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vendredi, 27 août 2021

L'immigration comme stimulus keynésien

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L'immigration comme stimulus keynésien

Ex: https://fnordspotting.blogspot.com/

Les défenseurs de l'immigration se présentent sous de nombreuses formes, différentes les unes des autres. Certains d'entre eux sont des jacobins fanatiques, remplis de l'illusion que les humains fonctionnent comme des ordinateurs, d'autres sont des narcissiques intoxiqués par l'idée de générosité (pratiquée avec l'argent des autres), d'autres encore sont de véritables réceptacles de forces démoniaques, etc. Une catégorie entièrement différente - à la fois remarquablement négligée et très puissante - de défenseurs de l'immigration est cependant constituée par les capitalistes de connivence qui, dans une économie managériale stagnante et post-industrielle, en sont venus à dominer de plus en plus le monde des affaires. Pour eux, les conséquences de l'immigration sur la communauté locale, la nation, les écoles, la culture, la cohésion, les institutions, l'avenir et le sort de leurs propres lignées familiales ne signifient rien, puisque la seule conséquence qu'ils ont en tête est la pluie de recettes fiscales que cette même immigration déclenche.

Aux yeux des entrepreneurs peu scrupuleux, l'immigration est avant tout un stimulus keynésien. Afin de payer l'immigration, les gouvernements empruntent de l'argent sur le compte de l'avenir, afin de pouvoir le dépenser aujourd'hui. L'affectation exacte de cet argent volé à l'avenir n'a, à bien des égards, aucune importance du point de vue du capitalisme de connivence. Ces entrepreneurs sans scrupules seraient tout aussi heureux si l'argent était dépensé dans des projets agricoles lyssenkistes, dans la théorie appliquée du phlogiston ou même dans la pyromanie institutionnelle, puisque leur seule exigence est que des sommes importantes soient dépensées, et que l'objectif soit de détruire le capital afin que la deuxième loi de la thermodynamique joue en leur faveur; car créer de la valeur exige de l'intelligence et des efforts, mais démolir ce que d'autres ont construit peut être fait par n'importe quel idiot.

Dans ce contexte, un flux gigantesque et incessant d'immigrants leur va comme un gant. Du point de vue des entreprises, l'immigration génère des bénéfices (ou du moins ce qui peut être enregistré comme des bénéfices) à pratiquement tous les niveaux. Les commerçants obtiennent plus de clients, les entreprises de construction sont chargées de construire de nouvelles maisons et des écoles, des dizaines d'entreprises de services sont embauchées, les propriétaires de logements d'asile se font de l'or en barres, la quantité d'argent circulant dans le système bancaire augmente, des industries entièrement nouvelles apparaissent, etc.

liquidity.jpgRien de tout cela, cependant, n'est le fait de personnes dépensant volontairement l'argent qu'elles ont gagné en travaillant sur les produits de ces entreprises, mais tout est payé par de l'argent détourné par la contrainte de l'État aux dépens d'activités socialement importantes et/ou créatrices de valeur. L'immigration ne crée donc rien de valable, mais signifie au contraire que les fonds qui auraient dû être consacrés à des investissements dans l'avenir sont, premièrement, dépensés dans le présent, deuxièmement, utilisés d'une manière dont aucune personne honnête ne profitera et, troisièmement, dépensés dans des activités aux externalités négatives gigantesques. Les entrepreneurs qui opèrent dans le cadre de la vague d'immigration gagneront certainement beaucoup d'argent, mais pas en fournissant au marché un produit que les consommateurs ou les électeurs demandent, mais en remplissant les comptes bancaires de ces entrepreneurs avec l'argent des contribuables par ceux qui sont au pouvoir et qui ont tout sauf le bien public à l'esprit, en échange de leur travail de sape de la civilisation occidentale. Le fait que ces entrepreneurs soient constamment récompensés par des prix industriels et présentés comme de bons entrepreneurs™ devant un public ayant une connaissance très limitée de la théorie économique n'y change rien.

Le fait que les associations d'entreprises consacrent aujourd'hui tant d'énergie à chanter les louanges de l'immigration en est une conséquence directe. Les entrepreneurs ne sont pas stupides; au contraire, ils se rendent compte qu'en se lançant dans l'industrie de l'immigration, ils peuvent gagner beaucoup plus en peu de temps alors qu'il faudrait à l'innovateur diligent et créateur de valeur des années de dur labeur pour réunir la même quantité d'argent.

Il ne faut pas non plus s'étonner que les mêmes réseaux commerciaux aient pris le pouvoir sur l'ancienne Union des paysans suédoise et l'aient transformée en un parti politique qui promeut de manière très agressive les intérêts des néo-capitalistes; au contraire, étant donné les sommes d'argent que rapporte la folie de l'immigration, ce serait presque un acte de mauvaise conduite de leur part de ne pas s'engager politiquement dans la poursuite de l'immigration de masse. Le Parti du Centre est aujourd'hui, en Suède, un parti qui se bat bec et ongles pour une augmentation de l'immigration pour la simple raison que l'immigration représente les intérêts des capitalistes de connivence qui sont à la base de la subsistance du parti. Si le racket monétaire de la politique d'immigration devait prendre fin, ces entrepreneurs seraient contraints de choisir entre mettre la clé sous le paillasson et commencer à gagner leur argent par un travail honnête et utile. Il n'est pas nécessaire d'expliquer pourquoi aucune de ces options ne semble attrayante par rapport à l'existence de rêve dont jouit aujourd'hui le capitaliste.

Cependant, quelqu'un doit payer pour cela, et ce quelqu'un est le contribuable, ou plus précisément, les contribuables qui, contrairement aux "beaux capitalistes", produisent réellement quelque chose qui a de la valeur. Ces contribuables sont donc, par définition, dans une position antagoniste par rapport aux beaux capitalistes, et à la lumière de cela, nous trouvons également pourquoi l'immigration de masse est, après tout, différente, sur un point crucial, des investissements agricoles lyssenkistes, de la théorie du phlogiston appliquée et de la pyromanie institutionnelle. En effet, se présenter comme un lyssenkiste, un phlogiston ou un pyromane très bien payé serait un exercice pédagogique qui dépasserait facilement le démagogue le plus endurci, mais lorsque la destruction du capital qui aboutit aux profits gigantesques des néocapitalistes consiste plutôt en une immigration, l'activité peut être qualifiée d'altruiste, et c'est aussi précisément dans ce contexte que le concept de racisme tel que nous le connaissons doit être compris.

En effet, le concept de racisme n'a pas seulement permis aux capitalistes paresseux et totalement dépourvus de scrupules de se présenter comme de bons altruistes, mais il leur permet également de présenter les membres productifs de la société qu'ils dépouillent systématiquement de leur argent sans le moindre remords comme des égoïstes impitoyables. Pour le capitaliste, le concept de racisme est une aubaine, grâce à laquelle le pilleur peut être dépeint comme un saint et la victime comme un méchant. Que le monde des affaires et ses associations professionnelles s'engagent de manière agressive dans la guerre culturelle et traquent les "racistes" par tous les moyens est donc parfaitement naturel, du moins après avoir pris conscience de l'absence totale de principes de ces organisations.

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lundi, 19 juillet 2021

Xavier Naidoo et le Nouvel Ordre Mondial

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Xavier Naidoo et le Nouvel Ordre Mondial

par Joakim Andersen

Un établissement politique, marqué par une intransigeance idéologique, est durement touché lorsque l'un des artistes les plus acclamés du pays se retourne contre divers éléments de son idéologie hégémonique. Un facteur difficile à contrôler lorsque l'artiste en question a également des origines raciales particulières, une circonstance atténuante lorsqu'il s'agit de théories du complot ayant des liens limités avec l'opposition partisane et un soutien populaire limité. Dans ce cas, l'établissement doit-il donner un exemple potentiellement risqué et placer l'ensemble de l'œuvre de l'artiste dans le "dépotoir de la mémoire" au sens orwellien du terme, ou doit-il tenter de séparer musique et politique, avant et après ? Un tel dilemme a tourmenté l'establishment allemand à propos de la métamorphose de Xavier Naidoo, qui est passé du statut de musicien chrétien populaire à celui de contestataire de nombreux tabous.

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Naidoo est un métis d'origine indienne et européenne, et sa foi chrétienne inspire plusieurs de ses chansons. Il connaît également un grand succès dans les domaines de la soul, du R&B et du hip-hop, six de ses albums ayant atteint la première place des hit-parades allemands. La musique de Naidoo a une touche personnelle indéniable, avec une quête récurrente de transcendance, comme dans Alles kann besser werden et Welt. Au cours de sa carrière, il a souvent collaboré avec des artistes "afro-allemands" moins connus et les a soutenus de diverses manières, la race n'étant manifestement pas un facteur pertinent pour le chanteur qui a aussi fait de la musique avec RZA et Kool Savas.

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Kool Savas et RZA.

Mais malgré cela, il n'est plus reconnu aujourd'hui comme une réussite de la politique d'intégration, comme on pourrait pourtant s'y attendre. Pendant des années, Naidoo a défié latéralement et ouvertement les limites de ce qui peut être dit, les privilèges associés à la couleur de la peau et au succès lui donnant un peu plus de latitude que d'autres en Allemagne. Pendant une décennie, il a décrit l'Allemagne comme un pays occupé par les États-Unis. C'est un point de vue qu'il partage avec les Reichsbürgern, les "Citoyens du Reich", pour lesquels il a prononcé un discours en 2014 (ndt: les "Reichsbürger" estiment que seules sont légitimes les institutions du 2ème Empire allemand).

Naidoo est difficile à situer politiquement ; l'élément central semble être un fondamentalisme chrétien libertaire et littéraliste. Ce qui en soi n'est pas acceptable lorsque c'est Friday For Future, la famille Rothschild et la politique migratoire allemande plutôt que les "nazis" qu'il considère comme des menaces pour la liberté et le christianisme. En 2012, bien avant "Q" et autres, dans Wo sind sie jetzt, il décrivait avec le rappeur germano-turc Kool Savas une élite mondiale avec des éléments de "Okkulte Rituale" (de "rituels occultes"), etc. Naidoo et Savas ont été accusés d'homophobie et d'incitation à la haine à cause de la chanson.

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Au lendemain des migrations de 2015 et de la "Wilkommenkultur" établie (la "culture de l'accueil"), Naidoo a de nouveau vivement réagi. Des clips vidéo ont été divulgués dans lesquels il chantait, entre autres, que bien qu'il aime tout le monde, il ne pouvait s'empêcher de réagir "wenn fast jeden Tag ein Mord geschieht, bei dem Gastgeber ein Leben stiehlt", "quand presque tous les jours un meurtre a lieu, l'invité volant une vie à l'hôte". Cela n'a rien à voir avec une quelconque haine des musulmans ; au contraire, Naidoo s'est opposé aux guerres contre les musulmans en Syrie et ailleurs. Mais il est clair qu'il lie la migration au Nouvel Ordre Mondial.

Dans le contexte de la gestion de la corona, des restrictions et des vaccins, l'engagement politique de Xavier est entré dans une nouvelle phase. Pour le meilleur ou pour le pire, on pourrait être tenté d'ajouter. Il collabore notamment sur le titre de la compilation Ich mach' da nicht mit avec des rappeurs allemands moins connus sous le nom collectif Rapbellions. Le message est étonnamment explicite, presque une déclaration de guerre. Le SCEP déclare entre autres qu'il est temps de "prendre les armes et d'écraser l'État profond", Der Typ qui "oublie les moutons, il est temps de réveiller les lions". Un intérêt plus ou moins sincère pour les théories de la conspiration, les illuminati, etc. se retrouve dans la sphère du hip-hop, exprimé par Vinnie Paz et DJ Muggs, entre autres. Parfois comme un fond fascinant pour les paroles, parfois pour être beaucoup plus littéral. Pour la plupart, cependant, cette tendance reste politiquement non pertinente. Ce n'est pas le cas de Naidoo. Il s'est récemment rapproché de la droite nationaliste en Allemagne et a réévalué certaines positions de la jeunesse. En 2020, il a décrit les politiciens comme des traîtres et les médias comme une "Lügenpresse" (une "presse mensongère") dans Marionnet.

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Xavier n'est pas la seule célébrité allemande à avoir effectué un parcours similaire. Le célèbre chef végétalien Attila Hildmann, également connu sous le nom de la "star végétalienne", est l'un d'entre eux. D'origine turque mais adopté par des parents allemands, il était autrefois présenté comme un exemple célèbre d'intégration réussie ; depuis qu'il a pris position pour le nationalisme allemand et "contre l'immigration de masse, les élites juives et la politique de Corona", entre autres, ces éloges se sont quelque peu estompés. Hildmann se trouve actuellement en Turquie pour échapper à diverses poursuites engagées par la "justice" allemande. Moins dramatiquement, la chanteuse Nena remet en question la politique officielle de gestion de la pandémie Corona.

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Attila Hildmann et Nena.

Dans l'ensemble, il s'agit d'un phénomène contemporain complexe mais intéressant. Naidoo est passé du statut d'artiste célèbre, parfois "antiraciste", à une déclaration de guerre totale à l'establishment allemand. L'efficacité de cette démarche reste à voir, d'une part parce qu'il est désormais privé de ses canaux de communication qui les rapprochaient de la population, d'autre part parce qu'il se concentre sur des questions sans grand impact populaire. Ce dernier point est intéressant en soi, car il semble que les musiciens qui s'engagent politiquement aient tendance à le faire sous des formes spécifiques, indépendamment de leur position politique. On pourrait parler d'un "populisme mythifié" dans le cas de Naidoo, de la même manière que de nombreux musiciens des années 1960 ont embrassé une idéologie de gauche mythifiée plutôt que "scientifique". Il est difficile de déterminer dans quelle mesure cela est lié à la surreprésentation d'un type de personnalité païenne ou musicale ; quoi qu'il en soit, Naidoo est profondément chrétien et croit vivre les derniers jours. On peut interpréter cela littéralement et voir les mondialistes comme des satanistes conscients, on peut aussi y voir une description mythique d'une réalité factuelle. On peut le comparer à la façon dont les maoïstes du Sendero Luminoso utilisaient le pishtaco du folklore local, une créature démoniaque qui vole la graisse humaine, pour décrire les impérialistes et leurs complices locaux. Des exploiteurs en chair et en os au sens figuré aux exploiteurs au sens propre. Le langage mythique n'est pas nécessairement de droite ou de gauche, mais il semble plaire davantage à certains types de personnalité qu'à d'autres.

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Le langage mythique semble également être plus répandu dans certaines phases historiques que dans d'autres. Lorsque la classe ouvrière anglaise, dans sa jeunesse, s'est ralliée à des figures comme le "Général Ludd" et le "Capitaine Swing", c'était un premier pas sur la voie de formes d'organisation plus efficaces. Les mouvements Rapbellion et Q peuvent être considérés de ce point de vue, comme des prototypes. Ce sont des personnes qui, plus tôt que d'autres, ont reconnu les signes des temps, notamment le remplacement de l'information et de la communication par la dictée des élites. Et que la liberté et la sécurité sont rapidement réduites. La réponse à cette question est une distinction ami-ennemi très nette, si ultra-politique qu'elle déborde facilement sur l'apolitique. La perspective mythique et religieuse peut également signifier une explication incomplète de ce qui se passe, parfois une perspective temporelle dangereuse. Quoi qu'il en soit, la parenté avec d'autres populismes est claire, que l'on considère qu'ils sont nuisibles, honteux ou potentiellement fructueux, que l'on voit dans ces phénomènes des prototypes populistes ou des problèmes de démarrage. Le fait que l'un des musiciens allemands les plus en vue se retourne contre l'ordre établi doit être considéré comme un signe que nous vivons une époque passionnante et dramatique.

Source : https://motpol.nu/oskorei/2021/07/14/xavier-naidoo-och-nwo/

 

mardi, 24 mars 2020

Sur les berges de l’Évros

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Sur les berges de l’Évros

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com

Pendant que les médiats centraux se focalisent sur l’épidémie de covid-19 dont la dangerosité n’est avérée que pour les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques, les berges de l’Évros deviennent un foyer ardent de tensions internationales.

Prenant sa source en Bulgarie où on l’appelle Maritza et se jetant dans la Mer Égée au terme d’un parcours de 480 km, le fleuve Évros sert depuis le traité de Lausanne de 1923 de frontière entre la Turquie et la Grèce. Ce cours d’eau est devenu un point de franchissement illégal pour des milliers d’immigrés poussés par les Turcs à s’installer en Europe. Plus au Sud, au large des côtes turques, les îles grecques de Samos, de Lesbos, de Chios, de Kos et de Leros connaissent la même pression migratoire.

Le président Erdogan souhaitait mettre la Syrie sous sa coupe et en faire un vassal islamiste. Grâce à l’intervention militaire russe et à l’aide décisive de l’Iran, du Hezbollah libanais et des milices chiites irakiennes, Damas récupère progressivement sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, y compris à Idlib. Malgré la présence d’une forte tendance eurasiste au sein de ses unités, Erdogan poursuit sa politique néo-ottomane, ce qui multiplie les frictions avec Moscou.

Outre la Syrie, Ankara soutient militairement en Libye le gouvernement de transition de Fayez el-Sarraj tandis que la Russie appuie le maréchal Khalifa Haftar. La Turquie maintient depuis les années 1990 un blocus draconien contre l’Arménie qui ne fait que défendre son peuple au Haut-Karabakh. Le Liban, la Syrie et Chypre n’apprécient pas que des navires turcs d’exploration pétrolière prospectent dans leurs eaux territoriales. Enfin, haut lieu de placement des capitaux russes, Chypre subit depuis 1974 dans sa partie septentrionale l’occupation militaire turque.

Mécontent de perdre sa carte syrienne, le Reis d’Ankara aurait aimer que les États de l’Union dite européenne le soutiennent et renforcent leurs sanctions contre Moscou. Le refus européen l’incita, au mépris des engagements passés et des millions d’euros déjà versés, à pousser les clandestins à franchir l’Évros et à se ruer sur les îles grecques.

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Saturées par une masse démographique incontrôlable qui rend le quotidien déjà difficile plus que pénible, les populations des îles elles-mêmes frappées par l’austérité financière, ne cachent plus leur exaspération. Elles se défendent non seulement contre des intrus qui saccagent églises et chapelles, mais aussi contre des policiers plus que jamais au service de la ploutocratie cosmopolite, de nombreux agents des forces d’occupation mentale que sont les journalistes de l’Établissement mondial et des ONG humanitaires ethno-masochistes.

Ce qui se passe au bord de la Maritza et sur les îles concernent tous les Européens. Le ministre turc de l’Intérieur vient de déployer un millier d’hommes des forces spéciales de la police avec la mission de favoriser le passage en Grèce, voire en Bulgarie, des « migrants ». Comment réagiront-ils face à la résistance des douaniers grecs et bulgares à moins de provoquer un casus belli ? Une guerre de moins en moins froide se prépare aux portes orientales de l’Europe. Courrier International (des 5 au 11 mars 2020) rapporte les propos révélateurs d’un éditorialiste du quotidien turc Star : « Il est temps de rendre la monnaie de sa pièce à l’Europe colonisatrice et à ces croisés démoniaques. » Venant d’un héritier des génocideurs arméniens et des pirates méditerranéens qui réduisaient en esclavage de nombreuses populations européennes, cette affirmation péremptoire ferait sourire si elle n’exprimait pas la conviction profonde de nombreux Turcs.

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Soldats autrichiens sur les rives de l'Evros en Grèce. Des unités des quatre pays du Groupe de Visegrad y sont désormais stationnées aussi.

L’attitude inacceptable d’Ankara mérite une correction. Le 4 mars dernier, Génération Identitaire a lancé sur France-pétitions.com une campagne de signatures demandant au gouvernement français d’habitude prompt à s’engager dans des aventures militaires inutiles d’envoyer des troupes sur l’Évros et en Mer Égée. La France et ses vingt-six partenaires du « Machin de Bruxelles – Strasbourg » s’honoreraient d’y dépêcher le porte-avions Charles-de-Gaulle, du matériel et des soldats. Cette intervention se compléterait par l’envoi supplémentaire de renforts sur l’île italienne de Lempedusa ainsi que dans les enclaves espagnoles en Afrique du Nord de Melilla, de Ceuta, de la presqu’île Velez de la Gomera, de l’archipel Al Hoceima, des treize îles Chaffanires et de l’îlot Persil.

Certes, l’Allemagne, la Belgique, la France et les Pays-Bas comptent désormais d’importantes communautés d’origine turque. Celles-ci pourraient devenir une redoutable cinquième colonne. Ankara les travaille d’ailleurs politiquement par l’intermédiaire, aux Pays-Bas, du parti Denk et, dans l’Hexagone, du Parti Égalité et Justice. Et alors ? En cas de protestations violentes de la part de certains éléments troubles, le recours massif aux LBD s’imposerait sans aucun état d’âme d’autant que l’avenir de l’Europe albo-boréenne se joue à ses confins. Emmanuel Macron a parlé de la « mort cérébrale de l’OTAN » et réclame régulièrement une armée européenne.

Le comportement menaçant de la Turquie constitue un excellent motif pour en jeter les bases opérationnelles. Des Champs Catalauniques en 451 au sacrifice héroïque de Lord Byron à Missolonghi en 1824, les Européens savent d’instinct que leur survie passe par l’union de leurs armes. Plus que le précédent bien connu de la victoire navale de Lépante du 7 octobre 1571 à laquelle le Royaume de France s’abstint pour cause d’alliance avec la Sublime Porte, il faut se souvenir de la bataille navale de Navarin du 20 octobre 1827. Ce jour-là, non loin d’ailleurs de Lépante, les marines britannique, française et russe écrasèrent les flottes ottomane, égyptienne et barbaresque. Cette victoire européenne aida les indépendantistes grecs et permit en août 1828 le débarquement en Morée, au Sud-Ouest du Péloponnèse, d’un corps expéditionnaire français commandé par le général Maison.

Les Européens ont l’impérieux devoir de retrouver l’esprit de Navarin. Ils doivent arrêter la submersion migratoire, mettre un terme à l’entité fantoche de la République turque de Chypre du Nord, reconnaître le caractère national arménien du Haut-Karabakh, imposer la levée du blocus contre l’Arménie, libérer la Thrace orientale, assurer aux Grecs et aux Russes la maîtrise des détroits du Bosphore et des Dardanelles et, surtout, reprendre un demi-millénaire plus tard notre deuxième Rome : Constantinople.

Georges Feltin-Tracol

• « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n° 164, mise en ligne sur TV Libertés, le 16 mars 2020.

dimanche, 22 mars 2020

Facebook et la «harga», les réseaux sociaux alimentent le rêve européen des migrants

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Lu dans SLATE:

Facebook et la «harga», les réseaux sociaux alimentent le rêve européen des migrants

Killian Cogan et Roqiya Sabeg 

Influencés par les récits et photos idylliques de connaissances installées en Europe, des milliers de jeunes Maghrébins prennent chaque année le risque de l'émigration, parfois au péril de leur vie.

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Un trentenaire algérien à Sarajevo en Bosnie-Herzégovine le 7 novembre 2018, l'une de ses étapes pour tenter de rejoindre les pays de l'UE. | Elvis Barukcic / AFP

 En ce jour pluvieux, Oussama, 31 ans, est attablé à un petit café d'Istanbul aux lumières blafardes. Originaire d'Annaba, ville côtière de l'est algérien, il s'est envolé pour la Turquie en 2017.

Oussama est un harraga, ou «brûleur» en arabe maghrébin, l'un de ces nombreux clandestins du Maroc, d'Algérie ou de Tunisie qui tentent de rejoindre l'Europe en traversant la Méditerranée ou les Balkans –un trajet qui s'avère fatal pour certains.

Eldorado

Le rêve d'Oussama, c'est Paris. Afin de s'y rendre, il a déjà effectué deux tentatives pour franchir la frontière gréco-turque et parcourir les Balkans. La première fois, à peine eût-il le temps d'entrer en Grèce que les chiens des gardes-frontières lui lacéraient les jambes. La deuxième fois, la police grecque l'a tellement battu qu'il n'a pas pu ouvrir un œil pendant des semaines. Il en garde les stigmates.

«Ils aussi ont pris toutes mes affaires, mes habits et m'ont jeté dans la rivière», raconte Oussama. Malgré cela, il n'en démord pas: il rentera le coup.

Comment est-il si certain que ce périlleux trajet en vaut la peine? Oussama voit l'expérience que relaient des connaissances en Europe sur Facebook: «C'est en voyant la meilleure vie que mènent mes amis en Europe que j'ai décidé de partir. L'Algérie n'a rien à offrir.»

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«Nous ne sommes pas assez bons, mais nous craignons Dieu et éprouvons un désir ardent d'immigrer.»

À titre d'exemple, il montre des photos tout juste envoyées de Paris par Mido, un harraga qui a fait le trajet depuis Istanbul il y a quelques mois. On y voit le jeune homme tout sourire, les ruelles pittoresques du VIIe arrondissement et une tour Eiffel étincelante.

Pour beaucoup de harragas, les réseaux sociaux contribuent à entretenir un mythe de l'eldorado européen. Comble de l'immigré, il est coutume pour le confrère arrivé à destination d'afficher sa réussite, réelle ou fictive.

Mises en scène

Vêtements de marque, liasses de billets et selfies aux côtés de filles blondes européennes, certains surjouent la success story.

Le phénomène semble particulièrement prégnant chez les jeunes, comme le notait en 2018 un rapport de l'association Trajectoires sur les migrants mineurs non accompagnés du Maroc en Espagne et en France.

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«Tout ça pour toi Maman, afin que tu puisses réaliser ton rêve et faire le voyage pour la Mecque.»

Ces mises en scène permettent de ne pas perdre la face vis-à-vis de la famille ou des amis restés au pays. «S'ils publient ce genre de contenu, c'est parce qu'ils ne pourraient pas supporter le regard qu'ils ont fait tout ça pour rien», affirme Kouceila Zerguine, avocat et militant des droits humains, défenseur des harragas.

D'autres pages Facebook et comptes Instagram administrés depuis le Maghreb ont vocation à faire rêver. Aux photos de trajectoires migratoires en bateau ou à pied se mêlent des clichés d'une Europe idyllique: des harragas posant dans les quartiers les plus cossus de Paris, de Milan et de Londres ou aux côtés de blondes sulfureuses.

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«Épouse une belle européenne pour tes enfants.»

«Cela relève de l'imaginaire migratoire et n'est en rien exclusif aux réseaux sociaux», prévient Farida Souiah, chercheuse à l'université Aix-Marseille et experte de la harga, ou migration clandestine du Maghreb vers l'Europe.

En 1975, bien avant l'avènement de Facebook ou d'Instagram, le sociologue Abdelmalek Sayad expliquait déjà la reproduction de l'émigration à travers une «méconnaissance de la vérité objective» de celle-ci entretenue par les immigrés de retour au pays.

Mais si l'imaginaire de la ghorba, ou terre d'asile, fut jadis façonné par des récits rapportés par les immigrés, aujourd'hui, c'est avant tout par la toile qu'il est véhiculé. «Des réalités qui se disaient déjà dans les années dans les années 1970 sont renouvelées par Facebook», observe Farida Souiah.

Responsabilité

Au-delà de relater une représentation fantasmée du Vieux Continent, les réseaux sociaux permettent également d'organiser la trajectoire migratoire.

C'est souvent sur Facebook ou Instagram que les passeurs proposent leurs services. Et sur ces mêmes pages qui idéalisent l'Europe, on partage ses expériences entre harragas et on échange des tuyaux pour éviter les gardes-côtes et mener son trajet à bien.

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«Voici la voie des vrais hommes, des hommes qui ne connaissent pas l'impossible.»

En tentant de se dédouaner de leur responsabilité dans l'émigration, les autorités algériennes ont même directement incriminé les réseaux sociaux.

En 2019, des poursuites judiciaires ont été entamées contre les administrateurs de cinquante-et-une pages Facebook «faisant l'apologie de la harga». «Les réseaux sociaux contribuent à l'amplification du phénomène migratoire», avait fait valoir le ministre de l'Intérieur Noureddine Bedoui, désormais destitué de ses fonctions.

En réalité, certaines pages Facebook préviennent aussi des dangers de la traversée et de la difficulté à vivre en Europe: nombreuses sont les publications au sujet d'embarcations qui ont chaviré, d'autres montrent des harragas dormant dans les rues de villes européennes.

Kouceila Zerguine note que si «l'on accuse les réseaux sociaux d'aggraver l'émigration», ce qui pousse les jeunes à fuir l'Algérie, c'est un «manque de liberté sociétale» et une «médiocrité généralisée» imputable au gouvernement.

Désillusion

En arrivant sur place, les harragas doivent toutefois composer avec le décalage entre ce que relaient les réseaux sociaux et la réalité.

Ce fut le cas de Mohammed*, Algérien de 33 ans travaillant comme serveur dans un café de Londres.

«Je savais que ça serait difficile, mais pas à ce point. La culture européenne est très individualiste.»

Mohammed, Algérien immigré en Grande-Bretagne

Originaire de la ville de Bouira, Mohammed est arrivé en Grande-Bretagne il y a dix ans. «Facebook m'a vendu un rêve», confie-t-il. Depuis son téléphone portable, il montre des clichés photoshoppés de Londres, sur lesquels il projetait ses aspirations avant de partir.

«Quand je suis arrivé à Londres, c'était la désillusion totale. Je savais que ça serait difficile, mais pas à ce point. La culture européenne est très individualiste», décrit celui qui est venu à l'aide d'un visa touriste dont il a «brûlé» la date de validité.

Selon Farida Souiah, si ces migrants sont souvent conscients des périls de la migration et de l'adversité qui les attend «là-bas», ils se laissent rêver. «Il suffit de quelques clichés pour maintenir le mythe», avance-t-elle.

Pour Oussama, ces clichés, c'est un objectif de vie: «Une fois arrivé en Europe, tout ira mieux. Et un jour, moi aussi je publierai un selfie en bas de la tour Eiffel.»

* Le prénom a été changé.

 

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mercredi, 18 mars 2020

Turquie : le migrant, ce boulet (de canon)

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L’ANTIPRESSE 224

LE BRUIT DU TEMPS par Slobodan Despot

Turquie : le migrant, ce boulet (de canon)

La guerre lancée ces derniers jours par la Turquie contre le continent européen est inédite. Même Jean Raspail, dans sa vision de cauchemar du Camp des Saints, n’avait pas envisagé que les déracinés débarquant par bateaux soient poussés dans le dos par des baïonnettes. Or c’est ce qui est en train d’arriver aux frontières de la Grèce.

Dans un entretien diffusé sur CNN, le ministre de l’intérieur turc Süleyman Soylu déploie un diagramme en se pourléchant les babines : c’est la statistique du flot humain qu’il s’apprête à lâcher sur l’Europe pour la désunir et la déstabiliser. C’est ce même ministre qui, en 2017, avait menacé de « distiller » vers l’Europe 15000 migrants par mois. Ayant déjà obtenu 6 milliards d’euros de l’UE pour contenir ses 3,6 millions de malheureux, la Turquie se livre au chantage classique, utilisant une masse humaine comme outil d’extorsion.

Le ciel a bien changé depuis l’an 2015 où Mme Merkel, sans l’aval de ses partenaires européens, avait ouvert les bras au flot humain en répondant « on y arrivera » («wir schaffen das») à qui s’inquiétait de cette démarche imprudente. S’en est suivie une expansion décomplexée de l’AfD. À l’époque, au moins, quelqu’un les avait invités sur le Vieux continent. Aujourd’hui, c’est l’inverse : on les y pousse de force. On les entasse dans des autocars et on les fait débarquer, pistolet en main, devant les barbelés de la frontière grecque. Le caractère forcé du mouvement est attesté par les ONG et leurs avocats : « Environ 300 migrants du centre de rapatriement d’Akyurt à Ankara ont été transportés à la frontière contre leur volonté dans la nuit du 29 février, a déclaré le 4 mars Sadik Onur Gelbal, président du centre des droits des migrants de l’association du barreau d’Ankara. Selon un migrant encore présent dans le centre, seuls 7 migrants sont restés dans le centre après avoir résisté à l’expulsion. Les avocats n’ont pas été autorisés à le visiter. »

Piteux devant les forts, arrogant devant les faibles, Erdogan se défoule sur l’UE de l’humiliation subie sur le terrain en Syrie puis, le 5 mars dernier, à Moscou. Il profite du désastre humanitaire d’Idlib pour « dégazer » une réserve de réfugiés qui n’ont rien à voir avec ce front-là (Afghans et Pakistanais pour la plupart). Et il ne les envoie pas n’importe où.

A Andrinople (Edirne), le principal point de sortie, Bulgarie et Grèce sont à même distance ou peu s’en faut. Mais le Sultan ménage la Bulgarie qui lui a rendu de pas si menus services lors de la tentative de coup d’État de 2016, en renvoyant ses opposants gülenistes se faire peler le jonc à Ankara. Surtout, il sait que la Grèce est un maillon faible et marginalisé de l’Europe. Et il profite de l’occasion pour régler des comptes historiques avec le voisin qui incarne au plus profond la civilisation qu’il veut abattre. La guerre est donc déclarée en mer Égée.

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Situation inédite, l’humain n’y sert plus de chair à canon, mais carrément d’obus — ou de bélier. Les migrants déferlent sur les barbelés, les gardes-frontières sont débordés, les paysans grecs patrouillent en armes de l’autre côté ou pulvérisent du lisier de porc sur les clôtures pour tenir à distance les mahométans. En mer, les vedettes turques cherchent à éperonner les patrouilleurs grecs pour créer l’incident militaire. C’est une diversion bienvenue après l’aventure avortée en territoire syrien, et une mise à l’épreuve cruelle d’une « unité » européenne dont tout le monde, à commencer par la Sublime Porte, sait qu’elle n’existe pas. D’autant moins qu’il s’agirait en l’occurrence de choisir entre A) la solidarité européenne et B) la cohésion otanienne. L’issue du dilemme ne fait aucun doute — sachant que l’option B ne se décide même pas à Bruxelles mais à Washington. Le satrape du Bosphore peut donc laisser s’ébattre librement sa queue de scorpion qu’il a dû rentrer entre les jambes devant les Russes. Comment ? L’Europe, terre de solidarité et d’accueil, ne veut pas accueillir ces misérables ? Elle foule aux pieds ses valeurs ? Les autorités grecques sont nazies, pas moins. Et vlan ! Un argument favori de nos démocraties qui leur revient à la figure en partant de l’angle le plus improbable. L’ogre qui leur reproche de ne pas être véganes ! En quelques jours, la Sublime Porte en aura fait davantage pour démanteler le village Potemkine européen que les eurosceptiques et brexiteurs réunis en trois législatures.

C’est dans cette ambiance crépusculaire que le couple Merkron va se rendre à la Porte douze jours après que la Porte se fut rendue au Kremlin. Saisissante ironie de l’histoire : le Saint Empire romain-germanique (Rome I) allant plier le genou devant Constantinople (Rome II) allant plier le genou devant Moscou (Rome III) (1). Car l’issue de la négociation fait peu de doute : Mme Merkel a déjà — mollement — levé son index dans la première mise aux enchères de stocks humains, en déclarant accepter un lot. Tout ce qu’elle et Macron espèrent, c’est que les 700 millions octroyés à la Grèce pour héberger les migrants suffiront à construire un glacis façon Sud-Liban dans les Balkans. Les risques de chantage seront plus contenables qu’avec les Ottomans.

La tractation serait déjà difficile sans les migrants : avec eux, elle devient désespérée. Avec une perversion sardonique, les Turcs ont parfaitement compris que la munition humaine était plus pénétrante face aux Européens que les obus à l’uranium appauvri. Elle les met en demeure d’abjurer le commandement premier de leur décalogue, décalogue qui au fil du temps s’est imprudemment réduit à cette seule ligne : « Tu accepteras l’Autre, toujours et en toutes circonstances, fût-ce au détriment de tes propres intérêts ! ». Si elle n’accueille pas ces surnuméraires, n’importe leur nombre, si elle se met à couler leurs embarcations comme le font les Américains dans le golfe du Mexique, l’UE cesse ipso facto d’exister. Voici donc les Européens réduits à accueillir les bras ouverts ce bombardement explicitement destiné à faire crouler leur forteresse. Il ne leur reste qu’à faire contre mauvaise fortune bon cœur. « Oh, le joli pavé qui nous arrive sur la tête ! Justement, il nous manquait une dalle dans l’allée... » Il y a à la fois une obscénité et une justice immanente dans la composition de ce tandem. L’obscénité, c’est que deux puissances de l’Ouest européen vont solder l’avenir du continent par-dessus les premiers concernés, les peuples balkaniques à qui l’on n’a rien demandé. La justice immanente, c’est qu’il s’agit des deux premiers coupables de la crise migratoire en Europe. L’Allemagne, pour avoir ouvert la boîte de Pandore en 2015. La France, pour avoir détruit la Libye, verrou de l’Afrique, et activement œuvré à livrer la Syrie laïque aux djihadistes (2). Provoquant un marasme de crimes, de terreur et d’exils.

Il faudrait être naïf pour croire, cependant, que les deux pèlerins iront à Byzance en s’écorchant les genoux. Nul doute qu’ils feront une fois de plus porter le fardeau à d’autres, à commencer par la Grèce officiellement promue parking à migrants (mais les tractations ont discrètement cours avec d’autres pays de la région dont la Serbie non-membre de l’UE). Comme au temps des guerres ottomanes, le Saint Empire cherche à se construire un glacis face au Turc. À cette différence près qu’au lieu de lever des troupes dans les Balkans, il essaie d’y caser les boucliers humains de l’envahisseur. C’est là que le grotesque vire au tragique. C’est tragique en tout premier lieu pour les êtres humains concernés, qui ne sont considérés comme tels ni d’un côté ni de l’autre.

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Dans les lointaines années 2000, au temps où la migration se « limitait » à des boat-people, la journaliste communiste Maria Pace Ottieri avait eu l’idée de s’embarquer à Lampedusa pour rencontrer ces humains face à face, un par un, et tenter de comprendre ce qui les motivait à tout lâcher — argent, travail, famille — pour rejoindre l’Europe au risque de leur vie. L’illusion de la prospérité occidentale, à leurs yeux, était plus puissante que tous les sacrifices. J’ai publié à l’époque son récit débordant d’humanité (et du reste primé en Italie), Une fois que tu es né, tu ne peux plus te cacher, dans l’indifférence totale des médias francophones. Dans les migrants, nos bien-pensants semblaient voir des icônes, des symboles et surtout des statistiques, mais y reconnaître un ingénieur, un infirmier ou un garçon de café semblables à ceux de chez nous semblait les incommoder. De cet échec éditorial, j’ai tiré une leçon précieuse. À l’époque déjà, ce n’étaient pas des hommes, mais des missiles. Utilisés, en l’occurrence, dans une guerre intestine de l’Europe contre elle-même.

Voici qu’on entasse ces humains-missiles dans cinq, bientôt dix ou vingt îles grecques, devenues camps provisoires — or on le sait bien, il n’y a que le provisoire qui dure. Voici Lesbos dévastée et transformée en lazaret. Lesbos, patrie de la sublime Sapho de Mytilène et de ces voluptés que l’islam, justement, voue aux gémonies : le saphisme et l’ouzo. Ce n’est pas seulement une question de territoire : c’est tout un pan de notre imaginaire commun, de notre conscience esthétique et culturelle, qui est saccagé comme les sites archéologiques d’Irak après le passage successif des GI’s et du djihad. Les uns comme les autres, les arrivants comme les indigènes, nous sommes victimes non d’un, mais de deux projets d’anéantissement de l’humain.

D’un côté, l’antihumanisme islamique. De l’autre, un logiciel interne au monde développé auquel le nivellement coranique va comme un gant. En 2018, trois ans après le « wir schaffen das » de Mme Merkel, alors que l’opération était pudiquement qualifiée de « demi-succès », le patron du patronat allemand semblait le seul à se féliciter de la manœuvre. « Je suis moi-même surpris que cela aille si vite », a affirmé le dirigeant de la fédération des patrons allemands BDA, Ingo Kramer dans une interview au quotidien régional Augsburger Allgemeine. « Sur les plus d’un million qui sont arrivés en particulier depuis 2015, 400.000 d’entre eux suivent une formation par alternance ou ont décroché un emploi. » Autrement dit, et dans le meilleur des cas, un migrant travaillait (ou se formait) pour en nourrir deux autres. On était bien loin de la solution au problème de nos retraites, invoquée comme motif de l’appel d’air. Cela eût-il été un plein succès que l’idée de déraciner des millions d’humains pour résoudre le problème économique d’une autre population serait profondément révoltante. Sans même parler de l’élément de contrainte (3).

Quoi qu’il en soit, le patronat reste bien content d’avoir toute cette masse de pression sous la main pour amener, in fine, les salaires et les conditions de travail à parité avec la Chine (son but probable quoiqu’inavoué). Entre le cynisme ottoman et le fonctionnalisme industriel, les conséquences sont les mêmes. Les peuples sont singuliers et conscients d’eux-mêmes, mais les masses interchangeables et malléables : remplaçons donc ceux-là par celles-ci, nous disent à la fois l’islam et le capitalisme globalisé. M. Macron® et Mme Merkel, lors de leur rencontre avec M. Erdogan, ne débattront au fond que d’une seule question : comment fondre une masse indistincte dans une autre masse indistincte. Chrétiens, prolétaires, Bavarois ou Pakistanais : les épithètes ne comptent plus. Nous ne sommes plus qu’une aire peuplée d’unités fonctionnelles. Le sultan Erdogan utilise peut-être l’humain comme boulet de canon. Mais l’idée ne vient pas de lui. Ce à quoi nous faisons face aujourd’hui n’a qu’une appellation adéquate : l’abolition de l’homme.

NOTES

  1. 1) Les prophètes de la Troisième Rome sont aux anges !
  2. 2) Je me souviens de ce débat littéraire avec Isabelle Hausser, à Morges en 2014, lorsque la romancière nous avait fièrement expliqué comment elle et son mari, Michel Duclos, le prodigieusement ignare ambassadeur de France à Damas avaient soutenu l’opposition « démocratique » syrienne qui devait s’avérer entièrement fantasmée.
  3. 3) Dans une interview accordée à Sept.info en 2016, Jean-Philippe Gaudin (actuel chef du Service de renseignement de la Confédération), alors patron du renseignement militaire, déclarait que « La migration forcée a toujours été une arme » et précisait que le rythme de l’intégration des migrants était la clef de son succès. Comment intégrer assez rapidement des flots d’arrivants, qui plus est forcés ?

vendredi, 06 mars 2020

Massenmigration als Waffe

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Stefan Schubert:

Massenmigration als Waffe

Ex: https://kopp-report.de

Es gibt Bücher, die sind ihrer Zeit voraus. Beim Buch der Harvard-Absolventin Kelly M. Greenhill, Massenmigration als Waffe: Vertreibung, Erpressung und Außenpolitik, ist dies sicherlich der Fall.

Als im KOPP Verlag 2016 die amerikanische Übersetzung veröffentlicht wurde, war das Geschrei im Mainstream groß. »Verschwörungstheorie« und »Stimmungsmache« hallte es von den Qualitätsjournalisten. Nun, im Jahr 2020 ist die Existenz und der gezielte Einsatz der Migrationswaffe vor der Öffentlichkeit nicht länger zu verbergen.

Bevölkerungsexplosion, Kriege, militärische Interventionen, Bürgerkriege, islamistische Milizen und Terrororganisationen wie der Islamische Staat, destabilisierte Staaten in Afrika, geostrategische Interessen und dazu skrupellose Staatenführer wie ein Muammar al-Gaddafi oder ein Recep Tayyip Erdoğan, diese Gemengelage bildet eine wahrlich toxische Mixtur. Ein Erpresser wird jedoch erst dann zu einem Erpresser, wenn er Personen und Organisationen ins Visier nimmt, die sich nur allzu bereitwillig erpressen lassen.

Leichte Opfer, von denen obendrein bekannt ist, dass sie ihre Politik nach Umfragen und den Claqueuren im Feuilleton ausrichten, machen sich umso angreifbarer.

Angela Merkel und die EU-Administration sind sicherlich aus vielfachen Gründen geradezu ideale Opfer für die Migrationswaffe. Der Cicero-Autor Alexander Grau hat in seinem Buch Hypermoral eine perfekte Feststellung über unsere Zeit formuliert:

»Wir leben im Zeitalter der Hypermoral. Moral ist zur Leitideologie und zum Religionsersatz unserer postreligiösen Gesellschaft mutiert. Moral ist absolut geworden, sie duldet keine anderen Diskurse neben sich. So wird aus Moral die Tyrannei der Werte: Minderheitenkult, Kränkungsfetischismus, Gleichheitsideologie. Politik, Wirtschaft, Kunst – alles wird auf moralische Fragen reduziert.«

Deutschlands Sicherheit in die Hände eines Verbrechers gelegt

Ein leichtes Spiel haben diese Verbrecher zudem, wenn eine Erpressung bereits einmal erfolgreich war und die Kriminellen ferner erkennen, dass sie mit keinerlei Sanktionen rechnen müssen. Stattdessen werden sie mit Milliarden Euros überschüttet und können gleichzeitig ihre geostrategischen Interessen widerstandslos umsetzen. Selbst ein völkerrechtswidriger Angriffskrieg der Türkei gegen Syrien ruft keinerlei diplomatische Verwerfungen hervor, hingegen sendet der deutsche Außenminister Heiko Maas dem türkischen Aggressor noch öffentliche Solidaritätsadressen über Twitter.

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Anstatt die EU-Außengrenzen und Deutschlands Grenzen konsequent zu sichern, hat Angela Merkel die Sicherheit des gesamten europäischen Kontinents in die Hände des Erpressers Erdoğan gelegt. Und wie jetzt im März verfügt Erdoğan über keinerlei Skrupel, die Migrationswaffe auf Deutschland abzufeuern. Geladen ist die Waffe mit rund 3,7 Millionen syrischen Flüchtlingen, die in der Türkei Unterschlupf gefunden haben. Während Griechenland bereit ist, seine Grenzen, die Sicherheit seiner Bürger und die Identität des Landes auch mit Tränengas, Schlagstöcken und Warnschüssen gegen ein illegales, gewalttätiges Stürmen der Grenzen zu verteidigen, hätte Merkel aus Angst vor »unschönen Bildern« längst eine vollkommene Destabilisierung Deutschlands hingenommen.

Mit Falschmeldungen über offene Grenzen befeuert Erdoğan zudem gezielt den Sturm auf Europa. Türkische Sicherheitsbeamte in Zivil wurden dabei gefilmt, wie sie Migrantengruppen auf Schwachstellen der griechischen Grenze hinwiesen, ihnen vor Ort Busse zur Verfügung stellten und über Bootsablegeplätze über den kleinen Grenzfluss informierten. Längst stehen sich an der türkisch-griechischen Grenze Militäreinheiten feindselig gegenüber. Die Weigerung der Bundesregierung, die eigenen Landesgrenzen zu schützen, kann jederzeit zu einer militärischen Konfrontation in Europa führen. Diese instabile Lage ist 2020 zur nicht mehr zur verleugnenden Realität geworden.

Der Sturm auf Europa!

Erdoğans Propaganda und der offene Gebrauch der Migrationswaffe bergen zusätzlich das Potential, weitere massive Völkerwanderungen auszulösen. Laut dem GASIM-Report 02/2020 halten sich allein in Libyen bis zu einer Million Migranten auf, die nur auf einen geeigneten Moment warten, das europäische Festland zu erreichen. Der Hauptzielort der Masse der bis 3,7 Millionen syrisch-türkischen und der 1 Million Migranten in Libyen wird Deutschland mit seinen offenen Grenzen und Sozialkassen sein, dies lehrten uns die vergangen Jahre.

Sollte diese zusätzliche Flüchtlingswelle jemals Deutschland erreichen, dazu in geballter Form, dann scheint die Zerstörung Deutschlands die unausweichliche Folge zu sein, und es hieße endgültig Finis Germania.

Angesichts der aktuellen Bilder aus Griechenland wird deutlich, von welcher Brisanz das Buch Massenmigration als Waffe ist. Es handelt sich in diesem Komplex sicherlich um das Standardwerk.

Kelly M. Greenhill studierte an der University of California (Berkley), an der Harvard University und am Massachusetts Institute of Technology (MIT) Politische Ökonomie, Skandinavistik, Internationales Management und Politikwissenschaften, ihre Abschlüsse sind Bachelor of Arts (B.A.) mit dem weiterführenden Certificate of Special Studies (CSS), Master of Science (M.Sc.) sowie Doctor of Philosophy (Ph.D).

Greenhill bekleidet derzeit eine Stellung als Associate Professor auf Lebenszeit für Politikwissenschaften und internationale Beziehungen an der Tufts University in Boston.

In ihrem Buch analysiert Kelly M. Greenhill, wie die Entstehung der Migrationswaffe überhaupt erst möglich wurde und dokumentiert deren Einsatz. Über 50-mal im letzten halben Jahrhundert wurde die Waffe bereits abgefeuert, ohne dass Politik und Medien ihren Bevölkerungen diesen Modus Operandi eingestanden. Das Buch scheut trotz seines wissenschaftlichen Backgrounds nicht davor zurück, regelmäßig die politische Korrektheit zu durchbrechen und belegt, wie Flüchtlinge gezielt als »demografische Bombe« eingesetzt werden.

Allein die Einleitung des Buches würden im eingeschränkten Meinungskorridor Deutschlands wohl nur wenige andere Verlage abdrucken. Nach Kelly M. Greenhill heißt es:

»Ein Flüchtling ist etwas Besonderes, zehn Flüchtlinge sind langweilig, hundert Flüchtlinge eine Bedrohung.«

Im Gegensatz zu Deutschland haben sich in Amerika zudem zahlreiche Wissenschaftler vor die Autorin und ihr Buch gestellt und es öffentlich gelobt. So auch Michael S. Teitelbaum von der Harvard-Universität:

»Dieses scharfsinnige Buch zeigt eine unkonventionelle und nicht-militärische Methode der Nötigung unter Staaten auf – warum und wie schwache Staaten zunehmend die Drohung oder Realität einer >strategisch gesteuerten Migration< einsetzen, um politische Ziele durchzusetzen, die ansonsten für sie unerreichbar wären.«

Und Prof. Michael Barnett, Universität von Minnesota, schreibt:

»Kelly M. Greenhills Buch Massenmigration als Waffe wirft ein helles Licht auf die strategisch gesteuerte Migration.«

In einigen Kapiteln holt die Autorin durchaus weit aus, wie bei den ausführlich besprochenen Beispielen Kuba, Kosovo, Nordkorea und Haiti, der Erkenntnisgewinn ist umso größer. Auch der Bereich, bei dem die Herkunftsstaaten massiv durch die Migration profitieren, ist gerade für eine deutsche Sichtweise und die (noch) prall gefüllten Sozialkassen ein entscheidender Hintergrund.

Wichtig zu verstehen ist, dass eine Flüchtlingswelle nicht zufällig entsteht, sondern in der Vergangenheit bereits strategisch geplant und eingesetzt wurde. Der Angegriffene der aktuellen Migrationswaffe ist ohne Zweifel Westeuropa und damit aus bekannten Gründen hauptsächlich Deutschland. Man kann den kriegerischen Aspekt der Migrationswaffe nicht oft genug benennen, um vor den gravierenden Folgen in den jeweils betroffenen Ländern zu warnen. Samar Sen, der indische Botschafter bei den Vereinten Nationen, hat dies in beispielloser Klarheit getan:

»Wenn Aggression gegen einen fremden Staat bedeutet, dass sie dessen Gesellschaftsstruktur belastet, dass sie seine Finanzen ruiniert, dass er Territorium für die Aufnahme von Flüchtlingen bereitstellen muss … wo liegt dann der Unterschied zwischen dieser Art der Aggression und der anderen Art, der klassischen Art, bei der jemand einen Krieg erklärt?«

Bestellinformationen:

» Kelly M. Greenhill: Massenmigration als Waffe, 432 S., 22,95 Euro 9,99 Euro – hier bestellen!

» Alexander Gau: Hypermoral, 128 Seiten, 14,00 Euro – hier bestellen!

» Rolf Peter Sieferle: Finis Germania, 128 Seiten, 8,50 Euro – hier bestellen!

Mittwoch, 04.03.2020

mercredi, 26 juin 2019

La droite nord-américaine fait fausse route

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La droite nord-américaine fait fausse route

par Rémi TREMBLAY

En Amérique, tant au Canada qu’aux États-Unis, l’immigration illégale – ou les « migrations irrégulières » pour employer le novlange d’Ottawa – défraie les manchettes depuis quelques années.

Au sud du 51e parallèle, l’immigration illégale, principalement en provenance des pays de l’Amérique latine, est un phénomène majeur, mais ne date pas d’hier, contrairement au Canada où c’est le fameux Tweet « Bienvenue au Canada » lancé par Justin Trudeau sur le réseau social Twitter qui a enclenché le phénomène à l’hiver 2017.

Depuis, ce sont des dizaines de milliers de clandestins qui ont franchi la frontière américano-canadienne pour être accueillis à bras ouverts par les autorités canadiennes. C’est énorme pour une population comme celle du Canada, bien que le phénomène soit beaucoup moins important qu’aux États-Unis où les clandestins sont au minimum 10 millions selon le Pew Research Center qui présente un nombre probablement bien en deçà de la réalité.

La volonté de Donald Trump de bâtir un mur entre le Mexique et les États-Unis et d’appliquer une ligne dure envers l’immigration illégale explique en partie son élection à la Maison Blanche et a eu un impact beaucoup plus important qu’une quelconque intervention russe.

Au Canada, la campagne électorale n’a pas encore été officiellement déclenchée, mais déjà le conservateur Andrew Scheer, le principal adversaire de Trudeau fils, attaque le premier ministre sur cet enjeu qui risque de devenir un élément marquant de sa campagne.

Mais le problème avec cet enjeu est qu’il reste relativement secondaire. Certes, il va de soi qu’un gouvernement doit contrôler ses frontières, ce qui est la base même de toute souveraineté. Il est aussi crucial que dans un État de droit, une démocratie libérale comme les États-Unis et le Canada, les règles soient respectées. Ces pays ont renié toute identité nationale ou ethnique; l’appartenance au pays nécessite une adhésion à ses lois et institutions.

C’est la seule façon dont ces états de plus en plus artificiels, car de plus en plus coupés de leur identité nationale et ethnique au profit d’une approche inclusive, peuvent perdurer.

Mais ce n’est justement pas les institutions et l’État qu’il faut préserver, mais la nation, le peuple qui est à son origine. Les institutions peuvent changer, l’État peut s’écrouler, peu importe, tant que la nation survit. L’exemple russe qui a connu le régime tsariste, la révolution, la tyrannie et la violence avant de renaître de ses cendres nous le démontre bien. Et quand on parle de survie nationale, ce n’est pas l’immigration illégale et statistiquement marginale qui importe, mais l’immigration de masse, tout à fait légale qui est orchestrée par les élites.

Le Grand Remplacement ne se fait pas de façon clandestine et illégale, mais bien au grand jour à travers l’immigration de masse. Au Canada, celle-ci a explosé, passant d’un niveau ingérable d’un quart de million de nouveaux venus annuellement pour une population totale de moins de 40 millions à un tiers de million chaque année et les chiffres continuent de grimper. C’est là le véritable enjeu. Les quelques milliers qui parviennent à entrer au pays ne représentent qu’une goutte d’eau dans le tsunami migratoire que nous impose Trudeau.

Si les Conservateurs voulaient vraiment enrayer le Grand Remplacement, ils s’attelleraient tout de suite à ce dossier. Mais voilà, ce n’est pas ce qu’ils souhaitent.

Rémi Tremblay

• D’abord mis en ligne sur Euro-Libertés, le 19 juin 2019.

vendredi, 29 mars 2019

Der Migrant: Ein öffentlicher Feind?

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Der Migrant: Ein öffentlicher Feind?

mercredi, 20 février 2019

"Exodus" de Paul Collier

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"Exodus" de Paul Collier
 
Ex: https://echelledejacob.blogspot.com
 
Après avoir lu Exodus (paru en 2013) dans sa version originale, nous étions quelques uns à espérer la traduction du livre de Paul Collier. C’est chose faite.

C’est un livre qui examine minutieusement la question migratoire sous l’angle des trois protagonistes que sont les pays d’accueil, les migrants eux-mêmes et les pays d’origine, la partie la plus consistante de l’ouvrage étant celle consacrée aux pays d’accueil. Ce livre se termine sur des propositions visant à repenser la politique migratoire. Mais avant cela, dans la première partie de son ouvrage intitulée « Les questions et le processus », Paul Collier aborde frontalement la question idéologique qui a fait de l’immigration un tabou dans nombre de pays d’accueil, tout en soulignant la nécessité d’en sortir. Il y explicite aussi pourquoi, laissée à elle-même, l’immigration va s’accélérer.

À gauche, l’immigration est vue comme un sujet tabou, la seule opinion permise étant la déploration de l’antipathie des classes populaires à son égard et un discours positif vantant ses mérites économiques. À droite, l’opposition reste vague afin de ne pas être taxée de raciste. La culpabilité liée aux actions passées des nations européennes a fait de l’identité nationale une menace et façonné la perception actuelle des immigrants. La façon la plus sûre d’exprimer son antiracisme a été d’affirmer son soutien à l’ouverture des frontières. Si toute demande de limitation de l’immigration est vue comme l’expression d’un racisme, alors un débat ouvert sur l’immigration est impossible. Paul Collier pense qu’il est possible d’envisager la question migratoire en la débarrassant des « associations toxiques » qui mobilisent l’émotion mais peu de connaissances établies.

Pour cela, il commence par expliquer pourquoi les flux migratoires s’accélèrent.

Les départs des pays pauvres sont motivés par les écarts de revenus, mais il faut disposer des moyens de partir. C’est un investissement qui se voit réduit par les diasporas déjà présentes dans les pays d’accueil. L’amélioration du niveau de vie dans les pays d’origine favorise la migration tant que les écarts de revenus entre pays riches et pauvres restent conséquents. Les migrations produisent des diasporas qui engendrent d’autres migrations. Ce qui compte pour définir une diaspora, ce n’est pas le pays de naissance, mais le nombre de personnes qui ont gardé des liens au pays d’origine avec des migrants potentiels et qui sont prêtes à les aider. Le taux d’absorption dans le pays d’accueil régule la taille de la diaspora. Laissés à eux-mêmes, ces mécanismes risquent de se traduire par une accélération des flux migratoires. Le seul frein qu’ils peuvent rencontrer réside dans la politique migratoire conduite par les pays d’accueil. Or, jusque-là, les décisions prises en la matière ont été « furtives et embarrassées » (p. 80). Un cercle vicieux s’est mis en place dans lequel les partis traditionnels, en désertant leurs responsabilités, ont ouvert un espace à des « brochettes d’hurluberlus : racistes, xénophobes et psychopathes [qui] ont attiré à eux des citoyens ordinaires de plus en plus inquiets du silence des partis traditionnels » (p. 81). Ce qui a renforcé la crainte de ces partis traditionnels de traiter la question. Si toutes les restrictions sont déclarées a priori illégitimes, alors les taux d’immigration à venir seront bien plus élevés que ceux connus au cours des dernières décennies.

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LES MIGRATIONS VUES DES PAYS D’ACCUEIL

Paul Collier ne veut pas répondre à la question de savoir si l’immigration telle que l’ont connue les pays d’origine a été bonne ou mauvaise. Elle lui paraît sans intérêt, puisqu’il n’est pas question de renvoyer ceux qui sont là. Il ne peut cependant faire l’économie de ce que l’on sait sur le sujet pour traiter des migrations futures. Il réfute aussi le raisonnement utilitariste, le plus courant en économie, qui se fonde sur le gain global. Il considère approximativement que les effets de l’immigration suivent une courbe en U inversée, avec des gains lorsqu’elle est modérée et des pertes lorsqu’elle est importante.

CONSÉQUENCES SOCIALES

L’immigration apporte de la diversité qui, si elle est trop importante, peut nuire à la considération mutuelle qu’entretiennent les citoyens entre eux. Cette considération mutuelle est nécessaire à deux types de comportement qui jouent un rôle fondamental dans le succès d’une société : le consentement aux transferts financiers, qui repose sur les sentiments de loyauté et de solidarité entre ses membres, et la coopération qui repose sur la confiance, laquelle se fonde sur la présomption selon laquelle elle sera réciproque. L’une des raisons de la pauvreté de certaines sociétés, à l’origine de l’émigration, est la rareté de tels comportements.

Pour qu’une coopération soit réussie, il faut qu’il y ait assez de gens décidés à punir ceux qui adoptent un comportement opportuniste et refusent ainsi de coopérer. S’il s’agit, de manière disproportionnée, d'immigrés ou de descendants d’immigrés, le risque d’une confusion avec une discrimination peut rendre les individus réticents à infliger la punition. Et si la punition est reçue comme une discrimination contre un groupe, il peut se trouver dans ce groupe des gens prêts à prendre des mesures de rétorsion. Or, comme l’a montré Robert Putnam, la diversité culturelle réduit le niveau de confiance mutuelle, la coopération et l’empathie, qui provient d’un sentiment d’identité partagée, nécessaire à la coopération.

La question fondamentale est donc de savoir si les comportements importés par les immigrants s’érodent suffisamment pour que ces derniers soient vus par les autochtones comme les membres d’une même société.

Paul Collier distingue quatre conceptions de l’immigration :

1) des immigrants qui acceptent l’assimilation et même y aspirent ;

2) des immigrants porteurs d’une fusion culturelle ;

3) des immigrants désireux de réussir économiquement, tout en s’isolant de la société d’accueil ;

4) des colons cherchant à propager leur culture.

L’assimilation, qui favorise la confiance et l’estime mutuelle, n’a guère le vent en poupe actuellement bien qu’elle soit éthiquement parfaitement fondée puisqu’elle respecte « la règle d’or qui veut que l’on traite autrui comme on voudrait qu’il nous traitât » (p. 144). Les mariages mixtes fabriquent des ancêtres communs.

Le multiculturalisme de fusion, dans lequel les cultures se combinent, accorde d’emblée une égale dignité aux nouveaux venus. Il a des conséquences voisines, à ceci près qu’il présente le risque potentiel de dégrader l’efficacité du modèle social du pays d’accueil. Par modèle social Paul Collier entend la combinaison des institutions, des règles, des normes et des structures propres à un pays. Le succès des pays riches repose sur un modèle social performant qui fait justement défaut dans les pays pauvres. Paul Collier nous invite à nous méfier des « assertions paresseuses du multiculturalisme : si l’on considère un niveau de vie décent comme un objectif prioritaire, alors toutes les cultures ne se valent pas » (p. 56).

Quant au multiculturalisme tel qu’envisagé par les élites politiques, il fait droit à la persistance d’un séparatisme culturel se manifestant par un entre-soi. Paul Collier pense que l’engouement des politiques européens pour le multiculturalisme est motivé par une sorte de pragmatisme face aux difficultés rencontrées dans l’intégration des minorités. Lorsqu’il compare la politique de la France et du Royaume-Uni à l’égard du voile islamique, il penche en faveur de la politique française qui juge le port du voile à l’école incompatible avec la fraternité et la laïcité alors que la politique britannique en a fait un enjeu de liberté individuelle. « La liberté de détruire la coexistence fraternelle ne peut être considérée comme un droit humain » (p. 160).

Ce multiculturalisme est asymétrique puisqu’il accorde aux immigrés et à leurs descendants un entre-soi qu’il doit refuser aux autochtones pour éviter les pratiques discriminatoires. Le séparatisme spatial et culturel se combinent pour faciliter un séparatisme juridique, puis politique qui pourrait conduire à ce que des villes soient gouvernées par des partis d’immigrants, comme on le voit à Tower Hamlets, arrondissement londonien, que les élus cherchent à convertir en une municipalité à part entière. Lorsque les minorités ethniques votent comme les autochtones c’est un indicateur d’intégration qui évite la polarisation du système démocratique, avec des autochtones votant pour les partis non privilégiés par les minorités. Paul Collier en conclut que les grands partis devraient éviter de se différencier en matière de politique migratoire, sans pour autant ignorer la question. Sans nous dire comment résoudre la difficulté à conjuguer les deux.

Alors que les politiques d’intégration augmentent le taux d’absorption, les politiques multiculturelles le diminuent, accroissant ainsi la diaspora et le taux d’immigration.

CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES

Paul Collier passe en revue divers effets possibles.

En l’état, les effets sur les salaires seraient assez modestes, écrit Paul Collier, la plupart des autochtones y gagnant quand les plus pauvres y perdent[1]. Mais les salaires de la plupart des autochtones baisseraient de manière spectaculaire en cas d’accélération des flux migratoires.

exodusgb.jpgL’effet sur les logements est potentiellement plus important. L’immigration accroît la pression sur le parc de logements, mettant les familles immigrées en compétition avec les familles autochtones dans le logement social, avec un phénomène d’éviction si les premières sont les plus pauvres, mais aussi dans le logement privé. À Londres, si l’immigration a accru les opportunités des entreprises, elle a réduit la mobilité des autochtones qui ont du mal à s’y installer alors que les opportunités d’emploi y sont meilleures.

L’effet positif sur l’économie des immigrants exceptionnels peut lui-même être un problème en réduisant les aspirations des autochtones.

L’effet correcteur sur le vieillissement d’une immigration qui allègerait ainsi le fardeau des retraites dépend de l’employabilité des migrants. La conjonction d’un taux de dépendance élevé et d’une faible qualification des immigrants pourrait s’avérer intenable.

L’argument selon lequel l’immigration réduit les pénuries d’emploi néglige le fait qu’il s’agit là d’une solution de facilité qui désincite les pays d’accueil à mieux former et les entreprises à développer l’apprentissage.

Paul Collier termine l’examen des effets de l’immigration sur les pays d’accueil par une question qui est rarement posée : Est-ce que l’immigration favorise l’émigration des natifs ? Des pays européens connaissent à la fois une forte immigration d’étrangers et une forte émigration de nationaux, sans qu’on ait étudié les liens entre les deux phénomènes. Les politiques d’immigration massive amplifient les cycles d’expansion et de récession. On se souvient que le Portugal a promu une politique d’émigration pendant les années de crises après la décennie d’expansion 1997-2007. L’immigration des années d’expansion pourrait donc provoquer l’émigration d’autochtones dans les années de récession. Si le lien immigration-émigration se transformait en porte-tambour, « en puissant levier de recomposition de la population, il deviendrait certainement un sujet d’inquiétude générale » (p. 191).

L’enthousiasme des économistes pour l’immigration correspond plus au modèle du travailleur invité tel qu’on le pratique à Dubaï, politique difficilement envisageable dans les démocraties libérales.

LES MIGRANTS SONT LES GAGNANTS ÉCONOMIQUES DES MIGRATIONS

L’écart entre les modèles sociaux des pays d’origine et des pays d’accueil explique l’accroissement de la productivité des migrants une fois dans le pays d’accueil. « Il n’est donc pas souhaitable, dans leur propre intérêt, que les migrants importent leur modèle social dans le pays d’arrivée » (p. 212). Par ailleurs, les migrants ne choisissent pas leur pays d’immigration au hasard. Les moins qualifiés auront tendance à s’implanter dans les pays les moins inégalitaires avec une protection sociale élevée, d’où les différences observées entre l’Europe et l’Amérique du Nord.

Les migrants cherchent à acquérir les caractéristiques nécessaires à une entrée légale, dont l’éducation et le mariage, ou à entrer clandestinement et demander l’asile ensuite ou établir des liens qui empêcheront un retour forcé. Les familles participent au projet migratoire en contribuant au financement de la migration, dont elles attendent un retour (envois de fonds). Seules celles qui figurent au milieu de l’échelle des revenus sont à la fois fortement incitées et capables de financer l’émigration d’un de leurs membres. Les liens familiaux entretenus avec la diaspora s’ils permettent d’alléger les coûts, donnent des droits d’entrée qui noient tout système de contingentement par le niveau d’éducation et les qualifications.

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Mais l’immigration continuée qui tire à la baisse les salaires des plus pauvres touche les immigrés déjà installés. D’où le paradoxe : si les migrants, comme individus, profitent des gains de productivité liés à la migration, ils ont intérêt, collectivement, à ce qui les gêne le plus individuellement, les barrières à l’entrée dans les pays d’accueil.

QU’EN EST-ILS DE CEUX QUI RESTENT AU PAYS

Les effets sur la gouvernance ne sont pas univoques et difficiles à établir. Normalement, les émigrés se familiarisent avec des normes sociales qui pourraient être bénéfiques à leur pays d’origine où elles sont dysfonctionnelles. Mais les diasporas peuvent jouer un rôle subversif néfaste (Lénine en Suisse ou Khomeiny en France).

Les effets économiques sur les pays de départ sont eux-aussi variés et antagoniques au fil du processus migratoire. Comme ce sont les mieux éduqués qui partent, au début, l’émigration représente donc une perte sèche. Mais, leur réussite peut inciter les familles à investir dans l’éducation des enfants et favorise l’émulation. Tout dépend, au final de la taille du pays. Les petits pays comme Haïti sont les grands perdants des migrations, alors que des pays comme la Chine y gagnent, notamment lorsque des Chinois éduqués à l’étranger reviennent au pays. Par ailleurs, l’éducation n’est pas suffisante à propager la coopération nécessaire pour stimuler la productivité, comme on le voit dans certains pays africains où la corruption à la tête de l’État favorise les comportements opportunistes en cascade dans les institutions.

Quant aux envois de fonds, très variables selon les pays (50 % des revenus des Sénégalais d’Espagne, mais 2 % des revenus des Turcs d’Allemagne), ils jouent le rôle d’une police d’assurance pour les familles, permettent certains investissements et, sans changer radicalement les choses, aident à lutter contre la pauvreté. Les politiques migratoires laxistes ne leur sont pas favorables car elles permettent aux familles de partir, asséchant ainsi le vivier des destinataires.

D’après Paul Collier, les politiques d’aide au développement et les politiques migratoires devraient être pensées conjointement. C’est grâce au système auquel sont parvenues les populations autochtones des pays d’accueil que les immigrés peuvent envoyer des fonds dans leur pays d’origine. Mais les pays d’accueil n’ont pas eu à payer l’éducation des migrants venus s’installer chez eux. Tout ou partie de cette aide au développement n’est donc en fait qu’un remboursement.

PROPOSITIONS POUR REPENSER LES POLITIQUES MIGRATOIRES DES PAYS D’ACCUEIL

La nation s’est révélée un moyen extrêmement puissant pour relier les gens entre eux, condition du consentement à l’impôt et de la coopération entre individus qui se regardent comme des membres d’une même communauté. Le fonctionnement de l’UE a montré que les Européens n’avaient pas une identité commune suffisante pour porter une redistribution significative, le budget de l’UE ne représentant qu’un peu plus d’1 % de la richesse produite dans les pays membres. L’identité nationale n’est donc pas cet ennemi qui nous ramènerait au pire. Les craintes suscitées par le nationalisme sont dépassées aujourd’hui. Une guerre entre États est impensable et, s’il faut trouver un grief au nationalisme moderne, ce serait de n’être pas assez inclusif et propice au racisme. Mais c’est en minimisant le sens de l’identité nationale que les politiques tendent un instrument politique au diable ! Réduire la nationalité à un ensemble de droits et de devoirs reviendrait à vivre avec des règles, sans empathie. « L’identité nationale est précieuse autant qu’elle est légitime » (p. 345).

L’assimilation est parfaitement cohérente avec le maintien d’une forte identité commune. Elle demande à la population autochtone d’être « le prosélyte de sa nation », renforçant, ce faisant, la fierté nationale. C’est le modèle qui a inspiré la majeure partie de l’histoire migratoire américaine et de celle de la France.

Le multiculturalisme ne demande rien aux immigrés, reléguant ainsi les autochtones au statut de communauté comme une autre, avec le risque que ces derniers s’approprient l’identifiant national. Comment désignera-t-on alors l’ensemble ? Les autochtones ne font l’objet d’aucun discours encourageant de la part du multiculturalisme : « faites de la place, «ne soyez pas racistes », « apprenez à célébrer la culture des autres » (p.347). Si la migration ne rend pas les nations obsolètes, la conjonction de son accélération continue et d’une politique multiculturaliste peut menacer leur viabilité.

Seuls les pays d’accueil sont en mesure de mettre un frein aux migrations qui, laissées à leur propre mouvement, ruineraient les modèles sociaux de ceux-ci et deviendraient excessives pour les pays de départ. Les modèles sociaux fonctionnels sont le produit de décennies, de siècles de progrès social et sont la propriété commune héritée de ceux qui sont nés dans les sociétés qui les ont produits. Les autochtones sont donc moralement justifiés à les défendre. L’affaiblissement de l’estime mutuelle est le danger le plus important mais aussi le plus difficile à percevoir. Un constat tardif rend la situation très difficile à corriger. C’est donc le degré de diversité mesuré par la taille des diasporas qui importe pour décider d’un taux d’immigration. On ne peut que suivre Paul Collier sur cette piste, mais encore faut-il disposer des outils permettant d’évaluer ces diasporas et d’une connaissance de leur taux d’absorption afin de décider d’un « plafond soutenable du taux d’immigration ». « Dans la plupart des sociétés, cette information essentielle n’est même pas mesurée correctement, de sorte qu’il faudrait commencer par l’évaluer, puis l’affiner progressivement » (p. 371).

Introduire un plafond à l’immigration nécessite que l’on touche aussi à sa composition. Si l’on veut laisser une place à la sélection par le travail, le niveau d’études et l’employabilité, il faut restreindre la migration familiale. Paul Collier propose une loterie qui donnerait aux immigrés des tickets d’entrée familiaux dans la même proportion que celle des autochtones. J’ai des doutes sur la faisabilité, en tout cas en France, où les liens familiaux avec ceux qui sont nés ou devenus français dominent dans l’alimentation de la migration familiale. Paul Collier recommande aussi d’attribuer des droits variables en fonction de la distance culturelle, laquelle ralentit le taux d’absorption et accélère la croissance des diasporas. Et il ajoute… sans que cette politique soit, « autant que possible, suspecte de racisme » (p. 376). Hum ! c’est pas gagné.

Enfin, Paul Collier invite les pays d’accueil à tenir compte de la vulnérabilité des immigrants, « afin que les sociétés à revenu élevé préservent l’estime qu’elles ont d’elles-mêmes », tout en réformant le régime de l’asile. L’asile « serait accordé rapidement et généreusement », mais pour un droit de séjour limité dans le temps, en privilégiant les quelques pays connaissant une guerre civile, la persécution de minorités, une dictature brutale ou de graves troubles sociaux. Les réfugiés seraient ensuite priés de rejoindre leur pays, une fois la paix retrouvée afin d’aider à sa reconstruction (p. 377). Sur le papier, ça pourrait théoriquement marcher en cas de conflits, de troubles sociaux ou de sortie d’une dictature, mais moins bien en cas de persécution des minorités et très mal en cas de séjour prolongé dans les pays d’accueil. La proposition de David Goodhart de revenir à une définition plus étroite de l’asile et d’aider à proximité des conflits, où l’argent dépensé permet d’aider plus que dans les villes européennes, me paraît une solution plus réaliste.

Paul Collier insiste sur la nécessité de tout faire pour augmenter le taux d’absorption des diasporas par une politique d’intégration adéquate. La recette pour le désastre étant celle prônée par les défenseurs de la liberté de mouvement combinant une immigration rapide, le multiculturalisme et une protection sociale généreuse.

Enfin, il propose de traiter plus durement l’immigration illégale en infligeant une pénalité à l’entrée : statut de travailleur-invité, payant des impôts sans pouvoir bénéficier du chômage, ne bénéficiant de pas plus de droits à user des services publics que les touristes et se retrouvant en queue de liste pour l’accès à un statut d’immigrant légal plein ; ceux restant dans l’illégalité étant renvoyés sans possibilité d’appel. Paul Collier pense qu’un tel système serait suffisamment répulsif pour rediriger les prétendants vers l’immigration légale. J’ai des doutes et j’ai encore plus de doutes sur la manière dont de telles pratiques seraient accueillies dans des sociétés connaissant un taux de chômage élevé comme la France. Sans parler des défenseurs des droits de l’homme.

La migration répond à des inégalités globales sans les changer significativement. Le facteur le plus important réside dans les modèles sociaux qui handicapent les sociétés pauvres. Elles devront adapter, à leur manière, des idées globales à leur contexte particulier. En l’absence de politiques migratoires efficaces, les pays à haut revenu pourraient devenir des sociétés multiculturelles post-nationales, comme l’espèrent les élites occidentales qui imaginent qu’elles seront ainsi plus stimulantes et plus prospères. Mais, l’histoire nous apprend qu’une grande diversité est plutôt un handicap qu’un avantage. Les sociétés émergentes aux revenus croissants, dont les minorités ont été les premières à partir, deviendraient moins multiculturelles, plus nationalistes, au sens bénéfique du terme, et finiraient par « ressembler aux anciens pays à revenu élevé – avant l’immigration » (p. 390). La montée du multiculturalisme chez ces derniers coïnciderait alors avec son déclin ailleurs !

[1] Pour une vision très approfondie de la question lire George J. Borjas, We Wanted Workers, Unraveling The Immigration Narrative, WWNorton&Co, 2016, 240p. On en trouvera un compte rendu ici : http://www.micheletribalat.fr/440197138
 

vendredi, 14 décembre 2018

Gilets jaunes + immigration : le régime est “game over“ !

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Gilets jaunes + immigration : le régime est “game over“ !

par Antonin Campana

Ex: http://www.autochtonisme.com 

Pour comprendre la situation actuelle, il faut savoir que les enfants-rois ne supportent pas les frustrations et que Manu est représentatif d’une génération d’enfants-rois. Ajoutez à cela un quotient intellectuel qui lui a permis de ne jamais être en situation d’échec et vous comprendrez pourquoi le président se cache et tarde à s’adresser aux Français : Macron boude ! Les gens qu’il méprise lui ont donné une petite fessée, alors, peu habitué à ce qu’on résiste à ses caprices, l’enfant chéri croise les bras, tape du pied et boude. Ca lui passera.

Pour comprendre la psychologie du jeune Manu, il faut comprendre sa fermeture mentale. Manu est incapable d’accéder à ce qui n’est pas chiffres, calculs et courbes. Pour lui les taxes, les impôts et la quasi réduction en esclavage de la population sont justes et bonnes parce que rationnelles…. rationnelles selon les axiomes et les théorèmes que par imprégnation il tient pour vrais. Ces axiomes et théorèmes peuvent se résumer à la proposition suivante : la société idéale est une société ouverte aux marchandises, aux capitaux et aux hommes.

Manu est enfermé dans ce postulat. Or le mouvement des Gilets jaunes lui montre que ce postulat le mène à une impasse et que la société ouverte (l’open society à la Soros), dont il rêve est déjà « game over ». La raison de ce game over est très simple : c’est la France périphérique, déjà saignée par la mondialisation, qui supporte l’essentiel du coût de l’immigration. Cette France s’appauvrit pour que la société ouverte soit une réalité. Une grande partie des impôts et des taxes payés par cette France est engloutie dans les banlieues et ne lui profite pas, sous forme de services par exemple. On ferme les postes, les maternités ou les gares, on n’entretient plus les routes et les ponts pour injecter des sommes colossales dans une entreprise de vivre-tous-ensemble qui a déjà fait faillite. Donc Manu est coincé : s’il redonne à la France périphérique l’argent qui lui a été volé (en diminuant significativement impôts et taxes ou en améliorant significativement les services), alors les banlieues ne seront plus sous perfusion financière et, trop dépendantes de cette drogue, elles se révolteront ; mais s’il persévère dans la stratégie de spoliation de la France autochtone, alors c’est celle-ci qui tôt ou tard fera sécession. Game over dans tous les cas.

Voici rapidement, pour la réflexion des uns et des autres, quelques chiffres tirés du dernier ouvrage de Laurent Obertone ( La France interdite, La vérité sur l’immigration, Ring 2018). Tous ces chiffres sont « sourcés » (plus de 60 pages de références bibliographiques en fin d’ouvrage) :

  •  Coût de l’immigration clandestine : 4,6 milliards d’Euros par an ;
  • Coût de la politique d’asile (avant la crise des réfugiés !) : 2 milliards d’Euros par an
  • Coût des « étudiants » étrangers : 4 milliards d’euros par an
  • Coût de l’AME : 1 milliard d’Euros par an
  • Coût des « plans banlieue » : 80 milliards d’Euros par an
  • Coût de rénovation des Cités HLM : 5 milliards d’Euros par an
  • Coût des stages, contrats aidés, subventions aux associations : 3 milliards d’Euros par an
  • Coût de l’insécurité : 30 milliards d’Euros par an (234 milliards selon l’économiste Jacques Bichot)
  • Coût du terrorisme islamique : 22 milliards d’Euros par an, soit 1% du PIB selon l’économiste Charles Wyplosz.
  • Etc.

Les sommes en jeu sont énormes, sans même compter le coût du chômage des Allochtones, la scolarisation de leurs enfants ou les aides de toutes sortes qu’ils reçoivent (RSA, aide au logement, Allocations familiales, etc.).

Quelle solution ? Il n’y en a pas. Le régime-Système est arrivé au bout de ses contradictions. Le budget du pays n’est pas extensible et ira plutôt en diminuant. Il faut donc répartir les parts du gâteau. Si le régime diminue les sommes englouties par les banlieues pour les injecter dans la France périphérique, la paix sociale sera compromise, côté allochtone. Mais si le régime ne le fait pas, la paix sociale sera tout autant compromise… mais côté autochtone ! Ce que le régime-Système est en train de comprendre, c’est que l’exploitation économique des Autochtones en faveur des Allochtones, pour calmer la « sensibilité » de leurs quartiers, n’est plus possible. Cependant, il ne lui est pas possible non plus de ne pas acheter la paix sociale dans les banlieues. Le problème est insoluble.  Aux échecs, on dirait qu’Emmanuel Macron est mat.

Nous avons donc une situation politique avec trois acteurs majeurs : le régime, les Autochtones et les Allochtones. Jusqu’à présent les Autochtones se faisaient tranquillement exploiter au bénéfice des deux autres. L’entrée en jeu des Gilets jaunes est un électrochoc pour ce système d’exploitation. Celui-ci pensait durer éternellement, apparemment ce ne sera pas le cas. Du coup, le régime est pris en étau. Il va lui falloir arbitrer entre deux groupes distincts et opposés. Sous le poids d’intérêts économiques contradictoires, le vivre-tous-ensemble vient de révéler sa fracture profonde : c’est le grand enseignement des évènements récents.

Quelle que soit la tournure que prendront les choses dans les jours et les semaines qui viennent, l’existence d’un peuple autochtone devra être prise en compte par le régime. Le processus d’affirmation autochtone ne fait que commencer. Il va durer des semaines, des mois, sans doute des années. La guerre sociale autochtone sera parfois ouverte, parfois larvée. Il y aura des accalmies, des armistices peut-être, mais il n’y aura plus jamais la paix. Il faut donc se préparer à de fortes turbulences. Encore une fois, il revient aux Réfractaires d’organiser leur peuple et de le mettre en ordre de bataille. Les gens rentreront sans doute chez eux demain, la semaine prochaine ou dans un mois. Néanmoins, cette révolte a un sens historique : celui du grand retour de notre peuple. A nous d’en faire davantage qu’une révolte.

Antonin Campana

lundi, 01 octobre 2018

Guerre civile et immigration

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Guerre civile et immigration

par André WAROCH

À l’issue des émeutes de 2005, qui firent quatre morts, plus de cinquante blessés parmi les forces de l’ordre, donnèrent lieu à près de trois mille interpellations, occasionnèrent la destruction de 9 000 voitures, et virent l’état d’urgence proclamé en France pour la première fois depuis la guerre d’Algérie, Dominique Venner eut ces mots glaçants : « Nous vivons le début de quelque chose que nous ne connaissons pas, qui n’a pas de précédent sous cette forme. »

Mais les émeutes de 2005 ne sont elles-mêmes qu’une des étapes d’un processus enclenché dans les années 1970. Ces quarante dernières années sont, en effet, l’histoire d’une longue chute dans l’abîme. Le seul écrivain français à avoir tenté de raconter cette histoire sous une forme romancée fut Michel Houellebecq qui tenta ainsi de poser la question centrale, qui est, selon Philippe Muray, celle de la littérature, à savoir : que se passe-t-il ?

Ce qui se passe en France depuis ces quatre dernières décennies, ce qui se joue, est justement la question interdite par excellence. Un déluge de mensonges s’est abattu sur le pays et ses habitants, victimes de ce que Renaud Camus a appelé le « Grand Remplacement », et qu’Éric Zemmour et Valéry Giscard d’Estaing (pourtant lui-même responsable de la mise en place du regroupement familial en 1976) ont qualifié du terme plus prosaïque d’« invasion », terme d’ailleurs lui aussi assez mensonger, puisque renvoyant en premier lieu aux invasions germaniques ayant détruit l’Empire romain d’Occident, c’est-à-dire un événement opposant des soldats à d’autres soldats, l’installation massive des Wisigoths et autres Alamans en Gaule n’étant que la conséquence logique de leur victoire militaire.

Une occupation douce

Rien de tel dans le cas qui nous occupe. Les nouveaux Barbares ne sont venus ni avec des tanks, ni avec des lance-roquettes, ni même avec des fusils, mais dans le plus complet désordre, et les mains nues. Et il ne manque pas de voix médiatiques pour nous expliquer que tout cela « est inéluctable », « qu’on ne peut pas lutter » contre cet afflux de « réfugiés ». Il n’aura pourtant fallu qu’un peu plus d’un mois à la petite Hongrie de Viktor Orban, menacée par ce même afflux de « réfugiés », pour régler le problème, en installant tout simplement une barrière de barbelés tout le long de son flanc Sud. Dorénavant, ne pénètrent en Hongrie que ceux qui y ont été autorisés par un gouvernement national élu démocratiquement. Ce qui est apparemment le pire cauchemar pour les élites politico-médiatiques au pouvoir à l’Ouest.

L’installation des nouveaux Barbares est donc voulue, organisée et planifiée par le pouvoir lui-même, qui agit de ce fait sciemment, et ce depuis plusieurs décennies, contre la population autochtone. Pourtant, la guerre civile qu’on annonce à présent pour demain, et qu’on annonçait déjà hier pour maintenant, n’a toujours pas eu lieu. Cette guerre, qui devait opposer, soit l’État français à des forces islamo-africaines plus ou moins structurées, soit des autochtones constituées en milices à ces mêmes forces étrangères, est restée dans les cartons des intellectuels d’« extrême-droite » ou autres harangueurs « populistes ». Le problème qui se pose pour le premier cas, c’est qu’il impliquerait un système politico-médiatico-judiciaire poussé dans ses derniers retranchements, débordé par ceux dont il a voulu à toutes forces l’installation massive sur son territoire. En réalité, le Système n’est pas du tout débordé, et ne semble pas en passe de l’être dans un avenir proche, par une certaine racaille. Comme pour l’immigration, la situation est en fait sous contrôle, et tout ce qui se passe, se déroule parce que les dirigeants l’ont voulu ainsi. Le second cas, c’est-à-dire l’affrontement entre autochtones et populations immigrées, n’a pas eu lieu non plus. Il semble au contraire n’en avoir jamais été plus éloigné. Il n’y pour ainsi dire aucune réaction – à part la fuite – des Français face à ce phénomène gravissime qui les dépossède, peu à peu, de la terre qui était la leur depuis la plus haute Antiquité.

L’insurrection que le pouvoir redoute par-dessus tout n’est ni celle des enfants de l’immigration, agitation violente, désordonnée et bestiale, qu’ils pourraient en réalité mater très rapidement, par l’action de la police et de la justice (comme au Maghreb, par la bastonnade suivie de détentions de masse), ni celle des « identitaires » qui décideraient de prendre les armes contre les Noirs et les Arabes, mais celle qui pourrait advenir le jour où les autochtones européens dans leur ensemble prendront subitement conscience de la manipulation dont ils ont été les victimes.

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Ils comprendront ce jour-là que ce n’est pas par incompétence que les différents gouvernements agissent contre leurs intérêts, mais parce qu’ils servent d’autres intérêts. Car les exactions commises par les racailles allogènes (qui ne relèvent nullement de la « délinquance » mais du terrorisme, tel que défini par le Larousse : « Ensemble d’actes de violence commis par une organisation ou un individu pour créer un climat d’insécurité, pour exercer un chantage sur un gouvernement, pour satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays, d’un système »), résultat de leur totale inaptitude au « vivre-ensemble » (expression qui désigne l’état qui pourrait être celui de la société française s’il n’y avait pas eu cette immigration qui transforme la France en un immense dépotoir où règne la loi de la jungle), leur violence, la haine qu’ils éprouvent et pratiquent à l’égard du peuple français, ont fait oublier à tout le monde que cette haine est d’abord celle qu’ont les auteurs de cette immigration à l’égard des indigènes d’Europe, qu’ils ont tout simplement livrés aux Barbares.

Nous vivons l’aboutissement logique de la sécession des élites décrite par Christopher Lasch, processus de séparation physique, culturel et anthropologique, qui aboutit, à la fin, à la liquidation physique des peuples occidentaux.

Les manigances de la Caste

La haine des élites françaises à l’égard de leur propre peuple est facilement démontrable : il suffit de constater quels immigrés sont le plus défendus par les médias, et lesquels ne récoltent que de l’indifférence. Chacun a pu entendre, par exemple, ces dernières années, qu’il n’y avait pas assez de Noirs et d’Arabes à la télévision (on confia le journal de TF1 à Harry Roselmack en 2006 pour cette raison, à la suite justement des émeutes de 2005, dont le caractère racial fut donc à cette occasion avoué et assumé par le Régime). J’en ai pour ma part vu un certain nombre. Je ne sais pas combien il en faudrait encore pour que nos petits maîtres soient satisfaits. Certes, ont-ils employé le terme plus hypocrite de « minorités », mais tout le monde comprend ce qu’ils veulent dire. En effet, même depuis cette campagne d’intimidation, je n’ai jamais vu un Asiatique présenter ou animer quoique ce soit : ni le journal de 20 h 00, ni celui de 13 h 00, ni celui de la Nuit, pas un talk-show ou un jeu. Même pas la météo ! Vous pouvez chercher. Allez-y, cherchez-bien. Il n’y en a pas un seul. Qui a protesté ? Et surtout, quel est le crime dont s’est rendue coupable la communauté asiatique pour ne pas avoir droit à la bruyante commisération de nos petits marquis ?

C’est très simple. Ses membres ne s’en prennent pas aux Français. Pas un viol, pas une agression, pas une voiture brûlée. Si problèmes il y a (escroquerie, travail au noir, trafic de contrefaçons), ils relèvent uniquement de la délinquance crapuleuse, c’est-à-dire froide, et lié à l’intérêt économique personnel, alors que les autres se rendent coupables d’innombrables crimes motivés uniquement par la haine. Ce sont donc les communautés les plus violentes, les plus asociales, les plus anti-françaises, les plus anti-blanches, qui sont le plus protégées et favorisés par la caste politico-médiatico-judiciaire.

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À l’heure où j’écris ces lignes, il y a quasiment un égorgement par jour en France, traduit systématiquement, en langage médiatique, par « poignardé à la gorge ». La raison de ce travestissement est très simple : il faut cacher le fait que ce type de meurtre, qui vise très majoritairement des Européens de souche, est exclusivement commis par des Arabo-musulmans. Il s’agit donc de crimes motivés par la haine raciale. Plus les crimes de haine à l’encontre des Français augmentent, plus les effectifs de police se réduisent, et plus le laxisme judiciaire devient la règle. Les courbes qui se croisent illustrent parfaitement cette fameuse phrase de Guillaume Faye : « Ce n’est pas un complot, c’est pire, c’est une logique. »

Ainsi, le racisme anti-blanc, ou racisme anti-français, devient l’idéologie officieuse, ou plutôt, officieusement officielle de la République française. Il faut dire aussi un mot du « féminisme », même si certains naïfs peuvent encore croire que c’est un autre sujet. Derrière ce terme, il n’y a plus, en réalité, qu’une accusation portée sur un individu bien particulier, soupçonné d’être un prédateur en puissance qu’il faudrait castrer au moins symboliquement : l’homme blanc occidental. Alors que celui-ci est censé être dorénavant doux comme l’agneau qui vient de naître, surveillé par les ligues de vertu, les « réfugiés du Sud », eux, ont tous les droits à l’égard des femmes, puisque les dénoncer reviendrait à être « raciste ».

Le rôle des féministes officiels et médiatiques n’est donc en aucun cas de promouvoir les intérêts de la femme, mais de désarmer l’homme blanc (y compris le policier, qui voit la moindre « bavure » impitoyablement sanctionnée) de détruire sa virilité, c’est-à-dire son potentiel de violence, y compris celle qu’il pourrait utiliser pour protéger sa femme des agissements des allogènes. Celle-ci devient donc la proie des harceleurs et autres violeurs surgis du Sud, sans plus personne pour la défendre. Le « féminisme » n’est qu’un des masques du Grand Remplacement.

La révolte gronde…

Toute révolution paraît improbable. La majorité des Français semblent résignés. Le pays s’enfonce toujours plus profond dans l’abîme, et rien ne semble pouvoir freiner cette descente aux enfers.

Installés aux portes de Paris par millions, et avec leurs familles, éduqués dans la haine du peuple qui les accueille, ces « Sudistes » ne doivent pas provoquer la guerre civile, mais, au contraire, l’empêcher. Empêcher que les Français du bas, maintenant exilés dans le péri-urbain et les périphéries, montent à l’assaut de ceux du haut, solidement barricadés dans leurs quartiers, protégés par un cordon de banlieues tiers-mondisées.

Si l’on s’en tient au paradigme démocratique franco-français (c’est-à-dire aux limites qu’ont définies pour nous nos élites), qui se résume à un peuple lobotomisé, à une caste dirigeante toute-puissante et à des minorités haineuses dont ils se servent, la situation est sans issue. On a voulu de toute force nous convaincre que l’avenir ne pouvait résider que dans la mondialisation, l’immigration, la libre-circulation sans limites des biens et des personnes, l’internationalisation définitive, et que nous n’étions que des résidus de l’histoire vaincue. L’histoire mondiale des dix dernières années nous enseigne pourtant tout le contraire. Aux États-Unis, en Russie, en Italie, en Europe centrale, existent maintenant des forces considérables, arrivées au pouvoir par la voie des urnes, déterminées à abattre cette idéologie et ceux qui la soutiennent.

La mondialisation, qui a vaincu et marginalisé les peuples européens sur leur propre sol, peut être demain l’instrument de leur victoire. L’inquiétude qui perce dans les cercles médiatico-politiques concernant la vague « populiste » à travers le Vieux Continent n’est pas qu’idéologique, elle commence à être aussi purement et simplement physique. La Russie nationaliste, en annexant la Crimée et en entretenant une rébellion séparatiste dans l’Est de l’Ukraine, s’est de nouveau avancée vers l’Ouest. Un jour peut-être, les responsables occidentaux de l’immigration passeront-ils devant un autre tribunal de Nuremberg.

André Waroch

jeudi, 20 septembre 2018

Japanische Gastarbeiterpolitik – ein Vorbild für Deutschland?

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Japanische Gastarbeiterpolitik – ein Vorbild für Deutschland?

mercredi, 19 septembre 2018

Orban : La prochaine bataille se dessine – l’Union européenne veut enlever aux Etats membres le droit de défendre leurs frontières

Viktor Orban a donné une interview hier (14.9.2018) à la radio Kossuth, émission « 180 minutes », pour analyser les événements qui se sont déroulés au Parlement européen lors du procès de la Hongrie basé sur le rapport Sargentini ainsi que la suite à venir.

La semaine précédant ce procès, Merkel s’est rendue chez Macron en France et ensemble ils ont adressé un ultimatum aux pays se trouvant aux frontières extérieures de l’Espace Schengen. Ils ont défini une stratégie pour mettre à genoux la Hongrie, qui échappe à leur contrôle et refuse de se transformer en société multiculturelle. Voilà ce qui se joue dans les coulisses alors que le regard est fixé sur le procès Sargentini.

La stratégie consisterait à enlever aux pays situés aux frontières de l’UE le droit de défendre leurs frontières et à y envoyer des mercenaires pour gérer la migration. (Les gardes-frontières hongrois assermentés et patriotes seraient remplacés par des mercenaires à la solde de l’UE !). « Ils veulent tout simplement nous enlever les clefs de la porte », résume Orban». La prochaine bataille consistera à décider qui va défendre les frontières de la Hongrie et qui on laissera entrer sur le territoire hongrois.

Orban dit qu’il ne faut pas avoir la moindre illusion : ces mercenaires auront l’ordre de faire entrer les migrants. Le procès Sargentini était une sorte de diversion par rapport à ce projet, mais signalait aussi la volonté claire de stigmatiser et diaboliser toute la Hongrie, de l'isoler, de la mettre au ban de la communauté européenne pour fragiliser sa position et affaiblir sa résistance.

Orban explique que le Parlement européen actuel est acquis à l’idéologie pro-migrationniste de la gauche, qui y est majoritaire, c’est pourquoi la motion contre la Hongrie a obtenu la majorité.

Ces élites considèrent qu’ils ont comme mission historique de changer la composition de la population européenne, d’effectuer la mise en œuvre du grand remplacement. Ces politiciens haïssent ceux qui s’opposent à  eux, et haïssent ceux qui essayent d’organiser une résistance contre eux. Après les élections de mai 2019, ils aimeraient préserver un Parlement européen pro-migrationniste afin de continuer le même travail qu’ils ont fait jusqu’ici. Pour cela, ils doivent attaquer le symbole de la résistance qu’est la Hongrie et spécialement moi – dit Orban – parce que je dirige le pays.

Orban pointe du doigt le fait que le Parlement européen a dû transgresser ses lois pour condamner la Hongrie. Le camp de Sargentini a dû changer le règlement du scrutin juste avant le vote car il savait (tout comme la Hongrie) qu’autrement il ne pourrait pas obtenir les 2/3 des voix nécessaires pour la condamnation. C’est pour cela qu’il a décidé que les abstentions, contrairement au règlement, ne seraient pas comptabilisées comme « votants » (ce qui réduisait la base de calcul des 2/3 en conséquence) [ndlr : nous en avons parlé ici]. Le Parlement européen est en train de consommer les dernières miettes de son intégrité morale lorsqu’il juge un pays en violant ses propres règles pour arriver à ses fins !

Il y a eu de bonnes et de mauvaises surprises [lors de ce vote au PE]. L’équipe de Sebastian Kurz [le ÖVP autrichien] a voté majoritairement contre la Hongrie alors que la Roumanie, avec qui la Hongrie a un rapport tumultueux, a voté en faveur de la Hongrie. C’est une grande leçon pour nous.

Orban rassure la population : il ne peut pas y avoir de grandes conséquences à cette condamnation Sargentini. Au mois de mai, il y aura la nouvelle élection du Parlement européen et l’équipe actuelle, qui n’est plus qu’une collection de mode de fin de saison, sera renouvelée.

Des spécialistes du parlement hongrois ont réfuté point par point, dans un rapport, l’acte d’accusation de Sargentini.


19 points concernent les désaccords de la Hongrie avec le PE (mariage homosexuel, enseignement de la théorie du genre, etc.). 13 points avaient déjà été débattus et jugés, les dossiers étaient clos.37 points sont des erreurs de faits.

Orban appelle à la vigilance : à côté de l’enjeu migratoire, il y a l’enjeu des votations européennes à venir.


Nous connaissons les faits concernant le budget européen et ses statistiques. L’Union européenne soutient, avec plusieurs centaines de millions d’euros, les organisations, soi-disant civiles, de Soros. Et Soros mène un lobbyisme politique actif contre la Hongrie. Si la composition du Parlement européen change après mai 2019, les centaines de millions destinés aux ONG de Soros vont sauter.

Sargentini accuse la Hongrie d’antisémitisme et, en même temps, elle mène une campagne contre Israël. Or, Macron en personne vient de préciser que l’antisémitisme moderne est dirigé actuellement contre l’Etat d’Israël. L’Union européenne finance des pseudo-ONG qui mènent en réalité des campagnes antisémites contre Israël.


Orban résume cela ainsi : la situation est telle que le centre de l’antisémitisme moderne, qui est dirigé contre Israël et son gouvernement, est l’Union européenne. Le centre du financement de cet antisémitisme moderne se trouve à Bruxelles.

Orban dit que cela ne peut plus durer et que si cela dépend de la Hongrie, après l’élection du PE, elle changera ces choses.

Orban précise que pour la Hongrie, après le rôle qu’elle a joué dans la Shoah, c’est une obligation morale de prendre position contre l’antisémitisme. C’est une question d’honneur. La Hongrie a annoncé une tolérance zéro envers l’antisémitisme. Et cette femme (Sargentini), qui soutient l’antisémitisme moderne, nous condamne !

En ce qui concerne les députés hongrois de l’opposition siégeant au PE, Orban accepte que l’opposition soit démoralisée après avoir perdu trois fois de suite les élections en Hongrie. Orban leur rappelle ce qu’il avait dit au parlement après les élections : aucun échec n’est définitif en politique, aucune victoire n’est définitive. Dans la lutte  virile pour le pouvoir, il y a des coups durs, mais avec l’aide de Dieu et la foi en ce que les partis croient juste, l’un ou l’autre vaincra. Dans une lutte pour le pouvoir, les émotions font surface, mais Orban est tout de même sidéré de constater que ses adversaires ont une telle haine pour les vainqueurs que l’avenir de leur propre pays passe au second plan pour eux. « C’est la mentalité communiste », résume Orban, qui ajoute : «  Il y a un réel problème avec celui qui hait plus son adversaire politique qu’il n’aime son pays. »

Orban attire également l’attention sur le fait que le rapport Sargentini condamne la Hongrie entière. Le rapport est disponible à chacun, il s’adresse à toute la Hongrie et pas seulement au gouvernement en place.

Source : https://www.mediaklikk.hu/cikk/2018/09/14/orban-viktor-mi...

Résumé/traduction Cenator pour LesObservateurs.ch

Rappel : https://lesobservateurs.ch/2018/05/01/proces-stalinien-in... (voir notamment les interventions de Peter Szijjarto)

samedi, 08 septembre 2018

Baas in eigen huis: voorstel tot aanpak van het vreemdelingenvraagstuk

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Baas in eigen huis: voorstel tot aanpak van het vreemdelingenvraagstuk

Bij de benadering van het vreemdelingenvraagstuk is het allereerst van het grootste belang te benadrukken dat, ondanks alle wrijvingen die door het ‘multiculturalisme’ worden veroorzaakt, de vreemdelingen die legaal in ons land wonen en die zich ook verder aan de wet houden, niet onze vijanden zijn.

Onze eigenlijke vijand is de op hol geslagen elite, die aangedreven wordt door een giftig brouwsel van een blank schuldcomplex, valse sentimentaliteit, goedkope liefdadigheid, het kapitalistische streven naar lagere lonen en het socialistische gekonkel om meer stemmen. De elite zou in staat zijn de immigratie tegen te gaan, zoals in Polen, Denemarken of Hongarije. Het heersende klasse doet echter precies het tegenovergestelde: ze jaagt juist de immigratie aan. De regenten dragen dus de volle verantwoordelijkheid voor het multiculturele drama. Zij zijn de uiteindelijke veroorzaakers van het gevoel van ontheemding bij de Nederlanders, maar ook bij de vreemdelingen, die in ons land wel wat geld maar geen echt thuis vinden.

De vreemdelingen in ons land beschouwen wij dus niet als vijanden. Wij beschouwen hen als gasten, zij het dan meestal ongenode gasten. Voor zover zij zich als goede gasten gedragen verdienen ze ons respect. Een goede gast probeert niet stiekem zich de spullen, de dochters en het huis van zijn gastheer toe te eigenen. Een goede gast past zich aan aan de huisregels en respecteert zijn gastheer. Hij stelt zich bescheiden op, en betoont zich dankbaar voor het gedeelde onderdak en het gedeelde eten. Van de vreemdelingen mogen we bijvoorbeeld verwachten dat ze zich netjes gedragen, werken voor hun eigen kost en bijdragen aan ‘het gemeenschappelijke huishouden’.

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Tegenover goede gasten willen wij ons gedragen als een goed gastheer - met hoffelijkheid, respect en gastvriendschap waar mogelijk, maar ook met duidelijke leefregels en strenge maatregelen waar nodig. Voor zover de vreemdelingen zich weigeren zich op te stellen als goede gasten, streven wij ernaar dat zij vertrekken. Dit kunnen we stimuleren met vertrekpremies, gefinancierd uit de besparingen op huisvesting, zorg en onderwijs die we door hun vertrek mogen verwachten.

Verder is het noodzakelijk niet al onze gasten over één kam te scheren. We willen de fouten van linksig denken vermijden. Links denken is erg kinderachtig, met alleen absolute categoriën, zonder oog voor de variatie die de realiteit kenmerkt. Zo beweert links bijvoorbeeld dat Amerika een land van immigranten is, en dat daarom alle immigranten welkom zijn. Ze laten daarbij weg dat Amerika is opgebouwd door Europese immigranten. Het is kinderachtig te denken dat de immigratie van een Engelsman hetzelfde betekent voor een land als die van een Zimbabwaan, omdat ze allebei 'immigrant' zijn.

Als nationalisten moeten wij dus erkennen dat er heel wat verschillen zijn  tussen de groepen vreemdelingen die zich in ons land hebben gevestigd.   Een arme Indische weduwe die na de onafhankelijkheid van Indonesië naar Nederland vluchtte is niet hetzelfde als een asielfraudeur. Een hardwerkende Chinese restauranthouder die zijn leven lang netjes belasting heeft betaald is niet hetzelfde als een terugkerend jihadist. Een brave Surinaamse moeder die haar leven lang bejaarden heeft verzorgd is niet hetzelfde als een dubbelpaspoortige drugscrimineel. Elke groep moet dus benaderd worden volgens zijn eigen kenmerken en moet overeenkomstige rechten en plichten worden toegekend.

We kunnen ruwweg vijf groepen onderscheiden:

  1. Ex-kolonialen

Deze groep bestaat uit Indiërs, Chinezen, Molukkers, Surinamers en Antillianen. Zij die uit de vroegere Nederlandse overzeese gebiedsdelen voor en rond de onafhankelijkheid naar Nederland zijn gekomen, hebben vanwege historische verplichtingen een onvoorwaardelijk verblijfsrecht. Als zij zich niet volledig willen assimileren moeten zij de mogelijkheid krijgen om als afzonderlijke gemeenschappen te blijven leven in Nederland met eigen rechten, faciliteiten en wijken. Zij kunnen ook gebruik maken van de vertrekpremie.

  1. Gastarbeiders en arbeidsmigranten

Als de mensen in deze groep werkloos, arbeidsongeschikt of gepensioneerd raken moeten zij terugkeren naar hun eigen land, vergezeld van hun families. Daarvoor krijgen zij een passende vertrekpremie.

  1. 'Vluchtelingen'

Een zeer groot gedeelte van de mensen die zich hebben gemeld als vluchteling heeft tegen de redelijkheid en de (inter)nationale wetgeving in een verblijfsstatus in Nederland gekregen. De leden van deze groep worden nauwgezet opnieuw beoordeeld. Indien te licht bevonden moeten ook zij en hun familie terug naar hun eigen land met een redelijke vertrekpremie.

  1. Redelijk geassimileerden

Dit betreft mensen binnen de voorgaande groepen die door familiebanden en arbeidsverleden nagenoeg streeploos zijn opgegaan in de Nederlandse samenleving. Zij zullen een procedure moeten ondergaan tot volledige assimilatie. Voor niet-westerse vreemdelingen zullen echter strenge assimilatie eisen gelden, zoals een nieuwe Nederlandse voor- en achternaam, een bewezen christelijke of humanistische identiteit, een volmaakte kennis van de Nederlandse taal en een voorbeeldige levensloop.

  1. Kwaadaardige gasten

Deze groep betreft vreemdelingen die willens en wetens hun gaststatus hebben verspeeld: terroristen, extremisten, criminelen, fraudeurs en zedendelinquenten. Zij moeten ongeacht hun verblijfsstatus zonder pardon worden gedeporteerd.

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Na afloop van dit programma zullen een aantal vreemdelingen in ons land als gasten overblijven. Dit zullen met name ex-kolonialen, werkende gastarbeiders en een aantal échte vluchtelingen zijn. Zij kunnen blijven op basis van soevereiniteit in eigen kring, zoveel mogelijk met eigen rechten, eigen voorzieningen, eigen verzekeringen en - voor zover men dat zelf wil - eigen woongebieden. Zo kunnen zij in Nederland opteren voor het vasthouden van hun eigen identiteit. Vrijwillige segregatie dus. Remigratie, assimilatie maar ook deportatie blijven echter mogelijk.

Dit is dus het vier-punten programma van IDNL ten aanzien van het vreemdelingen vraagstuk: (a) onverbiddelijke deportatie voor de wolven in onze schaapskooi, (b) nette remigratie voor vreemdelingen die niet (meer) kunnen of willen werken, (c) vrijwillige segregatie voor vreemdelingen die hier voor zichzelf willen zorgen en zichzelf willen blijven en (d) assimilatie voor een selecte groep verdienstelijke vreemdelingen.

lundi, 09 juillet 2018

Entretien avec Mario Borghezio, député européen de la Lega

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Entretien avec Mario Borghezio, député européen de la Lega

Immigration illégale : « Beaucoup de problèmes demeurent irrésolus »

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

Q.: Lors du dernier sommet européen, la problématique des migrations illégales a constitué la thématique majeure des débats. Etes-vous satisfait des résultats de ceux-ci ?

MB : Finalement, l’UE a bien vu qu’il est impossible, pour l’Italie, à elle seule, de freiner le flot des migrants. L’UE a également reconnu qu’il était urgent et nécessaire, d’arrêter ces débarquements de migrants venus des côtes africaines. Cependant, bon nombre de problèmes demeurent irrésolus : nous devons surtout songer à repenser entièrement et à reformer le droit d’asile.

Q.: Quelle est, à votre avis, l’importance d’une protection de la frontière entre la Libye et le Niger dans le cadre d’une lutte généralisée contre les immigrations illégales de grande ampleur ? Faudra-t-il envoyer là-bas des policiers et des soldats européens ?

MB : La zone frontalière entre la Libye et le Niger est effectivement une véritable autoroute pour les migrants illégaux. Seul un contingent militaire peut sécuriser et améliorer la situation.

Q.: La Libye refuse que l’on installe sur son territoire des camps d’accueil. Comment pourrait-on amener la Libye (et d’autres Etats africains) à coopérer avec l’UE ?

MB : Il me paraît nécessaire que la Libye convienne, avec l’UE, d’un plan de grande envergure, élaboré sérieusement. Et il ne s’agit pas seulement d’argent, mais de moyens fondamentaux, pour activer la lutte contre les passeurs et pour offrir une gestion plausible des flots migratoires et des demandeurs d’asile.

Q.: Les activités de certaines ONG posent tout particulièrement problème en Méditerranée. Que pourra-t-on et devra-t-on mettre en œuvre pour arrêter ce trafic d’êtres humains ?

MB : Désormais, un bonne part de l’opinion publique s’est rendue compte que beaucoup d’ONG ont étroitement collaboré avec les passeurs. Avant que les contrôles nécessaires et les mesures de prévention puissent être mises en œuvre, les activités de ces ONG dans les régions maritimes concernées doivent être arrêtées. Les ports, où elles débarquaient habituellement les migrants, doivent être fermés, comme l’a ordonné le nouveau gouvernement italien.

Q.: Depuis le 1 juillet, l’Autriche préside le Conseil de l’UE. Qu’attendez-vous d’elle ?

MB : Le nouveau gouvernement autrichien agira très positivement dans la crise actuelle, en respectant le projet européen initial des pères fondateurs de l’Europe unie, notamment en rapprochant les peuples européens. Nous avons pleinement confiance en ce nouveau gouvernement autrichien sur ce chapitre !

Q.: Un des projets majeurs de cette présidence autrichienne est de lutter contre l’immigration illégale de grande ampleur. Y aura-t-il un axe entre Rome et Vienne, entre le ministre italien des affaires intérieures Matteo Salvini et son collègue et homologue autrichien Kickl ?

MB : Les deux ministres de l’intérieur trouveront certainement un bon terrain d’entente, tant en ce qui concerne le renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’Europe qu’en ce qui concerne la nécessité de créer des centres d’accueil pour identifier les migrants en zones extérieures à l’UE.

Q.: En Espagne, le nouveau gouvernement de gauche se montre très favorable à l’immigration. Cette position pourra-t-elle mettre en danger les efforts entrepris pour renforcer la protection des frontières extérieures à l’UE et pour combattre les migrations illégales de grande ampleur ?

MB : Nous devons espérer que la pression exercée par l’opinion publique espagnole, qui refuse catégoriquement l’invasion migratoire sur son sol, freinera cette politique néfaste du parti socialiste espagnol et de ses alliés qui, follement, agissent dans le sens d’une politique des « portes ouvertes ».

Q.: Je vous pose maintenant une question très générale : dans quelle mesure le travail de la FPÖ autrichienne, qui participe depuis décembre au gouvernement de l’Autriche, est-il un exemple pour la Lega ?

MB : La FPÖ est certes un exemple pour nous, non seulement pour la Lega mais pour toutes les forces politiques européennes qui veulent retrouvent la souveraineté de leurs Etats. Nous devons prendre position de manière claire et décidée pour la sécurité de nos peuples et pour un arrêt complet de toute immigration. Mais nous devons aussi avoir la capacité de gagner à nous l’approbation des électeurs « modérés », des centristes et des catholiques. La campagne « La Lega pour Salvini premier ministe » allait dans ce sens.

Q.: Les élections en Allemagne, en Autriche et en Italie ont montré que de plus en plus de gens votent pour les partis qui expriment de solides critiques à l’endroit de l’UE. Observe-t-on, dans les pays de l’UE, à un changement de cap fondateur ou bien doit-on admettre avec fatalisme que l’établissement dictera encore et toujours la voie à suivre ?

MB : Si les partis critiques se développent et engrangent encore de bons scores électoraux, il n’y aura plus de place en Europe pour les politiques foireuses et caduques des bureaucrates bruxellois.

Q.: Récemment, Merkel et Macron ont proposé des plans pour une réforme de l’euro-zone, qui devrait, selon eux, obtenir son propre budget. Quel regard jetez-vous sur ces plans ? Est-ce un pas de plus vers davantage de centralisme ?

MB : Merkel et Macron sont deux dinosaures de la politique eurocratique. Le séisme que nous avons provoqué les ensevelira, sans que nos peuples, y compris les Français et les Allemands, les regretteront.

Q.: Après les mutations politiques survenues en Autriche et en Italie, pourra-t-on, à terme, envisager une bonne coopération avec les gouvernements critiques à l’égard de l’UE, comme ceux de la Pologne ou de la Hongrie, afin de constituer un contrepoids au binôme franco-allemand ?

MB : Le groupe de Visegrad est non seulement un allié naturel de nos deux gouvernements mais constitue un signal politique et historique bien clair car ceux qui se sont libérés de la dictature communiste ne veulent pas subir un autre régime irréaliste et fou, orchestré par des technocrates et des bureaucrates soutenus par la haute finance et cherchant à dominer durement nos nations et nos régions.

Q.: Actuellement, on est en train de négocier le budget de l’UE pour les années 2021-2027. Après le Brexit, y aura-t-il des restrictions ?

MB : Nous pouvons éviter toute augmentation des quotas pour les pays membres d’une manière très simple : en décidant clairement de réduire les dépenses de l’UE, qui sont extravagantes, inutiles et trop onéreuses. Nous nous positionnons clairement contre tout nouvel impôt européen que celui-ci soit imposé ouvertement ou de manière camouflée.

Entretien paru dans « zur Zeit », Vienne, n°27-28/2018 ; http://www.zurzeit.at .

lundi, 14 mai 2018

Le futur gouvernement italien, un cauchemar pour Bruxelles

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Anti-immigration et eurosceptique : le futur gouvernement italien, un cauchemar pour Bruxelles

Photo: © Tiziana Fabi Source: AFP
Ex: https://francais.rt.com

L'UE espérait et appuyait la formation d'un gouvernement droite-gauche en Italie. Finalement, les nationalistes de la Ligue et les antisystèmes du Mouvement 5 Etoiles s'apprêtent à diriger le pays. Bruxelles s'inquiète et les marchés sont fébriles.

C'était le pire des scénarios pour Bruxelles : les tractations entre le Mouvement 5 Etoiles (M5S) et la Ligue ont finalement débuté, après que Silvio Berlusconi, allié de la Ligue mais dont le parti a recueilli moins de voix que celle-ci, a finalement donné son accord à des négociations. Les chefs de file des deux formations, qui à elles deux disposent d'une courte majorité au Parlement, Luigi Di Maio (M5S), 31 ans, et Matteo Salvini (Ligue), 45 ans, se sont rencontrés en début de matinée le 10 mai à la Chambre des députés.

Dans un communiqué conjoint, les deux hommes ont évoqué «un climat positif pour définir le programme et les priorités du gouvernement», ainsi que «des avancées importantes» sur la composition de ce qui devra être la future équipe gouvernementale. Selon la presse italienne, ils ont demandé jusqu'au 14 mai au président Sergio Mattarella, qui a pour l'instant renoncé à nommer un chef de gouvernement «neutre», mesure qu'il envisageait après deux mois d'impasse.

Concrètement, cela signifie que, pour éviter un gouvernement technique destiné à mettre un terme à l'absence de majorité, les deux bêtes noires de la scène politique italienne sont parvenues à poser les bases d'une alliance qui n'avait rien d'évident. En effet, le M5S au populisme revendiqué et la Ligue, qualifiée d'«extrême droite» par ses adversaires, entretiennent des divergences sur le fond. La formation nationaliste proche du Front national français, qui a fait le plein des voix dans le Nord sur la promesse de baisses massives d'impôts, devra gouverner avec le M5S, plus ambivalent sur l'Union européenne et plébiscité par le Sud pour avoir promis un revenu de citoyenneté.

Une alliance qui inquiète Bruxelles et les marchés

Dans le détail, l'alliance devrait donc reposer sur un contrat de coalition à l'allemande : celui-ci contiendra un socle minimum de points sur lesquels le M5S et la Ligue seront parvenus à s'entendre. Les deux partis ont notamment en commun un rejet des forces politiques traditionnelles et des promesses en matière de retraites et de lutte contre l'immigration. En outre, la Ligue et le M5S partagent une défiance nette à l'égard de Bruxelles – même si Luigi Di Maio a renoncé à proposer un référendum sur la sortie de l'Italie de l'UE pour le moment.

Ces convergences de vue, qui semblent pour l'instant avoir eu raison des divergences politiques, ont donc d'autant plus de quoi inquiéter Bruxelles qu'elles se concrétisent désormais dans un projet gouvernemental. Les marchés eux-mêmes commencent à s'agiter : la Bourse de Milan a perdu près de 1% dès l'annonce du début des négociations et, sur le marché de la dette, le spread (écart entre les taux d'emprunt italien et allemand à dix ans) a augmenté d'environ six points.

Signe de la fébrilité de l'UE à l'égard des évolutions politiques en cours sur la péninsule : des responsables européens avaient confié à l'AFP, avant les élections, s'activer «en coulisses» pour favoriser une alliance Renzi-Berlusconi. Si l'UE est loin de tenir ce dernier dans son cœur, elle semblait toutefois estimer que sa présence au sein d'une alliance gauche-droite était préférable au péril que représenterait une victoire du M5S ou de la Ligue. L'hypothèse d'une percée concomitante de ces deux partis et de leur alliance au sein d'un gouvernement était alors perçue comme un scénario catastrophe peu vraisemblable...

Qui sera le prochain dirigeant italien ?

La question la plus épineuse que doivent désormais trancher le M5S et la Ligue est désormais celle du nom du futur chef de gouvernement. Matteo Salvini et Luigi Di Maio, tous deux jeunes et ambitieux, sont en concurrence directe. Le premier conduisait la coalition arrivée en tête aux élections (dans laquelle se trouvait le parti de Silvio Berlusconi), mais le parti du second a obtenu plus de voix que la Ligue. Reste l'hypothèse, privilégiée officiellement, d'un accord entre les deux hommes pour proposer une tierce personne.

Malgré ces incertitudes, les deux chefs de parti se montrent optimistes. «On discute de la réforme des retraites, de l'emploi, des débarquements de migrants, de la légitime défense», a déclaré Matteo Salvini à la presse. Sur Twitter, il a annoncé à ses abonnés : «Nous sommes en train de travailler pour vous», avec une photo de lui à côté d'une grosse pelleteuse.

«Je ne peux pas cacher ma joie et ma satisfaction que finalement nous puissions commencer à nous occuper des problèmes de l'Italie», a fait savoir de son côté Luigi Di Maio, tout sourire, dans une vidéo sur Facebook.

Une autre inconnue demeure. Alors qu'il vient d'être réhabilité par la justice, l'ancien dirigeant italien Silvio Berlusconi pourrait revenir dans le jeu politique. Si, jusque là, ses difficultés avec la justice et sa peine d'inéligibilité l'empêchaient de jouer un rôle aussi important qu'il l'aurait souhaité, une décision du tribunal de Milan pourrait le remettre en selle. Et son influence à droite pourrait parasiter l'entente entre le M5S et la Ligue, qui doivent en partie leur rapprochement à l'affaiblissement politique du Cavaliere.

Lire aussi : «Nous ne sommes pas les toilettes de Macron» : un cas d'ingérence française révolte l'Italie

jeudi, 19 avril 2018

Europe’s Dams are Cracking: A Review

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Europe’s Dams are Cracking: A Review

Audio version: To listen in a player, use the one above or click here [2].

To download the mp3, right-click here [2] and choose “save link as” or “save target as.”

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Konrad Windisch, ed.
Europas Dämme bersten: Ursachen, Hintergründe und Folgen des Flüchtlings-Tsunamis [4]
Pähl: Hohe Warte, 2017

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Europas Dämme bersten (Europe’s Dams are Cracking) is an enlightening, informative, but necessarily (at least for any reader sympathetic to the views of the authors) depressing account of the migration wave which rolled over Europe starting in 2015 and its significance.The editor’s name is given as Konrad Windisch. In his Foreword, Konrad Windisch states that Europas Dämme bersten was composed by what he calls a “diverse community of authors.” Whoever the authors were, it is likely that Herr Windsich’s enthusiasm inspired this book and took it through to the publishers, for Konrad Windisch has been himself active for years in what may loosely be termed the cause of ethnic identity. Born in Vienna in 1932, Windisch has been a contributor to the Austrian political periodical Der Eckart for many years, and has produced poetry and novels as well; but there is nothing lyrical about Europas Dämme bersten, unless intensity can be considered lyrical in itself.

Europas Dämme bersten focuses on the historic decision taken in 2015 by Chancellor Angela Merkel to immediately allow persons seeking asylum in Europe to enter the German Republic, and in many cases to be transported there by special trains. This decision disregarded the rules for granting asylum which had been in force in Western Europe since the Second World War. The Chancellor, who neither consulted other national leaders nor sought consensus apart from a small coterie of her most intimate advisers, and without seeking the approval of the Bundestag, issued instructions to abandon frontier controls on the night of September 4, 2015. This instruction “only” directly affected several thousand migrants who were stranded at Keleti train station in Budapest, where the Hungarian government had steadfastly refused to allow them to leave the country for Western Europe. The decision was the symbolic high point of Merkel’s policy to ensure that as many as a million non-European immigrants could settle in Germany during the course of 2015. To this day, her government has not seen fit to submit any legal justification for the decision.

The authors make clear in this book that the decision did not mark a precedent in the sense of kickstarting a new, more immigrant-friendly policy, but nevertheless, it did mark a precedent. It represented a new point of departure in terms of tactics. It was the beginning of a new frankness in immigration policy. Previously, when addressing the subject of mass immigration, Western governments would cite “peculiar circumstances” relating to a specific “historical mission,” or to the “duty” of a specific nation dealing with a specific immigration issue. With Berlin’s open-border decision of 2015, all this changed. No national precedent was proffered. Instead, an appeal was made to “European values” and “humanity,” and this book documents many instances of such pleas. For example, Helmut Zilk, who was the Mayor of Vienna, commented on schools which had already reached a proportion of 88% non-Austrian pupils in 1988: “It is not a disadvantage but a great advantage for the city.” (p. 162) The book offers a rich supply of similar quotations.

Migrants in 2015 were welcomed in the name of the universal cause of human justice and fellow feeling that had been building for years. People in positions of responsibility fell over themselves to praise migrants and the alleged enrichment brought about by immigration, but subtly, the plea for humanity and generosity shifted over time to became more universal and more ideological. Two mantras in particular, which had once been confined to an ultra-Left fringe, went mainstream and were adopted by the welcoming authorities of the churches, NGOs, business, and politics: “open borders” and “one world.”

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This book describes the surreptitious way in which the hubris-ridden actor who is the German Chancellor personally welcomed the opening of the gates. The writers leave the reader in no doubt that her actions were proactive and deliberate, not reactive and emotional, which is the impression she seeks to convey in her utterances. The account given in Europas Dämme bersten puts the lie to the popular belief that Merkel’s decision was “spontaneous” and an emotional gesture of common humanity in response to a terrible situation that was prompted, as alleged in the media, by the fate of a three-year old Syrian child, Alan Kurdi, whose lifeless body was photographed on a Turkish beach at the beginning of September. Popular wisdom holds that this prompted Merkel to make her “humanitarian gesture” two days later.

The authors of Europas Dämme bersten tell another story. According to their well-documented account, Merkel had planned her open-door policy for months, if not years, in advance. Her actions frequently belied her words, for the comments and speeches cited here often seem intended to lull citizens into a false sense of security. In 2010, for example, in a widely reported statement, Merkel acknowledged that “multiculturalism has failed” and that “we can do without immigration that will be a burden on our social system” (p. 18). By 2013, the tone had changed, and she began issuing statements such as “increasing variety is an enrichment, too” and “openness towards qualified immigrants is necessary because of demographic changes in Germany” (p. 19).

The authors show that the immigration compromise which had been sold to voters by the Christian Democratic Union (CDU) in 1993, one which set a cap on the number of permanent immigrants settling in Germany each year, had been subverted and ignored from the beginning. The book puts the numbers of people streaming into Germany even before the so-called “refugee crisis” that was allegedly caused by the Syrian War at one hundred thousand a year. (This reviewer rejects the use of the word “refugee,” given that these settlers are in their great majority not refugees as defined by international law, as the authors elsewhere in this book themselves point out.) Far from doing anything to counter this development, Merkel’s succeeding administrations (at the time of writing, there have already been four) encouraged it. In March 2015, the government raised benefit entitlements for asylum-seekers. The European Commission itself noted that only one in every six asylum-seekers in Germany whose claims were rejected would be expelled. Reassurances continued. In August 2015, the Chancellor stated that economic migrants who were not entitled to remain in Germany should be expelled more briskly. At the end of August, only days before the fateful decision, the Minister of the Interior conceded on a television morning show that in the long term, eight hundred thousand refugees would be “too many” – too many migrants per year, that is (p. 20).

Some of the language of Merkel, the pastor’s daughter, cited in this book strikes a Pharisaical note. Migrants must be received in Germany, “otherwise this is not my country.” It is “my damned duty” to allow asylum-seekers into the country in their hundreds of thousands (p. 21). Merkel also flippantly misquotes a declaration famously attributed to Martin Luther. The Chancellor who swore in her inauguration to “work for the well-being of the German people” echoed the religious reformer in these words: “Hier sitze ich und kann nicht anders” (“Here I sit and can do nothing else”) (p. 21). The insistence that there is “no alternative” to Europe’s journey towards becoming a completely multi-cultural, multi-racial “democracy” belongs to the cynical sophistry of a being who likes to insist on the “inevitability” of events and the “lack of alternative” to her own decisions.

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Among friends of mass immigration, gestures of “humanity,” “generosity,” “common decency,” and “human empathy” are replacing earlier insistence on historically-determined unique national circumstances. Examples which this reviewer can recall – the authors of this book and this review among them – of what many will regard as a presaging of things to come include Turkish “guest workers” in Germany, which were supposedly required to bolster the labor force in order to kickstart the post-war economy. In the case of Britain, Commonwealth immigrants from the West Indies and the Indian subcontinent were granted full rights of British citizenship and a British passport under legislation which drew on the traditions and perceived obligations of Britain as head of the Commonwealth and of the former imperial “motherland.” In the case of France, in response to defeat in Algeria and its attendant responsibilities, or for reasons based on the rights of French citizenship which were granted to the inhabitants of former colonial possessions in the Caribbean, new nationals were welcomed with the full benefits of French citizenship and were allowed to become fully-entitled citizens of the Grande Nation.

However the tone may have changed, particularly since 2015, the enthusiasm for non-European immigration into Europe, examples of which this book offers in abundance, remain the same. Arguably, the tone has even mounted. Reasons offered for welcoming non-European immigrants are no longer pragmatic and national, but have abruptly become sentimental and universal. 2015 therefore marks a watershed. Merkel briefly dispensed with legal props and seems to have permanently discarded what the authors maintain is a pretext, namely that mass immigration into the German Republic was a specifically national issue. Explanations nurtured up till then which tended to reassure the skeptics, and divided the opposition between “moderate” conservative opponents of mass immigration and their sympathizers on one side and radical opponents of immigration and their sympathizers on the other, seem to have been cast aside.

The chapter headings of the book give a clear indication of the arguments of its contents: “The Great Migration Lie,” “Did Everything Really Happen by Chance?”, “The Economic Aspect,” “Systematic Breach of the Duty of the State, the State Betrays Its Citizens,” “The Criminalization of Casandra,” and “Who is Directing the Refugee Invasion?” With a plethora of quotations from original sources, the authors present their case that the latest immigration wave was planned and managed from “behind the scenes.” In other words, they believe that the action was the fulfillment of a plan, and since the plan was secret, of a conspiracy. The authors begin “Who is Directing the Refugee Invasion?” with a quotation from a speech by the Czech President Milos Zeman in his 2015 Christmas address: “What we are looking at here is not a spontaneous movement of peoples, but an organized invasion.” (p. 237)

It can be, and indeed has often been, objected that there is little “evidence” of such a conspiracy – evidence in the sense of a smoking gun that people had planned the crisis. In arguing against observing a conspiratorial pattern behind events, some have pointed out that there is no sense in wishing such a malaise on Europe. These objections are not difficult to refute. By definition, a conspiracy is not a matter of common knowledge. If the German Chancellor were to announce in a speech that her immigration policy is part of a plan to destroy Germany as a nation of predominantly white German inhabitants and transform it into a multi-racial province of a universal order, her plan would not be a conspiracy. Having said that, the authors here do assemble an impressive array of quotations pointing in the direction of a widespread desire among people of prestige and influence to work towards that very transformation. Some of the comments cited are so banal and devoid of serious intellectual content as to read like parody. In one case, Christian Rainer, a journalist writing for the prestigious magazine Wirtschaftswoche (Business Week), said in 1992 about immigration into Austria that “whoever insists on seeing more children with fine Austrian facial characteristics and smelling pleasantly is blind and brutal.” (p. 162)

Merkel’s own statements on immigration through the years have been contradictory: sometimes appearing skeptical and sometimes welcoming. The reality is that her actions have always worked towards increasing the number of immigrants coming into Germany. The contradictions in her statements, of which I have already cited examples, are irreconcilable. They indicate either confusion amounting to a split personality, or, as seems far more likely, they are cynically calculated. They may be calculated for two ends: first, as a party political strategy and an attempt to curry favor with voters, and second, as part of a plan to replace the native population. Indeed, they may – which strikes this reviewer as by far the most plausible interpretation – be something of both. It is hard to disagree with the book’s principal argument that this is a planned assault on European identity at its core, namely in its ethnic homogeneity. The wish to replace ethnic nation-states with multi-racial, Western-style “democratic” ones is widespread, and again, the authors have no trouble in providing quotations to support their belief that many of those in positions of power are not only accepting the progress of ethnic transformation in their country because they must, but they are also keen to accelerate the process.

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Merkel’s decision, which amounts to a diktat, looks very much like a case of testing the waters, to see how the native population would react to open borders before making the final, impending decision, which internationalists can be expected to put into force as soon as they can be sure there will be no mass opposition to it. This is namely to open all national borders in Europe permanently so that people will be permitted to enter and settle from anywhere in the world just as they please, or, as this book argues, where they are encouraged, induced, paid, and perhaps even told to go. That would lead to the destruction of Europe as a continent of white people, which the authors clearly believe is the intention of many leading politicians. The evidence presented in this account substantiates this claim, and to this reviewer’s knowledge, no alternative interpretation has ever been put up to explain how it is that millions of non-Europeans are permitted to make a home in Europe, other than the already-mentioned argument that permitting mass immigration is an emotional reflex to specific events.

There have been until now many who have been made uneasy by the march of events, but have been able to reassure themselves that lax policies on immigration are “blunders” which can be made good again once the blunder is recognized. Such persons are loath to abandon the political habits of a lifetime. Nevertheless, the belief is widespread and deeply embedded in many people that mass immigration is “inevitable,” something like a sea tide, and anyway, nothing too much to worry or even think about. The experts at the top will manage it. The wish to remain respectable, a love of the quiet life, and fear of the social consequences of dissenting, along with a deep-seated optimism that “things can’t be as bad as they look,” has cocooned people and provided them with the vain hope, which many politicians encourage, that politician/party x or y would put matters to right by “managing the problem.” This book argues against such willful self-delusion and the easy way of baseless optimism (“optimism is cowardice,” as Spengler said). 2015 was the year when the establishment ceased to brandish its own pretexts and bromides. If Grima Wormtongue does not take his own disguise seriously anymore, why should anybody else?

What did the experiment tell the Chancellor and those she serves? Neither the authors of this book nor this reviewer can be sure, of course, but it would seem likely that the message is: “It could have been worse but it could also have been much better.” There has been no massive outburst of revolt, nothing like civil war, nothing approaching a revolution; nevertheless, enthusiasm for mass immigration remains confined to loud, but small, groups. One fact about which virtually everyone agrees on both sides is that there has been an increase in fear and insecurity among the population at large since 2015, which has only been exacerbated by subsequent developments and the promise – or threat – of many more immigrants to come. According to the establishment Suddeutsche Zeitung in February 2015, sixty-one percent of Germans and fifty-seven percent of citizens from all EU nations are opposed to immigration into their country from outside the EU. The writers again make the observation – as often made as often as it is ignored by establishment politicians – that the people were never asked in the first place if they wanted immigration. The authors also quote the former German Chancellor, Helmut Schmidt, to the effect that there should be no further immigration from outside Europe (pp. 290-291). The authors do not make the obvious comment here: that this is not the first example of a retired politician pronouncing home truths when no longer holding public office.

The authors note that even though every survey carried out in Germany on the subject of immigration shows that a majority are opposed to more non-European immigration, tens of thousands continue to arrive. Populist discontent has increased hugely since 2015, arising from the desire to “regain control” of events. Many commentators believe that without Merkel’s action, the referendum in Britain in 2016 would have gone in favor of the EU.

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One important aspect of the reaction to immigration which I did not find in this book is the relevance of social class. Opposition to mass immigration into Western Europe in recent years has tended to run along class lines. In Britain, Germany, and France especially, the well-to-do seem to broadly accept the proposition that border controls could and even should be abandoned completely, while there is widespread skepticism, often amounting to outright hostility, among the less well-educated classes of voters in those countries. This skepticism has been reinforced over the years by the occurrence of serious crimes linked to new migrants from Africa and the Middle East, and especially the rise of migrant gangs and cliques, which overwhelmingly affect the socially disadvantaged and tend to take place in socially disadvantaged areas.

By focusing on the events of 2015 and their consequences, Konrad Windisch’s book highlights the importance of the precedence-setting event. The conclusion implied here, though not spelled out in black and white, is that this is not “business as usual” on the part of internationalists, but a next step in the creation of a new world order in which human ethnicity will be permitted to play no part and nations will function only as geographical denominations and administrative zones of a central authority. The book argues that mass immigration is part of a conspiracy, and in 2015 the conspiracy looking to achieve open borders and the dismantling of the nation-state openly declared itself, and has become an earnest political proposition. To the extent that this is the case, it can well be argued that the conspiracy is morphing into an open declaration of intent, and then the word “conspiracy” will no longer be applicable; the word “policy” will apply instead. The reader is led to conclude that any talk of “mistakes” or “blunders” in the context of open-border policies for Europe can only be self-delusion at best or conscious falsification at worst. The book further provides a detailed account of the measures taken to ensure that immigrants (intentionally misnamed “refugees” by the establishment media) were enticed and assisted in coming to Northern Europe.

The subtitle of this book is Ursachen, Hintergründe und Folgen des Flüchtlings-Tsunamis (The Causes, Background, and Consequences of the Refugee Tsunami). The first chapter describes the events around the open-door decision of 2015 and argues clearly and convincingly that the decision was illegal under the rules of the German Constitution (specifically the amended clause of 1993, approved by the Chancellor, to the 1948 Constitution of the German Federal Republic), was a breach of the EU Asylum Procedures Directive of 2005, and an abuse and willful misinterpretation of the protection of refugees as laid down by the United Nations Convention relating to the Status of Refugees of 1951. The reader is shown that the “refugees” were encouraged and assisted in passing through the first countries they arrived at (usually Italy and Greece) in order to continue on their way to Germany and Sweden. That the decision also constituted a complete abandonment of the German governing party’s electoral commitments seems worthy of little more than a cynical shrug, but the authors discuss the point at some length, anyway. The election manifesto of the governing CDU declared in 2002 that “Germany must have stronger control of immigration and be more able to limit it. Immigration as a solution to demographic changes in Germany is unacceptable.” (p. 17). As late as 2013, the same CDU declared in its election manifesto that it rejected “immigration aimed at abusing European generosity.”

The first sign that the Chancellor would change course from the “guest worker” and “hard-case asylum seekers” pretext to something more radical in terms of enforced globalization came in 2014, when the CDU abolished the obligation of German residents with the right to German citizenship to choose between German and another citizenship. Henceforth, children of parents from outside Germany could hold dual nationality; for example, they could hold both a German and Turkish passport and enjoy the right to vote in both countries, as well as the rights to enjoy the benefits of citizenship in both countries. This Doppelpassregelung (dual passport rule) is seen by the authors, and this reviewer, as a preparatory step to abandoning any hitherto pertaining exclusivity of German citizenship. It subsequently emerged and has been revealed by the opposition Alternative for Germany (AfD) that the entire family of a dual passport holder resident in Germany is covered by German health insurance even when that family is resident in the other country.

Europas Dämme bersten rightly avoids stressing unlikely “boiling pots” of anger, or projecting a forthcoming “popular eruption of anger,” a “minute before midnight,” a “a ticking time bomb of anger,” and other such hyperbolic language which all too often provides false hope in an imminent “revolt of the masses.” The other side of the coin of a defeatist “nothing can be done” is unsubstantiated optimism which anticipates revolution or system collapse just around the corner, or which places exaggerated hopes in huge electoral successes by openly white ethnic parties. By and large, the book rightly avoids such language, but it fails to adequately highlight what is undoubtedly a vulnerable side to the cajoling propaganda of the multiculturalists, and that is the financial burden created by the one-world project. To be fair, the book does have some interesting data about financial burdens in the chapter entitled “The State Betrays Its Citizens” and notes that while average net incomes rose in the 1980s by sixty-one percent, average accommodation costs rose over the same period by one hundred sixteen percent (p. 194). A report by the Austrian Institute of Economic Research published in February 1992 stated clearly that the “opening to the east and the flood of foreigners into Austria put pressure on the housing market of which nobody in the 1980s had dreamed.” Nevertheless, the book would have benefited from providing more figures about the costs of housing, support, and providing insurance for “refugees,” and not least the money flowing from the taxpayer to fund diverse institutions, charities, NGOs, foundations, and the like that are working to support immigration and defend immigrant causes. In this reviewer’s experience, nothing is more likely to fire up the “average Joe” than an awareness of what the brave new world is costing and going to cost him.

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The book notes Merkel’s quasi-religious language – and not only Merkel’s. The former President of the German Republic, Joachim Gauck, like the Chancellor a former citizen of Communist East Germany and given to addressing the public with sermonizing platitudes (he is also a former pastor), had helped to prepare the way for Germany’s second mass immigration wave (after that of the post-war “guest workers”) by traveling around the world at taxpayer expense to promote the advantages of living and working in Germany. In Bangalore in February 2014, for example, he announced that “we have room in Germany” (p. 19). Doubts and misgivings from regional politicians (Marxists and liberals from other political parties approved the government’s policy, so there was no opposition in the Bundestag) about the advisability of touring the world to encourage non-Europeans to consider migrating to Germany were brushed aside. Already in May 2015, as the number of Syrians clamoring to get to Europe was rising, the Chancellor declared that we “must go beyond Dublin,” a reference to the Dublin Convention signed by EU member states in 1990 which sought to “determine rapidly the member state responsible” for a refugee. This legal fig leaf was used by the Chancellor to allow a million migrants into Germany, and in a matter of months the right to asylum had no ceiling. As the authors of this work point out, this is a distortion of the 1951 Convention, because it overlooks the fact that the rule applies to individual applications, not to the mass migration of so-called asylum-seekers, which it had not envisaged, besides the fact that according to the rules of the Convention, an asylum-seeker must seek asylum in the first country of arrival, which for geographical reasons could not be Germany.

The writers go on to describe the fateful move of 4-5 September 2015, which bears a disturbing resemblance to a military strike. The leader of the CDU government’s coalition partner, the Christian Social Union (CSU), was fortuitously “unreachable” on the night when the decision was made, while the Minister of the Interior was fortuitously ill and only informed of his leader’s historic decision after it had been taken. The authors say that they are unable to provide an exact, blow-by-blow account of events because such has never been made available, but they do describe the supplying of special trains for migrants in the Balkans. The Chancellor claimed that the decision to let everyone in the Balkans move on to Germany was an “exception.” As much credit may be accorded to this assurance as any other statement made by this particular politician. If the migrant “tsunami” of 2015 was part of a plan, who was behind it? Just a few ephemeral politicians like Merkel? The writers are convinced that the man behind the political actors was and is the Hungarian-Jewish multimillionaire George Soros, who is quoted as saying, “the EU in the coming years must take in at least a million asylum seekers a year” (p. 28).

In the second chapter of this book, “The Transformation of Asylum Rights,” the authors provide the reader with some of the legal background which legitimized the migration wave carried out under the noses of a half-sleeping population (which was literally fast asleep in the sense that Merkel’s Ja word was given to the border authorities late at night). After the West had engineered the overthrow of Muammar Gaddafi, Libya became an important route for Africans to reach Italy. The European Court of Justice ruled against the Italian government sending migrants back to Libya. The legal appeal against it was made (or rather made for them) by eleven migrants from Somalia and thirteen from Eritrea, who in 2009 (the date reminds us that mass migration did not begin in 2015, but only the decision to embrace it openly) were apprehended by Italian coastal authorities off the coast of Lampadusa and taken back to Libya. The Arab Spring came in 2011, initiated, claim the authors, by Western intelligence. Gaddafi is quoted as having said shortly before his death in reference to their attempts to topple him, “You fools! You have released the avalanche of African migration and you have supported al-Qaeda.” Libya and Syria were targeted by the West for destruction. However much or however little credence one wishes to give to the theory that the plan behind massive immigration was to shatter the independence of European nation-states, there can be no doubt that the foreign and domestic polices of Western rulers are leading to that end.

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Back to the night of September 4, 2015 – the “night Germany lost control” as some put it, or the “night Germany perished forever,” as this reviewer would put it. The way had been prepared, the precedents laid down, the barriers removed, and Merkel’s Ja was given, so the masses moved – some on foot, some by means of trains provided courtesy of the German taxpayer – past recalcitrant Hungary and on to the promised land of the North. The further twist to this sorry tale is that many of those who had been genuinely disrupted and uprooted and sought a better life in the West had left their homelands as a result of wars encouraged, supported, and financed by the very same politicians who now appealed “on grounds of humanity” for Europeans to open doors and hearts to them.

The book notes that migrants are more fertile than the indigenous population of Germany and Austria, a fact which both accelerates the process whereby the new citizens replace the aboriginal population and can and is used by internationalists to argue for the need of immigration from outside Europe. The process is described in this book as a “controlled death march” (gesteuerter Todesmarsch). The indigenous population has itself to blame. Whites, especially the white middle class, are not replacing themselves, while non-whites are doing more than filling the breach to sustain population levels in white nations. Attention has often been drawn to the fertility of non-whites, but less to the low fertility of whites themselves, and extraordinarily – even perversely (a fact not mentioned here) – fertility seems to be lowest among whites who describe themselves as “racially aware.” Wikipedia does not reveal whether Konrad Windisch is himself blessed with children, nor does this book tell the reader, which is to be regretted. After all, fertility begins at home, and it would have been reassuring to learn that Konrad Windisch will not die childless. Unlike Western politicians, Turkish President Recep Erdogan has no qualms about speaking on the subject. The London Daily Telegraph for March 17, 2017 reports:

Turkish president Recep Tayyip Erdoğan has called on Turkey’s citizens in Europe to step up their rates of procreation and have five children each, saying a booming Turkish population would be the best answer to the EU’s “vulgarism, antagonism, and injustice.”

Many of Europe’s (still) white leaders are themselves childless, including the Prime Minister of Britain, the President of France, and the German Chancellor.

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The argument that immigration is part of a “cradle war” is not lost on indigenous believers in multi-racialism, either. This is from Renate Göllner, writing in issue 6/2000 of Konkret about white birth rates in Austria. On page 171, she is quoted as saying:

Every mother and every father, whether they want to or not, literally underpins the state in a new way, the means to racist and nationalist ends. Every child who sees the light of day as a citizen of this state indirectly contributes to keeping a migrant out.

In view of such clear statements as Erdogan’s and the fact of low white fertility, it is time that those who complain about this state of affairs should “fight back” in kind and scotch once and for all the argument, so often cited in Europas Dämme bersten (but arguments heard all the time in any case), that Europe needs immigration on the grounds that the native population is not reproducing itself.

This book delves deep into the “we need immigrants” pretext for immigration, a standard conservative trope in response to voters’ concerns. In a report from 2001 by the so-called population division of the United Nations, there is talk of so-called “replacement migration.” The name speaks for itself. The following statement can be found [5] on the United Nations’ own Website:

Focusing on these two striking and critical population trends, the report considers replacement migration for eight low-fertility countries (France, Germany, Italy, Japan, Republic of Korea, Russian Federation, United Kingdom, and the United States) and two regions (Europe and the European Union). Replacement migration refers to the international migration that a country would need to offset population decline and population aging resulting from low fertility and mortality rates.

(The United Nations copy editors evidently consider it unnecessary to include the definite article in country names, such as the United Kingdom.) The popular image of the desperate refugee putting all his savings into a dangerous trip across the Mediterranean is contradicted here. The book argues that the operation was financed by outsiders. When the talk is about the financing of human smugglers (the cost of transporting one migrant across the Mediterranean, according to this book, is anywhere between seven and fourteen thousand euros), George Soros’ name again crops up, although direct information about that billionaire’s involvement is scanty, since his “dirty work” is carried out not on direct orders but by willing surrogates, or the surrogates of surrogates. Soros himself, however, has spoken on the subject of migration, opining that immigration into Europe should be “at least a million a year.” Each year, the number will be much higher than this, as Soros is doubtless well aware.

The book also reveals that NGOs assist and finance migrants on their way to Europe, and work to protect illegal migrants or those without papers from expulsion once they have reached their chosen destination. It provides details on how a subsidiary organization of Soros’ Open Society Foundations, W2EU, has prepared travel guides and manuals specially for prospective migrants which provide advice as to how best to penetrate a given European nation. The motto of the group is: “For freedom of movement: Independent information on refugees and migrants coming to Europe.” The name may not trip easily off the tongue, but the intent is clear; and this is only one of many organizations [6] helping migrants. There are hundreds, if not thousands. The book mentions that by registering with W2EU, a migrant can opt for a preferred country, click on contacts, and have access to useful addresses in the chosen country (the book provides what can be found under Austria as an example). The information is provided in English, French, Arabic, and Farsi.

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The authors fail to mention the important role played by influential business lobbies in aiding and encouraging immigration. Economic interests dovetail with long-term plans to alter the ethnic composition of Europe. The construction industry is a case in point. Since 2015, there has been, unsurprisingly, a construction boom in Germany, and the price of real estate in urban areas has risen dramatically. Green sites in cities are being sought and sequestered for construction purposes; older houses are being demolished to be replaced by buildings which house more families. A German business manager privately informed this reviewer that he had “inside knowledge” that the managers of real estate and construction companies were “hugely pleased” by the migration wave in 2015, and had encouraged the Chancellor in her decision.

The book pays attention (although in this reviewer’s view it could have done so more) to the extraordinary levels of financial support which have been made available to pro-immigration groups and the financial machinery at work to encourage and support mass immigration. In the year 2013, the reader is told, Caritas, a worldwide confederation of Roman Catholic so-called “development and social service organizations,” earned 687 million euros in Austria, of which 385 million was “remuneration for services” paid by the state, contradicting the widely-held belief that Caritas is chiefly church-funded. Caritas is highly active in protecting and assisting immigrants. Caritas in Germany, and the Protestant equivalent, Diakonie, own schools, property, nursery schools, nursing homes, and hospitals, employing one and a half million people, and which together have a turnover of 45 billion euros (p. 371). On pages 388 and 389, the authors provide a long list of groups involved in pro-immigration policymaking. In Austria, they are all (Caritas too) linked to on the Website of a group called ZARA (Civil Courage and Anti-racist Work). In Austria in 2013, Caritas, along with Zara, Amnesty International, and SOS Mitmensch, were the principle initiators of a campaign to draw attention to and “set a sign against the behavior of the government in relation to refugees.” The authors provide a long list of signatories to this document, among whom was, interestingly, one Barbara Coudenhove-Kalegri, the niece of one of the founding spirits of a multi-racial European conglomerate, Richard von Coudenhove-Kalegri [7].

The conservative German-language newspaper Junge Freiheit carried an article in March on an organization called “betterplace,” which, as it states on its own Website, “offer[s] organizations broader reach by providing marketing campaigns, partner portals, and additional donations through our corporate partner solutions.” It acts as an outsourcing service for charities. For a small commission (the organization is a registered charity itself), the organization employs young people to collect on behalf of client charities. It was lauded by Germany’s Ministry of the Interior in 2015 for its role in collecting money for pro-immigrant organizations. One of the charities assisted by “betterplace” is zusammen-für-flüchtlinge.de (Together for Refugees). The taxpayers helped this organization to the tune of 450,000 euros, which were donated directly by the German Ministry of the Interior via “betterplace.”[1] [8]

Europas Dämme bersten should have given more space to the financial aspect of pro-immigration policy not only for the sake of completeness, but also insofar as the book seeks to make people more conscious of what is taking place. It is the financial aspect which the great majority of people best understand, and the more they learn of the amounts of money used to fund mass immigration, the less enthusiastic they tend to be. Whatever the authors of this book or anyone else may wish, it is not romantic national sentiment, tribal verve, or even religious feeling which will be at the core of a groundswell of rejection of the multi-racial state, if such a groundswell ever does arise. It will be in response to the mundane matters of living standards, jobs, security, and the allocation of financial resources. The book notes the remarkable fact that all the million migrants of 2015 were equipped with mobile phones, which they used to obtain aid and directions. It has never been made clear who paid for the phones and their usage charges. This is perhaps detective work for an enthusiastic student of events.

The book goes on to discuss the absurd disproportion in crime reporting, notably with the cover-up of the activities of so-called Muslim “grooming gangs” (in franker times, it used to be called “white slave trafficking”) in Rotherham and Telford in England, where vulnerable working-class girls have been reported as being systematically entrapped and abused over the course of many years, plied with drugs, gang-raped, and forced into prostitution by Pakistani gangs.

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On the whole, the book gives the reader the impression of having been written by just one author. The writing is factual, hard-hitting, embittered, clear, and focused, and the opinions given by the “authors’ collective” are almost entirely consistent. The book does present one apparent slight divergence of view, or at least of emphasis, namely in the interpretation of the predominating force working towards the ethnic transformation of a subcontinent. Towards the end of the book, it is stated that “just the same ethnocide” as that taking place in Europe is also taking place in Russia and the United States (there is an interesting but unfortunately undocumented mention of a kind of Russian “white flight” from the south to the north of the Russian Federation), whereas in earlier chapters there are strong hints that recent mass migration to Europe, and especially the events of 2015, can be interpreted as part of the geopolitical strategy of the United States to destroy Europe as a rival political power. This latter view echoes that of many thinkers, such as Jean Thiriart and Francis Parker Yockey, that the United States is the center of a kind of anti-Europe. On page 252, the authors cite Yevgeni Fjodorow, a member of the Russian Duma, who stated in 2013 that:

It is clear to us that migration to Europe was initiated in the USA in order to destroy the European nation-states. Although the European nation-states present themselves as allies of the USA, the aim of the USA remains to destroy the European nation-states. . . . US control of national states takes it as a given that their national identity will have to be destroyed, and that applies not just to American colonies but to American vassal states as well. If there is no more German identity, there can be no German resistance to the USA . . . That is what the USA is doing. They are insisting on Turkey’s becoming a member of the EU, a demand which keeps coming from the USA! The strategy of the USA is to destroy the national identities of all peoples and lands . . . Already Germany has twenty million migrants. (pp. 252-253)

Twenty million is undoubtedly an exaggeration, but as matters are today, that figure will become true in a matter of a few years! Whether this view is correct or not, it helps to explain the rising level of invective and provocation directed against Russia by the Western establishment media in recent years.

If the United States and Russia are suffering from similar developments, as is stated elsewhere in this book, how can the US be part of a geopolitical strategy of subversion in Europe? It is plausible that certain persons and organizations may have their centers of operation in the United States (George Soros comes to mind), but could hardly be described as acting on behalf of American strategic interests. Nevertheless, there undoubtedly have been persons in positions of power in the US who have welcomed and even promoted demographic disruption in Europe of a kind which they were less keen to see in their own nation. One only has to think of the famous “sealed train” transporting Lenin, like a secret weapon, back to Russia under the aegis of Imperial Germany.

Despite the undoubted existence of such geostrategic factors, however, the predominant feeling of the authors of this book seems to be that the enemies of Europe belong to a class, an elite, or a tribe, not just to one nation. “When we write of America [in the context of ‘subverting Europe’],” the authors assure the reader, “we do not mean the Alaskan logger or the Texan cattle rustler.” Quite so. The main argument of the book is comparable to that of Patrick Buchanan in his The Death of the West, and Patrick Buchanan is even quoted to the effect that Europeans are not facing the threat of the death of the West; they are undergoing it.

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It is no secret that many European cities have witnessed race riots, nor that the problems of parallel cultures, the failure to integrate, and the conflict between Islamic and secular law are not likely to be resolved soon. What is surprising is that, as we learn here, in 2008 the CIA was already predicting chaos in urban centers in Europe. Presumably, “chaos” is something worse than just rioting, which has frequently occurred in European cities as a result of racial discontent for decades. Perhaps “chaos” is intended to signify that rioting also has a religious dimension, which does mark a point of departure from the mere hooliganism and civil rights riots of earlier decades. The book notes the following projection [9], which was taken from the archives of The Washington Post and was made by Michael Hayden, the Director General of the CIA at the time:

European countries, many of which already have large immigrant communities, will see particular growth in their Muslim populations while the number of non-Muslims will shrink as birthrates fall. Social integration of immigrants will pose a significant challenge to many host nations – again boosting the potential for unrest and extremism . . .

The authors of Europas Dämme bersten stress the legal aspect of the developments that have been taking place in the German Republic over the past decade, and draw the reader’s attention to what they argue amount to breaches of the German Constitution, for example Article 20: “Alle Staaatsgewalt geht vom Volke aus” (all state power emanates from the people), and the fact that the Chancellor has sworn during her inaugurations to secure the protection and well-being of her people, on which grounds she is theoretically liable for prosecution for breaking her oath. But just as one should be modest in expecting redress when complaining of police brutality to the police, it seems naïve to expect that Germany’s Constitutional Court (Verfassungsgericht), which was created by and for the maintenance of the system and the establishment parties, will respond to a complaint that the Chancellor is acting unconstitutionally.

Be that as it may, the authors provide an account of attempts made by German lawyers to appeal to the Constitutional Court against Merkel’s September 2015 decision. The appeals were rejected out of hand. The reader is told that the right of the judges to dismiss appeals without scrutinizing them was intended to discourage frivolous cases from being taken to court. The authors then insist, as though they really believe that the judges of the court might not be aware of the fact, that the complaint in question was not frivolous.

This stresses an underlying – not stated, but prevalent – sense that the authors are uncertain as to whether they acknowledge the legitimacy of the German state and its Constitution, or whether they consider themselves to be in revolutionary opposition to it. At one point they note that what they call the “refugee tsunami” will “impair growth.” Apparently, the authors are unaware that the drive to more “growth” and the never-ending claim and counter-claim by establishment politicians that one party or another is good or bad for “growth” is a key aspect of globalization and a mantra of international capitalism, the driving force of mass migration in the first place. The writers assume that hindering “growth” is in itself a bad thing, but offer no explanation as to why they think this should be so. On this point at least, they agree with Angela Merkel, whose economic arguments consist of little more than asserting that her government is “ensuring growth,” to which the “new citizens,” it is said, will handsomely contribute. Talk of the benefits of mass migration stress “growth” as driven by migration; similarly, a major pro-EU argument used against Britain’s leaving the European Union is that leaving will be “bad for growth.”

The uncertainty regarding legality amounts to an unresolved dilemma in Europas Dämme bersten, a dilemma which is by no means unique to this book, between what may be called a constitutional and revolutionary response to what the authors consider to be planned ethnocide. This dilemma is a crucial one, but not easy to resolve. Everyone opposed to the ongoing revolutionary ethnic transformation of Europe has to ask themselves whether they are opposed to these developments as deadly symptoms of a political and economic order which itself must be destroyed, or whether they are opposed to events which, however terrible, may and should be challenged and reversed within the legitimate and accepted structures of the system itself. The authors themselves appear to waver unhappily between these two positions. However, it is clear to them that there is “to an increasing extent a tendency towards a denial of justice” from the state, and the remark that “two opposing fronts are coming into view” poses a question which is not answered in this book: Is the reader who agrees with their narrative being provided here with one that is necessarily on one side in this war?

So much of the book is concerned with legality and illegality that one might think that the authors believe there is still a constitutional way to reverse events, but a recurring insistence on Widerstand (resistance) points in the other direction. A non-German reader might be amused by the fact that the authors go to some trouble to reassure their readers that in the German Constitution there is enshrined a “fundamental right” to political resistance! Militant identitarians will doubtless be relieved to learn that.

Regardless of whether they have doubts about the kind of action to take, the authors are in no doubt about what is at stake. “Germany and Europe,” they write, “are not just in a crisis, they are on the brink of their abolition.” (p. 309) The use of the word abolition (Abschaffung) is probably a conscious nod towards Thilo Sarazzin’s Deutschland schafft sich ab (Germany is Abolishing Itself), a book published in 2010 which argued that Merkel’s policies would logically lead to the disappearance of the German people and of Germany as the home of that people. It is not the case that the authors are presenting a picture so dark that a reader might feel compelled to resign himself to an ignoble end of civilization, however, as the authors specifically state that despair is unwarranted:

This vision of an end of times should not be allowed to induce a sense of despair or resignation. On the contrary, it offers their last historical chance to resist the prevailing system, to stop the replacement of a people, and to reverse the immigration of aliens. The recent rise of non-parliamentary movements is a sign of a sustainable national consciousness in Europe for the first time since 1945. (p. 310)

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The writers mention the Prague Declaration of 2016, which was signed by a great number of movements, in favor of a fortress Europe. Appeals to legality continue with a chapter covering the rights of indigenous peoples under the Charter of Human Rights. This is not black humor (the book does not shine for its humor), but a sober suggestion that, in the not-too-distant future, in the lifetimes of many people alive today, it is reasonable to expect that the indigenous peoples of some European countries will constitute a minority of their countries’ total population, and thus be entitled to protection under the provisions of the UN Charter. Five pages of the book are given over to long citations from the UN charter.

The writers eschew the adumbration of some deep, ongoing conspiracy going back into the mists of time; nevertheless, they argue convincingly that events have not occurred spontaneously, and they believe that immigration-friendly decisions made by Western leaders since 1945 are not “mistakes,” but are part of a plan. For those who dream of a harmonious, multi-racial democracy, immigration measures are sensible ones and part of a long-term strategy to change the face of Europe, and ultimately of the entire globe, in pursuit of instituting a new world order.

The conflict which, as the writers say, is “emerging with ever greater clarity” is – as the reader must conclude, since it is not stated here in so many words – between those who understand identity as essentially a matter of inheritance and those who understand identity as essentially a matter of personal choice. It is the difference outlined by David Goodhart in his important work, The Road to Somewhere [10]; but the distinction was not first identified by Goodhart. Josef Joffe, the publisher of the internationalist liberal weekly Die Welt, wrote the following:

For centuries Germans were chained to their origins: ancestry, belief, language. This country is developing at this very moment a modern conception of nationality: German is not what one “is” but what one “becomes”; not biological, but an act of will . . . (p. 319)

So far, so clear. But what should the reader of this book do to counter the march of events? Like so many books of its kind, it is strong on facts and arguments but weak on recommendations. It is not that a reader should expect works like this to provide a program of political action, although the book does provide a brief outline of some actions which the right kind of government may be expected to take. The authors quote Peter Scholl-Latour, who presumably rhetorically posed the question, “Will the honor of the white man consist of nothing more than a presentment of his own destruction?” The authors wishfully propose a repatriation of “foreigners” (an ambiguous term in multi-racial societies and in the days of dual nationality) to their countries of origin, which they state – with comic understatement – will require “a change in thinking about the solving of regional problems.” Indeed it will.

There is no orientation in Europas Dämme bersten towards activity, no naming of names and dropping of hints, as to what a reader might personally do as a first step toward getting involved in changing the world. The “other side” does not invite passivity. The message drummed out by these well-financed organizations to those who want a new world order is very clearly, “You can do your bit to change the world. Get active.” The absence of an impulse towards activism is all the more regrettable because the book has appeared at a time, as it itself acknowledges, when opposition is indeed arising in many different forms: sometimes traditionally political, sometimes in the shape of protest groups, or of associations and publications, all seeking in their own way to challenge the consensus of indifference and acceptance which made the 2015 invasion possible, and not least, challenging the defeatism and indifference which permits the election and reelection of sinister mediocrities like Merkel in the first place.

inv-9EEEEE.jpgThose who are aware of the true meaning of events can now see behind a smokescreen which is becoming ever thinner, thanks in part to the actions of the globalists themselves, and should not be satisfied merely with a narrative or explanation. Statistics and facts are good for argument, but they should be seen in that light and not as something sufficient in themselves. One feature of our times, and of which this book is an example, is that public affairs have become more events-driven than ideology-driven. I do not mean that I believe we have reached the stage, as some writers such as Alain de Benoist maintain, that populism has replaced ideology, in particular the Right-Left divide, but I do believe that society is moving in the direction of a populist division between those in favor of the global plan and those opposed to it. This is not a thesis, but a description of an ongoing struggle taking place every day in countless forms before our eyes, and a description of them is missing from this book. There is a need, for example, for pragmatic alliances, such as the successful demonstration for free speech that was held at Hyde Park Corner in London in March, the Brexit vote, Donald Trump’s election, and the huge defeat of pro-immigration parties in Italy this year. This book describes the cracking of the dam, but offers too little advice as to how the dam can be repaired. There is virtually no mention of culture. It is telling that while Konrad Windisch’s Europas Dämme bersten is being widely promoted on the Internet among German-language speakers, his poetry is out of print. To put his money where his mouth is, this reviewer has just bought the only available secondhand collection of his book, Gefängislieder. Gedichte (Prison Songs: Poems)!

But although leaning towards passivity, the authors are ultimately not pessimistic:

The people have become more active in the face of the threat. Demonstrations in European cities, to the consternation of the ruling class, are not slowing down. Alternative, national media are shooting up all over the place like mushrooms, and the time-honored practice of killing with the silent treatment is no longer effective. They have lost control of the media already. . . . [T]he ruling class is not able to integrate the masses of migrants so fast that they can be used as willing cattle with the right to vote to keep the established class in power, if the indigenous population now turns to identity movements. . . . At the same time, a passive resistance will play an important role in the form of civil insubordination, including the delaying or dragging out of regulations and directives. (p. 311)

A reader should come away from this book neither depressed by a description of the devastation wrought by a Chancellor apparently intent on leading her people to utter destruction, nor lulled into wishful thinking by understatements or fanciful optimism which begins “on the day when . . .” Rather, he should come away with a sense that the optimism of the book and the achievements of its editor is something to be emulated. If the book at all encourages the reader to understand that commitment should follow thought, then Europas Dämme bersten and others like it will prove worth writing, worth reading, and worth reviewing.

Note

[1] [11] Christian Schreiber, “Nicht Immer nur Bare Münzen,” Junge Freiheit, March 9, 2018.

 

Article printed from Counter-Currents Publishing: https://www.counter-currents.com

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[2] here: https://cdn.counter-currents.com/radio/Europas Dämme Bersten Review Audiofile.mp3

[3] here: https://www.counter-currents.com/tag/podcasts/feed/

[4] Europas Dämme bersten: Ursachen, Hintergründe und Folgen des Flüchtlings-Tsunamis: https://store.hohewarte.de/bucher/605-europas-daemme-bersten-9783882023695.html

[5] found: http://www.un.org/esa/population/publications/migration/migration.htm

[6] many organizations: https://calaismigrantsolidarity.files.wordpress.com/2010/12/welcome-2-europe-english.pdf

[7] Richard von Coudenhove-Kalegri: https://en.wikipedia.org/wiki/Richard_von_Coudenhove-Kalergi

[8] [1]: #_ftn1

[9] following projection: http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2008/04/30/AR2008043003258.htm

[10] The Road to Somewhere: https://www.counter-currents.com/2018/01/going-somewhere/

[11] [1]: #_ftnref1

lundi, 19 mars 2018

Guerra civil étnica

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Carlos X. Blanco:

Guerra civil étnica

Ex: https://latribunadelpaisvasco.com

Bienvenidos a Europa. ¿No queríamos parecernos a ellos? Ahí lo tenemos. Un barrio de Madrid, la capital de España, arde. Madrid ya se puede igualar a París y las otras grandes ciudades galas. Ya puede ser comparado con Bruselas, con Londres. Madrid ya es multicultural y lo ha demostrado. Madrid, Lavapiés, como escenario de graves altercados con la policía, como teatro de violencia y destrucción, como campo de batalla ideal para invasores ilegales, extranjeros desagradecidos, radicales anti-sistema. ¿No es muy bonito así? Muchas gentes, de todos los colores, de todas las creencias, de todas las procedencias, incluyendo al autóctono, al producto de la Oclocracia, todos ellos destrozando la ciudad y el país en que viven o que les ha acogido. Es bueno que sea así. Es necesario que sea así. Enriquece, y mucho, que sea así… Ese es el paisaje de la Europa multiétnica. Todas las grandes ciudades de Europa, cuanto más multiculturales son, mayor violencia étnica sufren. Será muy bonito ver ese paisaje de destrucción urbana progresiva. Será verdaderamente hermoso comprobar cómo perdemos el sosiego y la seguridad. Una maravilla protegerse ante los asaltos, las violaciones, las zonas "no vayas allí". Interesante de veras conocer los guetos, los zocos, los campamentos al aire libre, las hogueras en medio de la calle, los tantanes nocturnos, los rezos del imán en plena plaza. Y, de tanto en tanto, las luchas callejeras.  


¿Querían esto los madrileños? Los españoles, ¿fuimos preguntados? ¿Está escrito en alguna parte que las leyes vigentes contra la entrada y permanencia de gente no deseada deban ser omitidas, olvidadas, burladas? ¿Garantiza o permite de veras nuestra Constitución que existan privilegios y excepciones para con individuos sin nuestra nacionalidad y sin permiso de entrada y residencia? ¿Pueden ellos, los invasores o los residentes o legales "montárselo" sin pagar impuestos? ¿Tienen derecho a reclamar, protestar, alborotar… quienes han venido sin pedírselo, violando desde el inicio mismo de su estancia todas nuestras leyes? El mensaje que todos estos hechos desgraciados transmiten a la población es más destructivo que las algaradas salvajes, importadas de África y de la barbarie. Es el mensaje de que en España, como en el resto de Europa occidental, ya no hay ley, y que aquellos textos que se dicen "ley" sólo sirven como grillete para sus verdaderos destinatarios y supuestos beneficiarios, nosotros. El pueblo autóctono ha elegido a sus enemigos como representantes. Pobre pueblo que una vez confió en unos legisladores para que velaran por lo que creían suyo: la paz de sus ciudades, la identidad de sus pueblos, el honor de sus mujeres, la preservación de las libertades y del estado de derecho.

 

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Cuando ve las fotos terribles de las algaradas, este pueblo español burlado no puede sentir otra cosa que la punzada de la traición. Hemos sido traicionados por una clase política corrupta y salvaje. Tan cruel y ciega como las hordas que importa, cual mercancía barata para sus sucios trapicheos. Entre los miles de desagradecidos y delincuentes que esta clase política sucia y hedionda está metiendo con calzador y alevosía en nuestra estrecha horma, también hay miles, millones de seres humanos buenos y sufrientes, que huyen de países atrasados, violentos y fallidos, pozos oscuros de miseria, fanatismo y guerra étnica. Por desgracia, quienes más se quejan, quienes más destruyen, quienes más violan las leyes y rompen la convivencia son aquellos que más se hacen notar, aquellos que manchan el buen nombre de compatriotas y compañeros de emigración o exilio. Los humanos somos así, estamos todos mezclados dentro de cada raza y cada país: los buenos con los malos. Pero un Madrid que arde siempre nos recordará que un Estado no es una oenegé, que no se puede ser bueno con todo el mundo y a todas horas, y que la (geo)política mundial no es una tarea de las Hermanitas de la Caridad. A España le concierne la misión histórica de ser dique de contención de las oleadas del sur. Siempre ha sido así desde la caída del Imperio Romano. El error histórico español, tanto como el francés o europeo en general, ha consistido en no colonizar debidamente todo el norte de África, desde su fachada atlántica hasta Palestina. Un error grave el no haber destinado energías suficientes, desde el César Carlos V, a cristianizar y occidentalizar todo el llamado Magreb, creando allí, y no en Europa, sociedades verdaderamente mixtas, colchones de civilización al sur formados al alimón por cristianos y mahometanos, colchones fronterizos que hicieran de limes entre "el espacio exterior" y un Imperio en el sentido estricto (en el sentido espiritual, como dice Robert Steuckers, esto es, en el terreno civilizador).


Pero se hizo mal, y ahora tenemos una España y una Europa occidental que es ya, alarmantemente, una "frontera", un espacio inseguro de acometidas, invasiones, flujos, colonizaciones y segmentaciones internas. Barrios enteros sufren el proceso de "guetificación". Se pueden estudiar ya en los mapas, a modo de glóbulos, de universos-isla, afroárabes, o en ocasiones "latinos", universos-isla dentro de Europa que se reproducen, que se arraciman, que se interconectan como las estrellas en el seno de constelaciones, como bolsas de barbarie dentro de una civilización que se cuartea.

 

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Vamos hacia una nueva Edad Media en la que Occidente sufre metástasis. En cada ciudad, las urbanizaciones burguesas parecen castillos amurallados con vigilancia privada. Ya no existe un nomos común, vinculado a la tierra, a la tradición, a la sangre, al "nosotros". El multi-universo cultural significa, en el fondo, el más atroz de los individualismos, la importación de la ley de la jungla. Cuando el maestro o el niño cristiano calla su fe en el colegio, "por no molestar" a otras confesiones que sí tienen ganado el derecho (por su violencia no contestada) a molestar, eso es que la Edad Media ha comenzado.

 

Cuando uno pasa por su barrio, entre el retumbar de los tantanes y los bailes procaces de latitudes lejanas, eso es que mi España y mi Europa están muriendo. Muriendo también en manos de organizaciones ultracapitalistas (FMI, BM, OCDE, etc.) que no dudan en minar las bases culturales mismas en las que ese propio sistema capitalista brotó y que lo hicieron posible. Organizaciones que recomiendan, alientan e impulsan la "importación de mano de obra" so pretexto de pagar nuestras pensiones, llenar nuestros colegios, mantener nuestra pirámide poblacional. El sistema capitalista mundial ha desarrollado la estúpida noción de que el hombre no posee raíz, es trasplantable, recambiable, como quien suple una bombilla fundida por otra nueva. Pero no todo el mundo da luz cuando se enrosca en boquillas muy otras, o se introduce en casquillos ajenos. Miles de españoles dieron luz a las Américas, fueron savia y fueron el sudor que regó aquel continente para que floreciera allí la civilización. Y más recientemente, en la Europa de postguerra, nuestros mayores pusieron en marcha el desarrollo capitalista de los alemanes, suizos, belgas, franceses. Pero esta España de fronteras abiertas, esta imposición del multiculturalismo sólo nos dejará bombillas fundidas, lámparas rotas, cráneos machacados, cadáveres en las calles y desarraigo.

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Madrid, Lavapiés, arde. Prepárense. Sólo es el comienzo. Hace treinta años que Guillaume Faye anunció que Europa entera avanza hacia una guerra civil étnica. Ambas cosas a la vez, pues habrá gente de todos los colores a los dos lados del frente: defensores de Europa, a un lado, enemigos de la civilización, al otro.

dimanche, 04 mars 2018

Interview intégrale d'Alexandre Del Valle par Damoclès

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Interview intégrale d'Alexandre Del Valle par Damoclès

Alexandre Del Valle, expert en géopolitique, répond aux questions de Damoclès notamment sur l'immigration, l'insécurité, le terrorisme islamique, la « crise des migrants », les associations financées par George Soros.
 
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dimanche, 21 janvier 2018

La Suède sombre dans la criminalité: le gouvernement n’exclut plus l’engagement de l’armée contre les bandes criminelles

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La Suède sombre dans la criminalité: le gouvernement n’exclut plus l’engagement de l’armée contre les bandes criminelles

Ex : http://www.zuerst.de

Stockholm. En bien des domaines, la Suède doit désormais faire un pas en avant. Le gouvernement de Stockholm fait face à une criminalité débordante alors que débutent déjà les premières manœuvres d’une campagne électorale qui devra aboutir à l’élection d’un nouveau parlement en septembre. Cette date butoir l’oblige à adopter une politique de fermeté bien profilée.  Le premier ministre Stefan Löfven n’exclut plus de faire donner l’armée sur le territoire national. Il a déclaré : « L’engagement de l’armée ne constitue certes pas mon premier choix mais je veux faire tout ce qui est nécessaire pour tordre le cou à la criminalité débordante et organisée qui frappe aujourd’hui notre pays ».

Ces dernières années la Suède a été à la une de la presse internationale parce qu’elle présentait des chiffres affolants, ceux d’une criminalité en expansion constante. Mais, le « politiquement correct » oblige, le lien entre l’immigration massive et cette criminalité ne peut être dit : cela doit rester un secret qui est cependant connu de tous… Le gouvernement a dû débloquer plus de fonds pour la police et annoncer une loi plus restrictive sur la possession et le port d’armes. Dorénavant, qui plus est, les enquêteurs pourront écouter les conversations téléphoniques et surveiller les échanges de courriers électroniques.

Entretemps, on constate, sur le territoire suédois, que de premières attaques à la grenade ont eu lieu. Dans le sud du pays, à Malmö, les viols collectifs, commis par des bandes de migrants, se sont multipliés dangereusement au cours de ces dernières semaines.

Or le service militaire obligatoire a été réintroduit en Suède : le gouvernement peut donc compter, depuis le début de cette année, sur des effectifs plus nombreux dans les rangs de l’armée. Suite aux déclarations du premier ministre, on peut estimer que dans un avenir très proche, ces effectifs recevront réellement l’ordre d’aller combattre sur ce qu’il faut bien appeler « le front de la nouvelle guerre civile ».

mercredi, 06 décembre 2017

L'immigrationnisme des libéraux a pour origine leur conception individualiste de la société

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L'immigrationnisme des libéraux a pour origine leur conception individualiste de la société

par Robert Skidelsky

Ex: http://lesalonbeige.blogs.com

Robert Skidelsky, professeur émérite d'économie politique à l'université de Warwick, publie une analyse dans Les Echos

"La sociologie, l'anthropologie et l'histoire ont apporté d'importantes avancées au débat sur l'immigration. Elles permettent notamment d'affirmer que l'hostilité à l'égard de l'immigration de masse ne peut être réduite à une protestation contre les pertes d'emplois, la baisse des salaires et les inégalités croissantes. L'économie a certainement joué un rôle dans la montée de la politique d'identité, mais la crise d'identité ne sera pas simplement effacée par des réformes économiques. Le bien-être économique n'est pas la même chose que le bien-être social.

Commençons malgré tout par l'économie, en utilisant le Royaume-Uni, qui s'apprête à sortir de l'UE, comme un cas d'espèce. Entre 1991 et 2013, il y a eu un afflux net de 4,9 millions de migrants nés à l'étranger en Grande-Bretagne. La théorie économique nous dit que l'immigration nette, comme le libre-échange, ne profite à la population autochtone qu'avec un certain retard. L'argument ici est que si l'on augmente la quantité de main-d'oeuvre, son prix (les salaires) baisse. Cela permet d'augmenter les bénéfices. L'augmentation des bénéfices conduit à davantage d'investissements, qui vont augmenter la demande de main-d'oeuvre, ce qui va renverser la première tendance à la baisse des salaires. L'immigration permet ainsi à une population plus nombreuse de jouir du même niveau de vie que la population moins nombreuse dans la situation précédente, d'où une nette amélioration du bien-être total.

Une étude récente de l'économiste de l'université de Cambridge Robert Rowthorn a toutefois montré que cet argument comporte de nombreuses lacunes. Les prétendus effets temporaires en termes de travailleurs autochtones déplacés et de salaires plus bas peuvent durer cinq ou dix ans, alors que les effets bénéfiques supposent une absence de récession. Et même sans récession, s'il y a un afflux de migrants, plutôt qu'une augmentation exceptionnelle de la taille de la main-d'oeuvre, la demande de main-d'oeuvre peut constamment être en retard sur la croissance de l'offre. La « thèse selon laquelle les migrants occupent les emplois de travailleurs locaux et poussent leurs salaires vers le bas est peut-être exagérée, dit Rowthorn, mais elle n'est pas toujours fausse ».

Un deuxième argument économique est que l'immigration va rajeunir la main-d'oeuvre et va stabiliser les finances publiques, parce que les jeunes travailleurs importés vont générer les impôts nécessaires pour financer un nombre croissant de retraités. La population britannique devrait dépasser les 70 millions d'habitants avant la fin de la prochaine décennie, soit une augmentation de 3,6 millions, ou 5,5 %, en raison de l'immigration nette et de l'excédent des naissances sur les décès parmi les nouveaux venus. Rowthorn rejette cet argument. « Pour maintenir une fois pour toutes une réduction du taux de dépendance, il faut un flux incessant de migrants. Une fois que l'afflux s'arrête, la structure des âges revient à sa trajectoire d'origine. » Ainsi, même avec des résultats optimaux comme l'évitement de la récession, les arguments économiques en faveur de l'immigration à grande échelle ne sont guère concluants. Ainsi le noeud de la question est vraiment son impact social. 

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David Goodhart, ancien rédacteur en chef de la revue « Prospect », a plaidé en faveur de la restriction d'un point de vue social-démocrate. Il tient pour acquis que la plupart des gens préfèrent vivre avec leurs semblables et que les décideurs doivent prêter attention à cette préférence. Une attitude de laisser-faire quant à la composition de la population d'un pays est aussi intenable que l'indifférence quant à sa taille. Pour Goodhart, l'origine de l'hostilité des libéraux à propos des contrôles migratoires est leur conception individualiste de la société. À défaut de comprendre l'attachement du peuple à des communautés sédentaires, ils taxent l'hostilité à l'égard de l'immigration de réaction irrationnelle ou raciste.

Un afflux trop rapide de migrants affaiblit les liens de solidarité et érode à long terme les liens affectifs nécessaires pour maintenir l'Etat providence. « Les gens préféreront toujours leur propre famille et leur propre communauté, affirme Goodhart, c'est la tâche d'un libéralisme réaliste de s'efforcer d'obtenir une définition de la communauté suffisamment large pour inclure les personnes de différentes origines, sans être trop large au point de perdre toute signification. » Les libéraux économiques et politiques sont associés dans la défense d'une immigration sans restriction. Les libéraux économiques considèrent les frontières nationales comme des obstacles irrationnels à l'intégration mondiale des marchés. De nombreux partis politiques libéraux considèrent les Etats-nations et les loyautés qu'ils inspirent comme des obstacles à l'intégration politique plus large de l'humanité.

Sur ce point se joue le plus vieux débat des sciences sociales. Les collectivités peuvent-elles être créées par la politique et les marchés, ou bien est-ce qu'elles présupposent un sentiment d'appartenance ? Il me semble que quiconque réfléchit à ces questions est forcé d'accepter avec Goodhart que la citoyenneté, pour la plupart des gens, est une chose dans laquelle ils sont nés. Si la composition d'une communauté se modifie trop rapidement, cela arrache les gens à leur propre histoire, en en faisant des déracinés. L'anxiété des libéraux de ne pas passer pour des racistes leur cache ces vérités. Une explosion de ce que l'on appelle actuellement le populisme est une conséquence inévitable.

La conclusion politique à tirer est banale, mais il est bon de la rappeler. La tolérance d'un peuple au changement et à l'adaptation ne doit pas être étendue au-delà de ses limites. Plus précisément, l'immigration ne doit pas être poussée trop loin, parce qu'elle déclenchera à coup sûr l'hostilité."

dimanche, 12 novembre 2017

Les jeunes musulmans n'aiment pas les questions qui fâchent

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Les jeunes musulmans n'aiment pas les questions qui fâchent

par Mireille Vallette

Ex: http://www.lesobservateurs.ch

La jeunesse musulmane a une image si positive d’elle-même et de sa religion qu’elle ne comprend pas pourquoi nous résistons à l’imposition de ses rites et de ses marqueurs. Débat à Genève.

Rares sont les espaces qui permettent de poser des questions critiques à des musulmans. Le titre d’un cycle de l’Institut des cultures arabes et méditerranéennes, «Des questions qui fâchent…» était prometteur. Je me suis laissé tenter.

Ce soir-là, la septantaine de participants est censée se pencher sur le thème «La jeunesse arabe et/ou musulmane dans la situation genevoise: situation et défis».

Ce fut un grand théâtre de victimisation avec en rôles titres «l’identité» et «la visibilité» qui passent d’abord par le foulard au travail, puis la reconnaissance du ramadan, les prières, le burkini… Sans ces marqueurs, impossible de se forger son identité. Je n’ai pas osé suggérer que la disparition de la nôtre pourrait être douloureuse. C’est, comme chacun sait, une opinion d’extrême-droite.

Il semble en tout cas que nous faire accepter les rites et mœurs islamiques et se faire reconnaitre comme musulmans soient les défis et les seules ambitions de cette dévote jeunesse.

Une jeune juriste non voilée a réalisé qu’elle était en milieu discriminant lorsqu’elle s’est posé cette question: «Est-ce que je vais dire à mes collègues que je jeûne?... J’ai eu peur d’être jugée, ou que l’islam soit jugé.» Plus tard, une autre musulmane -à l'esprit critique- remarquera qu’en Turquie, elle ne pouvait pas ne pas porter le voile, ni avouer qu’elle ne faisait pas le ramadan, sous peine de graves ennuis.

Notre juriste compatit avec de nombreuses femmes de sa connaissance «très compétentes»  qui ne trouvent pas de travail à cause du voile. «On les empêche d’exercer un droit fondamental.» Pour elle, ce foulard est une question d’identité. Elle pense à le porter un jour «si Dieu le veut».

«On me renvoie constamment à mon foulard!»

Une future travailleuse sociale, voilée et aux amples vêtements, est depuis peu monitrice dans une maison de quartier. «On me renvoie constamment à mon foulard! C’est un traitement différent des autres; je n’ai pas le droit de mettre un certain type de maillot de bain, on me demande de servir au bar alors qu’on sait que  je suis musulmane… Comment dans ces conditions apprendre aux jeunes à respecter la différence et la construction de notre identité?»

Pour beaucoup, il faut «démystifier l’image de la femme voilée qui est une femme normale». La réussite passera par «davantage de visibilité dans le monde professionnel.» La visibilité comme l’identité, ces jeunes y tiennent beaucoup.  Hugo Lopez, un intervenant non musulman qui fut longtemps éducateur de rue, y tient aussi: «J’emmène des jeunes en Afrique pour qu’ils trouvent leur identité. Certains sont revenus aux coutumes de leur pays…le respect de la mère… Ils sont revenus à la religion parce qu’on en parlait autrement qu’on en parle en Suisse.»

Omar Azzabi est Tuniso-Suisse, non-pratiquant et blogueur dans la Tribune de Genève. Il a adhéré aux Verts et deux ans plus tard s’est présenté aux élections communales. Score honorable, mais pas élu… ce qui l’a fait plancher sur la  discrimination en politique. «Vous avez 14% de chances de plus d’être élu si vous avez un nom d’origine suisse.»  Bon, ça ne parait pas dramatique. Mais en plus, les musulmans se heurtent à un «plafond de verre»: on en élit un nombre acceptable dans les conseils municipaux, moins dans les parlements cantonaux, encore moins au niveau fédéral, etc. Une discrimination à laquelle s’en ajoutent d’autres, sans compter des sondages aux résultats désagréables pour les adeptes de sa religion, et tout récemment un carré musulman vandalisé.

Les remèdes? «Il faut normaliser la présence des arabo-musulmans dans la politique et les médias: leur visibilité n’est pas assez forte. Dénoncer et faire condamner les actes islamophobes et racistes: la norme pénale antiraciste n’est pas assez forte… » (un conseiller municipal a prononcé le mot «nègre » et n’a pas été condamné). Pour lui, il faut s’engager en politique, toujours en tant qu’arabo-musulman, «quel que soit le parti». J’avoue avoir quelques préventions à ce que ce genre de personnages cassent le plafond de verre.

Les médias en ont pris pour leur grade tout au long de la soirée. Normal, ils sont responsables de l’image négative de l’islam.

«Je suis contre la burqa, mais je me battrai pour elle!»

Question burqa, Azzabi a le raisonnement tordu habituel: le problème n’est pas ce symbole honteux que seule sa religion promeut. Le problème, c’est l’UDC et tous ceux qui s’apprêtent à voter son interdiction. Ce qui donne ceci : «Je suis Tunisien séculariste, anti-burqa… De la connaissance que j’ai de l’islam, elle n’est pas islamique. Mais je vais devoir la défendre! Parce que c’est un débat qui va stigmatiser les musulmans… encore une fois les montrer du doigt, donner un peu  plus d’espace aux partis d’extrême-droite.»

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Question stigmatisation, je confirme: je n’arrive pas à comprendre que toutes ces communautés soient favorables à ce symbole. Je ne comprends pas qu’elles n’aient pas été unanimes à le condamner. Il y aurait eu un bref débat, une votation au parlement et pas de stigmatisation. Et cette capacité à se remettre en question aurait insufflé un peu plus de confiance et d’acceptation de l’islam.

Après 1heure 30 d’écoute attentive, je décide de rompre la plaintive harmonie et de poser quelques questions qui fâchent: «Vous parlez de vous et de l’islam comme s’il n’existait qu’en Suisse. Ici, les musulmans sont pacifiques, et ceux qui ne partagent pas vos points de vue sont donc racistes, discriminants, etc. Or, nous, nous voyons ce qui se passe au nom de l’islam ailleurs. Toutes ces atrocités, toutes ces législations discriminatoires…

«Vous pourriez vous mettre à notre place … lorsque nous voyons que plus un mouvement est radical plus il couvre le corps des femmes, nous nous demandons ce que signifie le foulard… Là-bas il est liberticide, ici ce serait la liberté. On ne sait même pas pourquoi les femmes doivent le porter et pourquoi les hommes ne portent rien de particulier: c’est une discrimination qui nous est incompréhensible… Et pourquoi tant de gens se réclament de l’islam pour commettre tant de crimes?…  J’ai lu le Coran et j’y retrouve des composantes de ce qui se passe là-bas. Pourquoi nous répond-on systématiquement ça n’a rien à voir avec l’islam? L’islam d’ici, qu’est-ce que c’est?

Crac, crac… l’hôte de la soirée Alain Bittar, gérant de la Librairie arabe de Genève, descend l’escalier de bois depuis son bureau, très fâché. « Ça fait 38 ans que je tiens un espace culturel où se retrouvent beaucoup de musulmans. Je suis un chrétien d’Orient et je n’ai jamais eu le moindre problème. Nous parlons de gens qui vivent à Genève, qui partagent leur vie quotidienne avec la population suisse.  Que l’islam n’ait pas une belle image, je veux bien le croire, mais cette image est terriblement faussée par les médias en fonction de la politique internationale.

Quand je suis arrivé à Genève, je venais du Soudan. Qu’est-ce que je n’ai pas entendu sur les chrétiens du Soudan qui se faisaient massacrer par les musulmans! J’ai encore de la famille là-bas, ils vivent très bien, ils sont très heureux…

«La géopolitique internationale fait qu’aujourd’hui on stigmatise énormément UNE population. Or dans le monde, ce sont souvent des musulmans qui se font tuer par d’autres musulmans, la majorité des gens qui se font tuer par le terrorisme ce sont des musulmans… On ne peut pas aborder un débat comme celui de ce soir en essayant de prendre l’image qu’ont les musulmans au niveau de la planète parce que… c’est faux. Les musulmans qui vivent à Genève, ce ne sont pas ceux qui sont en train de tirer  sur d’autres populations. Je pense qu’il y a un dérapage qui est facile, des sortes de manipulations idéologiques dont on peut s’abstenir dans des discussions comme celle-ci. »

L’assemblée rassurée reprend son cours.

Après un moment, un peu fatiguée par cette interminable soirée, je m’en vais. On me racontera la suite.

Nadia, Tunisienne regrette mon départ. Pour elle, j’ai symbolisé toute les crispations qu’il y a autour de la question de l’islam. «En Tunisie, ces débats sont les mêmes. Cette dame a raison, on évolue dans un contexte, il y a des choses qui font peur aux gens… Les agresser alors qu’ils font l’effort de venir, de s’intéresser … On peut leur expliquer calmement...»

Azzabi n’a semble-t-il aucun regret. Notre Vert informe l’assemblée que «Madame Vallette écrit un blog fasciste, voire raciste!»

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Revenons-en au point de départ: « Les jeunes arabes musulmans vivent-ils une particularité dans le contexte actuel?» Quelques éléments de réponse.

Chers jeunes musulmans, voici quelques-unes de vos particularités et de nos défis

  • Vous exigez avec une suffisance rare de changer en profondeur notre société: supprimer son caractère séculier pour introduire des mœurs religieuses, par ailleurs très conservatrices: des foulards, des burkinis, des burqas, des prières, des rites (ramadan), le refus de serrer la main de l’autre sexe, la non-mixité dans vos mosquées, la fermeture aux non-musulmans.
  • Ne pouvez-vous comprendre que des citoyens, nombreux, s’opposent à ce bouleversement? Qu’ils attendent sur ce sujet des réponses plutôt que des insultes?
  • Pourquoi voulez-vous à tout prix porter ou soutenir ce foulard et ces vêtements amples ou informes? Ils ont toujours symbolisé dans l’islam l’asservissement des femmes. Ils le symbolisent encore aujourd’hui, et chaque fois qu’un pays se radicalise, l’extension du port du voile en est un signe. Ne pouvez-vous imaginer que la prolifération de ces marqueurs vestimentaires nous envoie un signe de complicité avec ces radicaux?
  • Mesdames, accepteriez-vous d’épouser un non-musulman sans qu’il soit obligé, comme c’est la règle aujourd'hui comme hier, de se convertir à l’islam?
  • Pouvons-nous savoir pourquoi votre dieu impose une telle contrainte aux femmes (se couvrir, y compris les cheveux) et rien d’équivalent aux hommes?
  • Pourquoi tant de crimes au nom de l’islam? Pourquoi tous les pays musulmans (hors la Tunisie… devenue laïque) sont-ils régis par des lois inspirées de la charia qui discriminent les femmes, traquent les minorités religieuses, usent de violence contre les opposants à votre religion? Votre islam à vous, de quoi s’inspire-t-il?

Votre refus de répondre à ces interrogations promet une méfiance croissante et des conflits sans fin.

Mireille Vallette, le 10 novembre 2017

mercredi, 01 novembre 2017

Aux riches les quartiers non-islamisés, aux misérables les favelas de l’intégrisme...

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Aux riches les quartiers non-islamisés, aux misérables les favelas de l’intégrisme...

Propos recueillis par Gabriel Robin

Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com

Nous reproduisons ci-dessous un entretien donné par Alexandre Mendel à Gabriel Robin, pour L'Incorrect, à l'occasion de la sortie de son enquête intitulée Partition (Toucan, 2017) et consacrée à l'islamisation de certaines parties du territoire français.

Alexandre Mendel : « Aux riches les quartiers non-islamisés, aux misérables les favelas de l’intégrisme »

Alexandre-Mendel-Partition-230x350.jpgChronique de terrain, Partition (L’Artilleur) décrit l’émergence de frontières invisibles qui divisent le territoire, géographiquement et culturellement. À défaut d’avoir su protéger la France des conséquences les plus dangereuses de l’émergence d’un islam dur, dont le corolaire est le terrorisme islamiste, nous sommes présentement rendus à observer le pourrissement du pays, et sommes suspects d’islamophobie au moindre sourcil écarquillé. Son auteur, Alexandre Mendel a bien voulu répondre à nos questions.

Dans La France Djihadiste (Ring), vous vous étiez intéressé aux djihadistes de nationalité française et aux binationaux, partis en Syrie et en Irak. Pour Partition (L’Artilleur), vous semblez avoir changé de curseur, focalisant vos recherches sur l’islam du quotidien… 

Je suis un reporter à l’ancienne, formé au terrain. Je vais sur place, je constate, j’enregistre et je relate. Et ce que je vois n’est pas rassurant. C’est même effrayant. Pas de terrorisme sur le sol français sans compromission avec l’islam pur et dur du quotidien. C’est aussi simple que ça. Pour Partition, j’ai recensé les faits du quotidien, comme vous le notez : comportements au travail, en couple, à l’école, etc. Tous nos renoncements réguliers à l’égard d’une idéologie conquérante montrent à quel point nous sommes déjà défaits par un ennemi qui se réjouit de nous voir plier aussi facilement. Parce que sans cet islam revendicatif, qui maîtrise parfaitement les codes de la victimisation et du communautarisme identitaire, il n’y aurait tout simplement pas de terrorisme. J’en suis persuadé. Autrement dit, sans ces démonstrations de force, pas de force tout court. 

Il est commun d’imaginer qu’une certaine jeunesse, souvent issue des quartiers de l’immigration, ne lirait pas. Pourtant, on apprend dans Partition que les librairies islamiques, que vous surnommez « cavernes de la haine », ont pignon sur rue. Quelle littérature y trouve-t-on ?

Vous avez raison d’insister sur le boom de ces librairies. Je répète : nous sommes donc dans un pays prétendument en guerre, avec un ennemi qui, comme dans tout conflit, produit une propagande abondante. Point n’est besoin d’aller lire Dabiq, le magazine de l’Etat islamique sur internet. Il y a quantité d’autres livres qui sont certes moins crus en terme de vocabulaire ou d’iconographie mais qui disent la même chose : il faut tuer les mécréants, les Juifs et leurs alliés, coupables de tous les maux… Le summum étant de tuer des Juifs ! Ça, c’est la version hard de cette littérature, souvent fabriquée de A à Z en Arabie Saoudite ou au Qatar et distribuée par des officines qui ont pignon sur rue en France – et qui intéressent évidemment au plus haut point les renseignements. Mais prenons le soft. Ces manuels qui donnent, par exemple, des conseils aux jeunes femmes pour « mieux vivre leur polygamie ». Ou, encore, ces ouvrages qui incitent les fidèles musulmans à rejeter le mode de vie à l’occidentale en son entier pour ne pas tomber dans ce qu’ils appellent le « délit d’association » : c’est-à-dire l’imitation des infidèles. D’un côté, des Occidentaux qui ne lisent guère plus. De l’autre, des musulmans, souvent jeunes, qui veulent apprendre à vivre comme au temps du prophète.

Vous évoquez une « partition générationnelle », opposant les premières générations d’immigrés de confession musulmane à leurs enfants et petits-enfants, souvent plus religieux, nourrissant un ressentiment important à l’égard de la France. Comment l’expliquez-vous ? 

Avec le regroupement familial et l’idée que l’installation de populations immigrées en France était durable, la population musulmane est devenue, de fait, plus importante. Donc, plus puissante. Il a fallu construire des mosquées. Embaucher des imams à tour de bras, souvent formés à l’étranger, notamment, désormais, chez les Saoudiens. C’est là qu’on leur a expliqué qu’il ne fallait pas singer l’Occident. Que leurs pères, ouvriers qui se défonçaient au travail et qui se promenaient, le week-end, en costume-cravate n’avaient rien compris ! Ajoutez à cela la victimisation permanente opérée par exemple par SOS Racisme et l’intelligentsia gauchiste des années 1980 et vous avez la jeune génération ! J’ai entendu des jeunes confesser avoir « honte de leurs parents », les traiter de « mauvais musulmans ». Les imams ont raflé la mise. Ils leur ont rendu la fierté de leur islam. Qui se plaignait dans les années 1970 ou 1980 d’islamophobie ? Personne ! Qui s’en plaint aujourd’hui ? Tout le monde ! 

Vous expliquez dans Partition que les bobos sont « les idiots utiles du panislamisme ». J’ai envie de vous contredire. Plus personne ne peut ignorer les changements que la France subit. Ils sont visibles : des victimes du terrorisme aux conversions de Français d’origine européenne, en passant par la multiplication des tenues islamiques… Ces bobos ne seraient-ils pas effrayés par les mesures à prendre ?

Eh bien, s’ils sont effrayés par lesdites mesures à prendre, c’est bien que ce sont les idiots utiles de l’islamisme, non ? Le bobo qui vit loin des problèmes de ces “cons“ de Français qui se les coltinent en permanence peut, depuis ses appartements chics parisiens, entre deux verres de spritz et deux balades en Vélib, adresser des leçons de morale et de tolérance à la face de ceux qui osent encore se plaindre : ils ne vivent pas les problèmes des cités.  
Nous vivons une période incroyable de partition. Aux riches les quartiers non-islamisés ! Aux misérables les favelas de l’intégrisme. Les premiers regardent avec dégoût et condescendance les seconds, trop pauvres pour échapper au quotidien des enclaves islamistes.       
Quant aux convertis, c’est différent. Pour ces néophytes de l’islam, il leur semble souvent naturel d’adopter les us, coutumes et religion de la majorité environnante. Vous savez, quand tout un immeuble ne fête plus Noël, vous finissez par vous dire, qu’après tout, le Ramadan, ce n’est pas si mal que ça pour se faire des amis. Et en plus, ça dure plus longtemps ! La vérité est qu’on vit, à travers ces fidèles d’un nouveau genre, un phénomène d’intégration à l’envers. 

Récemment, France Télévisions s’est appuyé sur une étude du Collectif contre l’islamophobie en France pour réaliser une vidéo contre l’islamophobie. Au fond, ce concept, tendant à psychiatriser les critiques faites à une religion, y compris quand elles seraient rationnelles, ne serait-il pas la meilleure arme des islamistes ? 

La victimisation est une l’arme de destruction massive de toute espèce d’argumentation ou de débat. Car la victime a toujours raison. C’est le principe. Au fond, que cherche à faire le CCIF ? Fabriquer une armée de victimes – des martyres à peu de frais en quelque sorte  – à des fins de propagande. Plus on aura de victimes, plus on désignera des islamophobes – et inversement plus on désignera d’islamophobes et plus on fabriquera de victimes. C’est un système gagnant-gagnant. Et il est incroyablement bien ficelé. J’ai rencontré des salafistes qui ont osé me dire qu’ils étaient les « nouveaux Juifs des années 1930 ». Pour eux, la critique de l’islam, du Coran, l’interdiction du niqab ou les caricatures du prophète sont leur Holocauste ! Ils n’ont pas honte : ça marche…

Je vois deux facteurs principaux à la montée de l’islamisme en France et en Europe : l’immigration de masse associée à une névrose de l’Occident contemporain, l’ethnomasochisme. Y souscrivez-vous ?

Il est évident qu’en accueillant davantage de musulmans, vous avez plus de risques de compter parmi eux des islamistes. C’est logique. Je voudrais être clair à ce sujet : il ne s’agit pas de pointer du doigt les immigrés. Ce serait injuste et caricatural. En revanche, il faut se montrer intraitable : aucun accommodement ne doit être toléré. S’ils ne se sentent pas bien en France, ils peuvent tout à fait accomplir leur hijra. J’en parle dans Partition : ils sont nombreux à faire la démarche de repartir en terre d’islam. J’ai envie de vous dire : tant mieux ! Bon débarras !         
Quant à l’ethnomasochisme… Mais on revient, là encore, à la culpabilité perpétuelle de l’homme blanc, de tradition judéo-chrétienne. En outre, il est désigné coupable depuis les années 1980 au travers d’associations antiracistes, il l’est désormais au travers d’associations “anti-islamophobes“. Et bat sa coulpe plutôt que de se protéger. Comme un malade en phase terminale qui se met à délirer.

Revenons au titre de votre ouvrage, Partition. Vous avez emprunté l’expression à François Hollande, telle que rapportée dans Un Président ne devrait pas dire ça (Stock), étonnant livre de confidences. Inquiet, sinon pris de remords, François Hollande se demandait comment « éviter la partition ». D’une manière un peu provocatrice, je serais tenté de vous demander : est-ce toujours possible ?

Incroyable, cet aveu ! Venant d’un président socialiste, en plus ! Il a été peu critiqué à ce sujet, y compris par la gauche, car la partition est un fait acquis chez les politiques, au moins inconsciemment. Et c’est surtout une réalité pour des millions de gens. Donc, il ne s’agit pas d’éviter la sécession. Elle est là. Il s’agit éventuellement de freiner sa progression. Voire de reconquérir certaines zones. Mais je m’interroge. Ira-t-on mourir pour récupérer La Reynerie, à Toulouse, ou La Courneuve ? En 2017 ? Je ne le crois pas. Cette partition est durable. On stabilisera peut-être les zones acquises à la charia et à l’intimidation islamique. Mais ce n’est pas sûr. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que les salafistes sont stupéfaits de notre nullité. Ils font face à un ennemi qui laisse faire. Qui a signé cet armistice qui ne dit pas son nom. Or, cette paix sociale a fait depuis 2015 des centaines de morts.

Alexandre Mendel, propos recueillis par Gabriel Robin (L'Incorrect, 20 octobre 2017).

dimanche, 29 octobre 2017

Immigration travail & religion - Interview de Guillaume Faye et Claude Berger

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Immigration travail & religion

Interview de Guillaume Faye et Claude Berger

Guillaume Faye et Claude Berger, se retrouvent sur l'activité salariée qui coupe l'homme de ses racines, sur les racines de l'antisémitisme dans le socialisme, dans le christianisme et dans l'Islam. Un moment rare pour des analyses exceptionnelles.
 

mardi, 17 octobre 2017

Es gibt kein Menschenrecht auf Einwanderung – Staatsstreich von oben?

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Es gibt kein Menschenrecht auf Einwanderung – Staatsstreich von oben?

von Jörg Gebauer

Die Bundesregierung und die ihr nachgeordneten Behörden haben die verfassungsmäßige und verpflichtende Rechtsgebundenheit ihres Handelns verlassen. Jörg Gebauer zeigt auf, wie die Regierung sich ein neues Volk, mithin einen neuen Souverän schafft, was letztlich einem Staatsstreich gleichkommt.

I. Die Bundesregierung hat objektiv Rechts- und Verfassungsbrüche begangen

Der „Wissenschaftliche Dienst“ des Deutschen Bundestages hat im September 2017 ein höchst brisantes Gutachten erstellt, in welchem die Ereignisse Anfang September 2015 und in den Folgemonaten rechtlich gewürdigt wurden. Demnach hätte der Bundesinnenminister einen Erlass machen müssen, in welchem auf die humanitäre Ausnahmesituation hingewiesen worden wäre.

Dies wurde von mehreren Juristen, insbesondere Staatsrechtskollegen – an erster Stelle zu nennen wäre hier Joachim Nikolaus Steinhöfel – bereits 2015 und dann nochmals 2016 so reklamiert. Auch Ex-Verfassungsrichter Udo Di Fabio hatte hiernach in seinem Gutachten gefragt. Dieser Erlass – und das ist nun neu – wurde niemals geschrieben. Dabei hätte es dazu eine generelle Ermächtigung sogar im Gesetz gegeben. Hier liegt der objektive Rechts- und Verfassungsbruch.

Die Regierung und die ihr nachgeordneten Bundesbehörden haben demnach die verfassungsmäßige und verpflichtende Rechtsgebundenheit ihres Handelns verlassen. Prof. Dr. Di Fabio hielt rechtlich für denkbar, dass ein solcher Erlass vorübergehend nicht gemacht wird. Er kalkulierte dafür eine maximale Frist von ca. einem halben Jahr. Diese Frist war also im März 2016 abgelaufen.

II. Die Kanzlerin hat Probleme, Ein- und Ausreise auseinanderzuhalten

Der verfassungswidrigen Äußerung der Bundeskanzlerin Angela Merkels, das Volk seien alle diejenigen, die hier leben, ging ein anderer staatsfeindlicher Tenor bei der Verwechslung der rechtlichen Stellung von Ein- und Ausreise voraus: Die Kanzlerin ist offensichtlich gespalten. Als ehemaliger Teil des FDJ-Kader denkt sie anscheinend, man könne Menschen – wie in der DDR – an der Ausreise hindern. Dies dokumentiert sich etwa in ihrer völkerrechtswidrigen Erwartungshaltung gegenüber der Türkei, wenn sie meint, diese dürfe Emigranten auf dem türkischen Staatsgebiet festsetzen und an der Ausreise hindern (sogenannter Türkei-EU-Deal).

Und übrigens: Warum es in diesem Punkte (dem Gefangennehmen von echten oder unechten „Flüchtlingen“, genauer von Menschen, die aus der Türkei emigrieren wollen) keinerlei Kritik von links gibt, demaskiert das gesamte links-liberale, bunte Establishment. Wohlbemerkt: Selbstverständlich soll es eine Eindämmung der Migration geben. Dies jedoch nicht durch Einsperren, sondern durch Aussperren der illegalen Zuwanderung (Immigration). Worin besteht nun aber die Gespaltenheit Merkels?

Im Gegensatz zu ihrer inneren Regimetreue als ehemalige hohe FDJ-Funktionärin steht ein anderes Moment – sagen wir besser: ein kurzer Moment ihrer Biographie. Denn als ehemalige Aktivistin beim Demokratischen Aufbruch (1989) hingegen denkt sie, ein jeder Mensch dürfe schließlich reisen, wohin er wolle, zum Beispiel nach Deutschland.

Merkel selber ist diejenige, die zwischen den beiden Komplexen a) hier Lebende (Bevölkerung) versus Staatsvolk sowie b) Einreise (Immigration) versus Ausreise (Emigration) die Verbindung herstellt. Dies wird in folgendem Ausspruch Merkels überdeutlich:

„Die Zeit der deutschen Einheit, die Zeit, als der Eiserne Vorhang fiel, die Zeit, als Europa zusammen gewachsen ist, war eine wunderbare Zeit. Und deshalb gibt es auch keinerlei Rechtfertigung, dass sich kleine Gruppen aus unserer Gesellschaft anmaßen zu definieren, wer das Volk ist. Das Volk ist jeder, der in diesem Lande lebt.“

Sie kann in ihrer Gespaltenheit (oder ihrem staatsrechtlichen Dilettantismus?) nicht unterscheiden zwischen einer Ausreise von deutschen Staatsbürgern und einer Einreise von Ausländern. Das Eine (Ausreise) ist das Recht eines jeden Menschen. Nicht nur im Jahre 1989. Das Andere (Einreise) kann hingegen vom jeweiligen Zielland, in welches ein Migrant einzureisen wünscht, souverän reglementiert werden.

Staats- und völkerrechtlich dürfen Ausreisen von Menschen (Emigration) niemals verhindert werden. Hingegen können Staaten sehr wohl immer die Einreise von Ausländern (Immigration) bis hin zum rigiden Verbot regeln. Dies nicht klar zu erkennen und zu befolgen, war seit September 2015 der Grundkonstruktionsfehler der deutschen Politik.

III. Es gibt kein Menschenrecht auf Einwanderung (Immigration)

Prof. Dr. Richard Schröder (Theologe und Philosoph) führt dazu aus: „Zwischen Auswanderung und Einwanderung besteht eine Asymmetrie, die namentlich aufgrund der deutsch-deutschen Erfahrungen leicht übersehen wird. Es ist ein Menschenrecht, dass jeder (straf- und schuldenfreie) Einwohner sein Heimatland verlassen darf. Es gibt aber kein Menschenrecht auf Einwanderung, schon gar nicht in das Land meiner Wahl. Das heißt, der Staat darf seinen Bürgern das Weggehen nicht prinzipiell verbieten. Aber kein Staat ist gezwungen, jeden, der kommen will, aufzunehmen …

Die Dinge liegen beim Staatsgebiet so ähnlich wie bei der Wohnung. Niemand darf mich in meiner Wohnung einschließen. Aber ohne meine Erlaubnis darf sich niemand in meiner Wohnung niederlassen, er darf sie nicht einmal ohne meine Zustimmung betreten – außer Polizei und Feuerwehr. Das wäre Hausfriedensbruch.

„Menschenrecht“ heißt hier: das Recht auszuwandern, ist sozusagen jedem Menschen angeboren. Das Recht einzuwandern, muß dagegen verliehen werden von den Vertretern der dortigen Staatsbürger. Wem es verliehen werden darf und wem es verliehen werden muss, ergibt sich aus dem nationalen Recht und aus dem Völkerrecht …

Dem allen widersprach nur scheinbar die Erfahrung im geteilten Deutschland. Alle DDR-Bürger konnten sich ohne staatliche Genehmigung in der Bundesrepublik dauerhaft niederlassen, wenn sie sie erreicht hatten. Sie konnten sogar in ausländischen bundesdeutschen Vertretungen einen bundesdeutschen Pass bekommen und mit dem als Bundesbürger ausreisen, wenn die betroffenen Staaten das erlaubten, was bei den sozialistischen Staaten außer Jugoslawien nicht der Fall war.

Der Grund war nicht ein besonders großzügiges Einwanderungsrecht, sondern die Definition der deutschen Staatsbürgerschaft im Grundgesetz (Art. 116). Demnach waren auch die DDR-Bürger Deutsche im Sinne des Grundgesetzes, wogegen die DDR Sturm gelaufen ist. DDR-Bürger waren für die Bundesrepublik keine Ausländer und deshalb auch keine Einwanderer, wenn sie kamen. Nachdem die innerdeutsche Grenze gefallen und vollkommen verschwunden ist, denken viele, so solle es auch weltweit sein. Sie übersehen: die Türen einer Gefängniszelle werden von außen verschlossen und hindern am Weggehen. Wohnungstüren dagegen werden von innen verschlossen und hindern am Eindringen. Entsprechend gibt es auch zwei Arten von Mauern und Zäunen.“

Soweit Prof. Dr. Richard Schröder.

IV. Natürliche und republikanische Freiheit

Es findet eine eklatante Fehlinterpretation des internationalen Rechts und des europäischen Staatsrechts statt. Diese resultiert aus purer Unkenntnis der westlichen Staatsphilosophie. Warum muss diese überhaupt berücksichtigt werden, nicht nur als Einwand sondern auch und gerade als Chance?

Von Seiten der staatsphilosophischen natürlichen Freiheit her betrachtet, ist jedem Menschen nämlich jederzeit die (endgültige oder vorübergehende) Ausreise zu gestatten. Dies darf kein internationaler Vertrag und erst recht nicht die UNO oder die EU verhindern. Hingegen gilt weiterhin unangefochten: Von Seiten der staatsphilosophischen republikanischen Freiheit (Rousseau) hat jeder Staat – und das ist international unbestritten – das Recht, die Einreise fremder Staatsbürger zu verhindern.

Nach traditioneller, klassisch-liberaler Staatstheorie braucht er hierfür keinerlei Begründung. Genau dies konstituiert einen Staat ja gerade, über sein Hoheitsgebiet souverän zu entscheiden. Daran ändert weder ein Staatenbund (oder ein Vertrag zwischen Staaten) noch Schengen und Dublin irgendetwas. Über eine Einreise nichtdeutscher Staatsbürger nach Deutschland (Immigration) entscheidet rechtlich nur Deutschland.

V. Merkel hat eine Herrschaft des Unrechts errichtet und schwere Schuld auf sich geladen

Deswegen trägt Merkel mit ihren verfassungswidrigen Handlungen und Äußerungen auch die Verantwortung für Terrorakte gegen Deutsche, wenn diese von illegal anwesenden Ausländern durchgeführt wurden. Das Verwischen der Unterschiede zwischen Einreise und Ausreise verletzt zudem den demokratischen Grundkonsens, weil solch Regierungshandeln die Maxime der klassisch liberalen Staatstheorie ignoriert. Diese Maxime stehen vor der Klammer unserer Verfassung. Dies hat der ursprüngliche Verfassungsgesetzgeber, der Parlamentarische Rat, 1949 ausdrücklich in seinen Beratungen protokolliert sowie in der Präambel des Grundgesetzes manifestiert mit der Formulierung: „Im Bewußtsein seiner Verantwortung vor den Menschen“.

Dieser verkürzte Term sollte bewusst die Staatsphilosophie von Hobbes über Montesquieu, John Locke und Rousseau bis Hegel als grundlegend, notwendig (jedoch nicht hinreichend) und unabdingbar zur Basis des modernen Verfassungsstaates machen. All dies scheint die Bundesregierung auszublenden oder schlichtweg nicht zu wissen.

Diese Unkenntnis und Ignoranz ist die Hauptursache für die aktuelle Staatskrise und die „Herrschaft des Unrechts“ (Wortlaut CSU-Vorstandsbeschluss): Die Bundeskanzlerin persönlich hat sich schuldig gemacht, indem sie uns und andere Menschen in Europa dieser Gefahr ausgesetzt hat. Ohne irgendeinen Grund lässt sie seit zwei Jahren zu, dass man in Deutschland einreisen (immigrieren) darf, ohne die gesetzlichen Kriterien zu erfüllen. So konnten Verbrecher hierhin gelangen und ihre Bombenanschläge vorbereiten sowie Terrorakte durchführen, damit aber dem eigenen Staatsvolk schweren Schaden zugefügt. Kein deutscher Kanzler hat seit 1949 solch eine Schuld auf sich geladen.

VI. Es handelt sich um einen Staatsstreich von oben

Zudem hat die aktuelle Bundeskanzlerin die seit Jahrzehnten konstruktive Außenpolitik Deutschlands und unsere gute Stellung in Europa erheblich beschädigt. Merkels Definition kreiert ein neues Volk, damit aber einen neuen Souverän. Da die Souveränität aber unteilbar ist und es denklogisch in einem Staatsgebiet nur einen Souverän geben kann, bedeutet das eine Auswechslung desselben. Die Regierung schafft sich demnach ein neues Volk.

Die Auswechslung des Souveräns ist die Beschreibung für einen Staatsstreich. Neben einer Revolution („von unten“) ist der Staatsstreich („von oben“) die fundamentalste Umwälzung der politischen Ordnung, die denkbar ist.

*

Zum Autor: Jörg Gebauer ist ausgebildeter Staatswissenschaftler (Magister in Politik, Jura und Soziologie). Daneben hat er Kriminologie, Volkswirtschaftslehre und Staatsphilosophie sowie Pädagogik studiert. Von 1979 bis 2014 war er Mitglied der SPD. Unter anderem gehörte er dem Juso-Bundesausschuss fünf Jahre lang an und war von Februar 1990 zuerst Mitglied der „Einsatzgruppe Deutsche Einheit“ und im direkten Anschluss daran Mitarbeiter des Deutschen Bundestages bis Juni 1992. Dort unter anderem tätig für den ehemaligen Staatsminister Hans-Jürgen Wischnewski („Ben Wisch“). Zuvor war er drei Jahre Angestellter der Johannes Gutenberg-Universität in Mainz. Seit 1992 ist Jörg Gebauer als Berater in der freien Wirtschaft tätig.

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