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mercredi, 06 novembre 2019

Les Cours suprêmes contre le peuple et l’histoire

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Les Cours suprêmes contre le peuple et l’histoire

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Le mardi 24 septembre 2019 restera dans l’histoire européenne comme une journée de deuil. Ce jour-là, les Cours suprêmes britannique et espagnole ont pris des décisions contraires à la volonté populaire et à la réalité historique.

La Cour suprême du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord existe depuis 2009. Elle remplit des fonctions judiciaires jusque-là assumées par la préhistorique Chambre des Lords. Elle décrète à l’unanimité que la suspension du Parlement pour cinq semaines voulue par le Premier ministre Boris Johnson est « illégale, nulle et sans effet ». Le Speaker (président) de la Chambre des Communes, John Bercow, convoque alors pour le lendemain une nouvelle session parlementaire.

Il s’agit d’un indéniable coup d’État judiciaire qui accélère la mutation du système politique britannique. De régime parlementaire rationalisé dans lequel le Premier ministre détenait un pouvoir discrétionnaire pour une durée illimitée, seulement interrompue par les électeurs ou par sa propre majorité, la Grande-Bretagne passe dans un régime d’assemblée soumis à la pression permanente des cléricatures médiatique et judiciaire.

Boris Johnson est devenu Premier ministre parce qu’il veut réaliser le Brexit approuvé par 51,89 % des votants. Or la classe politique britannique n’entend pas se séparer de l’Union dite européenne. Certains anti-Brexit suggèrent même l’organisation d’un nouveau référendum. Et si on refaisait les élections dès que leurs résultats déplaisent au politiquement correct ? Le cas s’est déjà présenté pour l’Irlande avec le traité de Lisbonne, d’abord rejeté par les Irlandais, le 12 juin 2008, avant que cette pâle copie du Traité constitutionnel européen soit finalement adopté le 2 octobre 2009.

Le même jour à Madrid, la Cour suprême espagnole rejette les recours déposés par la Fondation Franco, bientôt interdite pour une supposée « apologie du franquisme », l’Association de défense de la Valle de los Caidos et la communauté bénédictine du lieu. Elle autorise le gouvernement minoritaire et prébendier du sociétaliste Pedro Sanchez à exhumer la dépouille du Caudillo Francesco Franco ainsi que, dans un second temps, celle du martyr José Antonio Primo de Rivera. La violation illégitime de la sépulture du chef d’État espagnol a eu lieu jeudi dernier, 24 octobre, dans des conditions iniques qui bafouent le respect dû au défunt et à sa dignité. Le gouvernement espagnol souhaiterait ensuite transformer ce lieu de recueillement historique en « Disneyland » de la mémoire hémiplégique. Il s’agit d’effacer la victoire incontestable de la Croisade de libération nationale commencée en juillet 1936. Pedro Sanchez aimerait réécrire, huit décennies plus tard, un conflit largement perdu par les siens de la gauche dégénérée.

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Exhumer les tombes de Franco et de José Antonio relève de la profanation, acte tristement pratiqué par les « Rouges » entre 1936 et 1939. Cette pratique infâme sape d’ailleurs les piliers d’une Espagne contemporaine toujours redevable à Franco. Dans De Gaulle, 1969. L’autre révolution (Perrin, 2019, 301 p., 22 €), Arnaud Teyssier rapporte ce propos du Général De Gaulle à son collaborateur, Pierre-Louis Blanc, après son séjour passé en Espagne au printemps 1970. Il évoque l’œuvre du Caudillo : « Tout bien pesé, le bilan de son action est positif pour son pays. Mais, Dieu, qu’il a eu la main lourde ! (note 17, p. 254) » L’auteur de cet ouvrage précise que « De Gaulle avait noté un jour dans ses carnets cette phrase de Joseph de Maistre : “ Un acte politique ne se juge pas aux victimes, mais aux maux qu’il évite ” (p. 252) ». Pas sûr que le minable Pedro Sanchez comprenne cette profonde réflexion.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 145, mise en ligne sur TV Libertés, le 28 octobre 2019.

lundi, 04 novembre 2019

Nord Stream 2 se fera malgré l'opposition de Washington

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Nord Stream 2 se fera malgré l'opposition de Washington

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Le dernier obstacle à la finalisation du gazoduc Nord Stream 2 vient d'être levé par le gouvernement danois. Celui-ci vient d'autoriser la construction dans ses eaux d'un tronçon de ce gazoduc qui doit approvisionner l'Europe en gaz russe. Il s'agissait de la dernière partie de ce gazoduc, toutes les autres étant déjà en cours de mise en place

La section danoise du gazoduc russe sera construite sur le plateau continental au sud-est de Bornholm, une île danoise située en mer Baltique. Le royaume était le dernier obstacle à la poursuite des travaux du futur Nord Stream 2 qui doit relier la Russie et l'Allemagne via la Baltique. Dès cette annonce, le titre de Gazprom prenait 3% à la Bourse de Moscou.

Cette nouvelle paraîtra anodine. En fait elle marque un nouveau recul important pour la domination des Etats-Unis sur les Etats de l'Union européenne. Pour l'apprécier, il faut rappeler certains éléments intéressant la géopolitique internationale :

L'Europe manque de source d'énergie sur son territoire, que ce soit en charbon, en pétrole ou en gaz naturel. La France y remédie en grande partie grâce à son importante industrie nucléaire. Mais l'Allemagne, sans doute pour ne pas dépendre de l'expertise française en ce domaine, avait refusé ce choix. De toutes façons, le nucléaire en son état actuel ne permet pas de satisfaire les considérables besoins en pétrole et en gaz. L'Allemagne, première puissance économique européenne, doit absolument se fournir en gaz. Rappelons que la France importe l'essentiel de son gaz de Norvège, le reste provenant d'Afrique du Nord.

Depuis quelques mois, les Etats-Unis, devenu provisoirement les premiers producteurs mondiaux en gaz, grâce la découverte de gisements très importants de gaz dit de schiste (c'est-à-dire se trouvant entre des couches de schiste), s'efforce de vendre de ce gaz aux européens. Mais le coût de celui-ci, augmenté par les frais du transport transatlantique par des navires gaziers ou méthaniers, n'est pas moindre que celui des autres sources de gaz accessibles aux pays européens.

Malgré sa volonté affirmée de ne pas coopérer économiquement avec la Russie, volonté elle-aussi imposée par les Etats-Unis, a du se résoudre, sous la pression de ses propres industriels, à importer du gaz russe. Jusqu'ici, c'est par l'Ukraine que transite une grande partie du gaz russe. Mais l'accord en ce sens entre la Russie et l'Ukraine arrive à son terme fin 2019, et il n'est pas certain qu'il sera renouvelé, là encore sous la pression américaine. L'Allemagne doit donc impérativement trouver d'autres moyens d'importer lu gaz russe. C'est ce à quoi vise le futur gazoduc Nord Stream 2.

Un premier Nord Stream (dit aussi  North Transgas et North European Gas Pipeline : NEGP) existe et permet l'importation de gaz russe en passant sous la mer Baltique. Mais ses capacités sont désormais insuffisantes. Le projet Nord Stream 2 a donc été envisagé pour doubler le premier. Après avoir été longtemps ralentis par les Pays nord européen soumis à l'influence américaine, les travaux de Nord Stream 2 ont progressé et devraient s'achever vers 2020. Mais il faut pour ceci que le dernier tronçon sous-marin soit mis en place dans les eaux territoriales danoises.

Jusqu'à présent, le Danemark faisait traîner les négociations, mais il vient comme rappelé ci-dessus, sans doute sous la pression de son grand partenaire économique qu'est l'Allemagne, de donner son accord à la finalisation du projet Nord Stream 2.

Les Etats-Unis ne sont pas pour le moment en état de s'y opposer. L'Allemagne est encore pour eux un allié politique à ménager.

Note

Pour plus de détails et commentaires, voir De Defensa
https://www.dedefensa.org/article/nordstream-2-pour-quelq...

samedi, 02 novembre 2019

Merkel et notre destruction sur commande

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Merkel et notre destruction sur commande 

Les Carnets de Nicolas Bonnal

Il faudra bien étudier cette histoire de notre destruction sur commande depuis la fin des années 2000, depuis les années Obama. Une force conquérante (Soros, la finance, le genre, les migrants, la dette, l’austérité, le LGBTQ, le techno-fascisme, les attentats, l’écologie) n’a cessé de nous contraindre.La classe politique est partout devenue hostile, voire haineuse. La culture a été censurée, le cinéma annihilé ; le prêche humanitaire est continu. Le citoyen/résistant assiste à la destruction sans retenue cette fois de son pays et de ses libertés ; le fascisme sociétal veut destituer le président américain, fût-ce comme ça, sans le sénat… Lynchons, pendons le représentant du p’tit blanc…

En France nous aurons été servis avec le phénoménal Sarkozy (Syrie, Libye, vente d’or, réforme, trique), Lagarde (prenez garde, elle n’a pas fini de nuire), Hollande et son bébé-ministre successeur vendu au chaland comme un Bonaparte. 

Mais Merkel : ce morpion au bilan apocalyptique ne partira plus, le personnel politique ayant été là-bas comme en France anéanti. J’ai rappelé que pour l’historien américain Stanley Payne, alors que les espagnols sont anesthésiés (bouffe, télé, sport, techno-addiction), leurs députés ne sont pas élus mais choisis par leur hiérarchie, pour exécuter l’agenda d’élites qui nous mènent au néant. Elites qui d’ailleurs furent suffisamment stupides pour ne pas comprendre que cette attitude renforce Hezbollah, Iran, Chine ou bien Russie. Même le pas très futé PM israélien et ses comparses milliardaires US  vont finir par s’en rendre compte. Lisez Haaretz qui commence – un peu tard ! – à dessiller son lectorat. 

Ce délitement de la raison pratique reflète aussi l’ascension de la stupidité. L’économiste Carlo Cipolla écrivait dans son classique :

Loi 3: Une personne stupide est une personne qui crée des problèmes à une autre personne ou à un groupe de personnes sans en tirer soi-même le moindre bénéfice.

Cela définit bien nos politiciens : 10% de crapules certes, mais aussi, mais surtout 90% de stupides - ou de couards.

Pays remplacé, humilié, écrasé, mutilé, ruiné, privé de libertés, l’Allemagne de Merkel offre la meilleure dystopie de notre Europe, avec sans doute la Suède et cette poignée de Gille scandinaves qui ont toujours été à l’avant-garde du masochisme sociétal, manifestation de cette angoisse existentielle du modernedont parlait Guénon…

On va évoquer un texte allemand pour décrire l’Allemagne. Il a été traduit par nos amis suisses (lesobservateurs.ch) et souligne les points suivants :

« Si l'Allemagne était une entreprise, il y aurait un panneau accroché à l'entrée déclarant : "On ferme." Infrastructures endommagées, Internet plus lent qu'en Roumanie, écoles sales, système énergétique en panne, avenir gâché : Le pays de Merkel est en feu. »

Alors qu’elle avait hérité une machine prestigieuse, Merkel a saboté les industries allemandes. Le texte rappelle :

« Autrefois, l'Allemagne était un pays de précision, de fiabilité et de fabrication de la plus haute qualité, dont les produits sont demandés et appréciés dans le monde entier. Après quatorze ans de gouvernement Merkel, l'Allemagne n'est pas seulement un champ de ruines sur le plan économique. Et la prochaine crise frappe déjà à la porte. »

La récession est revenue :

« La récession bat déjà son plein. Et cette fois, les choses ne se passeront pas aussi bien qu'il y a dix ans, pendant la crise financière mondiale. Car à présent, le noyau industriel souffre. Audi, BASF et Bayer, Thyssen-Krupp, Siemens et SAP annoncent des licenciements et des suppressions d'emplois. »

Merkel détruit avec sa coalition écologiste son industrie et écrase le pays d’impôts (53 milliards d’euros pour sauver le climat en éliminant les humains) :

« Et il ne s'agit que des grands noms. D'autres grands constructeurs automobiles sont également en difficulté, aux prises avec des pertes, des problèmes massifs de ventes et des restructurations. Les entreprises de taille moyenne et les leaders du marché sont également sous pression depuis longtemps - des noms brillants comme Krone, WMF ou Vorwerk. »

Tout s’écroule :

« Dans le sillage des grands acteurs, les petits et moyens sous-traitants tombent également dans le piège. Si une petite entreprise de Basse-Bavière ou de Lusace doit fermer ses portes, ce n'est peut-être pas une grande nouvelle nationale. Mais pour la région touchée, quelques centaines d'emplois perdus sont aussi une catastrophe. »

Le texte ajoute que la classe moyenne se vide de son sang ; mais pourquoi toujours dire classe moyenne ? Soyons guénoniens et écrivons le peuple. Merkel c’est la femme savante (oh, Molière !), la bourgeoise gentilhommesque qui rêve d’anéantir un peuple culpabilisé, privé de sa terre et de son héritage culturel, comme nous tous en Europe. 

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« Ce ne sont pas des cas isolés. Avec les nombreuses petites et grandes faillites et autres pertes d'emplois, la structure industrielle nationale, qui était jusqu'à présent l'épine dorsale de la prospérité allemande, est en train de s'effriter. Par le biais de cette hémorragie, la crise s'installe dans les salons de la classe moyenne et de la classe ouvrière. »

On accuse Donald, le Brexit, la malchance :

« Rien de tout cela ne tombe du ciel. Des politiciens, qui veulent continuer à collecter et à redistribuer l'argent des contribuables comme s'il n'y avait pas de lendemain, insistent encore à l'envi sur Donald Trump et sa guerre commerciale avec la Chine, ou sur le "démoniaque" Boris Johnson et son adhésion au "Brexit" : Or cette crise économique est essentiellement interne. »

L’agenda nihiliste et malthusien, exterminateur même du climat se met en place :

« La "protection du climat" ruine le noyau industriel[...] Les raisons des difficultés rencontrées par le principal équipementier automobile Continental sont déterminées par l'abaissement des limites d'émissions de gaz d'échappement et de CO2 pour les voitures à moteur à combustion interne et le passage forcé aux voitures électriques, ce que les politiciens veulent, mais pas les acheteurs de voitures. [...] »

L’hystérie climatique gangrène les cervelles et mène notre colonelle à appliquer benoitement  le plan Morgenthau de 1944-45, qui prévoyait désindustrialisation et dépeuplement d’un pays alors écrasé, criminalisé, occupé:

« En période de récession, les politiciens forcent l'économie et l'industrie allemandes à s'attaquer à plusieurs projets de changement structurel important à la fois. Après la sortie du nucléaire, la sortie du charbon est également prévue. Pour les régions minières de lignite d'Allemagne de l'Ouest et de l'Est, cela signifie que même le dernier employeur industriel va migrer. »

Important, le réseau ferroviaire et routier s’écroule comme en France :

« Le réseau routier et ferroviaire est depuis longtemps devenu obsolète et inefficace. Pendant des années, les investissements nécessaires à la préservation et au développement des infrastructures de transport n’ont pas été effectués. Malgré les recettes fiscales records - durant les années Merkel, les recettes fiscales des administrations publiques ont presque doublé - il n’y a jamais eu assez d’argent. »

L’Allemagne passe pour un pays riche. Mais les Allemands sont en moyenne trois plus pauvres que les Espagnols. Avec l’afflux migrant et l’étau négatif (pardon, les taux négatifs) de Goldman-Draghi, les prix dans l’immobilier ont gentiment doublé en dix ans.

Notre locuteur :

« L'argent dilapidé aujourd'hui fera cruellement défaut lorsque, dans une ou deux décennies, les baby-boomers d'aujourd'hui prendront leur retraite et que la demande de paiements augmentera fortement. Le conte de fées du "pays riche", avec lequel chaque gouvernement fédéral a justifié la poursuite du pillage des contribuables, a depuis longtemps cessé d'être vrai : en ce qui concerne le patrimoine moyen des ménages privés, l'Allemagne est presque au bas de la liste de l'UE, et se situe même loin derrière les pays du sud, qui demandent des transferts toujours plus urgents de l'Allemagne. »

L’éducation s’écroule comme la natalité (la natalité effondrée est obligatoire, comme qui dirait nurembergeoise).Les parents conservateurs risquent la prison s’ils refusent l’éducation dégénéréeet imposée. On comprend les hésitations…

La suite :

« Le système éducatif allemand produit un grand nombre de diplômés de l'enseignement secondaire qui non seulement ne sont souvent pas apte aux études universitaires, mais ont également des difficultés avec l'allemand et les mathématiques, ainsi que des diplômés universitaires qui maîtrisent les études de genre et la pédagogie sociale, mais qui ne sont pas adaptés aux tâches complexes d'une société industrielle moderne. Parallèlement au déclin des Hautes Ecoles et des Ecoles secondaires, le nombre de spécialistes et de travailleurs qualifiés dont l'économie a un besoin urgent diminue également. »

Il faudrait importer du gastarbeiter, sauf que 95% des migrants sont inexploitables…La suite :

« Les politiciens prétendent que les travailleurs qualifiés qui font défaut seront importés. La réalité est différente : Sur les deux millions de "travailleurs qualifiés" qui sont entrés dans le pays depuis l'ouverture des frontières par Merkel, une grande partie ne trouvera jamais sa place dans le monde du travail allemand ; une proportion considérable d'entre eux est analphabète et incapable de se former. »

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L’Allemagne n’attire personne de sérieux professionnellement, car si on paie plus d’impôts, on touche moins :

« En revanche, les professionnels ont tendance à négliger les tentatives de recrutement allemandes. Qui voudrait travailler dans un pays qui offre des salaires plus bas et des impôts plus élevés que les pays d'immigration ? Face à l'escroquerie fiscale, les autochtones hautement qualifiés fuient également à l'étranger, tandis que le gouvernement importe constamment de nouveaux prolétariats migratoires. »

Rappelons que quatre millions d’allemands sont partis, pour des pays limitrophes germanophones ou pour le reste du monde.

La catastrophe Merkel, c’est aussi la tyrannie humanitaire, c’est aussi le fascisme sociétal. On termine alors :

« Outre les projets idéologiques, les charges fiscales exorbitantes surtout liées à l'expansion incontrôlée de l'industrie du social, pèse sur la population active. Dans les partis et les médias dominants, des mécènes et des partisans maintiennent fermement le lobby social sous contrôle. »

Qui réagira en Allemagne ? On revotera écolo, socialo, chrétien, démocrate ? Sans oublier 10-15% pour l’extrémisme facho-identitaire-toléré-syndiqué ? N’oublions pas que l’occident est un malade démographique, économique, culturel et que cela n’a rien à voir avec la fin de l’histoire du sieur Fukuyama : on n’assiste pas à la fin de l’histoire mais à la fin de l’occident qui projette sur le monde ses fantasmes de perdition. Quand on voit cet antipape inculte adorer la divinité amazonienne et les arbres, quand on voit les pasteures luthériennes renoncer aux signes chrétiens pour les remplacer par le croissant islamiste, quand on voit le satanisme US devenir la culture de masse, on se dit qu’on est mal barrés tout de même…

Sources

Cipolla – Les lois de la stupidité

Bonnal – Comment les Français sont morts

(Traduction libre Schwarze Rose pour les Observateurs.ch)

mardi, 29 octobre 2019

Frémissements populistes au Portugal

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Frémissements populistes au Portugal

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Le 6 octobre 2019 se tenaient des élections législatives au Portugal. Au cours des jours précédant ce scrutin, la grosse presse cosmopolite ne cessa pas de vanter la clique politicienne locale.

Bien qu’arrivée en tête aux élections de 2015, la droite modérée qui se désigne « sociale-démocrate », bel aveu de modération avancée, est incapable de s’entendre au point de laisser le pouvoir aux forces de gauche. Le Parti socialiste d’Antonio Costa négocie âprement avec son ennemi historique, le Parti communiste, et avec le Bloc de gauche, une sorte de condensé lusophone de Mélenchon et de Besancenot. Costa constitue un gouvernement socialiste homogène qui bénéficie du soutien parlementaire des communistes et des gauchistes. Cette alliance inédite n’empêche pas le Portugal d’appliquer une politique économique décidée par la troïka FMI – BCE – Commission de Bruxelles. La violence économique de l’austérité néo-libérale s’édulcore seulement de mesures progressistes d’ordre sociétal.

La médiacratie hexagonale s’extasie surtout de l’absence de tout signe de populisme. Le discours national-identitaire n’est guère audible dans l’opinion portugaise malgré une immigration croissante due à la conjonction de deux phénomènes : l’installation de plus en plus fréquente de ressortissants d’anciennes colonies ultra-marines et l’arrivée des retraités francophones et anglophones. Leur présence favorise la hausse rapide des prix de l’immobilier aux dépens des Portugais eux-mêmes.

Les résultats électoraux voient le vote socialiste croître de 4,3 points et remporter vingt sièges supplémentaires. Antonio Costa est sûr de retrouver son poste de Premier ministre. Le Bloc de gauche garde ses dix-neuf sièges tandis que la Coalition démocratique unitaire, un regroupement de diverses formations dont les communistes et les Verts, n’en a plus que douze, soit cinq de moins. L’alliance gouvernementale est reconduite avec une préférence – implicite – accordée au Bloc de gauche.

La politique sociétaliste de Costa suscite cependant une forte défiance populaire. Outre une abstention élevée (46,5 %), le mouvement environnementaliste et proto-animaliste de centre-gauche Personnes – Animaux – Nature s’emparent de trois autres sièges, soit un total de quatre élus. Mouvement de droite nationale, le Parti national rénovateur ne recueille que 15 272 suffrages (0,3 %), une perte de 0,2 point. Cet échec cuisant s’explique par le (modeste) succès de CHEGA !.

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Fondé le 9 avril 2019, CHEGA !, c’est-à-dire « ASSEZ ! », est dirigé par un professeur de droit de 36 ans, André Ventura. Il entre au Parlement avec 66 442 voix (1,30 %). Cet ancien adhérent du Parti social-démocrate entend importer au Portugal les méthodes du voisin espagnol Vox et, lusophonie oblige, l’activisme du président brésilien Jair Bolsonaro. CHEGA ! ne verse pas dans l’euroscepticisme et pencherait plutôt vers l’Alliance des conservateurs et réformateurs européens dorénavant dominée par le PiS polonais. Hostile à l’islam et au mariage gay, ce jeune parti politique promeut une ligne nationale-libérale conservatrice. Il s’affiche libéral en économie, nationaliste sur le plan culturel et conservateur dans le domaine sociétal. À l’instar de Vox, il se déclare irréprochable sur certains sujets supposés controversés et prend par conséquent bien soin de ne pas être confondu avec le RN français, la Lega italienne et l’AfD allemande.

Par cette élection surprise, l’illusion d’une Lusitanie préservée de tout affreux populisme, se dissipe enfin. Faut-il y voir une conséquence indirecte de la polémique de l’été ? En août dernier, le maire socialiste de Santa Comba Dao, Leonel Gouveia, proposa l’édification d’un musée, ou plutôt d’un centre d’étude et d’interprétation du régime de l’enfant de la commune, Antonio Salazar, le président du Conseil de l’« État nouveau » (1933 – 1974). Le 11 septembre suivant, à l’initiative du groupe communiste, le Parlement vota grâce à l’abstention d’une « droite » toujours aussi pleutre, une condamnation de ce projet qui offenserait la mémoire des « victimes » du salazarisme.

André Ventura est bien seul. Et alors ? Pendant près de vingt-huit ans, Jair Bolsonaro fut un député fédéral isolé et méprisé. En dépit d’un changement fréquent d’étiquette partisane, cet isolement politique le préserva des compromissions politicardes. Le président de CHEGA ! a-t-il commencé une longue marche qui en fera un jour le Bolsonaro du Portugal et de la Vieille Europe ?

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 144, mise en ligne sur TV Libertés, le 21 octobre 2019.

lundi, 28 octobre 2019

Rétablir les liens avec la Russie n’est pas infondé

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Rétablir les liens avec la Russie n’est pas infondé

par Michel GRIMARD

Ex: http://www.europemaxima.com

Renouer des liens avec la Russie n’avait rien d’outrancier, comme voulaient le faire croire tous ceux qui, sans relâche, nous déconsidéraient sans nous permettre de nous exprimer. Il semble que nos appels à cesser de refuser le dialogue et à faire preuve d’un plus grand réalisme aient été entendus.

Notre conférence-débat du 20 mars dernier « Comment relancer les relations avec la Russie » a reçu un écho favorable. Elle a aidé à faire prendre conscience de l’absurdité des nocives relations franco-russes et du nécessaire rétablissement de liens raisonnables.

Comme l’a déclaré le Président Emmanuel Macron : « Il faut effacer les frictions passées, ce qui n’efface pas forcément des points de tension sur l’actualité. »

Nous nous réjouissons des propos chaleureux qu’il a tenus sur la Russie, « grande puissance profondément européenne ».

« Cette Europe qui va de Lisbonne à Vladivostok ».

Des positions constamment affirmées par le ROUE et qui figurent dans sa charte. De la même façon que la France a défendu la réintégration de la Russie au Conseil de l’Europe, elle doit œuvrer pour qu’elle retrouve sa place dans le G7, dont elle a été exclue en 2014 lors de l’annexion de la Crimée.

La crédibilité de ce groupe en dépend. Les membres du G7 sont-ils exempts de tous reproches ? Non, certains ont annexé ou maintiennent sous leur tutelle des régions ou des pays qui leur sont parfois plus étrangers que la Crimée à l’égard de la Russie.

Pour ne citer qu’eux, c’est le cas de l’Angleterre avec l’Irlande du Nord et Gibraltar, de la Chine avec le Tibet [Note de la rédaction d’Europe Maxima : la Chine n’appartient pas au G7…].

Puissance importante, incontournable sur la scène internationale, la Russie ne peut être absente du G7. L’Europe doit certes se soustraire aux antagonismes Washington – Moscou qui l’impactent, mais la Russie demeure le partenaire qui s’impose naturellement et logiquement à l’Europe. Seule la conjoncture dicte actuellement le rapprochement avec la Chine, dont les intérêts sur l’extrême Sibérie sont sources d’affrontements futurs avec la Russie.

L’Union européenne doit tenir compte de cette contradiction et agir avec maîtrise et subtilité à l’égard de la Russie, sans laquelle une Europe, même unie, serait orpheline d’un atout essentiel. Maintenir le lien transatlantique, certainement, mais en finir avec l’OTAN, instrument de vassalité de l’Europe au service des États-Unis, est un impératif.

Concevoir avec la Russie une nouvelle architecture de sécurité pour l’Europe, comme le souhaite le Président Emmanuel Macron, mérite intérêt, même si l’idée a été évoquée plusieurs fois dans le passé.

La réactivation la plus récente a eu lieu en 2010 sous la présidence de Dimitri Medvedev. En octobre 2011, le ROUE a d’ailleurs organisé un diner-débat sur le thème « L’Europe ne peut éviter une refonte de son architecture de sécurité ».

Monsieur Dimitri Rogozine, à l’époque ambassadeur de la Fédération de Russie auprès de l’OTAN, y participait. Il fut, dans les semaines qui suivirent, nommé vice-Premier Ministre, chargé de la défense et de l’industrie spatiale. Il est aujourd’hui Directeur général de la Corporation d’État de ROSCOSMOS.

Au moment où le Président Donald Trump montre sa versatilité concernant la défense de l’Europe et sa stratégie unilatérale de mise en cause des traités, FNI et à terme START III, le renouvellement de l’architecture de sécurité de notre continent devient une urgence.

Si la naïveté n’est pas de mise en diplomatie, il ne convient pas, pour autant, de bloquer toute initiative, comme le font la Pologne et les Pays baltes qui refusent systématiquement les discussions et recherches de paix, dès qu’il s’agit de la Russie.

Leur atlantisme viscéral les rend totalement tributaires de l’OTAN et ambivalents sur la défense européenne, car proches dans les déclarations, mais éloignés dans les actes. Ils agissent à l’opposé de la Finlande qui prône le dialogue avec la Russie, dont elle a eu également à pâtir.

Pour certains, le projet d’une nouvelle architecture de sécurité européenne serait un piège tendu par la Russie, au prétexte qu’elle serait mue par un unique but – détruire l’Europe –, alors que celle-ci n’aurait jamais manifesté la moindre agressivité.

C’est oublier sa volonté d’introduire l’OTAN en Ukraine et en Géorgie, pour compléter l’encerclement de la Russie. Au lieu de dresser des barrières sources de suspicions et par là même de conflits, recherchons des structures communes, privilégiant la paix.

Dans cet esprit et face au rejet des différents traités sur le contrôle des armements qui favorisent, de nouveau, leur libre prolifération, la France doit être présente lors des éventuelles discussions sur ce sujet.

La relance du Comité consultatif de coopération, gelé en 2014, participe à cette volonté de rapprochement voulue par le Président Emmanuel Macron. La réunion du 2+2 à laquelle participait d’ailleurs Dimitri Rogozine, ne peut que les prémunir mutuellement en facilitant la compréhension entre les deux pays.

Après avoir remercié la France pour ses efforts en faveur de la réinsertion de la Russie au sein du Conseil de l’Europe, le Président Vladimir Poutine a démontré sa volonté d’apaisement. Comme convenu, les échanges de prisonniers entre Kiev et Moscou ont eu lieu et se sont bien déroulés; d’autres doivent suivre.

Un début de processus de paix dans le Donbass, alliant élections et promulgation d’une nouvelle loi accordant un statut spécial pour cette région, a été salué comme une avancée majeure par la Russie. À Kiev d’agir.

Michel Grimard, président du ROUE

• D’abord mis en ligne sur EuroLibertés, le 16 octobre 2019.

samedi, 26 octobre 2019

Moyen-Orient. Que contient le mémorandum d'accord Erdogan-Poutine ?

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Moyen-Orient. Que contient le mémorandum d'accord Erdogan-Poutine ?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ce mémorandum a été signé par les deux présidents lors de leur rencontre à Sotchi le 21 octobre. Son contenu vient d'être rendu public.

La rencontre a duré 7 heures, ce qui est considérable compte tenu du temps disponible pour les chefs d'Etat. A la fin de la rencontre ils ont signé un mémorandum conjoint dont le contenu est désormais connu. Dans ce document Recep Erdogan et Vladimir Poutine confirment leur plein accord à la nécessité de conserver l'unité politique et l'intégrité du territoire de la Syrie sous la présidence de Bashar al Assad, ainsi que leur volonté de conserver la sécurité au sein de la République turque.

Sur ce dernier point, ils ont confirmé leur détermination à combattre le terrorisme islamique et à ne pas accepter les prétentions de séparatistes visant à démembrer le territoire turc. Par le terme de séparatiste, ils désignent en particulier les mouvements kurdes visant à reconstituer un grand Kurdistan qui engloberait notamment le Kurdistan turc. 

Ils ont également assuré que le contrôle désormais assuré par la Turquie après son offensive militaire des derniers jours sur un couloir dit de sécurité long de 120 km et large de 32 située sur le territoire syrien ne sera pas remis en question. Il inclut les agglomérations de Tel Abyad et Ras Al Ayn. Ceci signifie concrètement que l'armée turque n'opérera plus désormais en dehors de cette zone. En revanche, la police militaire russe et les gardes-frontières syriens veilleront à ce que les unités militaires kurdes dites People's Protection Units (YPG) s'éloignent d'au moins 30 km de la bordure sud du couloir de sécurité. C

Ceci fait, fin octobre prochain, la zone sera contrôlée conjointement par des unités militaires russes et turques. Cependant, l'armée syrienne pour sa part conservera le contrôle des villes de Qamishly, Manbij et Tal Rifat.

Le mémorandum fait aussi des préconisations concernant la facilitation du retour des réfugiés ayant fui cette zone et la détection des terroristes pouvant s'y infiltrer, ainsi que ceux se trouvant dans des prisons kurdes au nord-est de la Syrie qui retrouveront la liberté. Selon certaines sources, ces terroristes mêlés de divers criminels pourraient être plus de 15.000. La plupart sont détenus dans les prisons kurdes de Shaddali, Hasakah et Allya. Ils se sont livrés à de nombreux crimes tels que décapiter les femmes kurdes et éventrer leurs enfants. Les Kurdes voudraient qu'ils soient jugés et punis en conséquence. Or le retrait précipité des YPG ne facilitera pas cette tâche, que les Russes n'auront certainement pas pour le moment les moyens de reprendre à leur compte. Le ministre de la défense russe Sergey Shoigu vient cependant de souligner l'importance de ce problème, ceci d'autant plus que ces terroristes proviennent de Russie et de divers pays européens et ne manqueront pas d'y retourner si leurs gardiens kurdes sont obligés d'abandonner leurs postes. rien n'est fait pour les en empêcher.

Lors de leur rencontre à Sotchi, ni Recep Erdogan ni Vladimir Poutine n'ont examiné ces questions essentielles à la sécurité de la région. Ils n'ont pas non plus abordé la question des 12.000 réfugiés vivant actuellement dans des camps dans les provinces de Al-Hasakah and Deir Ez-Zor. Certains de ces camps sont de très grande taille. Des dizaines de milliers de femmes, enfants et vieillards y vivent dans des conditions très précaires, manquant d'eau, de nourriture et de médicaments. Les maladies infectieuses s'y multiplient, notamment l'hépatite, les troubles intestinaux et la tuberculose. Nul parmi les ONG occidentales si promptes à dénoncer les atteintes aux droits de l'homme de Bashar al Assad n'évoque ces questions.

Un autre point n'a pas été abordé, malgré son importance. Il concerne le fait que les Américains, en dépit de leur retrait progressif de la région, conservent des contingents militaires importants pour protéger les gisements de pétrole appartenant aux compagnies pétrolières américaines ou convoités par elles. La récente rencontre du vice-président américain Mike Pence et de Recep Tayyip Erdogan à Ankara n'avait pas, comme l'on pouvait s'en douter, abordé cette question. La plupart des observateurs neutres constatent que les Américains ne sont pas venus au moyen orient en Iran pour combattre les djihadistes. Ils les auraient au contraire le plus souvent approvisionnés en armes et vivres. Ils sont venus pour y défendre leurs intérêts pétroliers. On imagine mal aujourd'hui qu'ils puissent cesser de le faire.

On notera que la Turquie, bien que membre de l'Otan et à cet égard alliée des Etats-Unis, confirme son statut d'allié de fait de la Russie. Washington laisse faire, compte tenu sans doute de l'importance géopolitique de ce pays;

Note au 26/10

On nous écrit: En France, un certain nombre de mouvements musulmans dits salafistes, c'est-à-dire encorageant le terrorisme, sont soutenus par le gouvernement turc. Beaucoup de mosquées sont directement fiancées par le Qatar, l'Arabie Saoudite, l'Algérie ou le Maroc. Nous sommes la proie d'un certain nombre de puissances étrangères qui veulent s'emparer de la France.

mardi, 22 octobre 2019

Britannia Exit. Le Royaume-Uni, l'Union Européenne et les répercussions du BREXIT dans un monde multipolaire

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Britannia Exit. Le Royaume-Uni, l'Union Européenne et les répercussions du BREXIT dans un monde multipolaire

Auteur: 
Irnerio SEMINATORE
Date de publication: 
16/10/2019

Ex: http://www.ieri.be

Le 31 octobre le Royaume-Uni quittera l'Union Européenne, où il était entré en 1973, après 48 ans d'adhésion et deux véto successifs de la part du Gén. de Gaulle, en janvier 1963 et en novembre 1967.

Deux tentatives infructueuses d'entrer dans la Communauté Economique Européenne (CEE) qui donnent la clé du divorce d'aujourd'hui, marquées, en 1963, par l'incompatibilité de l'économie anglaise avec les règles du « Marché commun » de l'époque et, en particulier de la politique agricole commune (PAC), l'économie britannique étant encore liée au Commonwealth en une zone mondiale de libre-échange et, en novembre 1967, par l'irréductibilité des intérêts insulaires (GB et Pays scandinaves) et des intérêts continentaux (les Six), doublés des relations privilégiées de la G.B.avec les Etats-Unis d'Amérique.

De surcroit l'orientation atlantiste de la politique étrangère et de défense de la Grande Bretagne et son refus de participer à la création d'une force nucléaire européenne indépendante aurait transformé, aux jeux de de Gaulle, la Communauté européenne en une Communauté atlantique et la première aurait été absorbée par la deuxième.

Ces vieux sentiments de singularité des britanniques ont ils joué un réflexe instinctif d'indépendance et de liberté dans les orientations populaires, lors du référendum de juin 2016 sur l'appartenance du Royaume Uni à l'Union européenne ?

Il est certain que, du point de vue historique, cette date marquera un échec du projet européen et un tournant décisif dans son évolution.

En effet, les dangers du consensus de masse, exprimés par le référendum britannique, ont pris le pas sur la définition de l'avenir du pays.

Ce retour à l'exercice intégrale de la « souveraineté » par un choix populaire, s'est fait dans des tensions internes, parlementaires et civiles, ainsi que dans l'incertitude internationale.

Trois arguments ont pesés sur le vote populaire: l'immigration, la zone euro et deux perspectives géopolitiques divergentes sur l'espace économique et politique vers lequel projeter l'avenir des deux ensembles.

De façon générale, le vote en faveur du Brexit a représenté pour tous, continentaux et britanniques, une victoire du populisme, du nationalisme et du souverainisme.

En France et en Europe l'impuissance des traités , à proposer une offre politique à la hauteur des défis, a mis en lumière, grâce au référendum, le clivage qui existe désormais entre deux visions de la société, nationale et internationale.

Le Royaume Uni, l'intérêt national et la « Balance of Power »

En effet, c'est au nom de « l'intérêt national » que la Grande Bretagne a toujours défini ses choix, en politique interne et en politique européenne , pronant ,dans le premier cas, l'unité du royaume, et, dans le deuxième, l'adoption du vieux principe du « divide et impera! ».

L'adaptation de l'intérêt national à la politique de « l'équilibre de puissance », comportant une surveillance permanente des intentions et des manœuvres des acteurs continentaux concurrents, afin que « ne soit pas tenue en une seule main une force supérieure à toutes les autres coalisées »!, a présidé à l'entrée réluctante de la Grande Bretagne dans la Communauté Économique Européenne en 1973.

Perspectives continentales et équilibres planétaires

Si les deux impératifs, de l'intérêt national et de l'équilibre de puissance, ont été les deux fils conducteurs du Royaume Uni depuis le traité de Utrecht (en 1713, reconfirmé par le Congrès de Vienne en 1805), rien de tel n'a joué pour les 27 pays membres, irréductibles à un principe d'action commun.

Or, l'identification des intérêts de survie et l' insertion de ces intérêts dans les nouveaux équilibres planétaires, portera-t-elle la Grande-Bretagne à oublier son encrage insulaire entre l'Europe et l'Amérique?

A première vue ,le Royaume-Uni vise désormais l'Océan Pacifique et l'Océan Indien (le vieux Commonwealth) dont le contrôle représente l'enjeu majeur du XXIème siècle, comme nouveau centre de gravité du monde, où battera le cœur de la grande finance internationale  et de la grande manufacture.

Un « Partenariat ambitieux » entre le Royaume Uni et l'U.E?

Face à une Union Européenne, à qui a fait défaut une capacité de conception et d'action géopolitique et stratégique globales et qui montre une impuissance singulière en matière monétaire, de politique étrangère et de sécurité, mais aussi de frontières et d'immigration, l'attractivité de jadis s'est commuée en délégitimation de son rôle et en diffractions internes multiples, qui rendent douteuses ses propositions de « partenariat ambitieux après le Brexit » (M. Barnier/ Le Figaro du 2 août 2018).

Le Brexit permet en effet de comparer deux interprétations du concept de « souveraineté ».

Du côté britannique, une conception unitaire et cohérente du pouvoir et de la légalité, en sa liberté de manifestations historiques, dont la principale s'exprime sous forme de « Balance of Power ».

Du côté de l'Union, une définition relative et partagée du pouvoir souverain, inessentielle du point de vue historique, artificielle du point de vue institutionnel et circonstancielle du point de vue stratégique.

Or, quelles histoires sont en train d'écrire aujourd'hui, ces deux acteurs de la vie contemporaine, le Royaume Uni et l'Union Européenne?

Une histoire de vassalisation du Royaume Uni à l'entreprise déclinante du projet européen, ou, en revanche, une nouvelle aventure de la liberté des peuples de langue anglaise et un retour des nations?

La souveraineté et le multilatéralisme selon Mike Pompeo

A l'échelle mondiale, le Secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a déclaré, au même moment du référendum, au German Marshall Fund de Bruxelles, la fin du multilatéralisme, au nom de la priorité de la souveraineté américaine sur la logique du système international. 

Après avoir rappelé que le vieux système des interdépendances et de la coopération ne fonctionne plus et qu'il profite à des acteurs de l'ombre (la Chine), leurs permettant d'avancer des pions au sein des institutions supra-nationales ou de creuser un clivage entre les intérêts de bureaucraties non élues et leurs peuples et pays (U.E), Pompéo a rappelé que les intérêts de l'Europe et des États Unis précèdent ceux des institutions supra-nationales (ONU, UE, FMI, BM, OMC etc), puisque seuls les États-Nations peuvent garantir les libertés démocratiques et ont pour assise des peuples libres.

Un monde libre est un monde d’États-Nations et ne peut être en aucun cas un univers de bureaucraties supra-nationales.

Ce nouvel ordre ne peut jaillir que d'une profonde reforme des esprits et ne peut aspirer à la stabilité, que par l'affirmation d'un principe de cohérence, fondé sur le soubassement de trois notions, le Leadership, pourvu du sentiment instinctif de l'histoire, la capacité de décision et d'action, essentielle à la vie des États et l'ordre contraignant du monde, bannissant les compromis sans fin et les déclarations illusoires.

Il ne s'agit pas de rééquilibrer, mais de refonder l'ordre international!

Pas d'inclure l'ennemi ou la menace, mais de l'exclure et de les combattre!

Lorsque la liberté et la démocratie se dissocient et la foi dans la raison disparaît ou s'affaiblit, la « guerre civile » mondiale fait son irruption violente dans le coeur des nations.

La souveraineté et la géopolitique globale

Or, si « la souveraineté » est l'autorité, qui décide du cas d'exception, le Brexit, né d'un conflit entre deux principes, de légitimité et de décision, est millénaire pour l'empire britannique et circonstanciel pour l'empire des normes (l'U.E).

En son pur concept, la souveraineté reste le nœud incontournable du maintien ou de la déconstruction de tout ordre social, interne ou international et permet d'inscrire un pouvoir dans la géopolitique des grandes espaces, constitués, au XXIème siècle, par le Pacifique et l'Océan indien, comme pivots maritimes de l'Eurasie.

Ainsi, il est à parier que l'après Brexit sera marqué par la recherche d'un nouveau destin, planétaire et multipolaire, pour les deux ensembles concurrents,le Royaume uni et l'Union Européenne

De la vieille architecture euro-continentale de la sécurité, le Royaume-Uni héritera l'objectif historique d'une opposition permanente à la Russie et à toute organisation eurasienne à caractère stratégique, dans le but d’empêcher un rapprochement euro-russe et, encore davantage germano-russe, qui en ferait un ensemble dominant et menaçant.

La souveraineté et l'ordre libéral du monde

Le Brexit, comme beaucoup d'autres moments des relations euro-britanniques a été une victime du consensus de masse des démocraties et des tentations des classes dirigeantes, divisées, de satisfaire simultanément aux revendications populaires et aux objectifs à long terme de leurs pays.

En effet le défi a été de taille et a concerné le grand l'art de gouverner,autrement dit, la capacité de conjuguer les impératifs immédiats des passions populaires et les horizons de l'avenir.

Par ailleurs le Brexit marque la fin du sentiment d'appartenir à une même communauté humaine de peuples et de nations, distincte de toutes les autres, la communauté européenne, qui avait réussi à modérer par la raison et à atténuer par le calcul et par l'équilibre des forces, les rivalités continentales.

Pour conclure, le Brexit pousse à une reconsidération sur la résilience de l’État et de la souveraineté étatique, reposant, dans la conception post-moderne du projet européen, sur le soft power, la société civile et les droits de l'homme, dépourvus de l'expérience millénaire du conflit, de la tragédie et du « daimon » de la guerre.

A la recherche d'une autre idée de l'Europe

L'activation du débat sur l'épuisement historique du modèle de l'intégration a remis à l'ordre du jour la problématique traditionnelle relative à la primauté des Nations dans les relations européennes et internationales. Dans ce cadre, l'approche réaliste (permanence de la société hobbésienne et de l'anarchie internationale) n'exclut en rien l'approche idéaliste, autrement dit l'adoption d'un déterminisme volontariste pour tout projet historique.

L’Europe a besoin de réalisme pour raviver ses conceptions de la sécurité et de la puissance, sans adhérer à l'apostolat d'une doctrine, mais elle a besoin aussi d'idéalisme  pour réactualiser en permanence son idée de l'Europe.

Le « Brexit » et ses répercussions dans un monde multipolaire.

Le Brexit et ses options

La sortie de la Grande Bretagne de l’Union Européenne, comme acteur national essentiel, engendrera une série de répercussions, à caractère systémique

- sur l'interaction stratégique entre acteurs majeurs de la scène mondiale 

- sur la logique du risque politique, militaire et financier de l'ensemble occidental.

- sur les nouveaux modèles de gouvernance de l'UE

Ces répercussions peuvent conduire également à un séisme géopolitique prolongé : la dislocation du sous-système régional européen, car le retrait d'un acteur essentiel engendre instabilité et conflit.

En effet la défection d'un acteur étatique ne peut être compensée par un sous-système social, la « société civile », qui n'est pas inspirée par l'intérêt individuel d'un acteur national.

La sortie de l'Union fait reprendre au Royaume-Uni son rôle traditionnel de balancier dans les affaires du continent, comme arbitre de ses équilibres politiques et militaires et comme garant de son ancrage dans le camp euro-atlantique.

En puissance océanique et nucléaire, la Grande Bretagne renforce également sa liberté d'action sur la scène européenne, à travers l'OTAN (balance régionale), et sur la scène mondiale, par le biais du Commonwealth (balance planétaire) et favorise indirectement une distribution du pouvoir plus large et plus souple, qui augmente les incertitudes et pousse à l’établissement de nouvelles règles du jeu dans le domaine économique et financier.

Suite au Brexit, l'UE sera dans l'obligation de choisir entre un partenariat atlantique et un rôle planétaire d'acteur incomplet : la première option la place dans une position subordonnée vis-à-vis de la stratégie globale des États-Unis via l'OTAN, la deuxième dans une condition solitaire par rapport à une ré-configuration de son projet initial.

Il s'agit là de la quête d'un espace de manœuvre plus autonome et plus indépendant, à obtenir par des ententes bi-ou multilatérales, avec une ou plusieurs puissances extérieures, eurasiennes (Russie, Turquie, Moyen Orient, Chine) ou extra-européennes (États-Unis).

Le but de la réforme de l'Union serait de reprendre son rôle de puissance d'équilibre dans le système global, lui empêchant de dériver vers un vide géopolitique entre l'Est et l'Ouest et d'interdire la constitution d'alliances défavorables à ses intérêts, dans un monde multipolaire à forte compétition stratégique.

Par ailleurs un sous-système politique sans leadership ne peut se maintenir, car il est soumis à des forces centrifuges, qui aboutissent in fine à la désagrégation de l'ensemble.

La survie des États-Nations

En réalité la survie des États-Nations, même transformés par le processus d'intégration, pose à l'Union européenne trois problèmes majeurs, qui méritent un examen critique et un bilan d'étape, théorique, historique et stratégique.

  •  Le premier concerne l’hypothèse aronienne et bien connue : « Peut-on aller au-delà de l’État-Nation ? » Or,cette hypothèse a pour objet une analyse de la notion d'autonomie et d'indépendance politiques

  •  Le deuxième concerne le multilatéralisme et donc la communauté juridique des nations qui ont leur expression supranationale et universelle dans l’organisation de sécurité des Nations Unies

  •  Le troisième, l’économie mondiale, ou le processus de mondialisation en cours, ou encore la tendance à une interdépendance planétaire sans cesse accru 

Qu'est qu'une Europe politique?

A-t-on perdu la notion du politique?

Est politique une Europe dressée sur une hiérarchie et donc sur un « leadership » reconnu, articulant la « verticale des responsabilités », en une série de cercles de nations, différenciées entre elles.

Cette Europe avec leadership, s'oppose à la démocratie égalitariste, autrement dit, à l'Europe « puissance civile », liée à la défense du « statu quo », constamment remis en cause dans la scène internationale.

A partir de l'expérience séculaire de l'Histoire, décideurs et stratèges savent pertinemment que la sphère de la politique est un maillage, dans lequel se nouent et se déploient des rapports de force, des rapports de domination, ainsi que des rapports de compétition et de lutte entre individus, groupes, classes, ethnies, peuples et nations, autour de trois grands enjeux: l'idée, l'ambition et la puissance et que dans ce contexte, seule une « Europe des Nations »,est en mesure de préserver la personnalité, l'identité et l'homogénéité, culturelles et civilisationnelles, élaborées par l'Europe, au cours d'une histoire vingt huit fois séculaire.

 

Bruxelles, 7 octobre 2019

lundi, 21 octobre 2019

Chisinau Forum III: Gilles-Emmanuel Jacquet – Discours (VIDEO)

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Chisinau Forum III:

Gilles-Emmanuel Jacquet – Discours (VIDEO)

 

Gilles-Emmanuel Jacquet, politologue, diplomate, journaliste, Suisse

En 1997 Zbigniew Brzezinski exposa dans son ouvrage «The Grand Chessboard » (« Le Grand Échiquier ») cette vision stratégique qui correspond à la politique étrangère des États-Unis d’Amérique : afin d’établir une hégémonie globale les USA doivent contrôler l’Eurasie, en particulier sa périphérie (le « rimland » de Nicholas J. Spykman) et contenir les puissances continentales du « heartland » telles que la France, l’Allemagne et la Russie mais aussi plus récemment la Chine et l’Inde.

Après la dissolution de l’URSS et la fin du système bipolaire de la Guerre Froide, les USA cherchèrent à établir à l’échelle globale un système unipolaire dont ils seraient les garants et dont les valeurs occidentales libérales apporteraient aux peuples du monde la paix, la démocratie, les droits de l’Homme et la prospérité. Les attentats du 11 septembre 2001 contredirent ces espoirs mais le gouvernement de G.W. Bush et les penseurs néo-conservateurs américains ne remirent pas en question leur vision du monde. Le multilatéralisme, le droit international et l’ONU furent ignorés et en 2003 les USA attaquèrent l’Irak qui n’avait développé aucune arme de destruction massive à ce moment-là et n’avait aucun lien avec les attentats du 11 septembre ou Al-Qaïda. L’Irak fut dévasté par un conflit qui n’est pas terminé et la situation au Moyen Orient s’aggrava. La recherche d’une solution au conflit israélo-palestinien ainsi qu’au statut du Golan syrien occupé par Israël fut peu à peu abandonnée. Le Printemps Arabe de 2011 fut l’occasion pour les États-Unis, ses alliés du Golfe (Qatar, Arabie Saoudite ou Émirats Arabes Unis), la Turquie et Israël de déstabiliser certains pays comme la Syrie ou la Libye dont les régimes hérités du nationalisme représentaient des obstacles à leurs projets régionaux. La politique étrangère menée par les USA et ses alliés au Moyen Orient ou en Afghanistan durant la Guerre Froide puis lors du Printemps Arabe ainsi que le soutien à des partis ou des groupes armés islamistes ont également joué un rôle dans le développement du terrorisme islamiste à l’échelle régionale et mondiale. 

 

Alors que l’Iran avait cherché à de nombreuses reprises au cours des années 2000 à nouer de nouvelles relations diplomatiques et commerciales avec l’Europe et même les USA, ces derniers ont décidé de retourner à une logique de confrontation avec Téhéran. Malgré ce qu’avait déclaré le Président Donald Trump lors de son voyage en Arabie Saoudite, l’Iran ne représente aucune menace pour les pays occidentaux ou l’Europe du point de vue du terrorisme. L’Iran a été également victime du terrorisme islamiste sunnite, en particulier d’ISIS, et coopère avec de nombreux pays dans la lutte anti-terroriste. Dans la crise iranienne, les USA ne suivent pas leur intérêt national qui leur commanderait plutôt de poursuivre le dialogue et l’ouverture mais les préoccupations de l’Arabie Saoudite ou d’Israël qui ne souhaitent pas voir Téhéran jouer un rôle de puissance régionale. 

En Europe, l’expansion de l’OTAN et des USA au cours des années 1990 et 2000, a ravivé et aggravé d’anciens conflits dans les Balkans ou dans le Caucase comme ce fut le cas avec le conflit de 2008 en Géorgie et en Ossétie du Sud. Le conflit qui touche l’Ukraine orientale depuis 2014 est un des symptômes de la faiblesse politique et géopolitique de l’Union Européenne ainsi que de sa dépendance stratégique envers les USA à travers l’OTAN. Un peu moins de vingt ans après le conflit en ex-Yougoslavie et une quinzaine d’années après celui du Kosovo, l’Union Européenne échoua à empêcher un nouveau conflit d’éclater sur le continent européen et permit aux USA et à l’OTAN de renforcer leur influence aux frontières de la Russie. 

Cette politique visant à établir un système international unipolaire sous hégémonie des USA a mené à de nombreux conflits au cours des trente dernières années et a porté atteinte au droit international ainsi qu’au fonctionnement et à la crédibilité de nombreuses organisations internationales comme l’ONU. Washington et l’OTAN ont également recréé une nouvelle Guerre Froide en Europe en utilisant d’anciennes rivalités nationales ou problématiques ethnolinguistiques (Ukraine) et en instrumentalisant la mémoire des crimes du communisme (Ukraine, Pologne) afin de créer un fossé toujours plus grand entre la Russie d’un côté et ses voisins ainsi que l’Europe occidentale, de l’autre. 

 

Avec la renaissance de la puissance chinoise et la mise en place de la nouvelle Route de la Soie, l’axe du monde s’est déplacé vers l’Asie et la région de l’Océan Pacifique. En restant dans l’OTAN et en ne développant pas de partenariat privilégié avec la Russie, les pays de l’UE risquent dans le long terme de ne pas être assez puissants afin de contrebalancer la puissance chinoise en Eurasie. Alors que les penseurs néo-conservateurs américains et les atlantistes en Europe continuent de défendre la vision d’un système mondial unipolaire placé sous la domination prétendument bienveillante des États-Unis, l’émergence des BRICS est le signe que le monde est devenu réellement multipolaire et qu’il est temps pour certaines puissances occidentales de respecter des principes fondamentaux du droit international qu’elles avaient subverti par le biais de l’instrumentalisation des droits de l’Homme. 

Le respect du droit international, de la souveraineté des États et de la Charte des Nations Unies va de pair avec la vision d’un monde multipolaire, d’un système international reconnaissant la pluralité et la liberté des nations, dans lequel chaque État jouit réellement des mêmes droits tout en restant maître de son destin. L’ONU fournit un forum adéquat mais certaines puissances, en particulier occidentales, ont subverti certains de ses principes et son fonctionnement. Afin de refléter réellement et équitablement l’évolution du monde vers un système multipolaire le Conseil de Sécurité des Nations Unies doit être réformé mais aucun consensus n’est apparu à cause de contentieux historiques et politiques entre certains pays (comme la Chine et le Japon ou l’Inde et le Pakistan). Enfin, le respect du chapitre VII de la Charte des Nations Unies et l’application des articles 46 et 47 sur la mise en place d’un Comité d’état-major devant assister le Conseil de Sécurité pourrait empêcher l’OTAN de violer le droit international et la Charte des Nations Unies ou d’outrepasser ses instructions, comme cela s’était produit lors des conflits au Kosovo et en Libye.

Actualités européennes : le refus de l’intégration balkanique

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Actualités européennes : le refus de l’intégration balkanique

par Eugène Guyenne

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Récemment, Emmanuel Macron, avec Mark Rutte (Premier Ministre néerlandais) et le premier ministre danois, s'est posé en étendard de la continuité de l’entrisme atlantiste dans l’Union Européenne, et ce en rejetant l’entrée des pays balkaniques, avec la Macédoine du Nord et l’Albanie à l’ordre du jour, provoquant de nombreuses déceptions dans ces deux pays.

Tant chez la chancelière allemande Angela Merkel, que chez le président de la Commission Européenne Jean-Claude Juncker, ce dernier dénonçant même “une lourde erreur historique” et que “pour être crédible, elle [l’Union européenne] doit respecter ses engagements”, que chez le président du Conseil européen Donald Tusk mentionnant qu’une « écrasante majorité des États membres étaient favorables » à l’ouverture des négociations avec les deux candidats, qui requiert l’unanimité des États membres, tous ont manifesté leur mécontentement.

Alors que le dossier balkanique, comme le Brexit, est encore repoussé aux calendes grecques (au printemps 2020 lors du prochain sommet UE-Balkans organisé à Zagreb, où la Croatie sera la prochaine directrice pendant 6 mois), Zoran Zaev (Premier ministre de Macédoine du Nord) a proposé qu’aient lieu des élections anticipées, dont les dates seront dévoilées le 20 octobre 2019, en réaction à cette décision de rejet de Bruxelles.

Et encore une fois, s’il fallait en douter, l’Union Européenne prouve qu'elle est une « Europe des États », par nature stérile avec toujours le même manichéisme occidental où les « projets européens » sont perpétuellement repoussés à plus tard.

En attendant peut-être un changement, grâce au Parti des Européens (LPE).

Eugène Guyenne (Le Parti des Européens)

dimanche, 20 octobre 2019

Europe Is Turning Against Free Trade

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Europe Is Turning Against Free Trade
 
New European Commission President Ursula von der Leyen wants a “carbon tariff” on imports to Europe.

After decades of piously reciting neoliberal orthodoxy, extolling a ‘post-political’ borderless world, the European Union seems finally to be turning away from free trade. Numerous factors are working in this direction: a decades-late reaction to China’s mercantilist trade policies which have gutted European industry, the threat of trade wars with America under President Donald Trump, the withdrawal of free-trading Britain from the EU, the rise of Big Tech everywhere but Europe, and ordinary Europeans’ angry reaction to policies which have destroyed their jobs only to enrich footloose capitalists and tax havens.

I have been struck by a rather marked changed of tone among eurocrats in recent months, both among the incoming administration of future Commission President Ursula von der Leyen and the éminences grises of EU think-thanks. Von der Leyen herself has said she will “introduce a Carbon Border Tax” in order “to ensure our companies can compete on a level playing field.” This would presumably be a tariff according to amount of carbon that went into producing a product, hitting China and other industrial exporters most. A carbon tariff has been a long-time ask for protectionist-leaning French politicians.

Von der Leyen, a conservative German politician, has rather implausibly promised a “Green New Deal” for Europe. As such we can expect any-and-all government initiatives these days to be justified by some vague reference to the environment, under the sign of Saint Greta. (Seriously, why has Greta not been awarded a Nobel Peace Prize yet? Why has that doddering old Pope Francis not canonized her? Surely the dying and two confirmed miracles requirements are mere formalities at this point.) It is almost as if human rights’ claim of a sacrosanct private sphere of individual choice fails to recognize the basic interdependence of all things. Ho hum.

The influential think-tank Bruegel – which is run by former top European officials – has been moving away from the EU’s traditional neoliberal trade policies and laissez-faire attitude. Bruegel published a recent paper making “the case for industrial policy”:

The Chinese authorities . . . have cleverly used state subsidies to promote AI and support domestic firms. To help counter this challenge, Germany and Europe should respond with their own subsidies to knowledge-based sectors. Europe’s automotive industry is an obvious candidate for such support. This is why Altmaier’s plan to develop European battery production for electric cars make sense, and may even accelerate an industrial renaissance across the continent.

Whatever one thinks of such arguments, it certainly marks a significant shift in EU thinking.

There has also been talk of restoring Europe’s “economic sovereignty,” which has never really recovered since the Second World War. Since then, Europe has been dependent on Mideastern oil, U.S. economic aid, military support, and tech companies, and Chinese industrial prowess. European companies have been increasingly vulnerable to being bought up by foreign capital.

In France, there has been a longstanding critique of the EU’s economic policies and a demand to implement a protectionnisme européen (“European protectionism”), most notably voiced by the euroskeptic demographer Emmanuel Todd. This was long a pious wish, but with Britain on the way out and Germany itself churning out its own industrial policy, it looks like things may be changing. Not only France, but also much of southern and eastern Europe, are basically protectionist in outlook, leaving the free-trading Dutch and Nords rather isolated.

It’s easy to mock the EU as fake and gay – rightly so in certain areas, such as foreign policy – and prone to perpetual gridlock. But if there’s one area where the EU has real power, it’s on economic matters: namely market regulation, trade, and antitrust.

EU Commissioner for Competition Margrethe Vestager has been making a name for herself in recent years by inflicting billions of euros in fines on American tech giants, mostly for unpaid taxes. Hervé Juvin – a prominent environmentalist intellectual who has been elected to the European Parliament as a candidate of Marine Le Pen’s National Rally – recently asked Vestager:

Madam Vestager, complements on your past actions . . . You express with great conviction your faith in the [EU] single market. I however observe that Europe is not in the lead concerning IT and AI. I also observe that in economic history never has a country caught up in a given sector except by protecting it behind demanding tariff and non-tariff barriers. My question is then: How can you help Europe catch up in the IT and artificial intelligence fields without abandoning the dogma of freed trade . . . without building up an effective external border for the single market, as our Chinese and Russian rivals have been able to do?

Certainly, the EU easily has the capacity – that is to say the human capital – to produce indigenous tech giants, as China and Russia do. The trend so far has been for American companies to hoover up any promising European start-ups or for them to become marginal over time, as their dominance of any given national market proves to be totally insufficient to rival a company dominant in the far larger U.S. market.

In addition to these factors, one can also sense demand among the metropolitan classes for a more powerful EU as America and Britain have moved to their own more-or-less vapid brands of nativist populism. As Gideon Rachman of the Financial Times recently argued in an article tellingly entitled “The EU needs to be a power project”: “The EU once dreamt that the whole world would move towards a law-based system, similar to the EU method. But a world order, shaped by Xi Jinping’s China and Trump’s America, will be based on power rather than rules.”

All roads lead to Carl Schmitt, it seems.

Whether the metropolitan classes – at once privileged and ineffectual, contemptuous of the very nations and states through which mass action is actually possible and power actually exercised – can actualize their dreams for the EU is another question.

Open borders, in the absence of a cross-border regulator, of course means a kind of lawlessness. But, as it turns out, opening up borders is a lot easier than instituting some kind of common “governance” across borders. Hence, if Europeans wish to preserve their way of life and govern their own space, they will have to reinstate an effective external border, the crossing of which occurs only occurring to the will and interests of the European peoples.

I would love Europe to be a well-regulated, sovereign, and European space. Self-sufficient, open to fruitful economic and cultural exchanges of the world, but maintaining its identity and character in perpetuity. I can imagine Europe as a beautiful garden. Is that too much to ask?

samedi, 19 octobre 2019

Geopolitiek Instituut Vlaanderen/Nederland: Colloquium in Diest

Geopolitiek Instituut Vlaanderen/Nederland: Colloquium in Diest, 17/11

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mercredi, 16 octobre 2019

Sanctions antirusses : un coût de 1,5 milliard d’euros par mois pour l’Europe, selon une étude

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Sanctions antirusses : un coût de 1,5 milliard d’euros par mois pour l’Europe, selon une étude

Ex: http://www.zejournal.mobi

Le premier quotidien économique allemand vient de publier les conclusions de deux chercheurs qui évaluent l'impact commercial des sanctions occidentales contre la Russie. Selon eux, elles coûteraient cher à l'Europe, et en particulier à l'Allemagne.

Dans sa politique de sanctions contre la Russie depuis la crise ukrainienne de 2014, l’Europe est-elle victime de «tirs amis», comme l’affirment Matthieu Crozet, de l'Université Lingnan de Hong Kong, et Julian Hinz, de l'Institut pour l'économie mondiale de Kiel ?

Ces deux chercheurs viennent en effet de réaliser un étude intitulée «Tirs amis: l'impact commercial des sanctions prises par la Russie et des contre-sanctions». Elle doit prochainement paraître dans Economic Policy, la revue savante de l’European Economic Association qui rassemble les publications d’Oxford, de Sciences Po et de l’Université de Munich.

Le quotidien économique allemand Handelsblatt, qui se l’est procurée, en révèle les principales conclusions : les sanctions décrétées par 37 pays dont les Etats-Unis, le Japon et les 28 Etats membres de l’UE représentent un manque à gagner commercial de 4 milliards de dollars par mois supporté presque à parts égales par la Russie (52%) et les pays qui ont introduit les sanctions (48%). Mais l’Union européenne est la principale concernée avec 92% des pertes des pays ayant introduit les sanctions, soit un manque à gagner mensuel de près d’un milliard et demi d’euros.

Le quotidien allemand explique que pour parvenir à ces chiffres,  les deux chercheurs ont décomposé le commerce avec la Russie en différents pays et catégories de produits. Puis ils ont élaboré des scénarios de développement normal de ces différents marchés sans sanctions qu’ils ont comparés avec le développement réel. La différence obtenue constitue le montant de la perte commerciale imputable aux sanctions et aux contre-sanctions décidées en réponse par la Russie.

38% des pertes au détriment des entreprises allemandes

Mais parmi les Etats membres, il en est un qui a particulièrement souffert, l’Allemagne, selon l’étude des deux chercheurs qui lui attribuent 38% des pertes des pays associés aux sanctions contre la Russie. Le Handelsblatt rappelle dans son article daté du 11 octobre que des chefs d’entreprise et des hommes politiques allemands se plaignent régulièrement de ces sanctions, le Premier ministre du Land de Saxe, Michael Kretschmer, ayant fait sensation en juin en demandant leur levée.

Fait remarquable, Hinz et Crozet affirment qu’une part importante des dommages causés au commerce avec la Russie ne sont pas liés à des interdictions d’exportation ou d’importation de certains produits, mais indirectement. Les sanctions financières imposées par les Etats-Unis à l’égard d’une liste d’institutions financières et d’entreprises énergétiques russes de plus en plus longue ont joué un rôle crucial dans l’effet de ralentissement des échanges.


- Source : RT (Russie)

mardi, 15 octobre 2019

Potential military action against Iran and the Nagorno-Karabakh conflict

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Potential military action against Iran and the Nagorno-Karabakh conflict

 
Dr. David Shahnazaryan
 

The purpose of this article is not to analyze the situation around Iran and all the possible scenarios.We just would like to present some considerations in view of the dangerous developments around the Islamic Republic, as Washington and Tehran remain locked in the ongoing standoff with no end in sight.

Despite some recent positive trends and moves,which have reduced the risk of a possible military action against Iran, the situation around the Islamic Republic remains quite explosive. U.S. attempts to put together a new coalition of nations to counter what it sees as a renewed maritime threat from Iran, the deployment of warships in the Persian Gulf, the seizure of oil tankers and destruction of military drones have created a situation, when hostilities are more likely to betriggered by the so-called ‘war by accident’, rather than by a political decision of one of the major involved partis.

Given the large number of key players and stakeholders in this process, involving both public and non-public actors, it is not ruled out that one of the players may attempt to provoke a hostility that could be portrayedas ‘war by accident’.

In case of the worst possible scenario –if hostilities and war breakout – it is obvious that ground operation against Iran is practically impossible, first of all, because of geography–we mean mountain ranges along some of its border, deserts in the east,swamps in the south  and Turkey in the east that would not let US troops use its land to invade Iran.

But it is also evident that the geography of the military operation theater would expand significantly across the region. Military operations may embracecountries that would be involved in war inadvertently. As a result, the number of nations involved in hostilities would increase dramatically and the hostilities would extend throughout the Middle East- from Syria to the UAE, from Iran to Saudi Arabia, and so on.

In the event of hostilities against  Iran, it is more than likely that it would take Tehran from four to six months to developa nuclear weapon.Some experts are tendingto consider the situation around the Islamic Republic to be much more complicated than the Caribbean Crisis, saying the latter involved two partiesonly  and it was  much easier for them to seek a way out, while in the case of Iran, as already mentioned, the evident and non-evident key actors are many.

It is more than obvious that in the event of hostilities or war, it would be impossible to calculate all the scenarios, but one thing is clear: massive airstrikes against Iran would triggera large influx of refugees from that country. Most likely, Turkey would close its borders, and those flows would head north to the borders with Armenia and Azerbaijan.

This would pose a serious threat not only to Armenia and Azerbaijan but also to Russia. Some Russian military experts have already argued that Russia would have to increase and consolidate the number of its frontier troops on the Armenia-Iran border, take also control of Azerbaijan-Iran border, as well as the actual border between Nagorno-Karabakh and Iran.

In the event of such developments, it may be difficult for Azerbaijan to sit on different geopolitical chairs at the same time and official Baku would be more likely to allow  Russia to take control of its  border with Iran (including its exclave Nakhichevan) as the large flow of refugeeswould become a source of serious domestic political instability.

The hostilities against Iranwould produce no winners, neither military nor political. All would lose. But there is no doubt that Russia would get the biggest political dividends, and maybe China as well. Possible hostilities against Iran would greatly enhance Russia’s role and none other than Moscow could assume the part of a mediator. China might also show assistance to Moscow.

The Russia-Iran relations are already acquiring strategic allied qualities. As evidence,we can point out the recently signed agreement on expanded military cooperation between Iran and Russia. Iran is pursuing closer ties with the Russia-led Eurasian Economic Union (EEU). The sides are completing a set of procedures necessary for the entry into force of aninterim agreement establishing a free trade zone between Iran and the EEU, which is to begin operatingstaring October 27, 2019.

Given Turkey’s growing multilateral cooperation with Russia, it is safe to say that the Moscow-Ankara-Tehran triangle will become decisive, with Russia gaining significant influence in it. Thistrilateral cooperation may have a different meaning and impact, also in a variety of processes in a much larger region.

 Potential military action against Iran and the Nagorno-Karabakh conflict

Opportunities and potential scenarios ofhow interests and influences may change in the Middle East are a subject of constant discussions  in the context of Iran-related  developments, while the South Caucasus, where there are big conflict-generating  potential and  serious factors threatening  stability and security, and first of all, the Nagorno-Karabakh (NK)conflict, as a rule, is being ignored. The negotiation process under the auspices of the OSCE Minsk Group co-chairing countries – Russia, the United States and France –is now in a stalemate.

Given the bellicose, belligerent rhetoric, resumed after a pause by Azerbaijani president and some other top officials, as well as Armenian prime minister’s contradicting speeches along with his defense minister’s statements containing  aggressive elements, it is not ruled out that in the event of a possible large military action against  Iran,Azerbaijan may try to resort to hostilities in Nagorno-Karabakh presenting it as a justified response to contradicting and incomprehensive statements, even to the OSCE Minks Group co-chairs, coming from the current Armenian authorities, and their short-sighted policy.

 

It should be noted that significant changes have taken place in the NKconflict negotiation process under the auspices of the OSCE Minsk Group co-chairing countries. After the so-called ‘four-day war’ in 2016 April, thefocus in the discussions was placed exclusively on the ways to ease tensions and on the OSCE Minsk Group co-chairs proposals to maintain the ceasefire agreement, signed back on May 12, 1994.

They include the deployment of a larger OSCE monitoring group on the contact line, the installation of special electronic equipment to record ceasefire violations along the line of contact, and the creation of mechanisms for an international investigation of ceasefire breaches by the sides of the NKconflict. Azerbaijan has so far refused to accept these proposals of the OSCE Minsk Group co-chairing countries, ignoring the mediators’ calls.

After the change of power in Armenia in April-May 2018,these issues were pushed out from the negotiation agenda, and are no longer mentioned in the OSCE Minsk Group co-chairs’ official statements. By the way, starting in 2013 and until 2016, these proposals werepresented to the conflicting parties as a demand.

Instead, the focus in the discussions in the negotiation process shifted to the conflict settlement issues, which obviouslyis not promising, and that is why, as mentioned above, the negotiations have appeared in an uncertain, almost deadlocked situation.

Such a change in the agenda seems to satisfy Azerbaijan, and the current deadlock does not, to put it mildly, contribute to the maintenance of the ceasefire by the parties to the NKconflict, which, by the way, is their international obligation.

t should be noted that while earlier the mediators considered the conflict management, ceasefire and security maintenance to be their task, now after the famous ‘elevator’ verbal agreement reached between Pashinyan and Aliyev on September 28, 2018, in Dushanbe, to open a direct Armenian-Azerbaijani communication line,the ceasefire maintenance has shifted to the Pashinyan-Aliyev format.This change has been already stated in the OSCE Minsk Group co-chairs’ statements. These realities have significantly diminished the role of mediators in maintaining the ceasefire and restraining the rise of tensions.

Now it will be quite difficult, almost impossible in this situation to persuade Azerbaijan, or force it to return to the previous agenda, as the Azerbaijani authorities have got an opportunity to ignore the agenda that was not benefiting them.In case of an outbreak of hostilities in NK conflict, the active involvement of new political players, in the first place of Russiaand also the US, Turkey and Iran, would becomeinevitable.

Can OSCE Minsk Group co-chairing countries establish stability on the line of contact in the Nagorno-Karabakh conflict zone without the consent of parties of the conflict?

Azerbaijan has consistently opposed proposals to reduce the tension on the line of contact. The implementation of these measures can only be achieved with the consent of theparties of NKconflict. However, the OSCE Minsk Group co-chairing states have the opportunity to make the situation in the NKconflict zonemanageable and stable without the consentof the conflicting parties.

Given the fact that the OSCE Minsk Group co-chairing states – Russia, the United States and France – are permanent members of the UN Security Council, and are the most important geopolitical centers, all three technically are capable of establishing satellite control over the contact line, and as amatter of fact,they use this opportunity regularly to follow all the movements and changes on the line of contact in the NKconflict zone.

Consequently, these three mediating states can exercise political will and, without the consent of the parties to the conflict, come out with a joint official statementto say that they will exchange information regularly from satellite monitoring and will periodically discussand  analyze all the changes in the military situation in the conflict zone and possible undesirable developments.

The exchange of satellite monitoring information, discussions and analyses among the OSCE Minsk Group co-chairing states could serve as a serious deterrent to offensive plans of the sides to the conflict. Such a form of cooperation will substantially reduce the risk of resumption of large-scale hostilities and will become a strong positive impetus for furthering the NKpeace process.

At present, there are threats to global security in the region, and potential hostilities against Iran may spur a new war in Nagorno-Karabakh, and on the contrary, the outbreak of hostilities in NKconflict zone may trigger an escalation of the tension around Iran.In this context, the task of de-escalating and reducing the risk of new large-scale hostilities in the NKconflict zone is becoming more relevant for the wide regionMiddle East-South Caucasus.

Dr. David Shahnazaryan,

Ambassador Extraordinary and Plenipotentiary, Ambassador of the President of Armenia on Special Missions and Special Representative of the President of Armenia 1992-1995, the Head of the National Security 1994-1995, former two-term deputy in the Armenian parliament from 1991-1995 and 1995-1999.

Brexit. Finissons-en !

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Brexit. Finissons-en !

par Michel Carlier
Ex: http://www.ieri.be

Le pénible feuilleton du Brexit commence à devenir lassant. Plus personne n’y comprend rien ! Et pour cause. Le désamour entre le continent et le Royaume-Uni ne date pas d’hier. C’est une longue histoire qui remonte à près d’un demi-siècle, époque de De Gaulle à Paris et de MacMillan à Londres. Je ne reviendrai pas là-dessus. En 1973, le Royaume-Uni, le Danemark et l’Irlande entrent dans le Marché commun européen où ils rejoignent les Six États fondateurs, les trois du Benelux, la République fédérale d’Allemagne, la France et l’Italie signataires du traité de Rome du 25 mars 1957. Deux ans plus tard, je suis à Madrid, en ma qualité de diplomate belge. L’ambassadeur d’Irlande en Espagne que je connaissais bien me dit un jour : « Les Six ont commis une lourde erreur en laissant entrer les Britanniques dans le marché commun. Vous verrez, ils sont entrés non par pour construire l’Europe, mais pour la détruire ». J’étais stupéfait de ce propos que je jugeais excessif. À l’époque, il est vrai, les continentaux - en particulier ceux du Benelux - vivaient dans l’euphorie de l’entrée de trois États dans la communauté économique européenne (CEE). Un premier élargissement qui démontrait que ce qui avait été créé par le traité de Rome était devenu une réalité attractive à laquelle les peuples - y compris celui des îles britanniques jaloux de son identité et fier d’avoir bâti un empire mondial - adhéraient spontanément. C’était le temps de l’enthousiasme et des grandes envolées lyriques. Mais l’enchantement ou l’illusion n’ont guère duré. Ce furent les années Thatcher avec le fameux « I want my money back » et celles qui suivirent avec les vetos britanniques aux candidats belges (Dehaene en 1994 et Verhofstadt en 2004) au poste de président de la commission européenne. Le premier se présentait à la succession de Jacques Delors et fut écarté à Corfou par le veto britannique de John Major et le second à celle de Romano Prodi. Cette fois, Verhofstadt se heurta au veto du premier ministre britannique Tony Blair.

Tout au long des décennies que nous venons de vivre avec les Britanniques dans notre communauté économique européenne devenue Union européenne (UE) en 1993, les gouvernements de Londres ont tous pratiqué la politique de l’ubiquité : un pied dedans et l’autre dehors. Ceci, après avoir signé tous les traités. Dont ceux de Maastricht (7/2/1992) et de Lisbonne (13/12/2007). Mais, de toute évidence, dans les îles, le cœur n’y était pas. Au chœur des continentaux qui chantait les louanges du fédéralisme européen, les dirigeants britanniques - tous partis confondus - répondaient en brandissant les vertus de la souveraineté territoriale et financière et en dénonçant la perversion, évidente à leurs yeux, des Continentaux qui leur faisaient face et ne cédaient pas à la tentation du grand large. En 2003, ce divorce évident éclata au grand jour lors de l’invasion de l’Irak décidée par G.W Bush et Tony Blair, contre l’avis d’États membres comme la France, l’Allemagne ou la Belgique. Et puis, comme d’habitude, on a remis un semblant d’ordre à force de compromis boiteux, jusqu’à ce que le référendum du 23 juin 2016 livre son verdict inattendu : 51,9 % des électeurs en faveur d’un retrait du Royaume-Uni de l’UE. Ce n’était que la suite logique de tant d’années de présence-absence au sein d’une Union poursuivant des objectifs diamétralement opposés à ceux que l’on souhaitait à Westminster et au 10 Downing street. Depuis ce coup de tonnerre de juin 2016, on assiste à une pièce sans fin et sans but. Les députés des Communes offrent au monde un piteux spectacle et imposent aux Continentaux des choix impossibles. Alors, que peut-il se passer ? Ou bien, il n’y aura pas de Brexit. Chose qui me paraît probable vu l’incroyable imbroglio qui prévaut outre-manche, avec un parlement qui accumule les votes contradictoires et un gouvernement sans majorité. En fait, l’opacité dans laquelle on s’enfonce s’épaissit à vue d’œil. À tous égards, y compris sur la question de l’immigration que trop de gens préfèrent ne pas aborder, à tort. Sur le continent, on préfère ne pas se prononcer. Sauf pour affirmer que l’accord May-Barnier n’est pas négociable. Et pourtant, il faudra bien négocier avant la date du Brexit encore fixée au 31 octobre 2019.

Enfin, je crois que, dans l’intérêt de tous, il est plus que temps d’en finir avec cette affaire qui, depuis trois ans et demi, accapare les énergies et paralyse l’UE qui se trouve bloquée et incapable d’initiatives et de progrès. J’ajoute qu’il faut être attentif à un fait que beaucoup semblent vouloir ignorer. Dans l’hypothèse plausible d’un non Brexit, Londres ne se bornera pas à reprendre sa place autour de la table comme si rien ne s’était passé depuis le référendum de 2016. Les continentaux partisans du maintien du R-U doivent savoir que les gouvernants britanniques n’hésiteront pas à imposer leur vision sur l’avenir de l’Union. Et, ce projet sera à l’opposé de celui défendu par les Fédéralistes. Londres posera ses conditions. Parmi elles : le maintien des dérogations déjà accordées et l’assurance de l’abandon de tout projet institutionnel visant à accroître les compétences de la Commission et du parlement. Dans cette hypothèse, un coup d’arrêt définitif sera porté au grand rêve des Européens convaincus. Ce sera l’adieu à l’Europe puissance. En clair, les Fédéralistes européens n’ont guère le choix. S’ils persistent dans leur grand projet de construction européenne, ils ne peuvent plus se laisser freiner par ceux qui ne veulent pas de cette Europe unie et indépendante. À quelques semaines de la date fixée, il serait utile que nos dirigeants aient cela à l’esprit lors de leurs discutions avec Johnson et ses ministres. Et, puisque ceux-ci brandissent la menace d’une sortie sans accord, qui entraînerait - selon les Cassandre de service - un cataclysme épouvantable, il serait opportun, je crois, de ne pas s’en tenir à la posture du déni de négocier. L’avenir de l’UE est une affaire tellement sérieuse que ce serait criminel de le sacrifier sur l’autel du maintien en son sein et à tout prix d’un État qui ne partage pas, ou si peu, l’idée même de construction européenne.

S.E.M. Michel Carlier

Ambassadeur honoraire de S.M. le Roi des Belges

19 septembre 2019

NB. Le 24 septembre 2019, la Cour suprême du Royaume-Uni déclarait illégale la décision du gouvernement de Johnson de fermer durant 5 semaines le parlement de Westminster. Nouveau camouflet pour le Premier ministre dont les oppositions réclament aussitôt la démission. Réuni à nouveau dès le 25 septembre, le parlement persiste dans la cacophonie. Johnson résiste et met au défi ses adversaires de déposer une motion de censure. En outre, il renouvelle sa proposition d’organiser rapidement des élections anticipées.

lundi, 14 octobre 2019

OTAN versus OCS : un bras de fer feutré mais réel

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OTAN versus OCS : un bras de fer feutré mais réel

Auteur : Général Dominique Delawarde 

Ex: http://www.zejournal.mobi

C’est bien en réaction à la malheureuse campagne de l’OTAN dans l’ex-Yougoslavie que la Russie et la Chine, humiliées et impuissantes à l’époque, ont résolu de s’organiser pour tenter de s’opposer plus efficacement aux ingérences unilatérales de l’Alliance Atlantique qui pointaient leur nez. Leurs efforts conjoints ont abouti à la création, en 2001, de l’Organisation de Coopération de Shangaï (OCS). Au départ peu puissante, cette organisation a pris, petit à petit, du poids avec son élargissement et le développement économique très rapide de certains de ses membres, la Chine et l’Inde notamment. Cette montée en puissance de leur économie a permis à ces pays d’augmenter considérablement leurs budgets de défense et d’inscrire ces hausses dans la durée.

Au fil du temps, et bien qu’elle s’en défende, cette organisation est devenue clairement rivale et concurrente de celle de l’Atlantique Nord pour ce qui est de sa vision du monde. Cette opposition à « la coalition occidentale » s’est exprimée, dès 2005, par le rejet unanime de la candidature des USA qui ne demandaient, pourtant, qu’un strapontin d’observateur. Elle se manifeste aussi à l’ONU où l’Inde et la Chine se montrent solidaires de la Russie sur les crises syrienne et ukrainienne. Elle se mesure enfin dans la teneur des 18 déclarations communes cosignées par les chefs d’état de l’OCS. Ces documents viennent chaque année clôturer leur Congrès depuis 2001.

Aujourd’hui, l’OCS compte huit États membres à part entière, dont quatre puissances nucléaires, Russie, Chine, Inde, Pakistan, alors que l’OTAN n’en compte que trois. Elle compte aussi quatre pays observateurs dont l’Iran, depuis 14 ans, et six partenaires de discussion, dont la Turquie depuis 7 ans. Les huit membres à part entière regroupent, à eux seuls 43 % de la population de l’humanité, à comparer aux 11 % qui constituent la population des 28 pays membres de l’OTAN. En terme de population, le centre de gravité de la « communauté internationale » n’appartient donc pas à l’OTAN.

L’Alliance cherche à se rassurer en affichant le cumul des budgets de défense de ses 28 États membres en le comparant aux budgets des États membres de l’OCS, pris individuellement. Elle met aussi en avant les réelles divisions au sein de l’organisation concurrente pour ne pas avoir à évoquer les siennes. Elle souligne enfin le facteur d’efficacité présumé que constitue son organisation militaire intégrée en occultant le fait que les forces militaires des pays de l’OCS effectuent une douzaine de grandes manœuvres militaires bi ou multilatérales chaque année.

De lourdes erreurs d’appréciation sont manifestement commises, volontairement ou non, par ceux qui veulent à tout prix promouvoir la fiction d’une supériorité écrasante de l’OTAN, qui resterait, aujourd’hui et demain, la seule « super alliance » apte à régenter le monde.

La première de ces erreurs consiste à présenter des comparaisons de budgets de défense qui ne sont pas pertinentes puisqu’elles prennent comme unité de mesure le dollar nominal au lieu d’utiliser la parité de pouvoir d’achat (PPA). En effet, les membres de l’OCS payent bien leurs personnels militaires dans leur propre monnaie et n’achètent quasiment pas d’équipements à l’Ouest. Leurs budgets de défense ne peuvent donc être correctement évalués qu’en parité de pouvoir d’achat.

Sans entrer dans les détails, les budgets de défense cumulés des États membres de l’OTAN se montent, à environ, 1000 milliards de dollars en nominal et quasiment le même montant en parité de pouvoir d’achat (PPA), compte tenu du poids des USA et des trois poids lourds européens de l’Alliance, dont le niveau de vie est proche.

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Le tableau, ci-dessus, présente les budgets de défense des pays membres de l’OCS en $ nominal et en PPA.

Ce tableau fait apparaître une quasi-parité PPA entre l’OCS et l’OTAN (à 1000 milliards de $ PPA environ). Les leaders politiques et militaires occidentaux ne devraient pas négliger ce type de comparaison et, peut-être, devraient-ils commencer à s’inquiéter du rythme toujours très élevé de progression des budgets de défense dans le camp de l’OCS, notamment pour la Chine et pour l’Inde.

Notons que le budget de défense PPA de l’Iran, adversaire des USA, donc potentiellement de l’OTAN, est tout à fait « respectable ». Ceci pourrait expliquer d’ailleurs certaines percées technologiques qui ont surpris les observateurs et qui pourraient encore surprendre.

La deuxième erreur d’appréciation consiste à ne considérer que les budgets en oubliant de comparer la manière de les utiliser. Sur ce point, la comparaison OTAN-OCS est en défaveur des pays membres de l’OTAN. L’entretien des très nombreuses bases US établies sur l’ensemble de la planète et la politique d’ingérence des trois pays : États-Unis, Royaume-Uni, France, coûte très cher. Ces derniers, surtout les USA, y consomment une part considérable de leur budget de défense. Cela réduit d’autant la part consacrée au renouvellement des équipements et à leur maintenance. Ajoutons que la politique de dispersion, voire l’engagement de forces et de moyens sur l’ensemble de la planète n’est pas toujours un gage d’efficacité en termes militaires, lorsque vient le moment de s’engager rapidement sur un seul théâtre, bien localisé, et d’y concentrer son effort…

Pour les pays de l’OCS, ce type de « gaspillages » liés aux interventions et aux stationnements de forces hors de leurs frontières est minimal et la part consacrée à la mise en place de nouveaux équipements est maximale. Par ailleurs, il faut garder à l’esprit que l’ingérence et la course à l’hégémonie nécessitent la possession, la maintenance et l’emploi quasi-permanent de matériels « offensifs » très coûteux : porte-avions, aéronefs, missiles de croisière ultrasophistiqués qui ne sont, par ailleurs, plus invulnérables. A l’inverse, la posture plus « défensive » de l’OCS peut être très efficace à bien moindre coût : dispositifs anti-aériens, missiles antinavires, drones.

La troisième erreur des Occidentaux consiste à sous-estimer la rapidité de l’évolution de divers facteurs de puissance. La croissance économique (PIB) des pays membres de l’OCS, tirée par l’Inde et la Chine est, encore aujourd’hui, trois à quatre fois supérieure à celle des pays membres de l’OTAN, ce qui se traduit par de très fortes hausses annuelles des budgets de défense au sein de l’OCS depuis sa création, de 6% à 12% par an pour la Chine et pour l’Inde. Ces hausses se poursuivent aujourd’hui au sein de l’OCS, alors que presque tous les Etats membres de l’OTAN ont connu des budgets en forte régression, puis en stagnation, depuis la fin de la guerre froide.

La quatrième erreur d’appréciation de l’Alliance Atlantique est de sous-estimer les réactions de rejet et le niveau des inimitiés, voire de haine, que leurs interventions suscitent. Ces réactions de rejet concernent les pays victimes des ingérences US/OTAN, les alliés et amis de ces pays victimes, et une part croissante des opinions publiques occidentales. Elles constituent des facteurs d’affaiblissement de l’OTAN et de renforcement de la détermination et de l’unité du camp qui s’y oppose.

La cinquième erreur d’appréciation des stratèges occidentaux est de considérer que les pays dans le camp de l’OCS sont trop profondément divisés et manquent de cohésion pour constituer une réelle opposition (Chine-Inde, Inde-Pakistan). C’est oublier que ces Etats ont, jusqu’à présent, fait primer leurs objectifs communs sur leurs disputes bilatérales, si aiguës soient ces dernières.

En effet, dans le cadre des congrès annuels, des réunions préparatoires à ces congrès et des autres grands rendez-vous : sommet des BRICS, G20, commémorations de fêtes nationales, rencontres bilatérales, les chefs d’Etats et leurs ministres rencontrent plusieurs fois par an leurs homologues des autres Etats membres de l’OCS, et ils se parlent. Compte tenu de leur longévité au pouvoir, ces leaders politiques se connaissent parfaitement. Ils cosignent de nombreuses déclarations communes et votent souvent ensemble, contre les projets de résolutions présentés par les Occidentaux à l’ONU. Ils multiplient les manœuvres militaires bi ou multilatérales et achètent leurs armements à l’Est plutôt qu’à l’Ouest.

Enfin, dès qu’elle le souhaitera, l’OCS n’aura aucun mal à s’élargir. Les candidats potentiels ne manquent pas. L’Iran et la Turquie, pour ne citer que ces deux Etats, pourraient d’ailleurs y être admis à court ou moyen terme. Si l’OCS ralentit volontairement son élargissement, c’est probablement pour ne pas alarmer inutilement l’Occident et gagner les quelques années nécessaires pour assurer, puis consolider sa suprématie sur les deux volets économique et militaire.

Lorsqu’on veut comparer l’OTAN à l’OCS, il y a, bien sûr, d’autres erreurs d’appréciation à éviter, concernant notamment les aspects quantitatifs et qualitatifs des effectifs militaires, de l’entraînement, des matériels majeurs, des réserves, de la disponibilité opérationnelle des unités et des équipements, des forces morales, et des systèmes de gouvernance des Etats membres. Ces comparaisons surestiment trop souvent nos capacités et sous-estiment celle d’une organisation qui pourrait bien être, en tout ou partie, notre adversaire de demain. L’étude du très sérieux institut Thomas More du 30 mai 2017, montre à quel point la composante UE de l’OTAN est devenue, au fil du temps, une addition de faiblesses (1). Sans doute l’UE a-t-elle trop engrangé les dividendes de la paix depuis 1991 pour en arriver là.

Dans un tel contexte, chacun sent, chacun sait que le centre de gravité de la puissance économique et militaire bascule assez rapidement des pays membres de l’OTAN, vers ceux de l’OCS. Ne serait-il pas prudent et clairvoyant pour la France d’adopter une politique étrangère au moins plus équilibrée entre l’Est et l’Ouest (politique gaullienne) ? Une politique plus ouverte à l’Est afin de ne pas s’enfermer dans une liaison transatlantique exclusive, c’est à dire dans le camp des perdants probables de demain. Le travail des politiques consiste à comprendre le monde et à anticiper et non pas à réagir avec retard aux événements et à faire subir à leur pays les préjudices découlant de leur imprévoyance ou de leurs erreurs d’analyse.

Il est néanmoins vrai que, jusqu’à présent, l’OTAN a toujours pris la précaution de ne s’engager militairement que du « fort au faible » (Serbie, Libye). Mais hélas, les élites néoconservatrices US et européennes tiennent, aujourd’hui, le haut du pavé tant à Washington que dans les plus hautes instances de l’OTAN. Ces élites ne manquent jamais de projets bellicistes pour tenter d’assurer l’hégémonie US sur le « reste du monde ». A ce titre, les propos du général US Westley Clark, ancien commandant en chef de l’OTAN sont édififiants (2).

Espérons que ces élites ne commettront pas, demain, l’erreur de surestimer la force de leur camp et de sous-estimer celle de leur adversaire potentiel. Pour preuve, la détermination des Houthis qui tiennent en échec depuis cinq ans les corps expéditionnaires à hauts budgets de la coalition saoudienne pourtant assistés par le trio Etats-Unis, Royaume-Uni, France. Il y a peut-être des leçons à tirer. ….

Espérons enfin que ces mêmes élites ne lanceront pas l’Alliance atlantique, et la France avec elle, dans des aventures qui pourraient bien s’avérer au-dessus de leurs forces et avoir des conséquences apocalyptiques pour elles comme pour le monde.

Notes:

(1) https://www.iveris.eu/list/notes_danalyse/264-europe_de_la_defense_et_capacites_militaires

(2) https://www.youtube.com/watch?v=vE4DgsCqP8U


- Source : Iveris

Général Soubelet : les leçons à tirer de la Préfecture

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Général Soubelet : les leçons à tirer de la Préfecture

 
Le général Soubelet est revenu au micro de Gabrielle Cluzel sur l'attentat de la Préfecture et la situation grave que traverse le pays.
 

dimanche, 13 octobre 2019

La Catedral interior.

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La Catedral interior.

Carlos X. Blanco

Reseña del libro Que faire?, Vivre avec le déclin de l´Europe, Blue Tiger Media, Groningen, 2019; de David Engels.

Uno de los últimos números de la revista "Naves en Llamas", en concreto el sexto, llevaba por título "Todo está oscuro" [http://www.navesenllamas.com/2019/06/naves-en-llamas-n-6-todo-esta-oscuro.html]. En efecto, ver cómo se balcanizan países casi milenarios (pensemos en el nuestro, España), asistir impotentes a la islamización de Europa y a la invasión planificada por parte de "refugiados" bajo la mirada complaciente de nuestras élites, presenciar los incendios masivos en las periferias sin ley y la vulneración de los derechos más elementales de los nativos europeos, de las mujeres, de los "hospederos"… no es un plato de buen gusto y, bajo categorías spenglerianas, todo apunta a una disolución general del orden civilizatorio en el que centenares de generaciones de europeos hemos vivido hasta ahora. Todo se ha vuelto oscuro, y la portada del reciente libro de David Engels, Que faire? [Blue Tiger Media, Groningen, 2019] refleja el mismo hecho –triste y cargado de tétrico simbolismo- que la portada de la revista española: el incendio de la Catedral de Notre Dame.

DE-renovatio.jpgSi todas las semanas santas son periodos de recogimiento y tristeza, como manda el espíritu cristiano, ésta última de 2019 fue especialmente triste pues el incendio representó el punto más bajo en que una Civilización en crisis puede caer. Un punto de dejadez hacia nuestras instituciones medulares, un fuego que abrasará nuestros corazones podridos de molicie, consumismo y multiculturalismo. La foto de este pequeño (en extensión) pero gran libro (en profundidad y mensaje) puede parecer –en principio- que da paso a una jeremiada. Ya tuvimos ocasión de leer a Engels en numerosas ocasiones en La Tribuna del País Vasco y en Naves en Llamas. Al lector queremos remitirle un bellísimo artículo, que modestamente hemos traducido para este medio: "La Lágrima Ardiente de María" [https://latribunadelpaisvasco.com/art/10827/la-lagrima-ardiente-de-maria]. Pero ¿son lamentaciones y desesperos lo que nos transmite el prestigioso historiador y pensador belga? No. Nada de eso. Se trata de orientaciones, de consejos para la resistencia, se trata de armar la posibilidad de una Europa renovada.

Que faire? es una guía para tradicionalistas y conservadores resistentes. Resistentes en el doble sentido. Que "aguantan", que son fuertes en el sentido estoico del término. Que se oponen, que poseen armas para afrontar el ataque a una Civilización, resistentes en el sentido rebelde, también. El libro, inevitablemente, me recordó el colofón final de Un Samurai de Occidente, de Dominique Venner. Debe mirar cada uno hacia el interior de sí mismo, hacer de sí y de su propia familia una fortaleza inatacable. La familia y la comunidad local inmediata deben rehacer todas las viejas redes de solidaridad y educación mutua, levantar murallas ante agresiones y planificaciones de ingeniería social. La reconstrucción de Notre Dame debe ser el símbolo y el acicate para la "renovación espiritual interior, en la cual cada uno lleva su parte de responsabilidad" (p. 6).

Se trata de una especie de manual o breviario de auto-ayuda para europeos conscientes, para aquellos que "ven en Europa no sólo como noción geográfica, sino como una identidad cultural profunda, una percepción específica del mundo, un estilo de vida inimitable, en suma, una verdadera patria con toda la complejidad que esa palabra implica" (p. 7). David Engels, como historiador y filósofo spengleriano, asume un determinismo inherente a todas las civilizaciones (p. 8), en donde el declive de la nuestra, la europea, es previsible y susceptible de ser puesto en parangón con aquella crisis del siglo I a. C. acaecida en Roma. La República romana pútrida devino en cesarismo, y la edad imperial representó una sociedad menos libre, un amargo remedio para la crisis no ya política o económica, sino crisis civilizatoria. La crisis y el tránsito hacia el nuevo cesarismo se exhiben sintomáticamente en ajustes despóticos, donde la educación es férreamente controlada, así como los mass media y las redes sociales. Con la educación y los medios controlados, la desaparición de los europeos (incluso en el sentido físico) y sus signos identitarios, es ocultada cuando no ensalzada con júbilo masoquista y suicida (p.17). Pero, frente a otros textos que llaman a la resistencia política-colectiva, éste de Engels se centra en una resistencia puramente personal, en un nivel constructivo e individualista (p. 21). Hay motivos para que esto tenga que ser así. El Estado nacional debería ser un baluarte para la protección de los pueblos, un alcázar de altos y rocosos muros que les guarde sus tradiciones, su fe, su idiosincrasia… Debería, pero no lo va a hacer. Los Estados nacionales son ya herramientas en manos de poderes económicos, de oscuros tejemanejes plutocráticos que van a legislar cada vez más a favor de un multiculturalismo forzoso, de una autodisolución de la identidad europea, la cual, si hiciera falta, se ejecutará en breves años manu militari. Así pues, el de Engels es un breviario de resistencia sin fe en el Estado pues el Estado será cada vez más parte del problema, y no aliado del europeo (p. 31).

Que faire? es un manual de coraje. Todavía hoy podemos hacer –legalmente- muchos actos de resistencia, de desobediencia pasiva, de "no colaborar" con el suicidio inducido que nos han preparado esos poderes que odian la civilización cristiana y europea. Esa "no participación" se fundamenta en la creación –de nuevo- de relaciones honestas, confiadas, abiertas, y, por qué no decirlo, amorosas, entre los que son "nuestros" (p. 38). ¿Cómo no acordarse del distributismo de Chesterton y Belloc? ¿Cómo no evocar aquí la Comarca de Tolkien? Los poderes plutocráticos han reemplazado las catedrales por grandes supermercados y templos del consumo. Se vacían las iglesias y nos inundan con mezquitas. Pero la resistencia comienza desde dentro. Y un núcleo de familias y comunidades que rezan juntas, que aman la belleza y se aman mutuamente, que veneran la naturaleza y las gestas de sus mayores es un núcleo de hierro al que la molicie obligatoria y el declive, aparentemente inexorable, nunca vencerán.

Bello libro el del profesor Engels. Todo buen europeo debería leerlo. Una Nueva Notre Dame será reconstruida en el corazón de cada uno.

samedi, 12 octobre 2019

Robert Steuckers - L'Europe, une multitude de défis!

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Robert Steuckers - L'Europe, une multitude de défis!
 
 
Conférence en trois parties organisée par Résistance Helvétique en mars 2019.
 

vendredi, 11 octobre 2019

Presseschau Oktober 2019

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Presseschau

Oktober 2019

 

AUßENPOLITISCHES

"Gibt kein Zurück"

Globale Verschuldung erreicht Rekordniveau

https://www.n-tv.de/wirtschaft/Globale-Verschuldung-erreicht-Rekordniveau-article21294419.html

 

Markus Krall Crash 2020: Ein Denkfehler?

https://www.youtube.com/watch?v=HMRf4gCl74A

 

Stress an der Wall Street : Fed stützt Banken mit 128 Milliarden Dollar

https://www.faz.net/aktuell/finanzen/fed-stuetzt-banken-mit-128-milliarden-dollar-16391489.html

 

Strafzinsen und Anleihenkäufe

EZB stemmt sich gegen Wirtschaftsabschwung

https://www.n-tv.de/wirtschaft/EZB-stemmt-sich-gegen-Wirtschaftsabschwung-article21268874.html

 

Dirk Müller - Machtbeben: Die Welt vor der größten Wirtschaftskrise aller Zeiten

https://www.youtube.com/watch?v=uZz6j_WogwA

 

BlackRock - Die unheimliche Macht eines Finanzkonzerns | Doku | ARTE

https://www.youtube.com/watch?v=JR_UyV32Ba4

 

„BlackRock – Die unheimliche Macht eines Finanzkonzerns“: Was der neuen Doku fehlt

https://de.sputniknews.com/wirtschaft/20190928325786038-blackrock-macht-eines-finanzkonzerns/

 

Jetzt geht’s ans Eingemachte: Pleitewelle rollt an (Thomas Cook und Co.)

https://www.youtube.com/watch?v=mrbIajCTkUc

 

Niko Paech über Post-Wachstums-Ökonomie, Barbarei & Nachhaltigkeit - Jung & Naiv: Folge 405

https://www.youtube.com/watch?v=9DKN_GRzLUY

 

Großbritannien - Brexit

Doppelte Niederlage für Boris Johnson

https://www.spiegel.de/politik/ausland/brexit-doppelte-niederlage-fuer-boris-johnson-a-1285311.html

 

Lithiumvorkommen in Portugal

Der Aufstand gegen das "Weiße Gold"

https://www.tagesschau.de/wirtschaft/lithium-portugal-101.html

 

Spanien

Spaniens Ex-Diktator Oberstes Gericht genehmigt Exhumierung der Gebeine von Franco

Monatelang beschäftigte ein Streit um die Gebeine des Diktators Francisco Franco das Land. Die Regierung will sie umbetten, Francos Familie ging dagegen vor. Nun hat das Oberste Gericht entschieden.

https://www.spiegel.de/politik/ausland/francisco-franco-spaniens-oberstes-gericht-genehmigt-exhumierung-a-1288359.html

 

Österreich

Kurz triumphiert bei Nationalratswahl – Grüne stellen Forderungen

https://www.welt.de/politik/ausland/article201136288/Oesterreich-Wahl-2019-Kurz-triumphiert-Gruene-stellen-Forderungen.html

 

Nationalratswahl in Österreich

FPÖ sieht "keinen Auftrag" für Regierungsbeteiligung

https://www.spiegel.de/politik/ausland/oesterreich-fpoe-sieht-keinen-auftrag-fuer-regierungsbeteiligung-a-1289228.html

 

Nach Wahlschlappe: Kritik in der FPÖ an Strache wächst

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/nach-wahlschlappe-kritik-in-der-fpoe-an-strache-waechst/

 

Nach Nationalratswahl

Was hinter dem Wahldebakel steckt – und was die FPÖ jetzt tun sollte

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/was-hinter-dem-wahldebakel-steckt-und-was-die-fpoe-jetzt-tun-sollte/

 

„Die Weiße Rose“ über Kurz und Strache

https://sezession.de/61636/die-weisse-rose-ueber-kurz-und-strache

 

Südtirol

Doppelte Staatsbürgerschaft bleibt Herzensangelegenheit

https://www.wienerzeitung.at/nachrichten/politik/oesterreich/2013306-Doppelte-Staatsbuergerschaft-bleibt-Herzensangelegenheit.html

 

Klimaschutzpolitik der Regierung Rutte

Hollands Bauern gehen auf die Barrikaden

https://jungefreiheit.de/allgemein/2019/hollands-bauern-gehen-auf-die-barrikaden/

 

Jacques Chirac

Zwischen Mythenbildung und europäischer Prophezeiung

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/zwischen-mythenbildung-und-europaeischer-prophezeiung/

 

(Das dürfte zu höheren Ölpreisen führen...)

Raffinerie-Angriff auf Saudis

Trump droht mit Vergeltung

https://www.n-tv.de/politik/Trump-droht-mit-Vergeltung-article21274050.html

 

Nach Attacke auf Ölraffinerie

Huthi-Rebellen drohen mit weiteren Angriffen

https://www.n-tv.de/politik/Huthi-Rebellen-drohen-mit-weiteren-Angriffen-article21274779.html

 

Drohnenattacke auf Saudi-Arabien

USA und Iran liefern sich Schlagabtausch

https://www.n-tv.de/politik/USA-und-Iran-liefern-sich-Schlagabtausch-article21273953.html

 

Dirk Müller - Cui bono? Hintergründe zu den Attacken auf saudische Ölanlagen

https://www.youtube.com/watch?v=G9asdjH-Ius&feature=push-u-sub&attr_tag=NKmhmV37D6DGH-wn%3A6

 

Chinas Hegemonialpolitik

Wir schaffen es nicht allein

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/wir-schaffen-es-nicht-allein/

 

Chinas neuer Airport setzt Maßstäbe – auch bei der Überwachung

Der Flughafen Peking Daxing ist in Rekordzeit gebaut worden. Mit Hilfe der Technologie deutscher Unternehmen zeigt der Airport, wie das Fliegen künftig funktionieren könnte.

https://www.handelsblatt.com/unternehmen/handel-konsumgueter/luftfahrt-chinas-neuer-airport-setzt-massstaebe-auch-bei-der-ueberwachung/25068872.html?ticket=ST-18393098-akdBs0dGimfITPNfuWO0-ap5

 

USA

„Nationaler Notstand“

Grenzschutz: Pentagon gibt Milliarden für Mauerbau frei

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/grenzschutz-pentagon-gibt-milliarden-fuer-mauerbau-frei/

 

Trump warnt bei UNO: „Gespenst des Sozialismus“ ist eine ernsthafte Bedrohung für die Welt

https://www.epochtimes.de/politik/welt/trump-warnt-bei-uno-gespenst-des-sozialismus-ist-eine-ernsthafte-bedrohung-fuer-die-welt-a3013309.html

 

„Hate Speech“

New York stellt Bezeichung „illegale Einwanderer“ unter Strafe

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/new-york-stellt-bezeichung-illegale-einwanderer-unter-strafe/

 

(Das angebotene Verhaltensmuster, das zu Belohnungen führt, wird von labilen Trittbrettfahrern dankend angenommen...)

USA

Rassismusvorwürfe gegen weiße Schüler

Ein Haßverbrechen, das keines war

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/ein-hassverbrechen-das-keines-war/

 

Kanada

Nach Fotoveröffentlichung

Trudeau entschuldigt sich für Blackfacing

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/trudeau-entschuldigt-sich-fuer-blackfacing/

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

Debatte über Abgabenlast

Bitte senkt meine Steuern!

von Beatrix von Storch

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/bitte-senkt-meine-steuern/

 

Ifo-Institut: Deutschland erwirtschaftet weltgrößten Leistungsbilanzüberschuss

https://express.deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/500231/Ifo-Institut-Deutschland-erwirtschaftet-weltgroessten-Leistungsbilanzueberschuss

 

Lidl-Chef weit vor Aldi-Cousins

Das sind die reichsten Deutschen

https://www.n-tv.de/wirtschaft/Das-sind-die-reichsten-Deutschen-article21268197.html

 

Die Einschläge kommen näher

Pleitewelle unter den Autozulieferern rollt

https://www.n-tv.de/wirtschaft/Pleitewelle-unter-den-Autozulieferern-rollt-article21283525.html

 

Michelin schließt Reifen-Werk bei Bamberg

https://www.handelsblatt.com/unternehmen/industrie/reifenhersteller-michelin-schliesst-reifen-werk-bei-bamberg/25054260.html

 

Continental schließt Werke in Deutschland – 7000 Arbeitsplätze betroffen

https://www.handelsblatt.com/unternehmen/industrie/zulieferer-continental-schliesst-werke-in-deutschland-7000-arbeitsplaetze-betroffen/25054202.html

 

Ausgabestopp wegen Daimler

Sindelfinger Steuereinnahmen stürzen ab    

https://www.leonberger-kreiszeitung.de/inhalt.ausgabestopp-verhaengt-sindelfinger-steuereinnahmen-stuerzen-ab.0211a68e-47a7-4c6f-89d4-db6c3958920a.html

 

Deutsche Steuereinnahmen sinken im Juli

https://www.finanzen.net/nachricht/aktien/monatsbericht-deutsche-steuereinnahmen-sinken-im-juli-7911887

 

Höhere Steuern für Reiche

Die „Eliten“ resozialisieren

von Max Otte

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/die-eliten-resozialisieren/

 

Klimapaket

Das Auspressen geht weiter

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/das-auspressen-geht-weiter/

 

Grundstücksbesitzer

Habeck befürwortet Enteignungen als letztes Mittel

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/habeck-befuerwortet-enteignungen-als-letztes-mittel/

 

Studie

Politische Elite: Immer mehr Akademiker, immer weniger Arbeiter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/politische-elite-immer-mehr-akademiker-immer-weniger-arbeiter/

 

CSU-Vize

„Schwarz-Grün ist das Zukunftsmodell für Deutschland“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article200702758/CSU-Vize-Schwarz-Gruen-ist-das-Zukunftsmodell-fuer-Deutschland.html

 

Steinmeier-Interview

Autisten unter sich

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/autisten-unter-sich/

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Landtagswahlen

Grüne: Angst vor AfD hat uns Stimmen gekostet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/gruene-angst-vor-afd-hat-uns-stimmen-gekostet/

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Talkshow von Anne Will

Psychologisierung des Ost-Wählers

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/psychologisierung-des-ost-waehlers/

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen... das übliche...)

ARD-Moderatorin Wiebke Binder sorgt mit AfD-Frage für Empörung

https://www.gmx.net/magazine/politik/wahlen/landtagswahlen/ard-moderatorin-wiebke-binder-sorgt-afd-frage-empoerung-33981828

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Wahlen im Osten

Anschwellende Empörung

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/anschwellende-empoerung/

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Nach den Wahlen: fünf Anmerkungen

von Götz Kubitschek

https://sezession.de/61545/nach-den-wahlen-fuenf-anmerkungen

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Wahlanalyse: Kleine-Hartlage im Gespräch

https://sezession.de/61548/wahlanalyse-kleine-hartlage-im-gespraech

 

(Nachlese zu den Landtagswahlen)

Notizen zur Sachsenwahl (2)

https://sezession.de/61551/notizen-zur-sachsenwahl-2

 

Thüringen-Wahl

„Lifeline“-Kapitän Reisch wirbt für Ramelow

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/lifeline-kapitaen-reisch-wirbt-fuer-ramelow/

 

Nur die Abgehängten wählen AfD? Die Wahrheit sieht ganz anders aus

https://www.derwesten.de/politik/sachsen-wahl-nur-die-abgehaengten-waehlen-afd-die-wahrheit-sieht-ganz-anders-aus-id226960227.html

 

Alice Weidel besucht Götz Kubitschek

Prima Klima in Schnellroda

http://www.pi-news.net/2019/09/prima-klima-in-schnellroda/

 

Diätenerhöhung im Abgeordnetenhaus

Bayernpartei empfiehlt Berlin Faultier als Landeswappen

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/bayernpartei-empfiehlt-berlin-faultier-als-landeswappen/

 

Bonn-Berlin: Regierungsmitarbeiter setzen auf Flugzeug statt Bahn

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/bonn-berlin-regierungsmitarbeiter-setzen-auf-flugzeug-statt-bahn/

 

(Klimaneutral...)

Fast gleichzeitig reisen die Kanzlerin und die Verteidigungsministerin in die USA - in zwei Flugzeugen. Nach SPIEGEL-Informationen gab es angeblich ein Platzproblem, aus der Opposition kommt scharfe Kritik.

https://www.gmx.net/magazine/politik/platzin-regierungsmaschine-34038366

 

Beweislastumkehr für Polizisten

Antidiskriminierungsgesetz: „Die Hauptstadt wird zum Tollhaus“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/antidiskriminierungsgesetz-die-hauptstadt-wird-zum-tollhaus/

 

(Feministische Christdemokratin)

Integrationsbeauftragte: Frauen sollen Hälfte der Plätze auf Wahllisten bekommen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/integrationsbeauftragte-frauen-sollen-haelfte-der-plaetze-auf-wahllisten-bekommen/

 

(Ein SPD-Licht)

Michael Roth

Europa-Staatsminister: „Deutschland ist der größte Nettogewinner der EU“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/europa-staatsminister-deutschland-ist-der-groesste-nettogewinner-der-eu/

 

Vorbild: Helmut Schmidt

Wegen Linkskurs: SPD-Mittelstandsbeauftragter wirft hin

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/wegen-linkskurs-spd-mittelstandsbeauftragter-wirft-hin/

 

Bundeshauptslum Berlin

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/bundeshauptslum-berlin/

 

Altparteien und Medien schäumen vor Wut

Husarenstück: AfD sitzt ungewählt in Fraktionsstärke im Erdinger Kreistag

http://www.pi-news.net/2019/09/husarenstueck-afd-sitzt-ungewaehlt-in-fraktionsstaerke-im-erding-kreistag/

 

Auflösung der Stasi-Unterlagenbehörde

Als ich meine eigene Akte sah

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2019/als-ich-meine-eigene-akte-sah/

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

(Zu Philipp Ruch und AfD)

Sonntagsheld (119) – Zweierlei Panzer

“Nach Dresden fahr’ ich nur auf Ketten!”

https://sezession.de/61543/sonntagsheld-119-zweierlei-panzer

 

(Zu Philipp Ruch und AfD)

Zentrum für politische Schönheit

Ruch fordert Ächtung und Ausgrenzung der AfD

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/ruch-fordert-aechtung-und-ausgrenzung-der-afd/

 

„Kampf gegen Rechts“

Grüne drängen auf „Task Force“ gegen Rechtsextremismus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/gruene-draengen-auf-task-force-gegen-rechtsextremismus/

 

Niedersachsen nimmt AfD und „Rechtsnationale“ ins Visier

Niedersachsens Polizei rüstet zum „Kampf gegen Rechts“ in den eigenen Reihen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/niedersachsens-polizei-ruestet-zum-kampf-gegen-rechts-in-den-eigenen-reihen/

 

Totalüberwachung: Der VS gegen Patrioten

https://www.einprozent.de/blog/verfassungsschutz/totalueberwachung-der-vs-gegen-patrioten/2473

 

Wahlkampf mit dem identitären Phantom

https://sezession.de/61587/wahlkampf-mit-dem-identitaeren-phantom

 

(Zu Ines Geipel...)

Der „innere Hitler“ der Ostdeutschen

von Heino Bosselmann

https://sezession.de/61568/der-innere-hitler-der-ostdeutschen

 

(Zu Grönemeyer... mal wieder Hetzparolen...)

Grönemeyer löst mit einem Aufruf in Wien Empörung aus

https://www.msn.com/de-de/nachrichten/panorama/gr%c3%b6nemeyer-l%c3%b6st-mit-einem-aufruf-in-wien-emp%c3%b6rung-aus/ar-AAHkoNX?li=BBqg6Q9

 

Grönemeyers Rede im Sportpalast-Stil (Heiko Maas findet´s erwartungsgemäß toll)

https://twitter.com/HeikoMaas/status/1173139512576360448

 

(Zu Grönemeyer...)

Sonntagsheld (121) – Boomer Herbert do it again!

Wenn der Faschismus wiederkehrt wird er sagen...

https://sezession.de/61585/sonntagsheld-121-boomer-herbert-do-it-again

 

(Zu Grönemeyer...)

„Keinen Millimeter nach rechts!“

Gebrüllte Haltung

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/gebruellte-haltung/

 

(links gleichgeschaltete und unfreiheitliche Kulturszene...)

Filmförderung

Treffen mit Meuthen: Künstler fordern Rücktritt von Hessen-Film-Chef

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/treffen-mit-meuthen-kuenstler-fordern-ruecktritt-von-hessen-film-chef/

 

(Linksliberale Mobbing-Meute)

Der Fall Hans Joachim Mendig

Protest des Mittelmaßes

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/protest-des-mittelmasses/

 

Hans Joachim Mendig nach Treffen mit AfD-Chef Meuthen entlassen

Deutsche Apartheid in hessischer Variante

http://www.pi-news.net/2019/09/deutsche-apartheid-in-hessischer-variante/

 

Das riskante Treffen mit Herrn M.

https://www.achgut.com/artikel/riskante_treffen_mit_herrn_m

 

(Mobbing und Berufsverbote in der real existierenden BRD)

Die neue Freiheit

Gefährliche Meinung: Berufliche Nachteile für den, der aus der Reihe tanzt

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/gefaehrliche-meinung-berufliche-nachteile-fuer-den-der-aus-der-reihe-tanzt/

 

Bundesbehörde stellt Berufstätige unter Generalverdacht

Berufstätige anfällig für rechtsextremistische Ansichten?

https://www.freiewelt.net/nachricht/berufstaetige-anfaellig-fuer-rechtsextremistische-ansichten-10078911/

 

Bundespräsident

„Antibürgerlich“: AfD weist Steinmeier-Kritik zurück

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/steinmeier-afd-ist-keine-buergerliche-partei1/

 

Linksradikale mobilisieren

Mit Klima-Protesten gegen den Kapitalismus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/mit-klima-protesten-gegen-den-kapitalismus/

 

Frankfurts Klima-Bewegung mit linksextremem Motto

„Fridays for Future“ wollen für Systemwechsel werben

https://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1444

 

Zehntausende beim Klimastreik: Mehr Protest als erwartet

https://www1.wdr.de/mediathek/video/sendungen/wdr-extra/video-zehntausende-beim-klimastreik-mehr-protest-als-erwartet-100.html

 

Zehntausende bei Massenprotesten

„Wir sind das jüngste Gericht!“: Klimastreik in München sprengt alle Erwartungen

https://www.merkur.de/lokales/muenchen/stadt-muenchen/muenchen-ort29098/klimastreik-muenchen-sprengt-alle-erwartungen-wir-sind-juengste-gericht-13011504.html

 

Scientists for Future

Linksextremistische U-Boote in einer totalitären Bewegung

http://www.pi-news.net/2019/09/linksextremistische-u-boote-in-einer-totalitaeren-bewegung/

 

Ermittlungen der Staatsanwaltschaft

Thüringer Landtag hebt Immunität von Linksfraktion-Chefin auf

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/thueringer-landtag-hebt-immunitaet-von-linksfraktion-chefin-auf/

 

(Linkspartei-Politikerin Martina Renner mit "Antifa"-Anstecker)

Rede im Bundestag

Lob für Kubicki nach Ordnungsruf wegen Antifa-Sticker

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/lob-fuer-kubicki-nach-ordnungsruf-wegen-antifa-sticker/

 

(Eine treffende Analyse zum Niedergang der Linken)

Wagenknecht, die »soziale Frage« und wir (6)

https://sezession.de/61571/wagenknecht-die-soziale-frage-und-wir-6

 

Selbstverharmlosung

von Götz Kubitschek

https://sezession.de/59584/selbstverharmlosung

 

(Mal wieder ein "Argumentationsleitfaden"... Mal wieder die Amadeu-Antonio-Stiftung...)

„KonterBUNT“

Per App gegen die rassistische Oma

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/per-app-gegen-die-rassistische-oma/

 

Sebastian Striegel (Grüne) ist Mitglied des Geheimdienst-Ausschusses

AfD verlangt Abberufung des „Zuwanderung bis zum Volkstod“-Politikers

http://www.pi-news.net/2019/09/afd-verlangt-abberufung-des-zuwanderung-bis-zum-volkstod-politikers/

 

Wir sind Insekten – das Ende der Duldung

von Martin Sellner

https://sezession.de/61594/wir-sind-insekten-das-ende-der-duldung

 

Gericht: BfV darf "Identitäre" nicht "gesichert rechtsextremistisch" nennen

https://www.welt.de/newsticker/news1/article200939190/Justiz-Gericht-BfV-darf-Identitaere-nicht-gesichert-rechtsextremistisch-nennen.html

 

Enquete-Kommission

Thüringen stellt Rassismus-Bericht vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/thueringen-stellt-rassismus-bericht-vor/

 

Rassismus? Eine Enquete-Kommission in Thüringen

von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/61612/rassismus-eine-enquete-kommission-in-thueringen

 

FDP: Union instrumentalisiert Tod von Walter Lübcke

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/fdp-union-instrumentalisiert-tod-von-walter-luebcke/

 

Christliche Serben hatten kein Verständnis für Protest gegen Islamkritiker

München: Belgrad-Fans greifen linke Demonstranten gegen BPE an

http://www.pi-news.net/2019/09/muenchen-belgrad-fans-greifen-linke-demonstranten-gegen-bpe-an/

 

Max-Brauer-Schule

Schulleitung muß Antifa-Werbung aus Hamburger Schule entfernen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/schulleitung-muss-antifa-werbung-aus-hamburger-schule-entfernen/

 

"Nicht so ernst genommen"

Rechtsextremist von CDU, SPD und FDP zum Ortsvorsteher gewählt

https://www.hessenschau.de/politik/npd-politiker-von-cdu-spd-und-fdp-zum-ortsvorsteher-gewaehlt,npd-ortsvorsteher-jagsch-100.html

 

CDU-Chefin will Wahl eines Ortsvorstehers von der NPD rückgängig machen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/cdu-chefin-will-wahl-eines-npd-ortsvorstehers-rueckgaengig-machen/

 

Kommunalpolitik

CDU Eilsleben beendet Zusammenarbeit mit der AfD

https://www.mdr.de/sachsen-anhalt/magdeburg/boerde/zusammenarbeit-cdu-afd-eilsleben-beendet-100.html

 

Gohrisch

Parteiloser Grünen-Gemeinderat kooperiert mit AfD: Empörung

https://www.gmx.net/magazine/regio/sachsen/parteiloser-gemeinderat-kooperiert-afd-partei-empoert-34012910

 

Gemeinderat in Sachsen Grünen-Politiker bildet mit AfD gemeinsame Fraktion

Ein Grünen-Kommunalpolitiker arbeitet in Sachsen mit der AfD zusammen. Die Partei fordert, das Bündnis rückgängig zu machen.

https://www.tagesspiegel.de/politik/gemeinderat-in-sachsen-gruenen-politiker-bildet-mit-afd-gemeinsame-fraktion/25011982.html

 

Affront für Landes-SPD

SPD kooperiert auf Rügen mit der AfD

https://www.welt.de/politik/deutschland/article200590212/Affront-fuer-Landes-SPD-SPD-kooperiert-auf-Ruegen-mit-der-AfD.html

 

(Sie wurden schnell von ihren "Genossen" zurückgepfiffen und mussten zu Kreuze kriechen)

Sassnitzer Stadtvertretung

SPD beendet Kooperation mit AfD auf Rügen

https://www.welt.de/politik/deutschland/article200677010/Sassnitz-SPD-beendet-Kooperation-mit-AfD-auf-Ruegen.html

 

Sachsen

Mit Stimmen der CDU: Erstmals Landrats-Stellvertreter der AfD

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/mit-stimmen-der-cdu-erstmals-landrats-stellvertreter-der-afd/

 

Öko-Konformismus

Politik geht durch den Magen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/politik-geht-durch-den-magen/

(Details dazu...)

https://bio-mare.com/biomare-informiert/transparenz/

 

Wagenknecht, die »soziale Frage« und wir (7)

https://sezession.de/61630/wagenknecht-die-soziale-frage-und-wir-7

 

(Mal wieder Gaga Jelpke)

Clankriminalität

Linkspartei-Politikerin warnt vor Stigmatisierung von Moslems

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/linkspartei-politikerin-warnt-vor-stigmatisierung-von-moslems/

 

("Auf dem fünften Platz, noch vor den Grünen, rangiert mit der Marxistisch-Leninistischen Partei Deutschlands (MLPD) eine Kleinstpartei. Seit 2002 erhielt sie mehr als 4,6 Millionen Euro Großspenden, davon mehr als drei Millionen Euro von einer einzigen Person.")

Rheinische Post: Weniger Spenden an politische Parteien

https://www.presseportal.de/pm/30621/4386653

 

Großspender der MLPD

Sieger im Kassenkampf

Jahr für Jahr kassiert die linksextreme Splitterpartei MLPD riesige Summen von privaten Einzelspendern. Warum ist das so? Geschichten über das revolutionäre Erbe.

https://www.spiegel.de/politik/deutschland/mlpd-die-grossspender-der-kommunisten-a-1069871.html

Beispiele:

https://www.rf-news.de/2018/kw50/auszubildende-spendet-80-000-euro-1

https://www.rf-news.de/2019/kw16/opel-arbeiter-spendet-60-000-euro-an-die-mlpd

 

Als ich Leninistin war

Von Liana Schütz

https://www.achgut.com/artikel/als_ich_leninistin_war

 

Berlin

Linke Netzwerke: Bündnis ruft zu Hausbesetzungen auf

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/linke-netzwerke-buendnis-ruft-zu-hausbesetzungen-auf/

 

(Zitat: "Der Ausschuss konnte die Heilbronner Tat allerdings nur eingeschränkt unter die Lupe nehmen. Da die Parlamentarier laut Gesetz lediglich Behördenhandeln mit Bezug zu Thüringen untersuchen dürfen, hatten sie nur bedingt Zugang zu Akten aus Baden-Württemberg. Erschwerend hinzugekommen sei der `erhebliche Umfang des Beweisthemas´. Die Abgeordneten können daher nach eigener Aussage `nur Anregungen zur Tataufklärung´ geben." Aufgrund dieser seltsamen Arbeitsweise kommt der Ausschuss zu seiner Bewertung, die natürlich gerne in der Presse reproduziert wird.)

NSU-Mord an Michèle Kiesewetter

Heilbronner Polizistin-Mord soll kein Zufall gewesen sein

https://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.aufklaerung-der-nsu-morde-untersuchungsausschuss-kiesewetter-war-kein-zufallsopfer.64065a51-59c9-486c-9c0a-d19c50c24f5d.html

 

Gerichtsbeschluss

Björn Höcke darf als "Faschist" bezeichnet werden

https://www.spiegel.de/politik/deutschland/bjoern-hoecke-darf-als-faschist-bezeichnet-werden-gerichtsurteil-zu-eisenach-a-1289131.html

 

("Antifa"-Agitation in der taz)

„Faschist“-Urteil zu AfDler Höcke

Stigmatisiert sie!

 

Ein Gericht hat entschieden, dass der Thüringer AfD-Chef Höcke „Faschist“ genannt werden darf. Auch Wähler trifft dieses Label – und das ist gut so.

von Fatma Aydenir

https://taz.de/Fatma-Aydemir/!a231/

 

Meißen

Fahrzeuge in Flammen: AfD Sachsen wird Ziel eines Brandanschlags

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/fahrzeuge-in-flammen-afd-sachsen-wird-ziel-eines-brandanschlags/

 

Berlin

Linksextremisten bekennen sich zu Brandanschlag auf S-Bahn

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/linksextremisten-bekennen-sich-zu-brandanschlag-auf-s-bahn/

 

„TuMaWat“-Aktionstage

Berlin: Polizei räumt besetztes Haus

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/berlin-polizei-raeumt-besetztes-haus/

https://twitter.com/Djeron7/status/1177905280975360000/photo/1

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

Nach Afrikabesuch

Papst Franziskus: Ausländerhaß ist eine Krankheit wie die Masern

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/papst-franziskus-auslaenderhass-ist-eine-krankheit-wie-die-masern/

 

Vereinte Nationen

Deutschland hat nach den USA weltweit die meisten Migranten

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/deutschland-hat-nach-den-usa-weltweit-die-meisten-migranten/

 

Familiennachzug: 91.000 Migranten kommen nach Niedersachen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/familiennachzug-91-000-migranten-kommen-nach-niedersachen/

 

Griechen wollen Tausende Flüchtlinge in Türkei zurückschicken

https://www.mdr.de/nachrichten/politik/ausland/griechenland-schickt-fluechtlinge-in-tuerkei-zurueck-100.html

 

Integrationskurse: Einwanderer sind immer weniger gebildet

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/integrationskurse-einwanderer-sind-immer-weniger-gebildet/

 

Neuer Flüchtlingspakt

Seehofer will jeden vierten aus Seenot geretteten Migranten aufnehmen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/seehofer-will-jeden-vierten-aus-seenot-geretteten-migranten-aufnehmen/

 

Bootsflüchtlinge: Mehrere EU-Länder einigen sich auf Verteilungssystem

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/bootsfluechtlinge-mehrere-eu-laender-einigen-sich-auf-verteilungssystem/

 

Sea-Watch

Rackete soll mutmaßliche Mörder nach Italien gebracht haben

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/rackete-soll-mutmassliche-moerder-nach-italien-gebracht-haben/

 

Einwanderung

Immer mehr Flüchtlinge kommen per Flugzeug

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/immer-mehr-fluechtlinge-kommen-per-flugzeug/

 

Nordrhein-Westfalen

Abgelehnte Asylbewerber: Stadt Werther scheitert mit Klage

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/abgelehnte-asylbewerber-stadt-werther-scheitert-mit-klage/

 

Halle/Westfalen

Überstellfrist endet am 14. September

Abschiebung gewaltsam verhindert: Familie weiterhin in Deutschland

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/abschiebung-gewaltsam-verhindert-familie-weiterhin-in-deutschland/

 

Illegale Hafeneinfahrt

Mission Lifeline ficht Geldstrafe für Eleonore-Kapitän Reisch an

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/mission-lifeline-fechtet-geldstrafe-fuer-eleonore-kapitaen-reisch-an/

 

Übergangsregelungen in Aussicht

Sicherer Hafen: Flüchtlingsorganisation lehnt libysches Angebot ab

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/sicherer-hafen-fluechtlingsorganisation-lehnt-libysches-angebot-ab/

 

Illegale Einwanderung

EKD will sich mit eigenem Schiff an Seenotrettung beteiligen

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/ekd-will-sich-mit-eigenem-schiff-an-seenotrettung-beteiligen/

 

Gerichtsprozeß in Sonthofen

Beim Kirchenasyl muß der Staat Härte zeigen

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/beim-kirchenasyl-muss-der-staat-haerte-zeigen/

 

Bremen

Flüchtlingsamt: Anklage gegen ehemalige Bremer Leiterin erhoben

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/fluechtlingsamt-anklage-gegen-ehemalige-bremer-leiterin-erhoben/

 

Hamburger SV

Möglicher Asylbetrug: Bezirksamt stellt Ermittlungen gegen Jatta ein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/moeglicher-asylbetrug-bezirksamt-stellt-ermittlungen-gegen-jatta-ein/

 

Hamburger SV

Fußballprofi Jatta nennt Asylbetrugs-Vorwürfe „Hexenjagd“

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/fussballprofi-jatta-nennt-asylbetrugs-vorwuerfe-hexenjagd/

 

Minderjährige Flüchtlinge: 40 Prozent lügen bei Altersangaben

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/minderjaehrige-fluechtlinge-40-prozent-luegen-bei-altersangaben/

 

(Zur Erinnerung)

Hessen: Rund-um-Versorgung für Minderjährige

Monatlich: 8.469 Euro für jeden unbegleiteten „Flüchtling“ (UMA)

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/monatlich-8-469-euro-fuer-jeden-unbegleiteten-fluechtling-uma/

 

Leistungen für Migranten

So rechnen Medien die Asylkosten klein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/so-rechnen-medien-die-asylkosten-klein/

 

Drei Viertel aller Syrer sind Hartz-IV-Empfänger

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/drei-viertel-aller-syrer-sind-hartz-iv-empfaenger/

 

(Deutschland als Siedlungsland für Jedermann)

„Postmigrantische Gesellschaft“

Soziologin: Wer Deutschland bewohnt, ist Deutscher

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/soziologin-wer-deutschland-bewohnt-ist-deutscher/

 

Dienstaufsichtsbeschwerde

Amt für Integration lehnt Bewerberin mit Kopftuch ab - Offenbacher Oberbürgermeister in der Kritik

https://www.op-online.de/offenbach/offenbach-kopftuch-debatte-oeffentlichen-dienst-stadt-schweigt-zr-12987422.html

 

Muslimbruderschaft : Die europäische Mission des politischen Islam

https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/muslimbruderschaft-die-europaeische-mission-des-politischen-islam-16379528.html

 

Blockiertes Asyldossier: Funkstille mit Eritrea

https://www.srf.ch/play/tv/rundschau/video/theke-toni-locher?id=b677287f-1d85-4d96-ad9f-f0b6a36a3bf5

 

Was will Herr Mohammed in Burgdorf?

Der Aussenminister von Eritrea, Osman Saleh Mohammed, feierte in der Schweiz mit seinen Landsleuten – die vor seiner Regierung geflüchtet sind.

https://www.bazonline.ch/schweiz/standard/was-will-herr-mohammed-in-burgdorf/story/16076411

 

Polizei kehrt Vorfall unter den Tisch - SPD Stadtrat will auswandern, wenn das die Zukunft ist

Sinsheim: Innenstadt durch türkischen Hochzeitskorso 30 Minuten blockiert

http://www.pi-news.net/2019/09/sinsheim-innenstadt-durch-tuerkischen-hochzeitskorso-30-minuten-blockiert/

 

Jagd auf dunkelhäutige Menschen

In Hessen beschießt Mann gezielt Ausländer mit einer Jagdzwille - Ein Verletzter

https://www.op-online.de/hessen/taunusstein-busbahnhof-schiesst-mann-zwille-auslaender-zr-12979986.html

 

Hamburger Stadtteil St. Georg

Gewalttaten: Über 70 Prozent der Verdächtigen sind Ausländer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/gewalttaten-ueber-70-prozent-der-verdaechtigen-sind-auslaender/

 

Bundeskriminalamt

Kriminelle Zuwanderer: Libanesen führen Statistik an

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/kriminelle-zuwanderer-libanesen-fuehren-statistik-an/

 

Dunkelhäutige Verdächtige

Serie von sexuellen Übergriffen hält Stuttgarter Polizei auf Trab

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/serie-von-sexuellen-uebergriffen-haelt-stuttgarter-polizei-auf-trab/

 

„Südländer“ vergewaltigt junge Frau in Rosenheim

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/suedlaender-mit-dunklem-teint-vergewaltigt-junge-frau-in-rosenheim/

 

Sachsen-Anhalt

Neunjährige vergewaltigt: Afrikaner zu fünfeinhalb Jahren Haft verurteilt

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/neunjaehrige-vergewaltigt-afrikaner-zu-fuenfeinhalb-jahren-haft-verurteilt/

 

Polizeieinsatz bei Einschulungsfeier

Heidelberg: Heile Welt mit Rissen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/heidelberg-heile-welt-mit-rissen/

 

Olfen

Kreisliga: Polizei ermittelt nach Schlägerei mit zwei Schwerverletzten

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/kreisliga-polizei-ermittelt-nach-massenschlaegerei-mit-zwei-schwerverletzten/

 

Niedersachsen

Gewalt im Fußball: Jugendliche prügeln 13jährigen krankenhausreif

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/gewalt-im-fussball-jugendliche-pruegeln-13jaehrigen-krankenhausreif/

 

Ausschreitungen im Düsseldorfer Rheinbad schwerer als angenommen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/ausschreitungen-im-duesseldorfer-rheinbad-schwerer-als-angenommen/

 

Ermordete Rentnerinnen

Opfer, die keinen interessieren

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/opfer-die-keinen-interessieren/

 

(Zitat: "Der Fluchtwagen gehört einem rumänischen Halter." Zigeunerjunge, Zigeunerjunge...)

Verfolgungsjagd von Köln nach Essen : Wer fuhr den BMW der minderjährigen Blitz-Einbrecher?

https://rp-online.de/nrw/staedte/koeln/koeln-minderjaehrige-diebe-wurden-auch-per-hubschrauber-verfolgt_aid-46190537

https://www.express.de/koeln/spur-fuehrt-nach-duisburg-nach-einbruch-in-koeln--polizei-sucht-sechsten-taeter-33238906

 

(Zigeunerjunge, Zigeunerjunge, er spielte am Feuer Gitarre...)

Mülheim

Vergewaltigung: Familie von Verdächtigen droht Abschiebung

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/vergewaltigung-familie-vom-verdaechtigen-droht-abschiebung/

 

Pößneck

Zwei Mädchen vergewaltigt: Polizei ermittelt gegen Afghanen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/zwei-maedchen-vergewaltigt-polizei-ermittelt-gegen-afghanen/

 

Düsseldorf

Polizei verhaftet Jugendliche wegen Gruppenvergewaltigung

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/polizei-verhaftet-jugendliche-wegen-gruppenvergewaltigung/

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Das Bauhaus . Entstehung eines extremistischen und unmenschlichen Architektur-Stils

https://www.youtube.com/watch?v=QpXFd01E1iE

 

Das Humboldt Forum: Glanz oder Graus?

https://www.ndr.de/kultur/gedankenzurzeit1432_page-2.html

 

Potsdam

Glockenspiel der Garnisonkirche abgeschaltet

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/glockenspiel-der-garnisonkirche-abgeschaltet/

 

Durchgeknallt

Von 18 bis 88: Wenn die barocke Potsdamer Garnisonkirche zum „Nazibau“ wird

https://philosophia-perennis.com/2019/09/18/von-18-bis-88-wenn-die-barocke-potsdamer-garnisonkirche-zum-nazibau-wird/

 

(Einseitige Medien und "rechte Gewalt"....)

Der Westen war kein Garten Eden

Der Osten regelt!? Teil I

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/der-osten-regelt-teil-i/

 

Deutsche Jugendliche in der Zange

Der Osten regelt!? Teil II

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/der-osten-regelt-teil-ii/

 

„Warum laßt ihr euch das alles gefallen?“

Der Osten regelt!? Teil III

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/der-osten-regelt-teil-iii/

 

Die neuen Bundesländer als Hoffnungsträger

Der Osten regelt!? Teil IV

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/der-osten-regelt-teil-iv/

 

Reuters Institute

Studie: Öffentlich-Rechtliche wenden sich vor allem an linke Zuschauer

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/studie-oeffentlich-rechtliche-wenden-sich-vor-allem-an-linke-zuschauer/

 

ZDF-Dokudrama über den Tag der Grenzöffnung

Die schlimmsten Erwartungen übertroffen

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/die-schlimmsten-erwartungen-uebertroffen/

 

(Zu Landtagswahlen und ZDF-Dokudrama zu Merkel)

Kaisers royaler Wochenrückblick

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/kaisers-royaler-wochenrueckblick-25/

 

Schmierenjournalismus antwortet auf Kritik an Hosenstallbeitrag

ARD: Wir wollten doch nur die Hände von Gottschalk zeigen

http://www.pi-news.net/2019/09/ard-wir-wollten-doch-nur-die-haende-von-gottschalk-zeigen/

 

Artikel zur „Klimakrise“

Manipulation bei Wikipedia: Wer Leugner ist, bestimme ich

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/manipulation-bei-wikipedia-wer-leugner-ist-bestimme-ich/

 

Meinungsfreiheit im Netz

Zensur ausgelagert

von Birgit Kelle

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/zensur-ausgelagert/

 

Überwachung im Internet

Hessen plant Meldesystem gegen „Hetze“ im Netz

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/hessen-plant-meldesystem-gegen-hetze-im-netz/

 

Hamburgs Justizsenator will europäisches NetzDG

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/hamburgs-justizsenator-will-europaeisches-netzdg/

 

Volksverhetzung bei „NightWash“

Napalmbomben auf Sachsen! Schlägt Komikerin im „Staatsfunk“ vor

https://19vierundachtzig.com/2019/09/08/napalmbomben-auf-sachsen-schlaegt-komikerin-im-staatsfunk-vor/

https://www.youtube.com/watch?v=GabKelDSnZQ

 

Netzfundstücke (27) – Diskussionsrunden, Black Metal

Plasberg, Maischberger, Illner und Will

https://sezession.de/61581/netzfundstuecke-27-diskussionsrunden-black-metal

 

hart aber fair

Einigkeit über Allgemeinplätze

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2019/einigkeit-ueber-allgemeinplaetze/

 

'Naziparolen, Pornografie': Stiftung Warentest zerlegt Kinderspiele

https://winfuture.de/news,111420.html

 

Nach Nazi-Vorwurf: Höcke bricht Interview mit ZDF-Redakteur ab – „Ich bin auch nur ein Mensch“

https://www.epochtimes.de/politik/deutschland/nach-nazi-vorwurf-hoecke-bricht-interview-mit-zdf-redakteur-ab-ich-bin-auch-nur-ein-mensch-a3003102.html

 

TV-Satiriker Böhmermann ist nun SPD-Genosse

https://www.gmx.net/magazine/politik/tv-satiriker-boehmermann-spd-genosse-34065248

 

Viva la libertá – die Arroganz der Manipulation

https://sezession.de/61565/viva-la-liberta-die-arroganz-der-manipulation

 

Der MDR und Wiebke Binder

Aus dem Gleichschritt geraten

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/aus-dem-gleichschritt-geraten/

 

(Zur Einseitigkeit öffentlich-rechtlicher Online-Kanäle, Beispiel funk)

FUNK´loch oder alles im grünen Bereich?

https://www.youtube.com/watch?v=plrd0wFMWIs

 

Neues Buch beschreibt den Relotius-Fälscherskandal in allen Details

„Ich fürchte, der SPIEGEL hat seinen Wesenskern verloren“

http://www.pi-news.net/2019/09/ich-fuerchte-der-spiegel-hat-seinen-wesenskern-verloren/

 

Frankfurt Nieder-Eschbach

Sexistische Kommentare: CDU-Mann tritt zurück

https://www.fnp.de/frankfurt/frankfurt-sexistische-kommentare-facebook-cdu-mann-tritt-zurueck-13029653.html

 

Nach MeToo-Vorwürfen

Plácido Domingo verlässt die New Yorker Metropolitan Opera

https://www.welt.de/kultur/article200898958/Nach-MeToo-Vorwuerfen-Placido-Domingo-verlaesst-die-New-Yorker-Metropolitan-Opera.html

 

Basketball

Nicht mehr zeitgemäß: Alba Berlin schafft Cheerleader ab

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/nicht-mehr-zeitgemaess-alba-berlin-schafft-cheerleader-ab/

 

Verein Deutsche Sprache

Hannovers Ex-OB Schostok ist „Sprachpanscher des Jahres“

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/hannovers-ex-ob-schostok-ist-sprachpanscher-des-jahres/

 

(Thomas Krüger etc....)

"Besonders anfällig für Rechtsextremismus"

Die schlimmsten Gefährder: Wähler und Berufstätige

http://www.pi-news.net/2019/09/die-schlimmsten-gefaehrder-waehler-und-berufstaetige/

 

(Der nächste "Rassismusvorwurf"...)

„Sauvage“

Rassismusvorwurf: Dior löscht Werbespot mit Johnny Depp

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/rassismusvorwurf-dior-loescht-werbespot-mit-johnny-depp/

 

(Zur political correctness...)

Sprachfindung

https://sezession.de/61554/sprachfindung

 

(Fordern kann jeder alles... Vor allem, wenn er weiß, was Jesus heute tun würde...)

Oberammergau Passionsspiele

Peta: Jesus soll auf E-Scooter in Jerusalem einrollen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/peta-jesus-soll-auf-e-scooter-in-jerusalem-einrollen/

 

Transportschiff widerrechtlich besetzt - Polizei stellt Strafanzeigen

Bremerhaven: „Klimaaktivisten“ blockieren Einfuhr von SUVs

http://www.pi-news.net/2019/09/bremerhaven-klimaaktivisten-blockieren-einfuhr-von-suvs/

 

(Verwunderung allenthalben... Nach möglichen Ursachen der Veränderung wird nicht gefragt...)

Zoo Krefeld muss Tiere durch Security vor Besuchern schützen

https://www.waz.de/region/niederrhein/zoo-krefeld-muss-tiere-durch-security-vor-besuchern-schuetzen-id226990253.html

 

Wenn Weisse Afrika retten wollen

https://www.nzz.ch/international/wenn-weisse-afrika-retten-wollen-ld.1508637?mktcid=nled&mktcval=102&kid=_2019-9-16

 

Aufregung in sozialen Medien

Flüchtlingliebe im KiKA: Malvina dichtet jetzt über Vergewaltigungen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/fluechtlingliebe-im-kika-malvina-dichtet-jetzt-ueber-vergewaltigungen/

 

„Miss Monopoly“

Frauenförderung beim Spieleabend

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/frauenfoerderung-beim-spieleabend/

 

Lincolnshire

Zu weiß und zu männlich: Feuerwehr tauscht Maskottchen aus

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/zu-weiss-und-zu-maennlich-feuerwehr-tauscht-maskottchen-aus/

 

„Creatable World“-Reihe

Mattel bringt „genderinklusive“ Barbie auf den Markt

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/mattel-bringt-genderinklusive-barbie-auf-den-markt/

 

Lesben und Schwule in der Union

Kramp-Karrenbauer bekennt sich zur „Ehe für alle“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/kramp-karrenbauer-bekennt-sich-zur-ehe-fuer-alle/

 

(Zur Gedankenwelt von Johannes Schneider, Redakteur von Zeit Online...)

Das Zauberwort „Rassismus“

von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/61573/das-zauberwort-rassismus

 

Political Correctness bringt Debatten an Unis zum Schweigen

https://www.welt.de/regionales/nrw/article200667684/Meinungsfreiheit-Was-darf-man-an-einer-Uni-sagen.html

 

„Jenaer Erklärung“

Wissenschaftler wollen Rassebegriff aus Forschung streichen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/wissenschaftler-wollen-rassebegriff-aus-forschung-streichen/

 

Der Rassebegriff in der Wissenschaft

Die Jenaer Erklärung auf dem Prüfstand

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/die-jenaer-erklaerung-auf-dem-pruefstand/

 

Erklärung Universität Jena Jenaer Forscher: Menschenrassen gibt es nicht

https://www.mdr.de/wissen/bildung/menschenrassen-gibt-es-nicht-100.html

 

Fußballbundesliga

Vorwurf rechte Gesinnung: Werder Bremen entfernt Skulptur

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/vorwurf-rechte-gesinnung-werder-bremen-entfernt-skulptur/

 

Liberal?

von Heino Bosselmann

https://sezession.de/61559/liberal

 

Unterwegs nach Varennes

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/unterwegs-nach-varennes/

 

„OK“-Handzeichen wird Haßsymbol

Erfolgreich getrollt

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/erfolgreich-getrollt/

 

SUV-Verbot? Die Hochzeit von Neiddebatte und Klimapanik

https://www.achgut.com/artikel/suv_verbot_die_hochzeit_von_neiddebatte_und_klimapanik

 

Düsseldorfer Umweltspur

Der Stau als Ausweg

https://www.welt.de/regionales/nrw/article199833698/Der-Stau-als-Ausweg.html

 

Proteste gegen IAA

"Die Party ist vorbei"

https://www.spiegel.de/wirtschaft/iaa-in-frankfurt-autoindustrie-die-party-ist-vorbei-a-1286867.html

 

IAA-Proteste

„Papa, was machen die hier?“ – „Die sind gegen Autos“ – „Auch gegen Porsches?“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article200341096/IAA-Die-sind-gegen-Autos-Auch-gegen-Porsches.html

 

#IAA2019: Aufmarsch der Autohasser (JF-TV Reportage)

https://www.youtube.com/watch?v=SDmYPcbK_8I

 

Kampf gegen das Auto

Utopische Verkehrspolitik und die Realität

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2019/utopische-verkehrspolitik-und-die-realitaet/

 

Klimaschutz

Erzbistum Bamberg läutet Glocken für „Fridays for Future“

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2019/erzbistum-bamberg-laeutet-glocken-fuer-fridays-for-future/

 

„Fridays For Future“

Der neue deutsche Kult

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/der-neue-deutsche-kult/

 

Wer steckt hinter Greta Thunberg?

https://www.youtube.com/watch?v=gWdMGaguyEQ

 

Klimastreik

Wer steckt hinter „Fridays for Future“?

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/wer-steckt-hinter-fridays-for-future/

 

UN-Klimagipfel

Thunberg droht: „Wir werden euch nicht davonkommen lassen!“

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/thunberg-droht-wir-werden-euch-nicht-davonkommen-lassen/

 

Gretas Apokalypse – und meine

von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/61597/gretas-apokalypse-und-meine

 

ARD-„Deutschlandtrend“

Mehrheit hält Klimaschutz für wichtiger als Wachstum

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/mehrheit-haelt-klimaschutz-fuer-wichtiger-als-wachstum/

 

Unternehmen

Flixbus verschenkt Freifahrten fürs Klima

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/flixbus-verschenkt-freifahrten-fuers-klima/

 

Klimastreik Schüler unter Druck - wer nicht mitmacht, hat ein Problem

https://www.berliner-zeitung.de/politik/meinung/klimastreik-schueler-unter-druck---wer-nicht-mitmacht--hat-ein-problem-33178602

 

Kinder an die Macht?

Alle fordern jetzt den großen Wurf in der Klimapolitik. Dabei gingen bisher alle großen Würfe voll daneben: Die Energiewende produziert mehr CO2 und weniger Strom, die E-Autos will keiner und zudem sind sie schmutzig, und Windräder sind verhasst. Hilft da immer mehr von demselben?

https://www.youtube.com/watch?v=e5fXbrdaQ2o&t=3s

 

(Erderwärmung war noch nicht stark genug...)

Klima-Aktivisten bleiben im Eis stecken

https://www.achgut.com/artikel/klima_aktivisten_bleiben_im_eis_stecken

 

Brief an die Vereinten Nationen

Aufruf von 500 Wissenschaftlern: „Es gibt keinen Klimanotstand“

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2019/aufruf-von-500-wissenschaftlern-es-gibt-keinen-klimanotstand/

 

Evangelische Kirche

Bedford-Strohm würdigt Leistungen Greta Thunbergs für den Klimaschutz

https://jungefreiheit.de/kultur/2019/bedford-strohm-wuerdigt-leistungen-greta-thunbergs-fuer-den-klimaschutz/

 

„Fridays for Future“, öffentlich-rechtlicher Rundfunk und Heidelberg

Kaisers royaler Wochenrückblick

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/kaisers-royaler-wochenrueckblick-27/

 

Klimapolitik

Merkels Audienz bei Greta Thunberg

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2019/merkels-audienz-bei-greta-thunberg/

 

Klima-Proteste

Die Guten werden immer radikaler

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2019/die-guten-werden-immer-radikaler/

 

Betrunkene Fahrer, Stolperfallen

Berliner wollen jetzt gegen E-Roller demonstrieren

https://www.berliner-zeitung.de/berlin/betrunkene-fahrer--stolperfallen-berliner-wollen-jetzt-gegen-e-roller-demonstrieren--33070526

 

Niedersachen

Grüne fordern Verbot von Luftballons

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/gruene-fordern-verbot-von-luftballons/

 

Schwedischer Forscher: Kannibalismus soll zukünftige Engpässe von Nahrung überwinden

Der Forscher Magnus Söderlund schlug kürzlich eine makabere Lösung vor, um den CO2- Ausstoß zu verringern: Anstatt frisch Verstorbene zu bestatten, könnte man ihr Fleisch zu Nahrungsmitteln verarbeiten.

https://www.epochtimes.de/wissen/forschung/schwedischer-forscher-kannibalismus-soll-zukuenftige-engpaesse-von-nahrung-ueberwinden-a3003151.html?utm_source=Meistgelesen&utm_medium=InternalLink&utm_campaign=ETD

 

Michael Mross (MMnews) im Gespräch mit Patrick Moore

Ex-Greenpeace-Chef packt aus

http://www.pi-news.net/2019/09/ex-greenpeace-chef-packt-aus/

 

Sarah Wagenknecht in der Bundestagsdebatte zum neuen Klimaschutzprogramm der Regierung

https://www.youtube.com/watch?v=EDZFQO3w-iU&feature=youtu.be&t=2100

 

(dazu ein Kommentar...)

Sonntagsheld (122) – Alle Wetter!

https://sezession.de/61628/sonntagsheld-122-alle-wetter

 

Ermittlungen gegen Greta-Hasser im Vogtland

https://www.freiepresse.de/vogtland/plauen/ermittlungen-gegen-greta-hasser-artikel10624070

 

Plädoyer für Wurstesser, Vielflieger, Autofans und andere Feinde unseres Planeten

https://www.achgut.com/artikel/plaedoyer_fuer_wurstesser_vielflieger_autofans_und_andere_feinde_unseres_pl

 

(Ein weiteres Buch von ergreifender Wichtigkeit aufgrund bedeutender Neuerkenntnisse...)

Schwieriges Erbe

Andreas Hansert hat über Offenbacher Kultur in der NS-Zeit geforscht

https://www.op-online.de/offenbach/offenbach-hessen-andreas-hansert-ueber-offenbacher-kultur-ns-zeit-geforscht-13059851.html

 

Vertrag von St. Germain

Demütigungen mit viel Detailreichtum

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2019/demuetigungen-mit-viel-detailreichtum/

 

Wege zur deutschen Einheit

Als die Macht der Mächtigen zerbröselte

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2019/als-die-macht-der-maechtigen-zerbroeselte/

 

 

 

lundi, 07 octobre 2019

Comment une superpuissance obsédée par les sanctions perd son statut

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Comment une superpuissance obsédée par les sanctions perd son statut

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com
 
Le président russe Vladimir Poutine a pris la parole hier à la réunion annuelle du Valdai Discussion Club à Sotchi. Une vidéo avec des traductions en anglais et des extraits de la transcription sont disponibles ici.

En ce qui concerne le système global, Poutine a fait une comparaison historique intéressante : Au XIXe siècle, ils se référaient habituellement à l'expression «concert des puissances». Le moment est venu de parler en termes de «concert» mondial de modèles de développement, d’intérêts, de cultures et de traditions où le son de chaque instrument est crucial, indispensable, essentiel et précieux, pour que la musique soit harmonieusement jouée, plutôt que dans une cacophonie de notes discordantes. Il est crucial de prendre en compte les opinions et les intérêts de tous les participants à la vie internationale. Permettez-moi de répéter que des relations véritablement mutuellement respectueuses, pragmatiques et, par conséquent, solides, ne peuvent être construites qu'entre États indépendants et souverains. La Russie est sincèrement attachée à cette approche et poursuit un agenda positif.

Le Concert de l’Europe était le système d’équilibre des pouvoirs entre 1815 et 1848, et de 1871 à 1914 : Une première phase du Concert de l'Europe, connue sous le nom de système du Congrès ou système de Vienne après le congrès de Vienne (1814-1815), était dominée par cinq grandes puissances européennes : la Prusse, la Russie, la Grande-Bretagne, la France et l'Autriche. [...] Avec les révolutions de 1848, le système de Vienne s’est effondré et, bien que les rébellions républicaines aient été maîtrisées, une époque de nationalisme a commencé et a culminé dans l'unification de l’Italie - par la Sardaigne - et de l’Allemagne - par la Prusse - en 1871. Le chancelier Otto von Bismarck a recréé le Concert de l'Europe pour éviter que de futurs conflits ne dégénèrent en de nouvelles guerres. Le concert revitalisé comprenait la France, la Grande-Bretagne, l'Autriche, la Russie et l'Italie, l'Allemagne étant la principale puissance continentale sur les plans économique et militaire.

Le Concert de Bismark a maintenu la paix pendant 43 ans, dans une Europe habituellement en guerre. Si Poutine veut être le nouveau Bismarck, je suis tout à fait d’accord.

Poutine a également fait une annonce plutôt extraordinaire :
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que Moscou aidait la Chine à mettre en place un système d'alerte contre les missiles balistiques. Depuis la guerre froide, seuls les États-Unis et la Russie disposent de tels systèmes, qui impliquent un ensemble de radars au sol et de satellites. Les systèmes permettent de détecter rapidement le lancement des missiles balistiques intercontinentaux. Lors d'une conférence sur les affaires internationales à Moscou jeudi, M. Poutine a déclaré que la Russie aidait la Chine à mettre en place un tel système. Il a ajouté que "c’est une chose très sérieuse qui améliorera radicalement la capacité de défense de la Chine". Sa déclaration a marqué un nouveau degré de coopération en matière de défense entre les deux anciens rivaux communistes qui ont développé des liens politiques et militaires de plus en plus étroits, tandis que Beijing et Washington ont sombré dans une guerre commerciale.

C’est aussi bon pour la Chine que pour la Russie. La Chine a immédiatement besoin d’un tel système car les États-Unis adoptent une attitude nettement plus belliqueuse à son égard.

Les États-Unis ont quitté le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire avec la Russie pour mettre en place une force de missiles nucléaires en Asie du Sud visant la Chine. Ils recherchent actuellement des pays asiatiques dans lesquels il pourrait installer de telles armes. La Chine utilise sa puissance économique pour empêcher cela, mais les États-Unis ont toutes les chances de réussir.

Alors que la Chine possède des armes performantes et peut se défendre contre une attaque de faible envergure, les États-Unis ont environ 20 fois plus d’ogives nucléaires que la Chine. Ils pourraient les utiliser dans une première frappe écrasante pour décapiter et détruire l’État chinois. Un système d’alerte rapide laissera à la Chine le temps de détecter une telle attaque et de lancer sa propre dissuasion nucléaire contre les États-Unis. Les systèmes d’alerte permettront donc de contrôler la capacité de première frappe des États-Unis.

Au cours des deux dernières années, la Russie et la Chine ont dévoilé des armes hypersoniques. À l’heure actuelle, les États-Unis ne disposent ni de telles armes ni d’un système de défense susceptible de les protéger.

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La Russie était suffisamment intelligente pour développer à la fois l’arme offensive hypersonique ultra-rapide et une défense contre elle. Via l’auteur Andrei Martyanov, nous apprenons qu’un communiqué de presse russe a été publié récemment : Traduction: Les équipes de combat du S-400, dans la région d’Astrakhan, ont organisé des exercices contre des missiles cibles hypersoniques "Favorit PM" et ont détruit toutes les cibles. La déclaration du service de presse du district militaire occidental a été annoncée. Les équipes des S-400 Triumphs provenaient des unités de défense aérienne de l'armée de l'air de Léningrad et de la défense aérienne du district militaire occidental. Et en quoi consiste ce complexe missile-cible "Favorit PM" ? Très simple, il s’agit d’une bonne vieille série de S-300 P profondément modernisée qui permet d’utiliser des missiles de type 5V55 dont les explosifs ont été retirés et qui sont capables de voler en manœuvrant à la vitesse de Mach 6, plus de 7 000 kmh. Ce sont de véritables armes antimissiles hyper-soniques et, évidemment, je n'ai aucune raison de douter de cela, le S-400 n'a eu que très peu de problèmes pour les abattre.

En plus du système d’alerte antimissiles, la Chine veut également avoir le système de défense aérienne et antimissile le plus performant. La Russie va faire une offre décente.

Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a parlé un jour plus tôt que Poutine. Son discours et les questions/réponses sont ici. La conversation portait principalement sur le Moyen-Orient et le ton de Lavrov était plutôt fâché lorsqu’il passa à travers une longue liste d’actions américaines malfaisantes dans la région et au-delà. Des remarques intéressantes ont également été faites sur la Turquie, la Syrie et l’Ukraine. Le passage le plus intéressant a été sa réponse à une question sur les sanctions américaines contre la Russie, que certains sénateurs souhaitent encore amplifier. Lavrov a dit : J'ai entendu dire que Marco Rubio et Ben Cardin sont deux membres du Congrès américain connus pour leur russophobie. Je ne pense pas que cela implique qu’ils ont la moindre capacité d'anticipation. Ceux qui ont une opinion politique plus ou moins réfléchie de la situation auraient dû se rendre compte depuis longtemps que les sanctions n'allaient pas dans le sens qu'ils souhaitaient. Je crois qu'elles ne fonctionneront jamais. Nous avons un territoire et des richesses qui nous ont été léguées par Dieu et nos ancêtres, nous avons un sentiment de dignité personnelle et nous avons également des forces armées. Cette combinaison nous rend très confiants. J'espère que le développement économique et tous les investissements réalisés et à venir porteront également leurs fruits dans un proche avenir.

Les États-Unis adorent infliger des sanctions à gauche et à droite, et l’administration Trump en a augmenté l’usage. Mais les sanctions, surtout les sanctions unilatérales, ne fonctionnent pas. Les États-Unis ne l’ont pas reconnu car ils n’ont jamais cherché à savoir si ces sanctions remplissaient leurs objectifs. Un rapport récent du Government Accountability Office [GAO]a révélé : Les agences du Trésor, de l’État et du Commerce s’efforcent chacune d’évaluer les effets de sanctions spécifiques sur les cibles. [...] Cependant, les responsables des agences ont évoqué plusieurs difficultés pour évaluer l’efficacité des sanctions dans la réalisation des objectifs politiques plus larges des États-Unis, notamment l’isolement des effets des sanctions des autres facteurs ainsi que l’évolution des objectifs de la politique étrangère. Selon les responsables du Trésor, de l’État et du Commerce, leurs agences n’ont pas elles-mêmes procédé à de telles évaluations.

Les États-Unis sanctionnent et sanctionnent à tour de bras sans jamais vérifier si les sanctions donnent les résultats escomptés. Les efforts visant à sanctionner la Russie ont sûrement eu des conséquences inattendues. C’est la raison pour laquelle l’alliance entre la Chine et la Russie s’approfondit chaque jour. Les États-Unis ont le privilège exorbitant de disposer de leur propre monnaie utilisée comme réserve internationale. La sanction des transactions en dollars américains est la raison pour laquelle les États-Unis perdent maintenant le dollar : L'entreprise russe Rosneft, a choisi l’euro comme monnaie par défaut pour tous ses nouveaux contrats d’exportation, y compris pour le pétrole brut, les produits pétroliers, les produits pétrochimiques et le gaz de pétrole liquéfié, selon des documents d’appel d’offres. La mise à l'écart des dollars américains, qui a eu lieu en septembre selon les documents d’appel d’offres publiés sur le site Web de Rosneft, devrait réduire la vulnérabilité de l’entreprise contrôlée par l’État face à de nouvelles sanctions potentielles des États-Unis. Washington a menacé d'imposer des sanctions à Rosneft pour ses opérations au Venezuela, une décision qui, selon Rosneft, serait illégale.

L’Iran a pris des mesures comparables. Il vend maintenant du pétrole à la Chine et à l’Inde dans les deux monnaies locales. D’autres pays en tireront certainement des enseignements et commenceront également à utiliser d’autres devises pour leurs achats d’énergie. Au fur et à mesure que les transactions en dollars diminuent, ils commencent également à utiliser d’autres devises pour leurs réserves de change.

Mais les États-Unis ne perdent pas leur statut financier, ni celui de seule superpuissance à cause de ce que la Chine, la Russie ou l’Iran ont fait ou font. Ils le perdent parce qu’il ont commis trop d’erreurs.

Les États qui, comme la Russie, ont fait leurs devoirs domestiques en tireront profit.

Moon of Alabama

Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone

Le pire des Premiers ministres britanniques

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Le pire des Premiers ministres britanniques

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Le pire des Premiers ministres du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ne s’appelle pas Boris Johnson. Chef du gouvernement de Sa Gracieuse Majesté depuis le 24 juillet dernier, l’élu de la circonscription londonienne d’Uxbridge et South Ruislip se démène dans un Brexit qui n’en finit plus. Ce n’est pas non plus l’« accident industriel » Theresa May, ni le travailliste Gordon Brown. Ce n’est même pas le belliciste menteur patenté à la solde des États-Unis Tony Blair ! C’est encore moins le conservateur John Major, la sociopathe carabinée Margaret Thatcher ou le tueur de masse en série Winston Churchill. Non, le pire des Premiers ministres de l’histoire britannique récente ne peut être que David Cameron.

David Cameron restera dans la postérité comme le principal responsable du désordre politique en cours outre-Manche. Soucieux de faire taire définitivement l’aile conservatrice anti-européenne et de marginaliser le national-mondialiste Nigel Farage, il soumet par référendum aux électeurs une question alambiquée sur la construction européenne. La victoire du Brexit, le 23 juin 2016, le déstabilise tellement qu’il démissionne moins d’un mois plus tard de toutes ses fonctions, y compris de son mandat de député de Witney. Il venait de comprendre que sa manœuvre retorse se retournait contre lui. En désertant le champ de bataille, à savoir les négociations épineuses de la sortie du Royaume-Uni de l’Union dite européenne, David Cameron pensait entreprendre une courte « traversée du désert » avant de revenir au pouvoir en homme providentiel des Tories. Raté ! Son calcul machiavélique s’est révélé vain.

Mais la plus grave faute de Cameron n’est pourtant pas le référendum; elle est bien plus ancienne. Le conservateur Cameron dirigea le Royaume-Uni de mai 2010 à juillet 2016. Il a la particularité d’avoir conduit un gouvernement de coalition entre 2010 et 2015. En effet, aux législatives de 2010, malgré le scrutin majoritaire uninominal à un seul tour, aucune majorité ne se dégage à la Chambre des Communes, premier indice d’une profonde désaffection des peuples des Îles britanniques envers leur Establishment pourri. Afin de renvoyer les travaillistes dans l’opposition, Cameron s’allie aux centristes libéraux-démocrates de Nick Clegg, promu vice-Premier ministre. L’entente gouvernementale torylib-dem dura toute la législature en dépit des inévitables frictions et contentieux, ce qui reste exceptionnel pour l’histoire politique britannique. Cette longévité étonnante revient à une loi votée en 2011 sur la pression des lib-dem, le Fixed-term Parliaments Act. Ce texte retire au Premier ministre le pouvoir discrétionnaire de dissoudre la Chambre des Communes pour le confier à l’assemblée elle-même par un vote à la majorité qualifiée des deux tiers.

Par cette loi, les libéraux-démocrates jouirent cinq années durant de leurs sinécures ministérielles. Or, en donnant au législatif le droit de se dissoudre, on constate que Boris Johnson est maintenant l’otage de Westminster avec le risque accru que le régime parlementaire britannique devienne à terme un régime d’assemblée, c’est-à-dire un système dans lequel le législatif à l’instar de la Convention française en 1792 – 1795 et de l’actuelle Confédération helvétique – commande un exécutif servile et dépendant.

La dissolution doit revenir à l’exécutif, soit au président dans un cadre plébiscitaire, soit au Premier ministre en tant que chef de la majorité parlementaire, ou, à la rigueur, au peuple lui-même par la voie référendaire. Incapable de former un gouvernement majoritaire, l’Israélien Benyamin Netanyahou l’a bien compris puisqu’il a demandé et obtenu de la Knesset nouvellement élue de se dissoudre aussitôt.

Face à une Chambre des Communes incapable de trancher entre un Brexit avec accord, un Brexit sans accord ou l’organisation d’un nouveau référendum, Boris Johnson devient la victime du piège involontairement tendu, huit ans auparavant, par David Cameron. Pour des motifs bassement politiciens, le pire des Premiers ministres britanniques a transformé ses successeurs en larbins plus ou moins dociles d’une clique politicienne attachée à ses privilèges.

Georges Feltin-Tracol.

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 141, mise en ligne sur TV Libertés, le 30 septembre 2019.

La fin de la civilisation européenne en Occident

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La fin de la civilisation européenne en Occident

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

Dans l’histoire des civilisations, il y a des marqueurs récurrents de déclin, de décadence, d’effondrement ou, mot sans doute préférable, d’entropie. Dans son livre sur la chute de la République romaine, David Engels, historien titulaire de la chaire d’histoire romaine à l’Université libre de Bruxelles, compare les diverses manifestations de cet effondrement à Rome avec ceux que l’on peut observer actuellement dans les pays de l’Union européenne (David Engels, Le Déclin, Edition du Toucan, 2013, disponible en livre de poche). Les similitudes entre ces deux mondes que tout sépare pourtant, les siècles mais aussi le degré de développement, sont assez frappantes. Nous retrouvons en effet, ici comme là, les mêmes indicateurs de déclin. En voici les principaux : 

  • Immigration

Dès 167 avant notre ère, des habitants de toute l’Italie voulant éviter l’impôt et profiter de la distribution de blé à bas prix convergent vers Rome. Ils sont rapidement rejoints par des esclaves, bientôt affranchis et faits « citoyens », des prisonniers de guerre et des immigrés, dont une foule de « Grecs » (en fait des Orientaux hellénisés). Rome est alors décrite comme un « abrégé de l’univers ». Pour Juvénal, les incendies, les disputes et les brigandages s’expliquent d’ailleurs par la présence de nombreux étrangers. L’identité culturelle de Rome semble menacée. David Engels observe une « reconfiguration radicale de la composition ethnique de l’environnement quotidien, induisant chez les autochtones un sentiment d’étrangeté face à la transformation d’un environnement créé par leurs ancêtres, et de plus en plus marqué par l’action de personnes venant d’autres horizons ». Il note que cette « reconfiguration » concerne aujourd’hui les pays de l’Union européenne.

  • Déconstruction de la famille et dérive des mœurs

Les cas de divorces se multiplient. La procédure est assouplie, le mariage devient une simple cohabitation et la séparation des conjoints, à l’initiative de l’homme ou de la femme, signe sa dissolution. David Engels note que la « liberté des mœurs » accompagne cette évolution. Divorces et adultères deviennent choses courantes, alors que le mariage, en tant qu’institution, recule. Le refus du mariage devient un mode de vie socialement ancré, voir philosophiquement légitimé dit Engels. Ce qui compte est le « bien-être personnel ». On se désintéresse de l’éducation des enfants, que l’on confie à d’autres. L’enfant est conçu comme une charge. Pétrone : « Ici personne n’élève d’enfants, car quiconque a des héritiers naturels n’est invité ni aux dîners ni aux spectacles. Il est exclu de tous les plaisirs, et vit obscurément parmi la canaille. Ceux au contraire qui n’ont jamais pris femme et n’ont point de proches parents, ceux-là parviennent aux honneurs suprêmes ». On croirait lire une description actuelle du phénomène « child free » !

  • Dénatalité et recul démographique

Alors qu’aux temps archaïques et classiques, la croissance démographique est « massive » (Engels), les auteurs romains notent un déclin phénoménal de la démographie. Cette baisse de la démographie reflète un désintérêt pour la conception et l’éducation des enfants. Tacite : « Oui autrefois, dans chaque famille, le fils d’une mère chaste était élevé non pas dans la chambre étroite d’une nourrice achetée, mais dans le sein et les bras d’une mère (…) Aujourd’hui, au contraire, aussitôt né, l’enfant est abandonné à je ne sais quelle servante grecque ». Tacite note que la multitude des esclaves (la population immigrée) croît sans mesure et que la population libre (les autochtones) diminue chaque jour. La pratique massive de la contraception et de l’avortement, qui connaissent une augmentation importante lors de la République tardive, expliquent en partie la dénatalité : « …sur un lit doré on n’a guère de femmes en couches, écrit Juvénal, tant sont efficaces les pratiques et les drogues qui rendent les femmes stériles et tuent les enfants dans le sein de leur mère ». 

  • Recul de la religion traditionnelle

La religion ancestrale est discréditée dans le même temps que les religions et philosophies étrangères pénètrent le corps social. Les croyances et traditions originelles, les cultes, les institutions religieuses séculaires déclinent et disparaissent. L’athéisme se répand, les mythes anciens sont moqués. On ne parvient plus à recruter suffisamment de prêtres, aussi la signification des rites est-elle bientôt oubliée. David Engels parle d’une « véritable crise d’identité de la religion romaine ». Les liens entre la religion traditionnelle et la République romaine se distendent et certains y voient la raison des crises, justes punitions divines résultant du déclin de la piété. La nature a horreur du vide : alors que la religion traditionnelle s’éteint, les cultes à des divinités étrangères prolifèrent. 

  • Recul de la culture autochtone

Rome devient une ville cosmopolite, une « assemblée populaire du monde », un monde entier comprimé en un seul endroit (Pline). Ici s’élabore une culture mondialisée qui aura de profonds effets sur le vécu identitaire des Romains de souche, des Romains qui deviennent lentement minoritaires dans leur propre ville (Engels). L’élite romaine s’hellénise et la population s’orientalise. Les partisans traditionnalistes doivent lutter pour que le latin garde toute sa place en tant que langue officielle à Rome et dans l’Empire. On cherche à imposer le « modèle latin » mais c’est finalement une culture gréco-romaine hybride qui l’emportera.  

On nous a souvent opposé que les dérèglements politiques, culturels, sociaux et sociétaux que nous observons dans le monde occidental, et que nous avons largement décrits dans ce blog, étaient la conséquence de la « modernité » et du « progrès », comme si ces changements s’inscrivaient logiquement dans une Histoire conçue de manière linéaire. La dénatalité, les replis démographiques, la déconstruction de la famille, l’effacement de la religion, les changements culturels, l’immigration, l’individualisme… s’expliquaient par notre degré de développement, la mondialisation et les révolutions dans les moyens de transport, les moyens de production, les moyens de communication ou les moyens d’information. Les dérèglements dont nous parlons ne seraient pas des dérèglements à proprement parler mais plutôt des adaptations sociales à un monde toujours plus technologique, connecté, ouvert, fluide et changeant. Ces dérèglements, qui n’en seraient pas, seraient donc la conséquence naturelle d’un monde ayant atteint un haut degré de civilisation. C’est pourquoi sans doute, faute de TGV, d’avions supersoniques, de téléphones portables, d’internet et de start-up, les dérèglements que nous observons ne se sont pas produits au XIXe ou au XVIIIe siècle. Le livre de David Engels fait voler en éclats ce mythe incapacitant : les Romains, déjà, sans avions, ni écrans, ont connu les mêmes symptômes de décadence que nous !

Les dérèglements observés par David Engels sont d’ailleurs également significatifs du monde juif du 1er siècle de notre ère (ou des civilisations amérindiennes du XVIe siècle). Ici, comme dans le monde romain, on constate une importante pénétration étrangère, une dérive des mœurs, un effondrement de la religion traditionnelle, un recul démographique, un affaiblissement de la culture hébraïque sévèrement remise en cause par des cultures étrangères… Dans ses écrits, l’historien juif Flavius Josèphe (né vers 37, mort vers 100), rend parfaitement compte de cette incontestable décadence hébraïque (nous y consacrerons plus tard un article). La réaction juive fut à la hauteur du défi posé : interdiction renouvelée du mariage avec des étrangers, condamnation à mort des hérétiques, rejet de l’hellénisme, élaboration d’une nouvelle religion (le judaïsme) faite d’obligations et d’interdictions touchant tous les domaines de la vie privée et publique (le Talmud comporte 613 « commandements »)… En bref, les dignitaires hébraïques vont contrecarrer l’entropie qui accable la société juive en affirmant une autorité toujours plus ferme, toujours plus liberticide et toujours plus totalitaire. Or, c’est exactement ce que David Engels observe à Rome.

En effet, à la République entrée en décadence succède « l’empire des Césars » autocratique. L’espace des libertés individuelles se réduit significativement (Engels parle de « désintégration de la liberté démocratique ») et le pouvoir se durcit, se faisant beaucoup plus contraignant. Le système impérial va ainsi établir et imposer une nouvelle religion civique, mélange de religion traditionnelle et de stoïcisme. De même, une nouvelle identité culturelle, alliant valeurs traditionnelles et valeurs hellénistiques, devient une norme garantie par le pouvoir. Désormais, le mariage est obligatoire pour tous les magistrats et l’infidélité conjugale est sévèrement punie. Le défaut de loyauté politique, culturelle ou religieuse n’est plus permis. On sait que les chrétiens, qui refuseront de souscrire à la religion civique ou de faire leur service militaire, en feront les frais. En bref, et en langage bobo, Rome est devenu un Etat « fasciste »… ce qui, dit au passage, lui a permis de tenir quatre siècles de plus.  

Pour David Engels, les pays de l’Union européenne, ne pourront survivre qu’au prix d’une telle évolution totalitaire (évolution qu’il pense d’ailleurs déjà amorcée). Cependant, dans son dernier ouvrage, écrit 6 ans après Le Déclin (Que faire ? Vivre avec le déclin de l’Europe, Blue Tiger Media, 2019), Engels estime qu’il est désormais trop tard et qu’il faut se préparer à l’effondrement prochain (« Préparez-vous » ; « Préparez-vous vite » dit-il), à moins de partir vivre avec sa famille dans un de ces pays de l’Est qui maintiennent vivace la culture européenne et chrétienne (lui-même s’est entre-temps établi en Pologne). 

Quoi qu’il en soit, nous devons constater que le couple indissociable immigration/pénétration de cultures étrangères précède, à Rome comme dans le monde juif (ou aux Amériques), le questionnement identitaire, l’affaiblissement culturel, les tensions ethniques et l’effondrement civilisationnel. Les mélanges de peuples et de cultures, comme l’ont très bien vu les textes vétérotestamentaires, provoquent le déclin des valeurs communes, le déracinement des individus, l’oubli des valeurs ancestrales, des tensions multiples et finalement l’effacement progressif du peuple souche. A Rome, comme dans le monde juif, l’effondrement suit et ne précède pas l’afflux migratoire et la désintégration identitaire.

A Rome et dans le monde juif, certes, mais qu’en est-il de notre monde ?

Le problème, lorsqu’on étudie l’Europe et notamment la France est que le déclin semble avoir commencé au XIXe siècle, c’est-à-dire avant et non pas après que s’impose le couple maudit immigration/pénétration de cultures étrangères. 

De nombreux esprits du XIXe siècle, parmi les mieux éclairés, ont parfaitement conscience du processus entropique qui commence. Louis de Bonald observe que la société post-révolutionnaire est par nature condamnée à la décadence puis à la destruction. Taine diagnostique une décadence française et une civilisation française plongée dans une « dissolution intime ». Il accuse la Révolution « française » d’en être à l’origine. Paul Bourget dans son Essai de psychologie contemporaine (1885) s’interroge sur les raisons qui expliquent la décadence en Occident. Le Déclin de l’Occident de Spengler sera publié en 1918, donc bien avant les premières vagues migratoires extra-européennes.

Si l’on regarde objectivement les faits, à partir notamment des indicateurs dégagés par David Engels, on trouvera effectivement l’apparition, timide au début, d’importants signes de déclin, et cela dès le XIXe siècle : dénatalité (c’est vrai pour la France, pas encore pour le reste de l’Europe), crise de la religion traditionnelle, crise de la famille, individualisme et dérive des mœurs (au sein de la classe dominante surtout), crise culturelle et identitaire… En bref, tout porte à croire que contrairement à ce que l’on observe dans le monde romain ou juif du 1er siècle, la décadence de notre civilisation a commencé avant et non après le choc culturel inhérent à l’arrivée massive d’étrangers. Mais ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain : une observation plus précise des faits nous confirmera cependant qu’il y a bien eu un choc culturel… mais paradoxalement sans arrivée de populations étrangères.

Les valeurs qui s’imposent en France puis en Europe à partir de 1789 ne doivent en effet pas être analysées comme des valeurs « politiques ». Ce sont à proprement parler des valeurs absolument culturelles et absolument identitaires, des valeurs qui traduisent une autre conception de la famille, une autre conception du religieux, une autre conception de l’appartenance, une autre conception de l’organisation de la société, une autre conception du rapport des hommes entre eux. Ces valeurs sont aussi éloignées des valeurs qui fondent la culture ancestrale européenne que ces dernières le sont des valeurs musulmanes par exemple. La déconstruction de la famille, l’amoindrissement des appartenances dissociées des identités, l’éradication du religieux, la destruction des communautés protectrices de l’individu face au pouvoir central, pour ne citer que quelques exemples, ont été culturellement aussi traumatisantes que l’aurait été par exemple l’islamisation de la société (voyez ici notre article sur l’ingénierie sociale républicaine ). Les révolutionnaires entendent « régénérer » la société française et cette régénération passe par l’affirmation totalitaire d’une sous-culture artificielle. Cette sous-culture, imaginée dans les cercles philosophistes du XVIIIe siècle, rejette Dieu, les traditions ancestrales et les groupes sociaux structurant la société globale. Elle impose des valeurs « universelles » qui, par la loi républicaine, se substituent aux valeurs spécifiques qui fondent la culture traditionnelle. Ces valeurs universelles organisent une société ouverte sur le monde et composée d’un agrégat d’individus dissociés, en lieu et place d’une société enracinée, organique et solidaire. Ce fut pire qu’un choc culturel : ce fut une rupture anthropologique !

Ce choc culturel causa une grave crise identitaire et prit notamment la forme, dès 1789, d’une guerre civile. On ne change pas impunément une culture millénaire. Si l’on reste dans le schéma déterministe présenté par David Engels, cette crise de la République « française » aurait du déboucher sur l’installation d’un régime dictatorial réalisant par la force une sorte de syncrétisme culturel plus ou moins acceptable pour l’ensemble de la population. Or c’est précisément ce que l’on observe avec l’arrivée au pouvoir de Napoléon Bonaparte ! 

Il est difficile de développer complètement sa pensée dans les pages d’un blog. Le format internet s’y prête mal. Nous allons cependant oser quelques suggestions que nous pourrons éventuellement approfondir par la suite.

En restant dans le schéma évolutif exposé par David Engels (crise ethnique et identitaire / effondrement / pouvoir autoritaire qui contrecarre le déclin par un syncrétisme culturel qui rassemble), nous pouvons considérer que les dirigeants français qui se sont succédés depuis la Révolution peuvent être classés en deux catégories : ceux qui ont cherché à surmonter les crises en  préservant la culture autochtone traditionnelle, et ceux qui ont alimenté les crises en privilégiant la sous-culture républicaine artificielle au détriment de la culture autochtone. Les premiers vont plutôt promouvoir un syncrétisme culturel qui associe la sous-culture philosophiste et la culture traditionnelle. Les seconds vont plutôt s’employer à purger la culture dominante des restes de culture traditionnelle.

Napoléon 1er, Napoléon III, le maréchal Pétain et le général de Gaulle font partie de la première catégorie. La plupart des autres dirigeants, pour ne pas dire tous, font partie de la seconde.  

Rappelons rapidement que Napoléon 1er assuma l’héritage révolutionnaire, donc la sous-culture qui en émane, mais a aussi renoué avec l’Eglise, reconnaissant le catholicisme comme la religion de la majorité des Français. Les symboles impériaux reprennent les images de la France éternelle, y compris la fleur de Lys. On sait aussi que la famille patriarcale redeviendra grâce au Code civil un des piliers de la société. Etc.

Pour de nombreux catholiques, Napoléon III combat les principes de la Révolution « avec une vigueur inconnue depuis cinquante ans » (Louis Veuillot). Le second empire défend la famille, la religion et la place du clergé dans la société française. Mais en contrepartie, le régime autoritaire ne remet pas en cause les principes juridiques et sociaux qui émanent de la révolution « française ».

Le maréchal Pétain a été investi des pleins pouvoirs par la République en débâcle. Les symboles républicains (drapeau tricolore, Marseillaise, 14 juillet) restent les symboles officiels du nouveau régime. L’héritage social, juridique et administratif de la IIIe République est intégré, bien que parfois infléchi. Le régime de Vichy réhabilite ainsi la famille, l’Eglise, les traditions ancestrales, le retour aux terroirs tout en combattant la dénatalité et en pénalisant l’homosexualité… 

Le général de Gaulle, républicain apparemment irréprochable, avait on le sait une politique directement inspirée du catholicisme social et n’hésitait pas à se référer à Dieu dans ses discours. Sa conception de la famille est traditionnelle, patriarcale et nataliste. Il n’hésite pas à évoquer devant les auditoires ce qui fit la France : les 20 siècles d’histoires, la culture particulière et l’identité nationale s’enracinant dans la Gaulle romaine et le christianisme. Il incarne la France éternelle sous les oripeaux de la république universelle. 

Il nous semble reconnaître chez ces quatre personnages controversés, souvent accusés d’incarner un pouvoir autoritaire, voire dictatorial, une volonté affirmée de syncrétisme culturel, mêlant sous-culture républicaine artificielle et culture autochtone traditionnelle. Leur objectif est clairement politique : assurer l’unité nationale, sortir des révolutions et des guerres civiles. Au contraire, l’action des autres dirigeants républicains, présidents fainéants pour l’essentiel, se limitera à refouler toujours davantage la culture autochtone hors de la sphère publique, jusqu’à effrontément réduire l’identité française aux valeurs de 1789 ou à prétendre sottement que « la culture française n’existe pas ».

Le césarisme romain aura prolongé de quatre siècles l’existence de Rome. L’intermittent césarisme français aura prolongé de deux siècles l’existence de la République. Le syncrétisme culturel inauguré par Auguste cédera devant le flot d’immigrés barbares qui se déversera dans l’Empire. De la même manière, le syncrétisme culturel inauguré par Napoléon, depuis cinquante ans abandonné par la classe dominante, est maintenant emporté par le flot grossissant d’immigrants extra-européens se déversant dans la République. Il est trop tard, David Engels a raison : aujourd’hui, même un hypothétique Etat « fasciste » ne retarderait pas l’inéluctable effondrement de notre civilisation…

Alors, on fait quoi ?

Antonin Campana

jeudi, 03 octobre 2019

Guerre civile en France : analyse des forces en présence

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Guerre civile en France : analyse des forces en présence

par Antonin Campana

Ex: https://echelledejacob.blogspot.com

 
Ce texte, signé Antonin Campana, est paru sur le site des Volontaires pour la France.
L’auteur sectorise sociologiquement la population de la France en 3 classes :
  • une classe dominante, autochtone, aisée, plutôt bobo, qui habite les grandes villes ;
  • une classe paupérisée, également autochtone, qui habite plutôt les zones rurales et à faible densité ;
  • et au milieu, une classe allochtone qui réside plutôt dans les banlieues des grandes métropoles.
Il faut connaitre les jeux de pouvoir entre ces 3 classes pour comprendre ce qui risque de se passer si la guerre civile éclate.

Cet article pertinent mérite d’être lu attentivement

En nous inspirant des analyses de Christophe Guilluy, nous observerons trois grandes « classes » sociales en France :
  • une classe dominante résidant dans les centres urbains
  • une classe allochtone résidant dans les banlieues
  • une classe populaire autochtone installée dans la France périphérique.
 
L’erreur de ceux qui pronostiquent la guerre civile est de ne considérer généralement que les autochtones et les allochtones et de faire disparaître de l’équation la classe des bobos urbains peuplant le centre des métropoles, classe, il faut le dire, en grande partie autochtone par son origine, mais largement étrangère par la sous-culture délirante qui lui donne son homogénéité. Dès lors, analyse et conclusions s’en trouvent largement faussées.

Cette classe dominante urbaine (enseignants, universitaires, journalistes, cadres, hauts fonctionnaires, artistes, juges… l’électorat incompressible d’un Macron, pour faire court) est en effet complètement déconnectée du peuple autochtone traditionnel, tel qu’incarné aujourd’hui par les Gilets jaunes. Le problème n’est pas uniquement social ou économique. Bien sûr, la classe dominante s’est enrichie grâce à la mondialisation et se prend à rêver d’un monde encore plus globalisé qu’il ne l’est, alors que la France périphérique s’est appauvrie et aspire à un retour à des frontières plus protectrices. Mais l’essentiel n’est pas là. En fait, le peuple autochtone originel s’est scindé en deux groupes qui ne se parlent pas, qui ne se connaissent pas, qui n’ont plus le même langage, qui n’ont plus les mêmes valeurs, qui se méprisent et qui sont entrés en opposition frontale dans de nombreux domaines.

En fait, ces deux groupes n’ont plus du tout le même regard sur les valeurs sociétales fondamentales grâce auxquelles une société gagne son homogénéité. La distance séparant la classe autochtone urbaine de la classe autochtone périphérique est désormais plus anthropologique que sociale à proprement parler. Dans la classe autochtone périphérique, on considère par exemple qu’un couple est naturellement constitué d’un homme et d’une femme. Dans la classe urbaine, on pense qu’un couple est la réunion de deux individus, quel que soit leur sexe. Dans la France rurale, la famille reste traditionnelle. Dans la France des métropoles, on valorise la famille LGBTQ+, voire le « trouple » (ménage à trois), qui est aujourd’hui très « tendance ». On a entendu parler de PMA et de GPA dans la France périphérique, mais c’est dans la France des métropoles qu’on les pratique. Dans la France périphérique, l’homosexualité est une bizarrerie. Dans la France des métropoles, c’est une banalité. Dans la France périphérique, l’immigré est un étranger. Dans la France des métropoles, l’immigré est un domestique. Dans la France périphérique, on est de quelque part. Dans la France des métropoles, on est de n’importe où. La France périphérique est contre l’immigration. La France des métropoles est no-border. La France périphérique voit des hommes et des femmes. La France des métropoles voit des genres. La France périphérique consomme de la viande. La France urbaine est vegan. La France urbaine admire l’art contemporain. La France périphérique le vomit. La France périphérique distingue des rôles sociaux masculin et féminin. La France urbaine indifférencie la femâle virile et le femâle fragile, la fake femme et le fake homme. La France urbaine veut sauver la planète. La France rurale veut sauver son emploi. La France urbaine adule Greta Thunberg. La France périphérique en rigole. Dans la France urbaine, les races n’existent pas. Dans la France rurale, on sait qu’un Bruno du Jura n’est pas un Setter anglais. Dans la France urbaine, la nation est surannée. Dans la France périphérique, la nation est une bouée…

Classe autochtone urbaine et classe autochtone périphérique vivent désormais en fonction de deux centres de gravité culturel complètement opposés. A ce point, cela n’était jamais arrivé dans notre histoire. Et pour cause : pour la première fois depuis le début des temps, une classe d’hommes composée de millions d’individus peut se payer le luxe inouï d’évoluer en fonction d’une réalité qui n’existe pas, sans en subir immédiatement la sanction. Deux univers parallèles se sont constitués dont l’un, composé d’une nébuleuse sectoïde émancipée des faits, repose entièrement sur la conviction plus ou moins implicite que le réel n’est qu’une construction de l’esprit. Il existe un espace où l’on peut croire qu’un homme peut vraiment devenir une femme, si tel est son choix. Que le quinquagénaire Mickaël Jackson était véritablement un enfant, puisqu’il le disait. Qu’un Malien peut vraiment devenir Français, par la vertu d’une simple décision administrative. Que l’immigration est vraiment une chance. Qu’il n’y a pas plus d’étrangers aujourd’hui qu’en 1930 ou que le « suprémacisme blanc » est le seul danger qui menace le « vivre ensemble ». Des gens croient véritablement tout cela ! Et le malheur veut que, pour l’essentiel, ces gens constituent la classe dominante.

La classe dominante vit dans une réalité fictionnelle mais assure néanmoins une domination sur le réel. La classe dominante domine : les lois qu’elle va établir vont traduire cette réalité fictionnelle, les décisions politiques et économiques qu’elle va prendre vont traduire cette réalité fictionnelle, le discours médiatique va traduire cette réalité fictionnelle… La domination dont il est question est en fait la domination de la fiction sur le réel : désormais, de par la loi et le politiquement correct, les hommes et les femmes n’existent plus, les nations n’existent plus, les peuples n’existent plus, les identités n’existent plus, les religions n’existent plus, les frontières n’existent plus, la culture française n’existe plus… La classe urbaine autochtone assure le règne de l’entropie généralisée. Elle déstructure le monde, le renvoie au chaos, alors que la classe autochtone vivant à la périphérie des métropoles lui oppose sans armes, arcbouté sur un réel démodé, une contre-entropie qui semble sans avenir.

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Mais il existe donc aussi une troisième « classe » : celle des étrangers qui peuplent les banlieues. Quelles sont les relations que cette classe entretient avec les deux autres ? On sait que la classe étrangère et la classe autochtone périphérique s’ignorent complètement. Leurs intérêts divergent trop, comme l’a montré l’épisode des Gilets jaunes. De plus, si ces classes se tolèrent pour le moment, elles ne s’aiment pas et ne se mélangent pas. Au contraire, la classe étrangère entretient avec la classe autochtone urbaine des rapports qui, objectivement, apparaissent comme beaucoup plus « symbiotiques ».

D’une part, les habitants des banlieues constituent l’essentiel de la domesticité de la classe dominante urbaine. C’est dans ce vivier humain que la classe dominante va chercher à bas prix les nounous pour ses enfants, le personnel nécessaire à l’entretien de ses propriétés (concierges, femmes de ménage, gardiens…), mais aussi les chauffeurs de taxi ou de VTC, les vigiles, les conducteurs de bus ou de métro, les serveurs de restaurant, les assistantes aux personnes âgées, le personnel des hôtels, les manutentionnaires, les épiciers, etc.

D’autre part, et en échange, la classe dominante assure à la classe étrangère, par le détournement de fonds prélevés sur la France périphérique, le versement régulier d’allocations et de subventions diverses. De plus, par les lois qu’elle vote, la classe dominante assure à la classe étrangère son installation définitive sur le territoire national et la criminalisation de tous ceux qui remettraient en cause cette installation. Ajoutons que les juges de la classe dominante font preuve d’une clémence toute particulière pour la racaille et que l’économie parallèle des banlieues, basée sur le trafic de drogue, n’est jamais sérieusement combattue, ce qui permet de maintenir le statu quo symbiotique.

Cependant, l’importance du petit personnel immigré astreint au service de la classe dominante ne peut justifier à lui seul les cadeaux faramineux (en termes de milliards déversés, de lois pro-immigrés et antinationales, de traitement laxiste de la délinquance, d’acceptation d’une économie parallèle basée sur les trafics en tous genres…) consentis par cette classe à la classe étrangère. En fait, cette « générosité » fait partie du « deal » et ne peut être comprise que si on la rapproche d’autres mesures avantageuses concédées aux allochtones.

Ainsi, la classe dominante a aussi pris un ensemble de mesures favorisant l’entrée massive des immigrés dans la fonction publique (mesures pudiquement baptisées « prise en compte de la diversité de la société française dans la fonction publique », avec à la clé un « label diversité » pour les administrations, des « allocations pour la diversité », une aide ciblée aux concours de la fonction publique, une diminution des exigences desdits concours et une « discrimination positive » qui s’assume, etc.). L’objectif déclaré, les sites gouvernementaux ne s’en cachent pas, est que les allochtones constituent à terme une part significative du personnel de toutes les administrations et institutions étatiques. S’il vous arrive de fréquenter un peu mairies, préfectures, conseils généraux, hôpitaux… vous vous êtes assurément rendu compte du changement ethnique dans la composition du personnel en place. Nous avions déjà indiqué (ici) que l’Etat avait fait sécession du peuple autochtone et qu’il s’était mué en une sorte de mécanique apatride au service des intérêts de la classe dominante. Nous avions souligné que le Grand Remplacement n’aurait pas pu se faire sans son concours actif. La présence en son sein d’allochtones de plus en plus nombreux indique qu’il n’y aura pas de retour en arrière. Définitivement, l’Etat n’est plus nôtre.

Plus particulièrement, on observe que la classe dominante change de plus en plus rapidement la composition des institutions exerçant la violence ou qui sont susceptibles de l’exercer. Ainsi de la police et de l’armée, activement engagées « contre la discrimination » dans le recrutement.

En 2010, selon une enquête de l’INED, 20% des policiers étaient issus de l’immigration. Combien sont-ils aujourd’hui ? Il est difficile de le savoir. Selon les études, il apparaît que la « diversification ethnique » s’opère par le bas (brigades de police secours, BAC…). Au contraire, la féminisation de la police s’opère par le haut. En 2015, 24,7% des commissaires de police étaient des femmes ainsi que 24.2% des officiers de police. Cette féminisation correspond très exactement aux conceptions sociétales de la classe urbaine dominante, qui considère par ailleurs que les femmes ainsi « libérées » soutiendront naturellement le système qui les a promues socialement au détriment du mâle blanc.

Le même phénomène s’observe dans l’Armée. Les allochtones forment une part grandissante au niveau des hommes du rang et des sous-officiers. Il est néanmoins très difficile d’en estimer le nombre exact. En 2005, selon une enquête menée par Christophe Bertossi de l’Institut français des relations internationales (IFRI), les musulmans composaient entre 10 et 20% de l’armée de la République. Sur les 88 soldats morts en Afghanistan et les 22 soldats morts au Sahel (mars 2018), 14 au moins sont allochtones, du grade de 1ere classe à celui de capitaine (JDD). Cela nous donne une idée très approximative de la proportion d’allochtones dans les unités combattantes (13%), même si cette proportion peut être faussée par le refus de certains musulmans de servir en Afghanistan contre d’autres musulmans. A noter, pour Marlène Schiappa, que la parité n’a pas été respectée puisqu’aucune « soldate » n’a été tuée en Afghanistan ou au Sahel. Les femmes représentent pourtant 15,5 % des effectifs (23% dans l’armée de l’Air), et 7,8 % des officiers et officiers généraux. Cela n’est assurément pas suffisant. Aussi le ministre de la Défense, Florence Parly, a annoncé un « plan mixité » destiné à corriger cette anomalie insupportable.

La volonté affichée et revendiquée de « diversifier » ethniquement, de féminiser et même d’ouvrir aux transsexuels et aux homosexuels les portes de la police et de l’armée traduit certes les délires idéologiques de la classe dominante urbaine (féminisme, genrisme, transexualisme, antiracisme, refus du réel…) mais exprime surtout un désir d’évincer, autant que faire se peut, les autochtones issus de la France périphérique : ce qui est visé ici est évidement le mâle blanc hétérosexuel et chrétien !

On pourra objecter que les mâles blancs en question, policiers et CRS surtout, ont jusqu’à présent parfaitement fait leur travail de larbins au service de la classe dominante. Encore une fois, l’épisode des Gilets jaunes est là pour le prouver. D’autre part, s’il fallait une preuve supplémentaire, ces policiers sécurisent parfaitement les quartiers où habitent leurs maîtres, au détriment des quartiers où ils habitent eux-mêmes. Le fait que la classe dominante les remplace en partie par des gens issus des minorités est donc hautement significatif. D’une part, cela montre que les maîtres n’ont plus une confiance excessive en leurs larbins autochtones issus de la France périphérique. Il se pourrait, se disent-ils, que, dans une situation ethnique et sociale trop détériorée, ces autochtones aliénés retrouvent leur dignité et par la même occasion le sentiment de fidélité à leur classe. Il ne faudrait pas que la violence de ces dépositaires de l’autorité se retourne alors contre la classe dominante responsable de cette situation. Métisser, féminiser et rendre LGBTQ compatible la Police, la Gendarmerie, l’Armée et l’Etat en général est une bonne manière de neutraliser définitivement ces institutions. D’autre part, s’appuyer sur les minorités et faire de leurs membres des sortes de harkis au service du Système, Système dont par ailleurs ils profitent en retour, pourrait s’avérer un bon calcul pour neutraliser et marginaliser un peu plus cette classe autochtone populaire qui à l’évidence est considérée par la classe dominante comme LA classe dangereuse.

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Quoi qu’il en soit, ce mouvement de reflux des autochtones de la France périphérique au profit des minorités ethniques et sexuelles, mouvement organisé et conduit par les autochtones de la classe dominante urbaine, traduit une guerre menée par la France des métropoles contre la France périphérique. Une guerre que cette dernière est en train de perdre. La classe dominante a choisi les étrangers contre le peuple autochtone qui a construit ce pays. De là ces discours alambiqués sur l’islamisme qui ne serait pas l’islam, de là le laxisme judiciaire, de là la criminalisation de l’islamophobie : il s’agit de courtiser l’étranger pour s’en faire un allié. De là aussi la rigueur judiciaire envers les autochtones, de là la christianophobie à peine voilée, de là la culpabilisation de l’autochtone à travers la falsification de son histoire, de là la réduction de la culture européenne au racisme : il s’agit bien d’avilir, et l’histoire nous apprend que l’avilissement précède toujours la destruction.

Si l’on accepte cette description objective d’une classe dominante qui domine, d’une classe étrangère dont l’expansion est organisée par la classe dominante et d’une classe autochtone dont le reflux est lui-aussi organisé par cette classe, alors il faut conclure que la classe dominante est en guerre contre la classe autochtone. Et il faut admettre que dans cette guerre à mort, la classe dominante se sert de la classe allochtone contre les autochtones qu’elle trahit et sacrifie.

Le choix absurde de la classe dominante de se servir de la classe étrangère pour affaiblir le peuple autochtone découle de la réalité fictionnelle et de l’univers parallèle, hors du champ du réel, dont nous parlions plus haut : les bobos urbains croient vraiment, pour reprendre une expression de Bernard Lugan, que l’Africain est un Européen pauvre à la peu noire ; ils croient vraiment qu’une femme est un homme sans pénis ni testicules ; ils croient vraiment que l’islam est une religion de paix et d’amour ; ils croient vraiment que les sexes sont fluides ; ils croient vraiment au droit de choisir son genre ; ils croient vraiment que le mâle blanc est un « oppresseur raciste, sexiste et homophobe » qui empêche le « vivre ensemble » ; ils croient vraiment que l’islam et les mentalités africaines sont compatibles avec les valeurs LGBTQ+ ; ils croient vraiment que tout ce passera bien et que les allochtones incorporés dans leur police ou leur armée seront des harkis aussi fidèles que le sont leurs femmes de ménage africaines ! Bien sûr, ils commettent une lourde erreur. Leur univers parallèle est aussi entropique qu’il est contrenature et par avance condamné. La négation du réel ne peut durer qu’un temps. La classe dominante s’en apercevra bientôt et, sauf pour ceux qui sont au sommet de la pyramide, il sera alors trop tard pour sauver sa peau.

Quelle forme prendra le retour au réel ? Tôt ou tard les rapports de force s’inverseront. La classe populaire autochtone paraît incapable de se rassembler et de s’organiser. Pour le moment, elle ne compte pas. Si elle ne réagit pas rapidement, elle est sans doute condamnée. Par contre, la montée en puissance de la classe allochtone paraît inexorable. Quand le réel resurgira, les évènements commenceront. Il est probable que les allochtones investiront d’abord les métropoles où se concentrent les richesses et les principaux organes du pouvoir. Les anciens maîtres de la classe dominante auront alors tout loisir de réciter à leurs anciens esclaves les maximes de Greta Thunberg ou de leur expliquer que la sexuation des êtres humains est une pure construction sociale. La violence, les viols et les égorgements feront instantanément voler en éclats toutes ces sottises. Ce retour au réel sentira le sang, la pisse et les larmes. Pour ma part, pour ces gens, je ne lèverai pas le petit doigt. Ce monde sera leur monde, leur chose.
Qu’ils profitent à leur tour, mais dans la vraie vie cette fois, du vivre ensemble qu’ils nous ont imposé.
Comme le disent les publicités stupides dont ils nous abreuvent : « Enjoy ! ».

Antonin Campana
Source

mercredi, 02 octobre 2019

La Crimée: cinq années après les événements

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La Crimée: cinq années après les événements

Ex: https://www.zeit-fragen.ch

Développement – histoire – contexte

rt. Il y a cinq ans, en février 2014, la politique américaine d’encerclement de la Russie a culminé dans un coup d’Etat organisé sur le Maïdan à Kiev. L’objectif géostratégique d’intégrer l’Ukraine dans la sphère de pouvoir occidentale et, en même temps, de pouvoir stationner des troupes de l’OTAN directement à la frontière russe fut atteint grâce à cette opération clandestine. Peu après, la Crimée s’est séparée de l’Ukraine suite à un référendum pour rejoindre la Fédération de Russie.


Bien avant cela, la promesse de l’Occident – de ne pas avancer militairement davantage vers l’Est suite à l’effondrement du Pacte de Varsovie – fut rompue. Les opérations secrètes menées aux abords de la Russie et qualifiées de «révolutions de couleur», notamment celles ayant eu lieu à Tbilissi en 2003, à Kiev en 2004, à Bichkek en 2005 ou à Minsk en 2006, sont désormais clairement classées comme telles.


Comme nous le savons aujourd’hui, le coup d’Etat de Kiev en 2014, décrit dans les principaux médias occidentaux comme une protestation «justifiée», avait également été fomenté longtemps à l’avance. Ce n’est plus un secret que l’argent et le personnel de Washington ou des services alliés ont rendu ce coup d’Etat possible. Il est également largement connu que tout accord de paix entre l’Occident et la Russie est activement entravé et qu’on tente actuellement de mettre le pays à genoux par un boycott économique radical.


Dans les milieux d’affaires européens, il est rapidement apparu que le durcissement des sanctions économiques causent, d’une part, d’immenses dommages à l’économie européenne elle-même et, d’autre part, favorisent une coopération économique et militaire plus approfondie entre la Russie, la Chine et l’Inde – ce qui n’est pas vraiment dans l’intérêt de l’économie européenne.


La population de l’Ukraine est la grande perdante dans ce processus. Le bon fonctionnement du commerce avec la Russie a été interrompu, le transit lucratif de gaz de la Russie vers l’Europe occidentale a cessé, et le pays est appauvri par une politique corrompue dirigée par des oligarques, malgré sa richesse en matières premières et en bonnes terres arables.


Suite au coup d’Etat à Kiev, la Crimée s’est séparée et a rejoint la Russie. Ce détachement volontaire de l’Ukraine et le nouveau lien avec la Russie suite à un vote populaire (participation d’environ 80% des électeurs, accord de 95,5% des voix) sont toujours et encore présentés dans l’officiel langage occidental comme «annexion» par la Russie.


Le gouvernement russe ne pouvait accepter que la péninsule de Crimée «offerte» par  Khrouchtchev» à la République soviétique d’Ukraine en 1954, ne lui soit arrachée des forces occidentales. L’important port militaire de Sébastopol avec ses bâtiments de guerre, ses chantiers navals et son accès libre de glace fait partie de la zone centrale russe et demeure d’un intérêt vital pour le pays. Jusqu’à présent, la Russie avait été en mesure de continuer à exploiter le port maritime grâce à des contrats de location avec l’Ukraine. Mais déjà en 2013, avant le coup d’Etat du Maïdan, un département de la marine américain avait demandé des contrats de construction à Sébastopol – évidemment pas pour la construction de foyers pour enfants. Mais de l’avis des médias occidentaux, la Russie est toujours présentée comme la cause du conflit.


Les auteurs Ralf Rudolph et Uwe Markus ont publié l’ouvrage «Die Rettung der Krim» [Le sauvetage de la Crimée], une publication offrant une vision à la fois factuelle et fondée du prétendu «conflit de Crimée» et corrigeant l’image irréelle de la Russie.

 
 

rettungkrim.jpgLes auteurs accompagnent le lecteur à travers l’histoire de la sécession de la Crimée. On apprend un tas de choses sur les contextes historique, politique et économique de cette région. Comme les auteurs ont également de bonnes connaissances en histoire militaire, le lecteur est introduit dans les contextes géopolitiques. La constante politique d’encerclement de la Russie par les Etats-Unis, fortement guidée par leurs propres intérêts économiques, est présentée avec de nombreux faits, comme dans le différend sur les gazoducs dans la région de la mer Noire. Le bouleversement politique en Macédoine de 2016 apparaît soudainement sous un jour totalement nouveau. Le facteur décisif n’était pas les conflits internes, mais la construction prévue d’un gazoduc par un consortium dirigé par l’entreprise russe Gazprom via les Balkans vers l’Autriche.


Le lecteur apprend en détail comment le gouvernement russe a réussi, en quelques mois seulement, à approvisionner la Crimée malgré le blocus économique en violations du droit international imposé par l’Ukraine (interdiction des importations d’eau, de denrées alimentaires, de gaz, de pétrole et d’électricité). Il ne faut pas oublier que le boycott occidental initié par les Etats-Unis, toujours en vigueur, touche en premier lieu la population civile.


Dans un chapitre vers la fin du livre, le lecteur apprend que la Crimée est un lieu de vacances international très prisé avec de nombreux sites historiques.     •

Rudolph, Ralf; Markus, Uwe. Die Rettung der Krim. Phalanx. 2017. 237 p.; Contacts: www.phalanx-verlag.de ou markus-berlin@t-online.de

(Traduction Horizons et débats)

mardi, 24 septembre 2019

Moldavie, la virgule euro-russe Conférence de Iurie Rosca et Robert Steuckers

Conférence de Iurie Rosca et Robert Steuckers

moldaviedrapeaucarte.jpgAncien vice-premier ministre de Moldavie, journaliste et éditeur, Iurie Rosca est le principal coordinateur des colloques eurasistes de Chisinau, qu’il présente comme un anti-Davos. Persécuté par les oligarques qui dirigent son pays, il avait été menacé en 2018 d’une peine de 7 ans de prison. C’est donc un authentique dissident anti-mondialiste que l’équipe d’ER Lille accueillait le samedi 23 mars prochain pour une rencontre avec le linguiste belge Robert Steuckers sur le rôle géopolitique de la « Moldavie, la virgule euro-russe ».

Nous vous proposons aujourd’hui ces conférences en vidéo.

Première partie: Introduction de Robert Steuckers

Deuxième partie: conférence de Iure Rosca