Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 06 février 2019

Gilets jaunes, démocratie et société de consommation

casque.jpg

Gilets jaunes, démocratie et société de consommation

Patrick Parment

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

La crise ouverte par les gilets jaune, c’est au fond la crise de la démocratie et de la société de consommation. Ce n’est vraiment pas un hasard si, soudain, les peuples européens prennent conscience qu’une société dominée par les marchés financiers mènent tout droit au néant. Cette société d’abondance (factice !) a généré toutes les dérives possibles  au point d’être devenue totalement schizophrénique : de la cause des femmes au gender en passant par la glorification des minorité sexuelles. En un siècle d’existence  nos démocraties ont détruit tout ce qu’avait construit le génie de nos ancêtres qui ne vivaient pas dans une société d’abondance mais bien dans une société du manque, voire de la pénurie. Leur génie tient tout entier dans ce que nous appelons aujourd’hui notre patrimoine.

Mais ces sociétés d’hier reposaient sur une hiérarchie sociale bien ordonnée et sur un socle familial fort, c’est-à-dire où les rôles de chacun étaient définis. Cette société traditionnelle n’était pas pour autant figée et l’ascenseur social permettait toutes les audaces (on pense aux bourgeois si bien décrits par Molière). Nos ancêtres n’étaient pas malheureux, ils étaient économes au sein d’une société qui avait pour avantage majeur de leur offrir un avenir.

Aujourd’hui, nous vivons au sein d’une prison libertaire et individualiste où l’on a fait sauter tous les verrous qui scellaient nos sociétés traditionnelles.  Hier encore, nos ancêtres étaient liés par une communauté de destin, aujourd’hui on parle de destin individuel au sein d’une société d’abondance qui obère tout avenir.  Qu’est-ce que l’avenir quand on a tout ? Et à quoi sert-il d’être milliardaire au sein d’une telle société quand l’argent n’a d’autre finalité que lui-même.  Peut-on décemment comparer les Bill Gates, Bernard Arnault et autres Pinault à Laurent de Médicis, dit le Magnifique ? Bien sûr que non. D’ailleurs, n’est-il pas symbolique que les Pinault-Arnault collectionnent cet art dit moderne qui n’est jamais que le reflet des poubelles de la société de consommation et de son vide ontologique.

Les gilets jaunes, c’est cela, le refus soudain d’un peuple qui s’aperçoit que plus rien ne fonctionne parce que l’homme a soudain dépassé les bornes de ce qui constitue justement la pâte humaine, c’est-à-dire son besoin de rêver, de croire en un avenir, de croire surtout en son humanité. Et plus encore de reconnaître en l’autre ce qu’il est lui-même. Les gilets jaunes des ronds-points ce n’est pas autre chose qu’un retour à notre humanité et le rappel qu’un peuple c’est aussi une communauté de destin. Ce qui nous porte à croire que ce mouvement est irréversible.

« Gilets jaunes » : un antisémitisme imaginaire ?

Soral.jpg

« Gilets jaunes » : un antisémitisme imaginaire ?

 

Ex: http://www.vududroit.com 

La soudaine apparition des gilets jaunes a pris tout le monde par surprise. Les 20 % de la population française qui constituent ce que le politologue Jérôme Sainte-Marie appelle le « bloc élitaire » ont vu surgir des couches populaires dont certains parmi eux avaient même oublié l’existence. Et appris avec terreur qu’en son début, le mouvement avait la sympathie de 80 % de la population comme le démontraient les études. Il a fallu donc très vite trouver des moyens de s’opposer à ce qui prenait la forme d’une insurrection. Emmanuel Macron, pourtant homme politique de faible compétence, mais pour l’occasion probablement chapitré par un avocat d’extrême-quelque chose, a voulu rassembler son camp en réactivant le clivage : « progressistes versus nationalistes ». Pour cela, il a fallu activer l’« appareil médiatique d’État », c’est-à-dire les grands médias dirigés par l’oligarchie qui a porté Emmanuel Macron au pouvoir. Ceux-ci ne se firent pas prier et un processus furieux de disqualification a été engagé. Comme le dit ci-dessous Geoffroy Geraud-Legros ils ont été qualifiés pêle-mêle et sans crainte de la contradiction : « Petit-blancs, beaufs, fachos, homophobes, racistes, rouge-bruns, nationaux-bolcheviks, manipulés par Le Pen, manipulés par Mélenchon, agents d’une « révolution de couleur » téléguidés par Poutine, téléguidés par Trump, casseurs, violents, illettrés, poivrots, assistés, losers, etc. » Parmi ces qualificatifs est apparu brusquement celui d‘« antisémites ». Qui a bénéficié d’un traitement particulier et pris une certaine importance, du fait des relais dont cette accusation a bénéficié au sein de la communauté juive, et de son utilisation par le chef de l’État lors de ses vœux de nouvel an lorsqu’il a qualifié la majorité du peuple français de « foule haineuse ». Anne-Sophie Chazaud y a identifié une manœuvre cynique du pouvoir dans la perspective des élections européennes.

Mais au-delà de ce qui relève effectivement d’une bataille politique qu’en est-il de la réalité de cette accusation ?

Geoffroy Géraud-Legros pose les bases d’une réponse.

Régis de Castelnau

Petit-blancs, fachos, homophobes, racistes, rouge-bruns, nationaux-bolcheviks, manipulés par Le Pen, manipulés par Mélenchon, agents d’une « révolution de couleur » téléguidés par Poutine, téléguidés par Trump, casseurs, violents, illettrés, poivrots, assistés, losers et…antisémites… Les qualificatifs les plus péjoratifs pleuvent comme des hallebardes sur les « Gilets jaunes », relayés par les médias dits traditionnels.

Aux sommets de ces derniers on s’effraie, non sans raison et parfois même à bon droit, de la remise en cause du monopole de la « grande » presse sur l’information via les réseaux sociaux où semble se faire la mobilisation des « Gilets jaunes ». De cette mise en concurrence, les grands médias qui se figurent en seuls protagonistes autorisés de l’éthique de discussion déduisent bien vite, trop vite, un danger pour la démocratie toute entière. Et le disent, moitié dans le style du Huron ( « mais-enfin-on-ne-fait-que-notre-travail ») moitié dans le registre pontifiant de la prophétie antitotalitaire ( « c’est-le-retour-de-la-bête-immonde »), c’est-à-dire, dans cette lingua franca des éditorialistes, désormais  inaudible, voire insupportable, dans de larges secteurs de l’opinion.

Plus Soral que Sorel

Du côté « Gilets jaunes », où foisonnent médias « alternatifs » et « influenceurs » apparus sur les réseaux sociaux, on trouve aussi bien de « simples » citoyens armés de ce que Pascal nommait la « vérité du peuple saine » que d’authentiques cinglés, des novices, des militants blanchis sous le harnois, des sincères, des rationnels, des nouveaux convertis….

On trouve, aussi, les étranges et peu ragoutants spécimens qui remontent à la surface à chaque fois qu’une lame sociale remue le limon du fond du politique : « ultras » et « militaros » de gauche et de droite, indics… Et, moins folkloriques mais bien structurés, des militants organisés non point pour en découdre à fin de « propagande par le fait » mais venus occuper le terrain symbolique et, notamment, investir du langage de l’antisémitisme une mobilisation qui cherche encore, à tâtons, son répertoire d’action collective.

Plus soraliens que soreliens, ces militants manient alternativement des codes popularisés sur l’Internet — la « quenelle » — et un langage classiquement antisémite (« les Juifs, assassins », « la banque juive », le tout enrobé des non sequitur classiques ( « on n’est pas antisémites, on est judéophobes »). L’auteur de ces lignes a ainsi pu voir défiler, lors d’un « acte » des « Gilets jaunes » sur les Champs-Élysées un groupe réduit de soraliens chantant un « hymne de la quenelle » ; la presse et les réseaux sociaux rapportent çà et là des propos antisémites en marge des manifestation et a diffusé la vidéo d’une altercation entre « Gilets jaunes » visiblement de gauche et antisémites professionnels.

Divers groupes antisémites déploient une stratégie d’entrisme : Hervé Ryssen, antisémite et négationniste aussi patenté que revendiqué, s’est fait photographier pour « Paris Match » sur les Champs Élysées ; quelques individus se rassemblent ça et là pour faire des « quenelles » en groupe ; un allumé accuse les journalistes de « travailler pour les Juifs ». Mais la chronique du bordélique mouvement des « Gilets jaunes », où l’on peut voir flotter des drapeaux à croix de Lorraine, des étendards tricolore et des bannières à l’effigie du Che relate aussi la jonction d’un cortège de manifestants et d’une procession commémorant la Shoah, rapportait le média libéral de droite « Atlantico » le 28 janvier dernier. La veille, à l’opposé du spectre politique, le média « Révolution permanente » félicitait les « Gilets jaunes » qui, toujours à Lyon, avaient « sorti les fachos » du cortège…

On pourrait multiplier ces exemples d’évènements ponctuels et contradictoires à partir desquels nombre d’observateurs plus ou moins subjectifs tentent de déduire l’essence du mouvement, au prix de peu rigoureuses montées en généralité. Pour graves qu’ils soient, ces évènements marginaux font avant tout apparaître les luttes entre les groupes politiques qui tentent— en vain — d’exercer une influence idéologique sur un « mouvement » protéiforme, où des individus, porteurs d’une culture politique qui n’est pas la culture traditionnelle de la mobilisation ,  « bricolent » un répertoire d’action collective en ramassant, sans réel sens du classement, les signes et les insignes abandonnés çà et là par le retrait de la vague du mouvement social. L’antisémitisme en marge de la mobilisation des « Gilets jaunes » n’est pas imaginaire ; mais il demeure marginal et ne « prend » pas auprès de la plus grande part des manifestants.

« Il y a quelques antisémites », nous dit Djordjé Kuzmanovic, ex-orateur de la France insoumise impliqué dans le mouvement depuis son commencement , qui rapporte : « j’ai dû expliquer à un manifestant que non, la banque n’est pas «  juive ».

L’antisémite à la peine

Point de diffusion majeur de cette humeur idéologique antisémite qui ne prend guère, le site « Egalité et réconciliation » de l’essayiste Alain Soral propose laborieusement une lecture et une interprétations antisémites des enjeux du mouvement « Gilet jaune »[1].

D’emblée, Soral pose le contexte politique : un président élu par le recours au « big data », à « l’offensive des médias, notamment ceux « de Drahi » (lire : du juif Drahi) et ainsi placé « à la tête de la gouvernance française par un réseau très puissant ». Maniant l’habituel registre confusionniste, Soral, qui ne manque pas de se réclamer du « national-bolchévisme », affirme lire la crise au prisme marxiste, de « l’exacerbation de la lutte des classes » et cite régulièrement Lénine. Non point, évidemment les discours qui dénoncent l’antisémitisme comme éternelle stratégie de division, mais des propos qui, pris hors contexte, énoncent que la mobilisation de la petite bourgeoisie aux côtés du prolétariat est la condition sine qua non de toute révolution de masse.

Une unité d’action entre les classes empêchée hier et aujourd’hui, par les « trotskistes », explique Soral, qui ne prend pas la peine de nous rappeler que Trotsky était juif, mais nous informe de ce que ses disciples, les « manipulateurs trotskistes » sont les sicaires « de ceux à qui l’on paie la dette », nommément, « le gang Attali » et « ceux qui sont derrière lui et sont le vrai pouvoir », c’est-à-dire, « Goldmann-Sachs », tous attachés à « ruiner les peuples et les pays ». Soral déduit des caractéristiques de cette superstructure du Capital, où l’on chercherait en vain l’or des Gentils, une attitude « très marquée communautairement » vis-à-vis des « Gilets jaunes ». « Certaine communauté », nous dit le vidéaste, n’est « pas très solidaire des Gilets jaunes » et « traite cette colère de brune (sic) et de cryptofasciste ». Identifiant (le juif) « Kassowitz » comme porte-parole de ce mépris « communautaire », Soral lui adjoint, comme pour nous rappeler que dans « antisémitisme » il y a tout de même « sémite », « la petite pute collabeure Bellatar ».

Le « vrai fascisme » introuvable

Mais le travail de sape « communautaire » contre les « Gilets jaunes » va, selon Soral, au-delà de l’intrigue trotskiste, ici décrite dans le style des procès staliniens des années 50, élaboré pour formuler l’antisémitisme en contournant le nom juif. Pour le fondateur d’« Egalité et réconciliation », ces manigances juives trotskistes somme toute habituelles se compliquent, à droite, d’une intrigue d’un genre nouveau : l’offensive « nationale-sioniste » menée, on le verra, par l’establishment frontiste et verbalisée par Eric Zemmour, « bourgeois juif du Figaro ». Une stratégie qui vise, si l’on comprend bien, à diviser les français « de souche » et les musulmans qui, (au contraire, donc, des juifs) ne sauraient constituer une « catégorie sociale ». « Il y a sans doute plein de Français d’origine musulman » (sic) explique Soral, « s’ils sont chauffagistes, Über, petits patrons ou même (sic) salariés précaires qui se sentent solidaires des Gilets jaunes mais qui n’éprouvent pas le besoin de l’affirmer en tant que musulmans », explique Soral-le-sociologue.

« On pourrait poser perfidement — on ne le fera pas parce que ça pourrait être dangereux, la question à Eric Zemmour  de savoir (sic) combien il y a de dentistes juifs, de chirurgiens esthétiques juifs et de spéculateurs immobiliers juifs dans les Gilets jaunes » interroge le publiciste  — on note au passage et sans surprise que, puisqu’il s’agit des juifs,  la « question perfide »,  porte spontanément sur les « chirurgiens juifs » et les « spéculateurs juifs » et non pas, par exemple, sur les « violonistes juifs » ou les « critiques littéraires juifs ».

Pour ne point se prendre les pieds dans sa sociologie sans matériau sociologique,  Soral concède, à grands renforts de conditionnels « qu’il doit y avoir chez les juifs des petits patrons en difficulté » qui, « peut-être »,  « se sentent solidaires des Gilets jaunes ». Ces juifs qui, en théorie, trouveraient grâce aux yeux d’Alain Soral, sont de toute manière, nous dit l’essayiste, condamnés à être court-circuités par leurs « élites communautaires » — terme illustré, dans la vidéo, par une image de Bernard-Henri Lévy — ; « élites » qui, elles, identifient le mouvement au « fascisme ».

De cette rhétorique, Soral espère d’ailleurs, par contrecoup performatif, « voir les gens s’intéresser au vrai fascisme », « notamment (sic) italien », qui, selon lui, aurait efficacement lutté « contre la dette » — l’auteur de « contre l’Empire » ignore visiblement que Mussolini a multiplié la dette italienne par cinq entre 1922 et 1943. Les « Gilets jaunes » seraient donc pris entre la « maladie infantile » du gauchisme et le « sociétal de droite » ;  probablement une maladie vénérienne, puisque Marine Le Pen, qui « tapine pour les sionistes », l’aurait contractée en « suçant » le « bourgeois juif du Figaro » (bis) » Zemmour, abandonnant le « substrat sérieux du fascisme ». En conclusion — on épargnera au lecteur la suite de cette pénible logorrhée — : les « Gilets jaunes » sont cernés et infiltrés par les juifs, qui ne sont pas dans le mouvement (« gaulois »), tout en y étant quand même omniprésents, à gauche par le truchement du trotskiste Mélenchon et, à droite, incarnés par l’ « option nationale-sioniste et confessionnelle » portée par le Rassemblement national.

Du canapé à Landsberg ?

Contre ces deux ennemis, les « Gilets jaunes » doivent viser au-delà du « petit banquier Rothschild Macron », qui ne serait qu’un « bouc émissaire », pour atteindre « Attali et la clique Attali », c’est-à-dire, « le grand Capital mondialiste ». Alain Soral, nous dit-il, rejoindra le mouvement le jour où la police et l’armée rejoindront le Peuple. Si l’essayiste rêve de se trouver un Ludendorff, c’est peut-être parce qu’il sent bien lui-même que ce préchi-précha imbitable est appelé à avoir peu d’écho au sein du mouvement des « Gilets jaunes ». Celui-ci « dit » beaucoup de choses, se contredit volontiers, déroule des inventaires à la Prévert de revendications raillés par une poignée de « sachants » en foulard rouge.

Dans ce fourre-tout, antisémites — et, d’ailleurs, anti-musulmans—  ne retrouveront guère l’idéologie dont ils entendent doter les « Gilets jaunes » . Comme toujours, ceux qui entendent « construire le peuple » armés de la croyance narcissique dans la puissance de leur propre discours oublient que l’une des vertus du populaire, est, justement, qu’il ne s’en laisse point conter. Et qu’aux investissements symboliques dont il fait l’objet et aux discours des pères formateurs de toutes espèces, « le peuple » oppose passivement la stratégie d’ « attention oblique » identifiée par  Richard Hoggart[2]. On ne saurait dire que le mouvement des « Gilets jaunes » est antisémite : il ne l’est pas dans son objet ; il ne l’est pas dans son humeur et, qui sait, constitue peut-être, selon l’hypothèse formulée par Daniel Schneidermann, un sas de sortie de l’extrême-droite[3]. On ne saurait dire qu’il ne le deviendra pas : « socialisme des imbéciles » étranger pour l’heure à une mobilisation qui n’a d’ailleurs rien de « socialiste », l’antisémitisme est aussi le « sas » par lequel les révolutions qui échouent deviennent des Réactions qui réussissent. Jamais en manque de candidats-Führer, les contre-révolutions puisent dans le vivier toujours grouillant des demi-savants, théoriciens délirants et philosophes de comptoir capables de donner à leur marginalité les couleurs du martyre et de la « dissidence ». On ne sait pas à quoi aboutira le mouvement des « Gilets jaunes » ; on sait en revanche que des magistrats ont jugé bon d’offrir à Alain Soral l’argument d’une peine d’emprisonnement pour des propos tenus sur son site internet ; propos évidemment antisémites, mais qui demeurent des propos. Fallait-il faire d’un idéologue déclinant, concurrencé par des publicistes encore plus antisémites que lui, un martyr de la « liberté d’expression » ?

Fallait-il offrir un Landsberg  et un statut de victime à un antisémite de canapé ?

[1] « Gilets jaunes » : analyse et synthèse. https://www.youtube.com/watch?v=PsHca0L830Q

[2] Richard Hoggart, La culture du pauvre, Minuit, 1970

[3] Daniel Schneidermann, « Les gilets jaunes, un sas de délepénisation » ? Libération, 20 janvier 2019

mardi, 05 février 2019

Macron et la férocité de la nouvelle révolution bourgeoise

ddihglmvaaaae1k.jpg

Macron et la férocité de la nouvelle révolution bourgeoise

par Nicolas Bonnal

Ex: https://leblogalupus.com

Notre président devient de plus en plus brutal, et il a bien raison. Il a devant lui un mouvement d’autodidactes, un peuple de distraits ou de résignés, et encore quatre ans de pouvoir. Si dans quatre ans il est battu, ce sera par Pécresse ou une autre bécasse aux ordres de la « surclasse » en pleine forme.

Voyons pourquoi.

La France devient une dictature de riches (le GN est plus précis que la banale ploutocratie) ; tout est référencé dans le très bon livre de Sophie Coignard publié par Albin Michel. Seulement ces riches (une simple alliance d’affairistes et de hauts fonctionnaires) ne se contentent pas de voler le trésor public, de se servir les premiers, de privatiser et de faire s’effondrer le niveau de vie des moyens et des pauvres. Ils veulent, ces riches, faire des leurs et révolutionner le monde, se priver des vieilles règles type travail-famille-patrie (réécoutez la chanson de Fugain gentils/méchants qui était écrite en ce sens) et tout modifier en fonction d’impératifs du type écologie-migrants –genre-végétarisme, tous destinés d’ailleurs à faire disparaître la population de leur pays respectif. Les aveux de Cochet en ce sens (supprimer les naissances européennes pour laisser pulluler les migrants) étaient excellents.

Le problème est que le riche postmoderne a plus d’outils que jadis à son actif : ses réseaux mondialisés, sa technologie, les fortunes virtuelles et grotesques, l’omniprésence médiatique, la fin du communisme (finalement la France est comme la Russie, les oligarques se seront approprié la richesse nationale acquise de haute lutte en 1945). Il est aussi aidé par la dépolitisation du pauvre qui montre qu’il est moins révolutionnaire que lui. Le bolchévique, disait mon ami Volkoff, c’est celui qui en veut plus.

C’est celui qui en veut plus dans tous les cas de figures : communiste ou capitaliste.

Eh bien il est temps de le dire : alors que le pauvre et le moyen se laissent tondre ou remplacer comme un mouton en bêlant plus ou moins bêtement, le riche avance son agenda terroriste (USA, Amérique, Europe, Asie, etc.) et n’a plus peur de rien. Il est révolutionnaire dans ses moyens et dans ses buts.

Le riche nous emmerde, lecteurs, et il a raison de le faire.

Le riche est mercuriel (Sletzkine, dans le Siècle juif) et le pauvre est apollinien (statique), tandis que le moyen est (cela c’est moi qui l’ajoute) saturnien. Le riche devient un luciférien décomplexé et de son point de vue il a bien raison. L’autre clique au lieu de le combattre.

On va citer Chesterton qui avait vu le vent tourner et l’a décrit dans son roman à clefs le Nommé jeudi ; le chapitre est justement titré « Les malfaiteurs à la poursuite de la police ».

« Vous parlez des foules et des travailleurs comme s’il pouvait être question d’eux ici. Vous partagez cette illusion idiote que le triomphe de l’anarchie, s’il s’accomplit, sera l’œuvre des pauvres. Pourquoi ? Les pauvres ont été, parfois, des rebelles ; des anarchistes, jamais. Ils sont plus intéressés que personne à l’existence d’un gouvernement régulier quelconque. Le sort du pauvre se confond avec le sort du pays. Le sort du riche n’y est pas lié. Le riche n’a qu’à monter sur son yacht et à se faire conduire dans la Nouvelle-Guinée. Les pauvres ont protesté parfois, quand on les gouvernait mal. Les riches ont toujours protesté contre le gouvernement, quel qu’il fût. Les aristocrates furent toujours des anarchistes ; les guerres féodales en témoignent. »

Oui, la lutte des oligarques contre les Etats-nations est exemplaire à cet effet. A la place on a des armées de mercenaires et des instructeurs/désinformateurs au service des milliardaires et de leur mouvement humanitaire, aussi pressenti par Jack London dans le talon de fer (voyez ce livre et voyez aussi mon livre sur Littérature et conspiration, car on ne peut pas dire que l’on n’a pas été prévenus). Chesterton ajoute :

« …la plupart des lieutenants de Dimanche sont des millionnaires qui ont fait leur fortune en Afrique du Sud ou en Amérique. C’est ce qui lui a permis de mettre la main sur tous les moyens de communication, et c’est pourquoi les quatre derniers champions de la police anti-anarchiste fuient dans les bois, comme des lièvres. »

Un autre qui avait vu que la bourgeoisie est la classe la plus révolutionnaire est Karl Marx. Marx n’a pas osé admettre que la bourgeoisie liquiderait le prolétariat, qu’elle le remplacerait. Mais il voyait quand même ceci, dans son manifeste manifestement peu lu :

Marx reconnait que le mouvement socialiste est contrôlé par les bourgeois (théorie de l’information qui transpire, pas de la conspiration donc – voyez mon livre) :

« Enfin, au moment où la lutte des classes approche de l’heure décisive, le processus de décomposition de la classe dominante, de la vieille société tout entière, prend un caractère si violent et si âpre qu’une petite fraction de la classe dominante se détache de celle-ci et se rallie à la classe révolutionnaire, à la classe qui porte en elle l’avenir.

De même que, jadis, une partie de la noblesse passe à la bourgeoisie, de nos jours une partie de la bourgeoisie passe au prolétariat, et, notamment, cette partie des idéologues bourgeois qui se sont haussés jusqu’à l’intelligence théorique de l’ensemble du mouvement historique. »

La bourgeoise n’est pas hermétique, mais rassurez-vous, ni la noblesse ni le clergé ne l’étaient auparavant.

Puis Marx célèbre le progressisme luciférien de la bourgeoisie :

« La bourgeoisie a joué dans l’histoire un rôle éminemment révolutionnaire.

Partout où elle a conquis le pouvoir, elle a détruit les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens variés qui unissent l’homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d’autre lien, entre l’homme et l’homme, que le froid intérêt, les dures exigences du «paiement ait comptant». Elle a noyé les frissons sacrés de l’extase religieuse, de l’enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. »

On cite souvent ce calcul égoïste, on en oublie le reste :

« En un mot, à l’exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a substitué une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale. La bourgeoisie a dépouillé de leur auréole toutes les activités considérées jusqu’alors, avec un saint respect, comme vénérables. Le médecin, le juriste, le prêtre, le poète, l’homme de science, elle en a fait des salariés à ses gages. La bourgeoisie a déchiré le voile de sentimentalité touchante qui recouvrait les rapports familiaux et les a réduits à de simples rapports d’argent. »

Et Marx – qui est l’anti-Guénon – d’ajouter :

« C’est elle qui, la première, a fait la preuve de ce dont est capable l’activité humaine: elle a créé de tout autres merveilles que les pyramides d’Égypte, les aqueducs romains, les cathédrales gothiques; elle a mené à bien de tout autres expéditions que les invasions et les croisades. »

Théorie du genre ? Fin de la famille, des nations, de l’individu, du reste ?  Marx encore et son bourgeois agitateur :

« La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production et donc les rapports de production, c’est-à-dire l’ensemble des rapports sociaux. »

Marx parle de dissolution comme Guénon à la fin du Règne de la quantité :

« Tous les rapports sociaux stables et figés, avec leur cortège de conceptions et d’idées traditionnelles et vénérables, se dissolvent; les rapports nouvellement établis vieillissent avant d’avoir pu s’ossifier.

Tout élément de hiérarchie sociale et de stabilité d’une caste s’en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont enfin forcés d’envisager leur situation sociale. Leurs relations mutuelles d’un regard lucide. »

La mondialisation est déjà là (ce qui disait Voltaire un siècle avant dans le Mondain) :

« Poussée par le besoin de débouchés de plus en plus larges pour ses produits, la bourgeoisie envahit le globe entier. Il lui faut s’implanter partout, mettre tout en exploitation, établir partout des relations.

Par l’exploitation du marché mondial, la bourgeoisie donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand regret des réactionnaires, elle a enlevé, à l’industrie sa base nationale. »

Ah, le global… Marx :

« À la place de l’isolement d’autrefois des régions et des nations se suffisant à elles-mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations. »

Et la bourgeoisie est tyrannique dans son fonctionnement : sous peine de mort, il faut abandonner la tradition et se vautrer dans son HLM, sa bagnole ou devant sa série télé (le riche circule en jet, s’organise des concerts…) :

« Le bon marché de ses produits est l’artillerie lourde qui lui permet de battre en brèche toutes les murailles de Chine et contraint à la capitulation les barbares les plus opiniâtrement hostiles à tout étranger.

Sous peine de mort, elle force toutes les nations à adopter le mode bourgeois de production; elle les force à introduire chez elles ce qu’elle appelle civilisation, c’est-à-dire à devenir bourgeoises. En un mot, elle se façonne un monde à son image. »

Les gilets jaunes et autres rats des champs feraient bien de lire Marx. En effet :

« La bourgeoisie a soumis la campagne à la domination de la ville. Elle a créé d’énormes cités; elle a prodigieusement augmenté les chiffres de population des villes par rapport à la campagne, et, par-là, elle a arraché une partie importante de la population à l’abrutissement de la vie des champs. De même qu’elle a subordonné la campagne à la ville, elle a rendu dépendants les pays barbares ou demi-barbares des pays civilisés, les peuples de paysans des peuples de bourgeois, l’Orient de l’Occident. »

Tout cela a été un temps ralenti par le communisme, par l’étatisme, par le développement d’une société plus juste. A partir des années 80, tout a été battu en brèche.

Je cite brièvement Sophie Coignard :

« De quand date cette mutation qui pèse aujourd’hui sur toute la société ? De la fin du règne de Giscard ? Des premiers pas de Mitterrand ? De la première cohabitation avec l’équipe Chirac-Balladur ? Difficile à dire précisément. Quoi qu’il en soit, cette ruée vers l’or a transformé le système de gouvernement en profondeur. Au fur et à mesure que l’État s’affaiblissait, des réseaux d’influence se sont imposés, des bandes se sont emparées de territoires entiers… »

Oui il y a une certaine barbarie italo-médiévale. On a affaire à des raids menés par des condottieri…

La brutalité du comportement bourgeois depuis trente ans est une évidence, et le phénomène ne fait que s’amplifier. Vos garçons seront des filles, vos Français seront des migrants, vos bagnoles seront censurées, vos nations seront anéanties, vos gueules cassées, tout cela c’est du bourgeois, mais du bourgeois subtil, léger, luciférien mercuriel, pas du bourgeois congelé et catho. C’est ce que j’ai appelé un temps la bourgeoisie sauvage qui rassemble des sommités comme Macron, Hollande, Sarkozy, Clinton, Soros and compagnie. Et ce qui m’amuse en face c’est l’inertie qui confirme la loi d’airain de Sletzkine. Il y a les rebelles, les riches donc, et les mous, les autres, les vipères lubriques de Lénine et autres veaux du général. Eux ne réagissent pas, ou peu, ou tard, ou mal. Koulaks…

Jusqu’où iront les bourgeois ? Une piste est donnée par Harari, d’autres par les techno-futuristes que j’évoquai dans mon livre sur Internet, nouvelle voie initiatique, inspiré par Dick. Les lords contre les techno-serfs, lutte qui semble n’être menée en ce moment que par les lords, disait Warren Buffet. Les autres se rendent sans combattre. Eh bien, comme dirait Sartre, continuons. Et acceptons l’expression de Marx : la bourgeoise est la classe révolutionnaire.

Quant à Coignard, elle a tort d’annoncer (un peu comme tout le monde) un 1789. Car ce peuple ne souffre pas assez pour réagir, et son bourreau bourgeois le sait.

Sources

Marx – Le manifeste du parti communiste (marxists.org)

Bonnal – Littérature et conspiration (Dualpha, Amazon.fr)

Chesterton – Le nommé jeudi (Wikisource.org)

Coignard – L’oligarchie des incapables (Albin Michel)

Sletzkine – Le siècle juif

 

Vers l’effondrement monétaire du Système pour éviter le krach boursier

eurodéchiré.jpg

Vers l’effondrement monétaire du Système pour éviter le krach boursier

par Marc Rousset

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com

Au Japon, le GPIF, le plus gros fonds de pension au monde (celui des retraites des fonctionnaires japonais, dont la capitalisation boursière est de plus de 10.000 milliards de dollars), a perdu, fin 2018, la modique somme de 136 milliards de dollars, suite à des placements en actions à la Bourse de Tokyo. On peut imaginer ce qui se passerait dans le monde en cas de krach…

Les banques centrales, par leur politique monétaire laxiste, ne savent que prolonger la vie des États malades dont l’hyper-endettement devient de plus en plus incurable. En 1958, la dette américaine s’élevait à 280 milliards de dollars. Elle a été, depuis cette époque, multipliée par 75 (par 31 depuis 1981, tandis que les recettes fiscales n’étaient multipliées que par 6) pour atteindre, aujourd’hui, 22.000 milliards de dollars.

La dette est, en réalité, une maladie mondiale, nonobstant la bombe potentielle des produits dérivés bancaires. En Chine, la dette totale est passée de 2.000 milliards, en 2000, à 40.000 milliards de dollars. Le Japon, avec une dette publique de 250 % du PIB, ferait défaut si les taux d’intérêt augmentaient de seulement 0,5 % ! On comprend mieux pourquoi le Japon ne peut pas revenir en arrière dans sa politique monétaire. Et partout dans le monde, le système bancaire, avec un effet de levier des capitaux propres de 10 à 50, sera bien incapable de rembourser les déposants en cas de krach. Quant à l’État français, il faut savoir que sa dette de 2.000 milliards d’euros représente plus de deux fois la valeur de son patrimoine public et de ses actifs.

Aux États-Unis, la Fed est en train de capituler et de faire marche arrière face au risque imminent de krach, d’où les cocoricos triomphants des médias sur l’envolée récente à Wall Street, qui repose en fait sur du sable. La Fed met fin à la politique annoncée de l’augmentation des taux d’intérêt actuellement à 2,25 %-2,50 % et envisage même, l’année prochaine, l’arrêt de la politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers, voire même, si nécessaire, une reprise de la création monétaire et, donc, de l’augmentation de ses actifs. La Fed a acheté des centaines de milliards d’obligations de 2008 à 2015, au point d’avoir quintuplé, à 4.500 milliards dollars, la taille de son bilan. Face aux « contre-courants » possibles évoqués par Jerome Powell, la Fed, comme au Japon, n’hésitera pas à condamner la monnaie, à réduire les taux d’intérêt pour prolonger la vie du Système et éviter le krach boursier, jusqu’au jour où, suite à la perte subite de confiance, tout explosera !

Et en zone euro avec Mario Draghi, rebelote et même dilemme qu’aux États-Unis, qu’au Japon ! La BCE s’est engagée à maintenir « un degré élevé de soutien monétaire ». Les taux d’intérêt négatifs pour les banques pourraient passer, fin 2019, du taux ridiculement bas de -0,4 % à un taux maximum tout aussi ridicule de -0,2 %… en visant 0 % en 2020 ! La politique d’assouplissement quantitatif monétaire à l’envers n’est même pas envisagée. L’emprunt OAT français est à 0,58 %, le Bund allemand à 0,18 % et le taux italien à 10 ans à 2,66 %. La BCE envisage même des opérations de refinancement LTRO à 4 ans pour les banques dans une situation délicate, ce qui aura aussi pour conséquence d’accroître la masse monétaire et de faire baisser les taux d’intérêt sur les marchés.

La politique économique électoraliste et laxiste des populistes italiens ne fait qu’aggraver la récession, ce qui rend furieux le patronat italien Confindustria. La banque Monte dei Paschi a eu besoin de 8 milliards d’euros, mais il a fallu que l’État italien trouve encore 400 millions d’euros pour sauver la banque Carige. L’Italie ne pouvait compter, jusqu’à fin 2018, que sur la BCE pour acheter ses obligations, d’où la nécessité pour l’Italie d’émettre maintenant des obligations libellées en dollars, alors que les investisseurs étrangers ont vendu, entre mai et novembre 2018, pour 70 milliards nets d’obligations italiennes.

Le bitcoin, c’est fini, avec une crypto-devise à 4.000, contre 20.000 dollars fin 2017 ! Les banques centrales, un signe qui ne trompe pas, se sont ruées sur l’or et ont acheté 4.315 tonnes d’or en 2018, les réserves actuelles de la Chine s’élevant probablement à 17.100 tonnes, soit deux fois celles des États-Unis. À Londres, l’once d’or vient de franchir le seuil psychologique de 1.300 dollars.

Michael the Brave & the Tide of the Ottoman Wars

michael.jpg

Michael the Brave & the Tide of the Ottoman Wars

Michael the Brave, savior of Europe?

The history of Romania as a concrete country is generally assumed to have started with the Romanian, or Danubian, principalities, similarly to how the history of Russia as a concrete country starts with Muscovy. Both of these histories are of late medieval origin, having come into being in the wake of the Mongol invasions of Europe. In both comparable cases, however, the concrete starting point is not the same as the ethnologically related spiritual precursor from which the original states derived their patronage. In the case of Russia, the spiritual precursor was the Kievan Rus’, which was situated in present-day Ukraine. For the Romanian principalities, it was the Latin-speaking element of Constantinople, which originally ruled that city. That their patronage originated in Constantinople would be a crucial, if now overlooked, starting point for the princes of Moldavia and Wallachia – and their enemies.[1] [2]

For example, Mehmed II “the Conquerer” opposed the semi-autonomy of the Romanian principalities as vassals of the Ottoman Empire. As long as Wallachia and Moldavia still stood as states in the 1400s, Mehmed’s work in overrunning Constantinople was incomplete. This is why he unsuccessfully sought to crush the principalities with armies larger than the one he had used to conquer Constantinople.[2] [3] Stephen the Great of Moldavia did not really see himself as a crusader against Islam, but he earned that reputation by handing Mehmed the worst defeat the Turks had yet seen in 1475.

Officially, the principalities of Wallachia and Moldavia both, in early modern times, held the status of what is known in traditional Islamic international law as a “house of peace” – which is neither a “house of Islam,” in the sense that either Islamic countries or thoroughly conquered areas like Bulgaria and Greece were, nor classified as an enemy “house of war.” The Ottomans only had control of port cities on the northern bank of the Danube or the coasts of the Black Sea, not firm control of the land, as in the countries south of the Danube.

michael1970.jpg

The principalities were not considered outright Ottoman territory until the beginning of the eighteenth century. By then, the Ottomans, hoping to pacify a geopolitically ambiguous region that had caused them so much trouble, installed a dynasty of initially pro-Turkish Greek rulers called the Phanariots as puppet princes in the Romanian principalities. Before the Phanariot rule, no mosques (nor synagogues) could be legally built in the principalities unless the Prince himself made an exception, and the Romanian principalities were never allowed to be sources of janissary conscription. Wars between the principalities and the Turks had occasionally erupted when these terms were violated.

It should be noted that Habsburg Austria officially held the same status for decades. After the Ottoman Empire overran the Kingdom of Hungary (1526), Ottoman forces unsuccessfully besieged Vienna (1529). For the remainder of the sixteenth century, these two powers would be at war. Habsburg Austria, embroiled in other power struggles in Europe, would be content with appeasing the Turks, paying the Porte to leave Vienna alone whenever possible. This limited the struggles between the Habsburgs and the Ottomans to battles and skirmishes on the disputed Hungarian frontier for decades after 1529, but it also left Austria in an uncomfortable state of vassalage. The Turks continued to reject the Habsburg Emperors’ preferred title, “Emperors of Rome.”

“In previous centuries,” noted the German jurist and philosopher Carl Schmitt, “a controversy existed between the German kaiser (and king of Hungary) and the Turkish sultan on the question of whether the payments made by the kaiser to the sultan were in the nature of a ‘pension’ or a ‘tribute’. The debtor stressed that he did not pay ‘tribute’ but ‘pension’, whereas the creditor considered it to be ‘tribute’.”[3] [4]

The issue Schmitt refers to here is that Austria was technically an Ottoman vassal from the first siege of Vienna in 1529 up until the conclusion of the Long War in 1606, when the Ottomans humiliatingly agreed to address the Habsburgs as “Emperors of Rome.” This undermined the entire Ottoman mission since Mehmed II in the fifteenth century, which had been to conquer and destroy any state that claimed patronage from Rome. However, the amount of money paid to the Turks to leave Vienna alone actually increased in return for this Habsburg political victory, even as it was discredited as true tribute money. This contradiction wouldn’t be resolved until after the 1683 second siege of Vienna, or Battle of Vienna. Thus, the misnomer “Ottoman rule” does not apply all that much more, as a legal status, to the pre-eighteenth century Romanian principalities than it does to Austria at one point — though the Ottoman vassalage had always been much more directly felt in the principalities.

Romania-Bucharest-Michael-the-Brave-15-525x295.jpg

Michael the Brave (1558-1601) attempted to do away with Wallachia’s vassal status altogether and turn it into an empire. This Wallachian prince was, as Hans Corneel de Roos has shown, the main historical basis of Bram Stoker’s Count Dracula – when the villainous vampire was still alive.[4] [5] De Roos’ research, even more than earlier arguments by Elizabeth Miller, has displaced the claim of Raymond T. McNally and Radu R. Florescu that Stoker based his character on Vlad Țepeș.

Interestingly, McNally and Florescu themselves, in Dracula, Prince of Many Faces: His Life and His Times, note that a certain character mentioned by the Count appears to be based on Michael the Brave.[5] [6] What they do not mention is one important detail it simply takes a careful reading of Stoker’s book to understand – namely, that the Count is speaking in the third person about himself in life.[6] [7]

In the Count’s recollection in the third chapter of Bram Stoker’s Dracula, the nostalgic rant that Jonathan Harker calls “the story of his race,” Dracula describes an ancestor of his, whom Stoker did indeed base on Vlad Țepeș. Stoker, as De Roos has shown, confused Vlad Țepeș, or Vlad Dracula, with his father (and Michael the Brave’s ancestor), Vlad Dracul. In making this mistake, Stoker appears to have reflected his source, William Wilkinson’s 1820 book Account of the Principalities of Wallachia and Moldavia with Political Observations Relative to Them. Stoker, again like his source, knew more about Michael the Brave than Vlad Țepeș.[7] [8]

This shouldn’t surprise us. After all, Vlad Țepeș was a late-medieval, pre-Columbian historical figure, while Michael the Brave was a figure from what Anglophone historiography remembers as the Elizabethan era. Michael the Brave, a relative of Vlad Țepeș and a more successful military strategist, was more often written about in English than his predecessor until the twentieth century. There is reason to suspect that Prince Michael was written about in Britain at the time.

romania-1601.png

In Writing the Ottomans: Turkish History in Early Modern England, Anders Ingram writes, “The years of the Ottoman–Hapsburg ‘Long War’ of 1593–1606 brought an unprecedented flood of English publishing on the Turks. A substantial portion of this material either directly describes, or explicitly refers to, the events of this conflict.” During this time –  which was also the age in which the plays of Christopher Marlowe, which likewise display a keen interest in the Ottoman Wars, revolutionized English literature – England’s “contemporary news market was dominated by foreign news, or reports of English involvement on the continent, rather than domestic affairs.”[8] [9]

Michael the Brave was a central figure of the Long War. Although not mentioned in Ingram’s study, it would be an interesting task to determine whether and to what extent the Wallachian prince is mentioned in any of “the fifty-four [English] items on the topic of the Turks recorded in the years 1591 to 1610,” of which “twenty-two relate either directly to the Long War, the state of Hungary, or Ottoman–Habsburg conflict, while numerous others allude to contemporary events.”[9] [10] Considering Prince Michael’s outstanding role in the Long War, it would be more surprising to come up empty-handed in this endeavor than to see this question answered in the affirmative. During the Long War, until his 1601 assassination, he was both an accomplished military commander and a controversial political leader.

A 1901 article called “THE JEWS OF ROUMANIA FROM THE EARLIEST TIMES TO THE PRESENT DAY,” published by the American Jewish Committee, offers a glimpse into what led Prince Michael to reject the status quo in Wallachia’s relations with the Ottoman Empire. The study explains:

With the sixteenth century came new immigrations, composed of Polish and Turkish Jews . . . This was exactly at the time when the Jews of Turkey began to play an important rôle in the State and to gain diplomatic influence at the court, in the harems, and with the pashas and the grand viziers; and the princes of Moldavia and Wallachia turned to these influential Jews to obtain the throne or to strengthen themselves in possession. Commerce with Turkey was extended, and the Jews of Constantinople and other places frequently visited the principalities. Many established themselves there permanently. But the situation of the Jews varied with the prince, and depended upon the favor which he obtained from an influential Jew or Jewess at Constantinople.[10] [11]

Before Michael the Brave came to the Wallachian throne in 1593, he had worked this corrupt system like any other ambitious contender. Upon his rise to power, however, the moneylenders who had expected to control him were fatally disappointed. The above-mentioned Jewish source notes:

In 1594 Michael the Brave of Wallachia assembled his creditors, Turks, Greeks, and Jews, and had them all massacred; and he then informed certain individuals that they would all be released from their debts. This was the signal for a general slaughter of Turks and Jews. The entire community of Bukharest [sic] perished.

michaelstatue.jpg

Thus began the first stage of an anti-Ottoman crusade in which Michael and the allied Moldavians “massacred the Jews wherever their armies passed . . .”[11] [12]

The final decade of the sixteenth century in Eastern Europe has been described as “the time when the fierce sword blows of the crusader Michael were striking against the Turks along the Danube,”[12] [13] and even far beyond the Danube, pushing as far south as Adrianople (today’s Erdine, Turkey). It was thus that Mina Harker could say of Count Dracula in life that he “won his name against the Turk, over the great river on the very frontier of Turkeyland.”[13] [14]

Michael the Brave, later feeling betrayed by his Hungarian allies, the Báthory princes of Transylvania, turned his attention northward and controversially conquered that Hungarian-ruled principality, with the help of the Hungarian-speaking Szeklers. His conquest of Moldavia in the northeast was similarly based on betrayal by a formerly allied principality. It was in Moldavia that he would recruit many Polish-registered Cossacks, who settled there.

Making quite a few enemies from Turkey to Central Europe, from the Jews to the Porte to the papacy, Michael was assassinated in 1601 by an Albanian-Italian mercenary general named Giorgio Basta. According to one historian of Hungary, Austria, and Slovakia during the Long War, Basta later “likely accompanied the Pope, both in a ceremonial and protective capacity,” and probably “served as an emissary to the Papal entourage” as well.[14] [15] Basta’s subsequent iron-fisted rule over Transylvania led to revolts among the Hungarian nobles and the Christian side of the Long War was then reduced to the defensive, freeing Austria from official Ottoman vassalage at a high price by 1606.

However, the Ottoman Empire still had to defend itself from the network of Cossack raiders that Michael had helped build throughout the principalities, especially in Moldavia, by enthusiastically using Cossacks in his armies. Some of these Cossacks were also registered in Poland’s army, and accordingly they dragged Poland into wars with the Turks. This would be a problem for the Porte for the duration of the infamous Thirty Years’ War in Europe (1618-1648), when the Turkish sultans had to deal with constant Cossack raids and a rebellious janissary corps – and were thus unable to take advantage of the Thirty Years’ War and strike at Vienna. In Polish historiography, this period is known as the Moldavian Magnate Wars.

mihai-viteazu-013-wallpaper-michael-the-brave.jpg

By the time they belatedly and unsuccessfully besieged Vienna in 1683, the Turks faced a new, rationalistic system of Western international law. On both sides of the English Channel, this new system of thinking about foreign affairs had been built in response to the seventeenth century’s bloody sectarian fighting within Continental Europe and in the British Isles. In this cold new order, the Ottoman rule of Hungary had no place, and the former Kingdom of Hungary was wrested from Ottoman hands by the end of that century. Thus began the two centuries of the receding of the Ottoman holdings in Southeastern Europe.

By this time, so much blood had been spilled that Michael the Brave was largely forgotten as one of the chief instigators of the Christian reconquest of Southeastern Europe on land, following the Ottoman Empire’s defeat at sea in the Battle of Lepanto (1571). In Romania, he is mostly remembered for uniting Transylvania with Wallachia and Moldavia for a brief time. His dream of a pan-Christian empire stretching from the Carpathians to the Mediterranean Sea, Orthodox in character but tolerant of Protestants and Catholics, had died with him. But it was an ideal that helped turn the tide of history in its time.

Notes

[1] [16] For the best English introduction to early Romanian history and ethnology, see A. K. Brackob, Mircea the Old: Father of Wallachia, Grandfather of Dracula (Buffalo, N.Y.: The Center for Romanian Studies, Histria Books, 2018).

[2] [17] The remarks in this essay about Ottoman war aims in relation to the principalities’ original patronage were inspired by the author’s conversations with Romanian historian Fr. Dr. Mihai-Andrei Aldea. He is the author of several published and upcoming books in Romanian.

[3] [18] Carl Schmitt, The Concept of the Political, tr. George Schwab (Chicago: The University of Chicago Press, 2007).

[4] [19] Hans Corneel De Roos, “Count Dracula’s Address and Lifetime Identity,” collected in Marius-Mircea Crișan (ed.), Dracula: An International Perspective (London: Palgrave Macmillan, 2017), pp. 95-118.

[5] [20] Radu R. Florescu & Raymond T. McNally, Dracula, Prince of Many Faces: His Life and His Times (Boston: Back Bay Books, 1989), p. 11 & 231.

[6] [21] Bram Stoker, Dracula (London: Constable & Co., 1987), chapters 3 & 18.

[7] [22] Hans Corneel De Roos, ““Bram Stoker’s Vampire Trap – Vlad the Impaler and his Nameless Double,” Linköping Electronic Articles in Computer and Information Science 14 (2012), no. 2.

[8] [23] Anders Ingram, Writing the Ottomans: Turkish History in Early Modern England (London: Palgrave Macmillan, 2015), p. 37.

[9] [24] Ibid, p. 37 (Note: The discrepancy in the spelling of “Habsburgs” is in Ingram’s original).

[10] [25] E. Schwarzfeld, “THE JEWS OF ROUMANIA FROM THE EARILIEST TIMES TO THE PRESENT DAY,” The American Jewish Year Book, Vol. 3, pp. 25-62, published by the American Jewish Committee.

[11] [26] Ibid.

[12] [27] Nicolae Iorga, tr. Laura Treptow, Byzantium After Byzantium (Portland, Or.: The Center for Romanian Studies in cooperation with the Romanian Institute of International Studies, 2000).

[13] [28] Bram Stoker, Dracula, Chapter 18.

[14] [29] Kimberly L. Craft, Infamous Lady: The True Story of Countess Erzsébet Báthory, 2nd ed. (South Charleston, S.C.: CreateSpace, 2014), p. 120.

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2019/02/michael-the-brave-the-tide-of-the-ottoman-wars/

URLs in this post:

[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2019/01/2-1-19-1.jpg

[2] [1]: #_ftn1

[3] [2]: #_ftn2

[4] [3]: #_ftn3

[5] [4]: #_ftn4

[6] [5]: #_ftn5

[7] [6]: #_ftn6

[8] [7]: #_ftn7

[9] [8]: #_ftn8

[10] [9]: #_ftn9

[11] [10]: #_ftn10

[12] [11]: #_ftn11

[13] [12]: #_ftn12

[14] [13]: #_ftn13

[15] [14]: #_ftn14

[16] [1]: #_ftnref1

[17] [2]: #_ftnref2

[18] [3]: #_ftnref3

[19] [4]: #_ftnref4

[20] [5]: #_ftnref5

[21] [6]: #_ftnref6

[22] [7]: #_ftnref7

[23] [8]: #_ftnref8

[24] [9]: #_ftnref9

[25] [10]: #_ftnref10

[26] [11]: #_ftnref11

[27] [12]: #_ftnref12

[28] [13]: #_ftnref13

[29] [14]: #_ftnref14

00:55 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, roumanie, valachie, 16ème siècle, 17ème siècle, europe | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 04 février 2019

De la violence en politique

Emmanuel Macron, bien qu’ayant été l’élève du philosophe Paul Ricœur, semble contrevenir aux principes élémentaires de la social-démocratie, voire ceux du libéralisme social.

La question de la violence dans les conflits politiques n’a jamais été aussi d’actualité depuis le début de la contestation sociale dite « des Gilets jaunes », et ce comme le décrit Baptiste Legrand de L’Obs dans son article du 13 janvier (cliquez ici).

Les provocations, les intimidations, les menaces de mort et les agressions gratuites fusent : entre des manifestants et des élus, des déguisés en Gilets jaunes et des journalistes, des Gilets jaunes et des Gilets jaunes et entre des politiques eux-mêmes. Violence verbale contre violence verbale, ou bien violence physique contre violence verbale… Personne n’est épargné. Le problème est que seule la violence visible serait insupportable pour l’ordre libéral-libertaire. Voilà une autre forme de puritanisme : « Couvrez ce poing que je ne saurais voir ».

Résultat : le Président Macron fait profil bas et essaie tant bien que mal de ne pas céder à son instinct primaire, le mépris de classe. La crise actuelle est, sur le plan philosophique, autant celle de l’humanisme que celle de l’individualisme. Parce que l’individu est à la politique ce que l’atome est à la physique : celui-ci est une bombe à retardement. Dans ce contexte électrique, tout le monde perd son sang-froid, y compris les intellectuels : certains justifient l’usage de la violence du côté des Gilets jaunes alors que d’autres réclament celui des armes létales par les forces de l’ordre. Tels sont les signes d’une société en perdition où la haine attire exponentiellement la haine.

Il faut donc savoir si la grave crise sociale que traverse actuellement le pays relève de la révolte ou de la révolution. Car, entre demander la démission du gouvernement et exiger celle du Président, il n’y a qu’un pas. Et quand les cyniques pensent qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs, les esprits belliqueux ajoutent que « la guerre est la simple continuation de la politique par d’autres moyens » (Clausewitz). C’est un fait : que ce soit en interne comme en externe, les civilisations n’échappent jamais à la sempiternelle dialectique de la guerre et de la paix (évoquée par Héraclite d’Éphèse). Devant un mouvement à la tonalité de plus en plus révolutionnaire, le jeune monarque présidentiel sera appelé à se muter en Léviathan.

Dans une société libérale où « l’homme est un loup pour l’homme » (Thomas Hobbes), Jupiter tient à rester insaisissable tel un serpent. D’ailleurs, beaucoup confondent en lui charme et charisme. À présent, la France ressemble à un foyer de cinq enfants turbulents tenus à bout de bras par une pauvre mère célibataire. Où est la figure emblématique du Père ? Voilà sans doute à quoi mène l’apologie pompeuse des familles non-traditionnelles. Pourtant féru de philosophie, Macron devrait méditer la formule de Pascal : « L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. »

Le rôle de tout politique en social-démocratie est de veiller à ce que le recours à la violence soit toujours proportionné à l’agression. Tel un chef d’établissement public, il doit veiller à ce que la poussière reste sous le tapis. N’ayant jamais exercé de mandat local, Macron n’a pas le goût pour les territoires. Il n’a clairement pas le sens de l’Histoire et n’est pas en mesure de comprendre que la France est une nation avant d’être une administration.

Saine colère irlandaise

roscommo,.jpg

Saine colère irlandaise

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Roscommon est une bourgade de quelque 5 000 habitants dans le comté de Connacht non loin de la frontière avec l’Irlande du Nord. Dans la matinée du 16 décembre 2018, des vigiles mandatés par un organisme bancaire expulsaient de sa ferme Michael Anthony McGann ainsi que les personnes qu’il logeait, Geraldine, sa sœur, et David, son frère d’âge déjà très avancé. L’action filmée montre des individus venus de l’Ulster molester l’un des deux frères…

roscommon_video_still.jpg

En procès depuis 2009, Michael Anthony McGann conteste à la banque belge KBC une dette de 300.000 €. Que ce soit en France, en Italie, en Grèce ou en Irlande, les conditions de travail des fermiers, agriculteurs et autres paysans ne cessent de se détériorer sous l’initiative concertée de gouvernements libéraux-progressistes cosmopolites, de la mondialisation anti-écologique et des mafias bancaires. Plus que jamais, le monde agricole incarne les nouveaux forçats de la terre. Quand un exploitant agricole surendetté et fiscalement matraqué ne met pas fin à ses jours, ce sont ses proches qui l’abandonnent, c’est sa maison, ses champs, ses outils qui lui sont légalement dérobés.

Cette expulsion a indigné toute l’Irlande. Le 24 décembre suivant, plus de 700 personnes manifestaient dans les rues de Roscommon contre la tyrannie des banques à l’appel du parti d’opposition de gauche nationaliste-multiculturaliste Sinn Fein. L’un de ses élus, le député Matt Carthy, s’engagea en faveur des victimes. Ayant obtenu un rendez-vous avec la direction irlandaise du groupe belge, il les tança publiquement. Ce n’est pas tout. Quelques jours auparavant, les auteurs de l’expulsion étaient rossés et leurs véhicules incendiés. Un chien de garde y fut même abattu, ce que déplora plus tard un communiqué officiel des responsables du raid, peut-être des dissidents de l’IRA.

roscommonvoitures.jpg

La police locale a assez vite identifié tous les protagonistes, mais ce sont les vigiles qui sont surtout poursuivis. Ils ont chassé de leur domicile Geraldine et David McGann étrangers au contentieux entre leur frère et cette banque cotée à la Bourse de Bruxelles dont le slogan publicitaire est – ô ironie ! – « C’est vous qui comptez ». Le vaste soutien qu’apportent les Irlandais aux expulsés se comprend fort bien. Cette expropriation leur rappelle deux terribles périodes de leur mémoire historique. Celle, entre 1918 et 1921, des Black and Tans (« Noirs et Fauves »), ces anciens combattants britanniques de la Grande Guerre qui pourchassaient les résistants irlandais et persécutaient de vaillants civils pendant la Guerre d’Indépendance. Celle, plus ancienne, des expulsions de 1848 en pleine « Grande Famine », ce quasi-génocide perpétré par Londres avec l’approbation de l’hérésie sectaire anglicane.

Tous les Irlandais, y compris les policiers et les magistrats, gardent en eux ces événements douloureux. Ils ne veulent pas qu’ils se répètent aujourd’hui. Si la clique bankstère continue à opprimer le fier peuple irlandais, il est fort probable – et même souhaitable – qu’il revête à son tour le gilet jaune de la grande révolte des peuples d’Europe !

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 110, mise en ligne sur TV Libertés, le 28 janvier 2019.

L'intelligence française bradée aux Américains c'est ici, c'est maintenant, et c'est dans notre dos

fuite.jpg

L'intelligence française bradée aux Américains c'est ici, c'est maintenant, et c'est dans notre dos

Quand on n'a pas d'argent pour payer ses dettes on paye en nature et c'est ce que fait le gouvernement en permettant à Microsoft de faire son marché au sens propre dans l'éducation nationale avec la complicité du ministre.
 

vendredi, 01 février 2019

Le président autrichien accuse les USA de traiter l’UE comme des colonies

Trump-USA-wants-you.jpg

Le président autrichien accuse les USA de traiter l’UE comme des colonies

par Charles Sannat

La grosse colère autrichienne est liée à la double affaire Nord Stream 2, qui est un gazoduc censé alimenter l’Europe en gaz russe, et les sanctions avec l’Iran qui empêchent les pays européens de commercer avec Téhéran.

Pour le président autrichien, les USA traitent l’UE « comme des colonies ». Cela semble pour lui une découverte alors que nous, nous le savions depuis bien longtemps.
 
L’Union européenne, au lieu de tenter de se créer et de rêver sa puissance en éradiquant ses propres peuples et ses propres nations, ferait mieux de se penser par rapport aux grands acteurs que sont la Russie, la Chine et les États-Unis.
 
C’est en construisant une unité de nos différences et de nos identités aussi précieuses les unes que les autres pour affronter un monde extérieur fort peu sympathique que nous construirons une grande Europe fédérale utile et aimée.
 
Charles SANNAT
 
Le président fédéral autrichien Alexander Van der Bellen s’en est pris aux États-Unis pour leur attitude envers les pays membres de l’UE, rapporte Die Standard. Selon le média, c’est les différends sur le Nord Stream 2 et l’accord nucléaire avec l’Iran qui ont suscité une telle réaction du chef d’État.
 
Washington traite les pays membres de l’UE « comme des colonies », estime le président fédéral autrichien Alexander Van der Bellen cité par le quotidien Die Standard.
 
Selon le média, ces déclarations sont liées à la pression exercée par les États-Unis sur l’UE au sujet de la construction du gazoduc Nord Stream 2 et de l’accord sur le programme nucléaire iranien.

Il a fait remarquer que l’UE, qui est la troisième économie mondiale, doit être plus « sûre d’elle » sur la scène internationale.
 
Le projet Nord Stream 2 est réalisé par la société russe Gazprom, en coopération avec les entreprises européennes Engie, OMV, Shell, Uniper et Wintershall. Le gazoduc reliant la Russie à l’Allemagne via la mer Baltique devrait être mis en service d’ici fin 2019. Les États-Unis s’opposent énergiquement à ce projet.
 
La Russie a déclaré plusieurs fois qu’il s’agissait d’un gazoduc absolument commercial et compétitif. Par ailleurs, Vladimir Poutine a souligné que l’élaboration du Nord Stream 2 ne signifiait pas pour autant l’arrêt du transit de gaz russe via l’Ukraine.
 
Source Agence russe Sputnik.com ici

A propos du traité d'Aix la chapelle et de la notion de souveraineté

macmerkaachen.jpg

A propos du traité d'Aix la chapelle et de la notion de souveraineté

par Pierre Eisner

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

La signature du traité dit d’Aix-la-Chapelle entre la France et l’Allemagne a suscité beaucoup de réactions. Sans doute a-t-on attaché trop d’importance à ce qui n’était qu’une opération de communication. Elle a été voulue par Emmanuel Macron pour l’aider à construire une façade de partisan de l’Europe, et concédée par Angela Merkel qui n’a plus de poids politique. Même s’il a fallu flatter le voisin allemand pour y parvenir. Mais tout texte, fût-il mal conçu et peu contraignant, a malgré tout une signification.

Le Rassemblement national (RN), comme une certaine partie de la droite, y a vu une perte de souveraineté, certains parlant de trahison. C’est sur cette perte supposée qu’il nous faut réfléchir. De quelle souveraineté s’agit-il quand on parle de celle de la France ? Est-ce celle du pouvoir de son dirigeant ou est-ce celle du pouvoir de son peuple ?

Le président Emmanuel Macron n’a pas perdu la moindre parcelle de son pouvoir par le fait du traité. Prenons ainsi l’exemple de la politique étrangère et de la défense. La France et l’Allemagne se sont engagées à coordonner leurs actions dans ces domaines, favorisant les échanges de personnel diplomatique et instituant notamment un Conseil franco-allemand de défense et de sécurité. Si, pour une raison quelconque, les dirigeants français et allemands sont amenés à prendre des décisions contradictoires, comme cela a été souvent la cas dans un passé récent, rien ne pourra les en empêcher. Alors ils se garderont bien de faire jouer les instances communes qu’ils ont instituées. En revanche si l’un ou l’autre, à propos d’une question un peu épineuse et faisant débat, est en phase avec son homologue ou parvient à le convaincre de rejoindre sa position, il pourra expliquer dans son pays qu’il est contraint par l’obligation de trouver une position commune, sollicitant par exemple l’avis d’un Conseil compétent.

En revanche le peuple français, comme le peuple allemand, aura perdu un peu de son pouvoir. On vient d’expliquer le mécanisme qui permet de court-circuiter le peuple lorsque sa position pourrait ne pas être celle attendue par son dirigeant.

C’est exactement ce qui se passe avec l’actuelle Union européenne. Il est inexact de dire que telle ou telle décision est imposée par Bruxelles. Lorsque l’avis des représentants du peuple français n’est pas sollicité, au prétexte de l’obligation de se conformer à telle règle européenne, c’est parce que son dirigeant s’est arrangé auparavant avec ses homologues pour ladite règle soit instaurée. Il y a bien un cas où la règle européenne est légitime. C’est celui de l’Euro et de la règle des 3% relative au déficits publics. En France au moins, le peuple s’est prononcé par référendum. Le paradoxe est que cette règle a été peu contraignante. On a accepté n’importe quoi de la Grèce pour son admission, comme de la France pour s’y conformer. Si la règle n’est pas respectée en 2019, il est peu probable que cela fasse des vagues.

Il y a bien un transfert de pouvoir, aussi bien à l’occasion de ce traité franco-allemand qu’à l’occasion des traités européens. Mais un transfert du pouvoir populaire au bénéfice du pouvoir discrétionnaire d’un dirigeant. C’est une perte sèche de démocratie, indépendamment de ce qu’on peut mettre comme périmètre pour définir le peuple.

Ce n’est pas comme si une Europe politique était installée, sous la forme d’un état unifié.  Ou comme si la France et l’Allemagne fusionnaient pour donner naissance à un état commun. On pourrait alors parler de transfert de souveraineté démocratique. Aujourd’hui la souveraineté démocratique n’est pas transférée : elle est dissoute au bénéfice d’une techno-structure et in fine des membres d’un club.

Pour revenir au traité franco-allemand ou à toutes les opérations qui y ressemblent, dans l’absence d’une instance politique installée au niveau adéquat, pour produire les rapprochements, les convergences que l’on peut raisonnablement souhaiter, ce ne sont pas des institutions qu’il faut créer pour tenter de les imposer, mais des convergences qu’il faut réaliser, sous le contrôle des citoyens de tous les états concernés.

Évidemment c’est difficile : il faut des dirigeants éclairés et courageux pour cela. Et cela concerne certains sujets comme l’économie, quand la diplomatie a besoin d’une légitimité politique et quand la lutte contre le terrorisme peut se contenter d’une coopération avec une mise en commun de moyens. A l’inverse, les institutions nouvelles, qui se multiplient à l’infini avec un coût incontrôlé, ne sont que des alibis. Chacun le sait : quand on veut évacuer un problème, on crée une commission.

C’est ainsi qu’il faut apprécier le traité d’Aix-la-Chapelle. Beaucoup de bruit pour rien, surtout pour ne rien faire de sérieux. Juste de la poudre aux yeux, mais qui peut aveugler.

Pierre EISNER (Le Parti des Européens)

jeudi, 31 janvier 2019

2019, l'année du renouveau identitaire européen !

2019.jpg

2019, l'année du renouveau identitaire européen !

par Eugène Guyenne

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com 

Bonne année 2019 ! Qu'elle soit placée en vous de celle du chemin de l'enracinement identitaire (local, régional, européen) si ce n'est déjà fait car plus les années passent et plus ce sentiment s'affirme et se confirme comme le seul rempart au monde actuel où l'on vit (par l'effet de la mondialisation donc du déracinement exprimé par les flux migratoires extra-continentaux des dernières décennies, par l'islamisation, par le terrorisme, par la destruction des frontières européennes, des mœurs fondant notre civilisation par le "mariage pour tous", la théorie du genre...).

Où il n'y a pas d'échappatoire autre que de retrouver nos racines communautaires (famille, amis), locale (échelle la plus concrète et enracinée plus le lien avec la commune dans laquelle on vit), régionale (aimer notre propre région chargée d'Histoire, d'anciennes langues, cultures, traditions, en patrimoine culturel, culinaire) et européenne (puisque nous appartenons tous à cette terre qu'est l'Europe, à ce groupe d'humain qu'est notre Civilisation, unie pour la plupart d'une culture partagée de langue, de tradition, de patrimoine et donc d'héritage indo-européen).

Retrouver le lien communautaire, le lien de la nature avec les forêts, les montagnes, les mers, le lien spirituel (païen ou chrétien en rupture avec le pape actuel préparant notre extinction). Au-delà de l'enracinement humain et culturel, 2019 doit être aussi l'année du réveil identitaire sur le plan politique: pour transformer l'essai et voir les combattants de cette Europe gagner et mettre à bas tous ceux qui veulent la détruire, il est impératif de cotiser à une ou plusieurs structures faisant la promotion de cette Europe-là, identitaire, enracinée donc européenne. Par exemple au Parti des Européens, convergeant avec les autres structures identitaires animées du même idéal mais seule véritable structure identitaire électorale car aucun parti de droite en France ne promeut cet enracinement à la fois local, régional et européen.

Les souverainistes défendent une communauté nationale "multiculturelle", concevant la France comme une Idée et non une Réalité charnelle, chez qui l'Allemagne et de l'Europe constituent à leurs yeux le mal absolu, alors qu'en vérité il se situe aussi bien dans chacun des états, coupable par ses actions politiques du déracinement, de la globalisation, d'une société multi-conflictuelle, du jacobinisme mortifère, du socialisme de l'assistanat, de l'ultra-libéralisme, du cosmopolitisme. Le Parti des Européens souhaite mettre à bas ces états devenus nocifs, renverser la table au sein de l'Union Européenne et changer radicalement son fonctionnement afin de bâtir enfin une Europe identitaire unie.

En cette année européenne et identitaire de 2019, faites gagner vos idées, qui sont aussi les nôtres, et rejoignez-nous ! Une seule place manque: la vôtre !

Eugène Guyenne (Le Parti des Européens)

10:28 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

lundi, 28 janvier 2019

Le coup d'Etat Macron. Le Prince contre la Nation

macrondictateur em.png

Le coup d'Etat Macron. Le Prince contre la Nation

Un livre de Guillaume Larrivé

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Guillaume Larrivé est  député Les Républicains de l'Yonne. Il est énarque, maître de requête au Conseil d'Etat, ancien membre des cabinets de Nicolas Sarkozy et de Brice Hortefeux

Présentation par l'éditeur

« Qu'est-ce que le macronisme au pouvoir ? Un nouvel absolutisme. Plus d'un an après l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, le moment est venu de démontrer et dénoncer la logique de son règne : celle d'un coup d'État insidieux, par lequel le Prince cherche à accaparer, mois après mois, tous les pouvoirs de l'État. Sa présidence égocratique est celle d'une régression antidémocratique : un principat concentré dans les mains d'un homme et des palatins qui composent sa cour. Et parce qu'il est le premier lieu du pluralisme et de la défense des libertés, le Parlement est aussi le premier à être attaqué. Mais l'étrange coup d'État Macron aboutit à un paradoxe : le président de la force est celui de la faiblesse. Tandis que le Prince s'empare de la République, la nation est fracturée par l'impuissance de l'État à protéger vraiment les Français et à dessiner notre avenir. Pour que la France se réconcilie avec elle-même, il faut préparer, dès maintenant, l'après-Macron. »

larrivé.jpgCommentaire.

On ne pouvait pas attendre que Guillaume Larrivé, membre du parti Les Républicains, lequel se veut élément actif de l'opposition à Emmanuel Macron, juge avec beaucoup de faveur le début de quinquennat de celui-ci. Il faut noter cependant que les LR refusent généralement d'être considérés comme une « opposition de droite ». Ils se veulent plutôt représentatifs de tous le corps électoral centriste qui, par peur de Marine Le Pen, avait voté pour Emmanuel Macron, qui le regrette aujourd'hui et se cherche une ou plusieurs personnalités politiques pour les représenter lors des prochaines élections.

Nous conseillons la lecture de ce livre bien documenté à tous ceux qui se veulent aujourd'hui dans l'opposition, qu'elle soit de gauche ou d'extrême gauche, de droite ou d'extrême droite ou qu'elle se reconnaisse dans le mouvement Les Républicains. Le jugement que porte Guillaume Larrivé sur le pouvoir Macron et sur la personnalité de ce dernier devrait être partagé par tous. Macron se comporte  de plus en plus comme un dictateur en puissance s'étant approprié tous les pouvoirs de l'Etat. Mais le livre va plus loin. Il porte un jugement sévère sur ce qu'est devenue la Ve République et notamment sur ce que l'on appelle le pouvoir parlementaire ainsi le système électoral permettant à l'apprenti dictateur de se saisir pour les mettre à son service de toutes les formes de démocratie représentative.

Chacun ayant quelque bon sens ne pourra que partager son jugement. Le problème majeur du système politique actuel est la concentration du pouvoir dans les mains d'un seul homme. Depuis De Gaulle, il avait été admis que le chef de l'État incarnait la nation. Mais ceci ne doit pas signifier qu'un président élu de justesse puisse concentrer la quasi totalité des pouvoirs. On ne peut alors espérer qu'il puisse bénéficier de la confiance de la totalité des Français pendant cinq ans, sans aucun autre lieu de délibération et de décision. Pour Guillaume Larrivé, ceci explique l'apparition de voies de contestation ailleurs que dans la sphère politique. Les Gilets Jaunes en sont aujourd'hui l'incarnation la plus visible, mais il y en aura d'autres.

Il critique également le mode de fonctionnement de l'Assemblée Nationale que la majorité électorale au service d'Emmanuel Macron a transformé en une chambre d'enregistrement des volontés du Prince. Il reconnaît d'ailleurs que ce système avait commencé à fonctionner sous Jacques Chirac, avec le soutien de beaucoup ceux qui se veulent aujourd'hui opposants à Macron.

Malheureusement le livre ne donne pas beaucoup d'éclairages sur la façon selon laquelle devrait fonctionner le système politique dans le cas plus que probable du remplacement de la majorité actuelle par une majorité issue de l'opposition, et notamment d'une majorité issue du parti Les Républicains. On peut penser que par ce livre Guillaume Larrivé veut se positionner comme futur chef de cette majorité. Les candidats de valeur, on doit le reconnaître, ne sont guère nombreux actuellement .

Notre point de vue

Nous devons, en essayant de mieux comprendre la façon dont un Emmanuel Macron a réussi à prendre le pouvoir, regretter que Guillaume Larrivé ne cherche pas à expliquer en profondeur ce phénomène. Nous avons plusieurs fois ici rappelé l'hypothèse formulée par la plupart des analystes politiques s'efforçant à un regard géostratégique. Emmanuel Macron a été suscité et financé, avant et pendant sa campagne, par les multinationales financières ayant donné partout en Occident le pouvoir aux quelques 5% d'ultra-riches dominant cette partie du monde.

Il n'y a aucune raison de penser que des opposants à Macron, susceptibles de le remplacer, puissent le faire sans l'accord et le soutien de ces multinationales américaines. Qu'ils le veuillent ou non, ils seront obligés de s'y soumettre. Ils seront obligés aussi de défendre l'engagement de la France dans le complexe militaro-industriel américain, en lui refusant toute capacité de faire apparaître en Europe une majorité d'Etats se voulant indépendants, tant à l'égard du Brics que des Etats-Unis.

On peut craindre qu'un Guillaume Larrivé ou un de ses homologues, s'ils accédaient au pouvoir en France, puissent se comporter de façon différente.

Ajoutons sans donner de nom que les chefs actuels des Républicains ne suscitent pas une forte envie de les voir remplacer Emmanuel Macron.

On problems of European Sovereignty

eibigger.jpg

On problems of European Sovereignty

Ex: http://www.geopolitica.ru

The current situation in Europe is nothing extraordinary. It was even predicted. Moreover, several times forecasts were made by people who had opposing views on the political system in this part of the world. The only difference is that some people considered the creation of the EU to be a systemic error, while others reckoned it to be only an intermediate step in the further disintegration of nation-states and the creation of global civil society. These two points of view are now manifesting themselves in the European crisis, and just what the point of geopolitical bifurcation will be largely depends on the further developments of events. 

Let us consider these two cases with specific examples. For comparison, we will borrow the ideas expressed in two works with similar titles: The Breakdown of Nations and The Breaking of Nations are going to be considered. The first was published in 1957, and the second appeared in 2003. The first work was written by a lawyer, economist and political scientist of Austrian origin, Leopold Kohr, who held the position of Professor of Economics and Public Administration at the University of Puerto Rico for about 20 years. He was also inspired by the Small is Beautiful movement. Kohr called himself a philosophical anarchist, although he never advocated anti-state activities. He was an opponent of large projects, including European integration. In 1941, Leopold Kohr predicted not only the fallacy of creating a supranational system in Europe, but also the collapse of the Soviet Union. Even back during World War II, he analyzed the balance of ethnic groups and came to the conclusion that both the Nazi and Soviet regimes were doomed. As history has shown, his analysis has turned out to be accurate even though few scholars have turned to his theoretical principles.

Forgotten prophet

Kohr’s approach to the Swiss Confederation is quite concise: it is not a confederation of ethnic and linguistic groups, but a confederation of regions. As he wrote in his work “Disunion Now: A Plea for a Society based upon Small Autonomous Units”:       

In fact the basis of the existence of Switzerland and the principle of living together of various national groups is not the federation of her three nationalities but the federation of her 22 states, which represent a division of her nationalities and thus create the essential precondition for any democratic federation: the physical balance of the participants, the approximate equality of numbers. The greatness of the Swiss idea, therefore, is the smallness of its cells from which it derives its guarantees. People who argue for a union of nations in Europe because they believe that this kind of union has been realized and thus proved its practicability in Switzerland, have never based their wonderful schemes on the principle of cantonal or small-state sovereignty. The national idea has so much troubled the minds of the political thinkers, in contrast, the notion of the state is so much more flexible, adaptable and multipliable than that of the nation, that it has most completely gone out of use. For virtue has been seen only in great and greater while smaller entities have been thought and taught to be the source of all mischief and evil. We have been educated in the worship of the bulk, of the universal, of the colossal, and have come away from the minuscule, the completeness and universality on the smallest scale - the individual, which is the protoplasm of all social life. We have learned to praise the unification of France, Britain, Italy and Germany in the belief that they would give birth to a unified humanity. But they created only Great Powers.

Leopold Kohr upholds the principle of sovereignty for the smallest, not the largest state subject, or Kleinstaaterei, as the Germans say. He says that no one knows what the term “mankind” really means or why we should even die for it. Unionism and colossalism would not result in anything good. Moreover, Unionism is just another expression of totalitarianism. It is a one-party system transplanted into the international sphere. Kohr writes:

Not only history but also our own experience has taught us that true democracy in Europe can only be achieved in little states. Only there the individual can retain his place and dignity. And if democracy is a worthwhile idea, we have to create again the conditions for its development, the small state, and give the glory of sovereignty (instead of curtailing an institution from which no one wants to depart) to the smallest community and to as many people as possible. It will be easy to unite small states under one continental federal system and thus also satisfy, secondarily, those who want to live on universal terms. Such a Europe is like a fertile inspiration and a grandiose picture, although not a modern one which you paint in one dull line. It will be like a mosaic with fascinating variations and diversity, but also with the harmony of the organic and living whole.[1]

But this is practically the very idea of a Eurasian confederation, merely expressed in other words!

In his most famous book, The Breakdown of Nations, Kohr offers philosophical, political, cultural, economic, and administrative arguments in favor of small state actors. In the section entitled “The Physics of Politics: The Philosophic Argument”, he says:

This is no accident, for smallness is not only a convenience. It is the design of God. The entire universe is built on it. We live in a micro-cosmos, not in a macrocosmos. Perfection has been granted only to the little. Only in the direction of the minuscule do we ever come to an end, to a finite, a boundary, where we can conceive the ultimate mystery of existence. In the direction of the colossal we arrive nowhere. We may add and multiply, and produce increasingly vaster figures and substances, but never an end, as there is nothing that can not always again be doubled, though doubling in the physical sense soon means collapse, disintegration, catastrophe. There is an invisible barrier to size beyond which matter can not accumulate. Only non-existing mathematical shadows can penetrate further. Division, on the other hand, brings us eventually to the existing, though unseen, ultimate substance of all things, to particles which defy any further division. They are the only substances which creation has endowed with unity. They alone are indivisible, indestructible, eternal. Lucretius has called these the first bodies or primal particles and, in an unsurpassed piece of reasoning, has argued in the Nature of Things.

Although at first glance it seems that Leopold Kohr is appealing to Democritus’ idea of atomicity and the individual (which, in a sense, can be translated into the practice of liberalism and multiculturalism), this is not the case. Unfortunately for many anarchists who are nihilistic materialist (especially followers of Peter Kropotkin, who tried to provide scientific examples of anarchy), Leopold Kohr always spoke of God and His will as necessary to try to understand from the perspective of state organization:

There are two ways by which equilibrium and order can be achieved. One is by means of a stable and the other by means of a mobile balance. When in their proper element, both are self-regulatory. The stable balance is the balance of the stagnant and the huge. It creates equilibrium by bringing two objects into a fixed and unchanging relationship with each other such as a house with its ground, or a mountain with its plain. Instead of creating harmony, it moulds its diverse parts into unity. Being the balance of the rigid and fixed, it could be conceived as a universal principle only if the universe were still, non-moving, lifeless. Then the existence of only a few large bodies would make sense and, for that matter, even the existence of a single one. But in the bottomless vastness of the abyss of creation, it could be maintained only by the ever-conscious will of God Himself who, in order to prevent it from dropping into nowhere, would have to do nothing less than hold it perpetually in His hands. Since this was obviously not His intent, He created instead a moving, breathing, and dynamic universe, maintained in order not by unity but harmony, and based not on the stable balance of the dead, but the mobile balance of the living. In contrast to the stable balance, this balance is self-regulatory not because of the fixity of its relationships but because of the coexistence of countless mobile little parts of which no one is ever allowed to accumulate enough mass to disturb the harmony of the whole.[2]

kohr_0.jpgKohr connects the political system to the idea of internal democracy which relies on the community: “A small state in its inner nature is democratic. The rulers of small states could be considered as neighbors of citizens...”

Although Kohr’s ideas are not quoted widely, the example of Switzerland could serve as proof of his ideas’ validity. Furthermore, it may be added that the majority of today's nation-states of Europe are also in need of being ‘defragmented' to completely eradicate the bourgeois spirit and erroneous bases of nationalism which in the Enlightenment intensely destroyed the traditions and cultures of the peoples of Europe, imposing bureaucracy in their place.

The EU against sovereignty

 It should be noted that the destruction of the EU could have not only a positive, but a negative significance if this question is examined in terms of the classical notion of sovereignty. As mentioned above, the author of the second book bearing a similar title, The Breaking of Nations: Order and Chaos in the Twenty-First Century, is the British diplomat and strategist Robert Cooper. At the time that his work appeared in 2003, he served as Director General for External and Political-Military Affairs at the General Secretariat of the EU Council.

Despite the identical titles, the ideas and approaches in these two works are completely different. If Kohr proposes to strengthen sovereignty from the bottom, then Cooper, on the contrary, believes that sovereignty should be completely destroyed. "The sovereignty of the post-modern state is the right to a place at the negotiating table”,[3] he says.

Much of his work is contradictory. For example, he states that “Liberalism and nationalism can go together today just as they did for 18th and 19th century states emerging from one or another form of imperial rule”[4]. But why is this possible? For permanently destroying national culture or manipulating movements and parties that appeal to national identity? Cooper seems to have both in mind.

 In the second part, he declares that “most people are subjugated by ideas rather than by force”[5], but later in the same chapter states that “European institutions strengthen international cooperation by strengthening sovereignty...the EU security of public order agreement provides for police action in other countries”. Where is the rule of law and ideas if "member-states of the EU have lost the exclusive right to the adoption of laws”?[6]

cooper_0.jpgHe speaks fearfully of Islam which could become the basis for a new imperialism, and he mentions the Pacific region where the question of a union could also be raised. Both of these, according to Cooper, are a threat not only to Western interests, but ultimately the West itself.

Consequently, Cooper defends the ideas of Western hegemony undergoing transformation into something new. For him, the post-modern state is the quintessential idea of liberalism which has hitherto opposed any forms of collective identity, be it class, national, race, or state. Cooper asserts that Communism and Fascism were attempts to contain the effects of the modernization of society caused by the ideas of the Enlightenment and the technological innovations of the Industrial Revolution[7]. Hence his certainty that all industrial and post-industrial countries have potential for post-modernity.

 In the end, he reveals his cards and confirms the need to celebrate the individual: “Chaos is tamed by empire; empires are broken up by nationalism; nationalism gives way, we hope, to internationalism. At the end of the process is the freedom of the individual[8]. On the same page, he clarifies that he has in mind the open society which is in fact identical to post-modernity. In other words, this is practically the same thing that George Soros has spoken of and tried to realize in practice through various projects.

In addition, Cooper confesses on US interests and the difference between American and European perceptions of reality: “European countries are based on nationality and history. History is nonsense for Americans. They aim not to colonize space, but colonize time, in other words, the future space[9]. This colonization has been successfully implemented in Western Europe through a system of political, economic, and military dependence on Washington: “The American plan consisted in developing a global community of open markets and international institutions in which the United States would play a leading role...In general, the United States has managed to achieve the stated goals through the Marshall Plan, the creation of the European Union and international financial institutions, particularly the IMF and the World Bank[10]. Note the phrase "the creation of the European Union". Did European countries, starting with the Coal and Steel Community, understand that the Americans were behind all of this? Certainly some of the actors must have benefited from such an association, but for just how long?

The fragility of the European Union has already manifested itself in Brexit, its inability to cope with the migrant problem and terrorist attacks, as well as some of its countries’ dependence on the dictates of financial commissioners. What does Robert Cooper offer as an immediate political agenda? “In politics it is necessary to restrain manifestations of the pre-modern or foreign; interests can be reconciled with the modern state, but lasting peace can only come with the confluence of postmodern identities[11], he writes. For the whole EU, this means a continuation of the erosion of the cultural code of all peoples and countries. As a result, a new type of Homo Politicus should appear. But this is only in theory. In reality, a weak identity will be pushed by stronger ones which are now represented by the masses of migrants who almost always position themselves as the bearers of Islam and show little respect for indigenous Europeans.

Perhaps such external aggression could help the peoples of Europe rethink their role in world history and try to reestablish their old identity and sovereignty as much as possible in present circumstances.


[1] Leopold Kohr. Disunion Now. A Plea for a Society based upon Small Autonomous Units. The Commonweal, September 26, 1941 http://www.panarchy.org/kohr/1941.eng.html

[3] Robert Cooper. The Breaking of Nations: Order and Chaos in the Twenty-First Century. P. 62.

[4] Ibidem. P. 29.

[5] Ibidem. P. 40.

[6] Ibidem. P. 61.

[7] Ibidem. P. 70.

[8] Ibidem. P. 98.

[9] Ibidem. P. 65.

[10] Ibidem. P. 161.

[11] Ibidem. P. 178.

Translated from Russian by Jafe Arnold.

dimanche, 27 janvier 2019

L’essai prémonitoire sur les « Gilets jaunes »

dezo-guilluy-no-society.jpg

L’essai prémonitoire sur les « Gilets jaunes »

par Georges FELTIN-TRACOL

Certains livres anticipent l’actualité dès leur parution. Publié en septembre 2018, le nouvel essai du géographe Christophe Guilluy a pris une résonance particulière avec l’action politico-sociale inédite des « Gilets jaunes ». Son titre en anglais se rapporte aux propos tenus dans le magazine Woman’s Own du 31 octobre 1987 par le Premier ministre britannique, la détestable conservatrice-libérale atlantiste et cosmopolite Margaret Thatcher pour qui « la société, ça n’existe pas ». S’ils ont été surpris par une forte et soudaine mobilisation facilitée par un usage accru des réseaux sociaux, les lecteurs attentifs de ses précédents ouvrages (1) savaient que les « populations périphériques » de la « tierce France », délaissée des aires métropolitaines mondialisées et des banlieues de l’immigration elles aussi globalisées, allaient tôt ou tard dénoncer cet abandon programmé, un ethnocide doux. Sans généraliser, on ne peut que relever le caractère européen et fortement féminin des classes moyennes inférieures et intermédiaires occupent les ronds-points, filtrent la circulation et rendent gratuit le péage d’autoroute.

Christophe Guilluy a ainsi le privilège rare de voir ses analyses souvent contestées par le microcosme universitaire hors sol et rance confirmées par la crise des « Gilets jaunes » (2). Il remarque que « pour la première fois dans l’histoire économique occidentale, les catégories modestes ne vivent plus là où se créent l’emploi et la richesse et, surtout, ne pourront plus y vivre. […] Désormais, les milieux modestes résideront majoritairement toujours plus à l’écart de métropoles qui, inversement, attireront toujours plus les nouvelles classes supérieures (pp. 28 – 29) ».

Terminée la démocratie !

La juste colère des « Gilets jaunes » n’est que la réplique hexagonale d’un mécontentement plus large déjà exprimé en Grande-Bretagne par le Brexit, aux États-Unis par l’élection surprise de Donald Trump, en Italie par l’arrivée d’un triumvirat gouvernemental « Jaune – Vert », en Allemagne par l’ascension rapide de l’AfD et même en Espagne par l’irruption dans le jeu politique de nouvelles forces politiques, Podemos, Ciudadanos et maintenant Vox. Tous ces bouleversements qui n’en sont qu’à leurs débuts annoncent « l’émergence de nouveaux continents, des continents populaires et périphériques, ceux de l’ancienne classe moyenne occidentale (p. 34) ». Cet avis perturbe les tenants d’un âge obsolète qui assiste à la « disparition progressive de la classe moyenne occidentale et des vieux partis de gauche et de droite qui la représentaient (p. 42) ».

Or cette réalité à la fois politique, sociologique et territoriale n’est toujours pas acceptée par les laquais de l’« hyper-élite (p. 40) ». Ils persévèrent à déverser via des médiats serviles une « pensée positive (p. 37) » experte, bureaucratique et indigeste. Ce mode de réflexion superficielle profite largement de « l’infantilisation des sociétés occidentales désormais incapables d’assumer et même de penser les nouvelles conflictualités sociales et culturelles (pp. 36 – 37) ». Plutôt de sensibilité républicaine à la Jean-Pierre Chevènement, Christophe Guilluy rejoint ici les derniers ouvrages de la philosophe belge Chantal Mouffe (3). Il va même plus loin qu’elle en voyant dans « le multiculturalisme […] une idéologie faible qui divise et fragilise (p. 91) ». L’échec multiculturel profite aux communautarismes que l’auteur condamne aussi. Dans une veine très IIIe République, il ne comprend pas que tous les communautarismes ne se valent pas. Christophe Guilluy reste un indécrottable nostalgique de l’assimilation. Légitime, le communautarisme albo-européen s’impose dorénavant comme une nécessité impérative. Les communautarismes musulman et/ou africain représentent pour leur part des vecteurs indispensables pour l’inévitable réémigration de leurs membres vers la terre de leurs ancêtres.

nosocietyCG.jpgIl montre toute sa sévérité envers « l’expertise d’un monde médiatico-universitaire (le plus souvent) issu du monde d’en haut et (toujours) porté par un profond mépris de classe (p. 149) ». Il critique volontiers un « antifascisme d’opérette [qui] ne suffit plus au monde d’en haut pour imposer ses représentations dans l’opinion (p. 114) ». Il se moque aussi de la doxa dominante qui met en exergue « l’existence de quartiers pauvres ou de ghettos à l’intérieur des métropoles et la crise de quelques grandes villes pour minimiser la dynamique globale d’embourgeoisement et de citadellisation des métropoles (p. 115) ». Il s’agit pour les médiats institutionnels de valoriser à la fois la « France d’en-haut » et la « France des “ zones populaires sensibles ” » dans un antagonisme factice qui présente le double avantage d’écarter des schémas de représentation convenue la « France périphérique » largement majoritaire et de polariser autour de quelques oppositions binaires formatées une population sciemment mise à cran : modèle occidental – cosmopolite de consommation de masse à crédit contre « péril » islamiste aujourd’hui, menace chinoise (ou russe ou bordure) demain.

Mondialisme régionalisé

La « citadellisation des métropoles » se manifeste de surcroît par le regain indépendantiste de certaines régions – patries charnelles d’Europe. Défenseur de l’État-nation, il perçoit les indépendantismes régionaux sous un angle original. « Plus qu’un renouveau du nationalisme, c’est d’abord la sécession des bourgeoisies qui porte en germe la balkanisation des pays développés (p. 132). » Ce phénomène ne se limite pas à la Flandre, à l’Écosse ou à la Catalogne. Les grandes métropoles telles Paris et Londres rêvent de s’émanciper de la tutelle étatique centrale. « La nouvelle bourgeoisie proposera demain la création de cités-États au nom du Bien et de l’ouverture, ce qui lui permettra de s’éloigner définitivement de la plèbe (p. 132). » Anne Hidalgo et Sadiq Khan oublient que toute cité-État n’est viable qu’à la condition de disposer d’un arrière-pays utile, sinon leur indépendance se révélera fictive…

Christophe Guilluy a bien cerné ce nouveau « nationalisme » propagé par certains régionalismes nantis et encouragé par le mondialisme. Ce néo-nationalisme ouvert, inclusif et progressiste provient de « l’alliage idéologique du libéralisme économique et du libéralisme sociétal. […] Les classes dominantes utilisent ici un sentiment nationaliste réel pour imposer un modèle néolibéral qui in fine desservira les classes populaires en Espagne mais aussi en Catalogne (p. 134) ». L’auteur oublie cependant que cette combinaison délétère n’accompagne pas que les aspirations stato-régionales; il infecte aussi bien la structure européenne que l’État-nation lui-même. Ce dernier agit de plus en plus en auxiliaire zélé et impitoyable du désordre ultra-libéral mondial. Loin d’exaucer les vœux pieux des libertariens et des autres néo-libéraux, l’État se désengage du jeu économique et social au profit du marché omnipotent pour mieux envahir le domaine privé, la vie intime, voire de la sexualité (pénalisation des clients de prostituées) de ses administrés. L’intrusion incessante dans la vie des familles (interdiction de la fessée aux enfants), des couples (pénalisation du soi-disant « viol conjugal ») et des particuliers (surveillance de leurs comptes en banque au nom de la lutte anti-terroriste) démontre que la structure étatique redéfinit ses missions et ses priorités. La crise des « Gilets jaunes » lui a montré de réelles faiblesses qu’il va combler au plus tôt. Fort de cette expérience inédite et de la résolution (provisoire ?) de la crise, il empêchera la prochaine fois toute nouvelle contestation en frappant bien plus en amont : blocage des comptes Facebook, limitation du droit de manifester au nom de la sécurité, arrestations préventives… Ces mesures répressives n’affecteront que les conséquences, nullement les causes.

Le renforcement sécuritaire des États occidentaux à l’essor foudroyant d’une « société relative (p. 160) ». L’éclatement de la société est maintenant pris en compte par « la classe politique [qui] ne s’adresse plus à un tout mais à des parts de marché (p. 160) », d’où le développement exponentiel des exigences minoritaires ethno-raciales, sexuelles, religieuses, et bientôt alimentaires (vegans, coprophilie, anthropophagie…), souvent acceptées par des gouvernements minables d’intérêts immédiats. En revanche, quand la majorité sociologique revendique plus de justice sociale et fiscale, elle n’a pour réponse que la répression policière, le dénigrement médiatique et le harcèlement judiciaire. Christophe Guilluy prévient que cette société relative vire en une « société paranoïaque (p. 168) » dans laquelle « arme de représentation et de revendication des minorités, la victimisation est en train de devenir la norme de sociétés relatives, y compris de la population majoritaire et blanche (pp. 169 – 170) ».

Demain tous sous surveillance ?

L’auteur s’aveugle toutefois sur cette mue liberticide. « Sauf à militariser la coercition, écrit-il optimiste, la classe politique ne pourra pas compter longtemps sur le monde médiatique ou académique pour canaliser le monde d’en bas (p. 172). » Cette coercition existe déjà de façon implicite; elle rend chaque jour plus tangible la « société sous surveillance globale » (4). Celle-ci s’épanouit en pleine jacquerie post-moderne jaune. Christophe Guilluy appréhende par ailleurs la principale motivation sous-jacente de la colère des « Gilets jaunes », à savoir « la combinaison d’une double insécurité : sociale (liée aux effets du modèle économique) et culturelles (liée à l’émergence de la société multiculturelle) (p. 26) ». Il en déduit une grille d’interprétation pertinente :

– la droite bourgeoise conservatrice qui vote François Fillon, et les indépendantistes catalans, flamands, basques, écossais subissent pour des raisons différents la seule insécurité culturelle;

– les électeurs de La France insoumise pâtissent de l’insécurité sociale, mais se félicitent pour la plus grande majorité de l’accueil continu des migrants,

– les fans d’Emmanuel Macron ignorent ces deux insécurités et préfèrent se complaire dans une « France d’après » selon le slogan grotesque du temps du calamiteux Sarközy,

– seuls les électeurs de Marie Le Pen, voire de Nicolas Dupont-Aignan (et pour des raisons là aussi très différentes, des nationalistes corses), cumulent les deux insécurités, ce qui en font des porteurs de revendications potentiellement explosives.

Cette dernière catégorie ne peut former à lui tout seul un nouveau « bloc hégémonique ». « Pas de mouvement de masse, pas de révolution sans alliance de classe (p. 165). » La petite bourgeoisie provinciale (et francilienne) n’a pas rallié le « peuple périphérique » et reste sur une réserve naturelle. Dans l’ensemble, hormis bien sûr de notables exceptions, ceux qui défilaient avec La Manif pour Tous n’ont pas de gilet jaune. Et ceux qui portent des gilets jaunes ne participaient pas à la contestation contre la loi Taubira. Seuls quelques « Gilets jaunes » bretons avaient eu quelques années auparavant un bonnet rouge sur la tête…

Bref, la révolution n’est pas pour ce soir, ni pour demain matin, surtout quand elle est par avance préemptée par Emmanuel Macron et ses clones politiques luxembourgeois et canadien. Dès 1974, le philosophe catholique belge Marcel De Corte s’inquiétait de l’avènement d’une dissociété (5). Avec No Society, Christophe Guilluy confirme que la « dissociété », cette termitière humaine, est bien là !

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : Parmi les plus récents, mentionnons Fractures françaises, François Bourin, 2010; La France périphérique, Flammarion, 2015; Le Crépuscule de la France d’en haut, Flammarion, 2016.

2 : En parallèle aux travaux socio-géographiques de Christophes Guilluy, des journalistes sont partis à la découverte de cette « France périphérique ». Signalons Florence Aubenas, Le Quai de Ouistreham, Éditions de l’Olivier, 2010; Aymeric Patricot, Les Petits Blancs. Un voyage dans la France d’en bas, Éditions Plein jour, 2013; Gérald Andrieu, Le peuple de la frontière. 2 000 km de marche à la rencontre des Français qui n’attendaient pas Macron, Éditions du Cerf, 2017; Anne Nivat, Dans quelle France on vit, Fayard, 2017.

3 : cf. Chantal Mouffe, L’illusion du consensus, Albin Michel, 2016; idem, Pour un populisme de gauche, Albin Michel, 2018. Voir aussi Chantal Mouffe et Íñigo Errejón, Construire un peuple. Pour une radicalisation de la démocratie, préface de Gaël Brustier, Éditions du Cerf, 2017.

4 : cf. Georges Feltin-Tracol, En liberté surveillée. Réquisitoire contre un système liberticide, Éditions Les Bouquins de Synthèse nationale, 2014.

5 : Marcel De Corte, De la dissociété, Éditions Remi Perrin, 2002.

• Christophe Guilluy, No Society. La fin de la classe moyenne occidentale, Flammarion, 2018, 242 p., 18 €.

samedi, 26 janvier 2019

Presseschau Januar 2019

KLJAN19-1.jpg

Presseschau

Januar 2019

AUßENPOLITISCHES

 

Gefahr einer Eskalation

OSZE warnt vor Nationalismus in Europa

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/osze-warnt-vor-nationalismus-in-europa/

 

Spaniens ultrarechte Partei Vox zieht ins Regionalparlament von Andalusien ein https://www.gmx.net/magazine/politik/spaniens-ultrarechte-partei-vox-regionalparlament-andalusien-33447198

 

Vox-Partei in Spanien

Der Aufstieg der Rechtsextremen

https://www.tagesschau.de/ausland/spanien-vox-101.html

 

Frankreich in Aufruhr

Europas Held ohne Volk

von Jürgen Liminski

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/europas-held-ohne-volk/

 

„Gelbwesten“

Über 700 Schüler bei Protesten in Frankreich festgenommen https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/ueber-700-schueler-bei-protesten-in-frankreich-festgenommen/

 

Gelbe Westen – Alain de Benoist im Gespräch

https://sezession.de/59957/gelbe-westen-alain-de-benoist-im-gespraech

 

Zusagen an Gelbwesten: Günther Oettinger fordert Defizitverfahren gegen Frankreich Weil Emmanuel Macron den Gelbwesten Zusagen in Milliardenhöhe gemacht hat, wird sich Frankreich höher verschulden. Der EU-Haushaltskommissar will das nicht hinnehmen.

https://www.zeit.de/politik/ausland/2018-12/zusagen-gelbwesten-frankreich-guenther-oettinger-defizitverfahren-neuverschuldung

 

(Einige Tage später...)

Oettinger: Höhere französische Schulden einmalig tolerieren Frankreichs Präsident Emmanuel Macron erhält für seine milliardenschweren Sozialmaßnahmen erneut Rückhalt aus der EU. «Wir haben den französischen Etat vor einigen Wochen geprüft und werden jetzt nicht erneut in Prüfung gehen», sagte EU-Haushaltskommissar Günther Oettinger den Zeitungen der Funke-Mediengruppe. Sollte Frankreich an seiner Reformpolitik festhalten, «werden wir eine Staatsverschuldung, die höher liegt als drei Prozent, als einmalige Ausnahme tolerieren». Macron hatte wegen der «Gelbwesten»-Krise den «sozialen und wirtschaftlichen Notstand ausgerufen».

https://www.stern.de/panorama/oettinger--hoehere-franzoesische-schulden-einmalig-tolerieren-8506872.html

 

(Zu Macron und dem Migrationspakt)

Sonntagsheld (88) – General-Streik

https://sezession.de/60006/sonntagsheld-88-general-streik

 

29-Jähriger auf der Flucht

Die Jagd nach dem Täter von Straßburg

https://www.welt.de/politik/ausland/article185382336/Zwei-Tote-in-Strassburg-auf-Weihnachtsmarkt-Die-Jagd-nach-dem-fluechtigen-Taeter.html

 

Straßburg-Attentäter von Polizei erschossen

https://www.br.de/nachrichten/deutschland-welt/strassburg-attentaeter-von-polizei-erschossen,RC91YGd

 

Anschlag von Straßburg

Der Terror ist eingeschleppt

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-terro...

 

Wegen Streits um UN-Migrationspakt

Belgische Regierung in Turbulenzen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/belgische-regierung-wackelt/

 

Brüssel: Ausschreitungen bei Demonstration gegen UN-Migrationspakt https://www.zeit.de/politik/ausland/2018-12/bruessel-demonstration-protest-un-migrationspakt

 

Vor Brexit-Abstimmung

Tausende Briten schließen sich Demo von Rechtsextremen an http://www.spiegel.de/politik/ausland/london-tausende-protestieren-mit-rechtsextremen-fuer-den-brexit-a-1242784.html

 

Briten im Endzeitmodus

Prepper rüsten sich für den Brexit

https://www.n-tv.de/panorama/Prepper-ruesten-sich-fuer-den-Brexit-article20737519.html

 

3500 Soldaten in Wartestellung

Britische Armee wappnet sich für Chaos-Brexit

https://www.n-tv.de/politik/Britische-Armee-wappnet-sich-fuer-Chaos-Brexit-article20779576.html

 

Bis 2030

EU verschärft CO2-Grenzwerte für Neuwagen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/eu-verschaerft-co2-grenzwerte-fuer-neuwagen/

 

Guerilla-Urbanisten aus der Zarenstadt

Junge Aktivisten wollen den Bürgern von St. Petersburg zeigen, wie sie urbanen Raum zurückerobern können. Dadurch möchten sie in der breiten Bevölkerung für politisches und demokratisches Bewusstsein sorgen

https://www.fluter.de/politischer-aktivismus-in-russland

 

Stellungname des Außenministeriums

Israel setzt Boykott von FPÖ-Ministern fort

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/israel-setzt-fpoe-boykott-fort/

 

China: Die Welt des Xi Jinping | Doku | ARTE

https://www.youtube.com/watch?v=o4BA_6RROJ8

 

Amerikanische Lektionen I – Wahlsiege und Machtstrukturen https://sezession.de/59981/amerikanische-lektionen-i-wahlsiege-und-machtstrukturen

 

Fiasko um Mauerfinanzierung

US-Shutdown tritt in Kraft

https://www.n-tv.de/politik/US-Shutdown-tritt-in-Kraft-article20785729.html

 

(Nächste Verunglimpfungsakion)

Neue Amphibienart nach Trump benannt – als Kritik an dessen Klimapolitik https://www.watson.ch/international/usa/581868632-neue-amphibienart-nach-trump-benannt-als-kritik-an-dessen-klimapolitik

 

(Billy Six)

Südamerika

Deutscher Reporter in Venezuela verhaftet

http://www.spiegel.de/politik/ausland/venezuela-deutscher-reporter-billy-six-in-venezuela-verhaftet-a-1244013.html

 

Freiheit für Billy Six!

Knastweihnacht in Caracas

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/knastweihnacht-in-caracas/

 

Exodus aus Venezuela – die nächste Völkerwanderung!

https://www.youtube.com/watch?v=TaeBIppXr2M

 

Die Krise in Venezuela zeigt, dass Lateinamerika sich nicht länger vor der Geschichte verstecken kann

https://www.nzz.ch/meinung/die-krise-in-venezuela-zeigt-dass-lateinamerika-sich-nicht-laenger-vor-der-geschichte-verstecken-kann-ld.1425093

 

Europas und Nordamerikas Linke schweigt

Venezuela – Ein reiches Land, vom Sozialismus ruiniert https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/aus-aller-welt/venezuela-ein-reiches-land-vom-sozialismus-ruiniert/

 

Mexikos linker Präsident wird Liebling der Märkte https://www.heise.de/tp/features/Mexikos-linker-Praesident-wird-Liebling-der-Maerkte-4255855.html

 

Kuba, real und nicht geschönt

Polizeistaat Kuba: Verhör in Havanna

https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/aus-aller-welt/polizeistaat-kuba-verhoer-in-havanna/

 

Proteste in Haiti gegen Korruption

https://www.bote.ch/nachrichten/international/proteste-in-haiti-gegen-korruption;art46446,1132483

 

AfD-Politiker Petr Bystron

„Ich will auf die Situation der weißen Farmer in Südafrika aufmerksam machen“ https://jungefreiheit.de/debatte/interview/2018/ich-will-auf-die-situation-der-weissen-farmer-in-suedafrika-aufmerksam-machen/

 

Afrika hat genug von seinen Helfern

https://www.achgut.com/artikel/afrika_hat_genug_von_seinen_helfern

 

Hat Madagaskar noch eine Chance?

Von Volker Seitz

https://www.achgut.com/artikel/hat_madagaskar_noch_eine_chance

 

Südsudan will neue Hauptstadt : Ein kapitaler Plan https://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/menschen/suedsudan-will-neue-hauptstadt-ein-kapitaler-plan-15927995.html

 

Terror an den Pyramiden

Tote bei Anschlag auf Touristenbus in Ägypten

https://www.t-online.de/nachrichten/ausland/id_85008988/aegypten-zwei-tote-bei-anschlag-auf-touristenbus-nahe-pyramiden.html

 

actualité,presse,médias,journaux,allemagne,europe,affaires européennes

INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

(Psychologie der herrschenden Generation)

„Die Wiedergutmacher“

Psychosen im gefühlsgeleiteten Hippiestaat

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/kultur/literatur/2018/psychosen-im-gefuehlsgeleiteten-hippiestaat/

 

„Wir schaffen das“ oder deutlicher: „Deutschland schafft sich ab“

https://www.goldseiten.de/artikel/398592--Wir-schaffen-da...

 

Wirtschaftsentwicklung 2019 – Die deutsche Lust am Niedergang

https://www.cicero.de/wirtschaft/wirtschaftsentwicklung-2...

 

Auf dem Gipfel deutscher Schizophrenie

von Markus Vahlefeld

https://www.achgut.com/artikel/auf_dem_gipfel_deutscher_schizophrenie

 

Union ganz vorne

Das sind die größten Partei-Spenden 2018

https://www.abendzeitung-muenchen.de/inhalt.union-ganz-vorne-das-sind-die-groessten-partei-spenden-2018.d4c0239d-fad5-4813-a4cd-ccf240f8f8bd.html

 

Zur Wahl von Kramp-Karrenbauer zur CDU-Vorsitzenden Weitermerkeln

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/weitermerkeln/

 

Susi Neumann

„Von der SPD kann man nix mehr erwarten“- Ex-Putzfrau verkündet Austritt aus Partei https://www.focus.de/politik/deutschland/susi-neumann-von-der-spd-kann-man-nix-mehr-erwarten-ex-putzfrau-verkuendet-austritt-aus-partei_id_10022261.html

 

Abrechnung mit „Schlipsträgern“

Ex-Putzfrau Susanne Neumann tritt aus SPD aus

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/spd-ex-putzfrau-susanne-neumann-tritt-aus-der-partei-aus-a-1242056.html

 

SPD startet neues Ausschlussverfahren gegen Thilo Sarrazin https://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/spd-vorstand-spd-startet-neues-ausschlussverfahren-gegen-thilo-sarrazin/23769112.html?ticket=ST-86803-mnjw5ygFrGsMxqFhyyTi-ap4

 

Internationaler Tag

Bundesregierung: Geistig Behinderte sollen wählen dürfen https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesregierung-geistig-behinderte-sollen-waehlen-duerfen/

 

Nach Terrroranschlag auf Berliner Weihnachtsmarkt: LKW-Besitzer zürnt über Berlin https://web.de/magazine/panorama/terrroranschlag-berliner-weihnachtsmarkt-lkw-besitzer-zuernt-berlin-33470462

 

Terroranschlag auf Berliner Weihnachtsmarkt

Zwei Jahre danach – und das Staatsversagen geht weiter von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/zwei-jahre-danach-und-das-staatsversagen-geht-weiter/

 

„Egal woran Sie glauben“

Integrationsbeauftragte verschickt weihnachtslose Weihnachtsgrüße https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/integrationsbeauftragte-verschickt-weihnachtslose-weihnachtsgruesse/

 

Flüchtlingskrise 2015

Bundesverfassungsgericht schmettert AfD-Klagen zur Asylpolitik ab

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesv...

 

Streit um das Amt der Bundestagsvizepräsidentin

Schäbiges Verhalten der Altparteien

von Jörg Kürschner

https://jungefreiheit.de/debatte/2018/schaebiges-verhalten-der-altparteien/

 

Schleswig-Holstein

Kieler AfD-Landtagsfraktion schließt Sayn-Wittgenstein aus https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kieler-afd-landtagsfraktion-schliesst-sayn-wittgenstein-aus/

 

Eklat in Stuttgarter Landtag

Polizei begleitetet AfD-Politiker aus Plenum

https://www.n-tv.de/politik/Polizei-begleitetet-AfD-Politiker-aus-Plenum-article20770134.html

 

Landtagspräsidentin Muhterem Aras

„Aggression der AfD-Fraktion nimmt zu“

https://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.landtagspraesidentin-muhterem-aras-aggression-der-afd-fraktion-nimmt-zu.97d09ba9-04a3-46aa-b071-a4c64265d920.html

 

Stuttgart

Landtagspräsidentin sieht „höchste Eskalationsstufe“ mit der AfD https://www.welt.de/politik/deutschland/article185574044/Stuttgart-Landtagspraesidentin-sieht-hoechste-Eskalationsstufe-mit-der-AfD.html

 

70 Jahre FDP

Die „nationalen“ und „rechten“ Wurzeln vergessen von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-nationalen-und-rechten-wurzeln-vergessen/

 

Nicht der letzte Akt

Deutschlands halber Ausstieg aus der Kohle

Mit einem Staatsakt hat sich Deutschland am Freitag von der Steinkohle verabschiedet. Schauplatz war das Bergwerk Prosper-Haniel im Ruhrgebiet, das letzte noch aktive. Allerdings ist der Abschied von der Kohle nur ein halber: Künftig wird Steinkohle importiert und weiter in Kraftwerken verbrannt, Braunkohle wird weiter gefördert, und wie die Zeit danach aussehen soll, ist auch noch nicht klar.

https://orf.at/stories/3105159/

 

Neue Feiertage für die Hauptstadt

Berlin: Tag der deutschen Kapitulation wird Feiertag https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/berlin-tag-der-deutschen-kapitulation-wird-feiertag/

 

17.000 ermordete Juden: Kein Prozess gegen KZ-Wachmann

https://www.faz.net/aktuell/rhein-main/prozess-gegen-kz-w...

 

KLJAN19-2.jpg

LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

(Zur geistigen Lage der deutschen Gesellschaft)

Rechenschaftsbericht 2018 (II) – Januar bis April

von Götz Kubitschek

https://sezession.de/60034/rechenschaftsbericht-2018-ii-januar-bis-april

 

(Billige „Antifa“-Mobber und -Diskriminierer geben sich erneut als „Künstler“ aus) Kampagne gegen Rechts

„Zentrum für politische Schönheit“ ruft zur Denunziation auf https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/zentrum-fuer-politische-schoenheit-ruft-zur-denunziation-auf/

 

„Zentrum für politische Schönheit“

„Soko Chemnitz“ beschäftigt Justiz und Politik

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/soko-chemnitz-beschaeftigt-justiz-und-politik/

 

„Soko Chemnitz“

„Zentrum für politische Schönheit“ schaltet Online-Pranger ab https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/zentrum-fuer-politische-schoenheit-schaltet-online-pranger-ab/

 

„Zentrum für Politische Schönheit“

Jagd auf Andersdenkende

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/jagd-auf-andersdenkende/

 

Neuer Totalitarismus

Mein Künstler, dein Spitzel

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mein-kuenstler-dein-spitzel/

 

(ähnliches Kaliber)

Coca-Cola-Werbung gegen die AfD? Das steckt hinter dem Plakat in Berlin https://www.gmx.net/magazine/panorama/coca-cola-werbung-a... https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linker-adventskalender-ruft-zu-anti-afd-aktionen-auf/

 

Anti-Rechts-Broschüre

Sachsens Kultusminister kritisiert Amadeu-Antonio-Stiftung https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/sachsens-kultusminister-kritisiert-amadeu-antonio-stiftung/

 

Amadeu-Antonio-Stiftung

Zopf-Alarm und Nazi-Wahn

von Felix Krautkrämer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/zopf-alarm-und-nazi-wahn/

 

(Das war zu erwarten gewesen...)

Neuer Verfassungsschutzpräsident

Haldenwang will AfD beobachten lassen

https://www.n-tv.de/politik/Haldenwang-will-AfD-beobachten-lassen-article20759584.html

 

Nach Wechsel an der Spitze

Medienbericht: Verfassungsschutz will AfD beobachten

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/medienb...

 

Nach „Prüffall“

AfD Thüringen klagt gegen Landesverfassungsschutz https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-thueringen-klagt-gegen-landesverfassungsschutz/

 

(Der Verfassungsschutz hat ja nun mit der AfD zu tun...) Keine Überwachung

Bericht: Ditib nicht mehr im Visier des Verfassungsschutzes https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bericht-ditib-nicht-mehr-im-visier-des-verfassungsschutzes/

 

Bürgerliche Offensive

Kampfansage an die linke Einäugigkeit

https://www.welt.de/regionales/nrw/article184778062/Kampfansage-an-die-linke-Einaeugigkeit.html

 

Hamburger Menetekel

„Rechts ist die Hölle – links ist der Himmel – in der Mitte ist nichts“

https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/spahns-spitzwege/r...

 

(Angesichts solcher Radikalisierung wird es Zeit für ein SPD-Verbot...) SPD-Politiker Kahrs fordert AfD-Verbot

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/spd-politiker-kahrs-fordert-afd-verbot/

 

Kind eines AfD-Politikers abgelehnt

Linksgrüne Sippenhaft an der Waldorfschule

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/linksgruene-sippenhaft-an-der-waldorfschule/

 

Streit um AfD-Politikerkind

Eine Waldorfschule braucht Nachhilfe in Demokratie Ob privat oder öffentlich – Schulen dürfen niemanden diskriminieren. Die Ausgrenzung der Rechten nimmt seltsame Züge an.

https://www.tagesspiegel.de/politik/streit-um-afd-politikerkind-eine-waldorfschule-braucht-nachhilfe-in-demokratie/23765516.html

 

Die Entscheidung der Berliner Waldorfschule & die Folgen Die neuen Nazis sind totalitäre „Gutmenschen“

http://www.pi-news.net/2018/12/die-neuen-nazis-sind-totalitaere-gutmenschen/

 

Baden-Wüttemberg

AfD-Abgeordneter darf keine Weihnachtsgeschichte vorlesen https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-abgeordneter-darf-keine-weihnachtsgeschichte-vorlesen/

 

Traditioneller Adventskalender

Die Post beschenkt alle Bundestagsabgeordneten – fast alle https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/die-post-beschenkt-alle-bundestagsabgeordneten-fast-alle/

 

Oberverwaltungsgericht Rheinland-Pfalz

Reichsbürgern dürfen Waffen entzogen werden

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/reichsbuergern-duerfen-waffen-entzogen-werden/

 

Widerspruch zu Wagenknecht

Linkspartei-Chef Riexinger warnt vor deutschen „Gelbwesten“ https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linkspartei-chef-riexinger-warnt-vor-deutschen-gelbwesten/

 

(Inner-Linker Konflikt. Vom „Tagesspiegel“ deshalb thematisiert, weil die Gruppe antijüdisch agiert.)

Gewalttätige Politsekte „Jugendwiderstand“

Maos Schläger aus Berlin-Neukölln

https://www.tagesspiegel.de/berlin/gewalttaetige-politsekte-jugendwiderstand-maos-schlaeger-aus-berlin-neukoelln/23729980.html

 

Das erfolgreichste Programm „gegen Nazis“ in der Geschichte Deutschlands Die Identitären – ein notwendiger Perspektivwechsel

http://www.pi-news.net/2018/12/die-identitaeren-ein-notwe...

 

Rückblick & im Gespräch mit Weltenbrand

von Martin Sellner

https://www.youtube.com/watch?v=qI5mYpWu71E

 

(Berliner Urania untersagt Pressefreiheit)

Tagesdosis 4.12.2018 – Zensoren in die Produktion!

https://www.youtube.com/watch?v=xVZ0-z8fFLQ

 

Skandal um rechte Chatgruppe: Landeskriminalamt ermittelt gegen Polizisten

https://www.gmx.net/magazine/politik/skandal-rechte-chatg...

 

(Und sofort wird aus der Chatgruppe in den Medien ein „rechtes Netzwerk“...) Rechtes Netzwerk in Frankfurter Polizei – Landeskriminalamt ermittelt

https://www.gmx.net/magazine/politik/rechtes-netzwerk-fra...

 

Hamburg

G20-Krawalle: Polizei veröffentlicht weitere Fahndungsbilder https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/g20-krawalle-polizei-veroeffentlicht-weitere-fahndungsbilder/

 

Frauenchiemsee

Schändung von Jodl-Grab: Täter verurteilt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/schaendung-von-jodl-grab-taeter-verurteilt/

 

Linke Gewalt – Angriffe in Halle/Saale

https://sezession.de/59976/linke-gewalt-angriffe-in-halle-saale

 

Baden-Württemberg

Sitzbank-Wurf gegen Auto von AfD-Abgeordneten: Polizei ermittelt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/sitzban...

 

Rosenheim: Antifa will AfD-Büro stürmen

http://www.pi-news.net/2018/12/rosenheim-antifa-will-afd-buero-stuermen/

 

Rosenheim

Antifa stürmt AfD-Büro – Polizei schreitet ein

https://www.youtube.com/watch?v=H3oBbHOM0wQ

KLJAN19-3.jpg

EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

Der Migrationspakt als Elitenprojekt

https://sezession.de/59954/der-migrationspakt-als-elitenprojekt

 

UN-Migrationspakt: Hetze statt Fakten

https://www.youtube.com/watch?v=T3fW9rARIwY

 

„Lügen- und Angstkampagne“

Auswärtiges Amt beklagt Propagandafeldzug gegen Migrationspakt https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/auswaertiges-amt-beklagt-propagandafeldzug-gegen-migrationspakt/

 

Wohlstand migrieren, nicht Menschen!

„Eine humanistische Kritik am Wesen der Migration ist längst überfällig“, erklärt Autor und Rubikon-Beiratsmitglied Hannes Hofbauer im Exklusiv-Interview.

https://www.rubikon.news/artikel/wohlstand-migrieren-nicht-menschen

 

Auftritt bei UN-Migrationsgipfel

Merkel beklagt gezielte Falschmeldungen

https://www.n-tv.de/politik/Merkel-beklagt-gezielte-Falschmeldungen-article20764431.html

 

Kritik am Migrationspakt ist eine Mischung aus Lügen und Hetze! Das behauptet jedenfalls Angela Merkel. Was erlauben diese Frau!!!?

http://antides.de/was-erlauben-diese-frau

 

Kampagne gegen UN-Migrationspakt

Was bleibt? Der Tag nach Marrakesch

von Matthias Moosdorf

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/was-bleibt-der-tag-nach-marrakesch/

 

UN-Migrationspakt

Menetekel von Marrakesch

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/menetekel-von-marrakesch/

 

UNHCR-Vertreter: Andere Staaten sollen sich an Deutschland orientieren https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/unhcr-vertreter-andere-staaten-sollen-sich-an-deutschland-orientieren/

 

Integrationsministerin Anne Spiegel

Grünen-Politikerin fordert Einwanderungskultur

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gruenen-politikerin-fordert-einwanderungskultur/

 

Zurückweisungen an der Grenze

Seehofers Rückführungsabkommen erweisen sich als Luftnummer https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2019/seehofers-rueckfuehrungsabkommen-erweisen-sich-als-luftnummer/

 

„Politische Angriffe“: Flüchtlingsorganisation gibt „Aquarius“ auf https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/politische-angriffe-fluechtlingsorganisation-gibt-aquarius-auf/

 

Flüchtlingsbetreuer

Die politisch-korrekte Schweigespirale durchbrechen https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/die-politisch-korrekte-schweigespirale-durchbrechen/

 

Fahndungserfolg

Grenzkontrollen lohnen sich

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/grenzkontrollen-lohnen-sich/

 

Die Reisen der „Immigranten“ – unter der Lupe betrachtet Wem nützt es? So ein Migrationszug muss geplant und von langer Hand organisiert werden, das sagt einem schon der gesunde Menschenverstand. Diese Leute müssen wochenlang verpflegt werden, sie müssen Schlaf- und Waschgelegenheiten haben (Klos nicht zu vergessen), sie müssen Wäsche zum Wechseln haben ... Einige Überlegungen zur „Migration“.

https://www.epochtimes.de/meinung/gastkommentar/die-reisen-der-immigranten-unter-der-lupe-betrachtet-a2726033.html

 

(Die Wirtschaft will Einwanderung...)

Arbeitgeberpräsident hält Integration von Einwanderern für gelungen https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/arbeitgeberpraesident-haelt-integration-von-einwanderern-fuer-gelungen/

 

Ulrich Vosgerau zu Asylwahnsinn & Meinungsterror

https://www.youtube.com/watch?v=wklUR7i3beE

 

Moslems im Schwimmbad

Timke: Unsere Regeln dürfen nicht zur Disposition gestellt werden https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/timke-unsere-regeln-duerfen-nicht-zur-disposition-gestellt-werden/

 

Mangelnde Integration

Schröder wirft moslemischen Männern Gewaltproblem vor https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/schroeder-wirft-moslemischen-maennern-gewaltproblem-vor/

 

OECD-Bericht

Jeder siebte Zuwanderer in Deutschland hat nur Grundschulniveau https://www.welt.de/wirtschaft/article185252246/OECD-Jeder-siebte-Zuwanderer-hat-nur-Grundschulniveau.html

 

Grabschattacken

Sexuelle Belästigung: Flüchtlingsblogger Aras B. Zu Sozialstunden verurteilt https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/sexuelle-belaestigung-fluechtlingsblogger-aras-b-zu-sozialstunden-verurteilt/

 

Nach Verurteilung

Der jähe Absturz des Vorzeige-Migranten

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-jaehe-absturz-des-vorzeige-migranten/

 

Nach Suchaktion

Vermisste 17-Jährige tot in Flüchtlingsheim in Sankt Augustin gefunden https://www.ksta.de/region/rhein-sieg-bonn/sankt-augustin/nach-suchaktion-vermisste-17-jaehrige-tot-in-fluechtlingsheim-in-sankt-augustin-gefunden-31681748

 

Vorfall in Sankt Augustin

Starb die 17-jährige Elma C., weil sie ihren neuen Freund beleidigte? https://www.focus.de/panorama/welt/vorfall-in-sankt-augustin-starb-die-17-jaehrige-elma-c-weil-sie-ihren-neuen-freund-beleidigte_id_10021376.html

 

Baden-Württemberg

Mißbrauch von zwei Mädchen: Polizei nimmt Nordafrikaner fest https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/missbrauch-von-zwei-maedchen-polizei-nimmt-nordafrikaner-fest/

 

Oberösterreich

Mord an 16jähriger: Tatverdächtiger Afghane auf der Flucht

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/mord-an-16j...

 

Nordrhein-Westfalen

Kurdisch-libanesische Hochzeit sorgt für Großeinsatz https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kurdisch-libanesische-hochzeit-sorgt-fuer-grosseinsatz/

 

Schwere Krawalle in Ankerzentrum in Bamberg: Elf Verletzte, neun Festnahmen https://www.gmx.net/magazine/panorama/schwere-krawalle-ankerzentrum-bamberg-verletzte-festnahmen-33460966

 

Festnahme in Deutschland

Serienvergewaltigung erschüttert Finnland

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/serienvergewaltigung-erschuettert-finnland/

 

Opfer von mildem Urteil enttäuscht

Mann ins Koma geprügelt: Schläger müssen nicht in den Knast https://www.op-online.de/region/langen/egelsbacher-koma-gepruegelt-keine-schlaeger-muss-knast-10848521.html

 

Neuer Asylantrag

Abgeschobener Rädelsführer von Ellwangen zurück in Deutschland https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/abgeschobener-raedelsfuehrer-von-ellwangen-zurueck-in-deutschland/

 

KLJAN19-4.jpg

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Kunsthistoriker sieht Nervosität bei Entscheidungsträgern Kommt jetzt doch kein Kreuz auf das Berliner Stadtschloss? Das Berliner Stadtschloss wird originalgetreu nachgebaut – die Frage ist nur: Mit dem Kreuz, das früher auf der Kuppel war? Oder ohne? Die Frage schien geklärt – und bricht jetzt doch wieder auf.

https://www.katholisch.de/aktuelles/aktuelle-artikel/kommt-jetzt-doch-kein-kreuz-auf-das-berliner-stadtschloss?utm_source=aktuelle-artikel&utm_medium=Feed&utm_campaign=RSS

 

(...Oder die vom Nachkriegs-Wiederaufbau verschonte Stadt...) Die vom Krieg verschont gebliebene Stadt Köln

https://www.youtube.com/watch?time_continue=153&v=oXAoEnUotOc

 

(Ende des Moderne-Hypes auf dem Kunstmarkt?)

Villa Grisebach in Berlin : Freud und Leid des Auktionators am Pult http://www.faz.net/aktuell/villa-grisebach-in-berlin-freud-und-leid-des-auktionators-am-pult-12964876.html

 

(Hurra, es wurde wieder etwas gefunden...)

Kunsthalle Mannheim: NS-Raubkunst in grafischer Sammlung Die Detektivarbeit eines Provenienzforschers hat in der grafischen Sammlung der Mannheimer Kunsthalle einige Werke mit dubiosem Hintergrund zu Tage gefördert. Eine Radierung raubten die Nazis zweifelsfrei ihrem jüdischen Besitzer.

https://www.welt.de/regionales/baden-wuerttemberg/article185320820/Kunsthalle-Mannheim-NS-Raubkunst-in-grafischer-Sammlung.html

 

Braucht Dresden ein Bombenkriegs-Museum?

Ja!, sagt Dankwart Guratzsch, seiner Geburtsstadt, die er 1957 verließ, aufs Engste verbunden. Hier sollte am 13. Februar 2020, dem 75. Jahrestag der Zerstörung, der Startschuss für den Bau eines solchen Museums fallen. Einen Wunschstandort hat er auch schon.

http://www.dnn.de/Dresden/Lokales/Braucht-Dresden-ein-Bombenkriegs-Museum

 

Die USA-Lobby: Deutsche Staatsmedien im Fadenkreuz der Transatlantik-Gefolgsleute https://deutsch.rt.com/meinung/80182-usa-lobby-deutsche-staatsmedien-im-fadenkreuz-transatlantik/

 

Pressefreiheit adé – Frankreich führt Gesetz gegen „Fake News“ ein! https://www.youtube.com/watch?v=3cESV87dFWg&t=

 

Manipulation durch Reporter

SPIEGEL legt Betrugsfall im eigenen Haus offen

http://www.spiegel.de/kultur/gesellschaft/fall-claas-relotius-spiegel-legt-betrug-im-eigenen-haus-offen-a-1244579.html

 

„Spiegel“-Skandal um Claas Relotius

Geliefert wie gewünscht

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/geliefert-wie-gewuenscht/

 

Die und wir – erbärmlich versus konstruktiv

https://sezession.de/60014/die-und-wir-erbaermlich-versus-konstruktiv

 

Der Fall Relotius: Es ist ein Stein ins Lügenmeer gefallen https://www.achgut.com/artikel/der_fall_relotius_es_ist_ein_stein_in_luegenmeer_gefallen

 

Medien: Haltung statt Wahrheitssuche

Die FakeNews beim SPIEGEL sind kein Einzelfall: Statt zu versuchen, der Wahrheit auf die Spur zu kommen, ersetzen Journalisten Recherche durch Haltung. Diese Einstellung droht den Journalismus in Verruf zu bringen – und FakeNews als Instrument der Denunziation fällt auf die Erfinder zurück.

https://www.youtube.com/watch?v=e2MEzbLSfMg

 

(Weitere Fälle von Lügen in den etablierten Medien) Gerechtigkeit für Claas Relotius!

Wer über sehr viele ähnliche Medienfälle nicht reden will, der sollte über den Ex-SPIEGEL-Mann schweigen

von Alexander Wendt

https://www.publicomag.com/2018/12/gerechtigkeit-fuer-claas-relotius/?fbclid=IwAR2Y2NxIhKBHoaUJVcBmOiq52rm6pD8swOKoi_t_uKSRfOewHqRnSP7nI4I

 

(Vergangene Fälle von Lügen in den etablierten Medien) Der inszenierte Rassissmus

https://www.zeitenschrift.com/artikel/der-inszenierte-rassissmus

 

Skandal: MDR-Moderatorin berichtet wie Druck auf sie ausgeübt wurde um sie politisch............…

https://www.youtube.com/watch?v=rtPTcgOfxQg

 

Patriotische Youtuber

Eine neue Form der Aufklärung

von Björn Harms

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/eine-neue-form-der-aufklaerung/

 

(Nach der Homo-Ehe der nächste Schritt zur „Ehe für alle“) Hochzeit kostete 15.000 Euro: Wie dieser Japaner eine Zeichentrickfigur geheiratet hat

https://rp-online.de/panorama/ausland/japaner-heiratet-ho...

 

Transfrau Angela Ponce bei Miss Universe: „Eine Lektion für die Welt“ https://web.de/magazine/unterhaltung/lifestyle/transfrau-angela-ponce-miss-universe-lektion-welt-33469342

 

Japaner heiratet Hologramm

https://www.youtube.com/watch?v=N2hsHndTkJA

 

Katja Kraus

Ex-Nationalspielerin will Frauenquote für Vorstände von Bundesliga-Klubs

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/ex-nationalspielerin...

 

Viele Kinder wünschen sich vom Nikolaus ein Handy https://www.mittelhessen.de/hessen-welt/boulevard/vermischtes_artikel,-Viele-Kinder-wuenschen-sich-vom-Nikolaus-ein-Handy-_arid,1461022.html

 

Das wahre Gesicht der Jusos ist unmenschlich und radikal SPD-Jugendorganisation fordert die legale Tötung von Ungeborenen bis zur Geburt

https://www.freiewelt.net/nachricht/spd-jugendorganisatio...

 

(Keine Luftballons mehr)

Umweltschutz

Morgen Kinder wird’s was geben – oder auch nicht

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/morgen-kinder-wirds-...

 

Nur noch St. Nikolaus ohne Rute

Grüne Landtagsabgeordnete will Knecht Ruprecht abschaffen http://www.pi-news.net/2018/12/gruene-landtagsabgeordnete... https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gruenen-politikerin-warnt-vor-knecht-ruprecht/

 

Gedanken über den Krampus

von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/59985/gedanken-ueber-den-krampus

 

Zum revolutionären Ikonoklasmus

Sonntagsheld (86) – Konterfei-Revolution

https://sezession.de/59952/sonntagsheld-86-konterfei-revolution

 

„Wie in 1930er Jahren“

Künstler Ai Weiwei beklagt Stimmungswandel in Deutschland https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kuenstler-ai-weiwei-beklagt-stimmungswandel-in-deutschland/

 

(Bezeichnendes Psychogramm)

Multi-Kulti-Bezirk im Umbruch Berlin-Moabit: Total zentral, aber überhaupt nicht wie Mitte https://www.rbb24.de/politik/wahl/bundestag/beitraege/moabit-berlin-wahljahr-2017-reportage.html

 

Straßenzeitungen

Obdachlose akzeptieren bargeldlose Bezahlung

https://www.sueddeutsche.de/medien/strassenzeitungen-obdachlose-akzeptieren-bargeldlose-bezahlung-1.4238692

 

„Wenn es hier so scheiße ist, warum sind Sie dann hier?“ Klartext-Buch bringt Richter Dienstaufsichtsbeschwerde ein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/klartex...

 

Die ethnische Wahl

Martin Sellner

https://sezession.de/60002/die-ethnische-wahl

 

JF-TV Jahresrückblick 2018

https://www.youtube.com/watch?v=wci57ltyG4E

 

Zum 100. Geburtstag von Helmut Schmidt

„Der große Mann mit kleiner Wirkung“

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/der-grosse-mann-mit-kleiner-wirkung/

 

Fleisch-Skandal in Deutschland : Die Verrohung des Schlachtens Metzger aus Osteuropa sind überfordert, Tiere bluten bei Bewusstsein aus – und das unter den Augen amtlicher Veterinäre. Was sind die Folgen des Schlachthof-Skandals?

https://www.faz.net/aktuell/politik/inland/fleisch-skanda...

 

Ausbreitung der Waschbären bedroht andere Arten 1,3 Millionen Waschbären gibt es mittlerweile in Deutschland, auch in Berlin vermehren sich die Tiere rasant. Artenschützer schlagen deshalb Alarm.

https://www.tagesspiegel.de/wissen/wildtiere-ausbreitung-der-waschbaeren-bedroht-andere-arten/23808538.html

 

(Andreas Gabalier)

„Volksrocker“ gegen linke Medien

A Meinung haben

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/a-meinung-haben/

 

 

vendredi, 25 janvier 2019

Le mouvement des Gilets jaunes comme conflit asymétrique

GJ-oya.jpg

Le mouvement des Gilets jaunes comme conflit asymétrique

par Michel Goya

Ex: https://lavoiedelepee.blogspot.com

Le mouvement des Gilets jaunes est une guérilla moderne, sous le seuil heureusement lointain de la guerre civile, mais guérilla quand même dans son sens premier de petite guerre. De la guerre, il en a le caractère politique et la volonté de faire plier une entité politique opposée : le président de la République, désormais en première ligne après avoir fait le vide entre le peuple et lui.

Techniquement, c’est une guérilla intelligente utilisant au mieux les capacités d’organisation, de mobilisation, mais aussi de résonance des technologies de l’information, des réseaux sociaux aux chaines d’infos. Certaines trouvailles tactiques sont remarquables, comme l’emploi du gilet jaune, une sorte de cape de visibilité pour ceux qui se sentaient dans l’ombre, le choix des rond-points comme points d’occupation, la combinaison de cette occupation et des « actes », comme au théâtre. D'autres initiatives, par les actes et la parole, sont également désastreuses (ou inadmissibles comme la dégradation de l'Arc de triomphe) mais construit par en bas avec de multiples initiatives, essais et erreurs, le mouvement a émergé comme système efficace de lutte. Tout cela n’est pas nouveau.

Les tentatives d’organisations de contestations sont en réalité fréquentes mais peu atteignent une masse critique. Pour atteindre un seuil de visibilité et de puissance (désormais presque des synonymes), il ne faut pas seulement de l’intelligence tactique. Il y a en France des professionnels de l’« agit-prop » qui s’« agitent » en vain depuis des années, car leur cause ne rencontre pas de masse. Pour réussir et susciter des centaines de milliers de volontaires de lutte, avec cela implique d’efforts, il faut toucher le cœur et l’esprit de millions de gens.

Pour toucher des millions de gens en ces temps de mondialisation, il faut évoquer sa face sombre : l’insécurité sous toutes ses formes. En ce sens, le mouvement des Gilets jaunes est aussi une guérilla moderne, car c’est une guérilla « en réaction ». Pour les thuriféraires de la mondialisation, la « grande ouverture » et la multiplication des flux en tous genres, financiers, matériels, informatifs, humains, devaient avoir pour effet d’apporter progressivement le meilleur à tous. Le monde devenait ainsi de plus en plus plat, selon l’expression de Friedman, c’est-à-dire de plus en plus lisse et uniforme, et même fixe (la fin de l’histoire) dans l’optimum des marchés en tous genres.

Ils n’avaient pas tort sur les bienfaits macroéconomiques de l’affaire puisque « globalement » jamais autant de monde n’est sorti de la pauvreté en aussi peu de temps. Ils avaient tort sur l’uniformisation. Au début du XIXe siècle, les costumes typiques des Alsaciennes et des Bretonnes étaient très proches. Puis, au fur et à mesure de la multiplication des échanges au sein de la France ouverte grâce au chemin de fer, aux technologies de l’information, et à la volonté de centralisation, les costumes ont divergé jusqu’à être très différents à la fin du siècle. L’ouverture a généré un sentiment d’insécurité et ce sentiment a poussé à une réaction identitaire. C’est un détail folklorique mais qui illustre combien les réactions, si elles n’ont pas été toujours violentes, ont été vives au cours de cette Première mondialisation, contestations sociales, crainte devant l’arrivée de nombreux étrangers (notamment les « dangereux » catholiques polonais et italiens) et même le long mouvement terroriste des anarchistes.

Lorsqu’il n’y a que le sentiment de subir advient rapidement celui de la colère. Lorsqu’on a le sentiment d’être piégé dans sa classe parce qu’une aristocratie bloque l’ascenseur social et squatte les hauts étages, lorsqu’on a le sentiment d’être coincé dans son travail parce qu’il est difficile d’en trouver un autre ou de monter en grade puisque les grades sont occupés par les machines pensantes, lorsqu’on a le sentiment de subir à plein la pression fiscale parce que justement on ne peut s’en échapper, lorsque ses revenus stagnent alors que l’on sait que la richesse globale augmente, lorsqu’on voit enfin ses façons de vivre ne plus forcément constituer la norme de ce que l’on accueille, cela finit par faire beaucoup.

Lorsque le beaucoup s’accumule et ne trouve pas d’exutoire, il devient forcément le trop. Il fut un temps en France où les poches de colère, pour reprendre l’expression d’Arjun Appadurai, trouvaient une écoute et une réponse dans certains partis politiques, à gauche notamment. Il fut un temps où des intellectuels se targuaient d’être l’avant-garde de la France d’en bas. Ils se plaisaient même à dire qu’ils en étaient, même si ce n’était pas le cas. Ce temps n’est plus depuis longtemps. Les partis de gauche ont été détruits par la mondialisation, par défaut de modèle alternatif efficace pour les uns, par séduction pour les autres. Quant aux intellectuels, ils ont rapidement abandonné le peuple (les beaufs) et l’universalisme après mai 1968 pour s’intéresser à des « communautés » ou « sections ». La démocratie ne fonctionne bien que si elle permet l’alternance de deux agrégats de valeurs également estimables mais plutôt opposés, comme la création destructrice et la protection, la liberté et l’égalité. Les effets négatifs de l’un finissent par être compensés par les effets positifs de l’autre selon un régime stable dans son instabilité et sa souplesse. Lorsque ne règne qu’un seul modèle, le système n’est stable que par sa rigidité et son destin est la cassure.

Comme dans le film Ridicule de Patrice Leconte, on reconnaît une aristocratie à l’âge des vanités (Chateaubriand) à son aveuglement ou au mieux pour certains à son inertie consciente. Tout ce qui a été dit plus haut n’est pas une nouveauté. Qui n’a pas entendu depuis des années que « ça allait péter » ? Qui a pu bien être surpris par le fait que le sentiment croissant d’injustice, de mépris et d’insécurité de toute une partie du peuple allait déboucher sur autre chose que le vote « hors système » ou l’abstention ? On savait aussi qu’il était possible de se mobiliser via les « nouvelles » technologies de l’information sans passer par les cadres partisans. Des tentatives de révolte horizontale, il y en a eu régulièrement dont certaines ont réussi à prendre forme, comme les émeutes de banlieue d’octobre-novembre 2005, quelques mois après un référendum sur la Constitution européenne dont le triomphe annoncé du oui avait été largement enrayé par une guérilla internautique. En octobre 2013, ce n’était pas les banlieues qui s’enflammaient mais les Bonnets rouges bretons.

Tout cela était bien connu, documenté, écrit. On disait que Christophe Guilluy avait été entendu par tous les candidats à la présidentielle, voire à plusieurs présidentielles successives, sans visiblement qu’il soit écouté. L’écouter supposait en effet des ruptures. Il fallait revenir à un peu plus de protection, la mission première de l’Etat, un peu plus de justice et à un peu moins de mépris. C’était impossible sans une « nuit du 4 août » et la fin des multiples privilèges réels ou fantasmés (mais comment savoir quand tout est caché) d’une élite, désormais largement endogamique, et apparemment seule à profiter des bienfaits de l’ouverture. Comme par ailleurs concevoir une colère ? Beaucoup de gens subissent la mondialisation à la française mais ils bénéficient aussi d’un magnifique système de redistribution. Pourquoi les gens se plaindraient-ils quand des centaines de millions d’autres rêveraient d’être à leur place. Oui mais voilà l’être humain ne se nourrit pas que d’allocations. Passé la satisfaction des besoins vitaux, il se nourrit de justice. Il est même possible que cela fasse partie des besoins vitaux. Frustration d’un côté, vieil aveuglement et nouvelles maladresses de l’autre, le choc était inévitable.

Comme toujours dans les conflits de ce type, beaucoup de choses se jouent au début lorsque les analyses et le choix qui sont faits rétrécissent très vite le champ des possibles. Le diagnostic qui est fait, par le pouvoir en particulier, est fondamental. Que celui-ci sous-estime le phénomène et la contestation aura le temps de s’incruster dans le paysage. Que la réponse soit inadéquate et l’adversaire s’en trouvera renforcé. C’est exactement ce qui est arrivé et c’est hélas très classique. Un diagnostic honnête impose toujours une remise en cause, exercice difficile mais pourtant moins douloureux que la gestion de la suite. La reconnaissance d’une confrontation politique suppose aussi la désignation de facto d’un interlocuteur, et donc de conférer à ceux à qui on s’oppose un statut d’égal. Cela va de soi lorsqu’on affronte un autre État, quoiqu’on ait souvent tendance à le dévaloriser (« État-voyou », « membre de l’axe du mal »), c’est très rare lorsqu’on affronte une autre organisation politique. On qualifiera plus volontiers le mouvement opposé de tout autre chose que politique. Il sera social ou sociétal au mieux, criminel au pire. Dans le premier cas, il suffit d’attendre que les manifestants arrêtent de faire des ronds pour rien, dans le second cela supposera une réponse policière qui exemptera de tout dialogue, négociation et surtout de remise en cause. Cette négation peut parfois fonctionner si le mouvement opposé n’a pas de masse de soutien, elle échoue dans les autres cas.

La réponse à un incendie doit être rapide et il ne pas faut lancer l’eau à côté. La première réponse aux Gilets jaunes a été lente, car centralisée, et ratée. Il ne s’agissait pas d’une révolte contre « une taxe qui allait sauver la planète » mais d’un mouvement politique. C’est dès le début qu’il fallait faire le discours qui n’est venu que le 10 décembre, presque un mois après le début des événements. Entre temps, la violence s’est installée, initiée par les profiteurs d’un côté, voleurs, casseurs, radicaux, parfois tout ensemble, mais aussi par les erreurs de la réponse policière, initialement hésitante au niveau opérationnel et parfois maladroite au niveau tactique. Dans le monde militaire, on parle depuis plus de vingt ans de « caporal stratégique », cette capacité pour un seul soldat de déclencher, généralement par une erreur, des effets considérables grâce notamment à l’amplification des médias. Il y de la même façon des « policiers stratégiques ». Quelques erreurs, minimes en nombre au regard du nombre total d’actions mais graves par leurs effets, vont contribuer à accroître la colère et la violence au lieu de la contrôler.

GJ-goya2.jpg

À ce jour, avec 1700 blessés de part et d’autre, sans même parler des dix morts par accident, le mouvement des Gilets jaunes est sans doute le plus violent que la France ait connu depuis la fin de la guerre d’Algérie. Les effets politiques de la violence sont ambigus. Ils peuvent être utilisés pour discréditer les Gilets jaunes mais dans le même temps, outre que les torts sont devenus plus ou moins partagés en la matière, il est évident, hélas, que le pouvoir n’a cédé que sous cette pression.

La force du mouvement des Gilets jaunes a été sa structuration émergente et sa capacité à fédérer des sentiments de colère, sa faiblesse est d’être un mouvement en réaction. Il n’y a pas d’objectif positif, de projet de société seulement une « expression de besoins » parfois de fantasmes. La Révolution française avec ses pulsions parfois immenses de violence ou ses innombrables rumeurs stupides (les infox de l’époque), était encadrée et structurée par un corpus idéologique mouvant mais puissant. Chez les Gilets jaunes, il n’y pas de théorie, car il n’y a pas vraiment, pour l’instant, de théoriciens. Il n’y a pas de stratèges pour atteindre un « état final recherché » mais simplement des tacticiens. Or, un bon tacticien n’est pas forcément un grand stratège et encore moins un théoricien. Il peut même desservir complètement la cause lorsqu’il s’y essaye et c'est actuellement plutôt le cas.

Dans l’état actuel des choses, les réponses stratégiques (mesures sociales, Grand débat national) et tactiques (dispositifs de sécurité mieux adaptés) ont permis de regagner du terrain mais pas de gagner la guerre. D’un autre côté, les Gilets jaunes peuvent tenir les rond-points et multiplier les « actes » indéfiniment mais ils ne peuvent pas imposer leur volonté de cette façon purement défensive.

Le front devrait être désormais sur le champ des idées. Les Gilets jaunes ne pourront s’imposer autrement que comme nuisance que s’ils construisent une théorie. Négliger le Grand débat national au prétexte qu'il s'agirait d'un changement pour que rien ne change serait sans doute une erreur stratégique. Il faut l’investir bien sûr. Il faut infuser au moins l’idée de Français comme actionnaires des services publics, à qui on doit des dividendes (c’est déjà le cas), de la transparence sur les rémunérations et avantages de leurs employés (ce n’est pas absolument pas le cas, notamment les plus hauts fonctionnaires), des justificatifs de bonne gestion (la preuve que l’on traque vraiment les fraudeurs en tous genres par exemple et surtout le plus gros) et des services de base comme la sécurité et la justice. Beaucoup plus de transparence et de justice (sous toutes ses formes) ferait déjà beaucoup de bien à notre société, avant même d’aborder la reconquête des champs perdus de la République française.

Tout cela il faut l’incarner par une vraie structure politique. Soit les partis actuels se transforment pour revenir à une vraie alternative pour tous, gauche-droite pour simplifier, et non un immense marais cerné par à gauche et à droite par des mouvements qui accueillent désormais plus les divisionnistes que les défenseurs du peuple dans son ensemble. Soit ce mouvement devient à son tour  un parti. Dans tous les cas, ce sera difficile.

Le conflit ne fait que commencer. Une nouvelle phase, aux contours inconnues, débutera en mars.

jeudi, 24 janvier 2019

Conférence du 26 Janvier : L’Ukraine, un regard non-conformiste

PL-UK.jpg

Résistance helvétique:

Conférence du 26 Janvier : L’Ukraine, un regard non-conformiste

Conférence de Pascal Lassalle sur l’Ukraine.

HISTOIRE IDENTITÉ ACTUALITÉ

-Ouverture des portes à 19:00-
-Restauration : Guzul Banosh-

Towards Continental Unity

IR-portraitcr.jpg

Towards Continental Unity

Iure Rosca
Ex: http://flux.md
 

My approach to the European issue is not an original one. Europe was divided into two occupation areas after the Second World War by the two winning superpowers, the USSR and the US.The Soviet empire collapsed. The US defeated the Cold War, and the winner imposed its conditions for the capitulation to the countries of the former communist camp.In an apparently strange way, for the first time in history, the defeated countries gladly accepted the conditions of surrender as a charity, as a liberation.The primary cause of this naive jubilation lies in the loss of the cognitive, cultural, civilization war of the Soviet camp long before the collapse of communism.Western mass culture, the consumer society’s magnetism, the fascination exercised by the capitalist model as a whole has conquered the collective mentality in the East. That is, the communist regimes have not been prepared to resist a non-military war that has taken place for decades.It followed the soft occupation of countries of the former Soviet zone of influence.

Therefore, in order for the economic, political and military occupation to succeed (for the countries absorbed in the NATO bloc), in the initial phase it was necessary to perform a psychological, intellectual, civilization occupation.The process of expanding the globalized West to Eastern Europe has been called democratization, transition to the market economy, and other components of social engineering that shaped the political and economic model of our countries.Therefore, our countries have become societies that have imitated, parodied, copied the western model. And being aware of the position of imitators, the new political elites in the ex-communist space took over completely, without any discernment, all the directives given by the power centers of the global oligarchy: the US, the IMF, the World Bank, the European Union, the WTO, etc.

But after almost three decades of transition from the communist to the liberal model, the economic and social situation in our societies has catastrophically degraded.These failures have been explained for a long time by the incompetence and corruption of governments that have succeeded over the past decades, which have been unable to implement all the reforms dictated by Washington and Brussels. This was the message sent by the emissaries of the Western financial and political organizations, which were repeated by the local politicians and the media.

But time passed, elections brought other political actors to the top of state hierarchies, but the social-economic situation continued to worsen. And then, slowly, some of us began to recover from the state of intellectual and volitional trance. Intellectuals with deeply patriotic feelings insisted on deepening the knowledge of the essence of our problems. Thus, naturally, many of the former anticommunists, including myself, have become the new dissidents who unleash the new type of imperialism, an imperialism usually associated with the US and with the European bureaucracy in Brussels, but which is in fact an extraterritorial one, even though most members of the global elite are based in America.

The discovery of the truth that the US is actually a captured state, where the power is usurped by the banksters and the military-industrial complex, of the corporatocracy as a non-state actor, more powerful than states, and subordinated them for their own financial interests: this was like a real shock for us. Today the idea that just as the Russian people were the first victim of communism, so the American people is the first victim of globalism has already become a common one. Yet, in order to regain national sovereignty, European countries naturally tend to emerge from the American protectorate. And the rise of populist political parties on our continent is the most eloquent proof of this movement of national emancipation. In this regard, I would like to emphasize an extremely sensitive difference of approach between intellectuals and political parties in the West and East of our continent. While the avant-garde of Western European dissidents advocates strongly the end of the US military occupation and the liquidation of NATO, and this message is increasingly verbalized by some anti-system political parties, eastern European countries are more reluctant.

I find it particularly important for all those who really want to restore the unity of our continent to seriously treat the difference of perception over Russia in the West and East of our continent. While Western nationalists are habitually showing a special sympathy for Russia, eastern nationalists regard their great neighbor with more caution, and often with animosity. The historical causes for these attitudes, ranging from hatred and hostility to restraint and circumspection, are well known. They are especially related to the tragic experience of our peoples in the twentieth century, when Communism was imposed by Soviet Russia (or the USSR, which is the same thing). The former Soviet republics and Warsaw Pact countries have inherited profound psychological traumas as a result of the dictatorship and repression of the communist regime. People in these countries usually say, “The Russians have occupied us, the Russians have terrorized us, the Russians deported us.”

This tragic historical confusion between the communist regime and the Russian people is the main subject of manipulation, used by the Atlanticist networks of influence. In such a favorable psychological climate, the exploitation of the subject of “Russian danger” and the nourish of Russophobia became a very easy task for professionals of social engineering. The concept launched by American neoconservatives (see the memorable speech of Donald Rumsfeld in 2003) about Old Europe and New Europe  is part of the same strategy. If Western European partners of American strategists are not so motivating to manifest sufficient level of anti-Russian attitude, Eastern Europeans are always ready to play the game which is ordered from Washington. This issue is more or less familiar for many people.

But I would like to elaborate further on this idea. I have repeatedly affirmed that the common geopolitical opponents of all European peoples, who are based in the US, will be successful in instigating and exacerbating such a type of reactions by using a classical trick named phishing or management of perceptions and behavioruntil Russia itself will defuse this ideological bomb.If we start from the premise that the principle ”Know your enemy” is one familiar to us, and our geopolitical adversary is unequivocally identified, now we should look at our Russian friends and allies without whom the idea of continental unity would be an illusion. Once again, as the Russian philosopher Ivan Ilyn said, “The Soviet Union is not Russia.” This should be the core element of speech that the peoples of Eastern Europe expect from the current leadership in Moscow. In other words, as long as Russia’s current leadership will keep an ambiguous attitude toward Soviet past and will not want to categorically distance themselves from the USSR crimes committed against all the peoples who were under its domination, the technique of our artificial division will work impeccably. We need historical reconciliation between the Russian people and the other peoples in the ex-communist area. And the initiative could be emanating from Moscow. My call to our Russian friends is to use the principle “Disarm your enemy!” Take from them their perverse argumentation which empoisons our relations.

In recent years, financial, speculative, virtual, non-productive capitalism has been largely criticized. All these criticisms are perfectly valid and I fully adhere to them. As I enthusiastically adhere to the resurrection of the European peoples under the flag of populism. I am also the advocate of economic protectionism, the restoration of the national sovereignty of the European peoples, which implies at least the disappearance of NATO and the EU. But I am equally close to those intellectuals who believe that liberalism is moving towards its historic end. The triumphal march of the so-called French Revolution ends in a lamentable manner. And if we agree that the era of all political theories that have accompanied Modernity, communism, fascism, (nazism) and even liberalism are overcome, then there is no more pressing task than developing the future model of organizing our societies. The first fundamental principle for our efforts could be based on following idea: Any society in which there is at least one value which is higher than money is better than capitalism.

I personally advocate for a post-liberal, post-capitalist, post-American Europe that builds its future based on Tradition, Christianity, Family, the millennial civilization of our continent under the conditions of post-modernity. I am convinced that our economic, political and military power, even if it would grow tenfold, and even if we succeed in overcoming the dividing lines that separate us today, will be extremely fragile without our spiritual rebirth.Europe does not exist or at least is a monstrous caricature without Christ in the center of the world, in the heart of our continent, in the soul of every European. The motto ”Nihil sine Deo” (”Nothing without God”) is a nobility blazon of our civilization.

 

Iurie Roșca is a politician, journalist, author, editor and translator.He is now the president of People’s University, which is a school of political leadership, an international think-tank and printing house.

Source: https://www.vision-gt.eu

Violences policières: la revanche des faibles

violpol.jpg

Violences policières: la revanche des faibles

Eric Werner

Ex: https://metainfos.fr

De plus en plus on se rend compte que les gouvernants européens ont tendance à traiter leurs propres populations comme autrefois les anciennes métropoles coloniales, à ce qui se dit aujourd’hui, traitaient les peuples colonisés. Ce retournement endocolonial vient de trouver son illustration dans les récents débordements policiers en France, qui ont surpris tout le monde par leur ampleur. Mais peut-être ne faut-il y voir qu’une élucubration complotiste.

On dit volontiers que l’État est le détenteur de la violence physique légitime. Mais on s’accorde en même temps à dire que lorsque l’État en vient à recourir à la violence, ce n’est jamais très bon signe : très bon signe pour lui. Car il montre ainsi qu’il n’arrive pas autrement à se faire obéir. En d’autres termes, qu’il est très faible.

Qui plus est, le recours à la violence contribue à l’affaiblir davantage encore. Hannah Arendt a écrit de très belles pages à ce sujet (1). Le recours à la violence est peut-être payant à court terme, mais si l’on prend en compte ses effets à moyen ou long terme, l’État a plutôt intérêt à s’en abstenir.

C’est à tout cela que l’on pense en voyant le déchaînement actuel de la violence policière en France. Il n’en est bien sûr que très peu question dans les chaînes d’information officielles. Pour s’en faire une idée un peu précise, il faut aller sur l’internet (2), et en particulier consulter certains sites spécialisés (ceux-là mêmes sur lesquels les chaînes en question ne cessent, en permanence, de déverser leur venin, au motif qu’ils diffuseraient de « fausses nouvelles » : belle actualisation, n’est-ce pas, de la parabole de la paille et de la poutre).

D’abord quelques chiffres. On apprend ainsi qu’entre le 17 novembre et le 6 janvier, près de 2000 personnes ont été blessées par les forces de l’ordre en France. Parmi elles, au moins 93 blessés graves. Certaines, 13 au total, ont été éborgnées, d’autres encore défigurées ou ont perdu un membre. Beaucoup de ces blessures sont dues à l’utilisation d’armes comme les lanceurs de balles de défense (LBD) : arme qui n’est utilisée par aucune autre police européenne.

Il semble également que des grenades offensives aient été utilisées pour l’occasion, alors même, on s’en souvient, que cette arme avait causé il y a cinq ans la mort d’un militant écologiste lors d’une manifestation à Sivens.

Toujours au cours de la même période, pas moins de 5339 personnes ont été placées en garde à vue, certaines, comme le montrent des vidéos, après avoir été plaquées au sol et menottées dans le dos. Plus de 400 l’avaient déjà été le 17 novembre, premier jour de mobilisation des gilets jaunes. Ces personnes étaient pour la plupart des manifestants pacifiques ou même de simples passants. Notons à ce propos que les forces de l’ordre recourent volontiers en France à la stratégie de l’encerclement, ce qui leur permet de maximiser le nombre des arrestations. En bon français, cela s’appelle une rafle.

On signale également le cas d’un gilet jaune arrêté chez lui en pleine nuit par des policiers du RAID, après que ces derniers eurent défoncé sa porte. Rappelons que le RAID est un service de police spécialisé dans la lutte contre le terrorisme. Jusqu’à preuve du contraire, les manifestations de gilets jaunes n’ont rien à voir avec le terrorisme.

Voilà donc ce qu’on apprend sur les sites susmentionnés. On comprend mieux à partir de là la hargne des chaînes officielles à leur endroit, en même temps que l’intention souvent prêtée aux dirigeants français actuels de les interdire purement et simplement, au risque de se voir accuser, à tort bien sûr, de vouloir instaurer en France un régime orwellien, avec contrôle total de l’information. Encore une élucubration complotiste.

La violence policière est en France une constante historique. On pense ici bien sûr à la Commune de 1871, et en remontant plus haut encore dans le temps aux journées de juin 1848. De la répression sanglante de juin 1848, un historien disait, il y a une vingtaine d’années, qu’elle avait « influé sur l’évolution de la société française jusque sous la Ve République, non pas en dépit mais à cause de son refoulement, qui a empêché qu’elle ait été repensée théoriquement » (3). On pourrait également évoquer dans ce contexte la période 40–45 (elle aussi refoulée), mais aussi les guerres coloniales du XXe siècle, guerres, selon certains auteurs, qui ont directement inspiré la doctrine française actuelle en matière de maintien de l’ordre (4). Les mêmes méthodes que celles autrefois utilisées contre les anciennes populations colonisées le seraient donc aujourd’hui contre les citoyens français eux-mêmes.

Ce qu’il y a de dangereux dans la situation présente, ce n’est pas seulement que beaucoup de choses, effectivement, dorment dans l’inconscient collectif : elles y dorment donc, et donc également sont prêtes, en toute occasion, à refaire surface.

Les LBD, ou le retour du refoulé

Parallèlement aussi, on pourrait évoquer certaines attitudes et comportements, attitudes et comportements qui ne sont pas sans lien avec le racisme social aisément repérable chez nombre de représentants de la classe possédante au XIXe siècle. Car, on le sait, la haine de classe fonctionne dans les deux sens. Les dérapages à répétition du président Macron dans ce domaine le montrent bien. On les interprète volontiers comme des provocations, mais peut-être faudrait-il y voir surtout des lapsus, lapsus lui échappant sans qu’il y fasse trop attention. En cela même, d’ailleurs, d’autant plus significatifs.

Ainsi, le 27 juin 2017, peu de temps donc après son intronisation, ne déclarait-il pas : « Une gare c’est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien ». C’est moins, il est vrai, ici la haine que le mépris qui est ici en cause. Ce représentant choisi de la suprasociété dit ici ouvertement ce qu’il pense de certains de ses concitoyens : ils ne sont rien. Or il n’est de loin pas seul à le penser. Voyez par exemple comment les médias mainstream, sous couvert de défense de la société ouverte et de lutte contre ses ennemis, se permettent de parler des partis dits « populistes » et de leurs électeurs. On ne peut même plus ici parler de partialité. Les insultes coulent à jets continus. Les « populistes » écoutent, la plupart encaissent, mais certains non : ils n’encaissent pas. Il ne faut pas s’étonner ensuite s’ils entrent en insurrection.

La IIe République française, responsable des massacres de l’été 48, était un régime faible, passablement brinquebalant même. Quatre ans plus tard il cédera la place au Second Empire. Ceci explique sans doute cela. En 1871, rebelote. La France venait de perdre une guerre, celle qu’elle avait elle-même déclenchée contre la Prusse. Le régime issu de cette défaite, une autre république, avait donc une revanche à prendre : revanche qu’elle prit sur sa propre population. Ce fut la « semaine sanglante » : 20 000 prisonniers passés par les armes. A défaut d’être capables de défendre le pays contre l’ennemi extérieur, les pouvoirs en place, en France, sont volontiers tentés de se refaire une santé aux dépens de l’ennemi intérieur : les gens qui ne sont « rien ». Chacun mesure aujourd’hui le zèle que met le président Macron à défendre les frontières de la France et son autonomie dans tous les domaines.

NOTES :

  1. Cf. en particulier les textes réunis sous le titre : Du mensonge à la violence, Calmann-Lévy, coll. Pocket, Paris 2012.
  2. Cf. l’entretien d’Aude Lancelin avec David Dufresne, Le Média, 7 janvier 2019.
  3. Dolf Œhler, Le spleen contre l’oubli. Juin 1848, Payot, 1996, p. 28.
  4. Cf. Mathieu Rigouste, La domination policière, une violence industrielle, La Fabrique, Paris 2016. En 1951 déjà, dans la première partie de The Origins of totalitarianism, Hannah Arendt avait relevé cet effet boomerang du colonialisme. Paul Virilio reprit plus tard cette thématique dans L’Insécurite du territoire (1993).
  5. Source : DRONE 054 (Antipresse 164) | 20.1.2019

Emmanuel Macron et la vente à l'étranger des actifs industriels français

alstom-a-belfort-macron-parle-1489673449.jpg

Emmanuel Macron et la vente à l'étranger des actifs industriels français

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Dans un long article, que nous ne résumerons pas ici mais qu'il faut lire, le journal Le Monde rapporte le fait que le parquet de Paris a été saisi jeudi 17 janvier, au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, par le député (LR) d'Eure-et-Loir Olivier Marleix.

Olivier Marleix n'agit pas à la légère. Il est l'ancien président de la commission d'enquête parlementaire créée fin octobre 2017 sur « les décisions de l'Etat en matière de politique industrielle ». En bref,  Olivier Marleix, dans la seconde partie de cette lettre, émet l'hypothèse selon laquelle, dans le cadre de la vente de la branche énergie d'Alstom à GE, aurait existé un  « pacte de corruption » (c'est le terme qu'il emploie), au bénéfice du ministre de l'économie en poste lors de la signature finale du rachat, le 4 novembre 2014, c'est-à-dire Emmanuel Macron.

A nos yeux, ceci confirmerait l'hypothèse qu'avaient toujours émise les candidats malheureux à l'élection présidentielle, selon laquelle Emmanuel Macron avait bénéficié lors de sa campagne d'appuis financiers anonymes bien supérieurs à ceux autorisés par la législation.

Bien davantage et plus grave, ceci voudrait dire aussi qu'Emmanuel Macron n'avait pas hésité, dans l'affaire que nous avions ici jugée désastreuse, de la vente de la branche « énergie » d'Alstom à General Electric, à laisser faire cette opération. Manifestement, l'Etat aurait pu intervenir, compte tenu dans ses intérêts industriels dans la société, afin d'interdire au PDG d'Alstom et à son conseil d'administration une opération introduisant GE au cœur du complexe électro-nucléaire français, sans lequel la France ne pèserait guère dans les compétions internationales.

Comme le signale Le Monde, Alstom n'est pas la seule entreprise stratégique française à avoir été rachetée par un concurrent ou une puissance étrangère sous le ministère d'Emmanuel Macron. Entre son arrivée à Bercy le 26 août 2014 et sa démission le 30 août 2016 pour se consacrer à la campagne présidentielle, l'ancien associé-gérant de la banque Rothschild a également autorisé la cession de l'équipementier télécoms Alcatel-Lucent au finlandais Nokia, le parapétrolier Technip à l'américain FMC et l'aéroport de Toulouse-Blagnac à la Chine.

Aujourd'hui, en tant que président de la République, Emmanuel Macron se propose de favoriser la vente au profit du secteur privé, où les intérêts industriels américains pèsent d'un poids dominant, d'une série d'autres actifs industriels de l'Etat français. Ceci sous prétexte de diminuer l'endettement français. Quand la France aura par ces ventes perdu toute possibilité de jouer un quelconque rôle industriel au sein de l'Union Européenne et de la zone dollar, il ne faudra pas s'étonner de voir le déficit, non pas se résorber, mais s'étendre indéfiniment.

Que Le Monde, réputé non sans raisons proche de l'Elysée, donne aujourd'hui un tel poids à la démarche d'Olivier Marleix, montre la gravité des accusations portées par ce dernier à l'égard d'Emmanuel Macron

Source

Voir l' article du Monde Affaire Alstom-GE : la justice saisie par l'ancien président de la commission d'enquête parlementaire

mercredi, 23 janvier 2019

Fukuyama on Civic Nationalism

fukuid.jpg

Fukuyama on Civic Nationalism

In his new book Identity, Francis Fukuyama seeks to forestall the rise of white identity politics. Nevertheless, as I argue in “Fukuyama on Identity Politics [2],” Identity is a very useful book for White Nationalists because it concedes many of our most important premises. In “Fukuyama on Diversity [3],” I argue that Fukuyama admits that diversity is a problem and offers only very weak reasons to value it at all. Here I examine Fukuyama’s alternative to white identity politics, namely a conservative form of color-blind civic nationalism. 

Making the European Union Work

Fukuyama focuses on the European Union rather than individual European states because he clearly wants to make the EU work.

The EU, he says, was created because “exclusive ethnic definitions of national identity had been at the root of the two world wars that Europe experienced” (p. 143). “The founders of the European Union deliberately sought to weaken national identities at the member-state level in favor of a ‘postnational’ European consciousness, as an antidote to the aggressive ethno-nationalism of the first half of the twentieth century” (p. 143).

It is astonishing that the modern EU project is founded on an almost perfect inversion of historical truth. The First World War was not a clash of ethnostates but of Empires: the British, French, and Russian vs. the German, Austro-Hungarian, and Ottoman Empires. The war broke out because of the Austro-Hungarian Empire’s clash with the kingdom of Serbia—itself a multinational state—over the multinational territory of Bosnia, as they scrambled to divide the carcass of the multinational Ottoman Empire in the Balkans. The entire war could have been avoided, though, if ethnonationalism rather than imperialism had been the guiding policy of Europe, moving borders and people to create homogeneous sovereign homelands for all peoples.

The Second World War could have been avoided in the same way if, in the aftermath of the First World War, the principle of national self-determination had been actually practiced as opposed to merely preached. But instead of dividing multiethnic empires into homogeneous states wherever possible, the victors divided countries like Germany and Hungary and created new multiethnic states like Czechoslovakia and Yugoslavia.

The European Union, in short, is built on lies. The World Wars were not caused by nationalism. They were caused by the suppression of the legitimate nationalist aspirations of European peoples by multinational imperial bodies—just like the European Union.

How does Fukuyama propose to make the EU work? According to Fukuyama, the main failures of the EU were (1) not creating a “strong sense of pan-European identity that supersedes the identities of its member states” (p. 153) and (2) not creating “democratic accountability” which left the citizens of EU states feeling “little sense of ownership or control over the institutions governing Europe as a whole” (p. 144). Thus the solution is to intensify the EU’s existing drive to destroy the national identities of the member states, but to make the process more democratic, so the technocrats can tell protesters that “You are doing it to ourselves.” (Of course this democracy would have to be a sham, otherwise Europeans will vote to stop the destruction of their homelands.) As Fukuyama puts it:

The European agenda must start with redefinitions of national identity embodied in its citizenship laws. Ideally, the EU should create a single citizenship whose requirements would be based on adherence to basic liberal democratic principles, one that would supersede national citizenship laws. . . . It would help if the EU democratized itself by shifting powers from the Commission to the Parliament and tried to make up for lost time by investing in European identity through the creation of appropriate symbols and narratives that would be inculcated through a common educational system. . . . Those laws of EU member states still based on jus sanguinis [the right of blood, i.e., citizenship through descent] need to be changed to jus soli [the right of soil, i.e., the idea that one has the right of citizenship simply by being born on a given country’s soil, what Vox Day mocks as “magic dirt”] so as not to privilege one ethnic group over another. (p. 167)

Let’s pause for a minute, take a deep breath, and reflect on the strange decay of language that allows such overheated Jacobin fantasies to be called a form of conservatism.

These proposals, if adopted, would spell the death of the white race and all of its distinct nations in Europe. Every European nation has below-replacement levels of fertility. Redefining European identity in inclusive liberal democratic terms will lead inevitably to open borders. (Face it, that’s really the whole point in redefining European identity as openness.) Open borders and granting citizenship to anyone born within Europe’s territory will lead to the replacement of Europeans with non-Europeans within a few generations. Basically, for whites, liberal democratic openness amounts to openness to collective suicide. And Fukuyama proposes making openness to demographic annihilation the defining value of European identity.

Ironically, Fukuyama himself realizes that “diversity cannot be the basis for identity in and of itself; it is like saying that our identity is to have no identity . . .” (p. 159). But making an identity of liberal democracy, defined as being essentially open to diversity, has the exact same problem. As a concept, it is vacuous, and when put into practice it can lead only to destruction.

But won’t our replacements be “Europeans” if they are assimilated to the new European identity—which is to be maximally open to demographic replacement? Of course not.

First of all, it might be the case that only white people are stupid enough to adopt a collective suicide pact as an identity.

Second, why would any healthy population wish to emulate the value system of a race that built the richest civilization in world history—then went mad and gave it all away?

Third, it would be far more advantageous for immigrant populations to merely pretend to accept liberal democratic openness while practicing strict preferences for their own tribes. Liberal democratic true believers would blind themselves to this form of cheating, so there is little danger of being found out and punished. And even if cheaters were caught, liberals would just blame themselves (or retrograde xenophobic whites) for failing to be sufficiently open.

Fourth, Fukuyama envisions a democratized European Union, which means that once the white population is too small and weak to maintain the hegemony of its suicidal value system, the newcomers will simply vote to replace it with something more to their liking, most probably an Islamic state. It is the height of naivete to think that once non-whites are the majority, they will continue to take orders from white liberals.

Fukuyama has a few specific proposals for EU member states. He praises Emanuel Macron trying to break France’s unions and “liberalize” its labor laws to make it possible for more blacks and Muslims to find jobs (p. 172). In short, migrant employment should be paid for by falling French wages and living standards.

He also suggests destroying the Dutch system of state-supported parochial schools and replacing it with a single state education system with a standardized curriculum of liberal democratic swill—again, to better integrate Muslims (pp. 151, 171). As if Dutch schoolboys and schoolgirls don’t have enough problems with Muslim youths outside of school hours.

These are very real threats to the well-being of countless Europeans. Yet Fukuyama airily reassures us that “The region [a sinisterly generic term for Europe] is not threatened by immigrants so much as by the political reaction that immigrants and cultural diversity create” (p. 153). In fact, the deepest threat to Europe is liberal democracy. The pauperization of French workers; the bullying and rape of Dutch schoolchildren; the Bataclan massacre, the Nice massacre, and countless other terrorist attacks on European soil—these events do not threaten the plans of people like Fukuyama and the EU leadership. Pauperization, cultural annihilation, and race replacement are parts of the plan. They are small prices  to pay — for other people to pay — for the realization of the European Dream. What threatens the EU is Europeans awakening to the fact that the EU’s dream is their nightmare, then rejecting their destruction.

Are any of Fukuyama’s suggestions likely to be adopted? Of course not. Even the most Left-wing and ethnomasochist EU member states would reject these schemes. To his credit, Fukuyama himself recognizes that his proposals have no realistic chance of being implemented by the EU. At best, they can only be implemented by particular member states. Which means on his own terms that liberal democracies will be increasingly polarized between identity politics of the Left and the Right. Fukuyama warns that, “Down this road lies, ultimately, state breakdown and failure” (p. 165).

But the breakdown and failure Fukuyama envision is of multicultural, multiracial liberal democracies that do not adopt assimilationism and the construction of a liberal democratic “identity” to unify them. There is, however, another solution: the preservation, restoration, or creation of racially and ethnically homogeneous states by moving borders and people—and I will never tire of repeating that Fukuyama admits that these processes can be carried out in a wholly non-violent and ethical manner.

multiUS.jpg

Making Multicultural America Work

Fukuyama’s proposals for making a multicultural America work are no more plausible. Basically, he argues for a “liberal democratic” multicultural civic nationalism, which consists of a creed and a minimally “Protestant” culture. First the creed:

[The] creedal understanding of American identity emerged as the result of a long struggle stretching over nearly two centuries and represented a decisive break with earlier versions of identity based on race, ethnicity, or religion. Americans can be proud of this very substantive identity; it is based on belief in the common political principles of constitutionalism, the rule of law, democratic accountability, and the principle that “all men are created equal” (now interpreted to include all women). These political ideas come directly out of the Enlightenment and are the only possible basis for unifying a modern liberal democracy that has become de facto multicultural. (p. 158)

Fukuyama deserves praise for conceding that the “creedal” civic nationalist concept of American identity was contested from the start and only became dominant in the 20th century—in fact in the 1960s with the success of the black civil rights movement and the abandonment of America’s immigration laws that aimed at maintaining a white supermajority.

Fukuyama argues that a creedal identity is not enough. It is a necessary condition to make a multicultural liberal democracy work. But it is not a sufficient condition. The other necessary condition is . . . a common culture, including a set of virtues. But this common culture has to be vacuous enough to somehow include multiculturalism, and it has to be detached from any fixed biological categories like race and, I presume, sex. Fukuyama’s answer is the Anglo-Protestant culture, stripped of anything exclusively Anglo and Protestant, i.e., retaining only those aspects of Anglo-Protestant identity that make it a collective suicide pact.

The only specific Anglo-Protestant virtue that Fukuyama mentions is, of course, the “work ethic.” Americans, after all, work hard. Not as hard as Asians, Fukuyama reminds us, but certainly harder than those effete Europeans. Americans respect hard work and economic competition (and low wages) so much that we have repeatedly debased the ethnic homogeneity of our society to bring in hard-working and cheap (or just plain cheap) immigrants. And if white Americans are displaced by non-white immigrants, well that’s fair. You didn’t mistake this economic zone for a homeland did you?

In the end, there’s nothing specifically Anglo or Protestant about the economy. As producers and consumers, we are all fungible. Who works hard in America these days? Fukuyama’s answer is: “It is just as likely to be a Korean grocery-store owner or an Ethiopian cab-driver or a Mexican gardener as a person of Anglo-Protestant heritage living off dividends in his or her country club” (p. 161).

This point is problematic in a number of ways.

First, it proves too much, for if there’s nothing specifically Anglo-Protestant about the marketplace, there is nothing specifically American about it either. The market and its virtues are global. Thus in what sense are we talking about anything American at all?

Second, the proper reaction of an American identitarian to this concept of identity is simply to reject it. We reject any universal, non-exclusive identity that makes all men fungible. The whole point of a national identity is to be exclusive. The whole point of a homeland is to enjoy it as a birthright and to pass it on to one’s posterity—and only one’s posterity. The whole point of a homeland is that it belongs to us, and we belong to it, unconditionally. We don’t have to earn it. We don’t have to compete with foreigners to keep it. Why shouldn’t Americans have that kind of homeland, that kind of security—especially if we do not begrudge others the right to their own homelands?

The only reason anyone will ask you to replace an exclusive form of national identity with an inclusive one is because he envisions replacing you in your homeland. Once you define yourself as replaceable, someone will replace you.

Third, to claim that a Korean, an Ethiopian, a Mexican, and a WASP are “just as likely” to be hard-working is implicitly to reject biological race differences and to embrace social constructivism, which Fukuyama hints at elsewhere. But biological race differences are real, which means that taken at random, WASPs and Koreans are far more likely than Mexicans and Ethiopians to be successful in the American economic system. And Fukuyama implicitly recognizes this, since if race did not matter, why is his hypothetical Korean not a gardener and his hypothetical Mexican not a grocery-store owner?

Finally, note the lazy, sloppy language. No WASP “lives off dividends in his or her country club.” Nobody lives in country clubs at all. This anti-WASP canard has become so hackneyed that people can’t even be bothered to make it sound plausible.

Will Fukuyama’s proposals save liberal democracy in America? The answer is no.

First of all, although Fukuyama advertises his book as an attempt to stave off Trumpian identity politics, his outlook and policy proposals are essentially indistinguishable from Trumpian civic nationalism. So liberal democrats will simply reject Identity as a disingenuous attempt to advance Trumpism while bashing Trump.

Second, demanding that immigrants assimilate, even to an almost vacuous liberal creed and Protestant culture, is still “racism” and “cultural imperialism” as far as the Left is concerned. Is Fukuyama really going to challenge the taboo against racism? I doubt he is willing to pay that price, which means that his proposals are a dead letter.

White Nationalists, by contrast, have no problem taking heat for “racism”: we unapologetically take our own side in ethnic conflicts. We aim to create or restore white homelands by moving people and borders. But we have no desire to assimilate non-whites—or be assimilated by them. We simply want to go our separate ways. That’s the whole point of having separate homelands where different peoples can practice different ways of life without outside interference.

Third, even if Fukuyama’s ideas were adopted, they would not be enough to save America from white identity politics. White identity politics is not simply being driven by Left identity politics, so that if one turned off Left identity politics, white identity politics would dry up. Rather, white identity politics is being driven by one of the consequences of Left identity politics, namely white dispossession. But even if the Left halted identity politics, white dispossession is still “baked in” to Fukuyama’s scheme, since the borders would remain open, white birthrates would remain low, and non-white birthrates would remain high. But as the white majority continues to decline, white ethnocentrism will continue to rise, feeding white identity politics.

Fourth, even if we implemented all of Fukuyama’s policies, only whites are likely to actually believe in and practice multicultural civic nationalism—because only whites do so today. There is nothing in Fukuyama’s plan to prevent non-whites from cheating: outwardly professing liberal democratic universalism and demanding to be treated accordingly, while covertly practicing preferences for their own tribes. Thus Fukuyama’s solution would simply intensify the ongoing process of white dispossession. At best it might slow down the backlash, by blinding people to what is happening. But it might also ensure that the backlash is far more severe when it actually arrives.

In their hearts, I think many civic nationalists believe that America and Europe took a wrong turn when they opened their borders and embraced diversity. But they are unwilling to contemplate actually rolling back the Left’s social engineering, specifically the catastrophic demographic and cultural trends of the last half-century. It is a gigantic failure of imagination and nerve.

For example, consider Fukuyama’s comments on the millions of illegal aliens in America:

It is . . . ridiculous to think that the United States could ever force all these people to leave the country and return to their countries of origin. A project on that scale would be worthy of Stalin’s Soviet Union or Nazi Germany. (p. 176)

First, if it is possible for people to enter the United States, it is possible for them to leave. What’s truly ridiculous is thinking that the turnstile at the border only turns one way. Second, the United States has forced millions of Mexicans to return to Mexico twice in the 20th century, and in neither case did it turn into genocide. (We need a wall, so we don’t have the deport them a fourth time.) Third, didn’t Fukuyama himself, on page 142 of the very same book, claim that ethnic cleansing can take place in an entirely non-violent and ethical fashion?

Because of this failure of nerve and imagination, writers like Fukuyama are driven to the makeshift ideology of “liberal democratic” multicultural civic nationalism. If you believe that Leftism and diversity are destroying civilization, but you are too scared to contemplate actually reversing the damage, your only hope is to halt the decline by imposing a sham unity on ethnic diversity—by synthesizing an inclusive creed and culture, then demanding people assimilate it.

Another reason why a color-blind civic nationalism appeals to Fukuyama is simply because he is not white. No matter how convinced he might be that multiculturalism and immigration have catastrophic consequences, he will never contemplate an alternative that does secure his presence and upward mobility.

To defeat civic nationalists like Fukuyama, we must not only demonstrate that their solutions are unworkable, but also show that the creation of racially and ethnically homogeneous homelands is both moral and practical. The Left is destroying white civilization, and neocons like Fukuyama can’t save it. It is time for them to step aside and let ethnonationalists take over.

Afterthoughts

Fukuyama makes three other noteworthy points that are useful to White Nationalists.

First, he argues that dual citizenship is a “rather questionable practice” if “one takes national identity seriously.” “Different nations have different interests that can engender potentially conflicting allegiances” (p. 168). I don’t know what percentage of neocons have dual US-Israeli citizenships, but it is certainly above the national average, and Fukuyama knows it. So this is a rather gutsy position to take.

Second, Fukuyama points out a crucially important distinction that globalists stubbornly refuse to acknowledge, namely the distinction between human rights and civil rights (pp. 173-74). Human rights are universal. Civil rights are particular. We are morally obligated to respect the human rights of all people. We are not morally obligated to give civil rights to all people. Ethnonationalists can recognize that all people have basic human rights, but we can still say that they are not good fits for our particular societies.

Third, Fukuyama points out an important implication of the distinction between human rights and civil rights (p. 175). We all have human rights, but simply having human rights does not entitle us to enter other people’s countries and demand to participate in their political life, which is what civil rights entitle us to do. Nations still have the right to control their borders and determine who may and may not become “naturalized” parts of their body politic.

One human right that we need to respect is the right of refugees to safe harbor. After all, any people can suffer misfortune. (Although obviously dumber and more quarrelsome peoples are more “accident prone” than others.) But the United Nations has already drawn up reasonable laws about refugees. A refugee has the right to take refuge in the closest safe country, for instance Syrians fleeing to Turkey or Lebanon. (This makes sense in terms of moral reciprocity, given that in different circumstances, Turks and Lebanese might wish to take refuge in Syria.) But once a person leaves the closest safe place for better pay and benefits, he is no longer a refugee, he is a migrant, and other countries have the absolute right to bar his entry.

Afterword

Identity is a poorly written book. It is repetitive, padded, and poorly organized. There are also a number of places where I actually laughed out loud. To end on a light note, I will share a few.

In his Preface, Fukuyama writes: “Megalothymia thrives on exceptionality: taking big risks, engaging in monumental struggles, seeking large effects, because all these lead to recognition of oneself as superior to others. In some cases, it can lead to a heroic leader like a Lincoln or a Churchill or a Nelson Mandela. But in other cases it can lead to tyrants like Caesar or Hitler or Mao who lead their societies into dictatorship and disaster” (pp. xiii-xiv).

On page 34, Fukuyama writes: “Rousseau’s assertion that pride emerged only at a certain stage of social evolution is curious; it begs the question of how such an intrinsic human feeling could spontaneously appear in response to an external stimulus.” “Begs the question” refers to a logical fallacy, which is clearly inapplicable here. Fukuyama means “raises the question.” This is a very common error in spoken English, but it seldom gets into books by reputable publishers.

On page 70, Fukuyama writes of jihadis: “When they showed up in Syria with a long beard and toting an AK-47 or staged a murderous attack on their fellow Europeans, their families always professed surprise and incomprehension at the transformation.” First, most jihadis carry American-made weapons. Second, “fellow Europeans.” Third, taking Muslim professions of surprise and incomprehension at face value when their religion teaches them to lie to infidels as a weapon of jihad.

But the best laugh appears on page 176: “. . . the United States now hosts a population of 11–12 million undocumented aliens. . . . The idea that they are all criminals because they violated U.S. law to enter the country is ridiculous.” If you are ever on trial, you should suggest that your lawyer use Fukuyama’s argument: “Your honor, the idea that my client is a criminal just because he violated the law is ridiculous.”

 

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2019/01/fukuyama-on-civic-nationalism/

URLs in this post:

[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2019/01/IdentityUS.jpg

[2] Fukuyama on Identity Politics: https://www.counter-currents.com/2019/01/fukuyama-on-identity-politics/

[3] Fukuyama on Diversity: https://www.counter-currents.com/2019/01/fukuyama-on-diversity/

Le RIC. Il faudra bien y venir en France

RIC-AFP-KarineP.jpg

Le RIC. Il faudra bien y venir en France

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Un excellent article de Wikipédia présente le Référendum d'Initiative Citoyenne (RIC) parfois désigné du nom de Référendum d'Initiative Populaire (RIP) Nous y renvoyons le lecteur.

https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendum_d%27in...

En France actuellement, comme le précise l'article de Wikipédia, les Gilets jaunes proposent que le RIC soit applicable à quatre types de procédures qui existent pour partie dans certains pays mais n'existent nulle part en totalité:

  • Le référendum législatif, qui consisterait à soumettre au peuple une proposition de loi dès lors que cette proposition serait du domaine de la loi. Les citoyens inscrits sur une liste électorale et demandant un tel référendum, se verraient donner satisfaction s'ils représentaient un certain pourcentage de cette liste, par exemple 10 à 25% des inscrits.

  • Le référendum abrogatif, qui consisterait en la possibilité pour la population d'abroger ou d'empêcher la mise en application d'une loi votée précédemment par le Parlement..

  • Le référendum révocatoire, qui consisterait à démettre un élu de son mandat, qu'il ait été élu au plan local ou au plan national.

  • Le référendum constitutionnel, qui consisterait à permettre au peuple de modifier la Constitution du pays.

On objecte que ceci introduirait dans le pays concerné une telle instabilité qu'aucun gouvernement ou qu'aucune politique suivie ne serait possible. Concernant la France, il en résulterait que celle-ci, affirme-t-on, devrait renoncer à participer aux dialogues ou aux affrontements entre grandes puissances.

Elargir la base démocratique des institutions et des politiques

Le sérieux et le sens de la responsabilité qui émanent de l'essentiel des revendications des Gilets Jaunes montrent que ceux-ci, de même que les électeurs qui s'en inspireraient, seraient très soucieux de maintenir la continuité de la Nation. Ils viseraient seulement à renforcer celle-ci en lui permettant d'être gouvernée autrement que, comme c'est le cas actuellement, par les quelques 5% de citoyens super-riches et super-puissants qui depuis des années se sont attribués du pouvoir. Ils demandent seulement à donner une base populaire plus large qu'actuellement aux politiques et aux décisions appliquées par le gouvernement ou les représentants élus, pourtant supposés parler au nom du peuple et de l'intérêt général.

Il s'ensuivrait que des objectifs présentés par la majorité actuelle comme irréalistes et dangereux pourraient être abordés. Ainsi en serait-il d'une plus grande égalité des revenus ou des profits, parfaitement réalisable en quelques années sans nécessiter une révolution sociale. Parallèlement, il n'y a aucune raison de penser que les politiques présentant un intérêts vital pour le pays puissent être remises en cause. Au contraire, elles bénéficieraient d'un meilleur soutien populaire. Il en serait ainsi d'une une forte augmentation des investissements productifs ou de la part donnée aux recherches scientifiques et techniques, quelles que soient les restrictions aux dépenses de consommation qui en découleraient.

Postuler a priori et sans les avoir essayés que des RIC mettraient la France en danger montre un grand mépris de la sagesse citoyenne, celle qui s'est notamment exprimée lors des manifestations des Gilets Jaunes. Il montre surtout que l'étroite oligarchie financière et intellectuelle qui gouverne la France n'a aucune intention de partager son pouvoir.

Il est certain que dans le Grand Débat proposé par Emmanuel Macron, le RIC sera proposé. Mais il sera également certain qu'il sera refusé, car n'entrant pas dans le cadre du Débat fixé par le même Macron au service de sa politique personnelle.

mardi, 22 janvier 2019

Sur le Traité franco-allemand dit d'Aix La Chapelle

drapallfr.jpg

Sur le Traité franco-allemand dit d'Aix La Chapelle

Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Le 22 janvier 2019, Emmanuel Macron et Angela Merkel signeront un nouveau traité de coopération et d'intégration franco-allemand

Il est présenté officiellement comme devant renforcer les liens entre l'Allemagne et la France, notamment dans les domaines de la politique économique, de la politique étrangère et de sécurité, de l'éducation et de la culture, de la recherche et de la technologie, du climat et de l'environnement, ainsi qu'en matière de coopération entre les régions frontalières. Notons que peu de gens en France n'en ont entendu parler, car les négociations préalables se sont faites plus que discrètement. Pourquoi? 

Mais lorsque l'on connaît l'étroite dépendance de l'Allemagne vis-à-vis des Etats-Unis, dans les domaines économiques, diplomatiques et militaires, ce traité risque d'être un nouveau pas vers la soumission de Paris non seulement à Berlin mais à Washington dans ces différents domaines. Emmanuel Macron ne peut pas l'ignorer. Il se révèle ainsi, ce dont certains doutaient encore, comme une sorte d'agent des Etats-Unis, non seulement en France mais dans toute l'Union européenne.

Ceci sera ainsi le cas dans les domaines diplomatique, militaire, scientifique, comme en ce qui concerne la lutte contre le réchauffement climatique. Dans tous ces domaines, la France a pris une avance certaine sur l'Allemagne. Elle dispose de laboratoires et d'expériences industrielles que l'Allemagne n'a pas, sans mentionner son industrie nucléaire. Ainsi l'Allemagne est le plus grand pollueur au sein de l'Europe avec ses centrales à charbon.

Les industries charbonnières et pétrolières américaines souhaitent que ceci continue, car elles en espèrent la poursuite de leurs contrats actuels. Si l'Allemagne refuse le nucléaire français, c'est moins pour ses prétendus dangers que pour la concurrence qu'elle ferait à ses importations de pétrole et gaz américains et russes. Par ailleurs, l'Allemagne dont la population d'origine diminue rapidement, sera très ouverte à l'immigration étrangère. Or nul n'ignore que les Etats-Unis encouragent discrètement celle-ci, notamment par le biais d'interventions de la CIA, comme susceptible de ruiner à terme des pays européens où ils voient des rivaux.

Ajoutons qu'une clause de traité devrait soulever le plus d'opposition, notamment dans les provinces et au niveau des collectivités régionales. Il s'agira de la mise en place dans les régions franco-allemandes frontalières, d'euro-districts qui risquent d'être sur le modèle des länders allemands. Ainsi, en ce qui concerne l'Alsace, beaucoup d'Alsaciens craignent à tort ou à raison qu'elle ne repasse au moins en partie sous la loi allemande et que la langue administrative n'en redevienne l'allemand. Là encore, il y aurait que demi-mal si l'Allemagne s'était donnée une autonomie suffisante par rapport aux Etats-Unis. Or ce n'est pas le cas. L'Allemagne, notamment au sein de l'Otan, se montre le meilleur élève des Etats-Unis pour en faciliter la pénétration militaire et économique en Europe, par exemple en ce qui concerne l'acquisition de matériels militaires tous fabriqués outre atlantique.

Ainsi actuellement la France espère voir l'Allemagne acquérir les Rafales nouvelle génération. Ce ne sera pas le cas car l'Amérique fera pression pour que l'Allemagne continue à s'équiper en avions de combat américains déjà obsolètes avant même d'avoir volé, tel que le JSF Joint Strike Fighter.

Voir Traité d'Aix La Chapelle

Voir à la date du 21/01
un article de Henti Vernet dans Le Parisien
http://www.leparisien.fr/politique/france-allemagne-ce-tr...

Salvini, les Polonais et l'euroscepticisme

salvini-a-varsovie.jpg

Salvini, les Polonais et l'euroscepticisme

Ex: http://www.dedefensa.org

Il y a cinq ans encore, la chose aurait déclenché des haussements d’épaule de dérision, des sourires condescendants et quelques gloussements tonitruants. Aujourd’hui, “la chose” vient parfaitement à son heure ; elle est évidente et irrésistible, elle ne fait rire personne sinon de l’ironie d’elle-même et ouvre des horizons à bien d’autres. Nous voulons parler de l’affirmation du vice-Premier italien et ministre de l’Intérieur Matteo Salvini, poursuivant sa croisade européenne (Orban, Le Pen, etc.) et visitant la Pologne, et déclarant à l’issue des entretiens avec les dirigeants polonais : « Il est temps de remplacer l'axe franco-allemand par un axe italo-polonais »

Salvini a été prolixe et très écouté, et entendu, et approuvé par tous ses interlocuteurs polonais, lors de ses divers entretiens et de sa conférence de presse clôturant sa journée de travail d’hier à Varsovie. Il a annoncé avoir proposé à Jaroslaw Kaczynski, chef du parti de gouvernement PiS, un “programme commun” entrant dans le projet d’un vaste rassemblement des “souverainistes” (Sovranisti) européens, avec l’objectif de former un grand parti au Parlement européen (élections en mai prochain). Salvini a estimé que les Polonais et lui étaient d’accord “à 90%” sur ce programme, et précisant également qu’un seul sujet n’avait pas été abordé, – les sanctions contre la Russie, et en général les relations avec la Russie, là où le désaccord est profond entre les deux pays... (Tactique désormais établie et éprouvée : mettre de côté les points de désaccord de politique étrangère pour se concentrer sur les questions européennes.)

« “J'ai proposé, afin de dépasser les différences entre partis, différences dues à des raisons de géographie et de tradition culturelle, un contrat pour l'Europe, un pacte pour l'Europe, qui n'existe pas encore, je ne suis pas venu avec un produit déjà fini”. Quelle forme prendrait ce pacte ? Selon Matteo Salvini, il pourrait s'agir d'un “pacte pour l'Europe” en dix points. Les populations des différents pays européens décideraient ensuite “si elles sont d’accord ou pas d’accord” avec ces propositions. “Nous y travaillerons dans les prochains jours. Avant les élections. Les pactes, il vaut mieux les présenter avant les élections qu’après”.

» Déclarant espérer qu'une alliance de “tous ceux qui veulent sauver l'Europe” occupera la deuxième ou même la première place au sein du Parlement européen, il a répété qu'il était temps “de remplacer l'axe franco-allemand par un axe italo-polonais”, et qualifié de “vrais eurosceptiques” ceux qui ont gouverné l'Europe ces dernières années. [...]

» Dès le début de sa visite de quelques heures à Varsovie, il Capitano avait affirmé que l'Italie et la Pologne seraient les “protagonistes du nouveau printemps européen” qu'il appelle de ses vœux pour réformer l'Union européenne. Il s'adressait aux médias à l'issue d'une rencontre avec le ministre polonais de l'Intérieur, Joachim Brudzinski, [qui] a souligné de son côté que l'Italie et la Pologne étaient d'accord sur presque tous les sujets abordés. Les deux pays, a-t-il insisté, “ne comptent pas quitter l’Union européenne” car ils sont “partie intégrante de l’Union”. Ils souhaiteraient au contraire la “renforcer” en “améliorant la sécurité” et la “réformer” afin qu'elle soit “plus proche des citoyens que des élites”. » 

Parlant précisément du projet de renouvellement du Traité de l’Élysée de 1963, qui doit être signé par Macron et Merkel le 22 janvier prochain, Breitbart-UK écrit à propos de la visite de Salvini en Pologne, pour préciser dans quelle circonstance a été suggérée l’idée de remplacer un axe par un autre : « Faisant allusion à un autre pacte évoqué mercredi, – celui de Macron et de Merkel prévoyant d’intégrer leurs deux pays sur des matières telles que la défense et les affaires étrangères comme un arrangement précurseur de l’“Europe souveraine”, – Mr Salvini a interrogé : “Je me demande si un axe polono-italien ne pourrait pas remplacer l’axe franco-allemand ?” »  

Le projet de renouvellement du Traité de l’Élysée représente ainsi la plus parfaite trahison de ce que devait être le premier traité, tel qu’imaginé par de Gaulle et très rapidement défiguré par l’ajout d’un “Protocole” liant l’Allemagne à l’OTAN et aux USA, par le Bundestag, quelques mois après sa signature. Macron-Merkel achèvent ainsi la complète liquidation de la souveraineté, conformément à la tradition globaliste que ces deux dirigeants totalement discrédités entendent imposer avant leur naufrage commun, ou en même temps que leur naufrage commun, – car Macron et Merkel ont au moins et sûrement quelque chose en commun, qui est leur naufrage politique : 

« La France et l'Allemagne doivent élaborer des politiques de défense, des politiques étrangère et économique communes dans le cadre d'un pacte de “jumelage” sans précédent, considéré comme un prototype pour l'avenir de l'Union européenne. Angela Merkel et le président Macron vont signer ce mois-ci un traité qui permettra à ces deux pays voisins de présenter un front diplomatique uni et d'agir conjointement dans les missions de maintien de la paix.

» Les régions situées de part et d'autre de la frontière franco-allemande seront encouragées à former des “Eurodistricts” comprenant des réseaux fusionnés d'eau, d'électricité et de transports en commun. Berlin et Paris offriront des liquidités pour encourager ces zones transfrontalières, qui pourraient impliquer des hôpitaux partagés, des projets conjoints ou des projets environnementaux communs. » (Selon le Times de Londres du 10 janvier.)

... Par conséquent, on ne rit plus à l’idée de Salvini, de remplacer l’axe franco-allemand, parce que cet axe est devenu nocif, catastrophique et mortifère à l’image de leurs deux opérateurs, Macron et Merkel. Les deux dirigeants faillis, ayant conduit l’Europe à la faillite, ayant capitulé partout où cela pouvait être fait face au monstre bureaucratique de Bruxelles ; lequel monstre, à la fois Orque etMordor, est bien loin d’être un substitut et un outil de la puissance allemande, mais bien une monstrueuse machinerie produisant d’elle-même des politiques catastrophiques pour tous les peuples.

La visite de Salvini en Pologne confirme donc bien qu’une immense bataille est désormais engagée en Europe et au sein de l'Europe, et le premier acte aura lieu en mai prochain. Cette bataille sera engagée dans des conditions nouvelles, qui sont apparues subrepticement dans les déclarations italiennes et polonaises :

• Les “eurosceptiques”, désormais, ce ne sont plus les souverainistes et les populistes, mais les globalistes du type du tandem Macron-Merkel, parce qu’ils sacrifient la sécurité de l’Europe, notamment avec leur politique d’immigration et le transfert de tous leurs pouvoirs au réseaux financiers et bancaires internationaux. Ce tournant autant dialectique que tactique est rendu possible par la montée vertigineuse du mécontentement politique dans le sens du populisme, et bien entendu l’important événement des Gilets-Jaunes en France.

• Donc, le but des souverainistes-populistes n’est plus de “quitter l’Europe” mais de “sauver l’Europe” des mains des globalistes. Il s’agit de hausser les principes du “nationalisme” au niveau européen, tout en protégeant les souverainetés des pays-membres... On en revient évidemment et toujours à “l’Europe des patries”. 

• Il y a tout aussi évidemment de la tactique électorale là-dedans : Salvini veut “ratisser très-large” en abandonnant l’aspect négatif prêté aux “eurosceptiques”, surtout à la lumière du catastrophique Brexit ; et en adoptant une tactique d’entrisme qui commencerait par le Parlement Européen. (On voit bien que l’objectif réel de Salvini, c’est bien de parvenir à faire des souverainistes-populistes le premier parti européen au PE.)

• Il nous paraît assez inutile de chercher en détails les impossibilités et les imperfections de cette tactique, – qui, justement, n’est qu’une tactique, et donc un moyen et un outil plutôt qu’un but. Là n’est pas le débat, parce que le débat c’est d’abord de tenter de mettre KO toute la nomenklatura globaliste européenne, dans les gouvernements, au PE, dans les institutions européennes, etc. Après, on verra, parce que la situation politique sera complètement nouvelle et qu’alors tout sera ouvert et possible.

• “Tout sera ouvert et possible”... Y compris, selon notre appréciation, une véritable explosion-révolution de l’intérieur de l’UE, si les souverainistes-populistes l’emportent. L’entrisme, cela sert également à aller poser une bombe dans le cœur grondant de la chose qu’on veut conquérir : quelles que soient les intentions réelles de Salvini, notre sentiment est qu’il est inexorablement poussé d’abord à détruire (d’une façon ou d’une autre et selon ce qui est possible et souhaitable, tout ce qui a rapport avec l’UE en place) ; cela, même s’il se dit meilleur européen que les globalistes, – ce qui est d’ailleurs vrai, – et pas du tout “eurosceptique”, – ce qui est disons à moitié vrai, en poussant un peu pour faire passer l’argument qui a le charme des paradoxes et le panache de l’oxymore...

• Ce que nous désignerions comme un “Moment” historique pour l’Europe, c’est bien ceci que la prépondérance franco-allemande est totalement mise en cause, et elle l’est, et elle peut et doit l’être à juste raison, à cause de la trahison des élites. Il est montré par les divers événements en cours autant que par le comportement et l’action des dirigeants de cet “axe” franco-allemand que cette prépondérance n’a plus aucune légitimité.

 

Mis en ligne le 11 janvier 2019 à 13H40

Christophe Guilluy et la fin des classes populaires autochtones

CGnosoc.jpg

Christophe Guilluy et la fin des classes populaires autochtones

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com

Le dernier livre de Christophe Guilluy, No society, La fin de la classe moyenne occidentale aux éditions Flammarion, est un livre fondamental qui propose un état des lieux décapant de notre société. Il est important de noter que ce livre a été écrit avant le début du mouvement des Gilets jaunes, mouvement qui valide en grande partie les analyses et observations de l’auteur. Cependant Christophe Guilluy pose aussi un certain nombre de questions importantes, qu’il n’approfondit pas et que nous pouvons peut-être éclairer de notre point de vue autochtoniste. Ainsi, il serait intéressant de savoir pourquoi la classe supérieure occidentale est la seule classe supérieure dans le monde à ostraciser son propre peuple. On aimerait aussi comprendre  pourquoi les « classes moyennes » occidentales sont constamment renvoyées par les classes supérieures aux « heures les plus sombres » de leur histoire.

La thèse centrale de Guilluy est le fruit d’une analyse sociologique rigoureuse, que nous résumons sommairement ici :

 Jusque dans les années 70-80, les classes moyennes occidentales incarnaient l’idéal de « l’European way of life » ou de l’American way of life ». Elles étaient respectées par les classes supérieures comme par les immigrés, immigrés qui aspiraient d’ailleurs à s’y intégrer. Les classes moyennes constituaient alors le « référent culturel » de la société. 

A partir des années 80, dans un mouvement qui va aller en s’amplifiant, les nouvelles classes supérieures occidentales vont faire « sécession ». Parallèlement à une désindustrialisation galopante des régions, elles vont se « citadelliser » dans les grandes métropoles où elles vont profiter d’une économie mondialisée. Précisons que la classe supérieure occidentale soutiendra massivement les délocalisations, la dérégulation bancaire, le « marché », l’abolition du contrôle du mouvement des capitaux, la financiarisation de l’économie, l’industrie de la dette…

Les « petits blancs » de la classe moyenne occidentale vont alors perdre leurs emplois et leur statut de référent culturel. Alors que les métropoles mondialisées créent de la richesse et concentrent l’essentiel des nouvelles activités, la France périphérique va s’appauvrir et être rejetée sur les marges économiques, sociales et culturelles du pays.   

A partir de là, nous allons assister à un double mouvement : d’une part les classes dominantes (bobos, journalistes, « experts » médiatisés, cadres, enseignants, publicitaires, dirigeants de startup, professions intellectuelles, responsables marketing, politiciens…), vont accentuer leur sécession en se regroupant dans des métropoles, d’autre part ces classes vont ouvertement ostraciser les classes moyennes en les dévalorisant. La sortie de François Hollande sur les « sans dents » ou d’Hillary Clinton sur les « déplorables » (ceux qui sont "racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes. A vous de choisir" précise-t-elle), sorties qui rappellent d’ailleurs celles de Macron, Darmanin ou Castaner sur les Gilets jaunes (« peste brune », « racistes », « antisémites », « homophobes », « foules haineuses »…) manifestent toutes un insupportable mépris de classe. Ces propos participent d’une double posture : affirmer la supériorité morale de la classe supérieure et renvoyer l’ancienne classe moyenne aux « heures les plus sombres ».

La classe moyenne majoritaire qui portait les valeurs dominantes est donc reléguée tant socialement, économiquement que culturellement, aussi : « les catégories populaires autochtones deviennent celles à qui il ne faut pas ressembler » (Guilluy). Elles sont présentées par les médias, dit Guilluy, comme « une  sous-classe faible, raciste, aigrie et inculte ».  L’entreprise est d’une telle efficacité aujourd’hui que « toute expression populaire est immédiatement discréditée ». A cette classe qui s’interroge sur « l’Europe », la société mondialisée ou l’arrivée des migrants, les médias opposent le « manque d’éducation », le « repli identitaire » ou quelques souvenirs nauséeux… Guilluy :

« Parallèlement, cette relégation culturelle s’accompagne d’une entreprise d’instrumentalisation des minorités et de la question du racisme. Cette stratégie permet à la classe dominante d’accélérer le processus de marginalisation de l’ancienne classe moyenne occidentale (supposée blanche) en lui faisant porter tous les maux des sociétés occidentales. De l’esclavage à la colonisation en passant par l’Holocauste ou l’oppression des homosexuels, les classes populaires passent quotidiennement au tribunal de l’Histoire. Le piège est imparable. Il rejette la majorité des ces catégories dans les poubelles de l’Histoire en offrant une nouvelle virginité à la classe dominante. Dans ce partage de l’histoire occidentale, les classes populaires sont ainsi contraintes d’en porter la face noire, tandis que les classes dominantes pourront se présenter comme les héritières d’une histoire positive (des lumières à l’émancipation des minorités). Le « sanglot de l’homme blanc » place ainsi les classes dominantes supérieures dans une posture de supériorité morale en désignant les véritables coupables que sont les classes populaires ».

gilets-jaunes.jpg

Du haut de leur supériorité morale, les classes dominantes vont intensifier les flux migratoires à destination de la France périphérique tout en privilégiant, pour elles-mêmes, l’entre-soi et « l’évitement résidentiel ». Du fait de l’intensification des flux migratoires, les « petits blancs », racisés, délégitimés et méprisés, décrits comme appartenant à l’ancienne classe moyenne et politiquement marginalisés à travers le vote populiste, forment un groupe destiné à devenir minoritaire (même si pour Guilluy nous n’en sommes pas encore au Grand Remplacement). De tout cela il découle, selon Guilluy, que les classes dominantes occidentales se sont dressées contre leur peuple. Elles l’ont sacrifié sur l’autel de la mondialisation et l’ont fait sortir de l’Histoire. De leur côté, consciente de leur relégation, les classes populaires n’accordent plus aucune légitimité au monde d’en haut. La posture morale des tenants de la société ouverte et de la classe politico-médiatique (« l’antifascisme d’opérette ») a fait long feu et ne trompe plus personne.

Deux mondes hermétiques socialement et culturellement se font désormais face. D’une part, le monde d’en haut enfermé dans ses métropoles (de nouvelles cités-Etat cherchant à s’extraire du cadre national,  dit Guilluy), d’autre part  le monde d’en bas travaillé par le populisme (Trump, Brexit, Salvini, Le Pen…) et que l’Etat abandonne progressivement (réduction des services publics, démantèlement de la protection sociale, démantèlement de l’organisation territoriale, précarisation des emplois, transfert du patrimoine public à la sphère privée…). Selon Guilluy, « le destin des classes populaires n’entre pas dans le logiciel » des classes dominantes.

Christophe Guilluy ne place pas toutes les élites mondialisées de la planète sur le même plan : « Jamais des classes dominantes n’avaient développé un tel mépris de classe, une telle volonté de s’extraire de la société, écrit-il. Revendiquant des valeurs universelles, les classes dominantes occidentales n’ont en réalité cessé de se singulariser. Dans aucune autre partie du monde, on ne trouve des classes dominantes et supérieures qui aient sciemment sacrifié leur classe moyenne et in fine la société elle-même ». Guilluy précise que seule la classe dominante occidentale s’est dépouillée de son histoire, de sa culture et de son cadre national : «  Jamais une clase médiatique politique et universitaire n’a autant dénigré, ostracisé, insulté son propre peuple duquel elle se retrouve isolée. Isolée également du reste du monde qui ne supportent plus non plus ses leçons de morale » !

Décryptons maintenant sans faux-fuyants ce que nous dit Guilluy :

De qui parle Guilluy quand il parle des « classes moyennes » ? A l’évidence et globalement : de la population de souche européenne. Il le laisse entendre ici ou là quand il pointe le caractère méprisant de l’utilisation par les médias du qualificatif « petits blancs », quand il dit que ces classes sont « supposées blanches » ou qu’elles pourraient être astreintes au « sanglot de l’homme blanc ». Il le dit explicitement quand il désigne les « catégories populaires autochtones ».

De qui parle Guilly lorsqu’il parle des « classes dominantes » ? Ils parlent de gens qui sont sortis du cadre national. Il dit que ce sont des « gens de n’importe où » face à des peuples qui sont de « quelque part ». Il dit aussi que ces gens ont renié leur histoire, leur culture, leur nation et leur peuple. Autrement dit, ces gens sont des traîtres, mais aussi plus certainement, du point de vue de ces traîtres eux-mêmes, des étrangers et des nomades qui considèrent légitimement leur pays comme un hôtel (Attali : « Tout pays doit se penser comme un hôtel »).  

Pourquoi les classes dominantes occidentales sacrifient-elles leur peuple et sont-elles en cela différentes des classes dominantes du reste de la planète ? Parce que la classe dominante occidentale a pour la première fois pris le pouvoir en France en 1789 et qu’elle est partout en Occident le produit des idéaux républicains de la révolution française. Pour cette idéologie, les peuples n’existent pas : ce ne sont que des agrégats et des accumulations redistribuables d’individus sans distinction d’origine, de race ou de religion.

Pourquoi la classe dominante occidentale réduit-elle le peuple autochtone au « racisme, au sexisme, à l’homophobie, la xénophobie, l’islamophobie. A vous de choisir » ? C’est ce que nous avons nommé ailleurs l’antijaphétisme. L’antijaphétisme est un système d’avilissement du peuple autochtone (un système raciste il va sans dire). Ce système a deux utilités pour le Système : d’une part faire reposer sur un peuple bouc émissaire les échecs du Système, celui du vivre-tous-ensemble en l’occurrence (l’échec du vivre-tous-ensemble doit être mis au compte du racisme chronique, historique et quasi biologique des Autochtones), d’autre part dominer moralement le peuple autochtone, comme l’a bien vu Guilluy.   

CGlivre.jpgEn résumé, La classe dominante est étrangère au peuple autochtone et lui est ouvertement hostile. De plus, elle ne manque pas de maladroitement instrumentaliser les immigrés pour contrer le réveil autochtone (le « populisme ») et conserver ainsi sa domination culturelle et politique (Guilluy : « A ce titre, l’instrumentalisation de l’immigré et des pauvres par la classe dominante, le show- biz et une partie du monde intellectuel apparaît pour ce qu’il est : une mise en scène indécente… »). Ajoutons que l’Etat est un outil au service de la classe dominante et nous aurons un tableau qui correspond assez bien à ce que nous décrivons depuis quatre ans dans ce blog.

Christophe Guilluy analyse froidement une situation. Il n’y a plus de société car la rupture du lien entre la classe dominante (le monde d’en haut) et le les classes moyennes (le monde d’en bas) fait que ces classes ne font plus société (elles ont basculé dans « l’a-société »). Nous ajouterons une troisième classe, dont Guilluy parle très peu ici, mais dont l’importance va croissante : la classe allochtone des banlieues. Cette classe allochtone n’a aucun lien avec le peuple autochtone (nous voyons d’ailleurs que cette classe allochtone des banlieues est complètement indifférente au mouvement des Gilets jaunes. Les intérêts des Autochtones et des Allochtones ne se recoupent pas, voire pourraient diverger si la classe dominante était forcée de détourner sur la France périphérique une partie des aides d’Etat qu’elle déverse par clientélisme sur les banlieues). La classe allochtone n’a aucun lien non plus avec la classe dominante : elle se moque de sa posture morale (qui accable les seuls Autochtones), elle ne se mélange pas avec elle et, sous la menace (les « émeutes des banlieues), elle oblige la classe dominante à lui verser une partie du tribut prélevé sur la France autochtone (sous forme de route qui ne sont plus entretenues, d’hôpitaux qui sont fermés, de classes d’école surpeuplées…).

Pour bien comprendre la situation, il faut avoir en tête ces trois classes :

  • la classe dominante. Elle est l’héritière de la bourgeoisie qui fit la révolution « française ». Cette classe tient depuis deux siècles tous les leviers de pouvoir et constitue l’infrastructure de la République : les Présidents, les ministres, les préfets, les hauts fonctionnaires… sont tous issus de cette classe.
  • La classe allochtone. La présence de cette classe au milieu du peuple autochtone tient d’une part à la réalisation du principe d’universalité portée par la classe dominante, principe qui fonde le pacte républicain, tient d’autre part aux intérêts économiques de la classe dominante, tient enfin à la nécessité pour cette dernière d’interdire définitivement tout retour à une organisation identitaire de la société.  
  • La « classe moyenne ». C’est le peuple autochtone : celui qui subit les flux migratoires, celui aussi que la bourgeoisie des métropoles domine, exploite, détruit et avilit du haut de son mépris de classe et de sa supériorité morale.

Voilà le tableau. Il ne serait pas complet si nous n’ajoutions une légère touche. Effectivement, Guilluy a raison : ces trois « classes » ne se fréquentent pas, ne parlent pas le même langage, n’ont pas les mêmes aspirations, n’ont pas de liens, bref ne font plus société. Mais, en fait, c’est entre elles qu’elles ne font plus société ! Car si l’on zoome et que l’on observe la vie interne de la classe dominante, on verra (et Guilluy est le premier à le montrer) qu’il existe un entre-soi rigoureux et une unité sociale autour des mêmes aspirations culturelles et sociétales. Il existe un bien commun dans la classe dominante, et celle-ci le défend en détruisant la classe moyenne « raciste, sexiste, homophobe, etc.».

De la même manière, il existe un bien commun dans les sociétés allochtones et celles-ci le défendent grâce à des institutions (CRIF, CRAN, Mosquée…) et un entre-soi tout aussi rigoureux que celui de la classe dominante (Guilluy montre que chaque groupe tend à se rassembler pour être majoritaire sur un territoire).

Les choses sont différentes côté autochtone. Effectivement les Autochtones recherchent l’entre-soi comme tous les autres hommes. Cependant, ils doivent faire face à un Etat qui ne les craint pas, qui les méprise et a ouvertement entrepris de métisser leurs lieux de vie (la fameuse « mixité sociale » qui est en fait la mixité raciale). D’autre part, et contrairement aux deux autres classes, le peuple autochtone  n’est absolument pas organisé pour faire face à l’agression qu’il subit. Christophe Guilluy nous dit que la classe moyenne n’est plus dupe de la malfaisance de la classe politico-médiatique au pouvoir.  C’est vrai. Il n’empêche, et le mouvement des Gilets jaunes nous le confirme, que le peuple autochtone majoritaire se dresse en ordre dispersé face à une classe dominante hyper-minoritaire, mais qui dispose de tous les moyens de contrainte (CRS, police, Gendarmerie, Armée, désinformation médiatique, etc.). Sauf écroulement financier, économique, voire civilisationnel, dans les mois à venir, il est donc probable que la classe dominante se maintiendra encore au pouvoir de nombreuses années, suffisamment longtemps en tous cas pour que le peuple autochtone soit définitivement effacé.

La solution ? Il n’y en a qu’une et nous ne cessons de le répéter : prendre exemple sur les Autochtones mélanésiens de Nouvelle-Calédonie, nous organiser comme eux, former comme eux une société parallèle structurée, revendiquer comme eux des droits collectifs croissants, jusqu’au droit des Autochtones européens de France à disposer d’eux-mêmes sur leurs terres ancestrales. La classe dominante ? Elle se soumettra ou disparaîtra. Les classes allochtones ? A terme, elles redeviendront autochtones… sur leurs terres ancestrales.

Antonin Campana