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jeudi, 11 août 2011

Inacceptable ingérence turque et menace conttre nos libertés!

Attentats de Norvège : la liberté d'expression en danger

 

Inacceptable ingérence turque et menace contre nos libertés!

PARIS (NOVOpress) — Les crises violentes, les attentats terroristes les plus graves, fragilisent les opinions publiques et offrent une fenêtre d’opportunité à des lobbies influents ou à des minorités agissantes pour faire avancer leurs intérêts. Les musulmans les plus radicaux et les plus politisés veulent tirer profit du drame norvégien pour attenter à la liberté d’expression des adversaires de l’expansion de l’islam en Europe.

Ibrahim Kalin, l’un des conseillers séniors du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, exige dans un commentaire paru il y a quelques jours dans le journal panarabiste Asharq Al-Awsat la criminalisation de l’« islamophobie » au titre de crime contre l’humanité. Kalin émet une violente critique vis-à-vis des chefs de gouvernement européens, qui selon lui n’ont rien fait jusqu’ici pour faire cesser la critique de l’islam.

« Le massacre norvégien a récusé les affirmations selon lesquelles l’islamophobie serait non violente et donc, contrairement à l’antisémitisme, relèverait de la liberté d’opinion et du droit à la critique. Après l’acte meurtrier d’Anders Behring Breivik, on ne peut plus traiter à la légère l’idéologie qui sous-tend cet acte, l’islamophobie », affirme Kalin, qui déplore – tout comme la gauche – le renforcement des partis de droite en Europe : « La montée de partis conservateurs hostiles à l’immigration et situés à d’extrême droite est devenue la principale tendance de la politique européenne depuis quelques années et a trouvé une base particulièrement forte en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche et en Suisse. »

Kalin reproche aux chefs d’État et de gouvernement des plus grands États de l’Union européenne de céder à l’état d’esprit de la population, en déclarant (Angela Merkel, comme Nicolas Sarkozy et David Cameron), que le multiculturalisme était terminé. Kalil attribue le phénomène de l’islamophobie essentiellement à des préjugés et des stéréotypes par rapport à l’islam et aux musulmans… qu’il ne prend pas la peine de réfuter.

Source: http://fr.novopress.info/93855/attentats-de-norvege-la-liberte-dexpression-en-danger/

lundi, 09 mai 2011

L'automne des libertés

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L’automne des libertés

par Georges FELTIN-TRACOL

Quand les historiens de demain se pencheront sur la société hexagonale du début du XXIe siècle, ils la qualifieront aisément de société totalitaire molle. En effet, derrière une apparence laxiste se cache une entreprise de destruction systématique des libertés réelles.

Après la défense d’examiner certaines questions historiques sous peine d’emprisonnement (voir le cas de Vincent Reynouard aujourd’hui heureusement libéré), après la prohibition du purin d’ortie (mesure désormais abrogée), la surveillance intéressée de la Toile (cf. loi H.A.D.O.P.I.) et le bannissement public de la burqa musulmane, voilà les autorités prêtes à lever une « milice du sexe » contre les clients des prostituées qui rejoindra la cohorte de la « police de la pensée historique » et de la « gendarmerie du vêtement ».

Un célèbre quotidien vespéral a publié récemment une tribune libre, cosignée par la présidente et le rapporteur de la Mission d’information sur la prostitution en France, intitulée « La prostitution n’est pas une fatalité. Pénaliser le client est une nécessité ». Quelles sont les explications de ces deux députés pour exiger six mois de prison et 3000 euros d’amende aux adeptes des rencontres tarifées ?

Leur justification aurait pu être sanitaire ou sociale. Non, Danielle Bousquet, présidente de la mission et élue socialiste des Côtes-d’Armor, et Guy Geoffroy, élu U.M.P. de Seine-et-Marne, préfèrent recourir à des motivations morales et « politiquement correctes ». Faut-il ensuite s’étonner qu’ils écrivent : « si des députés de droite comme de gauche ont pu s’accorder sur les réponses à donner à ces questions, c’est parce que nous partageons les mêmes valeurs démocratiques et républicaines » ? Où est donc le pluralisme des valeurs, cette diversité fondamentale, tant vanté par ailleurs ? Remarquons une fois de plus la réalité indéniable de l’U.M.P.S., cette coalition kleptocratique parasitaire.

Que réclament donc ces députés, croisements improbables entre un néo-puritanisme post-chrétien et un ultra-féminisme hystérique ? Un ensemble de sottises, ce qui ne saurait surprendre de la part d’individus ignorants et incompétents (qu’on se rappelle de leurs « travaux » pitoyables sur les sectes…). En s’appuyant sur des analyses sociologiques partiales et des documents mondialistes provenant de l’U.N.I.C.E.F., ils assènent avec un mépris formidable et une absence totale de compassion que « les clients ne vivent pas dans la misère sexuelle. […] Ce pauvre homme dont le seul petit plaisir est “ d’aller aux putes ”. Ce serait presque lui que l’on considérerait comme une victime de sa solitude (Le Monde, 12 avril 2011) ». Qu’il est loin, le manifeste situationniste de Debord et Kayanati, qui dénonçait, dès 1966 !, la misère sexuelle avec la fameuse Misère en milieu  étudiant ! Oui, Bousquet et Geoffroy, certains « vont aux putes » comme d’autres participent aux dîners du Siècle ou s’enrichissent sur le dos des contribuables corvéables à merci… Qui sont les plus nocifs ?

N’en déplaise aux deux Tartuffes du Palais-Bourbon et à leurs congénères, la misère sexuelle existe, elle s’est même développée, favorisée par la schizophrénie sociale ambiante. La société exalte en permanence le sexe. Pour vendre une bagnole, un téléphone, un parfum, une pizza, un film, un yoghourt, il faut que la personne – produit d’appel soit physiquement irréprochable et nue, ou en (très) légère tenue. La saturation hyper-sexogène est maximale. Il n’est plus rare qu’un enfant en classe de 6e (soit onze ans) ait déjà vu un film pornographique et n’ignore rien de la vaste palette des pratiques sexuelles… Qu’on ne soit pas surpris de la recrudescence du nombre de viols, malgré les dénégations de la Mission d’information à ce sujet !

Tout pour nos deux députés que pour « Tartuffette » Bachelot, dite aussi la dame bienfaitrice des firmes pharmaceutiques, « il est enfin temps d’analyser la prostitution au regard du respect dû à l’être humain, de la “ non-patrimonialité ” du corps humain et de l’égalité des sexes (Le Monde, 12 avril 2011) ». Ah ! l’égalité des sexes, cette tarte à la crème postmoderniste… C’est au nom de cette absurde « égalité des sexes » que le législateur a inscrit dans le Code pénal le « viol au sein du couple ». Si l’épouse refuse d’assumer son devoir conjugal et si le mari passe outre, il risque la cour d’assises. Jusqu’à maintenant, le mari frustré pouvait se rabattre sur les professionnelles. Bientôt, qu’il fasse l’un ou l’autre, il rencontrera la justice républicaine. Serait-ce le moment d’Onan ?

L’« égalité des sexes » est une gigantesque escroquerie intellectuelle. L’homme n’est pas l’égal de la femme. Ce constat réaffirmé, doit-on en conclure qu’il faille tenir le beau sexe pour inférieur et le réduire à la condition  servile ? Non, surtout pas, car à l’égalité, notion moderne cruciale, il importe de privilégier une conception traditionaliste post-moderne, celle de la complémentarité des sexes à partir de laquelle se répartissent les tâches.

Pour Sarah-Marie Maffesoli du Collectif Droit et Prostitution, « pénaliser le client est un moyen détourné pour prohiber la prostitution. Cela pose la question de la liberté sexuelle de chacun. C’est une loi symbolique, portée par des féministes d’arrière-garde (Libération, 14 avril 2011) ». Elle aurait pu ajouter qu’on assiste à une intrusion supplémentaire de l’État dans la vie privée et l’intimité.

Incapables – car sans aucun courage – de légiférer contre les organismes bancaires et les forces d’argent ou d’imposer le revenu maternel, parental ou familial, voire de citoyenneté, les députés parient sur le renforcement du contrôle des personnes. « Tartuffette » Bachelot avertit qu’« il faudra probablement passer par le flagrant délit ou la dénonciation (Libération, 14 avril 2011) » pour surprendre le client. Va-t-on mettre sur écoute tous les Français ? Les espionner via une vidéo-protection inopérante, onéreuse et futile ? L’usage de la dénonciation ne rappelle-t-il pas les « heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire » (« Allo, la Kommandantur ? » ou bien cliquez sur le site Délation républicaine) ? La ministresse se sentirait-elle une âme d’indic ?

L’invasion de l’État et de la loi dans notre privauté n’est pas une nouveauté. Il y a longtemps que le Français subit des contraintes imbéciles : obligation de posséder un compte bancaire et donc de se soumettre aux intérêts ploutocratiques, d’envoyer ses enfants à l’école et donc de suivre des programmes ineptes, de se faire vacciner et donc d’entériner la mainmise des oligopoles médicaux, etc. Chantres du phalanstère et de la vie en communauté totale, les socialistes utopistes du XIXe siècle (Fourrier et Cabet), seraient pantois devant l’actuelle ingérence étatique qui s’étend encore. Bientôt, les foyers devront s’équiper d’alarme anti-incendie. Au nom de la soi-disant « égalité sexuelle », il imposera sous peu la répartition égalitaire des tâches ménagères. Combien de formulaires à remplir pour passer l’aspirateur ? Et que penser de la proscription prochaine de la gifle et la fessée aux enfants, sinon qu’il s’agit d’abolir la structure familiale et l’autorité parentale ? Quant aux réfractaires, on les embastillera parce que leurs enfants vont dans une école privée hors contrat, parce qu’ils choisissent un traitement médical alternatif (pensons aux avanies faites à ces grands scientifiques réprouvés que furent Mirko Beljanski et Loïc Le Ribault), parce qu’ils osent cultiver « bio » hors de toute réglementation eurocratique… Le tout assorti de l’accusation fallacieuse de menées sectaires…

En plus de l’amende et de l’incarcération (alors que les établissements pénitentiaires sont saturés), certains phobiques de la prostitution, une des rares phobies tolérées, proposent même au micheton pris sur le fait de suivre, à ses frais (c’est-à-dire accepter une extorsion légale), une sorte de stage de citoyenneté dans une association spécialisée. Ce « stage citoyen » existe dès à présent pour la burqa ainsi que pour les délits « racistes ». L’ouverture des camps de rééducation est proche.

Par-delà cette loi inique qui détourne l’opinion des véritables enjeux dont celui de la faiblesse des États face à l’omnipotence des multinationales, c’est principalement l’homme blanc hétérosexuel qui est donné à la vindicte de l’extrême féminisme et des nervis du « discours des genres ». Malgré une argumentation parfois maladroit (arrêtons d’attaquer le populisme !), l’acteur Philippe Caubère a très bien rappelé qu’on assiste à « la dégradation, la dérive et finalement la faillite d’un “ féminisme ” qui, s’inspirant du fameux “ modèle suédois ” – celui-là même qui permet à un journaliste adulte et responsable ayant accepté une relation sexuelle sans préservatif d’en faire envoyer l’auteur en prison -, se consacre aujourd’hui à la pratique de cette nouvelle chasse à course dont l’homme est le gibier (Libération, 14 avril 2011) ». Allié de l’hyper-classe, l’ultra-féminisme a déclaré la guerre des sexes. Que ces pétroleuses d’un nouveau genre fassent attention, l’homme européen ne renoncera pas à sa virilité sans combattre !

Bousquet et Geoffroy, nouveaux Diafoirus de l’Assemblée nationale, s’amourachent du fameux système suédois. La Suède, parlons-en ! Cet incroyable exemple de dégénérescence occidentale bénéficie cependant de circonstances atténuantes puisqu’il cumule les tares du protestantisme, de la social-démocratie égalitariste, du libéralisme et du féminisme. Il y a des États bien malchanceux dans le monde…

Victime d’étranges accusations, Julian Assange a raison de considérer la société suédoise comme « l’Arabie Saoudite du  féminisme ». À la suite de cette affaire curieuse, des juristes de ce pays décati se demandent si, avant de coucher, la femme ne devrait pas signer une décharge certifiant son consentement… De nos jours, Casanova et Don Juan seraient des ennemis publics parfaits.

Ravagée par une « ripoublique » plus que jamais totalitaire, sectaire et bananière, la France crève d’un excès de lois et de réglementations idiotes qui favorisent l’anomie sociale. Ce délitement revient au « monstre froid » étatique, laquais de la super-classe parasite, qui veut nous contrôler. Contre son invasion dans nos vies, préparons la dissidence, la rébellion, le recours aux maquis… Quant aux Bachelot, Bousquet, Geoffroy et compagnie, stipendiés de l’oligarchie, dégagez ! Bienvenue en revanche aux hétaïres, aux ribaudes, aux courtisanes ! Et donnons au Palais-Bourbon enfin vidé une meilleure fonction : devenir le plus grand lupanar d’Europe !

Georges Feltin-Tracol


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mardi, 22 mars 2011

Céline épuré, les néogestapistes à la manoeuvre

Céline épuré, les néogestapistes à la manoeuvre
 
Flash - 10/02/2011
 

 

En cet hiver 2008, c'est le journaliste-écrivain Kleber Haedens qui était sur la sellette : on voulait baptiser du nom de ce Hussard un collège de la Garenne-Colombes. Or l'affreux Haedens a commis comme critique littéraire, voilà presque quatre-vingts ans, deux articles dans Je suis partout; il collaborait aussi à l'Action française. Scandaleux. Épuré, donc. Comme Jacques Chardonne, autre écrivain en Charentaises cher à feu Mitterrand (François) qui participa avant-guerre à un voyage d'agrément outre-Rhin... Et comme Florent Schmitt dont un enseignant découvrit parait-il au détour d'un article qu'il aurait lors du récital de Kurt Weill, en 1933, lancé un retentissant "Vive Hitler !" Alors, au trou, tout ce petit monde ! Au vide-ordures, les écrivains, les musiciens et leurs oeuvres, direction les poubelles de l'histoire !

C'est ce que l'on voudrait faire avec Céline, dont le cinquantenaire de la mort avait été inscrit cette année sur la liste des commémorations nationales. Une liste et un nom qui n'avaient jusqu'ici soulevé aucune objection jusqu'au jour où Serge Klarsfeld, le "chasseur de nazis", a sommé le ministre de la Culture de la nettoyer. Au nom des Fils et Filles de déportés juifs de France, il a menacé d'en appeler à Sarkozy si le Mitterrand du jour n'obtempérait pas. Bien joué, car s'il en a les initiales, Frédéric n'a pas les c... de son oncle François. Le tonton avait un penchant pour les jeux d'alcôve le neveu, lui, se couche. Car personne ne résiste plus à ceux qui voudraient que l'on eût été résistant dès 1930.

Et pendant ce temps, saint Genet...
Céline, vu d'aujourd'hui et d'ici, a certes écrit des horreurs. C'était un temps, c'était un ton. Qu'on relise la presse d'alors, les discours, les échanges fleuris dans les travées de l'Assemblée. On ne peut pas juger d'hier avec la morale ou l'amoralité d'aujourd'hui. Et Céline a payé : emprisonné au Danemark au lendemain de la guerre, rapatrié en France et condamné, pour collaboration, à un an d'emprisonnement, 50 000 francs d'amende, la confiscation de la moitié de ses biens et l'indignité nationale. Il a vécu le reste de sa vie à Meudon, écrivain et médecin.
Personne, aujourd'hui, ne peut lire —et n'a sans doute lu— les écrits "indignes" pour la bonne raison qu'ils sont depuis longtemps introuvables. Pour en juger, et pour instruire puisqu'il paraît que c'est le but, encore faudrait-il savoir de quoi l'on parle. Mais au train plombé où vont les choses, on peut même imaginer que le seul fait de les avoir dans sa bibliothèque pourrait conduire demain devant un tribunal.

La morale et la vertu se sont déplacées. Quand on lisait encore les introuvables de Céline, on cachait la prose d'un Jean Genet dans l'Enfer des bibliothèques. Autres temps, autres moeurs : le chantre de la dépravation, l'amoureux transi des assassins, le génial poète de la perversion a été fêté en grande pompe l'an passé, à l'occasion du centenaire de sa naissance. Pas de censure mais de grands coups d'encensoir pour l'écrivain qui chante avec lyrisme son bonheur pédophile et sa fascination pour les biscotos des ptits gars de la Milice et les SS bien costumés. Pas de problème pour Monsieur Klarsfeld et ses troupes de néogestapistes : Jean Genet n'aimait pas les nazis pour leurs idées, il rêvait juste de les sodomiser.

Dans cette nouvelle affaire Céline, on retiendra pour finir les propos de bon sens d'un Frédéric Vitoux, biographe du Dr Destouches et auteur de nombreux livres sur son oeuvre. De la polémique du jour, il dit : "Cent le mot "célébra6ons"qui est ambigu. Il ne s'agit pas de tresser des lauriers à l'écrivain. Le cinquantenaire de sa mort est une occasion de s'intéresser à son oeuvre, d'examiner à nouveau ses zones d'ombre. On ne peut tout de même pas nier que c'est l'un des plus grands écrivains français." Non, on ne peut pas, mais la littérature n'a rien à voir là-dedans.


Marie-Claire ROY
Flash, 10/02/2011

 

samedi, 05 mars 2011

Les nouvelles polices de la pensée

 

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LES NOUVELLES POLICES DE LA PENSÉE

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

La plus connue des polices française est certes celle qui a son siège place Beauvau ; le remaniement ministériel de dimanche soir y a porté à sa tête Claude Guéant, en remplacement de Brice Hortefeux. Sans doute pour illustrer une fois de plus la formule, rendue célèbre en 1963 par Luchino Visconti dans son film "Le Guépard" : "Tout change pour que rien ne change" !

Ce qui change depuis quelques années, en revanche, c’est la multiplication des autres “polices”. Beaucoup plus discutables. 

 

La plus ancienne est cette “police de la pensée”, immortalisée par George Orwell dans son roman dystopique "1984", mais qui, désormais, est déclinée sous toutes les formes possibles et imaginables, telle que l’avait dénoncée dès avril 1990 dans les colonnes du "Figaro" l’ancienne communiste Annie Kriegel : bien que juive, elle s’inquiètait de voir la communaute juive française apparaître “comme un groupe exigeant que règne en sa faveur une véritable police de la pensée [...] une insupportable police juive de la pensée…” Une “police des spectacles” a également sévi. Les humoristes Patrick Timsit et Bruno Gaccio en ont été les premiers à en faire les frais.
Un sketch du premier sur les mongoliens (“C’est comme les crevettes, tout est bon sauf la tête”) le fit poursuivre en justice. Il échappa à une condamnation en créant une association d’aide aux trisomiques... en collaboration avec la famille qui l’avait assigné !
Le second moqua les nains dans une émission de Canal + (“T’enlèves la tête et le cul d’un nain, y’a moins à manger que sur une caille”). “Sommé de faire des excuses publiques par l’Association des personnes de petites tailles et l’APF, il répondit : “Pensez-vous vraiment que j’ai des excuses à formuler eu égard à l’énormité du propos ? Je revendique et assume ce mauvais gout”” (www.handinaute.org).
Quant à leur confère Dieudonné, il fut chassé des plateaux de télévision après un sketch jugé peu soumis aux diktats de cette “insupportable police” que dénonçait Annie Krigel ; lui s’entête, depuis, à ne pas faire repentance… et à le faire savoir !
Quant à la liste de ces nouvelles polices de la pensée, qu’elles soient “hygiénistes” (haro sur les fumeurs !), “mensongèrement sécuritaires” (souriez, automobilistes, vous êtes flashés !) ou encore “bancaires” (limitation du montant des retraits en espèces de votre propre compte), elle s’allonge au fil des mois.
Dernière “police de la pensée” à la mode, celle des vacances ! Plusieurs ministres se sont retrouvés dans le collimateur : Michèle Alliot-Marie en a perdu son ministère pour avoir accompagné papa et maman en Tunisie… Le Premier Ministre Fillon s’est longuement expliqué sur sa mauvaise idée d’avoir été promener sa moitiée en Égypte à Noël dernier, tandis que le conseiller special à l’Élysée Henri Guaino faisait de même… en Libye ! À croire qu’ils l’ont fait exprès !
Le plus étonnant tout de même (quoi que !) sont que le seul reproche qui leur soit adressé est de s’être compromis avec des dictatures qui se sont toutes écroulées sitôt leur départ…
On aurait pu remarquer, tout de même que, nos ministres ne portaient donc pas la scoumoune qu’à leurs seuls compatriotes !
Et on aurait pu aussi leur faire remarquer, en passant, que lorsqu’on est Ministre en exercice d’un pays qui subit une crise économique importante et durable, la moindre des convenances serait qu’ils montrent l’exemple en “consommant français”.
Mais la convenance, comme le bon goût, ne sont pas les attributs de la Sarkozye. La chance non plus, d’ailleurs !
 

FLASH INFOS MAGAZINE N°60 EST PARU !

(www.flashmagazine.fr)
AU SOMMAIRE :
NOTRE DOSSIER : D’UN TOTALITARISME L’AUTRE…

L’hyper-classe des voleurs, des menteurs et des parasites !
• Pierre Le Vigan
Staline, Hitler, Mussolini, Pol Pot : “Hier, ils voulaient changer l’homme” ?
• Christian Bouchet
Ben Ali, Moubarak, Kadhafi : “Aujourd’hui, ils en profitent !” ?
• Nicolas Gauthier
Sarkozy, Bruni : “Et nous, quand est-ce qu’on les vire ?”
• Alain Soral s’indigne contre Sarkozy, le dîner du CRIF et “les nouvelles racines juives de la France”
• Jean-Claude Lauret se penche sur la vie de Dashiell Hammett : “Au temps de la prohibition, les années folles du roman noir”
• Topoline est allée voir le paquebot France au musée de la Marine, l’ancien et le nouveau, pour sauver l’honneur national…
• Mondialisation : “Les dangers de la planche à billets”, encore un vieux truc pour nous couler !
• Rugby : Sonny Bill Williams, notre nouveau champion
Pour s’abonner, c’est simple : Seulement 50 euros par an pour 26 numéros !
Et rapide en ligne et en toute sécurité sur le site : www.flashmagazine.fr…


© Philippe Randa, écrivain et éditeur (www.dualpha.com), est également rédacteur en chef adjoint de Flash Magazine (www.flashmagazine.fr). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines.

Visitez le site www.philipperanda.com : chaque semaine, la tribune libre d’un invité… Tout savoir sur Peter et Philippe Randa (leurs entretiens, leurs livres…)

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mercredi, 26 janvier 2011

Ma io, filosemita, celebro Céline

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Ma io, filosemita, celebro Céline

di Guido Ceronetti

Fonte: Corriere della Sera [scheda fonte]


«La Francia sbaglia a cancellare l’omaggio, era l’occasione per analizzarlo»


D eploro fortemente che uno scrittore come Céline sia stato tolto dal calendario delle celebrazioni per il 2011 in Francia. Un ministro della Cultura, in qualsiasi governo francese, ha sufficiente autorità per resistere ad ogni gruppo privato di pressione, sia pure benemerito, come in questo caso. Céline non è un piccolo pesce; è uno dei massimi scrittori e testimoni del secolo. Il suo cinquantenario (morì nel 1961, a Meudon, in banlieue) non sarà ugualmente dimenticato. Si capisce: la Shoah è una ferita della storia dell’uomo che il tempo non può né deve sanare, e il grido di Rachele in Ramah seguita a irrorarla di lutto. Ma la paranoia antisemita di uno scrittore che non ha versato sangue di deportati va vista come una anomalia della psiche, un’ombra del Fato, il possesso di un demone incubo. Va analizzata come malattia e non elevata a colpa. «Ha una pallottola in testa» lo giustificava Lucette. Lui, l’episodio della Grande Guerra che l’aveva fatto congedare e medagliare in fretta, non l’aveva mai taciuto: l’agitava sempre, il suo congedo di invalido permanente per il settantacinque per cento: ma sopratutto a renderlo furiosamente antisemita era stata l’ossessione che gli ebrei — tutti, in massa, banchieri o straccioni — spingessero ad una nuova spaventosa guerra con la povera Germania, che fino a Hitler non pensava minimamente a difendersene. Nel Trentasette pubblicò il suo manufatto di deliri, Bagatelles pour un massacre, pestando perché la Francia non perdesse tempo a disfarsi dei suoi ebrei, a scrostarli dai muri, a cacciarli via «che non se ne parlasse più» : una scrittura così potente come la sua attirò come miele gli antidreyfusardi, senza guadagnargli le simpatie dei nazisti; per la Gestapo, Céline era più pazzo che utile. Anche come antisemita Céline fu un isolato: i comunisti lo esecrarono dopo Mea culpa, agli antisemiti bisognosi di «razzismo scientifico» o religioso, di motivazioni monotone e piatte, quel Vajont di metafore forsennate, che finivano in pura autodistruzione spense presto il favore iniziale; inoltre, incontenibile, sotto l’occhio dei tedeschi occupanti che rigettavano e temevano il suo zelo pacifista, picchiava pubblicamente anche contro la connerie aryenne (che renderei come fessaggine, stronzaggine ariana). Non furono le sciagurate metafore celiniane dei tre saggi antisemiti a riempire i treni dei deportati da sterminare: chi li avrà mai letti tra i burocrati di Vichy? In una guerra simile contro l’essenza umana (altro che «banalità del male» !) furono senza numero i paradossi tragici. Céline nel Semmelwei, nel Voyage, in Mort à crédit, nei suoi romanzi stilisticamente ultraviolenti del dopoguerra, nei suoi viaggi al seguito del governo collaborazionista in fuga a Sigmaringen, spinse fino all’indicibile l’espressione letteraria della pietà umana; fu un moderno, e rimane, incarnatore di Buddha, un angelo pieno di cicatrici, che sfoga una pena scespiriana. Aggiungi il suo lavoro fino all’ultimo giorno di strenuo medico dei poveri, che quasi mai si faceva pagare. Lucette, a Meudon, mi mostrò la poltrona dove Céline passava la notte di insonne a vita. Il paesaggio, dalla vetrata, erano le officine della Renault-Billancourt, una fumante galera umana, non scorgevi un albero. Di là gli cadevano gocce fisse di delirio, da scavare una pietra, sul cranio della pallottola di guerra, Erinne dettatrici di insulti feroci di satirico, di maniaco di persecuzione (motivato), di aperture denunciatrici di verità crudeli, di amore per la bellezza, di sorriso in travaglio. L’insonnia, alleata del Contrasto, violenta di chiaroscuro, è «madre di tutto» . Il secolo XX ci ha lasciato tre libri, generati direttamente da una interminabile sequela di calvari umani che ha appestato e stravolto la totalità del pianeta abitato o inabitato — e i tre grandi libri mi sono indicati essere i racconti e i diari ultimi di Kafka, i racconti della Kolyma di Varlam Šalamov, e il Voyage au bout de la nuit di Céline. Comparando l’antisemitismo ormai sciolto negli acidi del Tempo di Céline, e il disastro filosofico di Martin Heidegger quando fu pervaso, tra 1933 e 1935, per vanità universitaria, per credulità da debilità mentale (quantunque giovane), di zelo filonazista nascostamente antisemita— mi sarebbe più facile, dovessi fare il minosse e pronunciarmi su entrambi, mandare semiassolto (o del tutto) Céline, astenendomi dall’incolpare Heidegger esclusivamente per motivi di prescrizione. Un pensatore non aveva nessun diritto di degradarsi a quel modo. Il discorso di rettorato del filosofo di Friburgo è peggio, è più mendace, più corruttore, di Bagatelles pour un massacre. Tuttavia, se di valori si parla, Heidegger è Heidegger. Se di gloria letteraria si parla, Céline, riplasmatore del linguaggio, petite musique, affrescatore e medico delle miserie umane, è Céline. Ingiusto e ridicolo, cancellarlo dalle celebrazioni del 2011. Era un’occasione per comprendere, riscoprire, analizzare. L’odio, Spinoza dixit, non può mai essere buono.

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

Céline et la bêtise

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Céline et la Bêtise

 

Claude Bourrinet

Ex: http://www.voxnr.com/

 

Bernanos, qui déplorait que Hitler eut déshonoré l’antisémitisme, mais gaulliste nonobstant, et même, si l’on veut « Juste », bien qu’avec la distance d’un océan, disait, sans doute avec raison, que la bêtise menait le monde. Ce dernier est bien trop vaste pour qu’on s’en fasse une idée bien précise, mais pour ce qui concerne la France, on ne risque guère de se tromper.

Comme le remarque le Figaro de ce jour, non sans un humour un peu décalé : « Le ministre de la Culture donne raison à Serge Klarsfeld… ». On ne manquera pas de s’étonner qu’un aussi emblématique représentant de la République, garant du patrimoine de la Nation, « donne raison » à un individu, au détriment d’une communauté dont il devrait placer au-dessus de tout l’intérêt. A moins qu’on se soit trompé justement de communauté… Mais au fond, on a vu récemment d’autres ministres, et même le Chef de l’Etat, sembler défendre des causes individuelles, parfois en changeant les lois, par exemple celle concernant les jeux en ligne.

On ne sera sans doute pas assez ingénu pour croire que Monsieur Mitterrand soit tombé en amour, comme disent nos amis anglais, pour l’ex soldat de Tsahal, ci-devant garde frontière (autrement dit gardien d’un ghetto où moisissent misérablement plus d’un million de femmes, d’enfants et d’hommes condamnés à boire de l’eau croupie), détenteur de la légion d’honneur, probablement pour avoir remplir son devoir sioniste, et subsidiairement mené son petit boulot d’inquisiteur et de censeur.

On se dit que l’intelligence eût consisté à faire le moins de bruit possible, à laisser passer les commémoration dont tout le monde se fout, quand bien même les faiseurs de discours feraient mine de ne pas s’en apercevoir, d’autant plus que l’anniversaire de la mort de Céline a lieu un premier juillet, au moment où la France vraie, corporelle et suante répète le grand exode estival vers un Sud qui a vocation, il faut le dire, à recevoir avec voracité la barbaque éreintée de nos compatriotes. A la limite, pour les quelques demi-savants titillés par une curiosité malsaine, on aurait pu asséner quelques bonnes vérités bienpensantes, histoire de faire diversion, en rappelant l’ignominie de Louis-Ferdinand, en condamnant sa logorrhée antisémite (bien que ces écrits-là fussent interdits de publication) ; et, plus intelligemment encore (on demande vraiment l’impossible !), il aurait été possible de souligner le caractère subversif de la prose célinienne, dont on a du mal à trouver l’équivalent dans la critique, pourtant maintenant bien conformiste, de la guerre, du colonialisme et du culte de l’agent.
Ah ! le culte de l’argent… Domaine risqué, s’il en est. C’est justement là où le bât blesserait. On procèderait presque à des amalgames répugnants. Honni soit qui mal y pense ! Et le Président Sarkozy, qui, pour l’argent, a les yeux de cette pauvre Chimène à qui ont prête beaucoup à des taux d’usurier, le prendrait pour lui.

Mais foin de pingrerie ! Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Pourquoi ne pas vider nos librairies, nos bibliothèques, et accessoirement notre Panthéon, de quelques brebis galeuses des Lettres, qui s’en sont pris injustement au Peuple élu ? Exit donc Voltaire, Rousseau, Balzac, Maupassant, et d’autres, (sans parler de Valéry, de Gide …) qui ont commis un certain nombre de pages fort calomniatrices et, il faut le dire, affreusement caricaturales.

Et tant que nous y sommes, et, mon Dieu, pourquoi ne défendre qu’une seule communauté ? (on nous traiterait de raciste !), pourquoi ne pas interdire Rabelais, qui a ignominieusement caricaturé les Sorbonicards, en les présentant comme des ivrognes, Agrippa d’Aubigné, qui a éructé contre les papistes, Ronsard, qui a vomi contre les Protestants, Corneille, qui a, comme un vieux Turold, fait l’apothéose d’un tueur de Maures, Diderot, qui a calomnié les Jésuites du Paraguay, pourtant défenseurs des Indiens, etc. Et que penser de tous ces écrivains qui n’ont eu de mots assez durs contre la démocratie, le progrès, la modernité triomphante ? Preuve que, comme les chemins menant à Rome, le génie achoppe toujours devant la bêtise des hommes. Eternelle lutte !
Diable merci, nos Lettres ne manquent pas de fureur haineuse, et parfois, cela donne du talent.

Dans cinq cents ans peut-être, s’il est encore un monde et si notre langue française n’a pas disparu, malgré les efforts déployés par la nouvelle classe des Tartuffes, des béotiens et des cyniques apatrides, qui restera-t-il de nos grands artistes, quand Messieurs Mitterrand et Klarsfeld ne demeureront même pas dans la mémoire des vers de terre ? Nul doute que Louis-Ferdinand Céline trônera, aux côtés de ses illustres prédécesseurs, dont le géant Rabelais, et de toutes les gloires de notre Nation.

Céline: l'insupportable police de la pensée a encore frappé...

Céline: l'insupportable police de la pensée a encore frappé... 
 

Robert Spieler 6.jpgPar Robert Spieler

Délégué général de la

Nouvelle Droite Populaire

 

Il y a 50 ans disparaissait Louis Ferdinand Céline, le plus grand écrivain du XXème siècle. Son nom figure, ou plutôt figurait, dans le recueil des célébrations nationales 2011 édité par le ministère de la Culture. Fureur, glapissements, hystérie… Serge Klarsfeld, président de l’Association des fils et filles de déportés juifs de France exige de Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture, « le retrait immédiat de ce recueil et la suppression dans celui qui le remplacera des pages consacrées à Céline ». Céline est en effet non seulement l’auteur du Voyage au bout de la nuit et de Mort à Crédit, mais aussi de pamphlets antisémites, tels Bagatelles pour un massacre et L’Ecole des cadavres. Klarsfeld menace : « S’il ne désavoue pas la décision de le faire figurer dans les célébrations nationales, nous attendrons que le Premier ministre et le Président de la République prennent position. Notre réaction va être dure ». Et Klarsfeld de rappeler que la Licra et lui-même avaient déjà fait plier François Mitterrand qui faisait déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du Maréchal Pétain, tous les 11 novembre, honorant par ce geste le héros de Verdun. Mitterrand finira par y renoncer en 1993.

Même Philippe Sollers, écrivain de gauche, est scandalisé de cette insupportable arrogance. Voila ce qu’il déclare : « Il est insensé qu’un citoyen (Serge Klarsfeld) demande au Président de la République de retirer un auteur de l’importance de Céline (…) » Et de rajouter : « C’est une façon de jouer avec le feu extrêmement dangereuse ». On ne le lui fait pas dire…

A propos d’antisémites, une petite offrande à Serge Klarsfeld. Non, pas un extrait de Céline, mais celui d’une haute figure de la République socialiste et franc-maçonne, Jean Jaurès, qui déclarait le 1er mai 1895 à La Dépêche de Toulouse : « Dans les villes, ce qui exaspère le gros de la population française contre les Juifs, c’est que par l’usure, par l’infatigable activité commerciale et par l’abus des influences politiques, ils accaparent peu à peu la fortune, le commerce, les emplois lucratifs, les fonctions administratives, la puissance publique. (…) Ils tiennent une grande partie de la presse, les grandes institutions financières, et, quand ils n’ont pu agir sur les électeurs, ils agissent sur les élus ».

Alors, Jean Jaurès bientôt à la trappe, comme Céline ?

jeudi, 20 janvier 2011

"Tom Sawyer" censuré aux Etats-Unis

« Tom Sawyer » censuré aux Etats-Unis

 

Levée de boucliers contre le « politiquement correct »

 

The_advantures_of_Tom_Sawyer.jpgMontgomery/Alabama – Les esprits critiques viennent de réagir vivement en apprenant la prochaine sortie de presse d’une version « politiquement correcte » des « Aventures de Tow Sawyer et d’Huckleberry Finn », le célèbre ouvrage de Mark Twain. Le « New York Times », dans un éditorial, fustige le fait que le célèbre livre subira des « dégâts irréparables » dans cette nouvelle version «politiquement correcte ». Le principal quotidien des Etats-Unis écrit : « Ce n’est plus Twain ».

 

Répondant aux questions du magazine à sensation et à gros tirages, « USA Today », Jeff Nichols, le directeur du Musée Mark Twain de Hartford (Connecticut), déclare au sujet de l’élimination du terme « Nigger » dans la version expurgée du livre : « Ce mot peut certes être terrible, il peut meurtrir, mais il y a une raison pour laquelle il se trouve écrit là ». Finalement, l’auteur voulait dresser un tableau exact de la vie des années 40 du 19ème siècle dans l’Etat américain du Missouri. Le professeur de droit Randall Kennedy, de l’Université de Harvard, a déclaré, à propos de l’élimination du « N-word », du « mot-qui-commence-par-N » (*), qu’il « était fondamentalement erroné de vouloir éradiquer un mot qui appartient à notre histoire ».

 

Mark Twain sera-t-il exclu de la liste des livres à lire pour l’école ?

 

Dans cette nouvelle version du roman de l’écrivain américain Mark Twain, « Les aventures de Tom Sawyer et d’Huckleberry Finn », le terme « Nigger », très usité à l’époque, est remplacé par le mot « slave » (= « esclave ») ; de même le terme « Injun », jugé désormais injurieux, est remplacé par « Indian » (= « Indien ») (**). Or le roman restitue l’atmosphère qui régnait dans les Etats du Sud des Etats-Unis à l’époque où subsistait encore l’esclavage.

 

Comment la petite maison d’édition « New South Books » justifie-t-elle son alignement sur le « politiquement correct », dans le cas du livre de Mark Twain qui paraitra, expurgé, en février 2011 ? Elle estime qu’elle est contrainte à pratiquer cette politique d’expurgation en ôtant du livre tous les termes qui pourraient aujourd’hui choquer parce que les établissements d’enseignement américains menacent de censurer le livre et de ne plus le donner à lire aux enfants. Sans l’élimination des termes qui choquent, le livre de Mark Twain disparaîtrait tout bonnement des listes de lectures obligatoires ou du contenu des cours de littérature américaine. Non seulement dans les écoles mais aussi dans les universités. Tels sont les arguments de la maison d’édition de Montgomery/Alabama. Les dirigeants de celle-ci étaient si mal assurés qu’ils n’ont même pas écrit noir sur blanc, dans leur communiqué à la presse, les termes qu’ils entendent remplacer par des « vocables moins blessants ».

 

(source : http://www.jungefreiheit.de/ - 10 janvier 2011).

 

Notes :

(*) L’utilisation de l’expression « N-word » est calquée sur celle, déjà ancienne, de « F-word », pour « fuck ». Dans l’ambiance souvent puritaine du monde anglo-saxon, le terme « fuck », équivalent de l’allemand « ficken », a posé problème au moment de sa vulgarisation généralisée à partir des années 50 du 20ème siècle.

 

(**) Le terme « Injun » est simplement une graphie simplifiée et purement phonétique du terme « Indian », tel qu’il était prononcé par les colons anglophones du territoire nord-américain. De même, « Cajun », désignant les francophones catholiques de la région de la Nouvelle Orléans, est aussi une transcription phonétique de la prononciation écornée du terme « Acadian », soit « Acadien ». Les francophones de la Nouvelle Orléans étaient partiellement originaires de l’Acadie, région jouxtant le Canada français. Arrivés en Louisiane, suite à leur expulsion par les fondamentalistes protestants, ils ont reçu le nom de « Cajuns », dès qu’ils se sont déclarés « Acadiens », en prononçant ce mot de surcroît avec l’accent que l’on dit aujourd’hui « québécois ». Il ne viendrait à aucun représentant de la « francité » l’idée saugrenue de vouloir purger tous les livres américains où figure le terme de « cajun ». Au contraire, il est perçu comme l’expression d’une spécificité francophone originale. 

 

 

jeudi, 13 janvier 2011

Kritik an Zensur von "Tom Sawyer" wächst

Kritik an Zensur von „Tom Sawyer“ wächst

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

tom%20sawyer.gifMONTGOMERY. Kritiker haben empört auf die „politisch korrekte“ Neuauflage von „Die Abenteuer von Tom Sawyer und Huckleberry Finn“ reagiert. Die New York Times schreibt in einem Leitartikel, dem Werk würde durch die zensierte Neuauflage „irreparabler Schaden“ zugefügt. „Das ist nicht Twain“, sagt die wichtigste Tageszeitung in den  USA.

Gegenüber dem auflagenstärksten Boulevardblatt USA Today sagte der Direktor des Mark-Twain-Museums in Hartford (Conneticut) Jeff Nichols über das gestrichene Wort „Nigger“: „Das Wort mag schrecklich sein, mag verletzend sein, aber es gibt einen Grund dafür, daß es da ist.“ Schließlich sei es dem Autor darum gegangen, die Welt der 40er Jahre des 19. Jahrhunderts in Missouri zu portraitieren. Der Jura-Professor Randall Kennedy von der Harvard Universität sagte mit Blick auf das N-Wort, es sei „grundfalsch ein Wort aus unserer Geschichte einfach auslöschen zu wollen.“

Fliegt Mark Twain aus dem Unterricht?

Hintergrund ist die Neuauflage des bekanntesten Romans des amerikanischen Schriftstellers Mark Twain „Die Abenteuer von Tom Sawyer und Huckleberry Finn“. Das vielgebrauchte Wort „Nigger“ wurde durch „Sklave“ ersetzt und das ebenfalls als Schimpfwort empfundene „Injun“ durch „Indianer“. Der Roman handelt in den amerikanischen Südstaaten in der Zeit der Negersklaverei.

Der kleine New South Books Verlag begründete die Neuauflage, die im Februar auf den Markt kommt, mit der drohenden Zensur durch amerikanische Bildungseinrichtungen. Andernfalls drohe das Werk Twains aus dem Unterrichtmaterial amerikanischer Schulen und Universitäten entfernt zu werden, teilte der Verlag aus Montgomery (Alabama) mit. Der Verlag war so verunsichert, daß er noch nicht einmal die Worte nennen wollte, die durch „weniger verletzende Worte“ ersetzt worden sind. (rg)

mardi, 28 décembre 2010

Wikileaks - a Big Dangerous US Government Con Job

Wikileaks - a Big Dangerous US Government Con Job

By F. William Engdahl

Ex: http://www.engdahl.oilgeopolitics.net/

The story on the surface makes for a script for a new Oliver Stone Hollywood thriller. A 39-year old Australian hacker holds the President of the United States and his State Department hostage to a gigantic cyber “leak,” unless the President leaves Julian Assange and his Wikileaks free to release hundreds of thousands of pages of sensitive US Government memos. A closer look at the details, so far carefully leaked by the most ultra-establishment of international media such as the New York Times, reveals a clear agenda. That agenda coincidentally serves to buttress the agenda of US geopolitics around the world from Iran to Russia to North Korea. The Wikileaks is a big and dangerous US intelligence Con Job which will likely be used to police the Internet.

internet-censorship.jpgIt is almost too perfectly-scripted to be true. A discontented 22 -year old US Army soldier on duty in Baghdad, Bradley Manning, a low-grade US Army intelligence analyst, described as a loner, a gay in the military, a disgruntled “computer geek,” sifts through classified information at Forward Operating Base Hammer. He decides to secretly download US State Department email communications from the entire world over a period of eight months for hours a day, onto his blank CDs while pretending to be listening to Lady Gaga. In addition to diplomatic cables, Manning is believed to have provided WikiLeaks with helicopter gun camera video of an errant US attack in Baghdad on unarmed journalists, and with war logs from Iraq and Afghanistan.

Manning then is supposed to have tracked down a notorious former US computer hacker to get his 250,000 pages of classified US State Department cables out in the Internet for the whole world to see. He allegedly told the US hacker that the documents he had contained "incredible, awful things that belonged in the public domain and not on some server stored in a dark room in Washington, DC." The hacker turned him in to US authorities so the story goes. Manning is now incommunicado since months in US military confinement so we cannot ask him, conveniently. The Pentagon routinely hires the best hackers to design their security systems.

Then the plot thickens. The 250,000 pages end up at the desk of Julian Assange, the 39-year-old Australian founder of a supposedly anti-establishment website with the cute name Wikileaks. Assange decides to selectively choose several of the world’s most ultra-establishment news media to exclusively handle the leaking job for him as he seems to be on the run from Interpol, not for leaking classified information, but for allegedly having consensual sex with two Swedish women who later decided it was rape.

He selects as exclusive newspapers to decide what is to be leaked the New York Times which did such service in promoting faked propaganda against Saddam that led to the Iraqi war, the London Guardian and Der Spiegel. Assange claims he had no time to sift through so many pages so handed them to the trusted editors of the establishment media for them to decide what should be released. Very “anti-establishment” that. The New York Times even assigned one of its top people, David E. Sanger, to control the release of the Wikileaks material. Sanger is no establishment outsider. He sits as a member of the elite Council on Foreign Relations as well as the Aspen Institute Strategy Group together with the likes of Condi Rice, former Defense Secretary William Perry, former CIA head John Deutch, former State Department Deputy Secretary and now World Bank head Robert Zoellick among others.

Indeed a strange choice of media for a person who claims to be anti-establishment. But then Assange also says he believes the US Government version of 9/11 and calls the Bilderberg Group a normal meeting of people, a very establishment view.

The latest sensational Wikileaks documents allegedly from the US State Department embassies around the world to Washington are definitely not as Hillary Clinton claimed "an attack on America's foreign policy interests that have endangered innocent people." And they do not amount to what the Italian foreign minister, called the "September 11 of world diplomacy." The British government calls them a threat to national security and an aide to Canada’s Prime Minister calls on the CIA to assassinate Assange, as does kooky would-be US Presidential hopeful Sarah Palin.

Most important, the 250000 cables are not "top secret" as we might have thought. Between two and three million US Government employees are cleared to see this level of "secret" document,1 and some 500,000 people around the world have access to the Secret Internet Protocol Network (SIPRnet) where the cables were stored.

Siprnet is not recommended for distribution of top-secret information. Only 6% or 15,000 pages of the documents have been classified as even secret, a level below top-secret. Another 40% were the lowest level, "confidential", while the rest were unclassified. In brief, it was not all that secret.2

Most of the revelations so far have been unspectacular. In Germany the revelations led to the removal of a prominent young FDP politician close to Guido Westerwelle who apparently liked to talk too much to his counterpart at the US Embassy. The revelations about Russian politics, that a US Embassy official refers to Putin and Medvedev as “Batman and Robin,” tells more about the cultural level of current US State Department personnel than it does about internal Russian politics.

But for anyone who has studied the craft of intelligence and of disinformation, a clear pattern emerges in the Wikileaks drama. The focus is put on select US geopolitical targets, appearing as Hillary Clinton put it “to justify US sanctions against Iran.” They claim North Korea with China’s granting of free passage to Korean ships despite US State Department pleas, send dangerous missiles to Iran. Saudi Arabia’s ailing King Abdullah reportedly called Iran’s President a Hitler.

Excuse to police the Internet?

What is emerging from all the sound and Wikileaks fury in Washington is that the entire scandal is serving to advance a long-standing Obama and Bush agenda of policing the until-now free Internet. Already the US Government has shut the Wikileaks server in the United States though no identifiable US law has been broken.

The process of policing the Web was well underway before the current leaks scandal. In 2009 Democratic Senator Jay Rockefeller and Republican Olympia Snowe introduced the Cybersecurity Act of 2009 (S.773). It would give the President unlimited power to disconnect private-sector computers from the internet. The bill "would allow the president to 'declare a cyber-security emergency' relating to 'non-governmental' computer networks and do what's necessary to respond to the threat." We can expect that now this controversial piece of legislation will get top priority when a new Republican House and the Senate convene in January.

The US Department of Homeland Security, an agency created in the political hysteria following 9/11 2001 that has been compared to the Gestapo, has already begun policing the Internet. They are quietly seizing and shutting down internet websites (web domains ) without due process or a proper trial. DHS simply seizes web domains that it wants to and posts an ominous "Department of Justice" logo on the web site. See an example at . Over 75 websites were seized and shut in a recent week. Right now, their focus is websites that they claim "violate copyrights," yet the torrent-finder.com website that was seized by DHS contained no copyrighted content whatsoever. It was merely a search engine website that linked to destinations where people could access copyrighted content. Step by careful step freedom of speech can be taken away. Then what?


1 BBCNews, Siprnet: Where the leaked cables came from, 29 November, 2010, accessed here

2 Ken Dilanian, Inside job: Stolen diplomatic cables show U.S. challenge of stopping authorized users, Los Angeles Times, November 29, 2010, accessed here

00:20 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wikileaks, etats-unis, censure, internet | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 15 décembre 2010

La France, pays le moins démocratique de l'Europe de l'Ouest

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La France, pays le moins démocratique de l'Europe de l'Ouest

Ex: http://www.polemia.com/

 

En France on parle beaucoup de « république ». Rarement de démocratie. Et pour cause ! La France est le pays le moins démocratique de l’Europe de l’Ouest.

La démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Cela suppose d’abord la liberté d’expression et la capacité de s’informer librement avant toute prise de décision — ce n’est pas le cas. Cela suppose ensuite une représentation élective des différents courants d’opinion qui soit équitable — ce n’est pas non plus le cas. Cela implique que la loi votée prévale sur les règles imposées d’ailleurs — ce n’est pas davantage le cas. Cela suppose enfin que le peuple puisse se prononcer directement par des référendums sur des sujets nationaux et locaux et que son opinion soit respectée — là encore ce n’est pas le cas.
Explications.

La France lanterne rouge pour la liberté de la presse

Reporters sans frontière publie chaque année un classement des pays selon leur degré de liberté de la presse. La France ne cesse de perdre des places. En 2010, elle se situe au 44e rang mondial derrière la… Papouasie Nouvelle Guinée. A l’exception de l’Italie, tous les pays d’Europe de l’Ouest sont largement devant la France.

Il y a deux explications à cela :
– l’existence en France de lois liberticides créant des délits d’opinion sur le « racisme », « l’homophobie » ou « la mémoire » ; lois d’autant plus dangereuses qu’elles sont interprétées au sens large par les tribunaux et qu’elles prévoient comme peine complémentaire l’inégibilité ; menace qui pèse sur la liberté d’expression des représentants élus du peuple ;
– une grande concentration des médias souvent contrôlés par des groupes d’affaires et des banquiers : Rothschild à Libération, Lazard au Monde, Goldman Sachs au conseil d’administration de Bouygues, propriétaire de TF1, pour ne citer que quelques cas.

Un Parlement croupion

A l’exception de la Grande-Bretagne, la quasi-totalité des pays d’Europe pratiquent le scrutin proportionnel et ont des parlements qui représentent la diversité et la pluralité des courants d’opinion : écologistes, populistes, identitaires, souverainistes, régionalistes notamment sont représentés dans les assemblées politiques.

Rien de tel en France où le scrutin majoritaire a mis en place un duopole UMP/PS c’est-à-dire droite d’affaires versus gauche mondialiste…, à moins que ce ne soit… droite mondialiste contre gauche d’affaires.

En France, depuis trente ans, les réformes de modes de scrutins qui se succèdent limitent les possibilités d’expression des courants non dominants : suppression de la proportionnelle législative en 1988, suppression de la proportionnelle nationale aux européennes de 2004, suppression de la proportionnelle intégrale aux élections régionales en 2004, et suppression annoncée de toute proportionnelle pour les futurs conseillers territoriaux qui remplaceront les conseillers régionaux en 2014.

Un gouvernement des juges

Le Parlement français est peu représentatif et dans les faits il a peu de pouvoirs. Il vote des lois bavardes mais le Conseil d’Etat, la Cour de cassation, le Conseil constitutionnel censurent tout ce qui n’est pas parfaitement politiquement correct (notamment en matière de sécurité, de famille et d’immigration). Et ces juridictions interprètent souvent lato sensu les jurisprudences de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Cour européenne de justice, l’aura du juge apatride servant à renforcer le pouvoir du juge national.

Certes, les autres pays européens – sauf la Suisse – sont souvent logés à la même enseigne que la France. Mais ils ont des parlements davantage soucieux de leurs pouvoirs. La France, elle, vit clairement sous le gouvernement des juges, ce qui est singulier pour un pays qui a fait la Révolution, en 1789, notamment pour échapper au pouvoir des magistrats.

L’absence de démocratie directe

En Suisse, seule vraie démocratie européenne, le peuple peut s’exprimer par référendum d’initiative populaire sur tous les sujets et ce à l’échelon fédéral, cantonal, local. Les Allemands et les Italiens n’ont pas des possibilités aussi larges mais ils peuvent néanmoins s’exprimer directement à l’échelon local et régional. Ils jouissent ainsi de libertés que n’ont pas les Français : un Allemand de Munich ou de Stuttgart peut s’opposer à la construction de grandes tours ; pas un Parisien. On objectera que les Français ont pu en 2005 se prononcer par référendum sur le traité européen constitutionnel. Mais, comme leur vote négatif a déplu aux oligarques, un texte similaire à celui qu’ils avaient refusé leur a été imposé en 2007 par le président de la République. Formidable déni de démocratie !

La scénarisation médiatique des élections présidentielles

En 1962, le général De Gaulle a voulu que les Français élisent directement le président de la République au suffrage universel. C’est toujours le cas. A condition de préciser toutefois que les Français se prononcent sur une pré-sélection, préalablement faite par les médias, des candidats réputés « présidentiables » : Chirac, Barre, Mitterrand en 1988 ; Chirac, Balladur, Jospin en 1995 ; Chirac, Jospin en 2002 ; Royal, Bayrou, Sarkozy en 2007. C’est toujours droite d’affaires ou gauche mondialiste. On objectera qu’en 2002 Jean-Marie Le Pen parvint à se hisser au deuxième tour ; ses chances de succès étaient faibles mais il n’a pas eu droit à un combat loyal ni médiatiquement, ni politiquement, ni constitutionnellement, de grands médias allant jusqu’à appeler à des manifestations contre le résultat d’un premier tour de scrutin !

En matière de démocratie, la France rend des points à tous ses voisins

La démocratie est en crise dans tous les pays d’Europe. Partout les entraves à la liberté d’expression du peuple se multiplient : y compris en Suisse où l’UDC qui réunit 30% des suffrages et gagne des référendums a été privée de salle pour son congrès de décembre 2010 qu’elle a dû organiser dans les frimas sur une prairie.

Pourtant, à bien y regarder, c’est en France que la démocratie est la plus malmenée.

Ainsi les Suisses pratiquent la démocratie directe, organisent des élections proportionnelles et bénéficient d’une presse un (tout petit) peu moins conformiste qu’ailleurs. Les Italiens connaissent le scrutin proportionnel et un peu de démocratie directe. Tout comme les Allemands. Les Britanniques ont un scrutin-guillotine mais de vrais journaux et l’absence de lois liberticides. Portugais, Espagnols et Belges ont aussi un scrutin proportionnel.

La France cumule toutes les entraves à la démocratie : des lois liberticides, une presse hyper-conformiste à la solde des milieux d’affaires internationaux, un gouvernement des juges, l’absence de toute démocratie directe et un scrutin guillotine. En France, plus encore qu’ailleurs, le vote ne sert pas à choisir une politique, il sert tout au plus à donner une légitimité aux fondés de pouvoir de la superclasse mondiale. Il serait temps que le peuple se réveille pour défendre son intérêt et ses libertés.

Polémia
06/12/2010

Image : Lanterne rouge

dimanche, 12 décembre 2010

The Total Control Society is Here: Iris Scanners

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The Total Control Society Is Here: Iris Scanners

by John W. Whitehead

Ex: http://www.lewrockwell.com/

 
   

"In the future, whether it's entering your home, opening your car, entering your workspace, getting a pharmacy prescription refilled, or having your medical records pulled up, everything will come off that unique key that is your iris. Every person, place, and thing on this planet will be connected [to the iris system] within the next 10 years."

Jeff Carter, CDO of Global Rainmakers

The U.S. government and its corporate allies are looking out for you — literally — with surveillance tools intended to identify you, track your whereabouts, monitor your activities and allow or restrict your access to people, places or things deemed suitable by the government. This is all the more true as another invasive technology, the iris scanner, is about to be unleashed on the American people.

Iris scanning relies on biometrics, which uses physiological (fingerprint, face recognition, DNA, iris recognition, etc.) or behavioral (gait, voice) characteristics to uniquely identify a person. The technology works by reading the unique pattern found on the iris, the colored part of the eyeball. This pattern is unique even among individuals with the exact same DNA. It is read by projecting infra-red light directly into the eye of the individual.

The perceived benefits of iris scan technology, we are told, include a high level of accuracy, protection against identity theft and the ability to quickly search through a database of the digitized iris information. It also provides corporations and the government — that is, the corporate state — with a streamlined, uniform way to track and access all of the information amassed about us, from our financial and merchant records, to our medical history, activities, interests, travels and so on. In this way, iris scans become de facto national ID cards, which can be implemented without our knowledge or consent. In fact, the latest generation of iris scanners can even capture scans on individuals in motion who are six feet away. And as these devices become more sophisticated, they will only become more powerfully invasive.

At the forefront of this effort is the American biometrics firm Global Rainmakers Inc. (GRI), which has partnered with the city of Leon — one of the largest cities in Mexico — to create "the most secure city in the world." GRI plans to achieve this goal by installing iris scanners throughout the city, thus creating a virtual police state in Leon.

The eye scanners, which can scan the irises of 30—50 people per minute, will first be made available to law enforcement facilities, security check-points, police stations, detention areas, jails and prisons, followed by more commercial enterprises such as mass transit, medical centers and banks and other public and private locations. As the business and technology magazine Fast Company reports:

To implement the system, the city is creating a database of irises. Criminals will automatically be enrolled, their irises scanned once convicted. Law-abiding citizens will have the option to opt-in.

However, as Fast Company points out, soon no one will be able to opt out:

When these residents catch a train or bus, or take out money from an ATM, they will scan their irises, rather than swiping a metro or bank card. Police officers will monitor these scans and track the movements of watch-listed individuals. "Fraud, which is a $50 billion problem, will be completely eradicated," says Carter. Not even the "dead eyeballs" seen in Minority Report could trick the system, he says. "If you've been convicted of a crime, in essence, this will act as a digital scarlet letter. If you're a known shoplifter, for example, you won't be able to go into a store without being flagged. For others, boarding a plane will be impossible."

Mark my words: the people of Leon, Mexico, are guinea pigs, and the American people are the intended control subjects.

In fact, iris-scanning technology is already being implemented in the U.S. For example, the Department of Homeland Security ran a two-week test of the iris scanners at a Border Patrol station in McAllen, Texas, in October 2010. That same month, in Boone County, Missouri, the sheriff's office unveiled an Iris Biometric station purchased with funds provided by the U.S. Department of Justice. Unknown by most, the technology is reportedly already being used by law enforcement in 40 states throughout the country.

There's even an iPhone app in the works that will allow police officers to use their iPhones for on-the-spot, on-the-go iris scanning of American citizens. The manufacturer, B12 Technologies, has already equipped police with iPhones armed with facial recognition software linked to a statewide database which, of course, federal agents have access to. (Even Disney World has gotten in on the biometrics action, requiring fingerprint scans for anyone entering its four Orlando theme parks. How long before this mega-corporation makes the switch to iris scans and makes the information available to law enforcement? And for those who have been protesting the whole-body imaging scanners at airports as overly invasive, just wait until they include the iris scans in their security protocol. The technology has already been tested in about 20 U.S. airports as part of a program to identify passengers who could skip to the front of security lines.)

The goal of the corporate state, of course, is to create a total control society — one in which the government is able to track the movements of people in real time and control who does what, when and where. In exchange, the government promises to provide security and convenience, the two highly manipulative, siren-song catchwords of our modern age.

Again, as Fast Company reports:

For such a Big Brother-esque system, why would any law-abiding resident ever volunteer to scan their irises into a public database, and sacrifice their privacy? GRI hopes that the immediate value the system creates will alleviate any concern. "There's a lot of convenience to this — you'll have nothing to carry except your eyes," says Carter, claiming that consumers will no longer be carded at bars and liquor stores. And he has a warning for those thinking of opting out: "When you get masses of people opting-in, opting out does not help. Opting out actually puts more of a flag on you than just being part of the system. We believe everyone will opt-in."

So who's the real culprit here? While we all have a part to play in laying the foundations for this police state — the American people due to our inaction and gullibility; the corporations, who long ago sold us out for the profit they could make on us; the federal government, for using our tax dollars to fund technologies aimed at entrapping us; lobbyists who have greased the wheels of politics in order to ensure that these technologies are adopted by government agencies; the courts, for failing to guard our liberties more vigilantly; the president, for using our stimulus funds to fatten the pockets of technology execs at the expense of our civil liberties — it's Congress that bears the brunt of the blame. Our so-called elected representatives could and should have provided oversight on these technologies in order to limit their wide-spread use by corporations and government agencies. Yet they have done nothing to protect us from the encroaching police state. In fact, they have facilitated this fast-moving transition into a suspect society.

Ultimately, it comes back to power, money and control — "how it is acquired and maintained, how those who seek it or seek to keep it tend to sacrifice anything and everything in its name" — the same noxious mix that George Orwell warned about in his chilling, futuristic novel 1984. It is a warning we have failed to heed. As veteran journalist Walter Cronkite observed in his preface to a commemorative edition of 1984:

1984 is an anguished lament and a warning that vibrates powerfully when we may not be strong enough nor wise enough nor moral enough to cope with the kind of power we have learned to amass. That warning vibrates powerfully when we allow ourselves to sit still and think carefully about orbiting satellites that can read the license plates in a parking lot and computers that can read into thousands of telephone calls and telex transmissions at once and other computers that can do our banking and purchasing, can watch the house and tell a monitoring station what television program we are watching and how many people there are in a room. We think of Orwell when we read of scientists who believe they have located in the human brain the seats of behavioral emotions like aggression, or learn more about the vast potential of genetic engineering. And we hear echoes of that warning chord in the constant demand for greater security and comfort, for less risk in our societies. We recognize, however dimly, that greater efficiency, ease, and security may come at a substantial price in freedom, that "law and order" can be a doublethink version of oppression, that individual liberties surrendered for whatever good reason are freedoms lost.

November 16, 2010

Constitutional attorney and author John W. Whitehead [send him mail] is founder and president of The Rutherford Institute. He is the author of The Change Manifesto (Sourcebooks).

Copyright © 2010 The Rutherford Institute

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dimanche, 28 novembre 2010

Nobelprijswinnaar niet welkom in Turkije

Ex: http://www.telegraaf.nl/buitenland/

Nobelprijswinnaar niet welkom in Turkije
Van onze correspondent
ISTANBOEL -  De Britse schrijver V.S. Naipaul, die in 2001 de Nobelprijs
voor de Literatuur won, kan vanwege zijn kritiek op de islam niet deelnemen
aan een internationale literaire bijeenkomst in Istanboel.

naipaul_wife_prize_photo.jpgAanvankelijk was de in Trinidad geboren Naipaul als eregast uitgenodigd voorhet European Writers Parliament, een groot internationaal literair evenement dat vandaag in Istanboel van start gaat. Toen dat bekend werd, protesteerde een groep Turkse schrijvers fel en dreigde met een boycot.

De komst van Naipaul zou "een belediging zijn voor moslims", vanwege eerdere uitlatingen van de schrijver over de islam.

Zo heeft de Nobelprijswinnaar eens gezegd dat islamisering een vorm van
kolonisatie is die rampzalige gevolgen met zich meebrengt. Dat zou volgens
Naipaul vooral gelden voor mensen die zich tot de islam bekeren, omdat ze
hun afkomst en eigen verleden moeten verloochenen.

Volgens de Turkse dichter en filosoof Hilmi Yavuz beledigt de schrijver met
zulke opmerkingen de islam en moslims. Daarom is zijn komst naar het
literaire evenement niet gewenst, aldus Yavuz. Vele andere Turkse schrijvers
zijn dezelfde mening toegedaan. "De uitnodiging aan Naipaul moet worden
ingetrokken en men moet de schrijver vertellen wat daarvan de reden is",
aldus Özdenören. "De aanwezigheid van Naipaul is een belediging voor
moslims", aldus de linkse Turkse schrijver Cezmi Ersöz.

De organisator van het evenement, Ahmet Kot, probeerde nog de protesterende
Turkse schrijvers tegemoet te komen door Naipaul niet meer als eregast te
verwelkomen. Naipaul zou alleen de openingsspeech houden. Het
compromisvoorstel mocht niet baten. De protesterende Turkse schrijvers
hielden voet bij stuk. Daarna hebben het organisatiecomité en Naipaul
gezamenlijk besloten dat het beter is dat hij thuisblijft.

samedi, 25 septembre 2010

Las 10 estrategias de manipulacion mediatica

manipulacion-mediatica.jpg

Las 10 estrategias de manipulación mediática

El lingüista Noam Chomsky elaboró la lista de las “10 Estrategias de Manipulación” a través de los medios

Ex: http://causarevolucionaria.wordpress.com/

1. La estrategia de la distracción El elemento primordial del control social es la estrategia de la distracción que consiste en desviar la atención del público de los problemas importantes y de los cambios decididos por las elites políticas y económicas, mediante la técnica del diluvio o inundación de continuas distracciones y de informaciones insignificantes.


La estrategia de la distracción es igualmente indispensable para impedir al público interesarse por los conocimientos esenciales, en el área de la ciencia, la economía, la psicología, la neurobiología y la cibernética. ”Mantener la Atención del público distraída, lejos de los verdaderos problemas sociales, cautivada por temas sin importancia real. Mantener al público ocupado, ocupado, ocupado, sin ningún tiempo para pensar; de vuelta a granja como los otros animales (cita del texto ‘Armas silenciosas para guerras tranquilas)”.

2. Crear problemas y después ofrecer soluciones. Este método también es llamado “problema-reacción-solución”. Se crea un problema, una “situación” prevista para causar cierta reacción en el público, a fin de que éste sea el mandante de las medidas que se desea hacer aceptar. Por ejemplo: dejar que se desenvuelva o se intensifique la violencia urbana, u organizar atentados sangrientos, a fin de que el público sea el demandante de leyes de seguridad y políticas en perjuicio de la libertad. O también: crear una crisis económica para hacer aceptar como un mal necesario el retroceso de los derechos sociales y el desmantelamiento de los servicios públicos.

3. La estrategia de la gradualidad. Para hacer que se acepte una medida inaceptable, basta aplicarla gradualmente, a cuentagotas, por años consecutivos. Es de esa manera que condiciones socioeconómicas radicalmente nuevas (neoliberalismo) fueron impuestas durante las décadas de 1980 y 1990: Estado mínimo, privatizaciones, precariedad, flexibilidad, desempleo en masa, salarios que ya no aseguran ingresos decentes, tantos cambios que hubieran provocado una revolución si hubiesen sido aplicadas de una sola vez.

4. La estrategia de diferir. Otra manera de hacer aceptar una decisión impopular es la de presentarla como “dolorosa y necesaria”, obteniendo la aceptación pública, en el momento, para una aplicación futura. Es más fácil aceptar un sacrificio futuro que un sacrificio inmediato. Primero, porque el esfuerzo no es empleado inmediatamente. Luego, porque el público, la masa, tiene siempre la tendencia a esperar ingenuamente que “todo irá mejorar mañana” y que el sacrificio exigido podrá ser evitado. Esto da más tiempo al público para acostumbrarse a la idea del cambio y de aceptarla con resignación cuando llegue el momento.

5. Dirigirse al público como criaturas de poca edad. La mayoría de la publicidad dirigida al gran público utiliza discurso, argumentos, personajes y entonación particularmente infantiles, muchas veces próximos a la debilidad, como si el espectador fuese una criatura de poca edad o un deficiente mental. Cuanto más se intente buscar engañar al espectador, más se tiende a adoptar un tono infantilizante. Por qué? “Si uno se dirige a una persona como si ella tuviese la edad de 12 años o menos, entonces, en razón de la sugestionabilidad, ella tenderá, con cierta probabilidad, a una respuesta o reacción también desprovista de un sentido crítico como la de una persona de 12 años o menos de edad (ver “Armas silenciosas para guerras tranquilas”)”.

6. Utilizar el aspecto emocional mucho más que la reflexión. Hacer uso del aspecto emocional es una técnica clásica para causar un corto circuito en el análisis racional, y finalmente al sentido critico de los individuos. Por otra parte, la utilización del registro emocional permite abrir la puerta de acceso al inconsciente para implantar o injertar ideas, deseos, miedos y temores, compulsiones, o inducir comportamientos…

7. Mantener al público en la ignorancia y la mediocridad. Hacer que el público sea incapaz de comprender las tecnologías y los métodos utilizados para su control y su esclavitud. “La calidad de la educación dada a las clases sociales inferiores debe ser la más pobre y mediocre posible, de forma que la distancia de la ignorancia que planea entre las clases inferiores y las clases sociales superiores sea y permanezca imposibles de alcanzar para las clases inferiores (ver ‘Armas silenciosas para guerras tranquilas)”.

8. Estimular al público a ser complaciente con la mediocridad. Promover al público a creer que es moda el hecho de ser estúpido, vulgar e inculto…

9. Reforzar la autoculpabilidad. Hacer creer al individuo que es solamente él el culpable por su propia desgracia, por causa de la insuficiencia de su inteligencia, de sus capacidades, o de sus esfuerzos. Así, en lugar de rebelarse contra el sistema económico, el individuo se autodesvalida y se culpa, lo que genera un estado depresivo, uno de cuyos efectos es la inhibición de su acción. Y, sin acción, no hay revolución!

10. Conocer a los individuos mejor de lo que ellos mismos se conocen. En el transcurso de los últimos 50 años, los avances acelerados de la ciencia han generado una creciente brecha entre los conocimientos del público y aquellos poseídas y utilizados por las elites dominantes. Gracias a la biología, la neurobiología y la psicología aplicada, el “sistema” ha disfrutado de un conocimiento avanzado del ser humano, tanto de forma física como psicológicamente. El sistema ha conseguido conocer mejor al individuo común de lo que él se conoce a sí mismo. Esto significa que, en la mayoría de los casos, el sistema ejerce un control mayor y un gran poder sobre los individuos, mayor que el de los individuos sobre sí mismos.

Fuente

jeudi, 24 juin 2010

"Voyage au bout de la nuit" brûlé par le IIIe Reich?

Voyage au bout de la nuit brûlé par le IIIe Reich ?

Ex: http://lepetitcelinien.blogspot.com/
Les lecteurs de ce blog connaissent assurément le remarquable travail que Henri Thyssens consacre au premier éditeur de Céline. Son site internet constitue une somme impressionnante sur la vie (privée et surtout professionnelle) de Robert Denoël mais aussi sur les circonstances de son assassinat survenu le 2 décembre 1945, à proximité de l’esplanade des Invalides. Ce que l’on sait moins, c’est que Thyssens revoit, corrige et complète en permanence les informations figurant sur son site. Il s’agit donc d’une œuvre éditoriale sans cesse en mouvement – « work in progress », comme on dit outre-Manche – grâce aux recherches effectuées par son auteur. Lequel apporte des trouvailles du plus grand intérêt, notamment par un travail de dépouillement de la presse française du XXe siècle. Céline a naturellement toute sa place sur ce site puisqu’il fut incontestablement l’auteur majeur de cette maison d’édition créée à la fin des années vingt. Le site (1) comprend une passionnante chronologie allant de l’année de la naissance de Denoël à nos jours.
Prenons, par exemple, l’année 1933 pour nous intéresser à l’édition en langue allemande de Voyage au bout de la nuit. En décembre de l’année précédente, Robert Denoël a signé un contrat avec le Berliner Tageblatt pour la publication en feuilleton du roman. Il a également conclu un accord avec l’éditeur Reinhard Piper, à Munich, pour la parution du livre en volume. En février 1933, cet éditeur contacte Denoël pour lui signifier qu’il considère non satisfaisante la traduction due à Isak Grünberg, et que, par conséquent, il souhaite la confier à un autre traducteur, Ferdinand Hardekopf. Denoël s’insurge, défend le travail de Grünberg, appuyé en cela par Céline qui prend, lui aussi, fait et cause pour le traducteur juif autrichien (2). D’autant que celui-ci s’était lui-même proposé pour traduire Voyage en allemand après lui avoir consacré un article élogieux dans le Berliner Tageblatt. En réalité, précise Thyssens, l’éditeur allemand a vu le vent tourner : le parti national-socialiste est au pouvoir depuis février 1933 et cette traduction n’est plus du tout à l’ordre du jour. Aussi cède-t-il le contrat à Julius Kittls, un confrère éditeur installé à Mährisch-Ostrau, près de Prague, qui l’éditera en décembre 1933. Le 17 mai, L'Intransigeant publie un écho étonnant à propos du Voyage, mais ne cite pas ses sources. Il prélude, en tout cas, au refus du Berliner Tageblatt de publier le roman en feuilleton, conformément au contrat signé en décembre 1932 (3). Titré « Céline au bûcher », tel est cet écho : « Le Voyage au bout de la nuit, de M. Louis-Ferdinand Céline, a été, par ordre gouvernemental, retiré de toutes les librairies allemandes et brûlé la semaine dernière avec les autres ouvrages que condamne le régime hitlérien » (4). Cet autodafé de Céline par l’Allemagne hitlérienne est-il confirmé par une autre source ? Si son livre fut effectivement détruit par les nationaux-socialistes, voilà assurément un fait que Céline aurait pu mentionner dans son mémoire en défense de 1946 !

Marc LAUDELOUT

1. « Robert Denoël, éditeur » :
www.thyssens.com.
2. Marc Laudelout, « Quand Céline et Denoël défendaient Isak Grünberg », Le Bulletin célinien, n° 293, janvier 2008, pp. 8-9.
3. Le 15 juin, L'Intransigeant annonce que les Éditions Denoël et Steele viennent d'assigner le Berliner Tageblatt, pour rupture de contrat. Le journal allemand, « se retranchant derrière le cas de force majeure (le changement de régime) », a renoncé à publier en feuilleton Voyage au bout de la nuit.
4. C’est effectivement le 10 mai 1933 que le ministre de la Propagande, Joseph Goebbels, préside à Berlin une nuit d’autodafé pendant laquelle des milliers de « mauvais livres » d'auteurs juifs, marxistes, démocrates ou psychanalystes sont brûlés pêle-mêle en public par des étudiants nazis ; la même scène se tiendra ensuite dans d’autres grandes villes, comme Brême, Dresde, Francfort, Munich et Nuremberg.

 

 

 

vendredi, 18 juin 2010

Douteuse provocation ou scandaleuse récupération, qu'importe!

saupinard.jpgDOUTEUSE PROVOCATION OU SCANDALEUSE RÉCUPÉRATION, QU'IMPORTE !

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

Si le but des organisateurs de l’Apéro “Saucisson et Pinard à la Goutte-d’or”, ce quartier parisien au taux de population immigrée largement – euphémisme ! – au-dessus de la moyenne nationale, était de faire du “buzz” comme on dit désormais, c’est gagné. Depuis quelques jours et à l’approche du fatidique rendez-vous, les medias, effrayés par l’ampleur annoncée du nombre des participants, s’en sont fait l’écho quotidiennement. Quant à son interdiction par la Préfecture de police, c’est à l’évidence le point d’orgue de ce “coup” incontestablement réussit.

Certains jugeaient qu’une telle initiative est du plus parfait mauvais gout, au niveau des provocations de militants homosexuels venant sur les parvis des églises s’embrasser goûlument tout en se tripotant ce qui ne leur sert généralement guère pour se reproduire…

D’autres s’indignaient de son insupportable récupération partisane.

Ainsi du ban et de l’arrière-ban de la gauche extrême et militante – Parti de Gauche au PCF, en passant par les Verts-Europe Écologie, le NPA, RESF, la LDH, Alternative libertaire, La Maison Verte, la Gauche unitaire, Action antifasciste – bref de tous les habituels brailleurs contre la supposée resurgence d’une “lueur immense et rouge” qui fascina voilà plus de quatre-vingt ans l’écrivain Robert Brasillach et continue depuis lors de hanter leurs existences tout autant que celle de leurs grands-parents.

Ainsi de la Nouvelle droite Populaire qui s’est fendue d’un long communiqué rageur pour dénoncer au contraire “cette initiative (plutôt sympathique, mais) récupérée par toutes sortes d’organisations post socialistes qui découvrent aujourd’hui, après avoir craché pendant plus de vingt ans sur le mouvement nationaliste, que l’immigration est un problème pour notre pays. Certes, il n’est jamais trop tard pour ouvrir les yeux et se rendre compte que l’eau est mouillée et chacun a bien sûr droit à l’erreur. Mais ce qui est insupportable, c’est lorsque ces gens se permettent de nous donner des leçons (…) il est logique que les forces du Système tentent de récupérer cette légitime et salvatrice réaction de notre peuple.”

Quoi qu’il en soit, personne n’aura plus besoin de se déplacer – au risque d’incidents probables avec des “autochtones” locaux – pour que la France entière soit interpellée quant aux réalités ethnico-religieuses de certains lieux de son territoire national, si tant est qu’il puisse encore y avoir une citoyenne ou un citoyen distrait qui ne l’aurait pas remarqué… Entre autre la réquisition illégale par des musulmans de la voie publique pour organiser la prière du vendredi, comme dénoncée à juste titre par Marine Le Pen, vice-présidente exécutive du Front National, qui n’a pas manqué de condamner l’interdiction de cet Apéro “saucisson-pinard” à Paris auquel son mouvement ne s’était toutefois pas associé.

Certes, cet Apéro “saucisson-pinard”, officiellement à la seule initiative d’une habitante exaspérée du XVIIIe arrondissement parisien, fut néanmoins quasi-simutanément soutenu par plusieurs mouvements d’une droite identitaire habituellement qualifiée d’extrême.

Mais elle le fut également, et quasi-immédiatement, par d’autres associations qui ne le sont pas, voire pas du tout, tel Riposte laïque… qui se présente comme un groupe de gauche antireligieux dont le combat laïque est une telle priorité qu’il ne cherche “donc pas à la cloisonner dans le seul camp de la gauche”…

Et un des collaborateurs de son journal en ligne (www.ripostelaique.com) Maxime Lépante, se présentant comme “spécialiste de l’islamisation de La Goutte d’or”, a accordé un long entretien à l’hebdomadaire Minute (n°2464, 9 juin 2010) parce que celui-ci, précise-t-il, est “le troisième media à (s’)intéresser au scandale des prières musulmanes illégales dans les rues de Paris et ailleurs et qu’aucun des principaux medias français ne se préoccupe de cette affaire.”

Nul doute que ce ne soit plus le cas à l’avenir, puisque “sur Facebook, le projet d’Apéro “pinard-saucisson” fait des petits à Toulouse, Lyon, Bruxelles ou Londres. Plusieurs centaines de membres s’y sont déjà agrégés”, indiquait hier le quotidien Libération.

Alors, au-delà de l’opinion que l’on peut avoir de l’opportunité d’une telle initiative, force est de constater qu’elle a permis de fissurer l’insupportable ligne de fraction droite/gauche de la politique française.

Les sévères garde-chiourmes d’une démocratie de plus en plus totalitaire parviendront-ils à colmater cette fissure, riche d’espoirs politiques ? N’est-il déjà pas trop tard ?

En attendant, buvons-un coup ! Et même deux ! Ce qui est pris ne sera plus à prendre.

Le saucisson est-il anticonstitutionnel?

saucisson.jpg

Le saucisson est-il anticonstitutionnel ?

La provocation à la Goutte d’Or, c’est tous les vendredis

Elisabeth LEVY

Ex: http://www.causeur.fr/

Je ne connais pas les groupes qui ont appelé vendredi à un “apéro saucisson et pinard” dans le quartier de la Goutte d’or, et je ne doute pas que parmi eux se trouvent des gens avec qui je n’ai aucune envie de festoyer parce qu’ils ont de la France une vision étroitement ethnique, voire raciale. Mais je suis sûr que pas mal d’autres gens, en particulier des habitants du quartier, seraient tentés par ces festivités si on ne nous rabâchait pas depuis quelques jours qu’il s’agit d’une provocation islamophobe d’extrême droite. Cette manifestation qui susciterait l’enthousiasme si elle s’appelait “fête des voisins” et se déroulait à Boboland peut en effet séduire pour des raisons honorables qui n’ont rien à voir avec le racisme et tout avec le souci de neutralité de l’espace public, ce qui est l’exacte définition de la laïcité.

L’alcool, c’est le racisme, sa prohibition la tolérance

Dans les médias, on nous explique avec gourmandise qu’un groupe s’est créé sur Facebook pour appeler à un “apéro géant halal et thé à la menthe”. Voilà en apparence une magnifique réponse du berger à la bergère. Sauf qu’à l’exception de quelques cinglés, personne ne s’offusque parce que quelqu’un ne boit pas d’alcool ou ne mange pas de porc, alors que pratiquer ces deux activités, traditionnelles sinon anodines pour un grand nombre de nos concitoyens, est considéré comme insultant par une autre partie de nos concitoyens. À ma connaissance, aucun élève ne s’est fait casser la figure parce qu’il jeunait pendant le Ramadan. Il faut en conclure que manger du porc est un signe d’intolérance quand ne pas en manger et s’offusquer parce que d’autres en mangent prouve à quel point on aime toutes les cultures. Ou encore que boire est un acte raciste et qu’interdire aux autres de le faire est une manifestation de tolérance.

Oublions, par charité républicaine, l’ânerie proférée par Jean-Luc Mélenchon qui a repéré dans l’affiche appelant au saucissonnage un rappel de l’insigne de la SS : soit l’estimable Jean-Luc avait bu des breuvages que l’islam réprouve, soit il a peur de s’aliéner le vote de musulmans s’estimant stigmatisés par le rejet de cet islam ostentatoire qu’ils affirment pourtant rejeter. Comme j’aime bien Jean-Luc Mélenchon et que je le tiens pour un authentique républicain, je préfère penser qu’il avait, exceptionnellement, forcé un peu sur la bouteille – ou que sa vue baisse. Quant à Bertrand Delanoë, il a vertement condamné les saucissonneurs, rappelant que “l’expression du racisme et de l’intolérance n’avait pas sa place à Paris”. Ceux qui prient dans la rue, empêchant ceux qui ne prient pas de circuler et de picoler, sont évidemment les apôtres de la tolérance et de l’antiracisme. Pour le maire de Paris, le fait que cet apéro-saucisson coïncide avec la date du match Algérie-Angleterre est une circonstance aggravante : peut-être conviendrait-il de mettre en berne tous les drapeaux tricolores qui pourraient apparaître comme autant de provocations si l’Algérie perdait. De ce point de vue, nous devrions être rassurés : si j’en crois mes amis initiés, il y a de fortes chances pour que l’Algérie et la France soient éliminées en même temps. Reste à savoir quels drapeaux nous brûlerons tous ensemble pour manifester notre amour du sport et de la fraternité.

Qui sont les provocateurs ?

À en croire Le Point.fr, “cette manifestation centrée sur la consommation de viande de porc et l’alcool, exclut de fait les participants de confession juive ou musulmane”. J’ignorais que la charia et la halakha étaient devenues des lois de la Républiques et que les Français musulmans et juifs étaient désormais obligés de se conformer aux préceptes de leur religion. On attend avec impatience que la HALDE exige que les bars cessent de servir de l’alcool afin de n’exclure personne – à part les alcooliques, bien sûr.

Ce qui donne envie de hurler dans la présentation de cette affaire d’apéro, c’est que personne ne dit que si provocation il y a – et il y a -, elle répond à une provocation plus grande encore, persistante depuis des mois mais, il est vrai, dûment autorisée par la Préfecture de police : l’organisation de la prière musulmane du vendredi à ciel ouvert, des milliers de fidèles occupant plusieurs rues du quartier. Qu’ils bloquent la circulation est certes fâcheux mais en vérité véniel à côté de l’insulte faite aux mœurs de notre République – et ce serait aussi scandaleux s’il s’agissait d’une autre religion. Il faut d’ailleurs saluer le recteur Dalil Boubakeur qui a appelé les fidèles à venir prier à la Mosquée de Paris – monument éminemment parisien au demeurant et qui témoigne de la présence d’un islam respectueux de la laïcité qui a toute sa place en France.

Apéro interdit, prière autorisée ?

Il ne s’agit pas d’être candide. Les saucissonneurs associés ont certainement des arrière-pensées politiques, et pas des plus ragoûtantes. Mais ce n’est pas en recouvrant le réel d’un voile de bons sentiments qu’on le fera disparaître. Que ces prières publiques soient dénoncées par des gens peu sympathiques voire infréquentables, ne change rien au fait qu’elles sont inacceptables. La France qui a connu une quasi-guerre civile pour sortir le christianisme de l’espace public devrait maintenant accepter que l’islam s’y déploie ? La Préfecture de Police, qui a reçu les organisateurs de cet apéro du 18 juin et ceux du contre-apéro hallal annoncé, a décidé, certainement avec d’excellentes raisons d’ordre public, de tout interdire. Tout sauf, semble-t-il, la prière (à moins que pour calmer le jeu, on ne demande aux prieurs de se faire oublier pour une semaine).

En vrai, peu me chaut que l’on interdise cet apéro auquel je n’irai pas parce qu’on ne boit pas des coups avec n’importe qui. En revanche, j’aimerais savoir ce qu’on attend pour interdire ces prières sur la voie publique. Il faudra surtout expliquer aux Français de tous bords et de toutes origines qu’inquiète l’affirmation d’un islam militant et identitaire, que dans leur pays, on a le droit de prier en public, mais pas de manger du porc. La bonne nouvelle, c’est qu’on pourra jouer à l’antifascisme quand l’extrême droite raflera la mise parce qu’une fois de plus, on lui aura laissé, selon l’expression d’Alain Finkielkraut, le monopole du réel.

jeudi, 22 avril 2010

Robert Ménard: "On n'ose plus braver la censure"

Robert Ménard : “On n’ose plus braver la censure”

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com/

Nous reproduisons ici un entretien entre François d'Orcival et Robert Ménard, ancien responsable de Reporters sans frontières, publié par Valeurs actuelles dans son numéro du 1er avril 2010.

Ménard.gif

 

Il a animé pendant vingt ans l’association Reporters sans frontières qu’il avait fondée, défendant sur tous les fronts la liberté des journalistes. Aujourd’hui directeur de la revue "Médias", il a publié (en 2003) un livre intitulé "la Censure des bien-pensants" avant de raconter ce que fut sa bataille contre la censure chinoise dans "Des libertés et autres chinoiseries", en 2008. Robert Ménard fut porté en triomphe par ces mêmes médias qui le dénoncent aujourd’hui, pendant que quelques sites Internet font de lui la cible d’attaques ignobles. Pourquoi ? Il s’en explique pour "Valeurs actuelles".

Où en est la liberté d’expression?

En France, tout le monde est “pour” mais chacun ajoute : “sauf…”. On a remplacé ce que fut la censure de l’Église aux siècles anciens, ou la censure d’État, par celle des associations. Chaque lobby, chaque sensibilité, chaque communauté se crée ainsi un espace où il est désormais impossible de parler librement. Des coalitions d’intérêts se sont constituées, qui, chacune dans sa “niche”, entendent faire la loi. À quoi s’ajoute une judiciarisation générale. Chaque fois que vous prononcez un mot qui n’a pas l’heur de plaire à tel ou tel, on vous menace des tribunaux. D’où l’effet d’autocensure : la seule menace d’un procès fait de vous un paria, vous êtes disqualifié et vous finissez par perdre toute liberté.

Le plus surprenant est que les médias se soient à ce point mis de la partie…

Comme les journalistes ne veulent pas prendre le risque de choquer tel ou tel, d’avoir des soucis avec tel ou tel lobby, l’autocensure qu’ils pratiquent est bien plus puissante que toutes les pressions économiques ou politiques. Un exemple : responsable des Éditions Mordicus, je viens de publier un livre intitulé Peut-on tout dire ? avec Dieudonné et Bruno Gaccio. Avant que ce dernier n’accepte, nous avons eu les pires difficultés à trouver un contradicteur à Dieudonné : des “grandes gueules” comme Bedos ou Tapie ont refusé de figurer en couverture par peur de se compromettre. Des libraires ont même affirmé qu’ils ne vendraient pas ce livre et qu’ils envisageaient de boycotter la maison d’édition ! Dieu sait si je ne partage pas les idées de Dieudonné, mais l’ostraciser n’arrange rien ! Les journalistes qui aiment tant dénoncer les pouvoirs se transforment à leur tour en censeurs au petit pied : l’un a le droit de parler, tandis que tel autre ne le “mérite” pas. La France a pourtant besoin de débats, y compris entre points de vue extrêmes : c’est cela qui renforce la cohésion nationale.

Quels sont donc les sujets qui ont provoqué ces attaques contre vous ?

Il y en a deux. D’abord, sur Paris Première, j’ai expliqué, à propos du projet de diffusion dans les écoles d’un dessin animé sur deux petits poissons homosexuels, que ce genre de débat me semblait prématuré en classe primaire. J’ai ajouté que, en tant que parent, je préférerais que mes enfants ne soient pas homosexuels… Évidemment, si l’un d’eux l’était, je ne l’aimerais pas moins. Mais la vie est suffisamment compliquée pour leur souhaiter des difficultés supplémentaires… Que n’avais-je dit ? J’ai immédiatement reçu un tombereau d’injures, on a publié mon adresse sur Internet, menacé ma femme. Quant à ceux qui étaient d’accord avec moi, ils m’ont conseillé de ne plus aborder le sujet. On m’a même demandé des excuses publiques : mais s’excuser de quoi?

Un mois plus tard, au micro de France Inter, j’ai affirmé à propos de la peine de mort que son application à un criminel comme Dutroux ne m’aurait pas vraiment empêché de dormir… Ajoutant que j’en ai assez de voir classer l’humanité en deux catégories : les gentils opposés à la peine de mort et les barbares de l’autre côté. Là encore, un déluge. J’avais, il est vrai, aggravé mon cas en affirmant, à propos de l’Église et du mariage des prêtres, que la modernité ne me semblait pas être une valeur en soi…

N’avez-vous pas l’impression que cet état de censure ne cesse d’empirer ?

Personne n’ose plus s’y opposer. Même les mots sont pipés.Vous ne devez plus dire “Noir” mais “Black” ou même “non- Blanc”… Désormais, chacun se pose en victime. C’est la loi des groupes de pression. Les politiques en ont peur et les médias abdiquent. Après tout, la formule d’Éric Zemmour était peut-être à l’emporte-pièce, mais enfin, il avait bien le droit de le dire !

Propos recueillis par François d'Orcival (Valeurs actuelles, du 1er au 7 avril 2010)

mardi, 13 avril 2010

Dossier Dantec (2004)

Archives de SYNERGIES EUROPEENNES - 2004

DOSSIER “DANTEC”  :

 

Dantec devant les cochons

Source : http://ca.altermedia.info

 

MD-B.gifComme Présent l’avait prévu dès l’automne (1), le grand romancier et essayiste Maurice G. Dantec est soumis depuis quelques jours à une attaque en règle des «.Maîtres Censeurs » (2), de ces petits marquis islamo-gauchistes qui, depuis leurs quartiers chics et tranquilles de Saint-Germain veulent régenter les lettres et la pensée française.

 

Tout a commencé par une curieuse offensive à l’évidence préméditée, et collective, sur le forum du journal gratuit canadien Voir (3) qui s’est soudainement mis à vomir des messages d’insultes contre l’auteur de Babylon Babies (4) coupable, en vrac, d’être un « nazi américano-sioniste » (?), un islamophobe, un facho, et autres noms d’oiseaux.

 

Entre-temps, Dantec qui, du fait d’un quasi ostracisme dans les médias français, a pris l’habitude de lire, écrire et débattre sur le Web, lequel reste – pour le moment – un espace de liberté, commit l’irréparable péché de s’inscrire à la newsletter du Bloc Identitaire (5). Pire encore, l’écrivain poussa le vice jusqu’à accompagner cette démarche d’une lettre à Fabrice Robert, dirigeant du Bloc, pour lui préciser que, bien qu’en désaccord fondamental sur les positions de cette formation en ce qui concerne les Etats-Unis et Israël, il appréciait leur bel activisme contre le groupe de rap anti-français Sniper, pour leur défense de l’abbé Sulmont, et, plus généralement, leur lutte contre l’islamisation de la France. Last but not least, en homme courtois (quel ringard !), il leur souhaitait à la fin de cette missive, dont il autorisait la publication, tous ses vœux pour 2004… C’en était trop !

 

Ou plutôt, bien sûr, c’était enfin le « faux pas », qu’attendait le troupeau gras des cochons de la médiaklatura pour couiner en chœur leurs délations, leurs malédictions et leurs excommunications contre l’intellectuel qui avait osé, entamer un débat avec les intouchables, les lépreux de la droite identitaire !

 

Des « cochons » oui, comme disait Léon Bloy (1) qui fut aussi, en son temps, la cible d’une vindicte généralisée de la presse parce qu’il avait eu le malheur de défendre Tailhade ; et qui leur répondit en rédigeant Léon Bloy devant les cochons (6), que nous nous sommes permis de paraphraser dans notre intitulé. Des cochons comme ceux qui, dans l’excellente fable de George Orwell, prennent le pouvoir de La ferme des animaux en y installant leur totalitarisme absurde pour mieux se goinfrer au nom de la liberté.

 

Des cochons donc, vautrés dans leurs turpitudes, qui trouvent charmant d’aller biser les terroristes du Chiapas, de fêter le livre (!) chez Fidel Castro, de voter pour Arlette Laguiller, et, donc, le projet d’une bonne révolution sanglante, ou encore, et la liste serait longue, répandent leur vulgate d’anciens communistes, complices de régimes génocidaires, dans toutes les feuilles et sur tous les écrans.

 

C’est Libé, bien sûr, qui a sonné l’hallali, jeudi, en un article où l’amalgame simpliste n’avait d’égal que le verbe venimeux. Le Monde récidivait dans la foulée – « Dantec s’affiche avec l’extrême droite » - dans l’inénarrable style bolcho-jésuitique qui est le sien. Et c’est d’ailleurs dans ses colonnes que l’on pouvait lire avec stupeur la « réaction » de Patrick Raynal, directeur de collection du pestiféré Dantec, qui enfonçait ainsi l’un de ses poulains en s’estimant « catastrophé, étant contre toutes les opinions » de Maurice G. Dantec. Consternant.

 

Et l’ « affaire Dantec » d’enfler maintenant jusqu’au Canada, où le quotidien La Presse a cru bon d’apporter ses rondins au bûcher. Sans parler d’internet qui voit les sites gaucho-bobos se remplir d’indignation vengeresse. Mais nous concluions lors de notre précédent article que l’écrivain catholique n’était pas du genre à se laisser faire sans combattre. Lui qui pense la littérature comme un combat pour la Civilisation Occidentale chrétienne et se veut un « guerrier du Verbe », ne manque pas de rage et de souffle.

 

Déjà, ses réponses fusent depuis Montréal comme autant de missiles intercontinentaux ! Il y dénonce avec véhémence ces « journalistes » sans déontologie ni métier, leurs « mensonges » « qui prouvent [qu’ils sont] très proches des officines de désinformation gouvernementales ». Il assume ses écrits, avec une belle témérité qui devrait faire honte à tous les lâches du système, chiens couchés, silencieux, aux pieds des inquisiteurs de la grosse presse anarcho-trotstko-bancaire.

 

Mais nous disions aussi, « qui sait s’il ne se trouvera pas de nombreux et inattendus soutiens qui rallieront le labarum archéo-futuriste de ce Constantin de la littérature française ». Et c’est ce qui semble arriver. Déjà, nous savons que de nombreux mails et courriers de fans, issus de tous les milieux et de tous bords, partent en direction de la prestigieuse maison Gallimard (7) afin qu’elle mobilise pour soutenir son auteur. La revue culturelle Cancer ! n’est pas en reste, qui a ouvert une page spéciale sur internet (8) et dont les rédacteurs se solidarisent avec maudit ; le site subversiv.com aussi, qui publie une interview choc de Dantec et bien d’autres encore, dont, évidemment, les militants du Bloc identitaire.

 

On peut aussi imaginer, et nous l’espérons, que ses amis intellectuels et écrivains dits « nouveaux réactionnaires » qui avaient fait naguère crânement face à l’attaque du commissaire politique Lindenbergh, sauront faire preuve de solidarité avec lui. Et puis, la meilleure solution est encore d’aller acheter massivement les œuvres de Dantec, en vente dans toutes les librairies, car dans ce monde hélas dominé par le fric, c’est par le porte-monnaie qu’il faut convaincre le landerneau des lettres que ce genre de lynchage ne nous impressionne plus.

 

Olivier GERMAIN.

 

1. Faut-il brûler Maurice G. Dantec, Présent du 3 octobre 2003

2. Elizabeth Lévy, Lattès, 2002

3. www.voir.ca

4. Gallimard, La Noire, 1999

5. Bloc Identitaire – BP 13 – 06301 cedex 04 et www.les-identitaires.com

6. Mercure de France, 1895

7. Éditions Gallimard – 5, rue Sébastien-Bottin – 75328 Paris cedex 07. presse-serie-noire@gallimard.fr - Tél. : 01.49.54.42.00 Fax : 01.45.44.94.03

8. http://frkc.free.fr/revuec/dantec_nettoyage.htm sur revuecancer.com

 

“Dantec, un catholique futuriste”

 

MD grandjunction.jpgQue cette affaire Dantec est significative ! Que la France et le Québec représentent à la perfection le pire Occident ! Chez nous, une lâcheté endémique, apprise d’abord à la garderie, puis à l’école primaire, où l’on enseigne aux garçons à ne pas être des garçons, où ils sont castrés, n’ont pas le droit de se chamailler, sont traités comme de futurs hommes roses (ou gris), et ainsi de suite jusqu’à l’université. Le système d’éducation du Québec est une vaste entreprise de féminisation du mâle. On extirpe des coeurs toute violence et toute agressivité au lieu de discipliner et d’ennoblir ces instincts à l’origine des vieilles vertus militaires et chevaleresques garantes de la véritable paix et de la sécurité des plus faibles. On construit de cette façon un petit être inoffensif, fatigué, dépressif, aux instincts appauvris, sans résistance, et qui subit toujours. De là, le pacifisme des jeunes. Y a-t-il pire maladie morale ?

 

FAITES LE MORT, PAS LA GUERRE ! Ce défaitisme ignoble nous a été inculqué sur les genoux de nos professeurs. Nos politiciens sont des produits de cette éducation : des chiffes molles sans dignité. Cela c’est nous ! Le Québécois ressemble au dernier homme que redoutait Nietzsche. C’est en ce sens que le Québec est le théâtre des opérations. Le nouvel Adam, le produit glorieux (et ultime) de l’histoire universelle, c’est bien l’homo quebecensis, un homosexuel athée et pacifiste de gauche dont la bouille à la Michel Tremblay attend de se retrouver sur tous les timbres postes de l’Anation québécoise et qui tend les bras à Kofi Annan, pour que soit fondée sur le sinistre modèle québécois l’Anation mondiale ! Le Québec n’est tout entier qu’une maladie. Il est aussi, à sa manière, une prophétie. Pourquoi en sommes-nous arrivés là ? N’est-ce pas parce que nous avons imité la France ? Le totalitarisme cool à la québécoise, la décomposition arrogante, le pourrissement béat de toute une société (et non seulement d’une classe), nous viennent en droite ligne (par la gauche) de nos cousins français. La France et le Québec sont des dissociétés qui se confortent dans l’auto-adulation ("société distincte” ou “spécificité française"), l’antiaméricanisme, l’intolérance branchée, le conformisme culturel, le relativisme moral, le libéralisme extrême, une dépendance psychopathologique aux programmes sociaux, psycho-sociaux, méta-sociaux. La France et le Québec modernes, c’est l’Occident ” délivré ” du christianisme. Une proie facile !

 

Le Québec singe une France en train de crever et j’ose affirmer qu’il a dépassé son modèle. Il est vrai que la crevaison finale, lorsqu’il existe un désir sincère de ne pas être, un goût délicat d’extinction et de mensonge, une identité de plus en plus incertaine, n’est pas une tâche surhumaine. Loin de là ! L’islam dans un contexte pareil est simplement en train de terminer le travail…

 

Plusieurs ont consenti à ce qui apparaît comme une fatalité. Pas Dantec. Il a compris que l’Occident, ses libertés, sa pensée, son art, n’ont nul autre appui que le Dieu chrétien et juif, Créateur et Rédempteur. Il a donc entrepris de mettre fin à la grande crise nihiliste avant que celle-ci ne détruise l’Occident. De quoi l’accuse-t-on au bout du compte ? D’avoir greffé à des propos essentiellement raisonnables un peu de véhémence ? Eh quoi ! Il en faut lorsqu’on essaie de réveiller les morts, c’est-à-dire une gôche qui a tout bradé, l’honneur inclus, ainsi qu’une vieille droite nostalgique, neurasthénique, hystérique et paraplégique, complice de la décadence, à laquelle elle se complaît en un voyeurisme stérile et ambigu !

 

Dantec est un catholique futuriste (je mentionne que l’un des grands convertis du XXe siècle, Giovanni Papini, est issu du futurisme). Appelons catholiques futuristes ceux qui ont réussi la traversée du désert nihiliste pour enfin retrouver la Terre promise, plus splendide qu’aux premiers jours du monde. Et le voilà dans la bataille ! Qu’il est beau, qu’il est émouvant le courage du lion face aux hyènes… On le compare à Louis-Ferdinand Céline. Moi je discerne les ombres de Tertullien et de Léon Bloy, deux théophores, hagiophores, christophores et naophores (j’emploie ici le vocabulaire fastueux de saint Ignace d’Antioche), capables eux aussi d’une salutaire férocité. N’oublions jamais que nous devons affronter une énergie effrénée et vicieuse avec une vigueur virile et rationnelle (” We must meet a vicious and distempered energy with a manly and rational vigour ”, Edmund Burke).

 

Dantec nous réapprend une vertu trop dédaignée, la vertu de force. Il est bon qu’il soit parti de Nietzsche (et mieux encore qu’il ne s’y soit pas arrêté), car la vertu de force est inconsciemment (et quelquefois consciemment) méprisée par plusieurs chrétiens. Ne savent-ils plus que sans elle il n’existe ni véritable paix ni vraie justice ? La mentalité pacifiste et gauchisante est en définitive l’outil idéal pour l’islamisme et ses sbires. La lutte contre l’Islam jihadiste contribuera-t-elle à une renaissance de la France, à l’image de l’Amérique qui, elle, réussira (peut-être) sa Contre-révolution à cause de l’odieuse agression d’Al Qaeda ? L’Amérique croyait à tort avoir apprivoisé l’esprit révolutionnaire avec le libéralisme lockien et jeffersonnien. Elle ignorait que, insatiable, le principe révolutionnaire ne se contente ni de l’individualisme, ni même du collectivisme : on ne satisfait jamais un monstre dont la nature est de toujours répondre oui au mal. Pour lui, the Hell is the limit. Les meilleurs parmi les conservateurs américains ont alors compris que, s’ils ne réagissaient pas, surgirait le règne des égorgeurs, ceux-ci invités, cajolés, soutenus, par l’anomie libérale et qu’il fallait d’urgence que l’Amérique s’enracine à nouveau dans le christianisme natal qui l’a fondée. Quel spectacle et quel combat chez nos voisins du sud ! Le Joseph de Maistre américain, Orestes Brownson, enseignait déjà, en plein XIXe siècle, que le destin de l’Amérique et celui de l’Occident étaient suspendus au mouvement civilisateur universel : l’Église catholique romaine.

 

Aujourd’hui, plusieurs intellectuels américains ont recueilli la leçon du maître. Pendant ce temps, dans la Francité islamophile, le cercle des saddamistes dépités, (l’expression appartient à l’excellent Guy Millière) s’acharne contre le héros qui refuse la fin de la France, malgré la France elle-même. Osons, à la façon de Montalembert, une prédiction : le fils des croisés ne sera pas vaincu par les fils de Voltaire et par ceux de Mahomet. En tout cas, ce n’est pas la lecture, sur le site de Cancer!, des réactions d’Albert Sebag (Le Point) et de Pierre Marcelle (Libération) qui abattront un Dantec. Quel tartuffe que le premier et quel animal venimeux que le second ! Je ne me permettrai qu’une seule remarque à ces adeptes de la non-résistance à l’islam.

 

L’islamophobie, comme ils disent, est un signe de santé. Un chrétien islamophile se dénomme dhimmi (un dhimmi en devenir, comme les Français actuels, ou en fonction, comme les chrétiens du Proche Orient) ! La crainte de l’Islam est traditionnelle en Occident. Elle est en outre parfaitement justifiée par l’histoire et par la théologie. Ce n’est pas Dantec qui fait de Mahomet une des trois grandes figures de l’Antéchrist, c’est le Cardinal John Henry Newman, un exemple suprême d’urbanité (dixit l’incroyant Matthew Arnold) dans la littérature anglaise et l’un des plus grands théologiens depuis saint Thomas. Selon Newman (dans ses sermons sur l’Antéchrist), les trois grandes figures annonciatrices de l’Antéchrist sont Antiochus Épiphane, Julien l’Apostat et Mahomet. Le premier s’attaque spécifiquement à la religion (juive, évidemment). Le second est devenu empereur, quelques années après l’apparition d’une des plus terribles hérésies chrétiennes : l’arianisme. Il a d’ailleurs été éduqué par des Ariens (qui niaient la consubstantialité du Fils avec le Père et donc la divinité du Christ). L’arianisme fut pendant un certain temps quasi tout-puissant dans la chrétienté. On peut soutenir qu’il annonce l’islam et que celui-ci est bien, dans l’esprit de Newman (comme dans celui de Dantec) la grande division (plus importante que la Réforme). En ce sens, il faudrait parler de l’islam comme d’une première modernité (qui se joint en notre temps à la modernité occidentale proprement dite). L’avancée actuelle de l’islam en Europe n’est-elle pas annonciatrice de l’assaut ultime du nihilisme ? Dantec le croit : il a senti l’odeur de la bête.

 

Marcelle met sur le même plan l’antisémitisme et l’islamophobie. L’erreur est manifeste quoique nullement désintéressée ! L’antisémitisme est une abominable hérésie pour un chrétien ou un fils de chrétien, une espèce de marcionisme inconscient, un rejet de l’Ancien Testament, un crime contre la première Personne de la Sainte Trinité. Mais l’islam est l’hérésie par excellence : négation de la divinité du Christ et mépris de l’ordre naturel, une hérésie qui entraîne “la dégradation de la femme, l’esclavage de l’homme et la stérilité de la terre” (Donoso Cortès). Heureusement, il y a quelqu’un quelque part qui veille et qui résiste.

 

Jean RENAUD,

30 janvier 2004

 

Jean Renaud est le Directeur de la rédaction d’Egards, revue de résistance conservatrice - http://www.egards.qc.ca

 

Le droit de réponse de Maurice G. Dantec, REFUSÉ par Libération

 

MD-LRDM-B.gifIl existe un Paradis pour les journalistes. Comme il existe un enfer pour les écrivains.

 

Le paradis des journalistes s’appelle : LA PEUR. Et il conduit très directement à l’enfer des écrivains.

 

La Peur est le véritable maître de l’Homme de presse, c’est par elle qu’il règne, depuis bientôt 200 ans, sur la libre pensée, qu’il écrase de ses bottes à chaque occasion qui se présente. Celle-ci devient de plus en plus en rare. LA PEUR ! Son régime de domination si particulier s’est en effet instauré dans tous les esprits. Tout le monde est le flic de chacun, et de tous, et à commencer par soi-même.

 

Ernest Hello avait su, il y a plus d’un siècle, en quelques lignes fulgurantes, délimiter fermement la ligne de partage entre la peur et la crainte. La crainte c’est ce qui vous force à vous agenouiller devant la plus haute des souverainetés, et en fait elle conduit à la JOIE. La peur, créature du Diable, ne forme au final que des valets, dont l’angoisse est proportionnelle à l’ennui. Aussi, dès que par l’effet d’une sorte de hasard parfaitement impromptu, une voix ressurgit du silence, c’est-à-dire du bavardage continu qu’ils avaient cru une fois pour toute installé sous leur arbitrage, alors leur sang de navet ne fait qu’un demi-tour et leur bouche écume la rage tout juste bouillonnante des petits frustrés.

 

Pierre Marcelle est le chef de ces Archanges dont les merdicules d’encre et de papier mâché auréolent la présence plus sûrement encore que le halo des saints. Il est le Grand Vigile. Le Grand Collaborateur. Il est celui qui veut que les paroles qui sont des actes (je paraphrase à nouveau le grand Hello) cessent, immédiatement, car pour lui, la parole, il suffit de lire sa consternante prose dont on ne voudrait pas comme serpillière à urinoirs pour s’en apercevoir, la parole, pour Marcelle, c’est ce qui se répète, jusqu’à la nausée, dans les colonnes de son torchon.

 

La Peur a un seul ami. Son nom est Mensonge. Par exemple, lorsque ce triste Jdanov du Ve arrondissement se permet de dire que je me suis lié politiquement à un groupe néo-nazi, l’enflure Marcelle ne peut invoquer l’erreur : il commet sciemment un double-mensonge, comme d’autres pratiquent le double fist-fucking. Marcelle avait envoyé quelques sbires faire le sale boulot à sa place il y a une quinzaine de jours. Après tout, pourquoi paye-t-on au lance-pierre, avec des salaires de peóns brésiliens, les pigistes de Libé ?

 

Mais sa petite conjuration n’a trouvé qu’assez peu d’imbéciles pour lui emboîter le pas, mis à part ce qui fut un jour “Le Monde”. Aussi, enragé d’être forcé de constater que toute la France médiatico-culturelle ne le suivait pas comme un seul homme, prêt à brandir la tête de l’infâme au bout de sa pique, Marcelle, son courage ne parvenant pas tout à fait à se liquéfier sous lui, l’a pris à deux mains et l’a répandu dans un article dont la confection et le message rappellent fâcheusement, même certains de ses “amis” s’en sont rendus compte, les méthodes du Die Stürmer ou de la Pravda de la grande époque. Rien, absolument rien ne peut arrêter un Pierre Marcelle. Rien ne peut arrêter le nihilisme de ces petits-bourgeois de gauche, rien ne l’arrêtera, sinon sa propre agonie, qui est d’ailleurs si proche que c’est à se demander si tous ces piaillements ne signifient pas en fait que son heure, enfin, a sonné.

 

Ce qui, bien sûr, augmente d’autant la détresse du Marcelle. Le Marcelle vit dans un Monde qui doit absolument se perpétuer, c’est à dire sous la forme désormais indépassable de la contestation-marchandise.

 

Dans le Monde des Marcelle vous avez le droit d’être tout :

Vous avez le droit d’être homosexuel.

Vous avez le droit d’être athée.

Vous avez le droit d’être communiste.

Vous avez le droit d’être socialiste.

Vous avez le droit d’être écologiste.

Vous avez le droit d’être anarchiste.

Vous avez le droit d’être pro-islamiste.

Vous avez le droit d’être anti-sioniste.

Vous avez le droit d’être libéral.

Vous avez le droit d’être anti-libéral.

Vous avez le droit - et même le devoir - d’être anti-impérialiste.

Vous avez le droit (comprenons-le en fait sous le sens de “devoir") d’être anti-occidental.

vous avez le droit (devoir) d’être anti-capitaliste.

Vous avez le droit-devoir d’être contre toute “survivance de l’ordre ancien” honni.

 

Mais vous n’avez pas, bien sûr, le droit d’être “nazi”, car ce mot-valise fort pratique permet désormais d’enfermer à double tour toute pensée critique dans les oubliettes du déshonneur, mais surtout :

Vous n’avez pas le droit d’être Chrétien, et encore moins Catholique.

Vous n’avez pas le droit d’être Sioniste.

Vous n’avez pas le droit d’être opposé - théologiquement et politiquement, ce qui ne fait qu’un dans cette religion - à l’Islam (sous peine d’être taxé d’islamophobie, cette maladie mentale qui fait, comme en son temps l’anticommunisme, des dégâts sans cesse croissants dans la conscience des européens).

Vous n’avez pas le droit d’engager un dialogue poli, quoique très critique, avec des gens qui ont été enfermés dans le mot-valise des Marcelle.

Enfin, vous n’avez pas le droit de vous émouvoir, avec quelque indignation, de l’existence de centres de viol répandus par centaines dans les “cités” de notre bienheureuse “République”.

 

Les Marcelle ne veulent pas que cela s’ébruite. Car leur Paradis pourrait alors s’écrouler.

 

C’est alors que leur seule amie, la PEUR, entre en jeu. Leur Monde ne pourrait tenir sans elle, car elle est ce qui, pour le moment encore, interdit aux bouches de s’ouvrir. Mais la peur est une physique instable, elle est une créature du diable, les Marcelle s’en croient les commanditaires, ils n’en sont que les manœuvres. Et c’est pour cela que la PEUR, maintenant, leur revient à la face. Quelque chose s’est produit. Quelque chose a désorbité la peur de sa propre balistique quotidienne. Quelque chose a retourné la PEUR contre elle même. Et cette chose, ô Miracle, c’est LA PEUR ELLE-MÊME.

 

Le paradis des Marcelle n’est qu’un simulacre, un PROGRAMME. Il est à peu près aussi réel que la dernière version de SuperMario. Le Monde réel, lui, vit sous sa domination car il croit que c’est ce simulacre, le réel, et lui-même, ne lui a t-on pas assez rabâché, qui est un pur phantasme. Par exemple le type qui se fait cramer trois fois sa bagnole dans l’année vit un PHANTASME. Comme les adolescentes violées en tournantes. Comme les gens qu’on fracasse à coups de pierres parce qu’il n’auront pas donné une cigarette, comme les filles qu’on incendie avant de les jeter dans une benne à ordure.

 

Le Paradis des Marcelle n’est valable que pour les Marcelle, et leurs sous-fifres. Il n’est donc réel que pour eux. Les autres, ces pauvres phantasmes dont l’idiotie est sans cesse moquée et dénoncée par les Maîtres du Simulacron, n’ont souvent - pour survivre dans le grand camp de concentration franco-mondial - comme nourriture de subsistance que des livres. C’est pour cela que l’œil du Grand Vigile est constamment braqué sur ceux qui parviennent encore à en écrire. Car nous parlons de livres, bien sûr, pas de ces objets de consommation jetables, comme les tampons hygiéniques, que précisément la Peur a domestiqué, et propose sans cesse aux citoyens de la “République”.

 

Dans son appendicule où chaque ligne exsude de haine et d’ignorance crasse, le Roi des Marcelle ne me promet rien moins que l’Enfer! Il se fait en cela, benoîtement, l’écho des quelques rumeurs qui ont couru sur internet au sujet de ma possible ”éviction” de chez Gallimard, et qui ont, de fait, créé l’effet papillon que personne n’attendait ! Pauvre Marcelle ! Incapable d’écrire dans une langue française un tant soit peu correcte, il croit pouvoir jouer les florentins de la rue Sébastien-Bottin ! Pauvre Marcelle qui n’a pas compris que LA PEUR que lui et tous ses sbires sans cesse distillent, a mobilisé, par milliers, à ce que je sais, des lecteurs de “Dantec-le-catho-facho” qui ont CRU, en effet - et n’avaient-ils pas toutes les raisons de le faire ? - que LA PEUR, encore une fois, aurait le dessus. Car cette PEUR, c’est celle dont Pierre Marcelle fait entendre régulièrement les jappement lugubres.

 

Ils ont en effet PEUR de toute la clique qui est aux commandes de la culture, tels des Duvalier du carré germanopratin. Ils connaissent son pouvoir de nuisance. Ils vivent eux-mêmes dans la PEUR. Cette PEUR, par je ne sais quelle divine intorsion des éléments, les a alors délivrés d’elle-même. Ils ont dit : NON. Ils ont dit NON, monsieur Marcelle, nous ne voulons pas que “Dantec” rejoigne “l’enfer” dans lequel vous avez jeté déjà tant d’autres écrivains, qui ne pensent pas comme vous.

 

Ils ont dit NON à votre Paradis monsieur Marcelle : vous êtes en effet très puissant. Vous être le valet de la Peur. Regardez maintenant son Maître droit dans les yeux.

 

MgDANTEC,

 

NE PAS SUBIR

Général de Lattre

 

Pour en savoir plus: http://www.egards.qc.ca

jeudi, 03 septembre 2009

Interview d'Aymeric Chauprade

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Interview d'Aymeric Chauprade

« La France vit une épuration sourde de ceux qui ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens »

Éditeur de science politique et d’histoire depuis 1994 et professeur de géopolitique depuis 1999, Aymeric Chauprade est également consultant international pour de grands groupes français ou pour des États sur les contentieux géopolitiques.
Il a publié plusieurs ouvrages, notamment « Géopolitique, constantes et changements dans l’histoire » (Éd. Ellipses), devenu un manuel de référence, et plus récemment « Chronique du choc des civilisations » (février 2009, Éd. Dargaud), qui a provoqué son éviction brutale de sa chaire de géopolitique.
 

 Hugues Wagner, Mardi 07 Juillet 2009



Hugues Wagner  :
On vous a accusé d’être un partisan de la théorie du complot alors que vous n’êtes pas réputé comme tel. Que s’est-il passé ?

Aymeric Chauprade : Tout est parti d’un article de Jean Guisnel dans l’hebdomadaire français Le Point du 5 février 2009, qui a demandé ma tête au ministre de la Défense parce que j’ai osé faire écho aux théories non conformistes sur le 11 septembre 2001. Mon dernier ouvrage commence en effet par un chapitre sur le 11-Septembre. J’ai voulu montrer que le choc des civilisations, c’est d’abord le fait qu’uneimmense partie de l’humanité, en dehors du monde occidental, ne croit pas à la version officielle de cet événement donnée par le gouvernement américain et qui est devenue la version obligatoire des médias occidentaux. Dans « Chronique du choc des civilisations » – qui est un atlas de géopolitique mondial et pas du tout un livre limité au 11 septembre –, je propose la synthèse, à ma connaissance la plus aboutie qui existe à ce jour, de ce qui pourrait être un scénario alternatif à la version officielle. Je ne prends pas parti. J’expose les arguments des tenants de cette théorie dite du complot et je ne conclus pas. Je reste prudent. Mais mon « crime » est d’avoir osé présenter de manière crédible et donc convaincante ces éléments de contestation de la version officielle.

Je suis un scientifique, j’ai une première formation de sciences mathématiques et physiques avant d’être passé à la science politique. Pour avoir creusé le sujet (surtout aux États-Unis) et pour avoir beaucoup parlé de cela avec des experts français du renseignement (qui eux ne parlent pas mais n’en pensent pas moins), je peux vous dire que j’ai des doutes plus qu’importants quant à la version officielle. En tout cas, je ne vois pas au nom de quoi il serait interdit de penser sur ce sujet. On aurait le droit d’imaginer des choses horribles sur les musulmans ou sur n’importe quelle civilisation, mais dès que cela touche aux Américains, et plus encore à Israël, c’est quasiment un crime contre l’humanité que d’imaginer que des cyniques aient pu concevoir un tel crime.

Hugues Wagner : Vous venez de faire suspendre, par le tribunal administratif, la décision du ministre. Pouvez-vous à nouveau donner des cours ?

Aymeric Chauprade : Après un premier référé, nous en avons fait un deuxième en montrant que la décision menaçait mon économie personnelle. Le juge des référés a jugé qu’une liberté fondamentale, celle des droits de la défense, avait été gravement bafouée. Je suis tombé sur un juge indépendant et juste, dans une France de plus en plus verrouillée médiatiquement et politiquement. Même quand tout est verrouillé, il faut toujours croire en la France. Conséquence : théoriquement je peux reprendre mes cours. Évidemment, dans la pratique c’est plus compliqué. Le ministère de la Défense va devoir dire clairement quelle faute j’ai pu commettre. En réalité, tout le monde sait que la vraie raison de mon éviction est que j’étais le dernier représentant, dans les institutions de défense, de la ligne gaulliste en politique étrangère. Je suis pour un monde multipolaire et non pour cette folle politique de « l’Occident contre les autres » que représentent ceux qui sont au pouvoir maintenant en France.

Hugues Wagner : Quelles ont été les réactions de vos élèves et collègues, notamment du Collège royal militaire supérieur du Maroc, où vous enseignez ?

Aymeric Chauprade : Je suis extrêmement touché par les très nombreuses manifestations de solidarité que j’ai eues. Pas seulement l’immense majorité des officiers français de l’École de guerre, mais aussi les étrangers. Les stagiaires africains étaient très en colère notamment, ceux des pays arabes aussi. J’ai reçu, plus discrètement des témoignages d’amitié venant de pays asiatiques. Mon éviction est interprétée, à juste titre, comme la manifestation évidente de la rupture de la France avec les fondamentaux de sa politique étrangère d’équilibre. J’attends de voir ce que va faire le Collège des forces armées Royales du Maroc. J’y enseigne depuis six ans et j’ai toujours donné satisfaction. On aimait à Rabat ma liberté d’expression. Je suis employé directement par les Marocains et non par la partie française. Normalement, le Maroc n’étant plus un protectorat, je m’attends à ce que rien ne change, malgré les pressions.

Hugues Wagner : Que pensez-vous de la réintégration par la France du commandement de l’Alliance atlantique (Otan) ?

Aymeric Chauprade : Elle est contraire à l’intérêt de la France et nous n’avons pas eu de véritable débat sur ce sujet à l’échelle nationale. Je suis frappé de constater à quel point les médias français sont verrouillés par les relais d’influence américain et israélien qui ont totalement neutralisé toute possibilité de débat. Depuis la sortie de ce commandement en 1966, il y avait un consensus de droite et de gauche. La « valeur ajoutée » de la France sur la scène internationale tenait en partie à cette position singulière, à cet héritage de la troisième voie, j’ose dire de non-alignement, car si la France est bien d’Occident, elle ne doit pas pour autant réduire sa politique mondiale à une politique occidentale. Sa vocation est de défendre l’équilibre multipolaire, pour que toutes les civilisations aient leur place dans l’Histoire.

Hugues Wagner : Une alliance est-elle dirigée contre un objectif. la Russie, la Chine, l’Iran, le terrorisme ?

Aymeric Chauprade : Les Américains ont remplacé la lutte contre le communisme par celle contre le terrorisme. Cette nouvelle idéologie vise à coaliser les anciens alliés de la guerre froide. Logiquement, il aurait dû y avoir une Europe puissante après la guerre froide. Or, qu’avons-nous aujourd’hui ? Une Europe certes économique, mais géopolitiquement parlant composante d’un bloc transatlantique dominé par les États-Unis. Le président Chirac a tenté de s’opposer à cela avec son acte courageux en 2003 avec l’affaire d’Irak. Je suis convaincu que ce qui se passe aujourd’hui est le retour de bâton de 2003. Les Américains se sont dits : « ces Français se sont opposés sur l’Irak ; c’est un raté, changeons les choses en France et ils ne s’opposeront pas demain sur l’Iran ».

Hugues Wagner : L’ancien premier ministre français Dominique de Villepin a déclaré que l’Otan était « totalement sous contrôle américain ». Est-ce votre avis ?

Aymeric Chauprade : Il a raison. Villepin a été l’honneur de la France à la tribune de l’Onu en 2003. Aujourd’hui, comme d’autres, il a raison de rappeler cette évidence : après la disparition du Pacte de Varsovie, l’Otan aurait dû disparaître. Elle n’a pas disparu parce que cela a été, dès 1990, une priorité des États-Unis de l’étendre et de la renforcer. L’organisation de l’Europe centrale et orientale va de pair avec l’élargissement de l’Union européenne. Et les Américains, voyant que l’Allemagne poussait pour reconstruire son espace d’influence à l’éclatement de la Yougoslavie, ont compris qu’il y avait là un potentiel de guerre susceptible de redonner une raison d’exister à l’Otan. Avec la Yougoslavie, l’Otan a glissé vers la guerre d’ingérence manichéo- humanitaire…

Hugues Wagner : Est-il vrai que vous défendez une théorie du choc des civilisations, notamment au travers d’une opposition entre l’Europe (Russie incluse) et l’islam ?

Aymeric Chauprade : Les civilisations sont un facteur important de l’Histoire mais je ne réduis pas l’Histoire au choc des civilisations. Les civilisations existent, on ne peut le nier. Et dans la longue durée, la problématique de la hiérarchie de puissance entre les civilisations est une réalité. L’Occident européen est devenu moteur de la mondialisation au XVIe siècle et a supplanté l’islam en le contournant grâce à l’ouverture des grandes routes maritimes qui ont permis d’atteindre l’Asie. Aujourd’hui, peut-être que l’Asie est en train de prendre la tête de la mondialisation et que ce qui nous menace est une guerre de l’Amérique n’acceptant pas son déclassement. Jacques Sapir soutient, très intelligemment, que si l’Amérique n’arrive plus à faire l’ordre américain elle fera le désordre… Je crois à ces réalités-là. Donc il n’y a pas que l’islam et les Européens ; ces rapports de force entre civilisations existent aussi entre Chinois et Indiens, entre Indiens hindouistes et musulmans, etc.

Je crois qu’Européens et Russes ont un destin commun à construire et qu’ils doivent bâtir un rapport équilibré avec le monde musulman. La France doit développer une politique arabe intelligente car équilibrée. Les Russes ont l’expérience de l’islam caucasien et centre-asiatique depuis le XVIIIe siècle alors que les Américains n’y comprennent rien.

Hugues Wagner : Certains prétendent que vous pourriez avoir été victime d’une « campagne d’épuration » menée par un cercle néoconservateur proche du pouvoir comme l’auraient été les journalistes Richard Labévière de RFI, ou Moktar Gaoud et Agnès Levallois de France 24…

Aymeric Chauprade : Ce n’est pas une supposition c’est un fait avéré. La France est en train de vivre une épuration douce et sourde (regardez mon cas : alors que j’ai gagné contre un ministre, aucun quotidien national n’en a fait état) de tous ceux dont la pensée va à l’encontre des intérêts d’Israël et des États- Unis. Cela peut paraître difficile à croire, mais c’est pourtant la vérité. Qu’il s’agisse de gens de gauche ou de la droite conservatrice, tous ceux qui « tombent » ont un point commun : leurs analyses ne vont pas dans le sens des intérêts américains et israéliens.


Hugues Wagner
Afrique Asie – Juin 2009


Source :
http://www.alterinfo.net/Interview-d-Aymeric-Chauprade-La-France-vit-une-epuration-sourde-de-ceux-qui-ne-vont-pas-dans-le-sens-des-interets_a34175.html

Correspondance Polémia
25/08/2009

Image: Aymeric Chauprade

Voir : les articles consacrés à Aymeric Chauprade
http://www.polemia.com/article.php?id=1934
http://www.polemia.com/article.php?id=1898
http://www.polemia.com/article.php?id=1888
http://www.polemia.com/article.php?id=1859
http://www.polemia.com/article.php?id=554
 

Hugues Wagner

jeudi, 04 juin 2009

Un merveilleux outil policier

Un merveilleux outil policier

090527Ex: http://www.insolent.fr/
Quelques sordides affaires de pédopornographie récentes pourraient inciter à la réflexion. Et elles devraient conduire à plus de mesure tous ceux qui maudissent l'internet. Car on n'en finirait plus de collecte le sottisier des grincheux, des imbéciles pour qui la toile sert essentiellement aux manœuvres des méchants.

La malheureuse Nadine Morano secrétaire d'état à la famille tient peut-être le pompon des déclarations risibles à ce sujet : "On ne sait jamais qui se cache derrière l'écran", déclarait-elle le 20 novembre 2008 sur France Info. «Internet peut être un outil dangereux, celui se trouve derrière l'écran peut-être un prédateur". En mai de la même année, elle avait même trouvé une formule choc, une "formule 1", oserait-on dire : "Internet, c’est comme une magnifique voiture de course. Si vous n’avez pas votre permis de conduire et que vous ratez un virage, c’est la mort".

Mme Morano et quelques autres devraient se tenir au courant. Si elle prenait le métro, ou si, horresco referens, elle consultait le site du journal gratuit 20 minutes (1), apparemment mieux documenté que ses services, elle aurait pu prendre connaissance des propos avisés de Mme Elisabeth Rossé. Cette dernière, psychologue à l'hôpital Marmottan faisait remarquer : "Les parents ont tendance à dénigrer le Web parce qu'ils se sentent exclus." Pour éviter que cette incompréhension ne creuse un réel fossé entre parents et enfants, elle conseille aux parents de se faire expliquer par leurs enfants de quoi il s'agit. En somme, comme le souligne intelligemment 20 minutes, "avant de conseiller, il faut comprendre". Ceci permettrait aussi de mieux légiférer.

Dans un dossier récent, l'accusé se présentait comme le père d'un enfant de cinq ans, il avait attiré via le ouèbe une étudiante strasbourgeoise à son domicile de Mutzig. De manière plus sobre à son sujet l'enquêteur se bornera à constater que, techniquement : "L'Internet est un vecteur de rencontres entre victimes et pervers".

Et à partir de ce constat, la gendarmerie française a développé depuis plusieurs années une traque sur le ouèbe des comportements déviants. Rappelons quand même que ceux-ci n'ont aucunement été créés par la toile. Et, pour établir une comparaison quand la bonne vieille brigade mondaine d'autrefois se préoccupait de surveiller le milieu de la délinquance et du proxénétisme, elle se servait méthodiquement des rues chaudes et des bars de voyous.

Le 17 avril dernier par exemple, on apprenait même l'exploit suivant du STRJD, Service technique de recherche judiciaire et de documentation : "Le pédophile croyait parler à une jeune fille, c'était un policier", titrait plaisamment Le Monde (2) qui semble ainsi confondre police judiciaire et gendarmerie. Interpellé le 8 avril, un homme âgé d'une trentaine d'années, était en effet arrêté par un gendarme qui se faisait passer sur Internet pour une mineure. Le suspect pouvait être mis en examen le 10 avril par un juge du tribunal de Bobigny pour "corruption de mineur aggravée", "atteinte sexuelle sur mineur de 15 ans aggravée" et "propositions sexuelles à un mineur de 15 ans ou à une personne se présentant comme tel, via un réseau de télécommunication". Il risque jusqu'à 10 ans de prison. Autrement dit, grâce à Internet les choses n'ont pas traîné.

Le 26 mai, la gendarmerie annonçait même avoir procédé à un vaste coup de filet en France, aboutissant à l'interpellation de 90 personnes, dans plueirs régions, soupçonnées d'échanges d'images pédopornographiques à partir de forums de discussion.

À vrai dire non seulement la France ne détient pas nécessairement la palme de ce genre de réussites, mais on pourrait aussi se préoccuper des limites de cette répression. Elle pourrait, de proche en proche s'étendre à des domaines tout à fait différents.

Une loi française du 5 mars 2007 sur la prévention de la délinquance, dispose que les policiers et les gendarmes sont "autorisés, dans le but de constater certaines infractions, entre autres à caractère sexuel lorsqu'elles sont commises via des moyens électroniques, à participer à des échanges ainsi qu'à transmettre, stocker et recevoir des éléments tels que des images de pédopornographie". Mais demain, penseront certains, pourquoi s'en tenir là ?

Ainsi, en Allemagne, le 16 avril dernier, on apprenait qu'une enquête de quatre mois avait permis de transmettre des signalements dans 91 pays, 9 000 "pédophiles" dont 8 000 à l'étranger, dans des pays comme le Brésil, le Canada, la Moldavie, la Nouvelle-Zélande, l'Autriche, la Suisse et les États-Unis. Outre-Rhin même, des centaines de perquisitions ont été menées, donnant lieu à la saisie de plus de 500 ordinateurs et 43 000 supports de données. Or tout cela, si répugnant qu'on puisse l'estimer, ne vise que des délits virtuels, de l'ordre de la pornographie. Dans le réel, l'enquête a permis de mettre fin à un seul cas, où certes il s'agissait d'abus odieux commis sur des victimes de 7 et 11 ans. Mais, selon la police criminelle allemande, l'homme, âgé d'une quarantaine d'années, désormais placé en détention provisoire, n'était autre qu'un membre de leur propre famille. Autrement dit si l'outil Internet a permis son arrestation, on ne saurait considérer que les actes incriminés eux-mêmes doivent quoi que ce soit à cette technologie.

Cela va si loin que des courants contestataires ont commencé à protester et manifester à Berlin contre le danger de la censure sur le ouèbe, plus efficace à leurs yeux, et peut-être plus dangereuse affirment-ils que la cybercriminalité. Toujours en Allemagne, le ministre de la Famille, Mme Ursula Von der Leyen a salué le 17 avril un accord entre la police et les fournisseurs d'accès à Internet destiné à lutter contre la pédopornographie. La mesure est inspirée de dispositifs analogues en vigueur en Scandinavie, aux Pays-Bas, en Suisse, au Royaume-Uni ou au Canada. Elle sera effective chez nos cousins germains au plus tard en octobre. Saluée par l'Unicef comme "étape importante" elle devrait par ailleurs être suivie, selon cet excellent organisme international de protection de l'enfance, d'autres dispositions pour lutter contre l'ensemble de la filière pédophile.

Pour notre part nous nous bornerons à constater que nous nous trouvons en présence d'un formidable outil policier et à souhaiter que son utilisation se limite aux activités vraiment criminelles.

 

Apostilles

  1. cf. 20 Minutes, en ligne le 20 novembre 2008
  2. cf. Le Monde, en ligne le 17 avril 2009 à 14 h36
JG Malliarakis

jeudi, 21 mai 2009

Comité P erg kritisch over geweld politie

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Comité P erg kritisch over geweld politie bij VB-betoging

 

Ex: http://klauwaert.blogspot.com/

Onder meer VB-kopstuk Filip Dewinter werd hardhandig aangepakt.
Het Comité P heeft zware kritiek op het politieoptreden tijdens de verboden anti-islambetoging op het Brusselse Schumanplein op 11 september 2007. De Vlaams Belangparlementsleden Frank Vanhecke en Filip Dewinter werden toen hardhandig aangepakt. Volgens het verslag van het comité, dat vandaag in de parlementaire begeleidingscommissie besproken werd, was de aanpak chaotisch en werd in sommige gevallen te veel geweld gebruikt.

Geslachtsdelen
Op 11 september 2007 hield het Vlaams Belang een korte manifestatie op het Schumanplein nadat een grote internationale betoging tegen de islamisering van Europa door de Brusselse burgemeester verboden was. Maar die werd na "drie minuten en 18 seconden" hardhandig beëindigd, waarbij Europarlementslid Frank Vanhecke "langs achteren bij de geslachtsdelen vastgenomen" werd en werd Filip Dewinter een pepperspray tegen het gezicht geduwd terwijl hij op de grond lag. Een journalist werd door een politiehond gebeten.
826 agenten
Het Comité analyseerde de opgenomen beelden - 11 dvd's en 8 video's - en hoorde 24 betrokkenen bij de voorbereiding en uitvoering van de ordehandhaving. Uit het rapport van het Comité P blijkt dat de voorbereiding van de manifestatie zeer gebrekkig was, onder meer omdat de burgemeester contact met de organisatoren verbood. Er werden 826 politiemensen ingezet, waarvan 510 uit de politiezones van Brussel en pelotons uit Gent, Antwerpen, Luik en Namen.

Frans
Op de briefing werd slechts een beperkte operatieorder verspreid "vanwege mogelijke lekken naar het Vlaams Belang". De Brusselse pelotons kregen later meer uitleg. Er werd hen gezegd dat ze zich enkel dienden klaar te houden om offensief op te treden. De pelotons uit Antwerpen en Gent bleven passief, en enkel Franstalige agenten kwamen tussen en gaven de manifestanten Franstalige bevelen.
Bh uitdoen
Het Comité P besluit dat het optreden van de politie chaotisch en ongecoördineerd overkwam en dat er duidelijk veel te veel politiemachten op het terrein waren. Bij de aanhoudingsoperatie op het Schumanplein werd in sommige gevallen meer dan de nodige dwang en geweld gebruikt. Dat sommige vrouwelijke aangehoudenen hun bh dienden uit te doen was blijkbaar een persoonlijke fout van één van de bewakende vrouwelijke politiebeambten, stelt het comité nog vast.
Tolerantie
De Parlementaire begeleidingscommissie onderschreef de aanbevelingen van het Comité P, onder meer over het op voorhand duidelijk vastleggen van de tolerantiegrenzen. Deze dienen tactisch uitgewerkt te worden en opgenomen in het schriftelijk operatieorder. In dat order moeten ook de verwachte attitude, de bejegening en de procedure bij de aanhoudingen en de geweldsinstructies beschreven worden. Er mag niet van uitgegaan worden dat deze door iedereen gekend zijn, zeker niet als er pelotons deelnemen van buiten de eigen politiezone.

Alternatieven
Daarnaast wordt aangedrongen op het zoeken naar alternatieve scenario's vermits grootschalige aanhoudingen altijd controversieel blijven en operationeel moeilijk te beheren zijn. Er wordt ook aandacht gevraagd voor communicatie, vrijwillige medewerking en de rechten van de aangehouden persoon. De verantwoordelijke officieren en andere politieambtenaren die blijk geven van een onaangepast optreden tijdens de manifestatie moeten geconfronteerd worden met hun optreden en de zich opdringende tucht- of andere maatregelen dienen te worden genomen.

VB tevreden
Het Vlaams Belang reageerde tevreden op het rapport. Filip De Man, lid van de begeleidingscommissie, hoopt dat de partij voortaan wel haar democratische rechten zal mogen uitoefenen in Brussel. (belga/kh)

samedi, 09 mai 2009

La bataille sémantique n'est pas perdue d'avance...

Martin Peltier :

« La bataille sémantique n’est pas perdue d’avance »

SOURCE : MONDE ET VIE & http://synthesenationale.hautetfort.com/

 

9782916951065.gifJournaliste, Martin Peltier a ouvert la 14ème université d’été de l’association Renaissance catholique, consacrée au politiquement correct, par un exposé sur la subversion du langage. Il revient sur ce thème pour Monde & Vie.

 

Martin Peltier, vous vous intéressez particulièrement à la dimension sémantique de la pensée unique, la “novlangue”. La subversion de la langue précède celle des esprits. Par quel mécanisme ?

 

On parle de “novlangue” par référence au roman de George Orwell 1984. Depuis l’entre-deux guerres, les marxistes et post-marxistes ont entrepris un travail constant de subversion par le langage. La stratégie reste la même aujourd’hui. On remarque d’ailleurs, au sein du composé de mouvements et de personnes qui élaborent la pensée unique, de nombreux trotskistes ou anciens trotskistes, en France comme aux Etats-Unis, qui ont acquis au sein des organisations de cette mouvance une formation à ces méthodes de subversion. Même des antimarxistes avertis se laissent prendre au piège de cette torsion du vocabulaire, par exemple en employant le mot “stalinien”, forgé pour innocenter le communisme des crimes de Staline, alors que Lénine et Trotski furent eux aussi des criminels sanguinaires. Et ça marche ! Personne ne se réclame plus aujourd’hui de Staline, mais beaucoup continuent de se proclamer communistes ou trotskistes, sans que nul ne s’en émeuve. En subvertissant le langage, il est également possible d’accoutumer les gens à des idées qu’ils repoussaient dès l’abord : en parlant d’“homoparentalité” et de “couples gays”, on en vient par exemple à rendre petit à petit admissible l’idée de l’adoption d’enfants par les homosexuels. Le piège est d’autant plus efficace qu’en nous opposant à cette subversion du langage, nous risquons nous-mêmes d’être conduits à utiliser un langage archaïque et à recourir pour désigner certaines réalités à des périphrases qui témoignent des succès de l’adversaire.

 

Pour s’opposer à cette colonisation du langage par le politiquement correct, est-il possible, bien que les médias dominants soient gagnés à la pensée unique, de copier ses méthodes et de forger une autre terminologie ? A-t-on déjà tenté de le faire ?

 

Oui. L’expression “préférence nationale”, lancée naguère par Jean-Yves Le Gallou dans un livre publié par le Club de l’Horloge, a posé un sérieux problème à nos adversaires, qui ont dû beaucoup batailler avant de parvenir à la diaboliser. Cette notion a conquis l’électorat conservateur avant d’être “repérée”. La bataille sémantique n’est donc pas perdue d’avance.

 

Pour illustrer le travail de destruction du langage et de la syntaxe, vous prenez l’exemple de l’appellation “Madame la ministre”. A son arrivée au ministère de l’Economie, Christine Lagarde, dont la mère était grammairienne, s’était attiré les railleries des médias politiquement corrects en demandant qu’on l’appelle “Madame le ministre”. Elle n’a d’ailleurs pas été obéie. Comment s’opposer à cette corruption médiatique de la langue française ?

 

Le premier stade de la confrontation est réfléchi, préparé par des militants, puis les termes passent dans le langage courant et sont diffusés par les médias, d’autant plus facilement que l’on n’y prend pas garde. Ainsi, aux Etats-Unis, le terme melting-pot, qui signifie “creuset” et annonçait l’intention de fondre les minorités dans le creuset américain, a été remplacé sous la pression des gauchistes radicaux par celui de “salad-bowl” (saladier), qui exprime une autre conception de la société américaine, au sein de laquelle les différentes communautés sont appelées à cohabiter sans se mélanger. En France, il n’est pas anodin qu’un “clandestin” soit devenu un “sans-papiers“, un “homosexuel” un “gay”, ou que les droits de l’homme, notion “sexiste”, disparaissent au bénéfice des “droits humains”. Comment s’y opposer ? En réagissant constamment, en faisant attention au vocabulaire que nous utilisons, en consacrant des rubriques à l’étude du langage dans les médias appartenant à notre famille de pensée, en utilisant l’ironie, le rire et la connivence sociale pour ridiculiser l’adversaire.

 

Vous estimez que s’est mis en place un processus de « tyrannie optimale ». Qu’entendez-vous par là ?

 

La tyrannie optimale, c’est celle qui obtient les meilleurs résultats avec un minimum de frais. On trouve des exemples de tyrannies dès l’Antiquité. Elles faisaient beaucoup de bruit pour rien, versaient le sang en abondance pour un résultat médiocre. Ces bilans se sont améliorés avec la Révolution française, puis le nazisme et le communisme ; mais même en URSS, malgré la terreur que l’on y pratiqua et une propagande très bien organisée, on ne convainquait pas grand monde. Aujourd’hui, nous avons affaire à une tyrannie douce, qui diffuse un vocabulaire, des émotions, des idées qui passent partout, y compris par le biais de la publicité et des biens de consommation : ainsi en est-il de l’“homoparentalité”, ou encore de l’“homophobie” dont nous sommes accusés – et persuadés – de nous rendre coupables si nous ne sommes pas favorables à l’adoption d’enfants par les homosexuels. C’est également vrai en politique : voyez la manière dont on s’est laissé persuader de l’existence d’armes de destruction massive en Irak sous Saddam Hussein, alors qu’on savait qu’il n’y en avait pas… Ce sont des techniques de propagande non aversives : on n’exerce pas de violence directe, mais on propage une morale diffuse qui ne supporte ni réaction, ni contradiction. C’est une tyrannie presque parfaite.

 

La pression morale ne devient un peu plus violente que lorsque le système prend peur, ou joue à se faire peur. Car une telle tyrannie ne se sent en danger que lorsque les langues se délient : en 2002, que serait-il arrivé si les Français avaient commencé à se demander si la “préférence nationale“ était vraiment un concept aussi inacceptable que la pensée unique le prétendait ? Elle a réagi en émettant un peu plus de mensonges et d’insultes afin de discréditer son adversaire.

vendredi, 01 mai 2009

Vrijheid van meningsuiting: de puntjes op de i

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VRIJHEID VAN MENINGSUITING: DE PUNTJES OP DE i

door prof. Matthias E. Storme - http://bitterlemon.eu

 

Vrijheid van meningsuiting is vandaag de dag een belangrijk thema, zowel omwille van de reële aantastingen ervan in onze samenleving als omwille van de totaal onterechte hulpkreten erover, beiden vaak vanuit "linkse" hoek. Een van de meest groteske karikaturen van het vraagstuk is wel de tekst die geschreven werd door de "vrijzinnig-humanistische" organisatoren van de "Nacht van de censuur" (21 juni 2008), nl. Rik Pinxten en Björn Siffer [1] (zie ook al de terechte kritiek van Filip van Laenen [2]). Hoog tijd dus om even de puntjes op de i te zetten.

Wat voor iets is "vrijheid van meningsuiting"?

Vrijheid van meningsuiting is op de eerste plaats een juridisch begrip. De vrijheid van meningsuiting is een van de fundamentele vrijheden waarvan de erkenning noodzakelijk is opdat een staat een rechtsstaat zou zijn. Die vrijheid gaat aan de staat vooraf en een staat die deze niet erkent is geen rechtsstaat. Omgekeerd is het waarborgen van deze vrijheden een deel van de legitimatie van de staat tot overheid. Deze erkenning, naast andere kenmerken, legitimeert het geweldmonopolie van de overheid.

Met "waarborgen" van de vrijheid van meningsuiting bedoel ik enerzijds de afwezigheid van inperking ervan door die overheid zelf (geen overheidsgeweld), anderzijds het waarborgen dat die vrijheid ook niet door anderen met geweld wordt ingeperkt of bestreden.

Men verwart nogal vaak de "vrijheid" van meningsuiting als juridisch begrip met zoiets als een "recht op vrije meningsuiting" dat in zijn algemeenheid niet bestaat of minstens niet hoeft te bestaan om van een rechtsstaat te spreken. Zo'n grond"recht" zou betekenen dat de overheid zou moeten garanderen dat iedereen overal daadwerkelijk zijn mening zou kunnen uiten (zie punt 2).

Het geweldmonopolie van de overheid anderzijds maakt dat de overheid de burgers moet beschermen tegen geweld; dit geldt a fortiori voor burgers die geweld ondervinden omwille van het gebruik dat zij maken van de vrijheid van meningsuiting.

Waar geldt die vrijheid van meningsuiting?

De fundamentele vrijheid van meningsuiting is een vrijheid zijn mening te uiten met eigen middelen op eigen kosten en in de publieke ruimte. Vanuit het oogpunt van de rechtsstaat hoeft die vrijheid helemaal niet te gelden op privédomein. In mijn huis beslis ik in beginsel wie ik binnen laat (hierbij laat ik natuurlijk even de verplichtingen jegens gezinsleden buiten beschouwing) en beslis ik dus ook wie daar welke vrijheid van meningsuiting heeft. Hetzelfde geldt op mijn website. Zo ook heeft elk medium juridisch natuurlijk de vrijheid om te beslissen welke meningsuitingen in dat medium geduld worden of niet. Natuurlijk, wanneer ik ruimte die mij toebehoor door middel van een overeenkomst verhuur of anderszins ter beschikking stel van iemand anders, moet ik mijn overeenkomst naleven. Een huurder die zijn contract naleeft kan ik dus in beginsel niet buiten zetten omwille van enige meningsuiting vanwege die huurder.

Op wiens kosten geldt er vrijheid van meningsuiting?

Aangezien de vrijheid van meningsuiting de vrijheid is om op eigen kosten zijn mening te uiten, bestaat er geen juridische verplichting vanwege de overheid om ervoor te zorgen dat iedereen de praktische middelen heeft om overal en altijd in het publieke domein zijn mening te uiten. Wel mag een overheid omwille van de monopoliepositie waarover ze beschikt niet discrimineren, en dat heeft ook zijn weerslag op deze vraag. Wanneer er activiteiten van meningsuiting met overheidsgeld, d.i. belastinggeld, ondersteund worden, dan mag de overheid niet discrimineren, d.i. geen onderscheid maken op basis van de daarbij geuite meningen, tenzij dat onderscheid redelijk kan worden verantwoord aan de hand van een legitieme doelstelling van de overheid. Een publieke zender, die rechtstreeks gesubsidieerd wordt door de overheid, is dus verplicht om onpartijdig te zijn en de verschillende meningen evenwichtig aan bod te laten komen. Als een overheid debatten subsidieert, dan dient de overheid ervoor te zorgen dat er enig evenwicht is in de meningen die daarbij een kans krijgen (daarom niet in elk debat afzonderlijk, maar wel over het geheel genomen). Dat betekent natuurlijk niet dat alle meningen evenveel aan bod moeten komen, of precies in evenredigheid met hun aanhang in de samenleving. Ook mag de overheid enige voorkeur aan de dag leggen voor meningen die de maatschappelijke vrede, de welvaart, de goede zeden en andere legitieme maatschappelijke doeleinden die verband houden met de taak van de overheid bevorderen. De overheid is ook gerechtigd tot op zekere hoogte maatregelen te nemen die de participatie van zoveel mogelijk burgers aan het publieke leven bevorderen.

Zijn er dan geen grenzen aan de vrijheid van meningsuiting?

Natuurlijk zijn er grenzen aan de vrijheid van meningsuiting, zoals er aan alle fundamentele vrijheden grenzen zijn. Enkel kan de juridische inperking van de vrijheid van meningsuiting, ondersteund door de sterke arm van de overheid (overheidsgeweld dus) in een op vrijheden gebouwde rechtsstaat maar heel beperkt zijn, met name waar een meningsuiting een onmiddellijk gevaar betekent voor een belangrijk rechtsgoed zoals het leven, de lichamelijke integriteit en gezondheid of de eer en goede naam van personen. Daarom is het aanzetten tot geweld een mogelijke inperking van de vrijheid van meningsuiting. Een juridische beperking aan die vrijheid in geval van "aanzetten tot discriminatie" daarentegen is nonsens, omdat discriminatie per definitie elk onderscheid betreft dat niet redelijk wordt gerechtvaardigd, terwijl de essentie van een fundamentele vrijheid er juist in bestaat dat men zich jegens de overheid niét met een redelijke uitleg moet rechtvaardigen voor de onderscheidingen die men in het gebruik van die vrijheid maakt. Nog erger wordt het wanneer een overheid de vrijheid inperkt met het excuus van de bescherming van "groepen" van personen. De inperking is slechts gerechtvaardigd ter bescherming van de rechten van concrete mensen, en niet omdat men een "groep" zou beledigen, a fortiori niet wanneer men een profeet van 13 eeuwen terug (waarvan het bestaan hebben overigens erg betwistbaar is) zou beledigen.

Er kunnen nog andere beperkingen gelden op de vrijheid van meningsuiting dan een verbod op aanzetten tot geweld, maar bij nader toezien kunnen die beperkingen nooit slaan op de mening zelf, op de inhoud van de boodschap, maar slechts op de wijze waarop of omstandigheden waarin die wordt geuit, en met name omdat die een concreet gevaar opleveren voor de medemens. Zoals ten onrechte brand roepen in een volle zaal. Maar dan gaat het dus niet meer om de meningsuiting die verboden wordt. Sommigen hebben met dit argument ook geprobeerd een verbod op zgn. aanzetten tot haat te legitimeren, met daarbij nog het lege argument dat haat geen mening zou zijn. Zij dwalen. Het is niet omdat een mening hatelijk is, of als hatelijk zou worden gepercipieerd, dat het geen mening is.

Zijn er dan geen morele grenzen of verantwoordelijkheden verbonden met die vrijheid?

Vanzelfsprekend wel. Meer nog, het gebruik van de vrijheid brengt altijd een morele verantwoordelijkheid met zich mee voor de wijze waarop die vrijheid wordt gebruikt, zoals dat ook geldt voor de wijze waarop elke andere vrijheid wordt gebruikt. Maar buiten de zopas genoemde, zeer enge juridische beperkingen die kunnen gelden, gaat het dan ook om morele grenzen, grenzen die niet met geweld mogen worden opgelegd. Zoniet is er overigens geen vrijheid en dus ook geen morele verantwoordelijkheid. Over de concrete invulling van die morele maatstaven binnen het gebruik van de vrijheid van meningsuiting kan men in een democratische samenleving van mening verschillen. Ook om die reden worden die morele beperkingen in een rechtsstaat niet tot juridische verboden verheven. Maar dat ontslaat ons niet van onze morele verantwoordelijkheid. Die morele verantwoordelijkheid is veelvuldig. Zij betreft op de eerste plaats de verantwoordelijkheid voor de eigen meningsuiting, waarbij men niemand nodeloos dient te kwetsen of te benadelen. Dat heeft met respect voor elke mens te maken. Het betreft ook de verantwoordelijkheid voor de morele en maatschappelijke invloed van de eigen meningsuitingen. Zij betreft ook de deugd van de tolerantie, die respect voor de meningsuitingen van anderen vereist. Dat betekent ook dat moreel handelende personen ook op hun privéterrein een voldoende respect voor andermans meningen zullen betuigen, als een tolerante gastheer. Maar het betekent evenzeer dat iedereen de vrijheid heeft om meningsuitingen van anderen die moreel niet verantwoord zijn aan de kaak te stellen en om anderen omwille van hun onfatsoenlijke meningen desgevallend te "discrimineren". Zo heeft men niet enkel de vrijheid maar soms zelfs de morele plicht om handelingen van anderen ook al zijn ze juridisch toegelaten, als immoreel te verwerpen. Christenen moeten de caritas beoefenen tegenover personen, maar moeten zonodig hard zijn in het aanklagen van bepaalde praktijken, zelfs indien die door de heersende "paarse" moraal als belangrijke verworvenheden worden beschouwd.

Noten

[1] R. Pinxten & B. Siffer, “Censuur, een veelkoppig monster”, De Standaard 21 juni 2008, http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelId=6C1TDTHQ

[2] zie ook al de terechte kritiek van Filip van Laenen, “Censuur, Inderdaad een Veelkoppig Monster”, Brussels Journal 22 juni 2008, http://www.brusselsjournal.com/node/3352.

mardi, 28 avril 2009

Vrijheid en/of Gelijkheid? Interview met Matthias Storme

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VRIJHEID EN/OF GELIJKHEID?

Interview door Jonas Vincken met Matthias Storme in Dwars

 

Matthias Storme schuwt de controverse niet: na de veroordeling van het Vlaams Blok wegens racisme uitte hij zijn ongenoegen met de woorden: "Ik vind het nu bijna een morele plicht om op het Vlaams Blok te stemmen." Weinig professoren ontlokken zoveel reactie als deze hoogleraar aan de UA, buitengewoon hoogleraar aan de KUL en fervent tegenstander van de Belgische antidiscriminatiewetgeving. Een gesprek.

In navolging van de Europese richtlijnen vaardigde België in 2003 een wet uit ter bestrijding van discriminatie. Discriminatie werd hierin beschreven als "een verschil in behandeling dat niet objectief en redelijkerwijze gerechtvaardigd wordt". Er werd uitdrukkelijk gespecificeerd dat deze wet zowel in verticale (tussen de overheid en de burgers) als in horizontale relaties (tussen burgers onderling) geldt. De Kamer gaf recent haar goedkeuring aan een herwerkte antidiscriminatiewet. Er zijn een heel aantal wijzigingen, maar de essentie blijft dezelfde: de overheid mag en moet optreden bij elke vorm van discriminatie in de publieke sfeer. Volgens een aantal juristen en academici is dat een stap te ver. dwars vroeg de mening van Matthias Storme.

De nieuwe wet is geen verbetering, volgens u. Kan u dat toelichten?

MATTHIAS E. STORME: Het hele principe van antidiscriminatiewetten met een horizontale werking vind ik nonsens. Deze tasten immers de fundamentele vrijheden aan, de allerbelangrijkste verworvenheden van onze Westerse beschaving. De antidiscriminatiewet legt de burger de verplichting op al zijn daden en meningsuitingen objectief en redelijk in rechte te kunnen verantwoorden. Maar de essentie van de vrijheid van meningsuiting is net dat ik niet gevraagd kan worden me voor een rechter te verantwoorden voor het uiten van een bepaalde mening! Elke keuze die je maakt, elke beweging die je doet en elk woord dat je spreekt kan een ongelijke behandeling van de ene persoon ten aanzien van de andere inhouden. De essentie van een vrije samenleving is dat je een heel domein van activiteiten hebt waar je je niet voor moet verantwoorden aan de overheid.

Is het geen kwestie van een middenweg vinden?

STORME: Neen. Sommigen beweren dat de twee combineerbaar zijn, dat je een evenwicht moet zoeken tussen de antidiscriminatiewet en de essentiële vrijheden zoals de vrijheid van meningsuiting. Onzin: volgens mij zitten zij er totaal naast. Het is het ene of het andere. Als je democratie definieert als onder meer gebaseerd op een aantal fundamentele vrijheden en rechten, dan tast de antidiscriminatiewet net de kern van de democratie aan. Een wet als deze maakt de open samenleving kapot. Ze duldt in het openbare leven enkel nog keuzes die voor een rechter redelijk verantwoord kunnen worden. De open society - opnieuw een modieuze uitdrukking dankzij onze premier - veronderstelt echter vrijheid. Een vrijheid op basis waarvan mensen in de publieke sfeer kunnen treden, en zich niet achter slot en grendel moeten verschansen om nog iets te mogen zeggen of doen.

Men heeft toch duidelijk doen blijken dat men de wet niet zal gebruiken om iedere mogelijk discriminatoire uiting van individuen in de publieke sfeer af te wegen?

STORME: Dat maakt het des te erger. Als je zegt "niet iedere uiting", dan betekent dat dat de gevestigde macht bepaalt welke uitingen wel en welke niet toegelaten zijn. De willekeur installeert zich. Niet enkel de rechter, ook de overheid krijgt te veel macht. De essentie van onze grondwet is dat de overheid zich niet mag moeien met meningsuitingen.

De antidiscriminatiewet doet dat wel door onder andere het beledigen van groepen strafbaar te stellen. Wetten tegen laster en eerroof wegens het beledigen van individuen bestaan echter al veel langer: deze zijn uiteraard ook een inperking van de vrijheid van meningsuiting. Daar kan het dan wel?

STORME: Ik vind van wel, ja. Je mag niet te ver gaan in het smoren van het publieke debat, maar laster en eerroof is een ernstige aantasting van de waardigheid van mensen. Het beledigen van groepen is dat niet. Individuen hebben waardigheid, groepen niet.

Mensen ontlenen een stuk van hun identiteit aan de groep waartoe ze behoren.

STORME: Dat zal je mij als flamingant niet horen ontkennen.

Worden ze dan niet evenzeer in hun waardigheid getroffen wanneer de groep waarvan ze deel uitmaken beledigd wordt?

STORME: Dat is de prijs die een democratische samenleving moet betalen, vind ik. Daarover kan je van mening verschillen, maar persoonlijk maak ik me ernstig zorgen over het strafbaar stellen van belediging van groepen.

U zegt dat men daarover van mening kan verschillen. Als een meerderheid van de bevolking dus meent...

STORME: (onderbreekt) Wacht, dan moet je eerst weten of een meerderheid dat inderdaad vindt. Wanneer je een fundamentele vrijheid inperkt, zou een meerderheid van de stemmen in een referendum een absolute voorwaarde moeten zijn, wat mij betreft. Nu krijgt de bevolking geen kans zich hierover uit te spreken. Mócht er effectief een meerderheid blijken te zijn, dan zou de legitimiteit van zo'n wet stukken groter zijn dan van de wetten die nu enkel door het parlement goedgekeurd worden.

Het parlementaire systeem van politieke vertegenwoordiging blijft volgens u dus in gebreke. Hoe vertekent deze vorm van democratie de stem van de Belg?

STORME: Minder en minder partijen staan voor een coherente ideologie. Vroeger koos je voor een samenlevingsmodel wanneer je op een bepaalde partij stemde. Dat is nu niet meer het geval, dus de representatieve democratie alleen is niet langer zaligmakend. Het is tijd voor een flinke scheut directe democratie.

Verliest de huidige vorm van democratie een deel van haar legitimiteit omwille van de popularisering van de politiek?

STORME: De partijen zijn commerciële machines geworden. Genuanceerde vormen van referenda zoals die er in Zwitserland zijn, zouden een hele vooruitgang voor de democratie betekenen. Daar kan het volk zélf een referendum in gang zetten en bepalen niet enkel politici het voorstel en de formulering ervan. De vraag is of we daar rijp voor zijn. Momenteel wordt de bevolking dom gehouden: je moet ze opvoeden om aan directe democratie te doen. Ik ben de laatste om te denken dat het volk altijd gelijk heeft, maar ik vrees dat we momenteel in een situatie zijn terechtgekomen waar het volk net iets meer gelijk heeft dan de politici.

Discriminatie is een reëel probleem in de hedendaagse maatschappij. Als antidiscriminatiewetten uit den boze zijn om dit te bestrijden, wat stelt u dan voor als alternatief?

STORME: Ten eerste is niet alle discriminatie fout, en ten tweede moet je niet alles wat onfatsoenlijk is met juridische dwang bestrijden. Discriminatie betekent datgene wat niet redelijk verantwoord wordt. Niet alles in het leven wat niet redelijk verantwoord wordt, is onfatsoenlijk, en zelfs als het zo is, betekent dat nog niet dat het verboden moet worden. We gaan hoe langer hoe meer naar een perverse identificatie van recht en moraal. Dat werkt in twee richtingen: alles wat men niet fatsoenlijk vindt, tracht men te verbieden, en alles wat niet verboden is, wordt tegenwoordig fatsoenlijk geacht. Daar krijg je een omgekeerde repressie: als iets wettelijk toegestaan is - ik denk bijvoorbeeld aan abortus - wordt je verplicht het niet enkel te dulden maar het ook moreel goed te vinden, anders zou je een antidemocraat zijn.

Dat is nu echter nog niet het geval.

STORME: Neen, inderdaad niet, maar daar gaan we wel naartoe. Dat is de tendens van de politieke correctheid.

Is het eigenlijk geen vals probleem, net omdat recht en moraal momenteel nog niet samenvallen? Los van elkaar mogen ze immers niet staan: het is toch de bedoeling het recht op morele grondslagen in te richten?

STORME: Het zou inderdaad fout zijn om te zeggen dat de twee niets met elkaar te maken hebben, dat de morele en de juridische visie met elkaar in de clinch liggen. Het is iets genuanceerder, in die zin dat ethiek wat mij betreft gebaseerd is op deugden, en tolerantie is een erg belangrijke deugd. Tolerantie houdt net in dat je de dingen die je onfatsoenlijk acht tolereert, omdat dat minder erg is dan ze te bestrijden. Datgene wat men moreel verkeerd vindt binnen bepaalde grenzen juridisch toelaten is dus eigenlijk een zeer morele houding.

Een van de dingen die de wet verbiedt is het oproepen tot haat. Vindt u dat dat nog getolereerd moet worden?

STORME: Het grote probleem is dat "haat" uitermate subjectief is. Als ik bijvoorbeeld het arrest van het Hof van Beroep over het Vlaams Blok las, dan was mijn indruk dat het droop van de haat: haat tegen een bepaalde politieke overtuiging. Wat is dan de legitimiteit van dat arrest, dat het Blok veroordeelde wegens het aanzetten tot haat? Anderen zullen zeggen dat ze het arrest helemaal niet haatdragend vonden. Maar dat is het probleem: iets haatdragend vinden is een subjectieve indruk. Het aanzetten tot haat verbieden is dus uiterst gevaarlijk, want dan tast je de vrijheid van meningsuiting diepgaand aan. Sommige van mijn collega's beweren dat haat geen mening is. Dat vind ik totaal misplaatst. Zo beperk je de vrijheid van meningsuiting tot enkel de meningen die je aanstaan.

Sociale rechtvaardigheid en gelijke kansen Verwerpt u het hele idee van wettelijk afdwingbare sociale rechtvaardigheid?

STORME: Sociale rechtvaardigheid kan heel wat zaken dekken. Dat er belastingen worden geheven om aan herverdeling te doen, heb ik bijvoorbeeld nooit in vraag gesteld.

U meent dat de antidiscriminatiewet de burgers de verantwoordelijkheid tot moreel handelen ontzegt. Maken verplichte belastingen voor de sociale zekerheid het dan niet evenzeer onmogelijk om solidair te zijn uit verantwoordelijkheidsbesef of uit morele overwegingen?

STORME: Verplichte belastingen zijn geen inperking: noch van de vrijheid van meningsuiting, noch van de vrijheid van vereniging, godsdienst, arbeid of noem maar op. Dat is voor mij een totaal andere context. De efficiënte organisatie van producten en diensten in onze kapitalistische maatschappij leidt tot bepaalde scheeftrekkingen, en het systeem van fiscaliteit en sociale zekerheid dient om dit te compenseren.

Gelijke rechten zijn al sinds lang afgedwongen. In recente tijden is er ook een streven naar gelijke kansen voor iedereen. Hoe staat u daar tegenover?

STORME: België heeft volgens mij een verkeerde keuze gemaakt door in zijn grondwet alles als rechten te formuleren. Neem nu arbeid: volgens de grondwet heeft iedere Belg recht op arbeid. Wat bedoelt men daarmee? Er zijn juist massaal veel wetten die je beletten om te werken! Bedoelt men dat werklozen van de staat kunnen eisen dat ze een job krijgen? Neen, dat ook niet. Zie je, zo'n formulering is nonsens. In een verstandige grondwet - zoals de Duitse - staat dat de overheid tot plicht heeft een tewerkstellingsbeleid te voeren en te betrachten dat zoveel mogelijk mensen kunnen gaan werken.

Bedoelt u dat hetzelfde geldt voor gelijke kansen: ze zijn geen absoluut recht, maar de overheid moet wel een beleid voeren dat erop gericht is de gelijke kansen voor iedereen te bevorderen?

STORME: De overheid moet een beleid voeren om gebrek aan kansen te compenseren.

Nu pleit u dus voor positieve discriminatie.

STORME: (aarzelt) Ja, goed, dat is positieve discriminatie. Maar in een zeer ruime zin van het woord, want in de courante betekenis koppelt men positieve discriminatie vaak aan het behoren tot een bepaalde groep, niet aan het individueel beantwoorden aan een aantal criteria. Dat vind ik fout.

Waarom dat onderscheid? Het gebrek aan kansen van een individu hangt heel vaak samen met het behoren tot een bepaalde groep.

STORME: Het systeem van klassering op groepskenmerken, ongeacht het individu, is bijna nooit verantwoord. Daar zijn ook studies over gemaakt: bijna overal ter wereld waar men aan affirmative action doet op basis van groepskenmerken zie je hetzelfde resultaat: het veroorzaakt een transfer van de zwakkeren uit de sterke groep naar de sterkeren uit de zwakke groep. Een verschuiving binnen de middenklasse: de zwaksten van de maatschappij worden daar nooit door geholpen.

Welke oplossingen ziet u dan?

STORME: Discriminatie is geen éénrichtingsverkeer. Sommige werkgevers nemen bijvoorbeeld liever mannen in dienst, sommige liever vrouwen. Als samenleving heb je er dan geen baat bij ze beide te verplichten evenveel mannen als vrouwen in dienst te nemen. Door het verschil in individuele voorkeuren wordt er tot op zekere hoogte een evenwicht gevonden. Soms krijg je inderdaad een achterstelling van bepaalde groepen, maar daar dient de sociale politiek voor. Subsidies voor gelijkekansenbeleid en het vangnet van de sociale zekerheid zorgen voor compensatie wanneer er geen evenwicht is. Er zit echter een grote contradictie in de huidige retoriek: we worden overspoeld door campagnes die ons ervan moeten overtuigen dat diversiteit een meerwaarde is. Als dat effectief zo is, waarom zouden alle mensen dan zo idioot zijn om te kiezen voor de minderwaarde?

Hoezo, contradictie? Keuzes zijn vaak niet gebaseerd op effectieve competenties maar op beeldvorming.

STORME: Ja, maar neem nu de arbeidsmarkt: een werkgever heeft er zelf belang bij om de persoon in dienst te nemen die het beste is voor de job. Als hij dat niet doet, doet hij dat op eigen kosten - in tegenstelling tot politici trouwens, want wanneer die aan vriendjespolitiek doen, draaien zij er zelf niet voor op. Ik kan me niet voorstellen dat er in ons land werkelijk zo'n probleem is van werkgevers die tegen hun eigenbelang in - omwille van idiote vooroordelen - systematisch minder gekwalificeerde mensen van de juiste kleur in dienst zouden nemen. Neen, er zijn problemen van kwalificatie. Dat los je niet op met een antidiscriminatiewet.

Neem nu een vrouw of een allochtoon met dezelfde opleiding en hetzelfde diploma als een autochtone man: die laatste heeft steevast meer kans de job te krijgen. Dat heeft niet met kwalificatie te maken.

STORME: Een diploma zegt niet alles, je neemt toch geen mensen in dienst enkel en alleen gebaseerd op hun diploma? Natuurlijk spelen daar ook subjectieve elementen, maar dat is altijd in een samenleving die gebaseerd is op vertrouwen, sympathie, antipathie; kortom op alle volstrekt normale menselijke gevoelens. De enige die daar afstand van moet nemen is de overheid. De antidiscriminatiewet is een chantagewet, een wet die maakt dat een burger elk van zijn medeburgers kan aanvallen. Je creëert een samenleving waarin je mensen ertoe aanzet om te procederen tegen hun medeburgers, om elkaar te verklikken en schadevergoedingen van elkaar te eisen.

Op het moment dat je een andere burger aanklaagt, moet je toch al kunnen aantonen dat er sprake zou kunnen zijn van effectieve discriminatie?

STORME: Dat is niet helemaal waar. Je moet zelfs niet eens de moed hebben zelf een proces in te spannen, met het risico te verliezen en de kosten te moeten dragen. Je moet enkel klacht indienen bij de officiële inquisitie, die door de overheid gesponsord wordt met talloze personeelsleden die al het werk voor jou doen.

U doelt op het Centrum voor Gelijkheid van Kansen en Racismebestrijding (CGKR). Zegt u dat ze momenteel op een verkeerde manier werken, of heeft u het tegen het principe dat er zoiets is tout court?

STORME: Tot op zekere hoogte allebei. Ten eerste is het zo dat het CGKR zich in zijn bestaansperiode te veel gericht heeft op meningsuitingen en te weinig op feitelijke discriminaties. Het is dus duidelijk een politiek instrument. Soms heb ik de indruk dat het een beetje keert, maar wanneer er afwijkende meningen zijn, blijft men op elke slak zout leggen. Ten tweede is het zo dat het CGKR buitensporige bevoegdheden heeft die normaal toekomen aan het openbaar ministerie of het parket. De scheiding der machten die we kennen in een democratische rechtstaat wordt niet gerespecteerd. Naast het CGKR mogen nog een aantal andere organisaties optreden wanneer iemand een klacht neerlegt wegens discriminatie, maar de overheid kent hiervoor een oligopolie toe aan een aantal verenigingen. Men schrijft wetten precies op maat van deze verenigingen, zoals het CGKR en de Liga voor de mensenrechten, zodat deze een geprivilegieerde positie krijgen. Nogmaals: antidiscriminatiewetten zijn altijd discriminerend. Ik ken er geen andere.

U zei ooit: "Europa verschilt nog nauwelijks van Iran, een seculiere theocratie: Gods majesteit is vervangen door die van gediscrimineerde groepen: vrouwen, homoseksuelen en allochtonen."

STORME: Die drie groepen waren een toespeling op het boek In de naam van de vrouw, de homo en de allochtoon van de Nederlandse anarchist Bart Croughs.

Maar waarom een theocratie? De gediscrimineerde groepen zoals vrouwen, holebi's en allochtonen maken een overgrote meerderheid van onze samenleving uit. En een theocratie van de meerderheid, heet dat geen democratie?

STORME: Waar het mij om gaat is dat men voor die groepen rechten schept die men mensenrechten noemt en die niet langer in vraag gesteld mogen worden. Men moet niet enkel die wetten respecteren, het wordt zelfs verboden ideeën te uiten met het oog op de wijziging van die wetten. Neem bijvoorbeeld de veroordeling van het Vlaams Blok: die is er ten dele gekomen omdat het Blok in haar partijprogramma wetsvoorstellen deed waarvan gezegd werd dat ze in strijd waren met de mensenrechten. So what? De regels inzake mensenrechten kunnen toch democratisch gewijzigd worden? Die nieuwe rechten zijn er toch ook gekomen door een wijziging van de grondwet? Dat is dus wat Marcuse partisan tolerance noemt: je mag blijkbaar enkel tolerant zijn in één richting, maar niet in de andere. Waarom zou de grondwet niet in de andere richting gewijzigd mogen worden?