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jeudi, 20 juin 2013

Gustave Le Bon 1841-1931

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Gustave Le Bon
1841-1931
 
Ex: http://www/gilles-jobin.org/
  1. On ne se conduit pas avec son intelligence mais avec son caractère.
    (Aphorismes du temps présent, p.155, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  2. On ne saurait juger des sentiments d'un être d'après sa conduite dans un cas déterminé. L'homme d'une circonstance n'est pas celui de toutes les circonstances.
    (Aphorismes du temps présent, p.156, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  3. Supposer chez les autres des sentiments identiques à ceux qui nous mènent, est se condamner à ne jamais les comprendre.
    (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  4. Quand on ne gêne pas par sa volonté, on nuit souvent par son inertie.
    (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  5. Les oeuvres importantes résultent plus rarement d'un grand effort que d'une accumulation de petits efforts.
    (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  6. La vanité est pour les imbéciles une puissante source de satisfaction. Elle leur permet de substituer aux qualités qu'ils n'acquerront jamais, la conviction de les avoir toujours possédées.
    (Aphorismes du temps présent, p.157, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  7. Nul besoin d'être loué quand on est sûr de soi. Qui recherche la louange doute de sa propre valeur.
    (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  8. Appartenir à une école, c'est perdre sa personnalité ; ne pas appartenir à une école, c'est abdiquer toute possibilité de prestige.
    (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  9. Les grandes pensées viennent de l'esprit et non du coeur comme on l'a soutenu, mais c'est du coeur qu'elles tirent leur force.
    (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  10. Le caractère et l'intelligence étant rarement réunis, il faut se résigner à choisir ses amis pour leur caractère et ses relations pour leur intelligence.
    (Aphorismes du temps présent, p.158, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  11. On n'est pas maître de ses désirs, on l'est souvent de sa volonté.
    (Aphorismes du temps présent, p.159, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  12. Une volonté forte a le plus souvent un désir fort pour soutien. Le désir est l'âme de la volonté.
    (Aphorismes du temps présent, p.159, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  13. En matière de sentiment, l'illusion crée vite la certitude.
    (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  14. Les sentiments simulés finissent quelquefois par devenir des sentiments éprouvés.
    (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  15. Les diverses formes de logiques : mystique, sentimentale et rationnelle n'ont pas de commune mesure. Elles peuvent se superposer mais non se concilier.
    (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  16. Ce qu'on fait par orgueil est souvent supérieur à ce qu'on accomplit par devoir.
    (Aphorismes du temps présent, p.161, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  17. Démontrer qu'une chose est rationnelle ne prouve pas toujours qu'elle soit raisonnable.
    (Aphorismes du temps présent, p.162, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  18. L'homme ne possède que deux certitudes absolues : le plaisir et la douleur. Elles orientent toute sa vie individuelle et sociale.
    (Aphorismes du temps présent, p.163, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  19. Les grands manieurs d'hommes furent toujours des créateurs de désirs. Les réformateurs ne font que substituer un désir à un autre désir.
    (Aphorismes du temps présent, p.164, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  20. Selon les divers ordres d'activité, la femme est inférieure ou supérieure à l'homme. Elle est rarement son égale.
    (Aphorismes du temps présent, p.166, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  21. La femme ne pardonne pas à l'homme de deviner ce qu'elle pense à travers ce qu'elle dit.
    (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  22. Dominer ou être dominée, il n'y a pas, pour l'âme féminine, d'autre alternative.
    (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  23. L'homme ne croit guère la femme que quand elle ment. Il la condamne ainsi souvent à mentir.
    (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  24. En amour, quand on demande des paroles, c'est qu'on a peur d'entendre les pensées.
    (Aphorismes du temps présent, p.167, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  25. L'amitié est plus souvent une porte de sortie qu'une porte d'entrée de l'amour.
    (Aphorismes du temps présent, p.168, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  26. On n'est pas toujours digne de l'amour qu'on provoque, on l'est généralement des amitiés qu'on inspire.
    (Aphorismes du temps présent, p.169, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  27. L'amour devenu clairvoyant est bien près de finir.
    (Aphorismes du temps présent, p.169, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  28. Une opinion peut avoir des origines affectives, mystiques ou rationnelles. L'origine rationnelle est la plus rare.
    (Aphorismes du temps présent, p.170, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  29. Le milieu crée nos opinions. Les passions et l'intérêt les transforment.
    (Aphorismes du temps présent, p.170, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  30. Il faut posséder un esprit très indépendant pour se créer cinq ou six opinions personnelles dans le cours de l'existence.
    (Aphorismes du temps présent, p.171, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  31. Il n'y a guère aujourd'hui de journaux assez indépendants pour permettre à leurs rédacteurs des opinions personnelles.
    (Aphorismes du temps présent, p.172, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  32. En politique, les choses ont moins d'importance que leurs noms. Déguiser sous des mots bien choisis, les théories les plus absurdes, suffit souvent à les faire accepter.
    (Aphorismes du temps présent, p.174, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  33. Chez beaucoup d'hommes, la parole précède la pensée. Ils savent seulement ce qu'ils pensent après avoir entendu ce qu'ils disent.
    (Aphorismes du temps présent, p.175, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  34. La contagion mentale est le plus sûr agent de propagation des opinions et des croyances. Les convictions politiques ne se fondent guère autrement, on tâche ensuite de leur donner un aspect rationnel pour les justifier.
    (Aphorismes du temps présent, p.176, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  35. L'art des grands meneurs est de susciter chez ceux qu'ils entraînent des personnalités nouvelles.
    (Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  36. Pour acquérir une autorité momentanée, il suffit généralement de persuader qu'on la possède.
    (Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  37. On domine plus facilement les peuples en excitant leurs passions qu'en s'occupant de leurs intérêts.
    (Aphorismes du temps présent, p.177, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  38. Une erreur, auréolée de prestige, exercera toujours plus d'action qu'une vérité sans prestige.
    (Aphorismes du temps présent, p.178, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  39. Vouloir imposer nos institutions, nos coutumes et nos lois aux indigènes d'une colonie, c'est prétendre substituer au passé d'une race le passé d'une autre race.
    (Aphorismes du temps présent, p.182, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  40. Créer des idées qui influenceront les hommes, c'est mettre un peu de soi-même dans la vie de ses descendants.
    (Aphorismes du temps présent, p.183, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  41. La foule ne retient guère des évènements que leur côté merveilleux. Les légendes sont plus durables que l'histoire.
    (Aphorismes du temps présent, p.186, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  42. Le poids du nombre tend chaque jour à se substituer au poids de l'intelligence. Mais si le nombre peut détruire l'intelligence, il est incapable de la remplacer.
    (Aphorismes du temps présent, p.188, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  43. Les foules comprennent rarement quelque chose aux évènements qu'elles accomplissent.
    (Aphorismes du temps présent, p.188, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  44. Les grandes assemblées possèdent les principales caractéristiques des foules : Niveau intellectuel médiocre, excitation excessive, fureurs subites, intolérance complète, obéissance servile aux meneurs.
    (Aphorismes du temps présent, p.189, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  45. L'homme médiocre augmente sa valeur en faisant partie d'un groupe ; l'homme supérieur la diminue.
    (Aphorismes du temps présent, p.190, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  46. L'élite d'un peuple crée ses progrès, les individus moyens font sa force.
    (Aphorismes du temps présent, p.193, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  47. Les progrès d'un peuple ne sont déterminés ni par les gouvernements ni par les révolutions, mais par la somme des efforts des individus qui la composent.
    (Aphorismes du temps présent, p.194, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  48. Les hommes en société ne pouvant vivre sans tyrannie, la plus acceptable est encore celle des lois.
    (Aphorismes du temps présent, p.196, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  49. Les lois stabilisent les coutumes, elles peuvent rarement en créer.
    (Aphorismes du temps présent, p.196, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  50. Une loi qui ne sanctionne pas simplement la coutume, c'est-à-dire l'expérience du passé, ne fait que codifier notre ignorance de l'avenir.
    (Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  51. Croire, comme les politiciens, à la puissance transformatrice des lois, c'est oublier que derrière les phénomènes visibles, se trouvent toujours des forces invisibles qui les déterminent.
    (Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  52. Un délit généralisé devient bientôt un droit.
    (Aphorismes du temps présent, p.197, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  53. Dès qu'on possède la force, on cesse d'invoquer la justice.
    (Aphorismes du temps présent, p.199, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  54. On ne peut opposer le droit à la force, car la force et le droit sont des identités. Le droit est de la force qui dure.
    (Aphorismes du temps présent, p.199, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  55. Une vertu pratiquée sans effort est une qualité, non une vertu.
    (Aphorismes du temps présent, p201., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  56. La morale s'apprend seulement par la pratique. Elle fait partie, comme les arts, de ces connaissances que ne sauraient enseigner les livres.
    (Aphorismes du temps présent, p.201, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  57. Le même sentiment peut être appelé vice ou vertu suivant son utilité sociale. Étendu à la famille, à la tribu, à la patrie, l'égoïsme individuel devient une vertu. L'orgueil, défaut individuel, est également une vertu collective.
    (Aphorismes du temps présent, p.202, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  58. Possible entre individus, la tolérance ne l'est jamais entre collectivités.
    (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  59. L'intolérance représente souvent dans la vie des peuples une vertu nécessaire à l'action.
    (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  60. Excuser le mal, c'est le multiplier.
    (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  61. Dans le domaine moral, l'homme moderne détruit plus vite qu'il ne bâtit.
    (Aphorismes du temps présent, p.203, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  62. Les gens vertueux se vengent souvent des contraintes qu'ils s'imposent par l'ennui qu'ils inspirent.
    (Aphorismes du temps présent, p.204, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  63. On ne peut rien sur l'homme dont l'idéal est de sacrifier sa vie pour une croyance.
    (Aphorismes du temps présent, p.205, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  64. Incapable de vivre sans certitude, l'homme préférera toujours les croyances les moins défendables aux négations les plus justifiées.
    (Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  65. L'intolérance de certains libres penseurs, résulte fréquemment de la religiosité inconsciente dont l'atavisme a rempli leurs âmes.
    (Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  66. La libre pensée ne constitue souvent qu'une croyance, qui dispense de la fatigue de penser.
    (Aphorismes du temps présent, p.208, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  67. La raison crée le progrès, mais les bâtisseurs de croyances mènent l'histoire. Du fond de leurs tombeaux, de grands hallucinés comme Bouddha et Mahomet, courbent encore des millions d'hommes sous l'enchantement de leurs rêves.
    (Aphorismes du temps présent, p.209, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  68. Les peuples survivent rarement à la mort de leurs dieux.
    (Aphorismes du temps présent, p.209, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  69. Comme la politique, l'art est guidé par quelques meneurs, suivis d'une foule de menés.
    (Aphorismes du temps présent, p.210, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  70. Le beau, c'est ce qui nous plaît, et ce qui nous plaît se détermine moins par le goût personnel, que par celui des personnes influentes, dont la contagion mentale impose le jugement.
    (Aphorismes du temps présent, p.211, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  71. Le véritable artiste crée, même en copiant.
    (Aphorismes du temps présent, p.212, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  72. La force des rites est telle, qu'ils survivent longtemps à la foi qui les avaient [sic] fait naître.
    (Aphorismes du temps présent, p.214, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  73. On rencontre rarement un homme acceptant d'exposer sa vie pour une vérité rationnelle. On en trouve aisément des milliers prêts à se faire tuer pour une croyance.
    (Aphorismes du temps présent, p.217, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  74. Lorsqu'une question soulève des opinions violemment contradictoires, on peut assurer qu'elle appartient au cycle de la croyance et non à celui de la connaissance.
    (Aphorismes du temps présent, p.217, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  75. L'intolérance est la compagne nécessaire des convictions fortes. Entre sectateurs de croyances voisines, elle est beaucoup plus accentuée qu'entre défenseurs de dogmes sans parenté.
    (Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  76. L'hypothèse est une croyance souvent prise pour une connaissance.
    (Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  77. Une croyance n'étant ni rationnelle, ni volontaire, aucune des absurdités qu'elle peut enseigner ne saurait nuire à sa propagation.
    (Aphorismes du temps présent, p.218, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  78. Ne pas croire les choses possibles, c'est les rendre impossibles. Une des forces de la foi est d'ignorer l'impossible.
    (Aphorismes du temps présent, p.219, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  79. L'éducation est l'art de faire passer le conscient dans l'inconscient.
    (Aphorismes du temps présent, p.220, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  80. Instruire n'est pas éduquer. L'instruction enrichit la mémoire. L'éducation crée chez l'homme des réflexes utiles et lui apprend à dominer les réflexes nuisibles.
    (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  81. Quelques années suffisent pour instruire un barbare. Il faut parfois des siècles pour l'éduquer.
    (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  82. Développer chez l'homme la réflexion, le jugement, l'énergie et le sang-froid, serait autrement nécessaire que de lui imposer l'insipide phraséologie, qui constitue l'enseignement scolaire.
    (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  83. Confiner l'esprit dans l'artificiel et le rendre incapable d'observation, est le plus sûr résultat des méthodes théoriques ne montrant le monde qu'à travers les livres.
    (Aphorismes du temps présent, p.221, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  84. Canalisée par une bonne méthode, l'intelligence la plus faible arrive à progresser.
    (Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  85. Acquiérir une méthode, c'est posséder l'art d'économiser le temps, et, par suite, d'en accroître la durée.
    (Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  86. Vouloir enseigner trop de choses empêche l'élève d'en apprendre aucune. Ce principe fondamental semble ignoré ou méconnu de notre Université.
    (Aphorismes du temps présent, p.222, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  87. Une des grandes illusions de la démocratie est de s'imaginer que l'instruction égalise les hommes. Elle ne sert souvent qu'à les différencier davantage.
    (Aphorismes du temps présent, p., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  88. Notre système d'éducation classique a fini par créer une aristocratie de la mémoire, n'ayant aucun rapport avec celle du jugement et de l'intelligence.
    (Aphorismes du temps présent, p.223, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  89. Le choix d'un système d'éducation a plus d'importance pour un peuple que celui de son gouvernement.
    (Aphorismes du temps présent, p.223, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  90. Des hommes d'élite réunis en groupe ne constituent plus une élite. Pour garder son niveau, l'esprit supérieur doit rester solitaire.
    (Aphorismes du temps présent, p.224, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  91. L'élite crée, la plèbe détruit.
    (Aphorismes du temps présent, p.225, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  92. Des trois conceptions possibles de la vie : optimiste, pessimiste, résignée, la dernière est peut-être la plus sage, mais aussi la moins génératrice d'action.
    (Aphorismes du temps présent, p.227, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  93. L'évolution de la philosophie rationnelle consiste surtout à discuter en termes nouveaux des problèmes fort anciens.
    (Aphorismes du temps présent, p.227, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  94. Chaque phénomène a son mystère. Le mystère est l'âme ignorée des choses.
    (Aphorismes du temps présent, p.228, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  95. Le matérialisme a prétendu se substituer aux religions, mais aujourd'hui la matière est devenue aussi mystérieuse que les dieux qu'elle devait remplacer.
    (Aphorismes du temps présent, p.231, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  96. Une des supériorités du savant sur l'ignorant est de sentir où commence le mystère.
    (Aphorismes du temps présent, p.231, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  97. Le besoin de certitude a toujours été plus fort que le besoin de vérité.
    (Aphorismes du temps présent, p.235, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  98. La valeur pratique d'une vérité se mesure au degré de croyance qu'elle inspire.
    (Aphorismes du temps présent, p.235, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  99. Revêtir l'erreur d'une forme séduisante, suffit souvent pour la faire accepter comme vérité.
    (Aphorismes du temps présent, p236., Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  100. C'est nuire à la découverte de la vérité que de l'apprécier, comme les pragmatistes, d'après son degré d'utilité.
    (Aphorismes du temps présent, p.236, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  101. Une vérité est une étape provisoire sur une route qui n'a pas de fin.
    (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  102. Il y a des vérités absolues dans le temps mais non dans l'éternité.
    (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  103. Présentée sous forme mathématique, l'erreur acquiert un grand prestige. Le sceptique le plus endurci attribue volontiers aux équations de mystérieuses vertus.
    (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  104. Une illusion tenue pour vraie agit comme une vérité.
    (Aphorismes du temps présent, p.237, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  105. La valeur attribuée à une doctrine dépend beaucoup moins de la justesse de cette doctrine que du presige possédé par celui qui l'énonce.
    (Aphorismes du temps présent, p.238, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  106. Une vérité trop claire cesse bientôt d'être une vérité féconde.
    (Aphorismes du temps présent, p.238, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  107. L'intelligence fait penser. La croyance fait agir.
    (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  108. Si l'homme avait commencé par penser au lieu l'agir, le cycle de son histoire serait clos depuis longtemps.
    (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  109. Illusoires ou réelles, les certitudes sont génératrices d'action. L'homme privé de certitudes serait comme un vaisseau sans gouvernail, une machine sans moteur.
    (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  110. L'absurde et l'impossible n'ont jamais empêché une croyance suffisamment forte de faire agir.
    (Aphorismes du temps présent, p.241, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  111. Savoir ce qu'on doit faire n'est pas du tout savoir ce qu'on fera.
    (Aphorismes du temps présent, p.242, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  112. Les propositions admises sans discussion deviennent rarement des mobiles d'action.
    (Aphorismes du temps présent, p.242, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  113. La pensée sans action est un vain mirage, l'action sans pensée un vain effort.
    (Aphorismes du temps présent, p.243, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  114. Contrairement aux idées démocratiques, la psychologie enseigne que l'entité collective, nommée Peuple, est très inférieure à l'homme isolé.
    (Aphorismes du temps présent, trad. #551 &Le démocratique besoin de paraître est le plus coûteux et le moins profitable des besoins. *(, p.244, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  115. La soif d'égalité n'est souvent qu'une forme avouable du désir d'avoir des inférieurs et pas de supérieurs.
    (Aphorismes du temps présent, p.245, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  116. L'imprécision des doctrines socialistes est un élément de leur succès. Il importe pour un dogme de ne se préciser qu'après avoir triomphé.
    (Aphorismes du temps présent, p.247, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  117. Substituer l'initiative et la responsabilité collective à l'initiative et à la responsabilité individuelles, c'est faire descendre l'homme très bas sur l'échelle des valeurs humaines.
    (Aphorismes du temps présent, p.249, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  118. Reculer devant l'effort qu'on croit inutile, est renoncer d'avance à tout succès.
    (Aphorismes du temps présent, p.250, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  119. Les seules révolutions durables sont celles de la pensée.
    (Aphorismes du temps présent, p.252, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  120. L'être vraiment malheureux est celui à qui on persuade que son était est misérable. Ainsi procèdent les meneurs pour faire les révolutions.
    (Aphorismes du temps présent, p.253, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  121. Les révolutions qui commencent résultent le plus souvent de croyances qui finissent.
    (Aphorismes du temps présent, p.255, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  122. La première phase d'évolution d'une démocratie triomphante est de détruire les anciennes aristocraties, la seconde d'en créer de nouvelles.
    (Aphorismes du temps présent, p.258, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  123. Un peuple qui réclame sans cesse l'égalité est bien près d'accepter la servitude.
    (Aphorismes du temps présent, p.259, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  124. Toute la politique se ramène à ces deux règles, savoir et prévoir.
    (Aphorismes du temps présent, p.260, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  125. Un gouvernement n'est pas le créateur d'une époque, mais sa création.
    (Aphorismes du temps présent, p.260, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  126. Juger un évènement inévitable, c'est en faire une fatalité.
    (Aphorismes du temps présent, p.261, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  127. En politique, comme dans la vie, le succès appartient généralement aux convaincus et rarement aux sceptiques.
    (Aphorismes du temps présent, p.261, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  128. En politique, il est moins dangereux de manquer d'idées directrices que d'en avoir de fausses.
    (Aphorismes du temps présent, p.262, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  129. Le plus sûr moyen de détruire le principe d'autorité est de parler à chacun de ses droits et jamais de ses devoirs. Tous les hommes sont prêts à exercer les premiers, très peu se préoccupent des seconds.
    (Aphorismes du temps présent, p.264, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  130. Le rôle du savant est de détruire les chimères, celui de l'homme d'État de s'en servir.
    (Aphorismes du temps présent, p.265, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  131. L'homme supérieur sait utiliser la fatalité, comme le marin utilise le vent, quelle que soit sa direction.
    (Aphorismes du temps présent, p.268, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  132. Le nombre des soldats victimes de la grande guerre est connu. Celui des idées et des croyances détruites par elle reste encore ignoré.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.282, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  133. La vérité, pour la grande majorité des hommes, étant ce qu'ils croient, c'est surtout avec leurs croyances qu'on doit gouverner les peuples.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.283, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  134. Une des graves difficultés de la politique est l'obligation de gouverner avec des idées tenues pour vraies par les multitudes alors que ces idées sont erronées.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.283, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  135. Quel que soit le mode de gouvernement, il aboutit toujours à une oligarchie : permanent dans le régime monarchique, éphémère dans le régime démocratique.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p284., Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  136. Reculer devant un danger a pour résultat certain de le grandir.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.285, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  137. Un ministre ne saurait être le même homme au pouvoir et hors du pouvoir. Au pouvoir, il s'occupe nécessairement des intérêts généraux. Hors du pouvoir, il perçoit seulement ses intérêts personnels, dont le plus essentiel est de remonter au pouvoir.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.285, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  138. Si destructive que soit une croyance politique, elle trouve toujours pour la défendre des intellectuels dont les ambitions dépassaient les capacités.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.289, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  139. Dès qu'elles atteignent un certain degré, les croyances mystiques, religieuses ou politiques, deviennent fatalement destructives.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.290, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  140. Une des forces du convaincu est de ne pas discuter la valeur rationnelle de sa croyance.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.290, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  141. En politique et en religion, le rêve des convaincus fut toujours de pouvoir massacrer sans pitié les hommes qui ne pensent pas comme eux.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.291, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  142. En politique, une vérité indiscutée n'est souvent qu'une erreur suffisamment répétée.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.291, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  143. Constituer un parti politique revient généralement à revêtir de noms nouveaux des choses fort anciennes.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.293, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  144. Une des plus fréquentes sources d'erreurs politiques est d'attribuer à des causes uniques des événements de causes nombreuses et compliquées.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.296, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  145. La crainte des électeurs, la peur des responsabilités, la préoccupation exclusive de l'heure présente, constituent pour un homme politique moderne trois sources d'erreur auxquelles il est difficile d'échapper.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.296, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  146. Suivre toujours l'opinion mobile des multitudes, c'est se résigner à ne rien prévoir, rien empêcher, rien pouvoir.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.297, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  147. Bien que la politique soit certainement l'art dont la pratique exigerait le plus de jugement, c'est celui où il s'en dépense le moins.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.297, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  148. Depuis les origines de l'histoire, les relations entre peuples faibles et peuples forts furent exactement celles du gibier avec le chasseur.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.305, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  149. L'idée finit quelquefois par dominer le canon, mais privée de la protection du canon elle reste sans force.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.305, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  150. Ce n'est pas à la liberté mais à la servitude que beaucoup de révolutionnaires modernes aspirent sans le savoir. La liberté n'est conçue par eux que sous forme de soumission à un maître dont les moindres paroles sont des oracles. Toutes les révolutions modernes se terminent par la création d'un autocrate.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.313, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  151. En politique internationale, les coups d'épingle répétés finissent par engendrer des coups de canon.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.317, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  152. Un allié trop puissant est parfois aussi redoutable qu'un ennemi déclaré. L'alliance d'un peuple faible avec un peuple fort ne constitue généralement pour le peuple faible qu'une forme atténuée de la servitude.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.323, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  153. Dès que le principe d'autorité s'introduit dans une science, le développement de cette science s'arrête.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.328, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  154. Une des erreurs démocratiques les plus répandues est de croire que les lois peuvent établir des coutumes. En réalité, les coutumes engendrent finalement des lois, mais les lois ne créent que rarement des coutumes.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.329, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  155. La force ne prime pas le droit, mais le droit ne se démontre que par la force.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.330, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  156. Le droit sans force est comparable aux décors de forteresse peints sur les toiles d'un théâtre. Incapables de résister au moindre choc, ils ne conservent leur aspect que si l'on n'y touche pas.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.330, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  157. L'extrémisme observé chez tous les partis révolutionnaires est un état mental où l'homme, dominé par une idée fixe, devient incapable de percevoir les réalités et leurs conséquences.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  158. Les extrémistes de toutes opinions possèdent, malgré la divergence des buts poursuivis, des caractères identiques. L'extrémiste sincère est mystique, violent et borné.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  159. Un extrémiste qui possèderait quelque trace de jugement, de sens critique et de clairvoyance cesserait aussitôt d'être extrémiste.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.336, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  160. Le socialisme aux États-Unis diffère totalement du socialisme européen. L'idéal du travailleur américain est de devenir patron, alors que l'ouvrier latin rêve surtout la suppression du patron.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.339, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  161. Si la jalousie, l'envie et la haine pouvaient être éliminés de l'univers, le socialisme disparaîtrait le même jour.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.339, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  162. La discipline rigide acceptée par les adeptes du syndicalisme montre à quel point il deviendra despotique. On peut se demander si l'esclavage total de l'individu ne constitue pas l'aboutissement nécessaire de l'évolution démocratique.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.342, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  163. La liberté n'est, le plus souvent, pour l'homme que la faculté de choisir sa servitude.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.347, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  164. La prédominance actuelle de la technique confère à l'ingénieur et à l'ouvrier une autorité comparable à celle des hommes d'Église pendant le moyen âge.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.349, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  165. Bien des révolutions seront, sans doute, encore nécessaires pour prouver que les changements d'institutions politiques ont une influence très faible sur la vie des nations. C'est la mentalité des peuples et non les institutions qui détermine leur histoire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.352, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  166. Les livres d'histoire révèlent surtout les croyances de leurs auteurs.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.357, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  167. Des ententes provisoires sont supérieures aux alliances parce qu'une alliance, quelle que soit sa forme, ne survit pas à l'évanouissement des intérêts qui la firent naître.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  168. Le grand talent des historiens doués de prestige est de rendre vraisemblables les invraisemblances de l'histoire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  169. Les découvertes de la psychologie suffisent à montrer que l'histoire classique est le récit d'évènements aussi incompris de leurs auteurs que des écrivains qui les racontèrent.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.359, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  170. Vouloir interpréter au point de vue rationnel un sentiment ou une croyance, c'est s'interdire de les comprendre. Le rationnel dont le rôle se montre si grand dans la genèse des découvertes exerce une très faible influence dans la vie des peuples.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.360, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  171. Les contes, les légendes, les oeuvres d'art, les romans même, sont beaucoup plus véridiques que les livres d'histoire. Ils expriment la sensibilité d'une époque, alors que le langage rationnel des historiens ne la fait pas connaître.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.361, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  172. Notre opinion des choses doit naturellement varier avec l'évolution de ces choses. L'ignorant seul possède des opinions invariables.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.361, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  173. Il est aussi difficile de vivre avec les hommes ne changeant jamais d'idées qu'avec ceux qui en changent constamment.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.362, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  174. On trouve plus facilement mille hommes prêts à obéir qu'un seul capable de prendre une initiative.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.364, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  175. Ne nous plaignons pas trop de voir l'hypocrisie gouverner les hommes. Le monde deviendrait vite un enfer si l'hypocrisie en était bannie.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.364, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  176. L'être qui ne sait pas dominer ses impulsions instinctives devient facilement esclave de ceux qui lui proposent de les satisfaire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.365, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  177. Une des grandes causes de faiblesse des peuples latins tient à ce que tout le personnel dirigeant est issu d'examens universitaires prouvant la mémoire des candidats, mais nullement les qualités de caractère qui font la valeur de l'homme dans la vie.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.366, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  178. La raison se met facilement au service des sentiments, alors que ces derniers se mettent rarement au service de la raison. Cette loi psychologique explique l'origine de guerres qu'aucun argument rationnel ne pourrait justifier.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.368, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  179. L'habitude, permettant de canaliser les intuitions et réfréner les impulsions, constitue un guide de la vie plus sûr que tous les enseignements des livres.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.369, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  180. La nourriture intellectuelle donnée par l'instruction est comparable à la nourriture matérielle. Ce n'est pas ce qu'on mange qui nourrit, mais seulement ce qu'on digère.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  181. Beaucoup de nos idées sociales seront transformées lorsqu'on découvrira qu'un ouvrier habile est intellectuellement fort supérieur à un bachelier médiocre.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  182. Il n'est d'éducation utile que celle cultivant les aptitudes spéciales de chaque être. On obtient alors tout ce que l'élève peut donner sans exiger un inutile travail.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  183. En imposant à tous les élèves une instruction identique, on obtient un minimum de rendement avec un maximum d'efforts.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.371, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  184. La discipline peut remplacer bien des qualités. Aucune ne remplace la discipline.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.373, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  185. Le jugement sans volonté est aussi inutile que la volonté sans jugement.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.373, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  186. Les foules et les individus de mentalité inférieure possèdent ce caractère commun d'être fortement influencés par les évènements présents et très peu par leurs conséquences, si inévitables qu'elles puissent être.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.377, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  187. L'erreur individuelle est tenue pour vérité dès qu'elle devient collective. Aucun argument rationnel ne peut alors l'ébranler.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.377, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  188. Une collectivité n'a d'autre cerveau que celui de son meneur.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.378, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  189. Croyances politiques et croyances religieuses ont un même mécanisme de propagation. L'affirmation, la répétition, le prestige et la contagion suffisent à créer des suggestions auxquelles les collectivités résistent rarement.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.378, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  190. La mentalité grégaire des foules permettra toujours aux meneurs d'imposer une doctrine quelconque. Les plus absurdes croyances ne manquèrent jamais d'adeptes.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.379, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  191. Les découvertes individuelles transforment les civilisations. Les croyances collectives régissent l'histoire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.381, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  192. La grande force des décisions collectives réside dans le pouvoir mystique que le nombre exerce sur l'âme des multitudes. C'est pour cette raison que les chefs d'État sont obligés de paraître s'appuyer sur l'opinion populaire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.381, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  193. Si la publicité des journaux constitue un moyen de persuasion très efficace, c'est que peu d'esprits se trouvent assez forts pour résister au pouvoir de la répétition. Chez la plupart des hommes, elle crée bientôt la certitude.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.383, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  194. En matière scientifique, pour être cru il faut prouver. En politique, les discours d'un orateur doué de prestige suffisent à créer d'imaginaires certitudes.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  195. La presse canalise l'opinion beaucoup plus qu'elle ne la dirige. Elle sert aussi à condenser en termes nets des milliers de petites opinions fragmentaires trop incertaines pour être clairement formulées.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  196. C'est s'illusionner sur les hommes d'État que s'imaginer qu'ils apporteront dans leurs actes l'énergie manifestée dans leurs discours.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.384, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  197. Croire qu'on doit croire, c'est déjà croire.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.393, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  198. Les chrétiens qualifiant d'absurde l'adoration du crocodile par les Égyptiens ou du serpent par les Hindous ne se doutent pas que leurs descendants jugeront aussi absurde l'adoration d'un Dieu jugeant nécessaire de laisser crucifier son fils pour racheter une désobéissance à ses ordres.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.396, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  199. Le vrai miracle du Christiannisme est d'avoir pu faire accepter pendant vingt siècles à des esprits capables de raisonner la prodigieuse légende d'un Dieu condamnant son fils à un dégradant supplice et fabricant un enfer éternel pour y punir ses créatures.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.397, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  200. Vouloir comprendre trop vite est se condamner à ne jamais comprendre.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.399, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  201. Vivre c'est changer. Le changement est l'âme des choses.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.400, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  202. Le savant est souvent embarrassé pour déterminer les causes d'un phénomène. L'ignorant ne l'est jamais.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.401, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  203. Les hommes se passent facilement de vérités. Ils n'ont jamais vécu sans certitudes.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.402, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  204. Il faut parfois longtemps pour qu'une vérité démontrée devienne une vérité acceptée.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.404, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  205. Les faits scientifiquement démontrés restent immuables mais leur explication varie avec les progrès de la connaissance. [...] L'atome, jadis miracle de simplicité, est devenu miracle de complexité.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.404, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  206. La mort intellectuelle commence dès que les opinions deviennent trop fixées pour changer. L'homme, même resté jeune, entre alors dans le domaine des morts. Le présent et l'avenir ne sont plus concevables pour lui qu'enveloppés de passé.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.408, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  207. L'espérance de posséder les choses rend-elle plus heureux que la possession de ces choses ? Répondre à cette question impliquerait la connaissance d'un thermomètre du bonheur.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.410, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  208. La hardiesse sans jugement est dangereuse ; le jugement sans hardiesse, inutile.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.410, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  209. Savoir sans vouloir ne crée pas de pouvoir.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  210. La vieillesse représente souvent une forme peu atténuée de la servitude.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  211. L'injustice dont on profite devient vite de la justice.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.411, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)
     
  212. Les idées fixes rendent impossible la perception des réalités les plus visibles. Bien voir est souvent aussi difficile que prévoir.
    (Les incertitudes de l'heure présente (extraits), p.413, Les Amis de Gustave Le Bon, 1978)

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lundi, 17 juin 2013

The “Gender Industry” — Controlling the Periphery

The “Gender Industry” — Controlling the Periphery

Bruno De Cordier

Ex: http://www.fairobserver.com/

 
FORUM_Lila_symbol1.jpgMore than contributing to just and humane societies, the international gender industry, feminism’s institutionalized offshoot, has undeniably become part of multi-faceted attempts at periphery control.

 

Just like threats and enemies often don’t turn out to be who we are told or believe them to be, measures and movements with an apparently noble and humanist purpose do not always serve it. Draconic laws against “hate speech” and “extremism,” for instance, are perhaps not as much about promoting tolerance or stopping evil white supremacists and evil Salafists as the public is told. The latter groups rather serve as mediagenic scarecrows, the threat of which serves to legitimize a set of laws, policies and control organs that are set up for the purpose of intimidating or silencing all forms of effective dissent against the neoliberal order in the future. Likewise, tightened gun-control laws are not in place for the protection of ordinary citizens, but rather represent attempts by the power elites to curb the circulation of firearms that could, one day, be turned against them as the cropped-up frustration, bitterness and despair that ferment at the grassroots level, explode. 

 

Orwellian doublethink and newspeak have never been as lavishly used as under the neoliberal hegemony that arose after the demise of the Cold War and the bipolar world order. Now, the same paradox applies to feminism and its more comprehensive and slick spin-off and alibi, gender. Much can be traced back to so-called “second-wave feminism,” a movement that originated among upper-middle class and elite women in northwestern Europe and in the US between 1965-75. Its major aims were the financial independence for women through their full integration into the labor market, and the so-called “sexual liberation.” There is no doubt that the movement initially addressed real inequalities, abuses and hypocrisies. Yet, it lost part of its moral superiority once it became an instrument of ingraining a neoliberal world order – a dehumanizing system in which all aspects of life have to become marketable, with everyone and everything as merchandise, subordinate to oligarchic and cosmopolitan financial elites — in the deepest fabric of society. How did this happen?  

 

Is Freedom Slavery?

 

Let us look at its actual legacy in the countries' societies where it started: that is the OECD sphere, and northwestern Europe and the US in particular. If one makes abstraction of the rhetoric about emancipation, progress, equal opportunity and freedom of choice, which have been truly or allegedly obtained, one sees that over the last decades men and women in the OECD sphere’s core societies have reached almost complete equality — that is, in the first place, as consumers and taxable subjects. It’s important to emphasize this; for the upgrading of women to fully-fledged laborers, consumers and taxpayers was the actual purpose of the establishment’s recuperation of feminism, or at least a number of its issues. In terms of marketization of society, the so-called sexual liberation also came into practice as the full incorporation of the sexual mores of the left-libertarian protest subcultures from the 1965-75 period, into marketing and mass consumerism. But perhaps the most important is this: the steered vilification and destruction of the core family and the clan as the cornerstones of a natural societal order, and the power struggle and hostility between the sexes that is being constantly incited by lifestyle magazines, reality TV, women’s organizations, social workers and lawyers, has proven to be an ultimate divide-and-rule tactic.

 

Perhaps it's somewhat bluntly put. But let’s stick to the essentials. The fragmentation and mutation of the social fabric also came to serve a major purpose of ensuring ideological continuity, in the sense that corporate media, subsidized pedagogues and all sorts of therapists became major players in the education and acculturation of children and young adults instead of the family. At a loss because of the breakup of the family structure and degradation of the father figure, they become much easier to indoctrinate with the systemic values and norms through the said channels. Finally, in terms of society control, the promotion of feminization and metro-sexuality among boys and men through media and commercials is to dilute the physical and psychological capacity for effective rebellion and revolution against the order of things. The oligarchy has understood all too well that the physical input on the streets during turmoil and revolutions have always primarily been carried out by men.

 

So, one starts to wonder whether it’s really about creating a more soft and gentle society, or, rather, a submissive one that lives an illusion of freedom and equality. More recently, the gender sector went further with the promotion of gay rights, which after a while have become rights of “sexual minorities” in international policy discourse. On the whole it looks like in some way, feminism and the gender sector eventually came to serve the oppression that they pretend to fight. Is it this that the thousands of well-intended feminists and gender activists wanted? Most probably not. The thing is, that their movements, and real and perceived achievements, were recuperated by a system, the nature of which they failed to understand — at least in time. But on the other hand, feminism’s recuperation into a tool for the neoliberal oligarchy was only possible because part of the feminist elites understood that they could make careers on this, especially once the baby boomers and soixante-huitards, who propagated second-wave feminism, found their way into the upper echelons of national politics and international institutions.

 

The Wrath of the Peripheries

 

For sober minds, it had been clear for a long time now that resistance against, and alternatives to, neo-liberalism would not come from the secular Lefts. As Oswald Spengler rightly said at the time – and as the former Socialist sphere in the 1990s as well as the devolution of European social-democrats illustrate – every “outbreak” of Socialism creates new paths for capitalism. Neither can much be expected from established democratic structures and actors, because these have been largely reduced to entertainment and periodic political rituals that do not affect the real powers that be. Instead, the resistance and alternatives come and will continue to come from the internal and global peripheries and from emerging powers. They will be grafted in existing or re-composed solidarity groups, existing or born-again forms of traditionalism, and religion. Depending on the society and the geographic sphere, the latter particularly includes Islam, Christianity, and perhaps neo-paganism.

 

Even within the OECD sphere itself, remnants of traditional structures and religion might one day prove vital for the survival of individuals and for the recomposing of societies once the current order implodes, as it sooner or later will. Therefore, these have to be discredited and discarded so that no alternatives can form, or that they can be marginalized where they exist. What the protagonists and agents of global neoliberal hegemony especially fear is that emerging powers and traditionalist and non-secular resistance movements will somehow find a common cause. Furthermore, similar to what took place in the OECD sphere, the global consumers’ base has to be expanded so that the economic system can extend its survival. This means that collective identities, norms and values that form an impediment to the transformation of the peripheries’ societies into fully-fledged consumer bases, have to be dealt with. And this is where the gender industry, amongst others, comes in. So, what it essentially comes to, is that the process of social fragmentation of feminism’s original turf has to be propagated and grafted in the internal periphery – that is, the non-Western and in particular Muslim immigrants in the OECD sphere – as well as in the global periphery and, here again, with particular attention to its Islamic sectors. This also includes the exportation of the sexual minorities agenda.  

 

A major channel of what is definitely becoming gender imperialism is international development aid. The use of aid to transform peripheral societies and gain some control over them in the process has been conceptualized by authors like Mark Duffield, amongst others. The following figure offers a concrete look at what aid for the promotion of gender equality and women’s empowerment as a principal or significant goal, represent in the overall aid volume from the OECD sphere, and how it evolved over time. These figures only reflect reported official aid. If one adds the activities where gender equality is an implicit and not a major goal, as well as the contributions from private donors, the portion of such aid is likely to be higher. Nonetheless, if we look at the timeline, we see that aid related to gender systematically increased after 1999, and especially from 2002 onwards. This is no coincidence. For a start, gender equality was streamlined and integrated as a priority development goal at a number of global summits under UN aegis between 1995 and 2000. More importantly, there was the shifting geopolitical paradigm. Earlier, the “opening” of the former Socialist societies in Eastern Europe, the Balkans and Eurasia had already created a real or hoped-for space for “social reconstruction” along neoliberal lines. The rapid impoverishment and the social and moral dislocation that these societies went through in the early 1990s created opportunities for the international gender industry too. Officially there to save women from degradation and exploitation, its task, in fact, was to help prevent any return or rehabilitation of traditionalist and non-secular alternatives to defunct Socialism. 

 

 

Aid as “Social Software”

 

Things gained momentum, however, with the official start of what we know as the “Global War on Terror” in late 2001 and early 2002. Of course, this multi-dimensional war did not start out of the blue. It was rather the outcome of an older security focus shift towards the Islamic sphere that was already clear during the First Gulf War in 1990-91 — the one following Saddam Hussein’s occupation of Kuwait. After the overt start of the current phase of the war on terror in 2001-02, however, one observes a strong and systematic increase of gender aid. So now, on average, we are talking about $17.6 billion of official gender aid per annum since 2002. Contrary to what some may think, the bulk of this, about three quarters in the 2008-11 period for instance, did not come from the US but from EU institutions — especially from the major EU member states. This suggests some sort of task division in which the US provides the bulk of the military muscle for neo-imperial intervention, while the more effeminate EU brings the social software to transform societies. Country-wise, much of the gender-related aid, both proportional or in absolute terms, is destined for, hardly surprising, majority Muslim societies that are the frontlines in the war on terror (flagship context being of course Afghanistan, Yemen, Iraq, Pakistan and, more recently, Mali and Indonesia).

 

There’s also India and China, and a number of African countries that are categorized as fragile states or where assertive Christian movements exist. Interestingly, the top recipients also include Vietnam, a nominally socialist country and onetime anti-imperialist bulwark, but that has now apparently become a champion of sexual minority rights. It is, of course, wrong to look at the whole gender industry as a centralized, uniform sector bound by global sisterhood and solidarity. It is rather a realm of numerous specialized international institutions, international as well as local non-governmental organizations, consulting firms, platforms and egos that are permanently in competition with each other for a piece of the donor funding pie, career opportunities and their own continuity, and in which “oppressed women” eventually serve as a backdrop. This competition and divisions, which is one of the reasons why the sector will eventually fail in its objectives, will most likely increase when funding shrinks if the economic crisis in the OECD sphere lasts or worsens. In the field, however, common traits and ways of operating can be observed. First, the whole effort is largely elite-driven. Just like the West-African slave trade and early European colonialism in India, for instance, could never have been organized without the active and interested support of native notability and merchant princes, neo-liberal hegemony, and the gender industry that has to help anchor it in the social fabric, have to rely on local elite groups and, of course, their interests.

 

These elite groups form much of the gender industry’s local staff and the leadership of local women’s movements. Being composed of members of more cosmopolitan, westernized segments of society, secularists, yuppies, artistic milieus and more opportunistic officials, they understand very well the profitability of acting as subcontractors in donor agendas. Most often, however, they do not reflect what lives and moves in wider society, which they often fear and despise for its perceived “backwardness.” The twisted and socially prejudiced assessment of the gender situation that this often brings, reflects a deep social divide between the elites, the grassroots and the socially mobile. What was striking to me, for example, during the whole outrage around the Delhi rape case earlier this year, when elite feminists – of the kind that treat their domestic servants like rubbish after coming home from the umpteenth human rights seminar – skipped no opportunity to blame “the backward traditionalism of the masses” for the increase in rape cases. Typically, hardly anyone in those circles even suggested that the rapid spread of the liberal virtue of pornography could, maybe, be a far more important cause.

 

Stop Pretending

 

Second, one can observe a clear tendency of focusing on extreme, if not marginal, situations and incidents of which women fall victim, in order to almost demonize, in cooperation with system pundits craving for sensation, the male and traditionalist sections of society — if not entire countries. Of course, with some martyr babes and a tearjerker or two thrown in, it gives the international visibility and legitimacy that is needed for funding. But, more essentially, it feeds a latent narrative in which men are uniformly depicted as oppressive, violent, lazy and irresponsible. And this has to serve, indeed, the same divide-and-rule tactic, which is to set the sexes up against each other. In reality, however, between the elite feminists and the libertine jet set women on one hand, and the women who are victim of spectacular, brutal abuses on the other, there exists a wide and diverse societal middle ground in which men and women, as good and as bad as it gets for everyone, do have a mature modus vivendi in a daily environment that is defined both by tradition and globalization. But hardly anyone seems interested in this. For one, there’s much less spectacular misery to see and sell.

 

But the existence of this silent, yet living, majority underlines something much more important. Just like the left-wing students with upper-middle class backgrounds in the Western Europe of 1965-75 — who went to the factories to spread the gospel of proletarian revolution and encountered indifference, if not outright hostility, from the very workers that they wanted to “emancipate” — privileged feminists and gender professionals are as baffled when they finally realize that the bulk of, say, Arab, Afghan and African women that they want to “save” and “enlighten” are maybe all but waiting for that. And that is at once the other reason why the gender strategy could eventually fail.

 

Before anyone thinks this is outrageous or preposterous, lay assured that I understand such criticisms. There used to be a time, quite some years ago already, that yours truly bought into all this as well: after all, who could be against protecting and liberating women from abuse, exploitation and discrimination? The thing is, when you work in different spheres and societies long enough and when you have eyes and ears, you realize at a certain moment that one has to be either malevolent or a stubborn idealist not to grasp that the beautiful discourse and slick slogans do not entirely reflect reality. And that reality is when one comes to see where the roads paved with good intentions can at times lead to.

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samedi, 08 juin 2013

Conférence de Pierre Le Vigan sur la pensée de Michéa

 

Conférence de Pierre Le Vigan

sur la pensée de Michéa

Nice

mardi, 04 juin 2013

Aux origines de la théorie du «gender»

 

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Aux origines de la théorie du «gender»

Il n’y a rien de nouveau sous le soleil!


Michel Maffesoli
Ex: http://metamag.fr/

Tout cela a un côté hystérique. Un petit grain de folie qui traverse la France. Mais, au fond, si « cette loi » suscite tant de passion, n’est-ce point parce qu’elle est insensée, en ce qu’elle croit au sens de l’Histoire ? Croyance largement partagée, il faut en convenir. Croyance qui est au fondement même du mythe du Progrès. Mais ce que l’on oublie par trop souvent, c’est que ce dernier n’est que la forme profane du messianisme d’origine sémite. L’homme ayant été chassé du Paradis par la faute originelle, il s’agit de réintégrer celui-ci. Qu’il soit céleste ou terrestre.
 
Et ce péché originel, qu’était-il, sinon que les yeux d’Adam et d’Eve « s’ouvrirent et connurent qu’ils étaient nus ; ils cousirent des feuilles de figuiers et se firent des pagnes », (Genèse, 3, 7). En bref, ils découvraient la différence, et donc la complémentarité. Ils quittaient le vert paradis d’une enfance indifférenciée pour accéder à la rude et dure loi naturelle de l’altérité sexuelle. Et le désir profond de la « Cité de Dieu », tout comme celui d’une société parfaite, est de revenir à une androgynie originelle, où le sexe n’ait plus, véritablement droit de cité. Les querelles byzantines sur le « sexe des anges » en témoignent.
 

                                                                             Michel Maffesoli 
 
Les théorie du « genre » actuelles n’en sont que le lointain reflet. On le sait, d’antique mémoire, il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Et même si cela doit chagriner les sectateurs d’un Progrès indéfini, il faut leur rappeler ce qu’ils doivent à leur cerveau reptilien judéo-chrétien : la nostalgie d’un paradis indifférencié, où, « vêtus de probité candide et de lin blanc », on aura réussi à réduire l’autre au même. Reductio ad unum, c’est bien ainsi qu’au XIXe siècle, Auguste Comte résumait le but que s’était fixé la religion de l’humanité, celle du Progrès. Le Progrès est l’idéologie du « bourgeoisisme » moderne. Le « mariage pour tous » en est son abatardissement petit-bourgeois.
 
Ainsi, est-ce faire injure aux progressistes de tous poils que de leur rappeler qu’ils sont en pleinerégression : retourner à l’état embryonnaire de l’indifférenciation sexuelle. Mais contre toute orthodoxie (ce penser droit lénifiant), il faut savoir penser le paradoxe. En la matière, le progressisme régressif repose, essentiellement, sur la prétention, quelque peu paranoïaque qui veut construire le monde tel que l’on aimerait qu’il soit, et non s’adapter, tant bien que mal, à ce qu’il est. Tout simplement, rien n’est donné, tout est construit.
 
Construire le monde, c’est-à-dire construire son monde, ou construire son sexe, c’est tout un ! La nature doit être gommée par la culture. Le « don » d’une richesse plurielle effacé au profit d’un égalitarisme sans horizon. Qui a dit que l’ennui naquit de l’uniformité ? Ce qui est certain, c’est qu’en plus de l’ennui, ce qui va résulter du prurit du nivellement, de la dénégation du naturel est immanquablement ce que M. Heidegger nommait la « dévastation du monde ». A quoi l’on peut ajouter la dévastation des esprits dont la folie actuelle est une cruelle illustration.
Souvenons nous du mythe du « Golem » légué par la mystique juive. Ce robot construit, sans discernement, détruit la construction et son constructeur
.
C’est au nom d’un monde à venir, lointain et parfait, le « meilleur des mondes » en quelque sorte, que, en un même mouvement, l’on construit /détruit la féconde diversité de ce qui est. Tout cela reposant sur le vieux fantasme « robespierrien », postulant la liaison du Progrès et du bonheur. Entre l’égalité pour tous et le nivellement, la différence est ténue, qui aboutit, de fait, à la négation de la vie, reposant elle, sur le choc des différences.
 
Comme le rappelait, avec justesse Albert Camus, « la vraie générosité envers l’avenir consiste à tout donner au présent ». Et le présent, c’est précisément de ne pas être obnubilé par un « paradis à venir », mais à s’ajuster, au mieux, à ce est, ce qui est là, donné. Certains ont nommé cela, avec sagesse, la « pensée progressive » ; alternative au progressisme/régressif. Progressivité s’enracinant dans la nature, s’accordant à l’ordre des choses, affirmant qu’on ne commande bien à la nature qu’en lui obéissant. On ne peut faire fi de la tradition, elle est gage de la continuité de la vie. C’est bien ce que la sagesse antique savait bien : « Nous n’héritons pas la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ».
 
Dès lors, pourquoi « faire » des lois fallacieuses, qui ont pour conséquence d’abstraire du terreau culturel et anthropologique à partir duquel, sur la longue durée s’est élaboré l’être ensemble ? La vraie radicalité, celle attentive aux racines, est autrement plus concrète. Elle a le sentiment, issu de l’expérience ancestrale, de la limité. Cette « nécessité » dont la philosophie grecque nous a rappelé la fécondité. En la matière, il y a une constante anthropologique, celle de la différence sexuelle. C’est un « donné ». Inutile de la dénier, il suffit de ruser avec. Il s’agit là d’une duplicité structurelle : être double et duple. Le bon père de famille s’épanouissant avec ses « petits amis », l’épouse fidèle organisant des « des cinq à sept » avec des partenaires de son choix. Sur la longue durée, la création culturelle, film, roman, peinture, trouve là son moteur principal.
 
Contre le fantasme « légalitaire » par essence mortifère, la concrétude de la vie se contente de rappeler que seul le paradoxe est créateur. Contre l’unidimensionalité du nivellement, elle souligne que c’est la multiplicité antagoniste qui est féconde. Enfin, souchée sur la tradition, elle ne peut que répéter l’ambiguïté paradigmatique de l’humain. Il s’agit là de banalités qui méritent d’être rappelées. L’inflation de lois st le signe irréfragable de la faiblesse du pouvoir. De la déconnexion aussi d’un réel, autrement plus complexe que la rachitique réalité que la politique veut imposer. La vraie sagesse consistant à laisser être ce qui est, à s’accrocher à la nature des choses et, ainsi, à tirer profit de la riche expérience qui s’est sédimentée sur la longue durée.
 
Dans la foultitude des lois, cause et effet d’une civilisation décadente, celle qui est en cours d’examen, et les théories du genre lui servant de fondement, sont insensées, parce que, ainsi que je l’ai rappelé, elles croient au sens de l’histoire. À l’opposé d’un tel sens finalisé, la sagesse populaire sait, de savoir incorporé, qu’il faut suffit de s’ajuster à ce que le destin a fait de nous, et savoir ruser avec. Voilà qui est autrement plus ambitieux. Face à la persistance obsessionnelle du mythe du progrès, enfant de Prométhée, la souplesse de Dionysos est tout à la fois plus pertinente et plus prospective. Critiquant l’utopie, dont ce rationaliste quelque peu irrationnel de Rabelais, rappelait que « la plus grande rêverie du monde est de vouloir gouverner avec une cloche ». En la matière, la « cloche de la loi ». Est-ce cela que nous voulons, un pensionnat pour enfants attardés ?
 
article publié dans NDF ( Nouvelles de France).

mardi, 30 avril 2013

L’impensé de la théorie du genre

L’impensé de la théorie du genre

par Marc Gébelin

Ex: http://www.dedefensa.org/

Avant d’entrer dans le sujet, je précise que je suis historien de formation et que je « cherche sur l’homme », suis anthropologue. Ceci afin non de donner à ma parole une autorité mais pour situer le lieu où je place le débat qui va se révéler choquant pour certains. Je précise en outre que contrairement à l’homo latin qui a donné humus, anthropôn désigne celui « qui voit en haut ». Le Parlement vient d’adopter le mariage homosexuel. Il a pour lointaine origine, il faut le savoir, la théorie du genre. Cette décision est historique.

La théorie du genre est une invention féminine étatsunienne. Elle est, disons-le sans crainte de faire hurler les suppôts, dégénérée. Dégénérée au sens d’une incapacité à générer, à régénérer. L’américanisme étatsunien est un Système en dégénérescence. Sur le modèle pourtant de la réplique célèbre « Sire, pire qu’un crime c’est une faute », plus que dégénérée, elle est irrationnelle et folle. Elle revient à dire que si la femme n’était pas formatée par l’éducation pour être femme elle serait… quoi ? un homme évidemment, pas un ouistiti ! Donnez des voitures rouges, un marteau, des clous, à une petite fille et la barbe lui poussera après 14 ans ! offrez une poupée bleu-virginal au bambin turbulent, il deviendra bon papa, féministe et peut-être homosexuel non-violent! Dans la première hypothèse, notre chirurgie prométhéenne, lui donnera le membre désiré, dans la seconde « la femme sera l’avenir de l’homme ». Au fond, que souhaite cette « gendrie » ? C’est simple, elle veut un monde uniquement masculin car ces femmes là ont leur féminité en horreur. Ces menstrues, ces enfantements, cet allaitement, cet « esclavage millénaire », elles n’en veulent plus! Ce masculin, qu’elles trouvent haïssable quand il est revêtu d’un corps d’homme devient magnifique déguisé en Elles !

Si la théorie gendrique, qui n’est qu’une suite en mal majeur de l’œuvre insipide de madame de Beauvoir, prétend que les filles élevées « comme des femmes » le deviennent (c'est-à-dire ces femmes esclaves de l’homme), elle aura du mal à affirmer que les hommes ne sont pas eux aussi élevés « comme des hommes » et que donc, leur machisme, plus appris qu’inné, ne devrait en aucune façon les rendre capable du moindre féminisme alors que justement notre époque en est pleine de ces hommes dont le parti pris -à l’insu de leur plein gré !- crève les yeux, qu’ils soient sociologues, éducateurs, journalistes, ministres. Ils hantent les médias, les écoles, les services sociaux, les ministères, les tribunaux, la police, et… l’armée!

Inversement, ce qui est contestable dans l’éducation des femmes parce que produisant des « esclaves », peut difficilement faire comprendre qu’elles soient devenues féministes malgré cette éducation et qu’en ce qui concerne les hommes élevés comme des machistes il devrait être impossible qu’ils deviennent des féministes et plus encore de vraies femmes, si l’on pense aux transsexuels recourant eux aussi au bistouri pour se faire ouvrir une fente dans le corps et surtout dans l’esprit. Des hommes féminisés, des hommes désireux d’être femme et se comportant comme elles, il y en a toujours eu et il y en aura toujours et ce de plus en plus, vu la loi Taubira désormais votée par les FLR, les féministes-libéraux-républicains (gauche et droite mêlées) qui veulent nous faire croire (et se faire croire), qu’ils votent pour l’« égalité » alors qu’ils votent pour l’abolition des sexes, confirmant en cela la prédiction de Freud, plutôt humoristique à l’époque, qui désormais tourne au cauchemar.

Un « machiste » par contre, c'est-à-dire un homme éduqué par une mère aimante mais pas possessive et un père droit mais pas dur, est quelqu’un qui ne deviendra ni un "pédé", ni une "tante", termes interdits selon la loi car homophobes, mais qui avaient le mérite, (pour ceux qui ont passé la cinquantaine), de situer l’enjeu avec une bienveillante ironie. Alors bien sûr, dès que vous utilisez ces termes, non seulement vous êtes mis au ban de la bien pensance mais certains psychanalystes féministes déclarés, vous envoient à la figure leur verdict : Vous êtes homophobe, cher monsieur, parce vous refoulez votre homosexualité !... c’est pour ça que vous la repoussez avec horreur !... Refouler, notion psychanalytique devenue une sorte de « chef d’accusation », appréciation psychologique tombant au niveau du juridique.

A contrario, l’homme féministe (outre le fait qu’il a été éduqué par une mère castratrice et un père sans autorité, sans phallus au sens freudien) est un homme qui, si on y réfléchit deux secondes, n’a pas eu beaucoup de peine à le devenir pour la simple raison que, n’ayant pas ce phallus que le père aurait dû lui transmettre, mais possédant quand même un organe percé au bas de son dos, en est préoccupé. Et les psy, d’autres psy, savent aussi que ce « trou-la-la » là (humour qui je l’espère n’hérissera personne), quand on y pense trop, qu’on lui pose comme jadis le sphinx des questions métaphysiques, il finit lui aussi par questionner l’esprit juché au sommet du même dos en lui murmurant : Ne suis-je pas une femme comme tout le monde ? Si cet homme vit avec une féministe, les chances existent qu’il se laisse aller à l’homosexualité et devienne la "tante" déjà mentionnée, qu’il quitte son épouse et aille faire couple avec celui qui le confirmera dans son choix du même. Ça sera souvent celui qui fera de lui la femme qu’il a rêvé d’être, celui que pudiquement on appelle sodomite, terrorisé qu’on est à l’idée de dire avec des mots grossiers, des choses grossières : celui qui l’enc… Le sodomite étant (hormis le héros sadien qui est souvent un fou furieux meurtrier) celui qui, récusant ou craignant l’orifice féminin et le féminin en général, se dévoue pour faire plaisir à celui qui veut être une femme sans en avoir les organes ni les vertus et qui, à ce titre, lève l’interdit, l’angoisse, que tout mâle ressent devant le féminin et qui, pour cette raison, n’hésite pas à souiller son sexe, en l’introduisant - charitablement il est vrai - dans un anus masculin.

« Vous oubliez la fellation », rétorquent les poètes, ces bonnes âmes qui s’efforcent -sans être sûr d’y arriver-, de ne pas porter de jugement, de rester neutres, « scientifiques » ! C’est en effet une autre option de l’homosexualité masculine. L’ampoule rectale – peu ragoûtante, il faut bien le dire, y compris pour ceux qui la préfèrent à d’autres vestibules – est alors évitée ainsi que le risque de contamination que la médecine souligne en invitant aux préservatifs. Le goût de l’impétrant est invité à se convertir à sa propre substance comme jadis Atoum-Rê le dieu primordial. Et je ne fais pas cette escapade dans l’histoire pour distraire, j’essaye de faire image, de faire imaginer ceux qui ont encore un sens métahistorique et artistique. C’est à ces époques révolues – et plus loin encore – qu’il faut faire retour pour saisir ce mystère.

Atoum-Rê, dieu originel égyptien, comme l’est le couple Ouranos-Gaia des Grecs, est une des clés de cette énigme. S’enfantant lui-même il vint au monde, sur la colline primordiale. Ceci fait, il continue et le texte ajoute: « Ayant pris sa semence dans sa bouche, il cracha ou éternua, créant Shou, le dieu de l'air, et Tefnout, la déesse de l'humidité ». Atoum-Rê (son double nom indique sa double capacité comme pour le couple ouranien-chtonien) est donc l’initiateur de la première distinction mâle/femelle, le discriminateur de ce qui avant en lui était uni. On a bien sûr une histoire similaire au début de la Genèse, à laquelle le lecteur se reportera. L’Atoum-Rê d’il y a dix mille ou cent mille ans (nos repères temporels habituels se brouillent), est un briseur de rêve, celui précisément fusionnel du Féminin. Rêve qu’on a le droit ici encore de dire dé-généré puisque nos féministes d’un drôle de genre génèrent du sens avec ce mot genre (genus, generis) qui engendre la confusion puisqu’il sous-tend le physique et la… morale. Curieusement, on retrouve ce genre mentionné dans le traité de l’Union européenne reformulé (1), comme dans la loi taubira à l’issue de laquelle l’état civil ne devrait plus indiquer un père homme et une mère femme, mais un genre désexualisé, appelé parent 1 et parent 2. Pourquoi pas parente d’ailleurs ?! On aurait deux Femen, « qu’elles soient hommes ou femmes » !

L’homosexualité masculine exclusive, permanente, n’est plus une maladie depuis que l’OMS l’a déclassifiée et il serait donc criminel de le prétendre, mais rien ne nous empêche de la dire régressive. Permanente ou intermittente, elle exprime l’angoisse-fascination de l’homme devant la violence d’une sexualité ambivalente et son désir de la nier tout en… l’explorant ! Elle est alors un piment nécessaire aux aventureux pour comprendre par action vécue et non par théories, fussent-elle gendreuses, ce qui s’agite, dans leur subconscient. L’homosexualité féminine par contre, est moins taboue, scandalise moins le commun, car n’invite pas à se nourrir de l’ « étrange substance du dieu ».

Dans l’acte de fellation, ce qui sauve l’être humain-femme, contrairement à l’homme, c’est l’absorption consciente de son principe opposé, le sperme, hostie unique en son genre que seul le masculin peut lui offrir. Absorber le « jus divin », s’en constituer ou s’en reconstituer, se « masculiniser » par lui de façon fantasmatique, peut alors être vu dans la perspective du geste atoumien comme redécouverte par notre Eve moderne de l’instinct divin originel. Pour être Elle, elle s’abouche au Dieu Originel, recule dans l’archaïque, revient au « premier matin du monde », dans le Monde d’Avant qu’Il Fut. Elle visite la colline primordiale, lointain « mont de Vénus » quand Vénus-Aphrodite était vivante et « plongeait dans l’écume » (aphros = écume, dutès = qui plonge).

Pour l’homosexuel homme, dont l’être féminin caché jalouse celle qui seule a ce privilège, les choses s’inversent. S’il s’y livre, ce « retour » fait de lui un ouroboros mimétique, falsifié, où se brise la dynamique de la bisexualité, un Narcisse charnel si insatisfait de l’image de son corps qu’il doit trébucher sur « sa chair identique », sur le corps du presque autrui, être à lui-même et pour l’autre, pierre de scandale, se compromettre en impliquant l’autre, s’acter out sur la scène publique pour y être « puni » une seconde fois après s’être puni lui-même dans le secret brûlant de son manque. Explorer plus avant cette thèse (2) dans ses dimensions historiques, anthropologiques, psychologiques ou médicales, exigerait un développement très long. C’est pour l’instant inenvisageable de la proposer à la plupart des sexués humains aveuglés par la propagande mondialiste uniformisante, sauf à quelques happy few qui ne manifestent pas, n’agitent pas d’arc-en-ciel multicolore, mais portent peut-être sur leur front des « lettres de feu ».

Marc Gébelin

Notes

(1) Initialement, l’article 2 du Traité sur l’Union européenne dispose que “l’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité ...” Or, dans la résolution du 12 décembre 2012 sur la situation des droits fondamentaux dans l’UE, les parlementaires européens ont légèrement reformulé cet article. Ils considèrent que ce dernier “fonde l’Union sur une communauté de valeurs indivisibles et universelles de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie, d’égalité, de genre“.

(2) Des ethnologues ont approché le mystère sans lui apporter des explications convaincantes. Reprenant l’accusation que je dénonçais plus haut, serait-il absurde de leur retourner le compliment d’être « aveuglés par leur homosexualité latente » ? ce qui, je m’empresse de le souligner, ne serait pas une condamnation. Maurice Godelier en est un exemple. Ex-marxiste, donc féministe (puisque le marxisme est un féminisme, une philosophie positionnant le non-agir plus haut que l’agir, l’immanent plus authentique que le transcendant, l’existence plus certaine que l’essence, bref un matérialisme), il tente d’éclairer dans son livre "La production des grands hommes", le système des Baruyas de Papouasie qui vivent une homosexualité masculine initiatique adossée à une domination des hommes sur les femmes qui, toutefois, c’est lui qui souligne, est loin d’être totale. Fidèle à son préjugé de départ qu’il mondialise, il tente de générer une théorie globale où l’homme-dominateur-prétentieux-de-la-femme, est le fil rouge. Il a donc approuvé le fameux « mariage-pour-tous » comme Françoise Héritier, ethnologue de renom elle aussi, mais qui a l’« excuse », elle, d’être une femme. Il était piquant de voir au Palais du Luxembourg, cet hiver, ces deux prophètes de la modernité essayant de convaincre les sénateurs du bien fondé d’une « loi » qui déjà, seulement par son intitulé (mariage pour tous et non mariage homosexuel), montre son mensonge et son désir corollaire de tromper. Godelier, incapable de subsumer son marxisme communisant, en une théorie plus haute qui, tout en tenant compte de la mécanique qui entraine les sociétés humaines à leur insu, n’essaye même pas d’y insérer la transcendance comme le font les grands penseurs tels Shakespeare, Borges ou De Retz, cités dans l’article sur le Kairos.

mardi, 16 avril 2013

De plus en plus infantile

De plus en plus infantile

par Jean-Gilles Malliarakis

 

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La gesticulation grotesque destinée à garantir la transparence de la vie politique nous le démontre une fois encore : on n'arrête décidément pas le progrès de la réglementation politiquement correcte.

En 2010 Mathieu Laine publiait une nouvelle édition de son indispensable "Grande Nurserie", livre écrit en 2006 "pour en finir avec l’État nounou."

Or, cette version actualisée de l'ouvrage a donc été publiée quatre ans seulement après sa première parution en format poche. Nous espérons que l'auteur ne nous en voudra pas de reproduire assez longuement une partie de la nouvelle préface. Voici l'énumération de nos nouvelles folies.

En ces temps-là... écrit ainsi Mathieu Laine ...

"... nos barres chocolatées ne portaient pas la mention 'Pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé' ; Tintin au Congo n'était pas mis à l'isolement dans les bibliothèques américaines ; on pouvait fumer une cigarette dans un bar en buvant un café-crème ; les médecins pouvaient sans difficulté prescrire du Di-Antalvic, cet anti-douleur efficace dont la dangerosité n'apparaît qu'au terme d'une consommation extrême ; la régie publicitaire de la RATP n'aurait pas imaginé ordonner le remplacement des affiches du film Coco Chanel parce que Audrey Tautou y apparaissait une cigarette à la main ; l'idée de fixer un quota de femmes dans les organes de gouvernance des grandes entreprises paraissait humiliante pour les dirigeantes ;

Encore, Mathieu Laine note : la pression moralisatrice et culpabilisante de Yann Arthus-Bertrand et Nicolas Hulot sur nos comportements 'civiques et environnementaux' n'était pas aussi puissante ; le Canada ne réfléchissait pas à interdire les feux de cheminée parce que la combustion du bois serait une source de pollution ; les acteurs économiques n'étaient pas aussi surveillés par un pouvoir hyper-interventionniste ; aucun parlementaire n'avait osé demander l'interdiction de vendre des produits alimentaires juste devant les caisses des hypermarchés et de supprimer toute publicité pour les produits de grignotage pendant les coupures publicitaires des émissions regardées par les enfants.

L'auteur persiste à remarquer: on pouvait rouler à 51 kilomètres-heure au lieu de 50 en ville sans subir la foudre immédiate d'un radar fixe ou mobile ; la députée UMP de Paris Edwige Antier n'avait pas encore déposé une proposition de loi visant à interdire la fessée ; la décroissance passait pour une idée ringarde héritée des années 1970 aucun député n'aurait imaginé réclamer un 'devoir de réserve' à la lauréate du prix Goncourt parce qu'elle avait critiqué le président de la République ; aucun gouvernement n'avait cherché à interdire les 'happy hours' dans les bars ; l'ancien ministre du gouvernement Jospin, Yves Cochet, n'avait pas encore osé proposer publiquement une directive pour diminuer les prestations familiales à partir de la troisième naissance en expliquant que la pollution générée par un enfant équivalait à 620 trajets Paris-New York en avion;

L'effarante énumération continue :  on ne démontait pas des antennes-relais sur le simple fondement de 'l'inquiétude' des voisins ; personne n'aurait osé remplacer la pipe de Monsieur Hulot par un ridicule moulin à vent sur l'affiche du célèbre film de Jacques Tati ; aucune loi n'imposait un CV anonyme aux entreprises de plus de 50 salariés  (1)⇓. ; aucun secrétaire d'État n'avait sérieusement envisagé de réintroduire les langes pour les bébés et supprimer ainsi la pollution liée aux couches jetables ; personne n'avait osé adopter une loi Hadopi ; on n'avait pas nommé de médiateur-père fouettard pour forcer les banques à prêter à des entreprises qui ne pourraient pas rembourser afin de sortir d'une crise née, précisément, de lois américaines obligeant les banques à prêter à des populations déshéritées pour qu'elles deviennent propriétaires de leur logement (la fameuse crise des 'subprimes') ;

On observe en effet qu'en 2006: l'excès de précaution n'avait pas éclaté au grand jour (on découvrit, en janvier 2010, que la France avait acheté 94 millions de doses de vaccin antigrippe A et que seuls 5 millions de Français s'étaient fait vacciner) ; Arnold Schwarzenegger n'avait pas, en sa qualité de gouverneur de Californie, adopté une mesure permettant de condamner à une amende de 100 dollars le possesseur d'une voiture dans laquelle un mineur serait en train de fumer ;

Et puis : les Verts n'étaient pas partis, à Paris, en guerre contre les systèmes de chauffage installés sur les terrasses de café et de restaurants qui émettraient de l'oxyde d'azote dans l'air ; aucun plan de vidéosurveillance ne prévoyait, comme aujourd'hui, de tripler le nombre de caméras en deux ans ; on n'imaginait pas interdire de fumer sur les terrasses en plein air des cafés ; le principe de précaution n'avait pas été rejoint par le principe d'attention ; aucun label ne figurait sur l'ensemble des bouteilles de vin pour expliquer aux femmes enceintes que boire de l'alcool n'est pas bon pour leur bébé ; aucune proposition de loi n'avait envisagé apposer un label 'photo retouchée' sur les clichés retravaillés pour 'lutter contre l'anorexie'..."

Voila comment cette fulgurante avancée de la sottise était interprêtée en 2010 par l'auteur :

"La France était pourtant, déjà, une Grande Nurserie. L'esprit de précaution et le vent de l'infantilisation n'ont, depuis, cessé de souffler. Rien ne semble pouvoir les arrêter.

Le livre décrypte ce phénomène contemporain, s'amuse - tout en s'inquiétant - des projets à venir, et invite à résister aux illusions comme aux intrusions de plus en plus menaçantes de l'État-Nounou dans nos vies." (2)⇓.

Remarquons que cette liste date de 2010. Depuis, le président Normal en rajouté une couche (couche-culotte pensera-t-on, pour rester dans le thème de ce pamphlet magnifique).

Certains jugeront irréversibles les votes parlementaires tendant à "transformer un homme en femme", seule chose que s'interdisait autrefois le parlement de Westminster. Nous pouvons raisonnablement penser, au contraire, que les chutes ne semblent irréversibles que jusqu'au moment où on touche le sol. L'État hexagonal s'en rapproche.

JG Malliarakis
http://www.insolent.fr/

Apostilles

  1. "Si le décret d'application n'a jamais été signé, note alors l'auteur l'idée vient d'être relancée par le président de la République [en 2010]. 
  2. Mathieu Laine "La Grande Nurserie" Lattès 2010, 216 pages.

vendredi, 12 avril 2013

Hegelian Reflections on Body Piercing & Tattoos

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A Little Death:
Hegelian Reflections on Body Piercing & Tattoos

By Greg Johnson

Ex: http://www.counter-currents.com/

It is safe to say that urban youth culture in the contemporary West is pretty much saturated with hedonism. Yet in the midst of all this hedoism, tattooing and body piercing are huge industries, and they hurt.

It is, moreover, shared pain, broadcast to and imposed upon all who see it. It is natural for human beings to feel sympathy for people in pain, or who show visible signs of having suffered pain. Perhaps this is a sign of morbid oversensitivity, but I believe I am not the only person who feels sympathy pains when I see tattoos and piercings, especially extensive ones. Sometimes I actually shudder and look away. Furthermore, am I the only one who finds tattoos and piercings extreme sexual turn-offs?

Sexual sadism and mascochism fit into a larger hedonistic context, since the are merely intensifications or exaggerations of features of normal hetrosexual relations. But what is the place of the non-sexual masochism of body piercing and tattooing in a larger hedonistic society?

This question first occured to me when I saw Quentin Tarantino’s Pulp Fiction, in which Jody, the wife of the drug dealer Lance, launches into a discourse about piercing. Jody, it is safe to say, is about as complete a hedonist as has ever existed. Yet Jody has had her body pierced sixteen times, including her left nipple, her clitoris, and her tongue. And in each instance, she used a needle rather than a relatively quick and painless piercing gun. As she says, “That gun goes against the whole idea behind piercing.”

Well then, I had to ask, “What is the whole idea behind piercing?” Yes, piercing is fashionable. Yes, it is involved with sexual fetishism. (But fetishism is not mere desire either.) Yes, it is now big business. But the phenomenon cannot merely be reduced to hedonistic self-indulgence. It is irreversible. And it hurts. And apparently, if it doesn’t hurt, that contradicts the “whole idea.”

For Hegel, history begins when a distinctly human form of self-consciousness emerges. Prehistoric man is merely a clever animal who is ruled by his desires, by the pursuit of pleasure and the avoidance of pain, including the desire for self-preservation. When we enjoy creature comforts, however, we are aware of ourselves as mere creatures.

But human beings are more than clever animals. Slumbering within prehistoric man is a need for self-consciousness. To see our bodies, we need a mirror. To see our self also requires an appropriate “mirror.” For Hegel, the first mirror is the consciousness of others. We see ourselves as we are seen by others. When the reactions of others coincide with our sense of self, we feel pride. When we are treated in ways that contradict our sense of self, we feel anger. Sometimes this anger leads to conflict, and sometimes this conflict threatens our very lives.

For Hegel, the duel to the death for honor reveals the existence of two different and conflicting parts of the soul: desire, including the desire for self-preservation, and honor, which is willing to risk death to find satisfaction. For Hegel, the man who is willing to risk death to preserve his honor is a natural master. The man who is willing to suffer dishonor to preserve his life is a natural slave. For the master, honor rules over desire. For the slave, desire rules over honor. Hegel sees the struggle to the death over honor as the beginning of history, history being understood as a process by which human beings come to self-understanding.

Of course not every road to self-understanding involves an encounter with death. But the primary means by which we understand ourselves is participation in a culture, and civilized life entails countless repressions of our physical desires, countless little pains and little deaths.

According to Hegel, if history is a process of self-discovery, then history can end when we learn the truth about ourselves and live accordingly. And the truth is that all men are free. Hegel’s follower Francis Fukuyama became famous for arguing that the fall of communism and the globalization of liberal democracy was the end of history. But he also followed Alexandre Kojève, Hegel’s greatest 20th-century interpreter, who argued that the end of history would not bring a society of universal freedom, but a society of universal slavery: slavery in the spiritual sense of the rule of desire over honor. And that is a perfect description of modern, hedonistic, bourgeois society.

But there is more to the soul than desire. Thus man cannot be fully satisfied by mere hedonism. The restless drive for self-consciousness that gave rise to history in the first place will stir again. In a world of casual and meaningless self-indulgence, piercing and its first cousin tattooing are thus deeply significant; they are tests; they are limit experiences; they are encounters with something—something in ourselves and in the world—that transcends the economy of desire. To “mortify” the flesh literally means to kill it. Each little hole is a little death, which derives its meaning from a big death, a whole death, death itself. Thus one can see the contemporary craze with body modification as the re-enactment of the primal humanizing encounter with death within the context of a decadent and dehumanizing society. History is beginning again.


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

URL to article: http://www.counter-currents.com/2013/03/a-little-death-hegelian-reflections-on-body-piercing-and-tattoos/

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[1] Image: http://www.counter-currents.com/wp-content/uploads/2013/03/canovaamorandpsyche.jpg

jeudi, 11 avril 2013

Vilfredo Pareto: A Non-Marxist Sociologist

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Vilfredo Pareto: A Non-Marxist Sociologist

 
 
Sociology has long been dominated by Marxists and Leftists and is no longer seen as a fair or objective discipline. However, there have also been Conservative and right-wing sociologists. like Albert Hobbs and George Bourne. One of the most significant is the Italian thinker Vilfredo Pareto, known in particular for his insights into the nature of elites.

He was first an economist known for two economic concepts named after him: Pareto Optimality and Pareto’s Law of Income Distribution. Pareto Optimality refers to the optimal allocation of resources when it is only possible to make someone better off by making someone else worse off. Pareto’s Law of Income Distribution was derived from British data on income. and showed a hierarchical relationship between each income level and the number of people at the next income level. He found similar results for Prussia, Saxony, Paris, and some Italian cities. Pareto thought his law should be “provisionally accepted as universal” but realised that exceptions were possible. Since then many exceptions have been found. He later changed from economics to sociology, and then became involved with Mussolini due to the political situation of the time.

His work on elites is of great interest and presents a more concrete view than Marxism, drawing from human nature rather than abstract ideology. His idea of the "circulation of elites” examines differences in the temper and style of different aspects of the ruling class, something he explores with his concept of Lions and Foxes. These categories give insight into how we are ruled or misruled. Rather than vague and dated abstractions about class behaviour, they are grounded in how people actually behave.

Why do things not stay the same?

Modernist art critic Herbert Read wrote in Form in Modern Poetry (1932) that the nature of man had changed from character to personality, with character being permanent and having solid traits, while personality was more fluid and changeable.

Why are we decadent and no longer capable of defending ourselves? According to Pareto, the ruling elite is not a stable ruling class but is subject to change, namely the "circulation of elites." He thought this circulation occurs because each of the two categories capable of leadership has inherent weaknesses. Whilst the Lions' act forcefully. they lack imagination and cunning; conversely, the Foxes possess cunning but fail to act coercively.

Pareto disputed that democracy was a progressive form of government; it was, he said, just another form of elite rule. A topical insight was that Foxes often ignore invasions until it is too late. We should know. We are living through one now!

Those who rise to positions of power promote their own kind and demote those who are different until finally one of the two types dominates. A professed support for the dominant ideology is necessary to retain one's social position, and transgressions are usually rewarded with demotion and infamy. Ideological correctness is crucial to whether individuals have influence or are removed from power. I call this dominant group an “ideological caste.”

Pareto believed that in all societies, including democracies, there is a class that rules and a class that is ruled. On weak rulers he wrote:

"Any elite which is not prepared to join in battle to defend its position is in full decadence, and all that is left to it is to give way to another elite having the virile qualities it lacks. It is pure day-dreaming to imagine that the humanitarian principles it may have proclaimed will be applied to it: its vanquishers will stun it with the implacable cry, 'Vae Victis.' ['Woe to the vanquished.'] The knife of the guillotine was being sharpened in the shadows when, at the end of the eighteenth century, the ruling classes in France were engrossed in developing their 'sensibility.' This idle and frivolous society, living like a parasite off the country, discoursed at its elegant supper parties of delivering the world from superstition and of crushing 'l'Infâme,' all unsuspecting that it was itself going to be crushed."

It is similar now with the girly-men running Western countries.

Lions and Foxes

His idea of “Lions and Foxes” originated in Machiavelli’s The Prince, a work that sought to formulate a rational plan of “how to rule” for new rulers who had no tradition to guide them. He advised the new ruler to be half beast and half man:

“So, as a Prince is forced to know how to act like a beast, he should learn from the fox and the lion; because the lion is defenceless against traps and a fox is defenceless against wolves. Therefore one must be a fox in order to recognise traps, and a lion to frighten off wolves.”

The Lions have what Pareto termed class II residues of group persistence. They have a sense of objectivity and permanence and believe in family, property, nation, church, and tradition. They are cautious in economics and value saving and “sound money.” They esteem character and duty over education and wealth, and will use force to uphold their values. They rely on their strength and stubbornness.

Foxes, tend to work in the talking professions, like journalism or the law, and live by their wits, shrewdness, deceit and fraud.

Pareto's Residues

There are six classes of Residues but the first two are relevant to our time. Class I residue is the Foxes’ instinct for “combination.” They tend to manipulate words and construct abstruse theories and ideologies. They do not have a strong attachment to church, family, nation, or tradition, but can exploit these loyalties in others. They are creative in economics and politics, and promote change and novelty. They do not plan far ahead and do not look to a great future for their people. They rely on their wits to thwart challenges and respond with ad lib answers to questions.

Pareto made a distinction between changing elements, which he termed derivations, and relatively permanent ones, which he termed residues. The notion of residues is often misunderstood. He meant manifestations of sentiments or their equivalents, which are intermediate between the sentiments, which we cannot know directly, and the overt belief systems and acts that we can know and analyse. They are related to man's instincts but they do not cover all of them, since we can only discover those instincts that give rise to rationalisations in theories. Others remain hidden.

A feature of Foxes is their distaste for the martial and a stress on economics. They tend to cut back on defences with the elites acting as if we are in a safe world and have no enemies. They think they can buy other countries off with overseas aid and good will!

A Survey of Political Change Over the Last Two Centuries

Looking back over history clarifies the effect that elites changing from Lions to Foxes has had on our lives and the standing of the nation. In the case of Britain, the dominant anti-British tendency that favours “the other” can be traced to the aptly-named Charles James Fox, the original of the type that has persisted and increased down to the present. He exhibited the Foxes' tendency for abstractions and high-sounding ideals, which is evident from his support for the principles of the French Revolution regardless of the horrific realities. He regarded our war with France as an attempt to crush a noble experiment in human liberty.  In 1786, speaking against the former Governor-General of Bengal, Warren Hastings' response to an uprising by the Afghan Rohillas, he expressed the kind of universal abstractions that have become commonplace:

"By those laws which are to be found in Europe, Africa, and Asia – that are found among all mankind, those principles of equity and humanity implanted in our hearts which have their existence in the feelings of mankind…"

The radical MP Samuel Whitbread was even more anti-British than Fox, and excused the French while denouncing his own people. It was the dawning of our modern era when abstractions were coming to dominate and practical thinking was losing ground. Heroes like Nelson and Wellington were still at that time “role models” for young men, for their stoical and manly courage, selflessness, and high sense of duty. On the French Revolution Edmund Burke foresaw the decline of the values that Pareto associated with the Lions:

“It is gone, that sensibility of principle, that chastity of honour, which felt a stain like a wound, which inspired courage whilst it mitigated ferocity, which ennobled whatever it touched…The age of chivalry is gone. The age of sophisters, economists, and calculators has succeeded.”

The Duke of Wellington was a famous Lion. Like Churchill after him, Wellington had been uninterested in education as a schoolboy. Military types are typically less interested in ideas and theories. Although he defeated Napoleon, he was finally defeated by the Foxes, Cobden and Bright, who promoted free trade as a means of bringing about world peace. In 1846, the year the Corn Laws were repealed, Cobden said:

"I believe that the physical gain will be the smallest gain to humanity from the success of this principle. I look farther; I see in the Free Trade principle that which shall act on the moral world as the principle of gravitation in the universe – drawing men together, thrusting aside the antagonism of race, and creed, and language, and uniting us in the bonds of eternal peace."

Victorian historian James Anthony Froude lamented that we had chosen economics over duty. Foxes were taking over from Lions and this can be traced through the century as economics replaced values like “nobility,” “duty,” and “honour”. It was Disraeli who turned the Conservatives into an opportunistic party from one of tradition. He was a progressive Tory, and sympathetic to some of the Chartists' demands, and argued for an alliance between the landed aristocracy and the working class against the increasing power of the middle class. In 1842 he founded the Young England group to promote the view that the rich should use their power to protect the poor from exploitation by the middle class. During the twenty years which separated the Corn Laws and the Second Reform Bill, Disraeli sought Tory-Radical alliances - though unsuccessfully.

His main rival the Liberal Gladstone was a Fox. He was opposed to General Gordon, and tarried while that brave man was murdered in Khartoum. Gordon expressed the values of Lions in his journal, referring to “honour to his country”. The man who finally avenged Gordon and re-took Khartoum, Lord Kitchener, was worshipped by the public but attacked in the Commons as a “butcher” and “imperialist” by the Foxes. He was pushed out of the War Cabinet by Lloyd George, another Fox, who formed the War Cabinet, which had dictatorial powers and took over the running of the war. A reformer, Lloyd George also out-manoeuvred and replaced General Sir William Robertson, Chief of the Imperial Staff with one of his own kind, Sir Henry Wilson, who wrote more about the balls he attended and the dignitaries he met than anything connected to honour and duty. Robertson was forced to resign on 11 February 1918, taking the lesser role of Commander-in-Chief of the British Home Forces. Wilson had connived with Lloyd George to create the Supreme War Council, something which Robertson had vociferously opposed.

Robertson is the only man in history to rise to the position of Field Marshall from private. A staunch supporter of Sir Douglas Haig, Robertson acted to prevent Lloyd George's attempts to divert effort from the Western to the Eastern Front; unlike Lloyd George, Robertson was a keen 'Westerner', believing that the war could only be won on the Western Front. In his book Soldiers and Statesman 1914 – 1916 (1926) Robertson repeatedly stresses “duty”. He highlighted the anti-military bias of Foxes when he wrote of how Lloyd George and his war cabinet took a private house to seclude themselves from the Generals, “where they sit twice a day and occupy their whole time with military policy, which is my job; a little body of politicians quite ignorant of war and all its needs, are trying to run the war themselves.”

Stanley Baldwin turned the Conservatives from a party that was a bulwark of the Empire to one focused on offering inducements to voters such as “houses” and “prosperity.” A century of disarmament, fueled by both sides of the Commons – Tories preaching appeasement while dozing in their London clubs; Socialists fantasizing about internationalism, disarmament, and submitting to the League of Nations when we were the most powerful country – left us weak and nearly defenceless.

Before being removed or neutralised, Lions are first stigmatised. The Lion Churchill spent a decade in slandered obscurity as a “warmonger” before being needed to fend off Wolves. A Lion called Enoch Powell was sacked from the Shadow Cabinet by the arch-Fox Heath, who has since admitted misleading Parliament and thus the people into the federal state of Europe, saying that it would merely be a trading arrangement. Fox John Major deceived us when he pretended that we would retain control over our borders after his legal advisers had advised him that they had been signed away at Maastricht.

We have had constant moral outrages, such as Blair’s infamous act of sending our troops to war on a lie among his many other lies. Michael Howard, the Conservative leader in the 2005 election, campaigned on immigration control when he knew full well that the European Union would not allow him to implement his plans even had he meant to do so. In June 2004 it was revealed that he was an investor in communications firm Incepta. A subsidiary company, Citigate Lloyd Northover, won two Home Office contracts to develop websites and communications technology to speed up applications from immigrants to enter the UK and also benefitted from work for the Immigration and Nationality Directorate website that helped facilitate the admission and settling of asylum seekers.

Pareto clearly foresaw the deterioration of the Western world:

"The plutocracy has invented countless makeshift programs, such as generating enormous public debt that plutocrats know they will never be able to repay, levies on capital, taxes which exhaust the incomes of those who do not speculate... The principal goal of each of these measures is to deceive the multitudes... When a society's system of values deteriorates to the point where hard work is denigrated and 'easy money' extolled, where authority gives way to anarchy and justice to legal chicanery, such a society stands face to face with ruin... It is a specific trait of weak governments. Among the causes of the weakness two especially are to be noted: humanitarianism and cowardice – the cowardice that comes natural to decadent aristocracies and is in part natural, in part calculated, in "speculator" governments that are primarily concerned with material gain. The humanitarian spirit ... is a malady peculiar to spineless individuals who are richly endowed with certain Class I residues that they have dressed up in sentimental garb."

Cultural Marxists like university educated chief police officers because they are open to politically correct ideas and willing to enforce the Cultural Marxist agenda. The best sort of people to be appointed chief police officers would be former military officers as they understand human nature and how to best curb its excesses. In his autobiography Cloak Without a Dagger, the former chief constable of Sheffield and Glasgow and Director of MI5, Captain Sir Percy Sillitoe, gave this insight into human nature:

“There is only one way to deal with the gangster mentality. You must show that you are not afraid. If you stand up to them and they realise you mean business they will knuckle under. The element of beast in man whether it comes from an unhappy and impoverished background, or from his own undisciplined lustful appetites, will respond exactly as a wild beast of the jungle responds – to nothing but greater force and greater firmness of purpose.”

mercredi, 10 avril 2013

„5 to 9“-Konservatismus

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„5 to 9“-Konservatismus

von Greg Johnson

Übersetzt von Deep Roots

English original here [2]

Vor Jahren lieferte mir der Freund, der den größten Einfluß auf mein Erwachen bezüglich Rasse und der Judenfrage hatte, eine ziemlich Klarheit schaffende Unterscheidung zwischen „9 to 5“- und „5 to 9“-Konservatismus. 

Die „9 to 5“-Konservativen beziehen ihren Namen aus dem standardmäßigen Arbeitstag von 9 Uhr morgens bis 5 Uhr nachmittags. Diese Konservativen konzentrieren sich auf den wirtschaftlichen Bereich. Sie möchten die wirtschaftliche Freiheit vor Einmischung durch die Regierung bewahren. Sie konzentrieren sich auch darauf, Steuern zu senken und Widerstand gegen neue Steuern zu leisten, sodaß produktive Menschen mehr von den Früchten ihrer Arbeit behalten können. Kurz, „9 to 5“-Konservatismus ist einfach Wirtschaftsliberalismus. Seine ideologisch reinsten Befürworter in Amerika sind heute die Libertären und die Tea Party.

„5 to 9“-Konservative beziehen ihren Namen vom Rest des Tages. Sie konzentrieren sich darauf, die nicht-ökonomischen Bereiche des Lebens zu bewahren: Familie, Zivilgesellschaft, Religion, Kultur, Geschichte, Umwelt etc.

Viele „5 to 9“-Konservative sind in Wirklichkeit politische Liberale. Zum Beispiel sind Umweltschützer, Bewahrer historischer Dinge und Förderer von fußläufig erreichbaren Gemeinden, von Grundstückserschließungen mit gemischter Nutzung, Architektur mit menschlichem Maßstab und öffentlichen Räumen allesamt objektiv Konservative der „5 to 9“-Sorte (ungeachtet irgendwelcher echt linker Positionen, die sie vielleicht ebenfalls beziehen). Aber politisch tendieren sie dazu, links der Mitte zu sein und mit den kommerziellen Interessen über Kreuz zu sein, die von den „9 to 5“-Konservativen verfochten werden.

Es hat seinen guten Grund, warum die beiden Arten von Konservativen miteinander auf Kriegsfuß sind. Unbegrenzte wirtschaftliche Freiheit neigt dazu, die anderen Bereiche der Gesellschaft zu korrodieren. Am besten versteht man das, wenn man über Arbeitszeiten nachdenkt. In Amerika haben wir heute keine „9 to 5“-Wirtschaft. Wir haben eine 24/7-Wirtschaft.

Als bohemehafter Intellektueller kann ich mich darüber nicht beschweren. Ich finde es sehr bequem, daß ich um 4 Uhr morgens rausgehen kann, um eine Packung Milch von einem Meth-Zombie zu kaufen. Amerikaner, die in Deutschland leben, sind schockiert, daß die meisten Geschäfte um 6 Uhr abends geschlossen und an Wochenenden gar nicht offen sind. Es zwingt sie dazu, tatsächlich vorauszuplanen, eine der vielen Fähigkeiten, die das amerikanische Leben hat erschlaffen lassen.

Der Grund, warum Deutschland und andere Länder die Geschäftszeiten regulieren, ist nicht, daß sie „Sozialisten“ oder „Linke“ sind. Es liegt daran, daß sie „5 to 9“-Konservative sind. Sie begreifen, daß Ladenangestellte Freunde und Familien und Gemeinschaften haben. Die Arbeitszeiten werden reguliert, damit mehr Menschen die Stunden von 5 bis 9 Uhr und die Wochenenden mit ihren Familien und Freunden verbringen können. Ja, solche Gesetze sind uns insofern lästig, als wir Konsumenten sind. Aber wir sind mehr als Konsumenten. Wir haben Familien, Freunde, Gemeinschaften. Oder wir sollten welche haben.

Warum muß die Regierung sich einmischen? Sagen wir, es gibt keine Gesetze, die die Öffnungszeiten von Einzelhandelsunternehmen regeln. Wenn eine Firma beschließt, ihre Öffnungszeiten am Abend auszudehnen, um ihren Marktanteil zu vergrößern, werden andere unter Druck geraten, nachzuziehen. Schließlich werden wir uns durch die Magie des Marktes in eine 24/7-Wirtschaft hineinkonkurrenzieren, in der es ganze Gewerbezweige gibt, in denen die Anfangsjobs, die oft von jungen Leuten besetzt werden, welche Kinder haben (oder haben sollten), die in den treffend „Friedhofsschichten“ genannten Nachtschichten sind.

Vom gesellschaftlichen Standpunkt aus ist dies eine zutiefst destruktive Entwicklung. Und vom wirtschaftlichen Standpunkt aus ist sie ebenfalls destruktiv, nachdem in einem 24-Stunden-Tag dieselbe Menge Milch verkauft wird, wie an einem 10-Stunden-Tag verkauft würde, nur daß alle gezwungen sind, 24/7 die Lichter eingeschaltet und die Gebäude bemannt zu lassen, weil sie sonst ihren Marktanteil verlieren würden.

F. Roger Devlin verwendet eine exzellente Analogie, um die Natur destruktiver Konkurrenz zu veranschaulichen. Stellt euch vor, ihr würdet bei einer Sportveranstaltung sitzen. Es könnte für euch vorteilhaft sein, aufzustehen, um ein aufregendes Spiel zu sehen. Aber wenn eine Person steht, werden andere dazu gezwungen sein, ebenfalls zu stehen. Schließlich werden alle stehen, sodaß der Vorteil des Stehens für jedes Individuum aufgehoben wäre. Jeder wird eine gleich gute Sicht auf das Spiel haben wie am Anfang, aber sie werden es weniger bequem haben… weil sie stehen. Der einzige Weg, diese Art destruktiver Konkurrenz zu stoppen, besteht darin, daß die Verantwortlichen Gesetze dagegen erlassen und durchsetzen. Dasselbe gilt für den wirtschaftlichen Bereich.

Die Idee des „5 to 9“-Konservatismus ist für weiße Nationalisten nützlich, weil wir selber „5 to 9“-Konservative sind. Immerhin sind wir darauf bedacht, unsere Rasse zu bewahren, und wir sind bereit, mit den „9 to 5“-Konservativen zu kämpfen, die uns zerstören, indem sie nichtweiße Arbeitskräfte importieren, die weiße Jobs wegnehmen, oder weiße Jobs in nichtweiße Länder exportieren.

Die Unterscheidung zwischen „5 to 9“- und „9 to 5“-Konservativen ist auch hilfreich, um neue politische Allianzen ins Auge zu fassen – und bestehende zu zerbrechen. In Amerika sind die Großparteien heute Koalitionen, die beide bedeutende Zahlen von „5 to 9“-Konservativen enthalten.

Unter Republikanern tendieren die „5 to 9“-Konservativen dazu, religiöse Konservative und Traditionalisten zu sein. Unter Demokraten tendieren die „5 to 9“-Konservativen dazu, Umweltschützer, Konsumentenschützer, Bewahrer historischer Denkmäler, Neue Stadtplaner und dergleichen zu sein.

In beiden Parteien tendieren die „5 to 9“-Konservativen dazu, überwiegend weiß zu sein. Weiters werden die „5 to 9“-Konservativen in beiden Parteien von den Parteiführern wegen ihrer Wählerstimmen ausgenützt. Und letztendlich wird von den Führern der Großparteien ein Veto gegen Interessen von „5 to 9“-Konservativen eingelegt, weil ihr Hauptfokus die Förderung gesellschaftlich korrosiver Ideologien ist: Wirtschaftsliberalismus bei den Republikanern, Sozialliberalismus bei den Demokraten. Es wäre enorm subversiv/produktiv, wenn “5 to 9”-Konservative sich von der korrosiven Ideologie des Liberalismus befreien könnten, des rechten wie des linken.

Es wäre interessant, „5 to 9“-Konservative aus dem gesamten politischen Spektrum zusammenzubringen, um einen Dialog zu beginnen. Ich denke, sie würden entdecken, daß sie viel mehr gemeinsam haben, als sie glauben. Es ist eine Konversation, an der wir weißen Nationalisten teilnehmen müssen. Wir müssen da sein, um ihnen ihr implizites Weißentum voll zu Bewußtsein zu bringen. Wir müssen ihnen zeigen, daß ihre Werte die Produkte homogener weißer Gesellschaften sind und ohne diese nicht bewahrt werden können. Wir müssen ihnen erklären, daß die Führer der Großparteien sie ausnützen und verraten. Und wir dürfen nicht versäumen ihnen zu erklären, warum beide Parteien jüdische Interessen auf Kosten weißer Interessen verfolgen.

Es ist auch wichtig, ihnen zu helfen zu verstehen, daß vor dem Aufkommen der modernen Verirrungen des wirtschaftlichen und politischen Liberalismus der Mainstream des westlichen politischen Denkens von Aristoteles bis zu den Gründern Amerikas erkannte, daß eine freie Gesellschaft breit gestreutes Privateigentum in stabilem Besitz erfordert, und daß zur Erreichung dieses Zwecks ein gewisses Maß an Wirtschaftsregulierung notwendig ist.

Letztendlich sind weiße Nationalisten mehr als bloße Konservative, denn obwohl eine Menge von dem, was wir wollen, von der Idee des „5 to 9“-Konservatismus abgedeckt werden kann, ist das nicht genug. Von meinem nietzscheanischen/Spengler’schen Standpunkt ist bloßer Konservatismus nicht wirklich eine Alternative zur Dekadenz. Stattdessen ist er eine Form der Dekadenz, denn ein gesunder Organismus bewahrt oder wiederholt nicht bloß die Vergangenheit, sondern trägt sie vorwärts und verwandelt sie in kreativer Weise. Aber politisch gesprochen kommt der Konservatismus zuerst, nachdem unsere Rasse überleben muß, bevor wir uns Sorgen über den Luxus der Selbstperfektionierung machen können.

Source: https://schwertasblog.wordpress.com/2012/12/14/5-to-9-konservatismus/ [3]


Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

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dimanche, 07 avril 2013

Ignorance programmée

Ignorance programmée

Ex: http://diktacratie.com/ignorance-programmee/

par Kelly Schmalz

Pourquoi nous trouvons nous si démunis à une époque où les savoirs sont accessibles et les bibliothèques ouvertes à tous ? Pourquoi même les étudiants déplorent une connaissance lacunaire des mécanismes de l’appareil gouvernemental ? Pourquoi sommes-nous tels des enfants face à des maîtres ? Pourquoi ce qui relève de l’évidence prend des allures de révélations ou de secrets d’initiés ?

Les révolutions démocratiques du XVIIIe exigeaient de la population française qu’elle devienne dans sa majorité, des citoyens éclairés et critiques quand à l’évolution de leur République.Comme le déplore le sociologue Christopher Lasch dans Culture de masse ou culture populaire ?  « Notre système d’éducation, de surcroît, repose de plus en plus sur ce principe implicite qui veut que les démocraties puissent fonctionner même lorsque les citoyens ne sont pas éduqués »

Or sans instruction politique le citoyen est relégué au rang de simple spectateur ! Cette évidence n’offusque pourtant pas le caviardage socialiste qui défend une inculture de masse en prétendant se soucier des aspirations populaires ! Faisant au passage l’économie du minimum ; car sauf utilité universitaire, qui connaît la Constitution ? Pourtant, ce qui chez nous apparait comme révolutionnaire, s’applique ailleurs, notamment au Venezuela. Ainsi les enfants du gouvernement Chavez apprennent à lire sur la Constitution !

Le pouvoir reste donc aux mains de ceux qui usent et abusent d’outils technocratiques à défaut d’être démocratiques, basant ainsi la mécanique sur les inégalités de classe. Et afin de toujours rester sur le haut du panier, la caste dominante sait pour quels enseignements opter : Science-Po, ENA, droit… En témoigne également la fulgurante et récente mode des prestigieuses écoles de commerce made in america… Butin assuré !

Prenons la dette souveraine par exemple, et son remboursement que l’on présente comme une fatalité. Comment en saisir les enjeux lorsque la création monétaire est survolée dans tous les enseignements de base ? Alors qu’elle est la clé même pour comprendre tout le fonctionnement économique de nos oligarchies bancaires mondiales. Comment pouvons nous continuer d’accepter toutes ces rhétoriques fallacieuses construites sur ces ignorances ? L’infantilisation progressive du citoyen, suivie d’une perfusion régulière d’abrutissements en tout genre, signera la mort clinique de son esprit critique.

Ainsi toutes les obscénités sont permises. Jacques Attali, conseiller d’état, ne se gênera pas pour culpabiliser le petit peuple – qui lui produit des richesses ! -, d’avoir été trop gourmand, et de mériter alors la récession ! Le pouvoir du peuple ne s’exerce que pour essuyer les bévues programmées ! Manipulation bien perverse au regard de l’absence totale de participation aux décisions…

Consulter le peuple sans jamais lui avoir fourni les moyens de comprendre les véritables enjeux, ce n’est ni plus ni moins qu’un jeu truqué…  

mardi, 02 avril 2013

Ensauvagement et décivilisation? ...

Philippe Delbauvre:

Ensauvagement et décivilisation? ...

Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Philippe Delbauvre, cueilli sur Voxnr et consacré à l'ensauvagement de la société...

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Ensauvagement et décivilisation

Il n’est peut être pas impossible que mon lecteur se souvienne de la polémique déclenchée par Jean-Pierre Chevènement en 1998 suite à sa déclaration effectuée dans le cadre de l’assemblée nationale. Evoquant les délinquants de l’époque, il les avait alors qualifiés de sauvageons, entrainant de facto un tollé quasi général au sein de la classe politique. Le souvenir de cet incident m’est revenu en mémoire suite à la publication récente de l’ouvrage à succès de Laurent Obertone intitulé « La France orange mécanique ».

Le terme de sauvageon évoque bien évidemment la sauvagerie et donc l’absence de civilisation. Il est d’ailleurs une distinction effectuée en zoologie entre animaux domestiques ou familiers et animaux sauvages. Le problème est d’actualité puisque très récemment, Marine le Pen a évoquer l’ensauvagement croissant de toute une partie de la société française. Je ne sais si le terme a fait écho pour mon lecteur, raison pour laquelle je rappelle que la notion est issue des recherches effectuées par l’historien George Mosse (1918,1999) caractérisant une mue dans l’état d’esprit des combattants ayant connu l’enfer des tranchées. Que l’on qualifie cette mue de brutalisation (brutalization) ou d’ensauvagement, la notion reste approximativement la même puisque dans les deux cas, c’est un processus que nous pouvons qualifier de décivilisation dont il est question.

Cette décivilisation d’une partie de la société française appert durant la second partie des années soixante dix et coïncide avec l’avènement de la postmodernité. Le fait est qu’à l’époque, aussi bien Michel Poniatowski que Christian Bonnet, chacun successivement ministre de l’intérieur, malgré leur réputation de durs, ne sont pas parvenus à enrayer la montée en puissance du processus. Il est peut être utile de rappeler qu’à cette époque, c’est à dire voilà plus de trente ans, le fait migratoire n’était pas encore, loin s’en faut, devenu ce qu’il est aujourd’hui. Le processus d’involution caractérisant la modification des comportements, aussi bien des délinquants que de l’homme de la rue, ne sont bien sur pas la conséquence de décisions rationnelles issues des uns et des autres : c’est l’évolution de la société française voulue par les dirigeants politiques de l’époque, avec pour chef de file Valery Giscard d’Estaing, qui déclencha progressivement un autre rapport au monde et à autrui chez les Français. Bien évidemment, à lui seul, le chef de l’exécutif de l’époque n’eut pu faire autant de mal: le processus est à replacer dans le cadre de la postmodernité naissante mais aussi dans celui du grand vent libéral initié aussi bien par Margarett Thatcher que Ronald Reagan. C’est ainsi que nous sommes passés de l’influence majeure du marxo-stalinisme où l’Etat était tout (« le zéro et l’infini ») au libéralisme éhonté où l’individu quelconque est devenu roi. On peut remarquer d’ailleurs que l’histoire est souvent faite de grands mouvements de balancier, oscillant d’un extrême à un autre.

Revenons maintenant à nos sauvageons et analysons sans préjugés le terme. Il est une spécialité intellectuelle étudiant le parallèle entre comportements animal et humain: l’éthologie, puisque c’est son nom, a eu pour fondateur majeur Konrad Lorenz (1903,1989) même si cette discipline est déjà latente chez un penseur comme Schopenhauer (1788,1860). Je constate :

- Les jeunes dont il est question qui vivent au sein de ce que l’on appelle désormais et de façon très péjorative « cités », vivent en bandes : pour caractériser cet aspect dans le cadre animal, on évoque le terme de « meute ». Dans les deux cas d’ailleurs, la structure est très hiérarchisée et toute modification de l’édifice se fait par grande violence. Qui ignore l’exécution de temps à autres de certains chefs de bande ?

- Ces jeunes, on le sait, disposent d’un vocabulaire particulièrement restreint. Or, on sait justement que l’un des modes de différenciation entre homme et animal, est justement le langage. En cela, nos jeunes sont très proches de l’animalité.

- Les jeunes dont il est question ont un sens aigu du territoire au point que tout individu non identifié comme membre de la cité se voit abordé, voire agressé. Ce sens très particulier du territoire renvoie directement à la notion de niche environnementale qui est essentielle chez les animaux, y compris chez les moins évolués comme c’est le cas des reptiles. On sait que les animaux défendent avec beaucoup de détermination leur territoire : malheur à l’intrus.

- Le rapport qu’entretiennent ces jeunes de sexe le plus souvent masculin avec les femmes est lui aussi emblématique ; ou la femme est perçue comme instrument de plaisir et l’on voit poindre le principe des tournantes, viols collectifs effectués par la bande. Ou la femme est réduite à la maternité ; l’idée par exemple d’une autonomie intellectuelle ou sociale féminine disparait donc, la femme n’ayant pour seule vocation que l’enfantement : bien évidemment, ce n’est certainement au sein du monde animal qu’un statut favorable serait octroyé puisqu’il n’est alors question que de mâles et de femelles, principalement préoccupés par les besoins primaires.

Bien évidemment cet article pourrait être une propédeutique à l’élaboration d’un ouvrage traitant du phénomène de désociabilisation (décivilisation) ou d’un livre explorant plus en détail l’animalité croissante dans certains segments sociétaux de la France contemporaine. Je ne pense pas qu’en 1998, Jean-Pierre Chevènement avait réfléchi en détail à la problématique qu’il a initiée en utilisant le terme de « sauvageon ». Pour autant, au vu des arguments précités, difficile de ne pas lui octroyer un satisfecit.

Philippe Delbauvre (Voxnr, 25 février 2013)

dimanche, 31 mars 2013

La dictature autodestructrice du Système

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La dictature autodestructrice du Système

Ex: http://www.dedefensa.org/

20 mars 2013 – Comme l’on sait, le projet de prélèvement sur les comptes bancaires chypriote a installé une superbe pétaudière, avec bouilloire au bord de la crise de nerf, dans l’usine à gaz générale qu’est le Système. Hier, en fin de journée, le parlement chypriote a rejeté le plan proposé par le gouvernement, ouvrant une nouvelle phase de la crise dont certains jugent qu’elle peut conduire à des événements totalement incontrôlables et insaisissables. Ce 20 mars 2013, un article du Guardian notait : «One [commentator] said it was the opening of Pandora's Box; another saw events in the eastern Mediterranean country as the equivalent of the assassination of archduke Franz Ferdinand in Sarajevo.»

Nous avons effleuré un aspect déconcertant et exotique de cette crise avec quelques observation sur notre chère Sorcha Faal (voir ce 19 mars 2013). Nous allons plus loin dans notre démarche, d’abord en proposant diverses réactions à cette initiative, dont la vertu principale est de montrer, autant que les caractères étranges de la mesure envisagée, le flou et l’incertitude qui règnent quant à identifier précisément qui a décidé quoi, qui a exigé quoi et ainsi de suite... S'il y a bien dictature du Système, le moins qu'on puisse dire est que son efficacité de fonctionnement est pour le moins erratique et confuse, jusqu'à l'inversion de la chose à l'étape présente : le vote du parlement de Chypre a sanctionné une victoire sans conditions de la révolte populaire, à laquelle le Système avait ainsi offert une voie triomphale d'affirmation.

• Le site ZeroHedge.com a largement suivi l’épisode de ce week-end en diffusant plusieurs articles bien documentés, et renvoyant à l’habituelle qualité du site dans ses commentaires. Mark J. Grant résumait la situation au terme du week-end, le 18 mars 2013 : «There was no tax on the bank accounts in Cyprus. There still is no tax; the Cyprus Parliament has not passed it and will not vote on it until tomorrow so whatever action takes place it is retroactive. Next, this was not enacted by Cyprus. The people from Nicosia did not go to the Summit and ask to have the bank accounts in their country minimized to help pay the bills. Far from it; the nations of Europe, Germany, France, the Netherlands and the rest, demanded that this take place, a “fait accompli,” the President of Cyprus said and Europe annexes Cyprus. Let's be quite clear; the European Union has confiscated the private property of the citizens in Cyprus without debate, legislation or Parliamentary agreement.»

Sur le même site, Tyler Durden observe, le 18 mars 2013, citant la Royal Bank of Scotland (RBS), qu’il s’agit du “plus gros coup de poker” jamais joué ; que ce processus a toutes les chances de se répéter dans d’autres pays et que la seule réaction désormais possible est l’insurrection populaire. «[T]his stunning move in Cyprus is likely only the beginning of this process (which seems only stoppable by social unrest now). […] As RBS summarizes, “the deal to effectively haircut Cypriot deposits is an unprecedented move in the Euro crisis and highlights the limits of solidarity and the raw economics that somebody has to pay. It is also the most dangerous gambit that EMU leaders have made to date.”»

• Le 18 mars 2013 également, le site WSWS.org faisait, avec son habituelle précision, un compte-rendu général à la fois des faits et des premières réactions, notamment aux USA et dans les milieux européens. Il faut noter qu’il s’agit là aussi de réactions venues de personnalités et d’organismes qui se trouvent au cœur du Système, tant au niveau financier qu’au niveau politique.

«The response of the financial magazine Forbes was scathing, denouncing the “German-led group of EU officials” for “probably the single most inexplicably irresponsible decision in banking supervision in the advanced world since the 1930s.” Another Forbes columnist entitled his comment, “Welcome to Another Great Depression.” Business Insider noted the “multiple reports which indicated that Germany told Cyprus: Confiscate your depositors’ money or leave the euro zone. That’s a terrible political dynamic, and on top of Italy it exacerbates a bad overall political situation.” […]

»With Italy still lacking a viable government, Monti, in his role as caretaker leader, appealed to EU leaders to soften their austerity course or face the same fate. In a letter to the summit, he declared that the election result showed “public support for the reforms, and worse, for the European Union, is dramatically declining” as part of a “trend which is also visible in many other countries across the Union.” Luxembourg Prime Minister and European Council President Jean-Claude Juncker warned at the start of the summit, “I have big worries about the coming economic developments. I won’t exclude that we run the risk of a social revolution, a social rebellion.”»

• Aujourd’hui, ce 20 mars 2013, Ben Chu, dans The Independent, rapporte quelques précisions sur la confusion extrême qui règne à propos de la détermination des responsabilités de cette décision à l’origine…

«The eurozone was still embroiled in an acrimonious dispute tonight over whose idea it was to impose a tax on the savings of ordinary depositors in Cypriot banks… […] At the weekend, the Cypriot government briefed the media that Wolfgang Schauble, the German Finance Minister, and Christine Lagarde, the head of the International Monetary Fund, had been instrumental in pressuring Nicosia to impose the levy on small depositors as the price of the country’s €10bn bailout. “We didn’t expect such demand from our European partners” said Cypriot President, Nicos Anastasiades. But that interpretation of events was firmly denied by Mr Schauble earlier this week. […] A Reuters report on Monday suggested the idea had come from a desperate President Anastasiades… […] However, an insider account of the Brussels negotiations from the Wall Street Journal muddied the waters further by suggesting that the idea [..] was first put forward by the Economic Affairs Commissioner in Brussels, Olli Rehn.»

• Aditya Chakrabortty, qui est le chef de la rubrique économique du Guardian, livrait son impression générale le 18 mars 2013. Pour l’illustrer de façon décisive il utilise la fameuse formule «C’est pire qu’un crime. C’est une faute», citant ainsi Talleyrand pense-t-il, – mais à cet égard, l’on doit se souvenir que ce jugement lapidaire et fort bien dit sur l’exécution du duc d'Enghien est contesté quant à son auteur : «Le député de la Meurthe Antoine Boulay eut ce mot à propos de ce jugement : “C'est pire qu'un crime. C'est une faute”. Le nom de Boulay étant peu connu du grand public, cette phrase, attestée par des témoignages de l'époque, se retrouvera souvent attribuée à Fouché, et parfois même à Talleyrand.» De même que dans le cas d'origine, ce jugement appliqué à l’affaire chypriote pourrait également être distribué à plusieurs auteurs et, qui plus est, concerner nombre de coupables possibles sans qu'on n'en soit sûr d'aucun, alors que l’unanimité des réactions est remarquable… Dans tous les cas, voici celle de Chakrabortty, commentateur-Système s’il en est, comme le montre le qualificatif de “clown” qu’il applique à Beppe Grillo, sans doute au grand désappointement de Berlusconi.

«What's different this time is the nakedness of the Cyprus heist. The right can jump up and down at a massive infringement of property rights. The left can fulminate at the obvious social unjustness of such a tax, levied even while the banks are shut. However the Brussels elite might thus seek to defend their plan, they have managed to offend all sides – and so blown a huge hole in the credibility of the eurozone. As Talleyrand once scornfully remarked of the latest blunder by Napoleon Bonaparte: “It's worse than a crime; it's a mistake.”

»That will be the lasting lesson from this week: it shows up again just how far the single currency has drifted from all those warm words uttered in the 90s about creating a continental shelter from turbulent globalisation. As we have seen since the sovereign debt crisis began, the euroclub has bullied its poorer members into swallowing poisonous austerity and social regressiveness in order to keep a bust system on the road. In so doing they have created the conditions for such clowns like Beppe Grillo and thugs such as Golden Dawn.

»A friend of mine has a mid-level job at the European Commission. Over the past few years, through Greece and Ireland and Portugal and Spain, he has kept up a resolutely chipper air. This weekend, as details of the Cyprus deal came out, he sent me this email: “Is this what the European financial system has come down to? A direct appropriation of savings because it cannot cure its systemic problems. It is not just the banks that are bankrupt. It is the whole bloody model that has run its course and we are in denial.” If even the true believers in the euro, the ones who have built their careers on it, now express such fundamental scepticism, you have to wonder how long it will last – or in what form.»

• Les Russes, qui sont concernés par cette affaire à cause de dépôts importants d’argent dans les banques chypriotes de divers “oligarques” substantiellement enrichis, réagissent avec vigueur, selon Russia Today le 19 mars 2013. Poutine a qualifié l’affaire de «unfair, unprofessional and dangerous», Medvedev de «forfeiture of other people’s money» selon une décision jugée par lui “étrange et controversée”. L’ancien ministre russe de l’économie Aleksei Koudrine a passé le message suivant sur Twiter : «The EU and its regulators are responsible for the current situation on Cyprus. They have slipped up on it…»

• Plusieurs des responsables (?) les plus importants du Système ont réagi d’une façon assez semblable, en retirant leur responsabilité dans la décision spécifique du président chypriote ensuite repoussée par le Parlement. C’est le cas de l’Allemagne, notamment, pays évidemment perçu comme le premier inspirateur de toute politique activant l'opérationnalité de l'austérité que le Système impose à l’Europe. Le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert a observé : «How the country makes its contribution, how it makes the payments, is up to the Cyprus government. Germany could have imagined a different plan but it is not our decision…» Le ministre des finances allemand est plus rigide et plus discipliné par rapport à sa ligne, et par conséquent moins fuyant que les commentateurs politiques de son gouvernement : il estime que si la décision n’est pas appliquée, «[t]“hen the Cypriot banks will no longer be solvent, and Cyprus will be in a very difficult situation. […] It can't be done any other way if we want to avoid insolvency…»

• Le principal accusé selon l’interprétation générale, celui qui aurait conduit “le raid” contre Chypre en imposant la mesure de prélèvement sur les comptes bancaires, c’est la Troïka (Commission Européenne, Banque Centrale Européenne et FMI). Pourtant, certains membres de la fine équipe se défendent d’avoir imposé cette mesure spécifique, s’en tenant à l’affirmation de la seule exigence d’un programme de remboursement sur un terme très court, – explication de circonstance qu'on peut supposer plus ou moins faussaire, et surtout contribution notable à la confusion générale... Ainsi, le membre du Conseil d’Administration de la BCE Joerg Asmussen : «[The iniative was] The Cyprus government's adjustment programme, not the Troika's or any other government’s. If Cyprus's president wants to change something in the structure of the levy on bank deposits, that's in his hands. He must simply make sure that the financing is intact…»

• Enfin, pour clore le florilège, encore quelques avis de spécialistes privés du domaine financier, qu’on retrouve à profusion dans les articles de presse : «If European policy makers were looking for a way to undermine the public trust that underpins the foundation of any banking system they could not have done a better job…» (Michael Hewson, analyste des maerchés à CMC Markets) «In the medium term the decision taken regarding the loss on bank deposits could have major ramifications for the eurozone if the European debt crisis re-escalates.[…] What I find most surprising is that they are prepared to take such a major gamble to save such a small amount of money.» (Gary Jenkins, directeur de la gestion à Swordfish Research.)

…Il est évident qu’on relève une exceptionnelle unanimité de commentateurs défavorables. Du côté de la langue de bois, on trouve les diverses potiches gouvernementales ou institutionnelles, qui cherchent à s’en laver les mains, avec les habituelles exceptions teutonnes qui entendent montrer quelle discipline de fer ils sont capables de recommander. Du côté des commentateurs-Système, le déchaînement est général, avec l’accent mis aussi bien sur le caractère arbitraire et interventionniste qui heurte quelques fondements du catéchisme ultra-libéral, que sur l’aspect de l’ébranlement terrible de la pseudo-confiance qu’auraient encore les citoyens-consommateurs et les sacro-saints investisseurs dans la sécurité des organismes de dépôt du Système. (Cas de l’ancien chancelier de l’Echiquier Alistair Darling, qui estime que cette affaire peut engendrer une contagion des retraits des dépôts bancaires [The Telegraph, le 19 mars 2013].)

Quoi qu’il en soit de la véracité de ces critiques, – justes sur le fond mais bien souvent intéressées pour la démarche, – leur véhémence et leur réverbération, y compris dans les rangs de la presse-Système (notamment anglo-saxonne) et dans les structures institutionnelles et satellites du Système, constituent un fait de communication essentiel. Ce tsunami furieux de critiques qui constitue une autocritique du Système a aussitôt entraîné un grand trouble et un flottement évident dans les rangs des organismes les premiers concernés, tant pour les pressions pour l’application du programme, que pour la décision, c’est-à-dire jusqu’à la direction chypriote. Bien entendu, les inquiétudes, l’agitation, les manifestations du public à Chypre même constituent la toile de fond de dramatisation de la pièce avec l’idée de l’épouvantail du désordre social et de l’insurrection populaire (l’idée exprimée par le Luxembourgeois Juncker : «I won’t exclude that we run the risk of a social revolution, a social rebellion»). Hamish McRae (The Independent, le 20 mars 2013) philosophe après la réaction du public chypriote et le vote du Parlement, – ainsi exemplaire de la confusion du commentateur-Système, en saluant comme “encourageant” le succès de la révolte populaire des Chypriotes : «The discouraging lesson is that official bodies are capable of spectacular incompetence. The encouraging one is that ordinary people are learning to cope.»

John Locke, réveille-toi, ils sont devenus fous!

Le cas est extraordinairement net. Il n’y a certainement jamais eu, dans la phase actuelle et peut-être au-delà dans l’histoire des crises financières, une décision et une action au nom du Système, prétendument en faveur du Système, qui ait soulevé avec une telle rapidité et une telle puissance une telle levée de boucliers, y compris et essentiellement au sein du Système. Tout l’arsenal est déployé, y compris les citations des grands anciens, qui, d’ailleurs, s’adaptent superbement à la situation générale. Mark J. Grant, cité plus haut, cite à son tour John Adams et ses formules fondatrices de l’américanisme et du libéralisme qui va avec  : «The moment the idea is admitted into society that property is not as sacred as the law of God, and that there is not a force of law and public justice to protect it, anarchy and tyranny commence.» On pourrait citer dix fois, vingt fois John Locke, père spirituel et comptable du libéralisme, dans le même sens.

Il n’y a aucune technicité économiste particulièrement complexe dans cette mesure, ce qui renforce d’une façon exceptionnelle sa perception et sa puissance de communication. Les qualificatifs de banditisme, de “braquage de banques” (bank robbery) conviennent à merveille, sans la moindre exagération et presque comme investis d’une réelle légitimité, d’une vérité extrêmement évidente et dérangeante ; ils parlent donc à tous et disent à tous ce qu’il importe qu’on sache, armant ainsi les esprits et aiguisant les commentaires. Ainsi observe-t-on à cette occasion, puisque tout cela s’exerce contre une action voulue par le Système, ou par ses représentants en l’occurrence dans cette action, qu’il n’est nul besoin d’être antiSystème de nature pour l’être à cette occasion. Cette plasticité “de nature” est d’ailleurs le caractère véridique de l’antiSystème, mais l’occasion est ici confondante par sa netteté, par la vigueur tranchante des positions d’une opposition qui se recrute quasi essentiellement dans les rangs même du Système.

Est-ce une manifestation d’une situation tactique que nous avons déjà rencontrée, que nous avons nommée “discorde chez l’ennemi” ? Nous pensons que cette définition est très largement insuffisante pour la situation créée ce week-end, que cette situation est d’un autre ordre par son exceptionnalité, sa puissance figurative, la rapidité des événements qui la définissent, le symbolisme dont elle est chargée, – et, peut-être, par-dessus tout, par les circonstances. En fonction de tous ces facteurs, nous dirions qu’il s’agit d’un événement stratégique qui ne figure pas une “discorde chez l’ennemi”, mais une totale inversion ; dans ce cas le “chez l’ennemi” ne suffirait pas, et il importerait de dire “inversion au cœur du Système”… Cela impliquerait qu’il y a quelque chose d’explosif, de totalement instable, de complètement irresponsable, – d’absolument autodestructeur enfin, “au cœur du Système”, – l’équation surpuissance-autodestruction à nouveau rencontrée, presque dans une quasi-perfection.

La quasi-unanimité réprobatrice qui salue, au sein du Système, cette décision pris par le Système et pour le Système, est singulière parce qu’elle est exceptionnelle, mais elle est singulière aussi parce qu’elle reflète cette situation tragique d’“inversion au cœur du Système”. La confusion qui entoure les conditions qui menèrent à la décision, avec les principaux acteurs tentant d’éluder leur responsabilité, le plus souvent dans la confusion, aussi bien chez les acteurs nationaux prépondérants (les Allemands) qu’au sein de la Troïka, tout cela est caractéristique. Tout se passe comme si une force générale dont les effets seraient complètement dissimulés aux acteurs-sapiens auraient déclenché cet ouragan, compréhensible dans ses détails et explicable dans ses buts rationnels, incontrôlable et insaisissable dans son opérationnalité impérative et furieuse, dans ses effets immédiatement catastrophiques, dans ses conséquences aujourd’hui d’une incertitude complète avec la possibilité de redémarrage du tourbillon central européen, tout cela déformant ainsi à mesure et grossissant monstrueusement les conditions générales de la chose. L’effet de critique furieuse, de rejet de la responsabilité, etc., finit par ressembler à une sorte de révolte du personnel-sapiens du Système, quasiment privé de la compréhension de l’évolution du phénomène, incapable de comprendre ce qui se passe, révolté effectivement, révulsé, stupéfait qu’une telle initiative venue du Système soit si profondément stupide, contre-productive, comme l’on jette des tonnes et des tonnes d’essence sur un incendie… Pour la première fois apparaît cette situation d’une façon aussi éclatante, urgente, oppressante, et, bien entendu, ils n’y comprennent rien. (Comme les autres et à peu près comme tout le monde en fait, mais l’essentiel pour ce propos est que ce soit eux aussi, eux les serviteurs du Système.) Bien qu’ils en soient les serviteurs, ils n’imaginent pas que puisse exister une entité nommé Système, qui agit d’une façon autonome, qui abrite dans ses flancs l’horrible secret de l’équation surpuissance-autodestruction, – d’où leur confusion, le désordre des idées, des critiques, la rupture complète du consensus-Système, de l’unanimisme de la pensée, de la solidarité et de la coordination de l’action.

Bien évidemment, le système de la communication a joué et joue un rôle amplificateur d’une puissance considérable, comme c’est la coutume, et encore plus puisqu’il s’agit d’une mesure envisagée d’une extrême puissance figurative et symbolique comme on l’a dit. D’une certaine façon, il importe assez peu que cette mesure soit ou non réellement appliquée, qu’elle soit modifiée, adaptées, etc. L’effet de communication a eu lieu et c’est l’essentiel. La possibilité de la chose est entrée dans les psychologies, y compris et surtout dans les psychologies des serviteurs divers du Système. L’effet n’est pas tant de division, voire de déstructuration, d’ailleurs la séquence a parfaitement montré combien les acteurs du Système sont, entre eux, d'ores et déjà déstructurés puisqu’ils se soupçonnent et s’accusent les uns les autres ; ils ne montrent aucune solidarité d’esprit et d’action, confirmant notre appréciation théorique qu’ils agissent par définition hors de tout cadre principiel. L’effet général est celui d’une phase nouvelle de dissolution, avec un plus une réelle méfiance installée “au cœur du Système”, avec cette idée désormais substantivée qu’à tout moment peut être prise, par le Système ou au nom du Système, une décision inepte ou l’autre, et une décision qui serait comme une provocation, une incitation aux pires excès. (Le fameux «risk of a social revolution, [of] a social rebellion» de Juncker, qui les terrorise tous, – eux qui n'ont pas compris qu'entre Beppe Grillo et le vote du parlement chypriote sous la pression et la surveillance de la rue, la “social rebellion” adaptée aux us et coutumes postmodernes est d'ores et déjà en bonne vitesse de croisière.) Tout se passe comme si une sorte de traître était installé au cœur du Système pour lancer des mesures provocatrices et idiotes, et même tout se passe comme si ce traître pouvait être le Système lui-même…

C’est une occurrence à la fois sympathique et significative qu’éclate cette affaire au même moment où l’on envisage des remous graves au sein du bloc BAO, une sorte de “deuxième époque du bloc BAO” (voir le 18 mars 2013) présentant la possibilité du dissolution du bloc par divergences et affrontements internes. Il existe comme une sorte d’enchaînement logique, de mécanique vertueuse, par lesquelles on verrait le terme “autodestruction” de l’équation surpuissance-autodestruction prendre de plus en plus l’avantage sur l’autre dans tous les domaines du Système, dans tous ses actes d’opérationnalité.

Putin fordert Adoptionsverbot für homosexuelle Paare

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Putin fordert Adoptionsverbot für homosexuelle Paare

 

Der russische Präsident Wladimir Putin hat sich laut dem staatlichen TV-Sender Russia Today dagegen ausgesprochen, dass ausländische Lesben- und Schwulenpaare russische Waisenkinder adoptieren und die Regierung und den Obersten Gerichtshof angewiesen, bis 1. Juli entsprechende Gesetzesänderungen vorzubereiten. 

Wie die Zeitung „Iswestija“ berichtet, wird Putins Ukas höchstwahrscheinlich vom Erziehungs- und Wissenschaftsministerium des Landes ausgeführt werden, das sich derzeit intensiv mit Fragen der Waisenkinder und Adoptionen beschäftigt. 

homoparentalite.jpgDas Ministerium hat bisher noch keinen Kommentar zu dem Thema abgegeben, da Putins Anordnungen das Amt noch nicht erreicht hätten. 
Die Frage der Adoption durch LGBT-Familien war im Februar aufgekommen, nachdem die französische Nationalversammlung gleichgeschlechtlichen Paaren das Recht auf Adoptionen zugestanden hatte. Der russische Kinderrechtsbeauftragte Pawel Astachow hatte sofort angekündigt, er werde alles unternehmen, damit russische Kinder nur von heterosexuellen Familien adoptiert würden. 

Mitte Februar hatte das russische Außenministerium eine Überprüfung der möglichen „psychischen Schäden“ in Aussicht gestellt, die dem russischen Waisenkind Jegor Schabatalow durch die Adoption durch eine US-Bürgerin zugefügt worden sei, die in einer gleichgeschlechtlichen Ehe mit einer anderen Amerikanerin lebte, diesen Umstand aber beim Ausfüllen der Adoptionsunterlagen vor den russischen Behörden verheimlicht habe. Zwei Jahre nach der Adoption trennte sich das Paar und stritt vor Gericht um das Sorgerecht. 

„Ein Totalverbot von Auslandsadoptionen wäre ein klügerer Schritt“, so Nadeschda Chramowa, die Leiterin der russischen Kinderschutz-NGO „Allrussische Elternversammlung“, zu „Iswestija“. Die tatsächliche sexuelle Orientierung potentieller Adoptiveltern sei „technisch schwer festzustellen“, sagte Chramowa. Ihre Gesellschaftsorganisation hatte zuvor zu Massenaktionen für das sogenannte Dima-Jakowlew-Gesetz aufgerufen, das US-Bürgern die Adoption von Kindern aus Russland untersagt.

Die russische Abgeordnete Jekaterina Lachowa, eine der Hauptverfechterinnen des Adoptionsverbots, hatte im Zusammenhang mit der Adoptionsregelung in Frankreich geäußert, nur „traditionelle“ Familien seien imstande, Kinder ordentlich aufzuziehen. Wie die Parlamentarierin ausführte, sind neue Regulierungen ein langwieriger Prozess – niemand dürfe daher ein sofortiges Verbot erwarten. 
Die russische Gesetzgebung sieht keine gleichgeschlechtlichen Ehen vor, weswegen die Frage nach Adoption für Lesben- und Schwulenpaare hinfällig ist. Unverheiratete Einzelpersonen dürfen jedoch Kinder adoptieren – ein Nachweis der sexuellen Orientierung wird dabei nicht verlangt.

samedi, 30 mars 2013

La psychologie US contre son gouvernement

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La psychologie US contre son gouvernement

Ex: http://www.dedefensa.org/

L’institut PEW Research publie les résultats de ses sondages annuels sur l’attitude des citoyens américains vis-à-vis de leur gouvernement central (fédéral), sous la présidence du démocrate Obama, ainsi que vis-à-vis de nombreuses autres autorités. Il agrémente le résultat de ses enquête de résultats comparatifs divers, dans les années et décennies passées. (Voir le 9 mars 2013 pour les divers résultats.)

Ainsi peut-on prendre connaissance d’un graphique qui indique les grandes tendance dans la confiance du citoyen US pour le gouvernement central depuis les années 1950. (Il s’agit de chiffres annuels déterminés à partir d’une moyenne des grands sondages effectués sur un échantillonnage d’institut.) Pour mesurer l’évolution vertigineuse en un peu plus d’un demi siècle, on observera que cet indice de la “confiance moyenne” du citoyen pour le gouvernement se situait durant la période de la présidence Eisenhower (à partir de 1956, premières enquêtes effectuées) jusqu’à la mort de Kennedy, au-dessus de 70%, – entre 73% en 1956 et 79% en 1963, à la mort de Kennedy. La période actuelle est évidemment la plus basse de toute l’histoire de cette courbe : depuis 2006 et toujours aujourd’hui, le niveau moyen de confiance du citoyen US s’est situé largement en-dessous de 30%, – précisément entre les deux extrêmes de 18% et 26%, avec des variations sans signification de durée. (Vue la durée du phénomène, on peut avancer que cette impopularité catastrophique actuelle du gouvernement est devenue structurelle.)La dynamique générale est bien entendu celle d’une chute continue de la confiance, avec divers “accidents”, redressements temporaires et partiels, etc., n’affectant pas la tendance générale.

• De la mort de Kennedy (1963) à la fin de l’administration Carter, la chute est continue, des 79% mentionnés à l’extrême 28%/30% durant la période de crise interne du gouvernement de la fin de l’administration Carter.

• Depuis Carter, il y a eu deux “rebonds” notables : l’administration Reagan (1981-1989), culminant à un peu plus de 40% dans les années 1986-1988 ; l’administration Clinton, surtout dans son second mandat, exactement entre 1994 et 2000, mais n’atteignant jamais les 40% de confiance. Il y a eu également deux “accidents” notables, ayant entraîné un pic très rapide de popularité et une chute aussi rapide : la victoire dans la première guerre du Golfe (on passe en un an de 32% à près de 45%, et on retombe au point le plus bas de la période, autour de 25%, en un an) et l’attaque du 11 septembre 2001 (on atteint 55% en 2001 et on est déjà retombé à 36% en 2004 pour se stabiliser en-dessous des 30%, autour des 25%, à partir de 2006). La différence entre ces deux “accidents” (bond de la popularité-chute de la popularité) est que l’épisode de 1991-1992 n’empêche par le redressement très vite (1994) avec Clinton, largement au-dessus de 30%, tandis que l’épisode 9/11, lui, ouvre vraiment une nouvelle “époque” qui établit une sorte de stabilité dans la dissolution continue de la popularité du gouvernement. Le mythe de la capacité d’influence du président se dissout également. Nous sommes installés dans une situation structurelle d'hostilité au gouvernement central.

• Avant l’époque actuelle, il y a eu deux très fortes périodes de dépression psychologique du citoyen par rapport à son gouvernement : la chute continuelle depuis la mort de Kennedy, dramatisée par la présidence Carter succédant à la démission de Nixon et au Watergate ; la chute brutale, moins compréhensible directement que la précédente, durant la présidence G.H. Bush (père) jusqu’en 1992 et la première partie de la présidence Clinton. (Cet épisode, particulièrement révélateur des premiers signes d’une réelle crise psychologique, puisque sans cause extérieure catégorique [l’Amérique sortit au printemps 1991 d’une récession commencée en 1988, beaucoup moins sévère que celle du début de la présidence Reagan]. Le phénomène de cette période est très rarement mentionné alors qu’il est pour nous fondamental : voir notamment sur ce site, le 2 septembre 2005.)

• L’actuelle défaveur du public pour le gouvernement central touche tous les domaines de ce gouvernement, dans une mesure jamais vue jusqu’ici. Un cas très important et particulièrement convaincant est celui du Congrès, dont la popularité s’est effondrée durant les dix dernières années, avec, de façon encore plus significative, une accélération remarquable de cet effondrement depuis 2009 correspondant à la mise en lumière de la corruption, de l’impuissance, de la paralysie de ce centre du pouvoir… «Opinions about Congress remain very negative, according to our Jan. 2013 survey: just 23% offer a favorable opinion while 68% express an unfavorable view. In 2009, 50% of the public regarded Congress favorably and, between 1985 and 2005, Congress was viewed more favorably than unfavorably.»

• Un autre point parmi ces nombreux sondages et enquêtes du PEW Research Center, est la mise à jour d’une attitude nouvelle, extrêmement soupçonneuse et hostile des citoyens US vis-à-vis du gouvernement. Cet aspect est mis en évidence par Paul Joseph Watson dans Infowars.com le 13 mars 2013 : pour la première fois dans ces enquêtes de PEW Research Center, il ressort qu’une majorité de citoyens juge que le gouvernement fédéral constitue une menace contre “leurs droits civiques et leur liberté” (53% pensent dans ce sens, 43% ne pensent pas dans ce sens, le reste sans opinion). Watson relève d’autres résultats allant dans le même sens général qu’on signale ici, et affectant également le sentiment et l’attitude du citoyen US vis-à-vis du gouvernement et du pouvoir en général.

«A total of 53% of Americans view the government as a threat to their “personal rights and freedoms,” with 43% not believing it poses a threat and 4 don’t knows. The poll also found, “Only 26% saying they can trust government always or most of the time, while 73% say they can trust the government only some of the time or never. Majorities across all partisan and demographic groups express little or no trust in government.” Just 20% of of whites trust the federal government while a mere 26% of Americans across the board view Congress favorably…

»The poll arrives in the aftermath of a separate Rasmussen survey that found just 6 per cent of Americans now rate the mainstream news media as “very trustworthy”. […] In 2011, pollster Pat Caddell warned that Americans were “pre-revolutionary” after a survey found that just 17 per cent of Americans believed that the U.S. government had the consent of the governed, an all time low…»

Il nous apparaît évident que ces résultats, portant sur l’opinion des citoyens US sur leur direction politique ne constitue pas un facteur détaché de la situation de cette direction, mais un témoignage direct et intéressé de l’état de cette direction. Les tendances sont assez fortes pour être considérées comme une expression de cela, et le système de la communication assez puissant aux USA pour établir un lien de cause à effet entre cette opinion d’une part, l’état et le comportement du pouvoir d’autre part. Le sentiment et le jugement de l’opinion publique sur la direction à la fois reflète l’état de cette direction, à la fois pèse sur elle pour accentuer les tendances mises à jour. La psychologie joue un rôle fondamental à cet égard, et il existe, de plus en plus fortement, de plus en plus agressivement, une rupture psychologique antagoniste explosive entre l’opinion publique et la direction.

Pour l’immédiat, on observera que la situation actuelle fait litière des évaluations ou des affirmations faites au moment de la réélection d’Obama, et présentant cet événement comme un grand succès politique, cela conduisant certains à penser que le deuxième terme d’Obama pourrait être novateur et audacieux. On voit ce qu’il en est, au travers d’une situation statistique qui se traduit par un climat général qui est clairement défavorable au président dans son second terme. Il est également évident que nombre de dirigeants étrangers qui attendaient des incurvations politiques intéressantes avec le deuxième mandat d’Obama réalisent cette situation et modifient leur attitude. C’est le cas de la direction iranienne, qui a cru pendant quelques mois, avant et pendant la réélection, qu’elle pourrait arriver à des perspectives nouvelles avec le mandat BHO-II (des rumeurs insistantes d’accord USA-Iran sur le point de se faire ont circulé à la fin 2012), et qui est revenue sur ce sentiment. La deuxième victoire d’Obama, compte tenu de l’apport des minorités (les noirs et les hispaniques comme il est également relevé) qui ont voté dans ce sens parce que le président est africain-américain, apparaît suffisamment trompeuse, déséquilibrée et étriquée, pour confirmer dans l’idée que la paralysie agressive et obstructive exécutif-législatif qui a marqué la vie politique US depuis le début 2010 ne va faire que croître et embellir et s’installer comme un caractère institutionnel du gouvernement des États-Unis. D’où l’analyse modifiée des Iraniens, qui savent par ailleurs que le Congrès est complètement encalminé dans une agressivité totalement incontrôlable contre l’Iran et qui n’espèrent plus aucune avancée significative avec les USA.

Si l’on considère ces divers résultats d’une façon plus large, notamment sur le terme long où nous les avons envisagés d’abord et tout en observant qu’ils n’apportent pas vraiment de surprise par rapport à notre jugement général courant, l’on admettra qu’ils permettent de substantiver presque scientifiquement des sentiments et des hypothèses souvent développés depuis quelques années. Ce qui est remarquable selon notre appréciation et par rapport à ce qui est perçu d’une façon courante et, dirions-nous, presque “traditionnelle” selon l’image qu’on se fait de la puissance US, c’est la perte complète d’influence du président depuis le 11 septembre, avec la paralysie grandissante du pouvoir qui s’ensuit, jusqu’à la situation actuelle de paralysie, et l’encalminage général dans des politiques extrémistes, agressives, déclamatoires, et sans le moindre but cohérent. Cette situation est en effet absolument favorable à la déstructuration du pouvoir entre les centres divers de pouvoir que sont les ministères, les agences, les bureaucraties, les groupes d’intérêt, les lobbies, les influences privées et étrangères, etc., ce qui prive la politique US de toute cohérence et de toute possibilité d’intégration et favorise des tendances systémiques échappant au contrôle humain.

C’est effectivement sur ce dernier point que nous voulons insister. D’une façon plus large, et qui dépasse évidemment le seul domaine de la politique et même de la question de la direction politique, il apparaît bien dans ces résultats sur le long terme que la conduite de la politique dans son orientation et dans ses buts, justement, a échappé à ceux qui sont censés l’élaborer et la conduire, – en un mot, au facteur humain. La chose est évidente par rapport aux événements, avec cette perte d’influence du président manifeste depuis le 9/11, pour les deux présidents Bush et Obama qui sont condamnés à suivre une politique qui les dépasse et ne les consulte même plus… Même la vision critique classique d’une politique US conduite d’une façon cynique “pour les intérêts des USA” n’est plus justifiée. Cette brutale situation d'impuissance générale des présidents depuis 9/11 alors que l’exécutif ne cesse d’amasser des pouvoirs, de suivre des politiques illégales nouvelles génératrices en principe d'une puissance supplémentaire, de lancer des mesures qui violent les grands principes civiques du pays, dépasse le cadre du paradoxe incompréhensible pour épouser la thèse que la politique générale “conduite” en apparence par une direction humaine ne doit plus rien à la raison humaine d’une façon générale, ou d’une façon disons inspiratrice et conductrice. Ce que nous nommons “le Système” est bien totalement “en charge” et exerce sans aucune limite le vrai pouvoir. La politique n’a nul besoin d’être explicitée ni de justifier de sa cohérence, parce qu’il s’agit de la politique-Système. Sa puissance impose silence et sa justification de dépend plus de l’élaboration de l’esprit humain ; de celui-ci, l’esprit humain, dans le contexte washingtonien, on n’attend plus, selon les exigences du Système, qu’une justification constante, en des termes les plus arrangeants et les plus faussement rationnels possibles, d’une politique à laquelle il ne comprend rien et qui échappe à son entendement encore plus qu’à son contrôle. Il nous paraît évident que cette situation de type métahistorique où des forces extra-humaines sont à l’œuvre ne peut échapper, par l’influence qu’elle exerce, à une perception inconsciente de la psychologie : d'où l'hostilité de l'opinion publique.

Il y a donc là une part essentielle, voire pour nous exclusive, de l’explication de l’hostilité de l’opinion publique vis-à-vis de sa direction, avec comme corollaire un repli de la psychologie du citoyen sur les dimensions centrifuges, antiSystème, et porteuse des dynamiques de déstructuration des USA et de dissolution de l’esprit de l’union. L’effet intérieur de ce phénomène, sur la perception de la structure interne des USA, est nécessairement dévastateur. Il apparaît surtout depuis l’arrivée d’Obama au pouvoir, ce qui est un cas d’une ironie étrange lorsqu’on se rappellera que la référence d’Obama lors de son élection de 2008 et lors de son inauguration de janvier 2009 était Abraham Lincoln, l’homme de l’union par tous les moyens, y compris par la force arbitraire et brutale… BHO, serait-il finalement l’anti-Lincoln par excellence, l’homme de la désunion “par tous les moyens, y compris par la force arbitraire et brutale” (drones-tueurs, droits civiques bafoués, etc.), le président qui a accéléré la dissolution des véritables pouvoirs du président en même temps qu’il suscitait la dissolution de l’esprit de l’union fédérale ? C’est là que se goûte l’amertume de l’ironie, puisqu’on voit qu’il préside, ce président, dans les opinions comparatives, à une désaffection hostile du gouvernement fédéral établissant une opposition désormais hautement significative avec les opinions favorables aux pouvoirs locaux et aux pouvoirs des États de l’Union : «Since Barack Obama’s first year in office, public assessments of the federal government dropped nine points, according to our April 2012 survey. Most of the change was among Democrats and independents, as the level of favorable views of government among Republicans was already low.[…] Ten years ago, roughly two-thirds of Americans offered favorable assessments of all three levels of government: federal, state and local. But in a survey conducted in April 2012, those having a favorable view of the federal government numbered just 33% compared to 61% who regarded their local government favorably, and 52% who had a positive opinion of their state government.»

Obama, excellent serviteur-exécutant du Système, certes…

vendredi, 29 mars 2013

Sociologie du métissage

Sociologie du métissage

par André Waroch

Ex: http://fierteseuropeennes.hautetfort.com/

 

Que celles et ceux qui, comme nous, aiment la plume d’André Waroch ; et nous ont fait savoir qu’ils avaient apprécié de retrouver (ou de découvrir) son "De l’autre côté du péage" sur Fiertés Européennes… que ceux-là (donc) se réjouissent, puisque voici l’homme "de retour en nos murs" ; et ce via un texte totalement inédit à ce jour… dont il nous a fort gentiment fait l’honneur de la primauté !

  

mét2376001415_1.jpgPour atténuer la catastrophe que représente pour les autochtones l’arrivée sur leur sol de dix millions d’immigrés venus du monde musulman et d’Afrique noire, et dont le mode de vie repose sur l’anarchie et la violence, le pouvoir a trouvé ce slogan, véritable formule magique de prévaricateurs : mélangez-vous ! Dit-on aux Français, comme un joueur de bonneteau fait la claque.

Car il ne s’agit plus seulement, comme il y a soixante ans, de coucher avec l’envahisseur, mais aussi de lui faire des enfants.

           

Pourtant, et contrairement à ce que nos élites, qui ont juré notre perte, veulent nous faire croire, l’avenir n’est écrit nulle part. Ce qui est arrivé depuis la fin des années soixante-dix ne relève pas de la fatalité, mais de décisions politiques. D’autres décisions peuvent être prises. Et d’autres phénomènes que ceux prévus en haut lieu peuvent surgir des sables mouvants de la néo-France.

 

Je me souviens de ma première histoire d’amour, à une époque où je n’étais rien d’autre qu’un adolescent stupide et perturbé, et où je traînais mon incapacité à vivre et à parler dans les couloirs sordides d’un lycée des Yvelines. Alors que ma bizarrerie d’esprit avait déjà signifié la nécessité, pour mes camarades, de l’établissement d’un cordon sanitaire autour de ma personne, il arriva un évènement extraordinaire : Mouni, une métisse qui était, selon moi et tous mes collègues masculins, la plus jolie fille de l’école, jeta son dévolu sur le paria. Personne ne sut jamais ce qui avait bien pu lui passer par la tête. Peut-être m’aimait-elle sincèrement. Je m’aperçus bien vite de son sourire extrêmement appuyé quand elle me voyait arriver le matin. Je lui parlai pour la première fois dans la cour. Je ne savais pas trop quoi dire et me sentais un peu gauche, mais cela ne semblait nullement la déranger. Nous nous embrassâmes, un soir, dans un train de banlieue. Par la suite, nos contacts physiques les plus rapprochés se produisirent chez elle, où elle m’amenait en l’absence de ses parents, et plus précisément sur le canapé du salon. C’était une fille bien, d’une gentillesse extraordinaire, qui cherchait l’amour comme toutes les filles. Ses parents rentraient tard le soir, alors souvent je restais chez elle plusieurs heures après les cours, et nous discutions pendant qu’elle faisait la vaisselle. Elle me parlait de ses parents, de ses copines, de ses études à venir. Elle m’expliqua ses origines, mélange d’Europe, d’Asie et d’Afrique, comme on en trouve à profusion sur ces îles du sud de l’Océan indien. Tout ce que je voyais, c’était sa peau mate recouvrant ses formes sculpturales, et sa poitrine orgueilleuse, quintessence de tout ce que peut désirer un garçon de seize ans, et qui était comme la touche finale à un tableau qui ne pouvait être que l’œuvre de Dieu. J’observais à la dérobée la juvénile magnificence de son cou, ses hanches de vahiné malgache dont le contour était comme dessiné à l’encre de Chine, l’innocente splendeur de ses yeux en amande. Sa beauté était brute, sans mémoire. Je lui faisais l’amour  comme l’on s’immerge, en certaines contrées, dans l’une de ces rivières sacrées et salvatrices. 

 

Si je me laisse aller à ces quelques confidences, témoignage d’un passé révolu, ce n’est pas par gout de l’exhibitionnisme, mais pour illustrer par l’exemple, par le souvenir d’une expérience concrète et charnelle, ce qui est devenu le maître-mot de notre époque puante.

 

Les raisons de l’inclination des Noirs de France à l’union mixte sont très différentes selon que nous parlons des femmes ou des hommes. Les motivations de ces derniers consistent d’abord et avant tout en une attirance physique et esthétique. Les unions qui en résultent sont très éphémères (l’enfant étant, dans les faits, élevé par sa seule mère blanche). L’homme noir est fondamentalement polygame : officiellement dans le cas des Sahéliens musulmans, officieusement dans le cas des Noirs christianisés qui sautent de maîtresse en maîtresse (vagabondage sexuel qui est la véritable raison – cachée bien évidemment par le politiquement correct  des ravages du sida en Afrique).

Les femmes noires recherchent dans l’union avec un Blanc ce qu’elles ne trouvent pas chez les hommes noirs : la fidélité, la vision d’un avenir à deux, l’engagement, la responsabilité, notamment vis-vis des enfants.

Chez les Blancs, les motivations sont elles aussi très différentes selon le sexe. Pour les femmes, il s’agit très souvent du résultat d’une l’influence idéologique à laquelle elles sont particulièrement perméables. On se met avec un Noir « pour faire bien » puisque c’est le schéma par excellence du métissage, tel qu’il est officialisé et promu par les élites.

Pour les hommes, à l’inverse, le but de l’opération  est d’échanger une Blanche hystérique, lesbienne et féministe (pléonasme), contre une Noire venue d’un autre continent, c’est-à-dire non encore transformée par l’idéologie qui s’est imposée en Europe depuis la fin des années soixante.

           

Après trente ans d’immigration massive, les effets secondaires de ce métissage, comme celui de la consommation de haschich, deviennent clairement visibles pour un esprit un peu observateur.

D’abord, faisons le constat du caractère industriel de ce phénomène, c’est-à-dire du nombre extrêmement élevé d’individus nés d’un mariage mixte au cours des trente dernières années. Attention : les couples Français/Arabe, relativement fréquents jusqu’au début des années quatre-vingt-dix, et qui  faisaient dire à Emmanuel Todd véritable escroc intellectuel du Système grimé en « sociologue iconoclaste » que nous nous dirigions vers des lendemains qui chantent, ont pour ainsi dire disparu. Mais si on veut bien considérer la race comme une notion scientifique, ces mariages unissaient en fait des Blancs à des Blancs, et ne relevaient donc en aucune façon du métissage proprement dit.

La communauté musulmane ayant dressé entre elle et le reste du monde, comme elle le fait depuis toujours et sous toutes les latitudes, une muraille de fanatisme, de bêtise volontaire et de haine après cette très courte parenthèse durant laquelle quelques femmes autochtones perdues acceptèrent que leurs enfants prennent le nom de Mouloud ou Mohammed le vrai métissage, c’est-à-dire l’union des Blancs et des Noirs, est apparu comme le seul métissage finalement effectif.

Les métis nés dans les années quatre-vingt correspondent, dans leur immense majorité, au schéma de la propagande d’Etat : leur père est noir et leur mère blanche. L’amour entre deux êtres serait-il soumis, lui aussi, au matraquage idéologique ? La réponse est oui. Notons d’ailleurs que la généralisation médiatique de ce schéma « mâle noir/femelle blanche » représente, dans le pays d’origine de ces populations d’importation (et plus largement dans la conscience archaïque de l’humanité)  l’image même de la soumission d’un peuple à un autre.

Les métis nés de père noir se considèrent, fondamentalement, comme des Noirs. Car le père, tout aussi fondamentalement, même s’il est alcoolique ou dément, même s’il bat sa femme, même s’il abandonne sa famille, reste le référent culturel absolu de l’enfant. La mère représente les souvenirs, l’intime, le plaisir. Le père représente le modèle à suivre : modèle comportemental, identitaire, politique et racial.

 

Il est tout à fait passionnant, à ce titre, de constater que, depuis dix ou quinze ans, le schéma de base du métissage s’inverse. Dans la majorité des couples mixtes durables qui s’imposent depuis cette période, c’est maintenant le père qui est blanc. De métis identitaires noirs, voire anti-blancs, et parfaitement intégrés à la « culture banlieue », nous sommes en train de passer à l’émergence d’une nouvelle jeunesse métisse culturellement et sociologiquement blanche, beaucoup plus intelligente, et dont beaucoup de ses membres, refusant d’exécuter les figures imposées de la propagande d’Etat, sont déjà en train de basculer hors de la bien-pensance.

 

Malgré cette note d’optimisme, faire une analyse globale de la situation ne peut conduire qu’à constater que le ressort profond de ce métissage de masse, c’est que l’Européen porte en lui le rêve de sa propre disparition. Il ne supporte plus l’idée de ce qu’il fut, de ce qu’il pourrait encore être, et de ce qu’il ne veut redevenir à aucun prix. Il ne supporte plus la vision de ces châteaux, de ces vieux grimoires, de ces églises gothiques ou romanes, qui témoignent de sa grandeur passée, terrible, sanglante.

C’est qu’il en a tué, des gens, l’Européen ! Au nom de Dieu, en général. Byzance fut mise à sac, les Noirs emmenés en esclavage, les Indiens d’Amérique exterminés. Et l’étendard cruciforme fut enfoncé dans le cœur de l’infidèle, sans le moindre regret, sans le moindre remords.

L’histoire de l’Afrique, avant l’arrivée des Blancs, pourrait sans doute se résumer, si elle était mieux connue, à une litanie de haines inexpiables, de massacres et de génocides. Mais, faute d’écriture, la mémoire collective n’est qu’un amas confus de mythes, un océan trouble de rumeurs, traversé de part en part par des navires de mort dont le sillage s’efface. S’évanouit le souvenir de l’esclavagisme, des orgies cannibales, des peuples entiers passés au fil de l’épée, comme si rien de tout cela n’avait jamais existé. Alors, innocent de tout, l’Africain peut, jour après jour, tout recommencer.

Mais l’Européen, lui, inscrit, note, enregistre ! Il indique où, comment, et combien. Il construit d’immenses monuments en pierre qui ne veulent pas mourir. Il érige des statues, inaugure de savantes académies et de grandes écoles ou l’on enseigne des siècles passés le feu et le sang. Au bout du compte, après avoir fait de son continent un immense mausolée, il n’en peut plus de traîner derrière tant de cadavériques réminiscences. Il y a de cela deux ou trois siècles, la seule solution lui sembla alors la fuite éperdue, à la recherche d’une terre encore vierge quelque part au-delà de l’horizon, au-delà des murs que la nature avait édifié pour lui barrer la route. Ainsi, après avoir défriché ses forêts, aplani ses montagnes, expulsé de ses temples les dieux de la pluie et de la foudre, après avoir forcé l’hymen de la Terre-mère, s’embarqua-t-il pour l’Ouest, en ligne droite sur la mer sans fin.

           

Après avoir défié et terrassé le colosse Atlantique, le voilà qui foulait le sol d’une terre qui jusque-là n’était parcourue que par une autre race d’hommes, éparse, à demi-nue, dont les membres naissaient et mouraient sans laisser plus de traces que des chiens de prairie. Après y avoir bâti ses villes d’acier, il s’aventura au-delà de la côte Est, puis encore plus loin. Et finalement, après avoir traversé le désert de Mojave, il parvint aux extrêmes de la Californie. A l’ultime finisterre.

Là, écrasé par la majesté du ciel et l’immensité du Pacifique, n’entendant que le souffle du vent et le bruit des vagues qui s’écrasaient en rouleaux sur le sable blanc, ses yeux clairs, délavés par le soleil brûlant, se brouillèrent, noyés dans le bleu océanique.

Ici s’arrêta la marche vers l’Ouest de l’Européen. Ici s’arrêta le Nouveau continent. Ici prit fin la quête de l’homme blanc.

C’est peut-être à cet instant, cet instant où l’Occident s’achève, que l’histoire du monde se termine.

 

L’Europe, la vieille Europe, voyant le combat cesser faute de combattants, ne voyant autour d’elle que des royaumes déjà conquis, ne trouva plus d’autre expédient à sa rage profanatrice que l’affrontement interne, la guerre tribale et fratricide. Ce fut alors l’avènement d’un siècle maudit, ou le Rhin, la Seine et le Danube se remplirent d’un même sang. Les villes les plus antiques furent réduites en cendres, anéanties par des armes d’une puissance jamais vue. Le Russe aviné envahit Berlin, et viola les femmes des Allemands morts au combat, pendant que leurs enfants se cachaient au milieu des ruines.

 

Au bout de tant de désastres, de tant d’espérances anéanties, et alors qu’un nouveau millénaire approchait, l’Européen, tombé tout au fond de l’abîme, se sentit peu à peu envahi d’un désir nouveau, le désir maladif et morbide d’organiser lui-même sa propre extinction. Ne supportant plus de voir dans ses enfants la continuation de sa race, de son histoire, il appela à lui les peuples qu’il avait naguère dominés. Ainsi le métissage devint-il le processus ultime de son autodestruction.

 

C’est dans ce monde que je suis né.          

 

André Waroch.

 

André waroch, Sociologie du métissage, métissage, autodestruction, monde en perdition

 

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samedi, 23 mars 2013

Othmar Spann: A Catholic Radical Traditionalist

Othmar Spann:
A Catholic Radical Traditionalist

 

By Lucian Tudor

Ex: http://www.counter-currents.com/

 

spann3464600893.jpgOthmar Spann was an Austrian philosopher who was a key influence on German conservative and traditionalist thought in the period after World War I, and he is thus considered a representative of the intellectual movement known as the “Conservative Revolution.” Spann was a professor of economics and sociology at the University of Vienna, where he taught not only scientific social and economic theories, but also influenced many students with the presentation of his worldview in his lectures. As a result of this he formed a large group of followers known as the Spannkreis (“Spann Circle”). This circle of intellectuals attempted to influence politicians who would be sympathetic to “Spannian” philosophy in order to actualize its goals.[1]

Othmar Spann himself was influenced by a variety of philosophers across history, including Plato, Aristotle, Thomas Aquinas, J. G. Fichte, Franz von Baader, and most notably the German Romantic thought of Adam Müller. Spann called his own worldview “Universalism,” a term which should not be confused with “universalism” in the vernacular sense; for the former is nationalistic and values particularity while the latter refers to cosmopolitan or non-particularist (even anti-particularist) ideas. Spann’s term is derived from the root word “universality,” which is in this case synonymous with related terms such as collectivity, totality, or whole.[2] Spann’s Universalism was expounded in a number of books, most notably in Der wahre Staat (“The True State”), and essentially taught the value of nationality, of the social whole over the individual, of religious (specifically Catholic) values over materialistic values, and advocated the model of a non-democratic, hierarchical, and corporatist state as the only truly valid political constitution.

Social Theory

Othmar Spann declared: “It is the fundamental truth of all social science . . . that not individuals are the truly real, but the whole, and that the individuals have reality and existence only so far as they are members of the whole.”[3] This concept, which is at the core of Spann’s sociology, is not a denial of the existence of the individual person, but a complete denial of individualism; individualism being that ideology which denies the existence and importance of supra-individual realities. Classical liberal theory, which was individualist, held an “atomistic” view of individuals and regarded only individuals as truly real; individuals which it believed were essentially disconnected and independent from each other. It also held that society only exists as an instrumental association as a result of a “social contract.” On the other hand, sociological studies have disproven this theory, showing that the whole (society) is never merely the sum of its parts (individuals) and that individuals naturally have psychological bonds with each other. This was Othmar Spann’s position, but he had his own unique way of formulating it.[4]

While the theory of individualism appears, superficially, to be correct to many people, an investigation into the matter shows that it is entirely fallacious. Individuals never act entirely independently because their behavior is always at least in part determined by the society in which they live, and by their organic, non-instrumental (and thus also non-contractual) bonds with other people in their society. Spann wrote, “according to this view, the individual is no longer self-determined and self-created, and is no longer based exclusively and entirely on its own egoicity.”[5] Spann conceived of the social order, of the whole, as an organic society (a community) in which all individuals belonging to it have a pre-existing spiritual unity. The individual person emerges as such from the social whole to which he was born and from which he is never really separated, and “thus the individual is that which is derivative.”[6]

Therefore, society is not merely a mechanical aggregate of fundamentally disparate individuals, but a whole, a community, which precedes its parts, the individuals. “Universalists contend that the mental or spiritual associative tie between individuals exists as an independent entity . . .”[7] However, Spann clarified that this does not mean that the individual has “no mental self-sufficiency,” but rather that he actualizes his personal being only as a member of the whole: “he is only able to form himself, is only able to build up his personality, when in close touch with others like unto himself; he can only sustain himself as a being endowed with mentality or spirituality, when he enjoys intimate and multiform communion with other beings similarly endowed.”[8] Therefore,

All spiritual reality present in the individual is only there and only comes into being as something that has been awakened . . . the spirituality that comes into being in an individual (whether directly or mediated) is always in some sense a reverberation of that which another spirit has called out to the individual. This means that human spirituality exists only in community, never in spiritual isolation. . . . We can say that individual spirituality only exists in community or better, in ‘spiritual community’ [Gezweiung]. All spiritual essence and reality exists as ‘spiritual community’ and only in ‘communal spirituality’ [Gezweitheit].[9]

It is also important to clarify that Spann’s concept of society did not conceive of society as having no other spiritual bodies within it that were separate from each other. On the contrary, he recognized the importance of the various sub-groups, referred to by him as “partial wholes,” as constituent parts and elements which are different yet related, and which are harmonized by the whole under which they exist. Therefore, the whole or the totality can be understood as the unity of individuals and “partial wholes.” To reference a symbolic image, “Totality [the Whole] is analogous to white light before it is refracted by a prism into many colors,” in which the white light is the supra-temporal totality, while the prism is cosmic time which “refracts the totality into the differentiated and individuated temporal reality.”[10]

Nationality and Racial Style

Volk (“people” or “nation”), which signifies “nationality” in the cultural and ethnic sense, is an entirely different entity and subject matter from society or the whole, but for Spann the two had an important connection. Spann was a nationalist and, defining Volk in terms of belonging to a “spiritual community” with a shared culture, believed that a social whole is under normal conditions only made up of a single ethnic type. Only when people shared the same cultural background could the deep bonds which were present in earlier societies truly exist. He thus upheld the “concept of the concrete cultural community, the idea of the nation – as contrasted with the idea of unrestricted, cosmopolitan, intercourse between individuals.”[11]

Spann advocated the separation of ethnic groups under different states and was also a supporter of pan-Germanism because he believed that the German people should unite under a single Reich. Because he also believed that the German nation was intellectually superior to all other nations (a notion which can be considered as the unfortunate result of a personal bias), Spann also believed that Germans had a duty to lead Europe out of the crisis of liberal modernity and to a healthier order similar to that which had existed in the Middle Ages.[12]

Concerning the issue of race, Spann attempted to formulate a view of race which was in accordance with the Christian conception of the human being, which took into account not only his biology but also his psychological and spiritual being. This is why Spann rejected the common conception of race as a biological entity, for he did not believe that racial types were derived from biological inheritance, just as he did not believe an individual person’s character was set into place by heredity. Rather what race truly was for Spann was a cultural and spiritual character or type, so a person’s “racial purity” is determined not by biological purity but by how much his character and style of behavior conforms to a specific spiritual quality. In his comparison of the race theories of Spann and Ludwig Ferdinand Clauss (an influential race psychologist), Eric Voegelin had concluded:

In Spann’s race theory and in the studies of Clauss we find race as the idea of a total being: for these two scholars racial purity or blood purity is not a property of the genetic material in the biological sense, but rather the stylistic purity of the human form in all its parts, the possession of a mental stamp recognizably the same in its physical and psychological expression.[13]

However, it should be noted that while Ludwig Clauss (like Spann) did not believe that spiritual character was merely a product of genetics, he did in fact emphasize that physical race had importance because the bodily racial form must be essentially in accord with the psychical racial form with which it is associated, and with which it is always linked. As Clauss wrote,

The style of the psyche expresses itself in its arena, the animate body. But in order for this to be possible, this arena itself must be governed by a style, which in turn must stand in a structured relationship to the style of the psyche: all the features of the somatic structure are, as it were, pathways for the expression of the psyche. The racially constituted (that is, stylistically determined) psyche thus acquires a racially constituted animate body in order to express the racially constituted style of its experience in a consummate and pure manner. The psyche’s expressive style is inhibited if the style of its body does not conform perfectly with it.[14]

Likewise Julius Evola, whose thought was influenced by both Spann and Clauss, and who expanded Clauss’s race psychology to include religious matters, also affirmed that the body had a certain level of importance.[15]

On the other hand, the negative aspect of Othmar Spann’s theory of race is that it ends up dismissing the role of physical racial type entirely, and indeed many of Spann’s major works do not even mention the issue of race. A consequence of this was also the fact that Spann tolerated and even approved of critiques made by his students of National Socialist theories of race which emphasized the role of biology; an issue which would later compromise his relationship with that movement even though he was one of its supporters.[16]

The True State

Othmar Spann’s Universalism was in essence a Catholic form of “Radical Traditionalism”; he believed that there existed eternal principles upon which every social, economic, and political order should be constructed. Whereas the principles of the French Revolution – of liberalism, democracy, and socialism – were contingent upon historical circumstances, bound by world history, there are certain principles upon which most ancient and medieval states were founded which are eternally valid, derived from the Divine order. While specific past state forms which were based on these principles cannot be revived exactly as they were because they held many characteristics which are outdated and historical, the principles upon which they were built and therefore the general model which they provide are timeless and must reinstituted in the modern world, for the systems derived from the French Revolution are invalid and harmful.[17] This timeless model was the Wahre Staat or “True State” – a corporative, monarchical, and elitist state – which was central to Universalist philosophy.

1. Economics

In terms of economics, Spann, like Adam Müller, rejected both capitalism and socialism, advocating a corporatist system relatable to that of the guild system and the landed estates of the Middle Ages; a system in which fields of work and production would be organized into corporations and would be subordinated in service to the state and to the nation, and economic activity would therefore be directed by administrators rather than left solely to itself. The value of each good or commodity produced in this system was determined not by the amount of labor put into it (the labor theory of value of Marx and Smith), but by its “organic use” or “social utility,” which means its usefulness to the social whole and to the state.[18]

Spann’s major reason for rejecting capitalism was because it was individualistic, and thus had a tendency to create disharmony and weaken the spiritual bonds between individuals in the social whole. Although Spann did not believe in eliminating competition from economic life, he pointed out that the extreme competition glorified by capitalists created a market system in which there occurred a “battle of all against all” and in which undertakings were not done in service to the whole and the state but in service to self-centered interests. Universalist economics aimed to create harmony in society and economics, and therefore valued “the vitalising energy of the personal interdependence of all the members of the community . . .”[19]

Furthermore, Spann recognized that capitalism also did result in an unfair treatment by capitalists of those underneath them. Thus while he believed Marx’s theories to be theoretically flawed, Spann also mentioned that “Marx nevertheless did good service by drawing attention to the inequality of the treatment meted out to worker and to entrepreneur respectively in the individualist order of society.”[20] Spann, however, rejected socialist systems in general because while socialism seemed superficially Universalistic, it was in fact a mixture of Universalist and individualist elements. It did not recognize the primacy of the State over individuals and also held that all individuals in society should hold the same position, eliminating all class distinctions, and should receive the same amount of goods. “True universalism looks for an organic multiplicity, for inequality,” and thus recognizes differences even if it works to establish harmony between the parts.[21]

2. Politics

Spann asserted that all democratic political systems were an inversion of the truly valuable political order, which was of even greater importance than the economic system. A major problem of democracy was that it allowed, firstly, the manipulation of the government by wealthy capitalists and financiers whose moral character was usually questionable and whose goals were almost never in accord with the good of the community; and secondly, democracy allowed the triumph of self-interested demagogues who could manipulate the masses. However, even the theoretical base of democracy was flawed, according to Spann, because human beings were essentially unequal, for individuals are always in reality differentiated in their qualities and thus are suited for different positions in the social order. Democracy thus, by allowing a mass of people to decide governmental matters, meant excluding the right of superior individuals to determine the destiny of the State, for “setting the majority in the saddle means that the lower rule over the higher.”[22]

Finally, Spann noted that “demands for democracy and liberty are, once more, wholly individualistic.”[23] In the Universalist True State, the individual would subordinate his will to the whole and would be guided by a sense of selfless duty in service to the State, as opposed to asserting his individual will against all other wills. Furthermore, the individual did not possess rights because of his “rational” character and simply because of being human, as many Enlightenment thinkers asserted, but these rights were derived from the ethics of the particular social whole to which he belonged and from the laws of the State.[24] Universalism also acknowledged the inherent inequalities in human beings and supported a hierarchical organization of the political order, where there would be only “equality among equals” and the “subordination of the intellectually inferior under their intellectual betters.”[25]

In the True State, individuals who demonstrated their leadership skills, their superior nature, and the right ethical character would rise among the levels of the hierarchy. The state would be led by a powerful elite whose members would be selected from the upper levels of the hierarchy based on their merit; it was essentially a meritocratic aristocracy. Those in inferior positions would be taught to accept their role in society and respect their superiors, although all parts of the system are “nevertheless indispensable for its survival and development.”[26] Therefore, “the source of the governing power is not the sovereignty of the people, but the sovereignty of the content.”[27]

Othmar Spann, in accordance with his Catholic religious background, believed in the existence of a supra-sensual, metaphysical, and spiritual reality which existed separately from and above the material reality, and of which the material realm was its imperfect reflection. He asserted that the True State must be animated by Christian spirituality, and that its leaders must be guided by their devotion to Divine laws; the True State was thus essentially theocratic. However, the leadership of the state would receive its legitimacy not only from its religious character, but also by possessing “valid spiritual content,” which “precedes power as it is represented in law and the state.”[28] Thus Spann concluded that “history teaches us that it is the validity of spiritual values that constitutes the spiritual bond. They cannot be replaced by fire and sword, nor by any other form of force. All governance that endures, and all the order that society has thus achieved, is the result of inner domination.”[29]

The state which Spann aimed to restore was also federalistic in nature, uniting all “partial wholes” – corporate bodies and local regions which would have a certain level of local self-governance – with respect to the higher Authority. As Julius Evola wrote, in a description that is in accord with Spann’s views, “the true state exists as an organic whole comprised of distinct elements, and, embracing partial unities [wholes], each possesses a hierarchically ordered life of its own.”[30] All throughout world history the hierarchical, corporative True State appears and reappears; in the ancient states of Sparta, Rome, Persia, Medieval Europe, and so on. The structures of the states of these times “had given the members of these societies a profound feeling of security. These great civilizations had been characterized by their harmony and stability.”[31]

Liberal modernity had created a crisis in which the harmony of older societies was damaged by capitalism and in which social bonds were weakened (even if not eliminated) by individualism. However, Spann asserted that all forms of liberalism and individualism are a sickness which could never succeed in fully eliminating the original, primal reality. He predicted that in the era after World War I, the German people would reassert its rights and would create revolution restoring the True State, would recreate that “community tying man to the eternal and absolute forces present in the universe,”[32] and whose revolution would subsequently resonate all across Europe, resurrecting in modern political life the immortal principles of Universalism.

Spann’s Influence and Reception

Othmar Spann and his circle held influence largely in Germany and Austria, and it was in the latter country that their influence was the greatest. Spann’s philosophy became the basis of the ideology of the Austrian Heimwehr (“Home Guard”) which was led by Ernst Rüdiger von Starhemberg. Leaders of the so-called “Austro-fascist state,” including Engelbert Dollfuss and Kurt Schuschnigg, were also partially influenced by Spann’s thought and by members of the “Spann circle.”[33] However, despite the fact that this state was the only one which truly attempted to actualize his ideas, Spann did not support “Austro-fascism” because he was a pan-Germanist and wanted the German people unified under a single state, which is why he joined Hitler’s National Socialist movement, which he believed would pave the way to the True State.

Despite repeated attempts to influence National Socialist ideology and the leaders of the NSDAP, Spann and his circle were rejected by most National Socialists. Alfred Rosenberg, Robert Ley, and various other authors associated with the SS made a number of attacks on Spann’s school. Rosenberg was annoyed both by Spann’s denial of the importance of blood and by his Catholic theocratic position; he wrote that “the Universalist school of Othmar Spann has successfully refuted idiotic materialist individualism . . . [but] Spann asserted against traditional Greek wisdom, and claimed that god is the measure of all things and that true religion is found only in the Catholic Church.”[34]

Aside from insisting on the reality of biological laws, other National Socialists also criticized Spann’s political proposals. They asserted that his hierarchical state would create a destructive divide between the people and their elite because it insisted on their absolute separateness; it would destroy the unity they had established between the leadership and the common folk. Although National Socialism itself had elements of elitism it was also populist, and thus they further argued that every German had the potential to take on a leadership role, and that therefore, if improved within in the Volksgemeinschaft (“Folk-Community”), the German people were thus not necessarily divisible in the strict view of superior elites and inferior masses.[35]

As was to be expected, Spann’s liberal critics complained that his anti-individualist position was supposedly too extreme, and the social democrats and Marxists argued that his corporatist state would take away the rights of the workers and grant rulership to the bourgeois leaders. Both accused Spann of being an unrealistic reactionary who wanted to revive the Middle Ages.[36] However, here we should note here that Edgar Julius Jung, who was himself basically a type of Universalist and was heavily inspired by Spann’s work, had mentioned that:

We are reproached for proceeding alongside or behind active political forces, for being romantics who fail to see reality and who indulge in dreams of an ideology of the Reich that turns toward the past. But form and formlessness represent eternal social principles, like the struggle between the microcosm and the macrocosm endures in the eternal swing of the pendulum. The phenomenal forms that mature in time are always new, but the great principles of order (mechanical or organic) always remain the same. Therefore if we look to the Middle Ages for guidance, finding there the great form, we are not only not mistaking the present time but apprehending it more concretely as an age that is itself incapable of seeing behind the scenes.[37]

Edgar Jung, who was one of Hitler’s most prominent radical Conservative opponents, expounded a philosophy which was remarkably similar to Spann’s, although there are some differences we would like to point out. Jung believed that neither Fascism nor National Socialism were precursors to the reestablishment of the True State but rather “simply another manifestation of the liberal, individualistic, and secular tradition that had emerged from the French Revolution.”[38] Fascism and National Socialism were not guided by a reference to a Divine power and were still infected with individualism, which he believed showed itself in the fact that their leaders were guided by their own ambitions and not a duty to God or a power higher than themselves.

Edgar Jung also rejected nationalism in the strict sense, although he simultaneously upheld the value of Volk and the love of fatherland, and advocated the reorganization of the European continent on a federalist basis with Germany being the leading nation of the federation. Also in contrast to Spann’s views, Jung believed that genetic inheritance did play a role in the character of human beings, although he believed this role was secondary to cultural and spiritual factors and criticized common scientific racialism for its “biological materialism.”

Jung asserted that what he saw as superior racial elements in a population should be strengthened and the inferior elements decreased: “Measures for the raising of racially valuable components of the German people and for the prevention of inferior currents must however be found today rather than tomorrow.”[39] Jung also believed that the elites of the Reich, while they should be open to accepting members of lower levels of the hierarchy who showed leadership qualities, should marry only within the elite class, for in this way a new nobility possessing leadership qualities strengthened both genetically and spiritually would be developed.[40]

Whereas Jung constantly combatted National Socialism to his life’s end, up until the Anschluss Othmar Spann had remained an enthusiastic supporter of National Socialism, always believing he could eventually influence the Third Reich leadership to adopt his philosophy. This illusion was maintained in his mind until the takeover of Austria by Germany in 1938, soon after which Spann was arrested and imprisoned because he was deemed an ideological threat, and although he was released after a few months, he was forcibly confined to his rural home.[41] After World War II he could never regain any political influence, but he left his mark in the philosophical realm. Spann had a partial influence on Eric Voegelin and also on many Neue Rechte (“New Right”) intellectuals such as Armin Mohler and Gerd-Klaus Kaltenbrunner.[42] He has also had an influence on Radical Traditionalist thought, most notably on Julius Evola, who wrote that Spann “followed a similar line to my own,”[43] although there are obviously certain marked differences between the two thinkers. Spann’s philosophy thus, despite its flaws and limitations, has not been entirely lacking in usefulness and interest.

Notes

1. More detailed information on Othmar Spann’s life than provided in this essay can be found in John J. Haag, Othmar Spann and the Politics of “Totality”: Corporatism in Theory and Practice (Ph.D. Thesis, Rice University, 1969).

2. See Othmar Spann, Types of Economic Theory (London: George Allen and Unwin, 1930), p. 61. We should note to the reader that this book is the only major work by Spann to have been published in English and has also been published under an alternative title as History of Economics.

3. Othmar Spann as quoted in Ernest Mort, “Christian Corporatism,” Modern Age, Vol. 3, No. 3 (Summer 1959), p. 249. Available online here: http://www.mmisi.org/ma/03_03/mort.pdf [2].

4. For a more in-depth and scientific overview of Spann’s studies of society, see Barth Landheer, “Othmar Spann’s Social Theories.” Journal of Political Economy, Vol. 39, No. 2 (April, 1931), pp. 239–48. We should also note to our readers that Othmar Spann’s anti-individualist social theories are more similar to those of other “far Right” sociologists such as Hans Freyer and Werner Sombart. However, it should be remembered that sociologists from nearly all political positions are opposed to individualism to some extent, whether they are of the “moderate Center” or of the “far Left.” Furthermore, anti-individualism is a typical position among many mainstream sociologists today, who recognize that individualistic attitudes – which are, of course, still an issue in societies today just as they were an issue a hundred years ago – have a harmful effect on society as a whole.

5. Othmar Spann, Der wahre Staat (Leipzig: Verlag von Quelle und Meyer, 1921), p. 29. Quoted in Eric Voegelin, Theory of Governance and Other Miscellaneous Papers, 1921–1938 (Columbia: University of Missouri Press, 2003), p. 68.

6. Spann, Der wahre Staat, p. 29. Quoted in Voegelin, Theory of Governance, p. 69.

7. Spann, Types of Economic Theory, pp. 60–61.

8. Ibid., p. 61.

9. Spann, Der wahre Staat, pp. 29 & 34. Quoted in Voegelin, Theory of Governance, pp. 70–71.

10. J. Glenn Friesen, “Dooyeweerd, Spann, and the Philosophy of Totality,” Philosophia Reformata, 70 (2005), p. 6. Available online here: http://members.shaw.ca/hermandooyeweerd/Totality.pdf [3].

11. Spann, Types of Economic Theory, p. 199.

12. See Haag, Spann and the Politics of “Totality,” p. 48.

13. Eric Voegelin, Race and State (Columbia: University of Missouri Press, 1997), pp. 117–18.

14. Ludwig F. Clauss, Rasse und Seele (Munich: J. F. Lehmann, 1926), pp. 20–21. Quoted in Richard T. Gray, About Face: German Physiognomic Thought from Lavater to Auschwitz (Detroit: Wayne State University Press, 2004), p. 307.

15. For an overview of Evola’s theory of race, see Michael Bell, “Julius Evola’s Concept of Race: A Racism of Three Degrees.” The Occidental Quarterly, Vol. 9, No. 4 (Winter 2009–2010), pp. 101–12. Available online here: http://toqonline.com/archives/v9n2/TOQv9n2Bell.pdf [4]. For a closer comparison between the Evola’s theories and Clauss’s, see Julius Evola’s The Elements of Racial Education (Thompkins & Cariou, 2005).

16. See Haag, Spann and the Politics of “Totality, p. 136.

17. A more in-depth explanation of “Radical Traditionalism” can be found in Chapter 1: Revolution – Counterrevolution – Tradition” in Julius Evola, Men Among the Ruins: Postwar Reflections of a Radical Traditionalist, trans. Guido Stucco, ed. Michael Moynihan (Rochester: Inner Traditions, 2002).

18. See Spann, Types of Economic Theory, pp. 162–64.

19. Ibid., p. 162.

20. Ibid., p. 226.

21. Ibid., p. 230.

22. Spann, Der wahre Staat, p. 111. Quoted in Janek Wasserman, Black Vienna, Red Vienna: The Struggle for Intellectual and Political Hegemony in Interwar Vienna, 1918–1938 (Ph.D. Dissertion, Washington University, 2010), p. 80.

23. Spann, Types of Economic Theory, pp. 212.

24. For a commentary on individual natural rights theory, see Ibid., pp.53 ff.

25. Spann, Der wahre Staat, p. 185. Quoted in Wassermann, Black Vienna, Red Vienna, p. 82.

26. Haag, Spann and the Politics of “Totality,” p. 32.

27. Othmar Spann, Kurzgefasstes System der Gesellschaftslehre (Berlin: Quelle und Meyer, 1914), p. 429. Quoted in Voegelin, Theory of Governance, p. 301.

28. Spann, Gesellschaftslehre, p. 241. Quoted in Voegelin, Theory of Governance, p. 297.

29. Spann, Gesellschaftslehre, p. 495. Quoted in Voegelin, Theory of Governance, p. 299.

30. Julius Evola, The Path of Cinnabar (London: Integral Tradition Publishing, 2009), p. 190.

31. Haag, Spann and the Politics of “Totality, p. 39.

32. Ibid., pp. 40–41.

33. See Günter Bischof, Anton Pelinka, Alexander Lassner, The Dollfuss/Schuschnigg Era in Austria: A Reassessment (New Brunswick, NJ: Transaction Publishers, 2003), pp. 16, 32, & 125 ff.

34. Alfred Rosenberg, The Myth of the Twentieth Century (Sussex, England: Historical Review Press, 2004), pp. 458–59.

35. See Haag, Spann and the Politics of “Totality, pp. 127–29.

36. See Ibid., pp. 66 ff.

37. Edgar Julius Jung, “Germany and the Conservative Revolution,” in: The Weimar Republic Sourcebook, edited by Anton Kaes, Martin Jay, and Edward Dimendberg (Berkeley and Los Angeles: University of California Press, 1995), p. 354.

38. Larry Eugene Jones, “Edgar Julius Jung: The Conservative Revolution in Theory and Practice,” Conference Group for Central European History of the American Historical Association, Vol. 21, No. 02 (1988), p. 163.

39. Edgar Julius Jung, “People, Race, Reich,” in: Europa: German Conservative Foreign Policy 1870–1940, edited by Alexander Jacob (Lanham, MD, USA: University Press of America, 2002), p. 101.

40. For a more in-depth overview of Jung’s life and thought, see Walter Struve, Elites Against Democracy: Leadership Ideals in Bourgeois Political Thought in Germany, 1890–1933 (Princeton, N.J.: Princeton University, 1973), pp. 317 ff. See also Edgar Julius Jung, The Rule of the Inferiour, 2 vols. (Lewiston, New York: Edwin Mellon Press, 1995).

41. Haag, Spann and the Politics of “Totality, pp. 154–55.

42. See our previous citations of Voegelin’s Theory of Governance and Race and State; Armin Mohler, Die Konservative Revolution in Deutschland 1918–1932 (Stuttgart: Friedrich Vorwerk Verlag, 1950); “Othmar Spann” in Gerd-Klaus Kaltenbrunner, Vom Geist Europas, Vol. 1 (Asendorf: Muth-Verlag, 1987).

43. Evola, Path of Cinnabar, p. 155.

 

 


 

Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com

 

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[2] http://www.mmisi.org/ma/03_03/mort.pdf: http://www.mmisi.org/ma/03_03/mort.pdf

[3] http://members.shaw.ca/hermandooyeweerd/Totality.pdf: http://members.shaw.ca/hermandooyeweerd/Totality.pdf

[4] http://toqonline.com/archives/v9n2/TOQv9n2Bell.pdf: http://toqonline.com/archives/v9n2/TOQv9n2Bell.pdf

 

dimanche, 03 mars 2013

Citation de G. Lipovetsky

ere-du-vide.-.jpgL'homme cool n'est ni le décadent pessimiste de Nietzsche ni le travailleur opprimé de Marx, il ressemble davantage au téléspectateur essayant "pour voir" les uns après les autres les programmes du soir, au consommateur remplissant son caddy, au vacancier hésitant entre un séjour sur les plages espagnoles et le camping en Corse. L'aliénation analysée par Marx, résultant de la mécanisation du travail, a fait place à une apathie induite par le champ vertigineux des possibles et le libre-service généralisé ; alors commence l'indifférence pure, débarrassée de la misère et de la "perte de réalité" des débuts de l'industrialisation. 

Gilles Lipovetsky, L'ère du vide


jeudi, 28 février 2013

La crisi del padre e l’indebolimento del matrimonio

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La crisi del padre e l’indebolimento del matrimonio

di Claudio Risé

Fonte: Claudio Risè [scheda fonte]

L’estinzione dei padri è ormai nei nostri media un genere comico di successo. Non così altrove: «Dobbiamo fare di più per incoraggiare la paternità. Ciò che fa di te un uomo non è la capacità di generare un figlio. È il coraggio di crescerlo. Famiglie forti creano comunità forti». Quindi uno Stato forte. Chi l’ha detto? Benedetto XVI prima di dimettersi? Un conservatore impenitente?
Il presidente degli Stati Uniti, Obama, nel primo discorso sullo “Stato dell’Unione” dopo la rielezione.
Sono ora disponibili le prime reazioni della galassia di associazioni e istituzioni che si occupano negli USA di paternità, famiglia e educazione. Tutte piuttosto soddisfatte di come l’icona mondiale dell’opinione democratica abbia insistito sul ruolo centrale che il padre occupa in ogni strategia di rafforzamento dello Stato e ricordato come il suo indebolimento sia stato invece determinante nel rendere più fragile l’America.
Obama lo disse fin dall’inizio della sua presidenza, offrendo l’esperienza di un figlio cresciuto senza il padre, e tiene a ricordarlo agli americani. I quali d’altra parte lo sanno benissimo. Tanto da essersi ormai stufati di riderne nelle soap opera o reality televisivi, dove il tema del padre imbranato o inadempiente, dicono le ricerche di mercato, ha smesso da tempo di divertire. Anche perché, invece, preoccupa sempre più: il 91% dei padri e il 93 % delle madri pensano che la crisi della paternità sia grave ed abbia costi sociali ormai insopportabili (24 milioni di bambini crescono senza un padre).
La crisi delle coppie e delle famiglie indebolisce la classe media sulla quale riposa la forza degli Stati Uniti: questo pensa Obama, sulla base dei dati presentati dai diversi “Advisory Council” che raccolgono i dati sulla situazione economica e sociale cui si ispira la sua politica.
Il padre assente ha poi effetti devastanti sui gruppi più poveri, lasciati allo sbando dalla mancanza paterna.
La crisi del padre, pensa il democratico Obama, non nasce però da sola: è legata all’indebolimento del matrimonio. Insieme i due fenomeni mettono in pericolo il futuro e la prosperità del Paese.
Il benessere dei figli è infatti fortemente aiutato da rapporti tra i genitori forti e di buona qualità. Aiutare matrimoni sani e relazioni stabili, serve al benessere dei bambini e delle famiglie. E fa bene anche al bilancio dello Stato.
A guardare dentro le statistiche USA (pesce pilota dell’Occidente, che sempre indica dove si va se non si corregge la rotta), si scopre che l’assenza dei padri comincia presto.
Il 60% delle donne che partoriscono fra i 20 e i 24 anni non hanno un partner, nelle altre classi d’età le single sono il 40%. Nell’insieme un bambino su tre cresce in case senza padri (tra gli afroamericani, come Obama, i “senza padri” sono il 64%).
Uno Stato che non si limita alla chiacchiere, ma come gli Usa fa i conti dei propri disastri, scopre a quel punto di aver bisogno del padre: partner insostituibile non solo per le madri, ma anche per lo Stato, per la continuazione della vita sociale.
Le statistiche e i rapporti su cui si basano i discorsi di Obama mostrano che le famiglie in cui mancano i padri sono più povere. I bambini in condizione di povertà solo il 7.8% nelle coppie sposate, mentre salgono al 38% con le madri singole.
L’assenza del padre è poi un fattore di rischio rilevante in tutti gli altri problemi: dall’uso di droghe ai guai con la giustizia, ai problemi di salute, o di relazione.
Sembra proprio che il padre non sia una “costruzione culturale”, come si ripete spesso in Europa, ma una necessità dell’esistenza.


Tante altre notizie su www.ariannaeditrice.it

mercredi, 27 février 2013

De onoprechtheid van multiculturalisten

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http://www.doorstroming.net/index.php?option=com_content&view=article&id=140:de-onoprechtheid-van-multiculturalisten&catid=1:blog&Itemid=12

De onoprechtheid van multiculturalisten

Jaak Peeters

In een grondig gedocumenteerd boek van zeldzame politieke incorrectheid heeft  de Antwerpse auteur Wim van Rooy enkele jaren geleden scherp uitgehaald naar de onoprechtheid van de predikanten van het multiculturalisme. Van Rooy begint met een ferme uithaal naar ‘ons’ academische milieu, dat hij – zonder dat zo te zeggen – van komedie beschuldigt.

Dat is verre van onterecht. Verontwaardiging, die zo kenmerkend is voor ‘het volk’, mondt volgens de geleerde dames en heren veel te makkelijk uit in wat ze meesmuilend ‘populisme’ noemen. Het volk eist immers maatregelen. Het is niet gediend van eindeloze palavers over het geslacht van de engelen. Geconfronteerd met de concrete gevolgen van een falend en hopeloos versleten beleid, wensen de mensen de problemen opgelost te zien. Men leze er de opvattingen van Stephan Rummens en co maar op na. Een gelijkaardige houding neemt Jan Blommaert aan, ‘toevallig’ ook iemand uit de extreemlinkse hoek.

Die heeft het niet begrepen op de maatregel van het Antwerpse gemeentebestuur om immigranten te laten meebetalen voor de kosten die ze veroorzaken. Erger nog vindt Blommaert dat sommige illegalen gratis medicijnen tegen aids worden geweigerd. Oh, inbreuk op het diep-menselijke recht op geneeskundige bijstand! En ja hoor, meteen wordt hij bijgesprongen door een andere rode broeder: de onvermijdelijke Jozef de Witte.

Meneer Blommaert weet natuurlijk wel beter.

Ten eerste gaat het om slechts enkele gevallen.

Ten tweede waren er in die enkele gevallen wel degelijk verontschuldigingen in hoofde van het stadsbestuur.

Niks daarvan, vindt Blommaert: voor geneeskundige verzorging bestaan er geen uitzonderingen. Geen enkele. Punt, uit. Ziedaar Blommaerts radicalisme. Men zou er haast voor in bewondering neerknielen.

Maar één ogenblik, vriend Blommaert!  Als het waar is dat het recht op geneeskundige verzorging aan elk ander recht vooraf gaat, waarom voer je dan geen actie om de overheden van het oorsprongland te dwingen dit recht na te leven? Want als mensen de andere kant van de planeet moeten opzoeken om geneeskundige verzorging te krijgen, is het dan niet omdat de regering van hun eigen land in de fout is gegaan?  Waarom die sukkelaars zover weg van huis laten gaan – of is het bedoeld? – en ze nog op extra-kosten laten jagen omdat hun eigen regering tekortschiet? Waarom moet een reserve-overheid, de Antwerpse in dit geval,  telkens weer opdraaien voor het falen van de overheid die het éérst had moeten optreden?

Je kunt daarover een hele boom opzetten. Geen Blommaertiaans woord daarover, natuurlijk.

En dan was het deze week alweer prijs. Ene Jef Verschueren, die ons in zijn onbegrensde taalkundige wijsheid – hebben die taalkundigen (Blommaert noemt zich ook taalkundige) echt niets beters te doen? -  weet te vertellen dat elk nationalisme de neiging heeft naar autoritarisme te verglijden, ook als het in den beginnen ‘braaf’ is zoals dat van Dewever. Want dat nationalisme is niets anders dan een omfloerst identiteitsdiscours. Alles wat die identiteit kan bedreigen wordt gezien als een aanval op voor de integriteit van het volk. Dat hoeft niet te leiden tot uitsluiting van wie ‘anders’ is.  En dan komt het: ‘Dat was de theorie toen. In de praktijk zien we andere dingen, zowel toen als nu.’

Het zou ons te ver leiden om de kromrederingen van iemand die zich nochtans voorstelt als taalkundige even bloot te leggen. Bijvoorbeeld: waar haalt Verschueren de suggestie vandaan dat de praktijk ook nu andere dingen laat zien? Welke dan wel? Of zoiets als historisch pars pro toto? Of waar haalt hij vandaan dat de theorie ‘toen’ – hij bedoelt natuurlijk de tijd van de nazi’s – (ook) anders was dan de toenmalige praktijk? Ze was verdorie helemààl niet anders! Men kwam open en bloot uit voor rasverbetering en tégen rasvermenging. Zelfs aan de Katholieke Universiteit van Leuven waren er hoogleraren die openlijk antisemietische opvattingen koesterden. Hoge nazi’s waren bij de Engelse landadel veelal graag geziene gasten. En Hitler heeft over zijn ware bedoelingen ooit enige twijfel laten bestaan. Theorie en vreselijke praktijk vielen in die jaren wél samen en komen, omgekeerd, van geen kanten overeen met het nationalistische discours van vandaag.

Meer zelfs.

Hannah Arendt, de joodse filosofe van het totalitarisme heeft in haar Origins of Totalitarism, in haar hoofdstuk The Decline of the Nation-state, een scherp onderscheid gemaakt tussen nationalisme en totalitarisme. Ze komt ronduit op voor een duidelijke, betekenisvolle nationale staat, waar de burger zich in kan thuis voelen. Ze sluit zich aan bij Edmund Burke - jaja: de favoriet van Dewever! -, die verklaarde dat het veel wijzer is te spreken over De Rechten van de Engelsman dan over de abstracte Rechten van de Mens. In Burkes visie valt namelijk het recht op het bezit van een concrete nationale identiteit mee in de korf van rechten. De vluchtelinge Arendt wist héél goed waarover ze sprak.

Wat bezielt figuren als Blommaert, Verschueren en Rummens e.a. toch, als ze zowat alles ondernemen om de culturele rechten van minderheidsgroepen te promoten door het afbreken of minimaliseren van het recht op nationale identiteit van ‘ontvangende’ volkeren? Waarom moet de ene identiteit ten allen prijze gepromoot worden en de bestaande, nationale identiteit zoveel mogelijk verzwakt? Wat nog erger is: David Miller wijst erop dat een samenleving niet kan bestaan zonder een gezonde dosis onderling vertrouwen onder de burgers. Hoe groter de verschillen tussen die burgers, hoe moeizamer dat vertrouwen tot stand komt. Neem nu dat dit benodigde vertrouwen onder de drempel valt. Dan laat de toekomst zich zo voorspellen: er ontstaat een strijd tussen de groepen om de macht. De zwaksten – vaak de immigranten dus – zullen het onderspit delven. Wiens rechten worden hier eigenlijk beschermd? Even herinneren aan Ruanda?

Omgekeerd is het bij herhaling bewezen dat geïntegreerde immigranten vaak beter overtuigde nationale burgers zijn dan de autochtonen, al was het maar omdat ze het verschil kennen. Maar daartoe is dan nu net het bestaan van een sterke nationale identiteit noodzakelijk.

Deze gedachten liggen zo voor de hand, dat het bijzonder lastig wordt om te geloven in de afwezigheid van kwaadaardige bedoelingen bij de schrijvers die ik hier op de korrel neem.

Het idee dat oprijst is dat de heren helemaal niet echt geïnteresseerd zijn in de rechten van wie ‘anders” is, vermits het anderszijn in onze Vlaamse samenleving nu al ten overvloede gepraktiseerd wordt: holebi, blank en zwart, religies, beroepsgroepen, maatschappelijke klassen, verschillende politieke partijen, bloembollenkwekers en wijnboeren enzovoorts. De ware bedoeling van de bedoelde multiculturalisten is het afbreken van elke relevante en dus verplichtende nationale identiteit met het oog op een algehele massificatie – het plan van het totalitarisme, léés Arendt heren!-, wat nodig is om hun utopische communistische heilstaat te vestigen.

Zolang de eerlijke multiculturalisten niet openlijk spreken, staan ze mee onder deze verdenking.

Jaak Peeters

Februari 2013

lundi, 25 février 2013

Die ganz einfache Verblödung

Die ganz einfache Verblödung

by

Ex: http://helmutmueller.wordpress.com/

TV_Verbloedung.jpgIn Zeiten, in denen Politiker das gemeine Volk  zum Schenkelklopfen animieren und dessen Klugheit und Macht (am Wahltag) beschwören, ist das Verdummungsrisiko allgegenwärtig. Zu den  besonderen Gefahrenquellen zählen neben politischen Veranstaltungen aber vor allem die Medien. Von „digitaler Demenz“ spricht im Zusammenhang mit TV, Google und Co. der Neurowissenschaftler Manfred Spitzer.  Während der Intelligenzforscher Joseph Chilton Pearce gar der Meinung ist, daß unter dem Einfluß des Fernsehens die menschliche Evolution überhaupt an ihr Ende gekommen sei.                                                                           

Aber auch wer ständig „online“ sei, verblöde auf Dauer, so der Blogger Nicolas Carr. Dieser Befund wird mittlerweile durch die Erfahrungen des Alltags bestätigt. Und es gibt nicht nur unterschiedliche Ursachen, sondern auch verschiedene Wege zur Verdummung. Davon betroffen sind nicht nur Junge.

 

Steckt dahinter Methode, hat das ganze Sinn und Zweck?  Sollen die Menschen mit Geschichten aus Nataschas Intimbereich oder  der Beschäftigung von Spielekonsolen vom Denken, vor allem dem logischen und  kritischen, abgehalten werden?                            

Dafür spricht einiges. Man läßt dann Wichtiges andernorts denken, übernimmt Vorgefertigtes, möchte in seinen Aussagen „trendy“ sein und schließt sich einem kollektiven Meinungs-„Hipp“ an, auch wenn dieser aus reinem Profitdenken gespeist wird und für die Zukunft eines Gemeinwesens sehr Fragwürdiges  verspricht.                              

Wie etwa die jetzt von Politik und manchen Kirchenoberen propagierten neuen Familienmodelle aus der Serie Dekadenz für alle. Wobei in ganz spezieller Hinsicht, angesichts eines demographischen Niedergangs, die Verblödung kaum mehr zu überbieten ist.

 

Daß  sich ein nicht zu übersehender an Geist und Bildung armer Zustand besonders in der Politik ausbreitet, ist aus mehreren Gründen einsehbar. Zum einen zieht es schon seit längerem mehr Halbgebildete in diese Gefilde, zum anderen sind solche Politiker dann auch am geeignetsten, um mit vorgedachten, „mainstream“gefälligen  Meinungen, Lösungsansätzen und Modellen indoktriniert werden zu können.                                             

So ist neben den bereits angesprochenen alternativen Familienmodellen die Legalisierung von Haschisch, wie rot-grüne und liberale Superkluge es fordern, auch so ein importierter Schwachsinn. In dem einen wie in dem anderen Fall werden die umfangreichen Konsequenzen – sei es aus Denkbequemlichkeit, übrigens eine Vorstufe zur Verblödung, oder aus reinem Opportunismus – außer acht gelassen.

 

Klar ersichtlich hantelt sich die Verblödung in diesen und anderen Fällen an einem ideologischen Strang entlang, der nicht selten zu den merkwürdigsten Destinationen führt. Nehmen wir den Fall des Karl Lueger, dessen Denkmal in Wien erst in Schieflage gebracht werden sollte, jetzt aber „nur“ mit einer Zusatztafel bedacht werden soll.                           

Dieser große Wiener Bürgermeister, dem der heutige nicht das Wasser reichen könnte, war nämlich, o Schreck,  auch ein Antisemit, wie es von Seite eines einschlägig bekannten Historikers heißt. Aha, und wer war damals und auch früher  keiner?  Luther, Kaiserin Maria Theresia, Goethe, Napoleon, Wagner usw. lassen grüßen.                                            

Es stellt sich die Frage, ob mit solchen Aktionen der Sache wirklich gedient ist oder nicht doch etwas Latentes eher bestärkt wird. Ich meine, ja. Wem aber zu Nutzen?                                                                                                                                                          Eine der Ursachen für eine weit um sich greifende Verblödung mag wohl auch in der zunehmenden Unfähigkeit liegen, in Zusammenhängen zu denken. Das betrifft naturgemäß jüngere Menschen mehr. Was zwar  mit dem Bildungssystem auch zu tun hat, aber eben auch mit den die Zerstreuung fördernden und Vorgekautes liefernden digitalen Medien, deren Gefahren die meisten Eltern unterschätzen.                                                         

Oberflächlichkeit und Konzentrationsschwäche bestimmen daher bereits das Leben vieler Jugendlicher. Mit der Hand schreiben oder Bücher lesen werden zu                                         Nischenbeschäftigungen. Allgemeinbildung findet sich bald als Fremdwort. Viele leben bereits in einer fiktiven Welt, die Gewalt nicht mehr ausschließt. In welche Richtung geht so eigentlich  die Gehirnentwicklung?

 

Nun ist die Verblödung bei Erwachsen ab einem gewissen Zeitpunkt nur schwer  rückgängig zu machen, bei Kindern und Jugendlichen wäre ein bildungsmäßiges Defizit aber zu beheben. Wenn die Politik es nur wollte. Aber da haben wir eben ein Problem. Solange an den Schalthebeln der Politik nicht intelligentere und vor allem auch mutigere Verantwortungsträger sitzen, die nicht jedem Trend nachlaufen und Politik mit Show verwechseln, wird sich im gesellschaftlichen Bereich wenig ändern.                                           

Mit weiteren so  nichtssagenden Reden und unseriösen Ankündigungen gibt man der Verblödung höchstens neue Verbreitungsmöglichkeiten und der Jugend weiteren Grund Glotze und Google jeder sinnvollen auch gemeinschaftsdienlichen Beschäftigung oder gesellschaftspolitischen Hinwendung vorzuziehen.

mercredi, 20 février 2013

Terrifiant mais si vrai : La France « orange mécanique »

Terrifiant mais si vrai : La France « orange mécanique » - Combat pour imposer la réalité

Terrifiant mais si vrai :

La France « orange mécanique »

Combat pour imposer la réalité

Jean Ansar

Ex: http://metamag.fr/

Nul n’est censé ignorer la réalité affirme la couverture du livre, « La France Orange mécanique ». 
 
Mais quand ceux qui la connaissent et sont chargés d’en informer les citoyens la cachent par sectarisme politique et volonté de ne pas donner des munitions à leurs adversaires, que faire ?
 
L’ennemi principal de l’esprit critique, c’est le journaliste conformiste. Le dénoncer est l’un de nos combats principaux.
 
La caste journalistique impose son idéologie par différents moyens. L’un des plus pernicieux est d’imposer un monde fictif face au monde réel. Il prive le citoyen des moyens de se faire une opinion objective. La valorisation des exclus, la dénonciation des discriminations se fait dans une représentation fausse de la société. Exclure par la pensée, n’est-ce pas pire que massacrer physiquement ? La France ressentie par les français n’est pas celle présentée par les médias. Le combat pour l’esprit critique passe par le droit d’être informé pour décider et par le rétablissement de la réalité et le droit d’y accéder par les moyens de communications et d’informations de masse.
 
 
Voila un livre indispensable qui y participe de façon irréfutable. Dans "La France Orange Mécanique", Laurent Obertone s'intéresse aux deux violences faites à la société d'aujourd'hui : la délinquance et la violence médiatique. Oui il y a une violence médiatique contre la liberté de penser. Le sous titre du livre est révélateur « Enquête sur un sujet tabou : l’ensauvagement d’une nation ».
 
Voici quelques exemples,  cités par l’auteur. « Ces derniers jours, un individu, que nous nommerons Vladimir, a écoppé de 30 ans de réclusion pour le meurtre de sa compagne, dont 22 ans de sureté. Le dit Vladimir, quelques semaines plus tôt, était jugé dans le cadre de la désormais célèbre « affaire des tournantes », où la justice a expliqué, sans trembler, qu'on pouvait être un violeur en réunion et s'en tirer avec du sursis. Sur 14 prévenus, Vladimir était l'heureux élu, le seul à prendre de la prison ferme. Un an. Pendant ce temps-là, on apprend que les barquettes de viande vendues dans un supermarché de Lille sont protégées par des antivols.
 
Pendant ce temps-là, un policier de la BAC a été lynché dans une « cité sensible » de Montpellier. Pendant ce temps-là, un Toulousain a eu l'idée pas très vivre-ensemble de klaxonner derrière un véhicule qui bloquait la chaussée d'un « quartier populaire ». Vigilants, vingt riverains lui ont administré une correction citoyenne, à coups de chaises et de tessons de bouteilles". Alors, pourquoi ce livre ?  Parce qu'aujourd'hui, un simple regard peut tuer.» 
L’auteur ne cède rien et riposte à ses détracteurs et inquisiteurs dont une intellectuelle auto-proclamée, l’écrivain et artiste, Marie Delarue à qui l’on souhaite de ne jamais rencontrer ceux qu’elle défend. « C’est une « angoisse funeste » d’exiger de la société qu’enfin, elle remplisse son devoir de sécurité. Vous dites carrément que je suis un « complotiste ». Les fantômes, les ovnis et l’insécurité, même combat ? L’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales, les criminologues, les policiers, les victimes, les citoyens inquiets, tous des illuminés ? Il n’y a pas de prisonniers, que des innocents sacrifiés. Que vous répondre, Madame, sinon que la secte des yeux ouverts vous salue. »
 
Dans "La France Orange Mécanique",  Laurent Obertone nous livre le résultat d'une collecte précise de témoignages, de faits divers, de statistiques, d'éléments factuels chiffrés et sourcés, et une analyse au final terrifiante. La France décrite par Obertone est un pays qui va mal, très mal. L'auteur ne va pas jusqu’au désespoir absolu, mais s'en rapproche souvent lorsqu'il étale les statistiques connues (et moins connues) de la criminalité en France, de l'état général des institutions, et de l'extraordinaire hypocrisie ou de l'incompétence des politiciens devant ces faits.  
 
Il constate comme nous, comme tant d’autres, le décalage maintenant gigantesque entre un monde journalistique esclave de ses préjugés et la réalité glaçante des faits divers qui s'empilent à un rythme soutenu notamment dans la presse locale  qui occulte moins la réalité. Ce constat terrifie les responsables politiques, quel que soit leur camp car il est la preuve de leur échec total. Il faut donc absolument l’occulter.
 
Voilà où nous en sommes,  la « France orange mécanique » le dit et montre du doigt ceux qui cachent la grande misère et les souffrances au quotidien de notre peuple et la dégradation de ses conditions de vie pour ne pas mettre en danger leurs certitudes politiques et leurs vérités qui sont des mensonges médiatiques.
 
 

samedi, 16 février 2013

La fièvre acheteuse

LA FIEVRE ACHETEUSE

par Paul Willems

Ex: http://cerclegustavethibon.hautetfort.com/

 

Voici un terme qui prête à rire et pourtant il s'agit bel et bien d'une maladie nécessitant un traitement médical selon les psychologues. Et si le traitement n'était pas tout simplement la fin de la société de consommation ?

 

achat compulsif.jpg"La plupart des gens trouvent bien agréable de faire des courses de temps à autres une après-midi et de rentrer le soir à la maison avec de nouvelles affaires. Ce sont surtout les femmes qui y trouvent une sympathique forme de détente.


Les gens achètent quelque chose de nouveau parce qu'ils ont besoin de ce produit, parce qu'ils en feront bon usage ou parce qu'ils le désirent. Les acheteurs compulsifs ne sont pas dans ce cas. Le comportement de ces acheteurs compulsifs reflète une manière d'échapper à la réalité et ils parviennent ainsi à une sorte d'ivresse.

Cette ivresse serait comparable à celle provenant de l'usage de certaines drogues. Ces malades perdent le contrôle et achètent un tas de choses dont ils n'ont pas besoin. Souvent, ils ne réalisent pas qu'ils ont acheté quelque chose et s'étonnent de ce qu'ils trouvent au fond du cabas lorsqu'ils rentrent à la maison. Cela peut se comparer à ce que font les cleptomanes. Ceux-ci ont une pulsion de vol, ne se souviennent que rarement de ce qu'ils ont subtilisé lorsqu'ils reviennent d'une crise. Pour eux, c'est l'ivresse du vol. Pour les acheteurs compulsifs c'est la même chose. Leur taux d'adrénaline leur procure un état d'ivresse qui les coupe de la réalité. Ils échappent aux problèmes de la vie quotidienne. C'est aussi le cas dans d'autres types d'assuétudes (l'alcool, la drogue).

A la question de savoir comment l'on devient esclave du shopping, il n'y a pas de réponse simple. Différents facteurs peuvent jouer un rôle. L'ennui peut souvent mener au développement d'une assuétude. Boire, manger ou acheter par ennui peuvent mener à l'esclavage. Les dépressions peuvent avoir le même effet. Les personnes ayant une faible confiance en elles sont très sensibles. Les achats compulsifs leur apportent quelques instants de soulagement. Mais tout comme pour une assuétude à l'alcool ou à la drogue, l'ivresse est de courte durée, et le réveil à la dure réalité est douloureux.

Fréquence

Combien de personnes en Belgique sont-elles des acheteurs compulsifs? Difficile à estimer. Les vrais malades représentent probablement un pourcentage restreint, mais d'après certaines enquêtes, il y a assez bien de personnes qui ont ce penchant pour l'achat compulsif (jusqu'à la moitié des femmes et un tiers des hommes).

Ce sont plutôt les femmes qui paraissent sujettes à cet esclavage. Pour elles, faire du shopping avec des amies constitue une occupation de rêve. Un nombre important d'hommes détestent faire les courses. Ils deviendront plus difficilement acheteurs compulsifs. Je connais personnellement assez bien d'hommes qui ne s'achètent leurs vêtements qu'une fois par an. Ils fréquentent chaque fois le même magasin, là où ils sont certains de trouver ce qu'ils cherchent et achètent en une fois leurs pantalons, chaussettes, chemises, etc. Ce ne sont pas ces magasins qui vont les rendre fous. Les acheteurs compulsifs dépenseront par contre des fortunes pour leurs passe-temps favori. Il peut s'agir de timbres-postes, de maquettes de trains,…

Conséquences

La fièvre acheteuse n'a pas toujours de conséquences dramatiques, mais malheureusement c'est bien souvent le cas. Quand on dispose d'un revenu confortable, on peut se permettre bien des dépenses sans pour autant se ruiner. Mais nombre de malades vont vraiment trop loin et s'enlisent dans les dettes. Cela ajoute des problèmes financiers, mais aussi familiaux et psychologiques. Quand la maman ou le papa claque le budget mensuel d'un seul coup, cela peut créer des tensions dans le ménage qui ne s'amélioreront pas si les achats compulsifs se poursuivent.

Si l'on se rend compte que l'on devient esclave du shopping et que les problèmes amplifient sans cesse, il faut chercher de l'aide rapidement. Cette maladie ne se guérit pas toute seule et il est difficile de se soigner. L'aide peut venir d'une thérapie ou d'un groupe de conversation si l'on a du mal à se contrôler. Comme le sentiment d'infériorité et d'autres facteurs psychologiques interviennent, il vaut mieux se confier à un psychologue. En tout premier lieu on peut exposer le problème au médecin généraliste."

Article de Paul Willems.

Source : Vivat.be

 

vendredi, 15 février 2013

Marcel de Corte : De la dissociété

Marcel de Corte : De la dissociété

Ex: http://walfroy.over-blog.com/

decorte.jpgMarcel de Corte est un auteur inconnu du grand public même cultivé et cependant, il développe une pensée philosophique exceptionnelle du point de vue de la crise actuelle de l’intelligence et de la société.

Il est né le 20 avril 1905 dans le Brabant ; à l’âge de 23 ans, il est reçu docteur en philosophie et lettres  à Bruxelles puis  professeur à l’Université de Louvain en ayant tout au long de sa carrière été honoré d’une pluie de titres, tant universitaires que civils.

Son œuvre est des plus importantes tant en livres qu’en articles de revue ( il a collaboré notamment  au Courrier de Rome, à l’Ordre français et à Itinéraires…) où il a analysé année par année la décadence croissante de l’intelligence avec ses répercussions immédiates dans l’ordre social et malheureusement dans l’Eglise.

 

Ses livres les plus connus sont l’ «Essai sur la crise d’une Civilisation », l’ « Incarnation de l’Homme » et l’ « Intelligence en péril de mort »

Le petit livre ici analysé est une suite de deux articles parus dans l’Ordre français et récemment réédité en un seul volume, et s’intitule « de la dissociété »

Dans  cet ouvrage, Marcel  de Corte nous fait une synthèse de la décadence de la société qui est passée de la société fondée sur des principes naturels réalistes à la dissociété ou le contraire d’une société qui ose revendiquer comme postulat le fait de refuser la sagesse des siècles qu’elle soit antique ou, et  a fortiori, chrétienne.

 

Deux idées : qu’est ce qu’une société et comment appeler la structure actuelle ?

A-  De la société

L’auteur décrit la société naturelle telle que la voix des siècles l’a composée c’est à  dire la tripartition sociale, elle «  répond exactement aux trois activités propres à l’intelligence humaine et irréductibles les unes aux autres en raison de la spécificité de leurs objets respectifs : contempler, agir, faire. »[1]. Ainsi, « telles sont les activités propres à l’homme en tant qu’homme : celle de l’intelligence dont l’objet est le vrai ; celle de l’intelligence et de la volonté conjuguées dont l’objet est le bien de la Cité, sans lequel aucun autre bien humain, si haut soit-il, ne peut exister ; celle de l’intelligence et de la volonté réunies, alliées à la main ou à ses prolongements mécaniques et dont l’objet est l’utile. Telle est aussi leur hiérarchie : au sommet l’activité intellectuelle qui porte sur l’universalité de l’être et du vrai ; au milieu, l’activité intelligente et volontaire dont la fin ultime qu’elle atteint réellement ici-bas, au cours de notre existence terrestre, ne peut être en plénitude que le bien du tout social qui s’impose à elle comme supérieure à n’importe quel bien particulier ; à la base, l’activité intelligente, volontaire et manuelle dont la fin est la satisfaction des besoins matériels inhérents à la vie humaine, et qui se trouvent ainsi radicalement particularisés et individualisés : l’individu en chair et en os peut seul consommer les utilités économiques nécessaires à sa substance. »[2]

Cette description de la société naturelle a été respectée dans quasiment toutes les sociétés humaines et en France par les trois Ordres : Clergé, Noblesse, Tiers-Etat jusqu’à la révolution.

Bien évidemment, une telle organisation de la structure sociale ne peut être le fait de la volonté individuelle, elle suppose et même impose la prééminence de la famille comme entité de base de la société et la présence d’un chef « régulateur » [3], le roi.

 

 De plus, au contraire des sociétés antiques où l’individu se dissolvait dans la Cité, la Chrétienté médiévale a réussi l’harmonie de la nature et de la grâce malgré, bien sûr, toutes les vicissitudes de l’histoire humaine car « le Moyen-Âge a pu connaître d’innombrables conflits entre les divers ordres de la société, il n’a jamais succombé à la Subversion. Jamais le Christianisme médiéval n’a mis en doute la nature sociale de l’homme. »[4] La nature sociale de l’homme fait que celui-ci est un être obligé : « L’obligation envers autrui qui se retrouve en toute société réelle est un fait de nature qui tisse entre les membres d’une communauté, de bas en haut, et de haut en bas, une série de devoirs réciproques. Le serf nourrit le seigneur, mais le seigneur est à son tour l’obligé du serf et lui doit aide et protection. Le serf et le seigneur doivent assurer la subsistance du curé et la splendeur du culte rendu à Dieu, mais le curé leur doit l’orthodoxie de la foi et la validité des sacrements. »[5]

 

L’homme d’aujourd’hui se demande alors ce qui peut assurer une telle stabilité de société sans crise sociale profonde, au moins en ce qui concerne les fondements de cette période ; et bien c’est, comme le dit Jules Monnerot cité par l’auteur, que « avant le XVIIIe siècle, l’idée de société dans la pensée européenne ne se distingue pas de l’idée de société acceptée. L’état normal d’une société est l’acceptation par chaque homme de la place où Dieu l’a mis. »[6]

B-Vers la Dissociété


La dissociété va trouver sa source et sa continuité dans les trois R : Renaissance, Réforme, Révolution française et paradoxalement est d’inspiration chrétienne car ne pouvant se concevoir qu’à partir d’une société chrétienne. En effet, le retour de l’Antiquité à partir de la Renaissance (ou selon  l’expression lumineuse de Chesterton, à partir de la Rechute ) n’est pas un retour à l’Antiquité mais surtout une décadence du Christianisme : « Nous n’hésitons pas pour notre part à en trouver la cause dans le christianisme, non point dans le christianisme pris en tant que vecteur surnaturel qui joint les âmes à Dieu, ni dans l’armature sociale de l’Eglise, ni dans ses dogmes, sa liturgie, ses sacrements, mais dans le christianisme désurnaturalisé, sécularisé, humanisé, privé de son foyer divin de gravitation. (…) On connaît la formule : au théocentrisme se substitue l’anthropocentrisme. Au Dieu fait homme, lentement, implacablement, fait place l’homme qui se fait Dieu, non pas par la médiation du Christ et de l’Eglise au niveau surnaturel et de l’éternité, mais par les seules forces de sa propre excellence au niveau de sa vie dans le temps. Excédé d ‘être une créature, l’homme se veut créateur. »[7]

 

L’ordre naturel de l’esprit humain va se renverser et donner la priorité, non plus à la contemplation du vrai, mais à la primauté de l’utile et de la technique telle qu’elle va se développer de façon effrayante dans les pays sous domination protestante et amener progressivement le culte de l’individu roi. Ainsi, « l’avènement de l’individualisme, c’est le commencement de la dislocation de la société et des trois ordres dont sa nature est composée. Le clergé se voit désormais concurrencé sinon éliminé, par l’avènement d’une caste nouvelle : l’intelligentzia. (…)La noblesse chargée de maintenir, de défendre et de protéger le bien commun de la société voit son rôle décliner. »[8]  « C’est la dévaluation des deux fonctions de l’intelligence, la spéculation et la pratique, c’est l’invasion de la fonction poétique, fabricatrice, ouvrière, technique, qui occupe désormais tout l’espace spirituel ainsi ravagé, et du même coup, l’absolue suprématie du privé sur le social : chacun pour soi dans sa relation à Dieu, chacun pour soi dans sa relation à la Cité. »[9]

 

Le travail et la technique devenant le propre de l’Homme, la Société se démocratise inéluctablement car tous ont le même rôle dans la société : nous arrivons assez rapidement à la termitière qui est la solution logique de la dissociété. A l’organisation sociale naturelle de la Cité se  met inexorablement en place la socialisation forcenée  de celle-ci où le Tout devient obligatoirement le nouveau dieu « Il n’est pas étonnant de constater que le collectif, sous quelque forme que ce soit : peuple, prolétariat, classe, race, humanité… dont les religions socialistes de notre temps ont hérité d’un christianisme abâtardi, soit devenu l’objet de la vénération de l’homme moderne. (…) En vertu de sa nature sociale inextirpable, l'homme ne peut être radicalement égoïste. Il doit feindre la sociabilité. Le collectif devient alors l’ersatz de la Cité, le succédané du Bien commun transcendant aux biens particuliers. »[10]

 

Nous voici donc arrivés à notre époque moderne sans Dieu, sans société digne de ce nom, sans régulateur, sans hiérarchie naturelle fondée sur la vertu, où la seule différence acceptée repose sur les capacités économiques de chaque individu qui doit se fondre dans le grand Tout social en attendant le Tout mondial. Le plus désolant est que l’Eglise qui à l’époque des Barbares assura le retour de la Civilisation chrétienne, ne souhaite plus sauvegarder les principes naturels et surnaturels  de la Vérité religieuse, morale et politique. « Comme il est trop manifeste, l’Eglise est en train de passer avec armes et bagages à la subversion. Elle a renoncé à faire sortir une vraie société des ruines de l’ancienne en se fondant sur la nature sociale de l’être humain, comme elle le fit au temps jadis de sa vigueur. Elle bascule du coté du socialisme et de l‘Etat mondial que celui-ci veut instaurer pour universaliser la maladie qu’il charrie ; (…) elle utilise les dernières forces de sa catholicité, en alliance avec un œcuménisme et un syncrétisme douteux, pour confondre son destin avec la puissance des ténèbres de sa propre caricature. »[11]

 

Que faire, face à une telle décadence de toute la nature religieuse, morale, sociale, politique de l’homme moderne ? Restaurer et préserver notre propre personne, s’il en est besoin, nos familles et si cela est possible, nos liens sociaux proches dans la véritable pensée naturelle et surnaturelle de l’homme et de l’organisation sociale ; diffuser et faire connaître la seule Vérité sociale qui ne pourra triompher que par la grâce de Dieu et par le retour de l’Eglise, gardienne des vérités éternelles, à sa Tradition. Alors, le retour du régulateur naturel de la Société restaurée sera la pierre de voûte d’un nouvel édifice social chrétien.

                                                                                   


[1] CORTE (de ) Marcel, De la dissociété, Edition Remi Perrin, 2002, page 7

[2] ibid. pp. 8 et 9

[3] Ibid p. 14

[4] Ibid p. 25

[5] ibid. pp. 26 et 28

[6] Ibid p. 25

[7] Ibid, pp.30-31

[8]  Ibid . p.38

[9]  Ibid . p.41

[10]  Ibid. pp.64 et 65

[11]  Ibid. p.73

L’IDEOLOGIA GIUSTIZIALISTA CONTRO LA VERA GIUSTIZIA

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L’IDEOLOGIA GIUSTIZIALISTA CONTRO LA VERA GIUSTIZIA

LA LEZIONE DI MARCEL DE CORTE

di Piero Vassallo

  Ex: http://www.riscossacristiana.it/

Dal gorgo oscuro, in cui Armando Plebe e i suoi ectoplasmi neodestri avevano immerso l'ingente e preziosa eredità del Novecento antimoderno, il sagace e instancabile Rodolfo Gordini ha salvato la memoria del filosofo belga Marcel de Corte (1905-1994) geniale interprete dell'aristotelismo cristiano.

 

Durante gli anni di piombo, De Corte, insieme con Ettore Paratore, Marino Gentile, Nicola Petruzzellis, Thomas Molnar, Vintila Horia, Alexandr Maximov, Maurice Bardèche, Francesco Pallottino, Ugo Spirito, Giano Accame, Giuseppe Sermonti Augusto Del Noce, Fausto Gianfranceschi, Mario Attilio Levi, Francesco Grisi, Marco Tangheroni, Roberto De Mattei, Cristina D'Ancona fu impavido protagonista degli Incontri romani della cultura refrattaria, splendidamente organizzati, da Giovanni Volpe, in un assediato e silenziato margine.

Risultato del salvataggio compiuto da Gordini è la splendida riflessione decorteiana sulla giustizia, un'opera idealmente dedicata agli orfani della cultura di destra, pubblicata da Cantagalli editore anticonformista di lungo corso in Siena.

Con scelta felice, Gordini ha affidato a un insigne filosofo del diritto, Danilo Castellano, il compito di selezionare e commentare i saggi controcorrente dell'insigne studioso belga.

Castellano, che negli anni  settanta si laureò discutendo, con Augusto Del Noce, una tesi sulla filosofia di De Corte (tesi che fu immediatamente pubblicata da Pucci Cipriani, editore controrivoluzionario in Firenze) è, infatti, l'esponente di punta della scuola di pensiero, costituita da cattolici intransigenti per la difesa e la restaurazione del diritto naturale, oggi tenuto sotto schiaffo dai testimoni cadaverici dei sogni mummificati dalla chiacchiera laica intorno alla giustizia democratica e progressiva.

Castellano rammenta, infatti, che "La polemica di De Corte è costruttiva sua perché ha per presupposto la metafisica della realtà sia perché è propriamente una denuncia delle assurdità della Modernità". E puntualmente cita i più vistosi controsensi: "La storia non ha, infatti, una direzione obbligata (la libertà dell'uomo sarebbe, in questo caso, un flatus vocis) l'evoluzionismo è una credenza ingenua (l'uomo, per esempio, continua ad essere uomo perché nato dall'uomo), la scienza non può avere per oggetto il proprio metodo anche se proposto e usato con rigore (la logica, infatti, non è fondativa ma dimostrativa) la filosofia non è un esercizio intellettuale ma apprensione di ciò che è in conformità alla sua essenza e al suo fine".

Castellano osa aggredire il feticcio della sovranità popolare, un prodotto della elucubrazione irrealistica, che capovolge le verità stabilite dal senso comune e impone leggi conformi all'assolutismo democratico: "L'elaborazione inflazionata di teorie sulla e della giustizia nel nostro tempo rappresenta la prova della riduzione della giustizia a strumento usato contro la vera giustizia. Spesso, infatti la giustizia ai nostri tempi è usata contro la giustizia, perché anziché essere cercata e individuata viene invocata ed elaborata sulla base e per l'applicazione di una teoria".

In anni avvelenati dalle ideologia a trazione soggettivistica, De Corte ha osato rivendicare i principi del realismo filosofico. Ha stabilito, infatti, che "la società reale non si fonda sulle decisioni di chi ne fa parte, ma su realtà oggettive e fisiche che sono loro comuni, anteriori alle loro rispettive volontà che, volenti o nolenti, devono regolarsi su queste realtà".

Di qui la puntuale e drastica confutazione delle ideologie che fondano il diritto sulla volontà e sulle passioni dei singoli: "La giustizia istituisce tra uomo e uomo una relazione sociale caratterizzata da una realtà per se stessa indipendente dalle passioni, sempre soggettive".

Fonte della legge non è il desiderio del soggetto fantasticante ma la società naturale, la famiglia, da cui il singolo dipende: "La società reale non si fonda sulle decisioni di chi ne fa parte, ma su realtà oggettive e fisiche che sono loro comuni, anteriori alle loro rispettive volontà che, volenti o nolenti, devono regolarsi su queste realtà".

Separate dal loro naturale fondamento, le società ispirate alle ideologie sono pseudo-comunità, "entità prive di esistenza reale i cui spettri dissimulano, per coloro che le immaginano, l'esistenza terribilmente reale, ma inavvertita delle loro vittime, di protesi più vive in apparenza, ma più costrittive quanto alle relazioni naturali con gli altri nelle varie società cui apparteniamo".

La società fondata dall'ideologia promuove la guerra contro la legge naturale ossia l'eversione e la dissoluzione della famiglia, onde l'imposizione di leggi infami e grottesche a vantaggio dell'infedeltà coniugale, della sterilità, della rivolta dei figli.

De Corte annuncia il destino di una società fondata da utopisti e demagoghi sul rifiuto di obbedire alla legge naturale: "la rivoluzione distruttrice di tutte le assise sociali naturali arriva rapidamente al suo apogeo, la dissocietà lascia il posto ad una ricostruzione della vita secondo lo schema ideologico; questa società nuova, privata dei suoi fondamenti di giustizia, può stare in equilibrio solo grazie a ciò che Nietzsche i ganci d'acciaio di uno Stato senza società".

Il fantasma della sovranità popolare abolisce la famiglia per istituire una società dominata da deformi controfigure dei genitori.

Generata dalla dissocietà moderna, la democrazia assoluta si rovescia in oligarchia e mette in scena i promotori dell'infelicità generale: il banchiere vampiresco, il parassita politicante, topo nel formaggio, il gabelliere sadico, il ministro sproloquiante, il pubblico ministero fustigante, il giornalista comiziante arroventato, la meretrice filosofante,  l'assistente sociale dissociante, la levatrice mortuaria, lo psichiatra sfrenante, il pederasta etico, il teologo ateo.

Il rito del suffragio universale uguale per tutti è una parentesi: "Non c'è uguaglianza tra il popolo e i suoi rappresentanti e ministri. Non c'è uguaglianza tra la maggioranza e la minoranza. La democrazia è in realtà una aristocrazia camuffata. ... Sotto il presunto regno del Numero e della Massa si nasconde il potere di un'oligarchia in cui si combinano, in misura variabile, la potenza del Denaro e quella del Sofisma, che hanno per scopo di far prendere ai cittadini imbrogliati lucciole per lanterne".

De Corte sostiene appunto che la democrazia moderna prospera su un ordine sociale alterato dalla falsa giustizia: "La rivoluzione conserva come una mummia la pseudo-società da essa generata".

In ultima analisi, si dimostra la vanità e la sterilità della politica nutrita dall'illusione di restaurare l'ordine usando gli strumenti consegnati dal potere democratico e rinunciando all'azione intesa alla bonifica del pensiero moderno.

L'ordine sociale, infatti, può essere restaurato solo dalla politica al seguito dell'azione propriamente missionaria svolta da una società di pensiero cristianamente ispirata e culturalmente attrezzata e perciò capace di contrastare efficacemente il Sofisma.

Già esistente ma divisa da infantili gelosie, tale società dovrebbe aderire alle ragioni dell'unità ed agire, per quanto oggi possibile, imitando l'esempio dei missionari che hanno convertito l'Europa pagana.

Le cocenti delusioni procurate dai reiterati e umilianti fallimenti della destra italiana dimostrano, ad ogni modo, l'illusorietà della politica pura, cioè priva del sostegno di un adeguato pensiero.

La lettura del testo decorteiani è pertanto suggerita al vasto popolo dei delusi in sosta dolente nel deserto prodotto dai discepoli politicanti di Plebe e dai successori di Gaucci. Un vuoto desolante, che solo la fedeltà al diritto naturale e alla sua fonte religiosa potrebbe finalmente colmare.

vendredi, 08 février 2013

La planète disneylandisée

A propos de : Sylvie Brunel :
La planète disneylandisée (Editions Sciences Humaines)



Ex: http://zentropaville.tumlblr.com/

Le tourisme de masse est l’image la plus visible de la mondialisation, il suffit de vivre à proximité d’un hôtel de quelque importance pour en convenir. En France, notamment, première destination mondiale avec 85 millions de visiteurs, on voit concrètement les effets de la montée des classes moyennes dans les pays émergents et l’apparition concomitante du temps libre. Après les Chinois, de plus en plus nombreux à visiter notre pays, ce sont désormais les Indiens qui promènent en groupes serrés leurs yeux écarquillés en quête de dépaysement. Alors qu’ils n’étaient que 25 millions en 1950 et essentiellement occidentaux, les touristes sont aujourd’hui un milliard de par le monde et probablement deux en 2020… Autant dire qu’il s’agit de la première industrie planétaire, 12% du PIB mondial, presque autant en termes d’emplois, avec une croissance de 15% par an. Impossible dans ces conditions que le tourisme n’ait pas d’effet sur les territoires, lui qui contribue par ailleurs, à lui seul, à 5% des émissions de gaz à effet de serre.

C’est ce que Sylvie Brunel, géographe de son état et voyageuse devant l’éternel, appelle la disneylandisation du monde, la propension à créer un peu partout des enclaves protégées, balisées, destinées à ces populations itinérantes dans un temps limité, afin de leur offrir l’aventure en toute sécurité, la nature authentique au plus près du parking, la rencontre avec l’Autre assigné à résidence culturelle. « Nous rêvons, dit-elle, d’animaux sauvages mais gentils, de forêts vierges mais aménagées, de peuples primitifs mais accueillants ». Ce monde réduit et circonscrit, intégralement organisé, le modèle en vient évidemment des parcs à thèmes, avec leurs infrastructures intégrées, leurs agglomérations hôtelières, leur accessibilité maximale et leurs liaisons aériennes spécifiques. Mais surtout le simulacre qu’ils proposent d’un monde recomposé, comme dans cette attraction de Disneyland Paris, laquelle attire à elle seule autant de visiteurs que la Tour Eiffel, et qui vous propose un circuit en bateau et en musique sur tous les continents et dans toutes les civilisations du monde, plus exactement leurs stéréotypes éprouvés, les Mexicains avec sombrero et cactus, les Tahitiennes dansant le tamouré, les Japonaises en kimono et à Paris le Moulin-rouge et les danseuses du Crazy Horse… Le tout réalisé par des automates. Mutatis, mutandis, la matrice de l’industrie mondialisée du tourisme est là, qui donne forme à ce que l’anthropologue Rachid Amirou, dans son livre sur l’imaginaire touristique, désignait comme la métaphore de l’objet transitionnel de Winnicot, la réalité visée étant ici l’image du paradis perdu plutôt que la présence rassurante de la mère. « La disneylandisation consiste à transformer le monde en décor. Parfois le décor prend tellement de place qu’il oublie même qu’il est censé reconstituer une réalité : un mois dans l’année, on peut ainsi profiter d’une « plage » à Paris », ajoute Sylvie Brunel. Qui ne dit mot des automobilistes autochtones ni de leur estivale résignation à voir le bitume recouvert de sable fin sur une voie rapide et pompidolienne, sorte d’inversion paradoxale et lancinante du slogan soixante-huitard « sous les pavés, la plage ». Une zone centre « à éviter » nous répètent désormais tous les ans à même époque les panneaux du boulevard périphérique.

Car s’il est vrai que certains peuples comme les Aborigènes australiens ou les Maoris néo-zélandais, les chamanes de Mongolie ou les Amérindiens doivent en partie au tourisme et à l’audience qu’il leur a donné d’avoir recouvré certains droits sur leurs territoires ancestraux, s’il est vrai que parmi les 50 pays les plus pauvres, les 4/5ème tirent l’essentiel de leurs ressources des flux touristiques, la disneylandisation produit la plupart du temps des effets pervers sur les populations concernées. En Afrique, par exemple, des parts croissantes du territoire sont affectées à des parcs naturels au nom de la protection d’animaux qui finissent par proliférer, se concentrer sur les rares points d’eau au détriment des pâturages et saccager les récoltes de ceux qui se voient ainsi exclus de leurs terrains de chasse, de culture ou de nomadisme. Au Gabon, 13 parcs nationaux ont été créés depuis 2004, qui dépossèdent de leur terre un nombre croissant de sociétés paysannes, un tiers de la superficie de la Zambie et de la Tanzanie en est couverte, ainsi que de réserves de chasse, un quart du territoire ougandais. Au Kenya, où l’on a reconstitué des villages masaïs « typiques », seul 1% des recettes touristiques reviennent à ceux qu’on a figé dans leur « authenticité » au milieu de réserves destinées à protéger la biodiversité, un argument avancé pour séduire le tourisme vert, écolo-responsable mais qui fait l’impasse sur la spoliation subie par ceux qui se refusent à jouer le rôle qu’on leur impose et sont chassés, du coup, de leurs meilleurs lieux de vie. Comme dit encore Rachid Amirou : « le tourisme de développement durable peut être un frein durable au développement des populations, comme si elles étaient assignées à résidence identitaire car, dans notre imaginaire, elles sont censées ne pas changer ».

C’est cette réalité ambivalente que Sylvie Brunel décrit aussi dans le périple qui fait la matière de son livre, « un tour du monde d’une durée inférieure de moitié à celui de Phileas Fogg », soit en quarante jours, et avec mari et enfants… Du geyser néozélandais qui jaillit à 10h15 pétantes au paradis sous perfusion de Bora Bora, en passant par le pays des kangourous écrasés, où l’abondance de pâtés d’animaux servis hachés le long des routes a définitivement rendu sa fille aînée végétarienne, les parcmètres au beau milieu de la nature sauvage des parcs naturels canadiens, l’ascension du Corcovado à Rio en escalator ou l’entrée en chaussettes sur le territoire américain pour cause de sécurité anti-terroriste, le récit réjouissant de son voyage offre un saisissant tableau de la planète Mickey.

Jacques Munier