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lundi, 30 janvier 2012

Inquisition et autocensure médiatique

Inquisition et autocensure médiatique

Ce lundi revient au Sénat la boîte de Pandore des crimes non-niables

Michel Lhomme
Ex: http://www.metamag.fr/

burning-17.jpgChesterton disait que le sens commun ne consistait pas à répéter ce que tout le monde piaille, de ci de là, sans ton ni accent, dans l’ignorance béate de ce qui nous entoure. Mais qu’il consistait à retrouver ce que tous savent (ou ce que tous, nous savons entre nous), mais que personne ne se risque à déclarer, la plupart du temps, par autocensure individuelle et auto-répression personnelle.

Le problème du manque de liberté d’expression, dans la société moderne, ne se trouve pas dans la censure qui, pratiquement, n’existe plus; on peut blasphémer sans scrupules sur la Sainte Famille ! Le problème réside dans une mise sous le boisseau volontaire, une intériorisation de l’inquisition médiatique. Or, dans ce tribunal, ce dont on ne parle pas, n’existe tout simplement pas.

Le plus grand succès de l’inquisition médiatique, de la "nouvelle inquisition", demeure l’intériorisation de Torquemada chez tous les journalistes. Il y a bien, officiellement, la liberté d’expression, mais personne n’en use vraiment, ou si peu et, disons-le brutalement, par autocastration.

La liberté d'expression soumise à une loi anticonstitutionnelle

Cependant, en France, il nous faut rappeler une situation d’exception. Depuis la loi Gayssot, l’expression, comme telle, est verrouillée. Cette loi considère comme un délit la négation de la Shoah ou, plus exactement, qualifie de délit toute contestation des crimes définis par le tribunal international de Nuremberg. La loi Gayssot a, ainsi, créé abusivement une « vérité » obligatoire en matière de recherches historiques. Une loi anti constitutionnelle est légale .

Mais, les politiques français sont pris à leur propre piège. En dénonçant l’inopportunité de la loi sur la négation du génocide arménien, Dominique de Villepin a qualifié d’« erreur » le fait de légiférer sur la mémoire. Pourtant, alors qu’il est en campagne électorale, il s’est bien gardé, hypocritement, de dénoncer la loi Gayssot proprement dite. Pire, comptant sans doute sur quelques voix de la communauté juive pour augmenter un score qui, de toutes façons, ne sera guère brillant, il a tenu à défendre le principe même de la loi, en soulignant qu’elle avait cherché, selon lui, à « agir sur le terrain de l’antisémitisme et du racisme à un moment où il y avait le risque d’une montée de l’antisémitisme et du racisme en France ».

On a les fantasmes sur le Front National que l’on peut. Mais Jack Lang, en service commandé, a immédiatement emboîté le pas, pour défendre la loi Gayssot. Seul, Robert Badinter a reconnu que ce texte n’était pas conforme à la Constitution puisqu’il entravait, dit-il, la liberté d’expression. Nonobstant, la loi Gayssot restera en vigueur. On préférera sans doute parler, à l’Assemblée, du mariage homosexuel ou de la libéralisation du cannabis.

Quant on commence à censurer, on ne peut plus s’arrêter

En ce qui concerne la question polémique du génocide arménien, on aurait presque envie de dire qu’« il ne fallait pas commencer » ! Sinon, il faudrait, en effet, nous expliquer pourquoi, on ne pourrait pas nier le génocide nazi, sous peine de sanctions, mais on pourrait occulter le génocide arménien. La France s’est donc retrouvée prise au piège des lois mémorielles. Une fois validé, le terme de "génocide", pour les massacres de 1915,  ce qui a été le cas en France depuis la loi du 29 janvier 2001, la suite était logique et même inéluctable. La "boîte de Pandore" des crimes "non-niables" a été ouverte et la Turquie a eu beau jeu de répliquer en dénonçant les tortures et les exécutions françaises sommaires en Algérie.


Les arméniens en France : un enjeu politique

Quant on commence à censurer, on ne peut plus s’arrêter. Erdogan a accusé la France d’«avoir exterminé 15 % de la population algérienne« à partir de 1945 » et, il a même ajouté que « les Algériens ont été brûlés objectivement dans les fours ». La manœuvre est habile et facile à entendre. Mais ne voudrait-elle pas dire aussi qu’à un mensonge grossier, on opposerait un autre mensonge plus subtil ? Israël n’a, curieusement, pas réagi et a, presque, laissé faire ce sous-entendu embarrassant. Quant à la France, elle a été renvoyée à la défensive, mais s’est refusé de contre-attaquer.

Pourtant, en Turquie, ce ne sont pas les motifs d’attaque qui manquent ! La France aurait très bien pu dénoncer, par exemple, l’interpellation récente de nombreux journalistes kurdes. En effet, dans le cadre d’une enquête sur des liens présumés entre militants kurdes et éléments séparatistes armés, la Turquie a arrêté au moins 38 personnes, pour la plupart des journalistes.

La France plus silencieuse sur les Kurdes que sur les Syriens

Quelques 70 journalistes sont déjà emprisonnés en Turquie. Mais les autorités assurent qu’ils ne sont en détention que pour des délits ou des crimes sans rapport avec leur profession ! Vingt-cinq autres personnes, encore et surtout des journalistes, ont été arrêtées récemment à Istanbul. Plus de dix journalistes de l’agence pro-kurde, Dide, ont aussi été interpellés. Une avocate représentant Dide a dit qu’il ne restait, au bureau stambouliote de l’agence, que des policiers occupés à copier des documents et des disques durs d’ordinateurs. Elle a dit ne pas connaître le nombre exact de journalistes en état d’arrestation. Dans le cadre de la même enquête, lancée il y a deux ans, des centaines de personnes sont en procès pour leurs liens avec le Parti des Travailleurs du Kurdistan.

La Turquie a toujours soutenu que les chiffres des morts arméniennes ont été multipliés par trois et souligné –ce qui est vrai– que ces massacres sont survenus dans un contexte de guerre mondiale, où la Turquie se défendait contre un ennemi de l’intérieur. La reconnaissance du génocide arménien, défendu en particulier par le clan Devedjian qui avait joué un rôle non négligeable dans l’ascension politique, à ses débuts, de Nicolas Sarkozy aujourd’hui aux abois, n’a pas que froissé les Turcs, elle a sérieusement agacé les Juifs.

Le fait n’est pas sans intérêt  puisque, pendant longtemps, il était entendu que le seul génocide officiellement reconnu, officiellement susceptible de sanctions vis-à-vis de ses négateurs, était le génocide juif. En fait, la loi Gayssot en France avait voulu verrouillé la mémoire, en réservant toutes ses foudres à la négation de l’Holocauste. Aujourd’hui, une commission parlementaire israélienne serait à la veille de mettre le massacre d’un million et demi d’Arméniens sur un pied d’égalité comparable.

La réaction n’a pas tardé : dés le lundi 26 décembre, le Ministre des Affaires étrangères israélien mettait en garde ses parlementaires, en soulignant le différent franco-turc, face à une initiative qui aurait pourtant, cette fois, à la Knesset des chances d’aboutir, après un premier raté en 2007.

Le génocide vendéen aurait-il sa conférence de Wannsee?

La Turquie n’ignorait pas, soit dit en passant, ce calendrier parlementaire israélien. Et la surenchère turque contre la France n’était, sans doute, qu’une bonne occasion de gêner le processus israélien qui, d’ailleurs, gêne les deux pays. Le Premier ministre turc Erdogan ne peut pas sous-estimer le poids des nationalistes laïcs qui tiennent l’armée à laquelle il lui faut, sans cesse, apporter des gages. Notons, au passage, que les Turcs nationalistes ont répondu à l’aplomb français par des attaques informatiques ciblées. C’est une belle leçon d’un nationalisme vivant et branché. Il est cybernétique, cyberguerrier.


Génocide vendéen

En France, lors du débat sur la loi, personne n’a vraiment relevé la proposition d’amendement de Dominique Souchet. Le député de la Vendée a demandé, en toute logique et sans succès, que le génocide vendéen soit inscrit dans la loi votée sur le génocide arménien. Cela n'empêche pas la vérité sur ce drame de faire son chemin.

En fin s'année, Reynald Secher,  le grand spécialiste de la Vendée, hier censuré et licencié de l’Education nationale, a publié un livre incontournable, "Du génocide au mémoricide". Sans doute un événement historique. Il y montre le caractère légal, systématique et organisé du génocide vendéen, dénoncé à l’aide d’archives du Comité de Salut Public et de la Convention jusqu’alors inexploitées et découvertes, par hasard.

A cet égard, la volonté française de reconnaître et de protéger la mémoire du génocide arménien est à la fois hypocrite et aberrante. Il faut, en effet, d’abord nettoyer devant sa porte : la Vendée, la guérilla napoléonienne contre l’Espagne, la Guerre d’Algérie, le Rwanda (responsabilité partielle de la France), sans oublier l'esclavage. Au lieu de se gargariser de lois mémorielles, dont le seul but, inavoué, est, en fait, de limiter la liberté d’expression sur la question juive. L’affirmation du génocide vendéen est, aujourd’hui, non punie par la loi, en en plus, officiellement rejetée, ignorée ou ridiculisée. 

A New Call of the Wild: The American Third Position Party

A New Call of the Wild: The American Third Position Party

Tom Sunic

 

Merlin Miller, A3P candidate for President of the United States

The following is an English translation of an article published in the French magazine RIVAROL (published by  Jérôme Bourbon) on the A3P and it’s presidential candidates.

In the hustle and bustle of the various right wing currents inAmericait is fascinating to observe the recent birth of the American Third Position Party (A3P), a new political party dedicated to the preservation of European cultural, racial and ethnic heritage. The A3P has recently launched a political and cultural program that could make lots of waves at the upcoming presidential elections in America. The silent majority of American citizens is fed up; it is tired of the two-party system of East Coast ‘banksters’ and West Coast culture destroyers, both ruining the country with their destructive ideology of multiculturalism and causing dangerous mutual racial mistrust amidst the American body politic. Everybody wants something new.

The A3P offers a patriotic alternative to the two parties which, similar to subprime shams, have also mortgaged the future of America. Over the last forty years, American politics has been shaped by the plutocratic system and by the two identical political machines, under the guise of the Republican Party and the Democrat party respectively. It is always the Same and its Double poorly mimicked — if we were to   borrow some words from the French philosopher of postmodernity, Jean Baudrillard. Both parties seem to be united in the ruthless dogma of the “third excluded”, as well as in the defamation of those who reject the media swamp of “political correctness.”


The A3P has chosen for its presidential candidate, Mr. Merlin Miller, a graduate of West Point, a U.S. Army veteran and an accomplished filmmaker. His vice presidential candidate is Dr. Virginia Deane Abernethy, a renowned anthropologist, and a professor emeritus at Vanderbilt University. The A3P stands resolutely for the Republic: it is the only political party that represents Americans of European descent and that is strongly opposed to any notion of the American- Empire. On the Board of A3P directors one comes across some heavyweights, such as Mr. Don Wassall, editor in chief of The Nationalist Times, Mr. William Johnson, a well knownLos Angeles lawyer, Professor Kevin MacDonald, a renown American sociobiologist, Mr. James Kelso, an activist well known in nationalist circles in the USA and Europe, and Dr. Adrian Krieg, a writer and scientist. No other party in the American political landscape can boast such an impressive number of scholars of the highest order.

The A3P rejects  the current discourse of the American political class whose double talk resembles the Soviet-inspired locutions, such as  “ethnic awareness training,” “politically correct”, “hate speech”, “positive discrimination “,” diversity, ” etc. This boring palaver of the Establishment can be observed daily on all wavelengths when one listens to its “newspeak”, which, during the last half a century, has transformed the institutional and educational process in Americainto high commissions of political correctness, and whose aim is the criminalization of the legacy of the White man. Americans are being duped and deceived by the power and by the media in the same way of the old Sovietized and communized masses in the former Eastern Europe. At least the old communist nomenklatura knew it lived the historical lie. By contrast, the current American elites seriously think that they live the historical truth, which needs now to be exported by force to all corners of the world.

America today resembles theThird World, with 30 percent of its citizens being of non-European origin. White Americans are in the process of becoming a suspicious minority, ridiculed and increasingly discriminated against by the political-media apparatus. Without some firm political action, as put forward by the A3P, White Americans will soon become a vanishing species, isolated in their tiny ‘camps of the saints,’ which in turn are also bound to perish in the endless process of White Man’s  self-flagellation and self-hatred.

The A3P positions itself against the current U.S.policy, which through a fancy communist -inspired euphemism “affirmative action,” excludes bright white intellectuals, students and professionals. As a new political party, the A3P is well aware that it speaks on behalf of the American heartland and the vast majority of white American citizens.

Through the manipulation of the masses and by means of media decerebration the “Republocrats” have managed to keep themselves forever in power. They have managed to “divide and conquer” the ranks and files of the traditionalist Right,  while spreading in the media and motion pictures the image of some weird, phantasmagorical White racialists and by ceaselessly projecting a right-wing caricature of  toothless mountain hicks in the company of violent, tattooed, swastika-carrying skinheads. Over the past fifty years this false media- inspired imagery of ridicule and defamation of all patriotic parties has successfully suppressed the awakening of national, racial and patriotic sentiments, particularly among young and white Americans. Hence, the only “Right” acceptable today in the mainstream media of America (with a free passage to the glitz, glamour and glitter of inside-the-beltway DC) is embodied by the so-called neoconservatives, whose founding myths revolve around the profane notion of the Sacred–called Israel.

The current presidential system, compared to all previous regimes, has ruined the ideals and institutions of the founding fathers of America. If such policies continue Americans of European descent are slated to become a minority in their own country — within a few decades.

The spirit of the people depends on those who compose it. In the same vein a state is the product of the people who compose it. If the European population inAmericais to be replaced by a non-European population, the character of the country will change. The A3P believes that the times have come for a political party that must vigorously defend the interests of white European Americans. Every nation has the right to maintain and safeguard the identity of its forefathers.  The advantage of the A3P is the right choice of the right presidential candidates who are morally, ethically and intellectually above the candidates chosen by the Democrats and the Republicans.

The A3P proposes a moratorium on immigration and the immediate expulsion of illegal immigrants. Of course, similar plans were once promulgated by President Roosevelt during the Great Depression (1930) and by President Eisenhower in the 1950s — but they were short-lived. They failed — due to the pressure from special interest groups and especially as the result of the propaganda which in turn brought about the tsunami of Freudo-Marxian egalitarian scholasticism. In addition, the A3P emphasizes “fair trade” as opposed to vague notion of “free trade”; yes to private enterprise, but always serving the common good. The A3P also wishes to promote good environmental policies and be a faithful custodian to US energy resources, while always promoting the “America First” in foreign policy, which means, of course, the cessation of military interventions and economic aid to foreign countries.

Today’s America has become a highly balkanized system that functions more and more like the old Soviet system in which primeval, egotistic and narcissist forms of ‘survivalism ‘ of each ethnic and racial group will likely trigger latent interracial wars. The A3P is well aware that stormy weather is lurking on the horizon and that it therefore needs to distinguish between the true enemy and the true friend. Where there is a will there is always a way!

dimanche, 08 janvier 2012

La Belgique a un gouvernement!

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La Belgique a un gouvernement!

Entretien avec Paul Barbain, animateur du “Mouvement Identitaire Démocratique” (Namur), sur les problèmes de la Belgique actuelle

Q.: Monsieur Barbain, votre pays, la Belgique, a enfin réussi à se doter d’un gouvernement au bout de plus de 540 jours de crise politique! Que doit-on en penser, ici en l’Hexagone, où personne ne comprend guère ce qui se passe chez vous?

PB: Oui. La Belgique a un gouvernement mais il a fallu la menace d’une sanction de la part de la Commission Européenne pour qu’une tripartite soit vaille que vaille mise sur pied avant le 15 décembre. Les tripartites, composées de socialistes, de démocrates-chrétiens et de libéraux, sont, en règle générale, de piètres expédients qui présentent de nombreuses faiblesses. D’abord, comment concilier les visions socio-économiques des socialistes et des libéraux? Par des compromis qui ne satisferont jamais personne: ipso facto une telle tripartite équivaut à une absence de gouvernement réel, à un vide politique. Une tripartite de partis, considérés en Belgique comme “traditionnels”, est par définition hostile à toute nouveauté, donc à toute audace dans la gestion des problèmes qui, pourtant, s’accumulent. La nouveauté, on le sait depuis 2007 et encore davantage depuis les élections de juin 2010, a été l’irruption sur le théâtre politique belge d’un néo-nationalisme flamand porté par la NVA (= “Nouvelle Alliance Flamande”) de Bart De Wever. Cette formation réclamait une réforme fondamentale de l’Etat dans le sens de plus d’autonomie aux régions et communautés composant le royaume, c’est-à-dire une réforme allant dans le sens des seuls intérêts flamands et négligeant tous les autres grands problèmes qui affectent la société. Les partis francophones n’étaient pas demandeurs d’une telle réforme. Le résultat de ces interminables négociations, qui se sont étalées sur plus de dix-huit mois, a été d’isoler dans l’opposition le parti nettement majoritaire de la Flandre. Celui-ci est exclu de l’échelon fédéral, tout comme le petit parti francophone de Bruxelles, le FDF d’Olivier (alias “Olibrius”) Maingain, exclu de toutes mangeoires et prébendes pour dorer la pillule aux Flamands: l’opposition à l’une des revendications majeures des Flamands, soit la scission de l’arrondissement électoral et judiciaire de “Bruxelles/Hal/Vilvorde” était éliminée, de même que la voix qui réclamait à tue-tête un élargissement démesuré et déraisonnable de Bruxelles par inclusion de nombreuses communes flamandes de la grande périphérie mais aussi de communes wallonnes comme Waterloo, Braine-l’Alleud, Ohain, etc. Comme si toutes ces communes idylliques, où il fait bon vivre, étaient mues par le désir irrépressible de faire partie du “Bruxellistan” en ébullition constante, en voie d’islamisation, où on ne trouvera bientôt plus un saucisson pur porc dans les rayons des magasins, sans même parler du jambon de Parme. En bout de course, cela signifie que le gouvernement hissé aux affaires début décembre 2011 n’a pas de majorité parmi les députés flamands au Parlement fédéral belge.

On peut dire dorénavant que le “cordon sanitaire” imposé au Vlaams Belang, c’est-à-dire à la formation nationaliste qui avait jadis défrayé les chroniques et alarmé les bonnes consciences, s’est considérablement élargi: cette fois, il s’applique désormais à tous les électeurs de la NVA, soit à 30% de l’électorat flamand. Ce qui doit, en toute bonne logique, nous amener à dire que ce fameux “cordon sanitaire” n’avait pas été établi, en fait, pour combattre le racisme réel ou imaginaire des dirigeants et des militants du Vlaams Belang (ex Vlaams Blok). Le “racisme” ici n’avait été qu’un bon prétexte car, rappellons-le une fois pour toutes, il est vrai, et bien vrai, que les réactions négatives à l’égard de certaines catégories d’immigrés sont bien partagées en Belgique: elles ne sont pas seulement virulentes chez les militants du Vlaams Blok ou chez les seuls Flamands car j’entends régulièrement, depuis un an ou deux, en terre wallonne ou chez des Wallons qui travaillent au “Bruxellistan”, tous ex-petits gauchistes bien-pensants ou syndicalistes FGTB voire mèmères démocrates-chrétiennes, proférer des horreurs racistes à qui mieux mieux, en un langage plus fleuri que celui des Flamands plus prudes et plus réservés. Le pamphlet le plus corrosif, et le mieux construit, contre les débordements de la population immigrée au “Bruxellistan” n’est d’ailleurs pas l’oeuvre d’un sectataire du Vlaams Belang mais d’un député vert flamand de la capitale, Lucas Van der Taelen. Le “cordon sanitaire” a servi et continue à servir à endiguer toute volonté de réformer l’Etat dans un sens plus fédéraliste: isoler une frange très conséquente de l’électorat flamand en déclarant que c’est essentiellement pour ce motif politique-là, pour cette option constitutionnelle précise, aurait révélé en plein jour les velléités anti-démocratiques de l’établissement belge; en revanche, décrier les contrevenants comme “racistes” permettait de parader avec bonne conscience dans les allées de l’eurocratie du Quartier Léopold ou de Strasbourg, en criant bien haut que la Belgique était un exemple à suivre dans la lutte interplanétaire voire intergallactique contre l’hydre hideuse du racisme qu’avançait un noir complot d’indécrottables et pervers nazillons

Le recours au croquemitaine du “racisme” était ridicule, bouffon, aussi stupide que l’idéologie républicaine hexagonale dont l’anti-racisme militant actuel procède, depuis que Mitterrand avait hissé sur les pavois médiatiques un certain Harlem Désir. Mais finalement, si on y réfléchit un peu, un “racisme” qui aurait été toléré avec condescendance —c’est-à-dire, entendons-nous, aurait équivalu à une liberté démocratique de critiquer les débordements de l’immigration incontrôlée— aurait généré moins de dangerosité pour le système belge dans son ensemble, tares comprises, que l’application de la stratégie du “cordon sanitaire” élargi dans le contexte actuel. En effet, c’est désormais plus de 40% de l’électorat flamand qui est condamné à la marginalité politique et à demeurer une vaste frange de citoyens de seconde zone. Il devient difficile d’accuser 40% de la population de “racisme” ou de velléités extrême-droitistes. On ne le fait donc pas —ce serait trop gros— mais on manoeuvre habilement pour que cet électorat soit exclu de toute représentation, comme s’il était effectivement raciste. Il en résulte une sourde colère dans près de la moitié des chaumières flamandes: pire, quand on organise, en guise de sondage, des “élections” fictives mais significatives dans les collèges et écoles flamandes pour les élèves entre 16 et 18 ans (les futurs électeurs), on constate, comme très récemment en Campine, que les scores unis de la NVA et du Vlaams Belang atteignent 72%! Les partis de la tripartite au pouvoir ne recueillent que des miettes car les Verts flamands et quelques petits partis gauchistes (dont les maoïstes du PvdA) emportent parfois plus de voix juvéniles que les socialistes du SP.A!

Nous sommes donc plongés dans une situation où 45 à 48% de l’électorat flamand n’a pas la possiblité d’exercer un impact quelconque sur la gestion des affaires. Etat fédéral à deux composantes majeures, la Belgique est forcément instable car un Etat fédéral idéal, c’est-à-dire idéalement équilibré, compte généralement un nombre impair de composantes, car cela permet d’absorber les déséquilibres ou les différences existant entre l’électorat d’une entité sub-étatique A (qui générerait un vote atypique) et ceux des entités sub-étatiques B, C, D et E (qui génèreraient des comportements autres voire plus conventionnels). Avec deux entités seulement, tout déséquilibre, tel celui que nous connaissons aujourd’hui en Belgique, réduit la fédéralisation à une pure fiction ou à une impossibilité pratique.

On me rétorquera que la Belgique compte trois régions (Wallonie, Flandre et Bruxelles-Capitale) et trois communautés (francophone, flamande et germanophone). La communauté germanophone est excentrée territorialement et numériquement très réduite. Quant à Bruxelles, elle est une région exclusivement urbaine, réduite à dix-neuf communes; elle est dépendante financièrement des deux autres régions (surtout la Flandre). Bruxelles accumule, qui plus est, une masse de problèmes inconnus dans les deux autres entités sub-étatiques. La vie économique bruxelloise s’est considérablement réduite au fil des dernières décennies: bon nombre d’activités industrielles, de services de qualité dont les performances ne sont pas niables, ont émigré vers une périphérie flamande, vers des zones d’activités comme celles de Zellik, Zaventem ou Diegem. Fiscalement, le départ de ces entreprises est un désastre pour la capitale belge, devenue dortoir pour les eurocrates, qui ne paient pas un sou d’impôt et constituent une masse mouvante non ancrée dans le tissu historique de la ville. Ensuite, l’immigration débridée et non assimilée, dénoncée par le député vert Van der Taelen, ne paie pas davantage d’impôts et génére des coûts exorbitants que la ville-région, fiscalement exsangue, ne peut plus financer. L’ironie veut qu’à peine mis en selle, le gouvernement a dû faire face à deux semaines d’émeutes violentes, fomentées par les partisans d’un obscur candidat malchanceux à la présidence congolaise, dont la majorité des Belges n’avaient jamais entendu parler et ne peuvent ni retenir ni prononcer le nom (un certain Tchisekedi, paraît-il...). Sous le prétexte que des malversations auraient été commises dans le comptage des voix quelque part dans le vaste Congo, des bandes de furieux, escortés par des pillards flairant l’aubaine, ont saccagé le haut de la ville, les commerces jadis prestigieux de la Chaussée d’Ixelles qui jouxte, pour son malheur, le quartier dit de “Matongé”, devenu le lieu de séjour de la minorité congolaise à Bruxelles, en apparence majoritairement partisane de ce Tchisekedi. Avec les manifestations multiples de paysans ou de syndicalistes européens qui se succèdent dans le quartier Schuman contre l’eurocratie, avec les débordements de la communauté marocaine (maroxelloise...) et maintenant avec les fureurs de Congolais marris, le budget de la capitale, pour le maintien de l’ordre, est solidement entamé et ne pourra jamais être bouclé sans apports venus des deux autres régions, qui, elles, ont besoin de leurs fonds pour des projets valables en Flandre et en Wallonie. Pourra-t-on gérer encore à l’avenir de telles joyeusetés nocturnes à la lueur des cocktails Molotov? Et pourra-t-on un jour rendre à la ville sa convivialité d’antan, qui formait la trame charnelle et émouvante des nostalgies d’un Jacques Brel?

Si des élections nouvelles devaient se dérouler demain, les résultats seraient exactement les mêmes voire encore plus substantiels pour la NVA (les sondages avancent le chiffre de 38%). Les problèmes réels de la société et surtout la crise bancaire (Dexia, Fortis) ne seraient pas résolus (et ne le seraient pas davantage par les exclus de la NVA ou du Vlaams Belang, ne nous leurrons pas...). Pire: en fait, la tripartite en place depuis début décembre ne se compose que des vaincus des deux scrutins fédéraux précédents, celui de 2007 et celui de 2010, ce qui est contraire à toute saine gouvernance démocratique: il n’y a pas eu de rénovation du personnel, alors que l’électorat l’exigeait, surtout en Flandre; si quelques clowns ont disparu du sinistre théâtre de la politique fédérale belge, bon nombre d’autres clowns et surtout de clownesses —de véritables calamités— sont demeuré(e)s en piste.

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Q.: Vous venez de nous parler de la crise politique belge, mais celle-ci se déploie tout de même sur fond de crise générale, votre pays étant, comme le Portugal ou l’Espagne, dans le collimateur des agences de notation? Qu’avez-vous à nous dire sur la crise financière et économique que traverse votre pays dans la zone euro?

PB: La crise financière est pour moi une expression particulière (et pas si nouvelle...) des guerres indirectes menées contre tout ce qui pourrait contrarier ou ralentir le capitalisme anglo-saxon en Europe ou ailleurs dans le monde: la nouvelle offensive de cette guerre de “quatrième dimension” a commencé à l’automne 2008, sans que le personnel politique n’ait formulé la moindre réponse, ni en Wallonie où le déclin industriel est une histoire ancienne, ni en Flandre, où les délocalisations et le chômage commencent à exercer leurs ravages, en dépit des ports de mer d’Anvers et de Zeebruges qui permettent à la Flandre d’attirer plus facilement les investisseurs. La crise financière, outre la défense et la consolidation les intérêts géopolitiques et géoéconomiques des nouvelles classes et de la finance internationale, vise le démantèlement de toutes les structures politiques (au sens noble, celui que lui ont donné Carl Schmitt et Julien Freund) qui subsistent, même à l’état résiduaire, dans le monde. Les crises grecque et italienne ont amené au pouvoir, à Athènes et à Rome, des gouvernements directements inféodés au système bancaire international, conduits par des anciens employés de Lehman & Brothers ou d’autres machins ploutocratiques, qui n’ont évidemment aucune légitimité démocratique. L’objectif final de la conjuration néo-libérale aujourd’hui triomphante est de démolir définitivement l’Etat populaire, de lui donner le coup de grâce après l’avoir fait mourir à petit feu pendant une trentaine d’années.

En Belgique, le nouveau paradoxe, qui surgit dans ce contexte global d’offensive néo-libérale et ploutocratique, est le suivant: Elio Di Rupo, qui est, électoralement parlant, tributaire d’un vaste mouvement syndical socialiste, a bien sûr promis une politique sociale fort généreuse, basée pour l’essentiel sur la perpétuation du système belge ad vitam aeternam, où un bon paquet d’allocataires sociaux, légitimes ou illégitimes, perçoivent des allocations ou des revenus de substitution jusqu’à la fin de leurs jours, sans qu’il ne leur soit demandé aucun compte ni aucun effort d’insertion réel, a fortiori s’ils appartiennent à la catégorie désormais dûment privilégiée des immigrés du Bruxellistan. Je ne raisonne pas comme les libéraux donc je ne dis pas que c’est une mauvaise idée d’aider des faibles ou des précarisés sur le long terme —et même sur le très long terme— mais pour perpétuer une telle générosité et une telle solidarité, il faut produire, sans jamais fléchir la cadence, des biens agro-alimentaires ou industriels selon des rythmes de croissance continue et soutenue, comme en connaissent aujourd’hui des pays comme la Chine ou la Turquie. Il faut de grandes entreprises performantes, privées si ça marche ou nationalisées s’il le faut, et un bon tissu de petites entreprises familiales, bien soustraites à la perspective de la faillite grâce à toute une série de filets protecteurs, notamment contre toute ingérence indue des banques. Il faut mettre un terme à la pratique néfaste des délocalisations (qui frappe toute l’Europe) et éviter que les privatisations (les “consolidations” selon l’euphémisme chéri de Di Rupo il y a quelques années) ne conduisent à des démantèlements, des déménagements ou des délocalisations. Remarque complémentaire: l’idéologie festiviste, dénoncée en termes philosophiques et esthétiques par le regretté Philippe Muray, ou l’idéologie du “non-travail”, analysée par un Guillaume Faye au début des années 80, servent à désindustrialiser l’Europe, à générer un esprit de farniente qui avantage les autres grands blocs géoéconomiques de la planète. L’Europe, comme s’inquiétait déjà le penseur gaulliste Claude Debbasch dans les années 60, a connu l’inflation d’un secteur tertiaire tentaculaire et improductif, générateur d’emplois peu utiles, surtout quand on songe à une ineptie belge déjà ancienne, je veux parler du fameux “Plan Spitaels”, consistant à lutter contre le chômage en créant, pour les ouvriers jetés hors de leurs usines, des postes administratifs dans la fonction publique! On a ainsi décrédibilisé le statut de fonctionnaire et apporté de l’eau au moulin du discours néo-libéral, posant dogmatiquement tout fonctionnaire comme “inutile”. Avec des dizaines de milliers de fonctionnaires-bidons, la critique était aisée, même si elle était fondamentalement fausse quant au fond.

Un gouvernement fédéral belge, où les socialistes wallons constituent l’incontournable dominante, doit être au minimum keynésien, défendre le keynésianisme pratique à tous les échelons, belges ou européens voire mondiaux, faire appel à toutes les ressources de l’économie dite “régulationniste” et travailler à créer des zones aussi vastes que possible d’autarcie, selon des techniques modernes qui ne soient pas pures nostalgies d’un hypothétique ancien régime que l’on poserait comme absolument parfait. Je pense notamment à la création de monnaies locales parallèles, comme il en existe en Bavière depuis quelques mois. Plusieurs régions de Wallonie pourraient imiter cet exemple bavarois, en Ardenne comme au Condroz. L’autarcie pure a toujours été une impossibilité matérielle dans le cadre limité que constituent les 30.000 km2 de la Belgique. Or nous constatons que bon nombre de figures du socialisme belge capitulent devant la vogue néo-libérale qui a déferlé dès 1979 avec l’avènement du premier gouvernement de Madame Thatcher en Angleterre. On songera notamment à feu Karel Van Miert, socialiste flamand nommé commissaire européen à la concurrence, qui ne ménageait jamais ses efforts pour réduire à néant toute mesure protectionniste, fut-elle vitale ou diantrement timide, contexte néo-libéral oblige, un contexte qui empoisonne le monde depuis maintenant trois bonnes décennies. Ce n’est pas avec des socialistes pareils que l’on va effacer les affres de la crise ni réduire une misère qui commence à asphyxier les classes moyennes actives.

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Depuis Edmond Leburton, au début des années 70, plus aucun premier ministre belge n’avait été wallon. Di Rupo, fils d’immigrés italiens installés à Mons dans le Borinage hennuyer, est donc le premier “Wallon” socialiste à reprendre le flambeau de Leburton, tombé à la suite d’un scandale financier. Mais voilà que ce premier ministre socialiste, tant attendu par les militants ouvriers et syndicalistes, surtout dans le Borinage et dans le Hainaut, va devoir faire face à une fronde sociale et syndicale sans pareille depuis les émeutes contre la “Loi unique” entre décembre 1960 et janvier 1961. Certes Di Rupo a eu l’habilité du Florentin pour faire porter le chapeau des mesures d’austérité les plus impopulaires à un libéral flamand, Van Quickenborne, mais, avec ou sans ce “Van Quick”, l’année 2012 sera chaude sur le plan social pour le nouveau premier ministre, preuve par neuf qu’une tripartite avec les libéraux, prête à faire tous les caprices du système bancaire international, ne convient pas aux classes laborieuses du pays, y compris aux indépendants et aux gérants des PME qui votent généralement pour les libéraux. Mais il n’y aura pas que les manifestations syndicales, les grèves et les protestations classiques du monde ouvrier et salarié: on peut s’attendre à des rébellions dans les quartiers immigrés de Bruxelles car la réduction dans le temps (trois ans au lieu de toute la vie) des allocations pleines et complètes de chômage, suivie, après ce délai de trente-six mois, d’une diminution drastique et graduelle des revenus de substitution, va bouleverser les douces habitudes d’une communauté dont les ressortissants ne trouvent généralement jamais d’emplois stables (sauf à la STIB, la “Société des Transports Intercommunaux Bruxellois” où l’on a même recyclé d’anciens braqueurs, dont l’un d’eux, l’an passé à Uccle, a vidé le chargeur de son revolver dans la tête d’une paisible mère de famille qui n’entendait pas se faire “car-jacker”, tandis qu’un de ses potes récidivait à Laeken en jouant de la Kalachnikov au sortir d’une agence bancaire qu’il venait de braquer).

A Bruxelles, plus encore qu’en Wallonie, le bon vieux système va cesser de fonctionner. Il sera certes, pendant un premier temps, freiné par toutes sortes d’artifices, dont les certificats médicaux, réels ou de complaisance, établis pour que l’on passe du statut de chômeur à celui d’handicapé, mais quoi qu’il en soit le système idyllique des Trente Glorieuses, poursuivi en dépit du bon sens pendant les Trente Piteuses, va s’enliser et chavirer, très probablement sous les quolibets des Turcs et des Chinois, qui se moqueront copieusement des moeurs socio-politiques des Européens. Avec ceci de très drôle: les parrains de l’idéologie anti-raciste, partisans officiels de ce bon et généreux système de redistribution, vont passer pour des “racistes” plus abominables que les “racistes” posés comme tels, parce que ce seront eux qui confisqueront sucettes-allocations et bonbons-subsides et non les “racistes” en titre, exclus du pouvoir par le “cordon sanitaire” et crossés par les lois scélérates appliquées par des magistrats marron. Bref, le boa de “Tintin au Congo” qui se bouffe lui-même en avalant sa propre queue.

Les systèmes sociaux généreux, que nous avons connus, et dont nous allons avoir la nostalgie pendant les années de crise que nous connaîtrons immanquablement, étaient effectivement la “sucette” que l’on avait laissée aux Européens pour qu’ils ne redeviennent pas “fachos” ou ne tournent pas “bolchos” pendant les années 50. Et surtout, avec le Plan Marshall, pour qu’ils achètent américain... Or il faut être bête et archi-bête comme les veaux qui gobent tout ce que racontent les médias ou font miroiter les productions d’Hollywood pour croire que les gentils Américains et les gentlemen anglais, dopés par la faconde de Churchill, sont venus nous libérer des méchants Allemands, avec l’aide de l’Uncle Joe (Staline) et de ses maquisards FTP ou autres, tout ça pour nos seuls beaux yeux, parce que nous étions de “bons petits Belges”, des enfants martyrs de la “poor little Belgium” (les Anglais ont d’ailleurs facturé très lourdement les frais de leur armée en exigeant une bonne part du cuivre du Congo et du charbon de Wallonie et de Campine et en facturant au prix plein leurs surplus militaires, vieux Spitfire défectueux qui ont causé la mort de plusieurs pilotes, casques “plats-à-barbe”, fusils mitrailleurs Bren, chenillettes démodées et autres ceinturons “web” utilisés jusque dans les années 80!).

Le but des deux guerres mondiales a été de briser toute forme d’autarcie européenne; les fonds du Plan Marshall ont été fournis sous conditions, notamment celle d’unifier le marché pour favoriser les importations d’Outre-Atlantique. D’où les traités de la CECA en 1951 et de Rome en 1957. Au fil du temps, l’Europe unifiée par l’eurocratie est (re)devenue une puissance économique. On est ainsi revenu à la case départ, mais cette fois sans un Kaiser ou sans un Führer. Il faut donc briser cette Europe performante en la harcelant au départ de son ventre mou méditerranéen. Est-ce un hasard si la Grèce, avant la crise de l’automne 2008, a subi une quantité incroyable et inédite d’incendies de forêts et de garrigues, allumés, pensent certaines sources, par des séides des services secrets turcs? De même, les incendies de forêt en Russie, qui n’avaient jamais connu pareille ampleur dans l’histoire, sont-ils, eux aussi, produits du “hasard”? La Grèce comme la Russie ont été déstabilisées par cette série de catastrophes. Et voilà qu’après ces feux apocalyptiques, surgissent à Athènes une crise financière, qui entraîne une crise générale de l’euro, et à Moscou, une “révolutions des neiges”, visant à déboulonner une direction politique qui entend placer des garde-fou après le laisser-aller de l’ère Eltsine. La guerre de “quatrième dimension” ne vise-t-elle pas à commettre autant de destructions qu’une guerre conventionnelle, sans pour autant avoir l’air d’une guerre?

Si la Belgique est dans le collimateur, ce n’est pas tant pour la dette de l’Etat qu’elle constitue mais pour le déséquilibre induit par la crise bancaire qui a contraint l’Etat à se porter garant de deux grandes banques, Fortis et Dexia, à payer partiellement leurs dettes ou à éponger leurs déficits. Pour Dexia, le jeu a été pervers: des mercenaires flamands (et non pas wallons... n’en déplaisent aux nationalistes purs et durs du Nord du pays...) ont livré l’épargne des Belges (toutes catégories confondues) à des requins français, tout comme, précédemment, le secteur énergétique, avec Electrabel, avait été vendu aux Français qui rançonnent les familles belges à tire-larigot, pire qu’au temps des sans-culottes arrivés dans le sillage des généraux Dumouriez, Jourdan et Pichegru. Bizarre que les nationalistes flamands ne hurlent que contre quelques précarisés wallons qui profitent chichement de la manne de l’Etat-Providence mais ne soufflent mot ou ne lancent aucune campagne violente contre le pillage systématique et inouï de toutes les provinces du royaume, exercé depuis l’état-major de Suez/Gaz de France à Paris. Chaque famille de Flandre et de Wallonie est pompée et grugée à qui mieux mieux par cette pompe aspirante mais ni les nationalistes ni les syndicalistes socialistes (FGTB ou CSC/ACW), forts en gueule, ne vont jamais bomber en grandes lettres noires les façades d’Electrabel ni occuper les locaux des petits et gros complices flamands des sinistres pillards français. Une bonne idée à creuser dans les états-majors de De Wever et de Dewinter: organiser dans toute la Flandre la grève du paiement des notes énergétiques. De Wever, Dewinter et leurs cliques ne frôleraient pas les 50% aux prochaines élections mais au moins les 80%. Tirer à boulets rouges sur les seuls Wallons et immigrés n’est pas aussi rentable électoralement que ne le serait une bonne jacquerie bien orchestrée contre les pillards du secteur énergétique: dans les années 20, le grand-père de Maître Bart Laeremans, zélé député Vlaams Belang de Grimbergen, organisait des escouades d’étudiants armés de cannes à la mode des Camelots du Roi d’AF, pour protester contre les accords militaires franco-belges. Et pourquoi pas de nouvelles escouades contre le pillage dû aux accords énergétiques franco-belges? Ce serait une réactualisation pertinente du “Los van Frankrijk” du grand-père maternel de Bart Laeremans! Et beaucoup de Wallons, de Germanophones et même d’immigrés suivraient comme un seul homme, s’achèteraient une canne de bon bambou et une faluche rouge bordeaux, pour participer à l’action! Mais avant d’en arriver là, le ministère fédéral des finances pourrait prendre enfin conscience qu’une réduction de la facture énergétique de tous les citoyens, issus de toutes les communautés composant le royaume, serait une aubaine pour la caisse de l’Etat.

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Pour sortir de ce faisceau de crises et de problèmes, ni la Wallonie ni la Flandre ne possèdent le personnel politique adéquat. Je pense, comme le pensait aussi l’analyste flamand Hubert de Sy, aujourd’hui décédé, que cette absence de personnel politique valable et compétent est essentiellement dû à la “débâcle éthique” qui frappe le pays depuis la fin de la première guerre mondiale. Le pôle catholique —puis “démocrate-chrétien” après la parenthèse “maritainiste” des années 20 et 30 et le triste passage du vénérable Chanoine Jacques Leclercq, aristotélicien et thomiste à ses heures de gloire, à un démocratisme chrétien personnaliste et communisant— a donné le spectacle affligeant d’une telle débâcle éthique, qui nous a amené à la fange excrémenteuse du pôle démocrate-chrétien résiduaire actuel avec des figures porcines et nauséabondes comme Dehaene, le patapouf fossoyeur de Dexia, ou de personnages délirants et ridicules comme la cheftaine verbeuse du CdH, Joëlle Milquet, ou encore à des nullités à bobine d’idiot comme quelques présidents historiques du CD&V. Le catholicisme belge est bel et bien tombé dans une gadoue fécale, depuis le Père Daens, l’avocat Carton de Wiart et le Cardinal Mercier (même les historiens flamands, qui critiquent, déplorent ou fustigent ses incompréhensibles et irrationnelles “flamandophobie” et “germanophobie”, admettent que ses exigences éthiques, dérivées surtout d’un philosophe comme Maurice Blondel, méritent le respect et surtout méritent d’être réactivées). Seul le Professeur Marcel De Corte, de l’Université de Liège, a tenté de restaurer une éthique traditionnelle après le basculement de Jacques Leclercq dans les sottises post-maurrassiennes du démocratisme chrétien, communisant, existentialiste et pseudo-personaliste: en vain! Son oeuvre est oubliée et seuls quelques courageux essaient d’en sauver l’esprit. Les libéraux et les socialistes, au départ, excluaient les questions éthiques de leurs préoccupations. C’est pour cette raison qu’on leur collait sur le dos l’étiquette infâmante de “matérialistes”. C’est aussi dans ce sens qu’Arthur Moeller van den Bruck, traducteur allemand de Dostoïevski, disait qu’après quelques dizaines d’années de libéralisme, un peuple crevait, tout simplement. Il est vrai que ceux qui parlent, sans réfléchir et sans ouvrir les yeux, de “peuple belge”, —que ce soit au sein de la tripartite actuelle qui veut sauver ce “peuple belge” des manigances du méchant Bart De Wever et du très méchant Dewinter ou que ce soit au sein de petites formations qui se donnent l’étiquette de “nationale”— ne voient pas qu’ils ont affaire à un cadavre en état de putréfaction avancé. C’est le résultat navrant, non pas des coups assénés par le mouvement flamand ou par la permissivité gauchiste ou par les complots imaginaires d’une extrême-droite squelettique, mais de plusieurs décennies de libéralisme sans éthique, pire, sans contre-poids éthique dans le paysage politique et surtout de trois décennies de néo-libéralisme, poison plus violent encore. Cependant, on ne peut nier l’honnêteté d’un Paul Hymans, à la fin du 19ème siècle, l’homme qui donne son nom aujourd’hui au centre d’études des libéraux francophones. Comme son homologue italien Minghetti, Hymans a voulu limiter les effets pervers de la partitocratie. Mais ses efforts ont été bien oubliés. De même, les socialistes ont eu un théoricien hors pair, Henri De Man, qui, lui, avait le souci de l’éthique. Henri De Man a été précipité dans la géhenne des auteurs maudits. Et le socialisme, oublieux de ses leçons, a basculé dans une corruption éhontée.

Q.: Nous les Français sommes nostalgiques de la monarchie, depuis Maurras et la saga de l’Action Française, et nous regardons les monarchies européennes avec un mélange d’envie et de sympathie. Qu’en est-il de la monarchie belge aujourd’hui?

PB: Ne cultivez pas d’illusions inutiles. La monarchie ne représente plus rien de valable ou d’utile depuis l’éviction de Léopold III entre 1945 et 1950. Le départ forcé de ce roi a discrédité le pouvoir royal et évacué, dans la foulée, une institution informelle mais séduisante que Léopold III avait mise sur pied: le Conseil de la Couronne. Sous l’impulsion de sa mère, la Reine Elizabeth, née dans la famille bavaroise des Wittelsbach, Léopold III avait rassemblé autour de lui de grands esprits, soucieux du Bien public, comme Henri De Man, Jacques Crokaert et bien d’autres, dont, en coulisses, Pierre Daye, oublié aujourd’hui parce qu’il a eu un passé rexiste, mais dont les analyses et les récits de voyage, dans les années 30, n’avaient rien de figé ou ne relevaient d’aucune de ces bêtes ritournelles idéologiques qui entâchent tous les paysages politiques européens. Obligé d’abdiquer après la mort de quatre manifestants communistes dans la banlieue liégeoise, tués par des gendarmes qu’ils avaient assiégés dans une taverne, Léopold III a néanmoins épaulé son jeune fils dans les premières années de son règne: le médiocre monde des canules politiciennes a fait pression pour que le père rompe avec le fils et soit exilé dans le Château d’Argenteuil en Brabant wallon. Pourquoi cette hargne tenace contre Léopold III? Pour une raison, encore peu connue du grand public: le Roi, au début des années 30, avait refusé de payer les intérêts de la dette imposée par les Etats-Unis au lendemain de la première guerre mondiale. Roosevelt et Churchill lui voueront une haine tenace qui, finalement, lui coûtera son trône.

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Le collaborateur Turcksin, commandant de la Flakbrigade flamande au service de Goering pendant la seconde guerre mondiale et, par ce fait même, chef de la plus grande formation militaire “belge” dans le camp de l’Axe, raconte dans ses mémoires comment il a été affamé, battu et torturé par des membres des services secrets américains dans un camp de prisonniers en Allemagne vaincue pour qu’il “mouille” Léopold III et sa seconde épouse, Liliane de Réty. Le but manifeste de cette séance écoeurante et bestiale, où Turcksin, figure étonnante, ancien acteur de théâtre de rue, a résisté courageusement, était d’impliquer Léopold III dans la collaboration pour le faire tomber plus tôt en Belgique et le remplacer par son frère, le Régent Charles, ou par un système républicain. On peut aussi imaginer que les puissances anglo-saxonnes convoitaient le Congo. Avec le départ de Léopold III, s’estompe dangereusement un état d’esprit, au sommet de l’Etat belge, où subsistait encore intact le sens de l’Etat, doublé d’un sens aigu de la valeur de la civilisation européenne, dont on peut saisir l’esprit dans l’appel à la sagesse lancé par le Roi à l’adresse des belligérants au moment où éclate la deuxième guerre mondiale. Je ne dis pas que ce sens a disparu totalement dans les rangs de la monarchie belge, je dis qu’il s’est dangereusement estompé et ne peut tout simplement plus se faire entendre. La monarchie, échaudée par les émeutes socialo-communistes de 1945 à 1950, émeutes suscitées en sous-main par les services anglo-saxons, craint par dessus tout de heurter le pôle socialiste wallon, qui est devenu paradoxalement son principal soutien aujourd’hui.

Les années 50 et le début des années 60 ont vu s’opérer un basculement dans le paysage politique belge: les socialistes wallons, au départ républicains et anti-monarchistes, vont progressivement soutenir la monarchie, tandis que les Flamands, d’abord soutiens de la monarchie par catholicisme, pour qui l’Etat monarchique est un microcosme dans le macrocosme où le Roi a, dans son royaume-microcosme, une place équivalente à Dieu-le-Père dans le “macrocosmos”, vont graduellement se défier d’une monarchie qui ménage trop le pôle socialiste dominant en Wallonie et va freiner l’avènement du fédéralisme et des autonomies réclamés par les électeurs flamands. De ce mécontentement et de cette déception va naître un républicanisme flamand, dont le Vlaams Blok (puis Vlaams Belang) va se faire le principal porte-voix, dès les années 80. L’affaire va se corser quand l’idéologie catholique de la monarchie va se doubler, non pas d’un recours à ces formes de traditionalisme thomiste ou aristotélicien ou à ces exigences éthiques formulées par Blondel, Mercier ou De Corte, mais à de curieuses et bizarres concoctions pseudo-théologiques, connues sous la dénomination de “charismatiques” aux Etats-Unis où elle ont émergé, ou à une sorte d’humanisme mondialiste confus, tiré de tous les avatars abscons de la pensée d’un Jacques Maritain voire, pire, à un “positive thinking” totalement biscornu émis par un “penseur” américain dont j’ai déjà oublié le nom. La pensée catholique flamande est, elle, restée plus fidèle à certaines traditions catholiques et plus en prise sur les débats théologiques néerlandais et allemand, où progressistes et traditionalistes s’affrontent dans des joutes de haute voltige. Je ne dis pas que la pensée théologique et philosophique flamande, au départ du “Hoog Instituut voor Wijsbegeerte” de Louvain, fondé en son temps par Mercier, est “conservatrice”; bien au contraire, l’influence des théologiens non traditionnels hollandais y est grande voire prépondérante. La théologie de la libération a laissé des traces profondes en Flandre. Mais, en dépit de cette effervescence théologique flamande, donc née sur le territoire de l’Etat belge, les références théologiques de la monarchie sous Baudouin I et sous la houlette de l’Archevêque de Malines, le Cardinal Suenens, relèveront de ce charismatisme “made in USA”, flanqué de niaiseries mondialistes, de tiers-mondisme, de maritainisme tardif (avec humanisme sans ancrage et sans substance) et de ce “positive thinking” d’Amerloques loufoques qui a terminé dans les poubelles où l’on déverse les mauvais pensums philosophiques. Le caricaturiste “Alidor”, du journal satirique “Pan”, croquait toujours de manière fort plaisante le Cardinal Suenens avec une colombe attachée à son poignet par une fine laisse: l’homme était accompagné du “Saint-Esprit”, comme d’autres sont accompagnés d’un caniche ou d’un Jack Russell: le génial caricaturiste liégeois, qui avait commencé sa carrière au journal “Le XXème siècle”, patronné par le Cardinal Mercier, stigmatisait ainsi la médiocre qualité de la nouvelle théologie cardinalice dans les années 60, 70 et 80. En dépit de la haute élévation morale du Roi Baudouin, de la pureté incontestable de son âme, tout esprit cohérent, et catholique, peut légitimement considéré ce fatras comme “impolitique” ou comme un ballast inutile qui a quelque peu ridiculisé son règne. Il eut mieux fallu suivre l’itinéraire d’un théologien plus pointu comme ce Cardinal bavarois Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, d’un philosophe comme Peter Koslowski ou même de revenir à cet Italo-Bavarois surprenant, à l’oeuvre époustouflante, Romano Guardini.

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Le règne d’Albert II, commencé en août 1993, a certes mis un bémol à cette mauvaise théologie royale mais n’a rien apporté de constructif au royaume; au contraire, le Kali Yuga fait son oeuvre: le déclin s’accélère et aucun “katechon” n’est en vue. Ce n’est pas une raison, à mes yeux, de faire du “républicanisme”. Il n’y a jamais eu de “république flamande” ni d’ailleurs de “république wallonne”. Il faut de la profondeur temporelle pour faire un sujet de l’histoire. La monarchie a perdu son aura à cause de la timidité qu’elle a cultivée suite aux émeutes de la question Royale dans l’immédiat après-guerre, à cause des élucubrations pseudo-théologiques que l’on a fait gober au malheureux Roi Baudouin (peu scolarisé vu les déboires que la seconde guerre mondiale et la question royale lui ont infligés) et à cause des idéologies mondialistes qui ont pullulé au cours des dernières décennies et que semblait affectionner le Grand Maréchal de la Cour. Des républiques locales, vernaculaires comme auraient dit Edward Goldsmith et l’écologiste français Laurent Ozon (passé un moment conseiller de Marine Le Pen, quel destin!), n’auraient guère d’épaisseur historique. La critique de la monarchie, qui produit beaucoup de volumes en Flandre qui ne sont jamais traduits en français, est tantôt amusante, quand elle souligne des travers que bon nombre de monarques dans l’histoire ont cultivés, tantôt agaçante, comme chez un Paul Belien, proche du Vlaams Belang sans en être, qui brosse, en anglais, une histoire de la monarchie en énumérant ce qui a opposé la dynastie des Saxe-Cobourg aux puissances anglo-saxonnes: Belien reprend, sans recul, toute la critique adressée à Léopold II par les Britanniques depuis que celui-ci avait reçu, au Congrès de Berlin en 1885, le bassin du Congo. Soit. Mais “fasciser” ou “nazifier” Albert I et Léopold III comme d’autres nazifient le Vlaams Belang pour être dans l’air du temps, est une opération vaine et ridicule, surtout quand elle se borne à des anecdotes sans analyser le contexte international: ni Albert I ni Léopold III n’ont accepté les diktats de Paris, à l’instar du mouvement flamand, que Belien le veuille ou non. Le pauvre Belien sombre dans un mode historiographique aussi lamentable que les idioties que débite une professeur d’université de Toulouse, franchouillarde, laïcarde et complètement illuminée, sur un très hypothétique complot flamando-léopoldiste, donc vaticano-hitléro-oustachiste, visant la destruction de la pauvre Troisième République. Pour cette bonne femme aux lubies obsessionnelles, les Flamands, les Croates, les Hongrois, le Pape, Degrelle, Hitler, Léopold III, etc. ont uni leurs efforts pour réduire à néant tous les acquis, pour elle sublimes, du Traité de Versailles de 1919. Pour Belien, qui travaille tout autant du chapeau (il se présente souvent coiffé d’un magnifique borsalino), le mouvement flamand doit servir de mercenaire aux puissances anglo-saxonnes, pour détacher la Flandre de son contexte eurocratique (soit...) et européen/continental (impossible, mon cher Watson...). Belien croit faire d’une pierre deux coups: en tablant sur les Anglo-Saxons, il mobilise le mouvement flamand contre la France, en pensant s’inscrire dans une tradition avérée, et contre l’Allemagne, en imaginant ainsi effacer les souvenirs des deux collaborations... Ce qu’il oublie, c’est que Churchill était francophile (sauf quand ses rapports se sont envenimés avec De Gaulle). Que l’Angleterre était alliée à la France (qui devait fournir la chair à canon, sacrifiant ainsi son paysannat). Et que le mouvement flamand ne voulait d’aucune alliance française.

S’il faut redonner un destin aux peuples qui composent l’espace belge, surtout en son noyau entre Meuse, Escaut et Sambre où la fameuse frontière linguistique ne correspond à aucun obstacle naturel, il faut se rémémorer les sentiments d’une grande figure nationale, le Prince Charles de Ligne, Feldmarchall autrichien à cheval sur les 18ème et 19ème siècles: aimer charnellement sa patrie charnelle, ne jamais rien entreprendre contre elle, même si de mauvais bergers politiciens la rendent momentanément folle (il pensait à la “Révolution brabançonne” de 1789), mais, en respectant ce serment et cette fidélité, il faut simultanément se mettre au service d’un loyalisme plus élevé, celui de l’Empereur et de l’Empire, incarnation de la civilisation européenne, dont Charles de Ligne fut un doux et charmant exposant, aimé de Paris (celui de Marie-Antoinette) à Vienne et de Vienne au Saint-Pétersbourg de la Grande Catherine II. L’imitation de ce Prince de Ligne nous permettrait d’être les agents aimés de cette belle et grande Europe, aujourd’hui culbutée dans les affres suscités par l’inéluctable Kali Yuga. Mais après la mort des dieux, après le Ragnarök, il aura un nouveau matin. Soyons les derniers d’hier et les premiers de demain. Nous le pouvons —Yes, we can— car nous détenons les bonnes références, nous sommes, nous, animés par la “longue mémoire”.

Propos recueillis par Bertrand Goffic.

(Namur, janvier 2012).

jeudi, 22 décembre 2011

Krantenkoppen - December 2011 (1)

Krantenkoppen

December 2011 (1)

VOEDSELHULP NIET MEER WEG TE DENKEN IN AMERIKAANSE STEDEN:
"De burgemeesters van de grote Amerikaanse steden (...) slaan alarm over de toenemende armoede in het rijkste land ter wereld. (...) Een onderzoek in 29 steden, waaronder Washington en Los Angeles, (...) toont aan dat de armoede overal toeneemt, met steeds meer daklozen en mensen afhankelijk van voedselbedeling tot gevolg":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1363619/2011/12/15/Voedselhulp-niet-meer-weg-te-denken-in-Amerikaanse-steden.dhtml
 
 
WAT PRIVE-SCHULD BETREFT, SCOREN WE SLECHTER DAN DE GRIEKEN:
"Huishoudens in Nederland hebben in verhouding tot hun inkomen de hoogste schulden van de hele eurozone. In 2010 hadden we 2,5 keer meer schuld dan we met elkaar verdienden. Nederland scoorde in dat opzicht nog slechter dan 'probleemlanden' als Griekenland en Italië":
http://www.volkskrant.nl/vk/nl/3184/opinie/article/detail/3076841/2011/12/15/Wat-priveschuld-betreft-scoren-we-slechter-dan-de-Grieken.dhtml#.TunJul4xdIo.facebook
 
 
NEDERLANDSE HUISHOUDENS DIEP IN DE SCHULDEN:
‎"Na de IMF, de OESO, DNB en de AFM waarschuwt nu ook de Wall Street Journal dat Nederlandse huishoudens teveel schulden hebben: ‘The title of most indebted goes to households in the Netherlands, and the main reason is the enormous mortgages that the Dutch (...) take out'. (...) Woningprijzen stegen harder dan in notoire bubbellanden als de VS en Spanje en de hypotheekschuld is hoger dan waar ook in de westerse wereld":
http://www.ftm.nl/copypaste/nederlandse-huishoudens-diep-in-de-schulden.aspx
 
 
NEDERLANDSE GEZINNEN TORSEN HOOGSTE SCHULDENLAST VAN DE GANSE EUROZONE:
"De Nederlanders hebben meer geleend dan hun collega’s in eender welk ander land van de eurozone. (...) In 2010 bedroeg de gemiddelde schuld van een Nederlands gezin zo’n 250% van het beschikbare inkomen, blijkt uit cijfers van Eurostat. In 1999 was dat amper 140%. (...)
Vooral het feit dat de huizenmarkt sinds augustus 2008 tot stilstand is gekomen, baart Nederlandse gezinnen zorgen. Velen hebben vandaag dan ook een grotere hypotheekschuld aan de bank dan hun huis op de markt waard is":
http://www.express.be/business/nl/economy/nederlandse-gezinnen-torsen-hoogste-schuldenlast-van-de-ganse-eurozone/157525.htm
 
 
HUIDIGE CRISIS DOET COMPLEMENTAIRE MUNT OPBLOEIEN:
"In Griekenland, nu het hardst getroffen door de crisis en besparingsmaatregelen, nemen mensen hun toevlucht tot complementaire munten. De alternatieve munt ‘TEM’ wordt nu gebruikt in de havenstad Volos en vele andere systemen zien het licht":
http://muntuit.eu/huidige-crisis-doet-complementaire-munt-opbloeien/
 
 
8 ZAKEN DIE U NIET WIST OVER DE FINANCIELE HOOFDSTAD VAN EUROPA: DE LONDENSE CITY:

‎1. De City of London, het financiële centrum van de Engelse hoofdstad, tolereert geen democratie.
2. De City wordt bestuurd door de Corporation of the City of London. Dit bestuur hoeft aan niets en niemand verantwoording af te leggen.
3. De Corporation hoeft zich weinig aan te trekken van de wetten en democratische structuur die in de rest van het Verenigd Koninkrijk gelden. Ook het Britse parlement heeft geen zeggenschap over de City.
4. De Corporation stuurt een lobbyist naar het Lagerhuis, genaamd `the remembrancer`. Die zorgt ervoor dat de rechten en privileges van de City worden beschermd.
5. De Londense City kan worden beschouwd als een offshore staat.
6. Ook de burgemeester van Londen krijgt geen vat op het financiele centrum. Binnen de jurisdictie van de City kunnen oligarchen, kleptocraten, gangsters en drugshandelaren vrijelijk hun gang gaan en geld witwassen.
7. De autonomie van de City maakt het ook onmogelijk om een effectieve regulering van globale financiële markten af te dwingen.
8. Alle regeringen die hebben getracht de City te democratiseren hebben gefaald.

 
 
OLIVER STONE: 'BANKIERS WERDEN STEEDS GROTERE VARKENS':
"Ik ben tegen een systeem waarbij niets gecreëerd wordt, waarbij aandelen per computer continu verhandeld worden om een paar dollar extra te verdienen. Miljarden gaan van hand tot hand, in een technisch spel achter de komma dat de wereldec...onomie geen stap vooruithelpt, alleen het persoonlijke fortuin van enkele duizenden ingewijden.
Dat zouden ze via de belastingen kunnen aanpakken. Wie gekochte aandelen na minder dan een jaar weer verkoopt, hoort daar veel zwaarder op belast te worden. Dat is logisch en ook nodig, als je ziet dat die kerels in staat zijn landen als Griekenland, Italië of Frankrijk aan het wankelen te brengen. Wat zulke speculanten doen, is een even holle activiteit als gokken in een casino. Ik walg van casino’s, of ze nu in Wall Street staan of in Las Vegas.
 (...) Ik weet niet hoe het hier zit, maar de VS zijn allang geen democratie meer, maar een milde vorm van dictatuur, waar het grootkapitaal regeert. Om de 4 jaar wordt een veiling georganiseerd, waarbij hij die het meest geld kan verzamelen, het recht koopt om 4 jaar lang de machtigste man ter wereld te zijn.
En wie dat ook is, altijd is het iemand die de Amerikaanse bevolking voorhoudt dat de VS in staat van oorlog zijn en dat we fortuinen moeten uitgeven aan onze beveiliging en ons leger. In plaats van als eerste en enige prioriteit te hebben een economie besturen die draait ten behoeve van iedereen."
 
 
US & FRANCE OPERATE DRONE MISSIONS FROM SECRET BASE IN LIBYA:
"Washington and Paris have set up an underground drone base in southern Libya and conduct covert missions (...) in Niger, Mali and Mauritania":
http://www.middle-east-confidential.com/2439-u-s-france-operate-drone-missions-from-secret-base-in-libya.html
 
 
IJSLAND ERKENT PALESTINA ALS STAAT:
"Het IJslandse parlement had de regering gevraagd Palestina te erkennen als onafhankelijke en soevereine staat binnen de grenzen van voor de Zesdaagse Oorlog van 1967":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111215_114
 
 
IRAN BEREIDT SLUITING STRAAT VAN HORMUZ VOOR:
"De Straat van Hormuz vormt een belangrijke passage bij de uitvoer van petroleum uit de Golflanden. (...) Elke dag passeren daar 15,5 miljoen vaten ruwe olie, wat neerkomt op 33% van de wereldwijde olietransporten. (...) Experts voorzien dat een blokkade van de passage gedurende 30 dagen zal leiden tot olieprijzen van 300 tot 500 dollar per vat":
http://www.express.be/joker/nl/brainflame/iran-bereidt-sluiting-straat-van-hormuz-voor/158126.htm
 
 
IRAN SHOWS INTERCEPTED CIA DRONE UNSCATHED:
"The technology of such an advanced craft in the hands of the perceived enemy — and its allies — could be detrimental to any military action the US intends on carrying out in the future":
http://rt.com/usa/news/iran-drone-plane-craft-385/
 
 
RUSLAND STUURT VOLGEND JAAR OORLOGSSCHEPEN NAAR SYRIE:
"De oorlogsbodems worden geleid door het enige Russische vliegdekschip, de Admiraal Koeznetsov, en meren in de lente van 2012 aan in de haven van Tartoes, waar een Russische marinebasis gelegen is."
 
 
ALEXANDER DUGIN: TRADITION AND ISLAM:
"In today’s world, Islam is the world religion most actively resisting globalism’s force. It makes the Islamic factor extremely important for the front of traditionalism":
http://openrevolt.info/2011/11/15/alexander-dugin-tradition-and-islam/
 
 
PRES LE 7.000 LE 11 DEC. A PARIS POUR DEFENDRE L'HONNEUR DE NOTRE SEIGNEUR:
"Les catholiques ne veulent plus se laisser impunément insulter en France!"
http://www.laportelatine.org/communication/presse/2011/manifestationcivitas111211/paris111211.php
 
 
MARCH ON FIUME:
"A group of young army officers begged the war hero D’Annunzio to seize Fiume for Italy. On September 12 [1920] he marched from Rome at the head of a 1000 black shirted legionaries; the Allied troops withdrew and D’Annunzio, who announced ...his intention of remaining in the city until it was annexed by Italy, assumed control of the port city as the ‘Commandante’.
Within a few weeks some 7000 legionaries and 400 sailors had joined him. They saw in D’Annunzio a heroic alternative to the sedentary parliamentarians they despised. For them the Commandante’s Fiume became 'the symbol of a moral, political and social rejection of the entire established order'. The legionaries called for the freedom of all oppressed people and viewed with interest the Soviet experiment in Russia. They were open to an alliance with the syndicalists, anarchists and socialists. D’Annunzio established contacts with Sean O’Kelly, the future President of Ireland, who then represented Sinn Fein in Paris; with the Egyptian nationalists; and with the Soviet government. (...) 
While it lasted, the short lived Free State of Fiume, under the direction of Commandante D’Annunzio, stood as a heroic, passionate revolt against mediocrity."
 
 
A U.S.-MADE CATASTROPHE: MOST OF THE BLAME FOR THE CRISIS IN SOMALIA GOES TO THE US:
"Somalia faces the worst food crisis in the world, but the U.S. response to this catastrophe it has created in Somalia is to cut its economic aid to that country by 88%, increase drone attacks, and encourage its vassal Kenya to launch another invasion. Since 1991 the U.S. “has kept Somalia destabilized and in a perpetual state of civil war, resulting in 1 million deaths":
http://www.blackagendareport.com/content/us-made-catastrophe-most-blame-crisis-somalia-goes-us
 
 
VENEZUELA RECEIVES FIRST GOLD SHIPMENT FROM EUROPE:
"Chavez announced in August that his government would retrieve more than 211 tons of gold held in U.S. and European banks. (...) With the gold in Venezuela, it's a guarantee for the country. If there's some problem in the international markets, here it's going to be safe":
http://news.yahoo.com/venezuela-receives-first-gold-shipment-europe-232355805.html
 
 
INTEGRATIE VAN LATIJNS-AMERIKA IS STREEP DOOR DE REKENING VAN DE VS:
"Het State Departement spoedde zich om te verkondigen dat de OAS de enige relevante organisatie is om Amerikaanse kwesties te behandelen. CELAC is voor hen een potentieel gevaar. Het gaat om een alliantie van 540 miljoen mensen, wonend op 20 miljoen vierkante meter. Het gaat over een regionale unie die heel wat natuurlijke rijkdommen bezit en een BBP heeft van meer dan 4.000 miljard dollar.
Ongev...eer 1/5 van alle winsten van Noord-Amerikaanse bedrijven in het buitenland is afkomstig van filialen in Latijns-Amerika. (...) In de Verklaring van Caracas wordt duidelijk dat het de bedoeling is om komaf te maken met de semi-onafhankelijkheid van Latijns-Amerika en te streven naar ware integratie en onafhankelijkheid":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/12/08/integratie-van-latijns-amerika-streep-door-de-rekening-van-de-vs
 
 
LATIN AMERICA UNITES IN NEW BLOC, U.S. NOT INVITED:
"Analysts view CELAC as an alternative to the Washington-based Organization of American States (OAS) and as an attempt by Latin American countries to reduce US influence in the region. (...) 'It's the death sentence for the Monroe Doctrine', said Nicaragua's President Daniel Ortega":
https://rt.com/news/latin-america-celac-bloc-975/
 
 
VS WAST GELD WIT OM TE INFILTREREN IN MEXICAANSE DRUGKARTELS:
"Er is onder meer sprake van agenten die illegaal de grens tussen de VS en Mexico overstaken met honderdduizenden dollars die bestemd waren voor rekeningen van drugshandelaars":
 
 
AMERIKAANS WETSVOORSTEL HERLEIDT DE VS TOT EEN GROOT SLAGVELD:
"De Amerikaanse senaat stemt deze week over een wetsvoorstel (the Department of Defense Authorization Act) dat het ganse grondgebied van de VS tot een slagveld herleidt en dat het Amerikaanse leger de toelating geeft om eender welke staatsburger - Amerikaan of niet - te arresteren, waar ook in de wereld, tot in zijn eigen achtertuin toe en dat zonder enige vorm van aanklacht of proces":
http://www.express.be/joker/nl/brainflame/amerikaans-wetsvoorstel-herleidt-de-vs-tot-een-groot-slagveld/157020.htm
 
 
3 REDENEN DIE AANGEVEN DAT DSK MOGELIJK HET SLACHTOFFER WERD VAN EEN COMPLOT:
"Journalist Edward Jay Epstein publiceerde het voorbije weekeinde in de New York Review of Books een nieuw relaas van wat er zich op die meidag in Manahattan afspeelde. (...) Hoewel Epstein het niet met zoveel woorden zegt, zou de voormalige Franse presidentskandidaat het slachtoffer kunnen zijn geweest van een valstrik":
http://www.express.be/joker/nl/brainflame/3-redenen-die-aangeven-dat-dominique-strauss-kahn-mogelijk-het-slachtoffer-werd-van-een-complot/156939.htm
 
 

dimanche, 11 décembre 2011

Brüsseler Tauziehen im Nebel: CIA unterwandert den Spiegel

Brüsseler Tauziehen im Nebel: CIA unterwandert den Spiegel

John Lanta

Europa ist gespalten. Hauptsächlich Großbritannien und Ungarn wollten nicht mitziehen, als es gestern Abend darum ging, minimale Stabilitätsklauseln in die EU-Verträge einzufügen. Schweden und die Tschechische Republik müssen ihre Parlamente befragen. Die 17 Euro-Länder und sechs weitere EU-Staaten wollen nun einen gesonderten Vertrag schließen, eine juristische Gratwanderung. Noch zwei wichtige Ergebnisse: Die ESM-Machtergreifung kommt mit einer Übergangsphase schon ab Juli – und die so genannten »privaten Gläubiger«, also unsere Bankster, müssen keine Schuldenschnitte mehr befürchten. Das Presseecho ist geteilt, grundsätzlich eher positiv – das war zu erwarten.

Es kam, wie es in diesen Krisenzeiten immer kommt in Brüssel oder wo immer die Regierungsspitzen zusammensitzen: Erst grummelt es unter der Decke – dann, wenn alle beisammen sitzen, kocht der Ärger richtig hoch. Gestern früh sorgte Luxemburgs altes EU-Schlachtross und Regierungschef Juncker für den Eklat. Neben Eurobonds und ultraweichen Bedingungen für Zahlungen aus dem ESFS-Topf (»European System for Financial Supervision« – umgangssprachlich: Euro-Rettungsschirm) an notleidende weil unseriöse Schuldner ging es auch um eine Bankenfunktion des vorverlegten ESM[i]. Der »Europäische Stabilitätsmechanismus« könnte dann direkt bei der EZB Geld leihen und an Banken und/oder Staaten weiterreichen. Dies alles waren Punkte, die Bundeskanzlerin Merkel und Frankreichs Präsident Sarkozy ausdrücklich nicht wollten, die Bankenfunktion des ESM ist inzwischen vom Tisch. Stattdessen wird der IWF stärker herangezogen – allerdings mit Geld aus der Eurozone, die Rede ist von 150 Milliarden, dazu weitere 50 Milliarden aus den zehn Ländern der Rest-EU, einzuzahlen in bilateralen Verträgen durch die jeweiligen Notenbanken.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/john-lanta/bruesseler-tauziehen-im-nebel-cia-unterwandert-den-spiegel.html

 

Le capitalisme en crise a besoin d’un conflit militaire majeur

Le capitalisme en crise a besoin d’un conflit militaire majeur

 

Pourquoi la CriseEx: http://mbm.hautetfort.com/

Pour Jean-Loup Izambert, journaliste indépendant et écrivain, qui publie son septième ouvrage (1) sous le titre de Pourquoi la crise ? aux éditions Amalthée, la crise du capitalisme est devenue totale. Contrairement aux déclarations de certains économistes et politiciens, il affirme qu’il n’y aura pas de sortie de crise. Pour l’auteur de la seule investigation journalistique sur les origines de la crise(2), le système capitaliste ne peut survivre que par la guerre. Quelle alternative pour les peuples ? Entretien.

Geostrategie : Vous démontrez dans votre livre Pourquoi la crise ? que le capitalisme ne peut plus supporter la démocratie parlementaire avec laquelle il s’est développé. Sommes-nous à un point de rupture avec ce système et les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité ?

Jean-Loup Izambert : C’est évident. Pourquoi et quelles données changent par rapport aux dernières décennies ? Dans ce système les grands propriétaires privés de l’économie contrôlent l’économie et tentent de l’imposer par tous les moyens comme régime aux peuples de la planète, y compris par la guerre. C’est ce qu’ils ont toujours fait avec la seule préoccupation de s’enrichir et de faire main basse sur les richesses des peuples au seul profit des sociétés transnationales qu’ils dirigent. Mais parvenu au stade de l’impérialisme, période actuelle du développement du capitalisme, les grands possédants ont besoin d’un pouvoir politique qui leur soit totalement dévoué pour protéger et accroître encore la concentration des richesses qu’ils cumulent. Il faut bien comprendre qu’il s’agit pour eux d’une question de survie, de rester maîtres du pouvoir et bien sûr de leur privilèges. L’une des contradictions qu’ils doivent gérer vient justement du fait que l’accumulation du Capital et la concentration des richesses qu’ils sont contraints de perpétuer sous peine de perdre pouvoir et privilèges implique aujourd’hui des centres de décisions de plus en plus fermés, dans l’entreprise comme dans la société. Or, cette tendance à la centralisation va à l’inverse de mouvement des sociétés qui pousse vers plus d’ouverture, de démocratie, de participation, de culture notamment avec le développement des sciences et des techniques.

Geostrategie : Quels faits caractérisent aujourd’hui cette concentration des richesses ?

J-L.I. : Aujourd’hui 200 sociétés transnationales contrôlent plus de 23% du commerce mondial et 1% des plus riches détient plus de 57% des richesses produites. L’augmentation des richesses conduit-elle à l’enrichissement des peuples ? Non. Au niveau mondial 103 200 personnes, pour la plupart propriétaires privés de l’économie, détiennent un patrimoine financier de plus de 30 millions de dollars, hors résidence principale et biens de consommation. Mais, si l’on se réfère aux statistiques de l’Organisation des Nations Unies, plus de 80 pays ont aujourd’hui un revenu par habitant plus bas qu’il y a dix ans. D’une part les peuples prennent de plus en plus conscience qu’ils ne profitent pas de l’augmentation des richesses produites, que plus les richesses se concentrent entre quelques mains plus la misère s’accroît dans les sociétés mais également que ce phénomène touche aujourd’hui le cœur même de l’Occident capitaliste qui s’en croyait à l’abri. Selon les chiffres du fisc étasunien, à la veille de l’aggravation de la crise 60 millions de personnes « vivaient » aux Etats-Unis avec moins de sept dollars par jour. Bien que dissimulée par les médias qui appartiennent aux milliardaires, la situation est analogue dans la petite Europe de Maastricht de 20 millions de chômeurs où 80 millions de citoyens – soit quand même 16% de ses 495 millions d’habitants – courent un risque de pauvreté, 17 millions sont répertoriées comme « très pauvres » et 70 millions d’autres n’ont pas accès à un logement décent selon les propres statistiques publiées par la Commission européenne et d’autres organismes « européens ». Dans ce contexte, les grands possédants de l’économie ont besoin de faire courber la tête aux peuples pour maintenir leur système d’exploitation.

Les dirigeants bourgeois organisent le déficit des nations

Geostrategie : Comment le pouvoir politique favorise-t-il ces grands propriétaires privés de l’économie ?

J-L.I.: De différentes manières. Cela va du vote de lois en faveur de la grande bourgeoisie, à une complicité évidente avec le système d’évitement fiscal qui appauvrit la collectivité jusqu’au vote de crédit pour des guerres régionales dans lesquelles vous voyez apparaître et se développer des Sociétés Militaires Privées (SMP) liées aux armées et services occidentaux et financées par les Etats et leurs transnationales. Les provocations répétées à coups de campagnes médiatiques contre la Fédération de Russie, la République Populaire de Chine, la République Islamique d’Iran ou d’autres mais aussi le soutien à des dictatures comme en Irak après avoir ravagé le pays par la guerre, dans plusieurs pays d’Afrique ou l’invasion et l’occupation de l’Afghanistan sont des illustrations de la tentation totalitaire du capitalisme. L’actuelle présidence française, son Premier ministre et son gouvernement sont au diapason de ce qui se passe dans tous les pays capitalistes sans exception : atteintes répétées aux libertés, vote de lois en faveur des grands possédants, réduction du rôle des assemblées élues – par exemple, avec la volonté de tenter de supprimer les communes ou les départements en France ou en réduisant le rôle du Parlement -, « dépénalisation du droit des affaires » qui a pour conséquence de laisser faire le pillage de la nation par les grands propriétaires privés de l’économie, retrait du rôle de l’Etat dans ses fonctions essentielles de la santé, de l’éducation, du logement, du développement économique et de l’emploi, engagement dans des guerres et occupations de pays contre l’intérêt des peuples.

Geostrategie : La dégradation de la situation économique ne dépend donc pas seulement de la crise comme les médias de masse tentent d’en accréditer l’idée ?

J-L.I. : Comme je l’ai dit, la crise est liée à la nature même du capitalisme. Elle prend une ampleur que n’a jamais connue le système alors que le pouvoir politique n’a cessé de border son lit. Par exemple l’actuel président français s’était engagé lors de sa campagne électorale à mettre en oeuvre une politique de plein emploi. Mais l’explosion du chômage et de la misère que nous connaissons aujourd’hui n’est pas le fait de la seule crise. Bien avant que celle-ci ne se manifeste brutalement, le gouvernement français UMP, à peine installé, procédait déjà à la suppression de dizaines de milliers d’emplois dans la fonction publique sur plusieurs années tandis que les dirigeants de grandes sociétés privées en programmaient la liquidation de centaines de milliers d’autres dans tous les secteurs d’activité. Cette politique au service de la concentration du Capital n’est que la continuité des précédentes politiques menées par les gouvernements de droite comme de gauche. En fait le rôle de l’Etat bourgeois se borne à protéger les intérêts des grands possédants contre l’intérêt général avec pour conséquence l’aggravation du déficit budgétaire, l’endettement de l’Etat et une misère grandissante pour le plus grand nombre. Un exemple : les sociétés transnationales qui auraient dû payer plus de 33 milliards d’euros d’impôts pour la seule année 2006 en ont réglé 6,1 milliards avec la bénédiction de l’Etat ! Dans le même temps, ces entreprises qui ne créent pratiquement pas d’emplois, organisent des plans de licenciements, exportent une partie de leurs bénéfices pour échapper à l’impôt ont reçu de l’Etat 65 milliards d’euros d’aides de toutes sortes et bénéficié de milliards d’euros d’exonérations fiscales. Pour vous donner une idée, sur deux années, cela représente environ 130 milliards d’euros soit pratiquement l’équivalent du budget annuel européen pour la période 2007-2013 ou le montant du déficit record du budget de la France fin 2009 contre 56,3 milliards en 2008. La dette publique de la France atteint aujourd’hui des sommets en se situant, selon l’INSEE, à 1413,6 milliards d’euros pour le premier trimestre 2009 soit 72,9% du Produit Intérieur Brut (montant des richesses créées dans un pays sur une année entière). De même, l’Etat et les dirigeants des grandes sociétés privées doivent des milliards d’euros à la Sécurité Sociale qui ont déjà été payés par les salariés aux entreprises et les consommateurs mais ne sont toujours pas reversés à l’organisation de solidarité nationale par le grand patronat. Voilà comment le gouvernement organise les déficits. Quand le Président de la République et les ministres de l’Intérieur qui se succèdent affirment « qu’il n’y a pas de zone de non droit » en ciblant la jeunesse amputée d’avenir qui se révolte, ils se moquent ouvertement du monde. Les premières zones de non droit se situent au sein même de structures de l’Etat et elles sont le fait de leur politique qui conduit le pays à la ruine ! Ce n’est qu’un aspect qui explique aussi la violence du système vis-à-vis de toutes les résistances qu’il rencontre et de celles qui en découlent de manière plus générale dans les rapports sociaux.

Geopolitique : La violence est donc liée à la fin du système ?

J-L.I. : Oui, un peu comme les derniers sursauts d’une bête blessée à mort. Elle se manifeste par le rejet brutal de millions d’hommes et de femmes du système de production, leur mise à l’écart de la vie sociale, du logement, de la santé, de la culture. Elle se manifeste également par la destruction de pans entiers de l’économie, de régions et de pays comme en Yougoslavie, en Irak, en Palestine, en Amérique centrale ou en Afrique où les derniers « rois-nègres » ne doivent leur trône qu’à la corruption débridée de transnationales et, parmi d’autres, au pouvoir élyséen. Le capitalisme est un système criminel qui a fait la prospérité d’une caste de milliardaires sur la mort de centaines de millions d’êtres humains, sur les souffrances les plus atroces des peuples sur tous les continents par la famine, la surexploitation, le colonialisme, la guerre. Et cela continue. Au moment où nous parlons, selon les chiffres de l’Organisation des Nations Unies, une personne meurt de faim – « seulement » de faim, épidémies et guerres non comprises – toutes les quatre secondes. Dans le même temps les dirigeants occidentaux en sont à faire payer les paysans par les contribuables à coups de primes pour mettre leurs terres en friches, à détruire des pêches entières par des règlements imbéciles décidés par les bureaucrates de Bruxelles. Et au moment où nous parlons ce sont plus de 350 millions d’enfants de 6 à 17 ans qui sont surexploités par les transnationales capitalistes sur tous les continents dans presque tous les types d’industrie, de l’Asie aux Etats-Unis(3). Si ce n’est de la violence et de l’égoïsme, qu’est-ce donc le capitalisme ?!

Une exigence de destruction

Geostrategie : Dans votre livre vous rapportez le témoignage de plusieurs intervenants de différents milieux et pays dont certains évoquent une crise totale contrairement aux précédentes. Quels changements avec les crises précédentes ?

J-L.I. : Effectivement la crise est presque mondiale par le fait qu’elle touche tout le système capitaliste. Des pays comme la Fédération de Russie, la République Populaire de Chine, Cuba, le Venezuela révolutionnaire du président Hugo Chavez, le Brésil, la République démocratique du Vietnam ou d’autres comme la République Islamique d’Iran sont moins touchés car ils sont, pour des raisons diverses – historiques, politiques, culturelles, économiques – moins imbriqués dans le système capitaliste, ses réseaux commerciaux, bancaires et financiers. Jusqu’à présent nous devions faire face à des crises conjoncturelles du capitalisme, des périodes où la concentration du Capital s’accélérait brusquement en mettant en difficulté momentanée des monnaies, des économies, des pays. Face à cette situation inédite il était important que je donne la parole à des intervenants de différents milieux tous concernés par la banque, la finance, l’organisation d’entreprise et de la société. Quelques français comme le Président du groupe Crédit Agricole Société Anonyme, un commissaire aux comptes ou un important cabinet d’avocats d’affaires parisien ont refusé de débattre de la situation et de répondre à des questions portant sur l’évolution de l’activité de leur secteur professionnel dans le contexte actuel. La plupart ont joué le jeu et apportent, comme vous avez pu le lire, une contribution importante à mon travail par leur vécu mais également par leur propre réflexion et leurs travaux. C’est le cas du président Etienne Pflimlin du groupe bancaire mutualiste Crédit Mutuel-CIC, de Pierre-Henry Leroy, fondateur et dirigeant de Proxinvest, l’une des plus importantes sociétés de conseil aux actionnaires, du président Alban d’Amours du Mouvement des Caisses Desjardins, l’un des plus importants instituts financiers du Canada de forme coopérative, d’Hervé Sérieyx, haut fonctionnaire, dirigeant de société, chercheur et conseil en organisation d’entreprise, de Mark Schacter au Canada qui est conseil international en organisation d’entreprise, de l’Institut Canadien des Comptables Agréés faute de trouver un européen qui daigne répondre à de simples questions de droit sur la transparence de gestion et la validité des comptes des transnationales, du réseau SWIFT spécialisé dans les transactions internationales, d’un syndicaliste de la CGT fin connaisseur du monde bancaire ou encore de magistrats comme Jean de Maillard, spécialisé dans les nouvelles formes de criminalité financière, des avocats d’affaires et bien entendu des responsables du mouvement Coopératif international. La rencontre de tous ces acteurs de l’entreprise, de la finance, de la banque, du droit au sein d’un même lieu – un livre -, la transmission aux lecteurs de leur expérience comme de leurs idées et de leurs propres travaux permet de dresser un tableau aussi précis que possible de la situation actuelle pour mieux comprendre les origines et mettre en exergue les responsables de la crise. De même cette démarche permet de mon point de vue de tenter d’esquisser les possibles d’un nouveau mode d’organisation et de gestion économique et social. Ainsi que l’explique Sherron Watkins, l’ancienne vice-présidente de la société étasunienne Enron, transnationale de l’énergie faillie en décembre 2001, la crise du capitalisme est désormais totale. Elle touche tout le système : économie, finance, groupes de surveillance du monde des affaires et institutions internationales, politique, morale et idéologie. La continuité de ce système s’accompagne aujourd’hui d’une exigence de destruction de tout ce qui entrave la concentration des richesses par les grands possédants. Ils appellent cela « déréglementation », « privatisation », « libéralisation » ou « mondialisation » et couvrent la répression, l’esclavage, le colonialisme et la dépendance des mots de « sécurité », « liberté », « droits de l’Homme » n’ayant plus que le mensonge, la tromperie et la falsification pour camoufler la fin de leur système.

Geostrategie : Mais ces pouvoirs sont l’émanation du suffrage universel, du vote des peuples. Si l’on pousse le raisonnement à son terme doit-on en conclure que les peuples occidentaux souhaitent le capitalisme ?

J-L.I. : Effectivement, les peuples occidentaux se sont prononcés jusqu’à aujourd’hui en faveur de représentants du capitalisme, pratiquement sans rien connaître du reste de la nature de celui-ci ni même envisager où ce système les conduit à l’heure actuelle. Prenons l’exemple de la France. En 1981, lors des élections présidentielles puis des élections législatives qui ont suivi, le peuple français a eu l’occasion de choisir entre la continuité du système symbolisée par les partis conservateurs et la rupture que proposait à l’époque le Parti Communiste Français avec le Programme commun de gouvernement des forces de gauche auquel était associé le Parti Socialiste et les radicaux de gauche. Ce Programme commun de gouvernement était lui-même l’aboutissement d’années d’engagement des communistes français pour ouvrir une voie nouvelle dans la construction d’une démocratie avancée. Ce programme venait en effet après plusieurs grandes campagnes nationales du PCF et l’élaboration et la diffusion du propre programme du PCF à des millions d’exemplaires sous le titre de « Changer de cap », programme pour un gouvernement démocratique d’union populaire. Pour la préparation de celui-ci les militants communistes ont mené à l’époque de grandes campagnes d’information, de débats, collecté sur plusieurs mois avec « les cahiers de la misère » le vécu et les espoirs du peuple dans les campagnes, les quartiers, les usines, les universités. Tout cela a permis d’aider les gens dans leurs problèmes quotidiens – par exemple en s’opposant aux licenciements dans des entreprises qui réalisaient des profits ou à empêcher des saisies-expulsions – tout en débattant avec eux des changements à mettre en œuvre pour une nouvelle politique nationale. Au moment du vote, lors des élections présidentielles et des législatives qui ont suivi, une majorité de votants a cédé aux campagnes médiatiques anticommunistes et s’est réfugiée dans le giron du Parti Socialiste. Une fois au pouvoir, celui-ci s’est empressé d’abandonner ses engagements sous la pression de la bourgeoisie et du gouvernement étasunien qui s’opposait à la présence de ministres communistes dans le gouvernement français. Toutes les transformations radicales contenues dans le programme commun de gouvernement, tout particulièrement les nationalisations des secteurs clés de l’économie, le développement de la démocratie et toute mesure qui permettait de rompre avec le système ont ainsi été abandonnées par la « génération Mitterrand ». Démonstration a été faite une nouvelle fois que sans parti révolutionnaire, sans mobilisation et soutien à des propositions de rupture avec le système, il ne peut y avoir de réel changement. Si les mesures préconisées par le PCF avaient reçu à l’époque un large soutien populaire, le cours des choses aurait été bien différent, y compris la question européenne. Du reste, si vous relisez aujourd’hui « Changer de cap », le programme du PCF, ou même le Programme commun de gouvernement de 1972, vous constaterez avec le recul du temps et en regard de la situation actuelle le bien fondé des propositions de l’époque dont certaines ne demandent qu’à être actualisées. Chacun doit donc assumer ses responsabilités face à l’Histoire. Le passage à la construction d’une société socialiste ne peut se faire que sur la base d’un rapport des forces sociales et politiques favorables au peuple et ne peut être que le résultat de sa volonté et de sa lutte. Une trentaine d’années plus tard le peuple français, sans tirer les leçons de ses expériences, continue de voter tantôt à gauche, tantôt à droite sans avoir encore conscience qu’il confie en réalité son pouvoir aux mêmes maîtres de la finance et de l’économie. La politique qu’il vit au quotidien reste par conséquent la même et rien ne change dans l’entreprise, dans la vie économique à laquelle il consacre l’essentiel de son existence. Bien entendu, la situation s’est aggravée au fil des trois décennies qui se sont écoulées depuis 1981 et il commence à payer chèrement sa marche « droite-gauche-droite-gauche » à coups de chômage, d’impôts, de taxes, d’exclusions, de restrictions, de lois liberticides et de guerres. Mais il ne peut s’en prendre qu’à lui-même car c’est en dernier ressort lui qui décide, par ses luttes et ses votes. Souvenons-nous toutefois que l’Histoire a montré que les révolutions ne sont pas prévues dans les calendriers électoraux de la bourgeoisie.

La priorité est à l’action sur des propositions révolutionnaires

Geostrategie : La responsabilité serait-elle uniquement le fait d’un peuple ignorant de la chose politique et de sa propre histoire ou plus préoccupé par ses « petits problèmes » que du devenir de la société et de la planète ?

J-L.I. : Non, bien évidemment. La crise n’incite pas à la réflexion et à l’action. Les médias qui sont la propriété privée des milliardaires par banques et sociétés de communication interposées jouent un rôle important dans la désinformation et l’abrutissement des masses. Le fait qu’un navet comme le film « Bienvenue chez les Chtis » soit élevé au rang de succès cinématographique ou que des foules honorent comme un dieu la mort d’un pantin médiatique comme Michael Jackson qui, en dehors du fait qu’il n’a rien apporté d’essentiel à la musique, se droguait, couchait avec des petits enfants et s’était fait tirer et blanchir la peau pour ne plus être noir en dit assez long sur le niveau culturel d’une frange des sociétés occidentales. Nous sommes bien loin des grands musiciens et chanteurs comme King Oliver, Sindey Bechet, Count Basie, Louis Armstrong, Ray Charles, Otis Redding ou d’autres dont les musiques populaires traversent les générations ! Ce n’est qu’un aspect des conséquences des batailles que se livrent les transnationales étasuniennes, européennes et japonaises pour le contrôle des grands moyens de communication, des groupes de presse aux satellites en passant par les majors du cinéma. Sans doute le peuple sortira-t-il de son hibernation politique lorsque nous passerons de « Qui veut gagner des millions ? » à « Qui va partir à la guerre ? »… Depuis les années quatre-vingt, les dirigeants du PCF ont commis de lourdes erreurs stratégiques. Comme s’ils n’avaient pas compris les leçons du passé, ils continuent de rechercher des alliances électorales avec d’autres partis réformistes au lieu de privilégier des propositions pour éveiller les consciences, organiser de grands débats nationaux sur les questions essentielles et rassembler dans l’action avec audace. Lorsqu’un parti ou un mouvement posera des questions comme « Comment contrôler le système bancaire et financier ? », « Quelle organisation bancaire et financière pour l’économie ? », « Quelles mesures pour la gestion démocratique des entreprises ? » ou « Comment rendre à l’assemblée du peuple sa représentation nationale ? », questions dont les réponses sont essentielles pour s’engager dans une rupture avec le système, alors la société commencera à s’éveiller. Et dans l’immédiat, il ne faut pas compter sur les états-majors syndicaux qui sont surtout préoccupés de canaliser le mécontentement afin d’éviter les grandes colères qui commencent à gronder. Il est particulièrement lamentable de voir des représentants syndicaux négocier la diminution du nombre de licenciés dans des entreprises en pleine santé financière quand ceux-ci devraient non seulement appeler à la lutte pour le maintien et le développement de l’emploi, exiger des licencieurs l’ouverture des comptes de l’entreprise et se battre pour des droits nouveaux afin de participer à leur gestion. Dites-moi un peu à quoi servent les comités d’entreprises quand des salariés découvrent du jour au lendemain des plans de licenciements prévus de longue date ?! Avez-vous remarqué comment le mouvement radical de séquestration de responsables de ces plans de licenciements né à la base a été enrayé ? Ce type d’action très intéressant a pratiquement disparu des journaux télévisés et autres du jour au le demain. Dans l’immédiat, entre des partis dits progressistes sans propositions révolutionnaires et des syndicats au minimum compatissants, le pouvoir des « compteurs de petits pois », pour reprendre la formule d’Hervé Sérieyx, ne pouvait pas mieux espérer.

Geostrategie : Est-ce à dire que la situation est politiquement bloquée et qu’il sera difficile de sortir de la crise ?

J-L.I. : L’idée selon laquelle il pourrait y avoir sortie de crise sans sortie du système qui l’engendre est une hérésie. Autant vouloir soigner une grippe sans tuer son virus. Cette chimère ne vise, une nouvelle fois, qu’à berner le peuple en lui faisant croire que l’avenir sera meilleur s’il accepte de nouvelles mesures antisociales comme par exemple le report de l’âge de la retraite à 65 ans. Ce n’est que la suite logique du « travailler plus pour gagner plus » développé par l’UMP. Il n’y aura pas de sortie de crise pour la simple raison que le capitalisme ne peut plus être aménagé. Vous avez pu remarquer combien les médias des puissances financières se font silencieux tant sur l’origine de la crise, ses conséquences générales et son extension dans d’autres pays. Il faut surtout éviter que les masses prennent conscience de l’ampleur des dégâts comme des responsables de la situation pour mieux les enfermer dans la fatalité et le renoncement à la lutte.

Nous ne sommes plus en démocratie

Geostrategie : Cela signifie-t-il que l’appauvrissement continu de la société va se poursuivre de manière plus brutale au détriment de l’intérêt général et au seul profit des grands propriétaires privés de l’économie ?

J-L.I. : Oui. Nous entrons dans une nouvelle période où le chômage s’accroît de manière considérable et où des millions de citoyens supplémentaires sont écartés du droit de vivre dignement de leur travail, où la collectivité humaine déjà menacée va encore s’appauvrir tandis que le clan des grands propriétaires privés de l’économie va continuer de s’enrichir. Selon le World Wealth Report publié par la banque d’affaires étasunienne Merrill Lynch et Cap Gemini « la croissance de la richesse des grands fortunes financières privées devrait être de 7,7% par an pour atteindre 59100 milliards de dollars à l’horizon 2012 ». Voilà des gens qui sont, eux, dispensés de l’allongement de la durée du travail comme de l’effort national que les gouvernements occidentaux tentent d’imposer aux peuples pour leur faire payer une crise dont ils ne sont pas responsables. Deux options se présentent : la continuité du système et la guerre ou la révolution. La première hypothèse va se traduire par un renforcement du caractère autoritaire du pouvoir politique, dernier stade de l’impérialisme avant la dictature et la guerre, la guerre économique conduisant toujours à la guerre totale. C’est ce à quoi nous assistons en France comme dans la plupart des pays capitalistes. Le pouvoir politique devient plus autoritaire, toutes les libertés sont graduellement réduites sous prétexte de prévention, de sécurité et d’ordre, les assemblées élues sont amoindries dans leur pouvoir de décision et d’intervention, qu’il s’agisse des collectivités, des comités d’entreprise et autres. A ce stade, la bourgeoisie dispose encore des moyens de diviser le peuple en favorisant des « faux-nez » d’opposition comme le Parti Socialiste en France et en introduisant dans la vie politique des courants rétrogrades dont elle sait qu’ils contribueront à jeter le trouble dans la bataille d’idées. C’est le cas du mouvement Vert ou prétendument écologiste qui a germé sur une conséquence du capitalisme – la détérioration de l’environnement humain par les transnationales – et grandit sur son fumier sans remettre en cause le système, les causes profondes de cette détérioration.

Geostrategie : Pourtant le mouvement écologiste dénonce la destruction de l’environnement ?

J-L.I. : Bien sûr et le Parti Socialiste dit vouloir s’opposer à la politique du Premier ministre de Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa. Mais vous pouvez dénoncer tout ce que vous voulez, cela ne gêne nullement la bourgeoisie du moment que vous ne vous en prenez pas à l’essentiel, à la cause, à l’origine de cette destruction : son pouvoir politique et celui des puissances financières, son système et son mode de gestion des entreprises et des sociétés humaines. Le discours de ces écologistes opposés, par exemple, à la maîtrise et au développement de l’énergie nucléaire rappelle ces mentalités arriérées qui accusaient dans les années 1830 les premiers trains à vapeur de répandre la tuberculose dans les campagnes. Quant à la LCR-NPA, quelle que soit ses changements de nom, cette organisation a toujours contribué à diviser et affaiblir le mouvement populaire avec une phraséologie pseudo-révolutionnaire et elle doit être combattue comme telle. Elle est du reste complètement absente des mobilisations ouvrières contre la crise.

La question du Front National

Geostrategie : Et le Front National ?

J-L.I. : Il en va un peu de même pour le Front National qui dénonce les puissances financières mais dont le programme politique n’envisage aucune mesure économique radicale pour mettre un terme à leur domination et contraindre les maîtres de l’économie à rendre gorge. Contrairement aux campagnes de ce parti, ce ne sont pas les immigrés qui sont responsables du chômage. Je parle bien entendu de l’immigration qui vient travailler en France avec une qualification, s’y former dans le cadre de contrats avec des entreprises ou des universités ou y est présente depuis plusieurs génération et non de l’immigration clandestine issue de l’aggravation de la misère qui déserte son combat national pour changer l’ordre des choses. Cette dernière, la plupart du temps inculte, sans formation, analphabète, parfois trafiquante au-lieu d’être parquée dans des camps de rétention aux frais des contribuables devrait être reconduite aux frontières sans atermoiements. Essayez donc comme français de vous rendre clandestinement, « sans papiers », dans un pays d’Afrique ou même en Albanie pour juger de l’hospitalité qui vous sera réservée…Ce qui coûte cher à la France c’est le grand patronat qui attire et utilise cette main d’ouvre bon marché et inculte pour briser le tissu social et les avancées démocratiques qui sont autant d’obstacles à son enrichissement. Et quand cela lui est insuffisant, il délocalise les entreprises, comme le groupe Michelin, pour faire du chômage en France et produire à moindre coût et bien souvent à qualité inférieure dans des pays à la main d’œuvre corvéable à merci. Je le rappelle : 350 millions d’enfants sont actuellement surexploités par les transnationales à travers le monde ! Je rappelle également, puisque personne n’en parle, que le grand patronat français a reçu près de 65 milliards d’euros de subventions de l’Etat tout en bénéficiant de 8,5 milliards d’euros d’exonérations fiscales, de 25 milliards d’euros au titre d’une ribambelle de prêts bonifiés et de la baisse du coût du travail, etc. (4) Dans le même temps l’Etat ne budgétisait que 6 milliards d’euros pour le logement et 5 pour une justice qui se situe déjà parmi les derniers pays d’Europe par son budget !… Ce qui coûte cher à la France, c’est le grand patronat, le chômage qu’il fabrique et son organisation corrompue, le Medef. Le Front National ne reconnaît pas la lutte des classes, condition essentielle du combat pour l’émancipation humaine, raison pour laquelle il ne pourra pas mener jusqu’au bout le combat qu’il prétend mener, ce qui ne veut pas dire qu’il n’aurait pas un rôle à jouer. Mais pour prétendre être « front » et « national » sans doute faudrait-il qu’il se réfère plus à l’avenir qu’au passé dans son discours et ses propositions et que ses militants n’hésitent pas à se trouver aux côtés des travailleurs en lutte pour la défense de leur avenir au lieu de pratiquer un discours antisyndical d’un autre âge. Quand le Front National désignera pour cible le clan des milliardaires qui pille la France au lieu des immigrés qui contribuent à l’enrichir par leur travail, quand ce parti proposera et appellera à la lutte pour nationaliser la haute finance, rendre à la nation ce qui lui appartient, développer la démocratie directe, alors celui-ci commencera à être crédible comme « front national ». Cette logique s’inscrirait d’ailleurs dans la lignée de ses propositions pour une «Europe des peuples » par opposition à « l’Europe des banques ». Pour l’heure il reste enfermé dans un discours anticommuniste, antisyndical, anti-fonctionnaire et s’accroche aux oripeaux du système comme l’église catholique – je parle bien entendu de l’institution et non de la croyance, même si je suis athée – et s’oppose ainsi à tout grand rassemblement national sur des propositions de rupture. Imaginez la force que représenteraient le rassemblement et la mobilisation des organisations – partis politiques, syndicats, associations, etc. – agissant de concert sur des objectifs communs de rupture, chacun conservant, bien évidemment, son identité. Un Front National ouvert, démocratique, aux propositions novatrices, en prise avec la société en lutte pourrait jouer ce rôle de rassembleur. Après chacun prendra ses responsabilités de l’accompagner ou non sur les objectifs en question mais la clarté serait faite dans la société sur qui défend réellement l’intérêt général des français. Pourquoi le Front National ne soutient-il pas les travailleurs qui séquestrent les licencieurs dans des entreprises en bonne santé pour exiger des droits nouveaux dans les entreprises ? Visiblement, les propositions de changement font défaut et se limitent plutôt aux périodes électorales qu’au vécu quotidien des français. Bien entendu le rejet du Front National par la classe politique est injustifiable. Mais pour une part, il porte la responsabilité de cette situation en ne désignant pas les vrais responsables de la crise et en restant enfermé dans un carcan droitier et populiste qui l’empêche, pour partie, de prétendre à devenir national et populaire. Des dirigeants trop souvent issus de partis bourgeois ou à « l’idéologie de reclus » s’identifient par leur propos et leur image plus aux forces du passé qu’à une force porteuse d’avenir et de changement radical. Même si aucune perspective de changement réelle n’existe à l’heure actuelle, la grande bourgeoisie est très préoccupée par la réduction de son assise populaire. Plusieurs faits en attestent comme ses tentatives répétées de faire voter plusieurs fois les peuples ou de remplacer un vote populaire sur des questions qui engagent toute la nation par celui du Parlement lorsque leurs votes ne lui conviennent pas, la tentative de se fabriquer des circonscriptions sur mesure, etc. Nous ne sommes plus en démocratie…

Les forces vives de la nation absentes du Parlement

Geostrategie : …Parlement dont les membres sont pourtant élus par le peuple ?

J-L.I. : Oui, mais les Parlements ne représentent plus vraiment les peuples dans les pays occidentaux et leurs élus nationaux sont de plus en plus coupés des citoyens. Je n’évoque même pas le cas du Sénat français qui est une assemblée inutile et coûteuse qui devra être supprimée afin de renforcer les moyens et l’efficacité de l’assemblée des représentants de la nation. Si vous vous intéressez à la composition de l’Assemblée Nationale française, vous constaterez que sur les 577 députés, ne figure qu’un seul député issu de la classe ouvrière, le député communiste Maxime Gremetz, et un seul salarié agricole, le député des Pyrénées-Atlantiques Jean Lassalle qui est technicien agricole. Quant aux artisans, la « première entreprise de France », selon leur slogan, ne compte que deux élus ! Par contre vous trouvez vingt-deux « sans profession déclarée » parmi lesquels dix-neuf UMP, la plupart fils et filles de petits bourgeois, quinze permanents politiques, tous de l’UMP et du PS, qui faute de faire métier ont fait carrière dans la fonction d’élu et n’ont jamais participé aux forces vives de la nation, trente-huit avocats et, toutes catégories confondues, 184 fonctionnaires dont l’essentiel n’est pas représentatif de la fonction publique, exception faite des enseignants qui forme le gros de cette troupe avec les hauts fonctionnaires. Dans les faits, ce Parlement français n’est pas représentatif de la société française dans sa composition socioprofessionnelle. Les forces vives, classe ouvrière en tête, celles qui font le pays et connaissent les problèmes du quotidien, les drames de la vie sont quasiment absentes du lieu où se décident les lois ! Où sont les ouvriers, les marins-pêcheurs, les paysans, les ingénieurs, cadres et techniciens ? Ceux qui font vivre la France dans ce qu’elle a d’essentiel, de généreux, de génie créateur délèguent en masse leur voix et leur pouvoir à de petits bourgeois et à des politiciens carriéristes qui, une fois élus, ont tôt fait de les oublier ! De plus, le mode de scrutin ne permet pas une véritable représentation du peuple. L’Assemblée Nationale française est bien moins démocratique dans sa composition et son fonctionnement que la Douma en Fédération de Russie dans laquelle tous les partis ayant obtenus un minimum de suffrages sont représentés. En France, lors du premier tour des élections législatives de juin 2007, l’UMP s’est attribué 98 députés avec 10,28 millions de suffrages alors qu’il en a fallu 6,43 millions au Parti Socialiste pour en obtenir un seul ! Quant au PCF et au Front National ils n’en obtenaient aucun avec un peu plus de 1,11 millions chacun ! Le propos n’est pas de savoir si l’on est d’accord ou pas avec la politique proposée par ces partis mais de constater que le mode de scrutin ne permet pas une représentation équitable des courants de pensée de notre société. Le second tour de scrutin avec ses alliances opportunistes et politiciennes ne fait qu’aggraver la situation en excluant des millions d’électeurs de leurs choix et de la représentation nationale. Faute de proportionnelle intégrale, un français sur trois n’est pas représenté au Parlement.

Geostrategie : S’il n’y a pas grand-chose à attendre des partis politiques et des assemblées élues, comment les citoyens peuvent-ils modifier le cours des choses ?

J-L.I. : La démocratie est d’abord ce que les citoyens en font. Ils peuvent intervenir auprès des maires des communes, généralement plus accessibles pour changer la donne sur des problèmes locaux mais également auprès des députés pour des questions qui relèvent de la politique nationale. Les citoyens peuvent très bien se grouper et agir sur des objectifs de rupture avec le système – par exemple, refuser tout licenciement dans les entreprises qui font des profits, s’opposer aux délocalisations, exiger la construction de nouveaux logements, l’embauche de professeurs pour les écoles, de personnels pour les hôpitaux, les services postaux, etc. – et obliger leurs élus à s’engager sur leurs revendications, à leur rendre des comptes sur leurs votes dans les assemblées, ce qui ne sa fait pratiquement plus. Mais les questions fondamentales du passage à une démocratie politique avancée et du contrôle des grands moyens de production, de financement et d’échange reste toujours à conquérir. D’une manière générale, de mon point de vue, les luttes sociales demeurent encore bien en retrait dans leur contenu et leur combativité pour faire front aux attaques dont le monde du travail est l’objet. Mais l’entreprise reste le cœur des batailles à venir : c’est là que les salariés doivent agir pour obtenir de nouveaux droits leur permettant de participer à la gestion et de bénéficier des bons résultats auxquels ils contribuent. Dans les faits comme l’explique Hervé Sérieyx dans mon livre, « il s’agit de passer du « personnel-instrument » au service de l’organisation à « l’organisation-instrument » au service des personnes. » Il s’agit de cheminer d’une organisation d’entreprise destinée à gérer la docilité à une organisation qui suscite chez chacun de ses membres le désir d’y devenir un acteur engagé. La route est difficile mais les partis politiques classés habituellement comme « progressistes » ont failli à leur tâche. Il ne suffit pas que le monde capitaliste s’écroule pour qu’une nouvelle société prenne le relais. L’émancipation du peuple sera l’œuvre du peuple lui-même et à ce jour l’absence d’un courant révolutionnaire important fait défaut pour éclairer les citoyens sur des propositions de rupture avec le système finissant. C’est l’outil qui manque pour favoriser cette transformation politique et sociale. Le peuple est égaré, ce qui ne veut pas dire qu’il n’est pas en attente ou demandeur de solutions pour changer la vie.

Des premières mesures d’un gouvernement révolutionnaire

Geostrategie : Quelle seraient les premières mesures que devrait prendre un gouvernement révolutionnaire ?

J-L.I. : Le pouvoir devra immédiatement stopper toutes transactions financières internationales le temps de procéder immédiatement à la nationalisation de la Banque de France et du secteur bancaire et financier, exception faite des sociétés coopératives de banque qui présentent dans leurs principes de critères de gestion démocratiques. L’un des premiers objectifs du nouveau pouvoir devrait également consister à donner de nouveaux droits aux sociétés coopératives, tout particulièrement afin que leurs sociétaires disposent des moyens réels de faire respecter les principes de gestion par les dirigeants quand ce n’est pas le cas. La banque et la finance sont le cœur de l’activité économique et c’est d’abord là que des mesures nationales et radicales doivent être prises avant d’envisager par la suite une action de proposition plus importante au niveau européen et international, à l’ONU par exemple ou par d’autres organisations internationales. De même, il devra formuler dans un second temps des propositions pour changer ces vieux outils du capitalisme (Fonds Monétaire International, Banque Mondiale, Organisation Mondiale du Commerce, etc.) Sur ces points, le gouvernement de Vladimir Poutine de la Fédération de Russie peut permettre d’avancer rapidement puisqu’il est déjà prêt à agir, à proposer et à soumettre au débat des solutions. Il ne faut pas perdre de vue que les mesures qui permettraient d’envisager un avenir meilleur sont également valables pour tous les peuples. Parler de la « réglementation de la vie économique » ou de « réguler les marchés financiers » comme le président français et ses homologues occidentaux en passant sous silence la nationalisation du secteur bancaire et financier ou la gestion démocratique des entreprises, en ne s’attaquant pas aux puissances financières c’est tromper les gens en discourant sur des promesses que l’on est décidé à l’avance à ne pas tenir. Comment peut-on prétendre contrôler et réglementer l’économie sans contrôler et réglementer les banques, le cœur de la vie économique, sans unifier la « comptabilité financière » de l’Etat ?!

Geostrategie : Mais la nationalisation démocratique des banques est une opération difficile qui prendra du temps ?

J-L.I. : C’est l’idée que distillent dans l’opinion les milliardaires avec leurs médias qui ont pardessus tout peur de perdre ainsi la maîtrise de l’économie et leurs privilèges. Dans les faits cette opération qui ne présente pas de grande difficulté sur le plan technique peut aller très vite. L’individu qui aura 1500 euros sur son livret d’épargne comme celui qui possédera 15 millions d’euros sous forme d’actions, d’obligations ou autre garderont chacun ce qu’ils possèdent après la nationalisation. Ceux qui propagent l’idée inverse sont uniquement motivés par le fait d’entretenir la confusion entre nationalisation et confiscation des biens privés pour protéger leurs privilèges. Dans un premier temps, le nouveau pouvoir devra surtout voter des lois favorisant la démocratie dans les entreprises par de nouveaux droits pour la gestion et l’élection des dirigeants sur la base de leur formation, de leur compétence et de leur expérience. Les sociétés coopératives seront des outils précieux pour insuffler la démocratie dans l’économie. Comme vous avez pu le lire, je mets en valeur dans mon livre la contribution importante des sociétés coopératives au mouvement pour la gestion démocratique des entreprises en comparant leurs principes de gestion et leur vécu avec les critères des sociétés classiques ou capitalistes si vous préférez. C’est un chantier immense, ardu et passionnant.

Geostrategie : Qu’est-ce qui changerait si une telle mesure était mise en œuvre ?

J-L.I. : Disons que nous ouvririons la porte de la rupture avec le capitalisme en donnant aux acteurs de l’économie, et en premier lieu à la classe ouvrière et à ses alliés qui font fructifier le Capital par leur travail, des ouvriers des chantiers aux analystes financiers, les moyens de définir et contrôler la marche des entreprises auxquelles ils sont associés, la possibilité de s’intéresser à leur organisation, d’intervenir pour participer à leur transformation. Ce serait le début d’un long mouvement d’émancipation, d’appel aux intelligences, d’appropriation de l’économie par tous ses acteurs au profit de l’intérêt général. Par exemple, concernant les banques, comme j’en fais la démonstration dans mon livre avec l’intervention de spécialistes de la comptabilité des grandes entreprises, aucun contrôle effectif de ces établissement n’est actuellement réellement possible tant les capitalistes jouent sur des procédés extrêmement complexes et subtils pour en établir les bilans, les faire « contrôler », fonder des structures dans des places off shore, éviter l’impôt, spéculer à hauts risques avec des produits financiers ultrasophistiqués. Pourquoi avoir tant de banques qui offrent les mêmes produits financiers quand leur réunion en une seule – exception faite des banques coopératives où se trouvent en germe les principes d’une gestion authentiquement démocratique -, laissant à chacun ce qu’il possède, permettrait le contrôle réel du mouvement des capitaux au profit de l’intérêt général ? Cette nationalisation démocratique accompagnée de la démocratisation des coopératives permettrait à l’Etat de savoir où et comment circulent les capitaux, au profit de qui et de les faire revenir à l’économie réelle sous contrôle populaire. Ce serait un véritable poumon d’oxygène pour la société toute entière quand on sait qu’un niveau mondial les pertes annuelles de recettes fiscales par les gouvernements du monde provenant du seul évitement fiscal – fraude et blanchiment non compris – sont estimées à plus de 255 milliards de dollars.

Geostrategie : Les banques ont déjà été nationalisées ainsi que des sociétés transnationales. Pourtant rien n’a vraiment beaucoup changé à l’époque ?

J-L.I. : C’est exact et c’est la raison pour laquelle j’insiste sur l’aspect démocratique que devront avoir les nationalisations. Il ne s’agit pas de remplacer des dirigeants de droite par des dirigeants de gauche à la tête de ces entreprises pour que ceux-ci les gèrent de manière identique, comme des « compteurs de petits pois », sur la base de seuls critères financiers de profit maximum immédiat avec des hiérarchies bardées de pré carré, des atteintes répétées aux libertés démocratiques, une opacité de gestion et de trucage des comptes incompatibles avec la démocratie. Les dirigeants auront à mettre en œuvre immédiatement les décrets et lois du pouvoir révolutionnaire donnant de nouveaux droits aux salariés pour qu’ils puissent intervenir complètement dans la gestion, mettre un terme au détournement d’une partie des bénéfices par les dirigeants actuels des entreprises des secteurs clés de l’économie, démocratiser toutes les fonctions jusqu’à changer l’entreprise, faire que l’entreprise soit un outil au service de ses acteurs et de son environnement et non l’inverse comme aujourd’hui. C’est une étape décisive qui implique une élévation quantitative et qualitative de la conscience de ses acteurs mais également de l’environnement des professionnels qui l’accompagnent dans sa création et son développement : commissaires aux comptes, auditeurs, experts comptables, etc. Sans cela les nationalisations resteront lettre morte et deviendront, comme nous l’avons connu, des « étatisations ». C’est la raison pour laquelle ces grandes orientations du pouvoir pour aller vers une démocratie avancée doivent s’accompagner de ce que Pierrre-Henry Leroy, fondateur et dirigeant de Proxinvest, la principale société de conseil aux actionnaires, appelle « les petits pas ». Ainsi qu’il l’explique, il faudra initier des réformes plus modestes et locales qui vont dans le bon sens.

Geostrategie : Par exemple ?

J-L.I. : Par exemple d’abord décourager le grégaire et encourager la diversité d’opinion dans les marchés en mettant fin aux conflits d’intérêts des établissements financiers des groupes lors des opérations de marché. Comme le souligne Pierre-Henry Leroy, « ceci impose de recourir à des experts vraiment indépendants et non pas, comme aujourd’hui, payés et nommés par les intéressés. Une définition précise des conflits d’intérêts, des interdictions et des sanctions s’imposent. » Ou encore abolir les règlements qui alourdissent l’épanouissement de l’économie au profit de l’intérêt général, ce qui est d’autant plus facilement envisageable à partir du moment où ses acteurs disposent des moyens légaux et culturels favorisant leur intervention.

La seule issue pacifique à la crise : une révolution nationale et radicale

Geostrategie : Mais les économies étant aujourd’hui très liées d’un pays à l’autre avec la mondialisation capitaliste, pensez-vous qu’il soit possible de tenir tête aux dispositions européennes, aux règlements internationaux et aux pressions qui ne manqueraient pas de s’exercer sur une seule nation qui s’engagerait dans cette voie de rupture ?

J-L.I. : Votre question porte sur un point essentiel : le soutien du peuple à des réformes radicales. Un changement social de cette ampleur ne peut être le fait d’une seule avant-garde, aussi éclairée soit-elle. Si celle-ci est nécessaire pour formuler des propositions, porter le niveau de conscience à la hauteur des mesures indispensables, ouvrir le débat sur les questions essentielles, seul un grand soutien populaire à celles-ci peut permettre de rompre avec la situation actuelle, quelle que soit la voie de transition choisie par le peuple, électorale ou non. Le passage de la République du Venezuela d’un Etat sous domination étasunienne à un Etat démocratique, indépendant et progressiste est l’un des exemples les plus intéressants à étudier de notre époque. Toutes les attaques menées contre le gouvernement révolutionnaire du Venezuela, de l’intérieur par le grand patronat et les éléments conservateurs de l’église catholique et de l’extérieur par les Etats-Unis et d’autres pays avec certaines associations plus ou moins liées aux services étasuniens n’ont pu empêcher le processus de rupture de suivre son cours. Aujourd’hui le pays s’engage sur la construction d’une société socialiste en faisant l’apprentissage d’une authentique démocratie directe. Les secteurs clés de l’économie ont été nationalisés, les capitaux qui s’exportaient dans la poche de gros actionnaires étasuniens sont aujourd’hui injectés dans la modernisation des entreprises et des régions, des dizaines de milliers de coopératives se sont créées dans tous les domaines de l’activité économique et le pays se modernise au profit de ses citoyens. Ce qui paraissait impensable à une grande majorité du peuple se réalise aujourd’hui avec son soutien actif. Pourquoi cela a-t-il été possible malgré les accords régionaux, les règlements internationaux et les pressions de toutes sortes, jusqu’à des tentatives de coup d’Etat orchestrées par les Etats-Unis ? Parce que le peuple a su se constituer une avant-garde révolutionnaire exemplaire en bien des domaines, se rassembler, se mobiliser et le rester sur ses objectifs principaux de transformation politique et sociale radicale. Vos comprenez face à ces succès pourquoi le Venezuela révolutionnaire n’existe pratiquement pas dans les médias occidentaux. Le gouvernement français devrait se souvenir qu’il a plus besoin du Venezuela que le Venezuela n’a besoin de la France.

Geostrategie : Est-il possible de faire une telle révolution nationale et radicale en France ?

J-L.I. : Bien évidemment et c’est même la seule issue pacifique pour sortir de la crise et rompre avec le système actuel. Il est envisageable d’organiser en France le contrôle de toute la vie économique, d’opérer sa « réglementation » en la « débureaucratisant », de faire retourner à l’économie les capitaux que les capitalistes évitent de l’impôt et du développement des entreprises sans qu’il leur soit possible de dissimuler des biens et des revenus. Il n’y a nul besoin d’un appareil spécial de l’Etat puisque les salariés et les directeurs pourraient réaliser eux-mêmes la fusion immédiate de toutes les banques capitalistes en quelques semaines, par exemple sous l’autorité du ministère des Finances avec des congrès de travail réunissant les professionnels, cadres-dirigeants, représentants des propriétaires du Capital, salariés, syndicats, associations de consommateurs, etc. par banque, par région et nationalement. Il est évident que ceux qui s’y opposeraient ou feraient traîner les choses en longueur pour se livrer à des opérations malhonnêtes de dernière minute et entraver le processus de rupture en seraient exclus. Les avantages de la nationalisation du secteur bancaire seraient décisifs pour les PME, les collectivités et le peuple entier qui pourrait ainsi s’approprier les richesses qu’il crée et lui échappent. Un gouvernement qui arriverait au pouvoir avec la volonté de rompre avec le capitalisme ne peut être que nationaliste et radical. Etre nationaliste, cela veut dire donner la priorité à l’intérêt général de la communauté de territoire, de langue et de culture à laquelle on appartient. Concernant les accords régionaux ou internationaux que vous évoquiez, la petite Europe de Maastricht n’est pas un problème puisque pour ceux qui en doutaient l’expérience montre, à moins d’être complètement aveugle, qu’elle n’est qu’une organisation au service des grandes banques et des gros propriétaires privés de l’économie. Elle ne pouvait par conséquent résoudre aucun problème, quel qu’il soit, dans les sociétés qui la composent, qu’il s’agisse d’économie, de social, de culture, de liberté, de démocratie ou de droits de l’Homme. Vous remarquerez du reste que les promesses faite sur cette construction européenne par les dirigeants bourgeois et socialistes sur la fin du chômage, l’ouverture des marchés, le développement des entreprises, la solidarité entre les peuples, les libertés n’ont jamais vu le jour et que c’est même le contraire qui s’est produit. Je dresse dans mon livre un descriptif de la situation de cette petite Europe en m’appuyant sur des documents de synthèse de ses propres organismes peu connus du public. Il apparaît que celle-ci, dont les dirigeants sont si prompts à donner des leçons à d’autres peuples, est en recul sur tous les fronts. Il faut se préparer dès maintenant à construire l’Europe des peuples de Dublin à Vladivostock qui donnera la priorité aux qualités et à l’identité de chaque peuple par la recherche de coopérations mutuellement avantageuses, mettra un terme à la bureaucratie de Bruxelles engendrée par les puissances financières. Cela veut dire rompre avec l’actuelle « construction européenne », avec le traité de Maastricht et ceux qui ont suivi. Etre radical c’est avoir conscience que la classe dominante – la grande bourgeoisie – s’accrochera au pouvoir et à ses privilèges par tous les moyens et que seules des mesures radicales bénéficiant d’un fort soutien populaire permettront de la contraindre à respecter les lois nouvelles, de la renvoyer dans ses foyers et de rompre avec son système.

Le capitalisme a besoin de la guerre pour survivre

Geostrategie : La démocratie est-elle possible dans l’entreprise et tout particulièrement dans des sociétés transnationales à l’organisation complexe ?

J-L.I. : Je montre dans mon livre comment la gestion des sociétés coopératives se distingue – du moins dans celles dont les principes de gestion sont respectés – des entreprises classiques. Les entreprises coopératives sont des exemples de gestion à partir du moment où ses acteurs font respecter leurs critères de gestion par les dirigeants qu’ils élisent. Cela fonctionne dans de grandes banques comme le Crédit Mutuel en France ou le Mouvement des caisses Desjardins au Canada et peut donc très bien se mettre en place dans des PME. Chacun doit avoir conscience de la gravité de la situation car le système a aujourd’hui besoin de la guerre pour subsister. Le général russe Leonid Ivashov a mis en garde à plusieurs reprises contre la volonté des Etats-Unis de déclencher un conflit militaire majeur…

Geostrategie : …Vous voulez dire une troisième guerre mondiale ?

J-L.I. : Je dis « conflit militaire majeur » c’est-à-dire pouvant entraîner rapidement plusieurs pays dans des conflits bien plus graves que la guerre contre l’Irak ou contre la République fédérative de Yougoslavie. C’est du reste ce qu’ont tenté les Etats-Unis en foulant le droit international et en tentant de constituer une alliance de guerre contre l’Irak en passant outre l’ONU. Les Etats-Unis sont en pleine faillite, leur dette financière n’est plus remboursable et ne peut plus qu’être remise. Comme le rappelle le général Ivashov dans mon livre, tout se qui se trouve aux Etats-Unis – industries, immeubles, technologies de pointe, etc. – a été hypothéqué plus de dix fois partout dans le monde et nous sommes au bord d’un krach du système financier international sur le dollar étasunien. Le général Ivashov, qui est vice-président de l’Académie russe des problèmes géopolitiques, estime que « les banquiers mondiaux » en faillite ont besoin d’un événement de force majeure de proportions mondiales pour s’en sortir ». Selon son analyse, « l’importance des événements à venir est réellement épique. (…) Les conflits régionaux comme ceux déclenchés contre la Yougoslavie, l’Irak et l’Afghanistan ne donnent que des effets à court terme. Ils ont besoin de quelque chose de beaucoup plus important et ce besoin est urgent ». Les Etats-Unis et leurs sujets anglo-saxons n’ont pas réussi à entraîner les pays occidentaux dans leur croisade contre l’Irak. Ils tentent aujourd’hui de renouveler leur opération contre l’Afghanistan et la République Islamique d’Iran avec l’OTAN et vont de provocation en provocation pour tenter de renverser le régime légitime du peuple Iranien.

Au nom de quoi l’Occident serait-il à l’abri des guerres qu’il provoque ?

Geostrategie : Est-ce à dire que les conflits régionaux actuels peuvent gagner en ampleur ?

J-L.I. : Malheureusement l’heure est à la guerre et les dirigeants occidentaux en portent la responsabilité. Ils font régulièrement la démonstration de leur recherche d’un conflit majeur, pour sauver leur système en faillite. Ils multiplient les provocations médiatiques, économiques et armées de manière répétée contre plusieurs Etats depuis quelques années. Par exemple, les dirigeants Français mènent des opérations militaires hors frontières contre des peuples (Comores, Afrique, Albanie, Kosovo, Bosnie, Afghanistan, etc.) avec une structure militaire, le Commandement des Opérations Spéciales dont le siège est basé à Villacoublay (Yvelines) en région parisienne, la plupart du temps sans consultation du Parlement. L’armée n’est plus au service de la défense du pays tous azimuts mais des besoins des sociétés transnationales et des guerres étasuniennes. Il semble que le président Sarközy de Nagy-Bocsa n’ait pas compris que le retour en puissance sur la scène internationale de la Fédération de Russie, de la République Populaire de Chine, de l’Inde et de l’Amérique latine et centrale mette un terme aux schémas idéologiques et aux alliances des années soixante-dix. Les français peuvent du reste interpeller leurs députés sur ces opérations militaires en se servant de mon livre puisque celles-ci vont leur coûter en 2009 plus d’un milliard d’euros avec l’invasion et l’occupation de l’Afghanistan. Aujourd’hui, le mot d’ordre des militants nationalistes et révolutionnaires doit être « Troupes françaises hors d’Afrique ! », « Troupes françaises hors d’Afghanistan ! » L’action doit se développer afin d’entraver par tous les moyens le fonctionnement des troupes d’invasion et les centres nerveux des Etats qui participent à ces opérations militaires meurtrières dans lesquelles périssent de nombreux civils. Le temps de la guerre qui se déroule à plusieurs heures d’avion des capitales occidentales sans répercussions pour l’agresseur est révolu.

Geostrategie : Selon vous ces conflits sont donc susceptibles aujourd’hui d’avoir des répercussions en Occident même ?

J-L.I. : Les occidentaux doivent comprendre que les bombes qu’ils lâchent sur les autres peuples, que l’uranium appauvri que les armées étasuniennes, françaises et anglaises n’ont pas hésité à utiliser en 1991 lors de la guerre du Golfe, puis en Bosnie en 1995, puis encore contre la Serbie en 1999, puis à nouveau contre l’Irak en 2003 avec les conséquences dramatiques pour les êtres humains et l’environnement peut aussi se répandre au cœur de leurs propres villes, de leurs repaires économiques, financiers et militaires. Comme le rapporte le contre-amiral Claude Gaucherand, à l’hôpital pour enfants de Bassorah, en Irak, l’une des plus modernes maternité du monde arabo-musulman avant la guerre, où naissaient 12000 enfants par an, les femmes qui accouchent ne disent plus « fille ou garçon » mais « monstre ou être humain ? » Les cas de leucémie ont été multipliés par 13 et les cancers par 6 en douze ans et ces chiffres ne font qu’augmenter. Il faut également savoir que le plus moderne institut de production de vaccins du Proche-Orient qui fût créé dans les années 1980 par une coopération de l’Irak avec les établissements Mérieux a été détruit par l’ONU et ses envoyés de l’UNISCOM avec des conséquences dramatiques pour les populations et les animaux bien au-delà de l’Irak et de sa région. L’utilisation de telles armes comme le déclenchement des guerres sans consultation du Parlement fait des dirigeants de l’époque des criminels de guerre. Donnez-moi une seule raison qui justifierait que les populations occidentales soient à l’abri des guerres offensives qu’elles laissent financer avec leurs deniers par leurs dirigeants et leurs représentants sans sourciller ? Les bombes ne seraient-elles bonnes que pour les enfants Serbes, Palestiniens, Irakiens, Africains ou Afghans ? Ce temps là est bien fini.

Les fraudeurs ne sont pas à Téhéran mais à l’UMP

Geostrategie : Les politiciens et médias occidentaux parlent de « dictature » et de « révolution manquée » contre le régime de Téhéran, menaçant d’intervenir pour la protection des droits de l’Homme. Quel est votre avis sur l’évolution de la situation en Iran ?

J-L.I. : Premièrement, le peuple Iranien a réélu le président Ahmadinedjad avec une écrasante majorité, bien plus large que celle que le peuple français a donnée au président français lors de l’élection présidentielle de 2006. Permettez-moi de souligner au passage que l’élection du président français ne respecte même pas la loi qui prévoit qu’aucun citoyen ne peut porter de nom autre que celui exprimé dans son acte de naissance, à savoir pour ce fils d’émigrés juifs hongrois, Nicolas Sarközy de Nagy-Bocsa. Visiblement, « de Nagy-Bocsa » est resté de l’autre côté de la frontière du bulletin de vote. Ensuite, je ne pense pas que le président français et son parti, l’UMP, dont une ribambelle d’élus ont vu leur élection annulée dans différents scrutins parce qu’ils avaient triché – Serge Dassault le « jeune » sénateur-maire UMP de 84 ans de Corbeil-Essonne, fabricant d’armes, a été déclaré inéligible pour un an par le Conseil d’Etat et accusé d’avoir acheté des voix ! – soient en mesure de donner des leçons de démocratie électorale à l’Iran. Ils le sont d’autant moins que d’autres élus de l’UMP ont été également déboutés de leur tentative de remettre en cause plusieurs résultats de scrutin au prétexte que ceux-ci ne leur étaient pas favorables. Le parti des fraudeurs n’est pas à Téhéran mais bien en France. L’UMP est d’ailleurs coutumier de «putsch » contre le peuple et la démocratie.

Geostrategie : « Putsch » contre la démocratie, c’est-à-dire ?

J-L.I. : Je rappelle que le 23 mars 1999, les représentants des dix-neuf pays de l’OTAN ont déclenché les frappes aériennes contre la République Fédérative de Yougoslavie sans consultation des parlements. Puis, ils ont violé une nouvelle fois la Constitution française en 2001 quand le Premier ministre « socialiste » Lionel Jospin a, d’un commun accord avec le président UMP Jacques Chirac, décidé de participer à l’invasion et à l’occupation de l’Afghanistan. Depuis les choses n’ont fait que s’aggraver et les opérations militaires extérieures pèsent de plus en plus lourdement dans le budget de l’Etat. J’ajoute que la France participe au soutien de dictatures sur le continent Africain où elle n’a rien à faire et dont elle ne conteste du reste pas les élections de dirigeants, réellement truquées celles-ci. Et voilà qu’aujourd’hui, avec leurs homologues de la petite Europe de Maastricht, ils s’entendent pour faire revoter les Irlandais qui se sont prononcés majoritairement contre le traité de Lisbonne et dont le vote ne leur convient pas ! Et ce sont ces dirigeants français qui ont la prétention de donner des leçons de démocratie à l’Iran ? Ce n’est pas sérieux. Cette réalité n’est que celle d’une classe sociale, la grande bourgeoisie, qui s’accroche au pouvoir par tous les moyens, jusqu’à la guerre, pour sauvegarder ses privilèges

Un fait dont personne ne parle

Geostrategie : Les reproches formulés au gouvernement iranien par les dirigeants occidentaux procèdent-ils de la volonté de chercher un conflit majeur ? S’agit-il d’une opération concertée ?

J-L.I. : Oui. Plusieurs éléments prouvent que nous assistons à une tentative de déstabilisation du gouvernement Iranien réparée de longue date par les services étasuniens avec la collaboration de membres de services occidentaux et sionistes. La stratégie est la même que celle employée pour la prétendue « révolution orange » en Ukraine ou dans d’autres pays comme la Géorgie avec d’autres couleurs et d’autres valets. Vous retrouvez derrière ces « candidats de la liberté » les mêmes associations financées par des annexes des services étasuniens, les mêmes bailleurs de fonds, les mêmes campagnes médiatiques spontanées avec manifestations, pancartes, mots d’ordre en anglais, provocations, etc. Malheureusement les occidentaux, tous particulièrement les étasuniens, les anglais et les français, devront se faire à l’idée que le président Ahmadinejad jouit d’un fort soutien populaire et de la confiance des forces révolutionnaires d’Iran. J’attire du reste votre attention sur un fait dont personne ne parle : ces conservateurs petits bourgeois qui se présentent comme des défenseurs de la « liberté », de la « démocratie » et des « droits de l’Homme » ont tous le même programme politique : « libérer » l’économie. Cela signifie privatiser avec les conséquences qui s’en suivraient pour le peuple, tout particulièrement dans le domaine de l’énergie puisque l’Iran est un grand pays producteur de pétrole. Avez-vous remarqué le silence entretenu par les médias occidentaux sur le programme politique de cette opposition ? Je ferai le reproche aux dirigeants iraniens de ne pas suffisamment mettre en avant les acquis de la Révolution islamique qui a libéré le pays du joug de l’étranger et a permis de consacrer au développement économique et social des capitaux qui partaient auparavant dans la poche des gros actionnaires des sociétés occidentales. La République Islamique d’Iran se modernise, y compris par la maîtrise de l’énergie nucléaire, et contrôle son activité économique au profit de toute la société : voilà ce que ne supportent pas les occidentaux, français compris, dont les milliardaires dirigeants des sociétés transnationales convoitent les richesses et la place stratégique. Il est évident qu’un Hossein Moussavi comme tout autre dirigeant soutenu par les occidentaux permettrait à Israël de poursuivre tranquillement le génocide du peuple Palestinien sans que cette entité ait à répondre régionalement et internationalement de ses crimes. La politique de paix développée par l’Iran s’accompagne forcément d’une dénonciation de la réalité de la politique raciste et belliciste de l’entité sioniste, que cela plaise ou non. Il ne peut y avoir d’aboutissement à plus de soixante années de conflit sans que la réalité des faits soit posée sur la table.

Il est temps d’en finir avec « l’Etat » raciste israélien

Geostrategie : La communauté internationale peut-elle encore jouer un rôle dans le règlement de la question juive au Proche Orient ?

J-L.I. : La communauté internationale n’existe plus depuis longtemps Pour qu’elle existe encore faudrait-il qu’il y ait une volonté politique commune de régler les conflits dans l’intérêt des peuples, ce qui n’est plus le cas, tout particulièrement avec ce que l’on appelle « l’Etat » d’Israël. Le président Ahmadinejad a souligné avec raison, lors de son intervention à la tribune des Nations Unies à Genève le 11 avril dernier qu’ « après la deuxième guerre mondiale, sous prétexte « des souffrances des juifs », un groupe de pays puissants a eu recours à l’agression militaire pour faire d’une nation entière une population sans abri. Ces pays ont envoyé des migrants d’Europe, des Etats-Unis et d’ailleurs pour établir un gouvernement totalement raciste en Palestine occupée. Il est tout à fait regrettable qu’un certain nombre de gouvernements occidentaux ainsi que les Etats-Unis aient entrepris de défendre ces racistes auteurs de génocide. Ils ont toujours soutenu les actes odieux du régime sioniste ou sont resté silencieux face à ces actes ». Tout cela n’est que la triste vérité et nous sommes aujourd’hui confrontés à une peste sioniste qui se répand comme un poison de manière analogue à celles des nazis : pureté de la « race » qui place le juif , « peuple élu », au-dessus de tout autre être humain – et je vous renvoie sur ce point à La question juive écrit par le juif allemand Karl Marx -, implantation de colonies qui répond au besoin d’espace vital à l’image de l’ancien Reich allemand, populations chassées à coups d’interventions militaires, villages rasés, terres spoliées, torture, etc. L’ouvrage de Serge Thion, Le terrorisme sioniste,(5) est sur ce point révélateur de la terreur qui accompagne l’occupation de la Palestine par l’entité sioniste depuis 1947. Israël n’est pas un Etat mais une entité raciste sans frontières définies et sans constitution. C’est l’amie assassine du président Sarközy de Nagy-Bocsa dont l’historien Paul-Eric Blanrue décrit fort bien l’introduction dans l’appareil d’Etat français dans son ouvrage Sarkozy, Israël et les juifs.(6)

Geostrategie : Vous êtes l’un des rares journalistes français à soutenir l’intervention du président Ahmadinejad. Selon vous, le président Iranien n’a fait que rapporter la réalité des faits à la tribune de l’ONU ?

J-L.I. : L’un des rares à le soutenir ? Je ne pense pas. Sans doute dans les salons dorés des capitales occidentales et de l’ONU à Genève – et encore car il y fût applaudi par la grande majorité des participants à la déception des représentants occidentaux. Je renvoie ceux qui doutent de la triste réalité de la Palestine occupée et du racisme de l’entité sioniste à se rendre dans les pays arabes. Je ne parle pas de descendre dans les hôtels cinq étoiles pour l’interview d’une personnalité et de partager le reste de son temps entre le bar et la piscine de l’hôtel comme le font certains journalistes occidentaux. Je parle de vivre avec le peuple, d’aller à sa rencontre, de l’écouter, d’essayer de le comprendre. Ils verront alors que le président iranien jouit d’une grande popularité dans le monde arabo-musulman. Par ailleurs, un rapport de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme qui fait suite à une importante mission d’enquête en Israël rapporte, je cite, « les nombreuses discriminations raciales (…) tant légalisées qu’empiriques, sans aucun fondement de quelque nature que ce soit » qui constituent « une violation à la Déclaration universelle des droits de l’homme, au Pacte international relatif aux droits civiques et politiques, au Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et à la Convention internationale pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale ». Il est évident que si les occidentaux continuent de soutenir une telle entité raciste, ils devront finir par assumer également la responsabilité du génocide du peuple Palestinien et de la guerre qui se prépare. Depuis 62 ans cette entité viole toutes les lois internationales, procède à une véritable épuration ethnique de la Palestine, refuse d’appliquer les résolutions de l’ONU et poursuit sa guerre d’occupation et d’expansion à l’abri du discours trompeur de ses dirigeants. Vous seriez enfant Palestinien et vous auriez vu votre famille décimée sous les bombes sionistes ou chassée de sa terre, pensez-vous que vous continueriez d’applaudir aux rencontres diplomatiques sans lendemain avec un occupant qui piétine la diplomatie et les pactes internationaux jusqu’au sein de l’ONU ? Quant aux dirigeants des pays arabes au pouvoir qui ne sont, exception faite de la Syrie, que des modérés corrompus agenouillés devant les occidentaux, ils portent une lourde responsabilité dans l’extermination du peuple Palestinien et la présence coloniale dans cette région du monde.

Geopolitique : Dans de telles conditions, pensez-vous qu’après tant d’années une solution diplomatique puisse encore être trouvée ?

J-L.I. : En refusant toute véritable négociation pour que la Palestine retrouve l’intégralité de sa terre et ses droits, l’entité sioniste empoisonne la vie politique internationale et diplomatique depuis plus d’un demi-siècle. Ce racisme religieux que les occidentaux et l’ONU refusent de combattre oblige à considérer que la seule alternative qui reste désormais pour en finir avec Israël est la guerre. Que voulez-vous qu’il reste quand des dirigeants refusent de voir la réalité des choses, d’entendre la voie de la diplomatie et donc de la sagesse ? Ainsi que je le rapporte dans mon livre, une mission d’enquête de la Fédération Internationale des Droits de l’Homme conclut que « le projet politique fondateur de l’Etat d’Israël, l’instauration d’un « Etat juif » est porteur d’une discrimination à l’égard de la population non juive ». Si « l’Etat d’Israël est « l’Etat des juifs » comme le stipule l’article 7 de la loi fondamentale sur la Knesset, alors tout juif qui se trouve en dehors de cet Etat doit être considéré comme immigré. Une liste noire des Etats et sociétés qui commercent avec Israël, fournissent à cette entité du gaz, du pétrole – comme la Fédération de Russie, la Turquie, la Géorgie et quelques autres -, des armes et autres bien de consommation doit être dressée afin de dénoncer publiquement leur participation au massacre du peuple Palestinien et d’organiser un boycott progressif et massif de leur commerce. Il faut ainsi s’opposer comme le font une centaine d’organisations, de partis politiques, d’associations, y compris juives, à l’implantation de la société israélienne Agrexco à Sète et ailleurs en France. Ce n’est qu’un aspect du combat qu’il faut aujourd’hui mener contre cette entité raciste jusqu’à la contraindre à la raison car chaque jour elle vole la vie et la terre des Palestiniens.

Renforcer l’action commune des peuples contre l’impérialisme

Geostrategie : Revenons à l’Iran. Pensez-vous que la République Islamique d’Iran puisse affronter la crise provoquée par les occidentaux ?

J-L.I. : Crise est un bien grand mot. Je parlerai plutôt de nouvelle provocation occidentale et d’ingérence dans les affaires du peuple iranien. Non seulement elle le peut mais elle en sortira renforcée. Il faut savoir qu’ au-delà d’un appareil d’Etat en pleine modernisation, la République Islamique d’Iran dispose de militants révolutionnaires aguerris à la lutte contre les provocations occidentales, d’une jeunesse formée dans les écoles et Universités ouvertes à toutes les couches de la population qui soutient majoritairement le régime contrairement à ce que diffusent les médias occidentaux, de penseurs et d’intellectuels riches de la culture perse, d’une religion avec laquelle la corruption et l’enrichissement personnel contre l’intérêt général ne sont pas compatibles. Il ne faut pas oublier qu’en août 1953 les occidentaux ont eux-mêmes préparé le coup d’Etat pour renverser le régime démocratique de Mohammad Mossadegh afin d’installer au pouvoir la dictature des Pahlavi qui a plongé l’Iran dans un bain de sang. Quelques mois après son installation au pouvoir par les occidentaux, en 1954, un consortium composé de compagnies étasuniennes, anglaises, françaises et hollandaises se mettait en place pour gérer l’exploitation pétrolière de l’Iran au profit des actionnaires des grandes compagnies occidentales. Un véritable pillage de l’Iran s’est ainsi opéré pendant près de vingt-six années de dictature jusqu’à la Révolution islamique en 1978 et 1979. Il est évident que les dirigeants occidentaux entendent aujourd’hui dicter de nouveau à l’Iran sa politique économique tantôt en lui interdisant d’utiliser l’énergie nucléaire, tantôt en le menaçant, tantôt en exerçant des pressions économiques ou en essayant de déstabiliser son régime démocratiquement élu pour imposer une marionnette à leur solde afin de s’approprier ses richesses.

Geostrategie : Mais vous êtes vous-même athée et vous soutenez le pouvoir religieux de Téhéran ?

J-L.I. : Où est le problème ? Notre foi n’est pas la même mais je constate que le régime de Téhéran défend l’indépendance économique du pays, les nationalisations – même si celles-ci doivent aujourd’hui passer à un niveau qualitatif supérieur – et donc la possibilité pour le peuple Iranien d’améliorer ses conditions d’existence en participant plus fortement à la vie économique. On ne peut en dire de même du Vatican ou de l’entité sioniste qui sont deux des principales destinations du blanchiment de l’argent du crime organisé et du commerce des armes, ni des Etats-Unis avec leurs 60 millions de pauvres où la misère, contrairement à la République Islamique d’Iran, est en pleine expansion ! Quant à l’Union Européenne, donneuse de leçon de droits de l’Homme elle devrait commencer par s’occuper de ses 20 millions de chômeurs, de ses 70 millions de citoyens mal logés, de ses 80 millions d’autres qui courent un risque de pauvreté dont « la moitié d’entre eux est dans une situation de pauvreté durable » si j’en crois le Rapport conjoint 2008 sur la protection sociale et l’inclusion sociale de la Commission européenne ! Où sont les droits de l’homme pour ces habitants de la petite Europe ? Par ailleurs, la France a fait le choix de servir de refuge à une organisation armée logée à Auvers-sur-Oise, en région parisienne, qui était, voici peu de temps, classé sur la liste noire des mouvements terroristes du Département d’Etat étasunien et de l’Union Européenne. Elle vient d’en être retirée car les dirigeants anglo-saxons ont réalisé qu’ils avaient besoin de l’instrumentaliser pour développer une grande campagne contre la République Islamique d’Iran. Tout ce qui peut leur servir contre l’Iran révolutionnaire est bon. Il serait du reste intéressant de savoir de qui cette organisation reçoit des fonds et des armes en quantité impressionnante… Le gouvernement français devrait prendre garde. Que n’entendrait-on si l’Iran abritait sur son sol une organisation dont le but avoué serait de renverser le gouvernement français ?! Sans intervenir dans les affaires intérieures iraniennes, je pense que les dirigeants iraniens devraient revoir les conditions des échanges avec les pays de l’Union Européenne, tout particulièrement la France, et choisir des partenaires commerciaux plus fiables et respectueux de l’indépendance des peuples. Cela vaut pour l’Iran comme pour tous les peuples qui se lèvent sur tous les continents et qui doivent, au-delà de leurs croyances différentes, se rapprocher pour agir en commun contre l’impérialisme.

Geostrategie : Le conflit majeur dont vous parlez pourrait prendre des formes nouvelles ?

J-L.I. : Je le pense car les occidentaux semblent oublier qu’il ne peut y avoir de second Hiroshima puisque cela signifierait la fin de l’Humanité. Le président étasunien Obama qui a pris un ton aux relents de guerre froide vis-à-vis de la Fédération de Russie devrait bien réfléchir à changer d’attitude contre le cœur de l’Eurasie. De même, son implication et celle de son administration – CIA, Institut de l’hémisphère occidental pour la sécurité et la coopération(7) et Commandement Sud des Etats-Unis (Southcom) – dans le coup d’Etat en juin dernier contre Manuel Zelaya, président démocratiquement élu du Honduras, ne fait que confirmer la poursuite de la politique belliciste et agressive de ses prédécesseurs. Vous constaterez au passage la disproportion du traitement dans les médias français entre le coup d’Etat étasunien au Honduras avec des centaines de morts et des milliers d’arrestations qui n’ont eu droit qu’à quelques toutes petites minutes d’antenne et le coup d’Etat manqué des occidentaux en Iran qui a fait chaque jour l’objet de commentaires aussi faux qu’abondants. Les Etats-Unis ne sont plus en état de dicter leur volonté au monde et leur président va devoir faire front sur le plan intérieur aux déceptions qui vont naître des promesses qu’il a faites pour être élu et qu’il ne pourra tenir. Sur le plan extérieur les guerres qu’il entretient et les nouvelles qu’il cherche à provoquer vont accroître l’endettement et contribuer au processus d’affaiblissement majeur des Etats-Unis et du capitalisme en faillite. Imaginez ce qu’il adviendrait de la société étasunienne dans un tel contexte politique, économique et social si son président noir était victime d’un odieux attentat raciste perpétré par un groupe sioniste ou des miliciens extrémistes blancs ?!… Imaginez ce qu’il adviendrait demain si les images captées par satellite et caméras sur le prétendu attentat contre le Pentagone en septembre 2001 étaient publiées ? Certains responsables du Federal Bureau of Investigation en ont une idée pour avoir fait saisir aux Etats-Unis certaines de ces bandes vidéos…Il est étrange, ne trouvez-vous pas, que cette manipulation et mise en scène hollywoodienne ait échappé aux « yeux du ciel » pour l’un des bâtiments les plus surveillés de la planète ? Sans doute faut-il encore laisser du temps au temps. Les occidentaux ne sont plus les seuls à maîtriser les nouvelles technologies et les peuples à qui ils ont pris leurs familles, leurs terres, leurs richesses, leur espoir, leur avenir n’ont plus rien à perdre. Ces « terroristes » là seront les libérateurs d’aujourd’hui comme l’étaient hier communistes et sans partis dans la Résistance contre le nazisme. A mains nues ou en costume cravate nous devons être à leurs côtés car pour eux comme pour nous, l’avenir c’est aujourd’hui la révolution ou la guerre.

Notes :

(1) Diplômé de l’Ecole des Hautes Sociales, de l’Ecole des Hautes Etudes Internationales et de l’ESJ, Jean-Loup Izambert est un journaliste indépendant qui a également exercé comme conseil en communication politique et communication de crise. Spécialisé depuis les années quatre-vingt cinq dans l’investigation économique, politique et financière, il est notamment l’auteur de plusieurs ouvrages : Le krach des 40 banques (Ed. du Félin, 1998), Le Crédit Agricole hors la loi ? (Ed. Carnot, 2001), Crédit Lyonnais, la mascarade (Ed. Carnot, 2003), ONU, violations humaines (Ed. Carnot, 2003), Faut-il brûler l’ONU ? (Ed. du Rocher, 2004), Les Démons du Crédit Agricole (Ed. L’Arganier, 2005), Pourquoi la crise ? (Ed. Amalthée, 2009)

(2) Lire Résistance, n°56, juin 2009 et le site Internet voxnr.com

(3) Source : Organisation Internationale du Travail.

(4) Source : Rapport sur les aides publiques aux entreprises, Inspection générale des Finances, des Affaires sociales et de l’Administration, janvier 2007.

(5) Le terrorisme sioniste, par Serge Thion, Ed. Akribeia, Paris (disponible ici).

(6) Sarkozy, Israël et les juifs, par Paul-Eric Blanrue, Ed. Oser dire (disponible ici).

(7) L’institut de l’hémisphère occidental pour la sécurité et la coopération, aussi appelé « Ecole américaine » est un centre d’entraînement et de formation étasunien destiné à former des militaires et commandos pour contrer les forces progressistes et révolutionnaires du continent d’Amérique centrale et latine. Plusieurs chef militaires des dernières dictatures de ce continent soutenues par Washington en sont issus.

 

Au secours, la germanophobie est de retour

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Au secours, la germanophobie est de retour

par Jacques Cordonnier, président du mouvement Alsace d’Abord


STRASBOURG (NOVOpress) – Ex: http://mbm.hautetfort.com/

Les socialistes Hamon et Le Guen, imités par un Montebourg que l’on a connu mieux inspiré parlent d’un nouveau « Munich », et du retour de l’esprit prussien et guerrier d’un Bismarck. Et selon Marine Le Pen, Berlin voudrait nous mener à la schlague. Rien de moins ! De telles outrances disqualifient leurs calamiteux auteurs.

L’Union européenne et l’euro connaissent d’indéniables difficultés ; chaque pays est par conséquent tenté, pour des raisons de politique intérieure ou d’idéologie, par les solutions simplistes et démagogiques de retour en arrière souvent qualifiées à tort de « souverainistes ».

Mais que serait donc cette souveraineté d’opérette sans ses véritables attributs, la puissance et l’autonomie ? Que pourrait donner le repliement sur des États-nations étriqués à l’heure des grandes puissances continentales ? (Chine, Inde, les deux Amériques…)

Il est certes possible de se questionner sur les conditions de fonctionnement d’une monnaie bâtie sans véritable contour politique. Il est possible de condamner les dérives tentaculaires et centralisatrices d’institutions européennes qui manquent autant d’un fondement démocratique que d’une perspective historique. Il est loisible de discuter de diverses conceptions d’un devenir européen, plus ou moins fédéraliste, préservant ou dépassant les nations existantes.

Comme tous les régionalistes identitaires du mouvement Alsace d’Abord, j’ai mon point de vue sur ces questions, et il ne surprendra personne que notre désir aille vers un véritable fédéralisme européen, source d’équilibre, d’indépendance et de puissance. Sur nos conceptions, le débat est ouvert : nous le sollicitons même.

Le gouvernement allemand souhaite que des pays de la zone euro mettent de l’ordre dans leurs affaires avant de garantir leurs dettes ; le gouvernement français désire aller plus vite pour parer au plus pressé. Ce sont deux positions différentes, qui peuvent être analysées, acceptées ou combattues.

Mais que cette divergence serve de prétexte à ranimer les caricatures qui ont fait tant de mal aux enfants de l’empire carolingien, je ne puis l’accepter. Et pourquoi pas après la caricature, l’injure, et après l’injure la menace, et après la menace le conflit ? A cet égard, l’Alsace a été aux premières loges, à trois reprises ! Plus jamais cela !

Comme le rappelait l’historien Dominique Venner, lorsque la France et l’Allemagne sont ensemble, l’Europe est grande. Lorsque nos pays s’affrontent, alors le lointain étranger l’emporte, et notre civilisation cède le pas.

Messieurs les socialistes, Madame la candidate, pour obtenir quelques attentions des médias, tout ne vous est pas permis. Pas la relance des démons germanophobes en tout cas. Nous aurons une longue mémoire de vos indignes propos.

jeudi, 01 décembre 2011

Alain Soral: Comprendre l'Empire (mars 2011)

Alain Soral: Comprendre l'Empire (mars 2011)

Zwölf Thesen zur Skandalokratie

Zwölf Thesen zur Skandalokratie

Felix MENZEL

Ex: http://www.sezession.de/

Vor lauter Skandalen und medialen Ausnahmezuständen (Sarrazin, Guttenberg, Stuttgart 21, Fukushima, Döner-Morde) können wir kaum noch erkennen, was heutzutage wirklich wichtig ist und wo die Entscheidungen für die Zukunft fallen. Dies hat Methode; ja mehr noch: Diese Skandalokratie hat sich als ein neues Herrschaftssystem etabliert. Für meinen Vortrag in Stuttgart in der letzten Woche habe ich dazu zwölf Thesen formuliert, die ich auch an dieser Stelle vorstellen möchte.

  1. In kollektiv traumatisierten Nationen werden Skandale besonders energisch diskutiert und verlangen von den politischen Eliten außerordentliche Konsequenzen. Symptomatisch sind zudem kollektive Gesten der Buße. Nationen mit einem gesunden Selbstbewußtsein neigen hingegen dazu, die Skandale maßvoll zu sanktionieren oder sie sogar auszusitzen.
  2. Der Skandal ist ein Makroritual in den Medien (mehr dazu hier), das dazu dient, die „Gesellschaft“ auf ein neues Leitthema einzustimmen und auf politische Veränderungen vorzubereiten. Mit dem Makroritual wird die Moralität dieses Vorgehens legitimiert und festgelegt, wer zur politischen Öffentlichkeit dazugehört und wer nicht.
  3. Die Enthüllung von Skandalen läuft heute in den Massenmedien quasi in Echtzeit ab und produziert so Gerüchte und Spekulationen am laufenden Band. Personalfragen sind dabei immer wichtiger als die Sache selbst. Im Internetzeitalter ist dabei im Vorteil, wer anonym denunziert. Angreifbar ist, wer mit seinem Gesicht und Namen für kantige Positionen einsteht.
  4. Diese Enthüllungen in Echtzeit setzen die Politik unter enormen Handlungsdruck, den es ansonsten in der Konsensdemokratie nicht gibt. Politische Konsequenzen werden deshalb meistens bereits dann gezogen, wenn die Ermittlungen bzw. die Aufklärung des Skandals noch nicht abgeschlossen sind. Es ist also zum Zeitpunkt der politischen Beschlüsse noch unklar, was nur ein öffentliches Gerücht ist und was der Wahrheit entspricht.
  5. Wir leben in einer entpolitisierten, entideologisierten Konsensdemokratie, die sich von den Ursprüngen des Parlamentarismus entfernt hat und kontroverse Debatten nicht mehr kennt. Doch diese Konsensdemokratie kennt einen Modus, mit Hilfe dessen sich alle Parteien auf ein neues Ziel einschießen können. Dies ist der Skandal, der einen Ausnahmezustand konstituiert, in dem sofortige politische Kehrtwenden durchgesetzt werden können.
  6. Diese Herrschaft des Skandals (Skandalokratie) gefährdet den Rechtsstaat und setzt ihn zuweilen außer Kraft. In der Skandalokratie fällt die „Rechts-Ordnung“ auseinander. Das Recht wird notfalls suspendiert, um die alte Ordnung zu bestätigen oder eine neue auf den Weg zu bringen. Dazu braucht es Legitimitätsverfahren, die über den Legalitätsglauben hinausgehen.
  7. Sobald die Skandale keine Einzelfälle mehr sind, sondern vielmehr einer den nächsten jagt, befinden wir uns in einem permanenten Ausnahmezustand, der medial geschaffen wurde. In diesem geht es zwar nicht um die nackte Existenz, sehr wohl aber um tief sitzende Existenzängste.
  8. Diese Existenzängste werden gebändigt, indem die Öffentlichkeit ein Normalitätsversprechen abgibt. Dieses lautet: Nur wenn jetzt endlich durchgegriffen wird, könnt ihr weiter in Wohlstand, Frieden und Sicherheit leben. Massengesellschaften brauchen ein genaues Bild von Normalität und scheuen Diskontinuitäten. Dies begünstigt ein lineares Geschichtsbild.
  9. Große Skandale lassen Verschwörungstheorien entstehen.
  10. Das Krisenmanagement in allen wesentlichen Politikfeldern ist in Deutschland desaströs. Aus diesem Grund suchen sich die Eliten emotional besetzte Felder, wo sie besser punkten können.
  11. Die Skandalokratie verdrängt in der öffentlichen Wahrnehmung die eigentlichen Herausforderungen unserer Zeit und ist damit eine Debattenverhinderungskultur. Es findet ein Informations-Overkill bei gleichzeitigem Totschweigen der Hintergründe und Ursachen von Problemen statt. Souverän ist folglich, wer mediale Ausnahmezustände auslösen und steuern kann und wem es gelingt, im normalen Tagesgeschäft politische Entscheidungen und Debatten zu verhindern.
  12. Unsere Wahrnehmung ist so sehr von Boulevardisierung, Personalisierung, Ritualisierung, Beschleunigung der Neuigkeiten sowie Virtualisierung bzw. Anonymisierung geprägt, daß diese eigentlichen Herausforderungen nur auf die Agenda kommen, wenn jemand sie skandalös thematisiert. Neben moralischen Verfehlungen und tatsächlichen Straftaten reicht in traumatisierten Nationen häufig bereits eine direkte Schilderung der Wirklichkeit.

Entretien avec Enrique Ravello (PxC) sur les élections espagnoles

Entretien avec Enrique Ravello (PxC) sur les élections espagnoles
 
Ex: http://fr.novopress.info/
 
Dimanche, les élections législatives espagnoles ont vu la victoire écrasante des conservateurs sur les socialistes, au pouvoir depuis 2004 (ils avaient à l’époque profité de façon inattendue des attentats du 11 mars 2004).

Outre cette victoire de la droite, le parti identitaire catalan Plataforma per Catalunya (PxC) a confirmé sa laborieuse percée politique, qui s’affirme élection après élection. Cette année, PxC avait présenté des listes dans les quatre provinces de Catalogne (Barcelona, Tarragona, Lérida, Gerona). Les identitaires catalans n’ont pas encore réussi à décrocher un siège de député (il leur aurait fallu obtenir 3% des suffrages dans la province de Barcelone, mais PxC est resté scotché à 2%). Cependant c’est la première fois depuis longtemps qu’une formation identitaire ou nationaliste pouvait espérer décrocher un siège. Et devrait être en mesure de le faire lors des prochains scrutins.

Pour faire le point sur la situation politique en Espagne et l’avenir du mouvement identitaire outre-Pyrénées, nous avons rencontré Enrique Ravello, responsable des affaires extérieures de Plataforma per Catalunya.

 

 

Quel est votre sentiment sur les résultats de votre mouvement aux élections législatives ?

 

Nous obtenons 60.000 voix sur l’ensemble de la Catalogne (59781 pour être précis), dont 52985 dans la province de Barcelone (soit 2,02% des voix à Barcelone). Nous avons beaucoup travaillé et progressé dans la banlieue de Barcelone, mais la capitale catalane nécessite encore du temps pour que nous y progressions de façon suffisante pour obtenir un siège de député dans la province.

 

Nous sommes un mouvement jeune, il nous a donc manqué encore quelques années de travail et un peu de couverture médiatique, mais pour la prochaine fois cela devrait être la bonne !

 

En comparaison, les autres partis espagnols de tendance nationaliste ont obtenu des scores extrêmement faibles, aucun d’entre eux ne rassemblant plus de 10.000 voix sur l’ensemble du territoire espagnol, alors que nous en rassemblons 60.000 sur la seule Catalogne.

 

En conclusion, nous aurions bien évidemment préféré faire un peu plus et entrer au Parlement espagnol, mais ce n’est vraiment pas un mauvais résultat pour nous.

 

Pouvez-vous nous décrire rapidement l’histoire de votre mouvement, ses orientations politiques ? Comment conciliez-vous votre régionalisme catalan avec l’Espagne ?

 

Plataforma per Catalunya a vu le jour en 2001, lorsque Josep Anglada décida de se présenter aux municipales dans sa ville, Vic (ville de 40.000 habitants près de Barcelone), avec pour slogan « pour un meilleur contrôle de l’immigration, améliorons la sécurité de la ville ». En 2001, l’Espagne vivait en pleine démagogie immigrationiste, et autant les conservateurs du Parti Populaire que les socialistes du PSOE clamaient les bienfaits de la légalisation massive des immigrés qui « contribuaient au développement économique du pays » et « s’intégraient très bien dans notre société ». Anglada fut l’un des premiers à remarquer que ce n’était pas le cas, et aujourd’hui ce sont ces mêmes conservateurs et socialistes qui veulent se rapprocher de notre discours anti-immigration devant le chaos généré par la légalisation de millions d’étrangers dans notre pays.

 

En 2002, Plataforma per Catalunya a effectué sa première percée médiatique, après avoir rassemblé de nombreux manifestants contre la construction d’une mosquée à Premia de Mar, que nous avons réussi à stopper.

 

Rappelons qu’en 1996, l’Espagne comptait 1% de population étrangère (quasiment tous venus de l’Europe du nord, vivant ici leur retraite et étant parfaitement acceptés par la population espagnole). Aujourd’hui, nous avons 14% d’étrangers en Espagne, légalisés de nombreuses façons, et provenant de divers pays du Tiers Monde.

 

Aux élections locales de 2003, cinq conseillers municipaux ont été élus et la presse commence à parler de « l’effet Anglada ». En 2007, le nombre de conseillers municipaux s’élève à 17. Cette même année, des délégations du Vlaams Belang et de la Lega Nord participent au 5ème congrès du parti, marquant l’intégration de PxC au réseau des partis identitaires européens.

 

En novembre 2010 ont eu lieu les élections au Parlement catalan : Plataforma per Catalunya a obtenu 2,6% des votes, il ne nous a manqué que quelques milliers de voix pour atteindre les 3% nécessaires pour obtenir une représentation au Parlement catalan. Au printemps suivant, en mai 2011, PxC a rencontré le succès aux élections locales, en obtenant 67 élus.

 

Concernant les relations entre notre défense de la Catalogne au sein de l’Espagne notre position est claire : nous plaidons la défense et la promotion maximales de la langue, de la culture et de l’identité catalanes, par là nous demandons également un maximum d’autonomie, tout en restant au sein de l’Etat espagnol et en faisant preuve de solidarité et de coopération avec les autres populations (basque, castillane, gallique) qui composent notre Etat historique.

 

Il faut savoir que le processus de formation de l’Espagne est assez différent de celui de la France, qui est depuis toujours beaucoup plus centralisée. Durant l’Espagne des rois catholiques, on ne parlait que le catalan en Catalogne, et le castillan ne commença à être introduit qu’à partir de 1714 et Philippe V, premier Bourbon à régner en Espagne. Jusqu’alors, la Catalogne avait gardé sa langue, ses lois et son autonomie et cela ne l’empêche pas de se sentir pleinement espagnole, tout comme la Castille.

 

En ce sens, Plaraforma per Catalunya est pour réactualiser la forme traditionnelle selon laquelle l’Espagne fut organisée durant des siècles, qui n’était pas celle de l’assimilation à un modèle central unique, mais l’intégration harmonieuse de tous les territoires et peuples qui composent l’Espagne dans le plus grand respect et la promotion de ses identités respectives.

 

Les medias parlent de votre projet de créer un parti national, avec d’autres « Plataforma ». Pourriez-vous nous en dire plus ?

 

Lors de notre prochain congrès, nous annoncerons la création de ce parti national avec un nouvel acronyme et avec une action dans tout le territoire espagnol. Ce parti aura des délégations dans chacune des communautés autonomes (régions) espagnoles, où il pourra agir sous un acronyme général et, comme cela est le cas en Catalogne, avec l’acronyme de cette communauté (région). En Catalogne, nous continuerons donc à rester Plataforma per Catalunya.

 

Le parti national continuera à avoir une structure unique d’organisation et de direction, et sera dirigé par l’actuel président et comité exécutif de Plataforma per Catalunya, qui logiquement iront investir des personnes d’autres lieux en Espagne.

 

Nous ferons une présentation médiatique au courant de l’année à venir. Nous sommes totalement assurés que ce parti sera la force identitaire de référence pour tous nos amis européens.

 

 Lors de votre campagne, vous avez reçu le soutien de partis populistes et nationalistes comme le Vlaams Belang, le FPÖ ou la Lega Nord. En France, vous avez des contacts avec plusieurs structures. Quelle est votre stratégie au niveau européen ?

 

Avant toute chose, nous souhaitons exprimer notre gratitude envers le FPÖ et le Vlaams Belang, pour tout l’appui logistique, politique, personnel de toute sorte qu’ils nous ont donné durant ces dernières années.

 

Nous entretenons avec ces deux mouvements d’étroites relations officielles, et ils sont notre référence pour toute alliance et discussions au niveau européen. Nous tenons aussi à signaler que nous avons une relation fluide avec la Lega Nord, dont nous savons qu’elle va être plus étroite encore dans un futur proche.

 

Interview d’Enrique Ravello (PxC) après les élections espagnoles [vidéo]

Représentants de la Lega Nord au dernier congrès de PxC

 

Notre stratégie européenne est simple. Nous pensons que la coordination et la collaboration entre tous les mouvements identitaires européens est une nécessité absolue par ce que nous voulons éviter la déliquescence de notre continent et répondre à la menace mortelle que rencontre notre civilisation millénaire : l’immigration, la mondialisation, l’islamisation, la régression démographique, la colonisation par des millions d’immigrés installés sur notre territoire, la soumission de notre économies aux marchés financiers internationaux sont des dangers d’une telle dimension à laquelle seule une réponse coordonnée de toutes les forces identitaires européennes peuvent faire face.

 

Mais soyons clairs : nous ne pouvons pas subordonner les intérêts de l’Europe au bénéfice des pouvoirs atlantistes pilotés par Washington au nom d’une soi-disant « lutte contre l’Islam », qui est un sophisme de la propagande du système, comme on a pu le constater récemment en Libye.

 

 L’Espagne fait partie des pays en situation délicate en ce qui concerne sa dette publique. Quelles en sont selon vous les causes, et quelles solutions préconisez-vous ? Etes-vous partisan, comme Marine Le Pen, d’une sortie de l’euro ?

 

Le niveau de la dette de l’Espagne est intolérable, comme pour tous les pays de notre environnement (y compris les Etats-Unis), nous sommes arrivés à un niveau de dette que nous ne sommes plus en mesure de dominer.

 

Cette situation est une conséquence d’une des plus grandes erreurs de la classe politique occidentale : penser à court terme et privilégier l’intérêt du parti à celui de la communauté nationale. C’est ainsi que les politiques se sont endettés (ou plus exactement nous ont endetté) de manière irresponsable, uniquement pour obtenir les faveurs de l’électorat et réussir leur réélection, sans se soucier des proportions que prenait la dette.

 

Eh bien, le moment du remboursement arrive désormais, et il n’y a plus d’argent pour le faire. Dans ces circonstances, le pire est que les banques qui ont prêté cet argent ne veulent pas seulement être remboursées mais veulent aussi obtenir la subordination intégrale du pouvoir politique au pouvoir économique, avec pour conséquence le sacrifice de l’Etat-providence pour les intérêts des marchés financiers internationaux. Un désastre, avec des coupables connus : les hommes politiques libéraux et socio-démocrates.

 

Dans ce contexte, à court terme, il faut générer urgemment des excédents budgétaires aptes à réduire progressivement la dette. Mais il faudra pour cela obligatoirement encadrer le paiement des intérêts de la dette, et imposer à l’avenir des limites légales aux conditions d’endettement.

 

Dans le même temps, il faut taxer l’hyper-classe et l’Empire bancaire, notamment les bénéfices bancaires et les transactions financières internationales, et éliminer tous les paradis fiscaux et autres stratégies de défiscalisation (résidences et nationalités de « convenance ») qui sont la base de l’évasion fiscale. Le remboursement de la dette ne peut pas se faire que sur le seul dos de la classe moyenne !

 

Bien que l’Euro ait appauvri l’économie espagnole, une sortie unilatérale ne serait pas possible, et en ce moment cela générerait plus de problèmes que de solutions pour l’Espagne. Le problème de l’Euro, c’est qu’il n’est soumis au contrôle d’aucun pouvoir public, sinon à celui de la Banque Centrale Européenne, une entité financière indépendante et sans responsabilité ni légitimité politique ou démocratique. C’est cet aspect que nous reprochons à l’UE, qui est hélas une institution technocratique et mondialiste, c’est pour cela que nous disons non à l’Europe des banquiers et des technocrates, mais nous dirons toujours oui à l’Europe des peuples et des nations, à cette Europe que nous voulons construire autrement.

 

Par ailleurs, nous sommes en accord avec les déclarations de Marine Le Pen demandant une sortie de la France de l’OTAN, une politique de défense indépendante des Etats-Unis, et un rapprochement stratégique avec la Russie. Cela pourrait modifier l’équilibre international actuel et permettre d’en finir avec l’hégémonie des Etats-Unis sur la scène mondiale.

 

 Comment expliquez-vous qu’en dehors de votre mouvement, les autres partis nationalistes en Espagne réalisent des scores incroyablement faibles ?

 

Il me semble difficile de critiquer le travail des autres partis nationalistes, ce sont eux qui doivent établir une autocritique, qui doit être basée sur un seule mot d’ordre : rénovation et capacité de communication avec les électeurs.

 

Plataforma per Catalunya a réussi parce que nous avons su aborder les problèmes contemporains (immigration, islamisation, mondialisation, finance internationale) et présenter nos solutions sans les interférer avec des considérations passéistes. Beaucoup de partis nationalistes espagnols ont trop de tabous sur les identités régionales et continuent de s’arcbouter sur une conception centraliste de l’Etat espagnol.

 

Je ne suis pas là pour décider à leur place, mais je crois que tant qu’ils ne rompront pas avec les références centralistes du passé, ils ne pourront pas escompter de se développer. C’est d’autant plus regrettable que ces mouvements disposent de personnes de grande valeur.

 

Cependant, nous sommes convaincus que lorsque nous aurons fait l’annonce de notre parti national, nous serons un catalyseur pour tous ceux qui veulent avec nous renouveler et faire avancer les idées identitaires et sociales.

 

 Propos recueillis par Philippe Derricks

vendredi, 25 novembre 2011

Enric Ravello: “Los petrodólares financian mezquitas que predican la intolerancia”

Enric Ravello: “Los petrodólares financian mezquitas que predican la intolerancia”

 

gfp-er.jpgSeguimos con nuestras particulares entrevistas relacionadas con la política internacional. Hoy tenemos el placer de colgar la entrevista que le hemos hecho a Enric Ravello, responsable de los asuntos internacionales del partido Plataforma X Catalunya. Pese a tener una agenda muy apretada, agradecemos al señor Ravello su predisposición a colaborar con nuestro blog.

PREGUNTA: Países como Guinea Ecuatorial o Venezuela cada año nos suministran petróleo a cambio de apoyar a los gobiernos de Obiang y Chávez. ¿Ven ustedes este hecho como algo aceptable?

RESPUESTA: La salida a esta situación pasa por tomar la iniciativa en materia energética y por buscar subministradores  estables con los que se pueda establecer un marco de cooperación global en el que el subministro energético sea una variable estratégica más. En este sentido volvemos a señalar la falta de visión y de capacidad de la diplomacia española. Hoy hay una apuesta clara para Europa y es la del petróleo y el gas ruso.

P: Ahora que Palestina ha entrado en la UNESCO, cada vez tiene más cerca la independencia total. ¿Su partido apoya o no la soberanía del estado palestino y por qué?

R: Nosotros apoyamos la existencia de un Estado palestino, que recientemente ha sido reconocido también por el Parlamento catalán. La creación de un Estado palestino es condición necesaria para alcanzar una paz duradera en la zona, que sólo será viable si se termina con la injusticia histórica hacia el pueblo palestino. El mayor peligro para la estabilidad en Oriente Medio es el crecimiento del fanatismo religioso, y nos referimos tanto al extremismo musulmán como al judío.

 

P: Parece que China se ha convertido en la superpotencia que sustituye a la URSS en la nueva carrera por la hegemonía mundial. ¿Qué opinión le merece a su partido este país? ¿Condenan ustedes su nula preocupación por los derechos humanos?

R: La irrupción de potencias como China muestra que estamos muy lejos del “Fin de la Historia” que anunció precipitadamente Francis Fukuyama. China, como una de las superpotencias del siglo XXI ejerce una acción expansiva global. Financieramente compra deuda europea y norteamericana con lo que se asegura una presión sobre los mercados y sobre todo una capacidad política para evitar que estos países impongan cualquier tipo de barrera arancelaria a sus productos. Desde el punto de vista industrial, el control político y social de la población por parte del gobierno chino les permite producir a precios y coste contra los que nadie puede competir, a no ser por las barreras arancelarias que citaba más arriba y que su “estrategia financiera” hacen imposibles de aplicar. Desde el punto de vista demográfico, es alarmante, las cuotas de inmigrantes chinos en Europa occidental se disparan año tras año. Nos preocupa enormemente.

Pero para oponerse a esta expansión china es necesario algo de lo que carecen los actuales dirigentes políticos españoles y europeos: Pensar y hacer una política de largo plazo.

P: Con respecto a Cuba, ¿Qué posición mantiene su partido con el gobierno de los Castro? 

R: Nuestro partido tiene una opinión muy negativa de la dictadura marxista que ha arrastrado a Cuba a la ruina y a la miseria. La imposición de modelos socio-económicos caducos y esclerotizados han llevado a la población cubana a una situación insostenible. Deseamos que el pueblo cubano pueda decidir lo antes posible sobre su futuro. Dicho lo cual, queremos añadir que el bloqueo y la actitud de los Estados Unidos hacia Cuba nos parecen intolerables, y dejar bien claro que Cuba debe evitar que su salida del comunismo signifique ponerse de rodillas ante los Estados Unidos.

P: ¿Qué opina su partido de que actualmente la política económica nacional esté sujeta a las decisiones de París o Berlín?

R: La situación es peor que la que describe en su pregunta. Las decisiones no las toman París o Berlín, sino lo que ahora se llaman eufemísticamente “mercados internacionales” y que no es más que la alta finanza especulativa situada en los centros bursátiles y financieros de todo el mundo, la misma que nos ha llevado a la actual crisis económica.

Sarkozy ha traicionado a la V República francesa, su política exterior ha dejado de ser autónoma y ha apostado por vincularse a los Estados Unidos, es un hecho objetivo y que ha tenido graves consecuencias para Europa, también en el aspecto económico. Por su parte, Angela Merkel alterna una política propia (llamémosla germano-europea) con otra proatlantista.  Sarkozy ha destrozado lo que supuso de avance y consolidación de un eje europeo, la sinergia Kohl-Mitterrand, esperemos que esa tendencia se recupere alguna vez. En ese caso las decisiones Berlín-París serían mucho más beneficiosas para el conjunto de la UE.

P: Una de las cuestiones de más trascendencia en estos últimos años de la política exterior española es el posicionamiento a favor o en contra del Sáhara Libre. ¿Están ustedes a favor o en contra y por qué?

 
R: El proceso de descolonización del Sáhara fue caótico e improvisado. La situación necesita una revisión en la que estén implicadas las potencias de la zona, Marruecos, Argelia, el Frente Polisario y España como antigua potencia colonial, que tenga el visto bueno de la ONU y que pase necesariamente por la expresión mediante referéndum de los saharauis a decidir libremente sobre su futuro. Un Sáhara independiente, con el que se tendrían que establecer las mejores relaciones diplomáticas, tendría implicaciones geopolíticas positivas para España.  Su proximidad a Canarias y a la zona pesquera vital convierten a esta zona en un área de interés básico. Una buena relación entre España y Sahara serviría de contrapeso a la constante acción hostil que desarrolla Marruecos contra nuestro Estado.
En ese sentido una política exterior española pasaría por el establecimiento de lazos estrechos con los países de la Europa mediterránea (Italia, Francia y Grecia) para liderar la política de la UE en esta zona tan sensible y de tanta importancia geopolítica en el inmediato futuro. Además este eje euromediterráneo no debería conformase con tener una posición subordinada en la dirección de la UE, sino debe ser un complemento activo del eje carolingio (franco-alemán) en la creación de un espacio europeo cada vez más compacto y con mayor presencia en la escena internacional.

P: El Consejo Nacional de Transición libio ha declarado su intención de basar la nueva constitución en la Sharia. Además en Túnez y posiblemente en Egipto los islamistas moderados han o van a ganar las elecciones. ¿Qué opinión le merece a su partido todos estos hechos?

20-21.JPGR: Es una constante contrastada que la llamada “primavera árabe” se ha constituido sobre la alianza política de dos elementos que a priori podrían parecer no compaginables: los liberales occidentalistas y los islamistas moderados y no tan moderados. Hay un tercer factor que ha tenido un protagonismo destacado en la extensión de estas revoluciones árabes la cadena televisiva Al-Yazira, que es mayoritariamente de capital saudí, catarí e israelí.

Otra constante de estas revoluciones es que han derrotado a gobiernos que mantenían una política de cierta colaboración con Europa en materia energética y de control de la inmigración, es curioso ver cómo por ejemplo a Marruecos no ha llegado este “viento de libertad”. Mucho nos tememos que los nuevos gobiernos den un giro a esta situación y el Mediterráneo se convierte en una zona de inestabilidad creciente y con tendencia al enfrentamiento entre ambas orillas, algo que entra dentro dela estrategia del Choque de las civilizaciones del Pentágono.

Todo esto demuestra una vez más la falacia del pretendido antiislamismo de los Estados Unidos pues precisamente la política de Washington en Oriente Medio consiste en usar a los islamistas para derrocar a los regímenes árabes laicos como Irak o la propia Libia.

De todas formas hay que estar atentos al papel que juega en la zona la emergente potencia turca, en tensión creciente con Estados Unidos y con Israel por la hegemonía en el mundo árabe-islámico. La reciente visita de Erdogan a El Cairo hay que entenderla en este sentido. Turquía está en una nueva y diferente pase de sus relaciones internacionales y el neo-otomomanismo de su ministro de Asuntos Exteriores, Ahmet Davotoglu, será un factor de creciente importancia.

P: Si su partido ganase las elecciones, ¿Qué posición tomaría con respecto a Gibraltar?

R: El primer objetivo en esta cuestión debería ser iniciar un proceso gradual y negociado con Londres para terminar con la situación colonial de ese territorio. A su  vez, España debe actuar de forma clara y enérgica para que Gibraltar deje de ser un punto oscuro en el tráfico de drogas y de evasión de capitales.

Como partido catalán debemos recordar que si Gibraltar pasó a manos británicas como consecuencia del Tratado de Utrecht tras nuestra Guerra de Sucesión, algo similar ocurrió con los territorios catalanes y españoles de Perpiñán y la Cerdanya, que fueron incorporados a Francia y sometidos a una política de asimilación y despersonalización. España no puede olvidar definitivamente esa cuestión y debe apoyar una política cultural de vinculación de esos territorios con Cataluña, como parte histórica de Cataluña y de España que fueron.

P: ¿Impulsará su partido las cumbres iberaomericanas como un auténtico foro de los países de habla hispana y portuguesa?

R: Sin duda. Iberoamérica se está convirtiendo cada vez más en un bloque geopolítico de creciente importancia económica, energética (recordemos el reciente descubrimiento de petróleo en el sur de Argentina) y política.

El acercamiento entre Buenos Aires y Brasilia y la llegada a varios países de la zona de gobiernos que podríamos llamar nacionalistas de izquierda, hará que Sudamérica tienda a tener voz propia y unificada en la escena internacional. España, como parte fundamental del bloque europeo, debería tiene un papel crucial para establecer relaciones de amistad y cooperación entre nuestro bloque geopolítico europeo y el bloque geopolítico sudamericano. Lograrlo podría modificar la relaciones de poder e influencia en el equilibrio geopolítico mundial.

P: ¿Le parece correcto que los Estados Unidos aun mantengan bases militares en territorio español?

R: Nos oponemos  abiertamente a la presencia de bases norteamericanas en territorio español y europeo pedimos la desmantelación de las mismas. Estados Unidos y Europa están en una dinámica de progresiva divergencia, los intereses económicos y políticos respectivos no sólo no coinciden sino que son cada vez más contrapuestos.  Europa sólo podrá ser un actor internacional de peso y defender su posición en la escena internacional, con una política exterior y militar propia, en este sentido abogamos por la creación de una Organización militar de Defensa exclusivamente europea al margen de los Estados Unidos,  y en consecuencia la desmantelación de las bases norteamericanas en España y en Europa occidental, donde la única presencia militar de fuerzas militares debe ser la propia.

P: ¿Qué opina usted de la política de inmigración de Sarkozy, que ha obligado a miles de gitanos a abandonar Francia?

R: Que es una pantomima y una farsa. La pseudoexpulsión de gitanos rumanos de Francia fue un brindis al sol y una medida cara al electorado que Sarkozy consiguió arrancar a Jean Marie Le Pen en las últimas elecciones presidenciales y que necesitará mantener a toda costa si pretende ser reelegido como Presidente de Francia en la primavera de 2012. Esos gitanos rumanos son una pequeña anécdota del gravísimo problema real que supone la avalancha migratoria y la sumersión demográfica en Francia. Sarkozy sabía perfectamente que esos gitanos de pasaporte rumano podrían volver a Francia en pocos meses –como así ha sido- en función de su ciudadanía comunitaria.

En cuanto al problema real de la inmigración en Francia, es decir los millones de árabes, subsaharianos, asiáticos instalados en el país vecino y que con los actuales ritmos de crecimiento demográficos pueden subvertir la composición étnica de la República francesa en pocos años; la política de Sarkozy ha sido de puro continuismo con la de los gobiernos anteriores, es decir:  suicida.

P: ¿Qué opina de que la OTAN actúe en los conflictos armados internos? ¿Considera que en el caso libio se ha actuado para proteger al pueblo o que ha sido un ataque a un Estado soberano con intereses ocultos?

R: Que la OTAN actúe y ataque unilateralmente a cualquier Estado soberano nos parece lo que es: un atropello a la legalidad internacional.   Con la coartada de imponer un supuesta democracia que sólo existe en la imaginación de los estrategas del Pentágono y de Wall Street, los Estados Unidos han desencadenado absurdas guerras en Oriente Medio cuyo único objetivo era el control por parte de EE UU de zonas estratégicas desde el punto de vista energético y el control de las comunicaciones y rutas comerciales euroasiáticas que siguen pasando por la antigua Ruta de la Seda por la que fluyen el petróleo y el gas. También hay que señalar la importancia que tienen el control de esta ruta en el narcotráfico a escala mundial.

P: Cómo ve su partido que países islamistas conservadores como Catar o Arabia Saudí se estén convirtiendo en los máximos inversores en España?

R: Con inquietante y creciente preocupación.  Arabia Saudí y Catar son dos regímenes islamistas-wahabitas dictatoriales que  niegan los derechos de la mujer. Son tiranías corruptas, su dinero no debe ser bienvenido en España ni en ningún país europeo.

Además sus inversiones están dentro de la lógica del expansionismo islamista que defienden mantienen y financian el gobierno saudí y el qatarí. Es intolerable que se permita que esos petrodólares sirvan para financiar mezquitas en España donde se predica el odio y la intolerancia islamista. España debería hacer como Noruega e impedir con las medidas legislativas oportunas, que ninguna mezquita sea financiada con dinero saudí.

Por lo llamativo y lo visible es vergonzoso ver cómo nuestro fútbol se vende a los intereses de estos tiranos. Que el Santiago Bernabeu vaya a llamarse el Arena, y que el Barça lleve la camiseta de la Fundación Qatar, son algo más que anécdotas, son el síntoma de la facilidad y la profundidad con el que penetra el capital wahabita en España, y eso tendrá consecuencias nefastas en los próximos años.

Hay que señalar que Arabia Saudí y Catar, precisamente los dos grandes aliados de Estados Unidos en la zona,  son los dos únicos países árabes en los que no está permitido ningún otro culto público que no sea el islámico.

lundi, 21 novembre 2011

La chute de Berlusconi annonce la liquidation de l’ENI

 

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Filippo GHIRA:

La chute de Berlusconi annonce la liquidation de l’ENI

Washington et Londres veulent que l’Italie n’ait plus ni politique énergétique propre ni souveraineté nationale

(...) Notre pays est un pays frontière, un pont entre l’Europe et l’Afrique du Nord: depuis 1945, il a cherché, sans vraiment réussir, à reprendre pied en Afrique et à se tailler un espace autonome dans toute l’aire méditerranéenne. Bettino Craxi, par exemple, avait réussi à renouer des contacts assez étroits avec les pays du Maghreb et avec la Palestine de Yasser Arafat. Même si l’Italie est restée fidèle à l’Alliance atlantique —elle ne pouvait pas faire autrement— elle a tout de même défié les Etats-Unis à l’occasion de la prise du navire Achille Lauro et lors de l’affaire Sigonella, revendiquant fièrement sa souveraineté nationale (...). Berlusconi a accueilli dans son parti bon nombre de cadres de l’ancien PSI de Craxi, ce qui avait fini par générer une approche similiaire des rapports italo-arabes. Berlusconi avait ainsi réussi à restabiliser les rapports entre l’Italie et la Libye de Khadafi, mais si on peut juger ridicule ou embarrassante la performance de l’an passé sur la Piazza di Siena. L’Italie avait récemment pris acte du fait que la Libye, qui fut une colonie italienne, est un pays voisin avec lequel il faut avoir —quasi physiologiquement— des rapports très amicaux, qui vont bien au-delà de simples fournitures de gaz ou de pétrole. Ce n’est donc pas un hasard si ce furent nos propres services militaires (le SID) qui aidèrent Khadafi à prendre le pouvoir en 1969; ce n’est pas un hasard non plus si ce sont d’autres services italiens (le SISMI) qui ont plusieurs fois sauvé le Colonel de plusieurs tentatives de coup d’Etat, successivement soutenus par l’Egypte, les Etats-Unis ou Israël.

La récente révolution libyenne a été, en réalité une révolte financée par Washington, Londres et Paris. La fin de Khadafi, qui en a été la conséquence, a certainement été pour Berlusconi une sorte d’avertissement. Depuis la chute du Tunisien Ben Ali, que le SISMI avait aidé à monter au pouvoir, à la suite d’une intrigue de palais, le message est donc bien clair: l’italie n’a plus aucun appui sur son flanc méridional; il ne lui reste plus que la seule Russie. Et ce n’est donc pas un hasard non plus si Poutine lui-même et Gazprom, à la remorque de l’ENI, sont entrés en force en Libye pour y développer la production de gaz et de pétrole. Les tandems italo-libyen et italo-russe, consolidés par Berlusconi, ont permis de forger des liens qui risquent d’être réduits à néant, avec le nouveau gouvernement technocratique de l’Italie qui sera plus orienté dans un sens “atlantiste” et “nord-européen”.

Les liens, y compris les liens personnels, que Berlusconi avait réussi à tisser avec Poutine, ne doivent pas être simplement banalisés sous prétexte qu’ils concernent la vie privée des deux hommes d’Etat. En réalité, Berlusconi favorisait la pénétration d’ENI et d’ENEL en Russie car il se rendait parfaitement compte qu’il fallait à tout prix renforcer des liens avec le premier pays au monde disposant encore de gisements jusqu’ici inexploités de gaz et de pétrole. Cette position économico-politique était partagée par Prodi qui avait accompagné à Moscou les dirigeants de l’ENI pour aller y signer des contrats de fourniture de gaz, valables jusqu’en 2040. On y avait également signé un contrat ENEL visant l’acquisition de l’OGK-5, une des premiers groupes énergétiques nationaux.

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Autre initiative de Berlusconi et de l’ENI, qui fut très peu appréciée par Londres et par Washington: celle de torpiller la réalisation du fameux gazoduc “atlantiste”, Nabucco, que cherchaient à nous imposer les Etats-Unis pour pouvoir encercler la Russie par le Sud. Ce gazoduc, incroyable mais vrai, recevait de solides financements de l’UE. Cette initiative, patronnée par les Américains, entendait faire transiter par la Turquie et la Géorgie le gaz de l’Azerbaïdjan, pour l’acheminer ensuite vers la bifurcation de Baumgarten en Autriche, où arrivent plusieurs gazoducs russes. Berlusconi et l’ENI, au contraire, soutenaient le gazoduc “South Stream” qui part de la Russie, traverse la Mer Noire pour arriver en Bulgarie et passer par la Grèce et se diriger ensuite vers l’Italie et l’Autriche. Cette entreprise peut franchement être qualifiée d’ “eurasiatique”, d’autant plus qu’elle bénéficie d’une forte participation allemande. Mais elle est peu appréciée par les Britanniques et les Américains. Ces deux pays ne peuvent accepter qu’une nation européenne, quelle qu’elle soit, puisse normaliser des rapports trop étroits avec la Russie sur le plan énergétique, alors qu’un rapport énergétique avec la Russie est assurément plus “physiologique” que tous ceux que veulent nous imposer les Etats-Unis avec les pays arabes producteurs de pétrole qui sont leurs satellites.

La Grande-Bretagne, elle, a toujours voulu se maintenir en Méditerranée. Elle profite aujourd’hui de l’attaque de l’OTAN contre la Libye pour y revenir en force. Pour s’y asseoir encore plus solidement, elle oeuvre contre Berlusconi et contre l’ENI via les gnomes de la City. Les spéculations financières auxquelles celle-ci s’adonne, en parfaite syntonie avec Wall Street, ont fait le siège de notre pays dans le but de jeter le doute sur sa solvabilité et obliger ainsi le gouvernement en place à revoir complètement ses programmes financiers futurs. Simultanément, ces spéculations ont pour objectif de faire passer l’idée que le gouvernement en place est trop faible, s’est disqualifié, et s’avère dès lors incapable d’assainir les comptes publics et de redonner confiance au monde de la finance. Tout cela n’est que la raison apparente de la crise italienne. En réalité, nous faisons face à la tentative  —qui réussira probablement vu que c’est Mario Monti qui remplacera sans doute Berlusconi— de parachever le processus commencé en 1992 avec la fameuse Croisière du Britannia.

Le 2 juin 1992, jour de la Fête de la République, alors que la campagne “Mani pulite” (= “Mains propres”) battait son plein et donnait d’ores et déjà l’impression que la Démocratie Chrétienne (DC) et le PSI, piliers du système politique en place à l’époque, seraient bientôt balayés, une impressionnante brochette de managers des entreprises à participation étatique accepte de s’embarquer sur le yacht royal britannique pour une croisière d’un seul jour. Au cours de cette croisière, organisée par “British Invisible”, une société qui promeut les produits “made in Britain”, on explique aux managers des entreprises d’Etat  italiennes qu’il est nécessaire de privatiser. A bord, nous trouvions Mario Draghi, à l’époque directeur général du Trésor: ce fut lui qui géra par la suite les privatisations; entretemps, il prononça un discours d’introduction et fut le premier à partir. La suite des événements prouva qu’il ne s’est pas agi d’une simple conférence sur les privatisations, qui n’avait d’autres but que d’être prononcée: en automne de la même année, la City spécule contre la lire italienne qui doit être dévaluée de 30%, ce qui permettait de vendre plus aisément diverses entreprises publiques. Par la suite, avec les gouvernements Prodi, D’Alema et Amato, 70% des parts de l’ENI et de l’ENEL sont jetés sur le marché, prévoyant du même coup que 30% de la masse restante, c’est-à-dire 21% du total, seraient offerts aux investisseurs internationaux, c’est-à-dire anglo-américains, ceux-là mêmes qui cherchent aujourd’hui à mettre la main sur les 30% restants de l’ENI. Le gouvernement Monti sera très probablement fort heureux de les vendre, en prétextant de pouvoir ainsi diminuer la dette publique. On peut aussi imaginer que le gouvernement Monti bénéficiera de l’appui de Fini, le postfasciste devenu philo-atlantiste, ainsi que de celui de Casini, qui représente l’héritage de la DC au sein du monde politique italien d’aujourd’hui. Cette démocratie chrétienne s’était toujours opposée à la politique autonome de l’ENI au temps d’Enrico Mattei qui, lui, voulait assurer l’indépendance énergétique et préserver la souveraineté nationale de l’Italie.

Filippo GHIRA.

( f.ghira@rinascita.eu ).

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 12 novembre 2011; http://rinascita.eu ).

mercredi, 16 novembre 2011

Europe: la diplomatie de l'insulte

Europe: la diplomatie de l'insulte

Ex: http://lesmoutonsenrages.fr/

Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé le président français Nicolas Sarkozy « un nain caché » dans le cadre d’une blague dite à un journaliste. La chancelière allemande Angela Merkel a qualifié Sarkozy de »M. Bean « , tandis que Sarkozy la surnomme  » La Boche « ,. Le Premier ministre espagnol José Zapatero est jugé  «trop rose» en raison de la forte proportion de femmes dans son gouvernement , a déclaré le Premier ministre italien Silvio Berlusconi. Et l’opinion de M. Berlusconi sur l’euro? « Un désastre », a t-il dit, qui nous a « tous bousillé »


Entre le "nain" et la "Boche": la diplomatie de l’insulte

« Est-il si surprenant qu’un accord entre dirigeants européens soit si difficile à atteindre ? » Bloomberg Businessweek a sa petite idée sur la question : « Il n’est qu’à jeter un œil sur ce qu’ils disent les uns des autres ».

« Le nain », « Mr Bean », « la Boche »… En matière de diplomatie européenne, les amabilités fusent. Pour faire le tour de la question, Businessweek publie une savoureuse infographie représentant sept responsables européens (Angela Merkel, Georges Papandreou, Nicolas Sarkozy, José Luis Rodriguez Zapatero, Jean-Claude Juncker, David Cameron et Silvio Berlusconi) et les vacheries qu’ils se sont envoyées au visage (ou plus fréquemment dans le dos). Valeur ajoutée non négligeable : des éléments de contexte permettent de comprendre les circonstances dans lesquelles ces piques ont été prononcées.

On se souvient de cette petite phrase de Sarkozy à propos de Zapatero rapportée par Libération« Il n’est peut-être pas très intelligent ». Devant un journaliste du Daily Telegraph, qui rapporte l’anecdote, le premier ministre britannique David Cameron avait quant à lui traité en 2009 le président français de « hidden dwarf » (littéralement « nain caché », mais qu’on traduira librement par « nain de jardin »). Plus magnanime, Angela Merkel surnomme notre président « Mr Bean », qui, en retour, l’appelle plus platement « La Boche ».

Mais c’est sur la carrière d’un autre acteur réputé pour son énergie que Mme Merkel s’est penchée pour décrypter le comportement de son homologue hexagonal : Louis de Funès. En 2008, un article du journal allemand Der Spielgel rapportait que son mari lui a acheté récemment un lecteur de DVD : « Maintenant, elle peut voir les films de Louis de Funès. Le comportement des Français intéresse beaucoup Merkel depuis l’entrée en fonction de Nicolas Sarkozy. »

Le Post.fr avait à l’époque reproduit le passage en langue originale :

Dans un entretien au JDD, un journaliste du quotidien allemand allait plus loin dans la comparaison entre les deux grands hommes : « Nous avons dit dans Der Spiegel que le mari d’Angela Merkel aurait offert à sa femme pour Noël des vidéos de Louis de Funès pour la préparer à sa prochaine rencontre avec le chef d’Etat français ».

Mais à en croire Arnaud Leparmentier, journaliste au Monde, c’est Nicolas Sarkozy qui demeure le champion toutes catégories des blagues vachardes. « Lorsque nous nous téléphonons entre dirigeants européens et que nous en venons à parler de Nicolas Sarkozy, nous nous disons : ‘Tu me dis les méchancetés qu’il a dites sur moi, ou c’est moi qui commence ?’, raconte un membre du Conseil européen« , rapporte-t-il sur son blog.

Illustration de cette « so french » courtoisie incarnée par notre cher leader : pendant ses déjeuners avec des responsables européens, Nicolas Sarkozy n’aurait de cesse de répéter à propos d’Angela Merkel : « Elle dit qu’elle est au régime… et se ressert de fromage ».

Un trop rare "moment de tendresse" (AP/Jesco Denzel)

Businessweek a tout de même déniché un rare « moment de tendresse » dans ce monde de brutes : le jour où Mme Merkel a offert un ours en peluche à M. Sarkozy pour la naissance de sa petite fille, Giulia. Un instant de grâce aussitôt gâché par un « geste d’incivilité » du président français, incapable de résister à la sonnerie de son téléphone et déballant son présent d’une main tout en discutant avec un tiers, souligne Businessweek.

En réalité, Nicolas Sarkozy était en train de joindre sa femme, Carla bruni-Sarkozy, pour lui faire part de l’attention de la chancelière allemande, à qui il a ensuite passé le combiné. Il s’agissait donc d’un vrai « moment de tendresse », et non d’une énième goujaterie…

Source Le Monde

lundi, 14 novembre 2011

Les Suisses ne badinent pas!

LES SUISSES NE BADINENT PAS  

Remarquez la propreté de l'affiche pas de tag

                  

Krantenkoppen - November 2011 (1)

Krantenkoppen
 
November 2011 (1)
 
LE VAUCLUSE SORT DE L'EURO!
‎"Chacun pourra échanger ses euros contre des roues qui se présentent sous forme de billets de 1, 2, 5, 10, 20 et 50 tout juste sortis de 2 imprimeries de Pernes":
http://www.laprovence.com/article/economie-a-la-une/le-vaucluse-sort-de-leuro
 
 
UNASUR WIL ZUID-AMERIKAANS RUIMTEVAARTAGENTSCHAP OPRICHTEN:
‎"Bedoeling is zo snel mogelijk toegang te krijgen tot de ruimte, met een lanceerplatform en satellieten die in Zuid-Amerika worden gemaakt", verklaarde de (...) vergadering van de ministers van Defensie uit de UNASUR-landen:
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1347130/2011/11/12/UNASUR-wil-Zuid-Amerikaans-ruimtevaartagentschap-oprichten.dhtml
 
 
AN EXAMPLE OF FOOD SOVEREIGNTY IN VENEZUELA:
‎"The cooperative started with 100% government support and now it is 80% self managed. The aim is to be fully self funded and then to help others. They wish to be an example for others to follow by raising consciousness that as campesinos, they can do it themselves":
http://americanfront.info/2011/11/11/a-example-of-food-sovereignty-in-venezuela/
 
 
BREIVIK'S '2083':
‎"The writer of 2083, too, is pro-Jew (so long as they are free of multicultural taint and pass his muster as right-wing Zionists), pro-gay, violently anti-Muslim and anti-Communist. His nearest analogue is Pim Fortuyn, the assassinated Dutch far-right Judeophile and gay politician. Breivik marched with the English Defence League (EDL), a British group set apart by its strongly pro-Jewish, anti-Muslim militancy":
http://openrevolt.info/2011/10/30/breiviks-2083/
 
 
'LIBYAN LIBERATION FRONT' FORMED TO RESIST US-NATO PUPPET REGIME:
‎"In the region known as the Sahel, former officials, operatives and supporters of the Gaddafi government are meeting on a daily basis to chart the next phase of the struggle to reclaim their nation":
http://panafricannews.blogspot.com/2011/11/libyan-liberation-front-formed-to.html
 
 
FRANSE INMENGING IN LIBIË WAS VAN EEN ANDERE ORDE DAN SARKOZY LIET UITSCHIJNEN:
"[Uit het boek] blijkt dat de zaken in Libië op het terrein enigzins anders verliepen dan men ons wilde doen geloven. Zo schrijft BHL dat:
1. Frankrijk niet één, maar verschillende wapenleveringen aan de Libische rebellen deed. Dat gebeurde via een omweg naar Qatar.
2. Frankrijk wel degelijk grondtroepen leverde. ‘Fransen die Arabisch praten, we hebben er jullie een aantal gestuurd en er komen er nog. Om hoeveel manschappen het gaat, is niet belangrijk,’ zei de Franse president Nicolas Sarkozy op 16 april tegen een diplomaat.
3. Hijzelf aan Sarkozy vroeg ‘om 300 elitetroepen naar Libië te sturen, samen met Engeland.’ Een verzoek waaraan volgens de filosoof 'gedeeltelijk' werd voldaan.
4. Tot aan het einde van de oorlog de gealliëerden een strategisch doelwit hebben gespaard: de privé-vertrek- en landingspiste van kolonel Gaddafi. Waarom? Ze wilden hem een uitweg bieden en hem tevens laten verstaan dat eens die piste gebombardeerd werd, het einde nabij was.
5. De Fransen een belangrijke rol speelden bij de val van Tripoli. Nadat op 17 augustus wapens waren gearriveerd via Misrata werd de Libische hoofdstad 4 dagen later ingenomen, dankzij de tussenkomst van Franse elitetroepen en manschappen uit de Emiraten en het Verenigd Koninkrijk. Hoe dat in zijn werk ging, schrijft BHL niet."
 
 
AL 30 JAAR SPRAKE VAN 'IRAANSE NUCLEAIRE DREIGING':
"Kort nadat West-Duitse ingenieurs de niet-afgewerkte reactor van Bushehr hadden bezocht, luidde het in 1984 volgens West-Duitse inlinchtingendiensten dat Iran 'de eindfase betrad' van de productie van een kernbom. De Amerikaanse senator A...lan Cranston zei dat Teheran 7 jaar verwijderd was van het maken van een atoombom.
In 1992 kwam een eerste waarschuwing uit Israël van toenmalig parlementslid - nu premier - Benjamin Netanyahu. Datzelfde jaar sprongen de VS voor het eerst op de kar toen een taskforce van het Huis van Afgevaardigden zei dat er '98% kans was dat Iran al alle (of virtueel alle) componenten had voor 2 of 3 operationele kernbommen'."
 
 
WITH PHILIP BLOND, AGE-OLD 'DISTRIBUTISM' GAINS NEW TRACTION:
"Distributism, a theory that argues that both capitalism and government are out of control:
What we are creating in our society is a new model of serfdom (...). The rhetoric of free markets has not produced free markets; it has produced closed markets and the nation's 'social capital' is declining, leaving behind isolated individuals and fractured families who must depend on Washington for support.
With a flurry of charts, Blond graphically demonstrated the breakdown of both social norms and the family unit -- and the growth of government to address those ills -- as well as the dominance of corporations and the rich in the current economy."
 
 
ISRAEL UND LIBYEN/ AFRIKA SOLL AUF 'KAMPF DER KULTUREN' VORBEREITET WERDEN:
"Der Yinon-Plan ist ein israelischer Strategieplan zur Garantie der israelischen Überlegenheit (...). Er fordert und drängt darauf, dass Israel seine geopolitische Umgebung über eine Balkanisierung des Nahen und Mittleren Ostens und der ar...abischen Staaten in kleinere und schwächere staatliche Gebilde umgestalten müsse.
Israelische Strategieexperten sahen den Irak als die größte strategische Herausforderung seitens eines arabischen Staates an. Aus diesem Grunde stand der Irak im Zentrum der Balkanisierung des Nahen und Mittleren Ostens und der arabischen Welt. Auf der Grundlage der Konzepte des Yinon-Plans haben israelische Strategen die Aufteilung des Irak in einen kurdischen Staat und 2 arabische – einen schiitischen und 1 sunnitischen – Staaten gefordert. Den ersten Schritt zur Umsetzung dieser Pläne bildete der Krieg zwischen dem Irak und dem Iran, der schon im Yinon-Plan (...) erörtert worden war.
Die Zeitschrift The Atlantic und das amerikanische Armed Forces Journal veröffentlichten beide 2006 weitverbreitete Karten, die sich an den Konzepten des Yinon-Plans orientierten. Neben einem dreigeteilten Irak, den auch der sogenannte »Biden-Plan« des heutigen amerikanischen Vizepräsidenten Joe Biden vorsah, setzte sich der Yinon-Plan auch für eine Aufteilung des Libanon, Ägyptens und Syriens ein. Auch die Zersplitterung des Iran, der Türkei, Somalias und Pakistans passt in das Konzept dieser Politik. Darüber hinaus befürwortet der Yinon-Plan eine Auflösung [der existierenden staatlichen Strukturen] Nordafrikas, die, so prognostiziert er, von Ägypten ausgehen und dann auf den Sudan, Libyen und den Rest der Region übergreifen werde."
 
 
5000 HOMMES DES FORCES SPECIALES AVAIENT ETE DEPLOYEES EN LIBYE:
‎"Les Qatariens sont arrivés avec des valises remplies d’argent, ce qui leur permit de retourner des tribus":
 
 
QATAR ADMITS IT HAD BOOTS ON THE GROUND IN LIBYA:
‎"Qatar revealed for the first time on Wednesday that hundreds of its soldiers had joined Libyan rebel forces on the ground as they battled troops of veteran leader Muammar Qaddafi":
http://www.alarabiya.net/articles/2011/10/26/173833.html
 
 
LIBYE: LE QATAR REVELE LA PARTICIPATION DE CENTAINES DE SES SOLDATS: 
‎"Des centaines de soldats du Qatar ont participé aux opérations militaires aux côtés des rebelles en Libye, a révélé mercredi le chef d'état-major qatari, le général Hamad ben Ali al-Attiya. (...) Nous assurions la liaison entre les rebelles et l'Otan, a-t-il ajouté en marge d'une réunion à Doha des chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye":
http://www.romandie.com/news/n/_Libye_le_Qatar_revele_la_participation_de_centaines_de_ses_soldats261020111210.asp
 
 
VAN LIBIË NAAR GUATEMALA: WIE HET VERLEDEN KENT, BEGRIJPT HET HEDEN BETER:
‎"Zal het nu ook 50 jaar duren voor we erkennen dat de Franse inlichtingendiensten en de CIA betrokken waren bij de organisatie van de 'volksopstand' in Benghazi? Zal het ook 50 jaar duren voor we erkennen dat er geen sprake was van massale slachtpartijen voor de bombardementen van de NAVO begonnen? Zal het ten slotte 50 jaar duren voor de media erkennen dat ze zich ook voor deze oorlog gewillig hebben laten gebruiken, voor de massale slachtpartijen door de rebellen worden erkend en vervolgd?":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/10/26/van-libie-naar-guatemala-wie-het-verleden-kent-begrijpt-het-heden-beter
 
 
BELARUS PREPARES FOR GLOBALIST AGGRESSION:
‎"The Belarusian government has announced the creation of a new citizen army of up to 120.000 people. President Lukashenko told reporters in Grodno: 'If we ever have to be at war, we are men, we have to protect our homes, families, our land. It is our duty'."
http://americanfront.info/2011/11/06/belarus-prepares-for-globalist-aggression/
 
 
PERON ON THE DEATH OF CHE:
‎"Today (...) a hero fell, the most extraordinary young man to give his life to the revolution in Latin America, Comandante Ernesto Che Guevara. His death breaks my heart because he was one of us, perhaps better than us all, an example of selfless behavior, the spirit of sacrifice and renunciation. The strong belief in the righteousness of the cause he embraced, gave him the strength and courage, courage that today elevated him to the status of hero and martyr":
http://openrevolt.info/2011/11/04/peron-on-che/ 
 
 
‎03-11-2011: HUGE SYRIAN DEMONSTRATION IN DAMASCUS:
In support of Syrian President Bashar Al-Assad with speech by an Italian delegation of 'Coordinamento Progetto Eurasia':
http://www.youtube.com/watch?v=KaH1Za_PI9U
 
 
DES MUSULMANS MANIFESTENT CONTRA LA CHRISTIANOPHOBIE EN FRANCE:
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=i9dunOXRWdQ
 
 
VS MOET LUCHTMACHTBASIS IN KIRGIZIË IN 2014 SLUITEN:
‎"De VS moeten in 2014 hun militaire basis in Kirgizië, die van strategisch belang is voor de Amerikaanse operaties in Afghanistan, verlaten. (...) Op de basis passeren elke maand tienduizenden militairen die in Afghanistan actief zijn":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1342149/2011/11/01/VS-moet-luchtmachtbasis-in-Kirgizie-in-2014-sluiten.dhtml
 
 
5.000 SCHAPEN PALMEN MADRID IN:
‎"Spaanse herders zijn zondag met grote kuddes schapen door het centrum van Madrid getrokken ter verdediging van eeuwenoude weide-, migratie- en veedrijversrechten. Die rechten worden bedreigd door stedelijke wildgroei en kunstmatige grenzen":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111030_036
 

jeudi, 13 octobre 2011

« Sarkozy sous BHL » : une grenade dégoupillée dans la cour de l'Elysée !

« Sarkozy sous BHL » : une grenade dégoupillée dans la cour de l'Elysée !

Interview de Roland Dumas et Jacques Vergès

Propos recueillis par Gilles Munier

Il y a quelque chose de pourri au royaume de France ! On attendait les révélations de Saif al-islam sur le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye... À la place, on a eu droit, sur le même sujet, à la relance de l'affaire Bettencourt, le scandale politico-fiscal de la principale actionnaire de la société L'Oréal, puis à un déluge de révélations sur la remise de valises de billets en provenance de présidents africains, par l'entremise de l'avocat de la Françafrique Robert Bourgi (l'un des dénonciateurs, qui reconnaît avoir porté des valises) à des hommes politiques français, toutes tendances confondues. Dans cette atmosphère de fin de règne, on lira avec délectation le pamphlet de Jacques Vergès et Roland Dumas qui connaissent bien les dessous crapuleux du renversement du colonel Kadhafi. Un pamphlet à lire d'une traite*. 

Afrique Asie : « Sarkozy sous BHL », le pamphlet que vous venez de publier, est une volée de bois vert contre le pouvoir de l'argent en politique. Pouvoir et argent ont toujours cohabité, sauf peut-être dans certains pays socialistes. Qu'apporte de nouveau la présidence Sarkozy dans ce domaine ? 

Roland Dumas : Le pouvoir de l'argent a toujours existé. Au travers des siècles. Dans tous les régimes. Il est triste de voir une grande démocratie ou « prétendue telle » comme la République française, être en proie à un phénomène aujourd'hui décuplé. 

Les révélations qui sortent chaque jour sont édifiantes à ce sujet mais la « France Afrique » n'est pas simplement un problème d'argent et de valises de billets. C'est aussi une méthode qui nous ramène des siècles en arrière et qui repose sur des actions militaires, en bref, sur le colonialisme : « Un régime vous déplaît, on le change, on en installe un autre ». Peut-on dire que c'est là le progrès ? 

Jacques Vergès : Ce que la présidence Sarkozy apporte de nouveau dans les relations entre pouvoir et argent est l'hypertrophie du rôle de l'argent sale et de la corruption qui s'ensuit, faisant de la République française une République bananière. Ses relations avec les pays africains et arabes ne se font plus à travers des diplomates mais à travers des affairistes douteux. 

Afrique Asie : Vous vous en prenez à « Lévy d'Arabie »... BHL. Est-ce la première fois, sous la République, qu'un intellectuel détient publiquement un tel pouvoir? Peut-on comparer son influence à celle de Jacques Attali sur François Mitterrand ou de Marie-France Garaud sur Georges Pompidou puis Jacques Chirac ? 

Jacques Vergès : On ne peut comparer les rôles discrets de M. Attali auprès du président Mitterrand ou de Madame Garaud auprès de Georges Pompidou avec le rôle de M. Lévy auprès de Sarkozy qui est un rôle de décideur. Le président Sarkozy entérine les conciliabules de M. Lévy avec des émissaires libyens dans les hôtels parisiens. 

Roland Dumas : C'est sans doute la première fois qu'un intellectuel aussi médiocre que M. Bernard-Henry Lévy joue un rôle aussi important dans la République. On ne peut le comparer ni à Jacques Attali qui était une institution dans la République ou à Marie-France Garaud qui disposait d'une relation personnelle avec Georges Pompidou. La situation insolite de M. BHL ne relève ni d'un cas ni d'un autre. Il n'est rien dans la République. Il s'impose. Il virevolte. Il joue les « mouches du coche ». 

Afrique Asie : En Libye, le CNT occupe Tripoli. Qu'en est-il de la plainte que vous comptiez déposer accusant Nicolas Sarkozy de crime de guerre ? 

Jacques Vergès : Cette plainte attend que M. Sarkozy ne soit plus à même d'empêcher cette plainte de suivre son cours. 

Afrique Asie : Après la Libye, Sarkozy menace la Syrie et l'Iran. Où s'arrêtera-t-il ? 

Jacques Vergès : M. Sarkozy est irresponsable, il est capable désormais de toutes les folies à moins que le peuple français ne lui passe une camisole de force auparavant. 

Roland Dumas : C'est cela qui nous inquiète. Les menaces contre la Syrie sont précises. Elles sont sérieuses. Les menaces contre l'Iran existent. On a l'impression que tout est fait pour embraser le Proche-Orient. A quoi cela correspond-il ? On peut se le demander. Je ne peux séparer la situation actuelle de ce qui se passe à l'ONU au sujet des Palestiniens. 

L'humanité se déshonore en laissant tomber le peuple palestinien qui est raisonnable, paisible et ne demande pour lui que ce que les israéliens ont obtenu pour eux-mêmes. 

Afrique Asie : Après le renversement de Saddam Hussein, de Laurent Gbagbo et du colonel Kadhafi, ne sommes-nous pas en définitive en train d'assister à un retour accéléré du colonialisme ? 

Roland Dumas : Tout à fait. Nous assistons à un retour, non seulement accéléré mais amplifié, démultiplié du colonialisme avec des moyens énormes. Saura-t-on un jour le coût des campagnes de l'Afghanistan et de la Libye ? Le peuple français a le droit de savoir. Au moment où tout le monde s'agite autour de la crise, n'est-il pas raisonnable de poser la question du coût de guerres inutiles et monstrueuses ? 

Jacques Vergès : C'est évident que la politique de M. Sarkozy marque un retour du colonialisme à un moment où la France et l'Occident en général n'en ont plus les moyens. Il peut renverser les gouvernements mais ne peut assurer l'ordre ensuite. 

Afrique Asie : Pensez-vous que l'Algérie soit sur la liste des « pays à casser » ? 

Roland Dumas : Pourquoi pas. Le contentieux entre la France et l'Algérie est durable. Quand vous imaginez que les Français n'ont pas encore souscrit à la proposition de négociations avec l'Algérie sur un contrat d'amitié, parce que trop de blessures sont encore saignantes... Tout est à craindre pour l'Algérie, mais ce sera pour M. Sarkozy un autre « morceau »...

Notes

* Lire « Bonnes feuilles » dans Afrique Asie d'octobre 2011 

** « Sarkozy sous BHL », par Roland Dumas et Jacques Vergès (Ed. Pierre-Guillaume de Roux) - 126 pages - 13,90 euros 

Source Afrique Asie via Vox NR cliquez ici et NDP Ile-de-France cliquez là

 

Krantenkoppen - Oktober 2011 (3)

Krantenkoppen
 
Oktober 2011 (3)
 
PUTIN'S RETURN MARKS RUSSIA'S GEOSTRATEGIC SHIFT:
‎"That Russian President Dmitry Medvedev and Prime Minister Vladimir Putin plan to switch positions in March is being portrayed by the international press in terms of personal relations between the 2 men. (...) Reducing Russian policy to these 2 figures is a ploy by the corporate media to hide what is really at stake: the recovery of Russia’s energy sovereignty and its military rapprochement with (...) China":
http://www.voltairenet.org/Putin-s-return-marks-Russia-s
 
 
NEXT STOP IS PAKISTAN:
‎"Washington’s priority is seizing Pakistan’s nuclear booty (....). The only obstacle remaining was to create an environment acceptable to world public opinion that would justify a multinational intervention in Pakistan. Over the past year and a half, Washington has been attempting to do just that through a crescendo of uninterrupted provocations":
http://www.voltairenet.org/Next-Stop-is-Pakistan
 
 
LES BANQUES PROGRAMMENT LA CRISE POUR GAGNER AVEC ELLE:
‎"C’est une guerre entre factions, qui ne se définissent pas nécessairement par des limites géographiques. Il y a une ligne de banques étatuniennes et britanniques d’un côté, qui se disputent les affaires avec les principales banques européennes de l’autre. Mais en même temps il y a une grande banque française plus liée aux capitaux anglo-américains, et d’autres nord-américaines liées au capital européen":
http://www.legrandsoir.info/les-banques-programment-la-crise-pour-gagner-avec-elle-pagina-12.
 
 
DEXIA EN HET WERELDWIJDE PIRAMIDESPEL:
‎"De bibliografie van Charles Ponzi zou standaardlectuur moeten zijn, want een Ponzischema of piramidespel is tot een kunst verheven in de huidige westerse wereld. Een schema waarbij de beloften groter zijn dan de mogelijkheden. (...) Charles Ponzi zou een verdiende winnaar van de Nobelprijs economie zijn, nu het ook postuum kan, want de wereld is een Ponzi-economie geworden.
Het banksysteem zoals het zich in de afgelopen 30 jaar heeft ontwikkeld, is daar een voorbeel...d van. Een groot piramidespel gebaseerd op onhoudbare beloften. Een groeiende massa kredieten verleend aan gezinnen, bedrijven en landen. Het Grote Ponzischema is steeds op zoek naar de volgende gezonde balans om zijn niet aflatende vraatzucht naar goed geld te stillen. In Angelsaksische landen werden de gezinsbalansen vergiftigd. Toen dit potentieel was opgebruikt, ging Ponzi globaal. Verpakt met een strikje werden de schulden aangeboden in onaangetaste sparende landen. Deze Ponzi had veel handlangers nodig maar vond die gemakkelijk in de sector, mits het schuiven van wat penningen. De overheden knepen een oogje toe, misleid door de 'economische groei' van MegaPonzi, tenminste volgens hun statistici. (...)
Dexia is maar een episode in dit verhaal, maar wel erg een exemplarische. De opgebouwde piramide van wankele beloften, dubieuze kwaliteit en gestolde hebzucht werd deskundig opgebouwd door een groot aantal architecten in het afgelopen decennium. Nu wordt de staat en de centrale bank gevraagd dit vergif tot zich te nemen. Meer nog, er is zelfs geen schroom om het toxische aan de burgers en de centrale bank te laten, en te vragen om mede-eigenaar te mogen blijven van het gezonde
":
http://www.demorgen.be/dm/nl/2461/De-Gedachte/article/detail/1329656/2011/10/06/Dexia-en-het-wereldwijde-piramidespel.dhtml
 
 
CHE GUEVARA EN HET SOCIALISME VAN DE 21ste EEUW:
‎"Na de overwinning was [Che Guevara] één van de belangrijkste architecten van de nieuwe uit te bouwen socialistische economie. Hij deed heel wat grondig en theoretisch studiewerk en ging daarbij in debat met toenmalige marxistische topeconomen. (...)
Guevara herinterpreteerde Marx op een verfrissende wijze vanuit de traditie en strijdervaringen van Latijns-Amerika en wees daarbij op het belang van het bewustzijn, de ethiek en de cultuur voor de uitbouw van het socialisme. Hij schuwde het debat niet en gaf een scherpe kritische analyse van het ‘reëel bestaand socialisme’ en dat op een moment dat Cuba sterk was aangewezen op de Sovjet-Unie voor militaire en economische steun. Hij rebelleerde tegen het gevaar van de bureaucratie en sluipende kapitalistische elementen in de economie. Hij pleitte voor een sterke en bewuste betrokkenheid van de arbeider in het productieproces en opteerde voor een echte en effectieve basisdemocratie":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/06/14/che-guevara-en-het-socialisme-van-de-21ste-eeuw
 
 
THOMAS SANKARA: DE AFRIKAANSE CHE STIERF OP 15 OKTOBER 1987:
‎"Afrika zou onbekwaam zijn om verantwoordelijke leiders voort te brengen. (...)Tenminste, dat is wat de massamedia van de oude koloniale mogendheden je willen wijsmaken. (...)
[Sankara] heeft nooit een kans gekregen om zich te bewijzen. Daar is maar één reden voor: het rijke Westen hield niet van het programma waar Sankara en consoorten voor stonden. Ze dienden de belangen van de vroegere kolonisatoren niet. De komende 15 oktober zullen de Europese massamedia geen hoofdartikels verspillen aan Thomas Sankara, misschien een paar lijnen op de achterpagina's met enkele neerbuigende commentaren. Voor miljoenen Afrikanen blijft Sankara echter onverminderd een held, de Afrikaanse 'Che'.
Dat er geen verantwoordelijk Afrikaans leiderschap zou bestaan, is een mythe. Dat het Westen verantwoordelijk Afrikaans leiderschap heeft genekt, is een realiteit."
":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/10/10/thomas-sankara-de-afrikaanse-che-stierf-op-15-oktober-1987
 
 
GADDAFI'S MESSAGE: "DONT'T GIVE UP!"
‎"All the people in Libya, all true Libyans will never surrender to the invaders and the colonizers. We will fight for our freedom and we are willing to sacrifice more. (...) I call on all Libyan people to go out and march in their millions in every square, in every city, in every village. Go peacefully and go with pride. Be courageous, rise up, go forth! Forward! Go to the streets and raise our Green Flag to the skies.
Even if there comes a time when you don’t hear my voice anymore, don’t stop fighting. Don’t panic. Don’t give up. Keep fighting for your freedom till victory arrives!":
http://americanfront.info/2011/10/10/gaddafis-message-dont-give-up/
 
 
RAMPZALIGE HUMANITAIRE SITUATIE IN LIBIE:
‎"In Tripoli gaan de gevechten tussen de rebellen, die gesteund worden door de NAVO, en strijders (...) van Kolonel Kadaffi door. Er is een massale staking uitgebroken en er vinden massaal arrestaties plaats.
In Sirte heerst een totale humane catastrofe. Er zijn zeker 4.000 burgers gedood door de bombardementen. Het Groene Verzet houdt de CIA en Al Qaida-strijders, die door het Westen rebellen worden genoemd, buiten. (...) Er is een enorm gebrek aan voedsel en medicijnen, terwijl er zich 150.000 burgers in Sirte bevinden. Honderden rebellen kwamen om bij de aanvallen op Sirte":
http://nicodegeit.wordpress.com/2011/10/10/rampzalige-humanitaire-situatie-in-libie/
 
 
SIRTE: 200 DEAD FOR 1 MINUTE TV VICTORY:
‎"A massive storm on Sirte resulted in the brief occupation of a University Campus and Hospital in the South Eastern Suburbs. After the battle raged back and forth all day, a massive counter attack that left 200 TNC-fighters dead and countless wounded was enough for Mahmud Jibril, who is pulling the fighters (...) out of the battle":
http://nsnbc.wordpress.com/2011/10/10/sirte-200-dead-for-1-minute-tv-victory-jibril-withdraws-tnc-fighters-from-sirte/
 
 
LES RAISONS DU GENOCIDE DE SYRTE:
‎"Syrt (...) est située à proximité du (...) principal champ pétrolifère de la Libye. Ras Lanouf est à proximité aussi et, c’est la plus grande raffinerie de pétrole du pays (220 000 barils/jour) soit les 2 tiers de la capacité de raffinage de la Libye. Là se situe en réalité le coeur de la guerre, la reprise du fonctionnement en toute sécurité de cette raffinerie":
http://allainjules.com/2011/10/10/libye-les-raisons-du-genocide-de-syrte/
 
 
LIBIE: LOYALISTEN WINNEN OVERAL TERREIN:
‎"De rebellen zijn op verschillende plaatsen onderling slaags geraakt. Onbevestigde berichten komen binnen over de mogelijke dood van rebellenleider Bel Haj.
In Misrata vechten de rebellen onderling over een lading wapens. (...) De rebellen die vanuit het oosten Sirte probeerden binnen te dringen, werden teruggedreven de woestijn in. Zeker 300 rebellen kwamen daarbij om het leven en er werden 9 tanks vernietigd. Veel wapens werden buitgemaakt op de rebellen. De rebellen aan het oostfront in Sirte werden door loyalisten in de rug aangevallen waardoor onrust onder de rebellen ontstond.
In Zawijah, waar de groene vlag wappert, arriveerde versterking uit Bani Walid":
http://nicodegeit.wordpress.com/2011/10/09/libie-loyalisten-winnen-overal-terrein/
 
 
YOUTUBE VERWIJDERT FILMPJES OORLOGSMISDADEN NAVO:
‎"De NAVO doet veel moeite om te voorkomen dat berichten rond oorlogsmisdaden die door hen worden begaan naar buiten komen. Alle voorzieningen om te communiceren vanuit het oorlogsgebied worden door de NAVO structureel gebombardeerd of op andere wijze verstoord. Berichten die toch naar buiten komen worden alsnog gecensureerd door internetbedrijven als Youtube":
http://nicodegeit.wordpress.com/2011/10/07/youtube-verwijdert-filmpjes-oorlogsmisdaden-navo/
 
 
FRANSE KATHOLIEKEN WOEDEND OVER EERBETOON AAN LESBISCHE FILOSOFE:
"Tot woede van demonstranten die haar achteraf uitjouwden, heeft de universiteit Bordeaux-III 'Michel de Montaigne' woensdag de Amerikaanse filosofe, lesbienne en joodse feministe Judith Butler geëerd (...) tot doctor honoris causa (...). Butler heeft het eredoctoraat te danken aan haar gender-studies":
http://www.katholieknieuwsblad.nl/nieuws/item/1098-franse-katholieken-woedend-over-eerbewijs-aan-lesbische-filosofe.html
 
 
CHAVEZ WIL NIEUW KARTEL VAN 4 OF 5 OLIESUPERMACHTEN:
‎"Chavez wil een kartel van 4 of 5 oliesupermachten oprichten dat parallel opereert naast de Opec. (...) Volgens Chavez zijn zowel Rusland als Venezuela 2 van ‘s werelds superproducenten en kan zo’n superkartel naast de Opec bestaan. (...) Venezuela (...) is ‘s werelds op 7 na grootste olieproducent (...) [wiens] bewezen reserves met 300 miljard vaten nu groter zijn dan die van Saoedi-Arabië":
http://www.express.be/sectors/nl/energy/chavez-wil-nieuw-kartel-van-4-of-5-oliesupermachten/153854.htm
 
 
DE AMERIKAANSE NACHTMERRIE: HELFT VS LEEFT VAN STAATSSSTEUN:
[In] het eerste kwartaal van 2010 (...) bleek dat 48,5 % van de [Amerikaanse] bevolking in een gezin leeft dat door de staat geholpen wordt":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1330075/2011/10/06/De-Amerikaanse-nachtmerrie-helft-VS-leeft-van-staatssteun.dhtml
 

mardi, 11 octobre 2011

Thilo Sarrazin im Interview mit dem österreichischen »Kurier«

Thilo Sarrazin im Interview mit dem österreichischen »Kurier«: »Wo man recht hat, muss man es sagen können.«

Laura Küchler

 

Anlässlich des Jahresjubiläums von Deutschland schafft sich ab hat der ehemalige Bundesbankvorstand und Ex-Berliner Finanzsenator Thilo Sarrazin dem österreichischen Kurier ein sehr detailliertes Interview über die demografische Situation Deutschlands und die Nachteile von ungesteuerter Einwanderung gegeben. Er hatte durch seine aus Sicht der Mainstream-Medien provokant formulierten Thesen eine längst überfällige Debatte in Deutschland angestoßen, deren Gegenstand zunächst die Migrationssituation in unserem Land war. Durch die empörten Reaktionen der politischen Klasse auf seine Aussagen einerseits und die im Gegenzug überdimensionale Zustimmung und Sympathie der Bevölkerung andererseits hatte sich diese Debatte ausgeweitet auf die Frage nach Meinungs- und Redefreiheit in unserem Land.

 

Dass Sarrazins Thesen und Feststellungen nicht einfach unter den Tisch gekehrt werden können, belegen schon die Verkaufszahlen seines Buches: Allein im September vergangenen Jahres verkaufte er über 800.000 Exemplare. Mittlerweile ist Deutschland schafft sich ab 1,3 Millionen Mal über die Ladentheken der Buchhandlungen gegangen. Der Bestseller wird ein Longseller, was die enorme Bedeutung des Buches belegt und immer wieder erneut bestätigt. Im Interview mit dem österreichischen Kurier ist unter anderem die derzeitige Schuldenkrise in der Europäischen Union ein Thema.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/deutschland/laura-kuechler/thilo-sarrazin-im-interview-mit-dem-oesterreichischen-kurier-wo-man-recht-hat-muss-man-es-sagen.html

dimanche, 09 octobre 2011

Toward a North American New Right

Toward a North American New Right

By Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com/

 

Author’s Note:

This is the Editor’s Preface to North American New Right, vol. 1, which will be published in November.

To plant a field or build a house, one must first clear a space. The same is true of an intellectual movement. North American New Right was created as a space for dialogue in which a new intellectual movement, a North American New Right, might emerge.

North American New Right began on June 11, 2010, as an online journal, the “blog” of Counter-Currents Publishing (http://www.counter-currents.com). But from the very beginning, North American New Right was also conceived as a print publication, an annual volume that would showcase the best of the online journal and provide a more readable format for appreciating our longer, more involved pieces. With this, the first volume of North American New Right, that project has now come to fruition.

The North American New Right is a “metapolitical” movement modeled on the European New Right, but adapted to the realities of North America. The goal of the North American New Right is to lay the metapolitical foundations for the emergence of a White Republic (or republics) in North America.

This project is motivated by consciousness of an existential threat. European peoples, both in our mother continent and scattered around the globe, now live under a cultural, political, and economic system that has set our race on the path to cultural decadence and demographic decline. If these trends are not reversed, whites will disappear as a distinct race. The incomparable light we bring to the world will be extinguished, and the greatness of our achievements will be preserved only in fragments, like the scraps of literature, shards of pottery, and shattered artworks that survived the wreck of pagan antiquity.

We aim to halt that process here in North America, but we also wish to learn from and contribute to the struggle of our comrades for white homelands around the globe.

“Metapolitics” refers to what comes before the political, i.e., the foundations of politics, including both (1) political ideas, i.e., the intellectual case for a particular political order, and (2) a concrete community that embodies those ideas in the present and will serve as the seed of a new political order to emerge in the future. As a journal of ideas, North American New Right naturally focuses on the intellectual dimension of metapolitics, which centers around three issues: identity, morality, and practicality.

If we are to defend the idea of a White Republic, we have to answer the question of identity: Who are we? Once we know who we are, we still have to answer the moral question: Is it right to create a society for our people alone? Finally, even if a White Republic is moral, we have to deal with the question of practicality: Is a White Republic even possible?

Identity

Questions of identity include such topics as: existing European regional and national identities; the problem of identity in European colonial societies where the blending of European stocks is almost universal; the inadequacy of abstract, propositional forms of identity; the problem of petty nationalism; the deep roots of a common European identity, including biological race, European history and prehistory, and the cultural diffusions revealed by comparative linguistics and mythology; the Traditionalism of René Guénon and Julius Evola; concepts of collective destiny; causes for collective pride and guilt, i.e., the strengths and weaknesses of our people; and the relationship of the North American New Right to the Western political, philosophical, and cultural tradition.

A corollary of the question of who we are is the question of who we are not, the question of “the others,” which subsumes unavoidable debates regarding the Jewish question. In an ideal world, it would be possible to be for oneself without being against anybody else. But as Carl Schmitt so cogently argues, in the real world, the political realm is constituted by the distinction between friend and enemy, which is rooted in the potential for existential conflicts between peoples.

On the other hand, we need to know who we are before we can deal with the question of who we are not. It is not possible to create political movements based merely on opposition to other groups while avoiding any discussion of our own identity as “divisive.” Thus the project of the North American New Right is to deal forthrightly with the questions of who we are not, but only within the larger context of the positive questions of who we are. Who and what we are for has logical and practical priority over who and what we are against.

Morality  

In my view, the key moral question is whether it is right to prefer one’s own kin over others. Whites, and only whites, have become convinced that it is wrong to prefer our people over other ethnic groups. Strict ethnic impartiality would not, however, be destructive of our race if all other races abided by the same principle. But unfortunately, they do not. All other groups not only are allowed to appeal to ethnic solidarity, they are encouraged and rewarded to do so. This puts whites at a systematic disadvantage in dealing with other groups, a disadvantage that over time would be sufficient to dispossess whites of our own homelands.

But our situation is actually far worse, for many whites have not adopted mere impartiality in dealing with other ethnic groups. Instead, they actually prefer other groups to their own. They are practitioners of what Guillaume Faye calls “ethnomasochism” and “xenophilia.” Such attitudes, of course, can only accelerate white dispossession.

And when whites no longer control homelands of our own, our destiny as a race will pass into the hands of other groups, many of which have deep historical grudges against us. We will, in effect, be a conquered people, and we will share the fates of conquered peoples, most of whom disappear from the pages of history.

Note that the question of ethnic partiality is not the issue of moral “univeralism.” Partiality to one’s own people is a completely universalizable principle. So is ethnic impartiality. So are ethnomasochism and xenophilia. The reason that ethnic impartiality and ethnomasochism/xenophilia are destructive to whites is simply that they are not practiced universally and reciprocally.

Another moral issue is the question of utopia. Whites are willing to maintain racially destructive moral attitudes like ethnic impartiality or ethnomasochism/xenophilia because they believe that they are making sacrifices to bring about a better world, a world without ethnic enmity and conflict. We have to destroy this illusion before it destroys us. We need to establish the enmity and conflict are ineradicable. They are normal, natural, and a challenge to our improvement, not something that can go away.

But we also need to advance our own, more realistic vision of utopia:  a peaceful world in which the causes of quarrel are not eliminated, but simply managed. Ethnic diversity in and of itself need not cause conflicts. Ethnic strife is, however, inevitable when diverse groups try to occupy the same living spaces. Therefore, the best way to avoid ethnic hatred and conflict is universal nationalism, i.e., giving every distinct people a country or countries of its own. A durable foundation for world peace is the recognition that all peoples have an interest in preserving the principle of national self-determination. (There is also a common interest in preserving our planetary environment.)

Dreams & Reality

Before the White Republic can become a reality, it must first be a fantasy, a dream, a vision of a possible world. But to become a reality, a vision must also be realistic. So the North American New Right has the dual task of cultivating dreamers and realists.

To cultivate the dreamers, we have a strong focus on the arts. Art is an indispensable tool of propagating political ideals, for it can reach more people, and stir them more deeply, than mere prose. But more fundamentally than that, our ideals and programs themselves are also the products of the artistic imagination.

To encourage contemporary artists, we seek to place them in contact with our tradition. Many of the greatest artists of the last century were men of the right, and one does not have to go back too far in history before the principles we defend were the common sense of virtually every great creative genius. We also seek to offer contemporary artists constructive criticism, publicity, and opportunities to network and collaborate.

To cultivate realism, we explore the questions of whether a White Republic is even feasible and how we might get there from here. These questions can be approached from two distinct though complimentary angles: the theoretical and the historical. Philosophy and the human sciences can tell us a good deal about what is possible and impossible, likely or unlikely. They seek to move from the possible to the actual. History, by contrast, moves from the actual to the possible. If something has happened, it is ipso facto possible.

The examples of the Irish and the Spanish, for example, show us that European peoples who have been conquered and colonized for centuries can preserve their identities and reconquer their homelands. More recent history also gives us examples of how large, multinational, multiracial empires have collapsed, allowing their constituent nations to free themselves and create ethnically homogeneous states. History thus provides us with a vast store of examples and analogies that can help us shape our ideas and guide them toward realization.

Theory & Practice[1]

To achieve our political aims, the North American New Right must understand the proper relationship of social theory to social change, metapolitics to politics, theory to practice. We must avoid drifting either into inactive intellectualism or unintelligent and therefore pointless and destructive activism.

Guillaume Faye’s Archeofuturism[2] offers many important lessons for our project. Chapter 1, “An Assessment of the Nouvelle Droite,” is Faye’s settling of accounts with the French New Right. In the late 1970s and early 1980s, Faye was a leading thinker and polemicist of the French New Right before quitting in disillusionment. In 1998, after 12 years, he returned to the battle of ideas with Archeofuturism, which begins with an explanation of his departure and return.

In the 1970s and 1980s, the Nouvelle Droite, led by Alain de Benoist, was a highly visible and influential intellectual movement. The Nouvelle Droite published books and periodicals like Nouvelle École and Éléments; it sponsored lectures, conferences, and debates; it engaged the intellectual and cultural mainstreams. The Nouvelle Droite did more than receive coverage in the mainstream press, it often set the terms of debates to which the mainstream responded.

The Nouvelle Droite was deep; it was highbrow; it was radical; it was relevant; and, above all, it was exciting. It was based on the axiom that ideas shape the world. Bad ideas are destroying it, and only better ideas will save it. It had the right ideas, and it was increasingly influential. Its metapolitical strategy was a “Gramscianism” of the Right, i.e., an attempt to shape the ideas and ultimately the actions of the elites—academics, journalists, businessmen, politicians, etc.—as envisioned in the writings of Italian Marxist Antonio Gramsci.

However, according to Faye, as the 1980s came to a close, the Nouvelle Droite became less influential: “Regrettably, it has turned into an ideological ghetto. It no longer sees itself as a powerhouse for the diffusion of energies with the ultimate aim of acquiring power, but rather as a publishing enterprise that also organizes conferences but has limited ambitions” (pp. 24–25). The causes of this decline were based partly on objective conditions, partly on the movement’s own weaknesses.

Two of Faye’s points seem particularly relevant here. I should note that even if these points do not turn out to be entirely fair to the Nouvelle Droite, they still contain universal truths that are applicable to our project in North America.

(1) The rise of the Front National of Jean-Marie Le Pen caused a decline in the visibility and influence of the Nouvelle Droite, whereas one would have thought that the Front National’s good fortunes would have magnified those of the Nouvelle Droite. After all, the two movements share much in common, and there can be little doubt that the Nouvelle Droite influenced the Front National and brought new people into its orbit.

Faye claims, however, that there are many “airlocks” that seal off the different circles of the French Right. Faye claims that the Nouvelle Droite never really tried to engage the Front National, because its members fundamentally misunderstood Gramsci. Gramsci’s cultural battle was organically connected with the economic and political struggles of the Italian Communist Party.

The Nouvelle Droite, however, treated the battle as entirely cultural and intellectual. Thus they were not really Gramscians. They were actually followers of Augustin Cochin’s theory of the role of intellectual salons in paving the way for the French Revolution.[3] Under the autocracy of the old regime, of course, one could ignore party and electoral politics. But after 1789, one cannot.

The North American New Right aims to change the political landscape. To do that, we must influence people who have power, or who can attain it. That means we must engage with organized political parties and movements. No, in the end, white people are not going to vote ourselves out of the present mess. But we are not in the endgame yet, and it may be possible to influence policy through the existing system. Moreover, there are other ways that parties attain power besides voting. Just look at the Bolsheviks.

We know that the present system is unsustainable, and although we cannot predict when and how it will collapse, we know that collapse will come. It is far more likely that whites can turn a collapse to our benefit if we already have functioning political organizations that aim at becoming the nucleus of a new society. Yet we will not have functioning political organizations unless we engage the presently existing political institutions, corrupt, sclerotic, and boring though they may be.

(2) Even though the Nouvelle Droite did not engage with organized politics, it was organized according to “an outdated ‘apparatus logic’ of the type to be found in political parties, which was not appropriate for a movement and school of thought, as well as journalistic or editorial policy, and which led cadres to flee on account of ‘problems with the apparatus’” (p. 27). By an “apparatus logic,” Faye seems to mean a hierarchical organization in which an intellectual and editorial “party line” is promulgated.

Although Faye does not say so, the inability of the Nouvelle Droite to interface with the Front National may in fact be based on the fact that they shared the same structure and thus naturally perceived each other as rivals promulgating slightly different “party lines” and competing for the adherence of the same public. If this is true, then the North American New Right can avoid this problem by configuring itself not as a hierarchical apparatus with a party line but as a lateral network that cultivates dialogue on a common set of questions from a plurality of different viewpoints.

A Pluralistic Movement

The North American New Right is an intellectual movement with a political agenda, but it is not a hierarchical intellectual sect or a political party. Instead, it is a network of independent authors and activists. We do not have a rigorous and detailed party line, but we do share certain basic premises, questions, and aims. These leave a great deal of latitude for interpretation and application. But that is good.

As an intellectual movement, we embrace a diversity of opinions and encourage civil debate. We believe that this is the best way to attract talented and creative people who will advance our agenda. We also believe that debating diverse perspectives on these issues is the best way to arrive at the truth, or a workable approximation of it.

We collaborate where collaboration is possible. Where differences exist, we seek to build consensus through dialogue and debate. Where differences persist, we agree to disagree and either change the subject or part ways. Because we are a loose network, we can overlap and interface with any number of hierarchical organizations without competing with them.

Just as the North American New Right rejects “apparatus logic,” we also reject “representation logic.” Because we are a pluralistic movement, there is no presumption that a given author speaks for me or any other authors who are published here. Every author speaks only for him- or herself.

This is important to understand, because part of every issue of North American New Right will be devoted to translations of articles from European New Right thinkers whose positions and aims differ from one another and also from those of the North American New Right. These works are offered for discussion and debate. In their breadth, depth, and originality, they are also exemplars of the kind of work we wish to cultivate in North America.

Even though the North American New Right is a metapolitical movement, and everything we do bears in some way on politics, there will be times when the connections will seem remote and tenuous. Thus we will surely be mocked as pointy-headed, ivory-tower intellectuals or apolitical dandies, poseurs, and wankers. That’s fine. A vibrant and effective intellectual movement has to be exciting to intellectuals, and intellectuals get excited by the oddest things. Besides, the bullet-headed pragmatists who see no value in any ideas that cannot contribute to an immediate change in poll numbers tend to give up or sell out anyway.

What does that mean for the editorial policy of Counter-Currents Publishing and the journal North American New Right? It means, first of all, that those of you who share our concerns but may be holding back because you imagine you diverge from an unstated party line can relax. There is no party line beyond the questions and concerns outlined above. Second, it means that we encourage civil debate and commentary on our articles, interviews, and reviews, including this one. We welcome the challenge.

Notes

1. The rest of this article is adapted from an earlier piece, Greg Johnson, “Theory and Practice,” Counter-Currents/North American New Right, September 30, 2010,  http://www.counter-currents.com/2010/09/theory-practice/ [2]

2. Guillaume Faye, Archeofuturism: European Visions of the Post-Catastrophic Age, trans. Sergio Knipe (Arktos Media, 2010).

3. For an excellent introduction to Cochin, see F. Roger Devlin, “From Salon to Guillotine: Augustin Cochin’s Organizing the Revolution,” The Occidental Quarterly, vol. 8, no. 2 (Summer 2008): 63–90.

 


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/09/toward-a-north-american-new-right/

vendredi, 30 septembre 2011

Défendre la démocratie directe

« Défendre la démocratie directe - Sur quelques arguments antidémocratiques des élites suisses » de Antoine Chollet

Recension d'Yvan Blot

Ex: http://www.polemia.com/

Ce petit livre est fort intéressant. L’auteur est un enseignant de gauche français installé en Suisse qui constate que les nouveaux ennemis de la démocratie directe sont à gauche. En effet, une campagne a lieu actuellement en Suisse pour « encadrer » la démocratie directe accusée de menacer les droits de l’homme ! On reproche à celle-ci les résultats des référendums contre l’adhésion de la Suisse à l’Union européenne, sur l’interdiction de construire des minarets, sur l’expulsion automatique des criminels étrangers notamment. Le premier parti de Suisse, de Christophe Blocher, l’Union démocratique du Centre, vient de lancer une nouvelle initiative populaire pour faire un référendum contre « l’immigration de masse » : l’affiche est sortie et représente des bottes noires en marche en train d’écraser un drapeau suisse : l’image, disponible sur internet est saisissante !

L’auteur ne partage pas du tout les idées de l’Union démocratique du Centre mais néanmoins s’insurge contre les tentatives de réduire les droits politiques des Suisses !

Il note que la démocratie représentative est une escroquerie qui ne permet pas au peuple de s’exprimer. Pour lui, la Révolution française qui a mis en place ces démocraties est un échec complet. Il n’y a de démocratie que directe comme en Suisse. Si les résultats des référendums sont de droite c’est que la Suisse est conservatrice mais ce n’est pas une raison pour donner le pouvoir à des oligarques en supprimant la démocratie directe. Dommage que l’auteur ne cite pas le Liechtenstein où la démocratie directe coexiste fort bien avec la monarchie !

Il fait observer que les arguments des intellectuels de gauche suisse contre la démocratie directe (qui sont aussi ceux des oligarques de droite) peuvent se ramener à quatre :

  1. le citoyen est trop ignorant ;
  2. le référendum ne doit pas remettre en cause les textes « sacrés » des droits de l’homme ;
  3. L’Etat seul a une politique cohérente grâce à la raison des fonctionnaires ; le peuple ne doit pas interférer car il est irrationnel ;
  4. L’ordre est la valeur suprême et il faut donc éviter tout conflit ; la démocratie directe est une occasion de soulever des problèmes tabous qui vont créer des conflits.

Pour l’auteur, ces quatre arguments ne sont pas valides.

  1. Le citoyen n’a pas toujours la connaissance théorique des sujets comme le fonctionnaire mais il n’est pas ignorant : il a la connaissance vécue, existentielle, des problèmes qui le concernent. C’est pourquoi il a un certain bon sens et apporte des informations que les experts ignorent. C’était déjà le point de vue d’Aristote (dont l’auteur se réclame). Il ne faut donc pas donner le monopole des décisions publiques aux seuls « experts ». Que sait de l’immigration sauvage ou de l’insécurité un expert qui vit dans les beaux quartiers ?
  2. Rejeter l’autorité du peuple pour modifier les « textes sacrés » des prétendues démocraties revient à placer le juge au-dessus du citoyen, y compris comme pouvoir constituant. Cela revient aussi à considérer les juges ou experts juristes internationaux comme souverains au-dessus du citoyen. L’auteur estime que ce serait une grave erreur de retirer au citoyen sa responsabilité en le mettant sous la tutelle d’un juge, pire, d’un juge international qui interprétera de façon arbitraire les déclarations des droits de l’homme qui sont des documents flous, donc dangereuses pour les libertés.
  3. Le prétendu Etat cohérent est sous la pression constante des intérêts organisés. Le bien commun qui n’est en général pas organisé passe donc après les intérêts particuliers : c’est ce que l’on voit tous les jours. Un bon exemple est l’Islande : les députés et le gouvernement voulaient faire payer le peuple islandais pour les fautes des banquiers islandais endettés auprès de pays étrangers. Par référendum, le peuple islandais a refusé d’être taxé pour payer les fautes de ses banquiers, et il a eu raison !
  4. La liberté repose sur la possibilité d’avoir des conflits. Etouffer le conflit par la censure ne crée pas un ordre authentique mais un fossé croissant entre le pays réel et le pays légal. La démocratie directe, en mettant au jour certains conflits, rétablit la liberté d’expression et redonne de la légitimité au pouvoir.

L’auteur montre que la démocratie directe améliore les décisions publiques en apportant l’information vécue des citoyens ; elle maintient la responsabilité de chaque individu au lieu de le mettre sous la tutelle du juge ; elle redonne sa chance au bien commun d’être entendu ; et elle rétablit une certaine liberté d’expression. Elle est donc indispensable dans un Etat qui prétend respecter les libertés et défendre le bien commun.

Yvan Blot
21/09/2011

Antoine Chollet, Défendre la démocratie directe ; sur quelques arguments antidémocratiques des élites suisses, éditeur : Presses polytechniques et universitaires romandes, collection Le savoir suisse, mai 2011, 122 pages

Correspondance Polémia – 25/09/2011

„Türken genießen keine Minderheitenrechte“

„Türken genießen keine Minderheitenrechte“

Ex: http://www.zurzeit.at/

Professor Karl Albrecht Schachtschneider über rechtliche Probleme durch einen möglichen Beitritt der Türkei zur EU

Herr Professor Schachtschneider, immer wieder ist ein baldiger EU-Beitritt der Türkei im Gespräch. Was sind Ihrer Ansicht nach die möglichen Folgen eines EU-Beitritts der Türkei?

Karl Albrecht Schachtschneider: Der Beitritt der Türkei würde die Europäische Union weiter wirtschaftlich überfordern, denn obwohl die Türkei ja durchaus einen gewissen wirtschaftlichen Aufstieg erlebt, ist sie doch immer noch ein sehr armes Land und es würden nicht nur viele Türken in die europäischen Länder kommen, insbesondere nach Deutschland und Österreich, sondern sie würden auch die überzogenen Sozialleistungen in der Europäischen Union in Anspruch nehmen können. Das wird im Wesentlichen eine Sozialwanderung sein, eine Sozialmigration, die für uns nicht mehr zu verkraften ist.

Ganz davon abgesehen, würde es die Zahl der Muslime in der Europäischen Union erheblich erhöhen und damit die islamische Gefahr für Europa verstärken.

Bestehen zusätzlich zu den wirtschaftlichen auch ernsthafte rechtliche Bedenken gegen einen EU-Beitritt?

Schachtschneider: Im Prinzip ist durch die Kopenhagener Kriterien der Weg zu einem EU-Beitritt für die Türkei geebnet, wenn sie die Bedingungen der Kriterien erfüllt. Damit ist aber noch kein Anspruch begründet, auch wirklich Mitglied zu werden. Das verlangt vor allem die politische Entscheidung aller 27 Mitgliedsstaaten. Alle EU-Staaten müssen dem Beitritt der Türken zustimmen.

Darüber hinaus müssen auch die europäischen Organe ihre Zustimmung erklären, hier im Wesentlichen das Europäische Parlament und der Rat. Jeder Mitgliedstaat der Europäischen Union ist frei darin, die Aufnahme der Türkei zu befürworten oder abzulehnen. Die Verlobung durch den Kopenhagener Beschluß ist nicht schon die Eheschließung. Eine Verlobung muß nicht zur Ehe führen und sollte es in diesem Fall auch nicht! Rechtlich muß auch über den Europa-Begriff diskutiert werden, bevor eine Aufnahme der Türkei möglich ist. Die Türkei gehört mit einem ganz kleinen Teil, zu Europa. Die Türkei ist ein Teil Asiens. Die EU will Europa miteinander verbinden, aber nicht die ganze Welt, auch nicht den Nahen Osten mit Israel und die nordafrikanischen Staaten, wie das propagiert wird.

Herr Professor, wie bewerten Sie den Einfluß und die rechtliche Stellung des Islam in Mitteleuropa derzeit?

Schachtschneider: Der Einfluß des Islam in Mitteleuropa ist tatsächlich sehr groß. Er ist vor allem durch das Mißverständnis der sogenannten Religionsfreiheit so groß geworden. Dem Islam sind durch dieses Mißverständnis die Tore weit geöffnet.

Das Hauptproblem ist, daß es diese Religionsfreiheit, nämlich zu leben und zu handeln, wie es die Religion gebietet, so das Verständnis des Bundesverfassungsgerichts Deutschlands, gar nicht gibt. In keinem Menschenrechtskatalog, in keinem Grundrechtskatalog ist eine solche Freiheit geschützt. Geregelt ist vielmehr eine Glaubensfreiheit. Diese Glaubensfreiheit kann man keinem Menschen nehmen. Eine Bekenntnisfreiheit – die gerne als „Bekennensfreiheit“ mißverstanden wird, nämlich daß man durch sein Leben und Handeln seine Religion bekennen kann, ein solches Grundrecht gibt es nicht.

Bekenntnisfreiheit heißt, daß man das jeweilige Glaubensbekenntnis frei wählen kann. Etwa das katholische oder das protestantische oder auch ein anderes Bekenntnis, wie auch eine andere Weltanschauung. Das kann einem niemand nehmen, das sind innere Glaubensfragen, Gedankendinge. Aber das Grundrecht der ungestörten Religionsausübung im täglichen Handeln ist scharf eingeschränkt durch den Vorrang der staatlichen Gesetze. Jedenfalls in Deutschland. Das wird in Österreich nicht anders ein. Die Säkularisierung des Politischen ist die Bedingung des Religionspluralismus. Das Politische hat den klaren Vorrang vor dem Religiösen und es gibt kein Grundrecht, die Politik einer Religion zu unterwerfen oder die Politik an der eigenen Religion auszurichten, etwa gar eine Theokratie aufzubauen. Ein solches Grundrecht ist nirgends gewährleistet und würde die entscheidende Errungenschaft Europas aufheben, nämlich die Säkularität des Politischen und des Religiösen. Und jedermann weiß, daß der Islam die Säkularität nicht akzeptiert. Der Islam ist ein politisches System, daß eben auch religiös begründet ist. Aus diesem Grunde halte ich den Islam mit unseren Verfassungstexten und unseren Verfassungen für nicht vereinbar, keinesfalls mit der freiheitlichen demokratischen Grundordnung. Ich habe das in meinem Buch, „Grenzen der Religionsfreiheit am Beispiel des Islam“, näher dargelegt.

Was halten Sie von den Forderungen von Ministerpräsident Recep Erdogan nach umfassenden Minderheitenrechten der türkischen Einwanderer in Deutschland?

Schachtschneider: Auch die Türken, die in Deutschland leben, die Muslime in Deutschland, mögen ihren Glauben haben und mögen ihr Bekenntnis haben. Sie können aber nicht besondere Rechte beanspruchen.

Für sie gelten die allgemeinen Gesetze, die für alle Menschen in einem Rechtssystem gemacht sind. Auch die Muslime müssen sich diesen Gesetzen fügen. Irgendeine Privilegierung einer Bevölkerungsgruppe wegen der Religion kommt nicht in Frage, genausowenig übrigens für Katholiken und Protestanten oder allen anderen Religionen. So stark ist das vermeintliche Grundrecht der Religionsfreiheit eben nicht, weil es ein solches Grundrecht überhaupt nicht gibt. Die Religionsausübung wird freilich im Rahmen der allgemeinen Gesetze geschützt und gefördert. Politische Sonderrechte geben die Religionsgrundrechte nicht her, nicht einmal das Recht, religiös orientiert zu wählen, um die Politik auf die eigene Religion auszurichten. Bei den Wahlen geht es um die allgemeine Freiheit, die durch die Gesetze verwirklicht werden soll.

Derartige Minderheitenrechte sind also grundsätzlich abzulehnen. Es sind den Türken und Muslimen aber auch keine Volksgruppenminderheitenrechte einzuräumen, wie sie etwa die Dänen in Schleswig-Hohlstein oder andere anerkannte Minderheiten haben. Die Türken und Muslime gibt es überall in Deutschland und sie sind inzwischen ein Teil der Bevölkerung geworden und müssen sich somit auch den Gesetzen Deutschlands und Österreichs unterwerfen. Da gibt es keinerlei Zweifel!

Das Gespräch führte Matthias Hellner.

jeudi, 29 septembre 2011

Propositions pour une nouvelle dynamique européenne

Intervention du Professeur Dussouy à l'Université de Rentrée 2011

Professeur à l'Université Montesquieu - Bordeaux IV, Gérard Dussouy est l'auteur de nombreux ouvrages dont « Les théories de la mondialité ». Voici la synthèse de son intervention lors de l'université de rentrée du Bloc identitaire.

Propositions pour une nouvelle dynamique européenne

De la nécessité de l'Etat européen et d'un changement de paradigme


Gérard Dussouy


Les coups de tonnerre d’août 2008 puis d’août 2011 marquent l’aggravation d’une crise latente aux États-Unis et en Europe.

Dans le Vieux Continent, elle est la conséquence de deux facteurs majeurs et corrélés :

- la gestion catastrophique des finances publiques depuis plusieurs décennies, qui a pris la forme d’une politique d’endettement. Afin, principalement, de faire face à des dépenses sociales et à des dépenses de fonctionnement de l’État de plus en plus lourdes. On peut considérer qu’en la matière le dernier Premier ministre responsable de sa tâche fut Raymond Barre entre 1976 et 1981. Ce qui fait déjà un bail...

- l’adoption depuis le début des années 90, sous la pression des deux puissances anglo-saxonnes, du paradigme ultralibéral qui a mis en marche le rouleau compresseur de la mondialisation. Lequel détruit le travail et les ressources qu’il génère dans les sociétés les plus avancées.

Tant et si bien que la crise actuelle est moins conjoncturelle (spéculation sur les subprimes et sur les dettes souveraines) qu’elle n’est structurelle.

Compte tenu des niveaux d’endettement des États européens et de leur incapacité (sauf l’Allemagne et les Pays-Bas parmi les économies qui comptent) à réaliser des excédents commerciaux, tout laisse à penser, en effet, que la crise marque le début d’un épisode historique de longue durée (20 à 30 ans) qui va être marqué par l’austérité ou la stagnation. Et très plausiblement, à plus ou moins long terme, par un effondrement, tellement il existe d’indices qui permettent de parler de « syndrome romain » pour caractériser la situation globale de chacune des nations européennes.

Question qui se pose aujourd’hui : elle est moins de savoir comment éviter la dépression économique et le chaos, sachant que les gouvernements européens ne sont pas décidés à mettre en cause le paradigme ultralibéral, et qu’ils vont poursuivre dans les mêmes errements, mais de savoir comment en sortir avant que ne se soit produite une détérioration dramatique des sociétés européennes.

La solution n’est certainement pas dans le repli national, dans un chacun pour soi qui ouvrirait la guerre des monnaies en Europe au seul profit des États-Unis et des spéculateurs (ce pourquoi on a justement créé d’abord le système monétaire européen puis l’Euro), et qui s’avérerait des plus pénalisants en raison de l’interdépendance des économies européennes (à lui seul le commerce intra-européen représente presque 20% du commerce mondial).

Elle est au contraire dans la relance ou dans le lancement du projet d’unification et d’autonomisation de l’Europe.

Soit, enfin, l’édification d’un État européen disposant d’une masse critique et d’une autonomie de décision suffisantes pour garantir les intérêts et les identités des peuples européens qui voudront bien participer à sa construction.

Soit, concomitamment, un changement de paradigme afin que la conduite de l’Europe soit en prise avec la réalité du monde. Laquelle n’est pas celle du « doux commerce » et de la prospérité partagée, ni celle de l’harmonie du monde dans le cosmopolitisme. A la logique dogmatique et suicidaire de l’ultralibéralisme multilatéral, il s’agit d’opposer le paradigme pragmatique du néomercantilisme régionalisé qui vise à l’organisation d’échanges régulés (grâce à un protectionnisme souple et adapté) entre les grandes zones économiques disparates de la planète.

Qui peut porter un tel projet ?

Ni, bien entendu, ceux qui adhèrent à l’idéologie dominante, mondialiste, soit qu’ils y trouvent leur intérêt, soit qu’ils sont inhibés ou résignés.

Ni par ceux qui s’imaginent pouvoir résister seuls à la tectonique géopolitique du monde et qui s’accrochent à une souveraineté fictive.

Seul, par conséquent, un mouvement ou un parti d’avant-garde, reprenant à son compte l’utopie des Pères Fondateurs mais porteur aussi des réponses rationnelles aux défis qui assaillent la vieille Europe. Il serait susceptible de fédérer les mouvements populaires qui ont déjà commencé à se manifester à travers le continent et qui ne manqueront pas de s’amplifier dans la longue dépression qui l’attend.

1-Crise systémique et marginalisation de l’Europe.

Pour se convaincre du besoin d’un État européen, fédéral cela va de soi, identitaire et néomercantiliste, il faut bien prendre la mesure de la crise systémique, quasi-existentielle, dans laquelle entrent les nations européennes, et prendre conscience de la nouvelle configuration géopolitique mondiale qui « provincialise » ou marginalise les États européens.


1.1 La crise multidimensionnelle des nations européennes.

A différents degrés ces dernières sont marquées par le « syndrome romain » parce qu’elles sont en crise sur tous les plans (démographique, économique, symbolique et culturel) au point qu’elles sont menacées par un déclin irrémédiable.

Crise financière et monétaire : la plus immédiate, celle sur laquelle les médias insistent. Marquée par les crises bancaires et celle de la zone euro. Elle révèle et elle relève d’une crise structurelle : la crise de l’endettement, celle des dettes souveraines (Europe) et souveraines et ménagères (États-Unis).

Crise économique et sociale : outre les effets induits attendus de la première sur l’économie réelle (crise des liquidités, du crédit), celle-ci est surtout la conséquence de la désindustrialisation, de la concurrence des pays à bas salaires qui affecte maintenant jusqu’à l’agriculture (malgré les échecs de l’OMC) et l’artisanat. Elle explique le problème gravissime de l’emploi, en particulier chez les jeunes (France, Italie, Espagne notamment), la paupérisation en marche, et l’aggravation très nette des inégalités sociales. Au fond, mais à une autre échelle, c’est le scenario qu’a connu le Royaume Uni au cours du 20° siècle, où le triomphe de la City a occulté longtemps la pauvreté et la dégradation des conditions de vie des classes populaires urbaines.

Crise démographique. Sans doute la plus grave parce qu’elle menace tout l’édifice économique et social, qu’elle va poser le problème des rapports intergénérationnels (question des retraites quand il n’y aura plus bientôt qu’un seul actif pour quatre non-actifs contre deux, cinquante ans plus tôt). Tandis qu’au plan international, et on le constate déjà, l’Europe va avoir à gérer la lourde pression des déséquilibres démographiques qui caractérisent ses confins africains (Méditerranée) et asiatiques (de la Turquie à la Sibérie).

Crise sociétale. Crise consécutive à ce qu’un politologue a appelé pudiquement « le repeuplement » de l’Europe par des populations allogènes, non européennes, et qui se traduit par l’installation du communautarisme, la fragmentation du territoire en espaces ségrégatifs. Et pour finir, pour marquer l’analogie avec Rome, la mise en cause du « culte de l’empereur », c’est à dire des symboles et des normes de la République ou de toute autre tradition politique nationale.

1.2 La marginalisation des puissances européennes.

La mondialisation engendre un changement radical de la géopolitique mondiale qui s’explique par trois mutations de la puissance.

Transformation de la puissance. En se gardant bien de tenir pour obsolètes la puissance militaire et la coercition, il faut remarquer que deux autres formes de la puissance sont devenues déterminantes. La puissance économique, bien évidemment, tant dans sa dimension matérielle que financière. Or, tout le monde sait ce qu’il en est aujourd’hui, avec la montée de la Chine, mais aussi l’affirmation depuis quelques décennies de certains grands féodaux transnationaux, tels les fonds de pension. Et, la puissance productive, c’est à dire la capacité d’une nation, d’une société ou d’une religion à produire des normes, des valeurs, et au final, à imposer sa vision du monde. Elle a partie liée avec l’économie, les médias (formatage des esprits) et avec la démographie. Du temps de l’hégémonie américaine, les Occidentaux (et la Commission européenne y croit encore) ont pensé, grâce à cette puissance productive, pouvoir homogénéiser le monde selon leurs règles, le modeler à leur guise. Ils se heurtent aujourd’hui à celle du monde confucéen comme à celle de l’Islam.

Transition de la puissance.C’est le phénomène des puissances émergentes qui viennent concurrencer les puissances installées, pouvant contester leur leadership. Cette transition peut être un moment dangereux dans l’histoire, comme ce fut le cas à la fin du 19° siècle, quand l’Angleterre accepta mal l’émergence de la puissance allemande.

Translation de la puissance. Une nouvelle carte du monde, centrée sur le Nord Pacifique, est en train de se dessiner. C’est la traduction de la montée en puissance de l’Asie Orientale (Chine, Inde, Corée du Sud qui ont rejoint le Japon dans un même espace de croissance très loin encore de son plein régime) et de la formation du duopole, plus ou moins contraint, Chine-USA. En tout état de cause, cela signifie aussi la marginalisation des nations européennes, figées dans leurs ethnocentrismes.

2- La seule réponse possible : l’État européen (fédéral, identitaire et néomercantiliste).

Un nouveau monde s’organise dans lequel chacun des États européens se trouve structurellement dépassé. Et, bien entendu, aucun d’entre eux n’est en mesure, à lui seul ou de façon isolée, d’infléchir la course de l’Histoire, et tout simplement, de s’affranchir des contraintes d’un système économique mondial qui est la cause de ses déboires sociaux et sociétaux.


La nécessité d’un centre unique de décision en Europe est devenue une évidence. Les tribulations de la gouvernance intergouvernementale, toujours en retard d’une bataille, incapable d’anticiper sur les événements et les crises, comme on peut le constater tous les jours, en sont les meilleures preuves. Comment avoir une prise de décision efficace, comment arrêter une stratégie dans un domaine ou dans un autre, quand il faut l’accord de 27 gouvernements et la ratification de 27 parlements ? Comment être alors pris au sérieux par les États-Unis, qui, soit dit au passage, se sont toujours réjouis de cette situation, ou par la Chine, ce monolithe de 1,3 milliard d’hommes ?

La construction de l’Europe politique, sous la forme d’un État digne de ce nom, en panne depuis plusieurs décennies, est de première urgence. Elle est le préalable à la résolution des difficultés de tous ordres qui attendent les peuples européens, et dans un premier temps, à la pérennisation de la zone euro dont l’avenir est, comme l’a écrit un économiste, soit la fédéralisation, soit l’éclatement.

Cette perspective pose d’emblée deux questions :

1. Les frontières. L’Europe a des frontières qui sont fonction de sa géographie et de sa civilisation. Elle est l’affaire des seuls Européens qui ont leurs identités respectives et qui se partagent entre plusieurs cultures, mais qui sont issus du même substrat historique et civilisationnel. Dès lors, l’Atlantique, la Méditerranée, la Mer Noire (bien que Constantinople qui fut un haut lieu de la civilisation européenne appartienne à un autre monde et semble perdue à jamais), et le Caucase apparaissent comme ses frontières naturelles. A l’Est, l’Europe pourrait un jour atteindre le Pacifique si la Russie décidait de la rejoindre. Ce qui est hautement souhaitable pour des raisons géostratégiques et de sécurité énergétique et minérale.

2. L’hétérogénéité économique et sociale qui pose des problèmes au sein même de la zone euro (divergence commerciale entre l’Allemagne et quatre autres partenaires d’un côté, et tous les autres de l’autre) et entre la moitié occidentale et la moitié orientale de l’Union européenne (disparités régionales fortes en termes de niveaux de vie et de coûts de production). D’où une absence de cohésion, malgré la politique communautaire du même nom, qui affecte les perceptions qu’ont les Européens les uns des autres, et par conséquent leurs relations mutuelles.

Afin de résoudre ce dernier problème, en même temps que toutes les difficultés économiques entrevues et à venir, et ce qui est impossible dans une Europe exposée à la concurrence de pays où les coûts de production sont dérisoires, un changement de régime et de politique économiques s’impose. Il s’agit de retrouver les moyens d’une croissance endogène, d’arrêter la déflation salariale et de créer des emplois, faute de quoi les peuples européens vont s’appauvrir et les dettes ne seront jamais remboursées. Une relance de type keynésien est envisageable, mais à l’échelle européenne et dans le cadre d’une économie autocentrée (d’où une réticence pour la « règle d’or » si elle concerne aussi les dépenses d’investissement) pour qu’elle ne profite pas qu’aux exportations des pays extra-européens.

Une croissance plus endogène passe par la dénonciation du multilatéralisme libéral en vigueur, celui qui entend liquider toutes les barrières douanières quelles que soient les disparités sociales des partenaires. Concevable à l’échelle d’un grand espace, comme le continent européen (surtout avec la Russie comprise), elle n’implique pas pour autant le recours à un protectionnisme systématique (à la Jules Méline), mais le remplacement du multilatéralisme, à la façon OMC, par le rétablissement de certaines taxes et par des accords bilatéraux interzones. C’est cette régulation du marché international par le politique, au titre des intérêts européens, économiques et sociaux mais d’autre nature aussi, que l’on peut qualifier de néomercantiliste.

La recherche de la cohésion de l’État européen, compte tenu de la grande diversité culturelle et linguistique des populations du continent, ne peut se concevoir que dans une structure fédérative et décentralisée. La question est : à quel niveau, national ou régional. L’opinion majoritaire serait en faveur d’une fédération d’États (États-Unis d’Europe). Celle-ci aurait le défaut de conserver les fortes disparités politiques existantes entre des unités de dimension très inégale. Et par conséquent d’entretenir les reflexes nationalistes. Un fédéralisme régional (soit en gros la transposition du modèle fédéral allemand à l’Europe) serait plus pertinent, surtout en envisageant la possibilité de confédérations régionales culturelles pour traiter de certaines questions comme celle de l’éducation et de l’enseignement, ou du développement.

La reprise de la construction politique de l’Europe, si elle a lieu, nécessitera que l’on innove sur bien des plans, car l’entreprise est complexe. Par exemple, au niveau de la communication, si difficile entre les peuples européens et sans doute à l’origine de l’indifférence qu’ils éprouvent les uns envers les autres, comme le montrent plusieurs enquêtes, il faudra bien, un jour, enseigner, parallèlement à la langue maternelle, une langue commune. Laquelle ne saurait être l’Anglais, devenue la langue de la mondialisation.

Enfin, quant à cette nouvelle et éventuelle marche vers l’unité de l’Europe, ses modalités et ses étapes dépendront de l’Histoire qui reste à écrire.

3-Une prise de conscience, un parti d’avant-garde.

En tout état de cause, la réécriture de leur Histoire, dont ils ont perdu la maîtrise, par les Européens, dépendra de la prise de conscience ou non de leur communauté de destin par les peuples européens. Car l’alternative est entre la prise en charge commune de leur avenir, ce qui implique des révisions assez déchirantes, mais ce qui est possible à l’occasion d’une crise de longue durée, et leur dépérissement ou leur dissolution dans un magma planétaire dominé par deux ou trois États géants et un oligopole financier.


Dans l’immédiat, les turbulences engendrées par la mondialisation sont assez fortes pour soulever des mouvements populaires et entraîner des votes populistes à travers l’Europe. Il reste à mobiliser une véritable opinion publique européenne, sur la base des intérêts communs (défense du niveau de vie, de l’emploi, des identités, etc.), et dans l’objectif d’imposer aux différents gouvernements et à la Commission européenne le changement de paradigme indispensable. A savoir le rejet de l’idéologie libérale mondialiste en faveur de la sauvegarde pragmatique des intérêts légitimes des populations de l’Europe.

Sans doute pour y parvenir, faudrait-il l’émergence d’un parti d’avant-garde, sorte de préfiguration de la nouvelle Europe. Supranational, il serait susceptible de fédérer les forces contestataires qui se lèvent pour créer une nouvelle dynamique européenne, à partir d’un projet de réappropriation démocratique et fédérative du destin des peuples du continent. Les prochaines échéances électorales, en particulier celles de 2014, pourraient en être le point de départ.

Gérard Dussouy, septembre 2011

Die türkischen Drohungen gegen die EU sind eine Farce

Mit zweierlei Maß

Die türkischen Drohungen gegen die EU sind eine Farce

Von Andreas Mölzer

Ex: http://www.zurzeit.at/

Wenn die deutsche Bundeskanzlerin Merkel angesichts des Staatsbesuchs des türkischen Staatspräsidenten Gül öffentlich eine EU-Vollmitgliedschaft der Türkei als „nicht gewollt“ bezeichnet, dann ist dies einerseits vollinhaltlich zu unterstützen, es muß andererseits aber auch Konsequenzen nach sich ziehen. Ich erwarte mir daher, daß sich Frau Merkel im Rahmen des nächsten EU-Gipfels für einen Abbruch der Beitrittsverhandlungen mit der Türkei stark macht. Alles andere wäre Wählertäuschung!

Daß die Türkei nicht EU-reif ist, wird nicht nur alljährlich in den Fortschrittsberichten der EU-Kommission bestätigt, es zeigt sich immer wieder auch in den türkischen Drohungen gegenüber der EU.

Erst vor ein paar Tagen hat ein türkischer Minister angekündigt, im Falle der Übernahme des Ratsvorsitzes durch Zypern im zweiten Halbjahr 2012 die diplomatischen Beziehungen mit der EU einzufrieren. Dies ist im Lichte der Tatsache, daß die Türkei alljährlich Milliarden an Steuergeldern im Rahmen der sog. Heranführungshilfe erhält, mehr als ein Hohn.

Das übersteigerte türkische Selbstbewußtsein macht sich in letzter Zeit immer häufiger in Aussagen zu außenpolitischen Themen und diversen Auftritten türkischer Repräsentanten im Ausland bemerkbar.

So meinte der türkische Präsident Abdullah Gül im Rahmen seines Berlinbesuchs zu Beginn dieser Woche ernsthaft, Deutschland – das mehr Türken als jedes andere westeuropäische Land aufgenommen hat – betreibe eine rechtswidrige Ausländerpolitik. Dies zeugt vom fehlenden wertfreien Urteilsvermögen des Herrn Gül.

Die wirtschaftlich aufstrebende Türkei sieht sich immer mehr als kommende Großmacht im Nahen Osten und wendet sich zunehmend von Europa ab. Während eine stärkere politische Zusammenarbeit von beiden Seiten offenbar nicht wirklich gewollt ist, sollte man daher umgehend die Verhandlungen auf eine privilegierte Partnerschaft mit wirtschaftlichem Fokus ausrichten.

Krantenkoppen - September 2011 (4)

Krantenkoppen
September 2011 (4)
LAUNCH OF 'JEWISH NEWS ONE' SATELLIETE CHANNEL:
‎"The world of satellite news channels made room on September 21, 2011 for the first Jewish station of this type: Jewish News One.
JN1 is based in Brussels, with studios in Tel Aviv, New York and Kiev":
http://www.voltairenet.org/Launch-of-Jewish-News-One
 
 
HOE DEXIA 5.500 FRANSE STEDEN EN GEMEENTEN RUINEERDE:
‎"Dexia is door 6 Franse gemeentebesturen aangeklaagd vanwege het verlenen van kredieten onder dusdanige voorwaarden dat de terugbetaling ervan onmogelijk wordt":
 
 
KRIJTLIJNEN VOOR REDDING VAN DE EUROZONE LEKKEN UIT:
‎1. 50% van de Griekse overheidsschuld zal worden afgeschreven.
2. Het Europese noodfonds EFSF wordt opgetrokken (van 440 miljard euro) tot 2.000 miljard euro vandaag.
3. Er komt een groot reddingsplan voor noodlijdende Europese banken.
 
 
SUR LES CHEMINS DE LA SYRIE CHRETIENNE: 
 
 
LIBYE - LES DERNIERES NOUVELLES DU FRONT (25/09/2011):
‎"Les soldats du CNT ont connu la journée la plus meurtrière de leur existence avec 1000 tués":
http://allainjules.com/2011/09/25/libye-les-dernieres-nouvelles-du-front-25092011/
 
 
OCCUPY WALL-STREET: POLITIE-INTIMIDATIE ESCALEERT:
‎"Door de nervositeit over de bezetting van een plein in het financiële hart van New York tegen de desastreuze gevolgen van kapitalisme (...) neemt ook de driestheid van het politieoptreden (...) toe":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/09/21/occupywallstreet-politie-intimidatie-escaleert
 
 
HET THUISFRONT VAN DE WAR ON TERROR. DOCUMENTAIRES OVER DE CRIMINALISERING VAN ACTIVISME IN DE VS:
‎"De documentaires proberen het grote publiek wakker te maken voor verontrustende tendensen sinds 9/11. Ze wijzen op de controlerende, manipulatieve en repressieve kantjes van Vadertje Staat, die de individuele rechten en vrijheden waar Amerikaanse burgers zo op gesteld zijn, zonder verpinken onder de mat van terrorismebestrijding veegt":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/09/25/het-thuisfront-van-de-war-terror-documentaires-over-de-criminalisering-van-activ
 
 
LIBYE: LE DRAPEAU VERT FLOTTE SUR BENGHAZI: 
Kadhaffi's green flague flies again above Benghazi and several parts of Cyrenaica!
http://aymard.wordpress.com/2011/09/23/libye-le-drapeau-vert-flotte-sur-benghazi/
 
 
WADAH KHANFAR, AL-JAZEERA ET LE TRIOMPHE DE LA PROPAGANDE TELEVISUELLE:
‎"Al-Jazeera a été conçu par 2 personnalités franco-israéliennes, les frères David et Jean Frydman":
http://www.voltairenet.org/Wadah-Khanfar-Al-Jazeera-et-le
 
 
BAAS AL-JAZEERA STAPT OP OM BANDEN MET VS:
‎"[Het] bleek dat Khanfar de berichtgeving op Al-Jazeera bijstuurde op verzoek van de Verenigde Staten. (...) Hij zou constant in contact hebben gestaan met de militaire inlichtingendiensten van de VS":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20110921_057
 
 
RUSSIA AND KAZAKHSTAN TO SET UP JOINT AIR-DEFENSE SYSTEM:
‎"We already have such bilateral regional air-defense systems with Belarus and Armenia and in future we are planning to build a similar air-defense system with Kazakhstan":
http://en.rian.ru/russia/20110922/167030358.html
 
 
DIETER GRAUMANN BLAMIERT DIE JUDEN:
"Der kirchenfeindliche Präsident des ‘Zentralrats der Juden in Deutschland’ hatte vor dem Papst einen Wutanfall":
http://kreuz.net/article.13922.html
 
 
EEN GOED GEZIN IS HET HALVE WERK:
‎"Wie nu de fiscale behandeling van gezinnen met alleenverdieners ziet, zou bijna gaan denken dat het hier om een slechte samenlevingsvorm gaat, die ontmoedigd moet worden. Het tegendeel is waar. Juist in deze gezinnen (...) groeit de basis voor een stabiele en sterke samenleving":
http://www.katholieknieuwsblad.nl/opinie/item/1031-een-goed-gezin-is-het-halve-werk.html
 
 
DE STEM VAN DE ONDERDRUKTE PALESTIJNEN:
‎"De Palestijnse priester Jamal Khader was vorige week in Nederland voor een conferentie over het Kairosdocument, waarvan hij een van de opstellers is: 'Jullie in West-Europa reageren vanuit jullie schuldgevoel over de Holocaust'.":
http://www.katholieknieuwsblad.nl/nieuws/item/1033-de-stem-van-de-onderdrukte-palestijnen.html
 
 
VS BOUWEN GEHEIME DRONEBASES IN AFRIKA:
‎"Drones zijn onbemande vliegtuigjes met raketten. (...) Er zou een basis gebouwd worden in Ethiopië en een op de Seychellen":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1322087/2011/09/21/VS-bouwen-geheime-dronebasissen-in-Afrika.dhtml
 
 
HONGARIJE NEEMT OMSTREDEN HYPOTHEEKWET AAN:
De Hongaren steken deze keer hun middenvinger op tegen het internationale financiele systeem: 
http://www.tijd.be/nieuws/politiek_-_economie_europa/Hongarije_neemt_omstreden_hypotheekwet_aan.9105926-3140.art?ckc=1
 
 
KARDINAAL VINGT-TROIS PLEIT VOOR ANDERE LEVENSSTIJL:
"Wij moeten onze manier van consumeren herdenken. De economische crisis is niet slechts een randfenomeen van een goed functionerend systeem. Wij moeten een oplossing vinden voor structurele vragen. Daarbij moeten wij ons ook durven afvragen welke houding de mens aanneemt ten aanzien van geld of een economie die op toenemende groei is gericht.”:

mercredi, 28 septembre 2011

Sarrazin warnt vor ungesteuerter Einwanderung in den Sozialstaat

Sarrazin warnt vor ungesteuerter Einwanderung in den Sozialstaat

Ex: http://www.jungefreiheit.de/

Thilo Sarrazin warnt einmal mehr vor ungesteuerter Einwanderung in den Sozialstaat Foto: JF

BERLIN. Der frühere Berliner Finanzsenator Thilo Sarrazin (SPD) hat vor der für 2014 geplanten Öffnung des deutschen Arbeitsmarktes für Rumänen und Bulgaren gewarnt. In Berlin gebe es gegenwärtig einen starken Zustrom von rumänischen Roma und bulgarischen Türken, die dadurch alle ein dauerhaftes Aufenthaltsrecht und Anspruch auf deutsche Sozialhilfe erhielten, sagte Sarrazin der österreichischen Tageszeitung Kurier. „Es wird nicht funktionieren, die wachsenden Lasten von demographischer Alterung plus weiterhin ungesteuerter Einwanderung in den deutschen Sozialstaat durch mehr Belastung der sogenannten Reichen zu finanzieren.“

Gleichzeitig widersprach Sarrazin Forderungen seitens der Wirtschaft nach mehr Zuwanderung aus Gründen des Facharbeitermangels. „Es gibt einen Facharbeitermangel, aber 40 Prozent der Türken in Deutschland haben keine Berufsausbildung. Durch die Art des Zuzugs in den sechziger und siebziger Jahren haben wir die Probleme, die wir heute mit dem Facharbeitermangel haben, großenteils erst geschaffen“, stellte der frühere Bundesbankvorstand klar.

Die Deutschen hätten auf die Zeugung eigener Kinder verzichtet und wenig bildungsbereite muslimische Einwanderer hereingelassen. „Deutsche, die gar nicht geboren wurden, können natürlich weder Facharbeiter noch Ingenieure werden“, betonte Sarrazin.

Keine Sozialleistungen für Einwanderer in den ersten zehn Jahren

Um der negativen Entwicklung ernsthaft gegenzusteuern brauche es vielmehr eine Reihe von gesetzlichen Änderungen. So dürften Zuwanderer für die ersten zehn Jahre keine Sozialtransfers bekommen. Ein Aufenthaltsrecht sollten nur diejenigen erhalten, „die auf Dauer in Deutschland einen qualifizierten Beitrag leisten können und wollen“ und Sozial- und Familienleistungen müßten von ausreichenden Sprachkenntnissen und dem Bemühen um Integration abhängig gemacht werden.

Muslimischen Einwanderern müsse der Staat zudem deutlich machen: „Irgendwann werdet ihr Deutsche, auch wenn ihr natürlich weiterhin türkisch kochen und in die Moschee gehen könnt, und wenn ihr das nicht wollt, geht ihr besser zurück.“ Umfragen zeigten laut Sarrazin, daß über 60 Prozent der Türken in Deutschland nicht oder nicht gut Deutsch sprächen, und ein Drittel sofort Deutschland verlassen würde, wenn es keine Sozialhilfe gäbe.

Zu der Frage, ob Berlins Regierender Bürgermeister Klaus Wowereit (SPD) ein geeigneter Kanzlerkandidat wäre, wollte sich der frühere SPD-Politiker nicht äußern. Insgesamt habe die SPD bei der Wahl zum Abgeordnetenhaus vor einer Woche aber leicht verloren. „Überall dort übrigens, wo die SPD auch türkischstämmige Kandidaten im Zuge des integrationspolitischen Mainstreams aufgestellt hat – piep, piep, piep, wir haben uns alle lieb –, hat sie überdurchschnittlich verloren“, sagte Sarrazin. In Neukölln habe die SPD mit Heinz Buschkowski, der ähnliche die Thesen und Analysen vertrete, trotz des dortigen hohen Einwandereranteils dazugewonnen. (krk) 

> Institut für Staatspolitik: Ein Jahr nach Sarrazin. Eine Debatte und ihre Folgen