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vendredi, 14 janvier 2011

Konstantin Leontiev, l'inaudible

Konstantin Leontiev, l'inaudible

par Thierry Jolif

(Infréquentables, 10)

Ex: http://stalker.hautetfort.com/

«La flatterie politique [...] n'est absolument pas obligatoire en littérature.»
Konstantin Leontiev.


Leont%27ev.jpgInfréquentable, à coup sur, Konstantin Leontiev l'est. Non qu'il le fut, de son vivant. Certainement pas. Sûrement même le fut-il moins, bien moins, que Dostoïevski ou Tolstoï aux yeux d'une grande partie de la bonne société de l'époque. Actuellement, par contre, il l'est évidemment, pour la très simple raison qu'il est mort, et pour la tout aussi simple raison qu'il n'a pas eu l'excellente idée de laisser à la postérité une œuvre immortelle selon les actuels canon de l'immortalité.
Le voici donc bel et bien frappé d'oubli et, conséquemment, contraint de se voir classer parmi les infréquentables, non pas seulement en raison de son décès mais aussi, et surtout, à cause, précisément, de ses écrits. En fait, pas tant à cause de ses écrits mais bien plutôt en conséquence de son écriture ! De son style ! Style que lui reprochaient déjà ses contemporains, trop clair, trop «latin» pour les slavophiles, trop russe pour les occidentalistes. Politiquement concret et précis, sans sentimentalisme, extrêmement réaliste et profondément religieux, philosophiquement spirituel (et pas spiritualiste) et rigoureux, ni romanesque, ni romantique, aucunement utopique. Ainsi Leontiev, en dehors de son infréquentabilité physique due à son trépas, demeure stylistiquement infréquentable !
Il est hélas à peu près certain que, selon les très actuels critères qui font qu'un écrivain est «lisible» ou mérite d'avoir des lecteurs, notre très oublié Leontiev serait recalé. Il suffit, pour s'en convaincre, de relire une seule petite phrase du penseur russe : «L'idée du bien général ne contient rien de réel» (1).
Qui, parmi les lecteurs contemporains, souhaite encore lire de pareilles formules, et qui, parmi les marchands qui font profession de fournir de la matière imprimée, aurait encore envie de fourguer une telle camelote ? Non, soyons sérieux, ce genre de sortie, et plus encore le comportement qu'elle suppose, datent d'une autre époque, époque, fort heureusement, révolue pour nous, qui sommes gens évolués et accomplis. En outre, le bonhomme eu l'impudence de critiquer Dostoïevski ! Du moins, ce qui à notre époque revient au même, certaines idées avancées par l'auteur des Frères Karamazov. Ainsi l'obscur et impudent, à propos de Crime et châtiment, a-t-il osé écrire que «Sonia... n'a pas lu les Pères de l'Église» ! Voilà qui le rend «suspect» et par trop réactionnaire, même pour les chrétiens ! Pourtant Leontiev ne dit pas là autre chose que Chesterton lorsque celui-ci écrit qu’«En dehors de l'Église les Évangiles sont un poison», proposition raisonnable et si juste de la part d'un Britannique. «Toutes les idées modernes sont des idées chrétiennes devenues folles» : là encore, l'amateur éclairé opinera du chef et se régalera d'une telle sagacité bien audacieuse. Mais que ce grand Russe, petit écrivain compromis par sa «proximité avec le régime», se permette d'écorcher, pour les mêmes motifs, ce que la Russie nous a donné de meilleur, qu'il s'en prenne à ce style psychologique qui a fait, justement, le régal des belles âmes, voilà ce qui est proprement impardonnable.
J'aurais pu écrire «Leontiev l'illisible» mais alors je n'aurais pas touché juste. Notre époque peut tout lire, tout voir, tout entendre, et elle le veut d'ailleurs. En fait, plus qu'elle ne le veut elle le désire, et même ardemment ! Son incapacité est ailleurs : «J'entends mais je ne tiens pas compte.» Cela vous rappelle quelque chose ? Toute ressemblance avec des faits réels n'est nullement fortuite. Cette confession est révélatrice de cet autisme tant individuel que collectif et, à la fois, paradoxalement, volontaire et inconscient.
L'écriture de Leontiev est donc devenue inaudible. Notre temps désire tout entendre mais il ne sait plus écouter. Or, une telle écriture demande un réel effort d'attention et d'écoute. Leontiev, pourrais-je dire, a écrit, de son vivant, pour «ces quelques-uns dont il n'existe peut-être pas un seul». Depuis son décès, cette vérité est encore plus cinglante. Un autre écrivain russe, grand solitaire également, Vassili Rozanov, écrivait de Leontiev qu'il était plus «nietzschéen que Nietzsche».
Pendant une brève période ces deux contempteurs de leur époque entretinrent une correspondance. Ils se fréquentèrent donc, du moins par voie épistolaire. Rien de très étonnant à cela tant ces deux caractères, pourtant si profondément différents l'un de l'autre, se trouvèrent, tous deux, radicalement opposés à tout ce qui faisait les délices intellectuelles de leur siècle. Rien d'étonnant non plus à ce que leurs tombes aient été rapidement profanées et détruites par les persécuteurs socialistes; leur «infréquentabilité» devenait ainsi plus profonde, et plus large même, post-mortem. (Rozanov avait tenu à être inhumé auprès de Leontiev, dans le cimetière du monastère de Tchernigov à Bourg-Saint-Serge).
Inaccessible Konstantin Leontiev l'est, sans nul doute possible. Né charnellement en janvier 1831, né au ciel en novembre 1891 après avoir reçu la tonsure monastique sous le nom de Kliment à la Trinité Saint-Serge. Ce russe, typiquement XIXe et pourtant si terriblement, si prophétiquement «moderne» qui vécut en une seule vie les carrières de médecin militaire, de médecin de famille, de journaliste, de critique littéraire, de consul, de censeur..., côtoya aussi tous ceux qui, inévitablement, lui faisaient de l'ombre, Soloviev, Dostoïevski, Tolstoï. Inévitablement, à cause de leur talent, certes, mais aussi parce qu'ils furent toujours plus «libéraux» que lui, qui ne put jamais se résigner à l'être.
Inaccessible plus encore qu'infréquentable, car tout ce qui «sonne» un peu trop radicalement réactionnaire est, on le sait, furieusement réprimé par notre époque douce et éclairée et qui a su, si bien,
retenir les leçons du passé. Les excités tel que Leontiev ne peuvent qu'être dangereux (pensez donc, défenseur d'une ligne politique byzantino-orthodoxe : même un Alexandre Duguin, de nos jours, dénonce ceux de ces compatriotes qui se laissent aller à ce rêve-là). Même à leur corps défendant, même s'ils sont, par ailleurs, nous pouvons bien le reconnaître, des «êtres délicieux», nous ne saurions tolérer leur imprécations obscurantistes. De même qu'en France un Léon Bloy, c'est «amusant»; c'est, nous pouvons bien le concéder, stylistiquement admirable (surtout à le comparer à nos actuels littératueurs, pisse-copies patentés d'introversions fumeuses et professionnels de la communication et du marketing), mais non, philosophiquement, allons, soyons sérieux, tout cela est dépassé, dépassé parce que faux, pis : incorrect !
Oui, en quelque sorte, à nos oreilles éduquées par d'autre mélopées, plus suaves, la tonalité de Leontiev sonne méchamment; c'est bien cela ! Pour notre moralisme, que nous pensons si rationnel et si réaliste, les propos de Leontiev sont affreusement méchants, et ce d'autant plus qu'il y mit lui-même toute sa force de conviction non moins réellement réaliste, mais d'un réalisme qui sut rester non matérialiste et non idéologique, d'un réalisme outrageusement chrétien. Et c'est au nom de ce christianisme réaliste que Leontiev osa adresser ses reproches à Léon Tolstoï, à Dostoïevski, à Gogol aussi (l'un des buts littéraires avoués de Leontiev était de mettre fin à l'influence de ce dernier sur les lettres russes !). Comble de l'audace perfidement rétrograde, qui scandalise plus aujourd'hui qu'alors ! À tous ceux qui étaient tentés de justifier la mélasse socio-démocratique par le christianisme, voire à faire de celui-ci rien de moins que l'essence même de cette eau-de-rose truandée, Leontiev rappelait quelques utiles vérités. Tout comme les authentiques musiques traditionnelles des peuples sont, à l'opposé des soupes sirupeuses avariées du new age, fortes et rugueuses aux oreilles non-initiées et ne dévoilent leur vraie douceur qu'après une longue intimité dans la chaleur de la langue et de l'esprit, le christianisme, à l'opposé de la doucereuse tolérance socio-démocrate, est austère et exigeant avant que d'être accueillante et lumineuse bonté !
Et puis surtout, que pourrions-nous bien en faire de ce furieux vieux bonhomme qui a osé écrire
leontievcccccc.jpgL'Européen moyen, idéal et outil de la destruction universelle ? Puisque, ne l'oublions pas, la littérature «vraie» doit être, nécessairement, engagée; c'est-à-dire, au-delà de critiques de pure forme, aller, toujours, dans le sens du courant. Or, nous y sommes d'ores et déjà en la belle et unie Europe, nous y sommes depuis un bon bout de temps dans ce moment historique, dans cet événement des événements qui va durer encore et encore, en plein dans cette heureuse période de l'unification, dans l'heureuse diversité des êtres équitablement soumis aux choses. Certes, avec des heurts et quelques accidents de parcours, mais bénins en somme, insignifiants même, au regard du grand espoir de «paix universelle» vers lequel tous, dans une belle unanimité, nous tendons. En tout cas nous y sommes bel et bien, oui en Europe ! Alors, quel besoin aurions-nous de nous auto-flageller en lisant ce «grand-russien» décédé, dépassé, déclassé ?
Eh bien il se trouve que la distance s'avère souvent nécessaire pour mieux se connaître. Pour nous autres, très fréquentables européens moyens et contemporains, quelle plus grande distance que celle qui nous sépare de cet inclassable russe ?
Ce grand-russien qui, de son vivant, s'ingénia à se montrer implacable envers l'européen moyen pourrait bien s'avérer, par ses écrits, un viatique pour le même à l'heure d'une renaissance russe qui pourrait offrir à une Europe épuisée et ridiculisée par quelques décennies d'une politique frileuse, cupide et aveugle à son être authentique, de regagner une place qui lui est véritablement propre, possibilité à envisager sans fol optimisme puisque Leontiev lui-même insistait sur le fait que «la véritable foi au progrès doit être pessimiste».
Conservateur comme il l'était, Konstantin Leontiev faisait partie de cette race d'hommes qui savait encore que sentiments (et non sentimentalisme) et intelligence aiguisée, loin d'être antinomiques, sont intimement liés. Ainsi, c'est avec une acuité et une intelligence épidermique que notre auteur se montrait absolument et irrémédiablement opposé à l'idéologie du progrès, du bien et de la paix universelles, idéologie dont il avait su flairer les relents dans les différents partis en présence de son temps. Refusant cette idéologie comme une utopie mortifère qu'il identifiait à un état d'indifférence, degré zéro de toute activité humaine, il refusait aussi à la politique de se projeter vers un hypothétique futur, vers le lointain, lui assignant pour seul objectif le «prochain» : «[…] cette indifférence est-elle le bonheur ? Ce n'est pas le bonheur, mais une diminution régulière de tous les sentiments aussi bien tristes que joyeux.»
Dès lors, comme tout authentique conservateur, ce que Leontiev souhaitait conserver ce n'était certainement pas un système politique ou économique quelconque ou bien quelques grands et immortels principes : «Tout grand principe, porté avec esprit de suite et partialité jusqu'en ses conséquences ultimes, non seulement peut devenir meurtrier, mais même suicidaire.» Non, ce que Leontiev aimait et voulait voir perdurer c'était bien la véritable diversité humaine, les différences dont notre époque, si douce et éclairée, nous enseigne qu'elles sont sources de conflits et d'agressions tout en en faisant une promotion trompeuse : «L'humanité heureuse et uniforme est un fantôme sans beauté et sans charme, mais l'ethnie est, bien entendu, un phénomène parfaitement réel. Qu'est ce qu'une ethnie sans son système d'idées religieuses et étatiques ?» (2).
Toute la philosophie de l'histoire développée par Konstantin Leontiev projette sur ces questions une lumière qui, bien que crue, est loin d'être aussi cynique que ses contempteurs voudraient le faire croire.
«La liberté, l'égalité, la prospérité (notamment cette prospérité) sont acceptés comme des dogmes de la foi et on nous affirme que cela est parfaitement rationnel et scientifique. Mais qui nous dit que ce sont des vérités ? La science sociale est à peine née que les hommes, méprisant une expérience séculaire et les exemples d'une nature qu'ils révèrent tant aujourd'hui, ne veulent pas admettre qu'il n'existe rien de commun entre le mouvement égalitaro-libéral et l'idée de développement. Je dirais même plus : le processus égalitaro-libéral est l'antithèse du processus de développement» (3).
Pour Leontiev, cette loi de l'histoire qu'il nomme processus de développement est une «marche progressive de l'indifférencié, de la simplicité vers l'originalité et la complexité», mais loin de tendre vers une amélioration constante, vers un bonheur complet et épanoui, qui n'est, en définitive, qu'une abstraction, cette marche connaît une forme d'arrêt qui se traduit par une simplification inverse dont Leontiev analyse trois phases : le mélange, le nivellement et, finalement, l'extinction.
Selon lui, cette loi quasi cyclique s'observe dans tous les domaines des civilisations historiques. Et, ce que nous appelons unanimement progrès, il le distingue très nettement de ce processus de développement, le nommant «diffusion» ou «propagation» et l'attachant à cette phase dissolvante de «simplification syncrétique secondaire» : «[…] l'idée même de développement correspond, dans les sciences exactes d'où elle a été transférée dans le champs historique, à un processus complexe et, remarquons-le, souvent contraire au processus de diffusion, de propagation, en tant que processus hostile à ce mécanisme de diffusion» (4).
Ainsi, dans les pages de son maître-livre Byzantinisme et slavisme, Leontiev scrute scrupuleusement les mouvements, les courants, lumineux et obscurs de l'histoire, leurs lignes droites, leurs déviations, leurs dérivations, sans jamais se laisser prendre aux rets des lumières crépusculaires des idéologies. Admirateur avoué de l'idée byzantine et de sa réception créatrice en Russie, Leontiev refusera pourtant l'idéal slavophile, tout autant, mais cela paraît plus «logique», que l'occidentalisme. Profondément fidèle, quoiqu'avec une élégante souplesse, à la vision des lignes de force et de partage qu'il avait su dégager de l'histoire ancienne et récente, Leontiev repèrera dans tous les courants contemporains la même force agissante : «La marche tranquille et graduelle du progrès égalitaire doit avoir vraisemblablement sur le futur immédiat des nations une action différente de celle des révolutions violentes qui se font au nom de ce même processus égalitaire. Mais je prétends que, dans un avenir plus éloigné, ces actions seront similaires. Tout d'abord un mélange paisible, l'effondrement de la discipline et le déchaînement par la suite. L'uniformité des droits et une plus grand similitude qu'auparavant de l'éducation et de la situation sociale ne détruisent pas les antagonismes d'intérêts, mais les renforcent sans doute, car les prétentions et les exigences sont semblables. On remarque également que, partout, vers la fin de l'organisation étatique, l'inégalité économique devient plus grande à mesure que se renforce l'égalité politique et civique» (5).
Bien qu'il ait considéré, en littérature, le réalisme comme désespoir et auto-castration, c'est bien à cause de son réalisme qu'il ne voulut jamais sacrifier à aucune «idée supérieure», que Leontiev a vu se refermer sur lui la porte du placard étiqueté «infréquentables».
La grande faute de Leontiev fut de dire, comme le répétait Berdiaev lui-même, que «l'homme privé de la liberté du mal ne saurait être qu'un automate du bien» ou bien encore que «la liberté du mal peut être un plus grand bien qu'un bien forcé.»
Mais... énorme mais, Berdiaev ne cessa d'essayer de convaincre, et de se convaincre, qu'il était socialiste. Cela suffit pour qu'on entrouvre, même très légèrement, la porte.

Notes
(1) Toutes les citations de Leontiev sont tirées de l'ouvrage Écrits essentiels (L'Âge d'Homme, Lausanne, 2003).
(2) Op. cit., p. 108.
(3) Op. cit., p. 139.
(4) Op. cit., p. 137.
(5) Op. cit., ibid.

L’auteur
36 ans, père de famille, chanteur et auteur breton, créateur de la “cyberevue” bretonne Nominoë et du blog Tropinka, Thierry Jolif, après avoir fondé et animé, pendant plus de dix ans l’ensemble musical Lonsai Maïkov, a étudié la civilisation celtique, le breton et l’irlandais à l’Université de Haute-Bretagne. Il a scruté et médité, durant plusieurs années, les aspects tant pré-chrétiens que chrétiens de la civilisation celtique (religion, art, musique, poésie). Orthodoxe, ayant étudié la théologie, il s’est particulièrement penché sur les aspects théologiques, mystiques et ésotériques du Graal, ainsi que sur l’étude du symbolisme chrétien, de l’écossisme maçonnique, de la philosophie religieuse russe et de l'histoire et de la mystique byzantine.
Il a collaboré aux revues Sophia (États-Unis), Tyr (États-Unis), Hagal (Allemagne), Contrelittérature (France), Terra Insubre (Italie) et est l’auteur de Mythologie celtique, Tradition celtique, Symboles celtiques et Les Druides dans la collection B-A. BA. des éditions Pardès.

jeudi, 13 janvier 2011

Kritik an Zensur von "Tom Sawyer" wächst

Kritik an Zensur von „Tom Sawyer“ wächst

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

tom%20sawyer.gifMONTGOMERY. Kritiker haben empört auf die „politisch korrekte“ Neuauflage von „Die Abenteuer von Tom Sawyer und Huckleberry Finn“ reagiert. Die New York Times schreibt in einem Leitartikel, dem Werk würde durch die zensierte Neuauflage „irreparabler Schaden“ zugefügt. „Das ist nicht Twain“, sagt die wichtigste Tageszeitung in den  USA.

Gegenüber dem auflagenstärksten Boulevardblatt USA Today sagte der Direktor des Mark-Twain-Museums in Hartford (Conneticut) Jeff Nichols über das gestrichene Wort „Nigger“: „Das Wort mag schrecklich sein, mag verletzend sein, aber es gibt einen Grund dafür, daß es da ist.“ Schließlich sei es dem Autor darum gegangen, die Welt der 40er Jahre des 19. Jahrhunderts in Missouri zu portraitieren. Der Jura-Professor Randall Kennedy von der Harvard Universität sagte mit Blick auf das N-Wort, es sei „grundfalsch ein Wort aus unserer Geschichte einfach auslöschen zu wollen.“

Fliegt Mark Twain aus dem Unterricht?

Hintergrund ist die Neuauflage des bekanntesten Romans des amerikanischen Schriftstellers Mark Twain „Die Abenteuer von Tom Sawyer und Huckleberry Finn“. Das vielgebrauchte Wort „Nigger“ wurde durch „Sklave“ ersetzt und das ebenfalls als Schimpfwort empfundene „Injun“ durch „Indianer“. Der Roman handelt in den amerikanischen Südstaaten in der Zeit der Negersklaverei.

Der kleine New South Books Verlag begründete die Neuauflage, die im Februar auf den Markt kommt, mit der drohenden Zensur durch amerikanische Bildungseinrichtungen. Andernfalls drohe das Werk Twains aus dem Unterrichtmaterial amerikanischer Schulen und Universitäten entfernt zu werden, teilte der Verlag aus Montgomery (Alabama) mit. Der Verlag war so verunsichert, daß er noch nicht einmal die Worte nennen wollte, die durch „weniger verletzende Worte“ ersetzt worden sind. (rg)

lundi, 10 janvier 2011

Drieu la Rochelle, poeta della decadenza

Drieu La Rochelle, poeta della decadenza

Pierre Drieu La RochelleVi sono scrittori che impersonano nella loro esistenza e nelle opere un’epoca intera con tutte le sue contraddizioni. Pierre Drieu La Rochelle è stato uno di questi enfants du siècle. E il fascino dei suoi romanzi è legato non solo alla loro efficacia letteraria, ma anche al fatto che lo scrittore francese è diventato il simbolo di una generazione, quella degli “anni ruggenti”, divisa fra una vita disordinata e la ricerca di un ordine personale e sociale. Personaggi e romanziere si sono identificati agli occhi dei lettori sino a perdere ogni distinzione. E così doveva avvenire perché tutta la sua narrativa è un lungo monologo autobiografico in cui fantasia e confessione si intrecciano inestricabilmente.

 Qualcuno lo ha definito il fratello di F.S. Fitzgerald, il poeta della decadenza, della disintegrazione di una civiltà. E la definizione è, in parte, esatta. Drieu infatti è fra gli scrittori francesi che hanno avvertito più tragicamente e intensamente la crisi dell’uomo occidentale. “Il suo spirito era abituato – ha scritto in un romanzo – a confrontare la vecchiezza di oggi, che si dibatte con scosse secche e nervose, alla giovinezza creatrice con le sue armonie calme e piene”.

Le sue opere letterarie più significative, come Drôle de voyage, Fuoco fatuo, Rêveuse bourgeoise, Gilles, sono tutte modulate su questo tema della decadenza. I personaggi ne sono partecipi e rivelano nelle loro vicende l’incapacità di avere rapporti costanti e normali con gli altri, donne, uomini e ambienti, in un’alternanza di desideri e delusioni, di decisioni e di rinnegamenti; spinti continuamente a fuggire, a evitare ogni legame per timore di dovere “scegliere”.

Le pagine più compiute della sua narrativa, in genere scostante come scostante era lo stesso scrittore, sono appunto quelle in cui Drieu esprime questa atmosfera di crisi attraverso un ritmo linguistico che passa da un periodare secco e duro a una prosa densa e contorta. Ma parlare in Drieu di un’unità e costanza stilistica sarebbe, a parer nostro, inesatto: per lui infatti lo stile era un puro strumento che doveva adattarsi alla materia che trattava. Mentre, per fare un esemio, Fuoco fatuo e La commedia di Charleroi sono costruiti in un linguaggio scabro ed essenziale, Drôle de voyage e la prima parte di Gilles, che descrivono invece una corruzione di sentimenti e un clima di disfacimento, sono modulati su un ritmo più contorto, denso, colmo di echi e di riferimenti. Ma il caso più significativo è quello di Rêveuse bourgeoise,dove l’autore, dovendo rievocare in chiave fantastica la storia della sua famiglia e l’ambiente della media borghesia durante la belle époque, adotta consapevolmente il linguaggio del naturalista.

Pierre Drieu La RochelleLa modernità di Drieu sta, a parer nostro, nella struttura costante di tutta la sua opera che, al di là delle differenze stilistiche sottolineate, fonde nel tessuto narrativo materiali di diversa estrazione, descrizioni di vicende, meditazioni interiori, annotazioni storiche e di costume, costruendo un vero e proprio tipo di “romanzo-saggio”. Ma, a differenza di altri narratori, Drieu descrive senza definire: tutta la sua narrativa manca cioè di corposità veristica, i personaggi non hanno volto, sono centri nervosi, temperamenti – o forse anime – e i loro rapporti non sono quasi mai visti direttamente, ma attraverso lo schermo dei loro riflessi emotivi.

Faremmo però un torto al romanziere francese se lo riducessimo a un puro descrittore della decadenza. La consapevolezza della decadenza non era per lui un alibi, una giustificazione per accomodarsi nella poltrona di un nichilismo senza speranza. In lui era viva l’esigenza di una rivolta per modificare una situazione personale e sociale che giudicava negativa. L’aveva già sperimentata durante la prima guerra mondiale, che gli ispirò il suo racconto più compiuto, quella Commedia di Charleroi, in cui i temi della guerra moderna come simbolo della decadenza, il desiderio di rivolta, l’eroismo e la paura si mescolano in un impasto linguistico di derivazione surrealista, spezzato, rotto, in cui passato e presente, azione e meditazione formano vari piani narrativi intrecciati fra di loro in una struttura armonica.

Questo bisogno però di una rivolta, invece di esprimersi, come sarebbe stato proprio per uno scrittore, in una ricerca e in un approfondimento interiore, lo spinse verso l’azione pubblica, nell’evasione dell’impegno politico attivo che si concluse, come si sa, nella sua adesione al fascismo e nel tragico suicidio. Ma – ed è bene sottolinearlo per comprendere appinero la sua personalità – negli ultimi anni lo scrittore francese stava maturando una meditazione che lo allontanava sempre di più, da un punto di vista psicologico, dalla politica, dagli aspetti più contingenti della storia, e lo portava a cercare certezze non condizionate dagli avvenimenti. L’ultimo Drieu, che fra l’altro ha scritto quella stupenda confessione che è Racconto segreto, viveva ormai orientato verso una prospettiva metafisica, nella lettura di San Paolo, dei Vangeli e dei testi sacri orientali.

Pol Vandromme ci offre in questo saggio un ritratto prevalentemente psicologico di Drieu nella sua epoca, molto importante per capire i temi fondamentali delle sue opere, e nello stesso tempo sottolinea i motivi originali di questo autore che ha anticipato, pur nei limiti della sua formazione culturale, non solo una certa letteratura dell’incomunicabilità del dopoguerra, ma anche una corrente letteraria francese, quella che è passata alla storia degli anni cinquanta come la scuola degli ussari e degli enfants tristes.

Presentazione di: Pol Vandromme, Pierre Drieu La Rochelle, Borla, Torino 1965, pp. 7-10

Louis Ferdinand Céline sur Radio Courtoisie

 

Louis Ferdinand Céline sur Radio Courtoisie

dimanche, 09 janvier 2011

Drieu on the Failure of the Third Reich

Drieu on the Failure of the Third Reich

Michael O'MEARA

drieu.jpgThe powers threatening our people became hegemonic in May 1945, when the liberal-Communist coalition known as the “United Nations” imposed its dictatorship on defeated Germany.

This dictatorship—whose defining characteristic, East and West, is its techno-economic worship of the Jewish Moloch—was subsequently imposed on the rest of Europe and, in the form of globalization, now holds the whole world in its grip.

For white nationalists, the defeat of National Socialist Germany is both the pivotal event of the twentieth century and the origin of their own movement—to save the white race from the rising tide of color.

White nationalists resume, in effect, the struggle of the defeated Germans. But they do so not uncritically.

As an idea and a movement, National Socialism (like Fascism) was a product of the late nineteenth-century political convergence that brought together elements from the revolutionary anti-liberal wing of the labor movement and elements from the revolutionary anti-liberal wing of the nationalist right. Hitler’s NSDAP was the most imposing historical offshoot of this anti-liberal convergence, but one not always faithful to its origins—which bears on the fact that Hitler shares at least part of the responsibility for the most devastating defeat ever experienced by the white race.

It’s not enough, then, for the present generation of white nationalists to honor his heroic resistance to the anti-Aryan forces.

Of greater need, it seems to me, is to identify and come to terms with his failings, for these, more than his triumphs, now effect our survival as a people.

The following is an excerpt from a piece that Pierre Drieu La Rochelle wrote in the dark days after August 1944, after the so-called “Liberation” of Paris and before the suicide that “saved” him from De Gaulle’s hangman.

It was written in haste, on the run, and never completed, but is nevertheless an illuminating examination of Hitler’s shortcomings (even where incorrect).

The central point of Drieu’s piece (and it should be remembered that he, like many of France’s most talented thinkers and artists, collaborated with the Germans in the hope of creating a new European order) is that Germany alone was no match for the combined powers of the British Empire, the United States, and the Soviet Union.

Only a Europe recast on the basis of National Socialist principles, he believed, could triumph against this coalition and the Jews who inspired and guided it.

Hitler’s petty bourgeois nationalism, critiqued here by Drieu, prevented him from mobilizing the various national families of Europe in a common front, proving that his distillation of the anti-liberal project was inadequate to the great tasks facing the white man in this period.

* * *

From Drieu’s “Notes sur l’Allemagne”:

I was shocked by the extreme political incompetence of the Germans in 1939, 1940, and 1941, after the victories [which made them Europe’s master]. It was in this period that their political failings sealed the fate of their future military defeat.

These failings seem even greater than those committed under Napoleon [in the period 1799-1815, when the French had mastered Europe]. The Germans obviously drew none of the lessons from the Napoleonic adventure.

Was German incompetence the incompetence of fascism in general? This is the question.

The imbecilic maxim guiding Hitler was: “First, wage and win the war; then, reorganize Europe.” This maxim contradicted all the lessons of history, all the teachings of Europe’s greatest statesmen, particularly those of the Germans, like Frederick and Bismarck. It was Clausewitz who said war is only the extension of politics.

But even if one accepts Hitler’s maxim, the German dictator committed a number of military mistakes:

1. Why did he wait six months between the Polish campaign and the French campaign?

2. Why did he squander another ten months after the French campaign?

3. Why in late 1940 did he wage a futile aerial assault on England, instead of striking the British Empire at its most accessible point, Gibraltar?

After July 1940 [when no European power opposed him on the continent], he could have crossed Spain, destroyed the [English] naval base at Gibraltar, and closed off the Mediterranean.

The armistice with Pétain [which led to the establishment of the Vichy regime] was [another] German disaster. If the French had followed [Paul] Reynaud [the last Premier of the Third Republic who advocated continued resistance from France’s North African colonies], the Germans would have been forced to do what was [militarily] necessary to win the war.

For once master of Gibraltar, Hitler would have rendered [the English base at] Malta useless, avoided the Italian folly in the Balkans [which doomed Operation Barbarosa in Russia], and assured the possibility of an immediate and relatively uncostly campaign against [English occupied] Egypt. Instead of bombing London, he should, have seized Alexandria, Cairo, and Suez.

This would have settled the peace in the Balkans, avoiding the exhausting occupations of Greece and Yugoslavia, [it would have cut England off from her overseas empire, and guaranteed Europe’s Middle Eastern energy sources].

These military failings followed from Hitler’s total lack of imagination outside of Germany.

He was [essentially] a German politician; good for Germany, but only there.

Lacking political culture, education, and a larger tradition, having never traveled, being a xenophobe like many popular demagogues, he did not possess an understanding of what was necessary to make his strategy and diplomacy work outside Germany.

All his dreams, all his talents, were devoted to winning the war of 1914, as if conditions [in 1940] were still those of 1914. . . He thus underestimated Russian developments and totally ignored American power, which had already made itself felt in the Great War.

He did understand the importance of the tank and the airplane [whose military possibility came into their own after 1918], but not in relationship to the enormous industrial potential of Russia and America.

He neglected [the role of] artillery, which was a step back from 1916-1918.

He is least reproachable in his estimation of submarine warfare, whose significance was already evident in 1916. But even here, the Anglo-Saxons [i.e., the Anglo-Americans] deployed their maritime genius in a way difficult for a European continental to anticipate.

Hitler’s political errors [, however,] were far worse and more thorough-going than his military errors. He hardly comprehended the problem, seeing it in terms of 1914—in terms, that is, of diplomacy, national states, cabinet politics, and [rival] chancelleries. His understanding of Europe did not even measure up to that of old aristocrats like Bismarck and Wilhelm II, who never forgot the tradition of solidarity that united Europe’s dynasties, courts, and nobilities. . .

It’s curious that this man who knew how to inspire the masses in his own country, who always maintained the closest contact with his people, never, not for a second, thought of extending his [successful] German policies to the rest of Europe. He [simply] did not understand the necessity of forging a policy to address Europe domestically and not just internationally.

Diplomats and ambassadors had lost command of the stage after 1940—it was now in the hands of political leaders capable of winning the masses with the kind of social policies that had succeeded in Germany and could succeed elsewhere.

Hitler didn’t understand this. After his armies invaded Poland, France, and elsewhere, he never thought of implementing the social and political practices that had worked in Germany . . . He never thought of carrying out policies that would have forged bonds of solidarity between the occupied and the occupiers. . .

These failures lead me to suspect that the Germans’ political stupidity . . . owed something to fascism—that political and social system awkwardly situated between liberal democracy and Communist totalitarianism.

In the fascist system there was something of the “juste milieu” that could only lead to the miserable failure awaiting the Germans. [A French term meaning a “golden mean” or a “happy medium,” “juste milieu” is historically associated with the moderate centrist politics (or anti-politics) of bourgeois constitutionalists—first exemplified by France’s July Monarchy (1830-48) and subsequently perfected in the American party system].

The Germans have no political tradition. For centuries, most of them inhabited small principalities or cities where larger political forces had no part to play.

However, there was Vienna and Berlin. In these two capitals, politics was the province of a small [aristocratic] caste. The events of 1918 [i.e., the liberal revolutions that led to the Weimar and Viennese republics] abruptly dislodged this caste, severing its ties from the new governing class.

Everything that has transpired in the last few years suggests that Germany remains what it was in the eighteenth century . . . a land unable to anchor its warrior virtues in politically sound principles . . .

[Part of this seems due to the fact that] the German is no psychologist. He is too much a theoretician, too intellectually speculative, for that. He lacks psychology in the way a mathematician or metaphysician does. German literature is rarely psychological; it develops ideas, not characters. The sole German psychologist is Nietzsche [and] he was basically one of a kind. . . Politically, the Germans [like the French] are less subtle and plastic than the English or the Russians, who have the best psychological literature and hence the best diplomacy and politics.

Hitler’s behavior reflected the backward state of German, and beyond that, European attitudes.

This son of an Austrian custom official inherited all the prejudices of his father’s generation (as had Napoleon). And like every German nationalist of Austrian extraction, he had an unshakable respect for the German Army and the Prussian aristocracy. Despite everything that disposed him against it, he remained the loyal Reichwehr agent he was in Munich [in 1919]. . . If he subsequently became a member of a socialist party [Anton Drexler’s German Workers’ Party]—of which he promptly became the leader—it was above all because this party was a nationalist one. Nationalism was always more important to him than socialism—even if his early years should have inclined him to think otherwise . . .

Like Mussolini, Hitler had no heartfelt commitment to socialism. [Drieu refers here not to the Semitic socialism of Marx, with its materialism, collectivism, and internationalism, but rather to the older European corporate socialism, which privileges the needs of family, community, and nation over those of the economy] . . . That’s why he so readily sacrificed the [socialist] dynamism of his movement for the sake of what the Wehrmacht aristocracy and the barons of heavy industry were willing to concede. He thought these alone would suffice in furnishing him with what was needed for his war of European conquest. . .

Fascism failed to organize Europe because it was essentially a system of the “juste milieu” —a system seeking a middle way between communism and capitalism. . .

Fascism failed because it did not become explicitly socialist. The narrowness of its nationalist base prevented it from becoming a European socialism . . .

Action and reaction: On the one side, the weakness of Hitlerian and Mussolinian socialism prevented it from crossing national borders and becoming a European nationalism; on the other, the narrowness of Mussolinian and Hitlerian nationalism stifled its socialism, reducing it to a form of military statism. . .

Source: Pierre Drieu La Rochelle, Textes retrouvées (Paris: Eds. du Rocher, 1992).

lundi, 03 janvier 2011

Gottfried Benn und sein Denken

Gottfried Benn und sein Denken

Bewährungsprobe des Nationalismus

Arno Bogenhausen

Ex: http://www.hier-und-jetzt-magazine.de/

benn.jpgEine neuerschienene Biographie des Dichterphilosophen gibt uns Anlaß, über das Verhältnis von nationalem Bekenntnis und geistigem Solitär nachzudenken. Gunnar Decker, der mit seiner Arbeit weit mehr bietet als Raddatz („Gottfried Benn, Leben – niederer Wahn“) und auch gegenüber Helmut Lethens gelungenem Werk („Der Sound der Väter“) einen Zugewinn erbringt, ist als Angehöriger des Jahrgangs 1965 eindeutiger Nachachtundsechziger, damit weniger befangen und im Blick getrübt als die Vorgänger. Bei ihm finden sich Unkorrektheiten wie die beiläufige Bemerkung: „Es gehört zur Natur der Politik, daß sie jeden, egal wie gearteten, Gedanken konstant unter Niveau verwirklicht.“ Dennoch sind auch für ihn Benns Berührungen mit dem Nationalsozialismus und die folgende „aristokratische Form der Emigration“ im Offizierskorps der Deutschen Wehrmacht ein Grund zu längerer Reflexion; allein drei der sechs Kapitel sind den Jahren des Dritten Reiches gewidmet.

Benns Hinwendung zum NS, die 1933 in Rundfunkreden, Aufsätzen und dem Amt des Vizepräsidenten der „Union nationaler Schriftsteller“ zum Ausdruck kam, ist unbestritten. Sie war nicht äußerer Anpassung geschuldet, sondern beruhte auf der Überzeugung, an einer historisch folgerichtigen Wende zu stehen. Der Verächter des Fortschrittsgedankens und jeder programmatischen Erniedrigung des Menschen hoffte, „daß ein letztes Mal im Nachklang ferner dorischer Welten Staat und Kunst zu einer großen, einander begeisternden Form fänden“ (Eberhard Straub). Am 23. 9. 1933 schrieb er einer Freundin in die Vereinigten Staaten, „daß ich und die Mehrzahl aller Deutschen … vor allem vollkommen sicher sind, daß es für Deutschland keine andere Möglichkeit gab. Das alles ist ja auch nur ein Anfang, die übrigen Länder werden folgen, es beginnt eine neue Welt; die Welt, in der Sie und ich jung waren und groß wurden, hat ausgespielt und ist zu Ende.“
Diese Haltung wird ihm bis heute zum Vorwurf gemacht. Es beginnt 1953 mit Peter de Mendelssohns Buch „Der Geist der Despotie“, in dem zugleich Hamsun und Jünger in Moralin getaucht werden. Sehr schön liest sich bei Decker, warum die Vorwürfe ihr Thema verfehlen: „Auf immerhin fast fünfzig Seiten wird Benns Versagen behandelt, das letztlich in seinem Unwillen gegen ein moralisches Schuldeingeständnis gründet. Das überzeugt den Leser nur halb, denn de Mendelssohn argumentiert fast ausschließlich moralisch – und da fühlt Benn sich immer am wenigsten gemeint. In diesem Buch klingt einem ein Ton entgegen, wie später bei den 68ern mit ihrer ebenso ekstatischen wie pauschalen Anklage der Vätergeneration. Oder auch – auf anderer Ebene – wie bei manchem DDR-Bürgerrechtler, dem die DDR abhanden gekommen ist und der darum aus seinem Bürgerrechtssinn eine Ikone macht, die er pflegt.“
Benn hat seinen zahllosen Interpreten, die nach Erklärungen suchten, ihre Arbeit kaum erleichtert. Tatsächlich sind weder gewundene Rechtfertigungsversuche noch tiefenpsychologische Studien, wie sie Theweleit betrieb, vonnöten, um das angeblich „Unverständliche“ zu deuten. Der Denker selbst hat 1950 in öffentlicher Ansprache eine ganz schlichte, in ihrer Einfachheit allen Theorienebel beiseite fegende Aussage getroffen: „Es war eine legale Regierung am Ruder; ihrer Aufforderung zur Mitarbeit sich entgegenzustellen, lag zunächst keine Veranlassung vor.“

Das eigentliche Problem liegt somit nicht in Benns Entscheidung, mit der er – auch unter Intellektuellen – nun wirklich nicht alleine stand, sondern in der Unfähigkeit der Verantwortlichen, mit ihr umzugehen. Klaus Mann stellte als inzwischen ausländischer Beobachter nicht ohne Befriedigung fest: „seine Angebote stießen auf taube bzw. halbtaube Ohren … Benn hört vor allem deshalb auf, Ende 1934, Faschist zu sein oder zu werden, weil es keine passende Funktion für ihn gibt im nationalsozialistischen Züchtungsstaat.“
Vom NS-Ärztebund, der diskriminierende Anordnungen erließ, über fanatische Zeitungsschreiber, die ihm ungenügende völkische Gesinnung attestierten, bis zu Funktionären, denen der Expressionismus insgesamt undeutsch vorkam, schlug ihm Ablehnung entgegen. Seine virile Unbefangenheit in sexuellen Angelegenheiten wurde ihm 1936 von einem Anonymus im „Schwarzen Korps“ verübelt: „er macht auch in Erotik, und wie er das macht, das befähigt ihn glatt zum Nachfolger jener, die man wegen ihrer widernatürlichen Schweinereien aus dem Hause jagte.“ Benn sah sich danach zu der ehrenwörtlichen Erklärung gezwungen, nicht homophil zu sein. Die Parteiamtliche Prüfungskommission zum Schutze des nationalsozialistischen Schrifttums hielt der Deutschen Verlags-Anstalt vor, „völlig überholte Arbeiten“ zu publizieren und übermittelte der Geheimen Staatspolizei, Gedichte Benns zeugten von „pathologischer Selbstbefleckung“, weshalb zu bedenken sei, „ob der Verleger nicht zur Rechenschaft gezogen werden soll“. Ein mit der „Säuberung“ der Kunst befaßter Maler-Autor warf ihm „Perversitäten“ vor, die an „Bordellgraphik und Obszönitätenmalerei“ erinnerten; es sei angebracht, seine Aufnahme in das Offizierskorps „rückgängig zu machen“. Boshafte Unterstellungen gipfelten darin, seinen Familiennamen auf das semitische „ben“ zurückzuführen und ihm eine jüdische Herkunft anzudichten. Lediglich seinem Fürsprecher Hanns Johst, der bei Himmler intervenierte, verdankte Benn, nicht mit weiterreichenden Maßnahmen überzogen zu werden.

Worum es hier geht, ist nicht die Beweinung eines „dunklen Kapitels deutscher Geschichte“. Benn selbst schrieb 1930 an Gertrud Hindemith: „Vergessen Sie nie, der menschliche Geist ist als Totschläger entstanden und als ein ungeheures Instrument der Rache, nicht als Phlegma der Demokraten, er galt dem Kampf gegen die Krokodile der Frühmeere und die Schuppentiere in den Höhlen – nicht als Puderquaste“. Die Agonalität des Lebens war ihm vertraut, und angesichts der Praxis heutiger Bürokratien, die mißliebige Geister einer durchaus größeren Drangsal überantworten, als sie ihm widerfuhr, soll auch nicht leichthin der Stab über eine „offene Diktatur“ gebrochen werden. Daß aber die einmalige Gelegenheit vertan wurde, eine Persönlichkeit dieses Grades für den neuen Staat zu gewinnen, war kaum verzeihlich. Jene Nationalsozialisten, die Benn schlechthin verwarfen, begaben sich – man muß es so hart sagen – auf das Niveau des Bolschewismus herab. In kleinbürgerlich-egalitären Horizonten und ideologisch miniaturisierten Maßstäben befangen, erkannten sie nicht, daß ihnen ein Großer gegenüberstand, dessen Werk – was immer man im einzelnen ablehnen mag – den Deutschen zur Ehre gereichte. (Dasselbe gilt für eine Reihe weiterer, die alles andere als vaterlandslose Gesellen waren, aber ins Abseits gerieten; man denke nur an George, Jünger, Niekisch, Schmitt und Spengler, von dem übrigens Benn schon 1946 schrieb, er „wäre heute genauso unerwünscht und schwarzbelistet wie er es bei den Nazis war“.)
Das traurige Bild, das der Nationalsozialismus in diesem Punkte abgab, wird besonders deutlich im Vergleich mit dem faschistischen Italien, das es verstand, die vitalen Impulse des Futurismus aufzunehmen und in seine vorbildliche Pluralität zu integrieren. Benn versuchte in mehreren Aufsätzen, die futuristische Idee auch den Berliner Staatsmännern schmackhaft zu machen. Als Marinetti, der Verfasser des Futuristischen Manifestes, in seiner Eigenschaft als Präsident des italienischen Schriftstellerverbandes Berlin besuchte und ihm zu Ehren ein Bankett gegeben wurde, hielt Benn in Vertretung für Hanns Johst die Laudatio. Doch sein Mühen blieb vergeblich. Unterlagen doch selbst die weit weniger buntscheckigen Expressionisten, um deren Bewertung zunächst noch ein innernationalsozialistischer Richtungsstreit tobte, den Dogmatikern des Volkstümlichen.
Nach der sog. „Niederschlagung des Röhm-Putsches“ schreibt Benn seinem Lebensfreund Friedrich Wilhelm Oelze: „Ein deutscher Traum, wieder einmal zu Ende.“ Später wird er die Gebrechen des nationalsozialistischen Staates so beschreiben: „Ein Volk will Weltpolitik machen, aber kann keinen Vertrag halten, kolonisieren, aber beherrscht keine Sprachen, Mittlerrollen übernehmen, aber faustisch suchend – jeder glaubt, er habe etwas zu sagen, aber keiner kann reden, – keine Distanz, keine Rhetorik, – elegante Erscheinungen nennen sie einen Fatzke, – überall setzen sie sich massiv ein, ihre Ansichten kommen mit dicken Hintern, – in keiner Society können sie sich einpassen, in jedem Club fielen sie auf“.
Dennoch schließt sich Benn nach 1945 nicht den Bewältigern an. Seine Rückschau bleibt auf wenige Anmerkungen beschränkt und verfällt zu keiner Zeit in Hyperbeln. „Der Nationalsozialismus liegt am Boden, ich schleife die Leiche Hektors nicht.“ Die von den Siegern geschaffene Nachkriegsordnung analysiert er nicht weniger beißend: „Ich spreche von unserem Kontinent und seinen Renovatoren, die überall schreiben, das Geheimnis des Wiederaufbaus beruhe auf ‚einer tiefen, innerlichen Änderung des Prinzips der menschlichen Persönlichkeit’ – kein Morgen ohne dieses Druckgewinsel! –, aber wo sich Ansätze für diese Änderung zeigen wollen, setzt ihre Ausrottungsmethodik ein: Schnüffeln im Privat- und Vorleben, Denunziation wegen Staatsgefährlichkeit … diese ganze bereits klassische Systematik der Bonzen-, Trottel- und Lizenzträgerideologie, der gegenüber die Scholastik hypermodern und die Hexenprozesse universalhistorisch wirken“.
Anwürfe seiner „jüngsten Vergangenheit“ wegen lassen ihn kalt. Einem denunzierenden Journalisten teilt er mit: „Über mich können Sie schreiben, daß ich Kommandant von Dachau war oder mit Stubenfliegen Geschlechtsverkehr ausübe, von mir werden Sie keine Entgegnung vernehmen“. Und entschuldigt hat er sich nie.

Völlig falsch wäre es, Benns Haltung gegenüber dem NS als die eines Linksstehenden begreifen zu wollen. Was ihn von parteiförmigen Nationalsozialisten unterschied, läßt sich in derselben Weise von seinem Verhältnis zu den linksgerichteten Elementen sagen: eine erhabene Position gegenüber geistiger Konfektionsware und ein Bestehen auf der ehernen Reinheit des Wortes, das nicht im trüben Redefluß der Gasse untergehen soll. Im Todesjahr schreibt er: „Im Anfang war das Wort und nicht das Geschwätz, und am Ende wird nicht die Propaganda sein, sondern wieder das Wort. Das Wort, das bindet und schließt, das Wort der Genesis, das die Feste absondert von den Nebeln und den Wassern, das Wort, das die Schöpfung trägt.“
Bereits 1929 erregte Max Hermann-Neiße mit einer Rezension in der linksgerichteten „Neuen Bücherschau“ Aufsehen, in der er Benn anläßlich des Erscheinens seiner „Gesammelten Prosa“ so charakterisierte: „Es gibt auch in dieser Zeit des vielseitigen, wandlungsfähigen Machers, des literarischen Lieferanten politischer Propagandamaterialien, des schnellfertigen Gebrauchspoeten, in ein paar seltenen Exemplaren das Beispiel des unabhängigen und überlegenen Welt-Dichters, des Schöpfers eines nicht umfangreichen, aber desto schwerer wiegenden Werkes, das mit keinem anderen zu verwechseln ist.“ In dieser Distanz zur politischen Reklame liege aber nicht – und dies ist der entscheidende Punkt – ein Mindermaß an Radikalität, sondern vielmehr eine Größe, die weit über das kleinliche Tagesgeschehen hinausgehe: „Er macht den Schwindel nicht mit. Den hurtige, auf billigen Erfolg versessene Schreiber dieser niveaulosen Epoche schuldig zu sein glauben, sich dümmer stellen, als sie sind, und mit biederer Miene volkstümlich zu reden, wenn einem der Schnabel ganz anders und viel komplizierter wuchs. Und bleibt mit einem Stil, der das Gegenteil von populär ist, zuverlässiger, weiter gehend und weiter wirkend Revolutionär, als die wohlfeilen, marktschreierischen Funktionäre und Salontiroler des Propagandabuntdrucks. Statt des gewohnten ‚kleinen Formats’ der Sekretäre eines politischen Geplänkels um Macht- und Krippenvorteile spricht hier ein Rebell des Geistes, ein Aufruhrphilosoph, der in Kulturkreisen denkt und mit Jahrhundertputschen rechnet.“ Hermann-Neißes Darstellung rief bei den Kollegen des Redaktionskollegiums, den KPD-Funktionären Kisch und Becher, Empörung hervor. Beide traten unter verbalen Kanonaden aus der Schriftleitung aus, womit sie nachträglich bewiesen, zu eben jenen zu gehören, die kritisiert worden waren.
Zu einem gleichartigen Vorfall kam es zwei Jahre später, als Benn eine Rede zum sechzigsten Geburtstag Heinrich Manns auf einem Bankett des Schutzverbandes Deutscher Schriftsteller hielt und wenig später einen Essay über den Literaten veröffentlichte. Obgleich er viel Lobenswertes an ihm fand, bewies er erneut seinen klaren Blick, indem er feststellte, „daß harmlose junge Leute bei ihm den Begriff des nützlichen Schriftstellers ausliehen, mit dem sie sich etwas Rouge auflegten, in dem sie ganz vergehen vor Opportunismus und Soziabilität. Beides, was für Verdunkelungen!“ Nun war es so weit: beginnend mit dem schriftstellernden Architekten Werner Hegemann wurde das Etikett des „Faschisten“ an Benns tadellosen Anzug geklebt.
Der so Entlarvte antwortete mit einem Artikel in der „Vossischen Zeitung“ und mokierte sich, ob es ein Verbrechen sei, den Dichter als Dichter und nicht als Politiker zu feiern. „Und wenn man das in Deutschland und auf einem Fest der schriftstellerischen Welt nicht mehr tun kann, ohne von den Kollektivliteraten in dieser ungemein dreisten Weise öffentlich angerempelt zu werden, so stehen wir allerdings in einer neuen Metternichperiode, aber in diesem Fall nicht von seiten der Reaktion, sondern von einer anderen Seite her.“
Noch Jahre später, als Benn im Reich schon auf verlorenem Posten stand, versäumten es marxistische Ideologen nicht, ihn zu attackieren. 1937 brachte Alfred Kurella, der es einmal zum DDR-Kulturfunktionär bringen sollte, im Emigrantenblatt „Das Wort“ seine „Entrüstung“ über Benn zum Ausdruck und stellte fest, der Expressionismus sei „Gräßlich Altes“ und führe „in den Faschismus“.
Benn hatte seine weltanschauliche Verortung schon im Januar 1933 auf den Punkt gebracht, als eine linkstotalitäre Phalanx unter Führung Franz Werfels in der Deutschen Akademie den Antrag stellte, man müsse gegen Paul Fechters „Dichtung der Deutschen“ mit einem Manifest vorgehen. (Decker hierzu: „Nimmt man heute Paul Fechters Buch zur Hand, schüttelt man erstaunt den Kopf … Das große Skandalon, den Haß, die Geistfeindschaft, den Rassismus, gegen die eine ganze Dichterakademie glaubte protestieren zu müssen, sucht man in dem Buch vergeblich.“) Damals schrieb Benn in einer eigenen Manifestation: „Wer es also unternimmt, den denkenden, den forschenden, den gestaltenden Geist von irgendeinem machtpolitisch beschränkenden Gesichtswinkel aus einzuengen, in dem werden wir unseren Gegner sehen. Wer es gar wagen sollte, sich offen zu solcher Gegnerschaft zu bekennen und Geisteswerte wie etwas Nebensächliches oder gar Unnützes abzutun, oder sie als reine Tendenzwerte den aufgebauschten und nebelhaften Begriffen der Nationalität, allerdings nicht weniger der Internationalität, unterzuordnen, dem werden wir geschlossen unsere Vorstellung von vaterländischer Gesinnung entgegensetzen, die davon ausgeht, daß ein Volk sich … trägt … durch die immanente geistige Kraft, durch die produktive seelische Substanz, deren durch Freiheit wie Notwendigkeit gleichermaßen geprägte Werke … die Arbeit und den Besitz, die Fülle und die Zucht eines Volkes in die weiten Räume der menschlichen Geschichte tragen.“
In dieser Formulierung ist Benns Verständnis der Nation als eines geistig begründeten Raumes fokussiert. Unter Berufung auf die Großen der Vergangenheit (Schiller und Herder werden namentlich genannt) plädiert er schließlich für „unser drittes Reich“, weit oberhalb der von Klassen-, Massen- und Rassenpolitik durchfurchten Ebene.
Benn dachte nach 1933 nicht daran, Deutschland zu verlassen, und seine Meinung von denen, die es taten, war nie eine gute. 1949 schrieb er an Oelze: „Wer heutzutage die Emigranten noch ernst nimmt, der soll ruhig dabei bleiben … Sie hatten vier Jahre lang Zeit; alles lag ihnen zu Füßen, die Verlage, die Theater, die Zeitungen hofierten sie … aber per saldo ist doch gar nichts dabei zutage gekommen, kein Vers, kein Stück, kein Bild, das wirklich von Rang wäre“. Noch gegen Ende seines Lebens konstatierte er in Gegenwart von Freunden, die über die Grenzen gegangen waren, Emigration sei eine ganz und gar nutzlose Sache.
1948, als alle versuchen, sich als gute Schüler der Demokratie zu erweisen, wagt er es, im „Berliner Brief“ ebendieser „Vermittelmäßigungsmaschinerie“ für die künstlerische Existenz eine Absage zu erteilen: sie sei „zum Produktiven gewendet absurd. Ausdruck entsteht nicht durch Plenarbeschlüsse, sondern im Gegenteil durch Sichabsetzen von Abstimmungsergebnissen, er entsteht durch Gewaltakt in Isolation.“ Decker kommentiert lakonisch, es handle sich um „eine feine Unterscheidung, die ihm bis heute noch keiner widerlegt hat“, und: „Da ist er wieder, der Barbar, ohne den das Genie nicht vorkommt“.
Benns Geistesverwandtschaft mit Ernst Jünger ist hier unverkennbar, wenngleich vieles in Perspektive und Stilistik (im weitesten Wortsinne) die beiden trennt. Sie korrespondieren sparsam, doch bemerkt Benn 1950, „wie sehr sich seine und meine Gedankengänge z. T. berühren“, und berichtet über einen Besuch Jüngers – den wohl längsten, den er je zuhause gestattete: „Wir tranken ganz reichlich, und dabei kamen wir uns näher und wurden offen miteinander.“ So hat Decker recht, wenn er resummiert: „Sie haben gemeinsame Themen und im Alter eine ähnlich stoische Haltung zur Welt. Sie sehen in der Parteien-Demokratie einen untauglichen Versuch, das Überleben der Menschheit an der Schwelle zum 21. Jahrhundert zu sichern, verachten die Politik und kultivieren den Mythos als Erneuerung der Menschheit. Jüngers ‚Waldgänger’ und erst recht sein ‚Anarch’ sind Benns ‚Ptolemäer’ und dem ‚Radardenker’ verwandt.“
Der „Ptolemäer“, ein 1949 publizierter Essay, bekennt sich schon im Titel zu einem „erdzentrierten“, statischen Weltbild, dem jede Aufwärtsbewegung fremd ist. Diese treffliche Erkenntnis ist gleichwohl nicht mit Resignation zu verwechseln, sondern ruft zum Dasein nach eigenem Gesetz: „halte auch du dich in dem Land, in das dich deine Träume ziehen und in dem du da bist, die dir auferlegten Dinge schweigend zu vollenden“. Während die Masse im Strudel der Nichtigkeiten taumelt, ist es das Amt weniger, sich zu bewähren. In einer Vision des monologisierenden Sprechers findet sich das schöne Bild: „Die Orden, die Brüder werden vor dem Erlöschen noch einmal auferstehen. Ich sehe an Wassern und auf Bergen neue Athos und neue Monte Cassinos wachsen, – schwarze Kutten wandeln in stillem, in sich gekehrtem Gang.“

Als Exponent autonomen Künstlertums steht Benn beispielhaft gegen jede Art von Unterwerfung des Geistes unter politische Zwecke (was die Symbiose auf gleicher Höhe nicht ausschließt, also keineswegs eine apolitische Geistigkeit fordert). Damit ist er von der Ochlokratie unserer Tage ebenso weit entfernt wie von totalitären Systemen. „Was er nicht erträgt, ist eine falsche Gläubigkeit, die das Wesen der Kunst verkennt und diese auf ihre Nebenzwecke reduziert … Und eben inmitten von Konsum und Unterhaltung, den großen Verdurchschnittlichungsmächten, die aus der Verbindung von Kapitalismus und parlamentarischem System hervorgehen, schwindet das Wissen um diese elementare Gewalt der Kunst, die eine geistige Gegenwelt behauptet“ (Decker).
Heute ist der deutsche Nationalismus Äonen davon entfernt, die Hebel der Macht zu bedienen. Insofern stellt sich die Frage, ob er mit der Erfahrung der letzten siebzig Jahre gelernt habe, dem großen Einzelnen bedingungslose Freiheit zuzugestehen, nicht als praktische. Gegebenenfalls wird man einer geschichtlichen Verantwortung nur dann gerecht werden können, wenn nicht allein die „Banalität des Guten“ zugunsten einer „neuen deutschen Härte“ überwunden ist, sondern auch fatale Dummheiten nicht wiederholt werden – von denen Talleyrand bekanntlich gesagt hat, sie seien schlimmer als Verbrechen.

Decker, Gunnar: Gottfried Benn. Genie und Barbar, Aufbau-Verlag, Berlin 2006, 544 S., 26,90 €

lundi, 27 décembre 2010

In Memoriam - Dernière vision de Jean Parvulesco

In Memoriam
Dernière vision de Jean Parvulesco
 
par Nicolas Bonnal
 

J’ai pu le revoir peu avant sa disparition, avec ma femme Tatiana, que je voulais lui présenter. Je joins ici nos photos communes, les seules que nous n’ayons jamais faites ensemble d’ailleurs. Il nous a reçu dans son légendaire, bel et discret appartement du boulevard Suchet, situé au bout du monde parisien, tout près de cet énigmatique Ranelagh dont il parlait si bien. D’habitude je l’écoutais conspirer planétairement à la Rotonde, tout près de cette Muette où jadis chassaient nos rois. Il nous a offert une tarte aux figues, fruit symbolique s’il en fût, une bonne bouteille de vin blanc qui siège en bonne place dans nos mémoires maintenant. Nous avons aussi absorbé quelques citrons et même une bonne eau minérale gazeuse. Il faisait beau dans ce bout du monde parisien, et nous avons eu bien du mal à le quitter.

Il s’est montré très affable, sensible, amical, évoquant un ou deux amis évanouis, l’orthodoxie, l’avenir de l’Europe, qui dépend tellement de Poutine. Il m’a épargné tous les messages gnostiques et géopolitiques qui l’ont rendu célèbre dans le monde entier auprès d’une clique d’initiés nippons, chiliens ou italiens, et nous sommes restés assez silencieux. Je lui ai confirmé que dans la biographie remarquable d’Antoine de Baecque consacrée à Godard, il figure en bonne place, comme cinéphile roumain décalé et inspirateur du grand passage de Melville. Jean Parvulesco, prophète du nihilisme contemporain et de la fin de la guerre des sexes, remportée par les femmes, celles des Vuitton, du portable et des pensions élémentaires.

***

Malade depuis des années, avec une maladie qui frappe au choix les yeux ou les jambes - lui aura souffert des jambes comme le roi pêcheur dont il est comme l’émanation -, Jean Parvulesco garde son aura de chercheur et d’écrivain des énigmes. Jusqu’au bout il reste ce personnage de fiction génialement mis en scène par Godard, un homme à facettes et à placards secrets. Un homme de l’être, au sens heideggérien, un personnage de roman qui joue le rôle d’un écrivain métaphysicien et comploteur devant les ténèbres béantes du parisianisme agonisant. Ses derniers livres sont d’ailleurs remarquablement denses et bien écrits, et enfin convenablement présentés et corrigés par son éditeur, le montrent plus sensible que jamais à la conspiration des paysages notamment parisiens, à la psychogéographie initiatique parisienne.

Il a toujours espéré. Quelque chose. Mais après moi, il a compris qu’il n’y a pas de retour, que les ténèbres, les qlipoths ou écorces mortes de la kabbale - les enveloppes, les pods de la science-fiction cauchemardesques ou de la technologie de la communication - sont passées. Nous traversons le désert de la post-apocalypse, cela va prendre encore du temps, et bouffer notre espace. Paris désert gagné par la conspiration des atroces maîtres carrés ? Du reste son épouse devra quitter l’appartement qu’il devait à Eric Rohmer, son ami de toujours décédé peu avant. Il nous faudra veiller sur elle. Paris nié par ses prix, effacé par nos maîtres, privé de pauvres, privé d’artistes, privé de présences réelles. Et soumis cette fois à la domination sans partage du Capital et de son enfant le néant.

***

J’ai fini par l’aimer comme un très bon ami ou comme mon oncle chartreux, un peu aussi à la manière de Serge de Beketch. Au-delà des conspirations des noces polaires, des noces rouges, des états galactiques et de l’Ecosse subversive, il y a un être humain, un confident, un presque père. C’est comme cela aussi que l’on devient chrétien, n’est-ce pas ?

***

Nous avons descendu le splendide escalier de son immeuble art-déco, qui évoque notre dernière grande époque, ce premier tiers du vingtième siècle oublié maintenant. Nous sommes repartis dans la nuit d’octobre, avons mis un temps infini à quitter son quartier, ce seizième du bout du monde, si proche d’ailleurs de Radio Courtoisie, pays où l’on n’arrive jamais, d’où l’on ne repart pas plus. Peu de temps après j’ai commencé mon roman comique et ésotérique, le premier en dix ans, intitulé les Maîtres carrés, que l’on pourra lire en ligne sur le site de Serge de Beketch, la France-courtoise.info. Il y tient le rôle héroïque et décalé de l’initiateur et du conspirateur qu’il est resté depuis qu’il est trépassé, au sens littéral et donc initiatique du terme. Jean, nous pensons, donc nous vous suivons.

dimanche, 26 décembre 2010

Laurent Schang: la littérature est orphique

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La littérature est orphique

Entretien avec Laurent Schang pour la revue Carbone

Intégralité de l'entretien paru dans le premier numéro de la revue Carbone éditée par Le-Mort-qui-Trompe.

Ex: http://stalker.hautetfort.com/

Laurent Schang : Mais c’est qui, ce Stalker, à la fin ?

medium_Carbone.jpgJ. A. : Drôle de question. Juan Asensio, cher Laurent et, en même temps, personne. Attention, non par goût de l’anonymat, ce nuage malodorant expulsé par tous les lâches de la Toile, puisque mes prénom et nom sont parfaitement visibles sur mon site mais parce que je tente de proposer à tous des textes de qualité qui ne sont point absolument verrouillés par le cadenas du ridicule droit d’auteur. Regardez ainsi, sur les sites de nos personnalités littéraires, les précautions prises pour bien signifier que les textes, souvent minables d’ailleurs, mis à la disposition des lecteurs, ne le sont justement que dans des limites parfaitement établies. Mes textes ne sont protégés par rien puisque, par deux fois regroupés dans des recueils critiques publiés par A contrario et le Rocher, ils proviennent pour l’essentiel de mon travail sur Stalker. Je me moque ainsi, à ma façon, de l’aura de mythologie trouble qui entoure encore la figure de l’auteur même si, je le précise tout de suite, je ne crois pas, comme le pense un Derrida par exemple, que l’auteur soit une horrible réalité qu’il faut à tout prix éliminer. Je conteste simplement cet ignoble cirque dans lequel bien des bouffons, en France, n’ont pas honte d’exhiber (devant quel roi ?) leurs membres difformes, une poignée de journalistes, toujours les mêmes quelle que soit la salle de rédaction, étant désireux de capter un minuscule reflet de la lumière de ces nains pour s’en parer…
Seconde réponse : le titre de mon blog, appelé également la Zone, fait bien évidemment référence à l’un des chefs-d’œuvre de Tarkovski. Je suis donc une sorte de guide (un lanternarius, ai-je précisé dans ma Critique meurt jeune) qui conduit celui qui le souhaite dans la Zone de tous les dangers. Comme le mystérieux personnage du film, je suis un doux, parfois désespéré mais, à sa différence, je puis être très violent.

L. S. : La radicalité de tes jugements, la virulence surtout avec laquelle tu les rends ont contribué pour beaucoup à forger de toi l’image d’un pur, avec ce que cela comporte de positif comme de négatif. Faut-il forcément que le roman traite des questions essentielles à l’Homme, le mal, la mort, le silence de Dieu, bref qu’il soit cet objet tranchant, incommode et sans concession, pour avoir le droit d’être appelé littérature ?

J. A. : Laurent, je ne vois pas de quels autres sujets un livre consacré à la littérature, à tout le moins dit un tant soit peu littéraire pourrait traiter : la place du brushing dans l’œuvre de Florian Zeller, la thématique du moi clitoridien dans celle de Christine Angot, la métaphore de la truie albinos chez Darrieussecq ? Laissons cela à deux classes d’imbéciles : les journalistes et les étudiants qui doivent rédiger un mémoire de maîtrise. Pour ce qui est des romans, ma réponse sera franchement catégorique : toutes les grandes œuvres, je suis bien marri de devoir te le rappeler, n’évoquent que des questions qui, aux yeux de nos littérateurs, paraissent dépassées alors qu’elles sont bien évidemment éternelles, constituant l’essence même de l’art : l’amour, la mort, le mal, Dieu… Étant un affreux réactionnaire, nous y reviendrons, je ne vois absolument rien d’autre.

L. S. : Et que penses-tu de la rentrée «littéraire» de cette année ? Je suppose que par principe tu y es opposé ?

 


J. A. : Je n’en pense absolument rien. Beaucoup de bons livres noyés dans une écrasante majorité de nullités pathétiquement vendues à la criée, comme c’est le cas du dernier déchet angotien, par quelques poissonnières hystériques et ménopausées. La rentrée littéraire n’est, au mieux, qu’une rentrée d’argent. Je dois lire Les Bienveillantes mais, comme tout le monde ou presque décerne des éloges à ce roman d’un jeune premier, j’ai tendance à me méfier. J’ai évoqué sur mon blog le dernier roman de Maurice G. Dantec, Grande Jonction.

L. S. : Bien peu d’auteurs contemporains trouvent grâce à tes yeux, que ce soit dans tes livres ou sur ton site. Que manque-t-il donc aux écrivains d’aujourd’hui pour te plaire ?

J. A. : Un critique est d’abord un filtre, c’est là son office, complétant la mission de vigie que Sainte-Beuve lui avait assignée. Il manque à la littérature contemporaine, dans le cas qui nous occupe c’est-à-dire celui de notre pays, un souffle, une volonté réellement démiurgique de s’enfoncer dans la fosse de Babel évoquée par Kafka et Abellio. La littérature est orphique, avec Faulkner, Broch, Musil, Conrad, Benn, Céline, Sábato et les meilleurs livres d’un Dantec, d’un Védrines, d’un Dupré ou d’une Sarah Vajda. Elle n’est rien de plus qu’une aimable plaisanterie si elle se prétend autre chose. Certes, tu pourras me faire remarquer qu’il suffit de bien peu, aujourd’hui, pour que l’universel reportage se déchaîne à propos d’un livre qui sera immédiatement primé, quelle que soit sa valeur intrinsèque, grâce au phénomène parfaitement évoqué par Julien Gracq dans sa Littérature à l’estomac : une immense Bourse des livres, où bien des valeurs sont victimes d’un dangereux phénomène d’intumescence que l’on nomme une bulle spéculative... Or, tu n’es pas sans savoir que le sort de bien des baudruches est heureusement éphémère. Du reste, je t’invite de nouveau, comme je l’ai déjà fait à plusieurs reprises n’est-ce pas, à écrire des textes sur des auteurs contemporains qui recevraient tes faveurs puisque je ne peux, tout de même, étant donné la taille de l’immense cadavre sur lequel je suis penché, prétendre connaître toutes celles et ceux qui survivent, et même parfois, comme avec Guy Dupré, l’un des plus grands écrivains français vivants, qui vivent d’une vie plus belle et forte que celle, frénétique et vaine, qui agite tous nos petits Sollers électriques.

L. S. : D’aucuns te répondront que fidèle à son rôle, la littérature se contente d’être le reflet de son époque, et qu’on ne saurait par conséquent lui intenter un procès au simple prétexte des thèmes qu’elle aborde. En résumé : à période de crise, crise du roman.

J. A. : Ces belles âmes auront tort, puisque nous traversons une époque absolument fascinante, qui engage probablement, pour ce que nous pouvons savoir de ces signes mystérieux (apotropéens, disait Massignon) dissimulés de toutes parts, le destin de l’Occident comme bien peu d’autres époques l’ont fait avant la nôtre. Soyons sérieux cher Laurent car, si nous comparons, par exemple, les livres écrits actuellement par des auteurs français avec ceux de bien des romanciers anglo-saxons, ce sont des gouffres intersidéraux qui séparent les ambitions affichées par ces écrivains. L’épopée ridicule et affreusement égotiste tournant autour d’un nombril (lorsqu’il ne s’agit pas d’un orifice moins avouable…) chez les premiers, une vision de l’homme et de la société tout de même chez les seconds, avec Selby Jr., DeLillo, Tosches, Vollmann, Pynchon, McCarthy, etc. Considère d’ailleurs le fait, qui n’est sans doute pas dû au hasard, que les écrivains français les plus intéressants du moment, Dantec et Houellebecq, ont tous les deux quitté la France. Dantec, que j’ai revu à l’occasion de cette rentrée littéraire, me disait récemment qu’il revenait en France comme dans un pays qui lui était désormais étranger. Laurent, soyons sérieux. La tâche de la littérature, la tâche de l’art est et ne peut être que celle de forer une époque jusqu’à lui faire cracher son cœur obscur, certainement pas de s’amuser de tout. Dans chaque romancier doit ou plutôt, hélas, devrait se cacher une espèce de Marlow qui, comme le personnage de Conrad, n’hésiterait pas un instant avant de remonter le cours du fleuve dangereux qui le conduira, peut-être, vers le royaume des ténèbres. Le risque bien sûr, pour Marlow, est de mourir…

L. S. : Tu fustiges la presse. Crois-tu que la critique littéraire était d’un niveau tellement meilleur il y a vingt, trente ou cinquante ans ? N’est-ce pas là le travers propre à tous les conservateurs, en art comme ailleurs, de toujours considérer que «c’était mieux avant» ?

J. A. : Te répondre, c’est tacitement admettre que je suis ou serais un conservateur. Je ne conserve rien, ayant fait depuis longtemps mien le précepte d’un grand critique littéraire anglo-saxon, Harold Bloom, qui affirmait que tout grand artiste, pour produire ses propres œuvres, ne devait pas hésiter à «ruiner les vérités sacrées». Un critique doit faire de même et, pour détruire, il faut bien qu’il témoigne de quelque fort méchante humeur : je ne suis tout de même pas, Dieu m’en préserve, quelque espèce de clone sans chaleur comme Gérard Genette. Plus qu’un conservateur, je me vois davantage comme un «réactionnaire authentique», au sens que Gómez Dávila conférait à ces termes : comme lui, je quête les signes de Dieu. Ces signes sont disséminés dans le présent bien sûr, mais aussi dans le passé (d’où ma volonté, peut-être démoniaque et surtout vaine, de tout lire) et le futur : les plus grands livres sont comme des augures qui nous permettent, à condition de savoir lire, de lever quelque peu les brumes qui recouvrent notre avenir. Considère ainsi que la magistrale série de romans imaginés par Frank Herbert, Dune, annonçait dès les années 60, sous les ordres de Paul Atréides/Muad’Dib, un déchaînement de violence religieux qui est non seulement, à l’évidence, l’un des traits majeurs de notre présent mais surtout celui de notre avenir le plus proche. Certes, tu auras beau jeu de me faire remarquer que Frank Herbert a écrit des romans de science-fiction : il fallait donc bien, peu ou prou, que ses œuvres anticipassent quelque peu notre avenir. Prenons un autre exemple : Monsieur Ouine, l’un des plus grands romans sans doute du siècle passé. Notre avenir crépusculaire y est contemplé, comme si Bernanos s’était déplacé dans le paysage désolé peint par Rouault dans son Miserere. Autre exemple, la parabole célèbre du Grand Inquisiteur telle que l’a génialement imaginée Dostoïevski : eh bien, dans mille ans, je me dis que ce texte sera probablement médité par nos très lointains descendants, à condition qu’ils survivent au danger de l’uniformisation globale, cette dévolution peinte par Dantec dans Grande Jonction.
En outre, si le réactionnaire est du côté d’une certaine permanence de la tradition (quitte à ce qu’elle soit contestée, sous peine de se scléroser), il estime aussi que l’idée, portée en triomphe par la philosophie des Lumières, selon laquelle l’humanité est jetée dans une course infinie au Progrès, est dangereuse, voire meurtrière. C’est pour cette raison que je n’ai jamais aimé Maurras et sa clique de vieilles biques, tous ces impeccables fanatiques de la Raison, pour leur préférer, dans le domaine des sciences historiques tout du moins, des auteurs tels que Vico ou Herder. D’ailleurs, ce n’est sans doute pas un hasard si ces auteurs ont été sensibles à la beauté des langues, comme l’ont été Hamann, Benjamin ou encore Scholem. Maurras, lui, tu le sais, était sourd ; il devait être probablement myope aussi, nous poserons la question à son médecin traitant, Stéphane Giocanti (1), si l’on considère ses goûts en matière littéraire.

L. S. : Tu connais cette phrase de Kléber Haedens : «Un critique qui n’a jamais écrit de roman est un lâche.» Ton avis sur la question ?

J. A. : Phrase idiote s’il en est, qui plus est extraite de son contexte, donc doublement idiote. Les romans d’Haedens, qu’il s’agisse d’Adios ou de L’été finit sous les tilleuls, ne m’ont point laissé un souvenir impérissable d’ailleurs; il eût mieux valu peut-être, pour cet auteur, de demeurer lâche et de parachever son œuvre critique. Du reste, je ne vois guère de différence ontologique entre une critique inspirée (il y en a tout de même quelques-unes) et un grand roman (il y en a beaucoup) : la même volonté de création est à l’œuvre dans les deux cas, la forme seulement diffère.

L. S. : Tu te définis comme critique (et) chrétien – à toi de me préciser s’il y a lieu la nuance entre les deux. Ta foi déclarée – je pense en particulier à ta contribution au collectif Vivre et penser comme des chrétiens – intervient-elle en quelque façon dans ton analyse critique des oeuvres ?

J. A. : La tradition chrétienne, par sa pratique multi-séculaire de la lectio divina, formidablement développée et perfectionnée durant le Moyen Âge, est éminemment critique. Elle a bien évidemment nourri tous les écrivains, penseurs et philosophes occidentaux, y compris (peut-être même : surtout) ceux qui, comme un Derrida, ont prétendu combattre l’hégémonie d’une tradition logocentrique. Appartenir, par toutes mes racines, à cette tradition, peut-être est-ce là une chance unique pour qui prétend, comme moi, se nourrir de livres, poursuivre l’œuvre consistant à s’entregloser selon Montaigne. En outre, je ne me suis jamais défini que comme un chrétien paradoxal et un critique qui l’est tout autant. Chrétien et critique des marges ou, comme on le disait dans le temps, des marches : je me tiens aux marches du royaume, au seuil de la Chambre des miracles décrite par Tarkovski. Je ne crois pas qu’il y ait, en France, beaucoup de personnes faisant profession de critique qui ne soient pas des journalistes ni même des hommes de l’Alma mater. Je ne suis ni l’un ni l’autre, même si ma formation doit beaucoup à l’Université et aux classes préparatoires. Quant à ma foi, je ne l’ai jamais déclarée et je me demande en quoi pareille annonce intéresserait mon prochain. Je n’ai publié que mon doute et la violence de ma recherche, de mon désespoir peut-être qui, bien sûr, ne peuvent qu’influencer mon travail critique dans le choix des œuvres que je commente. Je cherche Dieu dans l’art et ne le trouve pas, nouvelle évidence qui a taraudé un Baudelaire, un Huysmans ou un Claudel, puisque l’art, icône du divin lorsqu’il accepte d’accomplir sa mission, se tient devant la Face du Créateur. Me reste donc à accomplir le saut qualitatif dont parlait Kierkegaard.

L. S. : Plus qu’une affirmation, une aspiration à la foi donc. À plusieurs reprises également, tu as affiché ton soutien à la politique d’Israël, dont tu expliques l’histoire, y compris la plus récente, par la métaphysique. Ne crains-tu pas de défendre une interprétation réductrice et peut-être même dangereuse, sachant que l’ambition première des fondateurs du sionisme avait été de faire du peuple juif enfin un peuple comme les autres ?

J. A. : Oui, une telle opinion est sans aucun doute dangereuse mais le rôle métaphysique d’Israël n’est-il pas de rester planté, comme une écharde dans la chair de l’humanité, pour nous obliger à nous souvenir que nous ne sommes que poussière ? Israël est un danger pour l’humanité, mais pas comme le pensent les fanatiques islamistes et les imbéciles dans nos propres pays : l’existence de ce petit pays est un danger en ceci qu’il nous empêche de sombrer dans l’animalité dédouanée de Dieu. Israël est une sorte d’impératif catégorique intimant aux hommes l’ordre de se tenir debout. Il constitue, à lui tout seul (qu’importe qu’il y ait, parmi ses habitants, comme dans n’importe quel autre pays, des putains, des crétins, des fous, des meurtriers; qu’importe encore que, par paresse, nombre de citoyens de ce petit État n’aspirent bien souvent plus qu’à vivre comme le dernier des beaufs européens…), il est comme l’image trouble du Reste métaphysique évoqué par les prophètes et récemment commenté par Agamben.

L. S. : Maintenant je te repose la question : qui faut-il lire aujourd’hui ?

J. A. : Lire ou relire, aujourd’hui comme hier, comme demain : les écrivains que j’ai cités, et Trakl, Celan, Dostoïevski, Shakespeare bien sûr, et Dante, Melville, Cervantès, Kraus, Bernanos, Canetti et Gadenne, Lowry, De Quincey, beaucoup d’autres encore. En fait, Claudel avait parfaitement raison d’affirmer qu’à mesure qu’il vieillissait, il ne faisait plus que relire. Ainsi, toutes les années ou presque, je relis Macbeth, Cœur des ténèbres, Monsieur Ouine et un des admirables romans de Paul Gadenne. Peut-être les relirai-je jusqu’à ma mort… Aujourd’hui, des auteurs tels que Sebald (décédé dans un accident de la route en 2001 je crois), Kertész ou, dans la sphère philosophique, Agamben et Legendre, les écrivains nord-américains que j’ai mentionnés plus haut, voilà quelques exemples d’auteurs qui me paraissent être dignes d’attention… Il serait plus pertinent, peut-être, de me demander celles et ceux qu’il ne faut absolument pas lire car tu te doutes que leur nombre est beaucoup plus élevé que ceux des écrivains de race.

Je remercie Axelle Felgine de m'avoir autorisé à reproduire cet entretien.

Note :
Stéphane Giocanti, Charles Maurras. Le chaos et l’ordre (Flammarion, coll. Grandes biographies, 2006).

samedi, 25 décembre 2010

"Figures de proues": une revue qui retourne aux sources de l'âme européenne

« Figures de proues » : une revue qui retourne aux sources de l’âme européenne

Le premier numéro de la revue Figures de proues, sous-titrée « Cahiers de recherches sur l’héritage littéraire, culturel et l’imaginaire européens », est paru il y a quelques jours. Rencontre, en Alsace où il vit, avec son rédacteur en chef Pierre Bagnuls, Européen fervent, amoureux des épopées et des textes fondateurs de notre identité.

NOVOPress : Vous avez intitulé votre revue Figures de proues, un nom qui évoque immanquablement le voyage, l’aventure mythique et les îles au Nord du monde. Que va-t-elle donc explorer ?

Pierre Bagnuls : J’ai souhaité que Figures de proues, au fil de ses quatre numéros par an, parte à la redécouverte de notre héritage spécifique d’Européens. Pour moi, qui suis un amoureux des livres, et convaincu qu’ils sont indispensables pour former des hommes libres, c’est-à-dire capables de penser par eux-mêmes, cela passe nécessairement par la découverte ou la redécouverte des textes de nos grandes gestes héroïques et de nos grandes aventures.

Notre héritage est tellement vaste et riche… Je suis par ailleurs convaincu qu’il nous faut aujourd’hui recréer une homogénéité européenne, et elle se fera par la culture, par une « musique » qui liera les Européens en une communauté charnelle et organique. Il faut que nous rebâtissions une vue du monde commune, des idéaux communs, des référents identiques ou proches qui imprégneront nos âmes et nos esprits, pour savoir où nous allons collectivement  et en conscience. Sinon, quel sera notre avenir d’hommes et de femmes européens solidaires ethniquement, culturellement et politiquement ?

Nous subissons le métissage multiculturel, nous allons vers une acculturation chaotique qui modifie complètement les données géopolitiques de notre continent en particulier, et notre avenir en général. Contre cela, il faut se préserver, et l’identité forte y contribue grandement et majoritairement. C’est à cela d’abord que Figures de proues, à sa mesure – ce n’est que celle d’une revue – souhaite contribuer.

Mais Figures de proues n’est pas une revue politique ?

L’objectif de la revue est de participer à la forge des idées enracinées et identitaires. En ce sens, certainement est-elle politique. Mais elle a surtout vocation à renouer avec le fil d’Ariane de la tradition européenne, la plus ancienne tradition, antérieure au christianisme.

Personnellement, je n’ai pas la foi chrétienne, et peut-être pas la grâce qui l’accompagne. Je me sens plus proche de ce que l’on peut encore connaître de l’antique foi des autochtones européens. C’est donc une démarche en forme de quête. Je dois cela au Grèce [Groupement de recherches et d’études pour la civilisation européenne] et à des auteurs comme Jean Mabire, Dominique Venner, Alain de Benoist, Jacques Marlaud, Robert Steuckers… et tant d’autres écrivains qui avaient une conviction moins militante que ceux-ci, mais tout aussi sincère. La foi dans les grands ancêtres et leurs mythes éternels !

Qui sont donc nos guides pour ce premier numéro ?

La revue propose trois types d’explorations : des personnalités emblématiques, écrivains, penseurs ou poètes, qui sont des inspirateurs et des ré-enchanteurs du monde ; des textes essentiels souvent injustement tombés dans l’oubli ; enfin des recensions de livres formateurs ou même de chefs d’œuvre pour se nourrir d’imaginaire européen authentique – en ce sens, la revue n’est pas nécessairement au service des « nouveautés », qui ont souvent la vie bien courte.

Ce premier numéro propose des escapades littéraires sur ce que j’ai appelé le « recours au refuge », c’est-à-dire l’abri, la hutte ou le chalet qui sont souvent les matrices de nos légendes et le lieu où se fomentent nos salutaires révoltes contre le monde moderne. Il présente aussi des textes d’Ernst Jünger, de Pierre Drieu La Rochelle, de Jean Giono ou de Thierry Maulnier. Parmi d’autres ouvrages, nous avons notamment retenu deux magnifiques romans vikings « réalistes », Orm Le Rouge et Frères Jurés, qui nous plongent dans l’univers mental des hommes du Nord.

Ce premier numéro est en effet très axé sur le monde nordique. Votre revue s’aventurera-t-elle sur d’autres terres ?

Bien sûr, il s’agira aussi bien de pérégriner en terres celtes ou grecques que de se plonger dans la littérature romantique, dans la philosophie ou dans la littérature de voyage. Tout cela, je l’espère, donnera des pistes et aidera à renouer avec la poésie des peuples européens… et avec son éternité.

Figures de proues (éditions d’Heligoland),
n°1, Equinoxe 2010, tarif découverte : 5 euros.

Pour s’abonner à Figures de proues, c’est ici [1] 

 

[cc [2]] Novopress.info, 2010, Dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine
[http://alsace.novopress.info [3]]


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[1] ici: http://www.figures-de-proues.eu/Figures_de_proues/Kiosque/Kiosque.html

[2] cc: http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/

[3] http://alsace.novopress.info: http://alsace.novopress.info

Lovecraft? Perchè no...

Lovecraft? Perchè no...

di Marco Iacona

Fonte: scandalizzareeundiritto

 

 

lovecraftqqqq.jpgÈ appena nata all’interno della facoltà di filosofia dell’Università di Milano, Antarès, rivista bimestrale “indipendente di antimodernismo”, ideata e curata da Andrea Marini e Andrea Scarabelli. Il sottotitolo dice già molto… In un ambiente sottoposto a censura ideologica, aggiunge Scarabelli, si sente la necessità di creare uno strumento attorno al quale costituire un’associazione studentesca che si occupi dei “problemi” del moderno, grazie anche a internet e alle possibilità offerte dai caffè letterari.

 

Il primo numero – anzi il numero zero – della rivista uscito nell’ottobre scorso in novanta copie per la distribuzione “interna” ed “esterna”, è completamente dedicato a Howard Phillips Lovecraft (1890-1937), autore di narrativa fantastica fra i più singolari dei nostri anni. Un autore “assoluto”, per usare la terminologia di Michel Houellebecq che predilige la vita al di fuori della realtà, perché stanco del mondo e del suo contenuto. Lovecraft il gentiluomo, è probabilmente la scelta più azzeccata se si tiene conto, in profondità, del “significato” di Antarés e delle intenzioni dei due curatori. Leggiamo per capire il “manifesto” introduttivo del bimestrale (le firme sono quelle di Marini, Scarabelli e della “redazione”): «...l’opuscolo … si presenta come apice e coronamento di un percorso riflessivo, svolto dai membri del comitato centrale di Antarés intorno ai DOGMI della Modernità – intorno a quelle mitologie deputate dal Mondo Moderno a scandire la dignità di tutto l’esistente». E poi ancora: « Antarés invoca la molteplicità a discapito delle riduzioni. Reclama la molteplicità del pensiero e rifiuta che esso venga ridotto ad UNA sua modalità, vale a dire quella logico-discorsiva. Ammette la molteplicità dell’uomo e si oppone alla riduzione di quest’ultimo ad UNO dei suoi stati, vale a dire quello fisico e materiale. Ammette la molteplicità intrinseca alla storia delle idee e rifiuta ch’esse vengano ridotte a poche concettualità… Queste pagine intendono valorizzare – pensatori – sovente messi a tacere da cattedre ed accademie – che intravidero un DOPPIO volto della Modernità, sovente celato da materialismi, progressismi, analitiche etc., nonché intere regioni del pensiero consegnate all’oblio – in quanto non disponenti dei caratteri richiesti dalla scientificità e dall’esattezza del pensare moderno».

E infine: «Il progetto si muoverà … secondo topoi tematici, fulcri, a nostro avviso, di un sistema la cui crisi non può non preoccupare chi abbia a cuore una cultura continentale che deve, in misura crescente, fare i conti con un panorama tecno-scientifico sempre più onnicomprensivo e totalizzantesi. Ogni numero sarà dedicato ad una sfaccettatura del Mondo Moderno o a gruppi tematici di critiche allo stesso…». Pessimismo antropologico dunque, che si sposa alla perfezione con la parabola esistenziale di Lovecraft e del suo “disgusto” (per usare ancora le parole di Houellebecq) verso il mondo moderno; uno scrittore che riesce anche a far proprio un “sapere” scientifico e matematico, ma che vede la scienza come verità esclusivamente negativa, come ricorda Gianfranco de Turris.
Lovecraft è “vittima” di se stesso in quanto essere “reale” che odia il “reale” (per Houellebecq è un “masochista”), è profondamente razzista (“vittima” di un razzismo tipicamente “anglosassone”, in un mondo nel quale le coordinate culturali si sono incredibilmente moltiplicate), ed è fermamente convinto che l’essere umano – quello dotato di sensibilità autentica – perirà per mano degli scimpanzé (per l’esattezza di “scimpanzé bisunti”, ossia dei negri…). Un uomo tormentato (si legga la biografia…), il cui impegno nel mondo è meno che ridotto, ma un uomo che spinge i lettori, come altri autori dalla personalità e dal vissuto emblematici a una quasi emulazione… Non auguriamo, ovviamente, né all’“umanità” né agli autori di Antarés di subire o assumere, nel tempo, posizioni così “nette”, che lascino poco spazio alla luce dell’ottimismo. È anche vero, però, e da un versante opposto, che Lovecraft e gli altri antimoderni, pongono in discussione i dogmi (termine quanto mai appropriato), sui quali si fondano le società delicatamente totalitarie al cui interno ogni cosa è prevista secondo scale di “valori”, che possono legittimamente non soddisfare. E non è poco.
Se si assume un punto di vista estremo allora, fa piacere che ancora oggi ci sia chi non cedendo a quell’abitudine alla “moralità” che portò uomini e donne a scandalizzarsi per la morte violenta di Pier Paolo Pasolini, diriga i propri sforzi nella discussione dei principi del nostro vivere civile e della nostra società “fondata sul lavoro”. Ma l’errore esiziale – considerazione del tutto personale – è quello di cadere nell’abitudine (ancora una volta un’abitudine, ma di segno opposto alla prima), di “guardare” il mondo attraverso lenti colorate e di vederlo, dunque, sempre e solo di un unico colore. Che alcune università italiane, oggi, siano poco più che delle fogne (e i giovani le difendono!!), dei “comitati d’affari” per gruppi esclusivi e per famiglie prive di scrupoli è una verità fin troppo vera per essere negata, ma forse basterebbe Freud (e guarda caso Lovecraft non lo amava), per riflettere sul fatto che l’equazione modernità = schifezza non postula affatto l’esistenza di un’altra “realtà”, ove la “modernità” (nel senso però di attualità alla Sant’Agostino), sia invece piacevole, luminosa, armoniosa e quant’altro…
Forse, in alcune università (meno puzzolenti di altre) è proprio questo che si cerca di spiegare. Magari male, ma almeno si tenta… Facendo il verso a un “antievoliano” come Francesco Germinario potrei arrivare anche a concludere che con “Lovecraft non si va da nessuna parte…”, e che per dei giovani che stanno per affacciarsi sul “mondo moderno” i “valori” (seppur in negativo) che riempiono le esistenze di Lovecraft - malvagità ed egoismo - non sono proprio il massimo, o forse sono destinati, detti valori, a essere presto “traditi” (in senso bonario, ovviamente), o forse, essi stessi, “rischieranno” di essere frullati all’interno di un contenitore ove il malcontento e l’escapismo – non certo quello di Houdini ma quello, come dire, spirituale – la faranno da padroni per sempre… chissà, forse… speriamo di no dai…
La soluzione (la solita “benedetta” soluzione)? Né recitare una o due preghierine serali né leggere i romanzetti rosa della “Collezione Harmony”… sognare per sognare è preferibile la grande arte di chi accorda modernità e realtà come un direttore d’orchestra sposa una partitura del Settecento a un’orchestra dei giorni nostri: i grandi artisti, quelli che lasciano spazi liberi alla riflessione placida, seria o divertita (Giorgio Morandi, Jean Calogero, per citare due personalità che abbiamo “visitato” di recente). Per altro verso la grande tradizione laica (nel pensiero e nella fede), aperta al futuro e dalle scelte moderate (sempre). Infine, considerazione personale: una buona risata. Woody Allen il grande scettico (lo abbiamo detto, “scherzando” tempo fa a un amico: mille volte più “fascista” di un Clint Eastwood, oggi), Charlie Chaplin se si ha bisogno di una morale buona e mai sfacciatamente ottimista (a volte occorre dai…) e Stan Laurel che vale Tristan Tzara del quale, altra stranezza, solo in pochi conosco non solo le opere ma perfino la faccia. Anche loro percepiscono il “doppio volto” della modernità, e forse più di altri…

Detto questo, troviamo in Antarès una radice entusiasmante che metterà fiori e frutti. Il secondo numero, poi, (una portata molto ricca con Thoureau, Benjamin, Baudelaire, Evola, Daumal e Montale), promette davvero bene. Auguri!

 

 
Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

Hommage à Saint-Loup

Hommage à Saint-Loup

Pierre VIAL

Ex: http://tpprovence.wordpress.com/

Il y a vingt ans aujourd’hui disparaissait Saint-Loup. En la mémoire de ce héros, nous publions un texte de Pierre Vial, L’Homme du Grand Midi, paru dans Rencontres avec Saint-Loup, publié par l’association des Amis de Saint-Loup. C’est du même ouvrage que sont extraits les illustrations de Marienne.

L’Homme du Grand Midi

europe-saint-loup.jpgJ’ai découvert Saint-Loup en décembre 1961. J’avais dix-huit ans et me trouvais en résidence non souhaitée, aux frais de la Ve République, pour incompatibilité d’humeur avec la politique qui était alors menée dans une Algérie qui n’avait plus que quelques mois à être française. On était à quelques jours du solstice d’hiver – mais je ne savais pas encore, à l’époque, ce qu’était un solstice d’hiver, et ce que cela pouvait signifier. Depuis j’ai appris à lire certains signes.

Lorsqu’on se retrouve en prison, pour avoir servi une cause déjà presque perdue, le désespoir guette. Saint-Loup m’en a préservé, en me faisant découvrir une autre dimension, proprement cosmique, à l’aventure dans laquelle je m’étais lancé. à corps et à cœur perdus, avec mes camarades du mouvement Jeune Nation. Brave petit militant nationaliste, croisé de la croix celtique, j’ai découvert avec Saint-Loup, et grâce à lui, que le combat, le vrai et éternel combat avait d’autres enjeux, et une toute autre ampleur, que l’avenir de quelques malheureux départements français au sud de la Méditerranée. En poète – car il était d’abord et avant tout un poète, c’est-à-dire un éveilleur – Saint-­Loup m’a entraîné sur la longue route qui mène au Grand Midi de Zarathoustra. Bref, il a fait de moi un païen, c’est-à-dire quelqu’un qui sait que le seul véritable enjeu, depuis deux mille ans, est de savoir si l’on appartient, mentalement, aux peuples de la forêt ou à cette tribu de gardiens de chèvres qui, dans son désert, s’est autoproclamée élue d’un dieu bizarre – « un méchant dieu », comme disait 1’’ami Gripari.

J’ai donc à l’égard de Saint-Loup la plus belle et la plus lourde des dettes – celle que l’on doit à qui nous a amené à dépouiller le vieil homme, à bénéficier de cette seconde naissance qu’est toute authentique initiation, au vrai et profond sens du terme. Oui, je fais partie de ceux qui ont découvert le signe éternel de toute vie, la roue, toujours tournante, du Soleil Invaincu.

Chaque livre de Saint-Loup est, à sa façon. un guide spirituel. Mais certains de ses ouvrages ont éveillé en moi un écho particulier. Je voudrais en évoquer plus particulièrement deux – sachant que bien d’autres seront célébrés par mes camarades.

Au temps où il s’appelait Marc Augier, Saint-Loup publia un petit livre, aujourd’hui très recherché, Les Skieurs de la Nuit. Le sous-titre précisait : Un raid de ski-camping en Laponie finlandaise. C’est le récit d’une aventure, vécue au solstice d’hiver 1938, qui entraîna deux Français au-delà du Cercle polaire. Le but ? « Il fallait,se souvient Marc Augier, dégager le sens de l’amour que je dois porter à telle ou telle conception de vie, déterminer le lieu où se situent les véritables richesses. »

Le titre du premier chapitre est, en soi, un manifeste : « Conseil aux campeurs pour la conquête du Graal. » Tout Saint-Loup est déjà là. En fondant en 1935, avec ses amis de la SFIO et du Syndicat national des instituteurs, les Auberges laïques de la Jeunesse, il avait en effet en tête bien autre chose que ce que nous appelons aujourd’hui « les loisirs » – terme dérisoire et même nauséabond, depuis qu’il a été pollué par Trigano.

Marc Augier s’en explique, en interpellant la bêtise bourgeoise : « Vous qui avez souri, souvent avec bienveillance, au spectacle de ces jeunes cohortes s’éloignant de la ville, sac au dos, solidement chaussées, sommairement vêtues et qui donnaient à partir de 1930 un visage absolument inédit aux routes françaises, pensiez-vous que ce spectacle était non pas le produit d’une fantaisie passagère, mais bel et bien un de ces faits en apparence tout à fait secondaires qui vont modifier toute une civilisation ? La chose est vraiment indiscutable. Ce départ spontané vers les grands espaces, plaines, mers, montagnes, ce recours au moyen de transport élémentaire comme la marche à pied, cet exode de la cité, c’est la grande réaction du XXe siècle contre les formes d’habitat et de vie perfectionnées devenues à la longue intolérables parce que privées de joies, d’émotions, de richesses naturelles. J’en puise la certitude en moi-même. À la veille de la guerre, dans les rues de New York ou de Paris, il m’arrivait soudain d’étouffer, d’avoir en l’espace d’une seconde la conscience aiguë de ma pauvreté sensorielle entre ces murs uniformément laids de la construction moderne, et particulièrement lorsqu’au volant de ma voiture j’étais prisonnier, immobilisé pendant de longues minutes, enserré par d’autres machines inhumaines qui distillaient dans l’air leurs poisons silencieux. Il m’arrivait de penser et de dire tout haut : « Il faut que ça change… cette vie ne peut pas durer » ».

Conquérir le Graal, donc. En partant à ski, sac au dos, pour mettre ses pas dans des traces millénaires. Car, rappelle Marc Augier, « au cours des migrations des peuples indo-européens vers les terres arctiques, le ski fut avant tout un instrument de voyage ». Et il ajoute : « En chaussant les skis de fond au nom d’un idéal nettement réactionnaire, j’ai cherché à laisser derrière moi, dans la neige, des traces nettes menant vers les hauts lieux où toute joie est solidement gagnée par ceux qui s’y aventurent ». En choisissant de monter, loin, vers le Nord, au temps béni du solstice d’hiver, Marc Augier fait un choix initiatique.

« L’homme retrouve à ces latitudes, à cette époque de l’année, des conditions de vie aussi voisines que possible des époques primitives. Comme nous sommes quelques-uns à savoir que l’homme occidental a tout perdu en se mettant de plus en plus à l’abri du combat élémentaire, seule garantie certaine pour la survivance de l’espèce, nous avons retiré une joie profonde de cette confrontation [...]. Les inspirés ont raison. La lumière vient du Nord… [...] Quand je me tourne vers le Nord, je sens, comme l’aiguille aimantée qui se fixe sur tel point et non tel autre point de l’espace, se rassembler les meilleures et les plus nobles forces qui sont en moi ».

Dans le grand Nord, Marc Augier rencontre des hommes qui n’ont pas encore été pollués par la civilisation des marchands, des banquiers et des professeurs de morale.

Les Lapons nomades baignent dans le chant du monde, vivent sans état d’âme un panthéisme tranquille, car ils sont : « en contact étroit avec tout un complexe de forces naturelles qui nous échappent complètement, soit que nos sens aient perdu leur acuité soit que notre esprit se soit engagé dans le domaine des valeurs fallacieuses. Toute la gamme des croyances lapones (nous disons aujourd’hui « superstitions » avec un orgueil que le spectacle de notre propre civilisation ne paraît pas justifier) révèle une richesse de sentiments, une sûreté dans le choix des valeurs du bien et du mal et, en définitive, une connaissance de Dieu et de l’homme qui me paraissent admirables. Ces valeurs religieuses sont infiniment plus vivantes et, partant, plus efficaces que les nôtres, parce qu’incluses dans la nature, tout à fait à portée des sens, s’exprimant au moyen d’un jeu de dangers, de châtiments et de récompenses fort précis, et riches de tout ce paganisme poétique et populaire auquel le christianisme n’a que trop faiblement emprunté, avant de se réfugier dans les pures abstractions de l’âme ».

Le Lapon manifeste une attitude respectueuse à l’égard des génies bienfaisants, les Uldra, qui vivent sous terre, et des génies malfaisants, les Stalo, qui vivent au fond des lacs. Il s’agit d’être en accord avec l’harmonie du monde :

« passant du monde invisible à l’univers matériel, le Lapon porte un respect et un amour tout particuliers aux bêtes. Il sait parfaitement qu’autrefois toutes les bêtes étaient douées de la parole et aussi les fleurs, les arbres de la taïga et les blocs erratiques… C’est pourquoi l’homme doit être bon pour les animaux, soigneux pour les arbres, respectueux des pierres sur lesquelles il pose le pied. »

C’est par les longues marches et les nuits sous la tente, le contact avec l’air, l’eau, la terre, le feu que Marc Augier a découvert cette grande santé qui a pour nom paganisme. On comprend quelle cohérence a marqué sa trajectoire, des Auberges de Jeunesse à l’armée européenne levée, au nom de Sparte, contre les apôtres du cosmopolitisme.

Après avoir traversé, en 1945,  le crépuscule des dieux. Marc Augier a choisi de vivre pour témoigner. Ainsi est né Saint-Loup, auteur prolifique, dont les livres ont joué, pour la génération à laquelle j’appartiens, un rôle décisif. Car en lisant Saint-Loup, bien des jeunes, dans les années 60, ont entendu un appel. Appel des cimes. Appel des sentiers sinuant au cœur des forêts. Appel des sources. Appel de ce Soleil Invaincu qui, malgré tous les inquisiteurs, a été, est et sera le signe de ralliement des garçons et des filles de notre peuple en lutte pour le seul droit qu’ils reconnaissent – celui du sol et du sang.

Cet enseignement, infiniment plus précieux, plus enrichissant, plus tonique que tous ceux dispensés dans les tristes et grises universités, Saint-Loup l’a placé au cœur de la plupart de ses livres. Mais avec une force toute particulière dans La Peau de l’Aurochs.

Ce livre est un roman initiatique, dans la grande tradition arthurienne : Saint-Loup est membre de ce compagnonnage qui, depuis des siècles, veille sur le Graal. Il conte l’histoire d’une communauté montagnarde, enracinée au pays d’Aoste, qui entre en résistance lorsque les prétoriens de César – un César dont les armées sont mécanisées – veulent lui imposer leur loi, la Loi unique dont rêvent tous les totalitarismes, de Moïse à George Bush. Les Valdotains, murés dans leur réduit montagnard, sont contraints, pour survivre, de retrouver les vieux principes élémentaires : se battre, se procurer de la nourriture, procréer. Face au froid, à la faim, à la nuit, à la solitude, réfugiés dans une grotte, protégés par le feu qu’il ne faut jamais laisser mourir, revenus à l’âge de pierre, ils retrouvent la grande santé : leur curé fait faire à sa religion le chemin inverse de celui qu’elle a effectué en deux millénaires et, revenant aux sources païennes, il redécouvre, du coup, les secrets de l’harmonie entre l’homme et la terre, entre le sang et le sol. En célébrant, sur un dolmen, le sacrifice rituel du bouquetin – animal sacré car sa chair a permis la survie de la communauté, il est symbole des forces de la terre maternelle et du ciel père, unis par et dans la montagne –, le curé retrouve spontanément les gestes et les mots qui calment le cœur des hommes, en paix avec eux-mêmes car unis au cosmos, intégrés – réintégrés – dans la grande roue de l’Éternel Retour.

De son côté, l’instituteur apprend aux enfants de nouvelles et drues générations qui ils sont, car la conscience de son identité est le plus précieux des biens : « Nos ancêtres les Salasses qui étaient de race celtique habitaient déjà les vallées du pays d’Aoste. » et le médecin retrouve la vertu des simples, les vieux secrets des femmes sages, des sourcières : la tisane des violettes contre les refroidissements, la graisse de marmotte fondue contre la pneumonie, la graisse de vipère pour faciliter la délivrance des femmes… Quant au paysan, il va s’agenouiller chaque soir sur ses terres ensemencées, aux approches du solstice d’hiver, et prie pour le retour de la la lumière.

Ainsi, fidèle à ses racines, la communauté montagnarde survit dans un isolement total, pendant plusieurs générations, en ne comptant que sur ses propres forces – et sur l’aide des anciens dieux. Jusqu’au jour où, César vaincu, la société marchande impose partout son « nouvel ordre mondial ». Et détruit, au nom de la morale et des Droits de l’homme, l’identité, maintenue jusqu’alors à grands périls, du Pays d’Aoste. Seul, un groupe de montagnards, fidèle à sa terre, choisit de gagner les hautes altitudes, pour retrouver le droit de vivre debout, dans un dépouillement spartiate, loin d’une « civilisation » frelatée qui pourrit tout ce qu’elle touche car y règne la loi du fric.

Avec La Peau de l’Aurochs, qui annonce son cycle romanesque des patries charnelles, Saint-Loup a fait œuvre de grand inspiré. Aux garçons et filles qui, fascinés par l’appel du paganisme, s’interrogent sur le meilleur guide pour découvrir l’éternelle âme païenne, il faut remettre comme un viatique, ce testament spirituel.

Aujourd’hui, Saint-Loup est parti vers le soleil.

Au revoir camarade. Du paradis des guerriers, où tu festoies aux côtés des porteurs d’épée de nos combats millénaires, adresse-nous, de tes bras dressés vers l’astre de vie, un fraternel salut. Nous en avons besoin pour continuer encore un peu la route. Avant de te rejoindre. Quand les dieux voudront.

Pierre Vial

Source : Club Acacias.

vendredi, 24 décembre 2010

Anche Mishima a volte ritorna nel futuro...

Anche Mishima a volte ritorna nel futuro...

di Errico Passaro

Fonte: secolo d'italia


mishimawwwwww.jpgYukio Mishima è un intramontabile della cultura mondiale, oggetto di ripubblicazioni a getto continuo, convegni di studio, rappresentazioni teatrali e altre forme di tributo. Un omaggio inconsueto ed inaspettato alla figura dello scrittore giapponese viene dal romanzo vincitore dell'ultimo Premio Urania, Lazarus di Alberto Cola (Mondadori, pp. 317, € 4,20).  
 

 

Cola ci porta in una Tokyo futuristica, dove gli scienziati del progetto Lazarus hanno "resuscitato" Mishima per farlo diventare vessillo di una parte politica, quella dei "nostalgici", nelle elezioni politiche alle porte; il simulacro dello scrittore, dotato del suo stesso corpo e dei suoi stessi ricordi, ma destinato ad una vita effimera come i replicanti di Blade Runner, si ritrova comparsa di una sofisticata messinscena, che arriva alla ricostruzione fedele del quartiere dove aveva vissuto la sua prima vita.

 

Mishima, tuttavia, sfugge al suo destino con l'aiuto della setta segreta dei Mistici, in un viaggio verso la "bella morte" intriso di atmosfere crepuscolari, fino ad un epilogo carico di una sovrumana serenità. Uno dei punti di forza del romanzo è la verosimiglianza dei personaggi. Su tutti svetta Gabriel, il Virgilio di Mishima nella sua nuova vita, dominato dal potere della Pulsazione, che gli consente di agire sulla mente degli altri, ma che lo lascia alla merce del Mostro dentro di lui, governabile solo a forza di dosi di droga: lo seguiamo per flashback nella sua formazione marziale e nella sua iniziazione al potere parapsicologico, fino alla sua trasformazione in «un ronin moderno, un samurai senza padrone… un uomo sull'onda… uno strumento senza fine». Intorno a Gabriel, ruotano antagonisti e comprimari: dalla parte dei "cattivi", Hitasura, padrone dello "zaibatzu" che gestisce il progetto Lazarus e che ingaggia Gabriel per recuperare il Mishima in fuga, e Yasuwara, il corrotto capitano della Polizia del Pensiero in combutta con Hitasura; dalla parte dei "buoni", solo per citare i principali, la tenutaria Madame Ho, l'allibratore Kano, Mama-San e Tori, le mentori di Gabriel nella Setta dei Mistici e, soprattutto, Miko, la compagna di casa non vedente di Gabriel, apparentemente indifesa, ma in realtà detentrice di un segreto che emergerà solo nel finale del romanzo. A parte, il "rigenerato" Mishima, «figlio dell'unione illecita tra illusione e tecnologia», spaesato, malinconico, esangue, diverso da quello spudorato e tonitruante consegnato alle cronache letterarie e politiche della storia reale, più vicino all'intimismo delle Confessioni di una maschera che alla belluinità di altre sue opere, un soggetto «attirato dal lato estetico di una sensibilità superiore», «perfetta fusione fra lotta e sacrificio, impeto e amore».

 

Una virtù del romanzo è, poi, la sua qualità stilistica. In Cola colpisce, soprattutto, il tratto preciso nella descrizione dei gesti, inusuale nella letteratura di genere; i suoi toni smussati; la tendenza all'introspezione, allo scavo psicologico, alla costruzione di una biografia credibile dei suoi attori. Un ulteriore pregio della narrazione di Cola è la ricostruzione del contesto futuro. La prima parte si svolge nella metropoli nipponica, sottoposta al controllo asfissiante dei rilevatori di onde cerebrali: davanti allo sguardo del lettore, si accavallano immagini di «una città sempre più puttana in cui è difficile conservare la memoria», fitta di grattacieli occupati abusivamente, bordelli, case di gioco, ring di sumo clandestini e tutta una serie di luoghi seminterrati, ambigui, formicolanti di un'umanità disumana, dove perfino gli alberi sono geneticamente modificati. La seconda parte del romanzo, invece, è ambientata fra campagna e mare, in un luogo che sembra anche un tempo diverso, aria pulita e lanterne invece che smog e neon. Il romanzo si segnala, ancora, per la sua attenzione al fattore sociale, di cui si fa portavoce Mishima stesso: «Vivevo in un Paese che era pieno di contraddizioni» dice «ed ero una delle sue espressioni».

Lo scrittore è costretto a vivere per una seconda volta ciò che, nella sua incarnazione naturale, aveva combattuto, prima, e rifiutato, poi, con l'estremo gesto del suicidio rituale: lo svilimento dei valori, il carrierismo sociale, l'arroganza della burocrazia, l'aggressività della speculazione economica, la corruzione della politica, che rendevano la sua amata-odiata Patria un mondo di relazioni inautentiche. Ma quello che è il vero tratto distintivo di Lazarus rispetto a tanti romanzi consimili e coetanei, anche non di filone, è la predominanza della riflessione filosofica, non di rado affidata a citazioni tratte dall'opera di Mishima. Tutta la vicenda umana dei protagonisti è impregnata di misticismo orientale e si svolge in uno stato di mezzo fra vita e morte, sogno e realtà, passato e presente; ma l'esperienza spirituale non rimane circoscritta alla prossimità con la dimensione sovrannaturale, ma si sostanzia in una serie di valori-guida cardinali: la "bellezza" e la "morte", come nell'etica e nell'estetica decadente; il dovere morale del giri («È la traccia che ci rende unici, che ci rende uomini…ciò che il giri richiede è lo spirito di un guerriero, cioè qualcosa di fiero e puro»); il koha («…la smania di affrontare prove spirituali di virilità») e il ninkyo («il codice d'onore personale»); la tensione al futuro («Quale futuro può attenderci se si vive nella continua nostalgia del passato?»), il potere dell'esempio («Ai miei tempi lottavo con la forza delle idee, e con l'azione dettata dall'esempio»), la forza dell'arte («La realtà trova sempre il modo di bloccare i tentativi dell'uomo di trasformare la vita in un attimo di poesia»), la critica al culto della memoria («La memoria è uno specchio capriccioso, perché le immagini riflesse ci illudono. È lo specchio degli inganni») e della vittoria («La sconfitta non è tale se è volta ad un ideale, e la si può tramutare in un seme di gloria futura»). Dopo tanti meritati complimenti, una sommessa critica: siamo sicuri che "rigenerare" un'icona non valga a distruggerla? Un mito, antico o moderno che sia, non vive forse della sua irraggiungibilità? Creare doppioni di personaggi archetipici non è come mettere in circolazione caricature dell'originale, parodie lontane anni-luce dal potere di attrazione e suggestione della matrice? Il romanzo sembra, invece, alludere ad un potere fascinatorio che, nel processo di duplicazione, non si perderebbe e continuerebbe a magnetizzare le masse. E di questo noi, nel nostro piccolo, ci permettiamo di dubitare.

 

 

 

 

 

 

 

 


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Die ungewöhnliche Beziehung von Ernst Jünger und Erich Mühsam

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Kreuzweiser Austausch
Die ungewöhnliche Beziehung von Ernst Jünger und Erich Mühsam

Von Lars-Broder Keil (Friedrichshagen)

Ex: http://www.friedrichshagener-dichterkreis.de/


"Mühsam lernte ich bei Ernst Niekisch kennen, den ich häufig aufsuchte. Ich glaube, auch Toller war an jenem Abend dabei. Sie kannten sich aus der Zeit der Münchener Räterepublik, mit der sich die Linke eine ähnliche Absurdität wie später die Rechte mit dem Kapp-Putsch leistete. Wir kamen in ein angeregtes Gespräch, Mühsam begleitete mich auf dem Heimwege. Er war Bohemien vom Schlage Peter Hilles, weltfremder Anarchist, verworren, kindlich-gutmütig. (...) Er redete in flatterndem Mantel wild, beinahe schreiend auf mich ein, so daß sich die Passanten nach der seltsamen Erscheinung umwandten, die an einen großen unbeholfenen Vogel erinnerte. Wir tauschten einige Briefe, bis kurz vor seiner Verhaftung; schreckliche Gerüchte sickerten bald über sein Schicksal durch." (1)
Diese Schilderung seiner ersten Begegnung mit Erich Mühsam (1878-1934), die um 1930 herum stattfand, hielt Ernst Jünger (1895-1998) am 24. August 1945 in seinem Tagebuch fest. Glaubt man Jüngers Eintrag, blieb es nicht bei dieser Begegnung. Es ist eine Beziehung, die ungewöhnlich, fast unwahrscheinlich anmutet: der linke Anarchist Erich Mühsam und der bis heute umstrittene konserverative Schriftsteller und Käferforscher Ernst Jünger.

Schwierige Spurensuche

Erich Mühsam wurde 1878 in Berlin geboren, wuchs aber in Lübeck auf. Nachdem er dort eine Glosse über den Direktor seiner Schule in einer SPD-Zeitung veröffentlicht hatte, flog er wegen "sozialistischer Umtriebe" von der Schule und begann eine Apothekerlehre. 1900 zog er nach Berlin, fand Anschluss an die Neue Gemeinschaft der Gebrüder Heinrich und Julius Hart sowie an die Literatur-Bohemeszene und freundete sich mit Gustav Landauer an. In Friedrichshagen arbeitete er ab 1902 für die anarchistische Zeitung "Armer Teufel", bis er 1904 zu seinen Wanderjahren durch Europa aufbrach. Diese führten ihn schließlich nach München, wo sich Mühsam ab 1909 niederließ. 1918 beteiligte er sich führend an der Gründung der Münchener Räterepublik und musste nach deren Niederschlagung ins Gefängnis, wo er bis Ende 1924 einsaß. Anschließend zog Mühsam wieder nach Berlin und gab dort die Monatzeitschrift "Fanal" heraus. 1933 von der SA verhaftet, wurde er nach schweren Misshandlungen 1934 im KZ Oranienburg ermordet.
Ernst Jünger wurde 1895 in Heidelberg geboren. Wie ein Großteil seiner Generation meldete er sich 1914 als Kriegsfreiwilliger. Er wurde mehrfach verwundet und ausgezeichnet. Mehr als das prägte ihn die Materialschlacht an der Front, die er in Büchern, wie "In Stahlgewittern" (1920), verarbeitete. Auffallend dabei: zum einen die nüchternen Schilderungen des Grauens, andererseits die Begeisterung für den militärischen Kampf. Dieser Stil sowie die Mitarbeit in nationalistischen und militanten Gruppierungen wie Zeitschriften brachten ihm den Ruf des demokratiefeindlichen Reaktionärs und Kriegsverherrlichers ein. Dabei war auch der junge Jünger, wie viele seiner Generation, jemand, der sich erst durch den Krieg verändert hatte und der auch ein Suchender war: "Mein Weltbild besitzt durchaus nicht mehr jene Sicherheit, wie sollte das auch möglich sein bei der Unsicherheit, die uns seit Jahren umgibt", schrieb er über seine Kriegserlebnisse im Buch "Der Kampf als inneres Erlebnis" (1922). Mitte der 20er-Jahre begann er Philosophie und Zoologie zu studieren, brach das Studium aber 1926 ab und lebte seitdem als Schriftsteller - unterbrochen durch seinen Militäreinsatz im zweiten Weltkrieg, den er unter anderem im Stab des Militärbefehlshabers in Paris verbrachte. 1944, nach dem missglückten Attentat auf Hitler, wurde Jünger aus der Armee entlassen. Der Autor zahlreicher Bücher, Tagebücher und Essays starb 1998 im Alter von 103 Jahren.
Leider sind die Briefe Mühsams an Jünger vernichtet - unter welchen Bedingungen dies geschah, soll zu einem späteren Zeitpunkt beschrieben werden. Daher lässt sich auch nichts über den Inhalt sagen. Neben dem etwas ausführlicheren Eintrag von 1945 tauchen nur wenige kurze Hinweise auf Mühsam in Jüngers Tagebüchern auf. Im Eintrag vom 10. September 1943 schrieb er über Mühsam, dass dieser "eine kindliche Neigung zu mir gefasst hatte" und dass man ihn "auf so schauerliche Weise ermordete". Am Ende findet sich die Einschätzung: "Er war einer der besten und gutmütigsten Menschen, denen ich begegnet bin." (2). Kurz erwähnte Jünger ihn noch am 20. Oktober 1972 und 20. Mai 1980 (3). Am 19. November 1989 notierte Jünger: "Hans Jürgen Frh. von der Wense (1894-1955). Ich lese in seinen Tagebüchern Notizen über die Novemberrevolution von 1918 und deren Folgen bis zur Niederschlagung der Münchner Räterepublik; sie erinnern mich an Gespräche mit Beteiligten wie Niekisch, Toller und Mühsam." (4)
Mühsam wiederum erwähnte weder in seinen Erinnerungen noch in Briefen seine Beziehung zu Jünger. Von der Bekanntschaft kündet lediglich der Eintrag im Notizkalender von 1930: "15.1. Begegnung mit Ernst Jünger bei Rudolf Schlichter" (5). Das Aussparen der Beziehung zu Jünger mag daran liegen, dass sie nur lose war und er ihr keine so große Bedeutung beigemesssen hat - was angesichts der verschiedenen Weltbilder der beiden nicht verwunderlich sein dürfte. Doch offenbar hinderte sie das nicht, Gespräche zu führen. Mehr Aufschluss könnte Mühsams Nachlass geben, doch der ist zu einem großen Teil zerstört. Chris Hirte, ein Mühsam-Biograf und -kenner, wundert sich über die Beziehung nicht. Zum einen habe sich Mühsam in seiner Zeitschrift "Fanal" ausführlich mit Kriegsliteratur befasst, und Jünger war einer der wichtigsten Vertreter. Zum anderen habe Mühsam viel Wert auf Kontakte quer durch alle Gruppierungen gelegt und mit diesen ausführlich kommuniziert, besonders gern mit prominenten Zeitgenossen, zu denen Jünger damals schon gehörte. Unter Mühsams Bekannten stammten laut Hirte viele aus dem bürgerlichen Lager. Ideologische Barriere gab es für den Anarchisten Mühsam hier offenbar nicht.
Auffallend an Jüngers knappen Überlieferungen der Kontakte ist der wohlwollende Ton, mit dem er über den "Friedrichshagener" Mühsam spricht. Daher scheint es interessant, das Klima zu beschreiben, das damals Treffen zwischen linken und rechten Intellektuellen möglich machte. Verzichtet wird, vor allem aus Platzgründen, auf eine Analyse der relevanten Werke Jüngers, die aber genannt werden sowie auf eine tiefere Analyse der nationalistischen Strömungen, die in der Beziehung eine Rolle spielen. Zu diesen gibt es eine erschöpfende Literatur.

Niekisch als Bindeglied der Beziehung

Wie in Jüngers Tagebuch angedeutet, war Ernst Niekisch (1889-1967) das Bindeglied in dieser ungewöhnlichen Beziehung. Niekisch, Sohn eines Feilenhauermeisters und in Schlesien geboren, las in seiner Jugendzeit neben Klassikern auch die Werke der Moderne von Gerhart Hauptmann, Henrik Ibsen, Frank Wedekind und Max Halbe, die zum Teil prägend für die "Friedrichshagener" waren. Er lernte Erich Mühsam zusammen mit Gustav Landauer 1918 während der Zeit der Räterepublik in München kennen, an der sich alle drei aktiv mitwirkten. Niekisch beschreibt Mühsam in dieser Zeit als sprudelnden, witzigen Geist, "ein guter Mensch, aber so ausgesprochen literarischer Bohemien, daß sich niemand ihn in einer würdigen Amtsposition vorstellen konnte" (6). Letztere Bemerkung zielt auf einen Versuch von Mühsam, sich selber als Volksbeauftragter für das Auswärtige im Kabinett der Räterepublik vorzuschlagen. Landauer war für Niekisch eine "geistig überlegene Persönlichkeit" (7), ein außerordentlicher und gedankenvoller Redner (8).
Die Zusammenarbeit lockerte sich mit dem Rücktritt von Niekisch vom Posten des Präsidenten des Zentralrats der Arbeiter-, Bauern- und Soldatenräte Bayerns. Trotzdem unterzeichnete er einen Aufruf zugunsten des seit 1919 inhaftierten Mühsam, der ärztliche Hilfe brauchte. Kurze Zeit später trafen sich beide wieder - in der Festungshaft. Dort zettelte Mühsam unter den Häftlingen einen Streik an, bei dem Essenreste auf die Gänge geworfen wurden. Niekisch, der angesichts der Lebensmittelknappheit dieser Zeit eine "schlechte Presse" für diese Aktion befürchtete, brach den Streik und säuberte am dritten Tag mit Hilfe anderer Häftlinge die Flure (9). Mühsam zeigte sich verbittert über die Streikbrecher und nannte Niekisch und dessen Umfeld in seinen Tagebüchern verächtlich die "Intellektuellen" (10).

Niekisch trat nach seiner Entlassung in den Schuldienst ein, war Landtagsabgeordneter der USPD und folgte im November 1922 dem Ruf in den Hauptvorstand des Deutschen Textilarbeiterverbandes nach Berlin, schied aber 1926 im Streit mit der SPD aus dem gewerkschaftlichen Verband aus und ging nach Dresden. Dort schloss er sich der Alten Sozialdemokratischen Partei (ASP) an und gab die Zeitschrift "Widerstand. Blätter für sozialistische und nationalrevolutionäre Politik" heraus.
Über diese Herausgeberschaft und die ASP bekam er zunehmend Kontakt zu bündischen Kreisen, zu reaktionären Gruppierungen, beispielsweise zum Jungdeutschen Orden, zu Konservativen, wie den ehemaligen Korpsstudenten Friedrich Hielscher, der zum Thema "Nietzsche und der Rechtsgedanke" promoviert hatte und sich später diffusen sozialrevolutionär-nationalistischen Tendenzen näherte, sowie zu bürgerlichen Intellektuellen, etwa zu Friedrich Georg Jünger, ein Bruder von Ernst Jünger (11).
Auf die Jünger-Brüder war Niekisch durch den Philosophen Alfred Baeumler gestoßen, der zugleich Mitglied des Kampfbundes für deutsche Kultur von Alfred Rosenberg war. Baeumler lobte Ernst Jünger als einen Mann, "der die technischen Tendenzen der Zeit in vollem Umfange begriffen habe" und nicht mehr in rückständiger Bürgerlichkeit stecke (12). Dies war wohl der Anlass, Jünger 1926 zur Mitarbeit am "Widerstand" aufzufordern, wie aus einem Brief Ernst Jüngers an seinen Bruder hervorgeht (13). 1927 erschien der erste Artikel.
Im Herbst des gleichen Jahres, so berichtet Niekisch in seinen Erinnerungen, sei er mit Baeumler nach Berlin gereist, der dann einen Besuch bei Jünger angeregt habe. Jünger habe beide freundlich in seiner Wohnung in der Nähe der Warschauer Brücke empfangen. "Wir tranken Kaffee und unterhielten uns über politische Vorgänge jener Tage", erinnert sich Niekisch (14).

Allerdings scheint er sich im Jahr geirrt zu haben, da Baeumler die Jüngers erst 1928 kennenlernte und auch die Briefe erst aus diesem Jahr stammen (15). Ob nun 1927 oder 1928, nach dem ersten Treffen entwickelte sich jedenfalls ein, laut Niekisch, freundschaftlicher Verkehr, gelegentlich schrieb Jünger für den "Widerstand" Aufsätze, und als Niekisch wieder nach Berlin zog, trafen sich beide, etwa bei einer Besprechung des Kreises "Neuer Nationalisten" mit dem Verleger Ernst Rowohlt oder bei Niekisch zu Hause. Bei einem dieser Besuche kam es dann zum Kontakt zwischen Mühsam und Jünger.
Jünger in Berlin

Rund sechs Jahre, von 1927 bis 1933, lebte Ernst Jünger in Berlin. Nach seinen Büchern über den Ersten Weltkrieg war er zum Hoffnungsträger und Wortführer der Gegner der Weimarer Republik im rechten Spektrum geworden.
Die unter dem Begriff "Neuer Nationalismus" zusammengefassten Gruppierungen bekannten sich einmütig zur Nation und einem wehrhaften Staat. Doch Jünger begann schnell, sich von den radikal-militanten Kreisen zu lösen. Wie schon die jungen Intellektuellen zur Jahrhundertwende zog Jünger das Geschehen der pulsierenden Hauptstadt an. Jünger versuchte sich in bohemhaftem Lebensstil, wohnte in möblierten Zimmern, wanderte nachts durch die Straßen, hielt seine Beobachtungen fest, nahm gelegentlich an Trinkfesten teil. Er suchte Kontakt zu Vertretern aller Couleur, zu Nationalisten und Rechten, beispielsweise zu Friedrich Hielscher und Otto Strasser, zu Linken, wie Bertolt Brecht, Erich Mühsam, Ernst Toller und zu Rudolf Schlichter, der Jünger 1929 und noch einmal 1937 porträtierte (16).
Der Maler, Zeichner und Schriftsteller Rudolf Schlichter (1890-1955), bei dem Mühsam laut seinem Notizkalender auch Jünger traf, erregte Anfang der 20er-Jahre mit seiner Plastik des an der Decke schwebenden "Preußischen Erzengels" in Uniform und Schweinskopf Aufsehen. Etwa 1927 wurde der kommunistische Künstler als genauer Zeichner der Berliner Halbwelt bekannt, war unter anderem mit George Grosz und Bert Brecht befreundet. Durch die Begegnung mit seiner späteren Frau Speedy wandte sich Schlichter jedoch dem Katholizismus und Nationalismus zu. In dieser Phase lernte er auch Ernst Jünger kennen, der den Maler sehr schätzte. Die erste Begegnung fand wahrscheinlich beim Verleger Rowohlt statt, der, wie Jünger notierte, "sich ein Vergnügen daraus machte, pyrotechnische Mischungen auszutüfteln, besonders an seinen Geburtstagen" (17).

Links-Rechts-Dialoge

Für die Weimarer Jahre war ein Wirrwarr von rechten und linken Gruppen, Bünden, intellektuellen Zirkeln und Sammlungsbewegungen kennzeichnend, die weniger in festen Organisationsformen oder gar Ortsverbänden agierten. Meist handelte es sich um Mitarbeiter einer Zeitschrift, die sich um den Herausgebe scharrten. Die Akteure waren oft junge, unzufriedene Kriegsteilnehmer, die nach einer Neuorientierung, einem "neuen politischen Leitbild eines nationalen Selbstbewusstseins" suchten - und zwar jenseits vom Parteiengezänk. (18). Die Frontgeneration der 1890-1905 Geborenen kritisierte und bekämpfte die Ideen des Liberalismus und des Parteiensystems. Sie stellten die Bindung an eine fast mystisch anmutende Nation in den Mittelpunkt, grenzten sich aber vom Nationenbegriff patriotischer Prägung ab.
Was bewegte die "rechten" Strömungen, die unter Begriffen wie Nationalrevolutionäre zusammengefasst wurden, zum gemeinsamen Vorgehen? Jürgen Danyel nannte auf einer Tagung der Evangelischen Akademie Berlin 1990 über den so genannten "Gegner"-Kreis drei wesentliche Handlungsanreize: Zum einen werden die Aktivitäten als Reaktion auf die Modernisierungprozesse der 20er-Jahre verstanden und auf die Erkenntnis, Anschluss an politische Massenbewegungen gewinnnen zu müssen. Allerdings waren die Vertreter des Nationalismus zumeist Einzelgänger und stolz auf ihre Isolierung. Geradezu mit Verachtung wiesen sie die Möglichkeit ab, sich von den großen politischen Strömungen tragen zu lassen. Sie sahen sich in Opposition, als Individualisten und auf dem Weg, für sich den Begriff Konservatismus neu zu definieren. Zweitens prägten die Strömungen das "Gemeinschaftserlebnis Krieg" und die revolutionären Nachkriegsauseinandersetzungen sowie das "Unvermögen zur sozialen Integration in eine ihnen fremde bürgerliche Welt". Drittens schließlich führte die nationale und soziale Problemlage Deutschlands nach 1918 zu einer Politisierung, verbunden mit dem Aufbegehren gegen die eigene bürgerliche Herkunft - gerade im letzten Punkt finden sich verblüffende Parallelen zu den "Friedrichshagener Dichtern" und den Motiven ihres Handelns um die Jahrhundertwende.
Die nationale Problematik bildete das Dach der oft gegensätzlichen Strömungen. Betont wurde der Charakter der "Bewegung", favorisiert eine "Verbindung von Nationalismus und Sozialismus", in der die Arbeiterschaft eine historische Trumpfkarte im Rahmen einer umfassenden Gesellschaftsveränderung werden sollte. "Rechte" wie "Linke" fanden auch eine gemeiname Basis in der Ablehnung des westlichen Imperialismus, dessen Hauptsymbol für sie der Versailler Vertrag war (19). Im Unterschied zum Marxismus bekannten sich die Nationalrevolutionäre, und besonders deren nationalbolschewistische Strömung, zu Nation und Staat (20).
In der außenpolitischen Betrachtung sympathisierten die Strömungen mit der nicht am Versailler Vertragswerk beteiligten Sowjetunion - mit einer häufig diffusen Zuneigung und Verklärung. So nutzte auch Jünger die Einladungen der "Gesellschaft zum Studium der russischen Planwirtschaft". Im Ergebnis entstand seine 1932 erscheinende theoretische Schrift "Der Arbeiter", die Unverständnis im rechten Lager und heftige Kontroversen auslöste.
Wechsel zwischen den Lagern und Kontakte waren nicht selten. In Gesprächszirkeln aller Art trafen sich offizielle und oppositionelle Kommunisten, sozialistische und konservative Intellektuelle, parteitreue bis parteifeindliche Nationalsozialisten. Bei allen Unterschieden, ja Hass zwischen den Flügeln, zog die gemeinsame Radikalität des Gefühls und des Denkens an.
Vor diesem Hintergrund sind auch die Kontakte zwischen Jünger und Mühsam zu sehen. Nach Ansicht des Jünger-Biographen Heimo Schwilk fühlte sich der nationalrevolutionäre Autor zu Personen hingezogen, die die herrschende Verhältnisse in Frage stellten, zu einem Radikalismus der Tat neigten, um aus der beengten Sphäre des Bürgerlichen auszubrechen. Auch Jünger verspürte früh diesen Drang, meldete sich als Jugendlicher in der Fremdenlegion, "ein früher, instiktiver Protest gegen die Mechanik der Zeit", nannte er diesen Schritt später. Eine mehr selbst-analytische Verarbeitung des ersten Ausbrechens lag jahrelang als unveröffentlichtes Manuskript in seinem Schreibtisch. Es trug den bezeichnenden Titel "Die letzte sentimentale Reise oder die Schule der Anarchie" (21) und wurde 1936 als "Afrikanische Spiele" veröffentlicht.
Mühsam wiederum suchte in seiner Vorstellung, die Regierung durch eine Revolution abzulösen, nach tatbereiten Leuten, um sie gegen die Weimarer Republik zu mobilisieren. Die meinte er offenbar auch unter den Vertretern der Nationalrevolutionäre zu finden, deren Wille zu Aktionen ihm näher lag, als das abwartende Verhalten der Funktionäre von SPD und KPD, die auf Parlamentarismus setzten, schätzt Mühsam-Forscher Hirte ein. Jünger zählte sich selbst zu den Nationalrevolutionären, bezeichnete sich öffentlich aber erst Anfang der 80er-Jahre so.
Das mag daran liegen, dass Jünger, der sich auf besondere Weise als elitärer Einzelkämpfer verstand, Distanz zu den Gruppen gewahrt hatte, weil er Zuordnung als Vereinnahmung verstand. Bereits als der "Arbeiter" erschien, hatte er sich aus dem aktiven Geschehen zurückgezogen, "in die Innerlichkeit", wie Niekisch das bezeichnete.
Trotzdem hielt er weiter Kontakt. Als das NS-Regime an die Macht kam, nahm Jünger beispielsweise Niekisch kurzzeitig bei sich auf und kümmerte sich nach dessen Verhaftung um die Niekisch-Familie.

Vernichtung der Mühsam-Briefe

Die Beschreibung der Kontakte zwischen Ernst Jünger und Ernst Niekisch hätte ergiebiger ausfallen können, wenn Jünger nicht so vorsichtig gewesen wäre. Als die Nationalsozialisten die Macht in Deutschland ergriffen und ihre Gegner zu verhaften begannen, vernichtete er in einer hektischen Aktion einen Teil seiner umfangreichen Briefsammlung und Tagebuchaufzeichnungen. Darunter auch die wenigen Briefe von Mühsam, die laut Jünger "harmlos waren wie der Mann selbst" und später die Briefe von Ernst Niekisch, bei dem Jünger Mühsam kennengelernt hatte. Mehrfach bedauerte er die Lücken, "die vor allem dadurch entstanden sind, daß ich in Anfällen von Nervosität Papiere verbrannt habe". Aber Jünger wusste um die Sprengwirkung, wenn sie bei ihm gefunden worden wären. "Wenn meine Bekannten durch mich Schwierigkeiten hatten, so galt das auch umgekehrt, es fand kreuzweis ein Austausch statt. Der Umgang mit Niekisch, Mühsam, Otto Strasser, Hofacker, Schulenburg, Heinrich von Stülpnagel und anderen warf ein ungünstiges Licht auf mich", schrieb er rückblickend in seinem Tagebuch am 24. August 1945. Wie recht er mit dieser Annahme hatte, musste Jünger kurze Zeit nach dem Vernichten der Briefe erfahren. Eines Abends, er saß in seiner Steglitzer Wohnung und las Beardsleys "Venus und Tannhäuser", klingelte es an der Tür. Zwei Gestapo-Beamte traten ein, überhörten Jüngers Frage nach den Ausweisen und begannen in den Zimmern nach Waffen und verbotenen Papieren zu wühlen. Jüngers Buch "Der Arbeiter" im Regal schien ihr Misstrauen zu fördern. Dann kamen sie zu ihrem Anliegen und fragten nach den Briefen von Erich Mühsam. Jünger reichte ihnen seine Briefmappe "H-M", in denen die Briefe Mühsams fehlten, aber nicht die von Hitler und Hess, und hielt die Reaktion der Beamten in seinem Tagebuch fest: "Sie begannen zu blättern, stießen dabei gleich auf einige Namen, die hoch im Kurs standen, und brachen ihr Unternehmen ab." (22)

Im nächsten Heft: Jünger und der Individualanarchismus von John Henry Mackay und Max Stirner

Quellen:

  1. Ernst Jünger: Die Hütte im Weinberg, Jahre der Okkupation, In: Strahlungen II., Verlag Klett-Cotta, Stuttgart, 1979, S. 516 f.)
  2. Ernst Jünger: Das zweite Pariser Tagebuch, In: Strahlungen II..., S. 146
  3. Ernst Jünger: Siebzig verweht II, Verlag Klett-Cotta, Stuttgart, 1981, S. 97 und S. 610ff.
  4. Ernst Jünger: Siebzig Verweht IV, Verlag, Stuttgart, 1981, S. 383
  5. Chris Hirte: "Erich Mühsam", Verlag Neues Leben Berlin, 1985, S. 419
  6. Ernst Niekisch: Gewagtes Leben, Kiepenheuer & Witsch, Köln-Berlin, S. 43
  7. ebenda, S.68
  8. ebenda, S.78
  9. ebenda, S.96
  10. Erich Mühsam: Tagebücher 1910-1924, Deutscher Taschenbuch Verlag, München, 1994, S.240f.
  11. Ernst Jünger in Selbstzeugnissen und Bilddokumenten, Rowohlt Verlag, S.41
  12. Ernst Niekisch: Gewagtes Leben, S. 187
  13. Friedrich Georg Jünger: Briefwechsel mit Rudolf Schlichter, Ernst Niekisch und Gerhard Nebel, Klett-Cotta Verlag, Stuttgart, 2001, S. 59
  14. Ernst Niekisch: Gewagtes Leben..., S.187
  15. F.G. Jünger, S.59f.
  16. Horst Mühleisen: Ernst Jünger in Berlin, Frankfurter Buntbücher 20, S. 5
  17. Ernst Jünger und Rudolf Schlichter, Briefe 1935-1955, Klett-Cotta Verlag, Stuttgart, 1997, S. 307f.
  18. Jürgen Danyel: Alternativen nationalen Denkens vor 1933, In: Der "Gegner"-Kreis im Jahre 1992/33, Evangelische Akademie Berlin, 1990, S. 76
  19. ebenda, S.69
  20. Das Projekt Ernst Jünger, In: Forum Wissenschaft, I/95, S. I ff.
  21. Ernst Jünger in Selbstzeugnissen..., S. 12
  22. Ernst Jünger: Die Hütte im Weinberg..., S. 516 f.

 

mardi, 21 décembre 2010

Der Winter träumt die Schönheit des Frühlings

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Der Winter träumt die Schönheit des Frühlings

Die Schönheit bleibt
in unverfälschter Tiefe des Seins
in deren ewigwährendem Strom
das ferne Licht glitzert,
und die lebende Kraft versucht
aus den Gefahren unbekannter Tiefen hervorzugehen
aus endloser Schöpfung oder blendendem Zwielicht,
lange Streifen von hellem Rosa, oder Hellblau
der Götter Himmelsstufen, zur sinkenden Sonne führend,
erneuertes Leben und erhabene Nächte
glühen auf des Mondlichtes Zauberwegen,
das Reich des Blutes verstehend
durch die sonnigen Gärten der neuen Morgendämmerung,
die Seele fängt Feuer
durch die lodernde Röte des himmlischen Meeres
bevor sich die Dunkelheit erhebt, um die Sonne auszulöschen
und unsere eilenden Gefühle neu belebt.
Gefrorene Gänseblümchen bleiben zum Träumen zurück,
in ihrem kalten Winterschlaf,
von goldenem Glitzern des morgendlichen Taus,
der Wiederkehr der Wärme, und des Frühlings.

Xenia Sunic

Herzlichen dank für Ihre inspirierte Übersetzung, Christian S.

Ex: http://autonomotpol.wordpress.com/

The original and related:

THE WINTER DREAM OF THE SPRING BEAUTY

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dimanche, 19 décembre 2010

Les combats d'un Uhlan

Les combats d’un Uhlan

par Georges FELTIN-TRACOL

Ex: http://www.europemaxima.com/

uhlan.jpgLongtemps avant la glaciation de la liberté de pensée, les polémistes brillaient dans les journaux ou publiaient des pamphlets. Dorénavant, du fait de l’étroite surveillance des écrits dissidents et de la stérilisation marchande de la presse, les plumes les plus percutantes s’activent sur la Toile. C’est justement grâce à Internet que j’ai découvert André Waroch et ses articles explosifs. Je me félicite, aujourd’hui, que certains d’entre-eux constituent Les Larmes d’Europe.

Je m’attends que les articles d’André Waroch, Uhlan d’Europe Maxima, susciteront l’irritation, l’agacement, voire le mécontentement de ceux qui n’apprécient pas ses avis tranchés. Oui, Waroch ose – et sait – déplaire ! Je suis bien placé pour le savoir puisque je reçois régulièrement quelques courriels désobligeants volontiers dédaignés.

Les positions défendues par André Waroch sont loin d’être les miennes. Dès nos premiers échanges via Internet, je lui fis part de mes réticences, de mes divergences même, avec certaines de ses analyses. Pourquoi alors ai-je quand même accepté de le mettre en ligne (et de le préfacer) ? Tout simplement parce que je suis un homme libre, adversaire de tout dogmatisme et que je conçois, en outre, Europe Maxima comme un espace de confrontations intellectuelles, fussent-elles vives et polémiques. Il n’est pas anodin qu’on y lise en exergue sur la page d’accueil la belle citation de Dominique de Roux : Europe Maxima est le site où l’« on pourra s’exprimer avec la clarté de n’importe quelle pensée et de toute, à droite, à gauche, ailleurs, où l’on posera plus de questions qu’on n’en résoudra ». On a compris que j’exècre le conformisme ambiant, l’idéologie actuelle des « moutons de Panurge », le politiquement correct. Je partage souvent les dégoûts d’André Waroch envers notre hideuse société contemporaine.

Les Larmes d’Europe s’apparente donc à une Sturmgewehr indispensable aux combats métapolitiques. En dix articles, André Waroch esquisse sa vision du monde qu’il affine, rectifie et corrige par rapport à son premier ouvrage, France Terminus, un véritable abécédaire de la décadence (1). Il soutient que l’idéologie multiculturaliste marchande met désormais en péril l’homme européen. Conscient du risque d’extinction, Waroch s’y oppose de toutes ses forces à l’échéance et en appelle en un sursaut salvateur, d’où sa fougue et sa vindicte qu’il porte aux idoles médiatiques dominantes. En véritable tireur d’élite, il les vise et les abat d’un coup sûr. Au moment de l’affaire de mœurs de Frédéric Mitterrand, collatérale à l’affaire Polanski, Waroch se range immédiatement du côté des petites gens scandalisées par les multiples passe-droits que s’octroie une oligarchie vorace et sans foi. Il attaque aussi avec vigueur toute la clique de saltimbanques, d’acteurs de films abjects et de brailleurs de sons insanes qui encouragent les immigrés clandestins délinquants – les fameux « sans-papiers » – sans aller jusqu’à les héberger dans leurs cossus lofts du XVIe arrondissement, de Montmartre et du Lubéron ! Issu du peuple de France et vivant au quotidien les affres de la « cohabitation » multi-ethnique en banlieue francilienne, Waroch est bien plus habilité à traiter du terrible problème de l’immigration que tel ou tel footeux milliardaire ou chanteuse sans talent.

Outre le Neveu, André Waroch « flingue » magnifiquement Caroline Fourest qui, de Charlie Hebdo au Monde (soit d’une décadence l’autre !), symbolise à merveille l’idéal républicain hexagonal et les contradictions schizophréniques béantes de notre temps. Individualiste radicale et éclairée, Fourest promeut l’abolition de toutes les différences, de toutes les frontières, de tous les genres, bref, de toutes les spécificités essentielles qui donnent au monde sa complexité. Cette zélatrice de la théocratie totalitaire des droits de l’homme mérite pleinement d’être considérée comme la quintessence du « Quart-Monde de la pensée ».

Ces quelques convergences établies (il y en a d’autres !), je puis maintenant exposer mes différends avec notre chevau-léger. Je trouve par exemple que sa perception de l’islam est incomplète et maladroite. Un certain anti-islamisme en vigueur dans les milieux « identitaires » témoigne un aveuglement certain et d’une défaillance évidente de stratégie. Il est bien de contester les Quick hallal. Mais il aurait été plus judicieux de condamner l’existence même des fast foods en France et en Europe. On ne peut, à mon humble avis, refuser le tchador, le voile musulman ou la burqa quand on porte soi-même l’uniforme occidental qu’est le jean’s… Comme d’autres, plus ou moins inspirés, Waroch voit l’islam comme un vaste bloc, ignorant ou sous-estimant l’importance des tribus, des peuples, des États et des contentieux qu’ils engendrent. Les mahométans se réfèrent certes à l’Oumma comme les chrétiens se référaient jadis à la Chrétienté médiévale. On sait ce qu’est devenu l’œcumène euro-chrétien. Un même sort attend probablement l’Islam. André Waroch confond enfin islam et immigration. Or j’estime que le danger majeur pour le devenir des Européens reste le fait migratoire, l’islamisation indéniable du continent n’étant que l’effet immédiat de la « colonisation de l’Europe » contre quoi il faut se battre non pas en reprenant les thématiques de la Modernité laïque et décatie, mais en mettant en valeur nos principes d’enracinement, d’autochtonie et d’identité.

Les relations entre l’Europe et la Russie constituent un autre point d’achoppement. André Waroch est un russophile affirmé et voit, comme naguère Jean Cau dans son Discours de la décadence (2), dans la patrie de Poutine l’ultime recours des peuples autochtones d’Europe. Or il déclare aussi que la Russie et le monde orthodoxe forment une autre civilisation européenne, une civilisation jumelle mais distincte. Là encore, je reste dubitatif sur l’unité civilisationnelle de l’Orthodoxie. Moscou peut jouer de son nombre, mais il doit prendre en compte la susceptibilité des autres patriarcats dont ceux de Constantinople, d’Athènes, de Pec, de Bucarest ou, non reconnu, de Kiev. Par ailleurs, je persiste dans mon scepticisme au sujet d’une Russie, hypothétique sauveuse de l’Europe en déclin. Quand on consulte les essais de Jean-Robert Raviot (3), on constate que le Kremlin pourrait, un jour ou l’autre, se rallier à l’hyper-classe mondialiste. Qu’André Waroch se méfie des enthousiasmes à la fois géopolitistes et impolitiques !

Contre l’idéologie républicaine hexagonale, faut-il néanmoins revenir à une identité néo-gauloise ou celtique comme le souhaite Waroch le bien nommé ? Quand on retrace la généalogie de l’idée gauloise, on remarque qu’elle apparaît à la fin du XVIIIe siècle chez des nobles qui s’estimaient héritiers des conquérants francs sur les descendants des Gaulois. Si, malgré une très forte influence de l’Antiquité gréco-romaine, la Révolution ne s’inspire guère des Gaulois, ceux-ci retrouvent un regain d’intérêt sous le Second Empire d’un Napoléon III fasciné par Vercingétorix et le site possible d’Alésia, avant que la IIIe République en fasse quasiment ses maîtres tutélaires. Il s’agissait pour les républicains d’alors de se démarquer autant de Rome, matrice de la catholicité, que des Francs perçus comme trop germaniques : seuls les Gaulois montraient une compatibilité avec la laïcité, l’anticléricalisme et la « Revanche ». Certes, dans ces charmants lieux de convivialité, de « vivre-ensemble » et de fraternité que sont les « zones de non-droit », une population soi-disant « stigmatisée » et « victime du racisme institutionnel profond » n’hésite pas à qualifier les derniers Français de souche européenne de « Gaulois », de « Céfrans » ou  de « Fromage blanc »… Plutôt que de revenir à d’anciennes racines, il serait plus approprié de diffuser et de répandre une origine européenne commune, notre origine boréenne.

Rédigé au moment de la guerre de décembre 2008 – janvier 2009 entre le Hamas et Israël dans la Bande de Gaza, « Israël et la prophétie de Theodor Herzl » concerne l’interminable conflit israëlo-arabe. André Waroch n’a jamais caché son souhait d’une entente, voire d’une alliance, entre les « nationalistes » français et/ou européens et les sionistes (ou la communauté juive). Je crains qu’il fasse là fausse route. Je ne me définis pas comme nationaliste : le nationalisme procède de la Modernité et ne répond pas aux défis de notre époque fluide et mouvante. Waroch en est lui-même conscient puisqu’il observe le délitement irrémédiable de l’État-nation. Ensuite, on ne peut pas assimiler le sionisme au judaïsme et l’hostilité à Israël à de l’antisémitisme. Des juifs traditionalistes (Neturei Karta ou les Satmar) (4) dénient toute légitimité à l’État hébreux. A contrario, les sionistes les plus fanatiques se recrutent chez les fondamentalistes puritains étatsuniens qui n’en conservent pas moins une forte judéophobie. J’ai l’intime conviction qu’il existe – ou existera à terme – un accord tacite entre certaines franges de l’islam sunnite radical et Israël, car ils partagent la même haine de la civilisation européenne. Sur cette base négative minimale, Tel-Aviv entérinerait sa domination sur la Palestine et l’islam aurait le droit de conquérir notre Vieux Monde. Cela expliquerait pourquoi des groupes ultra-sionistes et les ligues de petite vertu n’ont jamais cessé de condamner tous les mouvements de résistance française et européenne, du raid sanglant au colloque du G.R.E.C.E. de décembre 1979 à l’attaque de la réunion – hommage à Saint-Loup en 1991 en passant par les condamnations judiciaires d’hommes politiques et historiens réfractaires au Diktat ambiant. En outre, comment peut-on être sioniste sur les rives du Jourdain et hostile au moindre patriotisme sur les berges de la Seine, du Tibre, de la Tamise ou de la Moskova ? C’est la raison pour laquelle le mot d’ordre « ni kippa, ni keffieh » reste d’actualité. Comme pour l’Europe, l’avenir du Proche-Orient ne passe ni par une fragmentation d’États minables, ni par le paradigme stato-national épuisé ou la solution fantaisiste d’une entité binationale. Seul, à mes yeux, un grand-espace régional s’étendant du Sinaï au sandjak perdu d’Alexandrette (Iskendenrun en turc) englobant le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Palestine et Israël, résoudrait ce lancinant problème. On remarquera que cette vision s’inscrit dans la quête d’une troisième voie salutaire.

Or, dans son avant-propos, André Waroch se réclame du souverainisme européen. Ce serait une belle troisième voie au-delà d’une Europe des nations incapables de s’entendre sur l’essentiel, et de l’Europe de Bruxelles qui se singularise par une absence abyssale de volonté politique et une profusion de visages (présidences tournante semestrielle, du Conseil européen, de la Commission, de l’Euro-Groupe…) témoignant de leur impuissance congénitale. Il espère exposer ses idées sur ce point précis dans un prochain ouvrage et paraît pour l’instant en pleine recherche. Je puis lui annoncer dès à présent qu’il existe déjà une idée qui rejaillira tôt ou tard sous la pression d’événements terrifiants : c’est la notion traditionnelle, anti-moderne et post-moderne d’Empire ! Allez, Cher André Waroch, encore des efforts pour devenir un héraut gibelin, un Français d’Europe et un Gaulois d’Empire ! N’oubliez pas que « la vraie source des larmes n’est pas la tristesse, mais la grandeur (5) ». Il importera après, une fois ses larmes séchées, que l’Europe – notre Europe des peuples autochtones – s’arme.

Georges Feltin-Tracol

Notes

1 : André Waroch, France Terminus, 2008, 64 p., format Word. Ouvrage seulement consultable sur demande gratuite à Europe Maxima.

2 : Jean Cau, Discours de la décadence, Copernic, 1978.

3 : Jean-Robert Raviot, Qui dirige la Russie ?, Lignes-de-Repères, 2007, et Démocratie à la russe. Pouvoir et contre-pouvoir en Russie, Ellipses, 2008.

4 : Issus d’une scission en 1938, les Neturei Karta sont des juifs ultra-orthodoxes qui entendent respecter scrupuleusement la halakha (loi religieuse orthodoxe juive). Estimant que seul le Messie a le droit de restaurer Israël, ils pratiquent un antisionisme militant souvent plus radical que celui des Satmar. Partageant le même antisionisme, les Satmar sont des juifs hassidiques issus de la Transylvanie au début du XXe siècle. Ils n’hésitent toutefois pas à vivre en Israël sans servir dans Tshahal, reconnaître le système judiciaire, payer des impôts ou accepter les aides sociales.

5 : Pierre Gripari, Reflets et réflexes, L’Âge d’Homme, 1983, p. 29.

André Waroch, Les Larmes d’Europe, Le Polémarque Éditions, 2010, préface de Georges Feltin-Tracol, 118 p., 12 € (frais de port de 4 €).

À commander par la Poste aux Éditions Le Polémarque, 29, rue des Jardiniers, 54 000 Nancy, France, accompagné d’un chèque bancaire à l’ordre de « Laurent Schang – Le Polémarque Éditions » ou par courriel à <lepolemarque@gmail.com>.


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=1415

vendredi, 17 décembre 2010

D. H. Lawrence on Men & Women

D. H. Lawrence on Men & Women

Derek HAWTHORNE

Ex: http://www.counter-currents.com/

1. Love and Strife

Lawrence.jpgIn a 1913 letter D. H. Lawrence writes that “it is the problem of to-day, the establishment of a new relation, or the readjustment of the old one, between men and women.” Lawrence’s views about relations between the sexes, and about sex differences are perhaps his most controversial – and they have frequently been misrepresented. But before we delve into those views, let us ask why it should be the case that establishing a new relation between men and women is “the problem of to-day.” The reason is fairly obvious. The species divides itself into male and female, reproduces itself thereby, and the overwhelming majority of human beings seek their fulfillment in a relationship to the opposite sex. If relations between the sexes have somehow been crippled—as Lawrence believes they have been—then this is a catastrophe. It is hard to imagine a greater, more pressing problem.

Lawrence came to relations with women bearing serious doubts about his own manhood, and with the conviction that his nature was fundamentally androgynous. Throughout his life, but especially as a boy, it was easier for him to relate to women and to form close bonds with them. Thus, when Lawrence discusses the nature of woman he draws not only upon his experiences with women, but also upon his understanding of his own nature. One of the questions we must examine is whether, in doing so, Lawrence was led astray. After all, Lawrence eventually came to repudiate the idea of any sort of fundamental androgyny and to claim that men and women are radically different. In Fantasia of the Unconscious he writes, “We are all wrong when we say there is no vital difference between the sexes.” Lawrence wrote this in 1921 intending it to be provocative, but it is surely much more controversial in today’s world, where it has become a dogma in some circles to insist that sex differences (now called “gender differences”) are “socially constructed.” Lawrence continues: “There is every difference. Every bit, every cell in a boy is male, every cell is female in a woman, and must remain so. Women can never feel or know as men do. And in the reverse, men can never feel and know, dynamically, as women do.”

Lawrence saw relations between the sexes as essentially a war. He tells us in his essay “Love” that all love between men and women is “dual, a love which is the motion of melting, fusing together into oneness, and a love which is the intense, frictional, and sensual gratification of being burnt down, burnt into separate clarity of being, unthinkable otherness and separateness.” The love between men and women is a fusing—or a will to fusing—but one that never fully takes place because the relation is also fundamentally frictional. Again and again Lawrence emphasizes the idea that men and women are metaphysically different. In other words, they have different, and even opposed ways of being in the world. They are not just anatomically different; they have different ways of thinking and feeling, and achieve satisfaction and fulfillment in life through different means.

Lawrence’s view of the difference between the sexes can be fruitfully compared to the Chinese theory of yin and yang.  These concepts are of great antiquity, but the way in which they are generally understood today is the product of an ambitious intellectual synthesis that took place under the early Han dynasty (207 B.C.–9 A.D.). According to this philosophy, the universe is shot through with an ultimate principle or power known as the Tao. However, the Tao divides itself into two opposing principles, yin and yang. These oppose yet complement each other. Yang manifests itself in maleness, hardness, harshness, dominance, heat, light, and the sun, amongst other things. Yin manifests itself in femaleness, softness, gentleness, yielding, cold, darkness, the moon, etc.

Contrary to the impression these lists might give, however, yang is not regarded as “superior” to yin; hardness is not superior to softness, nor is dominance superior to yielding. Each requires the other and cannot exist without the other. In certain situations a yang approach or condition is to be preferred, in others a yin approach. On occasion, yang may predominate to the point where it becomes harmful, and it must be counterbalanced by yin, or vice versa. (These principles are of central importance, for example, in traditional Chinese medicine.) The Tao Te Ching, a work written by a man chiefly for men extols the virtues of yin, and continually advises one to choose yin ways over yang. Lao-Tzu tells us over and over that it is “best to be like water,” that “those who control, fail. Those who grasp, lose,” and that “soft and weak overcome stiff and strong.”

Like the Taoists, Lawrence regards maleness and femaleness as opposed, yet complementary. It is not the case that the male, or the male way of being, is superior to the female, or vice versa. In a sense the sexes are equal, yet equality does not mean sameness. The error of male chauvinism is in thinking that one way, the male way, is superior; that dominance and hardness are just “obviously” superior to their opposites.

Yet the same error is committed by some who call themselves feminists. Tacitly, they assume that the male or yang characteristics are superior, and enjoin women to seek fulfillment in life through cultivating those traits in themselves. To those who might wonder whether such a program is possible, to say nothing of desirable, the theory of the “social construction of gender” is today being offered as support. According to this view, the only inherent differences between men and women are anatomical, and all of the intellectual, emotional, and behavioral characteristics attributed to the sexes throughout history have actually been the product of culture and environment. (And so “yin and yang,” according to this view, is really a rather naïve philosophy which confuses nurture with nature.) Clearly, Lawrence would reject this theory. In doing so, he is on very solid ground.

It would, of course, be foolish not to recognize that some “masculine” and “feminine” traits are culturally conditioned. An obvious example would be the prevailing view in American culture that a truly “masculine” man is unable, without the help of women or gay men, to color-coordinate his wardrobe. However, when one sees certain traits in men and women displaying themselves consistently in all cultures and throughout all of human history it makes sense to speak of masculine and feminine natures. It is plausible to argue that a trait is culturally conditioned only if it shows up in some cultures but not in others. Unfortunately, the “social construction of gender” thesis has achieved the status of a dogma in academic circles. And, in truth, ultimately it has to be asserted as dogma since believing in it requires that we ignore the evidence of human history, profound philosophies such as Taoism, and most of the scientific research into sex differences that has taken place over the last one hundred years.

I said earlier that Lawrence believes men and women to be “metaphysically different,” and in his essay “A Study of Thomas Hardy” he does indeed write as if he believes they actually see the world with a different metaphysics in mind:

It were a male conception to see God with a manifold Being, even though He be One God. For man is ever keenly aware of the multiplicity of things, and their diversity. But woman, issuing from the other end of infinity, coming forth as the flesh, manifest in sensation, is obsessed by the oneness of things, the One Being, undifferentiated. Man, on the other hand, coming forth as the desire to single out one thing from another, to reduce each thing to its intrinsic self by process of elimination, cannot but be possessed by the infinite diversity and contrariety in life, by a passionate sense of isolation, and a poignant yearning to be at one.

So, men seek or are preoccupied with multiplicity, and women with unity. What are we to make of such a bizarre claim? First of all, it seems to run counter to the Greek tradition, especially that of the Pythagoreans, which tended to identify the One with the masculine, and the Many with the feminine. However, if one looks to Empedocles, a pre-Socratic philosopher Lawrence was particularly keen on, one finds a different story. Empedocles posits two fundamental forces which are responsible for all change in the universe: Love and Strife. Love, at the purely physical level, is a force of attraction. It draws things together, and without the intervention of Strife it would result in a monistic universe in which only one being existed. Strife breaks up and divides. It is a force of repulsion and separation. Now, Empedocles seems to identify Love with Aphrodite, and we may infer, though he does not say so, that Strife is Ares. In other words, he identifies his two forces with the archetypal female and male. This can offer us a clue as to what Lawrence is up to.

In Lawrence’s view, it is the female who wants to draw things, especially people, together. It is the female who yearns to heal divisions, to break down barriers. “Coming forth as the flesh, manifest in sensation” she seeks to overcome separateness through feeling, primarily through love. In the family situation, it is the female who tries to unite and overcome discord through love, whereas it is the male, typically, who frustrates this through the insistence on rules and distinctions. The ideal of universal love and an end to strife and division is fundamentally feminine—one which men, throughout history, have continually frustrated. It is characteristic of men to make war, and characteristic of women, no matter what cause or principle is involved, to object and to call for peace and unity.

Now the male, as Lawrence puts it, suffers from a sense of isolation, and a “yearning to be one.” He yearns for oneness, in fact, as the male yearns for the female. Yet his entire being disposes him to see the world in terms of its distinctness, and, indeed, to make a world rife with distinctions. Lawrence implies that polytheism is a “male” religion, and monotheism a “female” one. It is easy to see the logic involved in this. Polytheism sees the divine being that permeates the world as many because the world is itself many. Further, societies with polytheistic religions have always been keenly aware of ethnic and social differences, differences within the society (as in the Indian caste system), and between societies. Monotheism, on the other hand, tends toward universalism. Christianity especially, however it has actually been practiced, declares all men equal in the sight of God and calls for peace and unity in the world. (Lawrence, as we shall see later on, does indeed regard Christianity as a “feminine” religion, and blames it, in part, for feminizing Western men.)

This fundamental, metaphysical difference has the consequence that men and women do, in a real sense, live in different worlds. But perhaps such a formulation reflects a male bias towards differentiation. It is equally correct to say, in a more “feminine” formulation, that it is the same world seen in two, complementary ways. Indeed, it may be the case that it is difficult to see, from a male perspective, how the two sexes and their different ways of thinking and perceiving can achieve a rapprochement. Lawrence believes, of course, that they can live together, and that their opposite tendencies can be harmonized. In this way he is like Heraclitus, Lawrence’s favorite pre-Socratic, when he says “what is opposed brings together; the finest harmony is composed of things at variance, and everything comes to be in accordance with strife.” Heraclitus also tells us that “They do not understand how, though at variance with itself, it [the Logos] agrees with itself. It is a backwards-turning attunement like that of the bow and lyre.” In order to make a lyre or a bow, the two opposite ends of a piece of wood must be bent towards each other, never meeting, but held in tension. Their tension and opposition makes possible beautiful music, in the case of the lyre, and the propulsion of an arrow, in the case of the bow. Both involve a harmony through opposition.

In a 1923 newspaper interview Lawrence is quoted as saying “If men were left to themselves, they would rush off . . . into destruction. But women keep life back at its own center. They pull the men back. Women have enormous passive strength, the strength of inertia.” Here Lawrence uses an image he was very fond of: women are at the center, the hub. This is because they are closer to “the source” than men are.

womeninlove.jpgIn Fantasia of the Unconscious, Lawrence tells us “The blood-consciousness and the blood-passion is the very source and origin of us. Not that we can stay at the source. Nor even make a goal of the source, as Freud does. The business of living is to travel away from the source. But you must start every single day fresh from the source. You must rise every day afresh out of the dark sea of the blood.” Lawrence believes that men yearn for purposive, creative activity, which involves moving away from the source. However, the energy and inspiration for purposive activity is drawn from the source, and so there is a complementary movement back towards it.

In The Rainbow, Lawrence describes how Tom Brangwen, besotted with his wife, seems to lose himself in a sensual obsession with her, and with knowing her sexually. But gradually,

Brangwen began to find himself free to attend to the outside life as well. His intimate life was so violently active, that it set another man in him free. And this new man turned with interest to public life, to see what part he could take in it. This would give him scope for new activity, activity of a kind for which he was now created and released. He wanted to be unanimous with the whole of purposive mankind.

Sex is one means of contacting the source. Men contact the source through women. This does not mean, of course, that blood-consciousness is in women but not in men. Rather, it means that in most men the blood-consciousness in them is “activated” primarily through their relationship to women. Second, in women blood-consciousness is more dominant than it is in men. Women are more intuitive than men; they operate more on the basis of feeling than intellect. It should not be necessary to point out that whereas such an observation might, in another author, be taken as a denigration of women, in Lawrence it is actually high praise. Women are also much more in tune with their bodies and bodily cycles than men are. Men tend to see their bodies as adversaries that must be whipped into shape.

When Lawrence continually tells us that we must find a way to reawaken the blood-consciousness in us, he is writing primarily for men. Women are already there—or, at least, they can get there with less effort. There is an old adage: “Women are, but men must become.” To be feminine is a constant state that a woman has as her birthright. Masculinity, on the other hand, is something men must achieve and prove. Rousseau in Emile states “The male is male only at certain moments, the female is female all of her life, or at least all her youth.” We exhort boys to “be a man,” but never does one hear girls told to “be a woman.” One can compliment a man simply by saying “he’s a man,” whereas “she’s a woman” seems mere statement of fact. The psychological difference between masculinity and femininity mirrors the biological fact that all fetuses begin as female; something must happen to them in order to make them male. It also articulates what is behind the strange conviction many men have had, including many great poets and artists, that woman is somehow the keeper of life’s mysteries; the one closest to the well-spring of nature.

In “A Study of Thomas Hardy,” Lawrence states that “in a man’s life, the female is the swivel and centre on which he turns closely, producing his movement.” Goethe tells us “Das ewig Weiblich zieht uns hinan” (“The Eternal Feminine draws us onwards”). The female, the male’s source of the source, stands at the center of his life. The woman as personification of the life mystery entices him to come together with her, and through their coupling the life mystery perpetuates itself. But he is not, ultimately, satisfied by this coupling. He goes forth into the world, his body renewed by his contact with the woman, but full of desire to know this mystery more adequately, and to be its vehicle through creative expression.

Without a woman, a man feels unmoored and ungrounded, for without a woman he has no center in his life. A man—a heterosexual man—can never feel fulfilled and can never reach his full potential without a woman to whom he can turn. As to homosexual men, it is a well-known fact that many cultivate in themselves characteristics that have been traditionally usually associated with woman: refined taste in clothing and decoration, cooking, gardening, etc. What these characteristics have in common is connectedness to the pleasures of the moment, and to the rhythms and necessities of life. Men are normally purpose-driven and future-oriented. They tend to overlook those aspects of life that please, but lack any greater purpose other than pleasing. They tend, therefore, to be somewhat insensitive to their surroundings, to color, to texture, to odor, to taste. They tend, in short, to be so focused upon doing, that they miss out on being. Heterosexual men look to women to ground them, and to provide these ingredients to life—ingredients which, in truth, make life livable. Homosexual men must make a woman within themselves, in order to be grounded. (This does not mean, however, that they must become effeminate – see my review essay of Jack Donovan’s Androphilia for more details.)

Homosexual men are, of course, the exception not the rule. Lawrence writes, of the typical man, “Let a man walk alone on the face of the earth, and he feels himself like a loose speck blown at random. Let him have a woman to whom he belongs, and he will feel as though he had a wall to back up against; even though the woman be mentally a fool.” And what of the woman? What does she desire? Lawrence tells us that “the vital desire of every woman is that she shall be clasped as axle to the hub of the man, that his motion shall portray her motionlessness, convey her static being into movement, complete and radiating out into infinity, starting from her stable eternality, and reaching eternity again, after having covered the whole of time.” Man is the “doer,” the actor, whereas woman need do nothing. Just by being woman she becomes the center of a man’s universe.

The dark side of this, in Lawrence’s view, is a tendency in women towards possessiveness, and towards wanting to make themselves not just the center of a man’s life but his sole concern. In Women in Love, Lawrence’s describes at length Rupert Birkin’s process of wrestling with this aspect of femininity:

But it seemed to him, woman was always so horrible and clutching, she had such a lust for possession, a greed of self-importance in love. She wanted to have, to own, to control, to be dominant. Everything must be referred back to her, to Woman, the Great Mother of everything, out of whom proceeded everything and to whom everything must finally be rendered up.

Birkin sees these qualities in Ursula, with whom he is in love. “She too was the awful, arrogant queen of life, as if she were a queen bee on whom all the rest depended.” He feels she wants, in a way, to worship him, but “to worship him as a woman worships her own infant, with a worship of perfect possession.”

Woman’s possessiveness is understandable given that the man is necessary to her well-being: she is only happy if she is center to the orbit and activity of some man. Again, for Lawrence, such a claim does not denigrate women, for he has already as much as said that a man is nothing without a woman. Nevertheless, some will see in this view of men and woman a sexism that places the man above the woman. From Lawrence’s perspective, this is illusory. It is true that the man is “doer,” but his perpetual need to act and to do stands in stark contrast to the woman, who need do nothing in order be who she is. It is true, further, that men’s ambition has given them power in the world, but it is a power that is nothing compared to that of the woman, who exercises her power without having to do anything. She reigns, without ruling. The man does what he does, but must return to the woman, and is “like a loose speck blown at random without her” – and he knows this. Much of misogyny may have to do with this. From the man’s perspective, the woman is all-powerful, and the source of her power a mystery.

Many modern feminists, however, conceive of power in an entirely male way, as the active power of doing. Lawrence recognized that in trying to cultivate this male power within themselves, women do not rise in the estimation of most men. Instead they are diminished, for men’s respect for and fascination with women springs entirely from the fact that unlike themselves women do not have to chase after an ideal of who they ought to be; they do not have to get caught up in the rat race in order to respect themselves. They can simply be; they can live, and take joy just in living.

One can make a rough distinction between two types of feminism. The most familiar type is what one might call the “woman on the street feminism,” which one encounters from average, working women, and which they imbibe from television, films, and magazines. This feminism essentially has as its aim claiming for women all that which formerly had been the province of men—including not only traditionally male jobs, but even male ways of speaking, moving, dressing, bonding, exercising, and displaying sexual interest. Ironically, this form of feminism is at root a form of masculinism, which makes traditionally masculine traits the hallmarks of the “liberated” or self-actualized human being.

The other type of feminism is usually to be found only in academia, though not all academic feminists subscribe to it. It insists that women have their own ways of thinking, feeling, and relating to others. Feminist philosophers have written of woman’s “ways of knowing” as distinct from men’s, and have even put forward the idea that women approach ethical decision-making in a markedly different way. It is this form of feminism to which Lawrence is closest. Lawrence’s writings are concerned with liberating both men and women from the tyranny of a modern civilization which cuts them off from their true natures. Liberation for modern women cannot mean becoming like modern men, for modern men are living in a condition of spiritual (as well as wage) slavery. In an essay on feminism, Wendell Berry writes

It is easy enough to see why women came to object to the role of [the comic strip character] Blondie, a mostly decorative custodian of a degraded, consumptive modern household, preoccupied with clothes, shopping, gossip, and outwitting her husband. But are we to assume that one may fittingly cease to be Blondie by becoming Dagwood? Is the life of a corporate underling—even acknowledging that corporate underlings are well paid—an acceptable end to our quest for human dignity and worth? . . . How, I am asking, can women improve themselves by submitting to the same specialization, degradation, trivialization, and tyrannization of work that men have submitted to? [Wendell Berry, “Feminism, the Body, and the Machine,” in The Art of the Commonplace: The Agrarian Essays of Wendell Berry, ed. Norman Wirzba (Washington, D.C.: Counterpoint, 2002), 69–70.]

I will return to this issue later.

Having now characterized, in broad strokes, Lawrence’s views on the differences between men and woman, I now turn to a more detailed discussion of each.

2. The Nature of Man

As we have seen, Lawrence believes that men (most men) need to have a woman in their lives. Their relationship to a woman serves to ground their lives, and to provide the man not only with a respite from the woes of the world, but with energy and inspiration. However, this is not the same thing as saying that the man makes the woman, or his relationship to her, the purpose of his life. In Fantasia of the Unconscious Lawrence writes, “When he makes the sexual consummation the supreme consummation, even in his secret soul, he falls into the beginnings of despair. When he makes woman, or the woman and child, the great centre of life and of life-significance, he falls into the beginnings of despair.” This is because Lawrence believes that true satisfaction for men can come only from some form of creative, purposive activity outside the family.

women1.jpgHaving a woman is therefore a necessary but not a sufficient condition for male happiness. In addition to a woman, he must have a purpose. Women, on the other hand, do not require a purpose beyond the home and the family in order to be happy. This is another of those claims that will rankle some, so let us consider two important points about what Lawrence has said. First, he is speaking of what he believes the typical woman is like, just as he is speaking of the typical man. There are at least a few exceptions to just about every generalization. Second, we must ask an absolutely crucial question of those who regard such claims as demeaning women: why is being occupied with home and family lesser than having a purpose (e.g., a career) outside the home? The argument could be made—and I think Lawrence would be sympathetic to this—that the traditional female role of making a home and raising children is just as important and possibly more important than the male activities pursued outside the home. Again, much of contemporary feminism sees things from a typically male point of view, and denigrates women who choose motherhood rather than one of the many meaningless, ulcer-producing careers that have long been the province of men.

Lawrence writes, “Primarily and supremely man is always the pioneer of life, adventuring onward into the unknown, alone with his own temerarious, dauntless soul. Woman for him exists only in the twilight, by the camp fire, when day has departed. Evening and the night are hers.” Lawrence’s male bias creeps in here a bit, as he romanticizes the “dauntless” male soul. Men and women always believe, in their heart of hearts, that their ways are superior. Nevertheless, Lawrence is not here relegating women to an inferior position. Half of life is spent in the evening and night. Day belongs to the man, night to the woman. It is a division of labor. Lawrence is drawing here, as he frequently does, on traditional mythological themes: the man is solar, the woman lunar.

Lawrence characterizes the man’s pioneering activity as follows: “It is the desire of the human male to build a world: not ‘to build a world for you, dear’; but to build up out of his own self and his own belief and his own effort something wonderful. Not merely something useful. Something wonderful.” In other words, the man’s primary purpose is not having or doing any of the “practical” things that a wife and a family require. And when he acts on a larger scale—Lawrence gives building the Panama Canal as an example—it is not with the end in mind of making a world in which wives and babes can be more comfortable and secure (“a world for you, dear”). He seeks to make his mark on the world; to bring something glorious into existence. And so men create culture: games, religions, rituals, dances, artworks, poetry, music, and philosophy. Wars are fought, ultimately, for the same reason. It is probably true, as is often asserted, that every war has some kind of economic motivation. However, it is probably also true to assert that in the case of just about every actual war there was another, more cost-effective alternative. Men make war for the same reason they climb mountains, jump out of airplanes, race cars, and run with the bulls: for the challenge, and the fame and glory and exhilaration that goes with meeting the challenge. It is an aspect of male psychology that most women find baffling, and even contemptible.

Now, curiously, Lawrence refers to this “impractical,” purposive motive of the male as an “essentially religious or creative motive.” What can he mean by this? Specifically, why does he characterize it as a religious motive?

It is religious because it involves the pursuit of something that is beyond the ordinary and the familiar. It is a leap into the unknown. The man has to follow what Lawrence frequently calls the “Holy Ghost” within himself and to try to make something within the world. He yearns always for the yet-to-be, the yet-to-be-realized, and always has his eye on the future, on what is in process of coming to be. Yet there seems to be, at least on the surface, a strange inconsistency in Lawrence’s characterization of the man’s motive as religious. After all, for Lawrence the life mystery, the source of being is religious object—and women are closer to this source. Man is entranced by woman, and with her he helps to propagate this power in the world through sex, but his sense of “purpose” causes him to move away from the source. So why isn’t it the woman whose “motives” are religious, and the man who is, in effect, irreligious?

The answer is that religion is not being at the source: it is directedness toward the source. Religion is possible only because of a lack or an absence in the human soul. Religion is ultimately a desire to put oneself at-one with the source. But this is possible only if one is not, originally or most of the time, at one with it. In a way, the woman is not fundamentally religious because she is the goddess, the source herself. The sexual longing of the man for the woman, and his utter inability ever to fully satisfy his desire and to resolve the mystery that is woman, are a kind of small-scale allegory for man’s large-scale, religious relationship to the source of being itself. He is, as I have said, renewed by his relations with women and, for a time, satisfied. But then he goes forth into the world with a desire for something, something. He creates, and when he does he is acting to exalt the life mystery (religion and art), to understand it (philosophy and science), or to further it (invention and production).

Lawrence speaks of how a man must put his wife “under the spell of his fulfilled decision.” Woman, who rules over the night, draws man to her and they become one through sex. Man, who rules the day, draws woman into his purpose, his aim in life, and through this they become one in another fashion. The man’s purpose does not become the woman’s purpose. He pursues this alone. But if the woman simply believes in him and what he aims to do, she becomes a tremendous source of support for the man, and she gives herself a reason for being. The man needs the woman as center, as hub of his life, and the woman needs to play this role for some man. Without a mate, though a man may set all sorts of purposes before him, ultimately they seem meaningless. He feels a sense of hollow emptiness, and drifts into despair. He lets his appearance go, and lives in squalor. He may become an alcoholic and a misogynist. He dies much sooner than his married friends, often by his own hand. As to the woman, without a man who has set himself some purpose that she can believe in, she assumes the male role and tries to find fulfillment through some kind of busy activity in the world. But as she pursues this, she feels increasingly bitter and hard, and a terrific rage begins to seethe beneath her placid surface. She becomes a troublemaker and a prude. Increasingly angry at men, she makes a virtue of necessity and declares herself emancipated from them. She collects pets.

In Studies in Classic American Literature Lawrence writes:

As a matter of fact, unless a woman is held, by man, safe within the bounds of belief, she becomes inevitably a destructive force. She can’t help herself. A woman is almost always vulnerable to pity. She can’t bear to see anything physically hurt. But let a woman loose from the bounds and restraints of man’s fierce belief, in his gods and in himself, and she becomes a gentle devil.

If a woman is to be the hub in the life a man, and derive satisfaction from that, everything depends on the spirit of the man. A few lines later in the same text Lawrence states, “Unless a man believes in himself and his gods, genuinely: unless he fiercely obeys his own Holy Ghost; his woman will destroy him. Woman is the nemesis of doubting man.” In order for the woman to believe in a man, the man must believe in himself and his purpose. If he is filled with self-doubt, the woman will doubt him. If he lacks the strength to command himself, he cannot command her respect and devotion. And the trouble with modern men is that they are filled with self-doubt and lack the courage of their convictions.

Lawrence, following Nietzsche, in part blames Christianity for weakening modern, Western men. Men are potent—sexually and otherwise—to the extent they are in tune with the life force. But Christianity has “spiritualized” men. It has filled their heads with hatred of the body, and of strength, instinct, and vitality. It has infected them with what Lawrence calls the “love ideal,” which demands, counter to every natural impulse, that men love everyone and regard everyone as their equal.

Frequently in his fiction Lawrence depicts relationships in which the woman has turned against the man because he is, in effect, spiritually emasculated. The most dramatic and symbolically obvious example of this is the relationship of Clifford and Connie  in Lady Chatterley’s Lover. Clifford returns from the First World War paralyzed from the waist down. But like the malady of the Grail King in Wolfram’s Parzival, this is only (literarily speaking) an outward, physical expression of an inward, psychic emasculation. Clifford is far too sensible a man to allow himself to be overcome by any great passion, so the loss of his sexual powers is not so dear. He has a keen, cynical wit and believes that he has seen through passion and found it not as great a thing as poets say that it is. It is his spiritual condition that drives Connie away from him, not so much his physical one. And so she wanders into the game preserve on their estate (representing the small space of “wildness” that still can rise up within civilization) and into the arms of Mellors, the gamekeeper. Their subsequent relationship becomes a hot, corporeal refutation of Clifford’s philosophy.

In Women in Love, Gerald Crich, the industrial magnate, is destroyed by Gudrun essentially because he does not believe in himself. Outwardly, he is “the God of the machine.” But his mastery of the material world is meaningless busywork, and he knows it. Gudrun is drawn to him because of this outward appearance of power, but when she finds that it is an illusion she hates him, and ultimately drives him to his death. For Lawrence, this is an allegory of the modern relationship between the sexes. Men today are masters of the material universe as they have never been before, but inside they are anxious and empty. The reason is that these “materialists” are profoundly afraid of and hostile to matter and nature, especially their own. Their intellect and “will to power” has cut them off from the life force and they are, in their deepest selves, impotent. The women know this, and scorn them.

In The Rainbow, Winifred Inger is Ursula’s teacher (with whom she has a brief affair), and an early feminist. She tells Ursula at one point,

The men will do no more,–they have lost the capacity for doing. . . .  They fuss and talk, but they are really inane. They make everything fit into an old, inert idea. Love is a dead idea to them. They don’t come to one and love one, they come to an idea, and they say “You are my idea,” so they embrace themselves. As if I were any man’s idea! As if I exist because a man has an idea of me! As if I will be betrayed by him, lend him my body as an instrument for his idea, to be a mere apparatus of his dead theory. But they are too fussy to be able to act; they are all impotent, they can’t take a woman. They come to their own idea every time, and take that. They are like serpents trying to swallow themselves because they are hungry.”

In Fantasia of the Unconscious Lawrence writes, “If man will never accept his own ultimate being, his final aloneness, and his last responsibility for life, then he must expect woman to dash from disaster to disaster, rootless and uncontrolled.”

It is important to understand here that the issue is not one of power. Lawrence’s point not that men must dominate or control their wives. In fact, in a late essay entitled “Matriarchy” (originally published as “If Women Were Supreme”) Lawrence actually advocates rule by women, at least in the home, because he believes it would liberate men. He assumes the truth of the claim—now in disrepute—that early man had lived in matriarchal societies and writes, “the men seem to have been lively sorts, hunting and dancing and fighting, while the woman did the drudgery and minded the brats. . . . A woman deserves to possess her own children and have them called by her name. As to the household furniture and the bit of money in the bank, it seems naturally hers.” The man, in such a situation, is not the slave of the woman because the man is “first and foremost an active, religious member of the tribe.” The man’s real life is not in the household, but in creative activity, and religious activity:

The real life of the man is not spent in his own little home, daddy in the bosom of the family, wheeling the perambulator on Sundays. His life is passed mainly in the khiva, the great underground religious meeting-house where only the males assemble, where the sacred practices of the tribe are carried on; then also he is away hunting, or performing the sacred rites on the mountains, or he works in the fields.

Men, Lawrence tells us, have social and religious needs which can only be satisfied apart from women. The disaster of modern marriage is that men not only think they have to rule the roost, but they accept the woman’s insistence that he have no needs or desires that cannot be satisfied through his relationship to her. He becomes master of his household, and slave to it at the same time:

Now [man’s] activity is all of the domestic order and all his thought goes to proving that nothing matters except that birth shall continue and woman shall rock in the nest of this globe like a bird who covers her eggs in some tall tree. Man is the fetcher, the carrier, the sacrifice, and the reborn of woman. . . . Instead of being assertive and rather insentient, he becomes wavering and sensitive. He begins to have as many feelings—nay, more than a woman. His heroism is all in altruistic endurance. He worships pity and tenderness and weakness, even in himself. In short, he takes on very largely the original role of woman.

Ironically, in accepting such a situation without a fight, he only earns the woman’s contempt: “Almost invariably a [modern] married woman, as she passes the age of thirty, conceives a dislike, or a contempt, of her husband, or a pity which is near to contempt. Particularly if he is a good husband, a true modern.”

3. The Nature of Woman

In Fantasia of the Unconscious Lawrence writes, “Women will never understand the depth of the spirit of purpose in man, his deeper spirit. And man will never understand the sacredness of feeling to woman. Each will play at the other’s game, but they will remain apart.” But what is meant by “feeling” here? Lawrence is referring again to his belief that women live, to a greater extent than men, from the primal self. In the case of most men today, “mind-consciousness” and reason are dominant—to the point where they are frequently detached from “blood-consciousness” and feeling.

In describing the nature of woman Lawrence once again draws on perennial symbols: “Woman is really polarized downwards, towards the centre of the earth. Her deep positivity is in the downward flow, the moon-pull.” The sun represents man, and the moon woman. Day belongs to him, and night to her. However, another set of mythic images associates the earth with woman and the sky with man. The “pull” in women is towards the earth, and this means several things. First, the earth is the source of chthonic powers, and so, as poetic metaphor, it represents the primal, pre-mental, animal aspect in human beings. In a literal sense, however, Lawrence believes that women are more in tune than men with chthonic powers: with the rhythms of nature and the cycle of seasons. Further, the “downward flow” refers to Lawrence’s belief that the lower “centres” of the body are, in a sense, more primitive, more instinctual than the upper, and that women tend to live and act from these centers more than men do. Lawrence writes, “Her deepest consciousness is in the loins and belly. . . . The great flow of female consciousness is downwards, down to the weight of the loins and round the circuit of the feet.”

Finally, to be “polarized downwards, towards the centre of the earth” means to have one’s life, one’s vital being fixed in reference to a central point. If Lawrence intends us to assume that man is polarized upwards then we may ask, toward what? If woman is oriented towards the center of the earth, then–following the logic of the mythic categories–is man oriented toward the center of the sky? But the sky has no center. Man is less fixed than woman; he is a wanderer. He is a hunter, a seeker, a pioneer, an adventurer. Woman, on the other hand, lives from the axis of the world. Mircea Eliade writes that “the religious man sought to live as near as possible to the Center of the World.” Woman is at the center. Man begins there, then goes off. He returns again and again, the phallic power in him rising in response to the chthonic power of the woman. And his religious response is an ongoing effort to bring his daytime self into line with the life force he experiences when in the arms of the woman.

Woman, Lawrence tells us, “is a flow, a river of life,” and this flow is fundamentally different from the man’s river. However, “The woman is like an idol, or a marionette, always forced to play one role or another: sweetheart, mistress, wife, mother.” The mind of the male is built to analyze and categorize. But the nature of woman, like the nature of nature itself, defies categorization. Even before Bacon, man’s response to nature was to force it to yield up its secrets, to bend it to the human will, or to see it only within the narrow parameters of whatever theory was fashionable at the moment. The male mind attempts to do this to woman as well–and the woman, to a great extent, cooperates. She fits herself into the roles expected of her by authority figures, whether it is dutiful daughter-sister-wife-mother, or dutiful feminist and career-woman.

Lawrence writes, “The real trouble about women is that they must always go on trying to adapt themselves to men’s theories of women, as they always have done.” Two opposing wills exist in women, Lawrence believes: a will to conform or to submit, and a will to reject all boundaries and be free. In Women in Love, Birkin compares women to horses:

“And of course,” he said to Gerald, “horses haven’t got a complete will, like human beings. A horse has no one will. Every horse, strictly, has two wills. With one will, it wants to put itself in the human power completely—and with the other, it wants to be free, wild. The two wills sometimes lock—you know that, if ever you’ve felt a horse bolt, while you’ve been driving it. . . . And woman is the same as horses: two wills act in opposition inside her. With one will, she wants to subject herself utterly. With the other she wants to bolt, and pitch her rider to perdition.”

Ursula, who is present at this exchange, laughs and responds “Then I’m a bolter.” The trouble is that she is not.

Lawrence’s fiction is filled with vivid portrayals of women (arguably much more vivid and well-drawn than his portrayals of men). The central characters in several of his novels are women (The Rainbow, The Lost Girl, The Plumed Serpent, and Lady Chatterley’s Lover). All of Lawrence’s major female characters exhibit these two wills, but frequently he presents pairs of women each of whom represents one of the wills. This is the case in Women in Love. Ultimately, in Ursula’s character the will to surrender emerges as dominant. In her sister Gudrun the will to be free and wild dominates, with tragic results. In Lady Chatterley’s Lover, Connie Chatterley exhibits the will to surrender, and her sister Hilda the will to be free. The two lesbians in Lawrence’s novella The Fox are cut from the same cloth. Similar pairs of women also crop up in Lawrence’s short stories. In each case, one woman learns the joys of submitting, not to a man but to the earth, to nature, to the life mystery within her. The man is a means to this, however. The best example of this in Lawrence’s fiction is probably Connie Chatterley’s journey to awakening. In John Thomas and Lady Jane, an earlier version of Lady Chatterley’s Lover, Lawrence has Connie speak of the significance of her lover and of his penis: “I know it was the penis which really put the evening stars into my inside self. I used to look at the evening star, and think how lovely and wonderful it was. But now it’s in me as well as outside me, and I need hardly look at it. I am it. I don’t care what you say, it was penis gave it me.” As to the other woman in Lawrence’s fiction, she tends to be horrified by the primal self in her, and its call to surrender. She lives from the ego. She rages against anything in her nature that is unchosen, and against anything else that would hem her in, especially any man. She views herself as “realistic” and hardheaded, but the general impression she gives is of being hardhearted and sterile.

In his portrayals of the latter type of woman, Lawrence is partly depicting what he believes to be a perennial aspect of the female character, and partly depicting what he regards as the quintessential “modern” woman. It is in the nature of woman to counterbalance the will to submit with an opposing will that “bolts,” and kicks against all that which limits her, including her own nature. Lawrence believes that modern womanhood and all the problems of women today arise from the over-development of that will to freedom.

A “will to freedom” sounds like a good thing, so it is important to realize that essentially what Lawrence means by this is a negative will which tries either to control, or to destroy all that which it cannot control. Lawrence’s critique of modernity is a major topic in itself, but suffice it say that he believes that in the modern period a disavowal of the primal self takes place on a mass, cultural scale. The seeds of this disavowal were sown by Christianity, and reaped by modern scientism, which becomes the avowed enemy of the religion that helped foster it. Individuals live their lives from the standpoint of ego and mental-consciousness, and distrust the blood-consciousness. The negative will in women seizes upon reason and ego-dominance as a means to free herself from the influence of her dark, chthonic self, and from the influence of the men that this dark, chthonic self draws her to. The will to negate, using the mind as its tool, thus becomes the path to “liberation.”

Lawrence writes in Apocalypse:

Today, the best part of womanhood is wrapped tight and tense in the folds of the Logos, she is bodiless, abstract, and driven by a self-determination terrible to behold. A strange ‘spiritual’ creature is woman today, driven on and on by the evil demon of the old Logos, never for a moment allowed to escape and be herself.

And in an essay he writes, “Woman is truly less free today than ever she has been since time began, in the womanly sense of freedom.” This is, of course, exactly the opposite of what is asserted by most pundits today, when they speak of the progress made by woman in the modern era. Why does Lawrence believe that woman is now so unfree? The answer is implied in the quotation from Apocalypse: she is not allowed to be herself.

In Studies in Classic American Literature Lawrence tells us

Men are not free when they are doing just what they like. The moment you can do just what you like, there is nothing you care about doing. Men are only free when they are doing what the deepest self likes.

And there is getting down to the deepest self! It takes some diving.

Because the deepest self is way down, and the conscious self is an obstinate monkey. But of one thing we may be sure. If one wants to be free, one has to give up the illusion of doing what one likes, and seek what IT wishes done.

aaron'srod.jpgWhat Lawrence says here is applicable to both men and women. “To be oneself” in the true sense means to answer to the call of the deepest self. We can only achieve our “fullness of being” if we do so. The mind invents all manner of goals and projects and ideals to be pursued, but ultimately all that we do produces only frustration and emptiness if we act in a way that does not fundamentally satisfy the needs of our deepest, pre-mental, bodily nature.

Lawrence writes further in Apocalypse: “The evil Logos says she must be ‘significant,’ she must ‘make something worth while’ of her life. So on and on she goes, making something worth while, piling up the evil forms of our civilization higher and higher, and never for a second escaping to be wrapped in the brilliant fluid folds of the new green dragon.” Earlier in the same text, Lawrence tells us that “The long green dragon with which we are so familiar on Chinese things is the dragon in his good aspect of life-bringer, life-giver, life-maker, vivifier.” In short, the “green dragon” represents the life force, the source of all, the Pan power. Lawrence is saying that modern woman, in search of something “significant” to do with her life, falls in with all the corrupt (largely, money-driven) pursuits that have brought men nothing but ulcers, emptiness, and early death. “All our present life-forms are evil,” he writes. “But with a persistence that would be angelic if it were not devilish woman insists on the best in life, by which she means the best of our evil life-forms, unable to realize that the best of evil life-forms are the most evil.” Like men, she loses touch with the natural both within herself and in the world surrounding her. Lawrence’s dragon symbolizes both of these: primal nature as such, and the primal nature within me. It is this dragon which Lawrence seeks to awake in himself, and in his readers. The tragedy of modern woman is that she has renounced the dragon, whereas she would be better off being devoured by it.

In John Thomas and Lady Jane Lawrence also links the ideal of fulfilled womanhood to the dragon. Following Connie Chatterley’s musings on the meaning of the phallus (which I quoted earlier), Lawrence writes:

The only thing which had taken her quite away from fear, if only for a night, was the strange gallant phallus looking round in its odd bright godhead, and now the arm of flesh around her, the socket of the hand against her breast, the slow, sleeping thud of the man’s heart against her body. It was all one thing—the mysterious phallic godhead. Now she knew that the worst had happened. This dragon had enfolded her, and its folds were pure gentleness and safety.

Make no mistake, Lawrence believes that women can adopt the ways of men; he believes that they can succeed at traditionally male work. But he believes that they do this at great cost to themselves. “Of all things, the most fatal to a woman is to have an aim,” Lawrence tells us. In general, he believes that the ultimate aim of life is simply living, and that we set a trap for ourselves when we declare that some goal or some ideal shall be the end of life, and believe that this will make life “meaningful.” This applies to men, but even more so to women. Why? Because, again, women are so much closer to the source that men tend to regard women as the life force embodied (“Mother Nature”). For a woman to live for something other than living is to pervert her nature, and her gift. Again, Lawrence’s position is not that a woman is incapable of doing the work of a man, but ultimately she will find it deadening: “The moment woman has got man’s ideals and tricks drilled into her, the moment she is competent in the manly world—there’s an end of it. She’s had enough. She’s had more than enough. She hates the thing she has embraced.”

In our age, many women who have forgone marriage and children in order to pursue a career are discovering this. The body has its own needs and ends, and the organism as a whole cannot flourish and achieve satisfaction unless these needs and ends are satisfied. With some exceptions, women who have chosen not to have children regret it, and suffer in other ways as well (for example, they are at higher risk for developing ovarian cancer than women who have given birth). The same goes for men, many of whom spend a great many “productive” years without feeling a need to reproduce–then are suddenly hit by that need and launch themselves on a frantic, sometimes worldwide search for a suitable mate able to father them a child. Lawrence wrote the following, prophetic words in one of his final essays:

It is all an attitude, and one day the attitude will become a weird cramp, a pain, and then it will collapse. And when it has collapsed, and she looks at the eggs she has laid, votes, or miles of typewriting, years of business efficiency—suddenly, because she is a hen and not a cock, all she has done will turn into pure nothingness to her. Suddenly it all falls out of relation to her basic henny self, and she realizes she has lost her life. The lovely henny surety, the hensureness which is the real bliss of every female, has been denied her: she had never had it. Having lived her life with such utmost strenuousness and cocksureness, she has missed her life altogether. Nothingness!

This quote suggests that Lawrence believes that the woman, the hen, ruins herself by taking up the ways appropriate and natural for the cock – but this is not exactly what he means. In Lawrence’s view, the modern ways of the cock are destroying the cock as well, but they are doubly bad for the hen. What’s bad for the gander is worse for the goose. Lawrence believes that in order to achieve satisfaction in life, we must get in touch with that primal self that the woman is fortunate enough always to be closer to.

4. A New Relation Between Man and Woman

So what is to be done? How are we to repair the damage that has been done in the modern world to the relation between the sexes? How are we to make men into men again, and women into women?

Lawrence has a great deal to say on this subject, but one of his oft-repeated recommendations essentially amounts to saying that relations between the sexes should be severed. By this he means that in order for men and women to come to each other as authentic men and women, they must stop trying to be “pals” with each other. In a 1925 letter he writes, “Friendship between a man and a woman, as a thing of first importance to either, is impossible: and I know it. We are creatures of two halves, spiritual and sensual—and each half is as important as the other. Any relation based on the one half—say the delicate spiritual half alone—inevitably brings revulsion and betrayal.”

In order for men and women to be friends, they must deliberately put aside or suppress their sexual identities and their very different natures. They must actively ignore the fact that they are men and women. They relate to each other, in effect, as neutered, sexless beings. They can never truly relax around each other, for they must continually monitor the way that they look at each other or (more problematic) touch each other. Sitting in too close proximity could awaken feelings that neither wants awakened. If, with respect to their “daytime selves,” men and women are forced to relate to each other in this way regularly, it has the potential of wrecking the ability of the “nighttime self” to relate to the opposite sex in a natural, sensual manner. Once accustomed to the daily routine of suppressing thoughts and feelings, and taking great care never to show a sexual side to their nature, these habits carry over into the realm of the romantic and sexual. Dating and courtship become fraught with tension, each party unsure of the “appropriateness” of this or that display of sexual interest or simple affection. The man, in short, becomes afraid to be a man, and the woman to be a woman. “On mixing with one another, in becoming familiar, in being ‘pals,’ they lose their own male and female integrity.” Writing of the modern marriage, Wendell Berry states

Marriage, in what is evidently its most popular version, is now on the one hand an intimate “relationship” involving (ideally) two successful careerists in the same bed, and on the other hand a sort of private political system in which rights and interests must be constantly asserted and defended. Marriage, in other words, has now taken the form of divorce: a prolonged and impassioned negotiation as to how things shall be divided. During their understandably temporary association, the “married” couple will typically consume a large quantity of merchandise and a large portion of each other.

If we must suppress our masculine and feminine natures in order to be friends with the opposite sex, in what way then do we actually relate to each other? We relate almost entirely through the intellect. Lawrence writes, “Nowadays, alas, we start off self-conscious, with sex in the head. We find a woman who is the same. We marry because we are ‘pals.’” And: “We have made the mistake of idealism again. We have thought that the woman who thinks and talks as we do will be the blood-answer.” Modern men and women begin their relationships as sexless things who relate through ideas and speech. The man looks for a woman, or the woman for a man who thinks and talks as they do; who “knows where they are coming from,” and has “similar values.” They might as well not have bodies at all, or conduct the initial stages of their relationships by telephone or email. Indeed, that is exactly the way many modern relationships are now beginning. But the primary way men and women are built to relate to each other is through the body and the signals of the body; through the subtle, sexual “vibrations” that each gives off, through the sexual gaze (different in the male and in the female), and through touch. No real, romantic relationship can be forged without these, and without feeling through these non-mental means that the two are “right” for each other. We cannot start with “mental agreement” and then construct a sexual relationship around it.

Lawrence, like Rousseau, had a good deal to say about education, and in fact much of what he says is Rousseauian. His ideas on the subject are expressed chiefly in Fantasia of the Unconscious and in a long essay, “The Education of the People.”

In Fantasia of the Unconscious, in a chapter entitled “First Steps in Education,” Lawrence lays out a new program for educating girls and boys: “All girls over ten years of age must attend at one domestic workshop. All girls over ten years of age may, in addition, attend at one workshop of skilled labour or of technical industry, or of art. . . . All boys over ten years of age must attend at one workshop of domestic crafts, and at one workshop of skilled labour, or of technical industry, or of art.” The difference between how boys and girls are to be educated (at least initially) is that whereas both are required to attend a “domestic workshop,” only boys are required to attend a “workshop of skilled labour or of technical industry, or of art.” Keep in mind that Lawrence is laying down the rules for education in his ideal society. He anticipates that whereas all males will work outside the home (in some fashion or other), not all females will. His system is not designed to force women into the role of homemakers, for he leaves it open that girls may, if they choose, learn the same skills as boys. As to higher education, Lawrence leaves this open: “Schools of mental culture are free to all individuals over fourteen years of age. Universities are free to all who obtain the first culture degree.” The system is designed in such a way that individuals are drawn to pursue certain avenues based on their personalities and natural temperaments. Unlike our present society, in Lawrence’s world there would be no universal pressure to attend university: only individuals with certain natural gifts and inclinations would go in that direction. Similarly, the system leaves open the possibility that some women will pursue the same path as men, but only if that is their natural inclination. The intent of Lawrence’s program is not to force individuals into certain roles, but to cultivate their natural, innate characteristics. And as we have seen, Lawrence believes that males and females are innately different.

Lawrence makes it clear elsewhere that in the early years education will be sex-segregated. This is intended to facilitate the development of each student’s character and talents. Males, especially early in life, relate more easily to other males and are better able to devote themselves to their studies in the absence of females. The same thing applies to females. Sex-segregated education in the early years also has the advantage, Lawrence believes, of promoting a healthier interaction between males and females later on. In Fantasia of the Unconscious he states, “boys and girls should be kept apart as much as possible, that they may have some sort of respect and fear for the gulf that lies between them in nature, and for the great strangeness which each has to offer the other, finally.” After all, “You don’t find the sun and moon playing at pals in the sky.”

But this is, of course, all in the realm of fantasy. Lawrence’s system would be practical, if modern society could be entirely restructured, and he is aware that this is not likely to occur anytime soon. So what are we to do in the meantime? Here we encounter some of Lawrence’s most controversial ideas, and most inflammatory prose. He writes, “men, drive your wives, beat them out of their self-consciousness and their soft smarminess and good, lovely idea of themselves. Absolutely tear their lovely opinion of themselves to tatters, and make them look a holy ridiculous sight in their own eyes.” It is this sort of thing that has made Lawrence a bête noire of feminists. Yet, in the next sentence, he adds “Wives, do the same to your husbands.” Lawrence’s intention, as always, is to destroy the ego-centredness in both husband and wife; to destroy the modern tendency for men and women to relate to each other, and to themselves, through ideas and ideals.

As a man and a husband, however, he writes primarily from that standpoint: “Fight your wife out of her own self-conscious preoccupation with herself. Batter her out of it till she’s stunned. Drive her back into her own true mode. Rip all her nice superimposed modern-woman and wonderful-creature garb off her, Reduce her once more to a naked Eve, and send the apple flying.” Does he mean any of this literally? Is he advocating that husbands beat their wives? Perhaps. Lawrence and Frieda were famous for their quarrels, which often came to blows, though the blows were struck by both. Lawrence states the purpose of such “beatings” (whether literal or figurative) as follows: “Make her yield to her own real unconscious self, and absolutely stamp on the self that she’s got in her head. Drive her forcibly back, back into her own true unconscious.”

As we have already seen, Lawrence believes that healthy relations between a man and a woman depend largely on the man’s ability to make the woman believe in him, and the purpose he has set for himself in life. Sex unites the “nighttime self” of men and women, but the daytime self can only be united, for Lawrence, through the man’s devotion to something outside the marriage, and the woman’s belief in the man. This is just the same thing as saying that what unites the lives of men and women (as opposed to their sexual natures) is the woman’s belief in the man and his purpose. And so Lawrence writes:

You’ve got to fight to make a woman believe in you as a real man, a pioneer. No man is a man unless to his woman he is a pioneer. You’ll have to fight still harder to make her yield her goal to yours: her night goal to your day goal. . . . She’ll never believe until you have your soul filled with a profound and absolutely inalterable purpose, that will yield to nothing, least of all to her. She’ll never believe until, in your soul, you are cut off and gone ahead, into the dark. . . . Ah, how good it is to come home to your wife when she believes in you and submits to your purpose that is beyond her. . . . And you feel an unfathomable gratitude to the woman who loves you and believes in your purpose and receives you into the magnificent dark gratification of her embrace. That’s what it is to have a wife.

Friends of Lawrence must have smiled when they read these words, for he was hardly giving an accurate description of his own marriage. As I have mentioned, Lawrence and Frieda frequently fell into violent quarrels, and she would often demean and humiliate him, and he her. Yet, ultimately, Frieda believed in Lawrence’s abilities and his mission in life; he knew it and derived strength from it. Those who may think that Lawrence’s prescriptions for marriage require an extraordinarily submissive and even unintelligent wife should take note of the sort of woman Lawrence himself chose.

Now, some might respond to Lawrence’s description of marriage by asking, understandably, “Where is love in all of this? What has become of love between man and wife?” Yet Lawrence speaks again and again, especially in Women in Love, of love between man and wife as a means to wholeness, as a way to transcend the false, ego-centered self. In a 1914 letter he tells a male correspondent:

You mustn’t think that your desire or your fundamental need is to make a good career, or to fill your life with activity, or even to provide for your family materially. It isn’t. Your most vital necessity in this life is that you shall love your wife completely and implicitly and in entire nakedness of body and spirit. Then you will have peace and inner security, no matter how many things go wrong. And this peace and security will leave you free to act and to produce your own work, a real independent workman.

Initially in these remarks Lawrence seems to be taking a position different from the one he expressed in the later Fantasia of the Unconscious, where he asserts that the man derives his chief fulfillment from purpose, not from the home and family. But Lawrence’s position is complex. He believes that the man requires a relationship to a woman in order to be strengthened in the pursuit of his purpose. Recall the lines I quoted earlier, “Let a man walk alone on the face of the earth, and he feels himself like a loose speck blown at random. Let him have a woman to whom he belongs, and he will feel as though he had a wall to back up against; even though the woman be mentally a fool.” Man fulfills himself through having a purpose beyond the home, but he must have a home and a wife to support him. Through romantic love (which always involves a strong sexual component) the man comes to his primal self, and emerges from the encounter with the strength to carry on in the world. Lawrence is telling his correspondent—and this becomes clear in the last lines of the passage quoted—that in order to accomplish anything meaningful he must first submerge himself, body and soul, into love for his wife.

Of course, this makes it sound as if Lawrence regards married love merely as a means to an end: merely as a means to pursuing a male “purpose.” Elsewhere, however, he speaks of it as if it were an end in itself. This is particularly the case in Women in Love. Early in the novel Birkin tells Gerald, “I find . . . that one needs some one really pure single activity—I should call love a single pure activity. . . . The old ideals are dead as nails—nothing there. It seems to me there remains only this perfect union with a woman—sort of ultimate marriage—and there isn’t anything else.” Again, Lawrence is seeking a way to get beyond idealism, and all the corrupt apparatus of modern, ego-driven life. To get beyond this, to what? To the true self, and to relationships based upon blood-consciousness and honest, uncorrupted sentiment. In Women in Love, Lawrence’s plan for achieving this involves a “perfect union” with a woman (and, as he states in the same novel, “the additional perfect relationship between man and man—additional to marriage”).

Birkin wants to achieve this with Ursula, but he keeps insisting over and over (much to her bewilderment and anger) that he means something more than mere “love.” The reason for this is that Birkin and Lawrence associate “love” with an ideal that is drummed into the heads of people in the modern, post-Christian world. We are issued with the baffling injunction to “love thy neighbor,” where thy neighbor means all of humanity. Any intelligent person can see that to love everyone means to love no one in particular. And any psychologically healthy person would find valueless the “love” of someone who claimed also to love all the rest of humanity. Lawrence is reacting also against the lovey-dovey, white lace, sanitized, billing and cooing sort of “love” that society encourages in married couples. Lawrence’s disgust for this sort of thing is expressed in his short story “In Love.” The main character, Hester, is repulsed by the “love” her fiancé, Joe, shows for her. They had been friends prior to their engagement and got on well

But now, alas, since she had promised to marry him, he had made the wretched mistake of falling “in love” with her. He had never been that way before. And if she had known he would get this way now, she would have said decidedly: Let us remain friends, Joe, for this sort of thing is a come-down. Once he started cuddling and petting, she couldn’t stand him. Yet she felt she ought to. She imagined she even ought to like it. Though where the ought came from, she could not see.

Birkin (like Lawrence) wants to avoid at all costs falling into this sort of scripted, stereotyped love relationship, but Ursula has a great deal of difficulty understanding what it is that he does want. He tries his best to explain it to her:

“There is,” he said, in a voice of pure abstraction, “a final me which is stark and impersonal and beyond responsibility. So there is a final you. And it is there I would want to meet you—not in the emotional, loving plane—but there beyond, where there is no speech and no terms of agreement. There we are two stark, unknown beings, two utterly strange creatures, I would want to approach you, and you me. And there could be no obligation, because there is no standard for action there, because no understanding has been reaped from that plane. It is quite inhuman—so there can be no calling to book, in any form whatsoever—because one is outside the pale of all that is accepted, and nothing known applies. One can only follow the impulse, taking that which lies in front, and responsible for nothing, giving nothing, only each taking according to the primal desire.”

The “final me and you” refers to the primal self. “The old ideals are dead as nails” and so is modern civilization. Birkin does not want his relationship to Ursula to “fit” into the modern social scheme, to become conventional or “safe.” He also fears and abhors the impress of society on his conscious, mental self. He does not want to come together with Ursula “though the ego,” as it were. He wants them to come together through their primal selves and to forge a relationship that is based on something deeper and far stronger than what the overly socialized creatures around him call “love.” Yet, at the same time, one could simply say that what he wants is a truer, deeper love, and that what passes for love with other people is usually not the genuine article. They are doing what one “ought” to do, even when in bed together.

In The Rainbow (to which Women in Love forms the “sequel”), Tom Brangwen offers his views on love and marriage in a famous passage:

“There’s very little else, on earth, but marriage. You can talk about making money, or saving souls. You can save your own soul seven times over, and you may have a mint of money, but your soul goes gnawin’, gnawin’, gnawin’, and it says there’s something it must have. In heaven there is no marriage. But on earth there is marriage, else heaven drops out, and there’s no bottom to it. . . . If we’ve got to be Angels . . . and if there is no such thing as a man or a woman among them, then it seems to me as a married couple makes one Angel. . . . [An] Angel can’t be less than a human being. And if it was only the soul of a man minus the man, then it would be less than a human being. . . . An Angel’s got to be more than a human being. . . . So I say, an Angel is the soul of a man and a woman in one: they rise united at the Judgment Day, as one angel. . . . If I am to become an Angel, it’ll be my married soul, and not my single soul.”

À la Aristophanes in Plato’s Symposium, men and women form two halves of a complete human being. Human nature divides itself into two, complementary aspects: masculinity and femininity. A complete human being is made when a man and a woman are joined together. But they cannot be joined—not really—through the mental, social self, but only through the unconscious, primal self.

In Women in Love, this view returns but in a modified form. Now Birkin tells us, “One must commit oneself to a conjunction with the other—for ever. But it is not selfless—it is a maintaining of the self in mystic balance and integrity—like a star balanced with another star.” And Lawrence tells us of Birkin, “he wanted a further conjunction, where man had being and woman had being, two pure beings, each constituting the freedom of the other, balancing each other like two poles of one force, like two angels, or two demons.” Tom Brangwen’s view implies that men and women, considered separately, do not have complete souls, and that a complete soul is made only when they join together in marriage. There is a suggestion in what he says that the “individuality” of single men and women is false, and that only a married couple constitutes a true individual. Birkin’s ideal, on the other hand, involves the man and the woman each preserving their selfhood and individuality and “balancing” each other.

Despite the fact that Birkin frequently, and transparently, speaks for Lawrence we cannot take him as speaking for Lawrence here. I believe that it is Brangwen’s position that is closest to Lawrence’s own. When Women in Love opens, Birkin is in a relationship with Hermione, who Lawrence portrays as a woman living entirely from out of her head, without any naturalness or spontaneity. Yet there is a bit of this in Birkin as well, which is perhaps why he reacts against it so violently when he sees it in Hermione. After the passage just quoted from Women in Love, Lawrence writes of Birkin, “He wanted so much to be free, not under the compulsion of any need for unification, or tortured by unsatisfied desire. . . . And he wanted to be with Ursula as free as with himself, single and clear and cool, yet balanced, polarised with her. The merging, the clutching, the mingling of love was become madly abhorrent to him.” Lawrence then goes on to describe Birkin’s fear and loathing of women’s “clutching.” Birkin is a conflicted character. He wants to lose himself in a relationship with a woman, but fears it at the same time. He wants Ursula, and talks on and on about spontaneity and the evil of ideals, yet he is continually preaching to Ursula about his ideal relationship which, conveniently, is one in which he can unite with her yet preserve his ego intact. This at first bewilders then infuriates Ursula, who never understands what it is that he wants. In the end, the problem resolves itself, probably just as it would in real life. Drawn to Ursula by a power stronger than his conscious ego, Birkin eventually drops all of his talk, surrenders his will, and settles into a married bliss that is marred only by his continued desire for the love of a man.

Ultimately, Lawrence believes that the “establishment of a new relation” between men and women depends upon a return to the oldest of relationships, and that this is possible only through a recovery of the oldest part of the self. We must, he believes, drop our ideal of the unisex society and be alive again to the fundamental, natural differences between men and women. Men and woman do not naturally desire to enjoy each other’s society at all times. We must not only educate men and women apart, but re-establish “spaces” within civilized society where men can be with men, and women with women. We must not force men and women together and command them to forget that they are men and women. Education and, indeed, much else in society must work to cultivate and to affirm the natural, masculine qualities and virtues in men, and the feminine qualities and virtues in women. Having become true men and women and having awakened, through their apartness, to the mystery and the allure that is the opposite sex, they will then come together and forge romantic alliances that are not based upon talk and “common values” but upon the “pull” between man and woman. Lawrence is not referring here simply to lust. A sexual element is, of course, involved, but what he means is the mysterious, ineffable attraction between an individual man and a woman, what we often call “chemistry,” which has nothing to do with the words they utter or the ideals they pay lip service to. And once this attraction is established, if the two desire to become bound to each other, then they must surrender themselves to the relationship. They must overcome their fear of the loss of ego boundaries. They must drop all talk of “rights” and not fall into the trap of treating the marriage as if it were a business partnership. For both, it is a leap into the unknown but in this case the unknown is the natural. When we plant a seed we must close the earth over it and go off and wait in anticipation. But we know that nature, being what it is, will produce as it has before. If all goes well, in that spot will grow the plant we were expecting. Similarly, marriage is not a human invention but something that grows naturally between a man and woman if its seed is planted in the fertile soil of the primal selves of each.

mercredi, 15 décembre 2010

Antonin Artaud: Sul suicidio e altre prose

Antonin Artaud: SUL SUICIDIO E ALTRE PROSE

di Andrea Ponso

Ex: http://www.camarillaonline.com/

artaud.jpgIl “blocco Artaud” ci permette di entrare nel vivo di una crisi, una crisi di pensiero e di rappresentazione, con un movimento che non può non chiamare in causa il rapporto con il mondo e con il reale, la lucidità e le mille trappole del letterario: tutto il suo lavoro è un vero e proprio corpo a corpo con il sistema delle conoscenze occidentali e non solo, con la religione (certo Artaud non era un ateo: un ateo non lotta così a lungo con Dio) e con le varie suddivisioni dei saperi. Partendo dalla tematica principale attorno alla quale si raccolgono questi scritti (frecciabr.gif Sul suicidio e altre prose, Via del vento, 4 euro) cercheremo di dimostrare, entrando nel vivo di questi brevi ma veramente preziosissimi testi, le frizioni che la macchina da pensiero produce a contatto con la mobilità e il corpo del nostro autore.

La morte è vista da Artaud come un eterno presente:

"… il sentimento dell’uniformità di ogni cosa. Un assoluto magnifico. Avevo senza dubbio appreso ad avvicinarmi alla morte..."
In realtà, la morte è quindi in sé l’abolizione della differenza, dello smembramento (ricordiamo l’invenzione artaudiana del corpo senza organi) ma, tramite il suicidio, non si può raggiungere che attraverso un atto di smembramento, di distacco, di rottura di una uniformità, che ci rende prigionieri ancora una volta del pensiero che lo ha pensato, dividendo e preparando, tra l’altro, l’infiltrazione del divino e di ogni trascendenza che, insinuandosi, crea continuamente il due, la divisione, il “non”, rubandoci il dolore-essere in cambio di una rappresentazione, espropriandoci, eternizzandoci:
"il suicidio non è che la conquista favolosa e lontana degli uomini che pensano bene."
Non una preclusione morale quindi, bensì una impossibilità: il non poter risolvere l’organicità e la differenza con una ulteriore divisione-differenza; non ci sono vie di fuga per il rigore di Artaud e per un pensiero che pensa l’unità di un corpo senza organi da una prospettiva (ma anche qui, di nuovo, ogni prospettiva è una parzialità) che esclude risolutamente ogni metafisica.
In realtà, è da sempre troppo tardi:
"non sento l’appetito della morte, sento l’appetito del non essere, di non essere mai caduto in questo trastullo d’imbecillità, di abdicazioni, di rinunce e di ottusi incontri che rappresenta l’io di Antonin Artaud"
; nonostante ciò, Artaud si rende conto che in questa insofferenza si nasconde la tentazione della trascendenza: 9788887741162g.jpgè in fondo la stessa visione di certo cristianesimo (e non solo) che svaluta la terra e propone prospettive salvifiche future (è lo stesso meccanismo che nella testualità promette un senso a venire e nello stesso momento instaura e salva una oscurità strategica?).
Allora Artaud tronca ogni possibile via di fuga e nello stesso tempo accetta i mille rivoli che smembrano ogni uomo, poiché neanche il corpo senza organi deve essere visto in prospettiva, ma anche (rompendo l’ordine della logica, come succede sempre nei punti di maggiore tensione della scrittura artaudiana) non può che essere visto così: è un In – stante per chi sceglie di rimanere nel cortocircuito, nel punto in cui ogni rappresentazione persiste e non smette di crollare:
"questo io virtuale, impossibile, che si trova tuttavia nella realtà."
Tutta la speculazione di questo autore, il suo continuo cortocircuitare nel pensiero che lo pensa, non è altro che una lotta sul posto, contro il "pensare ciò che mi vogliono far pensare" (del resto, lo ricorda lui stesso nel suo Van Gogh "mi si è suicidato"), infatti ci si sente
"fin nelle ramificazioni più impensabili (…) irriducibilmente determinati ( … ) e il fatto che mi ucciderò è probabilmente inscritto in un ramo qualsiasi del mio albero genealogico"
(viene in mente il lavoro di liberazione dalle ‘parti’ e dal ‘modo’ del teatro di Bene).
Artaud arriva quindi alla perentorietà di questa bruciante affermazione:
"Dio mi ha collocato nella disperazione come in una costellazione di vicoli ciechi il cui irradiamento approda a me stesso. Non posso ne morire, ne vivere, ne desiderare di morire o vivere. E tutti gli uomini sono come me."
C’è una ricerca di chiarezza in questa scrittura, davvero sconvolgente (soprattutto se pensiamo alla vita dell’uomo Artaud, ai suoi dolori, all’elettrochoc e ai vari internamenti psichiatrici) - una chiarezza che, per illuminarsi non accetta la logica e il pensiero sul mondo in vigore ma che non li accantona sbrigativamente ma li vive dal di dentro, li porta come abiti che continuamente si è costretti a togliere e a rimettere: per arrivare alla chiarezza, Artaud non vuole semplificare, bensì adattare il suo sguardo e il suo corpo alla complessità della materia e all’ordine non rappresentativo del mondo poiché
"la vita non mi appare che come un consenso all’apparente leggibilità delle cose e alla loro relazione nello spirito"
e ancora,
"la nostra attitudine all’assurdo e alla morte è quella della migliore ricettività"
, sgombrando da subito il campo da atteggiamenti di passività o maledettismo, e spostando lo sguardo verso l’attenzione e la lucidità, verso un mondo in movimento, privo d’ombra e di rifugi (soprattutto rifugi letterari, artistici: ad Artaud non basta più essere un artista, poiché l’artista è diventato un uomo della consolazione o della rassegnazione infinita; poiché l’artista è anch’esso determinato e inserito nella casella che la divisione aristotelica dei saperi ancora gli impone ).
Insomma, si tratta di scegliere la lucidità, il proprio dolore, la propria pulizia anche (e si badi bene: tutto ciò non presuppone l’accantonamento di quel "trastullo d’imbecillità, di abdicazioni (…) che rappresenta l’io di Antonin Artaud" e, aggiungiamo noi, di tutta l’armatura del nostro occidente …) oppure di rimanere passivi all’esproprio del nostro essere ( del nostro dolore senza motivo) in cambio di una rappresentazione che non è il mondo e che si frappone tra noi e il nostro oggetto.
E a questo proposito, fatte naturalmente le dovute proporzioni, verrebbe forse da pensare agli immensi depositi di larve umane del film Matrix, derubate e risucchiate della propria energia, della propria vita vera (ha senso usare questo aggettivo?), sezionate e aperte da fori, in cambio di una vita che è rappresentazione e spettacolo. E tuttavia questa sorte, che tocca ai poveri umani del film, ricade anche, aldilà della finzione, su ogni singolo spettatore, sommerso da un numero imprecisato di effetti speciali: insomma, sono gli stessi cattivi di Matrix a creare il film, Matrix è il programma e il film stesso.
Il lavoro di Artaud ingloba le dicotomie e le aporie del pensiero senza parificarle, non procede per disgiunzioni ed esclusioni, non sostituisce alla prepotenza della materia un sistema simbolico convenzionale : in questo suo vagabondaggio eversivo, non poteva non approdare ai bordi, alle valvole di sicurezza che il sistema stesso ha ideato, quindi alla medicina e in particolare alla psichiatria – anche qui Artaud soccombe e vince:
"Ecco psichiatri (…) radunatevi attorno a questo corpo (…) è intossicato, vi dico, e si attiene alle vostre inversioni di barriere, ai vostri vuoti fantasmi (…) tu hai vinto, psichiatria, hai vinto ed egli ti oltrepassa"
ed è proprio quel “ed” che mette in crisi il tutto
Sotto l’insopprimibile ombra del dover essere, dietro alla parte determinata, dietro ai modi che ci perseguitano e ci salvano
"in fondo dunque a questo verbalismo tossico, c’è lo spasmo fluttuante di un corpo libero e che riguadagna le sue origini, la muraglia di morte essendo chiara, essendo capovolta e rasente il terreno. Poiché è qui che la morte procede, attraverso il filo di un’angoscia che il corpo non può finire di attraversare."

dimanche, 12 décembre 2010

Le Bulletin célinien n°325

Le Bulletin célinien n°325

 
Décembre 2010
 
Vient de paraître : Le Bulletin célinien n°325 de décembre 2010.
 
Au sommaire :

- Marc Laudelout : Bloc-notes
- M. L. : Lucien Descaves au « Club du Faubourg »
- Claude Duneton : Céline et la « tourbe » du langage populaire
- V. M. : Une adaptation théâtrale exemplaire
- Benoît Le Roux : Anouilh et Céline
- Laurence Viala : Illustrer le texte célinien (1)
- Ramon Fernandez : « L’Église » (1933)
- Les souvenirs de Maurice Gabolde
- Willy de Spens : Un après-midi chez L.-F. Céline

Un numéro de 24 pages, 6 € frais de port inclus à :
Le Bulletin célinien
Bureau de poste 22
B. P. 70
B 1000 Bruxelles
 
Bloc-Notes:
 
À propos du « refus de parvenir », expression (rendue célèbre par Albert Thierry et les syndicalistes révolutionnaires) traduisant une volonté d’être fidèle à ses origines populaires, Paul Yonnet trace un parallèle avec la figure de Céline : « ...C’est une exigence du même ordre qui traverse Voyage au bout de la nuit, mais aussi l’œuvre entière de Céline, jusque dans les images qu’il nous donne de lui, durant les dix dernières années de sa vie, asilaires (1)». Et de renvoyer aux pages que le psychiatre Yves Buin consacre à ce thème : « Sa déshérence, Céline tient à la montrer. Plus qu’au clochard exhibé, au hâbleur volontaire du déclin, c’est à l’asilaire que Céline fait penser si l’on s’en réfère aux photographies de l’ère Meudon se déroulant tel un film. Un asilaire ? C’est-à-dire un de ses falots personnages d’hospice, de foyer social hors le monde, et plus encore des grandes concentrations carcérales où, au milieu des déments et des agités que l’on enferme, subsistent des êtres atones, ravinés, habitacles d’une vie éteinte, des êtres lassés, revenus de tout et de nulle part, que rien ne dérange plus et qui ne dérangent plus personne. (…) Il est de l’humanité invisible. Le Céline des trois ou quatre dernières années est de cette confrérie d’abandonnés. Probablement n’y siège-t-il pas en permanence. Aux parutions de ses livres, et entre elles, il doit concéder à la représentation mais avec les habits de scène qu’il s’est choisis pour le dernier acte et, l’asilaire, en lui, affleure (2). » En d’autres termes, Céline donnerait à voir, de manière spectaculaire, qu’il n’est pas parvenu, qu’il a refusé de parvenir, qu’il a tout fait pour qu’il en soit ainsi.
 
Cette vision du Céline de la fin contraste avec celle d’un autre biographe, Philippe Alméras, qui voit en l’ermite de Meudon un épigone de Chodruc-Duclos : « Sous la Restauration, Chodruc-Duclos, l’“homme à la longue barbe”, exhibait chaque jour au Palais-Royal sa misère et sa saleté pour exposer l’ingratitude des Bourbons. Céline, aidé par l’incurie des artistes, et grâce à Match ou à L’Express, confronte route des Gardes ses contemporains d’une façon pas tellement différente (3). »
 
Et si au lieu de voir l’intention de témoigner de ceci ou de cela, il ne fallait pas tout uniment constater chez lui une totale indifférence à son aspect vestimentaire ? Sauf durant une brève période – des années vingt au début des années trente –, Céline ne s’est jamais préoccupé de sa mise. Certains le lui reprochaient d’ailleurs (4). Exilé au Danemark, il s’en est encore moins soucié et cette attitude, qui n’était nullement une pose, n’a fait que s’accentuer durant les dix dernières années de sa vie. Cela en fit un personnage aussi pittoresque que Paul Léautaud avec, comme autres points communs, un attachement profond pour les animaux allant de pair avec une misanthropie foncière (5). Et surtout une volonté farouche de demeurer libre.

Marc LAUDELOUT

1. Paul Yonnet, « La sortie de la révolution » in Le Débat, n° 160, mai-août 2010, pp. [37]-46. Rappelons que Paul Yonnet est l’auteur du Testament de Céline (Bernard de Fallois, 2009).
2. Yves Buin, Céline, Gallimard, coll. « Folio biographies », 2009, pp. 436-437.
3. Philippe Alméras, « Céline vu de gauche, vu de droite » in Nouvelle École (« Les écrivains »), n° 46, automne 1990, pp. 40-48.
4. « On me fait volontiers grief de bouder les assemblées… (…) On m’y trouve mal habillé… N’est-ce pas, Monsieur Ménard ? » (Lettre à Jean Lestandi, 10 septembre 1942. Reprise dans Cahiers Céline 7, 2003 [rééd.], p. 171.)
5. Sur ce parallèle, voir Pierre Lalanne : « Louis-Ferdinand Céline et Paul Léautaud » sur le blog L’ombre de Louis-Ferdinand Céline à la date du 15 février 2010. À Jacques Chancel, en juillet 1957, il confie : « Je ne suis qu’un bouffon. Paul Léautaud est mort. Il fallait un pauvre qui pue. Me voilà. ». Repris dans Cahiers Céline, 2 (« Céline et l’actualité littéraire, 1957-1961 »), 1993 (rééd.), pp. [95]-99.

 

samedi, 11 décembre 2010

Ezra Pound, maître d'une poésie romanesque et brutale

Ezra Pound, maître d'une poésie romanesque et brutale

Ex: http://racinescharnelles.blogspot.com/

Qu'on ne s'y trompe pas. Malgré son prénom aux consonances bibliques et les airs de prophète qu'il prenait volontiers vers la fin de sa vie, Ezra Pound n'a été ni dans son œuvre ni dans son existence l’enfant de cœur tourmenté par la notion de péché ou d'humilité. Dis­sident de l'Amérique, du mauvais goût et des valeurs approximatives d'un pays où la Bible et le dollar tiennent lieu de référence, Pound l'est déjà dès son plus jeune âge. « J'écrirai, déclare-t-il à l'âge de 12 ans, les plus grands poèmes jamais écrits ». En cette fin de XIXe siècle, en plein Wild West américain, il se découvre une vocation poétique pour le moins incongrue si l'on en juge par les préoccupations de ses compatriotes de l'époque, plus soucieux de bâtir des empires financiers que de partir en guerre contre des moulins à vent. Pendant des années, en subissant les vexations des cuistres, il va se consacrer à l'étude du provençal et à l'art des ménestrels et troubadours précurseurs de la littérature moderne.

Des poèmes comme "L'arbre", témoins, comme le note Tytell, d'un paga­nisme croissant, et sa haine de l'Amérique sont le signe avant-coureur que sa vie entière allait devenir un défi lancé aux systèmes occidentaux et une dénonciation de la religion moderne qu'il tenait pour la servante de ces systèmes. Les conflits incessants avec le monde universitaire qui lui refuse quelque chaire, l'ordre moral et l'étroitesse d'esprit de ses contemporains vont avoir pour conséquence le départ de Pound pour l'Europe. Venise, tout d'abord, où il s'exerce au dur métier de gondolier, puis Londres, où son talent va enfin éclore. C'est pour lui le temps des amitiés littéraires avec George Bernard Shaw, puis James Joyce, T.S. Eliot.

Le Londres aux mœurs victo­riennes ne nuit en rien pour l'heure à l'effervescence d'un génie que l'on commence à voir poindre ici et là dans les revues auxquelles il collabore. La guerre de 14 éclate et nombre des amis de Pound n'en reviendront pas. « C'est une perte pour l'art qu'il faudra venger », écrit-il, plus convaincu que quiconque que cette guerre est une plaie dont l'Europe aura bien du mal à cicatriser. Peu après, il se met à travailler à un nouveau poème, « un poème criséléphan­tesque d'une longueur incommen­surable qui m'occupera pendant les quatre prochaines décennies jusqu'à ce que cela devienne la barbe ». Les Cantos, l'œuvre maîtresse et fondamentale de Pound, était née.

Puis, las de la rigueur anglaise et des Britanniques qu'il juge snobs et hermétiques à toute forme d'art, Pound décide de partir pour la France.

Il débarque dans le Paris léger et enivrant de l'après-guerre lorsque brillent encore les mille feux de l'intelligence et de l'esprit. Les phares de l'époque s'appellent Coc­teau, Aragon, Maurras et Gide. Pound s'installe rue Notre-Dame­-des-Champs et se consacre à la littérature et aux femmes. À Paris toujours, il rencontre Ernest Hemingway, alors jeune joumalis­te, qui écrira que « le grand poète Pound consacre un cinquième de son temps à la poésie, et le reste a aider ses amis du point de vue matériel et artistique. Il les défend lorsqu'ils sont attaqués, les fait publier dans les revues et les sort de prison. »

La France pourtant ne lui convient déjà plus. À la petite histoire des potins parisiens, il préfère l'Histoire et ses remous italiens. L'aura romanesque d'un D'Annun­zio et la brutalité de la pensée fas­ciste l'attirent comme un aimant.


Pound obtient une tribune à la radio de Rome. L'Amérique, « Jew York » et Confu­cius vont devenir ses chevaux de bataille. Pendant des années, le délire verbal et l'insulte vont tenir lieu de discours à Pound, un genre peu apprécié de ses compatriotes...

En 1943 le régime fasciste s'écroule, mais la République de Salo, pure et dure, mêlera la tragédie au rêve. Les GI's triomphants encagent le poète à Pise avant de l'expédier aux États-Unis pour qu'il y soit jugé. « Haute trahison, intelligence avec l'ennemi », ne cessent de rabâcher ses détracteurs nombreux. Pound échappe à la corde mais pas à l'outrage d'être interné pendant douze ans dans un hôpital psychiatrique des environs de Washington. Lorsqu'on lui demanda de quoi il parlait avec les toubibs, il répondit : « D'honneur. C'est pas qu'ils y croient pas. C'est simplement qu'ils n'en ont jamais entendu parler. »
Le 9 juillet 1958, le vieux cowboy revient à Naples et dans une ultime provocation répond à l'attente des journalistes par le salut fasciste, dernier bras d'honneur du rebelle céleste.

• Ezra Pound, le volcan solitaire, John Tytell, Seghers.

mercredi, 08 décembre 2010

Autonom: To the Magic of the Sun

TO THE MAGIC OF THE SUN

Shall I worship You
In the garden of yellow chrysanthemums,
Where you weave your last golden web
Of auburn autumn shades,
Before the cold winter sets in,
And the silver frost sparkles appear,
On the butterflies’ hoary yellow wings,
On their last winter flight
Towards your powerful, marigold orange,
And vine coloured, quivering body.
Your wintry airiness appear,
On your sun’s steps,
Sparkling with silver sky pearls
Of unutterable silence,
In the icy depths of forgetfulness,
Between the scintillating stars,
And frigid white lily paths;
Where hushed sounds of life,
Wait for deathless music of Pan
To be again awaken,
Along the snowy, sweet sun,
Honey scented, pine trees paths;
Lanterns to living universe.
 
By Xenia Sunic, December , 2010

Ex: http://autonomotpol.wordpress.com/

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samedi, 04 décembre 2010

Mishima, l'eterna giovinezza di un samurai

Mishima, l'eterna giovinezza di un samurai

Quarant’anni fa moriva lo scrittore giapponese

Lo ricorda un ex ragazzo che crebbe nel suo mito

Strumenti utili
mishimacccvvvv.jpgLe parole non bastano. Così parlò Yukio Mishima, e il 25 novembre del 1970 si uccise davanti alle telecamere col rito tradizionale del seppuku. Alle parole seguì il gesto e la scrittura debordò nella vita per compiersi nella morte. Il suicidio eroico di Mishima scosse la mia generazione, versante destro. Era il nostro Che Guevara, e sposava in capitulo mortis la letteratura e l’assoluto, l’esteta e l’eroe, il Superuomo e la Tradizione. Lasciò un brivido sui miei quindici anni. Poi diventò un mito a diciassette, quando uscì in Italia Sole e acciaio, il suo testamento spirituale. È uno di quei libri che trasforma chi lo legge; gustato riga per riga, non solo letto ma vissuto, come un libro d’istruzioni per montare la vita, pezzo per pezzo. Altro che Ikea, il pensare si riversava nell’agire. Le parole non bastano.

Andammo in palestra, dopo quel libro, tra i manubri e i pesi, sulla scia di Mishima e del suo acciaio per scolpire il corpo all’altezza dei pensieri e per dare una vita ardita a un’indole intellettuale. Correvamo a torso nudo d’inverno con alcuni pazzi amici per andare incontro al sole. Dopo una corsa di dieci chilometri c’era un ponte che era la nostra meta finale perché sembrava che corressimo verso il cielo. Arrivavamo sfiniti ma a testa alta, con uno scatto finale, e una benda rossa sulla fronte. Pazzi che eravamo, illusi di gloria. Ridicoli. Vedevamo il sole come obbiettivo, non guardavamo sotto, all’autostrada, che banalmente scorreva sotto il ponte. Eravamo nella via del Samurai, mica sull’asfalto. Inseguivamo il mito. Un mito impolitico, che ci portava lontano dall’impegno militante e ci avvicinava a quella comunità eroica che Mishima aveva fondato due anni prima di darsi la morte. Mishima diventò col tempo il nostro Pasolini, disperato cantore di un mondo antico contro il mondo moderno e le sue macerie spirituali, l’americanizzazione e i consumi. Oggi di Mishima non è più proibito parlare, tutte le sue trasgressioni restano vietate, eccetto una che però basta a glorificarlo agli occhi del nostro tempo: Mishima era omosessuale. Sposato, ma omosessuale. E così viene oggi celebrato dai media e riabilitato.

Su Radio3 è andato in onda qualche giorno fa un bel programma a lui dedicato di Antonella Ferrera. Ho scritto più volte di lui, accostandolo al Che, d’Annunzio e Pasolini. Fu grande gioia ripubblicare, con un mio saggio introduttivo, Sole e acciaio, dieci anni dopo la sua prima lettura. Avevo ventisette anni ma avevo un conto in sospeso con la mia giovinezza, e fui felice di onorarlo. Il peggior complimento che ricevetti fu da un professore che allora mi disse: è più bella la tua introduzione del testo. Mi piace ricevere elogi, non nego la vanità. Ma quell’elogio fu peggio di un insulto, disprezzava il breviario della nostra gioventù. Come poteva paragonare un saggetto giovanile e letterario a un testamento spirituale così denso e forte? L’ho riletto dopo svariati anni, quel piccolo libro; non era un libro sacro, d’accordo, ma lo trovai ancora bello e teso, spirituale e marziale.

Poi c’era Mishima romanziere, gran letterato, ma poco rispetto al testimone dell’Assoluto. Certo, Mishima soffriva di narcisismo eroico, c’era in lui una componente sadomaso e molto di quel che lui attribuiva allo spirito dell’antico Giappone imperiale proveniva in realtà dalla letteratura romantica d’occidente e dalle sue letture. Mishima era stato lo scrittore più occidentale del Giappone, era di casa in America, veniva in Italia, amava Baudelaire e d’Annunzio, Keats e Byron, perfino Oscar Wilde. Faceva il cinema, scriveva per il cinema e per il teatro moderno, amava i film di gangster, era amico di Moravia. E c’era in lui quell’intreccio di vitalismo e decadentismo comune agli esteti nostrani. La stessa voluttà del morire di d’Annunzio, lo stesso culto della bella morte degli arditi e poi di alcuni fascisti di Salò...

Ma il miracolo di Mishima fu proprio quello: ritrovare nella modernità occidentale il cuore antico del suo Giappone, il culto dell’imperatore, la via del samurai, il pazzo morire; il nostro pensiero e azione che diventano in Giappone il crisantemo e la spada. Ribelle per amor di Tradizione. Certo, dietro il suicidio non c’è solo il grido disperato e irriso verso lo spirito che muore; c’è anche il gusto del beau geste clamoroso e c’è soprattutto l’orrore della vecchiaia, del lento e indecoroso morire nei giorni, negli anni. Dietro il samurai c’era Dorian Gray. Ma colpisce la sua cerimonia d’addio, vestito di bianco come si addice al lutto in Giappone, e prima il suo congedo in scrittura. Saluto gli oggetti che vedo per l’ultima volta... Mi siedo a scrivere e so che è l’ultima volta... Poi il pranzo dai genitori alla vigilia, la ripetizione fedele delle abitudini, come se nulla dovesse accadere. E il giorno dopo conficcarsi una lama nel ventre e farsi decapitare, dopo aver gridato tra le risa dei soldati, l’occhio delle telecamere e il ronzio degli elicotteri, il suo discorso eroico caduto nel vuoto.

Quell’immagine ti resta conficcata dentro, come una spada, capisci che l’unica morale eroica è quella dell’insuccesso, pensi che il successo arrivi quando il talento di uno si mette al servizio della stupidità di molti; diffidi delle vittorie e accarezzi la nobiltà delle sconfitte. E leggi Morris e la Yourcenar che a Mishima dedicò uno splendido testo, per accompagnare con giuste letture il suo canto del cigno. Su quegli errori si fondò la vita di alcuni militanti dell’assoluto, alla ricerca di una gloria sovrumana che coincideva con la morte trionfale, la perdita di sé nel nome di una perfetta eternità... Perciò torno oggi in pellegrinaggio da Mishima e porto un fiore di loto ai suoi 45 anni spezzati, e ai nostri quindici anni spariti con lui.

vendredi, 03 décembre 2010

Il cuore di Mishima

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Il cuore di Mishima

di Marco Iacona

Ex: http://www.scandalizzareeundiritto.blogspot.com/ 

Yukio Mishima (ma è più corretto scrivere Mishima Yukio), è stato un personaggio – non solo persona, appunto, ma personaggio – capace di esprimere la grandezza e la pienezza del vivere in ogni gesto o frase e per tutti i momenti che hanno composto i quarantacinque anni della sua breve vita (l’ultima sua frase prima del suicidio: «la vita umana è breve, ma io vorrei vivere per sempre.»). A quarant’anni esatti dalla morte (25 novembre 1970), lo ricordiamo come uno degli intellettuali, scrittori e uomini d’azione (personaggio, dunque, assolutamente novecentesco), capaci di dare un senso ben preciso al cosiddetto “secolo breve”.
 
 In Mishima c’è un pezzo – anche piccolo – di ogni personalità che ha arricchito gli anni del nostro passato. Lui è innanzitutto il D’Annunzio d’oriente (poeta, prosatore, acceso patriota, esteta, uomo dalla forte personalità che “confonde” vita ed epica), ma è anche un uomo pronto al sacrificio per il rispetto dei principi e politicamente non-etichettabile come Che Guevara; Mishima è un uomo destinato a suscitate scandalo ed essere, contemporaneamente, venerato dai propri sostenitori come Lawrence d’Arabia l’avventuriero, ma anche profondamente influenzato da una cultura che non è quella del proprio paese (il Giappone) come il grande Akira Kurosawa (e come lui non amatissimo in patria); infine un uomo segnato da un destino tragico e contraddistinto da un’esistenza inquieta come Drieu La Rochelle e Camus: un uomo nato e poi vissuto con un deficit di libertà (all’interno del Giappone crebbe peraltro con un’educazione molto rigida), ma che questa stessa ricercò dappertutto, nelle lettere, nei costumi e nell’amore per una patria sottoposta a rigide imposizioni di politica internazionale.
 
 Come tutti i (veri) grandi intellettuali del Novecento – viene in mente anche il nostro Pasolini – Mishima subisce l’influenza di “correnti” di pensiero opposte le une alle altre, c’è tanta modernità – nella forma di una “antichità riadattata” – ma tanta tradizione nelle sue prose che risulta davvero difficile produrre le giuste coordinate per un “pensiero” eternamente sfuggente. Conservatore anzi tradizionalista? Senz’altro, data la venerazione per il Giappone imperiale. Decadente? Anche, come decadenti furono gli scrittori che esibirono “moralità” proprie e chiusero un’epoca fra estetiche nietzscheane e pulsioni romantiche. Mishima è autore d’inarrivabile profondità e narratore schietto, senza censure “ideologiche” ai limiti della sfacciataggine, un Rimbaud dei nostri tempi.
 
Al momento del suicidio – con la cerimonia del seppuku – davanti alle televisioni, con migliaia di curiosi e in straordinario “fortuito” anticipo sulla scoperta del potere “condizionante” dei media, lui che parla con poetica delicatezza di omosessualità e frigidità citando Freud e Fromm, in Italia si litiga - molto più “banalmente” - sulla legge sul divorzio e si dibatte sui progetti per la costruzione del ponte sullo stretto di Messina (!); lui bisessuale dichiarato anticipa gli “outing” di artisti e intellettuali del terzo Millennio, anticipa le preoccupazioni che un gesto compiuto davanti a milioni di spettatori possa influire sul comportamento di altrettanti concittadini e sulle elite del proprio paese, e anticipa il “gusto” per i riflettori accesi sulla cultura giapponese. La “morte in diretta” in Italia sarebbe arrivata “soltanto” undici anni dopo nel 1981 con le sofferenze di Alfredino Rampi all’interno di un pozzo poco lontano da Roma, la “mania” per il Giappone – un certo tipo di Giappone spesso però caricaturale – sarebbe arrivata grazie alla cultura di Manga e Anime dal 1978 in poi. Il cinema Giapponese invece era già noto in Italia dai primi anni Cinquanta, ma ben poca cosa forse.
 
In un’Italia bacchettona sfiorata appena dalle novità del Sessantotto (il Sessantotto che è anche quello del suicidio di Jan Palach però), un paese nel quale in pochi vanno oltre un americanismo da “buon padre di famiglia”, Mishima è un autore che dà fastidio. Nonostante le candidature al premio Nobel, alcuni quotidiani italiani non ne citano il nome quando danno la notizia del gesto estremo (nel titolo si parla solo di un celebre scrittore; la “Stampa” titola: “Uno scrittore di Tokio”…); a far notizia è il “fanatismo” dei protagonisti nonché la stranezza degli accadimenti. Punto. Molti cadono vittima della “cattiva” fama di Mishima compresa quella del “militarista”: lo scrittore ha fondato due anni prima un corpo paramilitare privato l’“associazione degli scudi” del quale è naturalmente il comandante, e peraltro ha deciso di morire con un gesto da “onesto” avanguardista, dando prova che il protestare contro la rinuncia del Giappone alle proprie tradizioni non è mera chiacchiera giornalistica (si ripassi il suo “Sole e acciaio” per capire meglio).
È il rigore mishimiano a dar fastidio ancora oggi a chi ritiene che il “disprezzo per la morte” degli uomini del Sol-levante sia solo il cattivo ricordo degli anni della seconda guerra mondiale. Ed è l’idea che la guerra, dopo venticinque anni (e con la capitolazione definitiva del Giappone), non sia definitivamente finita a “terrorizzare” gli osservatori, e con essa il doppio pensiero che l’«assoluta inefficienza delle forza armate giapponesi ad assicurare la difesa del paese» e «la vigente Costituzione imposta al Giappone dagli accordi di Yalta e Potsdam», sia un’intollerabile ferita per un paese dalle eccellenti tradizioni militari. Una “maledizione” che Mishima si porta addosso da decenni. La maledizione del “fascista”, militarista e ultranazionalista, la maledizione che colpisce chi decide di non rassegnarsi ai verdetti della seconda guerra mondiale: quanti nomi si potrebbero fare in proposito… Quella “malattia della politica” che Mishima ha cercato di scansare per decenni (si definiva un antipolitico), torna dunque nella vita dello scrittore sotto la forma di una condanna senza appello anche nel post-mortem. Lui si batte per il ritorno del Giappone allo “spirito tradizionale” - quello che fu dei samurai - e per il ripristino delle condizioni di difesa dell’Imperatore che incarna lo spirito della nazione (prima di morire Mishima urla: «Tenno Heika Bazan!» - Viva l’Imperatore!), ma per gli “osservatori” invece è solo un tipo “fascista”, un nazionalista come “tanti” negli anni caldi del ritorno alle contrapposizioni ideologiche. Se a ciò aggiungiamo l’amore mishimiano per la Grecia classica e il teatro tradizionale giapponese (passioni indigeste per chi è accecato dal sol dell’avvenire), la cura maniacale del corpo (dagli anni Cinquanta Mishima si dedica al culturismo e al Kendò e la sua immagine diventa icona della bellezza fisica maschile), e l’importanza data ai valori dello stile, del gusto e dell’azione non è arduo pensare che il destino dell’autore di “Neve di primavera” fosse rigidamente scritto fin dai primi anni.
 
Come Céline, come Pound come altri (compreso il nostro D’Annunzio), l’approccio a Mishima è ancora oggi schizofrenico... Fascista illeggibile per qualche “anima bella”, ma in realtà scrittore amatissimo dalle donne e dagli uomini in egual misura (e ciò lo rende ancora una volta unico), e dalle capacità narrative paragonabili a quelle di un Dostoevskij (edito peraltro in Italia anche da Feltrinelli). Il rapporto – letterario – fra Mishima  e le donne è un capitolo a se stante della biografia dello scrittore tokyoto; anche nei suoi lavori meno recenti o più commerciali come “Musica” o la “Leonessa” la donna assume un ruolo da protagonista sconosciuto a gran parte della letteratura moderna. Donna non come “parte” di un universo maschile ma come protagonista “alla pari” soprattutto nei rapporti d’amore. Eccola la “cifra mishimiana”: l’andare oltre lo schema occidentale – capitalistico-borghese – che tipicizza il rapporto maschio/femmina per aprire nuovi capitoli attraverso l’analisi delle proprie tradizioni, attraverso la fitta indagine psicologica. Dopotutto, anche questo è l’autore che seppe riversare in autentici capolavori - e quasi da subito - come “Confessioni di una maschera” il proprio disagio esistenziale per la cosiddetta normalità; si trovasse al di “dentro”, nel suo animo, o al di “fuori” dell’essere umano, cioè nella società.
 
È quasi scontato in cauda ricordare che fra i suoi ammiratori ci fosse Marguerite Yourcenar capace di percepirne, così come fece per Julius Evola, una cifra “trascendente”, un quid  di eccezionalità. Ancora oggi però c’è l'intellettuale sconosciuto a chi ha gli occhi bendati dal pregiudizio... Caduti i muri, i veti e le censure, siamo sicuri cadrà anche la barriera che impedisce di entrare nell’universo di Yukio Mishima, nell’universo delle "confessioni" di chi strappò al secondo Novecento la grigia maschera del conformismo.
Maia

Seppuku vor 40 Jahre: Yukio Mishima

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Seppuku vor 40 Jahren: Yukio Mishima

von Daniel Napiorkowski

Ex: http://www.sezession.de/

Vor 40 Jahren beging der japanische Schriftsteller Yukio Mishima feierlich Selbstmord. Seine Tat war konsequent. In einem Abschiedsbrief an seinen englischen Übersetzer, den Wissenschaftler Donald Keene, schrieb er: »Es war schon seit langem mein Wunsch, nicht als Literat, sondern als Soldat zu sterben«.

Als solcher starb er auch. Mit vier Kameraden aus der »Schildgesellschaft«, seiner kleinen Privatmiliz, drang er, bewaffnet mit Samuraischwertern und gekleidet in eine Phantasieuniform, am Vormittag des 25. November 1970 in das Hauptquartier der japanischen Selbstverteidigungsstreitkräfte in Tokio ein. Dort nahm er einen General als Geisel und forderte als Gegenleistung für dessen Freilassung, eine Rede vor den Soldaten der Garnison halten zu dürfen. Über tausend Soldaten versammelten sich auf dem Kasernenhof des Quartiers, während Mishima sich auf den Balkon stellte, die Hände in die Hüften stützte und einen Appell auf die Kaiserherrschaft, die altehrwürdige Tradition Japans und den Samuraigeist hielt.

Der Appell blieb unverstanden, Mishima erntete Spott und Beschimpfungen aus der Menge und brach die Rede vorzeitig ab. Er zog sich mit seinen Begleitern in ein Zimmer zurück und beging seppuku, die traditionelle japanische Form des Selbstmords durch Bauchaufschneiden, wie sie auch die Samurai praktiziert haben. Noch bevor Mishima unter Schmerzen starb, köpfte ihn einer seiner Begleiter. So hatte man es abgesprochen, und vereinbart war auch, daß ihm ein anderer Begleiter (pikanterweise Mishimas Geliebter Morita) in den Tod folgte. Das Bild von Mishimas abgetrenntem Kopf, den immer noch ein Stirnband mit dem Symbol der aufgehenden Sonne zierte, ging um die Welt.

Ein anderer Abgang Mishimas ist nur schwerlich vorstellbar. Der Großteil seines Lebens gleicht einer zeremoniellen Selbstinszenierung, und der Großteil seines künstlerischen Schaffens kreist um den Gedanken des Selbstmords: Ungezählt sind seine literarischen Arbeiten, in denen der Suizid als ästhetisches Ritual idealisiert wird; ungezählt sind seine Auftritte, bei denen er sich als Schauspieler in Film und Theater in langen, schmerzvollen Akten selbst tötet.

Als Kind und Jugendlicher war der am 14. Januar 1925 als Kimitake Hiraoka in Tokio geborene Mishima schmächtig, unnatürlich blaß und zurückhaltend. Seine dominante Großmutter, die einen großen Einfluß auf die gesamte Familie ausübte, verbat ihm den Umgang mit gleichaltrigen Jungen; er durfte nur mit Mädchen spielen. Männerkörper – vor allem Samuraikrieger und europäische Ritter, die er aus Bilderbüchern kannte – übten daher bereits im Kindesalter einen besonderen Reiz auf ihn aus. Als er eines Tages erfuhr, daß der Ritter auf einem seiner Lieblingsbilder eine Frau, Jeanne d’Arc, sei, war er darüber sehr enttäuscht.

Als Heranwachsender verbrachte Mishima seine Freizeit vornehmlich mit Lesen, wobei ihn auch europäische Literatur, insbesondere Raymond Radiguet – dessen Roman Der Teufel im Leib (1923) vielfach verfilmt wurde –, Oscar Wilde und Rainer Maria Rilke, prägte. Später wird er Thomas Mann als den Schriftsteller benennen, den er am meisten schätzt. Da bei Mishima irrtümlich eine beginnende Tuberkulose diagnostiziert wurde, mußte er den Militärdienst im Zweiten Weltkrieg nicht leisten.

Um dem Eindruck der Verletzlichkeit entgegenzuwirken, widmete sich Mishima fortan intensiv dem Kampf- und Kraftsport. Dank einer gnadenlosen Selbstdisziplin hatte er schon bald den muskelgestählten Körper, den er sich wünschte. Nicht selten wurden Mishima später Narzißmus und dandyhafte Züge nachgesagt; tatsächlich zeigen ihn viele seiner Bilder in heroischer Samuraipose mit nacktem, eingeöltem Oberkörper oder herrisch dreinblickend in dunklem maßgeschneidertem Anzug. Mishima wurde sein eigenes Ideal, er wurde der Held, den er als Kind so bewundert hatte.

Nachdem seine ersten schriftstellerischen Schritte weitgehend unbeachtet blieben, gelang ihm 1949 mit Geständnis einer Maske sein erster Erfolg. Das streckenweise autobiographische Werk ist das Porträt eines sensiblen, von Selbstzweifeln bedrängten Jungen an der Schwelle zum Erwachsensein. Bereits hier treten zahlreiche Themen auf, die sich wie rote Fäden durch Mishimas Werk ziehen: die Todessehnsucht, die erotische Zuneigung zu Knaben, die auffallende Betonung von Brust- und vor allem Achselhaar an männlichen Körpern.

Ein weiteres stets wiederkehrendes Motiv in seinem Werk ist die Figur des Heiligen Sebastian, des römischen Soldaten, der zum christlichen Märtyrer wurde. In Geständnis einer Maske bewirkt der Anblick eines Gemäldes des italienischen Barockmalers Guido Reni, das den Heiligen, malträtiert und halbnackt an einen Baum gefesselt, abbildet, die erste Ejakulation des Erzählers; 1966 veröffentlichte Mishima eine Übersetzung von Gabriele d’Annunzios Bühnenwerk Märtyrertum des heiligen Sebastian und ließ sich von dem japanischen Fotografen Kishin Shinoyama in der Pose, die Guido Reni für sein Sebastian-Gemälde ausgewählt hatte, fotografieren: mit nacktem, von mehreren Pfeilen durchbohrtem Oberkörper – wobei ein Pfeil markant aus seiner linken, schwarz behaarten Achselhöhle herausragt.

Obwohl Mishima zu einem auch international erfolgreichen und gefeierten Schriftsteller avancierte, schrieb er auch weiterhin immer wieder etliche anspruchslose Auftragsarbeiten, die in Magazinen oder als Fortsetzung in Tageszeitungen veröffentlicht wurden. Auf dem quantitativen Höhepunkt seines Schaffens entstanden bis zu drei Romane und ein Dutzend Kurzgeschichten im Jahr. Aus der breiten Masse der in den 50er Jahren entstandenen Werke stechen insbesondere Die Brandung (1954), eine zeitgenössische japanische Interpretation der antiken Liebesgeschichte um Daphnis und Chloe, und Der Tempelbrand (1956) hervor. Hierin erzählt Mishima von dem authentischen Fall eines Priesteranwärters, der im Nachkriegsjapan einen der schönsten buddhistischen Tempel, der den Bombenhagel im Zweiten Weltkrieg unbeschadet überstanden hat, anzündet.

Neben seinen Romanen schrieb Mishima auch zahlreiche Theaterstücke und trat selbst als Schauspieler von NÕ-Stücken auf. NÕ bezeichnet ein klassisches japanisches Theater, das traditionell nur von Männern gespielt wird und sich vornehmlich mit Motiven der japanischen Mythologie befaßt. 1957 verbrachte Mishima ein halbes Jahr in den USA, wo er sich u.a. die Aufführung seiner Stücke anschauen wollte. Verbittert und unvermittelt brach er seinen Aufenthalt am Silvestertag ab. Auch wenn ihn gewisse Aspekte am amerikanischen Lebensstil reizten, ödete ihn auf Dauer die dortige Selbstsucht, die Fixierung auf Materielles ab, wie sein englischer Übersetzer Keene mit Blick auf das – leider nicht ins Deutsche übersetzte – »Reisebilderbuch« Mishimas feststellt.

Insoweit blieb sein Verhältnis zum Westen, insbesondere zu den USA zeitlebens ein gespaltenes. Am deutlichsten drückte Mishimas eigenes Haus diese Ambivalenz aus: Es bestand aus einem westlich und einem traditionell japanisch möblierten Trakt. Überhaupt zeichnete eine gewisse Zerrissenheit Mishimas Leben aus: Privat changierte es zwischen Bürgertum und Provokation. Er heiratete und wurde Vater zweier Kinder, nachts durchstreifte er hingegen die einschlägigen Homosexuellen-Bars in Tokio. Künstlerisch machte der weltweit anerkannte, mehrmals für den Literaturnobelpreis vorgeschlagene Schriftsteller Seitensprünge, indem er auch Rollen in billig produzierten Trashfilmen spielte.

Als Mishima 1968 erneut als einer der engeren Kandidaten für den Literaturnobelpreis diskutiert wurde, schmeichelte ihm dies natürlich. Die Wahl fiel schließlich auf den Japaner Kawabata Yasunari. Mishima eilte zu Yasunari, um ihm als erster gratulieren zu dürfen, und auch auf den gemeinsamen Fotos bei der Pressekonferenz macht Mishima einen erfreuten Eindruck. Doch so ganz ist ihm die Beherrschung nicht geglückt; sein Biograph Henry Scott Stokes, der Mishima auch privat gut kannte, beobachtete in den kommenden Tagen eine gewisse Enttäuschung und Niedergeschlagenheit. Vielleicht waren dies jene seltenen Momente, die Mishima ohne Maske zeigten: sensibel und von Selbstzweifeln bedrückt.

In den 60er Jahren streifte sich Mishima allmählich eine weitere Maske über: er entdeckte die Politik. Bereits in den 50er Jahren trat die japanische Kommunistische Partei mit der Anregung an ihn heran, über einen Eintritt in die Partei nachzudenken; diesem Kuriosum darf jedoch kaum eine ernstzunehmende Relevanz beigemessen werden. Literarisch näherte sich Mishima erstmals im Jahre 1960 politischen Themen an. Der Roman Nach dem Bankett erzählt von den Verstrickungen eines Diplomaten in politische Machtstrukturen, zweifelhafte Geldgeschäfte und private Liebschaften. Die Geschichte beruht auf einem authentischen Fall – die Romanfigur ist an einen ehemaligen liberalen Außenminister Japans angelehnt –, Mishimas eigene politische Position bleibt aber unklar.

Die im selben Jahr erschienene Kurzgeschichte Patriotismus ist hingegen eine deutliche Verbeugung vor dem Ethos des japanischen Soldatentums. Als Hintergrund der Geschichte dient der Ni-Ni-Roku-Aufstand vom 26. Februar 1936, bei dem sich eine Reihe junger Offiziere infolge außenpolitischer Diskrepanzen zwischen Regierung und militärischer Führung gegen letztere erhob und dabei den Tod fand. Patriotismus beschreibt den letzten Abend eines jungen, frisch verheirateten Leutnants, der gemeinsam mit seiner Frau den Freitod wählt, um nicht gegen seine Kameraden – die aufständischen Offiziere – vorgehen zu müssen. In einer bis dato nicht bekannten Detailliertheit schildert Mishima den Selbstmord als einen zeremoniellen Akt, als selbstverständliche Antwort auf einen moralischen Interessenkonflikt. In der fünf Jahre später unter seiner Regie entstandenen Verfilmung spielte Mishima die Rolle des jungen Offiziers selbst. Auch hier gleicht der Suizid einem feierlichen Ritual.

Das schicksalhafte Jahr 1968 ließ auch Japan nicht unberührt. Auch hier herrschte eine politische und gesellschaftliche Unruhe, deren Stifter mehrheitlich links standen. Mishima beobachtete die Entwicklung mit Interesse und suchte zu den wenigen rechten Studentengruppen Kontakt. Im Sommer 1968 gründete er eine paramilitärische Vereinigung, die sogenannte Schildgesellschaft (japanisch: Tatenokai), die sich ausschließlich aus jungen Studenten rekrutierte und die für die Rückkehr der klassischen Kaiserherrschaft eintrat. Es war der Versuch, eine an ästhetischen Idealen und traditionellen japanischen Vorstellungen orientierte Elite aufzubauen.

Mishima machte die jungen Männer mit den Tugenden des bushido, dem Verhaltenskodex der Samurai, vertraut und unterrichtete sie in Karate sowie in Schwertkampf. Er ließ eigene Uniformen schneidern, ein Wappen entwerfen und kreierte sogar eine eigene Hymne. Aufgrund der strengen Aufnahmevoraussetzungen hatte die Schildgesellschaft niemals mehr als hundert Mitglieder, was Mishima nur recht war; er sprach von der »kleinsten Armee der Welt und der größten an Geist«.

Die öffentliche Resonanz auf die Schildgesellschaft fiel erstaunlich dürftig aus. Dies überraschte um so mehr, als die Schildgesellschaft mit ausdrücklicher Genehmigung des damaligen Verteidigungsministers Nakasone sogar in den Militärkasernen der japanischen Armee exerzieren durfte. Die japanischen Medien beachteten Mishimas private Miliz trotzdem kaum, und wenn, dann nahmen sie sie als den Spleen eines exzentrischen Schriftstellers wahr, der eine »Spielzeugarmee« unterhielt. Auch das Verhältnis zwischen Mishimas Schildgesellschaft und anderen politisch rechtsstehenden Organisationen blieb von einem gewissen Desinteresse geprägt. Erst posthum entdeckten einige Gruppierungen aus dem Umfeld der japanischen »Neuen Rechten« – allen voran die nationalistische Issuikai, die erst kürzlich auch europaweit auf sich aufmerksam machte, nachdem sie mehrere Delegierte europäischer Rechtsparteien zum traditionellen Besuch des Yasukuni-Schrein eingeladen hatten – die politische Strahlkraft Mishimas. Seit 1972 veranstaltet die Issuikai gemeinsam mit anderen rechten Gruppierungen alljährlich ein Heldengedenken mit anschließendem Besuch an Mishimas Grab.

Im Mai 1969 nahm Mishima die Einlandung radikaler linker Studenten zu einer Podiumsdiskussion an der Universität von Tokio an. Es entwickelte sich ein teilweise recht aggressives Streitgespräch, während dem Mishima seine politischen Standpunkte, insbesondere seine Verehrung des Kaisers bekräftigte, aber auch Berührungspunkte zu den linken Studenten betonte. Auch er wolle Unruhe hineinbringen, auch er hasse Menschen, die »in Ruhe dasitzen«. Er schloß seine Rede mit einem Versprechen: »Eines Tages werde ich aufstehen gegen das System, so wie ihr Studenten aufgestanden seid – aber anders.« Es bleibt unklar, wie weit Mishimas Absicht eines Staatsstreichs bereits im Mai 1969 ausgereift war. Daß er je an einen politischen Erfolg seiner Aktion geglaubt hat, darf wohl bezweifelt werden. Vielmehr bildete der naive, zum Scheitern verurteilte Umsturzversuch nur einen Vorwand, nur einen ansprechenden Rahmen für die Inszenierung seines eigenen Todes, den er so viele Male zuvor eingeübt hatte.

Mishima erwartete wenig Lohnendes von der Zukunft. In einem Artikel von 1962 schrieb er: »In der Bronzezeit betrug die durchschnittliche Lebenserwartung der Menschen achtzehn Jahre; zur Römerzeit waren es zweiundzwanzig. Damals muß der Himmel voll gewesen sein mit schönen, jungen Menschen. In letzter Zeit muß es dort oben erbärmlich aussehen.« Auch in seinen Romanen griff er mehrmals den Gedanken auf, Selbstmord zu begehen, solange der Körper noch schön und muskulös ist. Mishima selbst befand sich 1970 mit seinen 45 Jahren körperlich in bester Verfassung. Die kommenden Jahre würden jedoch unweigerlich ein Abnehmen seiner physischen Kräfte bedeuten.

Literarisch war er auf dem Höhepunkt seines Schaffens. Mit Die Todesmale des Engels – das Manuskript hierzu korrigierte er noch am Vorabend seines Todes und adressierte es an seinen Verleger – beendete er sein monumentales, vierbändiges Epos Das Meer der Fruchtbarkeit, an dem er die letzten sechs Jahre gearbeitet hatte. Zudem entfremdete er sich zunehmend von einer Gesellschaft, die für Begriffe wie Ehre und Tradition immer weniger empfänglich war. Alles Kommende hätte dem Gesamtkunstwerk Yukio Mishima an Glorie genommen. Das Todesfanal aber vollendete es auf eine morbide Weise.

(Mishima ist Angehöriger der Division Antaios)

dimanche, 28 novembre 2010

Nobelprijswinnaar niet welkom in Turkije

Ex: http://www.telegraaf.nl/buitenland/

Nobelprijswinnaar niet welkom in Turkije
Van onze correspondent
ISTANBOEL -  De Britse schrijver V.S. Naipaul, die in 2001 de Nobelprijs
voor de Literatuur won, kan vanwege zijn kritiek op de islam niet deelnemen
aan een internationale literaire bijeenkomst in Istanboel.

naipaul_wife_prize_photo.jpgAanvankelijk was de in Trinidad geboren Naipaul als eregast uitgenodigd voorhet European Writers Parliament, een groot internationaal literair evenement dat vandaag in Istanboel van start gaat. Toen dat bekend werd, protesteerde een groep Turkse schrijvers fel en dreigde met een boycot.

De komst van Naipaul zou "een belediging zijn voor moslims", vanwege eerdere uitlatingen van de schrijver over de islam.

Zo heeft de Nobelprijswinnaar eens gezegd dat islamisering een vorm van
kolonisatie is die rampzalige gevolgen met zich meebrengt. Dat zou volgens
Naipaul vooral gelden voor mensen die zich tot de islam bekeren, omdat ze
hun afkomst en eigen verleden moeten verloochenen.

Volgens de Turkse dichter en filosoof Hilmi Yavuz beledigt de schrijver met
zulke opmerkingen de islam en moslims. Daarom is zijn komst naar het
literaire evenement niet gewenst, aldus Yavuz. Vele andere Turkse schrijvers
zijn dezelfde mening toegedaan. "De uitnodiging aan Naipaul moet worden
ingetrokken en men moet de schrijver vertellen wat daarvan de reden is",
aldus Özdenören. "De aanwezigheid van Naipaul is een belediging voor
moslims", aldus de linkse Turkse schrijver Cezmi Ersöz.

De organisator van het evenement, Ahmet Kot, probeerde nog de protesterende
Turkse schrijvers tegemoet te komen door Naipaul niet meer als eregast te
verwelkomen. Naipaul zou alleen de openingsspeech houden. Het
compromisvoorstel mocht niet baten. De protesterende Turkse schrijvers
hielden voet bij stuk. Daarna hebben het organisatiecomité en Naipaul
gezamenlijk besloten dat het beter is dat hij thuisblijft.

samedi, 27 novembre 2010

Paganismo e Filosofia da Vida em Knut Hamsun e D.H. Lawrence

Paganismo e Filosofia da Vida em Knut Hamsun e D.H. Lawrence

por Robert Steuckers
Ex: http://legio-victrix.blogspot.com/

hamsun_3_1093822a.jpgO filólogo húngaro Akos Doma, formado na Alemanha e nos EUA, acaba de publicar uma obra de exegese literária, na qual faz um paralelismo entre as obras de Hamsun e Lawrence. O ponto em comum é uma "crítica da civilização". Conceito que, obviamente, devemos apreender em seu contexto. Em efeito, a civilização seria um processo positivo desde o ponto de vista dos "progressistas", que entendem a história de forma linear. Em efeito, os partidários da filosofia do Aufklärung [*Iluminismo] e os adeptos incondicionais de uma certa modernidade tendem à simplificação, à geometrização e à "cerebrização". Sem embargo, a civilização mostra-se a nós como um desenvolvimento negativo para todos aqueles que pretendem conservar a fecundidade incomensurável em relação aos venenos culturais, para os que constatam, sem escandalizar-se com isso, que o tempo é plurimorfo; quer dizer, que o tempo para uma cultura não coincide com o da outra, em contraposição aos iluministas quem se afirmam na crença de um tempo monomorfo e aplicável a todos os povos e culturas do planeta. Cada povo tem seu próprio tempo. Se a modernidade rechaça esta pluralidade de formas do tempo, então entramos irremissívelmente no terreno do ilusório.

Desde um certo ponto de vista, explica Akos Doma, Hamsun e Lawrence são herdeiros de Rousseau. Porém, de qual Rousseau? Do que foi estigmatizado pela tradição maurrasiana (Maurras, Lasserre, Muret) ou daquele outro que critica radicalmente o Aufklärung sem que isso comporte defesa alguma do Antigo Regime? Para o Rousseau crítico do Iluminismo, a ideologia moderna é, precisamente, o oposto real do conceito ideal em sua concepção da política: aquele é anti-igualitário e hostil à liberdade, ainda que reivindique a igualidade e a liberdade. Antes da irrupção da modernidade ao longo do século XVIII, para Rousseau e seus seguidores pré-românticos, existiria uma "comunidade sadia", a convivência reinaria entre os homens e as pessoas seriam "boas" porque a natureza é "boa". Mais tarde, entre os românticos que, no terreno político, são conservadores, esta noção de "bondade" seguirá estando presente, ainda que na atualidade tal característica se considere como patrimônio exclusivo dos ativistas ou pensadores revolucionários. A idéia de "bondade" tem estado presente tanto na "direita" como na "esquerda".

Sem embargo, para o poeta romântico inglês Wordsworth, a natureza é "o marco de toda experiência autêntica", na medida em que o homem se enfrenta de uma maneira real e imediatamente com os elementos, o que implicitamente nos conduz mais além do bem e do mal. Wordsworth é, de certa forma, um "perfectibilista": o homem fruto de sua visão poética alcança o excelso, a perfeição; porém dito homem, contrariamente ao que pensavam e impunham os partidários das Luzes, não se aperfeiçoava somente com o desenvolvimento das faculdades do intelecto. A perfeição humana requer acima de tudo passar pela prova do elemento natural. Para Novalis, a natureza é "o espaço da experiência mística, que nos permite ver mais além das contingências da vida urbana e artificial". Para Eichendorff, a natureza é a liberdade e, em certo sentido, uma transcendência, pois permite escapar aos corpetes das convenções e instituições.

Com Wordsworth, Novalis e Eichendorff, as questões do imediato, da experiência vital, do rechaço das contingências surgidas da artificialidade dos convencionalismos, adquirem um importante papel. A partir do romantismo se desenvolve na Europa, acima de tudo na Europa setentrional, um movimento hostil a toda forma moderna de vida social e econômica. Carlyle, por exemplo, cantará o heroísmo e denegrirá a "cash flow society". Aparece a primeira crítica contra o reino do dinheiro. John Ruskin, com seus projetos de arquitetura orgânica junto à concepção de cidades-jardim, tratará de embelezar as cidades e reparar os danos sociais e urbanísticos de um racionalismo que desembocou no puro manchesterismo. Tolstói propõe um naturalismo otimista que não tem como ponto de referência a Dostoiévski, brilhante observador este último dos piores perfis da alma humana. Gauguin transplantará seu ideal da bondade humana à Polinésia, ao Taiti, em plena natureza.

Hamsum e Lawrence, contrariamente a Tolstói ou a Gauguin, desenvolverão uma visão da natureza carente de teologia, sem "bom fim", sem espaços paradisíacos marginais: assimilaram a dupla lição do pessimismo de Dostoiévski e Nietzsche. A natureza nesses não é um espaço idílico propício para excursões tal como sucede com os poetas ingleses do Lake District. A natureza não somente não é um espaço necessariamente perigoso ou violento, mas sim que é considerado aprioristicamente como tal. A natureza humana em Hamsun e Lawrence é, antes de nada, interioridade que conforma os recursos interiores, sua disposição e sua mentalidade (tripas e cérebro inextricavelmente unidos e confundidos). Tanto em Hamsun como em Lawrence, a natureza humana não é nem intelectualidade nem demonismo. É, antes de nada, expressão da realidade, realidade tradução imediata da terra, Gaia; realidade enquanto fonte de vida.

Frente a este manancial, a alienação moderna leva a duas atitudes opostas: 1º necessidade da terra, fonte de vitaldiade, e 2º soçobra na alienação, causa de enfermidades e escleroses. É precisamente nessa bipolaridade em que se deve localizar as duas grandes obras e Hamsun e de Lawrence: 'Benção da Terra', para o norueguês, e 'O Arco-Íris', do inglês.

Em 'Benção da Terra' de Hamsun, a natureza constitui o espaço do trabalho existencial no qual o homem opera com total independência para se alimentar e se perpetuar. Não se trata de uma natureza idílica, como sucede em certos utopistas bucólicos, e ademais o trabalho não foi abolido. A natureza é inabarcável, conforma o destino, e é parte da própria humanidade de tal forma que sua perda comportaria desumanização. O protagonista principal, o camponês Isak, é feio e desalinhado, é tosco e simples, porém inquebrantável, um ser limitado, porém não isento de vontade. O espaço natural, a Wildnis, é esse âmbito que tarde ou cedo há de levar a pegada do homem; não se trata do espaço ou o reino do homem convencional ou, mais exatamente, o delimitado pelos relógios, mas sim o do ritmo das estações, com seus ciclos periódicos. Em dito espaço, em dito tempo, não existem perguntas, se sobrevive para participar do refúgio de um ritmo que nos transborda. Esse destino é duro. Inclusive chega a ser muito duro. Porém em troca oferece independência, autonomia, permite uma relação direta com o trabalho. Outorga sentido, porque tem sentido. Em 'O Arco-Íris', de Lawrence, uma família vive de forma da terra de forma independente, apenas com o lucro de suas colheitas.

Hamsun e Lawrence, nessas duas novelas, nos legam a visão de um homem unido à terra (ein beheimateter Mensch), de um homem ancorado em um território limitado. O beheimateter Mensch ignora o saber livresco, não tem necessidade das prédicas dos meios informativos, sua sabedoria prática lhe é suficiente; graças a ela, seus atos tem sentido, inclusive quando fantasia ou dá rédea solta aos sentimentos. Esse saber imediato, ademais, lhe proporciona unidade com os outros seres.

Desde uma ótica como essa, a alienação, questão fundamental no século XIX, adquire outra perspectiva. Geralmente se aborda o problema da alienação desde três pontos e vista doutrinais:

1º Segundo o ponto de vista marxista e historicista, a alienação se localizaria unicamente na esfera social, enquanto que para Hamsun ou Lawrence, se situa na natureza interior do homem, independentemente de sua posição social ou de sua riqueza material.

2º A alienação abordada a partir da teologia ou da antropologia.

3º A alienação percebida como uma anomalia social.

Em Hegel, e mais tarde em Marx, a alienação dos povos ou das massas é uma etapa necessária no processo de adequação gradual entre a realidade e o absoluto. Em Hamsun e Lawrence, a alienação é um conceito todavia mais categórico; suas causas não residem nas estruturas sócio-econômicas ou políticas, mas sim no distanciamento em respeito às raízes da natureza (que não é, consequentemente, uma "boa" natureza). Não desaparecerá a alienação com a simples instauração de uma nova ordem sócio-econômica. Em Hamsun e Lawrence, assinala Doma, é o problema da desconexão, da interrupção, o que tem um traço essencial. A vida social tornou-se uniforme, desemboca na uniformidade, na automatização, na funcionalização extrema, enquanto que a natureza e o trabalho integrado no ciclo da vida não são uniformes e requerem em todo momento a mobilização de energias vitais. Existe imediatidade, enquanto que na vida urbana, industrial e moderna tudo está mediatizado, filtrado. Hamsun e Lawrence se rebelam contra ditos filtros.

Para Hamsun e, em menor medida, Lawrence as forças interiores contam para a "natureza". Com a chegada da modernidade, os homens estão determinados por fatores exteriores a eles, como são os convencionalismos, a luta política e a opinião pública, que oferecem um tipo de ilusão para a liberdade, quando em realidade conformam o cenário ideal para todo tipo de manipulações. Em um contexto tal, as comunidades acabam por se desvertebrar: cada indivíduo fica reduzido a uma esfera de atividade autônoma e em concorrência com outros indivíduos. Tudo isso acaba por derivar em debilidade, isolamento e hostilidade de todos contra todos.

Os sintomas dessa debilidade são a paixão pelas coisas superficiais, os vestidos refinados (Hamsun), signo de uma fascinação detestável pelo externo; isto é, formas de dependência, signos de vazio interior. O homem quebra por efeito de pressões exteriores. Indícios, por fim, da perda de vitalidade que leva à alienação.

No marco dessa quebra que supõe a vida urbana, o homem não encontra estabilidade, pois a vida nas cidades, nas metrópoles, é hostil a qualquer forma de estabilidade. O homem alienado já não pode retornar a sua comunidade, a suas raízes familiares. Assim Lawrence, com uma linguagem menos áspera porém acaso mais incisiva, escreve: "He was the eternal audience, the chorus, the spectator at the drama; in his own life he would have no drama" ("Ele era a audiência eterna, o coro, o espectador do drama; porém em sua própria vida, não haveria drama algum"); "He scarcely existed except through other people" ("Ele mal existia, salvo através de outras pessoas"); "He had come to a stability of nullification" ("Ele havia chegado a uma estabilidade de nulificação").

Em Hamsun e Lawrence, o Ent-wurzelung e o Unbehaustheit, o desenraizamento e a carência de lar, essa forma de viver sem fogo, constitui a grande tragédia da humanidade de fins do século XIX e princípios do XX. Para Hamsun o lar é vital para o homem. O homem deve ter lar. O lar de usa existência. Não se pode prescindir do lar sem provocar em si mesmo uma profunda mutilação. Mutilação de caráter psíquico, que conduz à histeria, ao nervosismo, ao desequilíbrio. Hamsun é, ao fim e ao cabo, um psicólogo. E nos diz: a consciência de si é não raro um sintoma de alienação. Schiller, em seu ensaio Über naive und sentimentalische Dichtung, assinalava que a concordância entre sentir e pensar era tangível, real e interior no homem natural, ao contrário que no homem cultivado que é ideal e exterior ("A concordância entre sensações e penamente existia outrora, porém na atualidade somente reside no plano ideal. Esta concordância não reside no homem, mas sim que existe exteriormente a ele; trata-se de uma idéia que deve ser realizada, não um fato de sua vida").

Schiller advoga por uma Überwindung (superação) de dita quebra através de uma mobilização total do indivíduo. O romantismo, por sua parte, considerará a reconciliação entre Ser (Sein) e consciência (Bewusstsein) como a forma de combater o reducionismo que trata de encurralar a consciência sob os grilhões do entendimento racional. O romantismo valorará, e inclusive sobrevalorará, ao "outro" em relação à razão (das Andere der Vernunft): percepção sensual, instinto, intuição, experiência mística, infância, sonho, vida bucólica. Wordsworth, romântico inglês, representante "rosa" de dita vontade de reconciliação entre Ser e consciência, defenderá a presença de "um coração que observe e aprove". Dostoiévski não compartilhará dita visão "rosa" e desenvolverá uma concepção "negra", em que o intelecto é sempre causa de mal, e o "possesso" um ser que tenderá a matar ou suicidar-se. No plano filosófico, tanto Klages como Lessing retomarão por sua conta esta visão "negra" do intelecto, aprofundando, não obstante, no veio do romantismo naturalista: para Klages, o espírito é inimigo da alma; para Lessing, o espírito é a contrapartida da vida, que surge da necessidade ("Geist ist das notgeborene Gegenspiel des Lebens").

dh-lawrence_000.jpgLawrence, fiel em certo sentido à tradição romântica inglesa de Wordsworth, crê em uma nova adequação do Ser e da consciência. Hamsun, mais pessimista, mais dostoievskiano (daí sua acolhida na Rússia e sua influência nos autores chamados ruralistas, como Vasili Belov e Valentín Rasputin), nunca deixará de pensar que desde que há consciência, há alienação. Desde que o homem começa a refletir sobre si mesmo, se desliga da continuidade que confere a natureza e à qual deveria estar sempre sujeito. Nos ensaios de Hamsun, encontramos reflexões sobre a modernidade literária. A vida moderna, escreveu, influencia, transforma, leva o homem a ser arrancado de seu destino, a ser apartado de seu ponto de chegada, de seus instintos, mais além do bem e do mal. A evolução literária do século XIX mostra uma febre, um desequilíbrio, um nervosismo, uma complicação extrema da psicologia humana. "O nervosismo geral (ambiente) se apossou de nosso ser fundamental e se fixou em nossa vida sentimental". O escritor mostra-se a nós assim, ao estilo de um Zola, como um "médico social" encarregado de diagnosticar os males sociais com o objetivo de erradicar o mal. O escritor, o intelectual, se embarca em uma tarefa missionária que trata de chegar a uma "correção política".

Frente a esta visão intelectual do escritor, a reprovação de Hamsun assinala a impossibilidade de definir objetivamente a realidade humana, pois um "homem objetivo" é, em si mesmo, uma monstruosidade (ein Unding), um ser construído como se tratasse de um mecanismo. Não podemos reduzir o homem a um compêndio de características, pois o homem é evolução, ambigüidade. O mesmo critério encontramos em Lawrence: "Now I absolutely flatly deny that I am a soul, or a body, or a mind, or an intelligente, or a brain, or a nervous system, or a bunch of glands, or any of the rest of these bits of me. The whole is greater than the part" ("Agora eu nego em absoluto que eu sou uma alma, ou um corpo, ou uma mente, ou uma inteligência, ou um cérebro, ou um sistema nervoso, ou um monte de glândulas, ou qualquer dos restos desses pedaços de mim. O todo é maior do que a parte"). Hamsun e Lawrence ilustram em suas obras a impossibilidade de teorizar ou absolutizar uma visão diáfana do homem. O homem não pode ser veículo de idéias pré-concebidas. Hamsun e Lawrence confirmam que os progressos na consciência de si mesmo não implicam em processos de emancipação espiritual, mas sim perdas, desperdício da vitaldiade, do tônus vital. Em seus romances, são as figuras firmes (isto é, as que estão enraizadas na terra) as que logram se manter, as que triunfam mais além dos golpes da sorte ou das circunstâncias desgraçadas.

Não se trata, em absoluto, de vidas bucólicas ou idílicas. Os protagonistas das novelas de Hamsun e Lawrence são penetrados ou atraídos pela modernidade, os quais, pese a sua irredutível complexidade, podem sucumbir, sofrem, padecem de um processo de alienação, porém também podem triunfar. E é precisamente aqui onde intervem a ironia de Hamsun ou a idéia da "Fênix" de Lawrence. A ironia de Hamsun perfura os ideais abstratos das ideologias modernas. Em Lawrence, a recorrente idéia da "Fênix" supõe uma certa dose de esperança: haverá ressurreição. É a idéia da Ave Fênix, que renasce de suas próprias cinzas.

O paganismo de Hamsun e Lawrence

Sua dita vontade de retorno a uma ontologia natural é fruto de um rechaço do intelectualismo racionalista, isso implica ao mesmo tempo uma contestação silenciosa à mensagem cristã.

Em Hamsun, vê-se com clareza o rechaço do puritanismo familiar (concretizado na figura de seu tio Han Olsen) e o rechaço ao culto protestante pelos livros sagrados; isto é, o rechaço explícito de um sistema de pensamento religioso que prima pelo saber livresco frente à experiência existencial (particularmente a do camponês autosuficiente, o Odalsbond dos campos noruegueses). O anticristianismo de Hamsun é, fundamentalmente, um a-cristianismo: não se propõe dúvidas religiosas ao estilo de Kierkegaard. Para Hamsun, o moralismo do protestantismo da era vitoriana (da era oscariana, diríamos para a Escandinávia) é simples e completa perda de vitalidade. Hamsun não aposta em experiência mística alguma.

Lawrence, por sua parte, percebe a ruptura de toda relação com os mistérios cósmicos. O cristianismo viria a reforçar dita ruptura, impediria sua cura, impossibilitaria sua cicatrização. Nesse sentido, a religiosidade européia ainda conservaria um poço de dito culto ao mistério cósmico: o ano litúrgico, o ciclo litúrgico (Páscoa, Pentecostes, Fogueira de São João, Todos os Santos, Natal, Festa dos Reis Magos). Porém inclusive isto foi agrilhoado como consequência de um processo de desencantamento e dessacralização, cujo começo arranca no momento mesm oda chegada da Igreja cristã primitiva e que se reforçará com os puritanismos e os jansenismos segregados pela Reforma. Os primeiros cristãos se apresentaram com o objetivo de separar o homem de seus ciclos cósmicos. A Igreja medieval, ao contrário, quis adequar-se, porém as Igrejas protestantes e conciliares posteriores expressaram com clareza sua vontade de regressar ao anti-cosmicismo do cristianismo primitivo. Nesse sentido, Lawrence escreve: "But now, after almost three thousand years, now that we are almost abstracted entirely from the rhythmic life of the seasons, birth and death and fruition, now we realize that such abstraction is neither bliss nor liberation, but nullity. It brings null inertia" ("Porém hoje, depois de três mil anos, depois de estarmos quase completamente abstraídos da vida rítmica das estações, do nascimento, da morte e da fecundidade, compreendemos ao fim que tal abstração não é nem uma benção nem uma liberação, mas sim puro nada. Não nos aporta outra coisa além de inércia"). Essa ruptura é consubstancial ao cristianismo das civilizações urbanas, onde não há abertura alguma para o cosmos. Cristo não é um Cristo cósmico, mas sim um Cristo reduzido ao papel de assistente social. Mircea Eliade, por sua parte, referiu-se a um "homem cósmico" aberto à imensidão do cosmos, pilar de todas as grandes religiões. Na perspectiva de Eliade, o sagrado é o real, o poder, a fonte de vida e da fertilidade. Eliade nos deixou escrito: "O desejo do homem religioso de viver uma vida no âmbito do sagrado é o desejo de viver na realidade objetiva".

A lição ideológica e política de Hamsun e Lawrence

No plano ideológico e político, no plano da Weltanschauung, as obras de Hamsun e de Lawrence tiveram um impacto bastante considerável. Hamsun foi lido por todos, mais além da polaridade comunismo/fascismo. Lawrence foi etiquetado como "fascista" a título póstumo, entre outros por Bertrand Russel que chegou inclusive a referir-se a sua "madness": "Lawrence was a suitable exponent of the Nazi cult of insanity" ("Lawrence foi um expoente típico do culto nazista à loucura"). Frase tão lapidária como simplista. As obras de Hamsun e de Lawrence, segundo Akos Doma, se inscrevem em um contexto quádruplo: o da filosofia da vida, o dos avatares do individualismo, o da tradição filosófica vitalista, e o do anti-utopismo e do irracionalismo.

3941.jpg1º. A Filosofia da Vida (Lebensphilosophie) é um conceito de luta, que opõe a "vivacidade da vida real" à rigidez dos convencionalismos, aos fogos de artifício inventados pela civilização urbana para tratar de orientar a vida para um mundo desencantado. A filosofia da vida se manifesta sob múltiplas faces no contexto do pensamento europeu e toma realmente corpo a partir das reflexões de Nietzsche sobre a Leiblichkeit (corporeidade).

2 º O Individualismo. A antropologia hamsuniana postula a absoluta unidade de cada indivíduo, de cada pessoa, porém rechaça o isolamento desse indivíduo ou pessoa de todo contexto comunitário, familiar ou carnal: situa à pessoa de uma maneira interativa, em um lugar preciso. A ausência de introspecção especulativa, de consciência e de intelectualismo abstrato tornam incompatível o individualismo hamsuniano com a antropologia segregada pelo Iluminismo. Para Hamsun, sem embargo, não se combate o individualismo iluminista sermoneando sobre um coletivismo de contornos ideológicos. O renascimento do homem autêntico passa por uma reativação dos recursos mais profundos de sua alma e de seu corpo. A soma quantitativa e mecânica é uma insuficiência calamitosa. Em consequência, a acusação de "fascismo" em relação a Lawrence e Hamsun não se sustenta.

3º O Vitalismo tem em conta todos os acontecimentos da vida e exclui qualquer hierarquização de base racial, social, etc. As oposições próprias do vitalismo são: afirmação da vida/negação da vida; sadio/enfermo; orgânico/mecânico. Daí, que não possam ser reconduzidas a categorias sociais, a categorias políticas convencionais, etc. A vida é uma categoria fundamental apolítica, pois todos os homens sem distinção estão submetidos a ela.

4º O "irracionalismo" lançado sobre Hamsun e Lawrence, assim como seu anti-utopismo, tem sua base em uma revolta contra a "viabilidade" (feasibility; Machbarkeit), contra a idéia de perfectibilidade infinita (que encontramos também sob uma forma "orgânica" nos românticos ingleses da primeira geração). A idéia de viabilidade choca diretamente com a essência biológica da natureza. De fato, a idéia de viabilidade é a essência do niilismo, como apontou o filósofo italiano Emanuele Severino. Para Severino, a viabilidade deriva de uma vontade de completar o mundo apreendendo-o como um devir (porém não como um devir orgânico incontrolável). Uma vez o processo de "acabamento" tendo concluído, o devir detem bruscamente seu curso. Uma estabilidade geral se impõe na Terra e esta estabilidade forçada é descrita como um "bem absoluto". Desde a literatura, Hamsun e Lawrence, precederam assim a filósofos contemporâneos como o citado Emanuele Severino, Robert Spaemann (com sua crítica do funcionalismo), Ernst Behler (com sua crítica da "perfectibilidade infinita") ou Peter Koslowski. Estes filósofos, fora da Alemanha ou Itália, são muito pouco conhecidos pelo grande público. Sua crítica profunda dos fundamentos das ideologias dominantes, provoca inevitavelmente o rechaço da solapada inquisição que exerce seu domínio em Paris.

Nietzche, Hamsun, e Lawrence, os filósofos vitalistas ou, se preferível, "antiviabilistas", ao insistir sobre o caráter ontológico da biologia humana, se opuseram à idéia ocidental e niilista da viabilidade absoluta de qualquer coisa; isto é, da inexistência ontológica de todas as coisas, de qualquer realidade. Bom número deles - Hamsun e Lawrence incluídos - nos chamam a atenção sobre o presente eterno de nossos corpos, sobre nossa própria corporeidade (Leiblichkeit), pois nós não podemos conformar nossos corpos, em contraposição a essas vozes que nos querem convencer das bondades da ciência-ficção.

A viabilidade é, pois, o "hybris" que chegou a seu ápice e que conduz à febre, à vacuidade, à pressa, ao solipsismo, e ao isolamento. De Heidegger a Severino, a filosofia européia se ocupou sobre a catástrofe causada pela dessacralização do Ser e pelo desencantamento do mundo. Se os recursos profundos e misteriosos da Terra ou do homem são considerados como imperfeições indignas do interesse do teólogo ou do filósofo, se tudo aquilo que foi pensado de maneira abstrata ou fabricado mais além dos recursos (ontológicos) se encontra sobrevalorizado, então, efetivamente, não pode nos estranhar que o mundo perca toda sacralidade, todo valor. Hamsun e Lawrence foram os escritores que nos fizeram viver com intensidade essa constante, acima até mesmo de alguns filósofos que também deploraram a falsa rota empreendida pelo pensamento ocidental há séculos. Heidegger e Severiano no marco da filosofia, Hamsun e Lawrence no da criação literária, trataram de restituir a sacralidade no mundo e revalorizar as forças que se esconem no interior do homem: desde esse ponto de vista, estamos diante de pensadores ecológicos na mais profunda acepção do termo. O oikos nos abre as portas do sagrado, das forças misteriosas e incontroláveis, sem fatalismos e sem falsa humildade. Hamsun e Lawrence, em definitivo, anunciaram a dimensão geofilosófica do pensamento que nos ocupou durante toda essa universidade de verão. Uma aproximação sucinta a suas obras se fazia absolutamente necessária no temário de 1996.


Tradução por Raphael Machado