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dimanche, 28 avril 2013

Syrische Revolutie

Syrische Revolutie

door 

Ex: http://www.solidarisme.be/

Als de massa de geest benijdt

De kudde de herder afwijst

Dan dreigt het gevaar

Van stuurloosheid

Als de massa denkt de leidraad te zijn

Zakt het peil

Tot aan de rand

Van de afgrond

Een brand begint klein

In het begin kan men hem nog omschrijven

Maar hij verwarmt zichzelf

Aan een onbedwingbare, onstuitbare drift

Aangepookt door zij die het vuur aan de lont staken

Tot de explosie volgt

Razend gaat hij dan te keer 

To de gloed is uitgedoofd

Dan wil men alles onbeschadigd zien

Dan weent de massa

Ze willen terug

Naar de tijd voor de brand

En de schuldigen voor de vuurgloed, zij kijken meewarig op hen neer

En wenden de blik, lucifer in de hand

Klaar voor een volgende brand

mardi, 23 avril 2013

Nessuno tocchi la Siria

mercredi, 17 avril 2013

La Syrie, ou la boucle est bouclée

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La Syrie, ou la boucle est bouclée

Ex: http://www.dedefensa.org/

Dans le Washington Times du 11 avril 2013 (et sur son site, le même 11 avril 2013), Daniel Pipes développe l’argument que les USA devraient se ranger militairement au côté d’Assad contre les rebelles islamistes de Jabhat al-Nusra (voir le 10 avril 2013). Daniel Pipes, qui s’est spécialisé dans les affaires du Moyen-Orient, peut être qualifié d’archi-neocon pour sa constante campagne pour une politique belliciste, expansionniste, interventionniste, au côté d’Israël contre les forces dites terroristes dans la région, étendues dans son entendement à une variété considérable de pays, dont l’Iran en tête de sa liste. Pipes, fils du professeur Richard Pipes, expert en soviétologie et antisoviétique actif des années 1970-1980, a joué un rôle actif dans le mouvement néo-conservateur dès l’origine de l’affirmation de ce mouvement, et un rôle de soutien extrémiste à la politique de GW Bush. Son accointance avec Israël est évidente, et d’ailleurs non dissimulée.

Daniel Pipes fut l’un de ceux qui, lorsqu’une dissension se révéla à ce propos parmi les neocons, choisit en 2011 le camp d’un soutien tactique à Kadhafi plutôt qu’un soutien à la rébellion anti-Kadhafi. Il s’agissait du même raisonnement tactique que dans le cas de sa position sur la Syrie exposée dans cet article. Pour lui, le régime, ou le désordre qui naîtrait de la chute de Kadhafi serait pire, pour les intérêts des USA (et surtout, d’Israël), que le régime Kadhafi. Du strict point de vue réaliste et la chose jugée objectivement, on ne peut dire qu’il avait tort. Il s’agit donc de la même logique développée ici, appuyée sur l’argument totalement cynique de l’intérêt de laisser deux ennemis se battre entre eux pour s’affaiblir et se détruire, et pour cela aider le plus faible de façon à ce que le combat continue le plus longtemps possible. (Pipes ressort l’argument de l’aide à Staline pour lutter contre Hitler, ou de l’aide alternativement à l’Iran puis à l’Irak lors de la guerre Irak-Iran des années 1980, selon la fortune de l’un ou de l’autre.)

«Analysts agree that the erosion of the Syrian regime’s capabilities is accelerating, that it continues to retreat, making a rebel breakthrough and an Islamist victory increasingly likely. In response, I am changing my policy recommendation from neutrality to something that causes me, as a humanitarian and decades-long foe of the Assad dynasty, to pause before writing: Western governments should support the malign dictatorship of Bashar Assad…

«Here is my logic for this reluctant suggestion: Evil forces pose less danger to us when they make war on each other… […]

»…In this spirit, I argued then for U.S. help to the losing party, whichever that might be, as in this May 1987 analysis: “In 1980, when Iraq threatened Iran, our interests lay at least partly with Iran. But Iraq has been on the defensive since the summer of 1982, and Washington now belongs firmly on its side. … Looking to the future, should Iraq once again take the offensive, an unlikely but not impossible change, the United States should switch again and consider giving assistance to Iran.”

»Applying this same logic to Syria today finds notable parallels. Mr. Assad fills the role of Saddam Hussein, the brutal Baathist dictator who began the violence. The rebel forces resemble Iran — the initial victim getting stronger over time and posing an increasing Islamist danger. Continued fighting endangers the neighborhood. Both sides engage in war crimes and pose a danger to Western interests.

»Yes, Mr. Assad’s survival benefits Tehran, the region’s most dangerous regime. However, a rebel victory would hugely boost the increasingly rogue Turkish government while empowering jihadis, and replace the Assad government with triumphant, inflamed Islamists. Continued fighting does less damage to Western interests than their taking power. There are worse prospects than Sunni and Shiite Islamists mixing it up, than Hamas jihadis killing Hezbollah jihadis, and vice versa. Better that neither side wins.

»The Obama administration is attempting an overly ambitiously and subtle policy of simultaneously helping the good rebels with clandestine lethal arms and $114 million in aid even as it prepares for possible drone strikes on the bad rebels. Nice idea, but manipulating the rebel forces via remote control has little chance of success. Inevitably, aid will end up with the Islamists and airstrikes will kill allies. Better to accept one’s limitations and aspire to the feasible: propping up the side in retreat.

»At the same time, Westerners must be true to their morals and help bring an end to the warfare against civilians — the millions of innocents gratuitously suffering the horrors of civil war. Western governments should find mechanisms to compel the hostile parties to abide by the rules of war; specifically, those that isolate combatants from noncombatants. This could entail pressuring the rebels’ suppliers (Turkey, Saudi Arabia and Qatar) and the Syrian government’s supporters (Russia and China) to condition aid on abiding by the rules of war. It could even involve Western use of force against violators on either side. That would fulfill the responsibility to protect.

»On the happy day when Mr. Assad and Tehran fight the rebels and Ankara to mutual exhaustion, Western support then can go to non-Baathist and non-Islamist elements in Syria, helping them offer a moderate alternative to today’s wretched choices and lead to a better future.»

Cet article a suscité des réactions dont le moins qu’on puisse dire est qu’elles sont très “diverses”, manifestement venues de personnes proches du courant des neocons, ce qui renouvelle effectivement le débat très tendu qui a déchiré les neocons lors de l’affaire libyenne. Pipes lui-même a du recevoir directement d’autres réactions du même type, sans doute de personnalités qui lui sont proches. Aussi rajoute-t-il, en queue du même article reproduit sur son site, à la date (pour nous) du 12 avril, quelques notes en “update”. Nous en reproduisons trois qui précisent encore plus sa position. (L’acronyme CAIR, pour Council on American-Islamic Relations, dénoncé grossièrement par la droite dure, neocon, pro-Israël et islamophobe comme une organisation US frontiste des terroristes islamistes.)

«(1) Before this article appeared, I gave a several interviews […] advocating tactical support for the Assad regime; these prompted name-calling by CAIR and some hysterical reactions about me urging genocide in Syria. No: I look forward to the day when Syria is at peace with itself and a good neighbor, when its government is democratic and law-abiding. But until that distant time, I prefer that evil forces direct their attentions against each other than against the outside world.

»(2) To the argument that early Western support for the rebels would have prevented the Islamists from dominating them (which they now do), I reply that Western powers did provide early support to rebels in Tunisia, Libya, and Egypt and look what that achieved – Islamists dominate all three of those countries. The same would likely have been the case in Syria. Western assistance is not that influential in altering the course of an ideological movement.

»(3) I dislike advocating support for Assad and respect the intentions of those who share my goals but disagree with my means. I do, however, see them engaging in wishful, non-strategic thinking.»

Il y a évidemment plusieurs façons de juger, et l’article de Pipes, et l’attitude de Pipes. Nous allons faire quelques remarques, tentant effectivement de résumer et d’apprécier ces “plusieurs façons”, avant de conclure.

• Il est évident que l’article, la forme du raisonnement, l’artificialité des quelques allusions forcées de Pipes à l’aspect humanitaire et moral des choses, la faiblesse de ces allusions par rapport à la force du propos guerrier, font complètement justice de la narrative humanitariste qu’on nous présente aujourd’hui pour accompagner et justifier ces événements d’intervention postmoderniste, selon le catéchisme démocratique et libéral. Au contraire, la violence et la clarté de l’argument ridiculisent complètement la narrative humanitariste par l’évidence du propos. Elles remettent les choses à leur juste place, sans nécessité d’argumenter plus avant.

• L’article de Pipes recommandant un soutien à Assad, qui a été précédé d’une recommandation de Pipes, depuis le début de “la guerre syrienne”, de rester en-dehors du conflit, témoigne du fait que la droite interventionniste et pro-Israël est, aux USA, divisée comme elle fut, lors de l’affaire libyenne. Il ne fait guère de doute que cette division, au moins, existe également en Israël, même si elle reste très discrète et ne s’exprime que rarement d’une façon publique pour ne pas interférer dans la politique officielle US de soutien aux rebelles. (On a vu un exemple de cette position israélienne avec le cas de Guy Bechor, le 8 avril 2013.)

• Un aspect remarquable de l’article de Pipes est qu’à côté d’une position théorique d’un réalisme de fer, confinant au cynisme, on trouve, dans les développements et même jusqu’aux attendus fondamentaux, des aspects complètement erratiques, irréalistes, sinon utopistes, où l’on retrouve d’ailleurs la marque des neocons. Croire qu’une position de soutien à Assad permettrait de maintenir sous contrôle le conflit puis, une fois les adversaires “épuisés”, d’intervenir pour imposer un règlement politique “modéré” qui serait en réalité à l’avantage des USA, relève effectivement d’une complète utopie. (»On the happy day when Mr. Assad and Tehran fight the rebels and Ankara to mutual exhaustion, Western support then can go to non-Baathist and non-Islamist elements in Syria, helping them offer a moderate alternative to today’s wretched choices and lead to a better future.») Même dans le compte-rendu de la situation actuelle, on trouve des déformations idéologiques et utopiques, qui rendent compte d’une influence sur leur jugement de leur propre propagande par ceux-là même qui la développent, – même s’ils sont opposés à certaines conséquences tirées de cette propagande, comme c’est le cas de Pipes. On trouve cela dans la prémisse même du raisonnement, qui est fondée sur la certitude qu’Assad perd de plus en plus de terrain et qu’il est quasiment sur le point d’être battu (raison pour laquelle il faut intervenir pour empêcher sa chute) : c’est une affirmation totalement gratuite, d’ailleurs répétée ad nauseam depuis deux ans, et que rien ne permet de substantiver, alors qu’il est désormais évident comme un fait fondamental de la situation que l’armée syrienne forte de 150.000 hommes a tenu et montre une remarquable cohésion face aux rebelles. Le paradoxe étrange de la position de Pipes, à cause de cette déformation de propagande, est bien que sa formule, en fonction de la position réelle des uns et des autres sur le terrain, devrait, au contraire de ce qu’elle lui fait dire, le pousser à recommander un soutien plus actif aux rebelles, puisqu’il s’avère que ces rebelles sont en position difficile face à Assad…

• Le fait est que, dans sa position actuelle, Pipes se place exactement aux côtés des Russes, lorsque ceux-ci vous parle officieusement, hors de la logique de leur position diplomatique. Pour les Russes, le but opérationnel réaliste, aujourd’hui, est de convaincre Obama qu’Assad est, dans cette partie, son meilleur allié, et que son intérêt est de favoriser la victoire d’Assad en éliminant les rebelles dont la partie la plus active et la plus efficace représente un énorme danger de déstabilisation et de désordre dans toute la région du Moyen-Orient.

D’une façon générale, la position de Pipes, en renouvelant les incertitudes et les divisions apparues dans le “camp de la guerre” aux USA lors de l’affaire libyenne et, plus généralement, par rapport au “printemps arabe”, renforce l’interprétation que ces événements sont essentiellement, pour le bloc BAO, l’occasion d’exposer un très grand désordre dans sa politique, ou dans les batailles d’influence qui l'accompagnent. Il n’est pas étonnant que le résultat général soit une position à la fois vacillante et velléitaire, marquée par des voltefaces incessantes et conduisant d’une façon générale à une position de paralysie et d’impuissance. Par ailleurs, un Pipes est là pour rappeler à tous ceux qui décrivent les événements comme une avancée irrésistible, depuis deux ans, du bloc BAO, la situation telle qu’elle est réellement : «…Western powers did provide early support to rebels in Tunisia, Libya, and Egypt and look what that achieved – Islamists dominate all three of those countries». Très curieusement, dans son archi-réalisme et dans soin cynisme complet, l’archi-neocon s’érige en témoin involontaire et puissant de la vanité complète de la politique du Bloc BAO, laquelle est directement enfantée par les thèses neocons et apparaît parfois, justement, comme une politique archi-neocons. Effectivement, la boucle est bouclée…

samedi, 13 avril 2013

La Syrie est le théâtre d’une guerre économique mondiale

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La Syrie est le théâtre d’une guerre économique mondiale

Ex: http://linformationnationaliste.hautetfort.com/

Le journaliste, écrivain et politologue suisso-tunisien Riadh Sidaoui est le fondateur et directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales basé à Genève. Il est également rédacteur en chef de la revue "Progressiste". Dans cet entretien, il décortique la crise en Syrie, théâtre de la guerre économique mondiale entre les puissances économiques occidentale et les économies émergentes et explique l’appui américain aux islamistes dans ce qu’on appelle le printemps arabe.

Le Temps d’Algérie : La Ligue arabe vient d’octroyer un siège permanent à l’opposition syrienne. Comment interprétez-vous ce geste ?

Riadh Sidaoui : Sur le plan interne, nous constatons aujourd’hui que la Ligue arabe est l’otage de certains pays qui se sont octroyés la mission de propager la démocratie dans les pays arabes, alors qu’ils se trouvent être les pires dictatures. Les deux pays à la tête de la Ligue arabe que sont le Qatar et l’Arabie saoudite sont dépourvus de toute vie démocratique et sont en rupture totale avec les principes de démocratie, à savoir une tradition électorale, une vie syndicale, l’exercice des libertés d’expression et de pensée…

C’est ce qu’on appelle en sciences politiques des dictatures absolues. Sur le plan externe, la politique de la ligue arabe répond parfaitement aux intérêts des Etats-Unis. Le Qatar et l’Arabie saoudite sont les principaux alliés des Américains dans la région et ont, de tout temps, aidé les Américains à appliquer leur agenda. L’Arabie saoudite a financé les Contras [correction du Grand Soir] (les éléments de la contre-révolution) en Amérique latine pour le compte de la CIA.

Cette dernière a besoin d’un budget énorme pour financer tous ses projets et a pu compter sur l’aide de son allié saoudien. C’est une situation surréaliste que de voir un tel acharnement de dictatures absolues en soutien à une opposition. Un acharnement qui a abouti, puisque les voix de l’Algérie et de l’Irak, qui ont émis des réserves, ou du Liban qui s’est abstenu sur la question ont été très minoritaires et sans impact.

Comment expliquer la position algérienne ?

La position algérienne est le résultat de l’héritage de la révolution algérienne. L’Algérie a adopté, depuis son indépendance, des positions en faveur du « fraternisme » arabe et sa politique insiste beaucoup sur la souveraineté des Etats et s’oppose donc à l’ingérence et aux interventions étrangères.

Cette position traduit-elle une prise de conscience par les autorités algériennes des réalités du « printemps arabe » ?

Beaucoup la disent elle-même menacée par cette vague de déstabilisation. C’est surtout le résultat de la culture de la révolution et une tradition issue du boumediénisme qui était très proche des mouvements nassérien et baâthiste. L’on s’est rendu compte que l’on était en face d’un mouvement mondial pour l’hégémonie américaine. Ce mouvement déploie tous les moyens possibles et se sert de tous ses outils, notamment de la Ligue arabe.

Il y a eu des tentatives de déstabilisation de l’Algérie par ces mêmes pays qui sont aujourd’hui à la tête de la Ligue. Outre un financement des groupes terroristes du GIA, ces pays ont procédé à un matraquage médiatique en faveur des groupes terroristes, notamment grâce aux grands titres de la presse comme Al Hayat et Charq El Awsat. Mais le rôle de l’armée algérienne a été déterminant dans cette tentative de déstabilisation du pouvoir algérien et de l’installation des islamistes au pouvoir.

Pourquoi cette propulsion des islamistes au pouvoir dans les pays arabes ?

Les clivages « progressiste » – à savoir la gauche arabe représentée par le boumediénisme (Algérie), le nassérisme (Egypte) et le baâthisme (Irak et Syrie) – et le clivage réactionnaire des monarchies du Golfe ne peuvent pas cohabiter.

Après le rayonnement du clivage progressiste, malgré ce qu’on peut lui reprocher, on assiste aujourd’hui à la revanche des réactionnaires arabes sur tout ce qui est progressiste ou qui peut être démocratique, grâce notamment à une hégémonie sur le champ médiatique arabe.

La crise syrienne, comme ce qu’on appelle le « printemps arabe », est donc un retour en force de la réaction arabe.
 
Il y a un dynamisme interne au sein du peuple syrien en faveur de l’établissement d’un modèle démocratique solide, loin du modèle qatari ou saoudien. On ne peut pas le nier. Cependant, ce n’est nullement la transition démocratique qui est le but de l’acharnement diplomatique des têtes de la Ligue en faveur de l’actuelle opposition syrienne. Les forces étrangères, à leur tête le Qatar et l’Arabie saoudite, ont accordé pas moins de 20 milliards de dollars d’aide à l’opposition. Si on avait voulu aider le peuple syrien, cette somme aurait pu être investie dans la création de l’emploi et l’aide à la population.

Mais l’on vise la destruction de l’Etat syrien. C’est le baâthisme syrien qui est visé, comme l’a été le baâthisme irakien et le nassérisme égyptien. Ce sont ces modèles, malgré tout ce qu’on peut leur reprocher, qui sont visés afin de les détruire. On assiste cependant à une résistance interne et même externe face aux attaques étrangères émanant notamment de Turquie et du Liban malgré sa position officielle plus neutre. Les intérêts des puissances économiques mondiales se confondent et elles essaient, toutes, à travers leurs alliés, de défendre leurs intérêts.

La Syrie est-elle le théâtre d’une guerre économique mondiale ? Quels sont les enjeux économiques derrière cette crise ?

Absolument. On assiste à une guerre mondiale entre les différentes grandes puissances économiques. Il y a d’un côté les Etats-Unis, avec l’aide de leurs alliés qui veulent imposer leur hégémonie sur les énergies et les ressources naturelles mondiales, et de l’autre la Russie et la Chine qui résistent, avec à leur côté les économies émergentes, l’Iran, l’Inde, le Brésil et l’Afriques du sud qui ont refusé une intervention étrangère en Syrie et évité ainsi un scénario à la libyenne.

La Russie a utilisé son veto, et pour la première fois, la Chine a recouru à son droit de veto elle aussi. Elle a voulu par ce geste passer un message aux Etats-Unis. On a désormais compris que l’on était dans une guerre économique mondiale ; les économies émergentes, la Russie et la Chine, ont fait savoir qu’elles n’allaient pas se laisser faire. Quant aux enjeux économiques, ils concernent en premier lieu le pétrole et le gaz.

Quand on regarde bien la carte, on constate que l’Irak et l’Afghanistan, qui ont déjà été envahis, la Syrie, en proie à une crise, et probablement l’Iran après, forment un cordon autour de la Chine et de la Russie. La Syrie, même si elle ne dispose pas de ressources énergétiques importantes, relie la mer méditerranée et l’Asie. C’est une jonction entre les continents européen et africain d’un côté et le continent asiatique de l’autre, par laquelle passent de nombreux pipelines. C’est une crise motivée d’abord par les intérêts économiques des uns et des autres.

C’est pour cela qu’on ne peut pas parler d’un « printemps arabe ». Si l’on nous parle d’une volonté d’aider des peuples à instaurer la démocratie, on ne peut que constater le deux poids, deux mesures des Etats-Unis qui soutiennent militairement des « oppositions » à renverser le pouvoir en place et aident en même temps le régime bahreïni à mâter une révolte populaire.

Sur le terrain, les Etats-Unis ne sont pas très visibles. Ce sont plutôt la Grande-Bretagne et surtout la France, accusée de mener des guerres pour les Américains. comment expliquer la position de la France ?

La position de la France concernant l’invasion de l’Irak était radicalement anti-américaine. L’ancien président, Jacques Chirac, avait menacé d’utiliser son droit de veto. Il avait opté pour une politique « pro-arabe » et s’est même montré correct avec les Palestiniens, s’attirant les foudres du lobby sioniste en France. Il tentait ainsi d’avoir la sympathie des pays arabes pour se procurer de nouveaux marchés, notamment un marché d’armes juteux.

Mais il avait fait de mauvais calculs, les pays du Golfe sont des clients des Etats-Unis et de la Grande- Bretagne. Finalement, la politique de Chirac n’avait pas été fructueuse. Son successeur, Sarkozy, est ouvertement pro-américain et pro-israélien, il s’est rangé au côté de l’axe américano-sioniste et a même été plus royaliste que le roi en s’embarquant dans les guerres du printemps arabe, qui profitent pleinement aux Américains.

Avec l’arrivée du socialiste Hollande, certains ont espéré un changement, mais on a constaté qu’il avait continué dans la même lignée. La France était déjà très impliquée dans la crise syrienne. Elle se retrouve, elle, le pays laïque, à soutenir des islamistes ! La position de la Grande-Bretagne est plus attendue. C’est l’alliée fidèle des Etats-Unis. D’ailleurs, ces derniers ont établi des liens avec les islamistes sous l’influence de la Grande-Bretagne.

Ce sont donc les Etats-Unis qui ont le plus à gagner avec l’arrivée des islamistes au pouvoir ?

Le lien entre les Etats-Unis et les islamistes est établi. Il y a d’abord les différents câbles diplomatiques divulgués par Wikileaks qui en attestent. Ensuite, la mort de Ben Laden qui, après une cavale de plus de dix ans, disparaît brutalement en plein « printemps arabe » ! De plus, les interventions militaires en Libye et Irak, qui visaient à détruire les courants de la gauche arabe, ont mené à la montée d’islamistes au pouvoir.

Il y a aussi les déclarations fortes du directeur de la police de Dubaï lors d’une réunion en présence de l’ambassadeur américain, accusant directement les Américains de vouloir renverser des régimes arabes et de favoriser l’accès des islamistes au pouvoir.

Comment expliquer cette sortie fracassante alors que les Emirats arabes unis sont considérés comme les alliés des USA ?

Il faut savoir que les Emirats ne sont pas le Qatar ou l’Arabie saoudite. Ils s’en démarquent. Ils refusent le wahhabisme promu par ces deux pays et tentent vraiment de se développer et de progresser. Ils ne cachent plus leur grand malaise face au wahhabisme qatari et avaient d’ailleurs osé s’opposer à l’Arabie saoudite en l’appelant à s’occuper de ses cinq millions d’habitants vivant sous le seuil de la pauvreté.

Quels sont les scénarios envisageables maintenant en Syrie ?

Le premier scénario voudrait que la guerre perdure. Certaines crises en Amérique latine, comme en Colombie, ont duré des décennies, car dans cette guerre, il y a ce qu’on appelle « une mobilisation totale des ressources », qu’elles soient humaines, financières ou médiatiques, de toutes les parties impliquées. On assiste également à des divisions au sein de l’opposition. Le deuxième scénario prévoit, lui, une victoire du pouvoir syrien. N’oublions pas qu’il vient de reconquérir des espaces qui étaient aux mains de l’opposition armée.

Il est vrai que la crise dure, et elle risque de durer encore ; l’armée étant de formation soviétique, elle n’est pas préparée à la guérilla ; les guerres des villes sont les plus dures, d’autant que l’armée syrienne ne s’y était pas préparée. Ceci dit, c’est une armée qui est en train de gagner des batailles, si l’on en croit les vraies sources d’information. Car à en croire Al Jazeera par exemple, le régime syrien aurait dû tomber depuis longtemps. Il devra cependant faire des concessions et aller vers des réformes. Ce n’est pas perdu pour lui.

Le siège de la Syrie à l’ONU ne serait-il pas menacé ?

Non, il ne l’est pas. L’Onu n’est pas la Ligue arabe. Cette dernière n’a plus aucun poids. Son rôle a pris fin en 1973 quand l’organisation a décidé l’embargo pétrolier. C’est bien la dernière décision de la Ligue qui, depuis, n’est qu’une marionnette aux mains des dictatures absolues du Golfe ; elles-mêmes sont des marionnettes aux mains des Etats-Unis.
 
Riadh Sidaoui http://www.voxnr.com
 
notes :
 
Riadh Sidaoui est le directeur du Centre arabe de recherches et d’analyses politiques et sociales.

Entretien réalisé par Mehdia Belkadi

mercredi, 03 avril 2013

Obama et son Vietnam du Proche-Orient

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Obama et son Vietnam du Proche-Orient

Hypothèses

 
Le pays du Sham – ou grande Syrie – concentre une extraordinaire diversité humaine tant au plan ethnique qu’au plan des confessions et des langues. Des églises donnent encore la messe dans la langue de Jésus et en Syriaque. C’est vous dire la précieuse diversité humaine de cette région (et de ses connexions méditerranéennes) qui dit les origines et les péripéties de la formation de la pensée et de l’imaginaire du Monde Occidental. Croyances, écriture et Ecritures, mythes et Raison, cosmogonies, géométrie et arithmétique, philosophie, concepts et modèles politiques, tout ou presque de la culture occidentale vient de cette région, musée vivant qu’aucun incendie, y compris les croisades et le Sykes-Picot, n’a pu détruire.

Un monde sensé et une humanité intelligente auraient témoigné au pays du Sham  la même attention respectueuse manifestée à la biodiversité sans laquelle rien ne peut se régénérer. La dispersion des Chrétiens d’Irak montre le désastre infligé à cette diversité par les politiques des USA, d’Israël et de leurs auxiliaires wahhabites. Un jour, il faudra bien rajouter aux crimes de l’impérialisme l’atteinte à l’« homo diversité » au même titre que l’atteinte à la biodiversité.

En réglant les petits et les grands problèmes de ses auxiliaires turcs et israéliens, en redonnant de l’éclat à un Erdogan bien terni par ses déceptions syriennes, en anesthésiant avec quelques dollars un roi jordanien effrayé par son inexorable départ au profit d’une nouvelle entité islamiste jordano-palestinienne qui soulagera Israël de ses Palestiniens de Cisjordanie, en ordonnant la démission d’un Mikati, qui a tout fait pour faciliter les activités de l’ASL et d’El Qaïda, et en donnant ipso facto le signal d’une offensive généralisée contre la Syrie et contre les positions du Hezbollah, Obama vient de mettre de l’ordre dans ses troupes. Cette offensive sera sans merci.

La concentration de troupes mercenaires et djihadistes au Liban, en Turquie, en Jordanie paraît suffisante pour donner l’estocade à l’armée syrienne. Obama a mis dans cette annonce tous les signes d’une lutte pour la vie ou pour la mort. En réaffirmant que le minimum est le départ d’El Assad, il brûle ses vaisseaux et s’interdit toute retraite. Il avertit ses troupes qu’elles jouent leur survie. La formation de ce gouvernement sous chefferie américaine porte le même sens. Que reste-t-il à négocier si ce gouvernement d’une faction politique – car il existe d’autres oppositions en dehors de la coalition et notamment celle de Manaâ – occupe le siège de toute la complexe Syrie et sous ce nouveau-ancien ?

En Côte d’Ivoire, en Libye, aujourd’hui en Syrie et au Mali, la ligne de conduite invariable des puissances coloniales reste le refus de toute issue négociée. En imposant cette ligne de conduite, les USA poussent sciemment à l’irréparable pour préparer dans les têtes le recours à un refuge communautaire et à un état confessionnel ou ethnique. Voilà le crime que commet en ce moment Obama en mettant en bon ordre de marche Netanyahu, Erdogan, Abdallah II, le Qatar, l’Arabie saoudite et des forces libanaises agglomérées autour de Hariri. Il doit aboutir à la mort de la nation syrienne et libanaise, à la mort de la vie commune, dans une identité nationale et humaine commune de cette extraordinaire diversité. Le meurtre d’El Bouti par son message de terreur et de promesse de nettoyage participe de cet ordre de guerre.

Obama a échoué les trois premiers plans offensifs. Il en est au quatrième avec la même obstination, car il mesure ce qu’un échec américain en Syrie signifierait pour sa force de dissuasion déjà mise mal par Chavez, par l’Iran et moins spectaculairement par les Brics. Il ne s’agit plus de l’hybris d’une Clinton survoltée par l’audace de la volonté adverse syrienne, mais de la froide évaluation qui a investi l’hybris dans la nécessité de la guerre de destruction de toute la région.

Pour réussir sa guerre, qui devait rester circonscrite à la Syrie, Obama est obligé de l’élargir au Liban pour frapper le Hezbollah tenu pour facteur essentiel de la résistance syrienne, de mobiliser encore plus de forces incluant Israël et la Jordanie, de faire encore plus de place au Qatar et aux djihadistes et, donc, faire peser plus de menaces à cette diversité humaine qui n’aura plus que le choix de la résistance. Quand ils organisent le 2 et le 4 août 1964 la provocation du Golfe du Tonkin, les USA ne doutaient pas de leur victoire au Vietnam. La même hybris les aveugle aujourd’hui.

 Mohamed Bouhamidi

lundi, 01 avril 2013

L’engagement d’Obama au Moyen-Orient

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L’engagement d’Obama au Moyen-Orient

L’art de la guerre

 
Double engagement répété par Obama dans sa visite en Israël. L’alliance toujours plus forte des USA avec l’Etat israélien, confirmée par le fait que « nos militaires et nos services de renseignement coopèrent plus étroitement que jamais ». Ceci est indubitable. La création d’ « un état palestinien indépendant et souverain ». Ceci est faux. L’ « Etat palestinien » auquel on pense à Washington ressemble beaucoup à une « réserve indienne » : il y a quatre mois, aux Nations Unies, les Usa ont même voté avec Israël contre la reconnaissance de la Palestine en tant qu’ « Etat observateur non membre ». Mais se déclarer favorables à un Etat palestinien accrédite l’idée que les Etats-Unis sont engagés, comme jamais, pour la paix et la démocratie au Moyen-Orient. Obama a en outre joué le médiateur de paix entre la Turquie et Israël : Netanyahu a téléphoné à Erdogan pour s’excuser des « erreurs opérationnelles » commises dans l’attaque contre la Freedom Flotilla qui transportait les pacifistes à Gaza. Excuses immédiatement acceptées : sur les tombes des pacifistes tués par les Israéliens il sera maintenant inscrit « mort le 31 mai 2010 par une erreur opérationnelle ».

Après ses rencontres en Israël, Obama a fait escale à Amman, en réaffirmant « l’engagement des Etats-Unis pour la sécurité de la Jordanie », mise en danger par la « violence qui filtre à travers la frontière avec la Syrie ». Il reste à voir, cependant, dans quelle direction. Comme informe le Guardian, des instructeurs étasuniens, aidés par des collègues français et britanniques, entraînent en Jordanie les « rebelles » qui sont infiltrés en Syrie. Le cercle se resserre ainsi autour de la Syrie, avec une opération sous direction Usa/Otan menée à travers la Turquie et Israël (à présent réconciliés) et la Jordanie. Et, pour l’estocade finale,  le casus belli est prêt : le lancement d’un missile à tête chimique, qui a provoqué la mort de plusieurs dizaines de personnes dans la zone d’Alep.

A Jérusalem, Obama a exprimé sa solidarité avec « la préoccupation croissante d’Israël pour les armes chimiques de la Syrie voisine », en avertissant que, si l’enquête trouvait les preuves que ce sont les militaires syriens qui ont utilisé l’arme chimique, cela « changera les règles du jeu ». En d’autres termes, c’est une menace d’intervention « préventive » USA/Otan en Syrie, au motif de bloquer l’arsenal chimique avant qu’il ne soit utilisé. Si de telles «preuves » émergeaient, cela voudrait dire que le gouvernement syrien a décidé d’utiliser un missile à tête chimique contre ses propres soldats et civils loyaux au gouvernement (la quasi-totalité des victimes), pour fournir aux Usa et à l’Otan, sur un plateau d’argent, la justification pour attaquer et envahir la Syrie. En attendant, en même temps que des dollars et des armes, Washington a déjà fourni aux « rebelles » le futur premier ministre : Ghassan Hitto, citoyen étasunien d’origine syrienne. Un executive[1] texan dans la technologie d’information, choisi formellement par les « rebelles ».

Qu’est-ce qu’Obama devrait faire d’autre pour la paix et la démocratie au Moyen-Orient ?

Edition de mardi 26 mars 2013 de il manifesto

http://www.ilmanifesto.it/area-abbonati/in-edicola/manip2n1/20130326/manip2pg/14/manip2pz/337945/

Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

 


[1] Executive, en anglais dans le texte, est le mot qui revient absolument invariablement dans les présentations anglophones du nouveau premier ministre syrien déniché au Texas par l’administration étasunienne (et « alliés ») : mot générique qui en dit long non seulement sur le flou entourant ce que Monsieur Hitto a fait jusque là mais aussi sur l’arrogance et le mépris de cette même administration (et « alliés ») qui ne ressent aucune nécessité à donner le moindre vernis de crédibilité à ses larbins. L’analyse précise du langage de l’empire, en deçà et au-delà de ses effets d’annonce, donne des clés essentielles pour une analyse non moins précise de la situation géopolitique. NdT pour la version française.

Articles Par : Manlio Dinucci
 

Sur le même sujet:

 

vendredi, 29 mars 2013

Obiettivo Siria

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Obiettivo Siria

Come la CIA, le bande criminali e le ONG realizzano stragi di massa e distorcono le informazioni per manipolare l'opinione pubblica

Autore: Tony Cartalucci  Nile Bowie 

Prezzo: € 11,50


Un libro per colpire i bombardamenti, svelare la Grande Bugia in tempo, per fermare l’ennesima guerra “umanitaria”. La situazione della Siria è drammatica. Il paese si dibatte in una cruenta guerra civile, oggetto di spietati attacchi da parte di nemici interni ed esterni. La cosiddetta “rivolta siriana” fa in realtà parte di una cinica strategia statunitense che si serve di provocatori, mercenari, fanatici fondamentalisti e ONG corrotte.

Essi sono decisi a colpire uno stato arabo indipendente, dove la ricchezza generata dal petrolio viene impiegata per finanziare lo stato sociale, proprio come avveniva in Libia prima che questa fosse annientata con analoghe modalità. I paesi vicini partecipano al massacro, come sciacalli e iene che strisciano ai piedi del leone americano.

“Obiettivo Siria” è un ammonimento sul modo di operare dell’onnipotente “Impero del Dollaro”. La trama americana, finanziata dai “petrodollari” delle monarchie del Golfo, attiva la tattica delle “counter-gang”: terroristi – mercenari e irregolari, la “legione straniera” della CIA – che fanno saltare in aria edifici e massacrano gli innocenti, per poi addossare le responsabilità della carneficina al governo preso di mira.

ONG come NED – National Endowment for Democracy – incoraggiano gli “attivisti”, i cui leader sono ambiziosi sociopatici, intenti ad aggiudicarsi avidamente una parte delle spoglie dello Stato abbattuto. I mezzi d’informazione credono alla Grande Bugia e la celebrano propagandisticamente, creando una realtà falsificata attraverso cui non è possibile farsi una opinione critica, libera e indipendente.

“Obiettivo Siria” mostra come queste guerre siano architettate attraverso la strumentalizzazione degli istinti più nobili dell’animo umano, tramite l’inganno di coloro che altrimenti tenderebbero a contrastare l’intervento armato, manipolandoli al servizio dell’assassinio di massa e della dittatura globale del potere economico.

Anteprima - Obiettivo Siria - Libro di Tony Cartalucci, Nile Bowie

Credo che le incaute speranze e gli ancor più incauti entusiasmi per le cosiddette "primavere arabe" si siano ormai volatilizzati, soprattutto in seguito alla vicenda che ha coinvolto Gheddafi in Libia. Gheddafi è stato un tiranno a lungo tollerato e perfino adulato dagli occidentali, finché questi non hanno cominciato ad accorgersi che il decisivo intervento della NATO contro di lui si era concretizzato dal momento in cui egli aveva cominciato a intralciare gli interessi francesi e britannici in Libia, opponendosi contemporaneamente alle speculazioni di alcune multinazionali nei lucrosi campi dell'acqua e della telefonia nel continente africano.

Quelle "primavere" erano state tacitamente e brutalmente soffocate nei Paesi della penisola arabica, alcuni governi dei quali - e gli organismi mediatici che essi finanziano - sostengono invece decisamente i gruppi fondamentalisti, che hanno animato, se non addirittura egemonizzato, altrove la rivolta.

Infine - a parte l'iniziale "caso" tunisino, che aveva forse preso in contropiede sia i governi che gli imprenditori occidentali - la rivolta si è invariabilmente indirizzata contro i Paesi musulmani retti da quei regimi che noi, impropriamente, definivamo "laici". Nemmeno uno dei ricchi e feroci tirannelli degli emirati, che il petrolio e il turismo hanno ormai reso arci-opulenti e che sono interlocutori preziosi delle banche e delle lobby occidentali, è stato rovesciato, mentre, fra i regimi arabi "laici", quello dei militari algerini e rimasto indisturbato nonostante il responso negativo delle urne'.

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Introduzione - Obiettivo Siria

Libro di Tony Cartalucci, Nile Bowie

Questi avvenimenti sono stati censurati dai media appartenenti al mainstream, i quali proseguono senza tregua il loro sforzo, finalizzato a indurre l'opinione pubblica di tutto il mondo a credere che gli eventi siriani siano una nuova "rivoluzione del popolo", mentre i fatti dimostrano chiaramente che si tratta di un altro sanguinoso "cambio di regime" incentivato dal Governo americano.

Questa non dovrebbe essere una sorpresa. La storia ricorda che la CIA ha orchestrato innumerevoli insurrezioni violente in diversi Paesi del mondo, armando bande di mercenari e "squadroni della morte", con l'obiettivo di rovesciare i governi nazionali ed espandere la dominazione americana in ogni angolo del globo.

Nel 1988, l'allora comandante del locale distaccamento John Stockwell, che portò avanti la guerra segreta in Angola, valutò che la CIA avesse organizzato approssimativamente 3000 operazioni maggiori e 10.000 operazioni minori di questa tipologia, che provocarono la morte di più di 6 milioni di persone.

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Indice del libro

Indice
Nota sull'opera
Prefazione
di Franco Cardini
Il puzzle siriano
Giochi di potere
"Primavera" o disgregazione del mondo arabo?
Introduzione
Le premesse
La cosiddetta "Primavera Araba"
La cronologia: 2008-2010, preparazione del campo di battaglia
2011: l'anno dell'inganno
Rivolta e insurrezione in Siria
L'architettura dell'insorgenza
Gestione della percezione nella guerra psicologica attraverso bugie,
disinformazione, montature e travisamenti
La prospettiva di una guerra regionale
Fasi della guerra non convenzionale
Struttura di un movimento di insorgenza o di resistenza
Giustizia poetica nel Golfo Persico
La Turchia e la questione curda
Israele e la strada verso la Persia
Sanzioni
Invasione
Un fronte unito contro l'Iran
La costruzione delle provocazioni
Rivoluzione colorata finanziata dall'estero
Assistere le rivoluzioni popolari con le forze armate
Terrorismo sponsorizzato dagli Stati Uniti
Mujahedin-e Khalq e l'insorgenza armata
Potenziali alleati etnici
Fomentare un colpo di stato militare
La posizione cino-russa
Conclusioni
Appendice 1 - Siria: la testimonianza di un sacerdote
Appendice 2 - Cos'è Amnesty International?
Il finanziamento di Amnesty International
La leadership di Amnesty International
Amnesty International tradisce la reale promozione dei diritti umani
Appendice 3 – La cronaca occidentale sulla Siria sta andando in pezzi
Appendice 4 – La Turchia tenta di provocare la guerra alla Siria

Syrien – letzter Staat seiner Art

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Syrien – letzter Staat seiner Art

von Gereon Breuer

Ex: http://www.blauenarzisse.de/

Syrien ist islamisch und säkular und damit der letzte Staat seiner Art im erweiterten Mittleren Osten. Kein anderer Staat in der Region erfüllt sonst diese Kriterien.

Die säkularen Staaten des islamischen Raumes standen für Verlässlichkeit und politische Planungssicherheit. Der Bevölkerung gewährten sie Sicherheit. Syrien ist nun auch der letzte Staat aus der Erbmasse des Osmanischen Reiches, in dem noch die Baath-​Partei herrscht. Und im Gegensatz zum Baath-​Regime Saddam Husseins im Irak war es Syrern immer möglich, in Frieden zu leben, solange sie sich nicht offensiv gegen das Regime gestellt haben.

Religiös-​ethnische Konfliktlinien

Seitdem von wo auch immer nach Syrien eingesickerte Rebellen einen Krieg gegen Präsident Baschar al-​Assad vom Zaun gebrochen haben, ist es mit dieser Sicherheit vorbei. Die religiös-​ethnischen Konfliktlinien zwischen Schiiten, Sunniten, Alawiten und Christen sind blutig aufgebrochen. Assad kämpft nicht nur um das Fortbestehen seiner Herrschaft, sondern – als Alawit – auch um die physische Existenz seines Stammes.

Denn die Alawiten, die einem Islam anhängen, der in manchen mystischen Praktiken noch auf die Zeit vor dem Propheten zurückgeht, würden nach einem Sturz des Assad-​Regimes unweigerlich der Vernichtung durch Sunniten und Schiiten ausgesetzt. Ähnlich würde es den Christen ergehen. Die Lage in Ägypten und dem Irak, wo jetzt schon große Teile der tief in der Region verwurzelten Christen-​Gemeinden ausgelöscht und vertrieben wurden, liefert hier blutdurchtränkte Beispiele. Aus diesen religiös-​ethnischen Konfliktlinien heraus ergibt sich auch ein Teil der Interessenlage jener Staaten, für die Syrien strategisch eine Rolle spielt.

Existenzielle Bedrohung urchristlicher Gemeinden

Der Iran etwa träumt schon seit längerer Zeit von einem schiitischen Gürtel vom Iran bis zum Mittelmeer. Könnte Syrien so weit destabilisiert werden, dass die Schiiten schließlich an die Macht gelangten, wäre dieser Traum erreibarer. Es bleibt jedoch ein Drahtseilakt. Denn je mehr sich Syrien destabilisiert, umso schwieriger werden die iranischen Waffenlieferungen an die vom Libanon aus gegen den iranischen Erzfeind Israel kämpfende Hizbollah.

Das wahhabitische Regime in Saudi Arabien, das der sunnitischen Richtung angehört, hat im ewigen Kampf zwischen Sunniten und Schiiten um die Vorherrschaft im Islam kein Interesse daran, den Iran zu stärken. Aus diesem Grund unterstützt es die Sunniten in Syrien. Es ist davon auszugehen, dass schon jetzt aus Riad viel Geld an die Rebellen fließt, damit sie einem sunnitischen Regime in Syrien den Weg ebnen. Für Israel geht es vordergründig vor allem darum, bei einem syrischen Kollaps zu verhindern, dass die chemischen Waffen des Assad-​Regimes in die falschen Hände – etwa die der Hizbollah – fallen und damit zu einer akuten Bedrohung für den Judenstaat werden könnten. Ein schiitisches Syrien von iranischen Gnaden dürfte für Israel die Bedrohungslage noch einmal verschärfen.

Lenker in Saudi-​Arabien und Iran

Russland ist so ziemlich der einzige Staat, dessen Regierung noch fest zu Assad hält. Zum einen ist den Russen seit eh und je die Interventionspolitik der USA ein Gräuel. Zum anderen ist Syrien für Russland auch von strategischer Bedeutung. Seit 2008 unterhält die russische Seekriegsflotte einen Stützpunkt in Tartus, der für ihre Operationsfähigkeit im Mittelmeer von entscheidender Bedeutung ist. Zudem dürfte es einigen Einfluss auf die Haltung Russlands haben, dass sich die Türkei in der Causa Syrien neo-​osmanischen Ambitionen hingibt und diese eventuell auch auf die Staaten mit Turk-​Bevölkerung in der Kaspi-​Region ausweiten könnten. Auch im Hinblick auf seine Interessen in der Schwarzmeerregion dürfte ein Erstarken der Türkei für Russland problematisch werden.

Eine einheitliche Meinung zu einem möglichen Vorgehen in Syrien im Kreis der Staaten der Europäischen Union gibt es nicht. Die meisten Regierungen der EU-​Staaten sehen in Syrien nicht unbedingt ihren Interessenbereich berührt. Großbritannien und vor allem Frankreich möchten gerne die Rebellen bewaffnen und das Assad-​Regime so schnell wie möglich stürzen. Frankreichs Präsident François Hollande ist der derzeit am lautesten polternde Kriegstreiber. Was sich der Führer der einstigen Schutzmacht der Christen in der Levante davon verspricht, darüber kann nur spekuliert werden.

Interessen Europas unklar

Stabilität in der Region kann es jedenfalls nicht sein. Eine existentielle Bedrohung für die christliche Bevölkerung ist es allemal. Dass sich der deutsche Außenminister Guido Westerwelle (FDP) nun auch für Waffenlieferungen an die Rebellen stark macht, bestätigt den fehlenden Weitblick dieses bestenfalls für den einfachen Dienst taugenden deutschen Chefdiplomaten.

Weil die Lage in Syrien sehr unübersichtlich ist und niemand genau zu sagen weiß, wo Freund und wo Feind stehen, kann auch niemand voraussagen, wohin die Waffen am Ende tatsächlich gelangen. So könnte sich am Ende das traurige Schauspiel wiederholen, das sich den USA bei ihrer Intervention im Irak bot, als sie mit den Waffen bekämpft wurden, die sie Saddam Hussein für seinen Krieg gegen den Iran geliefert hatten.

dimanche, 24 mars 2013

US’ New “Syrian PM” Yet Another Muslim Brotherhood Extremist

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US’ New “Syrian PM” Yet Another Muslim Brotherhood Extremist

Ex: http://counterpsyops.com/

March 19, 2013 (LD) – The Western media eagerly announced that long time US resident Ghassan Hitto was chosen as the new “interim prime minister” of NATO’s proxy forces fighting in Syria. While most headlines attempted to focus solely on Hitto’s long stay in the US and his role in a tech firm based in Texas, The Globe and Mail reported in their article, “Canadian loses bid to lead Syria’s rebels; Ottawa’s stance assailed,” that:

Ghassan Hitto, a Kurd with links to the Muslim Brotherhood, was elected in the early hours of Tuesday at a meeting of leading opposition figures of the Syrian National Coalition.

Some reports indicate that Hitto was in fact pushed forward specifically by the Muslim Brotherhood. The AFP reported in their article, “Ghassan Hitto voted premier of Syria’s rebel territory,” that:

Some Coalition members described Hitto as a consensus candidate pleasing both the opposition’s Islamist and liberal factions.

But some of the 70-odd Coalition members withdrew from the consultations before the vote could take place, accusing opposition heavyweight Muslim Brotherhood of imposing Hitto as a candidate.

The article would also say:

“We don’t want what happened in Egypt to happen in Syria. They hijacked the revolution,” Coalition member Kamal Labwani, who walked out of the vote, told AFP.

Associated Press would report in their article, “Syrian opposition elects Ghassan Hitto as interim PM,” that:

Mr Hitto, 50, who is believed to have Islamist leanings, received 35 of 49 votes in a meeting of the Syrian National Coalition (SNC) in Istanbul in the early hours yesterday. He was supported by the Muslim Brotherhood, which is a powerful bloc within the opposition.

This latest round of political “musical chairs” is meant to once again clear the board for the West in hopes of confusing the public, while NATO’s proxies remain firmly led and comprised primarily of hardcore terrorists and sectarian extremist intent on the ruination of Syria, just as was done in the now decimated North African nation of Libya. Hitto takes the reins of this Western-contrived front from fellow sectarian extremist, Moaz al-Khatib, also an affiliate of the Muslim Brotherhood and an unabashed defender of Al Qaeda’s al-Nusra frontwho frequently takes credit for the indiscriminate bombings, murder and maiming of civilians across Syria.

Since long before the 2011 violence began, the US, Israel, and Saudi Arabia had conspired to use sectarian extremists, specifically the Muslim Brotherhood and terrorist groups linked directly to Al Qaeda as the main force with which to overthrow the Syrian government, not for “spreading democracy,” but specifically to undermine and destroy neighboring Iran and reassert Western hegemony across the Middle East.

West Planned Overthrow of Syria Via the Brotherhood Since 2007

Pulitizer Prize-winning journalist Seymour Hersh, in his 9-page 2007 New Yorker report titled, “The Redirection: Is the Administration’s new policy benefiting our enemies in the war on terrorism?” stated explicitly that:

“To undermine Iran, which is predominantly Shiite, the Bush Administration has decided, in effect, to reconfigure its priorities in the Middle East. In Lebanon, the Administration has coöperated with Saudi Arabia’s government, which is Sunni, in clandestine operations that are intended to weaken Hezbollah, the Shiite organization that is backed by Iran. The U.S. has also taken part in clandestine operations aimed at Iran and its ally Syria. A by-product of these activities has been the bolstering of Sunni extremist groups that espouse a militant vision of Islam and are hostile to America and sympathetic to Al Qaeda.”

Hersh’s report would also include:

“the Saudi government, with Washington’s approval, would provide funds and logistical aid to weaken the government of President Bashir Assad, of Syria. The Israelis believe that putting such pressure on the Assad government will make it more conciliatory and open to negotiations.”

Hersh also reported that a supporter of the Lebanese pro-US-Saudi Hariri faction had met Dick Cheney in Washington and relayed personally the importance of using the Muslim Brotherhood in Syria in any move against the ruling government:

“[Walid] Jumblatt then told me that he had met with Vice-President Cheney in Washington last fall to discuss, among other issues, the possibility of undermining Assad. He and his colleagues advised Cheney that, if the United States does try to move against Syria, members of the Syrian Muslim Brotherhood would be “the ones to talk to,” Jumblatt said.”

The article would continue by explaining how already in 2007 US and Saudi backing had begun benefiting the Brotherhood:

“There is evidence that the Administration’s redirection strategy has already benefitted the Brotherhood. The Syrian National Salvation Front is a coalition of opposition groups whose principal members are a faction led by Abdul Halim Khaddam, a former Syrian Vice-President who defected in 2005, and the Brotherhood. A former high-ranking C.I.A. officer told me, “The Americans have provided both political and financial support. The Saudis are taking the lead with financial support, but there is American involvement.” He said that Khaddam, who now lives in Paris, was getting money from Saudi Arabia, with the knowledge of the White House. (In 2005, a delegation of the Front’s members met with officials from the National Security Council, according to press reports.) A former White House official told me that the Saudis had provided members of the Front with travel documents.”

At one point in Hersh’s report, it is even admitted that officials from US ally Saudi Arabia admitted to “controlling” the “religious fundamentalists.” The report states specifically:

“…[Saudi Arabia's] Bandar and other Saudis have assured the White House that “they will keep a very close eye on the religious fundamentalists. Their message to us was ‘We’ve created this movement, and we can control it.’ It’s not that we don’t want the Salafis to throw bombs; it’s whothey throw them at—Hezbollah, Moqtada al-Sadr, Iran, and at the Syrians, if they continue to work with Hezbollah and Iran.”

Also in 2007, the Wall Street Journal would publish a report titled, “To Check Syria, U.S. Explores Bond With Muslim Brothers.” In this report, it was revealed that even in 2007, Syrian opposition groups were being created from whole-cloth by the US State Department and paraded around in front of Syria’s embassies in the West. The article begins with one such protest, stating:

On a humid afternoon in late May, about 100 supporters of Syria’s largest exile opposition group, the National Salvation Front, gathered outside Damascus’s embassy here to protest Syrian President Bashar Assad’s rule. The participants shouted anti-Assad slogans and raised banners proclaiming: “Change the Regime Now.”

Later in the article, it would be revealed that the National Salvation Front (NSF) was in contact with the US State Department and that a Washington-based consulting firm in fact assisted the NSF in organizing the rally: 

In the weeks before the presidential election, the State Department’s Middle East Partnership Initiative, which promotes regional democracy, and NSF members met to talk about publicizing Syria’s lack of democracy and low voter turnout, participants say. A Washington-based consulting firm, C&O Resources Inc., assisted the NSF in its planning for the May 26 anti-Assad rally at the Syrian embassy, providing media and political contacts. State Department officials stress they provided no financial or technical support to the protestors.

And while the Wall Street Journal then, just as the US State Department and the Western media houses are now portraying the Syrian opposition as representing a wide range of interests across Syrian society, it was admitted then, just as it is plainly obvious now, that the sectarian extremist Muslim Brotherhood was in fact at the very center of the “uprising:”

One of the NSF’s most influential members is the Syrian branch of the Muslim Brotherhood — the decades-old political movement active across the Middle East whose leaders have inspired the terrorist groups Hamas and al Qaeda. Its Syrian offshoot says it has renounced armed struggle in favor of democratic reform.

The continuous necessity of the West to rebrand its proxy front stems from the fact that it, along with the Western agenda that created it, lacks any dimension of legitimacy. Combined with the increasingly tenuous reputation of the West’s media monopolies and a better informed public, the lifespan of each new proxy is decreasing exponentially.

Hitto has yet to form a “government,” and already his ties to extremists are being exposed – even by other members of his own contrived front – perhaps realizing the difficulties that lie ahead with disasters like Libya and Egypt smoldering behind. Any aid or political support the US, UK, France, and its partners in the Middle East including Israel, Saudi Arabia, and Qatar attempt to lend Hitto’s foreign-contrived government will be done so with the public’s full understanding that such support is being willfully given to sectarian extremists who not only fail to represent the West’s ideals of “democracy” or “freedom,” but fail to represent even the majority of people living in Syria.

Yet despite these apparently insurmountable difficulties, should the West pick a leader not affiliated with the Muslim Brotherhood and its terrorist spin-offs, the opposition in Syria would splinter and collapse – because the “secular moderates” the White House keeps telling the world about, simply do not exist. Its otherwise irrational insistence on propping up one discredited Muslim Brotherhood dictator after another is clearly indicative of this.

Source: Land Destroyer

vendredi, 22 mars 2013

La crise syrienne menace désormais les accords de Sykes-Picot

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La crise syrienne menace désormais les accords de Sykes-Picot et la succession de l’Empire ottoman

 

Ex: http://mediebenews.wordpress.com/

Chercheur à l’IRIS et véritable œil de lynx quand il s’agit de décrypter et de synthétiser quelque conflit mondial ou quelque bouleversement géopolitique que ce soit, notamment au Proche-Orient, Karim Émile Bitar disséque la situation en Syrie deux ans après le démarrage de la révolte populaire.

 

Quel bilan à l’aube de l’an III de la révolution (des révolutions ?) syrienne ?

 

Lorsque la révolution syrienne a débuté le 15 mars 2011, peu nombreux sont ceux qui pensaient que le régime tiendrait aussi longtemps et que le Baas serait en mesure de célébrer, le 8 mars 2013, le 50e anniversaire du coup d’État de 1963 qui l’a porté au pouvoir.

 

Pendant les premiers mois de la révolution, celle-ci était très largement pacifique, civile, spontanée. Bachar el-Assad prétendait être confronté à des « bandes armées salafistes » mais peinait à en apporter la moindre preuve. Il a tout fait pour que cela devienne une prophétie fertile. Les rafles massives des premiers mois ne visaient pas les islamistes, mais au contraire tous ceux susceptibles d’organiser la résistance non violente de la société civile, noyés très vite dans « l’archipel de la torture »… Comme si Assad avait voulu se débarrasser de tous ceux qui étaient susceptibles de représenter une alternative crédible et qu’il voulait se retrouver seul en face à face avec l’épouvantail el-Qaëda. Du coup, la militarisation lui a donné la possibilité de se battre sur le terrain, là où il était le plus à son aise et où il avait une supériorité évidente du fait que le régime est le seul à détenir des armes lourdes, et notamment la force aérienne.

 

La configuration actuelle est donc très différente de celle qui prévalait il y a 18 mois, et on a assisté successivement à plusieurs mutations de la révolution syrienne : une révolution pacifique a muté en guerre civile puis en une guerre par procuration entre puissances régionales et internationales.

 

Pour comprendre la grande complexité de la situation syrienne, il faut se rappeler de ce qu’écrivaient Hussein Agha et Robert Malley dans la New York Review of Books : « Le réveil arabe est l’histoire de trois batailles en une : peuples contre régimes, peuple contre peuple, et régimes contre d’autres régimes. » En Syrie, ces trois dimensions sont présentes simultanément et très fortement. Et de plus en plus imbriquées. Il apparaît désormais clairement que les Syriens, comme les Libanais des années 70-80, ne sont plus les seuls maîtres de leur destin. Le bras de fer américano-russe a pris une telle ampleur qu’il faut désormais parvenir à une solution diplomatique internationale avant de pouvoir régler le conflit interne. Et comme c’est souvent le cas dans les guerres par procuration, il n’y a jamais de concordance parfaite entre les intérêts des forces locales et ceux de leurs parrains étrangers. Les Russes et les Iraniens ont parfois du mal à « gérer » Assad. Et les rebelles syriens ont leurs propres objectifs, qui ne se réduisent pas à ceux du Qatar, de la Turquie et de l’Arabie saoudite.

 

Par ailleurs, la crise syrienne a atteint un tel degré de gravité qu’elle menace aujourd’hui tout l’ordre régional ancien, celui issu de la Première Guerre mondiale, des accords de Sykes-Picot et de la succession de l’Empire ottoman. Jusqu’à aujourd’hui, quelle que soit leur gravité, les conflits demeuraient confinés dans les frontières des États postcoloniaux. Désormais, nous assistons à de puissantes logiques transfrontalières, avec la résurgence de la fitna entre sunnites et chiites, et avec des réseaux de solidarité communautaires, ethniques ou tribaux qui jouent un rôle décisif. L’Irak et le Liban sont directement concernés par la crise syrienne. David Hirst estime que les grands perdants lors du démantèlement de l’Empire ottoman, les Kurdes, pourraient aujourd’hui être les grands gagnants suite aux révolutions en cours.

 

Même si le gruyère du régime syrien est de plus en plus troué par les rebelles, il y a un pourrissement qui (per)dure. Comment Assad peut-il continuer à gérer ?

 

L’impasse est effectivement triple. Militairement, la situation n’évolue plus beaucoup, les rebelles contrôlent une grande partie de l’est du pays et les abords des grandes villes. Le régime tient toujours la capitale, l’essentiel des villes moyennes et les grands axes routiers. Politiquement, on ne voit pas quel dialogue pourrait avoir lieu, tant les parties soient éloignées, la confiance anéantie et la haine à fleur de peau. Diplomatiquement, Lakhdar Ibrahimi a manœuvré plus habilement que Kofi Annan, mais on est encore loin du bout du tunnel, et seul un « grand bargain » américano-russe pourrait débloquer la situation. Cela n’est pas impossible, les négociations sont en bonne voie, mais le problème est que les Iraniens demandent à y être eux aussi associés. Bachar el-Assad a pu tenir jusque-là parce que les quatre piliers sur lesquels s’appuie son régime sont restés solides : l’appareil militaro-sécuritaire, les minorités religieuses que ce régime prétend protéger, les milieux d’affaires sunnites de Damas et d’Alep, et les soutiens extérieurs (dès 1950 pour la Russie, 1980 pour l’Iran). Si l’un de ces piliers s’écroule, le régime s’effondrera tout entier.

 

L’opposition, archiplurielle, n’arrive pas à être constructive, ne serait-ce qu’un minimum. Quelle évolution possible ? Va-t-on vers des mini-îlots rebelles gouvernés chacun par une mouvance différente ?

 

Les lignes de fracture au sein de l’opposition syrienne demeurent en effet très nombreuses. Il y a les fractures géographiques (opposition de l’intérieur vs diaspora), la fracture entre laïcs et religieux, et il y aussi une fracture stratégique, des divergences quant à la stratégie à adopter pour faire tomber Assad. On a d’un côté les machiavelliens, c’est-à-dire ceux qui considèrent que la fin justifie les moyens, qu’il faut absolument se débarrasser d’Assad même si cela implique d’avoir recours à la violence, de demander une intervention militaire extérieure, ou de passer des alliances douteuses avec telle ou telle mouvance de jihadistes radicaux. Il y a de l’autre côté les kantiens, ceux qui pensent que les moyens vont déterminer la fin, que l’usage de la force pour déloger Assad va disloquer pour longtemps la société syrienne et que les alliances contre nature sont à rejeter car il faudra tôt ou tard en payer le prix.

 

Aujourd’hui, sur le terrain, ce sont les forces les plus extrêmes qui sont les plus présentes. Ce sont elles qui ont infligé les plus lourdes défaites à l’armée d’Assad, même si cela a conduit à détourner beaucoup de Syriens de la révolution. Dès le départ, le poids des Frères musulmans dans la société syrienne avait été quelque peu surestimé, et ils ont obtenu une influence au sein du Conseil national syrien puis de la Coalition nationale syrienne, qui est bien au-delà de celle à laquelle ils auraient pu prétendre. Ils ont toutefois des moyens logistiques et financiers importants, ainsi que le soutien du Qatar et de la Turquie. Quant à l’Armée syrienne libre (ASL), ce n’est pas une institution unie avec un organigramme clair. Il y a aujourd’hui de très nombreuses mouvances qui se réclament de l’ASL et qui sont autonomes. Elles bénéficient souvent du soutien des services turcs. Enfin, Jabhat el-Nosra a le vent en poupe, même si ce mouvement reste très minoritaire à l’échelle globale. Ce mouvement sert d’épouvantail mais accomplit des opérations difficiles sur le terrain.

 

Le risque d’affrontements internes entre rebelles et Kurdes ou à l’intérieur du camp des rebelles n’est pas négligeable. Cela pourrait considérablement aider Assad.

 

La Syrie peut-elle se transformer en Afghanistan ? Les mille et un el-Qaëda auraient-ils trouvé un nouveau placenta après la perte de l’Afghanistan et l’avortement de la tentative malienne ?

 

Il faut reconnaître que la Syrie est devenue une sorte de Jeux olympiques du jihadisme international. Plus de 60 pays sont représentés, avec notamment de forts contingents libyens, tunisiens ou jordaniens. Il est à craindre que l’après-guerre soit très difficile, comme en Libye où l’on a aujourd’hui près de 500 milices qui refusent d’être désarmées et cherchent à imposer leurs desiderata économiques ou idéologiques.

 

Il est très important de déconstruire les prétentions du régime syrien à la laïcité et à l’anti-impérialisme. Comme la plupart des régimes de la région, le régime syrien n’a qu’une obsession principale, celle de son maintien au pouvoir. Pour cela, il est prêt à toutes les manipulations et à toutes les contorsions idéologiques. Loin de protéger les minorités, ce régime s’en est servi comme d’un bouclier. Les services de sécurité syriens n’ont jamais rechigné à instrumentaliser les salafistes, au Liban comme en Syrie. Si les mosquées sont devenues si influentes, n’est-ce pas parce que le régime interdisait toute activité politique ? Les origines de Jabhat el-Nosra sont connues. Et les filières salafistes qui fournissaient des candidats au jihad durant la guerre d’Irak ont été longtemps dans les bonnes grâces des services de renseignements syriens.

 

Il faut rappeler que Hafez el-Assad était le chouchou de Kissinger qui lui vouait une admiration sans bornes. Connaissons-nous beaucoup d’anti-impérialistes qui sont les chouchous de Kissinger ?
L’assassinat de Kamal Joumblatt s’inscrivait-il dans le cadre de l’anti-impérialisme ? Et quid du soutien aux États-Unis pendant la guerre du Golfe, où le contingent syrien était le plus grand contingent arabe ? Et les choses n’ont que peu changé avec Bachar. La poursuite des négociations avec Israël durant la guerre de juillet 2006 au Liban s’inscrit-elle aussi dans le cadre de la mumana’a et de l’anti-impérialisme ? Rappelons également que le régime syrien n’a eu aucun scrupule à participer au programme des extraordinary renditions de l’administration Bush-Cheney, un programme de sous-traitance de la torture qui était le nec plus ultra de l’impérialisme ! Et ce même régime syrien, lorsqu’il espérait encore obtenir les bonnes grâces de l’Arabie saoudite, n’a pas hésité en 2011 à légitimer, appuyer et saluer l’écrasement par la monarchie saoudienne de la très légitime révolution du Bahreïn. Cela fait beaucoup sur le CV du baassisme anti-impérialiste…

 

C’est seulement cette menace extrémiste (terroriste ?) qui empêche la communauté internationale d’armer les rebelles et de les organiser ? Ils ne peuvent pas armer à la carte, faire comme avec l’armée régulière malienne ?

 

L’opinion publique occidentale est globalement très rétive à une intervention et très sceptique quant au fait que livrer des armes soit une bonne idée. Beaucoup craignent que cela ne revienne à ajouter de la guerre à la guerre, à prolonger les combats et à augmenter le nombre de victimes. Les pays scandinaves sont les plus hostiles à l’envoi d’armements. Quant à la France et à la Grande Bretagne, elles estiment qu’un rééquilibrage des rapports de force sur le terrain facilitera les négociations diplomatiques et incitera Assad à faire des concessions. Par ailleurs, ils veulent également assurer un rééquilibrage au sein même de l’opposition syrienne, pour éviter que Jabhat el-Nosra ne soit trop en pointe, remettre en selle l’ASL et pouvoir ainsi contrôler un peu plus l’avenir, et éviter que la révolution ne soit entièrement kidnappée par l’islamisme le plus radical.

 

C’est un pari extrêmement risqué. Il n’est pas aisé de distribuer des armes à la carte. C’est un peu ce qu’essaient de faire les Américains depuis quelques mois. Dans le cadre des covertoperations, ils ont des membres de leurs services aux frontières turque et jordanienne en charge du vetting des récipiendaires de l’aide militaire fournie par les alliés sunnites des États-Unis. Mais une fois que les armes sont livrées, il n’y aucune garantie qu’elles ne vont pas finir entre de mauvaises mains. La décision franco-britannique est plutôt symbolique, elle ne va pas changer radicalement la donne.
Il ne faut pas penser que les Américains sont inactifs en Syrie. Obama préfère s’appuyer sur des opérations secrètes, et sur ses alliés régionaux. Il a été élu par les Américains pour mettre fin à deux guerres qui ont été menées à crédit et ont tourné au désastre. Il reste très prudent. Par ailleurs, John Kerry et Chuck Hagel ont en commun d’être tous les deux des spécialistes de la chose militaire, des héros décorés de la guerre du Vietnam. Ils ont vécu l’horreur et savent que la guerre n’est pas une abstraction. Ils seront donc plus mesurés que n’avaient pu l’être les chicken-hawks de l’administration Bush, ces idéologues ayant fui leur service militaire mais n’hésitant pas à envoyer des jeunes Américains mourir à l’autre bout du monde.

 

Entretien réalisé par Ziyad Makhoul pour L’Orient Le Jour

mercredi, 20 mars 2013

Siria: le ragioni di Damasco

samedi, 16 mars 2013

Chi, e perchè, vuole la caduta di Assad?

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Chi, e perchè, vuole la caduta di Assad?

Obiettivo Siria tra disinformazione mediatica e mistificazione

Federico Dal Cortivo

Ex: http://www.rinascita.eu/

La Siria è sotto tiro da mesi oramai e dopo la liquidazione della Libia di Gheddafi , l’apparato bellico e mediatico degli Stati Uniti e dei suoi fidi alleati, ha iniziato a muoversi contro il legittimo presidente siriano Bashar al Assad. Una guerra al momento fatta d’ intelligence, gruppi ben armati di mercenari, operazioni sotto copertura, provocazioni, che hanno già causato migliaia di vittime tra la popolazione civile e tra le forze di sicurezza governative. I fatti riportati dai media embedded tutti allineati al mainstream imposto da Washington , ogni giorno ci dipingono una Siria nel caos, un presidente delegittimato,una forza di opposizione che gode del pieno consenso dei siriani e una popolazione in attesa di essere “ liberata” . Ne abbiamo parlato con il dott. Giannantonio Valli che è stato di recente in visita a Damasco.
 
Dott.Valli innanzitutto una premessa, lei in una recente conferenza ha esordito parlando della totale disinformazione che c’è sull’argomento Siria. Giornali, riviste, canali televisivi tutti salvo rare e lodevoli eccezioni ci propinano ripetitivamente la solita immagine degli insorti liberatori e dei governativi oppressori, come giudica la libertà di stampa in Italia oggi e in Europa in generale?


Il paradigma storico-politico dal quale l’umanità viene conformata dal secondo conflitto mondiale o per dirla più semplicemente la cornice che inquadra la ricezione delle informazioni da parte dell’uomo comune, è stato forgiato da precise centrali di guerra psicologica. Tali centrali altro non sono che le dirette eredi della Psychological Warfare Branch angloamericana. La creazione dei più diversi immaginarii è quindi, da un lato, il risultato pressoché inconscio della conformazione dei cervelli dell’uomo democratico, dall’altro dell’incessante opera dei mezzi di comunicazione di massa. Questi ultimi rispondono, in ogni Paese dell’Occidente, per il 99 per cento ai potentati finanziari, padroni pure della quasi totalità delle forze politiche maggiori. La residua libertà, di stampa e più latamente di informazione, è dovuta a voci assolutamente coraggiose, che mettono in discussione non tanto questo e quel singolo fatto, ma le radici stesse, ideologiche e storiche, del mondo attuale. Tra queste mi piace ricordare, per la loro serietà, coerenza e irriducibilità al Sistema, il quotidiano Rinascita e la rivista l’Uomo libero, come pure i siti internetici olodogma e syrian free press network. Quest’ultimo è la maggiore e più obiettiva fonte di informazione sugli eventi siriani. Come ho detto in una recente intervista radiofonica al periodico online La voce del ribelle, tale sito, oltre ad un’infinità di notizie, smentite e rettifiche, diffonde sia filmati girati dai cosiddetti ribelli «siriani», sia filmati di provenienza governativa. Tra questi, anche i telegiornali siriani, la cui diffusione viene impedita da mesi, alla faccia del pluralismo vantato dalla cosiddetta Libera Stampa, dai canali satellitari non solo occidentali, ma in primo luogo delle petromonarchie saudita, emiratica e qatariota. Li si guardi. Ognuno giudichi poi da sé, con la propria testa, la propria sensibilità, la propria coscienza. Quanto alle mie convinzioni sugli eventi siriani, oltre che sulle citate testate, mi sono basato sull’analisi degli eventi dell’ultimo trentennio, su una quindicina di volumi, reperibili con qualche impegno per ogni volonteroso che non voglia farsi accecare dalla propaganda degli aggressori, ed infine sulle impressioni ricavate dal mio viaggio in Siria nel maggio 2012. Una settimana non permette certo di conoscere la realtà di un Paese nella sua complessità. Ma io, a differenza della quasi totalità dei giornalisti di regime, ci sono stato. A mie spese. Il mio cervello non lo paga nessuno.
 
Veniamo alla Siria, che da tempo faceva parte di quella lista di “Stati canaglia” stilata dal Dipartimento di Stato statunitense e quindi prima o poi sarebbe finita sotto il mirino di Washington, quali sono state a suo avviso le ragioni principali di quest’ offensiva a tutto campo contro Damasco?


La Sua domanda mi permette di proseguire il discorso in tutta naturalezza. In effetti, come ho detto alla televisione siriana, non si può capire il problema Siria se non lo si inquadra in una più ampia visione ideologica e in una strategia economico-geopolitica. Ideologia e strategia non solo americane, ma più ampiamente mondialiste, vale a dire giudaiche. Avere bollato da decenni la Siria come «Stato canaglia» ha significato, per gli Occidentali (mi riferisco agli Stati Uniti, all’Inghilterra, alla Francia e ad Israele, eterno nemico con il quale mai Damasco ha sottoscritto un trattato di pace) tenere sotto scacco quel Paese fin dagli ultimi anni Settanta. In questa ottica, è comprensibile che la diffamazione di ogni atto del governo siriano sia stata e venga condotta col massimo della tenacia e della «buona coscienza» democratica. «Buona coscienza» che io riconosco non solo ai giornalisti della cosiddetta Libera Stampa, ma persino ai loro direttori e ai più «autorevoli» commentatori. Tra questi ultimi cito, persona tra le più velenose, l’ex ambasciatore Sergio Romano. Gran penna del Corriere della Sera, costui non perde occasione per pedissequare, con supponenza, la versione degli eventi siriani data dal foglio che lo nutre. Invero, oggi, la battaglia non la si vince tanto sul campo con le armi, quanto con la conquista dei cervelli dei sudditi democratici. Al contrario del nostro Solone, io ho potuto fare esperienza diretta, vedere coi miei occhi, toccare con le mie mani, come sia possibile manipolare le coscienze. Quella in atto è in primo luogo una guerra mediatica. Prima che sul campo, la guerra oggi si vince, ripeto, invadendo la mente degli individui. Sono quindi lieto – tristemente lieto – per avere assistito di persona alla creazione di realtà fittizie con immagini manipolate e le menzogne più sordide. In particolare, mi riferisco ai massacri compiuti nell’ultimo ventennio da Stati Uniti, Inghilterra, Francia e Israele col massimo di buona coscienza e avallati dalla complicità, dalla viltà dei popoli del Libero Occidente. Prima però di trattare dell’aggressione alla Siria, mi permetta di rammentare sette altri casi di menzogna, altrettanto atroci.


1. Per l’Iraq di Saddam Hussein ricordo, del 1990, la farsa delle incubatrici svuotate negli ospedali del Quwait, coi neonati scagliati a terra dai soldati iracheni. E l’anno dopo le strisce verdi della contraerea nel cielo notturno, con le quali l’emittente al-Jazeera, da poco fondata dal Qatar con supervisione ebraico-americana, ci ha suggestionato, facendoci credere di assistere ad una «guerra in diretta». Ricordo, del 2003, la bufala delle «bombe intelligenti» e delle «fiale di antrace» – rammenta Powell, il Segretario di Stato, sventolante la mitica provetta di liquido giallo? Ricordo il cormorano nero dagli occhi rossi coperto di petrolio a «provare» l’«infamia ecologica» di Saddam. Mi permetta di sottolineare l’importanza anche dei colori nella creazione degli immaginari fissati nei cervelli delle masse, mille volte più forti di tante parole: verde, giallo, nero, rosso... E poi le fantomatiche «armi di distruzione di massa», pretesto per il nuovo massacro dopo il decennale stillicidio di bombe clintoniano. Prova generale per i successivi in Afghanistan, Libia e Siria.


2. Svaniti da ogni memoria sono i 200.000 – sottolineo, duecentomila – morti del golpe algerino compiuto nel 1992 dai militari massonici dopo la vittoria elettorale del Fronte Islamico di Salvezza. Duecentomila persone, per la quasi totalità stragizzate in un decennio. Vittime non solo i protestatari cui sarebbe andata la legittima vittoria – e della cui radicalizzazione successiva, e ribadisco: successiva, non dovremmo quindi stupirci – ma anche migliaia di semplici cittadini tacciati di connivenza. A carte ribaltate rispetto agli eventi siriani, è conferma di quanto dico l’ammissione del supergiornalista Lorenzo Cremonesi sul Corriere della Sera del 19 gennaio. Le cito: «Si affinò la tecnica dei massacri di civili imputandoli poi agli islamici per ingraziarsi la popolazione. Mohammed Samraoui, ex numero due dell’antiterrorismo, in un libro del 2003 [...] citava una frase che usava ripetere il suo capo diretto, Smail Lamari: “Sono pronto ad eliminare tre milioni di algerini pur di mantenere la legge e l’ordine”».


3. E il massacro del popolo serbo operato dalla NATO seminando il paese di uranio. Uranio per il quale sono morti e muoiono tuttora di cancro centinaia di nostri soldati inviati in quella missione «di pace». Massacri compiuti non solo dai delinquenti albanesi , addestrati, armati e guidati dagli americani, ma anche dai bombardieri partiti dall’Italia. Dalle basi concesse al Grande Fratello Capitalista dal comunista Massimo D’Alema, promosso capo del governo alla bisogna. E quindi sbrigativamente scaricato. E qui apro una parentesi, e non parlo dei famigerati «danni collaterali», espressione da allora entrata nell’immaginario collettivo. «Collaterali», anche se furono scientemente voluti per logorare e demoralizzare i serbi. Sottolineo come obiettivo primario degli Occidentali fu, allora come oggi, silenziare i mezzi di comunicazione non conformi. E tanto più quelli nemici, in particolare le televisioni.
Allora quella serba, bombardata con qualche «distrazione» a monito contro la Cina... nell’attacco, ricorderà, morirono, istruttivamente, cittadini cinesi. E nel 2011 la televisione libica, colpita perché, dissero i virtuosi delle democrazie, «era di parte» e «mentiva». E l’anno dopo, ed oggi la televisione siriana per mano di ben istruiti terroristi, con l’uccisione di decine di giornalisti. E tutto senza alcuna protesta dei loro «colleghi» occidentali. Ultima ma non ultima riprova dell’idea occidentale di libertà di informazione: all’inizio di settembre 2012 sono stati oscurati i canali televisivi al-Ikhbariya e al-Dunya. Dopo il successo di Damasco nell’affrontare il feroce attacco occidentale, armato e mediatico, gli amministratori del satellite NileSat, hanno non solo violato i termini del contratto, ma anche brutalmente violato le regole deontologiche dell’informazione.


4. Ricordo poi due eventi gemelli: la cacciata dei giornalisti dalla città ribelle di Falluja in Iraq nell’aprile 2004, per settimane stragizzata all’uranio e al fosforo bianco dagli USA, e la cacciata dei giornalisti da Gaza nel dicembre 2008, città e terra stragizzate all’uranio e al fosforo bianco da Tel Aviv con l’Operazione Piombo Fuso. Da quell’Israele, che avrebbe aggredito l’Iran già nel 2006 se non fosse stato fermato sui confini dagli Hizbollah. Schiumando rabbia, Israele distrusse allora dall’aria, strategia dei vigliacchi, le infrastrutture civili. Ponti, strade, scuole, ospedali, abitazioni, acquedotti, elettrodotti, e quant’altro. Tutto distrutto, contro ogni norma di diritto bellico. Nessuna reazione dall’ONU, silenzio dal Tribunale dell’Aja, guaiti dal Vaticano. Al contrario, le falsità create da al-Jazeera e da al-Arabiyya, come pure i filmati girati dai terroristi, vengono ripresi da ogni televisione e giornalone occidentale. E riproposti a distanza, anche se da tempo smascherati come falsi.


5. Solleticando il buon cuore dei sudditi democratici, dei minimalisti di buona famiglia, di quelli che vedono l’albero e non si accorgono che fa parte di una foresta, l’Afghanistan è stato devastato all’insegna di «liberare le donne dal burqa». Che, infatti, è rimasto lì come prima.
In compenso, oltre ad avere impiantato enormi basi militari, fatto affari con la ricostruzione di quanto avevano distrutto, portato alle stelle la produzione di oppio, gli americani continuano a seminare stragi anche da decine di migliaia di chilometri di distanza attraverso i droni. In particolare, stragizzando qualunque assembramento «sospetto», come quelli durante le feste di nozze.


6. Quanto alla cosiddetta «primavera araba», spacciata per moti di libertà in particolare dalle sinistre di ogni sfumatura, ci accorgiamo solo ora che il vero obiettivo della messa in scena era propiziare un «inverno libico» e, Dio non voglia, siriano. Aggredita a occidente a partire da una Tunisia destabilizzata, ad oriente da un Egitto destabilizzato, bombardata dal mare e dall’aria sempre contro ogni norma di diritto bellico, la Libia ha finora visto il massacro di 120.000 suoi cittadini. Con bombe a sottrazione di ossigeno, bruciato da ogni bomba su un’area di ventimila metri quadri, tre campi di calcio. Con bombe a frammentazione. Con una pioggia di fosforo, proiettili all’uranio, missili a gas nervini. Con crani esplosi a colpi di mitra e persone sgozzate. Massacro operato dai tagliagole armati dall’Occidente, così come dai bombardamenti «umanitari» franco-anglo-americani. Ai quali si è accodato, violando la Costituzione e su istigazione del quirinalizio comunista Napolitano, lo sciacallo italiano. Nella fattispecie, il governo berlusconico, quintocolonnato dal ministro degli Esteri Frank Frattini. Ma poi, dov’erano quelli che nel 2003 appendevano gli stracci arcobaleno della «pace» contro Bush? E così la Libia è stata riportata all’ovile occidentale dopo quarant’anni di indipendenza e un’eroica resistenza durata di sette mesi fino all’assassinio del colonnello Gheddafi. Una resistenza tuttora in atto, nel silenzio della Disinformazione Corretta. E questo, aggiungo, senza contare la popolazione angariata e le decine di migliaia di lealisti tuttora incarcerati, torturati e massacrati per essere rimasti fedeli ad un legittimo governo. Ma, talora, chi semina vento raccoglie tempesta. L’11 settembre – un altro 11 settembre, ricorrenza mitopoietica dell’operazione Torri Gemelle – sono stati linciati tre marines e l’ambasciatore americano a Bengasi... ci dicono ad opera della «furia fondamentalista». La causa: una «imperdonabile» offesa inferta a Maometto dal cinema hollywoodiano. Con tutta evidenza, contro gli Apprendisti Stregoni del «laico» Occidente si sta rivoltando un mostro da loro scatenato contro Gheddafi. Nessuna pietà, me lo lasci dire, ho provato per l’ambasciatore, uno degli organizzatori dei massacri di Libia. Ne potrei provare un pizzico, per carità solo un pizzico, se l’Abbronzato di Washington si cospargesse di cenere per la morte inferta «per sbaglio», dai suoi, all’ultimo cammelliere dell’ultima oasi libica. O all’ultimo spazzino dell’ultima cittadina libica, massacrato perché pubblico dipendente.


7. Nessuno ha poi parlato, se non per un giorno, del Bahrein, ove la repressione dei moti di libertà da parte sciita, quelli sì veri, ha visto il mitragliamento della popolazione da parte degli elicotteri americani e l’invasione delle truppe saudite, chiamate dall’emiro. Inoltre, la polizia ha imprigionato e torturato decine – sottolineo, decine, il che rende l’’ampiezza della repressione – di medici, accusandoli di complicità coi dimostranti per avere curato i feriti. All’inizio dello scorso settembre, dopo un anno e mezzo dai moti, decine di manifestanti – ovviamente, i sopravvissuti – sono stati condannati a pene che giungono all’ergastolo. E questo, nel più completo silenzio della stampa e di ogni organizzazione umanitaria. E le rivolte, queste sì vere e legittime, e la repressione continuano tuttora, nel più laido silenzio della Grande Stampa Democratica.


E mi fermo, ricordando l’imbonimento mediatico, quanto alla Siria, compiuto per le stragi, veramente istruttive, di Houla, Daraya, Deir al-Safir (colpi di mortaio su un asilo, spacciati per bombardamento aereo governativo), Halfaya (scoppio di esplosivi in un covo terroristico, spacciato per bombardamento aereo governativo di una panetteria con la gente in coda... morti duecento, poi cento, poi trenta, poi venti, poi boh!), Aleppo (missili o colpi di mortaio sull’università e gli studenti in esame, sempre attribuiti al governo) ed ancora Aleppo (un’ottantina di corpi nel canale, cittadini assassinati con le mani legate dietro la schiena). Nessun problema poi, ottenuto il risultato con titoloni, ad ammettere nelle pagine interne, dopo qualche settimana, la responsabilità dei tagliagole e non del governo siriano. Tanto, cosa ricorda il suddito democratico, tra migliaia di altre notizie e in mezzo a tutti i suoi problemi? Altro che la «verità» di chi spaccia filmati girati su regia occidentale! Vedi i 40 bambini di Houla, il 25 maggio. Cadaveri veri, bambini e familiari colpiti da breve distanza o con le gole tagliate, fatti passare per vittime dell’esercito, quando tutti erano di famiglie filogovernative. Verità ammessa tre mesi dopo, ad esempio, dalla Frankfurter Allgemeine, ma ignorata da ogni altro giornalone. Cento innocenti massacrati, foto truccate, immagini scattate anni prima in Iraq e a Gaza. Di bambini vittime del fuoco americano e israeliano. Egualmente massacrati dai terroristi nelle case e per le strade sono stati, il 25 agosto, i 245 civili di Daraya presso Damasco. E sempre la strage è stata attribuita, prima di svanire d’un botto dai giornali, all’esercito.
 
L’attacco era stato preparato da qualche tempo, basta scorrere le pagine internet del Brooking Institute e del Saba Center, noti think thank della potente lobby sionista statunitense, oppure dare uno sguardo alla rivista Foreingn Policy che a novembre 2011 ospitava un intervento di Hillary Clinton dall’eloquente titolo “Il secolo pacifico dell’America” vera e propria dichiarazione bellica contro il Vicino Oriente.


Quindi stiamo solo assistendo all’applicazione della geopolitica statunitense, che andando a ritroso s’ispira a Zbigniew Brzezinski il quale nel celebre libro “La grande scacchiera” aveva tracciato le linee guida per il controllo dell’Eurasia. Lei dott. Valli che ne pensa?


In un’intervista televisiva a Damasco mi è stato chiesto: perché la Siria? Ho risposto che non è solo questione di geopolitica o di economia, ma anche di ideologia. I piani degli aggressori datano da decenni, sono piani a lunga scadenza. L’obiettivo finale, il messianico obiettivo finale, è la distruzione delle nazioni e l’instaurazione di un unico governo mondiale. A guida, ovviamente, americana. A guida, ovviamente, dell’Alta Finanza. A guida, ovviamente, giudaica. Un governo che, delira il profeta Isaia, tramuterà le spade in falci e le lance in vomeri d’aratro. E dove il leone si pascerà di fieno a fianco dell’agnello, senza mangiare l’agnello. Potenza dell’ingegneria genetica! Sappiamo che non è un complotto, un tenebroso complotto. Un complotto, quando gli scopi sono stati dichiarati a tutte lettere – ripeto: a tutte lettere – dagli stessi autori in decine di pubblicazioni? Cerchiamo di essere seri. Non prendiamoci in giro.


È una strategia pensata in ogni aspetto, non un complotto. Chi parla di complotto è un mistificatore. Uno che nuota nel torbido. O, altrimenti, un perfetto ignorante.
Di queste pubblicazioni, progenie di precedenti progetti, cito solo tre esempi.


(A) Nel 1997 Brzezinski, l’ebreo polacco da Lei citato, consigliere di sei presidenti da Carter ad Obama, democratici come repubblicani, pubblicò The Great Chessboard, “La Grande Scacchiera - Il mondo e la politica nell’era della supremazia americana”. Suggerendo di adoperarsi per fare scoppiare conflitti interetnici nei più diversi paesi, Brzezinski ammonisce che in futuro «la capacità degli Stati Uniti di [continuare ad] esercitare un’effettiva supremazia mondiale dipenderà dal modo in cui sapranno affrontare i complessi equilibri di forze nell’Eurasia, scongiurando soprattutto l’emergere di una potenza predominante e antagonista in questa regione».


(B) Nello stesso 1997 una trentina di neoconservatori, ventotto almeno dei quali ebrei e anime nere bushiane, lanciò il Project for the New American Century, “Progetto per il Nuovo Secolo Americano”, che rilanciava le tesi di Brzezinski, suggerendo i necessari comportamenti applicativi.


(C) Similmente, un gruppo di intellettuali israeliani capeggiati dall’influente politologo Oded Yinon aveva codificato, fin dal 1982, quindi ben quindici anni prima dei confratelli di oltreoceano, la preventiva distruzione di ogni Stato considerato nemico.


Cinque sono state le fasi di tale strategia. La prima: scagliare in una guerra contro l’Iran khomeinista un Iraq stupidamente caduto nella trappola e quindi, dopo averlo indebolito, spiazzarlo economicamente. La seconda: occupare l’Iraq e impadronirsi delle sue risorse energetiche, eliminando al contempo uno dei più tenaci nemici di Israele e interrompendo la continuità territoriale tra Siria ed Iran. La terza: occupare l’Afghanistan e impiantare basi nell’ex Asia sovietica, condizionando a nord la Russia e accerchiando da oriente l’Iran, già possedendo a sud il controllo del Golfo.


La quarta: assicurarsi, in vista di una guerra con l’Iran, le ingenti risorse energetiche libiche, spegnendo al contempo le velleità panafricaniste di Gheddafi e testando le reazioni del duo Russia-Cina. La quinta: eliminare il baluardo geografico e militare siriano, premessa per l’aggressione all’Iran.
Sull’onda delle secolari teorizzazioni massoniche dell’«Ordo ab chao, Ordine dal caos», sull’onda di quel «caos creativo» cantato nel 2006 dal Segretario di Stato bushiano Condoleezza Rice, possiamo definire tale strategia «geopolitica del caos», espressione coniata dallo storico Paolo Sensini. I Signori del Caos vogliono frantumare gli Stati laici e modernizzatori – Iraq, Libia, Siria e, anche se non è propriamente laico, l’Iran sciita di Ahmadinejad – in miniregioni in lotta una contro l’altra per motivi etnici e religiosi. Un federalismo in salsa orientale. Uno Stato dopo l’altro, la «politica del carciofo». Eliminare una foglia dopo l’altra, fino a giungere al cuore. L’ultima foglia è l’Iran. Il cuore, il nemico strategico dell’Alta Finanza, sono la Russia e la Cina. In particolare, per l’estensione del suo territorio e la ricchezza in materie prime di ogni genere, la Russia. Ma i giochi non sempre riescono, e l’ultimo osso sarà troppo duro per questa banda di assassini. Anche la distruzione economica dell’Europa, in quanto potenza alternativa agli USA, rientra nei loro piani. Quanto alle modalità dell’applicazione di tale strategia, invito ad informarsi sul rivelatore volume dell’ebreo Gene Sharp, attivo fin dal 2004, «Come abbattere un regime», edito in Italia da Chiarelettere nel 2011.
 
Quale è a suo avviso il ruolo che stanno ricoprendo la Russia,la Cina e l’Iran in questa fase?


Proprio di recente la Repubblica Islamica dell’Iran ha presentato una sua proposta di pace in sei punti per uscire dalla crisi ribadendo ancora una volta la posizione pacifica di Teheran.
Dopo avere abbandonato al suo destino la Libia, Russia e Cina hanno preso una netta posizione all’ONU ponendo il veto sulla terza «zona di non volo» pretesa (dopo la prima in Iraq e la seconda appunto in Libia) dagli aggressori mondialisti. Date le loro dimensioni, le loro economie ed i loro armamenti, Russia e Cina sono potenze globali, per cui, consapevoli della sostanziale ostilità americana nei confronti di entrambi, devono giocare su diversi scacchieri. Come che sia, all’errore storico di valutazione compiuto nel caso libico potranno rimediare con grande difficoltà. Resta la bruciante lezione, che certo non dimenticheranno. L’ipocrisia, il cinismo, l’arroganza e la violenza adoperati dagli Occidentali – l’ignobile mosca cocchiera fu la Francia – saranno una lezione perenne per chiunque voglia ancora prestare fede alle Grandi Carte, dell’ONU come delle Democrazie. Dopo l’«ingenuità» di allora, quali furono gli altri motivi dell’indecisionismo russo-cinese? Certamente la freddezza, o se vogliamo l’«equidistanza», mostrata da sempre da Gheddafi nei loro confronti. Di un Gheddafi non solo illuso dal «patto di amicizia» stipulato con l’Italia (che avrebbe dovuto tutelarlo non mettendo a disposizione dei suoi nemici le basi per un’aggressione aerea), ma anche, tutto sommato, illuso dalle «garanzie» cartacee dello statuto dell’ONU. Quanto alla politica di Russia e Cina nei confronti della Siria, devo dire che, a differenza della Russia putiniana, della Cina io non mi fido affatto. La Russia ha concreti, essenziali interessi geopolitici alla sua periferia. Se cadesse la Siria non avrebbe più sbocco navale sul Mediterraneo, ma, cosa ancora più importante, i suoi nemici occidentali avrebbero mano totalmente libera sui suoi confini meridionali. Pensiamo al caso Georgia, a ragione bacchettata duramente nel 2008. Per la Cina conta, invece, in primo luogo l’Iran, uno tra i suoi primi fornitori energetici.
L’Iran sciita sa benissimo di essere nel mirino da un lato delle petromonarchie sunnite infeudate agli americani, dall’altro degli Occidentali e di Israele. Se non vuole crollare come Stato e infeudarsi a Washington e Tel Aviv, non può assolutamente permettersi di perdere la Siria. Non solo per le affinità ideologico-religiose, ma per concreti interessi strategici geopolitici. Quanto alla proposta di pace cui Lei accenna, da un lato confesso di non averne preso documentata visione, dall’altro mi permetto di ritenerla un passo che, seppur doveroso nell’ambito della politica internazionale e mediatica, sarà del tutto infruttuoso, data la determinazione degli aggressori occidentali. Questi delinquenti politici, che in tempi più fausti sarebbero stati pubblicamente impiccati per i loro crimini – parlo di supercriminali come Sarkozy, Hollande, Obama, Erdogan, Netanyahu, i sauditi e i qatarioti, come pure dei loro portaborse italiani – si sono spinti ormai troppo avanti. Ritengo difficile, per non dire impossibile, non solo che questa banda ripieghi rientrando nei ranghi del diritto internazionale, ma anche che si arresti in una sorta di nuova guerra fredda.


Chi sono invece i nemici principali della Siria?


Ogni aggressore della Siria ha i propri obiettivi. In prima fila – per quanto silenzioso, dato che per lui agisce l’intero Occidente – resta sempre Israele, per il quale Damasco è non solo il nemico tradizionale, ma l’ultimo ostacolo per l’aggressione all’Iran, pianificata da anni.
A ruota segue il suo grande satellite a stelle e strisce. La distruzione di un altro anello dell’Asse del Male risale non ai repubblicani Bush padre né a Reagan, ma al democratico Carter.
Al Nobel per la pace Carter, al buono e mite democratico, che trentatré anni fa avviò la destabilizzazione della Siria.


Vale a dire, tre anni prima che Hafez al-Assad, il padre dell’attuale presidente, reprimesse il terrorismo dei Fratelli Musulmani, mobilitati fin dal 1971 contro il «testo ateo» della Costituzione. Sulla stessa linea si è messo, con più concreti ordini operativi, nel marzo 2005 Bush figlio.
La scoperta, in questi ultimi anni, di enormi depositi di gas e petrolio al largo delle coste siriane è un’altra motivazione per l’intervento dei predatori occidentali.


Quanto a Londra e Parigi, i due compari ricalcano un colonialismo nato nel maggio 1916 e proseguito coi Mandati loro assegnati dopo la prima guerra mondiale dalla Società delle Nazioni. Cioè, da loro stessi. Violando ogni norma, Parigi non solo staccò dalla Siria nel 1923 il territorio libanese, da sempre provincia di Damasco, ma nel giugno 1939, per ingraziarsi la Turchia in vista della nuova, programmata guerra mondiale, le cedette l’intera provincia di Alessandretta con Antiochia. Infine, un punto ancor più significativo, almeno sotto l’aspetto simbolico, è che le bande terroristiche del cosiddetto «Libero Esercito Siriano» sventolano oggi, senz’alcuna vergogna, la bandiera con la striscia verde e le tre stelle rosse. Quella dei servi, della Siria coloniale francese.


Secolare è poi l’ostilità tra Istanbul e Damasco, cui si aggiunge l’odio religioso tra la Turchia sunnita e l’Iran sciita. Nonché, con più concrete motivazioni, la volontà turca di diventare il principale crocevia, e quindi controllore, energetico dal Medio Oriente e dall’Asia Centrale all’Europa.
I regimi feudali di Arabia e Qatar, stretti agli USA fin dal febbraio 1945 da un ferreo patto in cambio della più totale acquiescenza, aggiungono ai predominanti motivi economici l’odio per il laicismo siriano che difende la convivenza delle più varie fedi ed etnie.


Intrisa di wahabismo – una ideologia messianica fondata da criptoebrei come criptoebrei furono i fondatori del clan dei Saud – l’Arabia è l’unico paese al mondo a trarre il nome non da un popolo né da un credo, ma da una famiglia. Quasi che lo Stato e il popolo siano proprietà personale di qualche migliaio di principotti. Invero, non esiste «il mondo arabo», e neppure «il mondo islamico», intesi come entità omogenee spinte contro l’Europa da un interesse comune o da un’ideologia unificante. Esistono solo paesi arabi, o islamici, in lotta fra loro. Divisi da concreti interessi, da rivalità geopolitiche, da settarismi religiosi. Paesi vassalli degli Stati Uniti, a partire dal Marocco fino agli Emirati Uniti.
Sono del tutto infondate due tesi. La prima, che vede in Siria una rivolta di popolo contro il cosiddetto «clan» alauita del presidente Bashar. La seconda, che vede in atto una guerra civile. Per quanto esistano frange di opposizione antigovernativa più o meno radicali, non è una rivolta, non è una guerra civile, cioè un conflitto fra due componenti sostanziali di una stessa società. È invece una feroce aggressione dall’esterno, voluta dagli Occidentali, dalle petromonarchie e dalla Turchia. I loro strumenti sono bande di fanatici religiosi, di sperimentati mercenari, di sadici criminali.


Contro la splendida realtà siriana di umana convivenza, l’Occidente ha scagliato centomila tagliagole. Qualche decina di migliaia di terroristi autoctoni, pressoché tutti delinquenti comuni e latitanti condannati con pene anche fino all’ergastolo; ben più numerosi e in posizione trainante sono quelli giunti dall’estero. Mercenari sperimentati in Libia, Iraq ed Afghanistan. Pazzoidi religiosi arrivati da Marocco, Algeria, Tunisia, Libano, Giordania, Yemen e Pakistan. Guerriglieri salafiti e wahabiti. intossicati da un credo ottuso, esaltati contro l’«eretico» Bashar che permette a cristiani, drusi e altri non musulmani di convivere a parità di diritti con la maggioranza sunnita.. Bande di terroristi salafiti, wahabiti, alqaedisti messe in piedi dalla CIA. Armati, addestrati, pagati e guidati dall’Occidente «laico e progressista».


Assassini che soprattutto all’inizio, quando la mano delle autorità è stata leggera per mesi, dapprima nelle zone più periferiche poi in quartieri delle grandi città hanno creato repubblichette partigiane ove regnava la violenza più cruda. Dove hanno compiuto attentati con mortai, autobombe, lanciarazzi e, ritiratisi sotto la pressione dell’esercito, con mine a scoppio ritardato. Dove hanno incendiato e distrutto monumenti millenari come il vecchio mercato di Aleppo, patrimonio dell’UNESCO. Dove hanno distrutto centinaia di scuole e ambulatori. Dove hanno sgozzato, decapitato, squartato, mutilato impiegati statali, poliziotti, amministratori, insegnanti, medici, religiosi non allineati. Dove hanno sequestrato e massacrato nei modi più efferati, nella ferrea logica di ogni partigianesimo che deve intimorire i civili con un terrore esemplare, gente di ogni età e di ogni ceto. All’inizio, diffondendo video sulle proprie prodezze, quali i «processi» agli avversari malmenati, umiliati e messi al muro, lo sgozzamento di poliziotti, l’assassinio di civili a colpi di mitra o di machete, il lancio nel vuoto di lealisti dai tetti delle case. In seguito, eliminando in massa civili di ogni età e, resi più accorti delle reazioni negative del delicato Occidente, attribuendo, spudoratamente supportati dalla Grande Stampa e dalle Grandi Televisioni, i massacri alle forze governative. In ogni caso cercando di sfiancare, logorare, demoralizzare, paralizzare il paese dall’interno, di far perdere ai cittadini la fiducia nella protezione del proprio governo. Il tutto, in attesa dell’attacco in supporto dall’esterno, con le bombe e i missili NATO. E di un più vasto bagno di sangue.


Certa è in ogni caso l’intercambiabilità degli aggressori. Il risultato è lo stesso che ad aggredire sia un Bush, bianco massone cattivo e repubblicano, o un Obama, negro massone buono e democratico. Un tizio nobelizzato per la Pace ancor prima di avere detto bah, e per questo legittimato a fare ciò che vuole. Nonché zombizzato dall’odiosa Hillary, quella dei quintali di Viagra – qualcuno lo ricorderà – distribuiti da Gheddafi per incitare i soldati a stuprare le donne dei nemici.
Il risultato è lo stesso vi sia il socialista Blair o il conservatore Cameron, il destrorso Sarkozy o il sinistrorso Hollande, i militari massoni di Istanbul o l’islamico Erdogan. Complici e pagatori pronta cassa, gli sceicchi delle petromonarchie. E a tirare le fila, Israele e l’ebraismo internazionale. Di quest’ultimo mi limito a citare il trio intellettuale rappresentato dagli ex sessantottini miliardari Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut e André Glucksmann. Coadiuvati fattivamente dall’ex ministro degli Esteri sarkozyco Bernard Kouchner, già fondatore di Medici senza frontiere, uno dei massimi istigatori al massacro di Serbia, e dal ministro degli esteri hollandico Laurent Fabius. Cinque ebrei. Come ebrei ed ebrei onorari furono e sono lo stesso Sarkozy e lo stesso Hollande. Di Fabius, poiché tutto si tiene, rammento che fu il cervello, l’ideatore eponimo della legge Fabius-Gayssot, approvata nel 1990 per tacitare ogni storico nonconforme alla vulgata sterminazionista, all’Immaginario Olocaustico. Defilatosi in seguito Fabius, tutto il merito della repressione del pensiero, tutto il merito dell’infamia, resta al comunista Gayssot, l’ennesimo utile idiota goyish.
 
Dott.Valli ci parli delle libere elezioni che si sono svolte in Siria nel maggio 2012, sulle quali è calato il silenzio mediatico teso ad avallare l’immagine di una Siria dominata da una feroce dittatura e ci parli della Costituzione siriana.


A differenza della Libia, Paese di sei milioni di abitanti divisi in centocinquanta tribù in eterna discordia tra loro, unificati solo dal carisma di Gheddafi – e tuttavia semplicemente eroico nella resistenza solitaria, per sette mesi, contro nemici perfidi e ultrapotenti – la Siria è un vero Stato. Uno Stato laico nel quale convivono una quindicina di confessioni religiose e una ventina di etnie. La scuola è gratuita. La sanità è anch’essa a carico dello Stato. Se il presidente è di religione musulmana-alauita, i vicepresidenti sono di confessione sunnita. E non solo, uno dei tre vicepresidenti è stata una donna, l’unica donna a rivestire una carica di tale importanza nel Vicino Oriente. In Arabia alle donne è persino vietato guidare la macchina. Inoltre la Siria, per quanto secondo la Costituzione il Presidente non possa essere che musulmano, è l’unico paese arabo dove l’islamismo non è religione di Stato e il credo dei cittadini non è riportato sulle carte d’identità.


Impressionanti, a confronto del deserto stepposo della Giordania, sono i cento chilometri che separano Damasco da Daraa visti dall’aereo, verdeggianti, bonificati, irrigati dalle riforme volute da Hafez al-Assad, «il padre della Siria». Un personaggio di umili origini divenuto generale d’aviazione, un modernizzatore che, appoggiato dagli intellettuali e dai tecnici del partito nazionalista e socialista Baath, «Rinascita», ha spazzato via le tracce del peggiore feudalesimo.


Che un paese assediato abbia usato ed usi un pugno saldo, ed ora un pugno finalmente di ferro, per mantenere la convivenza civile e fronteggiare una spietata aggressione esterna, non fa meraviglia. In ogni caso la Siria di Bashar al-Assad era un paese che stava vivendo una fase di dinamismo politico caratterizzato dal progetto di una nuova Costituzione – stilata da un comitato di giuristi, parlamentari e membri della società civile – e da un multipartitismo sempre più vivace.


E, soprattutto, caratterizzato da quelle libere elezioni del 7 maggio 2012 sulle quali è subito calato il silenzio, il silenzio totale da parte dei massmedia occidentali... arma la più efficace perché una qualunque cosa, come che la si voglia giudicare, neppure più esiste se non se ne parla. Non vale neppure accusare il governo di brogli. Non se parla. In ogni caso le democrazie occidentali, le nostre truffaldine democrazie del nostro beato Occidente, sono proprio le ultime a poter impartire lezioni di correttezza. Inoltre, le elezioni hanno dato una netta maggioranza ai partiti governativi. Alla tornata elettorale ha partecipato il 51,26 % degli aventi diritto, una cifra miracolosa, se pensiamo che in molte zone l’accesso ai seggi è stato impedito dai terroristi, che hanno anche assassinato numerosi candidati. Una tornata che ha visto 7.195 candidati, di cui 710 donne, contendersi i 250 seggi dell’Assemblea Nazionale che avrebbe approvato una nuova Costituzione. Prima delle elezioni il governo era retto da una maggioranza di nove partiti, tra cui il Baath. Oltre a candidati indipendenti, hanno concorso altri nove partiti, facenti parte di un’opposizione più o meno determinata ma non terroristica. Con Paolo Sensini, della genuinità della contesa elettorale sono stato testimone io stesso a Damasco.
Chiudo con qualche cifra. Su ventiquattro milioni di siriani, i nemici radicali del regime sono quattro milioni, pressoché tutti sunniti ed appartenenti alla parte più bassa della popolazione. Trogloditi, mi passi il termine, nemici delle scuole pubbliche, tenuti nel più ignorante fanatismo islamico dai loro capi religiosi, residenti nelle zone di Homs, Hama, Idlib e Daraa. All’epoca del mio viaggio in Siria le vittime, civili come militari, dell’aggressione terroristica imperversante da tredici mesi si aggiravano sulle 4000. A fine giugno erano balzate a 13.000. Terrificante la successiva scalata. A tutt’oggi, febbraio 2013, dopo soli altri otto mesi, possiamo contare, dalla parte del governo e del popolo siriano, assassinati 40.000 civili e caduti 30.000 militari – militari di leva, il «ragazzo della porta accanto», non «milizie di regime» – e 30.000 paramilitari di autodifesa. Di contro, 40.000 sarebbero i terroristi indigeni ed altri 40.000 quelli stranieri terminati dall’esercito.
 
Durante il suo recente viaggio in terra siriana ha potuto certamente raccogliere testimonianze e vedere con i proprio occhi la realtà locale, quella quotidiana fatta di uomini e donne del popolo, ce ne può parlare?


Come ho detto, ho avuto la fortuna di passare in Siria la prima settimana di maggio 2012. Ho interrogato il generale medico, cristiano figlio di contadini, direttore del maggiore ospedale di Damasco. Quotidianamente vi morivano una decina di militari, oggi infiniti di più. La nostra delegazione ha intervistato decine di soldati feriti e mutilati. Ho intervistato il presidente del parlamento. Il ministro dell’Informazione. Il governatore di Daraa, la prima città ad essere infiltrata dai terroristi. Il patriarca greco-cattolico melchita Gregorio III ci ha parlato a nome di tutte le confessioni cristiane, sostenendo il governo. Il massimo studioso vivente dell’Islam, il dottor Mohammad Albouti, lucidissimo novantenne nella moschea sunnita degli Omayyadi, nella funzione del venerdì ci ha detto testualmente: «I cittadini siriani hanno un livello di conoscenza che impedisce loro di cadere nella trappola. È proprio questa conoscenza la nostra difesa contro questa aggressione». Dopo avere citato il proverbio «È un tuo fratello anche se non è stato generato da tua madre», si è rivolto a noi: «Credo nella vostra fratellanza più che in quella dei nostri cugini arabi che falsificano la verità». Per un più dettagliato resoconto rimando al numero 73 de l’Uomo libero.


Mi consenta di citare la testimonianza di Agnès-Mariam de la Croix, suora carmelitana libanese, attiva in Siria da vent’anni, resa nell’ormai lontano 25 luglio 2012 in un convegno a Roma: «Per quanto riguarda il massacro di Homs attribuito all’Esercito governativo, ho constatato con i miei occhi un centinaio di cadaveri all’obitorio. Erano civili sgozzati dai ribelli per distruggere la vita sociale della Siria. Ho contattato e incontrato i loro familiari, che in parte conoscevo, erano cristiani e musulmani baathisti. Ho capito che il fine dei rivoltosi è la distruzione della Siria così come è stata sino ad ora. Per far ciò bisogna prima distruggere la vita sociale, ad esempio si impedisce al medico di curare gli ammalati e se non obbedisce lo si sgozza, al panettiere di sfornare il pane e così via, e poi si giunge alla distruzione della Siria. Tutto è finalizzato a far collassare la Società civile siriana. I cento morti di Homs erano cittadini che hanno osato non obbedire ai ribelli e sono stati sgozzati. Oggi la medesima tattica, impiegata ieri ad Homs, è stata perfezionata in peggio. A Damasco seimila mercenari stranieri hanno invaso la zona residenziale della capitale per seminare il terrore tra i civili; ad Aleppo dodicimila mercenari stranieri e qualche centinaio di siriani stanno seminando il panico nella “capitale economica” della Siria. Ma a Damasco i cittadini in 48 ore hanno evacuato la città ed hanno permesso all’Esercito di reprimere i rivoltosi. Questa è legittima difesa, non “crimine di guerra” come dice la stampa occidentale. Ad Aleppo non vi sono mai state dimostrazioni pacifiche o violente, come invece vi erano state a Damasco per dare l’impressione e la parvenza di una “rivoluzione spontanea primaverile” che chiedesse la libertà. Come mai adesso dodicimila miliziani, che son sbucati fuori dal nulla, marciano verso Aleppo e sono entrati nella città? Chi sono? Chi li manda? [...] Sono turchi, libici, afghani, pachistani, sudanesi, e vogliono portare solo caos e distruzione, non vogliono la libertà dei siriani come dicono i ‘media’. Da Homs a Damasco si contano 13.000 cristiani uccisi dai mercenari islamisti radicali. Cosa avverrà ad Aleppo? I vescovi siriani si sono riuniti oggi per smascherare il complotto che si cela dietro le apparenze di democrazia e libertà e fare in modo che tutti sappiano chi si nasconde dietro la rivolta, ma la stampa occidentale non vuol ascoltare».
 
Alla luce dei recenti fatti che si stanno succedendo nel Vicino Oriente, chi sono oggi i veri “nemici dei Popoli”?


Per rispondere compiutamente alla Sua domanda occorre alzare lo sguardo dalle motivazioni economiche e geopolitiche. Andare al fondo delle cose. Dal punto di vista ideologico le finalità – basate sull’eterno delirio dell’Unico Mondo guidato dagli Unici Eletti – sono quelle vantate, in otto sole parole, da un personaggio buffo ma pericoloso, l’amministratore delegato FIAT Sergio Marchionne. Quello dei maglioncini e della barba incolta. Della delocalizzazione e della miseria nazionale. Dei contributi statali a fondo perduto e degli Elkann. Cito tra virgolette tanta saggezza: «Bisogna superare l’attaccamento emozionale al proprio paese». La stessa concezione anima mister Mario Monti, nel novembre 2011 unto senatore a vita dal quirinalizio comunista e da lui messo a capo del governo. Sei mesi prima, il 28 maggio, alla Bocconi, l’esimio Salvatore delle Banche si era augurato che si estinguesse «il senso di appartenenza dei cittadini ad una collettività nazionale». Si veda su Google il video di tre minuti titolato «Monti le parole di un pazzo».


Ma la disgrazia, per Marchionne, per Monti, per tutti i mondialisti del «volemose bene» intergalattico, è che ci sono popoli, come i siriani, che al loro paese – alla loro gente, alla loro nazione, ai loro padri, ai loro figli, a se stessi – non vogliono rinunciare. Lo si intenda una volta per tutte! Non siamo all’interno di una disputa scolastica, ma di una guerra di civiltà! È una guerra politica, una guerra intellettuale, una guerra morale, una guerra spirituale, è una guerra totale quella che ci coinvolge. La posta in gioco, nel suo senso più profondo, non è il Potere, ma la Memoria e l’esistenza dei popoli, la sopravvivenza dell’Anima stessa dell’uomo.


Come ho detto a Milano il 14 luglio in una manifestazione pro-Siria, non sono mai stato politicamente corretto, non ho paura delle parole. Non è il tempo dei compromessi. È il tempo delle affermazioni assolute e delle negazioni radicali. Non è tempo di neutralità. Non è il tempo degli utili idioti che strillavano «né con Saddam né con Bush, né con Milosevic né con la NATO». Il privilegio dell’ignoranza e il vanto dell’idiozia li lascio a chi sventolò gli stracci arcobaleno con iscritto «pace». A coloro che usano ancora termini ammuffiti come colonialismo e imperialismo. Il nemico dell’uomo, il nemico dei popoli liberi non è oggi l’imperialismo. È il Nuovo Ordine Mondiale. È il mondialismo, l’universalismo. È il cosmopolitismo, la cittadinanza planetaria. Il termine imperialismo proietta le menti in un’atmosfera fuorviante, in un quadro emotivo e relazionale ottocentesco, epoca nella quale ancora vivevano e si mobilitavano le nazioni. Combattendosi l’un l’altra per i propri valori, i propri sogni, i propri deliri, i propri interessi. Legittimi o illegittimi, a noi graditi o meno che fossero. Il quadro è radicalmente mutato. Oggi stanno per scomparire tutte le nazioni, stanno per decomporsi tutti i popoli, per divenire sezioni di un osceno ammasso planetario dominato neanche più da una singola nazione, ma da una mostruosa entità finanziaria. Da una entità globale che ha inventato a suo uso e consumo, ed imposto a tutti i popoli, la farsa dei Diritti Umani. Una entità apolide che se ne serve a scopo del più bieco sfruttamento. Il re oggi è nudo, nudissimo.


L’umanitarismo, il capitalismo finanziario del quale gli Stati Uniti sono l’espressione più compiuta, è il male assoluto, un disastro come il mondo non ha mai conosciuto. Perché comporta l’annientamento di ogni cosa.


Se in passato qualche sistema politico ha distrutto gli individui, fin dalla sua infanzia il Sistema ha decomposto tutte le culture, attaccato i valori che fanno la specificità delle civiltà, privato l’uomo delle sue appartenenze naturali, ridotto le nazioni a folklore. Quando pure, nella sua giovinezza e maturità, non ha distrutto, fisicamente, interi popoli. Dei suoi complici sono parte gruppi come Amnesty International, Human Rights Watch, gli altermondialisti, i neoglobal... altro che no global ! Dei suoi complici è parte il Tribunale Internazionale dell’Aja, responsabile dell’assassinio in carcere di Slobodan Milosevic e del massacro di Libia. Tribunale mobilitato oggi contro il popolo siriano, avallando con la sua «autorità» l’operato dei tagliagole e ponendo le premesse per un’ennesima guerra. Gli «aiuti umanitari» mascherano i più torbidi interessi, quando non dirette forniture di armi. Già disse Proudhon: «Chi dice umanità cerca di ingannarti».


Se non si capisce che l’universalismo è la tara di fondo, che non è mai esistito né mai esisterà un «cosmopolita», cioè un «cittadino del mondo», che la «vera democrazia» esiste solo nella mente di Giove, che la democrazia è solo questa bieca democrazia reale, non si è capito nulla. La differenza non è più tra destra e sinistra, tra rossi e neri, e così via. La differenza è fra mondialisti e difensori del diritto dei popoli ad essere se stessi. Per distruggere le appartenenze al mondo reale – fatto di razze, stirpi, nazioni, popoli e Stati – tre sono le strategie dei Nemici degli uomini liberi.


(A) La prima è la distruzione armata degli Stati che non s’inchinano ai loro voleri: nel Vicino Oriente, in Africa, in America Latina. Ma anche in paesi europei come la Serbia. Le cito al proposito, non si potrebbe essere più chiari, il detto Glucksmann, quello dal caschetto argenteo a paggetto, sul Corrierone del 15 dicembre: «Il nuovo ordine mondiale ora passa anche per Damasco».


(B) La seconda sono le rivoluzioni colorate – arancioni, viola, gialle, rosa, verdi, dei tulipani e chi più ne ha più ne metta – contro l’Iran e i paesi ex comunisti: Serbia, Macedonia, Moldavia, Ucraina, Bielorussia, Russia (vedi le tre efebiche pussy riot, traduzione più cruda: “la rivolta della figa”), Georgia, Kirghizistan. «Rivoluzioni» studiate a tavolino da gruppi come la Fondazione Società Aperta del supermiliardario, guarda caso sempre ebreo, George Soros. L’affondatore della lira nel 1992. Il superspeculatore inventore dell’acronimo PIIGS nel 2010 coi confratelli Steven Cohen e John Paulson. Il compare di Prodi, da Prodi fatto premiare a Bologna con una laurea honoris causa.


(C) La terza è la strategia contro l’Europa. In quattro fasi: rieducazione dei suoi popoli mediante il lavaggio del cervello con le cosiddette «colpe» della guerra mondiale, in particolare la Fantasmatica Olocaustica; invasione migratoria; distruzione dello Stato sociale; riduzione in miseria dei suoi popoli. In particolare, dell’ultima fase sono artefici, attraverso colpi di Stato chiamati governi tecnici, i portaborse dell’Alta Finanza. Sempre quelli della «cittadinanza planetaria», dei predicatori della pace perpetua. Della pace eterna. Di tali golpe, due soli esempi. In Italia mister Monti, in Grecia un altro maggiordomo Goldman Sachs. E su tutto, l’occhio insonne del ciambellano Mario Draghi, già Goldman Sachs. Colpi di Stato coordinati dalle massime cariche istituzionali e avallati dalla quasi totalità dei politici, camerieri dei banchieri, complici consapevoli o semplici idioti.


Intervistato l’11 ottobre dalla TV siriana, l’ex generale libanese, cristiano, Michel Aoun, capo del Blocco per il Cambiamento e le Riforme, ha pronosticato che la Siria non cadrà. I paesi che cospirano non riusciranno a sottometterla: «La fermezza della Siria contro il complotto è molto forte, perché la crisi non ha potuto colpire il settore amministrativo, né quello giudiziario, né quello militare, nonostante tutte le enormi perdite umane ed economiche». RingraziandoLa per l’opportunità offertami, riassumo il senso della questione siriana in due frasi. 1° L’unica possibilità di salvezza per la Siria sta nel suo esercito, nei giovani militari in difesa del loro popolo; l’unica possibilità di non essere inghiottiti dalla cloaca dell’Occidente è Bashar al-Assad. 2° La Siria di Bashar al-Assad, la Siria del popolo siriano, è un esempio unico di fierezza e dignità, un rimprovero perenne per i popoli vili, un baluardo della residua libertà.
 
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NOTE
Gianantonio Valli, nato a Milano nel 1949 da famiglia valtellinese e medico-chirurgo, ha ● pubblicato saggi su l’Uomo libero e Orion; ● curato la Bibliografia della Repubblica Sociale Italiana (19891), i saggi di Silvano Lorenzoni L’abbraccio mortale - Monoteismo ed Europa e La figura mostruosa di Cristo e la convergenza dei monoteismi, i libri di Joachim Nolywaika La Wehrmacht - Nel cuore della storia 1935-1945 (Ritter, 2003), Agostino Marsoner Gesù tra mito e storia - Decostruzione del dio incarnato (Effepi, 2009), Wilhelm Marr, La vittoria del giudaismo sul germanesimo (Effepi, 2011) e Johannes Öhquist, Il Nazionalsocialismo - Origini, lotta, Weltanschauung (Thule Italia, 2012); ● redatto la cartografia e curato l’edizione di L’Occidente contro l’Europa (Edizioni dell’Uomo libero, 19841, 19852) e Prima d’Israele (EUl, 19962) di Piero Sella, Gorizia 1940-1947 (EUl, 1990) e La linea dell’Isonzo - Diario postumo di un soldato della RSI. Battaglione bersaglieri volontari “Benito Mussolini” (Effepi, 2009) di Teodoro Francesconi; ● tradotto, del nazionalsocialista Gottfried Griesmayr, Il nostro credo - Professione di fede di un giovane tedesco (Effepi, 2011). È autore di: ● Lo specchio infranto - Mito, storia, psicologia della visione del mondo ellenica (EUl, 1989), studio sul percorso e il significato metastorico di quella Weltanschauung; ● Sentimento del fascismo - Ambiguità esistenzialesare Pavese (Società Editrice Barbarossa, 1991), nel quale sulla base del taccuino «ritrovato» evidenzia l’adesione dello scrittore alla visione del mondo fascista; ● Dietro il Sogno Americano - Il ruolo dell’ebraismo nella cinematografia statunitense (SEB, 1991), punto di partenza per un’opera di seimila pagine di formato normale: ● I complici di Dio - Genesi del Mondialismo, edito da Effepi in DVD con volumetto nel gennaio 2009 e, corretto, in quattro volumi per 3030 pagine A4 su due colonne nel giugno 2009; ● Colori e immagini del nazionalsocialismo: i Congressi Nazionali del Partito (SEB, 1996 e 1998), due volumi fotografici sui primi sette Reichsparteitage; ● Holocaustica religio - Fondamenti di un paradigma (Effepi, 2007, reimpostato nelle 704 pagine di Holocaustica religio - Psicosi ebraica, progetto mondialista, Effepi, 2009); ● Il prezzo della disfatta - Massacri e saccheggi nell’Europa “liberata” (Effepi, 2008); ● Schindler’s List: l’immaginazione al potere - Il cinema come strumento di rieducazione (Effepi, 2009); ● Operazione Barbarossa - 22 giugno 1941: una guerra preventiva per la salvezza dell’Europa (Effepi, 2009); ● Difesa della Rivoluzione - La repressione politica nel Ventennio fascista (Effepi, 20091, 20122); ● Il compimento del Regno - La distruzione dell’uomo attraverso la televisione (Effepi, 2009); ● La razza nel nazionalsocialismo - Teoria antropologica, prassi giuridica (in La legislazione razziale del Terzo Reich, Effepi, 2006 e, autonomo, Effepi, 2010); ● Dietro la bandiera rossa - Il comunismo, creatura ebraica (Effepi, 2010, pp. 1280); ● Note sui campi di sterminio - Immagini e statistiche (Effepi, 2010); ● L’ambigua evidenza - L’identità ebraica tra razza e nazione (Effepi, 2010, pp. 736); ● La fine dell’Europa - Il ruolo dell’ebraismo (Effepi, 2010, pp. 1360); ● La rivolta della ragione - Il revisionismo storico, strumento di verità (Effepi, 2010, pp. 680); ● Trafficanti di sogni - Hollywood, creatura ebraica (Effepi, 2011, pp. 1360); ● Invasione - Giudaismo e immigrazione (Effepi, 2011, pp. 336); ● Il volto nascosto della schiavitù - Il ruolo dell’ebraismo (Effepi, 2012); ● L’occhio insonne - Strategie ebraiche di dominio (Effepi, 2012, pp. 604);.Quale complemento di L’occhio insonne ha in preparazione ZOG - Governi di occupazione ebraica, cui seguirà Giudeobolscevismo - Il massacro del popolo russo, aggiornamento e rielaborazione della prima parte di Dietro la bandiera rossa.
Riconoscendosi nel solco del realismo pagano (visione del mondo elleno-romana, machiavellico-vichiana, nietzscheana ed infine compiutamente fascista) è in radicale opposizione ad ogni allucinazione ideo-politica demoliberale e socialcomunista e ad ogni allucinazione filosofico-religiosa giudaica/giudaicodiscesa. Gli sono grati spunti critico-operativi di ascendenza volterriana. Non ha mai fatto parte di gruppi o movimenti politici e continua a ritenere preclusa ai nemici del Sistema la via della politica comunemente intesa. Al contrario, considera l’assoluta urgenza di prese di posizione puntuali, impatteggiabili, sul piano dell’analisi storica e intellettuale.


09 Marzo 2013 12:00:00 - http://www.rinascita.eu/index.php?action=news&id=19556

vendredi, 08 mars 2013

Appel de 10 avocats européens en faveur de la paix en Syrie :

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Un appel de 10 avocats européens en faveur de la paix en Syrie :

 

Voici bientôt deux ans que les pouvoirs publics et les médias occidentaux dirigent un concert d’accusations contre le Chef légal et légitime de l’Etat syrien, contre son gouvernement et contre l’armée de son pays. Ils cherchent ainsi à faire passer la victime pour le coupable, comme ils l’ont fait en Libye, comme il l’avaient fait précédemment pour d’autres Etats libres et indépendants. Car des bandes armées illégales, plus ou moins organisées, venues pour certaines de l’étranger, sèment la terreur en Syrie. Quoi de plus normal, pour le régime légal d’un pays, que de combattre une rébellion avec sa police et son armée ? Au regard des principes élémentaires du droit public, seuls garants d’une paix relative entre les nations, ceux qui sont à la tête d’un Etat n’ont-ils pas précisément pour premier devoir de protéger leur population des agressions intérieures et extérieures ? Le maintien de l’ordre n’est-il pas la première mission de l’Etat ? Que feraient les gouvernements de nos pays, si une partie de leur population prenaient les armes pour combattre leur gouvernement légitime avec l’aide de pays et de mercenaires étrangers ? Ne feraient-ils pas intervenir leur police et leur armée ? Et démissionneraient-ils sans rien dire comme ils le demandent au gouvernement légitime syrien ?


En vérité la Syrie n’est pas seulement victime d’une agression armée, mais également, de manière évidemment concertée, sur la scène internationale, d’une vaste opération de propagande médiatique d’agitation, de désinformation systématique (certaines images sur la prétendue répression de l’armée régulière n’étant même pas prises en Syrie) et de provocation. Le but de cette propagande est, au mépris le plus éclatant du droit international, d’encourager l’insurrection, de nourrir une guerre civile, de dénier, par la diabolisation, toute légitimité au pouvoir légal, et de se poser en juge et en bourreau.

Car ce sont bien les mêmes Etats, leurs serviteurs et leurs alliés (comme les régimes de l’Arabie Saoudite et du Qatar, monarchies absolutistes, sanguinaires et intolérants pour leurs propres populations autochtones), qui d’un côté se posent en Juges du gouvernement syrien et de l’armée régulière syrienne, et qui de l’autre encouragent, financent et arment les mercenaires, souvent étrangers, qui se livrent aux destructions et aux violences contre la population civile et contre lesquels lutte l’armée régulière syrienne. Les vrais criminels sont ainsi ces gouvernements occidentaux et leurs fantoches d’Arabie Saoudite et du Qatar. Ils ont déclenché, entretiennent et perpétuent cette guerre fratricide. Sans leur intervention et leur aide aux groupes rebelles et mercenaires il y a longtemps que l’ordre aurait été rétabli en Syrie et que les médias occidentaux ne pourraient plus se livrer à leur propagande et à son macabre décompte quotidien.

Les pouvoirs occidentaux ont profité des vents de révolte qui soufflaient dans certains pays musulmans pour provoquer une rébellion armée dans d’autres pays dont les dirigeants avaient le seul tort de leur déplaire politiquement pour n’être pas leurs obligés. Ces gouvernements occidentaux, avec certains médias serviles, entendent profiter des situations conflictuelles et difficiles qu’ils ont générées, pour dénoncer les pouvoirs légitimes de ces pays, les discréditer et finalement les combattre militairement. Ils n’hésitent pas pour cela à utiliser le mensonge et la désinformation, rendant systématiquement les pouvoirs en place et leur armée responsables d’exactions commises par les agresseurs extérieurs eux-mêmes.

Ignorants, lâches ou sans scrupules, participent de cette propagande insidieuse, en Europe, au Moyen-Orient et ailleurs, sous la bienveillante attention des Etats-Unis, des politiciens, des journalistes, des intellectuels, des juristes, tous croyant pouvoir impunément parler au nom du bon droit et du combat du Bien contre le Mal, avec l’arrogante certitude de l’unanimité.

Certitude erronée. Les signataires de la présente, avocats de différentes nationalités, ne prétendent pas s’immiscer dans les affaires intérieures syriennes, mais entendent exprimer, au nom de la seule raison et de l’honneur de l’esprit humain, leur honte et leur réprobation de tels procédés. Nous apportons notre soutien au gouvernement syrien dans sa juste lutte contre l’agression intérieure et extérieure dont il est victime. Nous dénonçons toutes les aides et soutiens extérieurs à ces vauriens, semeurs de troubles et de morts que l’Occident nous présente comme « armée syrienne libre ». Nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour aider le gouvernement Syrien à défendre la légitimité de son autorité et à faire la vérité sur cette vaste agression dont la seule victime est son peuple dont, comme il l’a fait précédemment en Irak, en Afghanistan, en Lybie, l’impérialisme occidental ose dénoncer la souffrance alors que c’est lui qui en est la cause.

Liste des signataires

A ce jour l’appel a été signé par 10 avocats de 4 pays occidentaux.

Bruno BARDECHE, avocat au Barreau de Paris,

André CHAMY, avocat au Barreau de Mulhouse,

Fabrice DELINDE, avocat au Barreau des Hauts de Seine,

Eric DELCROIX, ancien avocat au Barreau de Paris,

Pascal JUNOD, avocat au Barreau de Genève,

Henri LAQUAY, avocat au Barreau de Bruxelles,

Philippe MISSAMOU, avocat au Barreau des Hauts de Seine,

Bernard RIPERT, avocat au Barreau de Grenoble,

Stefano SUTTI, avocat au Barreau de Milan,

Damien VIGUIER, avocat au Barreau de l’Ain.

CONTACT : appeldu1ermars2013@outlook.com

jeudi, 07 mars 2013

Le Baas syrien face à la mouvance islamique sunnite

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Le Baas syrien face à la mouvance islamique sunnite

Thierry Pierret
 
Ex: http://mediabenews.wordpress.com/

Alors que l’on a souvent souligné le caractère « séculier » des soulèvements arabes de 2011, du moins avant que les mouvements islamistes n’en apparaissent comme les principaux bénéficiaires électoraux, la religion est rapidement apparue comme une composante importante des mouvements de protestation observés en Syrie depuis le mois de mars. En témoignent notamment la récurrence des slogans religieux, la visibilité acquise par certains hommes de religion durant les événements, et la concentration des manifestations dans et autour des mosquées, seuls espaces publics relativement épargnés par le maillage sécuritaire.

Une telle prégnance du référent islamique est a priori susceptible de conférer un rôle majeur aux représentants de la mouvance islamique, c’est-à-dire les mouvements islamistes d’opposition, d’une part, et les oulémas (« savants », spécialistes des sciences religieuses), d’autre part. Sans être négligeable, ce rôle est toutefois contraint par l’histoire et en particulier par les conséquences des politiques ultra-répressives menées par le régime baasiste contre l’islam politique. De tradition laïque, ce régime s’est montré d’autant plus hostile aux islamistes que ses principaux dirigeants, à commencer par la famille Assad, étaient issus de la minorité alaouite, perçue comme hétérodoxe par une bonne partie de la majorité sunnite.

Fondés à l’indépendance en 1946, les Frères musulmans syriens font leurs modestes débuts dans un contexte de démocratie parlementaire. En 1963, le coup d’État du Baas met un terme définitif à cette phase d’expériences démocratiques. Radicalement hostile aux islamistes, le nouveau régime socialiste et laïcisant les contraint à la clandestinité ou à l’exil. Dans les années 1970, toutefois, les Frères profitent de la popularité croissante du référent religieux parmi la jeunesse pour reconstruire discrètement leurs forces. Cette montée en puissance va de pair avec l’affirmation de l’Avant-garde combattante, une organisation islamiste dissidente prônant l’action armée. En 1979, ses militants lancent une vaste campagne d’assassinats et d’attentats à la bombe, tandis qu’un soulèvement populaire émerge dans les villes du Nord. Le régime y opposera une réponse militaire qui culmine en 1982 avec le siège de la ville de Hama et le massacre de milliers de ses habitants. Totalement éradiqués à l’intérieur du pays, les Frères Musulmans seront réduits, jusqu’à ce jour, au statut de parti d’exilés. Dès lors, les oulémas (« savants », spécialistes des sciences religieuses) constitueront les seules voix de la mouvance islamique en Syrie.

Durant les années 1960, la radicalisation gauchiste du Baas avait été à l’origine de plusieurs crises entre le régime et le clergé, dont certains membres avaient été emprisonnés pour avoir critique l’« athéisme » de l’équipe dirigeante. Suite à son coup d’état de 1970, le général Hafez el-Assad adopte une approche plus pragmatique, affichant même quelques signes de piété. La décennie est donc caractérisée par un processus de relative détente que vient toutefois interrompre l’insurrection armée entamée en 1979.

Après 1980, face à un mouvement de réislamisation sociale qu’il ne peut empêcher, le régime prend graduellement conscience que la répression de l’islam politique doit s’accompagner d’une relative tolérance à l’égard des activités éducatives islamiques, du moins lorsqu’elles sont menées par des partenaires sûrs. La décennie qui suit l’insurrection voit donc apparaître de nouveaux instituts supérieurs islamiques tels que la Fondation Abu al-Nur, établie par le Grand Mufti Ahmad Kaftaro. C’est à la même époque que le régime noue une alliance de longue durée avec le Dr Said Ramadan al-Buti, doyen de la faculté de Charia de Damas et essayiste à succès. Sur le plan des idées, l’intéressé se situe aux antipodes du parti au pouvoir puisqu’il est radicalement hostile au nationalisme et au socialisme, principales composantes du baasisme. Toutefois, au nom d’une lecture ultra-conservatrice de la théologie politique sunnite, al-Buti prône l’obéissance au pouvoir en place, la tyrannie étant jugée préférable au risque d’anarchie.

La stratégie d’al-Buti repose aussi à la fitna (« discorde ») mais aussi sur l’idée que le dialogue avec le pouvoir permettra à terme la satisfaction des revendications du clergé. De fait, à partir des années 1990, le régime libéralise progressivement sa politique religieuse en levant certaines restrictions pesant sur les pratiques cultuelles (célébration de l’anniversaire du Prophète, port du voile à l’école), en autorisant le retour d’oulémas exilés ou encore, au milieu des années 2000, en tolérant un véritable bourgeonnement des associations de bienfaisance et écoles secondaires islamiques. Ces évolutions s’opèrent notamment au bénéfice de Jamaat Zayd (« le groupe de Zayd »), un influent mouvement de prédication dont l’action se concentre sur l’éducation religieuse des étudiants de l’enseignement séculier dans le cadre de cercles d’études informels organisés dans les mosquées. Contrains à l’exil durant l’insurrection de 1979-1982, les dirigeants de ce groupe reviennent en Syrie au milieu des années 1990. Établissant des relations avec le régime, ils n’en conservent pas moins une certaine indépendance de ton et seront toujours perçus avec méfiance par les autorités.

Une telle stratégie, imposée au régime par la nécessité de resserrer les liens avec l’opinion religieuse dans un contexte de tensions régionales (invasion de l’Irak, crise libanaise), aura pour effet non désiré de donner aux oulémas une assurance nouvelle qui les conduit à s’en prendre aux éléments laïcistes dominant les ministères de l’Information et de l’Éducation. En 2008, le retour en grâce de la Syrie sur la scène internationale après plusieurs années d’isolement permet au pouvoir de faire volte face et de revenir à des politiques beaucoup plus strictes vis-à-vis de la mouvance islamique. Tandis que sont nationalisées certaines institutions religieuses demeurées privées, est lancée une campagne de « re-laïcisation » qui se traduit notamment par l’interdiction du port du voile facial (niqab) au sein du corps enseignant et dans les universités.

À la veille du soulèvement de 2011, les relations entre le régime et l’élite religieuse s’étaient également tendues en raison des activités missionnaires chiites dans le pays. L’alliance du régime baasiste avec le chiisme duodécimain débute avec l’arrivée au pouvoir de Hafez al-Assad en 1970. Premier président non sunnite de l’histoire syrienne, le nouveau chef de l’État cherche à faire reconnaître sa communauté alaouite comme une branche du chiisme et, partant, de l’oumma musulmane. Cette fatwa, il l’obtiendra de clercs chiites duodécimains étrangers alliés au régime syrien pour des raisons politiques : l’opposant irakien Hassan al-Chirazi et Musa al-Sadr, fondateur du mouvement libanais Amal. Surtout, après 1979, Damas nouera une alliance stratégique avec la République Islamique d’Iran et son extension libanaise, le Hezbollah.

Profitant de leurs relations étroites avec le régime syrien, des réseaux religieux chiites étrangers établissent des séminaires dans la banlieue damascène de Sayyida Zaynab et reconstruisent selon le style persan des sites de pèlerinage chiites dans le pays. Certains animateurs de ces réseaux ne cachent guère leur volonté d’utiliser leurs têtes de pont syriennes pour engranger des conversions au chiisme parmi la majorité sunnite du pays. Ils ne rencontrent guère de succès mais un certain nombre d’exceptions frappent les imaginations. Au milieu des années 2000, les rumeurs de « chiisation » massive trouvent un terreau favorable dans un contexte de guerre civile sunnito-chiite en Irak et de fortes tensions confessionnelles au Liban.

La dégradation des relations entre régime et oulémas à la fin de la dernière décennie a été partiellement compensée par les conséquences de la libéralisation économique menée par Bachar el-Assad après son accession au pouvoir en 2000. Il a souvent été dit que cette évolution avait surtout profité à une poignée d’hommes d’affaires proches du président, dont le plus connu est son cousin Rami Makhluf. En réalité, l’abandon du socialisme a aussi contribué, dans des proportions certes plus modestes, à l’enrichissement d’une catégorie plus large d’entrepreneurs moyens. Or, c’est de leur alliance avec ces derniers que les oulémas syriens ont traditionnellement tiré les ressources financières de leurs séminaires et associations de bienfaisance. Ces ressources augmenteront donc considérablement à la faveur de la libéralisation économique et des conséquences du boom pétrolier de 2003. Ce même contexte voit également l’ouverture en Syrie de banques islamiques, qui recrutent des oulémas au sein de leur comité de supervision. Ces transformations économiques ont donc rapproché l’élite religieuse syrienne des milieux d’affaires et, par leur intermédiaire, de l’establishment politico-militaire.

Traversée par ces dynamiques contradictoires, la mouvance islamique syrienne abordera la crise de 2011 en rangs dispersés. Si les Frères Musulmans et autres militants islamistes soutiennent le soulèvement avec enthousiasme, les oulémas sont profondément divisés. Ayant largement bénéficié du régime en place, ses alliés historiques comme Sa‘id Ramadan al-Buti et le Grand Mufti Ahmad Hassun demeurent loyaux.

En face, les « oulémas révolutionnaires » émergent surtout dans les villes périphériques insurgées telles que Der‘a, dans le Sud, ou Banyas, sur la côte. À Damas et Alep, certaines figures religieuses respectées adressent de sévères critiques au régime. Dans la capitale, les protestataires se pressent ainsi pour assister aux sermons des cheikhs Oussama al-Rifa‘i et Krayyim Rajih, dont les mosquées sont le théâtres de manifestations régulières. S’ils n’appellent pas ouvertement au renversement du pouvoir, ces prêcheurs n’en rejettent pas moins la rhétorique officielle des « bandes armées » commandées par l’étranger, défendent la légitimité des revendications démocratiques et tiennent l’appareil de sécurité pour responsable des violences. Il n’est guère étonnant que ce défi émane d’anciens ennemis du régime ne s’étant réconciliés avec ce dernier que sur le tard et de manière équivoque.

Pendant cinq mois, le pouvoir ne sait comment réagir face aux prêcheurs rebelles. Craignant les conséquences d’un affrontement ouvert, il recourt, sans succès, à divers moyens de séduction et de pression. C’est pendant le mois de Ramadan (août 2011) que les autorités sortent de leurs atermoiements : les oulémas contestataires ayant fustigé l’envoi des chars dans les villes de Hama et Deir ez-Zor, ils sont interdits de prêche, menacés et, pour l’un d’entre eux, physiquement agressés par les chabbiha, des voyous à la solde du pouvoir.

Ces événements constitueront un tournant de la première année du soulèvement. Dominait jusqu’alors l’idée que le pouvoir n’oserait pas se confronter aux oulémas contestataires par crainte de la réaction populaire. Par conséquent, suite à l’agression perpétrée contre al-Rifa‘i, certains prédisent des manifestations-monstres qui emporteront le régime. Or, si les habitants des banlieues populaires de Damas manifestent en nombre, les quartiers centraux de la capitale ne se mobilisent guère. Or, c’est dans ces quartiers relativement aisés que la victime compte la plupart de ses nombreux adeptes. Les proches disciples d’al-Rifa‘i ne cachent pas leur rancœur face à l’inaction de ceux qui, la veille encore, donnaient du baisemain à leur guide spirituel.

Ce que révèlent ces événements, c’est l’importance du facteur socio-économique dans le soulèvement actuel. Ce dernier est dans une large mesure celui des perdants de l’abandon du socialisme : ruraux et rurbains délaissés par un État qui, par le passé, se targuait de défendre leur intérêts, et habitants des ceintures de pauvreté des grandes villes. C’est au camp des bénéficiaires de l’économie de marché qu’appartiennent les grands oulémas. Par conséquent, même si leurs convictions et l’influence de leurs disciples politisés ont poussé certains d’entre eux à prendre le parti de l’opposition, ils ont dû prendre acte de la tiédeur du soutien que leur adressaient ces citadins aisés qui sont à la fois leurs fidèles et leurs bailleurs de fonds. Par là-même, ils ont pu apprécier à leurs dépens la fragilité faut-il dire l’inexistence, du sentiment communautaire sunnite.

Thomas Pierret

dimanche, 24 février 2013

Les rebelles s’en prennent au patrimoine culturel syrien

Ex: http://sos-crise.over-blog.com/  

Palmyre

On pouvait malheureusement s’y attendre. Les sites archéologiques syriens sont le point de mire des rebelles. Le patrimoine culturel de la Syrie, héritage d’une histoire millénaire, est la partie la plus vulnérable mais aussi la plus attrayante pour les destructeurs du pays arabe. Complètement indifférents à la valeur qu’ont les sites et les pièces de collection aux yeux des Syriens mais aussi pour les personnes un tant soit peu civilisées, les rebelles sont en train de faire des ravages pour en tirer quelque profit. L’Irak a été pillé en son temps sous l’œil complice des troupes d’occupation. C’est désormais au tour de la Syrie. « Certains jours nous sommes des combattants et d’autres, nous sommes archéologues », déclare ironiquement dans un entretien au Washington Post un jeune rebelle de 27 ans originaire de la ville d’Idlib. Comme lui, d’autres rebelles interrogés par le quotidien d’Outre-Atlantique ont admis la contrebande d’antiquités, officiellement pour financer leur lutte contre le gouvernement de Bachar el-Assad.  

Toujours selon le Washington Post, des dizaines d’œuvres ont disparu en quelques mois à peines. Pis, certaines sont irrémédiablement endommagées. Parmi les objets volés, une statue en or datant de l’époque araméenne (VIIIème siècle avant l’EC) provenant du musée d’Hama et désormais inscrite sur les tablettes d’Interpol. Plus grave encore, des mosaïques byzantines de la cité romaine d’Apamée, près d’Alep, ont été retirées au bulldozer.

Ceci n’est pourtant que la partie émergée de l’iceberg, et quand on sait tout ce que la Syrie recèle en matière de patrimoine (Palmyre, les châteaux des croisés, les sites pré-phéniciens, les villes de Damas et Alep, etc.), on peut facilement imaginer que les contrebandiers y trouveront leur compte.

Il existe, selon le Washington Post, de véritables équipes de fouilles composées de jeunes dont la mission est de trouver dans les sites archéologiques de l’or, des statuettes, des mosaïques, et tout ce qui peut avoir une valeur marchande, fut-ce au prix d’irréparables déprédations. La destination principale des œuvres volées est la Jordanie, où la contrebande est favorisée par le flux quotidien de quelque 2.000 réfugiés. « Tous les jours, nous sommes contactés pour acheter de l’or syrien, des mosaïques syriennes et des statuettes syriennes », a confirmé un antiquaire d’Amman. « Damas est vendue ici à Amman, pièce par pièce ».

La contrebande syrienne rappelle ce qui est survenu durant l’invasion de l’Irak par les États-Unis, car la Jordanie était également considérée comme un point de passage obligé pour les trésors volés. « Il est encore trop tôt pour comparer la situation en Syrie avec ce qui s’est passé en Irak », a dit Nayef Al Fayez, ministre du tourisme et des antiquités de Jordanie, « mais quand il y a des problèmes de sécurité, les sites archéologiques en sont les premières victimes. Et nous nous attendons à ce que ces événements se multiplient ».

L’UNESCO n’a pas été en mesure pour le moment de quantifier l’ampleur des pillages et des détériorations du fait de la difficulté d’accéder aux sites historiques dans un pays en proie à des attaques terroristes. Le krak des chevaliers, l’un des plus beaux châteaux inscrit au patrimoine de l’humanité, a été exposé à des tirs et à des bombardements. Les anciens souks d’Alep sont partis en fumée et la ville de Bosra, jadis capitale de la province romaine d’Arabie, a subi également d’importants dommages.

« Les gens peuvent nous condamner et nous traiter de voleurs », commente Abou Majed, un déserteur âgé de 30 ans qui dirige les chemins de la contrebande dans le sud du pays, « mais parfois, on doit sacrifier le passé pour garantir le futur ». Du fanatisme à la barbarie, il n’y a qu’un pas.  

Capitaine Martin

samedi, 23 février 2013

Conférence: Syrie, mythes et réalités

Affiche FR

 

Affiche NL-FR

jeudi, 21 février 2013

La guerre civile en Syrie déstabilise le Caucase

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La guerre civile en Syrie déstabilise le Caucase

 

La guerre civile en Syrie est en train de plus en plus de déstabiliser le Caucase. Des islamistes tchétchènes qui luttent contre le Kremlin sont en train de soutenir l’opposition islamiste syrienne. La Russie craint qu’un régime islamiste à Damas ne change l’ensemble de l’équilibre de pouvoir dans la région. Dans le même temps, des conflits ethniques risquent de se répandre de la Syrie sur les régions du sud et du nord du Caucase.

L’on sait, depuis le milieu de l’année dernière, que l’opposition syrienne comprend jusqu’à 6.000 islamistes tchétchènes qui, depuis l’effondrement de l’Union soviétique en 1991, se battent pour l’indépendance nationale de la Fédération de Russie. En août, une attaque aérienne contre Alep avait causé la mort de Gelaye Rustam, fils d’un éminent seigneur de guerre tchétchène et qui avait combattu quatre ans contre l’armée russe.

Depuis 1991, la Russie a mené deux guerres en Tchétchénie contre les séparatistes islamiques. La Deuxième Guerre s’est officiellement terminée en 2009, mais la situation reste tendue depuis. L’année dernière, la situation s’était une fois de plus envenimée et de nombreuses attaques terroristes s’étaient produites en Tchétchénie et dans les républiques voisines du Daguestan et de l’Ingushetie. En octobre, pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Kremlin a envoyé une armée dans la région.

Le journal libéral russe Nezasivimaya Gazeta avait commenté à l’époque que la Tchétchénie était en proie à une guerre civile et que l’invasion de l’armée signifiait le début d’une troisième guerre tchétchène. La profonde crise sociale et économique – le chômage atteint plus de 50 pour cent et l’infrastructure est pratiquement détruite – et l’indignation face aux crimes de guerre commis par l’armée russe continuent d’alimenter le soutien pour les islamistes. Sur le million d’habitants de la république montagneuse, au moins 125.000 ont péri dans des guerres depuis le début des années 1990.

Ce n’est pas sans raison que le Kremlin craint qu’un gouvernement islamiste en Syrie ne renforce les tendances islamistes au Caucase ainsi que la position de l’impérialisme américain qui pourrait fournir un soutien financier et militaire aux insurgés islamistes.

Le flux des réfugiés venant de Syrie, où vivent de nombreux peuples originaires du Caucase, risque aussi d’augmenter les tensions ethniques dans la région. L’opposition islamiste, basée principalement sur les sunnites, commet régulièrement des massacres contre des minorités ethniques et religieuses vivant en Syrie. L’année dernière, au moins 700.000 personnes au total ont fui la Syrie.

Parmi les différents peuples du Caucase vivant en Syrie, il y a 100.000 Tcherkesses qui sont mis en danger par la guerre civile. Les Tcherkesses avaient fui le Nord Caucase au milieu de la seconde moitié du dix-neuvième siècle lorsque la région avait été capturée par l’armée du Tsar après une répression sanglante. Depuis la fin de 2011, les représentants des Tcherkesses sollicitent l’aide du gouvernement russe pour émigrer en Russie. Jusqu’ici, toutefois, le Kremlin n’a autorisé l’immigration que de seulement 500 personnes vers la Russie. Les Tcherkesses sont aussi des musulmans et Moscou redoute qu’une installation de Tcherkesses vienne renforcer les tendances islamistes en Tchétchénie.

Pour la diaspora venant de l’Arménie, dans le sud du Caucase, la Syrie a été, avec l’Iran, une importante destination pour les réfugiés. La diaspora arménienne en Syrie comprend 80.000 personnes. Elle s’y est surtout réfugiée après le génocide des Arméniens commis par l’Empire ottoman durant la Première Guerre mondiale. L’année dernière quelque 6.000 Syriens d’origine arménienne ont fui vers l’Arménie, et bien d’autres espèrent pouvoir s’y établir.

Comme bien d’autres minorités ethniques en Syrie, les Arméniens, qui sont pour la plupart des chrétiens, sont considérés comme étant loyaux envers Assad. Bien qu’ils se soient officiellement déclarés neutres dans la guerre civile, certains comptes-rendus disent qu’ils sont ciblés des deux côtés. Les soi-disant rebelles ont incendié un certain nombre d’églises, d’écoles et de résidences dans les districts arméniens et tué plusieurs personnes.

En Arménie, qui a été durement touchée par la crise économique mondiale et où le taux de chômage officiel est de 40 pour cent, de nombreux réfugiés vivent dans la pauvreté et sont incapables de trouver un emploi. Dans la capitale arménienne Erevan, les loyers ont déjà grimpé en flèche en raison du grand nombre de réfugiés.

L’escalade des guerres impérialistes au Moyen-Orient est en train d’exacerber les conflits ethniques au Caucase. Selon les médias iraniens, l’Azerbaïdjan a aidé à armer l’opposition syrienne. En août de l’année dernière, Téhéran avait accusé l’Azerbaïdjan d’avoir fourni secrètement 500.000 dollars US aux rebelles syriens.

Les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan se sont rapidement détériorées au cours de l’année passée (voir : «Growing tensions between Iran and Azerbaijan.» en anglais). Le gouvernement de Bakou est lourdement impliqué dans les préparatifs de guerre des États-Unis et d’Israël contre l’Iran. C’est pour cette raison que le journal américain Washington Post a qualifié l’Azerbaïdjan d’«anti Iran.»

L’Azerbaïdjan entretient d’étroites relations économiques et militaires avec Israël qui est le deuxième plus important importateur de pétrole et de gaz d’Azerbaïdjan. Depuis des années, le régime de Bakou modernise systématiquement ses capacités militaires avec le soutien des États-Unis et d’Israël.

Selon le magazine américain Foreign Policy, Bakou a donné à Israël une autorisation d’accès à plusieurs bases aériennes situées le long de la frontière Nord de l’Iran et qui seraient susceptibles d’être utilisées lors d’une frappe aérienne contre Téhéran. En 2011, l’Azerbaïdjan et Israël ont conclu un accord d’armement s’élevant à plus de 1,6 milliard de dollars US ; l’argent permettrait à l’Azerbaïdjan de s’équiper de systèmes lance-missile basés en mer et de drones.

Le journal britannique Sunday Times a rapporté en décembre qu’Israël projetait de recourir à une frappe «préventive» contre l’Iran à l’aide de drones armés stationnés en Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan et Israël ont toutefois officiellement démenti cet article.

Néanmoins, pour Washington et Tel-Aviv, il est évident que l’Azerbaïdjan serait un facteur important dans une guerre contre l’Iran. La raison n’est pas seulement due à l’importance stratégique de la situation géographique de l’Azerbaïdjan qui est située sur la mer Caspienne riche en énergie et en bordure du nord-ouest de l’Iran. Un autre aspect important est que le nord de l’Iran abrite quelque 20 millions de personnes ayant des racines avec l’Azerbaïdjan. L’Azerbaïdjan même ne compte que 8 millions d’habitants.

Les conflits territoriaux entre l’Azerbaïdjan et l’Iran se sont embrasés après l’effondrement de l’Union soviétique et l’indépendance de l’Azerbaïdjan il y a 20 ans. L’impérialisme américain est actuellement en train d’exploiter tout particulièrement ces tensions ethniques et régionales pour promouvoir ses propres intérêts géostratégiques. En tant que partie intégrante de la stratégie de guerre contre l’Iran, Washington est aussi en train d’étudier la sécession du nord de l’Iran.

L’été dernier, un membre républicain de la Chambre des représentants des États-Unis de Californie, Dana Rohrabacher, avait adressé une lettre à la secrétaire d’État de l’époque, Hillary Clinton, en appelant à une lutte «pour l’indépendance de l’Azerbaïdjan Sud de l’Iran et la possibilité d’une union avec la République d’Azerbaïdjan». L’ambassadeur américain en Azerbaïdjan s’était empressé d’indiquer clairement que ceci ne représentait que les vues personnelles de Rohrabacher.

Depuis plus d’un an, le parlement d’Azerbaïdjan est en train de débattre sur le changement de nom de la république en «Azerbaïdjan Nord», ce qui est une provocation claire et nette contre l’Iran.

Avec l’intensification de la guerre civile syrienne et les préparatifs de guerre contre l’Iran, les impérialistes jouent délibérément avec le feu. Le conflit syrien et une guerre contre l’Iran embraseraient l’ensemble du Moyen-Orient, du Caucase et de l’Asie centrale. L’objectif des deux guerres est de déstabiliser la région entière et d’inciter à des conflits ethniques dans le but d’affaiblir la position de la Chine et de la Russie ainsi que de préparer le terrain à un nouveau partage entre les puissances impérialistes de ces régions riches en ressources.

Clara Weiss

mardi, 19 février 2013

Syrie: le droit international, obstacle à toute intervention occidentale

Bernhard TOMASCHITZ:

Syrie: le droit international, obstacle à toute intervention occidentale

Aux Etats-Unis, de plus en plus nombreuses sont les voix qui s’élèvent en faveur d’une intervention en Syrie. Les bellicistes se posent la question: comment contourner la charte des Nations Unies?

syria-embleme.jpgLa guerre civile syrienne pourrait bien se transformer en un conflit armé international. En effet, la semaine dernière, l’aviation militaire israélienne a lancé une attaque contre le pays voisin et a détruit un convoi militaire qui apportait soi-disant des armes aux milices du Hizbollah au Liban. Les médias syriens en revanche affirment qu’un centre de recherches militaire a été frappé dans la province de Damas.

La Russie s’est déclarée “très préoccupée” et demeure un des rares alliés du pouvoir syrien de Bechar El-Assad. La Russie condamne l’action d’Israël, posée comme “violente et contraire au droit international”. Le ministère russe des affaires étrangères: “Si cette information se voit confirmée, alors nous avons affaire à des attaques non provoquées contre des objectifs situés sur le territoire d’un Etat souverain”. Ce serait une entorse à la charte des Nations Unies et, de ce fait, cette action serait “inacceptable”, poursuit la note du ministère russe des affaires étrangères.

La charte des Nations Unies acquiert une importance décisive dans le processus en cours en Syrie. D’une part, cette charte ne légitimise la violence armée contre un Etat souverain uniquement si celui-ci est l’agresseur; d’autre part, seul le conseil de sécurité peut prendre des mesures de rétorsion contre un Etat membre de l’ONU, par exemple en envoyant des troupes ou en imposant une zone d’exclusion aérienne. Mais comme la Russie et la Chine disposent du droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU et ne souhaitent plus voir se rééditer le scénario libyen, où une alliance occidentale, avec l’appui de quelques pays arabes, a d’abord, sous de fallacieux prétextes humanitaires, décrété une zone d’exclusion aérienne puis a délibérément détruit des installations militaires et participé à l’élimination du détenteur du pouvoir, Mouamar el-Khadafi. Moscou et Beijing, qui gardent en tête ce gâchis libyen, ne voteront donc aucune mesure de rétorsion contre la Syrie. Ce qui amène une fois de plus les Etats-Unis dans l’impasse. Et pourtant, de plus en plus de voix s’élèvent aux Etats-Unis en faveur d’une intervention militaire en Syrie.

Le 26 septembre 2012, Michael Doran (de la “boîte-à-penser” Brookings Institution) et Max Boot, à l’époque conseiller du candidat républicain à la présidence Mitt Romney, écrivaient dans une tribune libre du “New York Times” qu’il y avait cinq bonnes raisons d’intervenir en Syrie. Première raison: une intervention américaine contre Damas réduirait l’influence de l’Iran dans les pays arabes. Deuxième raison: une telle intervention empêcherait une extension du conflit. Troisième raison (mais qui relève davantage du voeu pieux que de l’analyse objective): la formation et l’armement de partenaires fiables issus de l’opposition syrienne créerait “un bastion contre des groupes extrémistes du genre Al-Qaïda”. Quatrième raison: grâce à “la puissance déployée par l’hegemon américain, les relations avec des alliés clefs comme le Qatar et la Turquie pourraient s’améliorer”. Seule la cinquième raison invoquée mentionne comme but de l’opération “l’élimination des entorses épouvantables aux droits de l’homme commises en Syrie”.

Le 8 janvier 2013, John B. Bellinger, dans les colonnes du “Washington Post”, émet quelques réflexions concrètes sur la façon dont une éventuelle intervention américaine en Syrie pourrait contourner le droit international. Bellinger, sous la présidence de George W. Bush, était conseiller auprès du ministère américain des affaires étrangères et travaille aujourd’hui pour le très influent “Council on Foreign Relations”. Dans son article, il se réfère d’abord à la nécessité d’unir toutes les fractions de l’opposition syrienne: “Si le conseil représentatif de l’opposition syrienne se montrait plus uni et pouvait ainsi représenter de jure la majorité des Syriens, tout en excluant les groupes terroristes et les autres extrémistes de ses rangs, le gouvernement américain pourrait en arriver à la conclusion qu’il serait légal et permis de fournir un appui militaire sur base de l’accord du Conseil (de l’opposition syrienne)”.

Et au cas où d’autres Etats, comme par exemple la Chine et la Russie, s’opposeraient à ce projet au sein du conseil de sécurité de l’ONU, Bellinger garde une solution en réserve: “le gouvernement pourrait intervenir pour protéger les civils de manière limitée, sans se référer au droit international tout comme le gouvernement Clinton a participé en 1999 aux raids aériens de l’OTAN au Kosovo, pour protéger les Kosovars des actes cruels commis par les Serbes. L’intervention au Kosovo a été considérée par la plupart des théoriciens du droit international comme licite même si elle n’était pas conforme à la lettre du droit”.

La Turquie, dont le territoire abrite désormais les missiles “Patriot” de l’OTAN, a toujours soutenu les rebelles syriens contre El-Assad, depuis le début du soulèvement, il y a à peu près deux ans mais elle refuse catégoriquement toute intervention occidentale, surtout américaine. Récemment, on a divulgué le protocole d’un entretien entre le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu et son collègue qatari Hamad Ibn Djassim Ibn Djabir Al-Thani, entretien qui a eu lieu fin octobre 2011: “Nous sommes membres de l’OTAN mais nous ne voulons pas d’intervention étrangère. En tant que musulmans, qu’Arabes et que Turcs, nous ne voulons pas d’intervention occidentale en Syrie”. Les choses sont donc différentes en Syrie qu’elles ne l’étaient en Libye car, là, la Ligue Arabe avait donné le feu vert à l’intervention occidentale, remarquait Davutoglu.

 

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Le Qatar joue un rôle finalement fort douteux dans la guerre civile syrienne. Comme sa voisine plus puissante, l’Arabie Saoudite, le petit émirat du Golfe consacre une partie de ses revenus pétroliers au financement de groupes islamistes. Le Qatar finance ainsi les Frères Musulmans de Syrie qui ne se contentent pas de combattre le régime baathiste d’El-Assad mais ont forgé une alliance avec le “Front Al-Nousra”, une organisation qui entretient des liens avec Al-Qaïda. Au cours du mois de décembre 2012, les services américains avaient classé le mouvement “Al-Nousra” parmi les organisations terroristes, ce qui avait entrainé les protestations de l’opposition syrienne qui, par ailleurs, reçoit appui et soutien et des Etats-Unis et du Qatar...

Dans ce contexte, le Qatar se montre incroyablement serein. Raison pour laquelle le journaliste palestinien Nicola Nasser écrit: “le silence du Qatar dans ce dossier peut être interprété comme un soutien aux protestataires (syriens) contre la décision américaine (de classer “Al-Nousra” parmi les organisations terroristes)”.

Bernhard TOMASCHITZ;

(article paru dans “zur Zeit”, Vienne, Nr. 6/2013; http://www.zurzeit.at/ ).

dimanche, 10 février 2013

Jordanischer König Abdullah II: Bei Niederlage Assads in Syrien droht Erstarken des Terrorismus

Jordanischer König Abdullah II: Bei Niederlage Assads in Syrien droht Erstarken des Terrorismus

Ex: http://www.zuerst.de/

Davos. Der jordanische König Abdullah II. hat vor einem gewaltsamen Regierungswechsel in Syrien gewarnt, der eine Stärkung des islamistischen Terrorismus hervorbringen könnte.

Das berichtet die russische Nachrichtenagentur RIA Novosti unter Berufung auf arabische Medien. “Wer sagt, daß das Assad-Regime in wenigen Wochen fallen wird, der kennt den tatsächlichen Stand der Dinge nicht”, sagte Abdullah II. dem Bericht zufolge. Die Assad-Regierung sei noch stark genug und werde mindestens bis Mitte 2013 ihre Macht behalten. Jedoch drohten dann katastrophale Folgen für die ganze Region, so der Monarch. Das Terrornetzwerk Al Qaida habe “mit Hilfe bestimmter Kräfte” bereits in Syrien Fuß gefasst und gefährde die Nachbarstaaten. “Selbst wenn morgen in Damaskus die beste Regierung die Macht übernehmen würde, würden wir zwei bis drei Jahre danach unsere Grenzen vor Terroristen aus Syrien schützen müssen.”

In Syrien toben seit März 2011 Kämpfe zwischen der Armee des Landes und oftmals islamistischen Rebellen, die sich vorwiegend in der unter anderem von den USA, Saudi-Arabien und der Türkei unterstützten “Freien Syrischen Armee” (FSA) organisieren.

dimanche, 03 février 2013

Portraying Fathers of the Syrian Revolution

Portraying Fathers of the Syrian Revolution

 

By Armine AKOPYAN (Armenia)

Ex: http://orientalreview.org/

Portraying Fathers of the Syrian Revolution

During the whole of the “Arab Spring” and the Syrian war in particular, the Arab press has kept the actions of the emir of Qatar, Saudi Arabia’s royal family and the leader’s of Israel and Turkey in their crosshairs. When confronted with the published facts, it is possible to believe that not a single one of these sides is acting alone, that they are united by common aims and interests and in achieving these, it is the people of the Middle East who are paying with their own blood and their own futures.

With reference to Syrian information sources, the Islam Times reports on the activities of a group of foreign agents in Syria. This group is serving the interests of Saudi Arabia, Qatar, Israel and Turkey and consists of 16 members who are all citizens of either Israel, Turkey, Qatar or Saudi Arabia. Foreign agents have been operating under the guise of militant terrorists and the Syrian Freedom Army and have been kidnapping and murdering Syrians as well as Palestinian scientists and experts from a variety of fields. The Syrian army recently announced that seven members of this gang had been arrested and were being questioned.

A second gang of marauders has been putting rare museum pieces from Syria onto the international black market. Naturally, all of this is being done through Turkey. Factories are also being dismantled and and shifted to the Turkish territory. Trade in human organs is being established in Turkey just as it was in Kosovo at the beginning of the 2000s. The reluctant donors are Syrian refugees without the means to keep their families in Turkish refugee camps.

 

Director General of Saudi Intelligence Agency Prince Bandar bin Sultan

Director General of Saudi Intelligence Agency Prince Bandar bin Sultan

 

The head of the Saudi Intelligence Agency, Prince Bandar Bin Sultan, along with the leader of the Lebanese opposition party and member of the anti-Syrian coalition “14 March”, Samir Farid Geagea, are playing an important role in destabilising and aggravating the situation in Syria and neighbouring Lebanon. They are the ones sending armed groups of terrorists to fight with Syria and after Syria has fallen it will become the Lebanese Shi’ites turn. In addition, the Arabic online publication Islam Times also mentions Prince Bandar bin Sultan’s other activities as Saudi Arabia’s ambassador to the United States from 1983 to 2005; he only managed to get himself appointed as head of the Saudi Intelligence Agency after organising several fatal terrorist attacks against high-ranking Syrian officials. The prince is now dreaming of making it to the royal throne in his own country and the only way he will manage this is if Syrian President Bashar Assad is assassinated.

Lebanese oppositionist Samir Geagea also has his eye on the very highest post – the presidential chair – and the only way he will be able to achieve that is by removing the Shi’ite Hezbollah.  As the publication points out, Israel and the USA have been pushing for the “mutual cooperation” of both. The only effective way to achieve if not Assad’s assassination then at least his downfall is terrorism. Al-Qaeda and its offspring “Jabhat an-Nusra” are just the kind of convenient instruments that can help interested parties overthrow any state system sooner or later. It has been reported that two “Jabhat an-Nusra” instructors have undergone Israeli training.  The plan is that in the future they will not just be fighting Hezbollah, but Lebanese Salafists as well. Among the militants are also Kurds, who are under the command of the Kurdish leader within al-Qaeda. Samir Geagea sees yet one more advantage for himself as a result of the Syrian war:  the concentration of Syrian Christian refugees in the Lebanon could lead to a political shift in religious terms and prepare his own path to the presidency.

Since 2010, Americans and Qatar have been buying up weapons from tribes in South Afghanistan. This was reported to the Iranian press by Afghan middleman Habibullah Kandahari and besides him, the Americans had also ordered weapons from seven other Afghans. Kandahari reports that he personally had provided 4,000 units over a period of six months. These included handguns and other types of firearms, for which their former owners were paid large sums of money. The Afghan middlemen handed over the purchased weapons to the Americans at Kandahar airport and were told nothing about the future fate of the weapons. So as not to cause any unnecessary curiosity or suspicion, the Americans said that the weapons were being bought to guarantee the safety of their own soldiers from the local population. According to Habibullah Kandahari, he had noted privately that the Americans had never been attacked by peaceful civilians, only armed groups. Weapons in Afghanistan were loaded onto Qatar aeroplanes and then taken through Jordan to Syria, where they ended up in the hands of terrorists. Qatar aircrafts, the same as American aircrafts, were able to land at airports in Afghanistan without difficulty and even without the knowledge of the local authorities. During one of the meetings of the National Security Council, the country’s president even ordered that the total lack of authority when it came to the Americans be looked into and clarified who should give consent for Qatar and American aircraft to land in Afghanistan without prior agreement and how this should be done. An Afghan security expert notes that in 2010, nobody had openly bought such quantities of weapons and dispatched them to Jordan, but following the first peaceful protests and demonstrations in Syria in 2011, weapons had been bought up openly.

Elections for the 19th Knesset were held in Israel on 21 January and were won by the party of the current Prime Minister, Benjamin Netanyahu. The Israeli politician’s pre-election campaign was paid for by the emir of Qatar. Leader of the opposition party “Kadima” and former Minister of Foreign Affairs in Ehud Olmert’s cabinet, Tzipi Livni, told journalists that it had cost approximately USD 3 million. She also added that she was very close friends with the emir’s wife.

In getting rid of Palestinian leaders and scientists it finds undesirable both in Palestine itself and in Syria, and now paying for the pre-election campaign of an Israeli politician with extremely right-wing views, Qatar is aiming to close the Palestinian question for all Arabs once and for all and place it under the watchful control of the Muslim Brotherhood, or the Egyptian government, in other words. It will also tackle the issue of Jordan in the future, if the royal regime there can be toppled and power transferred to the Brotherhood. It would mean that the Palestinian question is laid to rest forever, since in the future part of the Palestinian population would have been resettled in Jordan and part of the population in Sinai. Which, as a matter of fact, is what the USA is trying to achieve with Israel.

 

The Lebanese coalition “14 March” has once again shown that it is not the interests of Lebanon that are being served, or even the interests of Christians, but centres that are completely strange and alien to Lebanon. The coalition’s activities are particularly damaging against the backdrop of the Syrian war, where anti-Syrian sentiment among part of the Lebanese population is escalating to such a level that it could spill over from the political arena into armed conflict and civil war.

With regard to everything that has been said here, one is reminded of a quote by Yitzak Rabin: “I would like Gaza to sink into the sea, but that won’t happen, and a solution must be found” . It seems that the emir of Qatar and Netanyahu have come up with the same solution. And not just for Palestine…

Source in Russian: Национальная Идея

 

Translated by ORIENTAL REVIEW.

samedi, 26 janvier 2013

Genève 2013 : la donne a (bien) changé

Genève 2013 : la donne a (bien) changé

Par Louis Denghien


 

 

À Genève, ce 11 janvier, c’est le russe Alexandre Loukachevitch qui sera le « mâle dominant » : outre les BRICS, la ligne de son pays sur la Syrie est désormais rejointe par plusieurs pays arabes…

 

Genève accueille aujourd’hui, à nouveau, un sommet diplomatique sur la Syrie. Disons que par rapport à celui qui s’y était tenu à la fin du mois de juin, le contexte, l’atmosphère sont nettement plus favorables à la Syrie et à son président.

Le triomphe de la ligne russe

La rencontre de vendredi est de dimension plus modeste que la précédente : n’y assistent que les Russes, les Américains et l’émissaire de l’ONU Lakhdar Brahimi. De niveau plus modeste aussi, puisque les deux pays ne sont représentés que, côté russe, par le vice-ministre des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov, et côté américain par le secrétaire d’État adjoint William Burns. Quand Sergueï Lavrov et Hillary Clinton étaient en personne à Genève en juin dernier.  Cette relative « modestie » peut témoigner du fait que sur l’agenda américain, la question syrienne revêt moins d’importance ou d’urgence que naguère.  En tout cas aux yeux de l’administration Obama 2, qui  a changé les têtes, et sans doute la ligne, de sa diplomatie ces derniers jours. Exit les interventionnistes (et ultra-sionistes) Hillary Clinton (politique étrangère) et Leon Panetta (Défense) respectivement remplacés par John Kerry et Chuck Hagel, le premier connu pour sa connaissance de la région et de Bachar al-Assad, le second pour ses prises de position anti-guerre et critiques envers l’alignement systématique de son pays sur les intérêts israéliens.

Côté russe, en revanche la ligne est inchangée : jeudi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexandre Loukachevitch, a réaffirmé jeudi 10 janvier que « seuls les Syriens peuvent décider du modèle de développement à long terme de leur pays« . Et donc du choix de leurs gouvernants. En une allusion transparente au premier d’entre eux, Loukachevitch a encore affirmé la nécessité de réunir les conditions d’un dialogue entre les autorités et l’opposition « sans aucune condition préalable, conformément au Communiqué de Genève« . Lequel communiqué adopté à l’issue du sommet international le 30 juin 2012 ne faisait plus d’un départ du pouvoir de Bachar la condition sine qua non à l’ouverture de négociations inter-syriennes. En disant cela, le porte-parole de la diplomatie russe répondait fermement à son homologue américaine Victoria Nuland qui avait déclaré la veille devant des journalistes que Washington avait l’intention de renouveler ce vendredi à Genève la pression diplomatique en vue d’obtenir le départ de Bachar : un objectif qui parait encore moins à portée que le 30 juin. Et qui n’est plus, de toute façon, la préoccupation principale des États-Unis dans la région.

La position russe a été appuyée, ce même jeudi 10 janvier, par une déclaration commune des BRICS – organisation de coopération associant la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud – faite par le conseiller indien à la sécurité nationale Shivshankar Menon. Une déclaration qui semble être un décalque de celle de Loukachevitch : « Seuls les Syriens peuvent décider de leur avenir. D’autres pays ne peuvent intervenir qu’en intermédiaires lors des négociations« . M. Menon s’exprimait, c’est à noter, à l’issue d’entretiens sur les questions internationales avec son homologue du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev.

Et ce front commun BRICS, campant sur des positions définies depuis des mois, a reçu encore l’appui de l’Iran et de l’Égypte : en visite au Caire, le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi a signé avec son collègue égyptien Mohamed Kamel Amr une déclaration sur la Syrie prônant une solution politique en dehors de toute ingérence étrangère. Salehi a également transmis au président Morsi une invitation officielle de Mahmoud Ahamadinejab à se rendre en Iran. Le rapprochement entre l’Égypte – pays sunnite à direction Frères musulmans, et donc hostile au gouvernement syrien – et l’Iran, un des plus fermes soutiens régionaux de Bachar al-Assad se précise, après avoir été spectaculairement amorcé en août dernier par la présence à Téhéran de Morsi, à l’occasion du sommet des Non alignés. Et c’est plutôt l’Égypte qui se rapproche de la position iranienne, une évolution lourde de conséquences au sein du monde – et de la Ligue – arabes.

Or cette ligne générale de soutien à une solution politique, négociée, entre Syriens, promue depuis des mois par Moscou, est évidemment une condamnation implicite de l’opposition radicale et de ses soutiens occidentaux et arabo-monarchiques. Car c’est de ce côté qu’on a demandé maintes fois une intervention étrangère et, en attendant, livré ouvertement des armes aux rebelles. L’interventionnisme est clairement du côté de l’opposition exilée et ismamo-bobo, et pour s’en convaincre il faut lire les toutes dernières déclarations du responsable de la diplomatie britannique William Hague qui parle encore d’armer ses chers rebelles. Le refus de négocier aussi : après le président de la Coalition nationale de l’opposition, cheikh al-Khatib, son « ambassadeur » à Paris a déclaré au Nouvel Observateur que la solution en Syrie ne pouvait être que militaire.

Et justement ces positions extrémistes n’ont plus la côte chez le plus puissant des parrains de l’opposition radicale syrienne : à Washington, l’inquiétude devant les progrès politiques, sinon militaires, des salafistes et affilés à al-Qaïda au sein de l’insurrection a pris le pas sur l’hostilité au régime baasiste allié de l’Iran. Les nouvelles têtes d’Obama 2 devraient promouvoir une nouvelle ligne sur la Syrie, moins offensive. Et si les Américains se retirent de la partie, le Qatar et la Turquie vont se retrouver bien isolés.

Un mot de Lakhdar Brahimi, très attaqué par les médias syriens après sa dernière déclaration assez désobligeante envers Bachar al-Assad. Il s’est excusé pour certains mots qu’il avait utilisés à propos du président syrien. Mais n’est pas revenu sur le fond de ses propos, qui était que Bachar devait quitter le pouvoir. De toute façon cette prise de position, tardive et « qataro-compatible » sera de peu de poids face à la détermination russe (et à l’ »infléchissement » américain) : de toute évidence, M. Brahimi devrait faire ce vendredi à Genève de la figuration. De prestige, mais de la figuration quand même….

 

L’Arabie séoudite divorce du Qatar ?

Le nouveau prince héritier d’Arabie Séoudite, Abdel Aziz, a rencontré des officiers syriens pour négocier une suspension de l’aide du royaume wahhabite aux rebelles de Syrie : c’est L’Orient Le Jour, grand quotidien libanais anti-syrien qui l’écrit

 

Doha et Ankara risquent d »être d’autant plus isolés que selon un article publié ce 11 janvier par le très anti-Bachar quotidien libanais L’Orient Le Jour, il y aurait de l’eau dans le gaz – (ou le pétrole ) entre le Qatar et le royaume jusque-là frère d’Arabie séoudite, précisément à propos de la Syrie. En effet, selon la journaliste Scarlett Haddad (qui collabore aussi bien à L’Express qu’au quotidien francophone libanais), qui s’appuie sur des confidences de « milieux diplomatiques libanais« , le régime syrien  profite, outre de certains récents succès militaires à Damas, Alep, Idleb et Homs, d’ »une conjoncture arabe en évolution« .

Et l’évolution serait la suivante : le chef de la diplomatie séoudienne, le prince Seoud al-Fayçal, s’est rallié lui aussi, à l’issue d’une réunion avec son homologue égyptien Amr (décidément fort actif) au principe d’une solution politique en Syrie, abandonnant donc la ligne d’armement des bandes qui prévalait jusque-là à Ryad. Mais il y a mieux, annonce Scarlett Haddad : le fils du roi Abdallah, le prince héritier Abdel Aziz lui-même, a rencontré « récemment » des officiers syriens en Jordanie. Des officiers dûment mandatés par Damas, et qui ont exigé du prince l’arrêt ds aides séoudiennes à l’opposition armée. Scarlett Haddad dit que suite à cette entrevue discrète, les aides séoudiennes auraient fortement diminué, sans s’interrompre tout à fait. Les diplomates libanais sondés par la journaliste font observer à ce sujet que lors de sa récente intervention publique, Bachar n’a pas attaqué l’Arabie séoudite, pourtant naguère un de ses ennemis régionaux les plus en pointe.

Scarlett Haddad ajoute que des rencontres ont également eu lieu entre officiers syriens et représentants du renseignement militaire égyptien. Et que d’autres États du Golfe, comme le Koweit, le sultanat d’Oman et les Émirats arabes unis, ainsi que la Jordanie, se sont eux aussi prononcé – assez discrètement – en faveur d’une solution politique, et non militaire-révolutionnaire, en Syrie. Le pourquoi de ce glissement, qui laisse bien seul le Qatar ? Eh bien, c’est la même raison qui explique la nouvelle prudence américaine : « Le royaume hachémite (la Jordanie) et les Émirats arabes unis, écrit Scarlett Haddad, craignent de plus en plus la montée en puissance des islamistes et des Frères musulmans en particulier, et commencent à les soumettre à de fortes pressions chez eux ».

Qui est le plus isolé aujourd’hui ? Bachar ou l’émir du Qatar ?

C’est particulièrement vrai en Jordanie où les Frères constituent la principale force d’opposition au régime du roi pro-occidental Abdallah. Notons que si toutes ces têtes couronnées arabes s’inquiètent des Frère musulmans, que doivent-ils penser des djihadistes et salafistes à l’oeuvre en Syrie ! Bref, les semeurs de vent islamo-fondamentalise s’inquiètent à présent de la tempête qu’ils sont en train de récolter.

Encore une fois, c’est un quotidien important du Proche-Orient, et pas réputé pour sa bienveillance avec la Syrie de Bachar, qui publie ces informations, dont on serait curieux de savoir de qu’en pensent, par exemple, Le Monde ou Libération. À ce propos, on se souviendra qu’une de ritournelles de nos médias, depuis un an et demi, était que Bachar al-Assad était « de plus en plus isolé« . Nous disions alors qu’ils se trompaient ou mentaient. Nous le redisons avec plus de force encore à la lumière de récents développement. Et Scarlett Haddad le dit avec nous : pour elle, tout ceci « permet de croire que la situation actuelle du président syrien serait nettement plus confortable qu’il y a quelques mois« . « C’est d’ailleurs la raison, ajoute-t-elle, pour laquelle il a choisi de prononcer un discours à ce moment précis« .

Même si la journaliste conclut son article en estimant que pour des raisons de prestige, en quelque sorte, « la communauté occidentale, États-Unis en tête, ne peut en aucun cas accepter de voir Assad gagner le bras de fer engagé avec son opposition« . Sauf que, comme nous  le disons plus haut, les États-Unis de 2013 ne sont plus tout à fait ceux de 2012. Et que même dans des circonstances objectivement plus favorables, la coalition occidentale n’a pas réussi à menacer sérieusement le pouvoir syrien. Alors aujourd’hui…

Bachar « de plus en plus isolé » ? Pas vraiment. En revanche, l’émir du Qatar – et François Hollande…

 

Le discours de vainqueur de Bachar, le 6 janvier, s’expliquerait non seulement par des succès militaires mais par une « conjoncture arabe en évolution ». Une évolution pas favorable aux excités comme l’émir al–Thani et le Premier ministre Erdogan…

jeudi, 24 janvier 2013

Syrian Revolt and Pipeline Geopolitics

Syrian Revolt and Pipeline Geopolitics

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No matter what was said about the causes of the conflict in Syria, there is one fundamental thing connected with Petropolitics and interests of  global capital. Now let's go away aside the tactics of guerrilla warfare and analysis formed situation with methods of propaganda through Social Networks and hidden religious motives. 
The state of affair of the regional powers, which are the most important players in energy politics presents Iraq and Iran are on the one hand and Qatar and Saudi Arabia are on another. Syria mediates possible infrastructural regional projects, and trunk pipelines could link the region of The Great Middle East to Western Europe. 
 
The environmental determinism pointes out that this state is in a more advantageous position than Turkey through which the Baku–Tbilisi–Ceyhan pipeline lies. The South Caucasus is further north and the Russian Federation have strategic interests there. 
 
So, Syria is the only fall-back position as an alternative of a transit country. Besides having own oil fields, Syria's leadership is quite aware of the importance of country's geographical location.
 
In 2009 Bashar al-Assad has been promoting a "Four Seas Strategy" to turn the country into a trade hub among Persian Gulf, the Black Sea, the Caspian Sea and Mediterranean Sea. In 2010, the government signed a memorandum of understanding with Iraq for the construction of two oil pipelines and one gas pipeline to carry gas and oil from Iraq’s Akkas and Kirkuk fields on the Mediterranean Sea. In July 2011 Iranian officials announced a $10 billion gas pipeline deal between Syria, Iraq and Iran that would transport gas from Iran’s South Pars gas field, the world’s biggest, through Iraq to Syria. Also was planned an extension of the AGP from Aleppo in Syria, to the southern Turkish city of Kilis that could later link to the proposed Nabucco pipeline linking Turkey to Europe.
 
The presence of such players in one team contradicted the Washington's plans to manipulate energy flows to Europe. These plans might be ruined by serious force  majeure circumstances. At the beginning of 2011 the first demonstrations in Syria were already held and the idea of creating chaos was supported by The West and the regional powers, because it could prevent the realization of Syria's Four Seas Strategy. Turkey is one of these countries which run counter to its own strategy  "not to have problems with neighbors". The second state is diminutive Qatar which serves interests of the USA and the UK. Turkey depends on gas from 
Russia and Iran. It was advantageous for Turkey from the point of view of Eurasian Strategy to enter into alliance with Syria, (there is dependence on the West through NATO), then Qatar found out the advantage of destruction of a possible energy alliance. Earlier Qatar had proposed a gas pipeline to Syria to transport gas across Europe, but this idea was refused. A sense of revenge had a great impact on The Arab Spring. Estimating the perspective gas income to Europe and having found the support from paranoid politicians who were anxious about Gazprom's monopoly, Qatar started to support for an extended front of opposition - the National Transitional Council, a politically amorphous structure, some Non-Governmental Organizations and Jihad terrorists, many of whom do not even understand their enemies. Taking into account the means of tools of soft power, Qatar and The Department of State of U.S. started sponsoring different religious centers and organizations in particular those which are connected with the Sufi Tradition and mystical Islam in general. For example, Sheikh Abdelkader, a follower of Sheikh Mawlay al Arabi ad Darqawi’s theory, established links with Qatar and the UAE, getting a financial support from these countries. The center of the Naqshbandi order in Cyprus also was involved in a pro-American shady undertaking. Sheikh Nazim Al-Haqqani established links with the State Department and propagandized threat from Russia: the fake script of the invasion of Turkey and the liberation of Istanbul with the help of Anglo-American army. 
 
Moreover Qatar has worth millions contracts for the purchase of arms from the USA. It is doubtful whether the diminutive state is going to defend from the neighboring satellite states - Saudi Arabia, Bahrain or the UAE. Probably they act on suggestion of The Pentagon for the hypothetical protection from Iran, which is not going to conflict with the countries on the other side of  the Persian Gulf. Iran as an important ally of Syria is the next target of the West. This is not a random collection of facts.
 
This is the actual position of affairs of the Mid-East geopolitics. Be watchful!
 
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samedi, 19 janvier 2013

Décomposition du front antisyrien… et de l’insurrection ?

Décomposition du front antisyrien… et de l’insurrection ?

Ex: http://mediabenews.wordpress.com/


TOPSHOTS-SYRIA-CONFLICT-BLAST

Le blasphème de Victoria Nuland

Le sang des 87 victimes de l’université d’Alep n’était pas sec que deux voitures piégées et pilotées par des kamikaze ont sauté à Idleb, tuant 22 personnes selon le dernier bilan disponible. Et, selon l’agence Sana, deux autres véhicules du même type ont pu être détruites par l’armée avant d’arriver dans la ville. La porte-parole du Département d’État américain, Victoria Nuland, n’a pas craint d’attribuer le massacre d’Alep à un bombardement de l’aviation syrienne, reprenant à son compte les allégations des Comités locaux de Coordination (CLC) structure de l’opposition intérieure radicale qui, comme ce qui reste de l’ASL, « colle » désormais dans les faits aux extrémistes du Front al-Nosra.

Cette déclaration de Nuland lui a valu une réaction immédiate, et particulièrement sévère, du chef de la diplomatie russe : « J’ai vu sur CNN des communiqués affirmant que l’attentat a été commis par les forces armées du pays. Je ne peux rien imaginer de plus blasphématoire » a ainsi déclaré Sergueï Lavrov. La Russie avait présenté ses condoléances au peuple et au gouvernement syriens juste après l’attentat.

La sortie de Miss Nuland n’est pas seulement blasphématoire, elle est grotesque : comment imaginer que l’aviation gouvernementale, qui n’en est pas à sa première sortie au-dessus d’Alep et de sa région, ait pu cibler un site se trouvant dans le secteur qu’elle contrôle ? Mais l’échec rend fou…

Le mythe de Taftanaz

Car c’est bien un gigantesque fiasco qui se profile à l’horizon pour le front des faux amis de la Syrie. Ces dernières semaines, l’histoire s’est accélérée. Et le sens qu’elle a pris n’est pas favorable à la « révolution » et ses sponsors étrangers. Sur le terrain, l’ASL semble avoir disparu, tant du terrain que des communiqués de l’OSDH, au profit des groupes djihadistes. Et ceux-ci, malgré leurs proclamations, n’enregistrent aucun succès définitif depuis des semaines. Autour de Dama ils ont été écrasés à la fin de l’année dernière. À Alep, ils ont bien du mal à maintenir leur positions. À Homs, ils assurent encore une présence symbolique dans le centre historique. À Marrat al-Numan, ils sont très vite passés du stade de l’ »offensive victorieuse » à celui du harcèlement sporadique.

Taftanaz ? Il faut lire ce qu’en dit à l’agence Reuters le croisé pro-révolution belge Pierre Piccinin, qui revient juste d’un séjour en zone rebelle, dans les environs d’Idleb :

« J’ai vu la Base 46 prise par la rébellion il y a quelques mois : ce qui a été présenté comme une grande victoire n’était rien d’autre que des casernements et des barbelés que l’armée n’a pas voulu protéger. Même chose à Taftanaz, un aéroport militaire tombé la semaine passée, on apprend qu’il n’y avait que 250 soldats vivant sous tentes et seulement des hélicoptères, pas d’avions : une autre base qui n’avait pas vraiment d’importance stratégique pour l’armée« . Encore une fois, c’est un adversaire hystérique de Bachar al-Assad, partisan d’une intervention militaire étrangère en Syrie, qui le dit. Et qui dit encore que la ville d’Idleb « proprement dite reste aux mains du régime de Bachar el-Assad, comme du reste toutes les villes sauf une partie d’Alep« .

Et M. Piccinin constate aussi que l’ASL, dans ce bastion militaire de l’opposition, a « fondu comme neige au soleil« , au profit des groupes islamistes durs, bien mieux équipés et argentés, et attirant de ce fait nombre de jeunes paumés.

Du Mali à la Syrie, en passant par le Qatar

À la fin de son entretien, Piccinin, toujours aussi accro à sa « révolution » syrienne moribonde, regrette que les Occidentaux s’investissent au Mali comme ils ne l’ont jamais fait en Syrie. Or, justement, dans cette accélération de l’Histoire « péri-syrienne », l’affaire du Mali et son prolongement algérien jouent un rôle considérable, dans l’évolution des consciences sinon déjà des déclarations. Car, sur les plateaux des chaînes d’information continue, on entend de plus en plus distinctement, au hasard du défilé de spécialistes et d’analystes, des noms qui fâchent, ou qui gênent :

-le nom « Libye » : personne ne peut cacher le fait qu’un certain nombre des djihadistes du Mali viennent de Libye, ni que l’essentiel de leur armement le plus moderne et performant vient des arsenaux de Kadhafi. Une sacrée pierre dans le jardin dévasté de Sarkozy et de ses amis de l’UMP !

-le nom »Qatar » : là aussi, les langues se délient, d’autant mieux que des journaux de référence en matière d’investigation, le Canard enchaîné et Marianne, viennent d’affirmer que l’émir du Qatar avait livré une importante aide financière aux combattants islamistes du Nord Mali, notamment ceux du Mujao, comme il avait naguère déversé sa manne sur les insurgés libyens, comme il continue de le faire pour les égorgeurs de Syrie. Et que le maire de la grande ville malienne de Gao, sur la ligne de front, a déclaré à RTL que le gouvernement français savait qui soutient les terrorises dans son pays : « Il y a le Qatar par exemple qui envoie soi-disant des aides, des vivres tous les jours sur les aéroports de Gao, Tombouctou (villes aux mains des islamistes) ».

Le Qatar qui, tiens !, a exprimé officiellement, mardi, ses « doutes » sur la pertinence de l’intervention militaire française au Mali, par la bouche de son Premier ministre cheikh Hamad ben Jassem al-Thani. Décidément, l’ami qatari devient de plus en plus difficile à assumer pour nos gouvernants. Et là ça vaut autant pour Hollande que pour Sarkozy. Si ça continue, ces messieurs vont métaphoriquement et diplomatiquement changer de trottoir quand ils apercevront les robes blanches des princes wahhabo-capitalistes, qu ont pourtant été si généreux avec eux ! À terme, le dernier avocat, au sens propre et figuré, de l’émirat sera sans doute le faux-gaulliste et le vrai fiseur Dominique de Villepin…

-Le mot « Syrie », enfin. C’est sans doute de qu’il y a de plus embarrassant à reconnaître pour les anlystes et journalist plus ou moins « alignés ». Mais enfin, le parallèle est quand même fait, encore timidement, entre les barbus du Mujao et d’Ansar Eddine et leurs « cousins syriens » de Jabhat al-Nosra. On a même entendu sur I-Télé ou BFM, un spécialiste dire que du reste certains des occupants actuels du Mali revenaient d’un stage de djihad en Syrie. Et le lien sera fait de plus en plus, tant le roi est nu, l’incohérence diplomatique française évidente et la « révolution syrienne » moribonde. Que la prise d’otages dans le Sud algérien tourne au drame, et alors la position française sur la Syrie deviendra inaudible et intenable.

La « révolution » syrienne en phase terminale ?

La révolution syrienne moribonde ? Nous le pensons sincèrement : elle crève de son impuissance – bientôt deux ans de cafouillage sanglant – à renverser un régime enterré très vite et trop vite par les diplomates et les journalistes aux ordres. Un régime qui tire sa capacité de résistance de la solidité, malgré tout ce qu’on en a dit, de son armée, et du soutien, malgré tout ce qu’on en raconte, de l’essentiel de son peuple. Elle crève bien sûr aussi de sa gangrène islamiste et terroriste, dont le premiers symptômes sont apparus très tôt, dès juin 2011 du côté de Jisr al-Choughour. Elle crève de son harcèlement de toutes les minorités, non seulement alaouites et chrétiennes, mis kurdes, palestiniennes et druzes, mais aussi de la masse des sunnites pacifistes et patriotes, intégrés à la communauté nationale syrienne, et qui ne veulent pas échanger dette communauté conte un califat à la al-Qaïda Elle crève des dollars du Golfe et de l’implication d’Erdogan, qui ne peut que susciter rejet et méfiance de la part de la grande majorité des Syriens. Elle crève des massacres, destructions et privations, acquis le plus tangible de 22 mois. Et aussi du spectacle lamentable de ces coalitions de la carpe islamiste et du lapin bobo, de ces politiciens exilés et stipendiés de la « Coalition nationale » aujourd’hui, du CNS hier, qui donnent le spectacle permanent de leur jactance et de leur impuissance, au point de lasser la plupart de leurs amis étrangers.

Car la « révolution » va crever, enfin, de la désintégration du front de ses soutiens internationaux : il y a objectivement, une nouvelle donne de la diplomatie américaine, avec la relève de Clinton-Panetta par Kerry/Hagel, avec la préoccupation grandissante de l’administration Obama vis-à-vis de la djihadisation de l’insurrection, annoncée déjà voici des mois par le gratin de l’armée américaine : ce ne sera pas une inflexion ouverte, médiatique – les Américains ont trop diabolisé Bachar, trop longtemps -, mais ce sera une irrésistible évolution vers le désengagement de ce bourbier. Il y a aussi ces contacts, reconnus par un organe pro-opposition comme le quotidien libanais L’Orient Le Jour, entre des responsables séoudiens et syriens, certains dans le Golfe commençant à s’effrayer de la vigueur et de la cruauté du monstre salafiste qu’ils ont nourri. Il y a l’impasse pathétique d’Erdogan qui se retrouve avec des dizaines de milliers de réfugiés syriens sur les bras, un front militaire kurde unifié et renforcé de l’Irak à la Syrie, et en délicatesse avec ses voisins immédiats ou proches russes, iraniens, irakiens, arméniens. Sans oublier l’opposition des 2/3 ou des 3/4 de son opinion intérieure à sa gestion de la crise syrienne.

Les alliés les plus fidèles  demeurent apparemment, à l’heure où nous écrivons, la France de Hollande, l’Angleterre de Cameron et le Qatar de l’émir Hamad. C’est mieux que rien, mis ce n’est pas suffisant. Et c’est de plus en plus fragile. La révolution syrienne pourrait bien mourir au Mali…

Indépendamment de ses tares constitutives, de la lassitude et de la confusion chez ses sponsors et des métastases djihadistes, la « révolution syrienne » va périr de la résistance du gouvernement, de l’armée et, en dernière analyse, de la population syriens

Louis Denghien

vendredi, 18 janvier 2013

Regards sur la Syrie avec Ayssar Midani et Claude Beaulieu

 

manif-pro-el-Assad.jpeg

Bonjour.
 
 
Les associations suivantes: "Les Amis du Monde Diplomatique", "Le Comité Valmy" et le "Comité pour une Nouvelle Résistance-CNR" organisent une grande conférence sur la situation en Syrie le mercredi 30 janvier 2013 de 18h à 21h à la Maison des Associations au 12 place Garibaldi à Nice.
 
Le titre de cette conférence est celui paru dans le Monde Diplomatique du mois de janvier 2013 sous le titre suivant:
 
 
Regards sur la Syrie avec
Ayssar Midani et Claude Beaulieu
 
 
Quelques éléments pour présenter les conférenciers.
  • Ayssar Midani  est une franco-syrienne, elle va très souvent dans ce pays et elle connait très bien la situation. Elle est de formation scientifique, présidente d'une association de scientifiques syriens expatriés, Nosstia, présidente d'une association culturelle euro-syrienne, Afamia, et membre de plusieurs associations de défense de la Palestine. Elle  vit et travaille en France comme directeur de projets de systèmes d'information, de réorganisation et conduite du changement.
    > Elle va régulièrement en Syrie, 3 a 4 fois par an, et y organise formations, congrès et workshop scientifiques et techniques. Elle vient d'y passer 4 mois en 2012.
 
  • Claude Beaulieu  militant de sensibilité communiste  est le président du "Comité Valmy". Ce dernier, organisation pluraliste s'inspirant de la Résistance,  a été crée dans une dynamique qui prend ses racines dans le combat contre la ratification du traité de Maastricht . Claude Beaulieu est un connaisseur des problèmes du Moyen-Orient. Il a été un des premiers à se rendre en Syrie  en novembre 2011. Avec Ayssar Midani, il est l'un des fondateurs de la Coordination pour la souveraineté de la Syrie et contre l'ingérence étrangère constituée début janvier 2013.
     
Les axes principaux de cette soirée: 
  1. Revue historique et Importance Géostratégique de la Syrie
  2. Situation économique et politique en Syrie  jusqu'à la veille des évènements
  3. Historique des évènements et rôles des différentes parties 
  4. Témoignage du séjour en Syrie de Claude Beaulieu 
  5. Terrorismes,, Sanctions, Réformes,vie du peuple sous le poids des privations et du terrorisme 
  6. Appel pour aider le peuple syrien.
 
Des précisions importantes.
 
L'article 1 de la Charte des Nations unies consiste à affirmer le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Cela signifie le rejet de toute ingérence étrangère. Toute intervention militaire sous quelque forme que ce soit est une violation de ce droit fondamental  élaboré après la seconde guerre mondiale afin de garantir la paix entre les différents états.
 
Faut-il rappeler que de nombreux juristes français, René Cassin par exemple, ont participé à la rédaction de ce texte essentiel?
 
Les représentants français étaient tous issus de la Résistance. Stéphane Hessel a aussi participé à la rédaction de la charte des droits de l'homme.
 
Faut-il rappeler que ce texte s'inspirait largement de la fameuse déclaration universelle des droits de l'homme que les révolutionnaires français ont apporté à l'humanité en 1789?
 
Faut-il rappeler que la politique étrangère de la France sous l'impulsion du général de Gaulle a appliqué ces principes là?
 
Faut-il rappeler que la fameuse politique arabe de la France consistait à respecter le droit international inscrit dans la Charte de l'ONU?
 
Sommes-nous toujours dans ce strict respect du droit international accepté par tous les états après la seconde guerre mondiale?
 
L'ONU est fondée sur le principe de l'égalité souveraine de tous ses membres.
 
Les membres de l'Organisation, afin d'assurer à tous la jouissance des droits et avantages résultants de leur qualité de membre, doivent remplir de bonne foi les obligations qu'ils ont assumées au terme de la Charte.
 
Les membres de l'Organisation règlent leurs différents internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger.
 
Les membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout état.
 
 
A bientôt j'espère
 
Lucien PONS
 
 
 
Nota:
 
Faites circuler ce message le plus possible SVP!!!
 
Amicalement.
Groupe-Média Syrie
 
Twitter: @MWSyria

lundi, 14 janvier 2013

Un intervento umanitario in Siria, 150 anni fa

Un intervento umanitario in Siria, 150 anni fa

di Pascal Herren

Fonte: Europeanphoenix

LE1860.jpgUn intervento umanitario in Siria? Il pretesto umanitario era già stato invocato, nel 1860, dalla Francia, per intervenire militarmente in Siria, allora provincia ottomana. Il docente universitario Pascal Herren passa in rassegna in quest’articolo le vere intenzioni della Francia di Napoleone III, anch’esse poco accettabili come quelle della Francia di Sarkozy o di Hollande. Egli ci ricorda inoltre le conseguenze nefaste ch’ebbero a subire le popolazioni della regione.

Un intervento umanitario in Siria è costantemente invocato per mettere fine alle sofferenze che, dal 2011, patisce la popolazione coinvolta nei combattimenti tra il regime e l'opposizione armata. Combattimenti di cui si attribuisce la responsabilità principale - a torto o a ragione- al governo.

 Quest’azione di soccorso passerebbe dunque per il rovesciamento del regime. Sarebbe anche già stata messa in opera da alcuni mesi, sotto una forma indiretta, armando gli insorti e inviando sul territorio agenti e gruppi di combattimento stranieri. Ora, fare uso della forza sul territorio di un paese straniero, senza il consenso delle autorità prestabilite a darlo, contravviene al principio di sovranità degli stati, come scritto nella carta dell’ONU. L’impiego della forza tra stati è proibita ad eccezione del caso di legittima difesa o di azioni collettive decise dal Consiglio di Sicurezza dell’ONU.

La Corte internazionale di giustizia ha condannato nel 1986 il sostegno militare offerto dall’amministrazione Reagan agli insorti nicaraguensi dei Contras che lottavano per rovesciare il potere sandinista. La Corte aveva anche precisato che un tale sostegno non era appropriato se si parlava di assicurare il rispetto dei diritti dell’uomo, allorché Washington aveva accusato il regime di aver commesso delle atrocità.

Questi ostacoli giuridici non hanno impedito che le operazioni unilaterali, ufficialmente motivate da ragioni altruistiche, non si sviluppassero, per esempio, con il bombardamento dell’ex Yugoslavia durante la crisi del Kosovo nel 1999, o l’invasione dell’Iraq nel 2003. L’ultimo esempio in ordine cronologico è stata l’azione condotta in Libia nel 2011, di cui alcuni stati affermarono che si spinse oltre ciò che permetteva la risoluzione 1973 del Consiglio di Sicurezza.

Il fondamento di questi interventi unilaterali risiede in un criterio superiore, universalista: il dovere di proteggere la vita di qualsiasi popolazione contro minacce di attentati di massa che pesano su di essa. Ma questo principio, perfettamente legittimo in quanto tale, dipende interamente dalla buona volontà di chi interviene. Infatti, come si fa ad assicurare che lo stato che interviene non si serva dell’immenso potere che si concede impiegando la violenza verso un altro stato per perseguire altre motivazioni che sarebbero riprovevoli? La storia pullula di guerre “giuste” che sono finite piuttosto male per le popolazioni coinvolte. Il grande giurista Emer de Vattel denunciava già nel 1758 la sottomissione degli Indiani d’America da parte dei conquistadores, ottenuta con il pretesto di liberarli dal tiranno.

Gli specialisti del tema hanno costantemente ricercato i precedenti che mostrassero un’azione condotta da una potenza interventista irreprensibile. Hanno creduto per molto tempo di averla trovata nella spedizione del 1860 che riguardò la provincia ottomana della Siria che inglobava l’attuale Libano (Wikipedia in francese afferma: “Nei fatti, e secondo le parole dello stesso Napoleone III, la spedizione fu ‘una operazione a scopo umanitario’”). Dal mese di maggio al mese di agosto di quell’anno, tra le 17.000 e le 23.000 persone, la maggior parte di religione cristiana, furono massacrate nella montagna del Libano e a Damasco durante gli scontri intercomunitari. La notizia, che arrivò in Europa, suscitò l’emozione dell’opinione pubblica. Le autorità ottomane furono accusate di aver incoraggiato, e perfino partecipato alle atrocità commesse dai miliziani drusi sul Monte Libano e dai rivoltosi a Damasco. 

Napoleone III decise allora d’inviare sul posto un corpo di spedizione di 6.000 uomini per mettere fine al “bagno di sangue”, col consenso delle altre potenze europee. Le truppe francesi rimasero meno di un anno sul posto. Si ritirarono una volta ritornata la calma e subito dopo aver messo in piedi una riorganizzazione amministrativa, alla quale sarà attribuito il fatto di aver mantenuto la pace civile fino alla prima Guerra Mondiale. Ancora oggi, alcuni giuristi che pur si oppongono al riconoscimento del diritto d’intervento umanitario, definiscono l’azione del 1860 il solo e “vero” intervento umanitario del XIX secolo.

A guardarli da più vicino, dunque, i dissensi intercomunitari che scoppiarono nel 1860 furono essi stessi esacerbati dal clientelismo praticato all’epoca dalle potenze europee verso le minoranze locali. Bisogna dire che erano in gioco immensi interessi. Si trattava di dividersi le province di un impero ormai alla fine, che i grandi stati europei si disputavano accanitamente. La Siria si trovava infatti sulla rotta strategica che portava alle Indie, il gioiello dell’Impero Britannico. La Francia non nascondeva la sua attrazione per questo paese ricco di promesse commerciali. La Russia cercava già da molto tempo di estendere i suoi territori verso sud. Per arrivare ai propri fini ogni potenza si appoggiava su una comunità locale che ognuno cercava di strumentalizzare: i francesi si fecero protettori dei cattolici, i russi difesero gli ortodossi, gli inglesi parteggiarono per i drusi.

Durante il periodo che seguì l’intervento del 1860, la Francia incrementò la sua intraprendenza economica in Libano, al punto che il 50% della popolazione attiva libanese lavorava nel 1914 nella filiera di produzione francese di soia. Questo settore crollò subito dopo la decisione dell’industria francese di fare a meno dei suoi fornitori libanesi, i quali così persero i loro mezzi di sussistenza.

Un anno più tardi, nel 1915, gli alleati inglesi e francesi organizzarono il blocco delle coste siriane per impedire che le derrate alimentari arrivassero a destinazione in questa regione fortemente dipendente dalle importazioni cerealicole. L’obiettivo era spingere le province arabe a sollevarsi contro il potere centrale di Istanbul, che partecipava alla Prima Guerra Mondiale accanto alla Germania di Guglielmo II. Il risultato fu una carestia senza precedenti che fece 200.000 morti nella zona centrale e settentrionale del Libano e 300.000 altrove in Siria.

Nel 1840, François Guizot, allora ambasciatore francese a Londra, aveva già riassunto i giochi geopolitici che dominavano nelle corti europee e che animavano, secondo lui, la politica del ministro inglese degli affari esteri Lord Palmerston: “Lì ci sono, al fondo di non so quale valle, in cima a non so quale montagna del Libano, degli uomini, delle donne, dei bambini che si amano e si divertono, che domani saranno massacrati perché Lord Palmerston, viaggiando sul treno da Londra a Southampton, avrà detto: “Bisogna che la Siria insorga, ho bisogno che la Siria insorga, se la Siria non insorge, I am a fool”.

Fonte: “Le Temps” (Svizzera), 6 novembre 2012 (ripubblicato da “Reseau Voltaire” l’11 dicembre 2012).

(Traduzione di Europeanphoenix.it ©)
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