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jeudi, 30 janvier 2014

La quenelle, petite histoire d’un grand mensonge politico-médiatique

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La quenelle, petite histoire d’un grand mensonge politico-médiatique

Auteur : Agoravox
Ex: http://www.zejournal.mobi

Analyse rétrospective détaillée de l'évolution du sens donné à la quenelle par les médias dominants, avec les causes, les objectifs et les techniques employées.

 Coup de tonnerre en ce 21 Janvier 2014, la quenelle, ce geste « infamant » qui a valu à Nicolas Anelka d'être attaqué par la Fédération anglaise de football, n'est pas un geste antisémite. Enfin, pas tout à fait. Il ne l'est que quand il est dirigé contre une synagogue ou un lieu de mémoire, entendez la Shoah, déclarée « sanctuaire » intouchable par Manuel Valls.

http://www.youtube.com/watch?v=BmAH...

Ainsi l'a déclaré Roger Cukierman, président du CRIF, au micro du Figaro.

http://video.lefigaro.fr/figaro/vid...

Ce revirement dans l'interprétation « officielle » (c'est à dire médiatique) de la signification de la quenelle clôt, je l'espère, un mensonge grotesque, initié par le pendant de Monsieur Cukierman, j'ai nommé Alain Jakubowicz, actuel président de la LICRA.

En effet ce dernier avait lancé « l'affaire » de la quenelle, par une déclaration dans le « reportage » (désolé pour tous ces guillemets mais le vocabulaire utilisé fait partie de la guerre sémantique menée par les médias) de France 2, diffusé dans l'émission « Complément d'enquête » le 19 décembre 2013.

http://www.france2.fr/emissions/com...

Donc selon ce monsieur, ce geste est, de toute évidence, un salut nazi inversé, signifiant la sodomisation des victimes de la Shoah (les guillemets seraient trop faibles pour exprimer l'aspect douteux de cette affirmation). Et sur quoi base-t-il son exégèse ? Sur des photos postés sur internet de « quenelliers », terme désignant les auteurs de ce geste « nauséabond » (terme préféré des médias pour qualifier la chose).

Tout d'abord, ces photos se comptent tout au plus en dizaines, sur un stock en ligne de plusieurs milliers (pour une vision d'ensemble, http://www.dieudosphere.com/les-que...)

Ensuite, on peut leur attribuer d'autres significations, comme celle de dire, : « j'emmerde la sacralisation et l'instrumentalisation de la Shoah par les instances juives, ou, j'en ai marre de bouffer de la Shoah matin, midi et soir, voire même au goûter, ou, je ne supporte plus la domination en France du lobby sioniste, ou, je veux blasphémer, et je ne peux me tourner que vers ce symbole puisqu'il est permis de caricaturer Mohammed, le prophète de l'Islam (cf http://fr.wikipedia.org/wiki/Carica...) ou de représenter le Christ en « putain du diable » (cf http://rue89.nouvelobs.com/rue89-cu...) mais pas de toucher à cette nouvelle religion qu'est la Shoah, ou je n'aime pas les juifs et je veux le montrer ». Je ne suis pas dans la tête des gens, donc je me garderai bien de juger de la signification que chacun peut attribuer à ce geste.

Enfin, à supposer que ces gens soient réellement des « antisémites » (terme vague censé désigner la haine des juifs pour ce qu'ils sont et non pour ce qu'ils font, mais dont le sens très élastique varie en fonction de qui l'emploie et contre qui il l'emploie. (Pour rappel les ashkénazes ne sont pas des sémites alors que les saoudiens le sont. Lire « l'invention du peuple juif » de Shlomo Sand pour les explications détaillése)), depuis quand attribue t-on la signification d'un geste en fonction de son objet d'application ? Si un néo-nazi se prend en photo en train d'uriner sur le mur des lamentations, doit on en conclure que le fait de pisser est antisémite ? Si on filme un homme en train de faire un doigt à un groupe de juifs, doit on proscrire à jamais l'érection du majeur, considéré comme antisémite ? Je laisse à chacun le soin d'exercer sa faculté de raisonnement et de tirer les conclusions que la logique impose.

Cela fait environ dix ans que l'humoriste Dieudonné (qui ne fait plus rire personne selon Manuel Valls et les journalistes de télévision, mis à part peut être les dizaines voire centaines de milliers de personnes qui ont vu ses spectacles et les millions qui ont visionné ses vidéos) pratique ce geste, sans que celui ci ait jamais été qualifié d'antisémite, malgré que son créateur l'ait été des centaines de fois.

Alors, pourquoi ce soudain revirement ? Pourquoi cet emballement ? Pour une raison très simple.

A partir du moment où la quenelle a généré autour d'elle un buzz énorme et où des milliers gens s'en sont emparés comme un signe de ralliement anti-système, les tenants et bénéficiaires de ce système (dont l'élite sioniste n'est qu'un composant, avec celui des élites politiques, financières, bancaires, médiatiques et industrielles) l'ont perçu comme une menace potentielle, car il s'inscrivait dans le cadre d'une crise totale (spirituelle, politique, financière, industrielle, culturelle et écologique), dont nous sommes loin d'être sortis. Face au risque d'une coagulation des mécontents autour de cette bannière, il fallait neutraliser ce risque en diabolisant le symbole qui commençaient à unifier les colères.

Comme avec le Front National dans les années 80, qui servit de repoussoir aux masses qui remettaient en cause la politique migratoire (destinée à faire pression à la baisse sur les salaires par la mise en concurrence des travailleurs et à affaiblir la cohésion du sentiment d'appartenance national, force pouvant résister à la domination du « marché » (terme vague pour désigner l'ensemble des puissances industrielles et financières qui ont progressivement supplanté la puissance étatique)), la quenelle arriva à point pour neutraliser cette nouvelle contestation qui ne rentrait plus dans les traditionnelles catégories droite/gauche (dont Alain Soral, passé du PC au FN, avant de le quitter après un détour Chevènement, est une parfaite illustration) .

En permettant de lui donner un nom, un visage, la quenelle permit aux pouvoirs en place de combattre cette contestation par des méthodes bien connues, mais qui ont fait leur preuve.

D'abord désigner un « méchant », l'affubler de titres infamants (fasciste, révisionniste, conspirationniste, raciste, nazi, et bien sûr, le pire de tous, antisémite), parler de lui sans cesse, sans lui donner la possibilité de répondre (cf http://www.youtube.com/watch?v=GLmu...), binariser le débat (genre « ou vous êtes de notre côté ou vous êtes du côté des terroristes »), et lier tous les gens susceptibles de porter un message critique similaire sous le terme nébuleux de nébuleuse, ou galaxie pour rester dans le registre astronomique (cf http://www.lefigaro.fr/actualite-fr...HYPERLINK "HYPERLINK" ). Ce genre de procédés est parfaitement décrit dans le livre 1984 de Georges Orwell.

Ensuite utiliser les chiens de garde (journalistes de télévisions, antifas, antiracistes, LICRA, CRIF, JSS News) pour neutraliser ces opposants de différentes façons :

• Diabolisation

http://www.youtube.com/watch?v=EvCK...

• Délation et traque

http://www.youtube.com/watch?v=H_Up...

• « Education » des masses sur le danger d'écouter ces individus

http://www.youtube.com/watch?v=p7tu...

• Chantage à l'antisémitisme (si tu aimes ce gars qui est antisémite, alors c'est que tu l'es aussi. CQFD)

http://www.youtube.com/watch?v=Mimz...

• Censure

http://www.youtube.com/watch?v=CBRz...

• Attaque physique

http://www.youtube.com/watch?v=Kax4...

• Procès

http://www.youtube.com/watch?v=gNxA...

Sauf que le diable, cette fois ci, est bicéphale. Dieudonné ne serait donc que le le vecteur artistique d'une idéologie dangereuse élaborée par Alain Soral.

http://www.youtube.com/watch?v=0BXC...

Donc pour lutter contre cette opposition, les journalistes vont d'abord donner un double sens à la quenelle, sous une forme pseudo interrogative (geste antisémite ou simple geste anti-système ?), avant de progressivement glisser vers le sens officiel, à savoir la première. Voici un aperçu de cette évolution à travers un échantillonnage d'articles du Monde, le journal de référence de la bien-pensance.

11 Décembre 2013.

http://www.lemonde.fr/politique/art...

« Provocation antisystème pour les uns, gestuelle antisémite pour d'autres, la quenelle garde une signification très floue. »

Notons que « les autres » ne désigne à l'époque qu'Alain Jakubowicz, qui fera néanmoins des émules dans le milieu très fermé des journalistes de télévision. Notons également que le titre de l'article annonce déjà la couleur en parlant de geste antisémite sans utiliser le conditionnel.

Gardez cependant à l'esprit que nul complot n'est nécessaire. Les journalistes passent leur temps à reprendre le travail de leurs confrères et ont une mentalité de meutes. Ils n'attaquent jamais seuls, sont lâches par nature ou par nécessité car ils savent qu'ils sont tous sur un siège éjectable, et sont mentalement et idéologiquement formatés dès qu'ils sortent du CFJ (Centre de Formation des Journalistes). Voir à ce propos l'excellent livre de François Ruffin, « Les petits soldats du journalisme » (http://www.acrimed.org/article935.html) et la conférence de Roberd Ménard sur la mentalité de ses confrères (http://www.youtube.com/watch?v=N_x-...HYPERLINK "HYPERLINK" ).

24 Décembre 2013

http://www.lemonde.fr/societe/artic...

« Main sur l'épaule et bras tendu, ce « salut » popularisé par Dieudonné M'bala M'bala garde une signification très floue. Pour ses détracteurs, il s'apparente au salut nazi. Pour les fans de l'humoriste, il s'agit d'une provocation anti-système. »

A noter que pour faire une quenelle, la main n'est pas sur mais contre l'épaule, et que le bras n'est tendu que de façon lâche, mais la formulation crée dans notre esprit une image mentale proche d'un Hitler en train de dire bonjour.

26 Décembre 2013

http://www.lemonde.fr/societe/artic...

« Ce geste réputé antisémite ou antisystème a été érigé par l’humoriste controversé Dieudonné en signe de ralliement repris par les milieux d’extrême droite.  »

Si l'interrogation subsiste encore, on peut voir le début de la manipulation. En effet ce geste a été repris par tous les milieux, dont l'extrême droite ne constitue qu'une frange. Mais en martelant cela sans cesse, on pousse à ce que les personnes qui croient au discours des médias dominants et sont terrifiés à l'idée d'être associés aux « méchants fachos » cessent de faire ce geste et que ceux qui sont déjà plus radicalisés se l'approprient encore plus, puisqu'ils ne croient plus les médias menteurs.

Pour ceux qui croient que ce geste de ralliement ne concerne que des gens d'extrême droite, je les renvoie à cet article qui a le mérite de l’honnêteté intellectuelle.

http://www.huffingtonpost.fr/jeremi...

30 Décembre 2013

http://www.lemonde.fr/sport/article...

« En effectuant cette « quenelle », posture inventée par Dieudonné et dont ses fans ont fait un signe de ralliement, l'attaquant de 34 ans a suscité l'émoi outre-Manche. Cette gestuelle est interprétée comme antisémite. »

Par qui ? Là, on n'a plus d'interrogation mais on a encore la question de interprétation. On avance.

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31 Décembre 2013

http://www.lemonde.fr/idees/article...

« Peu importe que la « quenelle » ait été ou non élaborée par une référence explicite au salut nazi. La question est de savoir au nom de quelle idéologie ses promoteurs essaient d’en faire un signe de ralliement. Le doute n’est pas permis sur ce point, tant la popularisation de cette gestuelle est le fait de Dieudonné et de sa garde rapprochée, c’est-à-dire d’un groupe soudé par l’antisémitisme. »

La question de la signification de la quenelle ne se pose plus, la messe est dite. La quenelle est antisémite car portée par un antisémite. Très bien, doit on alors interdire la svatiska, détournée par Hitler ? A-t-on le droit d'appeler son fils Adolf ? Le mot « camarade » doit il être banni car associé à un régime responsable de la mort de millions de personnes ?

31 Décembre 2013

http://www.lemonde.fr/idees/article...

« Les attaques récentes visant la garde des sceaux signaient le retour du racisme colonial archaïque, mais dont les ressorts n'ont pas entièrement disparu. Voici que l'antisémitisme, avec Dieudonné, s'installe dans l'actualité, en même temps que le geste de la « quenelle », vague synthèse du salut nazi et du bras d'honneur, de la haine des juifs et du rejet du système. »

Le doute n'est plus permis. Désormais les deux définitions de la quenelle n'en font qu'une.

07 Janvier 2014

http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/01/07/non-monsieur-anelka-la-quenelle-n-est-pas-antisysteme-au-contraire_4343603_3232.html?xtmc=quenelle&xtcr=24

« Nicolas Anelka n'a sans doute pas fait exprès de choisir Noël pour effectuer sa quenelle devant des millions de téléspectateurs, mais, avec ce geste-là, il aura offert à la France un joli cadeau : celui d'obliger ses citoyens à choisir leur camp. Car ce salut nazi inversé n'est pas, contrairement à ce qu'on voudrait nous faire croire, un acte de résistance au système. »

Les deux définitions ont disparu pour faire la place à la seule qui vaille. Le problème est qu'Anelka n'a pas franchement la tête de l'emploi pour le rôle d'Hitler. C'est pas grave, on ne va pas se laisser emmerder par le réel.

09 Janvier 2014

http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/09/manuel-valls-la-republique-a-gagne_4345770_3224.html?xtmc=quenelle&xtcr=18

« Tout le monde sait que ce geste dit “de la quenelle” est un geste antisémite, tout le monde sait qu'il ne s'agit pas de spectacles d'un humoriste mais de meetings politiques qui diffusent la haine »

Tout le monde le sait, et tout le monde s'appelle Manuel Valls. Merci de m'apprendre que je sais ce que je savais pas Monsieur le Ministre.

09 Janvier 2014

http://www.lemonde.fr/societe/artic...

« Durant deux heures, l'ambiance a été électrique devant le Zénith de Nantes, où des fans déçus par l'interdiction du spectacle de Dieudonné l'ont soutenu en chantant en chœur la chanson du polémiste ananas. Des « quenelles », le geste de ralliement au polémiste, se voulant antisystème mais souvent jugé antisémite, étaient aussi visibles, avec des bras tendus très haut rappelant le salut nazi.  »

Ou comment se contredire dans la même phrase. En effet, comment faire une quenelle avec le bras tendu très haut ? Facile, en faisant le salut nazi avec le bras tendu très bas. CQFD.

10 Janvier 2014

http://www.lemonde.fr/politique/art... ;

« Deux élèves ont été exclus jeudi 9 janvier du lycée Rosa-Parks de Montgeron (Essonne) pour, notamment, la photographie d'une « quenelle » réalisée à l'intérieur de leur établissement, et après une plainte pour apologie de crime contre l'humanité déposée par un enseignant qui les a brièvement conduit en garde à vue. »

Ou comment le tragique aboutit au comique. Si quelqu'un peut établir une progression logique entre la quenelle de deux adolescents dans un lycée , hors de tout contexte « shoatique », et l'apologie de crime contre l'humanité, je lui offrirai le prix du sophiste de l'année, à savoir un livre de Bernard Henri Lévy, « l'Idéologie française », qui démontre avec brio que la culture française (et donc les français par extension) est intrinsèquement fasciste et antisémite, et donc contraire à l'esprit des Lumières, dont le véritable esprit est dans le judaïsme. Je ne plaisante pas.

12 Janvier 2014

http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2014/01/12/la-quenelle-un-geste-qui-pollue-les-ecrans-et-les-forums-de-discussion_4346121_3236.html?xtmc=quenelle&xtcr=12

« La « quenelle », le geste antisémite popularisé par Dieudonné M’Bala M’Bala, a ensuite connu une montée en puissance exponentielle sur les réseaux sociaux. »

Ce n'est plus une certitude, c'est un axiome.

13 Janvier 2014

http://www.lemonde.fr/societe/video...

« Au lendemain de la venue à Vence du polémiste d'extrême droite Alain Soral, qui s'est illustré par des propos sur la mort de l'ancien premier ministre israélien Ariel Sharon, une trentaine de personnes se sont réunies lundi matin à Nice pour effectuer le geste antisémite dit de la « quenelle » ».

C'est bon, c'est acquis, on ne reviendra plus dessus. Et à propos de propos, quels sont les propos d'Alain Soral sur Ariel Sharon ? La réponse se trouve ici http://www.youtube.com/watch?v=y4b0DI1ZfNo. A chacun de juger sur pièce du caractère scandaleux ou non de ses déclarations.

Et si vous n'avez pas eu votre dose de scandales voici une déclaration de Monsieur Sharon : « Le désir de ne pas faire de mal à des civils innocents à Gaza menera à la souffrance des vrais innocents : les habitants du sud d’Israël. Les habitants de Gaza ne sont pas innocents, ils ont élu le Hamas. Les Gazaouis ne sont pas des otages ; ils ont choisi librement et doivent en assumer les conséquences [...]. Pourquoi les citoyens de Gaza ont-ils l’immunité ? [...] Si les Cubains attaquaient Miami, La Havane n’en subirait-elle pas les conséquences ? C’est ce qu’on appelle “la dissuasion” –Si vous me tirez dessus, je vous tirerai dessus. Rien ne justifie que l’“Etat de Gaza” puisse tirer sur nos villes en toute impunité. Nous devons raser des quartiers entiers à Gaza. Raser tout Gaza. Les Américains n’ont pas arrêté avec Hiroshima –les Japonais ne se rendaient pas assez vite, alors ils ont aussi frappé Nagasaki. »

19 Janvier 2014

http://www.lemonde.fr/sport/article...

« Le sponsor du maillot des « Baggies », le promoteur Zoopla, a menacé de son soutien qui s'élève à trois millions de livres par an si Anelka était à nouveau sélectionné. L'un des propriétaires de l'entreprise, de confession juive, serait à l'origine de cet ultimatum qu'applaudit le Sunday Times  : « Pourquoi financer un club dont l'une des stars soutient l'extermination des juifs ?  »

Même défi que pour les deux élèves exclus mais plus difficile cette fois. Celui qui pourra pétablir une articulation logique entre un hommage d'Anelka à son ami Dieudonné dans la tourmente (de l'aveu de son auteur) et le soutien au génocide des juifs gagnera le DVD de « Le jour et la nuit », dont la seule erreur a été humblement reconnue par son auteur, Bernard Henri Lévy : « Si je regrette une chose, c'est d'avoir été un peu… mégalo. J'ai fait trop grand, trop fort, trop beau, trop tout… L'erreur était probablement là. »

Ce qui nous ramène au début de cet article, et à la date du 21 Janvier. Je ne porte pas de jugement pour savoir si Dieudonné est antisémite ou non, pour plusieurs raisons :

• Je ne suis pas dans sa tête ni dans son cœur.

• La Justice est censée juger les actes et non les hommes, et j'essaie de suivre la même démarche. Et je ne vois pas au nom de quel principe journalistique les médias s'instituent en tribunaux. Frédéric Taddeï n'était pas dans cette démarche, il se contentait de laisser s'exprimer une multitude d'opinions en mettant les siennes de côté, comme ce devrait être le cas de tous les journalistes qui se prétendent neutres et objectifs, et c'est pour cela qu'il a subi toutes ces critiques de ses confrères.

• Le terme antisémite n'est pas bien défini dans les médias et sert d'instrument pour étouffer la critique du sionisme. (c'est comme si je traitais de raciste anti-asiatique un blanc qui se permettrait de critiquer la politique du gouvernement chinois).

• Le sketch chez Marc-Olivier Fogiel qui lui a valu d'être traîné dans la boue ne contenait RIEN contre les juifs en tant que personnes, mais s'attaquait à l'occupation de territoires palestiniens par des colons israéliens. Et je comprends, sans pour autant le légitimer, qu'avoir été attaqué aussi violemment (y compris physiquement), aussi injustement et aussi longtemps par un lobby représentant une population donnée, ait pu faire naître en lui un ressentiment à l'égard de cette communauté. Dieudonné a manqué de discernement, mais ce n'est pas encore un crime à ce que je sache. La plupart des gens auraient réagi de la même manière. Nous ne sommes pas que des êtres de raison. Peut être aurait il dû écouter Eric Zemmour (à qui je tiens à rendre hommage pour ne pas avoir hurlé avec les loups), ou lire les livres de Jacob Cohen, Shlomo Sand, Norman Finkelstein, ou Gilad Atzmon, pour s'apercevoir de toute la diversité de pensées au sein de la communauté juive.

• Je n'aime pas la moraline (qui est à la morale ce que la chiasse est à l'étron).

  • On a le droit de ne pas aimer les juifs, les homosexuels, les noirs ou les arabes, le crime ne résidant pas dans le sentiment ou la pensée, mais dans le le fait de faire un acte répréhensible basé sur ce sentiment ou cette pensée.

Chacun est libre de penser continuer à penser ce qu'il veut de Dieudonné mais je tenais à exposer ce mensonge factuel de façon précise, sourcée et argumentée. Je ne saurais trop conseiller à ceux qui ne seraient pas encore convaincus de regarder tous ses spectacles dans l'ordre chronologique et de constater par eux même l'emploi qui est fait de la quenelle. Il serait vraiment intéressant d'analyser les causes de l'échec de cette propagande, et le triomphe d'internet sur la télévision, mais ce sera l'objet de ma prochaine tribune.

 - Source : Agoravox

lundi, 20 janvier 2014

Dieudonné interdit : mauvais pour les juifs

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Dieudonné interdit : mauvais pour les juifs

par Guillaume Faye

Ex: http://www.gfaye.com

L’interdiction sèche de certains spectacles de Dieudonné, à la demande du gouvernement, n’ont pas seulement comme conséquence de publiciser au delà de tout espoir un bateleur qui, autrement, serait resté inaudible dans le tintamarre médiatique et aurait probablement vite disparu ; elle a aussi réveillé et amplifié l’ardeur antisémite qui couvait dans les populations immigrées.

Comme je l’ai expliqué dans un précédent article de ce blog (Dieudonné et l’antisémitisme) (1), l’antijudaïsme de Dieudonné s’inscrit dans ce ”nouvel antisémitisme” qui n’attire plus que des franges marginales de l’extrême droite mais rassemble surtout un public issu de l’immigration afro-maghrébine et musulmane, qui considère le sionisme (ou ”idéologie juive mondiale impérialiste et oppressive ”, allant bien au delà de la signification historique de ce terme) comme l’oppresseur principal de ce qui est ethniquement de couleur et/ou musulman.  

Il y a un glissement sémantique de taille, analysé par Finkielkraut : jadis, l’antijudaïsme s’exerçait au nom de la défense racio-ethnique des ”Aryens”, de la domination estimée légitime des Européens de souche ; aujourd’hui, le nouvel antijudaïsme représenté par M’bala M’bala, vise à présenter le ”sionisme” comme stade suprême de l’impérialisme (concept détourné du marxisme) et d’un néo-racisme. Ce nouvel antijudaïsme, selon le philosophe précité, est victimaire et non plus raciste affirmatif.

L’interdiction administrative frappant Dieudonné, outre qu’elle piétine le droit et atteint aux libertés publiques (mais de cela, la gauche est coutumière), dénote une profonde stupidité politique. Et une méconnaissance étonnante des règles sociologiques de la ”communication” (2). En effet, ce prurit répressif va conforter l’idée, dans les populations immigrées et chez les lobbies islamiques, que les Juifs dirigent un gouvernement français aux ordres du Crif. Les mesures répressives anti-Dieudonné sont interprétées comme un acte de soumission de l’État français à la communauté juive surpuissante. Sans le vouloir – mais parce qu’il est au fond impulsif et irréfléchi sous des dehors d’homme sérieux et réfléchi – M. Valls a tiré un but contre le camp de ses amis. M. Valls est un tacticien, sans l’envergure d’un stratège.  

Après cet épisode, la communauté juive doit s’attendre à un regain d’hostilité de la part des populations allogènes et à une expansion de l’antijudaïsme. On a fait de Dieudonné un emblème et un martyre, alors qu’il fallait le laisser nager dans l’immense marigot des  showbizmonkeys qui essaient de se faire un nom sans succès.         

Ce que j’ai retenu de mes discussions avec des représentants du judaïsme américain et avec des journalistes israéliens, c’est que les élites du judaïsme français sont considérées comme assez naïves, les moins politiques de toute la diaspora juive. La communauté juive française a poussé à la répression contre Dieudonné Mb-Mb sans comprendre qu’elle se tirait une balle dans le pied. La presse communautaire juive française analyse avec une naïveté confondante l’affaire Dieudonné. (3) De même qu’elle constate que les juifs sont en train de fuir certaines portions du territoire, sans oser en révéler ouvertement la cause. Bref, l’interdiction frappant Dieudonné est une bénédiction pour le nouvel antijudaïsme d’origine afro-arabe et musulmane, qui tient là un argument central. L’intelligentsia juive française, sauf exceptions, se caractérise par la médiocrité analytique et l’aveuglement historique. Qu’elle se rassure : elle n’est pas la seule. La réalité recadre toujours la fiction.    

Notes:

(1) Voir mon essai La Nouvelle Question Juive, Éditions du Lore.

(2) Je travaille dans la com et la pub depuis très longtemps (les protocoles sont exactement les mêmes en économie et en politique) et la règle de base, c’est que pour éliminer un concurrent, un adversaire, un discours gênant, etc., il faut surtout ne jamais en parler, encore moins essayer de l’interdire par voie de justice ! Le révisionnisme (ou négationnisme) est inconnu aux USA parce qu’il est autorisé (liberté absolue d’expression) et noyé dans le brouillard médiatique. En France, où c’est interdit, tout le monde sait de quoi il s’agit. En matière de communication, la règle d’or est affirmative et non pas négative. 

(3) Cf. Hamodia, 15/01 2014.

dimanche, 19 janvier 2014

Einde vrij internet: EU en VS gaan grote concerns alle macht geven

Einde vrij internet: EU en VS gaan grote concerns alle macht geven

Britten kunnen kritische websites nu al blokkeren


Het einde van het vrije internet is nabij. In de VS, en binnenkort ook in de EU, kunnen de grote en machtige concerns binnenkort meer bandbreedte reserveren. Dat betekent dat ondernemingen die produkten willen verkopen en organisaties die mensen een bepaalde mening willen opdringen, voorrang krijgen boven onafhankelijke -lees: kritische- blogs en websites, die het niet van hun inkomsten moeten hebben. Kortom: het internet wordt de komende jaren omgevormd tot één groot propagandakanaal voor de globalisten in Brussel en Washington.

Providers krijgen binnenkort de mogelijkheid grote (internet)ondernemingen te bevoordelen. Feitelijk wordt het internet gewoon verkocht aan de hoogste bieder. Hoe meer geld, hoe meer bandbreedte, hoe vaker en sneller je boodschap bij de mensen aankomt. Kleine, onafhankelijke websites zullen worden gemarginaliseerd en weggedrukt.

Geld = toegang

Telecombedrijven vinden deze ontwikkeling fantastisch, want naast de inkomsten van de gebruikers en uit reclame, mag men nu ook geld gaan vragen voor 'voorrang' op het internet. Natuurlijk zullen overheden en regeringen vooraan staan bij het kopen van snellere websites. Dat dit niet als verhulde subsidie wordt gezien komt omdat alle grote landen eraan mee zullen doen.

In Groot Brittannië gaat men zelfs nog een stap verder bij het uitbannen van alle niet gewenste berichten en meningen, door providers de mogelijkheid te geven om kritische websites als 'esoterie' te bestempelen, en vervolgens te blokkeren.

Hou de burger dom en ongeïnformeerd

De voorrang die de Amerikaanse dataconcerns krijgen zorgt ervoor, dat de persoonlijke gegevens van de doorgaans nog steeds zeer naïeve internetter en sociale netwerker vrij beschikbaar komen en kunnen worden misbruikt door zowel bedrijven als overheden.

Het internet wordt daarmee omgevormd tot wat de TV al jaren is, namelijk een middel om de gewone man dom en ongeïnformeerd te maken en te houden. Onafhankelijke, kritische stemmen, die niet alles wat de elite de wereld in spuugt voor zoete koek aannemen, zullen langzaam maar zeker verdwijnen, mede omdat overheden steeds meer actie ondernemen om hen zwart en belachelijk te maken.

Censuur i.p.v. netneutraliteit

Censuur in optima forma, dus. De EU Commissie staat er volledig achter. Brussel heeft dan ook talrijke 'denktanks' gevormd die niets anders doen dan positieve europropaganda verspreiden. Daarnaast hebben lobbyisten van grote concerns zoals Monsanto steeds meer macht en invloed op het EU-beleid gekregen.

De petitie 'Save The Internet' wil dat de netneutraliteit gegarandeerd blijft, dus dat al het internetverkeer gelijk wordt behandeld, en niet bepaalde boodschappen voorrang krijgen boven anderen. De EU-Commissie beloofde aanvankelijk dat dit oorspronkelijke principe van het internet overeind zou blijven, maar een voorstel hiertoe werd afgewezen. Het internet wordt nu een soort kabel-TV, waarvan de inhoud wordt gecontroleerd door een handjevol aanbieders.

Eerste slag in VS tegen vrij internet een feit

Gespecialiseerde diensten -of ze nu voor bedrijven of overheden werken- brengen zo het neutrale en vrije internet in gevaar, en houden innovatie tegen. Afgelopen week werd in de VS het vrije internet de eerste slag toegediend, toen een hogere rechtbank regels die gelijke behandeling op het internet moeten waarborgen, afwees. De argumentatie was dat de overheid breedbandaanbieders als informatie-, en niet als telecomproviders ziet.

De grote provider Verizon was eind 2010 tegen de nieuwe opzet in beroep gegaan, omdat deze tegen het recht op vrije meningsuiting in zou gaan, en de grote concerns de controle geeft over welke gegevens en boodschappen op wat voor wijze op het internet verschijnen.

Geen uitleg over blokkade

Critici vrezen dat providers in de VS en de EU hun bandbreedte gaan verkopen aan de hoogste bieder. Vanzelfsprekend zullen ze hier geen inzage over hoeven geven, omdat het om 'vertrouwelijke zakelijke contracten' zal gaan. Kritische websites die plotseling niet of nauwelijks meer bereikbaar zijn, zullen dan ook geen enkele uitleg daarover krijgen, behalve mogelijk een nietszeggende verklaring over 'data overbelasting'.

'Onwetendheid is Kracht'

Conclusie: als er niets gebeurt om het te stoppen, zal het internet verworden tot een propagandakanaal van de machtige globalistische elite. Dan zal het definitief gedaan zijn met de waarheid, en zal, geheel volgens George Orwells '1984', de consument feitelijk worden volgepompt met

'Oorlog is Vrede'
'Vrijheid is Slavernij'
'Onwetendheid is Kracht'

 

Xander

(1) Deutsche Wirtschafts Nachrichten

Zie ook o.a.:

2013:
28-11: Geheim EU-akkoord: Lidstaten moeten trouw zweren aan Nieuwe Wereld Orde (/ EU gaat kritische stemmen op internet aanpakken)
16-07: Netneutraliteit EU-commissaris Kroes maakt einde aan onafhankelijk internet
11-06: DHS-insider: Obama start totalitaire internetcensuur en wereldoorlog

2012:
04-12: Einde vrijheid meningsuiting dreigt door VN-controle over internet
01-12: Wikileaks oprichter: Plotselinge totalitaire wereldcontrole via internet zeer dichtbij
10-10: EU-denktank: Drastische maatregelen om bevolking EU te controleren
02-10: Project Clean IT: EU plant totale controle over het internet

dimanche, 12 janvier 2014

L’affaire Dieudonné : l’arbre qui cache la forêt de l’offensive contre Internet

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Ex: http://www.polemia.com

L’affaire Dieudonné : l’arbre qui cache la forêt de l’offensive contre Internet

« Car, si personne ne bouge, c’est la pensée (…) qui sera étouffée ».

Que Manuel Valls, qui aura passé toute la trêve des confiseurs à ostraciser Dieudonné, s’affirme, « par [s]a femme, lié de manière éternelle à la communauté juive et à Israël » et qu’il soit « fier de faire partie d’un gouvernement qui veut bâtir une amitié forte avec Israël », nul ne le contestera puisqu’il l’a maintes fois affirmé, par exemple le 22 juillet 2012 à Strasbourg. Qu’il espère supplanter Jean-Marc Ayrault à Matignon à la faveur de ses dernières gesticulations, très médiatiques mais dérisoires au regard de sa défaite contre la criminalité et de son triste bilan de la Saint-Sylvestre (trois personnes assassinées à l’arme blanche et 1067 véhicules incendiés malgré le déploiement de 53.000 gendarmes et policiers) est une évidence. Mais le ministre de l’Intérieur réussira-t-il, grâce à sa circulaire du 6 janvier, à faire interdire par les préfets les spectacles de celui qu’il qualifie de « petit entrepreneur de la haine », « raciste et antisémite », obsédé par la « haine du juif » jusqu’à faire « l’apologie de la Shoah» ?

Pas impossible si les nervis de la Ligue de défense juive provoquaient des troubles à l’ordre public susceptibles de faire annuler la tournée de Dieudonné en province. Rappelons que la LDJ est une organisation interdite aux Etats-Unis et même en Israël pour son extrémisme mais qu’elle est protégée chez nous en haut lieu et par la gens Klarsfeld qui, à l’abri de ses Légions d’honneur (Madame est Grand-Croix et Monsieur Grand Officier), doit cornaquer ce mercredi à Nantes une manifestation hostile. (CG)

Un prétexte à la « normalisation » du Web

 

Encore qu’il s’agirait, si M. Valls parvenait à ses fins, d’une scandaleuse atteinte à la liberté d’expression doublée d’une atteinte encore plus monstrueuse à la liberté du travail – en application servile de la loi nationale-socialiste sur le Berufsverbot ou disqualification professionnelle, loi jugée scélérate à l’époque –, la question est peut-être secondaire et va bien au-delà du cas du seul Dieudonné M’Bala M’Bala – dont on peut penser ce qu’on veut, y compris du mal.

C’est la liberté d’expression de millions d’internautes français qui est menacée.

Le conflit s’était envenimé au fil des mois entre le journaliste Patrick Cohen, anchorman des matinales de France Inter qui avait dressé en mars une liste noire des individus nauséabonds, dont Dieudonné, à ne jamais inviter sur les antennes du service public, et l’humoriste ; ce dernier avait lancé en décembre, dans son théâtre parisien de La Main d’Or, une phrase provocatrice mais étrangement ambiguë : « Quand je l’entends parler, Patrick Cohen, j’me dis, tu vois, les chambres à gaz… Dommage. » Voulait-il dire par là « dommage que les chambres à gaz n’aient jamais existé » ou, au contraire – ce qui prouverait du moins que cet « antisémite » n’est nullement révisionniste, « dommage qu’elles n’existent plus » ?

 

Peu importe. Dès lors, la machine s’emballa et d’autant plus que, simultanément, le footeux antillais Nicolas Anelka, dont les multiples incartades verbales et le refus obstiné de chanter La Marseillaise quand il jouait d’aventure en équipe de France ne gênaient personne, célébrait d’une « quenelle », posture prétendument néo-nazie, le but qu’il venait de marquer outre-Manche pour son nouveau club de West Bromwich Albion. La photo blasphématoire, dédiée à « [son] ami Dieudonné », ayant fait le tour du monde (et des cités ethniques), le prétexte était tout trouvé pour passer aux choses sérieuses.

 

Soit, sovietico more, la « normalisation* » d’Internet, cet insupportable espace de liberté où peuvent s’étaler toutes les opinions et, plus grave, toutes les contestations des dogmes les mieux établis.

 

Une répression « légitime »

 

Car cette offensive couvait depuis plusieurs mois et, dès le 26 septembre dernier, sur le site Boulevard Voltaire, Jean-Yves Le Gallou avait accusé l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), « bras armé du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) », de revêtir « l’habit du censeur » en se plaçant « en tête des tentatives de censure d’Internet : poursuites de blogs, poursuites de commentateurs, poursuites de réseaux sociaux ».

 

Comme pour donner raison au fondateur de Polémia, le CRIF publiait le 13 octobre contre la « Fachosphère du Net » une philippique de son spécialiste des médias Marc Knobel qui déplorait : « Certes, des associations antiracistes ont engagé des procédures afin de s’opposer à ces marchands de haine ; toutefois, pourquoi s’en remet-on en ce domaine au seul dévouement (sic) de ces associations ? La lutte contre le racisme et l’antisémitisme sur Internet n’incombe-t-elle pas AUSSI aux pouvoirs publics ? »

Le 17 octobre, toujours sur le site du CRIF, le même exhortait donc le gouvernement à appliquer dans toute sa rigueur la législation muselant « l’Internet de la haine », car « les restrictions à la liberté d’expression peuvent être considérées comme légitimes pour lutter contre le racisme », y compris dans les « nouveaux médias ». « Si le droit à la liberté vaut pour Internet, les restrictions à celle-ci s’appliquent également. Internet n’étant qu’un instrument et non un but en soi, il ne peut être tenu pour affranchi des lois nationales et internationales », théorisait M. Knobel.

 

Un président et un gouvernement aux ordres…

 

Message reçu. Accueillant le 16 décembre à l’Elysée Roger Cukierman, président du CRIF, à l’occasion du septantième anniversaire de ce lobby, le chef de l’Etat lui déclarait notamment: « Quand vous avez des choses à dire, Monsieur le Président, vous les dites et vous les dites librement, franchement, sincèrement, bruyamment et nous vous écoutons**. »

 

Rien d’étonnant, dans ces conditions, si, deux jours plus tard, les députés saisis d’une proposition de loi inspirée des préconisations de la pourtant très institutionnelle Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) sur la nécessité d’étendre aux blogueurs la protection dont bénéficient les sources des journalistes, rejetaient ce texte ; et si, dans la foulée, la « Dieudosphère », considérée à tort ou à raison comme le fer de lance de la « Fachosphère », se retrouvait sous la mitraille qui, prenons-en le pari, ne s’arrêtera pas à cette seule cible.

« Haine sur Internet : la guerre est déclarée », triomphait donc le 3 janvier Daniel Makonnen, responsable de la communication de la LICRA, ravi de l’imminente mise au pas du Web.

 

Car, si « la Toile » s’est aussitôt enflammée devant la menace d’asservissement et d’épuration, on n’a noté du côté des humanistes homologués ni réserves ni scrupules mais au contraire une acceptation béate de la machine de guerre gouvernementale, un lâche soulagement devant le « courage » de l’équipe Ayrault qui s’apprête à faire voter un projet de loi étendant les possibilités de capter les données numériques, véritable « Patriot Act » à la française instaurant une sourcilleuse censure et incitant à la délation.

 

…et une Intelligentsia complice des éradicateurs

 

Défenseur des démocrates ukrainiens en lutte contre le tyran Poutine comme il l’avait été des honorables républicains libyens contre l’immonde Kadhafi, Bernard-Henri Lévy tresse ainsi des lauriers au petit Jdanov de la Place Beauvau, initiateur de la nouvelle « ligne générale »:

« Il y a un moment où […] il est du devoir de la parole publique de dire. Valls l’a fait, Valls a eu raison. Il n’y a rien de commun, rien, entre le travail d’un humoriste dont la liberté d’expression et donc de provocation est effectivement sacrée, et l’entreprise d’un agitateur néonazi qui fait ouvertement campagne sur des thèmes qui ne sont pas des opinions mais des délits. »

 

Cette opinion est partagée par Bertrand Delanoë qui, abandonnant la mairie de Paris dans l’espoir d’un maroquin ministériel, doit donner des gages. Dieudonné étant pour lui « quelqu’un qui fait l’apologie de crimes contre l’Humanité et qui par ses propos porte atteinte à la dignité humaine, il doit être combattu avec toutes les rigueurs de la loi ». Et surtout avec la force injuste de la loi.

 

Ce qui tombe bien puisque, tout aussi acharnée, Mme le Ministre délégué à l’Economie numérique Fleur Pellerin – Coréenne naguère adoptée par un couple français, cas également du camarade Jean-Vincent Placé, le gourou des Verts – s’est félicité de la possibilité « de faire condamner toute personne propageant des propos racistes sur les réseaux sociaux » : « Aujourd’hui, la Justice a les moyens techniques de faire appliquer les décisions et c’est ce qu’il faut faire, y compris dans le cas de Dieudonné », déclarait-elle le 31 décembre, sûre que sa collègue à la Justice Christiane Taubira, si indulgente aux FEMEN profanatrices de tant de nos églises et aux auteurs de crimes crapuleux, se montrera intransigeante à l’encontre des déviants idéologiques.

 

Un modèle démocratique : la Chine populaire !

 

Mais la palme de l’inconscience ou, si l’on préfère, du cynisme, revient sans doute à l’éthéré dandy qui sert de directeur à L’Express. Participant aux Grandes Gueules sur RMC le 3 janvier, Christophe Barbier proclamait ainsi : « Internet n’est pas un no man’s land. Internet est un champ d’impunité, mais ça se régule aussi, Internet. Entre nous, hein, les Chinois y arrivent bien. Si les dictatures y arrivent, il faut que les démocraties y arrivent aussi ! »


 

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Quatre-vingts ans après le pamphlet de Paul Nizan, Les Chiens de garde (de l’ordre établi), sortait en 2012 un documentaire politique, Les Nouveaux Chiens de garde inspiré du livre éponyme de Serge Halimi. Christophe Barbier y était durement étrillé pour sa défense de la « mondialisation heureuse » et de l’idéologie dominante. On aurait pu croire qu’après son ode, digne d’un Garde rouge, à la répression, le personnage serait durablement tricard des plateaux. Tout au contraire, il était deux jours plus tard l’invité d’honneur du 19/20 de France 3 où il exalta l’ardente obligation d’une « pédagogie mémorielle » car « on ne peut pas rire de tout », proclame celui qui se présente comme « un esprit libre ».

 

Détail savoureux : M. Barbier, normalien controversé car, recalé au concours d’entrée rue d’Ulm, il n’en aurait suivi les cours qu’en auditeur libre et ne possède d’ailleurs qu’une maîtrise d’histoire, a tourné dans Doutes, un film de son épouse, Yamini Kumar-Cohen (elle-même directrice de la communication chez Hermès), censé fustiger le… « Politiquement Correct » ! Ce qui l’autorisait évidemment à réclamer, il y a deux ans déjà dans L’Express, « un droit mondial du Web ».

 

Un tel droit, également exigé par Ariel Wizman, son confrère de Canal+, qui réclamait le 28 novembre la création d’une « police du Net », selon lui « égout de la pensée », mène, on le sait, à l’alignement déjà observé par les « médias en servitude » et heureux de l’être, mais furieux de voir leurs certitudes, leurs oukases et leur magistère battus en brèche par de simples citoyens.

 

En 1984, la suspension de la nouvelle radio NRJ, dont la puissance d’émission brouillait toutes les antennes voisines, avait jeté dans la rue trois cent mille jeunes et forcé le pouvoir socialiste à reculer. L’enjeu est aujourd’hui bien plus important. Car, si personne ne bouge, c’est la pensée, dont a si peur M. Wizman, qui sera étouffée.

 

Notes :

 

(*) « Normalisation » : tel avait été l’euphémisme choisi en août 1968 par Michel Debré, alors ministre des Affaires étrangères de Charles De Gaulle, pour qualifier l’envoi des blindés soviétiques ayant pour mission de mater le « printemps de Prague ».
(**) Souligné par nous

 

samedi, 11 janvier 2014

2014 : année de la quenelle?

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2014 : année de la quenelle?

Le phénomène Dieudonné : le comique qui fait peur au système.

Jean Ansar
Ex: http://metamag.fr

Ainsi les nazis sont de retour. Ils ont bien changé. Si Dieudonné est le fils du ventre encore fécond de la bête immonde, la race aryenne n’est décidément plus ce qu’elle était. Franchement je n’avais pas envie de voir un spectacle de Dieudonné mais maintenant si je peux, j’irai, avant qu’il ne soit trop tard. Ce que j'ai vu sur internet, par curiosité et besoin d’information, est parfois drôle, parfois mauvais.

Le fameux geste de la quenelle est bien sûr un bras d’honneur vulgaire qui signifie « nique le système ». En faire un salut nazi, même inversé est proprement débile. Cela étant, la quenelle antisystème peut être antisioniste et même antisémite selon le lieu où elle est exécutée. Mais cet anti-sémitisme est pratiqué très majoritairement par des « nazillons »  issus de l’immigration et rares sont, dans le public, ceux qui se référent à Hitler, même s’il peut malheureusement y en avoir quelques-uns.

Mais on comprend que le systéme s’inquiète. Il est en effet clairement dénoncé par les pratiquants de la quenelle comme soumis excessivement à une influence. Il renoue pour des jeunes issus de l’immigration avec une vision assez classique de l’anti-sémitisme. Cette vision est confortée par la montée au créneau des institutions juives qui soutiennent globalement la volonté de Manuel Valls de censurer Dieudonné. Quelques voix discordantes se font entendre. On peut cependant être sûr que le scénario  de l’interdiction va renforcer ceux qui dénoncent une république soumise à une sorte de « police juive de la pensée » selon l’expression d Annie Kriegel.

C’est gros, très gros. Des militants juifs vont à chaque spectacle manifester et provoquer des incidents. Les préfets pourront donc objectivement en déduire qu’il y a risque de trouble à l’ordre public. Le spectacle sera donc annulé, mais c’est l’agressé qui sera puni, pas l’agresseur. Les spectateurs de Dieudonné, eux, n’attaquent personne.

Ce n’est pas nouveau. On refait à Dieudonné le coup d’Ordre Nouveau. Sauf que Dieudonné est aussi noir qu’Obama et Mandela et qu’il parle lui aussi au nom des reprouvés et des exclus… il n’invoque pas, il aurait du mal, la race supérieure. Il dénonce un complot contre la liberté d’expression dans notre démocratie verrouillée.

S’il est interdit légalement, grâce à des menaces de violences , il aura démontré que le complot dans son cas a été quelque chose de réel. Certains s’en inquiètent et mettent en garde contre des actions plus dangereuses  qu’efficaces auprès de l’opinion.

La quenelle a encore semble-t- il de beaux jours devant elle.

Quenelle gratinée !...

Quenelle gratinée !...

par Michel Drac & Maurice Gendre

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un excellent point de vue de Michel Drac et de Maurice Gendre, cueilli sur Scriptoblog et consacrée à ce que l'affaire Dieudonné révèle de la réalité du système...

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Quenelle gratinée !

Nous ne sonderons pas les cœurs et les reins. Quand un humoriste utilise la technique de la provocation, il n’est jamais possible de déterminer le fond de sa pensée en fonction de ses propos.

Pierre Desproges était-il antisémite quand il entamait un sketch par ces mots : « on m’a dit que des juifs se sont glissés dans la salle » ? Dieudonné l’est-il quand il lance, avec un sourire malicieux : « Des juifs ou des nazis, je ne sais pas qui a commencé » ? Allez savoir. Mais là n’est de toute façon pas notre propos. En elle-même, la risible « affaire de la quenelle » n’a aucune importance. Tout au plus peut-on la voir comme la mise en évidence d’un ras-le-bol des jeunes générations, ras-le-bol qui menace de dégénérer en une vaste crise de nerfs collective.

Le danger représenté par les « quenellistes » pour nos compatriotes juifs nous paraît tout à fait insignifiant. Pourquoi nous préoccuper de telles questions, à l’heure où la France va épouvantablement mal ? Nous avons autre chose à faire.

En revanche, ce qui mérite d’être analysé, c’est le véritable délire qui semble avoir saisi la classe médiatico-politique. Le comique fait normalement partie du politique, mais comme une fonction annexe et secondaire et cathartique. Aristophane était certes un personnage politique à Athènes, mais il ne déterminait pas l’agenda d’Alcibiade ; c’est lui qui commentait l’action d’Alcibiade, et non l’inverse. Chez nous, au contraire, c’est désormais le « premier flic de France » qui se pose en s’opposant à… un trublion. Plus grave, la dérive en question laisse en tout cas penser que les classes dirigeantes entrent actuellement dans les logiques de la violence d’Etat. Quelques constats très simples suffisent à tirer le signal d’alarme : il se pourrait que la grotesque affaire de la quenelle, venant après les arrestations arbitraires des opposants au mariage pour tous, après la détention de Nicolas Bernard-Buss, après la rocambolesque affaire Varg Vikernes, soit, aussi, un ballon d’essai en vue de faire basculer la vie politique de notre pays vers le modèle peu enviable des Etats totalitaires. On pense tout de suite, dans la situation actuelle, à la dictature hypocrite des années Brejnev-Honecker. Ainsi, dans une des premières scènes du film « La vie des autres », qui se déroule en RDA peu avant la chute du Mur, le scénario incluait un bref résumé de la condition de l’artiste dans un système oppressif. Où l’on voyait un auteur demander à un ponte du Parti que l’on lève l’interdiction professionnelle (« Berufsverbot ») infligée à un metteur en scène accusé de dissidence. A quoi l’homme du Parti répondait que de telles méthodes n’existaient pas au paradis du socialisme réel, et qu’il fallait donc « choisir ses mots avec plus de prudence ». Simple constat : quand Manuel Valls annonce qu’il cherche par tous les moyens d’interdire Dieudonné de se produire, il revendique une attitude discriminatoire que même les apparatchiks de la RDA n’osaient pas assumer. C'est-à-dire que l’injonction non discutable de « lutte contre l’antisémitisme » permet en France aujourd’hui non seulement d’entrer dans les logiques de la Stasi, mais en outre de le faire avec une impudence que le subtil Markus Wolf aurait désapprouvée.

Toujours Manuel Valls : nous avons désormais un ministre de l’Intérieur qui appelle à déclencher des troubles à l’ordre public pour pouvoir justifier une mesure sécuritaire. A l’origine de cette démarche provocatrice, il y a le garde-frontière Arno Klarsfeld, qui dans une remarquable prise de position tout à fait révélatrice à tous points de vue, a constaté benoîtement que si personne ne manifestait devant le théâtre de la Main d’Or, il n’y aurait pas de trouble à l’ordre public et le ministre de l’Intérieur ne pourrait donc pas sévir. Que maître Klarsfeld appelle à susciter des troubles mérite d’être relevé, mais qu’un ministre de l’Intérieur en exercice lui emboîte le pas, voilà qui doit sans doute encore davantage être souligné. Simple constat : pour enclencher le processus de « mise au pas » qu’ils appelaient de leurs vœux en 1933, les dirigeants du parti nazi organisèrent l’incendie du Reichstag. Cette technique du pompier pyromane est exactement celle proposée par le brillant Arno Klarsfeld, et apparemment validée par le locataire de la place Beauvau.

Passons à autre chose. L’article 58 du code pénal soviétique de 1926 incluait plusieurs dispositions fascinantes. Cet article assimilait au banditisme toutes les activités réputées « contre-révolutionnaires », ce qui permit d’une part de ne pas mentionner l’existence de délits politiques en URSS, d’autre part d’y inclure des faits que dans n’importe quel autre pays, on n’aurait même pas osé qualifier de simples contraventions. Soljenitsyne mentionne, dans « L’archipel du Goulag », un certain nombre de cas où des individus, voire des segments entiers de la population, furent condamnés au nom de leur participation fantasmagorique a posteriori à des activités antisoviétiques. Exemple parmi d’autres, dans la foulée de la conquête de l’Europe de l’Est par l’Armée rouge en 1945, le NKVD arrêta des personnes n’ayant jamais vécu en Russie, au motif qu’elles auraient participé à la guerre civile russe en tant que Russes. C’est que dans le système d’interprétation indéfiniment extensible propre au code pénal soviétique de 1926, et particulièrement dans le cadre de l’article 58, d’une part « toute action tendant à l’affaiblissement du pouvoir » était réputée « contre-révolutionnaire », donc assimilable au banditisme, et d’autre part il était admis que dans les territoires devenus soviétiques en 1945, la loi soviétique s’appliquerait intégralement de façon rétroactive. Encore plus fort, il suffisait qu’un des nouveaux citoyens de l’URSS soit jugé comme ayant eu potentiellement l’intention de prendre jadis les armes contre sa nouvelle patrie pour qu’on l’assimilât automatiquement aux « brigands antisoviétiques » de la guerre civile. Pour rappel, Christiane Taubira, dans l’affaire de la quenelle, a soutenu que l’on pouvait se rendre « complice après coup de crime contre l’humanité ». Ce qui, manifestement, dans son esprit, impliquait la complicité de Dieudonné dans les méfaits nazis des années 40, et plus particulièrement dans la déportation des juifs d’Europe. On voit bien que la logique indéfiniment extensible du code pénal soviétique de 1926 est ici à l’œuvre, au nom il est vrai d’une autre idéologie et dans un cadre politique différent.

Quant à Christophe Barbier, nous lui saurons gré de nous éviter d’avoir à chercher des références passées, puisqu’il a publiquement soutenu qu’au nom de la défense de la démocratie, il fallait « réguler »  Internet pour que Dieudonné n’y sévisse pas, et que, dixit, « les Chinois y arrivent bien ». Ici, il n’est même pas nécessaire de commenter.

En conclusion, et encore une fois sans entrer dans un débat sur l’antisémitisme supposé de monsieur Dieudonné M’Bala M’Bala, nous ne pouvons que dresser les quelques constats que nous venons d’énoncer, et en déduire qu’il faut aujourd’hui que tous les citoyens lucides et raisonnables soutiennent cet artiste sans tergiverser.

Non qu’il faille nécessairement sacraliser la parole d’un comique, non qu’il faille obligatoirement apprécier un humour qu’on pourra éventuellement juger de mauvais goût, mais parce qu’il s’agit de refuser des logiques tyranniques. Le pouvoir est actuellement dans l’impasse. Le chômage explose alors que le contexte macro-économique menace de se dégrader encore, l’insécurité augmente, la diplomatie française se ridiculise, et la crise de l’Union Européenne et de la zone euro approche manifestement d’un point de rupture. Dans ces conditions, il est logique que ce pouvoir dans l’impasse soit tenté de créer des diversions et des écrans de fumée, voire de passer d’un régime de manipulation des masses à un système d’oppression ouverte.

Alors pour bien faire comprendre que nous ne nous laisserons pas faire : QUENELLE ! 

Michel Drac & Maurice Gendre (Scriptoblog, janvier 2014)

mercredi, 13 février 2013

Two, Three, Many McCarthyisms

Two, Three, Many McCarthyisms

Review of: Manufacturing Hysteria: A History of Scapegoating, Surveillance, and Secrecy in Modern America, Jay Feldman, Anchor, 416 pages

mardi, 06 mars 2012

Intoxications médiatiques

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Intoxications médiatiques

par Georges FELTIN-TRACOL

Cela fait maintenant longtemps que la grasse presse imprimée déficitaire, les radios encalminées et la télé en perdition constituent une incroyable structure médiatique de désinformation de masse.

On pourrait décrypter ici leurs manœuvres insidieuses autour de la campagne présidentielle avec la minorisation, l’exagération ou le silence autour de tel ou tel candidat tout aussi légitime à concourir que ceux que présente le Système. On s’apesantira plutôt sur leur traitement de la politique étrangère.

C’est un triste et banal constat : les Français ne s’intéressent guère aux affaires internationales alors que c’est le domaine par excellence de la Grande Politique et de la confrontation avec les autres Puissances. Ce désintérêt est à imputer à la méconnaissance du public pour tout ce qui se passe à l’extérieur, sauf s’il s’agit de catastrophes propres à exciter l’émotion. Y contribue aussi la couverture déficiente des médias. Hormis les cas particuliers et souvent tragiques, l’étranger est relégué en milieu de journal et expédié en quelques minutes avec un ou deux vagues sujets… Dans ces conditions, le Français reste enfermé dans le périmètre voulu d’une bienséante inculture. Il peut toutefois s’en extraire grâce à Internet, à la lecture de livres ou de journaux anti-conformistes et à l’écoute de radios réfractaires. Néanmoins, la très grande majorité se détourne de ces sujets.

Ainsi, quand le président de la Commission nationale de défense de la République populaire démocratique de Corée, Kim Jong-il, décéda-t-il fin décembre 2011, des centaines de milliers de Coréens du Nord  marquèrent leur affliction. Ils recommencèrent leurs pleurs publics lors des obsèques nationales. Les divers commentaires, y compris venant de personnes pas encore conscientes de la fin définitive de la Guerre froide, se gaussèrent de ces scènes larmoyantes collectives et y virent la démonstration du caractère totalitaire de l’État. Pour une fois pondéré, Le Monde, grâce à son correspondant en Asie orientale, Philippe Pons, rappela que « les lamentations collectives font partie des expressions de douleur du deuil dans la culture coréen. […] Les Coréens sont extravertis dans la joie comme dans la douleur. Lors de funérailles d’un parent, ces derniers “ crient ” leur chagrin. Exprimer ses condoléances par des larmes relève de l’étiquette sociale (1) ».

Les critiques occidentaux de l’attitude coréenne du Nord ont la mémoire bien courte. Ont-ils déjà oublié le torrent, le raz-de-marée, le déluge de sanglots qui déferlèrent au moment de la mort de Michael Jackson le 25 juin 2009 ? Ont-ils donc oublié tous ces fans, toutes ces midinettes qui hurlaient leur immense peine ? Alain de Benoist se demanda même si « le monde survivra-t-il à la mort de Michael Jackson ? (2) ». Un esprit ironique venu de Sirius pourrait penser que Michael Jackson était le « Cher Dirigeant » de l’Occident globalisé tant sa fin plongea la planète dans une immense tristesse…

Dans la même période, suite aux élections législatives russes, nos journalistes, atteints pour la plupart du complexe de Zorro (en fait, plus zéro que Zorro, d’ailleurs), s’enflammèrent pour ces manifestants hétéroclites hostiles aux résultats définitifs et au retour de Vladimir Poutine au Kremlin. Ils frétillaient à l’avance de suivre en direct depuis leurs studios le début à Moscou d’une nouvelle « révolution de Noël », rééditant celle de 1989 à Bucarest en Roumanie… Ils s’indignaient du détournement des bulletins et des urnes pré-remplies en Russie sans qu’ils aillent regarder les fraudes électorales courantes dans les derniers bastions du P.« C.F. » en Île-de-France ou en terres socialistes du Pas-de-Calais et des Bouches-du-Rhône. Ils auraient fait des économies à leurs chaînes et montré leur professionalisme. Mais nos Zorros – zozos ignorent l’impartialité et préfèrent le tourisme professionnel exotique aux enquêtes dangereuses de terrain.

Contrairement au failli Gorbatchev, Vladimir Poutine n’a jamais eu bonne presse en Occident et dans l’Hexagone. Son passé d’officier supérieur du K.G.B., son sens patriotique, son énergie virile, son goût de la répartie le desservent pour les médias qui, dominés par un état d’esprit féministe, le considèrent comme le modèle du macho crypto-fasciste. Fort heureusement que Vladimir Poutine se fiche de ce que pensent France 2, André Glucksmann, France Info ou Le Point.

L’échec relatif des manifestations anti-Poutine qui rassemblaient tout le spectre politique oppositionnel, des néo-communistes aux nationalistes radicaux (les bannières impériales étaient ressorties et les images montrèrent plusieurs drapeaux noirs à croix celtique blanche !) en passant par les libéraux et les démocrates, incita nos piètres médias à trouver rapidement une nouvelle cible. La mise au pilori médiatique tomba alors sur le ministre-président du gouvernement hongrois, Viktor Orban, et ses lois audacieuses. L’entrée en vigueur au 1er janvier 2012 d’une nouvelle constitution d’orientation nationale-conservatrice et libérale ne pouvait que soulever la colère de nos démocrates patentés qui, par ailleurs, se taisent à propos des lois scélérates outre-Atlantique, du mouvement protestataire étatsunien Occupy Wall Street et des exactions policières à son encontre. C’est sûr que nos grands démocrates ne peuvent que s’offusquer de l’affirmation dans le texte fondamental hongrois du droit à l’existence de l’embryon, du mariage traditionnel et de la monnaie nationale ainsi que du contrôle gouvernemental de la banque centrale…

L’ancien dissident magyar de 1989 est vraiment l’anti-Vaclav Havel. Après la disparition en 1993 de Josef Antall, le premier chef de gouvernement non-communiste depuis 1945, Orban reprit le flambeau du patriotisme conservateur. Conseillé lors de son premier mandat de Premier ministre entre 1998 et 2002 par l’intellectuel catholique Thomas Molnar, il prit conscience du danger du libéralisme philosophique et du mondialisme occidental. Certes, Orban a imposé le taux unique d’imposition (flat tax), mais il a aussi créé une nouvelle taxe sur les profits considérables que se font les groupes multinationaux sur le dos de la population hongroise. Détenteurs d’actions dans les principaux groupes de presse de l’Hexagone ou grands acheteurs de pages publicitaires, ces multinationales et leurs sbires, les journalistes hexagonaux, contestent la politique de Viktor Orban et souhaitent implicitement le retour au pouvoir de la bande maffieuses socialiste ex-communiste et libérale-libertaire pro-atlantiste qui, de 2002 à 2010, extorqua les Hongrois. Les attaques les plus grotesques ne cessent de pleuvoir sur la nouvelle Hongrie et son Premier ministre. Outre les propos débiles d’un Daniel Cohn-Bendit qui le compare à Hugo Chavez, l’excellent président du Venezuela, l’une des plus risibles provint de l’ineffable Bernard-Henri « Libye » qui ose écrire : « Il y a un pays où l’on est en train d’adapter, au nom d’un principe d’appartenance qu’il faut bien qualifier d’ethnique ou de racial, un régime électoral que l’on croyait mort avec le nazisme et qui donne droit de vote à tous les “ nationaux ” non citoyens, mais dispersés dans le reste de l’Europe (3). » Notre soi-disant philosophe condamne l’octroi de la citoyenneté hongroise aux minorités magyares de Serbie, de Roumanie et de Slovaquie qui n’ont toujours pas fait le deuil du sinistre traité de Trianon (4). Notre éminent expert de l’œuvre de Botule l’Inexistant ne veut pas que des Hongrois de l’étranger participent à la vie politique de leur mère-patrie. Or notre écrivain en plateau – télé n’a jamais protesté de la création de onze circonscriptions parlementaires françaises à l’étranger et soutient avec vigueur le droit de vote des étrangers non européens en France. Ainsi, dans l’esprit torturé de l’homme à la chemise blanche, un Algérien ou un Congolais devrait voter à Saint-Denis, mais pas un Hongrois de Transylvanie à Debrecen…

Sur le même registre délirant, Angela Merkel, si bien décrite par le délicieux Silvio Berlusconi, expert réputé ès féminité, se permet de donner des leçons de morale aux Serbes du Kossovo et de Belgrade et au gouvernement hongrois alors que le président fédéral allemand, Christian Wulff, vient de démissionner, suite à un fâcheux scandale médiatico-financier… Quant à l’inénarrable ministre bordelais des Affaires étrangères, son séjour québécois lui donne le droit de critiquer Viktor Orban ! Il serait bien que les journalistes hongrois ou russes enquêtassent sur nos mœurs politiques et exposassent dans des reportages la gigantesque corruption qui gangrène notre pauvre pays. La télé hongroise pourrait même dédier une émission spéciale aux pressions insupportables des gros partis du Système sur les maires ruraux afin qu’ils ne donnent pas leur parrainage à quelques candidats présidentiels non agréés…

Dans le viseur de la caste médiatique hexagonale occidentalisée, la Syrie figure au même rang que la Russie ou la Hongrie. Depuis le commencement, il y a presque un an, de la déstabilisation terroriste du gouvernement légitime de Bachar El-Assad voulue et fomentée par la Turquie et l’Arabie Saoudite, et encouragée par l’O.T.A.N., la République hexagonale et les États-Unis qui orchestrent ainsi l’étouffement lent de l’Iran, télé, radio et journaux à grand tirage traitent constamment des événements tragiques syriens jusqu’à la nausée. Le contraste est saisissant avec leur silence quasi-total sur la répression impitoyable des opposants chiites à la tyrannie sunnite occidentaliste à Bahreïn.

Soit encadrés et manipulés par des rebelles islamistes, soit installés à Beyrouth d’où ils dépendent des dépêches des sacro-saintes agences de presse anglo-saxonnes, les journalistes parlent de la situation en Syrie avec un manichéisme flagrant. L’exactitude des faits leur importe peu, car ils croient participer au combat eschatologique du Bien occidental contre le Mal obscurantiste ! La presse française servile célèbre sans arrêt le courage virtuel des « rebelles » qui ne sont que de sales terroristes. En revanche, avec une déontologique à géométrie variable, les mêmes ont dénigré sans peine les manifestants catholiques et musulmans qui exprimaient leur hostilité aux pièces de théâtre abjectes montées à Paris à l’automne 2011 ! Il est intéressant de remarquer que ces grandes consciences attachés au respect des droits de l’homme qui s’apitoient dès que le moindre délinquant issu des banlieues de l’immigration est blessé ou tué par la police, n’ont jamais évoqué la féroce répression menée, ni mentionné la jambe écrasée du militant d’Action française par un fourgon de police ! Le torchon inflammable Charlie Hebdo, rompu dans la dénonciation habituelle des bavures, s’est tu pour l’occasion…

La mort récente du journaliste Gilles Jacquier permet d’accuser encore plus le gouvernement de Damas de toutes les turpitudes alors que tout indique que le tir proviendrait des rebelles terroristes proche d’Al-Qaïda ! Par tous ces exemples, on a la désagréable impression de voir se préparer le conditionnement psychologique de la population française à une éventuelle intervention militaire en minimisant les risques considérables de déflagration, régionale et mondiale, majeure. Rappelons-nous de la propagande déversé en 1991 avant le lancement de « Tempête du désert » contre l’Irak et en 1999 contre la Yougoslavie.

Plus que jamais, les gros médias déforment l’actualité, la tordent, la triturent. Ne soyons plus dupes de cette escroquerie intellectuelle ! Construisons des réseaux d’informations dissidents exempts de politiquement correct ! Courage donc à Bachar, à Kim, à Viktor et à Vladimir ! Et merde aux médias qui nous ont déclaré la guerre !

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : dans Le Monde, 22 décembre 2011.

2 : Alain de Benoist, « Le monde survivra-t-il à la mort de Michael Jackson ? », mis en ligne sur Novopress, le 12 juillet 2009

3 : Bernard-Henri Lévy, dans Le Point, 12 janvier 2012.

4 : Traité de paix signé le 4 juin 1920 entre les Alliés et la Hongrie qui perdait près de 70 % de son territoire (93 000 km2 contre 283 000 km2 en 1914).


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samedi, 18 février 2012

Alerte à l’attaque généralisée sur les libertés et autres principes démocratiques

Alerte à l’attaque généralisée sur les libertés et autres principes démocratiques

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Si les révolutions arabes pouvaient donner l’impression d’un vent de liberté dans les bastions les plus fermés des dictatures orientales, les dernières nouvelles du monde ne sont pas bonnes du tout pour les amateurs de libertés. Démonstration des changements discrets et généralisés que nous subissons, et qui pourraient sonner le glas, pour le blog économique et social, de la démocratie en Occident.

 

 

Difficile de dire quand le mouvement a vraiment commencé, mais l’on peut considérer comme fait marquant et sorte de « go dictatorial » le Patriotic Act voté aux États-Unis à la suite du 11 septembre. Cette date a été l’occasion pour tous les dictateurs en herbe de serrer la vis de la démocratie avec une très belle excuse : lutter contre le terrorisme.

Il est clair que ce n’est qu’un prétexte, car le système Échelon — grandes oreilles des États unis sur toutes les communications de la planète — était souvent justifié par un besoin de se défendre contre des attaques terroristes. Or, il se trouve que l’attaque du 11 septembre n’a pas été empêchée par les écoutes d’Échelon, bien au contraire.
Si ce système s’est avéré redoutable lors de missions pour lesquelles il n’était pas prévu (comme, par exemple, espionner les communications d’Airbus afin de donner l’avantage à Boing sur de juteux contrats commerciaux), il s’est révélé incapable de repérer les échanges des terroristes.


Comme toujours ce genre de loi et d’outil ne protège pas le peuple d’individus malfaisants, mais les expose à toutes sortes de dérives politiques et démocratiques. Lesdits malfaisants étant très bien renseignés, ils évitent les pièges de ces systèmes et lois. Ce qui n’est pas le cas du citoyen lambda.

Le cas d’école du « Patriot Act »

Ainsi, le Patriot Act est de cette ordre : restreindre la liberté des Américains pour de fausses raisons de sécurité intérieures. Votée le 26 octobre 2001, soit à peine un mois après l’attentat du 11 septembre, ce texte de 132 pages permet aussi bien des choses en apparence inoffensives pour un citoyen américain et liées au terrorisme que des Easter Eggs (ici fonction cachées) étonnants.

Par exemple, le texte a permis la mise en place de Sneak and peek warrant, soit des perquisitions pouvant être menées sans la présence de l’intéressé, et ce même dans le cadre de simples délits. Il est clair que nous nous éloignons fortement de l’aspect terroriste de la loi. Cette partie du Patriot Act a été jugée, plus tard comme anticonstitutionnelle et a donné lieu a un scandale lorsqu’un innocent a été par erreur pris pour un terroriste par le FBI.

Le Patriot Act instaurait également des NSL — des mandats directement délivrés par le FBI sans nécessité d’un juge — qui donnaient libre accès au FBI à toutes les bases de données du territoire (fournisseurs internet, sites web, entreprises…) sans pour autant devoir informer les personnes concernées.
Bien qu’il devait rester exceptionnel, le recours au NSL s’est très vite installé dans le volume avec 70 000 demandes par an de 2003 à 2006. Y a-t-il autant de terroristes potentiels ?

En 2003, les données acquises par le NSL sont autorisées à être stockées par le FBI. Ce dont il profite pour se constituer une gigantesque base de données sur l’ensemble de la population américaine, innocente ou non.
Pire : l’accès à cette base fut étendu aux gouvernements locaux, à l’état et à de mystérieuses « entités appropriées du secteur privé » ! Dénomination floue permettant tout simplement d’abolir la notion de vie privée…
A la suite de divers plaintes, scandales et abus en tout genre commis principalement par le FBI et le département de la Défense, le NSL fut abandonné en 2008.

Dans le Patriot Act toujours, il était prévu de grandes facilités sur les écoutes téléphoniques et les accès aux fichiers personnels. Les demandes de données devaient être satisfaites par toutes les entreprises américaines même si lesdites données se situaient physiquement en Europe. Le FBI pouvait également perquisitionner, en plus des particuliers, les entreprises, les cabinets médicaux, les écoles et universités, les bibliothèques, les librairies, sans même recourir à un juge.
Heureusement, les atteintes aux libertés du Patriot Actont été limitées grâce à des actions comme celles de l’association de défense des droits de l’homme (ACLU) et par des résistances locales (360 villes américaines ont boycotté cette loi).

Grâce à cet exemple, nous pouvons constater le basculement d’une mesure justifiée àune mesure de contrôle de la population digne de 1984 de G. Orwell.

Le SOPA

La Stop Online Piracy Act (H.R.3261) est une loi visant à lutter contre la violation du droit d’auteur aux États-Unis. D’après cette loi, un site suspecté d’enfreindre le droit d’auteur peut se voir privé de ressources publicitaires, ses payements PayPal susceptibles d’être supprimés, sans compter le déréférencement des moteurs de recherches et enfin la sortie pure et simple d’Internet.

La SOPA interdit également le streaming d’œuvres protégées, qui deviendrait un crime. La SOPA permet de réclamer des sanctions judiciaires contre des sites situés hors des États-Unis et soupçonnés d’enfreindre ou de faciliter la violation de copyright. Pour satisfaire à ces obligations, il serait nécessaire de mettre en place des techniques d’espionnage massifs (Deep Packet Inspection, voire plus) rendant illusoire toute vie privée sur Internet.

Heureusement, si certains bénéficient de la SOPA d’autres verront leurs intérêts financiers menacés. C’est ainsi que Google, Facebook, Yahoo, eBay, AOL, Twitter, LinkedIn, Mozilla et Zynga ont cosigné une lettre ouverte contre le SOPA. L’application sauvage de la SOPA éliminerait une grande partie des logiciels libres et sonnerait le glas de l’innovation sur Internet et des startups.
Ainsi, une journée générale de fermeture des sites web américains a eu lieu le 18 janvier 2012 en signe de protestation contre SOPA et PIPA (voir ci-après). Ce jour-là, de nombreux services prestigieux étaient indisponibles et affichaient une page de protestation. La presse aussi faisait écho de ces problèmes comme le montre cet éditorial du magazine Fortune : « Une fois encore, le Congrès se contente d’adjuger les enchères de puissants lobbyistes — en l’occurrence, Hollywood et l’industrie musicale. Ce serait franchement banal si la législation proposée n’était pas si draconienne ».
La bataille a déjà eu des répercussions financières : une liste des entreprises supportant la SOPA a circulé sur Internet et l’hébergeur Go Daddy, partisan de cette loi, a perdu son client Wikipédia et a dû affronté une campagne de boycott, ce qui l’a obligé à faire machine arrière dans sa position.

La PIPA

Dans la même période que la SOPA, une autre loi similaire faisait débat : la Protect IP Act (PIPA, Preventing real online threats to economic creativity and theft of intellectual property act of 2011, ou S. 968). Comme la SOPA, le but est de donner des outils au gouvernement américain et aux ayants droits pour limiter l’accès aux sites dédiés au piratage et aux contrefaçons, avec une emphase sur les sites hébergés hors des États-Unis… PIPA est donc complémentaire de SOPA.

Depuis, le Sénat américain a décidé de suspendre le projet PIPA, puis le projet SOPA dans l’attente d’un accord plus large… Tout un programme.

L’anecdotique, mais terrifiant UEFI

L’Unified extensible firmware interface (UEFI) est une simple norme définissant le successeur du BIOS (logiciel qui démarre votre ordinateur avant de passer la main à Windows ou Linux). Jusque-là, rien d’extraordinaire. Pourtant, l’UEFI permet de protéger les systèmes d’exploitation installés sur la machine par l’usage de signatures numériques certifiant le système d’exploitation. Un système non autorisé (car non signé) serait interdit de démarrage.
Problème : Linux n’est pas signé et pourrait tout simplement disparaitre des PC de demain supportant l’UEFI ! Mais surtout, le système pourrait éliminer tous les logiciels gratuits du monde, car s’ils sont non signés ils ne pourront pas fonctionner !

Nous pouvons aller plus loin : imaginez que vous écriviez un texte déplaisant à un gouvernement ou une grande entreprise. Une fois publié sur Internet, le texte pourrait se voir instantanément interdit sur tous les ordinateurs de la planète par la simple inscription du fichier sur une liste noire ! L’outil idéal des dictatures et des grandes entreprises.

Google, Twitter, Skype : leurs impacts sur les autres pays

Depuis, de nombreux autres exemples américains sont à déplorer. L’affaire Wikileaks et tous les ennuis étranges de son non moins étrange dirigeant, avec des accusations de viols qui arrivent à point nommé… De même que son extradition vers les États-Unis.
De même, que penser de l’assaut militaire contre le patron de MegaUpload ?
Pourquoi ne pas utiliser des moyens judiciaires plus normaux ? Et cela soulève toujours la même question : un fournisseur d’accès est-il responsable de l’usage fait par ses utilisateurs ? Accuse-t-on le fabricant du couteau lors d’un meurtre ? MegaUpload supprimait-il rapidement les contenus illicites lorsqu’on les lui signalait ? Si c’était le cas, que reproche-t-on à ce service ?

Autres exemples récents : ces dérives ne concernent pas que le FBI, le département de la Défense ou le gouvernement, mais également les entreprises privées. Nous ne parlerons pas des nombreuses dérives et provocations du réseau social Facebook, mais un fait récent est tout de même « frappant ».
Google a discrètement annoncé que les requêtes d’accès aux blogs hébergés par l’entreprise seraient redirigées vers des serveurs locaux. Une phrase anodine qui pourtant révèle que cette mesure technique permettra à Google une plus grande coopération avec les pays tiers.

En clair : le respect des souhaits de censure de chaque pays sera pris en compte, quels qu’ils soient. Si Google s’était fait remarqué à l’origine par sa résistance à la censure chinoise, résistance qui liu avait valu un exil à Hong Kong, le mot d’ordre de Google a bien changé depuis cette époque. L’heure est désormais à la coopération avec les gouvernements.

Ainsi, en France, Google présentait jusqu’à présent les statistiques des requêtes en accès aux données personnelles ou aux demandes de retrait du gouvernement (mauvais chiffres en forte hausse dans le cas de la France), mais nous sommes en droit de nous demander si cette transparence va continuer.
Pourquoi un tel retournement ? Les raisons sont sûrement complexes, mais la principale étant surement d’ordre financier. En s’inscrivant dans les lignes politiques et législatives des pays, Google se met à l’abri des représailles et s’offre une plus grande ouverture aux marchés internes du pays, garant d’une progression de ses résultats financiers.

Est-ce un fait isolé ? Pas du tout ! Skype propose également un filtrage des communications suivant le pays d’usage du logiciel. Ainsi, en Chine, les conversations mentionnant le Dalaï-Lama sont censurées. Twitter suit exactement le même chemin. Raison officielle : se mettre en conformité avec les lois locales.
La vérité est que les filtrages — parfois complets — de ces services par certains gouvernements ont représenté un manque à gagner flagrant. Au diable la démocratie et vive le buisness, cela en dit long sur l’éthique associée. Il est probable que lorsque le grand public s’en rendra compte (parfois trop tard), l’image de marque et la sympathie envers la marque seront fortement écornées… mais en attendant, faisons du buisness !
Triste, lorsque l’on connaît le rôle de certaines de ces technologies lors des révolutions arabes. Il est probable qu’elles joueront, à l’avenir, un rôle inverse… Plus une technologie se démocratise, plus les censeurs veulent la contrôler.

La France n’est pas à la traîne sur le sujet…

Tout cela n’est qu’un délire américain, me direz-vous ?
Pas tout à fait puisque les nouvelles politiques de Google, Twitter, Skype et consorts impactent fortement tous les autres pays, y compris le nôtre. De plus, comme nous le verrons, la France n’est pas en reste sur le sujet. Depuis l’élection de Sarkozy, un vent liberticide a soufflé. Il y a eu la trop méconnue loi Loppsi puis la Loppsi II, l’Hadopi et l’Hadopi II.

Loppsi et Loppsi II

Grâce à ces lois, les officiers de police judiciaire — avec l’autorisation d’un magistrat — peuvent accéder directement à des fichiers informatiques à distance par voie télématique/informatique et y prendre les informations qu’ils désirent. De plus, le rassemblement de fichiers de données existants (STIC, fichiers de police, JUDEX, gendarmerie) au sein d’une même base appelée ARIANE permet de croiser les informations sur un individu.

LOPPSI II va beaucoup plus loin avec la création du logiciel Péricles qui permet de faciliter l’accès aux bases de données réunies. Elle prévoit l’extension des droits des policiers municipaux, elle facilite l’usage de caméras sur la voie publique et autorise la police à installer des logiciels-espions discrètement sur les ordinateurs des citoyens !

Elle permet également la surveillance des informations circulant sur Internet et la conservation durant une année de données liées à l’usage du Web : adresses IP (signature d’un internaute), pseudonymes, matériels utilisés, coordonnées, logins, mots de passe et tout autre identifiant ! Cette loi se réfère à la tentative chinoise d’installer en standard des logiciels espions sur les PC chinois (tentative finalement annulée vu le tollé en Chine).

Enfin, la France s’est tristement illustrée en Libye. Officiellement, nous aidions les opposants à vaincre un régime totalitaire (noble position!), mais officieusement nous étions les fournisseurs de logiciel d’espionnage redoutable des opposants libyens.
Avec les logiciels de Deep Packet Inspection qui retrace tous les échanges quel que soit leur format (mail, chat, site web, recherches sur Internet…), leur fréquence ou leur date afin d’espionner automatiquement et de manière exhaustive et homogène de tous les citoyens d’un pays. Il s’agit ni plus ni moins de « surveillance massive ».
Par la fourniture de ces logiciels, nous aidions indirectement ce régime dictatorial à identifier et surveiller ses opposants afin de les arrêter ! Bien sûr ce que nous disions sur MegaUpload est aussi valable pour AMESYS, l’entreprise n’est pas responsable de ce qu’en font ses clients.

En revanche, la vente de logiciels aussi sensibles, considéré comme une arme, implique forcément une autorisation de vente au plus haut niveau de l’Etat. Le fait est que le logiciel a été vendu en Libye et qu’il a donc reçu toutes les autorisations de ventes nécessaires. C’est là qu’intervient la responsabilité de la France dans cette affaire.
Il est étonnant de constater que la France est un des leaders de cette technologie DPI via la filiale de Bull nommée AMESYS, considéré comme une arme de guerre électronique. Ce marché est évalué à 5 milliards de dollars et a débuté en 2001 (encore…).
La presse révèlera que le logiciel — vendu à de nombreux pays dont des dictatures notoires — a permis de surveiller de nombreuses personnes et entités (poètes, journalistes, écrivains, historiens, intellectuels, ONG, des groupes de communication comme Al Jazeera ou la banque de Ben Ali…) et que le logiciel est également utilisé en France pour la surveillance quotidienne des Français !

Hadopi I et II

Dans la même veine, l’Hadopi était contestable puisqu’il se basait sur des données non fiables (adresse IP) pour incriminer tel ou tel citoyen de téléchargement illégal. Principal visé : le moyen de téléchargement peer to peer (pair à pair) qui fut, par conséquent, délaissé pour d’autres technologies non traitées par l’Hadopi (streaming, direct download…).

Depuis l’annonce de l’Hadopi II, nous savons que les prochaines cibles ne seront plus seulement la technologie peer to peer mais toutes les autres. Cela n’avait pas encore été fait non pas par négligence, mais parce que c’était plus difficile à tracer. Or avec la technologie DPI que nous avons évoquée ci-dessus, c’est un jeu d’enfant. Aussi, la mise en place de l’Hadopi 2 signifie officiellement l’usage massif du DPI en France, et ce, avec toutes les dérives que permet une technologie aussi puissante.

Les premières victimes ne seront pas celles que l’on croit : ce sera ceux qui ne savent pas se protéger, ceux qui ne sont pas spécialistes. Autrement dit nous tous. Les dérives existent, aux Etats-Unis comme en France (écoutes téléphoniques illégales).
Braves gens, soyez certains que cette nouvelle technologie (et toutes les autres évoquées ici et ailleurs) se retournera un jour contre d’honnêtes citoyens. Ce n’est qu’une question de temps.

La loi Secret des affaires

Après des années de négociations parlementaires menées par le député UMP Bernard Carayon, l’Assemblée nationale a adopté, lundi 23 janvier 2012, un texte qui sanctionne la violation du secret des affaires comme un délit.

Problème : le texte est suffisamment flou pour empêcher toute révélation de scandales futurs.
« Sont qualifiées d’informations à caractère économique protégées, les informations ne constituant pas des connaissances générales librement accessibles par le public, ayant, directement ou indirectement, une valeur économique pour l’entreprise, et pour la protection desquelles leur détenteur légitime a mis en œuvre des mesures substantielles conformes aux lois et usages, en vue de les tenir secrètes. »

La révélation d’une fraude financière, sociale, fiscale, écologique, constituerait une révélation d’information non « librement accessibles par le public » et « ayant, directement ou indirectement, une valeur économique » !
Cette loi du secret des affaires est une protection contre la divulgation de magouilles. Il est légitime de se demander si le laboratoire Servier aurait-il pu utiliser un tel dispositif juridique pour empêcher ou sanctionner les fuites sur le Mediator ? Idem pour les scandales PIP et de l’amiante. Une loi anti-Wikileaks et anti-lanceurs d’alertes en quelque sorte…
Pas sûr que la démocratie en sortira plus grande, mais il est certain que de futures catastrophes sanitaires seront systématiquement payées par les contribuables…

En Europe : le secret ACTA

Passé dans un silence organisé par ses défenseurs, le Anti-Counterfeiting Trade Agreement (ACTA, Accord commercial anti-contrefaçon) a été signé par l’Union européenne le 26 janvier 2012.
Kader Arif, le rapporteur du projet au Parlement européen, a démissionné le même jour, traitant l’ensemble du processus ayant abouti à la ratification de l’accord définitif de « mascarade ».
Il fit part des menaces que ce texte faisait peser sur la société civile, de la surdité du Parlement européen face aux revendications concernant les atteintes aux droits individuels, ainsi que de manœuvres pour que le traité soit adopté avant que l’opinion publique ne soit alertée.
L’absence de transparence dans les négociations avait fait débat. Remarquez bien qu’en France, la presse n’en a pratiquement pas parlé, alors que Wikileaks avait averti de ce projet dès 2008. Est-ce aussi pour cela qu’on s’est acharné sur cette organisation ?

De quoi s’agit-il ? Officiellement l’ACTA vise les pays émergents comme la Chine, la Russie et le Brésil qui ne respectent pas le droit d’auteur et sont une source de contrefaçon importante. Sur le principe, l’ACTA permet l’obtention de toute information détenue par une personne ou une organisation sur une potentielle violation du droit d’auteur.
Plus précisément : les autorités compétentes auront le pouvoir d’ordonner aux fournisseurs d’accès à Internet qu’ils livrent aux ayants droit l’identité de leurs abonnés suspectés de piratage. Les fournisseurs d’accès seraient également tenus de surveiller leur réseau afin de prévenir de tout trafic de contrefaçon.
Ils seraient alors, tels de super gendarmes, autoriser à surveilller toutes les communications de leurs clients.

L’ACTA prévoit également l’interdiction de protéger ses communications, par exemple par un chiffrage. Or nous savons bien que dans les pays totalitaires, le chiffrage des communications est la seule échappatoire pour les dissidents… Pire, l’ACTA impose des mesures susceptibles de bloquer la circulation de médicaments génériques au nom de la lutte contre la contrefaçon !
Une tendance déjà en place : en février 2009, des médicaments contre le sida achetés par Unitaid furent bloqués pendant un mois par les autorités douanières d’Amsterdam. Avec ACTA, ces mésaventures seront légendes, et même plus graves.
L’ACTA prévoie également l’obligation de sanctionner le contournement des protections numériques (DRM) ou la mise sur le marché (gratuite ou payante) d’appareils/logiciels permettant ce contournement : il s’agit tout simplement de la fin de la copie privée ! Transformer un CD en MP3 pour l’utiliser dans son baladeur ou son autoradio devient un acte de contrefaçon !

Il ne fait absolument aucun doute que l’ACTA est demandé par les mêmes entreprises que celles qui souhaitent  les lois SOPA et PIPA américaines. Les conséquences pour l’innovation et la liberté d’expression seront les mêmes et aboutissent aux mêmes solutions d’espionnage massif de l’Internet.

La démocratie menacée

Patriot Act, PIPA, SOPA, UEFI, ACTA, HADOPI, LOPPSI I & II, DPI, Secrets d’Affaires et bien d’autres dont nous n’avons pas parlé ici ne sont pas un hasard. Certes, c’est le résultat de lobbys puissants et généreux vis-à-vis des politiques, mais pas uniquement. Il est bien difficile de ne voir, dans ces attaques très bien coordonnées, qu’une simple volonté de protéger les ayants droits. Le marteau-piqueur est trop gros pour écraser une si petite noisette. À vous de vous faire une opinion, mais pour moi cela ne fait aucun doute : la démocratie est largement attaquée en occident. Comme souvent, les luttes contre une minorité provoquent au mieux des privations ou au pire des abus pour tous les autres. Cette idée du risque zéro est ridicule, car elle est impossible (nous l’avons vu, la technologie n’a pas empêché le 11 septembre et n’en empêchera pas un autre), il est même difficile de dire que grâce à elle le risque est diminué et de combien.

En revanche pour le citoyen lambda, elle est source de tous les risques, de tous les abus et symbolise le chemin discret — mais bien — que prennent nos démocraties : le totalitarisme. Il est difficile ou impossible de supprimer une dictature (regardez les problèmes actuels des pays du printemps arabe), mais maintenir une démocratie est encore plus difficile. Il y a toujours un groupe d’hommes qui ont du pouvoir et de l’argent et qui en veulent inéluctablement beaucoup plus.
Le pouvoir pour la gloire, le pouvoir pour le garder, le pouvoir pour gagner plus d’argent. Oui, ce qui est pénible avec les vraies démocraties, c’est que les scandales se savent un jour ou l’autre, et qu’elles sont de vraies empêcheuses de magouiller en rond… Corrigeons cela ! (Sic !)

Eugène

dimanche, 12 février 2012

Der neue Totalitarismus

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Der neue Totalitarismus

Von Michael Paulwitz

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Adolfs Machtergreifung steht offenbar mal wieder vor der Tür. „Neonazi“-Zentralregister, Untersuchungsausschüsse, interministerielle „Kompetenzzentren“ – im Wochentakt werden neue Instrumente aus der Taufe gehoben, um der allenthalben vermuteten „braunen Gefahr“ entgegenzutreten. Beim Einstreichen der Dividende aus dem Auffliegen der Zwickauer Neonazi-Zelle verliert die Gesinnungsindustrie keine Zeit: Der „Kampf gegen Rechts“ geht in die nächste Runde und legt wieder ein paar hysterische Umdrehungen zu.

Fakten spielen dabei wie immer keine Rolle. Daß es im Fall der beiden toten Zwickauer Neonazis noch immer mehr Fragen und Mutmaßungen als Antworten gibt, daß man noch nicht einmal das Geständnis der Dritten im Bunde hat, das aus zwei Serienkillern mit irrer Ideologie erst eine „terroristische Vereinigung“ machen würde – einerlei; auch der Dynamik des Schröderschen „Aufstands der Anständigen“ hat es vor gut einem Jahrzehnt nicht geschadet, daß die antisemitischen Attentäter, die als Anlaß dienten, sich schon nach wenigen Wochen als islamistisch verblendete Einwanderer herausstellten.

Wo sind die keulenschwingenden Klischeenazis?

Ebensowenig zählt die Alltagswahrnehmung der Bevölkerung. Wer nicht gerade in der entlegensten mitteldeutschen Provinz lebt, wird kaum je einen jener Springerstiefel-Nazis zu Gesicht bekommen, die derzeit wieder jeden zweiten Alarm-Artikel in Zeitungen und Netzmedien illustrieren. Für den durchschnittlichen Bewohner einer deutschen Großstadt ist es auch nach „Zwickau“ und „NSU“ noch immer wahrscheinlicher, sein Auto an zündelnde Linksextremisten zu verlieren, von einer deutschenhassenden Jung-Immigranten-Gang auf Beutezug aufgemischt zu werden oder zwischen die Fronten schwarzvermummter linksterroristischer Bürgerkriegsarmeen zu geraten, die der Polizei regelmäßig Straßenschlachten liefern und die Kontrolle über ganze Straßenzüge beanspruchen, als auf einen keulenschwingenden Klischeenazi zu treffen.

Echte „Rechtsextremisten“ sind in einem Land, in dem man als Mitglied einer einschlägig etikettierten Partei nicht einmal Schornsteinfeger, Fußballtrainer oder Reservistenverbandsmitglied bleiben darf und in dem katholische Priester öffentlich darüber lamentieren, Gemeindemitglieder mit falschem Parteibuch nicht einfach aus der Kirche werfen zu können, ohnehin nicht nur politisch, sondern auch gesellschaftlich bis zur sozialen Auslöschung marginalisiert. Da muß man schon halluzinieren, um eine allgegenwärtige Nazi-Gefahr wahrzunehmen und eine schläfrige Gesellschaft, die „den Neonazis“ immer noch „viel zu leichtes Spiel“ (Charlotte Knobloch) lasse.

Politisch und finanziell einträgliche Halluzinationen

Die Pflege solcher Halluzinationen ist allerdings politisch und finanziell recht einträglich. Damit der Popanz von der so ungreifbaren wie allgegenwärtigen Neonazi-Bedrohung, der bisweilen fatal an die Haß-Suggestionen der „Five minutes’ hate“-Wochenschauen in George Orwells Dystopie „1984“ erinnert, auch aufrechterhalten werden kann, muß das Feindbild entgrenzt werden: vom Kriminellen, Terroristen und Gewalttäter, zu dessen Bekämpfung ja das für alle geltende Strafrecht ausreichend wäre, weil er mit Aufklärungs- und Umerziehungsprogrammen ohnehin kaum zu erreichen ist, auf den „Rechtsextremen“ als Gesinnungsverbrecher und vom „Rechtsextremen“ auf den „Rechten“ an sich, der den Vorgenannten erst den Boden „in der Mitte der Gesellschaft“ bereite. Und das kann dann im Prinzip jeder sein, der nicht links ist.

Das Ergebnis ist die Verankerung der Gleichung „rechts = böse“ in den Köpfen als Grundlage einer neuen Zivilreligion, deren Glaubenssätze absolut und unhinterfragbar gelten sollen. Daß es beim „Kampf gegen Rechts“ hauptsächlich um Geld und Macht geht, wird auch ganz offen ausgesprochen. „Kompetenzzentren“ seien ja schön und gut, aber vor allem müsse doch mehr Geld und vor allem dauerhaft und ohne Vorbedingungen an all die vielen Initiativen „gegen Rechts“ fließen, heißt es unisono von links; auch die Hohepriester und Laienprediger der neuen Zivilreligion streben nach Versorgungssicherheit.

„Kampf gegen Rechts als Staatsräson“

Derweil sonnen sich die Oberhäupter von Lobbyverbänden und Einwanderer-Organisationen, die wie selbstverständlich an den ministeriellen Presseterminen teilnehmen, im Glanz der ihnen zugefallenen quasi-hoheitlichen Mitspracherechte bei der Gesinnungsbewertung der gewöhnlichen Bürger des Staatsvolkes. „Kampf gegen Rechts als Staatsräson“ war ein Zeitungskommentar zur Bundestagsgedenkstunde am Jahrestag der Befreiung des Konzentrationslagers Auschwitz überschrieben – eines der alljährlich zelebrierten Hochämter der neuen „antifaschistischen“ Zivilreligion.

Dem Schreiber war vermutlich nicht bewußt, was er da aussprach: Sieht der Staat seinen Daseinszweck nicht mehr in der unparteiischen Gewährleistung von Freiheit, Rechtsstaatlichkeit und Sicherheit nach innen und außen für alle Bürger, sondern im Niederkämpfen bestimmter Gesinnungen, wird er zwangsläufig zur Partei in einem institutionalisierten geistigen Bürgerkrieg und zielt in letzter Konsequenz auf eine totalitäre Gesinnungsdiktatur à la soviétique.

Der Gesinnungsstaat verdrängt den Rechtsstaat

Daß das den in der Wolle gefärbten Kommunisten von der SED-PDS-„Linken“ zusagt und diese sich aggressiv gegen jede Gleichsetzung links- und rechtsextremistischer Gewalttäter wehren, wundert nicht. Eher schon muß besorgt stimmen, daß sie sich damit inzwischen in einer ganz großen Volksfront quer durch alle Bundestagsparteien befinden und die geistige Bürgerkriegsterminologie des „Kampfs gegen Rechts“ auch in der medialen Öffentlichkeit kaum noch hinterfragt wird.

Wo Meinungen von Staats wegen bekämpft werden, wo das staatliche Gewaltmonopol mißbraucht wird, um Delinquenten nach Gesinnungen zu sortieren und unterschiedlich zu behandeln, sind Rechtsstaat und Demokratie in ernster Gefahr.

samedi, 24 décembre 2011

The Myth of the Rule of Law and the Future of Repression

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The Myth of the Rule of Law and the Future of Repression

By Keith Preston

Ex: http://www.alternativeright.com/

Richard's post, "Obama's Ennabling Act," raises some interesting questions regarding the significance of the recently passed National Defense Authorization Act, and its probable impact, that I believe merit further discussion. The editorial issued on December 17 by the editors of Taki’s Magazine, “The Government v. Everyone,” represents fairly well the shared consensus of critics of the NDAA whose ranks include conservative constitutionalists and left-wing civil libertarians alike. While I share the opposition to the Act voiced by these critics, I also believe that Richard is correct to point out the questionable presumptions regarding legal and constitutional theory and alarmist rhetoric that have dominated the critics’ arguments.

Wholesale abrogation of core provisions of the U.S. Constitution is hardly rare in American history. The literature of leftist or libertarian historians of American politics is filled with references to the Alien and Sedition Act, Lincoln’s assumption of dictatorial powers during the Civil War, the repression of the labor movement during WWI, the internment of the Japanese during WW2 and so forth. Mainstream liberal critics of these aspects of American history will lament the manner by which America supposedly strays so frequently from her high-minded ideals, whereas more radical leftist critics will insist such episodes illustrate what a rotten society America always was right from the beginning.

Meanwhile, conservatives will lament how the noble, almost god-like efforts of the revered “Founding Fathers” have been perverted and destroyed by subsequent generations of evil or misguided liberals, socialists, atheists, or whomever, thereby plunging the nation into the present dark era of big government and moral decadence. These systems of political mythology not withstanding, a more realist-driven analysis of the history of the actual practice of American statecraft might conclude that such instances of the state stepping outside of its own proclaimed ideals or breaking its own rules transpire because, well, that’s what states do.

Carl Schmitt considered the essence of politics to be the existence of organized collectives with the potential to engage in lethal conflict with one another. Max Weber defined the state as an entity claiming a monopoly on the legitimate use of violence. Schmitt’s dictum, “Sovereign is he who decides on the state of exception,” indicates there must be some ultimate rule-making authority that decides what constitutes “legitimacy” and what does not, and that this sovereign entity is consequently not bound by its own rules. This principle is descriptive rather than prescriptive or normative in nature. Schmitt’s conception of the political is simply an analysis of “how things work” as opposed to “what ought to be.”

Like all other political collectives, the United States possesses a body of political mythology whose function is to convey legitimacy upon its own state. For Americans, this mythology takes on the form of what Robert Bellah identified as the “civil religion.” The tenets of this civil religion grant Americans a unique and exceptional place in history as the Promethean purveyors of “freedom,” “democracy,” “equality,” “opportunity,” or some other supposedly noble ideal. According to this mythology, America takes on the role of a providential nation that is in some way particularly favored by either a vague, deist-like divine force (Jefferson’s “nature’s god”) in the mainstream politico-religious culture, or the biblical god in the case of the evangelicals, or the progressive forces of history for left-wing secularists. The Declaration of Independence and the Constitution are the sacred writings of the American civil religion. It is no coincidence that constitutional fundamentalists and religious fundamentalists are often the same people. Prominent “founding fathers” such as Washington or Madison assume the role of prophets or patriarchs akin to Moses and Abraham.

In American political and legal culture, this civil religion and body of political mythology becomes intertwined with the liberal myth of the “rule of law.” According to this conception, “law” takes on an almost mystical quality and the Constitution becomes a kind of magical artifact (like the genie’s lantern) whose invocation will ostensibly ward off tyrants. This legal mythology is often expressed through slogans such as “We should be a nation of laws and not men” (as though laws are somehow codified by forces or entities other than mere mortal humans) and public officials caught acting outside strict adherence to legal boundaries are sometimes vilified for violation of “the rule of law.” (I recall comical pieties of this type being expressed during the Iran-Contra scandal of the late 1980s.) Ultimately, of course, there is no such thing as “the rule of law.” There is only the rule of the “sovereign.” The law is always subordinate to the sovereign rather than vice versa. Schmitt’s conception of the political indicates that the world is comprised first and foremost of brawling collectives struggling on behalf of each of their existential prerogatives. The practice of politics amounts to street-gang warfare writ large where the overriding principle becomes “protect one’s turf!” rather than “rule of law.”

 As an aside, I am sometimes asked how my general adherence to Schmittian political theory can be reconciled with my anarchist beliefs. However, it was my own anarchism that initially attracted me to the thought of Schmitt. His recognition of the essence of the political as organized collectives with the potential to engage in lethal conflict and his understanding of sovereignty as exemption from the rule-making authority of the state have the ironic effect of stripping away and destroying the systems of mythology on which states are built. Schmitt’s analysis of the nature of the state is so penetrating that it gives the game away. Politics is simply about maintaining power. Period.

Another irony is that Schmitt helped to clarify my anarchist beliefs considerably. I adhere to the dictionary definition of anarchism as the goal of replacing the state with a confederation or agglomeration of voluntary communities (while recognizing a certain degree of subjectivity to the question of what is “voluntary” and what is not). Theoretically, anarchist communities could certainly reflect the values of ideological anarchists like Kropotkin, Rothbard, or Dorothy Day. But such communities could also be organized on the model of South Africa’s Orania, or traditionalist communities like the Hasidim or Amish, or fringe cultural elements like UFO true-believers. Paradoxically, such communities could otherwise reflect the “normal” values of Middle America (minus the state).

The concept of fourth generation warfare provides a key insight as to how political anarchism can be reconciled with the political theory of Carl Schmitt. According to fourth generation theory as it has been outlined by Martin Van Creveld and William S. Lind, the state is in the process of receding as the loyalties of populations are being transferred to other entities such as religions, tribes, ideological movements, gangs, cults, paramilitaries, or whatever. Scenarios are emerging with increasing frequency where such non-state actors engage in warfare with states or in the place of states. Lebanon’s Hezbollah, which has essentially replaced the Lebanese state as both the defender of the nation and as the provider of necessary services on which the broader population depends, is a standard model of a fourth generation entity. In other words, Hezbollah has replaced the state as the sovereign entity in Lebanese society.

Another example is Columbia’s FARC, which has likewise dislodged the Colombian state as the sovereign in FARC-controlled territorial regions. The implication of this for political anarchism is that for the anarchist goal of autonomous, voluntary communities to succeed, a non-state entity (or collection of entities) must emerge that is capable of protecting the communities from conquest or subversion and possesses the will to do so. In other words, for anarchism to work there must be in place the equivalent of an anarchist version of Hezbollah  that replaces the state as the sovereign in the wider society, probably in the form of a decentralized militia confederation similar to that organized by the Anarchists of Catalonia during the Spanish Civil War…in case anyone was wondering.

The Future of Repression

Dealing with more immediate questions, the passage of the National Defense Authorization Act raises the issue of to what level repression carried out by the American state in the future will be taken, and of what particular form this repression will assume. I agree with Richard that it is improbable that NDAA represents any significant change of direction or dramatic acceleration in these areas. Therefore, it is highly unlikely that American political dissidents (the readers of AlternativeRight.Com, for instance) will be subject to mass arrests and indefinite detention without trial. Such tactics are likely to be reserved for individuals, primarily foreigners, genuinely involved or believed to be involved in the planning of acts of actual terrorism against American targets. There is at present very little of that within the context of domestic American society.

However, the unwarranted nature of Alex Jones-style alarmism does not mean there is no danger on the horizon. What is needed is a healthy medium between panic and complacency. Richard has argued that our present systems of soft totalitarianism that we find in the contemporary Western world may well give way to hard totalitarianism as Cultural Marxism/Totalitarian Humanism continues to tighten its grip. While this is a concern that I share and a prophecy that I regrettably think has a considerable chance of fulfillment, the question arises of what form “hard” totalitarianism might take in the future of the West.

It is unlikely we will ever develop states in the West that are organized on the classical totalitarian model complete with over the top pageantry and heads of states with strange uniforms and facial hair, given the way in which these are inimical to the universalist ideology, globalist ambitions, commercial interests, and aesthetic values of Western elites. Rather, I suspect the future of Western repression will take on either one of two forms (or perhaps a combination of both).

One of these is a model where repression rarely involves long term imprisonment or state-sponsored lethal action against dissidents. Instead, such repression might take on the form of persistent and arbitrary harassment, or the ongoing escalation of the use of professional and economic sanctions, targeting the families and associates of dissidents, or the petty criminalization of those who speak or act in defiance of establishment ideology. Richard has discussed the recent events involving Emma West and David Duke, and well as his own treatment at the hands of the Canadian authorities, and I suspect it is state action of this type that will largely define Western repression in the foreseeable future.

The state may not murder you or put you in prison for decades without trial, but you may lose your job, have your professional licensees revoked or the social service authorities threaten to remove your children from your home, or be subject to significant but brief harassment by legal authorities. You man find yourself brought up on minor criminal charges (akin to those that might be levied against a shoplifter or a pot smoker) if you utter the wrong words. Likewise, the state will increasingly look the other way as the use of extra-legal violence by leftist and other pro-system thugs is employed against dissenters. Indeed, much of what I have outlined here is already taking place and it can be expected that such incidents will become much more frequent and severe in the years and decades ahead. What I have outlined in this paragraph largely defines the practice of political repression as it currently exists in the West, particularly outside the United States, where traditions upholding free speech do not run quite as deeply.

However, this by no means indicates that Americans are off the hook. An even greater issue of concern, particularly for the United States, involves the convergence of four factors within contemporary American society and statecraft. These are the decline of the American empire in spite of the continuation of America’s massive military-industrial complex, mass immigration and radical demographic transformation, rapid economic deterioration and the disappearance of the conventional American middle class, and the growth of the general apparatus of state repression over the last four decades (the prison-industrial complex frequently criticized by the Left, for instance).

The combination of mass Third World immigration and ongoing economic decline, if continued uninterrupted, will have the effect of replicating the traditional Third World model class system in the U.S. (and perhaps much of the West over time). A class system organized on the basis of an opulent few at the top and impoverished many among the masses (the Brasillian model, for instance) will likely be accompanied by escalating social unrest and political instability. Such trends will be ever more greatly exacerbated by growing social, cultural, and ethnic conflict brought about by demographic change.

The American state has at its disposal an enormous military industrial complex that, frankly, wants to remain in business even as foreign military adventures continue to become less politically and economically viable. Likewise, the ongoing domestic wars waged by the American state against drugs, crime, gangs, guns, et. al. have generated a rather large “police industrial complex” with American borders. Libertarian writers such as William Norman Grigg have diligently documented the ongoing process of the militarization of American law enforcement and the continued blurring of distinctions between the rules of engagement involving soldiers on the battlefield on one hand and policemen dealing with civilians on the other. The literature of libertarian critics is filled with horror stories of, for instance, small town mayors having their household pets blown away by SWAT team members during the course of bungled drug raids.

The point is that as economic and social unrest, along with increasingly intense demographic conflict, continues to arise as it likely will in the foreseeable American future, the state will have at its disposal a significant apparatus for the carrying out of genuinely brutal repression of the kind normally associated with Latin American or Middle Eastern countries. Recall, for example, the “disappeared” of Latin America during the 1970s and 1980s. It is not improbable that we dissidents in the totalitarian humanist states of the postmodern West will face a dangerous brush with such circumstances at some point in the future.

 

jeudi, 11 août 2011

Inacceptable ingérence turque et menace conttre nos libertés!

Attentats de Norvège : la liberté d'expression en danger

 

Inacceptable ingérence turque et menace contre nos libertés!

PARIS (NOVOpress) — Les crises violentes, les attentats terroristes les plus graves, fragilisent les opinions publiques et offrent une fenêtre d’opportunité à des lobbies influents ou à des minorités agissantes pour faire avancer leurs intérêts. Les musulmans les plus radicaux et les plus politisés veulent tirer profit du drame norvégien pour attenter à la liberté d’expression des adversaires de l’expansion de l’islam en Europe.

Ibrahim Kalin, l’un des conseillers séniors du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, exige dans un commentaire paru il y a quelques jours dans le journal panarabiste Asharq Al-Awsat la criminalisation de l’« islamophobie » au titre de crime contre l’humanité. Kalin émet une violente critique vis-à-vis des chefs de gouvernement européens, qui selon lui n’ont rien fait jusqu’ici pour faire cesser la critique de l’islam.

« Le massacre norvégien a récusé les affirmations selon lesquelles l’islamophobie serait non violente et donc, contrairement à l’antisémitisme, relèverait de la liberté d’opinion et du droit à la critique. Après l’acte meurtrier d’Anders Behring Breivik, on ne peut plus traiter à la légère l’idéologie qui sous-tend cet acte, l’islamophobie », affirme Kalin, qui déplore – tout comme la gauche – le renforcement des partis de droite en Europe : « La montée de partis conservateurs hostiles à l’immigration et situés à d’extrême droite est devenue la principale tendance de la politique européenne depuis quelques années et a trouvé une base particulièrement forte en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Autriche et en Suisse. »

Kalin reproche aux chefs d’État et de gouvernement des plus grands États de l’Union européenne de céder à l’état d’esprit de la population, en déclarant (Angela Merkel, comme Nicolas Sarkozy et David Cameron), que le multiculturalisme était terminé. Kalil attribue le phénomène de l’islamophobie essentiellement à des préjugés et des stéréotypes par rapport à l’islam et aux musulmans… qu’il ne prend pas la peine de réfuter.

Source: http://fr.novopress.info/93855/attentats-de-norvege-la-liberte-dexpression-en-danger/

lundi, 09 mai 2011

L'automne des libertés

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L’automne des libertés

par Georges FELTIN-TRACOL

Quand les historiens de demain se pencheront sur la société hexagonale du début du XXIe siècle, ils la qualifieront aisément de société totalitaire molle. En effet, derrière une apparence laxiste se cache une entreprise de destruction systématique des libertés réelles.

Après la défense d’examiner certaines questions historiques sous peine d’emprisonnement (voir le cas de Vincent Reynouard aujourd’hui heureusement libéré), après la prohibition du purin d’ortie (mesure désormais abrogée), la surveillance intéressée de la Toile (cf. loi H.A.D.O.P.I.) et le bannissement public de la burqa musulmane, voilà les autorités prêtes à lever une « milice du sexe » contre les clients des prostituées qui rejoindra la cohorte de la « police de la pensée historique » et de la « gendarmerie du vêtement ».

Un célèbre quotidien vespéral a publié récemment une tribune libre, cosignée par la présidente et le rapporteur de la Mission d’information sur la prostitution en France, intitulée « La prostitution n’est pas une fatalité. Pénaliser le client est une nécessité ». Quelles sont les explications de ces deux députés pour exiger six mois de prison et 3000 euros d’amende aux adeptes des rencontres tarifées ?

Leur justification aurait pu être sanitaire ou sociale. Non, Danielle Bousquet, présidente de la mission et élue socialiste des Côtes-d’Armor, et Guy Geoffroy, élu U.M.P. de Seine-et-Marne, préfèrent recourir à des motivations morales et « politiquement correctes ». Faut-il ensuite s’étonner qu’ils écrivent : « si des députés de droite comme de gauche ont pu s’accorder sur les réponses à donner à ces questions, c’est parce que nous partageons les mêmes valeurs démocratiques et républicaines » ? Où est donc le pluralisme des valeurs, cette diversité fondamentale, tant vanté par ailleurs ? Remarquons une fois de plus la réalité indéniable de l’U.M.P.S., cette coalition kleptocratique parasitaire.

Que réclament donc ces députés, croisements improbables entre un néo-puritanisme post-chrétien et un ultra-féminisme hystérique ? Un ensemble de sottises, ce qui ne saurait surprendre de la part d’individus ignorants et incompétents (qu’on se rappelle de leurs « travaux » pitoyables sur les sectes…). En s’appuyant sur des analyses sociologiques partiales et des documents mondialistes provenant de l’U.N.I.C.E.F., ils assènent avec un mépris formidable et une absence totale de compassion que « les clients ne vivent pas dans la misère sexuelle. […] Ce pauvre homme dont le seul petit plaisir est “ d’aller aux putes ”. Ce serait presque lui que l’on considérerait comme une victime de sa solitude (Le Monde, 12 avril 2011) ». Qu’il est loin, le manifeste situationniste de Debord et Kayanati, qui dénonçait, dès 1966 !, la misère sexuelle avec la fameuse Misère en milieu  étudiant ! Oui, Bousquet et Geoffroy, certains « vont aux putes » comme d’autres participent aux dîners du Siècle ou s’enrichissent sur le dos des contribuables corvéables à merci… Qui sont les plus nocifs ?

N’en déplaise aux deux Tartuffes du Palais-Bourbon et à leurs congénères, la misère sexuelle existe, elle s’est même développée, favorisée par la schizophrénie sociale ambiante. La société exalte en permanence le sexe. Pour vendre une bagnole, un téléphone, un parfum, une pizza, un film, un yoghourt, il faut que la personne – produit d’appel soit physiquement irréprochable et nue, ou en (très) légère tenue. La saturation hyper-sexogène est maximale. Il n’est plus rare qu’un enfant en classe de 6e (soit onze ans) ait déjà vu un film pornographique et n’ignore rien de la vaste palette des pratiques sexuelles… Qu’on ne soit pas surpris de la recrudescence du nombre de viols, malgré les dénégations de la Mission d’information à ce sujet !

Tout pour nos deux députés que pour « Tartuffette » Bachelot, dite aussi la dame bienfaitrice des firmes pharmaceutiques, « il est enfin temps d’analyser la prostitution au regard du respect dû à l’être humain, de la “ non-patrimonialité ” du corps humain et de l’égalité des sexes (Le Monde, 12 avril 2011) ». Ah ! l’égalité des sexes, cette tarte à la crème postmoderniste… C’est au nom de cette absurde « égalité des sexes » que le législateur a inscrit dans le Code pénal le « viol au sein du couple ». Si l’épouse refuse d’assumer son devoir conjugal et si le mari passe outre, il risque la cour d’assises. Jusqu’à maintenant, le mari frustré pouvait se rabattre sur les professionnelles. Bientôt, qu’il fasse l’un ou l’autre, il rencontrera la justice républicaine. Serait-ce le moment d’Onan ?

L’« égalité des sexes » est une gigantesque escroquerie intellectuelle. L’homme n’est pas l’égal de la femme. Ce constat réaffirmé, doit-on en conclure qu’il faille tenir le beau sexe pour inférieur et le réduire à la condition  servile ? Non, surtout pas, car à l’égalité, notion moderne cruciale, il importe de privilégier une conception traditionaliste post-moderne, celle de la complémentarité des sexes à partir de laquelle se répartissent les tâches.

Pour Sarah-Marie Maffesoli du Collectif Droit et Prostitution, « pénaliser le client est un moyen détourné pour prohiber la prostitution. Cela pose la question de la liberté sexuelle de chacun. C’est une loi symbolique, portée par des féministes d’arrière-garde (Libération, 14 avril 2011) ». Elle aurait pu ajouter qu’on assiste à une intrusion supplémentaire de l’État dans la vie privée et l’intimité.

Incapables – car sans aucun courage – de légiférer contre les organismes bancaires et les forces d’argent ou d’imposer le revenu maternel, parental ou familial, voire de citoyenneté, les députés parient sur le renforcement du contrôle des personnes. « Tartuffette » Bachelot avertit qu’« il faudra probablement passer par le flagrant délit ou la dénonciation (Libération, 14 avril 2011) » pour surprendre le client. Va-t-on mettre sur écoute tous les Français ? Les espionner via une vidéo-protection inopérante, onéreuse et futile ? L’usage de la dénonciation ne rappelle-t-il pas les « heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire » (« Allo, la Kommandantur ? » ou bien cliquez sur le site Délation républicaine) ? La ministresse se sentirait-elle une âme d’indic ?

L’invasion de l’État et de la loi dans notre privauté n’est pas une nouveauté. Il y a longtemps que le Français subit des contraintes imbéciles : obligation de posséder un compte bancaire et donc de se soumettre aux intérêts ploutocratiques, d’envoyer ses enfants à l’école et donc de suivre des programmes ineptes, de se faire vacciner et donc d’entériner la mainmise des oligopoles médicaux, etc. Chantres du phalanstère et de la vie en communauté totale, les socialistes utopistes du XIXe siècle (Fourrier et Cabet), seraient pantois devant l’actuelle ingérence étatique qui s’étend encore. Bientôt, les foyers devront s’équiper d’alarme anti-incendie. Au nom de la soi-disant « égalité sexuelle », il imposera sous peu la répartition égalitaire des tâches ménagères. Combien de formulaires à remplir pour passer l’aspirateur ? Et que penser de la proscription prochaine de la gifle et la fessée aux enfants, sinon qu’il s’agit d’abolir la structure familiale et l’autorité parentale ? Quant aux réfractaires, on les embastillera parce que leurs enfants vont dans une école privée hors contrat, parce qu’ils choisissent un traitement médical alternatif (pensons aux avanies faites à ces grands scientifiques réprouvés que furent Mirko Beljanski et Loïc Le Ribault), parce qu’ils osent cultiver « bio » hors de toute réglementation eurocratique… Le tout assorti de l’accusation fallacieuse de menées sectaires…

En plus de l’amende et de l’incarcération (alors que les établissements pénitentiaires sont saturés), certains phobiques de la prostitution, une des rares phobies tolérées, proposent même au micheton pris sur le fait de suivre, à ses frais (c’est-à-dire accepter une extorsion légale), une sorte de stage de citoyenneté dans une association spécialisée. Ce « stage citoyen » existe dès à présent pour la burqa ainsi que pour les délits « racistes ». L’ouverture des camps de rééducation est proche.

Par-delà cette loi inique qui détourne l’opinion des véritables enjeux dont celui de la faiblesse des États face à l’omnipotence des multinationales, c’est principalement l’homme blanc hétérosexuel qui est donné à la vindicte de l’extrême féminisme et des nervis du « discours des genres ». Malgré une argumentation parfois maladroit (arrêtons d’attaquer le populisme !), l’acteur Philippe Caubère a très bien rappelé qu’on assiste à « la dégradation, la dérive et finalement la faillite d’un “ féminisme ” qui, s’inspirant du fameux “ modèle suédois ” – celui-là même qui permet à un journaliste adulte et responsable ayant accepté une relation sexuelle sans préservatif d’en faire envoyer l’auteur en prison -, se consacre aujourd’hui à la pratique de cette nouvelle chasse à course dont l’homme est le gibier (Libération, 14 avril 2011) ». Allié de l’hyper-classe, l’ultra-féminisme a déclaré la guerre des sexes. Que ces pétroleuses d’un nouveau genre fassent attention, l’homme européen ne renoncera pas à sa virilité sans combattre !

Bousquet et Geoffroy, nouveaux Diafoirus de l’Assemblée nationale, s’amourachent du fameux système suédois. La Suède, parlons-en ! Cet incroyable exemple de dégénérescence occidentale bénéficie cependant de circonstances atténuantes puisqu’il cumule les tares du protestantisme, de la social-démocratie égalitariste, du libéralisme et du féminisme. Il y a des États bien malchanceux dans le monde…

Victime d’étranges accusations, Julian Assange a raison de considérer la société suédoise comme « l’Arabie Saoudite du  féminisme ». À la suite de cette affaire curieuse, des juristes de ce pays décati se demandent si, avant de coucher, la femme ne devrait pas signer une décharge certifiant son consentement… De nos jours, Casanova et Don Juan seraient des ennemis publics parfaits.

Ravagée par une « ripoublique » plus que jamais totalitaire, sectaire et bananière, la France crève d’un excès de lois et de réglementations idiotes qui favorisent l’anomie sociale. Ce délitement revient au « monstre froid » étatique, laquais de la super-classe parasite, qui veut nous contrôler. Contre son invasion dans nos vies, préparons la dissidence, la rébellion, le recours aux maquis… Quant aux Bachelot, Bousquet, Geoffroy et compagnie, stipendiés de l’oligarchie, dégagez ! Bienvenue en revanche aux hétaïres, aux ribaudes, aux courtisanes ! Et donnons au Palais-Bourbon enfin vidé une meilleure fonction : devenir le plus grand lupanar d’Europe !

Georges Feltin-Tracol


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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mardi, 22 mars 2011

Céline épuré, les néogestapistes à la manoeuvre

Céline épuré, les néogestapistes à la manoeuvre
 
Flash - 10/02/2011
 

 

En cet hiver 2008, c'est le journaliste-écrivain Kleber Haedens qui était sur la sellette : on voulait baptiser du nom de ce Hussard un collège de la Garenne-Colombes. Or l'affreux Haedens a commis comme critique littéraire, voilà presque quatre-vingts ans, deux articles dans Je suis partout; il collaborait aussi à l'Action française. Scandaleux. Épuré, donc. Comme Jacques Chardonne, autre écrivain en Charentaises cher à feu Mitterrand (François) qui participa avant-guerre à un voyage d'agrément outre-Rhin... Et comme Florent Schmitt dont un enseignant découvrit parait-il au détour d'un article qu'il aurait lors du récital de Kurt Weill, en 1933, lancé un retentissant "Vive Hitler !" Alors, au trou, tout ce petit monde ! Au vide-ordures, les écrivains, les musiciens et leurs oeuvres, direction les poubelles de l'histoire !

C'est ce que l'on voudrait faire avec Céline, dont le cinquantenaire de la mort avait été inscrit cette année sur la liste des commémorations nationales. Une liste et un nom qui n'avaient jusqu'ici soulevé aucune objection jusqu'au jour où Serge Klarsfeld, le "chasseur de nazis", a sommé le ministre de la Culture de la nettoyer. Au nom des Fils et Filles de déportés juifs de France, il a menacé d'en appeler à Sarkozy si le Mitterrand du jour n'obtempérait pas. Bien joué, car s'il en a les initiales, Frédéric n'a pas les c... de son oncle François. Le tonton avait un penchant pour les jeux d'alcôve le neveu, lui, se couche. Car personne ne résiste plus à ceux qui voudraient que l'on eût été résistant dès 1930.

Et pendant ce temps, saint Genet...
Céline, vu d'aujourd'hui et d'ici, a certes écrit des horreurs. C'était un temps, c'était un ton. Qu'on relise la presse d'alors, les discours, les échanges fleuris dans les travées de l'Assemblée. On ne peut pas juger d'hier avec la morale ou l'amoralité d'aujourd'hui. Et Céline a payé : emprisonné au Danemark au lendemain de la guerre, rapatrié en France et condamné, pour collaboration, à un an d'emprisonnement, 50 000 francs d'amende, la confiscation de la moitié de ses biens et l'indignité nationale. Il a vécu le reste de sa vie à Meudon, écrivain et médecin.
Personne, aujourd'hui, ne peut lire —et n'a sans doute lu— les écrits "indignes" pour la bonne raison qu'ils sont depuis longtemps introuvables. Pour en juger, et pour instruire puisqu'il paraît que c'est le but, encore faudrait-il savoir de quoi l'on parle. Mais au train plombé où vont les choses, on peut même imaginer que le seul fait de les avoir dans sa bibliothèque pourrait conduire demain devant un tribunal.

La morale et la vertu se sont déplacées. Quand on lisait encore les introuvables de Céline, on cachait la prose d'un Jean Genet dans l'Enfer des bibliothèques. Autres temps, autres moeurs : le chantre de la dépravation, l'amoureux transi des assassins, le génial poète de la perversion a été fêté en grande pompe l'an passé, à l'occasion du centenaire de sa naissance. Pas de censure mais de grands coups d'encensoir pour l'écrivain qui chante avec lyrisme son bonheur pédophile et sa fascination pour les biscotos des ptits gars de la Milice et les SS bien costumés. Pas de problème pour Monsieur Klarsfeld et ses troupes de néogestapistes : Jean Genet n'aimait pas les nazis pour leurs idées, il rêvait juste de les sodomiser.

Dans cette nouvelle affaire Céline, on retiendra pour finir les propos de bon sens d'un Frédéric Vitoux, biographe du Dr Destouches et auteur de nombreux livres sur son oeuvre. De la polémique du jour, il dit : "Cent le mot "célébra6ons"qui est ambigu. Il ne s'agit pas de tresser des lauriers à l'écrivain. Le cinquantenaire de sa mort est une occasion de s'intéresser à son oeuvre, d'examiner à nouveau ses zones d'ombre. On ne peut tout de même pas nier que c'est l'un des plus grands écrivains français." Non, on ne peut pas, mais la littérature n'a rien à voir là-dedans.


Marie-Claire ROY
Flash, 10/02/2011

 

samedi, 05 mars 2011

Les nouvelles polices de la pensée

 

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LES NOUVELLES POLICES DE LA PENSÉE

Chronique hebdomadaire de Philippe Randa

La plus connue des polices française est certes celle qui a son siège place Beauvau ; le remaniement ministériel de dimanche soir y a porté à sa tête Claude Guéant, en remplacement de Brice Hortefeux. Sans doute pour illustrer une fois de plus la formule, rendue célèbre en 1963 par Luchino Visconti dans son film "Le Guépard" : "Tout change pour que rien ne change" !

Ce qui change depuis quelques années, en revanche, c’est la multiplication des autres “polices”. Beaucoup plus discutables. 

 

La plus ancienne est cette “police de la pensée”, immortalisée par George Orwell dans son roman dystopique "1984", mais qui, désormais, est déclinée sous toutes les formes possibles et imaginables, telle que l’avait dénoncée dès avril 1990 dans les colonnes du "Figaro" l’ancienne communiste Annie Kriegel : bien que juive, elle s’inquiètait de voir la communaute juive française apparaître “comme un groupe exigeant que règne en sa faveur une véritable police de la pensée [...] une insupportable police juive de la pensée…” Une “police des spectacles” a également sévi. Les humoristes Patrick Timsit et Bruno Gaccio en ont été les premiers à en faire les frais.
Un sketch du premier sur les mongoliens (“C’est comme les crevettes, tout est bon sauf la tête”) le fit poursuivre en justice. Il échappa à une condamnation en créant une association d’aide aux trisomiques... en collaboration avec la famille qui l’avait assigné !
Le second moqua les nains dans une émission de Canal + (“T’enlèves la tête et le cul d’un nain, y’a moins à manger que sur une caille”). “Sommé de faire des excuses publiques par l’Association des personnes de petites tailles et l’APF, il répondit : “Pensez-vous vraiment que j’ai des excuses à formuler eu égard à l’énormité du propos ? Je revendique et assume ce mauvais gout”” (www.handinaute.org).
Quant à leur confère Dieudonné, il fut chassé des plateaux de télévision après un sketch jugé peu soumis aux diktats de cette “insupportable police” que dénonçait Annie Krigel ; lui s’entête, depuis, à ne pas faire repentance… et à le faire savoir !
Quant à la liste de ces nouvelles polices de la pensée, qu’elles soient “hygiénistes” (haro sur les fumeurs !), “mensongèrement sécuritaires” (souriez, automobilistes, vous êtes flashés !) ou encore “bancaires” (limitation du montant des retraits en espèces de votre propre compte), elle s’allonge au fil des mois.
Dernière “police de la pensée” à la mode, celle des vacances ! Plusieurs ministres se sont retrouvés dans le collimateur : Michèle Alliot-Marie en a perdu son ministère pour avoir accompagné papa et maman en Tunisie… Le Premier Ministre Fillon s’est longuement expliqué sur sa mauvaise idée d’avoir été promener sa moitiée en Égypte à Noël dernier, tandis que le conseiller special à l’Élysée Henri Guaino faisait de même… en Libye ! À croire qu’ils l’ont fait exprès !
Le plus étonnant tout de même (quoi que !) sont que le seul reproche qui leur soit adressé est de s’être compromis avec des dictatures qui se sont toutes écroulées sitôt leur départ…
On aurait pu remarquer, tout de même que, nos ministres ne portaient donc pas la scoumoune qu’à leurs seuls compatriotes !
Et on aurait pu aussi leur faire remarquer, en passant, que lorsqu’on est Ministre en exercice d’un pays qui subit une crise économique importante et durable, la moindre des convenances serait qu’ils montrent l’exemple en “consommant français”.
Mais la convenance, comme le bon goût, ne sont pas les attributs de la Sarkozye. La chance non plus, d’ailleurs !
 

FLASH INFOS MAGAZINE N°60 EST PARU !

(www.flashmagazine.fr)
AU SOMMAIRE :
NOTRE DOSSIER : D’UN TOTALITARISME L’AUTRE…

L’hyper-classe des voleurs, des menteurs et des parasites !
• Pierre Le Vigan
Staline, Hitler, Mussolini, Pol Pot : “Hier, ils voulaient changer l’homme” ?
• Christian Bouchet
Ben Ali, Moubarak, Kadhafi : “Aujourd’hui, ils en profitent !” ?
• Nicolas Gauthier
Sarkozy, Bruni : “Et nous, quand est-ce qu’on les vire ?”
• Alain Soral s’indigne contre Sarkozy, le dîner du CRIF et “les nouvelles racines juives de la France”
• Jean-Claude Lauret se penche sur la vie de Dashiell Hammett : “Au temps de la prohibition, les années folles du roman noir”
• Topoline est allée voir le paquebot France au musée de la Marine, l’ancien et le nouveau, pour sauver l’honneur national…
• Mondialisation : “Les dangers de la planche à billets”, encore un vieux truc pour nous couler !
• Rugby : Sonny Bill Williams, notre nouveau champion
Pour s’abonner, c’est simple : Seulement 50 euros par an pour 26 numéros !
Et rapide en ligne et en toute sécurité sur le site : www.flashmagazine.fr…


© Philippe Randa, écrivain et éditeur (www.dualpha.com), est également rédacteur en chef adjoint de Flash Magazine (www.flashmagazine.fr). Ses chroniques sont libres de reproduction à la seule condition que soit indiquée leurs origines.

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mercredi, 26 janvier 2011

Ma io, filosemita, celebro Céline

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Ma io, filosemita, celebro Céline

di Guido Ceronetti

Fonte: Corriere della Sera [scheda fonte]


«La Francia sbaglia a cancellare l’omaggio, era l’occasione per analizzarlo»


D eploro fortemente che uno scrittore come Céline sia stato tolto dal calendario delle celebrazioni per il 2011 in Francia. Un ministro della Cultura, in qualsiasi governo francese, ha sufficiente autorità per resistere ad ogni gruppo privato di pressione, sia pure benemerito, come in questo caso. Céline non è un piccolo pesce; è uno dei massimi scrittori e testimoni del secolo. Il suo cinquantenario (morì nel 1961, a Meudon, in banlieue) non sarà ugualmente dimenticato. Si capisce: la Shoah è una ferita della storia dell’uomo che il tempo non può né deve sanare, e il grido di Rachele in Ramah seguita a irrorarla di lutto. Ma la paranoia antisemita di uno scrittore che non ha versato sangue di deportati va vista come una anomalia della psiche, un’ombra del Fato, il possesso di un demone incubo. Va analizzata come malattia e non elevata a colpa. «Ha una pallottola in testa» lo giustificava Lucette. Lui, l’episodio della Grande Guerra che l’aveva fatto congedare e medagliare in fretta, non l’aveva mai taciuto: l’agitava sempre, il suo congedo di invalido permanente per il settantacinque per cento: ma sopratutto a renderlo furiosamente antisemita era stata l’ossessione che gli ebrei — tutti, in massa, banchieri o straccioni — spingessero ad una nuova spaventosa guerra con la povera Germania, che fino a Hitler non pensava minimamente a difendersene. Nel Trentasette pubblicò il suo manufatto di deliri, Bagatelles pour un massacre, pestando perché la Francia non perdesse tempo a disfarsi dei suoi ebrei, a scrostarli dai muri, a cacciarli via «che non se ne parlasse più» : una scrittura così potente come la sua attirò come miele gli antidreyfusardi, senza guadagnargli le simpatie dei nazisti; per la Gestapo, Céline era più pazzo che utile. Anche come antisemita Céline fu un isolato: i comunisti lo esecrarono dopo Mea culpa, agli antisemiti bisognosi di «razzismo scientifico» o religioso, di motivazioni monotone e piatte, quel Vajont di metafore forsennate, che finivano in pura autodistruzione spense presto il favore iniziale; inoltre, incontenibile, sotto l’occhio dei tedeschi occupanti che rigettavano e temevano il suo zelo pacifista, picchiava pubblicamente anche contro la connerie aryenne (che renderei come fessaggine, stronzaggine ariana). Non furono le sciagurate metafore celiniane dei tre saggi antisemiti a riempire i treni dei deportati da sterminare: chi li avrà mai letti tra i burocrati di Vichy? In una guerra simile contro l’essenza umana (altro che «banalità del male» !) furono senza numero i paradossi tragici. Céline nel Semmelwei, nel Voyage, in Mort à crédit, nei suoi romanzi stilisticamente ultraviolenti del dopoguerra, nei suoi viaggi al seguito del governo collaborazionista in fuga a Sigmaringen, spinse fino all’indicibile l’espressione letteraria della pietà umana; fu un moderno, e rimane, incarnatore di Buddha, un angelo pieno di cicatrici, che sfoga una pena scespiriana. Aggiungi il suo lavoro fino all’ultimo giorno di strenuo medico dei poveri, che quasi mai si faceva pagare. Lucette, a Meudon, mi mostrò la poltrona dove Céline passava la notte di insonne a vita. Il paesaggio, dalla vetrata, erano le officine della Renault-Billancourt, una fumante galera umana, non scorgevi un albero. Di là gli cadevano gocce fisse di delirio, da scavare una pietra, sul cranio della pallottola di guerra, Erinne dettatrici di insulti feroci di satirico, di maniaco di persecuzione (motivato), di aperture denunciatrici di verità crudeli, di amore per la bellezza, di sorriso in travaglio. L’insonnia, alleata del Contrasto, violenta di chiaroscuro, è «madre di tutto» . Il secolo XX ci ha lasciato tre libri, generati direttamente da una interminabile sequela di calvari umani che ha appestato e stravolto la totalità del pianeta abitato o inabitato — e i tre grandi libri mi sono indicati essere i racconti e i diari ultimi di Kafka, i racconti della Kolyma di Varlam Šalamov, e il Voyage au bout de la nuit di Céline. Comparando l’antisemitismo ormai sciolto negli acidi del Tempo di Céline, e il disastro filosofico di Martin Heidegger quando fu pervaso, tra 1933 e 1935, per vanità universitaria, per credulità da debilità mentale (quantunque giovane), di zelo filonazista nascostamente antisemita— mi sarebbe più facile, dovessi fare il minosse e pronunciarmi su entrambi, mandare semiassolto (o del tutto) Céline, astenendomi dall’incolpare Heidegger esclusivamente per motivi di prescrizione. Un pensatore non aveva nessun diritto di degradarsi a quel modo. Il discorso di rettorato del filosofo di Friburgo è peggio, è più mendace, più corruttore, di Bagatelles pour un massacre. Tuttavia, se di valori si parla, Heidegger è Heidegger. Se di gloria letteraria si parla, Céline, riplasmatore del linguaggio, petite musique, affrescatore e medico delle miserie umane, è Céline. Ingiusto e ridicolo, cancellarlo dalle celebrazioni del 2011. Era un’occasione per comprendere, riscoprire, analizzare. L’odio, Spinoza dixit, non può mai essere buono.

Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

Céline et la bêtise

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Céline et la Bêtise

 

Claude Bourrinet

Ex: http://www.voxnr.com/

 

Bernanos, qui déplorait que Hitler eut déshonoré l’antisémitisme, mais gaulliste nonobstant, et même, si l’on veut « Juste », bien qu’avec la distance d’un océan, disait, sans doute avec raison, que la bêtise menait le monde. Ce dernier est bien trop vaste pour qu’on s’en fasse une idée bien précise, mais pour ce qui concerne la France, on ne risque guère de se tromper.

Comme le remarque le Figaro de ce jour, non sans un humour un peu décalé : « Le ministre de la Culture donne raison à Serge Klarsfeld… ». On ne manquera pas de s’étonner qu’un aussi emblématique représentant de la République, garant du patrimoine de la Nation, « donne raison » à un individu, au détriment d’une communauté dont il devrait placer au-dessus de tout l’intérêt. A moins qu’on se soit trompé justement de communauté… Mais au fond, on a vu récemment d’autres ministres, et même le Chef de l’Etat, sembler défendre des causes individuelles, parfois en changeant les lois, par exemple celle concernant les jeux en ligne.

On ne sera sans doute pas assez ingénu pour croire que Monsieur Mitterrand soit tombé en amour, comme disent nos amis anglais, pour l’ex soldat de Tsahal, ci-devant garde frontière (autrement dit gardien d’un ghetto où moisissent misérablement plus d’un million de femmes, d’enfants et d’hommes condamnés à boire de l’eau croupie), détenteur de la légion d’honneur, probablement pour avoir remplir son devoir sioniste, et subsidiairement mené son petit boulot d’inquisiteur et de censeur.

On se dit que l’intelligence eût consisté à faire le moins de bruit possible, à laisser passer les commémoration dont tout le monde se fout, quand bien même les faiseurs de discours feraient mine de ne pas s’en apercevoir, d’autant plus que l’anniversaire de la mort de Céline a lieu un premier juillet, au moment où la France vraie, corporelle et suante répète le grand exode estival vers un Sud qui a vocation, il faut le dire, à recevoir avec voracité la barbaque éreintée de nos compatriotes. A la limite, pour les quelques demi-savants titillés par une curiosité malsaine, on aurait pu asséner quelques bonnes vérités bienpensantes, histoire de faire diversion, en rappelant l’ignominie de Louis-Ferdinand, en condamnant sa logorrhée antisémite (bien que ces écrits-là fussent interdits de publication) ; et, plus intelligemment encore (on demande vraiment l’impossible !), il aurait été possible de souligner le caractère subversif de la prose célinienne, dont on a du mal à trouver l’équivalent dans la critique, pourtant maintenant bien conformiste, de la guerre, du colonialisme et du culte de l’agent.
Ah ! le culte de l’argent… Domaine risqué, s’il en est. C’est justement là où le bât blesserait. On procèderait presque à des amalgames répugnants. Honni soit qui mal y pense ! Et le Président Sarkozy, qui, pour l’argent, a les yeux de cette pauvre Chimène à qui ont prête beaucoup à des taux d’usurier, le prendrait pour lui.

Mais foin de pingrerie ! Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Pourquoi ne pas vider nos librairies, nos bibliothèques, et accessoirement notre Panthéon, de quelques brebis galeuses des Lettres, qui s’en sont pris injustement au Peuple élu ? Exit donc Voltaire, Rousseau, Balzac, Maupassant, et d’autres, (sans parler de Valéry, de Gide …) qui ont commis un certain nombre de pages fort calomniatrices et, il faut le dire, affreusement caricaturales.

Et tant que nous y sommes, et, mon Dieu, pourquoi ne défendre qu’une seule communauté ? (on nous traiterait de raciste !), pourquoi ne pas interdire Rabelais, qui a ignominieusement caricaturé les Sorbonicards, en les présentant comme des ivrognes, Agrippa d’Aubigné, qui a éructé contre les papistes, Ronsard, qui a vomi contre les Protestants, Corneille, qui a, comme un vieux Turold, fait l’apothéose d’un tueur de Maures, Diderot, qui a calomnié les Jésuites du Paraguay, pourtant défenseurs des Indiens, etc. Et que penser de tous ces écrivains qui n’ont eu de mots assez durs contre la démocratie, le progrès, la modernité triomphante ? Preuve que, comme les chemins menant à Rome, le génie achoppe toujours devant la bêtise des hommes. Eternelle lutte !
Diable merci, nos Lettres ne manquent pas de fureur haineuse, et parfois, cela donne du talent.

Dans cinq cents ans peut-être, s’il est encore un monde et si notre langue française n’a pas disparu, malgré les efforts déployés par la nouvelle classe des Tartuffes, des béotiens et des cyniques apatrides, qui restera-t-il de nos grands artistes, quand Messieurs Mitterrand et Klarsfeld ne demeureront même pas dans la mémoire des vers de terre ? Nul doute que Louis-Ferdinand Céline trônera, aux côtés de ses illustres prédécesseurs, dont le géant Rabelais, et de toutes les gloires de notre Nation.

Céline: l'insupportable police de la pensée a encore frappé...

Céline: l'insupportable police de la pensée a encore frappé... 
 

Robert Spieler 6.jpgPar Robert Spieler

Délégué général de la

Nouvelle Droite Populaire

 

Il y a 50 ans disparaissait Louis Ferdinand Céline, le plus grand écrivain du XXème siècle. Son nom figure, ou plutôt figurait, dans le recueil des célébrations nationales 2011 édité par le ministère de la Culture. Fureur, glapissements, hystérie… Serge Klarsfeld, président de l’Association des fils et filles de déportés juifs de France exige de Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture, « le retrait immédiat de ce recueil et la suppression dans celui qui le remplacera des pages consacrées à Céline ». Céline est en effet non seulement l’auteur du Voyage au bout de la nuit et de Mort à Crédit, mais aussi de pamphlets antisémites, tels Bagatelles pour un massacre et L’Ecole des cadavres. Klarsfeld menace : « S’il ne désavoue pas la décision de le faire figurer dans les célébrations nationales, nous attendrons que le Premier ministre et le Président de la République prennent position. Notre réaction va être dure ». Et Klarsfeld de rappeler que la Licra et lui-même avaient déjà fait plier François Mitterrand qui faisait déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du Maréchal Pétain, tous les 11 novembre, honorant par ce geste le héros de Verdun. Mitterrand finira par y renoncer en 1993.

Même Philippe Sollers, écrivain de gauche, est scandalisé de cette insupportable arrogance. Voila ce qu’il déclare : « Il est insensé qu’un citoyen (Serge Klarsfeld) demande au Président de la République de retirer un auteur de l’importance de Céline (…) » Et de rajouter : « C’est une façon de jouer avec le feu extrêmement dangereuse ». On ne le lui fait pas dire…

A propos d’antisémites, une petite offrande à Serge Klarsfeld. Non, pas un extrait de Céline, mais celui d’une haute figure de la République socialiste et franc-maçonne, Jean Jaurès, qui déclarait le 1er mai 1895 à La Dépêche de Toulouse : « Dans les villes, ce qui exaspère le gros de la population française contre les Juifs, c’est que par l’usure, par l’infatigable activité commerciale et par l’abus des influences politiques, ils accaparent peu à peu la fortune, le commerce, les emplois lucratifs, les fonctions administratives, la puissance publique. (…) Ils tiennent une grande partie de la presse, les grandes institutions financières, et, quand ils n’ont pu agir sur les électeurs, ils agissent sur les élus ».

Alors, Jean Jaurès bientôt à la trappe, comme Céline ?

jeudi, 20 janvier 2011

"Tom Sawyer" censuré aux Etats-Unis

« Tom Sawyer » censuré aux Etats-Unis

 

Levée de boucliers contre le « politiquement correct »

 

The_advantures_of_Tom_Sawyer.jpgMontgomery/Alabama – Les esprits critiques viennent de réagir vivement en apprenant la prochaine sortie de presse d’une version « politiquement correcte » des « Aventures de Tow Sawyer et d’Huckleberry Finn », le célèbre ouvrage de Mark Twain. Le « New York Times », dans un éditorial, fustige le fait que le célèbre livre subira des « dégâts irréparables » dans cette nouvelle version «politiquement correcte ». Le principal quotidien des Etats-Unis écrit : « Ce n’est plus Twain ».

 

Répondant aux questions du magazine à sensation et à gros tirages, « USA Today », Jeff Nichols, le directeur du Musée Mark Twain de Hartford (Connecticut), déclare au sujet de l’élimination du terme « Nigger » dans la version expurgée du livre : « Ce mot peut certes être terrible, il peut meurtrir, mais il y a une raison pour laquelle il se trouve écrit là ». Finalement, l’auteur voulait dresser un tableau exact de la vie des années 40 du 19ème siècle dans l’Etat américain du Missouri. Le professeur de droit Randall Kennedy, de l’Université de Harvard, a déclaré, à propos de l’élimination du « N-word », du « mot-qui-commence-par-N » (*), qu’il « était fondamentalement erroné de vouloir éradiquer un mot qui appartient à notre histoire ».

 

Mark Twain sera-t-il exclu de la liste des livres à lire pour l’école ?

 

Dans cette nouvelle version du roman de l’écrivain américain Mark Twain, « Les aventures de Tom Sawyer et d’Huckleberry Finn », le terme « Nigger », très usité à l’époque, est remplacé par le mot « slave » (= « esclave ») ; de même le terme « Injun », jugé désormais injurieux, est remplacé par « Indian » (= « Indien ») (**). Or le roman restitue l’atmosphère qui régnait dans les Etats du Sud des Etats-Unis à l’époque où subsistait encore l’esclavage.

 

Comment la petite maison d’édition « New South Books » justifie-t-elle son alignement sur le « politiquement correct », dans le cas du livre de Mark Twain qui paraitra, expurgé, en février 2011 ? Elle estime qu’elle est contrainte à pratiquer cette politique d’expurgation en ôtant du livre tous les termes qui pourraient aujourd’hui choquer parce que les établissements d’enseignement américains menacent de censurer le livre et de ne plus le donner à lire aux enfants. Sans l’élimination des termes qui choquent, le livre de Mark Twain disparaîtrait tout bonnement des listes de lectures obligatoires ou du contenu des cours de littérature américaine. Non seulement dans les écoles mais aussi dans les universités. Tels sont les arguments de la maison d’édition de Montgomery/Alabama. Les dirigeants de celle-ci étaient si mal assurés qu’ils n’ont même pas écrit noir sur blanc, dans leur communiqué à la presse, les termes qu’ils entendent remplacer par des « vocables moins blessants ».

 

(source : http://www.jungefreiheit.de/ - 10 janvier 2011).

 

Notes :

(*) L’utilisation de l’expression « N-word » est calquée sur celle, déjà ancienne, de « F-word », pour « fuck ». Dans l’ambiance souvent puritaine du monde anglo-saxon, le terme « fuck », équivalent de l’allemand « ficken », a posé problème au moment de sa vulgarisation généralisée à partir des années 50 du 20ème siècle.

 

(**) Le terme « Injun » est simplement une graphie simplifiée et purement phonétique du terme « Indian », tel qu’il était prononcé par les colons anglophones du territoire nord-américain. De même, « Cajun », désignant les francophones catholiques de la région de la Nouvelle Orléans, est aussi une transcription phonétique de la prononciation écornée du terme « Acadian », soit « Acadien ». Les francophones de la Nouvelle Orléans étaient partiellement originaires de l’Acadie, région jouxtant le Canada français. Arrivés en Louisiane, suite à leur expulsion par les fondamentalistes protestants, ils ont reçu le nom de « Cajuns », dès qu’ils se sont déclarés « Acadiens », en prononçant ce mot de surcroît avec l’accent que l’on dit aujourd’hui « québécois ». Il ne viendrait à aucun représentant de la « francité » l’idée saugrenue de vouloir purger tous les livres américains où figure le terme de « cajun ». Au contraire, il est perçu comme l’expression d’une spécificité francophone originale. 

 

 

jeudi, 13 janvier 2011

Kritik an Zensur von "Tom Sawyer" wächst

Kritik an Zensur von „Tom Sawyer“ wächst

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

tom%20sawyer.gifMONTGOMERY. Kritiker haben empört auf die „politisch korrekte“ Neuauflage von „Die Abenteuer von Tom Sawyer und Huckleberry Finn“ reagiert. Die New York Times schreibt in einem Leitartikel, dem Werk würde durch die zensierte Neuauflage „irreparabler Schaden“ zugefügt. „Das ist nicht Twain“, sagt die wichtigste Tageszeitung in den  USA.

Gegenüber dem auflagenstärksten Boulevardblatt USA Today sagte der Direktor des Mark-Twain-Museums in Hartford (Conneticut) Jeff Nichols über das gestrichene Wort „Nigger“: „Das Wort mag schrecklich sein, mag verletzend sein, aber es gibt einen Grund dafür, daß es da ist.“ Schließlich sei es dem Autor darum gegangen, die Welt der 40er Jahre des 19. Jahrhunderts in Missouri zu portraitieren. Der Jura-Professor Randall Kennedy von der Harvard Universität sagte mit Blick auf das N-Wort, es sei „grundfalsch ein Wort aus unserer Geschichte einfach auslöschen zu wollen.“

Fliegt Mark Twain aus dem Unterricht?

Hintergrund ist die Neuauflage des bekanntesten Romans des amerikanischen Schriftstellers Mark Twain „Die Abenteuer von Tom Sawyer und Huckleberry Finn“. Das vielgebrauchte Wort „Nigger“ wurde durch „Sklave“ ersetzt und das ebenfalls als Schimpfwort empfundene „Injun“ durch „Indianer“. Der Roman handelt in den amerikanischen Südstaaten in der Zeit der Negersklaverei.

Der kleine New South Books Verlag begründete die Neuauflage, die im Februar auf den Markt kommt, mit der drohenden Zensur durch amerikanische Bildungseinrichtungen. Andernfalls drohe das Werk Twains aus dem Unterrichtmaterial amerikanischer Schulen und Universitäten entfernt zu werden, teilte der Verlag aus Montgomery (Alabama) mit. Der Verlag war so verunsichert, daß er noch nicht einmal die Worte nennen wollte, die durch „weniger verletzende Worte“ ersetzt worden sind. (rg)

mardi, 28 décembre 2010

Wikileaks - a Big Dangerous US Government Con Job

Wikileaks - a Big Dangerous US Government Con Job

By F. William Engdahl

Ex: http://www.engdahl.oilgeopolitics.net/

The story on the surface makes for a script for a new Oliver Stone Hollywood thriller. A 39-year old Australian hacker holds the President of the United States and his State Department hostage to a gigantic cyber “leak,” unless the President leaves Julian Assange and his Wikileaks free to release hundreds of thousands of pages of sensitive US Government memos. A closer look at the details, so far carefully leaked by the most ultra-establishment of international media such as the New York Times, reveals a clear agenda. That agenda coincidentally serves to buttress the agenda of US geopolitics around the world from Iran to Russia to North Korea. The Wikileaks is a big and dangerous US intelligence Con Job which will likely be used to police the Internet.

internet-censorship.jpgIt is almost too perfectly-scripted to be true. A discontented 22 -year old US Army soldier on duty in Baghdad, Bradley Manning, a low-grade US Army intelligence analyst, described as a loner, a gay in the military, a disgruntled “computer geek,” sifts through classified information at Forward Operating Base Hammer. He decides to secretly download US State Department email communications from the entire world over a period of eight months for hours a day, onto his blank CDs while pretending to be listening to Lady Gaga. In addition to diplomatic cables, Manning is believed to have provided WikiLeaks with helicopter gun camera video of an errant US attack in Baghdad on unarmed journalists, and with war logs from Iraq and Afghanistan.

Manning then is supposed to have tracked down a notorious former US computer hacker to get his 250,000 pages of classified US State Department cables out in the Internet for the whole world to see. He allegedly told the US hacker that the documents he had contained "incredible, awful things that belonged in the public domain and not on some server stored in a dark room in Washington, DC." The hacker turned him in to US authorities so the story goes. Manning is now incommunicado since months in US military confinement so we cannot ask him, conveniently. The Pentagon routinely hires the best hackers to design their security systems.

Then the plot thickens. The 250,000 pages end up at the desk of Julian Assange, the 39-year-old Australian founder of a supposedly anti-establishment website with the cute name Wikileaks. Assange decides to selectively choose several of the world’s most ultra-establishment news media to exclusively handle the leaking job for him as he seems to be on the run from Interpol, not for leaking classified information, but for allegedly having consensual sex with two Swedish women who later decided it was rape.

He selects as exclusive newspapers to decide what is to be leaked the New York Times which did such service in promoting faked propaganda against Saddam that led to the Iraqi war, the London Guardian and Der Spiegel. Assange claims he had no time to sift through so many pages so handed them to the trusted editors of the establishment media for them to decide what should be released. Very “anti-establishment” that. The New York Times even assigned one of its top people, David E. Sanger, to control the release of the Wikileaks material. Sanger is no establishment outsider. He sits as a member of the elite Council on Foreign Relations as well as the Aspen Institute Strategy Group together with the likes of Condi Rice, former Defense Secretary William Perry, former CIA head John Deutch, former State Department Deputy Secretary and now World Bank head Robert Zoellick among others.

Indeed a strange choice of media for a person who claims to be anti-establishment. But then Assange also says he believes the US Government version of 9/11 and calls the Bilderberg Group a normal meeting of people, a very establishment view.

The latest sensational Wikileaks documents allegedly from the US State Department embassies around the world to Washington are definitely not as Hillary Clinton claimed "an attack on America's foreign policy interests that have endangered innocent people." And they do not amount to what the Italian foreign minister, called the "September 11 of world diplomacy." The British government calls them a threat to national security and an aide to Canada’s Prime Minister calls on the CIA to assassinate Assange, as does kooky would-be US Presidential hopeful Sarah Palin.

Most important, the 250000 cables are not "top secret" as we might have thought. Between two and three million US Government employees are cleared to see this level of "secret" document,1 and some 500,000 people around the world have access to the Secret Internet Protocol Network (SIPRnet) where the cables were stored.

Siprnet is not recommended for distribution of top-secret information. Only 6% or 15,000 pages of the documents have been classified as even secret, a level below top-secret. Another 40% were the lowest level, "confidential", while the rest were unclassified. In brief, it was not all that secret.2

Most of the revelations so far have been unspectacular. In Germany the revelations led to the removal of a prominent young FDP politician close to Guido Westerwelle who apparently liked to talk too much to his counterpart at the US Embassy. The revelations about Russian politics, that a US Embassy official refers to Putin and Medvedev as “Batman and Robin,” tells more about the cultural level of current US State Department personnel than it does about internal Russian politics.

But for anyone who has studied the craft of intelligence and of disinformation, a clear pattern emerges in the Wikileaks drama. The focus is put on select US geopolitical targets, appearing as Hillary Clinton put it “to justify US sanctions against Iran.” They claim North Korea with China’s granting of free passage to Korean ships despite US State Department pleas, send dangerous missiles to Iran. Saudi Arabia’s ailing King Abdullah reportedly called Iran’s President a Hitler.

Excuse to police the Internet?

What is emerging from all the sound and Wikileaks fury in Washington is that the entire scandal is serving to advance a long-standing Obama and Bush agenda of policing the until-now free Internet. Already the US Government has shut the Wikileaks server in the United States though no identifiable US law has been broken.

The process of policing the Web was well underway before the current leaks scandal. In 2009 Democratic Senator Jay Rockefeller and Republican Olympia Snowe introduced the Cybersecurity Act of 2009 (S.773). It would give the President unlimited power to disconnect private-sector computers from the internet. The bill "would allow the president to 'declare a cyber-security emergency' relating to 'non-governmental' computer networks and do what's necessary to respond to the threat." We can expect that now this controversial piece of legislation will get top priority when a new Republican House and the Senate convene in January.

The US Department of Homeland Security, an agency created in the political hysteria following 9/11 2001 that has been compared to the Gestapo, has already begun policing the Internet. They are quietly seizing and shutting down internet websites (web domains ) without due process or a proper trial. DHS simply seizes web domains that it wants to and posts an ominous "Department of Justice" logo on the web site. See an example at . Over 75 websites were seized and shut in a recent week. Right now, their focus is websites that they claim "violate copyrights," yet the torrent-finder.com website that was seized by DHS contained no copyrighted content whatsoever. It was merely a search engine website that linked to destinations where people could access copyrighted content. Step by careful step freedom of speech can be taken away. Then what?


1 BBCNews, Siprnet: Where the leaked cables came from, 29 November, 2010, accessed here

2 Ken Dilanian, Inside job: Stolen diplomatic cables show U.S. challenge of stopping authorized users, Los Angeles Times, November 29, 2010, accessed here

00:20 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : wikileaks, etats-unis, censure, internet | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

mercredi, 15 décembre 2010

La France, pays le moins démocratique de l'Europe de l'Ouest

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La France, pays le moins démocratique de l'Europe de l'Ouest

Ex: http://www.polemia.com/

 

En France on parle beaucoup de « république ». Rarement de démocratie. Et pour cause ! La France est le pays le moins démocratique de l’Europe de l’Ouest.

La démocratie c’est le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple. Cela suppose d’abord la liberté d’expression et la capacité de s’informer librement avant toute prise de décision — ce n’est pas le cas. Cela suppose ensuite une représentation élective des différents courants d’opinion qui soit équitable — ce n’est pas non plus le cas. Cela implique que la loi votée prévale sur les règles imposées d’ailleurs — ce n’est pas davantage le cas. Cela suppose enfin que le peuple puisse se prononcer directement par des référendums sur des sujets nationaux et locaux et que son opinion soit respectée — là encore ce n’est pas le cas.
Explications.

La France lanterne rouge pour la liberté de la presse

Reporters sans frontière publie chaque année un classement des pays selon leur degré de liberté de la presse. La France ne cesse de perdre des places. En 2010, elle se situe au 44e rang mondial derrière la… Papouasie Nouvelle Guinée. A l’exception de l’Italie, tous les pays d’Europe de l’Ouest sont largement devant la France.

Il y a deux explications à cela :
– l’existence en France de lois liberticides créant des délits d’opinion sur le « racisme », « l’homophobie » ou « la mémoire » ; lois d’autant plus dangereuses qu’elles sont interprétées au sens large par les tribunaux et qu’elles prévoient comme peine complémentaire l’inégibilité ; menace qui pèse sur la liberté d’expression des représentants élus du peuple ;
– une grande concentration des médias souvent contrôlés par des groupes d’affaires et des banquiers : Rothschild à Libération, Lazard au Monde, Goldman Sachs au conseil d’administration de Bouygues, propriétaire de TF1, pour ne citer que quelques cas.

Un Parlement croupion

A l’exception de la Grande-Bretagne, la quasi-totalité des pays d’Europe pratiquent le scrutin proportionnel et ont des parlements qui représentent la diversité et la pluralité des courants d’opinion : écologistes, populistes, identitaires, souverainistes, régionalistes notamment sont représentés dans les assemblées politiques.

Rien de tel en France où le scrutin majoritaire a mis en place un duopole UMP/PS c’est-à-dire droite d’affaires versus gauche mondialiste…, à moins que ce ne soit… droite mondialiste contre gauche d’affaires.

En France, depuis trente ans, les réformes de modes de scrutins qui se succèdent limitent les possibilités d’expression des courants non dominants : suppression de la proportionnelle législative en 1988, suppression de la proportionnelle nationale aux européennes de 2004, suppression de la proportionnelle intégrale aux élections régionales en 2004, et suppression annoncée de toute proportionnelle pour les futurs conseillers territoriaux qui remplaceront les conseillers régionaux en 2014.

Un gouvernement des juges

Le Parlement français est peu représentatif et dans les faits il a peu de pouvoirs. Il vote des lois bavardes mais le Conseil d’Etat, la Cour de cassation, le Conseil constitutionnel censurent tout ce qui n’est pas parfaitement politiquement correct (notamment en matière de sécurité, de famille et d’immigration). Et ces juridictions interprètent souvent lato sensu les jurisprudences de la Cour européenne des droits de l’homme et de la Cour européenne de justice, l’aura du juge apatride servant à renforcer le pouvoir du juge national.

Certes, les autres pays européens – sauf la Suisse – sont souvent logés à la même enseigne que la France. Mais ils ont des parlements davantage soucieux de leurs pouvoirs. La France, elle, vit clairement sous le gouvernement des juges, ce qui est singulier pour un pays qui a fait la Révolution, en 1789, notamment pour échapper au pouvoir des magistrats.

L’absence de démocratie directe

En Suisse, seule vraie démocratie européenne, le peuple peut s’exprimer par référendum d’initiative populaire sur tous les sujets et ce à l’échelon fédéral, cantonal, local. Les Allemands et les Italiens n’ont pas des possibilités aussi larges mais ils peuvent néanmoins s’exprimer directement à l’échelon local et régional. Ils jouissent ainsi de libertés que n’ont pas les Français : un Allemand de Munich ou de Stuttgart peut s’opposer à la construction de grandes tours ; pas un Parisien. On objectera que les Français ont pu en 2005 se prononcer par référendum sur le traité européen constitutionnel. Mais, comme leur vote négatif a déplu aux oligarques, un texte similaire à celui qu’ils avaient refusé leur a été imposé en 2007 par le président de la République. Formidable déni de démocratie !

La scénarisation médiatique des élections présidentielles

En 1962, le général De Gaulle a voulu que les Français élisent directement le président de la République au suffrage universel. C’est toujours le cas. A condition de préciser toutefois que les Français se prononcent sur une pré-sélection, préalablement faite par les médias, des candidats réputés « présidentiables » : Chirac, Barre, Mitterrand en 1988 ; Chirac, Balladur, Jospin en 1995 ; Chirac, Jospin en 2002 ; Royal, Bayrou, Sarkozy en 2007. C’est toujours droite d’affaires ou gauche mondialiste. On objectera qu’en 2002 Jean-Marie Le Pen parvint à se hisser au deuxième tour ; ses chances de succès étaient faibles mais il n’a pas eu droit à un combat loyal ni médiatiquement, ni politiquement, ni constitutionnellement, de grands médias allant jusqu’à appeler à des manifestations contre le résultat d’un premier tour de scrutin !

En matière de démocratie, la France rend des points à tous ses voisins

La démocratie est en crise dans tous les pays d’Europe. Partout les entraves à la liberté d’expression du peuple se multiplient : y compris en Suisse où l’UDC qui réunit 30% des suffrages et gagne des référendums a été privée de salle pour son congrès de décembre 2010 qu’elle a dû organiser dans les frimas sur une prairie.

Pourtant, à bien y regarder, c’est en France que la démocratie est la plus malmenée.

Ainsi les Suisses pratiquent la démocratie directe, organisent des élections proportionnelles et bénéficient d’une presse un (tout petit) peu moins conformiste qu’ailleurs. Les Italiens connaissent le scrutin proportionnel et un peu de démocratie directe. Tout comme les Allemands. Les Britanniques ont un scrutin-guillotine mais de vrais journaux et l’absence de lois liberticides. Portugais, Espagnols et Belges ont aussi un scrutin proportionnel.

La France cumule toutes les entraves à la démocratie : des lois liberticides, une presse hyper-conformiste à la solde des milieux d’affaires internationaux, un gouvernement des juges, l’absence de toute démocratie directe et un scrutin guillotine. En France, plus encore qu’ailleurs, le vote ne sert pas à choisir une politique, il sert tout au plus à donner une légitimité aux fondés de pouvoir de la superclasse mondiale. Il serait temps que le peuple se réveille pour défendre son intérêt et ses libertés.

Polémia
06/12/2010

Image : Lanterne rouge

dimanche, 12 décembre 2010

The Total Control Society is Here: Iris Scanners

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The Total Control Society Is Here: Iris Scanners

by John W. Whitehead

Ex: http://www.lewrockwell.com/

 
   

"In the future, whether it's entering your home, opening your car, entering your workspace, getting a pharmacy prescription refilled, or having your medical records pulled up, everything will come off that unique key that is your iris. Every person, place, and thing on this planet will be connected [to the iris system] within the next 10 years."

Jeff Carter, CDO of Global Rainmakers

The U.S. government and its corporate allies are looking out for you — literally — with surveillance tools intended to identify you, track your whereabouts, monitor your activities and allow or restrict your access to people, places or things deemed suitable by the government. This is all the more true as another invasive technology, the iris scanner, is about to be unleashed on the American people.

Iris scanning relies on biometrics, which uses physiological (fingerprint, face recognition, DNA, iris recognition, etc.) or behavioral (gait, voice) characteristics to uniquely identify a person. The technology works by reading the unique pattern found on the iris, the colored part of the eyeball. This pattern is unique even among individuals with the exact same DNA. It is read by projecting infra-red light directly into the eye of the individual.

The perceived benefits of iris scan technology, we are told, include a high level of accuracy, protection against identity theft and the ability to quickly search through a database of the digitized iris information. It also provides corporations and the government — that is, the corporate state — with a streamlined, uniform way to track and access all of the information amassed about us, from our financial and merchant records, to our medical history, activities, interests, travels and so on. In this way, iris scans become de facto national ID cards, which can be implemented without our knowledge or consent. In fact, the latest generation of iris scanners can even capture scans on individuals in motion who are six feet away. And as these devices become more sophisticated, they will only become more powerfully invasive.

At the forefront of this effort is the American biometrics firm Global Rainmakers Inc. (GRI), which has partnered with the city of Leon — one of the largest cities in Mexico — to create "the most secure city in the world." GRI plans to achieve this goal by installing iris scanners throughout the city, thus creating a virtual police state in Leon.

The eye scanners, which can scan the irises of 30—50 people per minute, will first be made available to law enforcement facilities, security check-points, police stations, detention areas, jails and prisons, followed by more commercial enterprises such as mass transit, medical centers and banks and other public and private locations. As the business and technology magazine Fast Company reports:

To implement the system, the city is creating a database of irises. Criminals will automatically be enrolled, their irises scanned once convicted. Law-abiding citizens will have the option to opt-in.

However, as Fast Company points out, soon no one will be able to opt out:

When these residents catch a train or bus, or take out money from an ATM, they will scan their irises, rather than swiping a metro or bank card. Police officers will monitor these scans and track the movements of watch-listed individuals. "Fraud, which is a $50 billion problem, will be completely eradicated," says Carter. Not even the "dead eyeballs" seen in Minority Report could trick the system, he says. "If you've been convicted of a crime, in essence, this will act as a digital scarlet letter. If you're a known shoplifter, for example, you won't be able to go into a store without being flagged. For others, boarding a plane will be impossible."

Mark my words: the people of Leon, Mexico, are guinea pigs, and the American people are the intended control subjects.

In fact, iris-scanning technology is already being implemented in the U.S. For example, the Department of Homeland Security ran a two-week test of the iris scanners at a Border Patrol station in McAllen, Texas, in October 2010. That same month, in Boone County, Missouri, the sheriff's office unveiled an Iris Biometric station purchased with funds provided by the U.S. Department of Justice. Unknown by most, the technology is reportedly already being used by law enforcement in 40 states throughout the country.

There's even an iPhone app in the works that will allow police officers to use their iPhones for on-the-spot, on-the-go iris scanning of American citizens. The manufacturer, B12 Technologies, has already equipped police with iPhones armed with facial recognition software linked to a statewide database which, of course, federal agents have access to. (Even Disney World has gotten in on the biometrics action, requiring fingerprint scans for anyone entering its four Orlando theme parks. How long before this mega-corporation makes the switch to iris scans and makes the information available to law enforcement? And for those who have been protesting the whole-body imaging scanners at airports as overly invasive, just wait until they include the iris scans in their security protocol. The technology has already been tested in about 20 U.S. airports as part of a program to identify passengers who could skip to the front of security lines.)

The goal of the corporate state, of course, is to create a total control society — one in which the government is able to track the movements of people in real time and control who does what, when and where. In exchange, the government promises to provide security and convenience, the two highly manipulative, siren-song catchwords of our modern age.

Again, as Fast Company reports:

For such a Big Brother-esque system, why would any law-abiding resident ever volunteer to scan their irises into a public database, and sacrifice their privacy? GRI hopes that the immediate value the system creates will alleviate any concern. "There's a lot of convenience to this — you'll have nothing to carry except your eyes," says Carter, claiming that consumers will no longer be carded at bars and liquor stores. And he has a warning for those thinking of opting out: "When you get masses of people opting-in, opting out does not help. Opting out actually puts more of a flag on you than just being part of the system. We believe everyone will opt-in."

So who's the real culprit here? While we all have a part to play in laying the foundations for this police state — the American people due to our inaction and gullibility; the corporations, who long ago sold us out for the profit they could make on us; the federal government, for using our tax dollars to fund technologies aimed at entrapping us; lobbyists who have greased the wheels of politics in order to ensure that these technologies are adopted by government agencies; the courts, for failing to guard our liberties more vigilantly; the president, for using our stimulus funds to fatten the pockets of technology execs at the expense of our civil liberties — it's Congress that bears the brunt of the blame. Our so-called elected representatives could and should have provided oversight on these technologies in order to limit their wide-spread use by corporations and government agencies. Yet they have done nothing to protect us from the encroaching police state. In fact, they have facilitated this fast-moving transition into a suspect society.

Ultimately, it comes back to power, money and control — "how it is acquired and maintained, how those who seek it or seek to keep it tend to sacrifice anything and everything in its name" — the same noxious mix that George Orwell warned about in his chilling, futuristic novel 1984. It is a warning we have failed to heed. As veteran journalist Walter Cronkite observed in his preface to a commemorative edition of 1984:

1984 is an anguished lament and a warning that vibrates powerfully when we may not be strong enough nor wise enough nor moral enough to cope with the kind of power we have learned to amass. That warning vibrates powerfully when we allow ourselves to sit still and think carefully about orbiting satellites that can read the license plates in a parking lot and computers that can read into thousands of telephone calls and telex transmissions at once and other computers that can do our banking and purchasing, can watch the house and tell a monitoring station what television program we are watching and how many people there are in a room. We think of Orwell when we read of scientists who believe they have located in the human brain the seats of behavioral emotions like aggression, or learn more about the vast potential of genetic engineering. And we hear echoes of that warning chord in the constant demand for greater security and comfort, for less risk in our societies. We recognize, however dimly, that greater efficiency, ease, and security may come at a substantial price in freedom, that "law and order" can be a doublethink version of oppression, that individual liberties surrendered for whatever good reason are freedoms lost.

November 16, 2010

Constitutional attorney and author John W. Whitehead [send him mail] is founder and president of The Rutherford Institute. He is the author of The Change Manifesto (Sourcebooks).

Copyright © 2010 The Rutherford Institute

00:20 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : contrôle, totalitarisme, surveillance totale, censure | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

dimanche, 28 novembre 2010

Nobelprijswinnaar niet welkom in Turkije

Ex: http://www.telegraaf.nl/buitenland/

Nobelprijswinnaar niet welkom in Turkije
Van onze correspondent
ISTANBOEL -  De Britse schrijver V.S. Naipaul, die in 2001 de Nobelprijs
voor de Literatuur won, kan vanwege zijn kritiek op de islam niet deelnemen
aan een internationale literaire bijeenkomst in Istanboel.

naipaul_wife_prize_photo.jpgAanvankelijk was de in Trinidad geboren Naipaul als eregast uitgenodigd voorhet European Writers Parliament, een groot internationaal literair evenement dat vandaag in Istanboel van start gaat. Toen dat bekend werd, protesteerde een groep Turkse schrijvers fel en dreigde met een boycot.

De komst van Naipaul zou "een belediging zijn voor moslims", vanwege eerdere uitlatingen van de schrijver over de islam.

Zo heeft de Nobelprijswinnaar eens gezegd dat islamisering een vorm van
kolonisatie is die rampzalige gevolgen met zich meebrengt. Dat zou volgens
Naipaul vooral gelden voor mensen die zich tot de islam bekeren, omdat ze
hun afkomst en eigen verleden moeten verloochenen.

Volgens de Turkse dichter en filosoof Hilmi Yavuz beledigt de schrijver met
zulke opmerkingen de islam en moslims. Daarom is zijn komst naar het
literaire evenement niet gewenst, aldus Yavuz. Vele andere Turkse schrijvers
zijn dezelfde mening toegedaan. "De uitnodiging aan Naipaul moet worden
ingetrokken en men moet de schrijver vertellen wat daarvan de reden is",
aldus Özdenören. "De aanwezigheid van Naipaul is een belediging voor
moslims", aldus de linkse Turkse schrijver Cezmi Ersöz.

De organisator van het evenement, Ahmet Kot, probeerde nog de protesterende
Turkse schrijvers tegemoet te komen door Naipaul niet meer als eregast te
verwelkomen. Naipaul zou alleen de openingsspeech houden. Het
compromisvoorstel mocht niet baten. De protesterende Turkse schrijvers
hielden voet bij stuk. Daarna hebben het organisatiecomité en Naipaul
gezamenlijk besloten dat het beter is dat hij thuisblijft.

samedi, 25 septembre 2010

Las 10 estrategias de manipulacion mediatica

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Las 10 estrategias de manipulación mediática

El lingüista Noam Chomsky elaboró la lista de las “10 Estrategias de Manipulación” a través de los medios

Ex: http://causarevolucionaria.wordpress.com/

1. La estrategia de la distracción El elemento primordial del control social es la estrategia de la distracción que consiste en desviar la atención del público de los problemas importantes y de los cambios decididos por las elites políticas y económicas, mediante la técnica del diluvio o inundación de continuas distracciones y de informaciones insignificantes.


La estrategia de la distracción es igualmente indispensable para impedir al público interesarse por los conocimientos esenciales, en el área de la ciencia, la economía, la psicología, la neurobiología y la cibernética. ”Mantener la Atención del público distraída, lejos de los verdaderos problemas sociales, cautivada por temas sin importancia real. Mantener al público ocupado, ocupado, ocupado, sin ningún tiempo para pensar; de vuelta a granja como los otros animales (cita del texto ‘Armas silenciosas para guerras tranquilas)”.

2. Crear problemas y después ofrecer soluciones. Este método también es llamado “problema-reacción-solución”. Se crea un problema, una “situación” prevista para causar cierta reacción en el público, a fin de que éste sea el mandante de las medidas que se desea hacer aceptar. Por ejemplo: dejar que se desenvuelva o se intensifique la violencia urbana, u organizar atentados sangrientos, a fin de que el público sea el demandante de leyes de seguridad y políticas en perjuicio de la libertad. O también: crear una crisis económica para hacer aceptar como un mal necesario el retroceso de los derechos sociales y el desmantelamiento de los servicios públicos.

3. La estrategia de la gradualidad. Para hacer que se acepte una medida inaceptable, basta aplicarla gradualmente, a cuentagotas, por años consecutivos. Es de esa manera que condiciones socioeconómicas radicalmente nuevas (neoliberalismo) fueron impuestas durante las décadas de 1980 y 1990: Estado mínimo, privatizaciones, precariedad, flexibilidad, desempleo en masa, salarios que ya no aseguran ingresos decentes, tantos cambios que hubieran provocado una revolución si hubiesen sido aplicadas de una sola vez.

4. La estrategia de diferir. Otra manera de hacer aceptar una decisión impopular es la de presentarla como “dolorosa y necesaria”, obteniendo la aceptación pública, en el momento, para una aplicación futura. Es más fácil aceptar un sacrificio futuro que un sacrificio inmediato. Primero, porque el esfuerzo no es empleado inmediatamente. Luego, porque el público, la masa, tiene siempre la tendencia a esperar ingenuamente que “todo irá mejorar mañana” y que el sacrificio exigido podrá ser evitado. Esto da más tiempo al público para acostumbrarse a la idea del cambio y de aceptarla con resignación cuando llegue el momento.

5. Dirigirse al público como criaturas de poca edad. La mayoría de la publicidad dirigida al gran público utiliza discurso, argumentos, personajes y entonación particularmente infantiles, muchas veces próximos a la debilidad, como si el espectador fuese una criatura de poca edad o un deficiente mental. Cuanto más se intente buscar engañar al espectador, más se tiende a adoptar un tono infantilizante. Por qué? “Si uno se dirige a una persona como si ella tuviese la edad de 12 años o menos, entonces, en razón de la sugestionabilidad, ella tenderá, con cierta probabilidad, a una respuesta o reacción también desprovista de un sentido crítico como la de una persona de 12 años o menos de edad (ver “Armas silenciosas para guerras tranquilas”)”.

6. Utilizar el aspecto emocional mucho más que la reflexión. Hacer uso del aspecto emocional es una técnica clásica para causar un corto circuito en el análisis racional, y finalmente al sentido critico de los individuos. Por otra parte, la utilización del registro emocional permite abrir la puerta de acceso al inconsciente para implantar o injertar ideas, deseos, miedos y temores, compulsiones, o inducir comportamientos…

7. Mantener al público en la ignorancia y la mediocridad. Hacer que el público sea incapaz de comprender las tecnologías y los métodos utilizados para su control y su esclavitud. “La calidad de la educación dada a las clases sociales inferiores debe ser la más pobre y mediocre posible, de forma que la distancia de la ignorancia que planea entre las clases inferiores y las clases sociales superiores sea y permanezca imposibles de alcanzar para las clases inferiores (ver ‘Armas silenciosas para guerras tranquilas)”.

8. Estimular al público a ser complaciente con la mediocridad. Promover al público a creer que es moda el hecho de ser estúpido, vulgar e inculto…

9. Reforzar la autoculpabilidad. Hacer creer al individuo que es solamente él el culpable por su propia desgracia, por causa de la insuficiencia de su inteligencia, de sus capacidades, o de sus esfuerzos. Así, en lugar de rebelarse contra el sistema económico, el individuo se autodesvalida y se culpa, lo que genera un estado depresivo, uno de cuyos efectos es la inhibición de su acción. Y, sin acción, no hay revolución!

10. Conocer a los individuos mejor de lo que ellos mismos se conocen. En el transcurso de los últimos 50 años, los avances acelerados de la ciencia han generado una creciente brecha entre los conocimientos del público y aquellos poseídas y utilizados por las elites dominantes. Gracias a la biología, la neurobiología y la psicología aplicada, el “sistema” ha disfrutado de un conocimiento avanzado del ser humano, tanto de forma física como psicológicamente. El sistema ha conseguido conocer mejor al individuo común de lo que él se conoce a sí mismo. Esto significa que, en la mayoría de los casos, el sistema ejerce un control mayor y un gran poder sobre los individuos, mayor que el de los individuos sobre sí mismos.

Fuente