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mercredi, 11 décembre 2013

L'EDUCATION : LE NOUVEL OPIUM DU PEUPLE

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L'EDUCATION : LE NOUVEL OPIUM DU PEUPLE
 
De la fierté à la honte

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr/
 

L’école française vient d'être classée au 25ème rang mondial. La France vient de reculer de trois places dans le classement international PISA qu'il est maintenant de bon ton chez les spécialistes de l'Education nationale de critiquer et de rejeter alors qu'hier, elle leur servait d'argumentaire pour justifier des expériences nordiques ou finlandaises totalement inappropriées et inadaptées au territoire. Comme pour l'immigration, comme pour le chômage et la désindustrialisation, on pratique gauche et droite confondues la méthode Coué: casser le thermomètre pour faire descendre la fièvre ! 


L'échec de l'Education nationale, malgré les budgets qui y sont consacrés (8 410 euros par élève et année scolaire en France, l'un des taux les plus élevés au monde !) a suscité depuis mardi des déclarations de bonnes intentions de tous bords. Aucune ne remet en question les dogmes fondamentaux qui en sont la véritable cause à savoir l'idéologie du collège unique, de l'élève au centre du dispositif scolaire (loi d'orientation Jospin), des 80 % d'élèves au baccalauréat, de la baisse sidérante des contenus des programmes, de la positive attitude de tous les proviseurs (pas de zéro, demain plus de notes) sauf que et c'est le propre de ce métier difficile, on ne peut tricher dans l'éducation. 


Quoiqu'on fasse, on se retrouve un jour au pied du mur quand le décrochage scolaire est quotidien. Tous les enseignants de France connaissent la demande formulée oralement de remonter toutes les notes du baccalauréat mais surtout l'hypocrisie des inspecteurs, de l'inspection générale de l'Education nationale exigeant de noter par exemple en langue les élèves à partir de 8 ou 9 et se refusant bien sûr de l'acter par écrit ! Les enseignants ne sont plus de fait que les exécutants d'une politique folle devenue le substitut de la religion, le nouvel opium du peuple.


Les nouveaux programmes d'Histoire, par exemple, abandonnent l'Histoire chronologique. Le programme ne sert plus que la nouvelle religion : la laïcité, l'antiracisme et le mondialisme dans un télescopage ahurissant des dates qui permet de traiter les guerres sans avoir fait les systèmes totalitaires ou vice-versa. Le principal est que l'élève ne réfléchisse jamais à la notion d'événement, ne comprenne pas le concept d'ennemi - ce qui serait le politiser -, le principal étant comme au temps des Jésuites de lui bourrer le crâne d'idées ''généreuses" pour justifier demain la barbarie non pas de la colonisation mais de nouvelles guerres d'ingérence humanitaire à l'uranium appauvri.


En fait, dans l'éducation, rien ne changera. 

La descente qui s'apparente maintenant à un plongeon, continuera. Il suffit de voir l'entêtement du Ministre Vincent Peillon à s'accrocher à la réforme des rythmes scolaires malgré le désaveu manifeste de la mise en pratique de la réforme sur le terrain, la désorganisation et la déstructuration psychologique des élèves qu'elle entraîne, relevés à Paris par les cabinets de pédiatres. Pour Peillon, abandonner maintenant cette réforme, c'est inévitablement démissionner ! Mais les Ministres peuvent bien démissionner ou changer au gré des alternances politiques, on ne change jamais rue de Grenelle les conseillers, véritables artisans des réformes de l'Education nationale depuis près de quarante ans. Ce système est devenu l'un des systèmes les plus inégalitaires.


Pisa 2012, un verdict accablant 

Dans l’édition Pisa 2012, la "performance" des élèves français en mathématiques a diminué de 16 points entre 2003 (511) et 2012 (495), ce qui, en neuf ans, fait passer la France des pays dont la performance est supérieure à la moyenne de l'OCDE aux pays dont la performance est dans la moyenne de l'OCDE (494 dans l'étude 2012).! Déjà, on prépare une baisse des programmes mathématiques des classes préparatoires puisque les programmes sont devenus infaisables. Les ingénieurs français qui sortent des grandes écoles possédent un bon niveau mais, pour combien de temps ?...


Au-delà de ce décrochage du modèle français, l'autre tendance du Pisa 2012, c'est le creusement du fossé entre "très bons" et "très mauvais" élèves. L'OCDE ose même parler du "mal français", un mal « bien plus marquée que dans la plupart des autres pays de l'OCDE ». Le verdict de l'étude est alarmant : "En France, le système d'éducation est plus inégalitaire qu'il ne l'était neuf ans auparavant. En d'autres termes, lorsqu'on appartient à un milieu défavorisé, on a aujourd'hui moins de chance de réussir en France qu'en 2003". Effarant, quand on pense aux discours socialisants sur l'"égalité des chances", la "réussite de tous les élèves". Pour la première fédération de l'éducation, la FSU, là aussi aucune remise en question de fond : l'école française ne serait simplement «plus que jamais face au défi des inégalités sociales» et le syndicat corporatiste de demander sans rire «une réelle transformation du système éducatif. L'école doit être pensée en priorité pour les jeunes qui en sont les plus éloignés» avec «une politique ambitieuse de discrimination positive». 


Enfin, il y a un dernier enseignement du Pisa qui augure très mal du lien social à venir : la France figure parmi les pays de l'OCDE où la discipline est la moins respectée. L'inquiétude suscitée à l'égard de la France est ici liée à son évolution, une tendance de fond. La proportion d’enseignants se plaignant que «les élèves n'écoutent pas ce que dit le professeur» et «les élèves ne peuvent pas bien travailler» a augmenté respectivement de 7 et 6 points de pourcentage. La faute là encore en incombe au dogme quasi religieux du collège unique ou de la lecture globale ou semi-globale - la pire ! -, véritables tares de notre système éducatif qui transforme les cabinets d'orthophonistes en annexe des écoles primaires, les collèges en garderie et nurseries, le baccalauréat sans mention en papier toilette de sorte qu'il ne reste plus, pour les jeunes, les moins doués d'entre eux que l'école de la rue.

mardi, 10 décembre 2013

Alain Cagnat: Demain les guerres?

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Intervention d'Alain Cagnat

2013 - XVIIIeme Table Ronde de Terre et Peuple

Ex: http://www.terreetpeuple.com

DEMAIN LES GUERRES ?

La paix n’existe pas. Elle n’est que l’état transitoire qui sépare deux conflits armés. Elle n’en élude pas les autres formes, la guerre économique ou la guerre démographique, par exemple. C’est pourquoi j’employé le pluriel dans le titre de cette intervention.

Demain, il y aura donc des guerres. La Russie envahira l’Ukraine et la Chine déclarera la guerre aux Etats-Unis. Vous ne me croyez pas, bien sûr. Pendant que les médias nous amusent à essayer de nous faire peur avec des menaces de guerres qui n’auront jamais lieu, les Européens ne voient pas qu’ils sont déjà en guerre. Non pas la guerre telle que vous l’imaginez avec des divisions de chars traversant la Poméranie vers un rêve impossible ou bien des milliers de bombardiers écrasant sous des tapis de bombes les civils qu’ils sont censés libérer. Mais une guerre qui se déroule à la fois sur le sol européen et ailleurs. Une guerre sans merci que les Européens sont en train de perdre parce qu’ils ne veulent pas la faire.

Cela fait maintenant 70 ans que les Européens vivent en paix, ceux de l’Ouest surtout. Eux qui ont soigneusement fermé leurs yeux et leurs oreilles quand leurs frères d’Allemagne de l’Est, de Hongrie, de Tchécoslovaquie et de Pologne étaient impitoyablement matraqués, torturés et tués par les partisans des « lendemains qui chantent ». Ils sont partis à la plage quand un million de Pieds-Noirs n’ont eu d’autre choix qu’entre la valise et le cercueil. Et quand, il y a à peine vingt ans, la Yougoslavie s’est embrasée dans une guerre qui fut à la fois civile, ethnique et religieuse, les Européens ont mis le son de la télévision plus fort, pour ne pas entendre les cris des Serbes et des Croates.

Ainsi, petitement, frileusement, lâchement, les Européens vivent en paix. Car ils ne veulent plus entendre parler de la guerre. La guerre est devenue impensable : plus jamais çà ! D’ailleurs les piqûres quotidiennes de rappel de la Shoah sont là pour çà : n’oubliez pas ! Plus jamais ça ! Et puis, la guerre, c’est dépassé. Dans le monde merveilleux vers lequel nous mènent nos dirigeants éclairés, un monde mondialisé, sans histoire et sans culture, il n’y aura plus de place pour la guerre. Les conflits que nous observons partout à la surface de la Terre ne sont que les derniers soubresauts de la bête qui meurt.

C’est ainsi que, dévirilisés, les Européens voient le monde, non pas tel qu’il est, mais tel qu’ils le rêvent, en fonction de leurs nouveaux codes, les droits de l’homme, la démocratie, l’ouverture à l’autre… De leur matérialisme nihiliste et de leur individualisme consumériste. Mais cet ethnocentrisme les rend aveugles. Ils n’ont rien compris. Ils ont tort. La guerre va les rattraper. Chez eux et elle sera terrible.

Je ne vous parlerai pas d’une éventuelle explosion sociale qui emmènerait à la potence tous les salauds qui ont mené l’Europe là où elle est, les banksters, les politicards, les intellos, les journaleux… On peut en effet rêver d’un sursaut de nos peuples, des Grecs, des Espagnols, des Italiens, des Français… qui jetteraient dans les poubelles de l’histoire l’Union Européenne et toutes ses succursales nationales. Mais ce genre d’événement est tout à fait imprévisible. Car le Système, même très malade, a des capacités de résistance qu’il est très difficile de cerner. Par contre, la guerre, on la sent venir. Seuls les imbéciles ne flairent pas son odeur quand elle s’approche.

L’EXPLOSION DU MONDE MUSULMAN

Les Européens ethnocentriques se regardent le nombril et se lamentent sur leurs petits soucis de fin de mois, en traitant par le mépris ce qui se passe au sud, de l’autre côté de la Méditerranée, et à l’est, du côté du Proche-Orient et de l’Asie centrale. Comme disent certains : « Qu’ils sont fatigants, tous ces « bougnoules » qui s’agitent, se révoltent et s’entretuent ! De quoi vous gâcher l’apéro au moment du « 20 Heures » de Claire Chazal ». Les intellectuels, eux, emploient l’expression « Orient compliqué » avec emphase pour vous montrer qu’eux, ils ont tout compris de ce qui se passe là-bas.

Pourtant, les Européens sont concernés au premier chef. Le monde musulman fut longtemps en dormition, dominé par l’Empire Ottoman à l’est et l’Europe coloniale à l’ouest. Les grands conflits du XXème siècle ont bouleversé la donne : d’une part avec la disparition de l’Empire Ottoman après la Première Guerre mondiale, d’autre part avec la domination sans partage exercée par les Européens, puis la décolonisation générale opérée par ces derniers. On aurait pu penser que, grâce à cette dernière, chacun aurait pris le parti de vivre chez soi, sans s’occuper de l’autre. Pourtant, deux événements majeurs ont scellé le destin des relations entre le monde musulman et les Européens.

Le premier est le pacte d’alliance signé le14 février 1945 sur le croiseur USS Quincy entre le président Roosevelt, de retour de Yalta, et le roi Ibn Séoud d’Arabie saoudite. Les Etats-Unis s’engageaient à assurer la protection de la dynastie régnante et du Royaume, qui furent déclarés « intérêts vitaux » des USA. En contrepartie, les Saoud s’engageaient à assurer l’approvisionnement en pétrole des Etats-Unis. Ces accords, signés pour une durée de 60 ans, ont été renouvelés par George W Bush en 2005. Depuis 1945, les USA, par pur intérêt économique, se sont ainsi faits les complices du wahhabisme. En quelques jours, le malfaisant Roosevelt avait donc livré la moitié de l’Europe à Staline, à Yalta, et favorisé l’éclosion d’un islamisme fanatique et sanguinaire.

Le second événement se situe le 29 novembre 1947, lorsque l’Assemblée générale de l’ONU adopte la résolution 181 qui crée un Etat palestinien et un Etat juif. Les Palestiniens refusent, ce qui déclenche la guerre entre juifs et Arabes. Vaincus, les Palestiniens sont expulsés d’Israël, 800 000 précisément. C’est la Nakba, la « grande catastrophe ». Lors des guerres suivantes qui opposeront Israël et les pays arabes (« Guerre des Six Jours » en 1967, « Guerre du Kippour » en 1973) et lors de toutes les agressions exercées par l’Etat hébreu contre ses voisins, notamment contre le Liban, l’Etat juif bénéficiera toujours d’un soutien inconditionnel de la part des Etats-Unis, notamment financier et militaire.

Cela fait maintenant plus de 65 ans que les Etats-Unis, l’Arabie saoudite et Israël fonctionnent dans un ménage à trois contre nature, mais très efficace. Les Etats-Unis considèrent le monde arabo-musulman comme leur pré carré, où ils manipulent les pions dans leur seul intérêt du trio infernal : éviction de Mossadegh en Iran (1953), lutte contre l’Egypte de Nasser et la Syrie des Assad, guerre contre l’Irak de Saddam Hussein et la Libye de Kadhafi (par Européens interposés), intervention en Afghanistan… Ils ont souvent su habilement mettre au pouvoir des gens qui leur étaient acquis : Sadate puis Moubarak en Egypte, Ben Ali en Tunisie… et ont su s’attirer les bonnes grâces des souverains du Maroc et de la Jordanie. Même l’Algérie des fellaghas n’a pas su résister au chant des sirènes.

Le « printemps arabe » a été une surprise totale pour eux, comme pour les Européens. Tous ont cru que ce mouvement s’apparentait aux révolutions de couleur qui ont marqué l’Europe (Serbie, Géorgie, Ukraine) et l’Asie centrale (Kirghisistan) dans les années 1990. Aveuglés par leur ethnocentrisme, ils ont alors rêvé de démocratie, de droits de l’homme et surtout de pouvoir d’achat amélioré. C’était méconnaître le poids de la culture et de l’histoire locales, et surtout de l’islam. Lassés des dictateurs corrompus qui les pressuraient mais attirés par les paillettes des pays occidentaux, les peuples arabo-musulmans se sont débarrassés de leurs tyrans, croyant qu’ils pourraient se rapprocher du standard de vie des Occidentaux, tout en « vivant un meilleur islam ». Ce qui est la quadrature du cercle. Les élections qui ont suivi les révolutions du printemps arabe ont, presque toujours, amené les islamistes au pouvoir, en particulier les Frères musulmans et leurs succursales locales, dont le slogan est : « L’islam est la solution ».

Après 65 années de « pax americana » et de manœuvres judéo-anglo-saxonnes, c’est un tableau apocalyptique que l’on peut faire de ce monde arabo-musulman :

  • Le Maroc est resté étranger au printemps arabe, car attaché à la personne de son roi, Mohammed VI, « Commandeur des Croyants ». Celui-ci a su jeter du lest, sur le plan économique (aidé en cela par les Américains et les Saoudiens). Mais le Maroc glisse tout doucement vers un « islamisme éclairé », celui du Parti de la Justice et du Développement, apparenté aux Frères musulmans.

  • L’Algérie n’en finit pas d’attendre la mort de Bouteflika, espérant mettre ainsi un terme à 60 années d’accaparement de la richesse nationale par les anciens du FLN. Car, si le pays est très riche, du fait de sa manne pétrolière, les Algériens crèvent de faim et n’ont pas de travail. La guerre civile qui a fait 200 000 morts entre 1992 et 2000, reste ancrée dans les mémoires. Afin d’y mettre fin, Bouteflika a décrété la « concorde civile », c’est à-dire une amnistie générale pour les égorgeurs du FIS et du GIA. Il a su s’accorder les faveurs des islamistes en les faisant entrer dans le gouvernement où ils se sont installés. Le résultat est une islamisation rampante de l’Algérie, au milieu d’une bombe humaine (45% de la population a moins de 15 ans ; le chômage touche 50% des jeunes).

  • La Tunisie, berceau du printemps arabe, s’est donnée au parti islamiste Ennahda. Un an et demi plus tard, la situation économique du pays est catastrophique. Et celui-ci est plus divisé que jamais entre islamistes et laïcs, héritiers de Bourguiba. Des émeutes fleurissent régulièrement aux quatre coins du pays. Les semaines à venir seront cruciales, car pour le moment, la Tunisie n’a pratiquement plus de gouvernement.

  • La Libye n’existe plus grâce à la victoire napoléonienne du tandem franco-juif Sarkozy-Lévy. Kadhafi a été assassiné, mais le pays a éclaté entre ses différentes ethnies (Arabes, Berbères, Touareg, Toubou). Les milices y font la loi quand elles ne s’entretuent pas. Des millions d’armes se sont évaporées dans toute la région, embrasant le Sahel qui n’avait pas besoin de cela, pourri qu’il était par al-Qaïda au Maghreb islamique, Ansar al-Charia, le Mujao, Ansar Dine, Boko Haram, Ansaru… La seconde catastrophe résultant du renversement de Kadhafi est l’afflux désormais sans limite des crève-la-faim de tous les pays d’Afrique.

  • Résultat : le Sahel est quasiment devenu zone interdite pour les Occidentaux. Les Français ont dû faire le ménage au Mali, non pas pour une guerre rapide et décisive comme l’a stupidement proclamé Hollande, mais pour une guerre longue et coûteuse, perdue d’avance face à un ennemi insaisissable et constamment renouvelé. Tous les autres pays sont maintenant déstabilisés et menacés, à plus ou moins brève échéance par l’expansion de l’islam : la Mauritanie où le Polisario fait cause commune avec les bandes islamistes ; le Sénégal qui est devenu un Etat musulman ; le Niger où nos intérêts économiques vitaux sont directement menacés ; le Tchad qui est le seul Etat capable de se défendre contre les islamistes ; la Côte d’Ivoire où Sarkozy a imposé, grâce à nos armes, la « dictature démocratique » de Ouattara, permettant aux musulmans d’accéder à l’Atlantique ; le Burkina Faso, un Etat si faible qu’il tombera comme un fruit mûr dans l’escarcelle des islamistes ; le Nigeria, qui est déjà coupé en deux et où les fous de Dieu de Boko Haram et d’Ansaru massacrent les chrétiens à tour de bras ; le Cameroun qui commence à être contaminé par le Nord ; la Centrafrique, livrée aux milices islamistes des Séléka et où la France devra également faire le ménage : un engrenage sans fin !

  • Plus à l’Est, le Soudan a, lui aussi, éclaté en deux Etats, dont la frontière passe par l’islam ; un islam fanatique qui a transformé la Somalie en une multitude de mini-Etats en proie à des bandes de pillards et de pirates fous de Dieu comme les Shebab ou les Tribunaux islamiques ; des milices qui déstabilisent maintenant des pays réputés stables comme l’Ethiopie et le Kenya ; de l’autre côté du golfe d’Aden, le Yémen est une autre Somalie.

  • L’Egypte, l’autre grand du « printemps arabe », après avoir éjecté Moubarak, s’est jetée dans les bras des Frères musulmans. Au bout d’un an à peine, ceux-ci étaient tellement impopulaires que l’armée a repris les rênes du pouvoir, pour la plus grande satisfaction des Américains et des Israéliens. Mais ce n’est plus l’Egypte de Moubarak. Même s’ils sont apparemment mis au pas par les militaires, les Frères musulmans n’ont pas dit leur dernier mot dans un pays profondément islamisé. L’Egypte est maintenant un Etat extrêmement instable, peut-être même au bord de la guerre civile.

  • Pour résumer, l’Afrique sahélienne, de l’océan Atlantique à l’océan Indien, subit une formidable poussée d’un islam de guerre, aussi bien vers le nord que vers le sud. Provoquant le massacre des populations chrétiennes et expulsant progressivement les expatriés, sous peine d’être tués ou pris en otages. Il semble que le temps des Blancs soit fini dans cette région. Pour faire bonne mesure, et parce que des intérêts économiques vitaux sont en jeu, un Etat comme la France se transforme en gendarme du Sahel, hier la Libye, aujourd’hui le Mali, demain la Centrafrique. En vain. Le pire est qu’à chaque fois qu’un pays est déstabilisé, des dizaines de milliers de crève-la-faim se précipitent vers l’Europe !

  • L’Irak, pays stable s’il en était du temps de Saddam, est livré au chaos. Les chiites, numériquement majoritaires, y ont pris le pouvoir démocratiquement et se sont naturellement rapprochés de l’Iran, ce que n’avaient pas prévu les Américains qui ne savent pas compter, et ce que ne peuvent admettre les sunnites qui multiplient les attentats (1 000 morts par mois), avec l’appui direct des Saoudiens ; quant aux Kurdes, ils ont déclaré l’autonomie (pour ne pas dire l’indépendance) du Kurdistan irakien, où se trouvent les puits de pétrole.

  • La Syrie est maintenant en proie à une guerre civile absolue, où le méchant est bien sûr Bachar al-Assad. Les Occidentaux, emmenés par Hollande et nos droitsdelhommistes judaïques (Kouchner, Lévy, Fabius…), ont failli commettre l’irréparable en intervenant militairement en Syrie. Heureusement, Poutine a permis à Obama de se retirer de ce piège en sauvant la face. Il est maintenant évident que l’opposition réelle au régime n’est constituée que de groupes islamistes soutenus par l’Arabie saoudite et le Qatar. Les gouvernants français ne sont pas à un paradoxe près : ils soutiennent en Syrie des mouvements qu’ils combattent au Mali. Où est la logique ? Elle est évidente : détruire la Syrie, c’est rassurer Israël. Manque de chance pour les sionistes, le sort des armes a l’air de tourner en faveur de Bachar.

  • Le Liban, Etat fragile s’il en est, risque fort d’être entraîné dans la chute de son voisin syrien.

  • L’Iran voit s’éloigner les menaces de guerre que proféraient à son encontre les sionistes. Obama avait absolument besoin de cet accord, souhaité aussi par les Russes et les Chinois (le trublion judéo-français ne pesant pas plus que son poids). L’Iran avait aussi besoin de se refaire une santé économique (« les affaires reprennent »). Mais sur le fond, rien n’est réglé, d’autant plus que l’accord n’est valable que pour six mois. On voit, en effet, mal l’Iran abandonner son projet d’arme nucléaire alors qu’il a tant souffert pour cela. Pour le moment, le dindon de la farce est Israël qui menace toujours Téhéran de frappes aériennes, mais dont on sait que, sans un appui militaire américain, ce ne sont que rodomontades.

  • L’Afghanistan, après douze années de guerre, voit le sort des armes échapper une nouvelle fois aux Occidentaux. L’OTAN y est vaincue dans la mesure où elle n’a pas su éradiquer les talibans. Ceux-ci sont déjà dans les starting-blocks pour reprendre le pouvoir, à la fin de 2014, lorsque les GI s’en iront à leur tour.

  • Le Pakistan, le plus grand pays musulman (180 millions d’habitants) et un Etat qui possède l’arme nucléaire, est également très instable, écartelé entre des talibans qui contrôlent une grande partie du pays, et un pouvoir totalement corrompu à la solde des Américains. L’anti-américanisme y est le sentiment le mieux partagé.

Incertitudes sur la Tunisie, chaos en Libye, incertitudes sur l’Egypte, chaos en Somalie, chaos au Yémen, guerre civile en Syrie, incertitudes sur le Liban, chaos en Irak, bruits de botte entre Israël et l’Iran, chaos en Afghanistan, incertitudes au Pakistan… autant de scénarios alarmants. Ainsi, le monde musulman est devenu une poudrière, une poudrière sur laquelle nous sommes assis.

L’EXPLOSION DE LA POPULATION MONDIALE

Mais il est un danger externe encore plus grave que celui de l’effervescence de l’islam chez lui. C’est l’explosion démographique qui frappe la planète. Plus les peuples sont arriérés, plus ils se reproduisent comme des lapins. A croire que la fornication est leur seule occupation, ce qui leur tiendrait lieu d’intelligence et de culture. La population mondiale était d’un milliard d’individus en 1800. En 1930, elle avait doublé ; il lui avait fallu 130 ans pour cela. Le troisième milliard fut atteint en 1960 soit en seulement 30 ans. Puis tout s’est accéléré : quatre milliards en 1975, cinq en 1987, six en 2000, sept en 2011. Soit un milliard supplémentaire tous les 12 ans. A ce rythme la population du globe sera de dix milliards en 2050. Les bonnes âmes applaudissent des deux mains à chaque fois qu’on annonce que nous sommes un milliard de plus : alléluia ! Les cons !

Parallèlement, la population africaine était de 100 millions d’indigènes en 1800. En 1950, elle n’avait fait que doubler. Puis tout a explosé : 800 millions en 2000. Elle devrait être comprise entre 2,5 et 3 milliards en 2050. Car la fécondité des femmes du monde arabo-musulman est comprise entre 2,5 et 4,5, et celle de l’Afrique subsaharienne entre 3 et 8 !

Tout ceci malgré les guerres civiles, les guerres ethniques, les guerres de religion, le paludisme, la bilharziose, la filariose, la fièvre jaune, le choléra, le SIDA… Dire que ce cataclysme est le résultat des bienfaits de la colonisation. Mais oui ! S’il n’y avait pas eu l’apport des progrès de la médecine, de l’hygiène et de la nutrition, l’Afrique de 2050 ne compterait sans doute que quelques centaines de millions de « sauvages », comme les appelaient les missionnaires et les médecins de l’administration coloniale.

Alors la Terre n’en peut plus. Les ressources naturelles s’épuisent, les forêts disparaissent, la pollution pourrit l’air, l’eau et les sols. Les hordes barbares s’entassent dans les bidonvilles de mégapoles monstrueuses et hideuses, où règnent la misère et le crime. Et fuient vers les terres de l’homme blanc, croyant y trouver un nouvel Eldorado. Voici la vraie raison de la catastrophe écologique qui frappe notre planète. Les faux écolos et les vrais salauds qui essaient de nous culpabiliser avec le trou d’ozone, l’empreinte carbone, l’effet de serre et les dégâts causés par le méthane des vaches quand elles pètent, feraient mieux de trouver le moyen de castrer la moitié de la population de la planète !

LA RACE BLANCHE EN VOIE D’EXTINCTION

Le corollaire de cette grande fornication, c’est la disparition annoncée de la race blanche. Ce qui peut s’apparenter à une guerre d’extermination. Nous sommes 800 millions de Blancs, mais en 2050, nous serons toujours 800 millions, ou moins. Ce qui fait à peu près 400 millions de femmes blanches, dont la moitié seulement est en âge de procréer, soit 200 millions (3% de la population mondiale aujourd’hui, moins de 2% en 2050).

Le plus grave, c’est que les femmes blanches ne font plus d’enfants, alors que les femmes immigrées n’arrêtent pas : un enfant à la main, un enfant dans la poussette, un enfant dans le landau et le quatrième dans le tiroir ! Et que faire lorsqu’on sait que la fécondité des femmes blanches n’est que de 1,5 (même en France où les chiffres sont faussés par la fécondité des femmes allogènes) ? Mais les femmes blanches, et avec elles, les hommes blancs, ne veulent plus faire d’enfants. Sans doute est-ce le résultat de l’idéologie mortifère qui s’est emparée de la race blanche : refus de l’Histoire, esprit de repentance, déculturation perte des valeurs, destruction de la famille, individualisme, consumérisme, matérialisme, nihilisme...

« Les Européens voudraient sortir de l’histoire, la Grande Histoire qui s’écrit en lettres de sang. D’autres par centaines de millions souhaitent y entrer » (Raymond Aron, Clausewitz, Penser la guerre). Les autres peuples de la Terre, quant à eux, n’ont aucune envie de sortir de l’histoire. Bien au contraire, le temps est venu de la revanche de tous les miséreux, les crève-misère, les morts-de-faim qui se sont sentis humiliés pendant des siècles par l’Homme Blanc.

Et si les Blancs ne veulent pas disparaître d’eux-mêmes, on les y aidera. En Afrique du Sud, la plus grande démocratie d’Afrique, 68 798 Blancs ont été assassinés, dont 4 041 fermiers, depuis que la lumière est revenue sur la « nation arc-en-ciel », c’est-à-dire depuis la fin de l’Apartheid ! Et ces chiffres s’accroissent tous les jours.

L’EUROPE ET LA FRANCE SONT ENVAHIES

Nous n’avons donc pas vu le pire. Si l’immigration est un phénomène déjà alarmant, alors que la population de l’Afrique n’est que de 800 millions d’individus, imaginez ce que sera l’immigration en provenance de ce continent lorsqu’il contiendra trois à quatre fois plus d’habitants, dans 35 ans. Un récent sondage Gallup, effectué dans plusieurs pays d’Afrique, a révélé que 40% des Africains voulaient quitter leur pays pour venir s’installer en Europe. Car il ne faut pas compter sur eux pour mettre en valeur le continent le plus généreux de la planète. En plus de 50 ans d’indépendance, cela se serait remarqué.

Dans cette guerre de submersion démographique qui a commencé, la France est aux avant-postes et le pays le plus touché d’Europe. A cause de son passé colonial et à cause de sa situation géographique. Elle est donc le laboratoire de ce que sera l’Europe dans quelques décennies. Comme l’a écrit Christopher Caldwell, dans Une révolution sous nos yeux : « Les troubles qui éclatèrent dans les banlieues d’Ile-de-France en octobre 2005 furent les actes de violence civile les pires et les plus étendus que l’Europe de l’Ouest ait connus depuis de décennies… Ces troubles touchèrent toutes les villes grandes et moyennes du pays. Huit mille voitures furent incendiées, et deux mille neuf cents personnes furent arrêtées. C’était une explosion que la quasi-totalité d’observateurs des banlieues avaient prévue ».

Combien y a-t-il d’immigrés allogènes en France ? Il ne faut pas compter sur les organismes officiels (INSEE, INED, ministère de l’Intérieur…) pour donner des pistes. Bien au contraire, tout est fait pour les brouiller. Cependant en recoupant certaines de leurs données et en les comparant à celles des pays de départ, on peut se faire une idée précise des dégâts de cette immigration afro-maghrébine.

Selon la démographe Michèle Tribalat, chercheuse de l’INED, la France compte 5,3 millions d’immigrés, plus 6,7 millions de descendants, ce qui fait un total de 12 millions. Ce chiffre a d’ailleurs été corroboré par l’INSEE dans son rapport « Immigrés et descendants d’immigrés en France » (octobre 2012). Il s’agit principalement d’allogènes, car l’immigration d’origine européenne a considérablement diminué. Il faut encore ajouter un peu moins d’un million d’habitants des DOM-TOM.

D’autres sources permettent d’arriver à un décompte comparable. La France compte 6,5 millions de Maghrébins, 4,5 millions de Noirs, 800 000 Turcs et autant d’originaires des DOM-TOM. Ce qui fait un total proche des 12 millions.

Pour Michèle Tribalat, comme pour d’autres démographes et sociologues, les immigrés non européens de deuxième, troisième et maintenant quatrième générations, sont inassimilables. Leur refus de s’intégrer dans une société qu’ils rejettent est évident. Par contre, ils ont, eux, retrouvé leur fierté identitaire et voient dans l’islam une manière de vivre qui les tient à l’écart de notre décadence. C’est pourquoi nos symboles nationaux (drapeau et hymne) les dégoûtent. Finalement nous avons ce que nous méritons. Logiquement on constate, chez eux, une énorme proportion de mariages endogamiques (90% pour les musulmans), ce qui est un bien pour nous aussi, car le métissage est ralenti d’autant.

Pareillement, il est impossible d’obtenir de l’INED et de l’INSEE des statistiques ethniques sur les naissances en France. Mais certains marqueurs existent comme le dépistage de la drépanocytose. Il s’agit d’une maladie héréditaire qui ne touche que les populations afro-maghrébines, antillaises et turques, mais pas les populations indo-européennes (eh oui !). Il est essentiel de dépister cette maladie dès la naissance. C’est ainsi que si seulement 5,5% des bébés nés en Bretagne sont testés, les taux de dépistage sont, ailleurs, alarmants : 31% en Alsace, en Rhône-Alpes et en Midi-Pyrénées ; 41% en Languedoc-Roussillon ; 43% en Provence-Alpes-Côte d’Azur ; et 60% en Ile-de-France. La moyenne nationale est de 31,5%, ce qui veut dire qu’un enfant sur trois est issu de parents non européens.

Toujours selon Michèle Tribalat, la Seine Saint-Denis compte 57% de jeunes de moins de 18 ans d’origine étrangère ; dans certaines communes, le taux atteint 95%, comme à Mantes-la-Jolie. Mais le « 9-3 » n’est pas le seul touché : à Paris, ce taux est de 41%, et de 77% à Clichy (Hauts-de-Seine). En conséquence, les Français de souche deviendront minoritaires vers 2050, au plus tard vers 2060. C’est dire si le temps nous est compté.

Ces populations allogènes l’ont bien compris. A Montfermeil, les jeunes maghrébins appellent le quartier pavillonnaire des français de souche la « ville des vieux ». A Marseille, les immigrés sont chez eux, comme l’affirme la sénatrice Samia Ghali : « Marseille, c’est la France d’aujourd’hui ».

Marseille, n’est pas la seule. Un certain nombre de villes sont en passe d’être dominées par des populations immigrées fortement islamisées : Roubaix, Strasbourg et de nombreuses villes d’Ile-de-France. Toute l’Europe est logée à la même enseigne, même les pays scandinaves. On peut citer Bruxelles en Belgique, Duisbourg, Cologne et certains quartiers de Berlin (Kreuzberg et Neukölln) en Allemagne ; Amsterdam et Rotterdam aux Pays-Bas ; Blackburn, Bradford, Dewsbury, Leicester, Manchester et l’est de Londres. A Rosengârd, une banlieue de Malmö, en Suède, 90% des femmes se promènent voilées. Le prénom le plus fréquemment donné aux enfants de Londres et de Bruxelles, et dans la couronne parisienne, est : Mohammed. Un hasard ? Il ne faut plus parler de quartiers, de banlieues ou de cités, mais de colonies ethniques. De têtes de pont de la grande invasion.

La stratégie de la peau de léopard est facilitée par les pouvoirs publics, grâce à la loi qui impose à toutes les communes de plus de 1 500 habitants de créer des logements sociaux, afin de faciliter la mixité sociale. C’est vouloir éteindre un feu avec un arrosoir rempli d’essence.

Alors on assiste au White Flight, la fuite des Blancs. Ceux-ci abandonnent les centres-villes et les cités qui sont livrés aux bandes ethniques, tandis que les Blancs se réfugient dans des villes moyennes et petites encore préservées, mais pour combien de temps ? Et il se trouve toujours un tonton maghrébin ou turc pour racheter à vil prix la boucherie désertée par les Blancs et qu’on se hâtera de rebaptiser boucherie halal. Les seuls à ne pas déserter les centres-villes sont les très riches qui ont les moyens de vivre dans des quartiers préservés de la canaille et de ne pas voir le changement de peuple qui se produit tout à côté. Mais ces bobos risquent de déchanter, rapidement et brutalement.

Les pays d’Europe se balkanisent donc à toute vitesse. Et les taches noires de la peau de léopard s’étendent, s’étendent, s’étendent. Là-dessus, on nous ment, évidemment. Comme l’écrit René Marchand dans Reconquista ou Mort de l’Europe : « Le caractère ethnique des événements, de la violence, leur nature de combat pour le territoire et de guerre de conquête coloniale, c’est là précisément le cœur de ce qui ne doit pas être dit et qui est à tout instant remplacé, dans les analyses et les commentaires autorisés, par une classique explication sociale, dérisoirement inadéquate ».

On veut aussi nous faire croire que cette immigration massive n’a pas d’impact sur le peuple européen. C’est ce que dénonce Renaud Camus dans Le changement de peuple : « Cette fiction, ce mensonge central qui commande tous les autres, c’est qu’en changeant de peuple, on peut encore avoir la même histoire, la même culture, la même civilisation, le même pays, la même nation éternelle, la même France, la même Europe, la même identité ».

Plus loin, il poursuit : « Un peuple qu’à l’œil nu on voit remplacé à vive allure par un ou plusieurs autres, dans ses rues, dans ses quartiers traditionnels, dans le centre de ses villes, dans ses métros, dans ses écoles surtout, à la télévision et jusqu’en ses plus antiques villages, est-ce encore le même peuple quand bien même son nom, officiellement, reste le même ? ».

Il prend l’exemple du couteau. Si on change la lame, puis le manche, s’agit-il toujours du même couteau ? Ainsi, changement de peuple, grand remplacement, génocide par substitution ne sont pas des fantasmes. C’est une guerre d’invasion qu’on mène contre nous. Et qu’il va falloir accepter de livrer si l’on ne veut pas disparaître. Pour cela il nous faut retrouver notre fierté, notre fierté d’appartenir à un peuple spécifique : le peuple européen et blanc, qui a une histoire de 5 000 ans, une civilisation et une culture propres et pareilles à aucune autre.

Et c’est bien là-dessus que l’ennemi nous frappe en nous dévirilisant, en nous culpabilisant, en nous déculturant, en nous métissant. Or, nous ne pouvons accepter que deux ou trois générations issues de l’après-guerre et dont certains ne sont français que de fraîche date, détruisent notre culture, notre tradition et nos valeurs dont l’origine s’ancre dans des millénaires d’histoire européenne. Oui, nous sommes plus français que d’autres. Oui, nous sommes plus européens que d’autres. Ces gens qui n’aiment pas le peuple français, depuis quand sont-ils eux-mêmes français ? Manuel Valls, Eva Joly, Jean-Vincent Placé, Anne Hidalgo ne sont français que depuis une trentaine d’années. Quant aux Moscovici, Copélovici, Sarkozy, Fabius et autres Taubira, on peut comprendre que le « grand roman national » leur soit étranger : Vercingétorix, Charlemagne, Henri IV, Louis XIV, Napoléon… effectivement, ce n’est pas leur tasse de thé.

Comment en est-on arrivé là ? A cause de la cupidité du patronat qui voyait là le moyen d’obtenir une main d’œuvre à bon marché et de faire baisser les salaires grâce à un volant de chômage important. Et grâce à tous les idéologues soixante-huitards. Mais pas seulement, grâce aussi à la veulerie des hommes politiques dits de droite qui ont ouvert toutes grandes les portes de la Cité.

Comme l’écrit René Marchand : « Jamais dans l’histoire on n’aura vu des chefs d’Etat demander aussi explicitement à leurs peuples d’envahir l’Europe. Jamais dans l’histoire on n’aura vu des peuples apporter un concours aussi actif à une entreprise mettant en cause leur existence, des individus participer avec autant d’efficacité à leur asservissement, une civilisation anticiper sa disparition avec autant d’empressement ».

Au début, on nous a expliqué que l’immigration c’était un enrichissement culturel. On a donc fait l’éloge de la diversité : la musique bambara, la cuisine antillaise, les putes maliennes et le haschich marocain… On nous a expliqué que ces immigrants, peu nombreux, allaient s’assimiler, c’est-à-dire devenir de vrais Français, comme les immigrés portugais, italiens ou polonais d’autrefois. Mais comment croire que tous ces gens qui venaient de tous les continents allaient abdiquer leurs coutumes et leurs croyances pour devenir de bons Français ? Car les immigrés allogènes ne viennent pas chez nous pour épouser nos lois et nos coutumes, mais simplement parce qu’ils espèrent y trouver une vie meilleure, quand ce n’est pas pour profiter sciemment du système social le plus généreux du monde. Tout en demeurant ce qu’ils sont : des Algériens, des Marocains, des Maliens, des Sénégalais, des Turcs… de cœur. Jamais des Français ou si peu.

Alors, quand ce doux rêve de l’assimilation s’est fracassé sur le miroir du réel, il a fallu envisager une autre voie pour l’immigration : l’intégration. Là, on ne demandait plus aux immigrés de se fondre dans le corpus du peuple français, mais de respecter les lois de la République, tout en gardant leurs spécificités. Et tout ceci a été codifié, de manière très discrète, par le Conseil de l’Europe : tolérance et respect sont désormais les deux mamelles de la France et de l’Europe.

Et gare à ceux qui s’écartent de la voie tracée : ce sont des racistes et des fascistes qu’il convient de châtier comme ils le méritent. Il n’est, par exemple, pas de bon ton de dire que 80% des détenus sont des immigrés d’origine afro-maghrébine, qu’ils soient français ou encore étrangers. Et que 70% d’entre eux sont musulmans. Et qu’il faut opérer, dans les prisons, une ségrégation entre les diverses origines ethniques (Noirs, Arabes, Blancs) et religieuses (musulmans ou non) pour que les détenus ne s’entretuent pas.

Heureusement, le couvercle est en train de sauter. « La parole raciste se libère », se lamentent politiques et médias collabos. Non, ce n’est pas la parole raciste, c’est la parole du bon sens. C’est le cri du peuple qui ne veut pas disparaître.

L’ISLAM EN GUERRE CONTRE L’EUROPE

L’immigration est donc un fléau, un fléau mortel pour l’Europe blanche. Mais s’il n’y avait que cela ! L’immigration afro-maghrébine s’accompagne d’une islamisation rapide de l’Europe, un autre fléau qu’il faut tout autant combattre. D’ailleurs, désormais, les deux phénomènes sont tellement imbriqués qu’on ne peut espérer réduire l’un sans éradiquer l’autre. Comment en est-on arrivé là ?

Il y avait en France, 5 mosquées en 1965, 900 en 1985, 2 500 aujourd’hui. Le palmarès est le suivant : Seine-Saint-Denis (146 mosquées), Bouches-du-Rhône (98) et Val d’Oise (88). Toute l’Europe est désormais confrontée à une installation définitive de l’islam sur ses terres. Nos amis belges ne sont pas oubliés : Bruxelles compte 77 mosquées, 11 écoles coraniques et 18 librairies islamiques.

Pour Michèle Tribalat, la population musulmane s’est accrue de 151 000 personnes en 2008. En extrapolant, cela fait un million de musulmans supplémentaires tous les six ans. 63% d’entre eux vivent dans les trois régions Ile-de-France, PACA et Rhône-Alpes. Ils représentent 15% de la population en Ile-de-France (33% en Seine-Saint-Denis), 10% en PACA, Rhône-Alpes et Alsace.

Mais il ne s’agit plus des musulmans d’autrefois qui travaillaient chez Renault, mangeaient du cochon et buvaient du pinard, et qui tentaient de s’intégrer tant bien que mal. Tous les observateurs, comme Gilles Kepel, un fin connaisseur des banlieues, s’étonnent de la radicalisation du discours islamique des jeunes des cités, et de l’influence de plus en plus grande des salafistes. Notre manière de vivre et notre lâcheté les dégoûtent, et ils recherchent une éthique plus élevée qu’ils croient trouver dans l’islam. Mais qui pourrait les blâmer ? Et comment s’étonner alors que, lors des élections tunisiennes, nos Tunisiens à nous aient voté à 40% pour les islamistes d’Ennahda ?

Puisqu’on parle d’élections, je rappellerai que 86% des musulmans ont voté Hollande au second tour des présidentielles. Il s’agit du premier vote ethnique que l’on a pu constater en France. On se souviendra des images de la célébration de la victoire de Hollande, le soir, place de la Bastille : pas de drapeau français, mais des drapeaux algériens, marocains, tunisiens, turcs, maliens, sénégalais… On comprend mieux pourquoi la gauche ne cesse de faire des gâteries aux musulmans. « La France fut la fille aînée de l’Eglise, elle est désormais devenue la putain de l’islam » (Caroline Alamachère, Riposte laïque).

Nous aurions dû mieux écouter le discours de Boumediene devant l’assemblée générale de l’ONU en avril 1974 : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère sud pour aller dans l’hémisphère nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront en le peuplant avec leurs fils. C’est le ventre de nos femmes qui nous donnera la victoire ». Le message était on ne peut plus clair. Pourtant, quelques mois plus tard, Giscard d’Estaing et Chirac instauraient le regroupement familial ! Ce que n’avait pas prévu le prophète Boumediene, c’est que le ventre des femmes algériennes (et des autres) serait largement subventionné par ceux-là mêmes qu’ils allaient envahir.

Et il n’était pas le seul musulman à s’exprimer ainsi. Yasser Arafat disait de l’utérus des femmes palestiniennes qu’il était l’arme secrète de sa cause. Et Mouammar Kadhafi déclarait : « Sans épée, sans fusil, sans conquêtes, les 50 millions de musulmans en Europe la transformeront bientôt en continent musulman ».

S’il ne s’agit pas de déclarations de guerre, de quoi s’agit-il ? Car, ce que nous ne voulons pas voir, mais que les musulmans savent bien, c’est que l’islam a déclaré la guerre à tous les non-musulmans dès l’Hégire, en 622. Depuis la religion d’Allah n’a cessé d’agresser les autres religions et les autres nations. Partout où elle était militairement victorieuse, elle a imposé sa loi d’airain : massacres, pillages, viols, enlèvements, mises en esclavage… Et quand elle était trop faible, elle pratiquait la taqqiya, c’est-à-dire la dissimulation : « Baise la main que tu ne peux mordre », disent les textes sacrés de l’islam.

Qu’est-ce qui rend l’islam différent des autres religions ? L’islam, cet ensemble indivisible, identité-religion-droit-civilisation-culture, n’est pas réductible à une foi relevant uniquement de la sphère privée et de la liberté de conscience. Le musulman est astreint à une discipline religieuse dont nous avons oublié les rigueurs. Toute sa vie, spirituelle, mais aussi temporelle, est régie par le Coran, y compris au plus intime de sa vie privée. Les contraintes, les cinq prières quotidiennes, le jeûne du ramadan, le hadj (le pèlerinage à la Mecque)… sont autant d’obligations qui lui rappellent en permanence sa soumission à Dieu. Un devoir parmi d’autres est de répandre l’islam, par tous les moyens y compris la guerre et le martyre. Car pour les musulmans, la vie sur terre n’a aucune valeur ; seul compte le jardin d’Allah.

C’est ainsi que l’islam est une religion de conquête dont le but final est la soumission de la planète à la religion du Prophète. Ceux qui prétendent le contraire, notamment les islamologues érudits, ne font qu’endormir notre vigilance. Comme l’explique René Marchand, « Dès sa naissance, dans ses textes fondateurs les plus sacrés et interdits de réforme, l’islam a déclaré au reste de l’humanité une guerre universelle et perpétuelle ». L’islam différencie ainsi le dar al-islam, le territoire de la soumission, et le dar al-harb, le territoire de la guerre.

Cette analyse n’est pas nouvelle, c’était déjà celle d’Ernest Renan dans « L’islam et la science » : « Les libéraux qui défendent l’islam ne le connaissent pas. L’islam, c’est l’union indiscernable du spirituel et du temporel, c’est le règne du dogme, c’est la chaîne la plus lourde que l’humanité ait jamais portée… Quand l’islam a disposé de masses ardemment croyantes, il a tout détruit. La terreur religieuse et l’hypocrisie ont été à l’ordre du jour. L’islam a été libéral quand il était faible, et violent quand il a été fort ».

Pour en revenir à la France, c’est le pays qui compte le plus de musulmans de toute l’Union européenne (un sur quatre), le pays où la proportion de musulmans est la plus élevée par rapport à la population (10 à 15%), le pays où l’islamisation est la plus avancée, enfin le pays où le monde politique est le plus lâche à son égard.

Comme dans le reste de l’Europe, les musulmans revendiquent avec une véhémence de plus en plus grande le droit de vivre leurs particularismes en toute liberté. D’abord en exigeant de plus en plus de mosquées, puis en jouant sur le registre de la victimisation, de manière à obtenir des avantages. Ou en jouant sur le registre du chantage : pour empêcher les attentats des « islamistes radicaux », il faut satisfaire les revendications des « musulmans modérés ». Comme s’il y avait une différence à faire. Prises une par une, les exigences des musulmans paraissent inoffensives, certaines peuvent même prêter à sourire. Après tout, ce n’est pas si grave que cela, le port du voile, la ségrégation hommes/femmes dans les piscines et les gymnases, la suppression du porc dans les cantines, la création de salles de prière dans les entreprises, les exigences concernant le ramadan et les fêtes musulmanes, etc. Mais une fois assemblées, toutes ces reculades constituent la charia, une deuxième loi qui tend peu à peu à se substituer la loi française. Une charia qu’une majorité de musulmans, en particulier les jeunes, veulent imposer en France.

En 2002, un collectif d’enseignants publiait un rapport qui s’intitulait « Les territoires perdus de la République ». Deux ans plus tard, un rapport de l’Inspection générale de l’Education, signé par Jean-Pierre Obin, confirmait l’agression de l’école publique par l’islam : régression de la condition féminine, violences faites aux filles, signes et tenues vestimentaires, prosélytisme, refus de la mixité, exigences de nourriture halal, contestations politico-religieuses pendant les cours d’histoire, des sciences de la vie, d’éducation physique. Bien sûr, ce rapport finit au fond d’un tiroir.

Les propos suivants prêteraient à sourire s’ils n’émanaient d’un des idéologues musulmans les plus écoutés, l’Egyptien al-Qaradawi : « Je pense que la charia devrait être appliquée progressivement… Il faut préparer les gens, leur enseigner. Les gens doivent apprendre. Je pense que durant les cinq premières années, il ne devrait pas y avoir de mains coupées ».

Car il ne s’agit pas d’une religion d’amour et de tolérance. Contrairement à nos benêts de chrétiens, les musulmans ne tendent pas l’autre joue. Les pratiques de l’islam qui nous choquent, à juste titre, sont nombreuses : égorgements rituels lors de l’Aïd el-Kébir, mutilations sexuelles (circoncision, excision, infibulation), vitriolage des jeunes filles qui vont à l’école ou qui portent des vêtements « indécents », pédophilie légalisée (le premier, Mahomet, se maria avec une fillette de huit ans, Aïcha), lapidations… En Grande-Bretagne, il y a 3 000 crimes d’honneur par an (infidélité, apostasie, refus d’un mariage forcé…).

LA GUERRE OUVERTE QUI NOUS ATTEND, DEMAIN

Dès les années 1960, nous avions dénoncé les dangers de l’immigration afro-maghrébine dans un numéro d’Europe Action qui titrait : « Halte à l’immigration allogène ! ». Non seulement nous n’avons pas été écoutés, mais pendant les 50 années suivantes, le flux migratoire n’a cessé de prendre de l’ampleur. Qu’on ne nous accuse pas maintenant de racisme ! Ce serait trop facile : nous sommes des éveilleurs de peuple qui annonçons un cataclysme inéluctable. Et les salauds ne se situent pas de notre côté.

Jamais au cours de l’Histoire, et dans aucun pays, on n’a vu cohabiter pacifiquement et durablement deux communautés qui se haïssent. Car c’est bien de haine qu’il s’agit. Non pas de la haine des Blancs à l’encontre des gens de couleur : ce racisme franchouillard ne dépasse pas la caricature lourdingue contre une Garde des Sceaux qui fait tout pour se rendre antipathique. Non, je vous parle de la haine qui boursoufle dans les cités que la police a abandonnées et les ghettos dans lesquels s’est enfermé l’ennemi. Un ennemi lourdement armé grâce aux bénéfices qu’il tire du trafic de drogue. Oui, c’est bien de haine qu’il s’agit, il n’est que d’entendre ces chefs d’œuvre que sont les chansons de rap. Je ne vous insulterai pas en vous en rappelant le contenu. Une haine qu’a dénoncée Michèle Tribalat dans son livre : « Assimilation, la fin du modèle français ». Le modèle républicain français ne tiendra plus longtemps.

Ce qui est rassurant, c’est le début de la prise de conscience des Français. L’un des sondages les plus récents (IFOP/Figaro, octobre 2102) donne des résultats sans ambigüité :

  • 68% des Français jugent que les musulmans ne veulent pas s’intégrer,

  • 63% sont opposés au port du voile et même du foulard dans la rue,

  • 60% estiment que l’influence de l’islam est aujourd’hui trop importante,

  • 43% jugent que l’islam est une menace pour l’identité de la France,

  • 43% sont contre l’édification des mosquées (moins de 20% il y a dix ans).

Un mois plus tard, un autre sondage, IFOP/Journal du Dimanche révélait que 75% des Français estiment que l’islam prend trop de place en France. Nul doute qu’un sondage plus récent révèlerait une défiance et une hostilité encore plus élevées.

Nous n’échapperons donc pas à la guerre ethnico-religieuse qui se déroulera sur le sol français. Nous allons devoir affronter un double ennemi, l’immigration allogène et l’islam, le second étant directement induit par la première. Nous ne sommes pas certains de l’emporter. En citant toujours René Marchand : « L’Europe – la civilisation européenne – doit désormais regarder sa mort en face ».

Il ajoute : « Un conflit armé entre musulmans et Européens apparaît aujourd’hui comme une hypothèse vraisemblable à terme. Les musulmans, assujettis à la pression sociale, seraient mobilisables sans difficultés. Les Européens réagiraient sans aucun doute avec une fureur dont les musulmans ne se doutent pas, mais dont l’histoire a fourni maints exemples ». Espérons-le. Quoi qu’il en soit, cela sera sans doute terrible.

Ceux d’entre vous qui ont suivi les conflits du Liban et de Yougoslavie savent de quoi je veux parler. Cela s’appelle la purification ethnique. Il n’y a rien de plus affreux. Rappelez-vous la Bosnie, la Slavonie et la Krajina, avec leurs centaines de villages-fantômes, auprès desquels notre Oradour-sur-Glane paraît bien seul. Ceux qui ne me croient pas n’ont qu’à aller faire un tour au Kosovo : il n’y a plus un Serbe à Pristina ou à Przren. Les seuls Serbes qui ont refusé de quitter ce territoire vivent dans des camps de concentration qu’on appelle pudiquement des enclaves et risquent leur vie chaque fois qu’ils en sortent. Or les Albanais n’étaient que quelques milliers au Kosovo en 1912. Qui aurait dit qu’un siècle et demi plus tard, avec la complicité de l’OTAN, les Albano-Turcs musulmans seraient en train de reconquérir les Balkans par la terreur ? Que cela nous serve de leçon !

Pour le moment, les Français de souche représentent encore 80% de la population de ce pays. Mais le temps travaille contre eux en raison de la forte dynamique démographique des populations allogènes. Heureusement, l’impact devrait se produire dans peu de temps. Vous dire exactement comment cela va se passer est difficile. Disons qu’un jour, un incident va mettre le feu aux poudres. Les banlieues vont alors s’embraser à la manière de l’automne 2005, mais en beaucoup plus grave. Rappelons-nous qu’à ce moment-là, les pouvoirs publics furent totalement dépassés par l’ampleur des émeutes. Lors du prochain embrasement, il ne s’agira plus d’émeutes localisées, mais d’un mouvement général de subversion. Les forces de police (CRS, gendarmerie…) seront débordées et il faudra faire appel à l’armée. Une armée en laquelle j’ai encore confiance, même si le taux d’allogénisation et d’islamisation avoisine les 15%. Mais il ne faut pas croire que l’ordre sera rétabli en quelques jours. Les morts se compteront par centaines ou par milliers, peut-être plus. Le pire serait une généralisation du chaos à l’ensemble du territoire, avec l’éclosion de bandes ethniques qui s’éparpilleraient dans les campagnes et pourraient tenir, par endroits, de véritables maquis.

Cette guerre, si elle éclate, il faudra la gagner. Et si on peut l’éviter, ce sera encore mieux. Mais, dans les deux cas, des mesures draconiennes de réduction de l’immigration et d’éradication de l’islam devront être prises. La seule différence est que ces mesures peuvent être préventives si jamais le peuple de France se réveille et installe démocratiquement au pouvoir un gouvernement conscient des méfaits de l’immigration et de l’islamisation (on peut rêver). Sinon, elles s’imposeront d’elles-mêmes de deux manières possibles. Soit grâce à une révolution préventive menée par des Français de souche lucides et déterminés. Soit postérieurement à la conflagration dont je vous ai parlé. Dans tous les cas il s’agira d’un régime fort bénéficiant de pouvoirs spéciaux. Il va sans dire que toutes les fausses « valeurs » de la République (droitdelhommisme, bienfaits du métissage, du multiculturalisme et de l’altérité, …) seront remisées au musée.

Rien n’est donc irréversible. « Là où il y a une volonté, il y a un chemin ». Nous sommes en guerre. On ne répond à une logique de guerre que par une logique de guerre. L’état d’urgence dans lequel nous nous trouverons justifiera et autorisera des moyens exceptionnels pour rétablir une situation qu’on peut considérer aujourd’hui comme désespérée. Il est bien entendu que cette politique nécessitera une sortie de l’Union européenne, mais une nouvelle association avec tous les pays qui voudront mener la même politique.

S’il n’est pas possible d’inverser cette dynamique d’invasion, la guerre interethnique qui nous attend se chargera du grand nettoyage. Mais il faut savoir que ce dernier peut se retourner contre nous, comme en Bosnie ou au Kosovo pour les Serbes. Même Michèle Tribalat, qui est pourtant membre de l’INED, envisage l’inenvisageable : « Les circonstances politiques dans lesquelles la France est susceptible de retrouver la maîtrise de sa politique migratoire l’autorisant à réguler vers le bas les entrées d’étrangers en provenance des pays tiers sont donc bien incertaines… A supposer qu’une volonté politique existe, il ne suffirait pas non plus que la France se délie de ses engagements européens pour retrouver une maîtrise de sa politique migratoire. Il faudrait encore qu’elle se défasse de ceux qui la lient aux conventions internationales qu’elle a ratifiées et des interprétations jurisprudentielles qui en ont été tirées, mais aussi qu’elle revienne sur ce que les juridictions internes ont institué (par exemple, le regroupement familial, NDLR) » (Michèle Tribalat, Assimilation, la fin du modèle français).

MESURES CONTRE L’IMMIGRATION

Tous les experts en étude des populations savent que le seuil de tolérance d’une population allogène au sein d’une population type est de 7%. En France, nous approchons des 20% ! La fracture sera donc dure à réduire, mais qu’on ne dise pas que cela n’est pas possible ! En quelques jours, les autorités saoudiennes, lassées par les interminables conflits et rixes qui agitent les différentes communautés d’immigrés dans le royaume, ont arrêté 33 000 Africains, mais personne n’en a parlé. Depuis, c’est la débandade, en particulier chez les clandestins : l’Ethiopie a annoncé que 50 000 de ses ressortissants étaient déjà revenus au pays. Si les Saoudiens l’ont fait, pourquoi pas nous ? En Russie, les autorités ont arrêté plusieurs milliers d’immigrés caucasiens à la suite de meurtres commis contre des citoyens russes. Mais là, on en a beaucoup parlé, Poutinophobie oblige. Si les Russes l’ont fait, pourquoi pas nous ?

Il est des cas beaucoup plus dramatiques. Je vous rappellerai la fin de la guerre d’Algérie : en trois mois, un million de Pieds-Noirs ont quitté définitivement leur pays. Je vous citerai aussi les grandes expulsions de populations germaniques d’Europe Centrale et Orientale (14 millions de personnes) après la défaite du Troisième Reich. Je vous citerai aussi le génocide perpétué contre les Arméniens par les Turcs. Ceci pour rester en Europe ou à sa périphérie. Si on parlait de l’Afrique, ce serait interminable. Toutes ces tragédies sont à ranger dans la rubrique « purification ethnique ». Aussi révoltant que soit ce processus, il a fait preuve de son efficacité tout au long de l’Histoire.

Il est hors de mon propos de vous dire que c’est ainsi qu’il faudra agir. Bien au contraire, pour ne pas sombrer dans la violence, les mesures devront être préventives, c’est-à-dire dissuasives : ne plus donner à tous les damnés de la Terre l’envie de venir en Europe vivre aux crochets de ses habitants. Plus tôt la machine à coloniser l’Europe s’inversera, moins les événements seront tragiques. Mais je manquerais à mon devoir si je ne vous disais ce qui risque de se passer, sachant que personne ne peut prédire l’avenir. Il faut seulement se contenter de la convergence d’éléments alarmant, la « convergence des catastrophes » comme l’appelle Guillaume Faye. Comme l’a dit Jean Haudry, qui pouvait prévoir en 1788 que la Révolution française éclaterait l’année suivante avec son cortège d’horreurs. Est-ce que les Européens pensaient, en 1913, que l’année suivante verrait le début du suicide de leur civilisation et de la plus grande boucherie que l’Histoire ait connue ? Est-ce que les petits boursicoteurs new-yorkais de 1928 imaginaient l’immense débâcle financière qui allait suivre ?

Ces précautions étant posées, voici un panel mesures à prendre pour ramener l’immigration à un seuil raisonnable. Il s’agit ici d’en dresser les grands principes. Si certaines mesures peuvent paraître dures, il faut savoir qu’elles sont en application dans bon nombre de pays, des pays non contaminés par l’idéologie mondialiste et ethnomasochiste de l’Occident.

  • Pour commencer, sortie de l’espace Schengen et fermeture stricte des frontières, avec un renforcement des effectifs de la Police de l’Air et des Frontières et des Douanes,

  • Formation d’une confédération avec les autres pays d’Europe qui se déclareront prêts à mettre en place les mêmes mesures,

  • Coupure de la pompe aspirante par la suppression de toutes les aides aux étrangers : Aide Médicale d’Etat pour les clandestins, Couverture médicale universelle pour les étrangers, Allocation Temporaire d’Attente pour les demandeurs d’asile, Allocation de Solidarité aux Personnes Agées (étrangères), Allocations-chômage, Allocation-logement et Allocations familiales… Ces mesures permettront simultanément de redresser les finances du pays, l’immigration coûtant entre 45 et 65 milliards par an à l’Etat,

  • Expulsion immédiate de tous les clandestins. Pénalisation de tous les actes visant à favoriser l’implantation de clandestins. Poursuite impitoyable contre les employeurs indélicats et les marchands de sommeil : confiscation des entreprises et des biens immobiliers,

  • Restauration du droit du sang et réexamen de toutes les naturalisations effectuées au titre du droit du sol : signature sur l’honneur d’une charte de naturalisation, test de compréhension du français…,

  • Suppression de la double nationalité. Retrait de la nationalité française à tous les binationaux,

  • Fin du regroupement familial, sachant que seuls 10% des immigrants viennent en France pour y travailler ;

  • Expulsion des étrangers sans emploi et de leurs familles. La France n’a pas à entretenir sur son sol des populations étrangères qui ne travaillent pas, qui vivent sur son dos et qui, de plus, refusent de s’intégrer,

  • Suppression de toutes les bourses d’étude pour les étudiants étrangers non européens ;

  • Etablissement de la préférence nationale en matière d’emploi et de logement.

  • Rétablissement de la double peine pour les délinquants : réclusion puis expulsion de tous les délinquants étrangers, y compris primo-délinquants. Si le délinquant est mineur, expulsion de sa famille,

  • Déclaration unilatérale d’indépendance de la Guyane et de Mayotte, qui sont devenues les premières maternités de France, sans soutien post-indépendance (le pas de tir de Kourou sera transféré en Russie) ;

  • Suppression de toutes les subventions publiques aux associations et organisations de soutien aux immigrés : MRAP, SOS Racisme, LICRA…

MESURES CONTRE L’ISLAMISATION

Les mesures à mettre en œuvre répondent au principe de la réciprocité. Vous savez que la tolérance n’est pas le fort des pays musulmans en matière de pratique religieuse autre que l’islam. Cette situation est universelle en terre d’islam, y compris dans les anciennes colonies françaises du Maghreb, et atteint son paroxysme en Arabie saoudite ou au Pakistan. Il n’y a donc pas de scrupule à avoir concernant les pays qui n’appliquent pas la tolérance et le respect des autres. L’axe de l’action à mener sera : oui à l’islam chez lui, non à l’islam chez nous, qu’il soit « islam de France » ou « islam en France », comme l’appellent hypocritement les collabos et les dhimmis qui nous dirigent.

Il n’est, en effet, aucunement question de faire la guerre à l’islam en général, mais de l’empêcher d’imposer sa loi chez nous. Une fois les choses clarifiées, il n’y a aucune raison pour que les relations diplomatiques et autres ne soient par normalisées entre les pays d’Europe et les pays musulmans : chez eux les peuples doivent vivre comme ils l’entendent. Et il n’est pas question de massacrer les musulmans comme ceux-ci le font pourtant avec les chrétiens dans de nombreux pays : Nigeria, Egypte, Irak, Syrie, Pakistan, Indonésie…

Voici les mesures qu’il faudra prendre pour mettre un terme définitif à l’islamisation de la France (et de l’Europe) :

  • Interdiction de la pratique publique de l’islam (à la manière de l’Arabie saoudite) et limitation à la sphère privée,

  • En corollaire, fermeture de toutes les mosquées et de toutes les écoles coraniques ; réaffectation des bâtiments ainsi libérés,

  • Suppression du Conseil Français du Culte Musulman et de l’Union des Organisations Islamiques de France ;

  • Suppression des émissions télévisées en faveur de l’islam (dimanche matin),

  • Expulsion de tous les imams non français,

  • Interdiction des mutilations corporelles : circoncision et excision,

  • Interdiction de la nourriture et des abattoirs halal,

  • Interdiction du port du voile (y compris le hidjab) dans la sphère publique, y compris la rue,

  • Suppression de toutes les mesures locales d’accommodement dhimmique avec l’islam : horaires réservés aux femmes dans les piscines et les salles de sport…,

  • Interdiction des opérations financières liées à la finance islamique (Qatar, Arabie saoudite et autres).

Vous me direz que c’est utopique. Alors, je vais vous dire comment les Japonais traitent l’islam :

  • Aucun musulman ne peut accéder à la nationalité japonaise,

  • Aucun musulman ne peut accéder à la résidence permanente au Japon,

  • Seuls sont admis, de façon temporaire, les salariés des sociétés étrangères,

  • La plupart des entreprises précisent qu’elles n’embauchent pas de musulmans,

  • L’arabe et l’islam ne sont pas enseignés à l’université,

  • L’importation de corans en langue arabe est interdite,

  • Lorsqu’un musulman s’installe dans un quartier, les voisins sont prévenus par les autorités nippones,

  • Les unions mixtes sont très mal perçues : « Il y a un état d’esprit au Japon selon lequel l’islam est une religion très étroite d’esprit et chacun devrait s’en tenir à l’écart » (Komico Yai, chef de département à l’université de Tokyo),

  • Le Japon compte une trentaine de mosquées, mais aucune école coranique,

  • La nourriture halal y est interdite, de même que tout média en arabe ou ouvrage islamique,

  • En résumé, sur 126 millions d’habitants, le Japon compte entre 1 000 et 30 000 musulmans selon les sources.

CONCLUSION

« L’avenir n’est écrit nulle part », tel était le titre d’un livre de Michel Poniatowski, ancien ministre de l’Intérieur des années 1970 et visionnaire en matière d’immigration. Peut-être bien que rien ne se passera tel que je l’ai décrit. Les Européens continueront à subir immigration et islamisation, sans broncher. Nous vivrons alors dans le meilleur des mondes, un monde que je vous laisse imaginer.

Mais je reste optimiste. Je ne suis pas le seul. C’est pourquoi je laisserai les derniers mots à René Marchand, des mots pleins d’espoir :

  • « Les peuples de l’Europe ne vont pas tarder à réagir à l’agression dont ils sont l’objet – et leurs dirigeants les suivront ou de nouveaux chefs apparaîtront ;

  • En relevant ce défi de vie ou de mort, la civilisation européenne renouera avec ses valeurs, sa personnalité, sa nature propre : une Renaissance s’annonce ;

  • L’Europe vaincra » (René Marchand, Reconquista ou Mort de l’Europe).

De morele hybris van links Vlaanderen

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Ex:

http://vlaamserepubliek.wordpress.com

De morele hybris van links Vlaanderen

door Johan Sanctorum

Onlangs pakte het Vlaams Belang uit met een peiling waaruit blijkt dat de gemiddelde Vlaming zo zijn bedenkingen heeft bij het migratieverhaal, bij de mate waarin de Islam onze cultuur kan “verrijken”, en bij de zin (en de kost) van heel het EU-gebeuren.

Prof. Eric Corijn: “Vlaanderen vertoont een politiek deficit”

Omdat het nieuws van die bepaalde partij komt, werd het onderzoek ofwel niet vermeld, ofwel wetenschappelijk in twijfel getrokken, zo bijvoorbeeld door Jaak Billiet, onderzoeker aan de Leuvense universiteit. Een beetje flauw natuurlijk, mede te verklaren door het feit dat Billiet en Frank Thevissen, die de VB-enquête wetenschappelijk begeleidde, al jaren op ramkoers met elkaar liggen.

Nu echter de resultaten grosso modo bevestigd worden door de zopas verschenen “Vlaamse migratie- en integratiemonitor 2013”, een door de Vlaamse overheid zelf georganiseerde en met een onmogelijke naam bedachte rapportage, is er stront aan de knikker.

Daaruit blijkt inderdaad dat die gemiddelde Vlaming de migrant of allochtoon nu niet bepaald in de armen valt. Zowat de helft wil liever niet te veel bruin of zwart in de buurt. Minstens even interessant als deze cijfers is echter de receptie ervan, en dan vooral in linkse kringen waar de multiculturele doctrine traditioneel hoogtij viert. Eerder dan een logica achter de cijfers te zoeken onder het motto “Wat is hier aan de hand?”, werd een kijvend vingertje opgeheven onder de teneur “Hoe durven ze!”

Robespierre

Het is een oud verhaal, dat morele superioriteitscomplex van de linkerzijde, dat zich af en toe rechtstreeks tot het domme volk richt om het de levieten te lezen. Ik vermoed dat een en ander teruggaat op de figuur van Maximilien de Robespierre, de man die in naam van de Franse Revolutie een terreurregime installeerde. Kwestie van het volk bij de les te houden en de geschiedenis in de juiste loop. Hij is allicht de uitvinder van wat men vandaag de pensée unique noemt: de verlichtingsideologie van een elite die er haar eigen hegemonie mee in stand houdt. Wie zich verder in dat fenomeen wil verdiepen, raad ik Peter Sloterdijk aan en zijn “Kritiek van de Cynische Rede”.

Maar terug naar Vlaanderen en zijn domme bevolking. De laatste keer dat het Vlaams Belang nog eens een klinkende overwinning behaalde, bulderde professor emeritus Etienne Vermeersch in de radio-microfoon zijn medeburgers toe: “Zijt ge niet beschaamd?”. Geen analyse, geen begrip voor die foutstemmende Vlaming, laat staan zelfkritiek, maar een morele reprimande. En wat lezen we nu na de publicatie van de Migratiemonitor, in de Morgen, nog altijd de lijfkrant van progressief Vlaanderen? Een nieuwe stortvloed van verwensingen vanwege o.m. Rachida Lamrabet en Hans Muys, gericht aan de bange, blanke man in zijn verkavelingsfermette. “Etnocentrisme”, “xenofobie” en “racisme” zijn de gebruikelijke stoplappen. Naast karakteriële omschrijvingen die niet bepaald vleiend zijn. Dit soort stigmatisering, dat compleet aan de essentie van het probleem voorbijgaat, ontaardt, grappig genoeg, haast in een averechts racisme tegenover de domme, ranzige, bruindenkende Vlaming die steeds maar weer op de verkeerde partijen stemt. Als je hen leest zit het bijna in onze genen. Wij zijn politisch unfähig en verdienen eigenlijk de democratie niet. Hoort U Robespierre al afkomen?

Het is ook exact de teneur van de “analyse” die VUB-socioloog Eric Corijn ten beste geeft in De Morgen van 3/12: voor Corijn gaat het om een politiek deficit  (jawel, het staat er zo) dat als een smet op de doorsnee-Vlaming kleeft. Alle clichés worden nogmaals opgelepeld: we zitten gevangen in een “antistedelijke mentaliteit”, we leven onder de kerktoren, de klei blijft aan onze klompen plakken. Een lichtjes aangebrande Permeke-boer in tuinkaboutervorm spookt door de Vlaamse villawijken en kleinsteedse lintbouw. Op geen enkel moment willen deze sterrenwichelaars de vraag ook maar bij zich laten opkomen of het probleem misschien niet breder is dan een mentaliteitskwestie.

Reële pijnpunten

Want er is natuurlijk wat loos. Achter cijfers zit altijd een verhaal, en achter de eenvoudige vraag/antwoord logica van de enquête moet een sociologische realiteit gezocht worden die de leefwereld zelf van Vlaanderen anno 2013 betreft.

Die realiteit, weer door andere cijfers aan het licht gebracht, zegt bijvoorbeeld dat vier op de tien gevangenisklanten de Belgische nationaliteit niet heeft. Eén derde is hier zelfs gewoonweg illegaal. De lijst wordt aangevoerd door –of men dat nu fijn vindt of niet- Marokkanen, Algerijnen, Turken, en Oost-Europeanen (vooral ex-Joegoslavië en Roemenië). De eerste drie hebben vooral met drugstrafiek en mensenhandel te maken, de laatste groep betreft vooral rondtrekkende bendes die binnen de EU aan geen enkele grenscontrole mogen onderworpen worden. Binnen het segment van gevangenen met de Belgische nationaliteit is dan nog eens de helft van allochtone komaf. Dat zijn geen cijfers van het Vlaams Belang, justitieminister Turtelboom geeft ze zelf.

Alle clichés worden nogmaals opgelepeld: de domme, bange Vlaming zit gevangen in een “antistedelijke mentaliteit”, hij leeft onder de kerktoren, de klei blijft aan zijn klompen plakken.”

Betekent dat nu dat alle vreemdelingen of mensen met buitenlandse roots criminelen zijn? Neen, natuurlijk niet. Het betekent wel dat de domme kleivlaming op zijn klompen voelt dat open grenzen, en dat fijne vrij verkeer van personen, goederen en diensten, cash betaald wordt met een enorm veiligheidsprobleem. Daaraan zijn dan weer andere pijnpunten gekoppeld, zoals de enorme, onbetaalbaar geworden toeloop naar onze OCMW’s van EU-burgers uit Oost-Europa. Per 1 januari 2014 mogen ook Bulgaren en Roemenen onbeperkt aankloppen bij onze onderstand. Daar bovenop het probleem van de zgn. sociale dumping, de door de EU aangemoedigde en zelfs opgelegde loonslavernij van buitenlanders die onze eigen vakmensen wegconcurreren,- een VB-klassieker die nu door staatssecretaris John Crombez (SP.a) in allerijl is weggegrist.

En niet te vergeten, boven en buiten dit alles: het angstaanjagende aspect van de Islam, die als geïmporteerde religie/ideologie gewoon niet goed aanvoelt met zijn aftandse moraal, opdringerige symboliek en soms haatdragende retoriek. Door zich uitdrukkelijk niét te willen integreren in onze samenleving, maar integendeel de tegenstelling zo zichtbaar mogelijk op de spits te drijven, creëren ze wantrouwen en een gevoel van vervreemding. Wie is hier eigenlijk etnocentrisch? Opmerkelijk trouwens: als men beide hoger vermelde onderzoeken samenvoegt, heeft de modale Vlaming minder een probleem met multiculturaliteit an sich dan met het specifieke Islamgegeven. Het probleem kan dus benoemd en ontleed worden. Met wat goede wil en elementaire intellectuele eerlijkheid althans.

Anders gezegd: de zogenaamde Vlaamse xenofobie is terug te voeren tot een reeks ontevredenheidsfactoren omtrent (on)veiligheid, bedreiging van welvaart, en identiteit,- het onder druk staande thuisgevoel. In die zin zijn we natuurlijk niet meer “xenofoob” dan de Fransen of de Nederlanders of de Duitsers, maar we hebben dus wel een linkse mandarijnenklasse die niét voor de analyse ten gronde gaat, en het allemaal herleidt tot die beruchte  “Vlaamse grondstroom” die alleen met kordate sluiswachters onder controle kan gehouden worden. Vlaanderen worstelt niet alleen met de problemen van deze tijd, het worstelt ook nog eens met een elite die elk publiek onbehagen daar rond pathologiseert. Daar past alleen het woord “hybris” bij, het oud-Griekse woord voor hoogmoed.

Loch Ness

Laten we tenslotte even stil staan bij die  “Vlaamse grondstroom” waar de links-progressieve koffiedikkijkers zo op gefixeerd zijn. Bij nader toezien gaat het om een aantal aparte geultjes die elkaar soms ontmoeten maar soms ook niet. Ik onderscheid er drie: de klassiek-flamingante beweging, veelal sterk tegen de Belgische staat gericht; ten tweede een katholiek-conservatieve stroming die vooral op normen en waarden staat; en ten derde een rechtsliberale tendens, typisch voor een regio waar vrije beroepen, zelfstandigen en KMO’s sterk in het sociale weefsel verankerd zijn. Het nationalisme interesseert hen geen fluit, ze willen vooral zo min mogelijk belastingen betalen. De N-VA is momenteel deze vijver aan het leegvissen. Voeg daar ten vierde dan nog het -veelal als “verzuurd” omschreven- onderbuikgevoel bij rond onveiligheid en vervreemding, en je hebt zowat heel de zgn. “grondstroom” gedeconstrueerd.

De N-VA heeft het klaargespeeld om de drie eerstgenoemde krachten te recupereren. Daarom spreekt die partij ook zelf graag over dé grondstroom, als gold het één coherent fenomeen,- iets wat de media klakkeloos overnamen. Het Vlaams Belang moet het voorlopig stellen met een paar repen onderbuikspek, én met een nieuwe missie van “sociale volkspartij”, die maar aarzelend van de grond komt.

Links neemt hier dus eigenlijk een monster van Loch Ness over. Vlaanderen heeft geen grondstroom, geen “politiek deficit”, er is geen smurrierivier die van Oostende naar Maaseik loopt. Vlaanderen vertoont ideologische tendensen –waarin links tot zijn droefheid helemaal niet prominent aanwezig is- en collectieve attitudes rond mens, omgeving, cultuur, economie, samenleving. Vlaanderen is bezorgd, hoopvol, verontwaardigd, gericht naar de buitenwereld maar ook gefocust op eigen integriteit. In die zin is dé Vlaming (uiteraard ook als fictief, statistisch begrip) perfect “normaal” en hedendaags.

De morele verontwaardiging van weldenkend-links klinkt hol en negeert de feitelijkheid. Het Vlaamse academisch-cultureel establishment, sterk verstrengeld met de journalistieke klasse, moet dringend uit zijn schelp van de zelfgenoegzaamheid en de morele hoogmoed kruipen. Het (van oudsher ook door de Belgische francofonie gecultiveerde) idee dat er fundamenteel “iets mis” is met de Vlaming, en dat die ideologisch permanent moet bewaakt en bijgeschoold worden, desnoods via een gecorrigeerde democratie, is van een oudbakken arrogantie die in België niet meer werkt maar in Vlaanderen zelf blijkbaar nog wel de toon zet.

Hier missen we dus een republikeins moment: omdat links zich aan België vastklampt, kan het naar hartenlust schelden op het rechtse flamingantisme en de zogenaamde “grondstroom”’. Deze tweedeling, die socio-cultureel diep gaat, moet stoppen. De Vlaamse republiek, als toekomstproject in een nieuw, anders Europa, verdient beter dan misprijzend geneuzel van een intellectuele klasse tegenover het gepeupel.

 

lundi, 09 décembre 2013

Europe to Boost its Defence Potential

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Europe to Boost its Defence Potential

Andrei AKULOV - Ex: http://www.strategic-culture.org
 
On November 20 Russian Deputy Defense Minister Yuri Borisov said that Russian government’s spending for procurement of military equipment will increase by 25 percent next year. The expenditure is to reach 1.7 trillion rubles ($52 billion) in 2014, up from the 1.35 trillion rubles allocated for state defense contracts this year. The decision reflects the trend of increased defense spending. Russia is currently implementing an ambitious 20 trillion ruble ($640 billion) rearmament program planned to run up until 2020. The program will see the share of modern weaponry in Russia’s armed forces reach 30 percent by 2015 and 70 percent by 2020. According to Borisov, a state arms procurement program for the decade up to 2025 is in works giving priority to qualitative edge, standardization and unification of weapons systems. Some say the effort is in contrast with the sequester in the USA and economic woes faced by NATO and EU members. The reality is that economic difficulties aside, the military capabilities are still very much at the top of US and European allies’ priority lists. The US programs have been described previously in the Strategic Culture Foundation publications (1) and (2). It is expedient to have at least a cursory look at the trends in Europe, especially before the EU December summit expected to address the security issues. 

The European Union 28 heads of state and governments come together in December for the Brussels summit to discuss security and defence matters at the highest level for the first time in five years. At present the organization is involved in 15 peacekeeping and conflict resolution operations around the world. European leaders agreed plans for greater defence co-operation at the December 2012 summit in Brussels with defence chiefs having to co-ordinate capabilities and procurement. The final communique calls for «a more systematic and longer term European defence co-operation». The activities are closely coordinated with NATO plans. The November 19 defence ministers’ meeting in Brussels is the last cornerstone in months of preparatory work that have been going on at many levels. The agenda is clearly defined as: «increasing the effectiveness, visibility and impact of the CSDP (Common Security and Diplomatic Policy); enhancing the development of defence capabilities; and strengthening Europe’s defence industry». The issues prevailing the discussions will be air-to-air refueling, remotely piloted aircraft systems and cyber defense. The process is gaining momentum proving the defense issues are still very much on the table in Europe no matter it faces economic woes. 

European military programs

Seven EU countries have formed what France calls a «club» to produce military drones from 2020 onward. The accord was reached in Brussels on November 19 at a meeting of the European Defence Agency (EDA), the EU’s defence think tank, by France, Germany, Greece, Italy, the Netherlands, Poland and Spain. The defence ministers signed a «letter of intent» to task the Agency to draw up a study on joint production of Medium Altitude Long Endurance (Male) craft used to strike military targets or for surveillance of migrant boats in the Mediterranean Sea. Peter Round, told media: «This is the starting pistol for us to be able to start work on a European Remotely Piloted Aircraft Systems». French defence minister, Jean-Yves Le Drian called the group of seven a «club of drone-using countries».

Three European arms firms – France’s Dassualt, Franco-German firm Eads and Italy’s Finmeccanica – agreed in June to launch their own European drone program. France, Greece, Italy, Spain, Sweden and Switzerland are working on what they call a «euro-Ucav,» or unmanned combat air vehicle, the Neuron, which made a test flight in December 2012. France and the UK are working on a «stealth» drone called Telemos to fly in 2018. The EDA meeting also called for «increased co-operation» by EU states on air-to-air refueling, satellite communications and cyber defence.

Speaking on November 4 to Greek daily Naftemporiki on the US snooping scandal, she said EU justice Commissioner Viviane Reding has said the Union should create its own intelligence service by 2020: «What we need is to strengthen Europe in this field, so we can level the playing field with our US partners». EU countries’ intelligence agencies already co-operate to some extent. They share classified information on conflicts and terrorist threats in IntCen, a branch of the EU Foreign Service. Counter-terrorism specialists also meet in the so-called CP931 working group in the EU Council. Outside EU structures, member states’ intelligence chiefs occasionally meet in what they call the Club de Berne and in a Club de Berne offshoot, the Counter Terrorism Group. The EU Foreign Service gets updates from its 13 civilian and military crisis missions, such as the Eulex police force in Kosovo or its border mission in Georgia. It also has 40-or-so Regional Security Officers, who file reports from EU embassies in risky places, such as Lebanon or Libya, and it is test-running a scheme to hire EU countries’ security experts as military attaches in a handful of delegations. The official noted that creating a European Intelligence Service would require an EU treaty change and that Reding’s notion, if it is taken up, would have to be dealt with after the EU elections in 2014.

France has taken a leading role in Europe since the election of Nicolas Sarkozy as president in May, 2007. By 2009 France had rejoined NATO’s military command, after a 40-year absence, and was soon led the NATO attack against Libya. Mr. Hollande continues the policy. Last May the French government released a sweeping review of its defence strategy. No great cuts on defense in the times of economic troubles, the «white paper» outlined a new emphasis in France’s foreign-policy interests. The paper observed that the U.S. is switching its attention toward Asia and retrenching from North Africa and the Middle East, opening up an opportunity for France to take a leadership role in this area. France has always had a keen interest in the region. It was French and British diplomats who carved up the Middle East into spheres of influence in 1916. Some question Mr. Hollande’s new aggressive stand on Syria and his attempts to push France into a more active position in Europe.

Franco-British defence cooperation is growing stronger. The two are the EU’s leading military powers spending together €92 billion on defence last year (more than Germany, Italy, the Netherlands, Poland and Spain put together), according to Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI). In line with the 2010 Lancaster House Treaties, the UK and French military force regularly conduct joint exercises. The forces of the both countries have been deployed together in large-scale exercises. The plans include the establishment of a Combined Joint Expeditionary Force (CJEF) by 2016. The CJEF’s air component has already gone through tests at exercises. 

There are joint equipment projects implemented, including nuclear missile testing. The countries plan to join efforts in developing a sea-launched missile and have joint projects to secure nuclear warhead stockpiles (in Valduc in France and Aldermaston in the UK). British defence contractor BAE Systems and France's Dassault Aviation were last year awarded a contract to develop next-generation unmanned drone aircraft. They are already building a «Future Combat Air System», due in 2030, with manufacturers to send in proposals this month. Shrinking budgets have bolstered the two countries' determination to work together. For the first time France has invited Britain's ambassador (along with a German diplomat) to help draft France's next long-term military plan, the Livre Blanc. «As shown from our joint operations in Libya and Mali, the UK and France are natural partners and have a key role to play in leading and shaping the defence and security of Europe», a British defence ministry spokesman told EUobserver on September 17.

No matter Europe faces tough economic times, military issues are very much on the agenda with plans to upkeep a potential going far beyond purely defensive requirements… 

La France périphérique, invisible aux yeux des élites!

Christophe Guilluy, géographe : « La France périphérique représente 60% de la population, mais elle est invisible aux yeux des élites »

Ex: http://fortune.fdesouche.com

christophe guilly.pngReçu début octobre à l’Elysée par François Hollande pour évoquer les “Fractures françaises” (sujet de son ouvrage paru en 2010), Christophe Guilly revient pour nous sur cette “France fragile” éloignée des grandes villes et victime de la mondialisation.

Courrierdesmaires.fr. Vous travaillez sur la géographie sociale et, en particulier les classes populaires. Quel est votre constat ?

Christophe Guilluy. Pour la première fois de l’histoire, les classes populaires ne sont pas intégrées au projet économique et social des dirigeants. Contrairement à ce qui a prévalu jusque-là, elles ne résident plus dans les territoires où se crée la richesse, mais dans une France périphérique, à l’écart des grandes métropoles. Celle des territoires ruraux, des petites villes moyennes, et d’une partie du périurbain. Ouvriers, employés, les jeunes et les retraités issus de ces catégories, les petits paysans constituent ce qu’on peut appeler les nouvelles classes populaires. Elles habitent désormais dans des territoires éloignées du marché de l’emploi. La France périphérique représente 60 % de la population, mais elle est invisible aux yeux des élites.

Pourquoi cette invisibilité ?

C. G. Elles le sont d’une part parce qu’on a abandonné « la question sociale » dans les années 80, mais aussi parce que ces catégories vivent dans cette France périphérique éloignée des métropoles d’où proviennent les élites.

Loin de Paris, mais aussi des grandes villes qui sont les premières bénéficiaires de l’économie mondialisée et d’une société ouverte. Mécaniquement, les politiques publiques se sont de plus en plus concentrées sur les grandes villes, qui rassemblent désormais 40 % de la population, en délaissant la nouvelle question sociale naissante dans la France périphérique.

Outre son invisibilité, quelles sont les caractéristiques de cette population ?

C. G. On ne peut pas dire qu’elle ait une conscience de classe. Mais cette France périphérique représente désormais un continuum socioculturel où les nouvelles classes populaires sont surreprésentées. Elles ont en commun d’être des victimes de la mondialisation. Elles habitent loin des territoires qui comptent et qui produisent le PIB national. Si les ouvriers étaient au cœur du système productif et donc dans les villes, aujourd’hui, les nouvelles classes populaires sont au cœur d’un système redistributif de moins en moins performant.

Dans vos travaux, vous parlez de France intégrée et de France fragile. La crise que traverse la Bretagne peut-elle s’expliquer à l’aune des deux France ?

C. G. Oui. Regardez, la crise en Bretagne ne se déroule pas à Rennes, Brest, ou Nantes, ce que j’appelle la France intégrée. Mais bien dans les périphéries, dans les petites villes, les zones rurales où se cumulent les effets de la récession mais aussi la raréfaction de l’argent public.

Cette crise en Bretagne rend visible cette nouvelle classe populaire où les ouvriers, les employés, les petits patrons se retrouvent ensemble à manifester

Dans cette France fragile, il n’y a pas de création d’emploi. On comprend bien la rage de ces manifestants face à la fermeture des entreprises. D’autant que les personnes dans ces territoires ne sont pas mobiles, ne serait-ce que pour des questions de logement. Cette crise en Bretagne rend visible cette nouvelle classe populaire où les ouvriers, les employés, les petits patrons se retrouvent ensemble à manifester. C’est d’autant plus déstabilisant que cela se déroule en Bretagne, une région qui a priori va bien – contrairement au Nord-Pas-de-Calais par exemple.

Cela aura-t-il des conséquences pour les élections municipales de mars 2014 ?

9782081289611-r.jpgC. G. La défiance des classes populaires vis-à-vis des responsables politiques gagne maintenant les maires, qui sont considérés comme impuissants face au délitement du territoire et eux-mêmes victimes des décisions et des représentations portées par les élites.

Politiquement, ces nouvelles classes populaires sont désormais très éloignées des grands partis, c’est pourquoi elles constituent l’essentiel des abstentionnistes et des électeurs du Front national.

Une partie de la France fragile vit également dans les métropoles, et notamment dans les banlieues. Vous écrivez que la société est « sur le chemin d’un modèle communautaire »…

C. G. Oui, bien que les élus refusent de l’admettre publiquement, les grandes métropoles sont les territoires les plus inégalitaires où cohabitent des classes populaires immigrées et des classes supérieures dominantes. La diversité culturelle participe au brouillage des différences entre classes. La lutte des classes pour l’égalité sociale laisse ainsi la place à un combat pour la diversité qui quelque part légitime les inégalités.

La question sociale se déplace vers la question ethnoculturelle sans être toutefois assumée par les élus qui ont tendance à laisser aux fonctionnaires de terrain le soin de gérer les tensions communautaires.

Le Courrier des maires et des élus locaux

dimanche, 08 décembre 2013

IL “NIET” DELL’UCRAINA ALL’UE: MITI E REALTÀ

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IL “NIET” DELL’UCRAINA ALL’UE: MITI E REALTÀ

Giuseppe Cappelluti

Ex: http://www.eurasia-rivista.org

Il 21 novembre 2013 il Primo Ministro ucraino Nikolaj (in ucraino Mykola) Azarov ha annunciato che il suo Paese non intende più firmare l’Accordo di Associazione con l’Unione Europea e che intende invece rilanciare le proprie relazioni commerciali con la Russia, l’Unione Doganale Eurasiatica e i Paesi della CSI[i] [1]. Nello stesso giorno, in una seduta parlamentare condita da forti polemiche e scambi di accuse, il voto contrario dei comunisti e del Partito delle Regioni attualmente al governo ha impedito il trasferimento a Berlino per cure mediche dell’ex Primo Ministro Julia Tymošenko, che l’Unione Europea aveva posto come una delle maggiori precondizioni per la stipula dell’accordo che avrebbe portato alla liberalizzazione degli scambi commerciali tra UE e Ucraina, salvo che per i prodotti agricoli[ii] [2].

Si tratta, probabilmente, dell’atto finale di una commedia che perdura ormai da diversi anni, e la cui conclusione ha lasciato sorpresi in molti. Dopo la guerra commerciale tra Ucraina e Russia dello scorso agosto e l’approvazione da parte del governo di alcuni dei provvedimenti in termini di giustizia, sistema elettorale e riforme economiche richiesti dall’Unione, la prospettiva che il Vertice di Vilnius previsto per il prossimo 29 novembre si sarebbe concluso con la sottoscrizione dell’Accordo di Associazione tra Unione Europea e Ucraina non era più così lontana. A metà ottobre, poi, il futuro europeo dell’Ucraina pareva ormai vicino quando il Presidente Viktor Janukovič annunciò la possibilità di concedere alla Tymošenko la possibilità di recarsi all’estero per cure mediche[iii] [3]. Ma così non è stato, e anzi gli ultimi giorni prima della decisione finale hanno visto un raffreddamento dei rapporti euro-ucraini e una parallela intensificazione dei contatti tra Janukovič e Putin. Un epilogo quasi preannunciato, malgrado tutto, e che non ha mancato di suscitare polemiche.

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Dall’Occidente, come si può facilmente immaginare, sono arrivate forti critiche nei confronti di Janukovič e della Russia. L’Alto Commissario per la Politica Estera Catherine Ashton ha dichiarato che “la decisione è un fallimento non solo per l’UE, ma anche per il popolo ucraino” e il Ministro degli Esteri svedese Carl Bildt, uno dei protagonisti delle trattative tra l’UE e l’Ucraina per l’Accordo di Associazione, ha accusato la Bankova di essersi chinata alle “brutali pressioni” del Cremlino. Più contenuta la reazione del Ministro degli Esteri tedesco Guido Westerwelle, il quale ha affermato che “l’Ucraina ha il diritto di scegliere quale percorso seguire”[iv] [4]. Anche la stampa occidentale è schierata in gran parte contro Janukovič e Putin. Deutsche Welle, ad esempio, titola “Le minacce russe bloccano l’accordo commerciale euro-ucraino”[v] [5], e il titolo del New York Times è sulla stessa lunghezza d’onda[vi] [6]. Non pochi, poi, hanno accusato Janukovič di aver sacrificato la prospettiva europea sull’altare dei propri interessi personali mantenendo in carcere una sua pericolosa rivale. Putin, dal canto suo, ha rispedito al mittente le accuse di minacce denunciando un “ricatto” dell’Europa nei confronti dell’Ucraina[vii] [7].

Si tratta, però, di posizioni che non focalizzano il problema, oltre a denotare una palese faziosità antirussa. La Tymošenko, infatti, è solamente la punta dell’iceberg, e se Azarov alla fine ha scelto di gettare la spugna i motivi sono soprattutto di natura economica. L’Ucraina, pur avendo un notevole potenziale agricolo e industriale, è stata notevolmente colpita dalla fine del sistema sovietico e dalla rottura dei legami tra le Repubbliche dell’URSS, ma il Paese, a differenza delle Repubbliche Baltiche, è stato incapace di sostituirli con qualcosa di nuovo. Allo stesso tempo, però, non ha potuto né voluto mantenere forti legami economici con la Russia e i Paesi della CSI come ha fatto la vicina Bielorussia. Questo limbo è dovuto in gran parte alle forti divisioni tra la popolazione ucraina: l’Ovest è culturalmente legato all’Europa, le regioni orientali e meridionali guardano verso la Russia e sono di religione ortodossa, mentre una porzione non marginale degli abitanti del Paese, pur ricordando i Russi sotto molti aspetti e parlando russo più che ucraino, guarda con favore alla prospettiva di entrare nell’Unione Europea e agli apparenti benefici che comporta quest’adesione, mentre vede la Russia in una luce tutt’altro che positiva. Tutto ciò ha limitato in maniera non indifferente lo sviluppo del Paese, condannato a oscillare tra Occidente e Russia ma senza diventare parte integrante dell’uno o dell’altra.

Negli anni Duemila l’Ucraina ha goduto di un buon andamento economico, ma la crisi del 2008 ha colpito il Paese molto duramente. Gli anni successivi hanno visto una leggera ripresa, ma il Paese continua ad essere uno dei più poveri d’Europa. La Naftogaz, la società nazionale degli idrocarburi nonché la maggiore azienda del Paese, è fortemente indebitata con Gazprom, anche a causa di quei contratti sfavorevoli al Paese sottoscritti nel 2009 dalla Tymošenko quando era ancora Primo Ministro[viii] [8]. Nel 2011 la prospettiva di una fusione tra Naftogaz e Gazprom in cambio di sconti sul gas è stata rigettata dal governo ucraino[ix] [9], mentre il passaggio al colosso russo della gestione  della rete di gasdotti, ma non della proprietà, è al momento bloccato in quanto tale passo richiederebbe l’approvazione di una riforma costituzionale[x] [10]. Il problema, però, resta: Kiev paga a Mosca prezzi esosi per il suo gas (400 dollari ogni 1000 metri cubi), e a fine ottobre Gazprom ha richiesto alla controparte ucraina un pagamento di ben 882 milioni di dollari per le forniture di gas di agosto, portando così il debito della compagnia a 1,4 miliardi[xi] [11].

I contratti firmati nel 2009 hanno valenza decennale, e la Russia si è mostrata disposta a una loro revisione solo in cambio dell’adesione dell’Ucraina all’Unione Doganale. Lo sconto proposto da Mosca consentirebbe a Kiev di risparmiare circa 8 miliardi l’anno[xii] [12], ma malgrado tutto il Paese non sembra intenzionato a compiere un passo che implicherebbe dire addio alla prospettiva europea. Il Paese, anzi, ha avviato da circa due anni una strategia per la riduzione della dipendenza dal gas russo, basata soprattutto sulla diversificazione degli approvvigionamenti e sullo sfruttamento delle riserve di gas non convenzionale (il cosiddetto “gas da argille” o shale gas)[xiii] [13]. Si tratta, però, di una mossa tardiva, che probabilmente non darà i risultati sperati, e in ogni caso la strategia di diversificazione degli approvvigionamenti portata avanti da Kiev è di gran lunga in ritardo nei confronti di quella delle vie di trasporto che la Russia porta avanti da più di quindici anni e che, con la futura entrata in funzione del gasdotto South Stream, potrà dirsi a pieno regime. E’alquanto probabile, quindi, che la Russia uscirà vittoriosa da questa “guerra”.

L’intreccio tra gas e politica è un altro grande problema dell’Ucraina odierna. La possibilità di offrire gas a prezzi politici è infatti un importante cavallo di battaglia per i politici ucraini, specie a ridosso degli appuntamenti elettorali, ma i vari governi hanno sempre osteggiato la possibilità di accettare una soluzione affine a quella bielorussa, che recentemente ha venduto alla Gazprom la società che gestisce la rete di metanodotti del Paese. Il risultato è che l’Ucraina, pur acquistando il gas a prezzi piuttosto alti, lo vende ai suoi cittadini a prezzi convenzionati, con conseguenze che si possono facilmente immaginare. Nel 2011 l’Ucraina ha dovuto chiedere un prestito di 15 miliardi di dollari al Fondo Monetario Internazionale, ma l’organizzazione pose come precondizione l’abolizione dei sussidi sul gas, e il rifiuto di Kiev segnò il fallimento dell’accordo[xiv] [14]. Un’analoga richiesta di prestito presentata all’FMI due anni dopo si è anch’essa risolta con un fallimento, e questo solo il giorno prima del gran rifiuto di Azarov[xv] [15]. Il fallimento delle trattative tra l’Ucraina e l’FMI ha avuto senza dubbio un ruolo cruciale nell’allontanare Kiev da Bruxelles e nel riavvicinarla a Mosca. Un riorientamento che ha già iniziato a dare i propri frutti: il 24 novembre, infatti, il Cremlino ha annunciato la propria disponibilità a una revisione dei termini dei contratti sul gas con l’Ucraina[xvi] [16].

Accanto alle questioni del gas e dei debiti, va ricordata quella della bilancia commerciale del Paese. Per la Russia un eventuale ingresso dell’Ucraina nell’Unione Doganale rappresenterebbe senza dubbio un grande successo geopolitico e morale, ma dal punto di vista economico i benefici sono più limitati, sebbene consentirebbe al mercato eurasiatico una maggiore autosufficienza e lo renderebbe più attraente agli occhi di esportatori e investitori stranieri. Ben maggiori sono invece i vantaggi per l’Ucraina: secondo alcune stime, infatti, gli sconti sul gas, l’abolizione delle misure protettive e delle barriere tecniche e la rimozione delle tasse sulle esportazioni garantirebbe al Paese esteuropeo guadagni pari a 11-12 miliardi annui[xvii] [17]. Ben diverso, invece, è il discorso nei riguardi dell’Accordo di Associazione con l’UE. L’industria ucraina, malgrado il suo potenziale, non è competitiva con quella dei Paesi europei, e si prevede che un’eventuale stipula dell’accordo provocherebbe un peggioramento del 5% della bilancia commerciale del Paese[xviii] [18]. L’impatto sarebbe particolarmente pesante nelle regioni orientali, polmone industriale del Paese nonché roccaforte elettorale di Janukovič, e agli inizi di novembre Azarov ha dichiarato che il Paese necessiterebbe di 150-160 miliardi di euro per allineare agli standard europei l’industria ucraina[xix] [19]. Ma l’UE non risulta particolarmente propensa ad aiutare Kiev: alla richiesta di quest’ultima di un prestito di 8 miliardi di dollari, infatti, Bruxelles ha risposto offrendone uno di 1 miliardo di euro (ossia circa 1,3 miliardi di dollari), e peraltro ha posto come condizione l’approvazione di tagli potenzialmente destabilizzanti per il Paese[xx] [20].

Nell’UE l’Ucraina sarebbe una seconda Grecia, mentre il suo habitat naturale sembra essere un’Eurasia dove il suo potere sarebbe secondo solo a quello di Mosca. Un Ucraino occidentale o particolarmente “patriottico” può dire che “l’Ucraina non è la Russia”, e ciò è sostanzialmente vero se si parla, ad esempio, di Leopoli o della Transcarpazia; ma, allo stesso modo, non è la Lettonia, e non ha la stessa propensione ai sacrifici che ha dimostrato Riga nel cammino che l’ha portata all’adozione dell’euro. Nella prima metà di ottobre Azarov ha dichiarato che “nulla vieta all’Ucraina di sottoscrivere l’Accordo di Associazione con l’UE e, nel contempo, creare un’area di libero scambio con l’Unione Doganale”[xxi] [21], ma quest’idea, all’apparenza la migliore soluzione per il Paese, non è fattibile per il tipo di rapporti che si sono venuti a creare tra Russia e Ucraina. I due Paesi, infatti, hanno frontiere sostanzialmente aperte, e l’abolizione dei dazi tra UE ed Ucraina provocherebbe, almeno secondo il Cremlino, un’invasione di prodotti europei a prezzi non gravati dai dazi sui mercati dell’Unione Doganale, rendendo così necessaria l’introduzione di misure protettive nei confronti di Kiev[xxii] [22]. Le perdite dovute alle sanzioni, a detta di Janukovič, si aggirerebbero attorno ai 15 miliardi di dollari, e ciò, per il Paese, sarebbe un’autentica pugnalata[xxiii] [23]. Il fatto che l’accordo di libero scambio con l’UE escluda i prodotti agricoli, che per l’Ucraina sono una delle maggiori merci di esportazione, non è propriamente di secondaria importanza.

La svolta del 21 novembre, che alcuni in Ucraina hanno già ribattezzato “il giovedì nero”, è senza dubbio una sconfitta non solo per l’Unione Europea, ma per l’intero Occidente, che malgrado l’impegno degli Stati Uniti si rivela più debole della Russia nello spazio ex-sovietico. Per la Russia, invece, si sta per chiudere un autunno denso di successi: la mediazione di Putin per prevenire l’intervento americano in Siria, la svolta eurasista dell’Armenia, le elezioni in Georgia e il miglioramento della posizione della Russia in una serie di indicatori economici. Ma la virata di Kiev verso l’Eurasia è tutt’altro che priva di risvolti positivi per l’Europa. La Russia forte e imperialista tanto osteggiata da politici europei e attivisti dei diritti umani, infatti, per l’Europa è di gran lunga meno pericolosa di una Russia debole. La Russia moderna, infatti, non è l’Unione Sovietica, e a differenza di quest’ultima non ha e né può avere ambizioni universaliste. L’assenza del ruolo dell’ideologia comunista obbliga il Paese a promuovere i propri interessi nel mondo non in quanto portabandiera della rivoluzione mondiale, ma in quanto Russia, e ciò riduce di molto il suo raggio d’azione impedendole di intervenire qualora non siano in gioco i propri interessi diretti o quelli di una nutrita schiera di cittadini russi o di Russi etnici. Allo stesso modo l’Unione Doganale, ispirata ai principi del libero mercato, non propone un ritorno al passato. Ma molte delle sfide che oggi la Russia si trova ad affrontare sono comuni all’Occidente: il fondamentalismo islamico, il traffico internazionale di stupefacenti, la stabilità di regioni potenzialmente a rischio come l’Asia Centrale. Per l’Europa, quindi, è di fatto più utile un’Ucraina filorussa che non un’Ucraina nell’UE: la prima contribuirebbe in maniera sostanziale al miglioramento della sicurezza e della situazione economica dell’Eurasia, la seconda si trasformerebbe inevitabilmente in una nuova Grecia. Ma, per vedere l’Ucraina fare domanda di ammissione nell’Unione Doganale (o, in alternativa, intraprendere seriamente il cammino dell’eurointegrazione), dovremo probabilmente attendere il 2015. L’anno delle prossime elezioni presidenziali.


[viii] [38] I contratti del 2009 sono stati la causa della condanna della Tymošenko a 7 anni di carcere per abuso di potere.

[xii] [45] R. Dragneva e K. Wolczuk, Russia, the Eurasian Customs Union and the EU: Cooperation, Stagnation or Rivalry?, Chatham House, Londra, 2012, p. 11.

Les "Bonnets Rouges" sur "prorussia.tv"

 

 

Les "Bonnets Rouges" sur "prorussia.tv"
 
Durée : 1h 19min 5sec -  Ex : Voix de la Russie (http://www.prorussia.tv )



Bienvenue pour cette nouvelle édition du journal télévisé de La Voix de la Russie. Ce rendez-vous hebdomadaire en français vous présente les actualités russes, françaises et internationales sous l’angle de la réinformation. Contrairement à une vision tronquée et manichéenne de l’information délivrée par le mainstream médiatique français, nous nous efforcerons de vous faire percevoir que la vérité n’est jamais toute entière du même côté…

Au sommaire de cette édition du 2 décembre 2013, une émission spéciale consacrée à la manifestation des Bonnets Rouges à Carhaix, le 30 novembre 2013. Les 5 équipes de ProRussia.tv ont donné la parole, sans censure, aux militants bretons qui ont bien voulu la prendre :
 

 

• Christian Troadec — Maire et conseiller général de Carhaix (DVG - Régionaliste breton) 
• Lucien Le Harzig — Commerçant à la retraite - Carhaix
• Thierry Jolivet — Porte-parole de «Bretagne Réunie»
• Marc Lefur — Député UMP de la 3e circonscription des Côtes d'Armor
• Yves Le Quéré — Maire de Calanhel (Côtes d'Armor
• Yannig Baron — Président de l’association «Breizh Impacte»
• Claude Rault — Collectif des transporteurs routiers bretons
• Alain Malardé — Président de l’association «Marins du Monde»
 
et des militants bretons anonymes, arrtisan à la retraite, ouvrier, syndicaliste, agriculteur, artiste, responsable du milieu associatif, salarié, patron d’entreprise.

Vous pourrez également retrouver en intégralité les interventions des dirigeants des Bonnets Rouges, sur la chaîne Le journal par chapitres.
• Christian Troadec
• Marie-Noëlle Déniel
• Jean-Marc Déniel
• Eric Berder
• Pierre Joncourt
• Olivier Le Bras

Réunis à Carhaix en centre Bretagne, pour leur seconde manifestation, le mouvement de contestation des « Bonnets rouges » a visiblement réussi son pari : réunir plus de monde qu’à Quimper le 2 novembre dernier, et cela malgré les tentatives de divisions des centrales syndicales, de représentants politiques ou les commentaires d’experts médiatiques.


En effet, l’ordre social établi et stérilisant la France depuis des dizaines d’années, est mis à mal par un mouvement populaire et enraciné qui met en évidence le manque total de légitimité de ces centrales syndicales non-représentatives, politisées et simples relais de transmissions des mots d’ordre parisiens.


De même, ce mouvement des Bonnets Rouges agace et inquiète des formations politiques, car elles n’arrivent pas à le récupérer, et ne parviennent pas à saisir cette âme bretonne, qui transgresse toutes les lignes de fractures que sont les divisions politiques droite-gauche, salariés-patrons, fonctionnaires-commerçants, actifs-retraités… bref, tout ce qui permet d’ordinaire au pouvoir en place de se maintenir, en jouant sur des divisions stériles du pays réel, afin de maintenir en place un pouvoir légal incompétent, contestable et contesté.


Les experts médiatiques s’y perdent, incapables de cacher la réalité de ce mouvement, malgré les ordres reçus des rédactions parisiennes de minorer et de caricaturer ce drôle de peuple qui a décidé de ne plus subir, mais de « vivre, décider et travailler en Bretagne ».


Car c’est bien résolument placé sous les couleurs Bretonnes, que plus de 35 000 personnes, selon les organisateurs, se sont réunies pour dénoncer un pouvoir centralisateur et uniformisateur parisien, complètement déconnecté des aspirations et des réalités locales. La rédaction de Prorussia.tv a décidé d’y consacrer ce journal et voici les différents témoignages recueillis par nos 5 équipes présentes pour l’occasion. Selon notre formule, sur des images de foule qui vous donneront l’ampleur de la mobilisation, sans guerre de chiffre, nous avons laissé s’exprimer ce peuple breton rassemblé sous les bonnets rouges et les Gwen Ah-Du.
 
Partageant comme de nombreux français le sentiment d’être méprisés mais aussi abandonnés par un pouvoir politique qui semble une fois de plus demeurer sourd et distant, ce sont des salariés, artisans, entrepreneurs, artistes mais aussi des personnes de tous les horizons qui sont venus en famille clamer encore plus fortement leurs revendications mais aussi leur attachement à leur identité régionale. Le mouvement des Bonnets Rouges est certes Breton mais il témoigne d’un mal profond qui touche toutes les régions françaises. Celui de populations qui réclament de redevenir maîtresses de leur présent comme de leur destin, et de pouvoir offrir à leurs enfants le projet de vivre, de travailler mais surtout de décider au pays, sans se voir imposer des mesures par un pouvoir jugé anti-démocratique et spoliateur. Car en effet, on ne gouverne plus à Paris, on ne fait qu’administrer les décisions prises à Bruxelles par un comité restreint de personnalités non-élues.


Devant l’impuissance, la trahison, diront les plus déterminés, des politiciens, des syndicalistes, des journalistes, le cri de colère des Bonnets Rouges en Bretagne, exprime la volonté de tout un peuple de redevenir maître de son destin et de sa terre. Face au mondialisme et au cosmopolitisme, ils veulent rester « eux mêmes »…

vendredi, 06 décembre 2013

Indikatoren von Degeneration in Deutschland

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Indikatoren von Degeneration in Deutschland

Der Begriff der “Degeneration” bezeichnet in der Medizin physiologische Rückbildungs- und Verfallsabläufe, in deren Rahmen ein Körper oder ein Organ an Funktion verliert. Solche Prozesse sind in Deutschland auch auf gesellschaftlicher Ebene zu beobachten. Zahlreiche Beobachtungen legen nahe, daß sich die Qualität der Bevölkerung stabil negativ verändert. Der Verfall Deutschlands und der Deutschen ist in großen Teilen meßbar.

Hier sollen nur ausgewählte Beispiele erwähnt werden:

  • Demographie: Seit mehreren Generationen ist jede Generationen von Deutschen ungefähr ein Drittel kleiner als die vorherige. Besonders niedrig ist die durchschnittliche Kinderzahl bei den parteiübergreifend als gesellschaftspolitisches Ideal dargestellten berufstätigen Akademikerinnen.
  • Dysgenische Bevölkerungsentwicklung: Unterschichtsangehörige haben im Durchschnitt mehr Kinder als Akademiker oder andere potentielle Leistungs- und Kulturträger. Es findet somit eine biologische Negativauslese statt, die möglicherweise den Rückgang des durchschnittlichen Intelligenzquotienten in Deutschland erklärt.
  • Analphabetismus: Die Zahl der Analphabeten in Deutschland ist von zwei bis vier Millionen Analphabeten in den vergangenen Jahrzehnten auf zuletzt rund siebeneinhalb Millionen angestiegen.
  • Körperliche Degeneration: Die körperliche Leistungsfähigkeit von Kindern und Jugendliche ist im Vergleich zu den Vorgängergenerationen zuletzt deutlich zurückgegangen. Auch die Bundeswehr beobachtet einen Rückgang der körperlichen Leistungsfähigkeit von Rekruten.
  • Allgemeiner Rückgang der Leistungsfähigkeit: Teile des Öffentlichen Dienstes beobachteten, daß die Leistungsfähigkeit von Bewerbern auf fast allen Gebieten deutlich zurückgegangen sei. Aus Testergebnissen gehe hervor, daß Bewerber gegenwärtig im Durchschnitt schlechtere sprachliche Fähigkeiten, geringere körperliche Leistungsfähigkeit, schlechtere Gesundheit und schlechtere Arbeitsethik aufwiesen als in der Vergangenheit. Unternehmen beobachten bei Auszubildenden einen Rückgang u.a. sprachlicher und mathematischer Fähigkeiten.
  • Auflösung von Bindungen: Die Scheidungsquote in Deutschland hat sich in den vergangenen Jahrzehnten verfünffacht und stagniert seit 2005 auf hohem Niveau.
  • Sprachverfall: Die Rechtschreibfähig- und sprachliche Ausdrucksfähigkeit von Schülern in Deutschland gehe zurück. Junge Lehrer seien in vielen Fällen selbst nicht mehr in der Lage, diese zu vermitteln, weil ihnen die entsprechenden Kenntnisse fehlen. In Großstädten bildet sich eine primitivere Form des Deutschen heraus. Diese als “Kiezdeutsch” bezeichnete Verfallsform des Deutschen ist u.a. durch einen stark reduzierten Wortschatz, reduzierte Grammatik und eine Schwerpunktsetzung der Ausdrucksmöglichkeiten auf Beleidigungen gekennzeichnet.
  • Abbau von Standards: Sowohl Unternehmen als auch Öffentlicher Dienst senken Anforderungen an Bewerber auch aufgrund des verbreiteten Rückgangs der Leistungsfähigkeit von Bewerbern ab. Anforderungen zum Bestehen des Abiturs sind in den vergangenen Jahren stetig reduziert worden (siehe hier und hier).

Meßbare Indikatoren für Degeneration haben eine starke naturwissenschaftliche Komponente, während Degeneration auf anderen Gebieten weniger objektiv meßbar ist. Der Verweis auf meßbare Indikatoren wird häufig als “biologistisch” oder als Ausdruck eines unbegründeten konservativen Kulturpessimismus abgetan, ohne daß die auf meßbare Erscheinungen gegründete Hypothese des Verfalls jedoch widerlegt wird. Wo die Entwicklungen zur Kenntnis genommen werden, erklärt man sie zudem oft zu wertneutralem “Wandel”.

Teile dieses “Wandels” sind jedoch mit einem dauerhaften Substanzverlust des Gemeinwesens verbunden. Während soziokultureller Verfall potentiell innerhalb weniger Generationen umkehrbar wäre, sind vor allem demographische Fehlentwicklungen zum Teil kaum noch korrigierbar. Die Fehler einer Generation übertragen sich dabei vor allem bei biologischen Verfallserscheinungen auf alle nachfolgenden Generationen, solange diese nicht Maßnahmen ergreifen, die nicht nur mit Härten verbunden sind, sondern durch ihre gegenwärtige kulturelle Tabuisierung zusätzlich erschwert werden. Künftige Generationen von Deutschen werden auf diese Weise durch das unverantwortliche Handeln dieser und der vorangegangenen Generation gleich mehrfach belastet.

Ein verantwortlich handelnder Staat würde zumindest Indikatoren bestimmen, die seinen Zustand und den Zustand der Substanz, auf die er sich stützt, vollständig beschreiben. Gegenwärtig findet dies fast nur im Bereich der Volkswirtschaft statt. Ein jährlicher Bericht, der auch andere Indikatoren mißt und über lange Zeiträume vergleicht um auf dieser Grundlage Maßnahmen vorzubereiten, wäre eine Aufgabe, die von nichtstaatlicher Seite künftig zu leisten wäre.

Empêcher le déclin de l'Europe

1101110822_400.jpgEmpêcher le déclin de l'Europe
 
Il faut changer l’économie

Auran Derien
Ex: http://metamag.fr
Karen Hudes confirme les analyses et réflexions des hommes d’honneur sur le totalitarisme économique. En poste à la Banque Mondiale, elle a été remerciée après avoir observé des malversations diverses. Mme Hudes explique tranquillement qu’une mafia a mis la main sur le système financier mondial. Par le jeu des participations, ce gang contrôle les ressources de la planète et surtout les medias pour qu’ils pratiquent la stratégie du champignon. Cette stratégie du champignon, selon un expert de la Banque Mondiale, consiste à “pourrir les gens et à les laisser dans l’obscurité”. 

Plus profondément, les informations certifiées de Mme.Hudes aident à comprendre la nature particulière de l’infamie occidentale ; il en résulte l’impossibilité de trouver des comparaisons pertinentes avec d’autres époques, malgré les efforts déployés par le comparatiste David Engels (Le déclin. La crise de l’Union Européenne et la chute de la République Romaine. Ed.du Toucan, 2013, 380p., 20€).

Le Déclin: une approche insuffisante.

 
David Engels sélectionne 12 thèmes, de la tolérance à la solidarité, en passant par l’épanouissement personnel, la religion, l’Etat de droit, la paix, etc. Il les met en parallèle, compare la perception actuelle avec la situation de la fin de la République romaine, les cent ans qui précédèrent l’Empire, soit entre 133 et 27 a.J.C. Très régulièrement, l’auteur nous intéresse car les connaissances ainsi mises à notre portée relativisent quelques-uns des problèmes contemporains. L’écrasement des sectateurs de Gracchus, les guerres civiles, les satires de Juvénal, la tolérance qui conduit à ne plus résister aux manigances, le déclin irréversible de la démocratie, les pays les plus dangereux pour la paix, la surveillance idéologique, tout est occasion de confrontations entre passé et présent. 

Pourtant, les 12 chapitres n’éclairent pas vraiment la spécificité du présent, car il n’est pas sûr que le concept de déclin soit adapté à la situation, ni la structure de l’occident apte à une comparaison ancestrale. La décadence est visible, non le déclin, et la nouvelle structure de terreur décrite par Karen n’existait pas à Rome. 

Une Décadence mortelle.

 
Julien Freund (La décadence, Sirey, 1984 ) enseignait que la décadence désignait trois types de phénomènes : la disparition totale d’un peuple et d’une civilisation ; la chute d’une civilisation qui transmet des éléments aux civilisations suivantes ; la transformation interne d’une civilisation qui abandonne certains de ses traits. Le déclin de la République romaine s’apparente à ce dernier phénomène : après la République vint l’Empire. Mais l’Europe est immergée dans le premier cas de figure : elle a des ennemis fanatiques, les brutes globalitaires qui organisent méthodiquement et systématiquement l’assassinat des européens, le génocide de la population autochtone, la paupérisation de tous. La globalisation sous la férule de la super classe mondiale, c’est l’inhumanité. A cela, jamais la République romaine n’a été confrontrée.

Le soviet suprême de la finance 

 
Karen Hudes explique bien que le soviet suprême de la finance existe, légalement, sous la forme de la Banque des Réglements Internationaux ; de manière plus discrète, à travers le groupe de banksters “centré autour de la Réserve fédérale américaine privée”. Les rares travaux portant sur le système économique totalitaire occidental prouvent l’existence d’une quarantaine d’entités qui contrôlent l’ensemble. Les organisations publiques, FMI, Banque Mondiale, Banques centrales etc. sont au service de ce gang privé, noyau de la supra société globalitaire observée par feu Alexandre Zinoviev. Ce pouvoir est illégitime et criminel et l’inhumanité, lorsqu’elle est pratiquée au plus haut niveau, devient intouchable. C’est la situation actuelle. Aucun pays n’est suffisamment indépendant et puissant pour s’y opposer. L’âge de la haine, de l’esclavage et du néant a commencé au cours de cette génération 68 où pourtant Guy Debord avait annoncé que la décadence était au service de l’empire de la servitude, raison pour laquelle les prédicateurs médiatiques l’appelaient progrès. Il est impossible de trouver un équivalent dans la République romaine tardive. 

Quelle voie suivre ?

Dans une phase historique de décadence, sans antécédent pouvant guider l’action, il serait utopique et artificiel de vouloir revenir à l'ordre antérieur et de remettre sur leur trône de vieux caciques. Chacun doit agir dans la cohérence, en opérant des choix précis. Il faut tenter de vivre de nouvelles expériences, de créer de nouvelles formes d'expression, de rechercher de nouvelles solidarités. La prolifération de nouveaux mages démagogues est normale car les esprits simples ont besoin d’un fonds de religiosité, d’une boussole primitive dans une aire où toute orientation a disparu. La voie à suivre est de se chercher une forme de responsabilité spécifique. Se métamorphoser pour garder son Être propre est la seule orientation noble face à ceux qui, sur ordre du gang globalitaire, détruisent l’humain par le pillage, la haine et le mensonge. 

Ukraine : le coup d’état bruxellois

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Ukraine : le coup d’état bruxellois
 
La démocratie totalitaire en action

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Il y a eu en Ukraine une révolution orange. On sait que c’était un leurre. Il s’agissait d’une opération préparée par les Usa et leurs alliés pour renverser un régime pro-russe au nom de la démocratie libérale alignée sur les intérêts économiques de l’occident. Le mouvement présenté comme spontané avait été préparé avec une formidable logistique mise en place par des mouvements humanitaires financés par les américains et dans un but de subversion démocratique.


Le résultat immédiat de la Révolution orange fut l'annulation par la Cour suprême du scrutin et l'organisation d'un nouveau vote le 26 décembre 2004 qui voit la victoire de Viktor Iouchtchenko avec 52 % des voix contre 44 % pour son rival Viktor Ianoukovytch. Sa présidence est cependant entachée de crises politiques multiples avec les gouvernements successifs. D'un point de vue géopolitique, la Révolution orange marque un rapprochement de l'Ukraine avec l'OTAN et avec l'Union européenne. Pro-européen convaincu, mais accusé de russophobie dans un pays très divisé entre l'est russophone et l'ouest plus pro-occidental, Iouchtchenko battra très vite des records d'impopularité. Il ne parviendra pas à gérer les problèmes de la crise économique mondiale de 2008-2010 dans un pays qui en est fortement affecté. La révolution orange était considérée comme close par la victoire du pro-russe Viktor Ianoukovitch à l'élection présidentielle ukrainienne de 2010. Quant à Iouchtchenko, il recueillera seulement 5,45 % des voix. Comme quoi !


Ce qui se passe aujourd’hui est peut être une deuxième révolution orange. En tout cas les manifestants contestent une décision d’un gouvernement légalement élu. C’est le refus de la signature d’un accord avec l’Europe de Bruxelles et un nouveau rapprochement avec Moscou qui est à l’ origine de ces manifestations qui veulent renverser le pouvoir, ce qui, n’en déplaise à Washington, est tout de même la définition d’une révolution.


Tout cela bien sûr est préparé pour stopper le retour en force de la Russie sur la scène internationale et rendre en fait à Poutine la monnaie de sa pièce de Damas. Ces manifestations sont devenues « incontrôlables » et leurs instigateurs utilisent des « méthodes illégales » pour renverser le pouvoir, s'est indigné dans la journée le premier ministre ukrainien, Mykola Azarov. « Ce qui se passe présente tous les signes d'un coup d'Etat. C'est une chose très sérieuse. Nous faisons preuve de patience, mais nous voulons que nos partenaires ne pensent pas que tout leur est permis », a-t-il ajouté. 


« Nous ne considérons certainement pas des manifestations pacifiques comme des coups d'Etat », a déclaré le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney. Emboîtant le pas aux diplomates de Bruxelles, le président français François Hollande et le premier ministre polonais Donald Tusk avaient condamné plus tôt « les violences ».


Les médias soutiennent la révolution et ont même trouvé une figure emblématique. Ce n’est plus une blonde ukrainienne mais une brute de boxeur qui serait également- pourquoi pas – un intellectuel  raffiné. Le chef du parti libéral Oudar est donc l'opposant le plus en vue. Cet ancien boxeur – il a été champion du monde dans la catégorie poids lourds – est entré en politique il y a quelques années pour rapidement s'imposer comme l'une des étoiles montantes de l'échiquier politique ukrainien. Malgré un physique impressionnant (2,02 m pour 110 kg) et sa forte médiatisation, son manque de charisme lui est reproché, tandis que sa légitimité politique reste à construire.


Candidat malheureux à la mairie de Kiev en 2006, le seul mandat qu'il a exercé est celui de député, depuis 2012. Ces derniers jours cependant, devant la foule de manifestants, ses discours étaient les plus applaudis et son nom fréquemment scandé. Klitschko, qui a fait de la lutte contre la corruption sa principale bataille, est respecté dans le pays pour avoir bâti honnêtement sa fortune, par ses victoires sportives, et non par des affaires frauduleuses.Voila la boxe devenu subitement  à nouveau pour les journalistes «  un noble art » et un sport éthique….adieu Rocky.


Reste à savoir si le judoka Poutine laissera ses alliés ukrainiens être mis Ko par un boxeur aux gants préparés par Bruxelles et Washington.

La voie ukrainienne

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La voie ukrainienne

http://www.dedefensa.org

Bien entendu, les “images” abondent, c’est-à-dire les illustrations des habituelles narrative en développement pour ce genre de situation. («A broad desire to change the way their country is run is driving Ukrainians to the streets.», nous disent, la plume mouillée, Jana Kobzova et Balazs Jarabik, dans EUObserver le 3 décembre 2013.) Il y a, dominant le tout, la narrative vertueuse et pleine d’espérance démocratique de la “Révolution Orange-II”, qui a l’avantage, pour nombre de plumitifs de la presse-Système, d’user de la technique du “copié-collé” avec leurs articles de 2003-2004 pour nous présenter d’excellentes analyses-Système de la situation ukrainienne de 2013. Cela, c’est pour le décor de carton-pâte et la facilité de la lecture.

Les protestations de l’opposition ont commencé après le refus du gouvernement ukrainien de signer l’accord de coopération avec l’UE. Le lien entre les deux était évident, dans la narrative de convenance, et il a été aussitôt imposé comme allant de soi. Pourtant, la phase de la protestation n’est peut-être si complètement liée avec la question de l’accord UE refusé. C’est une interprétation qui est assez courante, et par ailleurs assez évidente ; c’est celle de Poutine, comme celle du Polonais Mateusz Piskorski, député et directeur du European Centre of Geopolitical Analysis, qui juge que si l’opposition qui tient la rue venait au pouvoir, elle-même ne signerait pas l’accord avec l’UE («I guess that even the opposition, if it comes to power in the coming months, wouldn’t be ready to sign free trade agreement with Europe...»).

Nous dirions que la phase des protestations de rue doit être détachée de la phase des négociations avec l’UE et de la rupture, pour être considérée en elle-même comme une crise interne ukrainienne, renforcée par les diverses forces extérieures de déstabilisation (celle-là, certes, sur le modèle de la “Révolution Orange”, bien entendu, avec les usual suspects, ou pour faire plus net, les coupables habituels, tout l’appareil “sociétal” de subversion et de déstructuration du bloc BAO). Finalement, la situation interne ukrainienne joue le rôle central, avec une prodigieuse corruption, touchant tous les appareils politiques, celui du gouvernement comme celui de l’opposition, une gestion grossière des situations de crise (les violences de la police), une tension endémique entre les deux parties du pays, s’opposant selon des fractures religieuses, ethniques, culturelles, etc., entre “pro-russes” à l’Est et “anti-russes” à l’Ouest. Tous ces éléments sont archi-connus et admis, d’une façon beaucoup plus évidente qu’en 2003-2004, d’autant que la situation n’a fait qu’empirer à cet égard. Le soi-disant pro-russe et président ukrainien Viktor Ianoukovitch et son gouvernement ne sont guère plus appréciés des commentateurs russes que des commentateurs du bloc BAO, et en général pour des raisons sérieuses, dénuées de l’affectivité sociétale qui marque les écrits des seconds. (Fédor Loukianov, le 29 novembre : «Mais l'esprit de compétition va se dissiper et on ignore toujours quoi faire avec ce pays voisin et aussi proche. Après tout l’Ukraine n'a fait aucun choix en faveur de Moscou, elle l’a une nouvelle fois esquivé en espérant pouvoir continuer à mener par le bout du nez les uns [l’UE] et les autres [la Russie]...») On citera ici plus en détails quelques observations sur la situation en Ukraine.

• Quelques observations sans ambages de Poutine (Russia Today, le 3 décembre 2013) lors d’une visite en Arménie, assorties de l’affirmation officielle que la Russie se tient de toutes les façons complètement en dehors des actuels événements, selon le principe de la souveraineté.

«“As far as the events in Ukraine are concerned, to me they don’t look like a revolution, but rather like 'pogrom'. However strange this might seem, in my view it has little to do with Ukrainian-EU relations,” Putin said. [...] “What is happening now is a little false start due to certain circumstances… This all has been prepared for the presidential election. And that these were preparations, in my opinion, is an apparent fact for all objective observers,” Putin stressed.

»He has said that now the Ukrainian opposition is either not in control of the protests, or it may serve as a cover-up for extremist activities. The footage from Kiev clearly shows “how well-organized and trained militant groups operate,” the Russian President said. Nobody seems to be concerned with the actual details of the Ukrainian-EU agreement, Putin said. “They say that the Ukrainian people are being deprived of their dream. But if you look at the contents of the deal – then you’ll see that the dream may be good, but many may not live to see it,” he argued. Putin then explained that the deal offered to Ukraine by the EU has “very harsh conditions”.»

• L’analyste William Engdahl estime que les événements actuels en Ukraine son essentiellement la réalisation d’un programme du bloc BAO, avec les USA “manipulant“ l’UE, avec les habituels outils de subversion (thèse de la “Révolution Orange-II”). Il met aussi en évidence la responsabilité de la direction ukrainienne. (Russia Today, le 2 décembre 2013.)

«First of all I think it’s quite right about the economic damage with the special association with the European Union. This was a Washington agenda and has been for more than six years. The EU is simply acting as a proxy for Washington to essentially strip Ukraine from Russia and weaken and isolate Russia even more. So the geopolitical stakes are huge in this.

»The Ukrainian police made a colossal blunder, the same as Milosevic made back in Yugoslavia, and the same blunder that Bashar Assad made at the onset of the protests in Syria – and that is to react with state violence, because that is exactly what the opposition was hoping and praying for: that they would lose their cool and give a red flag for the protesters to come out on mass. And that’s precisely what has happened.»

• Enfin, on citera le Polonais Mateusz Piskorski, interviewé le 2 décembre 2013 par Russia Today. Ses réponses, qui reprennent les lignes générales déjà vues, donnent des détails intéressants sur la situation interne de l’Ukraine et sur les événemets.

Russia Today : «Ukraine is a divided country, with the West ardently supporting European integration and the East historically more pro-Russian. Do you think the opposition intends to have some kind of dialogue with the easterners?»

Mateusz Piskorski : «I guess, first and foremost, all the protests that we can now see in the central squares and streets of Kiev are protests that have been raised or supported by some external factors and actors of the Ukrainian political scene. First, we see a huge professionalism of those who have organized the protests, because before the protests we heard about the activities of several embassies and NGOs financed and supported by different foreign countries. So we see this kind of pressure exerted by the external forces for the Ukrainian government to think once again about which geopolitical and geo-economic choice would be right and better for Ukraine. We can, of course, see the protests organized by the other side, by the Ukrainian Communist Party, by some members of the Party of Regions, which are in the eastern and southern towns of Ukraine. Unfortunately, in Europe and the United States we only see what is happening now in Kiev, but we cannot see the reaction of the other parts of Ukraine.» [...]

Russia Today : «Should the opposition succeed in overthrowing the government in Ukraine? Do you think the EU want to associate with such a turbulent nation as Ukraine?»

Mateusz Piskorski : «I think for the moment being any kind of association and signing a deeper and more comprehensive fair trade agreement between the EU and Ukraine would be a kind of economic suicide for Ukrainian side. If we look at the things which have happened during the last few months, I mean during the economic conflict between Russia and Ukraine, it was a clear proof that Ukraine’s economy is very closely connected to Russia. These are the ties that have remained from the Soviet times; we perfectly know that Ukraine is a part of the post-soviet economic area which is now integrating into the Eurasian bloc. We can tell only that the EU is not capable of compensating all the financial losses that Ukraine would encounter in case of closer cooperation with the EU. I guess that even the opposition, if it comes to power in the coming months, wouldn’t be ready to sign free trade agreement with Europe if it studies the possible results of such an agreement, as well as of the association agreement. This pro-European rhetoric aims at causing internal crisis and early elections, perhaps next year.»

D’une façon générale, on trouve dans ces diverses déclarations la confirmation des différents éléments déjà mentionnés : l’aspect catastrophique pour l’Ukraine de l’accord avec l’UE, la situation de corruption générale de la classe politique, l’absence d’habileté des réactions des autorités, l’intervention sans doute très importante d’éléments extérieurs de désordre et de déstabilisation. Certains détails, certaines précisions sont discutables. Il y a, notamment pour notre compte, l’analyse d’Engdahl faisant de l’UE un outil d’un “agenda” US : notre analyse est bien que l’UE agit dans ce cas sans nécessité d’impulsion ou d’“ordre” washingtonien, mais de son propre chef, selon l’impulsion-Système affectant tous les acteurs du bloc BAO dans la course à l’expansion et à la puissance quantitative. Bien entendu, les différents groupes et réseaux de déstabilisation US suivent, comme ils n’ont jamais cessé de faire en soutenant tout ce qui a un ferment de déstabilisation. Le but de déstabiliser les voisins de la Russie sinon la Russie elle-même est également évident, mais comme un comportement quasiment mécanique, se nourrissant de lui-même depuis la chute de l’URSS et surtout depuis 9/11. Il n’y a là-dedans rien de nouveau ni rien d’absolument efficace...

Le plus extrême de cette situation, d’un point de vue institutionnel, serait la chute de Ianoukovitch et l’arrivée au pouvoir de l’opposition. On se trouverait alors devant une nouvelle phase de la même séquence, aboutissant au délitement du nouveau gouvernement dans la corruption et le reste. Le seul facteur qui pourrait interrompre cette espèce d’évolution “en boucle” comme l’on dirait de l’inventeur du mouvement perpétuel serait une rupture opposant les deux parties du pays, la pro-russe et l’antirusse. Dans ce cas, le processus de déstabilisation-déstructuration de l’Ukraine passerait au stade du processus de déstabilisation-dissolution, toujours selon un cheminement classique des événements dans la crise générale qui nous affecte. On se trouverait alors devant des perspectives inconnues, les acteurs extérieurs étant cette fois directement concernés, mais des perspectives inconnues toujours marquées par les contraintes et les pesanteurs autant de l’Ukraine elle-même que de la domination du facteur de la communication.

Le principal enseignement se trouve plutôt dans le constat de la tendance au désordre de la situation considérée objectivement, et le constat de la tendance à accentuer le désordre de la part des acteurs du bloc BAO qui sont les principaux représentants du Système. On dira : rien de nouveau là-dedans, notamment par rapport au temps de la “Révolution Orange-I”, et alors pourquoi ne pas parler effectivement d’une “Révolution Orange-II” en reprenant les logiques et les accusations qui accompagnèrent l’événement ? Simplement parce qu’il s’est écoulée une quasi-décennie entre les deux événements, et si les composants ukrainiens (situation interne et interventionnisme déstabilisant) n’ont pas changé, par contre les situations internes du bloc BAO ont complètement basculé dans la crise ouverte. Dans ce sens, la poursuite des mêmes tactiques de déstabilisation et de déstructuration change complètement de sens et pourrait conduire, au niveau des relations internationales, avec le chaudron ukrainien toujours actif et conduit à une nouvelle phase paroxystique, à des situations de tension renouvelée ou accentuée, induisant alors par conséquence d’enchaînement indirect un désordre encore plus accentué où tous les acteurs seraient concernés.

C’est-à-dire qu’on ne peut revenir à la situation de la “Révolution Orange-I” où il semblait qu’une Russie encore affaiblie était assiégée par les acteurs occidentaux (non encore constitués en bloc BAO), semblant alors encore triomphants malgré les premiers revers (évolution de la situation en Irak). Aujourd’hui, la crise interne du bloc BAO, c’est-à-dire la crise du Système, et même la crise d’effondrement du Système, tout cela est partout présent et produit constamment des effets et des interférences aux conséquences insaisissables et souvent catastrophiques. Par conséquent, et à terme assez court, si le désordre en Ukraine se poursuit et débouche sur une nième déstabilisation du pays, la Russie en sera affectée, mais également le bloc BAO d’une façon ou d’une autre. En langage express des experts-Système, il s’agit d’une situation lose-lose classique, comme on en voit partout, avec la diffusion du désordre nihiliste caractérisant les effets des politiques en cours. A ce point du raisonnement, on irait même jusqu’à observer, malgré la proximité du nouveau foyer de désordre, que la Russie serait la première à réagir d’une façon constructive, si elle s'appuie comme elle a coutume de faire sur sa politique principielle de fermeté, contre le désordre anarchique des “valeurs” du bloc BAO. Et, certes, dans le cas contraire, si la situation en Ukraine s’apaise, ce ne sera que temporaire vu l’état intérieur du pays et surtout de sa direction, et le mécanisme de déstabilisation-déstructuration se manifesterait à une prochaine occasion.

Tout cela témoigne non pas d’affrontements ordonnés assortis d’“agendas” cohérents, notamment de type géopolitique, mais bien du tourbillon de désordre de l’ère psychopolitique. Chercher un vainqueur dans une telle occurrence n’a pas de sens, tout comme la situation elle-même. (Les résultats obtenus finalement, quelques années plus tard, par les diverses “révolutions de couleur” de la période 2003-2005, pourtant parties de bases infiniment mieux maîtrisées, sont éloquents à cet égard : accentuation du désordre partout où ces événements eurent lieu, renforcement de la Russie autour de sa politique principielle, qui en fait l’acteur le plus sûr mais tout de même sans capacité de vaincre ce désordre [voir le 2 décembre 2013].) Bien évidemment, si l’on s’arrête aux événements du jour, aux vociférations de foules plus ou moins malheureuses et plus ou moins manipulées à la fois, aux slogans du bloc BAO et à la narrative de ses commentateurs, on peut toujours s’exclamer devant la puissance du Système et à nouveau proclamer son invincibilité. Pour notre cas, nous verrons dans tout cela, selon notre analyse classique, la manifestation évidente de sa surpuissance se transformant instantanément en effets d’autodestruction.

Svoboda: nieuwe lieveling van de westerse media?

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Svoboda: nieuwe lieveling van de westerse media?

Ex: http://www.solidarisme.be

Svoboda is een Oekraïnse nationalistische oppositiepartij die deel uitmaakt van de Europese Alliantie van Nationale Bewegingen, waarvan ook de British National Party, het Franse Front National en het Hongaarse Jobbik deel uitmaken.

Niks bijzonders, ware het niet dat de (West-)Europese partners van Svoboda bij de westerse massamedia als extreem-rechts geboekstaafd staan en dus als politieke paria's behandeld worden. Svoboda, dat dezer dagen prominent aanwezig is op antiregeringsbetogingen in Oekraïne, kan daarentegen op een (schijnbare) voorkeursbehandeling rekenen. Aanleiding voor die onlusten was de weigering van de pro-Russische president Viktor Janoekovitsj om een associatieovereenkomst met de Europese Unie te ondertekenen.

Is dat overigens geen eigenaardig déjà vu? Toen Viktor Joestsjenko, de pro-westerse presidentskandidaat en latere president van Oekraïne, in 2004 door 'neonazi's' en 'skinheads' (zoals dat heet) bleek te worden gesteund en zelfs een beroep op hen deed, namen diezelfde westerse media dat immers ook voor lief:

De Vries, C. (30 december 2004). Neonazi's en skinheads steunen Joestsjenko, De Morgen/De Volkskrant, p. 6

De westerse media en opiniemakers kennen weinig scrupules als het erom gaat nieuwe 'wingewesten', zoals nu Oekraïne, in te lijven bij de EU (en uiteindelijk ook de NAVO). Zo ook hadden twee bekende nationale veiligheidsadviseurs van de Verenigde Staten, Henry Kissinger en later Zbigniew Brzezinski, in de jaren '70 geen scrupules toen ze, om de USSR te verzwakken, de diplomatieke betrekkingen met maoïstisch China herstelden (en Taiwan opofferden). Nochtans was maoïstisch China een regime dat de 'conservatieve' (poststalinistische) USSR in wreedheid en collectivistische waanzin vele malen overtrof:

'KOESTER HET GEWELD'

Al van bij de aanvang laat Dikötter er geen twijfel over bestaan dat Mao geweld en terreur koestert om z’n doel te bereiken. Mao haalt daarvoor de mosterd bij z’n sponsor en leidsman, Sovjet- dictator Jozef Stalin. Dikötter legt minutieus uit hoe Mao het gemeenschapsgevoel in de dorpjes kapot maakt door per se ‘klassen’ in te voeren - zoals ‘landheren’ - die er eigenlijk niet zijn. Daardoor zet hij iedereen tegen iedereen op. Bovendien introduceert hij grootschalig georganiseerd geweld tegen ‘contrarevolutionairen’. Mao werkt net als Stalin met quota: minstens één op de duizend tegenstanders moet worden omgebracht. Op tal van plaatsen wordt dat door ijverige communisten opgedreven tot drie op duizend. In totaal gaat het om miljoenen mensen die vaak zonder enige reden de dood worden ingejaagd. Dat schept een sfeer van angst en terreur in heel China. De oorlog in Korea, waarin China meegezogen wordt doet daar een schep bovenop.

Bron: De tragiek van de bevrijding - Frank Dikötter (cobratv.be)

Diezelfde pro-Chinese politiek leidde er overigens ook toe dat de VS het uitermate wreedaardige regime van de Rode Khmer ('Democratisch Kampuchea') bleven erkennen, ook nadat het allang met Vietnamese (en Russische) steun in het grootste deel van Cambodja was verslagen.

Eenzelfde verdeel-en-heers- of machtsevenwichtpolitiek werd nadien in Centraal Azië voortgezet door Brzezinski, die werkzaam was onder Jimmy Carter, de VS-president die als eerste de 'mensenrechten' tot thema maakte (waaruit zich vanaf de jaren '90 dan weer het 'humanitaire' interventionisme zou ontwikkelen). Hij had onder meer het lumineuze idee om in Afghanistan een internationaal netwerk van moedjahedien (jihadisten) op te richten en te bewapenen, om zo het Rode Leger tot een uitputtingsoorlog te dwingen en de USSR (verder) te verzwakken. Zo is Al Qaeda (alias De Basis) ontstaan vanuit de tactische berekening (misrekening?) van Brzezinski en als covert operation van de CIA:

Sinds het einde van de Tweede Wereldoorlog en sinds dat bewuste akkoord met de Saoedi's [het Quincy-pact, n.v.d.r.] is de Amerikaanse politiek in het Midden-Oosten zeer stabiel geweest : petromeum was de drijfveer. De Amerikanen hadden uit de Tweede Wereldoorlog een zeer belangrijke les getrokken : om een machtspositie te bekleden in de wereld is de bevoorrading in grondstoffen en brandstof van kapitaal belang. En de controle over de grondstoffen in de landen van het Zuiden was met de Koude Oorlog bijzonder complex geworden. Vandaar dat de oorlog in Afghanistan zo'n belangrijk moment is geweest in de Amerikaanse geschiedenis. Het ging hier om een oorlog met het Rode Leger, waarmee de Amerikanen wraak wilden nemen voor hun nederlaag in Vietnam. Vanaf 1979 hebben de VS deze oorlog gevoerd met hulptroepen : de omkadering was Pakistaans, de financiering - met publieke en privé fondsen - was Amerikaans en Saoedisch. Op die manier werden de meest radicale islamistische milities - zoals de groep van Gulbuddin Hekmatyar - gevormd, getraind en gefinancierd. Na de nederlaag en de terugtrekking van het Rode Leger uit Afghanistan is dit apparaat van de Amerikaanse politiek in deze regio niet verdwenen. De islamistische netwerken bleven onverminderd gesteund door de Pakistaanse geheime diensten (de ISI of Inter Service Intelligence), de Amerikaanse CIA en tal van privé agentschappen. Je zou kunnen stellen dat de Amerikanen uit louter bureaucratische overwegingen deze netwerken in stand hebben gehouden.

Bron: "Islamitisch fundamentalisme is vooral islam-business" aldus Richard Labévière (Uitpers)

Berucht om zijn machtsevenwichtpolitiek (en imperalisme) kreeg het Britse Rijk als bijnaam 'het perfide Albion' van de Franse keizer Napoleon. Tot in de recente geschiedenis zijn de voorbeelden van Brits verraad dan ook legio. Laten we even terugkeren naar, alweer, Oost-Europa. De Polen, die altijd al sterke anti-Russische sentimenten gehad hebben (kijk maar naar Brzezinski, zelf van Poolse afkomst), zijn na de Tweede Wereldoorlog behoorlijk bedrogen door hun westerse 'geallieerden'. Churchill en Roosevelt gaven Stalin hun Poolse vaderland op een serveerblaadje cadeau (en al wie Stalin niet zinde erbij). De massamoord op 25 000 Poolse officieren, bevolen door Stalin en bedoeld om van de Polen een volk zonder elite te maken, werd op het Nürnberg-tribunaal ei zo na niét in de schoenen van de 'boze nazi's' geschoven. Stalins beulen mogen al van geluk spreken dat de slachting nooit werd berecht! Maar wacht even: was Polen niet de aanleiding voor heel de Tweede Wereldoorlog? En hebben Polen niet hun leven gegeven, in het bijzonder bij de slag om Monte Cassino, om hun vaderland terug te krijgen zoals het was? Stalin, die drie weken na Hitler zélf Polen was binnengevallen, mocht de door hem veroverde gebieden in Oost-Polen - in strijd met alle beloftes en charters! - behouden. De geallieerden hebben hem ook nooit de oorlog verklaard, zoals ze dat na de Duitse inval met Hitler deden...

Who Started WWII - Lecture by Victor Suvorov

De westerse media en opiniemakers doen niets anders dan dit spel van machtsevenwichten meespelen. Natuurlijk houden ze niet écht van Oekraïnse nationalisten, laat staan van primaire xenofobe boneheads (zoals die die in het oudere artikel hierboven werden opgevoerd). En natuurlijk houden ze ook niet écht van de islamistische 'haatbaarden' van Al Qaeda of Al Nusra in bijvoorbeeld Syrië. Het is dan ook niet slim om bijvoorbeeld over 'linkse' media te spreken en zich daarop blind te staren, zoals een nieuwskanaal dat zich ReAct (van reactionair?) noemt zo vaak doet. De houding van de media is 'dialectisch' net zoals de geopolitiek van het Westen en net zoals het liberalisme zelf: een spel van alles en zijn tegendeel. Van links én rechts dus, voor zover ze het stempel 'politiek-correct' hebben gekregen, d.w.z. de regels van het spel en de (onderliggende) waarden en denkbeelden van het liberalisme aanvaarden of gewoon (tijdelijk) bruikbaar zijn om een bepaald doel te bereiken (bijv. bepaalde jihadisten). De beste (geo)politieke 'strategen' zijn degenen die zich bewust zijn van het 'vloeibare' karakter van deze machtsstructuur en aldus (letterlijk en figuurlijk) een 'bewegingsoorlog' in plaats van een 'stellingenoorlog' kunnen voeren. Zodoende waren figuren als Kissinger of Brzezinski in staat om hun eigen (ideologische) tegenstanders in (tactische) medestanders te veranderen en hen als pionnen op een schaakbord vooruit te schuiven. Daarbij werden ze niet gehinderd door enige scrupules, in de veronderstelling dat ze die hebben natuurlijk...

Zbigniew Brzezinski to Jihadists: Your cause is right!

Hetzelfde perfide, 'anglofiele' en liberale Westen probeert de laatste jaren met alle mogelijke middelen (telegeleide 'burgerbewegingen', denktanks, lobby's, ngo's, massamedia enz.) onrust te stoken in de onderbuik en zelfs in het hart van Rusland. Het doel is daarbij vooral de onrust zélf, ook al hebben de liberale opiniemakers natuurlijk meer sympathie voor Femen (tegenwoordig gepatroneerd door de Oekraïnse 'filantroop' Vadim Rabinovitsj) en voor Pussy Riot dan voor etnische en religieuze separatisten, die evenzeer op tijd en stond vanuit het Westen werden en worden gesteund, en wel om het centrale gezag van Moskou te ondermijnen (bijv. American Committee for Peace in Chechnya). Als Russische nationalisten door Poetin vervolgd worden, krijgt dat echter véél minder weerklank. En toch, ook tijdens de betogingen tegen diens herverkiezing waren de zwart-geel-witte rijksvlaggen van de Russische (Slavische) nationalisten prominent in beeld. Ze hadden en hebben hun plaats in de 'bonte' oppositiecoalitie die zich toen rond voormalig schaakkampioen Gary Kasparov en vandaag vooral Alekseij Navalny geschaard heeft. Als etnische nationalisten hebben zij vooral een afkeer van het feit dat Rusland een Russische Federatie, m.a.w. een meervolkerenstaat is. Dat maakt hen op zijn minst tot een potentiële bondgenoot van de westerse strategen:

“To understand Russian nationalism, even racism, you need to realize that despite their political, cultural, and numerical dominance, many Russians see themselves a nation without a state,” Sean Guillory of the University of Pittsburgh's Center for Russian and Eastern European Studies wrote in The Nation.

Bron: The Kremlin Is Losing Control of the Nationalist Movement It Helped Create (The Atlantic, 8 november 2013)

De westerse geopolitiek bespeelt dus 'links' en 'rechts' om door het stoken van onrust 'pluralisme' (lees: verdeeldheid) ingang te doen vinden in relatief homogene samenlevingen, met relatief gesloten economieën en een relatief sterk centraal gezag. En dat pluralisme is uiteindelijk niets anders dan de voorbode van multiculturalisme en nationale desintegratie naar westers model. Het is een 'spel' van zaaien en oogsten. En de 'oogst' of, beter gezegd buit, die bestaat uit de onmetelijke bodemrijkdommen en staatseigendommen waar westerse bedrijven geen rechtstreekse toegang toe hebben. Op langere termijn hopen strategen als Brzezinski, die Anglo-Amerikaanse geopolitiek bedrijven naar het voorbeeld van Halford Mackinder, dat nergens in Eurazië een tegenmacht kan opstaan voor hun eigen neokoloniale, unipolaire wereldorde.

mercredi, 04 décembre 2013

Pressedienst - November 2013

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Pressedienst
November 2013
 
Wieder mal einige Links. Bei Interesse einfach anklicken...
 
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AUßENPOLITISCHES
 
Sparer im Griff des „Trio Eurofernale“
Wie das Kartell aus Politik, EZB und Banken nach unseren Ersparnissen greift
 
"Sparer-Steuer" ist Dynamit für deutsche Bürger
Ein Gedankenspiel des Internationalen Währungsfonds sollte die deutschen Sparer endlich aufwachen lassen: Mit einer Sonderabgabe könnten sie an der Lösung der Euro-Schuldenkrise beteiligt werden.
 
Irre IWF-Idee: Deutsche Sparer sollen ein Zehntel ihres Vermögens abgeben
 
Zwangsabgabe auf Vermögen
IWF will zehn Prozent auf alles
 
Straf-Zinsen für Sparer: Finanz-Eliten wollen Bargeld abschaffen
Die Niedrig-Zins-Politik der Zentralbanken ist gescheitert: Nun kursiert eine neue Idee, wie die Bürger gezwungen werden können, ihr Geld in den Konsum zu stecken: Die Zentral-Banken könnten Negativ-Zinsen einführen. Dies funktioniert nur in einer Gesellschaft ohne Bargeld. Der IWF fordert bereits seit Jahren die Abschaffung des Bargelds. Erste Staaten ergreifen Maßnahmen. In den USA hat nun Obama-Berater Larry Summers die neue Strategie angedeutet.
 
Das Ende der Mittelschicht: Der Wohlstand verabschiedet sich aus Europa
 
Steuerschock für Eigentümer von Immobilien in Griechenland
 
Absturz von Bankaktien: Finanzmärkte zittern vor Stresstest der EZB
 
Handelsbilanz
EU will Europa vor Deutschland schützen
 
Handelsüberschuss
Brüssel will Deutschland schwach sehen
 
EU fordert Ächtung von Plastiktüten
 
Totalausfall: Google verschwindet für vier Minuten aus dem Netz
 
Konkurrenz zu Bitcoin: Google will echte Bank werden
 
Malmström will Europol gegen Haßverbrechen einsetzen
 
Geheim-Bericht: Frankreich rechnet mit Unruhen
 
Europäische Rechtsparteien rücken zusammen
 
Bündnis gegen Europa
Le Pen und Wilders wollen das rechte Lager vereinen
 
Frankreich
Wütende Proteste in der Bretagne
(Man beachte auch die bretonischen Fahnen)
 
30.000 Bretonen protestierten gegen Pariser Regierung
 
Frankreich fürchtet die soziale Explosion
Noch nie war ein französisches Staatsoberhaupt so unbeliebt wie François Hollande. Nur jeder fünfte glaubt noch an den Präsidenten. Und die Proteste drohen sich zu einem Flächenbrand auszuweiten.
 
England: Ex-Innenminister warnt vor Rassenunruhen
 
Griechenland
Mitglieder der „Goldenen Morgenröte“ erschossen
 
Griechenland: Linksextremisten bekennen sich zu Morden
 
Heuchler, Netzwerker, Stichwortgeber – Mechanismen des medialen Furors gegen Ungarn
 
Amerika-Hass macht‘s möglich
Frank-Furter Schnauze: Im Fall Edward Snowden offenbart die deutsche Linke einmal mehr ihr wahres Gesicht
 
"Privatsphäre gibt es nicht"
Der Historiker Walter Laqueur über das Modewort Geopolitik, Football und die große Unordnung nach dem Kalten Krieg
 
Debatte USA und Überwachung
Amis völlig paranoid
Die USA sollten ihr Sicherheitskonzept überdenken. Die Amerikaner sind von Furcht getrieben. Aber Angst ist ein Arschloch.
 
Whistleblower Edward Snowden
Auslieferung als Schicksal
 
Auch Großbritannien hört Berlin ab
 
Big Brother am Flughafen Frankfurt
US-Fahnder entscheiden, wer fliegen darf
 
(Neue Überwachung?)
Neues Verfahren
Paypal lässt mit dem Gesicht bezahlen
 
Österreich
Kritiker in der Polizei unerwünscht: Roter Pürstl suspendiert Aufdecker
 
Malta verkauft Staatsbürgerschaft für 650.000 Euro
 
(Waffenlieferungen an Salafisten in Syrien)
Türkei in Waffenlieferung verstrickt
 
Japan steuert auf den Untergang zu
 
Vietnam führt Todes-Strafe für Banker ein
 
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
 
Habemus Regierungsprogramm!
 
Bettina Röhl direkt
Das fatale Menschenbild der Großen Koalition in spe
Kolumne von Bettina Röhl
Weder Union noch SPD bieten ein eigenes Menschen- und Weltbild an. Das entstandene Vakuum wird immer aggressiver von selbst ernannten, staatlich alimentierten Rassismusforschern aufgefüllt. 
 
Gabriel contra Slomka im „heute-journal“
Paranoid, enttäuscht, hilflos
Inhaltlich gab das Wortgefecht zwischen SPD-Chef Gabriel und ZDF-Moderatorin Slomka wenig her. Psychologisch umso mehr.
 
Einigung bei Koalitionsverhandlungen
Union und SPD wollen Mieten bremsen
 
SPD fordert Sondersteuer auf ungesundes Essen
 
Bonner Stadthaushalt muss Notstandsverwaltung ausrufen
 
Motorrad-Akrobaten der Berliner Polizei aufgelöst
Kein Geld mehr für Instandsetzung
 
Erfrischend einfach erklärt: deutscher Umverteilungswahnsinn in Kurzfassung
 
RTL schiebt Bertelsmann zu großem Gewinnplus
 
Zehn Thesen
AfD-Chef Lucke zettelt Islam-Debatte an
 
AfD legt sich mit Hübner an
 
Deutscher EU-Vizepräsident hat gelogen
Bei Todescrash hatte Alvaro (FDP) Koks im Blut
 
(Politische Beeinflussung auf dem Wahlzettel…)
Rheinland-Pfalz verteidigt Gender-Wahlzettel
 
Die NSA und ... Hitler
 
(US-Spionagestandorte in Deutschland)
SZ und ARD enthüllen "Geheimen Krieg"
 
(Rede zu NSA)
Gregor Gysi und das Duckmäusertum
 
Das Verrückte an der NSA mit Volker Pispers
 
(Geschichtspädagogik für Kleinkinder)
Raus aus der Geschichte, rein in den Whirlpool!
 
Bundespräsident Gauck: “Wir wollen ein Land sein, das offen ist”
 
 (Gauck zum 9. November)
Gelungene Propaganda
 
Gauck und Kramer
Diese Botschaft kam rüber
 
Obama erinnert an Reichspogromnacht vor 75 Jahren
 
„Romantische Kristall Nacht“ am 9. November bringt Therme in Kritik
 
Priebke auf Gefängnisfriedhof begraben
 
(1. Weltkrieg und Versailles)
Ein Appell an das Gewissen
 
(Homophobie)
General Karl von Einem: Streit um Straßenumbenennung
 
Das Denkmal von Sedan
von Dieter Stein
 
Erster Weltkrieg
Deutschland hat die Toten von Sedan vergessen
Im französischen Sedan lag einer der größten deutschen Soldatenfriedhöfe von 1914-18. Heute verfällt dort alles. Die Regierung in Berlin fühlt sich für die Pflege der Monumente nicht zuständig.
 
Christopher Clark
"Besessen von der deutschen Kriegsschuld"
Mit seinen neuen Thesen zum Kriegsausbruch 1914 provoziert der britische Historiker Christopher Clark heftige Debatten. In Potsdam stellte er sich seinen Kritikern – mit erstaunlichem Ergebnis.
 
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
 
Linksextremismus im Spiegel von Wissenschaft und Publizistik
 
(Meinungen eines Altsozialisten)
Expandierender Suppenküchenstaat
Armutsforscher C. Butterwegge erzählt von der Umwandlung des Sozialstaats
 
"Die heutige Antifa würde auf den Willy Brandt von 1972 mit Eiern werfen!"
 
Stuttgart
Linksextremisten verwüsten “DDR”-Ausstellung
 
Stuttgart: Ver.di-Funktionärin Ariane Raad an Erstürmung DDR-kritischer Ausstellung beteiligt?
 
(DDR-Nostalgiker)
7. Oktober 2012 - Wir denken an unsere DDR in der kalten BRD
(am Ende singt er ein kommunistisches Liedchen, lustig…)
 
Brandenburgs Innenminister warnt vor Roter Hilfe
 
Totalitäre Moderne: “Gruppenbezogene Menschenfeindlichkeit” und die “Uni ohne Vorurteile”
 
Bizarre Enthüllungen
Verdächtige im Londoner Sklaven-Fall waren wohl Maoisten
 
Festgenommener Schütze in Paris: Rückkehr eines Phantoms
 
Pariser Attentäter wirft Medien Manipulation vor
 
Blockupy
Von Beruf Demonstrant
 
Gastwirte – Offensive im Kampf gegen Rechts™
 
Hessisches Sozialministerium friert Burg Ludwigstein sämtliche Fördermittel ein
 
Eklat um rechte Umtriebe auf Burg Ludwigstein
 
Dokumentation hegt Zweifel an Selbstmord von Mundlos und Böhnhardt
 
(Denunzianten)
Universität Rostock verurteilt Anprangerung von Dozenten
 
SPD verschärft Kampf gegen Burschenschaften
 
Volkstrauertag
Burschenschaft von Gedenkfeier ausgeladen
 
("…nicht rechts, sondern südlich…" Na ja, hilfloser kann man ja gar nicht mehr den Kopf aus der Schlinge zu ziehen versuchen)
„Die Vorwürfe sind Unsinn“
Eigentlich wollte die Münchner Burschenschaft Cimbria auch wie immer an der offiziellen Feier zum Volkstrauertag in der bayerischen Landeshauptstadt teilnehmen. Doch nach einem Artikel in der Süddeutschen Zeitung über angebliche rechte Tendenzen der Studentenverbindung folgte die Ausladung durch das bayerische Innenministerium. Gegenüber der JUNGEN FREIHEIT weist Matthias Reiter von der Burschenschaft Cimbria die Vorwürfe zurück.
 
Gedenken, vergattert
 
Deutsche Burschenschaft ausgeladen: FPÖ übt heftige Kritik
 
Volkstrauertag
Rechter Aufmarsch am Kriegerdenkmal
 
„Wir gedenken der Opfer und nicht der Täter“
Wunsiedel protestiert gegen Neonazi-Aufmarsch
 
Die Früchte der Medienhetze: Denkmal am Innsbrucker Friedhof geschändet
 
Nach Drohungen: Frei.Wild-Auftritt in Jena abgesagt
 
(Antifa-Störungen)
2. Compact-Konferenz in Leipzig – Erfahrungsbericht
 
Bundesverfassungsgericht
NPD bekommt kein Geld mehr vom Staat
 
("Antifaschistisches" Denken)
siamo tutti antifascisti?
Ich habe heute Folgendes getwittert:
“Es wird nicht besser, solange die “bürgerliche Mitte” Nazis zwar doof findet, aber gleichzeitig gegen Linke/Antifa hetzt.”….
 
Polizei verbietet Pro-NRW-Demonstration am 9. November
 
Scheiben mit Stolpersteinen eingeschlagen
Vermutlich rechtsorientierte Täter haben mit zwei Stolpersteinen Fenster des Rathauses von Seeheim-Jugenheim in Südhessen eingeschlagen.
 
Terrorismus
Freispruch im Mordprozess um Opec-Anschlag
Sonja Suder ist vom Vorwurf der Mittäterschaft beim Anschlag auf die Opec-Konferenz 1975 in Wien entlastet worden. Das Gericht sprach von einer „ungeheuer beschwerlichen Sachaufklärung“.
 
Bayern: Innenminister entsetzt über linke Gewaltbereitschaft
 
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
 
Zehn Thesen zur deutschen Asylpolitik
 
Nein, muß ich nicht: Identitäre Kundgebung gegen Morten Kjaerum in Wien
 
Kundgebung: Festung Europa!
Von Identitäre Bewegung Wien
 
(Antideutsche linke Einwanderungslobby)
Refugee Tribunal against Germany
 
Chaos und Gewalt an Berliner Asylanten-Schule
 
Krefeld
Kirche will Initiative für Flüchtlinge ergreifen
 
Christlich-subversive Aktion in Speyer
 
Friedrich für mehr syrische Asylbewerber
 
Niedersachsen streicht den Begriff „Integration“
 
Teilhabe statt Integration
 
(Doppelte Staatsbürgerschaft)
Warum keine doppelte Parteimitgliedschaft?
 
Bitte um Unterstützung
Einwanderung: Offenbach ruft um Hilfe
 
Kabeldiebe räumen Asylbewerberheim aus
 
Berlin: Asylcamp-Bewohner drohen der Polizei mit Gewalt
 
Romani Rose empört über Berichterstattung
 
Homosexualität als Asylgrund anerkannt
 
EU empört über Camerons Sozialhilfepläne für Ausländer
 
Linkspartei gegen Sankt-Martins-Feiern in Kindergärten
 
Heftiger Streit um einen alten Brauch
Angriff auf Sankt Martin
 
(Kommentar dazu)
Streit um Sankt-Martins-Umzug
Kommentar: Sein Mantel wärmt jeden
(Der Leserkommentar zeigt die Richtung)
 
Identitäre Aktion: St. Martin bleibt!
 
Angst vor Islamisten: Streit um Aktbilder in Berlin
 
Aldi-Filiale soll ausländisch aussehende Kunden überwachen
 
100 Kamele sind der Preis für einen Berliner Toten
In muslimisch dominierten Einwanderervierteln Deutschlands ist eine Paralleljustiz in der Tradition der Scharia entstanden. Der Staat scheint vor der Macht der arabischen Clans zu kapitulieren.
 
Vom Frankfurter Schulhof in den Dschihad nach Syrien
Einige hinterlassen nicht mal einen Gruß an die Eltern: Immer mehr junge Männer aus Hessen lassen sich für den syrischen Bürgerkrieg rekrutieren. Minister Rhein will die Anwerbung stoppen.
 
Polizei Oslo: „Wir haben die Stadt verloren“
 
Er war Asylbewerber
Blutbad in Norwegen: Mutmaßlicher Täter stand vor Abschiebung
 
(älter, aber stets aktuell…)
Repotage: Deutsche wird von Farbigen vergewaltigt und wählt Freitod. Vergewaltiger: Freispurch
 
80 Prozent der Intensivtäter haben nichtdeutsche Wurzeln
 
(dazu)
Rückkehr der Deutschenfeindlichkeit
 
(Hintergründe wären vielleicht interessant)
Toulouse
Zigarettenschnorrer stürzen Frau in Fluss
 
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
 
Amerikas Malls sehen jetzt aus wie Europas Städte
Nachdem die Einkaufscenter den Einzelhandel aus den Städten verdrängten, machte ihnen der Online-Handel Konkurrenz. Amerikanische Malls sehen ihre Rettung nun im Prinzip der alteuropäischen Stadt.
 
Die Rückkehr der Mietskaserne
Städter mögen Altbauwohnungen in Blockrand-Quartieren. Doch seit 100 Jahren baut sie keiner mehr: Die Geschichte einer verpönten Stadtform und warum ihr in Zürich eine Renaissance bevorsteht.
 
(Investorenarchitektur)
München verschwindet
 
Tristess am Goetheplatz
Die Globalisierung fordert ihren architektonischen Tribut, und man muss noch froh sein
 
Foro Mussolini, Foro Italico (Faschistische Architektur in Rom)
 
Nazi-Raubkunst in München
Unbekannte Meisterwerke von Dix und Chagall entdeckt
 
(Zum Fall des Kunstsammlers Gurlitt)
Fafner in Schwabing
 
Bilder-Rückgabe ein "Schnellschuss"
Fall Gurlitt: Kritik vom Zentralrat der Juden
 
„1938. Kunst, Künstler, Politik“ im Jüdischen Museum
Tiefe Zäsur im Kunstbetrieb
 
Kunstraub mal anders
 
Fall Gurlitt
Vergiftetes Klima
 
Haftuniform, Davidstern, Zahnbürsten
Ebay stoppt Auktionen mit KZ-Kleidung
 
Australien: Ärger wegen Hindu-Göttern auf Bierflaschen
 
Willkommen in der Neuprech-Diktatur
 
Deutschland, ein Bildungsmärchen: Fack ju Göhte!
 
Hamburg: Männerquote sorgt für Empörung bei Frauenbeauftragten
 
Das Dinosaurier-Problem
Eine neue Studie enthüllt, was der politische und publizistische Mainstream nicht wahrhaben will: Junge Frauen haben durchaus Lust auf die traditionelle Rollenverteilung in der Familie. Ernst nimmt sie aber leider niemand.
 
Von der Leyens Traum ist geplatzt
 
Fragen Sie Frau Sibylle: Macht mit, solange es noch geht!
Eine Kolumne von Sibylle Berg
Generelle Verblödung? Allgemeine Gentrifizierung? Untergang des Abendlands? Mag sein. Aber es hat keinen Sinn, sich darüber aufzuregen: Kulturpessimismus ist keine Antwort auf die Veränderung der Welt, sondern das Jammern Sterbender.
 
Kein Jammern bei Sibylle Berg
 
 
S.P.O.N. - Fragen Sie Frau Sibylle: Eure Welt gibt es nicht mehr
Eine Kolumne von Sibylle Berg
Ihr glaubt an die deutsche Leitkultur: Deutschland der deutschen Frau, dem deutschen Herd, dem deutschen Mann, dem Herrscher und Ernährer, der deutschen im Haus erzogenen Kinderschar. Was wollt ihr? Woran klammert ihr euch so verbissen?
 
(Finanzwelt)
Doku "Master of the Universe" im Kino
Bedingungslose Loyalität
 
In der Transparenzfalle
Vergebene Weckrufe
Die Leute wollen sich über den NSA-Skandal einfach nicht so recht empören. Woran könnte das liegen?
 
China
Comeback der vegetarischen Küche
 
(Ein Erfahrungsbericht und eine Weltsicht…)
Den Heizölverbrauch senken – auf die japanische Art
 
Bedeutungsverlust des „Spiegel“
Genug der Dickhodigkeit
Deutsche Bahn
Behörde verbietet nächtlichen Drohnen-Einsatz gegen Sprayer
Die Deutsche Bahn hat einem Bericht zufolge keine Flugerlaubnis für Drohnen bekommen, die nachts gegen Graffiti-Sprüher zum Einsatz kommen sollten. Die Flugapparate dürften nur tagsüber benutzt werden.
 
(Woodrow Wilson)
Die Dummheit der Regierenden
 
Umweltbundesamt beklagt massenhaften Kauf von Billigprodukten
 
(Roman von Björn Clemens)
Ein Kölner Justiz-, Migrations- und Klüngelroman
 
Telesma Verlag – Belletristik
 
edition nordost auf Youtube!
 
Manuel Ochsenreiter – Journalist – Blog
 
Neue Burschenschaft?
 
Eckhart Tolle - Hass-Liebe-Beziehungen
 
Eckhart Tolle Schmerzkörper 1
 
Eckhart Tolle EGO
 
Rechtsstreit mit Comedian Atze Schröder
Urteil: Niemand darf Fritz Wepper „Lustgreis“ nennen
 
("The Act of Killing" über einstige Morde in Indonesien)
Im Kino
Ohne Scham oder Reue
 

La politique étrangère fabusienne

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LA POLITIQUE ETRANGERE FABUSIENNE
 
Comprendre Genève avant tout

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Avec le remplacement de Chirac par Sarkozy puis de Sarkozy par Hollande, la politique internationale française est devenue de plus en plus néo-atlantiste. Par l'élimination quasi complète de ce qui restait des gaullistes (voir le pathétique et solitaire Dupont-Aignan lançant sa campagne européenne devant une croix de Lorraine fissurée à Colombey-les-Deux-Eglises !) et des Républicains nationaux (les chevènementistes du CERES migrant en masse au Fn) la politique étrangère de la France a été modifiée.
 
Du pays européen le plus indépendant, la France est devenue le pays le plus béni oui-oui aux sirènes des faucons atlantistes. C'est en fait la question principale des Solfériniens qui mériterait à elle-seule une thèse, une analyse fouillée, une généalogie politique détaillée depuis la nomination de Laurent Fabius au gouvernement Mitterrand. Il y eut sous François Mitterrand une conjonction habilement ficelée entre une « gauche » laïque pour l'essentiel très remontée contre l'Iran pour les raisons habituelles d’anti-religion ( le droit des femmes, des homos, et les prières quotidiennes) et un antifascisme instrumentalisé à une autre échelle par les sempiternels rappels sur l'Holocauste, de sorte qu'aucune opposition sérieuse à cette conception de la politique internationale solférienne n’est venue agiter, se solidifier ou interroger les assises socialistes du militant de base
Ainsi, tous les ingrédients idéologiques ont, peu à peu, été placés, à gauche comme à droite, pour, à la fois, attaquer la Libye, la Syrie et envisager l’idée terrible d’une attaque nucléaire préventive sur l'Iran c’est-à-dire suivre à la lettre la feuille de route établie depuis les années 80 par les stratèges et les faucons de Tel-Aviv. Cela a été suffisant pour neutraliser une grande partie du gaullisme politique de la droite de gouvernement comme le républicanisme de la « gauche » française anti-américaine. L'idéologie dominante des droits de l'homme (Bernard Kouchner et les french doctors à gauche, Bernard Henri-Lévy et la guerre juste de la droite libérale) a ensuite légitimé le droit d'intervention n'importe où et à tout moment pour des raisons humanistes mais toujours bien ciblées. Cette idéologie solférienne a réussi en grande partie à faire passer à la trappe la question secondaire du droit international et des négociations de paix.
 
Il y a peut-être derrière une telle attitude la crainte d'un antisémitisme français. Une telle phobie n’a jamais été celui de l’antisémitisme d’une extrême-droite réduite à de vagues groupuscules divisés, plutôt paranoïaques et bien surveillés mais la crainte du développement d’un antisémitisme français musulman, islamique, de banlieue. En fait, l’alliance avec les Saoud et les Qataris permettaient de calmer les banlieues, de marginaliser le chiisme français en construisant des mosquées sunnites sous contrôle. C’est pour cela que la classe politique française n’a pu s'opposer, comme elle aurait dû le faire, à la construction excessive des mosquées ou à l’argent déversé par les Saoudiens et les Qataris dans les quartiers difficiles. Anesthésiée mais surtout indifférente aux questions internationales la population ne s’est pas inquiétée plus que cela. Elle y a vu l’effet du « grand remplacement » or c'était beaucoup plus. Il y avait bien derrière les emprunts financiers aux pays du Golfe et les constructions de mosquée payées par l’Arabie saoudite, une tactique diplomatique occultée.
 
L’histoire va toujours trop vite et les Français n’ont peut-être pas suivi totalement le déroulement du film. Les Anglo-saxons sont acculés par la faiblesse monétaire des Etats-Unis mais aussi par le nouveau pivot stratégique dans le Pacifique, à lâcher, à plus ou moins long terme, Israël.
 
La diplomatie française a accusé le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, d’être responsable du virage pris par les Etats-Unis concernant l'Iran. Ce dernier souhaitait un accord à tout prix, pour des raisons personnelles et aussi de politique intérieure américaine, c’est en tout cas ce qu’a souligné Laurent Fabius en critiquant ouvertement son confrère américain. Il y a, depuis un an et demi, une nouvelle donne de la politique internationale américaine et Laurent Fabius la connaît très bien. Or, il appartient à une diplomatie française responsable d’en tenir compte et de l’analyser.
 
Les Américains ne s’attendaient pas à une telle obstruction française dans les négociations de paix avec l’Iran. Laura Rozen, analyste américaine, cite sur son blog une déclaration du directeur politique du Quai d’Orsay, Jacques Audibert, qui aurait assuré les Américains, il y a plusieurs mois, que la France « ne s’opposerait pas à un accord si la possibilité se présentait, malgré la ligne dure des derniers mois ». 

Pour qui travaille Fabius ? Pour la diplomatie française ou pour d’autres intérêts ? La question incongrue est d’ailleurs ouvertement posée dans les journaux anglo-saxons dont le Guardian en particulier toujours très indépendant et critique . Laurent Fabius n’a jamais caché qu’il souhaitait la guerre avec l’Iran. L'administration de Fabius est en train de laisser la place de la France vacante dans la recomposition en cours du monde, une France qui sera ainsi demain coupée de la désaméricanisation du monde. Les conséquences désastreuses d’un tel choix politique se feront très vite sentir.  

lundi, 02 décembre 2013

Échelon - Le Pouvoir Secret [documentaire complet]

 

Échelon - Le Pouvoir Secret

[documentaire complet]

dimanche, 01 décembre 2013

Ungarn wie einst Österreich gemobbt

Viktor-Orban.jpg

Ungarn wie einst Österreich gemobbt

Regierungschef Viktor Orbán gilt als undemokratisch, dabei ist er vor allem unkonventionell

Rainer Liesing

Ex: http://www.preussisch-allgemeine.de

Mit unkonventionellen Mitteln bricht der nationalkonservative Regierungschef Viktor Orbán postkommunistisch-oligarchische Strukturen auf und reformiert das von den Sozialisten an den Rand des wirtschaftlichen Kollapses geführte Land. Hierbei macht er sich viele Feinde, vor allem im Westen.

Ungarn ist in den Augen Gordon Bajnais, Chef der linken Plattform „Gemeinsam“ (Együtt), „kein normaler prosperierender europäischer Staat“. An dieser Feststellung ist kaum etwas auszusetzen. Bajnai hätte nur auch dazu sagen sollen, dass er als Minister im Kabinett des Sozialisten Ferenc Gyurcsány (Ministerpräsident von 2004 bis 2009) am wirtschaftlichen Niedergang seines nach dem kommunistischen Systemkollaps einen Spitzenplatz unter allen vormaligen Ostblock-Staaten einnehmenden Landes kräftig mitgewirkt hat. Und obwohl er als Kurzzeit-Regierungschef (2009–2010) erste Reformschritte einzuleiten versuchte, konnte Ungarns Staatsbankrott nur durch einen von ihm aufgenommenen Milliardenkredit des Internationalen Währungsfonds (IWF) verhindert werden. Diesen Kredit hat Bajnais Nachfolger Viktor Orbán nicht nur nicht verlängert, weil er für sein Land die IWF-Bedingungen nicht akzeptierte; er ist nahezu zurückgezahlt. Unter Orbán, der das Land, gestützt auf eine parlamentarische Zweidrittelmehrheit, seit 2010 regiert, hat sich Ungarns Staatsverschuldung von 82 auf unter 80 Prozent des Bruttoinlandsprodukts (BIP) verringert. Ebenso wie das Aufbrechen postkommunistisch-oligarchischer Strukturen, Teil derer Bajnai und Gyurcsány sind, war dies nur mit nach EU-Maßstäben reichlich unkonventionellen Mitteln möglich.


Was Bajnai als „Machthunger“ Orbáns bezeichnet, dem er vorwirft, „demokratische Kernwerte“ aufgegeben zu haben, ist im Lande selbst und außerhalb wohlfeil. Gegen Orbáns Ungarn wettern die meisten Medien sowie politisch korrekte Politiker. Längst sind es nicht mehr nur Sozialdemokraten, Liberale und Grüne; auch Unions-Politiker stimmen ein, selbst die deutsche Kanzlerin: Ungarn müsse „dort, wo Gesetze oder Verfassungsänderungen nicht im Einklang mit EU-Verträgen stehen, Veränderungen vornehmen“. Wie andere EU-Choristen kennt Merkel offenbar nicht den Befund des Verfassungsrechtlers und ehemaligen CDU-Ministers Rupert Scholz. Dieser bezeichnete die Verfassung als  „nach objektiven Kriterien eine moderne, in vielen Punkten sogar vorbildliche“.


Fidesz, Orbáns Partei, ist Mitglied der Europäischen Volkspartei (EVP), zu der auch CDU und CSU gehören. Orbán aber ist vor allem ein ungarischer Patriot, kein „netter Junge“, wie er betont: Die Wähler hätten ihn „nicht beauftragt, Mainstream-Politik zu betreiben“, er müsse „Ungarn mit den schwierigsten Fragen konfrontieren und für diese Lösungen anbieten“. Doch mit Vaterlandsliebe eckt man an. Dass er sich mit  Martin Schulz (SPD) im EU-Parlament Wortgefechte liefert, spricht eher für den Ungarn. Dass allerdings auch Justizkommissarin Viviane Reding aus der EVP-Familie Artikel 7 des EU-Vertrags ins Spiel bringt, ist ernst zu nehmen. Demgemäß kann ein Mitgliedsland mit Sanktionen bis zum Stimmrechtsentzug belegt werden, wenn es „gegen demokratische Grundsätze verstößt“. Das erinnert fatal an das Vorgehen gegen die „falsche“ Wahl in Österreich anno 2000.


Orbán werden diktatorische Züge angedichtet. Er gängle die Medien, behaupten seine Kritiker. Doch dass ein Umbau der von ausländischen Verlagshäusern und hoch verschuldeten „Staatssendern“ dominierten ungarischen Medienlandschaft vonnöten ist, können nicht einmal die Sozialisten ernstlich bestreiten.


Was macht ihn noch verdächtig? Dass in der Verfassungspräambel die „Heilige Krone“ Stephans I. als Symbol der Wahrung der historischen Kontinuität der Nation verehrt und der „Segen Gottes“ für deren Gedeih erfleht wird? Ungarn gehört damit zu jenen wenigen Ländern in Europa, die einen Gottesbezug in der Verfassung haben – der übrigens wörtlich aus seiner Nationalhymne entlehnt ist. Auch das „Nationale Glaubensbekenntnis“ ist keineswegs „antieuropäisch“, sondern betont – fern jedweden territorialen Verlangens – die Verantwortung für die etwa 3,5 Millionen Magyaren außerhalb der Landesgrenzen: „Die Nation muss – im kulturellen und geistigen Sinne – über Grenzen hinweg vereint werden, nicht durch die Bewegung von Grenzen“, pflegt Orbán zu entgegnen. Das Bekenntnis zur Familie sorgt für Unmut, weil die neue Verfassung die Gleichstellung der Ehe mit gleichgeschlechtlichen Gemeinschaften ausschließt. Dass die Verfassung ohne Volksabstimmung in Kraft gesetzt wurde, hat sie mit dem deutschen Grundgesetz oder der US-Verfassung gemein. Dass das ungarische wie andere Verfassungsgerichte nicht über ähnliche Kompetenzen wie jenes in Karlsruhe verfügen, ist in Europa nicht ungewöhnlich; Großbritannien und Schweden haben gar kein Verfassungsgericht. Und in Österreich wurde der Verfassungsgerichtshof oft genug durch SPÖ-ÖVP-Gesetze im Verfassungsrang ausgehebelt – ohne dass Brüssel daran Anstoß genommen hätte.


Die Orbán-Beschimpfung wird weitergehen. Derweil lässt sich die Autoindustrie weiter von Fakten leiten statt von Vorurteilen: Audi betreibt in Gyor das weltgrößte Pkw-Motorenwerk. Mercedes begann 2012 mit der Produktion seiner B-Klasse in Kecskemét, in diesem Jahr ist das neue Coupé CLA dazugekommen. Und aus Szentgotthárd sollen von 2014 an 600000 statt wie bisher 300000 Opel-Motoren jährlich kommen. Erstmals wächst die Wirtschaftsleistung Ungarns wieder, und das Haushaltsdefizit wird schon im zweiten Jahr weit unter den drei Prozent nach Maastricht gehalten. Anderen EU-Staaten, in Sonderheit jenen der maroden Südschiene, geht das ab.  

Rainer Liesing

samedi, 30 novembre 2013

L’étrange connexion d’Abdelhakim Dekhar avec le renseignement français, algérien et le SAC

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L’étrange connexion d’Abdelhakim Dekhar avec le renseignement français, algérien et le SAC

Notice du Réseau JORD Kadoudal - Ex: http://reseau-jord.net

Abdelhakim Dekhar n’a été mis en examen que pour “tentative d’assassinat”. La dimension terroriste n’ayant pas été retenue malgré les motivations politiques de l’intéressé. Jean Guisnel, agent du renseignement français et accessoirement journaliste, a par ailleurs dès hier désigné Abdelhakim Dekhar comme un simple “déséquilibré”, écartant fébrilement toute idée de planification et d’éventuelles ramifications. Ce qui invite logiquement à la suspicion.

En croisant les informations disponibles sur Abdelhakim Dekhar, des liens avec l’appareil du renseignement français et algérien apparaissent. Ce qui n’est pas sans rappeler l’affaire Mohammed Merah.

Selon les premiers éléments disponibles, c’est la piste de la contre-guérilla qui semble la plus crédible. Dekhar ayant été membre du renseignement algérien chargé, durant la guerre entre l’Etat Algérien et le GIA (islamistes), de repérer en France les éléments algériens potentiellement liés à la mouvance islamiste. Il est aussi lié à un officier de renseignement français, ayant grenouillé auprès du GAL, un groupe paramilitaire franco-espagnol chargé d’éliminer des membres d’ETA en dehors de toute légalité. Vraisemblablement au coeur d’une coopération franco-algérienne, Dekhar aurait été chargé d’infiltrer aussi bien l’extrême gauche que la mouvance islamiste dans les années 90 avec l’aide d’experts ayant agi contre l’ETA, organisation basque d’obédience marxiste. C’est lui qui fournira l’armement au couple de jeunes marginaux d’ultra-gauche, Florence Rey et Audry Maupin, qui fit plusieurs morts dans une tuerie vraisemblablement téléguidée par des services de renseignement, français ou algérien, dans un but non défini, mais vraisemblablement politique.

Il est impossible de définir à l’heure actuelle qui sont les commanditaires d’Abdelhakim Dekhar. Mais le fait que les sites internet de Libération et de la Société Générale, lequel est particulièrement protégé des pirates, indique que la thèse de l’acte isolé ne tient pas. Pour neutraliser même temporairement les transactions d’une grande banque, il faut par évidence des moyens informatiques conséquents. Or, immédiatement le parquet a non seulement exclu la dimension terroriste de l’acte mais encore retenu la thèse de “l’acte isolé”, qu’infirme les dites attaques informatiques.

En toute logique, on peut d’ores et déjà affirmer que le gouvernement français ne désire pas donner de dimension politique à cette faire et cherche, pour des raisons inconnues à ce stade, à masquer ce qui peut être :

- Soit une action des services de renseignement français dans le cadre d’une campagne de guerre contre-insurrectionnelle dont les buts sont encore inconnus

- Une action de déstabilisation menée par un gouvernement étranger contre la France, émanant peut-être du gouvernement algérien dans l’hypothèse de tensions entre la France et l’Algérie

- Une action interne de la part d’une faction des services de renseignement français hostile au gouvernement actuel et travaillant, potentiellement, pour la droite française, singulièrement les réseaux sarkozystes héritiers des bons offices de Charles Pasqua, ancien membre du SAC auquel a appartenu le recruteur de Abdelhakim Dekhar

Pour en savoir plus :

INFO PANAMZA. L’homme que son ADN désigne aujourd’hui comme le “tireur de Libération” avait affirmé, lors du procès de Florence Rey, être un agent des services secrets. En 1996, Abdelhakim Dekhar avait fait la démonstration, face à un juge, de son lien inattendu avec un militaire au passé obscur.

Dekhar prétendait avoir rencontré au Liban, lors d’une mission, un officier français dont il avait donné le nom.

Lors de cette séance au Palais de justice, étaient présents trois gendarmes du Palais et cet homme dont le juge d’instruction n’a pas voulu me donner le nom.

Abdelhakim Dekhar est allé directement vers lui, lui a serré la main et l’a appelé par son nom, ils semblaient très bien se connaître.

Tels sont les propos extraits d’un entretien accordé aujourd’hui au Figaro par Emmanuelle Hauser-Phelizon, ancienne avocate d’Abdelhakim Dekhar.

De 1994 à 1998, le Franco-Algérien était en détention provisoire en raison de son implication présumée dans l’affaire Rey-Maupin. En 2003, l’émission Faites entrer l’accusé de France 2 lui avait consacré une séquence.

Interrogée dans la nuit de mercredi à jeudi sur I Télé, l’avocate avait déjà souligné l’importance de cet “officier français” connu au Liban par Abdelhakim Dekhar. La chaîne d’information n’a pas mis en ligne la vidéo intégrale de cette interview (dont un extrait peut être vu ici). Les propos tenus alors par Emmanuelle Hauser-Phelizon sont néanmoins similaires à ceux exprimés ensuite auprès du Figaro.

Dans la matinée de jeudi, l’avocate, sollicitée par RTL, France Inter et BFM TV, a nuancé le portrait sommaire qui allait être esquissé par François Molins, procureur de la République de Paris, au sujet de son ancien client et repris sans sourciller par la plupart des médias hexagonaux : il serait réducteur, selon celle qui l’a fréquenté durant quatre années, de considérer simplement Abdelhakim Dekhar comme un ancien hurluberlu “aux tendances affabulatrices” comme l’a décrit le magistrat. “Il n’était pas un mythomane”, a-t-elle fait savoir au Figaro.

Le procureur de la République de Paris : “Dès lundi la thèse d’un auteur unique était privilégiée” sur WAT.tv

Je ne le voyais pas comme un homme violent mais comme un homme intelligent, extrêmement méfiant, même vis-à-vis de moi.

C’est une affaire (ndlr: l’affaire Rey-Maupin) qui a traumatisé le pays. On ne s’est intéressé qu’à Florence Rey et Audry Maupin à l’époque. Des tas de choses ne sont pas sorties lors de ce procès. Je n’ai plus aucune nouvelle de lui depuis 1998.

Cet homme est une énigme. Je n’ai jamais eu de rapports proches. J’avais des convictions dans son dossier mais c’était quelqu’un d’extrêmement réservé et d’extrêmement intelligent.

Emmanuelle Hasuer-Phelizon, BFM TV, 21.11.13

Lors du procès Rey-Maupin, les experts psychiatriques étaient d’ailleurs beaucoup moins catégoriques que François Molins. Voici les extraits du rapport médical effectué alors sur Abdelhakim Dekhar et rapportés aujourd’hui par le journaliste Frédéric Ploquin de Marianne (passages en gras soulignés par Panamza):

A en croire l’un des docteurs qui a mené son examen psychologique pour le compte de la justice après son arrestation, en 1994, pour complicité de vol à main armée, « ses différents emplois n’auraient en fait qu’un rôle de prétexte, puisque son activité réelle, officielle et mensualisée selon lui, aurait été celle d’officier de renseignements pour les autorités algériennes ».

« C’est ainsi, poursuit le docteur, qu’il aurait eu pour mission d’infiltrer les milieux gauchistes, marginaux et potentiellement violents de la région parisienne ». Dernière réflexion : « Il n’est pas impossible que les services de renseignements algériens ou français utilisent des personnalités plus ou moins déséquilibrées et plus ou moins insérées socialement pour justement infiltrer les milieux marginaux ».

Marianne rapporte également les propos tenus alors par Dekhar devant le juge.

Dès ses premières déclarations devant le juge chargé d’élucider l’attaque d’une fourrière parisienne par deux apprentis gauchistes, ponctuée par la mort de trois policiers et d’un chauffeur de taxi, Dekhar raconte en effet qu’il a bénéficié d’une formation dans une école militaire, près d’Alger (« On m’a appris à formuler des messages, à les coder, à filmer avec des caméscopes et à filer les gens »). Puis comment il a mené ses premières missions d’espionnage parmi les étudiants algériens, sur le campus universitaire de Metz, pour le compte d’un membre de l’amicale des algériens en Europe, un certain Mohamed Boudiaf. C’est sous le contrôle d’un officier palestinien, un certain Haffif Lakdar, qu’il aurait approfondi ses contacts avec la mouvance autonome, en particulier avec Philippe Lemoual, qu’il a connu à l’occasion d’un concert, puis en fréquentant les squats parisiens, fin 1990. « On m’avait, dit-il, demandé de m’infiltrer auprès de gens susceptibles de faire partie de milieux islamistes dans certaines banlieues ». On lui aurait également permis d’accéder à une sorte de centre de documentation sur l’extrême gauche clandestine, situé à l’intérieur de l’ambassade d’un pays du Golfe, près de Trocadéro. Il aurait ensuite été pris en main par un membre du consulat d’Algérie à Aubervilliers, un certain Moukran. Travaux pratiques : un mystérieux tract appelle à la jonction de la violence entre l’Algérie et les banlieues françaises, en novembre 1993. « On » lui demande « d’être bien » avec Philippe, mais aussi avec un garçon surnommé « Francky », qui semble lui aussi avoir un lien avec ce tract.

« C’est dans ces conditions, explique-t-il, que Philippe est venu me demander d’acheter un fusil de chasse » S’il a accepté, c’est « dans une optique précise, qui consistait à faire du renseignement pour mon pays, qui est en guerre ».

Officiellement, la justice n’a jamais corroboré ces déclarations singulières d’Abdelhakim Dekhar, surnommé alors “Toumi”. Mais une chose est certaine: la condamnation clémente de l’homme qui se disait “protégé par les services” avait surpris sa propre avocate. Malgré le témoignage de Florence Rey qui le désigna comme le “troisième homme”, Dekhar a seulement été reconnu coupable d’association de malfaiteurs et écopa de quatre années de prison, soit la durée exacte de sa détention provisoire. Comme le fit remarquer -hier soir, sur I Télé- son ancienne avocate, le Parquet avait pourtant requis dix années. Ce fut une décision “étrange”, ajouta Emmanuelle Hauser-Phelizon.

Barbouzes, terrorisme d’Etat et coups tordus

Panamza a découvert le nom de ce mystérieux “officier français” auquel l’avocate fait mention dans son entretien accordé au Figaro, précisant que le juge n’avait pas voulu alors lui décliner son identité. Il s’agit de Gérard Manzanal. Cette information avait été obtenue et divulguée le 28 mai 1996 par la journaliste Cathy Capvert de L’Humanité. Extraits (passages en gras soulignés par Panamza) :

Parce qu’il en dit trop ou pas assez, et qu’il faudra bien un jour savoir s’il est complètement fou ou un vrai agent secret, le juge Hervé Stéfan a décidé de le confronter avec l’homme qui l’aurait recruté et lui aurait permis, indirectement, d’infiltrer les mouvements autonomes français.

Ce matin-là, le magistrat ordonne donc à trois ou quatre gendarmes, habituellement employés au Palais de justice, de venir dans son bureau en civil. Il faut brouiller les pistes. Les hommes s’alignent. Tous âgés d’une cinquantaine d’années. Au milieu, le recruteur présumé. Un certain Gérard Manzanal que bien peu de monde connaît. Sauf peut-être ceux qui s’intéressent au dossier du GAL, le Groupe antiterroriste de libération dont les commandos ont semé la mort au Pays basque entre 1983 et 1987.

Dans cette affaire de terrorisme d’Etat, supposé lutter contre l’ETA, son nom a été cité par un témoin à charge dans le volet espagnol de l’enquête. Nulle part son portrait n’a été diffusé. Dans les milieux nationalistes basques, on pensait même qu’il avait disparu. Mais il est bien vivant. Au milieu de la parade d’identification, Abdelhakim Dekhar le reconnaît, tend son index et dit: « C’est Gérard Manzanal, l’officier qui nous dirigeait à Beyrouth et m’a présenté à des officiers de la Sécurité militaire algérienne. Il était membre du SAC. C’est lui qui me l’a dit ».

Plus loin, la journaliste précisa que l’intéressé avait évidemment démenti tout lien avec Abdelhakim Dekhar.

L’ancien sergent recruteur de la légion étrangère à Bayonne, aujourd’hui affecté près du commandement général des régiments étrangers, explique: « De par mes fonctions, je suis un homme public. Dans toutes les gendarmeries, les ANPE, les commissariats, il y a des affiches pour inciter les hommes à s’engager, j’y agrafe ma carte de visite ». Reste que sa photographie n’y est pas accolée. De toute façon, il dit: « Je n’ai jamais fait partie du SAC. Je ne suis jamais allé à Beyrouth. Je ne connais aucun membre de la Sécurité militaire ».

Et d’émettre, à propos de l’affaire Rey-Maupin survenue au début de la campagne présidentielle de 1994/95 et sous l’ère Pasqua (alors ministre de l’Intérieur et ancien responsable du Service d’Action Civique) une audacieuse hypothèse (que certains taxeraient probablement aujourd’hui du mot fourre-tout de “complotiste”) pour conclure son article:

Un légionnaire qui aurait fait partie du SAC: la coïncidence est trop belle, colle trop bien avec la thèse de la manipulation policière que défend depuis son arrestation Abdelhakim Dekhar. Le SAC dissout, les aventuriers n’ont pas obligatoirement disparu.

Et si, effectivement Dekhar avait raison et qu’un groupe de militants d’ultra-gauche avait été infiltré afin d’être utilisé pour servir une idéologie de droite?

Dans un ouvrage paru en 1981, juste après la tuerie d’Auriol, Lecavelier, ancien membre du SAC, expliquait que la stratégie de cette milice consistait à « déstabiliser le régime par des actions d’infiltration et d’intimidation pouvant aller jusqu’à la violence ». On aurait le « comment? ». Peut-être même le « pourquoi? » de l’attaque de la préfourrière.

Hormis cet article de L’Humanité, exhumé aujourd’hui par Panamza, il existe très peu d’éléments publics -disponibles en ligne- à propos de Gérard Manzanal. Il faut consulter la presse espagnole et les essais hispanophones consacrés à l’ETA pour avoir des bribes d’information. Ainsi, le quotidien El País paru le 17 septembre 1988 évoqua le démenti de Manzanal à propos de son implication dans l’affaire du GAL, ce groupe clandestin de paramilitaires secrètement appuyés par l’Espagne et la France pour lutter contre les indépendantistes basques de l’ETA. Le 21 septembre 1995, le même quotidien espagnol souligna la participation vraisemblable de Manzanal dans les opérations du GAL. Un livre paru en 2008 sur les services secrets espagnols qualifia Manzanal de “mercenaire” au service des agences de renseignements. En avril 2011, le site La Gaceta consacra un portrait à l’une des figures opaques du GAL, un policier français surnommé “Jean-Louis”: incidemment, le journaliste Manuel Cerdán fit allusion à Gérard Manzanal, présenté comme l’un de ses “ex-collaborateurs” qui serait aujourd’hui décédé.

En mars 2012, Canal+ diffusa une enquête de 52 mn consacrée à ce sujet particulièrement obscur dans les relations franco-espagnoles et dénommé “GAL: des tueurs d’Etat ?”. En 1996, les députés communistes avaient réclamé, en vain, la création d’une commission d’enquête parlementaire sur la question. Un juge d’instruction, Christophe Seys, avait également tenté, sans succès, de faire la lumière sur le volet français de ces opérations clandestines et meurtrières: « J’ai commencé à vouloir le faire, expliqua-t-il, mais les choses sont devenues difficiles…».

Quel rapport avec Dekhar? Si l’homme avait bien été “recruté” par Manzanal, comme il l’affirma au juge, reste à savoir comment et jusqu’à quand cette collaboration occulte se déroula. Un seul fait semble assuré, à ce jour, à propos de son rapport officiel avec l’institution militaire: selon Evelyne Gosnave-Lesieur, avocate générale du procès Rey, Dekhar aurait été réformé de l’armée en raison d’un problème oculaire.

Un ancien du SAC décoré par le ministre ?

En mai 1996, lorsqu’il fut convoqué au Palais de justice de Paris, Gérard Manzanal n’était plus sergent instructeur en poste à Bayonne comme ce fut le cas du temps de l’affaire du GAL. Il avait entretemps intégré le Commandement de la Légion étrangère, basé à Aubagne. Trois mois auparavant, le 6 mars 1996, l’adjudant-chef Gérard Manzanal recevait, pour ses “28 ans de services”, la prestigieuse “médaille militaire” de la part de Charles Millon, alors ministre de la Défense et compagnon historique des mouvances groupusculaires d’extrême droite.

Dans un document publié en 1995 par El Mundo et rédigé par les indépendantistes basques de Batasuna, il est fait mention de Manzanal :

Gérard Manzanal Pan était le chef de recrutement de la Légion étrangère. Né dans la localité de Garbajosa de Alba, proche de Salamanque, il entra dans la Légion française la 6 août 1967. Sa carrière professionnelle est brillante et il a été décoré, entre autres, de la médaille d’Outre-Mer et de la Défense nationale de l’Armée française. Le 1er mars 1987, il fut arrêté et interrogé par la Police judiciaire de Bayonne en relation avec une affaire du GAL.

Pedro Sanchez (est) un homme-clef dans l’affaire du GAL. Ex-légionnaire, originaire de Santander, naturalisé français, résidant à Biarritz, extrémiste de droite convaincu, comme son ami Manzanal, ex-membre du SAC. Il fut arrêté le 4 décembre 1984 au cour de l’enlèvement de Segundo Marey par un commando du GAL. La police fit ne perquisition à son domicile, 29 rue de Mazagran à Biarritz et saisit 43 photos de membres d’ETA provenant de dossiers policiers. En outre, il portait sur lui le numéro de téléphone direct du bureau d’Amedo à la Direction supérieure de la police de Bilbao. Il alla en prison. Après une brève période de liberté conditionnelle, il fut réincarcéré jusqu’en 1986. Le 27 août de cette même année, les juges français lui accordèrent de nouveau la liberté, cette fois à cause de son état de santé extrêmement précaire. Le 7 octobre, il mourut à Bordeaux. Avec lui disparaissait une des personnes-clef dans le réseau initiale du GAL, en particulier en ce qui concerne le recrutement des mercenaires pour la formation des commandos.

Herrira, un mouvement dédié à la libération des “prisonniers politiques” basques, évoque également Manzanal, présenté comme un fournisseur d’hommes chargés d’opérations clandestines:

Amedo signale un de ses contacts comme étant le chef du recrutement de la Légion étrangère à Baiona : Gérard Manzanal Pan. C’est par son intermédiaire qu’il a connu plusieurs ex-membres de la Légion comme Sanchez ou Echalier qui participeront à des attentats.

Au lendemain de l’arrestation de Dekhar dans un parking de Bois-Colombes, et dix-sept ans après sa désignation (qui a stupéfié le juge et son avocate) de Manzanal -présenté comme son “recruteur”-, une énigme demeure : si l’homme avait collaboré durant plusieurs années (au moins de 1990 à 1994, période au cours de laquelle il infiltra avec succès l’ultra-gauche parisienne) avec un militaire rôdé dans la pratique du terrorisme d’Etat, qu’en est-il de ses contacts aujourd’hui avec de tels personnages similaires?

Rien n’exclut l’hypothèse d’une action solitaire dans les tentatives d’assassinat (non assimilées, curieusement, à une “entreprise terroriste”) perpétrées à BFM, Libération et devant le siège de la Société générale. Mais rien, non plus, n’autorise à balayer d’un revers de la main, au regard de sa connexion antérieure avec Manzanal, la possibilité d’une manipulation policière et barbouzarde aux visées politiques. Poursuivre l’exploration du passé trouble de Dekhar et de ses éventuels réseaux sera nécessaire : pour des raisons évidentes, le terrorisme d’Etat(s) constitue un tabou absolu pour la corporation médiatique actuellement au pouvoir.

Europe : Le procès pour racisme de Saint Nicolas ou les dérives de la dictature de la pensée

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Europe : Le procès pour racisme de Saint Nicolas ou les dérives de la dictature de la pensée

Ex: http://zejournal.mobi

Après l'interdiction du sapin de Noël et du livre Tintin au Congo, après le changement des noms de fêtes jugées trop chrétiennes et les attaques contre les lieux saints par les Pussy Riot, FEMEN et autres, voilà la nouvelle cible : les fêtes traditionnelles. A l'ONU, le procès de Saint Nicolas préfigure le retour de la chasse aux sorcières blanches. Histoire d'un ethnocide annoncé.

Saint Nicolas est-il raciste ?

Ce thème ô combien surréaliste vient de faire l'objet d'une enquête d'une commission du Haut Commissariat de l'ONU visant à déterminer si la présence du personnage dénommé le Père Fouettard (Zwarte Piet en néerlandais), qui accompagne Saint Nicolas et joue le rôle du méchant censé faire peur aux enfants qui n'ont pas été sages, est justifiée. Ce Zwarte Piet ne serait que le reflet du racisme prétendument ambiant dans les pays d'Europe de l'Ouest.

Sans vous faire l'historique du personnage au visage noir et à l'apparence étrange, nous n'avons jamais vu un père fouettard avec un os dans le nez ou une casserole pour faire cuire les enfants comme dans les histoires de cannibales racontée aux temps des colonies. Père Fouettard ; c'est un ramoneur, un personnage précolonial, qui n'a rien avoir avec un quelconque racisme anti-noir ni de près ni de loin. On le retrouve d'ailleurs dans d'autres pays sous différentes formes et couleurs mais pour le cas d'espèce, le Zwarte Piet étant le surnom des ramoneurs hollandais.

L'ONU enquête

Mais la Commission du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme, qui avait envoyé un questionnaire aux Pays-Bas en début d’année, ne l'entend pas comme ça.

« Selon les informations que nous avons reçues, l’image du Pierre Noir perpétue une vision stéréotypée du peuple africain et des personnes d’origine africaine qui apparaissent comme des citoyens de seconde zone », questionne un courrier rédigé par quatre enquêteurs demandant aux autorités néerlandaises de clarifier la question.

Ces derniers n’ont pas voulu préjuger de ce problème, mais ont demandé de « bien vouloir indiquer dans quelle mesure votre gouvernement a impliqué la société néerlandaise, y compris les Africains (…), dans les discussions sur le choix de Santa Claus et de Zwarte Piet comme symbole culturel dans ce pays. »

Le problème est sensible, et les esprits s’échauffent à propos de ce personnage, dont les (rares) détracteurs disent qu’il est une réminiscence de l’esclavage dans les colonies hollandaises.

Mais bien avant la conclusion, la présidente de cette commission, la Jamaïcaine Verene Shepherd, devait se rendre aux Pays-Bas ce mois-ci pour observer par elle-même la tradition. Mais elle a déjà alimenté le débat en assurant à la télévision néerlandaise: « En tant que noire de peau, je pense que si je vivais aux Pays-Bas, j'aurais des objections (...). Le groupe de travail ne comprend pas pourquoi les gens aux Pays-Bas ne peuvent pas voir qu'il s'agit d'un retour à l'esclavage et qu'au XXIe siècle, cette pratique devrait cesser », a-t-elle ajouté.

D'une part, cette affirmation de Mme Shepherd est d'un point de vue juridique et éthique absolument inconcevable puisqu'elle est juge et partie, ou du moins prononce déjà la sentence avant d'avoir terminé son « enquête », mais en plus, cela discrédite l'ONU qui se fait décidemment l'agent subventionné des défenseurs du grand remplacement de population et dorénavant de culture.

Du sapin de la discorde au pendentif discriminant

Avant les Pays Bas, il y avait eu ce sapin de Noël jugé par les responsables de la Ville de Bruxelles comme trop symbolique de la majorité « catholique ». A la place d'un sapin, les belges ont eu droit à une sculpture cubiste (ndlr: cette année 2013, l'abominable bourgmestre Thielemans a dû faire marche arrière, vu la pétition de l'an passé: le sapin des Fagnes est revenu et les ouvriers sont en train de remettre la crèche; mais le marché de Noël s'appelle toujours "Plaisirs d'Hiver"; en core un effort...). L'univers magique des enfants en aura pris un coup. Pas de sapin mais un ensemble d'échafaudages déshumanisé. Un peu comme leur avenir... diront certains.

A Nancy, cette année, l’élue Areski Sadi propose l’abandon du marché de Noël :

«Ce marché n’est plus que sujet de moqueries et de tensions ». Des tensions ethniques dues à un marché de noël... on croit rêver !

A Bruxelles, c'est le Centre d'Action Laïque, véritable institution qui « plaide depuis longtemps pour une réforme globale du calendrier, des jours fériés et sa déchristianisation puisqu'on peut considérer que c'est discriminant à l'égard d'autres religions ». Le lobby laïc trouvant déjà pesantes les pratiques chrétiennes (en perte totale de vitesse en Europe occidentale), promeut une « déchristianisation », y compris dans des noms de fêtes.

La discrimination serait partout et nos inquisiteurs la traquent, y compris dans la France profonde. Ainsi, la petite ville de Broue a dû faire scier une croix sur le cimetière de la commune à la demande d’une conseillère qui avait affirmé que « le cimetière étant un bâtiment public, il ne devrait pas y avoir de signes religieux ». C’est « au nom de la tolérance» que le maire dit avoir accéder à cette demande. Pour votre information, la croix sur le portail mesurait quinze centimètres...

Plus au Nord, c'est une présentatrice vedette du journal de la chaîne publique norvégienne NRK, Mme Sællmann, qui vient de se voir interdire par la direction de cette télévision de porter à l’antenne une petite croix sur une chaîne suite aux nombreuses plaintes de musulmans jugeant le pendentif « discriminant ».

La chasse aux sorcières est ouverte

Il s'agit clairement et une nouvelle fois de procès en sorcellerie modernes. Créer une mésentente communautaire sur des sujets apparemment secondaires mais qui mis les uns après les autres commencent très sérieusement à alimenter un ras le bol de la part de citoyens. Après le remplacement du sapin de noël de Bruxelles, les révélations du hallal dans la région parisienne, le changements des noms des fêtes religieuses, les scandales dus à des gestes imbéciles ou enfantins concernant Mme Taubira, les grognements de singes dans les stades… l'ONU et les maîtres à penser condamnent toute une population jugée génétiquement raciste, islamophobe et homophobe. Le coup du Saint Nicolas qui a entraîné 21 procès aux Pays-Bas visant l'interdiction de son défilé marque un summum dans le grotesque de ces prétendus antiracistes.

Stigmatisation et culpabilisation semblent avoir remplacé intégration et assimilation. A défaut d'avoir une réussite dans le culte multi culturaliste, certaines élites ont joué à la surenchère dans l'autre sens. La culture, la nation, la religion : c'est l'apanage de la génération « vieux cons », selon un titre du Huffington post s'étant offusqué des propos d'Alain Delon sur le mariage gay contre nature, d'après l'acteur. Le Huffposttoujours très avant-gardiste dans l'art de la déculturation.

Pour cette année, Saint Nicolas accompagné de son Père Fouettard ont finalement pu entrer dans les rues pour la joie des tout-petits mais protégés tout de même par la police puisqu’une manifestation anti-Saint Nicolas y a encore fait des vagues. Cette fois silencieuses, puisque les manifestants ont eu l'excellente idée de se mettre sur la bouche de la bande isolante ou du papier collant en guise de protestation. Au moins, nous avons échappé pour cette fois à une attaque de harpies aux seins nus hurlant devant les enfants ou pourquoi pas un tir d'un furieux gauchiste parisien.

L'assassinat du Père Noël

Le réflexe de toute cette frange de l'élite intellectuelle alliée aux prétendues victimes d'un racisme ancestral va en tout les cas s'attaquer à chaque domaine de notre quotidien pour en débarrasser les symboles de la culture chrétienne qui existait avant leur arrivée et leur naissance.

Si nous ne sommes pas arrivés encore à l'explosion des temples de Tombouctou, des églises coptes par des Egyptiens enragés ni à la décapitation des bouddhas de Bamiyan par des talibans rétrogrades, à l'allure et par les sujets qu'elle touche, la déculturation programmée pourra en quelques décennies (voire moins) éliminer tous les attributs d'une culture et d'une civilisation dont les seuls défauts auront d'avoir été trop niais et de ne pas faire d'enfants en grand nombre.

Trop cérébral, l'Européen de l'Ouest s'est laissé aller à rêver à un monde idéal multiculturel où chacun cohabiterait en harmonie avec son voisin ou le nouveau venu. La réalité le gifle tous les jours afin qu'il se réveille de sa torpeur, mais rien n'y fait. Somnolent, inconscient et obsolescent, l'Européen se borne encore à croire au miracle. Si au pays de l'espoir, il n'y a jamais d'hiver, cette année, le Père Noël risque pour la première fois de prendre sa retraite quand d'autres penseront à l'exil vers des lieux où la neige resterait, malgré les procès, blanche et surtout immaculée.

mercredi, 27 novembre 2013

Jobbik’s Unholy Alliance

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Jobbik’s Unholy Alliance

Colin Liddell

Ex: http://www.theoccidentalobserver.net

It seems that these days hatred, and the right to use it, even in defence of one’s nation, race, and culture, has to be offset by plenty of misplaced love. This is the take home message from Gábor Vona’s recent trip to Turkey, where the president of the Hungarian nationalist party Jobbik has been declaring his “Eurasian love”:

 

I didn’t come here to talk to you about the transitory subject of diplomatic and economic relations. Others will do that on behalf of me. I came here to meet my brothers and sisters, to offer a fraternal alliance and bring you the good news: Hungarians are awakening. Our common mission and the universal task of Turanism [see also Hungarian Turanism] are to build bridges between East and West, between Muslims and Christians, to be able to fight together for a better world – to show to the world that Christians and Muslims are not enemies, but brothers and sisters. No one can accomplish this mission more effectively than Hungarians and Turks because we are connected by common blood.

 

That’s all we need, European nationalist parties endorsing the very people most bent on colonizing and destroying Europe. Turkey, let us remember, is hostile to Greece and Golden Dawn, supports the Islamic jihad in Syria (along with Israel and the USA), harbours Chechen terrorists, and is seeking to extend neo-Ottoman influence in the Balkans through supporting ethnic cleansing in Kosovo. And this is the country that Jobbik wants to French kiss and take home to meet its mother!

Of course, “Love” is not a word usually associated with Jobbik. Thanks to the antinationalist bias of the mass media, Jobbik is better known for its hatreds of Jews, Gypsies, and the various nationalities that surround the ill-drawn borders of the Hungarian nation.


 

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There is nothing wrong with hatred in itself. It can be good or bad, depending on circumstances; just or unjust. Without hatred of that which harms nothing can survive. So it is quite possible that Jobbik may be justified in some if not all its hatreds.

But there are two problems with Vona’s hands-across-the-Bosporus approach. The first problem is the need, as shown here, to apparently offset sincere and possibly justified hatred of Hungary’s enemies with an insincere, contrived, or simply misplaced love for something else. The second problem is the mythic form of history and nationalism that Jobbik is indulging in, as opposed to actual history and reality.

This offsetting of hate with ‘love’ has been seen before. The UK’s English Defense League, not content with simply loving itself (whatever its faults) and hating the colonization of the country by Islam, felt a need to declare its undying love for Israel and homosexuality into the bargain, a policy that they perhaps filched from Geert Wilders, who has enjoyed considerable success with it in “detoxing” his anti-Islamic message in an atmosphere of political correctness.

Such moves seem designed to say, “Hey, we’re not just about the hate, y’know. We’ve got some of the warm, gushy stuff as well.”

But assuming that it’s more than this, what could possibly be motivating Jobbik, a search for actual allies and support? Vona’s recent declarations are somewhat suspicious in that they seem to reflect the Eurasian geopolitics that the Kremlin is currently experimenting with:

 

In order to create a new value system and build a new strategy for the future it is paramount to simultaneously carry both the European and the Asian point of views. European practicality and the contemplative spirit of the East should be harmonized. I see three nations that may be suitable of such a harmonization: Russia, Turkey and Hungary. These are the three peoples that due to their history, and destiny preserved both European and Asian values. Therefore, the new Eurasian alternative should be articulated by these three nations.

 

This sounds like something Alexandr Dugin could have come up with, and well may have. It reminds us that, whenever considering the complex geopolitics of Eurasian states, it is always necessary to filter things through a vast amount of historical and geographical knowledge. That will alert you to the possibility that one thing may have something to do with something else not being reported on at the moment, like the fact that Russia has recently had a few difficulties with the Ukraine, which is just one of several countries that Jobbik has an ancestral beef with because it occupies lands that were once occupied by Hungary.

The idea of Hungarian history that Jobbik promotes is an extremely selective and distorted one, and is therefore guaranteed to cause problems. It is also the reason why Jobbik is seeking out such unlikely bedfellows. At the heart of this view is the idea of Turanism, the notion that the Hungarians are essentially a Turkic people from Central Asia (“Turan”).

There is some truth in this, and it is in fact a part of the national story, although only one part. It is nevertheless quite a distinctive and inspiring part of the national story, creating a sense of uniqueness and pride while also explaining the neighbouring enmities. But this narrative, on its own, is also highly distorting as it downplays the European elements of Hungarian identity – the Germanic, the Slavic, even the Catholic – which clearly outweigh the Asian elements.

In some way, Turkey, the country with which Vona craves mystic union, is as much a myth as Jobbik’s own preferred “Khanate of the steppes.” Turkey as it is now understood, essentially came into being in the 1920s, when the blonde-haired, blue-eyed Mustafa Kemal earned the title of Ataturk (“Father of the Turks”) by creating the streamlined and simplified idea of a modern Turkish national state out of the ruins of a polyglot Empire that had no specific national identity. To achieve this, all sort of omissions and fabrications were of course required.

But back to Hungary: The idea of Greater Hungary that Jobbik espouses is damaging not just to the reality of Hungary, which is a much more European country than Jobbik admits, but also damaging to Europe in general, both as a concept and actuality.

First, it weakens the idea of a collective European identity with clear borders and limits; while also suggesting that Europe can Europeanize whatever the world throws at it — a very dangerous idea in this day and age. It must be stressed that the Europeanization of the original Magyars, a comparatively small group, took centuries, involved isolation from the steppes, and required repeated racial admixture with European populations.

As Tom Sunic stresses, the last thing Whites need is a continuation of petty European nationalisms.

The interethnic resentments in Eastern Europe …  are very pronounced, and they often turn ugly. Thus the national identity of a Polish nationalist, who may otherwise agree on all points with his nationalist counterpart from Germany—such as their common criticism of globalism, their anticommunism and their antiliberalism — is often accompanied by strong anti- German feelings. One third of ethnic Hungarians — more than 2 million — living in Slovakia, Serbia and Romania typically define their national identity through their resentment of the peoples among whom they live. Czech nationalists seldom like to discuss with their German counterparts the issue of the forcible deportation of 3 million ethnic Germans from Czechoslovakia after World War II. Despite some semblance of peace between Serbs and Croats, these two ethnically similar, neighboring peoples identify with two entirely different historical narratives and two completely different and mutually hostile and exclusive victimhoods. (Tom Sunmic, “Ethnic Identity versus White Identity: Differences between the U.S. and Europe,” The Occidental Quarterly, Winter 2012–2013, 51–64.)

Alongside these mistaken ideas, is the notion that the surest way to get ahead in a world that hates Whites is to stop identifying as White. By rebranding themselves as “Turans” and Asians, Jobbik obviously hopes to qualify for all the privileges that non-Whites enjoy – the freedom to hate and be racist, first and foremost among them. Identifying themselves with Islam offers the same advantages, especially if they make the effort to criticize the anti-Muslim parties that are common in the rest of Europe.

The trouble here is that the Hungarians are in fact too White and the world is unlikely to allow them to get away with this. Jobbik’s negative attitudes toward Jews and Gypsies will ensure that, regardless of their temporary expediency for the likes of Russia and Turkey, the world will still continue to consider them as evil, White racists.

The idea that hate needs to be balanced by at least an equal amount of love expended elsewhere may well have something in it. In that case, it would make much better sense both tactically and spiritually for Jobbik to throw away its petty, divisive nationalism and myths of Eurasian glory, and instead love its neighbours in the European family of nations and direct its hatred accordingly.

mardi, 26 novembre 2013

A che serve l’Europa?

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A che serve l’Europa?

Editoriale di Luigi Tedeschi dal numero settembre ottobre di Italicum 

Ex: http://centroitalicum.wordpress.com

Le crisi sono eventi ricorrenti dovuti all’andamento ciclico dell’economia. Nelle crisi vengono meno i presupposti di una fase di sviluppo in esaurimento e si verificano trasformazioni più o meno rilevanti della struttura produttiva e del mercato che poi generano nuovi equilibri e nuove fasi di sviluppo.


Questa crisi invece, non sembra compatibile con la natura ciclica dei fenomeni economici nel contesto dell’economia di mercato. Infatti essa sembra perdurare e mettere in dubbio i fondamenti stessi del modello economico liberista. I livelli di produzione e consumo raggiunti in occidente nella seconda metà del ‘900 non sembrano più raggiungibili, né possibile la creazione di nuovi sbocchi produttivi con la nascita di nuovi mercati. La globalizzazione ha determinato l’interdipendenza mondiale delle economie. Pertanto, grazie alla dimensione planetaria dei mercati, se l’economia e la finanza sono globali, globali sono anche le crisi. La crisi in Europa (almeno in larga parte dell’eurozona), esula dall’andamento ciclico dell’economia di mercato, perché essa è pervenuta negli anni ad uno stato di stagnazione, recessione economica, di disoccupazione e degrado sociale permanente e progressivo, dovuto alla adesione alla moneta unica e al relativo governo centralizzato della BCE delle economie degli stati aderenti. L’euro infatti, con i parametri relativi al rapporto debito / Pil stabiliti dal trattato di Maastricht, gli accordi sul pareggio di bilancio e il fiscal compact, è divenuto una camicia di forza per le economie degli stati. La crisi del debito ha comportato la devoluzione di gran parte delle risorse al servizio del debito ed una politica di progressivi tagli alla spesa sociale, al fine di sostenere gli equilibri forzosi della finanza pubblica. L’euro ha privato gli stati degli strumenti tradizionali di politica economica, atti la incentivare la crescita, quali la spesa pubblica in deficit, il controllo sul sistema bancario circa la fissazione dei tassi di interesse e l’erogazione del credito, le manovre sui tassi di cambio, misure di redistribuzione del reddito.

 

Ma soprattutto in fase di recessione, essendo venuta meno la sovranità monetaria degli stati, questi ultimi non possono adottare misure di espansione della liquidità atte a favorire la crescita della produzione e dei consumi. Economie sane sono state afflitte da crisi deflattive prodotte dall’adesione all’euro.


L’euro è dunque un progetto fallimentare. Esso ha determinato la netta divaricazione tra paesi forti del nord e paesi condannati alla schiavitù del debito e al sottosviluppo (paesi PIIGS), anziché solidarietà europea, sviluppo, unificazione politica e culturale. L’euro, avendo ingessato le economie europee dell’eurozona entro parametri fissi, imposti a prescindere dalle singole specificità dei paesi membri, ha generato una economia del debito, il cui risanamento distoglie ingenti risorse dallo sviluppo. Ma le politiche di bilancio imposte dalla BCE, comportano recessione e deflazione e pertanto, il debito aumenta la propria incidenza sul Pil. La moneta unica impedisce misure di finanziamento della spesa pubblica in deficit, emissione autonoma di liquidità, manovre sui tassi di interesse e di cambio, e pertanto le uniche fonti di finanziamento degli stati sono l’espansione del debito e la leva fiscale. L’economia del debito domina l’Europa. Il debito è un dato imprescindibile che vincola la politica degli stati, deprime l’economia, distrugge, con il welfare, il progresso sociale, crea conflittualità sia all’interno che all’esterno degli stati, è uno strumento di un nuovo colonialismo economico di alcuni stati su altri.


Lo stato di depressione economica impostosi in molti stati europei, prodotto dal debito insolvibile, ha determinato mutamenti rilevanti nella psicologia delle masse e nei rapporti sociali: ha creato un complesso di inferiorità e soggezione psicologica dei popoli afflitti dal debito nei confronti dei popoli dominanti – creditori. Potremmo perfino individuare nella società contemporanea il sorgere di una “cultura del debito”. La dicotomia creditore – debitore, nell’ambito dei rapporti tra gli stati si traduce nella dialettica oppresso – oppressore, invasore – invaso, virtù – colpa. La “cultura del debito” sembra avere evocato e trasposto dalla religione all’economia, l’antico senso del peccato originale, con l’identificazione del debito con la colpa. Alla virtù finanziaria del nord fa riscontro la colpa e la dissolutezza finanziaria del sud. La nuova religione finanziaria ha posto dunque i suoi dogmi nei parametri morali di legittimazione della supremazia virtuosa del nord sul sud dell’Europa. La morale dell’euro, ha uno stampo calvinista, sancisce la diseguaglianza permanente tra la virtù della ricchezza e la povertà della colpa collettiva irredimibile, scaturita dal debito che, al pari della colpa, è inestinguibile. La colpa, comporta l’espiazione e quindi la relativa condanna biblica perpetua dello stato – debitore – peccatore alla privazione della sovranità e la sua riduzione alla povertà, da parte della virtù finanziaria incorruttibile dello stato unto dal nuovo Signore finanziario, identificabile con la BCE. Il problema che investirà l’Italia nel prossimo futuro, non sarà tanto quello di una possibile sua fuoriuscita dall’euro, quanto quello della impossibilità di restarci, problema che metterà in dubbio la stessa sussistenza dell’eurozona.


L’ordinamento rigido e centralista imposto all’eurozona dalla BCE, ha prodotto una elite tecnico – finanziaria dirigista che ha espropriato in larga parte la sovranità politica degli stati, e condannato le democrazie al ruolo di legittimazione politica delle misure finanziarie della BCE. Il modello di governo ideale per l’oligarchia finanziaria è proprio quello delle larghe intese, che comporta il venir meno della dialettica maggioranza – opposizione, connaturata alla democrazia, dato che le direttive della politica economica sono di pertinenza della classe elitaria della BCE.


Si è verificato un processo di estraneazione – emarginazione generalizzata dei popoli: espulsi dalla struttura produttiva mediante la disoccupazione, condannati ad una perenne precarietà del lavoro dalle esigenze di competitività, di flessibilità alle fibrillazioni del mercato, di massimizzazione dei profitti, i popoli sono privati di soggettività politica, estraniati dai meccanismi di decisionalità propri dell’ordinamento democratico.


Stiamo assistendo in tutto l’Occidente ad una omologazione delle istituzioni, siano esse politiche, economiche, sociali, religiose, alla cultura della società globalista del capitalismo assoluto. Potremmo parlare di “ecumenismo capitalista”, una nuova versione del “politically correct” intesa come adesione incondizionata ai fondamenti cosmopoliti e materialistici della globalizzazione capitalista. E’ questa una sorta di falsa metafisica del capitalismo, che si riflette in una nuova cultura che omologa, sia le istituzioni che i popoli, ad un “politically correct” che coniuga diritti umani, libero mercato, cosmopolitismo, umanitarismo pacifista, in una unica sintesi culturale che coinvolge l’intera totalità sociale. Tale omologazione culturale è predisposta alla distribuzione delle funzioni delle singole istituzioni: al sistema bancario la finanza, alle multinazionali la produzione, a partiti centristi asettici la politica, ai sindacati istituzionali il sociale, alla Chiesa l’assistenza. Un capitalismo ormai incapace di produrre sviluppo e superare le proprie crisi, attraverso questa omologazione sociologico – culturale totalitaria, crea gli anticorpi necessari alla sua difesa contro il dissenso sociale potenziale del presente.


Il primato tedesco in Europa è conforme ad una logica interna, congenita al capitalismo stesso. La Germania in Europa, così come gli USA nell’occidente e nel mondo, è un paese – guida, la cui espansione, non comporta lo sviluppo trainante degli altri partners più deboli. Il suo primato è fondato su una crescita economica dovuta alla recessione – deindustrializzazione degli altri, proprio perché la concorrenza del libero mercato produce per sua natura una selezione darwiniana tra i concorrenti: il capitalismo non produce sviluppo generalizzato tra le classi sociali e tra i popoli ma, al contrario, allo sviluppo del più forte fa riscontro l’impoverimento dei deboli. Quante volte la leadership americana ha potuto sopravvivere alle proprie crisi addebitandone i costi ai paesi subalterni?


Ci si interroga allora sui fondamenti e sul futuro dell’Europa. Certo è che l’unità europea è tutta da realizzare. Non esiste una identità europea se non in progetti e ideali culturali e politici ormai consegnati alla storia. L’unificazione economica è destinata a fallire, date le diversità specifiche delle economie degli stati membri, non compatibili con l’unificazione monetaria, che invece ha determinato conflittualità, accrescimento delle diseguaglianze, esasperazione degli egoismi nazionali. Le identità storico – culturali dei popoli sono state in larga parte sradicate dall’avanzata della globalizzazione economica di matrice americana e dalla finanziarizzazione della politica attuata dalla UE. Oggi, in questa ottica, gli elementi identitari dei popoli sono il Pil, il debito, il deficit pubblico, gli indici della borsa. Dimmi che Pil hai e ti dirò chi sei!


Occorre dunque, dopo un decennio di euro, fare un bilancio del progetto europeo. Esso è fallimentare. L’eurozona, dilaniata al suo interno dai meccanismi finanziari che hanno generato debito e recessione, appare senza futuro. Occorre allora domandarsi: quali sono, oltre la camicia di forza dell’euro, gli elementi unificanti dell’Europa? Non si vede quali affinità storico – culturali, quali interessi e destini comuni abbia, ad esempio l’Italia, con i paesi della Scandinavia, con la Gran Bretagna, inglobata nell’area geopolitica americana, con un est europeo dominato dalla Germania. Bisogna concludere che l’Europa unita è un progetto irrealizzabile e fallimentare. Piuttosto che con il nord Europa, i paesi mediterranei hanno molta più cultura, storia e interessi comuni con il nord Africa e con il Sudamerica. La fine dell’euro dovrebbe rappresentare la liberazione da una gabbia finanziaria che potrebbe preludere ad altre potenziali forme di aggregazione tra stati europei e non.


L’euro, secondo la vulgata ufficiale, è un fenomeno irreversibile. Ma non esiste nulla di irreversibile, né tantomeno la storia ha un corso necessario e immutabile. Il destino dell’euro è inoltre legato a quello del dollaro e al primato USA. Gli Stati Uniti sono sull’orlo del default. L’economia americana, subordinata alle permanenti emissioni di liquidità della Federal Reserve, ha rallentato la propria crescita. Gli indici della borsa americana sono ai massimi. Questa divaricazione tra economia reale e quotazioni finanziarie, ha già prodotto la crisi del 2008. Potrebbe quindi manifestarsi nel 2014 una nuova bolla finanziaria. In tale crisi rimarrebbe coinvolta una eurozona già in recessione. Per fronteggiare tali eventualità occorrerebbe pensare sin da ora al dopo – euro, perché dopo la lunga notte dell’euro, sorga nuova luce sui destini dei popoli europei.


Luigi Tedeschi

lundi, 25 novembre 2013

Dr. Alexander Jacob about Hans-Jürgen Syberberg

Dr. Alexander Jacob about Hans-Jürgen Syberberg's vision of European Culture

Konservative Revolution in Europa?

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Konservative Revolution in Europa?

Erik Lehnert

Ex: http://www.sezession.de

Die „Konservative Revolution“ gehört zu den „erfolgreichsten Wortschöpfungen des neueren Ideengeschichtsschreibung“ (Stefan Breuer) und ist dennoch umstritten wie kaum ein zweiter Begriff. Das mag seinen Grund in den programmstischen Aussagen dieser Denkrichtung haben, die seine Gegner gern anderen Ideologien zuschlagen würden. Es kann aber auch daran liegen, daß die KR als ein spezifisch deutsches Phänomen angesehen wird und deshalb den Großideologien des 20. Jahrhunderts zugerechnet werden soll.

Der neue Band aus der Reihe „Berliner Schriften zur Ideologienkunde“ [2] widerlegt diese Auffassungen. Bereits Armin Mohler hatte in seiner grundlegenden Arbeit zum Thema darauf hingewiesen, daß es nicht nur eine europäische, sondern auch eine universale Dimension der konservativ-revolutionären Strömung gebe.

Tatsächlich entdeckt man bei genauerer Betrachtung eine lange Reihe von Persönlichkeiten, die seit dem Ende des 19. Jahrhunderts Ideen vertraten, die man als „jungkonservativ“, „völkisch“ oder „nationalrevolutionär“ bezeichnen könnte, und es gab auch Bewegungen, die bestimmte „bündische“ Züge aufwiesen oder Ähnlichkeit mit dem Landvolk hatten. Von Fjodor M. Dostojewski und Charles Maurras bis zu Julius Evola, T.S. Eliot und Sven Hedin reicht ein erstaunlich weites Spektrum, das bisher noch nie unter dem Gesichtspunkt betrachtet wurde, daß man es mit Repräsentanten einer großen, die Geistesgeschichte unseres Kontinents nachhaltig beeinflußenden ideologischen Richtung zu tun hatte.

Der Band versammelt Aufsätze zu folgenden Ländern: England, Italien, Niederlande, Belgien und Frankreich. Am Beispiel von Julius Evola wird zudem die europäische Dimension deutlich, die auf einzelne Vertreter zurückzuführen ist. Mit Hans Thomas Hakl, Alain de Benoist und Luc Pauwels sind ausgesprochene Kenner der jeweiligen Länder als Autoren vertreten. Der Herausgeber, Karlheinz Weißmann, ist sicher der beste Kenner der Materie in Deutschland, was er nicht zuletzt mit der Neufassung von Mohlers Klassiker unter Beweis gestellt hat. In seinem Vorwort wirft Weißmann einen Blick auf die restlichen Länder Europas und kommt zu folgendem Fazit:

 Es dürfte […] unmittelbar deutlich geworden sein, daß keine einfache Antwort auf die Frage nach der europäischen Dimension der Konservativen Revolution möglich ist. Der Hinweis auf eine „Welle des antidemokratischen Denkens“ , die Anfang der dreißiger Jahre den Kontinent erfaßte, genügt jedenfalls nicht, um zu erklären, warum sich in bestimmten Ländern konservativ-revolutionäre Vorstellungen ausbreiteten, in anderen nicht; vielmehr ergibt sich folgende Bilanz:

• Die kulturelle und politische Nähe zu Deutschland konnte förderlich wirken (Niederlande, Belgien, Schweden, mit Vorbehalt Dänemark), aber von Zwangsläufigkeit ist keine Rede (Österreich, Schweiz),

• die Erfahrung der nationalen Demütigung und Schwäche spielte sicher eine Rolle (Italien, Belgien), war aber nicht ausschlaggebend (Frankreich, Großbritannien),

• was zuletzt bedeutete, daß die Krise des liberalen Systems, das als dysfunktional betrachtet wurde (Frankreich, Italien, Belgien, in gewissem Sinn auch die Niederlande und Großbritannien), den Ausschlag gab und jene Impulse freisetzte, die darauf abzielten, eine Konservative Revolution in Gang zu bringen,

• jedenfalls den Versuch zu unternehmen eine „vierte Front“ aufzubauen: gegen Kapitalismus, Kommunismus, Nationalsozialismus.

• Unbeschadet davon gilt aber, daß nur in Deutschland die Konservative Revolution zur „dominanten Ideologie“ werden konnte, weil bestimmte geistige Dispositionen und die kollektive Demütigung durch Niederlage und Versailler Vertrag die Entwicklung unerbittlich vorantrieben.

Die Untersuchung der europäischen Aspekte der Konservativen Revolution gilt schon lange als Desiderat der Forschung zur Geschichte des Konservatismus. Mit dem Erscheinen des Bandes ist ein großer Schritt in dieser Richtung getan. Er bringt nebenbei einige Antworten auf die Frage, warum sich die KR trotz ihrer Erfolglosigkeit als so zäh erwiesen hat, daß ihr auch heute noch ein gewisses Faszinosum nicht abgesprochen werden kann. Er bringt in uns etwas zum Klingen und verweist damit auf die Antinomien, die für den Menschen unüberwindlich sind: „Konservative Revolution nennen wir die Wiedereinsetzung aller jener elementaren Gesetze und Werte, ohne welche der Mensch den Zusammenhang mit der Natur und mit Gott verliert und keine wahre Ordnung aufbauen kann.“ (Edgar Julius Jung)

Der Band umfaßt 244 Seiten, kostet 15 Euro und kann hier bestellt werden [2].


Article printed from Sezession im Netz: http://www.sezession.de

URL to article: http://www.sezession.de/41893/konservative-revolution-in-europa.html

URLs in this post:

[1] Image: http://www.sezession.de/wp-content/uploads/2013/11/9783939869634.jpg

[2] Der neue Band aus der Reihe „Berliner Schriften zur Ideologienkunde“: http://antaios.de/buecher-anderer-verlage/institut-fuer-staatspolitik-/berliner-schriften-zur-ideologienkunde/363/die-konservative-revolution-in-europa?c=18

samedi, 23 novembre 2013

Discrédité, Hollande trouve du soutien auprès des ennemis de l'Iran

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Discrédité, Hollande trouve du soutien auprès des ennemis de l'Iran

Ex: http://fr.ria.ru

Avant le nouveau cycle de négociations sur le nucléaire iranien cette semaine, on se demande si la position intransigeante de la France ne va pas faire échouer l’accord des médiateurs internationaux au dernier moment, écrit mardi le quotidien Kommersant.

Paris peut compter sur Israël et l'ennemi irréconciliable de Téhéran, l'Arabie Saoudite, qui cherchent eux aussi à empêcher une entente entre les six médiateurs internationaux et l'Iran. Pourquoi la France multiplie-t-elle ses efforts sur ce dossier?

Pendant sa visite en Israël Hollande a avancé quatre conditions pour qu'un accord "intermédiaire" soit signé entre les six médiateurs : le placement sous contrôle international de l'ensemble des sites nucléaires iraniens ; la limitation de l'enrichissement d'uranium à 20% ; la réduction des réserves déjà accumulées ; et la fermeture de la construction du site nucléaire d’Arak. L'Iran a immédiatement laissé entendre qu'en réponse à ces exigences sa position sera plus ferme pendant les négociations.

L'activation soudaine de la France sur le dossier iranien coïncide avec la chute de la cote de popularité du président Hollande. Premier dirigeant de l'histoire française à être publiquement hué pendant la commémoration de l'armistice de 1918, Hollande traverse la période la plus difficile de son mandat. D'après les derniers sondages, sa popularité est tombée à 20% chez les Français - un record pour les dirigeants de la Ve république. Par ailleurs, les appels à renvoyer le premier ministre Jean-Marc Ayrault se font de plus en plus entendre au sein du PS après que l'agence de notation Standard & Poor's a pour la deuxième fois abaissé la note de la France (de AA+ à AA).

Hollande perd sa popularité et ses leviers d’influence en France: il cherche à renverser la situation par des manœuvres internationales. La position intransigeante de Paris lors du dernier cycle de négociations entre Téhéran et les six médiateurs pour le règlement de la crise nucléaire iranienne contraste avec les prévisions optimistes des ministres des Affaires étrangères de l'Iran, des USA et de la Russie. En revanche, la position de la France est soutenue par Israël, l'Arabie saoudite et d'autres monarchies du Golfe.

Bien que les Etats-Unis demeurent le principal fournisseur d'armes dans les pays du Golfe (Washington a récemment signé un contrat de 60 milliards de dollars avec Riyad), les producteurs français pourraient sérieusement renforcer leurs positions sur le marché du Golfe. D'autant qu'il existe un argument historique à une telle coopération. Paris livrait déjà des armes à Bagdad à l'époque de la guerre entre l'Iran et l'Irak par le biais des régimes arabes sunnites, qui considèrent l'Iran comme leur ennemi juré.

Cette position intransigeante sur le dossier iranien offre au président Hollande de nouvelles opportunités de coopération avec Israël qui cherche à utiliser tous les mécanismes pour empêcher une entente avec Téhéran. La visite de Hollande en Israël dimanche s'achèvera à la veille de la reprise des négociations des Six.

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou s’entretiendra cette semaine avec le président russe Vladimir Poutine et le secrétaire d'Etat américain John Kerry pour évoquer les paramètres de l'entente nucléaire entre les Six et Téhéran. En prévision de ces rencontres le dirigeant israélien a donc obtenu un soutien psychologique très important de la part du président français. Ce dernier a assuré à Netanyahou que Paris ne cèdera pas sur la prolifération nucléaire en Iran. "Tant que nous n'aurons pas la certitude que l'Iran a renoncé à l'arme nucléaire, nous maintiendrons toutes nos exigences et les sanctions".

Toutefois, en dépit de l'activité internationale tumultueuse de Hollande, les experts ne pensent pas qu’il arrivera à renverser sa chute de popularité en France. "Le président Hollande a été incapable de régler des problèmes bien plus graves concernant la récession, la réforme des retraites, la hausse des dépenses publiques et le chômage. Il n'a tenu qu'une seule promesse de campagne : la légalisation du mariage gay, rappelle Nadejda Arbatova de l'Institut d'économie mondiale et des relations internationales (IMEMO). Dans ces conditions, son hyperactivité sur l'arène extérieure est une tentative d'apporter du poids à sa politique. Mais en l'absence de repères précis cette politique se transforme en passage désespéré d'un extrême à l'autre."

vendredi, 22 novembre 2013

Le tireur de Libération: un ami du journal

Le tireur de Libération: un ami du journal

Il voyait des fascistes partout


Raoul Fougax
Ex: http://metamag.fr
Ainsi le tireur de type européen est un certain Abdelhakim Dekhar qui s’est présenté, un temps, comme agent des services algériens. C’est de plus un ancien gauchiste partisan de la lutte armée contre le capitalisme.
 
Ce déséquilibré est donc très éloigné du terroriste rêvé des médias. Le message envoyé était que le climat de haine actuel provoque des passages à l'acte contre les médias, emblèmes de la démocratie et de la liberté. Il faut dire que la tenue du suspect correspondait au profil d’un méchant extrémiste de droite, fanatique des armes et voulant en découdre avec des médias considérés comme responsable de bien des maux français. Cela aurait pu être, mais cela n'a pas été. C'est raté.

Car rien  ne ressemble plus à un facho en tenue caricaturale qu’un  gaucho en mal de terrorisme des années de plomb. Et Abdelhakim Dekhar est une caricature de ces paumés violents à qui Libération a trouvé tant d'excuses et manifesté tant d’empathie révolutionnaire pendant des années. Quand à BFMTV, le moins qu’on puisse dire est que son militantisme anti-gauchiste reste très  modéré.

Dekhar s’inscrit dans un discours anti-capitaliste. Un discours assez délirant du tireur qui dénonce un complot, avec l’aide des médias, pour restaurer le fascisme en France. Mais Libération travaillant pour le fascisme, c’est amusant. Encore faudrait -il que le journal soit lu, ce qui n’est pas la même chose que d'être cité de façon privilégiée dans des revues de presse orientées.

L'audience lectorat de Libération est quasi nulle sauf chez quelques bobos parisiens et nostalgiques d’une gauche de combat qui est la drogue intellectuelle quotidienne depuis sa libération – la vraie- de notre Abdelhakim  qui se prenait pour un résistant-partisan. Comme quoi le climat actuel provoque des passages à l’acte mais pas toujours du coté espéré.

Agé de 48 ans, l’homme avait déjà été condamné pour avoir fourni une arme dans l’équipée sanglante de Florence Rey et Audry Maupin, qui s’était achevée par la mort de trois policiers, d’un chauffeur de taxi et de Maupin lui-même en octobre 1994.

Le procureur a précisé que le suspect avait laissé plusieurs lettres. Dans une ce ces lettres, Dekhar dénonce « un complot fasciste » et le rôle des médias, payés pour « faire avaler le mensonge à la petite cuillère ». Ces «raisonnements confus», selon le procureur Molins, «tournent autour d’un complot qui viserait à faire revenir le fascisme à travers l’action des médias, des banques, la gestion des banlieues» et se terminent par «l’évocation du chant des partisans».
 
Le procureur de la République de Paris a aussi insisté sur les «tendances affabulatrices» de Dekhar, soulignées par les experts-psychiatres lors de l’affaire Rey-Maupin. Voilà donc ce que l'on peut dire sur cet « algérien » de « type européen » qui aurait voulu punir les médias pour leur rôle de défenseur des libertés et de la libre parole. Comme le dit le président, s’attaquer à la presse, c’est toujours s’attaquer à la liberté et à la démocratie…. Et donc forcément un acte de l’extrême droite ou assimilée.

Et bien pas toujours monsieur le président… quant à Libération, être complice d'un complot fasciste en le dénonçant quotidiennement, ça doit interpeller. Peut être finalement que ce journal  est devenu, en plus d’être illisible, incompréhensible.

L’ITALIE S’OUVRE ENFIN À LA DIVERSITÉ

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L’ITALIE S’OUVRE ENFIN À LA DIVERSITÉ

Ex: http://dernieregerbe.hautetfort.com

            L’Italie était un peu pâlichonne, ne trouvez-vous pas ? Cette population désespérément blanche, ces patronymes si uniformes avec leur terminaison en -i  (parfois en -o ou en -a), ces grandes villes dépourvues d’enclaves africaines ou asiatiques, comme en France, en Grande-Bretagne ou en Allemagne…  Mais tout cela est révolu, grâce au ciel. Depuis une bonne vingtaine d’années, la vieille Italie est enfin entrée dans le monde moderne, cosmopolite, métissé, riche de toutes ses différences. Comme dans les autres pays d’Europe, les grandes villes y ont maintenant leurs communautés étrangères, qui viennent apporter leur dynamisme, leur mobilité, leur altérité et surtout, chose infiniment précieuse, leur rapport différent au travail, à la propriété, à la citoyenneté. Jusqu’à présent, le plus visible de ces Italiens « issus de la diversité » était le pittoresque Mario Barwuah Balotelli, un foutebôleur éminemment sympathique et estimable, dont le comportement, sur le terrain ou en dehors, constitue un modèle pour la jeunesse. Ceux qui n’auraient pas suivi les frasques de ce joueur si habile dans l’art d’enfiler une chasuble en trouveront un résumé ici, qu’il faudrait compléter puisqu’il date de décembre 2011. Par exemple, il vient de se signaler à nouveau en offrant aux joueurs du Real Madrid une nuit d’amour avec sa copine : bel exemple de cet art du partage par lequel les populations sub-sahariennes viennent renouveler notre conception archaïque et sclérosée des rapports entre l’homme et la femme.
 
            Cependant Balotelli était un peu le baobab qui cachait une forêt transalpine encore très monocolore, quasiment menacée d’extinction par excès de consanguinité. Qu’on se rassure ! L’Italie a décidé de prendre son destin en mains, d’assumer résolument son bariolage naissant et de se donner les moyens d’accroître celui-ci. Pour la première fois, une négresse a été nommée ministre : Cécile Kashetu Kyenge, originaire du Congo-Kinshasa, vient de recevoir le portefeuille de l’Intégration dans le nouveau gouvernement italien.


            D’une autre manière que Balotelli, Mme Kashetu Kyenge apporte avec elle une conception renouvelée du couple. En effet, son père, quoique catholique, est polygame, marié à quatre femmes et père de pas moins de 38 enfants. Or la nouvelle ministresse est loin de réprouver la polygamie, ayant tiré un grand profit de son enfance au milieu de ses 37 germains consanguins :  « Grandir avec tant de frères et sœurs m’a donné l’impression de vivre dans une communauté. Cela facilite les relations avec l’autre partie de la société, en dehors de la famille ». On s’en réjouit pour elle, et on applaudit un tel franc-parler. Au moment où la France vient de légaliser le mariage homosexuel, il est nécessaire que des voix autorisées se fassent entendre pour accélérer l’inéluctable étape suivante, celle du mariage polygamique.


            Mais le plus merveilleux dans cette nomination inédite, c’est que Mme Kashetu Kyenge n’entend nullement rester une exception sans lendemain. Bien au contraire, elle a d’emblée annoncé… la couleur : elle va tout faire pour que des millions d’Africains viennent apporter leur sang neuf à l’Italie moribonde (où elle-même est arrivée à l’âge de 19 ans), de façon que son exemple soit suivi massivement. C’est que Mme Kashetu Kyenge n’est pas du genre à mettre son identité dans sa poche, à singer les Italiens de souche et à tenir un discours assimilationniste aux évidents relents fachistes, comme une Malika Sorel ou un Éric Zemmour chez nous. Elle a même pris le risque de choquer les Italiens en déclarant qu’elle ne se sentait pas italienne à 100%, mais plutôt italo-congolaise : magnifique exemple de cette identité plurielle devenue si courante, et qui devrait même être la norme. Qu’on ne croie pas cependant que cette demi-italianisation l’aurait amenée à demi-renier sa négritude. Tout au contraire : « Je ne suis pas une femme de couleur, je suis noire, c’est important de le dire, et je le répète avec fierté. Nous devons faire tomber ces murs : ne pas connaître l’autre rend méfiant et augmente les discriminations. L’immigration est une richesse, les différences une ressource ». Et cette fierté noire va se traduire en actes. Un sommaire article du Figaro nous permet d’en savoir un peu plus sur ses idées et ses projets. Déjà première Africaine à siéger au Parlement italien, elle était en train de préparer un rapport sur le racisme institutionnel dans son pays d’accueil. Un énorme pavé, sans doute ! Consciente, j’imagine, que l’Italie souffre d’un taux de chômage beaucoup trop bas qui pénalise les entreprises (les obligeant à recruter n’importe qui à des salaires exorbitants), elle souhaite rendre le marché du travail plus accessible aux étrangers : excellente idée, qui permettra de combler l’excédent d’offre d’emplois. Peut-être même y aura-t-il alors, à l’inverse, un peu trop de demandeurs d’emploi : mais qu’importe, puisque les ressources pléthoriques de la péninsule permettent de subvenir largement aux besoins des chômeurs, lesquels jouent du reste un rôle notable dans la bonne santé du pays, notamment en augmentant les taux d’audience des chaînes de télévision ou en dynamisant la vie urbaine.


            Mieux encore : Mme Kashetu Kyenge milite pour l'abrogation du délit d'immigration clandestine (et pour cause : elle a elle-même avoué être entrée en Italie de façon irrégulière). Voilà une idée magnifique, dont on se demande bien pourquoi elle n’est pas brandie par tous les partis en France. Il est évident que dans notre monde enfin ouvert et cosmopolite, les États-Nations, ces inventions criminelles, sont des archaïsmes caducs qu’il convient de dissoudre d’en haut et de démanteler d’en bas. Il y a une seule humanité sur une seule planète : donc tout homme doit pouvoir aller et venir à sa guise, et s’installer où il veut quand il veut. Les migrations sont saines, utiles, nécessaires : autorisons-les sans aucune restriction ! En outre, les multiples prestations sociales (éducation, santé, logement, etc) qu’il faudra bien fournir, même à ceux qui n’apporteront rien d’autre que leur souriante présence, seront une bien maigre compensation (mais ô combien légitime et nécessaire) aux irréparables dommages que le colonialisme a infligés à leurs ancêtres.


            Mais ce n’est pas suffisant. À quoi bon permettre à quiconque de venir vivre en Italie, si c’est pour y être l’objet de discriminations permanentes ? Il convient donc de faire en sorte que les immigrés puissent le plus vite possible être considérés comme des Italiens à part entière. Aussi Mme Kashetu Kyenge fait-elle du droit du sol sa priorité : « Je rencontrerai probablement des résistances, nous devrons beaucoup travailler pour y arriver », a-t-elle reconnu alors que la citoyenneté italienne est basée sur le droit du sang (le droit du sang ! Pourquoi pas la pureté de la race ? On sent l’héritage fachiste). « Un enfant, fils d'immigrés, qui est né ici et qui se forme ici doit être un citoyen italien », a-t-elle expliqué, avec autant de bon sens que de cohérence.


            Pour autant, elle ne sous-estime pas la radicalité des transformations qu’elle va provoquer : « C'est un pas décisif pour changer concrètement l'Italie ». Mais vivre, c’est changer, n’est-ce pas ? Ce pays avait un côté moisi et sclérosé qui faisait honte à toute l’Europe. Il doit assumer sa vocation pluriethnique et multiculturelle : l’entrée dans la modernité est à ce prix, la vraie modernité, diverse et métissée. C’est bien ce qu’a déclaré le nouveau chef du gouvernement, M. Enrico Letta, se réjouissant de ce choix qui « démontre avec cohérence le fait de croire à une Italie plus intégratrice et vraiment multiculturelle ». Et bien entendu, la lutte contre le racisme ne se distingue pas de la lutte contre toutes les autres discriminations : pour Cécile Kashetu Kyenge, il est également nécessaire de « lutter contre la violence sexiste, raciste, homophobe et de toute autre nature ». Il s’agit d’extirper le virus de l’intolérance du corps et du cerveau de l’Italien moyen. S’il récalcitre, il faudra bien l’opérer de force.

            Et cependant je crains que l’opération soit longue et difficile. La nomination de Mme Kyenge a été accueillie par les plus honteuses injures racistes, preuve que le ventre de la bête immonde est toujours fécond. Les ignobles cris de singes, qui polluent si souvent les stades italiens quand des athlètes kémites viennent y déployer leur puissance, nous rappellent les heures les plus sombres de notre histoire, et l’Italie en compte plus qu’on croit, de ces heures sombres : il n’est malheureusement que trop facile de trouver des pages d’infamie, quand on se penche sur la littérature italienne ou latine.

            Je songe par exemple à Juvénal (environ 45-128 ap. JC), oui, ce Juvénal salué fraternellement par Hugo : « Retournons à l'école, ô mon vieux Juvénal. / Homme d'ivoire et d'or, descends du tribunal / Où depuis deux mille ans tes vers superbes tonnent... » (Châtiments, VI, 13), mais il est vrai que Hugo était lui-même un raciste patenté, comme le prouve son inqualifiable discours sur l’Afrique du 18 mai 1879. C’est peut-être pour cela qu’il se sentait si proche de Juvénal, ce pseudo-poète atrabilaire et enflé, parangon d’esprit réactionnaire, misogyne (sa satire VI est tout entière un déchaînement de haine contre les femmes) et homophobe (voir notamment les satires II, VI et IX), mais surtout antisémite et xénophobe comme pas deux. Pour l’antisémitisme, on peut lire cet article de Sylvie Laigneau-Fontaine, une universitaire dijonnaise, paru dans la Revue belge de philologie et d'histoire, 2006, n°84-1, p. 45-57. Elle conclut ainsi : « La conversion de citoyens romains au judaïsme est, pour Juvénal, la preuve manifeste de l’aliénation décadente de la société romaine. C’est pourquoi il se fait antisémite virulent et trace du Juif, dans ses Satires, une image grotesque, méprisable et inquiétante ». Pour le racisme et la xénophobie, on retiendra telle ou telle saillie lâchée ici ou là (« un Éthiopien basané, porte-poisse à ne jamais croiser le matin ! » satire VI, v. 600-601), plus encore la satire XV, où il répand les pires calomnies contre les Égyptiens (qu’il traite de cannibales), et en priorité la satire III, écrite vers 87, qui serait à citer presque intégralement. Je me contenterai de quelques extraits, en priant les enfants et les esprits sensibles de ne pas poursuivre la lecture, car il s’agit d’un texte immonde. Publié aujourd’hui, il tomberait immanquablement sous le coup des justes lois qui limitent la licence d’expression et proscrivent les propos scandaleux, car on ne peut pas tolérer une telle critique des étrangers :

            « Puisque les états honorables n’ont plus leur place à la Ville, que le travail n’y paie pas, que ce qui valait hier quelque chose vaut aujourd’hui bien moins et demain moins que rien, j’ai décidé de m’en aller là-bas où Dédale épuisé déposa ses ailes. […] Qu’ils fassent leur vie ici, les Artorius et les Catulus, qu’ils y restent ceux qui font du blanc avec du noir, ceux qui sont doués pour soumissionner les temples, les fleuves, les ports, la vidange des égouts, l’incinération des cadavres, et pour vendre à l’encan de l’esclave sur pied ! Ils étaient sonneurs de cor aux arènes, pète-joues fameux dans les fanfares de cirque. Les spectacles maintenant c’est eux qui les financent, eux qui, bien démagogiquement, quand le public renverse le pouce pour commander un cadavre, ordonnent la mise à mort avant de s’en retourner prendre la ferme des chiottes publiques. Pourquoi pas ? Pourquoi le hasard ne propulserait-il pas cette racaille du ras du sol aux plus hautes cimes des affaires, puisque tout peut arriver quand il a décidé de faire une farce ? […] Ceux que je fuis d’abord, la race la mieux en cour aujourd’hui dans nos milieux friqués, je vais vite vous l’avouer sans vergogne, vieux Romains : je ne peux pas supporter une Ville grecque. Et encore, quel pourcentage d’Achéens dans cette bouillasse ? Il y a belle lurette que l’Oronte s’est épandu de la Syrie jusqu’au Tibre, charriant avec lui langue, mœurs, gratteurs de harpe et joueurs de flûte, sans oublier les tambourins folkloriques et les filles envoyées à tapiner le long du cirque. Allez-y donc, les amateurs de louvettes orientales à mitres peinturlurées ! Ô Romulus ! Voilà ton péquenaud qui enfile des trechedipnas et porte une batterie de niketerias à son cou keromatisé ! Mais ce paysan-là est de Sicyone-le-Haut, celui-ci a quitté Amydonas, celui-ci Andros, celui-là Samos, celui-ci vient de Tralles ou bien d’Alabanda se jeter sur l’Esquilin et le Viminal où poussait l’osier, et bientôt se greffer sur nos grandes familles et les dominer. Comprenant au quart de tour, toupet éperdu, un discours toujours prêt, plus baratineur qu’Isée, devine qui c’est ! C’est qui tu veux, c’est l’homme-orchestre : grammairien, rhéteur, géomètre, peintre, masseur, voyant, acrobate, médecin, sorcier, il sait tout faire le petit Grécoulos crève-la-faim. Au ciel, tu le lui commandes, il y monte ! Finalement ce n’était ni un Maure ni un Sarmate ni un Thrace celui qui se mit des plumes au dos, c’était un natif d’Athènes ! Et moi je ne fuirais pas ces gens-là et leur pourpre ? Il signera avant moi, il se calera à table sur un meilleur coussin, un Syrien poussé à Rome par le vent avec une cargaison de prunes et de figues ? Alors au total ça vaut zéro que notre enfance ait bu la pluie du ciel aventin et ait été nourrie à l’olive sabine ? […] Non, nous ne sommes pas à égalité. Il gagne forcément celui qui est capable une fois pour toutes de composer jour et nuit son expression d’après la figure d’un autre, toujours prêt à crier bravo et à envoyer des baisers si "l’ami" a bien fait son rot, s’il a pissé droit, si le pot de chambre à bascule tout en or a claqué comme il faut. Et avec ça rien de sacré, rien à l’abri de sa queue, pas plus la maîtresse de maison que la fille vierge, le fiancé encore imberbe ou le fils toujours puceau. Faute de mieux c’est la grand-mère qui y passe ! […] Pas de place pour le Romain là où règne un Protogénès, un Diphilus ou un Hermarchus. C’est un vice de race : il ne partage jamais un "ami". Il le possède seul. Dès qu’il a craché dans une oreille influençable la plus impalpable goutte de son venin naturel et atavique, me voilà à la porte, c’est comme si mes longues années de service n’avaient jamais existé. Nulle part, on ne jette un client aussi facilement qu’ici. » [1].

            Et il y en a comme ça sur douze pages (322 vers) ! Juvénal stigmatise avec une virulence insoutenable l’hypocrisie de ces immigrés, de fieffés bonimenteurs capables de débiter n’importe quoi à n’importe qui ; l’inégalité de la société romaine, qui humilie en permanence les pauvres au profit d’une caste de privilégiés égoïstes ; la corruption généralisée, qui permet de bâtir de vastes fortunes de façon malhonnête ; la cherté de la vie dans la capitale, qui en éloigne la classe moyenne ; l’irresponsabilité des promoteurs immobiliers, qui laissent à l’abandon des bâtiments fragiles et insalubres, etc. On croirait lire un texte contemporain ! Il est patent qu’à plus de dix-neuf siècles d’intervalle, ce sont toujours les mêmes rengaines antimodernistes, les mêmes jérémiades contre le progrès, les mêmes pleurnicheries contre ceux qui réussissent, qui apportent du sang neuf, qui créent un monde nouveau. Juvénal fait partie de ces aigris qui n’ont pas su s’adapter au cours des choses et qui exhalent leur dépit en se réfugiant dans le mythe d’un passé idéalisé où tout était forcément plus heureux. Et comme d’habitude, le bouc-émissaire à leurs malheurs est tout trouvé : l’étranger, l’étranger forcément coupable de tous les maux, l’étranger forcément malhonnête, dégénéré, subversif. Que dirait-il aujourd’hui, ce triste taré, s’il contemplait la joyeuse Italie bigarrée qui émerge ! On peut en avoir une idée si on a le courage d’ouvrir (en se bouchant le nez) les torchons putrides de nos Jean Raspail et nos Renaud Camus, dont on voit qu’ils n’ont rien inventé. Gageons que notre monde connaîtra le même glorieux destin que le monde romain dans les siècles qui ont suivi celui de Juvénal. D’ailleurs nos chers musulmans sont en train de le transformer comme les chrétiens ont su transformer la romanité, exsangue, décatie, épuisée. En attendant, l’analogie entre l’infâme Juvénal et les salopards d’extrême-droite est flagrante : un jeune étudiant suisse, M. Louis Noël, a su établir un parallèle saisissant entre son discours fétide et celui de l’UDC, le parti des néo-nazis helvétiques. Son mémoire, présenté en 2010, est consultable sur le net [2]. Vivement que les cours de justice internationale viennent interdire ces groupuscules abjects, et souhaitons que Mme Kashetu Kyenge puisse purger l’Italie des remugles racistes qui la polluent depuis deux-mille ans.
 
            Je songe à Claudien (370-408), pseudo-poète décadent, dont l’œuvre sombra dans un oubli mérité en même temps que cet empire odieux qui trépassa comme il le devait, faute d’avoir su faire leur juste place aux migrants prétendus « barbares » qui venaient le régénérer en l’enrichissant de leurs différences. Dans sa Guerre contre Gildon, il dresse un tableau apocalyptique du Maghrèbe pendant la sécession de Gildon (ce prince maure et général romain se révolta en 397-398 contre Rome, l’empereur Honorius et le régent Stilicon. Bien qu'il fût soutenu par la cour de Constantinople (l'empereur Arcadius et le chambellan Eutrope), il fut vaincu par son propre frère Mascezel : trop souvent, hélas, les colonisés sont victimes de leurs propres querelles internes, qui profitent au conquérant. Il est vrai que, quelque vingt-cinq ans plutôt, Gildon avait lui-même vaincu, au service de Rome, son frère Firmus, auteur d’une première rébellion contre l’oppression impérialiste). Voici un extrait des hallucinations nauséabondes de Claudien. Il s’agit d’une prosopopée par laquelle l’Afrique allégorisée, s’adressant à Jupiter, gémit des outrages que lui inflige Gildon (l’artifice du procédé va de pair avec la fausseté du contenu) :

           « Il oblige les veuves à se mêler au cortège de ses serviteurs à la chevelure frisée et des jeunes gens à la voix mélodieuse, et à sourire, quand leurs maris viennent d’être égorgés. […] Mais ces outrages faits à la pudeur ne lui suffisent pas. Les femmes les plus nobles, quand il en est las, sont livrées aux Maures : au milieu de leur ville, on prend les mères carthaginoises, pour les marier de force à des barbares. Le tyran nous impose un Éthiopien pour gendre, un Nasamon pour époux : l’enfant, d’une autre couleur que sa mère, est l’effroi de son berceau. […] Il arrache les citoyens au foyer de leurs ancêtres, il chasse les paysans de leurs vieux domaines. Exilés et dispersés ! le retour leur est-il à jamais interdit, et ne pourrai-je rendre à leur patrie mes citoyens errants ? » [3].

           

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On ne peut lire sans dégoût un tel tissu de calomnies racistes et d’hostilité bornée au sain brassage des populations. Comment cet imbécile croit-il que les nations se renouvellent, sinon par le métissage culturel et ethnique, donc par des unions mixtes et des déménagements ? Le vers 193 est le plus atroce : « l’enfant, d’une autre couleur que sa mère, est l’effroi de son berceau », ce qu’on peut exprimer encore plus littéralement, pour coller à la concision du latin : le nourrisson d’une autre couleur épouvante son berceau (« Exterret cunabula discolor infans » : on pourrait traduire « discolor » par « hétérochrome », mais ce serait trop pédant). Voilà le préjugé raciste dans toute son abomination. Faut-il être perverti par des idéologies morbides pour ne pas se réjouir d’avoir un enfant d’une autre couleur que la sienne ! Qu’est-ce que Claudien, cette hyène fachiste, dirait s’il voyait l’Italie actuelle ? On n’ose pas l’imaginer. Heureusement la civilisation a fait des progrès, les mentalités se sont adaptées, et on ne peut plus, aujourd’hui, garder les idées périmées d’autrefois. Qui, aujourd’hui, ne se réjouirait pas d’avoir un métis pour enfant, un nègre pour gendre ou un arabe pour époux ? (et je ne parle pas seulement des femmes…).
 
            Je songe à Dante Alighieri (1265-1321), poète bien surfait qu’on ne devrait plus faire lire dans les classes que dans des éditions expurgées ad usum Delphini, tant il déploie dans ses œuvres les pires insanités homophobes, racistes, antisémites et islamophobes. Pour ce dernier point, mentionnons que Saladin, ce héros, Averroès et Avicenne, ces génies, sont placés en Enfer dans la Divine Comédie (chant IV), et surtout que Mahomet et son gendre Ali y sont atrocément châtiés dans la neuvième fosse du huitième cercle de l’Enfer :

            « Les uns montrant leurs membres transpercés,
D’autres, tronqués : rien ne pourrait atteindre
À la hideur de la neuvième fosse.
            Jamais tonneau fuyant par sa barre ou sa douve
Ne fut troué comme je vis une ombre,
Ouverte du menton jusqu’au trou qui pète.
            Les boyaux lui pendaient entre les jambes ;
On voyait les poumons, et le sac affreux
Qui change en merde ce que l’homme avale.
            Tandis que tout entier je m’attache à le voir,
Lui, m’avisant, s’ouvre des mains la poitrine
Et dit : "Regarde donc : je me déchire !
            Vois Mahomet comme il est mutilé !
Et Ali devant moi s’en va pleurant,
La face fendue de la houppe au menton.
            Et tous les autres que tu vois ici
Vécurent en semant scandale et schisme :
C’est pour cela qu’ils sont ainsi fendus.
            Un diable est là derrière qui nous schismatise
Cruellement au fil de son épée,
Puis nous remet chacun dans cette file,
            Quand nous avons bouclé le triste tour :
Car toutes nos blessures sont déjà refermées
Avant que nous repassions devant lui" ». [4]

            Texte horrible et infernal en effet, mais non comme Dante le croyait : par l’intolérance haineuse qu’il manifeste bien plutôt, et l’atteinte sacrilège qu’il porte à la sainte personne du Prophète. On comprend que l’association droidlomiste Gherush92 s’en soit scandalisée. Par la voix de sa présidente Valentina Sereni, elle a eu raison de braver les sarcasmes italianocentristes en réclamant que Dante soit exclu des programmes scolaires et universitaires, retiré des établissements d’enseignement secondaire, et dûment republié avec des avertissements explicatifs, comme Mein Kampf. Ces courageux militants de la tolérance, pour qui la viande cascher et hallal constitue un droit de l’homme, osent appuyer là où ça fait mal, en pointant la haine de l’autre qui constitue le fondement de la culture italienne :  « La poursuite d’enseignements de ce genre constitue une violation des droits de l’homme et met en évidence la nature raciste et antisémite de l’Italie, dont le christianisme constitue l’âme. Les persécutions anti-juives sont la conséquence de l’antisémitisme chrétien qui a ses fondements dans les Évangiles et dans les œuvres qui s’en inspirent, comme la Divine Comédie. […] Certainement, la Divine Comédie a inspiré les Protocoles des Sages de Sion, les lois raciales et la solution finale ». Oui, Dante et le Nouveau Testament sont à l’origine de la Choa, il faut avoir le courage de le dire ! L’Italie doit se regarder en face et cesser de s’exonérer lâchement de son écrasante responsabilité dans la genèse d’Auschwitz. Gherush92 ne manque pas d’idées judicieuses, qui mériteraient d’être reprises et amplifiées dans toute l’Europe : « L’antisémitisme, l’islamophobie, la haine anti-Roms, le racisme doivent être combattus en recherchant une alliance entre les victimes historiques du racisme, précisément sur des thèmes et des sujets qu’ils puissent partager, comme la diversité culturelle ». Une alliance entre les victimes historiques du racisme… voilà quelque chose à creuser ! Une coalition des Juifs, des Noirs, des Arabes, des Amérindiens, des Asiatiques, des Roms, tous ligués contre l’Occident blanc pour lui faire rendre gorge, pour lui arracher toutes ses griffes, pour le guérir à jamais de son venin de haine et d’intolérance, pour lui imposer définitivement cette diversité et ce bariolage qu’il refuse de toute son âme… Il faudra sans doute en venir là un jour, s’il refuse de se transformer de lui-même.
 
            Je songe à Cesare Lombroso (1835-1909), ce pseudo-savant aux thèses répugnantes, scientiste fou qui a passé sa vie à traquer le gène du crime, collectionneur et mesureur de crânes humains comme Vacher de Lapouge, obsédé d’atavisme et de dégénérescence sociale, propagandiste de l’eugénisme, parfait représentant de cette pseudo-science ultra-déterministe du XIXème siècle qui a inventé le délire raciologique et se trouve donc à l’origine directe des cauchemars génocidaires du XXème. Heureusement, il existe encore en ce monde des êtres dotés de mémoire, désireux que les infamies de nos ancêtres ne soient pas offertes à l’admiration des nouvelles générations, et qui, pour cette raison, mènent une action courageuse et inlassable en faveur d’une censure très vigilante du legs du passé, selon les dernières normes du moralement et politiquement correct. C’est ainsi qu’une campagne a été lancée en 2010 pour que la municipalité de Milan débaptise la via Cesare Lombroso, cet affront aux droits de l’homme : on lira ici le texte de leur accablant réquisitoire (en anglais).


            En France, une telle épuration a déjà été menée avec succès : ainsi, à Lyon, la faculté de médecine Alexis-Carrel (eugéniste crypto-nazi) a été rebaptisée R.T.H. Laennec en 1996. La plupart des rues portant le nom de ce sinistre individu ont aussi changé de nom ; par exemple à Saint-Brieuc, la rue Alexis Carrel est devenue rue Anne Frank : une petite juive néerlandaise, qui scribouillait ses fantasmes d’adolescente sur des cahiers d’écolier, à la place d’un prix Nobel français aux idées nauséabondes : voilà un exemple à généraliser ! Puissent toutes nos rues, portant le nom d’un auteur qui a écrit ne serait-ce qu’une phrase incorrecte, se voir vite attribuer, à la place, le nom d’un martyr du droidlomisme ou d’un représentant de nos chères minorités visibles !
 
            Je songe à Oriana Fallaci (1929-2006), cette pseudo-journaliste qui acheva sa triste carrière au service de l’impérialisme occidental en révélant son hideux visage raciste et islamophobe. Après le 11 septembre 2001, elle disjoncta complètement, à moins que ce ne fussent l’âge et bientôt la maladie qui l’eussent persuadée d’ôter le masque hypocrite qui lui avait acquis une réputation plus ou moins honorable. Elle publia deux pamphlets ignobles, La Rage et l’orgueil (Plon, 2002) et La Force de la raison (Rocher, 2004), qui furent poursuivis en justice dans plusieurs pays, tant ils exhalent les miasmes les plus putrides. Elle y étale en effet son aversion rabique de l’islam, dont elle prétend qu’il « sème la haine à la place de l'amour et l'esclavage à la place de la liberté » (alors que c’est évidemment tout l’inverse). Sous sa plume en délire, les injures les plus répugnantes se donnent libre cours : « Au lieu de contribuer au progrès de l’humanité, [les fils d'Allah] passent leur temps avec le derrière en l'air à prier cinq fois par jour » (agression vulgaire, d’autant plus monstrueuse que, comme on le sait, l’islam est une religion de paix et de lumières, qui ennoblit ses adeptes et améliore la civilisation, partout où la Providence la répand en lui ouvrant les cœurs). Forcément, Mme Fallaci assimile tout musulman à un fanatique prêt à tout faire sauter : « les mosquées grouillent jusqu'à la nausée de terroristes ou aspirants terroristes » (elle fait semblant d'ignorer que les attentats terroristes ne sont qu'une légitime réplique aux agressions incessantes dont les monstrueuses puissances coloniales et leur allié sioniste accablent les peuples arabes, sans parler du martyre permanent du peuple palestinien dont les enfants meurent chaque jour sous les balles de Tsahal quand ce n'est pas de faim, de soif ou de désespoir). Mais ce qui est encore plus atroce, c’est qu’elle ne se contente pas de critiquer une religion dont la grandeur passe au-dessus de son entendement borné : elle avoue sans vergogne la répugnance physique que lui inspirent les Arabes, nos indomptables frères orientaux. « Il y a quelque chose, dans les hommes arabes, qui dégoûte les femmes de bon goût », ose-t-elle écrire, toute honte bue, révélant par là, n’en doutons pas, sa frustration sexuelle de femme qui n’a jamais été épanouie par la sauvage virilité des fils du désert, laquelle a pourtant l’art de contenter, depuis des siècles, les ânes, les chèvres et les chameaux les plus insatiables. Conséquence inévitable : possédée par la fièvre obsidionale, elle voit l’Europe comme une citadelle assiégée, que dis-je, comme une contrée envahie, bientôt transformée en partie intégrante de l’oumma. Pour elle, les Arabes submergent l'Europe sous couvert de migrations pour propager l'islam, et comme ils « se multiplient comme des rats » (notez l’animalisation de l’étranger), il en résulte que « l'Europe est devenue chaque jour davantage une province de l'Islam, une colonie de l'Islam ». Même si elle était encore de ce monde, il serait sans doute vain de lui faire observer que non seulement une telle perspective est loin d’être à l’ordre du jour (puisque nos communautés étrangères s’intègrent harmonieusement dans notre société multiculturelle), mais que si elle devait advenir, elle ne pourrait être que hautement profitable à tout le monde, et d’abord à l’Europe : quel pays n’a-t-il pas été merveilleusement embelli, enrichi et bonifié, dès lors qu’il est devenu à majorité musulmane ? Les bénéfices culturels, spirituels, scientifiques, économiques, sociaux d'une telle évolution seraient tout simplement prodigieux. En outre, comme l’a dit un jour Jaques Chirac, « les racines de l’Europe sont autant musulmanes que chrétiennes » (Figaro, 29 octobre 2003) : dès lors, l’islamisation intégrale ne serait qu’un retour aux sources. Et puis, de toute façon, la vie, c’est le changement, n’est-ce pas ? Tout organisme qui n’évolue pas se sclérose et meurt. Cela fait vingt siècles que nous sommes chrétiens, il est temps de passer à autre chose.


            Le plus intéressant, dans le cas pathologique de Mme Fallaci, c’est qu’elle nous montre que cette prétendue hostilité intellectuelle à l’islam, que d’aucuns voudraient nous faire passer pour l’application d’un esprit critique hérité des Lumières, devant être protégé coûte que coûte par le droit de libre expression, – n’est en réalité que l’envers du racisme le plus abominable. Mme Fallaci, cette dégénérée, triste reflet d’une Italie d’hier qu’il faut faire disparaître à jamais, confond dans sa haine bestiale les Arabes et les musulmans. Étrangers à physionomie, couleur de peau, odeur différentes de la sienne, ou croyants professant une foi différente de la sienne : pour elle, c’est tout un, ce ne sont que deux incarnations d’un même Autre qu’elle refuse de côtoyer, qu’elle refuse de considérer comme un semblable, qu’elle refuse d’accueillir dans sa cité monocolore et consanguine. Ce rejet de l’étranger est la quintessence du racisme, et c’est ce comportement odieux qu’il convient de bannir et d'éliminer à jamais. Qu’est-ce que le projet ultime du droidlomisme, sinon l’édification d’un monde où tous les pays ayant été remplis d’étrangers, il n’y ait plus aucun étranger nulle part ? Une planète, une humanité, une nation, une culture, une langue, un drapeau : généraliser la différence jusqu’à ce qu’elle se confonde avec l’identité.
 
            Et je songe à bien d’autres encore, tant est longue la liste du déshonneur italien !... On le voit, toute la culture italienne, parce qu’elle est catholique, est foncièrement raciste, et ce n’est pas exagérer que de n’y voir qu’une énorme déclaration de guerre contre les non-catholiques, contre les non-Italiens, contre les non-mâles blancs hétérosexuels. Mme Cécile Kashetu Kyenge a un énorme travail devant elle, une montagne de préjugés à renverser, vingt siècles de culture à dissoudre. Heureusement, son combat va dans le sens de l’Histoire, car elle lutte pour le Vrai, le Bien et le Beau. Tous les hommes de bonne volonté sont avec elle, et seuls les sales fachos, proclamés ou honteux, peuvent la critiquer. Cette triste engeance n’est composée que d’imbéciles, de malades, d’aigris et de ratés. Comment peut-on ne pas avoir de la sympathie pour les nègres ? Comment peut-on ne pas avoir d’attirance pour l’étranger ? Comment peut-on ne pas trépigner d’enthousiasme devant cette Europe nouvelle, métissée, multicolore, multiculturelle qui naît sous nos yeux ? On se le demande…

Note:
 

[1] Vers 21-25 ; 29-40 ; 58-85 ; 104-113 ; 119-125. J’ai repris la traduction d’Oliviers Sers (Les Belles-Lettres, 2002, coll. classiques en poche n°61) en l’amendant très légèrement. Artorius et Catulus sont deux affranchis célèbres, c’est-à-dire des anciens esclaves émancipés, sans doute d’origine étrangère, qui ont pris le nom de leur maître et ont acquis une immense fortune dans des métiers vils, au début du premier siècle. On a compris que les Grecs dont se plaint Juvénal ne sont pas forcément de purs Hellènes de l’Attique ou du Péloponnèse : après quatre siècles d’hellénisation du bassin oriental de la Méditerranée, un bon nombre d’Orientaux pouvaient se faire passer pour des Grecs aux yeux des Romains (qui eux-mêmes n’étaient plus depuis longtemps de purs Latins du Latium). Tralles et Alabanda sont dailleurs des villes d’Asie mineure.

[2] Je suis ahuri par la qualité de ce travail scolaire, qui me paraît correspondre à un honorable mémoire de master français (soit bac+4). Or, si j’ai bien compris le système scolaire suisse, ce « travail de maturité », provenant du Gymnase Auguste Piccard de Lausanne, date de la dernière année de l’enseignement secondaire, soit l’équivalent de notre année de terminale, et même à cheval sur la 1ère et la Tle puisque réalisé entre février et novembre. L’auteur a donc 17-18 ans ! On trouvera sur cette page d’autres mémoires effectués par des condisciples de Louis Noël, la même année. Quiconque connaît les daubes lamentables qu’un groupe de lycéens d’ici peut produire, en guise de « T.P.E. », ne peut manquer d’être pris de vertige devant l’écart de niveau entre le système français et le système suisse. C’est comme si une équipe de troisième division se voyait brusquement confrontée à une équipe habituée aux huitièmes de finale de la Ligue des champions ! Ou bien ce Gymnase Auguste Piccard est un établissement d’élite, qui ne peut se comparer qu’aux meilleures classes des vingt meilleurs lycées français ? Si ce n'est qu'un établissement ordinaire, alors l'arriération mentale de la jeunesse française dépasse nos pires cauchemars…

[3] Vers 183-186 ; 188-193 ; 197-200. J’ai repris la traduction de Victor Crépin (Claudien, Œuvres complètes, Garnier, 1933, tome premier, page 195), en la corrigeant parfois avec l’aide de la traduction de la collection Nisard (Dubochet et Cie, 1837, rééd. Firmin-Didot, 1871) qu’on trouve notamment sur l’indispensable site de Philippe Remacle ou sur Gallica. Désiré Nisard avait paresseusement repris la traduction de l’abbé Guillaume-Jean-François Souquet de La Tour (1768-1850), futur curé de Saint-Thomas d’Aquin, qui date de 1798, et qui se soucie plus d’élégance que de fidélité. Celle de V. Crépin m’a paru à la fois plus précise et plus expressive, sauf pour le vers 193, qu’il traduit lourdement ainsi : « et les enfants qui naissent ainsi de parents différents de couleur apportent l’épouvante dans leurs berceaux ». — Les Nasamons étaient un peuple libyque nomade, vivant au sud de Syrte.

[4] Chant XXVIII, vers 19-42. J’ai repris la traduction de Marc Scialom (Pochothèque, 1996, pages 710-711), que j’ai corrigée avec l’aide de celle de Jacqueline Risset (Flammarion, 1985, pages 254-257).