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dimanche, 15 novembre 2020

Sarrazin: Der Staat an seinen Grenzen

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Sarrazin: Der Staat an seinen Grenzen

(JF-TV Interview)

 
Coronakrise, Asylkrise, islamischer Terror: auf immer mehr Themenfeldern gerät „der Staat an seinen Grenzen“, wie der Titel des neuen Buches von Bestseller-Autor Thilo #Sarrazin lautet. Im JF-TV Interview mit Moritz Schwarz erläutert er seine Thesen.
 
UNTERSTÜTZEN SIE JF-TV, GANZ EINFACH MIT EINER SPENDE VIA PAYPAL! DAMIT FÖRDERN SIE DIE PRODUKTION ZUKÜNFTIGER JF-TV FILME: https://jungefreiheit.de/service/foer... 
 
 
„Der Staat an seinen Grenzen“ von Thilo Sarrazin finden Sie im JF-Buchdienst unter: https://jf-buchdienst.de/Buecher/Poli...
 
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Élections aux USA: lettre de Dominique Delawarde à ses amis

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Élections aux USA: lettre de Dominique Delawarde à ses amis

13 novembre 2020

Mes chers amis,

    Général-Dominique-Delawarde-300x292.jpgNombre d'entre vous m'ont demandé quel était mon opinion sur les événements qui se sont déroulés aux USA entre le 3 novembre et ce jour dans le cadre de l'élection présidentielle américaine. Ma double casquette d'expert du renseignement et de spécialiste des États-Unis m'a valu de nombreuses questions que je résumerai en deux grandes séries:

     1 – Y-a-t-il eu fraude électorale et l'hypothèse d'un coup d'état visant à inverser le résultat  de l'élection est -elle crédible ?

   2 – Si Biden devait être élu le 8 décembre prochain et intronisé le 20 janvier 2021, quelles conséquences faudrait-il attendre de sa prise de pouvoir.

    Je vais m'efforcer de répondre clairement à ces deux questions dans les lignes qui suivent.

***

Conflits d'intérêt de l'auteur ?

    Il est important pour chacun d'entre vous de savoir, avant d'entamer la lecture de ma lettre, si son auteur a un quelconque conflit d'intérêt pouvant orienter son propos sur le sujet traité.

    Ma réponse est non. J'ai bien vécu aux USA, dans le Kansas, sous administration démocrate (Clinton) entre 1995 et 1998,  époque dont je garde un excellent souvenir. J'ai effectué de multiples autres séjours aux USA, avant et après cet épisode professionnel, pour rendre visite à ma nombreuse famille proche qui compte 3 de mes sœurs et 48 de leurs descendants directs, tous  citoyens américains et résidant dans divers états gouvernés tant par les démocrates que par les républicains. J'ai visité 46 des 50 états de l'Union. La «Meritorius Service Medal» US m'a été remise à l'été 1998 dans un pays sous leadership démocrate. Je ne suis membre d'aucun des principaux partis politiques français (LR, PS, RN, Insoumis, LREM-Modem, EELV).

    Si ma sévérité s'exerce parfois avec véhémence sur les «gouvernances» américaines, démocrates ou républicaines, elle ne s'adresse jamais au peuple américain qui, comme beaucoup d'autres peuples, est plutôt généreux et sincère, mais naïf et manipulé.

    Je suis devenu très réservé, voire hostile à l'OTAN, ayant constaté ses dérives depuis 1990, dans le cadre de mes fonctions: http://www.revuemethode.org/m042017.html

    Mon expérience du renseignement m'a conduit à n'accorder qu'une crédibilité de plus en plus faible à l'énorme majorité des agences de presse et des médias mainstream, occidentaux en particulier. https://reseauinternational.net/le-grand-naufrage-des-med...

    Je n'apprécie pas l'action et/ou «l'influence puissante et nocive des lobbies» transnationaux sur la marche du monde, que ces lobbies soient financiers, médiatiques, communautaires, ou de toute autre nature.

    L'auteur ayant mis les choses au clair, passons au vif du sujet.

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Contexte pré-electoral de la présidentielle américaine.

    Depuis l'échec d'Hillary Clinton à l'élection de 2016, les USA se sont profondément divisés en 2 camps irréconciliables, qui se détestent et sont désormais engagés dans un combat «à mort». Contrairement à ce que les gens pensent en France ou en Europe, ces deux camps ne sont pas les camps républicain et démocrate qui ne constituent que les parties émergées de l'iceberg. Ces deux camps sont les tenants de deux conceptions du monde opposées: les «souverainistes» et les «mondialistes». On retrouve les représentants des «mondialistes» majoritairement chez les démocrates, mais on en trouve aussi, en  moindre proportion, chez les républicains.

    A la tribune de l'Assemblée générale de l'ONU, le 24 septembre 2019, Donald Trump a clairement choisi son camp, exprimé sa vision du monde et déclaré la guerre aux mondialistes en déclarant: «Comme mon pays bien-aimé, toutes les nations présentes dans cette enceinte  ont une histoire, une culture et un héritage qu'elles   chérissent et qui méritent d'être défendus et célébrés, et qui nous donnent une force et un potentiel particulier. Le monde libre doit embrasser ses fondations « nationales». Il ne doit pas chercher à en faire table rase et à les remplacer…..»

    Il a ajouté quelques secondes après: «Si vous voulez la liberté, soyez fiers de votre pays, si vous voulez la démocratie, accrochez vous à votre souveraineté, si vous voulez la paix, aimez votre nation. Les  chefs d'état avisés font toujours passer l'intérêt de leur propre pays en premier. L'avenir n'appartient pas aux mondialistes, l'avenir appartient aux patriotes. L'avenir appartient aux nations indépendantes et souveraines qui protègent leurs citoyens, respectent leurs voisins et acceptent les différences qui rendent chaque pays spécial et unique. 

https://www.youtube.com/watch?v=dxNkhsihHHg&feature=y...

    Chacun peut comprendre qu'un tel discours puisse susciter l'adhésion d'une large part de la population américaine: plus de 73 millions de votes «Trump» comptabilisés en novembre 2020 soit 10 millions de plus qu'en 2016 où il avait obtenu moins de 63 millions de suffrages)….. Pour tous ceux qui croyaient que Trump était en perte de vitesse, ce +15% est une immense surprise, comme en 2016.

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Le camp des mondialistes ne peut évidemment pas accepter un tel «discours-programme». Il va donc faire tout ce qui est en son pouvoir pour barrer la route de la ré-élection au président sortant. Majoritaire dans «l'état profond US» (deep state), contrôlant la finance et les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazone, Microsoft et Tweeter), contrôlant aussi la quasi-totalité des médias mainstream et des agences de presse anglo-saxonnes et européennes, le camp des mondialistes va coordonner l'action de ses «bras armés» pour tenter de sortir Donald Trump de la présidence des USA.

    Le président Trump, de son côté, n'est ni stupide, ni seul. Il dispose d'un très fort soutien populaire, d'une majorité au Sénat, à la Cour Suprême et 27 des 50 gouverneurs des États de l'Union sont républicains. A la chambre des représentants, il vient de réduire l'écart qui séparait son camp républicain du camp démocrate de 12 sièges (pour l'instant…) Il a mis en place une administration fédérale qui lui est majoritairement fidèle (pas totalement …). Il a changé une majorité des juges fédéraux. Il a résisté victorieusement à deux tentatives de l'état profond et des démocrates de le destituer (L'affaire du Russiagate montée de toute pièce dès 2016 et qui a fait flop ….. parce qu'elle était «bidon» et que les enquêteurs, les juges et l'opinion publique US ont fini par s'en apercevoir,  et la tentative de destitution par la Chambre des représentants qui a tourné court au Sénat en 2019…..

    Par ailleurs Trump est lucide lorsqu'il dit dans son dernier discours électoral du 2 novembre 2020, en Caroline du Nord : «S'il y a une chose que j'ai faite au cours de mon mandat, c'est de mettre en évidence la malhonnêteté des médias.» Les médias mainstream US ont toujours suscité et soutenu les actions anti-Trump.     https://www.realclearpolitics.com/video/2020/11/02/trump_...

    C'est donc dans ce contexte de tensions extrêmes et au terme d'une campagne électorale au cours de laquelle tous les coups les plus tordus ont été observés, de part et d'autre, que survient le scrutin du 3 novembre 2020.

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Les médias et les instituts de sondage américains ont-ils été honnêtes, lors de la campagne électorale ou ont-ils cherché à manipuler l'opinion ?

    Les médias mainstream US, tout comme les médias européens d'ailleurs, ne brillent pas par leur honnêteté, leur pluralité et leur impartialité. Contrôlés par une poignée de milliardaires, ces médias défendent les causes et les intérêts qui sont ceux de leurs «patrons», membres actifs ou simples collaborateurs de l'état profond. Tous les moyens sont bons, y compris, les mensonges les plus éhontés. On met en évidence tout ce qui porte préjudice à l'adversaire (Trump), on occulte tout ce qui pourrait porter préjudice au camp que l'on défend (Biden). Les journalistes ne peuvent faire carrière que s'ils se soumettent et/ou s'autocensurent. On se trouve aujourd'hui dans une situation de «guerre de l'information» électorale:  https://reseauinternational.net/la-guerre-de-linformation/ . Le commun des mortels a beaucoup de difficultés à s'informer correctement. https://reseauinternational.net/etre-bien-informe-ca-se-m...

    Depuis 4 ans déjà, ces médias US, parfaitement relayés par les médias «frères» européens n'ont eu de cesse, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, de noircir l'image du président Trump dans l'opinion publique US, occidentale et mondiale. Dans les mois précédant l'élection, ils se sont appuyés sur des sondages largement biaisés pour faire croire au peuple américain et au monde, comme en 2016, que l'élection était «pliée» et qu'une grande vague démocrate allait submerger le pays. Pour ne donner que l'exemple de la Floride, une forte majorité des sondages dans les 4 jours précédant le scrutin donnait Biden gagnant de 1 à 5 points. C'est Trump qui l'a emporté de 3,4 points. Les écarts constatés entre ces derniers sondages et le résultat du scrutin sont tels qu'ils ne relevaient pas de la marge d'erreur, mais du mensonge manipulateur, intéressé, et ...éhonté. Ces sondages et articles mensongers ont été appliqués à la quasi totalité des états de l'Union. Les scores de Trump et du parti républicain, au jour de l'élection, ont révélé l'ampleur de ces «mensonges-manipulateurs» médiatiques et sondagiers pré-électoraux.

L'Hypothèse d'une fraude importante appliquée à quelques états clefs le jour du scrutin est-elle crédible?

    Mon intime conviction me dit que oui car il y a, à mes yeux, trop d'indices concordants pour permettre à la meute «médiatique» occidentale, dont nous savons qui la contrôle, de me convaincre du contraire. Les présidents chinois et russes ne s'y sont pas trompés en attendant la proclamation du résultats officiels, qui n'interviendra que le 8 décembre, avant de féliciter le vainqueur, lorsqu'il sera vraiment connu.

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Voici les éléments qui me font douter de l'honnêteté du scrutin.

1 - Il y a eu cette précipitation curieuse, voire suspecte de la meute médiatique US, suivie par la meute «soeur» de l'UE dont nous savons qui la contrôle, à vouloir imposer un vainqueur alors que les résultats officiels de 5 ou 6 états ne sont pas encore connus. Nous savons tous que ces médias US sont «partisans» et qu'ils sont les plus farouches adversaires de Trump. Nous connaissons leur habitude récurrente à vouloir critiquer, contester, modifier, ne pas reconnaître, remettre en cause tous les résultats électoraux qui ne leur conviennent pas sur la planète (Syrie 2014, Venezuela 2018, Bolivie 2019, Biélorussie 2020 pour n'en citer que quatre). Nous connaissons aussi leur propension à vouloir promouvoir, voire imposer le candidat qui leur convient même lorsque celui ci est très minoritaire dans le pays (France 2017, Bolivie 2019, Biélorussie 2020, Navalny qui ne représente strictement rien en Russie, mais qui nous est «vendu», par nos médias, comme le challenger numéro un de Poutine.)

2 – Il y a ces actions très inhabituelles de Google, Face book, You tube, Twitter censurant purement et simplement le Président en exercice des États-Unis, en agissant de concert et simultanément. Cette collusion évidente de ces grandes sociétés de service, dont nous savons qui les contrôle, n'est tout simplement pas «naturelle», ni démocratique ….

3 – Pour la première fois dans l'histoire des USA, le vote par correspondance a été massivement utilisé puisque plus de 42% des électeurs qui se sont exprimés l'ont fait par correspondance (plus de 64 millions). Il est mondialement reconnu que ce type de vote favorise la fraude électorale. 

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Le vote par correspondance a d'ailleurs été supprimé en France en 1975 parce qu'il était jugé propice à la fraude électorale. https://www.lemonde.fr/archives/article/1975/11/13/pour-r...

    Il est, soit dit en passant, étrange que des députés de la majorité LREM

cherchent aujourd'hui à rétablir, en France, le vote par correspondance,

en profitant de l'opportunité «Covid».

http://www.francetvinfo.fr/elections/regionales/des-deput...

Auraient-ils l'intention, eux aussi, de rouvrir plus largement les possibilités

de fraude en France et de faire bourrer les urnes de leur circonscription

pour se faire réélire au prochain scrutin ?…..

    Prétendre aujourd'hui qu'il n'y a pas eu la moindre fraude électorale aux USA avec 64 millions de votes par correspondance n'est tout simplement pas crédible.   

    Sans reprendre à mon compte l'ensemble des fraudes dénoncées par les républicains,  et énumérées dans cet article: http://www.profession-gendarme.com/etats-unis-la-tempete-...   je retiendrai, tout de même, un seul exemple, reconnu par les deux partis, démocrate et républicain, et qui est donc ni contestable, ni contesté.

    Selon son propre aveu au New York Times, Abigail Bowen, la greffière des élections du comté de Shiawassee dans le Michigan a ajouté, par erreur selon elle, un zéro en trop au décompte des voix de Joe Biden. Au lieu d’entrer 15.371 voix en faveur du démocrate, son équipe a ajouté 150.371. La touche 0 n'étant pas, sur un clavier d'ordinateur, voisine de la touche 5 ou de la touche 3, plaider l'erreur involontaire paraît bien étrange …. Elle ajoute avoir été notifiée de l’erreur 20 minutes plus tard et l’avoir corrigée ensuite. (Heureusement que quelqu'un s'est aperçu de cette erreur dont tout semble indiquer qu'elle était volontaire…..)

    C'est très bien que cette erreur ait été rectifiée, mais cela pose tout de même questions : 

Combien d'«erreurs» de 0 de ce genre ont-elles été commises, volontairement ou non ? …..

Combien d'«erreurs» de ce genre ont elles été repérées, notifiées et corrigées ? …..

Combien de ces «erreurs» ont-elles été validées dans le décompte final ?

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Un candidat, démocrate ou républicain, est-il fondé ou non à demander un recomptage lorsque l'écart dans le résultat est dans la marge des 1% dans un des États de l'Union ? Cela ne se fait-il pas dans toutes les démocraties dignes de ce nom ? Est-ce aux médias de proclamer un vainqueur sans disposer de résultats validés ?

    J'observe que, dans cette marge de 1%, se trouvent les résultats de 5 états qualifiés de swing states: L'Arizona, la Georgie, le Wisconsin, la Pensylvanie et le Nevada. http://nypost.com/2020/11/08/if-theres-fraud-in-the-2020-... Dans ces 5 états, Trump était en tête mais Biden aurait repris l'avantage de quelques milliers de voix dans tous ces états grâce à l'arrivée opportune, miraculeuse, massive et soudaine, en fin de dépouillement du scrutin, de votes par correspondance qui lui auraient été très, très, très favorables.

    Vous l'aurez compris le vote par correspondance est, pour moi, la porte ouverte à la fraude. Lorsque ce vote par correspondance est massif, la fraude peut être importante et largement suffisante pour inverser un résultat dans la marge des 1%. Il est infiniment peu probable qu'il n'y ait pas eu de fraudes. Je me garderai bien de dire à qui cette fraude a profité et je ne suis pas sûr qu'on puisse en avoir un jour toutes les preuves. Je dis simplement que les médias mainstream «bisounours» US et européens qui aimeraient refuser à Trump le droit aux recomptages, aux enquêtes et aux vérifications mais qui, lorsqu'il s'agit d'autres pays, sont très regardants sur les comptages, et crient facilement «à la fraude électorale» ne se grandissent pas. Nous savions que la France et ses journalistes qui se moquent du perdant présumé, parce qu'il s'appelle Trump, donnaient l'image d'une «médiocre'atie», mais doit-elle devenir aussi une média'cratie qui tente de nous imposer nos Présidents et tout ce qu'il faut penser, sur tous les sujets ?

    Il est, soit dit en passant, étrange que des députés de la majorité LREM

cherchent aujourd'hui à rétablir, en France, le vote par correspondance,

en profitant de l'opportunité «Covid».

http://www.francetvinfo.fr/elections/regionales/des-deput...

Auraient-ils l'intention, eux aussi, de rouvrir plus largement les possibilités

de fraude en France et de faire bourrer les urnes de leur circonscription

pour se faire réélire au prochain scrutin ?…..

    Prétendre aujourd'hui qu'il n'y a pas eu la moindre fraude électorale aux USA avec 64 millions de votes par correspondance n'est tout simplement pas crédible.

    Sans reprendre à mon compte l'ensemble des fraudes dénoncées par les républicains,  et énumérées dans cet article: http://www.profession-gendarme.com/etats-unis-la-tempete-...   je retiendrai, tout de même, un seul exemple, reconnu par les deux partis, démocrate et républicain, et qui est donc ni contestable, ni contesté.

    Selon son propre aveu au New York Times, Abigail Bowen, la greffière des élections du comté de Shiawassee dans le Michigan a ajouté, par erreur selon elle, un zéro en trop au décompte des voix de Joe Biden. Au lieu d’entrer 15.371 voix en faveur du démocrate, son équipe a ajouté 150.371. La touche 0 n'étant pas, sur un clavier d'ordinateur, voisine de la touche 5 ou de la touche 3, plaider l'erreur involontaire paraît bien étrange …. Elle ajoute avoir été notifiée de l’erreur 20 minutes plus tard et l’avoir corrigée ensuite. (Heureusement que quelqu'un s'est aperçu de cette erreur dont tout semble indiquer qu'elle était volontaire…..)

    C'est très bien que cette erreur ait été rectifiée, mais cela pose tout de même questions : 

Combien d'«erreurs» de 0 de ce genre ont-elles été commises, volontairement ou non ? …..

Combien d'«erreurs» de ce genre ont elles été repérées, notifiées et corrigées ? …..

Combien de ces «erreurs» ont-elles été validées dans le décompte final ?

Un candidat, démocrate ou républicain, est-il fondé ou non à demander un recomptage lorsque l'écart dans le résultat est dans la marge des 1% dans un des États de l'Union ? Cela ne se fait-il pas dans toutes les démocraties dignes de ce nom ? Est-ce aux médias de proclamer un vainqueur sans disposer de résultats validés ?

    J'observe que, dans cette marge de 1%, se trouvent les résultats de 5 états qualifiés de swing states: L'Arizona, la Georgie, le Wisconsin, la Pensylvanie et le Nevada. https://nypost.com/2020/11/08/if-theres-fraud-in-the-2020... Dans ces 5 états, Trump était en tête mais Biden aurait repris l'avantage de quelques milliers de voix dans tous ces états grâce à l'arrivée opportune, miraculeuse, massive et soudaine, en fin de dépouillement du scrutin, de votes par correspondance qui lui auraient été très, très, très favorables.

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Vous l'aurez compris le vote par correspondance est, pour moi, la porte ouverte à la fraude. Lorsque ce vote par correspondance est massif, la fraude peut être importante et largement suffisante pour inverser un résultat dans la marge des 1%. Il est infiniment peu probable qu'il n'y ait pas eu de fraudes. Je me garderai bien de dire à qui cette fraude a profité et je ne suis pas sûr qu'on puisse en avoir un jour toutes les preuves. Je dis simplement que les médias mainstream «bisounours» US et européens qui aimeraient refuser à Trump le droit aux recomptages, aux enquêtes et aux vérifications mais qui, lorsqu'il s'agit d'autres pays, sont très regardants sur les comptages, et crient facilement «à la fraude électorale» ne se grandissent pas. Nous savions que la France et ses journalistes qui se moquent du perdant présumé, parce qu'il s'appelle Trump, donnaient l'image d'une «médiocre'atie», mais doit-elle devenir aussi une média'cratie qui tente de nous imposer nos Présidents et tout ce qu'il faut penser, sur tous les sujets ?

Dominique Delawarde: général (2s), ancien chef du bureau Situation-Renseignement-Guerre Électronique de l’Etat-major Interarmées de Planification Opérationnelle.

Par Dominique Delawarde, sur "France-Irak Actualité":  Cliquer ici

 

samedi, 14 novembre 2020

Jérôme Fourquet’s The French Archipelago

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Jérôme Fourquet’s The French Archipelago
 
A Statistical Portrait of a Nation in Decay

Jérôme Fourquet, L’archipel français: Naissance d’une nation multiple et divisée (Paris: Seuil, 2019)

Jérôme Fourquet is a mainstream pollster with the venerable French Institute of Public Opinion (IFOP), the nation’s leading polling agency. He made a splash last year with his book, The French Archipelago: The Birth of a Multiple and Divided Nation, which presented a fine-grain statistical analysis of socio-cultural changes in French society and, in particular, fragmentation along ethno-religious and educational lines.

The book persuasively makes case that the centrist-globalist Emmanuel Macron’s election to the presidency and the collapse of the traditional parties of government in 2017 were not freak events, but the reflection of long-term trends which finally expressed themselves politically. The same can be said for the growing popularity of anti-establishment movements like Marine Le Pen’s National Rally (RN) and the yellow-vests.

Following the works of many sociologists and historians, Fourquet sees French politics as historically divided between a Catholic Right and secularist Left. This divide had been highly stable since the French Revolution, if not earlier, with a dechristianizing core stretching out from the greater Parisian basin into the Limousin, with most of the periphery remaining relatively conservative. These subcultures united people of different classes within particular regions and corresponded politically with the conservative and Socialist parties who have taken turns governing France since World War II.

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Percentage of Catholic priests swearing loyalty to the Constitution in 1791, a good marker of secularism.

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Political party of representatives elected in the 1936 parliamentary elections. Supporters of the Popular Front Socialist-Communist coalition in red, pink, orange and yellow.

Since 1945, the collapse of Catholicism and the steady cognitive/economic stratification of French society have destroyed the reach and unity of the Catholic-right and secularist-left blocs. Macron was able to tap into the latent political demand of the wealthiest, most educated, and mobile 20% of French society, while the increasingly alienated and déclassés lower classes of French Whites have been falling out of the mainstream political system altogether.

Fourquet meticulously documents the social trends of the past 70 years: the decline of Catholicism, the Communist Party, and traditional media, the triumph of social liberalism, the division of cities into gentrified areas, crime-ridden ghettos, and the (self-)segregation of individuals along educational and ethnic lines. In all this, Fourquet’s book serves as an excellent statistical companion piece to Éric Zemmour’s Le Suicide français, which looks at many of the same themes through the lens of political and cultural events.

What’s in a first name? Quite a lot, actually

Fourquet uses a wealth of socio-economic and polling data to make his case. Some of the most innovative and striking evidence however is the big-data analysis of first names in France’s birth registries since 1900. This looks into the trends for numerous different types of names: Christian, patriotic, regional (Breton and Corsican), Muslim, African, and . . . Anglo. Far from being random, Fourquet shows that the trends in first-name giving correlate with concurrent social and political phenomena. For example, the number of people giving their girls patriotic names like France and Jeanne spiked during moments of nationalist fervor, namely the first and second world wars (p. 35).

More significantly, Marie went from being the most common name for girls (20% of newborns in 1900) to 1-2% since the 1970s. Unsurprisingly given the Virgin Mary’s importance in the Catholic religion, Marie was more popular in more religious regions and declined later in the conservative periphery. Marie’s decline thus seems to be a solid temporal and geographical marker of dechristianization (mass attendance and traditional Christian values, such as marriage and opposition to abortion and gay marriage, also collapsed during this period).

First names also provide a marker for assimilation of immigrant groups. Fourquet shows how Polish first names exploded in the northern mining regions of France in the 1920s and then fully receded within two decades. He shows the same phenomenon for Portuguese immigrants and first names in the 1970s. This assimilation is in accord with sociological data showing that European immigrants tend to rapidly converge in terms of educational and economic performance with the native French population.

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Percentage of new-born males with a Muslim first name.

By contrast, Fourquet shows that people with Muslim last names almost never choose to give their children traditional French first names. He documents a massive increase in the proportion of newborns given Muslim first names from negligible in the 1960s to around a fifth of the total. There is also an increase in the number of people with Sub-Saharan African names.

Somewhat similarly to Europeans, Asian immigrants (disproportionately from the former Indochina) are much more likely to adopt French first names and perform comparably in economic and educational terms.

Beyond these stark ethno-religious demographic changes, Fourquet also highlights more subtle trends that often fall below the radar. First names also provide a marker for the degree to which the French have a common culture or, conversely, of heightened individual or sectoral identities.

Fourquet identifies an explosion in the number of different names used by the French. This figure was stable around 2000 from 1900 to 1945, rising to over 12,000 today. And this does not count the proliferation “rare names” – those for which there are less than 3 people with that name – among all populations. Fourquet takes this as evidence of increased individualism and “mass narcissism,” more and more people wishing to differentiate themselves.

In principle, until recently the French were forced by Napoleonic-era legislation to choose their first names from the Christian calendar, medieval European names, or Greco-Roman antiquity. All of France proper used a common corpus of names, with little local variation. The list of acceptable names was extended by ministerial instruction to regional and mythological names in 1966, while in 1993 the restriction was abolished. However, the trend of more-and-more names in fact long predates these legal changes. Evidently municipal authorities already were tolerating unusual names more and more.

What are the names in question? All sorts. The use of Breton (Celtic) names in Brittany has more tripled from 4% to around 12% (p. 127), with sharp rises corresponding to moments of heightened Breton regionalist politics in the 1970s.

Similarly, Italian-Corsican first names have risen from virtually nil in the 1970s to 20% of Corsican newborns today, coinciding with the rise of the Corsican nationalist vote on the island to 52.1% in 2017 (p. 130). Corsican nationalism has risen despite the fact that use of the French language has largely supplanted the Corsican dialect. Many Corsicans resent colonization both by wealthy metropolitan French buying up properties on the fair isle and by Afro-Islamic immigrants.

There has also been a steady increase of the use of markedly Jewish first names like Ariel, Gad, and Ephraïm – which were virtually unheard of in 1945 (p. 213)

One of the most intriguing trends is the proliferation of Anglo first names from a mere 0.5% of newborns in the 1960s to 12% in 1993, today stabilized around 8% (p. 120). Names like Kevin, Dylan, and Cindy became extremely popular, evidently influenced by American pop stars and soap operas (The Young and the Restless was a big hit in France under the title Les Feux de l’Amour). Significantly, Anglo names are more popular among the lower classes, going against the previous trend of French elites setting top-down fashion trends for names. Indeed, many yellow-vest and RN cadres in France have conspicuously (pseudo-)Anglo first names, such as Steeve [sic] Briois (mayor of the northern industrial city of Hénin-Beaumont), Jordan Bardella (RN youth leader and lead candidate in the 2019 EU parliamentary elections), and Davy Rodriguez (youth deputy leader).

A fragmented France: Globalists, populists, and Muslims

Fourquet sees France as an “archipelago” of subcultures diverging from one another. Among these: Macron-supporting educated metropolitan elites, the remaining rump of practicing Catholics (6-12% of the population), conservative-supporting retirees, expats outside of France (whose numbers have more than tripled to around 1.3 million since 2002), alienated lower-class suburban and rural Whites (often supporting the yellow-vests and/or Marine Le Pen), and innumerable ethnic communities, mostly African or Islamic, scattered across France’s cities.

The French are less and less united by common schools, media, and life experiences. The fifth or so of most educated, wealthy, and deracinated French finally manifested politically with Macron’s triumph in 2017. But will these other subcultures become politically effective? Fourquet concludes that

Thus, over the past 30 years, many islands of the French archipelago are becoming politically autonomous and obey less and less the commands of the capital-island and its elites. Though indeed the scenario in which the [subculturally] most distant islands or provinces would declare their independence does not seem to be on the order of the day. (pp. 378-79)

Still, we can see major subcultural blocs consolidating. In the immediate, the most important is the vast suburban and rural bloc of alienated Whites. Support for Marine Le Pen correlates with distance from city-centers, the presence of Afro-Islamic immigrants (until these overwhelm the natives), and/or chronic unemployment. Fourquet says that “the yellow-vest movement has been particularly revealing not only of the process of archipelization underway but also of the peripheries’ inability to threaten the heart of the French system” (379). It seems probable the bloc of alienated Whites will continue to grow and develop politically.

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Vote for Marine Le Pen in the first round of the 2017 presidential elections.

 

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Unemployment rate in 2016 by territory.

The White “popular bloc” is not coherent politically but is basically entropic. The yellow-vests, themselves not an organized group at all, did not so much have a political program but a set of concerns essentially revolving around purchasing power, public services declining areas, and direct democracy. The most clear and political demand of the yellow-vests was the famous Citizen Initiative Referendum (RIC), similar to practices in Switzerland or California. This measure, whatever its merits, is more about means than ends and is entropic as such.

Marine Le Pen’s National Rally, the other great manifestation of this bloc, is characterized by a mix of socialistic civic nationalism and political opportunism. Given the travails of the Brexit and Trump experiences, one wonders how an eventual National Rally administration would or could govern, especially if virtually the entire French educated class would similarly rise in opposition.

The other great emerging bloc(s) is that made up of France’s fast-growing African and Islamic communities. I would have liked more information on this group. There is data indicating that French Muslims are considerably endogamous (most marry within their own ethny, though there is some variation by community). While the French overwhelmingly support abortion and homosexuality, only small majorities of Muslims do, an important marker of limited convergence. He also observes that a significant minority of Muslims are entering the middle and upper classes, and indeed that the more educated a Muslim is the more likely he or she is to be married to a native French.

However, other indicators of “assimilation” have if anything gone into reverse since the early 2000s: more Muslim women are wearing headscarves, Muslim youth are more likely to say sex before marriage is immoral than their elders (75% to 55%), and two thirds of young Muslims support censorship blasphemy and one quarter condones the murder of cartoonists mocking Mohamed. The War on Terror and renewed Arab-Israeli conflict appear to have rekindled Muslim identity in France. What’s more the sheer number of Muslims and the unending flow from the home country appear to be making them more confident in rejecting assimilation.

In the coming decades, we can reasonably expect French society to become polarized between an Afro-Islamic bloc, united by economic interests and ethno-religious grievances, and a middle/lower class White bloc. And I use the word White, rather than native French, advisedly: many prominent French nationalists and their supporters are of Italian, Polish, or Portuguese origin.

To his credit, Fourquet repeatedly emphasizes the scale and unprecedented nature of the ethno-religious changes in the French population. He also discretely observes the potential for conflict, saying of Paris: “This great diversity is the source of tensions (the demographic balance within certain neighborhoods is changing according to the arrival or reinforcement of this or that group)” (p. 377). And then hidden away in a footnote: “In a multiethnic society, the relative weight of different groups becomes a crucial matter, as individuals seek a territory in which their group is the majority or at least sufficiently numerous.” Indeed.

Fourquet concludes:

At the heart of the capital-island [Paris], the elites reassure themselves in the face of their opponents’ impotence. In so doing, they think that they can rely on the traditional exercise of authority without having to draw the consequences of the birth of a France with a new form and new drives: a multiple and divided nation. (p. 379)

This book left me curious, but also unnerved, about the further social transformations in store for our societies, even beyond the ethnic factor. The disturbing trends in France very much have their analogues in other Western nations. White proles – vilified by their own ruling class or left to their own devices – are in sorry shape. Western elites have lost their collective minds. Looking further afield, how will individualism and social fragmentation manifest in other nations, such as Israel or Japan? Will authoritarian states like China be better able to manage these tendencies, or not? To what extent will these trends intensify? What new trends will emerge in coming decades with advent of yet more new technologies? Amidst this uncertainty, there will certainly also be political opportunities.

Actu et Débats: Chemins de Combats - Elections U.S

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Actu et Débats: Chemins de Combats - Elections U.S

 
Chemins de Combats un peu particulier en ce mois de novembre 2020 qui reviendra sur l'actualité du moment avec les présidentielles américaines. Alors que des résultats douteux permettraient au candidat démocrate Joe Biden d'accéder au bureau ovale, son opposant républicain Donald Trump a lancé de nombreux recours pour invalider l'election. Pour en parler, nous avons le plaisir de recevoir David Teuscher, professeur et spécialiste des questions nord-américaine, NeoSalva, membre du réseau Quanon, l'ami Karl de la radio Méridien Zéro, et le fidèle Amazir. Tour d'horizon des institutions américaines, du système électoral, du populisme américain, de la possible partition du pays ou encore les réseaux d'infos alternatifs comme Quanon, et bien d'autres choses. Bonne écoute !
 
 
Sommaire: 1ère partie
- Les résultats
- Les institutions
- Une possible partition
- L'Etat profond: 0:00 - 59:50
Pause musicale: 59:50 - 1:03:50
 
2ème partie
- Covid: le meilleur argument électoral ? Impérialisme américain
- Quanon, l'info alternative
- Sortir du grand confinement ?: 1:03:50 - 2:01:36
 
 
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Pour aller plus loin, l'ouvrage de David Teuscher est disponible ici: https://www.babelio.com/livres/Teusch...
 
Également disponible sur Soundcloud: https://soundcloud.com/user-640188530...
 
Réalisation: Radio Lorraine Enragée
©2020 Musique: ©Creedence Clearwater Revival- Someday Never Comes (1972)
©The Rolling Stones -You can't always get what you want (1968)

vendredi, 13 novembre 2020

Haut-Karabakh : la Russie contrôle, la Turquie avance, la France sur la touche

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Haut-Karabakh : la Russie contrôle, la Turquie avance, la France sur la touche

 
 
Mardi 10 novembre, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont signé un accord de cessez-le-feu. Négocié sous l’égide de la Russie, il entérine la défaite d’Erevan et la victoire de Bakou. De plus, s’il confère à Moscou la responsabilité de garantir son application, notamment par la présence de forces armées sur le terrain, il donne aussi une importance nouvelle à Ankara, fidèle allié de Bakou. En effet, suivant les termes de cet accord, la Turquie aurait un accès à la mer Caspienne et à ses richesses, puisqu’un corridor sera créé dans le sud de l’Arménie entre la région autonome du Nakhitchevan, frontalière de la Turquie, et l’Azerbaïdjan. Analyse.
 
 
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Les océans, un défi de la souveraineté - Entretien avec Richard Labévière

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Les océans, un défi de la souveraineté

Entretien avec Richard Labévière

Le Zoom - TVL

 
La France possède le deuxième espace maritime et le premier espace sous-marin du monde ! Sa Marine nationale est opérationnelle partout, ses savoir-faire techniques couvrent tous les enjeux de défense et de sécurité, et pourtant, même si l'action de l'Etat en mer reste un modèle, notre pays peine à exploiter ces atouts. Alors qu'une nouvelle géopolitique des océans s'ouvre devant nous, le journaliste et consultant Richard Labévière propose de retrouver la force de notre souveraineté et de notre liberté avec un principe :"Reconquérir par la mer". C'est le titre de son dernier ouvrage !
 
 
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Retrouvez-nous sur : https://www.tvlibertes.com/

La politique française: un mélange de Kafka et de Courteline. Un absurde qui n’aurait pas lu Camus!

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La politique française: un mélange de Kafka et de Courteline. Un absurde qui n’aurait pas lu Camus!

Ex: https://brunobertez.com

Je reprends peu de textes de l’IFRAP.

Ce n’est pas qu’ils soient mauvais mais ils adoptent un point de vue, un angle, un point de fuite qui est celui du soi disant intérêt public tel que eux le définissent.

Moi je me place du strict point de vue de l’individu, pour moi c’est l’individu qui est souverain pas le global, pas le tout.

Pourquoi? Parce que le tout n’existe pas, c’est une réification, une construction idéologique de lesprit dominant a laquelle on prête vie pour baiser les gens; les vrais ceux qui existent.

Mais ici l’IFRAP fait oeuvre utile , alors cela mérité d’être diffusé.

Je crois à la décentralisation de la gestion du Covid et par dessus tout à la responsabilisation des individus.

L’IFRAP.

La vie, la mort.

On se sent petit face à ces grands enjeux. On pourrait parler mille heures de nos fragilités et de celles de notre système de soins (pourtant un des plus chers au monde) devant la pandémie. Mais il faut regarder les choses en face et tirer la sonnette d’alarme.

Nos partenaires européens n’ont pas confiné aussi durement que nous au printemps et pas plus maintenant. En conséquence, notre économie a souffert et va souffrir plus que celle de nos partenaires.

Là où l’Allemagne va perdre un peu moins de 6 points de PIB en 2020, nous allons en perdre plus de 11. C’est presque deux fois plus. Cet écart est trop important.

Dernier recours

Ce nouveau confinement, dont l’impact sur le PIB est estimé à 50 milliards et qui représente 20 milliards de dépenses supplémentaires, nous entraîne vers une dépense publique à 63,4 % du PIB. Une folie dont nous n’en avons pas (plus) les moyens. Folie qui va obérer une partie de notre rebond de 2021. Et ce n’est pas fini car, selon l’OMS, d’autres vagues virales sont à attendre. Cette même Organisation mondiale de la santé explique que les mesures de confinement de la population et de l’économie sont à utiliser « en dernier recours ».

Travailler au maximum malgré le virus doit redevenir la règle commune pour tous les Français, quel que soit le secteur. C’était d’ailleurs le point de départ annoncé par le président Macron : « Le travail pourra continuer ». Sauf, visiblement, pour les commerces considérés comme non essentiels.

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Vos chaussettes sont trouées et vous avez besoin d’en acheter une paire rapidement ? Ce n’est pas essentiel. Vous avez envie de fumer ? C’est essentiel. De lire un bon livre ? Pas essentiel. Besoin d’un vêtement d’enfant en deux ans ? Essentiel. En trois ans ? Interdit.

 

Kafka n’y retrouverait pas ses petits. Qu’est-ce qui est essentiel ? 

Là encore la France est plus dure que ses partenaires : les librairies sont ouvertes en Belgique, la plupart des commerces également en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Espagne, au Portugal… Sans parler de la Suède.

Cerise sur le gâteau, la France est, avec la Belgique, le seul pays qui empêche les supermarchés de vendre des produits non essentiels quand certains proposent carrément de renverser la vapeur et de fermer les premiers pour ouvrir seulement les petits commerces !

Ont-ils oublié que beaucoup de nos villages n’en ont plus ?

Attestation infantilisante

Attendre quinze jours pour arbitrer sur la réouverture ou non des commerces ? C’est trop long ! Les idées de préréservations façon Doctolib, ou de développer dans l’urgence des sites Internet… sonnent vraiment trop technocratiques et jacobines. Et ne nous gaussons pas des maires qui ont promulgué des arrêtés pour que leurs commerces restent ouverts. Les centres-villes de nos petites bourgades souffrent déjà tellement de la fermeture des commerces, ils sont légitimement désespérés par la situation et ils ne voient pas pourquoi on attraperait plus le virus dans la librairie du coin qu’en grande surface ?

N’attentons pas quinze jours pour rouvrir nos commerces, même s’il doit y avoir des règles sanitaires contraignantes. N’attendons pas non plus pour faire confiance aux Français en supprimant cette attestation de déplacement, unique en Europe, qui nous infantilise et maintient un climat de défiance à l’heure où nous devons être soudés.

Faisons confiance à nos élus locaux et à notre Parlement pour coconstruire le chemin de la sortie de ce confinement avec de la souplesse en fonction des territoires. N’oublions pas qu’il y a, non pas un mais deux combats à gagner : le sanitaire et l’économique. Sinon, les « survivants » du Covid n’auront que la crise économique et le chômage en héritage.

jeudi, 12 novembre 2020

Sommes-nous à l’aube d’un « Grand reset social/civilisationnel »?

Par Andrew Korybko

Source Oriental Review

Les tensions qui couvent entre le système français ultra-laïc et la condamnation véhémente de la société islamique quant au soutien que ce gouvernement occidental accorde à ce qu’elle considère comme des représentations blasphématoires du Prophète Mahomet font monter la probabilité qu’un « grand reset social/civilisationnel » — qu’il ne faut pas confondre avec le scénario dit du « choc des civilisations » — soit en cours pour les prochaines années, dans le monde entier.

Résumé du contexte

Dans le monde entier, des musulmans se montrent furieux du soutien manifesté par l’État français envers des pratiques de laïcité, telle que la publication de ce qu’ils considèrent des représentations blasphématoires du Prophète Mahomet. Dans le même temps, Paris maintient fermement le droit de son peuple de s’exprimer par toute manière aussi offensante qu’il le souhaite [Gare quand même à celui qui crierait « Dieu est grand » en langue arabe pendant la minute de silence destinée à honorer le professeur d’histoire décapité, paix à son âme, NdT]. Ces tensions qui couvaient ont été réchauffées par la réaction de Macron à l’attaque terroriste de la semaine dernière contre un professeur français qui avait présenté des caricatures satiriques du prophète le plus important de l’Islam à ses élèves dans le cadre d’un cours sur la liberté d’expression. Le dirigeant français avait par la suite décrit l’Islam comme étant en état de « crise », dénoncé ce qu’il décrit comme un « séparatisme islamique » au sein de la société française, honoré la victime comme un héros national, et promis que la France ne cesserait jamais de publier de telles caricatures. Les Musulmans ont considéré cette réponse provocatrice comme une attaque directement ciblée contre leur religion. S’en est suivi le mouvement croissant de boycott contre les produits français dans les pays à majorité musulmane. Il est difficile de prévoir comment ce conflit idéologique va se terminer, mais il est de plus en plus évident que celui-ci fait monter la probabilité qu’un « grand reset social/civilisationnel » se produise dans le monde au fil des années à venir.

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D’un « reset » économique à un « reset » social-civilisationnel

Il s’ensuit qu’un « reset » social/civilisationnel pourrait fort bien accompagner la remise à zéro économique qui a été déclenchée en réponse à ce que l’auteur considère comme la Guerre mondiale du Covid. Contrairement à la remise à zéro économique, le « reset » social/civilisationnel pourrait ne pas être coordonné, mais pourrait apparaître comme orchestré, car divers acteurs adoptent des trajectoires similaires dans les mêmes temps. Dans ce cas, il se produit une soudaine réaffirmation des identités laïque et islamique, respectivement, en Occident et hors d’Occident, dans les sociétés où un tel sentiment est ressenti par la majorité de la population. On trouve des laïcs dans les sociétés à majorité musulmane, ainsi que des islamistes (en référence à ceux qui soutiennent un rôle plus visible de leur religion dans la vie publique) dans les sociétés laïques, mais ils constituent la minorité, sauf en de rares cas comme l’Azerbaïdjan ou la Syrie, par exemple, qui sont des États constitutionnels laïques à population majoritairement musulmane. Mais dans la plupart des cas, les vues de chaque minorité restent relativement récentes dans le mélange social, et résultent des processus de globalisation, en particulier celles liées à tendances migratoires et d’information/communication (la prolifération de téléphones mobiles connectés à l’Internet les plate-formes de réseaux sociaux).

Le sophisme d’une « société globalisée » avec « des valeurs et des normes partagées »

Nombreux sont, dans ces pays, ceux qui soutiennent la vision dominante de leur société, et considèrent la vision minoritaire comme une menace à leur identité. L’objet de la présente analyse n’est pas de discuter qui devrait croire en quoi, et de justifier ces pensées, et encore moins d’évaluer la moralité de certaines lois permettant à chacun d’offenser grossièrement les croyances religieuses des autres sans que cela soit considéré légalement comme un discours de haine, et donc sujet à la censure et aux représailles judiciaires (ainsi que l’approche opposée, qui prétend supprimer strictement toutes expressions de ce type), mais simplement de reconnaître l’existence de systèmes sociaux/civilisationnels différents qui se sont développés avec le temps de manière organique en certains lieux, avec l’assentiment de la vision portée par la majorité. Jusqu’ici, la fausse notion d’une soi-disant « société globalisée » avec des « normes et valeurs partagées » avait pu exister, mais il ne s’agissait en réalité que d’une illusion libérale, masquant l’imposition des visions occidentales auto-centrées sur le reste du monde. Cela s’est effondré avec l’élection de Trump en 2016, et le dernier clou dans le cercueil a été planté en retombée de l’attaque terroriste contre le professeur français. Il est à présent évident aux yeux de chacun que des systèmes sociaux/civilisationnels existent, qui comprennent des visions contradictoires sur les sujets chauds.

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Rejeter la conjecture du « conflit de civilisations »

Accepter cette réalité, qu’on la soutienne ou non, ne devrait pas être considéré comme équivalent au scénario dit du « choc des civilisations » qui déroule un conflit qui serait inévitable entre la chrétienté et l’islam, et qui dans les faits n’a rien d’inévitable. Il s’agit plutôt, basiquement, du constat le plus objectif des tendances sociales/civilisationnelles dans le monde. Il est tout à fait possible que des représentants de sociétés/d’organisations qui adhérent à des visions contradictoires sur les sujets chauds puissent coopérer les uns avec les autres à la recherche d’intérêts partagés, tels que le commerce, et puissent même coopérer pacifiquement tant que ceux qui entretiennent des sentiments en minorité respectent les lois du pays où ils vivent (nonobstant leur frustration à ce faire, ou le degré d’injustice que cela puisse présenter). Mais la tendance en cours est plutôt que ces différences ne font que s’élargir, deviennent de plus en plus visibles, et que chaque société/civilisation s’exprime de plus en plus passionnément selon des modalités uniques à son système, et pouvant fortement offenser les autres. Le degré de proactivité ou de réactivité de cette dernière tendance est sujet à un intense débat, mais les dynamiques existent bel et bien, et constituent un socle très clivant quant aux perceptions globales du moment.

Le « dilemme social/civilisationnel »

Chacun des deux côtés affirme que l’autre avance sa vision contradictoire au reste du monde, et bafoue les droits des minorités au sein de leur sphère sociale/civilisationnelle tout en arguant que ses propres actions ne s’apparentent qu’à une réaffirmation défensive de leur propre identité, en réaction à l’agression dénoncée de la part de l’autre partie. Aucun terrain d’entente ne sera jamais défini entre les deux, car leurs visions du monde sont intrinsèquement contradictoires pour ce qui relève des sujets chauds, comme celui qui a provoqué les dernières tensions en date. Pour cette raison, on peut affirmer qu’ils sont captifs d’un « dilemme social/civilisationnel » comparable au « dilemme de sécurité » enseigné en Relations internationales ; ce dilemme enseigne que chaque partie est considérée comme agressive par l’autre, ce qui l’amène à mener des actions défensives, considérées à leur tour comme agressives par l’autre partie, et ainsi de suite : un cycle d’escalade auto-alimenté entraînant méfiance et déstabilisations s’installe sans limite de temps. Mais contrairement au dilemme de sécurité, qui permet que des évaluations objectives soient formulées (et cela est déjà une tâche difficile), le dilemme social/civilisationnel est complètement subjectif, car ces actions relèvent de l’identité de chaque partie.

La reconsidération globale du dogme libéral

Ce dilemme n’a pas de solution, car la seule issue réaliste serait un résultat de jeu à somme nulle, chaque partie pratiquant des concessions sur ses affirmations identitaires sociales/civilisationnelles, chose qui n’apparaît pas du tout réalisable. La vision très prononcée des Musulmans sur ce sujet découle de leur foi, qui interdit le blasphème, alors que la vision de l’État français est le résultat d’un système laïc, que les représentants du pays considèrent comme incarnant l’essence de la civilisation européenne moderne. Pour la plupart des Musulmans, il n’est pas envisageable de reculer sur un tel sujet, car cela leur ferait prendre le risque de se voir accusé de négocier leur foi, alors que les membres militaires/du renseignement de l’« État profond » français, qui conseillent probablement Macron sur ce sujet, craignent (de manière justifiée ou non) que toute concession de leur part puisse amener à une explosion incontrôlable d’émeutes dans le pays. Mais les deux parties semblent reconnaître de manière tacite que le dogme libéral, présumant qu’il existe une sorte de « société globale » avec des « valeurs et des normes partagées », est dépassé, et s’est vu démystifié par les événements récents. Aucune des deux parties n’ignore aujourd’hui le fait que l’autre entretient une vision contradictoire, et que ces visions sont profondément enracinées dans leurs identités respectives.

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Le précédent polonais en matière de désordre intra-civilisationnel

C’est cette réaffirmation d’identité sociale/civilisationnelle dans les pays européens à constitution laïque (quoiqu’historiquement chrétiens) et dans les pays à majorité musulmane qui pourrait catalyser un basculement de la vision du monde, aux antipodes des illusions libérales, et tendant vers un nouveau réalisme reconnaissant l’existence de différents systèmes sociaux/civilisationnels. Chose tout à fait intéressante, cette tendance anti-libérale est déjà présente au sein-même de l’UE, comme le démontrent les récents développements en Pologne, le pays en tête de l’Europe centrale, qui résiste activement aux tentatives menées par Bruxelles d’imposer ses valeurs ultra-libérales à une société traditionnellement très catholique. Rien que la semaine dernière, le gouvernement polonais conservateur, réélu de justesse, a en pratique interdit l’avortement, ce qui a déclenché une tentative de Révolution de couleur (toujours en cours) de la part de sa minorité libérale, en croissance et de plus en plus audible. L’exemple polonais démontre que dépeindre le « grand reset social/civilisationnel » entre sociétés chrétienne et musulmane comme un conflit serait une erreur, qui ne ferait que faire progresser le scénario de « choc des civilisations ». Au contraire, il faut comprendre cet événement comme un réexamen du dogme libéral entre et au sein des diverses sociétés, y compris celles qui relèvent de la même sphère civilisationnelle, en Europe.

Conclusions

Toutes choses bien considérées, il ne fait guère de doute que nous sommes à l’aube d’un « grand reset social/civilisationnel ». On ne fera pas rentrer le génie dans la lampe, après l’attaque terroriste à l’encontre du professeur français. L’État français ultra-laïc, ainsi que les fidèles musulmans du monde entier s’entêtent en une lutte étendue quant aux normes et aux valeurs qu’ils considèrent comme précieuses. Chacun des deux côtés est très préoccupé par l’empiétement de l’autre sur ses propres droits, mais comme leurs positions sur les sujets chauds comme celui-ci sont inconciliables, il ne faut s’attendre à aucune résolution bénéfique de ce conflit. Le résultat ne peut en être qu’à somme nulle, mais ce simple fait pourrait même rester dissimulé si les deux côtés maintiennent leurs positions. C’est pour cela que le monde doit s’attendre à ce que la reconsidération globale du dogme libéral entre sociétés, et au sein de celles-ci, y compris au sein des sphères civilisationnelles comme illustré par l’exemple polonais, finisse par devenir l’une des tendances fondamentales de notre décennie. Mais cela n’implique pas que les civilisations sont vouées à entrer dans un « choc », car une coopération pragmatique sur les sujets d’intérêts partagés, comme le commerce, reste possible tant que les droits physiques (pas nécessairement spirituels/idéologiques) de chaque sont respectés.

Andrew Korybko est un analyste politique américain, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.

Traduit par José Martí pour le Saker Francophone

 

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Die Schlacht um Amerika: „Farbenrevolution“ kehrt nach Hause zurück

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Die Schlacht um Amerika: „Farbenrevolution“ kehrt nach Hause zurück

Von Willy Wimmer

Ex: https://www.world-economy.eu

Klarer könnte der Unterschied in den Farben nicht sein. Hier das „Blau“ der Demokraten und das „Rot“ der Republikaner. Von draußen gesehen ist Amerika aus der Spur geraten und es gibt keine durchschlagenden Anzeichen, daß sich das ändern könnte. Dazu hat auch die Wahl vom 3. November 2020 nicht beigetragen. Schon vor dem Amtsantritt von Präsident Donald Trump Anfang 2016 wurden Kübel von Schmutz über ihn und seine Anhänger ausgeschüttet. Zentraler Knotenpunkt war dabei merkwürdigerweise London. Aber auch jenes Medienimperium, das in den Vereinigten Staaten als das „Strategische Bomberkommando“ der Kräfte angesehen werden muß, die sich die Amerikanisierung des Globus auf die Fahnen geschrieben haben. Der geradezu mythenumwobene „Maidan“ in Kiew war nichts dagegen, was sich in Washington in dem Bemühen abspielte, unter allen Umständen eine Annäherung zwischen den USA und Rußland zu hintertreiben.

Eigentlich hätte, angereichert um „Corona“ diese gegen Präsident Trump über mehr als vier Jahre geführte „Kampagne kosmischen Ausmaßes“ zum Eindampfen des zur Wiederwahl anstehenden Präsidenten Donald Trump und seiner „roten“, republikanischen Partei führen müssen. Das Gegenteil war der Fall. Nicht nur in den beiden Häusern des Kongresses schlugen sich die Republikaner prächtig. Sie gewannen im Repräsentantenhaus Sitze dazu und haben eine gute Chance, im Senat ihre dominierende Position zu verteidigen. Erstaunlich für Amerika, aber auch für den Rest der Welt, war allerdings, wie sich der Präsident behauptete.


Die Demokraten fegten ihn nicht hinweg, was bei dem Polit-und Medienkampagnen eigentlich „hätte drin sein müssen.“ Viel schlimmer noch: der Wahlkampf und das, was man ohnehin über den Gegner wußte, trägt jetzt dazu bei, vor Amerikas Gerichten das auszutragen, was an den Wahlurnen im amerikanischen Staatssystem durch Stimmabgabe historisch schlecht schiefgegangen ist. Mitch McConnell, der Mehrheitsführer der Republikaner im Senat, hat es klar gemacht. Präsident Trump hat jedes Recht der Welt, die Gerichte in der Frage zu bemühen, wie korrekt die Wahlen gelaufen sind und welches Ergebnis sie finden.

 

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Alle diejenigen, die schon ihre Glückwunsch an Joe Biden geschickt haben, müssen jetzt zittern. Sie hoffen wohl alle, daß es ihnen nicht so ergeht wie Boris Johnson, der ein Telefonst mit Joe Biden führen mußte, obwohl Donald Trump noch Präsident ist. Die Dinge werden nach dem jetzigen Stand in den USA ausgekämpft: high noon auf global main street. Wenn man die Aktivitäten von Präsident Trump im Nahen Osten sieht, muß man sich fragen, ob es noch die Vereinigten Staaten als einheitliches Land sind, die nach dem 20. Januar 2021 Politik machen. Sind das nicht schon die Konturen für bestenfalls „Neben-Außenpolitik“ untereinander konkurrierender Machtzentren in den USA. Das also, was gestern Präsident Trump deutlich gemacht hatte. Er feuerte den Verteidigungsminister, weil die Generale die Rückzugspolitik Trumps global unterlaufen.


Dabei hat sich der Riß in den USA bei den Wahlen 2016 manifestiert. Bei der üblichen Sicherheitskirmes in München saß die gewohnte „republikanisch-demokratische Kriegsallianz“ einträchtig zusammen, derweil aus Gründen ökonomischer Nöte an diese Form des Washingtoner Machtkartells zur Beglückung der Restwelt durch den Kandidaten  Trump bereits die Abrißbirne angelegt wurde. Da war bald „Schluß mit lustig“.  Heute kann man sogar als Europäer das, was sich in den USA abspielt, auf dem alten napoleonischen Schlachtfeld vor den Toren Salzburgs und in Sichtweite des Unterberges bildlich zum Ausdruck bringen. Nach der Volkssage sollen dort die letzten der großen Auseinandersetzungen der „Heere des Lichts und der Finsternis“ stattfinden. So geht man in den USA miteinander um und die Aussagen über das „Heilen der Nation“ haben eine vergiftete Wirkung. Sie sind zu Waffen verkommen, wie es den Menschenrechten global widerfahren ist. Und international wird diese Charade mitgemacht.


Das, was in Kiew und Tunis, in Aleppo und Kairo und an vielen Schauplätzen der Welt zu den „Farbenrevolutionen“ führte, ist ins Heimatland zurückgekehrt. Nicht, um sich zur Ruhe zu setzen, sondern um Zauberlehrling zu spielen. Das kann man mit gutem Grund gerade vor dem Hintergrund der deutschen Geschichte seit den zwanziger Jahres des vergangenen Jahrhunderts sagen.

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Die erste „Farbenrevolution“ des Geschichte fand in Deutschland statt und war nicht „orange“ oder „rot“. Nein, sie war „braun“, durch aktives Handeln von Repräsenten der amerikanischen Autoritäten und der Kräfte, die man heute als „Globalmilliardäre“ bezeichnen würde. Das, was vor dem Weg in die Bedeutungslosigkeit stand, wurde mit Geld überhäuft. Es mußte alles nur stramm antirussisch und antisemitisch sein. Zum Repertoire Washington zählt die gesamte Bandbreite. Wenn wir uns nicht am Naturrecht und dem festhalten, was das demokratisch/ christlich bestimmte Abendland ausmacht, werden wir in Europa und in Deutschland nicht der Herausforderung gerecht, die aus Washington auf uns zukommt.

Alexander Sosnowski/Willy Wimmer:“Und immer wieder Versailles, ein Jahrhundert im Brennglas“, Zeitgeist-Verlag, Höhr-Grenzhausen, 2019

00:58 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, états-unis, révolution orange, subversion | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Les Etats-Unis créent des homologues arabes et asiatiques à l'OTAN

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Les États-Unis créent des homologues arabes et asiatiques à l’OTAN

Par Leonid Savin

Source Oriental Review

Photo ci-dessus: « Gulf Shield Joint Exercise-1 », exercice tenu dans l’Est de
l’Arabie Saoudite, le 14 avril 2018.

Des troupes de 25 pays ont effectué un exercice de tir à balles réelles.

Les États-Unis ont récemment intensifié leurs activités militaires et politiques dans plusieurs domaines. Outre l’accent mis par le Pentagone sur le Moyen-Orient et l’Afghanistan sous couvert de lutte contre le terrorisme et sur l’Europe afin de « contrôler la Russie », les deux dernières années ont vu une augmentation notable de l’activité dans la région indo-pacifique due à la Chine.

Début octobre, cependant, les États-Unis ont soudainement établi une présence en Afrique du Nord.

Du 29 septembre au 4 octobre, le secrétaire américain à la défense, Mark Esper, s’est rendu dans des pays d’Afrique du Nord et de la région méditerranéenne – Maroc, Algérie, Tunisie et Malte. D’importants documents de coopération bilatérale ont été signés en Tunisie et au Maroc – des « feuilles de route » pour la coopération militaire et sécuritaire.

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Les États-Unis ont promis d’aider la Tunisie à protéger ses frontières, qui pourraient être menacées par la Libye voisine, et une offre similaire a été faite au Maroc en ce qui concerne la région du Sahel. L’accord prévoit une coopération au cours des dix prochaines années.

Les domaines prioritaires comprennent également le renforcement des capacités militaires, l’amélioration de l’interopérabilité, l’augmentation de l’état de préparation des forces et le soutien du rôle des pays dans le maintien de la sécurité régionale.

Une grande importance est accordée à l’exercice African Lion, qui, selon les États-Unis, devrait être un événement attrayant pour les participants de tout le continent africain.

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En visite à Rabat, Mark Esper a déclaré dans un discours que le Royaume du Maroc et les États-Unis « travaillent ensemble pour promouvoir la sécurité, la stabilité et la prospérité pour nos objectifs communs et nos peuples », notant que son pays est animé par le désir « de consolider continuellement son engagement fort et de longue date envers l’Afrique et en particulier envers le Maroc, allié stratégique des États-Unis en dehors de l’OTAN et porte d’entrée du continent africain ». Le secrétaire américain à la défense s’est dit « confiant » que les deux pays « resteront des alliés et des partenaires stratégiques pour les générations à venir ».

En attendant, le Maroc ne reconnaît pas l’accord conclu entre Israël et les Émirats arabes unis sous la médiation des États-Unis. Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc a déclaré que « toutes les tentatives de miner le statut de Jérusalem sont inacceptables ». Les émissaires de Washington tentent d’ignorer ces « malentendus » pour mettre l’accent sur ce qui pourrait intéresser leur interlocuteur.

Ainsi, s’exprimant en Tunisie, Esper a ouvertement déclaré que « nos concurrents stratégiques, la Chine et la Russie, continuent d’intimider et de contraindre leurs voisins tout en étendant leur influence autoritaire dans le monde entier, y compris sur ce continent ». Bien entendu, le Maroc étant un royaume, Esper n’a absolument pas fait mention de l’autoritarisme lors de son discours dans le pays.

En Algérie, la visite s’est limitée à des négociations ; aucun document n’a été signé. Considérant que l’Algérie collabore depuis longtemps avec la Russie pour l’acquisition de divers types d’armes, voir un haut fonctionnaire américain testant l’eau de cette façon signifie une sérieuse tentative d’ingérence dans les questions de sécurité régionale. Étant donné la déclaration du nouveau président algérien, Abdelmadjid Tebboune, selon laquelle l’ancien régime n’existe plus, les États-Unis y voient une chance de rétablir les relations et d’asseoir leur influence.

Il convient de noter que Mark Esper s’est déjà rendu en Israël, où il a rencontré le ministre de la défense du pays, Benny Gantz, et a promis de maintenir toutes les priorités que les États-Unis ont traditionnellement maintenues pour Tel-Aviv en ce qui concerne les autres pays de la région.

En fait, immédiatement après la tournée éclair d’Esper, le dialogue quadrilatéral sur la sécurité (Quadrilateral Security Dialogue) a tenu une réunion à Tokyo du 4 au 6 octobre. Le Quad est composée des États-Unis, de l’Inde, de l’Australie et du Japon, et a été initiée en 2007 par le Premier ministre japonais Shinzo Abe lors d’une crise dans les relations avec la Chine. Aujourd’hui, l’agenda anti-chinois est de nouveau sur la table, mais il est désormais davantage promu par les États-Unis que par le Japon.

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De gauche à droite, le ministre indien des affaires étrangères  Subrahmanyam Jaishankar, son homologue la ministre australienne Marise Payne, Mike Pompeo et le ministre japonais des affaires étrangères Toshimitsu Motegi lors de la réunion à Tokyo du Quadrilateral Security Dialogue (6 octobre 2020).

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, qui a participé à la réunion, a déclaré que l’activité de plus en plus affirmée de la Chine dans la région la rendait plus importante que jamais pour les quatre pays de l’Indo-Pacifique. Il a également déclaré qu’il était « plus important que jamais que nous collaborions pour protéger nos peuples et nos partenaires de l’exploitation, de la corruption et de la coercition du PCC".

Alexander Neill, un analyste de la sécurité en Asie-Pacifique basé à Singapour, estime que le « véritable facteur décisif » du nouvel élan du Quad est l’adhésion de l’Inde. Il ajoute : « Ces dernières années, il y a eu beaucoup de spéculations sur le fait que le Quad devienne un organisme formalisé. Mais cela était freiné par l’Inde en particulier, qui est un pilier traditionnel du mouvement des non-alignés. Les États-Unis, d’autre part, ont été très cohérents avec leur message sous le président Donald Trump… Des actions coercitives de la Chine n’entraîneraient pas seulement son auto-isolement mais inciteraient des amis et des alliés aux vues similaires à se regrouper. Le quad en est une manifestation ».

Selon Neill, Pékin « accusera les États-Unis d’endiguement et de mentalité de guerre froide » et de former des alliances « pour réprimer l’ascension légitime de la Chine ».

La Chine a décrit le Quad comme une « clique exclusive » dont les actions visent des tiers.

Étant donné que l’Australie s’inspire généralement des États-Unis, une coopération plus étroite avec l’Inde constituera un défi tant pour ses voisins régionaux que pour la Russie, qui est un partenaire de longue date dans la fourniture de divers systèmes d’armes, entre autres. Avec le renforcement de la coopération entre l’Inde et les États-Unis, New Delhi se concentrera davantage sur les fournisseurs américains. Et la participation plus officielle de l’Inde au Quad ou à d’autres initiatives américaines serait symptomatique de l’effondrement du Mouvement des non-alignés.

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Le nouveau Premier ministre japonais serait confronté à un équilibre plus délicat. Tokyo constate une amélioration des relations avec Pékin, mais maintient également des liens étroits avec les États-Unis, l’Inde et l’Australie. Le 5 octobre, Yoshihide Suga a déclaré aux journalistes qu’il cherchera toujours à promouvoir « la vision d’un Indo-Pacifique libre et ouvert » et qu’il veut « construire des relations stables avec les pays voisins, y compris la Chine et la Russie ».

Si l’on ajoute la zone transatlantique représentée par le bloc de l’OTAN à ce cadre de coopération avec les pays arabes et nord-africains et au forum du Quad, on peut voir que les États-Unis tentent de construire un réseau d’alliances qui part de l’Atlantique occidental et passe par l’Asie et l’Afrique pour aboutir à l’Extrême-Orient. Cet axe coupe en deux l’île-monde (qui, selon Halford Mackinder, comprend l’Eurasie et l’Afrique) et touche au « Rimland » – une zone côtière qui a toujours attiré les stratèges américains.

Leonid Savin

Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone

mercredi, 11 novembre 2020

Entretien avec Monsieur K: "Nos ennemis nous ont déclaré une guerre à mort"

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« Nos ennemis nous ont déclaré une guerre à mort »

Entretien avec Monsieur K

Il est la voix de plusieurs émissions, anciennement sur Méridien Zéro (MZ) et aujourd’hui sur ERFM. Ils sont des milliers en effet à connaître Monsieur K, ses émissions, particulièrement fouillées, et ses invités, variés.

Vieux militant et briscard de la dissidence, avec donc un regard intéressant sur ses composantes, mais aussi sur l’évolution du système qu’elle combat, nous l’avons interrogé, dans un entretien particulièrement libre.

Breizh-info.com : Tout d’abord, qui est Monsieur K ? D’où vient ce pseudonyme ?

Monsieur K : Je suis le père de quatre enfants. Je suis un militant nationaliste d’Action française et de la Révolution Conservatrice depuis plus de vingt ans.

Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour formuler une critique du capitalisme, ainsi que de proposer des voies concrètes en puisant des éléments partout où j’entrevois une vérité politique. Cela va de la grande filiation aristotélico-thomiste qui va d’Aristote (IVe siècle avant Jésus-Christ) à Marcel De Corte en passant par Maurras et les non-conformistes des années Trente, à la critique radicale d’un Guy Debord ou encore l’expérience du marxisme-léninisme, le marxisme en moins. J’ai animé et produit des émissions pendant 15 ans sur Radio Courtoisie, avant d’en être éjecté sans un mot par sa directrice. J’ai également eu de brèves expériences dans la presse parisienne. J’ai animé d’innombrables heures de radio, donné des dizaines de conférences, j’en ai organisé plus encore, ainsi qu’une quinzaine d’universités d’été, j’ai fait des campagnes électorales, référendaires, d’information et de propagande, j’ai travaillé pour des élus et des exécutifs, participé à de nombreuses manifestations, eu mon lot de bagarres, de gardes à vues et de condamnations.

Malgré les « insultes et horions » (paroles du Chant des Lansquenets), malgré surtout la quasi-mort sociale à laquelle je suis condamné, je continue, sûr que si « nous ne changerons pas le monde, le monde ne nous changera pas » (Dominique Venner) et que nous irons de « défaite en défaite jusqu’à la victoire finale » (Mao).

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Mon pseudonyme date de l’époque où avec des camarades identitaires nous avons animé une émission en langue française hébergée par Radio Bandiera Nera, la radio en ligne et en continu lancé par CasaPound au début des années 2000, intitulée « Derrière ta porte », puis sur Méridien Zéro qui lui a fait suite.

Breizh-info.com : Parlez-nous des émissions que vous animez, sur Méridien Zéro.

Monsieur K : À l’invitation de mon vieux camarade le Lieutenant Sturm, j’ai embarqué sur le vaisseau pirate de la Révolution conservatrice Méridien Zéro dès 2007.

Méridien Zéro est une expression tirée de l’œuvre d’Ernst Jünger. J’en retiendrais surtout les « panorama actu », où avec une belle équipe de flibustiers nous commentions les dérives du monde contemporain. Beaucoup de ces émissions ont conservé un intérêt malgré le contexte qui a changé, car nos commentaires s’inspiraient de principes qui, eux, ne changent pas. Nos boussoles indiquent toujours le Nord avec la même exactitude. Et si nous avons vieilli, notre politique est plus que jamais d’actualité, car elle prend sa source dans les terres toujours vertes de la vérité politique et du service de la Cité. C’est-à-dire à la fois le service des plus humbles de nos compatriotes et de ce qu’il y a en nous de plus grand que nous.

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On me demande souvent pourquoi on ne m’entend plus sur MZ. La raison est très triviale. Lorsque le Lieutenant Sturm est retourné avec sa nombreuse famille sur la terre de ses aïeux en Normandie, ne connaissant pas aussi bien la nouvelle équipe, les liens se sont distendus sans qu’il y eut de fâcherie. Et puis un non-dit également.

Après les attentats du Bataclan, j’ai senti une inflexion vers une ligne hostile à l’Islam. Il m’a semblé alors qu’il ne fallait pas perdre de vue sous le coup de l’émotion – qui ne m’a pas effleuré – que nos ennemis principaux, quoique pas exclusifs, restent les courants du judaïsme politique et ses alliés : la Loge, le LGBTQ, le mondialisme… Bref ce que Martin Pelletier appelle si justement la « révolution arc-en-ciel », sous direction talmudique. Je me suis alors concentré sur « Fréquence Orages d’Acier » qui devait être une émission dans la grille de MZ, qui cessait d’être un émission pour devenir une radio.

Avec l’aide précieuse de mes camarades de Dextra et du Cercle Henri-Lagrange, j’ai donné une voix à la Révolution Conservatrice en langue française. Mon but était alors de contribuer à la résurrection d’une droite authentique, c’est-à-dire classique, selon le mot du professeur Guillaume Bernard. Une droite réaliste, nationaliste, fédéraliste, sociale, anti-chrématistique, hiérarchique, spiritualiste et championne des libertés concrètes. J’ai conçu ces émissions comme des dossiers, sans y laisser de place ou presque à l’actualité pour leur garantir une meilleure longévité. J’y ai bien réussi, ces émissions peuvent s’écouter aujourd’hui sans préjudice.

Breizh-info.com : Et sur ERFM ?

Monsieur K : Sur ERFM, j’ai la chance de pouvoir produire les émissions comme je le veux, avec l’aide d’un secrétariat, d’un technicien, d’un service informatique, d’une illustratrice, d’un producteur musical… et le soutien de la rédaction de combat menée par Pierre de Brague. J’y anime trois émissions, le magazine politique intitulé « Pourquoi tant de haine ? » où je reçois les auteurs et les acteurs français de la résistance au Nouvel Ordre Mondial sur des sujets qui vont de la crise financière à la fausse religion du réchauffement climatique anthropique, ou bien encore de l’axe de la Résistance à la marchandisation de la vie humaine. On en est déjà à plus d’une trentaine d’émissions. Elles sont très écoutées du fait de la place centrale qu’occupe aujourd’hui E&R dans les médias alternatifs.

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J’y anime également un magazine réaliste-fantastique intitulé « Les Dossiers de Monsieur K. » où je ne m’appuie que sur des documents attestés et incontestables. J’y explore les profondeurs de l’histoire cachée et de la guerre occulte dans les pas de Crétineau-Joly, Julius Evola ou encore Henri Coston.

Enfin, du mardi au vendredi, je produis une quotidienne intitulé « Le Quart d’heure de vérité », librement inspirée de l’univers de 1984 d’Orwell. J’y fais une revue de presse sur laquelle j’éditorialise selon les leçons d’Action française qui est une école du journalisme quotidien. J’essaye, au milieu d’une actualité dystopique déprimante, de faire ressortir de bonnes nouvelles ou au moins de faire sourire l’auditeur. Dans le même esprit, sur une suggestion du directeur de l’antenne, Ian Purdom, elle s’achève sur un morceau tiré de ma discothèque. Les morceaux que je propose sont ceux que j’écoute. Par ce biais, j’essaye d’établir une connexion personnelle avec l’auditeur, j’essaye d’entretenir un haut moral, car j’envisage mon travail radiophonique comme le ferait un commissaire politique d’une armée au front. Et si c’est le service de la Vérité – d’où le titre de l’émission – qui est mon mobile principal, je n’en oublie pas pour autant que nous travaillons avec des être de chair et de sang, souvent durement éprouvés par une guerre qu’ils n’ont pas déclarée et qu’on leur mène pourtant.

Breizh-info.com : Qu’est-ce qui se fait de mieux au sein de la Dissidence selon vous ? Quels sont les écueils à éviter ?

Monsieur K : Le modèle à suivre c’est le Hezbollah libanais. Ils montrent la voie à tous les résistants au Nouvel Ordre Mondial, en résistant au régime antéchristique de Tel Aviv. En France, le meilleur à ce jour, c’est le travail qu’est capable d’accomplir la base militante d’E&R. Le succès politique et le défi logistique du premier festival de la Réconciliation du 15 août en Bourgogne en atteste.

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La tenue de l’université d’été d’Academia Christiana, qui a réuni près de 400 jeunes de 16 à 25 ans en Anjou, cet été, durant une semaine, pour se former à la pensée et à l’action politique et qui est devenu le rendez-vous de formation à ne pas manquer. Dans le même esprit, il y a également le camp-école à destination des familles animé par Sursum Corda qui s’est tenu pour la troisième année consécutive en Savoie et qui se propose de former des « cœurs pour la France et des âmes pour le Ciel ». C’est pour moi le modèle de ce qu’il faut faire dans chacun des pays de France avant de les grouper dans un mouvement de portée nationale.

Le principal écueil est l’inaction des hommes de bien. Le mal ne progresse que du fait de leur inaction. Et les hommes de bien n’agissent pas du fait de leur inorganisation. Il faut donc résoudre le problème de l’organisation. Le second écueil est la pusillanimité. Nos ennemis nous ont déclaré une guerre à mort. Elle se déploie sur tous les fronts.

Il faut donc une réponse synthétique à toutes leurs offensives : LGBTQ, immigration de remplacement, infécondité des Européens, individualisme, déracinement et désaffiliation, confiscation fiscale, contrôle étatique et mercantile, règne de la machine et tyrannie de l’argent… Je propose une riposte via un mouvement bioconservateur intégral et assumé qui se donne pour programme la préservation de tous nos cadres de vie : sexes, famille, patrimoine, matries, nation française, civilisation européenne et religion chrétienne. Ce bioconservatisme serait à la fois populiste et de droite, faisant la jonction des classes populaires et des classes moyennes, il aurait pour base-arrière la ruralité et la France périphérique. C’est la seule formule en mesure de répondre aux aspirations des populations et de garantir la constitution d’un bloc de gouvernement de salut public.

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Breizh-info.com : Comment expliquez-vous le succès, significatif, de votre émission mais plus globalement, de toute la sphère autour d’ERFM notamment (et d’E&R tout court) malgré diabolisation, pénalisation, censure ?

Monsieur K : La vérité politique, comme toutes les vérités, a la même propriété que l’eau, elle s’infiltre partout. De plus, la vérité à un caractère d’autorité qui finit par s’imposer face à toutes les dénégations, censures et répressions. Humblement, nous essayons de nous mettre à son service. C’est, je crois, la première raison.

La seconde est le professionnalisme des équipes : rédaction, informatique, édition et librairie, illustration, Faits et Documents, radio. Alain Soral a réussi le pari de la professionnalisation. J’ajouterais le caractère libérateur et presque jubilatoire de pouvoir relâcher la pression face à la tyrannie pesante et ampoulée du politiquement correct sur beaucoup de sujets qui occupent légitimement le public : santé, éducation, condition féminine, médias, politique, humour, culture.

Les équipes de Soral maîtrisent bien les codes de la contre-culture, il a formulé une sorte de « gauchisme de droite », qui est probablement un des ingrédients de la formule.

Breizh-info.com : En parlant de censure, êtes-vous inquiet de ces lois qui nuisent tout de même clairement, il faut l’avouer, à toutes les initiatives dissidentes ? Quelles perspectives d’ailleurs pour la dissidence selon vous dans les années à venir ?

Monsieur K : Je ne suis ni surpris ni inquiet. La répression est au programme quand on déclare la guerre à la domination. Le pouvoir gouverne mal mais se défend bien.

Cela va contraindre les opposants à retourner sur le terrain, à créer des réseaux d’initiatives, des systèmes de distribution et de solidarités alternatives. Voire, à un retour de l’action clandestine. On en a vu les débuts avec la destruction de milliers de radars lors du mouvement des Gilets jaunes. La répression est le moment où le pouvoir profond est contraint de baisser le masque. « Si vos ennemis vous attaquent c’est une excellente chose » disait le glorieux président Mao Tsé Toung.

Breizh-info.com : N’y a-t-il pas finalement tout à réinventer, tout à construire, alors que le système semble avoir trouvé – après des années de liberté – des parades et des ripostes pour contrer toutes les initiatives qui avaient pris un rythme de croisière depuis quelques années ?

Monsieur K : L’opposition ne part pas de rien, elle ne repart pas de zéro. Un de mes camarades m’a dit un jour qu’en politique tous les gestes s’additionnent. Et si la parenthèse enchantée de l’Internet libre se referme, le mal est fait, le virus a été inoculé. L’heure n’est plus à la propagande électronique, au combat identitaire sur Twitter qui faisait rire aux larmes mon vieux compère Rodolphe Crevel qui en a même fait des papiers cruels dans son journal Le Lys Noir.

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Le temps des bâtisseurs est revenu, l’heure est aux fondations. Il est temps pour nous de nous consacrer à bâtir des institutions, des écoles, des fermes agro-écologiques, des églises, des tours de gué.

Mais aussi et surtout des communautés d’hommes libres unis par un culte commun, celui de la célébration de la vie bonne, où l’on fait des bébés bio et des fils aux corps et aux têtes bien faites. La victoire est incertaine, mais l’époque est exaltante. Après le cauchemar climatisé des Trente Glorieuses et des Trente Piteuses, voici que l’Histoire s’en vient.

Les années Trente sont devant nous. Et quand bien même nous serions emportés par la prison ou la mort, comme dit la chanson La Ligue noire : « Quand on meurt pour la Patrie, n’a-t-on pas assez vécu ? »

Alors s’ouvriront devant nous les champs Élyséens où nous attendent tous nos saints et nos héros, dans la lumière incréée du Soleil invaincu.

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• Propos recueillis par Yann Vallerie.

• D’abord mis en ligne sur Breizh-Info, le 24 octobre 2020.

“Who will guard the guards?”; Emperor Marcus Aurelius, Mail-in Voter Fraud, and Repercussions for Europe

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“Who will guard the guards?”; Emperor Marcus Aurelius, Mail-in Voter Fraud, and Repercussions for Europe

by Tomislav Sunic

Ex: https://www.theoccidentalobserver.net

In analyzing the ballot fraud surrounding the latest US presidential election the name of the Roman poet and politician Juvenal comes to mind. His Satire VI, raises a fundamental political question surrounding political repression in the contemporary liberal System: Quis custodiet ipsos custodes? “Who will guard the guards?” In contemporary bidenesque English this rhetorical question, coined by Juvenal, in the first century, can be transliterated into: “Who will observe the ballot observers?” “Who will count the ballot counters?”

A century after the death of the poet Juvenal the Roman Emperor Marcus Aurelius, who combined the virtues of philosopher and soldier, faced the same dilemma. How to treat the defeated foe? By preaching tolerance and magnanimity, or by wielding the sword?  Despite his stoic awareness about the transience of all life on Earth, Aurelius knew that when fighting the barbarians, a free man cannot live by books alone — he also needs a solid sword, or in the case of the USA he needs the Second Amendment. Unlike many of his predecessors Marcus Aurelius did not contemplate self-isolation in debauchery; nor did he hang around the hookers in ritzy parlors on the Quirinal Hill in Rome. He preferred the company of his soldiers who protected the northern and eastern borders of the empire in the turbulent second — borders that stretched in the north along the limes of the Drava river which now separate modern Hungary from Croatia. The Pannonian basin during the Aurelian times was under the constant onslaught of military intruders coming from the North and the East. Today this area has become anew a major route for new illegal intruders, i.e., Afro-Asian migrants heading toward the heart of Europe: Germany.

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Aurelius’ grandfather, the emperor Hadrian, a couple of decades earlier, waged also devastating wars in the shaky southern part of the empire — against revolutionary Jews in the Roman province of Judea. His legions killed and displaced more than half a million of them, thus leaving an indelible anti-European grudge in the Jewish collective memory. Worse, out of his resentment for rebellious Jews, Marcus Aurelius, in 130, changed the name of the city of Jerusalem into the city name of Aelia Capitolina. The morale of history? Each victor changes the toponomies of conquered lands and along with it he imposes his own political narrative.

Can we draw the parallel between Aurelius and Trump? Both the USA and Europe are facing today similar turbulent scenarios where peoples of European ancestry will soon have to make a choice: how to preserve their racial and cultural identity in the face of the coming migrant storms. The present turmoil in the USA is just a natural follow-up to the great racial replacement that has been going on over the last 70 years, both in the United States and Europe.

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The present Covid virus is only a small part of a “narrative history” – or “history of the event”—which the French call l’histoire évènementielle, i.e., a slice of history solely focusing on one single and separate event. Such an isolated historical event, e.g., the Covid shutdown, is relatively unimportant unless it becomes a factor speeding up a larger flow of history. The Covid scare is already going viral, forcing all EU/US politicians to reexamine a larger stretch of their historical memory, going back to 1945.  Undoubtedly, four years of President Trump’s slamming the mainstream media for spreading fake news has significantly undermined the intellectual and diplomatic narrative of the post-WWII Order. Many myths and mendacities imposed upon Europe and Whites in the aftermath of 1945, thanks to Trump’s presidency, have now fallen apart. Trump’s foes in Europe and the US do not like this.

After WWII, and especially after the end of the Cold War, the politics of Europe turned into a carbon copy of US policies. Whatever was going on in high politics in Washington DC had to be either copied or mimicked the next day by the political class in Berlin, Paris and Vienna, and the day after, all over eastern Europe. President Trump was the first US president in the last 75 years who seriously shook the foundations of the transatlantic liberal consensus. This is the reason why the Deep State in the EU and in the US resent him very, very much.  If America goes bust and starts breaking up tomorrow, the breakup of the EU will immediately follow suit.

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Changes in America have always had an impact on European politics. This is especially true of the German political class, which, over the last 75 years, has been grotesquely doubling down on US-inspired liberal globalist agenda for fear of being for fear of being accused of harboring revisionist and paleo-fascist sentiments. The insulting label of “fascism,” “racism” or “colonialism” keeps haunting paranoid politicians in Germany and in the rest of Europe, making them embrace the safe strategy of self-denial and forcing them to be more papal than the pope, i.e., more Americanized than Americans themselves. At the moment of this writing, it means that the entire political class in Germany and the EU must endorse president-elect Biden and his running mate Harris, irrespective of their likely own hidden pro-Trump sentiments.

Just as America is being balkanized at its extreme now between the supporters of Trump and supporters of the Deep State, so is Europe being polarized at its extreme between proponents of state sovereignty and proponents of globalism. The wartime years of 1941–1945 haven’t resolved anything. We are back again in the weimaresque and balkanesque  epoch, both in the USA and the EU. The winner-takes-all will soon change the political language and define thereafter his version of historical truth. If the American left gains the hegemony they so ardently desire — hegemony that is entirely within their reach, if not now, then certainly in the near future as demographics become even more decisive — it will be the end not just of the people and culture of traditional America, but of the entire West.

mardi, 10 novembre 2020

Les féministes, pom-pom girls du Grand Capital

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Les féministes, pom-pom girls du Grand Capital

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

Dans quelques jours, ce sera l’anniversaire de la loi du 02 novembre 1892. Cette loi, votée sous la pression du mouvement ouvrier autochtone, a été une grande avancée sociale face à un patronat oligarchique cupide et sociopathe.  Grâce à cette loi, en effet, les femmes et les enfants sont soustraits au travail de nuit, au travail dans les milieux insalubres ou toxiques, au travail dans les milieux souterrains (mines, carrières…), et leur temps de travail effectif est réduit (pas plus de 11 heures par jour quand même !). Une petite plongée dans les Journaux Officiels de l’époque nous en apprend beaucoup sur l’argumentaire « féministe » des adversaires de la loi.  

Les débats portent principalement sur le travail des femmes, et très peu sur celui des enfants, qui semble faire consensus. Les députés et les sénateurs qui soutiennent la loi disent vouloir « protéger » les femmes. Cela va dans le sens des revendications ouvrières et nous intéresse moins ici que les arguments de leurs opposants, porte-paroles du Grand Capital.

Les arguments de ces derniers sont de deux ordres. D’une part, on fait valoir que la fin du travail de nuit des femmes et la réduction de leur durée journalière de travail vont « désorganiser » le monde du travail et peut-être même induire une diminution du temps de travail effectif des hommes. D’autre part, et surtout, on invoque des principes à la fois éthiques et républicains : faut-il considérer que la femme est différente de l’homme ?

On connaît la structure de base de la République : le corps politique est la somme des individus libres et égaux qui font individuellement contrat (pacte républicain). Chaque « individu » dont il est question ici est une figure de l’Homme abstrait (l’Homme des droits de l’homme), autrement dit ce peut être un homme ou une femme. Il découle de cette conception que la femme ne doit pas être considérée différemment de l’homme. Les opposants à la loi vont s’appuyer sur cette idéologie républicaine pour refuser la soustraction des femmes au travail de nuit ou en milieu toxique.

René Béranger, ancien ministre, sénateur et magistrat, proclame, au nom de la liberté individuelle et des dogmes républicains, que la loi doit consacrer la « liberté des contrats » entre employeurs et employées et ne pas s’interposer entre les contractants, égaux par définition (doctrine du renard libre dans le poulailler libre). Ainsi, dit-il, « Le législateur n’a pas le droit d’intervenir pour régler les contrats entre majeurs ». Le vote d’une telle loi à l’encontre des femmes serait une « hérésie ». Ce serait une « atteinte à leur liberté » (J.O. du 28 mars 1892). Ainsi, au nom de l’égalité et au nom de la liberté des femmes, il faudrait faire travailler ces dernières comme les hommes, 12 heures par jour, la nuit, au fond des mines et dans les milieux toxiques et insalubres ! C’est ce que signifient en substance les propos tenus par le sénateur Béranger !

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Aimé-Etienne Blavier, administrateur des Ardoisières d’Anger, censeur de la Caisse d’Epargne, approuve : « Le vrai terrain [de discussion] est, dit-il, celui de la liberté de la femme » ! (J.O. du 28 mars 1892). L’élévation morale de ce combattant de la liberté est telle qu’il ne veut pas renoncer au droit de libérer les femmes dans ses carrières, 12 heures par jour, y compris la nuit si possible ! Le cynisme et le mépris de la souffrance des autres sont la marque des sociopathes !

Après ces débats contradictoires, opposant les intérêts oligarchiques aux pressions exercées sur la République par le mouvement ouvrier autochtone, le rapporteur au Sénat pose la question : la loi en discussion doit-elle concerner aussi les femmes majeures, ou seulement les enfants ? Au nom de la « liberté du travail », un amendement est déposé par Victor Milliard, lié par sa famille à l’industrie textile et coloniale (Ets Dumarest). Pour Victor Milliard, les femmes ne doivent pas être concernées par cette loi liberticide. Le rapporteur au Sénat (J.O.) résume parfaitement les positions avant passage au vote : veut-on que la femme soit « absolument semblable à l’homme » et donc « régie par les mêmes dispositions législatives » que lui, ou veut-on faire bénéficier à la femme de dispositions particulières la protégeant ?

Les débats montrent donc que l’argumentaire des représentants du patronat oligarchique tourne autour de la « liberté de la femme », femme que l’on voudrait qu’elle fut appréhendée comme un individu « semblable à l’homme ». Significativement, les féministes reprendront ces arguments  pour faire abroger, en novembre 2000, la loi de 1892. La convergence profonde entre féministes et oligarques est donc indéniable, les premières défendant objectivement les intérêts des seconds et les seconds étant, au nom de leurs profits, des féministes avant l’heure (c’est encore vrai aujourd’hui, voyez Soros et ses Femen). En fait, et à bien y regarder, le féminisme est un outil créé par l’oligarchie, afin d’augmenter la main d’œuvre disponible, mais aussi pour accroitre le nombre des consommateurs.

imagesfumer.jpgSur ce dernier point, on se souvient par exemple de la stratégie employée par les cigarettiers américains pour étendre leur marché. Durant la première guerre mondiale ils avaient généreusement distribué des cigarettes aux soldats. Résultat, après la fin des hostilités, la plupart des hommes fumait. Mais comment faire fumer les femmes ? Les cigarettiers ont donc sollicité Edward Bernays, publicitaire et neveu de Sigmund Freud. Celui-ci s’est adressé aux suffragettes et féministes, les incitant à défiler clopes au bec, devant les caméras, lors du traditionnel défilé de la parade de Pâque 1929. Les cigarettes étaient appelées « torches de la liberté ». Ainsi, grâce à Bernays, fumer devenait soudainement le symbole de la conquête du pouvoir masculin et de la libération de la femme... au prix de quelques cancers mais pour le plus grand profit de l’industrie cigarettière (contrôlée par des hommes) !  Un cas d’école !

En France, le nom qu’il faut retenir est celui de Léon Richer, le « véritable fondateur » du féminisme selon Simone de Beauvoir, le « père du féminisme » selon Hubertine Auclert. Léon Richer est indissociable de la franc-maçonnerie. Il est lui-même franc-maçon, fait un grand nombre de conférences au Grand Orient et est aidé dans son action par des « féministes » francs-maçons : Alfred Naquet, à l’origine de la loi sur le divorce, Auguste Vacquerie, Gustave Rivet, à l’origine de la loi sur la recherche de paternité, René Viviani...

Leon_Richer_c._1900.jpgParadoxalement, c’est bien dans des loges masculines que s’élabore l’idéologie féministe. Si la franc-maçonnerie est alors le laboratoire de pensée de la République (elle le reste assez largement aujourd’hui), la République est alors un instrument au service de la banque, de la finance et de l’industrie (idem). Le sas entre les trois entités est donc loin d’être étanche : les francs-maçons sont surreprésentés dans les instances républicaines (à titre d’exemple, six présidents de la IIIe République sont francs-maçons), et le rôle des francs-maçons élus se cantonne essentiellement à défendre les intérêts bien compris de l’oligarchie. De là ces scandales qui, lorsqu’ils éclatent, éclaboussent à la fois la franc-maçonnerie, la République et l’oligarchie (krach boursier de 1882, scandale des décorations, scandale de Panama…). Tout cela pour dire que la franc-maçonnerie n’aurait jamais pu fonder le féminisme s’il y avait eu le moindre danger que le féminisme soit contraire aux  intérêts de l’oligarchie. Bien au contraire : la « libération de la femme » sort la femme de son foyer et la livre pieds et poings liés à un patronat immoral et cupide. De fait, la « libération de la femme » double la main d’œuvre disponible et, comme aujourd’hui avec l’immigration (les mêmes sont à la manœuvre), fait peser à la baisse sur les salaires. Les féministes sont les idiotes utiles du Grand Capital… et de ses agents francs-maçons, qui sont historiquement des hommes (notons que le rôle de la franc-maçonnerie dans l’élaboration du féminisme apparaît très clairement dans d’autres pays que la France. Citons notamment l’Espagne, la Grande-Bretagne ou les Etats-Unis…).

Finalement, on le voit, grâce à quelques idiotes, pom-pom girls à la chorégraphie convenablement réglée, les Blavier ou les Béranger qui avaient perdu en 1892, ont gagné en 2000 ! C’est une leçon pour nous : les grandes stratégies se conçoivent à l’échelle des siècles !

Antonin Campana

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00:22 Publié dans Actualité, Sociologie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, sociologie, féminisme | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 08 novembre 2020

Il y a beaucoup à apprendre de la séquence de changement de régime anti-Trump

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Il y a beaucoup à apprendre de la séquence de changement de régime anti-Trump

Par Andrew Korybko

Source Oriental Review

La séquence d’événements visant à un changement de régime, qui a conduit à la récente tentative manifeste de renverser le président sortant des États-Unis, en usant de méthodes superficiellement « démocratiques » mérite qu’on l’examine ; bien comprendre le déroulement de ce complot nous permettra d’identifier et d’enrayer de manière préventive des tentatives semblables en d’autres points du globe, avant qu’elles n’atteignent un tel stade.

Y a-t-il quelqu’un qui comprenne vraiment ce qui est à l’œuvre ?

J’ai écrit mercredi que « Tout démocrate est un dictateur en herbe », mais nombre de ces tyrans potentiels ne comprennent pas eux-mêmes pleinement la dynamique du procédé de changement de régime qu’ils soutiennent. Et pour ce que cela vaut, nombre de patriotes, ou d’observateurs dotés de principes qui s’y opposent ne la comprennent pas non plus. Chacun se contente de tenir ses positions de principe, soit parce que cela sert ses intérêts politiques, comme le font des supporters, ou pour éviter un conflit avec ses propres principes. Dans tous les cas, chacun mérite de mieux comprendre ce qui est en marche ; le présent article expose une simple séquence d’événements qui permet de comprendre comment ce processus de changement de régime s’est déroulé au cours des quatre dernières années. Ce qui pourra en ressortir permettra, on peut l’espérer, à d’autres d’identifier des scénarios de changement de régime similaires encore en incubation, et permettra aux autorités responsables de mener des actions pour les faire avorter avant qu’elles n’atteignent leur stade de maturité.

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Aux origines de ces pratiques

Les graines de ces pratiques furent mises en terre plusieurs mois avant l’élection de 2016, lorsque Hillary Clinton permit qu’une campagne de diffamation fût lancée contre Trump, affirmant qu’il était un « agent russe » sous le manteau. Les instigateurs espéraient que cela pourrait suffire à discréditer le maillot jaune de la course, et à laisser Hillary prendre le pouvoir au mois de novembre 2016. Cette tentative muta ensuite pour devenir le « dossier Steele », invalidé depuis, ainsi que la théorie du complot du Russiagate qui s’ensuivit. L’objectif de ces provocations, qui relevaient pleinement de pratiques de guerre de l’information, était de délégitimer l’accession au pouvoir de Trump, de présenter faussement les Démocrates comme des gardiens de l’intégrité électorale des États-Unis, et ainsi de façonner profondément les perceptions du grand public en amont des élections de 2020. Dans l’intervalle, un récit correspondant est apparu, relevant lui aussi de la guerre de l’information, affirmant que Trump serait un criminel corrompu, et un dictateur en herbe, qui s’accrocherait au pouvoir à tout prix.

Les Démocrates dérivent les soupçons par anticipation

L’intention sous-jacente à cette affirmation était de pré-conditionner le grand public à s’attendre à ce que Trump fasse appel à des méthodes de prise de pouvoir illégales s’il perdait les élections à la régulière. Ce scénario avait été implanté dans les esprits, les Démocrates ayant passé quatre années à se présenter faussement comme des gardiens de l’intégrité électorale des États-Unis, du fait de leurs croisades du Russiagate, puis de l’Ukrainegate, à présent démystifiées. L’objectif de tout ceci était de dériver par avance tout soupçon quant au fait qu’ils préparaient ce que l’on peut présenter comme la plus grande tricherie électorale de toute l’histoire des États-Unis ; même si les moyens qu’ils avaient prévu d’employer pour ce faire ont changé du fait de la pandémie de COVID-19 et ont été réadaptés : il n’était pas question pour eux de rater cette formidable opportunité. Car tel était bien l’objet de très nombreux votes par correspondance, injectés dans un système qui n’était manifestement pas du tout prêt à les gérer.

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L’exploitation politique de la pandémie de COVID-19

Comme je l’ai écrit dans mon analyse récente « Les connexions entre la guerre mondiale du Coronavirus & les processus psychologiques sont très préoccupantes », la COVID-19 est bien réelle, et présente un vrai risque pour les membres à risque de la population, mais il ne fait aucun doute qu’elle se trouve également exploitée à des fins politiques, comme le démontre le deux poids, deux mesures pratiqué par les gouverneurs Démocrates en matière de confinement. S’ils croyaient réellement que la COVID-19 était aussi mortelle pour la majorité de la population que cela a été exposé par certains experts, ils n’auraient pas risqué l’élimination de leur électorat en l’encourageant à brûler, piller, se déchaîner et même assassiner de manière gratuite en quelques occasions dans les grandes métropoles qu’ils dirigent, sous les bannières Antifa et « Black Lives Matter » (BLM). Cette phase cinétique de guerre hybride terroriste qui dure depuis des décennies aux États-Unis visait à intimider les Étasuniens moyens.

« Vague rouge » contre « vague bleue »

Mais, chose toute aussi importante, leur application sélective d’un confinement draconien à l’encontre des gens d’opinions politiques divergeant des leurs – comme les soutiens de Trump – a constitué une tentative guère convaincante de maintenir l’illusion que des votes par correspondance massifs étaient nécessaires pour « sauver des vies face à la COVID ». Rares sont ceux qui croient vraiment que tel est vraiment le cas, car le flagrant deux poids, deux mesures des Démocrates démontre que la pandémie a été complètement politisée afin de justifier un afflux massif de votes par correspondance dans un système électoral qui n’est pas du tout prêt à les gérer. C’est ainsi que les Démocrates ont soigneusement préparé le terrain, en prédisant au cours de l’été que le gagnant de l’élection pourrait ne pas être connu le jour-même, et en rejetant d’avance tout signe précurseur d’une « vague rouge » amenant à la ré-élection de Trump : au contraire, les gens ont été amenés à croire, à tort, qu’une « vague bleue » allait inévitablement suivre, pour écraser la première.

Établir les liens

Voilà qui fut une pratique particulièrement sournoise, du point de vue de la gestion de perceptions, car elle servit d’avance à couvrir leurs traces dans l’esprit de l’électeur moyen, qui aurait sans cela immédiatement soupçonné des tricheries électorales au moment du déroulé de ce scénario. En lien avec le récit antérieur, selon lequel Trump serait un criminel corrompu et un dictateur en herbe qui s’accrochera à tout prix au pouvoir, l’impression a été fabriquée dans de nombreux esprits que toute action réprobatrice menée par Trump pour s’opposer contre cette séquence allait forcément indiquer que c’était lui – et non pas les Démocrates – qui essayait de tricher. S’il n’y avait pas eu la COVID-19, et la politisation par les Démocrates de cette pandémie pour justifier quelque 100 millions de votes par correspondance, leurs tentatives programmées de détourner l’élection n’aurait pas été si réussie, ou convaincante. Mais même ainsi, le caractère flagrant de leur deux poids, deux mesures en réponse au confinement a amené de nombreuses personnes à se poser des questions quant à leurs motivations.

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La censure pratiquée par les géants technologiques

Il y a tant de gens qui entretiennent des soupçons quant aux événements en cours, que les alliés des Démocrates que sont les géants technologiques ont dû mener au lendemain de l’élection une vaste campagne de censure pour bloquer les comptes et les pages qui encourageaient les Étasuniens préoccupés par ce sujet à exprimer pacifiquement leur droit constitutionnel de se rassembler pour soutenir Trump, dans le respect des lois en vigueur. Pour en citer un exemple, le site OneWorld a été débranché dans les heures qui ont suivi la publication de mon article publié sous le titre « Le moment est venu de faire usage de stratégies de ‘sécurité démocratique’ pour #MettreFinAuVol », qui suggérait que soient menées exactement ce type d’actions ; cela en dit long quant au puissant rôle que les gérants des réseaux sociaux ont pris dans la conduite et dans les suites de l’élection. Ils ont non seulement fait disparaître pratiquement tous les articles signalant le scandale de corruption de Hunter Biden – qui semble bien impliquer Joe Biden lui-même – mais voici qu’ils suppriment également activement en ce moment la liberté qu’ont les Étasuniens de se rassembler.

« La trinité impie »

Cela n’a pas non plus été une coïncidence ; ces actions résultent de l’alliance entre les géants technologiques et les Démocrates, et leurs soutiens au sein des administrations permanentes militaire, de renseignement, et diplomatique –  « l’État profond ». Chacun de ces trois segments a véritablement conspiré avec les deux autres pour manipuler les perceptions que se font les Étasuniens du candidat sortant et du processus électoral. En outre, cette « trinité impie » soutient également la propagation depuis six mois d’un terrorisme urbain déclenché par leurs milices Antifa et BLM, en réponse à leur propre exploitation politique de l’incident George Floyd. Comme dans l’affaire des votes par correspondance, il n’est pas évident de savoir si cette phase de la guerre hybride aurait été activée sans la COVID-19, mais en tous cas, les deux phénomènes ont été politisés à l’extrême pour servir la stratégie de changement de régime susmentionnée.

Tout s’est déroulé comme prévu

Dans la nuit qui a suivi l’élection, tout s’est produit sans accroc, de leur point de vue. La « vague rouge » pro-Trump a déferlé sur les États les plus disputés, mais a ensuite été repoussée par la « vague bleue » découlant de millions de votes par correspondance, et les médias dominants essayent de faire croire à tout le monde qu’ils étaient presque tous en faveur de Biden. Non seulement l’improbabilité d’une telle idée frise-t-elle le ridicule, mais elle a en plus fait suite à une suspension douteuse du processus de comptage des voix, pour une durée de plusieurs heures, dans les États les plus décisifs qui n’avaient pas encore déclaré de vainqueur. Comme prévu, Trump a condamné cette tricherie flagrante, et a agi ce faisant comme la fausse image du criminel corrompu et dictateur en herbe qui ne s’arrêtera devant rien pour s’accrocher au pouvoir qui avait été implantée dans de nombreux esprits. Même si Trump remporte une victoire légale, et finit par remporter cette élection, sa légitimité est déjà mise en question.

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Le scénario « du pire » fomenté par les Démocrates

Dans le « pire scénario » préparé par les Démocrates, ils n’auraient qu’à intensifier leur vague de terreur de guerre hybride cinétique contre les États-Unis, en encourageant leurs milices de rues Antifa et BLM à déclencher une campagne de terrorisme urbain plus sophistiquée, sous prétexte de « résistance antifasciste légitime à un dictateur raciste qui a illégalement volé l’élection ». Il ne faut pas oublier que des campagnes terroristes semblables furent menées contre le président Assad, en Syrie, et contre l’ancien dirigeant libyen, Khadafi, sous des prétextes « pro-démocratie » presque identiques, ce qui témoigne du fait que les Démocrates ont laissé leurs empreintes sur tout ce qui est en train de se produire actuellement aux États-Unis, et qui promet d’être déclenché dans le « pire scénario » établi par les Démocrates si leur tentative de tricherie est enrayée – peut-être par la Cour Suprême elle-même.

Conclusions

La séquence d’événements qui a culminé dans la tentative de coup d’État « démocratique » encore en cours est très complexe, elle implique également de nombreux autres éléments qui ont dû être simplifiés pour produire la présente analyse, mais cet article souligne les tendances les plus importantes en cours, auxquelles chacun devrait porter attention. Le résultat de cette lutte sans précédent pour le pouvoir sur la puissance unipolaire en cours de déclin reste incertain, car il s’agit là de zones totalement inexplorées pour ce pays. Néanmoins, comprendre comment tout s’est déroulé pour en arriver là pourrait aider d’autres peuples à identifier des desseins semblables par avance, et à les éteindre en phase embryonnaire, avant qu’ils ne dégénèrent en un désastre anti-démocratique tel que celui qui frappe à présent les États-Unis. Si l’on prend en compte le fait que les États-Unis restent à la pointe des tendances au niveau mondial, il faut donc s’attendre à ce que cette méthode de changement de régime soit employée un peu partout dans le monde à l’avenir.

Andrew Korybko est un analyste politique américain, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.

Traduit par José Martí, relu par jj pour le Saker Francophone

samedi, 07 novembre 2020

La dystopie macronienne: de la «sécurité globale» à la «surveillance globale»

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La dystopie macronienne: de la «sécurité globale» à la «surveillance globale»

 
 
Auteur : Karine Bechet-Golovko
Ex: http://www.zejournal.mobi

Alors que les regards sont tournés vers l’Outre-Atlantique et les cerveaux confinés ad vitam, d’étranges textes de loi se discutent à l’Assemblée nationale. La majorité présidentielle a déposé une proposition de loi « relative à la sécurité globale », qui affirme à juste titre son affiliation – globaliste. En quelques articles, le sens de la police municipale est modifié pour en faire de facto un échelon de maillage répressif, le rôle et les compétences des organes de sécurité privés sont renforcés et les étrangers peuvent y participer s’ils maîtrisent la langue française, la surveillance technologique est généralisée, de la prévention à l’intervention, transmettant en temps réel les données et les forces de l’ordre doivent être protégées d’un regard « malveillant ». Ce magma futuriste se développe en l’absence d’une quelconque volonté politique de maintenir l’ordre sur l’ensemble du territoire français, sans soutenir les forces de l’ordre lors de leurs interventions dans les « territoires perdus de la République », après avoir déshumanisé la police tout en diminuant le seuil de légitimité du recours à la violence contre la population. Ce n’est certainement pas ce nouveau texte qui va résoudre les problèmes de sécurité en France, mais il va en revanche contribuer à réaliser ce « nouveau monde » inhumain et global.

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Alors que l’on ne cesse de remarquer un ensauvagement des territoires, avec des agressions de plus en plus violentes et primaires, le tout dans une ambiance bon ton tolérante pour ces pôvres petits qui ne savent pas ce qu’ils font. Alors qu’un nombre impressionnant de FDO est lancé dans le contrôle des attestations de déplacement d’une population lassée et écrasée par une rhétorique psdeudo sanitaire, réellement autoritaire. Alors que le pays vit dans un état d’exception qui est devenu permanent, passant du terrorisme au virus par alternance, sans prendre le risque de s’interroger sur le fond de ces problèmes.

Bref, alors que la situation est délétère, les députés de la majorité nous lancent En Marche vers un fantasme recuit de science-fiction des années 50, avec leur proposition de loi « relative à la sécurité globale », dont le texte est disponible ici sur le site de l’Assemblée nationale, qui ressemble à s’y méprendre à de la surveillance globale et en cours de privatisation.

Dans le Titre I, la proposition de loi envisage la transformation de l’esprit de la police municipale en renforçant ses compétences en matière de constatation d’infractions dans des domaines aussi variés que les infractions routières ou le trafic de drogue. La police municipale, dans la logique de la police de proximité, devait garantir le lien entre la population et les FDO, cet aspect est totalement oublié aujourd’hui, elle semble être transformée en un élément de la Police judiciaire, un maillon au rabais, en bouche-trou.

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Dans le Titre II, une privatisation rampante de la « sécurité globale » est mise en place, à quel point les sociétés privées de sécurité sont indispensables aujourd’hui. Il est vrai que face aux 21 500 policiers municipaux, les 165 000 agents privés de sécurité produisent un effet de masse. Et ces forces privées, qui peuvent comprendre des étrangers maîtrisant le français (merci !), vont voir leurs compétences augmenter, notamment pouvoir dresser des PV, noter les témoignages, relever l’identité et l’adresse du présumé coupable, le retenir en attendant l’arrivée d’un policier ou d’en gendarme (art. 18 du projet de loi). Autrement dit, des compétences de puissance publique sont transférées à des individus, qui ne représentent pas l’État et n’agissent pas en son nom. Dans la même logique, ils reçoivent des pouvoirs de contrainte en matière d’obligation de publicité des sanctions adoptées à l’égard de personnes physiques et morales (art. 19).

Le Titre III met en place un système de surveillance électronique, qui repose autant sur les caméras individuelles (art. 21), que sur les caméras aéroportées (art. 22). Les images peuvent être transmises en temps réel, ce qui a provoqué une réaction négative du Défenseur des droits, l’atteinte potentielle aux libertés fondamentales étant considérable. L’on appréciera également la précision de l’art. 22 concernant les caméras aéroportées sur les voies publiques, qui ne doivent pas permettre de visualiser l’intérieur des domiciles, ni de façon spécifique, leurs entrées. Donc, accessoirement, c’est possible, mais pas de manière spécifique.

Le Titre IV est celui qui a fait le plus réagir les médias, car il les concerne directement, en prévoyant une forte limitation de la diffusion des images des FDO. La loi sur la liberté de la presse est complétée d’un article ainsi rédigé :

« Art. 35 quinquies. – Est puni d’un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique, l’image du visage ou tout autre élément d’identification d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un militaire de la gendarmerie nationale lorsqu’il agit dans le cadre d’une opération de police ».

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Cette disposition, devant limiter l’application de la restriction de diffusion d’images, « dans le but qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique » peut être interprétée tellement largement selon les besoins de la situation, que l’interdiction risque d’être de facto générale.

Le syndicat de la magistrature a particulièrement négativement réagi à cette proposition de loi. Il est possible de lire l’intégralité de leur communiqué ici, pour l’essentiel :

« La majorité parlementaire se plaît – sans consulter la CNIL – à déposer cet énième texte, lequel a pour finalités essentielles d’accroître la surveillance de masse et les pouvoirs des polices locale et privée, au nom du « continuum de la sécurité », doctrine qui a démontré depuis plus de vingt ans qu’elle ne produisait ni cogestion entre les polices, ni proximité avec la population mais répondait au besoin d’extension d’un marché privé de la sécurité très lucratif. (…) Ce projet est en cohérence avec la priorité donnée par le gouvernement à la justice pénale de « proximité », qui est tout sauf de la proximité, puisqu’aucunement de nature à répondre aux besoins quotidiens essentiels des justiciables, mais correspond uniquement à la volonté de concentrer les maigres moyens de la justice sur la répression accrue des actes de délinquance les moins graves. Le but est de quadriller chaque recoin de l’espace public en déployant des moyens technologiques permettant une surveillance généralisée, en donnant compétence à des agents qui ne sont pas formés mais qui feront nombre pour relever des infractions en dehors de tout contrôle de la justice, et de faire encore reculer le contrôle démocratique sur ce qui se joue, les forces de l’ordre devenant finalement les seules à échapper aux honneurs des caméras. Tandis qu’un blanc-seing sans limite et sans contrôle est donné aux agents de la puissance publique pour réprimer tous azimuts, leur rôle pacificateur, les liens qu’ils devraient tisser avec les populations qu’ils protègent sont désormais totalement perdus de vue. Tant pis pour les libertés publiques, et tant pis si ces coups de menton n’ont aucun effet réel sur le niveau de la délinquance ».

Il est urgent de déconfiner nos cerveaux avant de se réveiller dans une nouvelle réalité inhumaine, électronique, faite de surveillance et d’insécurité. Ce monde global vers lequel nos élites nous dirigent au pas de course.


- Source : Russie politics

 

 

 

Conflit du Haut-Karabakh: pour y voir plus clair

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Conflit du Haut-Karabakh: pour y voir plus clair
 
par John Helmer
via Facebook
 
L'analyse de John Helmer - excellent et honnête spécialiste de la Russie et de son environnement ex-soviétique - sur le conflit en cours entre Arméniens et Azéris. Selon lui, "L'Arménie a perdu la guerre d'octobre avec l'Azerbaïdjan en raison de ses échecs en matière de renseignement sur le champ de bataille, de défenses obsolètes et des erreurs de calcul politiques du Premier ministre Nicol Pachinian. Ses seuls alliés sont maintenant les montagnes et le climat." Ce point de vue est partagé par la plupart des spécialistes russes de la défense.
 
C'est le consensus auquel sont parvenus cette semaine les principaux analystes militaires de Moscou. "Pendant la période du premier ministre Nikol Pashinyan", a rapporté mardi Vzglyad l'évaluation de l'état-major général russe, "trois chefs des services de renseignement ont été remplacés, et l'un d'entre eux n'avait aucune compétence et était une personne occidentale nommée pour des raisons purement politiques. Tout cela s'est accompagné d'une rhétorique interne anti-russe, multipliée par l'arrogance nationale. Certains dirigeants du Haut-Karabakh ont dit des choses comme "nous n'avons pas du tout besoin des Russes, nous pouvons aller à Bakou à pied sans vous".
 
"De plus, au cours des six derniers mois, à l'état-major général de l'Arménie, il y a eu un licenciement massif d'officiers qui avaient été formés à Moscou."
 
"Il est probablement temps que de véritables purges aient lieu au sein du gouvernement", avait annoncé M. Pashinyan en avril. Selon l'évaluation russe, Pashinyan a ensuite commis l'erreur classique du novice nerveux : il a renforcé la garde de son palais contre les Arméniens rivaux, mais a sous-estimé son ennemi azéri traditionnel et a maintenant perdu le contrôle du territoire.
 
La riposte arménienne est que les analystes de Moscou qui disent cela "reçoivent de l'argent de la Turquie et de l'Azerbaïdjan".
 

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"Pourquoi l'armée arménienne était-elle plus faible et quelles erreurs a-t-elle commises lors de la préparation des opérations de combat", a rapporté Evgeni Krutikov, l'analyste militaire de Vzyglyad qui a des liens étroits avec les renseignements militaires russes. "Le 27 octobre est la date significative, puisque le rythme de l'offensive de l'armée azerbaïdjanaise a été calculé pour ce mois. Ces rythmes n'ont pas été respectés, et dans certains domaines, ils ont même échoué. Les principales tâches politiques pour Bakou n'ont pas non plus été résolues".
 
"Néanmoins, les forces armées azerbaïdjanaises ont obtenu un certain nombre de succès, ont brisé la ligne de défense dans le Haut-Karabakh et ont avancé de plusieurs dizaines de kilomètres. Le samedi 24 octobre, la défense des forces arméniennes dans le secteur sud du front ne tenait plus qu'à un fil et aurait pu être détruite avec des conséquences désastreuses pour l'Arménie. Cela ne s'est pas produit, mais la situation elle-même a donné raison de parler de la défaite stratégique des troupes arméniennes. Bien que ces arguments aient été prématurés, les résultats du premier mois de guerre ne sont pas très encourageants pour l'Arménie et le Haut-Karabakh (NKR)".
 
"Si vous regardez la carte de la région, la direction principale d'une éventuelle frappe de l'Azerbaïdjan sur la NKR ressemble à la zone centrale le long du fleuve Karkarchay [Karkar]. Il suffit de passer directement par les ruines d'Aghdam jusqu'à Khojaly et ensuite jusqu'à Stepanakert. C'est dans cette zone que la principale ligne de défense des Arméniens a été organisée pendant un quart de siècle. Mais c'est dans le secteur central que les Azerbaïdjanais n'ont même pas essayé d'imiter l'offensive. Il y a un intense duel d'artillerie sur ce front, mais rien de plus. Mais le côté arménien est obligé de maintenir constamment des forces importantes dans le secteur central, qui dans un autre scénario pourraient être utilisées, par exemple, pour organiser des poches dans le Sud".
 
Selon l'analyse approuvée par l'état-major général russe, la première grande erreur des Arméniens a été l'échec des services de renseignement qui ont sous-estimé l'efficacité de la combinaison des forces azerbaïdjanaises de missiles et de roquettes à drones hautement mobiles avec des obusiers à longue portée. "L'Arménie et la NKR auraient dû penser à ce qui se passait pendant l'été, lorsque des escarmouches sporadiques ont commencé presque tout le long de la ligne de front.... L'Azerbaïdjan a progressivement formé deux corps de choc, qui ont rassemblé les éléments les plus prêts au combat de toute l'armée, y compris des parties de la réserve profonde. Des entrepôts ont été construits plus près de la ligne de contact, et le système d'approvisionnement en carburant a été fourni. Tout cela pouvait être vu simplement à l'aide de jumelles, sans avoir recours à des manipulations complexes du renseignement".
 

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"En outre, les renseignements arméniens n'ont pas informé les dirigeants politiques du pays de l'évaluation correcte des armes, de leur quantité et des raisons pour lesquelles l'Azerbaïdjan les a achetées. Sur la base de l'analyse de ces achats, l'Arménie et la NKR auraient pu construire un modèle de tactique militaire que Bakou se préparait à utiliser, et organiser la contre-attaque. Tout d'abord, cela concerne les drones importés (UAV) et l'artillerie automotrice soutenant les groupes tactiques de bataillons (BTG) en progression. Cela suffirait à l'armée arménienne pour comprendre ce qui est prévu de l'autre côté du front".
 
La Russie n'a pas confirmé les rapports occidentaux selon lesquels des contre-mesures électroniques de l'armée russe (ECM) ont été déployées pour aider la partie arménienne à neutraliser le drone azerbaïdjanais.
 
La deuxième grande erreur des Arméniens a été de présenter des unités de défense aérienne obsolètes, à point fixe et en nombre insuffisant, adéquates contre une attaque aérienne habitée du côté azéri, mais "inutiles" contre les drones israéliens et turcs. "Il n'y a tout simplement pas assez de systèmes de défense aérienne dans la NKR, et il y a de très, très nombreux drones en Azerbaïdjan. La partie arménienne sur le terrain subit de lourdes pertes du fait des actions des drones, d'autant plus que les Azerbaïdjanais ont délibérément assommé les positions des systèmes de défense aérienne arméniens avec des missiles et de l'artillerie à longue portée... Pour quelle raison Erevan n'a pas pris la peine de rééquiper le système de défense aérienne et de créer son propre groupe de drones, c'est une question plus psychologique que purement militaire".
 

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L'obsolescence des équipements de combat arméniens reflète également leurs tactiques de combat dépassées. "Le système de défense de la NKR était basé sur plusieurs lignes fortifiées consécutives, dont la plus avancée dans les secteurs du centre et du sud a été construite dans les années 1990 dans la zone des plaines, dans le cadre d'une ceinture dite de sécurité. Cette défense a bien fonctionné pendant 25 ans. Mais en un quart de siècle, l'Azerbaïdjan et son armée ont beaucoup changé. Mais rien n'a changé au Karabakh et en Arménie, y compris dans leur perception de la réalité militaire. Dans la nouvelle situation, il était nécessaire de tenir la zone des plaines de la ceinture de sécurité par d'autres mesures et méthodes. Sinon, la perspective de perdre Jebrail, Fizuli, Hadrut, Zangelan et Kubatly était visible à l'œil nu. C'est ce qui s'est passé à la fin".
 
"Maintenant, les troupes azerbaïdjanaises dans le secteur sud ont atteint la deuxième ligne de défense et samedi dernier, elles menaçaient de manière critique le "couloir de Lachin" - c'est la principale route d'approvisionnement en provenance d'Arménie. La perte de Lachin, qui se trouvait à 10 à 15 kilomètres en ligne droite pour les Azerbaïdjanais, aurait été un véritable désastre stratégique pour les Arméniens. En outre, la perte d'un territoire important dans le sud en ce moment signifie de graves problèmes politiques et une défaite morale pour l'Arménie. C'est l'avancée dans le sud que Bakou peut enregistrer comme sa principale victoire et sa principale réalisation politique après un mois de combats au Karabakh".
 

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La route du couloir de Lachin - à gauche, Wikimapia, 2018 ; à droite, photo d'un drone du ministère de la défense de l'Azerbaïdjan. https://en.axar.az/
 
Cependant, depuis le week-end dernier, lors des derniers combats dans les gorges et les montagnes du couloir de Lachin, cette combinaison d'armes azerbaïdjanaises est inadéquate. "Parfois, même les méthodes primitives de protection dans les montagnes sont très efficaces. Par exemple, dans les gorges autour de Lachin et de Shusha, des câbles d'acier sont tendus depuis la fin des années 1990, ce qui exclut complètement l'utilisation d'avions d'assaut ou de drones dans ces zones".
 
L'évaluation de Moscou attribue la défaite militaire des Arméniens sur le terrain à la stratégie anti-russe de Pashinyan depuis son arrivée au pouvoir en mai 2018. C'était une opération, a-t-il déclaré à la presse américaine de l'époque, qui n'avait "aucun contexte géopolitique pour notre mouvement, notre révolution de velours".
 
"Au cours de l'année dernière, l'armée arménienne a perdu le contact avec Moscou, et tous les contacts dans le domaine du renseignement entre les deux pays ont été réduits - et cela a été fait à l'initiative de la direction politique de l'Arménie. Sous la présidence de Nikol Pashinyan, trois chefs des services de renseignement ont été remplacés, et l'un d'eux n'avait aucune compétence et était un représentant occidental purement politique. Tout cela s'est accompagné d'une rhétorique interne anti-russe, multipliée par l'arrogance nationale...De plus, au cours des six derniers mois, à l'état-major général de l'Arménie, il y a eu un licenciement massif d'officiers qui avaient été formés à Moscou. La raison apparente de ce licenciement est le mariage de la fille du chef de l'état-major général, qui aurait "enfreint les règles de conduite dans la pandémie de coronavirus".
 

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La justification de Pashinyan pour le licenciement du général Artak Davtyan a été annoncée le 8 juin. Dans le même temps, il a également licencié les chefs de la police et de l'administration de la sécurité nationale. Cela, selon l'évaluation russe, a laissé Pashinyan à la tête d'un système de commandement et de contrôle qui était creux. Le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a vu l'opportunité de frapper. "Il semble que l'état-major arménien n'avait pas du tout de plan de mobilisation, ou alors il souffre d'un certain nombre de caractéristiques étranges. Pour la défense de la "forteresse de montagne", quarante à soixante mille personnes sont vraiment suffisantes, mais ce n'est clairement pas suffisant pour l'organisation d'une défense mobile. Les Arméniens se comportent de manière passive, se contentant de repousser les menaces dès qu'elles se présentent".
 

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A gauche : le président Ilham Aliyev en visite de première ligne en novembre 2016. A droite, le 5 septembre 2020, le général Artsak Davtyan à Stepankert, capitale de l'Artsakh, le territoire du Haut-Karabakh sous domination arménienne. "J'estime que la situation est stable et calme. Dans le même temps, je suis convaincu que les forces armées sont prêtes à tout moment à accomplir les tâches qui leur sont confiées", a déclaré Davytan.
 
"La partie azerbaïdjanaise (et les Turcs derrière elle) ont une initiative opérationnelle complète", a rapporté Vzglyad hier. "Ils peuvent se permettre de redéployer des forces sur toute la ligne de front, de former de nouveaux groupes, de reconstituer les réserves et de lancer de nouveaux plans. Les Arméniens, ayant perdu la plupart de leur "ceinture de sécurité" dans le sud, ne peuvent plus penser à des opérations contre-offensives. En particulier pour regagner le territoire perdu au cours du mois dernier. En général, il s'agit bien sûr d'une impasse militaro-stratégique pour l'Arménie et la NKR. L'Azerbaïdjan utilisera le répit politique pour le redéploiement, le réapprovisionnement des unités et l'élaboration de nouveaux plans offensifs. Les Arméniens ne sont plus prêts que pour une défense passive".
 
Selon le registre du Kremlin, cette année, le président Vladimir Poutine a eu sept conversations téléphoniques avec Pashinyan. Après le début de la guerre le 27 septembre, il y a eu quatre appels, chacun à l'insistance de Pashinyan. Poutine a refusé de rejeter la faute sur les dirigeants de l'Azerbaïdjan ou sur les Turcs pour leur soutien à Aliev. Le communiqué du Kremlin fait état de l'accord de Poutine avec Pashinyan sur leur "sérieuse préoccupation concernant les informations reçues sur l'implication dans les hostilités de militants d'unités armées illégales du Moyen-Orient".
 
Pashinyan a cessé de téléphoner à Poutine après le 5 octobre. A ce moment, Poutine "insistait sur la nécessité urgente d'un cessez-le-feu". Poutine a ensuite délégué la conversation au ministère des affaires étrangères.

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Le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov s'est entretenu à plusieurs reprises par téléphone avec le ministre arménien des affaires étrangères Zohrab Mnatsakanyan, et leur homologue azerbaïdjanais Jeyhun Bayramov. Ils se sont également rencontrés directement à Moscou le 9 octobre, puis à nouveau directement mais séparément les 20 et 21 octobre.
 
Négociations directes à Moscou le 9 octobre entre (de gauche à droite) le ministre azerbaïdjanais des affaires étrangères Jeyhun Bayramov ; Sergueï Lavrov et le ministre arménien des affaires étrangères Zohrab Mnatsakanyan. Le ministère de M. Lavrov n'a publié aucun communiqué après la session de six heures.
À gauche, le ministre arménien Mnatsakanyan avec Lavrov à Moscou, le 12 octobre.
 
A Moscou le 12 octobre, après sa rencontre avec Mnatsakanyan, Lavrov a souligné le rôle de médiateur impartial de la Russie au niveau diplomatique, mais aussi sur le champ de bataille : "Quant à la poursuite de la participation de la Russie au processus de règlement, nous y participerons activement, à la fois comme l'un des trois coprésidents du groupe de Minsk de l'OSCE et simplement comme un allié proche et un partenaire stratégique de nos voisins. Je pense que notre veille commune de la nuit, qui a produit un document très important, n'a pas été vaine et que nous serons encore en mesure de surmonter la situation "sur le terrain" très bientôt. En tout cas, nous sommes aussi intéressés par cette question que les parties en conflit "sur le terrain" le sont".
 
Le même jour, le ministre russe de la défense, Sergei Shoigu, s'est entretenu par téléphone avec le ministre turc de la défense, Hulisi Akar. Le communiqué de presse publié à Moscou indiquait que Shoigu avait parlé de "stabilisation" ; c'était un avertissement aux Turcs de ne pas intensifier leur présence sur le champ de bataille, que ce soit avec leurs représentants syriens ou avec le personnel militaire turc. Shoigu a ensuite pris contact avec ses homologues de Bakou et d'Erevan pour discuter de leur volonté d'accepter un rôle russe dans la mise en œuvre et le respect d'un mécanisme de cessez-le-feu. Il n'y a toutefois pas eu d'accord et, dans les quinze jours qui ont suivi, les Arméniens ont continué à perdre du terrain.

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Lavrov a parlé plus souvent avec le ministre turc des affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu; en fait, cinq fois au cours du mois dernier. Lors de leur dernière conversation, le 27 octobre, ils ont convenu de "la nécessité d'assurer un cessez-le-feu durable entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dès que possible". Les deux ministres ont souligné qu'il n'y a pas d'alternative à une résolution pacifique du problème, et ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et à la reprise des négociations par le biais des mécanismes établis par le Groupe de Minsk de l'OSCE. Les parties ont spécifiquement noté que l'internationalisation de la crise par l'implication de combattants étrangers était inacceptable".
 
Igor Korotchenko, rédacteur en chef du magazine de la défense nationale à Moscou, confirme que les tactiques azerbaïdjanaises ont été couronnées de succès dans les plaines et les vallées, mais que leur progression s'est arrêtée dans les montagnes de Lachine. "Lachine a été un échec des Azéris. La raison principale était le terrain local. Les positions défensives bien préparées (pendant environ 20 ans) de l'armée arménienne dans les plaines ont été pénétrées par l'armée azérie, mais les montagnes sont devenues une grande difficulté pour eux, même pour les troupes spéciales. L'armée azerbaïdjanaise est la plus entraînée et la mieux préparée, en partie avec l'aide de la Turquie et de la Russie".
 
On a demandé à M. Korotchenko s'il pouvait confirmer que des systèmes russes de contre-mesures électroniques (ECM) comme le Krasukha ont été utilisés pour attaquer le Bayraktar. Selon ce rapport du 21 octobre, "des sources sur BulgariaMilitary.com du ministère russe de la défense affirment que depuis le début des hostilités au Nagorno-Karabakh, les systèmes russes de guerre électronique ont été mis en pleine capacité de combat, mais n'ont été utilisés que maintenant, car il n'y a pas eu une telle saturation de drones dans la zone de la base militaire. Les photographies de certains des drones turcs abattus et de leurs fuselages montrent que ces drones ont effectivement été retirés par un système de guerre électronique, car il n'y a aucune trace d'une frappe de missile ou d'une autre arme à feu". En fait, le rapport provient d'Erevan.

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À Moscou, Korotchenko a répondu : "Depuis l'année dernière, l'Arménie a perdu ses contacts avec la Russie dans le domaine militaire, il est donc difficile de dire quoi que ce soit sur [la Krasukha]. Nous pouvons dire sans hésiter que la Russie est intéressée par un règlement diplomatique du conflit dans les plus brefs délais. Il est trop tôt pour parler des leçons à tirer pour les deux parties. L'Azerbaïdjan utilise des drones très efficaces ainsi que des tactiques d'artillerie, mais le nouveau terrain exigera qu'ils fassent quelques changements".
 
Ilya Kramnik, un expert militaire du Conseil russe des affaires internationales, estime que "même après leur dernier échec, les forces azerbaïdjanaises continuent à contrôler le couloir de Lachin, car leurs drones et leur artillerie peuvent encore être utilisés pour bloquer le passage des troupes arméniennes. Mais le terrain et le temps instable de l'automne vont jouer pour l'armée arménienne, qui a l'expérience de la guerre dans de telles conditions".
 
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)
 
La version originale de l'article en anglais :

TransEuropa#1, avec Oncle Bob alias Robert Steuckers

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Chronique européenne:

TransEuropa#1, avec Oncle Bob alias Robert Steuckers

Géopolitique 2020

 
Nouvelle série, spécialement consacrée à l'Europe. Depuis son bunker belge, le conférencier et essayiste Robert Steuckers (Oncle Bob pour les intimes) abordera différents sujets à propos de notre continent. Histoire, politique, littérature, grands mythes et bien d'autres sujets qui nous l'espérons raviront les auditeurs et leur donneront des clés de compréhension à propos de l'Europe. Pour commencer, un panorama 2020 de géopolitique. Bonne écoute et place à Bob !
 
 
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Extrait musique: © Kraftwerk-Trans Europa Express (1977)
Réalisation: Radio Lorraine Enragée

vendredi, 06 novembre 2020

Robert Steuckers : Entretien sur le conflit du Caucase pour la presse azerbaidjanaise

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Robert Steuckers : Entretien sur le conflit du Caucase pour la presse azerbaidjanaise

Propos recueillis par Zaur Medhiyev

La localité de Barda a été récemment touchée par un missile arménien. Quatre personnes ont été blessées. Ce n'est pas la première fois que des roquettes arméniennes frappent des villes. Pour quelle raison l’Arménie mène-t-elle ce type d’action ?

L’escalade dans la guerre actuelle au Sud du Caucase provient d’agents provocateurs qui veulent empêcher la rentabilisation de l’axe de communication terrestre dit « South-North », partant de l’Inde, traversant l’Iran et l’Azerbaïdjan pour arriver en Russie dans le bassin de la Volga. Ce corridor, qui porte le nom anglais de « International North-South Transport Corridor » prévoit la construction de communications navales, ferroviaires et routières sur une distance de 7200 km au départ de Mumbai (Bombay) en Inde. La Russie et l’Inde ont signé le protocole d’accord en mai 2002. En 2014, le trajet Mumbai-Bakou a été testé via le port iranien de Bandar Abbas. Ensuite, on a procédé à un test de fonctionnement entre Mumbai et Astrakhan sur la Volga. D’autres voies sont prévues vers l’Europe mais surtout vers le Kazakhstan et le Turkménistan. L’objectif est de renforcer sur la masse continentale eurasienne la « trade connectivity » ou « connectivité commerciale » et d’éviter les goulots d’étranglement créés depuis deux siècles par les puissances thalassocratiques dont la stratégie visait à « contenir » la principale puissance continentale, c’est-à-dire la Russie, et à l’empêcher d’atteindre les mers chaudes.

La réalisation de ce Corridor a également pour but de diminuer les coûts de transport de 30% et de réduire la longueur des trajets de 40%. L’Azerbaïdjan et l’Arménie ont signé ultérieurement l’accord de mai 2002, avec d’autres pays de la région et d’Asie centrale. L’Azerbaïdjan a eu l’intelligence politique de s’impliquer à grande échelle dans ce projet en construisant de nouvelles routes et de nouvelles voies de chemin de fer. La réunion de Téhéran du1 novembre 2017 a ainsi permis de normaliser et d’améliorer les relations entre l’Azerbaidjan chiite et l’église orthodoxe russe, de conclure des accords contre le terrorisme (wahhabite), de prendre des mesures pour lutter contre le narcotrafic et de sceller le projet de réaliser le Corridor. Ces accords sont importants et méritent d’être ancrés dans les faits.

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L’Iran voisin veut, dans le cadre de ce magnifique projet, agrandir le port de Chahabar et réaliser, à terme, un grand canal transiranien, l’Iranrud, qui relierait l’Océan Indien à la Caspienne, notamment au port d’Astara, situé à la frontière entre l’Iran et l’Azerbaïdjan. Ce développement régional intéresse les Européens conscients des impératifs de la géopolitique car, de cette façon, l’Europe, elle aussi, échapperait aux goulots d’étranglement que sont Gibraltar, Suez et Aden.

L’Arménie, depuis quelques années, a malheureusement laissé le projet en jachère. Or le tronçon ferroviaire et l’axe routier Iran-Arménie sont les chaînons manquants (les « missing links ») pour que les embranchements de ce Corridor puissent atteindre également la Mer Noire via la Géorgie. En septembre 2013, Serge Sarkissian signe des accords ferroviaires avec Vladimir Poutine, où la Fédération de Russie promet d’investir quinze milliards de roubles dans le projet.

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Pour les stratégistes américains actuels, ceux du Deep State, qui s’inscrivent dans la logique forgée en 1904 par Sir Halford John Mackinder, ces axes de communication doivent être bloqués à tout prix car ils défient, par leur existence même, toutes les stratégies développées par les puissances maritimes qui exigent la liberté des mers depuis le 17ème siècle. Dans le cadre qui nous occupe, aucune entrave aux axes de communication terrestre ne peut s’imposer. Les puissances maritimes tablent certes toujours sur leurs flottes mais aussi sur leurs dispositifs satellitaires et sur la maîtrise du numérique. Les puissances continentales gardent le lien avec la terre, le tellurique : leurs figures tutélaires sont le paysan et le géomètre romains. Depuis deux ou trois décennies, les stratégistes américains parient sur des guerres hybrides, impliquant la manipulation d’ONG comme en Ukraine, en Géorgie et en Arménie, ce qui a permis à Pachinian d’arriver au pouvoir en 2018, comme par hasard juste après les accords de Téhéran de 2017, scellés par ses prédécesseurs, dont l’ex premier ministre Serge Sarkissian, son vieil ennemi depuis 2008, et surtout l’ancien président Robert Kotcharian qu’il a fait emprisonner. L’objectif de ces ONG subversives est de saboter l’acheminement des marchandises et des hydrocarbures en direction des rimlands les plus riches comme on le voit avec l’acharnement américain contre les gazoducs Nord Stream 2 dans la Baltique. Dans le conflit qui ravage aujourd’hui le Caucase, il s’agit de saboter les voies de communication terrestre en gestation. Nous ne pouvons tolérer un tel sabotage car si les juristes des puissances maritimes du 17ème siècle (qui sont toujours les mêmes) plaidaient pour la liberté des mers, nous devons aujourd’hui militer pour la liberté des terres et rejeter tous les conflits qui bloquent les voies destinées à réorganiser le continent.

Enfin, les opérations de guerre en cours font évidemment des victimes dans les deux camps. Toutes sont à déplorer.

Des experts, dont des Russes, ont appelé Erevan à déposer les armes et à s'asseoir à la table des négociations, fournissant à l'Azerbaïdjan un calendrier pour le retrait des forces d'occupation. Cependant, Pachinian répond en appelant à une guerre totale. Quelle est la raison de cette obstination obsessionnelle?

Les Russes sont parfaitement conscients d’un fait : si une guerre de longue durée s’installe au Sud de la chaîne du Caucase, le projet du Corridor Inde/Arctique sera remis aux calendes grecques, ce qui irait au détriment de tous, en Europe comme en Asie. Ensuite, il faut savoir deux choses : la Russie a une frontière commune avec l’Azerbaïdjan et non avec l’Arménie. Le transit potentiel du Corridor passera dès lors par l’Azerbaïdjan en priorité. Ce raisonnement, les Iraniens et les Indiens doivent le tenir aussi. Si Pachinian appelle à la guerre totale, contrairement aux vœux de Moscou, c’est qu’il suit un ordre du jour occulte, établi par les services secrets américains. Cependant, il sait, et les Américains savent, que les Arméniens peuvent compter sur la sympathie de tous les peuples orthodoxes (surtout les Russes), de bon nombre de chrétiens catholiques, de la diaspora arménienne de France et des Etats-Unis. L’Azerbaïdjan ne pourra pas compter sur un tel soft power pour deux raisons : c’est un pays musulman et, dans les circonstances actuelles en Europe occidentale et centrale, les musulmans n’ont pas bonne presse. Ensuite l’alliance tacite avec la Turquie, qui envoie sur le front des mercenaires djihadistes syriens et libyens, dessert considérablement votre pays car les discours d’Erdogan, tenus à Strasbourg, Hasselt et Cologne, au cours de ces deux dernières décennies ont hérissé les Européens et ressuscité la phobie antiturque qui remonte au temps des croisades. Même si on peut dire qu’Erdogan n’a pas tort de fustiger les sales manies idéologiques qui ont défiguré l’Europe depuis une soixantaine d’années et ont culminé dans l’abjection au cours de ces dix dernières années. Quant à ses charges contre Macron, ma foi, je dois dire que je ris aussi dans ma barbe quand je les entends…

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Pour pallier cet inconvénient, l’Azerbaïdjan devrait mettre en avant les bonnes relations avec l’église orthodoxe russe, scellée lors de la réunion de Téhéran en novembre 2017. Face à l’opinion publique russe, il conviendrait aussi de desserrer les liens avec l’OTAN, sans pour autant renoncer aux gazoducs et oléoducs transanatoliens TANAP, base concrète de l’alliance de facto entre la Turquie et l’Azerbaïdjan.

Après la guerre, Pachinian et ses camarades seront-ils jugés ?

En principe, je suis contre le fait de juger des hommes d’Etat ou des chefs de guerre après une défaite militaire. Le Tribunal de La Haye est une sinistre farce, comme peuvent en attester les Serbes, les Croates et les Bosniaques (et demain les Kosovars) qui ont subi ses foudres. J’ai aussi plus de respect pour les hommes politiques qui affrontent les aléas de l’histoire ou pour les soldats qui mettent leurs vies en jeu que pour les sinistres et médiocres juristes, aux raisonnements creux et aux corps mous, qui ont l’effroyable toupet de juger leurs actes. Il n’y a pas d’êtres plus méprisables qui grouillent sur cette Terre. Je ne souhaite donc pas la création d’un nouveau tribunal de cette sorte après le conflit qui ravage le Caucase aujourd’hui. Lecteur de Carl Schmitt, j’ai médité, avec le Professeur Piet Tommissen, les écrits de ce grand penseur allemand sur la notion d’amnistie.

Le gouvernement belge reconnaît le Karabakh comme faisant partie du territoire de l'Azerbaïdjan. Mais le parlement flamand prend sa propre décision selon laquelle, dit-il, le Karabakh est un État séparé. Comment peut-on expliquer cela? Comment le Parlement flamand peut-il s'opposer à l'avis du ministère fédéral des Affaires étrangères?

L’architecture politique du royaume de Belgique est compliquée et il est toujours malaisé de tenter de l’expliquer à des étrangers. Même à nos voisins les plus proches. La situation est tendue en Belgique aujourd’hui. Le gouvernement central (fédéral) est composé de partis majoritairement non flamands. La population majoritaire est cependant flamande (plus de 60%) mais n’est quasi pas représentée dans le nouveau gouvernement fédéral. Par conséquent, le Parlement flamand jouera le jeu d’une opposition politique intransigeante tant que ce gouvernement sera en place, puisqu’il le juge antidémocratique et non représentatif de la population flamande, donc illégitime. L’idéologie majoritaire en Flandre privilégie systématiquement les peuples réels contre les Etats et le droit à la sécession de toutes les communautés ethniques minoritaires. Cela vaut pour la Catalogne et l’Ecosse comme cela a valu pour le Kosovo. Aujourd’hui, cette lecture est appliquée au Haut Karabakh, considéré comme arménien parce que peuplé d’Arméniens. A cela s’ajoute une solidarité chrétienne (même chez les agnostiques) et un affect antiturc dû au rejet de l’immigration marocaine et anatolienne, où l’idéologie salafiste et frériste s’implante dangereusement, mettant en danger tous les projets de convivialité interculturelle et d’intégration. Parmi les victimes de cette expansion sournoise du salafisme : un imam chiite marocain, tué par un extrémiste nord-africain.

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A Bruxelles, la communauté arménienne a organisé des rassemblements non autorisés, voire bloqué les rues. Comment les habitants ordinaires de la capitale ont-ils réagi à cela?D'ailleurs, ces rassemblements ont été dispersés par la police. Y a-t-il eu une nouvelle déclaration sur le «génocide»?

J’ai certes entendu parler d’une manifestation arménienne à Bruxelles mais non d’un blocage des rues. Cela s’est plutôt passé sur une autoroute française dans la région de Lyon. Je n’ai pas entendu de déclaration sur le génocide, sauf que la négation de ce génocide est interdite par les lois belge et française.

 

Le rapprochement sino-iranien: nouveau champ d’action de la guerre économique

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Le rapprochement sino-iranien: nouveau champ d’action de la guerre économique

par Nathan Crouzevialle

Ex: https://infoguerre.fr

Mai 2018, Donald Trump décide de se retirer unilatéralement des accords sur le nucléaire iranien, imposant par la suite de nouvelles sanctions contre l’Etat perse, et cela malgré l’opposition des Etats européens. Forte de cette stratégie, c’est la Chine qui apparaît ici comme axe de repli pour la République Islamique.

Conséquence des relations irano-américaines, la République islamique se tourne vers la Chine

L’Empire du milieu n’a pas attendu plus tard que cet été pour montrer sa volonté de signer un accord historique[i] « Lion-Dragon » prévoyant des investissements de 400 milliards de dollars sur 25 ans. 280 milliards de dollars d’investissement destinés aux industries pétrolières et gazières et 120 milliards pour les transports et la technologie sont les termes de l’accord, contre quoi l’Iran s’engage à vendre à l’état chinois des barils de pétrole à bas prix.

C’est donc l’Iran qui apparaît comme nouveau terrain d’affrontement, où deux camps s’opposent. D’un côté, un bloc composé des Etats-Unis en figure de proue accompagnés par des pays européens que sont la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne. De l’autre côté, l’Iran, la République Populaire de Chine et dans une certaine mesure la Russie. Si cette division bipartite peut sembler quelque peu simpliste, il n’en reste que chacun des acteurs placent ses pions enfin d’empêcher une avancée adverse.

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Victime de l’extraterritorialité du droit américain, le pays est victime d’un manque crucial de capitaux étrangers, pourtant indispensables à son développement. Et alors que le taux d’inflation et de chômage ont atteint des niveaux records en Iran, c’est sur fond d’ennemi commun que naît une union bilatérale[ii] au goût d’ambition mondiale pour le parti communiste chinois et régionale pour la république Islamique. C’est sur une région historiquement « maîtrisée » par les Etats-Unis que la Chine démontre sa capacité à défier l’état américain.

L’Iran : pièce de l’échiquier de la Belt and Road Initiative

Belt and Road Initiative ou les nouvelles routes de la soie en français, voilà ce qui dicte le jeu chinois. Matérialisation concrète d’une forme d‘impérialisme chinois, le pays ne cesse d’étendre son influence géopolitique via des infrastructures et des accords commerciaux ambitieux. L’Iran apparaît comme pierre angulaire du projet. Il est important de noter que l’Iran est le troisième exportateur de pétrole pour la Chine mais que c’est également plus de 60% du pétrole qui est à destination du marché asiatique qui transite par le détroit d’Ormuz. On comprend dès lors que la Chine n’a aucun intérêt à laisser se dépérir le pays bien au contraire.

Le développement promis des infrastructures de transport comme le port de Chahbahar – qui est exclu des sanctions américaines – ou celle d’un train qui reliera directement Urumqi dans le Xinjiang à Téhéran en passant par les quatre pays d’Asie centrale (Kazakhstan, Kirghizistan, Ouzbékistan et Turkménistan), fait de toute évidence sens pour l’Iran[iii]. Dans la même lignée, la Chine qui est désormais capable de produire des centrales nucléaires compte bien également équiper ce pays avec ces technologies.

De plus, cet accord permettrait un renforcement dur approchement militaire des deux Etats. En effet, pour la première fois en décembre 2019, la Chine, l’Iran et la Russie ont mené des manœuvres communes dans l’Océan Indien et le Golfe d’Oman afin « d’assurer la sécurité internationale du commerce » selon les communiqués officiels. En réalité derrière cette démonstration de force, la Chine veut être impliquée dans de nouvelles zones d’opérations pour assurer son influence pour assurer la bonne tenue de son modèle commercial[iv].

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La communication officielle ne doit pas masquer la réalité[v], il apparait évident que cette union de circonstances permet à la Chine de s’assurer une présence militaire dans des zones d’influence stratégiques primordiales, telles que le détroit de Malacca et le détroit d’Ormuz. La Chine est désormais très présente dans la zone de l’océan indien ou son influence se fait de plus en plus pesante pour les différents acteurs. L’empire milieu a notamment pour projet la construction d’une deuxième base militaire à côté du port pakistanais de Gwadar après celle construite à Djibouti. Cette présence militaire inédite renverse le prisme américain jusqu’à alors dominant dans la région et se place comme un acteur majeur dans la région. C’est sans oublier, que l’embargo de l’ONU sur la vente d’armes à l’Iran prendra fin le 18 octobre, et s’il n’a pas été reconduit le pays perse pourrait s’avérer être un nouveau marché de taille pour Pékin.

Les enjeux monétaires

La Chine installe en réalité un « pont » virtuel mettant hors-jeu les Etats-Unis, profitant de la politique agressive menée par le président américain à l’encontre de l’Etat iranien. Le pétrole exporté sera payé par des échanges de biens, de services et de technologies mais également via la nouvelle monnaie électronique chinoise « l’e-RMB ». Cette toute nouvelle monnaie numérique permet en réalité à l’Iran et à la Chine de contourner sans problème toute sanction imposée par les États-Unis – évitant toute liaison avec le cours du dollar également. De plus, elle permettra à Pékin de faire prévaloir une autre monnaie que le dollar devenant de la sorte une réelle alternative aux billets verts américains.

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Au terme de cette démonstration, Il apparaît que l’Iran se confirme comme un point stratégique majeur pour la Chine. Cela d’une part pour la sécurisation de ces sites maritimes et terrestres, mais également via une sécurisation énergétique indispensable pour l’Etat asiatique. Cette situation pourrait aboutir très probablement à une certaine dépendance économique pour l’Iran vis-à-vis de la Chine mais elle amène également une contradiction forte au sein de la république islamique. Cette dernière proclame vouloir exporter la révolution et protéger les musulmans dès lors il est intéressant de constater son silence sur le traitement réservé aux Ouïghours. Ce silence en dit long sur les besoins en financement de l’économie iranienne.

Il semblerait donc que le rapport de force sino-américain ait trouvé un nouveau terrain de jeu, l’Etat iranien pris entre les deux hégémons doit faire un choix cornélien. Cette grille de lecture sous le prisme de la guerre économique nous permet de mieux comprendre les enjeux derrière cet accord titanesque. La Chine comme à son habitude joue une partie de Go en plaçant ses pions dans la région pour encercler des zones d’influence. Sa relation avec l’Iran n’est pas sans arrière-pensée[vi]

Nathan Crouzevialle.

Notes

[i] https://www.courrierinternational.com/article/geopolitique-teheran-et-pekin-main-dans-la-main

[ii] https://www.cairn.info/revue-outre-terre1-2011-2-page-519.htm

[iii] https://lecridespeuples.fr/2020/07/16/les-sanctions-americaines-poussent-la-chine-et-liran-vers-un-partenariat-strategique/

[iv] https://www.revueconflits.com/iran-chine-russie-allies-de-circonstance-michel-nazet/

[v] https://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Thierry-Kellner-sur-les-relations-entre-la-Chine-et-l-Iran-les.html

[vi] https://www.youtube.com/watch?v=bo5dzWD1tpM&t=754s

jeudi, 05 novembre 2020

Charlie Hebdo Rides Again

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Charlie Hebdo Rides Again
 

The French President stepped on a rake for the second time, and was duly slapped in the face by its long handle. French products went off the shelf in the Arab and Turkish shops; heads chopped off in the midst of pandemics; a lot of animosity, anger, smacking of a civil war. Vous l’avez voulu, you asked for it, Emmanuel Macron! We saw it in 2015, why did you push “Replay”? Anyone can step on a rake once, but to repeat this mistake? It is not a sign of a smart guy, unless this response is exactly what he wanted.

Macron is surely a smart guy. He had a few good practical reasons to provoke French Muslims. Not an ideological man, he wanted to steal the right-wing electorate of Mme Le Pen. They are known for hating foreigners, first of all the large Muslim population of the republic. The Muslims do not fit the self-image of a Frenchman, the slim man in beret and mackintosh with a baguette under his arm. It was not hard to make this Muslim population angry, and then to manifest Macron’s iron fist in dealing with them, and voila! the nationalist voters are in the pocket of the French president.

The replay was jumpstarted by Charlie Hebdo. This small satirical magazine of little artistic value usually publishes bad taste cartoons of public loo wall quality. It wouldn’t survive but for grants and government subsidies. It is so minor that it would not be noticed either but for the mainstream media that bring its message to the last immigrant banlieue. Now they have republished some nasty cartoons aimed at the Prophet Muhammad. The immigrants and their children didn’t enjoy this premeditated insult to their faith. Think about having a good laugh over the Holocaust in the presence of a Jewish person and you’ll understand. Even peaceful and calm people dislike being offended. However, the publication was of little importance, as opposed to Macron’s public and well-covered support for it. He positively celebrated this publication and added a few well-chosen and offensive phrases against Islam. This was the ringer.

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Tartuffe would be proud of Macron who declared that Charlie Hebdo is the true carrier of the French Republican spirit and its love for unbridled freedom of speech. It would be bad enough if true, but it is not. France, and the entire world, is now in the middle of a huge offensive against free speech. Facebook banishes accounts and removes posts, Google shadow bans sites, the venerable Unz.com has been both banned on Facebook and shadow-banned on Google. President Trump has his tweets removed or appended with a health warning on Twitter. The proposed new hate law of Scotland would make it a crime to express opinions likely to cause discomfort even within the four walls of your own home. For a long time it has been a crime to say “hateful things” in the public space, and in the UK there are a hundred thousand “hate crimes” a year committed, according to the thought police.

France is leading the assault against free speech. French Writer Hervé Ryssen Jailed for Criticizing Jews;French Court Sentenced Alain Soral to Pay Jewish Organization $158,500 for Re-Releasing 128-Year-Old Book – say the recent headlines. The new French law bans “hate speech” on social media. The law obliges platforms and search engines to remove offensive content – including religious bigotry – within 24 hours or risk a fine of up to €1.25m. This law, and other hate laws are applied in defence of Jews, but strangely do not defend Muslim or Christian sensibilities.

file6nv7u6dpi4o1a9vygosl.jpgThe chief editor of Charlie Hebdo is aware of this discriminatory order and approves of it. A Spiked journalist reports on meeting him: “Biard[the editor] is not in favour of unregulated speech. He supports French laws that outlaw Holocaust denial, and is sympathetic towards laws on hate speech. He approves of prosecution of French comedian Dieudonné, who has been arrested numerous times for saying the Shoah wasn’t important.” You may not speak against Jews, but attacking the faith of poor Muslim immigrants is perfectly all right, for they are people of no importance, and they should learn who is their boss and what is the true faith of their new homeland (a hint: it is not Christianity). If they make trouble it is even better for they can be hit hard.

Theoretically, it is illegal in France to insult Muslim (or Christian) beliefs. The European Court of Human Rights had ruled so explicitly in a judgment in the case of Otto-Preminger-Institut v. Austria: “The respect for the religious feelings of believers guaranteed by Article 9 can legitimately be considered violated by provocative images of objects of religious veneration, such images can be considered a malicious violation of the spirit of tolerance, which should also be a feature of a democratic society.”

In the case of Wingrove v. the United Kingdom:

“… Respect for the religious feelings of believers can become the basis for the state’s legal restriction of the publication of provocative images of objects of religious veneration.”

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In the case of Pussy Riot v. Russia:“Given that the applicants’ presentation took place in a cathedral, which is a place of religious worship, the Court considers that (the State’s) interference can be regarded as having the legitimate aim of protecting the rights of third parties.”

Such activities should be illegal, but apparently are not. This unfairness is a source of aggravation: Muslims were laughed out of court when they complained against particularly vile Charlie’s cartoons, but Jews almost always win when they go to court against their denigrators. (Full disclosure: I was also sued by LICRA, the French Jewish body, while my French publisher was financially devastated by their Lawfare).

Thus, France (like the rest of the West) has very little freedom of expression left, and Macron’s claim that Charlie cartoons should be celebrated as a sign of Liberté sounds particularly hypocritical and false, like George Bush’s They hate us for our Freedom. As if that weren’t enough, then came the push to make every Muslim in France aware of this Macron-approved Charlie nastiness. In schools, a lesson was dedicated to educating children in the crude pornography of the cartoons. It was claimed (and I have no way of verifying) that the murdered French teacher had shown cartoons mocking the Prophet for five years every year since 2015, as he did this year after Macron’s speech. He allegedly added another pornographic cartoon and suggested Muslims might leave the classroom if they did not want to be offended. I can imagine the cry (selection! deportation!) if a teacher had suggested that Jewish pupils should leave the room. The upset Muslim parents went to the police and complained. The teacher lodged a counter-complaint alleging defamation. It is difficult to judge now whether the slain teacher was acting as he was obliged to by the authorities, or whether he was especially zealous in delivering the smut.

An 18-year-old youngster of Chechen origin (he had lived in France since he was six) killed him and allegedly decapitated him, and right away the killer was shot dead by police. This created a wave of panic in France, with Macron and Le Pen competing with calls to punish the Muslims. Some Muslim extremists allegedly attacked worshippers in a Nice church and killed three or four of them. This was decried as a false flag action, aimed at terrorising people into accepting the new lockdown, by a prominent radical French site that called for the “refusal of re-containment (or new lockdown) as the only real act of resistance in these troubled times”.

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It could be a false flag, for no Muslim group accepted responsibility, and besides, the French secret service has a tradition of killing the perpetrators they sent to do the deed, and the killing of the young Chechen fits their playbook. The next terrorist act, the shooting of a Greek Orthodox priest in Lyon, was also ascribed to bloodthirsty Muslims, until it was discovered that the criminal was a fellow Orthodox ex-monk with some personal grudge against the priest; then the Lyon attack was dropped into the memory hole.

Macron still closed all the churches in France; apparently the government wanted to create the background for a religious war of Christians vs Muslims. Even murkier is the reason why the Chechen rebels/terrorists have been brought to France, as well as Syrian, Libyan and Afghan refugees/terrorists who participated in the bloody civil wars in their lands. They were certainly dangerous.

We know that British intelligence used Libyan refugees with a dubious background to keep meddling in Libyan affairs, and two terrorists, Salman and Hashem Abedi, fled Libya with British government assistance onboard the UK Royal Navy vessel, HMS Enterprise, only to kill and injure many Brits in 2017 in Manchester. We know that the Russians have asked to extradite suspected Chechen terrorists from England and France, but were refused.

It is not likely that these hardened terrorists have been brought to Western Europe in hope of turning them into exemplary citizens, or for humanitarian reasons. It is more probable that they were brought in exactly for the purpose of creating a terrorist underground network, to frighten citizens into obedience. Just like coronavirus, but in another way. Some people are getting killed, but the purpose is achieved: new anti-terrorist acts are enacted and acted upon; more surveillance is introduced. The governments and their security services want to keep us scared, and terrorism is a reliable means for that. It is all part of the war the elites carry out against the nations and against too-unreliable democracy.

51mD3vQrH9L._SX301_BO1,204,203,200_.jpgElites are unhappy with us, the people, says Frank Furedi: “Contempt for the people who fail to vote in accordance with their betters’ wishes is one of the main drivers of elite hostility towards democracy today.” They hope “coronavirus will kill populism”, read: democracy, he adds.

You can trust politically incorrect Russians to say it straight. The Russian top banker Herman Gref in his candid speech at SPIEF 2012 said what his Western partners think but never would utter:

“I want to tell you that you are actually saying terrible things. You are proposing to transfer power into the hands of the people. But if people would know all, it will be extremely difficult to manipulate them. People don’t want to be manipulated when they have knowledge. That’s why Kabbalah was a secret teaching for three thousand years. Any mass control implies a manipulation element. How to live, how to manage such a society, where everyone has equal access to information, everyone has the opportunity to receive directly information unless it had been processed through government analysts? How to live in such a society? Your reasoning makes me scary.”

Herman Gref had been injected with a truth serum, people said after hearing his candid talk. (Here in Russian). Perhaps.

Perhaps the very idea of mass immigration from the war-stricken regions was connected with the elites’ desire to start a low-intensity civil war in their own country while undoing social cohesion achieved by centuries of living together.

Now we shall proceed to a deeper reason why Macron decided to splash some oil onto the ever-glimmering bonfire of strife.

A fluent ideologue of French far-right nationalism is Eric Zemmour, an Algerian Jew. Here is a short article in English giving some background to the man. The Irish Times mistakenly calls him “the son of Jewish “Pied-Noirs”, who emigrated from Algeria when it gained independence from France”. This isn’t so: Pied-Noirs were French colonists in Algeria, while Zemmour is a native Algerian Jew. Instead of being an assimilated Jew as he claims, he is rather a dissimulating Jew: despite being an advocate for Catholic France, he goes to a synagogue, avoids pork and keeps kosher (Jewish dietary laws) at home, but not outside. He says he was a leftist until he discovered Muslims and started his own warfare against them.

He is, and has been, allowed to say such things on French mainstream TV channels for which anybody else would be arrested and imprisoned. He calls for putting an end to immigration (which is reasonable) but he does not stop at this, but speaks of mass deportations, and actually calls for a civil war against French Muslim citizens, while presenting himself as a defender of Catholic France.

His official opponent, the ideologue of liberal France, is Bernard Henri Levi, BHL, another North African Jew, who was instrumental in creating civil wars in Syria and Libya while encouraging Islamist fanatics in these lands to overturn the secular socialist regimes. He is a supporter of immigration, and he lives part of the year in Marrakech, Morocco.

These two Jews are leading France to religious strife, acting on both sides of the divide. Doesn’t it remind us of a Rothschild and a Trotsky, a ruthless banker and a fiery revolutionary, who incited class conflicts from both sides of the social divide, as G.K. Chesterton saw it?

AVT_Youssef-Hindi_9747.jpgThis is the view of a Moroccan-French author, Youssef Hindi, a friend and a co-worker with Alain Soral. He has asserted that Jews have systematically infiltrated Muslim and Christian elites in order to stimulate destructive wars between Muslims and Christians, for the benefit of Jews alone, who will thus be able to settle in the Holy Land, drive out the original inhabitants, and establish a world empire of nations obedient to Jerusalem, which is the ultimate content of Jewish Messianism. Hindi’s West and Islam has the caption “Messianic sources and the genesis of Zionism from medieval Europe to the Clash of Civilizations”.

According to Hindi, Zionism didn’t begin with Theodore Herzl but has deep roots in the Kabbalistic eschatology of the Middle Ages, conveyed and nourished by successive generations of sages, mystics and miracle workers.

Such a sage was Don Isaac Abravanel (born 1437), a subject of the book by Benzion Netanyahu, father of the Israeli Prime Minister and a cult figure for father and son alike. He launched the era of Jewish messianism, says a Haaretz writer. His idea, absorbed and accepted by Benjamin Netanyahu, was the calling for an apocalyptic catastrophe, a “war of the monsters” between Gog and Armilus – symbolising Ishmaelites (Muslims) and Christendom (as Abravanel described, for example, in his work “MayaneiYeshua”). This war will be concluded with a weakening of both sides and the Rise of Jews to world domination, symbolically called ‘The Feast of the Leviathan.’

Carl Schmitt, the great philosopher of his time, said in 1942, that Jews enjoy the colossal global struggle between the monsters, Leviathan (Britain and the US) and Behemoth (Germany): “They gleefully rub their hands waiting for the mutual attrition that would enable the Jews’ domination of the world, or ‘The Feast of the Leviathan.” Will the war between Islam and Christendom now brewing in France allow for the next Feast of the Leviathan?

Perhaps. Avner Ben-Zaken, an Israeli thinker, wrote in his excellent treatment of the subject (here in English) that Benjamin Netanyahu, himself a great adept of Catastrophic Messianism and a believer in the war of Edom and Ishmael as the key to salvation of Jews, visited France in the aftermath of the first Charlie episode and encouraged the French Jewish leadership to act by calling them a “new collective Isaac Abravanel”. Two years later, the French Jewish leadership appointed Emmanuel Macron the President of the Republic, says a French Jewish writer blogging under the name Tsarfat (the Hebrew name for France).

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In a long and detailed piece Tsarfat tells of a few prominent Jews (Alain Minc, Serge Weinberg, Jacques Attali, and Bernard Mourad) vouching for Macron with David de Rothschild. In 2011, Macron became a junior partner at Rothschild, earning a substantial salary. He was worth every penny – he tricked Le Monde, he cheated President Hollande, he cheated the French state, he did whatever Rothschild demanded and in return, he has got the presidency of the Republic. He was the new king appointed by the new Abravanel. Now he has to deliver the war between Christendom and Islam, for the supreme glory of Israel.

Eric Zemmour, the fiery far-right spokesman, a commenter with its own prime-time slot on a major TV channel, is the ideal man to lead the psychotic (thanks to Corona panic) France (and Europe) into a religious war between Christendom and Islam. In the war, both major opponents will be broken and weakened, while Israel with its Judaism-for-Goyim, the Holocaust creed will have the upper hand.

Eric Montana, a French Christian journalist wrote: “Zemmour is a double agent in the service of the Clash of Civilizations and of the Zionist movement which feeds a climate of permanent tension in France. Zemmour works to provoke division and pour fuel on the fire, by outrageously criminalizing some of our compatriots of Muslim faith, and thus endangering civil peace in our country. Zemmour is a public danger who despite his numerous convictions for inciting racial and religious hatred, remains scandalously present in the media, undoubtedly enjoying protection invisible to the naked eye … but yet very real.”

At least we can say that the opponents of Muslims aren’t Christians. For the Charlie Hebdo magazine is explicitly anti-Christian as well as anti-Muslim. One finds there some most obnoxious cartoons offending the Virgin and Christ, as well as the pope and the Church. (They never offended Jews, somehow).

A Christian government would act like the Russians did. A few years ago, Pussy Riot profaned the St Saviour of Moscow in the way that Femen had profaned some great European cathedrals, from Notre Dame de Paris to Strasbourg. The Russian government did not wait for vigilante justice to be meted upon the viragos, but had gave them up to two years of prison. At the same time, the Russian criminal law has been changed to include ‘sacrilege’ among ordinary crimes, by general consent. Since then, such crimes do not occur.

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In Charlie’s France, the Femen despoiling the churches were never punished; but a churchwarden who tried to prevent that was heavily fined. France has a long anti-Christian tradition, usually described as “laic” (secular), and its grand anti-Church coalition of Atheists, Huguenots and Jews coalesced in the days of the Dreyfus Affair. It also has a strong Catholic church, but not one calling for a war with Muslims.

The true Christian view of the developments was expressed by Archbishop Theodosius Atallah Hanna of Sebaste in Palestine (he baptised me in 2002). He condemned the targeting of Muslims in France and around the world through degrading paintings and cartoons. “Hate speech aims at serving the policy of divide and conquer. Christians and Muslims must cement a culture of brotherhood and togetherness and we must work together, more than ever before to defeat all the plans and conspiracies that aim at dividing us and at creating discord in our ranks”, said the Palestinian bishop.

P.S. Much attention is given to the exotic way of killing by the alleged terrorists. Actually, beheading is as French as onion soup. Guillotine was the preferred national method of execution (like electric chair in the US). The French beheaded their king and queen. During the Battle for Algeria, French paras famously played football with chopped rebel heads. Napoleon had brought beheading to the Middle East, not vice versa. During his campaign in Egypt, general Bonaparte having learned of an uprising in a village had ordered his adjutant Croisier to go there, surround the entire tribe, kill all men without exception, and bring women and children to Cairo. His orders were promptly carried out. Many children and women who were driven on foot died on the way, and, a few hours later, donkeys laden with sacks appeared on the main square of Cairo. The sacks were opened and the heads of the executed men of the guilty tribe rolled across the square, wrote the historian. Should we say chicken came home to roost?

Israel Shamir can be reached at adam@israelshamir.net

This article was first published at The Unz Review.

mercredi, 04 novembre 2020

L’Allemagne, l’UE et la Russie – à qui sert la cacophonie?

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L’Allemagne, l’UE et la Russie – à qui sert la cacophonie?

par Karl-Jürgen Müller

Ex: https://www.zeit-fragen.ch/fr

La politique de l’Allemagne envers la Russie, identique à celle empruntée par l’Union européenne, se trouve ballotée sous la houle constante entre ses propres intérêts, ses liens traditionnels, les revendications extérieures (surtout anglo-saxonnes) et les idéologies nourries de stéréotypes d’ennemi – tout cela dans des formes de plus en plus manifestes et impétueuses. L’Allemagne et l’UE perdent ainsi de plus en plus de crédibilité et de puissances créatives en matière de promotion de la paix. Ces évolutions se confirment, malheureusement, par les événements récents. 

Gerhard Schröder, pendant son mandat de chancelier allemand, a fait beaucoup de choses soulevant des critiques – par exemple, au printemps 1999, il fut le responsable de la participation allemande à la guerre d’agression de l’OTAN contre la République fédérale de Yougoslavie, décision enfreignant le droit international. Par contre, quatre ans plus tard, au printemps 2003, il fit preuve de son opposition à la guerre en rejetant la participation directe de l’Allemagne à la guerre d’agression menée par les Etats-Unis et de leur «coalition des volontaires» contre l’Irak, guerre se trouvant à nouveau en flagrante violation du droit international. Schröder avait tenté alors, avec le président français Jacques Chirac et le président russe Vladimir Poutine, d’empêcher cette guerre – initiative appelée «l’axe Paris-Berlin-Moscou».Ce fut le secrétaire américain à la Défense d’alors, Donald Rumsfeld, qui créa les termes de la «vieille et la nouvelle Europe» en affirmant que les opposants à la guerre appartenaient, selon lui, à la vieille Europe tandis que les partisans de la guerre en représentaient la «nouvelle».

Gerhard Schröder, la guerre de 
Yougoslavie et la campagne Navalny

Si on considère les gouvernements des Etats européens de l’OTAN aujourd’hui, il apparait clairement que la «vieille Europe» dont parla Donald Rumsfeld n’existe plus. L’ancien chancelier M. Schröder, en revanche, a pourtant fait l’effort de rectifier la voie qu’il avait  empruntée du temps de la guerre de Yougoslavie. Deux de ses commentaires sont dignes d’être retenus. En mars 2014, lorsque tous les Etats de l’Otan accusèrent la Russie d’avoir occupé la péninsule de Crimée «en violation du droit international», Schröder mit un signal d’avertissement, lors d’un meeting public organisé de l’hebdomadaire allemand Die Zeit,en direction de ceux qui se montraient prompts à le désigner moralement du doigt. En effet, en disant qu’il avait lui-même participé en tant que chancelier allemand à une guerre contre la République fédérale de Yougoslavie (guerre en contradiction envers le droit international). Schroeder avait raison, même si peu de réactions publiques se manifestaient à ce sujet. 

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Le même Schröder s’est à nouveau exprimé dans le cadre de la campagne Navalny,mettant une fois de plus en garde contre les conclusions et les mesures hâtives en déclarant: «Ce qui se fait actuellement ne relève que de conjectures hypothétiques dénuées complétement de toute information réelle.»Schröder a raison, là aussi. Même M. Gernot Erler, politicien SPD [donc du même parti que celui de Schröder, ndt], ayant vivement critiqué M. Schröder pour ses déclarations citées, vient de dire, lors d’une interview du 8 octobre, sur les ondes de la radio Deutschlandfunk: «Si vous regardez ce qui s’est passé d’un point de vue purement juridique, purement juridique, c’est correct …», pour ajouter aussitôt : «… mais non pas politiquement correct, bien sûr». M. Erler ne précisa pas ce qu’il voulait dire exactement. On peut néanmoins le deviner. En effet selon cette logique, le président russe Vladimir Poutine serait «politiquement» responsable chaque fois que quelqu’un se servirait d’une substance toxique dont on attribuerait la provenance d’une institution étatique russe. Il était déjà apparu au cours des enquêtes sur la campagne Skripal de 2018 que très probablement, non seulement l’Union soviétique et ensuite la Russie étaient en possession de poisons appartenant au groupe Novichok, mais également des services secrets d’autres Etats.4

Quoi qu’il en soit, si vous entamez une recherche numérique, sur Google, en quête des réels propos de Gerhard Schröder, vous aurez du mal à les trouver. Les dix premières pages de Google(et même davantage) n’abondent que d’attaques très virulentes contre l’ancien chancelier Schröder («ce Schröder qui n’est rien qu’un domestique de M. Poutine, protégeant les meurtriers»5) datant des jours suivant le 1er octobre – un véritable «shitstorm».

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Ne pas oublier George Friedman

Pour mémoire: George Friedman, ancien directeur de l’agence de renseignement privée américaine Stratfor, avait déclaré, lors d’une conférence du février 2015, sur la tribune du Chicago Council on Global Affairs: «Le principal intérêt de la politique étrangère américaine, au cours du siècle dernier, pendant la Première et la Deuxième Guerre mondiale ainsi que la Guerre froide, furent les relations entre l’Allemagne et la Russie; parce qu’unies, elles sont la seule puissance ayant la capacité de nous menacer. Notre principal intérêt était de veiller à ce que cela n’arrive pas.»Une voix comme celle de Gerhard Schröder dérange de tels concepts. Les mots clés nourrissant les conférences de George Friedman tous azimuts sont largement connus, il faut pourtant s’en souvenir de temps en temps.

A ce jour, on tente encore et toujours d’adapter la politique allemande à «l’intérêt principal de la politique étrangère américaine». Les articles d’orientation dans les grands médias, tel celui paru dans l’édition du 8 octobre 2020 de la «Neue Zürcher Zeitung», intitulé «La politique allemande à l’égard de la Russie au scrutin», ont apparemment pour tâche générale de travailler précisément dans ce sens. Par exemple en y disant que les diplomates à Berlin déclarent en toute confiance qu’après 15 ans, la chancelière se trouve actuellement «au bord du gouffre d’une politique allemande trop confiante à l’égard de la Russie». Lors dela présentation récente d’une enquête par la Conférence de Munich sur la sécurité, l’Allemagne s’est vue solliciter à enfin abandonner ses «tromperies envers elle-même» caractérisant sa politique extérieure et à réinstaller des rapports envers la Russie «plus pertinents et cohérents» – voilà donc comment on construit «des faits»…

Quelle sera la hauteur convenable 
du nouveau mur?

L’Allemagne doit donc aggraver ses relations avec son voisin, la Russie, et investir environ 30 milliards d’euros de plus par an dans l’armement (atteignant déjà plus de 45 milliards d’euros aujourd’hui) tandis que la pression s’accentue pour qu’elle réserve deux pour cent du produit intérieur brut au profit de l’armée. Depuis 20 ans, les préparatifs se poursuivent, pas à pas, pour reconstruire un autre mur insurmontable entre l’Ouest et l’Est. Le plan le projetant fut développé, fin avril 2000, dans la capitale slovaque Bratislava, comme on vient de nous l’apprendre grâce à une coïncidence.7

Le 12 octobre 2020, le Conseil des ministres des affaires étrangères de l’UE a «lancé de nouvelles sanctions contre la Russie» en raison de l’affaire Navalny suivant les propositions des ministres français et allemand des affaires étrangères. Ces deux hommes politiques ont justifié leur décision en déclarant, le 12 octobre, sur le magazine d’information publique tagesschau.de que «la Russie, n’ayant jusqu’à présent pas répondu aux appels à une enquête complète sur ce crime ni fourni d’explication crédible à cette cruelle tentative de meurtre [...]» il était donc évident pour eux «qu’il n’y avait pas d’autre explication plausible à l’empoisonnement de M. Navalny que l’implication et la responsabilité de la Russie». C’est un raisonnement scandaleux, vu qu’il émane de la part de deux hauts représentants d’un Etat de droit. 

Délires à sanctionner

Il est toutefois intéressant de noter que ce langage appartient seul aux ministères des affaires étrangères allemand et français tandis que le compte rendu officiel des décisions prises du Conseil des ministres des affaires étrangères de l’UE, le 12 octobre 2020, est de style plutôt sobre: «On a également abouti à un accord politique pour faire avancer l’initiative [franco-allemande] proposant des sanctions contre ceux qui sont impliqués dans la tentative d’assassinat d’Alexeï Navalny.» Le 12 octobre, la Deutsche Welle a également fait preuve d’un écho différent de celui de la tagesschau.de, en affirmant que les diplomates allemands de l’UE espéraient que la dernière décision [du ministre des affaires étrangères de l’UE] réduirait également la pression sur le gouvernement allemand pour qu’il arrête le projet de gazoduc germano-russe Nord Stream 2 dans la mer Baltique. «Le gouvernement allemand», a-t-il déclaré, «s’en tient à son point de vue selon lequel ce projet économique n’a rien à voir avec l’empoisonnement d’un membre de l’opposition». Les propos du commissaire européen aux affaires étrangères, Joseph Borell, sont cités ainsi: «Il ne faut pas réduire la vision du monde entier à ce malheureux événement avec M. Alexei Navalny.» Et d’y ajouter une autre citation de M. Borell affirmant que l’UE devrait «continuer à coopérer avec la Russie car Moscou jouait un rôle important dans de nombreux conflits».

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Néanmoins, le 14 octobre 2020, l’UE a concrétisé ses plans de sanctions contre la Russie, en soumettant un nombre restreint de ressortissants russes, principalement membres de l’appareil de sécurité, à l’interdiction d’entrer dans l’UE, ensemble avec le gel de leurs avoirs. En outre, l’Institut de recherches d’Etat russe en matières chimiques et de la technologie organique sera également sanctionné sous prétexte que le poison trouvé à Navalny provenait de cet institut. Mais une fois de plus, le rôle de l’Allemagne trouve son écho particulier dans les médias, par exemple sur tagesschau.de qui dit: «C’est le gouvernement allemand qui a insisté sur la décision de sanctions, notamment parce qu’il espère qu’elles mettront fin au débat sur le gazoduc germano-russe Nord Stream 2.»

Selon cette même source, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a annoncé des contre-sanctions russes à celles de l’UE suivant, comme il dit, la pratique habituelle dirigeant les rapports diplomatiques. Lavrov a de nouveau accusé les autorités allemandes de n’avoir présenté aucune preuve étayant l’incrimination de l’empoisonnement de M. Navalny. M. Lavrov a mis l’accent sur le fait que l’Allemagne violait ainsi les règles juridiques internationales. Auparavant, M. Lavrov avait déjà averti l’UE du risque de l’interruption temporaire du dialogue. Les fonctionnaires responsables de la politique étrangères de l’UE ne comprenaient pas, avait dit M. Lavrov, la nécessité d’un dialogue marqué par le respect mutuel. «Peut-être que nous devrions tout simplement arrêter de leur parler pendant un certain temps», a déclaré M. Lavrov.•

Notes:

1Trois ans plus tard, on dira de la nouvelle chancelière Angela Merkel: «La chancelière ne veut pas d’un axe Paris-Berlin-Moscou» (Frankfurter Allgemeine Zeitung du 21/09/06) 

2voir https://www.youtube.com/ watch?v=ydLINQBOF1U 

3https://www.a-b-ccommunication.de/podcasts/

4Cf. par exemple https://www.heise.de/tp/features/Wusste-die-Bundesregieru...

5C’est le titre avec lequel le journal allemand Bild a reproduit une interview d’Alexei Navalny du 7 octobre 2020. 

6Pour les extraits de ce discours voir: https:// www.zeit-fragen.ch/archives/2017/no-21-6-septembre/le-but-principal-des-Etats-Unis-est-d’empêcher-toute-alliance-entre-la-Russie-et-l’Allemagne.html

7voir https://de.wikipedia.org/wiki/Bratislava-Konferenz

 

L’histoire est ouverte et nous ne sommes pas encore morts... Entretien avec Laurent Ozon

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L’histoire est ouverte et nous ne sommes pas encore morts...

Entretien avec Laurent Ozon
 
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Laurent Ozon à Breizh Info et consacré aux différents stress qui frappent les sociétés européennes et à leurs conséquences potentielles. Essayiste et analyste politique, tenant d'une écologie localiste et identitaire, Laurent Ozon est l'auteur de l'excellent essai intitulé France, années décisives (Bios, 2015).

Confinement, attentats islamistes, accélération de l’Histoire. Pour Laurent Ozon « L’histoire est ouverte et nous ne sommes pas encore morts »

Breizh-info.com : Tout d’abord, vous écrivez après l’attentat de ce matin à Nice que les médias n’ont plus le temps de dénaturer les faits. Qu’entendez vous par là ?

Laurent Ozon :  Pour bien répondre à votre question, il faut éclairer le rôle des médias dans nos sociétés. Les grands médias forment une sorte de système nerveux, conducteur d’impulsions, sous la forme d’informations ou de stress. Ce système nerveux se sent autant investi d’une fonction d’information que de régulation. En effet, la plupart des journalistes se sentent investis d’une mission de gestion des émotions collectives. Parfois sous l’influence de leurs propriétaires mais le plus souvent, de leur propre chef. Un journaliste ne déforme pas toujours la réalité pour induire en erreur mais parce qu’il cherche, consciemment le plus souvent, à apaiser les stress, les passions, limiter et détourner les colères parfois sous le louable prétexte d’éviter la violence, le racisme, la haine, l’anarchie sociale etc.

41cTSy54NrL._SX314_BO1,204,203,200_.jpgD’une certaine façon, le système médiatique fonctionne comme un inhibiteur d’immunité collective destiné à empêcher le rejet des greffes, c’est à dire les populations imposées sur notre territoire et autour de nous. Les grands médias produisent des stress horizontaux pour éparpiller l’attention et briser les réflexes de coopération active qui naissent lorsque les populations entrent en phase de Coopération sous Stress Maximal (Heiner Mühlmann) face à une menace. Ces phases génèrent un processus d’auto-renforcement qui alimentent l’altruisme (le dévouement ou le sacrifice pour le groupe si vous préférez), les alignements synchrones de réaction, le rejet des porteurs de stress ou de menace, etc.   Ces phases précèdent et accompagnent les périodes de conflits intenses où se jouent la vie ou la mort des organismes sociaux. Dans une société multi-ethnique, c’est malheureusement souvent la guerre civile assurée s’il n’y a pas de débouchés politiques dans les institutions. Pour empêcher ces phases d’unification violente, il y a les techniques de manipulation de l’information classiques mais aussi la fabrication perpétuelle de stress dérivatifs, diviseurs, inhibant les stress dominants. Car les stress ne convergent pas pour le moment, mais propulsent des solutions contradictoires. J’y reviendrai.

Dans le cas du stress sécuritaire qui prend le pas depuis quelques jours et à chaque nouvel attentat ou assassinat, les médias doivent produire un gros travail de reformulation pour faire passer la population de – pour faire très simple – « foutons-les dehors » à « c’est le vivre-ensemble qui est attaqué et qu’il faut protéger » parfaitement incarnée par le slogan gouvernemental « WE are ONE » Cette manipulation de l’opinion est de plus en plus difficile et dans la période où nous nous trouvons, les médias n’ont plus assez de temps pour fabriquer des récits unificateurs efficaces. Débordés ils ne peuvent plus contrarier le retour des stress de survie, annonciateurs de nouvelles étapes vers une situation de Coopération sous Stress Maximal (CSM).

Vous semblez penser que nous sommes en guerre. Néanmoins ne vous semble-t-il pas que les Européens ne le sont pas, hormis à considérer que les journées d’hommage, les bougies, les marches blanches, seraient des actes de guerre ?

Factuellement nous ne sommes pas en guerre. Nous y entrerons lorsqu’un stress submergera les autres ou convergera avec les autres stress de sorte que le processus de CSM sera activé. A ce moment, la créature de Frankenstein qu’est devenue notre société se fragmentera et chaque population inaugurera un cycle de réponse à la menace, à l’enjeu de vie ou de mort, dans laquelle elle éprouvera le besoin de son unité et de sa cohésion. Le conflit ouvert commencera à cet instant. Le pouvoir ne craint pas l’islamisme radical mais ce qui peut unifier la population majoritaire autochtone qui tient debout ce pays.

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Sur un autre plan, quelle est votre réaction à l’annonce d’un nouveau confinement par Emmanuel Macron ? Il semblerait que majoritairement, les Français soutiennent les annonces….

La politique sanitaire du gouvernement vise à accompagner l’évolution d’une situation dont sa politique est en grande partie responsable. Les élites ont fait la démonstration de leur incompétence. Personne ne se faisait trop d’illusion sur leurs vertus mais on leur prêtait encore un semblant de savoir-faire. L’ensemble du dispositif est discrédité mais que faire quand même les responsables de l’opposition ne semblent pas avoir de plan global de rechange et que les esprits sont pollués par des informations et avis contradictoires à longueur de journée ? Ce bordel alimenté par les grands médias et le pullulement des stress sur les réseaux sociaux contribue à la désorientation. Et croyez moi, cela ne touche jusqu’au plus haut niveau de la société.

Vous avez relayé l’annulation du confinement en Serbie suite à des émeutes en juillet 2020. Est-ce le seul horizon pour les peuples d’Europe, c’est à dire l’émeute et les incidents pour reconquérir sa liberté ?

Informer n’est pas souhaiter ou encourager. D’une façon générale, l’absence de réaction populaire est fréquemment interprétée comme un quitus par le pouvoir. Mais la violence qui débouche sur une confrontation police-citoyen ne le déstabilise pas beaucoup. Les actions qui sont dangereuses pour tous les pouvoirs sont celles qui emportent l’adhésion du grand nombre en répondant « spontanément » à un stress dominant à son pic.

92875729.gifComment jugez vous les réactions de l’opposition politique à Emmanuel Macron, sur la question du Covid comme sur celle de la prétendue «lutte contre le séparatisme islamiste»?

L’opposition oscille entre logique insurrectionnelle en épousant la colère de la population et logique institutionnelle en jouant le jeu des récits unificateurs. Quand on veut accéder au pouvoir, il faut surtout aligner les compétences pour passer du stade d’opposant à celui d’alternative. C’est dans la capacité de l’opposition à persuader la population qu’elle peut faire mieux ou « moins pire » que le pouvoir sur les trois stress dominants, que se jouera un basculement. Prenons l’exemple de MLP. On trouvera facilement une majorité pour penser qu’elle serait plus efficace pour répondre au stress sécuritaire. Mais il n’y a pas aujourd’hui, de majorité pour croire qu’elle pourrait faire mieux que le gouvernement pour répondre à la crise économique ou sanitaire. Sa seule chance, c’est de rattraper son handicap, peut-être en s’alliant avec des personnes ou des forces politiques qui rassureront sur ces deux derniers points. Sinon, il faudra que le stress sécuritaire soit archi-dominant pour compenser sa faiblesse perçue sur l’économie et le logistico-sanitaire. J’en doute. La présidentielle pourrait s’ouvrir sur une dominante de stress économique. Sauf si des forces cherchent à peser dans la balance…

Vous évoquez trois stress (économique, sécuritaire, épidémique) actuellement. Comment en sortir ?

On n’en sort pas, on cherche à comprendre et on anticipe. Mon job c’est de comprendre les processus pour éclairer l’action et proposer des stratégies. Que chacun joue son rôle. L’histoire est ouverte et nous ne sommes pas encore morts. Loin s’en faut.

Parlez nous de la chaine Télégram que vous animez ? Comment vous y rejoindre ?

Simple: www.ozoncanalaudio.org . Attention c’est souvent théorique, mais si j’en juge par le profil des abonnés, cela pourrait bien avoir une petite influence…

Laurent Ozon, propos recueillis par Yann Vallerie (Breizh Info, 30 octobre 2020)

mardi, 03 novembre 2020

Perspectives

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Perspectives

par Pierre-Émile BLAIRON

Ex: http://www.europemaxima.com

Les peuples (et particulièrement le peuple français dans sa grande majorité), sont dans l’illusion quand ils attendent la fin du covid, la fin du confinement, ou du reconfinement, ou du « re-reconfinement », la fin du couvre-feu à 21 h, puis à 20 h, puis à 19 h, la fin des fermetures des bars, des restaurants, des discothèques, des salles de sports, la fin des interdictions pseudo-sanitaires, etc.

Ils croient qu’ensuite, « quand ce sera terminé », ils pourront recommencer à vivre comme autrefois, mais cet « autrefois » n’est guère plus loin que l’année dernière.

Non seulement il n’y aura pas de fin, mais toutes ces contraintes seront aggravées en permanence.

Ils n’ont pas compris que leur vieux monde est mort, celui qu’ils aimaient tant, dans lequel ils ne se sont jamais posés de questions, égoïstement et exclusivement préoccupés qu’ils étaient par le choix du lieu de leurs prochaines vacances, par le choix de leur prochaine voiture ou celui de leur prochain smartphone.

Ce monde si confortable est mort, définitivement mort.

Et ils ont encore moins compris que, à moins d’un retournement in extremis opéré par quelques veilleurs qui auront eu bien du mérite à affronter l’incompréhension de tous, le monde qui nous attend sera le monde de l’horreur et de la terreur.

Je dois bien avouer que je n’ai aucune sympathie et encore moins de compassion pour ces hédonistes dont le seul mot d’ordre était : nous d’abord et après nous, le déluge. On n’a jamais que le destin que l’on mérite.

Pierre-Émile Blairon

lundi, 02 novembre 2020

Ce qui se joue le 3 novembre en terre américaine...

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Ce qui se joue le 3 novembre en terre américaine...

par Thibaud Cassel
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Thibaud Cassel, cueilli sur le site de l'Institut Iliade et consacré aux élections présidentielles américaines et à leur enjeu du point de vue des Européens qui résistent au Nouvel Ordre mondial. Thibaud Cassel est l'auteur d'une anthologie poétique, Le Chant des Alouettes (Pierre-Guillaume de Roux, 2017).

Ce qui se joue le 3 novembre en terre américaine

Le 3 novembre 2020, le président sortant Donald Trump sollicite les suffrages d’environ 250 millions d’électeurs afin de reconduire la majorité républicaine de grands électeurs contre les démocrates menés par Joe Biden. L’Institut Iliade ne s’occupe guère de politique, encore moins de péripéties électorales. Mais quand la métropole du monde occidental entre en convulsion, c’est un évènement significatif pour l’Europe. Et quand les masses blanches aux États-Unis forment le socle de la résistance au projet mondialiste, c’est une leçon décisive que doivent méditer les peuples autochtones d’Europe.

« Silent majority ! », la longue descente aux enfers de la majorité silencieuse

Le président sortant tweete régulièrement « Silent Majority ! » sur son compte personnel suivi par plus de 87 millions d’abonnés. De quoi est-il question ?

Il est vrai que l’histoire s’écrit depuis 1945 d’une main américaine et sur le dos de l’Europe. Mais le tournant idéologique des années 1960 se fait, de part et d’autre de l’Atlantique, au détriment des peuples blancs. En Amérique sur fond de culpabilisation au regard de l’esclavage, en Europe sur fond de repentance liée à la Deuxième Guerre mondiale. Dans les années 1980, cette même majorité sidérée subit le tournant néo-libéral : l’aliénation économique prolonge logiquement la déchéance des peuples coupables.

Enfin en 1990, l’effondrement du bloc de l’Est permet l’avènement de l’unipolarité américaine. Mais c’est l’heure du dollar qui a sonné, pas celle du peuple américain. Le boy du Texas ou de Virginie est bon à mourir en Afghanistan, ou à révérer la « discrimination positive » pour végéter dans un emploi précaire. Du dénigrement au silence et à la mort : majorité abattue, majorité tue, majorité tuée – c’est-à-dire remplacée.

Car la majorité silencieuse – en plus largement : l’humanité pulvérisée en individus – n’est que le carburant du « nouvel ordre mondial » annoncé par George Bush au début des années 1990. Les désastreuses années Obama, dans le contexte de la crise systémique de 2008, ont ouvert les yeux à beaucoup outre-Atlantique et permis la victoire inattendue de Donald Trump en 2016.

« America First »

Désormais, un large pan du peuple américain donne le spectacle d’une foule affranchie des tabous du politiquement correct.

La question du comment est inconfortable pour les Européens. Car l’Amérique a puisé dans ses entrailles les capacités de riposte à un système doté de moyens financiers et médiatiques à peu près illimités. Ce que révèle Donald Trump, c’est que l’esprit national américain recélait assez de sève et d’esprit pour animer un oligarque contre sa caste et au service des « déplorables ». Aussi vulgaire que cela puisse paraître, l’homme choisi par les circonstances est un marchand de béton. Le roi Arthur est toujours un personnage inattendu. À lui « l’épée magique qui fait pâlir les monstres et les tyrans », – dont parlait Ernst Jünger.

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Bien sûr l’Europe suit un chemin moins dégagé que l’Amérique, tant elle demeure meurtrie par la guerre civile de 1914–1945. Raison de plus pour affronter le devenir sans s’embarrasser des formes et des fantômes du passé. La nécessité d’en finir avec les mensonges du progressisme et les subterfuges de l’universel, voilà les ressorts communs d’un Trump ou d’un Orban : « Notre pays d’abord ».

Nouveau monde et fractures raciales

Ce qui est en jeu, c’est l’affirmation d’une alternative au « nouvel ordre mondial ». Les empires ne s’effondrent jamais qu’en leur centre. Trump est le syndicat de faillite de l’Amérique globalisée comme Gorbatchev fut le liquidateur de l’URSS. Ou — qui sait ? — peut-être comme Staline qui mit un terme à la « révolution permanente » des trotskystes. La situation reste indécise, et il paraît que les États-Unis ne sortiront de l’ambiguïté qu’à leur dépens.

Donald Trump travaille à enrayer une involution américaine, mais ne peut rétablir la situation antérieure. D’évidence, le président américain ne lutte pas pour les Blancs. Pas outre-Atlantique et moins encore de l’autre côté de l’océan. Il met un coup d’arrêt à une politique agressive envers les Blancs en réaffirmant l’égalité des citoyens devant la loi, dans un même État multiracial. La tendance de droite alternative « alt-right » récuse cette promiscuité conflictuelle. Alors que les minorités raciales flattées depuis des décennies font l’objet d’une manipulation pernicieuse de la part des démocrates. L’Amérique se divise, et Donald Trump se trouve démuni face à cette fragmentation durable.

Les Blancs américains forment encore 60% de la population étatsunienne. Ils sont les immigrés les plus anciens et les plus nombreux. L’Europe n’est pas une colonie perpétuelle comme l’Amérique du Nord, mais le havre historique de peuples autochtones.

L’histoire a horreur du vide

Donald Trump nous rappelle seulement que l’histoire est ouverte ; il est un camouflet pour les pessimistes et un trompe l’œil pour les optimistes. Aux yeux des hommes de bonne volonté, il s’impose dans le pugilat actuel comme le point de ralliement de la majorité « décente » et le point de fuite hors de l’État profond délabré que Joe Biden incarne de manière caricaturale.

La victoire de Trump est moins improbable qu’en 2016 ; mais le vote par anticipation et d’énormes soupçons de fraude rendent impossibles les pronostics. Si des irrégularités massives sont démontrées, la majorité silencieuse et flouée n’en sera que plus tentée de tourner le dos aux institutions fédérales – comme autrefois les colons envers la couronne britannique.

75 ans de colonisation nord-américaine ne laissent pas l’Europe indemne. Au point que la tendance acquise aux Démocrates domine dans la quasi-totalité des pays de l’UE, dans les institutions européennes et à travers les médias. Le grand enjeu des élections américaines, du point de vue européen, consiste à briser la chape du plomb du fatalisme. Car rien ne sort de rien : si le bon sens le plus élémentaire est ruiné dans les masses, il n’y aura pas de renouveau.

En cas de victoire de Trump, une atmosphère moins lourde se répandrait aux deux bords de l’Atlantique. En nos pays, les voiles d’Arthur se gonfleraient d’un air plus vif. Pour balayer une oligarchie apatride et corrompue, grevée de toutes les tares du progressisme et entraînant notre continent dans l’abîme.

Thibaud Cassel (Institut Iliade, 28 novembre 2020)

Robert Steuckers: Importance géopolitique du Donbass

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Robert Steuckers:

Importance géopolitique du Donbass

(pour la représentation du RPD en Belgique)

 
 
A l'occasion du premier anniversaire de la représentation de la République populaire de Donetsk en Belgique, le spécialiste de la géopolitique et historien Robert Steuckers a été invité à expliquer les intérêts géopolitiques de la région du Donbass.
 
Organisation : Représentation du RPD en Belgique
 
 
Naar aanleiding van de eerste verjaardag van de vertegenwoordiging van de Volksrepubliek Donetsk in Belgie, werd geopolitiek specialist en historicus Robert Steuckers uitgenodigd de geopolitieke belangen van de Donbassregio te verklaren.
 
Organisatie : Vertegenwoordiging DNR in Belgie