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vendredi, 10 juin 2011

1940: l'autre uchronie

1940 : l’autre uchronie

par Noël RIVIÈRE

L’uchronie est l’histoire fictive de possibilités historiques non advenues. Elle aide à comprendre ce qui a réellement eu lieu en poussant les logiques des autres scénarios envisageables tout en respectant une certaine vraisemblance. Les uchronies sont de plus en plus l’objet de travaux. L’un des derniers en date est celui de Jacques Sapir sur le thème « Et si la France n’avait pas signé l’armistice de 1940 et avait continué la guerre ? » C’est le What if : que se serait-il passé si… Les uchronies nécessitent de tenir compte des informations dont disposaient les protagonistes au moment des faits.

Il est en ce moment à la mode de dérouler un scénario à propos de la guerre de 39-45 : Et si la France avait continué la guerre ? (Jacques Sapir et aa, Taillandier, 2010).

Pierre Clostermann lui-même avait défendu l’idée que les forces français en Afrique du nord, en 1940 auraient permis de continuer la guerre. Reste à savoir pour quel résultat. Un résultat qui aurait peut-être au final été particulièrement favorable à l’Allemagne. Explications.

Supposons donc une absence d’armistice le 22 juin 1940.

Fin juin, les Allemands sont à Marseille, Nice, Perpignan et sur la côte basque. Compte tenu de leur maîtrise de l’air, ils investissent la Corse sans grande difficulté et obligent bien avant cela la flotte française à se replier en Algérie, sauf destruction totale ou partielle comme celle qu’a connue la flotte italienne face aux Anglais dans le golfe de Tarente, en 1940, voire au cap Matapan, en 1941, toujours face à l’aviation anglaise. À partir de là, les Français continuant la guerre, les Allemands n’eussent eu d’autres choix que de les poursuivre en Afrique du Nord. On lit parfois le propos comme quoi les Allemands n’ont même pas pu franchir la Manche ou le Pas de Calais et que donc ils auraient été bien en peine de franchir la Méditerranée. Cela n’a rien à voir. Derrière la Manche, il y a avait une nation industrielle de cinquante millions d’habitants. En Algérie – l’A.F.N., c’était essentiellement l’Algérie – il y avait sept millions d’habitants dont moins d’un million de Pieds-Noirs. Peu d’industrie et presque pas de pièces de rechanges pour les armes. Autant dire que les Allemands auraient pu débarquer sans se heurter à une résistance comparable à celle de la Royal Air Force au-dessus de la côte anglaise en août-septembre 1940.

Mais surtout ils avaient l’alliance italienne. Un débarquement à Tunis aurait été à une extrême proximité de la Sicile – et les Allemands ont réussi ce débarquement alors qu’étaient proches les flottes américaines et anglaises, en novembre 1942, et alors qu’ils avaient d’autres priorités sur le front de l’Est. Quand bien même ce débarquement eut présenté des difficultés qu’ils eussent voulu contourner, il leur suffisait de faire, dès juillet 1940, ce qu’ils ont fait en février 41 pour soutenir l’Italie, à savoir débarquer quelques divisions à Tripoli. De là, ils pouvaient rapidement gagner la Tunisie et la conquérir (elle aurait fait l’objet d’un « don » à l’Italie qui n’avait cessé de la revendiquer depuis 1936). La question du ravitaillement de leurs troupes aurait été considérablement simplifiée, puisque Malte tenue par les Anglais se trouvait sur la route Sicile – Libye mais pas sur la route Sicile – Tunisie.

En outre le contrôle de la Tunisie et de la Libye aurait tellement isolé Malte que sa conquête serait devenue possible, bien que sans doute coûteuse. Avec cinq ou six divisions, les Allemands auraient pu, de Tunis conquérir l’Algérie jusqu’à la frontière du Maroc espagnol sans grandes difficultés. La flotte française n’aurait eu comme possibilité d’échapper à la destruction, compte tenu de l’impossibilité pour les forces aériennes françaises en A.F.N. de la protéger, que de se replier vers Dakar. Compte tenu de l’étirement des lignes de communication des Allemands, il est bien possible que le Maroc aurait représenté le point ultime de leur expansion à l’Ouest de l’Afrique. L’A.O.F. et l’A.E.F. serait restés à la France résistante, avec l’appui de la flotte britannique, d’une partie de son aviation, et aussi sans doute avec un gros appui matériel américain, sinon un appui directement militaire impliquant la belligérance. Mais cet appui n’aurait pas été instantané compte tenu des délais de la montée en charge de l’industrie américaine (plutôt 1941 que 1940).

À partir de la conquête du Maroc français, la position britannique de Gibraltar aurait été isolée. Elle serait restée tenable si l’Espagne était restée neutre mais facilement neutralisée par l’aviation allemande. Quant à l’Espagne justement, qu’aurait-elle fait ? Franco était très prudent mais l’Allemagne installée militairement au Maroc, grande aurait été sa tentation d’entrer en guerre du côté de l’Axe, avec comme condition l’acquisition par l’Espagne du Maroc français. En tout cas, même restée neutre, l’Espagne aurait dû (comment les refuser sans le risque que l’Allemagne fomente un coup d’État à Madrid, appuyé sur les plus pro-allemands des phalangistes ?) accorder des facilités militaires à l’Allemagne et peut-être le passage vers Gibraltar (via Perpignan ou tout simplement via le Maroc espagnol) pour son démantèlement comme base anglaise. En tout état de cause, l’Allemagne aurait pu disposer de bases navales utiles pour ses sous-marins sur la côte Atlantique du Maroc.

Et pendant ce temps-là en Égypte ? Il n’y a pas de raison de changer quelque chose à l’histoire réelle ici, à savoir que les Anglais, supérieurs aux Italiens en organisation, en matériel, voire en moral des troupes auraient mis en difficulté les troupes de Mussolini, d’autant plus que une fois les Allemands engagés contre la France en Afrique du Nord, l’enjeu de celle-ci aurait été plus fort encore et que les Anglais auraient été sans doute offensifs en Libye et d’abord en Cyrénaïque pour soulager le mieux possible les Français face à l’attaque allemande en Tunisie et en Algérie. Mais là encore, il eut suffit de quelques divisions (l’Africa Korps n’en avait que trois début 41) pour arrêter les Anglais, voire pour les rejeter sur le canal de Suez. Et dans la réalité, rappelons que la contre-offensive anglaise face aux Italiens n’intervient qu’en décembre 1940. Mettons que six divisions eussent été nécessaires pour, dès le dernier trimestre 1940, conquérir l’Égypte et lui donner une indépendance confiée bien sûr à des pro-allemands. Nous sommes à six divisions allemandes donc en Afrique du Nord à l’Est, et autant à l’Ouest, voire dix divisions à l’Ouest (face aux Français). Ce n’était pas au-dessus des moyens des Allemands.

Dans ces conditions, que pouvait-il advenir de Malte ?

Malte, loin de toute position alliée après une poussée allemande sauvant la Cyrénaïque des Anglais – au minimum – voire conquérant l’Égypte, et à l’Ouest, après la conquête allemande de la Tunisie et de l’Algérie, Malte, bien que solidement défendue, pouvait être conquise, comme l’a été la Crête dans des conditions plus difficiles, car la Crête était à proximité de l’Égypte où se trouvait les forces aériennes et navales britanniques. Une fois l’Égypte conquise et là encore quelles que soient les qualités militaires des Anglais, ils n’étaient pas en position de faire face à six divisions allemandes et à une forte aviation (qui bien entendu n’aurait pas été engagée dans une inutile bataille d’Angleterre), les Allemands pouvaient avancer vers la Palestine et conquérir la Syrie. Ils se trouvaient alors à proximité de l’Irak et de ses activistes indépendantistes et pro-allemands (voir la tentative de Rachid Ali en avril 1941) et pouvaient les soutenir. En complément, ils isolaient Chypre et pouvaient y débarquer (là encore peut-on douter de leur capacité à ce genre d’opération quand on voit, dans un contexte très dégradé pour eux, leur conquête-éclair du Dodécanèse en octobre-novembre 43 ?). C’est alors toute la Méditerranée orientale qui eut été entre les  mains des Allemands ainsi que la Méditerranée occidentale si l’Algérie avait aussi été conquise (et comment aurait elle pu ne pas l’être compte tenu de la faiblesse des Français en A.F.N., non ravitaillés par la Métropole ?)

Les Allemands pouvaient aussi, après ou en même temps,  avec trois ou quatre divisions supplémentaires (il faut tenir compte des forces d’occupation et de contrôle des territoires déjà occupés même si les populations y auraient été plutôt pro-allemandes) descendre la vallée du Nil, prendre Khartoum et Port-Soudan et ainsi, en établissant la liaison avec l’Afrique orientale italienne, empêcher sa conquête par les Britanniques qui a commencé en mars 1941. Le premier problème des Allemands aurait été le manque de camions, mais ils auraient pu réquisitionner tous les camions français sans entraves en l’absence d’armistice.

Une chronologie uchronienne

• 30 juin 1940 : fin de l’occupation de toute la France métropolitaine.

• 7 juillet : occupation de la Corse à partir de l’Italie et de Nice.

• 1er août : débarquement à Tunis (à partir du sud de l’Italie) avec l’appui des Italiens ou débarquement à Tripoli de cinq ou six divisions allemandes marchant vers Tunis.

• 10 août : jonction avec les Italiens de Tripolitaine dans l’hypothèse de débarquement direct à Tunis ou prise de Tunis dans l’autre cas.

• 15 août : prise du port de Bône.

• 20 août : prise d’Alger.

• 25 août : prise d’Oran et de Mers El-Kebir.

• 27 août : arrivée à la frontière du Maroc espagnol.

• 1er septembre : prise de Fès au Maroc.

• 5 septembre : prise de Rabat et de Casablanca.

On peut supposer au mieux que les Français réussissent à résister au sud du Maroc, vers Marrakech. L’armée et surtout l’aviation allemande atteint ses limites logistiques, pour l’instant les Allemands ne poussent pas plus loin.

• 6 septembre : début de l’offensive allemande pour la conquête de l’Égypte.

• 20 septembre : prise du Caire.

• 30 septembre : achèvement de la conquête de l’Égypte.

• 30 octobre : attaque du Soudan.

• 25 novembre : jonction avec les Italiens d’Érythrée et d’Éthiopie. Installation de bases de sous-marins dans l’océan Indien, notamment en Somalie.

Un tel scénario eut nécessité quelques vingt-cinq divisions engagées hors d’Europe. L’effort n’impliquait donc nullement de dégarnir le continent européen. Mais, par contre, il eut amené un changement complet de vision et eut nécessité même ce changement de vision. Il s’agissait alors de rompre avec les ambitions néo-coloniales en Europe même : espace vital au détriment des Russes et des Ukrainiens, réduction des Slaves en esclavage. À l’inverse, cela eut été l’adoption d’une véritable politique mondiale. Objectif : non pas la conquête totale du monde, mais un contrepoids réel aux puissances thalassocratiques. Non pas s’enfermer dans une forteresse Europe mais lui donner de l’air par des débouchés vers les grands océans (Maroc pour l’Atlantique, Somalie pour l’océan Indien, voire Madagascar plus tard…), liaisons avec le Japon, contrôle complet de la Méditerranée et éviction de la Grande-Bretagne de ce grand lac où elle n’a rien à faire du point de vue continental européen, politique pro-arabe et post-coloniale de transition des peuples vers l’indépendance dans la coopération avec l’Europe.

Au-delà des perspectives ouvertes par cette histoire virtuelle, il reste une quasi-certitude : l’Allemagne a beaucoup perdu à l’Armistice de juin 40, elle s’est enfermée dans une victoire strictement continentale en s’interdisant une politique réellement mondiale, anticipant sur les risques futurs d’entrée en guerre des États-Unis en prenant des gages en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, vers la Mésopotamie, et jusqu’au Soudan et l’océan Indien. Quelle chance pour l’Allemagne si… la France avait voulu continuer la guerre en 1940 !

Noël Rivière


Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

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Krantenkoppen - Juni 2011 (2)

 
Krantenkoppen
 
Juni 2011 (2)
 
BOOTS ON THE GROUND: SARKOZY AND CAMERON PREPARE TO LAND IN LIBYA:
"Everything is ready, then, for a “humanitarian” landing in Libya. The Europeans will have the honor of landing first, under the protective wings of the aircraft carrier Bush":
http://www.voltairenet.org/article170186.html
 
 
ISRAELIS RUSH FOR SECOND PASSPORTS:
Europe that is increasingly being viewed by a large number of the illegal occupiers of Palestinian land as the much desired haven for returning Middle Eastern Jews. (...) Every year, Israel loses more Jewish population to Europe and to the US than it gains:
 
 
HARRY HUIZINGA OVER DE NOODZAAK VAN GROTE BANKEN:
Professor Harry Huizinga (Tilburg University) wijst op het gevaar van relatief grote banken: ze kunnen too big to save zijn; de nationale economie zou bezwijken onder de lasten van een reddingsoperatie:
http://www.youtube.com/watch?v=IBaphuFIX_0&feature=player_embedded
 
 
GROTE BEDRIJVEN HEBBEN TEVEEL INVLOED OP POLITIEKE BELEID:
"Volgens 88% van de Amerikanen hebben de grote bedrijven teveel greep op de Amerikaanse regering. Datzelfde wordt ook gezegd van politieke actiegroepen (87%), financiële instellingen (85%), politieke lobbyisten (84%) en de nieuwsmedia (72%)":
http://www.express.be/business/nl/economy/grote-bedrijven-hebben-teveel-invloed-op-politieke-beleid/147095.htm
 
 
BISSCHOP TRIPOLI: BOMMEN OP KERK:
"Bisschop Giovanni Innocenzo Martinelli van Tripoli zei tegen het persbureau AsiaNews dat bombardementen verschillende gebouwen hebben verwoest, inclusief een koptische kerk":
http://www.rknieuws.net/nieuws/nws.php?id=66624
 
 
DER WESTEN WOLLTE DEN KRIEG, NICHT RATKO MLADIC:
‎"Gotovina gehörte im Bürgerkrieg zu den erbittertsten Gegnern der Serben. Im Jahr 1995 kommandierte er die Vertreibung in der Krajina.
Doch als Slobodan Milosevic im Jahr 2003 im Haager Gefängnis starb, unterzeichnete er eine Kondolenzanze...ige für seinen einstigen Erzfeind. Sie trug die Überschrift: „Wir gedenken des Helden.“
Gotovina hatte begriffen, daß er selbst nur eine Schachfigur gewesen war – in einem großen Spiel, in dem schließlich alle Balkanvölker verloren haben.“

Siberian language

 
 

English translation - Nat Krause, http://store.barcodesforless.com

The Siberian language or Sibirskoj (сибирской говор) is standardised form of certain Northern Russian dialects. It was developed by the Volgota cultural group in 2005.

Historical survey

Historically, there were various East Slavic dialects spoken in the area north of Kiev and east of Polotsk which were distinct from Ukrainian and Belorussian, but also distinct from the Moscovite dialects that later became standard Russian. A distinct Novgorod dialect appeared in 11th or 12th century and was used in writing for several hundred years. The evolution of literary languages based on those dialects, however, was, as in other places, conditioned by the local political situation, and Novgorod was part of the Russian empire from the 15th century onward. When Mikhail Lomonosov layed the groundwork for the standardised literary form of Russian, it was influenced by only a few the empire's old Slavic dialects; in addition, it borrowed numerous words from Old Church Slavonic and other European languages. Thus, it is possible to construct independent literary languages based on dialects spoken in other places.

The Old Siberian dialect, originating from northern Russian and Cossack dialects, was in use by the end of 17th century in parts of Siberia. Unlike in Ukraine and Belarus, the people of Russian Siberia did not develop a literary language during the course of the 19th century. Throughout the 20th century the use of Siberian dialects declined dramatically because of the establishment of the Russian language as the official national language and because of the depopulation of Siberian peasantry which was basis of the dialects. However, in the middle of the 20th century, several linguistic research attempts dealing with the Siberian dialects were started.

In 1873, P. A. Rovinski's Remarks on the Siberian Dialect and a Dictionary of the Same was published by the Siberian News Department of the Russian Newspaper Society. Regarding the Old Siberian dialect, Rovinski wrote: "The Eastern Siberian dialect has a particular phonetic system and many distinct grammatical forms. The dictionary contains three thousand local words unknown in the general Russian language". The modern project of collecting grammatical rules to form the standard this language was undertaken by Yaroslav Zolotaryov, while the other members of the Volgota cultural group assisted in collecting vocabulary from the various rural areas where the dialects in question are spoken.

Phonology

Siberian phonetics has the norms of a north Slavic dialect: the "g" (Г) is pronounced as a stop ([ɡ]), even though this corresponds to the Ukrainian and Belarussian fricative [ɣ] in many words In Siberian, the letter shcha (Щ) is unused, and native speakers of the Siberian dialects sometimes have difficulty pronouncing the sound it represents, [ɕː], in Russian. In Siberian, the letters O (O) and Ye (E) are always pronounced fully as [o] and [jɛ], respectively, whereas, in Russian they are generally pronounced as reduced vowels when they occur in unstressed syllables.Siberian often simplifies consonants clusters into simpler sounds, particularly at the end of words; for example, Russian starost corresponds to Siberian staros and Belarussian voblast corresponds to Siberian voblas.

Siberian also lacks the letters Yo (Ё) and E Oborotnoye (Э), which were added to Russian in the 18th century.

Grammar

The grammar of Siberian is similar to that of Russian. The notable distinctive aspect Siberian grammar concerns conjugation. In Siberian, it is typical for an ending which includes the sound [j] between two vowels to be simplified into one vowel without [j]. Examples of this are Russian znayet, corresponding to Siberian znat, and Russian krasnaya, corresponding to Siberian krasna.

J. P. Fuss: Erdogan, Meister der Täuschung

Jürgen P. Fuß,

Erdogan - ein Meister der Täuschung

Was Europa von der Türkei wirklich zu erwarten hat

ISBN 978-3937820-16-3 - Verlag Siegfried Bublies

278 Seiten, gebunden, Hardcover, 19,80 euro

Erscheinungstermin: 15 Juni 2011

Mehr als sechs Jahre haben Jürgen P. Fuß und seine Frau in der Türkei gelebt und dabei Land und Leute kennen gelernt. Im April 2004 gründeten sie die erste deutschsprachige Wochenzeitung für die Türkei. In insgesamt 222 Ausgaben berichtete die „Aktuelle Türkei Rundschau" über die Türkei und kommentierte die politischen Ereignisse. Als Herausgeber und Chefredakteure konnten Fuß und seine Frau hautnah miterleben, wie Recep Tayyip Erdogan den Einfluss der islamisch-konservativen AKP (deutsch: Partei für Gerechtigkeit und Entwicklung) immer weiter festigte. Gleichzeitig gelang es Erdogan, seine Machtposition innerhalb und außerhalb der Partei so stark auszubauen, dass er mit einigen ihm treu ergebenen Weggefährten mittlerweile alle Fäden des türkischen Staates in der Hand hält.

Jürgen P. Fuß liefert mit „Erdogan – ein Meister der Täuschung" eine umfassende Biografie des türkischen Machtpolitikers und eine entlarvende Analyse seiner politischen Aktivitäten als Parteivorsitzender der AKP und Ministerpräsident der Türkei.

Bereits 1998 wurde der frühere Istanbuler Bürgermeister Erdogan wegen öffentlichen Zitierens der folgenden Verse zu einer Gefängnisstrafe verurteilt: Die Demokratie ist nur der Zug, auf den wir aufsteigen, bis wir am Ziel sind. Die Minarette sind unsere Bajonette... die Moscheen sind unsere Kasernen." Erst nach einer Verfassungsänderung konnte Erdogan für das türkische Parlament kandidieren und am 11. März 2003 Ministerpräsident werden. Seit dieser Zeit beherrscht Erdogan die hohe Kunst des Verstellens, Verschleierns und Täuschens als erfolgreiche Methode eines schleichenden Machterwerbs. Fuß’ faktenreiche und auf intimer Kenntnis der türkischen Verhältnisse basierende Arbeit zeigt: Erdogan, der aus der radikal-islamischen und autoritären Milli Görüs-Bewegung Erbakans kommt, strebt für die Türkei eine Führungsrolle in Europa, Vorderasien und im Nahen Osten an. Und der Islam soll die alle Lebensbereiche beherrschende Religion werden. Für Fuß gibt es deshalb nur eine zwingende politische Schlußfolgerung: Die Türkei darf nicht Mitglied im europäischen Staatenverbund werden.

Zum Autor:

Jürgen P. Fuß, geboren 1946, studierte Elektrotechnik, Abschluß als Diplom-Ingenieur. Von 1979 bis 2009 Dozent für Betriebswirtschaft an einer Fachhochschule. Herausgeber und Chefredakteur der einzigen deutschsprachigen Wochenzeitung in der Türkei in den Jahren 2004 bis 2009.

Im Februar 2009 verließen Jürgen P. Fuß und seine Frau die Türkei, weil sie nicht länger in einem Land leben wollten, das Recep Tayyip Erdogan nach seinen islamisch-konservativen Vorstellungen umbaut. Hinzu kam, dass das Risiko, ins Visier der Polizei oder der Justiz zu geraten, für die Herausgeber und Chefredakteure der „Aktuellen Türkei Rundschau" immer größer wurde. Eine verantwortungsvolle journalistische Arbeit war nicht mehr möglich. Mittlerweile leben sie an verschiedenen Orten in Europa.

Inhaltsverzeichnis

Vorwort

1 Recep Tayyip Erdogan (Kindheit, Jugend, Lehrmeister)
1.1 Erdogan – von ganz unten nach ganz oben
1.2 Erdogans Vorbilder und Lehrer
1.2.1 Wer hat Erdogans Weltbild geprägt?
1.2.2 Milli-Görüs - Meinungsbildung in jungen Jahren
1.2.3 Fazit: Wie Milli-Görüs Erdogan geprägt hat
1.2.4 Said Nursi - Islamischer Vordenker wirkt bis heute
1.2.5 Nursis Kritik an der muslimischen Gemeinschaft
1.2.6 Fethullah Gülen - geistiger Lehrmeister oder mehr?
1.2.7 Erbakans politischer Weg - Lehrstück mit nachhaltiger Wirkung
1.2.8 Erdogans Motive - eine erste Zwischenbilanz

2 Erdogans Weg zur Macht (1994 bis 2002)
2.1 Erdogans erste politischen Schritte (1975 bis 1998)
2.2 Türkei im Aufbruch (1997 bis 2001)
2.3 Die AKP wird Regierungspartei (2001 bis 2002)
2.4 Erdogan wird Regierungschef (2003)
2.5 Regierungsantritt der AKP - ein Sieg der Demokratie?
2.6 Erdogan festigt seine Position
2.7 Keine Frage: Die AKP steht und fällt mit Erdogan

3 Erdogan weckt hohe Erwartungen (2003 bis 2010)
3.1 Wahlversprechen 2002: Alles soll besser werden
3.2 Erdogan verspricht: Wirtschaftlicher Aufschwung
3.2.1 Bruttoinlandsprodukt seit 2002 gestiegen
3.2.2 Inflationsrate weit über dem europäischen Niveau
3.2.3 Grundlegende Probleme des türkischen Arbeitsmarktes nicht gelöst
3.2.4 Bilanz: Türkei wäre wirtschaftlich betrachtet ein schwaches Mitglied in der EU
3.3 Erdogan verspricht: Mehr Demokratie
3.3.1 Rückblick auf sechs Jahrzehnte Demokratie in der Türkei
3.3.2 Das türkische Wahlrecht verzerrt das Wahlergebnis
3.3.3 Stärkt die AKP die Demokratie in der Türkei?
3.4 Erdogan verspricht: Mehr Meinungs- und Pressefreiheit
3.4.1 Die Lage vor dem Regierungswechsel 2002
3.4.2 AKP-Regierung schafft vorübergehend Verbesserungen
3.4.3 Erdogan verändert die Medienlandschaft
3.4.4 Bilanz: Keine Fortschritte, sondern Rückwärtsgang im Medienbereich
3.5 Erdogan verspricht: Rechtsreform und bessere Justiz
3.5.1 Neues Strafvollzugsgesetz - ein Stück Etikettenschwindel
3.5.2 4.000 neue Staatsanwälte und Richter - Justizreform oder: mehr Einfluss für die AKP?
3.5.3 Türkisches Anti-Terrorgesetz – Mehr Rechte für Militär und Polizei
3.5.4 Justizreform führt zu mehr Einfluss durch die Politik
3.6 Bilanz: Hohe Erwartungen kaum erfüllt

4 Erdogans wahre Pläne (ab 2008)
4.1 Will Erdogan eine Türkei nach europäischem Muster?
4.2 Erdogans "Schöne Neue Welt"
4.2.1 Erdogans 1. Plan: Die Entmachtung des türkischen Militärs
4.2.2 Erdogans 2. Plan: Türkische Kolonie Europa
4.2.3 Erdogans 3. Plan: Türkei eine der zehn größten Volkswirtschaften
4.2.4 Erdogans 4. Plan: Weltmacht Türkei
4.2.5 Erdogan auf den Weg zum zweiten Atatürk?
4.2.6 Statt einer Bilanz - Versuch einer Prognose 2023

5 Resümee: Was Europa von der Türkei wirklich zu erwarten hat


Literaturverzeichnis

mercredi, 08 juin 2011

Krantenkoppen - Juni 2011 (1)

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Krantenkoppen
 
Juni 2011 (1)
 
BOOTS ON THE GROUND: SARKOZY AND CAMERON PREPARE TO LAND IN LIBYA:
"Everything is ready, then, for a “humanitarian” landing in Libya. The Europeans will have the honor of landing first, under the protective wings of the aircraft carrier Bush":
http://www.voltairenet.org/article170186.html
 
 
ISRAELIS RUSH FOR SECOND PASSPORTS:
Europe that is increasingly being viewed by a large number of the illegal occupiers of Palestinian land as the much desired haven for returning Middle Eastern Jews. (...) Every year, Israel loses more Jewish population to Europe and to the US than it gains:
 
 
HARRY HUIZINGA OVER DE NOODZAAK VAN GROTE BANKEN:
Professor Harry Huizinga (Tilburg University) wijst op het gevaar van relatief grote banken: ze kunnen too big to save zijn; de nationale economie zou bezwijken onder de lasten van een reddingsoperatie:
http://www.youtube.com/watch?v=IBaphuFIX_0&feature=player_embedded
 
 
GROTE BEDRIJVEN HEBBEN TEVEEL INVLOED OP POLITIEKE BELEID:
"Volgens 88% van de Amerikanen hebben de grote bedrijven teveel greep op de Amerikaanse regering. Datzelfde wordt ook gezegd van politieke actiegroepen (87%), financiële instellingen (85%), politieke lobbyisten (84%) en de nieuwsmedia (72%)":
http://www.express.be/business/nl/economy/grote-bedrijven-hebben-teveel-invloed-op-politieke-beleid/147095.htm
 
 
BISSCHOP TRIPOLI: BOMMEN OP KERK:
"Bisschop Giovanni Innocenzo Martinelli van Tripoli zei tegen het persbureau AsiaNews dat bombardementen verschillende gebouwen hebben verwoest, inclusief een koptische kerk":
http://www.rknieuws.net/nieuws/nws.php?id=66624
 
 
DER WESTEN WOLLTE DEN KRIEG, NICHT RATKO MLADIC:
"Gotovina gehörte im Bürgerkrieg zu den erbittertsten Gegnern der Serben. Im Jahr 1995 kommandierte er die Vertreibung in der Krajina.
Doch als Slobodan Milosevic im Jahr 2003 im Haager Gefängnis starb, unterzeichnete er eine Kondolenzanze...ige für seinen einstigen Erzfeind. Sie trug die Überschrift: „Wir gedenken des Helden.“
Gotovina hatte begriffen, daß er selbst nur eine Schachfigur gewesen war – in einem großen Spiel, in dem schließlich alle Balkanvölker verloren haben.“
 
DE CRISIS IN DE MEDIA: VAN KWAAD NAAR ERGER:
"De Franstalige kranten in ons land kregen weer een klap van – 3,4%. In 10 jaar tijd verloren ze zo al 21% van hun lezers. Le Soir zag de verkoop zelfs dalen met een derde in 10 jaar tijd.
Ook in de VS daalde de verkoop van de 10 nationale kranten met bijna 20% tussen 2000 en 2009. In 2010 ging daar nog eens 5% van af. In Frankrijk worden elke dag nog maar 1,6 miljoen nationale kranten verkocht. In 1974 waren dat er nog 3,8 miljoen. Ook in Duitsland – een land met gretige krantenlezers – zakte de verkoop met 17% tussen 1997 en 2007. (...)
En dan hebben we het hier alleen nog maar gehad over de economische problemen van kranten en media. Veel belangrijker is hun krimpende geloofwaardigheid."
 
 
VS-CONGRES STELT STEMMING OVER LIBIË UIT:
"In het Amerikaanse Huis van Afgevaardigden is gisteren de stemming over een resolutie om de militaire VS-betrokkenheid bij de oorlog in Libië te beëindigen uitgesteld. HET GEVAAR WAS TE GROOT DAT DE MOTIE ZOU GOEDGEKEURD WORDEN":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1273436/2011/06/02/VS-congres-stelt-stemming-over-Libie-uit.dhtml#
 
 
HOW GOLDMAN SACHS CREATED THE FOOD CRISIS:
"In 1999, the Commodities Futures Trading Commission deregulated futures markets. All of a sudden, bankers could take as large a position in grains as they liked, an opportunity that had, since the Great Depression, only been available to those who actually had something to do with the production of our food."
 
 
1% VAN DE WERELDBEVOLKING BEZIT 39% VAN DE GLOBALE RIJKDOM:
"Het aantal miljonairs steeg in 2010 met 12% en verhoogde zijn deel in de globale rijkdom van 37 tot 39%."
http://www.express.be/money/nl/wealthrepublic/een-procent-van-de-wereldbevolking-bezit-39-procent-van-de-globale-rijkdom/146963.htm
 
WE STAAN VOOR EEN GROTE, GROTE DEPRESSIE:
"We krijgen een situatie waarbij investeerders ei zo na in paniek raken. Ze vinden geen investeringen waarop ze geld kunnen terugverdienen en ze durven hun centen niet in grondstoffen te steken omdat die totaal afhankelijk zijn van wat er met de economie gebeurt":
http://www.express.be/business/nl/economy/we-staan-voor-een-grote-grote-depressie/146983.htm
 
 
C'EST MAINTENANT L'HEURE DE LA DEBACLE POUR LA ZONE EURO:
"Un euro dans une banque grecque aujourd’hui n’a plus la même valeur que le même euro dans une banque allemande. Dans cette situation, on risque non seulement le retrait brutal des avoirs des clients de la banque, mais plus globalement, ce risque de désengagement s’étend au système bancaire national."
http://www.express.be/business/fr/economy/cest-maintenant-lheure-de-la-debacle-pour-la-zone-euro/146993.htm
 
 
GHOST TOWN 2: SPAIN:
The cause of the Spanish financial and economic crisis: reckless activities of land speculators:
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=t0rjAfzoHeI
 

L'Afrique n'est plus le (seul) berceau de l'Homme moderne

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L’Afrique n’est plus le (seul) berceau de l’Homme moderne

 
Communiqué de Bernard Lugan
2 juin 2011
 
 
Déclarant à la revue Science et Avenir (n° 772, juin 2011) que « L’Afrique n’est pas le seul berceau de l’Homme moderne », Yves Coppens (photo) fait voler en éclats le postulat de l’exclusivité des origines africaines de l’humanité. Il évacue également d’une phrase plusieurs dizaines d’années d’un hallucinant « bourrage de crâne » scientifique construit autour du paradigme du « Out of Africa ». Pour mémoire, selon ce dernier, les Homo sapiens seraient sortis d’Afrique sous leur forme moderne entre moins 100 000 ans et moins 60 000 ans, et ils auraient partout remplacé les populations antérieures, ce qui fait que nous sommes tous des Africains...
 
C’est en prenant en compte les découvertes récentes qu’Yves Coppens a radicalement révisé ses anciennes certitudes. Désormais, pour lui, ni l’Homme moderne européen, ni l’Homme moderne asiatique ne descendent de l’Homme moderne africain puisqu’il écrit : « Je ne crois pas que les hommes modernes aient surgi d’Afrique il y a 100 000 à 60 000 ans (…) Je pense que les Homo sapiens d’Extrême-Orient sont les descendants des Homo erectus d’Extrême-Orient ».
Comment serait-il d’ailleurs possible de continuer à soutenir que les Asiatiques ont une origine africaine quand, dans une Chine peuplée en continu depuis 2 millions d’années, les découvertes s’accumulent qui mettent en évidence la transition entre les hommes dits archaïques et l’Homme moderne dont les Chinois actuels sont les très probables descendants (Dong, 2008 : 48)[1]. Il en est de même avec les Européens.
Les importantes découvertes archéologiques qui ont permis une totale révision des modèles anciens ne sont pas des nouveautés pour les lecteurs de l’Afrique Réelle. Dans un dossier publié dans le numéro 11 du mois de novembre 2010[2], il a ainsi été montré que l’Homme moderne, qu’il soit asiatique, européen ou africain est issu de souches locales d’hominisation ayant évolué in situ. Un peu partout dans le monde, nous voyons en effet et clairement des Homo erectus se « sapiensiser » et donner naissance à des lignées locales, peut-être les plus lointains marqueurs des « races » actuelles.
Ces « sapiensisations » observables à la fois en Asie, en Europe, dans le monde méditerranéen et en Afrique, réduisent à néant le postulat du diffusionnisme au profit de l’hypothèse multi régionaliste que je défends depuis de nombreuses années[3]. Les découvertes qui s’accumulent, de la Georgie[4] à l’Espagne[5], de la Chine au Maroc ou encore d’Israël à l’Australie et à la Mongolie vont ainsi toutes dans le sens d’hominisations indépendantes de (ou des) l’hominisation africaine.
Cette déferlante ayant fait céder les fragiles digues dressées par la pensée unique, ses derniers défenseurs en sont réduits à jongler avec les faits. Le célèbre généticien André Langaney n’a ainsi plus qu’un pauvre argument à opposer aux nombreuses et très sérieuses études faites en Chine puisqu'il ne craint pas d'écrire : « Des scientifiques orientaux au nationalisme mal placé veulent à toute force que l’homme de Pékin ou d’autres fossiles chinois soient leurs ancêtres » (Sciences et Avenir, page 63). Fin du débat !
Le dossier de Science et Avenir  constitue une étape essentielle dans la libération des esprits car il va toucher le plus grand nombre. En dépit d’inévitables scories idéologiques qui font surface ici ou là, et de concessions appuyées au politiquement correct, sa publication signifie qu’il n’est désormais plus possible de cacher au grand public une vérité que les spécialistes connaissaient mais qu’ils conservaient prudemment dans leurs tiroirs afin de ne pas désespérer le « Billancourt de la paléontologie »… La théorie de « l’Eve africaine » et celle d’ « Out of Africa » peuvent donc être désormais rangées dans le rayon des idéologies défuntes, quelque part entre la « lutte des classes » et le mythe de la « colonisation-pillage ».
Bernard Lugan
2 juin 2011
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[1]Dong, W., (2008) « Les premiers hommes vus de Chine ». Les Dossiers de la Recherche, n°32, août 2008, pp. 47-49.
[2] Pour les synthèses les plus récentes, voir l’Afrique Réelle n°11 (novembre 2010) et  Lugan, B., (2009) Histoire de l’Afrique des origines à nos jours. Ellipses, pp.15-19.
[3] Notamment dans un livre paru en 1989 et aujourd’hui dépassé sur plusieurs points qui a pour titre Afrique, l’Histoire à l’endroit.
[4]Lieberman, D.E., ( 2007) « Paleoanthropology : Homing in on early Homo ». Nature, n° 449, 20 septembre 2007, pp. 291-292.
[5]Carbonell, E et alii ., (2008) « The First European ? » Nature, n° 452, 27 mars 2008, pp. 465-469.
 

O. Gutsulyak: In the Presentiment Euroasian Mahdi

http://primordial.org.ua/archives/256#more-256

Oleg Gutsulyak: In the Presentiment Euroasian Mahdi

OLEG GUTSULYAK:
IN THE PRESENTIMENT EUROASIAN MAHDI
Interview to the Italian magazine “LA NAZIONE EURASIA":
BOLLETTINO TELEMATICO PER IL COORDINAMENTO PROGETTO EURASIA”)
(Conversation was conducted by editor-in-chief Daniele Scalea)

Русская версия интервью -http://primordial.org.ua/archives/123

Итальянская версия интервью – http://primordial.org.ua/archives/252

Translated by Sergiy Tyupa

Oleg_Gutsulyak.jpgMr. Gutsulyak, you are the editor of “La Nazione Eurasia”, Ukrainian version. How you decided to do that? Who’s helping you in this work?

· Initially I was interested in the Italian version of “La Nazione Eurasia” and simply wanted to make something alike. There were some resources already in place, and after talking to my friends I learnt that they would be interested in it, too. The decision was made at the meeting of our Group for Studying the Basics of Primordial Tradition “Mesogaia”. The latter is just a section of a more extensive Ukrainian Intellectual Club of the New Right “Gold Griffin” (unfortunately, only two sections of the club are currently active – ours and the literature one; others are only nominal as the people who initially started them lost their interest). We presented the “LNE – UA” project as the one leading away from the narrow constraints of endless wails and weeping over “Ukraine’s bitter destiny”. We have a lot of authors, mostly graduate and undergraduate students and young teachers from our Precarpathian National Vasyl Stefanyk University and other universities, located in Ivano-Frankivsk (our city boasts three state and seven private universities!). The most active among them are Oleh Hrinkevych, Volodymyr Eshkilev, Ihor Kozlyk, Roman and Olga Ivasiv, Ivan Pelypyshak, Oleksandr Horishny, Oleh Skobalsky, Nataliya Lytvyn, Solomiya Ushnevych, Ulyana Makh, Oksana Stasynets, Sergiy Tyupa, Daniil Belodubrovsky, Yevhen Baran, and the late Teacher and Preceptor Yuriy Sultanov. I have to mention that they represent different nationalities living in Galicia – Ukrainians, Russians, Poles, Jews, Azerbaijanians, Moldavians, Hungarians, etc.; and different religions – Roman Catholic, Greek Catholic, Russian Orthodox, Ukrainian Orthodox, Judaism, Muslim, LDS, Neo-Paganism… At one point of time I was helped by Canadian interns who were of Ukrainian descent. “LNE-UA” is not our only project. The first one was our “Mesogaia” web site (http://www.mesogaia.il.if.ua); there is also the “Gall’Art” site (http://www.gallart.narod.ru) and a number of others, whose authors are the members of our Group (http://newright.il.if.ua, http://www.preussen-ua.narod.ru,http://www.goutsoullac.narod.ru, http://www.loveyourace.front.ru). Since printing services are so expensive, we can’t afford to publish a magazine or a newsletter, although we have materials sufficient for many issues. Our foreign friends also help us – Anton Rachev from Bulgaria, Sasha Papovich from Macedonia, Mohammed Nabil from Canada, Kevin Strom from the USA, Aleksandr Novoselov from Moldova, Andrei Pustogarov from Russia, Ellen Dovgan from Estonia.

What does the term “Eurasiatism” mean in your eyes?

· Ukrainian Eurasiatism has a peculiar historical tradition, dating back to early 1920s. That was a period of national movement for individuality, later referred to as “Shot Down Renaissance”. A group of Ukrainian intellectuals and writers with Mykola Fitilev-Khvylevy as their leader proclaimed the idea of “Asian Renaissance” and a slogan “To Psychological Europe!” looking at Ukraine as a peculiar intermediary between East and West, North and South, as a kind of subcontinent. I offered a name for this subcontinent – MesoEurasia, by analogy with MesoAmerica. But Ukraine, rather, resembles South-East Asia – the crossroads of a number of world civilizations (China, India, Islam, Oceania). But what is Ukraine by this analogy – Brunei, Malaysia, Singapore, Thailand, Vietnam, or Burma? I think, time will show.

Is there in Ukraine a big following for ideas as Eurasiatism and European nationalism?

· Yes, there is, and it is natural since Ukraine is one the crossroads between East and West. History proves that Ukrainians have never been aside from common European problems, whether in the Norman times or in the Cossack epoch. We are proud that in Kyivan Rus times our ancestors conquered Constantinople, crushed Mongols and Tatars, and crusaders (long before Russians did it); that Ukrainian troops fought at Grunwald, and that Ukrainian Cossacks seized Moscow in 1612 and then were protecting Vienna together with Polish troops; crashed Huguenots near Dunkirk and the Turks near Sinop. In our country we defeated powerful Polish armies, Peter the Great’s troops, and Bolshevik Red Army. And we have always realized ourselves as bearers of the high European Mission.

What do you think about the actual situation of your country, from a political and social point of view?

· Shortly we’ll take part in the re-run of the second round of the Presidential election. It is a great illusion both for the West and for Russia to think that Viktor Yanukovych is backed by Russia and that Viktor Yuschenko is backed by the USA. This myth was created by that part of the electorate who favour Russia and who consider Russian their native language. In reality Yanukovych is a protege of an extremely narrow stratum of extremely wealthy tycoons who played the Russian “card”, whereas Yuschenko became, perforce, a charismatic leader of the “potential catastrophe” stratum. After all, if current frequency deviated from 50 Hertz, Ukraine would “fall into itself” – energy system would collapse, communities would not be supplied with power and heating. In other words, at any moment a chain reaction of urban environment disintegration could start, together with disindustrialization and return from unbalanced Modern to Pre-Modern, just like it happens in popular “catastrophe movies” – with all mental consequences, resulting in total destruction of the civilization embryos.

How is relationship between Ukraine and Russia after the fall of USSR?

· It must be confessed that relations with Russia are one of the main factors of Ukraininan life, and these relations exist on different levels: between governments, businessmen, scientists, artists, relatives, and just friends. Sometimes they have this or that level of remoteness or intimacy. Not everything is so simple. Leonid Kuchma’s election pledges were in no way different from those of his Belorussian colleague Lukashenko – aiming at integration with Russia. However, when Kuchma came to power, he had to take into consideration not only the 45% of evident anti-Russian state of public opinion, but also the interests of both large-scale capital (who were not willing to see competitors from Russia on their territory and change the existing corruption schemes) and the feeling of a “proprietor” (“it is no concern of mine”) – the feeling that makes Ukrainian mentality different from the Russian one (the latter characterized with the feeling of collectivism).

You think – as Aleksandr Dugin – that President Vladimir Putin could be the leader of an alternative project to Atlantism, or you think he will finish to fall into line with US egemony?

· It is unlikely to expect from Putin, who can be viewed as the embodiment of Hoffman’s “little Zaches”. His desire to have everything under control is not a working habit of a KGB officer. This is the sign of weakness, an attempt to hold the situation firmly at hand. As the representative of the past he cannot admit publicly that Russia had won in the “cold war” – by winning over its own communism. Putin is incapable of offering to the post-Soviet elites any acceptable “vision of the future”, any development program, since the Russian elite have not developed these for themselves, either. You can’t get too far only on “nostalgia”. It is more likely that the world will witness the appearance of a new political personality who would be interesting to government elites in former USSR. He is awaited for with a certain mystical piety, similar to the feeling the Muslims have waiting for Mahdi’s advent. In other words, this “messiah” will come from the outside, from the world, which is transcendental to those, who potentially view themselves as America’s opposition.

What do Ukrainian people think about European Union?

· Apart from a small percent of people mourning for the former USSR, Ukraine’s population, no matter which language they speak or which religion they follow, realize that Ukraine’s entering to the European Union is inevitable. It’s quite another matter if we talk about the time when this is to happen. The majority of extreme nationalistic anti-Russian forces are advocating the immediate joining to the EU and NATO, and introducing European life standards to Ukraine. Their ideal models to follow are the Baltic states (Lithuania, Latvia, Estonia) and Poland. Moderate forces, including the pro-Russian ones, favour simultaneous entering to both the EU and the so-called Single Eurasian Space (alliance with Russia, Belarus, and Kazakhstan). This is referred to as “multi-vector policy”. It is the strongest, but the most difficult to achieve. Moreover, the Single Eurasian Space can be entered even now, but, having done this, Ukraine’s integration to Europe would become way more complicated. Besides, entering the Eurasian union may endanger the viability of the European vector. Secondly, the striving for SES on behalf of former USSR republics is solely and merely the striving for the Russian resources – not only raw materials, but also the infrastructure and technologies. Numerous appeals to longstanding unity of the “sister nations” are nothing but a bluff. As soon as Belarus has the slightest chance of tearing away from Russia and joining another centre of force, it will use its chance by two hundred per cent. Similarly, Ukrainians are not at all creating illusions about the European Union. The EU in its today’s format is incapable of pursuing concrete and independent policy since the current geopolitical structure is seriously distorted; and this framework is unsuitable for carrying out a strategic plan that the continent needs in order to avoid grave consequences of the Atlantic empire. This distortion is rooted in Britain’s presence in the Union. London is the world financial centre, and, purely in the British style, its people are present in Brussels with the only aim – to sabotage. It is evident from the way they hold their position about adopting the EU constitution.

The Chief of Pentagon, Donald Rumsfeld, has defined Eastern Europe as “the new Europe” – that means, a group of country faithful to USA. But really Eastern European peoples are believer of the “American Dream”, or only their governments are so?

· New democracies’ orientation towards the USA is only a developmental disease. In reality, they will bring to the USA so many problems in the future that the current anti-terrorism campaign would seem an easy promenade to Americans. Life is becoming more complicated than 20 years ago. And it will be becoming more complicated still. Think back to the Balkan war against the Ottoman Empire: the countries liberated by Russia soon became her foes (Bulgaria started a war, then fought against the Entente; Romania, Greece and Bulgaria crowned the representatives of German dynasties). Of course, a lot will depend on diplomatic moves of Washington, London, Moscow, and the EU, as well as on the development of networks of non-government and political organizations, focused on this or that “centre of force”. It is possible that as the tension between Old Europe and the USA continues to grow, part of New Europe will strive after the US and, strange as it may seem, be against it, just like centuries ago the Italic tribes declared a war on Rome just in order to receive Roman citizenship!.. And it is also possible that Turkey, geared by British capital, will lead the confrontation between New and Old Europe.

You are an expert of literature. Is there any writer or thinker that could be considered as a master for all European peoples, and an inspiring of European rebirth?

· The thing is that the unification of the Italian language resulted from Risorgismento, while Ukrainian Renaissance became possible because of the unification of the Ukrainian language. We were forced to fight for out independence, we were refused in existing as a unique nation. Just imagine a situation that Napoleon had won and proclaimed that Italian was only a dialect of French, and that Italian nation could not possibly exist and wouldn’t exist, either!.. This is why the Ukrainian literature had a completely different mission than other European national literatures. Its aim was to bring back the world of the people who had a heroic past, the past that was stolen and the past that the nation was destined to win back. For two centuries the Ukrainian literature, represented by Taras Shevchenko and then by Ivan Franko and Lesia Ukrainka, was pursuing this objective. It rejected the possibility of metaphysics that had barely sprung up in the Baroque epoch by Paisiy Velichkovskiy and Kyiv-Mohyla Academy. This line later turned into Russian “starchestvo” and impregnated Dostoevsky. The only air-way we had in this respect was the translations from European literature, we had and still have a brilliant translation school, almost everything is translated… It is only now that the young generation of Ukrainian authors is opening the metaphysics and, consequently, is becoming interesting to Europe. Yuriy Andrukhovych’s and Oksana Zabuzhko’s novels and poems have long ago been translated into German and Swedish, the English-speaking world knows the well-established “New-York Group” of poets, Yuriy Pokalchuk publishes in French; Yuriy Izdryk, Volodymyr Yeshkilev, Stepan Protsiuk are not unfamiliar names, either (as a rule, their works are first translated into Polish, which the German translators take as a certain quality mark). Moreover, Italy expresses interest to Ukrainian literature, too. A well-known poetess, Oksana Pakhlevskaya, the daughter of Ukraine’s living classical author Lina Kostenko, is chairing the Department of Ukrainian Studies at one of the Italian universities; Mario Grasso popularizes Ukrainians in his “New Moon Calendar”… Another thing I would like to add is that writing poems is peculiar to Ukrainian culture. I believe it is the manifestation of introvert national character. Everybody writes here, it’s a kind of national sport. Books of poetry are published in great numbers, poets are regarded as spokesmen of national aspirations, and are easily elected to the Parliament. As an example of that I can bring up a rather popular series “Modern Ukrainian Poetry”, published by Yuriy Vysochanskiy. I feel honoured that my best poems were published in this series.

You have particularly studied the works by Evola and Guenon, haven’t you?

· I can definitely say that I have studies all the available Russian and Ukrainian translations, as well as some English ones. Unfortunately, they are not numerous, but every day the number is increasing. One of my dissertation chapters is devoted to the “new right” and their spiritual leaders – Evola and Guenon. At one time I was member of a militarized organization “UNA-UNSO” (similar to Romanian “Iron Guard”) and was regularly published in its newspaper “Holos Natsii” (“The Voice of the Nation”). That was where we first started translating Evola and Guenon into Ukrainian. Then Ihor Kahanets, editor-in-chief of “Perehid-4″ magazine, continued this topic on a more professional level (http://www.perehid.kiev.ua). As for me, I’m trying to popularize these ideas, introduce them into serious academic writing; I hold a special seminar “Traditionalism Philosophy” at university, which, I hope, will soon turn into a full academic lecturing course.

What do you think about Karl Marx and his disciples?

I went through an excellent school of orthodox marxism-leninism both at secondary school and a Soviet university. I witnessed the realization of Karl Marx’s project from the inside, living in this country. Yes, there were times when I was keen on national-communist ideas and thoughе that Muscovite social-imperialists distorted the essence of socialism (the leading fighter for Ukraine’s independence Simon Petlura, our Simon Bolivar, proclaimed : “Without a socialist Ukraine we don’t need an independent Ukraine!”); there were times when I was listening to the Russian service of the Albanian radio, read everything about Che Guevara, Franc Fannon and the “new left”, distributed leaflets… But the truth turned out to be more complicated. And it indeed was a revelation when I read a social “Charter of Labour” of the Spanish Falangists. This changed me as a strike of lightning…

You are also an expert of anthropological questions. From a pure historical, ethnical and cultural point of view, which are the borders of European Nation?

· It would be caustic to say that the Russians are not a European nation. Maybe, they are the most European one. In the meaning that they preserved a European Christian tradition of Byzantine, which disappeared in Europe long ago. The French, for example, like to mention with sarcasm how at the dawn of the previous century they were taught at schools that Asia started beyond the Rhine. De Goll moved Europe to the Ural Mountains and added Siberia and the Far East as Europe’s dominions. The Ancient Greeks saw Asia beyond the Don river… If to take anthropologically, the Russians are pure Caucasians, just like the Finno-Ugric peoples that became their substratum. And nobody is disputing whether the Finns, Hungarians, or Estonians belong to Europe, it is unthinkable without them. They were Europe’s compensation for losing Indo-Irani and Tohar ethnic groups. Nature abhors a vacuum.

What are the main cultural bonds between Europe and Asia, and what the main cultural differences between Eurasian and American civilizations?

I share the point of view that Alexander the Great organized a totally new space for the world history by invading barbarian lands. And we are not talking about the Hellenistic world since the meaning of Alexander the Great’s image stretches far from the Mediterranean; the geographical remoteness of lands covered even in the legendary glory of his presence allows us to talk about a much wider understanding of the Mediterranean world. His mission was not merely to conquer the whole world, but rather to bring together and make this world agree semantically, with its centre always in the Mediterranean (the Inner Sea). The new Mediterranean space, established by Alexander, was joined by common elements of the material and spiritual culture. And this heterotopic, real, living world of Alexander (in contrast to Fuko’s utopian world) is, in fact, “Eurasia”. Even the USA, which appeared comparatively not long ago on the crest of the “Atlantic revolution”, coherently falls into this self-developing model. From this point of view, the USA is only one of the Mediterranean countries, continuing this macro space’s cultural history. Indeed, Europe and Asia, Eurasia and America are much closer to each other than it seems. In my opinion, these are mainly economic interests of some European transnational corporations with their headquarters in Britain that cause the confrontation between Europe and the USA; they are located in Britain because they are in interested in more flexible tax legislations and state budgets of the European countries since they mainly work for the defense orders. The West now is the battlefield for the bearers of the two vectors for market economy development – the American liberal economic government system with republican approach (liberal in economics and conservative in politics) and the Dutch-British financial government system with democratic approach (conservative in economics and liberal in politics). In other words, between the bearers of Plato’s idealism and Kant’s empiricism… Essentially, the nature of the confrontation is the same as the one between Byzantine and Persia in the 7th century, when the fire-worshipping Iran had seemingly fallen to Emperor Irakli’s feet, but the Arabian sands brought Mohammad’s cavalry… And it is no use wondering who is playing Persia’s role now – Europe or America… As for America, I fully agree with my new acquaintance from Piedmont – a geopolitics expert Fabricio Vielmini – that the USA’s crisis is irreversible and has nothing to do with the administration occupying the White House. If John Kerry had come to power, the democrats would have done everything more politely, but in reality they would have continued to fool other nations and continue the previous policy of maintaining the world hegemony position. Notwithstanding all his education and political correctness, Kerry offered the foreign policy program that essentially is not different from “tough Bush’s” policy. The remaining key elements are “terrorism”, constant and omnipresent “threats”, but there isn’t a single word on how to overcome the fundamental problems. In reality, the Democratic candidate’s global strategy implementation would mean the infringement of each Eurasian nation’s independence.

The religion – your is the Christian Orthodox one – has a great importance in your life and thought?

· As the majority of Western Ukrainians, I belong to the Greek Catholic Church, in other words, I am a Catholic of the Eastern Rite (by the way, most of the Ukrainian labour immigrants to Italy and Portugal are Greek Catholics and, naturally, belong to the European nation, complimentary to Western Europeans; this situation is different in Germany and England, where the immigrants are Muslims and Turks, or Arabs). The Orthodox Christians scornfully call us “uniats” since we are in union with Rome, and the head of our church is a Roman Catholic Cardinal. But the way to Christianity was not simple to me. When the atheist bans disappeared, most of the people here had to face the choice of spiritual orientation. As rule, most of them chose the religion of their fathers – in union with Rome. But I threw myself into spiritual search – first of all to the Oriental religions (especially Hinduism, I still am still not indifferent to it); then I came to neo-paganism (and even became one of the priests of a powerful neo-paganism movement in Ukraine RUNVira). But again, by the Divine Intent, Christianity opened to me in all its providential beauty, as the bearer of the Topic of Strength.

Is there something special you want to say to Italian readers of “La Nazione Eurasia”?

The linguists say that there two most melodious languages in the world. The first one is Italian, the second is Ukrainian. Also, medieval and modern travellers call Ukraine “Italy on the Dnieper banks”. At one time regions of our country were part of the Danube empire. At the dawn of its independence Ukraine try to “flirt” with France through the then President Kravchuk, but France either didn’t understand, or didn’t want to “hurt” its friend (i.e. Russia), and so it didn’t’ become Ukraine’s “center of gravity” and lost its chance, maybe, having been scared of possible expenses for another Guiana. Germany is more concerned with its relations with France…Maybe, we are interesting to Italy?

(“La Nazione Eurasia”, 2005, n 1)
www.lanazioneeurasia.altervista.com

mardi, 07 juin 2011

Tekos nr. 142/2011

 

Tekos nr. 142/2011

INHOUDSOPGAVE


Editoriaal


In memoriam dr. Carel Boshoff
door Peter Van Windekens

Eugene Terre’blanche en de Afrikaner Weerstandsbeweging (deel 4)
door Peter Van Windekens

In het derde en vorige gedeelte van deze artikelenreeks over Eugene Terre’blanche en de AWB kwamen de plannen van de beweging aan bod om het unitaire Zuid-Afrika om te vormen tot een “Boer Volkstaat”, gebaseerd op het principe van de gewezen Boerenrepublieken. De Engelstaligen dienden zich in de toekomstige staat volledig aan te passen aan het Afrikanerdom, de joden zouden er nooit dezelfde rechten als in Israël kunnen genieten. De meeste aandacht in dit derde gedeelte ging echter uit naar de ‘belevenissen’ van Eugene Terre’blanche en de Engelstalige journaliste Jani Allan. Hetgeen de reputatie van de ‘leier’ niet ten goede kwam en wat voor onvrede en zelfs voor dissidentie binnen de AWB zorgde. Terre’blanche trachtte zich daarom te rehabiliteren via de partijpolitiek (waarop hij nochtans steeds had neergekeken), maar hij kon geen plaats op de kieslijsten bemachtigen. Door de verkiezingsoverwinning van de Nasionale Partij in september 1989 werd de apartheidspolitiek voor een eerste keer aan het wankelen gebracht. De NP had zich immers voorgenomen drastische veranderingen door te voeren. De AWB was het (uiteraard) hiermee niet eens…

Bij de opening van het nieuwe AWB hoofdkwartier te Ventersdorp op 10 oktober 1989 nodigde Eugene Terre’blanche Staatspresident de Klerk uit tot een gesprek. Deze laatste had naar eigen zeggen reeds alle betrokken partijen – uitgezonderd de AWB en de hele rechtsradicale zijde – rond zich verzameld om (met hem) te discussiëren over de toekomst van Zuid-Afrika. De Klerk aanvaardde de uitnodiging en derhalve vond op 9 november 1989 een ontmoeting plaats. Terre’blanche kwam echter niet in zijn eentje. In zijn gezelschap vertoefden ook nog: Ernst van der Westhuizen, leider van de AWB in Pretoria (hij zou later plaatsvervangend leider van de AWB worden), Piet Cloete, voorman van de Transvaalse separatisten, Theunis “Rooi Rus” Swanepoel (1927-1998), een berucht politieman met als standplaats de zogeheten ‘zwarte woonwijk’ Soweto (afkorting voor South Western Townships) buiten Johannesburg, alsook Robert van Tonder en Piet Rudolph voor de BSP (deze organisatie telde nochtans niet meer dan 200 ‘leden’, dixit Jan Groenewald in een interview). De president was op zijn beurt vergezeld door Gerrit Viljoen (1926-2009), minister voor Constitutionele Ontwikkeling en Planning. De aanwezigen boorden zowat alle mogelijke thema’s aan. Maar de “plat de résistance” van de bijeenkomst vormde uiteraard de eis van de AWB om de oude Boerenrepublieken weer in ere te herstellen en dit territorium af te scheiden van de rest van Zuid-Afrika. De Klerk wees de eis met beslistheid van de hand, waarop Eugene Terre’blanche repliceerde dat de oude republieken wettelijk gezien de eigendom van “het volk” waren. Men kon bijgevolg moeilijk van de Boeren verwachten dat zij zomaar hun recht zouden opgeven om zichzelf en hun eigen grondgebied te besturen .....


Zijn meisjes en jongens gelijk?
door Dr. med. Rudolf Kemmerich


Turkije: het neo-ottomanisme.
Francis Van den Eynde

Het blinde geloof van een aantal Europeanen dat Bush, omdat hij ‘rechts’ gecatalogeerd werd, een politiek voerde die ook de belangen van ons oude continent op het oog had, wordt slechts geëvenaard door de naïeve overtuiging van weldenkend links Europa dat Obama een totaal ander beleid dan zijn voorganger wil tot stand brengen omdat hij zwart is en voor een ‘progressist’ doorgaat. Dat zij beiden slechts om Amerika bekommerd waren en zijn, is nochtans voldoende opvallend. Dit geldt o.m. voor wat de Amerikaanse houding t.o.v. de relaties tussen Turkije en Europa betreft. Meer dan eens werd door de Democraat Obama, net zoals door de Republikein Bush, met heel veel verve gepleit voor de aansluiting van Turkije bij de EU. Dit zou immers voor Amerika zeer goed uitkomen en dit om verschillende redenen:

-Turkije te vriend houden betekent eerst en vooral voor de VS dat ze een aanspreekpunt behouden in de islamitische wereld waarvan op zijn minst kan gezegd worden dat die hen meestal niet zeer gunstig gezind is en dat is altijd meegenomen.

-Turkije kan ook een sterke bondgenoot zijn aan de zuidgrens van Rusland: een groot en machtig land dat wel eens opnieuw de wereldhegemonie van de VS in het gedrang zou kunnen brengen. Wie bovendien olie en/of gas uit Centraal-Azië naar het westen wil krijgen zonder door dat niet helemaal betrouwbare Rusland te moeten, heeft trouwens buiten het Turkse alternatief weinig keuze.

-Turkije is een behoorlijk stabiel land in het voor het overige toch zeer woelige Midden-Oosten. Iets wat voor de VS, maar nog meer voor Israël, de bondgenoot waar ze zo veel voor over hebben, best van pas kan komen.

-Eenmaal Turkije, een land dat geografisch noch cultureel bij Europa hoort, de EU vervoegd zal hebben, zal bovendien niemand zich nog kunnen verzetten tegen de aansluiting van Israël vermits dat land weliswaar ook buiten Europa ligt, maar tenminste nog als westers kan worden beschouwd. Vanzelfsprekend is dit conform de Amerikaanse wensen. Israël krijgt er een stevige Europese veiligheidswaarborg bij en Washington loopt niet langer rond met het odium dat het de enige grootmacht is, die onvoorwaardelijk de toch zeer omstreden politiek van Israël steunt. Een schandvlek is minder pijnlijk als ook iemand anders er mee rond loopt.

Geen wonder dus dat Obama ook op dit vlak de lijn Bush trouw blijft volgen en met alle mogelijke middelen Turkije in de EU probeert binnen te loodsen. Ondermeer door de Britten, die steeds het Amerikaanse paard van Troje in de Europese constructie geweest zijn, te vragen de Fransen en de Duitsers die op dat vlak nog steeds dwars liggen, van de gegrondheid van de Turkse toetredingsaanvraag te overtuigen. Amerika heeft hier immers alle belang bij. De vraag is echter of dit voor Europa eveneens het geval is ......

Humboldt als crisismanager
door Heino Bosselmann


Vlaams Belang: nood aan ideologische herbronning
door Jan Sergooris

Sinds de laatste verkiezingsuitslag gaat het met het VB van slecht naar erger. De partij komt in de media alleen nog aan bod met uitvoerige berichtgeving over persoonlijke conflicten en ruzies tussen haar sterkhouders. Voor het eerst in de 30-jarige geschiedenis van de partij ontstaan er serieuze barsten in de samenhorigheid. Electoraal succes kent vele vaders, de nederlaag is een eenzame wees. Het jarenlang gevoerde cordon tegen de partij dat finaal tot politieke machteloosheid heeft geleid en de opkomst van enkele politieke nieuwkomers (LDD, N-VA) die haar rechtse en Vlaamsgezinde monopolie hebben doorbroken, leidden tot een uittocht van tienduizenden kiezers.

Sinds haar oprichting in 1978 heeft het VB de ideologische verdienste gehad om, naast haar Vlaams-nationaal programma dat haar ware ontstaansreden vormde (cfr het Egmontpact), ook enkele maatschappelijke problemen op de politieke agenda te hebben geplaatst, die tot dan genegeerd werden door de traditionele politiek en de journalistiek. Ze vertolkte daardoor de rol van seismograaf van maatschappelijk ongenoegen. De problematiek aangaande “migranten” en “veiligheid” werden op geen tijd de “core business” van de partij en hebben haar geen windeieren gelegd! Sinds 1987 heeft het VB geoogst wat de traditionele partijen decennia lang gezaaid hebben nl. de negatie van problemen die reëel voelbaar waren voor de gewone man in de straat. Doordat de partij vanaf 1987 verkiezingsoverwinning na verkiezingsoverwinning aan elkaar reeg, ontbrak elke stimulans om zich ideologisch te herbronnen, laat staan een koerswijziging te overwegen. Maar wat haar sterkte was in het verleden wordt vandaag haar grote zwakte ......

De groene hoek
door Guy De Maertelaere

Schrijvers en Lezers
door P.L, P.V.W. & P.J.V.

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Revue de presse - Juin 2011 (1)

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Revue de presse
 
Juin 2011 (1)
 
DES VETERANS DES FORCES BRITANNIQUES SERAIENT PRESENTS EN LIBYE:
"Des vétérans des forces spéciales britanniques, employés par des sociétés de sécurité privées, sont présents à Misrata, à l'ouest de la Libye, où ils conseillent les rebelles libyens au sol et fournissent des informations à l'OTAN. (...) D'anciens membres des forces spéciales (SAS) font parvenir au commandement des opérations de l'OTAN à Naples des informations sur la localisation et les mouvements des troupes loyales au leader Mohammar Kadhafi, ont indiqué des sources militaires britanniques au quotidien.
Selon ces sources, ces anciens militaires se trouvent en Libye avec la bénédiction du Royaume-Uni, de la France et d'autres pays membres de l'Alliance atlantique."

http://www.theatrum-belli.com/archive/2011/06/01/des-veterans-des-forces-britanniques-seraient-presents-en-li.html#more
 
 
C'EST PARFAITEMENT POSSIBLE POUR UN PAYS DE REFUSER  DE PAYER SA DETTE:
‎"Le Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde invite les gouvernements africains à suivre l’exemple de certains pays de l’Amérique du Sud qui ont refusé de payer la dette illégitime, réclamée aux pays en développement. De l’avis de Eric Toussaint, ‘c’est parfaitement possible pour un pays de refuser de payer sa dette’. Et les exemples sont légion dans le monde.
Equateur, Argentine, Paraguay. Voilà autant de pays qui ont refusé de payer leurs dettes à la Banque mondiale, au Fmi, au Club de Paris et aux banquiers."
 
 
1% DE LA POPULATION MONDIALE DETIENT 39% DE LA RICHESSE MONDIALE:
"La crise économique n’a pas atteint tout le monde de la même manière. (...) Il y a de plus en plus de riches, selon une étude du Boston Consulting Group (BCG)."
 http://www.express.be/money/fr/wealthrepublic/1-de-la-population-mondiale-detient-39-de-la-richesse-mondiale/146980.htm
 
 
CAPITALISM: A LOVE STORY - PROFESSOR ELISABETH WARREN (HARVARD):
"The American people do not want to be governed by amoral, profit-driven, multinational companies! We want a government of, by, for the people."
 
 
LIBERALISME MONDIALISTE: UN ANTIHUMANISTE RADICAL:
"Vingt ans après la chute du communisme, le capitalisme mondialisé est en train de réaliser les prédictions de … Karl Marx."
http://www.polemia.com/article.php?id=3844
 
 
LIBYE: DUMAS ET VERGES VEULENT DEPOSER PLAINTE CONTRE SARKOZY:
"Deux célèbres avocats français, l'ancien ministre Roland Dumas et Jacques Vergès, ont annoncé dimanche à Tripoli qu'ils comptaient déposer plainte contre le président français, Nicolas Sarkozy, pour 'crimes contre l'humanité' en Libye."
http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/05/30/libye-dumas-et-verges-veulent-deposer-plainte-contre-sarkozy_1529149_1496980.html
 
 
VENEZUELA-IRAN, L'ALLIANCE DES PARIAS QUI MET A CRAN LES ETATS-UNIS:
"L’annonce des sanctions américaines intervient alors que les accolades chaleureuses entre les hommes de Téhéran et de Caracas se font toujours plus répétitives. Depuis 2005, plus de 200 accords de collaboration économique ont été signés entre les deux pays."
http://www.tdg.ch/venezuela-iran-alliance-parias-met-cran-etats-unis-2011-05-25
 
 
AVEC CHRISTINE LAGARDE, L'INDUSTRIE US ENTRE AU GOUVERNEMENT FRANCAIS:
"Elle défendait les intérêts des multinationales états-uniennes contre ceux des entreprises françaises et européennes. Ses positions politiques s’accordent parfaitement avec son engagement militant au sein du CSIS, le think-tank du lobby pétrolier aux États-Unis":
http://www.egaliteetreconciliation.fr/Avec-Christine-Lagarde-l-industrie-US-entre-au-gouvernement-francais-6812.html
 

I. Shamir: Pourquoi Ben Laden devait-il mourir?

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Pourquoi Ben Laden devait-il mourir ?

 

Entretien avec Israel Shamir

 

Propos recueillis par Maître Gerhard Frey jr

 

Depuis 2005, les Américains savaient où Ousama Ben Laden se cachait à Abbottabad. C’est ce que nous a révélé récemment Israel Shamir, un journaliste russo-israélien qui vit en Suède et qui coopère dans le dossier « WikiLeaks ». Ses dires ont été confirmés par l’agence de presse « dapd » : la CIA surveillait la cachette de Ben Laden « depuis environ six ans », « avant qu’Obama ne donne l’ordre d’intervenir ». Maître Gerhard Frey s’est entretenu avec Israel Shamir pour qu’il nous éclaire sur ses thèses.

 

Q. : Monsieur Shamir, comment cela se fait-il que les autorités américaines savaient depuis 2005 où se trouvait Ben Laden ?

 

IS : Les Américains ont arrêté Abu al-Libi en 2005 et ont ainsi appris  —et cela ressort des documents de Guantanamo—  que Ben Laden s’était installé à Abbottabad, lorsqu’il est devenu le messager de ce dernier. Abbottabad est une ville relativement petite, elle ne compte que 80.000 habitants. Il est évident que les services secrets américains ont vérifié qui étaient les voisins d’Al-Libi. Ensuite, les Américains ont attrapé Abdul Hadi al-Iraqi qui se trouvait, lui aussi, en liaison avec Abbottabad. Des forces américains et pakistanaises ont mené des attaques dans la région d’Abbottabad. Mais Ousama Ben Laden, au milieu de toute cette effervescence, a continué à vivre en paix parce que les Américains savaient qu’il se trouvait là-bas.

 

Q. : Selon vous, Monsieur Shamir, quels étaient les motifs pour le laisser en vie dans un premier temps ?

 

IS : Ils l’ont laissé en vie parce qu’il a été jadis leur agent, et sans doute plus longtemps qu’on ne le croit. Il faut dire que Ben Laden ne s’est que rarement attaqué aux intérêts américains, sauf sans doute à une exception près  —et une exception de taille !—  les fameux attentats du 11 septembre. L’organisation d’Ousama Ben Laden a fait, ce que les autorités américaines voulaient qu’elle fasse. Elle a combattu les Russes en Afghanistan et elle a ruiné ce pauvre pays. Elle a conspiré contre le Hizbollah et l’a combattu. Elle a massacré des Chiites en Irak. Elle a contribué à miner le pouvoir de Kadhafi. Elle hait le Hamas et l’Iran. Elle a soutenu les épurations ethniques menées en Tchétchénie et dans les Balkans contre les « Infidèles ». Jamais elle ne s’est attaqué à Israël. Elle réservait toutes ses énergies à combattre Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hizbollah libanais. Comme un golem effrayant, fabriqué dans les laboratoires de la CIA, elle ne s’est insurgée qu’une seule fois contre ses « fabricateurs » impitoyables : le 11 septembre 2001. Ben Laden a certes été un pion important sur les terrains de guerre récents mais il ressemble, à ce titre, à bon nombre d’ « amis » des Américains comme Jonas Savimbi en Angola ou Chamil Bassaïev en Tchétchénie : son organisation disparaîtra après sa mort comme l’Unità angolaise et les bandes à Bassaïev ont quitté le terrain.

 

Q. : Mais pourquoi a-t-on tué Ben Laden maintenant et non pas plus tôt ?

 

IS : Ils l’ont tué tout simplement parce la publication des documents de Guantanamo dévoilait clairement la piste menant à Abbottabad. Deux solutions étaient possibles : ou bien on l’enlevait d’Abbottabad et on l’escamotait ailleurs ou bien on le tuait car aucune cachette, pour un témoin gênant, n’est aussi sûre que les profondeurs infernales. C’est la deuxième option que l’on a choisi pour faire disparaître véritablement toutes les traces. Ce que nous ne savons pas, en revanche, c’est la nature et la teneur des contacts entre les autorités américaines et Ben Laden. Ce dernier a-t-il ou non été téléguidé dans ses actions par la CIA ? Voilà la question principale qu’il faut se poser. De toutes les façons, on n’a pas exhibé devant les caméras ses gencives violacées comme on l’a fait pour Saddam Hussein après sa capture ; on ne l’a pas revêtu de la tunique orange humiliante des détenus de Guantanamo ; on ne l’a pas torturé par le procédé du « waterboarding » jusqu’à ce qu’il tombe dans l’inconscience et il n’a pas été humilié.

 

Q. : La campagne pour les présidentielles, qui commence déjà aux Etats-Unis, a-t-elle déterminé le moment de cette exécution ?

 

IS : Dans ce cas, on aurait attendu le mois d’octobre.

 

Q. : Pensez-vous que l’exécution de Ben Laden est juste ?

 

IS : Je pense qu’on lui a accordé une sorte de grâce. Finalement, il vaut mieux être tué d’une rafale de pistolet-mitrailleur que d’être trainé à Guantanamo pour y être torturé.

 

Q. : Il est une chose curieuse : sur l’affiche du FBI, qui met la tête de Ben Laden à prix, ne figure aucune mention du 11 septembre. Comment expliquez-vous cela ?

 

IS : Manifestement il n’existe aucune preuve de sa participation.

 

Q. : Récemment, vous avez rédigé un article où vous dites que la « gauche » et la « droite » ne signifient quasiment plus rien aujourd’hui. Pouvez-vous nous préciser votre point de vue ?

 

IS : Ces concepts n’ont plus grand chose à nous dire, après Blair et Clinton. Ce qui compte désormais, c’est l’attitude que l’on adopte face aux guerres et aux interventions militaires que les Américains (et leurs alliés) lancent au-delà des mers, c’est la capacité à repérer les machinations des services secrets, à dénoncer la soumission des citoyens à l’Etat tout puissant. En France, Marine Le Pen, classée à droite, s’oppose à l’intervention en Libye et en Côte d’Ivoire, aux paiements que les Etats effectuent au bénéfice des banquiers et à la politique aventurière de l’actuel président français, tandis que Bernard-Henri Lévy, étiqueté de « gauche », soutient toutes les initiatives guerrières et les interventions à l’étranger et s’affiche comme un ami du président étiqueté de droite. Aux Etats-Unis, un Ron Paul, considéré comme un « républicain de droite », est contre la guerre, s’oppose à la politique des banques et au soutien inconditionnel à Israël, exactement comme les communistes américains !

 

(entretien paru dans DNZ, Munich, n°20/2011).

 

* * *

 

Israel Shamir, né en 1947 à Novosibirsk, a émigré en Israël en 1969. Il a été journaliste pour la BBC et pour Haaretz. Pour les médias russes, Shamir a récemment  décrypté les dépêches de WikiLeaks. Il a attiré l’attention des médias en février 2011 pour les liens qu’il entretenait avec Julian Assange, qui, pour sa part, a considéré que les accusations d’ « antisémitisme », lancées contre Shamir, étaient injustifiées.

 

Modernité, postmodernité, hypermodernité

 

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Modernité, postmodernité, hypermodernité

par Edouard RIX

Ex: http://tpprovence.wordpress.com/

En 1917, dans La Crise de la culture européenne, Rudolph Panwitz qualifie le surhomme nietzschéen de « postmoderne ». Le concept connaît ensuite une longue éclipse, avant de ressurgir dans le débat philosophique en 1979.

Jean-François Lyotard est l’un des premiers à repérer qu’un changement complet de civilisation s’opérait sous les yeux de ses contemporains sans qu’ils n’en aient conscience. C’est en 1979 qu’il écrit son ouvrage fondateur, La condition postmoderne (1). L’idée centrale insiste sur « l’épuisement des grands récits » ou, autre formule-choc, « la fin des métarécits » : émancipation progressive de la raison et de la liberté, enrichissement de l’humanité par le progrès scientifique et technique, salut chrétien…  Sont visés, pêle-mêle les philosophes héritiers des Lumières, les marxistes qui promettent le « grand soir » révolutionnaire, et tous les « croyants impénitents ». Mais, c’est surtout le grand récit scientifique de la modernité positiviste du XIXème siècle, la croyance en la marche inexorable du progrès, qui est emporté par la lame de fond postmoderne.

Avec la postmodernité, l’idée même de sujet autonome, d’« animal rationnel », fait naufrage, victime d’une triple crise. D’abord, la crise de l’idée de progrès. Toute transformation a un coût humain, social et environnemental lourd à payer. Les prouesses technologiques produisent une déshumanisation croissante, des gaspillages et des abus. Ensuite, la crise sans précédent de la raison. Le rationalisme et le positivisme étroits du XIXème siècle sont balayés, les savoirs changent sans cesse. Aux démonstrations rationnelles se substituent des explications mystico-ésotériques, le recours à la magie et à la voyance. Enfin, la crise de l’affirmation même du sujet. A la suite de Nietzsche, Marx et Freud – « maîtres du soupçon » selon Paul Ricoeur -, l’homme a pris conscience que ses discours et ses pratiques obéissent à d’autres intérêts que ceux énoncés officiellement. Derrière les grands mots de « civilisation » et d’« humanité » se cachent de nouvelles entreprises de domination – l’ « humanitarisme-alibi » du charity business par exemple -.

L’ère du vide et de l’éphémère

Le principal mérite du concept de postmodernité est de signaler que les sociétés occidentales développées sont entrées dans un processus de changement radical quant à leur mode d’organisation social, culturel et politique : effondrement de la rationalité et faillite des grandes idéologies, mais aussi fin de l’âge industriel productiviste, montée de l’individualisme et de la consommation de masse, dépérissement des normes autoritaires et disciplinaires, désaffection pour les passions politiques et le militantisme.

Le philosophe Gilles Lipovetsky analysera magistralement ce phénomène dans L’ère du vide (2) et dans L’Empire de l’éphémère (3)Selon lui, la société postmoderne est marquée par un néo-individualisme hédoniste, ce qu’il appelle la « seconde révolution individualiste », dont les traits principaux sont un désinvestissement de la sphère publique, une perte de sens des grandes institutions sociales et politiques, la dissolution de la mémoire collective, l’engouement pour les nouvelles technologies, le relativisme moral, le narcissisme exacerbé – dénoncé aussi par Christopher Lasch dans Le complexe de Narcisse -. Pour Lipovetsky, cet individualisme de masse anti-autoritaire est une « chance démocratique »…

Quant au sociologue Michel Maffesoli, il défendra une vision résolument libertaire et esthétique de la postmodernité caractérisée par un retour du dionysiaque et de l’irrationnel, le polythéisme des valeurs, un néo-tribalisme urbain, l’indifférenciation sexuelle, la mobilité professionnelle (4).

Modernité et esprit faustien

Faut-il pour autant souhaiter que la postmodernité débouche sur la fin de toute modernité ? Selon Wolfgang Welsh, auteur d’un remarquable essai sur le sujet (5), la modernité est une vision-du-monde qui commence avec le grand projet de « Mathesis Universalis » voulu par Descartes, relayé par les mythes de l’Aufklärung, des Lumières. C’est à cette époque que l’individualisme bourgeois imprègne le droit, avec les révolutions américaine et française -voir les travaux de Louis Dumont-, et que naissent les grandes idéologies modernes, du libéralisme économique au marxisme, qui promettent une unification du monde sous le règne de la raison.

Il convient toutefois de distinguer deux modernités différentes, apparues dès la fin de la Renaissance. La première, moralisatrice et sans élan, qui correspond à un rationalisme étroit et calculateur professé par le bourgeois si bien décrit par Werner Sombart (6), et à l’origine des messianismes iréniques et autres grands récits émollients des idéologies modernes. La seconde, audacieuse et conquérante, qui correspond à un rationalisme ascétique et créateur, théorisé par Max Weber, et à l’origine des grandes découvertes scientifiques.

Dans Dialektik der Aufklärung (7), Max Horkheimer et Theodor Adorno distinguent, dans la pensée européenne, deux raisons. L’une, qui recueille leur adhésion, purement normative, est celle du « métarécit », qui impose des normes abstraites, développe une éthique de la conviction, et se veut allergique à toute volonté de puissance. L’autre, est strictement « instrumentale » et donne la puissance à son utilisateur. C’est la raison scientifique et technique, décrite par Max Weber, qui maîtrise les forces de l’univers et les met au service de l’homme. L’Ecole de Francfort, inspirée par le refus biblique de la puissance humaine, l’accuse d’être prométhéenne et la source de tous les maux, du capitalisme au fascisme, de l’électro-fascisme à la destruction de la nature…

Cette raison « instrumentale » s’incarne dans le volontarisme dynamique qui caractérise, selon Oswald Spengler la culture « faustienne » de l’Occident, qui s’est affirmée comme « la plus puissante, la plus véhémente », en tant que « volonté de puissance qui se rit de toutes les limitations temporelles ou spatiales, qui considère précisément l’illimité et l’infini comme constituant ses objectifs » (8). Pour Spengler, la modernité est un phénomène ambigu. Tel le dieu romain Janus, elle présente deux visages : d’un côté, un vitalisme faustien et aventureux, transformateur de la nature organique; de l’autre, une idéologie homogénéisante et inorganique, qui prétend normaliser la planète entière, mettant ainsi fin à l’âge des « hautes cultures » (Hochkulturen). La première correspond à notre vision tragique du monde, la seconde à la vision progressiste de l’Histoire, prédominante depuis la Renaissance.

Mais, même la modernité faustienne conduit au règne de la quantité, au « désenchantement du monde » – selon la formule de Marcel Gauchet. Tel est le sort de l’esprit faustien lorsqu’il est coupé de ses mythes fondateurs, ainsi que le souligne Robert Steuckers : « la rationalité conquérante, si elle est arrachée à ses mythes fondateurs, à son humus ethno-identitaire, à son indo-européanité matricielle, retombe, même après les assauts les plus impétueux, inerte, vidée de sa substance, dans les rets du petit rationalisme calculateur et dans l’idéologie terne des « Grands récits » » (9).

L’interrègne postmoderne

On peut définir la postmodernité comme un interrègne. Giorgio Locchi a décrit cet interregnum comme une période d’attente durant laquelle le destin balance entre deux options : soit parachever le triomphe de la conception du monde égalitaire, avec la « fin de l’histoire », soit promouvoir une régénération historique (10).

Ainsi, pour Lipovetsky,  depuis le 11 septembre 2001 nous avons basculé dans les Temps hypermodernes (11), marqués par l’hyperpuissance américaine, l’hyperconsommation et l’hypernarcissisme. L’ici et maintenant est prédominant. Le triomphe de l’instantanéité signe la fin de toute vision progressiste, mais aussi la défaite de toute attitude prométhéenne. C’est le présent hédonique qui l’emporte.

Face à ce « meilleur des mondes » postmoderne, consumériste et narcissique, que l’on nous permette de souhaiter l’avènement d’une postmodernité combinant élan faustien et enracinement ethno-européen.

Edouard Rix, Réfléchir & Agir, hiver 2011, n°37, pp.49-50.

Notes :

(1) J.F. Lyotard, La condition postmoderne, éditions de Minuit, Paris, 1979.

(2) G. Lipovetsky, L’ère du vide. Essais sur l’individualisme contemporain, Gallimard, Paris, 1983.

(3) G. Lipovetsky, L’Empire de l’éphémère : la mode et son destin dans les sociétés modernes, Paris, Gallimard, 1987.

(4) M. Maffesoli, Le temps des tribus: le déclin de l’individualisme dans les sociétés postmodernes, Table Ronde, Paris, 2010.

(5) W. Welsh, Unsere Postmoderne Moderne, VCH Acta Humaniora, Weinheim, 1987.

(6) W. Sombart, Le bourgeois, Payot, Paris, 1966.

(7) M. Horkheimer und T.W. Adorno, Dialektik der Aufklärung, S. Fischer, Frankfurt, 1969.

(8) O. Spengler, Le Déclin de l’Occident, Gallimard, coll. Bibliothèque des idées, Paris, 1976, I.

(9) R. Steuckers, « Défis post-modernes : entre Faust et Narcisse », Orientations, 1988, n°10.

(10) G. Locchi, Nietzsche, Wagner e il mito sovrumanisto, Akropolis, Roma, 1982.

(11) G. Lipovetsky, Les Temps hypermodernes. Entretien avec Sébastien Charles, Grasset, Paris, 2004.

 

lundi, 06 juin 2011

Obama ou le velours afro-américain sur le poing d'acier yankee

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Obama ou le velours afro-américain sur le poing d’acier yankee

 

Entretien avec le Professeur Francis Boyle sur le rôle politique mondial de Barack Obama

 

Dans la deuxième partie de son entretien accordé au Dr. Gerhard Frey jr., le Prof. Francis Boyle se concentre principalement sur le rôle que doit jouer la présidence d’Obama dans le plan général de l’impérialisme américain (première partie : http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2011/05/09/p... ).

 

Q. : Prof. Boyle, pour nous Européens, Obama demeure un homme à mystères. Lorsqu’il a accédé à la présidence, il a fait ôter le buste de Churchill qui ornait le « Bureau ovale » de la Maison Blanche, non seulement parce qu’il s’agissait d’un prêt —et non d’un don— de l’ambassade britannique, mais parce qu’il voulait montrer que, vu son idiosyncrasie familiale, il ne pouvait pas, théoriquement, avoir le même mode de pensée que George Bush jr…

 

FB : N’oublions pas, d’abord, que lorsque Obama a fréquenté la « Columbia University », son « mentor » y était rien moins que Zbigniew Brzezinski. Ce dernier fut également son conseiller pendant la campagne électorale des présidentielles qui l’a mené à la Maison Blanche. Dès qu’Obama y est entré, il a truffé littéralement cette Maison Blanche de poulains issus de l’écurie de Brzezinski.

 

Personnellement, lorsque j’étais à Harvard, j’ai suivi le même curriculum pour ma promotion qu’avaient suivi jadis Kissinger et Brzezinski. Obama a terminé ses études après moi à la « Harvard Law School ». Lorsque j’étais à Harvard, le « Centre des Relations Internationales » m’avait donné le même bureau qu’avait occupé préalablement Kissinger. Je connais donc bien la manière de penser de personnalités comme Kissinger et Brzezinski. Lisez le livre de Brzezinski, The Grand Chessboard (« Le grand échiquier ») et vous y découvrirez que tout tourne autour d’une volonté bien résolue de s’emparer de toutes les réserves de pétrole et de gaz naturel. Celui qui a écrit ce livre est donc le principal conseiller d’Obama en politique étrangère ! Ensuite, Kissinger, lui aussi, conseille le Président. Quant au Général James Jones qui, jusqu’en octobre 2010, a été le conseiller d’Obama en matière de sécurité et de défense, il a déclaré ouvertement qu’il recevait chaque jour des directives de Kissinger. Je vous assure : il n’y a aucune différence entre Kissinger et Brzezinski. Sur le plan formel, l’un est « démocrate » et l’autre « républicain », mais ils défendent tous deux les mêmes idées et projets. Et je le répète : vous découvrirez la politique étrangère d’Obama dans les ouvrages de Brzezinski. Pour l’essentiel, cette politique étrangère dérive in fine de la géopolitique britannique de Sir Halford John Mackinder, théoricien d’une politique mondiale de puissance. C’est cela que l’on enseigne à Harvard de nos jours : comment il faut procéder pour dominer le monde. Voilà pourquoi Obama reçoit les conseils prodigués par Kissinger et Brzezinski.

 

Q. : Peut-être mais quoi qu’il en soit, le père d’Obama a été emprisonné au Kenya lors de la révolte antibritannique des Mau Maus. On pourrait dès lors penser, au vu de cette mésaventure paternelle, qu’Obama s’émancipera de cette politique de puissance, quoi que lui disent Kissinger et Brzezinski. Dans tout ce que vous dites, on dirait qu’Obama n’est qu’une simple marionnette…

 

caric_obama_book_sf.jpgFB : Je ne dirais pas qu’il n’est qu’une simple marionnette. Je me réfère notamment à des informations accessibles à tout un chacun, qui ont été dûment documentées et vérifiées et qui proviennent des travaux d’un reporter et journaliste d’investigation australien, réputé fort sérieux et couronné de quelques prix. Il s’agit de John Pilger. Celui-ci a pu prouver qu’après sa collaboration avec Brzezinski à la Columbia Université, Obama a travaillé pour une organisation camouflée de la CIA, la « Business International Corporation », qui aurait également financé le coût énorme de ses études et apuré ses dettes auprès de son université. Je pense que l’on peut poser, en toute vraisemblance, l’hypothèse qu’Obama a travaillé pour la CIA.

 

Pour résumer ce que je viens de dire : Obama n’est pas une marionnette, il fait partie du système. Il est le gant de velours afro-américain sur le poing d’acier de l’habituel impérialisme américain. Bush, lui, était le poing d’acier sans gant. Mais avec cette manière abrupte d’agir, les objectifs s’avéraient difficiles à atteindre, parce qu’une telle attitude était rejetée par les autres puissances qui comptent sur la scène globale. C’est pourquoi on a décidé de faire intervenir un autre acteur de la réserve et Obama est arrivé…

 

Q. : Qui donc se profile derrière Kissinger et Brzezinski ?

 

FB : Derrière Kissinger et Brzezinski se trouvent David Rockefeller et tout le clan Rockefeller. Tous les deux se trouvaient sur leur « payroll », sur la liste des personnes qu’ils finançaient : ainsi, lorsque Kissinger n’a pas obtenu son poste à Harvard, il a travaillé pour les Rockefeller. Brzezinski s’y est ajouté en 1973 quand il avait vainement essayé de devenir le directeur de la Commission Trilatérale. A l’époque, on avait choisi Jimmy Carter pour devenir candidat à la présidence. Lorsqu’il a emporté la course à la Maison Blanche, les Rockefeller ont introduit Brzezinski dans la place. Il a pris alors le rôle que jouait Kissinger sous Nixon. Nous constatons dès lors que quoi qu’il arrive, que ce soient les démocrates ou les républicains qui occupent l’avant-scène du pouvoir, ce sont toujours des poulains issus des écuries de ces deux personnalités qui définissent la politique étrangère américaine. David Halberstam, dans on livre « The Best and the Brightest », rappelle que ce « modus operandi » n’est pas récent : quand Kennedy entre à la Maison Blanche, après avoir, lui aussi, achevé des études à Harvard, il recrute effectivement « les meilleurs et les plus brillants » dans cette même université et ces intéressants sujets nous ont bien vite amené la guerre du Vietnam. Je viens de résumer très brièvement le bilan de cinquante années de politique étrangère américaine.  On ne doit donc pas être étonné qu’Obama reprenne tout bonnement les programmes qui fonctionnent depuis un demi siècle.

 

Q. : Ne craignez-vous pas qu’un jour ou l’autre on vous impose le silence…

 

FB : N’avons-nous pas tous appris la leçon du Pasteur Martin Niemöller ? Nous devons ouvrir la bouche et nous n’avons pas le droit de nous taire. Il n’y a rien de plus à dire.

 

(entetien paru dans « DNZ », Munich, Nr. 18/2011)

 

* *

Le Professeur Francis Boyle, né en 1950, est docteur en sciences juridiques et en philosophie, issu de Harvard. Au cours de sa carrière, il a travaillé sur le « Biological Weapons Anti-Terrorism Act » de 1989 et sur la législation américaine relative à la transposition en droit des accords sur les armes biologiques de 1972. Il a donné des cours de droit international à l’Académie militaire de West Point et en Libye et a représenté la Bosnie-Herzégovine et la Palestine. Il s’est engagé à défendre les droits des peuples indigènes comme les Amérindiens Pieds Noirs au Canada, les Lakota et le peuple autochtone des Iles Hawaï.