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jeudi, 10 février 2011

Multiculturalisme in Groot-Brittannië heeft gefaald (David Cameron)

Multiculturalisme in Groot-Brittannië heeft gefaald (David Cameron)
       
david-cameron.jpgMUNCHEN 05/02 (AFP) = De Britse premier David Cameron heeft zaterdag de mislukking van het multiculturele beleid in Groot-Brittannië aan de kaak gesteld. In de strijd tegen het extremisme riep hij op tot een betere intergratie van jonge moslims. Cameron deed zijn uitspraken tijdens de veiligheidsconferentie in het Duitse München.
 
 De verklaringen van Cameron wijzen op een belangrijke verandering in het Britse beleid ten aanzien van etnische en religieuze minderheden.
   
Cameron stelde dat "de tolerantie" tegenover mensen die de westerse
waarden verwerpen tot een mislukking heeft geleid. In plaats
daarvan pleitte hij voor een "een actiever en gespierder liberalisme" om
actief de mensenrechten, de rechtsstaat, de vrijheid van
meningsuiting en de democratie te vrijwaren. 
 
 "Als we deze dreiging willen verslagen, geloof ik dat het tijd is
om de bladzijde van het mislukte beleid van het verleden om te
draaien", zei hij over het moslimextremisme in zijn land.
Cameron hield zaterdag zijn eerste belangrijke toespraak over het
moslimextremisme, één van de belangrijkste bezorgdheden van de Britse
regering sinds een zelfmoordaanslagen door vier in Groot-Brittannië
opgegroeide jonge moslims in 2005 in Londen aan 52 mensen het leven kostte.
In november had ook de Duitse bondskanselier Angela Merkel al
verklaard dat de multiculturele samenleving in haar land mislukt was en
dat Duitsland niet genoeg had gedaan voor de integratie van
migranten. TIP/(AHO)/

mercredi, 09 février 2011

Belgien = Griechenland 2.0 ?

Belgien = Griechenland 2.0?

Michael Grandt

Während alle europäischen Politiker gebannt auf die Krisen in Irland und Griechenland blicken, bahnt sich in unserem Nachbarland Belgien bereits das nächste Unheil an.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/michael-g...

Arnaud Gouillon: la république française est-elle compatible avec l'identité française?

Arnaud Gouillon : la république française est-elle compatible avec l’identité française ?

Tribune libre d’Arnaud Gouillon, candidat identitaire à l’élection présidentielle de 2012 (www.arnaud-gouillon2012.com [1]).

[Tribune libre] Arnaud Gouillon : la république française est-elle compatible avec l’identité française ?La République est un système de gouvernement, une forme d’organisation politique. Notre pays en a connu d’autres : Empire, féodalité, monarchie absolue, monarchie constitutionnelle, consulat… Et il n’est pas exclu que d’autres formes apparaissent demain. La République, elle-même, n’est pas un bloc. Il existe ou a existé dans le monde de nombreuses formes de république. Il en a existé cinq en France, avec des Constitutions parfois très différentes. Cependant, il convient de distinguer la république, système de gouvernement, de la république, concept politique construisant une idéologie à vocation totalitaire. C’est le cas en France où l’idéologie « républicaine » apparue en 1789 n’a de « républicain » que le nom et sert, en fait, à masquer la destruction méthodique, au XIXème siècle des identités régionales, et, depuis 40 ans, de l’identité nationale.

La République n’est donc pas la France et la France ne saurait être réduite à la République. Notre pays (France) et notre peuple (français) existaient avant 1789, existent toujours aujourd’hui alors même que la République a investi la France en lui imposant ses symboles, ses valeurs et son hymne, et existera à l’avenir quoi qu’il advienne de notre système républicain.

La République définit le peuple français comme un « corps d’associés » (Sieyès), une « communauté civique » ouverte « à tous les hommes de la terre » (St Just) liés par des valeurs « universelles ». C’est ce préjugé sur la nature du peuple français qui fait de l’outil républicain une machine à fabriquer des Français de papiers. Car Français de papiers nous le sommes tous ! La République a enlevé la connotation identitaire au mot « Français » pour en faire une catégorie administrative. Dès lors, tout le monde peut se dire « Français ». Or, le nom sert à distinguer les réalités. Ce qui n’est pas distinct n’est pas nommé, et ce qui n’est pas nommé n’existe pas. En perdant notre nom, nous avons perdu notre capacité à nous distinguer et à exister. Le « peuple français » est alors identifié à la communauté civique, somme des administrés par la république.

Nous devons marquer une différence très claire entre la communauté civique et le peuple français. La communauté civique est composée de tous les Français de papiers (c’est-à-dire qui possèdent une carte d’ « identité »), peuple autochtone inclus. Le peuple français est quant à lui composé d’autochtones, c’est-à-dire d’Européens de culture et d’expression française. La communauté civique est donc une société Frankenstein créée à partir de peuples étrangers les uns aux autres, que la République tente vainement de fondre ensemble en invoquant les « valeurs républicaines ». Or, ces valeurs ont été rejetées hier par les peuples colonisés, et le sont aujourd’hui par leurs descendants de cités. Les Identitaires ont conscience que le peuple français est une partie, non la totalité, de cette communauté civique en déliquescence, et ne se résolvent pas à le voir disparaître avec elle.

L’idée de considérer politiquement et juridiquement les citoyens comme des « individus sans particularités » (Debray), est une aberration intellectuelle réductionniste qui ne tient pas devant la réalité et la complexité de l’humain. L’Histoire nous apprend que les Identités et les Appartenances finissent toujours par s’imposer. C’est au politique et au juridique de s’adapter à la réalité et non l’inverse. Nous Identitaires, pensons donc qu’il est indispensable d’anticiper ce mouvement afin de ne pas le subir. Il est nécessaire de faire valoir notre identité propre ainsi que nos spécificités en créant une nouvelle république, débarrassée de l’idéologie républicaine des siècles passés, qui ne sera plus un creuset dans lequel viendront mourir les peuples, et au premier chef le nôtre, mais, au contraire, un cadre politique permettant l’existence et la souveraineté du peuple autochtone.

Arnaud Gouillon
Candidat identitaire à l’élection présidentielle de 2012


Article printed from :: Novopress.info France: http://fr.novopress.info

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[1] www.arnaud-gouillon2012.com: http://www.arnaud-gouillon2012.com/

 

mardi, 08 février 2011

Michel Drac: entretien avec E&R-Bretagne

Michel Drac, entretien avec E&R Bretagne

 Ex: http://www.scriptoblog.com/

Les ouvrages du Retour Aux Sources font la part belle aux méthodes d’organisation et d'action  pensées par la gauche radicale (TAZ d’Hakim Bey, théorie des multitudes de Négri, éco-villages, …).

drac3.gifCroyez-vous la droite anti-libérale incapable de produire des idées pertinentes et des outils opérationnels adaptés à notre époque en crise ?

La droite anti-libérale a de toute évidence un problème pour se penser en rupture avec le Système. Ceci peut paraître curieux, dans la mesure où elle est objectivement plus étrangère au Système que n’importe quelle autre tendance politique. Mais au fond, c’est logique : pour se penser en rupture avec le Système, il faudrait que la droite anti-libérale conceptualise une rupture au sein du concept général de « droite », car une partie de la « droite » est dans le Système. Or, la droite anti-libérale, prisonnière de l’illusion d’un continuum de la « droite », ne parvient pas à penser cette rupture.

Ici, il faut bien dire que les logiques de classe ont tendance à prendre le pas sur les logiques purement politiques : il y a toujours un moment où le bon bourgeois anti-libéral est renvoyé à ses contradictions : comment être un bourgeois anti-libéral, aujourd’hui ?

Bref, je ne crois pas que la droite anti-libérale soit incapable de produire des idées pertinentes. Je constate en revanche qu’elle a du mal à les concrétiser, et même à les amener au stade du programme, du plan d’action. La droite anti-libérale est une sensibilité qui ne peut pas s’organiser.

 

Penser restaurer le système, l'aider à s'auto-corriger ou lutter pour le réformer (comme le font les réactionnaires, par exemple) n'aura pour résultat que de retarder la fin du Cycle et le début du suivant, selon vous. Quel peut donc être le rôle à jouer et la voie à suivre par des hommes différenciés en cette fin de Kali-Yuga? Cultiver une conscience politique propre à la formation d'une élite capable d'encadrer une (hypothétique et future) révolte des masses? Montrer l'exemple en se plaçant en dehors du jeu (retraite physique, élévation individuelle)? Ou combiner les deux?

L’économie occidentale contemporaine n’est pas réformable. C’est une énorme machine hypersophistiquée, une bonne partie des pièces s’est mise à fonctionner sans souci de l’ensemble, on a perdu le cahier de maintenance, et pour tout arranger, le pilote de machine est sourd, fou et ivre mort. La seule chose à faire, c’est d’attendre que le moteur explose, en se protégeant autant que possible contre les projections ! La priorité pour des hommes différenciés, comme vous dites, c’est de se préparer à se sauver eux-mêmes, alors que nous allons vers une période très, très dure.

Au demeurant, je pense que ce travail, s’il est conduit à termes, portera des fruits au-delà de son objectif immédiat. Au fond, si nous nous organisons pour nous en tirer le mieux possible, nous produisons simultanément et spontanément un modèle que d’autres voudront imiter. Paradoxalement, penser un égoïsme collectif, dans le contexte actuel, c’est aussi une manière d’aider tous ceux qui ne peuvent plus penser que l’égoïsme individuel. Plus que la noblesse des intentions, il faut juger l’efficacité concrète, et sous cet angle, la démarche consistant à structurer une contre-société me paraît aujourd’hui la plus porteuse.

Le narrateur de Vendetta explique ses actes (des assassinats, ndlr) à mots (ironiquement) choisis : ceux du champs-lexical managérial (« expérience passionnante et vie pleine de sens », etc.).

Penser les médiations nécessaires à une révolution, avec les concepts du système, résonne comme un aveu d'incapacité à produire du sens à l’extérieur de la matrice. Sens que le dernier opus du Retour au Sources (G5G – La Guerre de Cinquième génération) se propose, lui, de recréer. Pouvez-vous nous en dire plus?

Vous avez très bien saisi l’esprit des deux livres. Vendetta est une description de ce que l’on peut redouter, si la démarche proposé dans G5G est empêchée.

Il ne faut pas perdre de vue que les révoltés structurent toujours leur révolte avec, à la base, les concepts, les catégories du système qu’ils combattent. C’est pourquoi le parti communiste soviétique avait repris une partie des « techniques de gouvernement » propres à l’Eglise orthodoxe. C’est pourquoi le cérémonial napoléonien avait récupéré une partie des us et coutumes de la société de cour à la française. Etc.

Vendetta a été écrit pour expliquer, en gros : le Hitler, le Staline, le Mao de demain sont dans les tuyaux, et c’est la « démocratie libérale » contemporaine qui est en train de les incuber. Elle les incube d’une part parce que son dérèglement finit par rendre la vie impossible aux gens, ce qui va les pousser à la révolte ; et d’autre part parce qu’elle leur apporte sur un plateau les ingrédients de la violence révolutionnaire future : primat de la jouissance, de l’instantanéité, réduction de l’expérience humaine à l’individualité, compensée par un fonctionnement en réseau fluide.

On commence d’ailleurs à voir poindre cette nouvelle violence politique. Cette semaine (NB : début janvier 2011), nous avons eu une tuerie aux USA, avec un type qui a ouvert le feu en aveugle, lors d’un rassemblement politique. C’est là une pulsion de destruction (et d’autodestruction) qui ne s’organise pas, ou alors seulement de manière informelle, en réseau, et qui ne poursuit aucun autre objectif que la satisfaction de ceux qui s’y livrent. C’est ce vers quoi nous allons : la dictature par l’anarchie, l’extrême violence incontrôlable servant de prétexte à l’encadrement paranoïaque, partout, tout le temps.

G5G, à l’inverse, consiste à dire : dépêchons-nous d’offrir une issue, une voie vers le dehors de ce Système devenu fou, et qui nous rend fous. G5G, c’est le seul antidote à Vendetta, si vous voulez.

Dans De la souveraineté, vous expliquez que le mondialisme néolibéral se caractérise par l'absence d'idéologie originelle, combinée à une pathologie narcissique et au profit comme finalité - ce tout menant, selon vous, à la dictature du matérialisme bourgeois (fortification de l'élite du capital et asservissement de la masse).

Vous y opposez une posture européenne et traditionnelle : celle de la soumission du corps à la force, et de la force à l'esprit. Cette posture est-elle consubstantielle, comme mentionné par ailleurs, d’un certain élitisme et d’une purification éthique (mais pas ethnique) inévitable?

Dans De la souveraineté, j’ai essayé de faire comprendre rapidement quelque chose à mes lecteurs, tout en sachant que c’est quelque chose qu’on ne peut faire comprendre rapidement qu’au prix d’un certain simplisme. Ce quelque chose, c’est : le Système dans lequel nous vivons est une idéologie, à l’intérieur de laquelle nous habitons, et si nous avons l’impression qu’il n’y a pas d’idéologie, c’est parce que nous sommes dedans. L’absence d’idéologie originelle perçue par nous à la racine du Système provient uniquement du fait que nous confondons notre habitation au monde avec le rapport spontané, naturel, immédiat, de l’homme au monde. C’est la différence entre notre totalitarisme et les défunts modèles soviétiques et nazis : chez Goebbels, chez Souslov, tout le monde savait qu’il existait une idéologie ; c’était visible, revendiqué, même. Chez nous, cela reste caché. A aucun moment, le capitalisme et le consumérisme contemporain ne se donnent explicitement pour des constructions idéologiques. Le néolibéralisme lui-même se vit comme une simple description du réel. Quand un économiste néolibéral confond profit comptable et richesse, il ne sait pas qu’il opère un choix idéologique ; dans son esprit, c’est pareil, forcément pareil.

Ce qui permet, à mon avis, de prendre conscience du caractère idéologique du mondialisme néolibéral, c’est le rappel tranché, brutal, des alternatives possibles. On ne se sait enfermé dans l’idéologie que quand on en voit le dehors. C’est pourquoi j’ai rappelé qu’il avait existé, et qu’il existait encore, des mondes où l’impératif consumériste en contrepoint de l’impératif productiviste aurait été à peu près complètement dénué de sens – des mondes où le corps était là pour construire la force, et la force nécessaire pour préserver l’esprit. Des mondes, en somme, où l’être se réalise en réalisant sa nature, et non en violant la nature autour de lui. Ce rappel permet de faire comprendre en quoi le mondialisme néolibéral est idéologique : quand on voit le dehors, on comprend qu’on est à l’intérieur de quelque chose, d’une construction, qui n’est pas tout le monde, seulement un certain rapport au monde.

Quant à la question de l’élitisme, à la nécessité d’une forme de purification, il ne faut pas en faire un impératif figé, une sorte d’affirmation par hypothèse, que je donnerais là, au nom de je ne sais quelle autorité imaginaire. Il s’agit surtout dans mon esprit de rendre pensable une alternative, donc de rendre possible l’énonciation du négatif. Que ce négatif soit énoncé à partir d’une alternative élitiste ou non-élitiste, en fait, peu m’importe : à mes yeux, l’essentiel, c’est qu’il soit à nouveau énoncé. C’est la dynamique collective qui doit définir l’alternative au nom de laquelle le négatif est énoncé.

Sous diverses formes (action violente, retraite armée), l’engagement physique tient une place de choix dans les ouvrages du Retour Aux Sources.

Si le Grand Jihad (lutte intérieure contre ses mauvais penchants) doit précéder le Petit Jihad (lutte physique), pourquoi choisir de mettre plus en lumière l’action de révolte – au détriment du cheminement intérieur et individuel qui y mène ?

Vous trouvez que l’engagement physique tient une place de choix ? Pour l’instant, ce n’est que du papier… Plus tard, on verra de quoi il retourne, quand on passera à la pratique.

On sait, grâce à Norbert Elias notamment, que l’interdiction de la violence conduit à un auto-contrôle qui s’étend inexorablement à tous les domaines de la moralité (autocensure,…).

Rejoignez-vous cette idée que, pour redevenir humain, il faut d’abord redevenir barbare ?

Je pourrais vous répondre que les barbares sont généralement contraints à un très fort autocontrôle, puisque leur barbarie peut à tout moment se manifester entre eux. En ce sens, on pourrait tout aussi bien retourner le propos, et dire que pour nous libérer de l’obligation de l’auto-contrôle, il faut au contraire nous re-civiliser.

C’est la Loi qui libère. L’auto-contrôle, l’auto-censure contemporains trouvent leur source dans la disparition de la Loi. On ne sait plus ce qu’on a le droit de dire, de prôner. On ne sait plus où est l’orthodoxie. La Loi existe peut-être, mais elle est fixée si haute, si loin, qu’on ne peut plus la lire, tout au plus la deviner.

Ce que nous devons faire, c’est nous organiser entre nous pour définir une Cité à nous, distincte de la fausse cité définie par le Système. Et dans notre Cité à nous, nous fixerons notre Loi à nous. Et tout le monde pourra la lire, et tout le monde saura ce qu’on peut dire ou ne pas dire, et pourquoi. Alors nous serons libres. Il ne s’agit donc pas d’être barbares : il s’agit d’avoir une ville à nous, pour être civilisés entre nous.

Dans vos livres, l’individualité des personnages et leur temporalité (vie et mort) ne sont que des moyens au service d'une tâche (combat) sans cesse à recommencer. L'assurance de ne pas voir "le jour de la victoire" peut décourager certains de passer à l'action ("A quoi bon?") – mais  constitue aussi pour d'autres l'essence de leur engagement (dépassement de la peur de la mort). Comment peut-on (ou pourquoi doit-on) lutter, en ces temps de chaos, dans la joie et l'espérance?

Je n’ai écrit aucun roman, je suppose donc que le « vos » de « vos livres » fait référence ici aux romans publiés par le Retour aux Sources. Ou alors, il s’agit d’Eurocalypse, auquel j’ai participé ?

Bref. En tout cas, à titre personnel, je crois qu’un homme ne peut échapper à l’Absurde qu’en préparant sa mort. C’est sans doute en quoi je suis radicalement étranger à mon époque, d’ailleurs. Je n’arrive pas à comprendre à quoi rime l’existence qu’on nous propose, et qui pourrait se résumer ainsi : vous allez consommer le plus possible pour penser le moins possible à la mort, et quand vous mourrez, ce sera discrètement, dans une chambre d’hôpital, avec des soins palliatifs pour que vous ne fassiez pas de bruit et une euthanasie pour économiser les frais médicaux. Où est l’intérêt ?

drac4.gifJe trouve qu’une vie intéressante est une vie où l’on se bat, où l’on souffre, où l’on affronte l’adversité, et surtout, où l’on s’affronte soi-même. Je trouve qu’une vie intéressante est une vie difficile. C’est ce qui me donne de la joie, en tout cas, et peut-être de l’espérance ; je me dis que quand je partirai, couché sur un lit à regarder le plafond en sentant le froid qui remonte de mes pieds vers mon cœur, je pourrai dire au patron, dont je suppose qu’il m’attend de l’autre côté : j’ai joué ma partition, maintenant, tu décides pour la suite. Je trouve que ce qui rend la vie intéressante, c’est de se battre pour en arriver là : savoir qu’on a lutté.

Donc, en somme, pour répondre à votre question : c’est la lutte qui donne joie et espérance. Il ne s’agit donc pas de trouver joie et espérance pour lutter, mais de lutter pour trouver joie et espérance. Enfin, c’est comme ça que je vois les choses.

On trouve dans Vendetta cette sentence très juste : « On peut tout vouloir (…) à condition de vouloir les conséquences de ce qu’on veut ».

Dans un contexte de tensions réelles, et de surenchère générale – consciente ou ignorée - peut-on réellement vouloir précipiter le chaos?

Le narrateur de Vendetta est un homme absolument désespéré. Et c’est terrifiant : imaginez un monde où on aurait fabriqué des millions de fils uniques narcissiques, shootés à la consommation, plongés dans une absurdité radicale, et du jour au lendemain, réduits à la pauvreté, à l’impossibilité de se délivrer de l’Absurde par la consommation, de l’absence de transcendance par la mondanité. C’est le monde de demain, si la machine économique occidentale tombe complètement en panne, d’un coup, alors que le conditionnement consumériste des populations s’est poursuivi jusqu’au dernier moment.

Alors là, oui, en effet, on va avoir des gens qui pourront tout vouloir…

Vous explorez, à travers l'écriture, deux scenarii envisageables dans un futur proche : version décliniste, l’élite continue de piloter sans rencontrer d’écueil majeur et nous mourrons spirituellement. Version catastrophiste (Eurocalypse), l'accident se produit et laisse place au désastre. Comme les survivalistes, croyez-vous à la possibilité d'un collapse rapidement généralisable? Dans ce cas, pourquoi l'élite prendrait-elle le risque d'un clash intégral, alors que le chaos modéré lui permet de régner?

Je suppose que « l’élite », qui a manifestement créé le chaos, est persuadée qu’elle pourra le contrôler de bout en bout, dans un scénario décliniste. Mais la question, c’est : est-ce qu’elle pourra le contrôler de bout en bout ?

Vous savez, le Système n’est pas aussi fort qu’on le croit. Oh, certes, ce n’est pas nous qui allons le renverser frontalement. Mais le risque est réel qu’il se renverse lui-même. Tenez, imaginez, dans quelques années : révolte au Congrès des USA, audit de la FED, fin du financement de la dette par la dette, faillite des Etats US, réduction drastique du budget militaire étatsunien, évacuation des bases US un peu partout dans le monde. Peu après, l’Iran, délivré de la pression US, annonce disposer de l’arme nucléaire. Une « super-Intifada » traverse les « territoires occupés », le Hezbollah multiplie les attaques contre Israël. La Chine, furieuse que les Occidentaux aient organisé la déstabilisation du Soudan pour en récupérer le pétrole, laisse faire la révolte musulmane, et même la soutient discrètement. Paniquée, Tel-Aviv ordonne au MOSSAD de déclencher une série d’attentats sous faux drapeau, en Europe occidentale, pour obliger les Européens à s’engager massivement au Proche-Orient. La France, dont le président est un certain Dominique Strauss-Kahn, envoie des troupes en Palestine. Les banlieues françaises, du coup, s’enflamment…

C’est un scénario possible, parmi des dizaines qui peuvent nous plonger, très vite et presque sans crier gare, dans un contexte si instable que plus personne ne pourra vraiment le maîtriser. Alors la question, ce n’est pas est-ce que « l’élite » veut le chaos (elle le veut), ni elle est-ce qu’elle pense le maîtriser (elle le pense). La question, c’est : est-ce qu’elle pourra le maîtriser ?

Entre violence de bande synonyme de « refus de l’atomisation imposée par le monde moderne » (M. Maffesoli), et dépouille de blancs nantis interprétée comme de la « lutte des classes qui s’ignore » (A. Soral), la banlieue française est-elle en train de « rappeler au peuple qu’il s’est éloigné de la vertu » (in Vendetta)? Peut-elle, entre islam modéré et frustration exaspérée, constituer un relais de force révolutionnaire?

La banlieue française, peut-on en parler au singulier ? « On » voudrait nous faire croire qu’elle est peuplée majoritairement d’islamo-gangsters violeurs, ce qui est ridicule. Il serait tout aussi ridicule de prétendre qu’elle n’est peuplée que de gens vertueux…

La banlieue française me semble surtout, aujourd’hui, faire l’objet de beaucoup de fantasmes. En pratique, j’ai plutôt l’impression qu’on a affaire à un patchwork très hétérogène, où les forces les plus positives coexistent avec des forces extrêmement négatives. Le jeu, de mon point de vue de « de souche », consiste à nouer des alliances avec les forces positives pour neutraliser et si possible éradiquer progressivement les forces négatives.

D’où, soit dit en passant, l’intérêt d’une démarche comme E&R : il est essentiel que les hommes de bonne volonté réfléchissent ensemble à la manière dont on peut sortir de la situation inextricable où notre classe dirigeante nous a mis. Il s’agit de définir un processus de ré-enracinement des populations déportées chez nous par le capitalisme mondialisé – un ré-enracinement soit ici, soit dans leur pays d’origine, selon les cas, mais toujours dans le respect du droit des gens, sans naïveté mais sans préjugés. Il va falloir que tout le monde y mette du sien.

Votre idée de BAD (Base Autonome Durable), ilot fractionnaire, est pensée comme un système superposable au Système. Une alternative en lisière, reposant sur l'autonomie sécuritaire et médiatique, la construction d'une économie alternative et "une esthétique de la rareté, de la conscience et de la possession de soi". L'autonomie de la communauté y serait assurée par le trinôme Gardes (sécurité), Référents (éducation) et Intendants (production visant l'autarcie). Vous soulignez par ailleurs l'importance du légalisme ("c'est de loin la meilleure subversion").

Pourtant, entre bouc-émissairisation (cf. Tarnac) et accomplissement limité (cf. la Desouchière), la BAD n'est-elle pas une idée "grillée"? Par ailleurs, accepter de ne pas dépasser les bornes du système,  n'est ce pas réduire sa marge de manœuvre?

Tout d’abord, je vous ferai remarquer une chose : si j’avais décidé de « dépasser les bornes du système », je ne préviendrais pas…

Ensuite, je reste ouvert à toute autre proposition. Quel concept alternatif à la BAD peut-on me proposer ? Pour l’instant, j’observe qu’on ne m’a rien avancé de bien concluant. Alors la BAD n’est pas la panacée, certes, mais en attendant, c’est une expérimentation à conduire.

Les modes de vie alternatifs existent d'ores et déjà : dans le domaine de l'éducation (écoles Montessori, Steiner, homeschooling,…), de l'autonomie alimentaire (AMAP, magasins de producteurs, …), de l'habitat (auto construction, énergies renouvelables,…),…

Quelle urgence ou nécessité implique de penser l'autonomie sous forme communautaire, comme dans le cas de la BAD ?

Je ne sais pas si la BAD sera nécessairement communautaire. Ce qui est certain, c’est que si vous voulez résister à la pression du Système, il faut que ce soit collectif. Mais communautaire, ce n’est pas obligatoire. On peut très bien imaginer d’ailleurs plusieurs niveaux d’intégration, avec des noyaux communautaires et des entreprises non communautaires gravitant autour, et intégrant progressivement des individus « à cheval », un pied « dans le Système », un pied dehors.

Bref, sur le plan organisationnel, tout est à construire, tout est ouvert. Je crois qu’il faut tester, et c’est l’expérimentation qui nous dira progressivement comment faire.

Nombre de nos camarades s’interrogent sur l’organisation concrète d’une BAD. Se rapproche-t-on des écos-villages développés par Diana Leafe Christian ?  Selon vous, qu’elle serait - entre petites structures totalement autarciques et communautés plus poreuses, donc dépendantes -, la taille optimale d’une BAD? Comment y gérer l’humain (« recrutement », sélection, …) en fonction des différentes sensibilités (du néo-baba au survivaliste) ?

Je n’ai pas d’opinion arrêtée sur la taille des BAD. Il est très possible qu’il existe plusieurs « formats » de BAD, et que ces formats présentent tous points faibles et points forts, à étudier selon les circonstances, les choix des individus constituant le groupe, etc. Nous allons d’ailleurs tester prochainement, avec quelques amis, un projet collectif : nous nous ferons un plaisir d’informer E&R Bretagne sur le déroulement de ce projet, ce sera l’occasion d’échanger des expériences.

Cela dit, ce n’est pas la question-clef.

La question-clef, pour moi, ce n’est pas la BAD, mais le réseau des BAD. Là où la démarche « fractionnaire » que je propose se distingue des solutions « survivalistes » ou « écolos » préexistantes, c’est que je ne suggère pas d’installer des BAD ici, là, et là, d’une certaine manière et pas d’une autre. Ce que je suggère, c’est de construire progressivement, par le réseau des BAD, une contre-société.

Pour moi, si un jour on met au point la « BAD idéale », ce sera très bien, mais ce n’est pas l’objectif. L’objectif, c’est par exemple qu’un jour, la population « ordinaire » apprenne qu’il existe désormais un tribunal d’appel pour traiter en deuxième instance tous les litiges que les tribunaux locaux des BAD auront jugés, en fonction d’un code juridique « fractionnaire » (appelez ça autrement si vous voulez, du moment que cela veut dire : séparé, distinct, de l’autre côté d’une ligne imaginaire séparant Système et contre-société). Ce jour-là, le jour où il existera une Loi de la contre-société, je peux vous dire que nous aurons porté au Système que nous combattons le coup le plus rude que nous pouvions lui porter, avec nos faibles ressources : nous aurons repris la parole.

C’est de cela qu’il s’agit. Et comme vous le voyez, ça n’a rien à voir avec les néo-babas.

Pour conclure cet entretien, et avant de laisser nos lecteurs retourner fourbir leurs armes contre l’hétéronomie, avez-vous quelque chose à ajouter ? Une remarque, un conseil de lecture, une recommandation ou une digression sur un sujet de votre choix, …

Peut-être un mot sur votre président, Alain Soral, qui a (encore) des démêlés avec le lobby qui n’existe pas.

Nous ne sommes pas tout à fait d’accord sur cette question : lui, il croit que c’est la question centrale, et moi, je crois qu’elle est très périphérique, même si elle est très perceptible. En outre, peut-être influencé par le protestantisme, je porte sur le monde juif un regard beaucoup plus nuancé que le sien – et même, dans certains cas, un regard de sympathie. J’aurais sans doute, un jour, pas mal de choses à lui dire sur le livre d’Ezéchiel, l’éthique de responsabilité et la question du « contrat » passé entre l’homme et Dieu dans la religion hébraïque… où notre ami pourrait voir que lire Ezéchiel comme un texte « sioniste », c’est faire un léger anachronisme !

Mais, en attendant, je trouve lamentable qu’on attaque quelqu’un en justice pour des propos où il ne fait que formuler une opinion sur l’état du pays et le rôle d’une communauté. Si ces propos sont fallacieux, qu’on en apporte la preuve dans une discussion ouverte et contradictoire. Depuis quand, en France, la justice doit-elle sanctionner les simples opinions ? Il est possible que celles de monsieur Soral soient erronées : eh bien, qu’on le prouve, qu’on déconstruise son propos, qu’on en montre les limites ou les erreurs. Mais la justice n’a pas à intervenir dans le débat d’idées, ou alors, et qu’on nous le dise franchement, nous vivons sous une dictature.

La judiciarisation du débat, en France, devient étouffante. Elle participe d’une entreprise générale d’intimidation des esprits libres. C’est pourquoi, indépendamment de notre opinion sur le fond, nous devons soutenir Alain Soral quand on prétend le faire taire par décision de justice, alors qu’il n’a formulé aucun appel explicite à commettre le moindre acte illégal.

Sinon, après, à qui le tour, et sous quel prétexte ?

Pour E&R en Bretagne,

Mathieu M. et Guytan

 

mercredi, 02 février 2011

Bernhard Schaub - Fazit der Bildungsmisere

Bernhard Schaub

Fazit der Bildungsmisere

 

Niccolo Giani e la Mistica della rivoluzione fascista

Niccolò Giani e la Mistica della rivoluzione fascista

Autore: Andrea Strummiello

Ex: http://www.centrostudilaruna.it/

 

Il suo nome ai più non dirà molto. Ma Niccolò Giani fu uno dei più importanti, radicali e oltranzisti esponenti del Fascismo rivoluzionario. Fu, infatti, tra i fondatori, nonché uno dei massimi rappresentanti, della Scuola di Mistica Fascista (SMF). Vissuto il suo ideale fino all’ultimo respiro, morì combattendo sul fronte greco nel 1941, ricevendo, per l’esempio offerto, la medaglia d’oro al valore. Tutto questo, mentre molti “fascisti” – le virgolette sono d’obbligo – s’imboscavano in patria, nascondendosi dietro la retorica di vuoti slogan e sterili parole d’ordine. Quegli stessi che, dopo il 1945, seppero bene in che direzione riciclarsi.

Oggi, con il titolo Mistica della rivoluzione fascista. Antologia di scritti, 1932-1941, la casa editrice catanese Il Cinabro (ufficiostampa@ilcinabro.it) porta alla luce i suoi scritti più significativi, fino ad ora mai ripubblicati. L’antologia prodotta – 268 pagine di passione, analisi politica e militanza vissuta – è un quadro completo ed esplicativo non solo della sua figura, ma anche dell’anima più intransigente della Scuola. Negli scritti di Giani si percepisce, infatti, in modo assolutamente lucido, puntuale e analitico, l’intento della SMF: vivere radicalmente, senza compromessi né mezze misure, lo spirito rivoluzionario dei primi anni del Fascismo. Quello stesso spirito che col passare del tempo e con la strutturazione del partito in regime, con le sue logiche di potere e la tendenza di molti a cavalcarne l’onda per fini personali, si stava ormai perdendo.

Nei testi di Giani si può osservare come quei compromessi di partito venissero, in modo radicale, combattuti e tentati d’estirpare dallo spirito degli appartenenti alla Scuola di Mistica. Ma nel libro non si ritrova solo un’analisi politica contestuale al suo tempo. Si trova anche una visione politica e storica d’insieme dai tratti chiari e netti, in cui il tentativo lampante (si veda, a questo proposito, l’articolo La marcia ideale sul mondo della Civiltà fascista), è quello di superare le categorie politiche derivanti dalle visioni materialistiche, razionalistiche ed economicistiche sorte dal 1789, per dar spazio ad una visione del mondo basata sullo spirito e sulla dedizione totale e incondizionata all’idea e al suo capo.
«Nudi alla meta», non a caso, era uno dei motti dei mistici, che avevano in Arnaldo Mussolini, fratello di Benito – e sua “eminenza grigia”- il loro riferimento. Non fu perciò un caso, che ebbero in dono, come sede, “il Covo” di via Paolo da Cannobio a Milano: vecchia sede del Popolo d’Italia e uno dei centri aggregativi dei primi squadristi. Proprio gli squadristi, il loro spirito rivoluzionario e la loro volontà d’affermazione, furono uno dei principali punti di riferimento dei mistici, i quali intendevano farsi strenui difensori di un ideale che sì, si era affermato, ma che andava sempre più imborghesendosi. Non a caso «Ogni rivoluzione – come aveva detto Mussolini ai capi della SMF – ha tre momenti. Si comincia con la Mistica, si continua con la politica, si finisce nell’amministrazione», e la Scuola avrebbe dovuto perpetuare questo primo momento per la totalità della nuova “era”. Era fascista, appunto.

Il libro, dunque, rappresenta un documento unico e di rara importanza, impreziosito da un ricca bibliografia finale, e dagli interessanti saggi introduttivi di Maurizio Rossi e Luca Leonello Rimbotti. Saggi che aiutano il lettore a districarsi in un contesto storico non facile, e nella vita di un fenomeno ancora troppo poco conosciuto: qual è quello della Scuola di Mistica Fascista. Fenomeno che, non a caso, ha visto, negli ultimi anni, un interessamento di pubblico, studiosi e critica sempre maggiore: e di cui il Borghese si è già più volte interessato.

Consigliamo perciò la lettura di questo volume, senza se e senza ma. Si scoprirà così un mondo di «assurdi» e «fanatici» del movimento fascista messi per troppo tempo in soffitta dalla storiografia ufficiale. Ma che ora bussano prepotentemente alla porta della storia.

* * *

Niccolò Giani, Mistica della rivoluzione fascista. Antologia di scritti, 1932-1941 (con saggi introduttivi di M. Rossi e L. L. Rimbotti), Edizioni Il Cinabro, Pp. 268, Euro 15. Articolo tratto da Il Borghese, dicembre 2010.

mardi, 01 février 2011

Günter Rehak : Zur eigenen Person und Verschwörungen

Günter Rehak

Zur eigenen Person und Verschwörungen

lundi, 31 janvier 2011

Van het konijn en de boa constrictor

boaeatingrabb.jpg

VAN HET KONIJN EN DE BOA CONSTRICTOR

Deze crisis is een crisis van de Vlaamse christendemocratie

De N-VA is geen partij die de staatshervorming echt wil schragen, schrijft
TOM LANOYE . Voor die verantwoordelijkheid past ze. Dat maakt het des te
merkwaardiger dat CD&V zich eraan vastklinkt, want dat is een strategie die
haar nog betekenislozer dreigt te maken dan ze nu al is.

CD&V levert de premier, de minister-president en de Europese president: dat
is slechts de façade van een herenhuis vol zwammen en betonrot

De N-VA heeft de afgelopen zeven maanden nooit onderhandeld om echt een
regering te vormen. Ze is al lang en breed bezig aan wat letterlijk in haar
programma staat: de Belgische staat opdoeken , in plaats van hem te helpen
hervormen - wat het leeuwendeel van de Vlamingen nochtans van haar verwacht.

Maar wie iets hervormt, bevestigt het bestaan ervan. Zover kan de N-VA het
niet laten komen, of ze verliest stemmen op haar radicale rechterflank,
waarin het reservoir van het Vlaams Belang nog steeds aan het leeglopen is.
Zolang België bestaat, verschaft het opzichtig blokkeren ervan al electorale
winst aan de huidige marktleider van 'Belgiekske Niekske'. En moeilijk is
zo'n obstructie niet. Bij ieder bijna-compromis legt Bart De Wever een
nieuwe eis of een hele financieringswet op tafel, om vervolgens over de
grond te rollen van verontwaardiging wanneer er niet wordt ingegaan 'op onze
zo simpele en zo gerechtvaardigde vraag'.

Dit is geen opbod meer. Dit is georganiseerde kanker.

Die malafide tactiek bleek het best uit een interview met Siegfried Bracke
in Knack. Bracke - met Baskische baret op het hoofd, allicht om zijn hipheid
kracht bij te zetten - gunde ons een blik in de psyche van zijn partij.
(Neen, niet Amada, Volksunie of SP, maar het huidige nest van onze meest
ervaren draaideurintellectueel.) Drie jaar geleden zouden zijn partijgenoten
in vreugdedansen zijn uitgebarsten bij de nota-Vande Lanotte. Nu halen ze er
de neus voor op. 'De urgentie is veranderd', verklaarde Bracke in Reyers
Laat.

In drie jaar tijd van vreugdedans naar minachting. Bestaat er dan eigenlijk
wel een urgentie, behalve die van het partijbelang? Zo dramatisch is de
toestand voor de Vlaamse deelstaat dus blijkbaar niet, als de Nieuw-Vlaamse
Elite zich kan permitteren om nu al vier jaar lang te onderhandelen zonder
ook maar één vette vis te aanvaarden. Al die kaakslagen en hete hangijzers:
BHV, de 'schandalige' transfers van Noord naar Zuid (waarvan vooral de
cijfers schandalig worden gemanipuleerd), de verfransing van de Brusselse
Rand ze blijven gewoon voortduren. Ze vormen inmiddels voor de N-VA wat de
Amerikaanse boycot is voor de familie Castro op Cuba. Minder een hinderpaal,
dan wel een uitvlucht om het eigen regime te handhaven. Met inbegrip van de
retoriek van het zelfbeklag.

De N-VA denkt niet slecht te varen bij deze verrottingsstrategie. Waarom
anders blokkeren Vlaamse voorvechters zélf een forse, en tot voor kort
onmogelijk gewaande, vooruitgang? Het risico nemend dat ze het momentum zo
lang oprekken dat het misschien nog eerder verdampt dan de Belgische staat
zelf? Het zou niet de eerste spectaculair gegroeide partij zijn die weer
leegloopt als een ballon. Zeker niet als het in wezen gaat om een
éénmanspartij.

Dat brengt ons bij Bart De Wever. Zijn persoonlijkheid en populariteit
vormen een tweede verklaring voor de negotiërende schizofrenie van deze 'uit
haar pak gegroeide zweeppartij', zoals Bart Sturtewagen in deze krant de
N-VA omschreef. De Wever ís de Nieuw-Vlaamse Elite. Gezicht, instrument,
stem en body. Hij is ook een product van zijn tijd, waarin ideologie op alle
terreinen wordt verdrongen door idolatrie. 'Bart' haakt naar de volksgunst
met inzet van frituur, gewicht, verjaardag en desnoods de eigen kinderen.
Anything goes. Een trotse academicus die, zoals Marc Reynebeau opmerkte,
spot met academici om populistisch te scoren. Zelfs Steve Stevaert, de
vorige tribuun van het anti-intellectualisme, speelde het nooit zo
schijnheilig.

In de cenakels van zijn partij blijft hij ideoloog onder de ideologen, op de
publieke planken speelt hij met zichtbaar plezier het tegendeel. De bullebak
van het gezond verstand en de droge grap, die lak beweert te hebben aan
politieke spelletjes, en verlekkerd is op alle andere. Die zich de liefde
laat welgevallen van desnoods de grootste idioten, en die maar schrik heeft
van één ding. Dat zijn volk hem zou moeten zien opereren in het genadeloze
licht van wat een politicus hoort te doen, ná het winnen van verkiezingen en
opiniepeilingen. En dat is: besturen.

Als historicus weet De Wever alles van alle groten der aarde, hij heeft zich
hun tics en hun woorden eigen gemaakt, hij vertelt met smaak hun anekdotes
na alsof hij ze zelf heeft beleefd. Eén ding durft hij niet met hen te
delen. Hun littekens van leider zijn die de grenzen van de eigen stam of
partij durft te overstijgen. Dat hij zo ook hun medailles en triomfen
misloopt, zal hem een rotzorg zijn. Hij wil invloed zonder
verantwoordelijkheid. Altijd en overal.

Stel dat deze onderhandelingsmarathon alsnog uitdraait op nieuwe
verkiezingen: hoeveel hebben we er dan gehad zónder dat De Wever een ambt
heeft opgenomen? Geen minister onder Verhofstadt III. Geen Schepen in
Antwerpen. Geen Vlaams minister onder Kris Peeters II. En, bij voorbaat,
geen eerste minister bóven Elio Di Rupo Een echte conservatief stroopt zelf
de mouwen op, zou je denken, in plaats van het werk over te laten aan
anderen. Dehaene en Mitterrand, die durfden zelf compromissen door te duwen,
tegen hun achterban in. Hugo Schiltz, Nelson Mandela en Barack Obama: net
zo. En wat zou, omgerekend naar hun land, een Nicolas Sarkozy of een Winston
Churchill niet hebben aangevangen met een overwinning van achthonderdduizend
stemmen? Margaret Thatcher of Mark Rutte - zouden die nog aan het
onderhandelen zijn, na zeven maanden? Of zouden die zo snel mogelijk
regeren, om tijdens hun beleid nog meer trofeeën binnen te halen dan tijdens
de negotiaties?

Vergeleken met al dezen is De Wever een showman en geen staatsman. Een
hedendaagse Hamlet. Boordevol bon mots en tomeloze dadendrang, maar op het
moment van de daad gaat hij lopen.

Dat is wat Bart Sturtewagen volgens mij impliceerde met zijn analyse van de
N-VA als overgroeide zweeppartij. Ze speelt boven haar niveau. Het
vooruitzicht van de macht zelf maakt haar en haar leider nerveus en
paranoïde.

En het maakt onze gedoodverfde machtspartij hoorndol. CD&V, de vroegere
grote kartelzus van de N-VA, zit als een konijn gevangen in de kronkels van
een boa constrictor die ze zelf in het leven heeft geroepen. De kern van
deze hele crisis draait niet eens om de wankele Belgische structuur of de
overmoedige Vlaamse elite, maar om onze stuurloze christendemocraten.

Al sinds het ontstaan van onze staat voelt de christendemocratie zich
geroepen om bestuurders te leveren. Ze doet dat nog steeds, met merkwaardig
groot succes zelfs, gezien haar afgekalfde aanhang. Akkoord, de glans is
eraf. De Vlaamse christendemocratie bestuurt alleen nog in de luwte (Yves
Leterme als eeuwig demissionaire Belgische premier), in de schaduw (Kris
Peeters als eeuwig beloftevolle minister-president van Vlaanderen), of
ergens in den hoge (Herman Van Rompuy als eeuwig gedienstige president van
gans Europa). Niettemin: bestaan er andere partijen in Europa die zo'n
balans kunnen voorleggen?

Tegelijk is dit slechts de mooie façade van een herenhuis vol zwammen en
betonrot, waar de existentiële angst door alle kamers giert. CD&V is intern
verscheurd door gruwelijke twisten, en haar vroegere raison d'être droogt
steeds meer op. Haal u alle Vlaamse partijen voor de geest, en probeer ze
eens te vatten in een paar sleutelwoorden. Waar staat de SP.A voor? Sociale
zekerheid. Open VLD? Meer markt, minder taksen. Groen! Het milieu. N-VA?
Vlaanderen. Vlaams Belang? Islamofobie. LDD? Jean-Marie Dedecker. CD&V? Het
antwoord daarop is te diffuus voor één term.

Op Jean-Marie Dedecker na, bevat CD&V een stukje van alle andere partijen
tegelijk. Vroeger was dat haar kracht, toen de standen zich nog verenigden
onder haar vlag en onder de noemer van een en hetzelfde geloof. Ze kon daar
zelfs anderhalve eeuw lang een hele zuil op uitbouwen. Nu? De kerken liggen
er na de pedofilieschandalen helemaal verlaten bij, de restanten van de
katholieke zuil staan overal onder druk, en zelfs de traditioneelste kiezers
blijken zo volatiel als een vlucht regenwulpen onder een donderwolk. Wat is
er nog zo christelijk aan het ACW? Wat is er nog katholiek aan de
Boerenbond? Andermaal: wat ís die CD&V eigenlijk?

Vroeger: de macht in het centrum. Nu: de herinnering aan die macht, en de
vurige wens ze te bestendigen, ook zonder de vroegere confessionele basis.
De vraag is echter of een partij op lange termijn kan blijven manoeuvreren,
en zelfs voortbestaan, zonder inhoudelijk doel of ideologisch kader. Haar
enige inhoudelijke vernieuwing bestaat er niet voor niets in dat Rik Torfs
zich gaat bezatten in Café De Monk. Al dan niet met zijn onderbroek van De
Slimste Mens nog op zijn kop - het hoeft niet altijd een Baskische baret te
zijn.

CD&V klinkt zich nu, zelfs zonder kartel, toch weer vast aan de N-VA. Dat
lijkt op het eerste gezicht logisch. De vroegere marktleider van de macht
bijt zich vast in zijn concurrent, vast van plan hem niet te lossen. Om in
de metafoor te blijven: het konijn imiteert de slang die hem aan het wurgen
is, in de hoop alsnog de rollen om te draaien. Een beetje potsierlijk is dat
schouwspel wel. De ene partij wil de macht eigenlijk niet, de andere wil ze
koste wat het kost terug. En inmiddels laten ze zich allebei chanteren door
de meest radicale vleugel van een versteende Vlaamse Beweging.

Ik betwijfel of dit alles een goede strategie is voor CD&V, zelfs vanuit een
machiavellistisch oogpunt. Door Bart De Wever na te praten, soms nog vóór
hij iets heeft gezegd, zet ze iedere keer zelf in het licht dat ze maar de
tweede viool speelt. De daaropvolgende complimenten die ze van Bart De Wever
krijgt toegewuifd voor haar 'standvastigheid' zijn helemaal a kiss of death.
Zo spreekt men zijn schoothond toe. Correctie. Zo sprak de CVP haar
coalitiepartners toe, toen de CVP-staat nog bestond.

Als CD&V de politieke poleposition wil heroveren, zal ze juist moeten leren
om Bart De Wever tegen te spreken. Zo niet zal ze zich, als partij zonder
bodem, laten pletten en uiteenrukken. Ze heeft eigenlijk maar één keuze. Met
bravoure het voortouw nemen om de Belgische staat te hervormen, liefst tegen
de N-VA in. Het is dat of verdwijnen. Hetzij in de muil van de tijd, hetzij
in die van de andere partijen.

TOM LANOYE
Wie? Schrijver.
Wat? De N-VA heeft CD&V in de tang.
Waarom? De vroegere marktleider klampt zich vast aan de concurrent, maar
benadrukt zo dat hij tweede viool speelt.

© 2011 Corelio
Publicatie:     De Standaard /
Publicatiedatum:     zaterdag 29 januari 2011

Van het konijn en de boa constrictor

boaeatingrabb.jpg

VAN HET KONIJN EN DE BOA CONSTRICTOR

Deze crisis is een crisis van de Vlaamse christendemocratie

De N-VA is geen partij die de staatshervorming echt wil schragen, schrijft
TOM LANOYE . Voor die verantwoordelijkheid past ze. Dat maakt het des te
merkwaardiger dat CD&V zich eraan vastklinkt, want dat is een strategie die
haar nog betekenislozer dreigt te maken dan ze nu al is.

CD&V levert de premier, de minister-president en de Europese president: dat
is slechts de façade van een herenhuis vol zwammen en betonrot

De N-VA heeft de afgelopen zeven maanden nooit onderhandeld om echt een
regering te vormen. Ze is al lang en breed bezig aan wat letterlijk in haar
programma staat: de Belgische staat opdoeken , in plaats van hem te helpen
hervormen - wat het leeuwendeel van de Vlamingen nochtans van haar verwacht.

Maar wie iets hervormt, bevestigt het bestaan ervan. Zover kan de N-VA het
niet laten komen, of ze verliest stemmen op haar radicale rechterflank,
waarin het reservoir van het Vlaams Belang nog steeds aan het leeglopen is.
Zolang België bestaat, verschaft het opzichtig blokkeren ervan al electorale
winst aan de huidige marktleider van 'Belgiekske Niekske'. En moeilijk is
zo'n obstructie niet. Bij ieder bijna-compromis legt Bart De Wever een
nieuwe eis of een hele financieringswet op tafel, om vervolgens over de
grond te rollen van verontwaardiging wanneer er niet wordt ingegaan 'op onze
zo simpele en zo gerechtvaardigde vraag'.

Dit is geen opbod meer. Dit is georganiseerde kanker.

Die malafide tactiek bleek het best uit een interview met Siegfried Bracke
in Knack. Bracke - met Baskische baret op het hoofd, allicht om zijn hipheid
kracht bij te zetten - gunde ons een blik in de psyche van zijn partij.
(Neen, niet Amada, Volksunie of SP, maar het huidige nest van onze meest
ervaren draaideurintellectueel.) Drie jaar geleden zouden zijn partijgenoten
in vreugdedansen zijn uitgebarsten bij de nota-Vande Lanotte. Nu halen ze er
de neus voor op. 'De urgentie is veranderd', verklaarde Bracke in Reyers
Laat.

In drie jaar tijd van vreugdedans naar minachting. Bestaat er dan eigenlijk
wel een urgentie, behalve die van het partijbelang? Zo dramatisch is de
toestand voor de Vlaamse deelstaat dus blijkbaar niet, als de Nieuw-Vlaamse
Elite zich kan permitteren om nu al vier jaar lang te onderhandelen zonder
ook maar één vette vis te aanvaarden. Al die kaakslagen en hete hangijzers:
BHV, de 'schandalige' transfers van Noord naar Zuid (waarvan vooral de
cijfers schandalig worden gemanipuleerd), de verfransing van de Brusselse
Rand ze blijven gewoon voortduren. Ze vormen inmiddels voor de N-VA wat de
Amerikaanse boycot is voor de familie Castro op Cuba. Minder een hinderpaal,
dan wel een uitvlucht om het eigen regime te handhaven. Met inbegrip van de
retoriek van het zelfbeklag.

De N-VA denkt niet slecht te varen bij deze verrottingsstrategie. Waarom
anders blokkeren Vlaamse voorvechters zélf een forse, en tot voor kort
onmogelijk gewaande, vooruitgang? Het risico nemend dat ze het momentum zo
lang oprekken dat het misschien nog eerder verdampt dan de Belgische staat
zelf? Het zou niet de eerste spectaculair gegroeide partij zijn die weer
leegloopt als een ballon. Zeker niet als het in wezen gaat om een
éénmanspartij.

Dat brengt ons bij Bart De Wever. Zijn persoonlijkheid en populariteit
vormen een tweede verklaring voor de negotiërende schizofrenie van deze 'uit
haar pak gegroeide zweeppartij', zoals Bart Sturtewagen in deze krant de
N-VA omschreef. De Wever ís de Nieuw-Vlaamse Elite. Gezicht, instrument,
stem en body. Hij is ook een product van zijn tijd, waarin ideologie op alle
terreinen wordt verdrongen door idolatrie. 'Bart' haakt naar de volksgunst
met inzet van frituur, gewicht, verjaardag en desnoods de eigen kinderen.
Anything goes. Een trotse academicus die, zoals Marc Reynebeau opmerkte,
spot met academici om populistisch te scoren. Zelfs Steve Stevaert, de
vorige tribuun van het anti-intellectualisme, speelde het nooit zo
schijnheilig.

In de cenakels van zijn partij blijft hij ideoloog onder de ideologen, op de
publieke planken speelt hij met zichtbaar plezier het tegendeel. De bullebak
van het gezond verstand en de droge grap, die lak beweert te hebben aan
politieke spelletjes, en verlekkerd is op alle andere. Die zich de liefde
laat welgevallen van desnoods de grootste idioten, en die maar schrik heeft
van één ding. Dat zijn volk hem zou moeten zien opereren in het genadeloze
licht van wat een politicus hoort te doen, ná het winnen van verkiezingen en
opiniepeilingen. En dat is: besturen.

Als historicus weet De Wever alles van alle groten der aarde, hij heeft zich
hun tics en hun woorden eigen gemaakt, hij vertelt met smaak hun anekdotes
na alsof hij ze zelf heeft beleefd. Eén ding durft hij niet met hen te
delen. Hun littekens van leider zijn die de grenzen van de eigen stam of
partij durft te overstijgen. Dat hij zo ook hun medailles en triomfen
misloopt, zal hem een rotzorg zijn. Hij wil invloed zonder
verantwoordelijkheid. Altijd en overal.

Stel dat deze onderhandelingsmarathon alsnog uitdraait op nieuwe
verkiezingen: hoeveel hebben we er dan gehad zónder dat De Wever een ambt
heeft opgenomen? Geen minister onder Verhofstadt III. Geen Schepen in
Antwerpen. Geen Vlaams minister onder Kris Peeters II. En, bij voorbaat,
geen eerste minister bóven Elio Di Rupo Een echte conservatief stroopt zelf
de mouwen op, zou je denken, in plaats van het werk over te laten aan
anderen. Dehaene en Mitterrand, die durfden zelf compromissen door te duwen,
tegen hun achterban in. Hugo Schiltz, Nelson Mandela en Barack Obama: net
zo. En wat zou, omgerekend naar hun land, een Nicolas Sarkozy of een Winston
Churchill niet hebben aangevangen met een overwinning van achthonderdduizend
stemmen? Margaret Thatcher of Mark Rutte - zouden die nog aan het
onderhandelen zijn, na zeven maanden? Of zouden die zo snel mogelijk
regeren, om tijdens hun beleid nog meer trofeeën binnen te halen dan tijdens
de negotiaties?

Vergeleken met al dezen is De Wever een showman en geen staatsman. Een
hedendaagse Hamlet. Boordevol bon mots en tomeloze dadendrang, maar op het
moment van de daad gaat hij lopen.

Dat is wat Bart Sturtewagen volgens mij impliceerde met zijn analyse van de
N-VA als overgroeide zweeppartij. Ze speelt boven haar niveau. Het
vooruitzicht van de macht zelf maakt haar en haar leider nerveus en
paranoïde.

En het maakt onze gedoodverfde machtspartij hoorndol. CD&V, de vroegere
grote kartelzus van de N-VA, zit als een konijn gevangen in de kronkels van
een boa constrictor die ze zelf in het leven heeft geroepen. De kern van
deze hele crisis draait niet eens om de wankele Belgische structuur of de
overmoedige Vlaamse elite, maar om onze stuurloze christendemocraten.

Al sinds het ontstaan van onze staat voelt de christendemocratie zich
geroepen om bestuurders te leveren. Ze doet dat nog steeds, met merkwaardig
groot succes zelfs, gezien haar afgekalfde aanhang. Akkoord, de glans is
eraf. De Vlaamse christendemocratie bestuurt alleen nog in de luwte (Yves
Leterme als eeuwig demissionaire Belgische premier), in de schaduw (Kris
Peeters als eeuwig beloftevolle minister-president van Vlaanderen), of
ergens in den hoge (Herman Van Rompuy als eeuwig gedienstige president van
gans Europa). Niettemin: bestaan er andere partijen in Europa die zo'n
balans kunnen voorleggen?

Tegelijk is dit slechts de mooie façade van een herenhuis vol zwammen en
betonrot, waar de existentiële angst door alle kamers giert. CD&V is intern
verscheurd door gruwelijke twisten, en haar vroegere raison d'être droogt
steeds meer op. Haal u alle Vlaamse partijen voor de geest, en probeer ze
eens te vatten in een paar sleutelwoorden. Waar staat de SP.A voor? Sociale
zekerheid. Open VLD? Meer markt, minder taksen. Groen! Het milieu. N-VA?
Vlaanderen. Vlaams Belang? Islamofobie. LDD? Jean-Marie Dedecker. CD&V? Het
antwoord daarop is te diffuus voor één term.

Op Jean-Marie Dedecker na, bevat CD&V een stukje van alle andere partijen
tegelijk. Vroeger was dat haar kracht, toen de standen zich nog verenigden
onder haar vlag en onder de noemer van een en hetzelfde geloof. Ze kon daar
zelfs anderhalve eeuw lang een hele zuil op uitbouwen. Nu? De kerken liggen
er na de pedofilieschandalen helemaal verlaten bij, de restanten van de
katholieke zuil staan overal onder druk, en zelfs de traditioneelste kiezers
blijken zo volatiel als een vlucht regenwulpen onder een donderwolk. Wat is
er nog zo christelijk aan het ACW? Wat is er nog katholiek aan de
Boerenbond? Andermaal: wat ís die CD&V eigenlijk?

Vroeger: de macht in het centrum. Nu: de herinnering aan die macht, en de
vurige wens ze te bestendigen, ook zonder de vroegere confessionele basis.
De vraag is echter of een partij op lange termijn kan blijven manoeuvreren,
en zelfs voortbestaan, zonder inhoudelijk doel of ideologisch kader. Haar
enige inhoudelijke vernieuwing bestaat er niet voor niets in dat Rik Torfs
zich gaat bezatten in Café De Monk. Al dan niet met zijn onderbroek van De
Slimste Mens nog op zijn kop - het hoeft niet altijd een Baskische baret te
zijn.

CD&V klinkt zich nu, zelfs zonder kartel, toch weer vast aan de N-VA. Dat
lijkt op het eerste gezicht logisch. De vroegere marktleider van de macht
bijt zich vast in zijn concurrent, vast van plan hem niet te lossen. Om in
de metafoor te blijven: het konijn imiteert de slang die hem aan het wurgen
is, in de hoop alsnog de rollen om te draaien. Een beetje potsierlijk is dat
schouwspel wel. De ene partij wil de macht eigenlijk niet, de andere wil ze
koste wat het kost terug. En inmiddels laten ze zich allebei chanteren door
de meest radicale vleugel van een versteende Vlaamse Beweging.

Ik betwijfel of dit alles een goede strategie is voor CD&V, zelfs vanuit een
machiavellistisch oogpunt. Door Bart De Wever na te praten, soms nog vóór
hij iets heeft gezegd, zet ze iedere keer zelf in het licht dat ze maar de
tweede viool speelt. De daaropvolgende complimenten die ze van Bart De Wever
krijgt toegewuifd voor haar 'standvastigheid' zijn helemaal a kiss of death.
Zo spreekt men zijn schoothond toe. Correctie. Zo sprak de CVP haar
coalitiepartners toe, toen de CVP-staat nog bestond.

Als CD&V de politieke poleposition wil heroveren, zal ze juist moeten leren
om Bart De Wever tegen te spreken. Zo niet zal ze zich, als partij zonder
bodem, laten pletten en uiteenrukken. Ze heeft eigenlijk maar één keuze. Met
bravoure het voortouw nemen om de Belgische staat te hervormen, liefst tegen
de N-VA in. Het is dat of verdwijnen. Hetzij in de muil van de tijd, hetzij
in die van de andere partijen.

TOM LANOYE
Wie? Schrijver.
Wat? De N-VA heeft CD&V in de tang.
Waarom? De vroegere marktleider klampt zich vast aan de concurrent, maar
benadrukt zo dat hij tweede viool speelt.

© 2011 Corelio
Publicatie:     De Standaard /
Publicatiedatum:     zaterdag 29 januari 2011

dimanche, 30 janvier 2011

Geen rgering? Geld terug!

tirelire-fotolia.jpg

Economieprof wil geldkraan naar partijen dichtdraaien: "Geen regering? Geld terug"

Wie niet horen wil, moet voelen. De Gentse economieprofessor Koen Schoors
heeft een voorstel klaar om de lethargische onderhandelaars tot spoed aan te
zetten. "Onze politieke partijen zijn door u en mij verkozen en betaald om
een regering te vormen en het land te besturen. Doen ze dat na 200 dagen nog
altijd niet? Draai dan de geldkraan dicht en leg ze droog." Simplistisch en
onhaalbaar, lijkt het. "Maar het zou verdorie wérken", zegt Schoors. "Geen
regering? Geld terug!"

JAN SEGERS

Professor Schoors (UGent) stelt vast dat de onderhandelingen ongestraft
mogen blijven aanslepen. De partijen voelen het niet waar het pijn doet: in
hun portemonnee. En dus werkte hij een systeem uit (zie kader rechts) dat de
dotaties aan de partijen verdubbelt als ze binnen de honderd dagen een
regering vormen en dat die dotaties na 200 dagen maandelijks verder afbouwt,
desnoods tot nul, en tot nieuwe verkiezingen onvermijdelijk zijn.

Ongetwijfeld zal u populisme verweten worden.

"Onterecht. Ik baseer me als economist op de cijfers. In de discussies over
een nieuwe financieringswet gaat het over enkele honderden miljoenen meer of
minder voor regio X of regio Y. Maar nu al staat vast dat het uitblijven van
een regering elke Vlaming, elke Brusselaar en elke Waal meer zal kosten aan
gestegen intrestlasten dan wat een nieuwe financieringswet hen zou
opbrengen. Het nieuwe ordewoord is responsabilisering, maar de
hoofdrolspelers gedragen zich niet als verantwoordelijke volwassenen, maar
als kleuters die vechten om een stuk speelgoed tot het kapot is. Van de
leefloners en de werklozen tot en met de deelstaten: alles en iedereen moet
volgens de onderhandelaars geresponsabiliseerd worden, verantwoordelijk
gemaakt voor de gevolgen van zijn eigen beleid. Alles en iedereen, behalve
zijzelf. Wel, met mijn voorstel dwing ik hen om op de blaren te zitten als
ze er zoals nu een vaudeville van maken."

U wil de partijen belonen met een extraatje als ze binnen de 100 dagen een
regering vormen. Stimuleert u dan geen haastwerk?

"Neen. Holderdebolder te werk gaan is nergens voor nodig. Hun bonus spelen
de partijen vanaf de 100ste dag geleidelijk kwijt, maar geld verliezen doen
ze pas na de 200ste dag, en dan nog zeer geleidelijk. We zitten nu aan dag
230, zijnde één maand verder. Wel, in mijn schema ontvangt elke partij deze
maand dan slechts 90% van wat ze anders zou krijgen. En volgende maand nog
slechts 80%. Enzovoort. Tot ze droog staat."

Helemaal droog staat ze zelfs dan niet. U bouwt enkel de dotaties af, niet
de lonen van parlementsleden of ministers.

"Inderdaad, ook daarover kan je discussiëren. Nu zeggen de backbenchers in
het parlement tegen hun onderhandelaars: 'Bart, Elio, Joëlle, Wouter, hou
het been stijf!' Zelf hebben ze intussen weinig omhanden, maar worden ze
voluit doorbetaald."

Op welke partijen zou u uw voorstel nu toepassen? Enkel op N-VA en PS? Of op
alle zeven?

"Meer zelfs: op alle politieke partijen, zonder uitzondering."

Zelfs op Vlaams Belang, dat ongewenst is, en op de Open Vld, die pas
gisteren, na 230 dagen, bij de onderhandelingen is betrokken? Is dat fair?

"Ik scheer iedereen over dezelfde kam. De liberalen hebben lang de boot
afgehouden. En het VB is door zijn radicale opstelling zelf een deel van het
probleem."

Redelijken en radicalen: u scheert ze allemaal over één kam?

"Ja, want wat is dat: redelijkheid? Ongetwijfeld vinden Bart De Wever en de
drie Franstalige partijen zichzelf niet onredelijk. Radicaal, dat zijn
altijd de anderen, nooit zijzelf. Zo komen we er nooit, natuurlijk. Mijn
voorstel stimuleert en beloont echte redelijkheid."

Is dat erg democratisch: partijen financieel onder druk zetten om toch maar
geen radicale standpunten te verdedigen?

"Als die standpunten de werking van het land beletten? Ja. Voor dat soort
partijen wil ik als burger geen belasting meer betalen."

Dreigt u niet vooral de koffiedame van de N-VA of de receptionist van de PS
te treffen? Vooral zij worden met die dotaties betaald, niet De Wever of Di
Rupo.

"Die mensen zullen De Wever en Di Rupo wel ter harte gaan, zeker? Ik wil
gewoon af van de huidige regeling. Die zet aan tot radicalisme. Als mijn
voorstel nu al geldig was, zou de druk van alle andere partijen op N-VA en
PS veel groter zijn geweest. Die is er nu amper."

Moeten partijen tussentijds al afgestraft worden? Volstaat het niet dat de
kiezer elke vier jaar de kans krijgt om zelf weg te stemmen wie hij niet
meer wil?

"Ook de kiezer verdient een tweede kans, vind ik. Voor de verkiezingen sloeg
de N-VA een compromisbereide toon aan. Ik ben geen N-VA-vreter, maar na 13
juni hebben ze tegen de afspraken in eerst de financieringswet op tafel
gegooid en daarna de splitsing van de RVA. Geen wonder dat de PS dan
wantrouwig wordt. En dat Elio Di Rupo nadien ook blokkeert op de Vlaamse
vragen die wél volstrekt redelijk zijn. Zo vliegen de dagen en de maanden
voorbij. De onderhandelaars spelen met onze welvaart, en we hebben nu geen
enkel wapen in handen om hen op betere gedachten te brengen. Vandaar mijn
voorstel."

"Het nieuwe ordewoord is responsabilisering, maar ze gedragen zich als
kleuters die vechten om een stuk speelgoed tot het kapot is"

Koen Schoors (UGent)
 

"De onderhandelaars spelen met onze welvaart, maar we hebben nu geen enkel wapen om hen op betere gedachten te brengen"

Koen Schoors (UGent)

© 2011 Het Laatste Nieuws
Publicatie:     Het Laatste Nieuws /
Publicatiedatum:     zaterdag 29 januari 2011

mardi, 25 janvier 2011

Le langage agressif d'un ambassadeur américain à l'égard de la France

Le langage agressif d’un ambassadeur américain à l’égard de la France

18 janvier, 2011 - Ex: http://www.knowckers.org/ 

Les États-Unis commencent à manifester une certaine nervosité à l’égard de la position européenne sur les Organismes Génétiquement Modifiés. Dans un télégramme daté du 19 décembre 2007 destiné au Département d’Etat à Washington, Craig Stapleton, ambassadeur américain à Paris, évoque la position française sur les Organismes Génétiquement Modifiés dans le cadre des discussions sur le Grenelle de l’environnement Grenelle qui venait de s’achever. Le Canard Enchaîné a sorti l’affaire le 12 janvier 2011, d’après les fuites organisées par Wikileaks.


Plusieurs éléments ressortent de l’analyse de ce télégramme diplomatique américain.


Selon Craig Stapleton, la France joue  avec l’Italie, l’Autriche et même la Commission, un rôle majeur dans la campagne anti OGM en Europe. Un des résultats concrets du Grenelle de l’environnement est l’interdiction du MON-810 (seul OGM autorisé en France). Cette décision serait vécue comme une catastrophe pour les intérêts de la firme multinationale nord-américaine Monsanto. Pour ne pas en rester là, l’ambassadeur américain suggère de frapper l’Union Européenne en se concentrant principalement sur les leaders du mouvement (c’est à dire la France).


Les mots de l’ambassadeur sont sans nuances : causer des dommages à travers toute l’Europe puisqu’il s’agit d’une responsabilité collective, mais en se focalisant sur les coupables. Les attaques contre l’UE doivent être menées de manière discrètes (on pense à des opérations d’information et d’influence). La liste des représailles doit être graduée  et avoir des effets durables à long terme. Cette idée d’attaquer la France et l’Union Européenne aurait été soufflée par un syndicat agricole français. Et l’ambassadeur de rajouter : en fait, les partisans des biotechnologies en France (incluant jusqu’à un syndicat agricole) nous ont dit que la seule solution pour faire changer d’avis la France était de déclencher des représailles.


Cette fuite est révélatrice du climat de tension concurrentielle qui règne autour de la commercialisation mondiale et des OGM et de la pénétration de ces produits sur le marché européen. Elle met en évidence les contradictions d’une partie des acteurs économiques français de ce secteur qui ne savent plus à quel saint se vouer pour entre r eux aussi sur ce marché porteur. Il est clair que l’absence de stratégie de puissance de la France sur cet enjeu abordé principalement par le politique sous l’angle du principe de précaution  facilite toutes les manœuvres des puissances concurrentes qui cherchent à appuyer l’action de leurs entreprises.

lundi, 24 janvier 2011

Erst Glasnost, dann Perestroika - Sarrazins nächstes Buch

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Erst Glasnost, dann Perestroika – Sarrazins nächstes Buch

Götz KUBITSCHEK

Ex.: http://www.sezession.de/

Als Thilo Sarrazin am vergangenen Donnerstag in Dresden vor 2500 Hörern vortrug, deutete er an, daß er ein neues Buch plane. Es werde die Meinungsfreiheit zum Thema haben, und überhaupt sei seine Aufgabe die Herbeiführung von Glasnost und Perestroika in Deutschland.

Ich habe diese Äußerungen gut nutzen können für meine grundsätzliche Situationsanalyse des „Falls Sarrazin“ bei der gestrigen Podiumsdiskussion in München.

Glasnost ist mit „Transparenz“, Perestroika mit „Umgestaltung“ oder „Reform“ ganz gut übersetzt. Der Journalist Alexander Kissler, der mit mir auf dem Podium saß, hat zurecht gesagt, daß ihn die Unbescheidenheit Sarrazins doch verblüffe: Schließlich handelte es sich bei diesen beiden Wörtern um welthistorische Begriffe, um zunächst systemstützende Reformvokabeln, die letztlich eine revolutionäre, systemstürzende Dynamik ausgelöst hätten. Er sehe zum einen nicht, woran Sarrazin eine ähnliche Wirkung seines Buches ablesen wolle; und zum anderen hoffe er sehr, daß eine systemstürzende Dynamik diesmal ausbleibe. Er käme ganz gut noch viele Jahre mit der in keiner Weise totalitären Bundesrepublik zurecht.

Ich meine (und sagte das gestern auch), daß wir die Wirkung von Deutschland schafft sich ab noch nicht abschätzen können, und ich halte Spekulationen und Prognosen über das, was stehen und was stürzen wird, für interessant, aber nicht vor vordringlich. Wichtig ist derzeit doch etwas anderes: Sarrazin hat in den vergangenen Monaten festgestellt, daß er den zweiten Schritt vor dem ersten gemacht hat, oder, um es mit den beiden welthistorischen Begriffen zu sagen: Er hat Glasnost (Transparenz) als etwas der Demokratie Innewohnendes ganz selbstverständlich vorausgesetzt und wollte gleich zur Perestroika (Umgestaltung, Reform) übergehen.

Mittlerweile hat er erlebt und begriffen, daß er in Deutschland mitnichten das Selbstverständliche voraussetzen kann. Er ist nur knapp und aufgrund einer Mischung zuträglicher Umstände dem Schicksal der politischen und sozialen Abdrängung in die Nische derjenigen entgangen, die  anscheinend „wenig hilfreichen“ für diese Gesellschaft sind. Er hat die Hintergründe für diesen Versuch einer innerstaatlichen Abschiebung genau studiert und die Analysen gelesen, mit denen Kommunikationswissenschaftler wie Hans Mathias Kepplinger ihm in derselben nüchternen Art zur Seite traten, die ihn selbst auszeichnet.

Wer nachlesen möchte, wie weit Sarrazins Desillusionierung fortgeschritten ist, muß seinen vorweihnachtlichen Beitrag für die FAZ lesen. Er macht darin aus seiner Verachtung für die politische Klasse keine Hehl, und wer dabei im Hinterkopf behält, daß Sarrazin an seinem nächsten Buch arbeitet, kann den Artikel wie ein Exposé, wie eine Grobgliederung studieren.

Sarrazin wird also wohl über die Meinungsfreiheit schreiben. Er hat das bis vor kurzem nicht für notwendig gehalten, aber mittlerweile weiß er, daß es nicht reicht, auf das grundgesetzlich garantierte Recht auf freie Meinungsäußerung zu pochen. Er wird sich längst in die Schweigespirale von Elisabeth Noelle-Neumann ebenso eingearbeitet haben wie in den Strukturwandel der Öffentlichkeit von Jürgen Habermas.

Die Demoskopin Noelle-Neumann spricht in der Schweigespirale von einem „doppelten Meinungsklima“ und bezeichnet damit das Auseinanderklaffen der Ansichten tonangebender Kreise auf der einen und einer mit demoskopischem Instrumentarium erfaßbaren, nicht öffentlich artikulierten Mehrheitsmeinung auf der anderen Seite. Ihr Buch ist ein Standardwerk.

Ebenso als Standardwerk gilt Strukturwandel der Öffentlichkeit. Karlheinz Weißmann hat in seinem Beitrag für unser Sonderheft Sarrazin lesen darauf hingewiesen, daß Habermas die Demoskopie stets als Feindwissenschaft begriffen habe. Dennoch sei dessen abstraktem Buch die nützliche Unterscheidung dreier Meinungsformen zu entnehmen: Die nicht-öffentliche (Privat-)Meinung ist leicht zu unterscheiden von der öffentlichen Meinung im eigentlichen Sinne. Hinzu kommt jedoch die dritte, schwerer erkennbare Form – die „quasi-öffentliche Meinung“. Sie ist in etwa das, was der bereits erwähnte Hans Mathias Kepplinger in einem Aufsatz über die gescheiterte Skandalisierung Sarrazins so ausdrückt:

In modernen, liberalen Demokratien gehen die Gefahren für die Meinungsfreiheit nicht nur von der Politik aus, sondern auch von den Medien. Die Gründe hierfür liegen vor allem in den Meinungen im Journalismus, die erheblich von jenen in der Bevölkerung abweichen, gegen die sie sich normalerweise effektiv in Szene setzen; in der wechselseitigen Orientierung der Journalisten aneinander und den damit einhergehenden Selbstgewißheiten der Meinungsführer.

Die „quasi-öffentliche Meinung“ gefährdet also die Meinungsfreiheit, weil es sich (diesmal in den Worten von Habermas) um Meinungen handelt,

die in einem verhältnismäßig engen Kreislauf über die Masse der Bevölkerung hinweg zwischen der großen politischen Presse, der räsonierenden Publizistik überhaupt, und den beratenden, beeinflussenden, beschließenden Organen mit politischen oder politisch relevanten Kompetenzen zirkulieren.

Was beutet Glasnost vor solchen ziemlich simplen, ziemlich offenkundigen Mechanismen der Meinungsbesetzung, Deutungsverteidigung und Debattenverhinderung? Glasnost bedeutet, diese Vorgänge transparent zu machen, und zwar auf eine so machtvolle Weise, daß diejenigen, die die trüben Scheiben polieren, nicht als „Quartalsirre“ oder paranoide Verschwörungstheoretiker stigmatisiert und ins Abseits geschoben werden können.

Für die Veranstaltung, die wir gestern im Gasteig in München – also an zentralem, öffentlichem Ort – über Sarrazin abhielten, hatten wir rund zehn mögliche linke oder eher linke Podiumsteilnehmer um Teilnahme angefragt. Keiner sagte zu. Ich bin überzeugt, daß die Absagen aus zweierlei Gründen erfolgten: Zum einen hält man das Schneiden, Abdrängen und Beschweigen unserer Positionen noch immer für die beste Methode der jahrelang wie geschmiert laufenden Verteidigung des linken Selbstbildes; zum andern – und das wiegt schwerer – wissen die möglichen Kontrahenten, daß sie auf einem Feld anzutreten hätten, auf dem wir jedes Argument kennen und auf dem Sarrazin tatsächlich den finalen Beweis dafür erbracht hat, daß unsere Bestandsaufnahmen stimmen: Debattenverhinderung ist nichts anderes als die fortgesetzte „Verschleierung eigener Fehler und Versäumnisse“ (abermals Kepplinger).

Im Aprilheft der Sezession vom vergangenen Jahr habe ich einen Briefwechsel abgedruckt, den ich mit dem Schriftsteller Richard Wagner führte. In diesem Briefwechsel ist die Problematik der Meinungsfreiheit in Deutschland ausgeführt und mit Schlüsselbegriffen abgesteckt. Von dem Briefwechsel ist hier ein Teil nachzulesen, die Druckausgabe (Heft 35) mit dem vollständigen Text ist hier verfügbar. Wir sandten das Heft Thilo Sarrazin seinerzeit zu, weil auch über ihn ein Beitrag darin handelte („Sarrazin und seine Gegner“). Er bedankte sich und schrieb, daß er aus dem Briefwechsel mit Richard Wagner Aufschlußreiches über ein wichtiges Thema gelesen habe.

Es scheint, als würde dieses Thema nun zu seinem Thema, weil vor der Perestroika zunächst Glasnost von Nöten ist.

samedi, 22 janvier 2011

Adam Fergusson's "When Money Dies"

Adam Fergusson’s When Money Dies

Alex KURTAGIC

Ex: http://www.counter-currents.com/

Adam Fergusson
When Money Dies: The Nightmare of Deficit Spending, Devaluation, and Hyperinflation in Weimar Germany
Old Street Publishing, 2010

Warren Buffett recommendations notwithstanding, it says something about the state of our economy when someone decides it is time to resurrect a 35-year-old account of the Weimar-era hyperinflation.

Written during the stagflationary 1970s, Adam Fergusson’s When Money Dies: The Nightmare of the Weimar Hyperinflation contains much to titillate our morbid curiosity, besides an instructive illustration of what we can expect should the Austrian economists’ gloomiest prophecies ever come true.  (The book, long out of print, was fetching close to $700 on eBay this summer, and has now been made available in electronic format.)

Defined in the present text as occurring when the rate of inflation exceeds 50 percent per month, hyperinflation is caused by an uncontrolled increase in the money supply and a loss of confidence in the currency. Because of the absence of a tendency towards equilibrium, fear of the rapid and continuous loss of value makes people unwilling to hold on to the money for any longer than is necessary to convert it into tangible goods or services. Hyperinflation is therefore characterized by very rapid depreciation and a dramatic increase in the velocity of the circulation of money.

Although the most famous (because it was the first to have been systematically observed and because it was deemed to have made Hitler possible), the hyperinflation of Weimar-era Germany, where Papiermark-denominated prices came to double every 3.7 days, takes “only” fourth place in the hyperinflationary hall of fame. The first place belongs to post-World War II Hungary, where in July 1946 pengő-denominated prices doubled every 15 hours. The second place belongs to Mugabe-era Zimbabwe, where in November 2008 Zimbabwean dollar-denominated prices doubled every 24.7 hours. And the third place belongs to Balkans War-era Yugoslavia, where in January 1994 Yugoslav dinar-denominated prices doubled every 1.4 days.

In Germany the inflationary cycle had already begun during World War I, when the paper mark went from 20 to the pound (at the time worth around 4 dollars) to 43 to the pound by war’s end. Although the paper mark continued tumbling downward, spiking momentarily in the first quarter of 1920, it recovered somewhat afterwards and remained more or less stable until the first half of 1921. The London Ultimatum, however, which demanded war reparations to be paid in gold marks to the tune of 2,000,000,000 per annum, plus 26 per cent of the value of German exports, triggered a new leg of rapid depreciation. The French policy towards Germany, backed by the British, was virulently vengeful, and imposed an onerous burden on Germany’s economy: in fact, the amount demanded was in excess of Germany’s total holding of gold or foreign exchange. The deficit in the budget, of which reparations contributed a third, was made up by discounting government Treasury bills and printing money.

Despite a momentary respite during the first half of 1922, during which international reparations conferences caused the paper mark to stabilize at around 320 to the dollar, the lack of an agreement triggered a new crisis, resulting in a phase of hyperinflation. Fuelled by the German government’s policy of passive resistance to French occupation of the Ruhr, which from January 1923 meant subsidizing through money-printing an anti-occupation strike by German workers, said hyperinflation escalated exponentially until November that year, when the introduction of the Rentenmark finally stopped the economic rot. By that time the German currency had fallen to 4,200,000,000,000 paper marks to the dollar.

Fergusson attributed the extraordinary self-inflicted destruction of Germany’s monetary system to a failure on the part of its government and the Reichsbank to link currency depreciation to money printing. Depreciation was initially believed to have been the result of the Entente powers forcing up foreign exchange through market manipulations. The German public appeared equally ignorant, believing that prices were going up as opposed to the value of their currency going down. Anti-Semitic explanations, not refuted by visible examples of vulgar Jewish ostentation, financial acrobatics, and profiteering, were also popular. The consequent misery and economic chaos showed the weaknesses of the chartalist monetary standard.

Combining a clear exposition with contemporary private diary entries, When Money Dies offers a harrowing narrative. The Weimar inflation obliterated savings, devoured wages, and caused assets to be distributed in the most unfair ways imaginable. As the wealthy had the means to protect themselves and even take advantage of the situation, and as the working class was organized and able to secure wage increases through frequent strikes and union demands, the main victims were the middle class — professionals, civil servants, the rentier class, and those on fixed incomes, who were reduced to penury and destitution. Landlords were also affected as a result of government-imposed rent controls.

The industrialist class, on the other hand, was not unhappy with the inflation, as they benefited from it. Indeed, some industrialists and profiteers made fortunes at everyone’s expense. Individual industrialists were able to acquire assets (usually fixed assets and raw materials) for minuscule amounts by securing large bank loans that became virtually worthless within weeks because of the low interest rates. Said industrialists also welcomed the virtual destruction of fiscal burdens: high inflation also made tax assessments worthless by the time taxes were due.

One of the effects of inflation was to turn everyone into a speculator — in the stock market, in foreign exchange, in commodities, and in assets, which offered protection from depreciation as well as profit opportunities. Foreign visitors in Germany were also able to take advantage of a notable differential between the official rate of foreign exchange and prices in real terms within Germany, where in relation to solid currencies like the dollar and the pound goods and services were available at bargain prices.

For most of the inflationary period Germany enjoyed full employment, but the incentive to work hard and save was progressively eroded by the increasing fugacity of purchasing power. The main concern was somehow keeping ahead of the mark’s accelerating depreciation, so as to be able to still obtain the necessities of life. Payday had to come with increasing frequency, and finally daily in order to keep up with prices, which rose with increasing rapidity until they changed by the hour. Part of the rise was due to the need to factor in depreciation occurring between the time the money was paid to the merchant and the time the merchant was able to dispose of it. It became the norm to spend money as quickly as it was obtained and for shops to sell out in a single day. Coffees were ordered two at a time, to avoid having to pay more for any second cup. Barter, bribes, and corruption also became universal.

Despite the prodigious nominal amounts, people’s main problem during this period was a chronic scarcity of money. Dozens of paper mills and printing firms and thousands of printing machines working night and day could not keep up with prices, causing the total amount of money in circulation constantly to decrease in real terms. Obviously, the more furious the money printing, the more acute the rate of depreciation, but his was something apparently not understood by Rudolf Havenstein, the president of the Reichsbank (German central bank), whose main preoccupation was ensuring there was enough money available to meet economic needs. Depreciation accelerated to such a degree that it eventually made more sense directly to burn money in the stove than first use it to purchase wood.

The scarcity of money was reflected in the government’s budget, which dwindled to paltry amounts in real terms, further aided by the breakdown of the taxation system and the ridiculously low price of stamps and railway fares. By the end of the hyperinflationary cycle, the government’s income was a fraction of 1 percent of its outgoings.

Food became progressively scarce as a result of hoarding and the refusal by farmers to sell their produce against worthless paper. Farmers were, in fact, relatively well off until almost the end, as they were able to produce their own food. City-dwellers were forced to sell their possessions in exchange for comestibles, and those visiting friends or relatives witnessed the latter’s flats gradually emptying of furniture, paintings, and any movable asset of value. Once these were gone, looting and farm raids was the next step for some. For others it was starvation and death.

The highest denomination note, issued towards the end of 1923, was 100,000,000,000,000 marks (compare with Hungary’s 100,000,000,000,000,000,000 pengő note in 1946). By this time, Dr. Havenstein had the equivalent of 300 ten-tonne train wagons of unissued bank notes awaiting distribution for the day. The mark, however, had become not only worthless but largely shunned in favour of foreign currencies and tangible assets. Also in circulation were not only the official Papiermark issued by the central bank but also emergency money issued by municipalities, local banks, and even private firms in the effort to make up for money shortages. Such an environment had made it impossible to ascertain with precision the value of anything, as sellers used their own indexes and asked whatever they thought they could get people to pay for their goods or services. The chaos and economic breakdown was so complete that Germany by late 1923 was on the verge dismemberment, with the republic having long been under siege from both Communists and the Far Right. Hitler, who attempted his Beer Hall Putsch in November that year, was among the agitators.

The death of Dr. Havenstein and the appointment of Dr. Hjalmar Schacht, marked the end of Weimar hyperinflation. This occurred under the auspices of a military dictatorship, comprised of Hans von Streisser, Otto von Lossow, and Gustav von Kahr, appointed by Prime Minister Eugen von Knilling, who, following a period of political violence an assassinations had declared martial law in September 1923. The discounting of Treasury bills was stopped and the Rentenmark — a temporary currency — was introduced at the rate of 1,000,000,000,000 Papiermark to 1 Rentenmark; also, debts were largely rescinded, unfairly to the detriment of many. Somehow, the confidence trick worked and a semblance of normality returned. Unfortunately, however, the price of stopping hyperinflation was steep and known in advance: mass unemployment, a sharp economic slowdown, and bankruptcies. The hyperinflation was allowed to carry on as long as it did partly because of an absence of political will to swallow the necessary bitter medicine.

Among the casualties were some of the industrialists and profiteers who were caught out in the hyperinflationary game of musical chairs once the currency reform was enacted. Those who survived and had benefited from the economic conditions were forced to adjust to the dull world of hard work, thrift, small profits, and taxes. Some, like the Jewish-Lithuanian Barmat brothers, still managed to exploit the situation to their advantage: they converted their assets into the new, strong mark and issued loans at extortionate rates of interest (of up to 100 percent) while credit was nearly impossible to find elsewhere. Hyperinflation had bred universal corruption, however — a world of dog-eat-dog rapacity, opportunism, and pauperized billionaires, where the worst human instincts flourished and became a matter of survival.

The post-hyperinflationary credit crunch was, not surprisingly followed by a credit boom: starved of money and basic necessities for so long (do not forget the hyperinflation had come directly after defeat in The Great War), many funded lavish lifestyles through borrowing during the second half of the 1920s. We know how that ended, of course: in The Great Depression, which eventually saw the end of the Weimar Republic and the beginning of the National Socialist era.

From the vantage-point of 2010, we see glimpses in Fergusson’s account of the way events might play out in the United States and possibly Western Europe in the coming years, absent any political will to tackle the mountain of public and private debt, the enormous budget deficits, and the stupendous above-growth monetary expansion of the past decade. The crises are likely to be similar in kind, but follow a different order. The credit boom of the 2000s has been followed by the credit crunch of the late 2000s. Analysts of the Austrian school deem us to be in the initial stages of a Second Great Depression, and vaticinate much worse to come.

Personally, I sometimes get tired of the unrelenting pessimism coming from some Austrian-influenced quarters, and wonder whether there is not a morbid curiosity there — untempered by personal experience — to witness a catastrophic collapse; but, all the same, I am not going to take chances and risk losing the little I have because I was bored by the truculent fantasies of some cleverer-than-thou commentators. When Money Dies is well worth reading if you are searching for a real-life overview of the sequence of weird phenomena that emerge during a inflationary cycle. Those who can would be well advised to use it and related texts to design in advance coping strategies in the event of monetary failure.

PS: For a fictional preview of what a hyperinflationary blowout might look like in Europe and the United States in 2022, see my novel Mister (Iron Sky Publishing, 2009).

Source: http://www.wermodandwermod.com/newsitems/news130120111511.html

vendredi, 21 janvier 2011

Casapound, de "fascisten van het derde millenium"

Casapound, de "fascisten van het derde millennium"

(Rivarol)

CP3.jpgHET NATIONALISME in Italië kent sinds enkele jaren een zeer vernieuwende militante, intellectuele en artistieke activiteit die zich heel uitdrukkelijk op het fascisme beroept. Precies zeven jaar geleden, op 26 december 2003, beslisten jonge Romeinse neofascistische militanten om een leegstaand gebouw in te nemen volgens de door de Italiaanse revolutionaire rechterzijde ontwikkelde strategie van de zogenaamde "Non-conforme bezetting / Bezetting met het oog op huisvesting" (ONC/OSA). "Non-conformiteit" is de duidelijke eis waarmee ze de politieke correctheid over alle onderwerpen afwijst; een eis verheven tot de rang van ware filosofie. De bezetting was erop gericht om de neofascistische jeugd in Rome te voorzien van een ruimte waar ze het sociale en culturele alternatief zou kunnen organiseren dat ze tot dusver moest missen.


Door bepaalde methoden van uiterst-links voor eigen rekening over te nemen werd ze doelmatiger en maakte ze die laatste voorgoed achterhaald. Het gebouw is vernoemd naar de Amerikaanse dichter en onvoorwaardelijke steun van het Italiaanse fascistische regime, Ezra Pound. De Italiaanse revolutionaire rechterzijde was in volle verandering en besteedde van dat ogenblik af een bijzondere aandacht aan de sociale en culturele dimensie van haar strijd en haar methoden om de Italiaanse jeugd te verleiden.

EEN JONG, MILITANT EN REVOLUTIONAIR NETWERK DAT ZICH UITBREIDT

Casapound – in 2010 een vereniging geworden die meer dan 2.000 ingeschreven leden telt – heeft zich sindsdien verspreid over heel Italië, waar het bars, sportclubs en non-conforme ruimten beheert. In Rome beschikt Casapound over steunpunten om de nieuwe fascistische cultuur te verspreiden die ze is beginnen vorm te geven en die ze aanpast aan de uitdagingen van de 21ste eeuw en de nieuwe generatie die ermee gepaard gaat. De militanten kunnen elkaar vinden in de pub “Cutty Sark”, terwijl een uitgeverij in de promotie van het literaire en doctrinaire werk van de beweging voorziet. Haar naam, “Quatrocinqueuno”, is een toespeling op de roman Fahrenheit 451 – een visionair werk over een totalitaire maatschappij die wordt bepaald door een eenheidsdenken dat stelselmatig de boeken vernietigt. Aan het hoofd van de bekende muziekgroep van Casapound, “Zetazeroalfa”, staat Gianluca Ianonne, leider van de beweging. Het is hij die, samen met anderen, de toon aangeeft. Volgens hem moeten de fascisten breken met de logica van het getto, het terugplooien op zichzelf, het electoralisme; ze moeten – zoals hij nadrukkelijk stelt – "het heden stormenderhand veroveren”. Zijn logica: meer dan ooit de mythe van Mussolini, het fascistische en nationaal-revolutionaire avontuur doen leven in het begin van het derde millennium. Daarom geeft Casapound voorrang aan vier assen: cultuur, samenhorigheid, sport en natuurlijk politiek. De vereniging heeft geen enkele band met de Italiaanse partijen die ze zonder uitzondering als ondoeltreffend en enggeestig beschouwt. In elk van die gebieden heeft Casapound stof gevonden om iets te doen. Sport is een bevoorrecht gebied en wordt als een alternatief gezien voor de omringende middelmatigheid en de drugs. In Lecce richtte Casapound een voetbalclub op, in Bolzano een hockeyclub, in Rome een rugbyschool en –ploeg, evenals een waterpoloclub die straks in staat is om het nationale niveau te bereiken. Een boksclub is ontstaan, evenals een parachuteclub met de naam “Istincto Raptor" en de alpinismeclub “La Muvra”. Op sociaal gebied strijdt Casapound met zijn structuur "Mutuo Sociale" voor het “eigen volk eerst” (nationale voorkeur) inzake huisvesting ofwel komt het Italiaanse families in moeilijkheden ter hulp, zoals tijdens de aardbeving in L’Aquilla. Een van de belangrijkste intellectuelen van de beweging, Gabriele Adinolfi, vertelt naar aanleiding daarvan dat een bejaarde boerin, terwijl de democratische burgemeester de inbreng van fascistische hulp aan het aanklagen was, iedereen toeriep:  "Ik wist het dat de fascisten goeie mensen waren!”  Vandaar is het binnen Casapound tot de oprichting gekomen van een vrijwillige burgerbescherming, belast met de hulp aan de armste Italianen.

VOOR EEN AVANT-GARDISTISCHE ESTHETIEK

CP2.jpgOp artistiek gebied herneemt Casapound in zijn publicaties en affiches de esthetiek van de Italiaanse futuristen uit de jaren ‘20, toen het esthetische uitstalraam van het nationalisme op het schiereiland. Ruimte dus voor de rechte lijnen, de hoeken, de beweging als evocatie van de actie, de energie en de durf, maar ook voor alles wat kan verwijzen naar het heldendom, voorgesteld als opperste deugd van een dagelijkse levenskunst. De boekenwinkel “Testa di Ferro” biedt de werken aan van de grote intellectuele en politieke figuren van de conservatieve revolutie, van Codreanu over Mishima tot Nietzsche. Er zijn ook meer sulfureuze auteurs als Hitler en natuurlijk Mussolini. Opgehangen aan de theorie van het “mediatieke squadrisme”, d.w.z. spectaculaire blits-acties om de leidmotieven van de beweging te verspreiden en indruk te maken op politieke vijanden. Casapound heeft trouwens zijn eigen artistieke beweging: het “turbodynamisme”. Een van de eerste uitvoeringen van deze alternatieve en non-conformistische kunstschool was een retroprojectie van enorme portretten van Robert Brasillach op de muren van Rome. De affiches van Casapound, die vergaderingen, concerten en andere bijeenkomsten aankondigen, worden ook ontworpen volgens die wil om de fascistische esthetiek bijdetijds te maken met de nieuwe creatieve middelen die door de computer worden aangeboden. De scherpste geometrische vormen worden in zwart-wit geplaatst met de portretten van grote mannen uit de geschiedenis van het nationalisme, terwijl ze vrijheid, verbeeldingskracht, kameraadschap en strijdlust verheerlijken. Deze posters zijn nu gemeengoed in sommige delen van Rome en aanvaard door de bevolking. De term "fascistisch" is er normaal geworden dankzij de propaganda-inspanning van Casapound. De stad van de Caesars knoopt geleidelijk aan weer aan met zijn grote politieke traditie, die opnieuw tot leven is gewekt door de jonge generatie. Verlangend om het hart te zijn van een cultureel alternatief voor het conformisme van de burgerlijke linker- en rechterzijde, biedt Casapound verschillende kunstenaars tentoonstellingsruimtes aan, evenals een kunsttijdschrift. "De droom vernieuwen", dat is de voortdurende motivatie van de militanten die onophoudelijk blijven vernieuwen op alle gebieden. Kunst en muziek zijn de twee machtige instrumenten die deze ontwikkeling mogelijk maken; ze bereiken de meeste mensen, in het bijzonder de jongeren.

INTELLECTUELE INTENSITEIT, ACTIVISME EN LEVENSLUST

CP1.jpgCasapound weigert mee te doen met het spel van de partijen. De vereniging ziet die laatste als een rem op elke durf, omdat ze in naam van de verkiezingen verplicht zijn zich gematigder op te stellen. Bevrijd van elke gedwongenheid op dit gebied is haar vrijheid des te groter. De vereniging heeft een maandblad: “Occidentale”. Een van de boegbeelden van dat blad is Gabriele Adinolfi; hij leidt ook het Studiecentrum Polaris, waarmee hij vernieuwende politieke voorstellen ontwikkelt. Hij legt ons uit dat zijn strategie aangepast is aan elke doelgroep. Op zijn site “noreporter.org” legt hij zich enkel toe op de actualiteit, daar waar Polaris liever geschiedenis behandelt – en in het bijzonder die van de Tweede Wereldoorlog, maar dan wel herzien en verbeterd. In zijn lezingen voor Casapound biedt hij zijn raad aan als ervaren fascistische militant; Gabriele Adinolfi heeft 20 jaar in Franse ballingschap moeten leven vanwege zijn engagement tijdens de “loden jaren” in Italië. De meest veelbetekenende doorbraak is misschien die van het Blocco Studentesco – de studentenformatie van Casapound – dat in 2010 bijna 40% van de stemmen in de Romeinse onderwijsinstellingen verzamelde en dit terwijl het zich openlijk op het fascisme beroept. Het is de gewoonste zaak geworden om jongeren van vijftien en zestien jaar, afkomstig uit de volksbuurten, elkaar de Romeinse groet te zien brengen. Begin december verzamelde het Blocco Studentesco drieduizend betogers in de hoofdstad tegen een hervorming van het openbare onderwijs. De stem van Blocco Studentesco is overheersend geworden tegenover een linkse (communistische of sociaaldemocratische) studentenbeweging die niet bij machte is om de algemene trend te stuiten. De vreugde, de jeugd, de scheppingskracht zijn de basisprincipes van een bijna militair gestructureerde beweging. Door de oranje en okeren straten van Rome stapt voortaan een jeugd die opnieuw fier met de zwarte vlag zwaait en zich beroept op de prestigieuze herinnering aan de Romeinse Republiek en haar geestelijke erfgenaam, die het fascisme is. De snelle en organische uitbreiding van Casapound Italia laat een glimp zien van de spectaculaire ideologische en culturele successen binnen de nieuwe Italiaanse generatie. Zoals Gabriele Adinolfi zegt: “Nooit sinds mijn geboorte is het fascisme zo populair geweest in de Italiaanse publieke opinie”. De oogst zal ongetwijfeld gaan naar diegenen die zich aandienen als de “fascisten van het derde millennium” en aantonen dat de dageraard zal komen met een gezonde, verstandige, hedendaagse en onbuigzame radicaliteit. Lange leve Casapound en de camerati!

Yann KERMADEC

jeudi, 20 janvier 2011

Duitsland: een model voor België?

Duitsland een model voor België?
De geschiedenis van Duitsland is er een van kleine staten die onder een zwakke koepel, eerst van een Rijk, later van een Duitse Bond, met elkaar wedijveren. Federalisme avant la lettre als het ware. Na de ineenstorting van het centralistisch bestuurde Derde Rijk in 1945 was er overeenstemming tussen de geallieerden en de Duitse politieke klasse om weer aan te knopen bij de oude traditie van zichzelf besturende staten die met elkaar verbonden waren.

Grondwet

Tijdens de besprekingen in 1948 voor een nieuwe Duitse grondwet verdedigde Beieren, een gewezen koninkrijk overigens, een verregaande scheiding tussen zo een ‘Bond’ en ‘Länder’ (deelstaten) om voldoende zelfstandigheid te behouden. De Parlementaire Raad, voorloper van de Bondsdag (het parlement van de in 1949 gestichte Bondsrepubliek) verkoos een federale staat waarin de federale overheid – der Bund – ruimere bevoegdheden zou genieten, ook om in de moeilijke naoorlogse periode meer samenhang tot stand te brengen op sociaal en economisch vlak.

Die ‘strijd’ leeft vandaag nog altijd voort. De grondwet legt het nastreven van ‘gelijkwaardigheid van levensomstandigheden’ vast; een Zuid-Duitse deelstaat als Beieren hamert regelmatig op meer zelfstandigheid. Het toeval wil nu dat Beieren net zoals zijn buur Baden-Württemberg een rijke deelstaat is. Wanneer het vraagtekens plaatst bij de financiële transfers die kenmerkend zijn voor een federale staat, wekt het dus de indruk dat zijn verlangen naar meer ‘macht’ ingegeven is door financieel eigenbelang. Geld is natuurlijk een belangrijk motief, maar dat is ook de drang om zich te onderscheiden, concreet bijvoorbeeld om zijn sterk onderwijssysteem te kunnen behouden.

Solidariteit

Wat wij in België solidariteit noemen, heet in Duitsland dus ‘gelijkwaardigheid van levensomstandigheden’. Er mogen geen al te grote verschillen bestaan tussen de deelstaten. De zwakke broertjes onder de Länder moeten opgetild worden tot een niveau waarbij hun financiële kracht het gemiddelde van alle deelstaten, tussen 97% en 98 %, bereikt.

Dat gebeurt door een verdeling van de inkomsten uit de BTW, toewijzingen door de federale overheid, en door de zogeheten ‘Länderfinanzausgleich’, waarbij de rijke deelstaten een gedeelte van hun inkomsten afstaan aan de armere.

In de oude Bondsrepubliek (van voor 1990) waren het al een klein aantal deelstaten die de last van de ‘Länderfinanzausgleich’ moesten dragen (West-Berlijn kreeg direct steun van de federale overheid); met de eenmaking vervoegden vijf arme Oost-Duitse deelstaten en Berlijn – nu een deelstaat zoals alle andere – het rijtje van de ‘Nehmerländer’ of ontvangers. Tussen de Duitse deelstaten wordt 6,9 miljard € herverdeeld. Daarvan neemt Beieren bijna de helft voor zijn rekening, een bedrag dat overeenkomt met meer dan 10 % van de belastinginkomsten van de Beierse staatskas. Zoals Guy Tegenbos in De Standaard van 12 januari 2011 aantoont, is de solidariteit van Vlaanderen naar Wallonië relatief gezien wel anderhalve maal zwaarder dan die tussen de rijke en arme Duitse deelstaten.

Dynamiek

De bedoeling is dat de deelstaten qua financiële kracht naar elkaar toegroeien in het kader van een sterk uitgeruste bondsstaat. De institutionele prijs die ze daarvoor betalen, is die van een beperkte zelfstandigheid met veel gemengde en weinig exclusieve bevoegdheden (bijvoorbeeld onderwijs). Dat wordt daardoor gecompenseerd dat ze een stem in het kapittel hebben via een vaste vertegenwoordiging in de Bondsraad, de deelstatenkamer van het parlement.

Naargelang van hun grootte hebben de deelstaten elk drie tot zes van de in totaal 69 zetels in de Bondsraad. Die heeft inspraakrecht in de federale wetgeving waar deze de belangen van de deelstaten raakt. De politieke consequenties kunnen heel groot zijn. Duitsland kent geen samenvallende verkiezingen. De Länder worden vaak door andere meerderheden geregeerd dan de federale staat.

De partijen die in de Bondsdag in de oppositie zitten, halen vaak hun slag thuis doordat ze daar gestemde wetten kunnen blokkeren in de Bondsraad. De federale regering vindt dat uiteraard niet leuk. Het kan verlammend werken, maar ook een grote dynamiek verlenen. De debatcultuur is erg uitgesproken, er zijn tegengewichten en er ontstaat zo ook veel ruimte voor experimenteren.

Al van in de jaren ’90 dringt Beieren op een hervorming van het federale systeem met het oog op meer ‘Wettbewerb’ of innovatie versterkende concurrentie tussen de deelstaten. Het prijst zichzelf graag als voorbeeld aan onder het motto ‘Laptop und Lederhose’, als regio die traditie en technologische innovatie aan elkaar koppelt. Het klopt dat we vroeger ook steun genoten (van 1950 tot 1986), zeggen de Beieren, maar die is tenminste niet in een bodemloos vat gevloeid: we hebben ons als enige ontvanger opgewerkt tot gever.

Klacht

Nu denken Beieren, Baden-Württemberg en Hessen eraan een klacht tegen het systeem in te spannen bij het Grondwettelijk Hof indien er geen onderhandelde oplossing met de ontvangers uit de bus komt. De rijke Länder vinden dat de ‘Länderfinanzausgleich’ de arme ‘vadsig’ maakt en te weinig aanspoort tot sparen.

Volgens het grondwettelijk vastgelegde principe van de schuldenafremming mogen de Länder vanaf 2020 geen nieuwe schulden meer maken. Hoe moet dat lukken met de begrotingstekorten in de arme Länder? Zelf zeggen de politici van de rijke Länder het niet uitgelegd te krijgen aan de burgers dat hun universiteiten inschrijvingsgeld vragen van de studenten terwijl het onderwijs in sommige arme Länder gratis is.

Staatsbedreigend?

De discussie in Duitsland is echter minder ‘staatsbedreigend’ dan in België omdat een eventuele spanning niet geaccentueerd wordt door het toebehoren van de verschillende blokken tot een andere cultuur- of taalgemeenschap. Regionale verschillen wegen niet zwaar genoeg door om het homogene karakter van Duitsland op de helling te zetten.

Zelfs als de “Länderfinanzausgleich’ grondig hervormd wordt, zullen de inwoners van de verschillende deelstaten zich nog altijd als Duits staatsburger voelen. Zelfs een verandering van de grenzen van de deelstaten of het samenvoegen van deelstaten zou – als ze met succes bekroond werd – ietwat wrok te weeg kunnen brengen, maar aan de overkoepelende identiteit van de mensen als Duitser verandert er niets.

Ook in Duitsland bestaat er geen federale kieskring. Als remedie kan het niet eens van pas komen. Maar de Duitsers hebben wel unitaire partijen voor heel het land, met uitzondering van Beieren dat een eigen christendemocratische partij heeft. Misschien geen toeval dat net vanuit Beieren signalen uitgezonden worden om het federale systeem aan te passen?

Dirk Rochtus doceert Duitse geschiedenis en internationale politiek aan Lessius Antwerpen.

Das sind die Risiken für die EU im Jahr 2011

Das sind die Risiken für die EU im Jahr 2011

Michael Grandt

 

Das neue Jahr wird wohl in die Geschichte der Europäischen Union eingehen: Der Euro kämpft um sein Überleben und die Währungsunion um ihren Weiterbestand. Eine Transferunion oder gar der Zerfall drohen.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/europa/michael-g...

 

 

mercredi, 19 janvier 2011

Rébellion n°45

Rébellion45-1.png

 

Sortie du numéro 45 de "REBELLION"

Sommaire: http://rebellion.hautetfort.com/

Avec un hommage à Jean PARVULESCO!

Pierre Vial: Las Mascaras caen !

LAS MÁSCARAS CAEN (1)

 

Pierre VIAL (blog de Tierra y Pueblo )

 

vial01.jpgEl sitio (electrónico) WikiLeaks ha hecho un trabajo de salubridad pública al desvelar una gran cantidad de las vilezas de nuestros “grandísimos amigos americanos”. Quienes, por ejemplo, explotan a fondo –cuestión de juego limpio– el servilismo sarkozyano en beneficio propio (véase la página 4) (2).

 

Pero hay otras muchas revelaciones sobre los fondos ocultos de la política americana, que habitualmente permanecen en el secreto de los despachos afieltrados de las embajadas. Ahora, todo se extiende sobre la plaza pública y ello está bien así pues sólo los tontos y sobretodo los ciegos y los sordos voluntarios podrán decir que ellos no sabían nada...

 

 Así lo son las consignas de “vigilancia” organizada, sistemática, dadas a los diplomáticos americanos que trabajan en las Naciones Unidas, que deben espiar a sus colegas de las otras embajadas pero también a los funcionarios de la O.N.U. Un cablegrama del 31 de Julio de 2009, firmado por Hillary Clinton y clasificado por supuesto como “alto secreto”, no deja ninguna ambigüedad al respecto: Hay que descubrir y transmitir a los servicios americanos concernidos (la “Comunidad de la Información”, es decir la National Security Agency o N.S.A.) los números de las cuentas bancarias de los “objetivos”, sus números de las tarjetas de fidelización de las compañías aéreas, sus horarios de trabajo, sus huellas digitales, su ADN, su firma, sus números de teléfono móvil (con los códigos secretos, al igual que para las direcciones electrónicas). Valiendo ello también, por supuesto, para los sedicentes mejores aliados de los Estados Unidos.

 

 Estos últimos tienen pues una cuenta que saldar con el australiano Julian Assange, fundador de WikiLeeks. Quien acaba de ser oportunamente encarcelado en Inglaterra tras una orden de detención dictada contra él en Suecia por un “asunto de hábitos” –léase escándalo sexual. N. del T.–. Una “buena noticia”, apreció, sin reír, el secretario de la Defensa estadounidense Robert Gates. Mientras que WikiLeaks, desde sus primeras revelaciones, era el blanco de ataques cibernéticos, el servicio de pago por internet PayPal, después las compañías de tarjetas de crédito Visa y MasterCard interrumpían las transferencias de fondos hacia las cuentas de WikiLeaks y el banco suizo Postfinance cerraba la cuenta de Assange, congelando sus activos.

 

 No se le perdona a Assange haber revelado que, en todas las relaciones mantenidas por los Estados Unidos con los diversos países del mundo, reina un cinismo permanente. Mientras que son demostradas ciertas tendencias con mucho peso de la política americana, como el apoyo incondicional aportado a Israel.

 

 He aquí lo que nos lleva a enlazar con un asunto muy desagradable. Llegando a tener que lamentar haber tenido razón y que preferiríamos habernos equivocado. Desgraciadamente... Los hechos están ahí y son tozudos. Cuando publiqué en el número 44 de Terre et Peuple “Grandes maniobras judías de seducción hacia la extrema-derecha europea” (3), no quise citar a ciertos nombres, en beneficio de la duda. Hoy la duda ya no está permitida.

 

 De hecho, una delegación de representantes de movimientos “nacionalistas europeos” rendía visita en “peregrinación” a Israel a principios de Diciembre. Estaba compuesta, entre otros, por Heinz~Christian Strache, presidente del FPÖ austriaco, Andreas Moelzer, eurodiputado del FPÖ, Filip Dewinter y Frank Creyelmans, del Vlaams Belang (siendo Creyelmans presidente de la comisión de asuntos exteriores del Parlamento flamenco), René Statkewitz y Patrick Brinkmann (del alemán Pro NRW). Recibida en la Knesset, la delegación depositó una corona de flores ante el Muro de las Lamentaciones (ahí están las fotos de Strache y Moelzer tocados con la kipá...), después rindió visita a la frontera entre Israel y la Franja de Gaza, en la que se encontró con oficiales israelíes de alta graduación encargados de explicarle la situación sobre el terreno. Visita de la ciudad de Ashkelón, recepción por el alcalde de Sderot, entrevistas con el ministro Ayoob Kara, del Likud, y el rabino Nissim Zeev, diputado del movimiento Shas (catalogado como de “extrema-derecha”), ambos activos partidarios del Gran Israel que implica el rechazo de la evacuación de las colonias judías de Cisjordania...

 

La razón oficial de la presencia de tal delegación era la participación en un coloquio justificando la política israelita contra los palestinos. De ahí la Declaración de Israel presentada por los visitantes europeos y afirmando: «Hemos derrotado a sistemas totalitarios como el Fascismo, el Nacional~Socialismo y el Comunismo. Ahora nos encontramos ante una nueva amenaza, la del fundamentalismo islámico, y tomaremos parte en la lucha mundial de los defensores de la democracia y de los derechos del hombre». Dewinter precisó: «Visto que Israel es el puesto avanzado del Oeste libre, debemos unir nuestras fuerzas y luchar juntos contra el islamismo aquí y en nuestra casa». En pocas palabras, la trampa que ya denuncié con anterioridad ha funcionado muy bien.

 

 Esa gente, guiada por la preocupación de lograr a cualquier precio una carrera politicastra, ha elegido lo que Marine Le Pen llama la “desdiabolización”. Dicho de otro modo ponerse al servicio de Tel Aviv. Lamentable y sin duda inútil cálculo.

 

 Nosotros, tenemos una línea clara: Ni kipá ni kuffiya, ni kosher ni halal, ni Tsahal ni Hamás. No luchamos más que por los nuestros. Contra los invasores y los explotadores. ¡NO, NO MORIREMOS POR TEL AVIV!

 

Pierre VIAL

 

Traducción a cargo de Tierra y Pueblo

 

Notas del Traductor

 

1.- Artículo, a modo de editorial, aparecido originalmente en el número 46, correspondiente al Solsticio de Invierno de 2010, de la revista identitaria gala y europea Terre et Peuple. Magazine y en la página electrónica de la propia asociación identitaria homónima que la edita (véase aquí).

 

2.- En la página 4 del mismo número 46 de la referida revista Terre et Peuple y bajo el título de «Sarkozy, “el presidente más proamericano desde la Segunda Guerra Mundial”» encontramos las siguientes líneas respecto al inequívoco servilismo del “gran” presidente “francés” Nicolas Sarkozy al “gran faro de Occidente”:

No somos nosotros quienes lo decimos si no uno de los 250.000 cablegramas diplomáticos del Departamento de Estado americano revelados por el sitio electrónico WikiLeaks, que se ha dado como cometido hacer públicos a través de internet documentos oficiales que no estaban destinados a serlo (Le Monde, 30 de Noviembre y 2 de Diciembre de 2010). Dieciséis meses antes de anunciarlo al pueblo francés, Sarkozy informa, el 1º de Agosto de 2005, al embajador americano en París Craig Stapleton y al consejero económico del presidente Bush, Allan Hubbard, que será candidato en las elecciones presidenciales de 2007. Sarkozy, escribe Le Monde, «hace, durante tal encuentro, una verdadera declaración de amor a los americanos», denunciando el veto de la Francia de Chirac y de Villepin en el Consejo de Seguridad de la O.N.U. contra la invasión de Irak por los Estados Unidos, en Febrero de 2002, como “una reacción injustificable”. Tras su elección en 2007, los diplomáticos americanos que han tenido que tratar algún asunto con Sarkozy dicen adorar de él «el liberalismo, el atlantismo y el comunitarismo». ¿Comunitarismo? ¿Con relación a qué comunidad? La embajada de los Estados Unidos en Francia responde: «La herencia judía de Sarkozy y su afinidad por Israel son célebres». Tanto que nombró a la cabeza del Quai d’Orsay –sede oficial del ministerio inherente. N. del T.– a Bernard Kouchner, «el primer ministro de asuntos exteriores judío de la Vª República», de quien hay que alabar su “dedicación” cuando fue jefe de la O.N.U. en Kosovo. Y después hay que felicitarse también por el nombramiento de Jean~David Lévitte, antiguo embajador en los Estados Unidos, como consejero diplomático en el Elíseo –sede oficial de la presidencia. N. del T.–. Así como del nombramiento en el ministerio de la Defensa de Hervé Morin: «Próximo de la embajada –americana, por supuesto. N. de la R.–, amigable y directo, asume su afección por los Estados Unidos y está entre los más atlantistas de los diputados». Sarkozy no esconde su pretensión de querer el «retorno de Francia al corazón de la familia occidental» (en claro: El reingreso completo de Francia en el seno de la O.T.A.N.). En los tiempos en que, antes de 2007, Sarkozy no era todavía más que el presidente de la U.M.P., Hervé de Charrette se personó para rendir pleitesía, en su nombre, ante la embajada americana, afirmando que el futuro presidente de la República (francesa) quería que «la relación con los Estados Unidos sea la base de la diplomacia de Francia». Sarkozy, una vez convertido en el huésped del Elíseo, es ya, apuntan los diplomáticos americanos, «EL partenaire de los Estados Unidos en Europa». Algo de lo más normal, habida cuenta de «su identificación personal con los valores americanos».

 

3.- El artículo “Grandes maniobras judías de seducción hacia la extrema-derecha europea” es la lógica consecuencia de un texto previo del mismo Pierre Vial titulado Por una estrategia identitaria en Europa y hecho público el 5 de Abril de 2010. Este último puede ser consultado por el lector en la página electrónica válida de Tierra y Pueblo, tierraypueblo.blogspot.com. Mientras que el artículo sobre las referidas “grandes maniobras judías...” también puede ser consultado, originalmente en francés, en el portal electrónico de Terre et Peuple, terreetpeuple.com; y, en su versión en castellano, en el sitio electrónico de Tribuna de Europa, tribunadeeuropa.com. Otros no menos interesantes artículos relacionados con este tema fundamental que implica y marca una separación absoluta y clara entre el genuino movimiento identitario y social-patriota revolucionario europeo {representado, entre otros, por Terre et Peuple en Francia y Walonia, Thule~Seminar en Alemania, Tierra y Pueblo –hay que recordar que total y satisfactoriamente depurada, refundada y reorganizada por el propio Pierre Vial en Las Navas de Tolosa el 1º de Mayo de 2010–, M.S.R. y Frente Nacional en España, etcétera...} y la innegable extrema-derecha burguesa, liberal, atlantista y, cómo no, prosionista hasta la médula {representada, entre otros, por Vlaams Belang en Bélgica, FPÖ en Austria, Pro NRW en Alemania, Sverigedemokraterna en Suecia, los autoproclamados “Identitaires” en Francia, su correa de transmisión estratégica en España, cierto “andamiaje catalán”, etcétera...} también pueden ser consultados en el mismo sitio electrónico de Tribuna de Europa (artículo 1, artículo 2, artículo 3, artículo 4, artículo 5, artículo 6, artículo 7) y en el del Foro Frentismo, frentismo.crearforo.com.

 

Casa Pound: les fascistes du Troisième Millénaire

Casa Pound, les fascistes du troisième millénaire...

 

 

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Par Yann Kermadec

 
Rivarol ( * )

LE NATIONALISME italien connaît depuis quelques années un bouillonnement militant, intellectuel et artistique très novateur et dynamique, se revendiquant très expressément du fascisme. Il y a sept ans exactement, le 26 décembre 2003, de jeunes militants néo-fascistes romains décidaient de s’emparer d’un bâtiment vide selon la stratégie mise au point par la droite révolutionnaire italienne dite « Occupation Non Conforme / Occupation à But d’Habitation». La « non conformité » est la revendication affirmée du refus du politiquement correct sur tous les sujets, une revendication hissée au rang de véritable philosophie.  L’occupation avait pour but de doter la jeunesse néo-fasciste romaine d’un espace ou elle pourrait organiser l’alternative sociale et culturelle dont elle était privée par ailleurs.


Reprenant à son compte certaines méthodes d’extrême gauche, elle gagna en efficacité et ringardisa définitivement cette dernière. Le bâtiment fut baptisé du nom du poète américain et soutien inconditionnel du régime fasciste italien, Ezra Pound. La droite révolutionnaire italienne en pleine mutation accorda dès lors une attention particulière à la dimension sociale et culturelle de ses luttes et de ses méthodes afin de séduire la jeunesse italienne.
 
UN RÉSEAU MILITANT JEUNE ET RÉVOLUTIONNAIRE QUI S’ÉTEND
 
Casapound, devenue une association qui compte en 2010 plus de 2 000 membres encartés, a depuis essaimé dans toute l’Italie ou elle gère des bars, des clubs de sport, des espaces non-conformes. À Rome, Casapound dispose de points d’appuis pour diffuser la nouvelle culture fasciste qu’elle a entrepris de forger et qu’elle adapte aux enjeux du XXIe siècle et à la nouvelle génération qui l’accompagne. Les militants peuvent se retrouver au pub « le Cutty Sark », tandis qu’une maison d’édition assure la promotion de la production littéraire et doctrinale du mouvement. Son nom, “quatrocinqueuno”, est une allusion au roman Fahrenheit 451, oeuvre visionnaire d’une société totalitaire conditionnée par une pensée unique reposant sur la destruction systématique des livres. À la tête du groupe de musique phare de Casapound, “Zetazeroalfa”, Gianluca Ianonne, chef du mouvement C’est lui parmi d’autres qui donne le ton. À ses yeux, les fascistes doivent rompre avec la logique du ghetto, de l’enfermement sur soi, de l’électoralisme et, comme il l’affirme avec force, « prendre d’assaut le présent ». Sa logique, faire vivre plus que jamais le mythe mussolinien, l’aventure fasciste et nationale-révolutionnaire dans le troisième millénaire qui débute. Pour cela, Casapound privilégie quatre axes que sont culture, solidarité, sport et bien sûr politique. 

 

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L’association n’entretient aucun lien avec les partis italiens unanimement jugés inefficaces et boutiquiers. Dans chacun de ces domaines, Casapound a trouvé matière à agir. Le sport est un domaine privilégié, pensé comme une alternative à la médiocrité ambiante et à la drogue. À Lecce, Casapound a créé un club de football, un autre de hockey à Bolzano, une école et équipe de rugby à Rome ainsi qu’une autre de water polo bientôt capable d’atteindre le niveau national. Un club de boxe a vu le jour ainsi qu’un club de parachutisme appelé « Istincto Rapace » et un autre d’alpinisme, « La Muvra ». Dans le domaine social, Casapound lutte pour obtenir la préférence nationale dans le logement avec sa structure « Mutuo Sociale » ou encore vient en aide aux familles italiennes en difficulté comme lors du séisme d’Aquilla. Un des intellectuels majeurs du mouvement, Gabriele Adinolfi, raconte à cette occasion comment une paysanne âgée, alors que le maire démocrate dénonçait l’intrusion des secours fascistes, criait à tout le monde « Je le savais que les fascistes étaient des gens bons ! ». De là a découlé la création d’un service de protection civile volontaire au sein de Casapound chargé d’aider les Italiens les plus démunis.
 

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POUR UNE ESTHÉTIQUE AVANT-GARDISTE

 

 
Dans le domaine artistique, Casapound reprend à son compte dans ses publications et affiches l’esthétique produite par les futuristes italiens des années 1920, alors vitrine esthétique du nationalisme de la péninsule. Place donc aux lignes droites, aux angles, au mouvement comme évocateur de l’action, de l’énergie et de l’audace, mais aussi à tout ce qui peut se référer à l’héroïsme, présenté comme vertu suprême d’un art de vivre quotidien. La librairie « Testo di Ferro » propose les oeuvres des grandes figures intellectuelles et politiques de la révolution conservatrice, de Codreanu à Nietzsche en passant par Mishima. On y trouve aussi des auteurs plus sulfureux comme Hitler et bien sûr Mussolini. Partisan de la théorie du « squadrisme médiatique », c’està- dire des actions spectaculaires et éclair visant à diffuser les idées forces du mouvement et à impressionner les ennemis politiques.  Casapound a par ailleurs créé son propre mouvement artistique, le “turbodynamisme”. Une des premières performances de cette école artistique alternative et nonconformiste fut la projection d’immenses portraits de Robert Brasillach par rétroprojecteurs sur les murs de Rome. Les affiches de Casapound qui annoncent les réunions, concerts et autres conférences, sont elles mêmes conçues selon cette volonté de réactualiser l’esthétique fasciste avec les formes nouvelles qu’offrent les outils de création informatiques. Les formes géométriques les plus tranchées s’exposent en noir et blanc avec les portraits de grands hommes de l’histoire du nationalisme, exaltant la liberté, l’imagination la camaraderie et l’esprit de lutte. Ces affiches sont désormais monnaie courante dans certains quartiers de Rome et admises par la population.  Le terme “fasciste” y est normalisé grâce à l’effort de propagande de Casapound. La cité des Césars renoue progressivement avec sa grande tradition politique, régénérée par la jeune génération. Désireux d’être le coeur d’une alternative culturelle au conformisme de la gauche et de la droite bourgeoises, Casapound offre à plusieurs artistes des espaces d’exposition ainsi qu’une revue artistique. « Renouveler le rêve », telle est la motivation permanente des militants qui cherchent sans cesse à innover dans tous les domaines. L’art et la musique sont les deux puissants instruments qui rendent possible cette démarche en touchant le plus grand nombre, tout spécialement la jeunesse.
 

 

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INTENSITÉ INTELLECTUELLE, ACTIVISME ET JOIE DE VIVRE

La Casapound refuse d’entrer dans le jeu des partis considérés par l’association comme propres à inhiber toutes les audaces au nom d’une modération électoraliste obligatoire. Libérée de toute contrainte en la matière, sa liberté en est d’autant plus grande. L’association possède un mensuel, L’Occidental. Une de ses figures de proue est Gabriele Adinolfi qui anime le Centre d’Études Polaris ou il développe des propositions politiques novatrices. Il nous explique sa stratégie comme adaptée à chaque public. Sur son site “noreporter.org”, il s’attache à la seule actualité là où Polaris traite plus volontiers d’histoire et notamment de celle, revue et corrigée, de la Seconde Guerre mondiale. Dans ses conférences à Casapound il offre ses conseils de militant fasciste expérimenté, Gabriele Adinolfi ayant dû s’exiler vingt ans en France en raison de son engagement durant les « années de plomb » en Italie. La percée la plus significative du mouvement étant peut-être celle du Blocco Studentesco, la formation étudiante de Casapound, qui rassemble en 2010 près de 40% des suffrages dans les établissements romains et ceci en se revendiquant ouvertement du fascisme. Il est devenu chose courante de voir des jeunes de quinze et seize ans issus des couches populaires échanger le salut romain. Début décembre le Blocco Studentesco rassemblait trois mille  personnes dans la capitale contre une réforme de l’Instruction Publique. Sa voix est prépondérante face à une gauche étudiante, communiste ou sociale-démocrate, devenue impuissante à enrayer l’engouement général. La joie, la jeunesse, la créativité sont les principes fondamentaux d’un mouvement charpenté presque militairement. Les rues d’orange et d’ocre de Rome sont désormais battues par une jeunesse brandissant à nouveau fièrement le drapeau noir et revendiquant la prestigieuse mémoire de la République Romaine et de son héritier spirituel qu’est le fascisme. L’extension rapide et organique de Casapound Italia laisse entrevoir des succès idéologiques et culturels spectaculaires au sein de la nouvelle génération italienne. Comme le dit Gabriele Adinolfi, « Jamais depuis ma naissance le fascisme n’a été aussi populaire dans l’opinion publique italienne ». Les récoltes seront à n’en pas douter au rendez-vous pour ceux qui se présentent comme les « fascistes du troisième millénaire » et qui démontrent que l’aube viendra avec une saine, intelligente, moderne et intransigeante radicalité. Longue vie à Casapound et aux camerati !

 

casapound_italia2.jpg(*) Article publié dans le dernier numéro de Rivarol (cliquez ici)

 

Site de Casapound :

cliquez ici

Site de Gabriele Adinolfi : cliquez là

Article repris sur Zentropa : cliquez là

 

mardi, 18 janvier 2011

Communiqué de Bernard Lugan au sujet de la Tunisie

 

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Communiqué de Bernard Lugan

au sujet de la Tunisie

 

 

Les graves évènements de Tunisie m’inspirent les réflexions suivantes :

 

1) Certes le président Ben Ali n’était pas l’illustration de la démocratie telle que la connaissent une trentaine de pays sur les 192 représentés à l’ONU, certes encore, de fortes disparités sociales existaient en Tunisie, mais, en vingt ans, il avait réussi à transformer un Etat du tiers monde en un pays moderne attirant capitaux et industries, en un pôle de stabilité et de tolérance dans un univers musulman souvent chaotique. Des centaines de milliers de touristes venaient rechercher en Tunisie un exotisme tempéré par une grande modernité, des milliers de patients s’y faisaient opérer à des coûts inférieurs et pour une même qualité de soins qu’en Europe, la jeunesse était scolarisée à 100%, les femmes étaient libres et les filles ne portaient pas le voile.

 

2) Aujourd’hui, tout cela est détruit. Le capital image que la Tunisie avait eu tant de mal à constituer est parti en fumée, les touristes attendent d’être évacués et le pays a sombré dans le chaos. Les journalistes français, encore émoustillés à la seule évocation de la « révolution des jasmins » cachent aux robots qui les lisent ou qui les écoutent que le pays est en quasi guerre civile, que les pillages y sont systématiques, que des voyous défoncent les portes des maisons pour piller et violer, que les honnêtes citoyens vivent dans la terreur et qu’ils doivent se former en milices pour défendre leurs biens et assurer la sécurité de leurs familles. Les mêmes nous disent doctement que le danger islamiste n’existe pas. De fait, les seuls leaders politiques qui s’expriment dans les médias français semblent être les responsables du parti communiste tunisien. Nous voilà donc rassurés…

 

3) La cécité du monde journalistique français laisse pantois. Comment peuvent-ils oublier, ces perroquets incultes, ces lecteurs de prompteurs formatés, que les mêmes trémolos de joie indécente furent poussés par leurs aînés lors du départ du Shah en Iran et quand ils annonçaient alors sérieusement que la relève démocratique allait contenir les mollahs ?

 

4) Le prochain pays qui basculera sera l’Egypte et les conséquences seront alors incalculables. Le scénario est connu d’avance tant il est immuable : un président vieillissant, des émeutes populaires inévitables en raison de l’augmentation du prix des denrées alimentaires et de la suicidaire démographie, une forte réaction policière montée en épingle par les éternels donneurs de leçons et enfin le harcèlement du pouvoir par une campagne de la presse occidentale dirigée contre la famille Moubarak accusée d’enrichissement. Et la route sera ouverte pour une république islamique de plus ; tout cela au nom de l’impératif démocratique…

 

5) Ces tragiques évènements m’inspirent enfin un mépris renouvelé pour la « classe politique » française. Ceux qui, il y a encore quelques semaines, regardaient le président Ben Ali avec les « yeux de Chimène », sont en effet les premiers à l’accabler aujourd’hui. Nos décideurs en sont tombés jusqu’à expulser de France les dignitaires de l’ancien régime tunisien qu’ils recevaient hier en leur déroulant le tapis rouge. La France a donc une nouvelle fois montré qu’elle ne soutient ses « amis » que quand ils sont forts. L’on peut être certain que la leçon sera retenue, tant au Maghreb qu’au sud du Sahara… A l’occasion de ces évènements, nous avons appris que 600 000 Tunisiens vivaient en France, certains médias avançant même le chiffre de 1 million. L’explication de l’attitude française réside peut-être dans ces chiffres. Pour mémoire, en 1955, un an avant la fin du protectorat français sur la Tunisie, 250 000 Européens, essentiellement Français et Italiens y étaient installés, ce qui était considéré comme insupportable par les anti-colonialistes. 

 

Bernard Lugan

16 janvier 2011

 

mardi, 11 janvier 2011

Présence des musulmans en Europe : nouvelles manipulations en vue

Jean-Gilles MALLIARAKIS:

Présence des musulmans en Europe nouvelles manipulations en vue

Ex: htpp://www.insolent.fr/

Jean-Yves Le Gallou: l'immigration silencieuse

 

Jean-Yves Le Gallou: l'immigration silencieuse

samedi, 08 janvier 2011

Krantenkoppen - Januari 2011 / 03

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Krantenkoppen
 
Januari 2011 / 03
 
Politiemedewerker verdacht van ontucht
Een politiemedewerker van het district West-Veluwe Vallei wordt verdacht van het plegen van ontucht met een minderjarige jongen uit Ede. Tegen de man is aangifte gedaan.
http://nos.nl/artikel/209375-politiemedewerker-verdacht-v...
 
Aanklacht pedofilie Bormann jr
Martin Bormann, oudste zoon van de gelijknamige secretaris van Adolf Hitler, heeft zich in 1960 vergrepen aan de destijds twaalfjarige Victor M.
De Gelderlander 5-1-2011
 
Pakistaanse gouverneur gedood door eigen lijfwacht
De gouverneur van de Pakistaanse provincie Punjab, Salman Taseer, is doodgeschoten vlakbij zijn woning in de Pakistaanse hoofdstad Islamabad. De schutter is een van Taseers eigen beveiligers.
De Schutter riep 'God is groot' tijdens de moord.
http://www.ad.nl/ad/nl/1013/Buitenland/article/detail/561...
 
Met de bouw van een hek tegen illegalen wil Griekenland de EU en ­– met name – Turkije onder druk zetten.
De aanhoudende  toestroom van illegalen uit ­ – met name – Afghanistan, Pakistan, Irak en Noord-Afrika is tenslotte een Europees probleem. Het gros van de migranten zoekt elders in Europa zijn geluk.
Turkije heeft de visumplicht voor Marokkanen en Algerijnen afgeschaft, en verhindert de mensen die hiervan gebruikmaken niet om door te reizen naar Griekenland – in weerwil van Turkse toezeggingen om deze praktijk te beëindigen. Dit element zou best betrokken kunnen worden bij de onderhandelingen over toetreding van Turkije tot de EU.
http://opinie.volkskrant.nl/artikel/show/id/7528/Een_symb...
 
Frankrijk wist laatste herinnering aan maarschalk Pétain
Frankrijk begint 2011 met een schone lei. Nergens is nog een straat te vinden die vernoemd is naar Maarschalk Pétain. De laatste Rue Pétain, een straatje van 200 meter in Tremblois-lès-Carignan, een dorpje hoog in de Franse Ardennen, is omgedoopt tot de Rue de la Belle Croix.
In de Tweede Wereldoorlog speelde Pétain een heel andere rol. Hij werd de premier van de Franse 'vrije zone'. Zijn in Vichy gevestigde regering werkte nauw samen met de Duitsers. Vorig jaar nog kwamen documenten aan het licht die zijn persoonlijke rol bij de vervolging van de Joden aantoonden.
http://www.volkskrant.nl/vk/nl/2664/Nieuws/article/detail...
 
Joden verlaten ons land
Het aantal Belgische joden dat vorig jaar naar Israël emigreerde is met 63 procent gestegen tot 250. Dat blijkt uit cijfers van het Joods Agentschap, melden de Corelio-kranten. De reden is zowel economisch als "een gevoel van onbehagen".
http://www.hln.be/hln/nl/957/Belgie/article/detail/120364...
 
Groen! en N-VA over leefloners
Zowel N-VA als Groen! laten van zich horen over de opvallende stijging in het aantal mensen dat van een leefloon geniet. Zoals bekend zijn er 375 equivalent-leefloners (asielzoekers) die een beroep doen op het OCMW en is het aantal niet-Belgen dat beroep doet op een leefloon groter dan de Belgen.
http://www.nieuwsblad.be/article/detail.aspx?articleid=BL...
 
Korpschef: boerkaverbod niet uitvoeren
De Amsterdamse korpschef Bernard Welten gaat het boerkaverbod niet handhaven als het door de Kamer komt. "Ik voel me niet altijd een instrument van de overheid dat onmiddellijk doet wat er gevraagd wordt”, vertelt hij in het NTR-programma 5 Jaar Later.
http://www.spitsnieuws.nl/archives/binnenland/2011/01/kor...
 
Bisdom in geldnood door misbruik
Het aartsbisdom van Milwaukee in de Amerikaanse staat Wisconsin heeft uitstel van betaling aangevraagd. De kosten van de schadevergoedingen voor slachtoffers van seksueel misbruik lopen te snel op voor de kerk. Dat meldt The New York Times.
http://www.spitsnieuws.nl/archives/buitenland/2011/01/bis...
 
Oppositie in Rusland? Oppakken!
Het was weer een zware dag voor de oppositie in democratisch Rusland. De Russische politie heeft dinsdag in Moskou zeker 35 oppositieleden gearresteerd die betoogden buiten de gevangenis waar oppositieleider Boris Nemtsov vastzit. Dat berichtte het Russische persbureau RIA Novosti.
http://www.spitsnieuws.nl/archives/buitenland/2011/01/wee...
 

mercredi, 05 janvier 2011

Athene plant bouw van hek aan grens met Turkije

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Athene plant bouw van hek aan grens met Turkije

       
ATHENE 01/01 (DPA) = Om de eindeloze stroom van vluchtelingen uit Turkije
tegen te houden, is Griekenland van plan een afrastering te zetten
langs het grootste deel van de 206 kilometer lange grens met Turkije.
Dit heeft de Griekse minister van Burgerbescherming, Christos
Papoutsis, volgens het Griekse persbureau ANA gezegd.
    "De samenwerking met de grenswachten uit andere EU-staten verloopt
goed", zei Papoutsis. "Nu zijn we van plan een hek te bouwen om de
illegale migratie tegen te gaan." Als voorbeeld zal de afsluiting
gelden die de Verenigde Staten langs de grens met Mexico opgetrokken hebben.
    Onduidelijk blijft wat de houding van de Europese Commissie
tegenover dit plan is. De Europese Unie voert toetredingsgesprekken met
Turkije.
    Meer dan 80 procent van de illegale migranten in de EU komt de Unie
ondertussen via Griekenland binnen. Ongeveer 300.000 mensen
verblijven illegaal in Griekenland. Ze komen vooral uit Afghanistan, Irak
en Noord-Afrikaanse landen. Griekenland krijgt hulp van EU-beambten
om de landsgrenzen met Turkije te controleren en vluchtelingen in
opvangkampen onder te brengen.

dimanche, 02 janvier 2011

Archives sur Weimar - Le national-bolchevisme allemand (1918-1932)

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Archives sur Weimar

Présentation: Nous donnons ici un des rares articles de Karl Otto Paetel publié en français (on connait notamment de lui l’article « Typologie de l’Ordre Noir» paru dans la revue Diogène, n°3, en 1953).

Ex: http://etpuisapres.hautetfort.com/

Pourquoi reproduire cet article sur un site consacré à Hans Fallada ? Parce qu’il traite d’un aspect peu connu du foisonnement politique de l’Allemagne de Weimar et que ce contexte politique a servi de toile de fond aux romans de Hans Fallada. L’article de K.O. Paetel évoque notamment le mouvement paysan du Schleswig-Holstein, auquel Hans Fallada fut mêlé de près en suivant le procès de Neumünster pour le compte d’un journal local le General-Anzeiger (en automne 1929) puis en en tirant deux romans. L’un directement inspiré de la « révolte » (Levée de Fourches) et un autre inspiré également de ses expériences de régisseur (Loup parmi les loups I ; Loup parmi les loups II – La campagne en feu).

Quant à l’article de K.O. Paetel, il est très certainement incomplet comme il le signale lui-même, mais a le mérite de présenter les grandes lignes de ce courant politique. Le seul léger reproche que l’on pourrait faire c’est d’élargir le mouvement national-bolcheviste stricto sensu (Fritz Wolffheim, Heinrich Laufenberg, Ernst Niekisch) aux nationaux-révolutionnaires. Tous les nationaux-révolutionnaires ne furent pas nécessairement des « nationaux-bolcheviques » loin s’en faut, même si nombre d’entre eux flirtèrent avec les idées de « gauche », de « socialisme », de « communisme » voire de « bolchevisme ».

Mais tout ceci appartient à l’histoire désormais et cet article est comme un trait de lumière nouveau apporté sur une époque hautement complexe.

+ + +

nb : toutes les notes (1 à 7) sont de la rédaction du weblog "Et puis après ?"

 

LE NATIONAL-BOLCHEVISME ALLEMAND DE 1918 A 1932

 

par Karl O. PAETEL [i]

 

A l’heure actuelle, lorsqu’en Allemagne occidentale on qualifie de « nationales-bolchevistes » des tendances politiques, des groupes ou des particuliers (avec l’intention de faire de la polémique et une nuance péjorative, comme pour « trotzkyste » ou « titiste »), on entend par là que ces tendances, ces groupes ou ces personnes sont orientés vers l’Est et pro-russes, ou du moins sympathisants. Mais cette définition ne suffit pas à caractériser le mouvement qui, entre la fin de la première guerre mondiale et la prise du pouvoir par Hitler, attira l’attention des sphères théorético-politiques, à l’« extrême-droite » comme à l’« extrême-gauche », de bien des façons et sous le même nom.

niekisch.jpgDe deux côtés, le mouvement était, au fond, basé sur des motifs de politique intérieure : les socialistes révolutionnaires se ralliaient à l’idée de nation, parce qu’ils y voyaient le seul moyen de mettre le socialisme en pratique. Les nationalistes convaincus tendaient vers la « gauche », parce qu’à leur avis, les destinées de la nation ne pouvaient être remises en toute confiance qu’à une classe dirigeante nouvelle. Gauche et droite se rapprochaient dans la haine commune de tout ce qu’elles appelaient l’impérialisme occidental, dont le principal symbole était le traité de Versailles et le garant, le « système de Weimar ». Aussi était-il presque inévitable qu’on se tournât, en politique extérieure, vers la Russie, qui n’avait pas pris part au traité de Versailles. Les milieux « nationaux » le firent avec l’intention de poursuivre la politique du baron von Stein, de la convention de Tauroggen, et enfin celle « réassurance » de Bismarck ; la gauche dissidente, elle, en dépit des critiques souvent violentes qu’elle formulait contre la politique communiste internationale de l’Union Soviétique, restait convaincue du caractère socialiste, donc apparenté à elle, de l’URSS, et en attendait la formation d’un front commun contre l’Ouest bourgeois et capitaliste.

Le national-bolchevisme comptait donc dans ses rangs des nationalistes et des socialistes allemands qui, introduisant dans la politique allemande une intransigeance sociale-révolutionnaire croissante, tablaient sur l’aide de la Russie pour parvenir à leurs fins.

 

Le « national-communisme » de Hambourg

Le national-bolchevisme allemand apparaît pour la première fois dans une discussion entre certaines fractions du mouvement ouvrier révolutionnaire. La chance lui a souri pour la première fois le 6 novembre 1918 et le 28 juin 1919. C’est le 6 novembre 1918 que, dans le « Champ du Saint-Esprit » près de Hambourg, Fritz Wolffheim appela le peuple à la « révolution allemande » qui, sous l’égide du drapeau rouge, continuerait la lutte contre l’« impérialisme occidental ». Le 28 juin 1919 fut signé le traité de Versailles que Scheidemann et Brockdorff-Rantzau avaient refusé de parapher.

Fritz Wolffheim et Heinrich Laufenberg, président du Conseil d’ouvriers et de soldats de Hambourg, menaient la lutte contre les mots d’ordre défaitistes du Groupe Spartacus et prêchaient la guerre « jacobine » de l’Allemagne socialiste contre le Diktat de paix. En sa qualité de chef de la délégation de paix, le ministre allemand des Affaires étrangères, le comte Brockdorff-Rantzau, avait eu l’intention de prononcer devant l’Assemblée Nationale allemande un discours d’avertissement, soulignant qu’une « paix injuste » renforcerait l’opposition révolutionnaire au capitalisme et à l’impérialisme, et préparerait ainsi une explosion sociale-révolutionnaire. Le discours ne fut pas prononcé, et sa teneur ne fut publiée que plus tard.

Lorsque le corps-franc du général von Lettow-Vorbeck fit son entrée à Hambourg, on adressa au chef du corps-franc un appel lui demandant de se joindre aux ouvriers révolutionnaires pour participer à cette lutte contre une « paix injuste ». Une Association libre pour l’étude du communisme allemand, fondée par des communistes et de jeunes patriotes – les frères Günther y prenaient une part active – essaya de démontrer aux socialistes et aux nationalistes la nécessité de cette lutte commune, menée dans l’intérêt de la nation et du socialisme. Bien que des contacts locaux aient eu lieu dans quelques villes, le mouvement n’eut jamais d’influence réelle sur les masses.

Lors des « Journées du Parti » à Heidelberg en 1919, le parti communiste récemment fondé prononça l’exclusion des « gauches » de Hambourg, groupés autour de Wolffheim et de Laufenberg, et celle du Groupe Spartacus et de quelques autres (les deux mouvements s’étaient joints au Parti communiste). Cette mesure avait pour cause les déviations anti-parlementaires et « syndicalistes » (dans la question des syndicats) des intéressés. Wolffheim et Laufenberg se rallièrent alors au Parti communiste ouvrier allemand, qui était en train de se former. Mais on manque total de cohésion et son absence d’unité idéologique amenèrent bientôt la dislocation du parti. Les fidèles de Wolffheim restèrent groupés dans la Ligue communiste, qui portait comme sous-titre officieux Ligue nationale-communiste. Lénine et Radek avaient jeté tout leur prestige dans la balance (la mise en garde de Lénine contre le « radicalisme » visait surtout les Hambourgeois[ii]) pour soutenir Paul Levi, adversaire de Wolffheim au sein du Parti communiste allemand. Les Hambourgeois furent isolés et leur rayon d’action se réduisit à une fraction de gauche.

Il était également impossible de rallier un nombre suffisant d’activistes de droite. Le comte Ulrich von Brockdorff-Rantzau partit en 1922 pour Moscou, en qualité d’ambassadeur d’Allemagne. Il avait l’intention de « réparer de là-bas le malheur de Versailles ». C’est à ses efforts que nous devons le traité de Rapallo du 16 avril 1922 (dont son ami Maltzan avait fait le plan) et le traité de Berlin d’avril 1926.

La variante révolutionnaire d’un national-bolchevisme allemand avait échoué. Après Rapallo, la forme évolutive de ce national-bolchevisme se poursuivit sous forme de multiples contacts entre les chefs de la Reichswehr (Seeckt et ses successeurs) et l’Union Soviétique. Nous ne pouvons entrer ici dans les détails de cette collaboration.

Les idées de Wolfheim et du « comte rouge » poursuivaient leur route souterraine.

 

L’« Union peupliste-communiste »

Les communistes firent le second pas dans la voie d’un front commun, patriotique et socialiste, contre l’Occident. Le 20 juin 1923, lors de la session du Comité exécutif élargi de l’Internationale Communiste, Karl Radek prononça son célèbre discours sur « Leo Schlageter, voyageur du néant », où il s’inclinait devant le sacrifice du saboteur nationaliste et encourageait ses camarades à poursuivre, aux côtés de la classe ouvrière révolutionnaire, la lutte commune pour la liberté nationale de l’Allemagne.

Des discussions s’ensuivirent dans Die rote Fahne et la revue allemande-peupliste Der Reichswart : Moeller van den Bruck, le comte Reventlow, Karl Radek et d’autres encore prirent la parole sur le thème : « Un bout de chemin ensemble ? ». Des rencontres eurent lieu à l’occasion. Le « mouvement national », où Adolf Hitler, le capitaine Ehrhardt et les peuplistes du Groupe Wulle-Gräfe faisaient de plus en plus parler d’eux, resta à l’écart.

Le mot d’ordre « national » du Parti communiste sonnait faux. Au fond, il a toujours sonné faux pour la majorité des activistes nationaux. En août-septembre 1930, le parti communiste allemand avait encore annoncé un programme de « libération nationale et sociale du peuple allemand »[iii]. Il avait, en outre, sous le nom de l’ex-lieutenant de la Reichswehr et nazi Richard Scheringer[iv], rassemblé quelques centaines d’ex-nazis, officiers et hommes des corps-francs, dans les milieux de « brèche » (Aufbruch), autour de la revue du même nom. Pourtant, le « national-bolchevisme » contrôlé par le Parti communiste, c’est-à-dire « dérivé », n’est jamais devenu, ni au sein du mouvement communiste ni en dehors, un facteur susceptible de déterminer la stratégie et la tactique du mouvement de masse. Il ne fut jamais qu’un instrument en marge de la NSDAP, chargé des besognes de désagrégation. Les tendances national-bolchevistes authentiques reparurent dans une direction toute différente.

 

Le « troisième parti »

Sous la République de Weimar, il a existé en Allemagne un mouvement de rébellion « jeune-national ». Ce mouvement se situait à l’« extrême-droite », à côté des partis conservateurs-nationaux, du national-socialisme, des différents groupes « peuplistes » parfois en concurrence avec lui, et des associations nationales de défense. De 1929 à 1932, il prit des formes concrètes, et son étiquette de « droite » n’eut bientôt plus rien de commun avec celle en usage dans la géographie parlementaire. On s’appelait « national-révolutionnaire », on formait ses propres groupes, on éditait ses propres journaux ou revues, ou bien on essayait d’exercer une influence morale sur des associations de défense, des groupes politiques, des mouvements de jeunesse, et de les entraîner à une révolution complète de l’état, de l’économie et de la société.

Après comme avant on restait nationaliste, mais on inclinait de plus en plus aux revendications anticapitalistes et socialistes, voire partiellement marxistes.

Ces « gauches de la droite », comme les a appelés Kurt Hiller, essayèrent d’abord d’établir, « par-dessus les associations », des relations entre radicaux de gauche et de droite, en prenant pour base leur « attitude commune anti-bourgeoise et sociale-révolutionnaire ». Lorsque le poids de l’appareil du parti eut fait, aux deux pôles, échouer ces efforts, les intéressés décidèrent de se créer leur propre plate-forme révolutionnaire dans les groupes et journaux nationaux-révolutionnaires. Le ralliement, en 1930, du Groupe Wolffheim au Groupe des nationalistes sociaux-révolutionnaires qui, dans les revues Die Kommenden et Das Junge Volk, avait commencé à construire une plate-forme de ce genre, et la fusion, dans la « résistance », des jeunes-socialiste de Hofgeismar avec le Groupe Oberland, donnèrent une vigueur nouvelle, sur un plan supérieur, aux thèses des nationaux-communistes de Hambourg. Ce fut également le cas pour certaines tendances pro-socialistes qui se manifestaient dans quelques groupes de radicaux de droite ayant joué un rôle actif en Haute-Silésie ou dans la résistance de la Ruhr.

Les groupes nationaux-révolutionnaires sont toujours restés numériquement insignifiants (depuis longtemps, l’opinion publique ne les désignait plus que du terme bien clair de « nationaux-bolchevistes » !) ; mais, sur le plan idéologique, il y avait là une sorte d’amalgame authentique entre conceptions de « droite » et conceptions de « gauche ». Le national-bolchevisme ne voulait être ni de droite ni de gauche. D’une part, il proclamait la nation « valeur absolue », et, de l’autre, voyait dans le socialisme le moyen de réaliser cette notion dans la vie du peuple.

Moeller van den Bruck fut le premier théoricien jeune-conservateur à professer de semblables idées. C’est pour des raisons uniquement publicitaires qu’il a intitulé son œuvre principale Le Troisième Reich, formule que devait usurper par la suite le mouvement hitlérien. Moeller lui-même voulait appeler son livre Le Troisième Parti. Son idée directrice était l’inverse des théories hitlériennes. Moeller van den Bruck donnait un fondement idéologique aux théories politiques du national-bolchevisme. Partant du principe que « chaque peuple a son propre socialisme », il essayait de développer les lignes principales d’un « socialisme allemand » exempt de tout schématisme internationaliste. Le « style prussien » lui paraissait l’attitude la meilleure ; aussi la position de Moeller, se tournant vers l’Est, même sur le plan politique, n’était-elle que la conséquence logique de cette parenté spirituelle. Il voulait être « conservateur » par opposition à « réactionnaire », « socialiste » par opposition à « marxiste », « démocratique » par opposition à « libéral ». C’est ici qu’apparurent pour la première fois des formules qui, par la suite, radicalisées, simplifiées et en partie utilisées de façon sommaire, formèrent une sorte de base commune pour tous les groupes nationaux-bolchevistes.

En dehors d’Oswald Spengler et de son livre Prussianisme et socialisme[v], qui cessa très vite de fasciner lorsqu’on en reconnut le caractère purement tactique, deux intellectuels venus de la social-démocratie ont contribué à la pénétration des idées socialistes dans les rangs de la bourgeoisie jeune-nationale : August Winnig et Hermann Heller. Comme l’avait fait jusqu’à un certain point le poète ouvrier Karl Broeger, Winnig et Heller avaient noué des relations, à l’époque de la résistance dans la Ruhr, avec le mouvement national de sécession dit de Hofgeismar, issu du mouvement jeune-socialiste du SPD. Foi dans le prolétariat de Winnig et Nation et socialisme de Heller furent le point de départ de rencontres fécondes entre socialistes (qui avaient reconnu la valeur du nationalisme) et nationalistes (qui avaient reconnu la nécessité du socialisme).

 

Le « nouveau nationalisme »

En outre, même dans le camp national de la « génération du front » s’élevèrent des voix rebelles. D’abord dans le cadre du Casque d’Acier, puis en marge, enfin avec la malédiction de ce mouvement, elles s’exprimèrent dans des revues comme Standarte, Arminius, Vormarsch, Das Reich, opposant un « nouveau nationalisme » au mouvement national patriotico-bourgeois, et surtout à la NSDAP. Lorsque tout espoir fut perdu d’exercer une influence au sein des grandes associations, des groupes et des partis, ils s’opposèrent résolument à tous les mots d’ordre de « communauté populaire ». « Nous en avons assez d’entendre parler de nation et de ne voir que les revenus réguliers du bourgeois. Nous en avons assez de voir mélanger ce qui est bourgeois et ce qui est allemand. Nous ne nous battrons pas une seconde fois pour que les grandes banques et les trusts administrent ’’dans l’ordre et le calme’’ l’état allemand. Nous autres nationalistes ne voulons pas, une seconde fois, faire front commun avec le capital. Les fronts commencent à se séparer ! » Pour la première fois dans le mouvement social-révolutionnaire, la frontière est franchie entre le « nouveau nationalisme » purement soldatique et le véritable national-bolchevisme. Les mots d’ordre anti-impérialistes en politique extérieure n’en étaient que la conséquence logique.

Le chef spirituel du « nouveau nationalisme » était Ernst Jünger. D’abord connu pour ses romans de guerre réalistes, il a ensuite tiré des résultats de la première guerre mondiale, sa philosophie du « réalisme héroïque », qui supprime le vieil antagonisme entre idéalisme et matérialisme. Par sa vision du Travailleur, le Jünger « première manière » encourageait les jeunes rebelles qui se tournaient vers le monde où sont en marche « la domination et la forme » du prolétariat – bien qu’il ait expressément élaboré la figure de ce travailleur en dehors des données sociologiques –, après avoir, dans La mobilisation totale, analysé et déclarée inévitable la venue d’un nouvel ordre social collectiviste. Jünger ne faisait partie d’aucun groupe, était reconnu par tous, et publia jusqu’en 1932 des articles dans beaucoup de revues représentant ces courants.

 

La plate-forme sociale-révolutionnaire

Les théories professées dans ces milieux étaient loin d’être toujours rationnelles. Franz Schauwecker déclarait : « Il fallait que nous perdions la guerre, pour gagner la nation ». On évoquait « le Reich », soit-disant caractérisé par « la puissance et l’intériorité ». Mais le programme comportait , à côté de la métaphysique , des points forts réalistes. On approuvait la lutte des classes, certains – s’inspirant d’ailleurs davantage des modèles d’auto-administration offerts par l’histoire d’Allemagne que de l’exemple russe – prônaient le système des « conseils ». On essayait de prendre contact avec les mouvements anti-occidentaux extra-allemands : mouvement d’indépendance irlandais, milieux arabes, indiens, chinois (une Ligue des peuples opprimés fut opposée à la SDN !). On défendait énergiquement l’idée d’une alliance germano-russe, on proclamait la nécessité d’une révolution allemande, d’un front commun avec le prolétariat révolutionnaire. Toutes les revendications radicales sociales-révolutionnaires avaient le même point de départ : l’opposition au traité de Versailles. Ernst Niekisch déclara un jour : « La minorité est décidée à renoncer à tout en faveur de l’indépendance nationale, et même, s’il est impossible de l’obtenir autrement, à lui sacrifier l’ordre social, économique et politique actuel ».

Ces milieux considéraient le national-socialisme comme « appartenant à l’Ouest ». Le prussianisme, le socialisme, le protestantisme – et même, jusqu’à un certain point, le néo-paganisme – furent utilisés contre le national-socialisme et ses visées « à tendances catholiques et Contre-Réforme », prétendait-on, visées qui faussaient le mot d’ordre tant socialiste que national et l’infléchissaient dans le sens du fascisme.  Bien que, dans les dernières années avant 1933, la lutte contre le mouvement hitlérien soit de plus en plus devenue l’objectif principal des nationaux-révolutionnaires, l’opinion publique a considéré à cette époque, précisément pour les raisons que nous venons de dire, les tendances nationales-bolchevistes comme un danger réel pour la République.

Le mouvement n’a jamais été centralisé. Les différents groupes et journaux n’ont jamais réussi à acquérir une cohésion réelle ; ils se sont cantonnés dans un individualisme farouche, jusqu’au moment où Hitler les élimina tous en les interdisant, et en faisant arrêter, exiler ou tuer leurs leaders. Si l’« Action de la Jeunesse » contre le Plan Young eut du moins un certain succès de presse, les groupes ne réussirent pas à se mettre d’accord sur le choix de Claus Heim comme candidat commun aux élections à la présidence du Reich. Il en fut de même, fin 1932, pour les efforts en vue de créer un parti national-communiste unique.

 

L’intelligentzia anticapitaliste

En 1932, régnait pourtant une inquiétude générale, et on se demandait – surtout dans la presse bourgeoise – si les paroles d’Albrecht Erich Guenther ne contenaient pas un peu de vrai : « La force du national-bolchevisme ne peut pas être évaluée en fonction du nombre de membres d’un parti ou d’un groupe, ni en fonction du tirage des revues. Il faut sentir combien la jeunesse radicale est prête à se rallier sans réserves au national-bolchevisme, pour comprendre avec quelle soudaineté un tel mouvement peu déborder des cercles restreints pour se répandre dans le peuple. » La formule menaçante de Gregor Strasser sur « la nostalgie anticapitaliste du peuple allemand » continuait à tinter désagréablement aux oreilles de certains, surtout à droite. 1932 était devenu l’année décisive. La NSDAP et le parti communiste faisaient marcher leurs colonnes contre l’état. Alors surgit brusquement du no man’s land sociologique un troisième mouvement qui non seulement faisait appel à la passion nationale, mais encore brandissait la menace d’une révolution sociale complète – et tout cela avec un fanatisme paraissant plus sérieux que celui du national-socialisme, dont les formules semblaient identiques aux yeux d’un observateur superficiel.

Dans les milieux qui n’avaient pourtant rien à voir avec les activistes des cercles nationaux-révolutionnaires, apparurent brusquement des thèses semblables, même si le langage en paraissait plus mesuré, plus objectif et plus réaliste. La jeune intelligentzia de tous les partis, menacée de n’avoir jamais de profession, risquait de plus en plus de devenir la proie des mots d’ordre radicalisateurs, anticapitalistes et en partie anti-bourgeois. Ces tendances se manifestèrent par la célébrité soudaine du groupe Die Tat, réuni autour de la revue mensuelle du même nom. Cette revue, issue de l’ancien mouvement jeunesse allemand-libre, était dirigée par Hans Zehrer, ancien rédacteur chargé de la politique étrangère à la Vossische Zeitung. Elle mettait en garde contre le dogmatisme stérile des radicaux de gauche et de droite, et reprenait à son compte les revendications essentielles des nationaux-révolutionnaires. La revue soutenait les attaques de Ferdinand Fried contre l’ordre capitaliste, et prenait parti, avec lui, pour une économie planifiée et une souveraineté nationale garantie – l’autarcie –, s’appropriant ainsi les mots d’ordre du mouvement hitlérien.

niekisch-titel-rgb-60mm.jpgCe « national-bolchevisme modéré », s’il est permis de s’exprimer ainsi, faillit devenir un facteur réel. Le tirage de Die Tat atteignit des chiffres jusqu’alors inconnu en Allemagne ; l’influence de ses analyses pondérées et scientifiques dépassa de loin celle des groupes nationaux-bolchevistes traditionnels.

A un certain moment, le général Schleicher commença à prendre contact avec les syndicats et avec Gregor Strasser qui, depuis la disparition des « nationaux-socialistes révolutionnaires » de son frère Otto, représentait les tendances « de gauche » au sein de la NSDAP ; il voulait asseoir dans la masse le « socialisme de général » pour lequel il avait fait une propagande assez habile et dont le slogan sensationnel était celui-ci : « La Reichswehr n’est pas là pour protéger un régime de propriété suranné. » Die Tat s’appuya alors sur cette doctrine. Zehrer prit la direction de l’ancien quotidien chrétien-social Tägliche Rundschau et se fit le défenseur d’un Troisième Front axé sur Schleicher. Après avoir, quelque temps auparavant, lancé comme mot d’ordre à l’égard des partis existants le slogan : « Le Jeune Front reste en dehors ! », ce « Troisième Front » s’avéra une simple variante « réformiste » du Front anticapitaliste des jeunes de la droite jusqu’à la gauche, représenté par les milieux nationaux-révolutionnaires. Le renvoi brutal de Schleicher par le Président Hindenburg mit également fin  cette campagne.

 

Sous l’égide du drapeau noir

Les nationaux-révolutionnaires n’avaient jamais travaillé la masse. Quelques milliers de jeunes idéalistes s’étaient rassemblés autour d’une douzaine et demi de revues et des chefs de quelques petits groupes. Lorsqu’Otto Strasser fonda en 1930 son propre groupe, appelé par la suite le Front Noir, les nationaux-révolutionnaires essayèrent de prendre contact avec lui, mais y renoncèrent bientôt. Pas plus que le Groupe Scheringer, le Groupe Strassser n’a jamais été vraiment national-révolutionnaire. Mais le mouvement que Strasser déclencha indirectement en quittant la NSDAP, provoqua beaucoup d’adhésions au national-bolchevisme. Dès avant 1933, des groupes de SA et de Jeunesse Hitlériennes ont été formés, dans quelques villes, sous l’égide – illégale – des nationaux-révolutionnaires. Mais il s’agissait là de cas isolés, et non de travail de masse.

Une seule fois, le symbole des nationaux-révolutionnaires, le drapeau noir (Moeller van den Bruck l’avait proposé comme emblème et tous les groupes nationaux-bolchevistes l’avaient accepté) a joué un rôle historique sous le régime de Weimar : dans le mouvement rural de Schleswig-Holstein (qui avait des ramifications dans le Wurtemberg, le Mecklembourg, la Poméranie, la Silésie, etc.). Claus Heim, un riche paysan plein d’expérience, devint le centre de la défense des paysans contre le « système » de Weimar. Alors des intellectuels nationaux-révolutionnaires ont eu en mains l’éducation idéologique de masses paysannes qui, naturellement, n’étaient pas du tout « nationales-bolchevistes ». Bruno et Ernst von Salomon, et bien d’autres encore, ont essayé, surtout dans les organes du mouvement rural, de donner un sens « allemand-révolutionnaire » et dépassant les intérêts locaux, aux bombes lancées contre les Landratsämter, aux expulsions des fonctionnaires du fisc venus percevoir l’impôt dans les fermes, à l’interdiction par la force des enchères.

Lorsqu’au cours du « procès des dynamiteurs », Claus Heim et ses collaborateurs les plus proches furent mis en prison, le mouvement perdit de sa force, mais la police prussienne n’était pas très loin de la vérité lorsqu’au début de l’enquête, méfiante, elle arrêta provisoirement tous ceux qui se rendaient au « Salon Salinger » à Berlin, très nationaliste. Les hommes qui y venaient n’étaient pas au courant des différents attentats, mais ils étaient les instigateurs spirituels du mouvement.

 

Les groupes de combat nationaux-révolutionnaires

Alors que le Casque d’Acier ne subissait pour ainsi dire pas l’influence des mots d’ordre nationaux-bolchevistes, et que l’Ordre jeune-allemand, axé en principe sur une politique d’alliance franco-allemande, manifestait à l’égard de ces groupes une hostilité sans équivoque, deux associations moins importantes de soldats du front, appartenant à la droite, se ralliaient assez nettement à eux : le Groupe Oberland et le Werwolf. Le Groupe Oberland avait fait partie au début du Groupe de combat allemand qui, avec les SA de Goering, était l’armature militaire du putsch de novembre 1923. Mais, dès le début, il n’y avait pas été à sa place. Ernst Röhm raconte dans ses mémoires qu’il avait eu l’intention, à une des premières « Journées allemandes », de saisir cette occasion pour proposer au prince Rupprecht la couronne de Bavière. Mais les chefs du Groupe Oberland, à qui il fit part de ses projets, lui déclarèrent nettement qu’ils viendraient avec des mitrailleuses et tireraient sur les « séparatistes » au premier cri de « Vive le roi » ; sur quoi l’ancien chef de la Reichskriegsflagge dut, en grinçant des dents, renoncer à son projet. Un autre exemple tiré de l’histoire des corps-francs montre que l’Oberland était un groupe à part : lorsqu’après le célèbre assaut d’Annaberg en 1921, le Groupe Oberland, sur le chemin du retour, traversa Beuthen, des ouvriers y étaient en grève. Comme, en général, les corps-francs étaient toujours prêts à tirer sur les ouvriers, les chefs du Groupe Oberland furent priés de briser la grève par la force des armes. Ils refusèrent.

Le corps-franc fut ensuite dissout et remplacé par le Groupe Oberland, qui édita plus tard la revue Das Dritte Reich. Très vite, les membres les plus importants du groupe se rapprochèrent, sur le plan idéologique, des nationaux-bolchevistes ; Beppo Römer, le véritable instigateur de l’assaut d’Annaberg, adhéra même au groupe communiste de Scheringer. En 1931, les sections autrichiennes du groupe, relativement fortes, élurent comme chef du groupe le prince Ernst Rüdiger von Starhemberg, chef fasciste de la Heimwehr : les nationaux-révolutionnaires quittèrent alors le groupe et, sous l’étiquette de Oberlandkameradschaft, passèrent au groupe de résistance de Ernst Niekisch, dont ils formèrent bientôt le noyau.

Un deuxième groupe de défense reprit à son compte certaines théories du mouvement national-révolutionnaire : le Werwolf (dans le Groupe de Tannenberg de Ludendorff, des voix de ce genre étaient l’exception). Le Werwolf modifia sa position pour deux raisons : premièrement, ce groupe comptait dans ses rangs un nombre relativement grand d’ouvriers, qui exerçaient une pression très nette en faveur d’un nationalisme « non-bourgeois » ; deuxièmement, son chef, le Studienrat Kloppe, éprouvait le besoin constant de se différencier des groupes plus importants. Comme les « nouveaux nationalistes » étaient tombés en disgrâce auprès du Casque d’Acier, de la NSDAP et du DNVP, le Werwolf se rapprocha d’eux de façon spectaculaire. Lorsqu’Otto Strasser, après avoir lancé son appel « Les socialistes quittent le Parti », fonda en 1930 le groupe du « véritable national-socialisme », Kloppe, dont les idées coïncidaient pourtant parfaitement avec celles de Strasser, ne se rallia pas à lui : il fonda un groupe dissident, appelé « possédisme [vi]». Les membres du groupe, en majorité plus radicaux, ne prirent pas trop au sérieux cette nouvelle doctrine, mais obtinrent que le bulletin du groupe représentât en général, pour le problème russe comme sur le plan social, le point de vue qu’avaient adoptés, en dehors des organes déjà mentionnés, Der junge Kämpfer, Der Umsturz (organe des « confédérés »), Der Vorkämpfer, (organe du Jungnationaler Bund, Deutsche Jungenschaft), et d’autres encore. En 1932, le Werwolf décida brusquement, de son propre chef, de présenter des candidats aux élections communales, renonçant ainsi à son antiparlementarisme de principe.

 

Typologie du national-bolchevisme

La plupart des membres des groupes nationaux-révolutionnaires étaient des jeunes ou des hommes mûrs. On y comptait aussi un nombre relativement élevé d’anciens membres ou de militants appartenant aux associations de la Jugendbewegung.

Aucun groupe important de l’Association de la Jeunesse n’était en totalité national-bolcheviste. Mais presque chaque groupe comptait des sympathisants ou des adhérents des mouvements nationaux-révolutionnaires. Les organes nationaux-révolutionnaires ont exercé une action indirecte relativement grande sur les groupes et, inversement, le monde romantique de la Jugendbewegung a influencé la pensée et le style des nationaux-révolutionnaires.

Si l’on fait abstraction du mouvement rural révolutionnaire, du Groupe Oberland et du Werwolf, presque tous les groupes nationaux-bolchevistes ont intégré certains éléments de la Jugendbewegung dans la structure de leurs groupes : groupes d’élites basés sur le principe du service volontaire. La minorité – mais très active – était composée d’anciens membres de la jeunesse prolétarienne, d’anciens communistes ou sociaux-démocrates, presque tous autodidactes ; la majorité comprenait des membres de l’Association de la Jeunesse, d’anciens membres des corps-francs et des associations de soldats, des étudiants – et des nationaux-socialistes déçus à tendance « socialistes ». Seul le groupe Die Tat a recruté des membres dans le « centre » politique.

Au fond, tous ces jeunes étaient plus ou moins en révolte contre leur classe : jeunesse bourgeoise désireuse de s’évader de l’étroitesse du point de vue bourgeois et possédant, jeunes ouvriers décidés à passer de la classe au peuple, jeunes aristocrates qui, dégoûtés des conceptions sclérosées et surannées sur le « droit au commandement » de leur classe, cherchaient à prendre contact avec les forces de l’avenir. Sous forme de communautés d’avant-garde analogues à des ordres religieux, des outsiders sans classe de l’« ordre bourgeois » cherchaient dans le mouvement national-révolutionnaire une base nouvelle qui, d’une part, fasse fructifier certains points essentiels de leur ancienne position (éléments sociaux-révolutionnaires et nationaux-révolutionnaires de « gauche » ou de « droite »), et, d’autre part, développe certaines tendances séparatistes d’une « jeunesse nouvelle » dotée d’une conscience souvent exacerbée de sa mission.

Les hommes qui se rassemblaient là avaient un point commun : non pas l’origine sociale, mais l’expérience sociale. Nous ne songeons pas ici uniquement au chômage, à la prolétarisation des classes moyennes et des intellectuels, avec toutes ses conséquences. Tous ces faits auraient dû, au cours de la radicalisation générale des masses, mener au national-socialisme ou au communisme. Mais, à côté de cette expérience négative, il y en avait une positive : celle d’une autre réalité sociale – l’expérience de la communauté dans le milieu sélectionné que représentaient les « associations » de toutes sortes. En outre – il s’agissait, à quelques exceptions près, des générations nées entre 1900 et 1910 – ces groupes se heurtaient au mutisme des partis politiques existants, lorsqu’ils leur posaient certaines questions.

Aussi le mouvement national-révolutionnaire fut-il, pour tous ceux qui ne se rallièrent pas aveuglément au drapeau hitlérien, une sorte de lieu de rassemblement, un forum pour les éléments de droite et de gauche éliminés à cause de leur sens gênant de l’absolu : collecteur de tous les activistes « pensants » qui essayaient, souvent de façon confuse mais du moins en toute loyauté, de combler l’abîme entre la droite et la gauche.

Tout cela a parfois conduit à des excès de toutes sortes, à un certain romantisme révolutionnaire, à un super-radicalisme trop souvent exacerbé (surtout parce qu’il manquait le correctif d’un mouvement démocratique de masse). Il n’en reste pas moins vrai qu’un certain nombre de jeunes intellectuels de la bourgeoisie « nationale » ont été, grâce à cela, immunisés contre les mots d’ordre contradictoires de la NSDAP. Même dans les organismes militants du national-socialisme, le mouvement national-révolutionnaire a rappelé à l’objectivité et suscité des germes de révolte.

Cette vague de national-bolchevisme allemand n’eut pas d’influence politique. La prise du pouvoir par les nazis mit fin à ses illusions – et à ses chances.

 

Conclusion

Le national-bolchevisme appartient aujourd’hui à l’histoire. Même ses derniers adhérents, la résistance, si lourde de sacrifices, qu’ont menée, dans la clandestinité, beaucoup de ses membres contre le régime hitlérien, la brève flambée de tactique « nationale-bolcheviste » inspirée par les communistes et dirigée par Moscou, tout cela n’est plus que de l’histoire. Quelques-uns des nationaux-révolutionnaires les plus connus ont capitulé devant le national-socialisme. Rappelons ici, à la place de certains autres, le nom de Franz Schauwecker. Exécution, réclusion, camp de concentration, expatriation, furent le lot des résistants appartenant au mouvement national-révolutionnaire – et celui de tous les adversaires de Hitler.

Comme exemple de lutte active et clandestine sous le régime hitlérien, citons Harro Schulze-Boysen, chef du Groupe des adversaires (de Hitler), et Ernst Niekisch, l’un des rares qui, après 1945, « suivirent le chemin jusqu’au bout », c’est-à-dire se rallièrent au SED. La plupart de ceux qui représentèrent autrefois les tendances nationales-révolutionnaires ont adopté des idées nouvelles : c’est le cas de Friedrich Hielscher et du Ernst Jünger « seconde manière ». Ils ont continués à bâtir sur des bases consolidées.

Lorsque le Front National d’Allemagne orientale (pâle copie de la ligne « nationale » du Parti communiste allemand représentée pendant la guerre par le Comité National de l’Allemagne Libre de Moscou et l’Union des officiers allemands du général von Seydlitz), le Mouvement des sans-moi[vii] et la propagande en faveur de « conversations entre représentants de toute l’Allemagne » cherchent à mettre en garde contre le mouvement national-bolcheviste d’autrefois, ou au contraire se réfèrent à lui, ils sont dans l’erreur la plus totale. D’autres réalités en matière de politique mondiale ont créé des problèmes nouveaux – et des buts nouveaux –.

Le compte-rendu – incomplet – que nous avons essayé de faire ici ne tend ni à défendre ni à démolir certaines prises de position de naguère. Les faits parlent d’eux-mêmes.

Le national-bolchevisme allemand de 1918 à 1932 a été une tentative légitime pour former la volonté politique des Allemands. Personne ne peut dire avec certitude si, arrivé à son apogée, il aurait été une variante positive et heureuse, ou au contraire haïssable, de la révolte imminente (inspirée par l’idée collectiviste) des générations intermédiaires contre l’état bourgeois. Il s’est limité à des déclarations grandiloquentes, en fin de compte pré-politiques : la chance de faire ses preuves dans la réalité quotidienne lui a été refusée.

La majorité de ses représentants ont été des hommes intègres, désintéressés et loyaux, ce qui facilite peut-être aujourd’hui, même à ses adversaires de naguère, la tâche de le considérer uniquement, en toute objectivité et sans ressentiment, comme un phénomène historique.

(Aussenpolitik d’avril 1952)

 

 

 

Annexes

Le texte complet du Traité de Versailles (1919) peut être consulté sur le site :
http://mjp.univ-perp.fr/traites/1919versailles.htm

Sur Karl Otto Paetel, on lira l’intéressant article de Luc Nannens, intitulé « K.O. Paetel, national-bolcheviste » et paru dans le N° 5 de la Revue VOULOIR, désormais disponible sur le site suivant : http://vouloir.hautetfort.com/archive/2010/10/10/paetel.html (augmenté de références bibliographiques et de renvois à des articles complémentaires sur le thème).

Nos lecteurs anglophones pourront également consulter, les « Karl M. Otto Paetel Papers » sur http://library.albany.edu/speccoll/findaids/ger072.htm#history. On peut y mesurer la « masse » des écrits de K.O. Paetel non traduits en français à ce jour.

 

Sur Claus Heim et le Landvolkbewegung, on consultera avec profit la thèse de Michèle Le Bars, Le mouvement paysan dans le Schleswig-Holstein 1928-1932. Peter Lang, Francfort sur Main / Berne / New-York, 1986 (une brève biographie de Claus Heim fait partie des documents en annexe) mais aussi Michèle Le Bars, Le « général-paysan » Claus Heim : tentative de portrait, in Barbara Koehn (dir.) La Révolution conservatrice et les élites intellectuelles. Presses Universitaires de Rennes, Rennes, 2003. Bien évidemment pour des versions romancées, mais faisant revivre les événements de façon saisissante, on lire La Ville, d’Ernst von Salomon et Levée de fourches, de Hans Fallada.

 

Sur le Groupe Die Tat : on peut lire l’article d’Alex[andre] M[arc] Lipiansky, paru dans La revue d’Allemagne et des Pays de langue allemande, N°60, du 15 octobre 1932, Paris, intitulé : « Pour un communisme national. La revue Die Tat. ». Cet article a été republié intégralement par le bulletin privé C’est un rêve, N°11, automne-hiver 1996, Marseille. Il est également disponible sur le site de la BNF : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5405292f.r=%22die+t.... D’autre part, Edmond Vermeil, dans son ouvrage Doctrinaires de la révolution allemande 1918-1932, (Fernand Sorlot, Paris, 1938) consacre le chapitre IV au Groupe de la « Tat » (aperçus disponibles sur Google Livres).

 

Sur le groupe des Adversaires (Gegner) on peut lire l’article d’Alexandre Marc paru dans La revue d’Allemagne et des Pays de langue allemande, N°66, du 15 avril 1933, Paris, intitulé : « Les Adversaires (Gegner) ». Cet article a été republié intégralement par le bulletin privé C’est un rêve, N°12, automne-hiver 1996, Marseille. On peut aussi le retrouver sur Gallica (en cherchant bien !)

 

 

NOTES



[i] Source : Documents - Revue mensuelle des questions allemandes - no 6/7 - juin-juillet 1952, pp.648-663 : Karl  A Otto Paetel "Le national-bolchevisme allemand de 1918 à 1932". Il s’agit de la traduction de l’article "Der deutsche Nationalbolschewismus 1918/1932. Ein Bericht," paru dans Außenpolitik, No. 4 (April 1952). [NDLR]

[ii] Karl Otto Paetel fait bien évidemment référence ici au livre de Lénine Le gauchisme, maladie infantile du Communisme : « Mais en arriver sous ce prétexte à opposer en général la dictature des masses à la dictature des chefs, c'est une absurdité ridicule, une sottise. Le plaisant, surtout, c'est qu'aux anciens chefs qui s'en tenaient à des idées humaines sur les choses simples, on substitue en fait (sous le couvert du mot d'ordre "à bas les chefs!") des chefs nouveaux qui débitent des choses prodigieusement stupides et embrouillées. Tels sont en Allemagne Laufenberg, Wolfheim, Horner, Karl Schroeder, Friedrich Wendel, Karl Erler. » et plus loin : « Enfin, une des erreurs incontestables des "gauchistes" d'Allemagne, c'est qu'ils persistent dans leur refus de reconnaître le traité de Versailles. Plus ce point d e vue est formulé avec "poids" et "sérieux", avec "résolution" et sans appel, comme le fait par exemple K. Horner, et moins cela paraît sensé. Il ne suffit pas de renier les absurdités criantes du "bolchevisme national" (Laufenberg et autres), qui en vient à préconiser un bloc avec la bourgeoisie allemande pour reprendre la guerre contre l'Entente, dans le cadre actuel de la révolution prolétarienne internationale. Il faut comprendre qu'elle est radicalement fausse, la tactique qui n'admet pas l'obligation pour l'Allemagne soviétique (si une République soviétique allemande surgissait à bref délai) de reconnaître pour un temps la paix de Versailles et de s'y plier. » (in Lénine, Œuvres complètes, Vol 31, p.37 et p. 70) [NDLR]

[iii] Le texte complet du « Programme » a été traduit par Louis Dupeux et joint aux documents accompagnant sa thèse Stratégie communiste et dynamique conservatrice. Essai sur les différents sens de l'expression « National-bolchevisme » en Allemagne, sous la République de Weimar (1919-1933), 2 volumes, Honoré Champion, Paris, 1976. [NDLR]

[iv] Sur Richard Scheringer, on consultera à profit l’article (en anglais) de Thimoty S. Brown, Richard Scheringer, the KPD and the Politics of Class and Nation in Germany: 1922-1969, in Contemporary European History, August 2005, Volume 14, Number 1

disponible sur le net :

http://www.history.neu.edu/faculty/timothy_brown/1/docume....

[v] Il existe une traduction française de ce livre : Oswald Spengler, Prussianisme et socialisme, Actes Sud, Arles, 1986.

[vi] Cf. Fritz KLOPPE, Der possedismus. Die neue deutsche wirtschaftsordnung. Gegen kapitalismus und marxistischen sozialismus; gegen reaktion und liberalismus., Wehrwolf-verlag, Halle, 1931

 

[vii] « Ohne mich-Bewegung » mené par Kurt Schumacher et dont les protestations seront portées par les syndicats, les intellectuels, les groupes chrétiens et les groupes féministes (en particulier la Westdeutsche Frauenfriedensbewegung).