l’Oklahoma jusqu’aux Grandes Plaines.

Le Comté de Buchanan, dans le Sud-Ouest de la Virginie, compte parmi les Comtés les plus déshérités du pays d’après le revenu moyen, avec une pauvreté culminant à 24%. Le Comté est majoritairement blanc, tout comme le sont 99% de ses pauvres.

Plus de 90% des habitants du Comté de Buchanan sont des travailleurs blancs non-titulaires d’une Licence (College Degree). L’enseignement supérieur n’a pendant longtemps pas été considéré comme essentiel à l’obtention d’un emploi, car les emplois miniers, bien payés, et ceux entourant ce domaine d’activité étaient autrefois abondants. Aujourd’hui, nombre des résidents du Comté vivent de petits boulots et d’aides gouvernementales.

La fille de Salyers, Renee Adams, 28 ans, qui a grandi dans cette région, a deux enfants. Mère célibataire sans emploi, elle s’appuie pour vivre sur les pensions d’invalidité de son compagnon, avec lequel elle vit. Salyers raconte qu’il lui a été ardu d’élever ses enfants, tout comme ça l’est pour sa fille actuellement, et ne veut même pas imaginer ce qu’il en sera pour ses petits-enfants, âgés de 4 et 5 ans.

Fumant une cigarette devant son magasin, Renee Adams finit par exprimer son souhait de voir les employeurs regarder au-delà de sa condamnation, il y a quelques années, pour avoir vendu des anesthésiants prescrits, afin qu’elle puisse obtenir un emploi et gagner de l’argent pour pouvoir ‘acheter aux enfants tout ce dont ils ont besoin.’

C’est dur de vivre“, dit-elle. ‘Une fois qu’on a payé les factures, il doit nous rester 10$ en tout.’

Les chiffres du recensement fournissent une mesure officielle de la pauvreté, mais ils ne sont qu’un cliché (au sens photographique du terme, qui me semble le mieux refléter le terme “snapshot”) temporaire, qui ne prend pas en compte ceux qui se débattent avec la pauvreté et y entrent ou en sortent à différents moments de leurs vies. Comme les banlieusards, par exemple, ou ceux qui ont un travail, mais sont pauvres, ou les licenciés.

En 2011, cet instantané montrait que 12,6% des adultes en âge de travailler, entre 25 et 60 ans, vivaient dans la pauvreté. Mais, mesuré à l’échelle de la prise de risque d’une vie humaine, c’est un nombre beaucoup plus grand – 4 adultes sur 10 – qui bascule dans la pauvreté pendant au moins un an de sa vie.

Les risques de pauvreté ont également augmenté au cours des dernières décennies, particulièrement pour les personnes âgées entre 35 et 55 ans, statistique coïncidant avec un élargissement des inégalités de revenus. En illustration, dans la période 1969-1989, les personnes âgées entre 35 et 45 ans avaient un risque de tomber dans la pauvreté de 17% ; ce risque s’est élevé jusqu’à 23% dans la période 1989-2009. Pour les personnes âgées entre 45 et 55, le risque de pauvreté a bondi de 11.8% à 17.7%.

Et les nouveaux chiffres du chômage, toujours en augmentation, signifient que le risque de vivre dans l’insécurité économique au cours de sa vie est à présent encore plus grand : 79%, soit 4 adultes sur 5, jusqu’à 60 ans.

Si l’on examine les chiffres en fonction de la race, les non-Blancs ont toujours un risque plus haut de vivre dans l’insécurité économique, 90%. Mais comparés avec le taux officiel de pauvreté, les plus grandes chutes sous la nouvelle mesure [du seuil de pauvreté] se font parmi les Blancs, avec plus de 76% d’entre eux endurant des périodes de chômage, de dépendance aux aides sociales ou de précarité.

Aux alentours de 2030, si l’on se base sur la tendance actuelle de creusement des inégalités de revenu, près de 85% des adultes de tous âges aux États-Unis vivront une insécurité économique sous l’un de ses aspects à un moment ou à un autre.

La pauvreté n’est plus uniquement un problème qui `les’ concerne, mais un problème qui `nous’,” déclare Mark Rank, professeur à la Washington University de St. Louis, qui a calculé ces chiffres. “Ce n’est que lorsque la pauvreté est pensée comme un phénomène public, plutôt que comme un phénomène marginal qui n’affecte que les Noirs et les Hispaniques, que l’on peut véritablement commencer à construire un vaste mouvement en faveur des programmes qui soutiennent les gens qui sont dans le besoin.

Les chiffres découlant de l’analyse Rank sont ceux qui seront publiés par l’Oxford University Press. Ils seront complétés par des interviews et des statistiques fournies à l’AP par Tom Hirschl, professeur à l’Université de Cornell ; John Iceland, professeur de sociologie à l’Institut Carsey de l’Université du New Hampshire ; le Bureau du Recensement des États-Unis ; et le Bureau de Référence de la Population.

Parmi les découvertes :

-Pour a première fois depuis 1975, le nombre des foyers blancs gérés par des mères seules vivant dans la pauvreté et avec des enfants a surpassé ou égalé celui des foyers noirs durant la dernière décennie, aiguillonné par les pertes d’emploi et les taux en augmentation de naissances hors-mariage chez les Blancs. Les familles blanches gérées par la mère seule dans un état de pauvreté se sont hissées à presque 1.5 millions en 2011, un chiffre comparable à celui des Noirs. Les familles pauvres hispaniques gérées par la mère seule viennent derrière à 1.2 millions.

-Depuis 2000, le taux de pauvreté dans les classes actives blanches a augmenté plus vite que dans les classes actives non-blanches, montant de 3 points pour atteindre 11% en même temps que la récession présentait un bilan plus lourd parmi les travailleurs à bas salaire. Malgré cela, la pauvreté chez les travailleurs non-blancs reste la plus haute, à 23%.

-La part des enfants vivant dans les quartiers très pauvres – ceux où la pauvreté atteint 30% ou plus – a augmenté de 1 à 10, les mettant face à un risque plus grand de grossesse juvénile ou d’expulsion de leur école. Les Blancs non-hispaniques comptent pour 17% de la population infantile (ou enfantine, je ne suis pas sûr du terme exact) dans de tels quartiers, elle était de 13% en 2000, même si la proportion globale d’enfants blancs dans les États-Unis a baissé.

La part des enfants noirs dans les quartiers très pauvres a baissé de 43% à 37%, pendant que la part d’enfants latinos passait de 38% à 39%.

-Les disparités raciales dans la santé et l’éducation se sont réduites depuis les années 1960. Bien que la ségrégation résidentielle demeure élevée, une personne noire typique habite aujourd’hui dans un quartier dont la population n’est pas à majorité noire.

De précédentes études avaient montré que la richesse est un indicateur à la réussite aux tests standardisés plus important que la race ; le fossé des résultats audit test entre les étudiants riches et ceux à faible revenus est à présent presque le double de celui entre les Blancs et les Noirs.

Depuis années 1980, les Blancs n’ont jamais été aussi pessimistes quant à leur avenir, à en croire General Social Survey (Sondage Général Social, en français), un sondage biannuel mené par le NORC (National Opinion Research Center) à l’Université de Chicago. Seuls 45% pensent que leur famille a de bonnes chances d’améliorer sa situation économique au train où vont les choses aux États-Unis.

Cette division est particulièrement évidente parmi ceux des Blancs qui s’identifient comme des travailleurs. 49% disent qu’ils pensent que leurs enfants feront mieux qu’eux dans la vie, à comparer aux 67% de non-Blancs qui se considèrent comme étant des travailleurs, même si la situation des minorités empire.

Bien qu’ils soient un groupe numériquement en diminution, les travailleurs blancs – définis comme ceux ne possédant pas de Licence – demeurent le plus gros bloc démographique de la population active. En 2012, des sondages organisés à la sortie de l’Election Day (jour dévolu aux élections à toutes les charges publiques, du shériff au Président en passant par le Maire et les Représentants) ont montré que les travailleurs blancs constituaient 36% de l’électorat, même avec une baisse notable de la mobilisation électorale chez les Blancs.

En novembre dernier, Obama n’a gagné les votes que de 36% de ces Blancs non-diplômés, le pire résultat enregistré dans ce groupe par un candidat démocrate depuis la victoire en raz-de-marée électoral du républicain Ronald Reagan sur Walter Mondale en 1984.

Certains analystes démocrates ont exhorté à faire des efforts en faveur de ces travailleurs blancs afin de les ramener dans leur giron électoral, les appelant un “pivot électoral de votants” potentiel, si la participation des minorités et des jeunes devait baisser aux prochaines élections.

En 2016 la communication du GOP (Grand Old Party, le Parti Républicain) sera bien davantage axée sur les préoccupations concernant la `classe moyenne’ et les `Américains moyens,’” écrivaient récemment Andrew Levison et Ruy Teixeira dans The New Republic.

Ils ne font pas confiance au gouvernement, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas de gouvernement“, affirme le sondeur électoral républicain Ed Goeas, qui pense lui aussi que les travailleurs blancs demeureront un groupe électoral important.

*Son étude a montré que nombre d’entre eux soutiendraient des programmes anti-pauvreté à condition qu’on les dirige sur l’apprentissage et les investissements dans les infrastructures. La semaine dernière, Obama a renouvelé son engagement à aider les manufactures à ramener les emplois aux États-Unis et à créer des emplois dans les secteurs énergétiques du solaire, de l’éolien et du gaz naturel.

Ils ont l’impression que les politiciens prennent soin des autres et pas d’eux“, ajoute Goeas.

Daily Mail

 

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samedi, 05 octobre 2013

Obama, Kerry, Al Qaeda, and Al Shabaab: One big happy family

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Obama, Kerry, Al Qaeda, and Al Shabaab: One big happy family

Ex: http://www.strategic-culture.org

by Wayne Madsen 

The attack by a cadre of Islamist Al Shabaab gunmen on the Israeli-owned Westgate shopping mall in Nairobi has focused attention, once again, on American and British links to Muslim terrorist groups, from Al Nusra Front and Islamic State of Iraq and the Levant terrorists fighting the Bashar al Assad government in Syria to the Somali government of Hussein Sheik Mohamed, a Muslim Brotherhood sympathizer in a country where Al Shabaab has its political and religious roots…

President Obama and his «Responsibility to Protect» policy crew of UN ambassador Samantha Power, National Security Adviser Susan Rice, and deputy National Security Adviser Ben Rhodes have not only made common cause with the Al Qaeda-affiliated Jabhat al Nusra and Islamic State of Iraq and the Levant terrorists in Syria but by pressuring Kenya's government internationally have weakened Kenyan President Uhuru Kenyatta and Vice President William Ruto to battle Al Shabaab terrorists who have infiltrated Kenya from neighboring Somalia

As with the shady connections of Tamerlan and Dzkokhar Tsarnaev, the accused Boston Marathon bombers, to the CIA through their uncle Ruslan Tsarni (Tsarnaev), the former son-in-law and current business partner of longtime CIA Muslim nation provocateur Graham Fuller, there are also connections between the Al Shabaab mall shooters in Western intelligence. The Al Shabaab mall attackers in Nairobi were reportedly led on the scene by Samantha Lewthwaite, a 29-year old British white woman and daughter of a British military serviceman. Lewthwaite’s attackers reportedly included three Americans and nationals of Finland, Kenya, Britain, and Canada.

Lewthwaite was married to Jamaica-born Germaine Lindsay, one of the London Underground and bus bombers killed in the July 7, 2005 terrorist attack in London. Lewthwaite met Lindsay at London’s School of Oriental and African Studies, an institution that has graduated more than a fair share of British MI-6 agents. 

Lewthwaite is now known as the «White Widow» and a deadly leader of the Al Shabaab cell that carried out the attack on the Nairobi mall. According to Twitter messages, allegedly sent by Lewthwaite, she claimed credit for the recent killing in Somalia of rival Jihadists led by her second husband, Osama al-Britani, a British national also known as Habib Ghani, and an American named Omar al-Hammani, also known as the «rapping Jihadist», an Alabama native also called «al Amriki», the American. The White Widow’s attack on the Rapping Jihadist’s group resembles the type of gang warfare rampant in some American cities.

The attack by Al Shabaab on the Westgate mall follows a costly arson fire that devastated the international terminal at Jomo Kenyatta International Airport. Many Kenyans believe that the arson attack was the work of Al Shabaab and a psychological attack on the International Criminal Court (ICC)-indicted Uhuru Kenyatta, the son of Kenya’s founder for whom the airport is named. The elder Kenyatta was despised by Barack Obama, Sr. for not appointing him Finance Minister because of what the elder Obama charged was discrimination by Kenyatta of members of the Luo tribe.

Obama could have given Kenya's government a boost by visiting the nation of his alleged father's birth during his recent trip to Africa. However, Obama has supported the ICC genocide proceedings against Kenyatta and Ruto over allegations that they were behind violence against supporters of Obama's distant cousin, Raila Odinga, during 2007 and 2008 election violence that pitted members of Ruto's Kalenjin tribe against Odinga's Luo tribe. The Kalenjins, whose loyalty had fluctuated between Odinga and Kenyatta, soon allied with Kenyatta's Kikuyu tribe against Odinga and the Luos. Obama is half Luo. 

Odinga lost the 2007 presidential election to incumbent president Mwai Kibaki, who was supported by Ruto and Kenyatta. Odinga, who was educated in the German Democratic Republic, became Prime Minister in a power-sharing agreement with Kibaki in 2008. Odinga and his «Orange» revolution, inspired by George Soros's «themed» revolutions elsewhere, including Ukraine, Georgia, and Kyrgyzstan, lost to Kenyatta in the 2013 election. Odinga, in a fit of pique, boycotted Kenyatta's inauguration. Odinga has the support of not only cousin Obama but also of Israeli Prime Minister Binyamin Netanyahu and President Shimon Peres. About ten Israelis were said to have been trapped inside the Westgate Mall, but all escaped early on in the siege by Al Shabaab with one having only a minor injury. Israeli Special Forces were soon on the scene and were said to be assisting Kenyan troops in battling the Al Shabaab guerrillas. Some Kenyans, inside and outside the government, said Israeli security was permitted to run the operation against Al Shabaab terrorists at the mall. Israel maintains a heavy military, financial, and intelligence presence in Kenya. The nephew of Uhuru Kenyatta, along with his fiancée, were killed in the attack, along with French, British, Canadian, Peruvian, Dutch nationals, as well as a Ghanaian diplomat were killed in the attack.

Ruto successfully sought and received an adjournment of the ICC trial so that he could return to Kenya from The Hague to handle the Westgate terrorist attack. Many African leaders, including Yoweri Museveni, the President of Uganda; Attorney General of Tanzania Frederick Mwita; Prime Minister Hailemariam Desalegn of Ethiopia; and the foreign ministers of Rwanda, Burundi, and Eritrea have complained that the ICC trials of Ruto and the planned trial of Kenyatta in November are harming Kenya. Adding insult to injury, Obama bypassed Kenya on his recent trip to Africa, choosing to stop in Tanzania instead of the nation of his father’s birth, a clear vote of no confidence in Kenya and a signal to Al Shabaab in neighboring Somalia that Kenya does not have the support of the United States.

The ICC proceedings against Kenyan officials are considered a joke in Kenya and elsewhere in Africa. There have been charges by African leaders that the ICC is «hunting» African leaders. Ruto and former radio journalist Joshua arap Sang have asked the ICC to transfer jurisdiction for the trial to Kenya but the Soros R2P gang has adamantly refused, even rejecting a request by the African Union to transfer the proceedings to either Kenya or Tanzania. Some prosecution witnesses have been found to be frauds. 

Former ICC prosecutor Luis Moreno Ocampo, who originally brought the genocide charges against Kenyatta, Ruto, and four others, himself stands accused of rape in South Africa and protecting pedophiles in Argentina. Ocampo pursued Kenyan leaders with a peculiar zeal and the support of Obama and his R2P aficionados. But, so far, the ICC has failed to get a single conviction. In addition, Ocampo's Wikipedia entry has been purged of any negative information from his past in Argentina and his sexual indiscretions in South Africa.

Kenyan Industrializtion Minister Henry Kogsei, Cabinet Secretary Francis Mauthara, and Police Commissioner Mohammed Hussein Ali, three of the Ocampo’s indicted Kenyans, who all became known as the «Ocampo Six», were acquitted. The pending cases against Ruto, Kenyatta, and Sang are as weak as those brought against those acquitted. Ocampo's deputy prosecutor, Fatou Bensouda of Gambia, succeeded Ocampo as chief prosecutor in 2012. Bensouda been an apologist for her nation's dictatorial president Yahya Jammeh. Because of Bensouda’s own zeal in prosecuting Ruto, Kenyatta, and Sang, they are now called the «Bensouda Three».

Secretary of State John Kerry recently hosted Somalia’s self-declared president Hussein Sheik Mohamed in Washington. Mohamed is linked to the Muslim Brotherhood in Somalia, which, in turn, has connections to Al Shabaab. Kerry elicited strong support from Mohamed for the Obama administration's support for Syrian rebels, including Al Qaeda linked rebels known to be allied with Al Shabab. Mohamed seeks to expand Islamist influence in Somalia to the more secular autonomist region of Puntland and the independent Republic of Somaliland, which has been separated from Somalia since 1991, in a «federal framework». There is no indication anywhere in the world that any radical Islamists favor federalism in any form but, instead, total submission to a radical Islamist «ummah» or nation operating under the most radical interpretations of sharia law. Al Shabaab’s peculiar brand of Islam was on display in the Westgate Mall when they asked shoppers to name the Prophet Mohammed’s mother or recite a well-known Muslim prayer in Arabic. If the shopper was unable to answer the questions posed, he or she was shot to death instantly.




Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.

vendredi, 04 octobre 2013

Arabie Saoudite : Le silence blanc et un cocktail de wahhabisme et de pétrole

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Arabie Saoudite : Le silence blanc et un cocktail de wahhabisme et de pétrole

par Nazanin Armanian

Jack London disait : « Alors que le silence de l’obscurité est protecteur, le silence blanc - à la lumière du jour -, est terrifiant ». Ainsi se meuvent les cheiks d’Arabie Saoudite de par le monde, furtivement. Couverts par la complicité de la presse « démocratique » de l’Occident qui, se gardant bien de porter préjudice à l’image de ce régime de terreur comparé auquel les autres dictatures de la région ressemblent à de pures démocraties, occulte tout simplement ce qu’il s’y passe. Par exemple : en mai dernier, cinq Yéménites accusés de « sodomie » ont été décapités et crucifiés par le gouvernement. Les attaques perpétrées par plusieurs individus contre des homosexuels en Russie avaient pourtant fait la Une pendant des jours.

Contrats de ventes d’armes et odeur du pétrole à bas prix, entre autres, contribuent à désactiver la « moralité » des défenseurs des Droits de l’Homme. Forçant le président des USA, Barak Obama lui-même, à une révérence, presque un agenouillement face au monarque saoudien.

L’Arabie Saoudite élargit son pouvoir et sa zone d’influence. En plus d’utiliser l’argument du pétrole, elle exporte à grande échelle le wahhabisme, de surcroît takfiri : non seulement il considère comme des ennemis de l’Islam tous les non-musulmans - même les pratiquants des autres religions du Livre - mais il considère comme « infidèles » les autres musulmans et appelle au Jihad, dans son sens guerrier, afin de les guider vers le bon chemin. En utilisant les attraits du fameux « gagner le butin dans ce monde et le Ciel dans l’autre » utilisé par les premiers conquérants arabes, les wahhabites takfiris ignorent l’avertissement du Coran (14 :4) qui affirme : « Et Nous n'avons envoyé de Messager qu'avec la langue de son peuple, afin de les éclairer. » Ainsi Il « envoya » Moïse pour les juifs, Zarathushtra pour les perses et Mahomet pour les arabes. Alors pourquoi Riad envoie-t-il en Afghanistan, en Tchétchénie ou en Europe des wahhabites arabes propager des ordonnances élaborées par et pour des sociétés tribales de la péninsule arabique il y a quatorze siècles ?

Protégés par les pétrodollars et la force militaire des Etats-Unis, les leaders saoudiens, non seulement affirment être les représentants d’Allah sur Terre, mais de surcroît transfèrent leur agenda politique au monde entier, provoquant tensions et chaos en terres lointaines, renversant des gouvernements non-alignés et réprimant des soulèvements populaires : Afghanistan, Tchétchénie, Bahreïn, Irak, Lybie, Egypte et à présent, Syrie.

Ce pays, qui porte le nom de la famille qui le gouverne comme s’il s’agissait de son fief privé, exhibe sur son drapeau l’image d’une arme, une épée. Toute une déclaration d’intentions basée sur certains principes au nom desquels on tranche les têtes des dissidents politiques, assassins, sorciers et autres jeteurs de sorts.

La théocratie octogénaire saoudienne a une vision du monde profondément irrationnelle, un regard moyenâgeux très particulier sur le concept d’Etat, le pouvoir et la sécurité nationale. Elle abuse de l’emploi de la force et de l’arbitraire pour imposer sa volonté. Elle ignore le rôle de la société civile en politique, et elle est incapable d’élaborer un projet régional viable et en accord avec les droits humains.

Obsédés par l’Iran

Ryad considère l’Iran comme son principal ennemi. Son intervention en Syrie est motivée par la volonté de « rompre le croissant chiite ». Il serait erroné d’exprimer cette poussée de conflits en terme d’arabo-perse ou sunnite-chiite. Les dirigeants religieux iraniens ne sont pas nationalistes mais plutôt « Pan-islamistes » et étendent leur zone d’influence dans le but d’acquérir une sécurité stratégique.

Le scénario actuellement en cours au Proche-Orient infirme totalement la pseudo-théorie du « choc des civilisations » de Samuel Huntington : elle ne saurait expliquer comment une Arabie Saoudite musulmane s’allie à un Israël juif et à des Etats-Unis chrétiens pour détruire les musulmans syriens. Ni comment elle a participé à la destruction de l’Irak, de la Lybie et de la Syrie, trois Etats arabes.

L’Arabie Saoudite et Israël n’ont pas pardonné aux Etats-Unis d’avoir cédé le pouvoir aux chiites pro-iraniens en Irak. Les attentats qui ôtent quotidiennement la vie à une centaine d’Irakiens sont le reflet de la bataille menée par ces trois pays pour s’approprier les ressources de l’Irak.

Ryad est déjà parvenu il y a longtemps à ce que les médias éliminent le terme « persique » du golfe qui porte ce nom depuis 2.500 ans - le substituant par « (guerre du) Golfe » ou encore « golfe arabique » (si le Pakistan était un état riche, il aurait donné son nom à l’Océan indien !). A présent, le gouvernement saoudien tente de réduire le pouvoir de l’Iran en envoyant une partie de son pétrole par la Mer rouge, évitant ainsi le détroit d’Ormuz. Il ne lésine pas non plus sur les efforts pour se rapprocher de la minorité arabe iranienne - discriminée par Téhéran- qui peuple la pétrolifère province du Zhousistan, dans le golfe persique.

L’Arabie Saoudite, qui est en train de perdre en Syrie, bien qu’elle ait gagné au Yémen, en Lybie et en Egypte pourrait avoir à essuyer un coup dur : que la République Islamique parvienne à un accord avec les Etats-Unis : mettre fin à son programme nucléaire et ôter son soutien à Bashar al Assad en échange de garanties de ne pas être attaquée par Israël.

Les angoisses des Etats-Unis

En plus des trois piliers de l’influence saoudienne aux Etats-Unis : le secteur financier, le pétrole et l’industrie militaire, il faut compter des organisations comme la Ligue Musulmane Mondiale, le Conseil des relations Americano-Islamiques, la Société Islamique d’Amérique de Nord, l’Association des Etudiants Musulmans (notamment), qui convergent autour de l’objectif d’affaiblir l’Islam modéré. Mais la Maison Blanche n’en a que faire. Les investissements saoudiens atteignent les six milliards de dollars, sans compter le retour de l’argent de la vente du pétrole aux entreprises d’armement étasuniennes.

L’OTAN a invité l’Arabie Saoudite à intégrer sa structure. Dans le même temps, Obama a signé avec Al Saud une vente d’arme d’une valeur de 67 milliards de dollars, le plus important accord de vente d’arme entre deux états de l’histoire.

Bien que le vieux pacte « pétrole à bas prix contre protection militaire » soit toujours en vigueur entre les deux parties, il se pourrait que la convergence d’intérêts touche à sa fin. La Maison Blanche est inquiète de la situation interne de son seul allié stable dans la région pour plusieurs raisons :

1. Le poids croissant de la faction pan-arabiste au sein de la maison Saoud, une fraction qui considère les Etats-Unis, Israël et l’Iran comme ses principaux ennemis. Cette faction était déjà parvenue à faire expulser les troupes nord-américaines de la terre de Mahomet. De même, la révélation de l’existence d’une base secrète de drones dans ce pays, filtrée par la presse US, bien qu’ayant pour but d’intimider l’Iran, a mis Ryad dans une situation délicate.

2. L’appui d’un certain secteur de la maison Saud au terrorisme anti-USA.

3. Le fait que le régime ait refusé de dissocier l’Etat et la famille royale et de prendre ses distances avec le wahhabisme.

4. Que le régime ignore l’urgence de mettre en place des réformes politiques, comme d’introduire le suffrage universel, créer des partis politiques tout en restant une dictature. La pauvreté touche des millions de personnes, obtenir un crédit immobilier implique des années sur une liste d’attente et l’atmosphère de terreur asphyxie toute tentative de progrès. 

5. L’incertitude du résultat de la lutte pour la succession du roi Abdallah de 89 ans, malade, dont l’héritier, le prince Salman, de 78, souffre également d’ennuis de santé propres à son âge. Les quarante fils mâles du monarque sont à l’affût.

6. Une opposition faible et fragmentée qui complique la situation, ainsi que le manque d’expérience du peuple pour se mobiliser. Les dix fondateurs du parti politique islamiste Umma, qui en ont réclamé la légalisation ont été arrêtés : ils exigeaient la fin de la monarchie absolue. Il en fût de même, il y a quelques années, pour les dirigeants du parti communiste.

La mort de la poule aux œufs d’or ?

Au ralentissement de la croissance économique de 5,1% généré par les prix élevés de l’or noir en 2012, il faut ajouter la diminution de la capacité du pays en production de pétrole brut. De plus, la population est passée de 6 millions de personnes en 1970 à 29 millions actuellement, augmentant donc considérablement la demande en énergie. Il est à craindre qu’à partir de 2028, l’Arabie Saoudite soit contrainte d’importer du pétrole. Ryad a maintenu jusqu’à présent des prix bas dans le but d’empêcher les investissements publics en énergies alternatives dans les pays consommateurs. Mais à présent elle n’a plus d’autre choix que de les augmenter.

Il s’agit d’une économie fragile, mono-productrice et d’un pays soumis à la corruption où l’on manque d’eau potable et d’électricité même dans la capitale. Un pays qui, malgré les gains pétroliers - quelques 300 milliards de dollars en 2011, sans compter les bénéfices du « tourisme religieux » de millions de musulmans à La Mecque -, doit faire soigner son propre chef d’Etat dans un hôpital du Maroc. Pendant qu’on planifie la construction d’une station de métro aux murs d’or et d’argent...

Il faut aussi relever qu’alors que Kadhafi convertissait le désert libyen en verger en construisant un fleuve artificiel de 4.000 kilomètres de long, le régime saoudien spoliait les terres fertiles et les eaux africaines : Egypte, Sénégal et delta du Mali, afin de s’approvisionner en aliments.

Les cheiks ont à présent affaire à une société jeune, qui commence à être contestataire, qui souhaite en finir avec les vêtements « blanc et noir ». Les femmes surtout veulent se libérer du vêtement de deuil obligatoire et cesser d’être considérées comme des mineures toute leur vie, constamment dépendantes d’un tuteur mâle.

Les Saoudiens, malgré le fait de financer le « dialogue des civilisations » : réunion de leaders religieux pour consolider leurs alliances dans le but de faire obstacle à la laïcisation et au progrès dans leurs sociétés, malgré le fait d’interdire sur leur territoire toute activité religieuse non wahhabite, ont obtenu du gouvernement espagnol l’ouverture d’une succursale du Centre Roi Abdallah Ban Abdulaziz pour le Dialogue Interreligieux et interculturel.

 

« Cela n’a rien de personnel, c’est du business » dirait le Parrain.

 

 

Diplômée en sciences politiques, Nazanin Armanian est écrivaine iranienne et traductrice assermentée (Persan / Espagnol). 

 

 

 

Elle habite en Espagne où elle enseigne à l'Université de Barcelone depuis 2008. Elle écrit régulièrement des articles sur le Moyen-Orient pour les journaux espagnols. Elle publie une colonne tous les dimanches sur son blog, hébérgé sur le site du journal Publico.es N. Armanian a publié une quinzaine d'ouvrages en espagnol, dont « Iran : la revolucion constante » (2012), « El Islam sin velo » (2010) et « Al gusto persa : tradiciones y ritos iranies » (2007). 

 

 

 

Source : Nazanin Armanian 

 

Traduction : Collectif Investig'Action

 

 

 

Références : 

 

- Bloomberg : Saudi Arabia May Become Oil Importer by 2030, Citigroup Says.

 

- Forbes : Saudi Arabia To Become An Oil Importer ? Here's How They Can Avoid It 

 

- Telegraph : "Saudis 'may run out of oil to export by 2030’ 

lundi, 30 septembre 2013

Brzezinski, el cerebro geopolítico de Obama

por Germán Gorráiz*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Wright Mills en su libro “The Power Elite” (1.956), indica que la clave para entender la inquietud norteamericana se encontraría en la sobre-organización de su sociedad. Así, establishment sería “el grupo élite formado por la unión de las sub-élites política, militar, económica, universitaria y mass media de EEUU”, lobbys de presión que estarían interconectadas mediante “una alianza inquieta basada en su comunidad de intereses y dirigidas por la metafísica militar”, concepto que se apoya en una definición militar de la realidad y que habría transformado la economía en una guerra económica permanente.

Por su parte, Brzezinski en un artículo publicado en la revista Foreign Affaire (1970), expone su visión del “Nuevo Orden Mundial” al afirmar que “se hace necesaria una visión nueva y más audaz(la creación de una comunidad de países desarrollados que puedan tratar de manera eficaz los amplios problemas de la humanidad”, esbozos de una teoría que perfilará en su libro “Entre dos edades: El papel de Estados Unidos en la era tecnotrónica”(1.971), donde explica que ha llegado la era de reequilibrar el poder mundial, poder que debe pasar a manos de un nuevo orden político global basado en un vínculo económico trilateral entre Japón, Europa y Estados Unidos.

En el citado libro “Between two Ages,”(19.71), aboga además por el control de la población por una élite mediante la “manipulación cibernética” al afirmar : “la era tecnotrónica involucra la aparición gradual de una sociedad más controlada y dominada por una élite sin las restricciones de los valores tradicionales, por lo que pronto será posible asegurar la vigilancia casi continua sobre cada ciudadano y mantener al día los expedientes completos que contienen incluso la información más personal sobre el ciudadano, archivos que estarán sujetos a la recuperación instantánea de las autoridades”, lo que anunciaría ya la posterior implementación del programa PRISM.

Asimismo, en un discurso reciente durante una reunión del Council on Foreings Relations (CFR), el ex asesor de Carter advirtió que “la dominación estadounidense ya no era posible debido a una aceleración del cambio social impulsado por la comunicación instantánea que han provocado el despertar universal de la conciencia política de las masas (Global Political Awakening) y que está resultando perjudicial para la dominación externa como la que prevaleció en la época del colonialismo y el imperialismo”, por lo que tras el fallido intento de controlar la nube (Programa PRISM), en los próximos años asistiremos al final de la democratización de la información , con la imposibilidad del acceso directo a la red siguiendo los pasos de las políticas restrictivas implementadas por países como China, Rusia o Irán.

El 11-S y la deriva totalitaria de EEUU:

Según el Financial Times, Brzezinski en una audiencia ante la Comisión de Relaciones Exteriores del Senado en el 2007, explicó que: «Un escenario posible para un enfrentamiento militar con Irán implica un acto terrorista en suelo americano del cual se haría responsable a Irán. Esto pudiera culminar con una acción militar americana “defensiva” contra Irán en el que estarían incluidos Irán, Irak, Afganistán y Pakistán”, de lo que se deduce la posibilidad de un nuevo atentado en EEUU que sería falsamente atribuido a Irán para provocar su invasión y una posterior deriva totalitaria de EUU, similar a la registrada con George W. Bush tras el 11-S del 2001. Así, un mes después del atentado del 11-S, el gobierno de George W. Bush decidió secretamente anular una de las principales protecciones constitucionales de este país (habeas corpus) mediante la ley conocida como USA- Patriot Act bajo la justificación de su “lucha contra el “terrorismo” según documentos oficiales revelados a finales de 2005 en una serie de reportajes en el New York Times.

Asimismo, el citado diario informó de la existencia de la red de espionaje electrónica más sofisticada del mundo, (el llamado programa PRISM o Big Brother) , herramienta para monitorizar las comunicaciones de ciudadanos no estadounidenses a través de sus metadatos, (verdadero monstruo virtual que habría extendido sus tentáculos hasta los servidores de compañías como Google, Apple, Micros Eloft, AOL, Facebook y Yahoo), programas ambos aprobados por el Congreso de EEUU a instancias de la Administración Bush en el 2.007 pero que por inercia apática continuaron bajo el mandato de Obama.

Como colofón a esta deriva totalitaria de EEUU, estaría la firma con objeciones por Obama de la Ley de Autorización de Defensa Nacional (NDAA), que permite a las autoridades militares la detención indiscriminada de ciudadanos estadounidenses en cualquier parte del mundo (sin especificar los cargos que se le imputan ni el tiempo de detención), reservándose Obama la interpretación personal de la sección 1.021 de dicha Ley para según sus palabras ”asegurarse que cualquier detención autorizada se llevará a cabo conforme a la Constitución y a las leyes de guerra”.

Europa:

Según explicaba Brzezinski en la revista National Interest en el año 2.000, “los europeos estarán más inmediatamente expuestos al riesgo en caso de que un imperialismo chauvinista anime nuevamente la política exterior rusa”, con lo que esbozó un plan que pasaría por la expansión de la OTAN hasta límites insospechados en la década de los 90 y la implementación del nuevo sistema europeo de defensa anti-misiles,( European Phased Adaptative Approach (EPAA). Dicho sistema en realidad se trata de un escudo anti-misil global en el que los misiles interceptores emplazados en plataformas móviles pueden abatir blancos en un espacio común (a base de datos transmitidos por todos los radares y sistemas de reconocimiento opto-electrónico) , con el fin maquiavélico de tras un primer ataque sorpresa de EEUU que destruiría el potencial nuclear ruso en su propio territorio, neutralizar posteriormente la réplica rusa por medio de los misiles estacionados en Polonia.

En un principio, Rusia y la OTAN acordaron cooperar en la creación del escudo anti-misiles para Europa en noviembre de 2010 en la Cumbre Bilateral de Lisboa, pues para Moscú era vital que la OTAN ofreciera garantías reales de que ese sistema no apuntaría a Rusia y disponer de un documento jurídicamente vinculante al respecto, pero la Administración Obama siguiendo la inercia mimética de la Administración Bush de ningunear a Rusia,ha rehusado hasta el momento ofrecer dichas garantías por escrito. Dado el actual contexto de guerra fría EEUU-Rusia, es previsible que EEUU decida finalmente completar cuarta fase del despliegue del escudo antimisiles en Europa (Euro DAM), lo que tendría como réplica por parte rusa la instalación en Kaliningrado del nuevo misil balístico inter-continental de 100 Tm, (“el asesino del escudo antimisiles de EEUU” en palabras del viceprimer ministro ruso Dmitri Rogozin) así como la reactivación de la carrera armamentista entre las dos grandes potencias, no siendo descartable la reedición de la Crisis de los Misiles (Cuba, 1.962).

Doctrina del “choque de civilizaciones”:

En 1978, Zbigniew Brzezinski, declaró en un discurso:”Un arco de crisis se extiende a lo largo de las costas del Océano Índico, con frágiles estructuras sociales y políticas en una región de importancia vital para nosotros que amenaza con fragmentarse y Turquía e Irán, los dos estados más poderosos del flanco Sur son potencialmente vulnerables a los conflictos étnicos internos y si se desestabilizara uno de los dos, los problemas de la región se harían incontrolables“ , esbozo de una teoría que terminó de dibujar en su libro “El gran tablero mundial. La supremacía estadounidense y sus imperativos geoestratégicos” (1.997), considerada la Biblia geoestratégica de la Casa Blanca así como el libro de cabecera de las sucesivas generaciones de geoestrategas y politólogos.

Sin embargo, en una entrevista a Brzezinski realizada por Gerald Posner en The Daily Beast (18 de septiembre de 2009) afirmó que “una colisión estadounidense-iraní” tendría efectos desastrosos para Estados Unidos y China, mientras Rusia emergería como el gran triunfador, pues el previsible cierre del Estrecho de Ormuz en el Golfo Pérsico donde atraviesa el transporte de petróleo destinado al noreste asiático (China, Japón y Sur-Corea), Europa y Estados Unidos, elevaría el precio del oro negro a niveles estratosféricos y tendría severas repercusiones en la economía global , pasando a ser la UE totalmente crudodependentiente de Rusia”, por lo que la administración Obama procedió a la implantación de sanciones económicas al régimen iraní para lograr su asfixia económica y provocar la revuelta social.

Recordar que Irán adquirió una dimensión de potencia regional gracias a la política errática de Estados Unidos en Iraq, (fruto de la miopía política de la Administración Busch obsesionada con el Eje del Mal ) al eliminar a sus rivales ideológicos, los radicales talibanes suníes y a Sadam Husein con el subsiguiente vacío de poder en la zona,por lo que ha reafirmado su derecho inalienable a la nuclearización.

Tras la elección de Hasan Rowhani como nuevo Presidente iraní, se abriría una nueva oportunidad para la solución diplomática al llamado contencioso nuclear iraní. Así, Rowhani (clérigo educado en Gran Bretaña), encabezó el equipo de negociación nuclear iraní de 2003 a 2005 y es conocido por su pragmatismo nuclear que en esa época llevó al acuerdo de Irán a una suspensión total de actividades nucleares conflictivas, por lo que en el supuesto de lograrse la resolución del contencioso nuclear de EEUU-Irán y el restablecimiento de relaciones diplomáticas entre ambos países , Rowhani conseguiría su objetivo de que se reconozca el papel de Irán como potencia regional, logrando de paso el incremento de cooperación irano-estadounidense relativa a la seguridad en Iraq y Afganistán y la resolución del avispero sirio-libaní.

Sin embargo, caso de fracasar la vía diplomática de Obama, aumentaría la presión del lobby pro-israelí de EEUU ( AIPAC), para proceder a la desestabilización de Irán por métodos expeditivos, momento que será utilizado por EEUU, Gran Bretaña e Israel para proceder a rediseñar la cartografía del puzzle inconexo formado por dichos países y así lograr unas fronteras estratégicamente ventajosas para Israel, siguiendo el plan orquestado hace 60 años de forma conjunta por los gobiernos de Gran Bretaña, Estados Unidos e Israel y que contaría con el respaldo de los principales aliados occidentales.

Respecto a China,

el objetivo de Brzezinski es la confrontación con la Organización de Cooperación de Shanghai (OCS), fundada en 2001 por los Cinco de Shanghai (China, Rusia, Kazajistán, Kirgistán, Tajikistán) más Uzbekistán y convertida junto con los países del ALBA e Irán en el núcleo duro de la resistencia a la hegemonía mundial de Estados Unidos y Gran Bretaña, teniendo al Tibet y a Xinjiang como escenarios para sus operaciones desestabilizadoras.

Recordar que la etnia uigur de Xinjiang ( de origen turco-mongol y con un total de 8.5 millones de habitantes), conserva características étnicas e islámicas que les situarían muy próxima a sus parientes de Asia central y Turquía, por lo que sería el caldo de cultivo ideal para implementar la estrategia brzezinskiniana del “choque de civilizaciones”, consistente en lograr la balcanización de China y su confrontación con el Islam (cerca de 1.500 millones de seguidores) así como secar sus fuentes de petróleo de los países islámicos del Asia Central.

Así, según F. William Engdahl, en el artículo titulado “La agenda oculta tras la violencia en Xinjiang” y reproducido por China Daily en el 2009 varios de los más importantes gasoductos de China pasan por Xinjiang en procedencia de Kazajstán, Turkmenistán, Uzbekistán y Rusia, lo que explicaría la importancia estratégica de dicha provincia dentro de la estrategia brzezinskiniana de lograr la total rusodependencia energética china para en una fase posterior acabar enfrentándolas entre sí y finalmente someterlas e implementar el nuevo orden mundial bajo la égida anglo-judío-estadounidense.

Doctrina del “caos constructivo” y la crisis siria:

La Doctrina Carter inspirada por Brzezinski (1980), tenía como objetivo la implementación en Oriente Próximo y Medio del llamado “caos constructivo”, concepto que se basaría en la máxima atribuida al emperador romano Julio César “divide et impera”, para lograr la instauración de un campo de inestabilidad y violencia en la zona (balcanización) y originar un caos que se extendería desde Líbano, Palestina y Siria a Iraq y desde Irán y Afganistán hasta Pakistán y Anatolia (Asia Menor).

Dicha proceso de balcanización de la zona estaría ya en marcha y tendría su plasmación en países como Irak , devenido en Estado fallido y desangrado por la reavivación de la guerra civil chií-suní; en la endémica división palestina plasmada en la imposible reconciliación nacional de las facciones de Hamás y la OLP; en la anarquía reinante en Libia con el wahhabísmo salafista instaurado en Trípoli mientras grupos takfiríes (satélites de Al-Qaeda), dominan tribalmente el interior de Libia y en la aplicación de la yihad suní contra el régimen laico de Al Assad y sus aliados chiíes, Irán y Hezbolá que por efecto mimético habría convertido ya al Líbano en un país dividido y presto para ser fagocitado por Israel, quedando el régimen teocrático chíita del Líder Supremo Ayatolah Jamenei como única zona todavía impermeable a la estrategia balcanizadora de Brzezinski.

Sin embargo, Brzezinski en una reciente entrevista publicada en The National Interest, advirtió sobre las nefastas consecuencias de implicarse militarmente en el conflicto sirio, al afirmar que “tengo miedo de que nos dirigimos hacia una intervención estadounidense ineficaz, pues la intervención militar podría acelerar la victoria de los grupos rebeldes que son mucho más hostiles para nosotros que Assad , pues la actual crisis en Siria sería una guerra colonial orquestada por Arabia Saudita, Qatar, Turquía y sus aliados occidentales Francia y Gran Bretaña”.

Así, el acuerdo de cooperación energética del 2010 entre Irak, Irán y Siria para la construcción del gasoducto de South Pars a Homms que conectaría el Golfo Pérsico con el Mar Mediterráneo, relativizaría la importancia estratégica de Turquía dentro del Proyecto del Gasoducto Trans-Adriático (TAP) así como el papel relevante de las monarquías árabes del Golfo como suministradores de crudo a Occidente, lo que explicaría el afán de Qatar, Arabia Saudí y Turquía por defenestrar a Al-Asad.

Finalmente, la jugada maestra de Putin convenciendo a Assad para que entregue todo su arsenal de armas químicas y el escaso apoyo internacional recibido por Obama para iniciar su operación militar contra Siria, podría conducir a la celebración de la anhelada Conferencia Internacional Ginebra II sobre Siria (rememorando la Guerra de Laos y los Acuerdos de Ginebra de 1.954), con lo que la crisis siria se limitará a una puesta en escena en la que los actores participantes usarán el escenario sirio como banco de pruebas para un posterior conflicto a gran escala que englobará a Israel y Egipto y que podría reeditar la Guerra de los Seis Días en el horizonte del próximo quinquenio.

Respecto a América Latina:

En el discurso de Obama ante el pleno de la VI Cumbre de las Américas celebrado en Cartagena (Colombia) en el 2012, recordó que la Carta Democrática Interamericana declara “que los pueblos de América Latina tienen derecho a la democracia y sus gobiernos tienen la obligación de promoverla y defenderla, por lo que intervendremos cuando sean negados los derechos universales o cuando la independencia de la justicia o la prensa esté amenazada”, advertencia extrapolable a Ecuador y Venezuela.Por su parte, la revista Foreign Policy, ( edición de enero-febrero, 2012), publicó un análisis de Brzezinski titulado “After America” (”Después de América”), donde analiza la tesis de la decadencia de los EEUU debido a la irrupción en la escena global de nuevos actores geopolíticos (China y Rusia) y de sus posibles efectos colaterales en las relaciones internacionales.

Respecto a México, afirma que ”el empeoramiento de las relaciones entre una América (EEUU) en declinación y un México con problemas internos podría alcanzar niveles de escenarios amenazantes”. Así, debido al “caos constructivo” exportado por EEUU y plasmado en la guerra contra los cárteles del narco iniciada en el 2.006, México sería un Estado fallido del que sería paradigma la ciudad de Juárez, (la ciudad más insegura del mundo con una cifra de muertes violentas superior al total de Afganistán en el 2009), por lo que para evitar el previsible auge de movimientos revolucionarios antiestadounidenses se procederá a la intensificación de la inestabilidad interna de México hasta completar su total balcanización y sumisión a los dictados de EEUU.

Por otra parte, EEU utilizará la Alianza del Pacífico (2011), refinado proyecto de ingeniería geoeconómica promovida por Estados Unidos y secundado por México, Colombia, Chile, Perú y Costa Rica, como caballo de Troya para dinamitar el proyecto integracionista representado por la UNASUR e intensificar la política de aislamiento de los gobiernos progresista-populista de la región, (Venezuela, Nicaragua, Ecuador, Uruguay y Bolivia).

Así, EEUU podría estrechar lazos comerciales y militares con el presidente dominicano Danilo Medina ante el peligro de contagio mimético de los ideales revolucionarios chavistas al depender el país dominicano de la venezolana Petrocaribe para su abastecimiento energético.

Dicha estrategia fagocitadora tendría como objetivos a medio plazo aglutinar el Arco del Pacífico para integrar además a Costa Rica, Ecuador, El Salvador, Guatemala, Honduras, Nicaragua y Panamá e incorporar por último al Mercosur (Brasil, Argentina, Paraguay y Uruguay) , siguiendo la teoría kentiana del “palo y la zanahoria “ expuesta por Sherman Kent en su libro “Inteligencia Estratégica para la Política Mundial Norteamericana” (1949).

En cuanto a Venezuela, tras las reñidas elecciones presidenciales en Venezuela en las que Maduro se habría impuesto a Capriles por el estrecho margen de 200.000 votos, asistiríamos a una división casi simétrica de la sociedad venezolana que será aprovechado por EEUU para implantar “el caos constructivo de Brzezinski” mediante una sistemática e intensa campaña desestabilizadora que incluirá el desabastecimiento selectivos de artículos de primera necesidad, la amplificación en los medios de la creciente inseguridad ciudadana y de la legitimidad democrática de Maduro, estrategia que contando con la inestimable ayuda logística de Colombia (convertida en el portaaviones continental de EEUU) podría llegar a desestabilizar el régimen post-chavista para asegurarse el suministro del petróleo venezolano (Venezuela aportaría el 21,6% de un total del 38% de productos de la OPEP importados por EEUU).

Además, a pesar de que según datos publicados por la Administración de Información de Energía de EEUU (AIE), gracias a la técnica del fracking utilizada en la extracción de gas de esquisto (shale gas) y de petróleo ligero (shale oil), EEUU estaría ya rozando el umbral del auto-abastecimiento energético (cifra récord del 87 % en mayo del 2013) y de que se habría convertido ya en el principal exportador mundial de combustibles refinados (gasolina y diésel ), para ser competitivo en los mercados el precio final del producto debería moverse en la horquilla de los 75-85 $, tarea que se antoja harto difícil en la tesitura actual.

Así, el actual rally alcista del precio del crudo (rondando los 115 $) hará que los fletes sean prohibitivos y situará a Venezuela en una clara posición de ventaja geoestratégica por razones de cercanía geográfica respecto de EEUU (la navegación de los buques petroleros de Venezuela a EEEUU dura 5 días frente a los 14 días necesarios para llegar a Europa y los 45 días hasta el Lejano Oriente).

En cuanto a Cuba, las medidas cosméticas tomadas por la Administración Obama (relajación de las comunicaciones y el aumento del envío de remesas a la isla así como el inicio de una ronda de conversaciones sobre temas de inmigración), dejan intacto al bloqueo y no cambian sustancialmente la política de Washington aunque reflejan el consenso de amplios sectores del pueblo norteamericano a favor de un cambio de política hacia la Isla auspiciado por la decisión del régimen cubano de terminar con el paternalismo estatal y permitir la libre iniciativa y el trabajo por cuenta propia.

Sin embargo, la renovación automática por parte de EEUU por un año más del embargo comercial a la isla podría suponer para Cuba pérdidas estimadas en cerca de 50.000 millones de $ y abocar al régimen de Raúl Castro a la asfixia económica , no siendo descartable la firma de un nuevo tratado de colaboración militar con Rusia.

En cuanto a Brasil, forma parte de los llamados países BRICS (Brasil, Rusia, India, China y Sudáfrica) y aunque se descarta que dichos países forman una alianza política como la UE o la Asociación de Naciones del Sureste Asiático (ASEAN), dichos países tienen el potencial de formar un bloque económico con un estatus mayor que del actual G-8 (se estima que en el horizonte del 2050 tendrán más del 40% de la población mundial y un PIB combinado de 34.951 Billones de $).

El objetivo ruso sería duplicar la facturación de los intercambios comerciales ruso-brasileños tras lo que subyacería la firme decisión de Putin de neutralizar la expansión de EEUU en el cono sur americano y evitar la posible asunción por Brasil del papel de “gendarme de los neoliberales” en Sudamérica. Así, Brasil juega un rol fundamental en el nuevo tablero geopolítico diseñado por EEUU para América Latina pues le considera como un potencial aliado en la escena global al que podría apoyar para su ingreso en el Consejo de Seguridad de la ONU como miembro permanente con el consiguiente aumento del peso específico de Brasil en la Geopolítica Mundial.

*Analista.

vendredi, 27 septembre 2013

US Plan for Syria

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US Plan for Syria: Islamist Government without Chemical Weapons

Hannes HOFBAUER

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

There is no evidence so far for an American master plan. But a possible logic behind Washington’s drawback on bombing Syria need not be good news. Just remember the latest events in the Syrian crisis. It took some months of negotiations between the United Nations and Damascus to send a couple of UN inspectors to observe the use of chemical weapons. In March 2013 international media for the first time covered a story of dead bodies killed by chemical weapons near Aleppo. On the 18th of August 2013 UN-inspectors landed in Damascus, three days later some Saudi-Arabian television broadcasters reported about thousands of dead bodies, killed by gas. USA, Great Britain and France immediately asked for punishment and did not let any doubt, whom they blamed for the killing. The UN inspectors, after some days of delay, visited the affected area in a suburb of Damascus.

Right after this moment international politics accelerated: Obama saw the “red line” crossed he had drawn before and announced a military strike against Syria. Cameron, Hollande and Erdogan stood at order arms. Putin and Lavrov on the other side pulled out all the stops they could. Indirectly they threatened to deliver the last lacking components of the S-300-defence system to Assad. And they guided US secretary of state, Kerry – as it was reported in the Western media –, on the slippery diplomatic banquet, where he allegedly found himself trapped. When Kerry by incident mentioned during a press conference Washington would redraft its plans on bombing Syria, if Assad disarmed his chemical weapons totally, Lavrov took him at his words and immediately proposed a roadmap for disarmament. Washington since then – temporarily – abandoned plans for a military aggression.

What, if Kerry did not open the agenda on Syrian chemical disarmament by incident? What, if he was very conscious on what he said at a press conference on the 9th of September? If it was not for the sake of seeking a peaceful solution for the region, but on the contrary, because he had a concrete plan to reshape the Middle East and install an Islamist post-Assad government?

The master plan could be the following: Washington can no more count on a liable, secular, and Western orientated opposition, therefore the relative strength between Islamist and civil opposition changed too much on the ground and in exile. Also the Libyan experience showed that there is no way to run a state with Western orientated political groups in the overheated actual political situation of Arab uprisings. Washington seems to be condemned to live with Islamist allies. The Russian alternative for Syria, to support Assad and/or his Alevi successors, is out of question for the USA, because all its allies in the region, from Saudi-Arabia to Qatar and Turkey bet on the Sunni horse, no matter how revengeful and radical the Sunni “freedom fighters” may be.

A reshaped Middle East that Washington is striving for is based on three pillars: economic transformation, geopolitical advantage and regime change. At first Washington has in mind the complete economic transformation towards a totally open-market with no obstacles for foreign investment, like Assad did for some parts of the economy – but far too slowly and too cautiously for foreign capital needs. By the way: the tremendous damages caused by the war additionally open opportunities for American investors in the forthcoming period of reconstruction. As important as the economic question is the geopolitical one. The Syrian harbour of Tartus with its Russian military port is a constant thorn in America’s flesh. Tartus is the only place, where Russian Navy has an anchorage ground in the Mediterranean. And the third goal of the American master plan is the usual one: regime change. Regime change was one of the driving forces for US interventions from Afghanistan to Yugoslavia and from Iraq to Libya to guarantee the economic and geopolitical transformation Washington is heading for. But regime change in Syria is not as easy as it looked like in the beginning of the conflict.

The mentioned interests lead us to the hypothesis that the – temporary – abstinence of a US military strike against Assad could be beneficial for Washington. Radical Islamic, jihadist groups in government may not be the best choice for Obama, but when America disposes them from chemical military capacities, their future reign in Syria will no more represent a danger for the USA – and for Israel. Seen under this aspect, US stepping back from a military strike for the moment does not aim at a peaceful solution, at good relations to Russia, or at giving up the plan for a regime change. On the contrary: Regime change could become less risky for Washington… All the more if Washington, as it is the case, controls itself or via its allies quality and quantity of the future armament of an Islamic power in Damascus.

And one thing seems to be for sure: A pretext to intervene militarily into Syria to get rid of Assad and make the master plan come true can be found at an easy occasion.

Vienna

jeudi, 26 septembre 2013

Land und Meer – Amerikas Ringen mit Europa

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Land und Meer – Amerikas Ringen mit Europa

Bernd Rabehl
 
Ex: http://berndrabehl.wordpress.com

Negative Dialektik: Karl Marx

carl schmitt,max weber,berd rabehl,théorie politique,politologie,sciences politiques,philosophie,allemagne,europe,états-unisIn der Marx’schen Bestandsaufnahme des „Bonapartismus“ und in der Prognose einer „negativen Aufhebung des Kapitalismus auf kapitalistischer Grundlage“ fand die historische Substanz der französischen und deutschen Staatsmacht und die Kooperation von Kredit- und Industriekapital im 19. Jahrhundert Aufmerksamkeit. Das Kreditkapital konnte nach Marx die Herkunft aus dem Wucher- und Spekulationskapital nicht verleugnen. Es trieb zwar die industrielle Akkumulation über die nationalen Reserven hinaus, indem es im Weltmaßstab die brachliegenden Gelder mobilisierte, trotzdem fand es wiederholt Gefallen an Raub, Piraterie, Diebstahl und Betrug. Der Weltmarkt und die Weltmeere wiesen unzählige Schlupfwinkel auf. Gelegenheiten boten sich, wenn „faule Papiere“ angeboten wurden, Aktien, Schuldscheine, Anrechte, Fonds, die irgendwann aufflogen, waren sie doch nur teilweise durch „Werte“, Geld, Gold, Rohstoffe, Immobilien, Industrieanlagen, gedeckt. Hier ließen sich Milliarden von Dollar verdienen. Schon deshalb war das Kreditkapital daran interessiert, einen internationalen „Raum“, Markt oder Niederlassungen zu finden, die nicht von den nationalen Staaten kontrolliert werden konnten. Überhaupt lehnte der „Internationalismus“ dieses Kapitals den Staat oder die Staatskontrolle ab. Es selbst wollte „frei“ und „ungebunden“ auftrumpfen und umgekehrt die staatlichen Eingriffe und Begrenzungen beeinflussen oder festlegen. Deshalb beteiligte sich das Kreditkapital an den neuartigen Staatsgründungen in Frankreich, Europa und Nordamerika. Die bonapartistische Diktatur in Frankreich würde diesem Staat Aussehen und Farbe verleihen.

Der bonapartistische Staat gab die selbstherrliche Form des Absolutismus auf, nutzte jedoch dessen Machtapparate von Polizei und Militär, um die Veränderungen in Gesellschaft und Staat abzusichern. Dieser neuartige Staatstyp entwickelte neue Methoden von Herrschaft, die er aus den Operationen aus Handel, Kredit, Spekulation erschloß und die er mit der Stabilität des Militärabsolutismus verband. Er verstand sich als Einrichtung, über Konjunkturpolitik, Staatsaufträge, Investitionen, die Überproduktions- bzw. Spekulationskrisen und die Massenarbeitslosigkeit zu bekämpfen. Der Staat sollte für die Risiken und Schulden der Machenschaften und Spekulationen aufkommen. Die „Verselbständigung“ der Macht von Kapital und Staat durch eine Präsidialdiktatur bzw. durch eine konstitutionelle Monarchie benötigte neben den alten Machtzentren die neuen Institutionen von Wirtschafts- und Sozialpolitik. Diese kooperierten eng mit der Privatökonomie, mit dem Bankkapital und mit den staatlichen Aufgaben, um die unterschiedlichen sozialen Schichten unter Aufsicht zu halten. Außerdem war dieser neuartige Staat auf politische Bündnisse, Kooperationen der Klassenfraktionen oder auf identische Massenparteien angewiesen. Sie sollten propagandistisch die Klassen auf „Masse“, „Volk“ oder den „Untertanen“ vereinigen. Die Propaganda dieser neuartigen „Partei“ machte Anleihen bei den Religionen bzw. bildete nach deren Vorbild eine „politische Religion“ heraus. Ein Präsident nutzte die neuen Formen von Propaganda und Selbstdarstellung, und er gründete eine Massenpartei, um sich über Wahlkampf und Inszenierung in die Funktion und Rolle eines zivilen „Ersatzkaisers“ zu bringen. Gewerkschaften und sozialistische Parteien sollten durch „utopische Ideale“ übertrumpft und durch die Polizei ausgeschaltet werden. Vor allem in Frankreich und in USA erlangte dieser „Demokratietyp“ politische Anerkennung. Die „negative Aufhebung“ des Kapitalismus mobilisierte diese „bonapartistischen Auftritte“ von Skandal, Medien, Sicherheits- und Militärpolitik, um über den Staat eine Regelung von Wirtschaft und Gesellschaft anzustreben. Es galt außerdem, die Massen ideologisch einzubinden und die finanzpolitischen Ziele des Bank- und Finanzkapitals aufzunehmen. Trotzdem errichteten die alten „Klassen“ aus Staatsapparat, Militär und Grundeigentum gegen diese Interventionen in Wirtschaft und Staat Hindernisse.

Indessen hatten die USA in ihrem bonapartistischen „System“ der „Transformationen“ und der „Aufhebung“ nicht die historischen Blockaden Europas. Als Präsidialmacht unter dem Einfluß von zwei identischen Großparteien wurde der „bonapartistische Putsch“ bei jeder Präsidentenwahl wiederholt und friedlich erledigt. Dadurch verliefen die Interventionen des Finanzkapitals nach einem einfachen Muster. Sie finanzierten die aufwendigen Wahlkämpfe. Der „Präsident“ lief nicht aus dem Ruder, wenn er auf ihre Geldspenden und Ratschläge angewiesen war. Sie sorgten dafür, daß die entstehende Großmacht die Handelswege und Finanzoperationen deckte und zugleich über die Flotte und das Militär den Zugriff auf die Weltrohstoffe sicherte. Hier wirkte eine Weltmacht, die die Weltmeere und Kontinente beherrschen wollte und die den europäischen Imperialismus überall zurückdrängte. Über die Handels- und Menschenrechte, über Militärstützpunkte und abhängige Regierungen oder über die Stärke der Wirtschaft und des „Dollars“ ließen sich alle Grenzen öffnen. Die „inszenierte Demokratie“ von Wahlen und Parteien war den bonapartistischen Manövern in Europa überlegen. In den USA entstand ein dynamischer Kapitalismus, der die Staatseingriffe für seine Operationen nutzte. Für Marx war diese vorerst letzte Form von Kapitalismus keine Alternative zum Sozialismus. Der nordamerikanische Kapitalismus würde zu keinem Zeitpunkt den bonapartistischen Aufbau von Staatsmacht und potentieller Diktatur abschütteln können. Ähnlich wie im europäischen „Bonapartismus“ lagen ihm die „Explosionen“ von Krisen, Kriegen, Armut, Arbeitslosigkeit, Chaos und Selbstzerstörung zugrunde. Nur mit „Ausnahmegesetzen“ ließen sich derartige Deformationen bekämpfen.

Die USA konnten nach Marx den europäischen Kapitalismus und die einzelnen Mächte übertrumpfen, trotzdem ließ sich die immanente „Negativität“ nicht positiv aufheben. Der alte Revolutionär Marx konnte sich nicht vorstellen, daß die sozialistische Arbeiterbewegung scheitern würde, deshalb erhob er die „Pariser Kommune“ zum Symbol des kommunistischen Manifests. Der „bonapartistische Staat“ mußte zerschlagen werden. Die Rücknahme der Funktionen des Staates in die Selbstverwaltung der Produzenten ermöglichte erst die Einrichtung der sozialen Demokratie und die Garantien der politischen Freiheit. Marx skizzierte in den Analysen der „bonapartistischen Form“ von Staat und Kapital die Kriege und Diktaturen im 20. Jahrhundert. Allerdings ließ seine „dialektische Sicht“ nicht zu, sich einzugestehen, daß ein „realhistorischer Sozialismus“ in Europa die traditionellen Herrschaftsformen aufnahm und radikalisierte und gegen Nordamerika sich nicht behaupten konnte. Die USA und nicht die Arbeiterklasse würden jedoch Europa vor dem „Untergang“ retten.

Zur Theorie des Finanzkapitals: Rudolf Hilferding

Die sozialdemokratischen Analytiker des Finanzkapitals, etwa Rudolf Hilferding und Otto Bauer, berücksichtigten die Veränderungen in den Funktionen des Kreditkapitals, die sich unmittelbar auf die kapitalistische Produktion auswirkten. Das Industriekapital wurde durch die Kooperation mit den Kreditbanken in die Lage versetzt, die eigenen Verwertungs- und Kapitalgrenzen zu übersteigen. Das brachliegende Geld der Gesellschaft wurde durch diese Banken aufgenommen und als Fremdkapital den Einzelbetrieben zur Verfügung gestellt. Sie investierten in die neuen Technologien. Das Finanzkapital absorbierte als ökonomische und politische Macht das Industriekapital. Kartelle und „Syndikate“ entstanden, die als konzentrierte Betriebe oder zentrale Einheiten einzelne Industriebranchen überspannten. Partiell mauserte es sich zum „Weltkapital“, wenn es die Herrschaft über einzelne Rohstoffe, Währungen oder Staaten antrat. Der „moderne Imperialismus“ beruhte deshalb auf Rüstung, Kolonialismus und Militarismus. Daneben repräsentierte er die Geldmacht, den Reichtum und den Anschein von Demokratie und Medienmacht. Zugleich war das Kapital versucht, die Staatseliten unter Kontrolle zu nehmen, um die Staatsverschuldung, die Währungspolitik und die Rüstungswirtschaft unter Aufsicht zu halten. Das gelang nur bedingt, denn die Militärs und Rüstungspolitiker ließen sich als „alte Klassen“ auf die verschiedenen Ansätze von Einflußnahme und „Korruption“ nur bedingt ein. Sie verfolgten durchaus eigene Interessen.

Die wachsende Arbeitslosigkeit und die Existenz der alten Klassen machten zugleich auch politische Maßnahmen notwendig, die Macht von Kapital und Staat ideologisch und politisch abzusichern bzw. die Kritik der sozialdemokratischen Opposition abzuschwächen und zu überspielen. Das „Ideologische“ erlangte für das Finanzkapital neben der Finanzspekulation eine neue Bedeutung. Für die sozialdemokratischen Theoretiker gab es die Konkurrenz und die Kombinationen des alten Staates mit dem Finanzkapital. Neben der Planung und Organisation des Kapitalismus stritt man in Fragen von Flottenbau und Kolonialpolitik. Zugleich wurden Tendenzen zur Selbstzerstörung und Krieg durch Militärbündnisse und den Aufmarsch der kontinentalen Armeen sichtbar. Aufrüstung und Kriegsvorbereitung stärkten die alten Eliten und gaben dem Finanzkapital neue Potentiale der Einflußnahme. Die Sozialpolitik zwang zur Integration von SPD und Zentrum in den Staatsapparat. Hier lag die politische Chance der Sozialdemokratie, gegen die alten Eliten und das Finanzkapital eine neue Ordnung einzuführen. Das Finanzkapital in Deutschland war zugleich daran interessiert, politische Parteien zu unterstützen, die dem Krieg und der Rüstung zugewandt waren und mit den alten Klassen kooperieren konnten. In der Kriegswirtschaft klappte die Zusammenarbeit mit den Gewerkschaften. Nach 1918 wurden die gegenrevolutionären Kräfte, Parteien, Freikorps und Vereinigungen unterstützt.

Im Selbstverständnis des Finanzkapitals verkörperte der entstehende Nationalsozialismus die politische Chance, ideologisch und politisch die eigene Macht gegenüber den Staatseliten und der Linksopposition zu stärken. Die Notwendigkeit einer Vermittlung von Ökonomie und Ideologie war in Deutschland genauso gegeben wie in den USA. Deshalb befand sich das „Finanzkapital“ Europas in einem Übergang zu „freien Formen“ der Herrschaft, die die Bindung an die alten europäischen Mächte abstreifen würden. Die Zerschlagung des alten Staates schuf die Voraussetzungen für die finanzkapitalistischen Initiativen, entweder die bestehende Demokratie zu kooptieren oder eine Diktatur zu favorisieren. In Deutschland wurden die Experimente der Notverordnungsdiktaturen nach 1933 ersetzt durch die Kooperation mit der NSdAP. Die „große Koalition“ von Gewerkschaften, SPD und Zentrumspartei, die eine Militärdiktatur tragen sollte, barg die Risiken einer „sozialistischen Planwirtschaft“ gegen das Finanzkapital. Die Nazis versprachen eine massive Aufrüstung und waren für die Wirtschaftseliten leichter handhabbar. Sie sollten sich irren. In Zentraleuropa blieben vorerst die Wege der USA verschlossen. Der Ballast der Vergangenheit drängte zu diktatorischen Lösungen. Der „organisierte Kapitalismus“ öffnete sich nicht dem Rechtsstaat und bildete keinen Übergang zum Sozialismus. Hilferding als Wirtschaftspolitiker mußte seinen theoretischen Irrtum einsehen. Die Kooperation des Medienkapitals mit dem Finanzkapital und der Einsatz einer Propaganda- und „völkischen“ Partei bewiesen ihm, daß gegen die gespaltene Arbeiterbewegung eine neuartige, politische Front die Bedingungen von Politik festlegte und zur totalen Macht strebte. Die Beziehungen der SPD und der Gewerkschaften zum Finanzkapital bargen die Gefahr, daß die sozialistische Arbeiterbewegung zurückgedrängt und ausgeschaltet wurde.

Die Bonapartismusanalyse  und die Bestimmungen der „negativen Aufhebung“ des Kapitals, die Marx vorgelegt hatte, wurden durch Hilferding ergänzt: die Koexistenz von Rüstung, Medien und Finanzspekulationen lief darauf zu, das Volk neu zu „ordnen“ und über die Propaganda und die Staatsmacht zu kontrollieren. Damit wurden die wichtigsten Voraussetzungen für Kriegsvorbereitung erfüllt. Das US-amerikanische Finanzkapital hatte nach Hilferding Anteil an der Kredit- und Pleitepolitik während der Weltwirtschaftskrise in Deutschland. Hier stand es allerdings in Konkurrenz zur deutschen Variante der Finanzoperationen. Es besaß jedoch andere Ausmaße und Möglichkeiten und sicherte sich weltweit ab. Außerdem wurde es in USA nicht gezwungen, in den politischen Radikalismus zu investieren. Die zwei identischen Volks- und Medienparteien in USA erfüllten ihre politische Aufgabe, ohne in offen totalitäre Ziele überzuleiten. Der „Sozialismus“ in Gestalt einer Partei und Gewerkschaft konnte in den Vereinigten Staaten keine sozialen Grundlagen gewinnen. Das Finanzkapital mußte sich nicht wie in Europa um überbrachte Herrschaftstraditionen, radikale Parteien oder sozialistische Gewerkschaften kehren. Es konnte sich weiterhin „frei“ entwickeln. Der europäische Bonapartismus, Faschismus oder Nationalsozialismus konnten die kontinentalen Bindungen nicht abwerfen. Die USA als Imperium und Seemacht dagegen waren von allen Fesseln der Tradition entbunden. Sie zeigten sich offen für die vielfältigen Experimente in der Machttechnik und in der Inszenierung von Politik.

Revolution und Tradition: die Wiedergeburt der russischen Großmacht

Georgij Plechanov entwarf in seiner Schrift „das Jahr in der Heimat“ von 1917/18 ein Bild des „Roten Oktobers“, das die Differenz des russischen Bolschewismus zum „Westen“ und zu  den  Menschewiki herausstellte und zugleich die russischen Grundmuster von „Staatlichkeit“ im Bolschewismus unterstrich. Ähnlich argumentierte Karl Kautsky zum gleichen Zeitpunkt in seiner Skizze über „Terrorismus und Kommunismus“. Die bolschewistischen Theoretiker um W. I. Lenin, N. Bucharin, Leo Trotzki und später J  W. Stalin lösten sich in ihren Theorien von Partei und Revolution nicht von der russischen Tradition despotischer und asiatischer Macht. Die bolschewistische „Revolution“ würde diese historischen Grundlagen aktualisieren und den Methoden der bonapartistischen Herrschaft anpassen und überbieten. In der Parteiauffassung wurde eine Elitekonzeption vertreten, die sich am politischen Gegner aus dem Staatsapparat und an der Tradition der terroristischen Staatsgewalt der „großen Zaren“ messen wollte. Die bolschewistischen Berufsrevolutionäre waren überzeugt, daß das russische Volk in der Mehrzahl die vorkapitalistischen Verhältnissen nicht aufgegeben hatte. Eine revolutionäre Diktatur konnte das Wagnis auf sich nehmen, dieses Volk hineinzunehmen in Aufgaben einer forcierten Industrialisierung und Umwälzung der Gesellschaft. Es ließ sich von oben über Terror und Propaganda zur „werktätigen“ Masse vereinen. Die Revolutionäre distanzierten sich von den archaischen Völkern Rußlands und setzten auf eine umfassende Staatsgewalt, die vielen Völker den unterschiedlichen Formen von Zwangsarbeit und einer „großrussischen Vision“ zu unterwerfen. Über Partei, Massenorganisationen, Propaganda, Bildung, Militär und Polizei wurde die Gesellschaft „verstaatlicht“, eine Zielsetzung, die der „bonapartistische Staat“ im Westen kaum erfüllen konnte. Die Parteiavantgarden würden dieses Volk über Terror und Disziplin einspannen in die „historischen“ Aufgaben, das rückständige und hoffnungslose Rußland in das industrielle Zeitalter zu wuchten. Es würde nur eine „Partei“ geben, die als Massenpartei auf ein Machtzentrum konzentriert wäre, ein Machtzentrum, das die Ziele von Politik und „Transformation“ diktierte. Dieses Zentralbüro war faktisch als eine „Verschwörung“ gegen Staat und Volk anzusehen. Es besetzte jedoch den Staat über eine allmächtige Geheimpolizei und sorgte über sie für die Koordination der unterschiedlichen Staatsaufgaben. Zugleich besetzten diese „Verschwörer“ die Gesellschaft, indem neben dieser „Sozialpolizei“ Massenorganisationen als die Übersetzer der Propaganda und der Umerziehung dienten. Der Machtaufbau konditionierte neben der despotischen Herrschaft die Elemente von Mafia oder der kriminellen Banden aus den kaukasischen Gebieten zur Staats- und Machtstruktur.

Die alten Klassen hatten sich bis 1917 den Aktivitäten des ausländischen Kapitals unterworfen, vorsichtig die russische Wirtschaft der ursprünglichen Akkumulation des Kapitals zu öffnen. Der westliche Imperialismus hatte seine finanzielle und industrielle Macht genutzt, die Bodenschätze in Besitz zu nehmen, Industriezentren zu schaffen und Rußland in Abhängigkeit zu bringen. Im Ersten Weltkrieg wurde dieses Land in die Kriegskoalition mit den Westmächten gegen das deutsche Kaiserreich gezwungen. Für das westliche Finanzkapital brachte es ein riesiges Blutopfer. Aus diesen Gründen bemühten sich die Bolschewiki nach 1917, diesen staatlichen Überbau und die Keimformen der „westlichen Klassen“ und ihrer Gesinnung zu zerstören. Der alte Macht- und Staatsapparat mußte zerschlagen werden, schon um die anstehenden Umwälzungen nach russischen Maßstäben durchzuführen. Außerdem mußten alle Ansätze des westeuropäischen Rechtsstaates und der Konstitution aufgelöst werden. Alle Bindungen an den „Westen“ wurden zertrümmert. Eine Diktatur als Kombination einer traditionell asiatischen Macht und des Planstaates würde das historische Werk des industriellen Fortschritts vollenden. Aller Widerstand im Volke mußte über einen permanenten Krieg gegen die „Volksfeinde“ gebrochen werden. Zum „Feind“ wurden jede Form von Widerspruch, Liberalismus und Sozialdemokratie genauso gerechnet wie die westlichen Einflüsse im „jüdischen Bolschewismus/Trotzkismus“ oder die archaischen Relikte des alten Rußland.

Terror und Propaganda wurden zur „Produktivkraft“ erhoben und galten als das gesellschaftliche Mittel, über Zwangsmaßnahmen jede Opposition einzuschüchtern und die Jugend in die freiwerdenden Positionen einzubinden. Die Willkür im Terror folgte einer asiatischen Herrschaftstechnik wie sie auch schon das Handeln Ivans des Schrecklichen kennzeichnete, alle potentiellen Ansätze von Fraktion, Cliquen und Klüngel, Schlamperei, Bürokratismus oder Widerstand zu zerschlagen und Chaos und Angst zu schüren, um darüber die Hingabe der Massen an den „großen Führer“ zu erreichen. Stalin bewies später über Zwang und Massenterror seine „Unfehlbarkeit“ als gottgleicher Herrscher über Leben und Tod und ließ sich von seinem Volk durch Paraden, Aufmärsche, Prozessionen und Kulte feiern, die an die Huldigungen für „Alexander des Großen“ durch sein Volk und seine Krieger erinnerten. Eine „kulturellen Revolution“ als die Mischung von Terror und Propaganda zerstörte jede „proletarische“ oder bäuerliche Eigenständigkeit und verfolgte das Ziel, eine absolute Unterwerfung zu erzwingen. Die revolutionäre Diktatur umwarb die Jugend und erneuerte die Gesellschaft durch einen permanent durch tschekistische Säuberungen herbeigeführten Generationenaustausch. Riesige Produktionsschlachten und Technikkriege mußten in der Zukunft bestanden werden. Mit dieser Mobilisierung konnten die russischen Partisanen und die Rote Armee der deutschen Wehrmacht widerstehen. Millionen Soldaten wurden in diesen Kriegen geopfert. Das revolutionäre Rußland würde das Symbol der europäischen Landmacht stellen und sich gegen die USA nach 1945 positionieren. Es profilierte sich als die letzte europäische Großmacht.

Das Religiöse wurde vorerst von der russischen Orthodoxie  gelöst und eingebunden in eine „politische Religion“, die gleichzeitig die Arbeitsethik mit Patriotismus, Disziplin, Gehorsam und Unterwerfung verbinden mußte. Außerdem mußte sie so etwas bieten wie Weltanschauung und Parteilichkeit. Der Marxismus – Leninismus setzte die Distanzierung zur Tradition, die von Marx und der europäischen Sozialdemokratie eingeleitet wurde, nicht fort. Die bolschewistische Ideologie blieb in der russischen Tradition von Despotie und theologischer „Parteilichkeit“ befangen. Deshalb radikalisierte und inspirierte diese Ideologie das Revolutionsdenken in Asien, vor allem in China und beeindruckte das konservative Denken in Deutschland und Westeuropa.

Der russische Bolschewismus als Staatsmacht enthielt bonapartistische und faschistische Elemente, behauptete in den dreißiger Jahren auch Leo Trotzkij. Als „Transformationssystem“ von Partei und Propaganda kopierte der Stalin’sche Bolschewismus den bonapartistischen Staat und übertraf ihn. Als Terrorapparat, Geheimpolizei, Zwangsarbeit, Massenmord, Säuberung und Liquidation der Revolutionskader von 1917 war er auf die uralten Herrschaftstechniken asiatischer Despoten ausgerichtet. Die Anlage der riesigen Arbeitslager und einer Militärindustrie außerhalb der zivilen Produktion nahm die nationalsozialistischen Konzentrationslager vorweg, gab ihnen jedoch über die Zwangsarbeit eine andere Funktion. Die bolschewistische Macht bekämpfte die westlichen Ideen von Freiheit und Sozialismus. Die USA wurden zum Hauptfeind. Der Stalin’sche Terrorstaat überbot die europäischen Traditionen von Absolutismus und Militärmacht und verknüpfte sie mit den asiatischen Zielen, Massen zu zügeln und zum Einsatz zu bringen. Das bolschewistische Rußland bildete eine Landmacht, deren Wurzeln fernöstliche Traditionen aufnahm, zugleich ließ es sich vom Nationalsozialismus beeindrucken. Die ursprüngliche Akkumulation des Kapitals und die industrielle Revolution wurden über die Staatswirtschaft und Rüstungsindustrie geregelt. Ein „permanenter Kriegskommunismus“ schaffte sogar den Anschluß an das westliche Technikniveau, war allerdings der Konkurrenz mit der kapitalistischen Produktivität nicht gewachsen. Die Reformen stießen an die Grenzen von Mentalität und Tradition. Irgendwann wirkte der innere Bürgerkrieg kontraproduktiv. Die Planwirtschaft brach zusammen. Die „Partei“ unter Michail Gorbatschow beendete erst 1989 das bolschewistische Experiment.

Konservative Reaktionen auf Krieg und Revolution: Max Weber

Inwieweit die konservativen Soziologen und Verfassungsrechtler Marx, Hilferding, Lenin, Trotzki oder Stalin gelesen hatten, läßt sich schwer nachweisen.  Sie nahmen jedoch Themen auf, die von den marxistischen Theoretikern angesprochen wurden und die sich historisch aufdrängten. Die Synthese von Militärabsolutismus, „Bonapartismus“ und Tradition beschäftigte die konservativen Denker intensiv. Das Zusammenspiel von Industrie-, Finanzkapital und Staat bildete ein wichtiges Thema. Die Kombination von Religion und Zwang in der modernen Variante von Terror und Propaganda fand Aufmerksamkeit. Die ideologische Mobilmachung, um eine gespaltene Gesellschaft neu zu gestalten oder zu gewaltigen, historischen Aufgaben aufzurufen, beschäftigte die konservativen Denker. Die Umwandlungen und Funktionen der Religion in den modernen Ideologien ergaben sich aus dieser Thematik. Die Ereignisse in Rußland 1905 und 1917 oder in Deutschland nach 1914 im Weltkrieg wurden zur Kenntnis genommen und in einer Neuformulierung konservativer Werte umgesetzt. Wollte der Konservatismus gegenüber Liberalismus, Sozialismus oder Kommunismus an Bedeutung zurückgewinnen, mußte er „revolutioniert“ und aktualisiert werden. Davon waren die politischen Konservativen wie Oswald Spengler,  Max Weber, Werner Sombart, Hans Freyer, Carl Schmitt überzeugt. Die bolschewistischen und faschistischen bzw. nationalsozialistischen Umwälzungen als Folgen von Krieg und Bürgerkrieg beeindruckten die konservativen Denker, weil diese politischen Umbrüche über Staat und „Partei“ die konservativen Ziele und Vorstellungen neu bewerteten. Die Völker wurden über Ideologie und Propaganda neu geformt und in kurzer Zeit zu Krieg und großen Leistungen angespornt. Die alten „Strukturen“ von Macht und Volk wurden reaktiviert und neu gruppiert. Die Konservativen lehnten zwar die Methoden einer „Kollektivierung“ des Volkes oder die totale Mobilmachung ab, trotzdem beunruhigte sie die Flexibilität und Umsetzbarkeit einer Ideologie, die die konservativen Traditionen aufzunehmen und auszubeuten  schien.

Oswald Spengler entdeckte die Grundtendenz der europäischen, westlichen Gesellschaft im Übergang der Demokratie in den „Cäsarismus“. Diese Transformation war nach seiner Überzeugung angelegt im Parlamentarismus und in der Parteienherrschaft. Sie fand ihren Rückhalt in Kriegswirtschaft, Militär und Staatsplanung. Sie bildeten als Organisation und Hierarchie den Boden für die Heraufkunft der neuen Cäsaren. Diese nutzten primär ihre Sonderstellung im Partei- oder Staatapparat, um zur absoluten Herrschaft zu gelangen. Zugleich setzten sie die neuen Medien als Boulevar- und Massenzeitung, als Demonstration und Kundgebung ein, um sich als einmalige Führer und Politiker vorzustellen und durchzusetzen. Über „Führerkulte“ und über eine verengte bzw. „künstliche“ Weltsicht wurden die „Massen“ auf die Diktatur als die „Lösung“ aller Fragen von Krieg und Frieden eingeschworen. Sie wurden vom zukünftigen Diktator poltisch gefügt und geordnet. Die Definition der Massen über Propaganda, Reklame, Illusionen und ihre Reduktion auf Gehorsam und Pflicht, auf den Massencharakter, auf den „Fellachen“,  wurden von Spengler als Voraussetzung angesehen, die bestehende Demokratie in eine Diktatur überzuleiten. Ein Polizei- und Staatsterror verfestigte diese Grundlagen des entstehenden Führermacht. Die Bedeutung des „Geldes“ und die „Fetischisierung“ aller Beziehungen durch Geldgeschäfte bzw. die Rolle der Banken in der Politik erlangten in einer demokratischen Republik Bedeutung, die sich offen zeigte für derartige Machenschaften. Politik, Parteien, Führerpersönlichkeiten wurden finanziert und eigebunden in Privatinteressen. Eine entstehende Diktatur äußerte sich im Aufbau der Parteien und in den Einflußnahmen der Wirtschaft auf  Staat und Politik. Sie leitete eine Endphase von Gesellschaft ein, die außerhalb der Diktatur keine Kräfte besaß, sich zu erneuern oder gar zu demokratisieren.

Für Spengler erfüllte eine derartige Staatsmacht den historischen Auftrag, die westliche Zivilisation endgültig zu zerstören. Sie folgte einer „Wiederkehr“, die die Potenz enthielt, große Kulturen zu schaffen und verschwinden zu lassen. Das neue Europa folgte hier dem historischen Auftrag der Selbstzertrümmerung des antiken Griechenlands und der römischen Kultur. Spengler übertrug die Stimmungen und die Kriegsbegeisterung des Kaiserreichs auf seine Weltsicht. Nicht im obersten Kriegsherrn, im Monarchen, erblickte er den zukünftigen Diktator. Er würde seine „Mission“ und seine „Realität“ aus den Aktivitäten des Generalstabs oder der Parteien herausfinden. Diese Apparate mobilisierten und lenkten die „Massen“ gleichsam für den Krieg oder den Frieden. Sie benötigten die Befehlsgewalt, die in letzter Konsequenz von einem Diktator ausgehen mußte.

Spengler zeigte sich in seinen Untergangsvisionen als Philosoph und Metaphysiker, der den „Naturalismus“, den „Pantheismus“ von Johann W. Goethe und die Lebensphilosophie Friedrich Nietzsche in der Interpretation von Georg Simmel übersetzte. Religionen und Ideologien folgten der Tendenz zum letzten „Cäsar“. Sie bargen keinerlei Geheimnis der Widerwehr oder des Neuanfangs. Der Ausdruck der Schwäche und der Sklavenseele konnte in ihnen entdeckt werden. Als „Sozialismus“, „Liberalismus“ oder „Konservatismus“ nahmen die Ideologien als Übertragung religiöser Gefühle die Interessen nach Diktatur oder Alleinherrschaft auf. Die Gesellschaft interpretierte Spengler als „Pflanze“, als „Organ“, als „Lebewesen“, das die Stadien der Entwicklung und des Alters, Zerfalls, des Todes durchmachte und nun im „Abendland“ an den Endpunkt des „Absterbens“ gelangte. Den „Cäsarismus“ interpretierte er als Lebensgefühl, als Fatalität der grauen „Massen“, die durch den modernen Industrialismus und durch die „Lebenswelten“ von Organisation, Fabrik, Büro, Militär und Propaganda entwurzelt wurden und die sich nach Führung und Befehl sehnten. Ein wissenschaftlicher und soziologischer Zugang zum Weltgeschehen blieb Spengler fremd.

Max Weber, angeregt durch die Kant’sche Philosophie und durch den französischen Positivismus, war angetan von einer „objektiven“ Sichtweise der aktuellen Veränderungen in „Wirtschaft und Gesellschaft“. Ihren inneren Maßstab und Dynamik wollte er erkunden und zugleich die Triebkräfte als Herrschaftsformen und religiöse Motive herausfinden. Er betonte in seinem Hauptwerk, durchaus beeinflußt von den geschichtsphilosophischen Thesen Spenglers, nicht zufällig die Koexistenz der unterschiedlichen Herrschaftsformen in Industrie und Staatsverwaltung. Allerdings weigerte er sich, den Prognosen des “Untergangs des Abendlandes“ zu folgen. In den modernen Demokratie existierte der Widerspruch alter Herrschaftsformen mit den Ansätzen rationaler Arbeitsteilung. Vor allem die protestantische Religion und die ihr entsprechenden Ideologien und Parteien blockierten die soziale Stagnation und schufen in Krisensituationen Auswege und Neuanfänge.

In seinen Studien über die „russische Revolution“ und über die „protestantischen Sekten in Amerika“ stieß er auf die „Produktivität“ von Religion oder religiös aufgeladener Ideologie. In Rußland gelang es den unterschiedlichen Fraktionen der Sozialdemokratie das Volk zu spalten und vom Zarismus und der alten Gesellschaft zu trennen. Unter neuen Vorzeichen wurde die „Größe“ Rußlands propagiert. Wurde diese soziale Umwälzung weiterhin organisiert und gefestigt, würde die sozialdemokratische Ideologie die Ziele einer kulturellen und industriellen Veränderung aufnehmen, ohne die „russischen Werte“ anzutasten. Rußland würde sich über eine Revolution erneuern können und zur Weltmacht aufsteigen. In USA zeigte sich der Protestantismus offen für wirtschaftliche Ziele und Aufgaben. Die Siedler nahmen Entbehrungen auf sich, um das Land zu besetzen und zu bebauen und eine neue Gesellschaft zu errichten. Weber vermutete sogar einen inneren Zusammenhang zwischen Sozialdemokratie und Protestantismus. Das „antike Judentum“ schien nach Weber seit historischen Zeiten eng verbunden mit dem Geschäftsleben und mit der finanziellen Spekulation. Den Bezug zur produktiven Arbeit bestritt er, obwohl er zugeben mußte, daß in dieser Ursprungsreligion viele Reformansätze des Christentums enthalten waren. Werner Sombart dagegen interpretierte im Judentum die Ursachen und Motive einer kapitalistischen Gesinnung. Für ihn enthielt die jüdische Religion die wirklichen Werte und Quellen des kapitalistischen Aufbruchs in der Welt.

Die „Koexistenz der Herrschaftsformen“ bildete den produktiven Rückhalt einer sich wirtschaftlich verändernden Gesellschaft. Weber wußte, daß eine rationale Arbeitsteilung nicht ausreichte, um die Produktivität zu steigern. Das Management mußte sich um die innere Organisation, den „Betriebsfrieden“ und die mentale Zusammenarbeit in der Belegschaft kümmern. Die unterschiedlichen Methoden von Aufsicht und Fürsprache mußten aufeinander abgestimmt sein. Vertrauen mußte über eine Verantwortungsethik der Betriebsführer hergestellt werden. Patriarchalische Herrschaftsverhältnisse existierten gleichzeitig in Familie, Handwerk, Bauernschaft, Bürokratie, Parteien und Armee, obwohl rationale Ansprüche und Rechtsformen vorhanden waren und oft dominierten. Im Kontext der „charismatischen Herrschaft“ wurde das Religiöse, Prophetische oder das Priesterhafte der Generäle, Agitatoren oder Politiker angesprochen. Sie zeigten sich als Meister in der Propaganda, in politischen Mobilisierungen und Parteipolitik, wenn es sich um „Schicksalsfragen“ handelte, es um Krieg und Frieden ging oder hervorragende Leistungen erwartet wurden. Die charismatischen Führer mobilisierten Sehnsüchte, Hoffnungen und Ängste in den Massen und Gefolgschaften. Die Führer wurden zur Inkarnation von Idee und Ziel. Dadurch erreichten sie ihre „Verkörperung“ in jedem Einzelnen und fügten sie zur Masse. Über eine derartige Führerschaft und durch die Übersetzungskunst in einer inszenierten Medienwirklichkeit ließen sich Massen begeistern und Abstand nehmen von allen Bedenken und Vorurteilen. Derartige „Führer“ schienen nach Weber notwendig zu sein, um eine Gesellschaft aus der Stagnation zu bringen. Er hegte wohl nicht die Befürchtung, daß diese Generäle, Manager oder Agitatoren Ambitionen gewinnen konnten, sich zum Diktator küren zu lassen.

Das Religiöse fand zugleich die Fortsetzung in der „Arbeitsethik“ und in der allgemeinen Moral. Das Gebet als Arbeit fortzusetzen und Verantwortung zu übernehmen, fußte auf den  Geboten und einem religiös geführten Leben. Arbeits- und Freizeit verschmolzen zu einer Haltung, die die Ansprüche von Leistung, Fleiß und Obhut aufnahm. Das Religiöse enthielt die Bereitschaft, den Aufgaben der Arbeit und des Staates Folge zu leisten. Eine derartige Übersetzung der religiös motivierten Verantwortung sollte auf den rationalen Rechtsstaat, seine Verwaltung und Vertreter übertragen werden. Das Religiöse als ethischer Anspruch war für die kapitalistische Industriegesellschaft Grundlage und Voraussetzung der Arbeitsleistung und der Disziplin. Sobald der christlich protestantische Einfluß zurückgedrängt würde, mußten die politischen Ideologien diesen Auftrag übernehmen, sollte eine industriell verfaßte Gesellschaft nicht zusammenbrechen. Diese Aussagen von Weber formulierten nur bedingt einen Widerspruch zum Marxismus, denn auch hier bestand ein Nachdenken darüber, daß die Religion moralische Aufgaben übernahm, die bei wachsender Aufklärung durch das gesellschaftliche Bewußtsein abgelöst werden mußten. Herbert Marcuse und Franz Borkenau verfolgten die Anstrengungen im „Sowjetmarxismus“ bzw. Marxismus – Leninismus, Arbeitsethik und Disziplin in die „Herzen“ der werktätigen Massen zu verplanzen. Dieser Ideologie erreichte zu keinem Zeitpunkt die Glaubwürdigkeit und die „innere Mission“ der protestantischen Ethik oder des politischen Protestantismus.

In den Religionsstudien hinterließ Weber den Eindruck, daß Katholizismus, russische Orthodoxie, Judentum und Islam einen archaischen, statischen Aufbau aufwiesen. Ihre Rituale befestigten die alten Machtformen von Selbstherrschaft, Feudalismus, Zarismus und orientalischer Despotie. Sie sorgten für die Unterwerfung der Gläubigen oder für die Herrscher- und Staatskulte. Der Arbeitszwang mußte von außen durch den Staat oder durch die lokalen Herrscher auf dem Lande erzwungen werden. Er besaß keinerlei innere Anreize. Schon deshalb seien die Sklavenarbeit oder die Arbeit unter feudalen und despotischen Herrschaftsbedingungen nicht produktiv. Die Hierarchie und „Bürokratie“ der institutionell verfaßten Religionen wurden Vorbild für die Staatlichkeit oder für die Rechtsordnung von traditioneller Herrschaft. Nichts wies darauf, daß diese Religionen sich den Veränderungen oder gar den kapitalistischen Ansprüchen öffneten. Der Status quo, Stabilität von Herrschaft und die Stagnation bildeten das Maß, wonach diese Religionen sich ausrichteten. Volksreligionen wie der Protestantismus, die auf Hierarchie verzichteten, sich im Volk verankerten und sich sogar  gegen die bestehende Macht kehrten, entwickelten eine neue Ethik und eine neue Auffassung von Fleiß, Arbeit und Hingabe. Nicht zufällig wurden die USA von primär protestantischen Sekten besiedelt und entstand dort eine „protestantische Großmacht“. Max Weber, der 1920 starb, konnte den entstehenden Faschismus nicht beobachten, der den Katholizismus politisieren würde. Die Offenheit eines politischen Protestantismus zu Rassismus und zu totalitären Bewegungen und Zielen blieb ihm in letzter Konsequenz verborgen. Die Kopie und Weiterentwicklung der russischen Orthodoxie in die Staats- und Führerkulte des Bolschewismus wurden erst nach 1917 sichtbar. Der Zionismus als ein politischer Anspruch des Judentums auf einen eigenen Volksstaat war nach 1945 in der Gründung des Staates Israel erfolgreich. Die Politisierung und Radikalisierung des Islam sind Produkt des Zweiten Weltkrieges, der Entkolonialisierung und der Befreiungskriege nach 1945. Derartige Veränderungskräfte in den traditionellen Religionen konnten von Weber nicht beachtet werden.

Konservativer Existenzialismus: Carl Schmitt

Bei Carl Schmitt waren die marxistischen Impressionen eindeutig, denn seine Kritik der „Romantik“, des „Liberalismus“ oder des „Parlamentarismus“ bzw. seine „Theorie des Politischen“ enthielten marxistische Ansätze, die zu seiner Zeit in Deutschland oder Rußland diskutiert wurden. Schmitt nahm diese Eindrücke nur als Impuls auf und ging darüber hinaus. Alle genannten Themen wurden katholisch, theologisch, religiös, geopolitisch und existentiell aufgelegt. Die Bewertung der Religionen, primär der Gegensatz des Katholizismus zum Protestantismus, reagierte auf das Weber’sche Lob der protestantischen Ethik. Die Bestimmung des modernen Staates zwischen Tradition und Diktatur nahm die marxistische Staatskritik auf, historisierte und mystifizierte sie zugleich. Im Zweiten Weltkrieg befaßte Schmitt sich nach dem Kriegseintritt der USA 1941 und zum Zeitpunkt der deutschen Niederlagen im Ostfeldzug mit der Besetzung Zentraleuropas durch die nordamerikanische Großmacht. Dadurch thematisierte er die Differenz der freien, finanzkapitalistischen Herrschaft in Nordamerika zur europäischen Staatsmacht, die zu diesen Zeitpunkt von der bolschewistischen bzw. nationalsozialistischen Diktatur bestimmt wurde. In einer Legende über „Land und Meer“ radikalisierte er die Widersprüche der zwei staatlichenr Mächte, indem er sie zu den „Idealtypen“ von Land- und Seemächten zuspitzte. Die USA als protestantische Großmacht  wurde nach den Gesichtspunkten des „Feindes“ vorgestellt. Wir wollen an dieer Stelle die einzelnen Schritte skizzieren.

Einzelne Schriften von Carl Schmitt lasen sich wie Kommentare zu den Veröffentlichungen von W. I. Lenin. Der „Begriff des Politischen“ enthält Fragestellungen, die Lenin in „Was tun?“ und in den Schriften über den „Imperialismus“ und des Kriegskommunismus aufgeworfen hatte. Die Erörterungen über „Verfassungsfragen“ und über die „geistesgeschichtliche Lage des heutigen Parlamentarismus“ schienen den Lenin’schen Konzeptionen von „Staat und Revolution“ und den Programmschriften nach der Oktoberrevolution entnommen zu sein. Lenins Polemiken gegen den „Linksradikalismus als Kinderkrankheiten des Kommunismus“ wurden in der Schmitt’schen Kritik der „politischen Romantik“ übertragen. Die „politische Theologie“ schien sich auf die Leninsche „Parteilichkeit“ zu stützen. Der revolutionäre Bolschewismus entwickelte Ideen und Werte, die als Kommentare und Folien im Konservatismus Schmitt’scher Prägung, verändert und anders interpretiert, neu auftauchten. Eine unmittelbare Nähe zwischen dem revolutionären Bolschewismus und dem konservativen Aufbruch in Deutschland kann nur schwer am Beispiel von Zitaten nachgewiesen werden. Beide Richtungen waren jedoch gezwungen, sich gegen den „Westen“ und hier vor allem gegen die USA zu profilieren, die die entwickelte Form des Finanzkapitals vorstellten. Deshalb entstanden die parallelen Themen über den „Feind“.

Vom Bolschewismus übernahm Schmitt den existentiellen Feindbegriff bereits in den zwanziger Jahren. Der „Feind“ als das Prinzip der grundlegenden Gegnerschaft und einer anderen Ordnung wurde als ein konstituierender Begriff der eigenen Konzeption verstanden. Er mußte als Gegenentwurf und radikale Gegenposition zur eigenen Ordnung verstanden werden. Der „Feind“ war stets präsent und bedrohte als Zweifel oder Unsicherheit das eigene Denken und die bestehende Moral. Schmitt verlangte eine radikale Distanz zu „fremden“ Werten und eine fundamentale Anklage der feindlichen Ideologie. Der „Volksfeind“ und „Verräter“ wurde als die Inkarnation des Bösen, der Hinterlist, der Lüge, der Heimtücke und der Feindschaft kommentiert. Der Abweichler und Doppelzüngler zeige seine Gefährlichkeit in der scheinbaren Treue zu den Zielen der eigenen Ordnung, die  in Wirklichkeit in Frage gestellt würden. Die Unsicherheiten oder die „revolutionäre Ungeduld“ des Linksradikalismus oder „Trotzkismus“ verrieten den „Feind“ als unsicheren Kandidaten, Zweifler oder Zyniker. Schmitt projizierte diesen Begriff einer heimtückischen und zugleich absoluten Feindschaft auf die Romantik, den Liberalismus, Sozialismus und auf die parlamentarische Demokratie. Die „politische Romantik“ gab sich sensibel, feierte Stimmungen, relativierte die Prinzipien und war unfähig, eindeutig Position zu beziehen. Der Liberalismus verkündete Freiheit und Gleichheit und blieb trotzdem dem Terror zugewandt. Nur über ihn gelinge die Nivellierung der Gesellschaft und die Gleichmacherei. Der Sozialismus verkündete das Paradies auf Erden, verfolgte schöne Utopien und endete in Diktatur und Terror. Der Parlamentarismus sicherte den Parteieliten den Zugriff auf die Staatsmacht und machte den Staat zur „Beute“ für eine Minderheit von Aufsteigern. Er garantierte Minderheiten die Macht im Staat. Aus dem Versprechen der liberalen Freiheit wurde das Gegenteil herausgelesen: die absolute Macht liberaler Eliten. Die Quellen der modernen Ideologie wurden offengelegt: die Ketzerei, die Meuterei, die protestantischen Reformation, das Revolutionäre, die der Gottesordnung des Katholizismus ihr Widerwort entgegenschleuderten und die Welt in die Unsicherheiten und in das „Bodenlose“ rissen.

Der „Feind“ verkörpere das Andere und Fremde, das keinerlei Bezug zu den eigenen Werten aufwies. Für Schmitt war die theologische Notwendigkeit des Bösen und des Außenseiters gegeben, um deutlich zu machen, daß die Stabilität eines souveränen Staates stets gefährdet sei, falls die feindlichen Übertragungen und Ziele nicht bemerkt und nicht bestimmt werden könnten. Diese primär katholisch religiösen Festlegungen und Eindeutigkeiten mußten auch von Atheisten erkannt werden, wollten sie nicht den stabilen Machtzustand dem „Feind“ opfern. Dieser stelle permanent die Machtfrage und symbolisierte selbst Macht als ein gegensätzliches Prinzip. Er konnte den Staat neu gestalten, allerdings nach dem Primat einer fremden Ordnung. Nach Schmitt bedrohte der positive Rechtsstaat bereits die souveräne Staatsmacht, denn er relativierte und liberalisierte eine Ordnung, die auf Ausnahme, Souveränität oder Tradition aufgebaut sein mußte.

Als Gegenbild zum „Feind“, der bewußt in das Teuflische und das Bösartige verzerrt und mythologisiert wurde, wäre der „Freund“ zu sehen, der seine Substanz in der Souveränität und Unabhängigkeit des Staates und in der Entscheidungskraft großer Politiker und Staatslenker entwickele. Diese Aufrichtigkeit und Offenheit entlehnte Schmitt der katholischen Tradition. Gegen Webers Soziologie einer protestantisch inspirierten Ethik und Ökonomie wollte Schmitt die katholischen Tugenden von Treue, Autorität, Hierarchie, Gebundenheit, Selbstvertrauen, Standhaftigkeit stellen. In der Politik und im Staat waren Eliten gefragt, die zu ihrer Sache eindeutig standen und die keinerlei Kompromisse eingingen. Diese Eindeutigkeit und Entschlossenheit sollte eine Alternative zu den schwankenden und korrupten, liberalen Eliten abgeben.

Land und Meer symbolisierten nach Schmitt diesen Widerspruch zwischen Freund und Feind. Sie fanden ihr Material in den Seemächten England und USA und in den europäischen Landstaaten, in Deutschland und Rußland. Diese geopolitische Bestimmung, die das Meer gleichsetzte mit Handel, Spekulation, Geld, Medien, Manipulation und Finanzmacht und im Land die Stabilität und die feste Ordnung erblickte, behauptete die Differenz von Tradition und Bodenlosigkeit. Die USA fußten auf einem weitgehend geschichtslosen Kontinent. Hier hatten sie eine finanzkapitalistische und liberale Ordnung errichtet. England vollzog bereits im 16. und 17. Jahrhundert als Empire und Kolonialmacht eine elementare Wendung vom Land zum Meer. Diese Seemacht löste sich radikal von allen kontinentalen Bindungen, so jedenfalls Schmitt. Deutschland dagegen blieb über das Militär, die Staatsmacht und das Volk an die Tradition gebunden und hatte die finanzkapitalistischen und liberalen Ziele in der Weimarer Republik abgelehnt und überwunden.

Land und Meer wurden als feindliche Kräfte gesehen. Dieser existentielle Gegensatz wurde sichtbar im Staatsaufbau und im politischen System. Der absolute Fortschrittsglaube, die Technikfaszination, die Inszenierung von Leben und Politik, die Vormacht der Medien mußten als Kennzeichen einer Hinwendung der Mächte zum Meer gesehen werden. Dem entsprach der Glaube an die Menschheit, an die Jugend und eine unendliche Freiheit, Ansprüche, die die Gottesfurcht genauso ignorierten wie die natürlichen Grenzen von Krankheit, Elend, Krieg und Tod. Der alle Bindungen aufgebende und wurzellose Mensch werde zum Idealbild erhoben. Der industrielle Fortschritt werde alle Grenzen einreißen und den Menschen gottgleich gestalten. Eine grenzenlose Freiheit und die Universalität von Recht und Gerechtigkeit würden versprochen. Dagegen setzten die Landmächte auf Bescheidenheit und die Geborgenheit in einem sorgenden Staat. Die Menschen als Volk und Familie konnten sich behaupten und Großartiges leisten, verließen sie nicht die historischen Grundlagen ihrer natürlichen Existenz. Schon deshalb war eine staatliche Ordnung notwendig, die die Entwurzelungen und Selbstzerstörungen der sozialen Verhältnisse und der Gesellschaft nicht zuließ. An dieses Maß von Lenkung und Aufsicht wurde das Recht orientiert. Es sollte bewahren und hegen und den Menschen vor den eigenen Illusionen schützen. Es durfte nicht der Bereicherung, der Beliebigkeit, der Implosion oder der Kriminalität dienen.

Das Religiöse wurde bei Schmitt nicht allein durch die Hineinnahme katholischer Tugenden und die Stabilität einer Gottesordnung betont. Er verfolgte sogar eine katholische Bodenmystik, indem er die Erde zum Gestalter des Menschen, zu seinem Antlitz oder zum Hort der Tradition, zur Heimat und Ort der Verwurzelung machte, alles Hinweise, die das Bodenlose, die Vertreibung, die Entwurzelung das Heimatlose, die Arbeitslosigkeit, das Elend, den Zerfall aller sozialen Bindungen zur Drohkulisse verfestigten, die als Charakterbild der Seemächte entworfen wurde. Schmitt verabscheute die Blutmystik des nationalsozialistischen Rassismus, der die europäische Koexistenz der Rassen und Völker auflöste und zum Rassenkrieg aufrief. Der Boden umfaßte für Schmitt die Heimat, die Tradition, die Religion und hier den Katholizismus und den souveränen Staat, der die Unabhängigkeit und die Unversehrtheit des Volkes behütete. Solch ein Staat und solch eine Gesellschaft konnte nicht demokratisch konstituiert sein. Er folgte als souveräner und hierarchischer Staat der permanenten „Ausnahme“, um Bedrohung und Krieg vom Volk abzuwehren. Er verkörperte die europäische Tradition von Absolutismus und Militärdiktatur. Im „Partisanen“ feierte dieses konservative Prinzip eine späte Anerkennung. Er würde die Seemächte in Asien, Afrika, Lateinamerika besiegen und den Landstaat auf der Grundlage der traditionellen Religionen oder der davon abgeleiteten Ideologien neu begründen.

Zur magischen Begriffswelt und zum Negativspiegel dieser „gottgewollten Ordnung“ zählten der Protestantismus und das Judentum, während das orthodoxe Christentum eher die Normen und die Stärke des Katholizismus aufwies. Der Protestant war bodenlos. Er gefiel sich als der typische Eroberer, der fremde Länder und Kontinente besetzte, andere Völker okkupierte und nach seinem Vorbild umerzog. Auf fremden Boden errichtete er ohne Bedenken seine Industrie, die Großbauten und eine Farmwirtschaft, die die einheimischen Bauern vertrieb oder versklavte. Der protestantische Okkupant unterstützte den industriellen Fortschritt und war allen finanzkapitalistischen Operationen zugetan. Er machte den Boden zum Objekt der Arbeit oder der Spekulation. Er kümmerte sich nicht um den Bestand der Natur. Volk und Nation als Staat und Ordnung wurden der Dynamik der Technik und der industriellen Produktion unterworfen. Der Protestantismus fand seinen materiellen Rückhalt bei den Seemächten und er inspirierte die modernen Ideologien von Liberalismus und Sozialismus. Ähnlich wie dem Judentum seien den Protestanten die Spekulation und die finanzkapitalistischen Manöver eigen, alles Methoden  und Machenschaften, die die Tradition auflösten und zerstörten. In beiden Religionen lauere nach Schmitt der „Antichrist“. Ob er mit dieser Kritik des Protestantismus zugleich den Nationalsozialismus als den Zerstörer der Tradition meinte, kann aus den Texten nicht erschlossen werden.

Die Seemächte England und die USA standen mit Deutschland im Krieg und würden Zentraleuropa besetzen. Ihre Okkupation kam einer Revolution gleich, denn sie würden politisch die bestehende „Tradition“ von Staat, Volk und Armee zerschlagen. Die Individualisierung werde mit dem Aufbau einer Massengesellschaft verbunden, die jeden Subjektcharakter aufgegeben habe. Die Ziele des Liberalismus und der parlamentarischen Demokratie lägen darin, Volksinteressen zu ignorieren und zugleich die Massen als Publikum, Konsumenten oder Zuschauer zu isolieren. Die politische Macht solle den liberalen Eliten in Parteien und Staat übertragen werden. Über die „Amerikanisierung“ der deutschen Gesellschaft würden die Seemächte in Deutschland und auf dem europäischen Kontinent Einzug halten und eine radikale Umwertung aller Werte einleiten. Die deutsche Tradition in Ethik, Recht, Sprache, Universität, Literatur und Wissenschaft würde verschwinden und mit ihnen die Staatsidee und die Tugenden der Landmächte.

Schmitt diskutierte zu Beginn der vierziger Jahre des 20. Jahrhunderts eine „theologische Begründung“ der zwei Staaten, des Rechtsstaates und des souveränen Staates. Die Besetzung Deutschlands durch die USA erfordere die prinzipielle Feindbestimmung, denn die Niederlage der deutschen Zentralmacht werde den Sieg der Seemacht in Europa begründen. Die Negation der europäischen Tradition von Staat und Verfassung komme der Infragestellung der europäischen Geschichte gleich. Der Sieg der Bürgerlichkeit und des Liberalismus über den „Soldaten“ werde die katholische Substanz von Staatlichkeit und Ordnung zerschlagen. Die Seemächte verträten einen psychologischen Imperialismus, der die Widerstandskraft der europäischen Völker zerstöre und sie den Postulaten der Individualität unterwerfe. Deshalb sei die Besetzung und die Pazifizierung gleichzusetzen mit einer Strafexpedition gegen das deutsche Volk. Es werde nicht etwa nur umerzogen, es werde psychologisch neu verfaßt und bestimmt. Deshalb könne der Zweite Weltkrieg als eine Art „Kreuzzug“ angesehen werden, der die europäischen Landmächte endgültig unter die Kontrolle der Seemächte genommen habe.

Ende und Anfang: die Legende vom „Zusammenbruch“ einer Kultur

Die Thesen von Carl Schmitt über die Besetzung Europas durch die Seemächte England und die USA scheinen auf einen „Untergang“ oder einen „absoluten Zerfall“ des alten Europas hinzuweisen. Aber gab es historisch so etwas wie Zerfall und Untergang? Entstanden aus einem Zusammenbruch nicht neue Kräfte und Akteure, die das „Ende“ mit dem neuen Anfang synthetisierten? Kamen die „Seemächte“, die derartig negativ vorgestellt wurden, nicht aus Europa oder wiesen europäische Kräfte auf, die einst die eigene Macht bestimmt hatten? Brachten die Siegermächte über die NS – Diktatur nicht Frieden und das „Neubeginnen“ einer demokratischen Kultur? War es nicht richtig die deutsche Kriegsmacht und eine Diktatur zu zerschlagen, die millionenfachen Tod und Leid über Europa gebracht hatten? Hatte nicht die NS – Diktatur den Deutschen die kulturelle Tradition und die Würde genommen?

Fragen über Fragen tauchen bei der Lektüre der Schriften von Carl Schmitt über „Land und Meer“ auf. Eine Gesellschaft gewann so etwas wie einen inneren Subjektcharakter, wenn Institutionen, Religionen, Eliten, Parteien, Verbände, Initiativen, Stimmungen, Millieus vorhanden waren, die „Übersetzungsarbeit“ leisteten und aus einem vermeintlichen Ende einen Neuanfang ertrotzten. In den beiden Deutschlands agierten neben den Besatzungsmächten die Kirchen, die entstehenden Parteien, Gewerkschaften und Einzelpersonen, die so etwas vorstellten wie eine „Alternative“ zur Diktatur. Der Katholizismus als Glaube, Apparat, Heiliger Stuhl, Priester, Laien und Mönche gehörten dazu. Der politische Katholizismus begründete im Westen über die Christdemokratie demokratische Parteien und setzte sich bewußt von den „klerikalfaschistischen Diktaturen“ unter General Franco und Salazar auf der iberischen Halbinsel ab. Schmitt sprach in seinen Thesen das katholische Prinzip als potentielles Gesellschaftssubjekt an und idealisierte es gegen den politischen Protestantismus und den Liberalismus. Gab es zur westlichen Demokratie Alternativen, die nicht auf einer absoluten Macht oder Diktatur beharrten? Schmitt war von der ideologischen Fiktion der westlichen Demokratie überzeugt. Sie verdeckte lediglich die Machtrealität von Minderheiten und Cliquen.

Es ist undenkbar, daß Schmitt mit seinen Thesen über „Land und Meer“ eine Verteidigungsschrift der „nationalsozialistischen Diktatur“ verfaßte. Ohne es offen auszusprechen, schien für Schmitt die NS-Ideologie Bezüge zum politischen Protestantismus und zum germanischen Heidentum zu besitzen. Die Eröffnung der vielen Kriegsfronten bis hinein nach Nordafrika, Rußland, Atlantikküste und Norwegen, der Völker- und Massenmord innerhalb des Kriegsgeschehens oder die Belastung der Kampfkraft der Wehrmacht durch ideologische Ziele bewiesen die Maßlosigkeit einer Kriegsführung. Die deutsche Landmacht verhielt sich wie „das Seeungeheuer“, das Schmitt spukhaft vorgestellt hatte. Dieses Fabelwesen riskierte alles auf einmal, ohne eine „festen Rückhalt“ von Taktik und Kompromißfrieden vorweisen zu können. Die Lehren Preußens als Land- und Zentralmacht zwischen Rußland und England waren längst vergessen. Fürst Bismarck und seine Politik des Ausgleichs zwischen Ost und West wurden von den NS-Expansionisten in ein „Alles oder Nichts“ verbogen. Eine deutsche Diplomatie gab es nicht. Der deutsche Landdrachen führte einen Seekrieg, indem er die moderne Technik, die Panzerwaffe, Geschütze, Flugzeuge, Kesselschlachten einsetzte, ohne den technologischen Vorsprung halten oder den eroberten „Raum“ absichern zu können. Alle „Siege“ gingen verloren. Die Gegner zogen gleich und überrundeten die deutschen Armeen, die sich aufsplitterten und keinerlei Reserven hatten. Der Luftraum wurde zum Kampfgebiet der angloamerikanischen Bombengeschwader. Das „Meer“ erreichte den Himmel über Berlin. Die deutschen Städte, das Hinterland, wurden zur Front und in Schutt und Asche gelegt. Schmitt konnte die NS-Diktatur nicht gleichsetzen mit der souveränen und umsichtigen, europäischen Landmacht

Das bolschewistische Rußland als die letzte europäische Landmacht würde der konservative Schmitt kaum zum Beispiel oder zum Beleg der Stabilität erheben. Die Einheit von Volk, Armee, Staat und Partei im „Großen Vaterländischen Krieg“ würde zwar seiner Beschreibung der souveränen Landmacht entsprechen. Der Bolschewismus/Stalinismus wurde von ihm auf eine sozialistische Utopie reduziert, die sich nicht vom Herrschaftsprinzip des Liberalismus entfernt hatte. Der Bolschewismus blieb ihm fremd und unheimlich und er beachtete die Nähe zur russischen Orthodoxie nicht. Er ließ sich nicht nach den Maßgaben des Katholizismus sezieren. Schmitt übersah, daß nach 1945 ein mächtiges „volksdemokratisches China“ aufsteigen würde, das die europäischen Erbschaften von Staatlichkeit, Produktivität, Gehorsam, Volkseinheit und Führungswillen übernehmen würde. Schmitt hoffte sicherlich darauf, daß die Besetzung Westeuropas durch die USA scheitern würde. Die nordamerikanische Seemacht würde mit Rußland in Hader geraten. Nach einem erneuten Krieg oder der Konstellation von Labilität und Gegnerschaft würden beide Mächte so geschwächt sein, daß eine „katholische Befreiung“ die europäischen Nationen und Völker neu vereinen konnte. Jetzt war die Zeit gekommen, die katholischen Tugenden in eine europäische Staatsmacht zu übersetzen, die sich radikal vom Mafiastaat Italiens oder der iberischen Diktaturen unterscheiden würde.

Schmitt verfolgte in den späteren Schriften andere Visionen. Die russische Großmacht konnte an den inneren Widersprüchen von Tradition, Willkür und industrieller Revolution scheitern. Die Seemacht USA werde die Kräfte der Selbstzerstörung nicht bändigen können. Sie seien im Liberalismus enthalten, und sie seien angelegt in den Menschen- und Bürgerrechten. Schmitt sprach in seinen Schriften wiederholt von der Heimtücke des „Humanitarismus“. Dieser stürze als Versprechen und Ideal das menschliche Sein in die Beliebigkeiten einer wurzellosen und isolierten Existenz. Die Auflösung aller Bindungen in Familie, Gesellschaft und Staat, die Vereinsamung und die Gleichgültigkeit schüfen Verzweiflung, neue Abhängigkeiten und Krankheiten. Der „psychologische Imperialismus“ der liberalen Gesellschaft kehre die Vorstellungen von Freiheit und Würde in ihr Gegenteil: in die Ratlosigkeit, Abhängigkeit und Einsamkeit. Die Konsequenzen der finanzkapitalistischen Ökonomie wurden in der wachsenden Dynamik oder Rastlosigkeit und in der Ausgrenzung durch Armut und Arbeitslosigkeit gesehen. Die Medien könnten diese Wirklichkeit nicht überspielen. Kriege schüfen keinerlei Ausweg. In dieser psychologischen Wüste würden die Werte des Katholizismus zu einer Neudefinition von Staatlichkeit und sozialer Stabilität führen. Schmitt konnte die Realität einer katholischen Einwanderung aus Lateinamerika, Südeuropa, Asien und den Philippinen in die USA nicht überblicken. Er konnte nicht ahnen, daß die protestantische Ostküste oder der mittlere Westen vom Katholizismus, Islam, Taoismus und Buddhismus eingerahmt wurden und in eine Minderheit gerieten. Die Religionskriege der Welt als „Kampf der Kulturen“ erlangten in der nordamerikanischen Innenpolitik ihr Spiegelbild. Der Protestantismus mußte sich auf das Judentum stützen, um als Macht zu überleben. Schmitt zweifelte jedoch nicht daran, daß das protestantische Nordamerika langfristig an seinen eigenen Widersprüchen zugrunde gehen würde.

Die „Kritische Theorie“ nahm über Max Horkheimer und Theodor W. Adorno diese Idee des „psychologischen Imperialismus“ auf. Ob in der „Dialektik der Aufklärung“ oder im „Autoritären Staat“ die Schmittschen Prognosen direkt verarbeitet wurden, läßt sich kaum nachweisen. In diesen Texten wurde der Gedanke wie bei Schmitt entwickelt, daß die eindeutige Siegermacht im Zweiten Weltkrieg, die USA, den Virus von Zerfall und Zerwürfnis in sich bargen. Die grundlegenden Strukturmerkmale von Demokratie und Staatlichkeit wiesen Widersprüche auf, die kaum zu beheben waren. Die genannten Schriften der „Kritischen Theorie“ folgten einem Konzept des „Untergangs“ und nahmen nach den Marx’schen Vorgaben eine Sichtweise der „negativen Dialektik“ auf. Die Formen und der Absolutheitsanspruch von Herrschaft wurden im „autoritären Staat“ der USA aus den bonapartistischen, faschistischen, nationalsozialistischen und bolschewistischen Diktaturen übersetzt. Offener Terror, Zwang, Willkür, die Repressionsorgane des Staates, waren nicht mehr notwendig, blieben trotzdem hochgerüstet, wenn die soziale Gliederung einer Gesellschaft auf „Massen“, „Konsumenten“, „Publikum“ reduziert wurde und jeder Bürger den Maßgaben der Reklame oder der politischen Inszenierung genügte. Die Ausgestoßenen und Außenseiter gerieten unter die Obhut der Psychologie oder der Polizeidienste. Alle waren frei. Jeder war sein eigener Polizist und Kontrolleur. Jeder spielte sich selbst als eine jeweils andere Kopie von Konsumsymbolen und Markenzeichen. Eine derartige Macht der Inszenierung und Manipulation gab langfristig die Widerstandskraft und die Ethik der Selbstbehauptung auf. Sie besaß keinerlei Kraft und Subjektcharakter, die sozialen Beziehungen neu zu formen. Die kulturelle und religiöse Reproduktion gelang nicht mehr. Die orientierungslosen Bürger verzweifelten. Eine derartige Gesellschaft wurde Objekt der Einwanderer oder genügte den Ambitionen fremder Religionen und Mächte. Sie ließ sich in fremde Einflußsphären  und „Zonen“ spalten, könnte heute die Interpretation fortgesetzt werden.

In der „Theorie des Partisanen“ lenkte Schmitt den Blick nach außen. Als Seemacht übernahmen die USA die Aufgaben und das Erbe des europäischen Imperialismus, um gegen Rußland und China den „Status quo“ in der Welt zu wahren und die Expansion dieser Mächte zu vermeiden. Die USA übertrugen nicht die liberalen „Freiheitsprinzipien“ auf die Einflußzonen oder abhängigen Staaten. Demokratie und Volkssouveränität erlangten gegenüber den unterschiedlichen Militärdiktaturen kaum Bedeutung. „Demokratisiert“ im liberalen Sinn wurden die ehemaligen Kriegsgegner in Europa und Japan und zugleich über Verträge und Stützpunkte „besetzt“. Pufferstaaten wie Südkorea, Formosa, Pakistan, Südvietnam oder wie die Frontstaaten in Nahost, soweit sie unter nordamerikanischer „Hegemonie“ standen, bildeten im Kern Militärdiktaturen oder Despotien, die auf einen inneren und äußeren Kriegszustand festgeschrieben wurden. Plötzlich koexistierte die liberale Idee mit den Vorstellungen despotischer Macht und der Herrschaft von Cliquen und Minoritäten. Gegen eine derartige Festschreibung von Macht entstand in der Jugend der Widerwillen und das oppositionelle Widerwort. Dieser Mißmut der Jugend formte sich zu einer existentiellen Opposition, die in den Untergrund und in den Partisanenkampf getrieben wurde, waren die Mächtigen zu keinerlei Zugeständnissen bereit. Der „Partisan“ verkörperte deshalb gleichzeitig ein antiliberales, antiwestlichen und antiamerikanisches Prinzip, das mit den neuen Vorstellungen von Tradition, Religion und Ideologie zusammenkam. Es wiederholte sich eine Konstellation von Radikalität, die Plachanov und Kautsky für den „Bolschwismus“ beschrieben hatten. Ernst Bloch und Karl Kautsky hatten in der revolutionären Auslegung der Religion bei Thomas Müntzer im Mittelalter eine ähnliche Politisierung beobachtet. Der Übergang des Religiösen in eine Revolutionsideologie erhob den Veränderungswillen zum Glauben und zu einem fundamentalistischen Engagement der Kämpfer und Partisanen.

Der „Partisan“ kombinierte die antiwestliche Kritik mit einer neuen Interpretation von Tradition und Religion und bildete zum westlichen Imperialismus eine Gegenmacht und ein Gegenprinzip von Staatlichkeit und Recht. Er kam aus dem „Land“. Er verteidigte die „Heimat“ gegen eine Intervention äußerer Mächte. Das „Bodenständige“, „Kontinentale“ war ihm eigen. In ihm wurde die Landmacht neu geboren. Die Werte einer statischen Religion oder einer entsprechend abgeleiteten Ideologie wurden durch ihn zur Legitimation einer staatlichen Ordnung erhoben. Der „Partisan“ bildete bei Schmitt eine „Chiffre“, denn der Gegner zu Liberalismus und politischen Protestantismus wurde aus den bisher statischen Religionen geformt, die die Tradition mit Stabilität und Radikalität verbanden. Neben dem Katholizismus oder der orthodoxen Kirchen würde sich der Islam in seiner Region zum revolutionären Pathos gegen die westlichen Seemächte politisieren lassen. So jedenfalls ließ sich das Aufkommen des „Partisanen“ in der Welt nach Schmitt als Gegenkraft und Widerstand zur „westlichen Zivilisation“ interpretieren.

Eine neue, weltpolitische Situation entstand mit der Auflösung der Sowjetunion. Schmitt konnte sie nicht mehr erleben. Er starb 1985. Der Kollaps des bolschewistischen Rußlands und des sozialistischen Lagers von 1989 schuf eine neue Konstellation. Hier sorgten die westlichen Mächte, die USA und die oberen russischen Machteliten aus Partei, Armee, Staat und Geheimpolizei für eine weiche Landung. Niemand hatte Interesse daran, daß dieser ökonomische und moralische Zusammenbruch einer Großmacht von Bürgerkrieg, Chaos, Unruhen, Elend, Versorgungs- und Produktionskrisen begleitet wurde. Ein neuer Krieg der politischen Lager und Systeme wurde vermieden. Die westlichen Seemächte übertrugen vorsichtig ihre Interessen und politischen Formen auf die soziale Schichten und die ehemaligen Machteliten, die bereit waren, den Despotismus und die Willkür des alten Rußlands abzuwerfen und die offen waren für die „westlichen Errungenschaften“, wurde der Lebensstandard gesichert und erhöht, fanden diese Eliten Anerkennung und Auskommen in der neuen Wirtschaft und Staat. Alte Machtstrukturen wurden mit den neuen Ansätzen einer pluralistischen Demokratie verbunden. Der demokratische Neuanfang kooptierte alte Machtformen, um eine soziale Revolution und eine kompromißfreie Demokratisierung zu vermeiden. Anders als in West- und Zentraleuropa nach 1945 sicherten die USA im Osten die Machtstabilität, setzten Pflöcke der Einflußnahme, ohne diese gerantieren zu können. Rußland blieb eine Landmacht.

Das russische Beispiel wäre auf alle anderen Staaten übertragbar. Keine demokratische Macht und keine Diktatur lösten sich in Unruhen und Verzweiflung auf. Die USA etwa würden bei der Gefahr von „Kollaps“ die Fürsprecher in China, in Japan, in Europa und Rußland finden, denn alle diese Staaten und „Systeme“ würden einen Bürgerkrieg oder Chaos auf einem kontinentalen Raum unterbinden wollen. Aus dem „politischen Protestantismus“, aus dem „politischen Katholizismus“  und  aus den unterschiedlichen „ethnischen Kulturen“ konnten neue Kräfte entstehen, die den „Zusammensturz“ der bisherigen Staatsmacht positiv beerben würden. Gesellschaften konnten nicht zusammenbrechen, solange die Bürger um ihr politisches Mandat und um ihr Existenzrecht kämpften. Im Widerstand formten sich neue „Subjekte“.

Bei Marx entwickelte sich ein „Proletariat“, das die Erbschaft des Kapitalismus übernehmen sollte. Hilferding war überzeugt, daß die „Gewerkschaften“ den Zusammenbruch einer Gesellschaft positiv umkehren würden. Max Weber würde dem „politischen Protestantismus“ zutrauen, einen Neuanfang im Staat und Gesellschaft zu finden. In Rußland wurde das „werktätigen Volk“ und seine Kontrollorgane, die allmächtige Partei und Geheimpolizei, durch die „Bürger“ abgelöst. Allerdings stieß die „Verwestlichung“ der Demokratie auf die russischen Gegenreaktionen einer Präsidialmacht. Trotzdem fiel Rußland nicht in das „Nichts“ von Unregierbarkeit oder Bürgerkrieg und die Völker entwickelten so etwas wie einen Willen, aus der despotischen Tradition herauszufinden.

Es würde große Schwierigkeiten bereiten, die „inszenierte Demokratie“ und den Machtanspruch finanzkapitalistischer Kreise in USA abzuschütteln, trotzdem war den Religionen und den unterschiedlichen Völkern und Ethnien in diesem Bundesstaat  die Widerstandskraft zuzutrauen, eine Demokratie nach den Maßstäben des amerikanischen und europäischen Freiheitskampfes zu errichten. Das Finanzkapital als eine negative Macht konnte Krisen, Zusammenbrüche, Chaos, Bankrotte hervorrufen. Es konnte den Lebenswillen der Menschen nicht zersprengen. Allerdings mußte jeder politischer Neuanfang ausscheren aus der finanzkapitalistischen Politik von Inszenierung, Manipulation und der faktischen Macht von Minderheiten. Das System der Medienkontrolle durch die großen „Imperien“ der Verlage oder der „Mafia“ mußte zerschlagen werden.

Carl Schmitt war in seiner Schrift über „Land und Meer“ zu Beginn der vierziger Jahre zu sehr befangen durch die Kriegsereignisse und die Negativsicht des Liberalismus. Diese Einschätzungen eigneten sich nicht, dem modernen Nordamerika jede Zukunft abzusprechen. Selbst der „Untergang“ des Römischen Reiches fand nicht statt, denn eine subtile Fortsetzung des „Imperiums“ war im katholischen Christentum, im Reich Karl des Großen und in der europäischen Kultur zu beobachten. Schmitt eignete sich im Laufe der Jahre den „protestantischen Optimismus“ von Max Weber an und übertrug ihn auf den Idealtyp von „Katholizismus“. Dadurch löste er sich von den düsteren Prognosen eines Oswald Spengler.

The U.S. vs. Brazil: From Espionage to Destabilization

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The U.S. vs. Brazil: From Espionage to Destabilization

Nil NIKANDROV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

 The espionage scandal which broke out after NSA employee Edward Snowden's disclosures and which has strained relations between Brazil and the United States is gaining momentum.  More and more new details are coming to light about routine electronic spying  by U.S. intelligence on Brazilian President Dilma Rousseff and those surrounding her, including relatives and the leadership of the foreign ministry, the ministry of defense, and intelligence agencies. Rousseff was especially indignant that the NSA and CIA tapped all her telephones in the presidential office and in her residence.  The fact that the NSA illegally infiltrated the computer databases of the Brazilian oil company Petrobras and monitored the business and personal correspondence of its personnel round the clock also came to light.
 
In order to make a well-considered decision on the espionage scandal, Rousseff sent Minister of External Relations Luiz Alberto Figueiredo to the U.S., where he held a series of meetings with Obama administration officials, including U.S. National Security Advisor Susan Rice.  This problem had been discussed previously when Rousseff met with Obama personally in St. Petersburg at the G20 forum. The U.S. president promised to see into the matter and give Brazil a thorough explanation. However, Figueiredo returned from Washington empty-handed. The Americans once again turned to their favorite scheme: stalling, procrastinating, and promising to explain everything in a day or two. Obama used the same tactics when he called Dilma Rousseff to persuade her not to cancel her state visit, again confining himself to indistinct promises. The just demands of the Brazilian president not to delay the explanation and to deliver them in written form are being ignored by the White House… Obama does not want to leave behind compromising evidence which his opponents in Congress and journalists could interpret as "weakness" in regulating a conflict with a "third world" country.

Attempts by the Obama administration to get the Brazilians to agree to discuss the conflict behind closed doors through diplomatic or other channels, as has been done many times with other countries, did not meet with success. The situation was further intensified by the approach of the date of Dilma Rousseff's visit to Washington – October 23.  The Brazilian leadership held its line to the end: Rousseff announced the cancellation of her visit to Washington and explained the reasons for this step herself.

Brazil is prepared for an uncompromising public explanation of all the circumstances related to the espionage conducted by the United States. The first results of this conflict have already appeared; after U.S. Ambassador Thomas Shannon was called twice to the Brazilian Ministry of External Affairs to provide an explanation, the State Department hastened his departure from the country. Brazil is very displeased with the fact that explanations from its North American partners remain unspecific, superficial and, in essence, mocking. The empty promises of Obama, Kerry and other high-ranking officials in the U.S. administration to "look into the matter" and "normalize" the activities of the intelligence agencies had the opposite effect this time. Dilma Rousseff quite decisively demonstrated to Washington that she is capable of standing up for the interests of her country, especially in such an area as state security…

Among the actions under consideration by the Brazilian authorities with regard to U.S. intelligence operating on the territory of Brazil is a tightening of control over identified American intelligence personnel with the aim of documenting illegal aspects of their activities and subsequently deporting them from Brazil. The Brazilian authorities are increasingly concerned about signals that the CIA, U.S. military intelligence, and DEA operatives are involved in the creation of "youth protest groups" which have already been used and could be used in the future to intensify the crisis situation in the country.

The problem of U.S. electronic espionage was discussed at the first meeting of Mercosur leaders and experts on the problem of maintaining computer and telecommunications security. Representatives of Brazil, Venezuela, Bolivia, Argentina and Uruguay suggested urgent measures for stopping "the Empire's espionage and strengthening the technological independence and sovereignty of the bloc's participant countries." Venezuelan Foreign Minister Elias Jaua supported Brazil in all items on the agenda. A decision to create a workgroup for developing a unified strategy for counteracting "imperialist interference" and "U.S. spy operations which cause damage to governments, enterprises and citizens" was approved. A meeting of the ministers of defense of Brazil and Argentina was held at which the ministers signed an agreement on the creation of a bilateral group with the aim of "attaining an optimal level of development of cyberprotection and minimizing vulnerability to cyberattacks".

In an interview with the Argentinian newspaper Pagina 12, Brazilian Minister of Defense Celso Amorim told about the increasing operative capabilities of the Center for Cybernetic Protection. The minister only touched on the topic of the electronic spying on President Rousseff and her entourage in passing, but he particularly emphasized that all the facts at their disposal indicate the necessity of developing Brazil's defensive capabilities.  Celso Amorim spoke with frankness unusual for the head of a military agency of the medium-term plans for strengthening Brazil’s armed forces. These included the construction of a nuclear submarine for patrolling in territorial waters and protecting oil fields on the shelf, the development of the aerospace industry, and starting production of the KC-390 heavy cargo aircraft, which in the future could replace the U.S.-made Hercules in the Brazilian air force.

According to data from independent sources, the scandal around the total espionage of U.S. intelligence in Brazil could result in the Brazil’s refusal to close a deal for the purchase of 36 F-18 Hornet fighter planes. "We cannot," say Brazilian analysts, "sign such large-scale contracts with a country we do not trust".

Brazil intends to follow the example of Russia and China in creating its own Internet system, which to a significant degree will guarantee the security of its users and hinder the illegal connection of NSA "specialists". Among Brazil's plans is the laying of its own communications cables to Europe and Africa. The existing communications channels, which pass through U.S. territory, are totally monitored by the NSA.

A delegation of Brazilian parliament members is preparing a trip to Russia to meet with Edward Snowden and obtain additional information on the true scale of U.S. electronic espionage in Brazil, including the use of spy satellites. A modernized audio interception base, which was not closed down in 2002, as the media assured everyone, is functioning at full capacity at the U.S. embassy. It is now obvious to the Brazilian leadership that the argument used by the U.S. administration about the war on terrorism is only a cover for conducting operations of another kind altogether. In the Western hemisphere, this is the infiltration of databases and computer networks of Latin American countries, first of all those which are trying to conduct independent policy and focusing on integration through Unasur, ALBA, Petrocaribe, etc.

It is believed that the acquisition of advance information about the trips, routes, and places of residence of Latin American leaders "unfriendly" to Washington - Nestor Kirchner, Inacio Lula da Silva, Hugo Chavez and others - helped in conducting special operations against them, some of which, as is well known, were fatal.

This year the celebration of Independence Day on September 7 in the Brazilian capital, as well as in Rio de Janeiro, Sao Paolo and Porto Alegre, were accompanied by well-organized mass disturbances. The instigators pronounced anti-government slogans and shouted accusations against Dilma Rousseff, calling her a "traitor to national interests". Several dozen people were injured, and over 300 protesters were detained. The police are investigating the hidden relations between the detainees and "non-profit organizations" funded from the U.S. Some Brazilian bloggers have interpreted these disturbances as U.S. intelligence's "warning shot" at Dilma Rousseff.

U.S. intelligence personnel in Brazil may have to operate in much more complex conditions in the foreseeable future. The Brazilian intelligence agency (Abin) is now trying to rehabilitate itself in the eyes of the president and the public. The leaders of Abin, who were unable to detect a leak of strategically important information to the U.S. in time, causing huge political and material losses for the country, have received new instructions on the parameters for further collaboration with partners from the U.S. As they say, one good turn deserves another.
 

mercredi, 25 septembre 2013

On the True Aims of the War against Syria

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On the True Aims of the War against Syria

Valentin KATASONOV
Strategic-Culture.org

 

Each expert has his own assessment of Washington's maneuvers around Syria and his own understanding of the aims of these maneuvers. There are as many understandings of the war being waged against Syria as there are experts writing on the topic of the Syrian crisis.For example:

1) providing the United States with energy resources;

2) creating controlled chaos in order to control the Middle Eastern region;

3) protecting the interests of the closest ally of the U.S., Israel;

4) using Syria as a "trigger" in order to stir up the flame of regional war which will then grow into a world war;

5) boosting the falling ratings of the American president;

6) giving Washington more effective control over China and European countries, which are dependent on supplies of energy resources from the Middle East.

7) occupying Syria in order to move on to the destruction of a more important U.S. foe, Iran;

8) ensuring contracts for the American defense industry and making the "arms barons" rich;

9) stimulating the stagnant American economy through military spending;

10) distracting Americans from unemployment, poverty and U.S. foreign policy failures, justifying the actions of intelligence agencies in monitoring the population of the U.S., etc.

 In trying to clarify the true aims of Washington's escalation of tensions around Syria when there are so many different expert opinions, one must not take the words of Barack Obama seriously. We will presume that the president has no understanding of the overall plan with regard to Syria. Nor do the Pentagon or American battlefield generals... At recent hearings in the U.S. Congress, four-star general Martin Dempsey, the Chairman of the Joint Chiefs of Staff, answered Senator Bob Corker's question on what he was seeking to achieve during a Syrian campaign with soldierly forthrightness and honesty: "I can’t answer that, what we’re seeking."

"Peace and Safety" through War

In my opinion, three main interconnected aims can be identified among Washington's hierarchy of aims in the "Syrian project":

a) to pave the aggressor’s way to the borders of Russia;

b) to create the conditions for starting World War III;

c) to preserve the petrodollar currency system.

Much has already been said about the fact that Syria is merely an intermediate link in Washington's aggressive plans. After Syria, the next target of aggression is to be Iran. And after Iran, the aggressor will end up right on the southern borders of Russia.

And now for the second strategic aim. Note that I say not to start World War III, but to create the conditions for starting it. The nuance is that the United States doesn't need World War III at the moment. However, it could be needed in the near future. What for? However unexpected it may sound, the answer to this question lies in the mystical realm; there is no purely rational answer. The heart of the matter is that the masters of the Federal Reserve system, who dictate their will to America, have an inflamed sense of religion: they consider themselves to be forerunners of the Mashiach (Messiah), and expect that when he comes into the world, the Mashiach will ascend to the throne in the Temple of Jerusalem, which is yet to be rebuilt.  A regional war in the Middle East is needed by the masters of the Federal Reserve precisely because, in their minds, it will make it possible to rebuild the Third Temple in Jerusalem. A regional war started in one of the most explosive parts of the planet could easily grow into a world war, spreading chaos throughout the world. This will be the kind of chaos which will force all nations, upon seeing it, to pray that "peace and safety" would be established in the world. That is when the "last days" will come, and the majority of people will joyfully welcome the coming of the Mashiach (in the Christian worldview, the antichrist), who will reveal himself as the guarantor of "peace and safety".

War as a Way to Nullify Debts

Incidentally, there is a simplified explanation for why Washington might need World War III. This is the "financial" theory, which is adapted to the atheistic consciousness of the ruling elite of the West. Such a war is meant to nullify the astronomical debts run up by the U.S. and the West, as well as the banks of Wall Street and London City, which are in debt to all of humanity. The sovereign debt of the U.S. has already exceeded 100% of the GDP, and the country's external debt has also topped 100% of the GDP. Europe has been suffering from a serious debt crisis for several years, and no end is in sight. The sovereign debt of the Eurozone countries is inexorably approaching 100% of the GDP. The situation with external debt is even more critical. In Great Britain, for example, the external debt has approached the level of 500% of the GDP. Such indebtedness makes Europe an unwilling ally of Washington in its military ventures. The war, as the usurious bankers explain to the politicians, should "write off" all these debts. Otherwise, it will be the end not only of the banks, but of many states in the "golden billion".

The mechanisms for "writing off" debts are varied. Some debtors may vanish from the map altogether as a result of the war. There's a well-known saying among usurers: "If there's no debtor, there's no debt". To others they may explain that their debt claims against America are annulled in order to cover Washington's expenses for "defending democracy" on a global scale. Yet others may be turned from debt holders to debtors by imposing indemnities and reparations on them as enemies or abettors of the enemies of "world democracy". Basically, Uncle Sam should come out of the war debt-free. That is what his closest allies are counting on as well, especially Great Britain. And then Washington dreams of entering the "river of history" once more as the victor in the latest world war, with all the advantages that entails.  However, the scenario of world war will only be launched if it is no longer possible to maintain the debt pyramid in America. For now the U.S. military and banking system, straining with all its might, is trying to maintain and expand it.

Washington Needs the Petrodollar, not Petroleum

And now for the third strategic goal - preserving the petrodollar system. It is well known that forty years ago the gold standard was replaced by the oil standard. In 1971 the U.S. announced the end of the convertibility of the dollar to gold. Two years later, in order to support world demand for the U.S. dollar, which was no longer backed by anything, a new system was created: the petrodollar. In 1973 an agreement was reached between Saudi Arabia and the U.S. according to which each barrel of oil bought from Saudi Arabia would be priced in U.S. dollars. In accordance with this new agreement, any country wishing to buy oil from Saudi Arabia must first exchange its own national currency for American dollars. In exchange for Saudi Arabia's willingness to conduct oil deals exclusively in U.S. dollars, America offered it arms and protection of oil fields from the encroachment of neighboring countries, including Israel.In 1975 all the OPEC countries agreed to price their oil resources exclusively in American dollars and receive dollars for oil. In exchange they were promised arms shipments and military protection.

The petrodollar system which took shape forty years ago is doubly profitable to Washington. First, Federal Reserve banks receive income from each dollar issued (it is, after all, credit money, which creates debts). Thus banks rake in fabulous profits; a few crumbs fall to the American "rabble" as well. Second, all transactions in dollars are conducted through U.S. banks; consequently, Washington has an effective mechanism for controlling its vassals which are part of the world petrodollar system.  

Sometimes people say that in the Middle East America is fighting for sources of uninterrupted oil supplies for its economy. With regard to the events of 2013 surrounding Syria this theory is simply incorrect, although it was still justifiable at the time of the American invasion of Iraq. In his memoirs, published in 2007, former head of the Federal Reserve Alan Greenspan writes: "I am saddened (!) that it is politically inconvenient to acknowledge what everyone knows: the Iraq war is largely about oil." That same year the current U.S. Secretary of Defense, then-Senator Chuck Hagel, admitted: "People say we’re not fighting for oil. Of course we are."

Over the past several years America has been solving its energy problems fairly effectively through the so-called "shale revolution". Its dependence on external sources is getting lower every year. America is no longer trying to create regimes under its control in the Arab world whose task is to provide an uninterrupted supply of oil and gas to the U.S. Today imports of oil from North Africa and the Middle East make up only 10% of total oil consumption in the U.S., and over the next few years that figure could fall to zero. Washington is fighting for trade in these resources to be conducted in U.S. dollars. The masters of the Federal Reserve system have a direct interest in this. Now, for example, China is establishing increasingly close relations with Iran, in spite of sanctions. What irritates Washington (or rather, the masters of the Fed) most of all is that trade between the two countries is conducted not in U.S. dollars, but on the basis of barter, clearing, and national currency units. No one voluntarily wants to trade energy resources for dollars anymore. Now it can only be done under the pressure of force - primarily on producers and exporters.

The Fight for the Petrodollar is Escalating

Iraq, Libya, Syria, Iran – these are the links in Washington's fight to preserve the petrodollar. Let us recall some almost forgotten facts. In early 2011, Syrian President Bashar al-Asad announced the beginning of collaboration with Russia and China, in accordance with which all oil transactions were to be conducted in rubles and yuans. In March 2011 anti-government disturbances aimed at overthrowing the existing regime began, and on November 15 an embargo on the export of Syrian oil came into force.On June 1, 2012 an embargo came into force on the export of Iranian oil, which Tehran had begun selling for euros and rials, focusing on the internal exchange.

The situation was becoming increasingly tense for the masters of the Fed. In early 2013 the share of the dollar in international transactions fell below the psychologically important 50% mark. This was a serious signal to the masters of the Fed. Other countries may also end up on Washington's "execution list". These are countries which trade using: a) barter; b) clearing; c) gold; d) national currency units. For example, India and China buy oil from Iran for gold. Washington is unable to force India and China to abandon this kind of trade, but it hopes to get the better of Iran. It is also very unpleasant for Washington that Moscow is becoming increasingly confident in using the ruble for trade with neighboring countries. Russia is more and more frequently making contracts with China in rubles and yuans. Beijing is transitioning to transactions in yuans even with Western European countries. Is that not a reason for Washington to consider Russia and China its serious adversaries? So Uncle Sam is trying to make its way to the borders of Russia via Syria and Iran not only for geopolitical reasons, but for purely financial reasons as well. Everyone who undermines the petrodollar standard must be punished!

And only when Washington's fight to preserve the petrodollar system becomes hopeless will it implement "plan B", also called "World War III". And the detonator for this war is in the Middle Eastern region, more specifically, in Syria and Iran.




Republishing is welcomed with reference to Strategic Culture Foundation on-line journal www.strategic-culture.org.

dimanche, 22 septembre 2013

Montesquieu et les considérations sur la Pax Americana au Moyen-Orient

Montesquieu et les considérations sur la Pax Americana au Moyen-Orient

Essai philosophique de Jure Georges Vujic

Ex: http://www.polemia.com

Le modèle belliciste américain expansionniste montre plus d’une fois son visage avec l’annonce de l’intervention militaire de l’administration Obama en Syrie. Il semblerait à première vue que les Etats-Unis n’aient tiré aucune leçon de l’expérience irakienne ou libyenne. En fait, il n’en est rien : il s’agit bien, hier comme aujourd’hui, d’un géo-constructivisme agressif qui est à l’œuvre et dont l’objet est d’appliquer par la force aux peuples du Moyen-Orient et du Maghreb la recette du « chaos constructif » qui consiste à exporter le modèle occidental de la démocratie de marché, en déconstruisant et reconstruisant les régimes et les Etats de la région comme de simples  jouets Lego.

 


Montesquieu_1.pngUne stratégie à l’américaine

Il s’agit bien d’une entreprise belliqueuse (certes, aventureuse) néo-impériale et atlantiste qui compte bien sur la dissémination des micro-bellicismes à l’échelon local, en instrumentalisant des dispositifs identitaires construits artificiellement. A cet effet, l’induction de conflits locaux inter-ethniques, religieux en Afghanistan et dans le monde arabe (chiites contre sunnites), n’est que le fruit de cette stratégie de faible intensité qui tend à entretenir et générer des foyers de tension pour mieux diviser et régner. A propos de cette stratégie, les Considérations inspirées de celles de Montesquieu sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, écrites en 1734, sont instructives. Elles sont toujours d’actualité et notamment lorsqu’elles se transposent à la Pax Americana, notamment dans le chapitre sur « L’art de la conduite que les Romains tinrent pour soumettre tous les peuples ». On y lit : « Ils tenaient à terre ceux qu’ils trouvaient abattus », « ôtaient une partie du domaine du peuple vaincu pour le donner à leurs alliés », se servaient de ceux-ci pour faire la guerre à leurs ennemis, « ce en quoi ils faisaient deux choses ; ils attachaient à Rome des rois dont elle avait peu à craindre et beaucoup à espérer et en affaiblissaient d’autres dont elle n’avait rien à espérer et tout à craindre ». Après avoir détruit des armées, ils ruinaient les finances en faisant payer les frais de guerre, ce qui forçait les dirigeants de ces pays « d’opprimer leurs peuples et de perdre leur amour ». Les vaincus pouvaient se voir décerner des récompenses éclatantes, notamment le titre convoité « d’allié du peuple romain » : amis, ils n’en étaient que le plus souvent humiliés.

Comment ne pas songer à la paix versaillaise accablante et honteuse que les Etas-Unis et leurs alliés ont imposée en 1919 à l’Allemagne, avec des réparations de guerre que le peuple allemand devait payer jusqu’en 1988 ? Puis encore comment ne pas transposer cette stratégie d’assujettissement des peuples à la situation des pays du Tiers-Monde, du Maghreb au Pakistan,  sans parler des sanctions infligées aux « Etats-parias » ou « voyous » ?

Comme au temps de la colonisation espagnole du continent américain contre laquelle s’était levé Bartolome de Las Casas qui prendra la défense des indigènes colonisés (voir la « Controverse de Valladolid », fameux débat au cours duquel il s’illustra), le monde actuel, et plus particulièrement l’Europe, est dominé par le système de « encomienda ». Ce système colonial consistait à donner « en commande » à un conquérant une parcelle de territoire, ainsi que les indigènes qui y habitaient, avec pour but de faire fructifier le pays, lever l’impôt et christianiser les indigènes. Comme hier dans le « Nouveau Monde », nous vivons presque dans une « encomienda » globale, une terre d’Europe en friche exploitée par l’oligarchie financialiste globale.

Aujourd’hui, le colon a rangé sa soutane de jésuite pour propager aux quatre coins du monde parmi les indigènes la nouvelle foi dans le monothéisme du marché, des bienfaits matériels de la société de consommation, de la culture coca-cola, de la musique techno et rap et en l’adhésion inconditionnelle aux sacro-saints dogmes de la démocratie de marché et en l’idéologie des droits de l’Homme. Comme hier lorsque les tuniques bleues pacifiaient les Indiens en les abreuvant de whisky, aujourd’hui nos indigènes européens sont amadoués par les drogues douces de la société de consommation, les sédatifs hédonistiques de la cité de la joie permanente. Bernanos avait raison, la grande tragédie de notre siècle de néocolonisation globale réside dans la duperie généralisée.

 En effet, la fin de l’ordre bipolaire, avec l’effondrement de l’URSS, permettait aux Etats-Unis, comme puissance dominante du moment, d’en revenir à la politique de la canonnière. La mise en œuvre d’une telle politique est le produit d’un approfondissement des réflexions stratégiques entreprises depuis 1984 sur les opérations de dissuasion sélective. Ces opérations, après avoir planché sur les conflits de faible intensité, étudièrent les moyens à mettre en œuvre pour faire face à des conflits de moyenne intensité, qui mettaient en scène des puissances régionales disposant d’un important armement conventionnel comme la Syrie et l’Irak.

Dans les pays les plus faibles on utilise la stratégie du « coupe-feu » qui consiste à monnayer, au prix d’une libéralisation du marché, le bouclier protecteur d’Oncle Sam et le titre d’allié. Là où le pays est plus récalcitrant et « entêté », on met en œuvre le concept de conflit de moyenne intensité qui implique la mise au point de nouvelles techniques d’intervention prévoyant le transport sur de longues distances, et dans les délais les plus brefs possibles, des troupes nombreuses et un matériel conventionnel important capables de faire la différence face à des ennemis disposant d’une puissance de feu non négligeable.

Bref, pour soumettre l’ennemi, on utilise tout d’abord la dissuasion, le « pressing diplomatique », euphémisme pour un chantage économico-financier, où sous prétexte de pacification on intervient militairement et médiatiquement comme ultime recours. Ainsi, Grenade, l’Afghanistan, la Guerre du Golfe, la Bosnie Herzégovine, le Kosovo, l’Irak, la Libye ne sont que des théâtres où les Etats-Unis ont été en mesure de tester la pertinence de leurs schémas théoriques stratégiques et la fiabilité de leur logistique et de leur armement. Là où il n’y avait pas de conflit dans une zone géostratégique convoitée par Oncle Sam, on induisait artificiellement et volontairement des conflits de faible ou de moyenne intensité pour prétexter une intervention hypothétique.

Les Etats-Unis sont passés maîtres en l’art de générer le « chaos  constructif » et minuté.

La lecture de Montesquieu

Mais poursuivons la lecture de Montesquieu. L’utilisation des peuples voisins étaient en général la tactique adoptée. « Quand deux peuples étaient en guerre, quoiqu’ils n’eussent aucune alliance ni rien à démêler entre l’un et l’autre, ils ne laissaient pas de paraître sur la scène et de prendre le parti du plus faible. C’est l’illustration de la politique d’alliance des Etats-Unis vis-à-vis des conflits régionaux de type Ossétie, Bosnie, Arménie, etc. Ils s’appuyaient toujours sur des alliés à proximité du peuple qu’ils désiraient vaincre, alliés qu’ils avaient créés de toutes pièces. « Ils n’accordaient point de paix à un ennemi qui ne contînt une alliance, c’est-à-dire qu’ils ne soumettaient point de peuple qu’il ne leur servît à en abaisser d’autres ». Les peuples soumis ou à soumettre mettaient tous leurs espoirs dans un tel traité. Pour Rome, la paix n’était qu’une manière de préparer la guerre et les traités n’étaient que des suspensions dans la guerre. Les peuples vaincus, soumis ou à se soumettre, n’étaient jamais épargnés même dans l’humiliation : après chaque victoire Rome suscitait deux factions, s’immisçait dans les affaires intérieures, utilisait les opposants qualifiés « d’alliés du peuple romain » et divisait afin d’affaiblir. De l’Honduras, du Salvador au Nicaragua, en passant par le Chili, toute la politique étrangère et militaire des Etats-Unis est ici expliquée en quelques mots.

Néanmoins, Montesquieu constate que Rome « avait une manière lente de conquérir », « car il fallait attendre que toutes les nations fussent accoutumées à obéir comme libres ou comme alliés avant de leur commander comme sujettes ». C’est ce qui distingue la mission civilisatrice universelle qu’entreprenaient les légions romaines dans les quatre coins du monde dans le respect des religions et de la diversité des peuples sujets, et l’unipolarité hégémoniste des Etats-Unis d’aujourd’hui qui ne propose aucune vision du monde (ou du moins américano-centrée) ni de véritable projet de société : elle ne fait que broyer impitoyablement, tel un rouleau compresseur, les peuples qui refusent de se soumettre aux diktats de l’argent roi, du libéralisme mercantile, de la loi du marché et de la société multiculturelle. La stratégie utilisée est celle que préconise Brzezinski : une stratégie totale qui vise, par le biais de la fragmentation et de la déstabilisation (théorie du « chaos constructeur »), à coloniser des Etats « voyous » et à contrôler les zones riches en ressources, sans rien donner en contrepartie.

Il n’existe plus de dialogue loyal autour du thème de la globalisation entre les pays riches et les pays pauvres. Il n’existe qu’un monologue américain à travers ses diverses courroies de transmission, qui devra consolider sa suprématie par l’intermédiaire de la « dépersonnalisation » des peuples et des nations et « l’interpersonnalisation » desdites ploutocraties et des trusts dominants qui sont les rouages de la globalisation.

La « zoologisation » 

La globalisation, par le jeu d’une uniformisation du génotype, aboutit à un racisme contemporain à nouveau visage en générant une « zoologisation » du monde dans laquelle on assiste à un nouveau partage social darwiniste des espèces. Le globalisme à ce titre, comme l’a si bien remarqué Peter Sloterdjik, constitue le champ expérimental « de nouvelles règles pour un parc humain ». En ce sens cette nouvelle forme de déterminisme globaliste n’a rien à envier aux théories racistes ou socio-racistes de Gobineau, Spencer, Glumpowitz, Galton, Malthus, Hobbes et Mendel. Le globalisme est une « tumeur » pathogène de la civilisation de la Renaissance, qui dans le sillage de l’anthropomorphisme et de la technoscience a fini par broyer les peuples et les identités pour le seul intérêt de l’oligarchie mondiale de Paris, Londres et Wall-Street. En l’espèce il est difficile alors d’être un esprit libre, alors que, comme Sénèque l’a dénoncé, « l’opinion conformiste de seconde classe d’essence scientifique a le monopole de la vérité ».

L’ambivalence de cette mentalité scientiste dominante est la conséquence de la dissociation de la philosophie de la sciensa (sens) et sa domestication à des fins économiques et mercantiles. Le globalisme n’est qu’un symptôme d’une accélération générale de la dynamique capitaliste, qui (comme le démontre Paul Virilio) par excès de vitesse démultiplie les conflits inter-ethniques et géo-économiques. Gilles Deleuze avait noté cette évolution : « Le capitalisme statique », la vieille taupe a muté vers un capitalisme financier et fluide, incarné par le serpent des sociétés de contrôle. Victor Hugo constatait déjà en son temps qu’au nom de la pseudo-démocratie globalisante, « peu de progrès a été effectué alors que l’exercice de cette utopie coûte de plus en plus cher ». Dostoïevski proclamait que la chance trouve ses sources dans la souffrance : le globalisme trouvera-t-il un second salut dans le génocide des peuples et des cultures ? Peut-être trouvera-t-on la réponse à cette question en relisant les thèses de Schumpeter sur les capacités transformatrices du capitalisme (la fameuse « destruction créatrice » qui, transposée à la géopolitique américaine, s’identifie au « chaos constructif ») et les leçons d’Etienne de La Boétie données dans son Discours de la servitude volontaire.

Jure Georges Vujic,
Avocat au Barreau de Paris, diplômé de la Haute école de guerre des forces armées croates,

collaborateur de l’Académie de Géopolitique de Paris et contributeur à la revue  Géostratégiques et au site Polémia.com

Notes :

-Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence, Michael Prudhomme, 2007.

-Zbigniew Brzezinski, « Puissance américaine et stabilité mondiale », Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), Puissances et Influences, géopolitique et géostratégie à l’aube de l’an 2000, sous la direction de François Géré et Gérard Chaliand, Mille et Une Nuits, 1999.

-Paul Virilio, Vitesse et Politique, essai de dromologie, Galilée, 1997.-Paul Virilio, Stratégie de la déception, Galilée, 2000.

Correspondance Polémia – 17/09/2013

vendredi, 20 septembre 2013

The Genesis of the Syrian Crisis and the Perpetual War of the U.S.

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The Genesis of the Syrian Crisis and the Perpetual War of the U.S.

Elena PONOMAREVA

Ex: http://www.strategic-culture.org

 
During the Great Depression era, Franklin Delano Roosevelt, the 32nd president of the U.S. and one of the most eminent statesmen of the first half of the 20th century, stated, "One of my main goals is to keep bankers and businessmen from committing suicide." This touching concern turned into an enormous tragedy for all mankind: World War II, which was stirred up mainly by American industrialists and financiers. Over 54 million people were killed in that war, 90 million were wounded, and 28 million of those wounded were disabled. 

The Second World War resolved many of the problems of the American establishment, but not all of them: The Soviet Union not only survived, but turned into a superpower. But Roosevelt's main goal was achieved and then some; the U.S. became a world financial center. In July 1944 in the small town of Bretton Woods, at an international conference of the victors, such institutions as the International Bank for Reconstruction and Development (IBRD, after 1960 - the World Bank) and the International Monetary Fund (IMF) were founded. At that time the U.S. dollar was declared a world currency, as good as gold. At that moment the U.S. controlled 70% of the world gold reserves. Within the U.S. were 129 billion dollars of liquid savings (a colossal amount even by current standards!).

This money, "earned" by American bankers and industrialists on the suffering and deaths of millions of people, was a powerful stimulus for the production of consumer goods and capital construction, to say nothing of the international status the U.S. acquired. Even Z. Brzezinski, a Russophobe and an ideological enemy of our country, has admitted, "Paradoxically, while the defeat of Nazi Germany elevated America's global status, American had not played a decisive role in the military defeat of Hitlerism. Credit in that regard has to go to the Stalinist Soviet Union". In any case, it was after the last world war that the foundation for the modern hegemony of America was laid.

For those who in fact rule America, the great and terrible war shaped their one and only model of behavior: resolution of one's own problems should always be achieved at the expense of other countries and peoples. Throughout the entire post-war period the U.S. has resorted to aggression each time it has encountered economic problems or it was necessary to direct attention away from unpopular economic measures inside the country.

For example, the Korean War was a reaction to the first post-war economic recession of 1949. The invasion of Lebanon came as a consequence of the recession of 1957-1958. Aggression against Vietnam was a reaction to the economic decline of 1967, and Carter's "launch" of a second wave of the cold war was a reaction to a slump in 1979. The slump of 1981-1982 called into being not only Reagan's "military Keynesianism", but also the American "approach" to Nicaragua and Grenada. To say nothing of such large-scale U.S./NATO interventions in the 21st century as Afghanistan, Iraq and Libya.

Many American scholars and writers have also noticed the aggressive nature of U.S. foreign policy as a reaction to internal problems. For example, Charles Austin Beard(1874-1948), the most influential historian of the first half of the 20th century and one of the founders of the economic school of U.S. historiography, author of the four-volume work The Rise of American Civilization, believed that after the victory over Japan in 1945 the U.S. would wage "perpetual war for perpetual peace".

Using Beard's prior work as a starting point, the eminent American liberal writer Gore Vidal placed tables of military and other operations conducted by Americans up to 2001 on several pages of his 2002 book How We Got to Be So Hated. The author, "out of pity (to the readers. - E.P.), did not list military operations conducted by the CIA in various countries, for example, in Guatemala (1953), or in Iran (1953), when Mossadegh was overthrown, or in Chile, when  Allende was overthrown, etc.". But the main thing, as Vidal emphasized, is that "In these several hundred wars against Communism, terrorism, drugs, or sometimes nothing much, between Pearl Harbor and Tuesday, September 11, 2001, we (America. - E.P.) tended to strike the first blow. But then we're the good guys, right? (emphasis mine - E.P.)."

By the same token, in their book Why Do People Hate America?, Ziauddin Sardar and Merryl Wyn Davies counted 124 American interventions in various parts of the globe in the period from 1890 (the U.S. military operation in Argentina) to 2001 (the beginning of the operation in Afghanistan). And, as the authors indicate, provocations have always occupied a special place in U.S. interventionist policy.  Examples? By all means.

In 1898 an explosion was arranged on the U.S.S. Maine; the Spanish were blamed. As a result, the U.S. declared war on Spain.

On May 7, 1915 the U.S. put the Lusitania in the line of fire from German submarines. The liner, with its name painted out and with no flag of any country, deliberately entered a zone designated by the German government as a "submarine war zone". Under the wartime conditions, the Lusitania was torpedoed by a German submarine and sank. 1198 of the 1958 people on board were killed. This incident was used for informational pressure on public opinion in many countries and abruptly changed attitudes toward Germany.

In 1941 Roosevelt was well informed about the preparations for a strike on Pearl Harbor, but he did nothing, as he needed a reason for entering the war.

In 1964 the so-called Tonkin incident took place, serving as a pretext to begin the Vietnam War.

The explosion of the Twin Towers on September 11, 2001 became the pretext for military intervention in Afghanistan.

A mythical nuclear program was the pretext for the destruction of Iraq. The nuclear provocational pretext has long been hanging over Iran and North Korea. And now chemical weapons in Syria.

***

U.S. foreign policy was also characterized as murderous by one other American scholar, Arno J. Mayer, professor emeritus of history at Princeton University. He was unable to publish his article "Untimely Reflections upon the State of the World" in the U.S., "the most democratic country in the world". He was able to do so in the French newspaper Le Monde. I quote:

"Until now, in modern times, acts of individual terror have been the weapon of the weak and the poor, while acts of state and economic terror have been the weapon of the strong. In both types of terror it is, of course, important to distinguish between target and victim. This distinction is crystal-clear in the fatal hit on the World Trade Center: the target is a prominent symbol and hub of globalizing corporate financial and economic power; the victim the hapless and partly subaltern work force. Such a distinction does not apply to the strike on the Pentagon: it houses the supreme military command...of capitalist globalization, even if it entailed, in the Pentagon's own language, "collateral" damage to human life.

In any case, since 1947 America has been the chief and pioneering perpetrator of "preemptive" state terror, exclusively in the Third World and therefore widely dissembled. Besides the unexceptional subversion and overthrow of governments in competition with the Soviet Union during the Cold War, Washington has resorted to political assassinations, surrogate death squads and unseemly freedom fighters (e.g., bin Laden). It masterminded the killing of Lumumba and Allende; and it unsuccessfully tried to put to death Castro, Khadafi, Saddam Hussein...and condoned Israel's violation of international agreements and UN resolutions as well as its practice of preemptive state terror (emphasis mine. - E.P.)."

The genesis of the Syrian crisis arises from the very nature of U.S. hegemony. However, why has Washington aimed for a "final resolution" of the Syrian issue right now? Why did they resort to their tried and true scheme of provocation? And why did they prepare so poorly? The staged nature of the video footage fobbed off on the world as "proof" of a chemical attack supposedly perpetrated by the Syrian army was obvious practically the next day!

The fact that it was a provocation was confirmed on September 9 at the "Human Rights and Armed Conflicts: The Threat of U.S. Force against Syria and International Law" briefing during the 24th session of the UN Council on Human Rights. As noted in a press release on the results of the meeting, "convincing evidence that the video and photos of chemical attack victims in a suburb of Damascus on August 21 were fabricated beforehand. The audience was shown the testimony of numerous witnesses who unanimously confirmed that it was the rebels who used chemical weapons in the East Ghouta district. The results of investigations into the incident conducted by activists and the testimony of eyewitnesses were handed over to the Independent International Commission of Inquiry on Syria".

But why did the U.S. back off? That's against the principles of a global leader, and the UN is no longer an authority to America.

As was already mentioned, the U.S. is accustomed to solving its problems through international banditry. That is the root of the crisis in Syria and the reason for its escalation.

First, the U.S. economy is currently nearing a "fiscal cliff". In such conditions, the promises Obama made during his election campaign - to lower taxes, raise wages and legalize immigrants - are impossible to fulfill. A stalemate situation has taken shape in the country, coupled with a drop in the popularity of Obama and his team. The advisors and analysts of the White House saw a way out in a "small, victorious war". It would be difficult to find a more convenient place for such a war than exhausted and devastated Syria. And the resolution of internal economic problems through military intervention is a "good old" Anglo-Saxon tradition.

Second, the forces behind Obama actively support and implement the "controlled chaos" project, from Mauritania to Kyrgyzstan to Kashmir. The "arc of instability” which started in the Balkans should, according to their logic, reach Russia and China.

However, a "problem" appeared on the path of global destabilization - Syria. And Damascus is the ally of three large powers at the same time: Russia, China and Iran. To Russia, the Syrians are not just allies, they are friends as well, as Vladimir Putin has particularly emphasized. 

As for "chaos", it is needed for very specific reasons. One of them is the transit of hydrocarbons. And here again the Russian factor arises. I believe that the escalation of the Syrian crisis should be seen as a direct reaction to the intensification of Russian energy policy. The fact of the matter is that on August 13, during Russian President V. Putin's visit to Baku, serious agreements were reached on the transit of oil: corresponding agreements were signed between the Russian state company Rosneft and its Azerbaijani partners, and new areas and formats of cooperation in the field of the fuel and energy complex were defined. And the agreements signed are of a long-term nature, "perspectives for 15, maybe 20 years, that is, a good basis for collaboration for many, many years to come." After the meeting, Azerbaijani President Ilham Aliyev emphasized, "I think that a great number of things in the field of regional energy issues will depend on active cooperation and the coordination of our efforts. We are oriented toward decisive collaboration and the strengthening of cooperation with Russia in this important area of economic and political development". The takeaway from this meeting was the creation of a Russia - Azerbaijan oil union, i.e., just what the West was afraid of and worked against for many years.

From the beginning the genesis of the Syrian crisis was to a great extent determined by the problem of energy resource transit. As is well known, gas fields have been discovered in the Southern Mediterranean region, both on the continental shelf and on the territory of Syria (Kara).  There is one more "gas factor" in the Syrian crisis: if al-Asad's regime is overthrown, then Qatar, which is a liquefied natural gas exporter, will be able to transport the "blue fuel" directly from the Mediterranean coast through Syria. That will at least double its exports and at the same time will complicate exports for Iran. The strengthening of Qatar on the gas market will automatically lead to a weakening of the position of Russian companies. And if you add the establishment of control over Algerian gas (which the Americans are actively working on), that threatens a blockade of all of Russia's oil and gas exports.

In speaking of the oil and gas wars in the Middle East, one mustn't forget what a battle is unfolding around the South Stream. But that is another story.

There are other reasons for the escalation of the Syrian crisis and Washington's aggressive position. For example, a desire to break up the Tehran - Damascus - Hezbollah union, which is causing problems for the U.S. and Israel. However, the main object of a "final resolution" of the Syrian issue still remains demonstrating to Russia and everyone else that everything in the world will be the way the U.S. and the supranational structures of global governance which stand behind it decide it will be.

And now is the perfect time to remember the words of Stalin, who liked to repeat: "There is the logic of intentions and there is the logic of circumstances. And the logic of circumstances is stronger than the logic of intentions." But the provocateurs did not consider the logic of circumstances. They did not consider the fact that Russia has changed, as has the world. The unipolar system no longer exists, and Moscow no longer reacts to shouts from Washington the same way it did twenty years ago.

At the same time, we must admit that the Syrian crisis is far from being resolved. It is only slightly frozen. Ahead lie tense and exhausting diplomatic battles…

mercredi, 18 septembre 2013

Gigantisch anti-Obama protest in VS genegeerd door media

Gigantisch anti-Obama protest in VS genegeerd door media

Protest gericht tegen 'fundamentele verandering VS door president Obama' - 'President oorzaak van vloedgolf politieke islam in Midden Oosten en Noord Afrika'


Tussen de 1 en 2 miljoen 'bikers' kwamen in Washington bijeen om te protesteren tegen het linkse, totalitaire pro-islam beleid van president Barack Hussein Obama.

De 'progressieve', politiek correcte reguliere media hadden gisteren geen enkele boodschap aan een gigantisch anti-Obama annex anti-islam protest in de Verenigde Staten. Klaarblijkelijk zijn 2 miljoen mensen die zich eensgezind verzetten tegen Obama's vernietiging van de Amerikaanse vrijheid, en zijn openlijke steun voor de wereldwijde verspreiding van een intolerant, discriminerend, racistisch en fascistisch religieus systeem, voor bijvoorbeeld NOS.nl en NU.nl niet belangrijk genoeg om er ook maar één item aan te wijden.

De gemeenteraad van Washington DC had het massaprotest zoals verwacht verboden, maar dat hield 2 miljoen Amerikaanse en Canadese motorrijders er niet van op de 12e gedenkdag van 9/11 gezamenlijk naar de hoofdstad te rijden. Op talloze filmpjes is op straten en andere wegen een letterlijk oneindige rij 'bikers' te zien.

2 miljoen vs. 25 demonstranten

Het massaprotest was het gevolg van een plan van een moslimbeweging om een 'moslim miljoen-mannenmars' op Washington te organiseren. Hoewel die demonstratie wél werd toegestaan, werd die een enorme flop; volgens de Weekly Standaard werden hooguit enkele honderden moslims en links-liberalen verwacht, en dat terwijl de organisatoren de naam van de mars nog hadden gewijzigd in 'miljoen Amerikanen marcheren tegen angst'. NBC berichtte dat er uiteindelijk slechts 25 demonstranten kwamen opdagen.

Het American Muslim Political Action Committee (AMPAC) had de totaal mislukte miljoen-mannenmars georganiseerd. AMPAC wordt geleid door M.D.Rabbi Alam, die de complottheorie verspreidt dat de Joden de aanslagen op 9/11 hebben veroorzaakt.

'Amerikanen hadden geen benul van Obama's 'change''

Het tegenprotest van 2 miljoen motorrijders -volgens de politie om 13.00 uur bijna 1 miljoen- was des te indrukwekkender. In een verklaring lieten de organisatoren weten dat het protest was gericht tegen de 'fundamentele verandering van de VS door president Obama'. Volgens de populaire radiotalkshow presentator rush Limbaugh hadden de Amerikanen er in 2008 geen benul dat Obama met zijn credo 'change' bedoelde dat hij 'de Amerikaanse Grondwet op zijn kop wilde zetten, en het kapitalisme zou vervangen door het socialisme.' (2)

Steun voor Moslim Broederschap

In het boek 'Impeachable Offenses: The Case to Remove Barack Obama from Office' tonen New York Times bestseller auteurs Aaron Klein en Brenda J. Elliot aan dat Obama doelbewust Moslim Broederschap regimes, die een bedreiging vormen voor de stabiliteit van de VS en de hele wereld, aan de macht helpt. 'Door Obama's beleid overspoelt de politieke islam als een vloedgolf van 'change' het hele Midden Oosten en Noord Afrika. De desastreuze gevolgen voor die regio's en voor de VS zijn inmiddels zichtbaar.'

De auteurs vergelijken Obama met de tot dan toe minst populaire Amerikaanse president ooit: Jimmy Carter. Carter verzwakte het regime van de Shah van Iran, en veroorzaakte daardoor een Shi'itische islamitische revolutie die tot op de dag van vandaag het wereldwijde terrorisme ondersteunt en vrijwel wekelijks roept dat Israël moet worden vernietigd.

Obama creëert chaos

Tunesië, Libië, Egypte, Jemen, Syrië - al deze landen zijn slachtoffers van Obama's beleid om chaos te creëren, zodat extremistische (terreur)bewegingen zoals Al-Qaeda en de Moslim Broederschap aan de macht kunnen en konden komen. Ook Marokko is niet aan Obama's aandacht ontsnapt; onder Amerikaanse druk heeft de koning Mohammed VI een aan de Broederschap verwante islamistische partij tot zijn regering toegelaten. Deze partij streeft ernaar om Marokko totaal door de islam te laten regeren.

Tal van redenen om Obama af te zetten

Daarnaast noemen de auteurs nog een groot aantal andere redenen om Obama af te zetten. Zo werd het Congres bij het invoeren van het peperdure 'Obamacare' gezondheidsstelsel gepasseerd, wat tegen de Grondwet is. Ook gaf hij een uitvoerend bevel om miljoenen illegalen amnestie te verlenen en grote aantallen criminele illegalen vrij te laten uit de gevangenissen. Hij begon de oorlog tegen Libië zonder instemming van het Congres, en verdonkeremaande bewijs van de werkelijke oorzaak en daders van de aanslag op het consulaat in Benghazi op 11 september 2012. (3)

Xander

(1) Infowars (YouTube filmpjes: 1 / 2 / 3 / 4 / 5 / 6 / 7  )
(2) World Net Daily
(3) World Net Daily

mardi, 17 septembre 2013

De Hiroshima à la Syrie

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De Hiroshima à la Syrie, le nom de l’ennemi dont Washington n’ose pas parler

Ex: http://www.mondialisation.ca

Cette fois, c’est la Syrie. La dernière fois c’était l’Irak. Obama a choisi d’accepter l’ensemble du Pentagone issu de l’ère Bush : guerres et crimes de guerre inclus.

Sur mon mur est affiché la première page du Daily Express datée du 5 Septembre 1945 avec les mots : « Ceci est un avertissement au monde entier. » Ainsi commence le témoignage rédigé par Wilfred Burchett depuis Hiroshima. C’était le scoop du siècle. Pour son voyage solitaire et périlleux en défi des autorités d’occupation américaines, Burchett fut cloué au pilori, y compris par ses collègues embarqués. Il avait averti qu’un acte prémédité d’assassinat en masse à une échelle historique venait de marquer le début d’une nouvelle ère de terreur.

A présent, presque chaque jour, les faits lui donnent raison. Le caractère intrinsèquement criminel de la bombe atomique est corroborée par les Archives nationales américaines et les décennies qui ont suivi de militarisme camouflé en démocratie. Le psychodrame Syrien en est une illustration. Et encore une fois, nous sommes pris en otage par la perspective d’un terrorisme dont la nature et l’histoire sont niées y compris par les critiques les plus progressistes. La grande vérité innommable est celle-ci : le plus grand danger pour l’humanité se trouve de l’autre côté de l’Atlantique.

La farce de John Kerry et les pirouettes de Barack Obama sont temporaires. L’accord de paix de la Russie sur les armes chimiques sera, à terme, traité avec le mépris que tous les militaristes réservent à la diplomatie. Avec al-Qaida comptant désormais parmi leurs alliés, et les auteurs du coup d’état armés par les États-Unis fermement aux commandes au Caire, les Etats-Unis ont l’intention d’écraser les derniers états indépendants du Moyen-Orient : d’abord la Syrie, ensuite l’Iran. « Cette opération [en Syrie ] », a déclaré en juin l’ancien ministre français des Affaires étrangères, Roland Dumas, « remonte à loin. Elle a été préparée , pré-conçue et planifiée. »

Lorsque le public est « psychologiquement marqué », comme le journaliste Jonathan Rugman de la chaîneChannel 4 a décrit l’écrasante hostilité du peuple britannique à une attaque contre la Syrie, la suppression de la vérité devient une urgence. Que ce soit Bachar al-Assad ou les « rebelles » qui ont utilisé des gaz dans la banlieue de Damas, il n’en demeure par moins que ce sont bien les États-Unis, et non la Syrie, qui sont les utilisateurs les plus prolifiques au monde de ces armes terribles.

En 1970, le Sénat a rapporté : « Les États-Unis ont déversé sur le Viêt Nam une quantité de produits chimiques toxiques (dioxine) s’élevant à six livres par tête d’habitant. » Ce fut l’opération Hadès, rebaptisée plus tard par un nom plus convivial, Opération Ranch Hand (Ouvrier Agricole) – source de ce que les médecins vietnamiens appellent un « cycle de catastrophes fœtales ». J’ai vu des générations entières d’enfants avec des difformités familières et monstrueuses. John Kerry, dont les propres mains ont été trempées de sang dans cette guerre, s’en souviendra. Je les ai vus en Irak aussi, où les Etats-Unis ont utilisé de l’uranium appauvri et du phosphore blanc, comme l’ont fait les Israéliens à Gaza. Pour eux, aucune “ligne rouge” n’a été tracée par Obama. Pour eux, aucune épreuve de force psychodramatique.

Le débat répétitif et stérile pour savoir si “nous” devons “prendre des mesures” contre les dictateurs sélectionnés (c’est-à-dire applaudir à un nouveau massacre aérien par les États-Unis et leurs acolytes) fait partie de notre lavage de cerveau. Richard Falk, professeur émérite de droit international et rapporteur spécial de l’ONU sur la Palestine, décrit cela comme « un écran moralisateur, à sens unique, légal et moral composé d’images positives, de valeurs occidentales et d’innocence soi-disant menacées, pour justifier une campagne de violence politique illimitée » . Cette idée « est si largement acceptée qu’elle est pratiquement inattaquable ».

C’est ça le plus gros mensonge : le produit de ces « progressistes réalistes » des milieux politiques, de l’éducation et des médias anglo-américains qui se considèrent comme les gestionnaires mondiaux des crises plutôt que comme la cause de ces crises. En ôtant à l’humanité l’étude des nations et en la figeant avec un jargon qui sert les intérêts des puissances occidentales, ils désignent les états « voyous », « maléfiques », « en faillite » en vue d’une « intervention humanitaire ».

Une attaque contre la Syrie ou l’Iran ou tout autre « démon » américain s’appuierait sur une variante à la mode, la « Responsabilité de Protéger », ou R2P – dont le lutrin-trotter fanatique est l’ancien ministre des Affaires étrangères australien Gareth Evans, co- président d’un “centre global” basé à New York. Evans et ses lobbyistes généreusement financés jouent un rôle de propagande vital pour exhorter la « communauté internationale » à attaquer des pays où « le Conseil de sécurité rejette une proposition ou ne parvient pas à la traiter dans un délai raisonnable ».

Evans existe en chair et en os. On peut le voir dans mon documentaire de 1994, « Death of a Nation », qui a révélé l’ampleur du génocide au Timor oriental. L’homme souriant de Canberra lève son verre de champagne pour porter un toast à son homologue indonésien alors qu’ils survolent le Timor oriental dans un avion australien, après avoir signé un traité pour piller le pétrole et le gaz du pays sinistré où le tyran Suharto avait assassiné ou tué par la faim un tiers de la population.

Sous la présidence « molle » d’Obama, le militarisme a augmenté peut-être comme jamais auparavant. Sans la présence d’un seul blindé sur la pelouse de la Maison Blanche, un coup d’Etat militaire a eu lieu à Washington. En 2008, alors que ses fidèles partisans séchaient encore leurs larmes de joie, Obama a accepté la totalité du Pentagone laissé par son prédécesseur, George Bush : guerres et crimes de guerre inclus. Tandis que la Constitution est progressivement remplacée par un état policier, ceux qui ont détruit l’Irak avec choc et l’effroi, qui ont transformé l’Afghanistan en un amas de ruines et la Libye à un cauchemar hobbesien, sont toujours omniprésents dans l’administration américaine. Derrière les façades enrubannées, le nombre d’anciens soldats américains qui se suicident est supérieur à celui des soldats morts sur les champs de bataille. L’année dernière, 6500 anciens combattants se sont suicidés. Sortez encore quelques drapeaux.

L’historien Norman Pollack appelle cela le « fascisme progressiste » (liberal-fascism) : « Les marcheurs au pas de l’oie ont été remplacés par une militarisation totale de la culture, apparemment plus anodine. Et à la place du leader grandiloquent, nous avons un réformateur raté joyeusement à l’oeuvre, planifiant les assassinats et arborant en permanence un sourire. » Chaque mardi, l’« humanitaire » Obama supervise personnellement un réseau terroriste mondial de drones qui « écrasent comme des insectes » des êtres humains et leurs proches ainsi que les sauveteurs. (*) Dans les zones de confort de l’Occident, le premier dirigeant noir surgi de la terre de l’esclavage est toujours bien dans sa peau, comme si son existence même constituait une avancée sociale, sans considération pour la trainée de sang qu’il laisse derrière lui. Cet hommage à un symbole a pratiquement détruit le mouvement anti-guerre américain – l’unique succès d’Obama.

En Grande-Bretagne, la politique de distraction par de faux images et de fausses identités politiques n’a pas tout à fait réussi. Une agitation est née, mais les gens de conscience devraient se dépêcher. Les juges à Nuremberg ont été clairs : « Les citoyens ont le devoir d’enfreindre les lois nationales pour prévenir les crimes contre la paix et l’humanité. » Les gens ordinaires de la Syrie, et d’innombrables autres, et même notre amour-propre, ne méritent désormais rien de moins.

John Pilger

http://johnpilger.com 

Article original :

From Hiroshima to Syria, The Enemy Whose Name We Dare Not Speak, 10 septembre 2013

Traduction par VD pour Le Grand Soir 

(*) Explications ici :

David Petraeus aurait commis des crimes beaucoup plus graves en Afghanistan

Alors que l’ancien directeur de la CIA, David Petraeus n’en a pas fini avec son affaire extra-conjugale, certains voudraient qu’il réponde à des crimes beaucoup plus graves.

Il est prouvé que le général Petraeus, quand il commandait les forces américaines en Afghanistan, a supervisé le bombardement intentionnel de funérailles et de sauveteurs civils avec des drones, ce qui constitue un crime de guerre selon la Cour pénale internationale.

Pendant des années, le Bureau of Investigative Journalism ( TBIJ ) a fait état de l’utilisation de la technique de double frappe – une stratégie utilisée par les terroristes qui implique la frappe d’une cible à plusieurs reprises consécutives et rapprochées afin de maximiser les dégâts – et il n’y a des cas documentés que Petraeus a employé cette tactique en tant que directeur de la CIA .

En Septembre, les écoles de droit de NYU et Standford ont publié un rapport détaillant la manière dont les double-frappes affectent la population pakistanaise, soulignant que plusieurs professeurs de droit international ont dit que « les frappes intentionnelles sur les sauveteurs peuvent constituer des crimes de guerre. »

La CIA a utilisé la tactique au Pakistan et en Afghanistan en mai et juin de cette année, et le meurtre d’un travailleur de la Croix-Rouge, au Yémen, (…) est l’exemple même d’une exécution extrajudiciaire.

Mais est-ce que Petraeus ira en procès pour avoir employé cette tactique ? Tout comme pour les accusations de torture supervisée par l’administration Bush, il est probable que non.

Néanmoins, le général quatre étoiles à la retraite pourrait se retrouver devant une cour martiale s’il a effectivement entamé une liaison extra-conjugale avec Paula Broadwell alors qu’il était encore en service actif dans l’armée, car l’adultère est formellement interdit en vertu du Code Militaire.

(…)

http://www.businessinsider.com/david-petraeus-may-have-committed-much-…

dimanche, 15 septembre 2013

Pourquoi les Américains n’ont-ils pas utilisé de drones en Syrie?

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Pourquoi les Américains n’ont-ils pas utilisé de drones en Syrie?

Par Valentin Vasilescu

Ex: http://avicennesy.wordpress.com

Dans la dernière décennie, les Américains ont mis l’accent sur la conception et la construction à grande échelle d’avions de reconnaissance sans pilote (UAV), appelés drones. Ces appareils utilisent des technologies moins chères que les avions de combat, avec un risque zéro pour ceux qui les exploitent.

Les drones se sont avérés extrêmement efficaces pour fournir des données d’identification aux troupes américaines sur le terrain en Irak et en Afghanistan, en donnant un réel avantage dans la bataille. En parallèle, les Etats-Unis ont commencé à appliquer des frappes aériennes à distance, menées par des drones légèrement armés. Ces drones sont devenus un moyen de prévenir les attaques contre les Etats-Unis et leurs alliés de la part d’Al-Qaida, des Taliban et les autres ennemis classés par la Maison Blanche comme terroristes. La plupart des missions, découlant de la doctrine américaine de l’utilisation de drones armés concernent des attaques préventives et le maintien de l’occupation des territoires déjà conquis par l’armée américaine.

Les avions de reconnaissance (UAV) armés des Etats-Unis dépendent de la 24ème division ISR dont le siège se trouve à la base aérienne de Lackland, au Texas. 360 d’entre eux sont des MQ-1B Predator, propulsés par un moteur à piston de 1300 cc, développant 115 ch, une vitesse de pointe de 217 km / h, vitesse de croisière de 150 km / h, rayon d’action maximale de 1100 kilomètres, plafond 7.620 m et une autonomie pratique de 24 heures. Le Predator est équipé de deux éléments dans les ailes où peuvent se fixer deux missiles dirigés par faisceau laser AGM-114 Hellfire (poids 45 kg, dont 9 kg représente la charge). A la place des AGM-114, il peut être monté six missiles AGM-176 Griffin (poids 20 kg, dont 5 kg de charge). L’US Air Force a également 77 drones MQ-9 Reaper, propulsés par un turbopropulseur, développant 800 ch, une vitesse de pointe de 482 kilomètres par heure, une vitesse de croisière de 313 km / h, un rayon d’action maximale de 1850 kilomètres, plafond opérationnel 7.500 m et une autonomie de 14 heures. Le Reaper a 7 points d’accrochage pour 4 missiles dirigés par faisceau laser AGM-114 Hellfire et deux bombes laser GBU-12 Paveway II (230 kg) ou 2 bombes guidées par GPS de type GBU-38 (227 kg).

Jusqu’à présent, les drones armé ont été utilisés soit dans des pays qui n’ont pas de défense AA et une aviation pour protéger leur espace aérien (Somalie, Mali, Afghanistan), soit dans des cas comme le Yémen et le Pakistan, où les gouvernements concernés ont donné la permission aux américains de les utiliser. Toutefois, les drones étaient pratiquement inexistants dans les deux derniers conflits, d’abord en Libye et maintenant en Syrie. Dans la mesure où l’armée de l’état attaqué dispose d’une défense AA cohérente qui est capable de réagir, l’utilisation de drones armés est extrêmement risquée et équivaut à une déclaration de guerre.

Les Etats-Unis pourraient-ils intervenir avec leur flotte de drones armés pour punir le régime syrien, selon la déclaration du président Barack Obama ? La réponse est: dans la première phase, non. Les drones sont lents et bruyants, volant à basse altitude, et ont besoin de survoler longtemps les cibles potentielles avant une attaque, devenant eux-mêmes des cibles pour la défense AA syrienne. Donc les drones armés ont aussi des limites, ne sont utiles que si la suprématie aérienne américaine a déjà été acquise avec un accès illimité à l’espace aérien syrien. L’armée syrienne n’est pas équipée de drones, bien qu’elle en aurait grand besoin.

http://avicennesy.wordpress.com/2013/06/21/le-talon-dachille-de-larmee-de-bachar-al-assad/

Bien qu’il ait été dit à plusieurs reprises que l’intervention militaire en Syrie serait limitée, au cours des audiences à la Commission des affaires étrangères du Sénat, les responsables de la Maison Blanche et du Pentagone se comportent comme si l’objet des frappes aériennes viserait tout à fait autre chose que de punir le régime de Damas d’avoir utilisé des armes chimiques, à savoir déposer Assad en aidant les insurgés islamistes. C’est la raison pour laquelle la durée des raids aériens américains autorisés par le Sénat a été prolongée de 10 à 60-90 jours. Dans ces conditions, sur les ordres d’Obama, l’armée américaine a ajouté de nombreux autres objectifs à ceux prévus initialement.

http://romanian.ruvr.ru/2013_09_04/Care-sunt-tintele-americanilor-in-Siria-6491/

Par conséquent, dans les 10 premiers jours de l’intervention américaine en Syrie, il est prévu que les principales cibles des missiles de croisière, des avions de bombardement stratégiques et des missiles à bord du porte-avions américain seraient le réseau de défense AA, qui comprend des batteries de l’artillerie ainsi que les missiles AA et l’aviation militaire, comme en Libye. Le 19 Mars 2011, un total de 124 Tomahawk ont été lancés à partir de navires américains (122) et britanniques (2) contre 20 cibles libyennes près de Tripoli et Misrata. Trois jours plus tard, le 22 Mars 2011, les Américains ont lancé 159 Tomahawk, ciblant des batteries de missiles AA et les bases aériennes. L’armée américaine compte actuellement près de 3.000 missiles de croisière Tomahawk, dont elle ne peut utiliser que 800 en Syrie. Ce n’est qu’après que l’aviation militaire, l’artillerie et les missiles AA syriens aient été neutralisés, que les drones auront le feu vert dans l’espace aérien syrien pour 50-70 jours, dans des missions extrêmement minutieuses de chasse de cibles, à savoir repérer et attaquer les blindés, les colonnes motorisées, les missiles sol-sol et l’artillerie de l’armée syrienne.

Mais cette équation inventée par les Américains dépend de deux variables terribles, contrôlées par la Russie qui pourraient chambouler complètement les plans d’Obama  en quelques heures, et générer et amplifier instantanément un conflit dont l’issue sera différente de ce qu’avaient prévu les Etats-Unis. Mais cela c’est un autre article.

Traduction : Avic

Par Valentin Vasilescu, pilote d’aviation, ancien commandant adjoint des forces militaires à l’Aéroport Otopeni, diplômé en sciences militaires à l’Académie des études militaires à Bucarest 1992.

samedi, 14 septembre 2013

Saudi Arabia’s 'Chemical Bandar' behind the Syrian chemical attacks?

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Saudi Arabia’s 'Chemical Bandar' behind the Syrian chemical attacks?

Mahdi Darius Nazemroaya is a sociologist, award-winning author and geopolitical analyst.

Ex: http://rt.com

U.N. chemical weapons experts visit a hospital where wounded people affected by an apparent gas attack are being treated, in the southwestern Damascus suburb of Mouadamiya, August 26, 2013 (Reuters / Abo Alnour Alhaji)

Nothing the US claims about what happened in Syria adds up. We are being asked to believe an illogical story, when it is much more likely that it was Israel and Saudi Arabia who enabled the Obama Administration to threaten Syria with war.

The Obama Administration’s intelligence report on Syria was a rehash of Iraq. “There are lots of things that aren’t spelled out” in the four-page document, according to Richard Guthrie, the former project head of the Chemical and Biological Warfare Project of the Stockholm International Peace Research Institute. One piece of evidence is the alleged interception of Syrian government communications, but no transcripts were provided.

Just as with the Obama Administration’s speeches which all fall short of conclusively confirming what happened, nothing was categorically confirmed in the intelligence report. Actually it comes across more as a superficial college or university student’s paper put together by wordsmiths instead of genuine experts on the subject.

Going in a circle, the report even depends on “unnamed” social media and accounts as sources of evidence or data. Lacking transparency, it states that “there are accounts from international and Syrian medical personnel, videos, witness accounts, thousands of social media reports from at least 12 different locations in the Damascus area, journalist accounts and reports from highly credible non-governmental organizations.”

Chances are that these unnamed sources are actually foreign-funded insurgents, Israeli media, Saudi media, the Syrian Observatory for Human Rights - which includes fighters in the ranks of the insurgency and salutes Saudi Arabia as a model democracy - or the NGO Doctors Without Borders. These are the same sources that have been supporting the insurgency and pushing for regime change and military intervention in Syria.

Moreover, one of the main sources of the intelligence and communication interceptions that are supposed to be a smoking gun is none other than Israel, which is notorious for doctoring and falsifying evidence.

The US intelligence report also claims to have advanced knowledge about the plans to launch a chemical weapons attack several days before it happened. A leading expert on chemical weapons, Jean Pascal Zanders, who until recently was a senior research fellow at the European Union’s Institute for Security Studies, asks why the US government did not tell the world about it and issue warnings about a chemical attack at that time.

An Israeli-Saudi-US conspiracy?

The US-supported anti-government forces fighting inside Syria are the ones that have a track record of using chemical weapons. Yet, Obama and company have said nothing.

Despite the anti-government forces accusations that the Syrian military launched a chemical weapon attack on Homs at Christmas in December 2012, CNN reported that the US military was training anti-government fighters with the securing and handling of chemical weapons. Under the name of the Destructive Wind Chemical Battalion, the insurgents themselves even threatened to use nerve gas and released a video where they killed rabbits as a demonstration of what they planned on doing in Syria.

According to the French newspaper Le Figaro, two brigades of anti-government fighters that were trained by the CIA, Israelis, Saudis, and Jordanians crossed from the Hashemite Kingdom of Jordon into Syria to launch an assault, respectively on August 17 and 19, 2013. The US must have invested quite a lot in training both anti-government brigades. If true, some may argue that their defeat prompted the chemical weapons attack in Damascus as a contingency plan to fall back on.

However, how they came by chemical weapons is another issue, but many trails lead to Saudi Arabia. According to the British Independent, it was Saudi Prince Bandar “that first alerted Western allies to the alleged use of sarin gas by the Syrian regime in February 2013.”  Turkey would apprehend Syrian militants in its territory with sarin gas, which these terrorists planned on using inside Syria. On July 22 the insurgents would also overrun Al-Assal and kill all the witnesses as part of a cover-up.

A report by Yahya Ababneh, which was contributed to by Dale Gavlak, has collected the testimonies of witnesses who say that  “certain rebels received chemical weapons via the Saudi intelligence chief, Prince Bandar bin Sultan, and were responsible for carrying out the gas attack.”

The Mint Press News report adds an important dimension to the story, totally contradicting the claims of the US government. It quotes a female insurgent fighter who says things that make a link to Saudi Arabia clear. She says that those who provided them with weapons ‘didn’t tell them what these arms were or how to use them” and that they “didn’t know they were chemical weapons.” “When Saudi Prince Bandar gives such weapons to people, he must give them to those who know how to handle and use them,” she is quoted.

There is also another Saudi link in the report: “Abdel-Moneim said his son and 12 other rebels were killed inside a tunnel used to store weapons provided by a Saudi militant, known as Abu Ayesha, who was leading a fighting battalion. The father described the weapons as having a ‘tube-like structure’ while others were like a ‘huge gas bottle.’”
So it seems that the Saudis enabled the chemical attack while the Israelis provided them cover to ignite a full-scale war, or at the very least enable a bombing campaign against Damascus. Israel and Saudi Arabia have empowered the Obama Administration to threaten war on Syria.

Obama wants to change the balance of power in Syria

The moralistic language coming out of Washington is despicable posturing. The hypocrisy of the US government knows no bounds. It condemns the Syrian military for using cluster bombs while the United States sells them en mass to Saudi Arabia.

The UN inspectors entered Syria in the first place on the invitation of the government in Damascus. The Syrian government warned the UN for weeks that the anti-government militias were trying to use chemical weapons after they gained control of a chlorine factory east of Aleppo. As a precaution, the Syrian military consolidated all its chemical weapons into a handful of heavily guarded compounds to prevent anti-government forces reaching them. Yet, the insurgents launched a chemical weapon attack against the Syrian government’s forces in Khan Al-Assal on March 19, 2013. Turning the truth on its head, the insurgents and their foreign backers, including the US government, would try to blame the Syrian government for the chemical attack, but the UN’s investigator Carla Del Ponte would refute their claims as false in May after extensive work.

Concerning the alleged August attack the Obama Administration has been lying and contradicting itself for days. They say that traces of chemical weapons cannot be eliminated, but that the Syrian government destroyed that same evidence that cannot be eradicated. They want an investigation, but say they already have all the answers. 

The claims that the Syrian government used chemical weapons in the suburb of Ghouta defy logic. Why would the Syrian government unnecessarily use chemical weapons in an area that it controls and shoot itself in the foot by presenting the US and its allies with a pretext to intervene? And of all the days it could unnecessarily use chemical weapons, the Obama administration wants us to believe that the Syrian government picked the day when United Nation inspectors arrived in Damascus.

Even the biased and misleading state-run British Broadcasting Corporation admitted that there was something strange about the event. The BBC’s  own “Middle East Editor Jeremy Bowen says many will ask why the [Syrian] government would want to use such weapons at a time when [United Nations] inspectors are in the country and the military has been doing well militarily in the area around Damascus.”

The US is deliberately pointing the finger for the use of chemical weapons at the Syrian government.

American officials have a track record of lying to start wars against other countries. This has been the consistent modus operandi of the US from Vietnam to Yugoslavia, and from Iraq to Libya.

It is not Syria that is going against the international community, but the warmongers in Washington, which include the Obama Administration.

Washington is threatening to attack Syria as a means of prolonging the fighting inside Syria. The US government also wants to have a stronger hand in the country’s future negotiations by restoring the balance of power between the Syrian government and America’s anti-government insurgent allies, thus weakening the Syrian military and ending its winning momentum against the insurgency. If not softening Damascus up for the insurgents, America wants to level the equation and undermine the Syrian government before a final negotiation takes place.

Now is the time for the “responsibility to prevent war”—the real R2P—to come into play.

The statements, views and opinions expressed in this column are solely those of the author and do not necessarily represent those of RT.

vendredi, 13 septembre 2013

Une Amérique antiguerre, une Amérique en révolte ?

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Une Amérique antiguerre, une Amérique en révolte ?

Ex: http://www.dedefensa.org

Bien entendu, la proposition russe de mettre l’arsenal chimique syrien sous contrôle international modifie considérablement la situation générale de la crise syrienne, – ou disons, pour être plus précis, la situation de la crise syrienne elle-même (attaque US ou pas attaque US), et la situation de la crise washingtonienne et même de la “crise du système de l’américanisme” consécutive à l’implication US (attaque ou pas) dans la crise syrienne. Nous observerions que le deuxième volet est au moins autant affecté que le premier, et qu’il pourrait même l’être beaucoup plus. Il faut préciser qu’Obama a accueilli cette proposition, dont il avait discuté la possibilité avec Poutine au G20, avec faveur et sans hésiter ni en délibérer avec ses conseillers, laissant effectivement l’impression qu’il “sautait sur la proposition pour se tirer de la perspective catastrophique d’une défaite majeure au Congrès”.

Ce dernier segment de phrase est une traduction d’une rapide analyse de cette situation par DEBKAFiles, du 10 septembre 2013. Nous choisissons ce point de vue évidemment partisan parce qu’il concerne un aspect crucial de la situation washingtonienne, et US par conséquent. L’analyse, assez courte parce que rédigée dans l’urgence, du site israélien connecté aux services de sécurité israéliens et aussi aux milieux bellicistes-extrémistes US, est intéressante parce qu’elle se préoccupe moins de présenter l’une ou l’autre exclusivité que de fixer une situation, manifestement du point de vue général dont le site est le représentant. Ainsi peut-on admettre qu’elle substantive bien le sentiment, extrêmement désappointé, de l’aile activiste du gouvernement Obama, et du War Party à Washington par extension, et qu’elle le fait clairement, sans les précautions et fioritures, ou sans la rhétorique de circonstance, qu’on trouve dans les milieux et médias US de cette tendance.

Rapportant diverses déclarations d’Obama, qui passait hier soir sur divers réseaux pour des interviews, DEBKAFiles met en évidence ce qui sera retenu comme une certaine duplicité de sa part, qui passe dans ce cas à une dialectique d’apaisement, qui minimise désormais le “danger” syrien, notamment vis-à-vis des USA, qui affirme que la crise syrienne ne peut être résolue militairement – deux affirmations qui démentent le sentiment général du War Party, et éventuellement de certains des conseillers d’Obama. DEBKAFiles affirme, – et c’est sa seule affirmation qui se veut in fine exclusive, – qu’Obama se trouve en contradiction avec ses conseillers Rice (directrice du NSC) et Kerry (secrétaire d’État), qui ne sont pas favorables à la suspension au moins temporaire de la menace d’attaque contre la Syrie.

«US president Barack Obama went against the words of his advisers, Secretary of State John Kerry and National Security Adviser Susan Rice Monday, and offered in TV interviews early Tuesday, Sept. 10, to “absolutely” put on hold military action against Syria, as well as the vote in Congress, if Bashar Assad abandoned chemical weapons. He said he found some positive signs in the Russian proposal [for Assad to hand over his chemical arsenal to international control] and said he was willing to run it to ground in the next few days to see if the Syrian issue can’t be solved without the military option. “I welcome the Russian proposals and we will try and verify them,” he said.

»As for the decision in Congress, which was almost certain to vote down military action, Obama said that too could be put on hold. Because from the start there had been no imminent military threat to the United States, there was still time for “a good deliberation in Congress before a decision.” It would take at least a week or a few weeks before Congress decides, and meanwhile “we can continue to talk to the Russians.”

»“We know the capabilities of the Syrian army and that is no big problem for us,” he said. In answer to a question, Obama admitted he had discussed the Russian proposal with Vladimir Putin last week at St. Petersburg (where they talked for 20 minutes on the G20 summit sidelines). He suggested then that the Syrian issue be approached in two stages: First, dispose of the chemical weapons problem, then move on to other issues of the Syrian conflict. Obama said he still believed the Syrian problem could not be solved militarily and would do everything to put the political discussions on the fast track.

»Most Washington observers were critical of this latest Obama flip-flop, saying they received the impression from the interviews that the president had seized on the Russian proposal as a means of extricating himself from a major defeat in Congress.»

• Tout cela, avec bien entendu la proposition russe, intervient dans un climat de dégradation accélérée de la position d’Obama à Washington. La proposition russe repoussant le cas du vote du Congrès au second plan, les jugements ne sont plus tenus par des obligations tactiques et rendent un ton général résumé par le propos de DEBKAFiles, selon lequel Obama allait vers “une défaite majeure au Congrès”, qui aurait été évidemment un coup terrible porté à sa position politique. La perspective d’une destitution avait été à nouveau évoquée (avant la proposition russe), devant la probabilité, sinon la certitude d’une défaite écrasante d’Obama au Congrès, suivie malgré tout d’une attaque ponctuelle contre la Syrie, ceci et cela conduisant justement à cette procédure de destitution. C’est le cas de Wester Griffin Tarpley, le 9 septembre 2013 pour PressTV.ir : «The big danger is that Congress will say ‘no’ [to an Obama war authorization on Syria] and then Obama will proceed to bomb. If he does, he will be impeached for sure...»

• Ce week-end et hier, le sentiment, notamment par le biais des sondages, reflète une poussée extrêmement significative de la pression populaire, aux USA, contre l’attaque. Non seulement ce sentiment met en cause l’idée de l’attaque contre la Syrie, mais également, – et c’est un fait nouveau, – la capacité de leadership d’Obama et sa politique étrangère en général. Il s’agit d’un mouvement qui semble avoir une très puissante substance, qui est perçu comme tel dans tous les cas et c’est ce qui compte, et qui est en train de se renforcer très rapidement malgré les pressions de communication d’Obama et de ses alliés en la circonstance, – dans tous les cas dans la phase d’avant la proposition russe, mais celle-ci ne devant nullement arrêter ce mouvement, au contraire. Il y a d’abord un sondage commenté et une enquête informative de McClatchy, le 9 septembre 2013.

«When President Barack Obama addresses the nation Tuesday in his bid for airstrikes against Syria, he will confront the most unfriendly political landscape of his presidency, one where opposition knows no boundaries and Democrats, Republicans, whites, blacks, Hispanics, old, young, men and women all are deeply skeptical of the mission.

»A solid majority of voters opposes airstrikes and wants Congress to reject Obama’s request for approval, according to a new McClatchy-Marist poll. A majority thinks he does not have a clear idea of what he’s doing with Syria. The ranks of Americans who approve of the way he’s handling foreign policy has dropped to the lowest level since he assumed office. And an overwhelming majority insists he stand down should Congress vote no. “Clearly this president needs to be very persuasive Tuesday,” said Lee Miringoff, director of the Marist Institute for Public Opinion in New York, which conducted the poll...»

Dans le même sens, et montrant ainsi combien ce mouvement de renforcement très rapide de l’opposition populaire est confirmé, il y a une enquête de l’institut PEW du 9 septembre 2013, présentée par USA Today le même 9 septembre 2013...

«By more than 2-1, 63%-28%, those surveyed Wednesday through Sunday say they are against U.S. military action against the Syrian regime for its reported use of chemical weapons against civilians. In the past week, support has declined by a percentage point and opposition has swelled by 15 points, compared with a previous Pew Research poll.

»As President Obama prepares to address the nation Tuesday, he can see damage the issue is doing to his own standing. He gets the lowest ratings of his presidency on handling foreign policy, and Americans by 2-1 disapprove of his handling of the situation in Syria. His overall approval rating has sagged to 44%-49%, the first time it has fallen into negative territory in well over a year. “This is a signal moment,” says political scientist Larry Jacobs of the University of Minnesota. ”On the one side is the kind of leadership of an historic order. On the other side is a fairly deep doubting about American power — and the power of this president.”»

• Un élément plus général s’impose également, qui est l’évolution très rapide du parti républicain (même au-delà de son aile libertarienne) vers une position antiguerre et isolationniste, chose impensable il y a encore deux ans et depuis plus d’un demi-siècle. On le sait, il s’agit d’un fait majeur de la situation politique washingtonienne, qui se développe sous la pression de mieux en mieux organisée, et de plus en plus renforcée par de nouvelles participation, du courant libertarien populiste, s’appuyant sur une alliance non seulement “objective” mais coordonnée d’une faction progressiste-populiste importante du parti démocrate. Ce courant est perçu comme structuré et efficace depuis la fin juillet (voir le vote sur la NSA, le 26 juillet 2013). Ce n’est plus un phénomène marginal, comme on avait tendance à le considérer dans le cadre de la communication-Système qui défend sa politique-Système ainsi directement mise en cause, mais bien le moteur central d’une évolution qui semble désormais toucher tout le parti républicain (le GOP), alors qu’une partie des démocrates y est également sensible. McClatchy fait (le 9 septembre 2013) un rapport sur cet événement politique qui a été accéléré et mis à jour par l’actuelle extension washingtonienne de la crise syrienne.

«The Republican Party may be turning anti-war.

»Some of the shift is driven by visceral distrust of President Barack Obama, who is the one proposing military strikes against Syria. Some is driven by remorse and lessons learned from the Iraq war. And some is fed by the isolationist and libertarian strains of the grassroots tea party movement. Plenty of Republicans, including key congressional leaders, support Obama’s push for military action against the Syrian regime for allegedly using chemical weapons. But among constituents, rank-and-file members of Congress and many influential voices in the party’s echo chamber, the trend is decidedly anti-war. “There is a growing isolationist movement within our own party,” said John Weaver, an Austin, Texas-based Republican consultant.

»The party’s popularity surged in the late 1940s partly because of its unrelenting stance against communism. Republicans nominated World War II hero Gen. Dwight D. Eisenhower as its 1952 presidential candidate and he won two terms. Ronald Reagan’s presidency is still revered by supporters for his tough talk against the Soviet Union, and in his 2005 inaugural address, President George W. Bush redefined America’s international mission.

»Now, that’s changing.

Quel bouleversement à la veille de 9/11 ?

... Ainsi semble-t-il bien que l’on se trouve à un tournant de la situation politique washingtonienne en crise, et la proposition russe sur le chimique a de fortes chances d’accélérer ce tournant, bien plus que de le bloquer. Certes, la proposition russe semble avoir de très grandes chances de modifier le cours du processus menant à une attaque US en Syrie, quoiqu’il n’y ait encore rien d’assuré à ce propos. (Voir sur Antiwar.com du 10 septembre 2013 des détails sur l’accueil fait à cette proposition, avec des interférences dans l’administration, accroissant la sensation d’un gouvernement en grand désarroi.) Mais la proposition a également pour effet, et surtout pour les développements de la situation washingtonienne, d’interférer dans un autre processus, qui a pris à notre avis une importance plus grande que l’attaque en Syrie, qui est le processus d’affrontement à Washington, et de dégradation de la position du président Obama. Évidemment, on est tenté de rejoindre le constat de DEBKAFiles, sur un Obama saisissant la proposition russe comme une bouée de sauvetage, et, par conséquent, sauter à la conclusion que la Russie a sauvé le président Obama. Cette conclusion-là, si elle n’est pas fausse, est peut-être précipitée pour le terme et, surtout, elle est incomplète.

D’une part, le débat continue, et si le Sénat a pour sa part repoussé sine die son vote sur la question de l’attaque, il n’en reste pas moins que le Congrès poursuit son travail sur le sujet et qu’on continue à se compter, et qu’au Sénat, justement, l’opposition à un texte autorisant l’attaque grandit (voir Antiwar.com le 10 septembre 2013). Tous ces événements ont conduit d’ailleurs à la perception désormais générale qu’Obama aurait perdu, ou a perdu sa bataille pour obtenir le soutien du Congrès, – et cette perception, même si un vote ne la sanctionne pas, implique pour l’évaluation des positions qu’Obama est de toutes les façons battu et vaincu dans cette affaire, et son pouvoir réduit à mesure. (Cela vaut d’ailleurs, dans des conditions différentes, pour certains membres de son cabinet : les super-neocons Susan Rice et Samantha Powers, et John Kerry qui a déchaîné une dialectique si outrancièrement anti-Assad qu’il lui sera difficile de revenir sans dégâts collatéraux pour lui-même à un langage plus mesuré.)

Au-delà, et pour ce qui concerne les mouvements de fond, les diverses nouvelles données ci-dessus indiquent que cette crise a déclenché une formidable dynamique, antiguerre, non-interventionniste voire neo-isolationniste, qui doit immédiatement interférer dans la politique courante et devrait s’institutionnaliser lors des élections de novembre 2014 (cela, si l’on a l’audace de faire de la prospective à si long terme dans une époque où les bouleversements mettent quelques jours pour s’affirmer). Certains en sont même à affirmer que le changement est tel que même la puissance du lobby israélien AIPAC est d’ores et déjà considérablement réduite. (Tarpley, déjà cité : «I think we’re going to find that [the AIPAC] influence has fallen fast and that they’ve chosen a battle that they’re destined to lose. They are trading on the basis of victories that are now several decades in the past. No matter what their power might be, they are running into a buzz saw. That buzz saw is the fact that the American people are not just sick of war but disgusted by war.») Répétons-le, ce fait-là, du surgissement d’une telle dynamique antiguerre aux USA, est de très loin le plus important de toute cette séquence crisique, bien plus que la situation en Syrie et au Moyen-Orient.

Il reste à voir quelle va être la réaction du War Party, qui est aux abois et qui devrait avoir désormais la sensation de se battre pour sa survie. Il dispose encore d’énormes moyens médiatiques et de communication, y compris bien sûr l’AIPAC lui-même, et il devrait avoir le réflexe de se radicaliser encore plus, sa survie passant par une tentative de provoquer malgré tout, par un moyen ou l’autre, de l’action d’influence à l’un ou l’autre false flag ou provocation dont il a le secret déjà pas mal éventé, une brutale nouvelle aggravation de la situation en Syrie passant par une relance des perspectives d’attaque de la Syrie. (Après tout, la proposition russe laisse Assad et son régime intacts, ce qui éloigne d’autant le War Party, – et les extrémistes du bloc BAO, d’ailleurs, et l’Arabie de Prince Bandar, et les rebelles, etc., – du but principal, regime change et liquidation d’Assad.) Cette perspective probable d’une résistance éventuellement forcenée du War Party renforce l’idée que rien n’est évidemment fini, surtout à Washington, ce qui, au contraire, devrait continuer à alimenter la dynamique antiguerre en l’institutionnalisant de facto.

Quant à la Russie, elle a manœuvré classiquement, selon sa politique ferme et principielle qui est de rechercher la stabilisation, si nécessaire en venant à l’aide d’un président US en difficulté, – ce qui va aussi dans le sens d’un but de stabilisation. (C’est une habitude héritée du temps de l’URSS : le meilleur et le plus fidèle soutien de Nixon pendant la crise du Watergate fut certainement le Premier Secrétaire du PC de l’URSS Brejnev, jusqu’à des gestes personnels lorsque Brejnev invita Nixon pour un court séjour dans sa villa de Crimée, pour le sortir du tourbillon washingtonien. L’ambassadeur de l’URSS à Washington Dobrynine écrivit dans ses mémoires que l’entente entre les deux hommes était telle dans cette période que, dans certaines circonstances qui ne se concrétisèrent jamais, Brejnev aurait été prêt à envisager de lancer en URSS, avec le soutien de Nixon, un processus réformiste de type gorbatchévien qui aurait permis d’établir une entente profonde entre l’URSS et les USA. Là aussi, la stabilisation du pouvoir US était une nécessité.) Considérée dans les conditions initiales qu’on connaît, l’initiative russe apparaît comme un succès qui ne peut que profiter au statut de la Russie, tout en ménageant Assad, qui a “approuvé” la proposition russe. Sur le terme pourtant, il n’est nullement assuré que, même dans le meilleur des cas, l'événement ait assuré quoi que ce soit. La “stabilisation” d’Obama dans ces conditions, si elle se confirme, pourrait bien se révéler très vite un leurre, car le président est nécessairement “stabilisé” dans une position de faiblesse extrême, jusqu’au paradoxe que la “stabilisation” elle-même, grâce à la Russie, l’affaiblit dans la mesure où elle dépend d’un pouvoir extérieur, et celui de Poutine en plus ! Cela, alors qu’on a vu que les autres dynamiques washingtoniennes en cours devraient se poursuivre, accentuant cet affaiblissement. Quant à la Syrie, comme on le devine, tout reste possible ... D’autre part, dira-t-on à ce point, que pouvaient et que peuvent faire de mieux les Russes ? Justement, cette question à la réponse évidente (“rien d’autre”, certes) mesure les limites des relations internationales dans leur dynamique actuelle, dont tous les acteurs n’ont pas encore compris, ou simplement admis, ou plus simplement encore accepté quand ils l’ont compris, que le véritable enjeu de la crise qui les secoue (ces relations internationales), – dito, la crise d’effondrement du Système, – n’y est absolument pas pris en compte pour ce qu’il est.

Et tout cela, de survenir à la veille de l’anniversaire sacré de 9/11 ...

jeudi, 12 septembre 2013

L’Occidente allo sbando, l’Occidente ha paura

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L’Occidente allo sbando, l’Occidente ha paura

Mr. Obama se ne faccia una ragione: il declino dell’ “Impero” è cominciato

Fabrizio Fiorini

Ex: http://www.rinascita.eu

Il diritto, interno o internazionale, scritto o consuetudinario, derivante che sia da leggi o trattati, ha nella sua stessa natura la possibilità di essere mutato, abrogato, riformulato, dimenticato, addirittura violato. Se non si fossero cancellate norme, soppresse costituzioni, denunciati trattati, se non vi fossero mai stati questi sovrani atti squisitamente politici, la società umana sarebbe rimasta innaturalmente ferma, immobile, prima di quel dinamismo sociale che la sua essenza storica ha materializzato sotto forma di stravolgimenti sociali, passaggi epocali, rivoluzioni.


Oggi, nell’Occidente dell’ipocrisia e del “dirittumanismo” non è più così. Il diritto resta, immutabile, cristallizzato, divinizzato. Protetto da vecchie cariatidi degli ordinamenti tardo-novecenteschi, da un insopportabile moralismo gauchiste, dalla supponenza indotta di aver finalmente conseguito il migliore dei mondi realizzabili, l’eden della politica e delle relazioni internazionali.


Ma il mondo non aspetta il diritto: in meglio o in peggio che sia, cambia. Non solo: la forza del diritto, nei tempi correnti, si indebolisce, contestualmente al tracollo dell’autorità e della forza delle fucine in cui questo era forgiato, gli Stati,  a vantaggio di poteri più forti ma sovranazionali, a-statali, apolidi. E allora il diritto, legato a schemi oramai preesistenti, viene semplicemente ignorato, relegato all’oblio.


Gli Stati Uniti, lo stato sionista, la Nato, l’Occidente in genere, in ispecie nel campo dei rapporti internazionali, dettano la linea di questa nuova a-giuridica. Sintetizzare in queste poche righe le violazioni del diritto internazionale da loro commesse nel corso degli ultimi decenni è non solo tecnicamente impossibile ma – considerando la “naturalezza” del loro spregio di norme che ad altri impongono con la forza – sarebbe quantomeno grottesco.
Serva, quale unico esempio, quello della guerra alla Jugoslavia del 1999 in cui la Nato trascurò di rispettare non solo una mezza dozzina di principi sanciti dal diritto internazionale ma addirittura ignorò il suo stesso statuto che all’articolo 5 prevede l’utilizzo della forza militare in caso di attacco a una delle nazioni componenti l’Alleanza; eventualità che, chiaramente, era estranea agli eventi balcanici del 1999.


Appurato che per l’Occidente, e segnatamente per gli Usa, per i sionisti, per la Nato, per la Gran Bretagna (e per la rediviva Francia) non rientra nei bisogni primari il rispetto delle disposizioni di legge (figurarsi della volontà popolare) per la messa in atto di imprese belliche e di operazioni armate in qualunque modo camuffate, risulta altamente indicativa l’inversione di rotta di questi mesi, contestualmente alla crisi siriana.


La Gran Bretagna ha abbandonato l’opzione militare in conseguenza di un voto parlamentare ostile. Negli Stati Uniti, per settimane e fino a l’altro ieri, si è parlato di “decisione del Congresso”. Stessa cosa, pur in tono minore, a Parigi. In tutti gli altri Stati satellite del libero Occidente, dall’Italia a Saint Kitts e Nevis, il coro era unanime: aspettiamo l’Onu, sentiamo cosa dice l’Onu, mai senza l’Onu. Proprio quello stesso Onu che era considerato un inutile carrozzone, era vilipeso e deriso ogniqualvolta avesse preso, fino alla guerra all’Iraq del 2003, una pur timida posizione avversa alla fregola bellica USraeliana.
Cosa si cela dietro questo inaspettato “ritorno al diritto”? Un repentino rinsavimento? Una “primavera americana”? No: la paura. Quella paura tipica di che all’improvviso esce dal suo autoreferenziale stordimento e si rende conto di essere stato messo all’angolo. Barack Obama, solo poche settimane or sono, era ancora spavaldo affermando con convinzione: “in Siria faremo come in Kosovo”. Non pensava, il tapino (forse i suoi consiglieri dell’Aipac lo tenevano all’oscuro),  che dal 1999 il mondo è cambiato, e non poco.


La “forza della ragione”, rivelatasi nel corso dei decenni poco efficace per fronteggiare la pervasiva aggressività americana, ha finalmente lasciato il posto alle “ragioni della forza”. Alla sana forza, alla rinascita e al potenziamento di Stati (pensiamo all’Iran, alla Russia, alla stessa Siria ma non solo) capaci di mettere un argine alla nuova “dottrina Monroe” applicata su scala planetaria; che hanno dimostrato che non è la “dottrina della pace” a essere vincente, ma la decisa e forte contrapposizione, l’unica “musica” che entra nelle orecchie di Washington.

 
Per la prima volta nella storia recente, gli Usa si fermano.  Non riescono a celare la loro frustrazione e il loro ridimensionamento neanche alla stampa più allineata, anche gli amici di vecchia data si fanno da parte. Addirittura il ministro Bonino tentenna, il che è tutto dire.
Mr. Obama se ne faccia una ragione: il declino dell’ “Impero” è cominciato. I popoli della terra potranno tirare un sospiro di sollievo, ma non si facciano troppe illusioni: la bestia ferita è capace di tutto.  E Tel Aviv, vedendo i suoi protettori indebolirsi, potrebbe fare di peggio.
 

11 Settembre 2013 12:00:00 - http://www.rinascita.eu/index.php?action=news&id=22363

mercredi, 11 septembre 2013

Ten Reasons Why America Does Not Need to Go to War Over Syria

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Ten Reasons Why America Does Not Need to Go to War Over Syria

 

By John Whitehead

Ex: http://www.attackthesystem.com

Every gun that is made, every warship launched, every rocket signifies, in the final sense, a theft from those who hunger and are not fed, from those who are cold and are not clothed. The world in arms is not spending money alone. It is spending the sweat of its laborers, the genius of its scientists, the hopes of its children. ~ Dwight D. Eisenhower

For once, I would love to hear a government official reject a call to war because it is immoral; because we have greater needs here at home that require our attention and our funds; because we’re already $1 trillion poorer due to these endless, mindless wars; because America should not be policing the world; because we refuse to enrich the military industrial complex while impoverishing our nation; because endless wars will never result in peace; because we have meddled enough in foreign policy in the Middle East and cannot risk any further blowback; because we’re sick and tired of fomenting civil wars in far-flung places; because we’re not going to assist rebel fighters in overthrowing a foreign government, only to later unseat those same forces when they can’t be controlled; because using the overused fear tactic about “weapons of mass destruction” doesn’t carry much weight anymore; because the only “compelling national security interest” right now is taking back control of our run-away government; because in the words of Jean-Paul Sartre, “When the rich wage war, it’s the poor who die”; because while there may be causes worth dying for, there are none worth killing for; because Gandhi was right when he asked “What difference does it make to the dead, the orphans and the homeless, whether the mad destruction is wrought under the name of totalitarianism or in the holy name of liberty or democracy?”; because all war is a crime; and because there are never any winners in war, only losers.

Instead, we hear the same sorry lines about “national security interests,” “the costs of doing nothing” and “show[ing] the world that America keeps our commitments” trotted out by those who have either been bought out by the defense industry or are so far removed from war’s terrible consequences—the deaths of innocent civilians, the orphans who must struggle to survive, the soldiers who return home crippled and broken, bearing the physical and mental scars of the battle zone—that the decision to go to war is reduced to little more than policy debates and those directly impacted are little more than pawns on a chess board.

It’s particularly telling that Sen. John McCain, whose meeting with President Obama allegedly persuaded him that blocking the Syria strike would be catastrophic, was caught on camera playing poker on his iPhone during a U.S. Senate Committee on Foreign Relations hearing concerning the use of force in Syria and then laughed it off as an understandable reaction to a three-hour hearing. Or that President Obama, despite the urgency of the Syria “crisis,” departed for the golf course with Vice President Biden 30 minutes after delivering his Syria speech. In other words, it’s business as usual in the Beltway, with all the perks that go along with being part of the political elite that gets to declare war and then sit back and watch while others pay the price.

So, now that we’re fully distracted and have forgotten about Edward Snowden’s damning revelations about the NSA and the fact that the government has been paying AT&T to have its employees monitor Americans’ phone calls as part of a DEA drug monitoring program, not to mention the fact that the IRS has been secretly using the DEA surveillance and then instructing its agents to cover their tracks, what about Syria?

First, make no mistake, whether you’re talking about limited military strikes with no “boots on the ground” as President Obama and Congress are suggesting, or a full-on tactical invasion and occupation, it still constitutes an act of war. For my part, the debate is not over whether President Obama can unilaterally declare war under the Constitution (he can’t), or whether it is Congress’ place to do so, but whether this should be our priority at all.

Second, just as it seemed as if we might be able to bring our troops home and put an end to the $1 trillion hemorrhaging caused by the wars in Afghanistan and Iraq, Obama starts banging the war drums against Syria. No matter what the politicians say about the need for military action to set an example, send a message to terrorists, and show support for our “friends” in Israel and elsewhere, Americans are tired of these endless wars.

Third, we need to get out of the toppling dictators and empowering rebels game. Either we’re not very good at it, or we’re attempting to ensure that there’s always a demand for the weapons we’re so eager to produce and supply to the rest of the world. For example, consider that 40 years ago, we were arming some of the very Afghan rebel troops we’ve been fighting for the past decade with sophisticated weapons. These religious rebels constituted a convenient and useful part of our Cold War strategy against the Soviet Union. In fact, in 1979 Osama bin Laden, a guerrilla warrior for the mujahedeen, fought alongside the CIA to defend Afghanistan against the invading Soviets. Then he moved to the top of our enemies list. Same with Saddam Hussein. Doubtless it will be the same in Syria, where we would be acting in support of al Qaeda-affiliated rebels. Mother Jones magazine reported in a 1999 article that the U.S.—an equal opportunity agent—“has a nasty habit of arming both sides in a conflict, as well as countries with blighted democracy or human rights-records, like Indonesia, Colombia, and Saudi Arabia.”

Fourth, we need to stop letting armament manufacturers dictate our foreign policy. It’s been going on too long, and all we have to show for it is war and more war. Recognizing this, President Dwight D. Eisenhower’s final advice to the incoming President in January 1961 was to beware of the military-industrial complex. The complex had, in effect, encouraged the Cold War arms race and reckless military adventures, which eventually led to the Vietnam debacle. It’s no coincidence that this call for military intervention in Syria, aimed at fattening the defense budget, comes in the midst of automatic spending cuts to the Pentagon—cuts opposed by Obama, the defense industry, and McCain, among others. As The Hill reports: “U.S. military action in Syria could give the White House an advantage in the looming fiscal showdown with congressional Republicans…if strikes against Syria are launched, it will be ‘very, very difficult to insist’ on the defense sequester.”

Fifth, enough with the outrage over the use of weapons of mass destruction, already. Remember, that was the Bush administration’s rationale for attacking Iraq, and it turned out there were no weapons of mass destruction. Moreover, as Foreign Policy reports, when Iraq and Iran were waging war against each other in the late 1980’s, “U.S. intelligence officials conveyed the location of the Iranian troops to Iraq, fully aware that Hussein’s military would attack with chemical weapons, including sarin, a lethal nerve agent.” Even if Syria does possess chemical weapons and used them against rebel fighters, the larger question is who or what supplied them? And why would we circumvent the United Nations in order to set ourselves up as judge, jury and jailer? As a Middle Eastern history professor rightly asked: “Can a government that supported the use of chemical weapons in one conflict claim any moral, political or legal authority militarily to attack another country for using the same weapons, particularly when the attack is not authorised by the UN Security Council?”

Sixth, banging the war drums and continuing to act the bully does little to advance peace or preserve national security. It will definitely result in blowback, however. As Tariq Ali noted in his excellent treatise on the Islamic mind, The Clash of Fundamentalism: Crusades, Jihad, and Modernity (Verso, 2002):

To fight tyranny and oppression by using tyrannical and oppressive means, to combat a single-minded and ruthless fanaticism by becoming equally fanatical and ruthless, will not further the cause of justice or bring about a meaningful democracy. It can only prolong the cycle of violence.

Seventh, we need to stop spending money we don’t have on wars we can’t win which leave us in hock to foreign debt-holders such as China. At roughly $729 billion this past year (which does not include an additional $100 billion in benefits for veterans), the U.S. military budget has skyrocketed out of all proportion. In fact, the U.S. spent more on its military in 2011 than the 13 highest-ranking nations with big defense budgets combined. The Pentagon, whose budget consumes 80% of individual tax revenue, spends more on war than all 50 states combined spend on health, education, welfare, and safety. Consider that the cost of stationing the U.S. military in Afghanistan for one day costs more than it did to build the entire Pentagon.

Eighth, Bob Dylan was right—we are masters of war. Fifty years after 21-year-old Bob Dylan penned his diatribe against war profiteering, “Masters of War,” it continues to ring true in a world armed to the teeth with U.S. government-financed weapons. The United States is the leading international supplier of armaments, some of which inevitably end up in our enemies’ hands, as well as those of terrorists. As William D. Hartung, director of the Arms Trade Resource Center, pointed out in his report, “Welfare for Weapons Dealers: The Hidden Costs of the Arms Trade,” “Domestic economic considerations have emerged as a predominant factor in arms transfer decision making.” In other words, how much money private U.S. companies can make is often the determination in deciding which international agents the U.S. government approves to buy our weapons.

Ninth, our claim to the moral high ground in this Syria discussion is nothing short of hypocritical given our historic use of weapons widely condemned by the global community. As journalist Andrea Germanos reports:

From cluster bombs to depleted uranium to napalm, recent history of U.S. warfare shows a trail of weapons leaving long-lasting civilian harm… According to the Cluster Munition Coalition, from the 1960s to 2006, the U.S. dropped cluster bombs on Laos, Vietnam, Cambodia, Kuwait, Saudi Arabia, Bosnia & Herzegovina, Albania, Yugoslavia, Afghanistan and Iraq.

Napalm was not only widely used by the U.S. during the years of the Vietnam War but also in 2003 during the invasion of Iraq, though it only admitted to having used it in Iraq after irrefutable evidence was out.

The U.S. also used white phosphorus on Iraq and Afghanistan. White phosphorus was used in 2004 during the assault on Fallujah, and the New York Times reported its use as recently as in 2011 in Afghanistan.

And finally, as Albert Einstein recognized, “Nothing will end war unless the people themselves refuse to go to war.” This is not about what Obama wants, or what Congress agrees to—the decision to go to war ultimately rests with the American people. We need to say no to war.

jeudi, 05 septembre 2013

La fin des Anglo-Saxons ?

USA-GB : La fin des Anglo-Saxons ?

La Syrie a rompu une alliance historique


Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr
Les USA, après s’être crées en révolte contre la Grande-Bretagne ont pris la succession de l’empire britannique dans une volonté de dominer le monde par le contrôle des mers. Une vision commune du monde partagée avec un fond ethnique et religieux a créé depuis la première guerre mondiale au moins ce qu’on appelle les Anglo-saxons. Ce sont ces derniers qui imposent une vision très atlantiste à l’Europe continentale et qui, en fait, orientent les choix de la « communauté internationale ».

                  Syrie : la fin du monde anglo-saxon ?

L’idée que la Grande-Bretagne  conserve un rôle mondial grâce aux Usa est une évidence. En fait, c’est Churchill qui a mis fin à l’empire et au rôle mondial de Londres malgré sa victoire sur l’Allemagne.  Depuis la Grande-Bretagne est à la remorque des Usa et plus près d’ailleurs de Washington que de Bruxelles.

Il y eut cependant une révolte de la fierté impériale : ce fut l’opération de Suez en 1956 avec les Français. Cela s’est soldé par la fin de la puissance des empires coloniaux et la confirmation de la domination des  américains et des soviétiques. Depuis la Grande-Bretagne est le plus fidèle allié et le plus inféodé du nouvel « empire ». On ironisait sur le bulldog britannique devenu caniche américain.

Est-ce aujourd’hui un nouveau tournant historique avec la fin de l’axe anglo-saxon ? Assurément  par rapport à l’Afghanistan, l’Irak et même la Libye, il y a rupture. Le caniche a rompu la laisse. Une rupture imposée au gouvernement par les élus et l’opinion publique. C'est le camouflet politique le plus cinglant de l’époque actuelle ! La dernière fois que la Chambre des Communes a dit "non" à une intervention militaire proposée par un Premier ministre, cela remonte à 1782. A l'époque, le Parlement britannique avait refusé d'envoyer des troupes supplémentaires en Amérique pour la guerre d'indépendance, contre la volonté du chef du gouvernement, Lord North. Il a été contraint de démissionner un mois plus tard. Dans les deux cas, un Premier ministre conservateur va-t’en-guerre a été répudié par ses propres fidèles.


L’opinion publique britannique ne soutient plus ce genre d'interventions depuis l'échec libyen : nos attaques aériennes n'ont pas servi à grand-chose. La torture, l'instabilité politique et les actes terroristes sont toujours le lot quotidien du pays. La Grande-Bretagne n'est pas une nation neutre ou pacifique. Mais ces ingérences dans les pays musulmans produisent des effets néfastes et contradictoires estime un politologue.

La Pologne, habituellement l’allié le plus loyal des Etats-Unis en Europe, a rejeté toute participation à un assaut militaire en Syrie. L’Allemagne se languit de l’époque où elle n’avait aucune décision à prendre sur l’utilisation ou non de ses soldats. Angela Merkel et son adversaire social-démocrate Peer Steinbrück seront ravis que la démocratie parlementaire britannique ait décidé de s’opposer à une attaque militaire en Syrie, ce qui retire la question du débat électoral allemand.

Aujourd’hui, la France est la seule à sembler vouloir récupérer et mettre le badge d’adjoint du shérif que la Chambre des communes a arraché de la poitrine de David Cameron. En mars 2003, c’était le président Jacques Chirac qui déclarait que la France allait former un axe Paris-Moscou-Pékin pour opposer un veto à la résolution des Nations unies qui aurait forcé le dictateur irakien à se soumettre aux volontés de l’Onu ou risquer une action militaire.

« Our oldest ally, France »... « Notre plus vieille alliée, la France », a souligné John Kerry, le secrétaire d’Etat américain. La formule n’est certes pas nouvelle : elle fait partie des classiques amabilités franco-américaines. Mais depuis quand ne l’avait-on pas prononcée à Washington avec insistance et conviction ? Sa sortie de la routine diplomatique marque un sacré retournement de situation. Cela  fait grincer les dents des Anglais. Quant aux Français n'en déplaise à François Hollande ils n’en demandaient certes pas tant.

L’étrange chemin de Damas de François Hollande n’est certes pas une promenade de santé politique, diplomatique et militaire. La France a toujours eu des problèmes avec le levant et la Syrie face notamment aux Anglo-Saxons… quand il y avait des Anglo-Saxons. Ironie de l’histoire certes, mais dont on aurait sans douter tort de se réjouir.

mardi, 03 septembre 2013

'Brits NEE tegen ingrijpen Syrië luidt doodsklok voor NAVO'

'Brits NEE tegen ingrijpen Syrië luidt doodsklok voor NAVO'

Obama's halfslachtige en tegenstrijdige beleid brengt massale vernietigingsoorlog tegen Israël dichterbij


'De wereld zal zich in de ogen wrijven van verbazing dat één persoon, president Obama van de VS, het gepresteerd heeft in slechts enkele jaren tijd de Amerikaanse invloed in het Midden Oosten en Europa te verpletteren.' (DEBKAfile)

Het onverwachte NEE van het Britse parlement tegen de deelname aan de geplande Westerse aanval op Syrië is volgens Israëlische inlichtingenexperts grotendeels te wijten aan het tegenstrijdige beleid van president Obama, waardoor de bondgenoten van Amerika en het publiek nauwelijks nog vertrouwen hebben in de VS. Dit leidt er niet alleen toe dat Amerika's invloed in het Midden Oosten snel tanende is, maar ook dat 'de doodsklok voor de NAVO' wordt geluid (1). Tevens zullen de vijanden van Israël zich gesterkt voelen, waardoor een massale vernietigingsoorlog tegen de Joodse staat steeds waarschijnlijker wordt.

Nadat de Syrische president Assad valselijk de schuld kreeg van de chemische aanval in Damascus en Obama van een 'afschuwelijke misdaad' sprak, zette de president deze week plotseling in op een zeer beperkte aanval op Syrische doelen. Hierdoor zouden zowel Assad als zijn bondgenoten in Rusland en Iran als morele overwinnaars uit de strijd naar voren komen. De Iraanse opperleider Ayatollah Khamenei kan dan zeggen gelijk te hebben gekregen met zijn jarenlange uitspraken dat de VS niets anders dan een papieren tijger is.

Coalitie tegen Syrië uiteen gescheurd

De Britse afwijzing van een aanval op Syrië scheurt Obama's multinationale coalitie uit elkaar en betekent een dolksteek in het hart van de NAVO, de historische Westerse alliantie die na de Tweede Wereldoorlog tientallen jaren lang de vrede in Europa wist te bewaren, maar zich sinds de Balkanoorlog in de jaren '90 steeds vaker ontpopt heeft als een agressief werktuig in de handen van de Amerikaanse globalisten.

In 2009 kondigde Obama aan dat de VS voortaan voornamelijk naar het Oosten zou kijken, en minder naar het Westen. Dit leidde tot de militaire exit uit Irak en Afghanistan, landen waar dankzij de Amerikaanse invasie een bloedige sektarische oorlog was losgebarsten, wat honderdduizenden slachtoffers heeft geëist en beide naties in puin heeft achtergelaten.

Forse terugslag door afzetten Morsi

Tegelijkertijd verlegde Obama zijn aandacht naar Noord Afrika, waar hij actief het omverwerpen van de Libische leider Muammar Gadaffi en de Egyptische president Hosni Mubarak steunde. De islamistische Moslim Broederschap werd door het Witte Huis uitverkoren tot nieuwe belangrijkste bondgenoot, maar toen de eerste Broederschap-president Mohamed Morsi al na één jaar werd verdreven, kreeg Obama's Midden-Oostenbeleid een geweldige klap te verwerken.

Wapens en geld voor Al-Qaeda

In Libië kwamen na de door de NAVO mogelijk gemaakte moord op Gadaffi aan Al-Qaeda verbonden islamitische extremisten aan de macht. Obama's beleid in Syrië ging nog verder: daar begon hij actief Al-Nusra (Al Qaeda) met financiën en wapens te steunen, ondanks het talloze malen bewezen feit dat het vooral de Syrische rebellen zijn die de meest afschuwelijke misdaden plegen tegen de burgers in het land, inclusief het door de VN bevestigde gebruik van chemische wapens.

Israël gedwongen grond en veiligheid op te geven

Bizar genoeg hamert Obama er voor de Tv-camera's op dat de VS en het Westen zich zo min mogelijk met de zaken in het Midden Oosten moeten bemoeien. Zijn acties getuigen echter van het absolute tegendeel. Van bondgenoot Israël eist hij zelfs absolute gehoorzaamheid. Tevens is Obama bezig om de Joodse staat een 'vredes'verdrag met de Palestijnen op te leggen, waarin Israël gedwongen zal worden om een groot deel van zijn grondgebied en zijn veiligheid op te geven.

'Doodsklok voor de NAVO'

Door dit tegenstrijdige beleid en de halfslachtige houding ten opzichte van Syrië blijkt nu zelfs Amerika's traditioneel grootste en trouwste bondgenoot, Groot Brittannië, hardop te twijfelen aan Obama's plannen en doelstellingen. 'Dit heeft geresulteerd in het luiden van de doodsklok voor de NAVO', constateren Israëlische inlichtingenexperts. De komende beperkte militaire aanval op Syrië kan, gekoppeld aan de ondoorzichtige doelstellingen, zelfs de genadeklap betekenen voor de Amerikaanse invloed in het Midden Oosten.

'Invloed VS in Europa en Midden Oosten verpletterd'

'De wereld zal zich in de ogen wrijven van verbazing dat één persoon, president Obama van de VS, het gepresteerd heeft in slechts enkele jaren tijd de Amerikaanse invloed in deze gevoelige regio en in Europa te verpletteren,' is de conclusie van de strategische analisten van DEBKAfile.

Terwijl het Witte Huis zegt bereid te zijn om desnoods alleen tegen Syrië op te treden, zou de Britse premier Cameron wel eens het politieke slachtoffer kunnen worden van Obama's wispelturige beleid. Nu 30 leden van zijn eigen Conservatieve partij en 9 van zijn coalitiegenoot de Liberalen met de oppositie hebben meegestemd, lijkt zijn positie te wankelen.

'Netanyahu wacht af en doet niets'

De situatie voor Israël wordt er door deze ontwikkelingen bepaald niet beter op. Premier Benyamin Netanyahu karakteriseert zijn politieke koers doorgaans als 'verantwoordelijk en gebalanceerd'. In de praktijk betekent dit echter hoofdzakelijk afwachten, uitstellen en niets doen. Ondertussen heeft de islamitische terreurbeweging Hezbollah in Libanon een arsenaal van vele tienduizenden raketten opgebouwd, en herhalen hun bazen in Teheran, die op topsnelheid doorwerken aan kernwapens, wekelijks dat Israël moet worden vernietigd.

Massale oorlog tegen Israël dichterbij

Het verdwijnen van Moslim-Broederschap president Morsi en het verlies van de Britse steun voor de aanval op Syrië is een enorme opsteker voor Iran en Hezbollah, die de invloed van de VS in heel het Midden Oosten, inclusief in Israël, snel zien afnemen. Bovendien wordt de bewering van de regering in Jeruzalem dat ze niet betrokken is bij de Syrische burgeroorlog door niemand geloofd. Dit zou er op niet al te lange termijn toe kunnen leiden dat Israëls vele vijanden zich aaneensluiten en hun dreigementen de Joodse staat voor eens en altijd te vernietigen zullen proberen waar te maken.

 

Xander

(1) DEBKA

lundi, 02 septembre 2013

Les Etats-Unis et leurs alliés – La «souveraineté limitée» selon la doctrine de Brejnev

Les Etats-Unis et leurs alliés – La «souveraineté limitée» selon la doctrine de Brejnev

par Willy Wimmer*

Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

Les révélations de Snowden sont un éclairage sous les feux des projecteurs: notre pays n’est pas, pour les Etats-Unis, un partenaire, mais est considéré comme un repaire de terroristes.

Il faudra se rappeler du visage ouvert et, somme toute, sympathique, d’Edward Snowden. Qui donc a réussi à lancer par la presse, une pareille bombe médiatique, à partir d’un refuge à Hong Kong, obligeant le président américain à chercher des explications concernant la situation réelle des libertés individuelles et des questions de sécurité dans son pays? Si ce n’était pas aussi sérieux, on dirait, bravo, bien joué. Mais de tels mots restent en travers dans la gorge, tant tout cela n’est pas crédible. Il se trouve que quelqu’un veut défendre les libertés individuelles et les droits civiques fondamentaux et se voit obligé de fuir – où? – en Chine.


D’un seul coup – comme en 1987, l’aviateur Mathias Rust, en survolant le Kremlin – le jeune Snowden a arraché le masque cachant le visage de sa patrie. On est loin de cette représentation des Etats-Unis, symbole de la démocratie et des valeurs étatiques fondamentales. La Chine n’est pas particulièrement connue comme Preaceptor Libertatis, la Fédération de Russie non plus d’ailleurs. Et pourtant, la Russie se présente, depuis un certain temps, comme courageuse représentante des droits humains. Autrement dit, on reprend aux Etats-Unis et à l’Occident ce droit qu’on croyait inaliénable de représenter ces valeurs. On n’a pas oublié que, déjà, lors de la guerre de 1999, la République fédérale de Yougoslavie, en violation du droit international, fut sacrifiée au nom des intérêts particuliers des Américains. Et maintenant cela! Les dirigeants chinois n’ont pas été hissés au gouvernement selon les règles qui nous sont chères. Mais cela ne signifie pas qu’ils n’évaluent pas soigneusement les intérêts de leur pays. Ils l’ont certainement aussi fait lorsqu’ils ont laissé la voie libre à ce jeune homme de se rendre à Moscou. C’est ainsi qu’ils ont créé des conditions propices pour que le ballon placé devant leurs pieds par le jeune Américain et les Etats-Unis vacillants, reste en l’air.


La rage de tout contrôler, qu’Edward Snowden avait décelée au sein de la National Security Agency (NSA) et chez ses clients, n’aurait pu être découverte à un moment aussi pire. Ce qu’il avait à dire concernait surtout l’Allemagne, ce sont nous, les Allemands qui se trouvent dans la ligne de mire de l’Etat fouineur américain. Il y a de quoi se frotter les yeux, car – indépendamment des guerres menées en violation du droit international – on se sent plutôt comme un allié des Etats-Unis et non pas comme un repaire du terrorisme international. Ce fut un magnifique signal, envoyé juste avant la visite à Berlin du président Obama. Mais la suite fut pire: nous sommes l’objectif officiellement déclaré de la surveillance totale, en commun avec nos amis européens, et pourtant nous nous trouvons dans une situation pour le moins singulière. La clause des Etats ennemis de la Charte des Nations Unies reste d’actualité dans la centrale de la NSA à Fort Meade.


A Berlin, la cloche de la liberté se trouve dans l’Hôtel de Ville de Schöneberg. Il ne s’agit pas seulement d’un cadeau généreux des Etats-Unis à l’Allemagne vaincue. Avec l’inscription «Ce monde doit renaître avec l’aide de Dieu vers une nouvelle liberté», elle représente aujourd’hui encore un leitmotiv démocratique pour notre pays. Ainsi on perd un peu de vue que depuis la réunification, il y a en Allemagne environ 2000 collaborateurs de la CIA pour couvrir tout le pays et analyser quelles prises d’influence on pourrait encore développer. Etant donné qu’à Washington chacun, tant au département d’Etat que dans les offices fiscaux, possède son propre système d’espionnage, Berlin peut facilement évaluer le nombre d’espions d’un pays ami se trouvant dans le pays. Et on ne compte pas les anciens collaborateurs de la Stasi et du service de sécurité de l’Etat qui ont été embauchés dès l’effondrement de la RDA, les recruteurs n’hésitant pas à faire du porte à porte avec leurs listes dans certains quartiers berlinois.


Le président Obama est reparti. Lui, qui est tant apprécié en Allemagne, continue son chemin pour visiter tout autour du globe, outre Guantanamo, encore d’autres pénitenciers. Peut-être que notre président allemand se souvient avec gratitude des larmes versées lorsque retentit l’hymne américain devant le château de Bellevue et de ses paroles conciliantes concernant la surveillance d’un ami par un ami. Néanmoins, il serait utile que quelqu’un s’assure à la mairie de Schöneberg que la fameuse cloche de la liberté ne se soit pas fêlée, car trop c’est trop.


L’énorme secousse causée par Monsieur Snowden, ne doit pas occulter le fait que nous n’avons pas de raisons d’être surpris. Il y a quelques années déjà, nous nous préoccupions de la problématique d’Echelon. Il apparut alors qu’une conséquence directe de la Seconde Guerre mondiale reposait sur le fait que la coalition des vainqueurs anglo-saxons, non seulement, conserva sa coopération SIGINT [Signals Intelligence] – c’est-à-dire la surveillance des signaux électromagnétiques et de toute communication électronique – mais la développa à l’infini. Nos amis londoniens ont repris la tâche d’intercepter à l’aide de stations d’écoute le trafic de courriels de l’Europe entière, y compris dans le but d’exercer un espionnage de transférer ces données immédiatement aux Etats-Unis. De ce fait apparaît, ce que l’on constate depuis des décennies en Europe, mais aussi en Allemagne: les installations étatiques allemandes sont soumises au contrôle parlementaire et doivent respecter les lois du pays. Les amis américains accordent, bien sûr de façon tout à fait désintéressée, une participation aux résultats des écoutes à certains organes de l’Etat allemand, qui eux-mêmes n’obtiendraient jamais de permission pour de telles activités de la part de leur gouvernement ou du Bundestag. Ce n’est pas précisément le procédé pour se créer des amis, c’est plutôt un comportement qui fait exploser l’ordre étatique. Il y a suffisamment d’exemples pour qu’on en vienne à s’interroger sur l’attention excessive accordée par certaines installations étatiques en Allemagne à un gouvernement parallèle sis à Washington …
De toute façon et cela depuis bien avant la dénonciation des aspirateurs de données de la NSA, on peut se demander si, dans la relation entre les Etats-Unis et leurs alliés, on n’a pas plutôt affaire à un système de «souveraineté limitée» selon le modèle de la doctrine de Brejnev. Des prescriptions financières de Bâle-II en passant par le statut de la Cour pénale internationale de La Haye et le pénitencier de Guantanamo, jusqu’au droit, soi-disant tout naturel, des Etats-Unis de mener des «guerres sur demande» [«Wars on Demand»], en violation de la charte des Nations Unies, il y a une longue chaîne d’exemples prouvant que les Etats-Unis se sont arrogés le droit de se placer au dessus du droit international. Alors qu’il est scrupuleusement observable que nous autres Européens respectons les sévères prescriptions de capital propres aux entreprises et aux instituts financiers (Bâle-II et prochainement Bâle-III) – les Etats-Unis, eux, les prennent à la légère. En matière de politique financière on ne découvre aucune de ses cartes et on ridiculise autrui. Quant à la Cour pénale internationale de La Haye, les Etats-Unis ont imposé leur système juridique afin de tenir l’Europe en laisse. Mais pour eux-mêmes, ils s’attribuent le droit d’attaquer d’autres pays si jamais ceux-ci se permettaient de faire comparaître des soldats américains devant les tribunaux pour crimes de guerre. On en aura pris connaissance, et pas seulement aux Pays-Bas.


Selon les révélations de Snowden concernant Prism, c’est la gigantesque industrie américaine active dans le domaine des données électroniques qui sert de véhicule pour imposer cette «souveraineté limitée». La porte d’entrée pour l’érosion du système juridique européen dans le domaine des droits civiques et des libertés individuelles se trouve en Irlande, qui est, à part cela, un pays tout à fait sympathique. L’Irlande laisse agir librement les multinationales spécialisées dans l’électronique – et voilà que nos droits et l’ordre juridique les protégeant, se volatilisent. C’est ainsi que la voie est toute grande ouverte aux immenses entreprises américaines d’avocats et qu’il ne reste aux Européens, de leur ordre juridique, pas même ce que les Indiens, dans l’empire britannique, pouvaient considérer comme leur propre droit [«home rule»]. Voilà les conditions dans lesquelles l’Europe aborde les négociations pour l’Accord de libre-échange transatlantique, qui se sera transformé en un Accord colonial transatlantique avant même que les négociations aient débutées.


A Washington, on avait – déjà du temps du président Clinton, lors de la mise en place des fondements du nouvel ordre mondial américain et du déclenchement de guerres, l’une après l’autre – réfléchi au rôle de l’économie américaine dans le monde. Les secteurs industriels dans lesquels les entreprises américaines devaient être prépondérantes furent définis. On peut en voir les résultats aujourd’hui et tirer son chapeau à ces planificateurs. Ils sont allés loin! L’accord de libre-échange a-t-il pour but de continuer à développer cette position? Les industries européennes doivent-elles subir le même sort que celui imposé par les multinationales de la communication électronique? Ne parlera-t-on plus qu’américain? Comment le gouvernement européen moyen, comment la Commission européenne, conçoivent-ils les négociations avec les Etats-Unis, alors que les positions européennes seront connues à la NSA à Fort Meade dans le Maryland avant même que les textes aient été terminés dans leurs ordinateurs portables? Lorsqu’on connaît le «Situation Room» de Fort Meade, on sait une chose: à Berlin et à Bruxelles on ne traverse pas la route lorsque le feu est au rouge sans que le visage du malfaiteur apparaisse sur les écrans du «Situation Room».    •

Première parution in: Compact 08/2013 (www.compact-magazin.com)

(Traduction Horizons et débats)

* Willy Wimmer, né en 1943, adhéra à la CDU en 1958 et fut député au Bundestag allemand de 1976 à 2009. De 1988 à 1992, il fut en tant que secrétaire d’Etat à la défense membre du gouvernement fédéral.

mardi, 27 août 2013

La Réserve Fédérale des Etats-Unis empêche l’Allemagne de rapatrier son or

La Réserve Fédérale des Etats-Unis empêche l’Allemagne de rapatrier son or

Ex: Telesur

Les Etats-Unis refusent de rendre l’or que l’Allemagne a mis à l’abri dans la Réserve Fédérale des USA et a, par ailleurs, empêché les représentants allemands de visiter le coffre de la Banque Centrale de ce pays pour vérifier l’état des tonnes d’or entreposées.

 

 

La méfiance par rapport au dollar pourrait s’intensifier après que la Bundesbank allemande ait demandé le rapatriement de son or entreposé dans la Réserve Fédérale des États-Unis, mais que Washington ait refusé de le faire avant 2020.

L’agence d’information russe, RT, a publié que les représentants allemands se sont vus refuser le permis de visiter le coffre de la Banque Centrale des États-Unis.

« L’Allemagne, qui y a entreposé près de la moitié de ses réserves en or, a de bonnes raisons de s’inquiéter. En général, les institutions financières des USA sont connues pour vendre ce qui n’existe pas réellement », écrit RT sur la publication de son portail Web.

Ils citent l’exemple de 2012, lorsque la banque Goldman Sachs vendait des certificats d’or en assurant qu’ils étaient garantis par l’or authentique de ses coffres. Cependant, comme cela s’est su par après, il n’y avait pas d’or dans ces coffres, et la banque travaillait sur base d’un système de réserve fractionnaire, en supposant que peu de dépositaires exigeraient de récupérer leur or.

Le fondateur et président de l’Association Allemande de Métaux Précieux, Peter Boehringer, considère que ce refus des États-Unis est un mauvais signe.

« Nous avons exercé beaucoup de pression sur la Bundesbank, nous lui avons envoyé énormément de questions, ainsi que d’autres entités. Nous voulons savoir pourquoi elle n’agit pas en tant qu’audit approprié, pourquoi ils ne font pas pression sur la banque centrale de son partenaire, tout particulièrement sur la Réserve Fédérale, pour qu’elle soit un audit adéquat. Pourquoi n’est-il pas possible de rapatrier cet or ? Il y a donc énormément de questions sans réponses », dit-il.

« Les USA et la Réserve Fédérale financent actuellement entre 60 et 80% de la dette fédérale récemment publiée, les bons du Trésor. Et son achat libre est une mauvaise nouvelle pour la dette des USA. Cela met en évidence que quelque chose va mal pour la qualité du dollar des États-Unis comme monnaie de réserve. La Chine et l’Inde vont probablement consommer 2.300 tonnes d’or conjointement cette année, ce qui équivaut presque à 100% de la production mondiale », explique-t’il.

La Réserve Fédérale des États-Unis est une des organisations les plus secrètes au monde. Depuis bien des années, elle entrepose de grandes quantités d’or de différents pays. Si auparavant elle était considérée comme l’endroit le plus sûr pour les réserves de beaucoup de pays, maintenant la situation a changé, puisque l’or qui y est entreposé s’épuise du fait de sa vente, son cautionnement ou son utilisation comme garantie financière.

En janvier de cette année, la Bundesbank allemande a informé de sa décision de rapatrier 674 tonnes des réserves officielles d’or déposées à l’étranger d’ici 2020.

Jusqu’au 31 décembre 2012, la banque allemande conservait 31% de son or sur le sol allemand. Avec cette mesure, ils estiment que cette quantité s’élève à 50% avant le 31 décembre 2020.

« Les réserves d’or d’une banque centrale créent de la confiance », indique l’entité financière dans un communiqué qui assure que cette mesure augmentera la confiance en sa propre économie.

L’Allemagne possède la seconde plus grande réserve d’or au monde ; 3.396 tonnes. Au cours des prochaines huit années, 674 tonnes vont être rapatriées depuis New-York et Paris, avec pour objectif que 50% de cet or soit entreposé sur le sol allemand. 13% des réserves d’or allemandes sont entreposée à Londres et y resteront entreposées. Les réserves d’or déposées à New-York devraient passer de 45% à 37%. Les 374 tonnes actuellement entreposées à la Banque de France à Paris retourneront sur le sol allemand.

Source : Telesur

Traduit par SanFelice pour Investig'Action

lundi, 26 août 2013

EUROPA Y ESTADOS UNIDOS UNA ENEMISTAD CRECIENTE

Enrique RAVELLO:
 
EUROPA Y ESTADOS UNIDOS UNA ENEMISTAD CRECIENTE
 
Ex: http://enricravello.blogspot.com/
 
 
El escándalo del espionaje de la inteligencia norteamericana a los países europeos considerados como “aliados”, ha sacado a la luz una realidad incómoda para el pensamiento oficial, pero que ya no puede ser ocultada por más tiempo: el conflicto creciente entre los Estados Unidos y Europa occidental.
El fin de la Segunda Guerra Mundial, la situación desoladora en la que quedó Europa y la acción del Plan Marshall, una ayuda económica norteamericana para activar la economía de Europa occidental, en gran parte destruida por sus brutales bombardeos durante el conflicto bélico, pusieron  a los países de nuestro continente bajo el paraguas de Estados Unidos.  Un paraguas que se presentaba como el “protector” de nuestra seguridad y nuestra economía, argumento tan absurdo como era pretender que el comunismo soviético era el “protector” y el garante económico de la otra media Europa que vivía bajo su yugo, rusos incluidos.
 
La caída del Muro, el fin del comunismo y la creación de un espacio económico europeo más amplio –que incluía ahora a toda la Europa central y del este- provoco un progresivo alejamiento entre Europa y los  Estados Unidos, cuyos intereses son cada vez más opuestos hasta llegar a lo antagónico.

Económicamente: la creación de un mercado interior europeo significó que la UE se convirtiera en la primera potencia económica mundial. El euro se convertía en la moneda de pago en las grandes transacciones internacionales de compra de petróleo, lo que fue otro de los motivos de la guerra  de Irak.  Estas circunstancias hicieron que Estados Unidos pasasen a considerar de sumiso aliado al rival económico y comercial más peligroso,  inquietándose por  la fuerza de del euro y su papel de moneda franca internacional. El euro tendrá sus defectos, pero entre sus virtudes está la de ser una moneda capaz de hacer frente a la hegemonía de la divisa americana por encima del yen y del chuan; de ahí que sea lógico pensar en el apoyo de EEUU a cualquier acción en contra de la moneda comunitaria.
 
Demográficamente: Decía Guillaume Faye “Desde hace tiempo la estrategia americana ha sido la de evacuar a los europeos de Asia y África para ocupar su lugar y la de animar la creación de un caledoscopio étnico afro-asiático en Europa (…). La Colonización demográfica de Europa por parte del Tercer Mundo sirve a los intereses económicos americanos”. Esta ha sido la realidad del último medio siglo mientras que los Estados Unidos favorecían la “descolonización” europea del Tercer Mundo para transformarla  en su “neocolonialismo multinacional y financiero”, Washington ha promovido con todos sus resortes la llegada masiva de poblaciones del tercer mundo a Europa con el fin de colapsar nuestras economías y nuestros estados sociales del bienestar.
 
Militarmente: La OTAN fue creada con el pretexto de defender a Europa occidental de un posible ataque del Pacto de Varsovia (la alianza militar del Bloque del Este). Llama la atención que una vez disuelto el Pacto de Varsovia, la OTAN sigua existiendo, lo que nos permite deducir que ése no era su real propósito. Pura lógica.  En realidad se trata pura y simplemente del ejército de ocupación de Estados Unidos, al que obedecen sumisamente los gobiernos europeos atlantistas. Es una cuestión primaria darse cuenta de que mientras Estados Unidos tenga desplegadas sus tripas en Europa, ésta será su colonia militar y por lo tanto política. Hay que recordar a dos político europeos, dignos de tal nombre y con visión continental de futuro, Helmut Kolh y François Mitterrand, ambos coincidieron al frente de sus respectivos estados, fue entonces cuando Francia y Alemania escenificaron su definitiva reconciliación –tan vital para todos los europeos-y cuando se creó el Eurocuerpo, embrión de un futuro ejército europeo, que nadie –después de ellos dos- se ha atrevido a impulsar.
 
Geopolíticamente: En su estrategia de alianzas con el islamismo wahabita de obediencia saudí y qatarí, Estados Unidos ha apoyado y financiado todas las operaciones bélicas del mundo islámico contra Europa y su estabilidad. Así Washington apoyó al integrismo checheno y potenció la creación de un cinturón islamista contra Moscú en la zona del Cáucaso central. Apoya a Marruecos, del que es aliado preferencia en la frontera sur de Europa con sus constantes amenazas hacia las ciudades españolas de Ceuta y Melilla. Y fueron ellos los posibilitaron la creación  de dos Estados musulmanes en los Balcanes: Bosnia y el narco-estado de Kovoso.
 
Del mismo modo es la inteligencia y la diplomacia americana la que  apoya la idea de la integración de Turquía - tradicional aliado de Washington- en la Unión Europea.
Los intereses de Estados Unidos en Oriente Medio y Norte de África en materia energética: gaseoducto Nabucco frente a South Stream, primacía del petróleo saudí  y qatarí sobre el de otros orígenes; y políticos: sumisa defensa a ultranza de los intereses del Estado de Israel, no coinciden con los europeos que deben buscar también en estas cuestiones una sinergia con Rusia y con países petrolíferos ajenos a las monarquías wahabitas del Golfo y abogar por una situación de equilibrio y pacificación que dé una salida estable y justa al conflicto palestino-israelí.
 
Culturalmente: la “americanización” de la cultura europea, es decir la asunción de una cultura mundialista de matriz americano-californiana, es a la vez un proceso de desculturización europea y una ausencia de resistencia por nuestra parte a la defensa de los valores propios. Los pueblos europeos deben apelar a la auto-afirmación cultural, a la recuperación de nuestros rasgos identitarios, y a hacer frente a los que nos vienen impuestos por los medios de comunicación americanoformos y culturalmente alienantes.
En definitiva, Europa está cada vez más lejos de Estados Unidos, mientras que se inician los esfuerzos para sincronizar la Europa occidental, fundamentada en el eje París-Berlín, con la Europa oriental que hoy tiene como capitales Belgrado, y por supuesto Moscú. Esta alianza, que no es sólo estratégica sino que también es de civilización, es el mayor temor de los Estados Unidos, que vería peligrar sus delirios de dominio universal conocido como Nuevo Orden Mundial.  Como dijo Mihail Gorbachov cuando habló de una alianza entre la Europa peninsular y Rusia, se trata de “construir nuestra Casa Común”, desde  Galway a Vladivostok.
 
Enric Ravello
Secretario de relaciones nacionales e internacionales de Plataforma per Catalunya (PxC)

 

Isolationnisme par dissolution, au soleil de la NSA

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Isolationnisme par dissolution, au soleil de la NSA

Ex: http://www.dedefensa.org

Il n’y a rien que l’establishment américaniste ne craigne et ne dénonce plus que l’isolationnisme. Les administrations successives depuis la fin de la guerre froide ont diabolisé avec véhémence cette tendance alors qu’une politique hyper-interventionniste s’est développée, comme on le sait, et particulièrement depuis l’attaque du 11 septembre 2001. Le poaradoxe de cette évolution par rapport aux craintes d’isolationnisme est que cette politique hyper-interventionniste ajoutée aux diverses crises en cours aux USA ont conduit à la pire des crises, qui est la paralysie du pouvoir, et à une situation qui commence à ressembler à une sorte d’“isolationnisme” par défaut. La crise égyptienne a mis cette situation en évidence, aussi bien par la confusion de la politique US qui se complaît dans une absence complète de décision entraînant une perte à mesure d’influence, voire même de présence dans cette crise majeure du Moyen-Orient (voir le 21 août 2013).

Cette crise du pouvoir à Washington se ressent même dans les groupes de pression les plus actifs, et notamment chez les fameux neocons. On retrouve chez eux, mais d’une façon aggravée et dans l’occurrence beaucoup plus importante de la crise égyptienne, la division qu’on avait observée lors de la crise libyenne (voir notamment le 29 mars 2011). Cette fois, ce sont deux dirigeants ou inspirateurs majeurs du mouvement qui s’opposent sur la question égyptienne, avec la fracture que cela entraîne à la fois dans le mouvement et pour son influence : William Kristol et Robert Kagan. Jim Lobe a publié un nouvelle à ce propos le 20 août 2013.

«... Bill Kristol, in a Sunday appearance on ABC’s “This Week With George Stephanopolous”, crystallized (shall we say) the internal split among neoconservatives over how to react to the military coup and subsequent repression against the Muslim Brotherhood in Egypt. Breaking with his fellow-neoconservative princeling, Robert Kagan (with whom he co-founded the Project for the New American Century (PNAC) and its successor, the Foreign Policy Initiative (FPI), Kristol came out against cutting military aid to Egypt... [...]

»It’s a remarkable moment when the two arguably most influential neocons of their generation disagree so clearly about something as fundamental to US Middle East policy, Israel and democracy promotion. They not only co-founded PNAC and the FPI; in 1996, they also co-authored “Toward a Neo-Reaganite Foreign Policy” in Foreign Affairs, which among other things, advocated “benevolent global hegemony” as the role that Washington should play in the post-Cold War era. But they now appear to have a fundamental disagreement about how that benevolence should be exercised in a strategically significant nation which is also important to Israel’s security.

»Of course, this disagreement highlights once again the fact that democracy promotion is not a core principle of neoconservatism. It also suggests that the movement itself is becoming increasingly incoherent from an ideological point of view. Granted, Kagan considers himself a strategic thinker on the order of a Kissinger or Brzezinski, while Kristol is much more caught up in day-to-day Republican politics and consistently appears to align his views on the Middle East with those of the Republican Jewish Coalition and the Likud-led Israeli Government. But what is especially interesting at this moment is the fact that Sens. John McCain and Lindsay Graham — both leaders of what could be called the neoconservative faction of the Republican Party — are moving into Kagan’s camp.»

Cette division dans le groupe le plus actif et le plus extrémiste pour soutenir l’interventionnisme extérieur conforte la thèse d’un “isolationnisme par défaut” en réduisant d’autant les pressions sur l’administration Obama, justement parce que les neocons ne savent plus que recommander comme type d’action du fait de leur division, eux-mêmes victimes de la même paralysie que celle qui touche l’administration Obama. La situation n’est pas meilleure dans le parti républicain, force habituelle poussant à l’hyper-interventionnisme mais elle aussi divisée ou incertaine sur la politique à suivre. On a déjà souligné le paradoxe d’un McCain, qui, après avoir hésité, s’est prononcé pour la suppression de l’aide de à l’Égypte, se retrouvant ainsi sur la même ligne que son ennemi juré Rand Paul, qui s’affiche clairement de tendance neo-isolationniste et veut la fin de l’aide à l’Égypte selon cette logique. McCain est dans un état proche de la sénilité et il est plus que jamais l’inspirateur de la politique extérieure prônée par le parti républicain. Les quelques appréciations concernant l’état du pouvoir washingtonien de “Spengler”, de ATimes.com, déjà cité le même 21 août 2013, valent d’être reproduites ; elles sont très incisives et très justes à la fois... (Notamment cette très juste remarque que la catastrophique politique égyptienne des USA n’est pas le résultat de l’aveuglement mais de l’impuissance du pouvoir ; notamment cette très juste conclusion que le parti républicain est terrorisé par les néo-isolationnistes type-Rand Paul alors que, finalement, McCain se retrouve sur la même ligne que Rand Paul...)

«America's whimsical attitude towards Egypt is not a blunder but rather a catastrophic institutional failure. President Obama has surrounded himself with a camarilla, with Susan Rice as National Security Advisor, flanked by Valerie Jarrett, the Iranian-born public housing millionaire. Compared to Obama's team, Zbigniew Brzezinski was an intellectual colossus at Jimmy Carter's NSC. These are amateurs, and it is anyone's guess what they will do from one day to the next.

»By default, Republican policy is defined by Senator John McCain, whom the head of Egypt's ruling National Salvation Party dismissed as a “senile old man” after the senator's last visit to Cairo. [...] It doesn't matter what the Republican experts think. Few elected Republicans will challenge McCain, because the voters are sick of hearing about Egypt and don't trust Republicans after the debacles in Iraq and Afghanistan.

»Neither party has an institutional capacity for intelligent deliberation about American interests. Among the veterans of the Reagan and Bush administrations, there are many who understand clearly what is afoot in the world, but the Republican Party is incapable of acting on their advice. That is why the institutional failure is so profound. Republican legislators live in terror of a primary challenge from isolationists like Senator Rand Paul (R-KY), and will defer to the Quixotesque McCain.»

Cette situation est l’objet de critiques à l’intérieur même des bureaucraties de sécurité nationale, notamment du département d’État, notamment de fonctionnaires marquées par leur engagement interventionniste mais aussi par leur position pro-israélienne. C’est ce que détaille un article de Gayle Tzemach Lemmon, senior fellow au Council Foreign Relations, et donc marquant une position approuvée par le puissant CFR. (L’article, sur DefenseOne.com, le 21 août 2013.) Curieusement, l’article ne vaut guère que par l’idée qu’il exprime dans son titre, qui est celle de l’isolationnisme («Whispers in the Ranks that Iraq Has Turned Obama Isolationist to a Fault»). L'analyse, qui porte sur la Syrie, développe des arguments oiseux dans la mesure où les critiques, comme l’ultra-pro-israélien Dennis Ross, voire comme le CFR lui-même, ont eu la même attitude erratique sur la Syrie que celle qu'ils dénoncent dans la politique de l’administration Obama ; la politique de “prudence” US en Syrie est beaucoup plus défendable, du point de vue du système de l’américanisme, que la confusion extraordinaire de Washington dans la crise égyptienne, cette dernière crises avec des enjeux bien plus décisifs pour les USA. La référence à l’Irak (et l’Afghanistan) est également oiseuse («In a recent interview with National Public Radio, a Syrian rebel commander, formerly a Syrian Army colonel, said what many in Washington have whispered: It is “our bad luck” that Syria “has come after Afghanistan and after Iraq.”»). L’Irak (et l’Afghanistan) ne sont pas une cause de l’actuelle paralysie, mais une étape dans la dégradation du pouvoir menant à l’actuelle situation catastrophique du pouvoir washingtonien. Le résultat tel qu’il est présenté est aussi bien catastrophique : cet “isolationnisme par défaut”, qui est certainement une perspective proche de la réalité, n’a aucune des vertus de l’isolationnisme puisqu’il se fait alors que l’“Empire” est engagé partout, désormais sans effets bénéfiques, et qu’il perd son sang (son fric, ses budgets pentagonesques, etc.) dans cet étalage de puissance impuissante...

Cela (“l’actuelle situation catastrophique du pouvoir washingtonien”) étant fixé, nous passons à ce qui semblerait être un tout autre domaine ; pourtant, qui figure dans notre volonté de l'intégrer dans notre analyse comme un prolongement du précédent, et qui pourrait et même devrait être considéré en fait comme une cause fondamentale de l’accélération du précédent. Il s’agit de la grande autre crise de l’été, la crise Snowden/NSA. Un article de Dan Roberts, dans le Guardian de ce 22 août 2013, développe un sentiment profond d’amertume du fait de l’absence de débat, sinon même d’information à la lumière de l’“incident d’Heathrow” (le cas David Miranda, voir le 20 août 2013), de la part de la presse britannique, dans cette crise Snowden/NSA qui est aussi une “crise GCHQ” (“partner” à temps complet et britannique de la NSA) impliquant le Royaume-Uni. Dan Roberts a son explication, qui concerne la différence de mentalité et de goût du débat politique entre les USA, – dont la vertu démocratique reste ainsi sauvegardée, – et le Royaume-Uni. Voici quelques citations de l’article de Roberts, qui relève par ailleurs la stricte vérité quant à l’étonnante faiblesse, sinon quasi-absence, de réactions de la presse britannique essentiellement à l’incident qui est survenu au Guardian de devoir détruire des disques durs du fonds Snowden sous la pression des autorités, – cette violation de la liberté de la presse qui aurait dû conduire à une réaction de solidarité...

«From the moment the first story revealing sweeping surveillance of domestic phone records by the National Security Agency appeared in early June, the Guardian ignited a storm of public and political debate in the US that has been noticeably absent in the UK response to similar revelations about GCHQ spying. Within hours, former vice-president Al Gore declared this "secret blanket surveillance [was] obscenely outrageous", setting the tone for weeks of mounting criticism from both left and right and a series of follow-up investigations that have forced the administration to consider major reforms. [...]

»As saturation media coverage across US television networks, newspapers and websites dominated the news agenda through June and July, the White House was forced to modify its defence of the programmes and Congress prepared to act. On 24 July, more than 200 Congressmen voted in favour of legislation to ban the bulk collection of US telephone records, a narrowly-defeated bill that shocked defenders of the NSA and united libertarians on the right with liberals on the left. Michigan Republican Justin Amash, said he introduced his amendment to the annual Defence Department appropriations bill to "defend the fourth amendment, to defend the privacy of each and every American". A further 11 legislative attempts at reform and improved oversight are expected to dominate Capitol Hill when lawmakers return in September, with some sort of united response seen as inevitable. [...]

»[...I]n contrast to US politicians and officials, there has been very little official acknowledgement that there is a public interest in holding a debate, and much less any sign that something might need to change as a result. Instead home secretary Theresa May has sought to justify the use of draconian laws to detain David Miranda for assisting Guardian journalists in reporting the story by claiming he was carrying “stolen information that could help terrorists”. Former foreign secretary Malcolm Rifkind made similar claims that the Guardian had been “helping terrorists” when defending a decision to force the newspaper to destroy certain computers containing Snowden's leaks. The decision was backed by a former civil libertarian deputy prime minister Nick Clegg. [...]

»A so-called D notice was even issued by authorities in London to deter reporting of the original leaks on Fleet Street — something hard to imagine in a US media and political community that has been consumed by the story for three months. In Germany, there was initially more reporting of Miranda's detention at Heathrow and news of Guardian computers being destroyed than where they happened in London. On Tuesday morning it made the lead story on Spiegel, Zeit, Sueddeutsche, Frankfurter Allgemeine websites before anything had appeared on the Telegraph, Times, Mail or BBC websites. A columnist for Speigel suggested it caused less soul-searching at home than in the US or Germany because “Britons blindly and uncritically trust their secret service”»

En dépit de l’apparente différence de champ de réflexion et d’action entre ces deux événements, la politique US dans la crise égyptienne et la crise Snowden/NSA – l’“isolationnisme par défaut” de Washington et l’activisme échevelé autour de la question de la NSA respectivement, – nous allons au contraire établir un lien direct entre les deux événements. Certes, nous suggérions déjà cette idée dans notre texte du 21 août 2013 : «Quant au bloc BAO, finalement, tout s’explique dans le chef de sa paralysie, outre son état chronique qu'on observe : il se trouve plongé si profondément dans un débat sur l’état de lui-même, avec la crise Snowden/NSA, qu’il n’est pas loin d’être, d’une autre façon certes, dans une situation de confusion proche de la situation égyptienne. D’une certaine façon, il en est l’équivalent, encore une fois à sa manière, par rapport à la “décrépitude extraordinaire” de sa propre architecture.» (Et, certes, nous maintenons le cas du bloc BAO, et non pas seulement des USA comme l’article du Guardian le suggère : l’effet de la crise Snowden/USA sur la psychologie américaniste, et la crise qu’enfante cet effet, se répandent nécessairement à tout le bloc BAO ; quant à la “décrépitude extraordinaire”, on admet sans trop de difficultés que c’est celle du bloc dans son ensemble.)

Les spectres épuisent la psychologie

Bien entendu, en bon anglo-saxon qui n’oublie jamais ses dévotions à l’American Dream version-Fleet Street, Dan Roberts attribue in fine le débat extraordinaire que la crise Snowden/NSA a provoqué et ne cesse d’alimenter aux USA à la vertu propre à ce même American Dream : démocratie, transparence, Premier Amendement de la Constitution, We, The People et ainsi de suite. Cela, bien entendu, par contraste avec les aspects quasi-médiévaux dans l’obscurantisme de l’establishment britannique, qui ne peut être fustigé par les Anglo-Saxons que lorsqu’il permet de valoriser d’autant l’American Dream. L’air est connu, la chanson aussi.

Ce n’est pas du tout notre appréciation, même si nous acceptons l’idée que cette supposée “vertu” de l’American Dream a son utilité, mais comme moyen et comme outil de circonstance offerts par le conformisme américaniste, nullement comme fin. Le fond du débat extraordinaire qu’a ouvert la crise Snowden/NSA, c’est la réalisation extrêmement concrète, extrêmement réaliste, de ce qu’est exactement la NSA (et, plus, par extension, on le verra plus loin en retrouvant la crise égyptienne). Nous avons souvent épilogué là-dessus et ne manquons jamais d’y revenir, en faisant de la NSA (et du reste) cette entité qui n’est pas loin d’être une égrégore, qui est hors de tout contrôle humain, et dont on découvre qu’elle est sur une pente à la fois catastrophique et eschatologique qui met en cause le Système lui-même, ou bien qui fait douter inconsciemment du Système lui-même. Cette prise de conscience, c’est l’important, touche d’abord l’establishment lui-même, cet outil du Système, comme on le voit par la vigueur du débat qui est le fait de cet establishment et nullement du public, de la question des 99% contre les 1% à l’occurrence du vote de la Chambre. L’idée de cette dangerosité ultime de l’évolution de ce qui est le produit du Système (la NSA et le reste), de sa perversité qui le fait évoluer entre surpuissance et autodestruction hors de tout contrôle possible, se répand et est exprimée sans ambages. On peut le lire, par exemple, dans le chef de Simon Jenkins qui, s’il a une plume parfois alerte et audacieuse, n’en est pas moins un commentateur-Système au sein de la presse-Système. (Le 21 août 2013, dans le Guardian.)

«Last week in Washington, Congressional investigators discovered that the America's foreign intelligence surveillance court, a body set up specifically to oversee the NSA, had itself been defied by the agency “thousands of times”. It was victim to "a culture of misinformation" as orders to destroy intercepts, emails and files were simply disregarded; an intelligence community that seems neither intelligent nor a community commanding a global empire that could suborn the world's largest corporations, draw up targets for drone assassination, blackmail US Muslims into becoming spies and haul passengers off planes.

»Yet like all empires, this one has bred its own antibodies. The American (or Anglo-American?) surveillance industry has grown so big by exploiting laws to combat terrorism that it is as impossible to manage internally as it is to control externally. It cannot sustain its own security. Some two million people were reported to have had access to the WikiLeaks material disseminated by Bradley Manning from his Baghdad cell. Snowden himself was a mere employee of a subcontractor to the NSA, yet had full access to its data. The thousands, millions, billions of messages now being devoured daily by US data storage centres may be beyond the dreams of Space Odyssey's HAL 9000...»

Notre appréciation et notre hypothèse sont que la puissance du débat est telle aux USA, et le bouleversement qu’il implique par conséquent, que l'un et l'autre affectent profondément les psychologies et donnent ainsi aux jugements une aire nouvelle où se former. (Cette sorte de démarche privilégiant l'importance de la psychologie n’est certes pas conforme aux capacités planificatrices et rationnelles que certains prêtent au Système, mais elle permet d’éviter le piège de la naïveté de croire que cet artefact de surpuissance puisse accorder quelque attention que ce soit aux vertus subtiles de la raison et de l’organisation théorique des événements.) Dans cette circonstance, le cas de la NSA n’est plus exceptionnel, il devient exemplaire. Il devient le cas beaucoup plus général de la communauté de sécurité nationale ou de la communauté sécuritaire, du complexe militaro-industriel, du National Security State ou du Global Surveillance/Security System, c’est-à-dire de tout ce qui fait la substance même à la fois du Système, du système de l’américanisme, et de tout ce qui en découle. Le débat met en avant des spectres aussi terrifiants que celui de la destruction de la NSA, avec des effets irréparables sur le complexe-militaro-industriel, ou bien au contraire, et ceci et cela dans une même appréhension, dans un même jugement, le spectre de la destruction du système de l’américanisme par le Système, ou de la destruction des deux par les monstres qu’ils ont enfantés.

Tout cela, perçu par une psychologie déjà épuisée par une continuité crisique sans précédent, de thème en thème avec aucun qui ne soit résolu, au moins depuis 2008, et notamment avec la crise centrale du pouvoir washingtonien, tout cela qui fait craindre désormais une issue fatale épuise encore plus cette psychologie déjà épuisée. L’effet se fait alors sentir sur les politiques, et notamment, pour ce qui nous intéresse, sur la politique égyptienne des USA (du bloc BAO), qui représente si parfaitement la complexités, les contradictions, la production systématique d’effets antagonistes, de tout ce qui a été conduit depuis des années dans cette région, alors que l’enjeu égyptien est d’une si considérable importance d’un point de vue US (bien plus que l‘enjeu syrien, répétons-le). Le désordre engendré par la politique qui se prétendait maîtresse du désordre qu’elle provoquait et continue à provoquer, jusqu’à affirmer qu’il s’agissait d’une stratégie dissimulée pleine de génie (“le désordre créateur”), finit par toucher la substance de la politique elle-même et la psychologie de ceux qui osent à peine prétendre encore la conduire, – le désordre paralysant de la politique, et l’épuisement de la psychologie par le désordre paralysant de la politique. On comprend que la crise Snowden/NSA telle qu’on l’a décrite vienne là-dessus comme le coup de grâce.

Cette perception d’une psychologie épuisée face à des événements qu’on ne comprend plus, face aux outils de la surpuissance qu’on ne contrôle plus et qui semblent vivre de leur propre vie en menaçant de devenir autodestruction pure, cette perception conduit directement à la paralysie des volontés, à l’atonie des décisions. Le substitut se trouve dans le discours verbeux d’un vieillard en visite au Caire ou dans l’enquête sans fin menée autour du concept de “coup”, dans une réflexion du type “to be or not to be a coup”. L’attitude d’un Obama, celle d’un McCain, le désarroi des neocons, le désordre complet des classements selon les circonstances (McCain au côté d’un Rand Paul, en néo-isolationniste de circonstance !), conduisent à des extensions de non-politiques paralysées productrices de situations qui ne peuvent être décrites que comme des anathèmes pour le Système, – l’isolationnisme par défaut, dans ce cas... Désormais, tout est dans tout et inversement comme diraient les Dupond-Dupont (bonne orthographe), ce qui facilite l’évaluation de la situation ; aucune crise n’échappe aux effets de chaque autre crise, et ainsi s’avance majestueusement la structuration décisive de la crise d’effondrement du Système.

 

dimanche, 25 août 2013

Le rêve arabe de l’Occident est parti en fumée...

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“M.”/” ’t Pallieterke”:

Le rêve arabe de l’Occident est parti en fumée...

L’Occident a fait un rêve: le monde arabe en 2013 allait devenir bon et gentil. En Egypte, Morsi, petit à petit, deviendrait un dirigeant compétent. En Syrie, le méchant Assad tomberait, à la suite de quoi, la bonne opposition aurait formé un gouvernement plus ou moins acceptable. En Libye aussi, un pouvoir relativement stable se serait installé. C’était un beau rêve...

La réalité sur le terrain est nettement moins rose. L’Egypte a attiré la une des médias au cours de ces dernières semaines, alors que la Syrie est toujours aux prises avec une guerre civile qui semble interminable. En Libye, la situation est toujours instable. La question arabe était prioritaire dans l’ordre du jour du récent sommet du G8 en Irlande du Nord. L’Egypte est toutefois le pays qui cause le plus de soucis, d’abord parce que le pays est vaste, fort peuplé et exerce un influence prépondérante dans la région. Alors, question: qui fait quoi?

Réticence américaine

Lors de son installation au poste de ministre des affaires étrangères aux Etats-Unis, John Kerry voulait damer le pion aux Européens, dépasser leurs ambitions. Il voulait même donner un souffle nouveau au processus de paix israélo-palestinien. A peine quelques mois plus tard, cette question israélo-palestinienne est passée à l’arrière-plan. Aujourd’hui, les dirigeants américains, bien que soutenus par le travail de nombreux universitaires, doivent constater que leur vieil allié égyptien est devenu un sérieux facteur de risque. Mais il y a une autre donnée dans le jeu, qui devrait susciter l’attention des Européens. Lorsque John Kerry renonce à rendre visite à quelques pays asiatiques pour se diriger immédiatement vers le Moyen-Orient, c’est un signal clair pour les pays frustrés d’Extrême-Orient. Un des principaux conseillers du “State Department” a relevé le fait récemment. Au moment où certains pays d’Extrême-Orient perçoivent de plus en plus clairement une menace chinoise, l’attention que portent les Américains au Moyen-Orient apparait comme “déplacée”. Toutes les régions du monde n’ont pas la même priorité pour les Etats-Unis. De plus en plus de voix s’y élèvent pour dire qu’il est temps que les Européens s’occupent un peu plus du Moyen-Orient.

C’est un fait: les événements du Moyen-Orient ont un plus grand impact sur la sécurité européenne que sur la sécurité américaine. Ce que l’Europe (du moins quelques pays européens) a fait jusqu’à présent témoigne surtout d’une absence de vision. L’Europe n’a pratiqué qu’une politique à court terme, partiellement dictée par l’émotion du moment. La Libye en est le meilleur exemple. Les Britanniques et les Français y ont déployé leur force aérienne mais l’opération n’a été possible que grâce aux missiles américains. De surcroît, les munitions se sont vite épuisées, si bien que l’on a dû, l’angoisse à la gorge, téléphoner à Washington... Récemment, les Britanniques ont considéré qu’il fallait impérativement entraîner 5000 nouveaux soldats et policiers en Libye. Ces effectifs semblent indispensables pour mater les milices rebelles. En parallèle, on a dû prévoir d’autres initiatives encore pour faire face à cette calamité que constituent les réfugiés libyens ou en provenance de la Libye qui, jadis, étaient retenus sur les côtes de l’Afrique du Nord suite à un compromis conclu avec Khadafi.

Et que faut-il penser des services de sécurité européens quand on constate le nombre de jeunes gars qui partent vers la Syrie... et reviennent tranquillement. Ils ne viennent pas seulement de Bruxelles, Anvers ou Vilvorde. Chaque pays européen a des volontaires sur le théâtre syrien. D’après une enquête récente, il y en aurait plus de 600. Qui plus est, un expert des Nations Unies a déclaré qu’un paradoxe s’ajoutait à cette situation: plus on parlait de ces volontaires, plus cela suscitait des vocations chez bon nombre de jeunes issus de l’immigration arabo-musulmane.

Une alternative européenne?

Un diplomate européen, à l’abri des micros et des caméras, a mis le doigt sur la plaie: “Ce qui s’est passé ces toutes dernières années dans plusieurs pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient a été interprété de manière beaucoup trop ‘idéologique’. On nous disait que c’était une révolution démocratique, une acceptation des libertés occidentales. On fermait ainsi les yeux face à certains faits”. Par exemple, on voulait “oublier” que s’il y avait des élections libres en Egypte, ce serait les fondamentalistes musulmans qui engrangeraient une bonne part des voix. L’Egypte compte bien davantage d’acteurs que les élites éclairées du Caire auxquelles se réfèrent sans cesse les journalistes occidentaux. Il suffit de prendre en considération la population moyenne, qui compte 40% d’analphabètes: elle ne partage évidemment pas les vues des Cairotes éclairés. Quant à ce que donneraient des élections en Syrie, on n’ose pas trop y penser...

L’Europe veut-elle et peut-elle arranger les bidons? D’aucuns estiment d’ores et déjà que l’attention portée au monde arabe est trop importante. La Lituanie, qui prendra bientôt la présidence de l’UE, a profité de l’occasion qui lui était donnée de s’exprimer pour souligner plutôt le danger que représente la Russie. Le message des Lituaniens était donc clair: il faut davantage s’occuper du danger russe. L’obsession des Français et des Britanniques à prendre parti pour les rebelles syriens est vue avec beaucoup de réserve par la plupart des autres pays européens. Ce bellicisme franco-britannique n’apporte aucune solution, au contraire, il crée de plus en plus d’instabilité. Dans les coulisses du monde des diplomates, on entend dire que, dans l’UE, se juxtaposent des “convictions parallèles”, et rarement une unité de vue, en ce qui concerne les pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Entre ce qu’il faudrait faire et ce qu’il est possible de faire, il y a une césure considérable. Dans le passé, on a souvent pu constater la désunion des Européens en matière de politique extérieure. Cette désunion semble le plus grand obstacle à une présence européenne sérieuse dans ces régions du monde en ébullition.

“M.”/” ’t Pallieterke”, Anvers, 17 juillet 2013.

jeudi, 22 août 2013

U.S., Britain and New Big Game in Near East

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U.S., Britain and New Big Game in Near East

Interview with Jeffrey Steinberg

Ex: http://www.geopolitca.ru

1. Please give us a brief review of the contemporary situation in Egypt with respect to the recent government change and the recent riots, in Syria with respect to the ongoing civil war and insurgency, and in Turkey with respect to the recent socio-political crisis encountered by the Erdogan government.

The three situations must be treated as distinct but clearly all part of the same mosaic of change in the region.  Regarding Egypt, more and more evidence is coming out publicly, indicating that the Morsi government was more interested in consolidating absolute Muslim Brotherhood control over the state apparatus than in governing on behalf of the entire Egyptian people.  When somewhere between 10 and 22 million Egyptians turned out on the street on June 30 in a peaceful protest, demanding Morsi’s resignation, the Egyptian generals acted on that popular mandate.  This is an old story in Egypt.  The Army comes out of the Nasser tradition and sees itself as the guardians of the nation.  They had evidence that the Muslim Brotherhood was planning a purge of the top generals, arrests of opposition leaders and a move to consolidate the “Ikhwanization” of the country.  The interaction between the top leaders of the Muslim Brotherhood and the Army was intense prior to, during and after the ouster of Morsi.  This is an ongoing process.  Unless the Muslim Brotherhood decides to launch an all-out military campaign to take back power, they will be incorporated into the political process, including the upcoming elections.  Morsi and Khayrat al-Shatar, the power behind the scenes within the Muslim Brotherhood, made the mistake of presuming that the Obama Administration would assure that they remained in power by pressuring the Army to stay in the barracks, regardless of what happened on June 30.  Ultimately, the Muslim Brotherhood failed to live up to the mandate that they were given by the Egyptian people.  General Martin Dempsey, the wise Chairman of the U.S. Joint Chiefs of Staff recently observed that modern history has seen very few successful revolutions.  He noted that in almost every instance, except for the American Revolution, the first generation got it wrong, the next generation in power overcompensated and also got it wrong, and the third generation managed to get it mostly right.  We are at the very early stages of the Egyptian revolution.  Economic well-being for the vast majority of Egyptians is the ultimate test.  Egypt has water, which is the most precious commodity in the region, and has the capacity to grow vast amounts of food.  Development projects have been on the drawing board for a long time.  This will be the measure of success of the future governments.

The Syria crisis is a tragedy in almost every respect.  No one involved in the Syria events of the past two-and-a-half years is immune from some responsibility for the bloodshed and the near-total destruction of a nation.  A country that was once a model of communal integration (Sunni, Shiite, Alawite, Kurd, Druze, Christian) and was a birthplace of Christianity has been thoroughly Balkanized into warring factions.  Outside powers played the Syrian situation to their own interests and advantages.  President Obama, declared that President Bashar al-Assad had to go almost two years ago, before receiving any intelligence or military assessments of the situation there.  Saudi Arabia, Qatar and Turkey all jumped into the situation early on, promoting an armed Syrian opposition that was expected to oust President Assad in short order.  Now, Syria is the epicenter of a regional sectarian conflict between Sunni and Shiites/Alawites that has spread to Turkey, Iraq, Lebanon, Jordan.  The British have been promoting just such a sectarian “Hundred Years War” within the Muslim world as part of a classic Malthusian population reduction campaign.  Saudi hatred for the Syrian Alawites has been exploited by London, assuring that arms and cash have been flowing into the hands of a global Sunni jihadist apparatus.  Now, the Obama Administration is weighing in with covert support for a more “moderate” anti-Assad Free Syrian Army, centered in Jordan.  Weapons that were confiscated after the execution of Muammar Qaddafi in Libya in late 2011 have been smuggled into the hands of Syrian rebels, including the Al Qaeda-linked Al Nusra Front since April 2012.  The program has been coordinated out of the Obama White House and managed by the CIA.  President Obama has his own “Iran-Contra” scandal brewing and is attempting to cover up for crimes that have been ongoing for over a year and which could lead to his impeachment.  At one point, the danger of the Syrian crisis triggering a global war prompted US Secretary of State John Kerry and Russian Foreign Minister Sergei Lavrov to attempt to convene a Geneva II peace conference, as a way to avoid the situation slipping totally out of anyone’s control.  That Geneva II option remains the last best hope that further destruction of the entire region, and a possible trigger for general war can be prevented. 

There are some significant parallels between the Erdogan government in Turkey and the recently deposed Morsi Muslim Brotherhood government in Egypt.  Since coming into power, Prime Minister Erdogan had pursued a policy of economic and political cooperation with all of Turkey’s neighbors.  That policy served Turkey well for several years, building trade with Russia and Iran, settling Kurdish conflicts involving both Turkey and Syria, and building a strong economic bridge with the Kurdish Regional Government in Iraq, without damaging Ankara-Baghdad relations.  When the Syrian protests erupted in early 2011, President Obama urged Prime Minister Erdogan (one of the few foreign heads of state to have any kind of personal relationship with the US President) to “take the lead” in pressing for Assad’s rapid removal from power.  Erdogan presumed that Washington would make good on its demand for Assad’s removal from power.  Given the US role in the overthrow and execution of Qaddafi in Libya, and given the Obama Administration’s strong promotion of humanitarian interventionism and “R2P” (“Responsibility to Protect”), post-Westphalian dogmas permitting a full range of intervention into the internal affairs of formerly sovereign states, Erdogan was not totally foolish in his expectation that Washington would run a replay of Libya in the Eastern Mediterranean and Assad’s days were numbered.  That prospect never materialized, and as the result, the Turkish people are becoming disillusioned with the Erdogan AKP approach.  The Turkish Army, having been a target of Erdogan purges, is becoming restless.  The Turkey situation has become an important piece of the regional disintegration.  Economic and political agreements with Iran, Russia, Syria and even Iraq are now in doubt.  Turkey is facing a period of potential turmoil.  The European economic crisis, far from being solved, will add further fuel to the fire in Turkey.

2. What is nature of the Arab Spring, and how do you see the Arab Spring developing in the future?

There are two dimensions to the Arab Spring that are generally ignored.  First, a combination of economic depravations and political persecution created a “perfect storm” for popular dissatisfaction to spill over into mass action.  In Tunisia, as well as Egypt, a well-educated segment of youth revolted over the fact that they had no prospect for a future in their own country.  The initial impulse was that of a classic “mass strike” when a large percentage of the population concluded that they had nothing left to lose, and they seized upon a symbolic event and launched a public demand for change.  Second, once events on the ground reached a critical mass, external political forces intervened for self-serving reasons.  London wants a permanent war of “each against all” to reduce the population levels in the developing world.  Saudi Arabia and Qatar, two rival Wahhabi monarchies, began pouring money into contending factions of the Islamist opposition and the militaries.  The Obama Administration concluded that the Muslim Brotherhood were the safest representatives of “political Islam” and began backing them in both Egypt and Syria.  The fact that the United States has turned Qatar into a forward-based hub of Washington power projection in the region has, up until the recent change of power in Qatar, meant a combined Doha-Washington backing for the Muslim Brotherhood as the “pragmatic” Islamists.  There is a serious reassessment now underway in Washington.  The outside factors made it impossible for the internal dynamics of Egypt and Syria to come to an understanding about a way forward.  At no time was there adequate outside economic assistance to provide breathing room for a raw political process to evolve.  The standard IMF recipes for economic starvation and “shock therapy” privatization and de-subsidization made matters worse. 

3. What is the role of the Muslim Brotherhood in Syria and in Egypt?

Historically, the Muslim Brotherhood was a creation of the Sykes-Picot colonial process and of British intelligence.  The organization evolved, spread, spawned a far more virulent network of more radical jihadists including Al Qaeda.  A long exile in Saudi Arabia, following the Nasser crackdown against the Brotherhood beginning in the 1950s, spawned a new neo-Salafist phenomenon.  When Hafez Assad launched his own harsh crackdown against the Syrian Muslim Brothers in the early 1980s, that led to a second wave migration and exile in Saudi Arabia.  Under the influence of Dr. Bernard Lewis, a British intelligence “Arabist” who is also a leading Zionist, successive American administrations adopted the “Islamic Card” as a tool to bring down the Soviet Union.  The Afghan War of the 1980s saw British and American intelligence deepen the alliance with the Muslim Brothers.  This spawned Al Qaeda and a large number of groups that were foreign fighters brought to Afghanistan as “muhahideen” trained and armed to fight the “Godless” Soviet Red Army.  The Libyan Islamic Fighting Group (LIFG), an arm of Al Qaeda created by Afghanzi fighters who returned to Libya after that Soviet withdrawal from Afghanistan, is exemplary of the spreading neo-Salafist problem that emerged out of the “Bernard Lewis Plan” to play Islam against Communism.  When Communism collapsed in the early 1990s, the West in general and the United States in particular became the “New Satan” to be targeted.  The Obama Administration’s belief that the Muslim Brotherhood was potential allies led to a string of policy blunders and mishaps that are still playing out.  In recent weeks, Washington’s love affair with the Muslim Brotherhood has fractured.  The ouster of the Emir and prime minister of Qatar has weakened the financial support for the Muslim Brotherhood.  It is too early to say what the next phase of the process will look like, but the naïve presumptions about the Muslim Brotherhood are being severely challenged right now.

4. Is there a difference between the policy supported by General Dempsey and Defence Secretary Hagel on the one hand and the State Department and White House forces on the other? If yes, please explain these differences.

There are significant differences.  General Dempsey is a leading figure in a war-avoidance faction inside the governing institutions of the United States.  He has taken a courageous stand, opposing direct US military engagement in Syria.  He wants to bring home the American troops who have been engaged for over a decade in Afghanistan, and he wants to assure that there is never again a long war that drains the armed forces and the nation’s resources of the US.  He has the backing of Defense Secretary Hagel in this quest.  General Dempsey believes that it is a priority to deepen cooperation with Russia and China, the other two leading world military powers.  He judges all military options from a global overview.  The contrasting views inside the Obama Administration are centered at the White House with people like Dr. Susan Rice and the former Special Assistant to the President Samantha Power, now the President’s nominee to replace Rice at the UN.  They are extreme proponents of humanitarian interventionism.  In that respect the “liberal” humanitarian interventionists are soul mates of the neoconservatives of the Bush-Cheney era.  It is ironic but also not surprising that the leading war-avoidance forces in the United States are active duty and retired flag officers of the armed forces, who have lived through the hell of the post-911 long wars and want no more of it.  They are painfully aware that a conflict that pits the United States against Russia and/or China could lead to thermonuclear war and extinction of mankind.  They understand war as Dr. Rice and Samantha Power (and President Obama) do not.

5. What is the role of Israel and of the U.S. Israeli lobby in the contemporary upheaval in the Middle East and the Eastern Mediterranean in general? 

The Revisionist Zionist Movement, founded by Jabotinsky and now ruling Israel under Netanyahu, is a British colonial creation—part of the divide and conquer strategy that the British and French imposed on the Middle East from the end of World War I.  Israel and the Israeli Lobby, as such, are expendable pawns in the larger British game.  To the extent that Israel has any pretence of being a sovereign state, they have been pursuing a series of tragic self-destructive policies ever since the assassination of Prime Minister Yitzhak Rabin in 1995 after his historic Oslo Agreement with Yasser Arafat and the PLO.  Without a drastic change in policy, Israel is likely doomed.  The Israeli Lobby is a powerful force in Washington politics but is not all-powerful.  Right now, their focus is on Iran.  Their primary objective is to keep up pressure on President Obama to where he will eventually take military action for regime change in Iran.  That could be a trigger for all-out war, which is exactly what General Dempsey and the rest of the JCS want to avoid at all costs.  Israel was, ironically, sidelined as a minor player in the unfolding events in Egypt and Syria.  There is no good outcome of the Syrian mess from Israel’s standpoint.  They had a truce with the Assad governments in Syria and came close on several occasions to formalizing it in a Camp David-style treaty with Damascus.  Israel may appreciate the benefits of the Syrian Army being gutted, but they do not welcome a Jihadist state on their northern border.  The British will sell out Israel in a heart-beat to pursue their new game of permanent brutal sectarian war within Islam.

6. Which is the strategy of Netanyahu and the Zionist political forces in general in the fields of geopolitics and geoeconomics?

The Netanyahu Zionists want to maintain the status quo of gradual absorbtion of the entirety of the West Bank into a Jewish state.  They will exploit so-called peace negotiations with the Palestinians to stall, as new settlement expansion accelerates by the day.  As pawns of larger forces, including the British, they do not really have a strategic vision.  They have integrated their high-tech aerospace and electronics sector into the United States economy to such an extent that they are defacto the 51st state.  Most Israeli high-tech companies have their stock traded on the NASDAQ exchange in New York. A majority of Israeli Jews are so fed up with the madness dominating Israeli politics that they would prefer to live in the United States.

Interviewed by  Dr Nicolas Laos (member of the faculty of International Relations at the University of Indianapolis, Athens Campus (Greece) and a columnist of the Greek political daily newspaper "Ellada").