jeudi, 20 février 2014
Des mémoires d’avenir enracinés et combattants
Des mémoires d’avenir enracinés et combattants
par Georges FELTIN-TRACOL
Méconnu du plus grand nombre de nos compatriotes, Richard Roudier n’en est pas moins un activiste convaincu. Très tôt adhérent à Europe Action, il conduit aujourd’hui la Ligue du Midi, identitaire et régionaliste, et préside le Réseau Identités. Ce combattant politique – et culturel – a souvent porté le glaive sans pour autant renoncer à la charrue, lui qui s’impliqua fortement auprès des viticulteurs languedociens en tant que syndicaliste agricole.
C’est d’ailleurs sous ce titre qui réunit une arme de poing et un instrument agraire que Richard Roudier publie ses mémoires. Mais cet « itinéraire identitaire » ne se veut pas pas que biographique. Résolument tourné vers l’avenir, l’ouvrage estime que « le temps de la réunification a sonné et que le temps des laboratoires devrait s’effacer devant celui de la préparation des conditions de la victoire (p. 10) ».
Richard Roudier retrace son parcours. Fils de petits paysans de Béziers, il suit enfant l’effervescence poujadiste. Plus tard, ses premiers émois militants concernent la lutte viticole et son implacable répression policière hexagonale encouragée par un pouvoir parisien centralisateur qui n’a jamais digéré le grand soulèvement fraternel et méridional de 1907 brisé par l’infâme Clemenceau, personnage le plus infect de l’histoire de France avec le retors Adolphe Thiers.
Lycéen à l’époque de la Guerre d’Algérie, il rejoint les rangs de la F.E.N. (Fédération des étudiants nationalistes) où il rencontre le jeune Pierre Krebs. Ils fondent ensemble un petit journal ronéotypé intitulé Spartiate, et lisent avec passion Europe Action. Souvent, dans le Midi, les distributions de tracts et l’organisation de réunions publiques s’achèvent par des bagarres avec les gauchistes. L’auteur ne cache pas le plaisir qu’il avait de s’y jeter… S’il passe ensuite au M.N.P. (Mouvement nationaliste de progrès), l’héritier politique d’Europe Action, il omet toute éventuelle participation au R.E.L. (Rassemblement européen de la liberté), sa version électoraliste, puis à l’I.E.O. (Institut des études occidentales) de Dominique Venner et de Thierry Maulnier, ne s’engage pas en revanche au G.R.E.C.E. dont le ton très nordiciste l’agace. Richard Roudier suit néanmoins avec intérêt ses recherches et approuve régulièrement les orientations prises par cette centrale d’idées.
Dans les années 1970, il préfère se rallier au combat « néo-poujadiste » de Gérard Nicoud en faveur des commerçants et des artisans. Il œuvre aussi en faveur du régionalisme politique, car son épouse et lui parlent occitan. Les décennies 1960 – 1970 voient le Languedoc, vieille terre occitane, connaître un renouveau culturel indéniable. La période est propice pour de multiples initiatives occitanistes, en particulier sous l’impulsion de Robert Lafont et de François Fontan. Mais l’occitanisme politique a le travers de reprendre des thématiques gauchistes qui feront son bref succès après 1968. En réponse à cette gauchisation contestable, Richard Roudier, sa future femme, Maryvonne, et Jean-Louis Lin fondent un mouvement nationaliste-révolutionnaire occitan : Poble d’Oc. On peut regretter que cette formation originale ne soit traitée qu’en quelques pages alors que son histoire intellectuelle mériterait d’être découverte. La gauchisation de l’occitanisme n’ont pas éteint son régionalisme. Bien au contraire. « Être identitaire, c’est vivre chaque jour son enracinement; se dire blanc, occidental, européen, français est vide de sens s’il n’y a pas à la base une identité locale forte. […] Aussi, le combat identitaire n’est pas le combat contre la France, mais contre une certaine France, celle du centralisme jacobin, de l’administration tatillonne, de la réduction des libertés publiques, celle de la bouillie “ métissarde ”, du nihilisme, du nivellement, celle de la décadence et du renoncement (pp. 164 – 165). » Il est indispensable de refaire une France européenne des régions renaissantes.
Richard Roudier relate aussi ses « travaux pratiques » en métapolitique. Désireux de déloger les communistes de la mairie de Béziers, il se met au service de notables droitiers d’obédience giscardienne et, une fois les municipales remportées en 1983, applique une « métapo » au quotidien, ce qui lui vaut de devenir un « homme à abattre » et de passer deux semaines en détention préventive, suite à une cabale. « Si la métapolitique recommandée par Alain de Benoist est bien un moyen suprême de combat, je me demande aujourd’hui si c’est le bon moyen de conquérir le pouvoir quand elle est employée seule ? Je me demande si la “ métapo ” n’attend pas plutôt que nous soyons d’abord au pouvoir pour donner tout son rendement en s’appelant alors “ propagande du régime ”, une science aussi vieille que la politique ? (pp. 64 – 65) » La question demeure pertinente. L’action métapolitique entreprise en 1977 – 1979 par le contrôle des rédactions de la presse écrite parisienne (Valeurs actuelles, Le Spectacle du Monde, Le Figaro-Magazine…) a échoué comme ont raté le travail municipal auprès des associations et l’entrisme dans des partis politiques (la droite institutionnelle avec le Club de l’Horloge ou le F.N. pour les grécistes). La solution viendrait-elle d’un « gramscisme technologique, internautique, cybernétique » ? On ne peut l’avancer. Sans des événements exceptionnels ou graves, la circulation des idées reste lente et aléatoire. D’où peut-être l’obligation de mener simultanément actions politiques ponctuelles et réflexions intellectuelles de fond. Or il existe une incompatibilité profonde entre ces deux modes opératoires…
Vers la fin du XXe siècle, Richard Roudier s’active au sein d’Unité radicale, puis dans le Bloc Identitaire avant de s’en séparer pour cause de divergences majeures. Avec des identitaires bretons et alsaciens, il lance le Réseau Identités qui va présenter des candidats aux législatives de 2012 parce qu’« aucun révolutionnaire ne peut récuser l’électoralisme par principe (p. 110) ». Lors de son passage au sein d’Unité radicale et du Bloc Identitaire, il défendit La nouvelle question juive de Guillaume Faye, fit écarter le slogan « À Paris comme à Gaza : intifada ! » et imposa une ligne neutraliste résumée par la formule lapidaire « Ni keffieh, ni kippa ». Très critique envers des mouvements qui se focalisent totalement sur les relations extérieures, il considère que « l’expression d’une radicalité en politique étrangère est une manière de faire du bruit sans avoir de fond. Depuis quarante ans, je suis averti par expérience que seule l’indigence de réflexion doctrinale sur les problèmes intérieurs et sociétaux amène un mouvement à disserter sans fin sur la géostratégie amenant chacun de ses militants à se transformer en mini-Clauswitz, cela sans se préoccuper de son voisin qui souffre de mille maux (p. 79) ». L’auteur affirme nettement que l’ennemi principal est « le responsable politique ou associatif qui n’a pas empêché le pauvre bougre subsaharien d’entrer ou celui qui l’a encouragé à venir et qui, pour cacher sa veulerie, me vante l’immigration comme une “ chance pour la France ”, alors que la fausseté du propos n’est plus à démontrer. Mon ennemi […] est surtout Français, gauchiste, halluciné, corrompu, jacobin, affairiste, républicain, démagogue, socialiste, libéral, que sais-je encore ? (pp. 81 – 82) ».
Richard Roudier évoque aussi la propriété qu’il a acquise en 1989 « dans les premiers contreforts des Cévennes (p. 71) » et qui constitue une véritable B.A.D. (base autonome durable). Il n’est d’ailleurs pas anodin qu’un de ses fils, Olivier, soit « devenu un théoricien passionnant de la décroissance et de la nécessaire reconquête des terres par les néo-ruraux (p. 72) ». Agir métapolitiquement auprès des populations péri-urbaines ne serait-elle pas une réponse adaptée aux enjeux actuels ? Cela suppose au préalable l’élaboration d’une plate-forme programmatique. En effet, « outre qu’il participe de la dynamique initiale d’un groupe, l’esprit de plate-forme élargit le recrutement. En se fixant naturellement en priorité sur des accords déjà majoritairement acquis, il élargit la base de recrutement tout en augmentant la discipline intérieure par l’existence d’un embryon de doctrine écrite faisant loi (p. 125) ». Le Réseau Identités coopère ainsi avec la mouvance solidariste de Serge Ayoub et les royalistes non-conformistes, « militaro-décroissants » et « hyper-français » du Lys noir.
Dans les derniers chapitres de son livre, Richard Roudier propose une base commune de collaboration entre les différentes forces dissidentes afin d’alimenter un processus séparatiste latent et de susciter des communautés autochtones, fondements à venir d’une Alter-Europe eurosibérienne, libérée de l’emprise de l’O.T.A.N. Dans l’immédiat, cet Européen qui a voté non lors du référendum entend renouer avec la vision d’une « Europe nationale, libre et indépendante » naguère prônée par Maurice Bardèche. L’auteur en appelle finalement à une « grande conjuration des ruptures (p. 202) ». Mais, bien entendu, pour qu’adviennent ces ruptures nécessaires, « pour renverser un processus de mort, pour renverser la vapeur du déclin, pour renverser des valeurs mutantes et des lois putrides, pour renverser l’ordre des choses, il faut au moins renverser le gouvernement (p. 138) ». L’échec patent de l’opposition au mariage homosexuel témoigne de l’amateurisme petit-bourgeois et du légalisme naïf des organisateurs et de la majorité des manifestants. Préparer les esprits pour déclencher l’étincelle suppose par conséquent une intense formation d’activistes prêts à encadrer des colères surgies de la population. Et si, plutôt que sociétale, l’« insurrection qui vient » était finalement sociale, populaire et locale ?
Georges Feltin-Tracol
• Richard Roudier, Le Glaive et la Charrue. Itinéraire identitaire, Éditions Identitor (B.P. 1 – 7114, 30 912 Nîmes C.E.D.E.X. 2), 2013, 205 p., 14,50 €.
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lundi, 17 février 2014
Le nouveau rêve socialiste
Le nouveau rêve socialiste
Devenir ''narco''
Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
La sénatrice écologiste Esther Benbassa a présenté sa proposition de loi pour autoriser un "usage contrôlé" du cannabis, déposée au Sénat. A ce jour on ne sait si cette proposition sera mise à l'ordre du jour.
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lundi, 10 février 2014
Comprendre l'antiracisme
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vendredi, 24 janvier 2014
La guerre civile froide ?...
La guerre civile froide ?...
par Jacques Sapir
Ex: http://metapoinfos.hautetfort.com
Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jacques Sapir, cueilli sur son blog RussEurope et consacré à l'ambiance d'avant-guerre civile qui règne en France en ce début d'année.
La guerre civile froide ?
Les dernières péripéties, pour ne pas dire les galipettes, de François Hollande ont eu tendance à masquer un instant le sérieux de la situation dans le pays en ce début d’année. Il est vrai que notre Président casqué se rendant à la nuit dans le lit de sa blonde rejoue, mais sur le mode dérisoire et un peu ridicule, les grands mythes de l’Antiquité. Le fait que ce lit soit dans un appartement d’une personne liée au gang de la Brise de Mer ajoute ici ce qu’il faut de sordide à la parodie. L’important n’est cependant pas là ; mais l’important existe bien.
On peut se demander si, en France, nous ne vivons pas actuellement les prémices d’une guerre civile. Cette question, en apparence absurde, mérite cependant d’être posée à la vue des événements que l’on a connus ces dernières années. Dans une note datant de l’automne 2012, j’évoquais la possibilité de la crise de légitimité du pouvoir. Nous y sommes désormais. L’année 2014 risque fort d’être marquée par une accumulation de mouvement sociaux dont la convergence mettrait directement en cause le pouvoir. Or, la crise de légitimité a ceci de particulier qu’elle pose directement la question non pas de la politique suivie, que l’on peut en fonction de ces opinions considérer comme bonne ou mauvaise, mais du fait que le pouvoir soit habilité à mener une politique. C’est pourquoi il faut s’attendre à ce que la contestation du pouvoir puisse prendre un tour violent dans le cours de cette année.
En fait, l’exercice du pouvoir, la Potestas, dépend de sa légitimité que lui confère l’Auctoritas. Ces notions, habituelles sous la plume des juristes d’inspiration chrétienne, ne sont pourtant nullement liées obligatoirement à cette sphère. On comprend bien, même intuitivement, la nécessité de séparer la capacité à exercer un pouvoir politique de la légitimité, ou de la justesse, qu’il y a à le faire. Il n’est donc pas nécessaire d’être chrétien, ni même de croire en Dieu, pour remarquer la pertinence de la distinction entre Auctoritas et Potestas.
Cette question est d’habitude passée sous silence, parce que nul ne conteste la légitimité du pouvoir, surtout d’un pouvoir issu d’institutions qui sont en théorie démocratiques. Mais, force et de constater que l’opposition au pouvoir, qu’elle vienne de la droite ou de la gauche, est désormais moins une opposition à ce que fait ce pouvoir qu’un opposition à sa capacité même à faire.
La violence politique, fille de l’illégitimité
La vie politique française est en effet marquée depuis quelques années par une incontestable montée du niveau des affrontements, qu’ils soient verbaux, symboliques, et parfois même physiques. Nous vivons, en réalité, l’équivalent des prémices d’une guerre civile « froide », qui menace à chaque instant de se réchauffer. L’ex-Président, Nicolas Sarkozy, en a fait l’expérience durant son mandat, et en particulier à partir de 2009-2010. Il fut l’objet d’attaques dont le caractère haineux ne fait aucun doute, et qui provenaient – ce fait est à noter – tant de la gauche, ce qui peut être compréhensible, que de la droite. On a mis ces attaques sur le compte du « style » imposé par ce Président, dont les dérapages verbaux et les outrances étaient légions, et qui tendait à ramener toute action, et donc tout mécontentement, à lui seul. Ce n’était pas pour rien que l’on parlait d’un « hyper-président », rejetant – au mépris de la constitution – son Premier ministre dans l’ombre. Cependant, l’élection de son successeur, François Hollande, se présentant comme un Président « normal », n’a rien changé à cette situation. On peut, par ailleurs, s’interroger sur le qualificatif de « normal » accolé à Président. La fonction présidentielle est tout sauf « normale ». Que le style de l’homme puisse se vouloir « modeste » est plausible, surtout après les outrances, et les Fouquet’s et Rolex de son prédécesseur. Mais il faut bien constater que rien n’y fit. L’opinion, jamais charmée par l’homme qui dès son élection n’a pas eu « d’état de grâce » comme les autres Présidents, s’en est rapidement détournée. Le voici au plus bas des sondages, voué aux gémonies sans avoir jamais été encensé. Tout est prétexte, à tort ou à raison, à reproches et critiques. Il se voit désormais contester par certains la possibilité même de gouverner. Comme son prédécesseur, il fait l’objet de critiques dévastatrices parfois même dans son propre camp politique qui vont bien au-delà de sa simple personne. Les mouvements sociaux, qui sont naturels dans un pays et dans une société qui sont naturellement divisés, prennent désormais des dimensions de plus en plus violentes et radicales. Après la « manif pour tous », voici les « bonnets rouges ».
On a dit, et ce n’est point faux, que la présence de la crise, la plus significative que le capitalisme ait connu depuis les années 1930, expliquait cette tension. Mais, même si cette crise est exemplaire, le pays en a connu d’autres depuis les années 1980. Il faudrait, pour retrouver ce même état de tension, revenir à la fin des années 1950 et à la guerre d’Algérie. Mais l’on sait, aussi, que la IVème République était devenue largement illégitime. De même, on explique souvent, et pas à tort, qu’Internet est devenu un lieu ambigu, entre espace privé et espace publique, qui est particulièrement propice à la libération d’une parole autrement et autrefois réprimée. Cette explication, même si elle contient sa part de vérité, ne tient pourtant pas face à la spécificité de la crise française. En effet, les effets d’Internet sont les mêmes dans tous les pays développés. Or, du point de vue de la violence politique, pour l’instant essentiellement symbolique, mais dont on pressent qu’elle pourrait se développer en une violence réelle, il y a bien une différence entre la France et ses voisins. Il faut donc aller chercher plus en amont les sources de cette radicalisation et surtout voir qu’au-delà de l’homme (ou des hommes) – aussi ridicule voire haïssable qu’il puisse être – elle touche à la fonction et au système politique dans son entier. Nous vivons, en réalité, une crise de légitimité.
Cette crise se manifeste dans le fait que l’on conteste non plus la politique menée, ce qui est normal en démocratie, mais l’exercice même de la politique tant par l’UMP que par le PS. Désormais la distinction, largement factice la plupart du temps, entre le pouvoir et le pays réel, devient une réalité. Cette opposition n’est pas sans rappeler celle entre « eux » et « nous » (Oni et Nachi) qui était de mise dans les régimes soviétiques lorsque le système a commencé à se bloquer. Toute personne qui a travaillé sur les dernières années du système soviétique, tant en URSS que dans les pays européens, ne peut qu’être sensible à cette comparaison. La perte de légitimité était, là, liée à la combinaison de problèmes économiques (la « stagnation ») et politiques, dont l’origine vient de l’écrasement du réformisme soviétique à Prague en août 1968.
En France, cette perte de légitimité du système politique et du pouvoir, dont nous voyons les effets se déployer de manière toujours plus désastreuse devant nos yeux, a une cause et un nom : le référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne. Les référendums sur l’Europe ont toujours été des moments forts. Contrairement à celui sur le traité de Maastricht, où le « oui » ne l’avait emporté que d’une courte tête, le « non » fut largement majoritaire en 2005 avec 55% des suffrages. Pourtant, ce vote fut immédiatement bafoué lors du Traité de Lisbonne, signé en décembre 2007 et ratifié par le Congrès (l’union de l’Assemblée nationale et du Sénat) en février 2008. De ce déni de démocratie, qui ouvre symboliquement la Présidence de Nicolas Sarkozy, date le début de la dérive politique dont nous constatons maintenant la plénitude des effets. La démocratie dite « apaisée », dont Jacques Chirac et Lionel Jospin se voulaient être les hérauts, est morte. Nous sommes entrés, que nous en ayons conscience ou pas, dans une guerre civile « froide ».
La souveraineté, la légitimité et la légalité
Ce déni a réactivé un débat fondamental : celui qui porte sur les empiètements constants à la souveraineté de la Nation et par là à la réalité de l’État. Ces empiètements ne datent pas de 2005 ou de 2007 ; ils ont commencé dès le traité de Maastricht. Mais, le déni de démocratie qui a suivi le referendum de 2005 a rendu la population française plus réceptive à ces questions. Ceci est aussi dû à l’histoire politique particulière de notre pays. La construction de la France en État-Nation est un processus qui remonte en fait au tout début du XIIIème siècle, voire plus loin. On peut prendre comme événement fondateur la bataille de Bouvines (27 juillet 1214), qui a marqué le triomphe d’un roi « empereur en son royaume » face à ces ennemis, les trois plus puissants princes d’Europe (Othon IV de Brunswick, Jean Sans Terre et Ferrand de Portugal). La culture politique française a intégré ce fait, et identifie le peuple et son État. Plus précisément, le processus historique de construction de la souveraineté de la Nation française n’a été que l’autre face du processus de construction de la communauté politique (et non ethnique ou religieuse) qu’est le peuple français1 . À cet égard, il faut comprendre à la fois la nécessité d’une Histoire Nationale, fondatrice de légitimité pour tous les pays, et le glissement, voire la « trahison » de cette histoire en un roman national. Suivant les cas, et les auteurs, ce « roman », qui toujours trahit peu ou prou l’histoire, peut prendre la forme d’un mensonge (du fait des libertés prises par ignorance ou en connaissance de cause avec la réalité historique). Mais ce mensonge est nécessaire et parfois il est même salvateur en ceci qu’il construit des mythes qui sont eux-mêmes nécessaires au fonctionnement de la communauté politique. Toute communauté politique a besoin de mythes, mais la nature de ces derniers nous renseigne sur celle de cette communauté.
La souveraineté est indispensable à la constitution de la légitimité, et cette dernière nécessaire pour que la légalité ne soit pas le voile du droit sur l’oppression. De ce point de vue il y a un désaccord fondamental entre la vision engendrée par les institutions européennes d’une légalité se définissant par elle-même, sans référence avec la légitimité, et la vision traditionnelle qui fait de la légalité la fille de la légitimité. Cette vision des institutions européennes aboutit à la neutralisation de la question de la souveraineté. On comprend le mécanisme. Si le légal peut se dire juste par lui-même, sans qu’il y ait besoin d’une instance capable de produire le juste avant le légal, alors on peut se débarrasser de la souveraineté2. Mais, sauf à proclamer que le législateur est omniscient et parfaitement informé, comment prétendre que la loi sera toujours « juste » et adaptée ? Ceci est, par ailleurs le strict symétrique de la pensée néoclassique en économie qui a besoin, pour fonctionner et produire le néo-libéralisme, de la double hypothèse de l’omniscience et de la parfaite information3. La tentative de négation si ce n’est de la souveraineté du moins de sa possibilité d’exercice est un point constant des juristes de l’Union Européenne. Mais ceci produit des effets ravageurs dans le cas français.
La question de l’identité
Dès lors, une remise en cause de la souveraineté française prend la dimension d’une crise identitaire profonde mais largement implicite, pour une majorité de français. Dans cette crise, les agissements des groupuscules « identitaires » ne sont que l’écume des flots. Les radicalisations, qu’elles soient religieuses ou racistes, qui peuvent être le fait de certains de ces groupuscules, restent largement minoritaires. Les Français ne sont pas plus racistes (et plutôt moins en fait…) que leurs voisins, et nous restons un peuple très éloigné des dérives sectaires religieuses que l’on connaît, par exemple aux États-Unis.
Mais, le sentiment d’être attaqué dans l’identité politique de ce qui fait de nous des « Français » est un sentiment désormais largement partagé. La perte de légitimité de ceux qui exercent le pouvoir, qu’ils soient de droite ou de gauche, peut se lire comme un effet direct de l’affaiblissement de l’État qui découle de la perte d’une partie de sa souveraineté. On mesure alors très bien ce que la légitimité doit à la souveraineté. Non que l’illégitimité soit toujours liée à la perte de souveraineté. Des pouvoirs souverains peuvent s’avérer illégitimes. Mais parce qu’un pouvoir ayant perdu sa souveraineté est toujours illégitime. Or, la légitimité commande la légalité. On voit ici précisément l’impasse du légalisme comme doctrine. Pour que toute mesure prise, dans le cadre des lois et des décrets, puisse être considérée comme « juste » à priori, il faudrait supposer que les législateurs sont à la fois parfaits (ils ne commettent pas d’erreurs) et omniscients (ils ont une connaissance qui est parfaite du futur). On mesure immédiatement l’impossibilité de ces hypothèses.
Pourtant, considérer que le « juste » fonde le « légal » impose que ce « légal » ne puisse se définir de manière autoréférentielle. Tel a d’ailleurs été le jugement de la cour constitutionnelle allemande, qui a été très clair dans son arrêt du 30 juin 2009. Dans ce dernier, constatant l’inexistence d’un « peuple européen », la cour arrêtait que le droit national primait, en dernière instance, sur le droit communautaire sur les questions budgétaires. Il est important de comprendre que, pour la cour de Karlsruhe, l’UE reste une organisation internationale dont l’ordre est dérivé, car les États demeurent les maîtres des traités4, étant les seuls à avoir un réel fondement démocratique. Or, les États sont aujourd’hui, et pour longtemps encore, des États-Nations. C’est la souveraineté qu’ils ont acquise qui leur donne ce pouvoir de « dire le juste ». Bien sûr, un État souverain peut être « injuste », ou en d’autres termes illégitime. Mais un État qui ne serait plus pleinement souverain ne peut produire le « juste ». De ce point de vue, la souveraineté fonde la légitimité même si cette dernière ne s’y réduit pas.
Ceci permet de comprendre pourquoi il faudra revenir sur ces trois notions, Souveraineté, Légitimité et Légalité, à la fois du point de vue de leurs conséquences sur la société mais aussi de leur hiérarchisation. Ces trois notions permettent de penser un Ordre Démocratique, qui s’oppose à la fois à l’ordre centralisé des sociétés autoritaires et à l’ordre spontané de la société de marché. Il peut d’ailleurs y avoir une hybridation entre des deux ordres, quand l’ordre planifié vient organiser de manière coercitive et non démocratique le cadre dans lequel l’ordre spontané va ensuite jouer. C’est d’ailleurs très souvent le cas dans la construction de l’Union européenne dont la légalité est de plus en plus autoréférentielle. La notion d’Ordre Démocratique assise sur la hiérarchisation des Souveraineté, Légitimité et Légalité aboutit à une critique profonde et radicale des institutions européennes. Mais le problème ne s’arrête pas là. En effet, il nous faut aussi penser ces trois notions hors de toute transcendance et de toute aporie religieuse, car la société française, comme toutes les sociétés modernes, est une société hétérogène du point de vue des croyances religieuses et des valeurs. C’est pourquoi, d’ailleurs, la « chose commune », la Res Publica, est profondément liée à l’idée de laïcité, comprise non comme persécution du fait religieux mais comme cantonnement de ce dernier à la sphère privée. Voici qui permet de remettre à sa juste place le débat sur la laïcité. Cela veut aussi dire que la séparation entre sphère privée et sphère publique doit être perçue comme constitutive de la démocratie, et indique tous les dangers qu’il y a à vouloir faire disparaître cette séparation. Mais, parce qu’il a renié les principes de cette dernière, parce qu’il vit en réalité dans l’idéologie du post-démocratique, notre Président est bien le dernier qui ait le droit de s’en offusquer.
Jacques Sapir (RussEurope, 12 janvier 2014)
Notes :
- On se reportera ici au livre de Claude Gauvart, Histoire Personnelle de la France – Volume 2 Le temps des Capétiens, PUF, Paris, 2013. [↩]
- Maccormick, Neil, Questioning Sovereignty, Oxford, Oxford University Press, 1999 [↩]
- Sapir, Jacques, Les trous noirs de la science économique, Paris, Albin Michel, 2000. [↩]
- M-L Basilien-Gainche, L’Allemagne et l’Europe. Remarques sur la décision de la Cour Constitutionnelle fédérale relative au Traité de Lisbonne, CERI-CNRS, novembre 2009, http://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/fi... [↩]
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La France redécouvre la répression
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De Carla Bruni à Julie Gayet: les starlettes présidentielles
De Carla Bruni à Julie Gayet: les starlettes présidentielles
par Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
Actrice de catérorie B, mignonne, sympa, et au talent moyen, (rien à voir avec les Adjani, Deneuve, Huppert…), la starlette Julie Gayet, qui n’est d’ailleurs plus toute jeune, a réussi un coup de com magistral pour booster sa carrière : s’afficher comme la maitresse de Flamby, surnom irrévérencieux attribué à M. François Hollande. Devenir la maîtresse d’un homme en vue, surtout s’il est président de la République, voilà qui permet de compenser, par la médiatisation, un talent improbable.
Mais ce qui est intéressant, c’est le parallèle à faire avec M. Sarkozy, l’ennemi juré de M. Hollande. Comme si ce dernier suivait, par une sorte de fatalité tragi-comique, le parcours de son prédécesseur détesté et possible challenger à la prochaine élection présidentielle. Tel un vaudeville qui se répète. Carla Bruni, elle non plus, n’était pas au top niveau de la chansonnette ; mais, mannequin ayant atteint la limite d’âge, elle a réussi à se refaire une santé par l’effet marketing de son mariage avec le président de la République. Calcul réussi : ses prestations ”musicales” et ”artistiques”, qui seraient passées inaperçues si elle avait épousé mon libraire – ou qui n’auraient probablement pas eu lieu – ont recueilli un certain succès. Le marketing est plus fort que le talent et ça ne date pas d’aujourd’hui.
Ces deux charmantes quadras, qui appartiennent à la gamme moyenne/basse du showbiz (comme une Renault Clio par rapport à une Aston Martin Vanquish) ont, avec une certaine intelligence, tenté de grimper dans la gamme supérieure en devenant la favorite du chef de l’État. Bien joué. On verra si ça marche, si Julie Gayet obtient des rôles phare et si Carla Bruni se hisse au niveau de Barbara. Peu probable, mais sait-on jamais ? La médiocrité est parfois compensée par la notoriété.
Celle qui a mal joué son coup, c’est la journaliste moyenne gamme Valérie Massonneau, épouse Trierweiler, qui s’est carbonisée en envoyant son tweet pour soutenir un opposant électoral de Ségolène Royal, par un réflexe de jalousie, gaffe impayable dont elle doit évidemment se mordre les doigts. Valérie, par rapport à Julie et à Carla n’a pas été une bonne courtisane, parce qu’elle a laissé apparaître, par naïveté, son ambition sans les fards nécessaires. Elle n’a sans doute jamais lu Saint Simon et sa chronique du Grand Siècle où le duc explique qu’une courtisane doit cultiver l’impassibilité.
On pourrait comparer, en effet, ces dames aux Pompadour et Du Barry. Mais ça n’a rien à voir. Les maîtresses des rois avaient, comme leur royal amant, du panache. En revanche, les histoires à rebondissement, et parfaitement similaires, des deux PR successifs Sarkozy et Hollande, avec leurs nanas ont un côté petit-bourgeois horriblement banal et vulgaire. Le pire, c’est M. Hollande, avec son casque et son scooter qui va en catimini voir sa chérie. Qui délaisse son épouse pour une première maîtresse et puis largue cette dernière pour une nouvelle courtisane plus jeune et ce, sans savoir gérer la confidentialité de sa vie privée. « Pauvre petit bonhomme ! » comme l’écrit méchamment un grand quotidien américain. L’incapacité totale des services de protection, incapables de repérer un paparazzi et a fortiori un tueur n’a pas tellement d’importance (1).
Ce qui est plus grave, c’est la dévalorisation symbolique du chef de l’État, commencée par M. Sarkozy et aggravée par M. Hollande, dégradant l’un comme l’autre la fonction souveraine. Ce bal des courtisanes, femmes, demi-épouses, maîtresses, étalé sur la place publique est non seulement la risée des médias internationaux mais un très mauvais signal envoyé aux Français.
Bien sûr, il faut respecter l’intimité et la sincérité de chacun, amoureuses, sexuelles et conjugales. Mais quand on est élu chef de l’État français, on n’est plus un citoyen comme les autres. La notion de ”vie privée” n’est plus pertinente. Ou alors, il faut choisir un autre métier. Ni M. Sarkozy ni M. Hollande, dont la ressemblance est au fond assez étonnante, n’ont vraiment compris ce que signifiait être président de la République française. Les courtisanes, elles, l’ont bien compris.
Note:
(1) On ne voit pas très bien qui pourrait vouloir attenter à M. Hollande. Sa vacuité politique est sa meilleure protection. Ce qui explique le relâchement des services de sécurité.
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lundi, 20 janvier 2014
Shockdoctrines leiden nooit tot economische groei
Shockdoctrines leiden nooit tot economische groei
Geschreven door Theo van Boom
Paul de Grauwe: "De staatshervormingen hebben Vlaanderen economisch niets opgeleverd". Paf, daar gaan we weer. de Grauwe spreekt over de afgelopen 5 jaar, Vlaams Minister-President Kris Peeters pareert met de cijfers van voor 2008 en noemt de professor zijn beweringen "onwetenschappelijk".
Het is thans sinds 2008 dat Vlaams separatisme een doorgroei kende in het maatschappelijk debat. Of dat nu een causaal of gecorreleerd verband is, statistisch significant is het sowieso. Niet dat dit tot een groter electoraat heeft geleden (er is eerder een shift in dezelfde 30-40% potentiële, geen groei), maar je moet toch niet denken dat de kiezer het debat bepaalt.
Het is ook sinds 2008 dat de EU 'economisch niets heeft opgeleverd', behalve een garbage in, riches out voor diverse speculanten. Nee, dat komt niet van aartscriticasters, dat horen we gewoon van het Rode Kruis. En zo kunnen er nog genoeg bronnen vermeld worden.
Wat ik daarmee probeer te zeggen: als het goed gaat, dan gaat het ook goed. Zelfs bij nefast bestuur, zoals de PS-bemoeienissen in Wallonië. Dat is het gevolg van dat kromme euromondialisme.
En als het slecht gaat? Dan zoeken Vlaams- en euromondialisten naar The Perfect Storm om hun agenda door te duwen, zoals De Wever die Het Rijk dusdanig wil hervormen dat de PS-agenda permanent onmogelijk wordt. Van zulke uitspraken springen de grijze haren op mijn rug recht:
"Maar wat als na vijf jaar de PS terug om de hoek komt piepen en alle maatregelen terugdraait? Dan zijn we terug bij af. En begint alles weer van voor af aan. Zonder confederalisme zijn de sociaal-economische maatregelen die we nemen steeds onder het voorbehoud dat de PS niet terugkeert naar de macht. Daarom moeten wij de omslag naar het confederalisme maken" (HLN)
De N-VA wil niet dat de PS, of iemand anders, hun maatregelen kan terugdraaien. Zulke permanente achteruitgangsmaatregelen worden al genomen, op Europees niveau. Geen verkiezingen nodig. Als je niet in het gareel loopt, dan word je door Europa ertoe gedwongen. Dus daar ligt de N-VA haar oplossing, niet voor niets is het een pro-Europese partij. En een sociaal Europa is, voor wie het nu nog niet wil geloven, een contradictie.
Hoe dan ook, zowel voor het geval Europa als voor België geldt hetzelfde basisprincipe achter de "hervormingen", dat kan je leren van Joseph Stiglitz (voormalig hoofdeconoom van de Wereldbank en Nobelprijswinnaar Economie 2001). Deze man kwam uit het rattenhol met geheime documenten van de Wereldbank over het stappenplan dat het IMF volgt. Dit is hetzelfde als wat Naomi Klein zegt, maar Stiglitz (ook andersglobalist) was eerst en had tenminste het fatsoen dit een strategie voor de vernietiging "van nationale economieën" te noemen.
Stap 1: Briberization. Win de nationale elites hun sympathie met zogeheten "privatiseringen", door hen van buitenaf te steunen en vervolgens roofkansen aan te bieden, zoals in het Rusland van de jaren '90.
Stap 2: Capital Market Liberalization. Natuurlijk gaat het mis wanneer je de eigen economie uitholt en krijg je crisis. Dus moet er nieuw kapitaal binnenstromen! Dan raadt het IMF een one-size-fits-all reddingsplan aan, waardoor internationaal kapitaal binnenvloeit. Dan krijg je de Hot Money Cycle, geld komt eerst binnen, maar stroomt bij de eerste kink in de kabel ook net zo snel weer naar buiten. Ondertussen heft het IMF hoge rente op hun leningen, wat de vastgoedmarkt, industrie en overheidsschatkist vernietigt.
Stap 3: "Market-based pricing". Dat leidt tot een explosie in de prijzen van basisbehoeften: olie, voedsel, water incluis.
Stap 3,5: "IMF Riots". Dat lossen we op door de banken te redden en nieuwe bubbels te lanceren, tezamen met constructies zoals maaltijdcheques en schaduwberoepen (PWA) om de boze meutes te sussen.
Stap 4: "Poverty Reduction Strategy". Vrijhandel! Tenminste, volgens de regels van de WHO. Vergelijk het met de Opiumoorlog uit de 19de eeuw, want hervormingen hiertegen kan je ook niet doorvoeren of ze staan aan je deur te stampen. Tegen dan is het al te laat, je bent volledig ge(des)întegreerd in de mondiale economie en je nationale structuren zijn naar de vaantjes.
Komt bekend voor? Je kan het overal op toepassen, iets voor de wiskundeboeken zohaast! Dat professor de Grauwe daar eens onderzoek naar uitvoert.
Hoe dan ook, Verhofstadt doet aan dat neotrotskisme rechtstreeks via de Europese Unie. De N-VA neemt confederalisme als tussenstap. Beiden nemen de gevolgen van nefaste economische hervormingen (die zij zelf toch al steunden) als excuus. Voor beiden is mondialisme het uiteindelijke doel. Punt.
Door de crisis als excuus te nemen, halen wij échte niet terug te draaien hervormingen binnen. Enkel wat betreft Vlaamsnationalistische idealisten deel ik het standpunt met mondialisten zoals De Wever: "Daarom moeten wij de omslag naar het confederalisme maken."
Wat De Wever zegt is dat het thans niets te maken heeft met hoe je de nationale kliekjes organiseert, als er straks geen meer zijn. Integreer en verhoog de "nationale competitiviteit".
"Daarom moeten wij de omslag naar regionale synergie van compatibele reeël-economische factoren maken", zeg ik dan.
Klinkt minder sexy dan de Vlaamsnationalistische spindoctor. Misschien moet ik daar eens "Veritas vos Liberabit" aan toe beginnen voegen.
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mercredi, 25 décembre 2013
L’État PS et la tentation totalitaire
L’État PS et la tentation totalitaire. Comment empêcher l’alternance ?
par Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
Dans l’effarant rapport sur l’Intégration remis à Matignon et publié sur son site (voir le précédent article), on note la préconisation de mesures coercitives contre l’affirmation de l’identité française et l’instauration d’une police de la pensée et de l’expression. Ce rapport reflète la position de l’État PS. Dans la répression policière disproportionnée (avec incarcérations illégales et rapports de police truqués) de la ”Manif pour tous” et de l’inoffensif mouvement des ”Veilleurs”, l’État PS a montré le bout de son nez et donné un avant-goût de ses tentations totalitaires. En réalité, conformément à la tradition sectaire de l’extrême-gauche (qui domine idéologiquement le PS), la ”droite” n’est pas légitime car elle représente le Mal (1). Eux, dans leur bonne conscience, illustrent le Bien et la Justice et sont donc seuls légitimes pour exercer le pouvoir.
Se mêlent, comme toujours, à ces grands sentiments de moralisme fanatique, de bas calculs électoralistes à courte vue. Le personnel politicien de gauche, cohorte d’élus et d’apparatchiks, avec ses auxiliaires – innombrables associations subventionnées et intellectuels rémunérés – veut conserver ses prébendes. Comment empêcher l’alternance à droite et maintenir au pouvoir l’État PS, malgré son échec patent sur tous les fronts ?
Un coup d’État à la Lénine étant impossible, la seule solution est de transformer le peuple, plus exactement l’électorat. D’où les naturalisations massives et toutes les mesures en faveur des immigrés, de l’islam, de l’accentuation de l’immigration de colonisation (2). Le dernier rapport sur l’Intégration était idéologiquement inspiré par le think tank gauchiste Terra Nova, tête chercheuse de l’État PS, pour envoyer un signal fort aux nouvelles populations. Il ne s’agissait pas d’une gaffe de plus de M. Ayrault. Une opération de communication politique très pensée. Message : l’État PS est le vôtre ; celui de la ”défrancisation”, de l’islamisation tolérée, de l’arabisation et de l’africanisation en douceur. Les musulmans ont voté à une écrasante majorité pour Hollande ; la leçon a été retenue.
Le souci de la ”France” est très secondaire pour ne pas dire inexistant dans l’appareil central ou périphérique du dispositif de l’État PS. Il est animé à la fois par une idéologie idéaliste, intolérante, utopique, bétonnée de bonne conscience (3) et par une avidité pour le pouvoir strictement matérialiste. Cette alchimie était présente dans tous les régimes communistes (et dans la révolution bolchévique, inspirée de 1793 et de la Commune), avec cette différence notable que lesdits régimes évitaient de dissoudre leur propre nation en organisant chez eux une colonisation de peuplement.
Le plus inquiétant, c’est que cette stratégie de l’État PS peut réussir. Pour des raisons démographiques et migratoires implacables (voir les analyses de Mme Tribalat), l’État PS compte sur un basculement progressif et arithmétique de l’électorat pour se maintenir au pouvoir. C’est pourquoi, avant les prochaines échéances électorales, il multiplie (et va multiplier) les mesures immigrationnistes et islamophiles les plus diverses. Il estime (marketing politique), selon les analyses de Terra Nova, qu’il vaut mieux créer un nouvel électorat allogène que de séduire un électorat populaire de souche en proie à une fuite d’eau. (4)
Le problème, c’est que cette finaude stratégie n’est qu’une tactique. (5) Il y a un risque de guerre civile ethnique au bout de ces mauvais calculs, d’autant plus que l’État PS, s’il réussit à se maintenir au pouvoir dans son projet anti-alternance devra affronter une crise sociale gravissime du fait de sa politique économique qui va dans le mur. Effet démultiplicateur. Il va y avoir du sport. Remarquez, d’un point de vue dialectique, c’est peut-être intéressant. Les prochaines années nous réservent des surprises.
Notes:
(1) C’est la racine même de la mentalité totalitaire : la légitimité contre la légalité. Relire Robespierre et Lénine.
(2) L’élargissement de l’accès à l’AME (Aide médicale d’État) pour les clandestins (mesure par ailleurs anticonstitutionnelle car créant une légalisation de l’illégalité, cas unique au monde) ; la baisse drastique des expulsions d’illégaux même après décisions de justice ; la poursuite des régularisations et des naturalisations je vous laisse continuer la litanie.
(3) Idéologie à l’emballage libertaire et tolérant mais au contenu autoritariste et intolérant.
(4) Maîtresse à penser du PS, Terra Nova a recommandé de délaisser les Français de souche des classes populaires au profit des immigrés et de la bourgeoisie bobo-gauche. Cynique marketing politique. (cf. à ce propos ma brochure La nouvelle lutte des classes, Éd. du Lore).
(5) La stratégie vise le long terme et un théâtre d’opération global. La tactique est limitée dans le temps et l’espace. L’État PS confond les deux. Il perdra parce que le rêve est sa loi et qu’il fait entrer le loup dans la bergerie.
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dimanche, 15 décembre 2013
La mise en place de la fausse gauche
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La mise en place de la fausse gauche
Des chrétiens de gauche à la «culture culturelle»
Ex: http://metamag.fr
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mardi, 10 décembre 2013
De morele hybris van links Vlaanderen
Ex:
http://vlaamserepubliek.wordpress.com
De morele hybris van links Vlaanderen
door Johan Sanctorum
Onlangs pakte het Vlaams Belang uit met een peiling waaruit blijkt dat de gemiddelde Vlaming zo zijn bedenkingen heeft bij het migratieverhaal, bij de mate waarin de Islam onze cultuur kan “verrijken”, en bij de zin (en de kost) van heel het EU-gebeuren.
Prof. Eric Corijn: “Vlaanderen vertoont een politiek deficit”
Omdat het nieuws van die bepaalde partij komt, werd het onderzoek ofwel niet vermeld, ofwel wetenschappelijk in twijfel getrokken, zo bijvoorbeeld door Jaak Billiet, onderzoeker aan de Leuvense universiteit. Een beetje flauw natuurlijk, mede te verklaren door het feit dat Billiet en Frank Thevissen, die de VB-enquête wetenschappelijk begeleidde, al jaren op ramkoers met elkaar liggen.
Nu echter de resultaten grosso modo bevestigd worden door de zopas verschenen “Vlaamse migratie- en integratiemonitor 2013”, een door de Vlaamse overheid zelf georganiseerde en met een onmogelijke naam bedachte rapportage, is er stront aan de knikker.
Daaruit blijkt inderdaad dat die gemiddelde Vlaming de migrant of allochtoon nu niet bepaald in de armen valt. Zowat de helft wil liever niet te veel bruin of zwart in de buurt. Minstens even interessant als deze cijfers is echter de receptie ervan, en dan vooral in linkse kringen waar de multiculturele doctrine traditioneel hoogtij viert. Eerder dan een logica achter de cijfers te zoeken onder het motto “Wat is hier aan de hand?”, werd een kijvend vingertje opgeheven onder de teneur “Hoe durven ze!”
Robespierre
Het is een oud verhaal, dat morele superioriteitscomplex van de linkerzijde, dat zich af en toe rechtstreeks tot het domme volk richt om het de levieten te lezen. Ik vermoed dat een en ander teruggaat op de figuur van Maximilien de Robespierre, de man die in naam van de Franse Revolutie een terreurregime installeerde. Kwestie van het volk bij de les te houden en de geschiedenis in de juiste loop. Hij is allicht de uitvinder van wat men vandaag de pensée unique noemt: de verlichtingsideologie van een elite die er haar eigen hegemonie mee in stand houdt. Wie zich verder in dat fenomeen wil verdiepen, raad ik Peter Sloterdijk aan en zijn “Kritiek van de Cynische Rede”.
Maar terug naar Vlaanderen en zijn domme bevolking. De laatste keer dat het Vlaams Belang nog eens een klinkende overwinning behaalde, bulderde professor emeritus Etienne Vermeersch in de radio-microfoon zijn medeburgers toe: “Zijt ge niet beschaamd?”. Geen analyse, geen begrip voor die foutstemmende Vlaming, laat staan zelfkritiek, maar een morele reprimande. En wat lezen we nu na de publicatie van de Migratiemonitor, in de Morgen, nog altijd de lijfkrant van progressief Vlaanderen? Een nieuwe stortvloed van verwensingen vanwege o.m. Rachida Lamrabet en Hans Muys, gericht aan de bange, blanke man in zijn verkavelingsfermette. “Etnocentrisme”, “xenofobie” en “racisme” zijn de gebruikelijke stoplappen. Naast karakteriële omschrijvingen die niet bepaald vleiend zijn. Dit soort stigmatisering, dat compleet aan de essentie van het probleem voorbijgaat, ontaardt, grappig genoeg, haast in een averechts racisme tegenover de domme, ranzige, bruindenkende Vlaming die steeds maar weer op de verkeerde partijen stemt. Als je hen leest zit het bijna in onze genen. Wij zijn politisch unfähig en verdienen eigenlijk de democratie niet. Hoort U Robespierre al afkomen?
Het is ook exact de teneur van de “analyse” die VUB-socioloog Eric Corijn ten beste geeft in De Morgen van 3/12: voor Corijn gaat het om een politiek deficit (jawel, het staat er zo) dat als een smet op de doorsnee-Vlaming kleeft. Alle clichés worden nogmaals opgelepeld: we zitten gevangen in een “antistedelijke mentaliteit”, we leven onder de kerktoren, de klei blijft aan onze klompen plakken. Een lichtjes aangebrande Permeke-boer in tuinkaboutervorm spookt door de Vlaamse villawijken en kleinsteedse lintbouw. Op geen enkel moment willen deze sterrenwichelaars de vraag ook maar bij zich laten opkomen of het probleem misschien niet breder is dan een mentaliteitskwestie.
Reële pijnpunten
Want er is natuurlijk wat loos. Achter cijfers zit altijd een verhaal, en achter de eenvoudige vraag/antwoord logica van de enquête moet een sociologische realiteit gezocht worden die de leefwereld zelf van Vlaanderen anno 2013 betreft.
Die realiteit, weer door andere cijfers aan het licht gebracht, zegt bijvoorbeeld dat vier op de tien gevangenisklanten de Belgische nationaliteit niet heeft. Eén derde is hier zelfs gewoonweg illegaal. De lijst wordt aangevoerd door –of men dat nu fijn vindt of niet- Marokkanen, Algerijnen, Turken, en Oost-Europeanen (vooral ex-Joegoslavië en Roemenië). De eerste drie hebben vooral met drugstrafiek en mensenhandel te maken, de laatste groep betreft vooral rondtrekkende bendes die binnen de EU aan geen enkele grenscontrole mogen onderworpen worden. Binnen het segment van gevangenen met de Belgische nationaliteit is dan nog eens de helft van allochtone komaf. Dat zijn geen cijfers van het Vlaams Belang, justitieminister Turtelboom geeft ze zelf.
Alle clichés worden nogmaals opgelepeld: de domme, bange Vlaming zit gevangen in een “antistedelijke mentaliteit”, hij leeft onder de kerktoren, de klei blijft aan zijn klompen plakken.”
Betekent dat nu dat alle vreemdelingen of mensen met buitenlandse roots criminelen zijn? Neen, natuurlijk niet. Het betekent wel dat de domme kleivlaming op zijn klompen voelt dat open grenzen, en dat fijne vrij verkeer van personen, goederen en diensten, cash betaald wordt met een enorm veiligheidsprobleem. Daaraan zijn dan weer andere pijnpunten gekoppeld, zoals de enorme, onbetaalbaar geworden toeloop naar onze OCMW’s van EU-burgers uit Oost-Europa. Per 1 januari 2014 mogen ook Bulgaren en Roemenen onbeperkt aankloppen bij onze onderstand. Daar bovenop het probleem van de zgn. sociale dumping, de door de EU aangemoedigde en zelfs opgelegde loonslavernij van buitenlanders die onze eigen vakmensen wegconcurreren,- een VB-klassieker die nu door staatssecretaris John Crombez (SP.a) in allerijl is weggegrist.
En niet te vergeten, boven en buiten dit alles: het angstaanjagende aspect van de Islam, die als geïmporteerde religie/ideologie gewoon niet goed aanvoelt met zijn aftandse moraal, opdringerige symboliek en soms haatdragende retoriek. Door zich uitdrukkelijk niét te willen integreren in onze samenleving, maar integendeel de tegenstelling zo zichtbaar mogelijk op de spits te drijven, creëren ze wantrouwen en een gevoel van vervreemding. Wie is hier eigenlijk etnocentrisch? Opmerkelijk trouwens: als men beide hoger vermelde onderzoeken samenvoegt, heeft de modale Vlaming minder een probleem met multiculturaliteit an sich dan met het specifieke Islamgegeven. Het probleem kan dus benoemd en ontleed worden. Met wat goede wil en elementaire intellectuele eerlijkheid althans.
Anders gezegd: de zogenaamde Vlaamse xenofobie is terug te voeren tot een reeks ontevredenheidsfactoren omtrent (on)veiligheid, bedreiging van welvaart, en identiteit,- het onder druk staande thuisgevoel. In die zin zijn we natuurlijk niet meer “xenofoob” dan de Fransen of de Nederlanders of de Duitsers, maar we hebben dus wel een linkse mandarijnenklasse die niét voor de analyse ten gronde gaat, en het allemaal herleidt tot die beruchte “Vlaamse grondstroom” die alleen met kordate sluiswachters onder controle kan gehouden worden. Vlaanderen worstelt niet alleen met de problemen van deze tijd, het worstelt ook nog eens met een elite die elk publiek onbehagen daar rond pathologiseert. Daar past alleen het woord “hybris” bij, het oud-Griekse woord voor hoogmoed.
Loch Ness
Laten we tenslotte even stil staan bij die “Vlaamse grondstroom” waar de links-progressieve koffiedikkijkers zo op gefixeerd zijn. Bij nader toezien gaat het om een aantal aparte geultjes die elkaar soms ontmoeten maar soms ook niet. Ik onderscheid er drie: de klassiek-flamingante beweging, veelal sterk tegen de Belgische staat gericht; ten tweede een katholiek-conservatieve stroming die vooral op normen en waarden staat; en ten derde een rechtsliberale tendens, typisch voor een regio waar vrije beroepen, zelfstandigen en KMO’s sterk in het sociale weefsel verankerd zijn. Het nationalisme interesseert hen geen fluit, ze willen vooral zo min mogelijk belastingen betalen. De N-VA is momenteel deze vijver aan het leegvissen. Voeg daar ten vierde dan nog het -veelal als “verzuurd” omschreven- onderbuikgevoel bij rond onveiligheid en vervreemding, en je hebt zowat heel de zgn. “grondstroom” gedeconstrueerd.
De N-VA heeft het klaargespeeld om de drie eerstgenoemde krachten te recupereren. Daarom spreekt die partij ook zelf graag over dé grondstroom, als gold het één coherent fenomeen,- iets wat de media klakkeloos overnamen. Het Vlaams Belang moet het voorlopig stellen met een paar repen onderbuikspek, én met een nieuwe missie van “sociale volkspartij”, die maar aarzelend van de grond komt.
Links neemt hier dus eigenlijk een monster van Loch Ness over. Vlaanderen heeft geen grondstroom, geen “politiek deficit”, er is geen smurrierivier die van Oostende naar Maaseik loopt. Vlaanderen vertoont ideologische tendensen –waarin links tot zijn droefheid helemaal niet prominent aanwezig is- en collectieve attitudes rond mens, omgeving, cultuur, economie, samenleving. Vlaanderen is bezorgd, hoopvol, verontwaardigd, gericht naar de buitenwereld maar ook gefocust op eigen integriteit. In die zin is dé Vlaming (uiteraard ook als fictief, statistisch begrip) perfect “normaal” en hedendaags.
De morele verontwaardiging van weldenkend-links klinkt hol en negeert de feitelijkheid. Het Vlaamse academisch-cultureel establishment, sterk verstrengeld met de journalistieke klasse, moet dringend uit zijn schelp van de zelfgenoegzaamheid en de morele hoogmoed kruipen. Het (van oudsher ook door de Belgische francofonie gecultiveerde) idee dat er fundamenteel “iets mis” is met de Vlaming, en dat die ideologisch permanent moet bewaakt en bijgeschoold worden, desnoods via een gecorrigeerde democratie, is van een oudbakken arrogantie die in België niet meer werkt maar in Vlaanderen zelf blijkbaar nog wel de toon zet.
Hier missen we dus een republikeins moment: omdat links zich aan België vastklampt, kan het naar hartenlust schelden op het rechtse flamingantisme en de zogenaamde “grondstroom”’. Deze tweedeling, die socio-cultureel diep gaat, moet stoppen. De Vlaamse republiek, als toekomstproject in een nieuw, anders Europa, verdient beter dan misprijzend geneuzel van een intellectuele klasse tegenover het gepeupel.
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dimanche, 08 décembre 2013
Les "Bonnets Rouges" sur "prorussia.tv"
Bienvenue pour cette nouvelle édition du journal télévisé de La Voix de la Russie. Ce rendez-vous hebdomadaire en français vous présente les actualités russes, françaises et internationales sous l’angle de la réinformation. Contrairement à une vision tronquée et manichéenne de l’information délivrée par le mainstream médiatique français, nous nous efforcerons de vous faire percevoir que la vérité n’est jamais toute entière du même côté…
Vous pourrez également retrouver en intégralité les interventions des dirigeants des Bonnets Rouges, sur la chaîne Le journal par chapitres.
Réunis à Carhaix en centre Bretagne, pour leur seconde manifestation, le mouvement de contestation des « Bonnets rouges » a visiblement réussi son pari : réunir plus de monde qu’à Quimper le 2 novembre dernier, et cela malgré les tentatives de divisions des centrales syndicales, de représentants politiques ou les commentaires d’experts médiatiques.
En effet, l’ordre social établi et stérilisant la France depuis des dizaines d’années, est mis à mal par un mouvement populaire et enraciné qui met en évidence le manque total de légitimité de ces centrales syndicales non-représentatives, politisées et simples relais de transmissions des mots d’ordre parisiens.
De même, ce mouvement des Bonnets Rouges agace et inquiète des formations politiques, car elles n’arrivent pas à le récupérer, et ne parviennent pas à saisir cette âme bretonne, qui transgresse toutes les lignes de fractures que sont les divisions politiques droite-gauche, salariés-patrons, fonctionnaires-commerçants, actifs-retraités… bref, tout ce qui permet d’ordinaire au pouvoir en place de se maintenir, en jouant sur des divisions stériles du pays réel, afin de maintenir en place un pouvoir légal incompétent, contestable et contesté.
Les experts médiatiques s’y perdent, incapables de cacher la réalité de ce mouvement, malgré les ordres reçus des rédactions parisiennes de minorer et de caricaturer ce drôle de peuple qui a décidé de ne plus subir, mais de « vivre, décider et travailler en Bretagne ».
Car c’est bien résolument placé sous les couleurs Bretonnes, que plus de 35 000 personnes, selon les organisateurs, se sont réunies pour dénoncer un pouvoir centralisateur et uniformisateur parisien, complètement déconnecté des aspirations et des réalités locales. La rédaction de Prorussia.tv a décidé d’y consacrer ce journal et voici les différents témoignages recueillis par nos 5 équipes présentes pour l’occasion. Selon notre formule, sur des images de foule qui vous donneront l’ampleur de la mobilisation, sans guerre de chiffre, nous avons laissé s’exprimer ce peuple breton rassemblé sous les bonnets rouges et les Gwen Ah-Du.
Partageant comme de nombreux français le sentiment d’être méprisés mais aussi abandonnés par un pouvoir politique qui semble une fois de plus demeurer sourd et distant, ce sont des salariés, artisans, entrepreneurs, artistes mais aussi des personnes de tous les horizons qui sont venus en famille clamer encore plus fortement leurs revendications mais aussi leur attachement à leur identité régionale. Le mouvement des Bonnets Rouges est certes Breton mais il témoigne d’un mal profond qui touche toutes les régions françaises. Celui de populations qui réclament de redevenir maîtresses de leur présent comme de leur destin, et de pouvoir offrir à leurs enfants le projet de vivre, de travailler mais surtout de décider au pays, sans se voir imposer des mesures par un pouvoir jugé anti-démocratique et spoliateur. Car en effet, on ne gouverne plus à Paris, on ne fait qu’administrer les décisions prises à Bruxelles par un comité restreint de personnalités non-élues.
Devant l’impuissance, la trahison, diront les plus déterminés, des politiciens, des syndicalistes, des journalistes, le cri de colère des Bonnets Rouges en Bretagne, exprime la volonté de tout un peuple de redevenir maître de son destin et de sa terre. Face au mondialisme et au cosmopolitisme, ils veulent rester « eux mêmes »…
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mercredi, 04 décembre 2013
Pressedienst - November 2013
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samedi, 23 novembre 2013
Psychopathology of the Left
Psychopathology of the Left:
Some Preliminary Notes
by Kerry Bolton
Ex: http://www.counter-currents.com
Editor’s Note:
The following essay was later incorporated into Kerry Bolton’s The Psychotic Left: From Jacobin France to the Occupy Movement [2], available from Black House Publishing [3].
The ‘Right’ of the political dichotomy, including even social and moral values that have traditionally been regarded – until recently – as normative, has for approximately eighty years, been the subject of analysis not just politically and sociologically, but psychologically.
The impetus for a psychological analysis of the Right and even of conservative morality, as a mental aberration, was led by the Frankfurt School of Critical Theory which, with the rise of Hitler, was transferred en masse to the USA under the auspices of Columbia University, where it was re-established in New York as the Institute of Social Research.[1] The seminal document issued by this coterie, headed by Theodore Adorno, was The Authoritarian Personality,[2] a psychological study which intended to show through statistical analysis with a survey based on an ‘F’ (Fascism) Scale, that traditional values on morality, and especially the family and parental authority, were in need of psychological reorientation and were symptoms of latent ‘fascism’. In particular, the patriarchal family came under attack as the root institution for the cultivation of a ‘fascist’ mentality.[3]
While Leftist social scientists such as those of the Frankfurt School sought to show through statistical analysis that conservative values are psychologically abnormal, concurrently there was a move to show that Leftists have normative values. Rothman and Lichter in their psycho-historical study of Jews in the US New Left, state that studies by social scientists have been devised to show that Leftists possess positive, normative values. They write that in the USA and to a lesser extent Europe most ‘commentaries and “scientific” studies of the student movement agreed that the radical young represented the best in their societies’. Rothman and Lichter point out that the studies involved very small numbers and that the examiners’ sympathies were with their subjects politically. This coterie of social scientists produced a stream of studies ‘that seemed to prove, that radical students were democratic, humanitarian, psychologically healthy and morally advanced’. ‘All these critical studies are either impressionistic or based on small samples’.[4]
Many social scientists attributed many ‘positive’ personality attributes or political views to the New Left largely because their questionnaires were either constructed in such a manner as to ascribe such attributes to radical students almost by definition, or because the students… knew how to respond ‘appropriately’ to the questions posed.[5]
Hence the perception has persisted that that ‘Right’ is based on values emanating from the mentally dysfunctional, often based in the patriarchal family; and the ‘Left’ is mentally healthy. Rothman and Lichter are critical of the Frankfurt School, and the use of the so-called “‘F’ scale to uncover ‘Fascist’ tendencies as personality types. Rothman and Lichter argue that The Authoritarian Personality was a study intended to confirm the preconceived opinions of the authors.[6]
However, Rothman and Lichter’s studies of New Left students found that ‘radicals were significantly more likely than moderates to manifest tendencies toward a negative identity, masochistic surrender and treating people as concepts’. Jewish radicals typically manifested a tendency to escape from a dominating mother, while non-Jewish radicals regarded their fathers as more dominant but flawed.[7]
Although the synthesis of Freudianism and Marxism was unacceptable to the Stalinists, and the Critical Theorists were rejected by the German Communist Party,[8] the USSR found psychiatry a useful means of silencing ‘dissidents’ by subjecting them to psychiatric examination and routinely diagnosing them as schizophrenic, whereafter they would be confined to a mental asylum and concomitantly anti-Sovietism identified as a form of psychosis.[9]
The celebrated poet Ezra Pound received similar treatment on his forcible return from Italy to the USA after World War II, having first been confined to an open air cage by the American occupation forces in Italy. To avoid the publicity of a treason trial for one of the world’s most eminent literati, Pound was confined to St Elizabeths mental asylum.[10]
Use of Psychiatry against Dissidents in the Liberal West
The Right has continued to be portrayed as a mental aberration, whether in its most extreme Hitlerite forms, or merely as enduring conservative values on the family, such values being portrayed as regressive. For example, the seminal post-War ‘fascist’ philosopher Francis Parker Yockey, upon his arrest for passport violations in San Francisco in 1960, was ordered to undergo a mental examination by the Court[11] ensuring that anyone who tended towards such ideas could likewise be relegated as insane. Indeed, he committed suicide in prison during trial for the very reason that he feared being subjected to lobotomy or medication that would reduce him to a mentally vegetative state.[12] While the Leftist or liberal critic would typically respond that this in itself indicates Yockey’s mental state, the situation is not that simplistic, especially at that time.
Indeed, Dr Thomas Szasz, professor emeritus of psychiatry at the University of Syracuse New York Upstate Medical University, and an eminent critique of Freudianism, has written that ‘we are replacing social controls justified by race with social controls justified by psychiatric diagnosis’. Szasz cites the case of General Edwin Walker, a primary victim of the Kennedy era witch-hunt against ‘Right-wingers’ in the military. Walker was forced to resign due to his anti-Communist education programme among the American military forces in Germany. Apparently the Liberal-American conflict with the USSR was not supposed to extend to an examination of Communist ideology, which might come uncomfortably close to ‘Right-wing extremism’. Gen. Walker, after his forced resignation, became a prominent fighter against desegregation, communism and liberalism. Walker assisted Governor Ross Barnett in leading mass resistance against the desegregation of the University of Mississippi, enforced by the invasion of Mississippi by Federal Troops in 1962. Szasz writes:
Arrested on four federal charges, including ‘inciting, assisting, and engaging in an insurrection against the authority of the United States,’ Walker was taken before a U.S. commissioner and held pending the posting of $100,000 bond. While he was making arrangements to post bail, Attorney General Robert Kennedy ordered Walker flown, on a government aircraft, to Springfield, Missouri, to be incarcerated in the U.S. Medical Center for Prisoners for ‘psychiatric observation’ on suspicion that he was mentally unfit to stand trial.[13]
Walker’s entry in Wikipedia mentions neither this nor the ensuing confrontation between Walker’s legal team and the government’s psychiatric team. The reader is told only that Walker ‘posted bond and returned home to Dallas, where he was greeted by a crowd of 200 supporters. After a federal grand jury adjourned in January 1963 without indicting him, the charges were dropped’.[14]
Szasz is able to write on the Walker case from first-hand experience, as he was asked to advise Walker’s legal team. Of particular interest here is that Szasz writes:
I summarized the evidence for my view that psychiatry is a threat to civil liberties, especially to the liberties of individuals stigmatized as ‘right-wingers’, illustrated by the famous case of Ezra Pound, who was locked up for 13 years while the government ostensibly waited for his ‘doctors’ to restore his competence to stand trial. Now the Kennedys and their psychiatrists were in the process of doing the same thing to Walker.[15]
Had Yockey therefore been so ‘paranoid’ two years previously when he was worried that he would be diagnosed insane, locked away in a facility and subjected to cerebral destruction through the then widely used methods of lobotomy or electric shock?
Szasz told the legal team that it would be no use trying to argue for Walker’s released on the basis of truth. However, the defence expert witness, Dr. Robert L. Stubblefield, chief psychiatrist at the Southwest Medical Center in Dallas, was able to expose Dr. Manfred Guttmacher, long-time chief medical officer at Baltimore City’s Supreme Court, as ‘an evil quack’, as Szasz states it, Walker was declared mentally fit, and a Federal Grand Jury refused to indict him.
Szasz states that even Senator Barry Goldwater two years later, as Republican Presidential candidate, was a target of politicised psychiatry:
Less than two years later, my view that organized American psychiatry was becoming overtly political, seeking the existential invalidation and psychiatric destruction of individuals who do not share the psychiatric establishment’s left-liberal ‘progressive’ views, received further dramatic support. In 1964, when Senator Barry Goldwater was the Republican candidate for president, 1,189 psychiatrists publicly declared–without benefit of examination–that Goldwater was ‘psychologically unfit to be President of the United States’. Many offered a diagnosis of ‘paranoid schizophrenia’ as the basis for their judgment.[16]
The use of psychiatry to marginalize political opponents of Left-liberal dogma is obviously not a mere paranoid delusion of the Right. Hence, for example, The Nizkor Project, which specialises in smearing Rightists and ‘Holocaust deniers’, uses a psychiatric term in describing the US ‘militia movement’ as ‘paranoid’’.[17]
Yet the Left, despite its manifestation of the most extreme forms of sadism since the French Revolution of 1789-92, has largely escaped critical psychological analyses of its leaders and ideologues. The Left is now doctrinally acceptable as normative, and the adherents of its most extreme variation – communism – can maintain respectable positions in academia, and have their books published by the large publishers, while those of the Right are marginalized.
Rather, Karl Marx for example, continues to be feted among respectable quarters as a seminal and still valuable contributor to sociology. While Jim Jones is generally perceived as deranged, he is considered within the context of any other cult leader such as David Koresh, rather than as an apostle of the Left whose actions were consistent with the Left doctrinally and historically, and whose psychological profile is analogous to that of other Leftists still regarded as paragons of democratic and liberal values.
The Left and the Degenerative Personality
The Hungarian physician and sociologist Dr Max Nordau wrote on the degeneration of culture and philosophy as a symptom of mental and moral degeneration. Writing in 1895, Nordau provided a proto-psychohistorical perspective on Leftist revolutions, which was developed several decades later by the American, Dr Lothrop Stoddard, who described such upheavals as the ‘revolt against civilisation’.[18] This theory postulates that civilisational values are an unendurable burden upon the mentally subnormal, including types that are both what might popularly be called the ‘unbalanced genius’ and the common criminal. Hence, the ‘revolt against civilisation’ is rationalised as a political doctrine for the overthrow of social order, and the unleashing of pent-up depravity. The revolutionary Left is rationalised sociopathology.
Dr Nordau described several types of social marginality, which often includes the highly intelligent:
Quite a number of different designations have been found for these persons. Maudsley and Ball call them ‘Borderland dwellers’ – that is to say, dwellers on the borderland between reason and pronounced madness. Magnan gives to them the name of ‘higher degenerates’ and Lombroso[19] speaks of mattoids (from matto, the Italian for insane).[20]
These ‘mattoids’ or ‘borderland dwellers’ provide the leadership of social upheavals, while the types that might typically be found in the criminal underworld provide the mobs. Nordau states:
In the mental development of degenerates, we meet with the same irregularity that we have observed in their physical growth. The asymmetry of face and cranium finds, as it were, its counterpart in their mental faculties. Some of the latter are completely stunted, others morbidly exaggerated. That which nearly all degenerates lack is the sense of morality and of right and wrong. For them there exists no law, no decency, no modesty. In order to satisfy any momentary impulse, or inclination, or caprice, they commit crimes and trespasses with the greatest calmness and self-complacency, and do not comprehend that other persons take offence. When this phenomenon is present in a high degree, we speak of ‘moral insanity’ with Maudsley; there are, nevertheless, lower stages in which the degenerate does not, perhaps, himself commit any act which will bring him into conflict with the criminal code, but at least asserts the theoretical legitimacy of crime; seeks, with philosophically sounding fustian, to prove that ‘good’ and ‘evil,’ virtue and vice, are arbitrary distinctions; goes into raptures over evildoers and their deeds; professes to discover beauties in the lowest and most repulsive things; and tries to awaken interest in, and so-called ‘comprehension’ of, every bestiality. The two psychological roots of moral insanity, in all its degrees of development, are, firstly, unbounded egoism, and, secondly, impulsiveness: – i.e., inability to resist a sudden impulse to any deed; and these characteristics also constitute the chief intellectual stigmata of degenerates.[21]
Nordau considers how the ‘mattoid’ uses revolution as an outlet for destructive urges:
In view of Lombroso’s researches [Lombroso, La Physionomie des Anarchistes, 1891, p. 227] it can scarcely be doubted that the writings and acts of revolutionists and anarchists are also attributable to degeneracy. The degenerate is incapable of adapting himself to existing circumstances. This incapacity, indeed, is an indication of morbid variation in every species, and probably a primary cause of their sudden extinction. He therefore rebels against conditions and views of things which he necessarily feels to be painful, chiefly because they impose upon him the duty of self-control, of which he is incapable on account of his organic weakness of will. Thus he becomes an improver of the world, and devises plans for making mankind happy, which, without exception, are conspicuous just as much by their fervent philanthropy, and often pathetic sincerity, as by their absurdity and monstrous ignorance of all real relations.[22]
It is the ‘mattoids’ who provide the philosophical justification for violence done against civilized values in the name of ‘freedom’, and who continue to be upheld by today’s intelligentsia, itself often of mattoid type, as ‘great thinkers’. Nordau writes of them:
“The degenerate,’’ says Legrain, [Paul Maurice Legrain, Du délire chez les dégénérés; Paris, 1886, p. 11] may be a genius. A badly balanced mind is susceptible of the highest conceptions, while, on the other hand, one meets in the same mind with traits of meanness and pettiness all the more striking from the fact that they co-exist with the most brilliant qualities. ‘As regards their intellect, they can (says Jacques Roubinovitch, Hystérie male et dégénérescence; Paris,1890, p.33) ‘attain to a high degree of development, but from a moral point of view their existence is completely deranged … A degenerate will employ his brilliant faculties quite as well in the service of some grand object as in the satisfaction of the basest propensities (Lombroso has cited a large number of undoubted geniuses who were equally undoubted mattoids, graphomaniacs, or pronounced lunatics.)[23]
It is perhaps more than anything else that the forces of the Left, in both Socialist and Liberal-democratic forms, masquerade as the wave of the future, while any individual, doctrine or institution opposing or blocking them is disparaged as regressive. Yet, as Nordau pointed out over a century ago, these ‘moderns’, these ‘progressives’, who disparage all tradition and want to make the world anew, are the heralds of atavism, whether in the arts, ethics or politics. Nordau continues:
Retrogression, relapse – this is in general the ideal of this band who dare to speak of liberty and progress. They wish to be the future. That is one of their chief pretensions. That is one of the means by which they catch the largest number of simpletons. We have, however, seen in all individual cases that it is not the future but the most forgotten, far-away past Degenerates lisp and stammer, instead of speaking. They utter monosyllabic cries, instead of constructing grammatically and syntactically articulated sentences. They draw and paint like children, who dirty tables and walls with mischievous hands. They compose music like that of the yellow natives of East Asia. They confound all the arts, and lead them back to the primitive forms they had before evolution differentiated them. Every one of their qualities is atavistic, and we know, moreover, that atavism is one of the most constant marks of degeneracy.[24]
Nordau wrote of these ‘modernist’ trends in art, philosophy and politics as going against the normative values that decades later started to be described by Adorno and his team from the Frankfurt School of Critical Theory as incipient ‘fascism’:
The ‘freedom’ and ‘modernity’, the ‘progress’ and ‘truth’, of these fellows are not ours. We have nothing in common with them. They wish for self-indulgence; we wish for work. They wish to drown consciousness in the unconscious; we wish to strengthen and enrich consciousness. They wish for evasive ideation and babble; we wish for attention, observation, and knowledge. The criterion by which true modems may be recognised and distinguished from impostors calling themselves moderns may be this: Whoever preaches absence of discipline is an enemy of progress; and whoever worships his ‘I’ is an enemy to society. Society has for its first premise, neighbourly love and capacity for self-sacrifice; and progress is the effect of an ever more rigorous subjugation of the beast in man, of an ever tenser self-restraint, an ever keener sense of duty and responsibility. The emancipation for which we are striving is of the judgement, not of the appetites.[25]
If one notes what Nordau was describing as normative civilisational values in 1895, he would certainly have been diagnosed as mentally imbalanced and an incipient ‘fascist’, possibly even an ‘anti-Semitism’ – if we disregard his Jewish background and role in later life in the Zionist movement – by Adorno and the other authors of The Authoritarian Personality.
Jacobinism and Bolshevism: The Revolt of the Under-Man
Lothrop Stoddard, whose works became very widely read in the early 20th century, writing in the aftermath of the Bolshevik upheaval that had reduced Russia to a hell, took up the theme of mental and physical degeneration as causes of revolt against civilisational values by what he termed the ‘under-man’. Giving an account of the personality types of the Bolsheviks and their methods of sadism, Stoddard wrote:
It would be extremely instructive if the Bolshevik leaders could be psycho-analyzed. Certainly, many of their acts suggest peculiar mental states. The atrocities perpetrated by some of the Bolshevik Commissars, for example, are so revolting that they seem explicable only by mental aberrations like homicidal mania or the sexual perversion known as sadism.
One such scientific examination of a group of Bolshevik leaders has been made. At the time of the Red terror in the city of Kiev, in the summer of 1919, the medical professors of Kiev University were spared on account of their usefulness to their terrorist masters. Three of these men were competent alienists, who were able to diagnose the Bolshevik leaders mentally in the course of their professional duties. Now their diagnosis was that nearly all the Bolshevik leaders were degenerates, of more or less unsound mind. Furthermore, most of them were alcoholics, a majority were syphilitic, while many were drug fiends…[26]
Stoddard gives a dramatic illustration of the roles being played out in such revolts, when an internationally acclaimed philology scholar, Professor Timofie Florinsky of Kiev University, was brought before the Revolutionary Tribunal, and spontaneously shot by one of the ‘judges’ for giving an ‘irritating reply’ to a question. The murderous Commissar, Rosa Schwartz, a former prostitute, was drunk.[27]
The Kiev event is pregnant with historical and cultural meaning. The clash of two worlds, fundamentally alien to each other but coinciding in time and space: the commissar, a drunken ex-whore, puts to death in an instant of primal savagery the scholar. Such scenes had been played out en masse by the mobs during the French Revolution, continuously plied with alcohol and drugs, pushed onward by prostitutes, pirates and criminals, and agitated by mattoids from among depraved elements of the upper and middle classes.
While it now seems to be regarded as passé to refer to what was once widely called the Red Terror in Bolshevik Russia, attention being drawn almost entirely to the ‘crimes of the Nazis’, any reference to major atrocities other than that involving Jews being regarded as ‘relativising the Holocaust’,[28] the implementation of the Bolshevik policy on terror shows symptoms of mass sadism in a literal, psychotic sense. One must go to the accounts of the time, however, in order to realise the character of the sadism.
After Denikin’s White Army defeated the Bolsheviks at Odessa in August 1919, Rev. R Courtier-Forster, Chaplain of the British forces at Odessa and the Black Sea ports, who had been held captive by the Bolsheviks, reported the horrors of Bolshevism, relating how on the ship “Sinope”, the largest cruiser of the Black Sea Fleet, some of his personal friends had been chained to planks and slowly pushed into the ship’s furnaces to be roasted alive. Others were scalded with steam from the ship’s boilers. Mass rapes were committed, while the local Soviet press debated the possibilities of nationalizing women. The screams from women being raped, and from other victims in what Rev. Courtier-Forster called the ‘Bolshevik’s House of Torture’ at Catherine Square, could be heard for blocks around, while at Catherine Square the Bolsheviks tried to muffle the screams with the noise of lorries thundering up and down the street.[29]
When the Rohrberg Commission of Enquiry entered Kiev, after the Soviets had been driven out in August 1919, it described the ‘execution hall’ of the Bolsehvik secret police, the Cheka, as follows:
All the cement floor of the great garage (the execution hall of the departmental Cheka of Kiev) was flooded with blood. This blood was no longer flowing, it formed a layer of several inches: it was a horrible mixture of blood, brains, of pieces of skull, of tufts of hair and other human remains. All the walls were bespattered with blood; pieces of brains and scalps were sticking to them. A gutter twenty-five centimetres wide by twenty-five centimetres deep and about ten metres long ran from the centre of the garage towards a subterranean drain. This gutter along its whole length was full to the top with blood…Usually as soon as the massacre had taken place the bodies were conveyed out of the town in motor lorries and buried beside the grave about which we have spoken; we found in a corner of the garden another grave which was older and contained about eighty bodies. Here we discovered on the bodies traces of cruelties and mutilations the most varied and unimaginable. Some bodies were disembowelled, others had limbs chopped off, some were literally hacked to pieces. Some had their eyes put out and the head, face, neck and trunk covered with deep wounds. Further on we found a corpse with a wedge driven into the chest. Some had no tongues. In a corner of the grave we discovered a certain quantity of arms and legs….[30]
Such atavistic savagery goes even beyond mass murder. It is the psychosis of a Jeffrey Dahmer,[31] or Edward Gein,[32] rationalised as a political ideology with noble ideals, that continues to have adherents with respectable positions in academia.
The precursor of the Bolshevik Revolution, that of France during the period 1789-1792 unleashed a mass psychosis of revolt of the dregs of France, led by the mattoid elements. As in today’s Western liberal-democracies, the theory is that manifestations of inequality and differences can be eliminated by changing the social structure according to dogma. The doctrine of the French Revolution was a ‘return to Nature’, an idolised and imaginative interpretation of what Nature was supposed to be like, concocted in the drawing rooms of the European intelligentsia, by writers such as Voltaire, Rousseau, and Weishaupt, the founder of the proto-communist Illuminati. According to these ideologues, the cause of tyranny, injustice, violence and inequality, was civilisation. If civilisation itself could be overthrown and humanity returned to a supposed innocent state of nature, then all could live in an idyllic state of happiness, peace and brotherhood. This requires the abolition of civilisational institutions such as marriage, private property, Church, state, monarchy. Karl Marx formalized precisely the same doctrine about half a century later. This atavism is ironically heralded as ‘progressive’.
The French sociologist Gustave Le Bon noted in 1895:
The idea that institutions can remedy the defects of societies, that national progress is the consequence of the improvement of institutions and governments, and that social changes can be effected by decrees – this idea, I say, is still generally accepted. It was the starting point of the French Revolution, and the social theories of the present day are based upon it.[33]
Le Bon later wrote, in the aftermath of the Bolshevik Revolution, of the same atavism that had afflicted France now unfolding in Russia:
The Bolshevik mentality is as old as history. Cain, in the Old Testament, had the mind of a Bolshevik. But it is only in our days that this ancient mentality has met with a political doctrine to justify it. This is the reason of its rapid propagation, which has been undermining the old social scaffolding.[34]
The reader is referred to Nesta H Webster’s history, The French Revolution,[xxxv] which draws on contemporary documents from both Jacobins and Royalists, which dramatically brings to life the depravity and cowardice of the dregs of France, led by disaffected mattoid lawyers and Orleanist aristocrats, and of the heroism of those loyal to the King, including those among the common folk. What is notable in this context is the manner by which the mob could be agitated with the continuous supply of alcohol and narcotics that seemed to maintain a blood frenzy, paid for by the wealth of the Duc d’Orléans, a craven megalomaniac who desired to usurp the Throne on the backs of the criminal underworld that he had unleashed.
Here in the French Revolution is a dress rehearsal for the blood-letting by the Bolsheviks, 130 years later. At the Convent des Carmes, Rue de Vaugirard, up to 200 priests had been incarcerated. Here a drunken mob converged and with pistols and sabres killed the defenceless priests.[26] The Archbishop of Arles had his face cleaved almost in two, as he offered his life in the hope of appeasing the bloodlust and sparing the other priests. The old man’s death only excited the mob further, and they fired upon the priests kneeling in prayer in the chapel.[37] Other such massacres were conducted on priests imprisoned at the Abbaye in Paris. However, there were more victims among ‘the people’ than among the aristocrats and clergy. The revolutionary leaders sought to ‘amputate’ France, and to radically reduce its population, reminiscent of Pol Pot.
In La Vendée region a policy of wholesale extermination was undertaken to eliminate a folk who remained steadfast to King and Church.
Webster notes a curious transformation of France during the era, which shows that the Revolution was a victory of the ‘under-man’ and a return to the atavistic on the ruins of civilisation. She writes that mediocre lawyers such as Robespierre, who now held the power, vented their frustration at years of personal failure by trying to eliminate the talented and intelligent. All those who had devoted themselves to scholarship were targeted. ‘The war on education was even carried out against the treasures of science, art and literature’. One revolutionary luminary proposed killing the collection of rare animals at the Museum of Natural History. A widespread notion of the revolutionaries was to burn all the libraries and retain only books pertaining to the Revolution and to law. Thousands of books and valuable paintings were disposed of or destroyed. ‘Not only education but politeness in all forms was to be destroyed’. It became necessary to assume a ‘rough and boorish manner’ and to present ‘an uncultivated appearance’. ‘A refined countenance, hands that bore no marks of manual labour, well-brushed hair, clean and decent garments, were regarded with suspicion – to make sure of keeping one’s head it was advisable that it should be unkempt’. It was advisable to ruffle one’s hair, grow the thickness of whiskers, soil the hands…’ ‘In a word, it was not only a war on nobility, on wealth, on industry, on art, on intellect; it was a war on civilisation’.[38]
It might be observed today that the cult of the dirty and the unkempt has become a normative aspect of society.
Notes
1. K R Bolton, Revolution from Above (London: Arktos Media Ltd., 2011), p. 101.
2. T W Adorno, et al The Authoritarian Personality (New York: Harper and Row, 1950).
3. K R Bolton, ‘”Sex Pol” Ideology: The Influence of the Freudian-Marxian Synthesis on Politics and Society’, Journal of Social, Political and Economic Studies, Washington, Vol. 35, No. 3, Fall 2010, pp 329-38.
4. S Rothman and S R Lichter, Roots of Radicalism: Jews, Christians and the New Left (New York: Oxford University Press, 1982), pp. 50-52.
5. Ibid., p. 55.
6. Ibid., p. 60.
7. Ibid., p. 286.
8. Myran Sharaf, Fury on Earth – A Biography of Wilhelm Reich (London: Andre Deutsch, 1983), p. 169; K R Bolton, ‘Sex Pol Ideology’, op. cit., pp. 347-348.
9. Ibid., p. 339.
10. E Fuller Torrey, The Roots of Treason: Ezra Pound and the Secrets of St Elizabeth’s (London: Sidgwick and Jackson, 1984).
11. ‘Jailbreak plot’ told in passport case’, San Francisco Chronicle, 15 January 1960, p. 5.
12. Michael O’Meara, ‘Introduction’, Francis Parker Yockey (1949), The Proclamation of London of the European Liberation Front (Shamley Green, England: Wermod & Wermod Publishing Group, 2012), xvi. http://shop.wermodandwermod.com/the-proclamation-of-london-of-the-european-liberation-front.html
13. Yockey was to be subjected to precisely the same procedure.
14. Thomas Szasz, ‘The Shame of Medicine: The Case of General Edwin Walker’, The Freeman, Vol. 59, no. 8, October 2009, http://www.thefreemanonline.org/columns/the-therapeutic-state/the-shame-of-medicine-the-case-of-general-edwin-walker/
15. Ibid.
16. Ibid.
17.‘Paranoia as Patriotism: Far Right Influences on the Militia movement’, The Nizkor Project, http://www.nizkor.org/hweb/orgs/american/adl/paranoia-as-patriotism/minutemen.html
18. Lothrop Stoddard (1922), The Revolt Against Civilization: The Menace of the Under-Man (Wermod & Wermod, 2012).
19. Cesare Lombroso is widely regarded as the founder of criminology.
20. Max Nordau, Degeneration (New York: D Appleton & Co., 1895), p. 18.
21. Ibid., pp. 18-19.
22. Ibid., p. 22.
23. Ibid., pp. 32-33.
24. Ibid., p. 555.
25. Ibid., p. 560.
26. Lothrop Stoddard, op. cit., Chapter VI: ‘Rebellion of the Under-Man’, p. 177,
27. Ibid., p. 177 n.
28. Deborah E Lipstadt, Denying the Holocaust: The Growing Assault on Truth and Memory (London: Penguin Books, 1994). See especially Chapter 11: ‘Watching on the Rhine: The Future Course of Holocaust Denial’, pp. 209-222.
29. R. Courtier-Forster, ‘Bolshevism, Reign of Torture at Odessa’, London Times, 3 December, 1919, pp. 2, 3, 4.
30. S Melgunoff, La terreur rouge (Paris, 1927), cited by Vicomte Leon de Poncins, The Secret Powers Behind Revolution (California: Christian Book Club of America, n.d.), p. 149.
31. Jeffrey Dahmer killed 17 young men during 1978-1991, refrigerated and cannibalised their body parts.
32. Edward Gein was a cannibal, necrophile, and grave robber, who used bodies parts to construct leggings, furniture covering and so forth.
33. Gustave Le Bon, The Crowd, op.cit., p. 86.
34. Gustave Le Bon, The World in Revolt (New York, 1921) p. 179; cited by Stoddard, op. cit., Chapter VII: ‘The War Against Chaos’.
35. Nesta H Webster, The French Revolution, 1919, 1969. Wermod & Wermod, Britain, will be issuing a de luxe edition of The French Revolution in 1912, with an introduction by this author. The pages cited in this article are from the 1969 edition.
36. Ibid., p. 311.
37. Ibid., p. 312.
38. Ibid., pp. 412-413.
Source: Ab Aeterno, no. 10, January-March 2010.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/11/psychoticleft.jpg
[2] The Psychotic Left: From Jacobin France to the Occupy Movement: http://www.amazon.com/gp/product/1908476540/ref=as_li_ss_tl?ie=UTF8&camp=1789&creative=390957&creativeASIN=1908476540&linkCode=as2&tag=countercurren-20
[3] Black House Publishing: http://www.blackhousepublishing.co.uk/
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vendredi, 22 novembre 2013
Pro-Russia-TV rencontre Yvan Blot
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jeudi, 21 novembre 2013
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dimanche, 17 novembre 2013
Intégrale de l’interview de Guillaume Faye
par Thomas Ferrier
Le politiste engagé Guillaume FAYE, partisan de l’Europe comme nation, comme le rappelle l’intitulé d’un de ses anciens ouvrages, « Nouveau discours à la nation européenne », a accepté notre invitation à évoquer sa conception du monde à partir des questions thématiques que nous lui avons posées. [...]. Vous pouvez également retrouver ses analyses sur son propre blog, www.gfaye.com. Je précise à toutes fins utiles que les propos de Guillaume Faye ne réflètent pas nécessairement les positions de [psune.fr].
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Nous ouvrons le bal par le thème de la politique française et notamment de la présidence « Hollande ».
I. Guillaume Faye et la gouvernance « française »
TF: Juste quelques mots sur ce que vous inspire l’actualité politique du moment : affaire Cahuzac, bilan de François Hollande, « mariage pour tous », baisse programmée des allocations familiales, taxation future et probable des Smartphones et plus généralement de tout appareil connecté, laxisme judiciaire, affaire du « mur des cons », affaire du RER de Grigny, émeutes à Trappes, Colombes, Stockholm, agression islamique d’un militaire à Londres, Paris, situation de guerre civile à Marseille, affaire Méric, affaire Vikernes, affaire syrienne (faut-il intervenir ou pas ? Intérêt ou pas pour l’Europe ?)…
Guillaume FAYE: Pour tous ces commentaires politiques, vous voyez mon blog, J’ai Tout Compris ou gfaye.com Le gouvernement socialiste mène sa politique catastrophique dans la plus parfaite inconscience. C’est l’idéologie qui dirige, mêlée aux calculs politiciens classiques, à l’improvisation, etc. L’affaire Cahuzac est très amusante et reflète les terrifiantes contradictions de la gauche et de ce pays : voilà donc un ministre chargé de taxer et d’assommer fiscalement ses concitoyens qui, lui-même, fraude le fisc qu’il estime (d’ailleurs à juste titre) confiscatoire et racketteur. C’est l’arroseur arrosé, le gendarme-voleur. L’État le savait et l’a protégé en vain. La commission parlementaire d’enquête, entièrement truquée par le PS, a essayé de limiter les dégâts.
Mariage pour tous ? Ça fait plus de dix ans que j’avais dit que ça arriverait inéluctablement. C’est un symptôme, il faut s’attaquer aux causes. Sur l’insécurité et la criminalité (dues au mélange détonnant d’immigration incontrôlée et de laxisme judiciaire) nous allons monter vers des niveaux stratosphériques. Comme je l’ai souvent dit, nous nous dirigeons (pas seulement en France) vers soit une rupture, aux conséquences révolutionnaires, soit une mort tiède (Warmtod, concept éthologique lorenzien) , un effondrement mou. Il ne faut pas exclure , sous des formes imprévisibles, la révolte populaire massive des Européens de souche. Un phénomène viral, épidémique, transpolitique, qui ne toucherait pas que la France mais pourra se répandre comme une nuée ardente, au ras du sol, dans l’Union européenne. L’Histoire est ouverte, l’avenir est détectable mais non pas prévisible, l’impensable peut se produire. Mais l’Histoire, quand elle déchaine ses vagues, « n’épargne pas le sang », comme disait Jules César.
TF: En règle générale, comment voyez-vous le fonctionnement de l’actuelle présidence ?
Guillaume FAYE: François Hollande n’est pas à la hauteur d’un chef d’État, encore moins que ses prédécesseurs. Le dernier homme à la hauteur fut Pompidou. Pourquoi cette situation ? La cause est sociologique. Les élites, les vraies, se détournent de la carrière politique. Elles se destinent à la carrière économique (y compris à l’étranger). Les élus, le personnel des cabinets ministériels, les ministres sont d’un niveau plutôt en dessous de la moyenne requise par la fonction. Le plus étonnant, c’est au gouvernement, dont les membres (surtout les femmes) sont nommées au regard de critères (y compris la ”diversité”) qui n’ont rien à voir avec la compétence. Mme Duflot, Mme Taubira, Mme Touraine, Mme Filipetti, Mme Belkacem etc. sont des militantes, des idéologues, mais toutes atteintes par le principe de Peter : dépassement du niveau de compétence (c’était la même chose avec Rama Yade, un vrai gag ambulant). Ce n’est pas nouveau : un Kouchner aux Affaires étrangères était aussi inapte qu’un Douste-Blazy ou aujourd’hui que le prétentieux Fabius (rien à voir avec Hubert Védrine). Bref, pas de pros ou trop peu. La sphère politicienne souffre globalement d’un manque de niveau. Autant que d’une absence de vision, d’intuition et de bon sens.
Second élément, très grave aussi : la pollution de la classe politique, droite et gauche, par les briques idéologiques de la vulgate mortifère que nous connaissons bien., notamment sur la question de la préservation de l’identité ethnique européenne. En rupture avec les sentiments intuitifs d’un peuple de souche, invisible et sans droit à la parole.
TF: Par son côté « inamovible », par l’autisme dont semble faire preuve le Président de la République vis-à-vis d’un mécontentement croissant, illustré par une côte de popularité au plus bas, ne peut-on pas y voir là une certaine dérive monarchique, spécifique à la France, a contrario par exemple des Etats-Unis, où il existe, gravé dans le marbre constitutionnel et juridique, une procédure pouvant destituer le Président de ses fonctions (impeachment).
Guillaume FAYE: Le problème n’est pas tant constitutionnel que relevant du ”peuple français” lui-même, qui est très pusillanime. On mérite ceux qu’on élit. La France est une république monarchique, la Grande Bretagne, une monarchie républicaine. Cela dit, deux rois de France sur trois n’étaient pas à la hauteur, pas plus qu’un Princeps Augustus romain ( on traduit faussement pas ”Empereur”) sur deux. Le problème réside plus dans la solidité de la société civile et de la congruence du corps social autour de la Nation. Aux USA, la destitution est exceptionnelle. En France, elle est remplacée par la cohabitation : le Chef de l’État, le PR, rendu impuissant par une majorité parlementaire hostile. Si, après l’élection de M. Hollande, l’électorat avait élu une majorité non-socialiste au Palais Bourbon, M. Hollande n’aurait pas pu appliquer son programme. Il aurait passé ses journées à l’Élysée, à tourner en rond.
TF: Enfin plus généralement que vous inspire l’observation de l’actuelle classe politique, de l’extrême-gauche, au FN inclus, quand bien même ce dernier semble bénéficier d’une certaine notoriété médiatique plus importante qu’auparavant, notamment sous l’impulsion de Marine Le Pen et de l’énarque techno-souverainiste et ancien chevènementiste Florian Phillippot ? Que vous inspire le ralliement officiel du géopoliticien Aymeric Chauprade au FN, lui qui dans la Nouvelle Revue d’Histoire n°22 proposait comme solution au problème migratoire, le fait de « repasser le film à l’envers » ?
Guillaume FAYE: Les réponses à ces questions sont largement exprimées dans mon blog J’ai Tout Compris. Le FN recueille des voix non-politiques, protestataires. Sa critique des actuelles institutions européennes est exacte, mais la vision de l’Europe qu’il en tire est erronée. D’ailleurs, (contradiction) le FN a prospéré sur les élections européennes tout en étant anti-européiste. Passons. Le vote FN est essentiellement motivé par les problèmes d’immigration massive, d’islamisation et d’insécurité, toutes choses liées. Les positions du FN sur l’économie et le social sont erratiques et irréalistes. Le FN occupe une position symbolique dans la dramaturgie politique française mais pas encore gouvernementale. Il y a une forme de jacquerie dans le vote FN.Concernant la question européenne, le FN rejette en bloc l’UE et l’Euro, parfois pour de bonnes raisons critiques. Cependant, les solutions du FN sont techniquement inappropriées. Sortir de l’€uro, c’est 40% d’inflation pour le Franc de retour et la fonte des neiges pour toutes les épargnes. La cata. Il vaut mieux modifier la structure du navire Europe en construction que de le couler. Encore une fois, l’idée européenne est la bonne mais les institutions européennes doivent être corrigées, comme l’idéologie qui les anime. La question centrale est d’ailleurs l’idéologie : une France souverainiste sans UE avec l’idéologie actuelle, il n’y aurait aucune différence. Le poison, ce n’est pas l’UE ou Bruxelles, c’est la mentalité générale qui nous corrompt. Elle est présente au cœur de toutes les élites de chacun de nos pays. Le problème, ce n’est pas l’UE, pas Bruxelles, pas le souverainisme, c’est l’idéologie dominante : le renoncement à l’identité ethnique et culturelle. L’ennemi, ce n’est pas l’ « Europe », c’est une pathologie mentale. Et, si une révolution surgit, une révolte, elle ne pourra être qu’européenne, c’est à dire épidémique – avec la Russie en arrière cour, derrière le décor.Concernant Aymeric Chauprade et sa remarque que vous citez, je dirais que le problème migratoire a atteint un point de non-retour en Europe. Exactement comme un processus thérapeutique qui doit passer des médicaments à l’intervention chirurgicale. Pour résoudre ce problème, il faudra instaurer des protocoles douloureux. Inverser la tendance, repasser le film à l’envers, effectivement, C’est un processus révolutionnaire, qui relèvera d’une polémologie lourde. Je n’en dirai pas plus.
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Nous continuons la publication thématique de notre entretien avec Guillaume FAYE. Cette fois, nous abordons la figure de Dominique VENNER, fondateur d’un mouvement européiste dans les années 60, et qui s’est donné la mort il y a quelques mois pour inviter les Européens à sortir de leur dormition mortifère.
II. Guillaume Faye et Dominique Venner
TF: Le mardi 21 mai dernier vers 14h40, sur l’autel même de la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’historien Dominique Venner, auteur notamment du Cœur Rebelle (autobiographie), d’une biographie d’Ernst Jünger, de « Histoire des Européens. 35.000 ans d’identité », « le Siècle de 1914″, « Le choc de l’Histoire », liste non exhaustive… et aussi directeur de la revue la Nouvelle revue d’Histoire, a mis fin à ses jours.
Guillaume FAYE: Cette nouvelle fut pour moi un choc. Immédiatement, la comparaison avec la mort volontaire de Mishima, nationaliste japonais, m’est venue à l’esprit. Tout d’abord, en s’immolant à Notre-Dame, Venner a signifié que ce sanctuaire chrétien, il se le réappropriait comme païen. S’immoler sur un autel chrétien comme s’il était un réceptacle de sang à la mode capitoline ou delphique, c’est une première dans l’ Histoire. Venner a voulu frapper de stupeur ses contemporains par son geste. Dans un premier temps, je me suis dit : « quel dommage ! » Venner a décidé de conclure sa vie par sa propre volonté, d’organiser la ”chute”, comme disent les scénaristes et les dramaturges. Ne pas laisser sa mort entre les mains du destin, mais la vouloir. Choisir sa fin et lui donner un sens. L’éthique romaine de Regulus dans sa sombre splendeur. Fiat mors tibi. Ta mort n’appartient qu’à toi, même les dieux n’en décident pas, car le païen est un homme libre. L’inverse absolu du païen étant l’adepte de l’islam, c’est-à-dire de la soumission.
TF: Que vous inspire l’homme, son œuvre, ses idées, et quel est selon vous le meilleur enseignement qu’il faut en tirer ?
Guillaume FAYE: J’ai écrit un long texte sur cette question ainsi qu’un hommage funèbre à Venner, « La mort d’un Romain » que j’ai envoyé à Roland Hélie qui l’a diffusé sur Internet. Je vous y renvoie. Venner est celui qui m’a fait entrer en 1970 dans le milieu identitaire de la résistance européenne, pour employer une appellation peu courante. Je n’en dirai pas plus. Sur son œuvre et ses idées, il semble qu’il avait décidé d’aborder les choses sous un angle historique et détourné et non pas polémique et politiquement direct, contrairement à sa stratégie de jeunesse. Néanmoins son message testamentaire et funéraire est très clair quand on le lit honnêtement : Venner s’insurgeait d’abord contre la destruction de l’identité ethnique des Européens. Et il essayait aussi de résoudre ses propres contradictions.
TF: Considérez-vous que son geste, doit être perçu comme étant un acte désespéré, ou un acte politique ? Ou les deux ?
Guillaume FAYE: Il est très difficile de se mettre dans la peau d’un homme qui se donne la mort. Il y a forcément un mélange de motivations intimes et de raisons ”extérieures”. Néanmoins, on peut donner à son désespoir (dont les causes sont complexes) un sens politique. Par là, Venner a très exactement suivi Mishima. Mais il est impudique et ignoble d’interpréter ou pis, de salir un tel geste, comme l’ont fait les Femen. Le suicide est un mystère. Dans les religions du Salut (où le suicide est peccamineux) le martyre remplace le suicide. Mais c’est un autre débat. Dans l’islam, le martyre, sous forme d’une immolation qui tue les ennemis (p.ex. attentats terroristes) trahit une mentalité de paranoïa perverse, liée à une pathologie mentale.
TF: Pensez-vous qu’il puisse réellement servir à « réveiller les consciences », vœu qu’il avait formulé dans le dernier éditorial de son blog ? Qu’il peut réellement avoir un impact, et disons-le « changer les choses » ? Croyez-vous réellement qu’il peut déboucher sur une refondation politique concrète, à l’instar par exemple de l’immolation de Ian Palach en 1968 ?
Guillaume FAYE: C’est une possibilité. La mort sacrificielle a, depuis le néolithique, chez presque tous les peuples, une signification lourde. Même si notre époque tente, en vain, d’évacuer cette dimension. Le suicide de Dominique Venner au chœur de Notre-Dame fera date et n’est pas destiné à être un ”événement” englouti par l’actualité comme une défaite du PSG face à l’OM. Un mythe va se créer, en forme d’exemple, autour de cette mort volontaire. Mais il faudra un certain temps. Venner n’a tué personne en se tuant, il ne s’est pas fait exploser avec une ceinture de dynamite. Il a interrompu sa vie, et il a mis son plongeon dans la mort au service d’un message. Il a suivi très exactement les traces de Yukio Mishima. Maintenant, ce que je viens de vous dire n’est pas une certitude. Chacun suit sa voie. Personnellement, l’idée du suicide ne m’a jamais effleuré comme moyen de faire passer un message. Tout simplement parce que la mort interrompt la délivrance du message. À moins de penser qu’on ait tout dit…
TF: Ou bien en regardant tout ce qui s’est passé (ou plutôt rien passé) depuis dans « la mouvance nationale » au sens large, ne partagez-vous pas le constat formulé par certains, où il ressort un certain cynisme désabusé (Pensons à un récent éditorial de Philippe Randa, reprenant les constats de Nicolas Gauthier et Alain Soral), pour ne pas dire le nihilisme que dénonçait Nietzsche ? En d’autres termes, ce suicide maintenant oublié des media une semaine après alors qu’on est à quasiment J+ 4 mois, a-t-il réellement « servi à quelque chose » ?
Guillaume FAYE: Encore une fois, les commentaires de Randa, de Gauthier et de Soral sont hors-sujet, trop liés à l’actualisme. Les médias importent peu. La mort volontaire de Venner est un fait transmédiatique, qui restera dans les mémoires. La « mouvance nationale » actuelle n’est pas le réceptacle adéquat. Venner a voulu donner à son geste tragique une dimension historique et non pas médiatique et immédiate. Il ne s’adressait pas à ses amis, à ses proches, à la ”mouvance”, dite d’extrême-droite. Il s’adressait à son peuple, c’est-à-dire aux Européens, et son message portait essentiellement sur la préservation de l’identité ethnique actuellement menacée.
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Nous avons interrogé Guillaume Faye et sollicité son opinion concernant le projet européiste du PSUNE. Tel est son avis sur l’utilité de notre modeste mouvement.
III. Guillaume Faye et le PSUNE
TF: L’Europe ? De l’Islande à la Russie, ou sans la Russie ? Avec le Caucase ou sans ? Avec la Turquie ?
Guillaume FAYE: La Grande Europe, c’est-à-dire l’idée impériale, doit évidemment inclure la Russie. J’avais nommé cela l’ « Eurosibérie ». Mais mes amis russes de l’association Athenaeum, notamment le Pr. Pavel Toulaev, proches de l’Académie des Sciences de Russie, a préféré le terme d’ « Eurorussie ». Bien préférable au terme « Eurasie ». Les mots comptent car ils sont l’interface entre l’esprit humain et les choses. Une union entre l’Europe péninsulaire, l’Europe centrale et la partie est-ouralienne de la Fédération de Russie (en gros UE-Russie), constituerait le plus grand ensemble ethno-économique de la Terre. La question centrale, c’est l’affectivité d’appartenance, qu’on nomme aussi « patriotisme ». Tant que les peuples apparentés de souche, de même origine globale ethno-culturelle, « de l’Ibérie à la Sibérie », de Dublin à Vladivostok ne se sentiront pas membres d’un même homeland, d’un même volk global, les choses seront difficiles. Et puis, dans l’histoire, il a été démontré qu’il faut aussi la conjonction d’une menace globale perçue et d’un égregor, un chef mobilisateur.
La fantastique « union de peuples apparentés » qu’est l’Union Européenne, après tant de guerres entre nous, ne pourra jamais être féconde dans la mollesse prosaïque de réglementations économiques. C’est vrai, on peut penser que l’UE est un début, position dialectique hégélienne défendue par certains mais on peut aussi estimer que c’est une impasse. C’est-à-dire une mauvaise voie pour un bon projet. Il est extrêmement difficile de conclure. L’idée européenne est un grand projet et comme tout grand projet, sa solution demande de pouvoir sortir du labyrinthe.
L’idée européenne est un chantier, un chantier très difficile. Même s’il est assez mal parti, on ne peut pas y échapper. Votre projet, au PSUNE, me semble en tout cas différent dans son orientation idéologique de celle de l’eurocratie actuelle, qui correspond d’ailleurs exactement à l’idéologie des gouvernements des États membres et qui ne s’impose nullement à ces derniers, contrairement à ce que prétendent les souverainistes. Dans mon essai Mon Programme (Éd. du Lore), je formule une critique acerbe des institutions de l’UE, qui ne doit pas du tout être prise comme un renoncement à l’idée européenne.
TF: Que pensez-vous du projet européiste révolutionnaire du PSUNE ? Et (facultativement) de son dirigeant ?
Guillaume FAYE: C’est une belle initiative. Elle est nécessaire parce que les grandes idées doivent nécessairement à leur début avoir un caractère impensable et irréalisable. De Gaulle en 1940 avait une position impensable mais qui s’est révélée gagnante. L’essentiel est de bien sentir la réalité et de soumettre l’idéologie à la praxis, ce que n’a pas fait Lénine, contrairement à ce qu’il avait écrit. La vraie révolution suppose une certaine froideur, une analyse rigoureuse des faits. Un pragmatisme. Mais en même temps une vision, un idéal à long terme. Le PSUNE me semble posséder ces caractères. Thomas Ferrier, son dirigeant, s’inscrit dans un profil humain à la fois idéaliste et réaliste, ce qui correspond aux deux jambes de la démarche politique. Le PSUNE, à côté d’une démarche politique, doit penser à faire un long travail métapolitique d’influence.
TF: Que pensez-vous de l’idée de « nationalité européenne » qui permettrait de refonder sur des bases juridiques une citoyenneté que les Etats ont dévoyée en la conférant à n’importe qui ? La tabula rasa, qu’implique la naissance d’une Europe-Nation vierge juridiquement ne permettrait-elle pas de rendre tout possible, nous libérant non seulement de traités internationaux contraignants mais aussi des constitutions des Etats, véritables machines à enfermer et à trahir le peuple ?
Guillaume FAYE: Cette solution est parfaite d’un point de vue théorique, mais il est long le chemin de la coupe aux lèvres. D’autre part, attention : c’est aujourd’hui Bruxelles qui défend une ouverture des frontières à l’immigration, avec l’accord des États membres qui pourraient le refuser, et ce, pour la fausse bonne raison de compenser le déficit démographique européen. Fausse bonne raison, car le Japon, qui est dans la même situation refuse l’immigration. Il n’en meurt pas, au contraire, cela l’incite à l’innovation . Comme je l’expose dans « Mon programme » (Éd. du Lore), il faut revoir de fond en comble le fonctionnement de l’Union européenne. L’idée est bonne, mais la forme ne l’est pas. Par exemple, la garde à vue simplifiée pour les clandestins exigée par la Commission européenne et les mesures pro-immigration exigées par la Cour européenne de justice sont catastrophiques pour l’Europe elle-même. En l’état actuel, un pouvoir français qui, par exemple, appliquerait en matière d’immigration, d’expulsions, de statut des étrangers, etc. quelques unes des mesures que je prône, serait obligé d’affronter les institutions européennes et de contrevenir aux règles juridiques de l’UE.
Dans l’absolu, une nationalité européenne différente d’une citoyenneté nationale-étatique, plus restrictive que cette dernière, et donnant droit à des statuts juridiques spécifiques, supposerait un processus de rupture révolutionnaire par rapport à la philosophie du droit de l’UE. Il y aurait « rupture d’égalité ». Car refuser la nationalité européenne aux citoyens non-européens d’origine des États-Nations ne s’inscrit pas dans les principes généraux du droit de l’actuelle UE. Je suis donc bien d’accord : il s’agirait d’un passage en force révolutionnaire. Abolissons l’édit de Caracalla !
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Guillaume Faye est le théoricien le plus représentatif de l’européisme identitaire, à savoir que l’Europe est sa patrie, et pas une simple construction politique ou économique. Auteur du Nouveau discours à la Nation Européenne (nouvelle édition en 1999), et de nombreux autres ouvrages dédiés à la défense de notre civilisation, son dernier étant Mon Programme, écrit pour enrichir le débat au moment des élections présidentielles de 2012. [...].
IV. Guillaume Faye et l’Europe unie
TF: Bonjour Guillaume Faye. En 1999, vous ressortiez votre « Nouveau discours à la nation européenne », et en 2012 « Mon programme ». En 1999, vous affirmiez que « l’Union Européenne (…) est la mise en œuvre du projet d’union des cités grecques ». En 2012, dans le cadre de la campagne électorale, en revanche, vous déclarez ne plus défendre « la thèse des Etats-Unis d’Europe ». Qu’est-ce qui a changé, selon vous ?
Guillaume FAYE: Ce qui a changé, c’est l’histoire. L’idée d’union européenne a été dévoyée de l’intérieur. Mais ce n’est pas une raison pour l’abandonner. Quand vous aimez une femme et qu’elle vous trompe, ce n’est pas forcément une bonne raison pour cesser de l’aimer et de la détester. Pour l’instant, les États–Unis d’Europe doivent être mis entre parenthèses provisoires. Ce n’est pas néanmoins un argument pertinent pour être souverainiste. J’ai conscience qu’étant profondément machiavélien (au vrai sens du terme et non pas vulgaire), ma position peut poser problème.
TF: Dans « Mon programme », au chapitre sur la France et l’Europe, vous émettez des propositions que pourraient soutenir les souverainistes, avec un « conseil des gouvernements de l’Union », l’abolition du parlement européen, l’abrogation des accords de Schengen, même si vous prônez le maintien de l’€uro, avec exclusion des Etats surendettés, ce qui les amènerait objectivement à la ruine. Vous-êtes-vous converti au souverainisme ou est-ce simplement que, le cadre choisi par l’ouvrage, se plaçant dans une logique nationale, en lien avec les élections présidentielles, amène nécessairement à restaurer la « souveraineté nationale », en attendant une (éventuelle) souveraineté européenne ?
GF: La véritable Union européenne, de puissance, ne pourra se construire qu’autour d’institutions lisibles et simples. Nous sommes actuellement dans une situation ingérable, bureaucratique. Sans vrai fédérateur. L’essentiel est l’Idée Européenne qui, comme je l’ai répété est d’abord ethnique avant d’être économique, institutionnelle ou administrative. On a mis la charrue avant les boeufs. Le sentiment détermine les institutions et non l’inverse. Les Cités grecques ne se sont unies que face à un ennemi commun. En réalité, il faudrait la naissance d’un souverainisme européen. Mais il y a loin de la coupe à la bouche. L’idée européenne ne fonctionnera jamais tant qu’elle ne sera pas affectivement présente chez nos peuples. Ou alors, c’est du calcul de technocrates, sans aucune chance de réalisation. L’histoire a pour matière une certaine exaltation. L’Union européenne ne propose aucun idéal mobilisateur, pas plus – voire beaucoup moins, hélas – que les États qui la composent. Ce qui ne veut pas dire que j’abandonne mon idéal central de Nation Européenne (souveraine).
L’idée officielle actuelle d’Union européenne est l’inverse même de celle de Nation européenne. C’est contradictoire, mais c’est le jeu de la dialectique historique. Compliqué, n’est-ce pas ? Les institutions nouvelles que j’ai proposées dans ce livre procèdent du réalisme. Je me méfie de ce paradoxe qu’est le romantisme technocratique. Maintenant, je ne suis pas un gourou, j’ai une analyse variable. Qui peut prétendre avoir raison alors même que nous ne connaissons pas l’avenir et que nous voyons assez mal le présent ? La détermination de Thomas Ferrier pour des États-Unis d’Europe est une position qui doit être poursuivie, tentée. L’essentiel est l’unité de l’Europe, ethniquement, quelle que soit sa forme. Machiavel, suivant Aristote son maître, disait que seul compte le but. Les formes sont toujours assez secondaires.
TF: Même si le parlement européen n’a aucun pouvoir, il dispose d’une relative légitimité démocratique, en ce sens où des formations politiques marginales au sein de l’assemblée nationale, en raison d’un mode de scrutin majoritaire, peuvent y être représentées. En ce sens, à l’instar des Etats généraux en 1789, le parlement européen ne peut-il être l’antichambre d’une assemblée européenne constituante par auto-proclamation pour peu que des européistes authentiques y soient majoritaires ou en tout cas une forte minorité mobilisatrice (30% des députés par exemple) ? Une institution n’est-elle pas en mesure de s’émanciper et de prendre le pouvoir, malgré ses traités fondateurs ?
GF: Cette remarque est théoriquement vraie mais pratiquement problématique. Les institutions européennes ne sont pas démocratiques puisque la Commission viole en permanence les traités en passant du rôle d’exécution à celui d’ordonnancement. Le Parlement européen ressemble à une chambre d’enregistrement napoléonide. Bien sûr, une révolution serait possible. Le problème est que le Parlement européen n’est qu’une coquille vide. L’idée d’une assemblée européenne constituante et révolutionnaire ? Pourquoi pas ? Piste à suivre. Mais ce genre de situation ne sera possible que dans un contexte de crise très grave.
Il faudrait étudier sérieusement la possibilité juridique d’une révolte parlementaire européenne. L’idée est intéressante, on ne peut que la souhaiter même si l’on en doute. L’idée est brillante mais elle se heurte à la pesanteur d’une opinion publique matraquée et d’élites médiocres. Cela dit, en cas de crise très grave, une prise de conscience européenne globale est possible. Le recours au Parlement européen serait intéressant. Qui sait ? Dans les situations tragiques, l’ordre juridique et institutionnel connaît une distorsion bien connue des historiens. Voir à ce propos la remarquable biographie de Pompée par Éric Thessier (Perrin). Le Parlement européen pourrait-il devenir une instance révolutionnaire ? Dans l’histoire romaine (où le Sénat fut nul) comme dans d’autres, c’est un Princeps qui rétablit l’ordre de marche.
TF: En 1999, vous prôniez la subversion de l’Union Européenne et non la confrontation avec elle, « montons dans l’avion européen et jouons aux pirates de l’air, en montant en douce, puis braquons le pilote ». En 2012, vous évoquez l’idée que la France « fasse chanter » l’Union Européenne pour exiger d’elle une refonte totale.
GF: C’est vrai. Mais le problème, c’est que, tragiquement, l’avion européen n’a pas de réacteurs (contrairement à ce que j’avais cru) et ne peut même pas décoller. On ne s’amuse pas à braquer un avion au sol. En réalité, l’Union européenne est un être politique virtuel. Contrairement aux souverainistes français, je ne ne me réjouis pas de l’impuissance de l’UE. Celle de l’État français est la même. Le mal est global. Bien sûr, j’ai prôné une refonte totale de l’UE. Dans un sens machiavélien : reculer en apparence pour avancer en réalité. Il faut refonder complètement les institutions de l’UE, selon mes principes. Pour renforcer l’Europe.
TF: Demeurez-vous un européiste qui attend que la flamme de la foi en l’Europe se réveille ? Ou avez-vous abandonné l’espoir d’une révolution européenne, d’une république européenne ?
GF: Mon espoir est évidemment celui d’une nation européenne globale. Tout mon courant de pensée a toujours été celui du nationalisme européen, respectueux de tous les autres.
—
Un entretien de Guillaume Faye par Thomas Ferrier, 2013.
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Entretiens, Nouvelle Droite | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guillaume faye, nouvelle droite, dominique venner, entretiens, entretien, europe, affaires européennes, france, politique internationale, politique, gouvernance, gouvernance française | |
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mardi, 12 novembre 2013
Jacqueries, rébellions, révolution: quelle forme finira par prendre la révolte des Français?
Jacqueries, rébellions, révolution: quelle forme finira par prendre la révolte des Français?
Par Serge Federbusch
Ex: http://fortune.fdesouche.com
“C’est une révolte ? Non sire, c’est une ralbolution !“. Si l’écotaxe cristallise tous les mécontentements, les vraies raisons de la révolte grandissante des Français sont plus profondes.
1 – C’est une révolte ? Non sire, c’est une ralbolution !
L’écotaxe n’est évidemment qu’un abcès de fixation. Les vraies raisons de la révolte grandissante des Français ont pour noms récents la Redoute, Fagor, Cristal d’Arques, Alcatel, Michelin, Fralib, Electrolux et Gad. Altares, société spécialisée dans la collecte d’informations sur les entreprises, a recensé au troisième trimestre 13 140 procédures collectives (sauvegardes, redressements et liquidations judiciaires d’entreprises) avec 52.700 emplois directs menacés.
Mieux vaut ne pas parler de leur impact indirect, sur le commerce, les revenus des familles, etc. Et il s’agit de vrais emplois, pas des cataplasmes dont Mou-Président espère une cosmétique et purement transitoire “inversion de la courbe du chômage“. Cette incantation a du reste tendance à se faire discrète ces derniers temps dans les services de communication du pouvoir. Les jobs bidons et subventionnés ne sont même pas capables de faire illusion quelques semaines !
La vraie question est donc : quel chemin prendra la rébellion qui vient ?
Les échauffourées bretonnes font pour le moment penser aux jacqueries médiévales qui perdurèrent jusqu’au 18ème siècle. Elles ont un caractère régional, sont plutôt ancrées dans les zones rurales et dirigées contre la cherté de la vie, la difficulté à joindre les deux bouts, la noblesse protégée – sous sa forme actuelle c’est à dire la fonction publique et les élus à vie – et, surtout, les impôts et octrois mis en place par l’État.
L’écotaxe est le nouveau nom de la gabelle. Les foules défilantes en ont d’ailleurs conscience lorsqu’elles revêtent le bonnet rouge qu’arborèrent leurs lointains prédécesseurs. La France que l’Enfumeur(*) nous prédisait apaisée est en pleine régression historique et sociale, conséquence de son déclin économique.
Pour que la jacquerie devienne révolte, il faut qu’elle se “nationalise”, qu’elle se transforme en contestation générale du pouvoir.
Des premiers bonnets rouges ont été signalés en région parisienne, signe d’un début de contagion. Les portiques d’Ecomouv risquent de devenir les portes d’entrée de la maladie, comme on dit en épidémiologie. Un d’entre eux a été incendié dans les Landes. La révolte en progression doit également, pour peser, fédérer des intérêts divers, ne pas se limiter aux agriculteurs, éleveurs, pêcheurs et autres petits entrepreneurs.
Elle se nourrira quoi qu’il arrive du discrédit de la classe dirigeante. La grande jacquerie de 1358 fut attisée par les déboires de la noblesse d’épée, après les défaites de Crécy en 1346 et de Poitiers en 1356. La sourde colère actuelle est le fruit des défaites de Maastricht (1992) et Lisbonne (2007) qui ont ouvert les marchés français au grand vent de la concurrence internationale tout en leur imposant une monnaie, l’euro, qui les handicape gravement par sa surévaluation. La classe dirigeante française a failli à ces deux occasions. Elle commence à en payer le prix.
Mais ces accès de brutalité populaire, qui voient les équipements publics vandalisés et les représentants locaux du pouvoir malmenés, peuvent-ils se transformer en une révolution en bonne et due forme ?
Ce qui caractérise le processus révolutionnaire, par rapport aux jacqueries et révoltes ordinaires, est d’abord qu’il est précédé d’un travail idéologique, d’un soubassement théorique dont l’ambition est d’offrir une véritable alternative au pouvoir en place, un ordre nouveau en quelque sorte. Ce fut le rôle des philosophes des Lumières dans la France du 18ème siècle ou des marxistes cent ans plus tard.
L’opposition est encore aux balbutiements de cette entreprise intellectuelle. Elle est tiraillée entre critiques libérales de l’État, mots d’ordre protectionnistes et réflexes conservateurs. Que l’économie française ne puisse s’abriter plus de deux ou trois ans derrière de nouvelles barrières sans sombrer dans la sous productivité et l’inflation galopante est certes problématique. Mais l’essentiel n’est pas d’être convaincant, c’est d’être fédérateur. Les victimes de l’ordre européen sont en passe d’être majoritaires en France. D’une manière ou d’une autre, ce mouvement trouvera sa traduction idéologique, probablement dans la contestation de la représentation politique et l’exigence de démocratie directe.
Il manquera alors un dernier ingrédient, indispensable à toute révolution : que les forces protestataires se fédèrent, d’où qu’elles viennent, contre les maîtres du moment. Que, comme sur la barricade peinte par Delacroix, le peuple, l’étudiant, l’artisan se retrouvent. C’est là que le bât révolutionnaire blesse encore.
Pour l’heure, la “ralbolution” progresse en ordre dispersé. Le meilleur allié du pouvoir s’appelle Jean-Luc Mélenchon. Il ne peut s’empêcher de ressortir le préchi-précha gauchiste sur le fait que la révolte bretonne serait téléguidée par un petit patronat revanchard. Il défile dans son coin, fustigeant les chouans et leurs croyances. Il est isolé mais il divise, jouant le rôle d’idiot utile du hollandisme qu’il avait déjà incarné lors de la dernière élection présidentielle. On peut également faire confiance à Sa Normalité élyséenne pour tenter d’affaiblir le mouvement de contestation en le noyant dans les méandres des tables rondes et autres processus de concertation, usines à parlote dont le parti socialiste détient les brevets.
Cependant, la persistance de la crise économique et des difficultés budgétaires peut finalement coaliser les forces de contestation, comme elles le firent sous Louis XVI et Necker. Le pouvoir n’ayant plus la moindre marge de manœuvre pour augmenter les impôts et n’ayant pas le courage de s’attaquer aux dépenses, est frappé de tétanie. Après l’écotaxe, dans quelques semaines, quelques mois, un prétexte quelconque, une mesure vénielle mettra à nouveau le feu aux poudres. Si ce n’est, à plus long terme, l’euro qui ne finisse par s’effondrer, semant le chaos dans l’économie.
Faisons confiance à François Hollande : il finira bien par trouver l’équivalent de la convocation des États généraux pour précipiter la fin du nouvel ancien régime…
2 – L’horizon fuyant du déficit
La Commission de Bruxelles, qui préfère ne pas voir que la hausse actuelle de l’euro va anéantir le timide début de reprise en Europe, est en tout cas pessimiste sur les chances de la France de passer en dessous des 3% de déficit public en 2015. Il sera selon elle d’au moins 4,1% du PIB cette année, 3,8% l’an prochain et 3,7% en 2015, très éloigné donc du chant des sirènes entendu depuis le pédalo présidentiel.
Dans ces conditions, la remontée des taux d’intérêt deviendra insupportable et la croissance de la dette publique ingérable. Tout ce qu’il faut pour justifier que la Commission, forte des nouveaux pouvoirs qui lui ont été conférés, demande au gouvernement français de réécrire son budget. Le grand problème de cette forme d’Europe est qu’elle ne parvient à étendre son pouvoir que sur les décombres des États membres.
3 – Senatus Consulte
100 % des sénateurs ont voté contre un projet de loi du gouvernement socialiste et pas le moindre puisqu’il s’agit de la réforme des retraites ! Comment disait-il déjà ? Une démarche d’écoute, consensuelle et apaisante.
Après tout, l’unanimité contre soi, c’est une façon de faire consensus. Il faut dire qu’au Sénat, on prend sa retraite très tard.
(*) Titre du livre de Serge Federbusch (Ixelles éditions, 2013).
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Warum die UKIP täuscht
Warum die UKIP täuscht
von Johannes Konstantin Poensgen
Ex: http://www.blauenarzisse.de
Ein Rechter hierzulande muss, mangels ernstzunehmender Parteien, ins europäische Ausland blicken. Doch der Schein trügt: Eine Alternative wie die UKIP wird die Probleme nicht beseitigen.
Einen Großteil der deutschen konservativen Aufmerksamkeit hat in den letzten Jahren die britische „United Kingdoms Independence Party” (UKIP) auf sich gezogen. Dieser ist sowohl dank ihres charismatischen Führers Nigel Farage, als auch aufgrund der tiefen wirtschaftlichen Krise des Landes ein kometenhafter Aufstieg gelungen. Deshalb ist es wichtig, die Natur dieser Partei zu untersuchen ‒ und vor allem, was sie geleistet hat und was sie noch leisten kann.
Keine Ein-Themen-Partei
Die UKIP hat seit ihrer Gründung 1993 drei wichtige Etappenziele erreicht: 2004 gelang der Einzug ins Europäische Parlament. Die Partei gewann 16,8 Prozent der britischen Wählerstimmen und damit zwölf Sitze. Ironischerweise bot das Parlament in Straßburg der UKIP und insbesondere dem begnadeten Redner Farage eine gute Plattform. Es war ein Gütesiegel der Seriosität. Zweitens ist sie eine der wenigen Protestparteien, der es gelang, die Fixierung auf ein Thema zu überwinden und zu allen Politikbereichen ausgearbeitete Programme zu erstellen.
Hierbei verbindet UKIP ihre zentralen Forderungen nach einem Austritt aus der EU und einem Ende der Masseneinwanderung mit liberalen Positionen in Fragen der Wirtschaft wie der Gesellschaft. Drittens veränderte UKIP tatsächlich die politische Debatte in England. Mit dieser Leistung steht sie unter den Protestparteien Europas allein da. Selbst dem in Wahlen ebenfalls erfolgreichen Front National und und der FPÖ gelang es nie, dem Gegner die eigenen Themen und die eigene Debatte aufzuzwingen.
In Britannien müssen nun aber auch die alteingesessen Parteien zur Einwanderungs– wie zur Europafrage Farbe bekennen. Es zeichnet sich sogar ein, unter Umständen aber nur rhetorisches, Einschwenken auf UKIP-Forderungen ab. Ein Beispiel dafür sind die jüngsten Forderungen von Premier David Cameron (Conservative Party) gegenüber der EU.
Das liberale Verhängnis der UKIP
Die UKIP stilisiert sich damit als Verteidigerin der britischen Demokratie. Liberales Gedankengut ist derart essenziell für die gesamte Programmatik dieser Partei, dass dieser Anspruch ernstzunehmen ist. Denn die Partei ist nur aus der liberal-parlamentarischen Tradition Britanniens zu verstehen. Darin liegt das Geheimnis ihres Erfolgs und zugleich ihr Verhängnis.
Die UKIP braucht unter Briten niemanden von einer neuen Weltsicht zu überzeugen. Sie baut auf das auf, was auf der Insel eine lange Tradition hat. Nigel Farage will nichts umstürzen, sondern ein politisches System wieder in sein Recht setzen. Hinter dieser politischen Tradition steht die Geschichte und der Stolz des ganzen britischen Volkes. Unter Brüsseler Vormundschaft, ebenso wie unter dem Kartell seiner etablierten Parteien, droht es zu einer Karikatur herabzusinken.
An der ethnischen Krise ändert die UKIP nichts
Doch dadurch wird die UKIP trotz aller Erfolge zum Anachronismus. Es ist bezeichnend, dass die UKIP glaubt, der Einwanderungsproblematik sei allein mit einer Reduzierung der Migration beizukommen, als wenn zumindest die Großstädte Englands nicht bereits ethnisch zersplittert seien, als wenn es keine Unruhen in Tottenham gegeben hätte, als wenn nicht die großen Unterschiede in der Geburtenrate der einzelnen Gruppen diesen Prozess weiter treiben müssten, egal was an der Grenze geschieht.
Dem Erbe der Premiers Gladstones und Churchills, selbst dem Maggie Thatchers, wird zunehmend die Substanz entzogen. Eine liberale Partei wie die UKIP kann weder mit dieser noch gegen diese Entwicklung regieren. Wie will sie etwa die den Muslimen bereits eingeräumten Schariagerichte auflösen, ohne Widerstand in der muslimischen Bevölkerung auszulösen?
Farage: Der letzte britische Premier?
Es steht außer Zweifel: Die UKIP wird bei den Unterhauswahlen 2015 ins Parlament einziehen. Es ist sogar möglich, dass sie bald den Premierminister stellt. Das Mehrheitswahlrecht, welches sie bisher hinderte, muss sie fördern, sobald sie eine bestimmte Wählermasse erreicht. Es wäre ein demokratischer Traum. Die Bürger hätten tatsächlich eine ungeliebte Machtelite friedlich abgewählt, mit ihren Stimmen der Politik keine andere Fassade, sondern eine andere Richtung gegeben. Aus dieser Welt stammt die UKIP, darüber hinaus wird sie nicht aber nicht wachsen.
Nigel Farage könnte der letzte britische Premierminister werden. Dieser Ausdruck bleibt bewusst mehrdeutig: Er könnte der letzte Premierminister sein und bzw. oder der letzte Brite als Premierminister. Zumindest wird er wohl der letzte Premierminister, bei dessen Wahl britische Stimmen den Ausschlag gaben. Es wäre nicht das schlechteste Ende des britischen Parlamentarismus.
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lundi, 11 novembre 2013
“Rusia es la Tercera Roma”
El 16 de octubre de 2013 se publicaba esta entrevista en el prestigioso medio italiano BARBADILLO, laboratorio di idee nel mare del web. Alfonso Piscitelli entrevistaba a Adolfo Morganti, presidente de la asociación italiana IDENTITÀ EUROPEA, que estudia y promueve la construcción de una Europa fiel a sus raíces clásicas y cristianas. El tema central que aborda la entrevista es Rusia, pero la cultura del entrevistador y del entrevistado logran que sea todo un diálogo ameno y provechoso. Hemos creído oportuno traducirla y publicarla en RAIGAMBRE para el público hispanohablante.
La asociación Identità Europea tiene en los históricos Franco Cardini y Adolfo Morganti, editor del “Il Cerchio”, a sus exponentes más importantes. Hace años que promueve iniciativas que reclaman una reflexión sobre las raíces del continente europeo (raíces clásicas y cristianas) y sobre su destino. Recientemente “Identità Europa” ha organizado en San Marino un Congreso sobre “Europa en la época de las grandes potencias, desde 1861 a 1914”, en el ámbito de ese discurso se ha abordado también la naturaleza compleja de las relaciones entre Italia y Rusia. Replanteamos el argumento a menudo descuidado por los historiadores contemporáneos, con el presidente de Identità Europea, Morganti.
Alfonso Piscitelli.: En la segunda mitad del XIX se articulaba una red compleja de alianzas entre naciones europeas continentales: la Triple Alianza (Alemania, Austria, Italia) y por un cierto tiempo el Pacto de los Tres Emperadores (Alemania, Austria, Rusia). ¿Fue el intento de superar los nacionalismos en orden a una cooperación continental?
Adolfo Morganti: Era la tentativa de superar los límites y los conflictos cebados por el nacionalismo jacobino, pero al mismo tiempo eran fuertes las tensiones estratégicas que se localizaban en el área balcánica con Rusia, que patrocinaba los movimientos nacionalistas del pueblo eslavo y Austria que contenía estas pulsiones subrayando el aspecto supranacional del Imperio de los Habsburgo. Sarajevo no fue una sorpresa, como localización del foco de la primera guerra mundial.
A. P.: E Italia, ¿cómo se movía sobre el plano internacional?
A. M.: Todos conocemos el impulso profundo que el arte italiano dio a Rusia: un impulso evidente en San Petersburgo. Menor fue la intensidad de las relaciones marítimas entre Italia y el Mar Negro, que han plasmado la estructura económica misma de aquellas regiones. Sobre el plano diplomático, después de la intervención piamontesa en la Guerra de Crimea, las relaciones con Rusia indudablemente tenían que recuperarse: en efecto, por largo tiempo, Rusia representó algo extraño y distante, en los mismos años en los que Italia establecía una alianza con Austria y Hungría.
A. P.: Con el enemigo por excelencia de la época del Risorgimento [Austria].
A. M.: Más tarde, con el viraje que supuso 1914, obviamente la situación cambió las tornas: los rusos vinieron a ser aliados en el curso de la Primera Guerra Mundial, pero las relaciones gubernamentales y diplomáticas no fueron tan frecuentes y orgánicas como lo fueron, en cambio, las relaciones económicas.
A. P.:: ¿Crees que hoy Rusia deba ser incluida en la identidad europea, a la que alude el nombre de tu asociación?
A. M.: Con seguridad, la parte europea de Rusia debe ser considerada un elemento importante en el discurso sobre la Europa contemporánea. A partir de su conquista de Siberia, relativamente reciente, Rusia ha adquirido una vocación más amplia: la de Eurasia; pero Europa es impensable sin su área oriental, así como la identidad cristiana del continente es impensable sin contemplar el papel de la ortodoxia. Rusia, por una parte es Europa y reconocida como tal (y desde un punto de vista existencial hoy defiende los valores europeos incluso más que muchos estados de la Comunidad Europea), por otra parte, se atribuye una misión y una identidad que rebasa los confines de la misma Europa.
A. P.: El diálogo ortodoxo se ha reanudado a lo grande en los años sesenta con Pablo VI, con la recíproca retirada de excomuniones y el abrazo con el patriarca Atenagoras.
A. M.: Generando entusiasmos y resistencias a las dos bandas: resistencias que en el ámbito ortodoxo amenazaron con producir un cisma, que más tarde se hizo realidad.
A. P.: Y el hecho de que Juan Pablo II fuese un eslavo, un polaco (no extraño al “humus cultural” del nacionalismo polaco), ¿ha facilitado o ha creado alguna fricción y malentendidos entre las dos partes?
A. M.: Ciertamente, cuando la primera jerarquía católica de la Rusia post-soviética fue elegida por Juan Pablo II, la presencia de prelados polacos fue relevante y esto creó notables problemas de coexistencia con los ortodoxos. La misma acción de los franciscanos en Rusia era vista como una fuerza de penetración católica en el área del cristianismo ortodoxo. Ahora, con el cambio de jerarquía, en que la presencia de Italia está representada autorizadamente por el actual Obispo de Moscú, estos problemas casi se han disuelto.
A. P.: Si recuerdo bien, fue Ratzinger quien determinó una nueva relación, promoviendo el cambio de jerarcas.
A. M.:: Exactamente.
A. P.: Un recordatorio siempre es útil… ¿por qué se originó y por qué persiste la división entre cristianos católicos y cristianos ortodoxos?
A. M.: Hay toda una serie de diferencias dogmáticas que dividen a católicos y ortodoxos: la cuestión del “filioque” (de la procesión del Espíritu Santo), la diversas valoraciones de ultratumba (los ortodoxos no conciben el purgatorio), el diverso modo de entender la confesión. Son diferencias importantes, pero en la historia del cristianismo tales divergencias no han impedido necesariamente la unidad de las iglesias: por caso, pensemos que, durante una época en la historia, el cristianismo irlandés calculaba la Pascua de manera diferente al cristianismo continental. Ya hemos tenido otras situaciones de diversidad, que no afectan a la unidad subyacente. En el caso ortodoxo vino, en cambio, una separación profunda, pero no ocultemos que el cisma maduró sobre la cuestión del primado del Obispo de Roma, primado de honor, según los ortodoxos; primado jerárquico, según los católicos.
A. P.: También hay temas fuertes que unen a los dos mundos espirituales, pensemos en la gran devoción a la Madre de Dios; y en lo que atañe al tema mariano no podemos olvidar que al inicio del siglo XX, la profecía de Fátima está estrechamente ligada al tema de Rusia. ¿Qué ideas te has hecho a propósito de esto?
A. M.: La profecía de Fátima veía en Rusia el centro de una gran apostasía, que luego se verificó con el comunismo; pero las profecías son un terreno resbaladizo. Sin lugar a dudas, el gran gigante ruso constituye un escenario fundamental para la articulación de las fuerzas en la confrontación entre tradición y modernidad, entre el cristianismo y la tentativa ilustrada de disolverlo o reducirlo a la esfera privada, está a los ojos de todos.
A. P.: ¿Es verdad o solo es una simplificación decir que el espíritu cristiano de Rusia está atraído particularmente por el Evangelio de San Juan y por el Apocalipsis?
A. M.: Es un enfoque para la escatología en general. Pero este enfoque es compartido con la milenaria tradición católica: en el ámbito católico hasta lo que no ha mucho se hacía en las llamadas meditaciones sobre los “Novísimos” (muerte, juicio universal, infierno y paraíso) era intensa; después (por usar un eufemismo) no ha sido valorada al máximo…
A. P.: Y el tema típicamente ruso de la Tercera Roma, ¿puede todavía jugar el papel de idea movilizadora en el ánimo de Rusia y en el ánimo de los europeos que miran con atención a Rusia?
A. M.:: Rotundamente: sí. Rusia es la Tercera Roma, tanto para los rusos creyentes como para los laicos. Los laicos ven en el poder de Moscú la continuación efectiva de una autoridad imperial a través de todas las modificaciones históricas posibles. Para el creyente, el concepto de Tercera Roma tiene una resonancia ulterior, pero todos los sujetos político-culturales rusos comparten el sentido de esta misión histórica, sean comunistas o nacionalistas, religiosos o laicos.
A. P.: Sin embargo, en el inmenso territorio ruso existen también otras tradiciones religiosas: el ministro de defensa Shoigú es un budista de la zona siberiana.
A. M.: También hay regiones de la Federación Rusa de mayoría hebrea y zonas en las que se arraigó el islam chiíta (principalmente en la parte ocupada por población turcófona) o sunnita. Desde los tiempos del imperio zarista, la multiplicidad de tradiciones religiosas no ha creado problemas de convivencia.
A. P.: ¿Podría decirnos su valoración personal de la figura de Vladimir Putin?
A. M.: ¡Putin es un ruso! En cuanto tal, él continúa encarnando esta misión de Rusia, cristiana e imperial. El hecho de que Putin sea más creyente o menos es indiferente. Su misión personal es la de proteger a Rusia y Rusia tiene esta identidad (imperial y cristiana) y no otra alguna…
(Traducción al español por Manuel Fernández Espinosa)
Fuente original en italiano: L’intervista. L’editore Adolfo Morganti: “Mosca è ancora la Terza Roma”
Fuente: Raigambre
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samedi, 09 novembre 2013
Révolte de « bonnets rouges » bretons : la vraie cause
Révolte de « bonnets rouges » bretons : la vraie cause
par Guillaume Faye
Ex: http://www.gfaye.com
La révolte des Bretons contre l’écotaxe (un impôt de plus parmi les milliers que comporte le Code le plus kafkaïen de la planète) est emblématique : toutes les professions réunies, agroalimentaires, pêche , agriculture ; les patrons et les employés, tous ligués contre l’État français spoliateur (on est loin du stupide schéma cégétiste et ”mélanchonien” de lutte des classes, des salauds de patrons capitalistes qui licencient pour maximiser leurs profits). La cause apparente, c’est la disparition progressive du tissu industriel des PME bretonnes, les difficultés des marins pêcheurs, la disparition des exploitations agricoles. Mais quelle est la vraie cause de ce naufrage, qui touche d’ailleurs toutes les autres régions de France ?
Voyons voir…Les cyniques allemands qui font du dumping social, par exemple en refusant le salaire minimum et qui emploient à 5 € de l’heure des travailleurs issus des pays de l’Est ? Oui, mais comment se fait-il que seule la France soit victime de cette concurrence allemande ? C’est peut-être aussi la mondialisation et le libre-échangisme ? Ou les réglementations de la technocratie européenne ? Toutes ces raisons sont partiellement valables. Mais on oublie la cause principale des délocalisations, des fermetures d’usines et de PME, des licenciements, des absences d’embauches, en Bretagne notamment et ailleurs aussi : le fiscalisme délirant de l’État français bureaucratique. Ce dernier, pourtant animé de bons sentiments ”socialistes” et redistributifs, voire écologistes, mène une politique objectivement anti-sociale dans ses résultats. Comment ? En étranglant les entreprises privées (des TPE aux filiales des groupes internationaux en passant par les PME) par les taxes et le harcèlement administratif. Ce qui tue leur compétitivité, les empêche de vendre, d’investir, d’innover et, évidemment, d’embaucher.
Le président de la FDSEA du Finistère, Thierry Merret, déclarait le 3 novembre, en marge de la révolte des « bonnets rouges » : « l’urgence, c’est de lever les contraintes fiscales, administratives, environnementales qui pèsent sur l’économie et empêchent les chefs d’entreprise, qu’ils soient agriculteurs, artisans ou dirigeants de PME de travailler ou d’investir ». La cause première des faillites, des fermetures d’usine, des licenciements, ce n’est pas la ”crise”, ni la mondialisation, ni l’Europe ni la méchante Allemagne, c’est l’État-Providence français qui ponctionne, taxe, et qui, au lieu d’aider les entreprises créatrices d’emplois, est, en toute bonne conscience, leur pire ennemi. Bien pire que leurs concurrents.
Il ne s’agit pas d’être contre l’État ou de céder aux excès de l’idéologie libertarienne. Mais l’État français actuel a perdu son rôle d’initiateur, au sens gaullien ou…américain du terme : aider l’économie nationale et non pas la racketter. L’État français est aujourd’hui dirigé par une caste pléthorique de mandarins et de fonctionnaires qui n’ont jamais fait le lien mental entre leur salaire garanti à vie et la productivité de leur travail, imprégnés (même à droite, sans le savoir) par une vulgate socialiste qui enchante et fait rire tout le monde, même les ”communistes” chinois . Cette caste étatico-politique française (y compris chez les élus comme chez les apparatchiks des partis et des cabinets ministériels) ignore le fonctionnement d’une entreprise et n’a pas reçu de formation économique sérieuse. Elle n’est pas méchante, elle est ignorante et naïve.
La révolte des Bretons contre cet État français qui perd les pédales a puisé une certaine force dans l’identité bretonne (la vraie, pas celle des gauchistes), ce qui n’est pas le cas dans d’autres régions. Bien sûr, au départ, la rébellion est économique. Mais les Bretons doivent se poser la question suivante : à qui va l’argent que leur ponctionne l’État français ?
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mercredi, 06 novembre 2013
Du P.S.
Du P.S.
par Georges FELTIN-TRACOL
Le thème principal du n° 44 (été 2013) de la revue quadrimestrielle Réfléchir et Agir porte sur le socialisme identitaire. À côté de diverses contributions, on peut lire un bref débat sur le mot même de socialisme entre l’ami Eugène Krampon et l’auteur de ces lignes. Eugène soutient la nécessité d’en conserver le terme parce qu’il demeure compréhensible, en dépit de tous les dévoiements imaginables, alors que le solidarisme et le justicialisme restent obscurs pour les populations européennes.
La question sémantique garde toute son importance dans la guerre des idées. Si le socialisme devient identitaire ou « européen » comme l’écrivait régulièrement Jean Mabire, il importe néanmoins d’en redéfinir le concept et de lui redonner un sens révolutionnaire, novateur et rebelle, quitte éventuellement à le reformuler à l’aune de la quatrième théorie politique conceptualisée par Alexandre Douguine. Ce travail lexical exige en priorité une claire distinction du Parti socialiste (P.S.) de Flamby, de Jean-Marc (Z)Ayrault et d’Harlem Désir ainsi que de leurs pitoyables homologues sociaux-démocrates.
La tâche semble impossible. En réalité, elle est fort simple grâce du fait des reniements successifs des dirigeants du P.S. Lui-même ancien responsable de la formation de Léon Blum, de Guy Mollet et de François Mitterrand, le co-président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, assène de rudes coups à ses anciens camarades. Favorable à l’« éco-socialisme » dans une perspective développementaliste et industrialiste, Mélenchon s’estime seul véritable héritier de Jean Jaurès et des ténors du socialisme institutionnalisé. Avec la virulence qu’on lui connaît, il ose dénier au P.S. – aujourd’hui au pouvoir – de se qualifier de « socialiste » et préfère le nommer avec un mépris superbe de « solférinien », de la célèbre adresse parisienne de son siège national du P.S., rue de Solférino.
Pour une fois, le camarade Mélenchon a raison de contester à son ancien parti l’emploi du mot « socialiste ». Depuis le tournant de la rigueur en 1983, le P.S. s’est plié au Diktat des marchés mondiaux, de la finance planétaire et de l’Oligarchie transnationale. Sa soumission au mondialisme après avoir célébré pendant des décennies un internationalisme éthéré a été récompensée par la nomination à la direction générale de l’O.M.C. et du F.M.I. de Pascal Lamy et de Dominique Strauss-Kahn. Les « solfériniens » ont tué leur socialisme au nom du financiarisme le plus débridé.
Cette trahison, en germe dès la naissance de la S.F.I.O. en 1905 avec les possibilistes et les partisans de l’action parlementaire, s’accompagne d’un changement profond de l’électorat « socialiste ». Si les ouvriers, les employés et le gros des catégories populaires et moyennes l’ont délaissé, une compensation s’effectue avec de nouveaux électeurs issus des couches intermédiaires aisées, des catégories sociales à haut revenu et des effets d’une immigration de peuplement massive. Dompté et désormais laquais du fric sans frontières (pléonasme !), le P.S. détourne son désir de révolution en s’attaquant aux normes culturelles traditionnelles européennes.
Hantant les coulisses d’un pouvoir légal mais illégitime, les « solfériniens » propagent par différents canaux des thèmes homosexualistes (le mariage inverti), relativistes (réformes judiciaires qui livrent l’Hexagone à la délinquance), libertaires (dépénalisation du cannabis, voire de toutes les drogues) et extrême-féministes (pénalisation des clients de prostituées, interdiction de la fessée et de la gifle adressées aux enfants par leurs parents) qui ne répondent pas aux attentes de la population. Qu’il est loin le temps où les députés socialistes comptaient parmi eux Alfred Gérault-Richard (1860 – 1911) ! D’abord élu du XIIIe arrondissement de Paris entre 1895 et 1898, il sera ensuite le représentant de la Guadeloupe de 1902 jusqu’à sa mort. Cet ami de Jaurès et d’Aristide Briand conviendrait certainement à la fort prude Najat Vallaud-Belkacem, Pasionaria à la petite semaine du néo-puritanisme gauchard. Auteur d’une courte biographie, Bruno Fuligni le qualifie d’« ouvrier tapissier, maquereau, poète, spadassin, maître chanteur, industriel, séparatiste montmartrois… (1) ». Outre qu’on a l’impression qu’il décrit une formation politique particulière, Bruno Fuligni ne cache pas que Alfred Gérault-Richard vécut un temps grâce aux charmes de sa petite amie… On a enfin dénicher la figure tutélaire d’Osez le féminisme et des FemHaine ! Au moins, cet homme-là n’escroquait pas ses électeurs… La volonté effrénée des nouveaux « gardes roses » de sanctionner des comportements ataviques accompagne la mutation anthropologique hyper-individualiste à l’œuvre.
En acceptant le « bougisme », le P.S. a récusé le socialisme pour devenir un Parti sociétaliste. Qu’est-ce que le sociétalisme ? C’est une idéologie post-moderniste qui privilégie le sociétal. Expression venue d’outre-Atlantique, « sociétal » se distingue du « social ». Son « emploi correspond à un déplacement des idées au sein de la gauche », indique Chantal Delsol (2). Selon la philosophe libérale-conservatrice, « le social relève de l’organisation et de la distribution de la production. Il est clairement lié à l’économie, aux biens quantifiables et monnayables, et à leur répartition. Tandis que le terme sociétal est employé pour désigner ce qui a trait aux comportements de l’individu et à l’évolution des mœurs – il s’agit des normes et non plus de la redistribution des biens; cela concerne la famille, le couple, la liberté individuelle, la vie privée, le sens de la vie, et non plus le niveau de vie, le confort, la sécurité (3) ». Elle ne saisit toutefois pas que la perception sociétale convient parfaitement à l’essence liquide de l’ultra-modernité libérale.
Bénéficiaires de la mondialisation globale, les sociétalistes ont entamé la démolition des dernières résistances à l’indifférenciation mortifère de la vie et du monde. Après avoir rejeté le spirituel, occulté le politique, hypertrophié l’économique et perverti le culturel, les voilà en train de s’affranchir du social afin de privilégier un sociétal compris comme d’une morale universaliste dissolvante. La félonie est donc totale.
Face à cette tendance inquiétante, il est temps de redécouvrir le social, cette dimension réelle, concrète, tangible du politique. Contre les métastases du sociétalisme présentes tant chez les « solfériniens » qu’au sein de la fumeuse U.M.P., la nécessité impose de relever un socialisme véritable, de relancer le solidarisme et d’encourager le justicialisme. Les peuples ne vivent pas en société, mais constituent des ensembles complexes de communautés qui perdurent malgré tout sous les gravats individualistes et médiatiques du sociétal délétère.
Georges Feltin-Tracol
Notes
1 : Bruno Fuligni, La Chambre ardente. Aventuriers, utopistes, excentriques du Palais-Bourbon, les Éditions de Paris – Max Chaleil, 2001, p. 213.
2 : Chantal Delsol, « La gauche préfère le “ sociétal ” au “ social ” », Le Figaro, 12 août 2013.
3 : art. cit.
Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com
URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=3421
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mercredi, 09 octobre 2013
Méridien Zéro: podcasts sept. 2013
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mardi, 08 octobre 2013
L’Ecologie n’est pas la démagogie !
Pierre Le Vigan
Ex: http://metamag.fr
Les auteurs couplent cette idée avec celle d’un Revenu maximum acceptable (RMA), en d’autres termes d’un revenu maximum. Comme d’autres écologistes radicaux, ils fixent l’écart entre le revenu minimum universel (donc sans travailler) et le revenu maximum à 4. Les auteurs essaient aussi d’articuler leur projet de revenu inconditionnel d’autonomie avec une réduction du temps de travail qui permettrait un partage du travail. Ils ne sont là-dessus guère convaincants. On leur objectera volontiers qu’ils posent mal le problème qu’ils essaient de résoudre par leur « revenu universel ». D’une part le travail ne saurait être rejeté, il est le propre de l’homme. Un revenu sans travail est donc inacceptable. En défendant un tel revenu, ils se privent de tout moyen d’effectuer une critique solide de la finance.
Par contre, le travail peut revêtir de multiples formes, il peut avoir un intérêt social sans être un travail salarié. Il faut donc reconsidérer ce qui est travail mais non proposer une anti-civilisation refusant le travail. On ne pinaillera pas outre mesure sur les écarts de revenus proposés. Mais tout de même… Un écart de 1 à 4 entre deux travailleurs est pour le moins modeste. Mais pourquoi pas ? Un travail 4 fois mieux payé que le salaire minimum est aussi souvent beaucoup plus intéressant. Mais ce n’est pas ce que proposent nos auteurs. Pour eux, c’est encore trop inégalitaire ! Ce qu’ils veulent c’est un écart entre le revenu inconditionnel donc sans travail et le salaire maximum de 1 à 4, cela veut dire un écart de 1 à 4 entre quelqu’un au RSA actuellement et le salarié le mieux payé : quelque 492 € pour le moins bien payé ne travaillant pas, moins de 2000 € pour le mieux payé. Imagine-t-on que quelqu’un prendra des risques, travaillera 70 heures et plus par semaine pour ne gagner que 4 fois le revenu minimum attribué inconditionnellement à quelqu’un qui ne travaille pas et à qui on ne demande pas de le faire ? Ce n’est pas sérieux.
Les auteurs de ce livre réduisent ainsi l’écologie à de la démagogie et n’emportent pas la conviction. Dommage car ils ont parfois des lueurs de lucidité. Ainsi quand ils indiquent que les « premières victimes de l’ [cette] immigration massive sont les immigrants eux-mêmes, condamnés pour des raisons économiques, aveuglés par les lumières du consumérisme, à quitter leur culture et leurs proches et à prendre de gros risques pour finalement être exploités par le système capitaliste dans un autre pays ». Les immigrés ont donc une culture ? Différente de la nôtre alors ? Ils ne sont donc pas solubles si facilement dans l’Occident ? L’immigration serait « massive » alors que les journaux « sérieux » nous expliquent que le nombre d’immigrés n’augmente pas ou si peu ? Il ne manquerait plus que nos auteurs finissent par nous expliquer que l’immigration n’est pas une chance pour l’écologie. Il resterait à reconnaitre que les indigènes aussi en sont victimes car l’immigration comme armée de réserve du capital est une arme de la lutte des classes que mène l’hyperclasse contre les peuples.
Vincent Liegey, Stéphane Madelaine, Christophe Ondet, Anne-Isabelle Veillot, Un projet de décroissance. Manifeste pour une dotation inconditionnelle d’autonomie, préface de Paul Ariès, éd. Utopia.
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samedi, 05 octobre 2013
G. A. Zjuganov: “Il nostro Paese non può esistere senza un’idea nazionale”
G. A. Zjuganov: “Il nostro Paese non può esistere senza un’idea nazionale”
Traduzione di Luca Baldelli
Ex: http://www.statopotenza.eu
Il giorno 20 settembre, anticipando la prossima sessione plenaria della Duma di Stato, G A Zjuganov, Presidente del Comitato centrale del Partito comunista della Federazione russa, nonché capogruppo comunista presso la Duma, ha commentato il discorso tenuto il 19 settembre dal Presidente della Federazione Russa, V. V. Putin, al 10° incontro del Forum Internazionale di dibattito “Valdaj” .
Gennadij Andreevich Zjuganov
Presidente del Comitato centrale del Partito comunista, capogruppo del Partito comunista nella Duma di Stato della RF.
“Le dichiarazioni che Putin ha reso ieri al Forum “Valdaj”, le ho personalmente attese per 20 anni – ha affermato, condividendole, Gennadij Zjuganov. – Ciò dal momento che, a partire da Gorbaciov, i leaders che si sono avvicendati alla guida del nostro Paese non hanno detto nulla di tutto questo. A mio parere, questo discorso si sarebbe dovuto tenere prima davanti all’Assemblea federale e alla Nazione tutta, non solo davanti al ristretto pubblico dei rappresentanti stranieri. Credo che esso meriti particolare attenzione nel contesto della discussione che si terrà alla Duma” .
“Putin ha dichiarato, per la prima volta, che il nostro Paese non può esistere senza una idea nazionale – ha sottolineato il capo dei comunisti russi. – La Russia non può esistere senza proseguire nel solco delle sue migliori tradizioni, senza un serio dialogo tra le varie forze politiche per la costruzione di programmi e proposte articolati nell’interesse di tutti i cittadini, non solo di singoli gruppi sociali, per non parlare dell’oligarchia”.
G. A. Zjuganov ha inoltre ricordato che ricorre in questi giorni il 20° anniversario dei fatti che coinvolsero il Soviet Supremo della RSFSR (il colpo di mano di Eltsin, ndr), con tanto di attacco militare alla sede istituzionale. “Poche persone per 50 giorni resistettero alla costruzione dell’autocrazia presidenziale. Si è ripetuto e si continua ad affermare da più parti che lo Stato non dovrebbe avere la loro ideologia, la loro cultura, la loro visione dei fatti. Uno Stato senza forma né anima, uno Stato – mostro, ecco quello che da più parti si vuole; uno Stato che ha dato origine alla corruzione selvaggia e al terribile degrado della società che è sotto gli occhi di chiunque voglia vedere” – ha incalzato, con toni indignati, il leader del Partito comunista.
“Oggi si pretende di porre davanti alla storia il compito di inventare un’idea nazionale. A tal proposito, vorrei ricordare a Putin che l’idea nazionale non è né può essere il parto della testa di qualcuno. Eltsin incaricò Burbulis, Shakhraj e altri come loro di plasmare quest’ idea. Le grandi idee, però, quelle in cui le persone credono, sono sempre nate dalle lotte, dal lavoro, dal dolore, dalle vittorie, dalle sconfitte, dalle scoperte geniali” - ha rimarcato G. A. Zjuganov.
“Abbiamo creato un’idea nazionale in mille anni di storia. L’essenza di quest’idea è rappresentata da uno Stato forte, ad alto contenuto spirituale, dal senso della comunità, della giustizia naturale. Noi – il popolo della Vittoria – siamo stati in grado di sopravvivere, nella nostra storia, grazie ad una serie di trionfi che ci hanno garantito la libertà, il diritto alla terra, la tutela delle nostre credenze e convinzioni” – ha ricordato il capo comunista russo.
“Abbiamo iniziato con la grande vittoria sul lago Peipus, presso il quale sono stati sconfitti gli stessi Crociati che, in precedenza, avevano saccheggiato Costantinopoli e la Palestina. Abbiamo quindi affermato il diritto di professare la nostra fede e di sviluppare la nostra cultura. Dalla Battaglia di Kulikovo è sorto lo Stato russo; da Poltava è fiorito l’Impero russo. Abbiamo dimostrato di essere in grado di sviluppare i nostri spazi aperti, basandoci sulle nostre proprie forze” – ha continuato Gennadij Zjuganov.
“Sul campo di Borodino, poi, abbiamo dimostrato di poter battere un avversario forte che aveva raccolto sotto le sue insegne “crociati” di tutta Europa. Le tre grandi battaglie della Grande Guerra Patriottica – Mosca, Stalingrado e Orel/Kursk - hanno deciso l’esito della lotta contro le forze oscure del fascismo. In quella guerra uscirono vittoriosi l’Armata Rossa e gli ideali della Rivoluzione d’Ottobre. Voglio suggerire a Putin che è bene lavorare tutti insieme, non dimenticare una qualsiasi di queste pagine di storia. Questa è storia vera, altro che i cascami e la poltiglia del liberalismo che, imperanti per anni, hanno imposto al fondo di tutto la russofobia, l’odio verso tutto ciò che era sovietico, nazionale e genuinamente democratico”, – ha detto il leader del Partito comunista.
“Oggi, la politica interna del governo Medvedev non ha nulla a che fare con l’idea dello Stato-Nazione, con gli ideali che ci hanno assicurato la vittoria e il successo. Non ci può essere uno Stato forte quando l’ultimo immobile viene venduto, quando il 90 per cento delle grandi proprietà sono sotto il controllo degli stranieri. Lo Stato dovrebbe dare l’esempio a tutta la società nel far rispettare la legge, in primo luogo ai membri del Governo”- ha detto Gennadij Zjuganov.
“Non possono esistere uno Stato collettivista e un popolo che lo supporta e lo anima, se si dà la stura ad ogni forma di individualismo. Se tutto è predisposto e studiato per non far lavorare le persone, per deprimere le energie vive della società, se si punta tutto sulle lotterie, sui bagordi, sul gioco d’azzardo, sulle carte, come ci si può meravigliare di ciò che accade? – ha affermato G. A. Zjuganov – Inventano un programma su uno dei più importanti canali televisivi, ed ecco quel che avviene: quasi tutti si siedono in poltrona e giocano del denaro. Un Paese in cui si rincorrono ricchezze virtuali è destinato alla sconfitta. Un Paese può conoscere il successo a una sola condizione: la sua gente deve essere in grado di imparare ed inventare, affermando la propria dignità e dormendo così sonni tranquilli. Tutto questo non è contemplato nelle linee guida della nostra politica interna. Nessun Paese può sperare in qualsivoglia successo se la giustizia sociale viene calpestata. Da noi, il 10% più ricco dispone di un reddito 40-50 volte superiore a quello del 10% più povero. Un divario simile non si riscontra nemmeno nei Paesi dell’Africa. In questo senso siamo diventati lo Stato più ingiusto che esiste” – ha detto Gennadij Andreevich.
“Il nostro Paese non può essere certo prospero e solido, dal momento che il Governo di Medvedev è composto da persone che non se ne intendono di industria. Essi distruggono un settore dopo l’altro. Hanno distrutto il settore dei macchinari, quello dell’elettronica, quello della fabbricazione di strumenti di precisione. Hanno condotto alla prostrazione l’agricoltura, con il risultato di 41 milioni di ettari di terra arabile ricoperta da erbacce. Il sistema dell’istruzione, della formazione, dei tirocini è corrotto a livello di ogni scuola e tutte le famiglie ne sono coinvolte. Si è fatto di tutto per provocare l’indebolimento e la distruzione dell’Accademia delle Scienze, senza ascoltare gli scienziati e l’opposizione politica” – ha sottolineato il leader comunista.
“Purtroppo, dobbiamo registrare un divario enorme tra le parole e le azioni dei capi della Nazione. Per l’affermazione di un’idea nazionale proclamata con lo scudo e la bandiera della Federazione russa, si impone la necessità di una politica saggia ed equilibrata. Servono un nuovo corso e una nuova compagine di governo. Valuto pertanto il discorso di Putin come la giustificazione politica e ideologica di un cambiamento tanto necessario che dovrà essere portato avanti nel corso dell’anno, con le dimissioni dell’attuale Governo. Vediamo cosa accadrà . E’ importante che le idee espresse ieri da Putin siano concretamente realizzate nella vita pratica di tutti i giorni. Se così sarà, siamo pronti fin da adesso a fare la nostra parte, appoggiando il nuovo corso” – ha dichiarato, concludendo, G. A. Zjuganov.
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mardi, 01 octobre 2013
De verloren erfenis van het Verdinaso
De verloren erfenis van het Verdinaso
Een overzichtsgeschiedenis van het naoorlogse Heel-Nederlandisme en solidarisme
Filip MARTENS
De intellectueel Joris Van Severen (1894-1940) is zonder enige twijfel de meest briljante Vlaamse geest geweest van de laatste 90 jaar. Hij had tevens een zeer sterke en indrukwekkende persoonlijkheid. Na zijn dood in 1940 bleef de door hem gestichte beweging Verdinaso verder leven in de harten van duizenden sympathisanten, die decennialang in neo-Dinaso-groeperingen actief bleven.
Inleiding
De maatschappelijke ideeën van nationale bewegingen kunnen sterk uiteenlopen, daar ze bepaald worden door de context waarin hun staatkundige opvattingen zich ontwikkelen. Nationalisme versmelt steeds staatkundige en maatschappelijke ideeën tot één ondeelbaar geheel. Het Verdinaso vertolkte dit zeer goed met de leuze “Het Dietsche Rijk en Orde”.
Dit blijkt ook uit de ideologische evolutie van Joris Van Severen. Vanuit een katholieke familiale afkomst over flamingantische bezigheden tijdens zijn universiteitsjaren beleefde hij door de oorlogsgruwelen een nationaal-revolutionair ontwaken aan het IJzerfront. Vanaf 1923 ontwikkelde Van Severen een katholiek Groot-Nederlands nationalisme met Italiaans-fascistische inspiratie en vormgeving. Na 1934 plooide hij stelselmatig terug op een Heel-Nederlands revolutionair conservatisme, waarbij de katholieke fundamenten het haalden op de nationaal-socialistische en fascistische modes. Zijn laatste ontwikkelingsstadium vertoont sterke gelijkenissen met de Franse en Duitse Jong-Conservatieven.
Joris Van Severen evolueerde ook in zijn afbakening van de natiestaat. Oorspronkelijk was hij een vurige anti-Belgische flamingant. De romantische zinspreuk “De taal is gansch het volk” was toen voor hem – en voor heel het flamingantisme – de voornaamste maatstaf voor nationale identiteit. Bijgevolg kon België geen natiestaat zijn en moest er een ‘Vlaams’ volk bestaan dat nauw verwant was aan Nederland.
Van Severen stichtte in oktober 1931 het solidaristische en volksnationalistische Verbond van Dietsche Nationaal-Solidaristen (Verdinaso) na een reeks teleurstellingen in de partijpolitiek. Het taalcriterium werd nog geradicaliseerd door het flamingantisme als overbodige tussenstap overboord te gooien: er bestond enkel nog een ‘Diets’ volk in Nederland, Noord-België en Frans-Vlaanderen. Deze niet-partijpolitieke organisatie was dus bij de aanvang Groot-Nederlands en wou een ideologische en leidinggevende elite vormen. Reeds in 1932 wou Van Severen overschakelen op een staatsnationalistische koers, omdat hij inzag dat enerzijds de regering verregaande maatregelen tegen zijn beweging zou nemen en anderzijds de macht over de Belgische staat diende te worden verworven. De invloedrijke Wies Moens kon dit echter nog 2 jaar tegenhouden.
Het openlijk militaristische – met de Dietsche Militie (DM) had het Verdinaso immers een eigen militie – en als staatsgevaarlijk beschouwde Verdinaso kreeg vanaf eind 1933 zeer ernstige moeilijkheden met de Staatsveiligheid: vele huiszoekingen bij en intimidaties van Verdinaso-leiders, uitsluiting van de Verdinaso-vakbond, een speciale wet om de DM te verbieden, … Daarop gooide Van Severen het roer om door het taalnationalisme af te zwakken: zogenaamde “lotsverbonden volkeren” als de Walen, de Luxemburgers en de Friezen waren welkom in de Dietse volksstaat als ze dat wensten. De DM werd omgevormd tot Dinaso Militanten Orde (DMO) en voor het natieverdelende opbod tussen Nederlandstalig en Franstalig België was geen plaats meer. Het Verdinaso refereerde hiermee aan de 15de eeuwse Bourgondisch-Habsburgse Nederlanden. Wies Moens verliet hierop het Verdinaso. Nochtans kwam de fundamentele evolutie in Van Severens staatkundige denken pas later, doch dit viel echter minder op door de geleidelijke evolutie ervan.
De afkondiging van deze (1ste) Nieuwe Marsrichting betekende een duidelijke afname van Van Severens etno-culturele nationalisme ten voordele van de Rijksgedachte. Van Severen werd vanaf dan een gerespecteerd figuur binnen de Belgische adel en aan het koninklijk hof, die met zijn mening terdege rekening hielden. Hij streefde er naar dat koning Albert I hem zou benoemen tot premier, zodat hij een corporatistische staat kon installeren. De koning moest tevens meer bevoegdheden krijgen.
Inzake maatschappelijke ideeën beriep Van Severen zich op de Conservatieve Revolutie. Dit hield een afwijzing in van de Franse Revolutie, de op vrijmetselaarsprincipes gestoelde grondwet, liberalisme, kapitalisme, marxisme, conservatisme, parlementaire democratie en politieke partijen. Het Verdinaso stelde dat politieke partijen moesten verdwijnen omdat ze het organisch karakter van de volksgemeenschap miskenden en elk voor zich streefden naar de macht, zich slaafs lieten misbruiken door de financiële wereld en aldus “de wettige organisatie van het verraad aan en van de uitplundering van het volk” zijn. Tevens werd gepleit voor een organische samenleving gebaseerd op solidarisme en corporatisme die echte democratie inhielden. Dit omvatte een vervanging van de verfoeide parlementaire democratie – de “demoliberale chaos” – door een corporatieve maatschappelijke ordening. Er was ook een behoudsgezind katholicisme aanwezig. Voor dit alles haalde Van Severen zijn inspiratie onder meer bij de pauselijke encyclieken ‘Rerum Novarum’ en ‘Quadragesimo Anno’, de Action française van Charles Maurras (1868-1952), het neothomisme van Jacques Maritain (1882-1973), de katholieke socioloog markies René de la Tour du Pin (1834-1924) en Mussolini’s nieuwe interpretatie van corporatisme. Van Severen vatte de maatschappelijke ideeën van het Verdinaso samen onder de noemer ‘nationaal-solidarisme’.
Het Verdinaso hanteerde een staatkundige visie die niet zozeer Vlaams-regionalistisch was, maar het grotere geheel der volkeren in de Lage Landen beschouwde. Hiermee oversteeg het Verdinaso duidelijk het romantisch-dromerige flamingantisme. De evoluerende staatkundige visie van het Verdinaso toont aan dat voor de achterban de maatschappelijke opvattingen primeerden. Er haakten wel heel wat mensen af, maar de meesten bleven: noch Groot-Nederlandisme, noch anti-Belgicisme waren voor het gros der Dinaso’s essentieel voor het revolutionair gedachtegoed.
Bovendien was het Verdinaso totaal onafhankelijk van buitenlandse machten. Van Severen weigerde immers consequent financiering en inmenging van nazi-Duitsland, dat eerder als ‘goede en nauw verwante buur’ werd gezien. Dit in tegenstelling tot de slaafse knechtenmentaliteit tegenover Duitsland van het flamingantisch-regionalistische VNV in de ijdele hoop dat de Duitsers hen een zelfstandig Vlaanderen zouden geven. Het VNV werd dan ook reeds lang vóór de Tweede Wereldoorlog gefinancierd en gestuurd door Duitsland.
Vanaf augustus 1936 liet Van Severen de term ‘Dietsland’ vallen. Voortaan sprak hij achtereenvolgens over “het Dietse Rijk”, “de Lage Landen”, “de Nederlanden”, “het Dietse Rijk der Nederlanden” en tenslotte vanaf 1938 over “de Zeventien Provinciën”. Vanaf deze 2de Nieuwe Marsrichting moest België niet langer verdwijnen, maar moest de macht gegrepen worden binnen België mét Waalse steun, waarna moest gestreefd worden naar een fusie met Nederland en Luxemburg. Het taalcriterium werd nu volledig verlaten en vervangen door geopolitieke argumenten en het gemeenschappelijk verleden der Nederlanden, terwijl de eeuwenoude lotsverbonden gemeenschap van Dietsers, Friezen, Walen en Luxemburgers diende hersteld te worden door staatkundige eenmaking in een rijksgemeenschap. In dit de facto herstelde Verenigd Koninkrijk der Nederlanden zou de verscheidenheid der Dietsers gevrijwaard worden door provinciaal federalisme.
Deze evolutie was staatkundig veel fundamenteler dan de 1ste Nieuwe Marsrichting van 1934. Met deze 2de Nieuwe Marsrichting verliet dan ook ongeveer één derde der leden het Verdinaso. Pas tegen 1939 stabiliseerde het ledenaantal weer. Het Verdinaso kon nu echter ook andere doelgroepen aanspreken: Franstalige Vlamingen, Belgisch-nationalistische Vlamingen en ook … Walen. Met de 2de Nieuwe Marsrichting werden tevens alle Vlaamse leeuwenvlaggen definitief geweerd: het Verdinaso gebruikte sindsdien consequent de Belgische en Nederlandse vlaggen, terwijl op hun meetings eveneens de vlaggen van alle Belgische en Nederlandse provincies en de volksliederen van beide landen gebruikt werden. Emiel Thiers (1890-1981), algemeen verslaggever, stelde op de 3de Landdag van het Verdinaso te Tielt in oktober 1934 dat het Verdinaso definitief en volledig gebroken had met de vermolmde Vlaamse Beweging: “Wij hebben ons verlost van het ‘flamingantisme’ en van het ‘hollandisme’; thans verlossen wij ons van de ‘separatistenmentaliteit’ (…)”.
Met de 3de Nieuwe Marsrichting in 1939 keerde Van Severen terug naar een etno-cultureel natiebegrip door de Franstaligen op basis van afstamming en bloed tot geromaniseerde Dietsers te verklaren. De historische gemeenschap der Nederlanden werd nu dus eveneens een volksgemeenschap, terwijl ook het Belgisch nationalisme aanvaard werd. De weg naar de Dietse natiestaat liep nu over een machtsovername in België, waarna samenwerking met Nederland en Luxemburg zou beoogd worden. Hiermee lag het Verdinaso aan de basis van de latere Benelux-gedachte.
Significant is voorts dat het Verdinaso zich nadrukkelijk “Noch linksch, noch rechtsch” noemde en als overtuigd antiparlementaire beweging nimmer deelnam aan verkiezingen. De Dinaso’s werden opgeroepen om blanco of ongeldig te stemmen. Desondanks was het Verdinaso toch een grote beweging: op de laatste grote meeting van het Verdinaso in het Antwerpse Sportpaleis in 1939 waren er 9.000 aanwezigen.
Na de dood van Joris Van Severen te Abbeville in mei 1940 kwam Emiel Thiers aan het hoofd van het Verdinaso. Samen met propagandaleider Paul Persyn (1912-1976) blies hij in de zomer van 1940 de beweging krachtig nieuw leven in, met onder meer een sterke aangroei van het ledenaantal en de opening van tientallen nieuwe Dinaso-huizen tot gevolg. In augustus 1940 sloot het Verdinaso een samenwerkingsakkoord met de Belgisch-nationalistische beweging Nationaal Legioen/Légion Nationale. Beide organisaties lieten de Militärverwaltung weten niet te zullen collaboreren zonder goedkeuring van de koning, van wie ze een initiatief verwachtten. In september 1940 volgde een akkoord met Rex-Vlaanderen.
De Duitsers dwongen in 1941 echter Verdinaso-Vlaanderen, Rex-Vlaanderen en het VNV te fuseren tot de Eenheidsbeweging-VNV. Tegelijk werden ook Verdinaso-Wallonië en Verdinaso-Nederland verplicht samen te gaan met respectievelijk Rex-Wallonië en de NSB. Het Nationaal Legioen/Légion Nationale weigerde te fuseren en werd volkomen uitgeschakeld: alle leiders werden naar Duitse concentratiekampen gedeporteerd.
Duitsland had immers als doel om de Lage Landen op termijn te annexeren (wat in juli 1944 ook gebeurde). Daarom onderdrukte de Duitse bezetter ieder Groot- en Heel-Nederlands streven en werd ook de Belgisch-Nederlandse grens gesloten: niemand kon zonder Duitse toestemming over de grens, waardoor bijgevolg geen contacten mogelijk waren over Belgisch-Nederlandse frontvorming. Verder wist Duitsland uiteraard al van vóór de Tweede Wereldoorlog dat het Verdinaso een onafhankelijke beweging was en dus niet te manipuleren viel zoals Rex en het VNV.
Het Verdinaso werd door de Duitse bezetter onder druk gezet: in januari-februari 1941 werd Hier Dinaso! (de periodiek van het Verdinaso) verboden, individuele Verdinaso-leiders zoals Jef François (1901-1996) en Pol Le Roy (1905-1983) werden bewerkt om voor een pro-Duitse koers te kiezen, de putsch van DMO-leider Jef François tegen Verdinaso-leider Thiers werd gesteund en uiteindelijk werd propagandaleider Persyn in april 1941 korte tijd opgesloten. Thiers begreep en trad af, waarop François hem opvolgde, doch slechts een klein deel der Dinaso’s wou François in de collaboratie volgen. François’ mini-Verdinaso werd tot vernederende onderhandelingen gedwongen met het VNV en uiteindelijk legde de Militärverwaltung op 5 mei 1941 een ‘akkoord’ over de Eenheidsbeweging-VNV op.
Door de gedwongen fusie viel het Verdinaso uiteen in 3 delen: primo een groep die actief in het verzet stapte tégen Duitsland, secundo een grote groep die zich neutraal opstelde en niet participeerde aan de oorlog en tertio een kleine groep die zich aansloot bij de collaborerende Eenheidsbeweging-VNV. Deze laatste strekking kreeg na de oorlog te maken met de repressie en epuratie, terwijl de 2 overige groepen ongehinderd nieuwe Dinaso-initiatieven ontplooiden.
Het kleine aantal collaborerende Dinaso’s – vooral uit de DMO en de jeugdorganisatie Jong Dinaso – kreeg de leiding over de SS-Vlaanderen. DMO’ers waren immers fysiek en psychisch gestaalde en ideologisch geschoolde leidersfiguren: zwakkelingen werden nadrukkelijk niet geduld in hun rangen. Ook de Jong Dinaso’s waren gevormd met het ideaalbeeld van de DMO’er voor ogen. En juist zo’n mannen had de SS nodig. Verder was het schenken van zo’n hoge posities aan ex-Dinaso’s uiteraard ook een middel om hen te overtuigen zich aan te sluiten bij de Eenheidsbeweging-VNV: het bewees dat ze geen tweederangsrol zouden moeten spelen.
Het VNV bleek dus voor de Duitsers ideologisch en organisatorisch te weinig onderbouwd. Die partij bestond immers uit meerdere, zéér verschillende strekkingen (zo ongeveer alles van links-flamingantisch tot extreem-rechts), zodat VNV-leider Staf De Clercq constant veel moeite had om deze kakofonie bijeen te houden. Het Verdinaso had daarentegen één – te nemen of te laten – koers gevoerd. Het VNV vertegenwoordigde duidelijk de kleinburgerlijke Vlaamse Beweging, terwijl het Verdinaso groots en Europees dacht.
De Eenheidsbeweging-VNV bleef officieel streven naar een zelfstandig Vlaanderen en naar een taalnationalistisch Groot-Nederland, maar zoals vermeld onderdrukten de Duitsers iedere Groot- (en ook Heel-)Nederlandse uiting snel. Na met veel naïef enthousiasme en zonder enige garanties in de collaboratie gestapt te zijn vielen in de loop der oorlog veel VNV’ers de schellen van de ogen: meer en meer leden werd het duidelijk dat ze gebruikt werden door de Duitse bezetter om voor hen het land te besturen, terwijl een Groot-Nederlandse staat er nooit zou komen. Tegen het voorjaar van 1944 had de Eenheidsbeweging-VNV dan ook al ca. 85% (!) van zijn leden verloren. Toen Duitsland in juli 1944 de Lage Landen annexeerde, stond het door de bevolking gehate VNV politiek schaakmat: wat moest het immers nog verdedigen gezien de annexatie – die het VNV altijd ontkend had – er nu wel gekomen was, waardoor de Dietse staat – die het VNV altijd beloofd had – er nu nooit meer zou komen?
Door de evoluties in Van Severens staatkundige gedachtegoed poogden zelfs de emotioneel anti-Belgische flaminganten hem na de oorlog te recupereren. Voor hen was er de herinnering aan de vroege Van Severen en bewees zijn executie het vermeende anti-Vlaamse karakter van de Belgische staat. Het verklaart waarom de flaminganten Van Severen – die hen nochtans verketterde als Hitlerknechten en separatisten – na de oorlog een plaats gaven in het flamingantische pantheon, ondanks sterk verzet van oud-Dinaso’s. Daarnaast was het flamingantisme ook niet vies van taalnationalistisch Groot-Nederlandisme, louter als middel tegen iedere poging tot verzoening met België. Er mocht alleen niet gepreciseerd worden wat Van Severen in werkelijkheid met het begrip ‘Dietsland’ bedoelde. Het verklaart alvast waarom zowat iedereen in de Vlaamse Beweging een volkomen verkeerd begrip heeft – zowel ideologisch als staatkundig – van Joris Van Severen en zijn beweging. Het Verdinaso van na de Nieuwe Marsrichting van 1934 is immers enkel en alleen de maatstaf voor de Belgischgezinde, Heel-Nederlandse en solidaristische beweging. De liberaal-conservatieve flaminganten vereenzelvigen zich dan ook onterecht met zijn historische erfenis.
De Belgischgezinde neo-Dinaso-beweging tijdens en na de Tweede Wereldoorlog
Onmiddellijk na de ondergang van het Verdinaso in het voorjaar van 1941 stichtten diverse ontevreden Dinaso’s het clandestiene Dietsch Eedverbond, dat ook een aantal misnoegde VNV’ers aantrok. Leden dienden de Dietse Eed, die stelde dat de Dietse gedachte onder alle omstandigheden moest primeren, af te leggen. Het Dietsch Eedverbond opereerde voornamelijk via persoonlijke informele contacten. De groepering bestond tot 1944 en oefende zware kritiek op het collaborerende VNV uit.
Daarnaast werd in 1942 het Heel-Nederlandse Dietsch Studenten Keurfront (DSK) gesticht, dat in 1943 zijn naam in Diets Solidaristisch Keurfront veranderde. Het DSK bestond vooral uit Gentse studenten. In Leuven was onder meer de latere CVP-Minister Frans Van Mechelen (1923-2000) lid. Daarnaast waren er ook nog contacten in Sint-Niklaas en Turnhout. Het DSK telde ca. 200 leden en werd geleid door onder meer Jozef Moorkens, Herman Todts (1921-1993) en Edmond De Clopper (1922-1998). Zij waren ideologisch sterk op het voormalige Verdinaso gericht en wezen de onvoorwaardelijke collaboratie af. Het VNV werd dan ook scherp gehekeld in DSK-pamfletten.
Todts vertelde later over het DSK: “Jonge mensen, overwegend studenten die er een zelfde mentale instelling op nahielden, vonden elkaar in die dagen onder de verzamelnaam Diets Studenten Keurfront. Een jaar later Diets Solidaristisch Keurfront. De kwalificatie ‘Diets’ wees op een streven om de historische Zeventien Provincies van weleer tot één staat te herenigen; de kwalificatie ‘solidaristisch’ beklemtoonde inzet van alle leden van onze samenleving in ons verzet tegen de ons opgedrongen ideeën; terwijl de kwalificatie ‘keurfront’ het geloof in de dominantie van de elite benadrukte.”
Het DSK vergaderde van 1942 tot september 1944 regelmatig in het ouderlijk huis van Edmond De Clopper aan de Vrijdagmarkt in Gent. Na de oorlog werd de studentenorganisatie Solidaristische Beweging (cfr. infra) gesticht door DSK’ers.
Nog tijdens de oorlog richtte E.H. Bonifaas Luykx De Gemeenschap op, dat onmiskenbaar een neo-Dinaso-jongerengroep was en waar relatief veel oud-Dinaso’s bij betrokken waren. Hierover zijn echter weinig gegevens bekend. Daarnaast was er tijdens de oorlog ook nog de beweging rond de Henegouwse Dinaso Louis Gueuning (cfr. infra).
Oud-Dinaso’s die na de oorlog weer politiek actief werden, verspreidden zich over het hele katholiek-conservatieve kamp. Zo vinden we in de christendemocratische zuil bijvoorbeeld Willem Melis (eerste hoofdredacteur van de naoorlogse De Standaard in 1947), Luc Delafortrie (redacteur bij De Standaard in 1954-1978), Rafaël Renard (adjunct-kabinetschef van minister Arthur Gilson (1961-1965) en voorzitter van de Vaste Commissie voor Taaltoezicht (1964-1976)), Jef Van Bilsen (Secretaris-Generaal en later Commissaris van de Koning voor Ontwikkelingssamenwerking in de jaren 1960 en regeringsdeskundige in de jaren 1970) en Frantz Van Dorpe (CVP-burgemeester van Sint-Niklaas in 1965-1976 en VEV-voorzitter vanaf 1959). Allemaal namen uit de strekking die het Verdinaso buiten de collaboratie wilde houden en na het mislukken van dat opzet inactief werd of in het verzet ging.
Daarnaast waren er na de oorlog tal van groepen die zich tot ideologische erfgenaam van het Verdinaso verklaarden en uiteraard afkerig tot vijandig stonden tegenover de Vlaamse Beweging. De neo-Dinaso-visie op de Vlaamse Beweging werd vertolkt door Herman Todts in het artikel ‘Ik klaag aan. Aan mijn vrienden van de Vlaamse Beweging’ in De Uitweg van 31 mei 1952: oorspronkelijk was de Vlaamse Beweging een positieve kracht door haar Nederlandse oriëntatie, die ze op cultureel vlak kreeg van Jan-Frans Willems en die op politiek vlak werd voortgezet door Joris Van Severen; nu was het echter een “lamlendige pruikenbeweging” geworden, die ver was afgedwaald.
Eén der belangrijkste figuren hierbij was Louis Gueuning, voormalig Verdinaso-leider der Romaanse gouwen (cfr. infra). Zijn neo-Dinaso-strekking verdedigde hetzelfde staatkundige en maatschappelijke project als het Verdinaso en keurde de collaboratie af. De repressie en epuratie werden positief gewaardeerd, hoewel men wel oog had voor de vele onschuldigen die er door getroffen werden.
De oud- en neo-Dinaso’s bleven overtuigd van de Dietse Rijksgedachte en bleven steeds het herstel der historische Nederlanden en der vroegere provinciën nastreven. Hun staatkundig project wou net zoals Van Severens Nieuwe Marsrichting in 1934 de Belgische kerngebieden – Belgisch-Vlaanderen en Belgisch-Brabant – de staatsmacht in handen geven. De Belgischgezinde neo-Dinaso’s vertoonden geen enkele affiniteit met het flamingantisme en volgden Van Severens Belgisch-nationalistische koers. Hun aanhang bestond uit radicaal-conservatieve katholieken en Belgisch-nationalisten, zoals Van Severens goede vriend en PSC’er baron Pierre Nothomb (1887-1966).
Onmiddellijk na de oorlog hadden flamingantisme en federalisme bij de publieke opinie van Nederlandstalig België volledig afgedaan, zelfs al vóór de Duitse aftocht in september 1944. Zelfs voor de flaminganten – met uitzondering van een kleine harde kern – werd België opnieuw het onbetwiste vaderland. Pas in de jaren 1960 zou een deel der flaminganten weer kritischer worden over België.
Tot diep in de jaren 1950 was de Heel-Nederlandse beweging heel sterk. De neo-Dinaso’s speelden daarin een vooraanstaande rol doordat velen onder hen niet of nauwelijks met de repressie hadden te maken gehad en dus politiek actief mochten zijn. Bovendien hadden zij na de oorlog, toen openlijke kritiek op de Belgische staatsstructuur gewoonweg ondenkbaar was, het voordeel dat hun staatkundig programma niet op de vernietiging van België gericht was. Daarnaast beschikten de neo-Dinaso’s ook nog eens over erkende verzetslui.
Conform de leer van het Verdinaso waren de neo-Dinaso’s meestal afkerig van partijpolitiek. Zij organiseerden zich voornamelijk als een kern van ideologisch sterk geschoolde leden die een voorbeeldfunctie moest vervullen. Geen enkele groep slaagde er door de stabiliteit der naoorlogse parlementaire democratie echter in om nog maar een fractie van het succes van het Verdinaso te bereiken. Misschien verklaart dit waarom veel neo-Dinaso’s de antipartijpolitieke houding niet consequent volhielden. Heel wat oud-Dinaso’s kwamen immers terecht in de CVP en aanvankelijk zelfs even in de reorganisatie der flamingantische partijpolitiek.
De neo-Dinaso-groepen bereikten door een eindeloze reeks ruzies en afscheuringen zelden een betekenisvolle eenheid. Een logische ontmoetingsmogelijkheid waren uiteraard de jaarlijkse Van Severen-herdenkingen. In februari 1956 schreef de neo-Dinaso Staf Vermeire (1926-1987) aan de gewezen DMO-leider en collaborateur Jef François dat “de sterke tegenstellingen” tussen de oud-Dinaso’s enkel nog konden overwonnen worden op een ééndaagse herdenking. Er bestonden bijgevolg tientallen naoorlogse neo-Dinaso-periodieken. Vrijwel zonder uitzondering werden deze geïllustreerd met hagiografische beschrijvingen, teksten en citaten van Van Severen. Dit toont aan hoe sterk de Leider geïdealiseerd werd door zijn naoorlogse volgelingen. Vanaf de jaren 1960 raakte een herstel der Bourgondische Nederlanden echter gemarginaliseerd door het opkomende taalfederalisme dat eerst de Vlaamse en Waalse Bewegingen en uiteindelijk de media en het politieke establishment veroverde.
De neo-Dinaso-beweging van Louis Gueuning
De Henegouwer Louis Gueuning (1898-1971), leraar aan het atheneum van Soignies, was aanvankelijk actief in het Waalse regionalisme en sloot zich in 1931 aan bij de groepering La Renaissance Wallonne. Zijn waardering voor het Portugese staatshoofd Antonio Salazar en voor gewestelijke geschiedenis en verscheidenheid, evenals een afkeer voor de parlementaire democratie brachten hem en enkele Waalse vrienden in maart 1939 bij het Verdinaso. Met Joris Van Severen ontwikkelde Gueuning al snel een hechte vriendschap en intense correspondentie, hoewel hij geen voorstander was van het militarisme van het Verdinaso. Op 4 mei 1940 werd hij door Van Severen aangeduid als verantwoordelijke voor de Romaanse gouwen.
Na de executie van Van Severen nam de én anti-Duitse én anti-Britse Gueuning tijdens de oorlog een attentistische houding aan: hij voerde een onafhankelijke politieke koers en benadrukte de zelfstandigheid der Lage Landen. Met een tiental Dinaso’s richtte Gueuning de Joris Van Severen-Orde op die onder meer jaarlijks in mei een beperkte, clandestiene herdenking van Van Severen organiseerde en verder Van Severens denkwerk consolideerde. In tegenstelling tot VNV en Rex collaboreerde Gueuning dus niet met de Duitse bezetter én wees hij eveneens samenwerking met de geallieerden af. Hij werd dan ook vervolgd door zowel de Duitse Gestapo tijdens de oorlog als door het communistisch verzet tijdens de repressie. Gueunings neutrale koers bleek echter zijn redding en hij doorstond beide vervolgingen zonder blijvende gevolgen. Wel werd zijn huis geplunderd tijdens de repressie en hij verloor zijn job. In 1950 stichtte Gueuning het Albrecht-en-Isabellacollege in Sint-Pietersleeuw. Dit was een elitaire, Franstalige privé-school met hem aan het hoofd.
Ook na de Tweede Wereldoorlog handhaafde de Gueuning-groep de ideologie van Joris Van Severen en het Verdinaso. Volgens Le Peuple (dd. 15 februari 1946) werden er tijdens de verkiezingscampagne van 1946 al pamfletten verspreid met een oproep om te stemmen óf blanco óf voor kandidaten die voor “le rapprochement des Pays-Bas tout entiers” stonden. Voorts verschenen er diverse periodieken. Zo steunde in 1945-1949 L’Actualité Politique – waaraan vooral André Belmans (1915-2008) meewerkte – Leopold III, terwijl het blad ook streed tegen de partijpolitiek. Vanaf maart 1951 verscheen De Uitweg, dat eerst de heruitgave van Hier Dinaso! (cfr. infra) overnam en daarna door de fusie met Le Cri du Peuple in november 1951 een Franstalige tegenhanger kreeg. Tot eind 1953 verscheen De Uitweg als weekblad, in 1954 werd het een maandblad en later verscheen het door financiële problemen onregelmatig. Uiteindelijk werd het opgevolgd door het blad Politiek nu (1969-1971).
Gueuning bezorgde de Leider in 1951 tevens een grafmonument te Abbeville, waarop Van Severen tot ‘Pater Patriae’ en ‘Novi Belgii Conditor’ verklaard werd. Hij recruteerde zijn aanhangers vooral in Nederlandstalig België en onder tweetalige Brabanders. Verder had hij wisselende contacten met diverse Belgischgezinde Derde Weg-groepen. Voor de door Gueuning samengeroepen ‘Staten-Generaal van Verzet tegen het Regime’ op 13 en 14 september 1952 in de Antwerpse zaal Gruter daagden ca. 300 mensen op.
Ideologisch volgde Gueuning de lijn van Van Severen in diens laatste fase. Belangrijkste doel was het herstel der historische Lage Landen in hun gewestelijke verscheidenheid als een organische natie die de kern moest worden van een nieuw Europa. Grote vijand was “de Vreemde” of “l’Étranger”: de buurlanden hadden er steeds alles aan gedaan om de Nederlanden te verdelen en te beheersen. Groot-Brittannië werd door Gueuning bijzonder geviseerd: ‘Albion’ was de nieuwe bezetter en het door de oorlogsregering van Londen beheerste regime was de nieuwe collaborateur. De flamingantische en wallingantische federalisten dienden bewust of onbewust het belang van “de Vreemde” doordat ze na 1830 nog eens de natie wilden opdelen.
Gueuning publiceerde veel over de nagedachtenis en ideologie van Van Severen. Ter legitimering der Nederlandse natie publiceerde hij over de natuurlijke en historische eenheid en zending ervan. Gueuning was een Heel-Nederlander die op basis van historische en geopolitieke argumenten geloofde in het ideaal der 17 Provinciën. Hij wees nationalisme consequent af aangezien dit product van de 19de eeuwse Romantiek Europa evenveel schade had toegebracht als het liberalisme en marxisme. Hierbij verwees hij naar “de verwoesting” in de Nederlanden door het taal-, sociaal en economisch nationalisme. Zijn duidelijke afwijzing van flamingantisme en wallingantisme betekende dat taal voor Gueuning geen enkele waarde had als afbakeningscriterium voor een natie.
Gueunings denken werd gedomineerd door personalisme en roeping. Primo, personalisme betekent dat de mens zich zo volledig mogelijk moet kunnen ontplooien. Naast zijn Heel-Nederlandse motieven verklaart dit mee waarom Gueuning weigerde te collaboreren met nazi-Duitsland, dat een volledig andere visie op de mens had. Orde was voor hem een noodzakelijke menselijke zelfdiscipline om zich persoonlijk te kunnen ontwikkelen. Secundo, het begrip roeping houdt in dat iedere mens een unieke roeping heeft in zijn leven en in de maatschappij. Door deze roeping zo goed mogelijk te vervullen geeft de mens zin aan zijn handelen en leven. Een maatschappij dient op ieder niveau de roeping van ieder individu te ondersteunen, daar zij het resultaat is van de vervulde roepingen van zichzelf ontplooiende individuen. Vrijheid was hierbij voor Gueuning geen libertijns doel op zich, maar een middel in de ontplooiing van de mens, evenals het begrip orde.
Inzake de sociale ordening hernam Gueuning niet expliciet de solidaristische leer. Hij gebruikte de term solidarisme niet en pleitte ook nauwelijks voor een corporatistische staat. Nochtans zat hij wel op die lijn: het volk diende in de staat vertegenwoordigd te worden door zijn elites: “alle beroepsverenigingen, alle gewestelijke groeperingen, alle levensbeschouwingen die de grondslagen van de nationale gemeenschap niet aantasten, hebben recht vertegenwoordigd te worden”.
Verder promootte Gueuning een autoritair regime rond de koning die ten volle zijn grondwettelijke voorrechten moest kunnen uitoefenen bij de samenstelling van een onafhankelijke regering. Naast dit klassieke discours der Belgischgezinde Derde Weg-beweging diende vooral het partijenstelsel uitgeschakeld te worden. Dit mocht met alle middelen worden bestreden, zelfs onwettige. Deelname aan de partijpolitieke strijd werd zinloos geacht: bij verkiezingen werden de aanhangers opgeroepen om blanco te stemmen.
In elke politieke crisis zag Gueuning het lang verwachte einde van het regime: de troonsafstand van Leopold III, de legering van Britse troepen in de Kempen, de onafhankelijkheid van Congo, … Iedere keer werd het regime dood verklaard en een nieuwe organisatie opgericht om de omwenteling in handen te nemen. Na de afwikkeling van de Koningskwestie waren dit de Aktiecomité’s voor orde en vrijheid/Comités d’action pour la liberté et pour l’ordre, na de Congocrisis was het de Organisatie voor Algemeen Welzijn/Organisation de Salut Public (OAW/OSP). Gueuning wou hiermee een ‘regering van algemeen welzijn’ vormen, los van politieke partijen en geleid door de koning, die een nieuwe, autoritaire staat zou stichten. Het enige noemenswaardige resultaat was telkens een tijdelijke samenwerking met Belgischgezinde Derde Weg-groepen.
Net zoals individuen hadden ook staten volgens Gueuning een unieke roeping die bepaald werd door hun eigen uniciteit. Dit verklaart zijn kritische houding tegenover het naoorlogse Europese eenmakingsproces. Hoewel hij een fervent voorstander was van een Europese integratie op ideële en culturele basis, keurde hij het actuele proces af vanwege de verkeerde motivatie ervan. Een louter economische Europese eenwording had voor hem immers geen enkele zin.
Europa moest voor hem een eenheid in verscheidenheid blijven – “Unitas in diversitate” – waarin ieder land juist door de vervulling van een specifieke roeping zijn eigenheid behield. Een identitair kader voor de Europese integratie zou de unieke aard van ieder Europees volk vrijwaren. De Bourgondische Nederlanden kende hij vanuit de analyse van de geschiedenis een bevoorrechte status toe als motor van zo’n Europees integratieproces. Doorheen de geschiedenis waren de Lage Landen immers een zone voor contact tussen de Europese grootmachten.
Belangrijke Gueuning-medestanders van het eerste uur waren onder meer André Belmans (voormalig medewerker van diverse Verdinaso-periodieken, voormalig leider der Leuvense Dinaso-studenten en notaris te Antwerpen), Gustave Calbrecht (oud-Dinaso uit Brussel), André Godderis (oud-Dinaso), Roger Liefooghe (voormalig Verdinaso-gewestleider te Ieper), Valmy Stassart (apotheker te Jumet en voorzitter van de oudstrijdersvereniging Union Nationale des Croix du Feu) en Pol van Herzeele (voormalig lid der Verdinaso-leiding). In 1955 sloot ook Antwerpenaar Vik Eggermont (°1929) aan. Herman Todts (neo-Dinaso), Juul De Clercq (voormalig lid der Verdinaso-leiding) en Luc Delafortrie (voormalig Verdinaso-medewerker) werkten tijdelijk samen met Gueuning.
Naast de tijdschriften en de herdenkingen van de Leider werden er niet veel activiteiten op touw gezet, omdat daarvoor de mensen ontbraken. Veel meer dan enkele honderden mensen stelde de Gueuning-strekking nooit voor. Bovendien waren het steeds dezelfde reeds overtuigde mensen. Naarmate de jaren verstreken vielen er veel meer oude gezichten weg dan er nieuwe bijkwamen.
In de flamingantische partij Vlaamse Concentratie en zijn opvolgers Christelijke Vlaamse Volksunie en Volksunie zag Gueuning niets anders dan een nieuw VNV. Deze partijen waren onvermijdelijk “schijnheilig federalistisch” – separatistisch dus – en zouden bijgevolg opnieuw verraad plegen in dienst van “de Vreemde”, al zou dit volgende keer niet noodzakelijk Duitsland zijn.
In juli 1955 schaarde Gueuning zich achter het initiatief van burggraaf Charles Terlinden (1878-1972), een vooraanstaand Belgischgezind activist om een ‘Manifeste contre le séparatisme-Pour l’Unité/Manifest tegen separatisme-Voor eenheid’ te lanceren. De tekst, ondertekend door een reeks vooraanstaande Belgisch-nationalisten, keerde zich ook tegen culturele autonomie als een verkapte vorm van separatisme. Naar aanleiding van de federalistische opstoot bij de Waalse linkerzijde tijdens de staking tegen de Eenheidswet pakte Gueuning opnieuw uit met dit manifest.
Sommige vrienden van Gueuning gingen nog verder. Valmy Stassart was een voorman van de antiflamingantische verzetsbeweging Comité d’Action Nationale/Nationaal Actie Comité (CANNAC) uit het begin der jaren 1960. Historicus Bart De Wever vermoedt dat het CANNAC verantwoordelijk was voor een bomaanslag in juni 1962 tegen het gebouw van de Vlaamse Toeristenbond in Antwerpen, alsook voor aanslagen in 1963 tegen het café van de (tweede; cfr. infra) Volksunie (VU) in Aalst en tegen een autokaravaan van de Vlaamse Volksbeweging (VVB) in Oostende.
Het CANNAC ging ook op flamingantische manifestaties provoceren en trad met de flamingantische militie Vlaamse Militanten Orde (VMO) in een soort wisselwerking van geweld. Eén en ander kwam aan het licht toen op 24 september 1963 een zware ontploffing plaatsvond in een Gentse villa waar CANNAC-leden explosieven maakten voor een aanslag tegen een VU-betoging in Gent. Eén van de betrokkenen was Michel De Munter, een Gueuning-militant.
Het geflirt van sommige neo-Dinaso’s met de Volksunie na de doorbraak van die flamingantische partij in de jaren 1960 ging er bij de Gueuning-aanhangers immers helemaal niet in. Toen oud-Dinaso Albert Brienen (1897-1977) op de Van Severen-herdenking van het VRO (cfr. infra) in Gent op 19 mei 1968 voor een publiek van hoofdzakelijk Gentse VMO’ers verklaarde dat blanco stemmen geen zin meer had en de Volksunie het vertrouwen verdiende, bestempelden ze dit als “schaamteloos verraad tegenover onze betreurde leider”.
In 1970 richtten enkele tientallen getrouwen de Stichting L. Gueuning/Fondation L. Gueuning op om na de dood van Gueuning in 1971 de nagedachtenis van Joris Van Severen te bewaren en uit te dragen. Oud-Dinaso Jef Werkers (1911-2004) werd voorzitter. In 1973 verscheen het tijdschrift L’Accent. In 1978 kreeg dat met Kenmerk een Nederlandstalige pendant, die uitgegeven werd door de Politieke Groep: Studie, Opzoekingen en Contacten. Roger Liefooghe en de Henegouwse oud-Dinaso André Michel waren de drijvende krachten achter Kenmerk/L’Accent. Dit tweemaandelijks blad hernam de klassieke stellingen, maar zonder de revolutionaire ondertoon van voordien. Het engageerde zich in de jaren 1990 in grote betogingen tegen het separatisme en sympathiseerde daarbij met het Belgische Front National. In 2000 werd het blad stopgezet.
Zowel de Gueuning-medewerkers als neo-Dinaso’s van buiten de Gueuning-strekking waren betrokken bij nog een hele reeks gelijkaardige neo-Dinaso-initiatieven. We schetsen hieronder een chronologisch beeld.
1946-1951: Oud-Dinaso’s in de christendemocratie
Verdinaso-sympathisant Emiel De Winter (1902-1985) was als Secretaris-Generaal van het Ministerie van Landbouw tijdens de oorlog verantwoordelijk voor de Nationale Landbouw- en Voedingscorporatie (NLVC). De NLVC stond wegens de voedselschaarste in voor de marktordening en voor de controle der landbouwproductie en voedselverdeling. Boeren werden verplicht volgens teeltplannen te werken en te leveren aan vastgelegde prijzen.
De NLVC telde talrijke oud-Dinaso’s, onder andere Lode Claes (1913-1997), Norbert De Witte (1911-1983), Willem Melis (1907-1984), Pol van Herzeele (1897-1975) en Paul Persyn. De laatste 2 spioneerden er zelfs voor het verzet. Zo gaf Persyn vanaf oktober 1941 gegevens door aan de Groep Athos en vanaf juli 1943 samen met van Herzeele aan de geheime inlichtingendienst Groep Othello van oud-Dinaso Frantz Van Dorpe (1906-1990). Van Dorpe was aanvankelijk eind 1941 toegetreden tot de verzetsgroep Zero en kreeg na de oorlog diverse onderscheidingen voor zijn verzetswerk.
Persyn en Melis trachtten in 1946 een nieuw dagblad op te starten. Ze gingen samenwerken met Emiel De Winter, die behoorde tot de groep die de heruitgave van De Standaard voorbereidde. Het trio zocht hiervoor eind 1946 overal in Nederlandstalig België steun. Melis werd de eerste hoofdredacteur van De Standaard. Persyn haakte echter af, wat De Winter ten zeerste misnoegde, hoewel beiden wel contact hielden. Lode Claes werd begin jaren 1950 hoofd van de Antwerpse redactie van De Standaard.
Toen Persyn in 1948 werd aangezocht door de groep achter de eerste Volksunie (een neo-Dinaso-project, cfr. infra), zou hij geweigerd hebben omdat het volgens hem verloren moeite was en beter de CVP-verruiming kon gesteund worden. Hij bezette in Antwerpen trouwens zelf een onverkiesbare plaats op de CVP-Kamerlijst in 1949. Verder tekende Persyn samen met de voormalige Verdinaso-sympathisanten Emiel De Winter, Jozef Custers (1904-1982) en Victor Leemans (1901-1971) een oproep die vlak voor de verkiezingen in diverse katholieke kranten verscheen om de CVP te steunen in haar strijd om de absolute meerderheid.
Bij de verkiezingen van 1946 had de CVP het electorale potentieel van het flamingantisme opgezogen. Voor de CVP was het van primordiaal belang dat het flamingantisme en ook het Verdinaso zich niet opnieuw politiek zouden organiseren. De Standaard trok bijgevolg vanaf 1949 alle registers open om de CVP aan te zetten zich te verruimen met vertegenwoordigers van die groepen. Zo kregen 3 belangrijke figuren uit Verdinaso-kringen een parlementair mandaat: Custers, De Winter en Leemans. Norbert De Witte werd in 1950 CVP-arrondissementscommissaris van Sint-Niklaas.
1947: De (eerste) Solidaristische Beweging
In het voorjaar van 1947 verscheen het studentenblad Branding. Solidaristisch weekblad. Dit was het orgaan van de kortstondig bestaande Solidaristische Beweging, dat kleine afdelingen had in Leuven en Antwerpen. De katholieke en Heel-Nederlandse Solidaristische Beweging werd geleid door oud-leden van het Dietsch Studenten Keurfront (cfr. supra) zoals Edmond De Clopper, Frans Van Mechelen, Herman Todts en Jozef Moorkens. In zowel Branding als in de Solidaristische Beweging was daarnaast onder meer nog de latere De Standaard-journalist Manu Ruys (°1924) actief, die tevens betrokken was bij het opstarten van het jeugdtijdschrift Vive Le Gueux! (cfr. infra).
Brandingpubliceerde 10 nummers. In het eerste nummer stelde Van Mechelen (die ook het blad liet drukken) dat Branding nodig was omdat er geen leiders meer waren zoals Joris Van Severen waar de jeugd kon naar opkijken. Verder werd nog het partijenstelsel afgewezen als “georganiseerd sectarisme”. Het redactioneel artikel was een traditioneel solidaristisch discours, inclusief afwijzing van liberalisme en marxisme, die voor Branding de “twee gezichten van Lucifer” waren. Tevens werd de komende Benelux toegejuicht. In het laatste nummer van Branding prijkte op de voorpagina een grote foto van en een hagiografisch artikel over de “grote Dietser” Van Severen.
1947-1999: De Heel-Nederlandse jeugdbewegingen
De nationalistische jeugdbewegingen in Nederlandstalig België waren voor de oorlog al broeihaarden van Heel- en Groot-Nederlandisme. Tijdens de oorlog werden de diverse groepen gedwongen samengevoegd in de eenheidsjeugdbeweging van het collaborerende VNV. Na de oorlog was het georganiseerd Diets-nationalisme volledig uitgeschakeld, maar vrijwel onmiddellijk ontstonden nieuwe nationalistische jeugdgroepen in de steden om jongeren op te vangen die niet wilden of mochten toetreden tot de katholieke jeugdbewegingen. De stichters ervan waren meestal oudgedienden uit de vroegere nationalistische jeugdbewegingen, onder meer figuren die ideologisch beïnvloed waren door het Verdinaso en buiten de collaboratie waren gebleven.
Hoewel er ideologisch geen onoverbrugbare verschillen waren, zou er ondanks vele pogingen nooit een eenheidsstructuur ontstaan boven de verschillende jeugdgroepen. Reeds in 1945 poogde Edmond De Clopper met Bundeling – Gemeenschap voor Nederlands Geestesleven tevergeefs een overkoepeling van katholieke jongeren tot stand te brengen. Bundeling bleef een bescheiden initiatief, dat zich beperkte tot het organiseren van voordrachten.
Op initiatief van onder meer Staf Vermeire en Jan Olsen (°1924) verscheen van mei 1947 tot juli 1949 het tijdschrift Vive Le Gueux! dat zich richtte op de diverse nationalistische jeugdgroepen. Het blad wees zowel Vlaams-Waals federalisme als Belgisch-nationalisme af: een Heel-Nederlandse oriëntatie was nodig om tot een herstel der Lage Landen te komen. De collaboratie werd afgekeurd, maar tegelijk was men zeer kritisch over de repressie. Maatschappelijk propageerde Vive Le Gueux! onder de toen actuele term ‘christelijk socialisme’ de facto solidaristische ideeën. Naast Vermeire en Olsen werkten onder meer nog Manu Ruys, Staf Verrept (1921-1985) en de Nederlander Bert van Blokland mee aan dit blad.
In juli 1947 ontstond dan het Jeugdverbond der Lage Landen, dat een aantal losse jeugdgroepen rond Vive Le Gueux! overkoepelde. Vanaf het 3de nummer was Vive Le Gueux! het orgaan van het Jeugdverbond der Lage Landen.
In die periode zochten Olsen, Vermeire en oud-Dinaso André Belmans samenwerking met de Gueuning-groep voor kadervorming. Daaruit kwam het tijdschrift Het Gulden Vlies (1948-1949) voort, dat het ideologisch blad van het Jeugdverbond der Lage Landen werd. Het predikte aristocratische en Heel-Nederlandse principes en meed de partijpolitiek. Belmans schreef de meeste artikels. Daarna raakten de relaties met Gueuning en diens volgelingen verzuurd. Vermeire wou niets meer met hen te maken hebben.
In 1949 scheurden het Antwerpse Sint-Arnoutsvendel van Wim De Roy en de Brugse Rodenbachschaar van Jan Olsen zich af en legden via de stichting van een VZW beslag op de naam Jeugdverbond der Lage Landen. In 1950 fuseerde de Rodenbachschaar met Oostendse, Gentse en Leuvense groepjes onder impuls van Jaak De Meester onder de naam Rodenbachvendel.
De andere groepen gingen onder verbondsleider Staf Vermeire verder onder de naam Algemeen Diets Jeugdverbond (ADJV). In 1951 ontbond het Rodenbachvendel (met onder meer Olsen) zichzelf en sloot opnieuw aan bij het ADJV, dat ook in Nederland afdelingen oprichtte.
Het ADJV, evenals de meeste aanverwante groepen, wenste afstand te houden van de partijpolitiek. Naast de bekende principiële bezwaren speelde daarbij ook het onaangename wedervaren van de jeugdbeweging met het VNV tijdens de oorlog. Bij de oprichting van zowel de eerste Volksunie (een neo-Dinaso-project, cfr. infra) als de Vlaamse Concentratie (een flamingantische kieslijst) werden Vermeire en co dan ook tevergeefs gevraagd om te participeren.
Bij de verkiezingen van 1949 riep het ADJV enkel op om te stemmen voor personen die op katholiek en Nederlands vlak voldeden, vermoedelijk vooral een wenk in de richting van de enkele oud-Dinaso’s op kieslijsten van de Vlaamse Concentratie (VC). Op 16 mei 1950 schreef Vermeire aan Todts: “Ik houd onze kerels en stormers ver van alle politieke gedoe, en niet alleen van de VC”.
Ook tegenover de Christelijke Vlaamse Volksunie en daarna de tweede Volksunie (beide flamingantische partijen) bleef het ADJV strikt afzijdig. Deelname aan partijpolitieke manifestaties en lidmaatschap van een partij waren voor ADJV’ers in principe niet toegelaten. Uiteraard waren ADJV’ers in persoonlijke naam dikwijls toch betrokken bij politieke initiatieven. Bovendien was het Diets-nationalistische wereldje nu eenmaal te klein – met nauwe persoonlijke banden als gevolg – om strikte richtlijnen praktisch vol te houden.
In 1950 werd het blad Het Gulden Vlies opgevolgd door Het Pennoen (1950-1977), dat vanaf 1952 los kwam van de jeugdbeweging om een breder publiek te bereiken. Hoewel het aanvankelijk in dezelfde lijn liep, veranderden initiatiefnemers Olsen en Verrept eind 1955 echter van koers door voor het Vlaams-Waals federalisme te opteren. Het Heel-Nederlandisme werd opgegeven voor een taalnationalistisch Groot-Nederland en Vlaamse autonomie. De leeuw met de bundel van 17 pijlen – symbool voor de 17 Provinciën – verdween van de voorpagina. Vanaf 1956 koos Het Pennoen ook steeds duidelijker voor progressisme. Voor Vermeire betekende dit verraad aan de oorspronkelijke doelstellingen. Tussen de neo-Dinaso’s en het “federalistisch-democratisch-progressistisch soepje” van Het Pennoen groeide een bittere vijandschap.
De antipartijpolitieke houding leverde aanvankelijk geen praktische problemen op aangezien er toch geen enkele nationalistische partij daadwerkelijk van de grond kwam. Met de moeizame uitbouw van de tweede Volksunie (VU) in de 2de helft der jaren 1950 veranderde dat echter. De ADJV-leiding bleef echter halsstarrig samenwerking met dit partijtje afwijzen. Daarom scheurde een deel der Gentse ADJV-afdeling Arteveldevendel zich in 1956 na een hevige crisis af. In 1957 vormden de scheurmakers samen met de Antwerpse groep Marnix van Sint-Aldegonde – een fusie van de 2 Antwerpse jeugdgroepen Sint-Arnoutsvendel en Willem Van Saeftinghe – het Verbond van Blauwvoetvendels (VBV). Het VBV positioneerde zich Heel-Nederlands en katholiek. Het had tevens een uitstekende muziekkapel en stichtte diverse afdelingen in West- en Oost-Vlaanderen.
Het ADJV verstrakte daarop zijn antipartijpolitieke lijn nog: partijpolitieke activiteit werd effectief bestraft met degradatie. Door het toetreden van de Katholieke Jeugdscharen Jong-Vlaanderen (KJJV) in 1957 wijzigde het ADJV zijn naam in Blauwvoetjeugdverbond (BJV), hoewel er ideologisch niets veranderde en de meeste KJJV-leden hun leiders niet volgden in de overstap naar het BJV. In mei 1958 verving Jaak De Meester Vermeire als verbondsleider.
Bij de schoolstrijdverkiezingen van juni 1958 werd de VU net niet electoraal verpletterd in de botsing tussen katholieken en vrijzinnigen: de ene zetel in de Kamer werd nipt behouden. De mislukte verkiezingen waren voor het milieu rond Vermeire, rancuneus vanwege de jeugdbewegingsperikelen van 1956, het sein voor een aanval op de VU. In juni 1958 zond het geheim genootschap Diets Eedverbond ‘De Rebellen’ anoniem honderden exemplaren rond van een Rebellenbrief, een blaadje van 16 pagina’s uitgegeven door “rebellen die bij of rond alle initiatieven stonden ter heropstanding” na de oorlog en waarvan velen “spijts alles” ook in de VU actief waren. Het flamingantisme, de partijpolitiek en vooral de VU werden afgekraakt. Alleen een “revolutionaire rebellie” zou de nationale beweging tot het Dietse einddoel leiden. Verder werd er nog voor amnestie gepleit en een hoop vuile was van de VU buiten gehangen. In juli verscheen er een tweede en vlak voor de gemeenteraadsverkiezingen van 1958 een derde Rebellenbrief.
De VU-top reageerde bijzonder geprikkeld op deze neo-Dinaso-aanvallen. De vele artikels over de jeugdbewegingstoestand in de Rebellenbrief wezen automatisch naar Vermeire. Die ontkende echter keihard en beschuldigde het Joris Van Severen-Komitee (cfr. infra). Hij maakte officieel zelf deel uit van deze Gueuning-groep, doch was sinds de oprichting inactief gebleven. Liefooghe reageerde hierop door een apocriefe vierde Rebellenbrief uit te brengen. Daarop betichtte Vermeire nogmaals het Joris Van Severen-Komitee en nam er definitief ontslag uit. In de zomer van 1959 bracht hij nog een laatste Rebellenbrief uit.
Vermoedelijk was de basis der jeugdbeweging niet echt doordrongen van het Heel-Nederlandisme. Er werd immers vooral gerecruteerd onder kinderen van flamingantische collaborateurs. Diets-nationalisme was voor hen geen bezwaar, maar voor de meesten bleef dit refereren aan een taalnationalistische vereniging van Noord-België en Nederland. Binnen de jeugdbeweging bestond enerzijds een katholiek, ‘völkisch’ flamingantisme en anderzijds een conservatief-revolutionaire neo-Dinaso-strekking die de Rijksgedachte en het Heel-Nederlandisme poneerde.
De ideologisch geschoolde leiding van het ADJV/BJV was zich van dit probleem bewust. Daarom bleef men tegenover de buitenwereld meestal zeer vaag over de definitie van het begrip ‘Dietsland’. Een pamflet dat het BJV massaal verspreidde op de IJzerbedevaart en het Zangfeest van 1961, pleitte bijvoorbeeld voor een oriëntatie van het flamingantisme op de vereniging van het ganse Nederlandse volk, maar slechts uit 1 zinnetje over de “negentien miljoen Nederlanders” in noord en zuid, kon de lezer afleiden dat ook de Franstalige Belgen daar bijhoorden.
Het onsuccesvolle BJV kreeg de genadeslag door de oprichting van het Vlaams Nationaal Jeugdverbond (VNJ) in 1960. Het beter georganiseerde VNJ sloot veel dichter aan bij het flamingantisme dat op het einde der jaren 1950 opnieuw overeind krabbelde. In de loop der jaren slaagde het er in om zijn concurrenten weg te drummen. Vooral de relatie met het VBV, dat stelde dat het VNJ een loutere partijjeugd was, was bijzonder vijandig.
Ondanks een heftig anti-VNJ-offensief bleef het BJV met een grote ledenafname kampen. Op 1 oktober 1961 ontbond het BJV zich officieel en verdween van het toneel. Een aantal oudgedienden stichtte onder leiding van Maurits Cailliau (°1938), Rik Nauwelaerts en Paul Van Caeneghem (°1938) dezelfde dag nog het Algemeen Diets Jongerenverbond (ADJOV) dat de katholieke en Heel-Nederlandse tradities van het BJV voortzette.
In 1966 trad het ADJOV toe tot de in 1963 gestichte Blauwvoetfederatie, een losse structuur van diverse anti-VNJ-groepen met onder meer het VBV. De katholieke en Heel-Nederlandse Blauwvoetfederatie gaf tot 1973 het maandblad Open uit en verdween vermoedelijk in 1975.
In mei 1971 stichtte Fred Rossaert het Heel-Nederlandse Scoutsverbond Delta uit verzet tegen de revolte van mei 1968. De organisatie inspireerde zich op de Duitse Wandervögelbeweging, Baden Powells scoutsbeweging, de blauwvoeterij en het Jong Dinaso. Tot 1990 werd het tijdschrift Zonnescharen uitgegeven. Scoutsverbond Delta was actief in de Kempen en telde op zijn hoogtepunt ca. 200 leden. Het onderhield contacten met het Algemeen Vlaams Nationaal Jeugdverbond (een radicale afscheuring van het VNJ), de (derde) Solidaristische Beweging (cfr. infra) en het Franse Europe Jeunesse. Eind 1991 werd Scoutsverbond Delta stopgezet wegens interne moeilijkheden.
Een laatste neo-Dinaso-jeugdbeweging was het in 1982 opgerichte katholieke Oranjejeugd, dat ontstond uit het op Brusselse kinderen gerichte Grensland. Het ca. 200 leden tellende Oranjejeugd werkte nauw samen met de Gueuning-strekking en met de Heel-Nederlandse Stichting Zannekin. Tevens was voormalig ADJV-leider Staf Vermeire tot zijn overlijden in 1987 een belangrijk mentor. Oranjejeugd besteedde veel aandacht aan vorming en gaf het maandblad Oranjekrant uit. Maurits Cailliau was de eerste voorzitter van Oranjejeugd (tot 1988). Oranjejeugd hield in 1999 op te bestaan.
De teloorgang van de Heel-Nederlandse jeugdbeweging op het einde der jaren 1950 betekende het einde der recruteringsmogelijkheden van de neo-Dinaso-beweging. De jeugdgroepen waren immers ideaal om nieuwe volgelingen te vormen. Hierna begon de tijd zijn ongenadig werk te doen.
1948-1949: De (eerste) Volksunie
Vanaf april 1948 werd in Gent vergaderd door overwegend oud-Dinaso’s en aanverwanten die buiten de collaboratie bleven of in het zogenaamd ‘Diets verzet’ (dat zich niet principieel tegen de collaboratie en het nationaal-socialisme verzette, maar wel tegen het Duits verbod op Diets-nationalisme) stonden. Zij richtten een organisatie op onder de naam Volksunie om de ideologische erfenis van het Verdinaso voort te zetten.
De initiatiefnemers waren de groep achter Branding (Edmond De Clopper, Jozef Moorkens, Frans Van Mechelen en Herman Todts), de latere Antwerpse notaris Gust Peeters, de toenmalige praeses van het Gentse KVHV Wim Jorissen (die tijdens zijn studententijd ideologisch beïnvloed werd door zijn medestudent Todts), het gewezen Verdinaso-kopstuk Juul De Clercq (1897-1955), de oud-Dinaso’s Leo Hosten en Albert Brienen, Gueuning-medewerker en zoon der Brusselse oorlogsburgemeester Wim Grauls en de flamingant en toenmalig voorzitter van het Algemeen Nederlands Zangverbond Herman Wagemans. De leiding van deze eerste Volksunie lag bij Juul De Clercq en Herman Todts.
Op 12 maart 1949 bezochten De Clercq en Todts te Brussel een bijeenkomst van flamingantische prominenten die een gemeenschappelijk standpunt wou bepalen tegenover de parlementsverkiezingen van juni. Men besloot dat het voorbarig was om een nieuwe partij te stichten, maar dat er op basis van enkele inhoudelijke krachtlijnen overal lijsten zou ingediend worden. Dit zou tot de flamingantische kieslijst Vlaamse Concentratie (VC) leiden. Onderhandelingen met de CVP werden afgewezen. De vergadering vormde tevens een ‘coördinatie-comiteit’ van vertegenwoordigers der provincies en arrondissementen, dat regelmatig zou samenkomen om de electorale acties te coördineren. De Clercq werd daarin opgenomen voor West-Vlaanderen.
In werkelijkheid had de Volksunie echter heel andere plannen en was die waarschijnlijk zelfs nooit van plan om met flaminganten samen te werken. Met het oog op de komende verkiezingen trok de Volksunie totaal andere figuren aan. Het betrof Gentse socialisten die tijdens de oorlog, in het spoor van Hendrik De Man (1885-1953), verbrand waren geraakt: Marinus De Rijcke (voormalig schepen van Gent en redacteur van het dagblad Vooruit tijdens de oorlog), Piet Legon, Frans Longville (enkele maanden voor de oorlog BWP-parlementslid en zoon van BWP-senator Henri Longville), Michel Tommelein (voormalig secretaris van Hendrik De Man, voormalig secretaris der Socialistische Jonge Wachten en schepen van Groot-Brussel tijdens de oorlog) en een zekere De Wit. Tevens trad de dissidente CVP’er Fernand Pairon toe, een bemiddeld zakenman en schepen van Kalmthout wiens achterban zich in Antwerpse middenstandskringen situeerde.
Met het verschijnen van de periodiek De Voorpost, met Todts als hoofdredacteur, trad de Volksunie naar buiten. Tussen 15 april en 24 juni 1949 verschenen er 8 nummers. Het eerste nummer kondigde op de voorpagina het “congres van Volksunie” aan in de Antwerpse zaal Gruter op 8 mei 1949, waarbij als sprekers De Clercq, Longville, Peeters en de Gentse advocaat J. Cleymaet aangekondigd werden. Een wollige tekst van De Clercq gaf de krachtlijnen van de nieuwe organisatie weer: christelijk, personalistisch, solidaristisch en nationalistisch. De Clercq keurde ook de repressie en de epuratie goed, maar niet de uitvoering ervan. Er moest eerherstel en schadevergoeding komen voor onterecht veroordeelden en amnestie voor de politieke collaborateurs. Een ander artikel maakte een onderscheid tussen slechte collaboratie (die het nationaal belang ondergeschikt maakte aan Duitsland) en goede collaboratie (die de rust, veiligheid en geestelijke welstand der bevolking als doel had).
De flaminganten waren compleet verrast door het Volksunie-congres in Antwerpen. Ze wilden weten waarom De Clercq zijn actie niet in West-Vlaanderen organiseerde zoals afgesproken. Herman Wagemans ging op 26 april 1949 de gemoederen kalmeren: de Volksunie zou zich niet presenteren als partij en zou op het congres geen kiespropaganda maken voor zichzelf; de bedoeling was om de CVP tot een kartel te dwingen. Hoewel dit laatste flagrant tegen de afspraken was, namen de flaminganten er vrede mee. Ze waren vooral tevreden met Wagemans’ belofte dat er geen 2 lijsten zouden komen.
Uit het eerste nummer van De Voorpost bleek inderdaad niet dat de Volksunie aan de verkiezingen wou deelnemen. Het betoonde zelfs lof voor de CVP’er Gerard Van Den Daele (1908-1984) voor diens verzet tegen de repressie en epuratie. In het tweede nummer van De Voorpost (van 29 april 1949) werd de verkiezingsdeelname ergens weggestopt op de 8ste bladzijde gepubliceerd. De belangrijkste eisen van de Volksunie waren: oplossing van de uitwassen van repressie en epuratie, oplossing van de middenstandsproblemen, toepassing der taalwetten en de terugkeer van Koning Leopold III. Het 19 bladzijden tellende programma der Volksunie was overigens overduidelijk neo-Dinaso.
De flaminganten beseften nu dat ze door de neo-Dinaso’s waren misleid en in snelheid gepakt. Alle afspraken inzake partijvorming en programma werden door De Clercq en Todts gewoon genegeerd. Het congres dreigde nu beslag te leggen op de flamingantische achterban, die hierin het eerste teken zag van een flamingantische partijvorming. De stichtingsvergadering van de VC vond immers pas plaats op 14 mei 1949.
Op 8 mei 1949 liep zaal Gruter voornamelijk vol met flamingantische jongeren. De uitnodigingskaart van het congres vermeldde de Aalsterse advocaat Gilbert Claus, Cleymaet en De Clercq als sprekers. Cleymaet en Claus hadden echter afgehaakt: de eerste werd VC-lijsttrekker in Sint-Niklaas en de tweede verwierf de 6de plaats op de CVP-Kamerlijst in Aalst. De uiteindelijke toespraken zouden, zoals aangekondigd in De Voorpost, gehouden worden door Longville, Peeters en De Clercq. Ook Brienen zou een voordracht houden, waarin hij zijn oorlogsverleden sterk wou benadrukken, wellicht omdat de linkse pers het congres al als een incivieke manifestatie had gebrandmerkt.
Het congres verliep in een duffe sfeer. De toespraken van Longville en Peeters waren langdradig en theoretisch, waardoor het publiek zich sterk verveelde. Het grootste deel van het publiek, dat de heropstanding van het flamingantisme wou vernemen, bleef op zijn honger zitten. Peeters wees integendeel het Vlaams-Waals federalisme af. Brienens toespraak zou het publiek niet te horen krijgen (cfr. infra): “België kan in zijn geheel niet Nederlands zijn van taal, maar België kan het wel zijn met de geest. En wanneer België die weg opgaat, en de Benelux is de eerste grote stap in die richting, dan zullen alle Vlamingen met geestdrift de Belgische vlag als de hunne begroeten, de Belgische vlag, die feitelijk altijd de hunne is geweest”. De Clercq wou onder meer spreken over de Vlaamse Beweging die terecht materiële belangen nastreefde binnen België, maar de hereniging van het Nederlandse volk van de Benelux als einddoel had, wat hen tot “goede Belgische vaderlanders” maakte.
Brienen en De Clercq zouden niet aan het woord komen. Het congres was immers nogal ongelukkig gepland op 8 mei, de herdenkingsdag van het einde der Tweede Wereldoorlog. In Antwerpen vonden verschillende manifestaties van verzetsgroeperingen plaats. Enkele honderden aanhangers daarvan zakten af naar zaal Gruter, want ondanks hun afwijzing van het antibelgicisme en het uitspelen van mensen met een onverdacht oorlogsverleden werden de neo-Dinaso’s toch verdacht van incivisme. De tegenstanders kwamen net binnen toen Peeters uitgebreid hulde bracht aan Leopold III. Vanwege de zware vechtpartij die volgde, ontruimde de politie de zaal en was het congres afgelopen.
Tot eind mei hield De Voorpost vol dat de Volksunie aan de verkiezingen zou deelnemen, maar de facto was het opzet mislukt. Waarschijnlijk wilde het trio Todts-Pairon-De Clopper, dat de feitelijke organisatie van het congres verzorgd had, de schijn hoog houden in de hoop om alsnog een kartel te kunnen sluiten met de CVP. Er was nog tijd tot 3 juni 1949 voor het indienen der kieslijsten, maar De Voorpost van 10 juni 1949 keerde terug naar het traditionele antiparlementaire standpunt en wenste zich verder niet in te laten met “deze zinloze strijd”.
Fernand Pairon diende tenslotte in Antwerpen, met onder andere De Clopper, een onafhankelijke middenstandslijst in. De Clopper maakte propaganda door zich af te zetten tegen de VC via het pamflet ‘Manifest aan de Nederlands-Nationalisten’, onder meer getekend door Todts en Gust Peeters. De lijst-Pairon mikte electoraal louter op sociaal-economische ontevredenheid. Hoewel er slechts 8.000 stemmen behaald werden, miste de VC in Antwerpen hierdoor nipt haar parlementszetel. Pairon werd bij de verkiezingen van 1950 opgevist door de CVP en kreeg de 12de plaats op de Kamerlijst. In 1953 werd hij burgemeester van Kalmthout en vanaf 1954 senator. De Voorpost van 24 juni 1949 pakte nog de Antwerpse VC-lijsttrekkers – de concurrenten van Pairon – persoonlijk zwaar aan.
1948-1953: De Paascongressen
De Clopper, Todts, Jorissen en anderen organiseerden in 1948 een ‘Paascongres der Vlaamse Jongeren’ in naam van de Katholieke Vlaamse Landsbond. Dit op de katholieke jeugd gerichte congres verliep woelig door de contestatie van een grote groep flamingantische jongeren. Meer dan 1.000 jongeren waren aanwezig, evenals een aantal belangrijke CVP-parlementsleden en vertegenwoordigers van de grote katholieke jeugdorganisaties.
Na het mislukte Volksunie-avontuur rees bij de initiatiefnemers vermoedelijk het idee om een bijeenkomst te organiseren waarop potentiële medestanders uit Nederland en België uitgenodigd werden. Het doel was om een actiecomité samen te stellen voor de organisatie van een ‘Paascongres der Heel-Nederlandse jeugd’.
De bijeenkomst te Drakenburg (nabij Hilversum in Nederland) op 7 en 8 januari 1950 nam enkele zeer wollige resoluties aan primo over de eenheid der Nederlandse stam als geestelijke basis der Benelux en secundo dat de politieke doctrine die aan de basis moest liggen der Nederlandse eenheid, moest beantwoorden aan de eigen aard van het volk zoals die uit het verleden organisch gegroeid was. Dit voorzichtig geformuleerd neo-Dinaso-programma wou onder meer Heel-Nederlandse congressen propageren. Todts verzorgde de nieuwsbrief De Lage Landen.
Een tweede bijeenkomst vond plaats in Antwerpen op 30 april 1950. Op de vooravond hield men een openbare vergadering met Jorissen, Wagemans en voormalig scoutsleidster Yvonne Van Haegendoren-Groffi (1911-1953) als sprekers. Er was ook een Zuid-Afrikaan aanwezig. Men besprak een voordracht over “onze doctrine” – geschreven door voormalig scoutsleider Maurits Van Haegendoren (1903-1994) en gebracht door Gust Peeters – en een voorstel van Juul De Clercq om een eenheidsbeweging op te richten. Er werd beslist om tegen het einde van 1950 een Heel-Nederlands congres te organiseren en hiervoor organisatiecomités voor Nederland en België op te richten.
Blijkbaar vlotte de inbreng uit Nederland niet erg goed, want in het najaar van 1950 begonnen Todts en Jorissen een tweede Paascongres der Vlaamse Jongeren te plannen. Dit moest in april 1951 doorgaan en deze keer zonder patronage van de Katholieke Vlaamse Landsbond (wiens activiteit stilgevallen was). Er moest een eenheidsmanifestatie uit ontstaan onder hun leiding. Ze zochten bijgevolg mensen uit zowat alle actieve verenigingen om tot het organisatiecomité toe te treden. Begin 1951 bezochten Jorissen en Olsen zelfs de nationale bestuursvergaderingen van de VC. Na wat strubbelingen participeerde uiteindelijk alleen Frans Van Der Elst (1920-1997). Hij wou een voordracht houden pro amnestie en pro federalisme. Het eerste werd zonder probleem aanvaard, maar het tweede botste uiteraard op zware tegenstand van Todts en congresvoorzitter Jorissen.
De eerste congresdag op 7 april 1951 kende aanvankelijk een relatief normaal verloop. Er daagden ca. 300 jongeren op. De plenaire vergadering ontaardde echter in een scheldpartij tussen neo-Dinaso’s en flaminganten. Volgens De Standaard (dd. 8 april 1951) was een deel der aanwezigen vooral geïrriteerd door een Belgische vlag op het podium.
Todts en Jorissen keerden hierna terug naar hun plan om Heel-Nederlandse congressen te organiseren. Dit leidde tot de ‘Jongerencongressen der Nederlanden’, die eveneens rond Pasen werden gehouden in Maastricht (1952) en Brussel (1953).
Voor het congres in Maastricht werd contact gelegd met de Limburgse regionalistische stroming in Belgisch- en Nederlands-Limburg. Maar enkele Nederlandse kranten maakten het hele opzet verdacht, waarop lokale jeugdverenigingen hun toegezegde participatie annuleerden en een geplande receptie op het stadhuis werd afgezegd. Op het eigenlijke congres werden onder meer voordrachten gehouden door de jezuïet Marcel Brauns (1913-1995) over de confessionele diversiteit der Nederlanden en door Jorissen.
Het congres van 1953 in Brussel lokte 300 aanwezigen. Op de slotvergadering spraken Staf Vermeire, Yvonne Van Haegendoren-Groffi en congresvoorzitter Jorissen. De Standaard (23 april 1953) bekloeg zich over het matte verloop en betreurde dat het congres het flamingantisme wou inruilen voor nationalisme.
Todts zou zich vanaf 1957 engageren in het Verbond van het Vlaams Verzet (cfr. infra). In 1974-1977 werd hij adviseur van CVP-Minister Robert Vandekerckhove (1917-1980) en in 1976-1982 CVP-schepen in Deurne. Todts werd tevens bekend met de boekenreeks ‘Hoop en Wanhoop der Vlaamsgezinden’. De Clopper zou zich voortaan hoofdzakelijk bezighouden met het leiden der Vlaamse Volkskunstbeweging. Hij bleef de neo-Dinaso-actie opvolgen en was nog stichtend lid van de Fondation L. Gueuning/Stichting L. Gueuning. Jorissen evolueerde van neo-Dinaso tot flamingant. Eind 1952 was hij trouwens al medestichter geweest van de VVB, die het Vlaams-Waals federalisme propageerde.
1949-1951: De (tweede) Joris Van Severen-Orde en de (tweede) Solidaristische Beweging
Na de mislukking van de eerste Volksunie stichtte Albert Brienen in september 1949 met enkele andere oud-Dinaso’s naast de gelijknamige groepering van Louis Gueuning (cfr. supra) een tweede Joris Van Severen-Orde, die zich beschouwde als de elitaire kern van een nog op te richten (tweede) Solidaristische Beweging. Aanvankelijk was ook Staf Vermeire betrokken. Precies 10 jaar na de moord op Van Severen – op 20 mei 1950 – kwam de Joris Van Severen-Orde naar buiten met het vormelijk zeer verzorgde blad Joris Van Severen-Orde. Orgaan van de Solidaristische Beweging. Tot maart 1951 zouden er 9 nummers verschijnen. In het najaar van 1950 kwam er een fusie met het Brusselse groepje Concentration Nationale Solidariste, dat niet lang daarvoor was opgericht en geleid werd door de Waalse journalist Ossian Mathieu en de Franstalige Antwerpse advocaat en oud-Rexist José Wilmots. Als gevolg daarvan werd vanaf het 6de nummer de ondertitel van het tijdschrift ook in het Frans vermeld en verschenen er Franstalige artikels van Wilmots en Mathieu.
Heel het initiatief en het tijdschrift waren inhoudelijk doorspekt met typische neo-Dinaso-retoriek over antiparlementarisme, de Koningskwestie en de vestiging van een Dietse solidaristische staat. Ook de organisatiestructuur van het Verdinaso werd gekopieerd. Eind 1950 startte Brienen zelfs met een nieuwe militie – de Joris Van Severen-Ordewacht – waarvan meteen een uniform werd afgebeeld in het blad.
In januari 1951 kwam het tot een samenwerking tussen de Joris Van Severen-Orde en de VMO. Zo hielden Brienen en Mathieu op 27 januari 1951 een voordracht in Antwerpen op een herdenking van VNV-voorman Reimond Tollenaere. De Joris Van Severen-Ordewacht hielp er de VMO om de talrijke tegenbetogers buiten te houden totdat de politie opdaagde. Het gebeuren kon rekenen op ruime belangstelling van de gehele media. De volgende dag ging in Gent op een geheime locatie een solidaristisch congres door dat de start moest zijn van de (tweede) Solidaristische Beweging. De Joris Van Severen-Orde werd herdoopt tot de Solidaristische Beweging en het blad tot Solidarisme. VMO en Joris Van Severen-Ordewacht zorgden opnieuw samen voor de veiligheid.
Brienen droomde al van een samenwerking van alle Dinaso- en flamingantische groepen. Dit front moest dan bij de volgende verkiezingen in de plaats treden van de zieltogende VC en zou vermijden dat er een nieuwe Verdinaso-VNV-tegenstelling ontstond. Brienen onderhandelde ook met Gueuning over een eventuele samenwerking, maar dit eindigde in een conflict.
Ondanks ruime persbelangstelling slaagde de Solidaristische Beweging er echter niet in om veel aanhang te werven. Ze werd bijgevolg in het najaar van 1951 opgedoekt, hoewel Brienen tot eind 1953 tevergeefs bleef ijveren voor samenwerking. In maart 1953 engageerde Wilmots zich in de VC.
1951: Het nieuwe Hier Dinaso!
Begin 1951 verschenen er in de Antwerpse straten affiches die de terugkeer aankondigden van het Verdinaso-weekblad Hier Dinaso!. Op 20 januari 1951 verscheen inderdaad het eerste nummer, dat vormelijk analoog was aan het oorspronkelijke Hier Dinaso!. Het was een éénmansinitiatief van Paul Persyn uit onvrede over zijn oproep tot de oud-Dinaso’s om hun vertrouwen in de CVP te stellen. De absolute CVP-meerderheid na de verkiezingen van 1950 leverde immers noch een sterke regering, noch een oplossing van de repressieproblematiek, noch een terugkeer van Leopold III op. Persyn kondigde een snelle heroprichting aan van het Verdinaso.
Inhoudelijk sloot het nieuwe Hier Dinaso! sterk aan bij de strekking van Gueuning, met wie Persyn duidelijk nauw contact had. Persyn maakte een strijdpunt van een oplossing voor de repressie, die hij een zwaardere vergissing achtte dan de collaboratie. Na 8 edities zat Persyn er financieel door en werd het blad door Gueuning overgenomen en voortgezet als De Uitweg. Het Verdinaso-kenteken op de voorpagina werd vervangen door de leeuw met de 17 pijlen. Persyn verliet de politiek voorgoed en beperkte zich voortaan tot het zakenleven.
1954-begin jaren 1960: Het Verbond van het Vlaams Verzet
Op 31 januari 1954 richtten Albert Brienen en Staf Vermeire het Verbond van het Vlaams Verzet (VVV) op. Hierin zetten mensen met onverdachte vaderlandse papieren zich in voor amnestie: verzetslui, Belgische oorlogsvrijwilligers, politieke gevangenen en anderen die tijdens de oorlog anti-Duitse activiteiten verrichtten. Onder meer De Standaard-journalist en voormalig verzetslid Louis De Lentdecker (1924-1999) was lid van het VVV en vanaf 1957 werd Todts een belangrijk medewerker. Brienen poogde ook mensen van het ‘Diets verzet’ aan te trekken, zoals Paul Daels (1921-1989).
Vermeires betrokkenheid bij het VVV werd hem in flamingantische kringen zeer kwalijk genomen. Dat kwam wellicht door de figuur van voorzitter professor Flor Peeters, een voormalige politieke gevangene die het nationaal-socialisme steeds zeer scherp veroordeelde. Daarnaast waren er inhoudelijke obstakels: het VVV wilde wel de Vlaamse Beweging steunen, maar verklaarde zich expliciet trouw aan de Belgische staat en aan de monarchie. Het VVV verscheen op de IJzerbedevaart, maar droeg er een Belgische vlag met daarop de Vlaamse, Brabantse en Limburgse leeuw op een oranje-wit-blauwe achtergrond. Vermeire bezorgde Brienen – die secretaris van het VVV was – ook lijsten van potentiële leden.
Voormalig politieke gevangene, voormalig hoofdredacteur van Gazet van Antwerpen en CVP-parlementslid Louis Kiebooms (1903-1992) was een der bezielers van het VVV en pleitte voor “een nationale verzoening”. Als militant katholiek en anti-nazi werd hij door de Duitse bezetter in augustus 1940 gearresteerd en verbleef van september 1941 tot april 1945 in het concentratiekamp van Sachsenhausen.
In april 1958 schreef Brienen aan Vermeire: “Alle leiders in het VVV zijn volgelingen of bewonderaars van Joris Van Severen. Wij zullen dan ook in zijn geest handelen”. Dit verklaart een vraag van Louis Kiebooms op 10 april 1957 in de Kamer tijdens de bespreking van een wetsontwerp inzake schadevergoedingen aan burgerlijke oorlogsslachtoffers. Kiebooms vroeg of deze vergoedingen ook zouden worden toegekend aan de 21 personen die in mei 1940 te Abbeville waren vermoord. Tijdens het debat beklemtoonde Kiebooms dat Van Severen een vurig Belgisch-nationalist was geworden en gaf minister Leburton toe dat Van Severens arrestatie en executie onterecht waren geweest. Naast deze parlementaire poging om Van Severen te rehabiliteren was in maart 1954 al een erkenning als oorlogsslachtoffer van de arrestanten van mei 1940 gevraagd in het parlement door Verdinaso-sympathisant en CVP-parlementslid Jozef Custers. Kiebooms kon dergelijke delicate thema’s wegens zijn oorlogsverleden als politiek gevangene met onbetwist moreel gezag aankaarten. In 1957 sprak hij ook op een amnestiecongres van het VVV.
Het VVV gaf de periodiek Het Vlaamse Verzet uit van augustus 1954 tot mei 1958 en organiseerde heel wat meetings, onder meer met oud-Dinaso en leider van verzetsbeweging Groep Othello Frantz Van Dorpe. Hoogtepunten waren een congres in december 1958 (waarop onder meer oud-Dinaso en lid van verzetsbeweging Groep Orchimont Jef Van Bilsen sprak) en het meeorganiseren van een grote amnestiebetoging te Antwerpen in 1959. In het begin der jaren 1960 bloedde de activiteit dood.
1956-begin jaren 1960: Het Joris Van Severen-Komitee
Gueuning-medewerker Roger Liefooghe verzamelde eind 1956 een groep Gentenaren in het Joris Van Severen-Komitee, dat enkele nummers van een gelijknamige periodiek en daarna het kaderblad Band uitbracht. Het betrof voornamelijk oud-Dinaso’s, zoals Albert Brienen, Hendrik Broekaert, Leo Hosten en Arthur Raman. Vooral in 1957 was de groep actief met onder meer een Van Severen-herdenking op 11 mei 1957 te Gent die zeer positief onthaald werd in de katholieke kranten. In 1960 ondersteunde het Joris Van Severen-Komitee de oprichting van het Verbond Recht en Orde (cfr. infra).
1960-1969: Het Verbond Recht en Orde
In 1960 stichtte Armand Wijckmans vanuit de Heel-Nederlandse jeugdgroep Sint-Jorisvendel in Antwerpen het Verbond Recht en Orde (VRO). Diverse oud-Dinaso’s werden hier lid van. De start van het VRO werd gepatroneerd door het Joris Van Severen-Komitee. Het VRO kreeg dan ook de volle steun van de Gueuning-groep, aan wie het een tijdlang de broodnodige militanten leverde voor directe politieke actie, zoals het verstoren van het VVB-congres in 1963 te Antwerpen. Maar in februari 1964 leidden voornamelijk persoonlijke conflicten tussen Gueuning en Wijckmans tot een breuk, waardoor een aantal VRO’ers zich afscheurde en de Werkgemeenschap De Lage Landen stichtte (cfr. infra).
Het VRO verdween kortstondig in de Beweging voor de Verenigde Staten van Europa (cfr. infra) om vanaf september 1966 weer volledig zelfstandig te worden. Op 9 april 1967 organiseerde het VRO een kaderdag in de abdij van Postel waar een gemeenschappelijke programmaverklaring werd uitgewerkt met enkele conservatieve groepen. Het VRO gaf tevens de periodiek Samen in de Nederlanden uit.
In 1967 zocht Wijckmans tevens toenadering tot de VMO, die toen tot de invloedssfeer van de flamingantische partij Volksunie (VU) behoorde. De VU-leiding reageerde door lidmaatschap van de VU en het antiparlementaire VRO onverenigbaar te verklaren.
In 1968 richtte het VRO de militantengroep Studenten- en Arbeidersfront op. In 1969 leidden interne strubbelingen tot de ontbinding van het VRO, waarna een aantal militanten zich aansloot bij de Dietse Solidaristische Beweging (cfr. infra).
1961-1992: De Beweging voor de Verenigde Staten van Europa
Walter Kunnen (1921-2011) was als universiteitsstudent tijdens de oorlog actief bij het DSK waar hij zwaar beïnvloed raakte door het gedachtegoed van het Verdinaso. In 1961 stichtten Kunnen en zijn echtgenote Diane Debray een Vlaamse afdeling van de Beweging voor de Verenigde Staten van Europa (BVSE), die het flamingantisme afwees en ijverde voor een federaal Europa en voor een zesledig federaal België (met Vlaanderen, Brabant, Limburg, Luik, Henegouwen en de Ardennen als bouwstenen). De BVSE gaf het tijdschrift Europa Eén uit, waarvan Staf Vermeire sinds de ondergang van Ter Waarheid (cfr. infra) redactiesecretaris was.
Hoewel de BVSE geen openlijke neo-Dinaso-beweging was, telde ze vele Dinaso’s, zoals de voormalige Jong Dinaso Frans De Hoon. Dit blijkt ook uit de tijdelijke fusie met Wijckmans’ VRO (cfr. supra). Tevens onderhield de BVSE contact met de denktank E Diversitate Unitas die gelijkaardige standpunten had (cfr. infra).
De BVSE ging door Kunnens salonfähigkeit nooit de antiparlementaire of antipartijpolitieke toer op. Kunnen had als ondernemer immers uitgebreide contacten met het establishment. Hierdoor bleven Wijckmans en De Hoon niet bij de BVSE aan boord. Ook Vermeire was niet erg gelukkig met Kunnens salonfähigkeit. Kunnen trad in 1992 af als voorzitter van de BVSE.
1962-1964: Het tijdschrift Ter Waarheid. Met de Nederlanden in Europa
Eind 1961 stichtte Staf Vermeire met een tiental jonge volgelingen uit het pas ontbonden BJV (cfr. supra) het Diets Eedgenootschap (Degen): onder meer Maurits Cailliau, Marcel De Knijf, Rik Nauwelaerts, Rudi Sinia, Hendrik Starckx, Paul Steuperaert en Paul Van Caeneghem. De meesten waren ook lid van het ADJOV. Zoals het Verdinaso wou het Degen een ideologische elitegroep zijn die georganiseerd was als een orde. De deelgenoten beloofden vooraf in een plechtige eed trouw aan Dietsland en absolute geheimhouding.
Het Degen besprak uitvoerig hoe het best zijn Heel-Nederlandse invloed kon doen gelden in de jeugdbeweging en in de VU, bijvoorbeeld door infiltratie of discrete beïnvloeding. Verder bracht het Degen in mei 1962 het vormelijk goed verzorgde maandblad Ter Waarheid. Met de Nederlanden in Europa uit, dat de oorspronkelijke lijn van Het Pennoen hernam en officieel uitgegeven werd door de Werkgroep Nederland Eén. De naam Ter Waarheid verwees naar Van Severens gelijknamige periodiek uit de jaren 1920.
Vermeire beschikte over een klein startkapitaal door de winst die zijn uitgeverij Oranje Uitgaven maakte op Arthur de Bruynes biografie van Van Severen. Hiermee liet hij Ter Waarheid op een nogal ambitieuze oplage van 3.000 exemplaren drukken. Er moesten na één jaar 1.500 abonnees zijn om de kosten te dekken. Hij rekende op het ADJOV voor het werven van abonnementen en voor colportages op grote flamingantische manifestaties als het Zangfeest en de IJzerbedevaart.
Ter Waarheid hanteerde het traditionele neo-Dinaso-discours over de Conservatieve Revolutie, de Dietse Rijksgedachte en het zesledig federalisme. De toon van het blad was bedaard: Vermeire weigerde bijvoorbeeld een tekst van Paul Van Caeneghem waarin de VU, Het Pennoen en de VVB bijna met de grond gelijk werden gemaakt. Toch maakte Ter Waarheid zeker geen geheim van zijn ideologische oorsprong: al in het eerste nummer prijkte een foto van Van Severen met het onderschrift “Hij leeft nog steeds in ons”. Het blad waarschuwde tevens voor de instroom van arrivisten en neomarxisten in de VU. Ter Waarheid was inhoudelijk zwak door de jonge leeftijd der auteurs. Het beheer en de eindredactie kwamen bijna volledig ten laste van Vermeire, waardoor hij nauwelijks zelf iets in zijn blad kon schrijven.
Bij de diverse losse medewerkers bood zich met Vik Eggermont onverwacht ook iemand uit de kring rond Gueuning aan. Vermeire was echter de twisten tussen het Sint-Arnoutsvendel en het ADJV, waarbij Eggermont hem persoonlijk zwaar had aangevallen, nog niet vergeten. Hij nam dan ook de tekst van die “rotvent” niet op. Eggermont vond dat Ter Waarheid bleef hangen “tussen consequent Diets-nationalisme en het romantisme der Vlaamse Beweging” en dat het Van Severen misbruikte.
Met de vernieuwing van het VU-partijbestuur dreigden eind 1962 voor het eerst politieke spanningen in de VU tussen het traditionele flamingantisme en de progressieve nieuwkomers. Toen Vermeire begin september 1962 het artikel ‘Amateurs en vrijgestelden’ ontving, deed zich de kans voor om de VU zware schade toe te brengen. Deze tekst van de jonge radicaal Herman Thuriaux uit Vorst, die toen in de Brusselse VU ageerde tegen de progressieven, verwoordde de frustratie van vele VU-pioniers: de partij was opgebouwd door het ondankbare werk van vrijwilligers, doch na de moeilijke ontstaansperiode kwamen er echter betaalde jonge progressieven, die schaamteloos een parlementszetel nastreefden en het partijblad en de koers der VU domineerden. Vermeire besefte dat publicatie hiervan een enorme impact zou hebben, maar besloot om af te wachten hoe de vernieuwing van het partijbestuur zou verlopen, daar nog steeds de hoop bestond dat de progressieven buitengewerkt konden worden. De ervaring met de Rebellenbrief (cfr. supra) had bovendien geleerd dat zulke aanvallen niet zonder risico’s waren, terwijl Ter Waarheid nog honderden abonnees tekortkwam om kostendekkend te zijn. Een compromis over de samenstelling van het partijbestuur kon uiteindelijk ternauwernood een breuk in het partijtje vermijden.
In Ter Waarheid van februari 1963 verscheen het artikel dan uiteindelijk, wat zoals verwacht tot heel wat positieve en negatieve reacties leidde. De zaak leidde in april 1963 tot een hoog oplopende ruzie in het VU-partijbestuur. Ter Waarheid schreef in het nummer van juni 1963 dat het veel tegenkanting ondervond van de VU.
Het tijdschrift zou deze zaak niet lang overleven. Eind 1962 had het naar eigen zeggen 742 abonnees, wat verre van voldoende was om kostendekkend te zijn. Na 13 nummers was dit niet langer houdbaar en hield Ter Waarheid op te verschijnen. Vermeire was zeer zwaar teleurgesteld in zijn jonge medewerkers: ze schreven wel artikels, maar inzake colportages en abonnementenwerving deden ze volgens hem weinig of niets. Vermeire beweerde een tekort van 30.000 à 50.000 frank aan Ter Waarheid te hebben overgehouden. De relatie met veel mensen – vooral Van Caeneghem en Cailliau – uit het Degen, dat in ruzie eindigde, raakte voor lange tijd verzuurd.
1964-2011: De Werkgemeenschap De Lage Landen:
In maart 1964 stichtte een aantal ex-VRO’ers onder leiding van Vik Eggermont de Werkgemeenschap De Lage Landen, die de periodiek Delta uitgaf. De oplage was in 1966 300 exemplaren, maar verschrompelde tot een 50-tal exemplaren op het einde. De kleine groep volgde inhoudelijk de lijn van Gueuning en werd door hem in 1970 erkend als Antwerpse OAW-afdeling.
1965-jaren 1970: De denktank E Diversitate Unitas
André Belmans, die de samenwerking met Louis Gueuning verbrak, verzamelde vanaf 1965 voornamelijk Franstaligen rond zich in de denktank E Diversitate Unitas. Die gaf in de jaren 1970 het tijdschrift De Federalist uit, dat het herstel der 17 Provinciën en provinciaal federalisme promootte. Deze denktank bracht vooraanstaande politici van diverse strekkingen, denkers en diplomaten uit binnen- en buitenland bij elkaar om te overleggen hoe België kon gered worden uit de communautaire chaos. Daarnaast werden ook heel wat brochures gepubliceerd.
1969-1974: De Dietse Solidaristische Beweging
De Dietse Solidaristische Beweging (DSB) werd gesticht in 1969 na de ontbinding van het VRO (cfr. supra) door de in Wilrijk wonende Nederlandse oud-Dinaso, oud-NSB’er en filoloog Maarten Van Nierop (1912-1979). De DSB verspreidde in 1969-1972 het ledenblad Vrij Dietsland. Vanaf 1971 verscheen tevens het militantenblad Speerpunt voor de militie Verbond van Solidaristische Militanten (een groep militanten onder leiding van oud-VMO’er Karel Luyckx).
De DSB wou een nieuw en eigentijds Verdinaso zijn: naast traditionele elementen als het afwijzen van de partijdemocratie en de taalfederalisering van België, het herstel der 17 Provinciën, de uitbouw der Benelux tot een staatkundige eenheid, provinciaal federalisme en oproepen om blanco te stemmen verzette de DSB zich ook tegen de fusies van gemeenten en tegen de NAVO, terwijl tevens een radicaal ecologisme verdedigd werd. DSB-militanten namen in 1970 deel aan de Limburgse mijnstaking en voerden actie voor het behoud van het Noorderkasteel in Antwerpen en tegen het chemische bedrijf Progil. De DSB had voorts contact met de Franstalige Derde Weg-studentenbeweging Révolution Européenne.
In december 1974 fuseerde de DSB met het Solidaristisch Verbond van voormalig Jong Dinaso-gebiedsleider Arthur Raman en Albert Brienen tot de Solidaristische Beweging.
1971-1974: Het Solidaristisch Verbond
In 1971 stichtten Albert Brienen, Maurits Cailliau en Arthur Raman het Solidaristisch Verbond dat bij de verkiezingen van 1971 al een campagne lanceerde om blanco te stemmen. Het door Raman geleide Solidaristisch Verbond was een overwegend Gentse organisatie en verspreidde achtereenvolgens de periodieken Orde (1971-1972) en De Solidarist (1973-1974).
Brienen viel weg toen het Solidaristisch Verbond op 14 december 1974 fuseerde met de DSB (cfr. supra) tot de Solidaristische Beweging.
1974-1980: De (derde) Solidaristische Beweging
Deze derde (!) Solidaristische Beweging (cfr. supra) ontstond in december 1974 door een fusie van de Dietse Solidaristische Beweging en het Solidaristisch Verbond (cfr. supra). Deze Heel-Nederlandse Solidaristische Beweging (SB) werd geleid door Maarten Van Nierop en sloot ideologisch sterk aan bij de DSB. Bovendien werd de DSB-militie Verbond van Solidaristische Militanten nu omgedoopt in Solidaristische Militanten Orde (SMO).
De SB zette de publicatie voort van het blad De Solidarist, dat in 1973 gelanceerd was door het Solidaristisch Verbond, terwijl ook het in 1971 door de DSB-militie gelanceerde Speerpunt bleef verschijnen als militantenblad van de SMO. De SB onderhield contact met gelijkgezinde groepen in Europa en werkte in België samen met het Scoutsverbond Delta (cfr. supra).
Van Mierops overlijden in juli 1979 en de betrokkenheid van SMO’ers bij een VMO-aanval op een progressieve boekhandel in Mechelen in februari 1980 betekenden het einde der SB.
Vier tekortkomingen van de naoorlogse neo-Dinaso-beweging
1. Politiek marginaal
De Belgischgezinde neo-Dinaso-strekking rekende op de koning als spil van een nieuw regime. Doch hoewel Leopold III tijdens de Koningskwestie en Boudewijn tijdens de Congocrisis wel voorstander waren van een technocratisch kabinet met sterke vorstelijke inbreng, zou de naoorlogse monarchie toch een systeemondersteunende kracht worden.
De neo-Dinaso’s hadden bovendien het probleem dat in de naoorlogse Belgische politiek de tegenstellingen nooit groot genoeg waren om tot een fatale maatschappelijke kortsluiting te leiden. De pacificatiedemocratie slaagde er in om te vermijden dat de door de conservatief-revolutionaire neo-Dinaso’s verfoeide partijpolitiek in mekaar stortte. Na afloop van de repressie, Koningskwestie en Schoolstrijd werd de eendracht in het politieke centrum niet meer ernstig bedreigd.
Het gebruikelijke neo-Dinaso-recept – politiek en economisch corporatisme – was tijdens de jaren 1930 algemeen aanvaard in het politieke discours. Maar door de Tweede Wereldoorlog konden de liberale en marxistische krachten dit buiten de politieke consensus plaatsen. Dat versterkte nog vanaf de jaren 1960 door de fundamentele sociaal-economische en culturele transformatie van de maatschappij. Bijgevolg werd corporatisme enkel nog gecultiveerd in de politieke marginaliteit. De neo-Dinaso’s bleven de maatschappelijke evolutie echter volgens hun compleet verouderde inzichten interpreteren. De instroom van nieuwe aanhangers was bijgevolg zeer gering. Geen enkele groep slaagde er in om meer dan enkele honderden – tot de jaren 1960 – of tientallen – vanaf de jaren 1970 – aanhangers te werven, waardoor op ieder nieuw initiatief vaak weer dezelfde gezichten opdoken.
Op staatkundig vlak verging het de neo-Dinaso’s nog slechter. De Benelux kon zich nooit volwaardig ontwikkelen en bracht daardoor geen nationaal bewustzijn op gang. Het herstel der historische Nederlanden bleef een elitair idee.
2. Achterhaalde standpunten
De neo-Dinaso’s bleven archaïsche ideeën hanteren: ze mankeerden een groot denker als Joris Van Severen om de boodschap van het Verdinaso aan te passen aan de naoorlogse context van Koude Oorlog, dekolonisatie, amerikanisering, mei ’68, secularisering, vervaging van normen en zeden, … Bijgevolg slaagden ze er niet in om een nieuwe synthese te maken van de actuele maatschappelijke situatie. Geen enkele neo-Dinaso-groepering kon een alom bekende kopman naar voor schuiven, die een geactualiseerd gedachtegoed vlot kon verwoorden en aldus aan de man te brengen.
Alleen inzake de opkomende federalisering slaagden de neo-Dinaso’s er in om een nieuw standpunt – namelijk een zesledig federalisme – te formuleren, hoewel ook dit eigenlijk al min of meer door Van Severen vertolkt was. Het provinciaal federalisme vond in de jaren 1960 gehoor bij de Franstalige katholieken. Het tweeledig federalisme boezemde hen immers angst in gezien hun minderheidspositie in Franstalig België. Pierre Nothomb citeerde in dat verband zijn vriend Joris Van Severen tijdens een senaatsdebat in 1960 over de oprichting van Nederlandstalige en Franstalige adviserende cultuurraden: “Combien de fois m’a-t-il [Van Severen] dit, et ses plus beaux écrits en témoignent, que le fédéralisme à deux serait mortel pour la Belgique”. Toen de regering-Lefèvre-Spaak (1961-1965) effectief over de aanpassing der staatsstructuren begon te praten, verdedigde de PSC tijdens de voorbereidende onderhandelingen steeds een provinciale decentralisatie. Toch zou het idee het niet halen: na de staatshervorming van 1970 vond het geen relevant draagvlak meer.
3. Verkeerde achterban
Tot het einde der jaren 1950 werkten veel neo-Dinaso’s via het flamingantisme, vooral in de jeugdbeweging. Aangezien na de oorlog zelfs voor het flamingantisme België opnieuw het onbetwiste vaderland werd, hoopten de neo-Dinaso’s hun staatkundige project te kunnen opleggen aan de Vlaamse Beweging. Dit zou echter tevergeefs blijken. Ook hun onverdachte oorlogsverleden en soms zelfs goede vaderlandse verdiensten waren in flamingantische kringen eerder een nadeel. De kloof tussen flaminganten en Belgischgezinde neo-Dinaso’s werd nog uitgediept door de neo-Dinaso-visie op de collaboratie, repressie en epuratie. De Belgischgezinde neo-Dinaso-beweging slaagde er bijgevolg niet in om allianties sluiten met het flamingantisme.
Met de nieuwe opkomst van het flamingantisme in de jaren 1960 verdwenen de neo-Dinaso’s in de marge. De tijdelijke tactische pogingen tot beïnvloeding van het flamingantisme door infiltratie mislukten. De kloof tussen taalnationalisme en de Dietse Rijksgedachte bleek te diep.
Met Franstalige Derde Weg-groeperingen werden wel allianties gesloten, maar deze mislukten telkens weer doordat zij hun Belgisch nationalisme niet altijd wilden koppelen aan Heel-Nederlandisme. Ook in het progressieve Nederland werd tevergeefs steun gezocht voor solidarisme en zelfs voor staatkundige eenmaking. Een Heel-Nederlandse en solidaristische beweging kan dus alléén in België ontstaan én de kern ervan moet in het demografisch en economisch dominante Belgisch-Vlaanderen en Belgisch-Brabant liggen.
4. Veronachtzamen van kernaspecten van het Verdinaso:
Hoewel de reputatie van de geüniformeerde DMO – hét paradepaardje van het Verdinaso – tot op heden nazindert, richtten de neo-Dinaso’s deze oermilitie niet opnieuw op. De Joris Van Severen-Ordewacht en de (D)SB-militie Verbond van Solidaristische Militanten/Solidaristische Militanten Orde waren de enige uitzonderingen. Dat Louis Gueuning van bij zijn toetreding tot het Verdinaso het militarisme afwees, verklaart ook waarom hij nooit een nieuwe militie oprichtte. Het succes van de in 1950 opgerichte flamingantische VMO – die grotendeels op de roemruchte DMO geïnspireerd was – bewees nochtans dat dit zeer sterk kon bijdragen tot het welslagen van een politieke beweging. Immers, zowel praktisch – voor het veilig laten doorgaan van bijeenkomsten en manifestaties – als propagandistisch – door het houden van parades met vlaggen en muziekkapel – bleek zoiets een enorm voordeel. Mét een militie zou bijvoorbeeld het congres van de eerste Volksunie in 1949 nooit verstoord zijn door politieke tegenstanders en had dit project wel een kans op slagen gehad.
De neo-Dinaso’s richtten ook het Verdinaso zelf nooit terug op. Alleen Paul Persyn lanceerde in 1951 opnieuw Hier Dinaso! en droomde van een nieuw Verdinaso, maar na de overname door Gueuning veranderde deze de naam in De Uitweg en verdween het Verdinaso-kenteken op de voorpagina. Dat toonde aan dat Gueuning duidelijk een andere richting wou volgen dan Van Severen.
Geen enkele neo-Dinaso-groepering bouwde een totale structuur op naar het voorbeeld van het Verdinaso met een jeugdbeweging, een studentenorganisatie, een militie, een vakbond, een landbouwersorganisatie, eigen medewerkers, … Kortom, men had geen contact met de reële maatschappij en kon daardoor nooit een brede achterban opbouwen. Nochtans blijkt uit het relatieve succes van de tweede Joris Van Severen-Orde, het Joris Van Severen-Komitee en van de (D)SB dat er wel degelijk een potentieel bestond voor een nieuw Verdinaso.
Tegen hun ideologische overtuiging in waagden sommigen zich ook aan partijpolitieke experimenten. Dat kon niet anders dan verkeerd lopen. Bij heel wat neo-Dinaso’s verwaterde tevens het solidaristische en katholieke gedachtegoed, waardoor zij zich louter tot Heel-Nederlandisme beperkten en dus ver afdwaalden van de oorspronkelijke doelstellingen voor een conservatief-revolutionaire herordening van de maatschappij. Veel neo-Dinaso-groepen beperkten zich ook te veel tot nostalgische Van Severen-verering in plaats van het concretiseren van politieke doelstellingen.
Conclusie
Joris Van Severen werd ideologisch vooral bepaald door de diverse stromingen van de Conservatieve Revolutie en eindigde finaal bij de Jong-Conservatieve strekking. Hoewel het Verdinaso aanvankelijk kortstondig een anti-Belgische tendens kende, herdefinieerde Van Severen de staatkundige opvattingen van het Verdinaso grondig. Het nieuwe staatkundige objectief omvatte nu het grondgebied der Bourgondisch-Habsburgse Nederlanden. Deze eerste Nieuwe Marsrichting werd later nog verfijnd en grondig uitgewerkt. Door deze diepgaande evolutie ligt het eigenlijke zwaartepunt van het Verdinaso ná 1934. De sociaal-economische ideologie van het Verdinaso omvatte niet enkel het politieke niveau, maar was een totaalsysteem van het menselijk handelen en denken.
De invloed van de Leider bleef decennialang bestaan en bestaat zelfs nog steeds. De neo-Dinaso’s zijn heden echter nagenoeg uitgestorven, hoewel de Dinaso-geest nog steeds jongeren inspireert. De naoorlogse neo-Dinaso-beweging oogstte door haar 4 tekortkomingen weinig succes. Primo stonden de neo-Dinaso’s immers totaal geïsoleerd, secundo waren hun standpunten politiek achterhaald, tertio richtten ze zich op een verkeerde achterban en quarto veronachtzaamden ze enkele kernaspecten van het Verdinaso. Hierdoor vormden de diverse neo-Dinaso-groeperingen nooit meer dan bescheiden groupuscules.
De (D)SB van Maarten Van Nierop was in 1969-1980 de eerste én enige poging om een geactualiseerd Verdinaso op te richten. Er leek zelfs even wat meer eenheid te komen onder de neo-Dinaso’s door de fusie met het Solidaristisch Verbond. Er was met het Verbond van Solidaristische Militanten/Solidaristische Militanten Orde zelfs een militie. Daarnaast waren er ook goede contacten met de jeugdbeweging Scoutsverbond Delta en met de Franstalige studentenbeweging Révolution Européenne, waardoor zelfs een bredere beweging in de maak leek.
Referenties
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2. Tijdschriftartikels:
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3 Licentiaatsverhandelingen:
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JANSSENS (P.), Les Dinasos wallons: 1936-1941, Luik, onuitgegeven licentiaatsverhandeling, ULg, 1982, pp. XVI + 291.
VAN DEN BOSSCHE (R.), De maatschappijleer van het Verdinaso en zijn katholieke achtergrond, Leuven, onuitgegeven licentiaatsverhandeling, KUL, 1977, pp. XXIX + 248.
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