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jeudi, 28 août 2014

«Doctrine» Chauprade vs «doctrine» Ferrier

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«Doctrine» Chauprade vs «doctrine» Ferrier

par Thomas Ferrier

Ex: http://thomasferrier.hautetfort.com

Thomas_Ferrier.jpgSur son site Realpolitik.tv, il y a plusieurs semaines, le géopoliticien souverainiste Aymeric Chauprade, fraîchement élu député européen FN, a proposé une profonde réorientation de ce qu’une politique étrangère « nationale » devrait être, compte tenu de l’évolution de la situation en France mais aussi au Moyen-Orient. Cette rupture stratégique a fortement déplu à un certain nombre de représentants de la « mouvance nationale », mais a en revanche davantage séduit ceux de la « mouvance identitaire », et sans que le FN n’apporte dans un sens ou dans une autre des éclaircissements. Ce texte qui se veut fondateur de Chauprade mérite mieux que des analyses à l’emporte-pièce, même si on peut objectivement penser qu’il n’aura pas de suite. L’article traite de deux sujets en même temps, la politique internationale d’une part et la problématique migratoire et ses conséquences d’autre part. Je limiterai ma réflexion au premier thème.

En premier lieu, Chauprade affirme la disparition du nationalisme arabe, c'est-à-dire du baasisme. Il n’en reste en effet que des vestiges, et ce par l’action depuis maintenant deux décennies des Etats-Unis. Même si le baasisme n’a jamais été exempt de convergences islamisantes, sa dimension laïque, évidente en Syrie et dans l’Irak d’avant 1991, était explicite. Elle était essentielle dans des pays où plusieurs religions cohabitaient ainsi que plusieurs ethnies. L’Irak était ainsi divisé entre chiites, sunnites et chrétiens, entre arabes et kurdes. La Syrie était de même divisée en sunnites, alaouites, chiites et chrétiens. Irak comme Syrie ont également mis à l’honneur les cultures ancestrales de leur peuple, l’héritage d’Ugarit comme celui de Sumer et d’Akkad. Non seulement le nationalisme arabe est moribond, la Syrie étant son dernier refuge, mais le nationalisme turc lui-même est en recul, au profit d’un islamisme néo-ottoman désormais dominant à Ankara. La victoire d’Erdogan, élu président avec 52% des voix, et qui vient de prendre Davutoglu, le créateur de cette nouvelle doctrine, comme premier ministre, l’illustre remarquablement.

Le nationalisme arabe hors jeu, son vieil adversaire islamiste a pris le relai. C’est lui qui pose problème notamment à Chauprade et toute sa géopolitique tourne désormais autour de cette question.

Une doctrine centrée sur l’opposition à l’islamisme sunnite.

Chauprade dans son article, et même s’il s’en défend, vise à la mise en place d’une stratégie d’alliances déterminée à s’opposer principalement, si pas exclusivement, à la montée de cet islamisme sunnite en qui il voit une menace non seulement pour la région mais aussi pour la France, du fait de la présence d’une communauté sunnite importante par le biais de l’immigration post-coloniale.

Dans ce cadre, tous ceux qui pour une raison ou une autre s’opposent à cet islamisme ont vocation à travailler de concert. Son article ne fait qu’inviter à cette « grande coalition ». Les « alliés » sont donc selon lui la Syrie et l’arc chiite (Iran), la Russie et Israël, et dans une moindre mesure les Etats-Unis. La Russie est confrontée à l’islamisme, en Tchétchénie notamment, même si pour le moment la situation est stabilisée par le « règne » sans partage de Kadyrov. Israël l’est évidemment, de même que la Syrie. Quant à l’Iran chiite, même si Ahmadenijad a joué la carte « panislamique » lorsqu’il était au pouvoir, un extrémisme sunnite à ses portes ne saurait lui plaire, et les persécutions contre les chiites d’Irak le laisser impassible.

C’est bien sûr sa position sur Israël, en même temps que son soutien aux chrétiens du moyen-orient, par « solidarité civilisationnelle », qui lui a valu les critiques les plus dures. Il s’y attendait visiblement, dénonçant par avance les tenants d’un « antisémitisme obsessionnel ». Il n’aura donc pas été déçu.

Si le schéma général se tient, on peut reprocher à cette démarche de cibler un seul ennemi, alors que le jeu est multipolaire et donc beaucoup plus complexe. En réalité, la civilisation européenne est confrontée à trois menaces, qui sont la politique américaine, dont on voit les méfaits en Ukraine, l’islamisme certes et aussi l’émergence de la Chine.

On peut aussi lui reprocher une stratégie fondée sur des hypothèses et non sur des réalités tangibles. Adepte moi-même de la prospective, je ne lui ferai pas ce reproche sur le principe, mais son article ne se veut pas une simple réflexion. Il a pour but de mettre en place une autre stratégie dans le contexte actuel, non dans une situation idéale qui verrait demain le jour.

La première hypothèse est qu’Israël va réorienter sa politique en s’éloignant des Etats-Unis. Or même si on peut penser que tôt ou tard les USA lâcheront Israël, ce n’est pas le cas. En outre, à part Lieberman, qui joue la carte russe, une telle stratégie est très minoritaire, et Netanyahu ne la défendra pas. Il est impossible aujourd’hui de mettre à la même table la Syrie et Israël, encore moins avec l’Iran. Seule une grande puissance, que n’est pas la France, pourrait le faire, et jamais les USA ne le feront. En clair, cette stratégie est actuellement impossible car les acteurs ne le voudront simplement pas.

Quant à l’Iran chiite, lui faire confiance est déjà un objet de débat. Avec un Iran post-islamiste, avec ou sans restauration de la dynastie Pahlavi, l’Europe aurait une carte à jouer. Mais cet Iran n’existe pas encore. Le régime islamiste, même sous forme chiite, de l’Iran n’est pas un allié acceptable et ses déclarations extrémistes contre Israël, que Khameneï n’a jamais désavouées, rendent l’ensemble de cette stratégie impossible.

Enfin, la rupture avec les USA est absolument indispensable pour avoir la Russie de son côté. On ne peut plus imaginer aujourd’hui une stratégie ménageant les deux camps. La doctrine Brzezinski d’encerclement de la Russie, d’endiguement, celle dite de l’anaconda, est à l’œuvre. On le voit en Ukraine.

Il manque en outre un partenaire dans l’équation, et non des moindres, qui est l’Inde, en première ligne face à l’islamisme sunnite du Pakistan voisin, sans oublier le fait que l’Afghanistan est progressivement en train de régresser vers sa situation d’avant l’intervention américaine. Or Chauprade n’évoque pas cette situation, et néglige la menace de l’islamisme centre-asiatique. Par ailleurs, la victoire de Narendra Modi, candidat du BJP, aux élections législatives indiennes, est fondamentale et change la donne.

L’absence de raisonnement européen.

Le principal reproche que l’on peut faire à l’article d’Aymeric Chauprade est le refus d’une analyse continentale, européenne donc, de la situation. Cela tient à son souverainisme, qu’il a conservé du MPF au FN, et donc au postulat de principe selon lequel la « nation » classique reste la référence. C’est une doctrine « nationale » et pas « civilisationnelle ». Or c’est selon moi une erreur.

Certes, il évoque la nécessité d’une Europe Puissance en bonnes relations avec la Russie voisine. Mais il ne peut y avoir d’Europe Puissance si celle-ci est dominée par les forces centrifuges que sont les nationalismes anti-européens dont son nouveau parti, qui a axé toute sa rhétorique sur le refus d’une Europe politique. Pas d’Europe Puissance si Europe « des nations », qui n’est après tout que l’Europe actuelle, vue l’impotence, voulue par les chefs d’état et de gouvernement, de l’Union « Européenne ».

Or l’absence d’une Europe politique forte rend toute la démarche de Chauprade extrêmement fragile si ce n’est impossible. Seule une Europe forte pourrait neutraliser la nocivité de l’Iran, obliger la Syrie et Israël à se mettre autour d’une table, mettre fin à la dictature otanienne, par le biais de la création d’une armée européenne, seule alternative crédible, et donc pacifier avec la Russie la situation en Ukraine ou en Géorgie.

Une géopolitique de l’Europe unie est nécessaire et une géopolitique « nationale » restera une impasse ou un vœu pieux. Le schéma proposé par Chauprade, qui n’est pas inintéressant, et qui rejoint certaines des mes idées, notamment quant à la liste des « alliés », ne peut être pertinent sans une Europe politique forte. Le FN, je le rappelle, n’en veut pas.

Pour une contre-doctrine européenne.

A la doctrine « Chauprade », voilà ce que je lui oppose. Cette opposition n’est pas fondamentale, et en réalité elle aboutit presque au même schéma directeur que le sien, mais sur une autre base. « Ma » doctrine implique un raisonnement européen, à savoir que tout, y compris les solutions à la problématique migratoire qu’il évoquera ensuite, passe par l’unification politique du continent européen, y compris en admettant sérieusement la possibilité d’élargir l’Union Européenne à la Russie, ce qui changerait naturellement la nature profonde de l’Union et l’amènerait à une rupture beaucoup plus nette avec les USA.

Dans ce cadre, l’Europe politique « puissance » pourra mettre un terme au néo-ottomanisme qui monte en puissance en Turquie, et effectivement proposer une nouvelle alliance, qui comprendrait en plus de la Russie, la Syrie (et le Liban), l’Iran, une fois et une fois seulement le régime en vigueur à Téhéran par terre, l’Inde et pourquoi pas Israël. Le nationalisme « arabe » pourrait ainsi renaître sous l’influence bénéfique de l’Europe et repousser l’islamisme dans les ténèbres du passé.

Mais la clé de tout, la clé de voûte, reste la nécessité d’une Europe politique forte, que Chauprade n’est pas prêt à défendre, étant même dans une structure qui en combat l’idée. Une politique internationale de la France ne peut être qu’européenne sinon elle n’est qu’une illusion et n’aboutira à rien de positif.

Thomas FERRIER

mercredi, 27 août 2014

Crise ukrainienne : vers une guerre contre la Russie ? Au profit des USA ?

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Crise ukrainienne : vers une guerre contre la Russie ? Au profit des USA ?

La crise ukrainienne s’envenime sévèrement. Nous risquons, pour la première fois depuis 70 ans, de voir éclater une guerre en Europe contre la Russie. Perspective épouvantable mais bien réelle. Cette possibilité est ouverte depuis que le gouvernement de Kiev, poussé par l’administration américaine et la CIA, a décidé d’intervenir militairement, au prix de nombreux morts civils, de milliers de réfugiés (400.000 ( !) selon l’ONG Human Right Watch ), de destructions de bâtiments et d’infrastructures innombrables, contre les séparatistes pro-russes de l’est de l’Ukraine dans le Donbass. Kiev, conseillé par ses  ”amis” occidentaux (surtout américains) a refusé la seule solution intelligente qui était la négociation diplomatique. Analysons l’enchaînement des faits et les intérêts en jeu, pour déterminer qui sont les pousse-au-crime et deviner si la situation ne va pas s’embraser, selon une grille d’ analyse que l’on ne risque pas de trouver dans la presse occidentale. Les parties de cet article sont : 1) La stratégie belliciste antirusse de Washington  2) Ukraine : le piège tendu à Poutine. 3) L’hypothèse d’une guerre contre la Russie. 4) Les Trois Sœurs à la tête de l’Amérique.

La stratégie belliciste antirusse de Washington

 Washington a déjà essayé, en 1999, d’allumer la guerre en Europe par l’intervention contre la Serbie – avec bombardements meurtriers de l’OTAN auxquels la France a lâchement participé en reniant tous les principes gaulliens –, agression aussi illégale au regard de l’ONU et du droit international que le fut celle contre l’Irak.  Aujourd’hui, le processus se répète avec l’Ukraine. Dans les deux cas, ce que peu de polémologues ont vu, il s’agit de provoquer militairement la Russie. Afin de la pousser à réagir et de pouvoir entrer dans un processus de guerre ouverte contre elle.

Avant la chute de l’URSS, Washington se serait bien gardé de provoquer militairement l’Union soviétique. La prudence était dictée par le principe du MAD (”fou” en anglais) ou Mutual Assured Destruction (”destruction mutuelle assurée”), c’est-à-dire le risque de guerre nucléaire. Mais aussi parce l’OTAN n’était pas sûre de pouvoir gagner une guerre classique en Europe contre le Pacte de Varsovie. Tout a changé avec la disparition de l’URSS en 1991,  la dissolution du Pacte de Varsovie et l’entrée dans l’OTAN de plusieurs anciens pays communistes, dont surtout la Pologne. La ”nouvelle Russie”, n’étant plus une grande puissance militaire, faisait moins peur. On pouvait donc l’encercler et la provoquer sans trop de risques.

L’arrivée de Vladimir Poutine, en l’an 2000, a été un coup de tonnerre. Il perturbe gravement les plans américains. Il commet le péché suprême de vouloir restaurer la Russie comme puissance internationale, alors que Washington croyait, (depuis Eltsine) qu’elle était définitivement reléguée au rang de puissance régionale. De plus, il a le tort de vouloir renforcer des liens économiques avec certains pays européens, notamment l’Allemagne et la France. L’axe Paris-Berlin–Moscou est la hantise du Pentagone. On ne pardonne pas non plus à Poutine, en bon géostratège, d’avoir parfaitement compris, contrairement à Eltsine, la stratégie d’encerclement et de neutralisation américaine. D’autre part, encore plus grave, il est patriote et veut restaurer les valeurs traditionnelles russes, contre l’idéologie occidentaliste cosmopolite et libertaire.

Ce point est capital : Poutine est beaucoup plus dangereux, pour les idéologues de Washington et l’intelligentsia, que le communisme soviétique qui était devenu un mammouth paralysé et sans danger. Ainsi, Poutine est l’homme à abattre. On va donc faire démarrer l’énorme machine de la propagande médiatique internationale, qui fonctionne comme un réseau électrique à haute tension, pour faire passer M. Poutine pour un néo-stalinien, voire un fasciste et un autocrate infréquentable, et la Russie comme un malheureux pays soumis à une dictature.

Il faut faire vite. Poutine réarme, restaure la puissance russe. Il se rapproche de la Chine, qui réarme aussi. Bien que dépensant 50% du budget militaire mondial, le Pentagone est inquiet. De plus, en Syrie, la diplomatie américaine a été humiliée face à M. Serge Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe. La Russie a marqué un point, c’est inacceptable. Il n’est pas question qu’elle redevienne une grande puissance. Mais il faut faire vite, face à ce remuant M. Poutine.

Ukraine : le piège tendu à Poutine

On va donc tendre à la Russie de Poutine un piège. En utilisant l’instabilité et la mauvaise qualité du régime ukrainien, prétexte idéal. (voir autres articles de ce blog.) Première phase : pousser l’Ukraine à se rapprocher de l’UE, pour braquer la Russie et créer une tension avec elle. Que ce rapprochement soit une aberration économique n’a aucune importance. Deuxième acte : la ”révolution” meurtrière de Maïdan, qui permet de renverser le régime de Kiev et le faire remplacer par un autre, antirusse et pro-occidental ou plutôt pro-américain. Les ONG américaines et la CIA  ont grandement aidé ce coup d’État dissimulé, un grand modèle machiavélien. Troisième acte : après le référendum sur le rattachement de la Crimée (russe) à la Fédération de Russie et après la rébellion de l’Est russophone de l’Ukraine supposée être provoquée par le Kremlin ”impérialiste”, on prend des sanctions économiques et financières contre Moscou, décidées en réalité à Washington et servilement suivies par les dirigeants de l’UE. Ces sanctions, illégales en droit, nuisent gravement aux intérêts des Européens, mais favorisent les intérêts américains. Elles visent aussi à faire perdre son sang froid au Kremlin et à le pousser à des contre-sanctions (rétorsions) comme la limitation de certaines importations. Ce qui est fait. Et ce qui a pour effet de dégrader encore l’image de la Russie dans les opinions occidentales.  À cela s’est ajouté l’affaire de l’avion de la Malaysian Airlines, abattu dans des circonstances peu claires. 

Le quatrième acte, décisif, a été de pousser le gouvernement de Kiev à envoyer son armée contre les sécessionnistes du Donbass, plutôt que d’entamer des négociations sous patronage international comme le proposait la Russie.  Structurellement, l’armée d’Ukraine est mal équipée et peu professionnelle. Le Pentagone lui a donc fourni des conseillers. Les dégâts des combats entre l’armée ukrainienne (terre et air) et les sécessionnistes sont considérables, surtout pour les civils. La propagande suggère l’idée que la Russie fournit des armes et des combattants aux sécessionnistes, sans preuve avérée. Mais l’objectif de la machination est de pousser l’armée russe à franchir la frontière pour contrer l’armée ukrainienne. Le fait que le convoi humanitaire russe ait été bloqué à la frontière renforce cette hypothèse. C’est ce casus belli que recherche  Washington, en misant sur le fait que Poutine ne veut et ne peut pas perdre la face, sur le plan international et vis-à-vis de son opinion publique.

 L’hypothèse d’une guerre contre la Russie 

Imaginons que l’armée russe entre en Ukraine pour venir en aide aux sécessionnistes, faire cesser les massacres et les destructions et se présenter en force d’interposition. L’enchaînement serait le suivant : il y aurait affrontement armé direct avec les troupes ukrainiennes. Donc, un état de guerre ouvert de nature juridiquement international entre deux États. La Russie serait présentée comme l’agresseur, l’envahisseur. C’est le scénario secrètement espéré par les stratèges du Pentagone. Déjà, on prétend que – premier cran de l’engrenage – des armes lourdes et modernes sont livrées aux rebelles par les Russes, ce qui expliquerait les difficultés de l’armée de Kiev.

Devant l’impossibilité d’un mandat de l’ONU (vétos russe et chinois), Washington prendrait la tête d’une intervention armée de l’OTAN, sous sa direction, comme en Serbie et en Irak. Dans un premier temps, il s’agirait de frappes aériennes contre les troupes russes. Elles sont faciles à réaliser à partir des bases d’Europe orientale (Pologne, Pays baltes) ou de porte-avions munis de F14 Tomcat positionnés dans  le Golfe persique ou en Baltique. Pour la première fois, un affrontement direct aurait lieu entre la Russie et l’OTAN, ce qui ne s’était jamais produit pendant la guerre froide. La suite des événements serait alors dramatique pour l’Europe mais conforme aux plans de Washington, ou plus exactement des ”trois sœurs” qui pilotent la Maison Blanche (voir plus bas).

Le double but est 1) de créer en Europe orientale une situation de crise aigüe déstabilisatrice, qui affaiblirait toute l’Europe et renforcerait le tutorat américain ; 2) d’obtenir une victoire militaire contre la Russie, forcée de se retirer d’Ukraine, en espérant humilier et faire tomber du même coup Poutine, bête noire de Washington, et le remplacer par un autre, un pion aux ordres. Cette stratégie stupide est inspirée par l’idéologie néo-conservatrice et néo-impérialiste américaine. Animée par un fanatisme ”soft”, dissimulé, elle tente de réagir au déclin relatif américain et de maintenir les USA comme ”unique superpuissance”. Casser les reins de la Russie apparaît comme un objectif constant. Ce rêve d’unique superpuissance, caressé lors de la chute de l’URSS, est d’autant plus poursuivi qu’il est hors de portée.      

Cette stratégie d’apprentis sorciers joue avec le feu. Elle peut déboucher sur une confrontation militaire ingérable. Elle est combattue par de nombreux lobbies à l’intérieur même des USA, voire même par l’impuissant Obama. L’idée que tout cela puisse déboucher sur une catastrophe, notamment nucléaire, est absente : on estime qu’une confrontation militaire avec la Russie ne débouchera pas sur une riposte nucléaire de cette dernière. 

C’est une grande différence avec les analystes de la guerre froide, Mac Namara ou Kissinger, qui prônaient la modération envers l’URSS pour éviter les frappes nucléaires. La nouvelle génération de analystes de la CIA et du Pentagone ne croit plus au deterrent (dissuasion) nucléaire russe. Ils pensent qu’on peut faire sans risques une guerre classique à la Russie, qui n’osera jamais utiliser ses armes nucléaires. Cette option stratégique, dépourvue de tout principe de précaution, est démente : cette démence (ou hubris), dissimulée sous le voile de la ”guerre juste”, est malheureusement la marque de fabrique de la politique étrangère américaine, qui, depuis que les ”Trois Sœurs” la dirigent, a perdu tous ses repères. 

Les Trois Sœurs à la tête de l’Amérique

En Syrie, Washington aide objectivement les djihadistes contre Bachar El Assad, mais en Irak, il les bombarde. De même que, jadis, en Afghanistan, les USA armaient les Talibans contre l’Armée rouge avant d’essayer en vain de les exterminer. L’invasion illégale de l’Irak a produit le résultat contraire à celui proposé : le chaos absolu. Inutile d’additionner les exemples que toute le monde connaît : la politique étrangère de Washington est celle du ”gendarme du monde”, du ”supersheriff” qui ne sait plus utiliser son bâton ou son révolver, qui perd pied partout et crée le désordre dans tous les saloons. La dernière lubie est de provoquer la Russie à la guerre après avoir créé la crise ukrainienne. (1)

Les USA ne sont pas du tout une puissance ”militariste”, au sens de la Prusse, mais belliciste. C’est-à-dire que l’état permanent de guerre extérieure et de haut budget militaire est jugé profitable à la fois pour l’impératif d’hégémonie et pour celui de l’industrie d’armement, qui est une locomotive économique – ce qui est très bien vu. À condition que le sanctuaire américain ne soit pas touché (il l’a quand même été le 11 septembre, ce qui a bouleversé tous les repères et stimulé l’interventionnisme). C’est le concept de ”guerre de projection”. L’idéologie américaine, dans ce domaine, se fonde évidemment sur la morale, la démocratie d’apparence et une bonne conscience hypocrite issue du puritanisme anglais.

 Un affrontement armé de moyenne intensité, si possible sans envoi de troupes au sol, entre l’OTAN – c’est-à-dire en gros l’Europe sous commandement américain – et la Russie est le rêve secret du Pentagone et de la CIA, irrigués par l’idéologie belliciste des néo-conservateurs. Le Président Obama est vent debout contre cette stratégie, mais c’est un faible, qui est neutralisé. Il obéit, il essaie de freiner tant qu’il peut sans vraiment y parvenir. N’oublions pas que, contrairement à une légende, la Maison Blanche (l’exécutif) ne gouverne pas réellement la politique américaine, sauf quand elle se plie– comme Johnson, Reagan et les deux Bush – aux injonctions de la CIA, du Pentagone et du complexe militaro-industriel, qui sont les ”trois sœurs” qui dirigent réellement les USA. Les Présidents qui essayent de s’opposer aux Trois Sœurs sont soit assassinés (Kennedy) soit démis (Nixon). On laisse tranquille les faibles  (Carter, Obama) qui ne sont pas d’accord mais laissent faire.

Les  Trois Sœurs, bien que très puissantes, sont très mauvaises en stratégie et s’en prennent le plus souvent aux ”mauvais cochons” pour parler comme Churchill. Elles désignent le plus souvent le mauvais ennemi, s’allient à de mauvais amis, changent constamment d’alliances, combattent ceux qu’elle viennent d’armer Concernant le djihad islamique, qui est objectivement l’ennemi principal de tous les peuples civilisés, elles l’auront plus aidé concrètement  que combattu. Elles n’ont pas conscience du danger qu’il représente.

Cependant, les Trois Sœurs ont un objectif constant : empêcher la renaissance de la puissance russe, car face à la montée inexorable de l’immense Chine, elles ne peuvent strictement rien. Elles se concentrent donc sur trois cibles : 1) maintenir l’Union européenne dans la dépendance, ce dont les Européens, assujettis volontaires, sont les seuls responsables ; 2) éviter à tout prix une alliance stratégique et économique forte entre l’UE et la Fédération de Russie, en enfonçant notamment un coin entre les deux, c’est-à-dire la Pologne, les Pays Baltes et l’Ukraine, priés de devenir russophobes ; 3) affaiblir, déstabiliser puis amollir de l’intérieur la Russie, afin de la neutraliser en douceur.

C’était bien parti avec Eltsine. Avec Vladimir Poutine, cet objectif géostratégique s’est heurté à un obstacle. Il ne restait plus pour les Trois Sœurs qu’une seule option, le Plan B : la guerre. Nous y sommes.    

 (1) Voir mon livre Le Coup d’État mondial, essai sur le nouvel impérialisme américain, L’Aencre.

 

Nueva guerra de EEUU en Iraq: ¿ayuda humanitaria o control del petróleo kurdo?

por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

Obama es el cuarto presidente consecutivo de EEUU que emprende una guerra contra Iraq, ahora en forma más selectiva mediante bombardeos quirúrgicos que han golpeado la avanzada irresistible de DAESH (ISIS, por sus siglas en inglés): los yihadistas del flamante Califato Islámico (http://www.alfredojalife.com/la-nueva-era-del-jihad-global/).

Mientras se escenifica el infanticidio en Gaza, condenado casi en forma unánime en todo el mundo—lo cual significó una catástrofe moral para Israel y que no valió ninguna “ayuda humanitaria” de Obama, EEUU libra su enésima guerra en Iraq bajo la cobertura “humanitaria” con el supuesto fin de detener el genocidio de los yazidis kurdos.

EEUU aplica dos pesas y dos medidas: silencio cómplice en Gaza frente a la “ayuda humanitaria” a los yazidis kurdos en el norte de Iraq.

¿Son más valiosos los yazidis kurdos que los infantes palestinos en Gaza, el “mayor campo de concentración del mundo”, según El Vaticano?

Existen exageradas contradicciones de Obama frente a los barbáricos yihadistas a quienes “deja hacer” en Siria, mientras limita ahora su expansión en la región kurda del norte de Iraq.

Naturalmente que la fascinante religión de los yazidis kurdos merece todo el apoyo humanitario pero, por desgracia, ese no es el motivo de la nueva guerra de Obama.

Alexandra Di Stefano Pironti (http://rudaw.net/english/kurdistan/100820145) explaya la identidad etno-teológica de los perseguidos yazidis kurdos, descendientes de las más añejas civilizaciones de la humanidad —sumeria/babilonia/asiria— y conforman un sincretismo que mezcla elementos del Zoroastrismo, Cristianismo, Islam e Hinduismo.

Los yazidis kurdos creen en un solo Dios y en “Siete Deidades”, de las cuales la más importante es el “Ángel Pavorreal”(“Melek Taus”). Del cristianismo adoptaron el bautizo y la Eucaristía del pan y el vino, cuyo ritual es realizado por los sheiks; del judaísmo y el islam tomaron la práctica de la circuncisión de los niños.

Su reverencia al fuego proviene del Zoroastrismo, y del Hinduismo adoptaron su “sistema de castas” y la metempsicosis (reencarnación del alma).

Lo que no perdonan los yihadistas es la redención de Melek Taus (el “Ángel Pavorreal”) quien fue “un ángel caído” perdonado por Dios.

En las otras tres religiones monoteístas —Judaísmo, Cristianismo e Islam—, el “ángel caído” no es perdonado. De allí que los yihadistas denuncien insensatamente a los yazidis kurdos como idólatras del “fuego” y el demonio.

Según la Organización de la Verdad Yezidi (http://www.yeziditruth.org), en el siglo 11 su cultura fue reformada por el gran sabio sufi Sheikh Adi quien fue enterrado en Lalish, su centro espiritual, cerca de Mosul.

Los yihadistas expulsaron a 500,000 yazidis que vivían en Nínive (norte de Iraq) que se refugiaron en la región petrolera del Kurdistán iraquí.

El tropismo más importante de EEUU es el petróleo y el gas, pletóricos en el Kurdistán iraquí —en la región de Kirkuk—, que explica la razón por la cual Obama reanudó la guerra para repeler a los yihadistas.

En efecto, 43,700 millones de barriles en el Kurdistán iraquí (de los 143,000 millones de barriles de reservas de TODO Iraq), así como 25,500 millones de barriles de reservas no-probadas y 6 Millones de Millones (Trillones en anglosajón) de metros cúbicos de gas valen bien la pena para que las petroleras anglosajonas Exxon Mobil y Chevron hayan invertido ya US$10,000 millones en la región donde irrumpieron los yihadistas.

Por lo pronto,la producción cotidiana del petróleo kurdo es mayor a 200,000 barriles al día y alcanzarían 250,000 el año entrante.

Todas las guerras que han librado 4 presidentes consecutivos de EEUU en Iraq, bajo la justificación que fuere, han sido en nombre del petróleo.La nueva guerra seudo-humanitaria de Obama en Iraq no es la excepción.

http://alfredojalife.com

@AlfredoJalifeR_

https://www.facebook.com/AlfredoJalife

http://vk.com/id254048037

Why Shouldn’t Ukraine Be Divided into Several States?

Why Shouldn’t Ukraine Be Divided into Several States?

If people in eastern Ukraine want to separate entirely or to create a federal arrangement with lots of autonomy, why not? Ukraine has 46 million people. This is a very large number and Ukraine has the largest territory of any country in Europe. From this standpoint, Ukraine could easily accommodate two states or three or four. From the standpoint of the disparate peoples living there and their different political preferences, it could also be governed by several states.

Poroshenko and the junta are making war rather than peace. Their behavior evidences psychopathy. The U.S. government has caused this war to happen and supports it, showing the same psychopathy. We have extremely sick behavior being exhibited by Ukraine, NATO and the U.S. Yet they are all parading around as if their killing and bombing were healthy and justifiable. And to the extent that their phony narratives sell in America and are tolerated by Americans, it shows that the pathology has deep roots across this country.

Email Michael S. Rozeff

lundi, 25 août 2014

Amerika gaat IS gebruiken als excuus voor aanval op Syrië

‘Amerika gaat IS gebruiken als excuus voor aanval op Syrië’

Republikeinse senator: ‘IS zal proberen grote Amerikaanse stad op te blazen’

Ex: http://xandernieuws.punt.nl


Minister Defensie Chuck Hagel: ‘IS is grotere bedreiging voor VS en Europa dan 9/11.’

De Amerikaanse stafchef van de strijdkrachten, generaal Martin Dempsey, liet gisteren weten dat de islamitische terreurbeweging IS pas kan worden verslagen als er ook luchtaanvallen in Syrië worden uitgevoerd. Volgens de New York Times zal het Witte Huis daardoor dieper in het conflict in Syrië worden gezogen. Kritische analisten wijzen erop dat de in september 2013 dankzij de Russische president Putin op het laatste moment afgeblazen Amerikaanse aanval op Syrië zo alsnog op de agenda wordt gezet. (1)

Eén van de andere stappen die volgens de NYT kan worden genomen is het ‘trainen, adviseren en uitrusten van de gematigde oppositie in Syrië, en ook de Koerdische en regeringstroepen in Irak.’ Wat er niet bij werd gezegd is dat IS voor een groot deel bestaat uit door Turkije en de CIA getrainde en zwaar bewapende terroristen die uitsluitend tegen de Syrische president Assad hadden moeten vechten.

Putin voorkwam in september 2013 Amerikaanse aanval

Vorig jaar mislukte het om een Amerikaans-Turkse invasie van Syrië te rechtvaardigen. Aanvankelijk werd een aanval met chemische wapens in een buitenwijk van Damascus, waarbij honderden doden vielen, in de schoenen geschoven van de regeringtroepen van president Assad. Obama had zo’n aanval een ‘rode lijn’ genoemd, waarna Amerikaans ingrijpen zeker leek.

Twee zaken voorkwamen dat de Amerikaanse kruisraketten en bommenwerpers op Syrië werden afgestuurd. Allereerst was het de interventie van de Russische president Vladimir Putin, die een grote vloot tussen Syrië en de Amerikaanse aanvalsvloot posteerde, en dreigde alles wat de Amerikanen op Syrië zouden afsturen neer te schieten. Vervolgens kwam Putin met een briljante diplomatieke oplossing die het chemische arsenaal van Assad –althans op papier- verwijderde, maar de president wel in het zadel liet zitten.

Ten tweede waren het de boven tafel gekomen bewijzen dat de chemische aanval in Syrië niet door de regeringstroepen, maar door de rebellen was uitgevoerd, doelbewust om Assad daarvan de schuld te geven. Deze false-flag aanval bleek direct te zijn aangestuurd door Turkije. Tevens werd het bewijs geleverd dat de chemische bestanddelen van het gebruikte wapen afkomstig waren uit Saudi Arabië.

Turkije vormt met hulp VS neo-Ottomaans imperium

De Amerikaanse Pulitzer prijswinnende onafhankelijke journalist Seymour Hersh onthulde de directe betrokkenheid van Turkije en de samenwerking tussen de regering Erdogan en Al-Qaeda. Al in 2007 schreef hij in een uitgebreid artikel dat de regering Bush was begonnen met het steunen en trainen van aan Al-Qaeda gelieerde Soenitische terreurgroepen, met de bedoeling hen in te zetten tegen Syrië en de groeiende invloed van het Shi’itische Iran in Irak te stoppen.

Op deze wijze ontstond ook IS(IS). De Turken werkten samen met de Amerikanen bij het rekruteren, trainen en bewapenen van deze moslimterroristen, maar deels om geheel andere redenen. Turkije streeft weliswaar net als de VS naar het vervangen van Assad door een radicale Moslim Broederschap regering, maar met de achterliggende bedoeling om een grensoverschrijdend Islamitisch Kalifaat op te richten, dat later eenvoudig in het door Erdogan nagestreefde neo-Ottomaanse Rijk kan worden opgenomen.

Minister Hagel: IS grotere bedreiging dan 9/11

Gisteren noemde de Amerikaanse minister van Defensie Chuck Hagel IS ‘een grotere bedreiging dan 9/11... .IS is meer dan enkel een terreurgroepering. Ze verbinden ideologie met een geraffineerde strategische en tactische militaire onversaagdheid, en ze worden onvoorstelbaar goed gefinancierd. Dit gaat veel verder dan we ooit hebben meegemaakt. We moeten ons op alles voorbereiden. Wees er klaar voor.’

‘Het bewijs is behoorlijk duidelijk. Als we kijken naar wat ze deden bij meneer Foley –de Amerikaanse fotojournalist die op video werd onthoofd- en dreigen te doen bij alle Amerikanen en Europeanen, dan kan dit alleen maar als barbaars worden omschreven. Ze vertonen geen enkel fatsoen of verantwoord menselijk gedrag. Ze zijn een onmiddellijke bedreiging voor al onze belangen.’ (2)

Dat IS een grote bedreiging vormt en een ware uitroeiingsoorlog voert tegen christenen, ‘afvallige’ moslims en alle andere ongelovigen staat buiten kijf. Deze oorlog had er echter nooit zonder Amerikaanse, Europese, Turkse en Saudische hulp kunnen komen. De VS lijkt de strijd tegen IS nu als voorwendsel te gaan gebruiken om alsnog een militaire aanval op Syrië te rechtvaardigen, wat Turkije direct in de kaart zal spelen.

‘IS zal proberen grote Amerikaanse stad op te blazen’

Om het Amerikaanse publiek op te warmen voor weer een nieuwe oorlog waarschuwde de Republikeinse senator James Inhofe, topman in het Comité voor de Gewapende Diensten, dat IS zal proberen om snel ‘een grote Amerikaanse stad op te blazen.’ Inhofe uitte kritiek op Obama en zei dat de president nog steeds geen strategie heeft om IS te verslaan (3).

Ook luitenant-kolonel Anthony Schaffer vindt Obama’s reactie op de opmars IS, dat hij de ‘Antichrist van alle terreurorganisaties’ noemt, veel te slap. De president zou mede verantwoordelijk zijn voor de onthoofding van James Foley, omdat hij een reddingsoperatie onnodig lang zou hebben uitgesteld.

Xander

(1) Infowars
(2) Zero Hedge
(3) The Hill
(4) YouTube via Washington Free Beacon

Zie ook o.a.:

21-08: Videobewijs van IS trainingskampen in Turkije
18-08: Overgrote deel van de wereld nu crisisgebied (1/3 IS strijders afkomstig uit Europa)
08-08: Succes ISIS dankzij Westerse ‘bondgenoten’Turkije en Saudi Arabië
26-07: Crisis Oekraïne: Backup-plan globalisten naar Derde Wereldoorlog (/ NAVO en Westen gevangen in Saudische-pan islamitische agenda / Syrië blijft het doelwit)
18-06: Onthutsend: ISIS-terroristen werden getraind door Amerika en Turkije
10-05: Syrië: Regering Obama wil alle macht overdragen aan Moslim Broederschap
08-04: Pulitzerprijs journalist: Turkije achter gifgasaanval Syrië, werkt samen met Al-Qaeda
30-03: VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk (/ Vanuit Turkije zal het nieuwe islamitische Kalifaat worden opgericht)
29-03: Ingrijpen Syrië nabij? Turkije geeft Al-Qaeda militaire- en luchtsteun
27-03: Gelekt gesprek op YouTube: Turken plannen false-flag aanslag om Syrië aan te vallen

dimanche, 24 août 2014

Syria and Support of Al-Qaeda and FSA by Gulf and Western Powers: Kashmir and Bosnia

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Syria and Support of Al-Qaeda and FSA by Gulf and Western Powers: Kashmir and Bosnia

Jibril Khoury and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

The conflicts in Afghanistan, Bosnia, Kashmir, Kosovo, Libya and in other parts of the mainly Islamic world, or where you have Muslim and non-Muslim fault-lines, appears to have one binding factor. This applies to Western backed support for Islamists alongside using proxy outside nations to fulfill geopolitical ambitions. On top of this are powerful factors in the mainly Muslim world in nations like Turkey, Saudi Arabia, Pakistan, Qatar and other Gulf nation states which have either shared interests, or which encourage America, France and the United Kingdom to do their bidding – or to work collectively in order to spread Islamism and this is continuing in 2014 based on the continuing intrigues against Syria.

In all the above mentioned places you will have a host of various factors and each conflict will be seen differently through the prism of different ideas. Syria is currently facing this shared attack between powerful dominant Sunni Muslim nations and hostile Western nations including America, France and the United Kingdom. However, the one binding factor is that in Afghanistan, Bosnia, Kashmir, Kosovo, Libya and now Syria; is that outside nations instigated the delicate internal mechanisms in order to unleash Islamism, terrorism and attacks against the ruling power mechanisms.

It mattered not if Hindus were cleansed in Kashmir or Alawites are being hanged and beheaded in Syria. Likewise, it matters not one jot if international terrorism is united in order to do the bidding of Washington, Riyadh, London, Ankara, Paris, Doha and other nations involved in the terrorist and destabilization rat-lines.

Prem Shankar Jha, The Hindu newspaper in India, comments about the shared dualities of Kashmir and Syria. He states that But while nearly everyone wanted a change, almost no one wanted it at the cost of a violent disruption of their lives. In neither case, therefore, was the state the first to resort to violence: On the contrary, both insurgencies had to be stoked, so the first to pick up the gun were the insurgents. In Syria this was done by Salafi/Takfiri Islamists who crossed the border from Jordan in March 2011 and holed up in the Omari mosque in Dera’a before launching targeted provocations, and attacks on police stations and government offices.”

It is important to note that Kashmir and Syria were destabilized by Islamists using Pakistan and Jordan respectively. In the case of Syria, it is difficult to believe that America, Jordan, Saudi Arabia and the United Kingdom intelligence agencies weren’t involved in the chain of events which took place in March 2011 in Syria. After all, Jordan is within the collective remit of all the above named nations. Similarly, in Kashmir it is clear that Pakistan stoked up the crisis and like usual the angle of America, the United Kingdom and Saudi Arabia pops up again.

Prem Shankar Jha also comments that another parallel with Kashmir “…is the intervention of hostile foreign powers bent on converting a domestic upsurge demanding political empowerment into a movement for secession or regime change. In Kashmir, Pakistan did this by disarming the JKLF cadres still in training in Muzaffarabad in 1990 and creating the Hizb-ul-Mujahideen. In Syria, Turkey and Qatar are funneling money and battle hardened jihadis to start a sectarian war that will overwhelm the state.”

“Last and most important, like New Delhi, Damascus has been trying to prevent civil war by offering the insurgents the alternative of the ballot box. Mr. Assad began, on his own, by lifting all controls on the Internet in January 2011. Over the next six months, he first tried to negotiate peace with the Sunni zealots in Dera’a by sacking the governor and releasing 260 prisoners and 16 clerics, and promising to repeal the Emergency Laws and the ban on political parties that had been in place for 48 years. He fulfilled his first promise five days ahead of schedule on April 20 and his second three months later in July.”

However, while nations like the Russian Federation, Brazil, Iran, and others, supported a political solution to the crisis in Syria it is clear that the enemies of Syria upped the ante and began many terrorist rat-lines. Therefore, Turkey became a major player because the Erdogan government sensed an opportunity to install a compliant Sunni Muslim dominated Sharia state. The same applies to Saudi Arabia, Qatar and other nations in the Gulf.

In Bosnia it was reported that over 8,000 international jihadists entered this nation in order to do the bidding of Washington, London, Riyadh, Tehran and Ankara. Turkey was once more dreaming about its historical legacy and Saudi Arabia and other Gulf states were enticed by creating majority Muslim states in Europe. In Bosnia the Serbs were facing the might of NATO, international jihadists and the involvement of many hostile nations. America even allowed Iran to fly aircraft into the Balkans in order to support Islamist factions within the Bosnian Muslim forces. It somehow escaped the world that Yugoslavia was trying to preserve the mosaic of various different ethnic and religious groups while outside nations supported religious sectarianism and nationalism. Naturally, this in time spearheaded Serbian nationalism but just like Syria it was outside nations which began to carve up Yugoslavia.

Kosovo and Libya followed the same model because Libyan rebels and the Kosovo Liberation Army (KLA) sprung up from virtually nothing. Likewise, the Free Syrian Army (FSA) which is an amalgamation of many various factions came from nothing overnight. Yet clearly the speed of Islamist forces in Bosnia, developing a powerful Croatian military unit, the growth of the rebels in Libya, the rise of the KLA in Kosovo and the overnight creation of the FSA in Syria were well orchestrated – just like what happened in Kashmir when Pakistan was given the green light to create mayhem against democratic India.

The Council on Foreign Relations states that Militancy in the disputed region of Kashmir has been major fuel for discord between India and Pakistan since the 1980s. Attacks in the region began to increase in scale and intensity following the Soviet invasion of Afghanistan, when foreign insurgents flooded the region to join the Afghan Mujahadeen. The majority Muslim region has its own local militant groups, but experts believe most of the recent Kashmir and Kashmir-based terrorism has been the work of foreign Islamists who seek to claim the region for Pakistan. A spate of Islamist cross-border attacks into Indian-held territory, the December 2001 storming of the Indian parliament in New Delhi, and the 2008 Mumbai attacks have all reinforced Kashmir’s standing as the significant bone of contention between India and Pakistan. Both states have nuclear weapons, making Kashmir one of the world’s most dangerous flashpoints.”

Prem Shankar Jha in another article about the crisis in Syria in the early period of April 2011, states that “the U.S. has been fully aware of the presence of al-Qaeda in the so-called Free Syrian Army since April 20, 2011 when Jihadis captured a truck (or Armoured Personnel Carrier) near Dera’a, and killed all the 18 or 20 soldiers it was carrying not by shooting them but by cutting their throats in the approved Islamic manner. A few days later, the U.S. ambassador in Syria, Robert Ford, called some of his colleagues in Damascus, including the Indian ambassador, and told them that al-Qaeda had arrived in Syria.”

“April 20, however, was only the beginning. All through the summer and autumn of 2011, and throughout 2012, videos posted by the rebels themselves showed that the armed opposition in Syria has been sliding inexorably into the hands of radical Islamists. Thousands of foreign fighters have poured into Syria from Libya, Tunisia, Egypt, and places as far apart as Pakistan and Chechnya. Syrian television broadcast interviews with numerous young men captured in Homs and elsewhere, who gave graphic descriptions of how they had been recruited by al-Qaeda to fight for Islam against a heretical regime in Syria. The rebels themselves have posted YouTube videos showing them executing captured Syrian soldiers and civilians in the approved manner.”

“But the Obama administration has steadfastly chosen to believe that the jihadis make up only ‘a tiny fraction’ of the Free Syrian Army, and has continued to provide FSA with logistical support, that is, satellite-based information about Syrian troop and VIP movements, and look the other way while Qatar and Saudi Arabia have provided it with guns and mounted pick-up trucks, mortars and RPGs.”

Ironically, the main stumbling block for America is not supporting the Islamist sectarian side which includes Al-Qaeda, but it is history and the need to manipulate the media. After all, Al-Qaeda and the Saudi Arabia angle involving September 11 is clearly obvious and also in Libya this year several American personnel were killed by similar Islamist forces. Therefore, it is very difficult for the Obama administration to be seen to be working hand in hand with the same forces which killed thousands of American troops in Iraq, did September 11 and killed Americans in Libya. Likewise, American troops are being killed in Afghanistan by Islamist factions including the Taliban. This means that media manipulation and covert operations by America, France and the United Kingdom must be very delicate in order to achieve their collective goal of overthrowing the government of Bashar al-Assad.

In modern day Syria it is clear that the FSA and various Islamist factions working within the FSA or individually – have been, and continue to be, involved in horrendous massacres. Indeed, some Islamists are even teaching children to behead captured Syrian soldiers and then they circulate their evil crimes against humanity. The silence of the international community when terrorist attacks are killing civilians is shaming all the nations and media agencies which are siding with the objectives of Ankara, Doha, London, Paris, Riyadh and Washington.

The Syrian armed forces continue to remain loyal to the Syrian government and people of this nation. Therefore, despite all the barbaric realities being installed against this nation the military have somehow managed to preserve all major cities from being taken over by the FSA and various Islamist factions. However, outside nations which are hostile to Syria are still supporting sectarian, international jihadists and sedition against this nation. Indeed, it is clear that outside nations are intent on upping the ante despite the daily terrorist attacks, beheading individuals and hanging people openly in order to install terror in the hearts of Syrians.

Turning back to an earlier Modern Tokyo Times article about Bosnia it was stated that The Bill Clinton administration gave the “green light” for international Islamists to enter Bosnia and Kosovo. In time this would manifest itself with the brutal September 11 attacks against America and other international terrorist attacks like Madrid. Bill Clinton isn’t the only American leader to “support international terrorism from a distance” but clearly it is no coincidence that conflict in Libya, and now in Syria, bare all the same hallmarks of “a marriage of convenience.” This certainly leads to the suspicion that the Clinton family – this time Hillary Clinton along with the “dark shadows” of people like Zbigniew Brzezinski – are following the same ratlines in Syria which have been used in Afghanistan, Bosnia, Kosovo and Libya.”

Further down in the same article it was stated that The bottom line is simple. September 11, and the ratlines that did this, were the same individuals who were fighting on the same side of America in Afghanistan, Bosnia, and Kosovo – Simply put, no Bosnian Orthodox Christians and communists in Afghanistan did September 11. On the contrary, individuals involved in September 11 were on the same side in Afghanistan, Bosnia and Kosovo – yet this question remains unanswered. Likewise, no accountability! Put frankly, without past American administrations supporting Islamic terrorist ratlines either covertly or by doing nothing to stem the flow of Islamists, then September 11 would never have materialized.”

“It is dangerous therefore to see America once more moving in the same direction related to Syria. The Clinton family connection and the shadows of people like Zbigniew Brzezinski are very troubling because the same modus operandi is happening once more against the people of Syria. Therefore, the lessons learnt from September 11 have been lost and individuals within the chain that enabled this tragic event to happen have escaped their past deeds.”

Overall, Syria needs real support from friendly nations in order to stop the usual collusion between Islamists, Western powers and nations like Turkey, Saudi Arabia and several Gulf nations, from destroying an independent nation state. After all, look at modern day Afghanistan, Iraq and Libya because various factions exist and terrorism is a daily reality in Afghanistan and Iraq. Similarly, look at the reality for Hindu minorities in Kashmir and Orthodox Christian minorities in Kosovo because both can’t freely move around these entities. This means that it is imperative to stop the usual “failed domino system” from destroying secular Syria.

mtt

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Discurso de Hassan Nasrallah sobre los takfiris de “Estado Islámico”

 

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

El secretario general de Hezbolá, Sayyed Hassan Nasralá, ha asegurado que los norteamericanos están detrás de la creación de grupos terroristas en la región con el fin de dividir y destrozar a los países árabes y realizar su proyecto último, un proyecto que no ha podido ser implementado por las ofensivas israelíes.

En una alocución televisada de casi dos horas pronunciada este viernes en la cadena de televisión libanesa Al Manar con ocasión del aniversario de la victoria de la Guerra de Julio de 2006, Sayyed Nasralá puso en guardia contra minimizar el peligro de los takfiris que quieren eliminar a todo el mundo, comenzando por los sunníes.

Según él, la victoria sobre los grupos terroristas es posible a condición de que sea puesta en práctica una política nacional y se comprenda que se trata de un peligro existencial. Él puso también en guardia en contra de elegir opciones que no llevan a ninguna parte en la lucha contra el grupo takfiri Estado Islámico (EI).

He aquí las ideas principales del discurso de Sayyed Nasralá:

Mucho ha sido dicho sobre la Guerra de Julio. Libros e informes han sido escritos tanto por el enemigo como por los amigos para extraer conclusiones. Esa guerra fue más que un simple conflicto; fue una verdadera batalla de dimensiones históricas. Condolezza Rice (entonces secretaria de Estado de EEUU) habló de un nuevo Oriente Medio. Así pues, fue una guerra regional e incluso internacional. Expertos norteamericanos dijeron entonces que la guerra de Julio era un episodio en la eliminación definitiva de la Resistencia en el Líbano. No se buscaba el desarme de esta resistencia, sino aplastarla y acabar con ella.

Ellos elaboraron un plan para liquidar a los dirigentes de la Resistencia y prepararon colonias en el norte de Palestina para detener allí a miles de combatientes.

Proyecto de dominación estadounidense

Este proyecto fue elaborado después de la ocupación estadounidense de Iraq. George W. Bush y su administración querían decapitar la resistencia en el Líbano y en Palestina y acabar con el régimen de Siria antes incluso de 2006. Él quería presentarse al público estadounidense como el presidente que venció al terrorismo internacional para ser reelegido. Y después de alcanzados estos logros, la administración norteamericana contaba con desencadenar una guerra contra Irán.

El primer objetivo de EEUU es el de controlar todas las reservas de petróleo y gas en la región.

El segundo objetivo es liquidar la causa palestina. Israel estaba a cargo de eliminar la resistencia en el Líbano y Palestina. Sin embargo, la tenacidad legendaria de la resistencia en el Líbano saboteó este proyecto.

Los combates sobre el terreno obligaron a Israel a reclamar un cese el fuego, como fue el caso más reciente de Gaza. Los dirigentes árabes que participan en negociaciones en Nueva York confirman que la tenacidad de la resistencia, del pueblo libanés y de la política oficial libanesa llevaron a la comunidad internacional a poner fin a la agresión israelí.

El fracaso de los objetivos de la Guerra de Julio

¿Cuáles fueron los resultados de la guerra de 2006?

1 –  Las capacidades de la resistencia se reforzaron.
2 – La guerra no golpeó a Siria en aquel momento.
3 – La guerra contra Gaza fue atrasada para después de 2006.
4 – La resistencia en Iraq contra la ocupación estadounidense se reforzó.
5 – El fracaso de los neoconservadores en las elecciones estadounidenses.

Cambio de táctica estadounidense

Sin embargo, la política belicosa estadounidense en la región continúa en vigor. Si los norteamericanos fracasan en conseguir sus objetivos cambian de política y de táctica.

Es, pues, necesario evocar la importancia de este éxito político, histórico, moral y humanitario conseguido por la Resistencia en el Líbano en 2006 y asegurar que somos capaces de hacer fracasar todo proyecto y todo complot contra nuestra región.

Después de 2001, los norteamericanos estaban en el apogeo de su fuerza. En contraposición, el mundo soviético y el mundo árabe estaban muy debilitados. Sin embargo, en el Líbano, Palestina, Iraq y Siria los grupos de la resistencia abortaron los proyectos estadounidenses y serán siempre capaces de hacerlo.

 

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Hoy en día, lo que pasa en Gaza ha llevado a la región árabe a una nueva situación. Una nueva estrategia está siendo seguida por los enemigos para alcanzar sus objetivos. Su nueva vía es la de imponer un proceso de paz a los palestinos.

En el pasado, los norteamericanos llevaron a cabo guerras contra Iraq y pusieron la mano sobre el Golfo y los israelíes lanzaron ofensivas contra los países fronterizos.

La estrategia de la destrucción de los países

Dos factores son utilizados en la nueva estrategia adoptada por los estadounidenses.

Esta nueva estrategia es más difícil y peligrosa que la anterior. Ya no es cuestión de derribar a un régimen y colocar otro. Esta nueva vía norteamericana e israelí consiste en destruir países y ejércitos. El enemigo busca diseñar un nuevo mapa en la región sobre las ruinas de los países, de los pueblos y de las sociedades de la región.

Ellos quieren lograr su objetivo sembrando el terror y la confusión y destruyendo los tejidos sociales de las poblaciones.

El enemigo busca ahora ablandarnos para que pidamos una solución. Frente a las nuevas condiciones difíciles, EEUU se convertiría así a los ojos de los pueblos en el salvador último de la región.

La corriente takfiri, representada especialmente por el Estado Islámico, es utilizada en este sentido.

Vencer al EI es posible

¿Podemos derrotar a esta nueva estrategia? Sí. Yo digo a todos los pueblos de la región que somos capaces de abortar esta nueva estrategia, como hicimos con la anterior.

Debemos comprender que existe una amenaza existencial contra todos nosotros y cuales son sus dimensiones. No debemos minimizar el peligro que nos acecha y debemos preparar los medios necesarios para hacerle frente. No hay, sin embargo, que exagerar esta amenaza.

Debemos buscar medios reales y serios para luchar contra ella sin recurrir a opciones que han demostrado ya ser ineficaces. Debemos elaborar un plan adecuado y seguirlo.

Desde 1948 hemos conocido una experiencia dura a través del proyecto de expansión sionista. Cuando los israelíes comenzaron a buscar a familias judías para crear un estado sionista en Palestina, muchos árabes minimizaron el alcance de esta medida sionista. Desde el principio, estas familias fueron repartidas de forma que cumplieran funciones militares y de seguridad. Nada era casual. La mayoría de los árabes no prestaban atención a lo que pasaba. Y de este modo, fue establecida la entidad sionista.

Incluso en 1967, algunos árabes desmentían que Israel tuviera proyectos expansionistas. Hoy en día, Israel se ha convertido en un estado usurpador, expansionista, hegemonista y que lanza guerras y ofensivas para a continuación reclamar un cese el fuego de la comunidad internacional.

Algunos árabes han apostado siempre por una intervención internacional a la espera de una política árabe. Han esperado varias décadas y ninguna solución ha sido hallada.

De este modo, el hecho de apostar por la comunidad internacional no ha llevado a ninguna parte.

Sólo la lucha armada ha demostrado ser la buena opción. Después de que el pueblo palestino fue expulsado de su tierra, hizo falta que los pueblos árabes se movilizaran, formaran brigadas y comenzaran la lucha contra el ocupante.

Los movimientos de resistencia en el Líbano y Palestina han logrado avances y las victorias frente al enemigo. A pesar de todos los sacrificios, los palestinos han comprendido que la resistencia es la mejor opción para sabotear el proyecto sionista.

En la actualidad, debemos buscar los medios de afrontar un peligro real que nos amenaza a todos. Hoy en día, la organización del EI ocupa grandes partes de Iraq y Siria. Este grupo se ha convertido en todo un país que controla recursos petrolíferos y presas. Posee enormes cantidades de armas y munciones. Vende petróleo y mantiene relaciones comerciales con varios países.

El EI ha cometido masacres, asesinado a prisioneros, liquidado a personas inocentes y se ha enfrentado con otros grupos armados en Alepo, Idleb y Deir Ezzor.

En Iraq, el EI mata también a todo aquel que difiere con él en el plano político o religioso. El objetivo es sembrar el terror. Masacres fueron cometidas desde el principio por el EI contra los sunníes que son a sus ojos apóstatas. En la última guerra contra los kurdos, casi un millón de sunníes han sido desplazados. El EI no respeta a nadie. Mata a árabes, kurdos, turkmenos… Destruye mezquitas, iglesias, santuarios. Este comportamiento no tiene nada que ver con el Islam.

Apoyo exterior al EI

Algunos países árabes y occidentales han apoyado al EI. Los norteamericanos han abierto la puerta a esta organización. Llamo a todos los libaneses, sirios, palestinos y árabes del Golfo a dejar de lado sus cálculos personales y a pensar en que este peligro amenaza a todos: sunníes, shiíes, drusos, cristianos, yazidis y otros.

Que nadie pretenda que se trata de una guerra confesional en la región. Es la guerra del espíritu takfiri contra el Otro. El EI busca eliminar y matar a todo el mundo, filmando además sus masacres para sembrar el máximo de terror entre las poblaciones. Hay que tener en cuenta que una buena parte de la causa del avance del EI es mediática.

Combatir al EI

¿Qué hacer pues? ¿Cómo reaccionar? ¿Vamos a pedir ayuda extranjera? Cabe recordar, en este sentido, que cuando el EI invadió la ciudad de Mosul y las provincias de Nínive, Salahuddin y Diyala la comunidad internacional y la Administración estadounidense no reaccionaron.

Los cristianos del Líbano deben saber que en caso de amenaza para ellos, EEUU hará lo mismo que Francia con los cristianos de Iraq. Francia ha abierto sus puertas a los refugiados cristianos.

Fue sólo cuando el EI llegó a las puertas de Erbil, de este Kurdistán que significa mucho para los norteamericanos y los israelíes, que la comunidad internacional se movilizó.

¿Esperáis una acción de éstos? ¿O bien de la Liga Árabe? ¿Esperáis una unanimidad nacional para hacer frente a este peligro?

 

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Los pueblos de la región están interesados en la lucha contra el EI. Nosotros, en tanto que libaneses, debemos admitir que esta amenaza es inminente. De un día a otro, la situación en Iraq ha cambiado. El EI es una amenaza para Iraq y Siria, pero también es un peligro para todos los demás países de la región.

La retirada de Hezbolá: un pretexto ilógico

Algunos afirman que la solución a esta amenaza reside en la retirada de Hezbolá de Siria. ¿Acaso la amenaza del EI será eliminada si Hezbolá se retira de Siria? Este debate no lleva a ninguna parte. Es toda la región la que está en peligro.

La responsabilidad nacional de movilizarnos y proteger las regiones libanesas nos incumbe a todos.

Despliegue de la FINUL: una propuesta incoherente

Otros proponen la ampliación de la Resolución de la ONU 1701. Sin embargo, esto es una burla. Sabed que la FINUL tiene necesidad de la protección de la población. ¿Son ellos capaces de protegernos?

Son la Resistencia y el Ejército los que protegen el Sur del Líbano. ¿Cómo creer, pues, que las fuerzas de la ONU son capaces de asegurar la protección de la Bekaa y el norte del Líbano?

El distanciamiento, una política errónea

Otros han planteado la política de distanciamiento del Líbano. Si el EI llega a la frontera del país ¿Acaso estaremos al abrigo de sus ataques a causa de la política de distanciamiento? Se conspira contra el Ejército libanés y las autoridades libanesas rehúsan hablar con las autoridades sirias. Justo porque se aplica esta política.

La lógica es que cuando un peligro existencial amenaza un país o una entidad, la proridad es entonces la lucha contra ese peligro y no exponer al pueblo a un genocidio.

Llamamiento a los libaneses

Llamo a todos los libaneses a comprender que vuestro país hace frente a una amenaza existencial. Para hacer frente a la misma hace falta dar prueba de seriedad, fidelidad y sacrificio.

He aquí algunos puntos fuertes para hacer frente a este peligro:

1 – El Ejército y las fuerzas de seguridad. Hezbolá saluda toda ayuda y oferta de ayuda al Ejército. Un apoyo popular, moral y financiero es necesario para fortalecerlo. El Estado debe ponerse al lado del Ejército para recuperar a nuestros soldados secuestrados.

2 – El gobierno actual es la única institución activa hoy. Este gobierno es uno de los factores de fuerza.

3 – Es necesario detener las provocaciones confesionales, como en el caso de Ersal. Cesad los ataques contra Hezbolá por el tema de Ersal. Los que llevan a cabo provocaciones confesionales en el Líbano deben ser juzgados porque es su efecto es el mismo que el de los coches bomba.

4 – Reconciliaciones regionales. La población de Ersal no tiene nada que ver con el Frente al Nusra o el EI. La población de Ersal, Labweh y Nabi Uzman deben reconciliarse.

5 – El tratamiento del tema de los desplazados sirios. El Líbano y Siria deben tratar el tema de los refugiados sirios y su regreso a su país. En Siria hay muchas regiones a las que los desplazados pueden regresar.

6 – Ambos países deben tratar el tema del fortalecimiento de la frontera común.

7 – La elección presidencial es importante porque el nombramiento de un presidente y la reactivación de las instituciones del Estado refuerzan al Líbano. El campo del 8 de Marzo posee un candidato y uno solo. Cesad de perder el tiempo. Que nadie espere una decisión exterior en el tema del presidente libanés.

He aquí una lista de ideas propuestas para proteger al Líbano. Vamos a debatirlas. Estamos dispuestos a sacrificarnos por nuestro país. Es una batalla existencial y estamos dispuestos a afrontarla. Si la resistencia hubiera esperado a una unanimidad nacional para actuar, Israel habría llegado hasta el norte del Líbano.

Es fácil vencer al EI. El combate contra Israel es más difícil. Somos capaces de hacerle frente con éxito. Este grupo no tiene futuro en la región si los iraquíes, los sirios, los libaneses y otros asumen su responsabilidad.

Con ocasión de la victoria de Julio, llamo a una posición nacional, institucional y popular. Sabed que tenemos los medios para lograr una victoria sobre el EI.

Cabe señalar que si todo el mundo rehúsa hacer frente a sus responsabilidades, Hezbolá asumirá las suyas. Estamos dispuestos a cooperar con todas las fuerzas libanesas que estén dispuestos a hacer frente a esta amenaza.

Nosotros no pensamos hacer las maletas y abandonar el Líbano. Es aquí donde hemos nacido y cuando las circunstancias nos llaman al combate, estamos dispuestos a luchar. Y sólo en ese caso saldremos victoriosos.

Fuente: Al-Manar

Extraído de: Tribulaciones Metapolíticas

Obama kiest partij voor Turkije, Moslim Broederschap en Hamas

Obama kiest partij voor Turkije, Moslim Broederschap en Hamas

VS beschouwt Turkije als belangrijke bondgenoot tegen Rusland

Ex: http://xandernieuws.punt.nl

De Turkse premier / president Recep Tayyip Erdogan te midden van Hamasleiders Ismail Haniyeh en Khaled Meshaal.

Voor de tweede opeenvolgende dag werd woordvoerder van het Amerikaanse ministerie van Buitenlandse Zaken Marie Harf gisteren door journalisten onder vuur genomen over de Turkse steun voor een eergisteren gepleegde mislukte coup van Hamas op de Westelijke Jordaanoever, met als doel om deze net als Gaza te veranderen in één grote terreurbasis. Ook zou Turkije schuil bieden aan de Hamasleider die wordt verdacht het brein te zijn achter de ontvoering en moord op drie Israëlische tieners. Tevens waren er vragen waarom de regering wel raketten levert aan Turkije, maar niet aan Israël.

Geen reactie op door Turkije gesteunde coup van Hamas

Net als maandag had Harf gisteren geen duidelijke antwoorden voor de journalisten. Vragen of de Amerikaanse regering tegen Turkije zijn zorgen had geuit over de steun voor de coup van Hamas, werden ontweken. ‘Maakt u zich zorgen over de ogenschijnlijke rol van Turkije hierin?’ vroeg Associated Press verslaggever Matt Lee. Harfs antwoord: ‘Daar heb ik geen details over.’ Lee: ‘Ik vroeg dit gisteren ook al, en toen was u zich niet bewust van dit incident... De Israëliërs zeggen dat dit allemaal gepland en gefinancierd werd vanaf Turkse bodem.’

Harfs reactie: ‘Wel, zoals ik al zei denk ik dat een aantal militanten van Hamas en ook wat geld hierbij betrokken zijn, maar laat me daar nog eens naar vragen. Ik heb in ieder geval niets om dit te bevestigen.’ Lee: ‘Ik ben heel nieuwsgierig of jullie hier je zorgen over gaan uiten tegen de Turken – ik weet het niet, maar misschien hebben jullie die (zorgen) wel helemaal niet...’

Harf wees er later op dat Turkije lid van de NAVO is, en dat het ‘met name gezien Rusland en Oekraïne’ belangrijk is dat bondgenoten worden voorzien (van wapens en raketten). Het eerder genomen besluit van Obama om Israël geen nieuwe Hellfire raketten te leveren, zou in haar ogen een totaal andere zaak zijn.

Moslim Tartaren de Krim bondgenoot van Turkije

Wat Oekraïne en Rusland betreft zien de Westerse politiek en media over het hoofd dat Moskou zich grote zorgen maken over de moslim Tartaren in de Krim, die bondgenoten zijn van de Turken. Een ander belangrijk geschilpunt is Syrië; Rusland staat nog altijd ferm achter president Assad, terwijl Turkije –net als de VS- de oppositie –bestaande uit onder andere Al-Nusra/Al-Qaeda- steunt.

IS(IS) dilemma voor Amerika

De door de Turkije mogelijk gemaakte opmars van IS(IS) heeft Amerika in een lastige positie geplaatst. Door in Irak enkele –weliswaar beperkte- luchtaanvallen op IS(IS) uit te voeren, steunt de VS feitelijk Assad, die in zijn eigen land ook tegen de islamitische terroristen –en daarmee tegen Turkije- strijdt.

Turken en Russen ook in Egypte tegenover elkaar

Tevens zijn de Turkse regering van premier en nieuw gekozen president Erdogan en de Moslim Broederschap als twee handen op één buik, reden waarom de Turken fel tekeer gaan tegen de Egyptische president el-Sisi. Die wordt juist gesteund door het Kremlin, mede omdat president Obama openlijk partij heeft gekozen voor de Moslim Broederschap, wier leiders in Turkije een veilig en beschermd heenkomen vonden.

Rusland betere bondgenoot Israël dan VS

Als we de vele relevante conflicten en feiten naast elkaar zetten, dan zien we –ongetwijfeld tot verbijstering van velen- dat Rusland zich tot een betere bondgenoot van Israël ontwikkelt dan Amerika, en het Witte Huis onder Obama juist de kant kiest van Israëls gezworen vijanden: Turkije, de Moslim Broederschap en Hamas.

Westen steunt via NAVO-lid Turkije islamitisch terrorisme

Omdat Turkije onderdeel van de NAVO is, betekent iedere dag dat de Turken nog lid mogen blijven en andere landen in dezelfde desastreuze alliantie met Ankara willen blijven zitten, automatisch dat het Westen feitelijk het islamitische terrorisme en de opkomst van het Islamitische Kalifaat steunt en zelfs bevordert, zoals we letterlijk hebben kunnen zien in Libië, Syrië, Gaza en Irak.

 

Xander

(1) Shoebat

Zie ook o.a.:

17-08: Blok Israël-Egypte negeert VS en EU en zet Hamas onder druk (/ Palestijnse terreurgroepen verliezen steun Arabische wereld en leunen enkel nog op Iran, Turkije en Qatar)
14-08: Obama blokkeert wapenleveranties aan Israël
12-08: Winst Turkse premier Erdogan verzekert opkomst Rijk van het Beest
09-08: Alleen luchtaanvallen zullen ISIS en Hamas niet kunnen stoppen
08-08: Succes ISIS dankzij Westerse ‘bondgenoten’ Turkije en Saudi Arabië
06-08: Israëlhater Jimmy Carter roept VS en EU op Hamas te erkennen
30-07: Opname bewijst dat Obama Israël verkettert en Hamas beschermt
29-07: ... ; Hillary Clinton verdedigt Hamas
25-07: Crisis Gaza: Turkije houdt duizenden Joden als politieke gevangenen
04-07: Iraakse christenen zien Westen als verraders en Rusland als redder (/ ‘Het Westen heeft het christendom vernietigd door steun voor islamisten’)
17-06: Bijbels Rijk van het Beest in wording: Toenadering Iran en Turkije
07-05: Turkije overwoog in 2010 oorlog tegen Israël
18-04: Turkije, Iran en Al-Qaeda vormen Free Egyptian Army voor nieuwe burgeroorlog
30-03: VS steunt Erdogans misbruik van NAVO voor herstel Ottomaans Rijk
29-03: Ingrijpen Syrië nabij? Turkije geeft Al-Qaeda militaire- en luchtsteun
07-03: De sleutelrol van Rusland en Turkije in de eindtijd (2)
28-02: De sleutelrol van Rusland en Turkije in de eindtijd (deel 1)

Merkel y Putin podrían estar discutiendo un acuerdo secreto para terminar con la crisis de Ucrania

Alemania y Rusia han estado trabajando en un plan secreto para negociar una solución pacífica para poner fin a las tensiones internacionales sobre Ucrania. The Independent ha revelado que el plan de paz, que se está trabajando tanto por Angela Merkel y Vladimir Putin, se basa en dos ambiciones principales: la estabilización de las fronteras de Ucrania y dotar al país con problemas financieros con un fuerte impulso económico, especialmente un nuevo acuerdo energético para garantizar la seguridad del suministro de gas.

Más polémico, si trato de la Sra. Merkel llegara a ser aceptable para los rusos, la comunidad internacional tendría que reconocer la independencia de Crimea y su anexión por parte de Rusia, un movimiento que algunos miembros de las Naciones Unidas podrían encontrar difícil de digerir.

Fuentes cercanas a las negociaciones secretas afirman que la primera parte del plan de estabilización exige a Rusia que retire su apoyo financiero y militar a los diversos grupos pro-rusos que operan en el este de Ucrania. En el marco de dicho acuerdo, se permitiría que asumieran competencias para garantizar su autonomía de Kiev.

Al mismo tiempo, el presidente de Ucrania, estaría de acuerdo en no solicitar la adhesión a la OTAN. A cambio, el presidente Putin no buscaría bloquear o interferir con las nuevas relaciones comerciales de Ucrania con la Unión Europea en virtud de un pacto firmado hace unas semanas.

En segundo lugar, Ucrania se ofreció a un nuevo contrato a largo plazo con la rusa Gazprom, la empresa proveedora de gas, para el suministro de gas y los precios futuros. En la actualidad, no existe un acuerdo de gas; Los suministros de gas a Ucrania se están agotando y es probable que se quede a cero antes este invierno, lo que significaría la ruina económica y social para el país.

Como parte del acuerdo, Rusia compensaría Ucrania con una dotación de mil millones de dólares por la pérdida de la renta que solía pagar por el estacionamiento de sus flotas en Crimea y en el puerto de Sebastopol, en el Mar Negro hasta Crimea votó por la independencia en marzo.

Sin embargo, estos intentos por parte de la Sra. Merkel para actuar como intermediario entre el Presidente Putin y el presidente de Ucrania, Petro Poroshenko, fueron puestos en un segundo plano tras el derribo del avión MH17 en el este de Ucrania.

Pero fuentes que son parte en los debates, dijeron que el "plan de paz alemán está todavía sobre la mesa. Las negociaciones se han estancado debido al desastre MH17 pero se espera que se puedan reiniciar una vez que se haya realizado la investigación”. "Es en interés de todos hacer un trato. Con suerte, las conversaciones serán reanudadas si se puede llegar a un resultado satisfactorio en las investigaciones que se están haciendo en cuanto a las causas de la catástrofe del MH17".

Un portavoz del Ministerio de Asuntos Exteriores alemán dijo que no tenía conocimiento de tales negociaciones. Sin embargo, el portavoz dijo que pensaba que es muy poco probable que los EE.UU. o el Reino Unido estuvieran de acuerdo en reconocer el control ruso sobre Crimea.

Llegar a una solución a la disputa en curso es pertinente para los alemanes ya que Rusia es su mayor socio comercial. Según Merkel, el eje ruso-alemán se ha fortalecido de manera significativa y, hasta el derribo del avión, su gobierno había sido firmemente contrario a las sanciones no solo por razones comerciales, sino también diplomáticas.

Tales lazos comerciales fuertes entre los dos países también han servido para fortalecer la mano de la Sra. Merkel y el presidente de Rusia se ha convertido en el principal impulsor de las relaciones estrechas entre la UE y Rusia. "Este es el acuerdo de Merkel. Ella se ha entendido directamente con el presidente Putin en esto. Necesita resolver la disputa, ya que no interesa a nadie tensar la situación en Ucrania o Rusia cuando llegue el frío. Nadie quiere otra guerra fría", dijo una fuente cercana a las negociaciones.

Algunas de las mayores empresas alemanas tienen grandes inversiones en Rusia, que es ahora uno de los mercados de automóviles más grande de Europa, mientras que muchos de sus pequeñas y medianas empresas también se están expandiendo en el país. Aunque Rusia ahora ofrece a los países de la UE una tercera parte de sus suministros de gas a través de gasoductos que atraviesan Ucrania, Alemania tiene su propio gasoducto bilateral directo con Rusia por lo que es menos vulnerable que otros países europeos.

Sin embargo, Rusia sigue siendo el tercer mayor socio comercial de la UE en comercio transfronterizo, y las últimas sanciones que se introducen por la UE con respecto a los individuos y los bancos rusos perjudicará a los países europeos más que a cualquier otro, en particular a Alemania y a la City de Londres.

Indispensable para las negociaciones sobre cualquier nuevo acuerdo de gas con Gazprom es uno de los empresarios más ricos de Ucrania, Dmitry Firtash.  Firtash negoció el primer acuerdo de gas entre Ucrania y Rusia entre 2006 y 2009 y está ahora viviendo en Viena intentando evitar las peticiones de extradición de los estadounidenses. Pero él tiene una estrecha relación con los líderes de Rusia y Ucrania -apoyó a Poroschenko- y ha estado actuando como intermediario entre bastidores a los más altos niveles.

samedi, 23 août 2014

Europe: Falling Victim to US Pressure

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Europe: Falling Victim to US Pressure

Boris NOVOSELTSEV

Ex: http://www.strategic-culture.org

 

It’s evident that the European Union is not ready for this turn of events. Instead of bowing to Western sanctions Russia responds in kind imposing the sanctions of its own. Only now Europeans appear to understand that the economies of Russia and the European Union are closely intertwined and that obediently dancing to the tune of the United States leads nowhere. 

Western media outlets are inundated with assessments of how effective sanctions and countersanctions are. There are people who have directly invested into Russian economy and those who make profit thanks to stable relationship with Russia. The punitive measures may make reconsider the whole pattern of making investments. Russia has badly hit the European agriculture. The measure has direct impact and indirect implications. The direct affect is related to the ban on Polish fruits; dairy from Finland and the Baltic States and fish from Norway …It entails implications. For instance, French farmers may not be happy to see Polish farmers expand into European market trying to compensate the losses inflicted by Russia and squeezing out other suppliers. It may reshape the whole structure of production and consumption in the European Union and result in market saturation to strike all the producers at once. That’s the way it can be with poultry too. 

Ireland is dissatisfied. Estonia may lose around 0, 3% of GDP. Lithuanian farmers may lose 927 million euros. Latvia may lose 55 million euros. 

The European Commission formed a working group to assess the consequences of Russian food embargo against the European Union. But the Commission cannot really lend a helping hand to farmers. The European agricultural sector rightly demands compensations for the losses inflicted by political steps that were not economically motivated. The European Agricultural Fund for Rural Development, created to tackle the situations when agricultural production cannot be sold due to political reasons, is not of great help with the funds that do not exceed 400 million euros while only three countries of the European Union out of 28 – Germany, the Netherlands and Spain - face the losses of around 1, 5 billion euros. 

Actually the European Union says frankly that it has no money for compensations and the political decisions of dubious nature will be brought into life at the expense of producers. 

True, some European producers managed to get at least symbolic compensations from Brussels; on August 12 it was announced that the European Union will buy out 10% of peaches and nectarines allocating 30 million euros for the purpose. 

US businessmen also have something to worry about. New sanctions against Russia will speed decline in auto sales at the time the demand for cars is sliding down. European manufacturers had been looking to Russia to double sales and profits to make up for increasingly tough competition at home. Now their hopes appear to be dashed. 

The European business is looking for the ways to get around the ban and stay in Russia. One of the options is getting to Russian market through Belorussia and Kazakhstan. The producers of Norwegian salmon are looking for the ways around through Chile. 

Until now Brussels has not given much attention to the protests of business community. It just makes lukewarm remarks. But it will have to tackle the issue seriously. 

First, no matter all the sanctions imposed, the Russia’s GDP is not going down, it continues to grow. The pace is not very impressive but still it’s going up. According to Russian Federal States Statistics Service, the GDP grew in the second quarter of the year by 0, 8 % and 0, 9 % in the first quarter. Why impose any sanctions at all, if the only thing they result in is the reduction of European profits? 

Second, the European business finds it hard to understand the logic of Brussels succumbing to the United States while the sanctions imposed by America are very selective. Washington prefers Europe to shoulder the major burden of losses. 

On August 9 US oil giant ExxonMobil started drilling in Russian Arctic Ocean no matter its Russian partner Rosneft was under sanctions. This example of double standard approach on the part of the one who dragged the European Union into the sanctions adventure looks more like betrayal. 

No doubt Europe is going to scrutinize more closely the economic initiatives coming from the United States, first of all the US-proposed Transatlantic Free Trade Area (TAFTA). Becoming part of TAFTA the European business, weakened by Russian sanctions, could find itself trapped. If Europe does not change the sanctions policy towards Russia soon it may result in political complications. Big business may revolt to entail wide discontent among grassroots. The loss of profit directly affects working places. From Brussels’ point of view these difficulties could be overcome at the expense of labor immigrants though people will hardly accept this approach. 

There is one more problem that Brussels will have to inevitably face - the strengthening of Euroscepticism and anti-US sentiments. 

Finally, the United Stated exerted pressure to make Europe impose sanctions against Russia. It will result in further schism inside the European Union which is had been divided enough even before the sanctions were introduced.

 
Tags: European Union Russia US

 

What Have We Accomplished in Iraq?

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What Have We Accomplished in Iraq?

We have been at war with Iraq for 24 years, starting with Operations Desert Shield and Storm in 1990. Shortly after Iraq’s invasion of Kuwait that year, the propaganda machine began agitating for a US attack on Iraq. We all remember the appearance before Congress of a young Kuwaiti woman claiming that the Iraqis were ripping Kuwaiti babies from incubators. The woman turned out to be the daughter of the Kuwaiti ambassador to the US and the story was false, but it was enough to turn US opposition in favor of an attack.

This month, yet another US president – the fourth in a row – began bombing Iraq. He is also placing US troops on the ground despite promising not to do so.

The second Iraq war in 2003 cost the US some two trillion dollars. According to estimates, more than one million deaths have occurred as a result of that war. Millions of tons of US bombs have fallen in Iraq almost steadily since 1991.

What have we accomplished? Where are we now, 24 years later? We are back where we started, at war in Iraq!

The US overthrew Saddam Hussein in the second Iraq war and put into place a puppet, Nouri al-Maliki. But after eight years, last week the US engineered a coup against Maliki to put in place yet another puppet. The US accused Maliki of misrule and divisiveness, but what really irritated the US government was his 2011 refusal to grant immunity to the thousands of US troops that Obama wanted to keep in the country.

Early this year, a radical Islamist group, ISIS, began taking over territory in Iraq, starting with Fallujah. The organization had been operating in Syria, strengthened by US support for the overthrow of the Syrian government. ISIS obtained a broad array of sophisticated US weapons in Syria, very often capturing them from other US-approved opposition groups. Some claim that lax screening criteria allowed some ISIS fighters to even participate in secret CIA training camps in Jordan and Turkey.

This month, ISIS became the target of a new US bombing campaign in Iraq. The pretext for the latest US attack was the plight of a religious minority in the Kurdish region currently under ISIS attack. The US government and media warned that up to 100,000 from this group, including some 40,000 stranded on a mountain, could be slaughtered if the US did not intervene at once. Americans unfortunately once again fell for this propaganda and US bombs began to fall. Last week, however, it was determined that only about 2,000 were on the mountain and many of them had been living there for years! They didn’t want to be rescued!

This is not to say that the plight of many of these people is not tragic, but why is it that the US government did not say a word when three out of four Christians were forced out of Iraq during the ten year US occupation? Why has the US said nothing about the Christians slaughtered by its allies in Syria? What about all the Palestinians killed in Gaza or the ethnic Russians killed in east Ukraine?

The humanitarian situation was cynically manipulated by the Obama administration —  and echoed by the US media — to provide a reason for the president to attack Iraq again. This time it was about yet another regime change, breaking Kurdistan away from Iraq and protection of the rich oil reserves there, and acceptance of a new US military presence on the ground in the country.

President Obama has started another war in Iraq and Congress is completely silent. No declaration, no authorization, not even a debate. After 24 years we are back where we started. Isn’t it about time to re-think this failed interventionist policy? Isn’t it time to stop trusting the government and its war propaganda? Isn’t it time to leave Iraq alone?

See the Ron Paul File

Les perspectives d'euroBRICS et la guerre en Ukraine

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Les perspectives d'euroBRICS et la guerre en Ukraine

par Jean-Paul Baquiast
 
Le journaliste américain dissident Matt Whitney 1) vient de rappeler dans un article de Counterpunch dont le Saker.fr a publié la traduction 2), que le gouvernement américain, avait compris depuis longtemps qu'une alliance monétaire, économique puis diplomatique entre l'Europe et la Russie représenterait un danger majeur pour les Etats-Unis, un pistolet braqué sur le coeur de la puissance américaine, pour reprendre l'expression de Napoléon Bonaparte à propos du port d'Anvers. Tout avait donc été fait, non seulement pour décourager les tentatives d'alliance, mais même pour que l'idée même ne puisse en germer, tant dans les esprits européens que russes.


Ce point mérite d'être précisé. Voyons d'abord la façon dont une Europe plus ambitieuse pourrait se dégager de la puissance américaine, puis en quoi cette ambition pourrait se trouver renforcée si une coopération avec la Russie posait les premiers ponts d'un rapprochement euroBRICS, c'est-à-dire un rapprochement de l'Europe avec les pays du BRICS, dont le plus actif est aujourd'hui la Russie.

Et si l'Europe se réorganisait pour faire face à la crise...

Aujourd'hui, l'Europe, en tant qu'Union européenne mais aussi représentée par chacun des Etats qui la compose, a toujours été considérée par les Etats-Unis comme un élément essentiel de leur propre puissance. Ceci tant du moins qu'elle ne se dégageait pas de l'état de dépendance où elle avait été mise dès les premiers traités européens, conçus en grande partie pour lui enlever toute possibilité de se comporter en puissance souveraine et indépendante.

Mais rêvons un peu. Supposons que les Etats européens, pour faire face à une crise découlant en grande partie de leur manque d'autonomie face aux intérêts américains, décidaient non de sortir de l'Union européenne, ni même de sortir de l'euro, mais d'utiliser autrement les moyens que l'Union et l'euro pourraient leur fournir afin de se constituer en cette puissance souveraine et indépendante qu'ils n'ont jamais été.

Limitons ici pour ne pas trop allonger l'article, à ce que pourraient faire les pays membres de l'Eurogroupe, c'est-à-dire le groupe des pays européens ayant adopté l'euro. L'Eurogroupe pourrait profiter de la force potentielle énorme qui lui donne l'euro pour jouer jeu égal avec les Etats-Unis. Il utiliserait l'euro comme l'Amérique le fait du dollar, de même que le fait la Russie avec le rouble et la Chine avec le yuan. Ceci supposerait en préalable que l'Eurogroupe s'organise sur un mode un peu plus fédéral, qui supposerait certes des changements institutionnels importants, mais qui pourrait être négocié dans le cadre de coopérations renforcées au sein de l'Union. L'Eurogroupe devrait à cette fin installer en son sein l'équivalent d'un parlement et un gouvernement commun en charge des affaires elles-mêmes communes, ainsi qu'une administration financière et économique commune, définissant des réglementations douanières et fiscales communes s'appliquant dans le domaine des affaires communes. Dans ce cadre, la Banque centrale européenne (BCE) serait l'un des instruments que l'Eurogroupe utiliserait pour mettre en oeuvre des politique économique et diplomatiques communes.

Tout ceci ne serait rien d'autre, notons-le, que ce mythique gouvernement économique et social de la zone euro, depuis longtemps demandé par de nombreux responsables politiques européens, et qui n'a jamais vu le jour face aux blocages américains et à la complicité des institutions et des gouvernements actuels de l'Europe. S'y ajouterait seulement un minimum de démocratie représentative équilibrant le pouvoir du conseil des chefs d'Etat de l'Eurogroupe, en charge des politiques communes. Dans ce cadre, chaque Etat membre conserverait, comme c'est le cas dans toute structure fédérale ou quasi-fédérale, une part importante de compétences spécifiques.

Revenons à l'euro. Dans la perspective évoquée ici, sa valeur , sur le marché international des changes, dépendrait de la compétitivité économique, mais aussi diplomatique et militaire de l'Eurogroupe. Les acteurs économiques des pays extérieurs à la zone euro accepteraient de vendre ou d'acheter en euro, s'ils avaient confiance dans la vigueur et la stabilité de l'économie de l'Eurogroupe. De même, les épargnants, européens et non-européens, qui disposeraient d'épargnes à placer le feraient en euros s'ils étaient certains d'être remboursés en euros quand ils le voudraient, avec un euro qui aurait conservé sa valeur dans l'intervalle. Il en serait de même des investisseurs en économie réelle, c'est-à-dire de ceux qui s'intéresseraient au financement d'infrastructures et de projets industriels ou scientifiques au sein de l'Eurogroupe. Qu'ils soient européens et non-européens, ils pourraient à tous moments, que ce soit sur le court terme ou le long terme, percevoir les intérêts de ces investissements de même que, s'ils le désiraient, récupérer les sommes investies.

Qu'en serait-il de la compétitivité économique, mais aussi diplomatique et militaire de l'Eurogroupe, dont nous venons d'indiquer qu'elle serait la condition nécessaire à la crédibilité de l'euro vis-à-vis des autres monnaies, notamment du dollar, du rouble et du yuan ? Elle serait très bonne. D'une part parce que l'Eurogroupe rassemblerait des nations dont, à des titres divers, la puissance économique serait bonne ou très bonne. Mais également parce que ces puissances nationales seraient coordonnées et renforcées par les soins du gouvernement politique, économique et administratif dont l'Eurogroupe se serait doté. L'Eurogroupe et à sa suite sa monnaie commune l'euro, dépasseraient certainement en puissance les économies de la zone rouble et de la zone yuan réunies.

La puissance de l'Eurogroupe serait sans doute inférieure à celle des pays de la zone dollar, mais compte-tenu des faiblesses grandissantes des Etats-Unis, sur les plans politique et économique, le différentiel pourrait s'atténuer rapidement. Pour cela cependant, l'Eurogroupe devrait accepter d'investir massivement, non seulement dans les domaines scientifiques civils et militaires, mais aussi et surtout dans les outils informatiques et les réseaux numériques grâce auxquels l'Amérique, faute de compétiteurs extérieurs sérieux à ce jour, pourrait rapidement se donner une primauté définitive.

Pour investir, et donc pour attirer des investisseurs, l'Eurogroupe devrait se doter d'une volonté politique sans failles et durable, soutenue par les électorats, et définissant des filières d'excellence à développer tant dans l'immédiat que sur le long terme.

Sur le plan de la monnaie, l'Eurogroupe devrait utiliser la BCE et l'euro avec la même souplesse que celle avec laquelle Washington utilise la Banque fédérale de réserve et le dollar pour appuyer en toutes circonstances les politiques décidées par la Maison Blanche. La BCE devrait retirer ou créer de l'euro en fonctions des circonstances, non seulement pour ajuster son cours aux besoin de l'investissement et de l'épargne, mais pour contribuer au financement des investissements européens. Si des fonds d'investissement stratégiques étaient mis en place au sein de l'Eurogroupe, si ceux-ci étaient gérés convenablement, c'est-à-dire en refusant les pressions politiques diverses, des euros émis par la Banque centrale européenne et prêtés à ces fonds ne contribueraient en rien à l'inflation, puisqu'à terme ils produiraient des retours sur investissements en euros bien supérieurs aux mises initiales. Point ne serait alors besoin de faire appel à des préteurs non européens.

Ajoutons que la BCE pourrait par ailleurs émettre, comme nous l'avions indiqué dans des articles précédents, l'équivalent de titres d'épargne perpétuelle destinés à mobiliser l'épargne importante dont disposent encore, malgré la crise,les citoyens européens.

Faisons ici une réserve importante: le panorama radieux décrivant ce que pourrait être un Eurogroupe utilisant intelligemment l'euro n'a pas de sens aujourd'hui. Il faudrait que l'Eurogroupe en question se fédéralise, sous l'influence de leaders politiques influents. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. L'Eurogroupe n'est qu'un rassemblement hétéroclite, manipulé facilement par Washington et la Fed.

La nécessité d'alliances internationales

Inutile de dire que si les pays européens membres de la zone euro, suivis si possible par l'ensemble des membres de l'Union européenne, décidaient de mettre en oeuvre des politiques aussi ambitieuses que celles décrites ci-dessus, ils s'engageraient dans une lutte à mort avec les Etats-Unis. Ceux-ci n'accepteraient pas de voir l'Europe, qu'ils considèrent toujours aujourd'hui comme une sorte de colonie, leur échapper. Aussi, à supposer que les décideurs européens veuillent échapper à la colonisation américaine plutôt que se satisfaire des miettes de pouvoir concédés par elle, ils devraient se donner des alliés. Mais lesquels?

Pour répondre à cette question, il faut se persuader qu'à l'avenir, aussi ambitieuses que soient les politiques économiques décidées par l'Eurogroupe, et le sérieux avec lequel elles seraient gérées, les Européens devront faire face aux immenses difficultés prévues par les spécialistes, dans le domaine du réchauffement climatique, de l'épuisement de certaines ressources et d'une démographie erratique. L'Eurogroupe devrait donc chercher à négocier des alliances avec d'autres ensembles politiques confrontées aux mêmes difficultés.

La solution la plus évidente consisterait dans une alliance euro-russe, se traduisant au plan monétaire par une coordination euro-rouble, ou plus exactement une coordination BCE - Banque centrale de Moscou. Nous avons montré dans des articles précédents que cette alliance euro-russe, compte-tenu des forces complémentaires dont disposeraient les partenaires, devrait être considérée comme une priorité absolue. Ceci en dépit des points sur lesquels l'Europe diffère encore de la Russie, et d'intérêts qui ne seront pas évidemment tous convergents. Mais pour qu'une telle alliance commence à être négociée, il faudrait triompher des innombrables obstacles que met et que continuera à mettre l'Amérique pour empêcher qu'elle ne se réalise.

Ces difficultés, on les constate tous les jours avec la naissance d'un embryon de guerre américano-russe à propos de l'Ukraine, guerre dans laquelle les Etats-Unis ont jusqu'ici réussi à entraîner des gouvernements européens trop pénétrés d'atlantisme pour percevoir leurs véritables intérêts. L'Europe est redevenue plus que jamais ces derniers temps une sorte de satellite de l'Amérique, entrainé par eux dans la guerre américaine contre la Russie. Ceci malgré les efforts déployés par certains intérêts européens pour qu'il n'en soit pas ainsi, et malgré la prudence manifestée jusqu'à présent par Vladimir Poutine pour ménager de bonnes relations avec les européens.

Mais pourquoi est-il plus indispensable que jamais pour l'Amérique de ruiner toutes les perspectives de coopération entre l'Europe et la Russie? Parce que celle-ci a pris l'initiative ces derniers mois d'un rapprochement avec les autres pays du BRICS, sur certains points stratégiques tels que la mise en place d'instruments monétaires et bancaires communs, préalables à la création d'une monnaie associant le rouble russe et le yuan chinois. Celle-ci serait notamment utilisée dans le cadre des grands contrats en cours de mise au point entre la Russie et la Chine, notamment en matière d'énergie. Un début de dédollarisation de l'ensemble des échanges au sein du BRICS pourrait s'en suivre, s'étendant à une grande partie du monde.

L'effet serait catastrophique pour la puissance américaine. Comme l'a bien rappelé l'article précité de Matt Whitney, l'ensemble de la « pyramide de Ponzi » sur laquelle repose une très grande part de la puissance américaine s'écroulerait. En particulier tous les épargnants, chinois notamment, qui placent en dollars les sommes gagnées par leurs excédents commerciaux seraient tentés de les replacer dans la future monnaie commune rouble-yuan. Il ne serait pas exclus que les pays producteurs de pétrole et actuellement membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) décident d'abandonner au moins en partie le dollar comme instrument de règlement commun. Ce faisant, de facto, ils échapperaient à l'influence politique que leur soumission au dollar et en arrière-plan à Washington avait permis à celui-i d'acquérir depuis la crise du pétrole de 1973.

Or il est bien évident que si l'Eurogroupe, dans la suite de l'indépendance qu'il se serait donné face à la colonisation américaine, se rapprochait de la Russie et par son intermédiaire du BRICS, il apporterait à celui-ci l'apport considérable que serait celui d'une des premières puissances économiques du monde. Ainsi seraient jetées les bases d'un euroBRICS, que certains européens mieux avertis que les autres des intérêts à long terme de l'Europe, tel que le regretté Franck Biancheri, ont recommandé depuis longtemps d'envisager. Ceci ne signifierait évidemment pas la rupture de tous les liens américano-européens. Après tout Mike Whitney et ses nombreux homologues au sein des publications alternatives américaines auxquelles nous nous référons de plus en plus, sont des citoyens américains plus qu'honorables, à qui l'Europe se grandirait de prêter une oreille attentive.

Pour éviter cela, Washington rêve sans doute déjà d'engager des contingents allemands et des Rafales français dans des gesticulations militaires à la frontière de l'espace russo-ukrainien. Or ces derniers jours, Angela Merkel et François Hollande ont montré qu'ils seraient prêts à « y aller », si John Kerry et Barack Obama se faisaient un peu plus pressants. 3)


1) voir Matt Whitney
http://www.opednews.com/author/author33.html
2) Lire « Je mise sur Poutine » http://www.vineyardsaker.fr/2014/08/14/mise-poutine-mike-whitney-counterpunch
3) Un de nos amis, Joseph Leddet, éditeur de La Gazette des Changes,
http://www.joseph-leddet.com/tag/gazette-des-changes/ 
a
toujours dit que les pays de l'Eurogroupe devraient, loin de vouloir sortir de l'euro, s'efforcer de recruter de nouveaux membres pour donner plus de poids à cette structure. 
 

vendredi, 22 août 2014

Al-Sisi’s visit to Russia: Promotion of Bilateral Cooperation

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Author: Yuriy Zinin

Ex: http://journal-neo.org

Al-Sisi’s visit to Russia: Promotion of Bilateral Cooperation

Egyptian news agencies and TV channels stressed the respectful reception Al-Sisi got during his stay in Sochi. The majority of them empathized the range of topics that was discussed by the leaders of the two countries.

Most Egyptian observers in tune with Al-Sisi’s spokespersons believe that this visit was a success. A number of opinion makers and businessmen stressed the positive dynamics of bilateral trade and improving economic ties. They welcomed the growing export of their agricultural products to Russia and the decision to establish an Egyptian logistics center on the Black Sea coast. Egypt is the second largest supplier of fruits and vegetables to Russia, agricultural goods account for 70% of Egyptian export volumes to Russia.

According to one of the leaders of the Egyptian Chamber of Commerce, the decision of the Russian authorities to purchase more agricultural products from Egypt – is a good chance for local farmers and traders. He said that this is a rare luck in the competitive environment of the today’s agricultural markets which are being supplied by goods from the East and the West. It was noted that the last year’s supply volume of agricultural products to the Russian Federation increased by 30% in comparison to 2012.

A lot of Egyptian hopes are associated with the  further increase in Russian tourists visiting Egypt.

According to some experts, the latest visit can not be separated from the implementation of major national projects, today’s agenda between the two countries. One of such projects is the recently announced construction of a second Suez Canal. To create the infrastructure needed for this project Egypt would be participating in the development of Russian industrial zones.

The Egyptian oil and gas production capacities are in the focus of the bilateral cooperation as well and the world’s largest company Gazprom is willing to provide assistance in this field. Russia will also be helping in developing peaceful nuclear energy projects in Egypt.

Egyptian media outlets are paying particular attention to the demand for modernization of giant projects that were built in the Soviet era but they “continue to be the backbone of the industrial sector of Egypt.” The country is now trying to improve its legislation in order to attract foreign investors, including Russian.

An article in the Al-Ahram newspaper states that the Egyptian president is concerned with achieving progress in relations with Russia – an influential world’s power. Al-Ahram columnist says that the former cases of cooperation with Moscow left a lasting mark in the history of bilateral relationships.

Political analysts and experts perceive the visit of President Al-Sisi through the prism of the turbulent events in the Middle East where different forces are gaining the upper hand, new players emerge, and the extremists of the Islamic State of Iraq and the Levant are posing a real threat to regional stability, Libya has been destabilized and the bloodshed in Syria continues. International terrorism has once again shown its ugly face in the Middle East.

In this regard, the press noted the similarity or even identity of the positions of the two countries in the respect of the today’s challenges and threats in the Middle East.

Many Egyptian writers and columnists have commented on the actions and policies of Washington and the West in general in the region, accusing western policy makers of duality, the support they had been showing to different extremist organizations, and the desire to push Cairo aside.

Most of them agree that Cairo needed greater independence in its foreign policy but without spontaneous turns or jumps. The former Egyptian ambassador to the Russian Federation Izzat Saad believes that the visit of President Al-Sisi shows hope that the country of the Nile has its own common interests with Moscow and that it is not willing to yield to any kind of pressure from the outside.

Egyptian newspaper “Al-Tahrir” says that the recent visit is placing a corner stone in the construction of new relations between the two countries, that will only become more profound in various fields and aspects. The influential newspaper “Al-Sharq Al-Awsat” has called the agreements reached in Sochi “ambitious”.

Obviously, their implementation will take time, but a carte blanche has already been given

Yuri Zinin is a Senior Research Fellow at MGIMO and a columnist for the online magazine “New Eastern Outlook”.

The Global Elites Plan for a “Middle Eastern Union”

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Author: Steven MacMillan

Ex: http://journal-neo.org  

Order Out of Chaos: The Global Elites Plan for a “Middle Eastern Union”

The Middle East has been engulfed in a state of chaos for decades now, with the region becoming increasingly unstable in recent years largely due to western sponsored proxy wars. The current map of the Middle East was created in 1916 through the surreptitious Sykes-Picot agreement, a deal which divided the Ottoman-ruled territories of Syria, Iraq, Lebanon and Palestine, into areas controlled by either Britain or France. Today the chaos we see in the Middle East is the creation of Anglo-American-Israeli power, which is attempting to redraw the map to meet their present strategic and imperial objectives.

Islamic State: A Creation of US Intelligence 

The Islamic State (IS) has hit the headlines in recent months due to their latest terror campaign in Iraq, which has led to US airstrikes in the North of the country. What has been omitted from mainstream circles though is the intimate relationship between US intelligence agencies and IS, as they have trained, armed and funded the group for years. Back in 2012, World Net Daily received leaks by Jordanian officials who reported that the US military was training ISIL (as it was then known) in Jordan, before being deployed into Syria to fight against Bashar al-Assad. Francis Boyle, a Law professor at the University of Illinois, has described IS as a “covert US intelligence operation” whose objective is to “destroy Iraq as a state”.

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The strategy in the Middle East is the creation of a perpetual condition of instability and a policy of “constructive chaos”, where nation states are to be destroyed so that the map of the Middle East can be redrawn. IS provided the pretext to intervene in Iraq once again, with the intervention ensuring the oil fields in Erbil are safely in the hands of multi-national corporations – as oppose to chaotic and dysfunctional mercenaries. As well as providing the justification for the USBritain and France to “bolster” the Kurds in the North of the country, which furthers the agenda of destroying “Iraq as a state”. As the President of the Council on Foreign Relations (CFR) and Former Director of Policy Planning at the State Department, Richard Hass, wrote in an Op Ed for Project Syndicate last month:

“It is time to recognize the inevitability of Iraq’s break-up (the country is now more a vehicle for Iran’s influence than a bulwark against it) and bolster an independent Kurdistan within Iraq’s former borders.”

As I reported in June, the policy in Iraq is to split the country into 3 separate religious and ethnic mini-states: a Sunni Iraq to the West, an Arab Shia State in the East and a Free Kurdistan in the North. The objective of dividing Iraq into 3 has been discussed in neo-imperial policy circles since as far back as 1982, when Israeli journalist – who also had close connections to the Foreign Ministry in Israel – Oded Yinon, wrote an article which was published in a journal of the World Zionist Organisation, titled: “A Strategy for Israel in the Nineteen Eighties”. Yinon discusses the plan for a Greater Israel and pinpoints Iraq in particular as the major obstacle in the Middle East which threatens Israel’s expansion:

“Iraq, rich in oil on the one hand and internally torn on the other, is guaranteed as a candidate for Israel’s targets. Its dissolution is even more important for us than that of Syria. Iraq is stronger than Syria. In the short run it is Iraqi power which constitutes the greatest threat to Israel (p.12)……….The dissolution of Syria and Iraq later on into ethnically or religiously unique areas such as in Lebanon, is Israel’s primary target on the Eastern front in the long run, while the dissolution of the military power of those states serves as the primary short term target.” (p.11.)

564654Yinon continues:

“In Iraq, a division into provinces along ethnic/religious lines as in Syria during Ottoman times is possible. So, three (or more) states will exist around the three major cities: Basra, Baghdad and Mosul, and Shi’ite areas in the south will separate from the Sunni and Kurdish north.”(p.12)

Israel is merely an extension of Anglo-American power and has been since its creation in 1948, so any expansion of Israeli territory is synonymous with an increase in Anglo-American hegemony in the region. Arthur James Balfour, the British Foreign Secretary from 1916 to 1919 and author of the 1917 Balfour Declaration – which declared British support for the creation of a Jewish state (Israel) in Palestine – was also a member of the Milner Group, according to CFR historian Carroll Quigley in his book the Anglo-American Establishment (p.311). The Milner Group was the precursor to the Royal Institute of International Affairs (RIIA) or Chatham House; the British arm of the CFR, with both organisations sharing the collective objective of creating an Anglo-American global empire.

The Plan for a “Middle Eastern Union”

After funding and being directly responsible for much of the chaos and instability that has been unleashed in the Middle East, western think tank strategists are proposing a centralised, sovereignty-usurping union as the solution to the problem they have created, in a classic deployment of the order out of chaos doctrine. As The New American reported last month, Ed Husain, an Adjunct Senior Fellow for Middle Eastern Studies at the CFR, compared today’s Middle East to Europe before the EU was created, and he asserted that the only solution to the ongoing violence is the creation of a “Middle Eastern Union”.  This sentiment was echoed by Hass, who compared the Middle East of today to 17th century Europe, in his article “The New Thirty Years War”. Hass proclaims that the future will likely be as turbulent unless a “new local order” emerges:

“For now and for the foreseeable future – until a new local order emerges or exhaustion sets in – the Middle East will be less a problem to be solved than a condition to be managed.”

The idea of an EU-style governing body over the Middle East is not a new concept. In 2008, the Iraqi government called for anEU-style trading bloc in the Middle East that would encompass Saudi Arabia, Iran, Kuwait, Jordan, Syria, Iraq, Turkey and later perhaps the Gulf states, in an address to the US think tank the Institute of Peace.  The President of Turkey, Abdullah Gül, was in attendance at the second meeting in 2011 along with Egemen Bağış, the ‘Minister for EU Affairs and Chief Negotiator’ at the time, who gave a speech where he described the EU as the model for the Middle East:

“We all know that the EU emerged as the most successful peace and development project of the history after a bloody war. Today, we have the very same expectations for the Middle East.’”

Whether a “Middle Eastern Union” will be created is difficult to determine at this point in history, but there is no question that the process of redrawing the map of the Middle East is well under way.

Steven MacMillan is an independent writer, researcher, geopolitical analyst and editor of The Analyst Report, especially for the online magazine “New Eastern Outlook”.

Comment la géopolitique du pétrole explique la crise en Irak

Comment la géopolitique du pétrole explique la crise en Irak

Les sunnites veulent se réapproprier des richesses qui leur échappent au bénéfice des chiites. Mais les djihadistes de l’EIIL comme les Kurdes et le pouvoir de Bagdad ont intérêt à maintenir les installations pétrolières en état de fonctionner. Au moins aussi longtemps que chaque camp espère l’emporter…

Par Gilles Bridier

Ex: http://fortune.fdesouche.com

En Irak, les conflits religieux rallumés par l’insurrection des djihadistes sunnites de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) ont de forts relents de pétrole. Dans un pays qui puise les neuf dixièmes de sa richesse nationale dans ses réserves d’or noir, le nerf de la guerre –l’argent– passe forcément par le contrôle des puits et des pipelines.

L’Irak est redevenu une grande puissance pétrolière. Avec  des réserves évaluées à plus de 144 milliards de barils contre 265 milliards pour l’Arabie saoudite et 157 milliards pour l’Iran, il est, selon les dernières statistiques de l’Opep, l’un des pays les plus richement dotés du Moyen-Orient. Et la production, qui fut longtemps désorganisée à cause du conflit avec l’Iran, de la première guerre du Golfe au Koweit, des sanctions de l’Onu puis de l’invasion américaine, retrouve ses records d’antan.

Après avoir frôlé les 3 millions de barils/jour en moyenne l’an dernier, elle a même atteint 3,6 millions de barils/jour en février 2014, un niveau jamais atteint depuis la fin des années 70. De sorte que les exportations d’or noir, de l’ordre de 2,4 millions de barils/jour, plaçaient le pays en troisième position parmi les grands pays producteurs de pétrole derrière l’Arabie saoudite et la Russie. Mais c’était avant l’offensive djihadiste.

Et la trajectoire ascendante ne devait pas s’arrêter là, Bagdad prévoyant de pousser la production à 4 millions de barils/jour à la fin de cette année et à 5 millions un an plus tard (et même 8 millions d’ici à 2035 selon l’Agence internationale de l’énergie), le pays assurant à lui seul plus de la moitié de la progression de la production des pays de l’Opep.

 

Le sud, région stratégique aux mains des chiites

Dans un pays déstabilisé par des décennies de guerre et d’occupation, de telles richesses peuvent se transformer en un baril de poudre lorsque, pour des motifs ethniques ou religieux, une part de la population se les accapare. C’est le cas en Irak, où le pouvoir chiite a monté contre lui la population sunnite, surtout installée dans le centre du pays, et la population kurde du nord.

Car les chiites, dans le sud, occupent la région la plus stratégique pour l’industrie pétrolière. C’est là, autour de Bassorah, que sont localisées les plus grosses réserves d’or noir, et que la production est la plus importante avec 90% de l’extraction. C’est là également que se trouve le plus important terminal pétrolier du pays, par où passent 80% des exportations irakiennes. Et, conséquence logique, c’est là que le réseau de pipelines est le plus dense.

En installant à Bagdad un pouvoir chiite après le régime sunnite de l’ex-président déchu Saddam Hussein, les Etats-Unis ont en quelque sorte permis aux anciennes victimes de prendre leur revanche en profitant de la manne pétrolière.

Mais l’Etat irakien est aujourd’hui d’autant plus fragilisé que même le camp chiite est divisé, comme en témoigne la mise à l’écart du Premier ministre Nouri-al-Maliki qui, bien que contesté, briguait un troisième mandat. Ce qui ajoute aux incertitudes sur l’avenir du pays.

Au nord, la clé de l’indépendance kurde

Dans le nord, le Kurdistan est moins richement doté. Mais même si cette région autonome ne produit pour l’instant que 10% du total extrait du sous-sol irakien, les gisements autour de Kirkouk et, dans une moindre mesure, de Mossoul, intéressent les Kurdes, regroupés dans leur province autour de leur capitale Erbil. Cette richesse serait un atout pour un état indépendant tel que les Kurdes d’Irak en rêvent.

C’est pourquoi, face à l’offensive des djihadistes, les peshmergas se sont portés aux avant-postes des combats pour contenir la percée d’EIIL, et empêcher toute annexion de l’outil pétrolier. Ce qui leur conférerait une certaine légitimité pour revendiquer cet outil à leur tour.

D’ailleurs, le Kurdistan a déjà exporté directement du pétrole en s’affranchissant de la tutelle de Bagdad, en passant par le port turc de Ceyhan en Méditerranée. Il a profité par là de l’incapacité de l’Etat irakien à réagir, affaibli qu’il est à la fois par la percée des islamistes et les luttes intestines.

Des sunnites en mal de revanche

On comprend mieux ainsi, avec en toile de fond la carte pétrolière de l’Irak, les motifs de la poussée des djihadistes sunnites et la rapidité de leur progression. Tenus écartés de la manne pétrolière et de toute maîtrise d’outils stratégiques tels que les oléoducs et les terminaux, les populations sunnites du centre du pays n’avaient guère de raison de vouloir s’opposer à la progression de ces islamistes qui ont joué sur leur sentiment de frustration.

En entamant leur offensive sur le nord, où ils ont notamment conquis la ville de Mossoul, les islamistes de l’EIIL ont cherché dans un premier temps à prendre les Kurdes de vitesse avant qu’ils aient le temps de se réarmer, pour les empêcher de mettre la main sur des richesses pétrolières –ce qui constituerait le premier pas vers l’indépendance de leur région. Il s’agissait, pour l’EIIL, d’une première étape avant de déployer son offensive vers Bagdad et le sud du pays.

Les djihadistes ont notamment procédé à des actes de sabotage du pipeline historique qui, au nord, relie l’Irak à la Turquie. Mais les islamistes ont montré aussi qu’ils ne cherchaient pas à détruire systématiquement les installations pétrolières.

Quant aux Kurdes, ils ont ouvert une nouvelle voie à travers leur territoire avec l’autorisation obtenue de la Turquie pour exporter le pétrole, allant même jusqu’à affréter des pétroliers en Méditerranée. Ainsi, ils démontrent pouvoir riposter à la percée d’EIIL. Ils défient aussi les autorités chiites de Bagdad, qui considèrent que le pouvoir a seul la haute main pour organiser l’exportation de pétrole, mais en fait n’a plus les moyens de faire respecter cette règle.

Jusqu’à présent, pas d’impact sur le prix du baril

L’attention portée par toutes les parties sur la scène irakienne à tout ce qui touche l’industrie pétrolière et l’intérêt des uns et des autres à conserver des installations en état de fonctionner explique que, malgré les combats, le cours du baril ne cesse de baisser.

D’autres facteurs interviennent également pour que le marché reste bien approvisionné, selon le constat de l’AIE. Les capacités de l’Arabie saoudite pour compenser tout éventuel recul de production d’un acteur majeur, l’arrivée des pétroles de schiste d’Amérique du nord et des prévisions de baisse de la demande mondiale justifient l’actuelle sérénité du marché.

Les récentes décisions des Etats-Unis et de la France d’envoyer des armes aux combattants peshmergas pour les aider à combattre les djihadistes démontrent que les puissances occidentales ne veulent pas laisser s’installer un pouvoir islamiste radical en Irak, d’autant plus dangereux qu’il disposerait de la manne pétrolière pour se renforcer et porter le djihad au-delà des frontières. Par ailleurs, Téhéran a déjà laissé entendre que l’Iran chiite réagirait si le retour d’un pouvoir sunnite à Bagdad devait se préciser.

Dans ces conditions, rien ne dit que, s’ils se trouvaient acculés, les djihadistes en rébellion ne décideraient pas alors de s’attaquer aux installations pétrolières, aussi bien au niveau de la production que des exportations.

Mais les marchés ne semblent pas craindre à ce jour ce genre d’anticipation, une chute des approvisionnements irakiens ne mettant pas en péril la possibilité d’assurer l’équilibre offre-demande par d’autres moyens.

slate.fr

jeudi, 21 août 2014

Libye: entre nuées démocratiques et réalités tribales

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Libye : entre nuées démocratiques et réalités tribales

Bernard Lugan

Ex: L'Afrique réelle cliquez ici

Au moment où le parlement libyen appelle à une intervention étrangère "pour protéger les civils", nous pouvons lire dans le quotidien Le Monde en date du 12 août 2014 un titre insolite: "La transition en Libye est un échec, il faut la repenser".

Que s'est-il donc passé pour que la "bible des bien-pensants", ce point oméga du conformisme intellectuel français, se laisse ainsi aller à une telle constatation après avoir soutenu avec une arrogante indécence l'intervention militaire contre le colonel Kadhafi, cause directe de la situation actuelle ?
 
Le but de la guerre calamiteuse décidée par Nicolas Sarkozy était officiellement l'établissement d'un Etat de droit à la place d'un régime dictatorial. Après le lynchage du colonel Kadhafi par les islamo-mafieux de Misrata, un processus démocratique fut imposé aux nouveaux maîtres du pays. Il se mit en place à travers plusieurs élections et par la rédaction d'une Constitution. Les observateurs, à commencer par les journalistes du Monde, louèrent alors ces "avancées démocratiques", preuve de la "maturité politique" des "démocrates" libyens. La "guerre du droit" ayant été gagnée, accompagné de BHL, Nicolas Sarkozy alla ensuite sur place goûter aux félicités triomphales du "libérateur"...
 
Le résultat de ces illusions, de cet aveuglement, de ce décalage entre l'idéologie et la réalité, de cet abîme existant entre les spasmes émotionnels et les intérêts nationaux français, est aujourd'hui tragiquement observable. Les dernières structures étatiques libyennes achèvent en effet de se dissoudre dans des affrontements aux formes multiples s'expliquant d'abord par des logiques tribales. Sur ces dernières viennent, ici ou là, se greffer avec opportunisme des groupuscules islamistes soutenus par le Qatar et la Turquie.
 
Un retour au réel s'impose donc afin de tenter de sortir la Libye de l'impasse. Or, ce réel tient en quatre  points :
 
1) La Libye n'a jamais existé comme Etat de facture occidentale.

2) Le  colonel Kadhafi avait réussi à établir une réelle stabilité en se plaçant au centre, à la jonction, des deux grandes confédérations tribales de Cyrénaïque et de Tripolitaine.

3) Son assassinat a fait que, ayant perdu leur "point d'engrenage", ces deux confédérations se sont tournées sur elles-mêmes dans une logique d'affrontements tribaux régionaux ayant pour but la conquête du pouvoir dans chacune des deux grandes régions du pays éclatées en cités-milices aux intérêts tribalo-centrés.
 
4) La clé de la stabilité libyenne passe par la reconstitution du système d'alliances tribales mis en place par le colonel Kadhafi. Or, les responsables politiques libyens ne sont pas en mesure de mener cette politique car ils sont tous sont ethno-géographiquement liés par leurs origines.
 
Le seul qui, dans l'état actuel de la complexe situation libyenne pourrait jouer ce rôle de rassembleur-catalyseur est Seif al-Islam, le fils du colonel Kadhafi. Actuellement détenu avec des égards par les miliciens berbères de Zenten qui constituent le fer de lance des forces anti-islamistes en Tripolitaine, il est soutenu par les Warfallah, la principale tribu de Tripolitaine, par les tribus de la région de Syrte, par sa propre tribu et il pourrait l'être également par les Barasa, la tribu royale de Cyrénaïque, sa mère étant Barasa. Autour de lui pourrait être refondée l'alchimie politico-tribale, le pacte social tribal de Libye.

Mais pour cela il importe que la CPI, perçue en Afrique comme un instrument du néocolonialisme "occidental",  lève le mandat d'arrêt de circonstance lancé contre lui.

Les djihadistes jouent avec les nerfs de leurs alliés mondialistes

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Les djihadistes jouent avec les nerfs de leurs alliés mondialistes

Auteur : Emilie Defresne
 

La duplicité des gouvernements Occidentaux et plus particulièrement de celui des USA ne fait aucun doute dans l’expansion du djihadisme. Sans remonter aux sources que sont la Bosnie, le Kosovo ou l’Afghanistan, il suffit d’écouter ce qu’en disait le député de Paris, proche de Nicolas Sarkozy, Claude Goasguen, sur BFMTV le 11 août dernier:

« l’année dernière M. Obalma soutenait les djihadistes contre M. Assad, puis les djihadistes sont passés en Irak et maintenant M. Obama combat les djihadistes, c’est d’une logique toute américaine dans laquelle nous sommes entraînés »

Cela est un secret de polichinelle sauf pour les sourds et les aveugles. Ce secret de polichinelle à peine levé, voilà que la grosse caisse des médias et la propagande américaine voudrait nous faire croire que les Kurdes sont les seuls combattants qui se battent contre l’Etat Islamique.

La vérité ne vient pas forcément de là où on l’attendrait. Un journaliste a pu effectuer un reportage sur l’Etat Islamique de l’intérieur. Selon les extraits en français que nous en propose RTS, « les combats faisaient rage hier autour de la ville de Racca entre l’Armée syrienne et les adeptes du califat de l’Etat Islamique. ».

« L’Etat islamique est à cheval sur deux pays: l’Irak et la Syrie et le tournage s’effectue évidemment sous la très haute surveillance des djihadistes. Un Etat Islamique qui a aboli la frontière sous son contrôle entre la Syrie et l’Irak. Je suis tunisien et c’est la première fois que j’entre en Irak sans passeport [témoigne un énergumène muni d'un sabre qu'il agite], voici nos passeports, ce sont nos armes. (…) Aux dernière nouvelles les combats faisaient rage hier autour de la ville de Raqqa entre l’Armée syrienne et les adeptes du califat de l’Etat Islamique. »

Fin juillet, en effet, les combats faisaient rage autour de la ville syrienne de Raqqa. Il s’agissait de:

 « la première confrontation de cette ampleur entre les djihadistes de l’Etat islamique (EI) et le régime syrien. Au moins 62 personnes, en majorité des combattants, ont péri dans les affrontements opposant depuis 24 heures l’armée syrienne aux djihadistes de l’Etat islamique (EI) dans le nord du pays, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) ». 

Depuis que les Kurdes soutenus par l’aviation américaine combattent les djihadistes en Irak, les combats en Syrie ont-ils cessés ? L’Armée syrienne d’Al Assad est-elle soutenue par l’aviation américaine dans sa lutte contre l’EI ? La France envoie-t-elle des armes à Al Assad pour protéger les chrétiens syriens? Non! Bien sûr que non! Les combats n’ont pas cessé en Syrie depuis que les Kurdes et les Américains sont entrés en guerre en Irak, les chrétiens de Syrie sont tout autant persécutés qu’en Irak et l’armée américaine continue comme avant à laisser libre cours à l’armée de l’Etat Islamique en Syrie:

« Parallèlement à leur offensive en Irak, les djihadistes de l’Etat Islamique (EI) maintiennent la pression sur la Syrie. Ils ont pris le contrôle ce mercredi de six villages dans la province septentrionale d’Alep à l’issue de combats qui ont fait près de 40 morts, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). « 

En réalité, si on observe attentivement les événements, les Américains qui cornaquent depuis le début de la guerre en Syrie les djihadistes, pensaient que ceux-ci allaient poursuivre leur avancée vers Bagdad, tandis que sagement les 950.000 hommes de l’Armée Irakienne, toujours contrôlée par l’armée américaine chargée de la former (SIC!), gardent l’arme au pied.

Mais s’il est facile de mettre le feu, il est plus difficile de contrôler son expansion!

Car voilà que de façon inattendue la marche quasi-triomphale vers Bagdad des seulement 10.000 djihadistes qui ne trouvaient aucun obstacle sur leur route, a brusquement changé de cap. Cette petite armée s’est retournée contre les Kurdes dont les territoires servaient de refuge aux chrétiens pourchassés, ce qui leur était inadmissible. Ils ont donc suspendu leur avancée en direction de la capitale irakienne, le temps de régler leur compte aux Kurdes, qui, de plus, n’adhèrent pas à la même secte musulmane qu’eux! Les Kurdes, chers à feu Madame Mitterrand, étant les alliés traditionnels des mondialistes, Obama s’est retrouvé devant le délicat dilemme de choisir entre les Kurdes et les djihadistes de l’EI. Il a trouvé sage de partager la poire en deux, laissant libre court à leur haine en Syrie et soutenant, juste ce qu’il faut, les Kurdes en Irak.

Les Chrétiens, dans cette histoire, n’ont servi que de prétexte pour justifier l’attitude contradictoire des Américains en Syrie par rapport à l’Irak. Comme si en Syrie les Chrétiens ne subissaient pas et depuis bien plus longtemps les persécutions abominables des alliés de l’Occident!


- Source : Emilie Defresne
 
 

mercredi, 20 août 2014

Les relations russo-ukrainiennes vues par Alexandre Soljenitsyne

Les relations russo-ukrainiennes vues par Alexandre Soljenitsyne

Le site web de la radio La voix de la Russie propose en ce moment une série d’articles puisés dans l’œuvre d’Alexandre Soljenitsyne et abordant la question des relations entre les peuples frères russe et ukrainien. Ce week-end, c’est un extrait de l’essai intitulé Comment réaménager notre Russie, paru en 1990, qui a été publié :

solzhenitsyn.jpg« Je suis presqu’à moitié Ukrainien et j’ai grandi parmi les sonorités de la langue ukrainienne. Je suis resté la majeure partie de mes années passées au front dans la sobre Biélorussie et j’ai aimé d’un amour pénétrant sa triste indigence et son peuple docile. Pour les uns et les autres je ne suis pas un étranger, je m’adresse à eux comme si j’étais l’un des leurs.

Notre peuple s’est divisé en trois branches suite aux terribles malheurs de l’invasion mongole et de la colonisation polonaise. Parler de l’existence depuis le IXème siècle d’un peuple ukrainien à part, parlant une langue non russe spécifique, est une falsification récente. Ensemble nous sommes issus de la noble Kiev « d’où provient la terre russe » selon la Chronique de Nestor, d’où nous est venue la lumière du christianisme. Nous avons été gouvernés par les mêmes princes : Iaroslav le Sage a partagé entre ses fils Kiev, Novgorod et les étendues entre Tchernigov et Riazan, Mourom et Beloozero ; Vladimir Monomaque était simultanément prince de Kiev et prince de Rostov ; la même unité est constatée dans le service des métropolites. En Lituanie et en Pologne les Biélorusses et les Ukrainiens se prenaient pour les Russes et luttaient contre la polonisation et la catholicisation. Le retour de ces terres dans le giron de la Russie était alors interprété par eux tous comme une Réunification.

En effet, il est douloureux et honteux de se souvenir des décrets de l’époque d’Alexandre II (1863, 1876) interdisant la langue ukrainienne dans le journalisme, puis dans les belles-lettres, mais cela n’a pas duré longtemps, car c’était une ossification et un égarement de l’esprit dans la politique gouvernementale et ecclésiastique qui ont préparé la chute du régime d’Etat russe.

Cependant, la Rada socialiste pleine de vanité de 1917 a été composée sur un accord entre les politiques et n’a pas été élue par le peuple. Quand elle a quitté la fédération et annoncé le détachement de l’Ukraine de la Russie, elle n’a pas demandé l’opinion du peuple.

J’ai déjà répondu à des nationalistes ukrainiens en exil qui répètent sans arrêt à l’Amérique que « le communisme est un mythe et que ce sont les Russes et non pas les communistes qui veulent s’emparer du monde » (et voilà les « Russes » ayant déjà occupé la Chine et le Tibet, ce qui demeure depuis déjà 30 ans dans une loi du Sénat américain). Le communisme est le mythe que les Russes et les Ukrainiens ont appris à leurs dépens dans les geôles de la Tcheka depuis 1918. C’est le mythe qui a réquisitionné dans la région de la Volga même les grains de semence ayant voué 29 gouvernements russes à la sécheresse et à la famine de 1921-1922. Le même mythe qui a perfidement plongé l’Ukraine dans une famine aussi impitoyable en 1932-1933. Est-ce que nous ne sommes pas liés à cette violence sanguinaire, après avoir subi en commun la collectivisation communiste menée à coup de bâton et accompagné d’exécutions ?

En Autriche en 1848, les habitants de Galicie appelaient leur conseil national Golovna Rousska Rada (Rada russe principale). Plus tard, dans une Galicie annexée et sous la houlette autrichienne, on a cultivé une langue ukrainienne non populaire, truffée de mots allemands et polonais, ainsi que l’idée pour les Carpato-Ruthènes (habitants de l’Ukraine transcarpatique, les Ruthènes) de renoncer à la langue russe et l’idée du séparatisme ukrainien complet, qui se traduit chez les dirigeants actuels de l’émigration par une ignorance élémentaire (que saint-Vladimir était un Ukrainien) ou par une démence agressive : vive le communisme pourvu que les Moscovites crèvent !

Il va de soi que nous partageons les peines mortelles de l’Ukraine à l’époque soviétique. Mais d’où vient cette envie de trancher dans le vif et de séparer l’Ukraine (même les régions qui n’ont jamais été ukrainiennes : la Nouvelle Russie ou la Crimée, le Donbass et les territoires allant presque jusqu’à la mer Caspienne). S’il s’agit de « l’autodétermination de la nation », c’est la nation qui doit décider. Le problème ne peut pas être résolu sans un vote du peuple entier.

Détacher l’Ukraine aujourd’hui, c’est diviser des millions de familles et de personnes, tellement la population est mélangée ; il y a des régions entières à prépondérance russe ; combien de personnes ont du mal à choisir leur nationalité entre deux possibles ; combien de personnes ont des origines mixtes et combien recense-t-on de mariages mixtes, bien que personne ne les ait jamais considérés comme tels. Au sein de la population il n’y a même pas de velléité à l’intolérance entre les Ukrainiens et les Russes.

Frères ! Cette séparation violente est inutile, c’est une obnubilation de l’époque communiste. Nous avons enduré ensemble l’époque soviétique, nous nous sommes retrouvés ensemble dans cette fosse et nous en sortirons ensemble.

En deux siècles, combien de noms éminents avons-nous reçu à la croisée de nos deux cultures. Mikhaïl Dragomanov a dit à ce propos : « C’est inséparable, mais ce n’est pas mélangé ». La porte de la culture ukrainienne et biélorusse doit être largement ouverte avec bienveillance et joie non seulement sur le territoire de l’Ukraine et de la Biélorussie, mais aussi de la Russie. Il ne doit y avoir aucune russification forcée (mais aussi aucune ukrainisation forcée comme cela a eu lieu à la fin des années 1920), rien ne doit empêcher le développement des cultures parallèles et l’enseignement dans les écoles doit être dispensé en deux langues, selon le choix des parents.

Si le peuple ukrainien veut en effet se détacher, personne ne devra certes le retenir par la force. Mais ce pays étendu est très varié et seule la population locale peut décider du sort de son territoire, de sa région et chaque minorité nationale apparaissant dans ce territoire doit être accueillie par la non-violence à son égard.

Tout ce qui a été dit concerne également la Biélorussie, à la seule différence que là, le séparatisme n’a pas été attisé d’une manière irréfléchie.

Pour conclure : nous devons rendre hommage à la Biélorussie et à l’Ukraine qui ont vécu la catastrophe de Tchernobyl provoquée par les arrivistes et les imbéciles du système soviétique et en éliminer les séquelles dans la mesure de nos forces. »

Baudouin Lefranc

Irak : le pétrole, enjeu majeur du conflit

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Irak : le pétrole, enjeu majeur du conflit, entre Kurdistan, Turquie et États-Unis...

Auteur : Elisabeth Studer
 

Selon le le site d'information « Jutarnji List », cité par l'agence de presse Reuters, un pétrolier transportant du pétrole brut du Kurdistan irakien est entré dans le port croate d'Omisalj. Ce pétrolier contenant 80 000 mètres cubes de pétrole devait être déchargé dimanche.

Il s’agit de la quatrième cargaison d’une telle envergure de brut en provenance du Kurdistan irakien, chargée dans un port de Turquie, à destination de la Croatie.

Un tel événement est loin de devoir être pris à la légère car il démontre qu’en dépit de ses désaccords avec le gouvernement central de Bagdad sur l’exportation du pétrole, le Kurdistan a pu trouver des débouchés pour sa production.

Selon David Rigoulet-Roze, spécialiste des questions énergétiques au Moyen-Orient, s’exprimant sur TV5Monde, du pétrole du Kurdistan est exporté depuis janvier, via des camions citernes vers la Turquie.
Autre alternative en dehors de la voie maritime : depuis mai 2014, un pipeline ayant pour destination le port turc de Ceyhan permet également de fournir la Turquie en hydrocarbures. Laquelle assume pleinement ses relations économiques avec cette région d’Irak. Elle affirme même haut et clair destiner ce pétrole au marché international.

Le gouvernement du Kurdistan a en effet décidé d’octroyer des concessions pétrolières à des entreprises étrangères (Exxon Mobil, Chevron, Total) sans l’aval de Bagdad, avec l‘ouverture d’un oléoduc partant de Tak Tak (raffinerie dans la région d’Erbil), d’une capacité actuelle de transit vers la Turquie de 100 000 barils jour, pouvant atteindre à terme 400 000 barils jour.

A noter que le Kurdistan irakien produit 125 000 barils/jour et souhaite porter sa production à 200 000 barils/jour dans les prochains mois, puis à 400 000 barils/jour à la fin 2014. La construction de nouveaux sites de pompages est envisagée afin de porter le volume extrait à 1 million de barils/jour.

L’Irak unitaire est le deuxième pays de l’OPEP en terme de réserves pétrolières, après l’Arabie saoudite. Néanmoins, son potentiel s’avère être sous-utilisé en raison de l’embargo mis en place contre Sadam Hussein.

Rappelons à toutes fins utiles que l’intervention militaire américaine qui a débuté le 8 août dernier a officiellement pour objectif de protéger les minorités religieuses du Kurdistan irakien, massacrées par les djihadistes de l’Etat islamique.

Il n’en demeure pas moins que certains analystes estiment que cette intervention américaine s’avère être quelque peu tardive, soulignant également que cette partie de l’Irak s’avère être particulièrement riche en pétrole, puisque qu’elle constitue le deuxième pôle exportateur d’Irak.

Après être rentrés à Qaraqosh, et avoir massacré les populations chrétiennes, les miliciens de l’État islamique d’Irak ont accru leur pression sur les champs de pétrole du Kurdistan. Toutefois, ils pourraient se heurter, au sud du gisement de Kirkouk, aux populations yézidies. Lesquelles, de culture et de langue iranienne, viennent de recevoir l’aide logistique et militaire des États-Unis et de la Grande-Bretagne.

Cette région, située autour de la ville d’Erbil, disputée entre les Kurdes et l’ l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL), suscite un intérêt particulier.  Si l’on superpose la carte des gisements pétroliers du nord de l’Irak et celle des minorités, on s’aperçoit que le foyer yézidi, situé au sud de Kirkouk, pourrait constituer un territoire tampon susceptible de protéger les gisements pétroliers du nord contre les appétits de l’EIIL.


- Source : Elisabeth Studer

mardi, 19 août 2014

L'Irak, les Américains, la France, et le double langage

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L'Irak, les Américains, la France, et le double langage

Par  

Ex: http://medias-presse.info  

Que remarque-t-on ? Que ce soit au Kosovo, en Afghanistan (où ils ont promu Al Qaïda avant de le pourchasser), ou en Syrie, partout les Américains instrumentalisent l’Islam au gré de leurs besoins. Alors que sous la présidence de Jacques Chirac la France savait encore manifester une certaine indépendance vis-à-vis des Américains, depuis la présidence de Nicolas Sarkozy, elle s’est complètement assujettie.

Les USA séparés par les océans des zones de conflit qu’ils suscitent savent qu’en agitant l’Islam ils atteignent l’Europe, la Russie et même la Chine en prise avec les ouïghours. De quoi réduire à néants, espèrent-ils, les velléités d’indépendance financière des pays qui en ont assez de cracher au bassinet pour soutenir le dollar et l’économie américains. La pression permanente au Moyen-Orient musèle et asservie l’Europe;  envahie d’immigrés du monde musulman, celle-ci est tenue éloignée d’une alliance avec la Russie, dont le berceau naturel est l’Europe… La politique du chaos est la bouée de sauvetage dont se servent sans modération les USA pour sauver leur économie qui aurait dû sombrer depuis longtemps.

 

Un langage musclé..

Sur ce sujet le député UMP et soutien inconditionnel de Nicolas Sarkozy, Claude Goasguen, vient de donner une Interview à BFMTV qui est intéressante à double titre, d’une part pour certaines vérités, d’autre part, au titre du double langage qui est la rhétorique habituelle de nos élites politiques: un langage pour la politique extérieure et un langage différent pour la politique intérieure.

Extraits:

« La France a attendu comme d’habitude que M. Obama se réveille (…) On aurait du déposer une résolution depuis longtemps à l’ONU, car la France a des responsabilités particulières avec les chrétiens d’Orient.  (…) Plus personne ne connaît l’Histoire, mais historiquement, c’est la France qui est protectrice des chrétiens d’Orient. Alors on a attendu que M. Obama change d’avis, parce que l’année dernière M. Obalma soutenaity les djihadistes contre M. Assad, puis les djihadistes sont passés en Irak et maintenat M. Obama combat les djihadistes, c’est d’une logique toute américaine dans laquelle nous sommes entraînés »(…) « Nous n’avons pas su impulser, comme Nicolas Sarkozy l’avait fait il y a quelques années en Géorgie, une réaction différente et musclée de la part de l’Europe. » (…)

Question: Faut-il soutenir physiquement en Irak ?

« Physiquement ça serait difficile parce que le gouvernement a réduit les crédits militaires, nous sommes embourbés en Centrafrique et en difficulté au Mali, je ne vois pas très bien où on pourrait trouver des crédits, mais il faut soutenir sur le plan humanitaire. Bon, Fabius a fait le travail avec les Anglais, mais parce que Obama a donné le feu vert, quand même! » (…) « Ca fait deux ans que ça dure les massacres des chrétiens d’Orient » [en fait depuis 2003! NDLR] (…) Les armes, il ne faut pas les disséminer,  « oui, mais il ne fallait pas les donner aux djihadistes non plus », assène-t-il, « quand le Qatar achète des armes à la France pour les distribuer aux djihadistes, ou l’Arabie Saoudite qui fait exactement la même chose »…

… Oui, mais un double langage

Après avoir pris comme modèle à imiter Nicolas Sarkozy quant à sa politique en Géorgie, -comme s’il s’était imposé face aux Américains, alors qu’en réalité il les avait devancé – , Claude goasguen termine sa charge contre la soumission de la France au régime américain et sa plaidoirie en faveur des chrétiens d’Orient, par un retour sur la politique intérieure: « Je voudrais que M. Hollande, dit-il, considère que ce qui se passe en Irak a des conséquences terribles en France car nous voyons monter l’intolérance, l’intolérance contre les Juifs, l’intolérance contre les musulmans, l’intolérance des chrétiens qui désormais vont accuser les musulmans de massacrer les chrétiens »

N’est-ce pas justement les massacres des chrétiens par les Musulmans que Claude Goasguen a exposé tout-au long de son entretien? Pourquoi cette vérité deviendrait-elle de l’intolérance si elle est constatée par les chrétiens de France ? Chassez le naturel il revient au galop. On reconnaît là le double langage propre aux élites politiques françaises, et en particulier celui du proche de Nicolas Sarkozy qui, comme ministre du culte, avait imposé à la France la représentation du culte musulman pour le mettre sur un pied d’égalité avec celui – la Foi catholique – qui a suscité la France à travers le baptême de Clovis par Saint-Rémi et l’a confirmée mille ans plus tard par l’épopée miraculeuse de Jeanne d’Arc.

Emilie Defresne

jeudi, 14 août 2014

Karl Haushofer und Japan

 

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Spang, Christian W.
Karl Haushofer und Japan
Die Rezeption seiner geopolitischen Theorien in der deutschen und japanischen Politik

2013 · ISBN 978-3-86205-040-6 · 1008 Seiten, geb. · EUR 105,
Monographien, herausgegeben vom Deutschen Institut für Japanstudien
(Bd. 52)


INHALT

A Einleitung (S. 10)
I. Vorwort (S. 10)
II. Forschungsstand (S. 24)
III. Quellenlage und Fragestellung (S. 64)

B Biographische Grundlagen (S. 78)
I. Bayerischer Militärbeobachter 1909/10: Der Japanaufenthalt als Lebenswende (S. 78)
II. Die zweite Karriere: Vom Generalmajor zum Geopolitiker und Japanexperten (S. 146)

C Geopolitik und außenpolitische Theorie (S. 208)
I. Die Entwicklung der deutschen Geopolitik bis 1945: Von der Politischen Geographie zum Propagandawerkzeug? (S. 208)
II. Haushofers Kontinentalblockthese als Basis für deutsche Weltmachtphantasien (S. 285)

D Haushofer als Vermittler zwischen Deutschland und Japan (S. 364)
I. Von der Idee zur Praxis: Haushofer als Brückenbauer in Deutschland (S. 364)
II. Der deutsche Einfluß auf die Entstehung der Geopolitik in Japan (S. 480)

E Der Einfluß der Geopolitik auf Theorie und Praxis der japanischen Expansion (S. 547)
I. Die Tokyo-Schule und die Ideologie der „Großostasiatischen Wohlstandssphäre" (S. 547)
II. Die Kyoto-Schule und die japanische Armee (S. 656)

F Resümee und Ausblick (S. 712)

Hinweise (S. 735)
Abkürzungsverzeichnis und Glossar (S. 738)
Quellen- und Literaturverzeichnis (S. 747)
Anhänge (S. 938)
Personenindex (S. 991)

140.jpg„Mit diesem imposanten Werk liegt eine überzeugende Neuinterpretation des Wirkens von Karl Haushofer vor: Der globale Ansatz seiner Theorien wird durch die Fokussierung auf Japan und die dortige Rezeption von Haushofers Gedankenwelt erstmals deutlich herausgearbeitet. Haushofer wird überzeugend als theoretischer Wegbereiter nationalsozialistischer Eurasienpolitik beschrieben, der das Drehbuch zum ‚Dreimächtepakt’ verfasste, und mit seinen Werken in Japan sogar auf die Kriegsplanung einwirkte. Das ausgebreitete Detailwissen ist beeindruckend, die Interpretation neu und auch die sprachliche Umsetzung geglückt.“
Bernd Martin (Historiker, Freiburg) im Januar 2013

„Besonders beachtenswert ist, mit welchem Einfühlungsvermögen und welcher Kenntnis der Autor, ein Neuzeithistoriker, auch die geographische Fachliteratur berücksichtigt und in den Forschungskontext einordnet. Damit handelt es sich um eine fachliche Grenzen überschreitende, fundierte sowie äußerst anregende und anspruchsvolle Arbeit.“
Jörg Stadelbauer (Geograph, Freiburg – Yangon/Myanmar) im Februar 2013

„Auf Grund der vorliegenden Darstellung ist die raumpolitische Beeinflussung der NSDAP durch Karl Haushofer nicht mehr zu bestreiten. Im Unterschied zur nationalsozialistischen Ideologie ist für Haushofer der Raum allerdings keine rassisch bestimmte Größe. Vor uns liegt eine Biographie, wie sie umfänglicher und einfühlsamer bezüglich des ‚Titelhelden’ inmitten zweier Gesellschaften wohl kaum verfasst werden kann. Der Autor weist Karl Haushofer den ihm zustehenden Platz in der modernen Geistesgeschichte Deutschlands und Japans zu.“
Hans-Erich Volkmann (Militärhistoriker, Leiter der Forschungsabteilung des MGFA Potsdam, 1994 –2003) im Februar 2013


Christian W. Spang, Associate Professor an der Daitō Bunka Universität in Tokyo. Forschungsschwerpunkt: Deutsch-japanische Beziehungen. Weitere Publikationen: C.W. Spang, R.-H. Wippich (Hrsg.), Japanese-German Relations 1895-1945, London, 2006. 2014 wird eine von ihm maßgeblich mitverfasste Geschichte der Deutschen Gesellschaft für Natur- und Völkerkunde Ostasiens (OAG) bei Iudicium erscheinen.

Dr. Christian W. Spang on German-Japanese Relations and on Karl Haushofer

Dr. Christian W. Spang on German-Japanese Relations and on Karl Haushofer

Who is Dr. Christian W. Spang ?

 
 
 
194
This paper deals with Karl Haushofer's geopolitical ideas and the influence these concepts had on the development of Japanese geopolitics in the 1930s.
384
 
One of my earliest papers on Haushofer, based on a conference paper, delivered in Trier 1999. The article deals with Haushofer's influence in Germany. In some parts outdated.
34
My earliest paper on Haushofer. The rather long article deals with Haushofer's influence in Germany and in Japan. In some parts outdated.
68
 
This Japanese paper is a translation of an earlier German article titled “Karl Haushofer und die Geopolitik in Japan. Zur Bedeutung Haushofers innerhalb der deutsch-japanischen Beziehungen nach dem Ersten Weltkrieg”, published in: Irene... more
This Japanese paper is a translation of an earlier German article titled “Karl Haushofer und die Geopolitik in Japan. Zur Bedeutung Haushofers innerhalb der deutsch-japanischen Beziehungen nach dem Ersten Weltkrieg”, published in: Irene Diekmann et al. (eds.), Geopolitik. Grenzgänge im Zeitgeist, Vol. 2, Potsdam: Verlag für Berlin-Brandenburg, 2000, pp. 591-629.
54
 

samedi, 09 août 2014

Pascal Gauchon nous présente la revue "Conflits"

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Pascal Gauchon nous présente la revue "Conflits"

Pascal Gauchon répond à Breizh-Info cliquez ici :

Breizh-info avait présenté récemment la nouvelle et excellente revue géopolitique "Conflits". Dans l’interview qu’il nous a accordée, son directeur Pascal Gauchon nous parle de la revue, de ses objectifs, mais également du  sommaire du deuxième numéro dont le dossier principal est consacré aux nouveaux mercenaires. Rencontre avec le fondateur d’une revue non consensuelle qui devrait faire date.

Breizh-info.com : Pascal Gauchon, pouvez-vous vous présenter votre parcours professionnel ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : C’est un parcours d’enseignant assez classique ; école normale supérieure, agrégation d’histoire, une dizaine d’années dans des collèges de banlieue puis, comme l’Education nationale ne m’offrait aucune perspective de promotion, le privé. J’ai enseigné à partir de 1985 (j’enseigne toujours) comme professeur en classe préparatoire ECS à Ipésup, l’un des établissements les plus réputés pour cette formation, et en même temps j’ai dirigé pendant 25 ans une filiale d’Ipésup, Prépasup.

J’ai donc réussi ce que j’avais toujours voulu : concilier une activité intellectuelle et des responsabilités d’organisation et de direction. Je l’ai fait également en tant que directeur de collection aux PUF, je le fais toujours en lançant Conflits

cong1234019448.jpgBreizh-info.com : La revue Conflits sort son deuxième numéro consacrée notamment aux « nouveaux mercenaires ». Quel est la genèse de la revue ? A qui se destine-t-elle ? Qui compose l’équipe éditoriale ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : J’enseigne la géopolitique, je publie des ouvrages de géopolitique depuis un certain temps déjà. J’ai eu l’intuition qu’il existe aujourd’hui un besoin d’analyse géopolitique. Nous sommes de plus en plus insérés dans le monde, ce qui se passe ailleurs nous concerne de plus en plus ; par ailleurs nous voyageons plus, nous parlons plus de langues étrangères… Il faut donc des outils pour comprendre la planète. 

Cela est d’autant plus important que le regard porté par les grands medias est d’un triste conformisme, souvent par paresse intellectuelle, parfois par volonté de désinformation. Souvenez-vous du discours cent fois répété sur la « mondialisation heureuse », des hymnes à la victoire de la démocratie à la suite des printemps arabes, des anathèmes contre les pays qui ne veulent pas entrer dans le « nouvel ordre mondial » annoncé après 1991. On nous a décrit un monde de bisounours, ou pour reprendre une formule de Montherlant que je préfère, de « Rintintin et Nénette for ever ». 

Avec le titre de la revue, Conflits, nous entendons nous placer en rupture par rapport à ce discours de niaiserie. La revue s’adresse donc à tous ceux qui veulent avoir du grain à moudre pour leur réflexion, à ceux qui attendent une « géopolitique critique » selon le titre de l’éditorial du numéro 1. 

L’équipe éditoriale est nombreuse, elle comporte une douzaine de collaborateurs réguliers. S’ajoutent à eux des spécialistes auxquels nous faisons appel en fonction des sujets choisis. Les collaborateurs réguliers sont en général de jeunes professeurs, beaucoup enseignent en classe préparatoire, d’autres en lycée ou à l’Université ; il y a aussi des professionnels de l’intelligence économique, de la criminologie ou de la sécurité.

Breizh-info.com : Vous êtes une des rares revues géopolitique existante. De plus, vous devez être la seule à ne pas offrir un regard « occidentalo-centré » sur ce qui se passe dans le monde. Pourquoi ce choix éditorial ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Il existe quelques revues de géopolitique, mais peu sont destinées au « grand public », comme il est convenu de dire. Et il est vrai que nous nous efforçons d’avoir un regard original. Je l’ai indiqué, c’est notre raison d’être. 

Breizh-info.com : Montée des islamistes dans les pays arabes et en Syrie, pression musulmane en Afrique, nombreux foyer de guerres dans le monde et d’instabilité. Quels sont les évènements qui vous ont particulièrement interpellés récemment ? Comment expliquer vous le changement total de politique étrangère de la France, dont l’influence dans le monde parait de plus en plus faible et surprend quand à l’aide apporté notamment aux islamistes ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Il est vrai que les nombreux analystes qui avaient annoncé la fin de l’islamisme ont été démentis par les événements. Je me souviens d’un ouvrage, paru quelques semaines avant le 11 septembre, qui se montrait très affirmatif sur ce point ; il était rédigé par des spécialistes reconnus mais pas omniscients.

Tout cela doit inciter à la prudence. La montée de l’islamisme est la conséquence directe de l’échec des nationalismes arabes, un échec auquel nous avons contribué, même si ces régimes ont une part de responsabilité non négligeable dans leurs difficultés. Une autre politique est donc possible, et l’on voit que pour arrêter les progrès de l’islamisme Washington a fini par se résigner à la prise de pouvoir de al-Sissi en Egypte. Comme quoi ils savent mettre leurs principes démocratiques entre parenthèses quand il le faut.

La France n’a pas cette sagesse. Depuis l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy elle est devenue plus royaliste que le roi, plus américaine que les Américains. Nous étions en pointe dans le projet d’intervention militaire en Syrie. Encore faut-il noter que N. Sarkozy avait fait preuve d’une certaine indépendance d’action parfois, ainsi lors de la guerre entre la Russie et la Géorgie. Ce n’est plus le cas avec F. Hollande.

En fait, nous avons l’impression d’une rupture en 2007, mais c’est une lente évolution qui nous a fait nous aligner de plus en plus sur les Etats-Unis, de V. Giscard d’Estaing à Mitterrand. L’insertion croissante dans l’ensemble européen a joué son rôle, puisque la construction européenne est dès le départ un projet atlantiste. La génération 68 a contribué à ces changements, comme l’avait bien compris, il y a longtemps déjà, J.F. Revel qui signalait à quel point elle était américanisée. 

Breizh-info.com : Quels sont les pays qui selon vous seront les acteurs majeurs au 21ème siècle ? Va-t-on vivre un siècle de profonds bouleversements ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Prudence. Oui nous allons vivre de profonds bouleversements au 21ème siècle, comme au 20ème, au 19ème, au 18ème et à tous les autres siècles de l’histoire. Il est difficile de les prévoir, mais l’une des approches les plus efficaces est de partir de la démographie, l’avenir qui est déjà écrit selon Peter Drucker. Dans ce cas les lignes de force sont évidentes : déclin de l’Europe, renversement de situation pour beaucoup de pays émergents comme la Chine qui verront leur croissance et leur montée en puissance se ralentir, affirmation de l’Afrique noire qui représentera un tiers de la population mondiale en 2100 et dont les flux migratoires seront de plus en plus incontrôlables.

Maintenant il n’y a pas que la démographie. Une population qui augmente trop vite peut poser des problèmes insolubles, cela peut être le cas de l’Afrique. Il y a surtout la qualité des politiques. De ce point de vue la classe dirigeante chinoise est impressionnante. Pensez qu’en 2000 tous les experts annonçaient que la croissance chinoise serait étouffée à cause de la trop petite taille des ports chinois qui ne permettrait pas d’accueillir les importations de plus en plus importantes dont elle a besoin. En moins de dix ans le problème a été réglé au point que parmi les dix premiers ports mondiaux, sept sont chinois ! 

Par ailleurs les Etats-Unis disposent d’atouts exceptionnels qu’ils ne sont pas prêts à abandonner, comme la haute technologie et surtout le dollar. Je ne crois pas que le dollar va perdre rapidement son rôle dans l’économie mondiale, pas plus que la livre sterling ne l’a perdu rapidement au XXème siècle. Je sais que je suis en désaccord avec certains qui prennent leurs désirs pour des réalités et qui confondent leur souhait – que les Etats-Unis cessent de nous dicter notre politique – et les faits – la puissance américaine reste et de loin la première mondiale. 

Vous le voyez, ma réponse est banale et prudente. Qui dominera le monde ? Sans doute les Etats-Unis, mais ils devront tenir compte de la Chine. L’inconnue est ailleurs me semble-t-il : les Etats-Unis continueront-ils à accepter de payer le prix de leur interventionnisme dans le monde ? Pourraient-ils être tentés par un nouvel isolationnisme ? Je ne le crois pas, car cela ne me semble pas être l’intérêt de leur classe dirigeante. Pour l’instant du moins. 

Enfin, n’oubliez pas la place de l’imprévu, c’est-à-dire le rôle des hommes. 

Breizh-info.com : Votre revue refuse le dogme « politiquement correct ». Le premier numéro a-t-il bien marché ? Etes-vous lu en haut lieu ? Quel rôle vous donnez vous pour les années à venir ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Oui, le premier numéro a connu un succès très supérieur à ce que nous attendions, en particulier en ce qui concerne les ventes dans les kiosques. Il est vrai que nous avons eu de la chance en consacrant notre dossier à l’Eurasie au moment de la crise ukrainienne. Je ne sais pas jusqu’où nous sommes lus en haut lieu, mais j’ai eu des échos très favorables de hauts fonctionnaires et de journalistes. 

Si les ventes continuent à se tenir correctement, nous développerons d’autres activités : édition de livres, site Internet que nous étofferons, enseignement, lancement de « clubs Conflits » pour organiser des conférences et entretenir le débat autour de nos idées. Mais tout cela ne pourra exister que quand nous serons stabilisés, donc pas avant un an. 

Et pourquoi faire tout cela ? D’abord pour rendre les gens plus intelligents, leur apprendre à se méfier de toutes les idées reçues, y compris les leurs. Ensuite pour fédérer tous les courants géopolitiques anticonformistes auxquels notre revue est ouverte. Enfin pour former et faire émerger une école de jeunes géopoliticiens qui, je l’espère, renouvelleront la discipline. 

Breizh-info.com : Comment procéder pour s’abonner, pour découvrir la revue ?

Pascal Gauchon (revue Conflits) : Le plus simple est de passer par notre site Internet, revueconflits.com (cliquez ici). Le lecteur y découvrira certains articles (l’éditorial et la page « polémique »), les recensions de livres du numéro précédent. Il pourra s’abonner par Paypal. Il est possible aussi d’écrire à Conflits, 55 boulevard Péreire, 75017 PARIS. Ou encore d’acheter le numéro dans un point de vente – nous tirons à plus de 40 000 exemplaires et nous sommes donc largement diffusés. En particulier on trouve Conflits dans les principaux magasins Relay.

dimanche, 03 août 2014

The World Is Doomed By Western Insouciance

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The World Is Doomed By Western Insouciance

Don’t expect to live much longer

European governments and the Western media have put the world at risk by enabling Washington’s propaganda and aggression against Russia.

Washington has succeeded in using transparent lies to demonize Russia as a dangerous aggressive country led by a new Hitler or a new Stalin, just as Washington succeeded in demonizing Saddam Hussein in Iraq, the Taliban in Afghanistan, Qaddafi in Libya, Assad in Syria, Chavez in Venezuela, and, of course, Iran.

The real demons–Clinton, Bush, Obama–are “the exceptional and indispensable people” above the reach of demonization. Their horrific real crimes go unnoticed, while fictitious crimes are attributed to the unexceptional and dispensable people and countries.

The reason that Washington demonizes a leader and a country is to permit the creation of circumstances that Washington can use to act with force against a leader and a country.

Washington’s incessant lies alleging “Russian aggression” have created Russian aggression out of thin air. John Kerry and the State Department’s Marie Harf issue new lies daily, but never any supporting evidence. With the stage set, the US Senate, the NATO commander and the Chairman of the US Joint Chiefs of Staff are busy at work energizing the wheels of war.

Senate bill 2277 provides for beefing up forces on Russia’s borders and for elevating Ukraine’s status to “ally of the US” so that US troops can assist the war against “terrorists” in Ukraine.http://un.ua/eng/article/522930.html See also: http://www.globalresearch.ca/collapse-of-ukraine-government-prime-minister-yatsenyuk-resigns-amidst-pressures-exerted-by-the-imf/5393168

NATO commander Breedlove is preparing his plans for stockpiling war material on Russia’s borders so that US/NATO troops can more quickly strike Russia. http://rt.com/news/175292-nato-poland-supply-base/

Chairman of the US Joint Chiefs of Staff, General Martin Dempsey, is at work preparing American opinion for the upcoming war.

On July 24 Dempsey told the Aspen Security Forum, a high level group where US opinion is formed, that Putin’s aggression in Ukraine is comparable to Stalin’s invasion of Poland in 1939 and that the Russian threat was not limited to Ukraine or Eastern Europe but was global.http://www.commondreams.org/news/2014/07/25/gen-dempsey-were-pulling-out-our-cold-war-military-plans-over-ukraine

The intellects in the Aspen Forum did not break out laughing when Dempsey told them that Russia’s (alleged but unproven) involvement in Ukraine was the first time since 1939 that a country made a conscious decision to use its military force inside another sovereign nation to achieve its objectives. No one asked Dempsey what Washington has been doing during the last three presidential regimes: Clinton in Serbia, Bush and Obama in Afghanistan, Iraq, Somalia, Pakistan, and Yemen, Obama in Libya and Syria.

Here are Dempsey’s words: “You’ve got a Russian government that has made a conscious decision to use its military force inside another sovereign nation to achieve its objectives. It’s the first time since 1939 or so that that’s been the case. They clearly are on a path to assert themselves differently not just in Eastern Europe, but Europe in the main, and towards the United States.”

Washington’s view that the world is its oyster is so ingrained that neither Dempsey nor his upper echelon audience at the Aspen Forum noticed the absurdity of his statement. Washington and the brainwashed US population take if for granted that the “exceptional, indispensable nation” is not limited in its actions by the sovereignty of other countries.

Washington takes for granted that US law prevails in other countries over the countries’ own laws–just ask France or Switzerland, that Washington can tell foreign financial institutions and corporations with whom they can do business and with whom they cannot–just ask every country and company prevented from doing business with Iran, that Washington can invade any country whose leader Washington can demonize and overthrow–just ask Iraq, Honduras, Libya, Serbia, and so forth, and that Washington can conduct military operations against peoples in foreign countries, such as Pakistan and Yemen, with which Washington is not at war.

All of this is possible, because Washington has claimed the title from Israel of being “God’s Chosen People.” Of course, Israel’s loss of the title has not stopped Israel from acting the same way.

Washington now has in motion the wheels of war. Once the wheels of war begin to turn, momentum carries them forward. The foolish, indeed utterly stupid, governments and media in Europe seem unaware of Washington’s orchestration of their future or lack thereof, or they are indifferent to it. They are dooming themselves and all of humanity by their insouciance. Heaven help if the British PM or French president or German chancellor were not invited to the White House or the Polish nonentity did not get his Washington stipend.

Readers who cannot tolerate problems without solutions always request solutions. OK, here is the solution:

The only possibility of avoiding war is that Putin take his case to the UN. If Washington can send Colin Powell to the UN unarmed with any truth to make Washington’s case for war against Iraq, Putin should be able to take his case to the UN against Washington’s war against Russia.

The case that the emperor has no clothes is an easy one to make.

Unlike Washington, Putin is willing to share the evidence that Russia has about who is doing what in Ukraine. It is a simple matter to establish that Washington organized a coup that overthrew an elected government, supports violence against those who object to the coup, and has turned a deaf ear to Russia’s repeated pleas for Kiev and the separatists to negotiate their differences.

Putin should make it clear to the world that Washington continues with provocative military steps against Russia, with force buildups on Russia’s borders and calls for more buildups, with S.2277 which reads like a US preparation for war, with provocative actions and accusations by top US generals and government officials against Russia, and with efforts to isolate Russia and to inflict economic and political injury on Russia.

Putin should make it clear to the world that there is a limit to the provocations that Russia can accept and that Russia believes that Russia is in danger of preemptive nuclear attack by Washington. Putin can describe Washington’s withdrawal from the ABM treaty, the construction of ABM bases on Russia’s borders, and the announced change in Washington’s war doctrine that elevates US nuclear forces from a retaliatory role to a preemptive first strike role. These actions are clearly directed at Russia (and China–wake up China! You are next!).

Putin must state clearly that the likely consequence of the world continuing to enable Washington’s lies and aggression will be not merely another disastrous war but the termination of life.

The governments of the world, especially Washington’s vassals in Europe, Canada, Australia, and Japan, need to be told that it is their responsibility to stop their enabling of Washington’s aggression or to accept their responsibility for World War III.

At least we could all have the enjoyment of watching the arrogant Samantha Powers and the craven British lapdog rise and walk out of the UN proceedings. There is no doubt whatsoever that Washington is unable to answer the charges.

Here again is the Wolfowitz Doctrine that controls US foreign policy and that condemns Planet Earth to death:

“Our first objective is to prevent the re-emergence of a new rival, either on the territory of the former Soviet Union or elsewhere, that posses a threat on the order of that posed formerly by the Soviet Union. This is a dominant consideration underlying the new regional defense strategy and requires that we endeavor to prevent any hostile power from dominating a region whose resources would, under consolidated control, be sufficient to generate global power.”

A hostile power is defined as any country that is not a Washington vassal.

The Wolfowitz Doctrine commits the United States, its peoples, Washington’s gullible EU allies and those peoples to war with Russia and China. Unless Russia and China surrender, the world will be destroyed.

The destruction of the world is what the idiot EU governments and the presstitute Western media are fostering by their enablement of Washington’s lies and aggression.

 

 

vendredi, 01 août 2014

Emerging Twists in Saudi-Iran Relations and the US Geo-Politics

 

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Author: Salman Rafi Sheikh

Emerging Twists in Saudi-Iran Relations and the US Geo-Politics

 

Nowhere do geo-political upheavals take place so surprisingly as in the Middle East, and nowhere do ‘enemies’ become ‘friends’ overnight and vice versa. No wonder, the Middle East is the most volatile region in the world not only in terms of the deeply immersed conflicts but also in terms of the rapidity with which relations between states undergo changes. We can have a glimpse of the peculiar nature of the Middle Eastern geo-political landscape through the prism of Saudi-Iran relations, which have undergone some serious twists over the last few months. Developments at regional and global level have pushed both states towards amending their otherwise fractured relations.

A look at some of the recent contacts made at diplomatic level show the ‘seriousness’ on part of both states to amend their relations. For example, following a meeting between the Saudi ambassador to Tehran and former Iranian president Akbar Hashemi Rafsanjani in April, publicized largely due to controversy regarding reciprocal kisses on the forehead, reports surfaced in May that Rafsanjani was actually spearheading an effort to improve relations. Such efforts, so say the reports, have been given the nod of approval from Iranian Supreme Leader Ayatollah Ali Khamenei, and involve a plan to discuss less complicated issues first. The meeting was followed by Saudi Foreign Minister Prince Saud bin Faisal’s May 13 statement in which he stated that his Iranian counterpart, Mohammad Javad Zarif, could visit Riyadh “anytime he sees fit.”

The increased warmth being observed between the two states is, however, not the result of any dramatic convergence of interests, but the result of the US’ new grand strategy for the Middle East. In other words, twist in the Saudi-Iran relations is an effect of the US’ geo-political maneuverings rather than an independent policy decision taken by any of the two states. According to a June 2, 2014 report of Arab News, a high official in the Obama administration is encouraging, as a part of the US’ official policy, both Iran and Saudia to mend their relations. It has also been expressed that the US is actually using overt and covert pressure on both states. As such, for Iran the US is playing the ‘nuclear card’; and for Saudia, the US is playing the ‘Iran card’. That the US is deeply involved in bringing this twist can be gauged from the fact that last month, the US Defense Secretary Chuck Hagel visited Saudi in a quest to establish a détente between Iran and Saudi Arabia. Hagel got his cue from earlier remarks made by Iran’s President Rouhani, suggesting that Iran does intend to improve its ties with Saudi Arabia.

In this behalf, it is important to take into account that the US has been at the helm of introducing significant changes in Saudi Arabi’s establishment and some of the most anti-Iranian elements have either been removed or are going to be removed in a bid to pave the way for rapprochement. According to some reports, as also according to Iranian official Press TV, Saudi King Abdullah removed Prince Bandar bin Sultan, the Saudi intelligence chief, primarily because of his opposition to improving relations with Iran on behalf of Obama administration. The fact of his opposition becomes apparent when we take into account that he had also been Saudi ambassador to the US and was known to have had close ties with former US President George W. Bush, and that he was also an advocate of the US’ invasion of Iraq in 2003. However, Obama administration’s geo-political maneuvering, that now includes reversing G.W. Bush’s policy towards the Middle East, had put the former intelligence chief in an awkward position vis-à-vis the US and his own State. Following the same tide, it is now being expected that the person now going to be removed is the current Saudi foreign minister. The reason for his removal is again his hawkish stance towards Iran. In an interview to New York Times in 2009, he is stated to have said that Iran must never be allowed to develop a nuclear program of any sort whatsoever.

The fact that Saudi Arabia has been compelled to reverse its position in accordance with geo-political scenario dramatically changing as a result of US-Iran deal, howsoever fragile it might be, is indicative of the relative positions of both Iran and Saudia under the current circumstances. Clearly, Iranian diplomacy has outmaneuvered the Saudis in their bid to establish Sunni hegemony in the Middle East. As a matter of fact, the Saudi rulers were fuming at the success of Iranian diplomacy in reaching successfully out of sanction quagmire, which has in turn greatly normalized Iran’s international relations and enhance the country’s regional prowess.

An additional factor that seems to have played a pivotal role in forcing both the US and Saudia to change policy towards Iran is their failure in changing regime in Syria. Syria, that was supposed to provide ‘the road to Iran’ for the US and Saudia, has turned out to be a game changer in the Middle East leading to significant breakthroughs. In this behalf, Saudi Arabia is most likely to see that failure to improve relations with Iran would be closing a door at a time when it prefers to keep all of them open. While it cannot be ruled out that both sides recognize that the regional situation, particularly in Syria, is becoming untenable, at this point Iran holds the higher position. With ongoing talks regarding a permanent agreement between Tehran and the P5+1 in the background, along with increasing visits by Western business delegations to the country, Saudi Arabia sees Iran’s re-emergence as a regional and economic power as the most likely rather than a mere potential possibility. As such, to keep its options open, the Saudis have come to this realization that they might have even to co-operate with Iran in future as far as settlement of crisis in Syria is concerned.

But the important question that needs to be emphatically answered here is: why is the US bringing the two erstwhile ‘enemy’ states together? Is it a part of the US’ policy of redesigning the entire landscape of the Middle East and making its own hegemony more deeply entrenched? In other words, this strategy of the US seems to be perfect when linked with the “Asia Pivot.” If major targets of the “Asia Pivot” are China and Russia, control over entire Middle East is of immense significance for the US—hence, Saudia-Iran rapprochement. This control would enable the US manipulate the world’s largest energy producer, and thereby, global economy. The US Secretary of State, John Kerry, may not have realized it when he put all the eggs in the Israeli-Palestinian peace basket that no bilateral relationship in the Middle East is more consequential and important for the region’s future and the US interests than the relationship between Saudi Arabia and Iran.

But the US cannot achieve this objective easily given the peculiar nature of Saudi-Iran relations and the general political landscape of the Middle East. The US seems to have oversimplified the situation for its own convenience. Intricacies of Saudi-Iran relations are not built solely around the Syrian issue, however. These two regional powers are on opposite sides on virtually every single issue. Primarily, both are vying for power and influence in the Persian Gulf. In Syria, Iran supports the Assad regime and Hezbollah while the Saudis support the Sunni rebels in Syria and the anti-Hezbollah forces in Lebanon. In the Palestinian territories, the Saudis support Mahmoud Abbas and Fatah, and the Two-State solution, while the Iranians back Hamas and reject the Two-State solution. And in Iraq, Prime Minister Nouri al-Maliki is an Iranian ally, while the Saudis support the Sunni rebels/fighters. They are also in competition within the Organization of the Petroleum Exporting Countries (OPEC). In addition to these conflicting interests, there are the ethnic (Arab versus Persian) and sectarian (Sunni Saudi Arabia versus Shiite Iran) differences, which are likely to leave deep imprints on or rather defy any attempt at rapprochement.

It is for this reason that it would be extremely naïve and an oversimplification of the ground realities if we contemplate a complete normalization of relations between both states, especially when reports of Saudi-Israel anti-Iran alliance have also come to limelight. The fact that both Saudia and Iran have been and are working to sabotage each others’ ambitions is a sufficient evidence of the historically deep seated animosity between them. Although it is difficult to categorically conclude that rapprochement cannot take place at all; however, difficulties impeding it are too formidable to be overcome by mere exchange of ministers. The US’ role must also not be simplified as a mere mediator. She has her own interests to pursue; and, the more the Middle East remains divided, the more the US and its allies stand to achieve both politically and economically. Politically an internally hostile Middle East would allow the West to play off countries like Saudia and Iran against one another; and economically, this hostility would allow them to buy cheap oil as well as sell them costly weapons. Additionally, a divided Middle East means more room for the US to place more troops in the region and exert more influence on the regional states in order to manipulate their foreign as well as domestic policies and priorities. Divide and rule is the classic stratagem that has still not escaped the Western political and military sense.

Salman Rafi Sheikh, research-analyst of International Relations and Pakistan’s foreign and domestic affairs, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.