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lundi, 07 septembre 2020

Liban: que se passe-t-il? Gilbert Dawed répond aux questions de l'Académie Europe

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Liban: que se passe-t-il?

 
Liban: Entre terrorisme, crise, révolution et pouvoirs forts
Académie Europe: La vidéo de la rencontre avec Gilbert Dawed
 

Gabriele Adinolfi et Georges Feltin-Tracol évoquent le corporatisme

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L’Echo des Canuts: "Sur le corporatisme"

Roberto reçoit Gabriele Adinolfi et Georges Feltin-Tracol pour évoquer le corporatisme et démonter quelques mythes…

Lien (pour écouter): https://radiomz.org/lecho-des-canuts-16-sur-le-corporatisme/?fbclid=IwAR2Pz2p9sA4xfz2o2se1-7wS9zB4UT9LL5N9-jMRRHFCya94dxmASYltZd0

Jacques Georges: Des souvenirs qui ont de la gueule

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Jacques Georges: Des souvenirs qui ont de la gueule

par Georges FELTIN-TRACOL

Rédacteur bien trop discret d’Europe Maxima, Jacques Georges vient de commettre un singulier ouvrage à mi-chemin de l’autobiographie et du pamphlet. Outre un titre accrocheur, Sept décennies qui ont changé la gueule du monde attire l’attention par une couverture présentant le portrait du grand-père de l’auteur, un paysan francilien au regard franc et malicieux, une belle figure de Gaulois qu’on retrouve dans les romans bourguignons de Henri Vincenot. Jacques Georges place son grand-père « Pageorges » en repère à partir duquel il estime que sa vie, commencée en 1944, coïncide avec un changement d’époque à l’instar du Romain de l’Antiquité tardive à l’aurore du Haut-Moyen Âge, de l’Occidental de la fin du Moyen Âge aux premiers temps de la Renaissance ou de l’Européen de 1790 aux débuts de l’Ère contemporaine. Il le reconnaît volontiers : « Je suis toujours resté en retrait. Dès le départ, je me suis senti profondément décalé, minoritaire, décalé (p. 244). »

Il importe d’évoquer la bafouille de Jacques Georges. Ce n’est pas dans la grasse presse mensongère subventionnée quotidienne, Le Monde ou Libération, ou hebdomadaire, Le Point ou L’Express, qu’on mentionnera ce livre écrit d’abord à l’intention de ses enfants et petits-enfants. Sept décennies qui ont changé la gueule du monde se caractérise par un très beau style aux phrases limpides, ciselées et percutantes. On peut à la rigueur lui reprocher une présence un peu trop fréquente de « franglicismes » (1).

De Barbu à d’Ormesson

dormesson.jpgStade suprême d’un copinage éhonté, l’auteur me présente comme « un esprit encyclopédique ayant tout lu et tout analysé (p. 291) ». C’est très gentil de sa part, mais inexact. Pour preuve, Jacques Georges cite régulièrement « Jean d’Ormesson pour sa légèreté profonde (p. 285) ». Hormis les articles souvent indigestes parcourus rapidement dans les pages « Opinions » du Figaro, ce libéral conservateur très en vue demeure pour moi un inconnu. Certes, lycéen et ayant apprécié le feuilleton télévisé Au plaisir de Dieu, je pris avec déception connaissance du roman éponyme. En 2015, Romaric Sangars avait signé chez Pierre-Guillaume de Roux un pamphlet au titre plaisant, Suffirait-il d’aller gifler Jean d’Ormesson pour arranger un peu la gueule de la littérature française  ? La question se posait. Toutefois, l’un des tout premiers romans de « Jean d’O » en 1971, La gloire de l’Empire, serait un pastiche uchronique, ce qui peut le rendrait moins antipathique. Jean d’Ormesson a surtout fait une prestation remarquable – et remarquée – aux côtés de Catherine Frot dans le film de Christian Vincent en 2012, Les Saveurs du palais. Il y campe avec gourmandise un président de la République très mitterrandien.

Le sous-titre de l’ouvrage de Jacques Georges est « Témoignage piquant d’un Gaulois d’Europe ! ». Oui, il n’offre pas de l’eau tiède ou de la camomille. Il alterne au contraire eau glacée et jet brûlant. Jacques Georges se définit « comme fils du peuple français, le vrai, l’enraciné, le paysan, celui qui vit sur son sol et travaille toute sa vie. L’ethnie franque d’Île-de-France prédomine (p. 30) ». En pleine rédaction, il retrouve dans les affaires familiales « une carte du Service d’ordre du Rassemblement du peuple français (RPF) de 1951 (p. 31) » de son père. Il en est déçu, lui prêtant « des sympathies politiques plus épicées que le gaullisme ! (idem) ». Jacques Georges oublie qu’à cette date où se construit contre les menaces gaulliste et communiste une « troisième force » politicienne entre socialistes, démocrates-chrétiens et radicaux, le RPF en tant que gaullisme d’opposition à la IVe République, prend aux yeux d’un pouvoir déliquescent et d’une presse aux ordres un air de « populisme ». Son chef charismatique y est dépeint en apprenti-dictateur néo-fasciste d’autant qu’il a auparavant osé réclamer la libération du Maréchal Pétain…

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Marcel Barbu.

Jacques Georges éprouve de fortes réticence à l’égard de la personne et de la politique de Charles De Gaulle. À l’élection présidentielle de 1965, il appartient à la cohorte des 279 685 électeurs de Marcel Barbu, le « candidat des chiens écrasés », favorable au référendum d’initiative populaire, préfiguration de la candidature inaboutie de Coluche en 1981, du phénomène italien Mouvement Cinq Étoiles de l’humoriste Beppe Grillo et de l’élection à la présidence ukrainienne de Volodymyr Zelenski. Jacques Georges ignore peut-être que son directeur de campagne travaillait au journal d’opposition nationale et européenne Rivarol. Par ailleurs, ce père de dix-sept enfants prônait à travers son entreprise coopérative drômoise de boîtiers de montres, la « communauté de travail », c’est-à-dire une réalisation de la pensée économique et sociale non-conformiste anti-marxiste et non libérale.

L’économie et toute sa complexité passionnent l’auteur. Ce fils du peuple incarne bien la méritocratie républicaine propre aux « Trente Glorieuses ». Excellent élève, il rencontre au collège le jeune Philippe Conrad. Une fois le bac en poche (et à l’époque, on ne le donne pas à la gueule du client…), il s’inscrit en fac de droit et à Sciences Po-Paris. De cette double expérience universitaire, il en tire bien des occasions manquées. « Trop jeune, idéaliste, pas au courant, décalé, scrupuleux, hésitant, bref trop peu au courant du système, pour mesurer la chance extraordinaire qui m’était donné de rencontrer (p. 73) » Raymond Barre, Jacques Chirac, son « interrogateur en Droit public à l’examen du diplôme de Sciences Po obtenu au rang honorable à l’été 1965 (idem) », le chanoine Kir, l’aventurier Henri de Monfreid, l’écrivain royaliste Henri Massis et, surtout, Bertrand de Jouvenel qui lui proposa « d’être son assistant (p. 72) ». Jacques Georges aurait pu devenir un excellent administrateur public, voire un brillant homme politique s’il n’avait pas ce défaut rédhibitoire pour un politicien, la franchise.

Économiste et technicien

Quelques années plus tard, en compagnie de son épouse, Jacques Georges voyage en Allemagne dans la Forêt Noire. Il décide au culot et sur un coup de tête de saluer Albert Speer. « Le rencontrer, c’était rencontrer l’Histoire, en même temps qu’un homme exceptionnel (p. 107). » Malgré une arrivée à l’improviste, l’architecte et homme politique les accueille avec une rare courtoisie et prend tout son temps pour discuter avec eux en français. Albert Speer et Jacques Georges partagent une idiosyncrasie propre à un certain type humain qu’Ernst Jünger nomme dans ses écrits les « Maurétaniens », que Raymond Abellio qualifie d’« hommes d’exécution (ou d’entretien dans l’administration des choses) » et que James Burnham désigne comme des « managers » dans L’ère des organisateurs. Ministre de l’armement dans les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, Albert Speer porte la productivité allemande à un niveau jamais égalé et ce, en dépit des contraintes multiples. De manière plus pacifique, Jacques Georges a un parcours professionnel qui reflète bien l’intuition de James Burnham dans son essai managérial sorti en 1947 en France. Albert Speer et Jacques Georges sont des techniciens, c’est-à-dire des maîtres de l’ordonnancement technique. Il affirme en effet que « l’économie, c’est le réel, parfois sordide, mais le réel, ce qui a son prix. Quand on a des idées politiques, avoir une idée du réel évite le déraillement ! (p. 133) ».

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Jacques Georges travaille tour à tour dans une banque d’affaires, pour une multinationale étatsunienne connue bien plus tard pour ses OGM, pour « une PME financière picarde d’une vingtaine de personnes (p. 144) », puis au sein d’une compagnie financière et bancaire installée sur les Champs-Élysées avant de trouver à la fin des années 1990 son Graal professionnel : l’expertise internationale auprès des « pays (essentiellement du pourtour méditerranéen) dits “ associés ”, c’est-à-dire désireux de bénéficier d’une assistance technique européenne en se rapprochant d’un modèle économique et social, sinon politique, intitulé “ Acquis communautaire ” (p. 171) ». Dans cette nouvelle fonction, il parcourt le monde, en particulier l’Europe centrale, balkanique et orientale, la Turquie, l’Afrique du Nord et le Proche-Orient. Il se rend même au Chili et en Guinée. Au cours de ses séjours parfois longs (un semestre), il a le temps de humer l’atmosphère et en retire des anecdotes savoureuses ou presque dramatiques comme cette course à pied solitaire en Roumanie qui aurait pu mal finir face à une meute de chiens sauvages…

Ce métier de consultant « faisait enfin coïncider dans mon travail mes passions pour la liberté (ne pas avoir de patron, juste des donneurs d’ordres publics), pour les grandes synthèses multidisciplinaires, et pour l’Europe, ma Patrie de toujours, mon Destin, et celui de mes enfants (pp. 171 – 172) ». On retrouve ici l’âme foncière de l’organisateur-né. De son passage dans la multinationale étatsunienne, Jacques Georges y voit « une exigence d’excellence impressionnante et parfaitement noble. Dans leur domaine elles étaient en avance sur leur temps, voilà leur péché majeur. Si elles ont fini par prendre un pouvoir excessif par rapport aux États, c’est bien parce que ceux-ci, soit n’ont pas voulu, soit plutôt ont été incapables de tenir leur rôle de législateur et de régulateur, qui jamais ne leur fut contesté (p. 142) ». Cette appétence pour les entreprises polyvalentes géantes s’observe chez le Guillaume Faye de la décennie 1980 quand il vante dans la bande dessinée Avant-Guerre (2) et dans l’émission radiophonique mythique diffusée sur une radio libre « Scène de chasse en ciel d’Europe » (3) la firme Typhoone, fer de lance économique, techno-industriel et scientifique de la Grande Fédération européenne. En dehors que Jacques Georges apprécie beaucoup Guillaume Faye, tous deux sont les élèves, directs ou non, de l’économiste lyonnais hétérodoxe François Perroux (photo). Guillaume Faye a lu ses livres et a probablement discuté avec lui. Jacques Georges a suivi les cours de son plus célèbre disciple, Raymond Barre.

0_0.jpgDes réflexions réactives

Cet ouvrage très intéressant et qui se lit avec plaisir traduit une réelle inquiétude à l’égard d’un monde en déclin. « Le remplacement de De Gaulle par pire que lui est un fait : le modernisme passéiste de Pompidou, le libéralisme avancé de Giscard, le gaullisme social de Chaban-Delmas, la Droite de gauche post-radicale de Chirac ont jeté, dès cette époque, les bases solides du déclin français d’aujourd’hui (p. 130). » François Mitterrand a été le dernier chef d’État français à montrer en public une posture présidentielle appropriée. Le grotesque Jacques Chirac a été un « super-menteur » inutile et un escroc notoire. Nicolas Sarközy restera comme le seul président de la République qui se prenait pour un Premier ministre. François Hollande fut un locataire de l’Élysée qui se voyait en commentateur mal-informé de sa propre politique. Quant à Emmanuel Macron, c’est un dirigeant qui s’amuse avec une France réduite en doudou… Jacques Georges s’attriste de cette décadence qui frappe toute l’Europe. Cela navre l’auteur, Européen de France, pour qui « l’unité européenne, de préférence sur base franco-allemande, relève du destin (p. 163) ». Favorable au traité de Maastricht, il se félicite de la mise en place et du maintien de l’euro. On comprend qu’il bannit de son vocabulaire châtié le terme Frexit.

Très tôt exaspéré par le monopole intellectuel de la Gauche, Jacques Georges fréquente le Club de l’Horloge avant qu’il ne devienne le carrefour « d’un conservatisme franco-français post-maurrassien (p. 165) » et le GRECE auquel il adhère « dès 1971 (idem) ». Ce n’est pourtant que bien plus tard, au début de la décennie 1990 qu’il découvre le haut-lieu des universités d’été grécistes. « La Domus était un phalanstère de droite dure mais ouverte et libre. Liberté totale de pensée et de parole. Absence de tabous. Inspiration haute. Argent inconnu au bataillon. Moments d’émotion, d’échanges, de franches rigolades et de fraternité virile, tout ce que j’aimais et aimerais encore si l’occasion s’en présentait. Ce sont là des évènements qui marquent idées et sensibilités pour toujours (p. 166). » L’ensemble reposait sur le « très charismatique Maurice, fort en gueule, esprit d’élite et grand cœur (p. 165) », le Dr. Maurice Rollet, chancelier du GRECE et responsable de la bâtisse jusqu’à son décès en 2014. Sa veuve à qui Jacques Georges a eu l’obligeance d’envoyer un exemplaire dédicacé a beaucoup apprécié cette marque d’amitié.

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« Européiste » décrié chez les « horlogers », « suppôt du marché » critiqué par certains néo-droitistes, Jacques Georges ne recherche pas le consensus. Ainsi ne partage-t-il pas l’engouement envers les Gilets jaunes imaginés comme l’avant-garde d’une révolution conservatrice nationale-populiste. « En l’état actuel de la sensibilité commune, le seul explosif révolutionnaire est le portefeuille plat. À chaque époque son niveau. Le peuple avalera tout, chômage, submersion migratoire, perte d’identité, humiliations quotidiennes, etc. tant qu’il lui restera quelques sous en fin de mois pour payer le téléphone portable, la traite de la bagnole, et l’essence pour s’en servir (p. 221). » Saluons cette lucidité corroborée par les développements récents de la tyrannie pseudo-sanitaire qui impose l’incroyable mascarade de se couvrir le visage en public alors que la République hexagonale, c’est bien connu, se vit la tronche à l’air… Les Français protestent-ils contre les restrictions croissantes de leurs libertés de se déplacer, de respirer, de s’habiller (pour la finale de la Coupe d’Europe des clubs à Barcelone le 23 août dernier, la préfecture de Marseille interdit pendant une journée le port du maillot du PSG avant de se raviser) ? Non, les « lions » sont devenus des moutons, des ânes et des veaux (que ces sympathiques animaux pardonnent la comparaison à leur détriment).

Le témoignage de Jacques Georges illustré par diverses photographies, caricatures et couvertures dans une belle mise en page de la part d’un éditeur soigneux sera pour bien des lecteurs non seulement « piquante », mais aussi « irritante » et « urticante » tant il va à rebours de l’actuel Zeitgeist émollient. On peut croire que Jacques Georges joue au mécontemporain patenté qui se fait un malin plaisir de déplaire à tous, aux masses hébétées en priorité, et d’adopter ainsi un style anti-conformiste de bon aloi. Ce serait une lourde erreur de le penser. Par ce livre et à travers une vie riche et variée, Jacques Georges prouve qu’il n’a pas besoin de se donner une allure. Sa liberté d’esprit ne représente pas un anti-conformisme préfabriqué. En son temps, Vladimir Jankélévitch jugeait d’ailleurs que « de tous les conformismes, le conformisme du non-conformisme est le plus hypocrite et le plus répandu aujourd’hui (4) ».

Sept décennies qui ont changé la gueule du monde constitue bien un mélange audacieux de pessimisme civilisationnel et de bonheur personnel. Jacques Georges apporte en tout cas un témoignage saisissant sur la fin d’un monde et l’avènement d’un autre dont on ne perçoit que les lointaines lueurs et les premiers échos. Son préfacier, Philippe Conrad, « espère que ces “ mémoires ” un peu insolites – qui rendent compte d’un parcours personnel mais racontent aussi les interrogations d’un Européen d’aujourd’hui, confronté aux incertitudes tragiques de notre temps – contribueront aux prises de conscience devenues nécessaires (p. 13) ». Les aïeux de Jacques Georges, dont « Pageorges », peuvent être déjà fiers d’avoir un tel descendant. Ce fut enfin une joie de découvrir les mémoires d’un vieil ami qui ont vraiment une bien belle gueule.

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Jacques Georges sera sanctionné en recopiant du pied droit et à l’envers les œuvres complètes d’Étiemble…

2 : cf. Avant-Guerre, scénario de Guillaume Faye, dessins d’Éric Simon et de J.-M. Simon, Carrere, 1985.

3 : On peut écouter « Scène de chasse en ciel d’Europe – Amplitude FFI » sur Euro-Synergies et Soundcloud.

4 : Quelque part dans l’inachevé, entretien entre Vladimir Jankélévitch et Béatrice Berlowitz, Gallimard, coll. « Folio – Essais », 1978, p. 13.

• Jacques Georges, Sept décennies qui ont changé la gueule du monde. Témoignage piquant d’un Gaulois d’Europe !, préface de Philippe Conrad, IBAcom Éditions (29, rue Greuze, F – 75116 Paris, France), 2020, 376 p., 20 € (livre à commander sur www.ibacom.fr).

dimanche, 06 septembre 2020

Thilo Sarrazin publie un nouvel ouvrage en allemand : L’État à ses frontières / à ses limites

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Thilo Sarrazin publie un nouvel ouvrage en allemand : L’État à ses frontières / à ses limites

par Lionel Baland

(via Facebook)

L’Allemand Thilo Sarrazin, ancien haut cadre du parti social-démocrate SPD, a fait parler de lui au cours des dernières années en publiant divers ouvrages, tel Deutschland schafft sich ab (L’Allemagne se suicide), dont certains ont atteint des tirages phénoménaux, mais également parce qu’il a subi, pour cette raison, des persécutions au sein de sa formation politique, qui a fini par le mettre à la porte alors qu’il avait exercé des fonctions au sein de l’exécutif de l’État de Berlin et de la Bundesbank.

Son nouvel ouvrage, qui paraît au sortir de l’été, s’intitule Der Staat an seinen Grenzen (L’État à ses frontières / limites.). Après avoir dénoncé, au fil de ses publications, l’immigration abusive, l’islamisation, l’absence de liberté d’expression ou l’euro, Sarrazin s’attaque cette fois, au sein de cette publication, à nouveau à l’immigration, comme il l’avait fait, une décennie plus tôt, au sein de son best-seller L’Allemagne se suicide.

Il dément les affirmations ciblant l’immigration et qui visent à établir qu’il est inutile de s’opposer à celle-ci : « L’immigration a toujours existé », « L’immigration est bénéfique », « L’immigration est inévitable ».

En jetant un regard sur le passé, Thilo Sarrazin établit que l’immigration signifie, quasi systématiquement, pour le peuple autochtone, une chute du niveau de vie, une augmentation de la mortalité, du sang versé et même parfois un génocide : « Si l’immigration sert quelqu’un, c’est depuis le début de l’histoire de l’humanité le migrant lui-même. »

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Sarrazin concède cependant, que lorsque les conséquences des conflits au sein de la société dus à l’immigration sont, après des décennies ou des siècles, surmontés, une nouvelle culture peut naître d’une liaison entre les migrants et les autochtones. Parfois, lors de cas historiques exceptionnels, l’immigration étant limitée en nombre et constituée de personnes hautement formées et particulièrement travailleuses, celle-ci peut élever le niveau économique et culturel. Sarrazin met en avant l’exemple des Huguenots du Brandebourg ou de l’immigration juive vers l’Europe centrale.

L’auteur explique que, jusqu’en 1960, l’immigration a constitué une exception et n’était certainement pas la règle. Les sociétés et États qui ont connu une longue période de stabilité le doivent au fait qu’ils ont su se protéger. Pour l’auteur, le frontière est l’élément central de la gestion de l’immigration. Il dénonce l’esprit du pacte de l’ONU sur les migrations, voit dans le Brexit une réponse britannique à cette question et estime que si les frontières extérieures de Schengen ne sont pas protégées, le retour aux frontières nationales deviendra inévitable.

Lionel Baland

samedi, 05 septembre 2020

Observations sur le devenir eunuque de la tyrannie en Occident

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Observations sur le devenir eunuque de la tyrannie en Occident

par Nicolas Bonnal

« Alors les requins arrivèrent et mangèrent les femmes et les enfants d’abord ».

La montée du totalitarisme se précipite en occident.  Ce totalitarisme n’est pas vraiment puritain comme le pense Shamir ; il est obsédé sexuel et il pousse jusqu’à l’abjection sa tendance sadique et perverse. Contrairement à ce que d’autres aussi pensent la cible n’est pas le mâle blanc, mais la possible famille, entité potentiellement naturelle et reproductrice,  qu’il s’agit d’éradiquer, en commençant du reste par les femmes et les enfants. Il s’agit donc de détruire les trois, la femme, l’enfant, l’homme. Comme disait Chesterton la famille est le seul Etat qui crée et aime ses citoyens, elle est donc l’Etat à détruire pour les princes de ce monde et leurs stewards.

ARIANE-BILHERAN.jpgCible enfantine ? La philosophe Ariane Bilheran rappelle à ce sujet :

« L’école n’accomplit plus sa mission, et chaque jour le niveau dégringole dans les égouts, laissant des générations à l’abandon, et des professeurs pieds et poings liés avec le sentiment qu’ils ne parviennent pas à accomplir leur mission, tout simplement parce que, si ces bases fondamentales ne sont pas acquises (au lieu de cela, je rappelle que l’OMS préconise d’enseigner « les relations sexuelles » avec pénétration » à l’âge de 6 ans – mention ajoutée dans la version en espagnol « con penetración », « avec pénétration », je renvoie à mon livre L’imposture des droits sexuels), rien ne pourra s’inscrire ensuite du côté des apprentissages intellectuels. »

L’obsession pédophile est officialisée à l’école, rappelle Ariane :

« Enfin, j’imagine que lorsque l’enfant subira les cours sur les « droits sexuels », avec l’enseignant « partenaire » (dont je rappelle qu’il s’agit d’un « éducateur sexuel » habilité par le ministère de la santé, et non pas d’un professeur de l’éducation nationale normalement constitué, cf. mon livre L’imposture des droits sexuels), le masque sera bien pratique pour le faire taire et le conditionner encore plus à se taire… »

Je vous laisse découvrir les trente pages (gratuites) de ce travail admirable et généreux (l’auteure a été virée de Facebook comme je le suis de…Google, coronavirus oblige). Et j’en viens à mon affirmation : l’affirmation d’un pouvoir de type eunuque au niveau occidental. Les hommes politiques n’ont plus de famille ou d’enfants, et on dirait que c’est pour cela qu’ils ont été choisis, de Merkel à Macron, et du Luxembourg à l’Irlande. La première ministresse finlandaise se vante d’avoir été éduquée par un couple de même sexe (il y a encore des sexes alors?). C’est même pour cela qu’elle a été choisie (car on n’élit plus personne, on maintient au pouvoir).

Enfin établissons une constatation ; ces personnalités sont autoritaires et adorent commander, surveiller, sanctionner. Leur pouvoir s’est étendu avec l’informatique et  le coronavirus leur a permis d’établir leur dictature. Je pense souvent à Hal 9000  et à sa voix asexuée dans 2001, et j’ai établi un lien dans mon livre sur Kubrick entre l’ordinateur et l’hermaphrodite. L’ordinateur désexualise l’humanité, alors on en profite. Chesterton a vu que l’Amérique était déjà une nursery en arrivant aux USA et que le citoyen du futur serait considéré comme un enfant. D’où la rage mondiale et mondialiste quand la Clinton ne fut pas élue…La révolte des « déplorables » fut jugée inqualifiable et la tyrannie virale a permis de le châtier (piquer) comme il se devait.

41VMQS9SW9L._SY291_BO1,204,203,200_QL40_ML2_.jpgCette réalité du pouvoir eunuque m’est  apparue en lisant Michel Maffesoli qui citait le chercheur hongrois Balazs. Pourquoi ? Parce que ces auteurs ont découvert (Balasz) et rappelé (Maffesoli) que les eunuques ont déjà gouverné le monde, avec leur gant de velours et leur main de fer. C’était dans l’empire chinois de la décadence.

Je cite Maffesoli qui va se faire attraper par la police :

« Dans son livre La bureaucratie céleste, l’historien de la Chine antique, Etienne Balazs, souligne la prédominance des eunuques dans l’organisation de l’Empire. Ne pouvant procréer ils élaborent une conception du monde dans laquelle un ordre abstrait et totalement désincarné prédomine. L’élément essentiel étant la surveillance généralisée. »

Puis il applique à notre triste époque :

« En utilisant, d’une manière métaphorique cet exemple historique, on peut souligner que la mascarade en cours est promue par la « bureaucratie céleste » contemporaine dont l’ambition est stricto sensu d’engendrer une société aseptisée dans laquelle tout serait, censément, sous contrôle. Et en reprenant la robuste expression de Joseph de Maistre, c’est toute « la canaille mondaine » qui sans coup férir s’emploie non pas à faire des enfants, mais à infantiliser la société : il faut en effet noter que pas un parti politique n’a osé s’élever contre le port du masque généralisé. »

En surgit un ordre puritain basé sur la technologie, donc éminemment anglo-saxon :

Ce qui montre bien, endogamie oblige, que c’est la classe politique en son ensemble, aidée par des médias aux ordres et soutenue par des « experts » soumis, qui est génératrice d’un spectacle lisse et sans aspérités. Mais l’hystérie hygiéniste, le terrorisme sanitaire, ne sont pas sans danger. Car c’est lorsqu’on ne sait pas affronter le mal que celui-ci se venge en devenant en son sens strict pervers : per via, il prend les voies détournées s’offrant à lui. »

Je ne partage pas la suite du texte qui évoque une réaction soi-disant un peu bestiale ; je suis plus pessimiste que cela. Comme l’a dit Paul Virilio peu avant de mourir, nous vivons dans une société de dissuadés.

md30420192686.jpgJe cite maintenant Etienne Balazs, qui a mieux souligné que Marcel Granet ou René Guénon les périls de cette société chinoise de l’époque baroque, apparemment sage et traditionnelle :

« Cette élite improductive tire sa force de sa fonction socialement nécessaire et indispensable, de coordonner, surveiller, diriger, encadrer le travail productif des autres. »

Et en effet cette élite eunuque s’occupe de tout, se mêle de tout et gère tout, un peu comme l’Etat bonapartiste décrié par Marx dans son fastueux 18 Brumaire.

  1. Taricat, un commentateur de Balazs, écrit sur la stérilisation de la société par cette élite eunuque qui fait tant penser à nos eurocrates :

« Mais c'est surtout par une répression plus subtile que cette classe dominante se reproduisait. Détenant le monopole de l'éducation, elle avait mis en place un régime d’enseignement et d'examens qui sélectionnait le recrutement des fonctionnaires ; cooptation, recommandations, examens permettaient la reproduction d'une élite intellectuelle présentant une uniformité de pensée tout à fait propice à la cohésion de l'appareil administratif. »

Cette classe, comme la mondialiste ou l’énarchie qui nous dirige, hait le petit capitalisme qui survivrait (services, hôtels, restauration, etc.), les petits entrepreneurs, les travailleurs autonomes :

« Outre cette raison, la principale entrave au développement capitaliste fut la mainmise totalitaire de l'Etat qui paralysait toute initiative privée, n'accordant le droit à l'investissement qu'à ses propres fonctionnaires (et uniquement pour l'investissement foncier). Nous voudrions ajouter à cette argumentation que te monopole d'exploitation de la main d'œuvre étant constamment détenu, par l'Etat, il n'y avait pas de travailleurs libres sur le marché, condition impérative, comme l'a montré Marx, du développement capitaliste. »

Elle a donc détruit la Chine et permit son invasion et son pillage par un occident toujours aussi inconscient de ses crimes et de sa bêtise.

Voilà où nous en sommes : et je rappellerai la fin de 2001 quand l’ordinateur extermine l’équipage qu’il juge impropre à mener la mission. On en revient aussi à Matrix et à cet objectif sinistre de liquider ce virus qu’est l’homme.

Sources :

Michel Maffesoli : Macron ventriloque de la farce masquée (le courrier des stratèges)

Étienne Balazs, La bureaucratie céleste : recherches sur l'économie et la société de la Chine traditionnelle, Paris, Gallimard, 1968

Taricat Jean. http://www.persee.fr/doc/homso_0018-4306_1969_num_12_1_1221

Le moment paranoïaque (le déferlement totalitaire) face à la dialectique du maître et de l’esclave, Ariane BILHERAN

Bonnal – Kubrick (Dualpha, Amazon)

Les sept raisons pour lesquelles nous obéissons à l’autorité

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Les sept raisons pour lesquelles nous obéissons à l’autorité

 
 
Auteur : Tyler Durden
Ex: http://www.zejournal.mobi

Les rebelles sont une partie très importante de la société, mais ils obtiennent rarement la reconnaissance qu’ils méritent. Ils nous aident à briser les anciennes normes et nous empêchent de tomber dans la pensée de groupe.

Cependant, la nature humaine pousse la plupart d’entre nous à rester dans notre zone de confort, même si cela signifie moins de liberté ou des problèmes plus difficiles à résoudre.

Pourquoi tant de gens ignorent le monde extérieur ou le font passer pour le problème de quelqu’un d’autre jusqu’à ce qu’il atteigne leur propre porte ? Dans une vidéo récente, Brittany Sellner (Brittany Pettibone avant son mariage) décrit les sept raisons pour lesquelles les hommes obéissent à l’autorité, même lorsque c’est contre leur intérêt.

#1 Habitude

Comme chacun le sait, les habitudes sont extrêmement difficiles à rompre et même si nous avons des griefs sur l’état des choses, accepter notre réalité imparfaite nous semble préférable à la perspective décourageante du changement. À l’inverse… l’habitude cesse d’être un motif d’obéissance en temps de crise politique ; un peu comme ce que nous vivons actuellement à la suite du Covid. Bien que beaucoup d’entre nous ne voulaient pas changer leurs habitudes, celles-ci ont été modifiées de force pour nous.

#2 Obligation morale

La deuxième raison d’obéir est l’obligation morale qui est évidemment un motif que l’on trouve très souvent dans la religion, mais politiquement parlant… certains la considèrent comme une obligation morale de « 1) obéir pour le bien de la société », 2) « parce que le dirigeant a des facteurs surhumains tels qu’un être surnaturel ou une divinité », ce qui ne s’applique pas, à mon avis, à un trop grand nombre d’Américains… 3) Les gens considèrent qu’il s’agit d’une obligation morale d’obéir parce qu’ils « perçoivent le commandement comme étant légitime, du fait qu’il émane d’un émetteur ». Par exemple, un maire ou un officier de police [serait considéré comme tel], et 4) Les gens considèrent qu’il s’agit d’une obligation morale d’obéir en raison de la « conformité des ordres aux normes acceptées ». Par exemple, la plupart des gens pensent qu’un ordre tel que celui de ne pas commettre de meurtre est un ordre moral et, par conséquent, ils y obéissent.

#3 L’intérêt personnel

La troisième raison de l’obéissance est l’intérêt personnel et c’est peut-être l’un des motifs les plus courants de nos jours. Par exemple, la plupart des grandes entreprises sont immorales et cherchent à se servir des tendances sociales et politiques actuelles pour gagner de l’argent, un statut et l’approbation. Il suffit de regarder toutes les entreprises qui sont soudainement devenues des « champions de la justice sociale » après la mort de George Floyd ; aucune d’entre elles ne s’est souciée de la brutalité policière et de Black Lives Matter avant qu’il ne devienne dans leur intérêt de s’en préoccuper.

Cet intérêt personnel peut bien sûr s’étendre aux individus. Les personnes célèbres et non célèbres ont beaucoup à gagner en s’alignant, ou… il y a aussi un intérêt personnel négatif dans lequel la personne n’obéit pas simplement parce qu’elle va gagner quelque chose mais pour qu’elle ne perde pas tout : sa réputation, son emploi, son statut social et ses perspectives de carrière.

#4 Identification psychologique avec le dirigeant

La quatrième raison de l’obéissance est l’identification psychologique avec le dirigeant, ce qui signifie que les gens ont un lien émotionnel étroit avec le dirigeant, le régime ou le système. J’imagine que vous auriez rencontré beaucoup de ces situations dans la Russie communiste ou l’Allemagne nazie, par exemple.

#5 Zones d’indifférence

Le cinquième motif d’obéissance est extrêmement courant aujourd’hui : il s’agit des « zones d’indifférence », ce qui signifie que même si les gens ne sont pas pleinement satisfaits de l’état des choses, ils ont une marge d’indifférence ou de tolérance pour les aspects négatifs de leur société et de leur gouvernement.

#6 La peur des sanctions

La sixième raison de l’obéissance est la plus évidente… et c’est la « peur des sanctions », qui implique généralement la menace ou l’utilisation d’une forme de violence physique contre le sujet désobéissant et incite à l’obéissance par un pouvoir simplement coercitif, un pouvoir qui agit réellement sur les gens simplement par leurs craintes.

#7 Absence de confiance en soi

Enfin, la septième et dernière raison de l’obéissance est l’absence de confiance en soi chez les sujets, ce qui signifie que beaucoup de personnes n’ont tout simplement pas suffisamment confiance en elles, en leur jugement et en leurs capacités pour se rendre capables de désobéir et de résister.

Grâce à Internet, j’observe ce motif assez souvent. Des milliers de personnes décrient quotidiennement qu’elles sont malheureuses de l’état des choses et pourtant elles ne font rien parce qu’elles n’ont pas confiance en leur capacité personnelle à diriger, à organiser une manifestation pacifique, à lancer un mouvement, etc.

Bien que l’autorité puisse être légitime et significative, la résistance à des actes de violence inutiles ou à l’injustice draconienne du gouvernement est souvent meilleure pour l’individu et la société et montre plus de caractère que l’inaction.

Bien que cette liste ne soit certainement pas exhaustive, elle vous aidera peut-être à mieux comprendre votre propre rôle dans la vie et dans la société.

Regardez l’analyse de Brittany Sellner (VO anglais) :

Lire aussi : Le COVID-19 est-il le déclencheur d’un « nouvel ordre mondial » de stagnation économique et de destruction sociale ?

01:01 Publié dans Actualité, Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : obéissance, actualité, autorité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 04 septembre 2020

Pas de souveraineté européenne sans défense commune

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Pas de  souveraineté  européenne sans défense commune

par le Général Vincent Desportes

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Cet article est du général Vincent Desportes ancien directeur de l'Ecole de Guerre Professeur des universités associé à Sciences Po Paris. Notre observation: qui dans l'Union européenne, actuellement dominée par les intérêts américains, prendrait le risque de soutenir cette position?

Mali, Méditerranée orientale, Niger et même cyberespace... Les situations de conflits apparaissent partout et l'Europe semble les bras ballants.  Elle doit assumer une stratégie de puissance.

Dans la succession des crises qui secouent le monde, que fait l'Europe ? Rien, ou trop peu. Tension politique en Biélorussie, chantage turc aux réfugiés, coup d'Etat au Mali, chaos guerrier en Libye, autodestruction du Yémen : l'Europe, première puissance économique, regarde presque passive se régler des problèmes qui la concernent au premier chef ! Au plan international, elle paraît absente et compte sur d'autres pour garantir ses lendemains.

Face à des Etats-Unis erratiques, une Russie agressive, une Chine conquérante, face à des menaces sécuritaires émergentes et de nouveaux défis stratégiques, l'Europe doit balayer ses illusions pour saisir le monde tel qu'il est, forgé de souverainetés et de puissances. Et si nous, Français, voulons rester ce que nous entendons être, notre discours et nos actes ne peuvent qu'être européens.

Un nouvel environnement stratégique

Premier constat : le démantèlement du monde créé à San Francisco en 1945, tué par ceux qui l'ont créé. Dès l'origine, le ver était dans le fruit. L'architecture multilatérale du 26 juin 1945 supposait l'égalité des membres et leur acceptation du principe de souveraineté limitée. Très vite, les Etats-Unis ont estimé que leur « destinée manifeste » leur demandait de dominer le monde : ils n'avaient donc pas à se plier à la règle qu'ils avaient eux-mêmes établie. Ils la rejettent aujourd'hui : le multilatéralisme serait la source de tous leurs maux.

9782717858426-475x500-1.jpgSecond constat : la croissance des tensions militaires. En 2019, les dépenses militaires mondiales ont atteint leur apex depuis la fin de la Guerre Froide. Le budget militaire des Etats-Unis, avec 732 milliards de dollars en 2019, en augmentation de 5,3%, représente 38% du total. Celui de la Chine, en hausse constante, est avec 261 milliards de dollars le deuxième mondial, cinq fois ce qu'il était il y a quinze ans. L'Inde a accru son budget de 6,8% pour le porter à 71,1 milliards de dollars. En Europe, la Russie fait la course en tête, augmentant son budget de 4,5% : avec à 65,1 milliards de dollars, elle se situe dans le top 5 des puissances militaires.

Troisième constat : la franche détérioration de la relation transatlantique. Son histoire a toujours été subordonnée à la vision des Etats-Unis : une Europe solide mais vassale, sans leadership, qui ne leur fasse pas d'ombre. Leur but ? Maintenir l'Europe en constant devenir ! Les Etats-Unis n'ont jamais aidé les Européens à s'affirmer et parler d'une seule voix, les en décourageant même. Depuis 2017, le phénomène s'est accéléré. Le président américain retire ses troupes de Syrie sans concertation avec ses alliés européens contre lesquels il mène sa guerre commerciale. Il fait l'apologie du BREXIT et critique l'OTAN. Au plus fort de la pandémie, la règle a été celle de l'égoïsme et de l'indifférence envers ses alliés traditionnels.

Quatrième constat : la montée dominatrice de la puissance chinoise. La volonté de son président est claire : faire de son pays la première puissance économique et militaire en 2049. La Chine veut imposer son modèle dans un nouvel ordre mondial dont les Etats-Unis et l'Europe auraient perdu le leadership. Encore récemment, les dirigeants occidentaux balayaient ces réalités dérangeantes. Ce n'est plus possible : la dépendance est devenue criante dans les domaines industriels et ceux des ressources critiques.

Peut-on croire au retour de l'Amérique ?

Le découplage Europe-Etats-Unis peut-il être corrigé ? Non : nous appartenons déjà à deux planètes différentes. Ecoutons le président des Etats-Unis : « America first only » ou pire : « Je crois que l'Union Européenne est un ennemi pour les Etats Unis ». Inexorablement ceux-ci se tournent vers le Pacifique. De plus en plus asiatiques, de plus en plus hispaniques, de moins en moins « caucasiens », les Américains deviennent chaque jour un peu moins européens : dès 2040, la population d'origine européenne sera devenue minoritaire. Ce pivot vers l'Asie ne traduit d'ailleurs que la réalité stratégique. Les Etats-Unis, affranchis de leur dépendance énergétique à l'égard du Proche-Orient, connaîtront de brefs regains d'intérêt pour l'Europe, mais pas d'illusions : même avec Biden, la tendance ne s'inversera pas. Le président Obama se disait déjà le premier président du Pacifique ...

9782717844344-200x303-1.jpgIl est donc fort hasardeux pour l'Europe de lier son destin à celui des Etats-Unis. Pourtant, plus le parapluie américain est une chimère, plus les Européens s'y accrochent ; hélas, en leur donnant un faux sentiment de sécurité, l'OTAN est devenue un frein politique à l'unité européenne et un ferment de déresponsabilisation. Elle est, en ce sens, devenue une menace pour la sécurité de la France et de l'Europe.

Le monde a besoin d'Europe.

L'Europe est-elle nécessaire ? D'évidence oui, puisque l'Occident a perdu son leader, les Etats-Unis ayant trahi leurs pères fondateurs et leurs alliés comme d'ailleurs les principes philosophiques et moraux qui ont fait leur grandeur.

Pour combler cette déliquescence, notre monde dérégulé a besoin de l'Europe, une Europe mature, née d'affrontements fraternels meurtriers, puis des « Lumières », puis de massacres encore, une Europe devenue raisonnable, pôle de sagesse et d'équilibre par le sang versé, porteuse des valeurs humanistes, dans un monde qui court au gouffre.

L'Europe est aussi nécessaire à chacune de nos nations : isolément, elles sont toutes trop faibles pour survivre, protéger leur culture, leur art de vivre, leur liberté. Sans union, demain, nous serons livrés à des entreprises et technologies chinoises, des logiciels américains, nous nous abreuverons de sous-culture américaine et n'aurons plus le choix que de subir.

Cependant, pour être utile, l'Europe doit parler au monde. Le peut-elle ? Ses rêves congénitaux l'ont mal préparée à affronter les défis futurs : elle est encore un acteur aphone parce que la puissance militaire est un facteur clef de l'indépendance et que la sienne est inexistante. Pour être entendue, l'Europe doit être militairement forte puisque la voix des nations ne porte qu'en fonction du calibre de leurs canons, vérité regrettable mais éternelle.

Peut-on rêver encore d'une défense française ?

C'est un rêve mortifère. La construction de l'Europe de la défense relève d'un impératif d'échelle : en termes de défense, celle des nations est dépassée. Une puissance moyenne ne peut plus se doter d'un système de défense cohérent, comme ce fut le cas jusqu'au milieu du XXème siècle.

strategie.pngD'abord en raison de l'expansion continue des domaines de conflictualités, de la terre hier au cyberespace aujourd'hui, et demain dans tout nouvel espace conquis par l'homme. Or, à l'expansion des espaces de guerre ne correspond nullement celui des budgets militaires : aucun Etat européen n'est plus en mesure de constituer en solo une capacité d'action substantielle dans chacun des espaces d'affrontement.

Ensuite en raison de l'explosion du coût des équipements. Chaque nouvelle génération multiplie leur prix par dix au moins. Tout Etat est donc contraint de réduire ses parcs à chaque saut générationnel ou d'accepter le décrochage technologique. La conséquence ? Sauf pour les superpuissances, le choix est simple : accepter un système de défense échantillonnaire affaibli de larges déficiences capacitaires, ou bien opter pour le rétablissement de la cohérence au niveau supranational. Pour les nations européennes, il est donc techniquement nécessaire de retrouver là l'exhaustivité qui leur manque.

C'est ici qu'apparaît à nouveau la nécessité d'une défense européenne, car ce niveau supranational doit être fiable et ce n'est plus le cas de l'Alliance atlantique.

Construire la défense de l'Europe ... pour l'Europe et par l'Europe

Aujourd'hui, les États-Unis fournissent, selon les secteurs, 70 à 100 % des capacités de l'Alliance: ce niveau de dépendance est dangereux. Pourtant, l'Union européenne, malgré les chocs que constituèrent entre 2015 et 2017, les attentats terroristes, les attaques cyber ou l'afflux incontrôlé de migrants, reste toujours aussi mal préparée à la gestion d'une crise de sécurité sur son sol ou à sa périphérie.

Les pays européens auraient donc tout intérêt à affermir leur contribution à cette mission de sécurité collective. Il leur faut rationaliser des appareils militaires comportant aujourd'hui autant de redondances que de carences capacitaires. Faute de convergence des programmations nationales, les dépenses militaires des États européens ont un médiocre rendement, la recherche de défense est sous financée, la relève des grands équipements est problématique : il faut donc européaniser les processus d'acquisition des équipements militaires mais aussi consolider la base industrielle et technologique de défense de l'Union. C'est vital pour l'équipement de nos armées comme pour l'industrie européenne. En outre, que ce soit pour la gestion de crises civiles ou les opérations militaires, les outils de planification, de conduite et de commandement de la PSDC sont inadaptés : l'UE a besoin de sa propre « tour de pilotage » des crises.

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La croissance économique européenne s'est faite dans une merveilleuse insouciance devenue mortifère. Hédonistes aveugles, les Européens sont tout simplement sortis de l'histoire ; il vaudrait mieux qu'ils y entrent à nouveau, mais non par une porte dérobée. Leur salut suppose que ce soit en puissance.

La principale illusion européenne était le caractère facultatif de la force : les évolutions dangereuses du monde doivent nous ramener au réalisme. Voulons-nous que les Etats-Unis continuent à nous dicter ce que doit être notre position vis- à-vis de la Chine ? Voulons-nous conserver notre statut de vassal, ou souhaitons-nous compter dans le monde et influer sur son devenir ? Les questions sont simples : quelle volonté, quels moyens, quels buts ? Changeons de paradigme : l'Europe économique doit devenir politique et géopolitique.

La souveraineté de nos États suppose la recherche parallèle de l'autonomie stratégique aux niveaux national et européen. Ils sont complémentaires : la souveraineté européenne n'est pas un substitut à la souveraineté nationale mais son indispensable complément, voire sa condition. Nos vieilles nations ne pourront exister que dans et par l'Europe. Il y a 60 ans, à l'Ecole Militaire, Charles de Gaulle le martelait : « Il faut que la défense de la France soit française ». Eh bien il faut aujourd'hui que la défense de l'Europe soit européenne.

Général (2S) Vincent DESPORTES
Ancien directeur de l'Ecole de Guerre
Professeur des universités associé à Sciences Po Paris

 

Source : www.asafrance.fr

Kris Roman ontmoet Robert Steuckers over Witrusland

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Время Говорить

Kris Roman ontmoet Robert Steuckers over Witrusland

Nederlandse versie

 
In het praatprogramma Время Говорить ('Time to Speak - Tijd om te Spreken') ontvangt Kris Roman speciale gasten die hun bevindingen en kennis over actuele onderwerpen aan het grote publiek uitleggen.
 
In deze aflevering, opgenomen op 25-08-2020, is Robert Steuckers onze gast. In augustus 2020 begon een opstand in Wit-Rusland. Wat zijn de oorzaken? Waar zal dit eindigen? Geopolitiekspecialist Robert Steuckers beantwoordde deze vragen. Robert Steuckers is een specialist in geschiedenis en geopolitiek. Hij spreekt meerdere talen, waaronder Frans, Nederlands, Engels, Duits, Spaans, etc. Hij heeft talloze lezingen gegeven. Hij schreef talloze geopolitieke teksten. Hij heeft verschillende boeken van hoge kwaliteit geschreven en gepubliceerd, waaronder een driedelige serie genaamd "Europe", een tweedelige "the German Conservative Revolution", Nordic Pages en Celtic Pages. Hij schreef een boek over de Duitse politieke filosoof Carl Schmitt. Vergeet niet dat Robert Steuckers zijn mening en zijn analyses in honderden artikelen heeft neergepend.
 

Alexandr Dugin, Prof. Alberto Buela, Julio Piumato: El mundo post pandemia

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Alexandr Dugin, Prof. Alberto Buela, Julio Piumato: El mundo post pandemia

 
 
 
Conferencia de Pensamiento Estratégico con el filósofo y Politicolo ruso Alexandr Dugin - autor de “ La cuarta Teoría Política” y nuestro doctor en filósofía de la Sorbona de Paris Prof Alberto Buela y el Presidente del Cees Julio Piumato.
 

jeudi, 03 septembre 2020

CONFÉRENCES: Le cosmopolitisme révolutionnaire

Le cosmopolitisme révolutionnaire

Samedi 12 septembre 2020

15h – Colloque

Alors que l’Amérique est menacée de guerre civile et que les mouvements populistes, des gilets jaunes aux anti-masques, apparaissent partout dans le monde occidental, le spectre des révolutions de couleur et du Nouvel Ordre Mondial se fait toujours plus menaçant.

Afin de nous aider à mieux cerner la nature de la guerre idéologique en cours et les menaces qui pèsent sur notre avenir, l’équipe d’ER Lille recevra Gearóid Ó Colmáin, Hervé Ryssen et l’auteur américain E. Michel Jones le samedi 12 septembre prochain pour un colloque sur « le cosmopolitisme révolutionnaire ».

Réservations : reservation.erlille@protonmail.ch

Montenegro : la «contre-révolution colorée orthodoxe» a fait tomber le régime

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Montenegro : la «contre-révolution colorée orthodoxe» a fait tomber le régime

source : antipresse.net

Ce 30 août 2020 a pris fin le règne du plus ancien dictateur d’Europe. Depuis 1991, cet homme gouvernait par la corruption et l’intimidation un Etat largement gangrené par l’économie mafieuse et passait son temps, ces derniers mois, à jeter en prison ses opposants.

Vous avez dit Loukachenko? Vous avez tout faux! Milo Djukanović, le premier ministre et président du Monténégro, n’avait plus lâché le pouvoir depuis 29 ans, soit trois ans de plus que son collègue biélorusse. Le pouvoir de ce «félon de bande dessinée» était brutal et grotesque sous bien des aspects, au point qu’il avait été distingué comme Homme (le plus corrompu) de l’année 2015 par l’OCCRP (Organized Crime and Corruption Reporting Project). Mais on ne vous a pratiquement jamais parlé de ce tyran parce qu’il était «our man in the Balkans». Djukanović était en effet solidement arrimé au bloc occidental et n’avait pas hésité à faire entrer son pays dans l’OTAN, sans consultation populaire. Ce malgré la désapprobation d’une large part de la population — ou justement à cause d’elle. Il a également, cela va sans dire, planté un couteau dans le dos de la Serbie en reconnaissant l’indépendance du Kosovo.

L’homme de l’UE/OTAN qui tenait l’Etat-casino de l’Adriatique a été pratiquement égalé dans les urnes par la coalition «Pour l’avenir du Monténégro», une alliance de partis démocrates et pro-serbes. Son appui sur la minorité albanaise et musulmane n’a pas suffi, cette fois, à le sauver. Avec 35% des voix seulement, Djukanović ne sera plus en mesure de former un gouvernement.

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Nous constatons sans surprise qu’une fois de plus les médias de grand chemin ont totalement raté non seulement un événement, mais tout un processus politique et historique qui s’est étendu sur toute l’année 2020. Depuis l’adoption, en décembre 2019, d’une loi religieuse confisquant les biens de l’Eglise orthodoxe serbe, le gouvernement monténégrin a fait face à des processions constantes, pacifiques mais massives atteignant jusqu’à 100’000 personnes (pour un pays d’un demi-million d’habitants!). A l’origine, les fidèles de l’Eglise historique entendaient simplement marquer leur refus d’être intégrés à une «Eglise du Monténégro» montée de toutes pièces. En accusant imprudemment Belgrade de manipuler ce mouvement, et en fermant sa frontière avec la Serbie, Djukanović a lui-même élevé le différend au niveau d’une crise politique et géopolitique.

Cette «contre-révolution colorée» façon orthodoxe, à la différence des soulèvements d’Ukraine ou de Biélorussie, a été largement occultée par les médias occidentaux. Elle représentait pourtant le plus important mouvement populaire et démocratique en Europe depuis une année. Le départ du potentat est un succès exceptionnel auquel les manifestants n’osaient même pas rêver. Son «tombeur», Zdravko Krivokapić, novice total en politique, a justement émergé à la faveur du mouvement de défense de l’Eglise orthodoxe serbe, dont il était un cofondateur. En ayant obstinément fermé les yeux sur ce processus, les médias de grand chemin se trouvent aujourd’hui bien en peine pour expliquer la déconfiture du système Milo.

Le Monténégro est certes un Etat minuscule, mais le renversement des rapports de forces qu’il vient de vivre aura des répercussions stratégiques. Le ralliement impopulaire à l’OTAN, imposé par la seule volonté du président déchu, sera sans doute mis en question. D’autre part, il est évident que le gouvernement voisin de Belgrade, occupé à vaciller entre Est et Ouest, cessera pour un moment de caresser l’idée d’une reconnaissance du Kosovo.

Malgré les efforts d’occultation de leurs médias, on peut espérer que d’autres gouvernements d’Europe, y compris à l’ouest, tirent la leçon de la contre-révolution monténégrine.

mercredi, 02 septembre 2020

Kris Roman ontmoet Dr Koenraad Elst over Indië/China

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Время Говорить

Kris Roman ontmoet Dr Koenraad Elst over Indië/China

Nederlandse versie

 
In het praatprogramma Время Говорить ('Tijd om te Spreken') ontvangt Kris Roman speciale gasten die hun bevindingen en kennis over actuele thema's aan het grote publiek verduidelijken. In deze aflevering, opgenomen op 17-08-2020, is Dr. Koenraad Elst te gast. Recent (zomer 2020) vonden er dodelijke schermutselingen plaats tussen Indiaase en Chinese grenswachten plaats. Dr. Koenraad Elst zal ons verduidelijken wat er aan de hand is. De veelheid aan informatie die Dr. Koenraad Elst meegaf verplicht ons het interview in drie delen te publiceren.
 
Dr. Koenraad Elst is Dokter in de Oosterse filologie en geschiednis, Lycentiaat in de wijsbegeerte, Indo-Iranistiek en Sinologie.
 

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Contre leur rage de détruire : pouvons-nous encore nous défendre ?

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Contre leur rage de détruire : pouvons-nous encore nous défendre ?

par Nicolas Bonnal

Nous sommes en face de la plus belle destruction créatrice, pour reprendre l’expression luciférienne du regrettable Schumpeter, de notre histoire humaine. Des élites veulent détruire les peuples et les économies, et veulent les remplacer par un grand projet « créateur » nommé le Grand Reset. Et comme nous sommes en démocratie en occident, terre présumée des grandes libertés, personne ou presque n’ose se défendre ou réaliser ce qui se passe : on masque, on ruine, on séquestre, on tabasse, on militarise, et tout le monde se la ferme, comme au cours des deux premières guerres mondiales, quand les opinions publiques occidentales ont gobé les propagandes imposées (Bernays). Les Français eux comme dit Céline restent « parfaitement enthousiastes », fidèles à leur habitude. Zinoviev a raison et le citoyen occidental est le plus abruti de l’histoire. Seulement voilà nous sommes mêlés à son sort titanesque. Zinoviev :

« Nous sommes dans une époque post idéologique mais en réalité la supra idéologie du monde occidental diffusée au cours des 20 dernières années est bien plus forte que l’idéologie communiste ou nationale-socialiste. Le citoyen occidental est bien plus abruti que ne l’était le soviétique moyen par la propagande communiste. »

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Guy Debord disait la même chose dans ses commentaires :

« Le spectaculaire intégré a fait mieux, avec de très nouveaux procédés, et en opérant cette fois mondialement. L’ineptie qui se fait respecter partout, il n’est plus permis d’en rire ; en tout cas il est devenu impossible de faire savoir qu’on en rit. »

Jamais l’expression « d’élites hostiles » (Kevin Macdonald) n’a été si juste qu’aujourd’hui. Les élites occidentales (guerres, contrôles, impôts, répressions) ont rarement été bienveillantes, sauf pendant la guerre froide (Zinoviev) et on juge les gens à leur mouvement, pas à leur couleur, comme dans le jeu d’échecs du prisonnier (épisode « checkmate »). Mais l’expression est très juste, on l’a vu au moment des gilets jaunes. En France les élites sont devenues haineuses et odieuses.

 Tous les écrivains spécialistes de ces questions nous mettaient en garde contre ces mêmes élites depuis les années 60 et 70 quand les agendas malthusiens, technophiles et écologistes se sont mis en place avec deux ou trois objectifs prioritaires, d’ailleurs assez puérils (puérils ou sataniques ?) : dépeupler, contrôler, dépolluer. Tout cela devient possible avec la révolution informatique qui permet aux élites occidentales si bien étudiées par Michel Foucault de parachever leur obsession séculaire de surveillance et de contrôle des populations. Je le cite pour l’exemple, car des ignares en matière de déconstruction l’insultent sans même le lire :

« Espace découpé, immobile, figé. Chacun est arrimé à sa place. Et s’il bouge, il y va de sa vie, contagion ou punition. L’inspection fonctionne sans cesse. Le regard partout est en éveil…Tous les jours, l’intendant visite le quartier dont il a la charge, s’enquiert si les syndics s’acquittent de leurs tâches, si les habitants ont à s’en plaindre; ils « surveillent leurs actions ». Tous les jours aussi, le syndic passe dans la rue dont il est responsable; s’arrête devant chaque maison; fait placer tous les habitants aux fenêtres (ceux qui habiteraient sur la cour se verraient assigner une fenêtre sur la rue où nul autre qu’eux ne pourrait se montrer) ; appelle chacun par son nom; s’informe de l’état de tous, un par un…Chacun enfermé dans sa cage, chacun à sa fenêtre, répondant à son nom et se montrant quand on lui demande, c’est la grande revue des vivants et des morts. »

Tout cela pour décrire le bon vieux temps de Louis XIV et de l’Ancien Régime…Jésuites (avec ce pape décalé on est servis), caserne, hôpital, voilà ce que devient notre ordinaire. J’oubliai le poste de police et la marque théâtrale et baroque du masque.

Ici cela va devenir permanent et facilité par les technologies de l’information…Un rappel aussi sur la Chine que des antisystèmes pas trop informés nous présentent comme le modèle à suivre. La Chine présente un vieux modèle de bureaucratie totalitaire dirigée par des eunuques (l’idéologie du genre et l’avortement à neuf mois ça vous dit ?), alors citons Michel Maffesoli :

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« Dans son livre La bureaucratie céleste, l’historien de la Chine antique, Etienne Balazs, souligne la prédominance des eunuques dans l’organisation de l’Empire. Ne pouvant procréer ils élaborent une conception du monde dans laquelle un ordre abstrait et totalement désincarné prédomine. L’élément essentiel étant la surveillance généralisée. En utilisant, d’une manière métaphorique cet exemple historique, on peut souligner que la mascarade en cours est promue par la « bureaucratie céleste » contemporaine dont l’ambition est stricto sensu d’engendrer une société aseptisée dans laquelle tout serait, censément, sous contrôle. Et en reprenant la robuste expression de Joseph de Maistre, c’est toute « la canaille mondaine » qui sans coup férir s’emploie non pas à faire des enfants, mais à infantiliser la société : il faut en effet noter que pas un parti politique n’a osé s’élever contre le port du masque généralisé. »

ob_48b1cb_chesterton-portrait.jpgCette gestion par les eunuques et les féministes est aujourd’hui parfaitement appliquée dans le monde occidental. Comme je l’ai montrée ailleurs elle était entrevue par Chesterton dans son livre What I saw in America, qui commence par un intense contrôle aux frontières…

Mais revenons à notre sujet : comment nous défendre. Il va falloir faire vite car le système des élites hostiles de Davos, du Potomac, de Bruxelles et de la Silicon Valley veut vraiment détruire. Tout sera mis en place l’an prochain ou dans quelques années. J’ai montré que tous les films de dystopie se passaient autour des années 2020 (Mad Max, Blade runner, Soleil vert, 2019 la chute de New York…) :

Le système procède par destruction, anéantissement. Liliane Held-Khawam :

« Cette aberration, qui consiste à prendre du réel à des individus en leur cédant du néant, est en train de mener la planète à la faillite généralisée. Une fin inéluctable prévue par le concepteur du modèle économique Milton Friedman puisque celui-ci avait prévu l’hélicoptère monétaire qui consiste à remettre à tout un chacun un Revenu universel.

Le Revenu universel devient indispensable quand le marché planétaire n’existe plus, qu’il est tenu par des oligopoles/des cartels/ des monopoles. De fait, à l’heure actuelle, seules les entreprises PME et commerces très sains (détenant des coussins de sécurité) peuvent encore prétendre à une certaine liberté d’entreprendre hors des griffes des banquiers. »

Mais ceci c’était avant! »

Comment leur échapper ? Car ce sera le vaccin pour une bouchée.

Nous sommes tous dépendants du système, de son informatique, de son électricité, de ses banques, de ses villes, de son eau courante et du reste. Comment lui échapper alors quand il voudra nous pucer après nous avoir ruinés et peu à peu (c’est le plus grave) dévitalisés, découragés? Faut-il fuir dans leur campagne ? J’ai plusieurs amis comme cela, qui vivent d’ailleurs plus confortablement que les bobos parigots dans leur cambrousse, en Bourgogne ou en Andalousie, ont un puits, des animaux herbivores, des arbres fruitiers, possèdent un groupe électrogène (excellent pour échapper à EDF, mais il faut de l’essence). On peut avoir ses armes, bien s’entendre avec ses voisins, imaginer une communauté, etc. Ce modèle à la mode un temps en Amérique du temps des milices, on n’en parle plus. On n’en parle plus, ou il a disparu du fait de la traque et de la répression ?

Beaucoup recommandent d’acheter de l’or… Il y a dix ans déjà dans sa merveilleuse entrevue Lucien Cerise déclarait :

arton24817.jpg« Il faut laisser le moins d’argent possible à la banque, ou alors dans des banques non-occidentales. Le bank run complet est un idéal vers lequel il faut tendre, mais il est difficilement praticable pour la plupart des gens. Il faut essayer quand même de dé-virtualiser nos biens et de re-matérialiser notre capital au maximum, par exemple, dans les métaux précieux ou l’immobilier. Si on n’a pas beaucoup d’argent, acheter des objets utiles pour le bricolage, des denrées alimentaires non périssables, des graines et des semences, ou un petit terrain, voire un garage, une cave, un grenier, un comble, un box. Bref, convertir tout ce qui n’a qu’une valeur d’échange, une valeur fiduciaire, sous format papier ou numérique, en choses à valeur d’usage, valeur réelle et concrète. »

Face à la guerre d’extermination menée par le capital, les bureaucrates et leur techno-nazisme Lucien déclarait encore :

« Dans l’associatif, s’investir dans divers mouvements, les « villes en transition », la relocalisation, le survivalisme (à condition qu’il abandonne ce qui reste en lui d’égoïsme concurrentiel libéral), les monnaies alternatives et complémentaires, où l’on apprend à s’organiser concrètement en dehors du capitalisme. La reconquête locale d’une souveraineté alimentaire, énergétique, puis économique et politique permet d’améliorer la résilience, la capacité de résistance aux chocs infligés par le capitalisme et son mode de fonctionnement par la crise, la délocalisation et le déracinement. Comme disait Sun-Tzu, « Gagner, c’est rester en vie ». Tant que nous sommes en vie, quelles que soient les conditions de cette vie, l’ennemi n’a pas gagné. Donc nous ne perdons pas. Donc nous gagnons. »

Je ne suis ni jeune ni optimiste et je compte des imbéciles innombrables : je vois quand même bien le système triompher. La police est devenue barbare en France et ailleurs ; l’armée est mobilisée ; 90% des gens ne remettent jamais en cause la narrative des médias oligarques et gouvernementaux ; la jeunesse est absorbée…

51WoeSfhuUL._AC_SY445_.jpgDans le bon film Bourne Legacy on voit des drones lanceurs de missiles anéantir un B.A.D. de luxe au fin fond de l’Alaska, alors… Le système peut et pourra aussi faire des exemples : on tabasse déjà des couples et des mères de famille, des jeunes filles avec la bénédiction des surréelles néo-féministes, alors on peut à terme pratiquer les assassinats ciblés, les exterminations pour l’exemple, les massacres gratuits. Cela peut servir à liquider des contrevenants-terroristes, les rebelles disait Jünger qui après la guerre précédente sentait la menace venir, et à démotiver les autres dans le sens du vaccin de Bill Gates si bien décrit à Berlin comme le neveu Kennedy.  S’il y a une chose que le monde moderne m’a montré depuis que j’ai appris à le connaître, c’est que le pire est avec lui toujours sûr. Tous les agendas de la dystopie terminale sont en place. A ceux qui sont vivants de les déjouer s’ils en ont encore la motivation et l’énergie. Le reste jouera au troupeau pucé et encadré par les humoristes.

Sources :

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2019/02/20/%EF%BB%BFl...

https://lilianeheldkhawam.com/2020/08/27/la-faillite-de-l...

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2020/08/28/michel-maf...

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2020/07/27/michel-fou...

https://nicolasbonnal.wordpress.com/2020/08/17/zinoviev-e...

 

mardi, 01 septembre 2020

Kris Roman rencontre Robert Steuckers pour parler des événements de Biélorussie

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Время Говорить

Kris Roman rencontre Robert Steuckers pour parler des événements de Biélorussie

Version française

 
25 août 2020: Dans le talk show Время Говорить («Il est temps de parler»), Kris Roman reçoit des invités qui expliquent au grand public leurs découvertes et explicitent leurs connaissances sur des sujets d'actualité. Dans cet épisode, enregistré le 25-08-2020, Robert Steuckers est notre invité pour parler de la Biélorussie.
 

Lezing Geopolitiek Instituut Vlaanderen Nederland - Robert Steuckers over Wit-Rusland

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Lezing Geopolitiek Instituut Vlaanderen Nederland

Robert Steuckers over Wit-Rusland

 
 
GIVN, Geopolitiek instituut Vlaanderen -Nederland organiseert geregeld congressen over politiek actuele situaties. De corona maatregelen verhinderen momenteel een nieuw congres. Daarom gaan er enkele lezingen 'online' gebracht worden.
 
De eerste spreker is de schrijver, redenaar en essayist Robert Steuckers. Hij gaat spreken over de situatie in Belarus/Wit-Rusland. We zien vandaag geregeld beelden van protesten zowel tegen als wel voor Loekasjenka.
 
De Westerse media kiezen hoofdzakelijk de zijde van de opposanten. Anderzijds geeft Rusland Loekasjenko volledige steun en dreigt ze zelfs met interventie indien nodig. We gaan kijken naar de achtergrond van het hele conflict en indien mogelijk een vooruitblik hoe dit conflict kan evolueren. We wensen u veel kijkgenot.
 

El Neogramscismo occidental: Tendencias y problemas actuales

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El Neogramscismo occidental: Tendencias y problemas actuales

Ex: https://www.geopolitica.ru

Traducción de Juan Gabriel Caro Rivera

Tesis del informe sobre la lectura occidental del filósofo Antonio Gramsci en la mesa redonda "Contrahegemonía desde el punto de vista del tradicionalismo".

El filósofo italiano Antonio Gramsci, autor del concepto de hegemonía y contrahegemonía y que creo la oportunidad para una nueva lectura del marxismo, es respetado no solo entre los movimientos de “izquierda”, sino también entre los de “derecha” y los tradicionalistas.

Breve exposición de los conceptos de Gramsci

Recordemos brevemente los conceptos básicos de los que parte el propio Gramsci.

- Una concepción distinta de la estructura marxista acerca de la "base-superestructura". La viabilidad del sistema burgués, según Gramsci, está asociada no solo a factores materiales, sino también ideológicos, culturales e intelectuales. 

- Pueden ocurrir revoluciones y grandes cambios incluso cuando la base está subdesarrollada; a veces, los procesos internos dentro de la superestructura pueden ser suficientes para cambios importantes.

- "Hegemonía". Puede verse como un "liderazgo ideológico", que actúa de manera no menos eficaz que la coerción (dominación) imperiosa / coercitiva. Este es un sistema de puntos de vista, valores, actitudes. La hegemonía es supranacional, aunque se basa en estados específicos. En la práctica, ahora es el dominio de la ideología capitalista liberal y el mercado. La hegemonía se esfuerza por volverse universal e introducir estándares uniformes para todos.

- "Pacto histórico". La superestructura tiene no solo una dimensión política sino también cultural. Los intelectuales pueden concluir un "pacto histórico" con el proletariado para la transformación, incluso si las precondiciones económicas y políticas no están maduras.

- "Intelectuales orgánicos" (prácticas activas que realmente afectan a la sociedad) VS intelectualidad tradicional (que sirve a la clase dominante). Son los "intelectuales orgánicos" quienes pueden mantener la hegemonía / contrahegemonía. 

- "Contrahegemonía". Rechazo sistémico de la hegemonía en sus fundamentos, rechazo categórico de la hegemonía, protección de la soberanía. Como la hegemonía, la contrahegemonía es principalmente un fenómeno ideológico.

"Gramscismo de izquierda" y "Gramscismo de derecha"

Lo que generalmente se consideran las ideas "neomarxistas" de Gramsci han servido para el desarrollo de una amplia variedad de escuelas en diferentes continentes, desde anarquistas y comunistas hasta conservadores tradicionalistas. Incluso existe un concepto como el “gramscismo de derecha”, dado que tanto la “derecha” como la “izquierda” tienen un enemigo común: el poder del capital, las corporaciones transnacionales y la dominación política y cultural de la hegemonía liberal occidental.

En los últimos años, algunos de los políticos "de derecha" se han desacreditado a sí mismos al seguir la línea sionista y, de hecho, son los guardianes de las grandes empresas. Esto es precisamente lo que suelen señalar los comunistas, que estigmatizan a la "derecha" como cómplices del capitalismo y se niegan a emprender una lucha conjunta.

Los verdaderos conservadores están a favor de una economía más "izquierdista" y una política más "derechista". Con estos principios iniciales, tienen un objetivo común con la "izquierda": la lucha contra la explotación de la gente común por las grandes corporaciones transnacionales, la protección de un orden social más justo, el cuidado de los segmentos de la población socialmente desprotegidos. En este contexto, Gramsci es igualmente relevante para todos los oponentes del atlantismo moderno.

Teniendo en cuenta que la misma división en “izquierda” y “derecha” es cada vez más convencional y contradictoria, el estudio de Gramsci y la aplicación de sus ideas en la práctica es una cuestión de honor para todos los que no son indiferentes a la máquina capitalista moderna.

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Derechistas franceses: De Benoist y Faye

La teoría de Gramsci comenzó a ganar popularidad no solo entre la "izquierda" francesa de la década de 1960, sino también entre el movimiento de la "Nueva Derecha", cuyo representante más destacado fue Alain de Benoist (1). En muchos sentidos, fueron las ideas de Gramsci las que formaron la base de los turbulentos acontecimientos de 1968 en Francia y más tarde de la elección de Mitterrand.

La "Nueva Derecha" es un nombre convencional, dado la convencionalidad de la misma división en "izquierda" y "derecha", pero que se ha mantenido. Su pensamiento también influyó en Alemania, Gran Bretaña, los Países Bajos, Italia, Malta, Rumania, Croacia e incluso Estados Unidos (Free Congress Foundation). El mérito de Alain de Benoist está en las numerosas traducciones que se han hecho de su obra, en el acercamiento que se ha producido entre todos los antiglobalistas en diferentes partes de Europa (especialmente con los alemanes), pero lo más importante es una poderosa interpretación intelectual de lo que está sucediendo ahora. 

couverture-gramsciV5.jpgLo principal que los franceses sacaron del gramscismo fue el rechazo del orden burgués tanto en su infraestructura como en su superestructura. De Benoist y sus colegas enfatizaron que la hegemonía debe entenderse y, lo que es más importante, rechazarse antes de que se logre por completo.

El "gramscismo de derecha" asume la aceptación de la comprensión de la "sociedad civil" de Gramsci y la crítica de la hegemonía con la promoción de la posición de la propia cosmovisión en el lado opuesto. 

La diferencia entre la derecha francesa está en su neo-gramscismo, en su labor metapolítica. La "Nueva Derecha" se negó a participar en las efervescencias políticas existentes para crear una atmósfera "paralela", casi política, en la que reinan los intelectuales y, por tanto, influyen, en primer lugar, en las mentes.

Las actividades de GRECE han tenido un gran impacto no solo en los franceses, sino también en los europeos. Gracias a de Benoist, la crítica al modelo anglosajón de capitalismo y de la hegemonía de los Estados Unidos se volvió algo corriente, en el ámbito intelectual se empezó a hablar de geopolítica y la "Civilización de la Tierra" y Hearthland. 

La obra de Alain de Benoist "Europa, el tercer mundo: una y la misma batalla", que critica el neocolonialismo burgués occidental, se convirtió en un manifiesto de los antiglobalistas. De Benoist opone “Europa” a “Occidente”, ya que el primero es el legado de tradiciones vivas primordialmente europeas, el segundo es un concepto racionalista y materialista.

De Benoist interpreta la “hegemonía” de Gramsci como un conjunto de valores y conceptos antihumanos que florecieron en “Occidente” en plena medida. 

En otra obra fundamental de Alain de Benoist, “Contra el liberalismo”, enfatiza la urgencia de la acción y la lucha en diferentes países para evitar que el liberalismo se convierta en un hecho consumado. Según él, la contrahegemonía debería volverse unificadora para diferentes fuerzas anticapitalistas, no solo de "izquierda" / "derecha", sino también de grupos que no se pueden clasificar.

Otro portavoz importante de la Nueva Derecha es Guillaume Faye, quien escribió Arqueo-Futurismo: Una visión europea para una época post-catastrófica en 1998 (2). 

En este libro, Faye describe las razones por las que en algún momento abandonó las actividades de la Nueva Derecha, y las encuentra en "una mala lectura del gramscismo, basada en la adopción de la estrategia todo es cultural, todo es intelectual". Analiza por qué el otrora pequeño grupo marginal el "Frente Nacional" se convirtió repentinamente, aunque al principio periférico, en un partido real.

Faye llama la atención sobre la importancia de contextos históricos específicos para la contrahegemonía. “En la estrategia de Gramsci, la nueva derecha no vio que la batalla cultural promovida por Gramsci estaba asociada con la batalla política y económica del Partido Comunista Italiano, y no estaba en un 'vacío'”.

“Desafortunadamente, nunca leímos realmente a Gramsci... Teníamos derechos de fanfarronear con un pseudo-gramscismo. Para demostrar una acción ideológica y cultural eficaz, es necesario contar con el apoyo de fuerzas políticas específicas que la integren y la difundan hacia el exterior. La Nueva Derecha simplemente subestimó el elemento político", resume Faye.

Una formulación más moderna, según Faye, podría ser: "propaganda intelectual y cultural combinada con movilización electoral y política". 

"Hemos olvidado que ya no vivimos en la época de la Ilustración: cada 6 meses se celebran diferentes elecciones... La estrategia todo es cultural funcionó solo en los regímenes no electos del pasado... Anunciamos el fin de la política del demasiado pronto". 

Neogramscismo en Canadá: Cox y Gil

51CIcloeJ3L._SX329_BO1,204,203,200_.jpgUna de las primeras lecturas fundamentales de Gramsci, siguiendo el desarrollo de su influencia, se considera que es la obra del profesor emérito de la Universidad de York Robert Cox (3). Entre los principales artículos científicos de principios de los años ochenta se pueden destacar "Fuerzas sociales, Estados y órdenes mundiales: más allá de la teoría de las relaciones internacionales" [1], "Gramsci, hegemonía y relaciones internacionales: un esbozo de la metodología" [2].

En las obras de Cox durante estos años, hubo un cambio decisivo en la corriente principal de las relaciones internacionales y se formularon nuevos enfoques de la hegemonía. Sus desarrollos se denominaron "teoría crítica de la hegemonía". En primer lugar, Cox no da por sentadas las instituciones y la relación entre la sociedad y el poder, sino que las cuestiona por sí mismas, en relación con su origen y la capacidad de cambio [3]. Cox es particularmente importante en el sentido de que pregunta cómo surgieron los órdenes sociales o mundiales existentes, cómo surgen las normas, instituciones o prácticas, y qué fuerzas podrían tener el potencial emancipatorio para cambiar o transformar el orden dominante.

Al mismo tiempo, lo que es más importante, el neogramscismo de Cox expande la esfera de la hegemonía en nuevas realidades. En el contexto de la globalización, la clase dominante busca expandir su hegemonía fuera del Estado, y el mecanismo para lograr este objetivo será similar al proceso de establecer la hegemonía dentro de un país: la naturaleza global de las relaciones de producción determina la proporción de recursos materiales de diferentes clases tanto dentro de un Estado como en la economía mundial en su conjunto.

Hoy, la soberanía estatal asume un papel subordinado en relación con el sistema económico mundial, que se caracteriza por la formación de un sistema financiero global y un sistema de producción global. Los participantes clave en este sistema son las empresas transnacionales y las instituciones financieras internacionales (Banco Mundial, FMI, etc.), que juntas forman el “bloque histórico”. Es este bloque el que actualmente ocupa la posición de hegemonía en el orden mundial y mantiene la estabilidad difundiendo la ideología neoliberal que aboga por la liberalización de los mercados, la unificación de los estándares nacionales para regular el comercio, la inversión, la protección de los derechos de autor, etc.

La hegemonía mundial es, por tanto, “el principio de la expansión externa de la hegemonía interna (nacional) creada ... por la clase social".

“A diferencia de la teoría tradicional, que reduce la hegemonía a una sola dimensión de dominación basada en las capacidades económicas y militares de los Estados, la perspectiva neogramscista de Cox amplía el área de la hegemonía. Se manifiesta como una expresión de un acuerdo amplio y detallado, expresado en la aceptación de ideas y apoyado por recursos materiales e instituciones, que inicialmente es creado por fuerzas sociales que juegan un papel de liderazgo dentro del Estado, pero luego se proyecta hacia afuera a escala global"[3], escriben otros investigadores sobre el neogramscismo Cox, Andreas Beeler y Adam David Morton (Reino Unido).

La hegemonía es, pues, una forma de dominación, pero es mucho más un orden consensual, de modo que "el dominio de un Estado poderoso puede ser necesario, pero no es una condición suficiente para la hegemonía".

Lo crucial es que la hegemonía se filtra a través de las estructuras de la sociedad, la economía, la cultura, el género, la etnia, la clase y la ideología.

Para Cox, la clase se ve como una categoría histórica y se usa heurísticamente, y no como una categoría analítica estática, y la conciencia de clase surge de contextos históricos específicos de lucha y no se sigue mecánicamente de determinaciones objetivas.

Según Cox, las fuerzas sociales no solo se limitan a los aspectos materiales, sino que también incluyen otras formas de identidad involucradas en la lucha: étnica, nacionalista, religiosa, de género o sexual. “En resumen, los temas 'no clasistas' -paz, ecología y feminismo- no deben dejarse de lado, sino que deben recibir una base sólida y consciente en las realidades sociales formadas en el proceso de producción”.

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Una de las tareas clave de Cox fue explicar los procesos adicionales de cambio estructural, en particular, la transición del orden de posguerra a la globalización. Hasta 1970 reinó un orden mundial hegemónico, llamado pax americana. Fue apoyado por el sistema de Bretton Woods, el FMI, el “liberalismo arraigado”, que permitía que el libre comercio internacional se combinara con el derecho de los gobiernos a intervenir en la economía nacional.

Pero luego de la crisis de la década de 1970, se produjo la internacionalización de la producción y el Estado sirvió de impulso a la globalización. El aislamiento internacional de la producción y las finanzas comenzó a crecer, impulsado, en la cima de la estructura de clases global emergente, por la "clase gerencial transnacional".

En resumen, según Cox, el capital y el trabajo están ahora fragmentados en elementos nacionales y transnacionales, y el Estado (más precisamente, las oficinas de los presidentes y primeros ministros, el tesoro y el Banco Central) se convierte en traductores del neoliberalismo "dentro de los Estados".

51E4VbAU67L._SY291_BO1,204,203,200_QL40_ML2_.jpgOtro investigador importante del neogramscismo es Stephen Gil, profesor de ciencias políticas en la Universidad de York. En su libro Poder y resistencia en el Nuevo Orden Mundial, [4] Gil mostró cómo la Comisión Trilateral de la élite actuó como un "intelectual orgánico" como lo sugiere Gramsci, forjando la ideología (ahora hegemónica) del neoliberalismo y el llamado Consenso de Washington, y más tarde con sus vínculos con la globalización del poder y la resistencia.

Según Gil, a diferencia de Gramsci, el "bloque histórico" no siempre se crea con el objetivo de la hegemonía. A veces tiene el estatus de "superioridad" (supremacía), pero no de hegemonía. En el caso de la Modernidad, se trata de un alejamiento de la democracia y el establecimiento en la economía política de un conjunto de políticas macroeconómicas, como la eficiencia del mercado, la disciplina, la confianza en la política y la competitividad.

Recordemos que el propio Gramsci describió la “superioridad” de un grupo social como una manifestación de dos aspectos: el “dominio” y el “liderazgo intelectual y moral”.

Estados Unidos - Augelli-Murphy y otros

Entre los estadounidenses (de diversos orígenes) hay muchos neogramscistas, se pueden resaltar a Enrico Augelli y Greig Murphy.

51rbh6UAlSL._SX317_BO1,204,203,200_.jpgEn su trabajo conjunto "In America's Quest for Supremacy and the Third World" (1988), los autores señalan que después de la Segunda Guerra Mundial, las clases dominantes en los Estados Unidos pudieron formar un "bloque histórico" internacional coherente: el "mundo libre". En su núcleo, se encuentra una alianza hegemónica con los países de la Organización de Cooperación Económica (1948), las clases dominantes y la población del Tercer Mundo, las clases dominantes de Europa Occidental y Japón. Todos ellos estuvieron bajo la presión de Estados Unidos en la década de 1980, especialmente a nivel económico. Luego hubo una reconstrucción de la supremacía del mundo estadounidense, que fue "principalmente el resultado del uso efectivo del poder económico".

Y luego, según Augelli y Murphy, Estados Unidos puso a prueba no solo la presión económica, sino también ejerció presión a través de la sociedad civil internacional. Estados Unidos logró que la ONU se convirtiera en un sistema más eficiente, y el FMI y el Banco Mundial se convirtieron en los pocos "centros de poder" del bloque occidental que se reorientaron de una política de fuerza a una política de búsqueda de consensos. Por ejemplo, solo una de sus tareas era deslegitimar los movimientos populistas.

En la mayoría de los países donde comenzó esta democratización no deseada, esto significó reemplazar gobiernos de izquierda, populistas y de orientación social, ya sea con partidarios del laissez-faire o radicales como ISIS (prohibido en la Federación de Rusia) y nacionalistas extremistas.

Así explican los autores la hegemonía de Estados Unidos en las condiciones modernas. Por supuesto, hay muchos otros investigadores estadounidenses muy interesantes que estudian a Gramsci, Mark Rupert es un curioso ejemplo. No todos son tradicionalistas a nuestro entender, pero cada uno ha hecho una cierta contribución a la comprensión de los procesos de globalización. Esto debe tenerse en cuenta en la elaboración ulterior de las ideas de Gramsci. 

Otras ideas / movimientos de los neogramscistas 

Por regla general, los investigadores modernos se sienten atraídos por dos aspectos de Gramsci: el mayor desarrollo de sus ideas sobre la infraestructura / superestructura o el énfasis en las relaciones internacionales.

Recientemente, los investigadores se han interesado, por ejemplo, en considerar formas de intervención de política exterior en países donde predomina el llamado "capitalismo periférico". También están interesados ​​en los estudios de la "poliarquía", en los que el gobierno real se concentra en manos de un pequeño grupo de personas, nominando solo a un cierto "gobernante" para esta multitud. En este caso, la poliarquía se trata como una adición a la hegemonía, uno de sus pilares.

El foco de atención, por supuesto, sigue siendo la cuestión de la contrahegemonía y su implementación. Hay un grupo de defensores de una acción más activa, por ejemplo, con André Drenville, quien cree que el análisis debe dar paso a "ataques más activos contra el neoliberalismo transnacional, y el análisis de los conceptos de control debe dar lugar a conceptos originales de resistencia". Paul Cammack también sugiere centrarse en la acción contrahegemónica.

A veces surge la pregunta de contra qué se dirige exactamente la contrahegemonía. ¿Cómo entiende la hegemonía en su forma transnacional actual?

“El análisis de las prácticas hegemónicas puede entenderse como un primer paso absolutamente necesario para explorar posibles desarrollos alternativos, y la resistencia puede establecerse completamente solo si una persona comprende qué es exactamente lo que debe resistirse”, señalan Beeler y Morton.

En Europa, la Escuela de Amsterdam se dedica al neogramscismo, estos son Kees Van Der Peel y Henk Overbeck, investigadores individuales en Alemania (en particular en Dusseldorf, Kassel y Marburg), por ejemplo, Christoph Scherrer (autor del concepto de "doble hegemonía"), en Gran Bretaña (Centro para la Economía Política Global de la Universidad de Sussex). En Italia (además de Augelli, que nació allí), se puede señalar a Giovanni Arrigi.

Notas:

[1] "Social Forces, States and World Orders: Beyond International Relations Theory" in Millennium 10 (1981)

[2] "Gramsci, Hegemony and lnternational. Relations: An Essay in Method" (1983) Millennium: Journal of International Sţudjes Vol., 12, No, 2.

[3] Andreas Bieler and Adam David Morton: A critical theory route to hegemony, world order and historical change: neo-Gramscian perspectives in International Relations 

[4]Palgrave, 2003

Notas del Traductor:

1. https://www.geopolitica.ru/article/alen-de-benua-gramshiz...

2.https://books.google.com.tr/books?id=GUb3aoYw8usC&pg=...

3. https://www.geopolitica.ru/article/neogramshizm-v-sociolo...

lundi, 31 août 2020

Laurent Ozon - Qu'est-ce que l'ingénierie sociale ?

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Laurent Ozon - Qu'est-ce que l'ingénierie sociale ?

 
 
 
Laurent Ozon - Qu'est-ce que l'ingénierie sociale ?
 
Conférence donnée lors de la VIIIeme université d'été d'Academia Christiana "Bâtir quand tout s'effondre". 2020
 
 

Pétrole et renforcement de la présence militaire américaine en Syrie

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Pétrole et renforcement de la présence militaire américaine en Syrie

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Les Etats-Unis s'étaient résignés il y a quelques mois à perdre le contrôle de la Syrie occidentale et de la capitale Damas désormais gouvernées par le président syrien Bachar al Assad soutenu par la Russie.

Ils n'ont par contre jamais renoncé à une présence militaire dans le nord est du pays, où se trouvent d'importantes réserves pétrolières et gazières.

Au cours de la dernière semaine d'août, l'armée américaine a envoyé des convois dans cette région depuis l'Irak à l'est. Ces convois traversent la frontière au point de passage d'al-Tanf, où se trouve une garnison américaine dans la zone frontalière proche de la Syrie et de la Jordanie. Ils se rendent ensuite dans les bases américaines des gouvernorats Deir ez-Zor et Al-Hasakah, dans le nord-est de la Syrie. Selon des témoins, ils comprennent des chars et des véhicules blindés, ainsi que des camions-citernes et des camions transportant des armes et du matériel logistique.

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Ceci s'explique lorsque l'on sait que Washington avait conclu, par l'intermédiaire des « Forces démocratiques syriennes » un accord avec une nouvelle société pétrolière américaine, Delta Crescent Energy LLC. Les Forces démocratiques syriennes sont actuellement sous contrôle de Washington. Elles composées principalement de la milice kurde syrienne YPG restée fidèle aux Etats-Unis qui achètent cette fidélité par l'intermédiaire de millions de dollars fournis par la CIA.

Parmi les équipements acheminés par l'armée américaine, on pense qu'il y a des composants pour deux raffineries visant à aider l'entreprise à exploiter et à commercialiser le pétrole syrien.

Cet accord contredit ouvertement les Conventions de Genève, qui interdisent l'exploitation des ressources naturelles d'un pays occupé au profit de l'occupant.

L'existence de l'accord négocié par Washington entre Delta Crescent Energy et les mandataires kurdes du Pentagone a été révélée pour la première fois par le sénateur républicain Lindsey Graham lors d'une séance de la Commission des relations étrangères du Sénat, le 30 juillet. Il a déclaré au secrétaire d'État américain Mike Pompeo qu'il avait été informé par le commandant des forces kurdes syriennes de l'accord visant à «moderniser les champs pétrolifères du nord-est de la Syrie» et a demandé si le gouvernement Trump le soutenait. C'est exact a répondu brièvement Pompeo, sans accepter de fournir d'autres informations.

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Peu après, il s'est avéré que les dirigeants de Delta Crescent Energy incluent James Cain, un responsable du Parti républicain de Caroline du Nord et ancien ambassadeur des États-Unis au Danemark. Celui-ci s'était fait connaître par son son appel à l'exécution de Chelsea Manning emprisonnée pour avoir révélé les crimes de guerre américains en Afghanistan et en Irak, libérée depuis sous la pression internationale.

 

dimanche, 30 août 2020

Covid-19, ingénierie sociale, manipulations…

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Covid-19, ingénierie sociale, manipulations…

Le point avec Lucien Cerise

Ex: https://www.breizh-info.com

Né en 1972, Lucien Cerise a une formation en sciences humaines et sociales, avec une spécialisation dans le langage et l’épistémologie. Il s’intéresse aux notions de frontière et de limite, aussi bien dans le champ politique que dans les domaines psychologique, éthique et comportemental.

Nous l’avons interrogé, au cours d’un entretien passionnant, au sujet de la tyrannie sanitaire et de la manipulation des masses qui se met en place un peu plus chaque jour.

Breizh-info.com : Qu’est-ce que l’ingénierie sociale tout d’abord ?

Lucien Cerise : l’ingénierie sociale est une méthode d’action sur le lien social apparue aux XIXe et XXe siècles. Cette méthode réalise la synthèse de deux courants de pensée qui débutent en Grèce antique. Tout d’abord, la pensée utopiste, dont l’ouvrage fondateur est La République de Platon. Et parallèlement, la pensée stratégique, la réflexion sur les stratagèmes et la manipulation par le langage, l’art de la persuasion, théorisée par Aristote dans sa Rhétorique, mise en scène par Platon dans les joutes verbales opposant Socrate et les Sophistes, et qui s’incarne également dans l’œuvre d’Homère avec la figure d’Ulysse, « l’homme aux mille ruses ».

Chez les contemporains comme Karl Popper, l’ingénierie sociale est une approche constructiviste et mécaniste du lien social, en termes de « physique sociale », pour parler comme les utopistes du XIXe siècle. La société est conçue sur le modèle d’un bâtiment ou d’un écosystème que l’on peut décrire scientifiquement, et dont on peut modifier intentionnellement le plan, l’architecture, recombiner les parties entre elles, en ajouter ou retirer certaines par démolition contrôlée, etc. Politiquement et moralement neutre, l’ingénierie sociale a été appliquée en Afrique du Sud pour construire l’apartheid, et est appliquée aujourd’hui pour le déconstruire. La seconde définition historique de l’ingénierie sociale vient du hacker Kevin Mitnick : le social engineering est un piratage du lien social par usurpation d’identité et abus de confiance, permettant de modifier le comportement d’autrui à son insu, voire avec son accord, afin de lui soutirer des informations.

100.jpgCes deux approches combinées ont inspiré au XXe siècle une nébuleuse de disciplines gravitant autour des sciences de la gestion – cybernétique, marketing et management – et des sciences du risque, ou cyndiniques, consacrées à la sécurité des systèmes et aux méthodes de piratage du « facteur humain », de sa psychologie et de son comportement. Aujourd’hui, je propose la définition synthétique suivante : l’ingénierie sociale est la transformation furtive d’un sujet social, individu ou groupe. Ce que l’on appelle le lien social, l’opinion publique, l’intelligence collective, l’intersubjectivité ou la cognition sociale, toute cette masse de représentations et d’émotions qu’il y a entre nous, tout ceci a l’air immatériel et volatile, alors qu’en fait c’est extrêmement rigide et contraignant, presque autant que des murs physiques, ça ne se développe pas au hasard et ça obéit à une architecture générale, que l’on peut modéliser, c’est-à-dire schématiser, et que l’on peut ensuite sculpter et travailler comme un objet matériel ou un environnement. Cette description présente l’intérêt de rendre visuel ce que l’on croyait être invisible. En effet, le lien social est structuré, ou architecturé, de façon topologique par trois types de relations : la confiance, la méfiance et l’indifférence. L’ingénierie sociale est le travail de modification des relations de confiance, de méfiance et d’indifférence dans la société pour donner une nouvelle forme à la société, construire ou reconstruire le lien social, réécrire les habitus, les routines, les automatismes, et reconditionner les comportements.

Cette transformation a vocation à être définitive. Pour cette raison, elle est le plus souvent furtive et s’apparente à un piratage de l’esprit, au sens informatique du terme, c’est-à-dire une effraction non perçue, ou perçue et consentie, pour ne pas risquer un retour en arrière. La première étape de ce piratage est une opération de phishing, hameçonnage en français, qui consiste à attraper la confiance d’autrui en exploitant les ressources du triangle de Karpman, c’est-à-dire en occupant la place de la victime et/ou du sauveur dans la sensibilité de la cible humaine à pirater, pour qu’elle nous accorde sa confiance. On peut ainsi lui désigner un bourreau, un ennemi, sur lequel projeter la méfiance. Tout est là : dès qu’on a la confiance de la cible (ou des cibles), on peut décomposer et recomposer les équilibres sociaux en faisant monter la méfiance entre certaines parties de la société dans des conflits triangulés où chaque partie se perçoit comme bourreau mutuel, ou en faisant monter la confiance entre d’autres parties en jouant sur l’image du sauveur ou de la victime. Quand une cible est verrouillée et qu’elle s’ouvre au pirate, qu’elle lui fait confiance, l’ingénieur social peut réécrire sa perception de la réalité en lui faisant adopter ses éléments de langage, ses mots-clés, sa narration, selon le principe de l’hypnose : la parole de l’hypnotiseur devient la réalité de l’hypnotisé. C’est ce que j’appelle du reality-building. Le comportement réel est défini par la perception de la réalité, qui n’est autre que la représentation mentale intériorisée de la réalité. Or, en elle-même, cette représentation n’est pas réelle, le symbole n’est pas ce qu’il désigne, la carte n’est pas le territoire. Et pourtant, c’est cette carte qui définit les convictions profondes de chacun, donc le comportement de chacun, donc ce qui se passe dans le monde réel. Une leçon troublante de ce domaine d’études est que l’irréel a le même poids que le réel dans nos vies d’êtres humains. Le mot n’est pas la chose, mais il a le même poids que la chose.

Breizh-info.com : Quelques mois après le début de « La crise du Covid-19 » et avec le petit recul que nous avons désormais, peut-on parler de la plus grande opération d’ingénierie sociale de l’histoire ?

LC : Cette crise essentiellement médiatique présente des points communs avec les événements du 11 septembre 2001. Dans les deux cas, il s’agit d’une opération de transformation de l’opinion publique mondiale par la réécriture du triangle de Karpman, avec un nouveau bourreau, de nouvelles victimes et de nouveaux sauveurs, autrement dit la création de nouveaux liens de confiance/méfiance/indifférence à l’échelle internationale, au moyen d’un récit fictif mélangé à des faits réels. Pourquoi fictif ? Parce que dans les deux cas, certaines lois de la nature sont transgressées par la narration médiatique des événements. Certains éléments des « versions officielles » du 11 septembre ou de l’épidémie de coronavirus sont impossibles physiquement ou physiologiquement. Au-delà de ces parallèles, il faut admettre qu’on a effectivement franchi un seuil dans le contrôle comportemental, toujours plus intrusif et intime.

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On assiste depuis quelques mois au déploiement coordonné d’un nombre important de forces économiques, médiatiques, politiques et géopolitiques, gouvernements, ONG, fondations, etc., dont l’action convergente consiste à essayer de nous persuader de quelque chose d’évidemment faux, ceci afin de nous faire entrer de force dans une nouvelle réalité mentale globale. Ces forces peuvent être nommées les pro-virus, puisqu’elles veulent qu’il existe un virus extrêmement dangereux qui menacerait la survie de l’humanité. Les forces pro-virus s’appuient sur une épidémie classique, telle que l’espèce humaine en a déjà connues, pour l’amplifier artificiellement par la parole et les images, puis tirer prétexte de la panique ainsi fabriquée pour transformer la société de manière irréversible – et surtout sans aucune nécessité vitale, au contraire, puisque les mesures prises sont bien plus dangereuses que le virus lui-même, notamment pour l’économie, d’où cette ambiance morbide sécrétée par la propagande pro-virus.

La Commission d’enquête extraparlementaire sur le coronavirus, association internationale fondée en Allemagne, parle de mesures non proportionnées, excessives et injustifiables, et cite un rapport interne du ministère de l’Intérieur allemand du 7 mai 2020. Que dit ce rapport ? Pendant le confinement, 90 % de toutes les opérations médicales nécessaires en Allemagne n’ont pas pu être réalisées à cause des places réservées dans les unités de soin aux éventuels malades du coronavirus, ce qui a impacté 2,5 millions de personnes et a provoqué de nombreux morts, à la suite des mesures gouvernementales. En France, une vague de décès provoqués par les mesures sanitaires a été signalée également sur les réseaux sociaux par des membres du personnel hospitalier.

Toutes ces mesures pseudo-sanitaires n’ont aucune pertinence médicale et visent en fait à nous faire entrer à marche forcée dans le transhumanisme. À l’échelle d’une entreprise et de sa culture, le management parle de « conduite du changement » pour qualifier ce transformisme identitaire. Comment le pouvoir s’y prend-il techniquement ? Le gouvernement français et l’institut de sondage BVA travaillent en collaboration et appliquent un outil d’ingénierie sociale, le Nudge, pour fabriquer le consentement de la population au confinement et à toutes les mesures comme le port du masque obligatoire, etc. Sur son site, BVA définit le Nudge par le fait d’activer un « coup de pouce » pour provoquer des changements comportementaux forts à partir des enseignements de l’économie comportementale. Au fil des siècles, les gens de pouvoir ont remarqué qu’ils déclenchaient des réactions de méfiance quand ils étaient trop autoritaires, et qu’ils fragilisaient ainsi eux-mêmes leur propre assise et domination. La réflexion sur l’exercice du pouvoir a donc développé des techniques d’hameçonnage pour endormir la méfiance et capter la confiance des masses. Les sciences du comportement en général sont aujourd’hui le nouveau paradigme de la pensée politique car elles permettent de théoriser et appliquer un contrôle social plus efficace que l’encadrement autoritaire en produisant l’illusion de la liberté de choix. Le concept de Nudge, ou l’orientation douce des décisions, est une sorte de soft power managérial étendu à toute la société. Une émission de France Culture lui était consacrée récemment et nous apprenait que les gouvernements anglais et français faisaient appel à des « Nudges Units », des unités spécialisées dans la création de Nudges, c’est-à-dire des petits coups de pouce mentaux qui nous influencent de manière subliminale, comme les flèches et les points dessinés au sol pour faire respecter la distanciation sociale, le tout avec une charte graphique colorée et infantilisante. Cette approche a été notamment défendue par des conseillers de Barack Obama, devenus célèbres par leur concept d’infiltration cognitive, et qui définissent le Nudge par l’oxymore « paternalisme libertaire ». Dans les sociétés patriarcales, Big Brother est visible et se distingue de l’environnement, comme un totem phallique érigé au centre de l’attention. Dans les sociétés hystérocratiques, libérales et libertaires, Big Mother est invisible car elle est englobante, elle définit la toile de fond de l’environnement. Il est donc plus difficile de la contester car elle est partout et nul part en même temps. Si le message de Big Brother est « 2+2=5 », le message de Big Mother est « Tu as le choix entre 2+2=5 et 2+2=6 ».

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Breizh-info.com : Comment expliquez-vous la simplicité avec laquelle les autorités, à travers le monde, ont réussi à confiner les gens et à leur ôter toujours un peu plus de libertés individuelles au nom de la lutte contre un virus qui pourtant, tue très peu les gens en bonne santé ?

LC : Le pouvoir joue essentiellement sur la psychologie humaine et ses faiblesses, ses biais, ses angles morts, etc. Étienne de la Boétie parlait déjà au XVIe siècle du phénomène de la servitude volontaire, qui s’appuie sur le besoin de sécurité. En obéissant aveuglement au pouvoir, on a l’impression d’être comme les autres, de faire partie de la majorité, ce qui procure un sentiment de sécurité et de protection. Or, une impression est toujours précaire. C’est une hallucination, une perception illusoire comme un mirage dans le désert, qui ne repose que sur des combinaisons de mots, des narrations, du langage, donc rien de concret, d’où la nécessité de répéter le message sans arrêt pour essayer de lui donner une consistance.

Cette facilité à enfermer les gens chez eux vient aussi de ce que cette crise a un point de départ dans le réel malgré tout. Il y a des débats autour de la réalité du virus et de son origine, possiblement artificielle, voire de son inexistence. Peu importe : il existe une symptomatique typique. Des gens tombent malades et ils présentent des symptômes reconnaissables et similaires. On peut donc parler au moins d’un syndrome Covid-19. On sait que les statistiques du nombre de cas et de morts sont truquées à la hausse, mais il existe néanmoins une maladie qui présente un profil unifié, une structure, une silhouette.

Que cette maladie soit provoquée par un virus, les exosomes ou la 5G est une question secondaire, le vrai problème est le virus politico-médiatique. La maladie existe, mais pas dans la forme présentée dans les médias. Or, c’est cette forme médiatique qui impacte les psychologies et provoque une vague de conformisme imitatif qui touche aussi les gouvernements. Les autorités savent pertinemment que ce virus n’est pas si dangereux. Mais si l’on additionne les corrompus et les suivistes, on atteint le seuil de bascule nécessaire et suffisant pour induire cette vague d’hystérie politico-médiatique mondiale. La Chine a lancé le mouvement avec les mesures spectaculaires prises en janvier 2020 à Wuhan. Mais c’est aussi la Chine qui met un terme à l’épidémie médiatique avec la grande fête organisée à Wuhan le 20 août, et qui a rassemblé des milliers de personnes sans masques, ni distanciation sociale. Il se peut que l’État profond chinois soit divisé entre les pro-virus, qui avaient la main en janvier pour lancer l’opération, et les anti-virus, qui estiment que ça suffit et qui sifflent la fin de partie. En tout cas, c’est un message fort envoyé au monde entier pour dire que la Chine tourne la page du coronavirus. L’épidémie est terminée dans le réel, le gouvernement chinois le sait et le fait savoir publiquement au lieu d’essayer de la faire durer dans le virtuel, comme par chez nous. Ce retour à la normale est une victoire pour les autorités chinoises, mais serait un échec pour les autorités occidentales, qui craignent plus que tout que leur opinion publique prenne conscience que l’épidémie est finie.

Une deuxième vague est annoncée en France pour l’automne. Quels rôles jouent les médias dans cette préparation à un éventuel reconfinement et de nouvelles privations ?

LC : Si les médias ne parlaient pas du coronavirus, les gens n’y penseraient même pas. Pire, ils ne sauraient même pas que ça existe. Le rôle des médias est de construire une réalité, c’est-à-dire une représentation du réel, qui aura le même poids que le réel si vous y croyez. Jadis, c’était la religion qui construisait la perception de la réalité, aujourd’hui ce sont les médias. Les discours, les grands récits et les croyances ont la capacité de faire plier le comportement avec un niveau de contrainte comparable aux lois physiques.

Nous sommes dans un film d’horreur en 3D, un blockbuster mondial intitulé « Le coronavirus va tous nous tuer », qui sort de l’écran pour devenir un hologramme virtuel se superposant au monde réel, comme si nous avions sur le nez des lunettes de réalité augmentée. Pour revenir au réel, il faut retirer les lunettes, c’est-à-dire cesser d’accorder notre confiance dans le filtre imposé par la parole politico-médiatique, qui cherche à devenir la nouvelle grille de lecture universelle et définitive. En effet, pour les pro-virus, il n’est pas prévu que cette crise s’arrête un jour. Il est inconcevable de revenir à la normale. Les masques, la distanciation sociale, les gestes barrières et le risque d’un reconfinement sont la nouvelle normalité. De même que la « menace terroriste », la « menace sanitaire » est là pour toujours. Une hallucination collective dirigée et remodelée en temps réel est la nouvelle donne, le nouveau monde, la nouvelle réalité. Après nous avoir enfermés chez nous, la prochaine étape consistera certainement à couper internet. L’objectif ultime semble être de nous faire vivre sous terre, toujours au prétexte d’un terrible virus ou de n’importe quelle autre invention, comme dans le film de science-fiction The Island.

Ensuite, il faut reconnaître que le traitement médiatique de l’épidémie varie considérablement d’un pays à l’autre, ce qui prouve que nous sommes encore loin du gouvernement mondial. J’étais en vacances en Pologne pendant l’été. Dans les hôtels, on avait diverses chaînes de télévision d’Europe centrale et de l’Est, ainsi que les incontournables CNN et BBC. Sur ces deux chaînes anglophones, on avait l’impression que le monde vivait ses dernières heures. Une vraie dramaturgie théâtrale complètement hystérique était déployée, alors que le ton des chaînes polonaises et des pays voisins était flegmatique, pragmatique et rationnel, et disait en substance : « Il y a un problème de santé publique, on va le traiter comme ci, on va le régler comme ça, etc. » Même en Europe de l’Ouest, certains médias et certains journalistes commencent à comprendre qu’il y a un décalage entre l’épidémie réelle, d’ampleur assez modeste, et l’épidémie purement psychologique de panique. On sent bien que des individus appartenant au système se demandent si tout cela ne va pas trop loin finalement, et pour des raisons inavouées. En l’absence d’un risque sanitaire grave, les mesures de confinement et de distanciation sociale obéissent à un protocole de gestion des foules dont le caractère politique est évident : il faut que les gens aient peur de sortir de chez eux et de se rassembler. Le pouvoir a inventé la prison pour tous, donc la prison à domicile. Des gens comme Alain Bauer, le fameux criminologue, travaillent depuis des années à appliquer les méthodes de gestion carcérale à toute la société. Cette crise orchestrée par les médias est leur chef-d’œuvre. Le pilonnage informationnel est quotidien, c’est vraiment l’artillerie lourde. Et pendant ce temps, la Chine fête la fin de l’épidémie. D’autres pays vont suivre. Nous verrons bientôt quels sont les pays libres, entre ceux qui reviennent à la normale et ceux qui font durer l’épidémie dans les médias avec une « deuxième vague » entièrement virtuelle.

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La dissidence semble finalement avoir un champ de tir très restreint dans cette période, prise en étau entre le système rouleau compresseur d’un côté, et ceux qui voudraient agiter les ficelles, sans doute trop faciles, du complotisme. Quel est le rôle de la dissidence aujourd’hui ?

LC : J’ai du mal avec le terme de dissidence, qui me donne l’impression de faire partie d’une minorité, et je préfère le terme d’opposition, qui s’adapte à la majorité. Aujourd’hui, la majorité est par nature dans l’opposition au système, même si elle ne le sait pas, puisque ce système est une dictature des minorités. Tout le travail des minorités consiste à garder le contrôle de la pensée et du comportement de la majorité, au moyen de diverses opérations d’ingénierie sociale et d’hypnose collective fondées sur les principes du pompier pyromane et de la compétition victimaire. Notre rôle, celui de la majorité, est de renverser la tyrannie des minorités, et tous les moyens sont bons, y compris les moyens légaux. Je vais évoquer les solutions les moins coûteuses, pour ceux qui manquent de temps et d’argent, car la fenêtre d’action est limitée, effectivement.

Dans le champ métapolitique, il faut se former un minimum aux techniques de communication stratégique et de retournement de l’opinion d’autrui, s’orienter vers la guérilla culturelle, dans le réel ou le numérique, pour faire du prosélytisme tout azimut, en diffusant autour de soi, dans la vraie vie et sur internet, des idées, des slogans, des mèmes, des mots-dièses (hashtags sur Twitter), des slogans, etc. Il faut une stratégie argumentative d’ensemble pour inverser les connotations positive et négative associées aux deux camps qui se font face. Par exemple, les pro-masques, pro-confinements et pro-vaccinations ont l’image de gens responsables, mais ils doivent être désignés par leur vrai nom, les pro-virus, puisqu’ils veulent absolument qu’il existe un virus très dangereux justifiant le port du masque, le confinement et la vaccination.

Dans le champ de la politique institutionnelle, on peut s’impliquer dans les partis et le système électoral, qui a produit des résultats intéressants dans certains pays en permettant à la majorité d’élire des dirigeants populistes, attentifs à la majorité justement, tels que Trump aux USA, Bolsonaro au Brésil, Loukachenko en Biélorussie, qui se sont tous trois élevés contre le confinement généralisé – et non seulement des malades – bien conscients que les risques pour l’économie réelle étaient supérieurs aux risques sanitaires réels.

Le mouvement Black Lives Matter et ses conséquences relève-t-il également selon vous d’une opération de manipulation de masse (Soros Approuved) ? À quoi faut-il s’attendre pour la suite ?

LC : Toutes les preuves ont été données que Black Lives Matter et son équivalent en France autour du comité Traoré sont des opérations de manipulation de masse. Les militants de base n’en sont pas forcément conscients et croient trouver une noble cause dans le racisme anti-Blancs. Leur dangerosité vient de ce qu’ils disposent de gros moyens, ceux de leurs parrains dans la finance, la politique, la police, les médias, les universités. L’argent achète tout et fait tout. Dès que vous avez le capital, vous pouvez recruter des agents, constituer des groupes et créer des événements, écrire l’Histoire. Pour la suite, il faut donc s’attendre à de nouvelles opérations visant à augmenter encore les tensions raciales. Il n’y a aucune raison pour que cela s’arrête maintenant. En Europe, l’immigration et les communautarismes d’origine africaine et musulmane sont encouragés et sponsorisés par divers acteurs bien en place tels que la Commission européenne, la fondation de George Soros, les B’nai B’rith, le gouvernement turc, l’Organisation Islamique pour l’Éducation, les Sciences et la Culture (ISESCO). Cette débauche de moyens explique leur succès et leur impunité.

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Le racisme anti-Blancs va donc s’amplifier encore, mais aussi les actes anti-chrétiens. En France, le stade de la guerre civile est déjà dépassé et nous sommes maintenant entrés dans une phase de génocide des autochtones. Les Français indigènes ont été désarmés physiquement et psychologiquement. La plupart se contentent de subir leur propre épuration ethnique à base de ratonnades, de lynchages, de meurtres et de persécutions quotidiennes perpétrées par des individus issus de l’immigration extra-européenne et soutenus par le pouvoir. La dictature sanitaire et identitaire qui s’est abattue sur la France peut-elle être combattue et renversée par des moyens politiques conventionnels ? Nous verrons aux prochaines échéances électorales si le message de paix et de bon sens envoyé par les partis politiques nationalistes est enfin entendu.

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Effondrement occidental : l’Allemagne tentée par l’axe Moscou-Pékin ?

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Effondrement occidental : l’Allemagne tentée par l’axe Moscou-Pékin ?

Le chaos post-Covid dans lequel se débat l’empire occidental capitaliste pourrait bien rebattre les cartes des alliances géopolitiques plus vite qu’il n’y paraît. « L’Alliance eurasienne définitive est plus proche que vous ne le pensez », écrit le journaliste Pepe Escobar dans un récent billet.

Rappelons que l’Eurasie désigne conjointement l’Europe et l’Asie en tant que continent unique. Comme nous l’explique le Grand jeu à longueur de ses chroniques reprises sur le yetiblog, l’alliance Moscou-Pékin est déjà factuelle à l’heure qui l’est. Ces deux puissances ont bien compris qu’une véritable puissance se mesurait à deux critères :

  • son autonomie économique-énergétique-technologique (souveraineté)
  • une alliance intelligente avec le ou les puissances qui peuvent lui permettre de se procurer ce dont elle manque encore.

Il est une autre chose que ces deux puissances émergentes ont aussi très bien assimilé : on ne peut plus compter sur une vieille puissance décatie comme l’est l’Amérique de Trump (ou de Biden). Pepe Escobar citant Poutine :

« Négocier avec l’équipe Trump, c’est comme jouer aux échecs avec un pigeon : un oiseau dément qui marche sur l’échiquier, chie sans discernement, renverse des pièces, déclare la victoire, puis s’enfuit. »

Le pragmatisme allemand dans l’océan des dérives psychopatheuses occidentales

À la différence de leurs homologues déments du bloc occidental. Poutine et Xi Ping ont ceci de commun qu’ils sont de vrais chefs d’État pragmatiques et intelligents, pas les chargés de mission demeurés et inopérants de quelques mafias financières occultes en pleine désintégration (suivez mon regard du côté de l’Élysée).

Un seul pays occidental échappe au carnage psychopatheux qui frappe le bloc occidental : l’Allemagne. C’est le fameux pragmatisme allemand qui a permis à ce pays de se tirer de l’épisode pandémique de coronavirus bien mieux que ses voisins européens. C’est le pragmatisme allemand qui a fait de Berlin la puissance dominante de l’assemblage hétéroclite qu’est l’Union européenne. Et soyez persuadés que Frau Merkel a pris depuis longtemps la mesure de la déliquescence de ses homologues washingtoniens quels qu’ils soient ou quels qu’ils pourraient être après la présidentielle US du 3 novembre.

Lorsqu’il parle d’« alliance eurasienne » – qui devrait inclure l’ensemble de la partie occidentale du continent européen – Pepe Escobar évoque naturellement surtout une jonction Berlin-Moscou-Pékin, les autre pays membres de l’UE étant partie négligeable, sinon ridicule.

Le lobbying de Moscou et de Pékin auprès de Berlin

Il va de soi que l’Allemagne a encore de nombreux intérêts à défendre au sein du bloc occidental, ses exportations d’automobiles vers les États-Unis par exemple. Mais l’effondrement économique de l’Occident, les désordres monétaires qui finiront par s’ensuivre avec un euro trop fort pénalisant les exportations allemandes, le constat enfin que l’axe Pékin-Moscou est en train de prendre l’ascendant militaire sur l’empire US, y compris dans sa chasse-gardée maritime, font grandement réfléchir la chancellerie allemande. Se couper de l’approvisionnement en gaz et pétrole russes, risquer de subir une fermeture du détroit d’Ormuz suite aux agressions permanentes du Deep State US contre l’Iran serait suicidaire pour l’Allemagne.

Si l’axe Moscou-Pékin est déjà une réalité, écrit Pepe Escobar, le rapprochement Berlin-Pékin est déjà largement avancé. Et le chaînon manquant, mais pas si lointain, pragmatisme oblige, est le lien Berlin-Moscou. La conclusion imminente du Nord-Stream II, le lobbying malin de Moscou pour séduire Frau Merkel et surtout les séquelles économiques inouïes de l’épidémie de Covid sur le capitalisme occidental, pourraient bien précipiter ce jeu de bascule fatal pour Washington.

=> Lire : Definitive Eurasian Alliance Is Closer Than You Think par Pepe Escobar sur Zero Hedge.

samedi, 29 août 2020

Definitive Eurasian Alliance Is Closer Than You Think

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Definitive Eurasian Alliance Is Closer Than You Think

Ex: https://www.unz.com

We have seen how China is meticulously planning all its crucial geopolitical and geoeconomic moves all the way to 2030 and beyond.

What you are about to read next comes from a series of private, multilateral discussions among intel analysts, and may helpfully design the contours of the Big Picture.

In China, it’s clear the path ahead points to boosting internal demand, and shifting monetary policy towards the creation of credit to consolidate the building of world-class domestic industries.

In parallel, there’s a serious debate in Moscow that Russia should proceed along the same path. As an analyst puts it, “Russia should not import anything but technologies it needs until it can create them themselves and export only the oil and gas that is required to pay for imports that should be severely restricted. China still needs natural resources, which makes Russia and China unique allies. A nation should be as self-sufficient as possible.”

That happens to mirror the exact CCP strategy, as delineated by President Xi in his July 31 Central Committee meeting.

And that also goes right against a hefty neoliberal wing in the CCP – collaborationists? – who would dream of a party conversion into Western-style social democracy, on top of it subservient to the interests of Western capital.

Comparing China’s economic velocity now with the US is like comparing a Maserati Gran Turismo Sport (with a V8 Ferrari engine) with a Toyota Camry. China, proportionately, holds a larger reservoir of very well educated young generations; an accelerated rural-urban migration; increased poverty eradication; more savings; a cultural sense of deferred gratification; more – Confucianist – social discipline; and infinitely more respect for the rationally educated mind. The process of China increasingly trading with itself will be more than enough to keep the necessary sustainable development momentum going.

The hypersonic factor

Meanwhile, on the geopolitical front, the consensus in Moscow – from the Kremlin to the Foreign Ministry – is that the Trump administration is not “agreement-capable”, a diplomatic euphemism that refers to a de facto bunch of liars; and it’s also not “legal-capable”, an euphemism applied, for instance, to lobbying for snapback sanctions when Trump has already ditched the JCPOA.

President Putin has already said in the recent past that negotiating with Team Trump is like playing chess with a pigeon: the demented bird walks all over the chessboard, shits indiscriminately, knocks over pieces, declares victory, then runs away.

In contrast, serious lobbying at the highest levels of the Russian government is invested in consolidating the definitive Eurasian alliance, uniting Germany, Russia and China.

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But that would only apply to Germany after Merkel. According to a US analyst, “the only thing holding back Germany is that they can expect to lose their car exports to the US and more, but I tell them that can happen right away because of the dollar-euro exchange rate, with the euro becoming more expensive.”

On the nuclear front, and reaching way beyond the current Belarus drama – as in there will be no Maidan in Minsk – Moscow has made it very clear, in no uncertain terms, that any missile attack from NATO will be interpreted as a nuclear attack.

The Russian defensive missile system – including the already tested S-500s, and soon the already designed S-600s – arguably may be 99% effective. That means Russia would still have to absorb some punishment. And this is why Russia has built an extensive network of nuclear bomb shelters in big cities to protect at least 40 million people.

Russian analysts interpret China’s defensive approach along the same lines. Beijing will want to develop – if they have not already done so – a defensive shield, and still retain the ability to strike back against a US attack with nuclear missiles.

The best Russian analysts, such as Andrei Martyanov, know that the three top weapons of a putative next war will be offensive and defensive missiles and submarines combined with cyber warfare capabilities.

The key weapon today – and the Chinese understand it very clearly – is nuclear submarines. Russians are observing how China is building their submarine fleet – carrying hypersonic missiles – faster than the US. Surface fleets are obsolete. A wolf pack of Chinese submarines can easily knock out a carrier task force. Those 11 US carrier task forces are in fact worthless.

So in the – horrifying – event of the seas becoming un-sailable in a war, with the US, Russia and China blocking all commercial traffic, that’s the key strategic reason pushing China to obtain as much of its natural resources overland from Russia.

Even if pipelines are bombed they can be fixed in no time. Thus the supreme importance for China of Power of Siberia – as well as the dizzying array of Gazprom projects.

The Hormuz factor

A closely guarded secret in Moscow is that right after German sanctions imposed in relation to Ukraine, a major global energy operator approached Russia with an offer to divert to China no less than 7 million barrels a day of oil plus natural gas. Whatever happens, the stunning proposal is still sitting on the table of Shmal Gannadiy, a top oil/gas advisor to President Putin.

In the event that would ever happen, it would secure for China all the natural resources they need from Russia. Under this hypothesis, the Russian rationale would be to bypass German sanctions by switching its oil exports to China, which from a Russian point of view is more advanced in consumer technology than Germany.

Of course this all changed with the imminent conclusion of Nord Stream 2 – despite Team Trump taking no prisoners to sanction everyone in sight.

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Backdoor intel discussions made it very clear to German industrialists that if Germany would ever lose its Russian source of oil and natural gas, coupled with the Strait of Hormuz shut down by Iran in the event of an American attack, the German economy might simply collapse.

There have been serious cross-country intel discussions about the possibility of a US-sponsored October Surprise involving a false flag to be blamed on Iran. Team Trump’s “maximum pressure” on Iran has absolutely nothing to do with the JCPOA. What matters is that even indirectly, the Russia-China strategic partnership has made it very clear that Tehran will be protected as a strategic asset – and as a key node of Eurasia integration.

Cross-intel considerations center on a scenario assuming a – quite unlikely – collapse of the government in Tehran. The first thing Washington would do in this case is to pull the switch of the SWIFT clearing system. The target would be to crush the Russian economy. That’s why Russia and China are actively increasing the merger of the Russian Mir and the Chinese CHIPS payment systems, as well as bypassing the US dollar in bilateral trade.

It has already been gamed in Beijing that were that scenario ever to take place, China might lose its two key allies in one move, and then have to face Washington alone, still on a stage of not being able to assure for itself all the necessary natural resources. That would be a real existential threat. And that explains the rationale behind the increasing interconnection of the Russia-China strategic partnership plus the $400 billion, 25-year-long China-Iran deal.

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Bismarck is back

Another possible secret deal already discussed at the highest intel levels is the possibility of a Bismarckian Reinsurance Treaty to be established between Germany and Russia. The inevitable consequence would be a de facto Berlin-Moscow-Beijing alliance spanning the Belt and Road Initiative (BRI), alongside the creation of a new – digital? – Eurasian currency for the whole Eurasian alliance, including important yet peripheral actors such as France and Italy.

Well, Beijing-Moscow is already on. Berlin-Beijing is a work in progress. The missing link is Berlin-Moscow.

That would represent not only the ultimate nightmare for Mackinder-drenched Anglo-American elites, but in fact the definitive passing of the geopolitical torch from maritime empires back to the Eurasian heartland.

It’s not a fiction anymore. It’s on the table.

Adding to it, let’s do some little time traveling and go back to the year 1348.

The Mongols of the Golden Horde are in Crimea, laying siege to Kaffa – a trading port in the Black Sea controlled by the Genoese.

Suddenly, the Mongol army is consumed by bubonic plague.

They start catapulting contaminated corpses over the walls of the Crimean city.

So imagine what happened when ships started sailing again from Kaffa to Genoa.

They transported the plague to Italy.

By 1360, the Black Death was literally all over the place – from Lisbon to Novgorod, from Sicily to Norway. As much as 60% of Europe’s population may have been killed – over 100 million people.

A case can be made that the Renaissance, because of the plague, was delayed by a whole century.

Covid-19 is of course far from a medieval plague. But it’s fair to ask.

What Renaissance could it be possibly delaying?

Well, it might well be actually advancing the Renaissance of Eurasia. It’s happening just as the Hegemon, the former “end of history”, is internally imploding, “distracted from distraction by distraction”, to quote T.S. Eliot. Behind the fog, in prime shadowplay pastures, the vital moves to reorganize the Eurasian land mass are already on.

(Republished from Asia Times by permission of author or representative)

vendredi, 28 août 2020

Biélorussie – L’OTAN reconnaît que sa révolution de couleur a échoué

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Biélorussie – L’OTAN reconnaît que sa révolution de couleur a échoué

Par https://lesakerfrancophone.fr & Moon of Alabama

Le 15 août, nous avons expliqué pourquoi la révolution de couleur en Biélorussie échouerait. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko avait proposé au président russe Vladimir Poutine de mettre enfin en œuvre l’État de l’Union, longtemps retardé, qui unira la Biélorussie à la Russie. En échange, il voulait le soutien total de la Russie pour mettre fin à la révolution de couleur menée par les États-Unis et l’Otan contre lui. Poutine a accepté l’accord.

En conséquence :

Loukachenko et sa police ne seront pas suspendus à un lampadaire. La Russie s'occupera 
du problème et l'État de l'Union sera enfin établi. Cela ne veut pas dire que la tentative de révolution de couleur est terminée.
Les États-Unis et leur laquais polonais ne vont pas simplement faire leurs bagages et partir.
Mais avec le plein soutien de la Russie assuré, Loukachenko peut prendre les mesures
nécessaires pour mettre fin aux émeutes.

Et c’est ce qu’il a fait. Loukachenko a continué à autoriser les manifestations, mais lorsque dimanche les manifestants ont reçu l’ordre de prendre d’assaut le palais présidentiel, ils ont vu une réponse théâtrale mais forte :

La chaîne Nexta Telagram dirigée par les Polonais - qui est le principal média utilisé 
par l'Empire pour renverser Loukachenko - a initialement appelé à une manifestation
pacifique, mais à la fin de la journée, un appel a été lancé pour tenter de reprendre
le bâtiment. Lorsque les émeutiers - à ce stade, nous avons affaire à une tentative illégale
et violente de renverser l'État - donc je n'appelle pas ces personnes des manifestants -
sont arrivés au bâtiment, ils ont été confrontés à un véritable «mur» de flics anti-émeute
entièrement équipés : ce spectacle, vraiment effrayant,a suffi à arrêter les émeutiers
qui sont restés un moment sur place, puis ont dû partir. Deuxièmement, Loukachenko a fait quelque chose d'assez étrange, mais qui est
parfaitement logique dans le contexte biélorusse : il s'est habillé avec un équipement
de combat complet, a attrapé un fusil d'assaut AKSU-74, a habillé son fils (15 ans!)
également avec un équipement de combat complet (casque inclus) et a survolé Minsk,
puis a atterri dans le bâtiment présidentiel. Ils se sont ensuite dirigés vers les policiers
anti-émeute, où Loukachenko les a chaleureusement remerciés, ce qui a abouti à ce que
les forces de police au complet lui fassent une ovation. Pour la plupart d'entre nous,
ce comportement peut sembler plutôt bizarre, voire carrément ridicule. Mais dans le
contexte de la crise biélorusse, qui est une crise principalement combattue dans le
domaine de l'information, cela est parfaitement logique.

Les manifestants, que la police avait précédemment identifiés comme « des enfants riches de la ville, les enfants de parents riches qui en ont assez de la vie bien nourrie », n’avaient pas les cojones pour attaquer une police bien armée et motivée.

La vitrine du lobby de l’OTAN Atlantic Council a également reconnu ce fait et le déplore :

Les manifestants sont généralement très gentils, polis et pacifiques. Beaucoup sont de 
jeunes Biélorusses de la classe moyenne qui travaillent dans l'industrie informatique
du pays, en plein essor, et qui viennent à des rassemblements vêtus d'ensembles hipster
moulants. Contrairement aux événements de Kiev en 2013-14, il n'y a pas de militants casseurs
dans les manifestations. En effet, cette révolution est si douce que parfois elle semble
vraiment endormie. Pour le meilleur ou pour le pire, il y a une absence évidente de jeunes
hommes rudes et vaillants capables de mettre les libéraux mal à l'aise ou de diriger la
résistance si, et quand, l'État autoritaire décide de déployer la force.

Sans des SS nazis comme ceux que les États-Unis ont utilisés lors des émeutes de Maidan en Ukraine en 2014, il n’y a aucune chance de renverser Loukachenko. Avec de telles troupes, le combat se terminerait par un massacre et Loukachenko serait toujours le vainqueur. L’auteur conclut à juste titre :

La résistance du régime de Loukachenko se renforce de jour en jour. Alors que la Russie 
semble maintenant se tenir fermement derrière Loukachenko, des rassemblements
photogéniques et des actions de grève sporadiques ne suffiront pas à provoquer un
changement historique.

C’est fini. Les «grèves sporadiques» n’ont jamais été de véritables actions revendicatives. Quelques journalistes de la télévision d’État biélorusse ont fait une grève. Ils ont été licenciés sans cérémonie et remplacés par des journalistes russes. Quelques centaines de travailleurs du MTZ Minsk Tractor Works ont fait un petit cortège. Mais MTZ compte 17 000 employés et les 16 500, ou plus, qui n’ont pas participé savent très bien pourquoi ils ont toujours leur emploi aujourd’hui. En cas de chute de Loukachenko, il est fort probable que leur entreprise publique soit vendue pour quelques centimes et immédiatement remise «à la bonne taille», ce qui signifie que la plupart d’entre eux seraient sans travail. Au cours des trente dernières années, ils ont vu cela se produire dans tous les pays voisins de la Biélorussie. Ils n’ont aucune envie d’en faire l’expérience eux-mêmes.

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Lundi, le chef du cortège de grévistes de MTZ, un certain Sergei Dylevsky, a été arrêté alors qu’il faisait de l’agitation pour de nouvelles grèves. Dylevsky est membre du Conseil de coordination autoproclamé de l’opposition qui exige des négociations sur la présidence. D’autres membres du conseil ont été appelés pour être interrogés par des enquêteurs de l’État sur une affaire pénale instruite contre le Conseil de coordination.

Pendant ce temps, la candidate de l’opposition, plutôt malheureuse, Sviatlana Tsikhanouskaya, qui a faussement prétendu avoir remporté les élections, est en Lituanie. Elle est censée être professeur d’anglais mais a des difficultés à lire le texte anglais pendant sa supplique (vidéo) pour un soutien «occidental». Elle a déjà rencontré divers politiciens « occidentaux », dont le secrétaire général du parti de l’Union chrétienne-démocrate allemande de la chancelière Angela Merkel, Peter Zeimiag et le secrétaire d’État adjoint américain Stephen Biegun.

Aucun des deux ne pourra l’aider.

Avec le soutien de la Russie, la stabilité militaire, politique et économique de la Biélorussie est pour l’instant garantie. Loukachenko sera à un moment donné évincé, mais ce sera à un moment et d’une manière qui conviennent à la Russie et non pas parce que certains malheureux hipsters informaticiens, financés par la National Endowment for Democracy, tentent de mettre en scène une révolution.

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par Wayan pou le Saker Francophone

jeudi, 27 août 2020

Hinduism and the Culture Wars

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Hinduism and the Culture Wars

Koenraad Elst

#IndicTalks

 
 
In this introduction of his brilliant new book, Koenraad Elst talks about 'Hinduism and the Culture Wars'. Culture Wars are a common phenomenon in the West, where tradition represented often by the religious orthodoxy and the old establishment resists every new change that is being brought about in the society, even the necessary changes. The Old Guard, guided by religion, in this context, acts as the automatic resistance to anything new. That is the reason that Evolution and Abortion are still raging debates in the West, even in countries like the United States of America. This is because, the Prophetic Monotheism prevalent in the West and most of the world except India and China, resists change and ossifies time.
 
On the other hand is a pagan and polytheistic culture like Hinduism, where culture wars are hardly seen. Hindu society accepts necessary change because its guiding dharmic system of Sanatana Dharma has inbuilt mechanisms of social change. It keeps incorporating progressive ideas and necessary changes along with conserving the core civilizational beliefs. Listen to this brilliant Talk to know how unique India's dharmic way of life is and how it takes the middle path between tradition and change.
 
 
For related Indic Talks and Indic Courses, visit :

mercredi, 26 août 2020

Débat sur le Liban avec Kris Roman, Adnan Azzam & Dmitry Babich

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Время Говорить :

Débat sur le Liban avec Kris Roman, Adnan Azzam & Dmitry Babich

(en français)

 
ВРЕМЯ ГОВОРИТЬ! - TIME TO SPEAK!
Talk show in different languages
Ток-шоу на разных языках.
 
Conference skype 16.05.2020 :
"Le Liban"
Emission en français avec
Kris Roman - Belgique/Russie Moderateur/chef de programme
Adnan Azzam - Syrie écrivain, president du movement international pour la souveraineté du peuple “Souria al alam”
Dmitry Babich - Russie journaliste RIA Novosti
 
 
Concept/Montage : Kris Roman
Musique/composition : Kris Roman
Enregistrement Skype : 13.08.2020
© ВРЕМЯ ГОВОРИТЬ/Kris Roman

lundi, 24 août 2020

Analyse du féminisme

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Analyse du féminisme

par André Waroch

Le féminisme ne devrait pas exister. Tout comme l’Otan, qui était fait pour contrer une attaque de l’Occident par le Pacte de Varsovie, et qui aurait du donc être dissous après la disparition de l’URSS, et qui a pourtant a continué d’exister en devenant autre chose, le féminisme aurait dû disparaître après que l’égalité des droits totale ait été obtenue dans les années soixante-dix. Pour être honnête, le féminisme a bien disparu. Aucune trace de lui dans les années 80, 90, et pendant la plus grande partie des années 2000. Années que j’ai vécues, adolescent entouré d’adolescentes qui m’avaient l’air aussi libres que moi, qui se pensaient aussi libres que moi, qui ne menaient aucun combat contre « la charge mentale », « les inégalités de genre », « le mâle blanc », ou « le patriarcat ». Mais qui parfois avaient peur quand elles prenaient le train qui passait par Trappes. Moi aussi.

Le féminisme était mort, mort et enterré, tout simplement parce que l’égalité des femmes avait été gagnée, et depuis déjà longtemps. On pouvait donc se consacrer à autre chose qu’à ces vieilleries sans intérêt.

Mais cette absence apparente de problème majeur dans les relations entre les sexes, du moins à l’intérieur de la communauté française, représentait sans doute un problème pour certains. Un manque à gagner. Une possibilité de conflit humain qui n’était pas encore exploitée jusqu’à l’envenimer irrémédiablement. Une négligence qu’il fallait corriger. Le Système allait s’en charger.

A la fin des années 2000, à l’instigation de la militante socialiste Caroline de Haas, quelque chose qui se nommait toujours féminisme apparut, pour « sauver », tout d’un coup, celles qui pourtant ne leur demandaient rien, s’attelant, avec le concours et les subventions de l’Etat, du gouvernement, des multinationales, à organiser un lavage de cerveau massif sur les jeunes générations.

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On peut dater la prise de pouvoir des féministes du quinquennat de François Hollande qui nomma Najat Vallaud-Belkacem. Prise de pouvoir qui se confirma avec l’élection d’Emmanuel Macron et la nomination de Marlène Schiappa.

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Elle a coïncidé avec une explosion des violences contre les femmes, et notamment des plaintes pour viol, passées de 10406 en 2011 à 22848 en 2019, c’est-à-dire une augmentation de 120%. Evolution statistique totalement passée sous silence. Tout au plus admet-on parfois une légère augmentation d’une année sur l’autre, présentée par les militantes féministes comme « surtout une hausse des déclarations, mais pas forcément des viols eux-mêmes » (déclaration du haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes). Hausse des déclarations qui serait due elle-même à une « prise de conscience collective des violences faites aux femmes née de l’affaire Wenstein qui a éclaté en octobre 2017 et du mouvement metoo qui s’en est suivi » selon un mystérieux « service statistique ministériel de la sécurité intérieure ».

Très à l’aise avec les chiffres, le dit service nous informe en outre que la hausse des plaintes « procède sans doute à la fois d’une plus grande révélation des faits et d’un abaissement du seuil de tolérance à ce type de violence ».

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« Sans doute », « peut-être », « si ça se trouve », sont donc des exemples-type de statistiques ministérielles. Je n’invente rien : il s’agit là de déclarations officielles (article du Monde).

Il est en tout cas impensable, pour les féministes, que l’augmentation du nombre de plaintes pour viol soit causée par l’augmentation du nombre de viols.

En réalité, tout le monde sait très bien que cette explosion des « violences faites aux femmes » s’inscrit dans le cadre d’une explosion de la délinquance, due à deux choses : la continuation d’une immigration massive et criminogène en provenance du continent africain, et le laxisme judiciaire (parallèlement à l’explosion des viols, les condamnations pour viol ont chuté de 40% entre 2007 et 2016.) : deux phénomènes dont les féministes se sont fait les championnes ; témoin, cette tout récente pétition adressée à Marlène Schiappa qui, depuis qu’elle a été dessaisie de son ministère, s’est sentie pousser des velléités de fermeté bien que sous son règne le nombre de viols ait encore augmenté de 40% : « Si la maison de votre voisin s’effondre, vous l’accueillez ! S’il se met à tabasser votre sœur, vous le virez ! C’est du bon sens ». Immédiatement, à l’instigation de l’ineffable Caroline de Haas, une tribune-pétition est lancée, stigmatisant le « fémonationalisme » (enième concept creux surgi de l’imagination sans limite des féministes) de Schiappa. Pour Caroline de Haas et ses amis, il est fondamental que les violeurs étrangers restent en France à l’issue de leur condamnation. L’intérêt des femmes ? Il n’est plus à l’ordre du jour.

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Citons ce passage de la pétition : « L'une des démonstrations implacables du mouvement #Metoo, est le caractère massif des violences sexuelles et sexistes. 90% des viols sont commis par une personne connue de la victime. 50% par un conjoint ou un membre de leur famille. Comme l'a dit Adèle Haenel, ces hommes, ce sont nos pères, nos frères, nos collègues, nos amis. Ce ne sont pas des monstres, et ce ne sont pas structurellement des hommes d'origine étrangère, loin de là. Ces violences prospèrent grâce à l'impunité massive des agresseurs et à un système judiciaire inefficient qui ne comprend rien au continuum des violences sexistes, comme l'illustrent si bien maintes tirades de notre nouveau garde des sceaux, M. Éric Dupont-Moretti. »

D’abord, on révise les fondamentaux : déchainer la haine de la femme contre les hommes qui lui sont les plus proches : le père, le frère, le conjoint, le petit ami, l’ami. C’est-à-dire ceux qui pourraient éventuellement la protéger pour ne pas qu’elle se retrouve toute seule face à la racaille.

Ensuite, mettre hors de cause ladite racaille, en sortant des chiffres plus ou moins bidons censés mettre hors de cause les « hommes d’origine étrangère », innocentés car la majorité des viols seraient commis par un proche, un conjoint ou un membre de la famille. Ce qui revient à dire qu’il est impossible qu’une victime de viol puisse avoir un proche, un conjoint ou un membre de sa famille d’origine étrangère, même dans le cas où elle serait elle-même d’origine étrangère : logique insondable des féministes.

Enfin, et bien qu’on vienne de plaider pour l’accueil perpétuel sur le sol de France des violeurs étrangers, se plaindre de « l’impunité massive des agresseurs ».

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Le rôle des féministes est de monter les femmes européennes contre leurs hommes, ce qui aboutit par ricochet à monter les hommes européens contre leurs femmes, et ainsi à détruire le mariage, le couple et la société. Pour cela, il serait bien sûr contre-productif d’isoler et de désigner les hommes qui s’en prennent réellement aux femmes, puisque ce ne sont pas des Européens ; cela pourrait même avoir pour effet de ressouder les autochtones entre eux. Au contraire, il faut convaincre à toute force les femmes que l’homme en général est un agresseur par nature, un porc transportant avec lui la « culture du viol ». Il faut noyer le poisson, en noyant la racaille responsable des exactions dans la masse des hommes, et ainsi opérer cet incroyable retournement de situation : les véritables agresseurs échappent à toute stigmatisation médiatique, alors que les mâles blancs inoffensifs sont chargés de tous les maux.

Les-hommes-viennent-de-Mars-les-femmes-viennent-de-Venus.jpgDans les années 2000, le livre de John Gray « Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus » eut en France un succès colossal. Les lecteurs des deux sexes le dévoraient pour essayer de comprendre le sexe opposé. On pouvait surement opposer beaucoup d’arguments à la méthode « vulgarisante » de Gray, mais son objectif était clair : aider les hommes et les femmes à mieux se comprendre pour mieux vivre ensemble, et particulièrement en couple.

Aujourd’hui, l’obsession des féministes, devenues les véritables prescriptrices d’opinion dans le domaine des relations entre les sexes (c’est dire l’ampleur de la catastrophe) est de dégouter définitivement la femme de l’homme. En assénant, par exemple, qu’il n’est envisageable de se mettre en couple avec lui que s’il se soumet totalement au diktat du « 50-50 » des « tâches ménagères ».

Prenons cette dernière thématique, particulièrement tordue et malhonnête. Imaginons une jeune femme et un jeune homme, amoureux, sur le point d’emménager ensemble. Pour l’heure, ils vivent encore chacun dans leur appartement. Celui du jeune homme est dans un état quelque peu « bordélique ». Celui de la jeune femme, par contre, est rangé avec un soin que nous pourrions qualifier de « maniaque ». Il y a une raison très simple à cela : le jeune homme en question accorde beaucoup moins d’importance au fait que son intérieur soit bien tenu que la jeune femme. Le conseil le plus constructif à donner au jeune couple, pour qu’il gère le mieux possible sa future cohabitation, serait que chacun fasse un pas vers l’autre : que l’homme fasse un peu plus d’effort sur le rangement, et que la femme devienne un peu plus tolérante au désordre.

 Voilà maintenant le conseil des féministes : la femme ne doit rien changer à ses habitudes, et doit obliger l’homme à devenir exactement comme elle.  

Qu’un homme devienne une femme, voilà quelque chose qui, dans les faits, s’avérera à peu près impossible. Beaucoup d’articles désappointés circulent à ce sujet dans les milieux féministes : « Le couple ou les convictions, une féministe aura difficilement les deux » (Slate). « Mes conseils aux hommes qui ont une toute petite charge mentale » (Huffington post). « 5 conseils pour bien répartir les tâches domestiques » (Webdemain).

Le féminisme est donc une idéologie qui, dans les faits, non seulement ne peut pas marcher, mais qui est faite pour ne pas marcher.

Mais les féministes ne s’arrêtent bien évidemment pas là. Elles s’attaquent, comme on l’a vu, aux abus sexuels. Pas aux vrais, évidemment, comme on l’a déjà vu aussi : loin d’elles l’idée de voler au secours de la fille trainée dans un buisson à la sortie d’une boite de nuit et violée par trois racailles d’importation. Surtout pas. Les seuls abus dénoncés par les féministes sont, comme par hasard, ceux qui auraient lieu dans le cercle intime, et particulièrement au sein du couple.

Ainsi, le fameux « devoir conjugal » lointaine notion juridique héritée du catholicisme, qui désigne aujourd’hui le fait d’accepter, pour un des deux membres du couple, à accepter une relation sexuelle sans en ressentir particulièrement l’envie, juste pour satisfaire l’autre membre. Les féministes ont tranché, et c’est catégorique : le fait qu’une femme accepte un rapport sexuel sans en avoir envie, simplement pour faire plaisir à son partenaire, c’est un viol.

51bYHE7XW5L.jpgQu’une call-girl accepte une relation sexuelle pour de l’argent ne dérange pas les féministes. Qu’une carriériste accepte une relation sexuelle avec son supérieur pour obtenir une promotion ne dérange pas les féministes. Ce qui dérange les féministes, ce qui pour elle relève de l’abomination, c’est qu’une femme accepte, parfois, une relation sexuelle par amour pour son mari.

Voilà comment les féministes aboutissent à la conclusion que «50% des viols sont commis par un conjoint ou un membre de la famille ».

Une femme qui applique jusqu’au bout le féminisme ne se mettra tout simplement pas en couple. En tout cas pas avec un homme (le lesbianisme, contrairement à l’homosexualité masculine, est avant tout une démarche politique, consécutive au lavage de cerveau féministe et à la haine des hommes qu’elle engendre).

Mais peut-être est-ce que ce que veulent les femmes ? Peut-être suis-je aveuglé par mon égoïsme masculin ? Pourtant, une récente enquête du magazine Elle, publiée en 2017, prétend que leur principale source de bonheur et d’épanouissement réside dans la vie de famille (39%), la vie sociale (25%) et la vie amoureuse (21%), celle-ci étant évidemment liée intimement à la première.  La vie professionnelle est très largement négligée (7%). Si l’on en croit ce sondage, le rêve des femmes reste donc de rencontrer l’homme de leur vie et d’avoir des enfants qu’elles élèveront avec lui : ce qu’on appelle fonder une famille.

Alors il est important qu’elles comprennent cette chose fondamentale : le but des féministes est de leur faire faire exactement le contraire ; de les convaincre qu’elles doivent vivre une vie solitaire et égoïste, une vie consacrée au travail et à la consommation. Une vie sur laquelle elles se retourneront, la cinquantaine passée, avec le sentiment, inassumé mais persistant, d’être passé à côté de ce qu’elles voulaient vraiment.

Une société totalement gérée par les féministes ressemblerait à une société totalement atomisée, de plus en plus urbaine et de plus en plus laide, faite d’hommes et de femmes condamnés au célibat et à la solitude, se défiant les uns des autres, sans enfants, ou avec des enfants sans père, trouvant un exutoire dans les mondes virtuels, enfermés chez eux pendant qu’au dehors roderont les bêtes sauvages, et que règnera sur ce chaos l’hyper-bourgeoisie mondialisée. Cela y ressemble déjà.

André Waroch.

Notes et sources

Afin de répondre à l’argument « il n’y a pas une augmentation des viols, mais juste une augmentation des plaintes pour viol, car les femmes, grâce à nous autres féministes, osent davantage porter plainte depuis l’affaire Wenstein, leur parole s’est libérée, la peur a changé de camp, etc. » je reproduis les chiffres disponibles depuis l’années 2005. Ce sont des chiffres officiels, disponibles sur le net. Il manque les années 2007, 2008,2009, 2012 et 2013. Si quelqu’un dispose d’une source à ce sujet, qu’il me contacte. Précisons que l’affaire Wenstein a éclaté en 2017.

Année                                    nombre de plaintes pour viol                    évolution

2005                          9993

2006                          9784                                                              -2%

2010                          10762                                                           +10%

2011                          10406                                                           -3%

2014                          12768                                                           +22%

2015                           13881                                                           +8%

2016                          15848                                                           +14%

2017                          16400                                                           +3%

2018                          19200                                                            +17%

2019                          22848                                                           +19%

 

Ajoutons que la Suède, considéré comme un des pays les plus féministes du monde, voire le plus féministe, est un des cinq pays du monde où le taux de viols est le plus élevé :

https://fr.actualitix.com/pays/wld/nombre-de-viol.php. https://en.wikipedia.org/wiki/Rape_statistics#By_country

Il semble donc que plus les féministes acquièrent du pouvoir dans un pays, plus le nombre de viols explose.

Une des causes évidentes de cette explosion en France, outre l’immigration et le phénomène racaille qui en découle, est le fait que les condamnations pour viol ont baissé de 40% entre 2007 et 2016 : 

https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/09/14/...

On cherchera en vain une quelconque protestation des féministes envers ce laxisme judiciaire.

Sur le caractère éminemment politique de l’orientation lesbienne :

https://www.ifop.com/publication/lorientation-politique-d...