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lundi, 07 mai 2018

Un « Maidan » à Erivan?

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Un « Maidan » à Erivan?

Par Bernard Tomaschitz

On veut pousser à un changer de régime en Arménie et détacher le pays de tous ses liens avec la Russie

L’Arménie vient de subir des journées politiquement très turbulentes. Au bout de deux semaines d’agitation, avec des manifestations assez violentes, le premier ministre Serge Sarguissian a démissionné. La population appauvrie reproche amèrement à l’ancien président de la république de n’avoir pas tenu sa promesse de quitter les plus hautes fonctions de l’Etat après deux mandats. Serge Sarguissian « a surestimé ses capacités à demeurer au sommet du pouvoir » estime le politologue Nikolaï Zilayev, actif au sein d’un centre d’études sur les problèmes du Caucase.

Les affaires du chef du gouvernement sont désormais gérées par le représentant du premier ministre Karen Karapetyan, tandis que le chef de l’opposition Nikol Pachinyan, un journaliste qui critique les œuvres du gouvernement, exige de nouvelles élections. Il avait été condamné, il y a quelques années, à un an de prison pour avoir incité les foules à l’émeute. Pachinyan (photo) espère sans aucun doute améliorer les scores de son alliance électorale libérale, le « Yelk », qui n’avait glané que 7% des voix lors des législatives de 2017.

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La politologue Zilayev pense que ceux qui ont organisé les dernières manifestations en Arménie sont « pour une bonne part des personnes ayant reçu un appui financier de l’Occident ». De fait, à l’appui de l’hypothèse de Zilayev, on constate que, depuis des années, des fondations semi-étatiques américaines, dont l’objectif est soi-disant de promouvoir la « démocratie », comme le « National Endowment for Democracy » (NED) et la fondation « Open Society » (OSF) du spéculateur George Soros, sont actives dans la petite république caucasienne qui compte trois millions et demi d’habitants. Les observateurs ont notamment constaté que le NED et l’OSF ont soutenu très souvent des projets médiatiques pour favoriser l’éclosion d’opinions pro-occidentales. Ainsi, le NED a soutenu au printemps dernier un programme de télévision soi-disant « indépendant » à hauteur de 42.000 dollars américains, programme qui devait montrer aux Arméniens combien la république voisine de Géorgie profitait avantageusement de son rapprochement avec l’Union Européenne, alors que l’Arménie, inféodée à l’Union économique eurasienne, ne récoltait pas autant d’avantages. L’Arménie est membre tout à la fois de l’Union économique eurasienne, pilotée par la Russie, que de l’OTSC (« Organisation du Traité de la Sécurité Collective »), où Moscou donne également le ton.

Les derniers événements d’Arménie pourraient donc bien être les signes avant-coureurs d’un changement de cap politique, comme ce fut le cas avec les incidents de Maidan en Ukraine, qui ont déclenché la révolte soutenue par l’Occident en 2014. Sarguissian et Karapetyan entendent rester fidèles à Moscou, tandis que Pachinyan est clairement hostile aux Russes. Le Washington Post écrit à ce propos, que si Pachinyan obtient les succès qu’il escompte, « l’Arménie se joindra à un petit groupe de républiques ex-soviétiques, comme, principalement, l’Ukraine et la Géorgie, qui ont pu imposer à leurs dirigeants une révolution pro-démocratique, un quart de siècle après l’effondrement de l’Union Soviétique ».  Le journal américain limite toutefois son euphorie, en admettant que la révolte arménienne de ces dernières semaines « n’est pas portée par le désir de s’affranchir de l’influence russe ». Cela explique aussi pourquoi le Kremlin a réagi de manière sereine et se borne à garder un « œil vigilant » sur la situation de son petit voisin du sud. Le porte-paroles du Kremlin, Dimitri Peskov a déclaré : « Nous constatons que les événements qui secouent l’Arménie ne conduisent pas à une déstabilisation. Ce qui se passe en Arménie concerne exclusivement nos amis arméniens ».

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Cependant, les rapports amicaux entre Moscou et Erivan sont quelque peu troublés à cause du conflit du Nagorno-Karabakh, où l’armée arménienne a conquis et tenu quelques régions appartenant de jure à l’Azerbaïdjan mais peuplées majoritairement d’Arméniens. A la grande déception d’Erivan, les Russes veulent conserver de bons rapports aussi bien avec les Azéris qu’avec les Arméniens. Cette attitude conciliante de Moscou a forcément déplu aux Arméniens. Le géopolitologue russe Andrew Korybko explique la situation : l’Arménie « en dépit de ses obligations institutionnelles envers la Russie dans le cadre de l’Union économique eurasienne et de l’OTSC, s’est rapprochée de plus en plus de l’UE (et, lato sensu, de l’OTAN et des Etats-Unis), parce que l’attitude conciliatrice et équilibrante de la Russie dans le conflit arméno-azéri a généré de la méfiance dans le pays, traditionnellement allié à Moscou.

Si l’on suit le raisonnement de Korybko, des « éléments hypernationalistes » ont profité de plusieurs facteurs pour appeler la population à manifester violemment, dont, surtout, ceux qui ont suscité la colère populaire contre les dirigeants, posés désormais comme corrompus et contre les erreurs qu’ils auraient commises. Cette colère sert de prétexte à certains pour se hisser au pouvoir, à d’autres pour transformer l’Etat arménien en un pays antirusse, à l’exemple de l’Ukraine.

La conséquence de tout cela, c’est que l’Arménie risque dorénavant de basculer dans le « camp unipolariste », c’est-à-dire dans le camp américain. Korybko est convaincu que les Américains profiteront pleinement de l’occasion : « L’Arménie se rapproche à grands pas de l’UE et de l’OTAN et Washington ne va pas perdre du temps à engager là-bas des moyens militaires pour soutenir un nouveau régime contre l’ennemi azéri, posé comme pro-russe ». En fin de compte, l’Arménie, pays dont les contours ressemblent à une faucille, sera comme un poignard à proximité des régions qui sont au cœur de la nouvelle alliance russo-irano-turque. Les événements récents en Arménie ont donc une signification importante sur l’échiquier géopolitique international.

Bernhard TOMASCHITZ.

(article paru dans « zur Zeit », Vienne, n°18/2018, http://www.zurzeit.at .

Trop pour les banlieues ?

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Trop pour les banlieues ?

Pierre Le Vigan ♦
Urbaniste et essayiste

Ex: https://metamag.fr

Dépense-t-on trop pour les banlieues ? Le nouveau plan Borloo suscite les critiques ou le scepticisme. Pour certains, on finance le multiculturalisme, pour d’autres on finance la défrancisation.

Si on pense qu’à coup d’argent, on va résoudre les problèmes posés par l’immigration, très présente en banlieue mais guère plus que dans toutes les grandes villes, on se trompe. Si on pense que la crise d’identité se résoudra par des financements supplémentaires, on va dans le mur. L’identité, pas plus que l’école, n’est d’abord principalement une question de moyens.

Quand j’étais enfant, mon école primaire, rue Escudier à Boulogne-Billancourt, était, vers 1963-66, très modeste et mal chauffée. On y travaillait pourtant très bien et on y apprenait quelque chose. Mais si un nouveau plan banlieue ne résoudra pas des problèmes qui relèvent de la politique d’immigration et de la politique de sécurité publique, dépense-t-on trop et pour rien pour « la banlieue », en d’autres termes, pour ses habitants ?

« Nous sommes la première civilisation à s’être ruinée pour financer son propre anéantissement », dit Finkielkraut. Mais quel rapport avec la banlieue ? C’est l’immigration qui coûte cher à la collectivité et constitue l’armée de réserve du capital. C’est l’ouverture aux flux migratoires voulue par nos gouvernants et par l’Union européenne qui consister à privatiser les bénéfices (faire baisser le coût de la main d’œuvre) et à socialiser les coûts sociaux, sociétaux, culturels et identitaires reportés sur le peuple de France, y compris les immigrés qui avaient commencé à s’intégrer et qui sont déstabilisés par une immigration sans cesse renouvelée. Ce qu’il faut incriminer, c’est la politique consistant à tolérer l’entrée d’une masse de clandestins en en expulsant de temps en temps seulement une petite minorité, clandestins que l’on trouve bien souvent dans les cuisines des bons restaurants ou chez les sous-traitants de gros chantiers, et que l’Etat finit vite par régulariser car le capitalisme a besoin de cette main d’œuvre fragile, sans tradition syndicale, et flexible. Si on ne dit pas cela, on dénonce l’effet sans dénoncer la cause, et c’est ce que font la plupart des néo-conservateurs français.

Et l’argent de la politique de la ville ? Parlons-en.

La politique de la ville représente quelque 500 millions par an. C’est 1/1000e des dépenses de l’Etat (qui sont de 500 milliards par an). Et cela dans un pays dont le PIB est de 2200 milliards. Et dans la durée ? Sur 23 ans, de 1989 à 2012, la politique de la ville incluant la rénovation urbaine a coûté 90 milliards. Cela fait en moyenne 3,9 milliards par an : 0,18 % du PIB. A comparer aux 140 milliards/an du budget de l’éducation nationale : 6% du PIB. Ce n’est pas grand chose non plus comparé aux 41 milliards d’allègement de charges pour les entreprises en 2017. Dépenser moins de 4 milliards par an pour une population vivant dans un cadre de vie souvent dégradé, ou mal conçu dés le départ, souvent loin des transports, des emplois, voire des commerces, est-ce trop ?

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Car justement, c’est une des grandes questions : qui est concerné par cette politique ? Les simples habitants des quartiers de grands ensembles, qui ne sont pas toute la banlieue, sont quelque 6 millions. Soit 10 % de la population française. En région parisienne (« aire urbaine de Paris » en termes technocratiques), sur 14 millions d’habitants, 12 millions vivent hors Paris intra « périph », c’est-à-dire pour la plupart en banlieue. Il n’est pas absurde de dépenser pour améliorer leurs transports, éclairage public, etc.

Il y a dans ces quartiers des gens qui travaillent, de toute origine, et même des enfants qui apprennent, et aussi, du reste, des Français de souche. Ayant vécu plusieurs décennies dans des HLM de Seine Saint Denis et du Val de Marne, je peux en témoigner. Croit-on qu’il n’y a plus un seul français de souche en banlieue ? En fonction des quartiers, de 40 à 80 % des habitants (comme le rappelle X. Raufer) sont issus de l’immigration. Que fait-on ? On laisse tomber nos compatriotes de banlieue ? On abandonne les travailleurs, immigrés ou pas, de banlieue au racket de bandes de « jeunes », au pillage des véhicules de chantier des artisans ?

Quant au précédent plan Borloo de 2003-2012, il a surtout permis de lourdes rénovations urbaines qui ont été une aubaine pour les grands groupes du bâtiment. Si, pour le coup, on raisonnait – ce qui serait réducteur – en simple comptable, comme ceux qui mettent en avant le coût « exorbitant » de la politique de la ville, il faudrait inclure dans le bilan l’impact positif sur la croissance de ces travaux.

La vraie question est donc ailleurs. Le « mille-feuille administratif » de la politique de la ville (Xavier Raufer) doit être évidemment simplifié. Le terme même de politique de la ville est trompeur. Il faut tout simplement dire que les banlieusards ont droit comme chacun à la qualité urbaine, à la sécurité, aux transports, et à ne pas vivre dans des ghettos, ni dans des « territoires perdus », tenus par des bandes de délinquants.

Les subventions aux associations doivent être strictement contrôlées pour ne pas constituer une pompe aspirante de l’immigration. Et surtout, répétons-le, les dépenses pour les banlieues doivent intégrer un des premiers besoins des habitants, c’est-à-dire la sécurité. Il faut ainsi en finir avec le laxisme et la peur des « bavures » dans des quartiers où la « bavure » est quotidienne et consiste dans la présence de bandes de racailles, trafiquants, avec parfois une continuité de parcours ou des complicités avec des djihadistes. Il faut bien entendu aussi refuser toute « discrimination positive » entretenant une logique victimaire.

En d’autres termes, il faut faire du social si on entend par social par exemple du soutien scolaire, mais il faut aussi faire du répressif et remettre les banlieues dans le droit commun de notre pays, et c’est la condition même du social.

Derniers ouvrages parus de l’auteur :

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dimanche, 06 mai 2018

EU zet volgende stap naar censureren internet door extreemlinkse ‘George Soros’ organisatie

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EU zet volgende stap naar censureren internet door extreemlinkse ‘George Soros’ organisatie
 

Zweedse regering gaat pro-islamitische immigratie massamedia subsidiëren om ongewenst onafhankelijk nieuws tegen te gaan

EU druk bezig met feitelijke oprichting ‘ministerie van Waarheid’, waar Nederlandse parlement zich juist tegen verzette


Zoals we eerder dit jaar berichtten heeft de Europese Commissie afgelopen week de volgende stappen gezet naar het censureren van het internet, waardoor onafhankelijke en conservatieve of ‘rechtse’ websites straks offline gehaald kunnen worden. De EU doet dat zogenaamd om ‘nepnieuws’ te stoppen en de burgers ‘media geletterdheid’ te geven, maar in werkelijkheid willen de Brusselse totalitairen geen enkele inhoudelijke kritiek meer op hun beleid dat gericht is op het verketteren en uitsluiten van Rusland, het volledig uitwissen van alle grenzen en afbreken van de traditionele natie-staat, en de vorming van een totaal geïslamiseerde EU-Superstaat die in de komende twee, drie decennia honderden miljoenen moslimmigranten naar ons werelddeel wil halen.

De EU gaat een ‘onafhankelijk feiten-controlerend netwerk’ oprichten, waarin leden van het International Fact-Checking Network (IFCN) deel van gaan uitmaken. Het IFCN werd opgericht door het Amerikaanse Poynter Institute, dat onder meer wordt gefinancierd door de extreemlinkse Open Society stichtingen van de beruchte miljardair-globalist George Soros, die al jaren nauw samenwerkt met Brussel, en zijn haat tegen de onafhankelijke natiestaten in Europa die weigeren zich te laten islamiseren –met name de nog christelijk getinte in Oost Europa- niet onder stoelen of banken steekt.

Duitsland en Zweden voorop met censureren internet

In Duitsland heeft de regering Merkel reeds het linksextreme fascistische German Correctiv ingezet om kritiek op de overheid, de massa immigratie en de islam zo snel mogelijk te verwijderen en/of te bestraffen. Het zal geen verbazing wekken dat het German Correctiv eveneens banden heeft met Soros en zijn Open Society.

De linkse regering van Zweden trekt ruim € 1,3 miljoen uit waarmee de mainstream media ongewenst ‘nepnieuws’ moet gaan bestrijden. De huidige media volgen sowieso al jaren de strenge richtlijnen van Stockholm, waardoor amper wordt bericht over de geëxplodeerde migrantencriminaliteit in het land. Facebook kreeg zelfs speciale bevoegdheden om zogenaamde ‘nep accounts’ te wissen.

De EU zelf oefent –mede op aandringen van Duitsland en Zweden- al enige tijd grote druk uit op sociale en internet media zoals Google, Facebook en YouTube om onafhankelijk en conservatief nieuws, wat steevast ‘haatspraak’, ‘nepnieuws’ of ‘racisme’ wordt genoemd, zwart te maken en uit te bannen.

Ministerie van (extreemlinkse) Waarheid

Met dit beleid krijgt Brussel –met steun van regeringen in bijna alle West Europese hoofdsteden- is het definitief gedaan met de vrijheid van meningsuiting. Sterker nog: de EU krijgt hiermee zijn eigen Orwelliaanse ‘ministerie van Waarheid’, dat exact gaat bepalen wat u over welk onderwerp te horen en te lezen krijgt.

Het behoeft geen uitleg dat dit aangaande de EU, de islam, de massa immigratie, de integratie naar een Superstaat, de globalisering en andere ‘progressieve’ en (extreem)linkse standpunten uitsluitend positief dient te zijn, en aangaande mensen en groepen die hun volken, culturen en grenzen willen behouden, kortom alles wat ‘conservatief’ is, uitsluitend negatief. Ook Rusland zit nog steeds in dat specifieke media ‘verdomhoekje’.

Vorige maand veranderde D66 minister van Binnenlandse Zaken Kajsa Ollongron van gedachten, en besloot de wens van de Tweede Kamer om verzet aan te tekenen tegen het Brusselse anti-nepnieuws bureau EUvsDisinfo alsnog te honoreren. De Tweede Kamer nam een VVD/SP motie aan waarmee Ollongren werd gevraagd zich sterk te maken voor de opheffing van dit propaganda orgaan (2). Het is onduidelijk in hoeverre het parlement zich ook gaat verzetten tegen de nieuwe censuurmaatregelen van de EU.

Xander

(1) Breitbart London
(2) NU

Zie ook o.a.:

29-03: ‘George Soros helpt EU met stille staatsgrepen tegen anti-immigratie lidstaten’

samedi, 05 mai 2018

Michel Drac : Macron - Trump : entre coup de com' et coup de grâce

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Michel Drac :

Macron - Trump : entre coup de com' et coup de grâce

 
Rencontre au somment entre Emmanuel Macron et Donald Trump. La première visite d'Etat du président américain se déroule dans un contexte explosif. Guerre en Syrie, guerre au Yémen, guerre économique et terrorisme, les crises se multiplient partout dans le monde. La propagande médiatique bat son plein. Sur chaque théâtre, une véritable partie d'échec se joue. Les alliances se font et se défont au gré des intérêts avec le soutien des médias. Qui tire son épingle du jeu, qui sont les grands perdants ? Où se situe la France dans tout ça ? Voilà quelques questions auxquelles nous allons tenter de répondre avec Michel Drac, éditeur et auteur de Voir Macron, aux éditions Le Retour aux Sources. Retrouvez un autre numéro du Samedi Politique avec Michel Drac: https://www.tvlibertes.com/2017/12/16... ¨
 
Paralysie contagieuse
 
Dans certains secteurs ce sont huit mois de retard. Les géomètres, les cabinets d''études, les cabinets d'avocat, les hôpitaux sont convaincus que la puissance publique ne sait plus comment faire sans directives, sans compétences, sans budget. Alors elle paralyse tout le monde.
 
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vendredi, 04 mai 2018

Jean-Paul Brighelli: La fracture verticale...

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Jean-Paul Brighelli:

La fracture verticale...

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jean-Paul Brighelli, cueilli sur son blog Bonnet d'âne et consacré à la fracture entre la France d'en haut et celle d'en bas... Normalien et agrégé de lettres, ancien professeur de classes préparatoires, Jean-Paul Brighelli est un polémiste de talent auquel doit déjà plusieurs essais comme La fabrique du crétin (Folio, 2006), A bonne école (Folio, 2007), Tableau noir (Hugo et Cie, 2014), Voltaire et le Jihad (L'Archipel, 2015) ou C'est le français qu'on assassine (Blanche, 2017).

La fracture verticale

Le gauchisme fut la maladie infantile du capitalisme. Il est aujourd’hui son symptôme sénile. Le NPA — et tous les ersatz du trotskisme —, Benoît Hamon et Jean-Luc Hyde / (celui qui se revendique castriste, à ne pas confondre avec Jekyll Mélenchon, qui préfèrerait être populaire) persistent à croire à un axe gauche / droite parfaitement horizontal, qui situe les Républicains et Marine Le Pen quelque part à l’extrême-droite du spectre. Ce qui permet à Macron de trôner au centre, dans un meden agan politique dont il a fait ses choux gras et ses 25% d’électeurs qui en valent 70. Sans doute est-ce cela que l’on appelle la démocratie.


Cette configuration arrange si fort le Président de la République, que si elle devait persister (et il fait de son mieux pour cela), il le sera encore dans dix ans.

JPBriL.jpgLa France insoumise, comme l’a raconté un intéressant article de Marianne.fr, est partagée entre ceux qui croient encore (et c’est bien de foi qu’il s’agit) à cette dichotomie droite / gauche, et ceux qui à la suite d’Iñigo Errejón, l’un des leaders de Podemos, ont compris que « la principale frontière qui divise nos sociétés n’est pas celle qui sépare les sociaux-démocrates et les conservateurs, mais celle qui sépare ceux d’en haut du reste de la société, reste de la société qui souffre du consensus néolibéral, des politiques technocratiques et des coupes budgétaires, appliquées tantôt par la gauche, tantôt par la droite ».

J’ai moi-même mis un certain temps à le comprendre, parce que je vivais dans l’illusion professionnelle d’œuvrer pour que les enfants des classes populaires bénéficient, comme autrefois, de ce fameux « ascenseur social » dont on nous a rebattu les oreilles. Ou, à défaut d’ascenseur, en panne depuis lurette, au moins de l’escalier. Ou de l’escalier de service. Ou…
Ou rien. Il n’y a jamais eu d’ascenseur, ce fut toujours plus dur pour les pauvres que pour les riches de monter simplement à l’étage. Et il n’y a aujourd’hui plus aucune possibilité de s’élever lorsque l’on part d’en bas. Les exemples de « réussite » que l’on nous donne valent aussi cher, en termes de raisonnement, que les self made men américains, dont la mise en évidence camoufle mal le fait qu’à 99% la société US est aussi bloquée que la nôtre. Quand tu es né en bas, désormais, tu y restes.


Voici déjà quelques années que nous sommes revenus en 1788, avec une oligarchie crispée mais triomphante au sommet et un peuple écrasé et soumis en bas. À ceci près que désormais le roi dispose de médias obéissants (le degré de lèchecultisme du Point ou de BFM envers les puissants de ce monde est proprement inouï) afin de maintenir les gens de peu, les gens de rien dans une aliénation heureuse — ou qui prétend l’être : que l’on parle autant du bonheur au moment où il ne concerne qu’une minuscule portion de la population donne une idée de l’intoxication médiatique.

L’axe n’est plus horizontal, il est vertical. En bas, le peuple. En haut, une caste qui se prétend légitime — non pas la légitimité de naissance, comme sous l’Ancien Régime, mais celle que confère un système électoral qualifié de « démocratique ».


Fuck democracy ! Inutile d’invoquer les mânes de Montesquieu pour rappeler qu’elle n’est qu’une perversion de la République. Inutile de souligner que l’oligarchie est elle aussi une perversion de l’aristocratie : le gouvernement des meilleurs a été remplacé par l’entente cordiale des copains, via les filières qu’ils se sont inventées pour se reconnaître et exclure le peuple (l’ENA par exemple, avec ses filières subséquentes, la Cour des Comptes ou les grandes banques).
À noter que cette dichotomie politique a une expression spatiale. L’oligarchie habite Paris. Le reste est… périphérique. Ça n’existe pour ainsi dire pas. On a si bien désindustrialisé la France, si bien acculé la paysannerie au suicide, si bien désespéré les cités qui ne sont pas des villes-monde, qu’il n’y a presque plus rien à craindre. Il suffit d’organiser, de temps à autre, une grande farce électorale, et le lendemain ce sera business as usual.


Parce que le système a toutes les chances de se perpétuer, si nous persistons à penser que c’est de démocratie que nous avons besoin. Les « élites » auto-proclamées inscrivent leurs enfants dans les pouponnières ad hoc, de la Maternelle à l’Université — et se fichent pas mal que tant de talents issus du peuple trépignent à la porte. On en exfiltre un de temps en temps, on l’exhibe, on le loue — et il se vend.


Les protestations « gauchistes » (au sens que Lénine donne au terme) de certains étudiants en ce moment vont dans le sens de cette glaciation sociale. Ouvrir l’université à tous, tout en sachant comment les élèves, les futurs étudiants, ont été laissés en friche par un système scolaire livré aux libertaires pédagogues, c’est entériner cet axe vertical qui conforte, en haut, ceux qui ont si bien confisqué le pouvoir et les richesses qu’ils finissent par se croire légitimes. C’est enterrer vivant le peuple de l’abîme.

Les « pré-requis » avancés cette année ne sont que de la poudre aux yeux. Pour favoriser vraiment les enfants du peuple, il faudrait une vraie sélection, mais il faudrait surtout que l’on formât le peuple. En amont. Les restrictions sur les programmes, sur les heures de cours, le recours à des pédagogies létales (jamais il n’est apparu aussi clairement que les libertaires pédagogues, les exfiltrés des Jeunesses Ouvrières Chrétiennes, les cons patissants de toutes farines, faisaient le jeu des libéraux installés tout là-haut) ont eu pour effet de cristalliser dans leurs bulles quelques nantis nés les poches pleines et inscrits dans des écoles « à l’ancienne », payantes ou non, au sommet. Et en bas la masse indistincte du peuple, abonnée désormais aux pédagogies « ludiques ». Même les grands concours sont désormais viciés : si vous ne disposez pas des codes non écrits, vous n’avez pratiquement aucune chance. Quels que soient votre talent et votre travail.
Juste des leurres.

Démocratie et oligarchie vont la main dans la main — aussi bien dans l’idéologie « de gauche » que dans la pensée « de droite ». Ce n’est pas pour rien que tous les gouvernements, avec une touchante unanimité, ont investi beaucoup d’argent dans la pérennisation des ghettos scolaires, puisque le ghetto d’en bas était la garantie de l’immuabilité du ghetto d’en haut. Pas un hasard si tous les gouvernements (mais particulièrement ceux de gauche) ont désigné « l’élitisme » scolaire comme leur principal adversaire, promouvant un égalitarisme qui in fine ne sert que les intérêts des classes dirigeantes — qui pratiquent entre elles une démocratie en circuit fermé.

Voltaire-ou-le-jihad.jpg« Classe » est un mot bien trop lourd. Une oligarchie n’est pas une classe, mais un gang. Le modèle de ces gens-là n’est ni Adam Smith (ni Bastiat), ni Marx : c’est Al Capone, et il n’est plus installé à Chicago, mais à Bruxelles — avec une planque secondaire à Berlin. Quant à la possibilité que se lèvent des « incorruptibles » pour s’opposer à ces gens-là… Ceux qui existent se font dégommer depuis des années par les cons vaincus de l’axe horizontal.


Il est significatif que ce soient des Etats installés aux marges de l’Europe (Espagne ou Grèce — ou Hongrie aussi en quelque manière) que s’élèvent les voix du peuple. En Espagne, Podemos est devenu en deux ans le troisième parti du pays. Mais il lui reste encore à convaincre ses concitoyens que le PP ou le PSOE sont des verrous mis en place par la mafia, des verrous qu’il faut faire sauter. Et non des partis légitimes.


En France… Qualifier d’extrême-droite des gens qui ont voté Marine Le Pen pour protester contre leur exclusion (car le peuple a bien compris qu’il lui était désormais impossible de bouger, sous le talon de fer velouté des oligarques) permet au système de se perpétuer — on l’a vu en juin. Se réclamer de la Droite ou de la Gauche est tout aussi stérile. Et Macron, qui est loin d’être un imbécile, joue fort bien des contradictions de la Gauche et de la Droite en attirant à lui les suceurs de rondelle et les lécheurs de bottes. Laissez venir à moi les petits profiteurs.

Contre la démocratie, dont le vice originel a permis cette division entre un Paradis réservé aux « élus » et l’enfer d’ici-bas, il faut restaurer la République. Restaurer le moment républicain, où un homme du peuple pouvait, en six mois, devenir général — et envoyer chez la Veuve les aristocrates figés dans leurs quartiers de noblesse. Contre la mondialisation, il faut restaurer la Nation. Il faut le faire vite, sinon la situation dégénérera. Ce n’est pas par les élections qu’il faut passer — elles sont contrôlées par le Système —, mais par la rue.
Sinon, la rue se vengera tôt ou tard, pour le pire ou pour le pire.

Jean-Paul Brighelli (Bonnet d'âne, 19 avril 2018)

jeudi, 03 mai 2018

Quelques extraits de la revue de presse de Pierre Bérard (2 mai 2018)

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Quelques extraits de la revue de presse de Pierre Bérard (2 mai 2018)
 
Le point de vue d’Hervé Juvin sur les bombardements occidentaux en Syrie. Il répond aux questions de RT en français (18/04/2018) :
 
- Emmanuel Todd interrogé par France culture se montre rassuré au lendemain des frappes occidentales sur la Syrie. Selon lui « il ne s’est rien passé ». Il ajoute que les trois démocraties originelles (États Unis, Royaume-Uni et France) sont divisées entre une classe oligarchique et une classe populaire, division qui va s’élargissant ce qui lui permet d’annoncer des ruptures en série dans le tissu social. Il note, pour l’avoir lui même éprouvé, que le niveau des diplomates et des politiques russes est très supérieur à celui des occidentaux et que la Russie est devenue à l’insu de son plein gré un modèle pour les partis « populaires »  (terme qu’il préfère à celui de « populistes ») occidentaux, car elle a refusé, contrairement à la Chine, de mettre sa main d’oeuvre au service du capitalisme occidental. Par ailleurs, se basant sur la structure des système familiaux en Syrie, il explique que la victoire de Bachar el Assad était prévisible :
 
Caroline Galacteros : pourquoi la France ne doit pas s’associer aux frappes en Syrie. Cette géopolitologue de l’école réaliste (et patriote) ne voit nul intérêt pour la France à s’engager dans cette nouvelle affaire syrienne. Elle résiste en cela à l’intoxication médiatique qui est souvent le préalable à la guerre. Comme l’Occident ne sait plus mener ses troupes au feu que pour des raisons impérativement humanitaires, il fabrique pour son opinion indigène des bobards idoines sensés émouvoir la sensibilité de son opinion. Le même sketch mensonger nous est servi depuis les mains coupés des enfants par les barbares teutons en 1914 jusqu'aux armes de destruction massive de Saddam-Hitler. Aujourd’hui c’est au tour du boucher Assad de recevoir sa ration de fake news. C’est l’alibi parfait qui sidère les populations jusqu’à ce que le coup soit éventé, bien des années après. Comme le disait Carl Schmitt dans La notion de politique (1927) « Le concept d’humanité est un instrument particulièrement utile aux expansions impérialistes, et sous sa forme éthique et humanitaire, il est un véhicule de l’impérialisme économique » :         
 

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- Enfin, pour en terminer de manière clownesque avec cette affaire des raids sur la Syrie, voici la prestation lacrymale du va-t-en guerre Bernard Henri Lévy. Le ton est grave, la pose solennelle, le débit sentencieux   quand il affirme benoitement que « les occidentaux doivent faire comme les israéliens ». Malheureusement pour sa crédibilité, déjà fortement écornée, Botul a recours à un fake news quand il assimile la situation dans la Ghouta à celle de Sarajevo en 1994-1995. « Je me rappelle, dit-il avec assurance, en Bosnie, à Sarajevo, quand les Serbes envoyaient des armes chimiques sur le marché de Markala… ». Or aucun de ces massacres n’a été décrit par les enquêtes internationales comme relevant de la panoplie des armes chimiques. Ainsi que le confirme à l’AFP Rusmir Smajilhodzic, journaliste de l’agence de Sarajevo. Il déclare en effet que « jamais une attaque chimique n’a été évoquée : ni à l’époque des faits, ni par la suite par les experts ou devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY). Mais comme disait une autre célébrité commise à la propagande d’État, plus c’est gros plus ça passe… :

- Alain Juillet, ancien directeur du renseignement au sein de la DGSE, haut responsable pour l’intelligence économique auprès du premier ministre s’exprime sans trop de fard et sans langue de bois sur les différentes crises traversées depuis une vingtaine d’années et se risque à quelques approches de prospectives. Entretien parfois lumineux mené par le site Thinkerview en avril 2018, malgré sa longueur (2 heures 16 minute) :
 
- Dans son point de vue sur l’actualité du mois de mars, Michel Drac aborde la politique « protectionniste » de Trump, tire les leçons de l’affaire syrienne et du patatras de l'affaire Skripal, évoque la situation en Europe et au sein de l’OTAN, la bouffonnerie de la politique intérieure française (où le dégagisme rattrape les dégagistes eux-mêmes et où l’on pourrait fort bien se diriger vers une stratégie de la tension et une sortie de l’illusion démocratique). Dans le bonus enregistré le 13 avril il fait le constat que les crises commencent à se percuter…:
 

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Bernard Lugan en entretien avec Tv-Libertés pour présenter son livre  Mai 68 vu d’en face. Membre de la Fédération des Étudiants Nationalistes passé à l’AF parce que son chef était en prison, il mène durant les « événements » une véritable guérilla à la tête de son corps franc. Récit plein de verve d’une rébellion qui se voudrait authentique mais qui, en réalité, a servi les intérêts du régime en place. Il est difficile d’être un authentique « révolutionnaire », surtout quand on n’a que 20 ans et que la fougue l’emporte sur la réflexion :
 
- En avril TVLibertés recevait Michel Geoffroy qui y présentait son dernier livre La super Classe Mondiale contre les peuples (éditions Via Romana, 2018). Énarque, contributeur régulier au site de la Fondation Polémia, l’auteur emprunte son titre à l’étude de Samuel Huntington Qui sommes-nous ? Identité nationale et choc des cultures (éditions Odile Jacob) :
 
- Le samedi politique d’Elise Blaise reçoit Michel Drac pour nous entretenir des relations internationales à travers le match Macron-Trump. L'invité s'exprime avec beaucoup de discernement :
 

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- Vidéo de Michel Drac. Note de lecture à propos du livre de Frédéric Lynn Les hommes libres (éditions Bios). Ce nationaliste français y raconte avec humour son expérience de combattant volontaire au sein des unités indépendantistes du Donbass au cours des années 2014-2016. À l’opposé du narratif de la presse occidentale toujours empressée de nous conter l’opposition entre les bons (ukrainiens) et les méchants (pro-russes), le récit du livre est beaucoup moins contrasté. Il nous présente une guerre qui obéit davantage, du côté des russophones, à des considérations locales qu’à des théories géopolitiques de grande envergure. Il nous explique que l’anti-fascisme officiel des républiques de Donetsk et de Lugansk, ressemble davantage par les valeurs qu’il développe à celles que combattent les antifas occidentaux. Nombreuses remarques également sur le caractère de la Russie profonde. Un exposé lumineux. 
 
- La Constitution inclusive est née, tel est est le constat opéré par Florence Rault sur le site de Causeur. Elle y fustige avec bonheur les nombreuses absurdités proposées par le Haut conseil à l’égalité entre les hommes et le femmes :
 
- L'introduction dans les universités brésiliennes de la discrimination positive fondée sur la « race » ou les caractéristiques phénotypiques pose des problèmes inattendus. Parmi les critères possibles l’État de Para, le plus noir du pays, en a retenu certains et a mis en place une grille d’évaluation comprenant, parmi les cases à cocher, de réjouissantes questions telles celles-ci « le nez du candidat est-il court, large et plat ? Quelle est l’épaisseur de ses lèvres ? La couleur de ses gencives est-elle suffisamment violette ? Sa mâchoire inférieurs est-elle suffisamment prognathe ? » Chaque impétrant recevant un nombre de points relatif à chaque critère comme le type de chevelure ou la forme du crâne. Malgré quelques protestations, les activistes noirs ont insisté pour conserver cette grille afin d’éviter les fraudes. En effet certains candidats en sont venus à se grimer pour paraître plus noir et être admis dans les quotas. Ce retour « nauséabond aux heures les plus sombres » de l’anthropologie physique annonce-t-il une célébration de la crâniométrie et de l’angle facial ? Cela se pourrait bien si l’on en juge par l’étonnante réaction des mouvements noirs, et antiracistes, qui s’en montrent partisans. Comme quoi la société arc-en-ciel brésilienne sait tenir les promesses que le CRAN (comité représentatif des associations noires de France) n’a pas pas encore osé formuler :
 
- Le site de la Fondation Polémia publie l’article d’un fonctionnaire ayant assuré un rôle important dans l’administration du dispositif judiciaire entourant la demande d’asile en France. Il décrit l’une des voies offertes aux migrants africains pour rejoindre l’Europe sans trop de difficultés. On y constatera, entre autre, l’action éminemment décisive d’une association comme France Terre d’Asile qui dispose de plus de 900 permanents et d’une dotation annuelle de 68 millions d’euros entièrement versé par l’État, c’est à dire par le contribuable afin d’encourager et d’organiser la submersion de notre continent.
 

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Joseph Savès propose une excellente note de lecture du livre de Stephen Smith La ruée vers l’Europe, la jeune Afrique en route pour le Vieux Continent (édition Grasset). L’explosion démographique de l’Afrique sub-saharienne rend illusoire le développement de ce continent si sa population doit tripler dans le prochain demi-siècle, or elle triplera à coup sûr. Cela rend inopérant le déversement des sommes folles que le monde développé, surtout européen, y transfert en pure perte. D’autant que 42% des africains âgés de quinze à vingt-quatre ans et 32% des diplômés du supérieur déclarent vouloir émigrer. Le plan qui consiste à aider l’Afrique afin d’y maintenir sa population sur place est un échec, d’autant plus que dès qu’est franchi un seuil minimal de prospérité les africains se montrent désireux de rejoindre l’El Dorado européen où ils sont certains d’être accueillis par la bienveillance des communautés diasporiques . Face à cet immense défi il nous faut choisir entre adopter l'éthique de conviction et l’éthique de la responsabilité. Stephen Smith nous livre tous les arguments pour opérer ce choix en toute connaissance de cause : 
 

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- Pour le politologue Frédéric Saint Clair la droite ne doit pas seulement combattre l’islam politique ou terroriste mais doit lutter contre la propagation de l’islam culturel qui conduit à un séparatisme territorial fondé sur une « halalisation » de la société civile. En conséquence Saint Clair propose de rompre avec les principes libéraux qui ont animé l’action de l’État français jusqu’à présent de manière à prémunir  le socle culturel européen qui fonde nos moeurs. Captivante étude du rôle du nu féminin dans l’identité européenne de Praxitèle à Rodin et de la féminité depuis L’Ilade; une féminité que bien entendu la civilisation islamique ne peut qu’exclure de son panorama. Des analyses pétries d’intérêt qui trouvent leurs bases dans la thèse de Samuel Huntington sur les conflits civilisationnels. Il est par ailleurs l’auteur du livre La droite face à l’islam qui vient de paraitre aux éditions Salvator :
 
- Mission « Defend Europe ». Une série d’opérations de communication rondement menées avec à l’issu de celles ci la sympathie de nombreux français et européens. Malheureusement, les seuls à faire du bruit, médiatiquement parlant, sont les immigrationnistes qui semblent avoir juré la perte de l’Europe. Les autres rasent les murs ou appartiennent à l’immense conjurations que constitue « la majorité silencieuse » qui n’est majoritaire que par son mutisme tonitruant. D’où l’importance de ce genre d’initiative et  la nécessité de la soutenir :
 
- L'émission I Média présentée par Jean-Yves Le Gallou et Hervé Grandchamp se penche principalement sur l’opération Defend Europe qui provoque la rage des journalistes de grand chemin et les piailleries des ligues de vertu  :
 
- Reportage honnête d’ Édouard Chanot (Sputnik) sur l’action de Génération Identitaire au col de l’échelle et les échos qu’elle a reçus :
 

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Le premier mai, avec le recul suffisant, l’OJIM analyse les réactions de la presse mainstream à l’action des Identitaires. Dans ses colonnes elle oppose toujours selon les mêmes mantra les « méchants xénophobes de l’extrême droite raciste agissant telle une milice » rappelant les heures sombres de l’Occupation aux gentils citoyens pro-migrants qui interviennent bénévolement pour secourir des miséreux. Pour le coup ceux- ci ne sont qualifiés ni de « milice », ni d’ultra-gauche et aucun journaliste ne rappelle qu’ils opèrent en bande organisée et le plus souvent qu’il sont largement subventionnés. À aucun moment n’est posée la question de savoir qui agit dans la légalité et qui s’en dispense. Bref, un véritable catalogue de la désinformation en vigueur à l’image de l’inimitable Mélenchon accusant l’extrême droite d’avoir saboté les manifs syndicales du premier mai, alors que tout le monde s’accorde à y voir la main de l'extrême gauche des casseurs, de plus en plus violente au fur et à mesure qu’elle se réduit et que ses objectifs deviennent incompréhensibles :
 
- La manifestation pro-migrants organisée à Gap le samedi 28 avril par une vingtaine d’associations aurait réuni à peine 200 participants (la photographie en plan serré que publie les journaux ne permet pas d’en juger, il faut donc croire l’AFP sur parole). Une misère qui en dit long sur les sentiments de la population à l’égard des immigrés clandestins, mais aussi à l’égard de ceux qui les aident et à l'égard du laxisme de l’État qui abandonne ses frontières à la main-mise des passeurs. Ce rassemblement avaient pour but de protester contre Génération Identitaire qui, faut-il le rappeler, a agi conformément à la loi :
 

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- Pour Michèle Tribalat Gérard Collomb, ministre de l’intérieur, ne sait absolument pas de quoi il parle puisque selon lui il y a que 200 000 personnes « d’origine étrangère » en Ile de France. La démographe rétablit les chiffres :
 
- Plan Borloo : commentaires éclairés d’Alain Finkielkraut en deuxième partie de son intervention :
 
- Plan Borloo : un tonneau des Danaïdes inutile et nuisible selon Guillaume Bigot. Un point de vue partagé par l’ex-garde des Sceaux Rachida Dati qui déclare dans Ouest-France que la première 
expérience Borloo en 2002 s’est conclue alors par l’instauration d’une véritable économie souterraine basée sur le trafic de drogue tandis que de nombreux élus et responsables politiques, naïfs ou cyniques, en voulant acheter la paix sociale, ont laissé le terrain au communautarisme, aux caïds et aux imams auto-proclamés, tout cela sous la protection d’association comme SOS racisme. Selon elle, ne pas reconnaître, comme le fait Borloo dans ses propositions, que l’islamisme gangrène ces quartiers, c’est s’exposer à échouer. Comme le dit Alain Finkielkraut à propos du plan Borloo « nous sommes la première civilisation à se ruiner pour financer son propre anéantissement » :
- Gabriel Robin trace pour L’incorrect la mythologie qui a présidé au énième plan Borloo pour les banlieues :

mercredi, 02 mai 2018

Presseschau - Mai 2018

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Presseschau

Mai 2018

 

AUßENPOLITISCHES

 

Die Herrschaft der westlichen Welt ist zu Ende. Das sagt ein Mann, der es wissen muss

200 Jahre haben die westlichen Länder die Welt zur bisher erfolgreichsten Zivilisation geformt. Nun geht unsere Dominanz zu Ende, sagt der Politologe Kishore Mahbubani. Der Osten mit China an der Spitze übernimmt die Macht.

https://nzzas.nzz.ch/hintergrund/die-herrschaft-der-westl...

 

Weltbank

Einwanderer überweisen Rekordbeträge in ihre Heimat

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/einwanderer-uebe...

 

Ungarn

Orbán triumphiert bei Parlamentswahl

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/orban-trium...

 

Reaktionen auf Ungarn-Wahl

Mehr Orbán, weniger Asselborn

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mehr-orba...

 

(Feindmarkierung)

Ungarn, Polen und Europa: Feind in den eigenen Reihen - Was kann die EU tun?

https://www.gmx.net/magazine/politik/ungarn-polen-europa-...

 

Regierung Kurz liefert

„Heimaturlaub“ führt zu Verlust des Bleiberechts

https://www.tichyseinblick.de/daili-es-sentials/heimaturl...

 

Winnie Mandela

Ex-Frau von Nelson Mandela gestorben

https://www.welt.de/politik/ausland/article175091673/Winn...

 

Alliierter Angriff in Syrien

Back to Realpolitik

von Thomas Fasbender

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/back-to-r...

 

Kanadische Journalistin spricht Klartext: Wie die Medien über Syrien lügen

https://www.youtube.com/watch?v=5tc4EKMcPDA

 

KenFM im Gespräch mit: Christian Blex

Seit rund sieben Jahren wird der säkulare arabische Staat Syrien, wie vor ihm schon der Irak oder Libyen, von außen destabilisiert und mit Terror überzogen.

https://www.youtube.com/watch?v=MF6HmvAVmNI

 

Japan Frauen wollen Hilfe leisten - und werden aus Sumo-Ring geworfen

Frauen dürfen beim japanischen Sumo-Kampf nur zuschauen. Auch als mehrere Frauen nach einem Notfall im Ring Erste Hilfe leisteten, wurden sie weggeschickt - der Sport steht deswegen in der Kritik.

http://www.spiegel.de/panorama/gesellschaft/sumo-in-japan...

 

Ende der Castro-Ära

Kubas neuer Staatschef Díaz-Canel ist eine Marionette

Miguel Díaz-Canel ist das neue Gesicht Kubas. Hoffnung auf politische Reformen macht der Präsident aber nicht.

http://www.handelsblatt.com/politik/international/ende-de...

 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

Ex-Außenminister Fischer

„Merkel ist ein Glück für das Land“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175796502/...

 

Allensbach-Umfrage

Grünen-Wähler identifizieren sich kaum mit ihrer Heimat

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gruenen...

 

Kauder über Antisemitismus

„Null Toleranz! Jeder Einzelfall muss geahndet werden“

Volker Kauder, Chef der Unionsfraktion, fordert eine Meldepflicht für antisemitische Vorfälle an Schulen.

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175048932/...

 

Hessen

Lorz: Schulen für antisemitische Vorfälle sensibilisieren

https://www.welt.de/regionales/hessen/article175248750/Lo...

 

Richterbund: Deutsche Justiz ist überfordert

https://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/2018/04/08/ri...

 

Terrorabwehr

EU-Kommission will Personalausweise künftig mit Fingerabdrücken

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/eu-kommissi...

 

Etaterhöhung

Entwicklungsminister Müller will mehr Geld für Afrika

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/entwick...

 

Merkel sichert deutschen Vertriebenen Unterstützung zu

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/merkel-...

 

Brandenburger CDU hält Koalition mit Linkspartei für möglich
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/branden...

 

AfD-Spitze entscheidet sich für Desiderius-Erasmus-Stiftung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-spi...

 

Iris Nieland (AfD): Kunsthochschule Mainz erhält trotz massiver Kritik der Wirtschaftsführung zunehmend höhere Mittel

https://irisnieland.wordpress.com/2018/04/18/iris-nieland...

 

Guido Reil

AfD-Politiker bei Mai-Demo in Gewahrsam genommen

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175980009/...

 

Berlin

Deutschlands verwahrloste Hauptstadt

Der große Verfall

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/der-gross...

 

Kulturstaatsministerin

Grütters will Aufklärung des kolonialen Erbes vorantreiben

https://www.monopol-magazin.de/gruetters-will-aufklaerung...

 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

Neue Rechte: Germanische Thing-Zirkel

In der alten Bundesrepublik suchten rechte Zirkel vergeblich nach dem historischen Moment, die Konservativen zu gewinnen. Diesmal scheint es ihnen zu gelingen.

Von Thomas Assheuer

http://www.zeit.de/2018/14/neue-rechte-nationalismus-kons...

 

Herd. Heimat. Hass. Über die Verlockungen rechten Denkens (2/4)Renegaten, Konvertiten, Überläufer

Zur Wanderung von Intellektuellen aus dem linken ins rechte Lager

http://www.deutschlandfunk.de/herd-heimat-hass-ueber-die-...

 

234 Flaschen Champagner auf EU-Kosten - Rechtspopulisten sollen Geld erstatten

https://www.merkur.de/politik/234-flaschen-champagner-fra...

 

Szene soll 18.000 Personen umfassen

Verfassungsschutz zählt immer mehr Reichsbürger

https://www.tagesspiegel.de/politik/szene-soll-18-000-per...

 

(Auch dies ein Medien-Hype…)

Fall Maximilian T.

Begründete Zweifel

von Christian Vollradt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/begruen...

 

"Nato-Strichjunge Heiko Maas"

Diether Dehm, die Erika Steinbach der Linken

Der Linken-Bundestagsabgeordnete Diether Dehm beschimpft Außenminister Heiko Maas als "Nato-Strichjungen". Es ist nicht das erste Mal, dass er auf diese Weise auffällt.

https://www.n-tv.de/politik/Diether-Dehm-die-Erika-Steinb...

 

Wegen NPD-Veranstaltung

Bundesverfassungsgericht rügt die Stadt Wetzlar

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/bundesv...

 

Neu-Isenburg

Laut, friedlich, aber kleiner als zuvor

Proteste beim AfD-Parteitag

https://www.op-online.de/region/neu-isenburg/proteste-bei...

 

("Antifa"-Propagandaschau an Schule in Güstrow)

Indoktrination

Streit um Anti-AfD-Ausstellung an Güstrower Schule

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/streit-um-anti-afd-a...

 

(Zwar kein Fair Play gegenüber der AfD. Aber eine Ehrung bekommt man trotzdem… oder gerade deshalb…)

Löwen im Herz. Hessen integriert.

Integrationsvorbild Peter Fischer

Staatssekretär Kai Klose: „Peter Fischer vermittelt Werte wie Fair Play, Toleranz, Zusammenhalt und das Einstehen für seine Überzeugungen wie kein anderer“

https://soziales.hessen.de/presse/pressemitteilung/integr...

 

Feine Sahne Fischfilet

Alle Türen stehen weit offen

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/alle-tu...

 

(Und die nächste linke Anti-Volk-Band… Kafvka… wenig originell)

Gerechtigkeit

Wie eine linke Band die rechte Szene in Sachsen-Anhalt aufmischt

http://www.bento.de/politik/antifa-festival-gegen-rechts-...

 

(Dazu…)

  1. April, Schnellroda

https://sezession.de/58475/21-april-schnellroda

 

(Ebenfalls dazu, und zu dem "bento"-Artikel…)

Eine Pleite und eine symbolische Okkupation

https://sezession.de/58480/eine-pleite-und-eine-symbolisc...

 

„Mission Alps“

Identitäre errichten Zaun an italienisch-französischer Grenze

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/identitaere...

 

(Repression der subtilen Art. Kontenkündigung durch die Postbank)

Trojanisches Pferd und Damoklesschwert

https://sezession.de/58445/trojanisches-pferd-und-damokle...

 

Verbraucherschutz: Wenn Banken ihren Kunden das Konto kündigen

http://www.faz.net/aktuell/finanzen/meine-finanzen/verbra...

 

Heuchelheim

AfD-Veranstaltung abgesagt

„Von Storch und Höcke sind die größten Schädlinge für Deutschland“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/von-sto...

 

(Bizarre Demonstration gegen Identitäre in Halle)

Sonntagsheld (56) – Stänkern gegen Links

Unsere fünfte Kolonne schlägt zu...

https://sezession.de/58447/sonntagsheld-56-staenkern-gege...

 

Österreich: Hausdurchsuchung bei Identitären

https://sezession.de/58503/oesterreich-hausdurchsuchung-b...

 

Hausdurchsuchungen bei IBÖ wegen Verdachts auf Bildung einer kriminellen Vereinigung

https://www.unzensuriert.at/content/0026756-Hausdurchsuch...

 

Alles weg?! - Razzia gegen Martin Sellner & IB Österreich

https://www.youtube.com/watch?v=fiKYrwdwWiA

 

In drei Bundesländern Razzia gegen mutmaßliche Reichsbürger

https://www.tagesschau.de/inland/razzia-reichsbuerger-101...

 

„Autonomes Zentrum“

Wuppertal vermietet Haus kostenfrei an Linksextreme

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/wuppert...

 

Antisemitismus-Debatte

Israel-Hasser wollen gegen „Blutsauger“ und „Parasiten“ demonstrieren

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/israel-...

 

Linksextreme bekennen sich zu Anschlag auf Moschee
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Linksextremismus

Kandel: 20 Ermittlungsverfahren nach Antifa-Demonstration

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kandel-...

 

Jahrestag der Bücherverbrennung

Antifaschistische Himmelfahrtsposse

von Bastian Behrens

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/antifasch...

 

Sachsen

Linksextreme verunglimpfen Gedenken an deutsche Kriegsopfer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Chaostage in Berlin

Linksextremistischer Mordaufruf im Internet

von Martina Meckelein

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

Linksextremismus

Eliten und Mob koalieren

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/eliten-un...

 

Demo in Linz: Zwei Festnahmen

Zwei vorübergehende Festnahmen und ein verletzter Polizist ist die Bilanz des Polizeieinsatzes am Mittwoch auf dem Linzer Taubenmarkt. Rund 40 Personen hatten eine angemeldete Demonstration gestört, die sich gegen Flüchtlinge wendete.

http://ooe.orf.at/news/stories/2909281/

 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

Ist England verloren? In Haft mit Douglas Murray (Teil 1)

Von Martin Sellner

https://sezession.de/58456/ist-england-verloren-in-haft-m...

 

Ist England verloren? Nein, wenn… (Teil 2)

Von Martin Sellner

https://sezession.de/58469/ist-england-verloren-nein-wenn...

 

Nach Marathondebatte

Frankreich beschließt schärfere Asylgesetze

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/frankreich-...

 

Bürgschaften

Flüchtlingshelfer müssen vorerst nicht zahlen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fluecht...

 

Köln prüft Hotel für Flüchtlinge – zu hohe Summe für CDU-Frau?

https://www.welt.de/politik/deutschland/article175365970/...

 

Bouffier: Ohne Zuwanderer kein Spargel mehr

http://www.faz.net/aktuell/rhein-main/wirtschaft/bouffier...

 

(Die Einwanderer sollen uns die Rente bezahlen…)

Frühjahrsgutachten

Wir brauchen Rente mit 70 – oder 500.000 Zuwanderer im Jahr

https://www.welt.de/wirtschaft/article175616647/Wir-brauc...

 

(Die nächste Erfolgsstory…)

Gastronomie

Der Geschmack der Heimat

Syrische Lokale prägen die Esskultur der Berliner bald ebenso wie zuvor die von Griechen, Türken oder Indern. Das liegt vor allem daran, dass viele Flüchtlinge in der Hauptstadt ihre eigene Gastronomie eröffnen.

Von Verena Mayer

http://www.sueddeutsche.de/stil/gastronomie-der-geschmack...

 

Islamisierung und Linksliberalismus

#NichtOhneMeinKopftuch: Die bizarre Faszination für den Islam

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/nichtohne...

 

Herford

Eklat um Ditib-Moschee

Integration als Farce

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/integra...

 

Hermannplatz

Nach Drohungen: Jüdische Demo in Berlin wird abgebrochen

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/nach-drohungen-juedi...

 

Handel mit Identitäten : Flüchtlinge verkaufen deutsche Papiere im Internet

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/fluechtlinge-ve...

 

Hamburg kann Piraten nicht abschieben
Filmreife Asylposse
von Boris T. Kaiser
https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/filmreife...

 

Mobbing in Berliner Schulen

"Vom Krankenwagen aus der Schule abgeholt“

Der Tagesspiegel hat dazu aufgerufen, von Erfahrungen mit Schulmobbing zu berichten. Aus Berlin-Mitte erzählen heute Eltern eines Viertklässlers.

https://www.tagesspiegel.de/berlin/mobbing-in-berliner-sc...

 

Politische Korrektheit

Integrationsrat wirft Polizei Schüren von Ressentiments vor

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/integra...

 

Kriminalität

Propaganda mit Statistik

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/propagand...

 

Mannheimer Intensivtäter sind doch nicht minderjährig

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mannhei...

 

Ex-Frau und Kind erstochen: Verdächtiger Nigrer gehörte zur Lampedusa-Gruppe

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/frau-un...

 

14-Jähriger präsentiert sich vor Gericht als wild entschlossener Attentäter

https://web.de/magazine/panorama/14-jaehriger-praesentier...

 

Einwanderer und Deutsche prügeln sich erneut in Cottbus

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/einwand...

 

Vor Bäckerei in Fulda

Polizei erschießt 19-Jährigen – er randalierte mit Steinen

https://www.welt.de/vermischtes/article175431792/Vor-Baec...

 

(Und umgehend solidarisiert sich die Community mit dem Täter)

Fulda

Polizei ruft zu mehr Sachlichkeit auf

"Wir wollen Gerechtigkeit" - Demo und Protestzug gegen tödliche Polizeischüsse

https://osthessen-news.de/n11586718/wir-wollen-gerechtigk...

 

Hannover

Nach Streit an Imbiß

Vier Polizisten verletzt: Mob feuert junge Männer an

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/vier-po...

 

Berlin

Auf offener Straße: Araber prügelt mit Gürtel auf Kippa-Träger ein

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/auf-off...

 

Verletzte in Witzenhausen

Demonstranten klagen nach Anti-Abschiebe-Demo gegen Polizei

https://www.hessenschau.de/gesellschaft/demonstranten-kla...

 

Nächtliche Demonstration eskalierte

Syrer zurück in Witzenhausen - Abschiebeversuch war rechtswidrig

https://www.hessenschau.de/gesellschaft/syrer-zurueck-in-...

 

(Dazu…)

Abschiebegegner organisieren Widerstand per SMS-Kette

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/abschie...

 

Zwickau

„Erhöhte Haftempfindlichkeit“

Milderes Urteil für Intensivtäter weil er Ausländer ist

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/mildere...

 

Intensivtäter Abdel S.

Richter rechtfertigt Ausländerbonus für Intensivtäter

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/richter...

 

Mord am Jungfernstieg

Mit der Macht der Staatsgewalt gegen kritische Blogger

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/mit-der-m...

 

Borna

Kirchenschändung Schock nach Randale in Kilianskirche von Bad Lausick

Erst wurden zwei Kirchen in Chemnitz attackiert, jetzt die Kilianskirche Bad Lausick angegriffen: Die Polizei ermittelt. In Chemnitz wurde ein junger Asylbewerber aus Pakistan als Täter gestellt. Ob es Parallelen zu Bad Lausick gibt, ist zurzeit offen.

http://www.lvz.de/Region/Borna/Schock-nach-Randale-in-Kil...

 

Hessen

Tod von dreifacher Mutter: Lebensgefährte muss vor Gericht

https://www.welt.de/regionales/hessen/article175881978/To...

 

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KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Sind schönere Städte „rechtsradikal“?

Zum Denunziationsversuch eines Modernisten

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1299

 

Frankfurts Neue Altstadt – Das Herz am rechten Fleck. Eine Antwort.

Von Claus Wolfschlag

https://clauswolfschlag.wordpress.com/2018/04/09/frankfur...

 

Jagd auf Rechte: Jetzt sind die Fachwerkhäuser dran!

https://www.tichyseinblick.de/tichys-einblick/jagd-auf-re...

 

Frankfurter Altstadt

Ist Fachwerk faschistisch?

https://www.welt.de/kultur/plus175716225/Frankfurter-Alts...

 

Architektur in der Krise: Leben im Aktenordner

von Niklas Maak

http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/warum-neue...

 

Köln

Mieter verlieren Kampf um Villa

Kündigung für rechtens erklärt - Neue Eigentümer planen Neubau mit Wohnungen für Flüchtlinge

https://www.ksta.de/koeln/urteil-mieter-verlieren-kampf-u...

 

Die verschwiegenen Kirchenschändungen in Deutschland

http://vera-lengsfeld.de/2018/04/29/die-verschwiegenen-ki...

 

„Die Kunst ist frei“

Das trojanische Pferd von Dresden

von Sebastian Hennig

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/das-tro...

 

Falsch geparkt

Warum Leihräder die Innenstädte blockieren

Eigentlich ist es eine gute Idee: statt eines Autos ein Fahrrad ausleihen und Gutes fürs Klima tun. Doch viele der Leihräder versperren Geh- und Radwege. Einige Städte haben sich deshalb schon strenge Regeln ausgedacht.

https://www.n-tv.de/panorama/Warum-Leihraeder-die-Innenst...

 

Jay-Z: Freudentränen nach Coming-out von Mutter

http://www.zeit.de/news/2018-04/04/jay-z-freudentraenen-n...

 

Conchita Wurst: "Ich bin seit vielen Jahren HIV-positiv"

https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/stars/conchita-...

 

KenFM zeigt: Die dunkle Seite der Wikipedia

https://www.youtube.com/watch?v=wHfiCX_YdgA

 

Christliche Symbole

Bayern hängt Kreuze in allen öffentlichen Gebäuden auf

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/bayern-haengt-kreuze...

 

In Deutschland regiert die Feigheit vor dem Streit

https://www.abendblatt.de/meinung/article214014671/In-Deu...

 

Thea Dorn über Nation, Heimat, Identität

Plädoyer für einen aufgeklärten Patriotismus - ohne AfD

Thea Dorn im Gespräch mit Liane von Billerbeck

http://www.deutschlandfunkkultur.de/thea-dorn-ueber-natio...

 

(Karlheinz Weißmann meint ein Kippen erkennen zu können)

Umkämpfte Diskurshoheit

Die Hegemonie kippt

von Karlheinz Weißmann

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-hegem...

 

(Zum Buch "Siegen"…)

Buchvorstellung

Unfähig zur Selbstbehauptung

von Fabian Schmidt-Ahmad

https://jungefreiheit.de/kultur/literatur/2018/unfaehig-z...

 

(Mal wieder ein aufgebauschtes "Rassismus"-Skandälchen…)

Polizei verhaftet zwei Schwarze – und Starbucks muss sich entschuldigen

https://www.gmx.net/magazine/panorama/polizei-verhaftet-s...

 

Nach Boykottaufruf

Starbucks verpflichtet Mitarbeiter zu Anti-Rassismus-Training

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/starbucks-v...

 

Echo-Preisverleihung

Für solche „Künstler“ ist in Deutschland kein Platz

von Alice Weidel

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/fuer-solc...

 

Kollegah vs. Campino: Kulturkampf oder Ablösung?

Martin Lichtmesz

https://sezession.de/58470/kollegah-vs-campino-kulturkamp...

 

Musikpreis Echo wird abgeschafft

https://www.gmx.net/magazine/unterhaltung/musik/musikprei...

 

Politische Korrektheit

Keine beste Freundin

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/keine-beste...

 

(the Simpsons)
Debatte um Kultserie
Rassismus? Nein, Ressentiments gegen weiße Unternehmer!
https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/rassismus-nei...

 

Sonntagsheld (57) – Southern Gentleman

https://sezession.de/58478/sonntagsheld-57-southern-gentl...

 

JF-TV

Erklärung 2018: „Der Druck wird nicht aufhören“

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/erklaer...

 

Verschwörungstheorien aus Macht und Ohnmacht

https://sezession.de/57504/verschworungstheorien-aus-mach...

 

Der Schulderhaltungssatz – wir sind immer schuld

https://sezession.de/58420/der-schulderhaltungssatz-wir-s...

 

(Die Wanze im eigenen Wohnzimmer…)

Amazon Echo: Durch diesen Fehler hörte Alexa dauerhaft zu

http://www.computerbild.de/artikel/cb-News-Sicherheit-Ama...

 

Weniger Geldautomaten in Deutschland

http://www.zeit.de/wirtschaft/2018-04/banken-geldautomate...

 

Das war’s. Diesmal mit: Kaffee und allerlei Männern

Von Ellen Kositza

https://sezession.de/58471/das-wars-diesmal-mit-kaffeeger...

 

Bestseller-Verfilmung

"Das Zeiträtsel": Fantasievolles Kinderdrama

https://www.volksstimme.de/kino/filmbesprechung/das-zeitr...

 

Roman von Monika Maron „Munin oder Chaos im Kopf“

Leben in der Vorkriegszeit

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/leben-in-...

 

Amor Towles – „Ein Gentleman in Moskau“

https://sezession.de/58319/amor-towles-ein-gentleman-in-m...

mardi, 01 mai 2018

Jean-Michel Vernochet: "La guerre civile froide"

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Jean-Michel Vernochet: "La guerre civile froide"

Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet N°8 (20 janvier 2018)

Enregistrement public à Meylan

 
Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet n°8 – 20 janvier 2018.
Une émission spéciale enregistrée en public à Meylan.
 
Le Libre Journal de Jean-Michel Vernochet est une nouvelle émission d’ERFM, la radio en ligne et en continu d’Égalité & Réconciliation.
 
Pour ce huitième numéro, Jean-Michel Vernochet était invité par la section d’E&R Grenoble à enregistrer son émission en public.
L’occasion pour Jean-Michel Vernochet de présenter son dernier livre, "La guerre civile froide : La théogonie républicaine de Robespierre à Macron" (octobre 2017) : http://bit.ly/2yHg8jG
 
Un entretien mené par Pierre-Antoine Plaquevent pour "Les Non-Alignés" : http://www.xn--les-non-aligns-nkb.fr/
 
Une vidéo réalisée avec l'aimable autorisation de ERFM.
 
Le Retour aux Sources Éditeur :
 

La lucha por lo Esencial

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Carlos X. Blanco

La lucha por lo Esencial

Ex: https://latribunadelpaisvasco.com

krebsesp.jpgHay libros para el reposo, libros para el análisis, y libros para la exaltación. Hay libros que son un recreo, otros son un horizonte. Pero algunos otros libros son campanas, aldabonazos y gritos que dan la señal de alarma. Este que les quiero reseñar hoy es un libro que exalta, un texto que inquieta y pone por delante luces rojas de advertencia.


La Lucha por lo Esencial, de Pierre Krebs, es una obra breve pero muy intensa, un texto de combate que señala la posibilidad terrible de que Europa se muera. Muestra las señales de esa inminente muerte civilizatoria de todo un pueblo, el pueblo europeo, aunque también muestra con esperanza las señales de cambio, indicios de recuperación y ciertas vías regenerativas. Pierre Krebs (Argel, 1948), el autor, es un intelectual de origen francés nacido en Argelia, con sólida formación universitaria francesa pero nacionalizado e instalado en Alemania. En España es muy poco conocido y, a pesar de haber publicado ya muchos textos, éstos apenas han sido objeto de traducción a nuestra lengua. Su libro más conocido, La Lucha por lo Esencial [Im Kampf um das Wessen, Horn-Kassel, Viena, 1997], por suerte, cuenta con una traducción de Olegario de las Eras, en la editorial Los Libros de Aimirgin, [Valencia, 2006].


Leyéndolo, el público español puede disponer de una visión adecuada del conjunto de ideas que en nuestro continente ha dado en llamarse "Nueva Derecha", si bien el Dr. Krebs prefiere nombrar ese conjunto de otra manera, la "Nueva Cultura". Estas ideas han sido perfiladas de forma colegiada, no sin disensiones y desafecciones, por muchísimos intelectuales franceses, belgas, alemanes, italianos... Algunos de estos nombres son, cada día, más conocidos por el público español, aunque es difícil saber hasta qué punto son leídos y asimilados aquí, en un país reacio a las lecturas, y carente de un sólido público crítico. Alain de Benoist, Alexander Dugin, Guillaume Faye, Robert Steuckers, José Javier Esparza… son firmas conocidas en ciertos ámbitos, solventes pensadores y difusores de éste posible renacimiento europeo por el que aboga la "Nueva Derecha", líderes de un movimiento metapolítico que pugna por despertar las conciencias de los europeos en orden a hacer frente al actual declive de nuestra civilización.


Desafíos como los que señala Krebs, exigen una labor de titanes. Son desafíos como por ejemplo la pérdida de nuestra identidad (incluyendo aspectos tan tangibles y físicos de la identidad como la raza y el territorio), la pérdida de soberanía ante el "American Way of Life", y la sumisión y el etnomasoquismo oficiales y obligatorios como los que implanta la Unión Europea y la mayor parte de sus Estados-miembro. Hay más: consumismo, banalidad, multiculturalismo, deterioro ecológico, africanización, mestizaje obligatorio, islamismo…


krebs.jpgPierre Krebs, al igual que otros pensadores arriba mencionados, acierta en señalar muchos de los síntomas que aquejan a Europa, "el hombre enfermo del mundo". Aquel sistema de potencias que dominaron el mundo, que enseñaron la fe, la ciencia y la técnica, el capitalismo y la administración al resto de los pueblos del orbe, Europa, es hoy una ruina completa, una ruina y un campo colonizado desde 1945. Los norteamericanos y los bolcheviques se enseñorearon de la patria de una "civilización fáustica", una patria ya de por sí suficientemente diversa en lo étnico: latina, griega, celta, germana, eslava, ibera, magiar… Esta patria europea multi-étnica es, no obstante, muy homogénea en cuanto a sus orígenes (indoeuropeos en una gran medida) y en cuanto a similares desarrollos históricos. Es una patria que se forjó a partir de las ruinas de la civilización clásica y de la extensión del cristianismo entre los pueblos "bárbaros". Es una patria que, existencialmente, logró su lugar en el cosmos por medio de la resistencia al moro en España, al berberisco y al turco en el Mediterráneo, resistencia en los Balcanes y en los demás pasos de comunicación entre Oriente y las llanuras centro-europeas.

Todos los europeos somos lo que somos por medio de esta supervivencia de lo clásico, la resistencia ante el Oriente –un Oriente especialmente mahometano- y la cristianización del bárbaro. Pero Krebs, a mi modesto entender, desenfoca el análisis meta-histórico en importantes puntos.

Primer punto desenfocado. Su inquina al "judeocristianismo". Ciertamente, esta fue una inquina muy visible en los primeros años de la "Nueva Derecha" y sus raíces más visibles se hallan en Nietzsche. El filósofo alemán fue pionero en sus análisis de la enfermedad de Europa, achacándole su decadencia tanto a Jesús como a Sócrates. Nietzsche fue un pensador virulentamente anti-cristiano, mucho más anti-cristiano que Marx o cualquier otro ateo, pues los ateos, negando la existencia de todo ser creador y trascendente, arremetiendo contra la existencia del espíritu y de un mundo allende la materia, todavía pueden compartir un sentimiento moral, un humanismo fraternal, una ideología igualitaria y anti-heroica que en nada se diferencia de un cristianismo sin Dios, como acontece con el socialismo y el anarquismo. Además, Nietzsche veía en el cristianismo, a la manera de la vieja aristocracia romana-pagana, un mero derivado del judaísmo, un producto de ese enviciado "pueblo sacerdotal". Los nietzschianos anti-cristianos dieron, con esto, no pocos argumentos a la ideología nacional-socialista, y los dieron por haber visto a la religión cristiana como una verdadera arma del judaísmo por medio de la cual se habría podido infectar y derrotar moralmente a los gentiles. El cristianismo sería entonces el "judaísmo para los gentiles", la extensión superlativa de la religión del pueblo semita sacerdotal, capaz así de vengarse de todos aquellos pueblos mucho más sanos, fuertes y heroicos que los hebreos, a saber, los romanos o los germanos.

Pero las tesis de Nietzsche sobre la religión de Cristo, así como las que en paralelo hizo discurrir sobre la filosofía de Sócrates y demás sucesores griegos, son harto discutibles. Ninguna religión, código ético o filosofía "envenena a un pueblo" si éste no se haya en disposición de dejarse envenenar, y su decadencia obedece a complejos procesos geopolíticos y económicos, ante los cuales en un pueblo o civilización se prefiere un veneno a otro. El código ético que es veneno para una nación en cierta coyuntura, es tónico, bálsamo o excitante en otra. El mismo Corán que levantó olas de fuego en unos oscuros y míseros pueblos de beduinos, haciéndoles dueños del mundo, fue con-causa de declive y aletargamiento posterior durante siglos, dicho por vía de ejemplo. Tal y como decía Gustavo Bueno en las aulas, y lo decía mucho antes del auge del terror yihadista, la religión no es el opio del pueblo, sino que a menudo es su excitante.


El propio término compuesto, tan empleado por Nietzsche como por Krebs, judeo-cristianismo, es confuso e induce errores. Más allá del monoteísmo y ciertos rituales y preceptos morales compartidos, así como la conciencia del pecado, los dos sistemas teológicos ofrecen hondas diferencias. La religión cristiana, y no tanto la judía, incluye no pocos elementos grecorromanos, especialmente unos ingredientes tomados de las escuelas de ética helenística, y mucha filosofía platónica y aristotélica.

spgue.jpgEs un error reducir el Cristianismo al "Evangelio", como si toda reducción fuera siempre una apuesta por una mayor pureza. Los más puritanos de entre los cristianos son los que perseveran en ver esta Religión un sistema ético, y nada más que un sistema ético. Un mensaje Evangélico rebajado por este rasero ético-social, es un mensaje falseado: como si la Iglesia no fuera también, en contra y más allá del "pueblo sacerdotal" semita y testamentario, un enorme edificio grecorromano, racional y metafísico. En el seno de ese error modernista y anti-católico, es fácil admitir una amalgama y un continuum que se detecta en la propia expresión compuesta de "judeo-cristianismo". Pero si hacemos caso a Spengler, antes que a su maestro Nietzsche o a su epígono Krebs, hay "muchos cristianismos". Y el de cristianismo fáustico es el nombre que Spengler cree aplicable al cristianismo de las cruzadas, o al de la conquista de América, o al de la "Europa gótica" en general, un cristianismo en absoluto fruto de un impotente "pueblo sacerdotal", propio de "beduinos seminómadas", etc. , sino una planta original y egregia, nacida de fuentes clásicas y celto-germanas, producto del alma de los pueblos que lo engendraron y en modo alguno un "veneno importado" o "inoculado" por pueblos asiáticos.


El otro desenfoque de Pierre Krebs versa sobre la cuestión de las razas. Toda la corriente de la Nueva Derecha nace como reacción contra la idea pseudocientífica, pero oficial en este Nuevo Orden Mundial, según la cual "las razas no existen". El NOM (Nuevo Orden Mundial) se implantó, evidentemente, en 1945. Con la derrota del nazismo, esto es, del proyecto imperial-racista por excelencia, debía por fuerza condenarse todo intento de hacer de la raza una categoría política que justificara cualquier proyecto supremacista, discriminatorio, etc. Pero la proscripción, justa y necesaria, del racismo, y la marginación de la raza como categoría política no tiene nada que ver con la obsesión racista de los anti-racistas. En este aspecto, la Nueva Derecha ha emprendido interesantes críticas. En efecto, no se entiende cómo los más furibundos anti-racistas hablan elogiosamente de la "necesidad del mestizaje". Si, en efecto, en el mundo hay mestizos, e incluso si se admite que no es malo que los haya, ¿cómo es posible que no exista previamente una diversidad de razas, dado que existen los frutos de su mezcla? Se está negando aquel supuesto necesario para la conclusión negacionista, la raza.

La Nueva Derecha, o "Nueva Cultura" de Pierre Krebs apuesta por el "diferencialismo", en lugar del racismo. Esto es, la tesis de que la variedad forma parte de la naturaleza en todas las especies vivientes, incluido el hombre. Cada forma específica de ser humano, tanto en el aspecto etnocultural como en el biológico, es buena por sí y no ha de hacerse caso alguno a la compulsión oficialista a mezclarse, a imponer de forma obligatoria el mestizaje. Nos parece, en efecto, que debe ser fruto de una decisión individual, estrictamente libre y personal, el acto de con quién se relaciona sexual y/o maritalmente cada uno. Ni un Estado ni ninguna campaña ideológica deben entrometerse en esas decisiones. Con los mismos argumentos con los que denunciaríamos las campañas en pro de una "pureza racial", aunque no hicieran uso de coacciones o amenazas, podríamos cargar contra las campañas en pro de un mestizaje, concepto el cual incluye en sí mismo la noción de raza y la ideología, científicamente no demostrada, de que el mestizaje universal es un progreso o un objetivo ineluctable.

 

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No obstante lo acertadas que son las críticas a la apología del mestizaje, que es un elemento clave del multiculturalismo impuesto a los pueblos de Europa, creo que el supuesto problema de las razas enmascara en realidad otro problema mucho más palpable, el del "choque de civilizaciones". Es el abismo cultural, más que el color de piel o la forma del cráneo, lo que siembra dudas sobre la posibilidad y conveniencia una única civilización planetaria utópica. Es el abismo cultural, y en su fondo, el abismo en las cosmovisiones religiosas, el que engendra conflictos, violencia, zonas "no go" (zonas "no vayas"), guetos, etc. y dentro de los abismos que se están creando en Europa hay que destacar el abismo entre la civilización musulmana y la civilización post-cristiana de Europa. En muchos países, especialmente en los de mayor tradición católica, como España, la percepción de la alteridad racial no es en modo alguno un asunto de importancia, generador de rechazo y discordia. Nunca lo será, pese a los episodios puntuales y lamentables que se hayan dado y se den en el futuro. Cualquier problema relacionado con la llamada "xenofobia" nunca guardará relación directa con los colores de la piel y rasgos faciales.


Krebs, al escribir sobre la preservación de la identidad de los europeos, entiende la raza como una especie de "último reducto" de la misma. Creemos que en esto se equivoca y, de paso, abre la puerta a las consabidas (y generalmente injustas) críticas que señalan cripto-nazismo o racismo encubierto en las propuestas diferencialistas e "identitarias" de la Nueva Derecha. El identitarismo consiste en ahondar en las propias tradiciones y señas de identidad, se basa en la protección de los autóctonos ante los intentos aculturizadores exteriores, y en rechazar las invasiones planificadas por intereses bastardos, plutocráticos, pero no se debe relacionar en modo alguno con la "pureza" (también utópica, como utópico es el mestizaje universal) de una raza. Es una cuestión de lucha cultural, de resistencia de una civilización que se niega a morir. Pero toda civilización y todo imperio, en el sentido espiritual del término, puede ser plural racialmente. Creo que España ha dado ejemplo de ello. La Nueva Derecha debería estudiar la Historia del Imperio Español, uno de los imperios más anti-racistas de la Historia Universal. Es una modesta recomendación que lanzamos desde aquí. De la misma manera que recomendamos la lectura de este libro, a pesar de las prevenciones aquí señaladas.

lundi, 30 avril 2018

Une Europe aux compétences centrées sur les grandes priorités

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Une Europe aux compétences centrées sur les grandes priorités

Ex: https://lignedroite.club

La nouvelle Europe que Ligne droite appelle de ses vœux doit être dotée de compétences radicalement inverses de celles de l’Europe bruxelloise. Les attributions actuelles de l’Union doivent en effet, pour l’essentiel, être rendues aux États, permettant ainsi à la nouvelle Union de se concentrer sur quelques grandes priorités que Bruxelles délaisse actuellement, comme celles visant à l’indépendance et à la puissance de l’Europe.

Europe bruxelloise : des compétences accessoires et tentaculaires

Aujourd’hui, l’organisation bruxelloise intervient pratiquement dans tous les domaines de la vie quotidienne, multipliant directives et règlements. Elle empiète de ce fait sur les prérogatives des pays membres, créant dans toute l’Union une strate bureaucratique supplémentaire qui obère la souveraineté des États et gêne tant l’activité économique que la vie des citoyens. Ses prérogatives sont pourtant censées être limitées par le principe de subsidiarité selon lequel seules sont traitées au niveau supérieur les questions qui ne peuvent être gérées au niveau inférieur. Mais la Commission fait de ce principe une interprétation extensive et incontrôlée qui la mène à réglementer par exemple les horaires d’utilisation des tondeuses à gazon, la dimension des tables dans les salles de repos des entreprises ou la taille des cages pour poules pondeuses.

L’Union nouvelle : l’Europe à la carte

Ligne droite considère que l’ensemble de ces compétences dites ordinaires doit donc être rétrocédé aux États, tout en instaurant le principe des cercles de coopération. Ces instances permettraient en effet aux pays qui le souhaitent de maintenir entre eux une harmonisation et une coordination sur des sujets qui ne seraient plus de la compétence générale de la nouvelle Union. Ces cercles seraient donc facultatifs et gérés par les États concernés, donnant ainsi corps au principe souple de l’Europe à la carte.

La nouvelle  Europe : priorité à l’identité, à la prospérité et à la puissance

Les instances centrales de l’Union nouvelle, dirigées par les États, pourraient alors se concentrer sur les grandes priorités de la nouvelle Europe, lesquelles constitueraient le noyau dur de leurs compétences. Elles viseraient à faire de l’Europe un grand pôle de puissance, indépendant et souverain, capable de sauvegarder son identité et sa prospérité.

Immigration et commerce : protéger les frontières de l’Union

Le premier domaine de compétence concernerait la défense des frontières extérieures de l’Union avec l’objectif de bloquer toute intrusion migratoire. Une prérogative qui n’empêcherait pas les États membres d’assurer par ailleurs une protection supplémentaire à leurs propres frontières.

Dans le même esprit, l’Union refondée aurait pour mission de garantir à ses frontières une régulation des échanges commerciaux. Il s’agirait de mettre en place un protectionnisme raisonné, notamment sous la forme d’écluses douanières destinées à compenser le dumping social, écologique et monétaire des pays émergents.

Monnaie et industrie : assurer la puissance du continent

Sur le plan monétaire, l’Union aurait pour objectif de faire de l’euro un instrument de la puissance économique de l’Europe. La devise européenne devrait pour cela être gérée au bénéfice de la croissance et de l’emploi et devenir une monnaie de change et de réserve permettant à nos entreprises d’acheter et de vendre en euros sur les marchés internationaux.

Dans le domaine économique, outre la gestion du grand marché, l’Europe devrait mener une stratégie industrielle volontariste visant à la réindustrialisation du continent et à la constitution dans chaque secteur de grands groupes industriels mondiaux ancrés en Europe et loyaux à son égard.

Défense et culture : le retour de la force et de la fierté en Europe

L’Union aurait aussi compétence en matière de défense avec la création de l’Alliance militaire européenne. Cette « Otan européenne » aurait pour but de créer un potentiel militaire capable de rivaliser avec les grandes forces armées mondiales et d’organiser une industrie européenne de l’armement pour garantir, dans ce domaine également, l’autonomie du continent.

Enfin, sur le plan culturel, la nouvelle Europe devrait assurer la promotion de notre commune civilisation et, pour ce faire, instaurer une préférence civilisationnelle et susciter un patriotisme européen.

dimanche, 29 avril 2018

La Révolution "Poutinique" : on en discute avec Guillaume Faye et Yann-Ber Tillenon

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La Révolution "Poutinique" : on en discute avec Guillaume Faye et Yann-Ber Tillenon

Poutine un Diable plébiscité ? Que révèlent les préventions européennes à l'égard de l'homme d'état russe si confortablement élu par son peuple...
 

Les hommes libres (Frédéric Lynn)

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Les hommes libres (Frédéric Lynn)

 
Une note de lecture sur un récit de guerre contemporain : Donetsk, Lougansk, un volontaire français chez les séparatistes, 2014-201.
 
 
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12:03 Publié dans Actualité, Livre, Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : donbass, russie, livre, europe, affaires européennes | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

samedi, 28 avril 2018

Interventions lors du Colloque de l'Institut Iliade (deuxième partie)

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Interventions lors du Colloque de l'Institut Iliade (deuxième partie)

Colloque ILIADE 2018 :

Rémi Soulié: Les limbes et les larves

Intervention de Rémi Soulié, docteur ès lettres, critique littéraire et essayiste, lors de la table ronde « Comment se réapproprier notre identité ? » au colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018.
 
 

Paul-Marie Coûteaux: De l’identité heureuse

 
Intervention de Paul-Marie Coûteaux, haut-fonctionnaire et homme politique, lors de la table ronde « Comment se réapproprier notre identité ? » au colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018.
 
 

Gérard Dussouy: Comment se réapproprier notre identité (nos identités) ?

 
Intervention de Gérard Dussouy, géographe, professeur émérite à l’Université Montesquieu de Bordeaux, lors de la table ronde « Comment se réapproprier notre identité ? » au colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018.
 
 

Ferenc Almàssy: Comment se réveille un peuple ? Le cas hongrois

 
Allocution de Ferenc Almássy, rédacteur en chef du Visegrád Post, lors du colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018.
 
 
 

Olivier Dard: La culpabilisation comme arme politique

 
Intervention d'Olivier Dard, historien, professeur à l'université Paris-Sorbonne, lors du colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018. « La culpabilisation comme arme politique » (comment on construit une culpabilité collective, sous l’angle épistémologique).
 
 

mardi, 24 avril 2018

Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIème siècle

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Le Libéralisme et ses alternatives pour le XXIème siècle

 
Ex: https://www.katehon.com

2ème colloque de Chisinau (15-16 décembre 2017)
Contribution à la 4ème théorie économique. »

Discours Chisinau le 14 Décembre 2017

Mesdames et Messieurs,

Je suis très honorée d’avoir été invitée à ce deuxième colloque de Chisinau consacré aux questions économiques.Une analyse de la problématique économique sera d’autant plus utile que la question sera abordée sous différents angles, qui permettront d’en mieux cerner les contours. Pour comprendre la question économique, il me semble en effet tout à fait impératif de mettre cette dernière dans un contexte spatio-temporel de nature institutionnelle. Aucune dissertation sur la question économique ne peut valablement trouver de fil conducteur si l’on ne fait pas l’effort de pratiquer une analyse sérieuse de son évolution institutionnelle dans le temps et dans l’espace.

Or l’analyse des institutions, mesdames et messieurs, ne ressort pas à strictement parler du champ de compétence des économistes, qui sont des praticiens du domaine économique. L’examen du cadre institutionnel de l’économie est de la compétence des juristes.C’est donc en ma qualité de juriste que je vais intervenir à l’occasion de ce colloque consacré à la problématique économique. C’est également en ma qualité de juriste que je vais faire une indispensable incursion dans le champ monétaire et financier.

A titre liminaire, il semble utile de replacer le cycle de conférences de Chisinau dans son contexte institutionnel international. Le présent colloque s’inscrit dans le droit-fil de la Déclaration de Philadelphie du 10 mai 1944 qui, si elle avait été appliquée, se serait opposée à la fois à la liberté absolue du commerce international tenu par les multinationales et à l’établissement d’un système monétaire international unifié. Ceci est une vaste histoire…

J’ai commencé l’analyse juridique et institutionnelle de la question économique à l’occasion de mon travail de thèse, consacré à l’entreprise. Par la suite, mon expérience en tantqu’avocate dans le domaine de la fiscalité internationale et plus précisément des prix de transfert,a induit une réorientation du champ de mes analyses. Mon approche, initialement juridique et institutionnelle, du domaine économique s’est peu à peu transformée en approche politique et géopolitique.Parce que touteanalyse institutionnelle se poursuit nécessairement, naturellement, parune mise en perspectivepolitique et géopolitique.

L’économie, en raison des implications qu’elle a dans le quotidien des gens, doit aujourd’hui être considérée comme LA matière politique et géopolitique par excellence.Dans le contexte actuel de crise perpétuelle, si d’aucuns dissertent à l’envie et avec plus ou moins d’arrières pensées, sur l’impasse économique et financière dans laquelle le monde est plongé, personne ne semble entrevoir, et encore moins proposer,la moindre solution pour sortir de l’impasse.

Or, un problème qui ne trouve pas de solution est un problème qui est mal posé.Le problème économique me semblejustement particulièrement mal posé.Pour vous en convaincre, je vais vous faire part des constats auxquels mon approche, que d’aucuns jugeront « iconoclaste »,et qui est d’ordre juridique, institutionnelle, politique et géopolitique a abouti. Le qualificatif « iconoclaste », appliqué dans un contexte de pouvoir temporel et non pas dans un contexte de pouvoir spirituel, ne doit pas faire peur.Il est en effet tout à fait nécessaire de s’opposer à la tradition, même lorsqu’elle date de plusieurs centaines d’années, lorsque celle-ci mène l’humanité à sa perte ; or c’est justement dans cette direction que nous courrons collectivement. Il est des époques qui doivent être politiquement « iconoclastes », et nous sommes justement au cœur d’une telle époque.En pratiquant l’approche politique et géopolitique de l’économie, j’ai découvert un certain nombre d’éléments qui désignent, à eux seuls, la voie conceptuelle permettant de sortir de l’actuelle impasse économico-monétaire. Impasse qui sévit au niveau mondial et qui nous mène tout droit vers la destruction des peuples et la construction d’un gouvernement mondial dirigé par les principaux détenteurs de capitaux de la planète.
Cette petite introduction, nécessaire à la compréhension du sujet, m’amène à fairela remarque selon laquelle les milieux académiques ne considèrent jamais l’économie selon cette approche institutionnelle, politique etgéopolitique, pourtant déterminante. D’un point de vue académique, les économistes pratiquent l’économie tandis que les juristes mettent l’économie en musique règlementaire, sans jamais questionner la pertinence du cadre.Les juristes se cantonnent aujourd’hui à un rôle secondaire consistant à mettre en œuvre et éventuellement àperfectionner les règlementations économiques. Ils ont, depuis beaucoup trop longtemps, abdiqué leur rôle politique consistant à avoir une approche dynamique et critique de la législation.Ce faisant, les juristes sont devenus inutiles, de simples parasites alimentant un système économico-politique, de type newtonien, qui éloigne toujours plus l’humanité du soleil nécessaire à sa survie. Cette pente malheureuse est née de l’influence de la théorie pure du droit d’Hans Kelsen ; à partir de là les juristes praticiens sont devenus structurellement incapables de questionner les finalités du droit, seules les techniques juridiques leur sont restées accessibles.

Pour retourner dans le vif du sujetéconomique et des alternatives envisageables, il faut d’abord et avant tout comprendre que les forces à l’œuvre dans le monde dans lequel nous vivons ont, au fil des siècles, organisé une domination institutionnelle totale du pouvoir économique sur le pouvoir politique. Cette domination devra prochainement trouver sa conclusion logique dans l’avènement d’un gouvernement mondial, appelé « Nouvel Ordre Mondial » par ses partisans. En réalité, ce Nouvel Ordre n’a rien de nouveau, il est l’aboutissement logique de la constante élévation sociale de l’ordre des banquiers commerçants qui a, aujourd’hui, rang de puissance politique. Cet ordre des banquiers commerçants, dont on peut, grosso modo, faire remonter la naissance à l’époque des Grandes Découvertes, en raison du considérable enrichissement dont ils ont pu alors bénéficier, est aujourd’hui arrivé à un point où il a acquis un pouvoir mondial de type monopolistique. Les tenanciers de ce pouvoir économique, à force d’accaparement des richesses, sont parvenus au stade où ils imposent des institutions internationales à leur mesure. Le constat, malheureux, est qu’aucune instance politique n’est plus en mesure de lutter efficacement contre ce conglomérat de banquiers commerçants, qui pratique un pouvoir absolu et sans partage.

« Comment en est-on arrivé là ? »…Est une longue histoire faite de luttes, de contre-luttes et d’un nombre considérable d’abdications.

Dès le début, la caste naissante et ambitieuse des banquiers commerçants a entrepris un mouvement en double révolution (sans jeu de mot), consistant d’une part en un effort conceptuel afin de dissoudre le « pouvoir » politique en place, et d’autre part à mettre en œuvre, pays par pays, une institution capable de centraliser et gérer les masses monétaires en circulation. Concrètement, les deux principaux outils utilisés par le pouvoir économique, pour s’élever au rang de pouvoir politique, ont été : premièrement l’élaboration et la diffusion du principe de « séparation des pouvoirs » et, deuxièmement la mise en place de « banques centrales ».Les Français ont eu un rôle de fer de lance dans la mise en place conceptuelle etinstitutionnelle de ces deux éléments de destruction massif des peuples et des Etats. Il semble juste, en retour,que des Français établissent les mesures conceptuelles qui permettront le rétablissement des Etats au sens politique du terme - qui est le sens premier et le seul pertinent -, dans leur capacité de fonctionnement normal. Dans le contexte actuel, il ne faut en revanche malheureusement pas compter sur des Français pour mettre en œuvre institutionnellement ces concepts nouveauxdont la finalité est la rénovation du pouvoir politique. Nous y reviendrons…

Le premier moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est le principe dit « de séparation des pouvoirs », théorisé par Charles Louis de Secondat baron de Montesquieu. Ce principe a eu le succès spatio-temporel que vous savez.Universellement reconnu comme le seul moyen institutionnel de limiter le pouvoir, il a permis une uniformisation générale des modes de gouvernement de tous les pays du monde ; rendant dès lors possible le passage à la phase ultime du gouvernement mondial.

La séparation des pouvoirs, fallacieusement présentée comme une « limitation » du pouvoir, est en réalité une « dissolution » du pouvoir. Il faut, pour s’en convaincre, remonter au sens premier du mot « politique » et se rappeler qu’un gouvernement est la traduction institutionnelle permettantla mise en œuvre de la « politique ». Au sens premier du terme, la « politique » est l’art d’organiser la vie de la Cité. A ce titre, la « politique » doit réguler les comportements individuels de manière à ce qu’ils soient compatibles avec un comportement de groupe, un comportement social. La « politique »s’accompagne donc nécessairement du pouvoir de maîtriser les lois qui s’appliquent sur son territoire, de rendre la justice,ainsi que du pouvoir de contrainte, permettant d’assurer l’intégrité du groupe. Retirer au « pouvoir politique » les fonctions législative et judiciaire revient tout simplement à retirer au pouvoir politique sa raison d’être, qui est en même temps la justification de son pouvoir de contrainte. Si en plus vous retirez au gouvernement la maîtrise de sa monnaie, qui est un des moyens permettant d’œuvrer à la paix sociale, vous obtenez la situation actuelle dans laquelle les Etats ne sont plus des entités politiques mais des entités au service du pouvoir économique caché.
Il faut ajouter que le principe de « séparation des pouvoirs », chargé de dissoudre le pouvoir politique ancien, sera abandonné lorsqu’il aura rempli sa fonction et que le nouveau pouvoir pourra s’exprimer au grand jour. On assiste d’ailleurs précisément à cette évolution dans la construction européenne -qui est le premier pas vers le Nouvel Ordre Mondial - où le principe de séparation des pouvoirs est ouvertement abandonné. La « séparation des pouvoirs » ne sera évidemment pas appliquée par le futur gouvernement mondial.

Le second moyen mis en place par les détenteurs du fait économique dans leur quête du pouvoir est la centralisation des questions monétaires dans leurs mains. Le système de la centralisation monétaire dans les mains des banquiers, que nous appellerons ici - par facilité de compréhension - le « système des banques centrales », est né au Pays-Bas, s’est perfectionné en Angleterre, et s’est ensuite installé en France avant de se répandre dans tous les pays du monde. En se généralisant, le système des banques centraless’estévidemment diversifié et complexifié. La plupart des banques centrales du monde, soixante parmi les plus importantes, sont aujourd’hui gérées et régulées par la Banque des Règlements Internationaux (BRI en français, BIS en anglais) située à Bâle. Cet établissement bancaire et financier, créée en 1930 à l’occasion du plan Young, a été conçu dès l’origine comme une entité juridique de droit public comparable à un Etat, moins, évidemment, la fonction de régulation sociale.Pour l’anecdote - qui n’en est pas une -, ce sont les flux financiers (via de nombreux prêts) qui ont transité par la BRI qui ont financé l’effort de guerre nazi et permis l’avènement du IIIème Reich allemand.

Le « système des banques centrales » s’est vu complété en 1944, au moment des Accords de Bretton Woods, par l’avènement d’institutions bancaires internationales telles que le FMI et la Banque mondiale ; créant dès lors ce qu’il est convenu d’appeler l’ordre financier international. Ce système financier bénéficie du support de nombreux autres organismes bancaires à vocation internationale, régionale et supra nationale telles que la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD, née en 1944 à Bretton Woods), la Banque Européenne d’Investissement (BEI créée en 1958), la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD créée en 1991), la Banque de développement du Conseil de l’Europe (CEB pour Council of Europe Development Bank ; créée en 1956)… Sans même évoquerles différentes institutions du système financier, de plus en plus intégré, de l’Union Européenne. S’ajoutent à tout ça les nombreux établissements bancaires et financiers chargés, moyennant une politique de prêts à intérêts, de mettre sous dépendance, par le biais d’un relais financier régional ou global,tous les territoires et pays du monde. Cette mise sous tutelle financière mondiale des Etats est cachée derrière les bons sentiments de la prétendue volonté de construire, reconstruire ou aménager les territoires. Il faut ici noter que cacher la réalité factuelle derrière une apparence de « bons sentiments claironnés » est la méthode suivie depuis toujours par les tenants du pouvoir économique afin d’arriver à leurs fins politiques.

A cet égard et dans le droit fil de la méthodologie perverse généralement employée par la caste économique au pouvoir, je dois mettre l’auditoire en garde contreune interprétation fallacieuse, généralement faite, de l’origine de la construction européenne. OUI cette construction s’est faite dans le contexte de la domination américainemondiale du XXème siècle, mais NON elle n’est pas un produit américain au sens strict.

Car il faut considérer que l’Empire américain n’a été, et n’est encore,lui-même qu’un avatar de la puissance économique et financière globale. Cette puissance, qui a pris politiquement conscience d’elle-même au siècle dit des Lumières, s’est successivement incarnée dans les Empires Britannique puis Américain ; les Etats-Unis d’Amérique ont été au XXème siècle ce que la Couronne Britannique fut au XIXème siècle : une matérialisation du pouvoir grandissant des banquiers-financiers.Il n’est pas exclu que les détenteurs de la puissance financière mondiale aient opté pour la Chine en tant que nouvel Empire intermédiaire précédant l’arrivée concrète du gouvernement mondial. Toutefois, leurs plans pourraient être déjoués par le pouvoir politique chinois, qui vient par exemple d’interdire sur son territoire les plateformes de crypto-monnaies et qui semble poursuivre inlassablement depuis quelques années une implacable lutte contre la corruption. L’avenir nous renseignera sur le fait de savoir si la Chine sera ou non le 3ème et dernier Empire global, celui chargé de précéder l’avènement du Nouvel Ordre Mondial, c’est-à-dire de la dictature universelle...
La construction européenne, dont l’origine technique remonte pour l’essentiel au XIXème siècle, a été pensée par et dans les cercles œuvrant à la domination du pouvoir économique global.La construction européenne est un laboratoire d’essai, elle est la première marche vers l’intégration de ce qui deviendra, inéluctablement au XXIème siècle, si personne ne s’y oppose sérieusement, le gouvernement mondial. L’expérience de l’intégration européenne - qui porte le nom d’Union Européenne - permet aux détenteurs du pouvoir économique de tester in vivo, sur le continent européen, ce qui sera généralisé à l’ensemble du monde et constituera les modalités de fonctionnement du gouvernement mondial. Il ne faut pas s’y tromper !

Je pourrais longuement vous parler de l’actuel engouement pour les crypto-monnaies selon la technologie blockchain, du fonctionnement du circuit économique global et de la façon dont les multinationales s’y sont prises pour mettre les Etats sous leur dépendance économique.Toutefois, ces développements, longs, ne sont pas adaptés au format de cette présentation orale.Je pourrais également vous expliquer l’ensemble des conséquences techniques, en termes d’organisation gouvernementale, de la suppression du principe de « séparation des pouvoirs ».Mais là encore il nous faudrait un temps qui n’est pas compatible avec les exigences de la présentation d’ensemble, à laquelle répond ce discours.Permettez-moi juste de mentionner que si l’article 13 de l’actuelle Constitution russe est en débat, c’est surtout son article 10 qui devrait être mis en cause ;car la « séparation des pouvoirs », qui suppose la « dissolution » du pouvoir, pose un problème politique insoluble à tous les Etats qui l’ont adopté. L’article 13 litigieux, qui certes ajoute le dernier clou au cercueil du « pouvoir », n’est en réalité qu’une manifestation secondaire du problème politique réel.
Pour tous les détailstechniques, je vous donne rendez-vous dans un autre cadre…

Je termine cet exposé en insistant sur le fait que LE DROIT est LE moyen qui permettra soit d’aller toujours plus loin vers l’avènement du gouvernement mondial, soit de stopper ce processus mortifère et d’entreprendre une lutte efficace contre les postulants économiques au pouvoir politique global.

Connaître les techniques juridiques permettant de faire face au danger ne suffit évidemment pas.Il faut y ajouter une réelle détermination politique qui, seule, permettra de mettre ces techniques en œuvre. Cette volonté politique ne doit pas être recherchée dans les pays occidentaux, qui ne sont pas en capacité politique et socio-culturelle de lutter ; le réveil des BRICS doit, à cet égard, être considéré comme un potentiel espoir,tout en gardant à l’esprit que l’ennemi est puissant, y compris dans ces derniers Etats…

Mesdames et Messieurs, je vous remercie de l’attention que vous avez bien voulu porter à cet exposé.

lundi, 23 avril 2018

Iranian Oil and European Independence

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Iranian Oil and European Independence

Ex: https://www.geopolitica.ru
 
The Polish media and energy market experts have given a very large, prestigious significance to the arrival of oil tanker "Delta Kanaris" to the Gdansk Refinery, which supplied 130,000. tons of light Iranian oil for the needs of PKN ORLEN. On Friday, 13th April, this was the most important news of the main Polish state television channels, together with the announcement that in a few months PKN ORLEN may sign a long-term agreement for the supply of oil from Iran. And a day later, Polish decision makers were already behaving, saying and looking as if they had heard for the first time in their lives that Iran existed at all. This is a perfect example (of course one of many) for the comprador status of Poland, typical for all Central Europe. With Russia in the background – as always in our times…
 
 "Delivery from Iran has become a reality. Oil from the Middle East gives us many opportunities. First and foremost, it enables diversification of delivery directions and increasing the energy security of the state. No less important, however, is that it is a species that is completely safe for processing at our Płock Refinery, allowing for very satisfactory economic effects" – enjoyed Daniel Obajtek, the Chairman of PKN ORLEN, biggest Polish oil company. What is important aspect - ORLEN is also the eighth largest buyer of Russian oil, in 2017 buying 10.4 million tons for $ 3.8 billion, but company owned by Polish Government is “looking for diversification”.

“Diversify” means buy from Americans

“Diversification” is the most favourable term of present Polish pseudo-economical language, and it is understood as final proof of Polish independence. Independence only from Russia, of course. Changing directions of supply of energy raw materials is just a political decision, because, regardless of Polish-Russian gas disputes (with of course Ukraine in the background) - on the petroleum market Warsaw-Moscow cooperation is just model. Russia supplies Poland with 29% oil purchased (in 2017), while Norway 12%, and thanks to the "Friendship" oil pipeline built in 1965 we have access to the cheapest oil in the region and we enjoy the benefit of both so called transport and geographic rents. If we count the average of last 13 years, it turns out that Russian oil is cheaper by $ 1.6 per barrel. At prices of $ 60-70, it seems not much, but with more than 25 million tons of imported oil, it gives us a huge sum of billions of zlotys of savings per year (compared to average prices of oil purchased by EU countries). Thus, a clean economic calculation means, that trade relations with Russia should continue, America, however, imposes its own solutions under the cover of diversification, forcing purchases of Iraqi or Saudi oil, despite their clearly worse parameters, as heaviness and sulfation. Especially it is Iraqi oil which in recent years has been winning European markets, its share in EU imports increased from 2% in 2005 to over 8% in the previous year. 
 
In the same time Russia also diversifies outlets, especially to China and whole Pacific Region, Iran could therefore prove to be a supplementary supplier for Europe (e.g. Italy in January signed a $6 billion investment deal with Tehran) – but even this solution is unacceptable for Saudi salesmen called American Government. Following Trump’s instructions – London, Berlin and Paris have just supported the new sanctions on Iran, and now all members of EU should accept it. That is why this symbolic contract with Iran, enthusiastically welcomed in Poland – caused quick and aggressive reaction of the Embassy of USA. Management of Polish state television and leader of Polish ruling party they were called urgently by Paul B. Jones, American Ambassador in Warsaw, who announced them that Donald Trump administration is determined to ban further economic and economic Polish ties with Iran. The only one accepted directions of diversification for Poland – these are USA (and their Iraq colony) and Saudi Arabia. Some of the media immediately changed their tone triggering an alarm that because of the contract with Teheran, Poles could get this evil, wrong... oil from Russia! There is no sense in such “argumentation”, but in the present state of mind and towards intensity of propaganda, that argument is still more important than all economic profits…

Not sovereign enough

That way, in the context of earlier enthusiasm for cooperation with Iran - Poland is undergoing one of the next serious tests of its sovereignty and national dignity. As other American colonies, especially in Eastern Europe – Poland is to be as much “independent” as possible to reject the savings, profits and benefits of trade with Russia, but not sovereign enough to buy any from another source, not accepted and pointed by The Big Brother. 
 
However, this is not only about the typical complaints about the subordinate status of Poland and the whole of Europe in the American interests. This also shows straight importance of the Middle Eastern front of the global war for the whole Eurasia. Just as Western Eurasia depends on Russian oil and gas supplies - for Russia, basing the economy almost exclusively on the status of an energy supplier also means addiction, stopping the authorities in Moscow from almost any serious geopolitical decision. In the future bipolar World, Russia, as the center of Eurasia, must play a key role anyway, but Russian economy must look for new variables by itself. Just with that in mind, there is also a place for potential parallel centers – as Iran. And here is the level of the new community: Europe (including Poland), Russia, Iran (also Turkey as an element necessary for security reasons), of course, however, under one essential condition - getting rid of American hegemony. And those stupid 130,000 tons of oil – become a symbol of this the symbol of the liberation.
 

dimanche, 22 avril 2018

« FONDEMENTS DE LA GÉOPOLITIQUE: LE FUTUR GÉOPOLITIQUE DE LA RUSSIE »

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COMPTE RENDU ANALYTIQUE:

« FONDEMENTS DE LA GÉOPOLITIQUE: LE FUTUR GÉOPOLITIQUE DE LA RUSSIE »

 
Ex: https://www.geopolitica.ru

Philosophe, professeur, politologue, sociologue, idéologue, Aleksandr Dougine aime brouiller les pistes. Dans ses « Fondements de géopolitiques », somme de 600 pages paru en 1997, il revient sur un siècle de théorie géopolitique et propose une analyse programmatique de ce que devrait être l’orientation stratégique russe dans une perspective résolument « néo-eurasiste ». Il concerne ainsi plus de 13 chapitres non seulement à la Russie, mais aux pays constituant sa périphérie immédiate, destinés dans l’optique de Dougine à faire partie d’un bloc eurasiatique sous influence russe. Ces thèses, appuyées sur une lecture manichéenne du monde inspirée entre autre de Carl Schmitt, font l’objet de vives inquiétudes occidentales depuis l’annexion de la Crimée et le conflit à l’Est de l’Ukraine.

LA RUSSIE, SON ESPACE ET L’EURASIE SELON DOUGINE

L’homme, décrit dans les médias russes comme « l’idéologue du néo-eurasisme » 1, adhère très tôt à des courants extrémistes marginaux, dès la fin des années 80, telle l’organisation russe anti-sémite, Pamyat 2 créée dans l’illégalité en 1984 puis médiatisée durant la Glasnost à l’occasion de manifestations dénonçant le complot juif international et le sionisme. Dougine est également membre du cercle secret Yuzhinsky 3, crée dans les années 1960, composé d’intellectuels versés dans le mysticisme, le paganisme et le fascisme. Au gré des bouleversements politiques de la Russie de l’après-URSS et de ses relations avec l’appareil politique et le milieu intellectuel, Alexandre Dougine enrichit son discours initialement nationaliste et développe une version d’extrême droite d’une idéologie présente depuis le XIXème siècle dans le paysage intellectuel russe, l’eurasisme. Ce néo-eurasisme consiste “à s’appuyer sur une commune conception de l’identité russe et de son destin impérial : les peuples vivant sur le territoire de l’entité eurasienne appartiennent à une seule et même communauté de destin, leur unité est fondée sur l’alliance turko-slave ainsi que sur le rejet de l’Occident » selon la définition proposée par Marlène Laruelle 4.

Dans l’ouvrage de Dougine, l’idée d’un destin propre au peuple russe se taille la part du lion.

La théorie géopolitique de Dougine, novatrice selon son auteur, puise pourtant ses sources dans l’histoire intellectuelle européenne et russe du 19ème et du 20ème siècle. Il convient de souligner que la géopolitique russe ne s’est pas fondée sur les sciences politiques, géographiques ou stratégiques mais sur l’histoire et principalement la philosophie 5 d’où la prédominance dans l’ouvrage d’Alexandre Dougine et bien d’autres, de concepts tels que les « facteurs de civilisations » (présents chez Danilevski et plus tard chez Spengler dans «Le Déclin de l’Occident»). 

L’idée impériale, sous une forme messianique, civilisatrice ou communiste, a donc toujours été profondément ancrée dans la pensée russe

Dans l’ouvrage de Dougine, l’idée d’un destin propre au peuple russe s’y taille la part du lion. Cette « spécificité russe » a été pensée dès le début du XIXème par ceux qui à l’époque de la Russie tsariste se qualifiaient de « slavophiles ». Opposés à l’idée, défendue par les intellectuels « occidentalistes », selon laquelle l’imitation de l’Occident serait un facteur de progrès, les slavophiles, issus de différentes disciplines, ont cherché à démontrer que la Russie a une trajectoire historico-politique propre, qu’en raison de sa dimension eurasiatique et de sa proximité avec l’univers de la steppe on ne peut la comprendre à l’aide des grilles d’analyse purement occidentales. Cette spécificité russe, d’aucuns comme Lev Gumilev 6 l’ont expliquée par des facteurs naturalistes ; d’autres comme Alexandre Panarin 7 privilégient l’explication culturaliste. Ainsi, en raison de ses filiations idéologiques complexes et de ses nombreux référents culturels, l’eurasisme peut simultanément prendre la forme d’une philosophie, une conception du monde, une politique ou une doctrine. Le néo-eurasisme de Dougine en reprenant cette tradition – qui a pu prendre souvent la forme d’une pensée de la « troisième voie » entre occidentalisme et slavophilie, comme le rappelle Jeffrey Mankoff 8– et en la mâtinant d’une idéologie décadentiste aux accents fascistes l’amène à ses conclusions les plus extrêmes, justifiant comme nous allons le voir une stratégie géopolitique d’influence à peine voilée.

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LA RUSSIE ET SON ESPACE SELON DOUGINE

« Rassembler l’Empire »

Elaboré dans le contexte de détresse sociale et économique post-soviétique qu’à connu la Russie dans les années 1990 9 le courant néo-eurasiste d’Alexandre Dougine reprend à son compte l’idéologie impérialiste russe du 19ème siècle pour « rassembler un nouvel Empire : l’Eurasie » « ni nation-état, ni pouvoir régional » (p.96) car « la Fédération de Russie n’est pas un Etat russe 10 …n’est pas un Etat historique, ses frontières sont aléatoires, ses marqueurs culturels vagues» (p.103).

Rappelons ici que la Russie n’a connu de puissance internationale que sous la forme « impériale » : tsariste ou soviétique et qu’il est difficilement concevable, chez de nombreux penseurs russes, d’imaginer une autre forme de rayonnement ou de « participation à la civilisation » (p.112) autrement que sous cette forme. L’idée impériale, sous une forme messianique, civilisatrice ou communiste, a donc toujours été profondément ancrée dans la pensée russe, et ce dès le début de l’expansion de la Moscovie, au XVIème siècle à travers le territoire eurasiatique.

Poutine et son entourage savent qu’il y a à l’Ouest une tradition séculaire de russophobie qu’il s’agirait de mettre à profit

Or la légitimité impériale ne pouvant plus, dans le contexte qui voit la publication du texte de Dougine, reposer sur une « mission civilisatrice », l’auteur reprend la conception de l’État, organisme vivant, développée par l’ethnographe et géographe allemand Friedrich Ratzel et théoricien du « Lebensraum »11. (p.19) L’éclatement politique et territorial de l’Union Soviétique pousse une partie de la population, notamment ses franges les plus paupérisées et radicalisées, à penser la Russie comme « démembrée » de son espace et de son peuple, telle que l’Allemagne ou la Hongrie de l’entre-deux guerre ont pu le faire. Ce démembrement, cet éclatement est pour Dougine à mettre au compte d’une absence criante de vision géopolitique de la part des dirigeants soviétiques depuis la fin de la seconde guerre mondiale, et particulièrement en 1989, lorsque « personne parmi les dirigeants soviétiques n’était capable d’expliquer avec cohérence la logique de la politique étrangère traditionnelle eut pour résultat la destruction de l’organisme géant qu’est l’Eurasie ». L’Union Soviétique « pour ne pas avoir pris en considération les travaux de ses patriotes russes les plus exigeants, les plus éclairés » (p.57) se serait retrouvée, comme l’Allemagne d’après-guerre, « dépossédée d’une grande partie de son espace et avec une influence internationale proche du néant. ».

L’eurasisme pragmatique et conservateur de Vladimir Poutine ne s’accorde pas avec le radicalisme de Dougine

Ce jugement extrêmement sévère se couple d’un appel à « rassembler l’Empire », qui s’appuie sur une vision du monde bipolaire inspirée de Mackinder 12. Cette vision d’un affrontement de longue durée entre la Russie continentale et le bloc occidental thalassocratique, fondé sur une « dualité planétaire » (p.54) opposant la tellurocratie, le « Nomos » de la Terre (Carl Schmitt) 13 l’Eurasie, le « Heartland » (Mackinder) d’un côté et la thalassocratie, le pouvoir maritime, le monde anglo-saxon, la « civilisation du commerce » de l’autre, trouve son prolongement direct dans une politique d’expansionnisme vers les pays situés à l’Ouest et au Sud de la Russie. Dougine voit par exemple l’Asie Centrale et le Caucase comme des régions où les relations internationales et la diplomatie doivent être développées afin de contrer le séparatisme, produit de la stratégie thalassocratique (USA, Royaume Uni et leurs alliés).

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« Le futur est au Nord »

La zone arctique du Nord du continent eurasien, hautement stratégique sur le plan énergétique, économique et logistique, représente une zone clé pour la géopolitique eurasiatique. Elle est en effet partagée par cinq autres pays appartenant au bloc « thalassocratique » (entre autres, les Etats-Unis, le Canada), qui entretiennent des convoitises à son sujet, et dont il s’agit de la protéger.

LE REDÉCOUPAGE DE L’EUROPE CENTRALE

Dans la pensée géopolitique de Dougine, le « cordon sanitaire » formé par les états indépendants d’Europe orientale et médiane tel qu’il fut conçu par les puissances thalassocratiques n’a plus lieu d’être et représente un obstacle à la réalisation du projet impérial eurasiatique. « Fait de petites nations et Etats belliqueux et historiquement irresponsables, aux prétentions européennes nombreuses et servilement dépendants de l’Ouest thalassocratique » (p.212), le cordon sanitaire doit évoluer « partout où il existe des facteurs de liens avec l’Eurasie, ou l’orthodoxie, ou une conscience slave, ou la présence d’une population russe ou historiquement proche. » (p.212).Une complète redistribution géopolitique (« et non l’annexion d’un pays ») est prévue pour l’Europe orientale, et se tradurait par « l’établissement d’une fédération d’Etats ou groupes d’Etats dont l’orientation géopolitique serait néanmoins unique ». Ainsi, Dougine, recompose l’Europe du centre par secteurs, afin de créer une zone de coopération et de partenariat stratégique, « de Vladivostok à Berlin » reprenant l’expression de Jean Thiriart 14, et dont la « Nouvelle Allemagne prussienne » serait au centre.

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Le secteur Nord

Le secteur Nord serait centré sur une « Nouvelle Allemagne prussienne », qui prendrait sous sa protection l’ensemble des régions de culture catholique et protestante situées en Europe du Nord-Est. Elle serait composée des régions baltiques et de la Scandinavie, structurées autour de la région historique prussienne autour de Kaliningrad et de Berlin, reliés entre eux par une identité ethnique, culturelle et géographique commune. Dougine s’interroge également sur le problème polono-lithuanien (en raison de leur religion catholique et de leur géopolitique thalassocratique) lequel pourrait présenter un obstacle majeur à la « réorganisation » du Nord. Pour lui l’unique façon de le régler serait de soutenir l’orientation non-catholique de certaines populations (minorités ethniques, communauté orthodoxe et protestante ou sociaux-démocrates). (p.214). De même, le secteur uniate -l’église dite « gréco-orthodoxe », issue de l’allégeance à Rome d’une partie des églises de rite orthodoxe situées dans le sud-est de la Pologne et l’Ouest de l’Ukraine et de la Biélorussie actuelles- ferait partie de ce nouvel espace germano-centré, indépendant de Moscou mais dans lequel la Russie jouerait un rôle de facilitateur.

Le secteur sud

Le secteur sud (Bélarussie, centre de l’Ukraine, Moldavie, Roumanie, Serbie et Bulgarie) en raison de la prédominence des populations slaves et du christianisme orthodoxe, appartient selon Dougine à la « sphère civilisationnelle russe ». De ce fait, Moscou ne pourrait « déléguer ces régions à l’Allemagne » (p.217) et y exercerait toute son influence. Lorsque Dougine évoque l’Ukraine comme « Etat indépendant avec des ambitions territoriales », c’est pour mieux souligner le « grand danger pour toute l’Eurasie » que celles-ci représenteraient. Selon lui l’Ukraine doit de ce fait rester, géopolitiquement, sous la stricte projection de Moscou. Concernant la Crimée, il est intéressant de noter que Dougine n’est pas favorable à son rattachement à la Russie, qui pourrait « susciter une réaction négative ».

LA « DOCTRINE » DOUGINE : UN SOFT POWER À MULTIPLES FACETTES

Une influence faible sur le pouvoir actuel et sur la population russe

Si Dougine a entretenu des liens avec le pouvoir, il en rapidement été écarté par la suite. Conseiller du président de la Douma G. Seleznev en 1998, il crée son parti politique en 2001, Evrazija, rallié à Vladimir Poutine 15. L’eurasisme pragmatique et conservateur 16 de Vladimir Poutine, tourné vers le développement des échanges commerciaux et diplomatiques avec l’Asie tout en s’étant écarté de l’Ouest, ne s’accorde pas avec le radicalisme de Dougine, En le renvoyant de la chaire de sociologie qu’il occupait à l’Université de Moscou, le pouvoir a montré qu’il ne tolérait pas les propos extrémistes et l’appel au meurtre proférés par Dougine contre “les personnes en Ukraine qui devraient être tuées, tuées, tuées » à la suite des événements de 2014. La presse nationale généraliste russe s’épanche peu sur l’homme, même si l’on note le succès de certains articles écrits à son sujet en français et traduits en russe 17

Dans la pensée géopolitique de Dougine, le « cordon sanitaire » formé par les états indépendants d’Europe orientale et médiane n’a plus lieu d’être

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Ses ouvrages ne figurent pas au palmarès des meilleures ventes en librairie 18 même si les récents ouvrages de Dougine sont en vente dans les principaux points de vente des grandes villes, « Les Fondations de Géopolitique » semble l’ouvrage le plus difficile à obtenir 19. Dans une étude Eurobroadmap 20, effectuée en 2015, il apparaît que les étudiants russes, supposés représenter une nouvelle génération plus éclairée et informée que celle de leurs parents, restent peu sensibles à la notion d’Eurasie, selon les définitions proposées par le néo-eurasisme. Les théories de Dougine semblent séduire principalement une frange extrémiste, supra-nationaliste russe, que l’on peut comparer aux mouvements actuels ultra-nationalistes en Europe centrale et occidentale. L’Organisation de la Jeunesse Eurasiste 21 créée en 2005 dans le cadre du Mouvement International Eurasiste, qui lui même se situe dans le sillage du parti Evrazija, reprend toutes les caractéristiques des milices fascistes para-militaires de l’entre-deux guerres : symboles, slogans, camps d’entraînement dispersés sur tout le territoire russe avec cours de géopolitique, préparation physique pour des « actions dans les conditions urbaines » 22 etc.

Un élément rassembleur interne

Bien qu’extrémiste et de ce fait, mise à l’écart des instances dirigeantes, la « doctrine Dougine », mélange de propagande anti-occidentale, de mythes historiques et de messianisme sacré s’inscrit dans le conservatisme du pouvoir et peut être rassembleur d’éléments minoritaires potentiellement «déstabilisants » pour la cohésion nationale  : les régions sensibles, les musulmans, les extrémistes et les nostalgiques de l’URSS, notamment parmi les militaires appartenant à la génération soviétique… Notons de plus que l’orientation résolument conservatrice, notamment sur les questions de société, de la doctrine de Dougine, ainsi que ses accents anti-individualistes et organicistes la rendent efficace auprès d’ une frange à la fois traditionnaliste et extrémiste de la population russe.

dugliv.pngUNE CONTRIBUTION

AU « РУССКИЙ МИР 23»

DANS L’ EUROPE DU CENTRE

 

En mettant l’accent sur la spécificité slavo-orthodoxe des pays d’Europe du centre-est, le néo-eurasisme rejoint  sur de nombreux points l’idéologie nationaliste qui imbue aujourd’hui le discours politique ambiant au sein de ces états. Ainsi est-ce le cas pour la Serbie : Dougine peut y  apparaître comme un allié dans les courants radicaux extrémistes, n’hésitant pas à se réapproprier leur nationalisme exalté et doloriste. Des expressions telles que « la Serbie est une civilisation de la douleur »24, servent à raviver le sentiment d’une grandeur perdue (commun à l’eurasisme russe et au nationalisme grand-serbe) ainsi que les tensions liées au conflit encore en cours de résolution pour les Serbes du Kosovo et de la Republika Srpska, en Bosnie. Dougine revitalise par là même un  soft power » russe présent depuis le XIXème siècle en Serbie, afin de contre balancer l’investissement croissant des américains dans les médias et l’économie serbes 25.

On peut toutefois douter de la compatibilité, sur le long terme, de l’idéologie néo-eurasiste et du nationalisme serbe. Les velléités panslavistes de Dougine se sont révélées d’une manière éclatante lorsqu’en en visite à Belgrade, au mois de juin 2017, il a prononcé les mots suivants, lors d’une conférence de presse: 26 « Le Kosovo, c’est la Serbie et la Serbie, c’est la Russie ». 27 Mais ce risque a été bien pris en compte, en effet, puisque la dernière partie de la phrase a été supprimée sur toutes les vidéos relatant l’événement, entre le 5 septembre, date de la première visualisation pour cet article et le 15 septembre 2017. Au mois de juin, l’Organisation du Mouvement International eurasiste de Dougine a annoncé sa collaboration avec la Faculté de politique et de sécurité internationale de l’Université Nikola Tesla, en Serbie, et l’organisation de cours portant sur « la quatrième théorie politique».28 et la géopolitique balkanique, avec une influence néo-eurasiste.

Un épouvantail à l’Ouest

Restaurer la position de la Russie sur la scène internationale, projeter une image de puissance et d’influence à l’ouest reste une priorité pour le pouvoir. Dès lors, autoriser la véhémence et la provocation d’Alexandre Dougine, bien que dans un cadre limité à l’intérieur de la Russie, peut provoquer des réactions en Europe occidentale en suscitant la crainte et la confusion, mais aussi en ouvrant un débat poussant la Russie sur le devant de la scène. En effet Poutine et son entourage savent qu’il y a à l’Ouest une tradition séculaire de russophobie qu’il s’agirait de mettre à profit, en poussant jusqu’à ses conclusions extrêmes le postulat selon lequel la « voie russe », résolument eurasiste et traditionnaliste ne peut s’envisager que dans le rejet d’un monde unipolaire dominé par les valeurs occidentales stigmatisées comme « décadentes »Screenshot 2017-08-24 23.44.37

Partager :

  1. Komsomolskaïa Pravda, Kommersant, Novaïa Gazeta, Lenta.ru, РБК, Snob.ru, Diplomat.ru, etc…
  2.  Henri Duquenne, « Les mouvements extrémistes en Russie », Le Courrier des pays de l’Est 2007/2 (n° 1060), p. 70-86,
  3. Marlène Laruelle, « The Iuzhinskii Circle: Far-Right Metaphysics in the Soviet Underground and Its Legacy Today”, Russian Review, 2015
  4. Marlène Laruelle, Le Nouveau Nationalisme russe, Cahiers du monde russe, 2010
  5. Oleg Serebrian, La Russie à la Croisée des Chemins, l’Harmattan, 2016
  6. Lev Gumilev (1912-1992) eurasiste naturaliste «fonde le devenir eurasien sur une ethnogenèse russe » – p.79 Alexandra Goujon,  « Martine LaruelleLa Quête d’une Identité Impériale : Le néo-eurasisme dans la Russie Contemporaine, Petra, 2007 » Presses de Sciences Po, 2008
  7. Alexandre Panarin (1940-2003) eurasiste culturalise «rejette le nationalisme ethnique mais s’appuie sur une définition civilisationniste et religieuse d’une Eurasie qui peut prendre la forme d’un empire en raison de sa diversité culturelle et qui doit permettre la fusion de l’orthodoxie et de l’islam » p.100-102 – Alexandra Goujon, « Martine LaruelleLa Quête d’une Identité Impériale : Le néo-eurasisme dans la Russie Contemporaine, Petra, 2007 » Presses de Sciences Po, 2008
  8. Jeffrey Mankoff, RussianForeign Policy : The Return of Great Power Politics, 2009
  9. François Benaroya, « La transition russe ou la redécouverte de la complexité du marché, L’Economie Politique, 2006
  10. Dougine fait ici référence à l’Empire russe et non à l’ethnie
  11. « Lebensraum » ou la théorie de l’espace vital (1901) repose sur l’idée que l’Allemagne doit reconstituer son espace, privé d’empire colonial. Cette théorie sera suivie par la politique extérieure du IIIème Reich, en conquérant de nouveaux espaces pour le peuple allemand (aussi pour des raisons économiques) en Europe, dans les pays limitrophes. 
  12. La théorie du Heartland de Mackinder (1904) oppose la puissance maritime (Rimland : Etats-Unis, Royaume Uni et Occident) à la puissance continentale (Heartland). Ce schéma de perception de « forteresse assiégée » sera celui des Soviétiques et des néo-eurasistes aujourd’hui.
  13.  Dans le « Le Nomos de la Terre » (1950) Carl Schmitt montre que l’existence de l’ordre ne peut être sans enracinement, le rapport à la terre étant le fondement de toute société 
  14. Jean Thiriart, géopoliticien belge, pro-fasciste dans les années 1940, considérait l’Union Soviétique comme le dernier bastion de la civilisation en Europe face au consumérisme américain
  15. Martine Laruelle, « « Dédoublement » d’une idéologie ? Deux partis eurasistes en Russie » Outre-Terre 2003, p. 229
  16. Paradorn Rangsimaporn, «Interpretations of Eurasianism : Justifying Russia’s Role in East Asia », Central Asia Studies,2006
  17. Article paru dans le Nouvel Observateur le 3 mai 2014, « Le Raspoutine de Poutine » par Vincent Jauvert. Cet article traduit en russe a été lu par plus de 4000 personnes et « liké » par 2000. En comparaison, la vidéo youtube (en russe) du cours « Fondements de Géopolitique » de Dougine à l’Université de Moscou a été vue par 1200 personnes.
  18. Le site russe pro-books.ru/raiting destiné aux professionnels de l’édition publie les meilleures ventes de livres d’un échantillon de 11 librairies de Moscou, St Petersbourg et les sites de vente en ligne.
  19. Alexandre Dougine possède sa propre maison d’édition, Artogaia.
  20. Enquête Eurobroadmap effectuée en 2015 et analysée par Belgeo, revue belge de géographie www.belgeo.revues.org
  21. Site de l’organisation www.rossia3.ru et page détaillée des actions, congrès, camps www.ru.wikipedia.org/wiki/Евразийский_союз_молодёжи...
  22. “Ouverture d’un camp de l’Organisation de la Jeunesse Eurasiste dans l’oblast de Vladimir » (« Во Владимирской области открылься лагерь Евраийского Союза Молодежи») www.regnum.ru, 26/08/2006
  23. Fondation Russkiy Mir (Monde Russe) créée en 2007 pour la sauvegarde de la langue russe mais principalement un concept de « rayonnement » culturel, linguistique, religieux et aujourd’hui civilisationnel, que l’on peut dater de l’époque soviétique, sous d’autres appellations.
  24. http://so-l.ru/news/show/aleksandr_dugin_serbiya_civiliza...
  25.  « The growing influence of global media in the region » 29/06/2016 mediaobservatory.net
  26. www.news-front.info/2017/06/30/aleksandr-dugin-na-vidovdan-...
  27. Cette phrase prononcée à la 13ème minute de la conférence, visualisée le 5 septembre, sur youtube, a été modifiée par la suite en supprimant la partie « la Serbie, c’est la Russie ».
  28. wwnews-front.info/2017/06/30/aleksandr-dugin-na-vidovdan-v-belgrade-serby-na-kosovom-pole-znali-odnu-istinu-chto-serbiya-vechnaya-strana/

La stratégie de l’intimidation : du terrorisme jihadiste à l’islamiquement correct

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La stratégie de l’intimidation : du terrorisme jihadiste à l’islamiquement correct

 

Critique élogieuse du dernier livre d’Alexandre Del Valle par Dr Dominique Schwander

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

Dans son livre, lequel est excellent et très bien documenté, Del Valle aborde les sujets actuellement les plus préoccupants pour nos démocraties européennes; il y traite de:

  • la psychologie du terrorisme et du terrorisme psychologique
  • la politique de l’apaisement ou pax islamica
  • la stratégie expansionniste du lobby islamique mondial en Europe
  • la stratégie victimaire, des provocations du communautarisme
  • la dénonciation de l’islamophobie, de la genèse et de l’actualité de l’islamiquement correct
  • les mythes de la dette envers la science arabo-musulmane et de la tolérance à l’’Al-Andalus
  • le mythe de l'Al-Andalus au service de l’irrédentisme et du suprémacisme islamiques.

Cet auteur fin connaisseur de l’islam et brillant enseignant universitaire répond avec lucidité, clairvoyance et impartialité à plusieurs questions actuelles que tout citoyen suisse se pose. En voici quelques unes:

ADV-intim.jpgLe vivre ensemble est-il encore possible, en Europe et aux USA, avec un tel échec de l’assimilation de ces immigrants musulmans et/ou africains ?

L’islam et l’islamiquement correct sont-ils compatibles avec nos Etat-nations, alors que son idéologie politique et sa charria s’impose dans nos quartiers, où la moitié des jeunes musulmans souhaitent l’instauration de la charia et rejettent notre Constitution démocratique et nos lois?

L’islamisation de nos Etat-nations par les musulmans coupeurs de langues (djhadistes soft) et leur victimisme islamiquement correct ne sont-ils pas encore plus dangereux que le terrorisme musulman des coupeurs de gorge (djihadistes hard)?

Est-il possible et comment d’éviter la désintégration des Etats-nations de l’Europe, les tensions croissantes et le risque de guerre civile qui en découle et nous menace ? Pourquoi aucun doctrinaire musulman, ni les gardiens de La Mecque, ni les imams sunnites, ni les ayatollahs ont-ils excommunié et déclaré hérétiques ou apostats les terroristes musulmans?

Pourquoi les angéliques, les idiots utiles et les islamo-collabos propagent-ils que la supposée islamophobie serait plus horrifiante que nos victimes physiques des attentats terroristes musulmans et que la lutte contre l’islamophobie doit primer sur celle contre le terrorisme musulman et la lutte pour notre peuple souverain?

Quel Occidental n’est pas stupéfait par la comparaison du sort des musulmans d’Europe aujourd’hui, libres d’exercer leur virulent prosélytisme, aux juifs d’hier victimes du génocide nazi?

Comment peut-on déradicaliser les jeunes musulmans radicalisés et combattre le jihadisme en Europe alors que de nombreuses et étendues zones de non-droit islamisées sont contrôlées par l’oumma musulmane qui exige de tous les musulmans pratiquants de former dans nos Etats-nations leur société supra-nationaliste séparée des infidèles-mécréants, par définition tous des ennemis de l’islam, par exemple une société de non-France-non état de droit où la menace idéologique et civilisationnelle de l’islam ersatz de religion se répand au nom de la liberté religieuse  et du  droit à la différence?

Voici en résumé quelques réponses, observations et faits pertinents pour encourager les patriotes qui ne sont ni de droite ni de gauche mais pour leur peuple souverain à lire cet imposant et brillant ouvrage de 500 pages que j’ai pu obtenir en trois minutes en format Kindle sur Amazon, ici où je suis au Panama, Etat-nation corrompu, pluri-culturel, pluri-raciste, riche mais avec beaucoup de pauvres et malheureusement également bientôt  multiconflictuel.

  • L’objectif des tous les musulmans pratiquant est, de gré ou de force, la soumission-conquête  et l’islamisation de toute la terre et de tous ces habitants et, grâce à cet acte pieux, de gagner par là leur salut et leur place au paradis sexualisé musulman. Il s’agit donc de supprimer en Europe le christianisme et d’y inclure de force l’islam et les musulmans pratiquants.
  • Tous les musulmans pratiquants utilisent la stratégie de l’intimidation: intimidation morale, culturelle et civilisationnelle pour les uns (djihad soft), et intimidation physique pour les autres (djihad hard).
  • Les premiers nous imposent leur vision totalitaire sous couvert de liberté religieuse et de diversité multiculturelle. Les autres utilisent la violence et la terreur comme outils d’intimidation, de persuasion, de manipulation et de propagande idéologique. Ce terrorisme des égorgeurs ou coupeurs de têtes (hard) est la façon la plus fulgurante de modifier les comportements des adversaires, de diffuser une idée subversive et de leur faire accepter de se soumettre. Ce terrorisme alimente la terreur psychologique et juridique instaurée par les coupeurs de langue (soft) que sont les nouveaux censeurs qui luttent contre l’islamophobie, le blasphème et la liberté d’expression, à coups de revendications, de procès, de scandales et de lynchages médiatiques. Pour nous intimider et nous soumettre, les coupeurs de langues (soft) musulmans ont besoin des coupeurs de tête (hard) musulmans: la terreur de ces derniers dissuade les patriotes occidentaux, les dits blasphémateurs et les clairvoyants islamophobes de combattre le suprémacisme subversif des musulmans coupeurs de langue. Simplement, ceux qui menacent de couper les têtes donnent le ton. En réalité, ces terroristes musulmans ne massacrent pas pour venger les peuples musulmans envahis par les croisés du moyen-âge puis colonisés par des pays occidentaux mais pour qu’on parle de leur cause dans les mass médias et dans le public, pour semer la terreur et pour subjuguer tous ces Européens idiots utiles et toutes ces ONG bien trop attachés à l’apaisement communautaire de l’oumma musulmane militante et missionnée, ceci afin que les musulmans les fassent tomber dans leur piège de l’intimidation et que triomphe un jour leur soit-disante seule vraie religion, l’islam. Tous ces terroristes musulmans sont experts en manipulation des esprits via les mythes tel celui de l’Al-Andalus, le visuel tel la vidéo de sauvages égorgements, les symboles  tel le World Trade Center, leurs slogans bien choisis et lancés au bon moment et évidemment la taqyia.

adv-ccs.jpgL’Organisation de la Coopération islamique (OCI), créée en 1969, à Djedda est le second groupe d’États le plus grand au monde après l’ONU. L’OCI regroupe 57 Etats musulmans poursuivant la promotion mondiale de l’islam-idéologie et de ses lois et règles théocratiques. Son objectif est triple:

La plupart de nos élus occidentaux se sont laissés manipuler et convaincre que la lutte contre l’islamophobie et autres mesures illusoires d’apaisement seraient la meilleure tactique pour calmer la colère de musulmans pratiquants, apaiser les terroristes musulmans, voir les domestiquer. En réalité c’est le contraire qui se passe: plus on cède aux revendications des musulmans pratiquants et de n’importe quel totalitaires, plus ils y voient de la faiblesse et plus ils accroissent leurs exigences. Ainsi par exemple bien trop préoccupées de ne pas offenser les musulmans, des autorités municipales espagnoles culpabilisant et ayant peur des jihadistes hard se sont soumises volontairement et même par anticipation à interdire des magnifiques fêtes culturelles traditionnelles « Moros y cristianos » dans la province de Valence. Une fois de plus des autorités et des élus sont des victimes soumises de la stratégie d’intimidation des musulmans, ménagent  les susceptibilités de ceux dont ils ont peur, de ceux qui risquent d’être violents, les autres, soit toutes sortes de musulmans pratiquants, mais craignent l’islamophobie, qui n’jamais tué personne, de ceux qui ne sont pas violents et qui n’inspirent pas la crainte, soit les chrétiens et les leurs. Dans son roman politique-fiction « 2084 », l’écrivain tunisien Boualem Sansal décrit un monde néo-orwellien soumis au totalitarisme de l’islam-idéologie. Il déclare dans ce livre que « la France finira par devenir islamiste à force de céder aux fanatiques et aux terroristes ».

La culpabilisation est l’arme manipulatrice de destruction psychologique de masse de tous les dictateurs et de tous les totalitaires qui empêchent un peuple souverain de résister à un islam sournois, rampant puis conquérant, cet islam irrationnel qui se nourrit et se renforce de l’incohérence et de la faiblesse provocatrices des sociétés complexées qui cherchent l’illusoire apaisement et cèdent aux intimidations, aux demandes, aux revendications et aux exigences de leurs ennemis et de leurs oppresseurs.

Confronté à la guerre asymétrique que livrent à l’Occident les musulmans pratiquants et leurs terroristes, les Occidentaux doivent ne plus penser en stratégies et tactiques des guerres classiques mais apprendre ce qu’est une guerre asymétrique  et réaliser que tous leurs ennemis et envahisseurs sont des soldats sans uniformes. Même les femmes et les enfants placés comme boucliers humains devant les soldats de DAECH, les soldats du Hamas et les envahisseurs massés aux frontières, en particulier d’Israël et des USA, sont également des soldats sans uniformes.

La Suisse et ses voisins ne vaincront pas cet ennemi et sa guerre asymétrique tant que leurs élus et notre Défenses ne renoncent pas au paradigme de la guerre froide qui leur fait préférer encore aujourd’hui les États musulmans théocratiques du Golfe et la Turquie membre de l’OTAN à la Russie post-soviétique, toujours considérée par de nombreux élus et décideurs américains et européens comme pire que le terrorisme musulman.

Depuis la chute de Grenade en 1492, le mythe andalou est une véritable obsession pour nombre d’islamophiles occidentaux et de musulmans pratiquants du monde. La revendication des territoires musulmans perdus comme l’Al-Andalus a été au centre de tous les attentats islamistes d’Espagne ces quinze dernières années. L’objectif est de terrifier les occupants infidèles de l’Espagne anciennement musulmane jusqu’à ce que les musulmans aient récupéré, avec l’aide de allah, toutes les terres musulmanes perdues. Cette « reconquista » à rebours de l’Al-Andalus fait que l’Espagne est un des pays d’Europe les plus pris en tenaille par l’islam et que l’Al-Andalus est un puissant thème mobilisateur pour les djihadistes tant soft que hard.

adv-cocc.gifC’est le célèbre calife abbasside à Bagdad, Al-Maàmoun, de mère esclave perse (813-833), despote éclairé surnommé prince des mécréants en raison de son soutien à l’école rationaliste des mutazilites, qui encouragea le mouvement des traductions, en particulier du patrimoine intellectuel grec. L’Age d’Or de l’empire abbasside à Bagdad, doit beaucoup à la prestigieuse Université de Gondisapur, dans le sud-est de l’Iran actuel. Ces rares califes éclairés de Bagdad qui étaient à peine musulmans et fortement influencés par les cultures perse et mésopotamienne, étaient adeptes de l’hérésie des mutazilites, qui sera définitivement condamnée un siècle plus tard par les tenants de l’orthodoxie musulmane. La civilisation qui tenta de s’imposer  dans les cours de Bagdad, du Caire, d’Ispahan, ou de Cordoue, était en fait étrangère à l’islam-idéologie. Après cette période d’effervescence intellectuelle, l’islam, abandonnant le soufisme pour l’orthodoxie du sunnisme, forcera, jusqu’à aujourd’hui, les musulmans dans une foi aveugle et une acceptation littérale du coran. Toute tentative d’aggiornamento de l’islam apparut comme une innovation blâmable, une atteinte à l’éternité et à la perfection divine du coran soit-disant révélé à Mahomet, mot par mot par l’ange Gabriel mandaté par allah l’unique dieu. La novlangue musulmane apparut: le terme sophia, sagesse en grec, devint synonyme d’erreur en islam. De la même manière, la notion de bidaà, innovation, devint synonyme de blâmable. Depuis lors, juristes et fidèles de l’islam-idéologie sont soumis à une des quatre écoles orthodoxes du sunnisme. Le chiisme offrant avant Khomeini un peu plus de marge de manœuvre parce qu’il n’a jamais déclaré le coran incréé comme le sunnisme l’a fait. Après qu’aux X et XI ème siècles, les hadiths furent compilés, l’islam sunnite n’a connu ni réformes, ni conciles, ni innovations de grande ampleur, à l’inverse du christianisme et même du judaïsme.

Cette science et cette culture dites arabes ou musulmanes des califats de Bagdad et Cordoue seraient plutôt celle des sciences gréco-persanes-judéo-orientales. Les conquérants arabes et musulmans empruntèrent tout aux peuples conquis ou en contact avec eux, notamment en leur imposant la langue arabe puis le coran. En réalité, bien avant l’apparition de l’islam, tous les peuples installés autour de la Méditerranée, tous fédérés par Rome, formaient une civilisation judéo-chrétienne et méditerranéenne relativement cohérente. On oublie trop souvent que lorsque les arabes et les musulmans conquirent le Moyen-Orient en 630, ils rencontrèrent plus de 600 ans de civilisation assyrienne-chrétienne-syriaque, avec un riche héritage, une culture très évoluée, et des institutions d’enseignement avancées. Les chrétiens des actuels pays musulmans  suivants Syrie, Liban, Irak, Égypte, Iran, Turquie, etc, sont les derniers descendants et héritiers des anciennes civilisations pré-islamiques du Proche et Moyen-Orient

Ces Lumières philosophiques et scientifiques du dit âge d’or de Bagdad et de l’Al-Andalus exprimées en arabe, sont en réalité redevables aux peuples non-arabes conquis par l’empire musulman. Par ailleurs, elles furent  possible non pas grâce à l’islam, lorsque l’orthodoxie musulmane s’amoindrit entre les VIIIe et IXe siècles à Bagdad sous les rares califes abbassides peu orthodoxes et très ouverts, mais malgré l’islam officiel.

Le double mythe de la science arabe-musulmane et de la tolérance d’Al-Andalus est propagé pour masquer les enjeux du jihad qui sont au cœur de l’islamisme conquérant lancé à l’assaut de l’Occident culpabilisé et ouvert à tous les vents. Ce mythe islamophile sert à dissimuler la réalité guerrière du suprémacisme islamique et de son institution la dhimmitude.

Le problème principal posé aujourd’hui en Europe et aux USA par l’islam est le fait que toutes les organisations représentant l’islam et les musulmans pratiquants refusent l’assimilation des musulmans dans leurs pays d’accueil et exigent pour eux des immunités territoriales, des dérogations et des passe-droits, aux règlements scolaires et autres, aux lois et à nos Constitutions démocratiques.

adv-ti.jpgL’objectif des musulmans est de faire interdire, par l’ONU et les démocraties occidentales le blasphème et la liberté d’expression et de conscience, afin que tout le monde se conforme en fin de compte aux commandements liberticides et suprémacistes de la charia, sous couvert de lutte contre la diffamation des religions assimilée à du racisme; tout ce tapage antidémocratique parce que les musulmans seraient les victimes de la pire nouvelle forme de racisme: l’islamophobie assimilée à l’antisémitisme d’hier du nazisme.

De nombreux musulmans pratiquants d’Occident sont hostiles aux pays qui les ont accueillis ou même qui leur ont donné une double nationalité, pays qu’ils qualifient de mécréants,  dévoyés, pervers et ennemis des musulmans et de l’islam.

La médiatisation continuelle de la terreur recherchée par les jihadistes musulmans pratiquants n’a pas déclenché dans nos sociétés culpabilisées une mise à l’index des préceptes présentés comme « sacrés » et légaux qui justifient l’intolérance et la violence musulmane. Tant que le coran et autres textes « sacro-saints » seront lus et se répandront, la vraie colonisation conquérante de l'islam continuera et les musulmans ne serons jamais vaincus.

Le communautarisme ethnique, en particulier de l’oumma musulmane exerce pour la gauche la fonction qu’assurait autrefois, pour le parti communiste, l’existence d’un prolétariat.  La gauche et l’oumma, cette nébuleuse rouge-verte , ont remplacé la défense des ouvriers  par les immigrés musulmans victimisés, ce nouveau prolétariat de substitution.

Pour la gauche, l’islam n’est jamais responsable de sa manière de croire et de pratiquer l’islam, comme le terroriste musulman n’est jamais pleinement responsable de ses actes. C’est la société occidentale capitaliste qui est la véritable responsable de ce qui lui arrive de mauvais de l’islam.

Philosophiquement, la gauche, l’église catholique du pape Francisco et l’islam partagent un même universalisme conquérant et un même messianisme au sujet des pauvres. Ce qui leur plaît, dans l’islam-idéologie, c’est l’égalitarisme de l’oumma et que les exigences des musulmans sont un formidable levier de déstabilisation de l’État bourgeois. La Grande Bretagne, la Belgique, la France et la Suède sont les pays d’Europe où l’alliance islamo-gauchiste est la plus forte.

Nos sociétés européennes gagnées par la mauvaise conscience et subjuguées par ces minorités musulmanes et/ou africaines militantistes, missionnées et tyranniques n’osent plus défendre l’identité européenne et judéo-chrétienne et donc leurs intérêts géo-civilisationnels. Ceci les conduit à considérer des États et organisations civilisationnellement ennemis de l’Occident comme des amis économiques et politiques.

La soumission progressive à l’ordre liberticide de la théocratie islamique est  aussi favorisée par les politiques de compromission et d’apaisement fondées sur les intérêts matériels à court terme, sur la corruption d’élites dirigeantes, l’avidité, les enjeux géopolitiques, énergétiques et financiers et l’achat de votes. Cette soumission n’est pas seulement explicable par les seuls intérêts économiques et électoralistes, car leur ouverture unilatérale aux forces et États musulmans qui persécutent leurs minorités non-musulmanes tout en prétendant défendre des minorités musulmanes persécutées en Europe, n’est pas le fruit d’une faiblesse militaire et géopolitique. Elle est le résultat d’un abandon de tout patriotisme, de toute politique de civilisation par nos dirigeants intimidés par les ligues de vertus multiculturalistes et les lobbies musulmans et islamophiles.

L’objectif du terrorisme en tant qu’arme est d’amener l’adversaire-mécréant ou apostat à penser qu’il est en position de faiblesse radicale et qu’il a par conséquent intérêt à se soumettre de façon anticipatoire afin d’être épargné dans le futur (en cessant de blasphémer, de réclamer l’assimilation des musulmans, de critiquer l’islam, en acceptant une partition communautaire du territoire sur les bases de l’application de la charia et en combattant toujours plus l’islamophobie à mesure que le jihadisme frappe, tant soft que hard, etc.

Le véritable champ de bataille du terrorisme se situe dans les colonnes des journaux et sur les écrans de télévision. Le succès d’une opération terroriste dépend presque entièrement de l’importance de la publicité qu’elle obtient dans nos mass-médias. Cette médiatisation massive de l’acte violent et intimidant obéit à une stratégie rationnelle et calculée pour étendre la terreur.

Le terrorisme musulman trouve naissance dans cette vision théocratique et suprémaciste du renouveau du califat qui promet que le djihadiste musulman gagnera sa place au paradis pornographique. L’origine du jihadisme n’est donc pas à rechercher dans l’exclusion des déshérités. Le terrorisme musulman est une continuation de cet ersatz de religion  et de la politique des musulmans pratiquants, par d’autres moyens.

adv-veo.jpgLe grand cheikh d’Al-Azhar, Ahmed Mohamed Al-Tayeb dirigeant cette université, a encore récemment justifié, d’un point de vue juridique de l’islam le fait, de ne pas excommunier les jihadistes et les terroristes musulmans ou de ne pas leur promettre l’enfer, parce que selon l’islam-idéologie « pour exclure quelquun, il est nécessaire que ce dernier sorte de sa foi, renie sa foi dans les anges, les livres de allah» donc le coran, les hadiths, la charia, etc. Et ce n’est pas le seul doctrinaire musulman a avoir cette ferme opinion antidémocratique que les soldats sans uniforme de DAECH sont de vrais musulmans dont le seul tort est, parfois, d’agir mal individuellement. Cela signifie que si quelques actes des terroristes musulmans sont condamnables, ni l’idéologie de DAECH, ni ses membres ne peuvent être excommuniés tant que ces membres professent l’islam sunnite pur et dur et non une foi hérétique. Autrement dit cela signifie que, pour les doctrinaires/idéologues sunnites précités, les jihadistes terroristes musulmans sont plus orthodoxes et plus musulmans que les pacifiques mais hérétiques musulmans libéraux ou réformistes qui émettent leurs doutes sur les textes musulmans « sacro-saints ». La déradicalisation du jihad soft, prosélyte et institutionnel de nos immigrants desassimilés et du djihad hard des terroristes musulmans est bel et bien un gigantesque problème idéologico-« religieux »-civilisationnel et temporel. Pour prévenir le terrorisme musulman il faut que tout l’Occident pratique, sans tarder  une contre-radicalisation idéologique et une contre guerre psychologique pour éliminer tout djihadisme soft. Il est donc grand temps de déclarer nuls tous les passages du coran, de la sunna (dires et faits du messager Mahomet), de la sira (bibliographie de Mahomet et récits de guerre), de la charia (loi de l’islam) et du fiqh (droit musulman classique) qui incitent à la violence et visent à affaiblir ou détruire la démocratie, nos Constitutions,  nos souverainetés et les peuples souverains de l’Europe. En même temps que cette déradicalisation, il nous faut, d’une part fermer nos pays afin de les couper et de les protéger des organisations mondiales et nationales de l’islam qui manipulent et instrumentent nos concitoyens et d’autre part revaloriser notre identité nationale, notre civilisation occidentale et notre patriotisme assimilateur pour éliminer les traîtres à la patrie qui nous demandent de nous renier nous-mêmes, les faux jetons de la repentance qui nous enseignent la honte de nos ancêtres et de leurs actions passées, les adeptes de l’amour des autres et du mépris des nôtres et de soi, les islamo-collabos, tous les idiots utiles, sans oublier les partisans nationaux et étrangers qui interfèrent et s’ingèrent dans les affaires des pays musulmans souverains.

L’Université sunnite d’Al-Azhar, du Caire, s’est refusée à excommunier les terroristes musulmans alors qu’elle a excommunié de nombreux musulmans libéraux, réformistes, anti-islamistes et anti-jihadistes. La plus grande et prestigieuse faculté doctrinaire du monde musulman sunnite de l’Université Al-Azhar au Caire n’a jamais décrété que prôner le jihad musulman guerrier comme un pilier de l’islam, diaboliser les non-musulmans et les apostats, sont hérétiques. Par contre, cette même université, présentée comme plus modérée que les doctrinaires saoudiens, n’a pas eu d’état d’âme à excommunier nombre de musulmans réformistes, modernistes ou libéraux. Tous les musulmans réformistes qui ont osé préconiser un aggiornamento de l’islam, après avoir dénoncé la violence et l’intolérance de tous les textes « sacro-saints » de l’islam-idéologie ont été mis à l’index, condamnés pour apostasie, assassinés où se sont exilés.

Le lucide maréchal-président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi, dans sa  franche conférence aux enseignants de l’Université sunnite d’Al-Azhar, le 29 décembre 2014, a dit « Nous ne faisons pas assez concernant un véritable discours religieux. Le problème n’a jamais été notre foi. Il est lié à une idéologie que nous sanctifions. Je parle dun discours religieux en accord avec son temps. »…» Je madresse aux érudits religieux et prédicateurs »… « Il est inconcevable quen raison de l’idéologie que nous sanctifions, notre oumma dans son ensemble soit source de préoccupations, de danger, de tueries et de destruction dans le monde entier »…  « Je ne parle pas de religion mais d’idéologie, l’ensemble des idées et des textes que nous avons sanctifiés au cours des siècles, à tel point que les contester est devenu très difficile. On en est arrivé au point que cette idéologie est devenue hostile au monde entier. Peut-on imaginer que 1,6 milliard de musulmans tuent une population mondiale de 7 milliards pour pouvoir vivre entre eux ? Cest impensable. Je prononce ces mots ici, à l’université Al-Azhar, devant des prédicateurs et des érudits. Puisse allah être témoin au jour du jugement de la sincérité de vos intentions »… « Vous ne pouvez y voir clair en étant enfermés dans cette idéologie. Vous devez en émerger pour voir les choses de l’extérieur, pour vous rapprocher dune idéologie réellement éclairée. Vous devez vous y opposer avec détermination. »…« Le monde entier attend dentendre vos paroles ; il faut élaborer un nouveau discours religieux en accord avec notre temps »… « Nous devons révolutionner radicalement notre religion sinon nous courrons à notre perte, et nous en serons les seuls responsables ».

Ce qui choque le plus les adeptes de l’islamiquement correct n’est pas l’identité radicale en elle-même, mais celle des seuls Européens-blancs-judéo-chrétiens, sommés de saborder leur civilisation pour se faire pardonner leurs fautes passées, alors qu’ils n’étaient même pas nés! En revanche, on constate que tout ce qui va dans le sens de la (re) valorisation des identités non-occidentales et non-judéo-chrétiennes, en particulier la dite culture musulmane, est présenté comme une acceptation de la diversité multiculturelle et une nécessaire manifestation de  tolérance.

L’islamiquement correct, le fils du politiquement correct, désigne un processus d’intimidation et de correction de tous ceux qui ne se conforment pas à une représentation acritique et non-apologétique du ersatz de religion ou idéologie et de la civilisation musulmanes. Dans son stade avancé, l’islamiquement correct décrit un syndrome de soumission plus ou moins volontaire aux revendications liberticides et aux menaces diverses émanant tant des forces institutionnelles et terroristes de l’islam que des forces néo-tiersmondistes et multiculturalistes qui les exonèrent ou les cautionnent. Au niveau mondial, il désigne une attitude psychologique de capitulation volontaire face au suprémacisme islamique porté par les grandes organisations islamiques mondiales, elles-mêmes financées et soutenues diplomatiquement par des États (monarchies wahhabites du Golfe, Turquie néo-ottomane du calife Erdogan, Pakistan parrain des Talibans, etc.). Ce panislamisme, qui dissimule mal ses desseins politiques conquérants derrière la défense de l’islam-idéologie a connu une très nette progression en Europe et aux États-Unis depuis une trentaine d’années. C’est cette version soft du totalitarisme vert musulman qui est le vrai ennemi dans la mesure où le terrorisme jihadiste, la version hard, n’est qu’un mode d’action guerrier actionné pour intimider, dissuader et soumettre par la violence ceux que les pôles institutionnels de l’islam, qui ont les mêmes buts suprémacistes, ne parviennent pas à intimider par la diplomatie, la manipulation et la taqyia.

adv-gce.jpgInfiltrer, manipuler et noyauter l’ONU; cela en particulier pour dénoncer l’islamophobie, exiger de l’ONU et de tous les Etats-nations non-musulmans de pénaliser le blasphème et la liberté d'expression, alors que justement ce sont les Etats musulmans qui refusent de distinguer entre critiques de l’islam et haine envers les musulmans et qui ont l’antisémitisme le plus extrême et où les chrétiens sont les plus persécutés: mises à mort, emprisonnement, pogroms et dhimma. En réalité pour l’OCI, en vertu du principe de la suprématie islamique contenue dans le coran, la diffamation des religions ne concerne que l’islam!

Contrôler et réislamiser les communautés musulmanes issues de l’immigration et éviter à tout prix leur assimilation et leur désislamisation. L’OCI le dit clairement: « Les communautés dimmigrants musulmans en Europe font partie de la nation islamique» et recommande «une série de mesures visant à empêcher l’intégration et lassimilation des musulmans dans la culture européenne »

utiliser la présence de tant de musulmans en terre infidèle pour en faire des militants missionnés pour propager l’islam. Cela signifie que les États non-musulmans doivent aménager leurs propres lois, constitutions et règlements scolaires pour faire des exceptions au profit des minorités musulmanes qui ne doivent pas être tenues d’obéir à des lois ou règles contraires aux lois de l’islam qui sont au-dessus de tout, à l’instar de la communauté musulmane, la Oumma qui est une et la meilleure du monde.L’OCI affirme, avec arrogance, le rôle civilisateur et historique de l’oumma musulmane que allah a créée «la meilleure communauté suscitée parmi les hommes » (coran 3: 110), celle qui montre le vrai chemin à toute l’humanité. Il s’agit bien, pour l’OCI, d’un plan de conquête politico-idéologique du monde par l’ersatz de religion de Mahomet.L’Arabie saoudite, qui préside l’OCI, a même infiltré le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies basé à Genève; elle a intégré la Commission de la condition de la femme (CSW). Jusqu’en 2022, ce royaume théocratique, sexiste, autoritaire  et connu pour son « chop chop square » et la lapidation des femmes veillera donc à promouvoir les droits des femmes et l’égalité entre les sexes! Moralité: sortir de l’ONU et dissoudre l’inutile et coûteuse ONU. 

Le Dialogue Euro-Arabe (DEA) initié par l’UE a instauré en Europe un vaste  et dispendieux dispositif de refonte et d’islamisation des manuels scolaires et universitaires, en priorité européens. Cette DEA a même accordé un droit de regard  aux pays musulmans intégrés au processus, alors que ces mêmes États violent chez eux les principes de non-discriminations! Dans le monde réel de la Suisse, les rôles restent opposés, puisque l’Occident est la seule civilisation qui respecte et incarne un vrai pluralisme démocratique, libéral et culturel, à la différence des pays musulmans monoculturels, très rarement démocratiques et qui imposent les lois de l’islam et une ethnie aux minorités.

L’Organisation de la Sécurité et de la Coopération en Europe (OSCE) exige que les directions des écoles doivent veiller à ce que les règles et les pratiques de leurs écoles n’aient pas d’effets discriminatoires: habillement, accès à l’apprentissage de sa propre religion, menus à la cantine, dates des vacances. L’OSCE ajoute qu’il faut être particulièrement vigilant en ce qui concerne leurs répercussions sur les jeunes musulmanes. Concernant la refonte des manuels scolaires en Europe, l’OSCE  a fait un copier/coller des demandes de l’OCI et autres organisations musulmanes mondiales.

Les États participants de l’OSCE ont condamné l’islamophobie en parlant de violence et de discrimination envers les musulmans. L’OSCE, contrairement aux déclarations des terroristes musulmans de Daesh, du califat, etc, a fermement rejeté que le terrorisme est associé à une quelque religion ou culture que ce soit.Alors que l’OCI, l’ISESCO et la LIM dénoncent constamment notre islamophobie   et notre soit-disant racisme, l’enseignement saoudien, turc, etc, inculque à leurs élèves un véritable suprémacisme panislamique: « La nation musulmane se caractérise par une particularité qui fait delle la meilleure nation qui ait été engendrée pour lhumanité ».

L’immigration n’est une bonne chose que si le peuple souverain d’accueil est fier de lui-même et de sa nation, donc pas un peuple qui se dénigre lui-même et a perdu sa souveraineté comme le peuple français macronisé et le peuple allemand merkelisé, et exige de ses  gouvernants que l’immigration soit accompagnée d’une stricte politique d’assimilation patriotique qui transforme tous ces immigrants en de futurs citoyens patriotes loyaux et des militants assimilés et convaincus des valeurs et des vertus nationales et civilisationnelles du pays d’accueil. Il est évident, expérience a été faite maintes fois, qu’un immigrant ne peut pas avoir envie de s’assimiler et de s’identifier à une nation, une culture une civilisation qui ne véhicule pas une image positive d’elles-mêmes.

La stratégie de l’intimidation, intellectuelle, physique ou psychologique, des  musulmans théocratiques conquérants, de leurs prédateurs et de leurs djihadistes n’a pas prise sur un peuple souverain et des gouvernants non culpabilisés, fiers de leur bon droit, de leur histoire et de leurs vertus, qui partagent un même esprit de corps avec une vision positive d’eux-mêmes.La gauche et les immigrants extra-européens ne comprennent toujours pas que l’asile n’est pas seulement recevoir des papiers et des allocations sociales mais accepter le contrat social de vivre et de travailler dans une société humaniste du XXI ème siècle et de remplir des devoirs et pas seulement avoir des droits, sans même les mériter.Terminons par un extrait de la Déclaration sur les droits de l’homme en islam adoptée par tous les pays musulmans le 5 août 1990 au Caire lors de la 19e Conférence islamique des ministres des affaires étrangères des pays musulmans.

Article 6 :

a). La femme est l’égale de l’homme au plan de la dignité humaine. Elle a autant de droits que de devoirs. Elle jouit de sa personnalité civile et de l’autonomie financière, ainsi que du droit de conserver son prénom et son patronyme.

b) La charge d’entretenir la famille et la responsabilité de veiller sur elle incombent au mari.

Article 22 :

a)Tout homme a le droit d’exprimer librement son opinion pourvu qu’elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la charia.

b) Tout homme a le droit d’ordonner le bien et de proscrire le mal, conformément aux préceptes de la charia.

Article 24 :

Tous les droits et libertés énoncés dans la présente déclaration sont soumis aux dispositions de la charia.

Article 25 : 

La charia est l’unique référence pour l’explication ou l’interprétation de l’un quelconque des articles contenus dans la présente déclaration.

 

Ces articles sont à 100% incompatibles avec la déclaration des droits de l’homme de l’ONU de 1948, notre constitution démocratique, nos lois, la liberté d’expression, la liberté de conscience et l’égalité entre femmes et hommes. Ceci n’empêche pas tant de nos élus d’être islamophiles, islamo-collabos, co-allah-bos et de trahir notre peuple souverain.

Dans son livre, Alexandre del Valle nous a prouvé comment l’oumma  musulmane, cette guerrière nébuleuse musulmane est lancée à la conquête du monde et comment nous pouvons nous défendre, pour nos enfants et nos petits enfants, et reconquérir notre riche histoire, notre culture et notre civilisation.

Dr Dominique Schwander

 

samedi, 21 avril 2018

Interventions au Colloque Iliade (7 avril 2018)

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Interventions au Colloque Iliade

(7 avril 2018)

Thibault Mercier: Le droit des Européens à la continuité historique

Intervention de Thibault Mercier, avocat, au colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018. "La continuité historique d’un peuple implique l’existence d’un passé. Passé conjugable au présent permettant ainsi sa transmission aux générations futures. En Europe, une obligation pénitente de repentance, couplée à un enseignement de l’Histoire sans chronologie et qui fait la part belle aux cultures et civilisations étrangères, empêchent notre peuple de convoquer son passé collectif."
 
 
 

Bernard Lugan: Refuser la repentance coloniale

Intervention de Bernard Lugan, historien, directeur de la revue L’Afrique réelle, lors du colloque « Fiers d’être Européens » le 7 avril 2018. « Il faut refuser le repentance coloniale ».
 
 

Javier Portella: Du nihilisme à l’ethno-masochisme

Intervention de Javier Portella, essayiste, directeur de la revue en ligne El Manifiesto (Espagne), lors du 5e colloque de l’Institut Iliade, Paris, Maison de la Chimie, le 7 avril 2018. "L'ethnomasochisme a plusieurs expressions. Elles vont de la repentance pour l’œuvre de colonisation accomplie par l’Europe jusqu’à l’assomption de la responsabilité pour l’ensemble des maux frappant le monde entier. En même temps, une sorte de vénération, voire de supériorité, est accordée (explicitement ou implicitement) à la culture et à la façon d’être des peuples non-européens (au sens culturel et non géographique du terme)."
 
 
 

Philippe Conrad: Le front de la mémoire et de l’histoire

 
Première allocution de Philippe Conrad, historien, président
de l’Institut ILIADE, lors du colloque « Fiers d’être
Européens » le 7 avril 2018.
 
 
 

Jean-Yves Le Gallou: XXIe siècle : vers un nouveau cycle européen ?

"L'Europe comme civilisation peut-elle encore survivre ?
Oui, à une condition: qu'elle sorte de l'horrible XXème
siècle. Le XXème siècle, c'est selon Dominique Venner
le siècle de 1914, un siècle de catastrophes..." Mot de
conclusion de Jean-Yves Le Gallou au Ve colloque
ILIADE, le 7 avril 2018 à Paris.
 
 

Le rire de Roncevaux,

par Irène de France

Colloque "Fiers d'être Européens" - Le rire de Roncevaux,
libre réinterprétation en français du chant basque "Hegoak"
(ou "Txoria txori" de Joxian Artze) par Irène de France,
évoque le souvenir de la bataille de Roncevaux où Roland,
le neveu de Charlemagne, rendit son dernier soupir
en soufflant dans son cor le 15 août 778. Au-delà du
tragique de la mort des héros, ce chant se veut porteur
de joie et d'espérance pour les âmes qui auraient oublié
que la nature du temps est cyclique et qu'aux hivers
les plus sinistres succèdent toujours les printemps
les plus lumineux.
Paroles : Irène de France.
Musique : Mikel Laboa.
 

vendredi, 20 avril 2018

Eric de la Maisonneuve: Les Routes de la Soie

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Eric de la Maisonneuve:

Les Routes de la Soie

Le général Eric de la Maisonneuve, spécialiste de la Chine, évoque pour nous l'histoire des routes de la Soie de la Préhistoire aux projets de Xi Jinping.
 

jeudi, 19 avril 2018

Europe’s Dams are Cracking: A Review

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Europe’s Dams are Cracking: A Review

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Konrad Windisch, ed.
Europas Dämme bersten: Ursachen, Hintergründe und Folgen des Flüchtlings-Tsunamis [4]
Pähl: Hohe Warte, 2017

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Europas Dämme bersten (Europe’s Dams are Cracking) is an enlightening, informative, but necessarily (at least for any reader sympathetic to the views of the authors) depressing account of the migration wave which rolled over Europe starting in 2015 and its significance.The editor’s name is given as Konrad Windisch. In his Foreword, Konrad Windisch states that Europas Dämme bersten was composed by what he calls a “diverse community of authors.” Whoever the authors were, it is likely that Herr Windsich’s enthusiasm inspired this book and took it through to the publishers, for Konrad Windisch has been himself active for years in what may loosely be termed the cause of ethnic identity. Born in Vienna in 1932, Windisch has been a contributor to the Austrian political periodical Der Eckart for many years, and has produced poetry and novels as well; but there is nothing lyrical about Europas Dämme bersten, unless intensity can be considered lyrical in itself.

Europas Dämme bersten focuses on the historic decision taken in 2015 by Chancellor Angela Merkel to immediately allow persons seeking asylum in Europe to enter the German Republic, and in many cases to be transported there by special trains. This decision disregarded the rules for granting asylum which had been in force in Western Europe since the Second World War. The Chancellor, who neither consulted other national leaders nor sought consensus apart from a small coterie of her most intimate advisers, and without seeking the approval of the Bundestag, issued instructions to abandon frontier controls on the night of September 4, 2015. This instruction “only” directly affected several thousand migrants who were stranded at Keleti train station in Budapest, where the Hungarian government had steadfastly refused to allow them to leave the country for Western Europe. The decision was the symbolic high point of Merkel’s policy to ensure that as many as a million non-European immigrants could settle in Germany during the course of 2015. To this day, her government has not seen fit to submit any legal justification for the decision.

The authors make clear in this book that the decision did not mark a precedent in the sense of kickstarting a new, more immigrant-friendly policy, but nevertheless, it did mark a precedent. It represented a new point of departure in terms of tactics. It was the beginning of a new frankness in immigration policy. Previously, when addressing the subject of mass immigration, Western governments would cite “peculiar circumstances” relating to a specific “historical mission,” or to the “duty” of a specific nation dealing with a specific immigration issue. With Berlin’s open-border decision of 2015, all this changed. No national precedent was proffered. Instead, an appeal was made to “European values” and “humanity,” and this book documents many instances of such pleas. For example, Helmut Zilk, who was the Mayor of Vienna, commented on schools which had already reached a proportion of 88% non-Austrian pupils in 1988: “It is not a disadvantage but a great advantage for the city.” (p. 162) The book offers a rich supply of similar quotations.

Migrants in 2015 were welcomed in the name of the universal cause of human justice and fellow feeling that had been building for years. People in positions of responsibility fell over themselves to praise migrants and the alleged enrichment brought about by immigration, but subtly, the plea for humanity and generosity shifted over time to became more universal and more ideological. Two mantras in particular, which had once been confined to an ultra-Left fringe, went mainstream and were adopted by the welcoming authorities of the churches, NGOs, business, and politics: “open borders” and “one world.”

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This book describes the surreptitious way in which the hubris-ridden actor who is the German Chancellor personally welcomed the opening of the gates. The writers leave the reader in no doubt that her actions were proactive and deliberate, not reactive and emotional, which is the impression she seeks to convey in her utterances. The account given in Europas Dämme bersten puts the lie to the popular belief that Merkel’s decision was “spontaneous” and an emotional gesture of common humanity in response to a terrible situation that was prompted, as alleged in the media, by the fate of a three-year old Syrian child, Alan Kurdi, whose lifeless body was photographed on a Turkish beach at the beginning of September. Popular wisdom holds that this prompted Merkel to make her “humanitarian gesture” two days later.

The authors of Europas Dämme bersten tell another story. According to their well-documented account, Merkel had planned her open-door policy for months, if not years, in advance. Her actions frequently belied her words, for the comments and speeches cited here often seem intended to lull citizens into a false sense of security. In 2010, for example, in a widely reported statement, Merkel acknowledged that “multiculturalism has failed” and that “we can do without immigration that will be a burden on our social system” (p. 18). By 2013, the tone had changed, and she began issuing statements such as “increasing variety is an enrichment, too” and “openness towards qualified immigrants is necessary because of demographic changes in Germany” (p. 19).

The authors show that the immigration compromise which had been sold to voters by the Christian Democratic Union (CDU) in 1993, one which set a cap on the number of permanent immigrants settling in Germany each year, had been subverted and ignored from the beginning. The book puts the numbers of people streaming into Germany even before the so-called “refugee crisis” that was allegedly caused by the Syrian War at one hundred thousand a year. (This reviewer rejects the use of the word “refugee,” given that these settlers are in their great majority not refugees as defined by international law, as the authors elsewhere in this book themselves point out.) Far from doing anything to counter this development, Merkel’s succeeding administrations (at the time of writing, there have already been four) encouraged it. In March 2015, the government raised benefit entitlements for asylum-seekers. The European Commission itself noted that only one in every six asylum-seekers in Germany whose claims were rejected would be expelled. Reassurances continued. In August 2015, the Chancellor stated that economic migrants who were not entitled to remain in Germany should be expelled more briskly. At the end of August, only days before the fateful decision, the Minister of the Interior conceded on a television morning show that in the long term, eight hundred thousand refugees would be “too many” – too many migrants per year, that is (p. 20).

Some of the language of Merkel, the pastor’s daughter, cited in this book strikes a Pharisaical note. Migrants must be received in Germany, “otherwise this is not my country.” It is “my damned duty” to allow asylum-seekers into the country in their hundreds of thousands (p. 21). Merkel also flippantly misquotes a declaration famously attributed to Martin Luther. The Chancellor who swore in her inauguration to “work for the well-being of the German people” echoed the religious reformer in these words: “Hier sitze ich und kann nicht anders” (“Here I sit and can do nothing else”) (p. 21). The insistence that there is “no alternative” to Europe’s journey towards becoming a completely multi-cultural, multi-racial “democracy” belongs to the cynical sophistry of a being who likes to insist on the “inevitability” of events and the “lack of alternative” to her own decisions.

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Among friends of mass immigration, gestures of “humanity,” “generosity,” “common decency,” and “human empathy” are replacing earlier insistence on historically-determined unique national circumstances. Examples which this reviewer can recall – the authors of this book and this review among them – of what many will regard as a presaging of things to come include Turkish “guest workers” in Germany, which were supposedly required to bolster the labor force in order to kickstart the post-war economy. In the case of Britain, Commonwealth immigrants from the West Indies and the Indian subcontinent were granted full rights of British citizenship and a British passport under legislation which drew on the traditions and perceived obligations of Britain as head of the Commonwealth and of the former imperial “motherland.” In the case of France, in response to defeat in Algeria and its attendant responsibilities, or for reasons based on the rights of French citizenship which were granted to the inhabitants of former colonial possessions in the Caribbean, new nationals were welcomed with the full benefits of French citizenship and were allowed to become fully-entitled citizens of the Grande Nation.

However the tone may have changed, particularly since 2015, the enthusiasm for non-European immigration into Europe, examples of which this book offers in abundance, remain the same. Arguably, the tone has even mounted. Reasons offered for welcoming non-European immigrants are no longer pragmatic and national, but have abruptly become sentimental and universal. 2015 therefore marks a watershed. Merkel briefly dispensed with legal props and seems to have permanently discarded what the authors maintain is a pretext, namely that mass immigration into the German Republic was a specifically national issue. Explanations nurtured up till then which tended to reassure the skeptics, and divided the opposition between “moderate” conservative opponents of mass immigration and their sympathizers on one side and radical opponents of immigration and their sympathizers on the other, seem to have been cast aside.

The chapter headings of the book give a clear indication of the arguments of its contents: “The Great Migration Lie,” “Did Everything Really Happen by Chance?”, “The Economic Aspect,” “Systematic Breach of the Duty of the State, the State Betrays Its Citizens,” “The Criminalization of Casandra,” and “Who is Directing the Refugee Invasion?” With a plethora of quotations from original sources, the authors present their case that the latest immigration wave was planned and managed from “behind the scenes.” In other words, they believe that the action was the fulfillment of a plan, and since the plan was secret, of a conspiracy. The authors begin “Who is Directing the Refugee Invasion?” with a quotation from a speech by the Czech President Milos Zeman in his 2015 Christmas address: “What we are looking at here is not a spontaneous movement of peoples, but an organized invasion.” (p. 237)

It can be, and indeed has often been, objected that there is little “evidence” of such a conspiracy – evidence in the sense of a smoking gun that people had planned the crisis. In arguing against observing a conspiratorial pattern behind events, some have pointed out that there is no sense in wishing such a malaise on Europe. These objections are not difficult to refute. By definition, a conspiracy is not a matter of common knowledge. If the German Chancellor were to announce in a speech that her immigration policy is part of a plan to destroy Germany as a nation of predominantly white German inhabitants and transform it into a multi-racial province of a universal order, her plan would not be a conspiracy. Having said that, the authors here do assemble an impressive array of quotations pointing in the direction of a widespread desire among people of prestige and influence to work towards that very transformation. Some of the comments cited are so banal and devoid of serious intellectual content as to read like parody. In one case, Christian Rainer, a journalist writing for the prestigious magazine Wirtschaftswoche (Business Week), said in 1992 about immigration into Austria that “whoever insists on seeing more children with fine Austrian facial characteristics and smelling pleasantly is blind and brutal.” (p. 162)

Merkel’s own statements on immigration through the years have been contradictory: sometimes appearing skeptical and sometimes welcoming. The reality is that her actions have always worked towards increasing the number of immigrants coming into Germany. The contradictions in her statements, of which I have already cited examples, are irreconcilable. They indicate either confusion amounting to a split personality, or, as seems far more likely, they are cynically calculated. They may be calculated for two ends: first, as a party political strategy and an attempt to curry favor with voters, and second, as part of a plan to replace the native population. Indeed, they may – which strikes this reviewer as by far the most plausible interpretation – be something of both. It is hard to disagree with the book’s principal argument that this is a planned assault on European identity at its core, namely in its ethnic homogeneity. The wish to replace ethnic nation-states with multi-racial, Western-style “democratic” ones is widespread, and again, the authors have no trouble in providing quotations to support their belief that many of those in positions of power are not only accepting the progress of ethnic transformation in their country because they must, but they are also keen to accelerate the process.

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Merkel’s decision, which amounts to a diktat, looks very much like a case of testing the waters, to see how the native population would react to open borders before making the final, impending decision, which internationalists can be expected to put into force as soon as they can be sure there will be no mass opposition to it. This is namely to open all national borders in Europe permanently so that people will be permitted to enter and settle from anywhere in the world just as they please, or, as this book argues, where they are encouraged, induced, paid, and perhaps even told to go. That would lead to the destruction of Europe as a continent of white people, which the authors clearly believe is the intention of many leading politicians. The evidence presented in this account substantiates this claim, and to this reviewer’s knowledge, no alternative interpretation has ever been put up to explain how it is that millions of non-Europeans are permitted to make a home in Europe, other than the already-mentioned argument that permitting mass immigration is an emotional reflex to specific events.

There have been until now many who have been made uneasy by the march of events, but have been able to reassure themselves that lax policies on immigration are “blunders” which can be made good again once the blunder is recognized. Such persons are loath to abandon the political habits of a lifetime. Nevertheless, the belief is widespread and deeply embedded in many people that mass immigration is “inevitable,” something like a sea tide, and anyway, nothing too much to worry or even think about. The experts at the top will manage it. The wish to remain respectable, a love of the quiet life, and fear of the social consequences of dissenting, along with a deep-seated optimism that “things can’t be as bad as they look,” has cocooned people and provided them with the vain hope, which many politicians encourage, that politician/party x or y would put matters to right by “managing the problem.” This book argues against such willful self-delusion and the easy way of baseless optimism (“optimism is cowardice,” as Spengler said). 2015 was the year when the establishment ceased to brandish its own pretexts and bromides. If Grima Wormtongue does not take his own disguise seriously anymore, why should anybody else?

What did the experiment tell the Chancellor and those she serves? Neither the authors of this book nor this reviewer can be sure, of course, but it would seem likely that the message is: “It could have been worse but it could also have been much better.” There has been no massive outburst of revolt, nothing like civil war, nothing approaching a revolution; nevertheless, enthusiasm for mass immigration remains confined to loud, but small, groups. One fact about which virtually everyone agrees on both sides is that there has been an increase in fear and insecurity among the population at large since 2015, which has only been exacerbated by subsequent developments and the promise – or threat – of many more immigrants to come. According to the establishment Suddeutsche Zeitung in February 2015, sixty-one percent of Germans and fifty-seven percent of citizens from all EU nations are opposed to immigration into their country from outside the EU. The writers again make the observation – as often made as often as it is ignored by establishment politicians – that the people were never asked in the first place if they wanted immigration. The authors also quote the former German Chancellor, Helmut Schmidt, to the effect that there should be no further immigration from outside Europe (pp. 290-291). The authors do not make the obvious comment here: that this is not the first example of a retired politician pronouncing home truths when no longer holding public office.

The authors note that even though every survey carried out in Germany on the subject of immigration shows that a majority are opposed to more non-European immigration, tens of thousands continue to arrive. Populist discontent has increased hugely since 2015, arising from the desire to “regain control” of events. Many commentators believe that without Merkel’s action, the referendum in Britain in 2016 would have gone in favor of the EU.

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One important aspect of the reaction to immigration which I did not find in this book is the relevance of social class. Opposition to mass immigration into Western Europe in recent years has tended to run along class lines. In Britain, Germany, and France especially, the well-to-do seem to broadly accept the proposition that border controls could and even should be abandoned completely, while there is widespread skepticism, often amounting to outright hostility, among the less well-educated classes of voters in those countries. This skepticism has been reinforced over the years by the occurrence of serious crimes linked to new migrants from Africa and the Middle East, and especially the rise of migrant gangs and cliques, which overwhelmingly affect the socially disadvantaged and tend to take place in socially disadvantaged areas.

By focusing on the events of 2015 and their consequences, Konrad Windisch’s book highlights the importance of the precedence-setting event. The conclusion implied here, though not spelled out in black and white, is that this is not “business as usual” on the part of internationalists, but a next step in the creation of a new world order in which human ethnicity will be permitted to play no part and nations will function only as geographical denominations and administrative zones of a central authority. The book argues that mass immigration is part of a conspiracy, and in 2015 the conspiracy looking to achieve open borders and the dismantling of the nation-state openly declared itself, and has become an earnest political proposition. To the extent that this is the case, it can well be argued that the conspiracy is morphing into an open declaration of intent, and then the word “conspiracy” will no longer be applicable; the word “policy” will apply instead. The reader is led to conclude that any talk of “mistakes” or “blunders” in the context of open-border policies for Europe can only be self-delusion at best or conscious falsification at worst. The book further provides a detailed account of the measures taken to ensure that immigrants (intentionally misnamed “refugees” by the establishment media) were enticed and assisted in coming to Northern Europe.

The subtitle of this book is Ursachen, Hintergründe und Folgen des Flüchtlings-Tsunamis (The Causes, Background, and Consequences of the Refugee Tsunami). The first chapter describes the events around the open-door decision of 2015 and argues clearly and convincingly that the decision was illegal under the rules of the German Constitution (specifically the amended clause of 1993, approved by the Chancellor, to the 1948 Constitution of the German Federal Republic), was a breach of the EU Asylum Procedures Directive of 2005, and an abuse and willful misinterpretation of the protection of refugees as laid down by the United Nations Convention relating to the Status of Refugees of 1951. The reader is shown that the “refugees” were encouraged and assisted in passing through the first countries they arrived at (usually Italy and Greece) in order to continue on their way to Germany and Sweden. That the decision also constituted a complete abandonment of the German governing party’s electoral commitments seems worthy of little more than a cynical shrug, but the authors discuss the point at some length, anyway. The election manifesto of the governing CDU declared in 2002 that “Germany must have stronger control of immigration and be more able to limit it. Immigration as a solution to demographic changes in Germany is unacceptable.” (p. 17). As late as 2013, the same CDU declared in its election manifesto that it rejected “immigration aimed at abusing European generosity.”

The first sign that the Chancellor would change course from the “guest worker” and “hard-case asylum seekers” pretext to something more radical in terms of enforced globalization came in 2014, when the CDU abolished the obligation of German residents with the right to German citizenship to choose between German and another citizenship. Henceforth, children of parents from outside Germany could hold dual nationality; for example, they could hold both a German and Turkish passport and enjoy the right to vote in both countries, as well as the rights to enjoy the benefits of citizenship in both countries. This Doppelpassregelung (dual passport rule) is seen by the authors, and this reviewer, as a preparatory step to abandoning any hitherto pertaining exclusivity of German citizenship. It subsequently emerged and has been revealed by the opposition Alternative for Germany (AfD) that the entire family of a dual passport holder resident in Germany is covered by German health insurance even when that family is resident in the other country.

Europas Dämme bersten rightly avoids stressing unlikely “boiling pots” of anger, or projecting a forthcoming “popular eruption of anger,” a “minute before midnight,” a “a ticking time bomb of anger,” and other such hyperbolic language which all too often provides false hope in an imminent “revolt of the masses.” The other side of the coin of a defeatist “nothing can be done” is unsubstantiated optimism which anticipates revolution or system collapse just around the corner, or which places exaggerated hopes in huge electoral successes by openly white ethnic parties. By and large, the book rightly avoids such language, but it fails to adequately highlight what is undoubtedly a vulnerable side to the cajoling propaganda of the multiculturalists, and that is the financial burden created by the one-world project. To be fair, the book does have some interesting data about financial burdens in the chapter entitled “The State Betrays Its Citizens” and notes that while average net incomes rose in the 1980s by sixty-one percent, average accommodation costs rose over the same period by one hundred sixteen percent (p. 194). A report by the Austrian Institute of Economic Research published in February 1992 stated clearly that the “opening to the east and the flood of foreigners into Austria put pressure on the housing market of which nobody in the 1980s had dreamed.” Nevertheless, the book would have benefited from providing more figures about the costs of housing, support, and providing insurance for “refugees,” and not least the money flowing from the taxpayer to fund diverse institutions, charities, NGOs, foundations, and the like that are working to support immigration and defend immigrant causes. In this reviewer’s experience, nothing is more likely to fire up the “average Joe” than an awareness of what the brave new world is costing and going to cost him.

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The book notes Merkel’s quasi-religious language – and not only Merkel’s. The former President of the German Republic, Joachim Gauck, like the Chancellor a former citizen of Communist East Germany and given to addressing the public with sermonizing platitudes (he is also a former pastor), had helped to prepare the way for Germany’s second mass immigration wave (after that of the post-war “guest workers”) by traveling around the world at taxpayer expense to promote the advantages of living and working in Germany. In Bangalore in February 2014, for example, he announced that “we have room in Germany” (p. 19). Doubts and misgivings from regional politicians (Marxists and liberals from other political parties approved the government’s policy, so there was no opposition in the Bundestag) about the advisability of touring the world to encourage non-Europeans to consider migrating to Germany were brushed aside. Already in May 2015, as the number of Syrians clamoring to get to Europe was rising, the Chancellor declared that we “must go beyond Dublin,” a reference to the Dublin Convention signed by EU member states in 1990 which sought to “determine rapidly the member state responsible” for a refugee. This legal fig leaf was used by the Chancellor to allow a million migrants into Germany, and in a matter of months the right to asylum had no ceiling. As the authors of this work point out, this is a distortion of the 1951 Convention, because it overlooks the fact that the rule applies to individual applications, not to the mass migration of so-called asylum-seekers, which it had not envisaged, besides the fact that according to the rules of the Convention, an asylum-seeker must seek asylum in the first country of arrival, which for geographical reasons could not be Germany.

The writers go on to describe the fateful move of 4-5 September 2015, which bears a disturbing resemblance to a military strike. The leader of the CDU government’s coalition partner, the Christian Social Union (CSU), was fortuitously “unreachable” on the night when the decision was made, while the Minister of the Interior was fortuitously ill and only informed of his leader’s historic decision after it had been taken. The authors say that they are unable to provide an exact, blow-by-blow account of events because such has never been made available, but they do describe the supplying of special trains for migrants in the Balkans. The Chancellor claimed that the decision to let everyone in the Balkans move on to Germany was an “exception.” As much credit may be accorded to this assurance as any other statement made by this particular politician. If the migrant “tsunami” of 2015 was part of a plan, who was behind it? Just a few ephemeral politicians like Merkel? The writers are convinced that the man behind the political actors was and is the Hungarian-Jewish multimillionaire George Soros, who is quoted as saying, “the EU in the coming years must take in at least a million asylum seekers a year” (p. 28).

In the second chapter of this book, “The Transformation of Asylum Rights,” the authors provide the reader with some of the legal background which legitimized the migration wave carried out under the noses of a half-sleeping population (which was literally fast asleep in the sense that Merkel’s Ja word was given to the border authorities late at night). After the West had engineered the overthrow of Muammar Gaddafi, Libya became an important route for Africans to reach Italy. The European Court of Justice ruled against the Italian government sending migrants back to Libya. The legal appeal against it was made (or rather made for them) by eleven migrants from Somalia and thirteen from Eritrea, who in 2009 (the date reminds us that mass migration did not begin in 2015, but only the decision to embrace it openly) were apprehended by Italian coastal authorities off the coast of Lampadusa and taken back to Libya. The Arab Spring came in 2011, initiated, claim the authors, by Western intelligence. Gaddafi is quoted as having said shortly before his death in reference to their attempts to topple him, “You fools! You have released the avalanche of African migration and you have supported al-Qaeda.” Libya and Syria were targeted by the West for destruction. However much or however little credence one wishes to give to the theory that the plan behind massive immigration was to shatter the independence of European nation-states, there can be no doubt that the foreign and domestic polices of Western rulers are leading to that end.

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Back to the night of September 4, 2015 – the “night Germany lost control” as some put it, or the “night Germany perished forever,” as this reviewer would put it. The way had been prepared, the precedents laid down, the barriers removed, and Merkel’s Ja was given, so the masses moved – some on foot, some by means of trains provided courtesy of the German taxpayer – past recalcitrant Hungary and on to the promised land of the North. The further twist to this sorry tale is that many of those who had been genuinely disrupted and uprooted and sought a better life in the West had left their homelands as a result of wars encouraged, supported, and financed by the very same politicians who now appealed “on grounds of humanity” for Europeans to open doors and hearts to them.

The book notes that migrants are more fertile than the indigenous population of Germany and Austria, a fact which both accelerates the process whereby the new citizens replace the aboriginal population and can and is used by internationalists to argue for the need of immigration from outside Europe. The process is described in this book as a “controlled death march” (gesteuerter Todesmarsch). The indigenous population has itself to blame. Whites, especially the white middle class, are not replacing themselves, while non-whites are doing more than filling the breach to sustain population levels in white nations. Attention has often been drawn to the fertility of non-whites, but less to the low fertility of whites themselves, and extraordinarily – even perversely (a fact not mentioned here) – fertility seems to be lowest among whites who describe themselves as “racially aware.” Wikipedia does not reveal whether Konrad Windisch is himself blessed with children, nor does this book tell the reader, which is to be regretted. After all, fertility begins at home, and it would have been reassuring to learn that Konrad Windisch will not die childless. Unlike Western politicians, Turkish President Recep Erdogan has no qualms about speaking on the subject. The London Daily Telegraph for March 17, 2017 reports:

Turkish president Recep Tayyip Erdoğan has called on Turkey’s citizens in Europe to step up their rates of procreation and have five children each, saying a booming Turkish population would be the best answer to the EU’s “vulgarism, antagonism, and injustice.”

Many of Europe’s (still) white leaders are themselves childless, including the Prime Minister of Britain, the President of France, and the German Chancellor.

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The argument that immigration is part of a “cradle war” is not lost on indigenous believers in multi-racialism, either. This is from Renate Göllner, writing in issue 6/2000 of Konkret about white birth rates in Austria. On page 171, she is quoted as saying:

Every mother and every father, whether they want to or not, literally underpins the state in a new way, the means to racist and nationalist ends. Every child who sees the light of day as a citizen of this state indirectly contributes to keeping a migrant out.

In view of such clear statements as Erdogan’s and the fact of low white fertility, it is time that those who complain about this state of affairs should “fight back” in kind and scotch once and for all the argument, so often cited in Europas Dämme bersten (but arguments heard all the time in any case), that Europe needs immigration on the grounds that the native population is not reproducing itself.

This book delves deep into the “we need immigrants” pretext for immigration, a standard conservative trope in response to voters’ concerns. In a report from 2001 by the so-called population division of the United Nations, there is talk of so-called “replacement migration.” The name speaks for itself. The following statement can be found [5] on the United Nations’ own Website:

Focusing on these two striking and critical population trends, the report considers replacement migration for eight low-fertility countries (France, Germany, Italy, Japan, Republic of Korea, Russian Federation, United Kingdom, and the United States) and two regions (Europe and the European Union). Replacement migration refers to the international migration that a country would need to offset population decline and population aging resulting from low fertility and mortality rates.

(The United Nations copy editors evidently consider it unnecessary to include the definite article in country names, such as the United Kingdom.) The popular image of the desperate refugee putting all his savings into a dangerous trip across the Mediterranean is contradicted here. The book argues that the operation was financed by outsiders. When the talk is about the financing of human smugglers (the cost of transporting one migrant across the Mediterranean, according to this book, is anywhere between seven and fourteen thousand euros), George Soros’ name again crops up, although direct information about that billionaire’s involvement is scanty, since his “dirty work” is carried out not on direct orders but by willing surrogates, or the surrogates of surrogates. Soros himself, however, has spoken on the subject of migration, opining that immigration into Europe should be “at least a million a year.” Each year, the number will be much higher than this, as Soros is doubtless well aware.

The book also reveals that NGOs assist and finance migrants on their way to Europe, and work to protect illegal migrants or those without papers from expulsion once they have reached their chosen destination. It provides details on how a subsidiary organization of Soros’ Open Society Foundations, W2EU, has prepared travel guides and manuals specially for prospective migrants which provide advice as to how best to penetrate a given European nation. The motto of the group is: “For freedom of movement: Independent information on refugees and migrants coming to Europe.” The name may not trip easily off the tongue, but the intent is clear; and this is only one of many organizations [6] helping migrants. There are hundreds, if not thousands. The book mentions that by registering with W2EU, a migrant can opt for a preferred country, click on contacts, and have access to useful addresses in the chosen country (the book provides what can be found under Austria as an example). The information is provided in English, French, Arabic, and Farsi.

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The authors fail to mention the important role played by influential business lobbies in aiding and encouraging immigration. Economic interests dovetail with long-term plans to alter the ethnic composition of Europe. The construction industry is a case in point. Since 2015, there has been, unsurprisingly, a construction boom in Germany, and the price of real estate in urban areas has risen dramatically. Green sites in cities are being sought and sequestered for construction purposes; older houses are being demolished to be replaced by buildings which house more families. A German business manager privately informed this reviewer that he had “inside knowledge” that the managers of real estate and construction companies were “hugely pleased” by the migration wave in 2015, and had encouraged the Chancellor in her decision.

The book pays attention (although in this reviewer’s view it could have done so more) to the extraordinary levels of financial support which have been made available to pro-immigration groups and the financial machinery at work to encourage and support mass immigration. In the year 2013, the reader is told, Caritas, a worldwide confederation of Roman Catholic so-called “development and social service organizations,” earned 687 million euros in Austria, of which 385 million was “remuneration for services” paid by the state, contradicting the widely-held belief that Caritas is chiefly church-funded. Caritas is highly active in protecting and assisting immigrants. Caritas in Germany, and the Protestant equivalent, Diakonie, own schools, property, nursery schools, nursing homes, and hospitals, employing one and a half million people, and which together have a turnover of 45 billion euros (p. 371). On pages 388 and 389, the authors provide a long list of groups involved in pro-immigration policymaking. In Austria, they are all (Caritas too) linked to on the Website of a group called ZARA (Civil Courage and Anti-racist Work). In Austria in 2013, Caritas, along with Zara, Amnesty International, and SOS Mitmensch, were the principle initiators of a campaign to draw attention to and “set a sign against the behavior of the government in relation to refugees.” The authors provide a long list of signatories to this document, among whom was, interestingly, one Barbara Coudenhove-Kalegri, the niece of one of the founding spirits of a multi-racial European conglomerate, Richard von Coudenhove-Kalegri [7].

The conservative German-language newspaper Junge Freiheit carried an article in March on an organization called “betterplace,” which, as it states on its own Website, “offer[s] organizations broader reach by providing marketing campaigns, partner portals, and additional donations through our corporate partner solutions.” It acts as an outsourcing service for charities. For a small commission (the organization is a registered charity itself), the organization employs young people to collect on behalf of client charities. It was lauded by Germany’s Ministry of the Interior in 2015 for its role in collecting money for pro-immigrant organizations. One of the charities assisted by “betterplace” is zusammen-für-flüchtlinge.de (Together for Refugees). The taxpayers helped this organization to the tune of 450,000 euros, which were donated directly by the German Ministry of the Interior via “betterplace.”[1] [8]

Europas Dämme bersten should have given more space to the financial aspect of pro-immigration policy not only for the sake of completeness, but also insofar as the book seeks to make people more conscious of what is taking place. It is the financial aspect which the great majority of people best understand, and the more they learn of the amounts of money used to fund mass immigration, the less enthusiastic they tend to be. Whatever the authors of this book or anyone else may wish, it is not romantic national sentiment, tribal verve, or even religious feeling which will be at the core of a groundswell of rejection of the multi-racial state, if such a groundswell ever does arise. It will be in response to the mundane matters of living standards, jobs, security, and the allocation of financial resources. The book notes the remarkable fact that all the million migrants of 2015 were equipped with mobile phones, which they used to obtain aid and directions. It has never been made clear who paid for the phones and their usage charges. This is perhaps detective work for an enthusiastic student of events.

The book goes on to discuss the absurd disproportion in crime reporting, notably with the cover-up of the activities of so-called Muslim “grooming gangs” (in franker times, it used to be called “white slave trafficking”) in Rotherham and Telford in England, where vulnerable working-class girls have been reported as being systematically entrapped and abused over the course of many years, plied with drugs, gang-raped, and forced into prostitution by Pakistani gangs.

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On the whole, the book gives the reader the impression of having been written by just one author. The writing is factual, hard-hitting, embittered, clear, and focused, and the opinions given by the “authors’ collective” are almost entirely consistent. The book does present one apparent slight divergence of view, or at least of emphasis, namely in the interpretation of the predominating force working towards the ethnic transformation of a subcontinent. Towards the end of the book, it is stated that “just the same ethnocide” as that taking place in Europe is also taking place in Russia and the United States (there is an interesting but unfortunately undocumented mention of a kind of Russian “white flight” from the south to the north of the Russian Federation), whereas in earlier chapters there are strong hints that recent mass migration to Europe, and especially the events of 2015, can be interpreted as part of the geopolitical strategy of the United States to destroy Europe as a rival political power. This latter view echoes that of many thinkers, such as Jean Thiriart and Francis Parker Yockey, that the United States is the center of a kind of anti-Europe. On page 252, the authors cite Yevgeni Fjodorow, a member of the Russian Duma, who stated in 2013 that:

It is clear to us that migration to Europe was initiated in the USA in order to destroy the European nation-states. Although the European nation-states present themselves as allies of the USA, the aim of the USA remains to destroy the European nation-states. . . . US control of national states takes it as a given that their national identity will have to be destroyed, and that applies not just to American colonies but to American vassal states as well. If there is no more German identity, there can be no German resistance to the USA . . . That is what the USA is doing. They are insisting on Turkey’s becoming a member of the EU, a demand which keeps coming from the USA! The strategy of the USA is to destroy the national identities of all peoples and lands . . . Already Germany has twenty million migrants. (pp. 252-253)

Twenty million is undoubtedly an exaggeration, but as matters are today, that figure will become true in a matter of a few years! Whether this view is correct or not, it helps to explain the rising level of invective and provocation directed against Russia by the Western establishment media in recent years.

If the United States and Russia are suffering from similar developments, as is stated elsewhere in this book, how can the US be part of a geopolitical strategy of subversion in Europe? It is plausible that certain persons and organizations may have their centers of operation in the United States (George Soros comes to mind), but could hardly be described as acting on behalf of American strategic interests. Nevertheless, there undoubtedly have been persons in positions of power in the US who have welcomed and even promoted demographic disruption in Europe of a kind which they were less keen to see in their own nation. One only has to think of the famous “sealed train” transporting Lenin, like a secret weapon, back to Russia under the aegis of Imperial Germany.

Despite the undoubted existence of such geostrategic factors, however, the predominant feeling of the authors of this book seems to be that the enemies of Europe belong to a class, an elite, or a tribe, not just to one nation. “When we write of America [in the context of ‘subverting Europe’],” the authors assure the reader, “we do not mean the Alaskan logger or the Texan cattle rustler.” Quite so. The main argument of the book is comparable to that of Patrick Buchanan in his The Death of the West, and Patrick Buchanan is even quoted to the effect that Europeans are not facing the threat of the death of the West; they are undergoing it.

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It is no secret that many European cities have witnessed race riots, nor that the problems of parallel cultures, the failure to integrate, and the conflict between Islamic and secular law are not likely to be resolved soon. What is surprising is that, as we learn here, in 2008 the CIA was already predicting chaos in urban centers in Europe. Presumably, “chaos” is something worse than just rioting, which has frequently occurred in European cities as a result of racial discontent for decades. Perhaps “chaos” is intended to signify that rioting also has a religious dimension, which does mark a point of departure from the mere hooliganism and civil rights riots of earlier decades. The book notes the following projection [9], which was taken from the archives of The Washington Post and was made by Michael Hayden, the Director General of the CIA at the time:

European countries, many of which already have large immigrant communities, will see particular growth in their Muslim populations while the number of non-Muslims will shrink as birthrates fall. Social integration of immigrants will pose a significant challenge to many host nations – again boosting the potential for unrest and extremism . . .

The authors of Europas Dämme bersten stress the legal aspect of the developments that have been taking place in the German Republic over the past decade, and draw the reader’s attention to what they argue amount to breaches of the German Constitution, for example Article 20: “Alle Staaatsgewalt geht vom Volke aus” (all state power emanates from the people), and the fact that the Chancellor has sworn during her inaugurations to secure the protection and well-being of her people, on which grounds she is theoretically liable for prosecution for breaking her oath. But just as one should be modest in expecting redress when complaining of police brutality to the police, it seems naïve to expect that Germany’s Constitutional Court (Verfassungsgericht), which was created by and for the maintenance of the system and the establishment parties, will respond to a complaint that the Chancellor is acting unconstitutionally.

Be that as it may, the authors provide an account of attempts made by German lawyers to appeal to the Constitutional Court against Merkel’s September 2015 decision. The appeals were rejected out of hand. The reader is told that the right of the judges to dismiss appeals without scrutinizing them was intended to discourage frivolous cases from being taken to court. The authors then insist, as though they really believe that the judges of the court might not be aware of the fact, that the complaint in question was not frivolous.

This stresses an underlying – not stated, but prevalent – sense that the authors are uncertain as to whether they acknowledge the legitimacy of the German state and its Constitution, or whether they consider themselves to be in revolutionary opposition to it. At one point they note that what they call the “refugee tsunami” will “impair growth.” Apparently, the authors are unaware that the drive to more “growth” and the never-ending claim and counter-claim by establishment politicians that one party or another is good or bad for “growth” is a key aspect of globalization and a mantra of international capitalism, the driving force of mass migration in the first place. The writers assume that hindering “growth” is in itself a bad thing, but offer no explanation as to why they think this should be so. On this point at least, they agree with Angela Merkel, whose economic arguments consist of little more than asserting that her government is “ensuring growth,” to which the “new citizens,” it is said, will handsomely contribute. Talk of the benefits of mass migration stress “growth” as driven by migration; similarly, a major pro-EU argument used against Britain’s leaving the European Union is that leaving will be “bad for growth.”

The uncertainty regarding legality amounts to an unresolved dilemma in Europas Dämme bersten, a dilemma which is by no means unique to this book, between what may be called a constitutional and revolutionary response to what the authors consider to be planned ethnocide. This dilemma is a crucial one, but not easy to resolve. Everyone opposed to the ongoing revolutionary ethnic transformation of Europe has to ask themselves whether they are opposed to these developments as deadly symptoms of a political and economic order which itself must be destroyed, or whether they are opposed to events which, however terrible, may and should be challenged and reversed within the legitimate and accepted structures of the system itself. The authors themselves appear to waver unhappily between these two positions. However, it is clear to them that there is “to an increasing extent a tendency towards a denial of justice” from the state, and the remark that “two opposing fronts are coming into view” poses a question which is not answered in this book: Is the reader who agrees with their narrative being provided here with one that is necessarily on one side in this war?

So much of the book is concerned with legality and illegality that one might think that the authors believe there is still a constitutional way to reverse events, but a recurring insistence on Widerstand (resistance) points in the other direction. A non-German reader might be amused by the fact that the authors go to some trouble to reassure their readers that in the German Constitution there is enshrined a “fundamental right” to political resistance! Militant identitarians will doubtless be relieved to learn that.

Regardless of whether they have doubts about the kind of action to take, the authors are in no doubt about what is at stake. “Germany and Europe,” they write, “are not just in a crisis, they are on the brink of their abolition.” (p. 309) The use of the word abolition (Abschaffung) is probably a conscious nod towards Thilo Sarazzin’s Deutschland schafft sich ab (Germany is Abolishing Itself), a book published in 2010 which argued that Merkel’s policies would logically lead to the disappearance of the German people and of Germany as the home of that people. It is not the case that the authors are presenting a picture so dark that a reader might feel compelled to resign himself to an ignoble end of civilization, however, as the authors specifically state that despair is unwarranted:

This vision of an end of times should not be allowed to induce a sense of despair or resignation. On the contrary, it offers their last historical chance to resist the prevailing system, to stop the replacement of a people, and to reverse the immigration of aliens. The recent rise of non-parliamentary movements is a sign of a sustainable national consciousness in Europe for the first time since 1945. (p. 310)

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The writers mention the Prague Declaration of 2016, which was signed by a great number of movements, in favor of a fortress Europe. Appeals to legality continue with a chapter covering the rights of indigenous peoples under the Charter of Human Rights. This is not black humor (the book does not shine for its humor), but a sober suggestion that, in the not-too-distant future, in the lifetimes of many people alive today, it is reasonable to expect that the indigenous peoples of some European countries will constitute a minority of their countries’ total population, and thus be entitled to protection under the provisions of the UN Charter. Five pages of the book are given over to long citations from the UN charter.

The writers eschew the adumbration of some deep, ongoing conspiracy going back into the mists of time; nevertheless, they argue convincingly that events have not occurred spontaneously, and they believe that immigration-friendly decisions made by Western leaders since 1945 are not “mistakes,” but are part of a plan. For those who dream of a harmonious, multi-racial democracy, immigration measures are sensible ones and part of a long-term strategy to change the face of Europe, and ultimately of the entire globe, in pursuit of instituting a new world order.

The conflict which, as the writers say, is “emerging with ever greater clarity” is – as the reader must conclude, since it is not stated here in so many words – between those who understand identity as essentially a matter of inheritance and those who understand identity as essentially a matter of personal choice. It is the difference outlined by David Goodhart in his important work, The Road to Somewhere [10]; but the distinction was not first identified by Goodhart. Josef Joffe, the publisher of the internationalist liberal weekly Die Welt, wrote the following:

For centuries Germans were chained to their origins: ancestry, belief, language. This country is developing at this very moment a modern conception of nationality: German is not what one “is” but what one “becomes”; not biological, but an act of will . . . (p. 319)

So far, so clear. But what should the reader of this book do to counter the march of events? Like so many books of its kind, it is strong on facts and arguments but weak on recommendations. It is not that a reader should expect works like this to provide a program of political action, although the book does provide a brief outline of some actions which the right kind of government may be expected to take. The authors quote Peter Scholl-Latour, who presumably rhetorically posed the question, “Will the honor of the white man consist of nothing more than a presentment of his own destruction?” The authors wishfully propose a repatriation of “foreigners” (an ambiguous term in multi-racial societies and in the days of dual nationality) to their countries of origin, which they state – with comic understatement – will require “a change in thinking about the solving of regional problems.” Indeed it will.

There is no orientation in Europas Dämme bersten towards activity, no naming of names and dropping of hints, as to what a reader might personally do as a first step toward getting involved in changing the world. The “other side” does not invite passivity. The message drummed out by these well-financed organizations to those who want a new world order is very clearly, “You can do your bit to change the world. Get active.” The absence of an impulse towards activism is all the more regrettable because the book has appeared at a time, as it itself acknowledges, when opposition is indeed arising in many different forms: sometimes traditionally political, sometimes in the shape of protest groups, or of associations and publications, all seeking in their own way to challenge the consensus of indifference and acceptance which made the 2015 invasion possible, and not least, challenging the defeatism and indifference which permits the election and reelection of sinister mediocrities like Merkel in the first place.

inv-9EEEEE.jpgThose who are aware of the true meaning of events can now see behind a smokescreen which is becoming ever thinner, thanks in part to the actions of the globalists themselves, and should not be satisfied merely with a narrative or explanation. Statistics and facts are good for argument, but they should be seen in that light and not as something sufficient in themselves. One feature of our times, and of which this book is an example, is that public affairs have become more events-driven than ideology-driven. I do not mean that I believe we have reached the stage, as some writers such as Alain de Benoist maintain, that populism has replaced ideology, in particular the Right-Left divide, but I do believe that society is moving in the direction of a populist division between those in favor of the global plan and those opposed to it. This is not a thesis, but a description of an ongoing struggle taking place every day in countless forms before our eyes, and a description of them is missing from this book. There is a need, for example, for pragmatic alliances, such as the successful demonstration for free speech that was held at Hyde Park Corner in London in March, the Brexit vote, Donald Trump’s election, and the huge defeat of pro-immigration parties in Italy this year. This book describes the cracking of the dam, but offers too little advice as to how the dam can be repaired. There is virtually no mention of culture. It is telling that while Konrad Windisch’s Europas Dämme bersten is being widely promoted on the Internet among German-language speakers, his poetry is out of print. To put his money where his mouth is, this reviewer has just bought the only available secondhand collection of his book, Gefängislieder. Gedichte (Prison Songs: Poems)!

But although leaning towards passivity, the authors are ultimately not pessimistic:

The people have become more active in the face of the threat. Demonstrations in European cities, to the consternation of the ruling class, are not slowing down. Alternative, national media are shooting up all over the place like mushrooms, and the time-honored practice of killing with the silent treatment is no longer effective. They have lost control of the media already. . . . [T]he ruling class is not able to integrate the masses of migrants so fast that they can be used as willing cattle with the right to vote to keep the established class in power, if the indigenous population now turns to identity movements. . . . At the same time, a passive resistance will play an important role in the form of civil insubordination, including the delaying or dragging out of regulations and directives. (p. 311)

A reader should come away from this book neither depressed by a description of the devastation wrought by a Chancellor apparently intent on leading her people to utter destruction, nor lulled into wishful thinking by understatements or fanciful optimism which begins “on the day when . . .” Rather, he should come away with a sense that the optimism of the book and the achievements of its editor is something to be emulated. If the book at all encourages the reader to understand that commitment should follow thought, then Europas Dämme bersten and others like it will prove worth writing, worth reading, and worth reviewing.

Note

[1] [11] Christian Schreiber, “Nicht Immer nur Bare Münzen,” Junge Freiheit, March 9, 2018.

 

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

URL to article: https://www.counter-currents.com/2018/04/europes-dams-are-cracking/

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[1] Image: https://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2018/04/4-6-18-3.jpg

[2] here: https://cdn.counter-currents.com/radio/Europas Dämme Bersten Review Audiofile.mp3

[3] here: https://www.counter-currents.com/tag/podcasts/feed/

[4] Europas Dämme bersten: Ursachen, Hintergründe und Folgen des Flüchtlings-Tsunamis: https://store.hohewarte.de/bucher/605-europas-daemme-bersten-9783882023695.html

[5] found: http://www.un.org/esa/population/publications/migration/migration.htm

[6] many organizations: https://calaismigrantsolidarity.files.wordpress.com/2010/12/welcome-2-europe-english.pdf

[7] Richard von Coudenhove-Kalegri: https://en.wikipedia.org/wiki/Richard_von_Coudenhove-Kalergi

[8] [1]: #_ftn1

[9] following projection: http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/04/30/AR2008043003258.htm

[10] The Road to Somewhere: https://www.counter-currents.com/2018/01/going-somewhere/

[11] [1]: #_ftnref1

Presseschau - April 2018

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Presseschau

April 2018

 

AUßENPOLITISCHES

 

112 Milliarden US-Dollar

Amazon-Gründer Jeff Bezos ist reicher als Bill Gates

https://www.tagesspiegel.de/wirtschaft/112-milliarden-us-...

 

Interview mit Autor des "Draghi-Crashs"

Insider warnt: "In zwei Jahren fliegt uns das Bankensystem um die Ohren"

https://www.focus.de/finanzen/boerse/interview-mit-autor-...

 

Bargeldabschaffung

Bargeld schützt vor Überwachungsstaat und Meinungsdiktatur

von Henning Lindhoff

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/bargeld-s...

 

(Katerstimmung in linksliberalen Kommentarspalten)

Kommentar: Einfache Antworten

Wahlausgang in Italien: Projekt einer demokratischen EU könnte gefährdet sein

https://www.hna.de/politik/kommentar-italien-einfache-ant...

 

Wahlen in Ungarn: Wenig Chance für die Opposition

Alle gegen Orbáns Ungarn

http://www.pi-news.net/2018/03/alle-gegen-orbans-ungarn/

 

Präsidentschaftswahl in Rußland

Die Notbremse ziehen

von Thomas Fasbender

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-notbr...

 

Katalonien

Verhaftung Puigdemonts

Augen zu und durchfahren lassen

von Thorsten Brückner

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/augen-zu-...

 

Frankreich

Tatmotiv Judenhaß: Holocaustüberlebende in Paris ermordet

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/tatmotiv-ju...

 

Kriegsschauplätze in Syrien – Was wir über die östliche Ghouta, Afrin und das Euphrat-Tal wissen sollten

https://www.nachdenkseiten.de/?p=42716

 

Schatten überm Frühlingsfest

Kurden fühlen sich vom Westen verraten

https://www.n-tv.de/politik/Kurden-fuehlen-sich-vom-Weste...

 

Nach Schlacht um Afrin

Kurdische Knoten

von Jürgen Liminski

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/kurdische...

 

„Ungläubiger Name“

Eltern in Afghanistan nennen Sohn Donald Trump – Kind bekommt Todesdrohungen

https://www.welt.de/vermischtes/article174677253/Eltern-i...

 

Volkskongress beginnt

China steigert Rüstungsausgaben deutlich

https://www.n-tv.de/politik/China-steigert-Ruestungsausga...

 

Chinas Staatschef Xi Jinping kann lebenslang Präsident bleiben

https://www.welt.de/newsticker/news1/article174422727/Pra...

 

"Tag der Stille". Auf Bali schweigt sogar das Internet

https://www.tagesschau.de/ausland/bali-stille-101.html

 

Verbindungen in die USA

Deutsche Umwelthilfe: Selbstbedienungsbüffet auf Kosten des Steuerzahlers

von Reinhard Westphal

https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2018/deutsche-umwelth...

 

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INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK

 

Merkel gratuliert SPD zu GroKo-Zustimmung

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/merkel-...

 

Broders Spiegel: Maas ist der Gau

https://www.youtube.com/watch?v=a8NxFAhZnh0

 

„Das Vertrauen verloren“ : Marine-Kommandeur rechnet mit von der Leyen ab

http://www.faz.net/aktuell/politik/ich-habe-das-vertrauen...

 

Kramp-Karrenbauer hält viele AfD-Wähler für verloren

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kramp-k...

 

Bundeskanzlerin Merkel will AfD „möglichst aus dem Bundestag herausbekommen“

https://www.welt.de/politik/deutschland/article174553940/...

 

Verfassungsschutz warnt vor "subkulturell-rechtsextremistischem Hintergrund"

Livestream: „Merkel muss weg“-Demo Hamburg

http://www.pi-news.net/2018/02/livestream-merkel-muss-weg...

 

AfD-Antrag zur deutschen Sprache sorgt für Hohn und Spott

Die AfD möchte Deutsch als Landessprache im Grundgesetz verankern. Die Kritik folgt prompt: Die AfD wolle ihre „eigene Kleinkariertheit“ dem ganzen Land überstülpen.

https://www.tagesspiegel.de/politik/landessprache-geforde...

 

Initiatorin der ersten Anti-Merkel-Demo Uta Ogilvie zu Gast bei AfD-Fraktion im Dialog

https://afd-fraktion-hamburg.de/2018/03/14/initiatorin-de...

 

Rechtspopulist

Mit André Poggenburg tritt der Scharfmacher der AfD ab

https://www.abendblatt.de/politik/article213665977/Mit-An...

 

Zeitungsausträger

Koalitionsvertrag: Eine schäbige Rentenkürzung

von Nicolaus Fest

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/koalition...

 

AfD-Anfrage

Fast 350 Millionen Euro Kindergeldzahlungen fließen ins Ausland

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/fast-35...

 

AfD mischt den Bundestag mit Reden auf, wie sie dort seit 20 Jahren nicht mehr zu hören waren. Hier ein paar wenige Reden:

Wieder eine brillante Rede von Dr. Alice Weidel, AfD,  im Bundestag, stellt alles in den Schatten

https://www.youtube.com/watch?v=HvdT3qrOaZI

AfD - Dr. Alice Weidel im Bundestag: "Sie verstehen von Ökonomie überhaupt nichts"

https://www.youtube.com/watch?v=0FKeCfhbYjU

Die Rede des AfD-Abgeordneten Dr. Gottfried Curio zur Vollverschleierung

https://www.youtube.com/watch?v=_o1z7ZAaqY4

Rüdiger Lucassen, AFD: Spricht Tacheles im Bundestag zur Verteidigungspolitik, Einsatz in Mali, Zustand und Einsatzfähigkeit der Bundeswehr

https://www.youtube.com/watch?v=J-8XFwBbX2g

Leif Erik Holm (AfD) haut im Bundestag so richtig auf den Putz

https://www.youtube.com/watch?v=_rnfFNLzKmE

 

650.000 Euro teurer Test

Bundeswehr führt Umstands-Uniformen für schwangere Soldatinnen ein

https://www.focus.de/politik/deutschland/650-000-euro-teu...

 

Wegen Krieg in Afrin

Pro-kurdische Aktivisten besetzen SPD-Zentrale in Frankfurt

http://www.hessenschau.de/politik/pro-kurdische-aktiviste...

 

Kristin Rose-Möhring

Frauenbeauftragte der Bundesregierung will Nationalhymne ändern

https://www.focus.de/politik/deutschland/kristin-rose-moe...

 

Bielefelder Experte: "Polizisten in NRW sind Gewalttätern nicht mehr gewachsen"

http://www.nw.de/lokal/bielefeld/mitte/22087551_Bielefeld...

 

Muslime in der Bundeswehr - Bartels für Imame als Seelsorger

https://www.zdf.de/nachrichten/heute/muslime-in-der-bunde...

 

Kostspielige Kampfmittelbeseitigung

Die Bombenwerfer müssen sich beteiligen

von Henning Lindhoff

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/die-bombe...

 

Eindrücke aufarbeiten

Friedrich-Ebert-Schüler besuchen Auschwitz-Gedenkstätte

https://www.op-online.de/region/muehlheim/muehlheim-fried...

 

"Buchhalter von Auschwitz"

Früherer SS-Mann Oskar Gröning ist tot

Der frühere SS-Mann Oskar Gröning ist tot. Der Rentner war 2015 in einem aufsehenerregenden Prozess wegen Beihilfe zum Mord in 300.000 Fällen zu vier Jahren Gefängnis verurteilt worden.

http://www.spiegel.de/panorama/justiz/ehemaliger-ss-mann-...

 

Mecklenburg-Vorpommern

Matrosendenkmal wird saniert: 3,5 Millionen Euro

https://www.welt.de/regionales/mecklenburg-vorpommern/art...

 

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LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE

 

Kampf gegen Rechts : Ein Volk von Antifaschisten

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/kampf-gegen-rec...

 

(linkes Aktionsbündnis Brandenburg)

Landtag von Brandenburg

Parlamentarisches Gutachten sieht AfD diskriminiert

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/parlamentarisches-gu...

 

(Skandal…)

Unbekannte legen rechtspopulistische Flyer in Bahn-Magazin

https://www.swr3.de/aktuell/nachrichten/Unbekannte-legen-...

https://www.tagesschau.de/inland/bahn-flyer-asyl-101.html

https://www.focus.de/politik/deutschland/junge-freiheit-b...

 

Gastbeitrag

Demokratie verlangt Antitotalitarismus statt „Antifaschismus“

von Alice Weidel

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/demokrati...

 

Moslemische Masseneinwanderung

Bittere Erkenntnis: Die wahren Antifaschisten sind die anderen

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/bittere-e...

 

(Hetzkommentar von Adrian Schulz… Rechte sollen so geächtet werden, "bis sie sich nicht mehr trauen, auch nur zum Bäcker zu gehen.")

Mit Nazis reden bringt nichts

Gibt man Rechtsextremen Raum, füllen sie ihn. Also macht Kommunikation hier wenig Sinn. Man muss ihnen das Leben schwer machen, wo es nur geht.

http://www.taz.de/!5489446/

(Der Autor: https://twitter.com/grosserbizeps )

 

(Ein Experte mit handfester Erfahrung…)

Ex-Außenminister Joschka Fischer sieht „viele Nazis“ in der AfD

https://www.welt.de/politik/article174153474/Joschka-Fisc...

 

„Widerstand als Christenpflicht“

Katholische Jugend fordert Katholikentag ohne AfD

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/katholi...

 

("Hotel Berlin")

Zutritt verboten

Berliner Hotel: AfDler müssen draußen bleiben
https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/berline...

 

Bundestag

AfD-Reden: Union kündigt Faktenchecks an

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-red...

 

Betreiber von „Honigmann“ seit 13.11.2017 im Knast. PI hat darüber kein Wort berichtet

https://michael-mannheimer.net/2017/12/28/betreiber-von-h...

 

Leipzig: Wir kommen!

Von Ellen Kositza

https://sezession.de/58315/leipzig-wir-kommen

 

Prozess in Dresden

Lange Haftstrafen für rechtsterroristische "Gruppe Freital"

https://www.focus.de/politik/deutschland/prozess-in-dresd...

 

Martin Sellner und Brittany Pettibone in England verhaftet

https://sezession.de/58336/martin-sellner-und-brittany-pe...

 

Identitäre Bewegung verurteilt Festnahme von Martin Sellner

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/identitaere...

 

„Dem Gemeinwohl nicht zuträglich“

Großbritannien verweigert Pegida-Chef Bachmann die Einreise

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/grossbritan...

 

Pirinçci-Rede ins Internet gestellt

Neuer Strafbefehl gegen Pegida-Chef Bachmann

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/neuer-s...

 

Per Leo zur Leipziger Buchmesse

Von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/58351/per-leo-zur-leipziger-buchmesse

 

Leipziger Buchmesse – Antaios, Tumulte, Resonanz

https://sezession.de/58352/leipziger-buchmesse-antaios-tu...

 

Buchmesse: Einschüchterungen und Erklärungen

Benedikt Kaiser

Die Leipziger Buchmesse liegt hinter uns – wir mußten einiges erleben.

https://sezession.de/58357/leipziger-buchmesse-einschuech...

 

Buchmesse Leipzig: Lumpen, Lügen, Lücken

https://sezession.de/58356/buchmesse-leipzig-lumpen-luege...

 

Ellen Kositza und Götz Kubitschek fassen die Leipziger Buchmesse zusammen

https://www.youtube.com/watch?v=hcPf3YH4vvk

 

NSU

Verfahren um Akten-Vernichtung nach Geldauflage eingestellt

https://www.welt.de/politik/deutschland/article174944754/...

 

Gesinnungsdiktatur in Frankfurt verhindern!

Kongress über Familienkonflikte unter linkem Beschuss

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1298

 

(Die Stadt Wetzlar und Oberbürgermeister Manfred Wagner (SPD) befürworten Gesinnungsrecht und setzen sich über den Rechtsstaat hinweg)

Das Nein zur Vermietung der Stadthalle an die NPD Stadt Wetzlar widersetzt sich dem BVerfG

https://www.lto.de/recht/hintergruende/h/bverfg-wetzlar-n...

 

Zutrittsverbot für NPD Fall Wetzlar: Verfassungsgericht schaltet Kommunalaufsicht ein

http://www.hessenschau.de/politik/fall-wetzlar-verfassung...

 

Thüringer Regierung nach Sprengstoffund in Antifa-Szene unter Druck

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/thuerin...

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/sprengs...

 

Baden-Württemberg

AfD-Landesparteitag: Farbanschlag auf Haus von Pressesprecher

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/afd-lan...

 

Demonstrant krankenhausreif geprügelt

„Merkel muß weg“-Demo: Linksextreme gehen auf Teilnehmer los

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/merkel-...

 

Verletzte Beamte

Kandel: Polizei erhebt schwere Vorwürfe gegen Linksextreme

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/kandel-...

 

Großeinsatz in Rigaer Straße: Polizei verhaftet Linksradikalen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/grossei...

 

Rigaer Straße

Nach Großeinsatz: Linksextreme attackieren Polizei mit Pflastersteinen

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/nach-gr...

 

Linksextremistische Straftaten in Hamburg verdoppelt

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linksex...

 

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EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT

 

Yascha Mounk und ein „einzigartiges historisches Experiment“

https://sezession.de/58253/yascha-mounk-und-ein-einzigart...

 

(Herfried Münkler)

"Grenzöffnung" sei richtig gewesen

Top-Historiker behauptet: Merkel hat Europa mit ihrer Flüchtlingspolitik gerettet

https://www.focus.de/politik/deutschland/grenzoeffnung-se...

 

Europa stehen weitere Einwanderungswellen aus Afrika bevor

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/europa-steh...

 

Weltbank warnt vor 140 Millionen „Klimaflüchtlingen“ bis 2050

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/weltbank-wa...

 

UN-Behörde: Migration ist unvermeidlich und wünschenswert

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/un-behoerde...

 

Soziologe hält Auswanderung von Deutschen für unproblematisch

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/soziolo...

 

"Können nicht Gang der Geschichte aufhalten"

Schäuble: Bürger müssen akzeptieren, dass es immer mehr Muslime gibt

https://www.focus.de/politik/deutschland/koennen-nicht-ga...

 

Statistisches Bundesamt

2016 kamen mehr als 1,7 Millionen Ausländer nach Deutschland

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/2016-ka...

 

Flüchtlingsziel Nummer eins

Neue Zahlen: In Deutschland suchen mehr Menschen Asyl als im gesamten EU-Rest zusammen

https://www.focus.de/politik/deutschland/asylantraege-deu...

 

Heute stimmt der Bundestag gegen bessere Kontrollen an den Grenzen

https://www.bz-berlin.de/berlin/kolumne/heute-stimmt-der-...

 

Dublin-Verfahren

Griechenland lehnt Rücknahme von Asylbewerbern ab

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/griechenlan...

 

Linkspartei und Grüne fordern Abschiebestopp nach Afghanistan

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/linkspa...

 

Flüchtlinge: Israel einigt sich mit UNHCR auf Umsiedlung von Afrikanern

Statt wie geplant Tausende Afrikaner abzuschieben, will Israel sie nun umsiedeln. Dass auch Deutschland Flüchtlinge aufnehmen soll, bestätigte das UN-Hilfswerk nicht.

http://www.zeit.de/politik/ausland/2018-04/israel-afrikan...

 

Israel

Warum Netanyahu doch keine Flüchtlinge nach Deutschland schickt

http://www.spiegel.de/politik/deutschland/israel-warum-ne...

 

25 Standorte

Der große Streit um Berlins neue Flüchtlingsunterkünfte

25 neue Unterkünfte sollen in den kommenden Jahren in Berlin entstehen. In den Bezirken gibt es Widerstand gegen die Standorte.

https://www.morgenpost.de/berlin/article213617491/Der-gro...

 

Syrer und Afghanen klagen erfolgreich gegen ihre Asylbescheide

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/syrer-u...

 

Syrer scheitern mit Asylgesuchen in Japan

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/syrer-schei...

 

Schwedens Integrations-Traum ist geplatzt

Die Sicherheit der Bürger in den Grossstädten ist in Schweden zu einem heissen Politikum geworden. Dass Waffengewalt mehr und mehr von Jugendbanden ausgeht, ist besonders erschreckend.

https://www.nzz.ch/international/schwedens-zerplatzter-in...

 

Die Propaganda vom blonden Babyboom

Ohne Fleiß kein Preis: Die Baby-Lüge

http://www.pi-news.net/2018/03/ohne-fleiss-kein-preis-die...

http://www.spiegel.de/gesundheit/schwangerschaft/geburten...

 

Security pöbelt auf der ITB

Wachleute bedrängen israelischen Tourismusstand

https://www.tagesspiegel.de/berlin/security-poebelt-auf-d...

 

„Drecksdeutscher“

Deutschenfeindlichkeit in Berlin nimmt zu

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/deutsch...

 

In Berlin leben über 40.000 abgelehnte Asylbewerber

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/in-berl...

 

Essener Tafel

Im sozialen Brennglas

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/im-sozi...

 

Essener Tafelrunde (JF-TV Im Fokus mit Guido Reil)

https://www.youtube.com/watch?v=qX030MB9CNw

 

Kommentar-Wirbel wegen Merkels "Essen-Kritik"

Journalist Claus Strunz kritisiert Angela Merkel offen in Sat.1-Kommentar

https://www.tag24.de/nachrichten/strunz-merkel-kommentar-...

 

Essen

Partei stellt Strafanzeige gegen Tafel und Chef Jörg Sartor

Der Streit um den Aufnahmestopp für Ausländer bei der Essener Tafel geht weiter. Eine umstrittene Kleinpartei stellt nun Strafanzeige gegen den Verein und dessen Vorsitzenden - wegen Steuerhinterziehung.

https://www.focus.de/politik/deutschland/essen-partei-ste...

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/einwand...

 

(Zur Essener Tafel)

„hart aber fair“

Tanz um den heißen Brei

von Boris T. Kaiser

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/tanz-um-d...

 

Marl

Weitere Tafel beschließt Aufnahmestopp für Ausländer

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/weitere...

 

(Ende gut, alles gut…)

Essener Tafel hebt Aufnahmestopp für Ausländer auf

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/essener...

 

Islamischen Gemeinschaft Deutschland

Lutherische Kirchen verteidigen Zusammenarbeit mit radikalen Moslems

https://jungefreiheit.de/kultur/gesellschaft/2018/lutheri...

 

Psychologe macht Islam mitverantwortlich für Mobbingzunahme

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/psychol...

 

Fremdenfeindlichkeit : Mehr als 2200 Angriffe auf Flüchtlinge im Jahr 2017

http://www.faz.net/aktuell/gesellschaft/kriminalitaet/ras...

https://www.freiepresse.de/NACHRICHTEN/DEUTSCHLAND/Rund-2...

 

Innenministerium : Fast 1000 Angriffe auf Muslime und Moscheen

http://www.faz.net/aktuell/politik/inland/950-angriffe-au...

 

Koordinierte Aktion der PKK? Anschlagserie auf türkische Einrichtungen setzt sich fort

https://www.tagesspiegel.de/politik/koordinierte-aktion-d...

 

POL-GI: Pressemeldung vom 10.03.2018: Gießen: Messerangriff in der Schanzenstraße - Polizei fahndet nach zwei Tätern

https://www.presseportal.de/blaulicht/pm/43559/3887647

 

Offenbach

Prozess am Amtsgericht

Gedealt statt abgeschoben

https://www.op-online.de/offenbach/prozess-amtsgericht-of...

 

Bluttat in Flensburg

17-Jährige erstochen: Tatverdächtiger ist abgelehnter Asylbewerber

https://www.shz.de/lokales/flensburger-tageblatt/17-jaehr...

 

Ehepaar mit dem Messer bedroht

Gewaltbereiter Syrer darf in Cottbus bleiben

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/gewaltb...

 

Prozess in Berlin

Sechs junge Männer sollen 14-Jährige zu Sex genötigt haben

http://www.spiegel.de/panorama/justiz/berlin-sechs-maenne...

 

Großbritannien

Vergewaltigt und zu Kebab verarbeitet?

https://www.bz-berlin.de/artikel-archiv/vergewaltigt-und-...

https://www.mirror.co.uk/news/uk-news/family-missing-14-y...

 

Burgwedel

24-Jährige gerät mit Jugendlichen in Streit. Dann sticht ein Junge zu

https://www.welt.de/vermischtes/article174876055/Niedersa...

http://www.pi-news.net/2018/03/versuchter-messermord-in-g...

 

Messerstechereien in Deutschland: Frau in Bochum und Jugendlicher in Burgwedel schwer verletzt

https://www.gmx.net/magazine/panorama/messerstechereien-d...

 

Reaktionen auf Messerattacken

Messerrepublik Deutschland

von Michael Paulwitz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/messerrep...

 

Offenbach

Überfall: Räuber drückt Seniorin an Wand

https://www.op-online.de/offenbach/ueberfall-offenbach-ta...

 

Gewalt auf den Straßen

Polizei stoppt rivalisierende Männergruppen in Duisburg

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/polizei...

https://www.youtube.com/watch?v=UWO4qQ5YOoQ

 

Messerstechereien in Deutschland: Frau in Bochum und Jugendlicher in Burgwedel schwer verletzt

https://www.gmx.net/magazine/panorama/messerstechereien-d...

 

Mitten am Tag

Mit Messer bedroht: Unbekannte überfallen Paketzusteller

https://www.op-online.de/region/frankfurt/messer-bedroht-...

https://www.presseportal.de/blaulicht/pm/4970/3892180

 

(Zu solchen Fällen verkündet der "tagesschau"-"Faktenfinder"…)

Zahlen zur Kriminalität. Keine "Messer-Epidemie" in Deutschland

https://faktenfinder.tagesschau.de/inland/kriminalitaet-d...

 

Mordverdacht: Haftbefehl gegen 32-jährigen Syrer nach Brand in Leipzig

http://www.lvz.de/Leipzig/Polizeiticker/Polizeiticker-Lei...

http://www.lvz.de/Leipzig/Polizeiticker/Polizeiticker-Lei...

 

PSA18-5.jpg

KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES

 

Schweringen: Unbekannte flexen Hakenkreuz von Kirchenglocke - und ernten nicht nur Applaus

https://www.gmx.net/magazine/panorama/schweringen-unbekan...

 

Islamische Begegnungsstätte

Ein Prunkstück der Architektur: Die Moschee der Zukunft

https://www.abendblatt.de/region/norderstedt/article10802...

 

Norderstedt bekommt eine „einzigartige“ Protzmoschee

https://www.journalistenwatch.com/2018/02/09/norderstedt-...

 

Plädoyer für Rekonstruktion

Neumarkt-Gesellschaft Dresden in Amerika geehrt

http://www.dnn.de/Dresden/Lokales/Leidenschaftliches-Plae...

 

Deutscher Lehrerverband

Lehrerpräsident kritisiert "Inflation an guten Noten"

https://www.merkur.de/welt/lehrerpraesident-kritisiert-in...

 

Intelligenz

In der Bildungspolitik ist selbst die SPD ideologischer als die SED

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/in-der-bi...

 

Verbotenes Spielzeug

So spioniert "Cayla" Kinder aus

http://www.sueddeutsche.de/digital/verbotenes-spielzeug-s...

 

"Leser*innen bald nur noch online": "taz" analysiert sich selbst mit Innovationsreport.

http://www.turi2.de/aktuell/leserinnen-bald-nur-noch-onli...

http://taz.de/report2021/

 

YouTube verbietet Videos zur Waffenherstellung

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/youtube-ver...

 

YouTube will mit Wikipedia Verschwörungstheorien bekämpfen

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/youtube-will-...

 

Debatte um Rassismus kam in Frankfurt auf

Diskussion um Namen: Mohren-Apotheke in Kassel bleibt Mohren-Apotheke

https://www.hna.de/kassel/vorderer-westen-ort140786/mohre...

 

Streit um den Begriff „Mohr“

Theologin wirft Übersetzern der Lutherbibel Rassismus vor

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/theologin-wirft-uebe...

 

Frankfurts Sprachpolizei: Nie mehr „Elfenbeinküste“!

Kommunale Ausländervertretung dreht endgültig durch

http://www.bff-frankfurt.de/artikel/index.php?id=1294

 

Politische Korrektheit

Australische Airline drängt Mitarbeiter zu gendersensibler Sprache

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/australisch...

 

Australiens Krankenschwestern müssen sich zu ihrem „Privileg als Weiße“ bekennen

https://jungefreiheit.de/politik/ausland/2018/australiens...

 

Rechte Äußerungen Suhrkamp distanziert sich von Autor Uwe Tellkamp

Bei einer Diskussion in Dresden hat der Schriftsteller Uwe Tellkamp ("Der Turm") AfD-nahe Ansichten vertreten - nicht zum ersten Mal. Nun sieht sich sein Verlag Suhrkamp zu einem ungewöhnlichen Schritt gezwungen.

http://www.spiegel.de/kultur/literatur/uwe-tellkamp-suhrk...

 

Eklat um Uwe Tellkamp

Suhrkamp wechselt ins Lager der Gesinnungsprüfer

https://www.welt.de/debatte/kommentare/article174394865/E...

 

Maron: Suhrkamp hat Tellkamp ohne Not verraten

https://jungefreiheit.de/kultur/2018/maron-suhrkamp-hat-t...

 

Vor der Messe: Tellkamp, Grünbein und die Anarchie

https://sezession.de/58332/vor-der-messe-tellkamp-gruenbe...

 

(Zu Uwe Tellkamp)

Meinungsfreiheit

Nicht mehr länger schweigen

von Thorsten Hinz

https://jungefreiheit.de/debatte/kommentar/2018/nicht-meh...

 

Stilisiert sich Jutta Ditfurth zum Opfer?

Von Martin Lichtmesz

https://sezession.de/58384/stilisiert-sich-jutta-ditfurth...

 

Safranski: Es gibt keine Pflicht zur Fremdenfreundlichkeit

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/safrans...

 

Heino-Album

NRW-Heimatministerin distanziert sich von Schallplatte mit Heimatliedern

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/nrw-hei...

 

Erklärung 2018

Prominente Publizisten unterstützen Proteste gegen Flüchtlingspolitik

https://jungefreiheit.de/politik/deutschland/2018/promine...

 

Erklärung 2018 – eine Welle der Bekenntnislust

Von Götz Kubitschek

https://sezession.de/58354/erklaerung-2018-eine-welle-der...

 

Das war’s. Diesmal mit: Afroamerikanern und viel Gerede

Von Ellen Kositza

https://sezession.de/58404/das-wars-diesmal-mit-afroameri...

 

Auf Streife im Internet

Polizei Hessen kämpft gegen Hetzbotschaften in sozialen Netzwerken

https://www.op-online.de/hessen/streife-internet-9727187....

 

Filmwettbewerb KRASS gegen HASS

http://krassgegenhass.junetz.de/

https://www.offenbach.de/leben-in-of/sicherheit-ordnung/k...

(Hier ist denn plötzlich von Rassismus die Rede, womit offenbar wird, um was in Wirklichkeit geht. Um die Abwertung kritischer Haltungen zur Masseneinwanderung. Der Hass der "Antifa" wird selbstverständlich nicht erwähnt…)

https://www.offenbach.de/rathaus/rathaus-aktuell/presseme...

 

Nationalmasochismus und „Anschluß“

https://sezession.de/58343/nationalmasochismus-und-anschl...

 

Steve Bannon in Zürich

„Für gewisse Leute ist er der Teufel“

https://jungefreiheit.de/kultur/medien/2018/fuer-gewisse-...

 

Parallelgesellschaften und Parallelstrukturen

Die Spaltung Deutschlands

Von Roland Tichy

https://www.tichyseinblick.de/tichys-einblick/die-spaltun...

 

„Erklärung 2018“

Aufruhr der Intellektuellen

von Dieter Stein

https://jungefreiheit.de/debatte/streiflicht/2018/aufruhr...

 

Kapitaldelikte (3): Die Humankapitalisten

https://sezession.de/58213/kapitaldelikte-3-die-humankapi...

 

Kapitaldelikte (4): Kreativwirtschaft

https://sezession.de/58371/kapitaldelikte-4-kreativwirtsc...

 

„The Green Lie“ und die ökosoziale Idee

https://sezession.de/58342/the-green-lie-und-die-oekosozi...

 

Die Grüne Couch - Episode 4

https://www.youtube.com/watch?v=K5EC_drMydg

 

Neues Hambacher Fest

https://neues-hambacher-fest.de/

 

Geheimsache Tiertransporte

Millionen Tiere werden jedes Jahr durch Europa transportiert, bis nach Nordafrika. Rinder und Schafe sind oft tage- oder wochenlang eingepfercht auf Lastwagen und Schiffen unterwegs.

https://www.zdf.de/dokumentation/37-grad/37-geheimsache-t...

 

Botswana

Geier leiden unter Bleivergiftung

http://www.deutschlandfunk.de/botswana-geier-leiden-unter...

 

Weltweiter Antibiotikaverbrauch um 65 Prozent gestiegen

http://www.zeit.de/wissen/gesundheit/2018-03/gesundheit-a...

 

(100 Jahre Frieden von Brest-Litowsk)

Demütigungen blieben erspart

https://jungefreiheit.de/wissen/2018/demuetigungen-bliebe...

Erster Weltkrieg

Durchbruch im Westen

von Dag Krienen

https://jungefreiheit.de/wissen/geschichte/2018/durchbruc...

 

Österreich: Achtzig Jahre 1. Opfer

https://sezession.de/58340/oesterreich-achtzig-jahre-1-op...

 

»Sea Changes«: Derek Turner im Gespräch

https://sezession.de/58281/sea-changes-derek-turner-im-ge...

 

Martin Mosebachs „Die 21“

Die Heiligen vom Strand

von Matthias Matussek

https://jungefreiheit.de/kultur/literatur/2018/die-heilig...

mercredi, 18 avril 2018

Entretien avec Robert Steuckers pour le site Europe Maxima

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Entretien avec Robert Steuckers pour le site Europe Maxima
 
propos recueillis par Thierry Durolle
 
Europe Maxima : En ce début d’année 2018 paraît donc votre tant attendue trilogie intitulée Europa. Pourriez-vous, en préambule, nous expliquer sa genèse ?
 
Les textes qui figurent dans les 996 pages de cette trilogie sont tirés de mes anciennes revues, sont des conférences prononcées au fil du temps ou encore des entretiens accordés à des revues ou des sites amis, le tout sur une période d’un peu plus de vingt-cinq ans. Je n’avais pas l’intention de publier quoi que ce soit, n’ayant jamais eu la vanité du graphomane qui s’ingénie à noircir du papier pour compenser on ne sait trop quelle blessure de sa petite enfance. Jusqu’au jour où j’ai rencontré Jules Dufresne des éditions du Lore qui m’a littéralement assiégé pour que je lui remette mes textes sur la révolution conservatrice allemande. Dufresne, avec l’ardeur de sa jeunesse, a ouvert la boite de Pandore : à sa suite, Laurent Hocq, directeur des Editions Bios (Lille), m’a fait subir un deuxième siège pour que je compose cette trilogie. Laurent Hocq a pris de sérieux risques financiers pour lancer cette entreprise et je lui en suis très reconnaissant ; j’attends surtout de mes lecteurs qu’ils lui rendent hommage et qu’ils l’épaulent dans ses initiatives. Chaque texte de cette trilogie a en fait une histoire, est né de circonstances particulières, liées à mes tribulations de gamin métapolitologue, qui m’ont fait pérégriner de colloques en conférences à travers toute l’Europe : j’ai surtout une dette ineffaçable envers deux hommes aujourd’hui décédés, Gilbert Sincyr, ancien Président de l’association grande-européenne « Synergies européennes » et Robert Keil, animateur du Cercle Hermès à Metz et co-fondateur, avec André Wolf, de l’association « Minerve ». Sincyr et Keil se sont décarcassés pour organiser des colloques et des conférences, des universités d’été et des séminaires à tour de bras. Les textes de la trilogie sont aussi le fruit de leurs efforts, de leur énergie qu’ils ont dépensée sans compter. Je n’oublie pas, non plus, deux amis allemands, Heinz-Dieter Hansen de Hambourg et le Dr. Rolf Kosiek, qui m’ont invité régulièrement à prendre la parole devant leurs publics respectif ni les efforts de trois amis milanais, Marco Battarra, Alessandra Colla et Maurizio Murelli, de la « Società Editrice Barbarossa », sans qui les magnifiques universités d’été italiennes de « Synergies européennes » n’auraient pas été possibles ni la superbe collection de livres, baptisée « Sinergie Europee ». Enfin, je remercie mon éditeur espagnol actuel Manuel Quesada, dont le deuxième volume de la trilogie reprend un entretien, ainsi que mon éditrice australienne Gwendolyn Taunton, philosophe traditionaliste très pointue, qui a pris le risque, elle, de me faire connaître dans le monde anglo-saxon. En fait, je réactive un vieux combat en entrant dans le troisième âge : quelques humoristes facétieux de mes compatriotes flamands disent que je suis le Colonel du « Volkssturm métapolitique ».

La genèse de cette trilogie réside donc toute entière dans le travail des deux cercles que j’avais cofondés avec Jean Eugène van der Taelen à Bruxelles en 1983, l’EROE (« Etudes, Recherches et Orientations européennes ») et avec Gilbert Sincyr en 1994 (« Synergies européennes »).

Pour se procurer la trilogie "Europa":

www.editionsbios.fr

http://www.facebook.com/editionsbios.fr/

@EditionsBIOS

+33 7 70 27 00 46

Europe Maxima : L’histoire-géographie, la politique et la géopolitique sont des disciplines qui vous sont familières et qui se taillent une part de lion dans votre trilogie. La spiritualité, quant à elle, n’est principalement évoquée, qu’en rapport à l’idée d’empire. L’idée de non-séparation du pouvoir temporel et de l’autorité spirituelle vous séduit-elle ?

jvlmzm.jpgOui, certes, l’histoire et la géographie, plus exactement un mixte des deux, est ma passion, sinon depuis l’enfance, du moins depuis la troisième année de notre école secondaire, où l’on nous avait suggéré l’achat du petit atlas historique des collégiens, rudement bien fait et qui m’a tout de suite passionné. Plus directement, dans la mouvance du militantisme métapolitique qui fut et reste le mien, l’événement déclencheur du processus qui nous a mené à la trilogie que vous évoquez, a été l’obligation de remettre, en juin 1980, un travail de fin d’études pour le cours de « relations internationales », donné par Madame Massart, fille d’un ancien député wallon, gaulliste à tous crins. Comme j’étais en classe d’allemand à la haute école des traducteurs-interprètes, il fallait que le travail soit basé sur des ouvrages allemands ou fasse référence à la politique allemande, comme, par exemple, l’Ostpolitik de Willy Brandt à l’époque. J’ai demandé à présenter un ouvrage que j’avais acquis par correspondance : le livre de l’ancien général autrichien Jordis von Lohausen, intitulé Mut zur Macht (Le courage de la puissance), dont l’auteur, avant de revenir dans la nouvelle armée autrichienne après la seconde guerre mondiale, avait été animateur de la radio de son pays où il présentait avec une formidable concision, et une diction merveilleuse, les villes d’art italiennes. Cette concision se retrouve dans son livre qui mêle justement savoirs historiques et géographiques et s’appuie sur une cartographie originale et très suggestive, comme le voulait précisément Karl Haushofer, lorsqu’il dirigeait, pendant l’entre-deux-guerres, son institut de géopolitique : une bonne carte suggestive valait pour lui une longue démonstration écrite. Quand je devais remettre mon travail à Mme Massart, nous étions en 1980, l’année qui a suivi l’accession de Margaret Thatcher au pouvoir au Royaume-Uni. Reagan, autre propagateur d’un « conservatisme néolibéral », allait accéder à la magistrature suprême aux Etats-Unis ; outre sa volonté de pratiquer une politique de retour au libéralisme dur et pur, il entendait mettre un terme au statu quo d’une guerre froide dominée par la double idée d’un dégel graduel et d’une coexistence pacifique, sans que ne soient modifiées les limites des zones d’influence, acquises pas les deux grandes puissances du duopole américano-soviétique.
 
Cette perspective reaganienne, qui était de vouloir bouleverser cet ordre duopolistique, avait été secrètement activée par Zbigniew Brzezinski dès la fin des années 1970. Selon ces plans, les pièces de l’échiquier planétaire devaient nécessairement bouger : elles ne le pouvaient que si l’on réactivait des dynamiques refoulées comme, par exemple, l’islamisme militant, pour plonger le ventre mou et centre-asiatique de l’URSS dans une effervescence permanente, obligeant Moscou à lâcher du lest. La stratégie, avec l’appui financier saoudien, sera d’abord appliquée en Afghanistan. La suite tragique, non terminée, de cette opération, nous la connaissons trop bien : la stratégie initiée par Brzezinski a débouché sur une guerre permanente et un enlisement sans fin. Ce n’est pas là une politique impériale au sens noble du terme mais la création d’un chaos infécond et criminel qui affecte toute la planète.  

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Aux Etats-Unis aussi, on commençait, tout à la fin des années 1970, à reparler sérieusement de géopolitique, notamment avec Colin S. Gray, qui entendait réactualiser la géopolitique thalassocratique de Halford John Mackinder et de Nicholas Spykman (dont Olivier Zajec, il y a deux ans, a exploré méthodiquement l’œuvre en France). Enfin, avec l’appui d’un excellent professeur écossais, Mr. Sidgwick, j’avais potassé à fond les atlas historiques de Colin McEvedy et lu le captivant ouvrage de Paul Johnson, The Offshore Islanders, ouvrage critique à l’endroit des orientations politiques britanniques, qui avaient omis de miser sur un développement intérieur, sur une stratégie économique d’investissement patrimonial, sur un développement des sciences chimiques et sur une colonisation intérieure des Iles Britanniques, à l’instar des politiques bismarckiennes de l’Allemagne réunifiée à partir de 1871. Tout le reste de mes démarches découle de ce contexte universitaire : j’ai voulu offrir tout cela à une certaine école métapolitique. En vain. J’ai reçu un accueil grossier, sotte gesticulation d’autodidactes gougnafiers, dont vous avez sûrement entendu parler…

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Ceci dit, la pédagogie dont faisait preuve Lohausen, décédé en 1997, vient d’être ressuscitée par un Colonel espagnol qui s’est mis volontairement à la retraite, Pedro Banos, dans Asi se domina el mundo – Desvelando las claves del poder mundial (Ariel, 2017). Paru en novembre 2017, cet ouvrage a été réédité six fois ( !) entre sa parution initiale et février 2018. Il explicite de manière particulièrement didactique les principes géopolitiques immuables, l’impossibilité d’échapper à l’histoire, la permanence des intérêts, les géostratégies impassables, le danger d’ignorer l’idiosyncrasie des peuples, etc. Si je m’enthousiasmais pour Lohausen en 1979, à 23 ans, je m’enthousiasme avec la même ferveur pour le livre du Colonel Banos en 2018, à 62 ans.

Revenons à la spiritualité, deuxième thème de votre question : il est évident que j’ai été frotté à Evola (plutôt qu’à Guénon, tout en appréciant hautement la critique que celui-ci formulait à l’encontre du monde moderne, avec l’idée de « cubification » du monde, reprise aujourd’hui avec brio par le penseur espagnol Ernesto Milà, par ailleurs géopolitologue avisé). J’ai participé aux premières activités de la défunte revue Totalité, aventure qui donnera naissance, ultérieurement, aux éditions Pardès.

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En Belgique, les activités évoliennes, le Centro Studi Evoliani, étaient dirigées par Marc. Eemans, figure étonnante de la pensée européenne, à laquelle seule la revue Antaios de Christopher Gérard a rendu naguère un hommage mérité. Qui a été Marc. Eemans, né en 1907 et décédé en 1998, l’année du centenaire d’Evola ? Jeune écolier à Termonde (Dendermonde) en Flandre orientale, il est initié par un professeur de son « athénée » aux études wagnériennes et à la mythologie scandinave et germanique. Adolescent, il adhère, par esprit de révolte, au dadaïsme et au surréalisme, accessoirement au léninisme : il fera un magnifique portrait du leader de la révolution russe, aujourd’hui exposé à Saint-Pétersbourg. Dans les années 1920, il rencontre l’avant-gardiste flamand Paul van Ostaijen, qui, dans l’un de ses manifestes, explique que le mysticisme médiéval de la région sise entre l’Escaut et le Rhin, donne déjà toutes les recettes pour une « illogique » fondamentale permettant de jeter bas le système dominant, tâche que s’était assignée André Breton, qui avait aussi dit, entre mille et une autres choses, qu’il préférait s’allier au Dalaï Lama (pas celui d’aujourd’hui… !) plutôt que d’œuvrer à la défense d’un système occidental qu’il jugeait inique et mortifère. Peu ou prou, Evola, qui vient, lui aussi, du dadaïsme, van Ostaijen et Breton ont, in fine, la même démarche, en dépit de toutes leurs différences, de leurs idiosyncrasies respectives : le point commun à ces trois hommes, c’était de chercher une voie pour échapper à l’impasse moderne. C’est donc, très naturellement, la conclusion que tire le jeune Eemans à la fin des années 1920 ; tout feu, tout flamme, il s’en va prononcer une petite conférence sur les mystiques médiévales flamandes et rhénanes, devant le groupe des surréalistes bruxellois, autour de René Magritte. Ce groupe s’affiche comme résolument laïque, antireligieux jusqu’à la caricature, « communistophile », combattant inlassablement la « Calotte » et voilà qu’il s’insurge bruyamment et vulgairement devant l’idée de van Ostaijen et d’Eemans de réhabiliter Maître Eckhart, Sœur Hadewych ou encore Ruusbroec l’Admirable. Eemans est exclu pour « cléricalisme », alors que, justement, cette mystique de notre moyen-âge lumineux permet d’échapper à tout encadrement stérilisateur.

Plus tard, dans le cercle évolien animé par Eemans et le regretté Salvatore Verde (qui fondera, après son retour en Italie, la revue Antibancor) et dans l’antenne de Totalité en Belgique, soit le « Cercle Culture et Libertés » (CCL), alors animé par Alain Derriks, parce que Daniel Cologne était parti enseigner en Suisse, l’idée d’un Empire gibelin spiritualisé faisait route, lentement mais sûrement : je me rappelle avoir balbutié une présentation d’un article de Giorgio Locchi, paru dans un numéro de Nouvelle école, sur la notion d’Empire (de Reich), lors d’une réunion où l’émouvant écrivain prolétarien Pierre Hubermont était présent. Hubermont était certes sorti du communisme dur et pur pour trente-six raisons, liées notamment à une adhésion au planisme d’Henri de Man et aux événements de la Guerre d’Espagne (tout comme la figure fascinante de Ward van Overstraeten, fondateur du PCB dès le lendemain de la première guerre mondiale). Hubermont adhérait à un communisme pacifiste où les peuples d’Europe auraient fédéré leurs énergies pour retrouver justement l’idée germanique d’Empire, dont sa Wallonie natale avait toujours été partie prenante, notamment en offrant des contingents bien fournis de tercios, à l’époque hispano-impériale, ou des régiments d’élite à l’époque autrichienne.

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L’idée d’Empire est certes politique et aussi spirituelle car, ne l’oublions jamais, Frédéric II de Hohenstaufen aimait l’œuvre et la spiritualité naturaliste de François d’Assise. Eemans avait consacré un ouvrage, hélas jamais publié, à ce magnifique Empereur et Roi de Sicile, travail qui lui avait permis de se lier d’amitié avec l’académicien Marcel Brion, lui aussi fasciné par cette figure tragique de l’histoire européenne. Les Néerlandophones du groupe ne juraient, eux, que par un ouvrage allemand consacré à l’Empereur et dû à l’historien Ipsen. Ex-potaches latinistes et donc aptes à lire l’italien, Derriks et moi avons pris contact avec les groupes néogibelins italiens de Parme et de Padoue, afin de parfaire cette démarche spirituelle, métapolitique et politique. C’est ainsi que nous avons tous deux fait l’acquisition du livre d’Antonino De Stefano, qui abordait, entre autres choses, les liens entre l’impérialité du Staufer et la spiritualité ascétique et naturelle/cosmique du Poverello d’Assise.

N’étant pas un théologien stricto sensu, je ne vais pas entrer dans le débat, infini d’ailleurs, sur la primauté du spirituel ou du temporel : il est évident que notre démarche associait les deux, sans l’intention de faire chavirer les démarches spirituelles dans une stérilité apolitique ou les démarches politiques/temporelles dans la sécheresse d’un mécanicisme infécond. Cette effervescence intellectuelle de nos vingt ans est toujours active chez le sexagénaire valétudinaire que je suis devenu. La flamme brûlait encore, très vive, chez le nonagénaire Eemans : il n’y pas de raison de capituler, c’est un hommage qu’il faut lui rendre, à lui et à tous ceux qui, dans le même espace philosophique, ont montré la même endurance.

Ces souvenirs, j’en ai bien conscience, ne répondent pas exactement à votre question qui demande une réponse précise, bien ronde et bien ficelée. Cette réponse existe bel et bien dans une œuvre magistrale, celle de l’Espagnol Antonio Medrano, jadis collaborateur de Totalité. Medrano a fait un chemin impressionnant depuis les temps héroïques de Totalité. Son œuvre, pour faire succinct, englobe la spiritualité, la politique et la vie quotidienne (qu’il convient de mettre au diapason des traditions vives ou refoulées d’Europe et d’Asie). Medrano est l’auteur de plusieurs bestsellers que l’on retrouve dans toutes les librairies d’Espagne, dont mon favori reste celui qui nous enjoint à « tuer les dragons en nous », renouant avec la spiritualité que dégageaient les cultes de Saint-Michel, Saint-Georges et Santiago de Compostelle.

luchacon.jpgQuantitativement, l’oeuvre d’Antonio Medrano est presque aussi abondante que celle d’Evola, qu’il complète magistralement, avec brio et esprit didactique. Je ne comprends pas pourquoi ce travail, magnifique, indispensable, n’a jamais été réceptionné par ses anciens correspondants en France. Tout comme, d’ailleurs, l’œuvre monumentale, avec des volumes dépassant les 80.000 ventes, de l’ancien correspondant espagnol de la ND, José Javier Esparza. Ou encore les ouvrages d’Ernesto Milà, notamment l’anthologie intitulée Milicia, nous révélant tous les aspects d’une spiritualité kshatriyaque qu’il convient, pour nous, miliciens métapolitiques, d’intérioriser et de transmettre pour nous donner, et donner à tous ceux qui voudront bien nous suivre et nous relayer à l’heure de notre mort, ce que Frithjof Schuon appelait très judicieusement, un « centre ». Cet ostracisme à l’égard de ces œuvres espagnoles formidables est un scandale, un grave manquement à la rigueur métapolitique. Pour quels inavouables et sordides motifs ? Jalousie ? Mépris ? Je ne sais. Je vais m’assigner pour tâche de faire connaitre ces travaux dans une phase prochaine de mes modestes démarches d’instituteur et de perroquet, de petit hussard noir de l’ « Empire eurasiatique de la Fin », comme le disait Jean Parvulesco, découvert, lui aussi, dans les pages de Totalité…      

Europe Maxima : Votre conception de l’idée d’empire n’est donc pas sans rappeler celle défendue autrefois par Julius Evola. Est-ce que vous vous considérez comme un (néo) gibelin ? Pensez-vous que cette idée d’empire représente un projet politique d’avenir ? Enfin, est-ce que l’école dite de la Tradition primordiale eut une influence sur vous ?

Oui, c’est clair, ma démarche est gibeline et kshatriyaque, même si je suis un civil car finalement, pour Clausewitz, la guerre n’est jamais qu’un expédient qui poursuit la politique par d’autres moyens et qui poursuit aussi, cela va sans dire, la métapolitique. L’Empire n’est pas un « projet politique d’avenir », il est un projet de toujours, au-delà des contingences et vicissitudes temporelles. Si nous n’avons pas d’Empire, nous sommes condamnés à dépérir politiquement et biologiquement : la chute de l’Empire romain a entraîné l’Europe dans de longs siècles de misère, la fin des rois wisigothiques en Espagne a permis l’invasion arabo-berbère de la péninsule ibérique et de la Septimanie languedocienne, la fin du pseudo-empire soviétique a failli faire basculer la Russie dans la « smuta » eltsinienne, la fin de l’impérialité romaine-germanique a plongé l’Europe centrale dans un impolitisme calamiteux, la fin de l’Empire chinois/mandchou a plongé la Chine dans de longues décennies d’une effroyable misère, où s’affrontaient des warlords inconscients de tout destin commun : pour von Lohausen, le territoire impérial romano-germanique (qui comprend la Bohème), flanqué de l’espace gallique pour former le noyau carolingien de l’histoire médiévale et moderne de l’Europe, constitue la « paume » de notre sous-continent à laquelle sont liés cinq « doigts » péninsulaires ou insulaires (Ibérie, Italie, Balkans, Scandinavie, Iles Britanniques) ; si la « paume » est morcelée, mutilée, les périphéries « digitales » vont, elles aussi, à vau-l’eau. Christopher Steding avait parlé d’une « neutralité intellectuelle impolitique », à propos des espaces culturels des périphéries germaniques (mais non allemandes/non prussiennes) de l’Empire allemand de Bismarck, où le bourgeoisisme intellectuel apolitique dominant et, de ce fait, irresponsable, que l’on observait aux Pays-Bas, en Scandinavie et en Suisse alémanique, exerçait une séduction mortifère, entraînant les Allemands à oublier leur vocation « archangélique et michaëlienne ».

C’est là que nous retrouvons la « tradition primordiale » : celle-ci remonte, comme je l’explique dans la trilogie, aux peuples cavaliers indo-européens de la proto-histoire, dont le Professeur Lebedinsky a retracé l’épopée dans une série de livres d’importance primordiale. Par ailleurs, pour le Professeur américain contemporain Christopher Beckwith, dans Empires of the Silk Road, ces peuples cavaliers génèrent la vision d’un prince accompagné d’une suite, d’un comitatus, soumis à une rude discipline spirituelle, guerrière et cavalière, exigeant une fidélité inconditionnelle jusqu’à la mort. Ce sont ces princes-là, et les hommes qui les suivent, qui fondent les empires et c’est le seul modèle qu’il convient de reproduire, surtout après les périodes de « smuta », de déclin, de déliquescence et, ajoute Beckwith, pour renverser la vapeur après les dégâts profonds commis par les communismes modernisateurs. Les traditions avestiques, védiques et zoroastriennes révèlent cette spiritualité fondatrice d’empires, avec des héros sublimes, de Rama à Zarathoustra. Nous trouvons une illustration de cette spiritualité dans l’œuvre de Jean Haudry et dans celle de Paul du Breuil.

Cette spiritualité implique la vision d’un rapport fécond entre terre et ciel, le ciel étant l’espace lumineux, celui de la Grande Lumière. Elle implique un culte des oiseaux, notamment des aigles, symboles de tous les empires, car les oiseaux effectuent en permanence un va-et-vient entre le sol tellurique des hommes et le monde ouranien des dieux (ou de Dieu). Elle génère aussi le culte des archanges ailés, messagers des dieux ou de Dieu sur la Terre, aujourd’hui oubliés dans la religion officielle qui bascule dans la fange du moralisme, de la bigoterie voire du sociétal. Elle nous rappelle aussi que le moteur de notre civilisation n’a pas été seulement le monarchisme ou le papisme romain mais surtout les ordres de chevalerie, avatars des comitati indo-européens de la protohistoire. Eux sont à coup sûr les porteurs de la tradition primordiale, comme l’explique Paul du Breuil.    

Europe Maxima : Dans le premier tome intitulé « Valeurs et racines profondes de l’Europe », vous retracez l’histoire de la bataille de Lépante. Nous  devons saluer la qualité de ce texte où se côtoient exactitude et détails historiques à une plume rendant la lecture passionnante. Pourquoi êtes-vous revenu sur ce moment de l‘histoire de l’Europe ?

force_honneur.jpgLe très long récit sur la bataille de Lépante est une œuvre de commande : il y a quelques années est paru un gros volume de format DINA4, consacré aux batailles décisives qui ont fait l’Europe ou l’ont menacée en ses fondements quand elles ont été des défaites. Elève de Herder et de Dilthey, mais aussi du postsioniste israélien Ilan Pappé, je m’insurge contre l’idée éminemment moderne ou mécaniciste (Herder et Dilthey sont en quelque sorte des « modernes »), qui imagine que l’on peut fixer avec une exactitude mécanique, le début ou la fin d’un processus historique. Je ne pouvais pas rédiger un papier sur la bataille de Lépante sans évoquer la très longue épopée qui a opposé les Empires d’Europe (Rome et Byzance) aux peuples hunniques, turcs et mongols : nous avons donc une bataille plus que millénaire, dont l’enjeu a été notre Europe péninsulaire, entre Européens et Ouralo-Altaïques, dont les Wachstumsspitzen (les pointes avancées de leurs croissances géographiques), pour paraphraser Haushofer, ne peuvent que se télescoper comme le montrent les derniers discours et rodomontades d’Erdogan en Turquie. Mes amis bruxellois, non inféodés à un quelconque cénacle, et la ND gréciste flamande, section de Louvain, m’avaient demandé, en 2004, de brosser un tableau du choc pluriséculaire entre Européens et Turcs : l’article sur la bataille de Lépante est la fusion de cette double conférence, prononcée en français et en néerlandais, et d’une étude plus systématique de la bataille en soi du 7 octobre 1571 et de tous les enjeux stratégiques en Méditerranée (Chypre, Rhodes, Malte) car, ne l’oublions pas, la Méditerranée encercle l’Europe par le Sud, ce qui a des effets délétères, si une puissance hostile la tient, y compris en ses régions septentrionales : c’est une leçon que les géopolitologues et les historiens des thalassocraties anglo-saxonnes n’ont jamais oubliée. On trouve d’ailleurs, chez Mackinder et Mahan, la trace de cette obsession d’encercler l’Espagne, la France (sa façade méditerranéenne), l’Italie, les Balkans et l’Anatolie, en contrôlant l’entièreté de cette mer intérieure qui s’enfonce profondément dans la masse continentale euro-afro-asiatique. C’est la raison de la présence de la flotte américaine entre Gibraltar et Suez et de l’existence de l’Etat d’Israël. L’étude des longs prolégomènes de la bataille de Lépante nous enseigne ce que signifie, géopolitiquement parlant, l’espace maritime méditerranéen.

Europe Maxima : Vous retracez les attaques à l’encontre de l’unité européenne, qu’elles soient internes ou externes. Qu’est le plus grand danger actuellement pour l’Europe et ses peuples selon vous ?

Le danger le plus grave, le plus mortel, pour les peuples, les empires et les civilisations, c’est l’impolitisme. Je rappelle très souvent l’adage d’Arthur Moeller van den Bruck : le libéralisme fait périr les peuples. L’idéologie libérale, dans toutes ses facettes, dans toutes ses déclinaisons, celles de gauche comme celles de droite, est un poison mortel pour les cités, de quelque dimensions qu’elles soient. La fusion des utopies dites de gauche, des élucubrations libertaires, freudo-marxistes et pansexualistes des années 1960 et du néolibéralisme thatchéro-reaganien a généré un cocktail idéologique à géométrie variable, particulièrement nocif, contre lequel aucun contrepoison n’a été trouvé, si ce n’est notre vision des choses mais elle est encore bien incapable de « faire masse », comme dirait Elias Canetti, pour bloquer les processus de déliquescence ou pour lancer une contre-offensive réellement efficace. Le triomphe du macronisme en France montre bien que la « masse » requise n’est pas encore atteinte, dans l’opposition populaire à cette expression particulièrement affligeante et ridicule de la « grande fusion gauchiste/néolibérale », pour faire concrètement barrage à ces germes du néant et du kali yuga. Ce mixte diabolique de toutes les perversions antipolitiques, à l’œuvre dans la société et dans le « sociétal », ne permet aucunement de « vertébrer » les cités, selon l’expression de José Ortega y Gasset. Une cité « invertébrée » est condamnée à la stagnation, à la mort lente mais certaine. Si cette stagnation perdure trop longtemps, le temps mort, le temps perdu avant que l’accumulation des frustrations ne permette à l’opposition positive de « faire masse », risque effectivement de faire passer les cités, les Etats et l’ensemble de notre civilisation de vie à trépas parce que la « masse » oppositionnelle requise, pour bloquer le déclin par une vigoureuse riposte katéchonique, ne se coagule pas à temps.  

Europe Maxima : Votre deuxième tome « De l’Eurasie aux périphéries, une géopolitique continentale »  a pour sujet central l’Eurasie. Qu’est-ce qui vous  attire dans l’idée d’Eurasisme ? Sont-ce des relents « schmittiens » de théorie des grands espaces ?

jmbf.jpgL’idée d’Eurasie, avant même que le terme « eurasisme » ne soit devenu courant dans l’espace métapolitique qui est le nôtre, était présente en nos têtes : d’abord, au niveau romantique, par le fameux livre de Jean Mabire consacré au « Baron fou », Fiodor von Ungern-Sternberg. Ce livre nous montrait la nécessité de maîtriser l’espace entre la Volga et le Pacifique. Gamin, j’avais fait une élocution à l’école sur l’aventure de Vitus Behring, le marin danois au service des tsars qui avait traversé l’Arctique jusqu’au détroit qui porte aujourd’hui son nom : l’idée n’a cessé de me trotter dans la boule ! L’imagerie de notre enfance, véhiculée par la série de chromos « Historia », nous vantait la gloire du R. P. Verbist devenu grand mandarin dans la Chine impériale au 17ième siècle. La biographie insigne de ce jésuite flamand a donné à la pensée politico-diplomatique belge un tropisme chinois récurrent, impliquant la nécessité de relier l’Europe occidentale à la Chine en se servant de la Russie comme pont. Cette idée allait se manifester concrètement pendant la première guerre mondiale : le Corps militaire des automitrailleuses belges est alors envoyé au secours de l’armée russe sur le front de Galicie, introduisant du même coup l’arme automobile blindée dans les stratégies de l’armée tsariste d’abord, de l’armée rouge ensuite. Dans notre groupe, le grand-père et le grand-oncle de l’un de nos camarades avaient été enrôlés dans cette troupe et une belle photo de ces deux jeunes officiers belges, en uniforme russe, trônait dans sa chambre d’adolescent. Finalement, la mort au combat du grand-oncle fit que le grand-père, son frère jumeau, resta en Belgique et ne participa pas à cette formidable aventure militaire eurasienne, qui mena le Corps belge des automitrailleuses jusqu’à Vladivostok (l’écrivain wallon Marcel Thiry, qui fit partie de cette troupe, et, aujourd’hui, le Professeur flamand Wim Coudenys ont rédigé d’excellents ouvrages sur cette aventure militaire ; au cours de cette dernière semaine de mars 2018, l’historien Hugues Wenkin vient de faire paraître Des Belges au service du Tsar ! aux éditions ardennaises Weyrich).

Gottfried+Wilhelm+Leibniz.jpgLe tropisme chinois (et japonais) des milieux diplomatiques belges est en fait une traduction de la pensée politique du philosophe et mathématicien allemand des 17ième et 18ième siècles, Leibniz. Celui-ci se méfiait dans un premier temps de la « Moscovie » (comme on disait à l’époque) et lui attribuait des « tares mongoles ». La disparition du Royaume de Pologne-Lituanie, considéré, avant l’avènement de la Russie, comme un barrage protecteur en Europe centrale et occidentale, et l’européanisation de la Moscovie sous l’action de Pierre le Grand et de son élite germanique (allemande, hollandaise, flamande et suédoise) fait de Leibniz le premier penseur eurasien (avant la lettre) car il veut relier les deux pôles de haute civilisation, l’Europe et la Chine, par le « pont moscovite ». La réalisation de ce concert euro-russo-chinois, pour Leibniz, consoliderait les acquis des plus hautes civilisations de la planète. Aujourd’hui, les Chinois sont « leibniziens » et suggèrent la création d’un réseau de chemins de fer transeurasiens et de communications maritimes via les océans indien et arctique : les fameuses « nouvelles routes de la soie ».

Pour Carl Schmitt, à qui je consacrerai très bientôt un ouvrage, l’idée de « grand espace », de Grossraum, est d’abord limitée à l’Europe, dont toutes les composantes devaient revenir peu ou prou à un écoumène catholique traditionaliste, se remémorant sa matrice et sa forme romaines, avant que la déliquescence de la théologie catholique et des partis se réclamant, partout en Europe, du catholicisme, ne l’ait profondément déçu. Chez Carl Schmitt et chez Anton Zischka, on peut déceler une idée qui était en l’air dans l’entre-deux-guerres et dans les années 1950, avant la grande vague de la décolonisation : l’idée d’Eurafrique, dont les zélotes les plus enthousiastes voulaient assécher partiellement la Méditerranée par la construction d’un gigantesque barrage à Gibraltar, nouveau pont terrestre artificiel permettant l’acheminement de marchandises par chemins de fer transsahariens et transméditerranéens. On trouve certes chez Schmitt une volonté de se dégager des tutelles anglo-saxonnes et thalassocratiques : les pages de son journal posthume Glossarium sont très explicites à ce sujet. Schmitt voit dans toute thalassocratie un pouvoir qui liquéfie tout, dissout toute assise tellurique et sape la viabilité des structures et des formes politiques. Mais on ne trouve pas vraiment, dans son œuvre, une vision eurasienne du « grand espace ». En revanche, on la trouve chez Haushofer, suite au pacte germano-soviétique et au Pacte d’Acier (entre l’Italie, l’Allemagne et le Japon) : le géopolitologue allemand parle alors d’une « troïka » puis d’un « quadrige », qui fédère toutes ses forces pour balayer l’impérialisme britannique, notamment en Iran et en Inde. Haushofer apportait ainsi un point final aux spéculations des « nationaux-bolchevistes » des années 1920 (parmi lesquels Ernst Jünger), qui rejetaient l’Occident, ses formes de libéralisme et ses stratégies géopolitiques impérialistes. Les événements de la seconde guerre mondiale le décevront profondément, ainsi que son fils Albrecht, lié au complot du 20 juillet 1944 contre Hitler et, par suite, assassiné dans la prison de Berlin-Moabit. Karl Haushofer et son épouse Martha se suicideront après la défaite allemande.

Europe Maxima : Vous expliquez qu’il n’y a pas un mais plusieurs eurasismes. Dans laquelle de ces variantes vous retrouvez-vous ?

L’eurasisme est effectivement, avant toutes autres choses, l’ensemble des spéculations russes sur le destin de l’Empire des tsars, de la terre russe en général et de la jeune URSS. On a parlé, en Russie, successivement d’un mythe scythe, d’un espace germano-slave puis d’une fusion slavo-turque, où l’orthodoxie post-byzantine et l’islam (surtout turc et iranien) ne s’opposeraient plus et forgeraient une alliance pérenne contre les forces antitraditionnelles dans le monde. L’idée avait germé dans la tête de Konstantin Leontiev au 19ième siècle, suite à la vague d’anti-occidentalisme qui avait déferlé sur la Russie après la guerre de Crimée. Les idées de Leontiev et, celles, pourtant modernistes, de Nikolaï Danilevski (sur la jeunesse des peuples slaves et le vieillissement des peuples d’Occident) puis celles, plus récentes, de Lev Gumilev, décédé en 1992 (lequel entrevoyait la fusion slavo-turque) vont se mêler en un cocktail, souvent instable, révélant un eurasisme foncièrement anti-occidental, fulminant contre la « synthèse romano-germanique ». Tout cela transparaît dans la pensée d’Alexandre Douguine. Si la synthèse germano-slavo-balte hellénisante, dont rêvait la Tsarine Catherine II pour la Crimée reconquise en 1783, pouvait séduire, de même que l’exaltation de la fusion germano-slave prussianisée chez son fils Paul I ou que les mythes scythes, l’idée d’une fusion slavo-turque, qui serait « hunnique » en ses directions géopolitiques et nierait ipso facto la geste cosaque en Sibérie, elle, est impossible à vendre en Europe occidentale, sauf à d’indécrottables masochistes. Même dans une Europe occidentale qui rejetterait tous ses modernismes et abandonnerait toute forme de libéralisme. 

Cependant une Russie-puissance ne peut renoncer à ses « directions géopolitiques » habituelles, lancées dans l’espace géographique du bassin de la Volga et de la Caspienne puis de la Sibérie dès le règne d’Ivan le Terrible, ni à la volonté de synthèse euro-russe de Pierre le Grand, faute de sombrer dans le chaos et surtout dans la récession. Sa présence courageuse en Syrie participe d’une volonté de perpétuer l’héritage de Catherine II qui entendait bien avoir une fenêtre sur la Méditerranée orientale.  

Je défends l’idée d’un eurasisme où aucune des composantes ne serait diabolisée selon les recettes éculées de la russophobie ou des anti-occidentalismes outranciers qui jettent le bébé avec l’eau du bain. Cette idée est effectivement née et s’est concrétisée immédiatement après la Guerre de Sept Ans au 18ième siècle. Suite aux défaites françaises en Amérique du Nord et en Inde, la thalassocratie anglaise jette les bases de sa puissance maritime sur la planète toute entière. En Europe, la France fait la paix avec l’Autriche-Hongrie, jusqu’alors son ennemie héréditaire, et celle-ci est alliée aux Russes de Catherine II dans sa grande offensive contre les Ottomans dans le Caucase, en Ukraine et en Mer Noire. Le futur Louis XVI épouse Marie-Antoinette de Habsbourg-Lorraine, mettant un terme à une guerre interminable de plus de trois siècles, commencée sous Charles le Hardi (dit le « Téméraire » en France). La France développe une politique maritime sur sa façade atlantique qui lui permettra, à terme, de damer le pion à l’Angleterre lors de la guerre d’indépendance des Treize Colonies, les futurs Etats-Unis. Mieux : la politique maritime de Louis XVI s’étend au Pacifique, où il avait envoyé La Pérouse. Les Russes explorent également le Pacifique et s’installent dans les Iles Hawaï, en Alaska et jusqu’en Californie où ils auront, longtemps, jusqu’en 1842, une frontière commune avec l’Empire espagnol ! Nous avons donc eu, au 18ième siècle, un eurasisme concret, efficace, progressiste au bon sens du terme. La Révolution française, manigancée depuis Londres, y mettra un terme, inaugurant de longues décennies de misères et de destructions. Le Congrès de Vienne, après la défaite napoléonienne à Waterloo, restitue une sorte d’union eurasiatique de l’Atlantique au Pacifique, sous la forme de la Sainte-Alliance ou « Pentarchie ». Elle ne durera que peu de temps. Les premières lézardes se forment lors de l’indépendance belge, où Français et Britanniques s’allient pour détruire le « Royaume-Uni des Pays-Bas », dont la reine était la sœur du Tsar. La guerre de Crimée mettra un terme définitif à toute coopération pentarchique, enclenchant un processus de russophobie dans le monde anglo-saxon et un processus d’occidentalophobie en Russie, qu’atteste notamment le Journal d’un écrivain de Dostoïevski. Toute vision eurasienne en Europe centrale et occidentale doit être portée par une volonté de restaurer la triple alliance franco-austro-russe du 18ième siècle et les bonnes intentions de la Pentarchie du 19ième. Il faut rejeter conjointement la russophobie et l’hostilité délirante au romano-germanisme, puisque l’idée de Saint-Empire est éminemment traditionnelle et non une idée issue de l’interprétation outrée et délirante de l’idéologie des Lumières par une brochette de crapules avocassières de Paris et de ses environs.   

Duginxcvvbnb.jpgEurope Maxima : Nous sommes un certain nombre à penser qu’un type de néo-eurasisme - celui professé par un Alexandre Douguine par exemple - n’est ni plus ni moins que le cache-sexe d’un nouvel impérialisme russe. Qu’en pensez-vous ? Le fait de critiquer, ou d’émettre des réserves sur la Russie de Vladimir Poutine, envisagée par certains comme la « Troisième Rome », est plus que clivant. Au point de voir apparaître parfois un véritable « reductio  ad atlanto-sionum » et de transformer certains acteurs de l’extrême-droite française en militants antifascistes...

Les deux principes qui doivent guider nos réflexions et nos démarches pragmatiques sont, premièrement, l’idée d’une union indéfectible des trois grands peuples slaves (Grands-Russes, Biélorusses et Ukrainiens), préconisée par Soljénitsyne, et, deuxièmement, l’interdiction de manipuler les peuples ou les Etats de l’ « étranger proche » contre la Russie, contre l’Europe ou contre l’Iran ou l’Inde. Cela passe par une dissolution de l’OTAN, bien évidemment, l’effondrement du système communiste ayant rendu cette alliance militaire centrée sur les Etats-Unis complètement caduque et inutile. C’est là un axiome à ne jamais perdre de vue : toute alliance transatlantique, impliquant l’immixtion de puissances de l’hémisphère occidental, donc de puissances extérieures à l’espace civilisationnel européen et à l’écoumène méditerranéen, ou l’immixtion de puissances historiquement hostiles à la civilisation européenne en tous les syncrétismes qu’elle a présentés au cours de son histoire pluriséculaire, est un danger qui menace notre civilisation en ses fondements les plus profonds car les unes entendent les affaiblir (donc les détruire à petit feu) tandis que les autres entendent les faire disparaître de la scène internationale par la violence djihadiste (ou assimilée).

Selon les principes succinctement énoncés par Leibniz, aucune turbulence retardatrice des synergies et des convergences à l’œuvre sur le territoire des grands pôles civilisationnels européen et chinois ni sur le gigantesque pont russe ou russifié qui les relierait, soit sur toute la masse continentale eurasienne et africaine, ne peut être tolérée si elle va dans un sens souhaité par une puissance extérieure à ces espaces ou si elle abonde dans le sens voulu par des religiosités ou des idéologies hostiles aux syncrétismes féconds des empires d’hier et d’aujourd’hui, et hostiles, je précise, au nom de farfeluteries théologiques ou idéologiques qui se veulent « fondamentalistes », que cela émane des corpus religieux et civilisationnels chrétiens, musulmans ou juifs. Quand ces fondamentalismes farfelus fusionnent, dans des stratégies retardatrices ou porteuses de turbulences inutiles et nuisibles, avec les linéaments dissolvants du néolibéralisme, ils doivent être combattus avec opiniâtreté et vigilance : on pense à la synthèse entre fondamentalisme puritain américain, fondamentalisme djihadiste de toutes moutures et néolibéralisme dans le chef du financier Soros ou encore aux mixtes délétères que sont les « révolutions orange » ou assimilées, théorisées par Gene Sharp au profit du Pentagone.

Créer des foyers de turbulences est l’une des stratégies favorites des thalassocraties qui ne veulent pas que se créent des synergies ou des sphères de coprospérité sur la masse continentale, au-delà des grands océans Atlantique et Pacifique qui délimitent l’hémisphère occidental. Ces foyers sont nombreux : Donbass (et demain la Moldavie), Kosovo, Syrie, conflit israélo-palestinien, Irak, Afghanistan, Birmanie avec les Rohingyas, troubles dans l’isthme birmano-thaïlandais, tiraillements dans la Mer de Chine méridionale, etc. Partout, on voit la main de services liés à l’hyperpuissance de l’hémisphère occidental alliée aux fondamentalismes wahhabites. Toutes les puissances d’Europe et d’Asie doivent s’opposer de concert à la création et l’entretien de telles turbulences : il en va de la survie de toutes les civilisations syncrétiques, de grande profondeur temporelle, qui se sont déployées et installées dans ces vastes régions du monde.

Pour revenir plus précisément à la Russie, où Douguine occupe une place idéologique importante ou dont l’importance est gonflée dans les médias occidentaux, force est d’accepter son analyse qui est partie du constat de la déchéance russe sous Eltsine dans les années 1990. La Russie, pas plus que la France, l’Allemagne et le reste de l’Europe, n’est faite pour le libéralisme des oligarques ou du CAP40 : il est donc nécessaire de faire un pas en retrait (je n’ai pas dit en « arrière » comme l’auraient dit les progressistes néolibéraux…) par rapport aux recettes désormais éculées du libéralisme à l’anglo-saxonne ou à la mode bricolée et imposée à l’Europe après 1945 (je veux désigner ici le libéral-constitutionnalisme « octroyé » disait Hans-Dieter Sander, récemment décédé, ou dit aujourd’hui le politologue allemand Josef Schüsselburner, deux hommes que j’avais traduits du temps des revues Vouloir et Nouvelles de Synergies européennes).

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On parle désormais de « démocraties illibérales » pour fustiger, dans les médias dominants, ces « pas en retrait » que l’on peut observer dans des pays comme la Pologne (en dépit de son alliance ferme avec la grande thalassocratie d’Outre-Atlantique), en Hongrie avec Orbàn et, bien sûr, en Russie avec Poutine. Ce pas en retrait doit impérativement être fait face à toutes les folies sociétales qui tourneboulent les démocraties et les sociétés qui ne veulent pas franchir le pas vers cet « illibéralisme » salvateur et rééquilibrant. A cela doit s’ajouter, si le « libéralisme » persiste à être confondu avec les délires néolibéraux en vogue depuis Thatcher et Reagan, une ferme intention de revenir au moins au capitalisme rhénan (explicité dans les années 1990 par Michel Albert) ou au capitalisme patrimonial ou à l’ordo-libéralisme, avec un rejet sans ambigüité du capitalisme spéculateur et manchestérien et un retour définitif à diverses formes de planisme (comme au temps du gaullisme des années 1960) ou aux pratiques de l’économie dite de la « régulation ». En gros, nous devons opérer un retour aux économies dites « hétérodoxes », qui tiennent toutes bien compte des contextes géographiques et historiques des zones qu’elles sont appelées à gérer.

C’est l’illibéralisme des positions de Poutine qui fait sa force, les Russes sachant instinctivement que les délires sociétaux de l’américanosphère occidentale ou que le libéralisme des oligarques ne peuvent qu’apporter des malheurs, même si cette posture politique, éminemment politique, ne leur procure, pour l’instant, qu’un développement socio-économique moins spectaculaire au niveau des ménages qu’en Europe, où pourtant, la récession se fait cruellement sentir, notamment dans la France dite « d’en-bas » (cf. Christophe Guilluy), une récession affligeante que les médias ne cessent de dissimuler derrière leurs écrans de fumée idéologiquement corrects. En ce sens, la Russie est sans doute la « Troisième Rome » de notre époque, celle de l’illibéralisme appuyé par son église orthodoxe, aussi et surtout parce que l’UE, profondément dévoyée, ne veut plus être la réincarnation de la « Première Rome », germanisée à partir de 955, suite à la bataille de Lechfeld, emportée par l’Empereur Othon I.

En évoquant la réduction à l’ « atlanto-sionisme » et la mutation de certains nationalistes en anti-fascistes, vous voulez sûrement parler de la nouvelle question ukrainienne qui agite les milieux européistes illibéraux, où les uns prennent parti pour les combattants pro-russes du Donbass et les autres pour les militants du bataillon « Azov ». Personnellement, je ne veux pas de querelles et d’affrontements sur le territoire de l’Ukraine ni dans la région du Caucase : de tels affrontements ne font que le jeu des puissances de l’hémisphère occidental qui enrayent de la sorte les communications entre l’espace russo-sibérien, le Caucase, l’Iran, l’Inde et la Chine. Aucun frein aux communications ne peut avoir lieu en ces zones-là de notre propre « étranger proche » (qui est aussi celui des Russes). L’ « atlanto-sionisme » des polémistes que vous évoquez n’est pas une sorte de croquemitaine métaphysique mais est bel et bien, pour moi, l’hyperpuissance dont l’Etat profond est marqué par l’idéologie iconoclaste, puritaine et bibliste, née dans les années 1560 dans la région de Valenciennes et de Maubeuge, qui a déclenché une vague de vandalisme délirant en Flandre et en Hollande, avant de passer en Angleterre puis, avec l’exil des pèlerins du Mayflower, aux futurs Etats-Unis. L’Etat profond, c’est cela, c’est cette identification à un message biblique complètement artificiel, étranger même aux vieilles communautés juives, message qui forme la texture intime de l’Etat profond américain qui a dominé la planète sans partage depuis 1945 et qui est challengé uniquement par la Chine depuis une quinzaine d’années. Ni les combattants du Donbass, partagés entre paléo-communistes et nationalistes orthodoxes, ni les militants du bataillon Azov n’entendent, me semble-t-il, partager l’idéologie anti-syncrétique des biblistes américains, des télé-évangélistes puritains, des chrétiens sionistes (plus nombreux que tous les sionistes et juifs des Etats-Unis !) ou des néo-sionistes israéliens (dénoncés avec pertinence par les universitaires post-sionistes de l’Etat hébreu, dont on ne lit pas assez les thèses dans les milieux métapolitiques que nous suivons ou apprécions). Ce qui est navrant, c’est que douguinistes virulents et azovistes zélés communient conjointement dans le culte de la révolution conservatrice allemande des années 1920, citent et traduisent Arthur Moeller van den Bruck, Ernst Jünger, Oswald Spengler et Martin Heidegger sans se rendre compte que tous ces grands penseurs, dont on ne cesse de potasser les œuvres tant elles sont pertinentes et pérennes, percevaient, sans hésitation, l’américanisme, en tant que forme outrancière du modernisme, comme le plus grand danger qui guettait l’humanité. Leurs lectures communes devraient plutôt les inciter à former un front commun ! Je crains qu’en Ukraine et au Donbass, et par ricochet en Russie, on ne soit en train de reproduire sans aucune adaptation nécessaire, des formes désuètes ou démonétisées du passé : d’un côté, il y a exaltation des formes propres au Troisième Reich allemand, de l’autre, retour aux formes complètement anachroniques du communisme soviétique, y compris dans les commémorations officielles de la Fédération de Russie, alors que le ministre russe des affaires étrangère Sergueï Lavrov pratique une diplomatie parfaitement traditionnelle après que les Américains ont rejeté explicitement la pratique de la diplomatie, décriée comme une vieillerie propre à la « Vieille Europe » franco-allemande. Il y a donc un hiatus sérieux à déplorer entre une pratique diplomatique, traditionnelle et vénérable, qu’il convient de « re-planétariser », et des nostalgies ridicules qui permettent d’orchestrer une propagande antirusse, sur la base d’un vieil antisoviétisme anachronique mais remis au goût du jour, en Europe de l’Est, notamment en Pologne et dans la partie de l’Ukraine qui est marquée par l’église uniate. Ce folklore soviétique, stupidement réactivé à l’ère postsoviétique, a les mêmes effets qu’aurait, en Pologne, en France ou en Tchéquie, la réactivation des défilés allemands des années 1930 dans l’Allemagne de Merkel ! Le retour à des formes passées mais non traditionnelles est inutile et contreproductif.

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Enfin, je repense avec tristesse à tous les efforts qu’avait entrepris un écrivain comme Wolfgang Strauss, un ancien interné du goulag de Vorkhuta, pour réconcilier, dans une perspective populiste et organique, les Allemands, les Russes et les Ukrainiens : sa pensée s’alignait sur celle de Soljénitsyne et pouvait être qualifiée de « folciste », de « néo-slavophile » ou de « néo-narodnikiste ».     

Europe Maxima : Dans le dernier tome « L’Europe, un balcon sur le monde » vous ouvrez la perspective européenne sur le reste du monde. Il fut un temps où l’Europe dominait le globe. Dorénavant on pourrait presque dire l’inverse. La multipolarité est-elle vraiment un avantage pour l’Europe ? L’opposition Nord/Sud n’est pas pour autant caduque...

Ne nous faisons pas d’illusions : la domination véritable de l’Europe sur le reste du monde n’a été que de courte durée. Je dirais qu’elle a duré de l’installation des Anglais à Aden jusqu’à leur départ des Indes en 1947. Soit à peu près 124 ans, le huitième d’un millénaire. Jusqu’à la mainmise totale des Anglais sur les Indes en 1847, année où Victoria devient « Impératrice », les grands pôles économiques de la planète sont l’Inde et la Chine, qui valent à elles deux plus de 35% de l’économie mondiale. Le 19ième siècle voit le triomphe, en Europe, d’une révolution industrielle basée sur le charbon et l’acier, puis, dans la première décennie du 20ième, sur le pétrole, qui sera d’abord américain, caucasien (donc russe) ensuite, puis, finalement moyen-oriental (iranien et arabe-saoudien). Nous assistons à un ressac économique de l’Europe, malheureusement accompagné d’un déclin moral sans précédent, qui fait de nous la risée de la planète : libéraux, soixante-huitards, maniaques du sociétal et du gendérisme contribuent à rendre ce qui reste de notre civilisation complètement ridicule et aberrant. Bon nombre de peuples non européens rejettent à juste titre ce pandémonium et nous couvrent de leur mépris : la haine du Blanc est aussi (mais pas seulement) la haine envers un homme qui a profondément et ridiculement dégénéré, ce que l’on n’attendait pas du tout de lui, à qui on reproche désormais de nier les assises du réel social, biologique, ontologique. Certes la haine due au ressentiment, à un sentiment d’infériorité mal placé, existe aussi mais elle n’osait pas, jusqu’ici, s’exprimer avec la même frénésie. Le déclin de l’Europe est bien sûr tributaire des effets désastreux des deux guerres mondiales, avec les épouvantables saignées qui en ont découlé et que l’on repère dans une France qui a dû faire appel très tôt à des immigrations non européennes, dans une Allemagne où le ressac démographique atteint des proportions très inquiétantes, dans une Russie qui ne s’est jamais vraiment remise des pertes humaines du communisme et de la guerre de 1941-1945. Moralement, nous assistons à une implosion de la civilisation européenne : Paul Valéry, Thomas Mann (dans La montagne magique), Christopher Isherwood (qui a décrit le Berlin décadent sous la République de Weimar) et bien d’autres encore ont observé les premiers balbutiements de cet effondrement. Après la seconde guerre mondiale, les services américains vont induire, par les médias, le cinéma, certaines revues, une junk culture décadente, dans le but à peine dissimulé était d’affaiblir l’Europe et de l’empêcher à jamais de retrouver ses lustres d’antan. Ce travail de sape va s’effectuer sur deux tableaux : d’une part, une culture de frivolités et de distraction totale pour empêcher élites et classes populaires d’avoir une pensée véritablement politique, au service de la Cité et du long terme, et d’autre part, une culture de la culpabilité et de la repentance pour empêcher ces mêmes catégories sociales de poursuivre la trajectoire éternelle de leur histoire propre, en les amenant à juger celle-ci toujours imparfaite et toujours criminelle.

sjjc.jpgLa multipolarité est, dans ce cadre, une revendication d’autonomie de la part d’autres grandes puissances ou de quelques puissances régionales dites émergeantes, aujourd’hui essentiellement russe et chinoise (puisque l’Europe est hors du jeu sous la double chape de cette junk culture et de cette culture de la repentance). Cette revendication d’autonomie conteste aux Etats-Unis le droit de gérer seuls la planète et de promouvoir uniquement leur ordre du jour dans les affaires de tous les continents. A terme, cette revendication de multipolarité, à laquelle l’Europe devrait participer, vise la juxtaposition pacifique d’entités s’assimilant à des empires ou des « grands espaces » selon la conception de Carl Schmitt, lequel définissait, tout comme son disciple Bernhard Willms, le monde comme un pluriversum et non un universum, ainsi que le voulait le Président presbytérien Woodrow Wilson, l’homme politique américain dont Schmitt a toujours vivement contesté les visions et cela, dès le début de son itinéraire intellectuel, dès les années 1920.

Quand vous parlez de la résilience de « l’opposition Nord/Sud », je suppose que vous évoquez le terrible problème des immigrations africaines en Europe, accentué davantage encore depuis l’effondrement total de la Libye du Colonel Khadafi, suite aux prises de décision les plus calamiteuses de l’histoire récente, notamment dans le chef du Président bling-bling Nicolas Sarközy. Cette « opposition », comme vous dites, doit être regardée sous deux angles : 1) elle est possible uniquement parce que l’installation de tous les migrants imaginables est désormais possible et financièrement avantageuse pour eux, sans que ne soit pratiquée une discrimination positive et qualitative à l’égard de ces migrants, et sans une évaluation objective, et très stricte, de l’utilité sociale de cette installation massive. Un filtrage restrictif serait utile, justement sur base de la possible utilité sociale que pourrait éventuellement revêtir le migrant. Toute installation sauvage, comme cela se passe aujourd’hui, est à proscrire ; 2) la politique des portes ouvertes, préconisée par les médias dominants, les bonnes consciences (que Hegel appelait les « belles âmes » dans des textes incisifs que l’on ferait bien de relire, surtout à gauche de l’échiquier politique conventionnel), est ni plus ni moins qu’un instrument des réseaux dominés par Washington pour noyer l’Europe dans une population qui ne dépend, finalement, que des allocations sociales, généreusement distribuées depuis les « Trente Glorieuses », devenues bien vite les « Quarante Piteuses ». Comme on l’observe dans l’Allemagne de Merkel depuis 2015, quand les portes se sont ouvertes toutes grandes aux flots de migrants en provenance de partout et de nulle part, le magnifique édifice du système allemand de sécurité sociale s’est lézardé dangereusement, avec un nombre croissant et finalement assez impressionnant d’Allemands, surtout des retraités ou des jeunes ménages (ce qui est très grave démographiquement parlant), qui plongent tous dans une effrayante précarité. En France, cet afflux massif, sans réelle utilité sociale, empêche les pouvoirs publics de s’occuper des régions périphériques, qui plongent dans une récession très inquiétante. On reste pantois en constatant que les partis politiques dominants, sociaux-démocrates et démocrates-chrétiens, oeuvrent aujourd’hui à détruire totalement les systèmes de sécurité sociale qu’ils ont édifiés jadis, à la suite de longs combats, menés par des militants socialistes ou jocistes exemplaires, dont le travail est allègrement trahi et dont les bénéficiaires potentiels sont grugés sans vergogne.

Sans même mentionner les budgets démesurés que les pays européens vont devoir consacrer au maintien de l’ordre dans leurs villes suite à ces immigrations incontrôlées, celles-ci entraîneront un gonflement démesuré des frais sociaux, des allocations familiales et de substitution et des nouveaux logements sociaux à construire en lisière des grandes villes. Donc ces migrations, socialement et économiquement inutiles, même si elles ont été tolérées au départ par les principes généreux des socialistes et des jocistes, ont pour but politique, non pas d’assimiler des populations africaines, moyennes-orientales ou autres, au nom d’un eudémonisme éclairé ou caritatif, mais de lester les budgets des Etats européens afin qu’ils n’investissent plus dans un enseignement de qualité, dans la recherche et le développement en hautes technologies (satellites, nanotechnologie, avionique de pointe, télécommunications, etc.) et surtout pour qu’ils ne développent plus leurs forces armées, dont les budgets et les effectifs sont, en effet, constamment réduits. Nous déboucherons alors très vite, si ce n’est déjà fait, sur la ruine de l’Etat napoléonien ou clausewitzien ou encore gaullien, bâti sur le principe romain du Si vis pacem, para bellum. Et sur la ruine de l’Etat-Providence, construit par les sociaux-démocrates et les chrétiens-démocrates, depuis la deuxième internationale et depuis l’encyclique Rerum Novarum du Pape Léon XIII.

Les médias, qui, en bout de course, finissent toujours par reprendre des mots d’ordre préalablement lancés par des officines médiatiques américaines, habilement téléguidées par les services spéciaux, favorisent cette immigration massive et inutile, non pas pour pratiquer une politique d’assimilation ou pour concrétiser un programme charitable basé sur l’importante vertu éthique et politique qu’est la générosité, mais pour torpiller tous projets européens dans les domaines cruciaux que sont le développement technologique et les forces armées. A cause des budgets nationaux déséquilibrés par l’hypertrophie subite et inattendue du social, les investissements impératifs, pour toute entité politique vivante, sont impossibles à réaliser. Le mixte idéologique, couplant gauchisme sociétal et néolibéralisme, et les immigrations massives sont des armes de quatrième génération pour paralyser le seul « grand espace » qui pourrait réellement défier Washington en tant qu’unique superpuissance, soit en s’autonomisant soit en forgeant des alliances conditionnelles avec des puissances petites et grandes de son environnement eurasien immédiat.  

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Europe Maxima : La Chine pèse dorénavant dans l’équation économico-politique mondiale. Où la situeriez-vous parmi les forces en présence ?

La Chine, qu’on le veuille ou non, qu’on le déplore ou non, constitue aujourd’hui un modèle intéressant à observer sinon à imiter. On dit, notamment en Allemagne avec le sinologue Aust, qu’elle doit sa renaissance à la réactivation des principes de Confucius, après la parenthèse communiste et maoïste. Cette affirmation est évidemment exacte, Confucius, d’après la thèse de Karl Jaspers sur les « périodes axiales de l’histoire », étant l’un de ces indépassables fondateurs de valeurs créatrices et consolidatrices de civilisations, qui ont émergé entre le septième et le cinquième siècles avant l’ère chrétienne en Chine, en Inde, en Iran, en Palestine juive et en Grèce. Confucius a joué en Chine un rôle similaire à celui d’Aristote dans l’orbe hellénique, en proposant une vision réaliste et pragmatique des choses politiques, des res publicae. Yvan Blot a raison de nous rappeler, très souvent, que la lecture des œuvres d’Aristote est un impératif d’hygiène intellectuelle, surtout celles qui sont relatives à la politique et à l’éthique (dont l’indispensable Ethique de Nicomaque). Une Chine qui opère un retour aussi net à Confucius devrait être flanquée d’une Europe qui retournerait sans détours inutiles à la Politique d’Aristote et à son Ethique de Nicomaque. Car, il y a, pour notre sous-continent, la nécessité urgente de revenir aux humanités classiques, battues en brèche depuis l’avènement calamiteux des biblismes iconoclastes au 16ième siècle, qui ont été, avant tout, une révolte, profondément imbécile, contre le retour aux racines préchrétiennes de l’Europe grecque et latine. La Renaissance n’est pas autre chose que ce retour. Cet iconoclasme imbécile constitue la base première, la source idéologique initiale, de l’Etat profond américain et des hystéries destructrices du wahhabisme saoudien. Les adversaires principaux et secondaires de l’Europe classique s’articulent sur un dispositif idéologico-théologique qui cultive l’intention bien arrêtée de détruire tous les acquis de civilisation antérieurs à l’avènement de leurs faux prophétismes.

Dans un tel contexte, la Chine, le Japon, l’Inde hindouïste (rassemblée derrière les étendards du BJP), constituent tous trois de puissants môles de résistance à toutes les théologies hostiles aux valeurs ancrées dans la profondeur temporelle ainsi qu’aux idéologies modernistes éradicatrices, en dépit de la terrifiante parenthèse communiste que la Chine a connue. Ces trois pôles non abrahamiques peuvent nous aider à nous débarrasser de toutes les scories théologiques et idéologiques qui se sont malheureusement incrustées dans notre psyché depuis les catastrophes du 16ième siècle et des guerres de religion en Europe occidentale et depuis les révolutions jacobines et communistes, qui se prétendaient « éclairées », pour mieux plonger l’Europe dans la confusion et dans l’horreur. De même, les principes confucéens, shintoïstes et védiques qui animent la Chine, le Japon et l’Inde actuels peuvent parfaitement constituer des antidotes à la piètre mixture de soixante-huitardisme, de néolibéralisme et de gendérisme qui immerge nos sociétés occidentales dans la bouffonnerie la plus abjecte.

Enfin, si la Chine de Xi Jinping est à nouveau confucéenne, elle est aussi inspirée par des théoriciens de la politique et de l’économie qui sont purement européens. Après les guerres de l’opium, menées par le Royaume-Uni et la France contre la Chine impériale dans la première moitié du 19ième siècle, le Céleste Empire a connu un siècle de honte et d’humiliation, qu’il n’est pas prêt d’oublier. Marx a eu des disciples qui ont donné mauvaise réputation à son œuvre, dont les protagonistes de la « révolution culturelle » dans la Chine maoïste et la fameuse « Bande des Quatre ». Le 19ième siècle allemand a toutefois révélé un autre penseur politique, bien plus important, et dont les retombées pratiques ont toutes été positives et incontournables. Je veux parler de Friedrich List, théoricien du développement économique et infrastructurel des nations, surtout celles qui étaient sur la voie d’un développement. List a préconisé le développement de la Zollunion allemande par la création d’un système de douane particulier et par la création de voies de communication ferroviaires. Tout à la fois sujet prussien et citoyen américain, List a préconisé le creusement de canaux entre les Grands Lacs du continent nord-américain et la côte atlantique pour acheminer vers les ports le surplus de blé cultivé dans le Wheat Belt, de même, il a proposé de relier par chemins de fer l’Atlantique au Pacifique, donnant aux Etats-Unis la puissance démultipliée que donne toute forme de bi-océanité. En France, il a proposé la « colonisation intérieure » du territoire. Ses idées n’ont pas manqué de séduire les mandarins clairvoyants qui entendaient sortir au plus vite du siècle de honte, imposé surtout par les Anglais. Les Républicains chinois, qui arriveront au pouvoir à Pékin en 1911, ont eu des ministres et des hauts fonctionnaires qui avaient retenu la leçon de List. L’idée actuelle des routes de la Soie est bel et bien un avatar contemporain de la pensée de List et de ses disciples chinois. Un projet listien pour le 21ième siècle !

Certes, le phénomène connexe au néolibéralisme qu’est la délocalisation des petites industries, dont les industries textiles et du jouet, par exemple, est un expédient qui a favorisé la montée de la Chine au détriment de notre petit tissu industriel localisé et disséminé sur l’ensemble de nos territoires nationaux. Si nous devons applaudir la Chine de Xi Jinping aujourd’hui, c’est pour le projet des routes de la Soie. Si nous devons nous en méfier, c’est parce que nous devons absolument reconstituer chez nous notre petite industrie qui a été délocalisée à cause des élucubrations des théoriciens irréalistes du néolibéralisme.   

Europe Maxima : Que pensez-vous du réveil de l’islam ? Adhérez-vous à la thèse du choc des civilisations ou avons-nous affaire, en fait, à une instrumentalisation des franges radicales de l’islam par certaines officines occultes ?

Je ne pense pas que l’hystérie fondamentaliste qui agite le monde islamique aujourd’hui soit un « réveil ». C’est une crise, un cri de colère face à une incapacité fondamentale et phénoménale de participer aux synergies fécondes des autres civilisations. Cette incapacité n’est pas un propre à la civilisation islamique puisque celle-ci, grâce à d’habiles et ingénieux syncrétismes, a pu, à certains moments-clés de l’histoire, atteindre des niveaux d’excellence incontestable et développer ce que d’aucuns nomment, un peu abusivement, des « Lumières » musulmanes (Islamic Enlightenment). Le terme est abusif car on ne peut transposer des phénomènes euro-occidentaux comme le moyen-âge ou les Lumières dans des contextes civilisationnels différents. C’est là une importante leçon que nous ont léguée Oswald Spengler et son disciple tunisien Hichem Djaït. S’il n’y a pas eu de phénomènes entièrement assimilables aux Lumières ouest-européennes dans les autres civilisations, dont l’islam, il y a eu, en revanche, des syncrétismes féconds, là-bas, qui ont donné des résultats positifs qui doivent être étudiés, analysés et imités, si cela s’avère utile. Or, les fondamentalismes wahhabites et salafistes qui font rage aujourd’hui dans le monde musulman et ont plongé la Syrie dans une horreur qu’elle ne méritait vraiment pas, rejettent avec véhémence les syncrétismes qui ont fait la gloire de bon nombre de phénomènes civilisationnels musulmanisés. Ce rejet sanctionne simultanément l’incapacité à se brancher sur d’autres excellences civilisationnelles et à se nourrir des acquis concrets d’autrui. Reproche que l’on peut évidemment adresser au fondamentalisme américain, incapable de reconnaître de l’excellence en dehors de ses messages étriqués.

La vigueur des syncrétismes ne se vérifie pas seulement dans certaines phases de l’histoire de la civilisation islamique. Elle se vérifie également dans notre propre civilisation. La chevalerie européenne, qui fut vectrice de progrès organisationnels, notamment dans le chef des ordres hospitaliers, est un syncrétisme romano-germano-sarmate christianisé. Le thomisme est un syncrétisme helléno-chrétien qui restitue à Aristote toute la place qu’il doit avoir dans les vastes cités politiques, qu’elles soient nôtres ou autres (mais alors sous d’autres oripeaux, dont les oripeaux confucéens). En islam, il y a eu des syncrétismes irano-islamiques ou aristotélo-islamiques : ceux précisément que les fondamentalismes salafistes veulent détruire de fond en comble aujourd’hui, tout en étant ouvertement ou secrètement alliés au puritanisme de l’Etat profond américain, désireux, lui, de détruire les racines vives de la civilisation européenne.   

Europe Maxima : Nous serons d’accord que l’Europe ne pourra jamais incarner une troisième voie autonome tant qu’elle sera inféodée au bloc occidental. Comment pourrions-nous nous émanciper de cette tutelle ?

Est-il encore opportun de parler de « Troisième Voie » ? On en parlait, du temps où se dressaient le Rideau de Fer et le Mur de Berlin, séparant une orbe capitaliste d’un orbe où régnait le communisme. La « Troisième Voie » voulait biffer les aspérités du communisme, tout en proposant un socialisme solidariste et en cherchant à réduire les excès du capitalisme en régulant « corporativement » les instances productrices de l’économie, selon les théories suggérées par Proudhon, De Man, de Mun, Sorel, etc. Aujourd’hui, le communisme est mort. Il n’y a plus que le capitalisme sous le signe extrême du néolibéralisme qui soit en piste en Europe, face à des « grands espaces » ou de petits pays qui optent parfois pour l’illibéralisme, en désirant gommer les aspects les plus déplaisants du néolibéralisme, les dérives folles du sociétal et les affres incapacitants de la repentance perpétuelle. La « Troisième Voie » d’hier est aujourd’hui une « Deuxième Voie », plurielle et contextualisée, en révolte contre la volonté frénétique de vouloir tout universaliser. Les pays illibéraux adhèrent partiellement à cette « Deuxième Voie » alternative, en refusant l’alignement sur la pensée unique propagée par la superpuissance thalassocratique dominante, qui ne veut qu’un seul modèle économique, celui du néolibéralisme. L’objectif est d’infléchir l’illibéralisme, réaction partielle et incomplète, vers une alternative plus radicale, dans le sens où l’adjectif qualificatif « radical » ne doit pas être confondu avec le qualificatif/substantif « extrémiste » car il indique une volonté de retour à ce qui relève des racines donc des profondeurs (temporelles et telluriques) de toute histoire particulière. La « Deuxième Voie » n’est pas aujourd’hui un corpus tout fait mais un corpus en gestation et en devenir qui vise l’érosion de toutes les pesanteurs, et demain de toutes les traces, de la « Première Voie » dominante. Dilthey, penseur allemand du 19ième, disait que l’on ne pouvait définir que les formes mortes et que l’on ne pouvait jamais définir ce qui était vivant, en marche, en devenir. Une des faiblesses de notre mouvance métapolitique est de ne pas avoir suffisamment étudié les méthodes de Dilthey, héritier de Herder, précurseur de Spengler et de toutes les pensées organicistes du 20ième siècle, au-delà même des excellences de la « révolution conservatrice » allemande dont bon nombre d’entre nous se posent comme les seuls héritiers.

Etre inféodé au bloc occidental dominé par les Etats-Unis, c’est être inféodé à une puissance qui veut notre affaiblissement perpétuel comme l’explique aujourd’hui, en Espagne, la Colonel Pedro Banos. Peut-on raisonnablement vouloir son affaiblissement perpétuel ? Sa déchéance ? Non, bien sûr. Seuls les fous veulent un tel état de choses (et ils sont hélas fort nombreux aujourd’hui au sein même de nos Etats…). Pour se dégager de cette inféodation, un front du refus est nécessaire, articulé entre tous les Européens au-delà des frontières étatiques et linguistiques. Ce front du refus, ce front de la rétivité générale comme j’ai déjà eu l’occasion de l’appeler, est une œuvre métapolitique d’envergure à laquelle pas un seul combattant métapolitique ne peut se soustraire : elle peut se décliner sous de multiples formes, par exemple, en proposant par la parole et l’écrit une géopolitique alternative, en luttant de toutes les manières possibles et imaginables contre la fameuse junk culture, dénoncée par l’Américaine Suzanne Jacoby, en revalorisant tout ce qui est vernaculaire contre les habitudes universalistes de consommation alimentaire, de consommation culturelle, en boycottant systématiquement tous les produits venus d’Outre-Atlantique (portables, voitures, ordinateurs, loisirs, boissons, parcs d’attraction ...), en s’insurgeant contre les fusions industrielles et financières qui livrent des entreprises historiquement européennes à des cartels américains, en luttant contre toutes les injustices socio-économiques qu’entraîne le néolibéralisme, en revalorisant les héritages classiques européens dans l’enseignement et en littérature, en philosophie, en art. Il va de soi qu’il convient de militer, comme militaient les mouvements communistes des années 1950 jusqu’à l’affaire des missiles en Allemagne entre 1979 et 1982, contre l’OTAN, contre la participation de nos Etats aux opérations de l’OTAN, contre l’expansion de cette alliance contraire à nos intérêts, contre la présence de puissances non européennes dans cette organisation. En France, cela signifie un retour à la politique gaullienne de non inféodation. En Suisse, en Autriche, en Suède et en Finlande, cela signifie une volonté de demeurer des Etats neutres, non alignés. Le travail nécessaire pour se dégager de cette inféodation, qui nous mène à une mort lente mais en phase d’accélération rapide et de plus en plus imminente, est le plus important qui soit, le plus ample à parfaire.

(réponses formulées à El Campello/Alicante, avril 2018).

jeudi, 29 mars 2018

L'expulsion massive de diplomates russes prépare-t-elle une guerre contre la Russie?

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L'expulsion massive de diplomates russes prépare-t-elle une guerre contre la Russie?

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

A la suite de l'affaire Skripal, la Grande Bretagne, suivie de quelques pays européens dont regrettons-le la France, a décidé d'expulser 23 diplomates russes. Ceci comme l'on sait alors que l'intervention du gouvernement russe dans cet empoisonnement est de moins en moins prouvée.

Mais l'on vient d'apprendre que Donald Trump a décidé d'expulser de son côté 60 diplomates, soit les deux-tiers du total des expulsions. Ceci jette une lumière sinistre sur la démarche américaine, ou britannico-américaine si l'on préfère. Si Washington, qui n'était pas directement impliqué dans l'affaire, prend massivement la tête des pays décidés à sanctionner la Russie, on peut craindre que ceci ne soit pas seulement une action de solidarité avec la Grande-Bretagne.

Tout laisse penser au contraire que l'affaire avait été préparée depuis un certain temps par le gouvernement américain pour tuer dans l'oeuf les débuts de coopération économique qui s'amorçaient entre certains pays européens et la Russie. Si cette coopération se développait et prenait un aspect diplomatique, elle entrainerait nécessairement un recul de l'influence politique et économique des Etats-Unis.

A toute petite échelle la volonté de certains pays européens de continuer à travailler avec les Russes dans la mise en place du gazoduc North Stream 2 a du faire partie de la relance de la politique anti-russe américaine. Ceci se fera au détriment des perspectives d'exportation vers l'Europe de gaz de schiste américain (Voir notre article Quel avenir pour le projet de gazoduc North Stream 2 ?)

Si aujourd'hui, à l'occasion de l'affaire Skripal, possiblement montée d'ailleurs par les services secrets américains et britanniques, les Etats-Unis prennent ouvertement la tête d'une offensive visant Moscou, on pourrait craindre que ce ne soit qu'un prélude à des offensives « occidentales » beaucoup plus systématiques. Elles pourraient vite prendre une forme militaire. Nous avons vu ici que la nouvelle doctrine militaire américaine est que des offensives contre la Russie pourraient ne pas dégénérer en guerre atomique mondiale.

On doutera que l'expulsion américaine de 60 diplomates russes soit le premier pas dans une guerre contre la Russie. Voir en ce sens un article rassurant de Alexander Mercouris, pour qui ce ballet de diplomates (ou espions) n'a rien d'exceptionnel. 1) Mais par le second article référencé ci-dessous, l'ancien diplomate indien MK Bhadrakumar rappelle que dans l'histoire récente, notamment en ce qui concerne le début de la Première Guerre Mondiale, ce sont des évènements de ce genre qui ont préparé les catastrophes.

  1. http://theduran.com/expelling-russian-diplomats-tokenism-...

  2. Voir MK Bhadrakumar Expulsion of Russian diplomats portends troubled timeshttp://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/author/bhadrakumara...

mardi, 27 mars 2018

Les tensions dangereuses augmentent en Allemagne

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Les tensions dangereuses augmentent en Allemagne

par Eberhard Hamer, juriste et professeur d’économie*

Ex: http://www.zeit-fragen.ch

«Le secteur de la construction ne peut plus satisfaire la demande de nouvelles habitations», («Die Welt» du 11/1/18). Malgré un accroissement du volume de construction de 3 à 8% par an, la pénurie de logements augmente non seulement dans les grandes villes mais également dans les villes moyennes – dans les grandes villes même dramatiquement, notamment à Berlin.


Les politiciens du domaine social appellent cela défaillance du marché et exigent des programmes de soutien étatiques massifs. La cause n’est pas la défaillance du marché, mais la défaillance de l’Etat – en raison de la plus grande invasion migratoire provoquée par Merkel et son équipe par l’ouverture des frontières pour tous les migrants dans le système social le plus généreux du monde. Que servent 350 000 nouveaux appartements quand plus de 700 000 immigrants par an ont droit à un logement? Et comme ces personnes ne veulent pas aller à la campagne, mais dans les grandes villes, où leurs compatriotes ont déjà pris pied, c’est justement là – voir Berlin – que suite à l’arrivée en masse le besoin d’appartements, la pénurie de logements et donc la pression sur les prix des loyers augmentent. Ce n’est pas étonnant qu’à Berlin les autochtones dans le besoin ou les étudiants ne trouvent plus «d’habitation payable». L’énorme pression de l’immigration augmente justement dans ce segment de marché et transforme nos grandes villes, qui deviennent plus colorées, plus musulmanes, avec plus de langues parlées et plus prolétaires. Le «manque d’habitations payables» incontestable n’est pas la faute des sociétés immobilières ou d’un marché insuffisant, mais d’une immigration de masse provoquée par de faux philanthropes et admise par la Grande coalition.

Criminalité croissante

Presque quotidiennement, la presse parle d’une «criminalité croissante» dans le pays. Toutes les trois minutes à lieu un cambriolage, chaque heure une attaque contre personnes. La lutte internationale contre le crime se plaint, «que l’Allemagne est devenu le centre et lieu de repos des organisations criminelles mondiales» telles que la mafia, la ’Ndrangheta, les triades, les bandes de voleurs roumains, polonais, ukrainiens et albanais, les réseaux de distribution pour le trafic de drogue international et l’augmentation brutale de la petite délinquance dans nos rues. Malgré l’augmentation des forces de police la criminalité augmente.
De plus en plus de criminels entrent dans le pays, car en Allemagne ont les laisse davantage en paix que dans d’autres pays, l’Allemagne leur offre aussi les prestations sociales complètes et un pays riche avec de bonnes opportunités pour la criminalité. Mais au lieu de prendre au sérieux les craintes de la population, notre politique tolère

  • que les Etats-Unis conduisent leurs troupes de terroristes internationaux battues en Syrie, qu’ils veuillent les réutiliser en Iran, de Mosul et Rakka à d’autres endroits. Entretemps, ils les placent en Allemagne.
  • que le Maroc et la Tunisie vident leurs prisons, pour exporter les criminels vers l’Europe en refusant par la suite de les reprendre,
  • que la plus haute juridiction interdise l’expulsion d’étrangers criminels, parce qu’ils «seraient poursuivis» à l’étranger à cause de leur criminalité,
  • et que des milliers de cabinets d’avocats s’assurent des aides juridictionnelles pour des procès administratifs (200 000) contre la punition de criminels ou le refus de prestations sociales à des étrangers illégaux.

L’Allemagne doit payer davantage

L’UE et toutes les organisations mondiales exigent de l’Allemagne «davantage de solidarité», c’est-à-dire davantage de financements de répartition, car l’Allemagne n’a pas seulement des excédents d’exportation croissants, mais également «suffisamment» de recettes fiscales publiques. Ainsi, l’Allemagne devrait contribuer par des milliards de prestations supplémentaires à un «Plan Marshall pour l’Afrique», devrait subventionner davantage la Grèce, l’Italie ou l’Espagne et financer l’insolvabilité menaçante de la France en abandonnant sa souveraineté financière à l’Europe (Union financière) pour soutenir les fonds d’aide élargis du MES. En outre, les millions de visiteurs sociaux arrivant doivent être alimentés de la même manière que les cas sociaux allemands (Hartz-IV) (2016 = + 700 000) et toutes les prestations sociales doivent être massivement augmentées. Tout cela sans prendre en considération que

  • nous avons certes un boom, mais pas de véritable croissance, plutôt un semblant de reprise suite à une augmentation artificielle de la masse monétaire, menaçant d’éclater bientôt,
  • nos revenus suite aux prestations de la classe moyenne et des ouvriers restent derrière ceux de l’industrie financière, tout en étant de plus en plus taxés, parce que la politique ne supprime pas même les impôts les plus insensés (impôts sur les vins mousseux, impôts de solidarité, impôts de propagande, redevances TV/radio).

Mécontentement croissant

Le mécontentement croissant avec les rendements économiques de la population allemande (le fait de ne pratiquement plus pouvoir acquérir un appartement par son propre effort) est en rapport avec la charge extrême des fournisseurs de services et celle-ci avec la distribution politique de notre prospérité dans le monde. La prétendue «solidarité» avec les réfugiés – également un emballage trompeur, car 94% des immigrants ne sont pas des réfugiés – est seulement une partie de cette exploitation politiquement voulue de notre peuple.
On pourrait continuer avec des exemples similaires. Ils documentent tous que les grandes difficultés de notre population, notamment la crise du logement, la criminalité, le manque de pouvoir faire des économies ou le taux élevé des charges ne sont pas naturels, ne sont pas dus au marché, mais provoqués par des dysfonctionnements et des manipulations étatiques. Notre politique est responsable de nos difficultés et non pas notre système.
Les régulations erronées continueront également avec le nouveau gouvernement
Les décisions de la nouvelle Grande coalition montrent cependant que les principales régulations erronées comme par exemple les paiements de l’Allemagne pour l’EU (Union financière), la sollicitation excessive de notre système social (immigration de masses) et les charges fiscales exagérées de nos prestataires de services ne changeront pas avec la même politique qu’auparavant. La politique est elle-même trop lâche pour nommer les causes des problèmes. Elle craint la punition des majorités électorales, si elle ne faisait que nommer la dépréciation monétaire, l’augmentation de la masse monétaire, l’exploitation de notre système social ou l’extension de l’EU aux frais de l’Allemagne.
Faut-il donc que la bulle financière éclate pour que la pseudo-prospérité redescende au niveau de la véritable prospérité et qu’ainsi la réalisation des exigences exagérées des pays étrangers, des organisations étrangères et des immigrants étrangers ne soit plus possible?    •

*    Eberhard Hamer est un économiste allemand. Après des études d’économie nationale, de théologie et de droit, il a travaillé en tant qu’avocat dans une entreprise. Plus tard, il a obtenu la chaire de politique financière et économique de la Haute Ecole de Bielefeld, où il a enseigné jusqu’à sa retraite en 1994. Dans les années 1970, il a fondé le «Mittelstandsinstitut Niedersachsen» à Hanovre. Hamer est auteur et éditeur de nombreux livres, entre autres «Was tun, wenn der Crash kommt? Wie sichere ich mein Vermögen oder Unternehmen?» [Que faire, quand le crash arrivera? Comment puis-je protéger ma fortune ou mon entreprise?] (10e édition 2008) et «Visionen 2050. Wohin steuern wir? Trends und Prognosen für Deutschland und Europa» [Vision 2050. Où allons-nous? Tendances et prévisions pour l’Allemagne et l’Europe] (2016).

(Traduction Horizons et débats)

lundi, 26 mars 2018

Capacité d’autodéfense et neutralité armée

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Capacité d’autodéfense et neutralité armée

Dominique Baettig
Médecin, Ancien Conseiller national
Ex: http://ww.lesobservateurs.ch
 
Un tabou aurait été brisé à gauche nous dit-on…La disparition totale de l’armée ne serait plus une option raisonnable. Et dans la foulée, le Parti Socialiste, par la voix du jurassien Fridez (qui n’a de toute évidence pas une   grande expérience de commandement  militaire et se nourrit de fantasmes  germanophobes, confondant souveraineté et « Alleingang ») a trouvé la solution. L’armée serait en fait une assurance à redimensionner, compte tenu de la diminution des risques. Le terrorisme, qui n’est pas une entité réelle, plutôt un processus opératoire financé par ceux qui activent la mondialisation, serait la tâche d’abord de la police qui est en sous-équipement. Donc il faudrait engager 3000 agents professionnels supplémentaires. Elémentaire mon cher Watson.

Les moyens militaires traditionnels : aviation, blindés, artillerie, lance-mines n’auraient plus de sens puisque tous les pays voisins sont nos Amis et que nous sommes de facto un passager clandestin de l’Otan (alliance belliqueuse, qui intervient bien au-delà de l’Europe continentale et qui s’est spécialisée dans des opérations criminelles de changement de régime, de soutien à des opérations économiques au service des compagnies multinationales, à la pratique de sanctions économiques et de stratégie organisée du chaos migratoire). Honnêtement, je n’ai guère confiance en ce genre d’amis (Merkel, May, Macron, le triple M mondialiste et moraliste) qui adoptent une attitude hystérique et hostile vis-à-vis de la Russie, des nations européennes qui rechignent à la grande redistribution migratoire et ne considèrent pas la théorie du genre comme une urgence sociétale impérative. Déléguer aux voisins les missions de surveillance aérienne serait irresponsable et téméraire. Comme confier à l’Italie et à la Grèce le contrôle des débarquements de migrants organisés par les esclavagistes modernes de la Libye à l’Etat déliquescent, ou au maître-chanteur Erdogan ( membre de l’Otan aussi) qui ouvre les vannes de réfugiés à sa guise et selon ses objectifs d’influence dans l’ancien empire ottoman en reconstruction.

La subsidiarité (ne déléguer à l’échelon supérieur que ce qu’on ne peut pas assumer soi-même), ce n’est pas déléguer aux voisins, empêtrés dans une alliance guerrière et aux intérêts divergents, ce qu’on ne veut ou ne peut pas faire.

Bien sûr que l’armée doit être redimensionnée, compte tenu des évolutions de la technologie, de l’importance de la guerre numérique, la cyberguerre, de la mondialisation qui augmente les flux et les risques sécuritaires, la mobilité des criminels/terroristes souvent indissociables, les mafias et cartels de la drogue qui ont poussé comme des champignons sur les ruines des Etats faillis ( Kossovo, Irak, Somalie, Mexique, Colombie, etc.).De l’évolution militaire vers la privatisation transnationale, le mercenariat, les guerres par procuration.

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L’analyse des conflits récents ( guerre Iran-Irak, Afghanistan, guerre du Golfe, agression contre la Syrie) manque de consistance chez les socialistes à œillères qui veulent croire que l’Otan promeut paix et sécurité et qu’il suffit de souhaiter la victoire et la progression de l’Alliance pour demeurer protégé. Quelle naïveté de gentil bisounours. Aujourd’hui, les guerres sont hybrides, de la cinquième génération ( Andrew Koybko) et portent la marque des efforts du Monde global unipolaire pour contrer, affaiblir les forces émergentes ou résistantes multipolaires ( Russie, Chine, Iran, Venezuela).La guerre classique se double de la guerre numérique, la propagande unilatérale, la guerre économique, les moyens asymétriques ( qui intéressent tout particulièrement notre pays, de par sa taille).La stratégie de conquête énergétique, de guerres constantes justifiant les dépenses militaires démesurées des Etats-Unis, la destruction de nations souveraines non endettées ont aussi des conséquences migratoires en Afrique, au Proche-Orient. Les victimes collatérales sont tranquillement dirigées vers l’Europe tellement incapable de résister, par antiracisme culpabilisé, par fascination pour le nouveau (l’innovation), l’ouverture, le multiculti et la théorie du genre.

La neutralité armée et la défense nationale sanctuarisée, enracinées, fondées sur le socle démocratique du citoyen soldat, reste l’unique voie de souveraineté, de démocratie de proximité. L’aviation reste incontournable (on l’a vu en Syrie où le gouvernement légitime n’aurait jamais pu résister à la guerre subversive imposées de l’extérieur, sans appui aérien, sans petites unités mobiles appuyées par des chars, des lance-mines, des groupes de citoyens armés).Promouvoir la paix c’est rester neutre, garder des liens multilatéraux avec tous les camps et ne pas s’impliquer dans les guerres de l’Empire. La Suisse, sous l’influence délétère du Conseiller Fédéral Burkhalter, a failli à la neutralité en soutenant les « rebelles » syriens soi-disant modérés qui ont aujourd’hui échoué , et avec quelle cruauté, à démembrer l’Etat laïc et multiconfessionnel syrien. On peut espérer qu’une plainte sera déposée, au nom du peuple syrien martyr, contre les criminels de guerre soutenus et armés par la France socialiste, la Turquie néo-ottomane, le Qatar richissime et avide de jeux de guerre par procuration. Quant à la cyberguerre, elle concerne aussi la propagande médiatique unilatérale. On a pu voir chez nous récemment comment les médias ont pu déployer leur puissance de persuasion, en s’appuyant sur le risque de pertes d’emploi si d’aventure No-Billag l’emportait. Big Brother a été plébiscité, donc la guerre de l’info diversifiée, le droit et le devoir de chacun d’être informé ne pèsent déjà plus lourd.

Quand à utiliser l’armée pour s’occuper des catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique, concept qui permet l’ingérence mondialiste dans notre vie quotidienne et notre environnement, cette proposition est juste surréaliste et déconnectée du réel.

La défense nationale, citoyenne, la souveraineté, la capacité d’autodéfense centrée sur les compétences professionnelles et la connaissance du terrain du milicien volontaire, sont trop importantes pour être laissée à la gestion d’un parti qui voit la vie  uniquement en rose.

Dominique Baettig,  ancien Conseiller national, militant souverainiste et anti-globaliste, 20.3.2018