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dimanche, 26 février 2023

Sabotage du Brexit

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Sabotage du Brexit

par Georges FELTIN-TRACOL

La « Chronique de La Longue Vue » n° 7 mise en ligne le 28 janvier 2023 sur Radio Méridien Zéro aborde le Brexit, ses conséquences et son interprétation par l’hyper-classe cosmopolite. Maurice Gendre et Beluga s’intéressent au coup de tonnerre référendaire du 23 juin 2016 quand les Britanniques ont décidé à 51,89 % de sortir de l’Union soi-disant européenne. Quelle surprise pour le médiacosme ! On se souvient qu’au soir du scrutin, Nigel Farage, l’une des figures du « Leave », se couchait en perdant. À son réveil, le lendemain, il découvrait sa victoire.

Plus de six ans après ce vote crucial et deux ans depuis le départ effectif du Royaume-Uni de l’entité dite européenne le 1er janvier 2021, l’opinion publique britannique serait en train de se raviser. La synthèse des différents sondages donnerait une majorité en moyenne de 57 % d’électeurs interrogés favorables à un retour dans le giron bruxello-strasbourgeois. Or ni les conservateurs actuellement au pouvoir, ni les travaillistes largement en tête toujours selon les sondages n’envisagent de déposer une nouvelle candidature à l’UE sans bénéficier des exemptions. Cela n’empêche pas l’éditorial du Monde du 7 février 2023 d’en baver de plaisir. Le texte évoque l’apparition sémantique des « Rejoiners » (partisans de la ré-adhésion) et du « Bregret » (le regret d’avoir approuvé le Brexit).

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La Grande-Bretagne traverse une série cumulée de crises profondes. Une très forte inflation alimente l’actuelle crise économique. Malgré des restrictions législatives socialement liberticides, de nombreuses grèves touchent des secteurs entiers et plongent le pays dans une terrible crise sociale. La crise politique se voit à travers cinq Premiers ministres (David Cameron, Theresa May, Boris Johnson, Liz Truss et Rishi Sunak) et deux dissolutions (2017 et 2019) en six ans. Les questions de l’avenir de l’Écosse et de l’Irlande du Nord fragilisent enfin un ensemble institutionnel décati.

Les études statistiques montrent une paupérisation accélérée des catégories moyennes et populaires. On recense par ailleurs des pénuries de produits divers. Le nouveau contrôle douanier avec le Marché unique européen amputerait 15 % du commerce total britannique sans omettre la hausse des taxes sur l’importation de denrées alimentaires. La main-d’œuvre manque aussi. Le Figaro (du 10 février 2023) explique qu’en juin 2022, le solde migratoire des Européens était dorénavant négatif. Faire venir à Londres, à Douvres ou à Édimbourg un Parisien, un Berlinois ou un Milanais pour occuper un emploi précis nécessite une paperasserie bureaucratique inouïe. En revanche, le solde migratoire d’entrée en Grande-Bretagne des non-Européens restait largement positif (plus d’un demi-million d’autorisations en une seule année). Albion se tourne vers le Commonwealth à ses risques et périls...

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Le système médiatique d’occupation mentale accuse le Brexit, les deux années de cirque covidien et la guerre en Ukraine d’être à l’origine de ce contexte éprouvant. Ces trois facteurs ne sont en fait que de magnifiques prétextes qui évitent de s’attarder sur la responsabilité majeure du parlementarisme britannique et de quatre décennies d’application comptable néo-libérale. En effet, plus qu’un Brexit mal négocié, les Britanniques paient les années de libéralisme effréné de Margaret Thatcher à Rishi Sunak en passant par les travaillistes Tony Blair et Gordon Brown. Les sommes astronomiques réclamées aux ménages pour régler leur consommation d’énergie ne sont-elles pas un effet immédiat d’un marché ouvert, privatisé, supposé libre et concurrentiel ? Sous ses airs de bouffon mondialiste, Boris Johnson avait compris ce dysfonctionnement. Sa tentative de rectification se heurta néanmoins au scandale médiatique du « Partygate ». « BoJo » avait osé contester la doxa thatchérienne. Il devait le payer chèrement. De multiples et intenses clivages internes traversent les tories entre carriéristes opportunistes, néo-thatchériens incurables, libéraux sociétalistes wokistes, réactionnaires patentés et europhobes carabinés. Les haines sont si grandes qu’elles empêchent tout chef du gouvernement sensé de diriger convenablement son pays parce qu’il dépend des humeurs de sa majorité turbulente à la Chambre des Communes.

Les négociations avec Bruxelles ont réaffirmé le rôle déterminant et souverain du Parlement britannique. L’intervention de la Cour suprême, création réalisée en 2009, accentue l’insécurité juridique et affaibli les prérogatives de l’exécutif, liant les différents locataires du 10, Downing Street aux procédures parlementaires conventionnelles. Aucun Premier ministre n’est maintenant le maître à bord ! Tous ces éléments ont contribué au sabotage du Brexit. L’incompétence britannique rejoint ici la volonté des instances pseudo-européennes soucieuses d’éviter que d’autres États se libèrent de leur emprise eurocratique démente.

la_demondialisation-761735-264-432.jpgÉcrivant au moment de la crise financière des « subprimes », l’économiste eurosceptique Jacques Sapir soutient dans La démondialisation (Le Seuil, 2011) l’évolution de la Zone euro, le passage à une monnaie commune et une rupture radicale capable « de remettre la construction européenne sur ses rails et de lui faire emprunter la voie dont elle n’aurait jamais dû s’éloigner, celle du plein emploi et du progrès social ». Avant même le Brexit et les déboires nombreux qui en résultent, il prône l’unité du commandement politique. Il rappelle qu’« on oublie trop souvent la présence dans la Constitution française d’un instrument adapté aux situations d’urgence [...]. C’est l’article 16 ». Utilisé une seule fois en 1961 au moment du putsch des généraux d’Alger, cet article, par essence schmittien, accorde au président de la République des pouvoirs exceptionnels pour une durée indéterminée. Dans ce contexte particulier, Jacques Sapir propose que « dans le cadre de l’article 16, le gouvernement peut requérir de la Banque de France qu’elle opère des avances de trésorerie libellées en euros pour couvrir une partie de la dette publique qui serait ainsi rachetée par échange de bons du Trésor ». Il faudrait cependant que le chef de l’État qui l’appliquerait, possède un solide caractère. Or le caractère est une denrée rare dans les classes politiciennes britannique et française.

Incapable de s’affranchir des schémas institutionnels inadaptés aux circonstances dues au Brexit, le Royaume-Uni s’érige en parfait contre-exemple en matière de départ de l’engrenage eurocratique. Pour paraphraser un célèbre bolchevik, s’extraire de cette fausse Union n’est pas un dîner de gala, mais plutôt une opération chirurgicale de guerre, d’où le recours salutaire à l’article 16.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 62, mise en ligne le 22 février 2023 sur Radio Méridien Zéro.

samedi, 25 février 2023

Bertrand de Jouvenel et le droit bestial aux siècles de la démocratie totalitaire

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Bertrand de Jouvenel et le droit bestial aux siècles de la démocratie totalitaire

Nicolas Bonnal

J’ai déjà cité Jouvenel et traité sa notion de la démocratie totalitaire. Mais en relisant son livre inépuisable Du Pouvoir j’y trouve, vers la page 510, cette notion étonnante de droit bestial. On a vu que le droit permet tout et justifie tout en démocratie totalitaire, comme les élections. Vous aurez la guerre et la tyrannie, avec la bénédiction du clergé et du prolétariat électoral. Le virus puis le vaccin puis la guerre – tout sera bon en démocratie pour justifier n’importe quelle horreur. Il me semble que le jeune avocat Gentillet a compris le problème.

impouvoirages.jpgJouvenel sur notre volubilité législatrice :

« Que tout doive toujours pouvoir être "remis en question, c'est probablement l'erreur capitale de notre époque. Aucune société, a dit Comte, ne peut subsister sans le respect unanime accordé à certaines notions fondamentales soustraites à la discussion. Et la vraie liberté ne peut consister que dans une soumission rationnelle à la seule prépondérance convenablement constatée des lois fondamentales de la nature, à l'abri de tout arbitraire commandement. »

Et de citer le toujours méconnu (et ici surprenant) Auguste Comte :

« La politique métaphysique a vainement tenté de consacrer ainsi son empire en décorant de ce nom de lois les décisions quelconques, si souvent irrationnelles et désordonnées, des assemblées souveraines, quelle que soit leur composition. Décisions d'ailleurs conçues, par une fiction fondamentale qui ne peut changer leur nature, comme une fidèle manifestation de la volonté populaire. »

Jouvenel complète cet élan sympathique de Comte :

« Comment ne pas voir qu'un délire législatif développé pendant deux ou trois générations, habituant l'opinion à considérer les règles et les notions fondamentales comme indéfiniment modifiables, crée la situation la plus avantageuse au despote! »

Puis il voit que la loi devient un monstre intellectuel ; avec le Grand Reset et l’interdiction de bouffer, de circuler ou de se loger, et l’obligation de se vacciner avec des produits suspects, nous sommes au cœur de ce problème (rappelons que Jouvenel écrit à la fin de la deuxième guerre mondiale – comme Hayek) :

« Le Droit mouvant est le jouet et l'instrument des passions. Qu'une vague porte au Pouvoir le despote, il peut déformer de la façon la plus fantastique ce qui déjà n'avait plus de forme certaine. Puisqu'il n'y a plus de vérités immuables, il peut imposer les siennes, monstres intellectuels comme ces êtres de cauchemar qui empruntent à tel être naturel sa tête, à tel autre ses membres. Établissant une sorte de « circuit alimentaire» il peut nourrir les citoyens d'idées que ceux-ci lui restituent sous forme de «volonté générale ». Cette volonté générale est l'engrais sur lequel poussent des lois de plus en plus divorcées non seulement de l'intelligence divine mais de l'intelligence humaine. Le Droit a perdu son âme, il est devenu bestial. »

Bestial ou robotique ?

Sources :

Bertrand de Jouvenel et la démocratie totalitaire- Nicolas Bonnal - Strategika

Www.liberaux.org_-_ebook_-_Bertrand_de_Jouvenel_-_Du_Pouvoir.pdf (catallaxia.org)

La Chine, l'Iran et le mouvement contre l'hégémonie occidentale

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La Chine, l'Iran et le mouvement contre l'hégémonie occidentale

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/02/15/kiina-iran-ja-lannen-h...

Le président iranien Ebrahim Raisi effectue actuellement une visite d'État de trois jours en Chine, à l'invitation du président Xi Jinping. Au cours de ce voyage, un certain nombre de documents de coopération seront signés afin d'approfondir et d'élargir le partenariat stratégique entre les deux pays, l'"alliance du lion et du dragon".

Lors du sommet de l'Organisation de coopération de Shanghai qui s'est tenu l'année dernière à Samarkand, en Ouzbékistan, le président Xi a mentionné que la Chine envisagerait les relations Chine-Iran dans une "perspective stratégique et à long terme". Le gouvernement iranien a également déclaré que la visite de M. Raisi en Chine avait une "signification économique, politique et stratégique".

En tant que deux anciennes civilisations d'Asie, la Chine et l'Iran sont aujourd'hui des puissances industrielles et des producteurs d'énergie majeurs. Les deux pays se complètent économiquement et ont tous deux un fort désir de se développer; leurs besoins de développement sont compatibles dans de nombreux domaines.

La Chine est le premier partenaire commercial de l'Iran depuis de nombreuses années et l'Iran est l'un des marchés les plus importants pour les contrats de projets étrangers chinois, ainsi que pour l'exportation d'équipements complets et de modules technologiques. Dans le même temps, l'Iran est un pays important dans le processus de développement de l'initiative chinoise "Belt and Road Infrastructure".

La Chine et l'Iran sont également tous deux des adversaires de l'hégémonie anglo-américaine. L'Iran reste la cible de sanctions sévères, tandis que la Chine est la principale cible de la "répression stratégique" de l'Occident. Malgré ces revers, il y a de la place et du potentiel pour l'essor de pays comme la Chine et l'Iran en dehors du bloc occidental américain et de sa sphère d'influence.

L'interaction croissante entre la Chine et l'Iran présente également des caractéristiques qui vont à l'encontre de l'hégémonie occidentale. Pékin et Téhéran prônent une politique étrangère indépendante et défendent fermement le principe de non-ingérence des étrangers dans leurs affaires intérieures. La souveraineté dans le contexte international s'inscrit dans la tendance générale de l'époque et contribue au pluralisme mondial.

La Chine estime que le monde est actuellement en proie à des changements jamais vus depuis un siècle. En raison des actions de Washington, la structure internationale est de plus en plus divisée et changeante. Sans aucun doute, le plus grand défi pour l'avenir proche est de vaincre le modèle capitaliste de l'Occident et les politiques à courte vue basées sur la pensée à somme nulle.

Dans la situation actuelle, les pays émergents sont une fois de plus confrontés à des choix historiques. Pendant la guerre froide, de nombreux pays ont refusé de se joindre à la confrontation du bloc et ont créé le Mouvement des non-alignés afin de poursuivre un statut indépendant et souverain.

Il s'agit d'une force politique dominante qui est délibérément ignorée par les États-Unis et l'opinion publique occidentale ; deux tiers des membres de l'ONU - plus de la moitié de la population mondiale - vivent dans des pays non alignés. La Chine est le partenaire naturel de ces pays, qui ont partagé leur sort avec les pays en développement.

Par ses actions actuelles, la Chine cherche à contribuer à l'émergence d'un nouveau système de gouvernance mondiale, plus rationnel et peut-être plus équitable. Il semblerait qu'il y ait également de la place pour la République islamique d'Iran et de nombreux autres pays qui ont subi des épreuves aux mains de l'Occident.

La "bi-mondialisation" en marche - vers une nouvelle guerre froide?

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La "bi-mondialisation" en marche - vers une nouvelle guerre froide?

Peter Logghe

Source: Nieuwsbrief Deltapers, nr. 177, februari 2023

Le monde est de plus en plus divisé et les lignes de fracture passent cette fois-ci par les câbles de communication sous-marins, les serveurs de données et les usines de semi-conducteurs. La mondialisation, selon l'auteur Guillaume Travers, qui écrit désormais dans la revue Eléments (en l'occurrence dans son 200ème numéro), ne s'arrête pas, mais émerge en tant que bi-mondialisation, le monde globalisé tombant dans l'un des deux camps: l'américain ou le chinois. La position de l'Europe est faible. Guillaume Travers esquisse les défis stratégiques de demain dans sa contribution sur "la guerre des infrastructures".

Non sans raison, Travers cite l'exemple du système bancaire SWIFT, lancé en 1973, afin de suivre de manière fiable les comptes entre banques. Développé en Belgique, dans le seul but de ne dépendre d'aucune des grandes puissances de l'époque, SWIFT voulait ainsi créer un système neutre et apolitique pour faciliter les paiements internationaux. Le même raisonnement - faciliter le trafic international et le faire par le biais d'un intermédiaire neutre et apolitique - peut être fait en ce qui concerne l'internet, entre autres.

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Cet idéal de neutralité dans les infrastructures est en train de disparaître comme neige au soleil, écrit Travers. Au départ, les États-Unis ont espionné les données de SWIFT à la suite des attentats islamistes du 11 septembre 2001. Le ministère de la Justice belge a renoncé aux poursuites. En 2010, la situation a été "régularisée" et les États-Unis ont officiellement eu accès aux données de paiement. La neutralité avait, d'un coup, été supprimée, SWIFT n'avait plus de monopole "neutre" et était considéré comme une "infrastructure américaine".

Une "guerre des infrastructures" s'est engagée, un certain nombre de puissances politiques s'opposent à la domination américaine sur l'infrastructure mondiale et, par suite, développent la leur propre. Pourtant, une seule superpuissance parvient actuellement à proposer une alternative réelle et exploitable, la superpuissance chinoise. Pour Pékin, le développement massif de toutes sortes d'infrastructures pour rompre avec la dépendance à l'égard des États-Unis est un moment clé dans l'établissement d'un nouvel ordre mondial. Pour la Chine, ce développement des infrastructures est complémentaire de son initiative géopolitique "Belt and Road Initiatives" de 2013. La volonté de devenir technologiquement autonome est forte en Chine.

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En ce qui concerne les paiements internationaux, explique Guillaume Travers, la Chine a lancé son propre système, le China International Payments System (CIPS), en 2015. Le CIPS relie aujourd'hui environ 1300 banques dans 107 pays. Pas comparable à SWIFT, autrement dit, mais le CIPS gagne en volume chaque année et permet ainsi à la monnaie renminbi de circuler hors de Chine. La création du CIPS s'est accompagnée du développement de plusieurs réformes pour faciliter l'utilisation du renminbi au niveau international.

En informatique, on assiste au même scénario. En mai 2022, le gouvernement chinois a annoncé son intention de remplacer l'ensemble du parc informatique de l'État et des entreprises. Tous les ordinateurs de fabrication étrangère seront remplacés par des modèles et des ordinateurs chinois, soit un total de 30 millions d'ordinateurs. Cette politique et d'autres sont toutes le résultat d'une politique chinoise de réduction de la dépendance envers les pays étrangers (et surtout l'Amérique ) dans les semi-conducteurs, la téléphonie, les serveurs et les données. Dans le même temps, la Chine renforce le contrôle de sa propre production.

L'Amérique réagit à la politique chinoise

Pendant ce temps, de nombreuses grandes entreprises chinoises se sont retirées de la Bourse de New York, empêchant les autorités américaines de glaner des informations délicates sur les entreprises. Les États-Unis réagissent naturellement à ce changement de politique chinoise de bien des manières. Depuis le 25 novembre 2022, l'Amérique refuse aux entreprises de télécommunications chinoises des licences pour le marché américain. Les entreprises en question sont Huawei et ZTE. En ce qui concerne les semi-conducteurs, l'Amérique doit faire face à une concurrence chinoise acharnée. En août 2022, les États-Unis ont adopté la loi CHIPS and Science Act, annonçant que 280 milliards d'euros d'investissements sont prévus pour la fabrication et l'innovation sur le marché des semi-conducteurs et des puces.

DERNIER-VOL_couv.jpgAlice Ekman, spécialiste de la Chine, parle de "bi-mondialisation" dans un livre récent (Dernier vol pour Pékin, L'Observatoire, 240 p.). Car ce qui se profile n'est pas seulement la (vieille) confrontation entre deux superpuissances, l'Amérique et la Chine, mais plus encore la division de la planète en deux zones d'influence. La zone d'influence chinoise est, elle, en pleine expansion. Les initiatives "Belt and Road", déjà mentionnées, visent à relier la Chine à l'Europe, et sont donc désormais associées à des investissements massifs dans les infrastructures. L'Europe reste sous l'influence des États-Unis et montre jusqu'à présent peu de signes de vouloir s'éloigner de la dépendance technologique.

Le Japon abandonne sa politique de neutralité militaire

Pour l'Amérique, la politique étrangère et géopolitique se jouera principalement dans le Pacifique au cours des prochaines années - malgré la focalisation temporaire sur l'Ukraine et l'incursion russe. Il est clair que la partie de poker autour de Taïwan a accru la nervosité des États-Unis. Le Japon, qui a dû payer un lourd tribut en tant que puissance perdante après la Seconde Guerre mondiale, et a dû limiter sa politique militaire à un usage purement défensif, semble changer son fusil d'épaule. Dans l'ombre du Premier ministre japonais assassiné Shinzo Abe, le Japon semble mettre un terme à sa politique pacifiste et opter pour une politique militaire plus musclée.

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En raison de sa situation géographique unique, le Japon pourrait et peut continuer à jouer un rôle décisif dans de nombreux conflits. Le Japon est toujours à la tête de la troisième plus grande économie du monde et, ces dernières années - sous la direction du Premier ministre Abe, soit dit en passant -, il a augmenté ses dépenses militaires. Mais les commentateurs ne parlent pas d'une rupture révolutionnaire avec le pacifisme, qui a défini pendant des années la politique étrangère du Japon, mais d'un ajustement aux nouvelles circonstances. Le fait est que le nouveau Premier ministre japonais, Fumio Kishida, veut augmenter les dépenses dans le domaine militaire et aussi améliorer sérieusement la capacité des dispositifs contre-attaquants du Japon. Le Premier ministre Kishida veut porter les dépenses militaires, qui représentaient jusqu'à présent 1 % du PIB, à 2 % en cinq ans. Quant à la reconstitution des réserves militaires en vue de riposter militairement, il s'agit, selon Kishida, d'un processus qui prendra du temps. Par exemple, la constitution d'un stock de nouveaux missiles (Tomahawk et autres) risque de prendre des années.

De nombreux commentateurs voient donc la visite de Fumio Kishida à Washington fin janvier 2023 comme un nouveau départ, et un changement significatif dans l'alliance nippo-américaine. Le Japon et l'Amérique se préparent à l'éventualité d'un conflit militaire dans le Pacifique pour la première fois depuis des décennies. Alors que l'attention des États-Unis et du Japon pendant la première guerre froide était principalement concentrée sur le nord (la menace de l'URSS), l'attention se porte désormais sur le sud et les îles japonaises du sud-ouest, une région géographique située à 100 miles à peine des côtes taïwanaises.

D'un point de vue géopolitique, beaucoup de choses bougent dans le Pacifique, mais peu d'entre elles parviennent malheureusement à notre "presse de qualité" en Flandre.

Le tremblement de terre en Turquie dans un contexte géopolitique

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Le tremblement de terre en Turquie dans un contexte géopolitique

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/zemletryasenie-v-turcii-v-geopoliticheskom-kontekste

Toute catastrophe, qu'elle soit d'origine naturelle ou humaine, constitue toujours un défi pour les autorités au pouvoir - les victimes et le grand public attendent de leur gouvernement une action immédiate et, surtout, correcte, en surveillant de près tant les déclarations que les actions des autorités. Une situation similaire existe aujourd'hui en Turquie. L'énorme tragédie qui a fait des centaines de milliers de victimes (quelque 40.000 morts) a non seulement mis à l'épreuve l'ensemble du peuple turc, mais est également devenue un catalyseur de batailles politiques. Ce faisant, l'opposition a été proactive.

Des défis pour Erdogan

Avant qu'Erdogan n'apparaisse à la télévision pour s'adresser à la nation, Kemal Kılıçdaroğlu, chef du plus grand parti d'opposition turc, le Parti républicain populaire, a déclaré qu'il se rendrait à Hatay avec ses collègues, le maire d'Istanbul Ekrem Imamoglu, le maire d'Ankara Mansur Yavas et le maire d'Izmir Tunç Soyer, qui ont remporté les élections de 2019 face aux candidats du Parti de la justice et du développement (AKP), actuellement au pouvoir. Kiliçdaroğlu a prononcé son discours devant les citoyens de Hatay tard dans la soirée du 7 février. En contraste frappant avec le discours d'Erdogan, Kiliçdaroğlu est apparu à la lumière d'un plafonnier de rechange dans la ville, toujours privée d'électricité, entièrement vêtu de noir, et a imputé la responsabilité de la catastrophe au régime sans grande cérémonie, en déclarant : "cet effondrement est entièrement le résultat d'une politique rentière systématique. Il n'y a pas de place pour qu'Erdogan, le palais ou ces bandes de rentiers se rencontrent."

La veille du tremblement de terre, la coalition d'opposition a également annoncé qu'elle désignerait son candidat pour se présenter contre Erdogan le 13 février. Alors que l'on avait craint une scission au sein de l'opposition en raison de différends sur le choix du candidat principal, les jours qui ont suivi le tremblement de terre ont montré une certaine unité. Cela présente certains risques pour l'AKP.

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La journaliste turque Ceyda Karan relève six aspects clés liés aux problèmes du tremblement de terre et de ses suites :

1) le long retard ou le manque d'assistance aux victimes de la part de l'État. Cela a été affecté par l'ampleur de la catastrophe, de sorte que l'État n'était tout simplement pas en mesure d'aider tout le monde en même temps ;

2) La réponse inadéquate de l'agence d'urgence, qui fait partie du ministère de l'intérieur. Manque d'équipement de sauvetage nécessaire et de personnel qualifié ;

3) Tentatives de censure des critiques du gouvernement formulées par l'opposition et blocage temporaire des médias sociaux ;

4) L'utilisation controversée des forces armées turques pour répondre au tremblement de terre. Seuls 3500 militaires ont été déployés au cours des 24 premières heures, alors que 50.000 soldats et officiers turcs se trouvent en Syrie. Les équipes de secours de Russie, d'Espagne et d'Israël ont eu le temps de déployer des hôpitaux de campagne plus tôt ;

5) La complexité des élections prévues en mai. Erdogan n'a le mandat de reporter les élections qu'en cas de guerre, et la catastrophe actuelle crée une toile de fond négative pour lui permettre de remporter une majorité de sièges parlementaires pour le parti de la justice et du développement ;

6) Les relations avec la politique étrangère, car les relations de la Turquie avec les pays de l'UE et de l'OTAN étaient tendues à la veille du tremblement de terre. À l'inverse, il y a eu un rapprochement avec la Syrie sous la médiation de la Russie.

Le cinquième point est le plus important à l'heure actuelle, car selon la loi, les élections ne peuvent être reportées. Mais les partisans du report affirment qu'il existe un autre moyen : le Haut Conseil électoral, connu sous le nom de YSK, arbitre final des litiges électoraux, peut décider qu'il n'est pas prêt à organiser des élections dans les 10 provinces durement touchées et dans un contexte de déplacement sans précédent des électeurs vers d'autres villes. En effet, en 1966, le YSK a décidé que les élections locales pouvaient être reportées après qu'un tremblement de terre ait frappé les provinces orientales deux jours avant le scrutin, rendant impossible la tenue des élections. Une décision devrait être prise prochainement, et les émissaires de l'AKP sont maintenant à l'écoute de l'opinion publique pour ne pas perdre leur réputation.

Toutefois, James Ryan, de l'Institut de recherche sur la politique étrangère basé aux États-Unis, établit généralement un lien entre les dégâts du tremblement de terre et le propre parti d'Erdogan. Il écrit que "la raison pour laquelle cela dérange tant Erdogan est que la nature de ces dizaines de milliers de morts - les immeubles d'habitation en béton détruits - frappe au cœur de la stratégie de gouvernement de son parti ... Dans sa hâte de construire un nombre énorme de nouveaux logements, le gouvernement turc a accordé des centaines de milliers de dérogations aux normes de sécurité sismique dans tout le pays, y compris pour 75.000 bâtiments dans la zone aujourd'hui touchée par ces tremblements de terre. Au cours de la dernière décennie, ce développement s'est emballé pour construire non seulement d'importants nouveaux projets de logements, mais aussi des "méga-projets" douteux, dont deux nouveaux ponts sur les détroits du Bosphore et des Dardanelles, un nouvel aéroport majeur dans la banlieue d'Istanbul et un projet de canal destiné à contourner les détroits par la province turque de Thrace. Une grande partie de cette construction a été payée par des injections de dette étrangère, dont une grande partie provient des alliés de la Turquie dans le golfe Persique, à commencer par le Qatar et plus récemment des EAU et de l'Arabie Saoudite. Les visiteurs d'Istanbul ces dernières années n'ont pu s'empêcher de remarquer la vitesse à laquelle les gratte-ciel et les projets de développement sont apparus dans le paysage - un fait moins visible mais non moins vrai est que ce développement s'est produit à un rythme similaire dans tout le pays, et en particulier dans le sud-est de la Turquie qui s'urbanise rapidement, une région qui a également subi le tribut social et économique de l'afflux de millions de réfugiés syriens depuis 2011. En gros, le gouvernement AKP a investi du capital économique et politique dans cette région pendant dix ans, et il a été réduit à néant en quelques heures."

De toute évidence, Erdogan sera tenu pour responsable de tout cela. Si l'on sait déjà que les autorités ont procédé à la détention de représentants d'entreprises de construction dont les maisons se sont avérées moins sûres que d'autres, il ne faut pas oublier que ce commerce n'aurait guère été possible sans le patronage des élites au pouvoir. La recherche active d'un bouc émissaire sera entreprise par l'opposition, qui a été privée de divers privilèges en temps voulu.

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Erdoğan ne doit pas sous-estimer d'autres risques politiques, notamment une éventuelle escalade des conflits à l'intérieur du pays. Une étude sur l'impact des tremblements de terre sur les conflits intra-étatiques, basée sur une analyse statistique de 185 pays de 1975 à 2002, montre que les tremblements de terre "augmentent non seulement la probabilité d'un conflit, mais aussi que leur impact est plus important, les tremblements de terre de plus grande magnitude affectant des zones plus denses de pays ayant un produit intérieur brut plus faible ainsi que des conflits préexistants".

L'auteur de l'étude écrit que "si de nombreux universitaires, décideurs et organisations d'aide suggèrent que les catastrophes naturelles rassemblent les groupes et atténuent les conflits, les tremblements de terre peuvent en fait stimuler les conflits intra-étatiques en provoquant des pénuries de ressources clés, en particulier dans les pays en développement où la concurrence pour les ressources rares est la plus intense."

Évaluations externes

Erol Yaibok, du Centre for Strategic and International Studies (Washington DC), a affiné l'étude du problème social en Turquie. Au-delà de la première phase active de recherche et de sauvetage, souligne-t-il, l'impact physique et psychologique sur les personnes sera bien plus important et plus durable. Par conséquent, les donateurs internationaux et les ONG devront tirer les leçons d'autres catastrophes naturelles (par exemple, les tsunamis ou les ouragans) pour apprendre à coordonner l'aide, à renforcer la résilience locale et à utiliser et renforcer les structures de réponse locales.

En plus des pertes humaines causées par le tremblement de terre, l'ampleur de la dévastation signifie que tous les efforts de secours seront difficiles en raison des routes bloquées, des ponts endommagés, des coupures de communication et d'électricité, des pénuries de nourriture et d'eau et d'autres perturbations critiques ?

Gaziantep elle-même est le centre économique et politique d'une région qui est littéralement sur la ligne de front depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011. Sur les près de 3,8 millions de réfugiés enregistrés en Turquie, plus d'un million de Syriens vivent près de la frontière turco-syrienne, près d'un demi-million dans la seule ville de Gaziantep. Et les conséquences du tremblement de terre ne feront qu'exacerber une situation déjà tendue. Pour les réfugiés syriens, le tremblement de terre crée un nouveau traumatisme en plus des anciens.

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Les experts de RAND qui examinent le tremblement de terre et ses conséquences sous l'angle de diverses options de politique internationale.

Jesse Riposo écrit que "les estimations actuelles de l'impact économique de la catastrophe comprennent près de 70 milliards de dollars de pertes de logements et 10,4 milliards de dollars supplémentaires de pertes économiques. Ces estimations préliminaires ne correspondent probablement pas à l'ensemble des dommages, car il faudra sans doute des mois pour évaluer et établir le coût total de la reconstruction. Ces coûts semblent être dus à la construction non conforme aux normes de nombreuses propriétés, ce qui pourrait conduire à des poursuites judiciaires et servir de rappel brutal de l'importance de mettre en œuvre des codes et des normes de construction plus durables. Alors que la Turquie prend des mesures pour reconstruire, elle devrait réfléchir à la manière dont elle fera respecter une mise en œuvre et une adhésion plus strictes à des règles de construction sûres."

 Howard Schatz aborde un sujet plus sensible sur le plan politique, en notant que "l'aide à la Syrie est une question beaucoup plus complexe. La plupart des dégâts ont été causés dans des zones de la Syrie qui sont en partie contrôlées par la Turquie et des groupes rebelles affiliés, y compris le groupe terroriste reconnu Hayat Tahrir al-Sham, une ramification d'Al-Qaïda.

Malgré cela, une aide est nécessaire. Schatz suggère d'impliquer le groupe connu sous le nom de Casques blancs. Les États-Unis font partie des nombreux pays qui soutiennent cette organisation. Cependant, ils sont connus pour être des provocateurs qui ont en fait porté de fausses accusations afin d'accuser le gouvernement Assad.

L'appel de Schatz n'est-il pas une tentative d'utiliser cette tragédie pour un autre sabotage ? C'est tout à fait possible. D'autant plus que Schatz appelle l'une de ses options de secours "le transport aérien de fournitures aux Casques blancs, coordonné à l'avance. Cela pourrait inclure de la nourriture vitale, de l'eau, des médicaments et des abris tels que des tentes isolées." Et probablement de nouveaux matériaux pour le sabotage et la provocation, y compris des armes.

Un couloir passant par le Kurdistan irakien et l'administration autonome dirigée par les Kurdes du nord et de l'est de la Syrie a également été proposé comme option alternative. Cela nécessite de négocier à travers les lignes de contrôle avec les groupes dirigés par la Turquie ou le gouvernement syrien.

L'incompréhension de Schatz de la situation réelle au Kurdistan est ici évidente. Les Kurdes irakiens ne coopèrent pas avec les Kurdes syriens. Et même lorsqu'il y avait une menace d'ISIS (une organisation interdite dans la Fédération de Russie), les Kurdes syriens ne coopéraient pas avec les Kurdes irakiens. Quel genre de couloirs pour l'aide humanitaire existe-t-il ? Bien que la question kurde elle-même doive également être soulevée, car en Turquie, non seulement les Turcs de souche mais aussi les Kurdes, qui vivent en grand nombre dans la partie orientale du pays, ont souffert. Dans la ville de Gaziantep, déjà mentionnée, environ un demi-million de personnes sont des Kurdes de souche.

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Et James Scheer observe que "la Turquie est confrontée au problème de la 'congestion des accès'. La Syrie y est certainement plus sujette ; mais les voies de transit aériennes, maritimes et terrestres de la Turquie sont submergées par l'énorme afflux d'aide humanitaire. Leur approche originale consistant à prendre les choses selon le principe du premier arrivé, premier servi n'a tout simplement pas fonctionné. Il semble également nécessaire de s'engager avec la Turquie sur des méthodes de récupération sûres. La Turquie devra peut-être commencer par évaluer l'habitabilité des bâtiments encore construits mais fragiles. Il y a aussi le problème de la surveillance et de l'application des codes de construction et de la mise à niveau sismique des structures existantes avant le prochain grand tremblement de terre.

Il est probable que certains États seront prêts à aider à résoudre ces problèmes à certaines conditions.

La diplomatie des tremblements de terre

Toute catastrophe naturelle montre bien sûr qui est un véritable partenaire et ami de la partie touchée, et qui profite de la situation pour servir ses propres intérêts.

Dans ce contexte, Fehim Tastekin écrit que "la diplomatie du tremblement de terre est également utilisée par Israël, qui a récemment rétabli ses liens avec la Turquie". Le président israélien Isaac Herzog a appelé Erdogan peu après le premier tremblement de terre, tandis que le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen a rencontré le président turc à Ankara mardi... Toutes ces mesures devraient donner un élan au processus de normalisation, qui a officiellement démarré fin décembre lorsque la nouvelle ambassadrice israélienne à Ankara a présenté ses lettres de créance à Erdogan. Les alliés de l'OTAN comme la France et les États-Unis, qui se sont souvent querellés avec Erdogan, ont également offert leur soutien, tout comme la Finlande et la Suède, dont les demandes d'adhésion à l'OTAN sont bloquées par la Turquie.

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La Chine, dont le traitement de la communauté ouïghoure a souvent jeté une ombre sur les relations bilatérales, a gagné le cœur de la Turquie en envoyant 467 sauveteurs et du matériel de haute technologie.

La Russie, dont les liens avec la Turquie ont été un mélange de coopération et de conflit, a envoyé une équipe de sauvetage de 401 personnes - la cinquième en importance après l'Azerbaïdjan, l'Espagne, la Chine et Israël. Nechirvan Barzani, président du gouvernement régional du Kurdistan irakien, qui a maintenu des liens étroits avec Ankara mais a souvent été affecté par les opérations militaires turques au Kurdistan, s'est également rendu dans la région touchée par le séisme pour montrer sa solidarité."

En diplomatie, cependant, ce ne sont pas seulement les faits qui comptent, mais aussi la présentation des informations. Avec leur avantage en matière de communication stratégique et leur contrôle des médias mondiaux, les puissances occidentales sont tout à fait capables de prendre leurs désirs pour des réalités. La diligence et l'aide gratuite des autres pays seront ainsi mises de côté.

De manière révélatrice, la catastrophe n'a pas entraîné d'assouplissement de la position de la Turquie en Syrie, dont les régions du nord, y compris Afrin, contrôlées par la Turquie, ont également été dévastées. Ankara a refusé de laisser les Syriens entrer en Turquie, mais a accepté de rouvrir deux postes-frontières pendant trois mois, en plus de celui situé à la frontière d'Idlib, pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire coordonnée par l'ONU. Ces trois postes frontaliers mènent à des zones contrôlées par les rebelles, tandis que ceux contrôlés par le gouvernement syrien et ceux menant à des zones contrôlées par les Kurdes restent fermés. Les convois d'aide humanitaire en provenance du nord-est contrôlé par les Kurdes ont été bloqués par les rebelles soutenus par la Turquie pendant des jours avant de pouvoir atteindre les zones touchées par le séisme dans le nord-ouest, les sources kurdes accusant spécifiquement la Turquie.

Ankara n'a pas non plus assoupli sa position à l'égard des pays occidentaux. En particulier, après le tremblement de terre, il a été annoncé que la Turquie ne ratifierait pas l'admission de la Suède et de la Finlande dans l'OTAN.

Des théories du complot circulent également, selon lesquelles le tremblement de terre serait le résultat d'armes sismologiques utilisées par les États-Unis. De tels récits ne doivent pas non plus être sous-estimés. D'autre part, les musulmans (et pas seulement en Turquie) voient des présages apocalyptiques dans le tremblement de terre. Selon l'Islam, de telles catastrophes sont une providence divine et servent à rappeler aux croyants leur existence. Le prophète Mahomet a déclaré que les tremblements de terre sont un avertissement du Tout-Puissant, les croyants doivent donc prier et demander sa miséricorde. Cela est également lié au fait que la catastrophe s'est produite l'année du centenaire de la formation de la République de Turquie.

Théoriquement, le problème actuel peut être décomposé en ses composantes et analysé avec soin. Il est beaucoup plus difficile d'agir dans la pratique, surtout si l'on parle des relations russo-turques sous l'angle des intérêts géopolitiques de Moscou. À tout le moins, l'aide humanitaire russe a apporté un soutien efficace directement pendant la phase chaude des opérations de sauvetage. L'heure est maintenant aux propositions diplomatiques et au travail de proximité dans cette partie difficile de la région.

vendredi, 24 février 2023

Le discours de Poutine - Une mauvaise nouvelle pour l'Occident ?

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Le discours de Poutine - Une mauvaise nouvelle pour l'Occident ?

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/02/21/putinin-puhe-huonoja-uutisia-lannelle/

Le président russe Vladimir Poutine a prononcé son discours de politique générale cette année et, comme d'habitude, il a été critiqué par les agences de presse occidentales. Le discours a réitéré des points de vue déjà entendus auparavant sur l'opération spéciale en Ukraine, l'Ouest de l'OTAN, les valeurs russes, la politique intérieure, l'économie et l'avenir.

Dans les médias finlandais, le discours de Poutine a été qualifié de "propagandiste et de mensonger', mais un auditeur critique ne peut en dire autant. La Russie n'a pas déclenché la guerre en attaquant unilatéralement l'Ukraine en février de l'année dernière, mais la responsabilité principale du déclenchement et de l'escalade du conflit incombe effectivement aux élites des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'"Occident collectif".

L'Occident a provoqué la Russie en élargissant l'OTAN et en transformant l'Ukraine en une plateforme d'agression anti-russe. Les préoccupations de la Russie en matière de sécurité ont été ignorées parce que l'Occident voulait une escalade : dans le grand jeu géopolitique, la Russie devait perdre et être détruite militairement, politiquement et économiquement.

Aujourd'hui, les eurocrates ont révélé leur crainte que, en raison d'une pénurie critique de munitions, la guerre en Ukraine puisse se terminer dans quelques mois. Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a également souligné que l'Ukraine consomme plusieurs fois plus de munitions que l'industrie de la défense de l'Occident ne peut en produire.

L'Occident ne veut pas la paix, et les peuples d'Europe sont eux aussi depuis longtemps poussés à la frénésie de la guerre. L'image de Poutine en tant que dictateur désespéré et éloigné de la réalité a (avec succès ?) été instillée dans l'esprit des Finlandais également. Ailleurs, par exemple dans le Sud global, les gens comprennent ce qu'est ce jeu sombre : la tentative des États-Unis de maintenir leur position hégémonique dans un monde en mutation.

Selon Poutine, l'Occident voudrait transformer "un conflit local en un conflit mondial". Comme en réponse à cela, il a déclaré que la Russie suspendrait sa partie de l'accord de non-prolifération nucléaire avec les États-Unis. C'est une mauvaise nouvelle pour l'Occident, mais la plupart des analystes estiment que la probabilité que la Russie utilise des armes nucléaires reste très faible.

Le discours de Poutine a été critiqué pour avoir dit peu de choses nouvelles. Qu'attendaient donc les auditeurs d'ici et d'ailleurs ? Les stratégies militaires ne sont pas abordées dans les discours, mais il est clair que Poutine et les autorités russes préparent depuis un certain temps leurs citoyens à un conflit prolongé dans lequel les Ukrainiens ne sont pas l'ennemi, mais des "otages du régime de Kiev et de ses maîtres occidentaux", des otages de substitution du plan de guerre anti-russe.

Selon les Russes, l'opération en Ukraine se poursuivra jusqu'à ce que les programmes d'aide occidentaux soient épuisés et que plus aucune menace anti-russe n'émerge de Kiev. Comment cet objectif sera-t-il atteint, en continuant à mener une bataille qui épuise les ressources et les soldats, ou en faisant quelque chose de plus spectaculaire ? Quoi qu'il en soit, l'anniversaire du réchauffement du conflit approche.

Pour le reste du monde, ce "conflit local" est de moindre importance, et les apparitions de Zelensky ne suscitent pas beaucoup d'émotion (tout au plus, un frisson de dégoût ?). Bien sûr, de nombreux pays aimeraient voir l'Occident dirigé par les États-Unis gravement humilié ; la "fuite de l'Afghanistan" de Washington serait-elle un avant-goût de la défaite à venir en Ukraine ?

Remarques sur la position du RN et de Bardella face à la guerre européenne

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Remarques sur la position du RN et de Bardella face à la guerre européenne

Nicolas Bonnal

On a vu que, sur l’Ukraine, la position du RN était tout bonnement celle de Macron (pendant la pandémie aussi, ils ont tout gobé, masque et vaccin compris) ; on ne voit donc pas ce qui peut les séparer de l'eurocratie bruxelloise ou du Grand Reset de Schwab qui, à court terme maintenant, fera de notre quotidien un rituel zombi. Philippot et Asselineau, qui se réclament souvent d’un gaullisme imaginé (rappelons que la décennie gaulliste fut synonyme d'américanisation, de construction européenne, de défiguration du pays et d'une société de gauchisme culturel et surtout de consommation), et ne représentent qu’1%  des voix (comme Michel Debré en son temps – 1981), poussent des cris d’orfraie. « Fausse opposition » crient-ils, comme tous ceux qui se croient malins, comme si une vraie opposition était possible dans cette société néo-totalitaire qui a nom démocratie-marché (Serge Halimi). Je laisse de côté tout le mal que Georges Sorel (avec un « e ») ou Roberto Michels ont pu dire des partis politiques et des aristocraties démocratiques (voyez mes textes) ; je rappellerai Debord qui écrit dans ses inépuisables Commentaires :

« C’est la première fois, dans l’Europe contemporaine, qu’aucun parti ou fragment de parti n’essaie plus de seulement prétendre qu’il tenterait de changer quelque chose d’important. »

On comprend dès pourquoi la couarde et grotesque Meloni ou les autres ligueurs lombards en Italie achèvent de se ridiculiser. C’est Debord aussi qui disait que le monsieur (ou la demoiselle en tout) météo à la télé devrait plutôt réussir comme amuseur : il en est de même des hommes et des flemmes (si j’ose dire) politiques.

Mais voyons le fond du problème : sur à peu près tous les sujets la Régane (ou Goneril) du FN a trahi le message du père – du roi Lear donc. Il y a quelques années, j’ai interviewé pour mes amis russes de Pravda.ru Jean-Marie Le Pen (une vieille connaissance – cf. Lucky Luke pour les distraits qui me font ici ou là des remarques : « je naviguais sur le Mississipi que tu volais encore aux étalages ! ») : il fut magnifique. Rêvant d’un arc boréal, il voyait lui l’Europe de Brest à Vladivostok. Le rêve, comme toujours ou presque, accouche d’une souris et le cauchemar mondialiste et bureaucratique d’Ursula a bouffé le rêve européen de Nietzsche et d’autres.

C’est comme ça. La masse n’a rien trouvé à y redire.

Puis avec Tetyana (découvrez son recueil sur le patriotisme ukrainien pour comprendre pourquoi ils résistent – et pourquoi leur patriotisme n’est pas une invention des services secrets austro-hongrois…) nous avons interviewé (par internet, ne vivant pas en France) Marion Le Pen; elle aussi était parfaite et comprenait les enjeux du moment. Comme on sait, elle a dû quitter le parti et, comme on sait aussi, la ligne molle (ce sont toujours les lignes molles qui s’imposent, surtout en France lisez Tocqueville – ses Souvenirs qui expliquent mieux que la Démocratie en Amérique la France moderne) a gagné.

Sources:

L'interview de Marion Maréchal-Le Pen:

https://english.pravda.ru/opinion/125235-marion_le_pen_in...

L'interview de J. M. Le Pen:

https://english.pravda.ru/world/122938-le_pen_interview_p...

Un article de N. Bonnal sur la décennie gaullienne:

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/02/04/d...

 

Sahra Wagenknecht: pour un nouvel ordre économique

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Sahra Wagenknecht: pour un nouvel ordre économique

Par Sven Reuth

Source: https://www.compact-shop.de/shop/buecher/sahra-wagenknecht-die-selbstgerechten/

Toute l'Allemagne parle de Sahra Wagenknecht avant la grande manifestation pour la paix de samedi. Ses positions sur la création d'un nouvel ordre économique méritent notamment d'être approfondies. La porteuse d'espoir de nombreux opposants est synonyme de clarté. Son livre "Die Selbstgerechten" (Les bien-pensants) règle ses comptes avec le mainstream de gauche. En savoir plus ici: cliquez sur le lien ci-dessus.

swsgindex.jpgAvant la grande manifestation pour la paix à laquelle Sahra Wagenknecht et Alice Schwarzer ont appelé samedi prochain, toute l'Allemagne parle à nouveau de la politicienne controversée d'Iéna. Depuis des années, Sahra Wagenknecht est considérée comme une "provocatrice" ou une "populiste" qui formule ses positions en dehors de la géographie politique de droite et de gauche et qui, ce faisant, enfreint parfois les règles du politiquement correct. Cela conduit parfois à des déclarations d'hostilité drastiques dans son propre camp, qui ont encore augmenté depuis que la députée envisage de fonder son propre parti.

"Mettez en marche la machine à diffamation"

Pourtant, il y a six ans et demi, une partie de la gauche organisait déjà une véritable chasse à l'homme contre cette femme politique, il suffit de penser à l'attaque au gâteau au chocolat perpétrée par des antifascistes lors du congrès de Die Linke à Magdebourg en mai 2016. Déjà à l'époque, malgré cette attaque vraiment méchante, de nombreux membres de la gauche n'étaient pas solidaires de Wagenknecht.

Il suffit de se souvenir de l'explosion de colère écrite de Claudia Roth, alors vice-présidente du Bundestag et aujourd'hui ministre fédérale, dans le journal Die Zeit du 27 juillet 2016. Roth y bave sa colère (sic) :

    "Lorsque la présidente du groupe parlementaire d'un parti qui s'appelle lui-même 'Die Linke' (La Gauche) met de l'ambiance avec les slogans des Trump, Seehofer et Petry, on peut se demander si un parti avec une telle femme à sa tête peut encore vraiment revendiquer l'étiquette de gauche. (...) A l'instar de l'AfD, elle met en marche la machine de la haine et spécule ainsi également sur son propre avantage à obtenir dans les urnes. Elle ne se soucie guère du fait que, à l'instar du populisme original de la CSU, elle déclare en bloc que l'accueil des réfugiés est une erreur et que les réfugiés eux-mêmes sont tous un problème (de sécurité)".

L'auto-abolition du capitalisme

Mais il y a une chose que personne ne pourra ni ne voudra contester à Wagenknecht : Auteur d'ouvrages politiques très lus, elle parvient toujours à rendre compréhensibles des contextes économiques complexes tout en restant exigeante dans son analyse et son argumentation, qu'il s'agisse de la crise financière des années 2007/2008, de la politique des plans de sauvetage de l'euro ou de l'érosion de l'économie sociale de marché due à la mondialisation. Un coup d'œil à son dernier livre, consacré en premier lieu à un thème économique, le montre clairement. Dans Reichtum ohne Gier (= Richesse sans cupidité), paru en 2016, Wagenknecht part aussi tout d'abord des principes fondamentaux. Dans la lignée d'un penseur ordolibéral comme Walter Eucken, elle constate l'auto-abolition de la concurrence dans le capitalisme, qui tend naturellement à la formation de monopoles et à la prise de pouvoir.

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Au terme de ce processus, un petit nombre de grandes entreprises se partagent les marchés et empochent les bénéfices du monopole, tandis que la productivité et l'innovation sont négligées. Selon Wagenknecht, cette tendance, qui existe de toute façon dans la vie économique contemporaine, s'est seulement particulièrement bien masquée sous la forme d'une "diversité fictive", qui dissimule une propriété unique malgré l'existence, en apparence, de nombreuses marques.

La "diversité fictive du capitalisme monopolistique"

Wagenknecht constate ainsi que les marques automobiles VW, Audi, Porsche, MAN, Scania, Seat et Skoda "appartiennent plus ou moins aux familles Porsche et Piëch". Si le pouvoir de marché est suffisant, poursuit Wagenknecht, il est tout à fait possible que ce ne soit pas le fournisseur de meilleure qualité qui s'impose.

Wagenknecht ajoute :

    "Un exemple récent d'utilisation d'une position clé pour éliminer des concurrents potentiels est la guerre des navigateurs entre Microsoft et Netscape au début du millénaire, que Microsoft a pu remporter malgré la qualité inférieure de son Internet Explorer. L'astuce était simple: Microsoft a utilisé son monopole déjà existant sur les systèmes d'exploitation pour PC. L'entreprise a semé le doute sur la compatibilité avec le navigateur Netscape et a programmé des messages d'erreur qui apparaissaient de manière non systématique dès que ce navigateur était installé sur un ordinateur Windows. Dans de telles conditions, Netscape n'avait aucune chance, tout comme aucun fournisseur de systèmes d'exploitation sur le marché des PC n'avait eu depuis longtemps la moindre chance contre Microsoft, quels que soient les défauts et les erreurs de ses programmes".

L'exemple de la fondation Carl Zeiss

Wagenknecht considère comme particulièrement dangereux les monopoles naissants sur les données des grands groupes comme Google ou Facebook, qui s'assurent ainsi "l'accès à des trillions de données sur nos préférences, nos intérêts et nos habitudes d'achat, sur notre cercle d'amis, notre forme physique ou notre mobilité".

À cette féodalité économique, Wagenknecht oppose son concept d'économie d'intérêt général qui, selon elle, devrait être dominée par des formes juridiques d'entreprises totalement différentes des sociétés anonymes et des SARL actuellement en usage. Là encore, Wagenknecht s'appuie sur une tradition spécifiquement allemande, celle de la "fondation porteuse d'entreprise".

Abbe.jpgOrientation vers Ernst Abbe

Son modèle originel est la fondation Carl-Zeiss créée en 1889 à Iéna par Ernst Abbe, à laquelle Abbe et les autres coactionnaires de l'époque ont transféré leurs parts afin de créer une "dépersonnalisation" de la structure de l'entreprise et de pouvoir donner à l'entreprise une sorte de constitution "dont les statuts régissaient les priorités de la gestion de l'entreprise et de nombreux détails de l'organisation des relations de travail dans l'entreprise".

La fondation garantissait également que le risque d'entreprise et le contrôle de l'entreprise étaient assumés par une entité indépendante, et non par l'État. Selon Wagenknecht, cela a eu de nombreux effets secondaires positifs. Elle écrit à ce sujet dans Reichtum ohne Gier (= Richesse sans cupidité) :

    "Le statut a toutefois permis à l'université d'Iéna, mais aussi à de nombreuses institutions sociales de la ville, de bénéficier des revenus. Ainsi, la fondation Carl Zeiss d'Iéna a financé, outre la construction du nouveau bâtiment de l'université, le musée de la phylétique, un institut d'anatomie, plusieurs cliniques et la maison du peuple avec une grande bibliothèque publique".

Contre une économie numérique monopolisée

Wagenknecht cite comme autre exemple de politique d'entreprise pour ses idées l'entreprise Saarstahl, qui se trouve également entre les mains d'une fondation d'entreprise d'intérêt général, qui se consacre par exemple aux tâches de promotion de la science dans la recherche et l'enseignement ainsi qu'à la promotion de mesures de qualification professionnelle dans le but d'éviter le chômage, et qui parvient néanmoins à se maintenir sur le marché de l'acier en crise.

La proposition la plus spectaculaire de Wagenknecht est sans doute son idée de confier "l'infrastructure de l'économie numérique" à "une société d'intérêt général à but non lucratif" et de garantir ainsi la fourniture d'Internet, de services téléphoniques et de télévision.

L'orientation de telles approches est très clairement exprimée par Wagenknecht :

    "En revanche, si notre vie est stockée de manière de plus en plus complète et exhaustive sur les serveurs des monopoles de données sous la forme de big data, nous perdrons encore plus : notre liberté et notre vie privée".

On ne sait certainement pas dans quelle mesure de telles propositions sont réellement réalisables, car il faudrait sans doute rien de moins qu'une révolution pour détrôner des entreprises mondiales telles que Google ou Facebook. Le point positif de la publication de Wagenknecht est qu'elle explique ses projets d'avenir de manière très détaillée et qu'elle ne se contente pas de vagues déclarations d'intention. Il est également clair que parmi les politiciens allemands de premier plan, aucun autre ne serait capable de rédiger un travail de politique économique aussi ambitieux. La lecture de Reichtum ohne Gier (= Richesse sans cupidité) est en tout cas recommandée à tous ceux qui cherchent des alternatives à l'ordre économique actuel - et qui veulent savoir dès maintenant à quoi pourrait ressembler le programme économique d'un futur parti dirigé par Wagenknecht.

Wagenknecht choisit des mots clairs, notamment dans son livre "Die Selbstgerechten. Mein Gegenprogramm", qui mérite d'être largement diffusé. Pour en savoir plus : https://www.compact-shop.de/shop/buecher/sahra-wagenknech...

jeudi, 23 février 2023

Hillary Clinton : "Il est temps d'INTERDIRE l'argent liquide pour lutter contre le changement climatique"

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Hillary Clinton : "Il est temps d'INTERDIRE l'argent liquide pour lutter contre le changement climatique"

L'organisation de Bill et Hillary Clinton s'associe à la Fondation Rockefeller pour promouvoir un fonds "d'argent numérique" au nom de la lutte contre le changement climatique.

Source: https://www.tradicionviva.es/2023/02/22/hillary-clinton-e...

Hillary Clinton avait l'air plutôt hagard dans son muumuu rouge cette semaine alors qu'elle annonçait à Gujarat, en Inde, le lancement du premier fonds mondial de "résilience climatique" de 50 millions de dollars qui sera utilisé par les femmes pour lutter contre le "réchauffement climatique".

"Aujourd'hui, je suis fière d'annoncer que la Clinton Global Initiative, lancée par mon mari, travaillera en étroite collaboration avec SEWA et nos partenaires, la Fondation America-India, le Centre de résilience de la Fondation Adrienne Arsht-Rockefeller, la Fondation Desai, la Fondation Rockefeller, le Conseil pour le capitalisme inclusif et la Fondation Algorand, pour lancer un fonds mondial de 50 millions de dollars pour la résilience climatique des femmes", a déclaré l'ancienne secrétaire d'État.

"Ce fonds permettra aux femmes et à leurs communautés d'accéder à des ressources qui les rendront résilientes aux effets du changement climatique, comme les chaleurs extrêmes", a-t-elle ajouté.

Selon un communiqué de presse, l'organisation de crypto-monnaie appelée Algorand Foundation s'associera à l'Association of Self-Employed Women et à la Clinton Global Initiative.

On ne sait pas grand-chose du Centre pour la résilience de la Fondation Adrienne Arsht-Rockefeller ; elle indique simplement sur son site Web qu'elle "rend les communautés du monde entier plus résilientes".

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Le Council for Inclusive Capitalism, dont Lynn Forester De Rothschild figure parmi les conseillers, déclare que sa mission est de "mobiliser le secteur privé pour créer un système économique plus inclusif, durable et fiable".

Ceci intervient dans un contexte économique où de nombreuses banques centrales poussent à faire accepter des monnaies numériques de banque centrale, des "espèces numériques" sur lesquelles elles ont un contrôle total, prétendant qu'elles réduiront l'empreinte carbone de l'humanité.

En dehors de cela, l'apparence inhabituellement miteuse de Clinton a provoqué des moqueries sur les médias sociaux, certains comparant son visage à celui du milliardaire hongrois George Soros.

Cet article a été initialement publié sur Infowars.

Nebenzia : L'Occident cherche à étouffer de toutes ses forces l'enquête sur le sabotage de Nord Stream

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Vasily Nebenzia : L'Occident cherche à étouffer de toutes ses forces l'enquête sur le sabotage de Nord Stream

Source: https://katehon.com/ru/news/nebenzya-zapad-stremitsya-vse...

Mercredi, 22 Février 2023

Le représentant permanent de la Russie estime que le travail des pays occidentaux pour enquêter sur les circonstances du sabotage du gazoduc est biaisé.

Le premier jour des consultations sur un projet de résolution russe visant à créer une commission spéciale chargée d'enquêter sur les circonstances du sabotage des gazoducs Nord Stream, a donné l'impression que les pays occidentaux n'ont pas l'intention de participer à un processus objectif. Le représentant permanent russe Vasily Nebenzia a exprimé cette opinion lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

Nebenzia a déclaré : "Nos experts discutent ces jours-ci du texte que nous avons proposé, mais après le premier tour, nous avons l'impression que les experts occidentaux ne sont pas intéressés par une enquête internationale objective, ce qui, bien sûr, ne fait que renforcer nos soupçons", a-t-il déclaré.

Le diplomate a souligné que l'enquête actuelle, à laquelle participent le Danemark, la Suède et l'Allemagne, vise à dissimuler toutes traces et à protéger les États-Unis. Dans le même temps, la Russie n'est tout simplement pas autorisée à participer à l'enquête.

Compte tenu de toutes les circonstances, la Russie ne se fait aucune illusion sur le motif, les auteurs et la méthode de sabotage des gazoducs, a résumé M. Nebenzia.

La politique étrangère allemande en Asie

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La politique étrangère allemande en Asie

Source: https://katehon.com/ru/article/vneshnyaya-politika-germanii-v-azii

Délocalisation de la production et nouveaux défis économiques

La région d'Asie centrale est l'une des priorités de la politique étrangère allemande. Son intérêt particulier pour cette région est de nature stratégique et, à long terme, il se déploie principalement en raison des intérêts économiques allemands. En particulier depuis le début de l'opération militaire spéciale en Ukraine, un nouveau cycle de coopération bilatérale et multilatérale entre l'Allemagne et la région a pris forme. Le journal français Le Monde Diplomatique (MD) rapporte que de nombreuses entreprises allemandes envisagent de délocaliser leur production en Afrique et en Asie en raison de l'impact croissant des sanctions anti-russes sur l'économie européenne.

Les sanctions de l'UE contre la Russie ont gravement endommagé l'économie européenne, et la crise énergétique qui en résulte a affecté les secteurs les plus importants de l'économie. Avant les sanctions contre la Russie, l'Allemagne recevait la plupart de ses ressources énergétiques à bas prix de la Russie, mais la perte de ce fournisseur a eu un impact majeur sur l'économie du pays. Par conséquent, de nombreuses grandes entreprises allemandes ont déjà exprimé le souhait de déplacer leur production vers l'Asie centrale et du Sud-Est, ainsi que vers les pays du Maghreb.

Plusieurs entreprises chimiques sont déjà en train d'arrêter leur production en Allemagne et de délocaliser leurs installations à l'étranger en raison des coûts élevés des matières premières et de l'électricité.

La production chimique en Allemagne a chuté de 14 % au cours du seul troisième trimestre 2022, et de nombreuses petites et moyennes entreprises ont eu des difficultés à payer leurs factures d'électricité et de gaz. De son côté, Die Welt évoque une possible pénurie de viande en Allemagne dans les mois à venir en raison de la fermeture massive de sites de production. Les représentants de l'industrie allemande de la viande mettent en garde contre de possibles problèmes d'approvisionnement en viande, notamment en porc.

La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, s'est également rendue à Astana et à Tachkent fin octobre 2022 pour des entretiens sur l'élargissement de la coopération économique avec le Kazakhstan et l'Ouzbékistan. L'Allemagne considère l'Asie centrale comme un site potentiel pour la relocalisation de ses installations de production. Le processus de délocalisation des usines de production allemandes a déjà commencé, et plus de 300 entreprises ont été préparées à cette délocalisation.

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Les intérêts allemands au Kazakhstan et en Ouzbékistan

La visite du 31 octobre de la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock dans la région d'Asie centrale s'est concentrée sur les véritables défis politiques et économiques. Elle s'est entretenue avec son homologue kazakh Mukhtar Tleuberdi et le Premier ministre Alikhan Smailov à Astana, où ils ont discuté de l'élargissement de la coopération économique entre l'Allemagne et le Kazakhstan, notamment des orientations en matière d'énergie et d'industrie. L'UE considère le Kazakhstan et l'Ouzbékistan comme des sites potentiels pour le transfert de sa production, notamment de biens de consommation.

Le but de la visite de M. Baerbock était de fixer la position de l'UE vis-à-vis des pays d'Asie centrale, en particulier le Kazakhstan et l'Ouzbékistan.

Mme Baerbock a également noté la position claire du Kazakhstan dans la situation géopolitique difficile d'aujourd'hui. Elle a exprimé son soutien au Kazakhstan sur "ce chemin long et difficile" et a promis de nouveaux projets dans les domaines de la numérisation, de l'énergie et des transports. Elle a souligné que la coopération entre l'Allemagne et le Kazakhstan devait être basée sur un partenariat. Annalena Baerbock n'est pas venue au Kazakhstan seule, mais avec une délégation d'hommes d'affaires et de spécialistes dans le domaine de l'énergie et des infrastructures.

La coopération entre l'UE et le Kazakhstan se déroulera dans le cadre du programme "matières premières contre technologie". Les discussions à Astana ont porté sur l'approvisionnement en métaux de terres rares, qui sont essentiels à la nouvelle économie technologique de l'Allemagne et de l'UE dans son ensemble. Aujourd'hui, le principal fournisseur de ces métaux est la Chine, et la dépendance vis-à-vis de ce pays est devenue critique pour l'UE. Le Kazakhstan pourrait devenir un fournisseur alternatif, mais le développement des gisements kazakhs nécessite une structure et une technologie de pointe que l'Allemagne est prête à fournir.

L'UE considère le Kazakhstan et l'Ouzbékistan comme des sites potentiels pour sa propre production, notamment de biens de consommation. Les avantages de la coopération avec l'Ouzbékistan pour l'Allemagne comprennent l'accès à une main-d'œuvre bon marché, la disponibilité de matières premières locales et la proximité des marchés de consommation, y compris les marchés en expansion d'Asie centrale, d'Iran, d'Irak et d'Afghanistan. L'Azerbaïdjan et l'Ouzbékistan sont également très importants et significatifs dans l'espace post-soviétique en raison de leur démographie croissante, de leurs économies en expansion et de leurs futurs programmes d'industrialisation. Les entreprises allemandes sont déjà impliquées dans des projets d'infrastructure et sont prêtes à fournir leur technologie et leurs équipes de gestion pour diriger des entreprises en Ouzbékistan et au Kazakhstan. Enfin, une décision commune a été prise à Astana pour ouvrir un bureau de "diplomatie de l'hydrogène" afin de réduire les émissions dans l'industrie et les transports.

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L'Allemagne et la Chine : de la coopération à la concurrence

Outre la délocalisation de la production allemande en Asie, l'Allemagne tente de développer des relations bilatérales avec la République populaire de Chine. Début novembre 2022, le chancelier allemand Olaf Scholz s'est rendu en Chine avec les dirigeants de grandes entreprises allemandes telles que Siemens, BMW, BASF, Volkswagen, BioNTech, Adidas, Bayer, Merck, GeoClimaDesign, Wacker et Deutsche Bank. Olaf Scholz n'a passé que 11 heures en Chine et s'est concentré sur les questions économiques ainsi que sur la question de l'Ukraine, en essayant de convaincre la Chine de se joindre à la politique de sanctions de l'UE contre la Russie.

Il convient de noter que Xi Jinping maintient une position neutre dans ce conflit, la Russie étant un partenaire stratégique important de la Chine. De nombreux habitants de l'Allemagne pensent que le voyage de la chancelière allemande en République populaire de Chine est une tentative de rétablir l'économie allemande après avoir perdu la Russie comme fournisseur de ressources énergétiques bon marché. Dans le même temps, les actions du chancelier ont été fortement critiquées par les Allemands, qui craignent la dépendance croissante de l'Allemagne vis-à-vis de la Chine et son impact sur le développement futur du pays.

Lorsque l'on examine la politique étrangère de l'Allemagne à l'égard de la Chine, il est important de mentionner que, selon la ministre allemande des affaires étrangères Annalena Baerbock, la Chine est l'alliée de l'Allemagne d'un côté et un concurrent de l'autre. Selon les experts, l'Allemagne et l'UE tentent généralement de développer leurs relations avec la Chine dans la sphère économique, mais maintiennent une certaine distance sur les questions politiques telles que les droits de l'homme, la liberté d'expression et autres. Récemment, cependant, les tensions entre la Chine et les pays occidentaux, y compris l'Allemagne, se sont accrues en raison de l'attitude de la Chine à l'égard de l'opération militaire spéciale de la Russie et des nouveaux problèmes de droits de l'homme dans certaines provinces chinoises.

Fin octobre 2022, il a été officiellement annoncé que l'Allemagne traversait une crise profonde, une déclaration faite par le président allemand Steinmeier lui-même. L'inflation annuelle a atteint un niveau record de 10,4 %. Six mois plus tôt, au début du printemps, les médias allemands s'inquiétaient déjà des expéditions de GNL et du besoin de matières premières en provenance de Chine pour produire des voitures et autres équipements allemands.

En mars, les rédacteurs du Handelsblatt étaient surtout préoccupés par l'Opération militaire spéciale en Ukraine, car la Chine, premier producteur et exportateur mondial de ressources naturelles avec un chiffre d'affaires de 23.000 milliards de dollars, pourrait utiliser son influence sur l'accès aux matières premières comme levier politique.

À la mi-octobre, les autorités chinoises ont ordonné aux principales sociétés d'État de cesser d'exporter du GNL vers l'Europe. Bloomberg a rapporté que cela pourrait encore exacerber la crise énergétique de l'Europe, la Chine interrompant ses approvisionnements pour répondre à ses propres besoins hivernaux. Selon Bloomberg, les problèmes d'énergie et de désindustrialisation de l'Allemagne sont devenus encore plus évidents. Les États-Unis, qui étaient auparavant dans une impasse économique avec l'UE, devancent l'Allemagne en termes de PIB de 72 milliards de dollars et creusent rapidement l'écart.

Ces problèmes obligent les principaux économistes européens à se tourner vers les partenaires asiatiques pour trouver une solution, car la guerre déclenchée par les Anglo-Saxons en Ukraine a accru les problèmes de l'Allemagne. Dans un avenir proche, la RFA cherchera par tous les moyens à renforcer ses relations avec les pays d'Asie centrale afin de reconstruire son économie.

mardi, 21 février 2023

Israël et la guerre psychologique: des "fermes de bots" et de faux blogs pour perturber les élections présidentielles dans 33 pays

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Israël et la guerre psychologique: des "fermes de bots" et de faux blogs pour perturber les élections présidentielles dans 33 pays

Par Alfredo Jalife Rahme

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/israel-y-guerra-psicologica-granjas-de-bots-y-blogs-falsos-para-alterar-elecciones-presidenciales-en-33-paises-por-alfredo-jalife-rahme/

Demoman d'Israël et "Team Jorge" derrière la cyberdésinformation dans 33 pays

Il y a cinq ans, j'avais dénoncé "les cybertransnationales d'Israël (qui) espionnent les journalistes et les activistes au Mexique" avec le logiciel de Pegasus, la société israélienne du groupe NSO (https://bit.ly/3I9RQ3d).

J'avais alors soutenu que "si le méga-scandale d'aujourd'hui accable Pegasus - scandale qui a explosé avec quatre ans de retard - l'efficacité revient à la cyber-arme Candiru d'Israël, infiniment plus maligne" (https://bit.ly/3IAzlqd).

Il y a quatre jours, un méga-scandale terrifiant a explosé, exposant l'entreprise Demoman d'Israël (https://bit.ly/3lJqlWC) et "Team Jorge", qui opère la cyber-désinformation dans 33 pays, dont le Mexique.

Sous réserve de creuser davantage, je n'aborderai aujourd'hui que les titres de trois journaux israéliens, avec des extraits sélectifs et explosifs :

Premièrement, le Times of Israel : "L'équipe de désinformation dirigée par Israël qui s'est ingérée dans des dizaines d'élections est démasquée" (https://bit.l/3Kjy8Vy).

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Deuxièmement, The Jerusalem Post (TJP): "L'expert en sécurité israélien et fondateur de Demoman International, Tal Hanan (TH), est à la tête d'une équipe qui travaille à manipuler la politique mondiale" (https://bit.ly/3SaaufY). Dans un article parallèle, le TJP demande : "Comment l'État juif peut-il empêcher ses anciens espions d'utiliser leurs compétences dans le secteur privé en violation des droits de l'homme et des élections démocratiques ?" (https://bit.ly/3IyGPKj). Ma réponse : il ne pourra jamais "l'empêcher", car Israël et son armée sont derrière tout cela, de Pegasus de NSO Group, à Candiru, à Demoman International et son Team Jorge.

Et, troisièmement, Haaretz, le plus virulent de tous: "Les agents israéliens du chaos ; la tromperie mondiale et l'industrie de la déstabilisation et la connexion israélienne" (https://bit.ly/3IdqIk1), avec trois articles allusifs : 1. "Depuis le bureau d'un immeuble israélien, le monde est miné : les gens qui ont assassiné la vérité" (https://bit.ly/3XV2AbL) ; 2. "Piratage, désinformation et cyber-attaques : l'opération mondiale de Team Jorge" : "Extorsion, ingérence électorale" pour "corrompre les démocraties du monde entier" (https://bit.ly/413Zg0B) ; et 3. "Les hackers israéliens du scandale Cambridge Analytica qui étaient inconnus jusqu'à présent" (https://bit.ly/3S6nX8D).

Team Jorge dispose d'une interface AIMS (https://bit.ly/3IxKech) : "un logiciel qui peut créer un réseau sophistiqué de 30.000 bots sur les réseaux sociaux pour des campagnes de désinformation". Avec un cynisme infini, TH a exposé à un consortium international de reporters, issus d'une trentaine de médias, sa "machine à bloguer" : un "système automatisé qui crée des pages web d'apparence authentique et qui affiche de fausses informations pouvant être utilisées par des bots pour diffuser des fake news".

Pour ses "services", TH "facture de 6,5 millions à 16 millions de dollars" : pour chaque crapaud, une pierre !

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Demoman est répertorié par le ministère israélien de la Défense "comme une entreprise faisant progresser les exportations de défense".

"L'équipe Jorge se vante d'avoir interféré dans 33 élections présidentielles dans le monde, avec des résultats probants dans 27" - dont le Mexique, par le biais de la "guerre psychologique".

L'étrange "vol" durant la période malheureuse (https://amzn.to/2MR0PfM) de Woldenberg Karakowsky (WK), qui a "laissé" voler le logiciel du fétide IFE/INE et qui est apparu comme par magie dans les mains du Choice Point de Jeb Bush à Miami et du FBI (https://bit.ly/41i9ZVt), n'a jamais fait l'objet d'une enquête. Incidemment, le beau-frère de WK a été accusé de collaborer avec la CIA (https://bit.ly/3XC4cXv). La haute criminalité du cyberespionnage israélien Pegasus/Candiru au Mexique n'a pas non plus fait l'objet d'une enquête.

Étant donné les liens intimes de Fox avec Castañeda Gutman et de Calderón avec le Enrique Krauze Kleinbort, il serait commode d'enquêter sur la cyber-fraude électorale perpétrée contre l'actuel président mexicain Lopez Obrador, sans ignorer la prévalence pandémique des "fermes à bots" massives qui gangrènent les réseaux sociaux au Mexique : l'un des 33 pays victimes de la transnationale criminelle mondiale Demoman et de sa sinistre Team Jorge.

Personne n'enquête ou ne légifère ?

Qui protège les citoyens ?

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Les Verts réalistes se rebellent contre la ligne du parti: "une politique migratoire ratée"

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Allemagne:

Les Verts réalistes se rebellent contre la ligne du parti: "une politique migratoire ratée"

Source: https://zuerst.de/2023/02/21/gruene-realos-rebellieren-gegen-parteilinie-verfehlte-migrationspolitik/

Berlin. Les Verts s'opposent eux aussi à la politique d'immigration sans fin du gouvernement "tricolore"/"rouge-vert-jaune", alors qu'ils sont eux-mêmes l'un des partenaires de la coalition. Une plateforme de realpolitik s'est désormais formée au sein du parti sous l'appellation "Vert Realos - Die bürgerliche grüne Mitte". L'un de ses membres les plus éminents est le bourgmestre de Tübingen, Boris Palmer (photo), dont les déclarations sur l'asile n'ont cessé d'être en désaccord avec la ligne du parti ces dernières années.

Dans le contexte du récent "sommet sur l'intégration", les "Vert Realos" se sont exprimés avec leur propre "mémorandum pour une autre politique migratoire en Allemagne". Il a été signé par environ 70 personnalités politiques vertes.

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Les auteurs écrivent qu'il n'y a pas de "concept pour une intégration réussie ou le renvoi systématique des personnes en fuite dans leur pays d'origine dès que cela est justifiable ou qu'elles le souhaitent elles-mêmes". Il faut une loi sur l'immigration pour les migrants économiques, mais aussi des "zones de séjour obligatoires" pour les réfugiés, tant aux frontières qu'en dehors de l'Union européenne.

Les demandeurs d'asile sans papiers devraient être refoulés ou "rester dans un centre d'accueil public jusqu'à ce que leur identité soit clarifiée". Le droit de séjour présuppose que les réfugiés s'intègrent "dans l'ordre social" et acceptent des valeurs fondamentales telles que la tolérance religieuse.

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Le mémorandum poursuit : "Il ne suffira pas de convoquer un nouveau sommet sur les réfugiés (sans conséquences)". Il faut plutôt mettre en œuvre rapidement un programme d'urgence. Celui-ci devrait comprendre une meilleure répartition des "personnes en quête de protection en Allemagne", davantage de cours d'allemand, mais aussi plus de professeurs dans les écoles.

La situation actuelle menace à terme la cohésion et la paix sociale, soulignent les signataires. La "politique migratoire ratée jusqu'à présent" et le refus de débattre ouvertement des dysfonctionnements renforcent la "frange droite de la société et des partis".

Le "sommet sur les réfugiés" attendu avec beaucoup d'impatience et d'avance couronné de lauriers par l'Etat fédéral, les Länder et les communes n'avait pas abouti jeudi à un accord concret sur la répartition des charges financières et des aides aux villes et communes. La ministre fédérale de l'Intérieur, Mme Faeser (SPD), s'est contentée de promettre des résultats après de nouvelles discussions d'ici Pâques. Les représentants des villes et des communes se sont montrés déçus (rk).

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Günter Verheugen (SPD): l'Occident a une part de responsabilité considérable dans le conflit ukrainien

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Günter Verheugen (SPD): l'Occident a une part de responsabilité considérable dans le conflit ukrainien

Source: https://zuerst.de/2023/02/20/guenter-verheugen-der-westen...

Berlin. Dans une longue interview accordée au Berliner Zeitung, Günter Verheugen, membre du SPD et ancien commissaire européen à l'élargissement, a vivement critiqué la politique actuelle de l'Occident à l'égard de la Russie et de l'Ukraine. Il a rappelé les positions de son mentor politique, l'ancien ministre allemand des Affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher, dont il a repris la maxime: "Il ne faut jamais laisser les canaux de discussion s'interrompre. Il faut toujours essayer de trouver un terrain d'entente, quelles que soient les divergences et les conflits. Le principe de Genscher, que je partage, était la coopération et non la confrontation".

Mais dès les années 1990, juste après la fin de l'URSS, les Etats-Unis seraient à nouveau passés en mode confrontation et auraient tenté de tenir la Russie à distance, "parce que les Etats-Unis ne voulaient pas abandonner leur rôle dominant en Europe". Aujourd'hui, ils peuvent s'appuyer sur la plupart des pays d'Europe centrale et orientale de l'UE, "pour lesquels la sécurité garantie par les Etats-Unis est plus importante qu'une action européenne indépendante".

D'ailleurs, les Etats-Unis - comme de nombreux autres pays européens - se sont toujours méfiés de l'Allemagne. A cela s'ajoute la doctrine de sécurité américaine, "qui a dit : nulle part dans le monde, il ne doit y avoir une puissance plus forte que nous ; nous voulons être le numéro un partout. Il fallait empêcher la Russie de redevenir un rival mondial. De plus, à Washington, on se méfie beaucoup de la communication entre Allemands et Russes", rappelle Verheugen, qui avait quitté la FDP pour la SPD en 1982.

Interrogé sur les antécédents de la guerre en Ukraine, il estime que l'OTAN a une part de responsabilité considérable. "Je suis convaincu qu'en 2008, en proposant à l'Ukraine de devenir membre de l'OTAN, une ligne a été franchie volontairement et sciemment, et que cela était inacceptable pour la Russie en raison de ses intérêts en matière de sécurité. Obama s'est moqué de la Russie en la considérant comme une puissance régionale. L'UE a poussé à l'adhésion de l'Ukraine sans en parler avec son voisin russe". Pire encore, l'UE a donné à l'Ukraine le choix "que le pays devait choisir entre l'UE et l'Union eurasienne. C'était une erreur, car avec l'Ukraine comme charnière, l'idée d'un espace économique allant de Lisbonne à Vladivostok aurait pu se concrétiser".

Verheugen, aujourd'hui âgé de 78 ans, a été commissaire européen jusqu'en 2010. Soupçonné de népotisme, il a été démis de ses fonctions en accord avec le gouvernement allemand. Récemment, il a été l'un des premiers signataires éminents de la pétition pour la paix lancée par Sahra Wagenknecht et Alice Schwarzer (mü).

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lundi, 20 février 2023

Catastrophe écologique dans l'Ohio: quand les hedge funds gèrent les chemins de fer

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Catastrophe écologique dans l'Ohio: quand les hedge funds gèrent les chemins de fer

Source: https://zuerst.de/2023/02/18/umweltkatastrophe-in-ohio-wenn-hedgefonds-die-eisenbahn-verwalten/

Columbus/Ohio. Après le déraillement d'un train de marchandises chargé de produits chimiques hautement toxiques dans l'État américain de l'Ohio, une catastrophe écologique dévastatrice est peut-être en train de se produire. Les wagons ont brûlé pendant plusieurs jours et une explosion "contrôlée" par les autorités a également libéré des gaz dangereux dans l'environnement. Un champignon de fumée sombre était visible de loin. Entre-temps, les habitants mis en sécurité ont été autorisés à rentrer chez eux. Mais ceux-ci font état d'irritations de la peau et des voies respiratoires et déplorent de nombreux animaux morts.

Une cinquantaine de wagons du train de marchandises, dont certains étaient chargés de chlorure de vinyle cancérigène et d'autres produits chimiques, ont déraillé le 3 février dans la localité d'East Palestine, dans l'est de l'Ohio. Plusieurs des wagons-citernes ont pris feu. Afin d'éviter une explosion, les autorités locales ont décidé de vider le chlorure de vinyle. On craint désormais une catastrophe écologique à grande échelle, qui pourrait notamment affecter l'approvisionnement en eau potable de la région.

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L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) a annoncé que les autorités nationales et locales prélevaient des échantillons dans toute la rivière Ohio "pour s'assurer que les points de captage d'eau potable ne sont pas affectés". Parallèlement, la population doit être rassurée. Il n'y a pas de danger de mort imminent. Les écologistes avertissent cependant que la combustion du chlorure de vinyle a libéré du chlorure d'hydrogène et du phosgène. Ce dernier a été utilisé comme agent chimique pendant la Première Guerre mondiale. Dans l'Ohio, on craint que ces substances ne se retrouvent dans la nappe phréatique et dans le sol.

Les mesures de sécurité apparemment trop laxistes font également l'objet de vives critiques. Ainsi, le train n'aurait pas été équipé de freins pneumatiques électroniques. Pire encore, selon le gouverneur de l'Ohio, Mike DeWine, le train n'était même pas identifié comme transportant des matières dangereuses.

Les commentateurs américains soulignent également un lien possible entre la catastrophe ferroviaire et le conflit en cours entre les syndicats de cheminots américains et l'administration Biden. Les syndicats sont en grève depuis des mois, l'une des principales raisons étant les mesures de rationalisation associées à l'acronyme PSR: Precision Scheduled Railroading. Selon les cheminots, le PSR entraîne une réduction du personnel, des travaux de maintenance, des congés, implique des trains plus longs et suscite des pratiques commerciales douteuses, les compagnies ferroviaires étant contraintes, pour des raisons de rentabilité, de maintenir leurs trains en mouvement le plus longtemps possible.

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De nombreuses grandes compagnies ferroviaires américaines sont gérées par de grands fonds spéculatifs et des investisseurs financiers tels que Vanguard, JP Morgan et Black Rock, y compris le Norfolk Southern Railway, l'une des principales compagnies ferroviaires à l'est du fleuve Mississippi.

Le 3 février, le train catastrophe qui se dirigeait de l'Illinois vers la gare de Conway est passé sur un capteur qui a détecté de la chaleur sur les roues et les essieux du train et a signalé que les roues avaient pris feu. Ce que l'on sait maintenant, c'est qu'au lieu de s'arrêter, d'inspecter et de réparer les dommages, le personnel de bord a reçu l'ordre de continuer à rouler en direction de Conway, de sorte que le train a parcouru plus de 20 miles à une vitesse de 30 kilomètres par heure jusqu'à la gare d'East Palestine. Pendant ce temps, les roues surchauffaient. Des vidéos de caméras de surveillance montrant des étincelles jaillissant de certains essieux surchauffés sont apparues sur le web. Certains wagons ont déraillé, ce qui a provoqué un incendie. (mü)

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L'Iran en passe de devenir une puissance régionale

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L'Iran en passe de devenir une puissance régionale

Par Alexander Markovics

L'État théocratique iranien : mythe et réalité

Dans les médias occidentaux, c'est une image sombre de l'Iran qui domine: manifestations de masse contre le port du voile, combats entre manifestants anarchistes et police des mœurs, exécutions en masses. Selon le récit occidental, chaque Iranien est, au fond de lui-même, un Occidental qui n'attend que d'être "libéré" par les ONG de George Soros et par l'OTAN. 44 ans après la naissance de la République islamique d'Iran, l'État théocratique serait sur le point de disparaître. Mais la réalité est tout autre, comme l'a récemment rapporté le politologue russe Leonid Savin: même dans le centre de Téhéran, il a pu voir à la fin de l'année dernière des femmes sans foulard se promener sans être inquiétées dans les rues, les cafés, les musées, les bazars et les parcs de la capitale. Leurs cheveux sont noirs, blonds, mais aussi teints en bleu. Certaines portent même des piercings et des tatouages. Il n'y a qu'à la mosquée que les fidèles de sexe féminin doivent porter le foulard. "Laissez les gens chercher leur propre chemin vers le ciel ! Nous ne pouvons pas les faire monter au ciel par la force du fouet": ces mots de l'ancien président Hassan Rouhani, qui a régné de 2013 à 2021, semblent décrire la relation actuelle entre l'État et la religion en Iran. Certes, la religion est au-dessus de la politique qui impose son autorité, mais l'islam chiite n'est pas imposé aux gens par la force nue.

L'Iran en tant que facteur de puissance dans la lutte contre l'EI et l'Arabie saoudite et en tant que producteur de menaces

En dehors de la question des femmes, qui intéresse beaucoup l'Occident, l'Iran a surtout fait parler de lui ces dernières années sur le plan géopolitique: depuis que les Etats-Unis ont détruit l'Irak de Saddam Hussein en 2003, l'influence de l'Iran dans la région s'est considérablement accrue. Avec l'aide de Téhéran, l'"axe de la résistance" a d'abord été mis en place en Irak, au Liban et en Palestine, où les milices chiites ont été formées par les troupes d'élite et l'armée politique iranienne des Gardiens de la révolution. L'Iran a progressivement étendu son influence dans ce que l'on appelle le "croissant chiite", ce qui a également déplu à son ennemi juré, Israël. Les succès ne se sont pas fait attendre: en 2006, le Hezbollah a réussi à stopper l'armée israélienne au Sud-Liban et à infliger des pertes au corps blindé israélien.

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Lorsque la guerre a éclaté en Syrie en 2011, Téhéran s'est allié à Moscou en 2015, alors que la survie d'Assad était sur le fil du rasoir, et a commencé à combattre activement l'EI dans le cadre de nombreuses offensives terrestres dans la région, tandis que les Gardiens de la révolution iraniens étaient soutenus par l'armée de l'air russe. L'Iran est également intervenu dans la guerre civile yéménite, où les Houthis chiites combattent le gouvernement dirigé par l'Arabie saoudite. En 2019, le parti qu'il soutient a réussi une frappe spectaculaire avec des drones contre des installations pétrolières au cœur de l'Arabie saoudite, loin de la ligne de front. Les militaires observateurs ont immédiatement soupçonné l'Iran, connu pour former les milices qu'il soutient à la guerre des drones.

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Derrière nombre de ces développements se trouvait le général Quassem Soleimani, chef des Gardiens de la révolution, qui était finalement si détesté par les élites américaines que Donald Trump l'a fait assassiner le 03.01.2020. Depuis lors, Soleimani a été vénéré comme un héros par la résistance anti-mondialiste dans le monde entier. Mais cela n'a pas arrêté l'Iran dans sa lutte contre la mondialisation. Depuis que des drones kamikazes Shaed-136 copiés par Moscou ont foncé sur des canons et des obusiers blindés occidentaux sur les champs de bataille ukrainiens, l'Iran est devenu une puissance militaire redoutée au niveau international. L'Iran, quant à lui, souhaite désormais renforcer sa marine en Russie et y faire construire des navires. Mais les Iraniens ne se contentent pas de se battre, ils ont également été capables d'assurer la sécurité économique de leur révolution.

L'aspect économique de la révolution

Malgré les sanctions occidentales, l'Iran a réussi à construire une économie respectable, basée sur l'autarcie. Le leitmotiv de l'économie iranienne est moquavemati - résistance. Selon lui, l'unité sociale du pays et la prise en charge des pauvres sont les priorités de l'économie - les niveaux local, régional et national n'interviennent qu'ensuite, l'économie mondiale globalisée ne venant qu'en dernier lieu. L'aviation civile compte plus de 175 avions et le pays est aujourd'hui l'un des 10 plus grands producteurs d'acier au monde, apprécié non seulement pour son pétrole, mais aussi pour d'autres ressources minérales et naturelles. Ses principaux partenaires commerciaux sont la Chine (30% du volume du commerce extérieur), mais le commerce avec l'Afrique est également en forte croissance. L'Iran fait également du commerce avec les Etats-Unis, mais il s'agit d'un marché négligeable. Alors que sous Rouhani, l'Iran était très soucieux d'un dégel avec l'Occident, Ebrahim Raisi, un adversaire résolu des États-Unis, est revenu au pouvoir en août 2021.

Par conséquent, l'intérêt de l'Iran pour un nouvel accord nucléaire - les Etats-Unis ont dénoncé unilatéralement le dernier accord conclu sous Trump - et pour la fin des sanctions de l'Occident, dont l'économie est de plus en plus insignifiante, est faible. Les Iraniens se tournent plutôt vers l'Est, en direction de l'Eurasie : un accord de libre-échange couvrant plus de 7500 biens a été conclu fin 2022. Pour relier la Russie, l'Iran et l'Inde, il est prévu de construire une voie ferrée supplémentaire pour le corridor de transport nord-sud, ainsi qu'un canal reliant la mer Caspienne au golfe Persique. Comme nous pouvons le constater, il faut compter avec l'Iran dans notre monde de plus en plus multipolaire - en tout cas comme puissance régionale, voire comme pôle de puissance à part entière.

La Chine demande à l'Allemagne d'empêcher une répétition de l'incident du Nord Stream

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La Chine demande à l'Allemagne d'empêcher une répétition de l'incident du Nord Stream

Source: https://katehon.com/ru/news/kitay-prizval-frg-ne-dopustit-povtoreniya-incidentov-s-severnymi-potokami

Dimanche, 19 Février 2023

Wang Yi, chef du bureau de la Commission des affaires étrangères du Comité central du Parti communiste chinois et membre du Politburo, lors d'une rencontre avec la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock à Munich, a mis en garde la partie allemande contre une répétition d'incidents comme les explosions des pipelines Nord Stream 1 et Nord Stream 2 en lien avec la crise ukrainienne prolongée.

L'agence de presse Xinhua a rapporté samedi: "Nous comprenons les préoccupations de l'Allemagne concernant la crise en Ukraine. Plus la situation de crise s'éternise, plus l'Europe subira des dommages. Il pourrait soudainement y avoir une répétition d'incidents similaires aux explosions de Nord Stream", a déclaré l'agence citant le superviseur de la politique étrangère de la Chine.

Selon Wang Yi, les autorités chinoises, même dans les circonstances les plus difficiles, ont l'intention de faciliter une résolution pacifique de la crise ukrainienne.

"Sur la question de l'Ukraine, la Chine a toujours fait des efforts en faveur de la réconciliation et de la promotion de négociations pacifiques. Quelle que soit la difficulté de la situation, nous n'abandonnerons pas ces efforts", a déclaré Xinhua citant le diplomate chinois.

Comme l'a précisé Wang Yi, Pékin souhaite renforcer la coopération avec les pays européens, dont l'Allemagne, afin de réduire au plus vite l'escalade du conflit en Ukraine.

 

Azerbaïdjan-Iran: nouveau problème

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Azerbaïdjan-Iran: nouveau problème

Source: https://katehon.com/ru/article/azerbaydzhan-iran-novaya-problema

Qui profite de l'escalade du conflit entre les deux pays ?

Le 27 janvier 2023, vers 08h30 heure locale, un homme armé d'une Kalachnikov AK-47 a attaqué l'ambassade d'Azerbaïdjan en Iran. En franchissant le poste de garde, l'agresseur a tué Orkhan Rizvanoglu Askerov, le chef de la sécurité de l'ambassade, et a blessé deux autres gardes qui tentaient d'empêcher l'attaque. Le personnel de l'ambassade a réussi à désarmer l'auteur de l'attaque.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a condamné l'attaque armée, la décrivant comme une attaque terroriste et exigeant une enquête immédiate et la punition des auteurs. Le 29 janvier, le personnel de l'ambassade à Téhéran et les membres de leurs familles - 53 au total - ont été évacués vers Bakou. Le vice-ministre des Affaires étrangères, Khalaf Khalafov, a déclaré aux journalistes que l'ambassade avait complètement suspendu ses activités diplomatiques, mais que le consulat général de Tabriz continuait à fonctionner normalement.

Le ministère des affaires étrangères du pays a déclaré que la police n'a pas réagi, même lorsque l'assaillant a commencé à crier des menaces aux diplomates azerbaïdjanais, disant qu'il allait tous les tuer.

Le fait que le terroriste ait choisi le vendredi, qui est considéré comme un jour de congé en Iran, portait une arme automatique et des chargeurs complets, des cocktails Molotov, un objet lourd et contondant pour frapper, ainsi que la non-intervention de la police iranienne suggèrent que l'attaque était pré-planifiée.

Il est à noter que les caméras de surveillance de l'ambassade ont capturé en détail le moment de l'attaque. En particulier, les séquences vidéo montrent que l'attaquant est passé en voiture devant l'ambassade à deux reprises à 19 minutes d'intervalle pour choisir un moment opportun avant de commettre son crime. Selon le ministère des Affaires étrangères, malgré le fait que "le terroriste a forcé l'entrée du bâtiment de l'ambassade et que le son des coups de feu pouvait être entendu sans cesse de là, l'officier de police iranien qui était posté devant l'entrée non seulement n'est pas intervenu, mais a quitté son poste". De plus, note le rapport, l'assaillant a tiré sur les fenêtres des appartements du bâtiment de l'ambassade où vivent des familles de diplomates azerbaïdjanais. Dans le même temps, la police ne s'est pas précipitée pour arrêter le terroriste, a commencé à lui parler et a pris une position d'observation.

L'incident confirme une fois de plus l'importance d'assurer la sécurité des missions diplomatiques par les autorités de l'État hôte, conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques du 18 avril 1961.

Certaines sources pensent que le régime au pouvoir en Iran est derrière l'attaque de l'ambassade d'Azerbaïdjan en Iran. C'est ce qu'a déclaré Michael Doran, expert américain et senior fellow au Hudson Institute, selon Report. "La règle générale est que les attaques contre les ambassades en Iran ne se produisent pas à moins que le régime ne le veuille", a-t-il déclaré.

Ce n'est pas la première attaque contre une mission azerbaïdjanaise. Il y a déjà eu une attaque contre la représentation azerbaïdjanaise à Londres par un représentant d'une organisation pro-iranienne. Les relations ont été particulièrement tendues à la fin de l'année dernière. Les deux pays effectuent des manœuvres militaires près de leurs frontières respectives et font des déclarations très dures. Par exemple, les représentants de Téhéran affirment que l'Azerbaïdjan héberge sur son territoire ceux qui s'opposent aux autorités iraniennes. Une telle déclaration a été faite par un général iranien de l'IRGC en octobre dernier lors d'exercices militaires à la frontière avec l'Azerbaïdjan. À cette occasion, le président de l'Azerbaïdjan, Ilham Aliyev, a critiqué très sévèrement l'Iran en novembre 2022. Il a promis de protéger le mode de vie laïc des Azerbaïdjanais, y compris ceux qui vivent en Iran. En général, les questions concernant le dit "Azerbaïdjan du Sud" se retrouvent souvent dans les médias azerbaïdjanais. Étant donné la situation difficile actuelle avec les protestations en Iran, il s'agit d'une question très douloureuse et sensible pour ce pays.

Un coup dur pour les usines en Iran

Peu après, dans la nuit du 29 janvier, les médias arabes ont parlé d'un incendie dans une usine de défense à Ispahan : selon leurs informations, elle produit des munitions. Un peu plus tard, l'autorité militaire de la République islamique d'Iran a affirmé que l'incendie avait été provoqué par une attaque de drone dans la soirée du 28 janvier 2023 vers 23h30. L'attaque, selon les militaires iraniens, n'a pas atteint ses objectifs : l'un des drones a été abattu par la défense aérienne, les deux autres sont tombés dans des pièges défensifs et ont explosé. L'attaque n'a fait aucune victime et peu de dégâts, les équipements sont restés intacts et la production continue. Parallèlement, les médias ont rapporté une explosion dans une base aérienne de la ville de Dizful, ainsi que des explosions et des incendies dans les villes de Hamadan et Resht.

Il convient de noter que les responsables iraniens ont à peine commenté les explosions à Ispahan - la plupart des informations ont été publiées par les médias, citant leurs propres sources. Le Wall Street Journal a écrit qu'Israël était derrière l'attaque, qui, avec les États-Unis, développe de nouveaux moyens d'affronter l'Iran. Les chaînes de télévision arabes Al Arabiya et Al Hadath ont rapporté que l'armée américaine était impliquée dans l'attaque - cette dernière a affirmé que les États-Unis avertissaient ainsi Téhéran et Moscou qu'il était interdit de monter des usines d'armement et d'exporter des armes balistiques. Le journal israélien The Jerusalem Post, citant des sources des services de renseignement occidentaux, a rapporté que, contrairement aux affirmations des autorités iraniennes, l'opération a été un "énorme succès" et que les dégâts étaient bien plus importants que les "dommages mineurs au toit" revendiqués par le bureau militaire de la République islamique d'Iran.

Le porte-parole du Pentagone, Patrick Ryder, a déclaré que l'armée américaine n'était pas impliquée dans les frappes, et le ministère israélien des Affaires étrangères a refusé de commenter le sujet.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a officiellement déclaré que l'attaque contre les installations du ministère de la Défense n'affecterait pas les plans de Téhéran pour développer son industrie nucléaire. "Pour affaiblir la sécurité de l'Iran, des mesures lâches ont été prises qui n'affecteront pas la volonté et les intentions de nos experts concernant le développement de l'atome pacifique", a déclaré le chef du ministère des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian.

L'implication des Etats-Unis

Selon le groupe de recherche Iran Watch basé à Washington, Shahed Aviation Industries, qui fabrique les drones Shahed, est basé à Ispahan. En 2022, l'Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni et quelques autres pays occidentaux ont imposé des sanctions à Shahed Aviation Industries parce que la société était impliquée dans la fourniture de ses produits à la Russie.

Moscou et Téhéran ont démenti à plusieurs reprises les affirmations selon lesquelles la Russie aurait utilisé des drones iraniens pour une utilisation en Ukraine. Le porte-parole de la présidence russe, Dmitriy Peskov, a qualifié de tels rapports d'inepties et a souligné que l'armée russe utilise des drones produits localement. Début novembre, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir Abdollahian a déclaré que la République islamique avait fourni des drones à la Russie, mais en petit nombre et quelques mois avant le début de l'opération militaire en Ukraine.

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L'implication d'Israël

L'attaque a coïncidé avec les déclarations des autorités israéliennes sur l'urgence d'intervenir pour empêcher la République islamique d'Iran d'obtenir des armes nucléaires, et suite au mécontentement occidental concernant les livraisons d'armes iraniennes à l'armée russe. Au moment de l'attaque, curieusement, le directeur de la CIA William Burns se trouvait en Israël pour discuter avec le directeur du Mossad David Barnea sur les méthodes de lutte contre l'Iran. En outre, du 23 au 26 janvier, les États-Unis et Israël ont mené le plus grand exercice militaire conjoint jamais réalisé sous le nom de code Juniper Oak 23.2.

Considérant l'existence d'armes atomiques dans les régimes autoritaires comme une menace directe pour lui-même, Israël a frappé à plusieurs reprises des installations nucléaires sur leurs territoires. Les Israéliens estiment que la possession d'armes de destruction massive augmente la probabilité d'une attaque contre leur pays. Et contrer un tel développement est devenu un élément essentiel de la politique de défense israélienne. L'histoire montre que les deux fois précédentes, ils avaient raison - les frappes sur les réacteurs nucléaires de l'Irak et de la Syrie n'ont pas conduit à des guerres, mais elles ont privé les dirigeants de ces pays de toute chance d'obtenir une bombe nucléaire.

Les autorités israéliennes avaient précédemment prévenu qu'elles mèneraient une action militaire si les efforts diplomatiques échouaient à freiner le programme nucléaire de l'Iran.

La veille, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a publié une déclaration en rapport avec les attaques terroristes à Jérusalem. Il a promis une réponse "forte, rapide et précise" aux attaques. "Ce soir, nous avons décidé d'attaquer les organisations terroristes. Notre réponse sera forte, rapide et précise. Quiconque veut nous faire du mal, nous lui ferons du mal", a déclaré le Premier ministre.

Néanmoins, il n'y a eu jusqu'à présent aucun rapport officiel de Téhéran ou des autorités israéliennes sur l'implication d'Israël dans les attaques contre des installations en Iran.

Les relations Azerbaïdjan-Iran

Les deux événements ont très peu à voir l'un avec l'autre. Malgré le fait que les relations soient instables, elles visent à la coopération. Il existe une interaction entre la République islamique d'Iran et la République d'Azerbaïdjan, qui se développe de manière croissante jour après jour.

Soulignant que les deux pays sont engagés dans de grands projets économiques d'importance internationale, Nasser Kanani a déclaré que l'un de ces projets était le Corridor de transport international Nord-Sud. Ce corridor relie les continents européen et asiatique par des lignes de transport. Les pays participant au projet développeront leurs liens commerciaux et travailleront aux possibilités de transit.

Selon lui, le chemin de fer Resht-Astara, qui est un élément du Corridor de transport international Nord-Sud, revêt une grande importance pour l'Azerbaïdjan et l'Iran.

Le représentant du ministère des Affaires étrangères a en outre déclaré que l'Iran considère le développement des relations avec les pays voisins, en particulier avec la République d'Azerbaïdjan, comme une priorité de sa politique étrangère. Téhéran souhaite assurer une paix et une tranquillité durables dans la région et prend des mesures dans ce sens.

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Il convient de noter que la voie ferrée Resht-Astara est une continuation de la voie ferrée Qazvin-Rasht-Astara (Iran)-Astara (Azerbaïdjan). Cette route reliera les systèmes ferroviaires de l'Iran, de l'Azerbaïdjan et de la Russie. C'est cette route qui permettra de transporter des marchandises de l'Europe et de la Russie vers l'Inde et d'autres pays d'Asie du Sud-Est. Le transport de marchandises dans le sens inverse donnera un coup de fouet aux secteurs non exportateurs de pétrole de la Russie, de l'Iran et de l'Azerbaïdjan: ces pays deviendront des plaques tournantes logistiques, générant des devises supplémentaires pour le budget.

Toutefois, l'Iran est très critique à l'égard des politiques azerbaïdjanaises. De même, l'Azerbaïdjan critique la politique iranienne. Ils ont entre eux beaucoup de contradictions non résolues.

En octobre dernier, l'Iran a mené un exercice massif à la frontière. Plus tard, l'Azerbaïdjan a effectué des exercices avec la Turquie. La rhétorique utilisée par les deux pays est très dure. Car l'Azerbaïdjan du Sud est une question très sensible pour l'Iran. Selon diverses estimations, 15 à 40 millions d'Azerbaïdjanais vivent en Iran. Au moins trois grandes provinces d'Iran sont peuplées d'Azerbaïdjanais. Dans ces manifestations de masse, qui ont lieu sur le territoire iranien, le rôle des représentants des minorités nationales, en premier lieu les Kurdes et les Azerbaïdjanais, est très important. Il s'agit donc d'un facteur qui affecte sérieusement les relations entre les deux pays.

Il convient également de noter que l'Iran a ses propres problèmes dans ses relations avec Israël et les États-Unis. L'Azerbaïdjan, au contraire, a de très bonnes relations avec Israël et reçoit des armes de ce pays.

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Questions controversées sur la Caspienne

À un moment donné, tous les États riverains de la Caspienne ont eu des problèmes liés à la division de la Caspienne. L'Azerbaïdjan extrait la plupart de ses ressources pétrolières sur le plateau de la Caspienne. Et pour pouvoir les exploiter, il lui fallait un statut juridique. Au cours des 30 dernières années, il y a eu de très forts débats sur le statut juridique de la mer Caspienne. Et l'Iran a toujours adopté une position différente de celle des États caspiens de l'ancienne Union soviétique. Mais aujourd'hui, il n'y a plus de difficultés sur cette question, car les accords entre les pays de la Caspienne en général ont été conclus.

En outre, il existe une coopération dans le corridor de Zanguezour. La région de Syunik est un haut plateau solide, plusieurs routes préparées et, en fait, ce qu'on appelle le corridor de Zanguezour : une route, qui longe juste la rivière bordant la crête (à droite la route est iranienne, à gauche - azerbaïdjanaise et arménienne).

Il a également été rapporté que Bakou signerait un protocole d'accord avec Téhéran concernant les déplacements des citoyens azerbaïdjanais vers le Nakhitchevan en utilisant le territoire iranien.

Enfin, le conflit Azerbaïdjan-Iran entraînera une intensification des relations entre Israël et l'Azerbaïdjan en matière d'armement et d'énergie. Étant donné qu'Israël est actuellement le deuxième plus grand fournisseur d'armes à l'Azerbaïdjan après la Russie, et étant donné que la Russie est également un allié de l'Iran et de l'Arménie.

Un conflit armé entre l'Iran et l'Azerbaïdjan pourrait mettre en péril les projets énergétiques régionaux. Ainsi, tout conflit s'avèrera désavantageux pour les deux pays.

La visite de Raisi à Pékin

La visite de trois jours du président iranien Ibrahim Raisi en Chine a débuté le mardi 14 février.

Dans la partie publique des entretiens, Xi Jinping et Ibrahim Raisi ont souligné la proximité des deux pays sur les questions politiques. La Chine soutient l'Iran dans la défense de la souveraineté de l'Etat, de l'indépendance, de l'intégrité territoriale et de la dignité nationale, soutient l'Iran dans son opposition aux politiques d'unilatéralisme et d'intimidation, et s'oppose aux forces extérieures qui s'immiscent dans les affaires intérieures de l'Iran et portent atteinte à la sécurité et à la stabilité du pays.

Xi Jinping a promis que la Chine continuerait à participer de manière constructive aux négociations sur le renouvellement du Plan d'action global conjoint, à soutenir les droits et intérêts légitimes de l'Iran et à promouvoir un règlement rapide de la question nucléaire. Le plan convenu en 2015 a permis à l'Iran de rompre son isolement international, mais le rejet de l'accord par le président américain Donald Trump et le rétablissement des sanctions américaines en 2018 ont déclenché une crise économique en Iran. Pékin ne peut pas à elle seule relancer le processus de négociation, mais sa voix sera également importante au sein du Conseil des gouverneurs de l'AIEA et de la plateforme du Conseil de sécurité de l'ONU, où un nouveau cycle de crise sur le programme nucléaire iranien est possible.

Lors de sa rencontre avec M. Raisi, Xi a déclaré que la stabilité au Moyen-Orient était essentielle au développement économique mondial et à la stabilité des approvisionnements énergétiques. La Chine est l'un des principaux consommateurs de pétrole iranien (les États-Unis ont imposé des sanctions à ce secteur).

Ainsi, la capacité de l'Iran à mener des relations fructueuses en matière de politique étrangère, y compris avec la Chine, peut se révéler. Ce qui peut naturellement déplaire aux États-Unis.

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Le succès de l'Iran dans l'économie autonome

Au cours des quatre dernières décennies, l'Iran a accumulé une grande expérience des sanctions et a appris à résister à leur impact.  L'économie iranienne est très diversifiée, et l'industrie manufacturière est effectivement l'un des domaines les plus importants. La fabrication représente aujourd'hui environ un cinquième de l'emploi total dans le pays. Il s'agit de voitures, de métaux et de plastiques.

Les sanctions américaines rendent difficile l'accès des entreprises iraniennes aux biens dont elles ont besoin pour fabriquer des produits et elles ont du mal à trouver des clients à l'étranger car on craint que l'administration américaine n'impose également des sanctions secondaires à toute entreprise faisant des affaires avec l'Iran.  Les Iraniens disposent toutefois d'industries alternatives sur lesquelles se rabattre et d'une capacité intérieure considérable, ainsi que de la possibilité d'utiliser leurs relations avec plusieurs États voisins pour tenter de faire face aux difficultés économiques.  Des pays comme l'Irak et l'Afghanistan, certaines républiques d'Asie centrale et bien sûr la Syrie. La pénurie de biens importés a contribué à stimuler la production nationale. Ce qui, à son tour, a permis de créer davantage d'emplois pour les Iraniens.

Entre-temps, l'économie iranienne a bénéficié de la hausse des prix des produits de base, notamment du pétrole et des produits pétroliers tels que les produits pétrochimiques.  La République islamique a également été en mesure de remplacer certains biens importés en augmentant la production nationale, ce qui, à son tour, a contribué à développer les secteurs manufacturier et minier de l'Iran.  Enfin, la levée des restrictions liées à la pandémie, associée à l'optimisme du public quant à la conclusion d'un accord avec les États-Unis pour la levée des sanctions, a contribué à la croissance du secteur des services.

Les données publiées par Téhéran montrent que l'économie a progressé de plus de 4 % au cours de l'année dernière, grâce aux prix élevés du pétrole et au contournement des sanctions américaines. Cela ne plaît évidemment pas aux ennemis de l'Iran, qui cherchent à mettre en scène de nouvelles provocations pour causer un maximum de dommages à ce pays et à son peuple.

Le dernier discours de George Soros: sur les guerres de la "société ouverte" et sur le climat comme combattant dans le conflit

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Le dernier discours de George Soros: sur les guerres de la "société ouverte" et sur le climat comme combattant dans le conflit

Alexandre Douguine

Source: https://katehon.com/en/article/george-soross-last-speech-open-society-wars-and-climate-combatant-conflict

Le testament de Soros

Le 16 février 2023, George Soros, l'un des principaux idéologues et praticiens du mondialisme, de l'unipolarité et de la préservation à tout prix de l'hégémonie occidentale, a prononcé en Allemagne, à la Conférence sur la sécurité de Munich, un discours que l'on peut qualifier d'historique. Âgé de 93 ans, Soros résume la situation dans laquelle il s'est trouvé à la fin de sa vie, entièrement dévoué à la lutte de la "société ouverte" contre ses ennemis, c'est-à-dire les "sociétés fermées", selon les préceptes de son maître Karl Popper. Si Hayek et Popper sont les Marx et Engels du mondialisme libéral, Soros est son Lénine. Soros peut sembler parfois extravagant, mais dans l'ensemble, il exprime ouvertement ce qui deviendra ensuite le noyau des principales tendances de la politique mondiale. Son opinion est bien plus importante que le babillage inarticulé de Biden ou la démagogie d'Obama. Tous les libéraux et les mondialistes finissent par faire exactement ce que dit Soros. Il est le maître à penser de l'UE, du MI6, de la CIA, du CFR, de la Commission trilatérale, de Macron, de Scholz, de Baerbock, de Saakashvili, de Zelenski, de Sandu, de Pashinyan, et d'à peu près tous ceux qui défendent l'Occident, les valeurs libérales, le postmoderne et le soi-disant "progressisme" d'une manière ou d'une autre. Soros est important. Et ce discours est son message à l'"Assemblée invisible" du monde, c'est-à-dire une admonestation à tous les innombrables agents du mondialisme, endormis ou éveillés. 

Soros a commencé par dire que la situation dans le monde est critique. Il y identifie immédiatement deux facteurs principaux: 

- l'affrontement de deux types de gouvernement ("société ouverte" contre "société fermée") et 

- le changement climatique. 

Le climat (nous en parlerons plus tard) est évoqué par Soros dans la première partie et à la fin de son discours, mais le choc de deux types de gouvernement, en fait les deux "camps", les partisans d'un monde unipolaire (comme Schwab, Biden, l'euro-bureaucratie et leurs satellites régionaux, comme le régime terroriste de Zelensky) et les partisans d'un monde multipolaire en occupent l'essentiel. Examinons les thèses de Soros dans l'ordre.

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Sociétés ouvertes et fermées : définitions fondamentales

Tout d'abord, Soros fournit des définitions des sociétés "ouvertes" et "fermées". Dans les sociétés ouvertes, l'État protège la liberté de l'individu. Dans les sociétés fermées, l'individu sert les intérêts de l'État. En théorie, cela correspond à l'opposition de la démocratie libérale occidentale et de la société traditionnelle (quelle qu'elle soit). De plus, dans le domaine des relations internationales (RI), cela correspond exactement à la polémique entre les libéraux en RI et les réalistes en RI. 

Au niveau de la géopolitique, nous avons l'opposition entre la "civilisation de la Mer" et la "civilisation de la Terre". La civilisation de la Mer, c'est la société commerciale, l'oligarchie, le capitalisme, le matérialisme, le développement technique, l'idéal du plaisir charnel égoïste. C'est la démocratie libérale, la construction de la politique par le bas et la destruction de toutes les valeurs traditionnelles - religion, Etat, domaines, famille, moralité.  Le symbole d'une telle civilisation est l'ancienne Carthage phénicienne, pôle d'un immense empire colonial de brigands et d'esclaves, avec le culte du Veau d'or, les cultes sanglants de Moloch, le sacrifice des bébés. Carthage était une "société ouverte".

Elle était opposée à Rome, la civilisation de la Terre, une société basée sur l'honneur, la loyauté, les traditions sacrées, l'héroïsme du service et de la hiérarchie, la valeur et la continuité léguée par les anciennes générations. Les Romains vénéraient les dieux pères lumineux du Ciel et rejetaient avec dégoût les cultes sanglants et chthoniens des pirates des mers et des marchands. On pourrait y voir un prototype de "sociétés fermées", fidèles aux racines et aux origines.

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Soros est l'incarnation vivante (jusqu'à présent) du libéralisme, de l'atlantisme, du mondialisme et de la thalassocratie ("pouvoir par la Mer"). Dans la bataille de Carthage contre Rome, il est sans équivoque du côté de Carthage. Sa formule, symétrique à celle du sénateur romain Caton l'Ancien, "Carthage doit être détruite", est la suivante:  "Non, c'est Rome qui doit être détruite". Dans nos circonstances historiques, nous parlons de la "troisième Rome". Il s'agit de Moscou. 

C'est dit et fait. Et Soros crée une opposition libérale artificielle en Russie même, organise et soutient divers régimes, partis, mouvements, organisations non gouvernementales russophobes hostiles à la Russie, à ses traditions et à ses autorités dans tous les pays de la CEI. Car, pour lui, "Rome doit être détruite". Après tout, "Rome" est une "société fermée", et la "société fermée" est l'ennemi de la "société ouverte". Et les ennemis doivent être détruits. Sinon, ils vous détruiront. Une logique simple mais claire, qui guide les élites libérales mondialistes de l'Occident et leurs "proxies" et filiales dans le monde entier. Et ceux qui, en Occident même, ne sont pas d'accord avec Soros, comme par exemple Donald Trump et ses électeurs, sont immédiatement déclarés "nazis", discriminés, "annulés". De plus, les "nazis" selon Soros sont tous ceux qui s'opposent à lui. Si un terroriste ukrainien avec une croix gammée et des bras trempés de sang jusqu'au coude s'oppose à Rome, il n'est plus un "nazi", mais simplement un "ce ne sont que des enfants". Celui qui est pour Rome est donc définitivement un "nazi". Trump, Poutine, Xin Jinping, Erdogan, les ayatollahs iraniens, les populistes européens. Double logique manichéenne, mais c'est ce qui guide les élites mondiales d'aujourd'hui.

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Des puissances hésitantes

Après avoir divisé les principaux acteurs en deux camps, Soros inspecte les régimes qui se trouvent au milieu - entre la Carthage (les États-Unis et les satellites), qui lui tient à cœur, et la Rome haïe (Moscou et les satellites). Telle est l'Inde de Modi, qui, d'une part, a rejoint l'alliance atlantique QUAD (Carthage) et, d'autre part, achète activement du pétrole russe (donc, selon Soros, reste en coopération avec Rome). 

Tel est le cas de la Turquie d'Erdogan. La Turquie est à la fois un membre de l'OTAN et, en même temps, garde une ligne dure contre les terroristes kurdes que Soros soutient activement. Erdogan devrait, dans son esprit, être en train de détruire son propre État de ses propres mains - il serait alors un "bon gars" sur toute la ligne, c'est-à-dire un "bon gars" qui s'est mis du côté de la "société ouverte". En attendant, lui et Modi sont des "demi-nazis". Discrètement, Soros suggère de renverser Modi et Erdogan et de provoquer un chaos sanglant en Inde et en Turquie. Ainsi, les sociétés "mi-fermées/mi-ouvertes" deviendront pleinement "ouvertes". Pas étonnant qu'Erdogan n'écoute pas de tels conseils, et s'il les entend, il fait tout le contraire. 

Modi commence à comprendre cela aussi. Mais pas de manière aussi tranchée.

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Le même choix entre l'obéissance servile à l'oligarchie libérale mondiale, c'est-à-dire la "société ouverte" et la préservation de la souveraineté ou la participation à des blocs multipolaires (comme les BRICS), Soros le suggère au président de gauche du Brésil récemment réélu, Inacio Lula. Soros menace car, en cas de désobéissance aux mondialistes, donc si Lula accepte le camp des "sociétés fermées", il sera confronté à un chaos sanglant. Soros établit un parallèle entre le soulèvement trumpiste du 6 janvier 2021 à Washington et les émeutes du 8 janvier 2023 déclenchées par des partisans de Jair Bolsonaro au Brésil. Soros met en garde Lula : "Faites comme Biden, et Carthage vous soutiendra. Sinon...". Comme Soros est connu pour son soutien actif aux "révolutions de couleur" (toutes en faveur de la "société ouverte") et son aide directe aux terroristes de tous bords, pour qu'ils s'attaquent à Rome, c'est-à-dire aux "sociétés fermées", ses menaces ne sont pas de vains mots. Il est capable de renverser des gouvernements et des présidents, de faire s'effondrer des monnaies nationales, de déclencher des guerres et de réaliser des coups d'État.

L'Ukraine : le principal avant-poste de l'hégémonie libérale dans la lutte contre la multipolarité

Soros passe ensuite à la guerre en Ukraine. Il affirme ici qu'à l'automne 2022, l'Ukraine avait presque gagné la guerre contre la Russie, ensuite, que, dans un premier temps, les agents de Soros en Russie même agissaient apparemment contre l'action décisive du Kremlin, attendue depuis longtemps. Mais après octobre, quelque chose a mal tourné pour Carthage. Rome a effectué une mobilisation partielle, a procédé à la destruction de l'infrastructure industrielle et énergétique de l'Ukraine, c'est-à-dire qu'elle a commencé à se battre pour de vrai. 

Soros s'arrête particulièrement sur la figure d'Evgueni Prigozhin et du groupe Wagner. Selon Soros, il a été le facteur décisif qui a permis de renverser la situation. Cela vaut la peine de se demander: quid si une société militaire privée relativement petite, qui a entrepris de se battre "correctement", a pu changer l'équilibre dans la grande guerre des "sociétés fermées" contre les "sociétés ouvertes" (et cela suppose une échelle mondiale d'opérations de combat en diplomatie, politique, économie, etc.)?

Concernant sa surestimation du danger représenté par Evgeny Prigozhin, j'ai d'abord été enclin à croire qu'ici Soros a tort dans sa quête de symboles tape-à-l'œil. Mais il a trop souvent raison. De plus, il sait ce qu'un groupe de passionnés, petit mais cohérent, est capable de faire. Soutenu par de tels groupes, Soros a à plusieurs reprises mené des coups d'État, gagné des guerres et renversé des dirigeants politiques pour lui indésirables. Et lorsque de tels passionnés sont du côté de Rome, il est temps de s'inquiéter à Carthage.

Soros poursuit en analysant le montant du soutien militaire apporté à Kiev par l'Occident et demande qu'il soit augmenté autant que nécessaire afin de vaincre définitivement la Russie. Ce serait la victoire décisive de la "société ouverte" - le couronnement de l'œuvre de la vie de Soros et l'objectif principal des mondialistes. Soros dit sans ambages que le but de la guerre en Ukraine est "la dissolution de l'empire russe". À cette fin, il est nécessaire de rassembler toutes les forces et de forcer tous les pays de la CEI, notamment Maia Sandu, dépendante de Soros, à se joindre à la guerre contre la Russie. Il faut éliminer Prigozhin et les autres passionnés, et soutenir leurs opposants, tant internes qu'externes. 

La Chine et le ballon qui a tout gâché

Soros passe à son deuxième pire ennemi, la Chine, une autre "société fermée". Soros estime que Xi Jinping a commis des erreurs stratégiques dans la lutte contre le Covid-19 (sûrement fabriqué et introduit dans l'humanité sur instruction directe de Soros lui-même et de ses semblables, apôtres de la "société ouverte", pour la rendre encore plus "ouverte" à Big Pharma et au contrôle mondial et à la surveillance totale).

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Soros estime que la position de Xi Jinping est affaiblie et pense que, malgré une certaine amélioration des relations avec Washington, l'histoire du ballon chinois abattu entraînera un nouveau refroidissement des relations. La crise de Taïwan est gelée, mais pas résolue. Mais maintenant, tout dépend de la Russie. Une fois que la Russie aura été achevée, alors la Chine cessera d'être un obstacle infranchissable pour une "société ouverte" planétaire. Et les révolutions de couleur pourront commencer là-bas: avec des soulèvements ethniques, des coups d'État et des attaques terroristes - Soros sait comment faire, et l'a probablement enseigné à ceux qui resteront après qu'il soit lui-même parti.

Trump, porte-parole d'une "société fermée" aux États-Unis

Aux États-Unis même, Soros maudit Trump, qu'il considère comme le représentant d'une "société fermée" qui a adopté le modèle de Vladimir Poutine. 

Soros rêve que ni Trump ni DeSantis ne soient nommés à la présidence en 2024, mais il va, comme toujours, soutenir ses rêves par des actions. C'est un autre sombre avertissement du Gouvernement Mondial envoyée aux Républicains. 

Soros en tant que praticien mondial

Voici la carte du monde, selon le sortant George Soros. Il a passé près de 100 ans de sa vie à travailler dur pour qu'il en soit exactement ainsi. Il a joué un rôle dans la destruction du camp socialiste, dans la révolution antisoviétique de 1991, dans la destruction de l'Union soviétique et dans l'inondation des gouvernements des nouveaux pays post-soviétiques par ses agents. Et dans les années 1990, il a complètement contrôlé les réformateurs russes et le gouvernement d'Eltsine, qui, à l'époque, faisait bruyamment le serment de construire une "société ouverte". Oui, l'arrivée de Poutine lui a arraché la victoire finale. Et lorsque cela est devenu évident, Soros a contribué à transformer l'Ukraine en un zoo sanglant de russophobes et nazis agressifs. C'est un peu en contradiction avec le dogme libéral d'une "société ouverte", mais cela fera tout de même l'affaire dans la lutte contre une "société fermée" aussi dangereuse que l'Empire russe.

Tout se joue en Ukraine, dit Soros. Si la Russie gagne, elle repoussera loin la "société ouverte" et enrayera le triomphe définitif de l'hégémonie libérale mondiale. Si la Russie tombe, malheur aux perdants. La cause de Soros gagnera alors pour de bon. Voilà le résumé géopolitique.

Le "réchauffement" général

Au tout début du discours et à la toute fin de celui-ci, Soros se tourne vers un autre facteur qui constitue une menace pour la "société ouverte". Il s'agit du changement climatique.

La façon dont ils ont été mis sur le même tableau que les grandes transformations, conflits et confrontations géopolitiques et civilisationnelles est expliquée avec esprit par une agence de presse russe, "Eksplikatsiya". Voici le fragment entier emprunté à celle-ci:

"Le 16 février 2023, un spéculateur mondial, un adepte fanatique de l'idéologie extrémiste de la "société ouverte", George Soros, a prononcé un discours liminaire en Allemagne à la Conférence sur la sécurité de Munich.  Une grande partie de ce discours a été consacrée à la géopolitique et à la dure confrontation entre l'ordre mondial libéral mondialiste unipolaire avec ce que Soros et les élites mondiales appellent les "sociétés fermées". [...]".

Je me suis toutefois intéressé à la manière dont ces constructions géopolitiques se rapportent au problème du réchauffement climatique, avec lequel Soros a commencé et terminé son discours. En mettant tout cela ensemble, je suis arrivé à la conclusion suivante. 

Soros affirme clairement que la fonte des glaces de l'Antarctique et de l'Arctique, ainsi que Poutine, Xin Jinping, Erdogan et Modi, sont de véritables menaces pour une "société ouverte", et l'agenda climatique est intégré directement dans le discours géopolitique et devient un participant à part entière de la grande confrontation. 

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À première vue, cela semble un peu absurde. Comment un hypothétique réchauffement climatique (même si nous l'acceptons comme réel) peut-il être compté parmi les ennemis des mondialistes, et même obtenir le statut de "menace numéro 1", puisque Soros déclare le danger de la fonte des glaces en premier lieu et n'évoque seulement en second lieu Poutine, le Kremlin et les troupes russes en Ukraine. 

Rappelons que la géopolitique enseigne la confrontation des "civilisations de la Mer" et des "civilisations de la Terre". En conséquence, tous les principaux centres de l'atlantisme sont situés dans les villes portuaires, sur la côte. C'était le cas de Carthage, Athènes, Venise, Amsterdam, Londres, et aujourd'hui de New York. Cette loi s'étend même à la géopolitique électorale des États-Unis, où les États bleus qui soutiennent traditionnellement les Démocrates, y compris la ville ultra-libérale qu'est New York, sont situés le long des deux côtes - occidentale et orientale, et les États rouges républicains plus traditionnels, dont le soutien a porté Trump, l'ennemi principal de George Soros, au pouvoir, constituent le Heartland américain. 

Il en va à peu près de même sur les autres continents. C'est la "civilisation de la Mer" qui a construit cette "société ouverte" que George Soros défend avec ferveur, tandis que les "sociétés fermées" qui s'y opposent sont les civilisations de la Terre, notamment la civilisation russo-eurasienne, chinoise, indienne, latino-américaine, et même le noyau nord-américain (les États rouges). Ainsi, si la glace fond, le niveau des Océans du monde s'élève rapidement. Et cela signifie que les premiers à être submergés seront précisément les pôles de la thalassocratie mondiale - la zone Rimland, les espaces côtiers qui sont les fiefs de l'oligarchie libérale mondiale. Dans ce cas, la société libérale ouverte, également appelée "société liquide" (Sigmund Bauman) sera tout simplement emportée par les flots: il ne restera que des "sociétés fermées", situées dans l'Hinterland - l'intérieur des continents. 

Le réchauffement de la terre rendra fertiles de nombreuses zones froides, notamment dans le nord-est de l'Eurasie. En Amérique, seuls les États soutenant les républicains subsisteront.  Les bastions démocrates se noieront tous. Et avant que cela n'arrive, le Soros mourant annonce son testament aux mondialistes: "C'est maintenant ou jamais: soit la "société ouverte" gagne aujourd'hui en Russie, en Chine, en Inde, en Turquie, etc., ce qui permettra à l'élite mondialiste de se sauver sur les continents en s'installant dans les régions intérieures, soit la "société ouverte" prendra fin".

C'est la seule façon d'expliquer l'obsession du changement climatique dans l'esprit des mondialistes. Non, ils ne sont pas fous ! Ni Soros, ni Schwab, ni Biden ! Le réchauffement climatique, comme l'a fait le "Général Hiver" une fois pendant la Seconde Guerre mondiale du côté russe dans la lutte contre Hitler, est en train de devenir un facteur dans la politique mondiale, et se trouve maintenant du côté d'un monde multipolaire.

C'est une explication très intelligente. Je n'y avais pas pensé moi-même.

Soros comme réseau neuronal et système d'exploitation de Rome

En conclusion, nous devrions prêter attention à ce qui suit. Les propos de George Soros, lorsque l'on se rappelle qui il est, ce dont il est capable et ce qu'il a déjà fait, ne doivent pas être pris à la légère. Certains critiques observent que "le vieux spéculateur financier a perdu la tête". Soros n'est pas seulement un individu mais une sorte d'"intelligence artificielle" de la civilisation libérale occidentale. Il en est le code, l'algorithme, sur lequel est construite toute la structure de la domination occidentale globale au 21ème siècle. Dans cette approche de domination totale à plusieurs niveaux, l'idéologie est entrelacée avec l'économie, la géopolitique avec l'éducation, la diplomatie avec la culture, les services secrets avec le journalisme, la médecine avec le terrorisme, les armes biologiques avec l'agenda écologique, la politique de genre avec l'industrie lourde et le commerce mondial. Pour Soros, nous avons affaire à un système d'exploitation de "société ouverte" où toutes les réponses, les mouvements, les étapes et les stratégies sont délibérément planifiés. De nouvelles entrées sont introduites dans un système réglé avec précision qui fonctionne comme une horloge, ou plutôt comme un superordinateur, un réseau neuronal mondialiste. 

"Une société fermée", c'est-à-dire "nous", doit construire son propre système d'exploitation, créer ses propres codes et algorithmes. Il ne suffit pas de dire "non" à Soros et aux mondialistes. Il est nécessaire de proclamer quelque chose de positif en retour. Et tout aussi cohérent, systémique, fondé, soutenu par des ressources et des capacités. Par essence, un tel système anti-Soros est l'Eurasisme et la Quatrième théorie politique, une philosophie d'un monde multipolaire et une défense à part entière de la tradition sacrée et des valeurs traditionnelles. Face à Soros, il ne faut pas justifier, mais attaquer. Et ce, à tous les niveaux et dans toutes les sphères. Jusqu'à l'environnement. Si Soros pense que le réchauffement de la planète est une menace, alors le réchauffement de la planète est notre allié, tout comme l'était autrefois le "Général Hier".  Nous devrions enrôler le réchauffement planétaire - cet hyper-objet non identifié - dans le groupe "Wagner" et lui décerner un prix. 

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Soros, donne-nous l'argent ! La honte du libéralisme russe

Voici un exemple de ma seule rencontre avec Soros. Au tout début des années 1990, j'ai été invité à une réunion avec Soros dans une certaine salle de conférence à Moscou. Soros était représenté par Maksim Sokolov, un libéral du journal Kommersant, et quelques autres permanents russes non identifiables de la Fondation Soros. La réunion était consacrée à la présentation du livre La société ouverte et ses ennemis de Karl Popper, une sorte d'"écriture sainte" pour Soros, Biden et tous les libéraux contemporains. Au début, ce sont surtout les partisans de Popper qui ont pris la parole. Mais presque tous ont dit la même chose, qui n'avait rien à voir avec Popper du tout, comme : "Cher George Soros, donne-moi de l'argent et autant que tu peux !" La seule variation était : "Ne lui donne pas, il/elle n'est personne, donne-le moi !" Soros s'est presque endormi.

À la toute fin, ils m'ont également donné le micro. Il s'est avéré que j'étais probablement le seul dans le public à avoir lu le livre de Popper dont il était question. Je n'exclus pas la possibilité que Maksim Sokolov l'ait fait aussi. Le reste s'est répété comme une horloge : "Donnez-moi de l'argent, donnez-moi de l'argent". Tels sont nos libéraux. Pas étonnant qu'ils aient changé leurs positions idéologiques tant de fois que cela peut vous faire tourner la tête. Où sont-ils aujourd'hui à l'heure de l'Opération militaire spéciale ? Partout. Aussi bien de ce côté que du nôtre.  "Soros, donne-moi de l'argent !" a été facilement remplacé par "Poutine, donne-moi de l'argent !". Mais ce n'est pas si important. 

Lorsque j'ai dit tout ce que je pensais de l'incompatibilité des valeurs traditionnelles russes avec l'individualisme de la "société ouverte", Soros s'est réveillé et s'est dressé. Ses joues ridées - même à l'époque, il n'était pas si jeune - ont rougi. Après avoir écouté mon mini-exposé sur le fait que le libéralisme ne gagnerait jamais en Russie, qu'il serait rejeté et piétiné, et que nous reviendrions à notre manière russe originelle et affronterions à nouveau le mondialisme et l'hégémonie occidentale avec toute la force de la Russie (j'ai terminé par un pathétique "Rentrez chez vous, M. Soros ! Le plus tôt sera le mieux !"), Soros a eu le dernier mot. Il a dit à l'audience : "D'après ce que je sais de votre histoire russe, les révolutions commencent avec des gens comme vous (il a désigné la majorité des personnes assises dans la salle) et se terminent avec des gens comme lui (il m'a désigné). Vous n'avez pas dit un mot sur Popper, et il semble que le seul à avoir lu La société ouverte et ses ennemis était un "ennemi de la société ouverte" et m'a simplement dit d'aller me faire foutre. C'est la tragédie du libéralisme en Russie. Vous parlez d'argent, et lui d'idées. Mais j'espère que j'ai tort, et que vous aurez quelque chose". Il a donc terminé son discours et est reparti en Hongrie. 

Maintenant, lui et sa Fondation ne sont pas et ne peuvent pas être non seulement en Russie, mais aussi en Hongrie, l'Open Society Foundation est reconnue en Russie comme une dangereuse "organisation terroriste". Ce qu'elle est exactement. 

Mais Soros a généralement tout analysé correctement. Les libéraux avaient le pouvoir entre leurs mains dans les années 1990 et progressivement, presque imperceptiblement, ils l'ont perdu. 

Et aujourd'hui, nous suivons manifestement la voie russe et luttons pour un monde multipolaire contre l'hégémonie mondiale de la "société ouverte". 

Après tout, nous sommes Rome et ils sont Carthage.

 

dimanche, 19 février 2023

Afghanistan : la stabilité dans le chaos

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Afghanistan : la stabilité dans le chaos

Source: https://katehon.com/ru/article/afganistan-stabilnost-haosa

En se retirant d'Afghanistan, les États-Unis ont laissé le pays dans un état de chaos

Un rapport de l'Équipe d'appui analytique et de surveillance des sanctions de l'ONU contre les organisations terroristes (ISIS, Al-Qaïda) indique que l'Afghanistan reste la principale source de menace terroriste pour les pays d'Asie centrale et du Sud. Publié le 14 février 2023, le document souligne que la menace provient de "groupes tels que l'État islamique d'Irak et du Levant-Khorasan (ISIL-X), Al-Qaïda, le Tehrik-e Taliban Pakistan , ainsi que le Mouvement islamique du Turkestan oriental/Parti islamique turc, le Mouvement islamique d'Ouzbékistan, le Groupe du Jihad islamique, Hatiba Imam al-Bukhari, Hatiba al-Tauhid wal Jihad, Jamaat Ansarullah et autres. Ces groupes jouissent d'une plus grande liberté de mouvement en Afghanistan en raison de l'absence d'une stratégie de sécurité efficace des talibans".

Le rapport note que l'attaque du 5 septembre 2022 contre l'ambassade de Russie à Kaboul était la première attaque contre une mission diplomatique en Afghanistan depuis que les talibans ont pris le pouvoir. En décembre, ISIL-X a revendiqué des attaques contre l'ambassade du Pakistan et un hôtel abritant des ressortissants chinois.

"Il a également menacé de mener des attaques terroristes contre les ambassades de Chine, d'Inde et d'Iran en Afghanistan", note The Hindu.

La réponse de la Russie

La menace terroriste persistante et même croissante émanant de l'Afghanistan a suscité l'inquiétude des pays voisins, dont la Russie.

Le directeur du deuxième département Asie du ministère des Affaires étrangères, Zamir Kabulov, a déclaré à The Week le 12 février que la Russie était déçue par les talibans. Il a cité comme causes d'inquiétude l'absence de lutte contre les groupes terroristes, l'augmentation de la production de drogue et la situation socio-économique lamentable du pays. Le diplomate russe a également laissé entendre que le gouvernement taliban pourrait être évincé par "le peuple du pays".

Semyon Grigoryev, ambassadeur russe au Tadjikistan, avait déclaré dans une interview accordée à RIA Novosti quelques jours plus tôt que les promesses des talibans n'étaient pas tenues. Selon lui, cependant, la probabilité que "quelqu'un prenne le risque de tester ouvertement la solidité de la frontière tadjiko-afghane, qui est simultanément la frontière sud de la CEI et de l'OTSC" est extrêmement faible.

Le 8 février, le président russe Vladimir Poutine a tenu une réunion sur la question afghane avec les secrétaires à la sécurité de l'Inde, de l'Iran, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de la Chine, du Tadjikistan, du Turkménistan et de l'Ouzbékistan.

Selon le dirigeant russe, la direction afghane "est doublement importante aujourd'hui", car dans le contexte du conflit en Novorossiya, Moscou ne veut pas que "d'autres points de tension apparaissent aux frontières sud de la CEI et de l'OTSC".

Le président russe a souligné que Moscou "a établi des contacts avec les dirigeants de l'Afghanistan à Kaboul. "Il existe de bons plans pour de grands projets économiques, qui pourraient stabiliser la situation de l'économie", a déclaré Poutine. Toutefois, selon lui, la persistance de la menace terroriste entrave une coopération efficace avec les nouvelles autorités afghanes.

La nature de la menace

Selon Anatoly Sidorov, chef de l'état-major interarmées de l'OTSC, le nombre de militants de l'État islamique terroriste augmente sur le territoire de l'Afghanistan. Il a déclaré que jusqu'à "6500 militants se trouvent actuellement en Afghanistan, dont 4000 sont concentrés aux frontières sud du Tadjikistan.

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Le rapport de l'ONU sur l'Afghanistan note que l'ISIS recrute des travailleurs migrants en Ouzbékistan et au Tadjikistan et que sa machine de propagande fonctionne en ouzbek, en tadjik et en russe. Les principales cellules d'ISIS-X sont situées principalement dans les provinces orientales de l'Afghanistan: Kunar, Nangarhar et Nuristan. Une grande cellule opère dans et autour de Kaboul. Des groupes plus petits ont été trouvés dans les provinces du nord et du nord-est de Badakhshan, Faryab, Jawzjan, Kunduz, Takhar et Balkh. Balkh, une province frontalière de l'Ouzbékistan et du Tadjikistan, présente un intérêt particulier pour ISIS, souligne le rapport.

L'ONU a également noté la présence continue d'Al-Qaïda en Afghanistan.

Les relations de l'Afghanistan avec le Pakistan se sont considérablement détériorées. Les Talibans ont émergé avec l'aide des services de renseignements militaires pakistanais dans les années 1990. Cependant, le Tehreek-e Taliban Pakistan, qui compte une importante population pachtoune (la base ethnique des Talibans), lutte désormais contre les autorités pakistanaises. Les Talibans pakistanais sont autonomes par rapport aux talibans afghans, mais certains liens existent entre les deux entités. Le 30 janvier, des militants talibans pakistanais ont lancé une attaque contre une mosquée dans la ville pakistanaise de Peshawar. Environ 100 personnes ont été tuées.

Selon Zamir Kabulov, l'Occident (principalement, les États-Unis et la Grande-Bretagne) manipule les "groupes terroristes en Afghanistan".

Le chaos comme constante

Le 10 février, l'ambassadeur russe en Afghanistan, Dmitry Zhirnov, a déclaré que Moscou et le gouvernement taliban avaient signé un mémorandum concernant la construction d'une centrale nucléaire dans le nord de l'Afghanistan. De plus, a-t-il dit, Moscou est prêt à fournir des tuyaux pour la construction du gazoduc TAPI (Turkménistan, Afghanistan, Pakistan, Inde).

L'Émirat islamique d'Afghanistan a participé au Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) en juin 2022. Les deux parties ont convenu de fournir à l'Afghanistan du carburant, du gaz et des céréales.

La Russie a vu d'un bon œil la fin de la présence militaire américaine en Afghanistan en 2021. Moscou s'était auparavant montrée disposée à établir des contacts avec les talibans, qu'elle considérait comme des combattants contre l'hégémonie américaine, et est toujours prête à une coopération pacifique. Cependant, après avoir pris la place des autorités pro-américaines, l'Émirat islamique d'Afghanistan n'a pas résolu ses problèmes de sécurité. Le pays, épuisé par la guerre civile et confronté aux sanctions et à la saisie des réserves d'or par les États-Unis et la Grande-Bretagne, n'a pas été en mesure de construire un État efficace. "Les talibans ont montré qu'ils étaient une insurrection efficace, mais le fonctionnement de l'État est un défi d'un autre niveau. En se retirant d'Afghanistan, les États-Unis ont laissé le pays dans un état de chaos".

Outre les terroristes, le gouvernement des Talibans est également contré par l'opposition armée qui tente d'obtenir le soutien de l'Occident, des pays d'Asie centrale et de la Russie. Cette activité n'est propice ni à la stabilité en Afghanistan ni à la normalisation des relations entre les talibans et leurs voisins.

Ainsi, le maréchal Abdul Rashid Dustum, l'ancien vice-président de l'Afghanistan et un influent seigneur de guerre qui représente la minorité ouzbèke, a demandé le transfert de 40 hélicoptères volés aux forces anti-talibans (le Front national de résistance).  À leur tour, les représentants du Front national de résistance, dans la presse russe, affirment que les talibans sont des partenaires "peu fiables pour Moscou", mais ne font eux-mêmes aucune promesse à la Russie.

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Alors que l'attention des médias mondiaux est rivée sur la situation des droits des femmes en Afghanistan, la question essentielle est la présence continue et croissante des terroristes dans le pays. Cela pourrait être une source de menaces supplémentaires pour la Chine, la Russie et les pays d'Asie centrale. Les services de renseignement américains et britanniques ne manqueront sûrement pas une occasion d'exploiter ce facteur dans la confrontation globale avec Moscou et Pékin.

Note : ISIS (État islamique d'Irak et du Levant), Al-Qaeda, les Talibans, le Parti islamique du Turkestan (anciennement Mouvement islamique d'Ouzbékistan), Katiba Tauheed wal Jihad, mentionnés dans l'article sont tous des organisations reconnues comme terroristes dans la Fédération de Russie.

 

 

Biden rencontre les dirigeants du flanc oriental de l'OTAN à Varsovie

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Biden rencontre les dirigeants du flanc oriental de l'OTAN à Varsovie

Source: https://katehon.com/ru/news/bayden-vstretitsya-v-varshave...

Vendredi 17 février 2023

Le président américain Joe Biden rencontrera les dirigeants du flanc oriental de l'OTAN lors d'une visite à Varsovie. C'est ce qu'a annoncé, lors d'un point de presse régulier, vendredi 17 février, la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karin Jean-Pierre.

    "Le président se rendra à Varsovie lundi soir, où il rencontrera le président polonais [Andrzej Duda] <...> et les dirigeants du flanc oriental de l'OTAN pour réaffirmer le soutien indéfectible des États-Unis à la sécurité de l'alliance", a-t-elle déclaré.

Pour sa part, John Kirby, coordinateur des communications stratégiques de la Maison Blanche au Conseil de sécurité nationale, a souligné que Biden rencontrerait à Varsovie les dirigeants des "Neufs de Bucarest" (Bulgarie, République tchèque, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie et Slovaquie). Il a ajouté qu'il était prévu de discuter de la question des livraisons d'armes polonaises à l'Ukraine.

En outre, la Maison Blanche a noté que M. Biden ne prévoyait pas de rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy au cours de la visite.

Il a été rapporté plus tôt dans la journée que M. Biden arrivera en Pologne le 21 février à 8h30 (10h30 heure de Moscou), après quoi il se rendra à l'hôtel. La visite de deux jours de Biden comprendra un discours au Château royal de Varsovie et une rencontre avec les dirigeants des Neuf de Bucarest.

Le maire de Varsovie, Rafal Trzaskowski, a exhorté les habitants à se tourner vers les transports publics en raison de la visite à venir. Les rues seront bloquées pendant tous les déplacements du leader américain.

Plus tôt, le 15 février, les médias polonais ont rapporté que Joe Biden rencontrerait le président ukrainien Volodymyr Zelenski lors de sa visite en Pologne. Il a été rapporté que Varsovie et Rzeszow étaient considérés comme des lieux possibles pour la rencontre des deux présidents.

La veille, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, a déclaré, après une réunion des représentants de l'OTAN à Bruxelles, que Varsovie avait l'intention de livrer des chars Leopard à l'Ukraine en mars de cette année. Un jour plus tôt, le 13 février, le président polonais Andrzej Duda a déclaré que la Russie gagnerait le conflit ukrainien si l'Occident retardait la livraison de chars Leopard à l'Ukraine.

La revue de presse de CD - 19 février 2023

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La revue de presse de CD

19 février 2023

En vedette

Les attaques contre le Droit continental s’intensifient

Valérie Bugault est chercheuse indépendante, docteur en droit et analyste de géopolitique juridique. Auteur de nombreux ouvrages passionnants, son travail a pour but de réinformer les gens et défendre la liberté, notamment à travers la création de révoludroit, pour mettre en œuvre la réforme des institutions dont notre pays a tant besoin grâce à un travail de recherche qui lui a permis de la modéliser. « Je dénonce depuis des années l’infiltration de notre modèle de droit européen, fondé sur un droit civil commun, par des instances et autres organisations, y compris académiques, dévouées à la cause « commercialiste » chère au droit anglo-saxon. Il faut encore préciser que, par « droit anglo-saxon », je parle précisément du droit britannique en tant qu’arme absolue au service exclusif des puissances financières dominantes. Cette bifurcation malheureuse du droit anglo-saxon résulte de deux évènements historiques majeurs, à savoir :

  • La disparition de sa concurrence par le droit canon à la suite de l’éviction de l’Église catholique du territoire britannique par Henri VIII en 1531, suivi de…
  • L’avènement d’Olivier Cromwell qui a positionné la haute finance comme tête de proue du développement de l’empire britannique. »

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Le conflit éthiopien ou la grande hécatombe

Alors que tous les regards sont tournés vers l’Ukraine, l’Éthiopie sort difficilement de deux ans de guerre civile qui a provoqué plus de victimes que dix ans de guerre en Syrie. Les évènements actuels semblent signer l’acte de décès de l’expérience ethno-fédérale éthiopienne. Interview d’Alexandre Goodarzy est directeur adjoint des Opérations et responsable Développement chez SOS Chrétiens d’Orient. Il a vécu de 2015 à 2020 en Syrie et se rend régulièrement en Éthiopie pour des missions humanitaires. 

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COMPLOTISME (C’est celui qu’y dit qu’y est !)

Hommage au Pr Luc Montagnier : « Le peuple n’a pas oublié qu’il a aidé à mettre fin au SIDA », par le docteur Gérard Guillaume

Résistance. Les proches du professeur Luc Montagnier, dont le docteur rhumatologue Gérard Guillaume, ont organisé une soirée en son honneur le 17 février. Disparu le 8 février 2022, le prix Nobel de médecine n’a pas reçu d'hommage national. Dans cet entretien, celui qui fut l'un des collaborateurs du professeur revient sur les exploits scientifiques du biologiste et évoque sa personnalité. Mais il s’exprime surtout à propos des conflits d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques et du renoncement de ceux-ci à certaines avancées dans le domaine des technologies médicales (non mises sur le marché) car « ce n’est pas assez rentable. Ils n’en ont rien à foutre de la santé des patients ! »

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Affaire Palmade : la laideur de la France d’en haut

Même s’il est nécessaire de s’en remettre à la justice et à son fonctionnement pour établir la réalité des faits et traiter les conséquences judiciaires de la tragédie dont Pierre Palmade est le responsable, force est constater que la façon dont le système médiatique a réagi n’est pas reluisante. Cela raconte finalement des choses assez laides sur notre société. Et en particulier sur cette France d’en haut qui s’autorise tant de choses tout en continuant à dispenser à tout propos ses cours de morale

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DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES

Guerre en Ukraine vidéo n° 26

Le discours médiatique occidental sur l’inévitable victoire ukrainienne commence à changer. Certains des va-t-en-guerre sont perplexes. Sur le terrain l’armée ukrainienne continue à subir des pertes énormes. Les Russes poursuivent l’application de leur méthode. Dans le même temps, on apprend par l’ancien Premier ministre israélien, Naftali Bennett, que la France aux côtés des États-Unis et de l’Allemagne, a saboté la négociation qui aurait permis d’éviter la tragédie. On apprend aussi que les États-Unis ont organisé le sabotage des gazoducs Nord Stream. Le système médiatique français continue à être un des pires du monde. Au sommaire de ce nouveau numéro hebdomadaire :

  • Situation militaire sur les fronts. Les Russes à l’initiative partout. Le « plan » russe est-il en train de marcher ?  Stratégie d’anéantissement ou d’attrition ? La question des pertes.
  • Le vent tourne : le narratif occidental se modifie. La défaite de l’armée ukrainienne est désormais présentée comme difficilement évitable. L’apport des armes à l’Ukraine se transforme en farce. L’Occident collectif se prépare-t-il à sa défaite ? Les révélations de Naftali Bennett. Que va faire l’OTAN ?
  • Le système médiatique français reste un des pires du monde, relayant mécaniquement la propagande ukrainienne en appelant à la censure de ceux qui veulent revenir au réel. Responsabilité des va-t-en-guerre dans la tragédie que traverse l’Ukraine.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2023/02/guerre-en-ukraine-video...

L’affaire Palmade met au jour une gouvernance gangrénée par des valeurs déshumanisantes

Pierre Palmade a provoqué il y a quelques jours un accident qui a fracassé une famille entière. Les trois occupants de l’autre véhicule, un homme, une femme et un enfant de 6 ans ont été grièvement blessés. Plus grave la passagère enceinte de 6 mois a perdu son bébé. Un drame comme il peut hélas en arriver sur les routes, sauf que dans ce cas précis, le coupable est célèbre et conduisait sous l’emprise de la drogue. De la cocaïne. Une affaire qui pointe du doigt les mécanismes déviants de la gouvernance publique. Et à partir de là, se pose une foule de questions. La première et la plus simple à cerner concerne l’hypocrisie qui caractérise les autorités de nos pays. Je rappellerais que l’Etat français a considéré il y a quelques années que ce que l’on appelait autrefois « trafic de drogue », sous-entendant que l’activité était répréhensible, est devenue une activité commerciale prise en compte dans le calcul du PIB national.

Le blog de Liliane Held Khawam

https://lilianeheldkhawam.com/2023/02/16/laffaire-palmade...

Arte évoque les effets secondaires sévères de la vaccination anti-Covid

Arte TV a diffusé un reportage à propos des effets secondaires sévères des vaccins anti-Covid-19. Une rareté. Ce film de la réalisatrice allemande Silvia Kaiser, notamment composé de témoignages de victimes gravement atteintes par la vaccination, a été propose sur la grille des programmes de la chaîne le mercredi 8 février à 13 heures. You Tube, malgré un avertissement prévenant que le sujet est susceptible de “faire l’objet de désinformation, propose la vidéo qui dépasse le demi-million de vues [au 12 février 2023]. De quoi libérer la parole ?

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/societe/arte-tv-evoque-les-effe...

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Au Royaume-Uni, la chaîne anti-woke GB News confirme son succès après des débuts difficiles

Les émissions de la nouvelle chaîne d’info en continu GB News (gbnews.uk), qui a commencé d’émettre en juin 2021, font désormais souvent mieux que celles de ses principales concurrentes bien plus anciennes : BBC News et Sky News.

ojim.fr/

https://www.ojim.fr/au-royaume-uni-la-chaine-anti-woke-gb...

Pour faire le portrait d’un bobo. M. Le Monde

Faire le portrait de M, c’est faire le portrait des bobos. Le magazine, branché, intersectionnel, modulable comme une citadine polyvalente segment B, une Pastabox réchauffée aux micro-ondes positives, ravit les « mutins de Panurge et rebellocrates » (Muray)…

causeur.fr

https://www.causeur.fr/m-le-magazine-du-monde-pour-faire-...

ÉCOLOGIE (il n’y a pas que des zozos !)

Démontez les stations ! On n’a plus de neige, mais on a des skis connectés

On fait déjà croire aux touristes que la tartiflette est un plat traditionnel pour leur fourguer les surplus de reblochon, et que la neige « de culture », c’est juste de l’eau et du froid. Mieux : on leur vend l’immobilier une fortune. « La montagne, malgré le contexte économique et l’enneigement aléatoire, continue d’atteindre les sommets à un rythme deux fois plus élevé que le marché national. » Pour Val d’Isère, comptez 13 000 € le mètre carré en immeuble, plus de 20 000 € en chalet. C’est la faute du Giec : il promet de la neige à cette altitude jusqu’en 2050. On pressera jusqu’au dernier flocon. Quant aux « e-skieurs », quitte à glisser sur de la neige artificielle et à demander à « l’intelligence artificielle » de calculer leurs sensations et leur rapport au monde, qu’ils restent dans le Métavers. Moi je chausse mes planches tout-terrain toutes pourries et si j’ai de la chance, je croise le renard au détour du bois. Tant qu’il reste des renards non connectés.

piecesetmaindoeuvre.com

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ÉDUCATION

« L’Éducation nationale fabrique des consommateurs »

Essayiste, spécialiste de l’éducation et auteur de « La fabrique du crétin », Jean-Paul Brighelli revient sur la faillite de l’Education nationale en France et propose quelques pistes. Un entretien à ne pas manquer. (Vidéo)

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ÉNERGIE

EDF : Saccagé délibérément par l'Europe ? par Henri Proglio

L’ancien président-directeur général de Veolia à partir de 2002, puis d'EDF de 2009 à 2014, s’exprime très librement le 9 février 2023 en direct et dresse à la fois un historique précis de l’histoire de l’énergie en France depuis 1946 jusqu’à notre écroulement que l’on constate actuellement.

Thinkerview

https://www.youtube.com/watch?v=QACrpN3Ut7w

Comment l’Europe contribue à aggraver la crise énergétique

La Commission européenne préfère financer le coût de certaines politiques écologiques plutôt que de les suspendre ou de les annuler purement et simplement. 

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/02/18/450705-comment-le...

ÉTATS-UNIS

Tuer le messager : l’hypocrisie inquiétante de Joe Biden vis-à-vis de Julian Assange

Derrière ses beaux discours de candidat sur a liberté de la presse, Joe Biden a omis de préciser que l’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange, croupit à l’isolement dans une prison de haute sécurité à Londres parce que le gouvernement américain veut en faire un exemple.

les-crises.fr

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FRANCE

« L’absence de vision et l’impunité des hauts fonctionnaires sont la démonstration que le système arrive à sa fin »

Ingénieur de formation, Paul-Antoine Martin est l’auteur du livre « Le clan des seigneurs : Immersion dans la caste d'État et cadre dirigeant dans plusieurs établissements publics. » « Absence de vision et de stratégie », « manque de culture », « prétention »... C’est dans ces termes incisifs que Paul-Antoine Martin dépeint les hauts fonctionnaires français dans son ouvrage paru le 11 janvier 2023 aux éditions Max Milo. Il y dévoile le « fonctionnement de mafia » et le raisonnement de ces membres de la haute administration qui « sont la caricature d’eux-mêmes ». Dressant un constat « assez terrible » de ces personnes qui « peuvent échouer sans que leur carrière ne s’arrête », Paul-Antoine Martin explique cet état de fait par « leur impunité », selon lui, signe que le « système arrive à sa totale fin : son accomplissement dans le dérèglement ». Ils ne sont pas élus, ils ne sont pas connus, mais ces hauts fonctionnaires « prennent les décisions, ont le pouvoir en France, ne risquent rien, ne craignent rien et auront, de toute façon, les honneurs de la nation : la République en fait son élite ».

francesoir.fr

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GAFAM

Ex-patronne de Twitter, Vijaya Gadde, ridiculisée en pleine commission sur la censure !

Décidément, il se passe des choses très intéressantes aux USA avec cette haute responsable de Twitter - responsable juridique, politique et confiance de Twitter jusqu'au 27 octobre 2022 avant le rachat par Elon Musk - qui n’a pas hésité à censurer de très hautes pointures de la médecine américaine. Après le rachat de Twitter par Elon Musk, ce dernier a diffusé tous les échanges de mails entre la direction et le gouvernement Biden, le FBI… L’élue Nancy Mance ridiculise l’ex-responsable juridique, politique et confiance de Twitter en lui demandant où a-t-elle effectué ses études de médecine. Ironisant sur le fait qu’elle n’avait absolument aucune compétence pour juger de la pertinence ou non d’un tweet surtout lorsqu’il vient d’une pointure de la virologie ou de l’épidémiologie. Cette censure est d’autant plus incompréhensible qu’elle a touché également des élus républicains ou tout simplement des citoyens qui publiaient pourtant les comptes-rendus officiels du CDC. (Vidéo sous-titrée en français)

lelibrepenseur.org

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ChatGPT, le wokisme à portée des caniches numériques

Décidément, depuis le 30 novembre dernier, date à laquelle le produit a été proposé pour tous, la « révolution » ChatGPT chamboule le paysage informatique en donnant une petite idée de l’état des lieux en matière d’intelligence artificielle, et le paysage sociétal en remettant en cause certaines habitudes pourtant bien ancrées…

h16free.com

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GÉOPOLITIQUE

Océan du Milieu et Moyen-Orient : notes sur un théâtre géopolitique crucial

L'océan Indien, et le Moyen-Orient qui se trouve autour et l'entoure, est un scénario crucial et inaliénable pour l'Europe, qui le surplombe, et pour l'Italie, qui penche vers lui. La Méditerranée a toujours été une zone d'échange, une mer de commerce et d'échanges par excellence, mais ces dernières années, elle s'est transformée en Océan du Milieu, un bassin étendu aux côtes atlantiques du Maghreb et de la péninsule ibérique à l'ouest, jusqu'à la Corne de l'Afrique en passant par la mer Rouge au sud-est, une connexion entre la zone indo-pacifique et l'Atlantique. Récemment amputée de la Mer Noire et des connexions croissantes avec la Russie et l'Asie centrale par le conflit ukrainien mais, à la suite de celui-ci, élevée au rang de zone de confrontation - choc entre l'Unipolarisme et le Multipolarisme hégémoniques.

euro-synergies.hautetfort.com

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Voyage de Blinken à Tel-Aviv : Quels sont les objectifs de politique étrangère des États-Unis vis-à-vis d’Israël ?

Plusieurs stratégies complexes sont en jeu et le secrétaire d’État le sait – au grand dam des « pions » sur le terrain.

les-crises.fr

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IMMIGRATION/ISLAMISME

Frères musulmans : un danger pour l’Europe ?

Florence Bergeaud-Blackler, anthropologue, présente son ouvrage « Le frérisme et ses réseaux, l’enquête » chez Odile Jacob. Elle décrit, preuves officielles à l’appui, l’entrisme des Frères musulmans grâce à l’Union européenne. Consternant pour nos « zélites » européennes…

lefigaro.fr

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Immigration : le gouvernement italien tarde à faire ses preuves

Le 25 septembre dernier, la coalition de droite composée de Fratelli d’Italia, La Lega et Forza Italia remportait les élections législatives en Italie. Quatre mois après la formation du nouveau gouvernement dirigé par Giorgia Meloni, le premier bilan que l’on peut tirer de sa politique de lutte contre l’immigration clandestine est en demi-teinte. Les prochains mois seront décisifs pour prouver sa crédibilité en la matière. Les enjeux sont considérables pour l’ensemble des pays d’Europe de l’ouest.

polemia.com

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À Genève, le burkini désormais autorisé dans les piscines municipales

En Suisse, le conseil municipal de Genève a modifié son règlement pour les installations sportives publiques afin d’autoriser dorénavant le port du burkini dans les piscines municipales de la ville. La décision a été prise lundi 13 février au soir sous l’impulsion de la gauche suite à un vote. Au cours de ce dernier, la modification du règlement a été approuvée par 38 élus tandis que 33 s’y sont opposés. Ainsi, il n’est plus fait mention des tenues exigées sur les panneaux d’affichage des piscines municipales. Pour se mettre à l’eau dans les bassins genevois, des tenues « décentes et appropriées » sont simplement requises désormais. Petit à petit, le poison fait son nid…

breizh-info.com

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ITALIE

Les cent jours du gouvernement Giorgia Meloni. Entretien avec Adriano Scianca

Interview d’Adriano Scianca, essayiste et directeur de Primato Nazionale – le quotidien souverainiste proche de Casapound – qui livre son analyse sur la politique menée par l’exécutif formé après la victoire de Giorgia Meloni aux dernières élections parlementaires italiennes.

breizh-info.com

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LECTURE

Alain de Benoist : « C’est une erreur de croire que l’ampleur des préoccupations identitaires replace les questions d’ordre économique à un niveau secondaire »

Alain de Benoist vient de publier un (nouvel) essai remarquable intitulé « Nous et les autres » qui s’attaque à la question de l’identité. Les éditions du Rocher, qui éditent, présentent ainsi le livre :

« Depuis plus de quinze ans, l’identité a fait une entrée en force dans le discours politique. L’omniprésence de cette thématique identitaire s’explique avant tout par la perte des repères dans un monde où les grands récits collectifs ont disparu, où les frontières et les limites s’effacent, où les liens sociaux se sont distendus. De telle sorte que, faute de boussole, on ne sait plus qui l’on est. Dans la situation de crise actuelle, les uns s’affirment bruyamment « identitaires », tandis que d’autres alertent sur les dangers du « repli identitaire ». Les premiers pensent que leur culture est menacée, les autres qu’il faut en revenir aux principes de l’« universalisme républicain » qui tient pour négligeables les différences entre les cultures. Pour tout compliquer, on assiste aujourd’hui, dans la mouvance des théories « indigénistes » et « décoloniales », au surgissement d’un identitarisme d’un type nouveau. Comment en est-on arrivés là ? Et de quoi parle-t-on au juste ? (Ceux qui s’empoignent sur le sujet sont bien souvent embarrassés pour dire ce qu’est l’identité, qu’elle soit individuelle ou collective.) Peut-on avoir une identité si l’on est tout seul ? Qu’est-ce qu’une identité dialogique ? L’identité définit-elle ce qui ne change jamais ? ou ce qui nous permet de changer tout en restant nous-mêmes ? À ces questions, comme à bien d’autres, ce livre cherche à donner une réponse sans tomber dans d’inutiles polémiques. L’identité est une affaire trop importante pour être abandonnée aux fantasmes. »

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Kurt Vonnegut à Dresde

Abattoir-Cinq (1969) est considéré comme l'une des œuvres les plus importantes de la littérature américaine du 20ème siècle. Kurt Vonnegut prend comme point de départ le brasier provoqué par plus d'un millier de bombardiers américains et britanniques à Dresde les 13 et 14 février 1945. Cependant, Slaughterhouse-Five ne traite pas des morts en masse dans une ville surpeuplée de réfugiés de l'Est. Il s'agit plutôt de la destruction psychologique d'une seule personne. Bien que le bombardement ait coûté la vie à 200.000 personnes, il était autrefois considéré comme une note de bas de page, comme un fait historique quelconque très brièvement évoqué, inclus dans un récit beaucoup plus vaste. Après tout, il a eu lieu vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, une guerre déjà marquée par des crimes bestiaux et des atrocités génocidaires.

euro-synergies.hautetfort.com

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PROCHE-ORIENT

Qui pleure pour les Syriens ?

Peuple mosaïque à la culture d’une richesse immense, fruit de civilisations qui furent au carrefour de toutes les influences antiques, arabes, franques, ottomanes et européennes, les syriens payent le lourd tribu des habitants sur des failles sismiques, mais aussi géopolitiques, tendues et toujours mouvantes. Depuis les accords Sykes-Picot de 1916 qui ont dessiné à la baguette une frontière en plein désert, symbole de trahison faite aux arabes et à la dynastie al-Hussain en particulier, l’Etat syrien n’a jamais connu de stabilité en conjonction avec une véritable prospérité mis à part une courte période durant le mandat français.

geopragma.fr

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RÉFLEXIONS

Marie-Estelle Dupont : Le contrôle des masses par la peur

Cette psychologue et auteur nous parle de la « pensée binaire » qui s'installe aujourd'hui dans les médias et dans le débat public. Elle développe en profondeur les différentes raisons qui provoquent cette perte de nuances et de réflexions. La chute du niveau à l'école, les réseaux sociaux, la perte de sens et de transcendance, l'abandon de la jeunesse, etc.

omerta

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RUSSIE

La Russie et l’Iran dévaluent le dollar et déjouent les sanctions américaines

La nouvelle de la connexion des banques russes au système de messagerie financière de l’Iran renforce la résistance aux sanctions imposées par les États-Unis aux deux pays et accélère la dédollarisation mondiale. L’accord entre les banques centrales de Russie et d’Iran, signé officiellement le 29 janvier, qui relie leurs systèmes de transfert interbancaire, change la donne à plus d’un titre. Techniquement, à partir de maintenant, 52 banques iraniennes utilisant déjà le SEPAM, le système de télécommunication interbancaire iranien, se connectent à 106 banques utilisant le SPFS, l’équivalent russe du système de messagerie bancaire occidental SWIFT. Moins d’une semaine avant l’accord, le président de la Douma d’État, Vyachslav Volodin, était à Téhéran pour superviser les détails de dernière minute, dans le cadre d’une réunion de la commission interparlementaire Russie-Iran sur la coopération : il a insisté pour que les deux pays augmentent rapidement les échanges dans leur propre monnaie.

reseauinternational.net

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Le front ukrainien est-il sur le point de s’effondrer ?

Une évolution majeure, mais lente, semble être en cours du côté ukrainien de la ligne de front. Depuis des mois, la seule raison pour laquelle les Ukrainiens ont pu tenir tête aux Russes est que leur accès, via l’Internet mobile, aux données satellitaires et aux informations analytiques de l’OTAN a permis à leurs systèmes d’artillerie et de roquettes de cibler précisément le matériel et les troupes russes. Cela a obligé les Russes à agir rapidement : ils se mettent en position, tirent une salve sur une cible ukrainienne et s’éloignent avant que cette position ne puisse être visée. Mais grâce aux efforts de brillants jeunes ingénieurs et scientifiques russes travaillant à l’usine militaire de Sestroretsk, les Russes auraient trouvé la parade… Une explication de Dmitry Orlov.

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SANTÉ

Ivermectine et cancer : réservé aux chevaux ?

L’ivermectine est une molécule extraordinaire vu sa palette d’actions et sa totale innocuité. Elle a sauvé des millions de vies depuis sa découverte, mais a été reléguée au rang de traitement réservé aux chevaux par les autorités sanitaires, car les traitements tombés dans le domaine public font de l’ombre à l’industrie pharmaceutique.

covid-factuel.fr

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UKRAINE

Quand Tribune Juive nous fait voyager dans l'Ukraine néo-nazie

L’Union européenne et ses États membres évaluent à « au moins » 67 milliards d’euros leur soutien militaire, financier et humanitaire à Kiev depuis le début du conflit le 24 février 2022. Ce « soutien sans faille » est propre au temps de la guerre, de l’union sacrée à laquelle communient les media occidentaux. Dans ce climat, il est malséant de s’interroger sur le régime ukrainien, en particulier sur son rapport au nazisme. Ne regardons pas la dégaine paramilitaire de Zelensky, anecdotique. Voyons plutôt la mémoire que l’Ukraine forge dans des monuments depuis la révolution de Maïdan en février 2014.

laselectiondujour.com

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Il y a un an, les prémices de la guerre en Ukraine

Au début de l’année 2022, l’Ukraine achevait les préparatifs d’une attaque massive contre les républiques populaires renégates de Donetsk et de Louhansk (RPD et LNR). La moitié de l’armée ukrainienne, soit quelque 120 000 hommes recrutés et entraînés au cours des sept dernières années, était stationnée près de la ligne de cessez-le-feu, prête à lancer l’assaut. Dans le camp adverse, seuls quelque 40 000 hommes étaient sous les armes. Ils avaient peu de chances de résister à cet assaut.

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UNION EUROPÉENNE

Quand l’EU finance une confrérie islamo-nationaliste coranique hostile à la civilisation européenne et impliquée dans un scandale de mariage d’une fillette de 6 ans… pour lutter contre l’islamophobie (MàJ : Réactions de la droite nationale)

L’UE a confié un projet de lutte contre l’islamophobie à une confrérie islamiste turque qui justifie les attentats contre les « infidèles européens ». Enquête de F de souche sur ce nouvel exemple de masochisme bruxellois.

fdesouche.com

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« Le Qatargate va nous permettre d’enquêter et voir s’il n’y a pas un Pfizergate », interview de Virginie Joron

Afin de dresser un inventaire de la politique de l’Union européenne depuis le commencement de l’épidémie de Covid-19, nous avons reçu dans cet « Entretien essentiel » Virginie Joron, députée européenne depuis 2019, membre du groupe « Identité et démocratie » affiliée au Rassemblement national et ancienne conseillère régional du Grand Est (2016-2021). Hommage à Luc Montanier, la corruption du Parlement européen, introduction d’insectes dans l’alimentation : les folies sans fin de l’UE.

francesoir.fr

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samedi, 18 février 2023

Le représentant permanent de la Chine auprès de l'ONU qualifie d'irresponsables les déclarations de Stoltenberg sur l'Asie-Pacifique

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Le représentant permanent de la Chine auprès de l'ONU qualifie d'irresponsables les déclarations de Stoltenberg sur l'Asie-Pacifique

Source: https://katehon.com/ru/news/postpred-kitaya-pri-oon-nazval-bezotvetstvennymi-zayavleniya-stoltenberga-o-situacii-v-atr

Vendredi, 17 Février 2023

"Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a fait une déclaration irresponsable et sans fondement sur l'inclusion des défis de la Chine dans la planification de la défense de l'alliance", a déclaré le représentant permanent de la Chine à l'ONU, Zhang Jun.

    "L'OTAN, d'une part, prétend rester une alliance de défense régionale. Mais d'autre part, elle cherche constamment à dépasser sa zone de défense traditionnelle", a-t-il déclaré, cité par RIA Novosti.

Selon le diplomate, l'OTAN est déterminée à poursuivre le renforcement des liens militaires avec les pays d'Asie-Pacifique.

    "Nous notons avec inquiétude que le secrétaire général de l'OTAN a récemment fait de nombreuses déclarations irresponsables et infondées sur la situation dans la région APAC", a souligné M. Jun.

Il a ajouté que l'alliance a déjà commis suffisamment de crimes dans le monde. Le diplomate chinois a exhorté l'OTAN, au nom de tout le pays, à tirer les leçons de l'histoire et à abandonner la mentalité de la guerre froide.

Plus tôt, le ministère américain du commerce a imposé des sanctions à six entités chinoises dont les autorités américaines pensent qu'elles contribuent à l'industrie aérospatiale du pays, notamment à la création d'aérostats.

Le Pentagone a déclaré que les États-Unis autorisent la révision de leur stratégie à l'égard de la Chine au fur et à mesure de l'examen de nouvelles données sur l'activité des ballons chinois.

Le philosophe allemand Jürgen Habermas exhorte l'Occident à entamer des pourparlers de paix avec la Russie

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Le philosophe allemand Jürgen Habermas exhorte l'Occident à entamer des pourparlers de paix avec la Russie

Source: http://www.defenddemocracy.press/prominent-german-philosopher-jurgen-habermas-urges-west-to-initiate-peace-talks-with-russia/

Habermas a livré ses réflexions sur le conflit actuel en Ukraine dans un article pour le journal Süddeutsche Zeitung

Le 16 février 2023

L'Occident doit "prendre ses propres initiatives" pour des pourparlers de paix avec la Russie, indépendamment du gouvernement ukrainien, a exhorté le philosophe allemand Jürgen Habermas dans un article pour un journal allemand.

Écrivant pour le Süddeutsche Zeitung, Habermas, qui est largement considéré comme l'un des théoriciens contemporains les plus célèbres au monde, a suggéré qu'alors que le président russe Vladimir Poutine n'a exprimé aucune volonté de négocier la fin de la guerre en Ukraine, l'Occident devrait tout de même rechercher un accord négocié basé sur des concessions mutuelles.

Le penseur allemand a fait valoir que les pays occidentaux qui soutiennent l'offensive russe par des livraisons d'armes pourraient facilement se retrouver "somnambules au bord d'un précipice", car ils n'ont pas défini l'objectif exact de l'aide et font reposer sur Kiev la responsabilité de décider du moment d'entamer des négociations pour mettre fin aux combats. Il pourrait arriver un moment où ils devront donc soit abandonner l'Ukraine, soit se joindre à la guerre eux-mêmes.

Deux définitions vagues et concurrentes de l'objectif des transferts d'armes ont émergé, écrit-il. L'une est que l'Ukraine ne peut pas perdre et l'autre est que la Russie doit être vaincue. Ne pas préciser l'objectif exact du soutien occidental est une erreur fatale, et il est incohérent et irresponsable de laisser à Kiev le soin de décider quand négocier la fin de la guerre et quelle doit être la base des négociations.

"Je suis préoccupé par le caractère préventif de négociations opportunes, qui empêchent une longue guerre de faire encore plus de victimes et de destruction et de nous mettre finalement devant un choix sans espoir: soit intervenir activement dans la guerre, soit, pour ne pas déclencher la première guerre mondiale entre puissances nucléaires, abandonner l'Ukraine à son sort", a-t-il écrit.

Habermas a souligné que la capacité de l'Ukraine à se battre aussi longtemps qu'elle le peut dépend du soutien de l'Occident; il a expliqué que l'Occident porte également la responsabilité morale de la destruction causée par les armes qu'il fournit.

Il a ajouté que la livraison d'armes de plus en plus modernes a déclenché une dynamique qui pourrait nous pousser imperceptiblement au bord d'une troisième guerre mondiale.

Selon Habermas, cela montre que l'Occident doit prendre l'initiative de pourparlers de paix. Cependant, il n'y a toujours aucun signe que Vladimir Poutine soit disposé à négocier, et l'occupation du territoire dans l'est de l'Ukraine a créé une situation inacceptable pour Kiev.

Toutefois, ceci est peut-être une réponse à l'erreur des alliés occidentaux qui ont délibérément laissé la Russie dans l'ignorance dès le début quant à l'objectif du soutien militaire, car cette ambiguïté a laissé ouverte la possibilité d'interpréter le véritable objectif de l'Occident comme un changement de régime en Russie, ce qui est inacceptable pour le Kremlin, a-t-il ajouté.

En plus de la perte de vies humaines, la guerre consomme chaque jour davantage de ressources matérielles, qui ne peuvent être remplacées indéfiniment. Habermas a expliqué que ce seul fait est une indication que l'Occident doit faire pression pour ouvrir des négociations.

MAID - le nouvel eugénisme, conséquence de l'erreur woke et de la folie climatique

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MAID - le nouvel eugénisme, conséquence de l'erreur woke et de la folie climatique

Alexandre Markovics

Une musique apaisante, des bulles de savon, des images de la mer et une grande fête, avec à la fin les mots "La plus belle des sorties". C'est l'impression que donne un spot publicitaire diffusé à la télévision canadienne, qui fait la promotion du programme gouvernemental d'aide au suicide "MAID" (Medical assistance in dying/assistance médicale à la mort). L'annonceur est le géant canadien de la mode La Maison Simons, qui a intégré dans le spot publicitaire l'histoire de la vie de Jennyfer Hatch, qui a bénéficié du programme à seulement 37 ans. Ce qui n'a pas été dit : en juin 2022, Hatch se plaignait encore désespérément que le système de santé canadien "(...) la laissait passer à travers les mailles du filet (...)" et qu'en tant que malade chronique, elle n'obtiendrait pas de place dans un centre de soins.

Mais comme l'a rapporté Tucker Carlson sur Fox News, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg: un jeune homme de 23 ans, souffrant de dépression et de diabète, s'est également vu recommander le programme de mort du gouvernement parce qu'il a déclaré ne pas avoir de petite amie. Les sans-abri et les personnes handicapées ont de plus en plus recours à ce programme, car ils sont considérés comme des laissés-pour-compte de la société et ne reçoivent pas un soutien suffisant de l'État canadien dirigé par le président super-woke Justin Trudeau.

Rien qu'en 2021, plus de 10.000 Canadiens ont eu recours au MAID. Et ce n'est pas près de s'arrêter: en 2023, le gouvernement prévoit même d'étendre le programme MAID aux malades mentaux. Le cas de cinq anciens combattants souffrant de troubles de stress post-traumatique, qui ont même été activement contactés par les prestataires de soins de santé canadiens et se sont vus proposer à plusieurs reprises une place dans le programme MAID, bien qu'ils l'aient refusée à plusieurs reprises ( !!!), est particulièrement effrayant. Manifestement, même les membres de leurs propres forces armées ne sont pas des "vies dignes d'être vécues" aux yeux du gouvernement d'obédience mondialiste.

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Mais d'où vient ce désir de réduire la population ? Les théories modernes de la surpopulation et de la réduction de la population remontent à l'économiste britannique Robert Thomas Malthus (1766-1834), qui a attisé la crainte d'un effondrement de la société bourgeoise dans le contexte de la croissance rapide des grandes villes britanniques pendant la révolution industrielle. Il le faisait en raison de sa sympathie pour les élites capitalistes de la bourgeoisie et de l'aristocratie de l'argent, qui ne voulaient pas partager leur prospérité fraîchement acquise. Et quelle meilleure façon d'éviter cela que d'essayer de réduire le nombre de pauvres et d'autres personnes indésirables par des mesures ciblées ?

Au 21ème siècle, ces idées ont finalement été reprises par le Club de Rome ("Les limites de la croissance") et le WEF autour de Klaus Schwab, qui prône activement la réduction de la population mondiale dans son "Great Reset". Cela s'inscrit à merveille dans un système de santé sécularisé et sans Dieu, où le profit est au premier plan, ainsi que chez les prédicateurs éveillés de l'apocalypse climatique. Aujourd'hui, ils ne parlent plus de personnes inutiles, mais de réduction des émissions de CO2, ce qui signifie la même chose.

 

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