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vendredi, 17 mars 2023

La géopolitique des réseaux énergétiques

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La géopolitique des réseaux énergétiques

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/geopolitika-energosetey

Les événements de ces dernières années ont radicalement changé le paysage énergétique mondial. Bien que les producteurs des principales ressources énergétiques soient restés les mêmes, les conditions du marché, les chaînes d'approvisionnement et les priorités ont changé. Pour l'Europe, le gaz naturel russe est devenu politiquement "toxique" et, dans le contexte de la transition vers l'énergie verte, cela a soulevé le dilemme de l'accès à l'énergie abordable nécessaire pour soutenir leurs propres économies. À l'échelle mondiale, l'intérêt pour les énergies propres s'accroît, créant une fenêtre d'opportunité pour un certain nombre de pays. Les outsiders sont contraints de se tourner vers le protectionnisme pour se protéger des impacts potentiels. L'évaluation des risques varie cependant. Certains considèrent les gains économiques comme la priorité absolue, d'autres privilégient les questions politiques, ce qui peut avoir pour effet d'exclure les préoccupations, les normes et les responsabilités environnementales de toute participation à des accords ou à des alliances.

Jason Bordoff et Megan O'Sullivan estiment que des changements géopolitiques importants sont en cours dans le secteur de l'énergie. De nombreux pays s'efforçant d'utiliser des énergies propres, le succès dans ce domaine est synonyme d'influence géopolitique accrue. On pourrait dire que des superpuissances de l'énergie propre émergent pour dominer le reste. Il existe plusieurs sources potentielles de domination : 1) la capacité de fixer des normes en matière d'énergie propre, un outil plus subtil que l'influence politique directe ; 2) le contrôle des chaînes d'approvisionnement des éléments essentiels à la technologie de l'énergie propre ; 3) la capacité de produire des composants à bas prix pour l'industrie ; et 4) la production et l'exportation de combustibles à faible teneur en carbone ou d'énergie propre elle-même.

D'une manière générale, la carte géopolitique mondiale de l'énergie se compose de points de production d'énergie, de nœuds et de connecteurs, ainsi que de canaux de transmission d'énergie tels que les réseaux électriques ou les gazoducs et oléoducs.

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Les réseaux énergétiques sont les infrastructures qui relient la source d'énergie au consommateur d'énergie et représentent donc un élément essentiel des systèmes énergétiques nationaux et mondiaux. Au cours des cent dernières années, les réseaux (notamment d'électricité et de gaz) ont évolué, passant de réseaux locaux simples à des infrastructures complexes qui transfèrent l'énergie non seulement à l'intérieur des frontières nationales, mais aussi au-delà des frontières, de manière fiable et efficace.

Un rapport de l'Oxford Institute for Energy Studies sur les réseaux énergétiques à l'ère de la transition indique que "compte tenu de la stratégie de décarbonisation par défaut basée sur l'électrification, dans de nombreux endroits du monde, les réseaux électriques devraient être au cœur de l'infrastructure des futurs systèmes énergétiques qui transmettent la majeure partie de l'énergie consommée dans l'économie, en interaction avec d'autres réseaux énergétiques tels que le chauffage, l'hydrogène, le gaz naturel et la réfrigération". Toutefois, pour que cela se produise, le marché de l'électricité doit être conçu de manière à ce que les flux d'électricité restent à l'intérieur des lignes de transport d'électricité. Dans des endroits comme l'Europe, où les prix du marché de l'électricité sont largement identiques dans les différents pays et ne reflètent donc pas les contraintes du réseau électrique, les résultats du marché sont souvent ajustés en réattribuant la capacité des centrales électriques conventionnelles et en gérant l'utilisation des énergies renouvelables. Ce mécanisme est non seulement coûteux, mais aussi difficile à gérer efficacement, car il est soumis à la prise de risque (lorsqu'il est basé sur le marché) ou dépend de la transparence des coûts des centrales électriques (lorsqu'il est basé sur les coûts).

Des instruments réglementaires appropriés sont nécessaires pour assurer une planification efficace du réseau électrique à long terme. Ces instruments comprennent l'utilisation d'un mécanisme de marché pour la fourniture de services de réseau chaque fois que cela est possible, ainsi que l'introduction d'une plus grande granularité dans la tarification de l'électricité dans le temps et dans l'espace.

Les réseaux de distribution d'électricité sont d'autant plus importants que la dé-carbonisation de secteurs tels que le chauffage et les transports se traduit par une plus grande volatilité de l'offre et de la demande et par des pics plus élevés dans des réseaux traditionnellement gérés de manière passive. Ces réseaux nécessitent une série d'instruments, tels que des tarifs réglementés efficaces, des régimes de connexion au réseau flexibles et des marchés locaux pour les services flexibles afin d'encourager l'utilisation efficace des actifs existants et le développement optimal de la capacité future".

Par conséquent, le réseau électrique sera l'un des domaines prioritaires du développement énergétique dans un avenir proche.

Or, les réseaux électriques des pays en développement posent un certain nombre de problèmes. Dans certains d'entre eux, où les réseaux ne sont pas encore dissociés, les sociétés de distribution sont impliquées à la fois dans le réseau et dans les activités de détail. Parallèlement, dans de nombreux pays en développement, tels que l'Inde et la Tanzanie, les tarifs de détail sont subventionnés, les pertes d'énergie techniques et commerciales sont élevées et les sociétés de réseau sont souvent dysfonctionnelles. Cela conduit à une situation où les sociétés de distribution d'électricité sont financièrement insolvables. L'accès à l'électricité est alors menacé.

Ajoutez à cela l'augmentation de la population mondiale et l'émergence de nouvelles technologies, ce qui signifie également une augmentation de la consommation d'électricité. La structure du secteur de l'énergie et de sa consommation peut être observée dans différents pays. Aux États-Unis, par exemple, ces dernières années, un peu moins de la moitié de l'électricité est produite à partir de gaz naturel, le reste se répartissant à peu près également entre le charbon, l'énergie nucléaire et les énergies renouvelables, principalement les éoliennes et les panneaux solaires. Au total, un peu plus de 4000 TWh sont produits chaque année (contre 3000 en 1990).

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La poursuite de la réduction de la demande de gaz naturel cette année et l'année prochaine en Europe dépend également de l'existence d'autres formes de production d'électricité. La France, premier exportateur d'électricité en Europe, est devenue importatrice pendant la majeure partie de l'année 2022 en raison de l'arrêt de la production d'électricité d'origine nucléaire et hydraulique. Une relance en 2023 pourrait réduire la demande de gaz de l'UE de 80 TWh. La Commission européenne a annoncé un décret d'urgence ambitieux visant à accélérer les projets d'énergie renouvelable afin de remplacer 140 TWh de gaz naturel par de l'énergie éolienne et solaire en 2023.

L'Europe part du principe que l'approvisionnement limité en gaz russe via Turkish Stream et Transgas, ainsi que le remplacement partiel du gaz dans la production d'électricité par le rétablissement de l'hydroélectricité, du nucléaire et des nouvelles énergies éolienne et solaire, suffiraient à combler le déficit de l'offre et de la demande estimé par l'AIE à 300 TWh en 2023.

Cela dit, l'ampleur de l'expansion des énergies renouvelables dans l'UE est variable. Ensemble, l'Espagne, les Pays-Bas et la Grèce ont représenté plus de la moitié de l'augmentation totale de la production d'énergie éolienne et solaire dans l'UE depuis 2019, tandis que la Bulgarie, la République tchèque et la Roumanie n'ont déployé pratiquement aucune centrale éolienne ou solaire. La Hongrie et la Pologne sont parties d'un niveau peu élevé, mais ont depuis enregistré une augmentation des énergies renouvelables.

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Les États membres ont répondu à l'appel de l'UE pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables et dé-carboniser les industries conformément à ses objectifs REPowerEU. La République tchèque, la Pologne et la Slovaquie, entre autres, ont assoupli les réglementations ou annoncé de nouveaux projets pour accélérer le déploiement des énergies renouvelables. De nombreux pays d'Europe centrale et orientale ont également annoncé des calendriers pour l'élimination progressive du charbon. L'Allemagne a mis en place des plans ambitieux visant à presque tripler la capacité de production d'énergie éolienne et solaire d'ici 2030. Cela permettrait de produire environ 1200 GWh par jour, contre une moyenne de 440 GWh par jour provenant de l'éolien et du solaire en 2021 (sur un total de 616 GWh par jour provenant des énergies renouvelables). La Commission européenne prévoit de porter la capacité des énergies renouvelables à 1236 GW d'ici à 2030. L'augmentation de l'utilisation de l'énergie solaire et éolienne permettrait à elle seule d'économiser 210 TWh/an de gaz naturel d'ici 2030, en plus des 1 160 TWh/an que les mesures "Fit for 55" devraient déjà permettre d'économiser. En atteignant les objectifs de Fit for 55 et de REPowerEU, l'UE pourrait réduire sa consommation de gaz de 1550 TWh - l'équivalent des importations de gaz russe dans l'UE en 2021 - d'ici 2027 et d'un total de 3100 TWh d'ici 2030. La question de savoir si ces objectifs européens et nationaux peuvent être atteints est une autre question.

Centres et périphéries

Une étude de l'Institut allemand pour la sécurité et la politique étrangère indique que "dans le cas de l'électricité, l'espace et le réseau sont soumis à des systèmes logiques concurrents en fonction du lieu. Au sein de l'UE, par exemple, le principe réglementaire de l'ordre s'applique à l'"espace électrique" de l'Europe, territorialement contigu. En revanche, dans les espaces politiquement et juridiquement perméables à l'influence extérieure, les grandes puissances cherchent à contrôler les flux d'électricité pour projeter leur pouvoir politique et créer des espaces centralisés ou hiérarchisés. Nous assistons actuellement à des processus de réintégration et de resynchronisation dans des régions telles que l'Asie centrale et le Caucase du Sud, l'Afrique du Nord, l'Asie du Sud et du Sud-Est - des régions qui, historiquement, n'ont été interconnectées que de manière marginale et dont les infrastructures sont fragmentées. Aujourd'hui, cela se fait soit par le biais d'interconnexions électriques telles que le Central Asian Power System (CAPS) et l'initiative chinoise Belt and Road (= Nouvelles Routes de la Soie), soit par la création de marchés de l'électricité tels que l'Union économique eurasienne (EAEU). Le degré de concentration et d'intégration socio-économique, technique, réglementaire et infrastructurelle de ces régions reste généralement faible. Cela accroît leur perméabilité au pouvoir politique extérieur et en fait des zones d'interconnexion et de concurrence. La concurrence pour les sphères d'influence normatives, techniques, économiques et donc géopolitiques s'intensifie. Dans la région continentale Europe-Asie, qui revêt une importance stratégique, la Chine, la Russie, la Turquie et l'Iran rivalisent avec l'UE et les États-Unis.

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Par conséquent, des questions apparemment purement techniques entrent dans le domaine de la politique. L'infrastructure du réseau électrique, en particulier sous la forme de réseaux électriques intégrés, façonne les relations politiques et socio-économiques entre deux ou plusieurs centres, ainsi qu'entre les centres d'une part et les périphéries d'autre part.

Les centres eux-mêmes sont définis ici comme des espaces saturés d'infrastructures et d'industries (y compris en dehors de la sphère d'influence d'un pays) caractérisés par une forte densité de transactions économiques et sociales, une homogénéité normative et politique et une faible perméabilité aux forces géopolitiques extérieures. En revanche, la périphérie se caractérise par des infrastructures sous-développées, une faible industrialisation, des conditions socio-économiques instables, un centre de gravité politique faible ou absent, un degré élevé de perméabilité au pouvoir géopolitique extérieur et de fortes forces centrifuges.

Selon la théorie des réseaux socio-économiques, les centres et les périphéries peuvent être reliés de plusieurs manières. Un centre peut être relié à plusieurs zones situées à sa périphérie. En même temps, deux ou plusieurs centres peuvent être reliés entre eux par un espace périphérique commun. Il est également possible que plusieurs centres, chacun avec sa propre périphérie, coexistent et ne soient que faiblement reliés les uns aux autres. Les différents regroupements centre-périphérie reflètent les différents rapports de force géoéconomiques et les projections géopolitiques.

Les interconnecteurs, les réseaux électriques et les systèmes synchrones d'alimentation en énergie n'influencent pas seulement les relations énergétiques ; ils façonnent également les relations centre-périphérie en tant que vecteurs de connexion et d'intégration. Grâce à son projet "Ceinture et Route", la Chine promeut une vision globale de la connectivité énergétique mondiale.

De nouveaux centres de gravité émergent et les périphéries se transforment d'espaces frontaliers en espaces de connexion.

La zone continentale qui s'étend de l'Europe à l'Asie présente une dynamique particulière. D'une part, trois alliances et centres de pouvoir internationaux existent déjà, à savoir ceux de l'UE, de la Russie et de la Chine. D'autre part, de nouvelles interconnexions et de nouveaux réseaux électriques sont en cours de développement et de nouveaux centres, tels que l'Iran, la Turquie et l'Inde, sont de plus en plus actifs dans la construction d'infrastructures électriques transfrontalières. Bien qu'elles existent à des profondeurs différentes, les tendances d'intégration de l'électricité dans les trois macro-régions présentent des caractéristiques similaires : à mesure que de nouveaux centres de gravité émergent, les périphéries se transforment d'espaces frontaliers en espaces interconnectés. En conséquence, les frontières des anciens espaces s'estompent tandis que de nouveaux grands espaces sont créés. Ainsi, l'ancienne confrontation géopolitique entre le centre continental et la périphérie maritime s'affaiblit visiblement.

Au sein de l'Eurasie, on assiste donc à une consolidation autour de certains centres énergétiques et à un renforcement ou à un affaiblissement de la coopération, en fonction du climat politique.

Par exemple, les pays de l'UE tentent de créer leur propre marché fermé, bien que certains d'entre eux dépendent encore de l'approvisionnement en électricité de la Russie. Et s'il existe des raisons politiques de passer à d'autres réseaux, il existe un certain nombre de limitations techniques qui font qu'il est difficile de le faire rapidement. Par exemple, en 2022, les autorités estoniennes ont déclaré qu'elles ne se déconnecteraient pas du réseau russe avant 2025.

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Dans une autre région, en revanche, nous assistons à une consolidation des interactions dans ce sens. En janvier 2013, Mohammad-Ali Farahnakian, conseiller en affaires internationales du ministre iranien de l'énergie, a déclaré qu'une entreprise iranienne avait reçu l'approbation de la Russie, de l'Azerbaïdjan et de l'Iran pour travailler sur un projet de synchronisation des réseaux électriques des trois pays. "Après l'approbation finale du projet, les travaux de synchronisation des réseaux électriques commenceront", a-t-il assuré. L'élaboration du projet, a-t-il noté, prévoit l'étude des composantes économiques, techniques et environnementales. Les résultats de l'étude et de l'élaboration ont été soumis aux agences respectives des trois pays.

Le projet CASA-1000, qui vise à relier les pays d'Asie centrale à l'Afghanistan et au Pakistan et à échanger de l'énergie électrique selon les normes internationales, est prometteur.

mercredi, 15 mars 2023

La numérisation de l'éducation et de la connaissance : un vol au détriment des citoyens

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La numérisation de l'éducation et de la connaissance: un vol au détriment des citoyens

Carlos X. Blanco

L'analyse de la connaissance aboutit au résultat évident suivant, en plein 21ème siècle : la connaissance se meurt. La conception de la science comme savoir est mise à l'écart, voire ridiculisée. Ce qui n'est plus que de la technologie se fait passer pour de la science, tant à l'université que dans l'enseignement secondaire.

Ce qui est dit ici sur l'éducation doit aussi s'appliquer à tout ce qui concerne les allocations budgétaires pour la recherche et le développement de projets. Les investisseurs recherchent la technologie et les "travailleurs de la connaissance" produisent de la technologie, mais pas de la connaissance. La connaissance est réduite au triste statut d'"épiphénomène mental". Déjà en Occident, depuis de nombreuses années, une partie importante de la guilde des "philosophes de la science" (considérablement élargie par les acolytes d'inventions telles que "STS", Science, Technologie et Société) n'a pas été en mesure de produire de la connaissance.

Les héritiers du pragmatisme yankee, ainsi qu'une partie significative du matérialisme (en Espagne, du matérialisme marxiste ou du matérialisme gustavo-buenista) n'ont cessé de mépriser la "connaissance", comprise par eux comme un résidu, un terme mentaliste, un écho de la scolastique. Cette corporation de plus en plus insignifiante de la philosophie, et plus encore celle des philosophes des sciences et des techniques (et des études STS), ont balayé la voie et rendu leur tâche servile et soumise pour que la déesse Technologie l'emporte et que le Système rejette toute visée admirative et humaniste dans les travaux de la science, qu'elle soit pure ou appliquée.

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La technologie est née humble, elle est aujourd'hui déesse. Le "discours" sur les "arts appliqués", qui est le sens du mot "technologie", s'est orienté à partir de la révolution industrielle vers une double exploitation : a) l'exploitation des ressources naturelles, et b) la rationalisation du travail productif. La technologie en tant qu'élément de la puissance du capital, et non en tant qu'application de la connaissance dans la sphère de la production manuelle et manufacturière, n'est pas de la connaissance. C'est une application des forces productives à des fins d'exploitation. Il n'y a pas de "savoir technologique", pas plus qu'il n'y a de fer fait de bois. Ce qui était autrefois un savoir, produit par des hommes qui ont usé leurs neurones, brûlé leurs cils, volé leurs heures de sommeil et de loisir, est aujourd'hui "aspiré" par les pompes du Capital et transformé en force d'exploitation. Nous devons commencer à voir le Capital comme une pompe à vide, comme une ventouse aliénante qui fonctionne comme un transducteur : il convertit une modalité énergétique (cognitive) en une autre (production via l'exploitation de la nature et de l'homme).

Aujourd'hui, nous sommes passés d'une production industrielle basée sur la transformation mécanique, chimique et biologique des entités, après l'application de la science dans les chaînes de production des usines, ainsi que dans la mécanisation des campagnes, la conservation des aliments, etc. à une autre phase dans laquelle l'exploitation de la "matière grise" est dominante et se transforme en exploitation au second degré.

C'est ce qui se passe dans le turbo-capitalisme : avant l'exploitation directe des travailleurs manuels et des ressources naturelles, qui se poursuit, il y a l'exploitation des travailleurs intellectuels. L'industrie mondiale a connu un degré élevé de robotisation des processus et de mécanisation des tâches. Après les armées, ce sont les multinationales qui ont copié la structure militaire pour informatiser la production et la gestion (la gestion n'étant qu'un aspect de la production). La conception même des produits et des profils professionnels, ainsi que la séquence et l'organisation de la production ont été médiatisées par l'ordinateur, un dispositif qui a la particularité non pas d'appliquer des forces mécaniques étendues, ou d'économiser le travail de l'homme, comme d'autres machines, mais d'usurper le travail cognitif humain et de le convertir en substance de la valeur d'échange. La "connaissance" ou le savoir personnel n'a guère de place dans le capitalisme informatisé et numérique. Chaque être humain possède son savoir personnel dans le monde pré-numérique et doit faire des efforts pour que les autres l'apprennent et pour que ce savoir soit enseigné. Dans le monde capitaliste numérisé, on assiste à un pillage du savoir personnel.

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Actuellement, les organisations mondialistes directement impliquées dans la "gouvernance mondiale" et qui servent d'écran et de masque pour cacher les grandes entités prédatrices de la finance et de la production (principalement l'UNESCO, mais il y a aussi toute une forêt d'acronymes), s'obstinent à imposer un agenda de numérisation qui ne se limite plus exclusivement aux chaînes de production, au marketing, au recrutement et à la formation de la main d'œuvre, etc. Le système impose la numérisation à partir de la base reproductive même de la main-d'œuvre.

L'éducation numérisée, contre toute évidence scientifique, est extrêmement nocive pour les enfants et les mineurs. Ils deviennent techno-dépendants (en Espagne, surtout des téléphones portables), ce qui les détourne des contenus académiques qu'ils devraient acquérir sérieusement et rigoureusement pour devenir des personnes critiques et responsables. Nous assistons à un processus de "gamification" : il s'agit d'un anglicisme absurde qui consiste à transformer l'éducation en jeu (game), c'est-à-dire à la banaliser au point d'en faire une formation consumériste des masses, afin qu'elles se lancent tôt et sans capacité élective, dans la consommation de "produits" numériques qui alimentent les grands secteurs des GAFAM et toute l'industrie cyber-électronique qui leur est liée.

Évidemment, ce processus de dégradation planifiée et imposée de l'éducation doit être interprété en termes de lutte des classes.

La numérisation de la production et de la reproduction (lire, dans ce dernier chapitre reproductif, l'éducation) est en train d'être imposée à la planète. Qui l'entreprend ? Une super-élite mondiale qui, dans une large mesure, se réservera les méthodes classiques d'apprentissage, à savoir la mémoire, la résolution rationnelle de problèmes, la compréhension écrite et la maîtrise des mathématiques. Les masses ne pourront rien faire de tout cela, elles seront étrangères à ces capacités. Les enfants de la super-élite mondiale, en revanche, seront élevés dans l'école classique et auront le privilège de pouvoir opter pour des études supérieures véritablement formatrices et habilitantes, plus adaptées à leur intelligence et à leurs intérêts, et avec une éducation classique dans les sciences et les humanités, réservée à un petit nombre, il y aura des rejetons qui remplaceront un jour les mandarins plus âgés de l'élite capitaliste. Seuls les quelques élus recevront une véritable éducation. Les autres recevront un papillon gamifié et numérisé. Le reste, l'immense majorité de l'humanité, à force de digitalisation forcée, deviendra du bétail humain qui ne sait rien de rien et qui aspire à la retraite avant même d'avoir travaillé : on le voit déjà en Espagne aujourd'hui avec les réformes successives initiées avec la LOGSE -1991- et l'impulsion obsessionnelle donnée à la digitalisation en cette "ère Sanchez".

Le turbo-capitalisme n'admet plus les "peuples", n'admet plus la "classe ouvrière", ne tolère plus le "savoir populaire". Le capitalisme dans sa phase actuelle a besoin, en plus de travailleurs "formés", de consommateurs également "formés". Les lois elles-mêmes cessent de parler de connaissances et se réfèrent à des compétences, des normes d'apprentissage et d'autres concepts stupides conçus pour des singes et non pour des enfants, membres de l'espèce humaine.

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Notez que la formation des masses, désormais assimilées à du bétail de consommation, consiste en la gestion d'applications, souvent duplicatrices (version payante, version gratuite), au profit d'un secteur privé multinational, étranger à la puissance publique. L'éducation, de la maternelle et du primaire à l'enseignement supérieur, est ainsi privatisée de manière irrépressible et secrète. Presque aucune institution éducative publique ne conçoit ses propres outils et plateformes numériques, ils sont empruntés ou "suggérés" par les grands fournisseurs de logiciels, presque aucune institution officielle d'éducation et de recherche ne fonctionne indépendamment des entreprises privées qui, généralement liées de manière ombilicale à la Silicon Valley, ont mis la main sur l'éducation publique et l'utilisent comme source de données et foyer de consommation.

La prise en charge par les États de l'enseignement public, gratuit et universel, a été partout perçue comme un acquis, un progrès. Sous les idéaux des Lumières, mais aussi sous les valeurs fondamentales du socialisme, l'objectif à atteindre par tous les pays du monde était le suivant : que le peuple ose savoir (Sapere Aude, devise des Lumières et de Kant). Que les classes paysannes et ouvrières aient les moyens et le temps de s'éduquer et d'éduquer leurs enfants, d'atteindre un niveau de connaissance égal, jamais inférieur, à celui de la bourgeoisie, tel était l'objectif. Mais aujourd'hui, le turbo-capitalisme s'emploie à creuser un fossé large et infranchissable entre la super-élite mondiale et une vaste masse non qualifiée, qui ne recevra même pas une formation élémentaire pour pouvoir utiliser (valoriser) sa force de travail. La masse sera socialisée par des appareils mobiles et toute une pléthore de dispositifs de contrôle bio-cybernétique. Il y aura un "profil" numérisé de chaque personne dans lequel les États, larbins de la super-élite mondiale, connaîtront à la perfection l'état de santé, sexuel, financier et consumériste de chaque individu. L'humanité sera réduite à un "parc" de loisirs, avec des entités zoologiques humaines, mais déshumanisées et numériquement dépendantes de l'enchevêtrement des fournisseurs d'applications.

Au fond, comprendre la numérisation de l'éducation et de la vie humaine dans son ensemble est une tâche simple à la lumière de la lutte des classes et de la transformation du capitalisme en turbo-capitalisme. Ce système ne peut exister avec des limites. C'est l'hybris, c'est l'audace orgueilleuse et débridée. C'est une marchandisation ou une réification universelle. Le système est une gigantesque machine réductrice et transductrice : il cesserait de fonctionner s'il admettait toute sphère non susceptible d'être valorisée. Le corps humain et les relations sexuelles sont déjà devenus un élément fondamental du marché : traite des êtres humains, "régularisation" de la prostitution, utérus de substitution, prothèses et chirurgies diverses pour "changer" de sexe, pornographie, tourisme pédophile international, trafic d'organes, harcèlement sexuel au travail sous peine de licenciement, droit de pernulation à l'université, etc. Mais le turbo-capitalisme ne se contente pas du corps, du sexe et des organes. La vie de l'esprit est marchandisée. Les processus de vampirisation du savoir humain et son automatisation au profit des entreprises sont accélérés.

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Par exemple : lorsque, dans les cours de formation des enseignants, ceux-ci sont "invités" à partager leurs tâches et travaux numérisés, à s'habituer aux "environnements collaboratifs", à échanger des "productions" entre égaux, il est rarement expliqué ce qui se cache derrière ce prétendu socialisme numérique (la culture dite des "Creative Commons", ou l'escroquerie) : des entreprises puissantes à qui l'on a confié gratuitement tout le travail préalable de conception et de développement d'applications qu'elles proposeront ensuite au marché dans leurs deux versions types, la "premium" (payante) et la gratuite, qui n'est jamais gratuite car elle a bénéficié de l'esclavage numérique jamais reconnu par les économistes.

Aujourd'hui, la lutte des classes est plutôt un "massacre de classe". C'est un processus de prédation obscène, nu, sans complexe. Elle aggrave l'exploitation du travail salarié. Il s'agit d'un vol non seulement du surplus, non seulement de la plus-value émanant directement de l'exploitation des forces de travail transformatrices. Il s'agit du vol de la connaissance au sein d'un marché qui n'est pas seulement une pléthore de biens interchangeables, mais une richesse de données, de connaissances, de compétences, d'expériences. Les prédateurs (GAFAM et autres entreprises technologiques transnationales) obtiennent leur matière première gratuitement. Le peuple, réduit de plus en plus à une masse d'individus déclassés, est dépouillé des moyens de son auto-émancipation, il devient dépendant, technoconsommateur et techno-dépendant.

Ainsi, le savoir se meurt. Et seule la technique, c'est-à-dire la transformation universelle en marchandise, règne en maître. L'homme est déjà une marchandise.

Carlos Javier Blanco

carlosxblanco@yahoo.es

Choc des civilisations ?

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Compte rendu de Oriente contra occidente, par Denis Collin. Letras inquietas. Cenicero, 2022, 57 p.

Choc des civilisations ?

Par Genís Plana

Sources : El Viejo Topo & https://rebelion.org/choque-de-civilizaciones/

Denis Collin est l'un de ces penseurs inconfortables du spectre politique homologué : c'est-à-dire de cette actualisation de l'axe gauche-droite selon laquelle la gauche se ferait la championne du multiculturalisme cosmopolite, tandis que la droite revendiquerait la défense folklorique de la tradition nationale ; mais dans les deux cas, les intérêts économiques des classes populaires seraient absents. Ce n'est pas le système de coordonnées politiques sur lequel évolue Collin. Maître de conférences à l'université de Rouen jusqu'à sa retraite en 2018, ce philosophe français "s'efforce de réconcilier socialisme et républicanisme" tout en "défendant l'État-nation contre les tendances dissolvantes, mondialistes et globalisantes de notre temps". Et cette audace, aujourd'hui stigmatisée par le stigmate du "rouge-brunisme", caractérise plusieurs de ses écrits, dans lesquels il se penche sur ce que certains ont considéré comme l'angle mort du marxisme : la nation.

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Selon lui, le marxisme standardisé commettrait une erreur d'analyse s'il considérait que les conflits nationaux ne sont que l'expression de conflits entre groupes capitalistes. Collin considère que les nations ont une densité culturelle et religieuse propre, et que celle-ci n'est pas un simple épiphénomène de la sphère économique. Certes, dans le mode de production capitaliste, l'économie prend une dimension prépondérante dans la vie sociale, mais elle le fait sur la base idéologique de chaque pays ou région, qui doit aussi être prise en compte comme un facteur actif dans les processus historiques. Sur la base de ces hypothèses, quelle est l'approche centrale du livre ? L'approche est la suivante :

Face à l'unipolarité qui a émergé après la disparition de l'Union soviétique, on pourrait supposer que la lutte des classes s'exprimerait à travers une lutte des peuples opprimés par l'impérialisme américain. C'est pourquoi de nombreux gauchistes verraient dans l'islamisme une sorte de mouvement anti-impérialiste capable d'exprimer la voix des opprimés. Cependant, c'est une thèse que Collin nie : ces autres peuples ou nations non occidentaux ne constituent pas, dans l'ensemble, une alternative au capitalisme, car dans leur propre réalité, la logique du capital a déjà pénétré. En effet, le développement du capitalisme dans le monde implique l'absorption de la culture et de la religion de chaque pays ou région, ce qui rend viable la pleine compatibilité du capitalisme avec les différentes formes d'État, des théocraties comme celles des pays arabes aux systèmes parlementaires des républiques consolidées. Ainsi, "les contradictions et les conflits entre les différentes parties du système capitaliste mondial" ne doivent pas être compris comme une prétendue lutte entre le capitalisme impérialiste américain d'une part et l'anti-impérialisme des peuples opprimés d'autre part. Il faut plutôt examiner "l'articulation entre le mode de production capitaliste et l'héritage historique propre à chaque pays".

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En fait, l'auteur nie l'existence d'un conflit entre l'Occident chrétien et l'Orient musulman, thèse avancée par des auteurs tels que Samuel P. Huntington qui cherchent à légitimer le nouvel ordre mondial américain face à la menace que représente le fondamentalisme islamique. Collin affirme que l'Est et l'Ouest sont des catégories qui fonctionnent idéologiquement pour dissimuler l'influence du pouvoir américain sur le wahhabisme, qui a été instrumentalisé à de multiples reprises par l'impérialisme américain. Et bien que le fondamentalisme islamique ait été présenté comme l'ennemi juré du monde anglo-saxon à la suite de l'attaque des tours jumelles, tous deux sont dans la même tranchée contre un ennemi commun : le communisme. L'auteur ne mâche pas ses mots : "Le fondamentalisme islamique est un ennemi mortel de la démocratie, du mouvement ouvrier et de l'émancipation de l'humanité. Et il doit être traité comme tel par tous les défenseurs du socialisme, du communisme ou même du simple idéal républicain".

La lecture de ce très court essai permet de montrer que l'opposition simpliste entre l'Occident et l'Orient masque les aspects réellement à l'œuvre dans les conflits actuels, où s'entremêlent logiques culturelles et, bien sûr, intérêts économiques. Letras Inquietas a raison d'oser publier en espagnol un auteur qui, bien que méconnu, est largement intéressant.

Rebelión a publié cet article avec l'autorisation de l'auteur sous une licence Creative Commons, en respectant sa liberté de le publier dans d'autres sources.

mardi, 14 mars 2023

L'importance du concept d'atlantisme

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L'importance du concept d'atlantisme

Raphael Machado

Source: https://novaresistencia.org/2023/03/07/a-importancia-do-conceito-de-atlantismo/

Au-delà du ressentiment de certains, le concept d'atlantisme est précieux pour comprendre l'histoire de la projection idéologique et géopolitique des États-Unis, dans sa forme et son contenu multimillénaires.

Il y a des gens qui, par ressentiment dérivé de la perte d'espace idéologique pour la Quatrième théorie politique, traitent le concept d'"atlantisme" comme s'il s'agissait d'une invention de Douguine et qu'il n'avait donc aucune valeur.

Il s'agit là d'un grave malentendu.

L'atlantisme peut être considéré comme le contenu idéologique de la projection géopolitique immédiate des États-Unis. Il naît dans l'immédiat après-guerre et vise spécifiquement l'Europe en construisant l'intégration des nations de l'Atlantique Nord sous la direction des États-Unis. L'OTAN vient immédiatement à l'esprit et constitue effectivement l'expression la plus visible de l'atlantisme, mais elle ne représente fondamentalement que la dimension militaire de cette idéologie.

L'atlantisme visait à convaincre l'Europe que les pays du continent avaient besoin des États-Unis à tous les niveaux. Du point de vue économique, avec le plan Marshall, du point de vue militaire, avec l'OTAN. Mais la sphère la plus importante était la sphère culturelle. Les États-Unis se sont toujours définis comme l'anti-Europe, l'antithèse de l'Europe à tous égards. Pour les pères fondateurs, alors que l'Europe était le berceau de la tyrannie, du collectivisme et de l'autocratie, les États-Unis étaient la terre de la liberté. C'est même le discours légitimant de la doctrine Monroe.

L'idée que les États-Unis et l'Europe étaient la même chose, la même civilisation, était loin d'être aussi unanime qu'elle l'est aujourd'hui. Il suffit de se rappeler comment Oscar Wilde définissait les États-Unis : "...le seul pays qui est passé de la barbarie à la décadence sans passer par la civilisation". Il est difficile pour nous de l'imaginer, mais l'américanisation de l'Europe et l'établissement de l'idée d'une "civilisation occidentale" englobant les États-Unis et l'Europe occidentale sont des phénomènes de l'après-guerre.

Ce concept d'intégration sous l'égide des États-Unis, avec l'Atlantique comme centre géographique, est inséparable du messianisme universaliste aux racines judéo-puritaines typique de la culture américaine. Sa conséquence naturelle est l'exportation des principes et des modèles de la société américaine vers les "pays alliés" : démocratie libérale, capitalisme libéral, individualisme, famille nucléaire, ainsi que le consumérisme, la culture du spectacle et les formes artistiques produites par l'industrie culturelle américaine.

L'atlantisme peut également se référer à la distinction entre les puissances maritimes et les puissances terrestres, que l'on trouve chez Carl Schmitt, mais qui a également été élaborée par Alexandre Douguine. Selon cette catégorisation, l'atlantisme est l'expression idéologique et géopolitique de la civilisation maritime par excellence à notre époque : les États-Unis. Les puissances maritimes (comme Athènes, Carthage et la Grande-Bretagne en d'autres temps) sont celles qui suivent une éthique marchande. Le centre existentiel étant l'échange et l'accumulation de biens, cela a des implications ailleurs. La méthode d'expansion est la construction de comptoirs commerciaux et de colonies côtières, les valeurs sont matérialistes, égalitaires et individualistes. L'instabilité et la précarité sont valorisées, ce qui pousse à relativiser toutes sortes de limites, de frontières et de tabous.

Il va sans dire qu'en tant que projection géopolitique, l'atlantisme étend également ses tentacules à l'Atlantique Sud. La doctrine Monroe se limitait initialement à promouvoir la destruction des empires ibériques, comme en témoigne la guerre hispano-américaine. Mais de ce concept réactif, les États-Unis sont passés à une position plus active à l'échelle continentale, là aussi après la Seconde Guerre mondiale. Bien que l'atlantisme soit centré sur l'Europe, une sorte d'"atlantisme secondaire" a été appliqué à l'Amérique ibérique afin de "préserver l'arrière-cour" des États-Unis.

Dans ce contexte, les États-Unis, en complément et à la suite de la Grande-Bretagne, ont établi un réseau de bases dans l'Atlantique Sud, toutes destinées à parfaire un encerclement naval très serré. Le processus d'américanisation, avec l'exportation des valeurs libérales-occidentales, s'est accéléré ces dernières années, à mesure que les États-Unis accordaient plus d'attention à la région.

L'atlantisme n'est donc qu'une façon de spécifier la forme et le contenu de l'impérialisme américain, ainsi que de le contextualiser dans un "style" multimillénaire qui révèle l'essence supra-historique de ce phénomène.

 

18:39 Publié dans Actualité, Géopolitique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : atlantisme, occidentalisme, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Beijing gagne la partie de Go (encercler)

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Beijing gagne la partie de Go (encercler)

par Antonio de Martini

Source : Antonio de Martini & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-gioco-del-go-accerchiare-lo-vince-pechino

La réouverture des communications entre l'Arabie Saoudite et l'Iran met fin à une ère de domination anglo-américaine dans la zone MENA (Middle East and North Africa) qui a commencé en 1915 avec la création de l'IPC (Iranian Petroleum Company), une société à capitaux publics voulue par Churchill, qui a commencé avec la reconversion de la flotte du charbon au naphte, grâce à la méga-raffinerie d'Abadan.

À la base de toute stratégie, on a toujours vu la tendance - qui avait déjà fait ses preuves sur le continent européen avec l'introduction du concept de "balance of power" qui divisait l'Europe continentale, laquelle est restée une entité unique même après la chute de l'empire occidental - à opposer les différents potentats et à opérer dans une fonction d'arbitrage.

À la rivalité israélo-palestinienne s'est ajoutée la difficile rivalité entre l'Iran et l'Arabie saoudite, après que l'effondrement irakien s'est révélé insuffisant pour contrer les Ayatollahs.

Sur la carte, œuvre de Cyrous Ashtari Tafti, les premiers bénéficiaires possibles de la détente sont indiqués : le Liban, avec une élection présidentielle bloquée depuis huit mois et onze tours électoraux restés vains; le Yémen, déchiré par une guerre qui atteint sa onzième année; le Qatar, mis à l'index par les Saoudiens et les Emiratis pour ne pas avoir isolé l'Iran conformément aux décisions des Etats-Unis et de leurs satellites.

L'échange d'ambassadeurs aura lieu dans deux mois, mais les contacts, notamment à Pékin, ont déjà commencé.

Tous deux sont d'infatigables négociateurs mais conscients de l'urgence d'une nouvelle politique énergétique mondiale et unis, ils sont une superpuissance. Divisés, ils ont laissé le marché aux Etats-Unis.

Puis, petit à petit, ils aborderont le super dossier de la guerre syrienne qui les oppose.

Les deux pétro-puissances auront l'opportunité de contrôler les routes du pétrole (du Golfe Persique à Suez), de se partager le marché pétrolier asiatique (avec l'Indonésie), de réduire les allocations de défense et de pouvoir se diversifier en Mésopotamie et au Soudan au lieu d'investir dans les pays anglo-saxons et d'être à la merci de sanctions unilatérales sur la base de valeurs commodes et non partagées. Vous verrez les États-Unis commencer à chercher (à Djibouti ?) une nouvelle base pour la 5e flotte basée à Bahreïn. Trop exposée maintenant.

Celui qui ne dort déjà plus, c'est Netanyahou qui pensait ne pas avoir à se réguler en se déchaînant contre un Iran isolé et qui va se retrouver embarqué dans un Nouvel Ordre Mondial auquel il ne s'attendait pas et qui ne promet rien de bon.

 

Fin de l'histoire ou choc des civilisations?

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Fin de l'histoire ou choc des civilisations?

par Mauro Magatti

Source : Avvenire & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/fine-della-storia-o-scontro-di-civilta

L'enchantement de la mondialisation des années 1990 et du début des années 2000 est définitivement rompu. Il n'y aura pas de retour en arrière. Dans les années 1990, un long débat a opposé les thèses de Francis Fukuyama (la fin de l'histoire), qui prévoyait la diffusion progressive du modèle libéral-démocratique au-delà de l'Occident, et les thèses opposées de Samuel Huntington, qui voyait se profiler le choc des civilisations. Selon Huntington, l'Occident doit prendre conscience qu'il est une civilisation parmi d'autres et non la civilisation, et par conséquent abandonner le rêve illusoire d'une civilisation universelle en devenir, fondée sur la démocratie et les droits de l'homme, dont le principal objectif politique est de défendre ses frontières, comme condition "immunitaire" de la sauvegarde de son identité et de ses valeurs. Lesquelles ne sont pas, et ne seront vraisemblablement pas, universellement partagées. Une stratégie qui, dans la perspective de nouvelles formes d'isolationnisme, n'exclut pas la possibilité d'un conflit armé.

Or, le risque que la simplification de Fukuyama - la mondialisation homogène néolibérale - soit suivie de la simplification de Huntington - le choc des civilisations - est bien réel. De même que l'idée d'une mondialisation linéaire et progressive n'a pas résisté au poids de l'histoire (désavouant les arguments claironnés il y a des années sur "l'exportation de la démocratie"), de même l'idée d'un choc apocalyptique des civilisations entre démocraties et autocraties doit être évitée de toutes nos forces.

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Huntington a raison sur un point, trop facilement considéré comme acquis dans la vulgate de la mondialisation néolibérale : la modernisation, c'est-à-dire l'adoption par d'autres cultures d'éléments typiques de la modernité occidentale (comme le marché et la technologie), peut se faire sans impliquer également le développement de la démocratie et des libertés individuelles. Ce développement peut suivre à long terme, mais il n'est pas à l'ordre du jour à court et moyen terme.

Et dire cela ne permet pas de conclure que le seul avenir qui nous attend est le choc des civilisations. Au-delà des deux positions polarisées - celle de Fukuyama et celle de Huntington - il y a une voie que les démocraties peuvent et doivent suivre : travailler à renforcer la logique de coexistence et de collaboration au niveau planétaire.

Nomadisme industriel

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Nomadisme industriel

Source: https://katehon.com/ru/article/promyshlennyy-nomadizm

Déplacement de la production de l'Europe vers l'Amérique du Nord et de l'Asie vers l'Asie du Sud-Est et l'Amérique latine.

"Les fluctuations sauvages des prix de l'énergie et les problèmes persistants de la chaîne d'approvisionnement menacent l'Europe d'une nouvelle ère de désindustrialisation, selon certains économistes. Dans le même temps, Washington a dévoilé une série de mesures incitatives en faveur de l'industrie manufacturière et des énergies vertes. La balance penche de plus en plus en faveur des États-Unis, affirment les PDG, en particulier ceux qui parient sur des projets de production de produits chimiques, de batteries et d'autres produits à forte consommation d'énergie", indique le Wall Street Journal.

Ahmed El-Hoshi, directeur général de la société OCI NV, basée à Amsterdam, estime qu'il n'y a pas de problème européen aux États-Unis. Ce mois-ci, l'entreprise a annoncé l'agrandissement de son usine d'ammoniac au Texas. Auparavant, la société danoise de joaillerie Pandora A/S et le constructeur automobile allemand Volkswagen AG ont déclaré qu'ils allaient se développer aux États-Unis. Tesla, quant à elle, met de côté ses projets de production de batteries en Allemagne. L'entreprise étudie les avantages fiscaux offerts par la loi sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act), promulguée par le président américain Joe Biden en août.

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Par ailleurs, le géant de l'acier ArcelorMittal réduit la production dans deux autres usines et a annoncé ce mois-ci que son usine du Texas avait obtenu de meilleurs résultats que prévu.

Malgré une inflation record, les problèmes de la chaîne d'approvisionnement et les craintes d'un ralentissement économique, les blocages en Chine et la déstabilisation en Europe font des États-Unis un endroit attrayant pour les affaires, note le Wall Street Journal. L'effet est amplifié par les promesses de Washington de développer les infrastructures, la fabrication de puces électroniques et les énergies vertes.

Selon les analystes et les investisseurs, écrit le journal, l'Europe reste un marché intéressant pour la fabrication de pointe et dispose d'une main-d'œuvre industrielle qualifiée, mais la question est de savoir combien de temps l'Europe devra vivre avec des prix très élevés de l'énergie.

Stefan Borgas, PDG de RHI Magnesita NV, pense que la crise pourrait durer encore deux hivers, mais si elles ne parviennent pas à trouver du gaz bon marché et à stimuler l'énergie verte, les entreprises déplaceront leur production.

De nombreuses entreprises hésitent encore à délocaliser en raison de la complexité de projets tels que les fonderies d'aluminium, dont la construction peut coûter des milliards et prendre des années.

"Il reste à voir si la crise sera un changement structurel ou temporaire", a déclaré un porte-parole du géant allemand de la chimie BASF, qui a réduit la production dans ses usines belges et allemandes.

Alors que certaines entreprises internationales réduisent leurs installations européennes, elles en construisent de nouvelles aux États-Unis. C'est le cas d'OCI. Elle a augmenté ses importations d'ammoniac en Europe à partir de son usine en expansion de Beaumont, au Texas.

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Les producteurs européens essaient peut-être d'être compétitifs sans les faibles prix de l'énergie ou les incitations actuellement offertes aux États-Unis, mais certains devront quand même changer de site de production, a déclaré à la publication Svein Tore Holsetter, directeur exécutif de l'unité norvégienne du fabricant américain d'engrais Yara International.

En Allemagne, les prix des produits locaux montent en flèche. Les prix élevés de l'énergie ont fait grimper le prix moyen de près de 46 % en août, alors que l'inflation des prix à la consommation était inférieure à 8 % pour l'année.

La consommation de gaz par l'industrie allemande a chuté de 22 % en août en raison des prix records du gaz et de l'électricité. L'Association européenne des engrais a indiqué qu'elle avait arrêté 70 % de sa capacité. Pour sa part, l'association des producteurs de métaux non ferreux a déclaré avoir réduit la production d'aluminium et de zinc de 50 %. La production de silicium et de ferro-alliages a également été réduite. Eurometaux a prévenu que la production de nickel et de cuivre serait encore plus touchée.

"Plusieurs entreprises ont annoncé des fermetures pour une durée indéterminée le mois dernier et de nombreuses autres sont sur le point de fermer leurs portes avant l'hiver. Les producteurs sont confrontés à des coûts d'électricité et de gaz plus de dix fois supérieurs à ceux de l'année dernière, ce qui dépasse largement le prix de vente de nos produits. Nous savons par expérience que les fermetures temporaires d'usines deviennent très souvent permanentes, car le redémarrage de la production comporte des risques et des coûts", ont écrit les dirigeants de l'association européenne. Ils ajoutent que de nombreux métaux sont déjà importés en Europe depuis la Chine et d'autres pays.

Certaines entreprises européennes produisant de l'acier, des engrais et d'autres biens importants pour l'économie mondiale délocalisent leurs sites de production aux États-Unis en raison des prix élevés de l'énergie. Ainsi, l'économie américaine s'est avérée être l'un des principaux bénéficiaires de la crise énergétique européenne.

"Alors que les fortes fluctuations des prix de l'énergie et les problèmes persistants de la chaîne d'approvisionnement menacent l'Europe de ce qui, selon certains économistes, pourrait être une nouvelle ère de désindustrialisation, Washington a présenté une série de mesures incitatives en faveur de l'industrie manufacturière et de l'énergie verte", note le Wall Street Journal.

Au début de l'année, la société danoise de joaillerie Pandora et le constructeur automobile allemand Volkswagen ont annoncé qu'ils allaient accroître leur production aux États-Unis. Tesla suspend ses projets de production de batteries en Allemagne, car elle cherche à obtenir des allègements fiscaux au titre de la loi sur l'allègement de l'inflation promulguée par le président américain Joe Biden en août.

Selon les analystes interrogés par la publication, l'Europe reste un marché attractif pour la production industrielle de pointe et dispose d'une main-d'œuvre hautement qualifiée. Avec la demande refoulée causée par la pandémie de coro navir us, de nombreuses entreprises, qui ont vu leurs prix de l'énergie grimper en flèche, ont répercuté les coûts de production sur les consommateurs. Toutefois, cette stratégie ne fonctionnera plus si les prix du gaz naturel continuent d'augmenter.

La publication note que les États-Unis, le Canada et le Qatar, qui sont les plus grands producteurs de gaz naturel liquéfié (GNL), ne seront pas en mesure de remplacer rapidement la Russie en tant que principal fournisseur du marché européen. Si tel est le cas, la hausse des prix du gaz naturel en Europe durera au moins jusqu'en 2024, ce qui pourrait avoir des conséquences encore plus négatives pour le secteur industriel européen.

Néanmoins, les grandes entreprises européennes restent prudentes à l'idée de délocaliser leur production aux États-Unis en raison des complexités évidentes. Des projets tels qu'une fonderie d'aluminium pourraient coûter des milliards de dollars et prendre plusieurs années à réaliser.

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La délocalisation de Volkswagen

Le constructeur automobile allemand Volkswagen AG (VW) n'a pas exclu la possibilité de délocaliser sa production d'Allemagne et d'Europe de l'Est. Cette option serait envisagée si les pénuries de gaz dans la région ne sont pas résolues, selon Bloomberg.

"Comme alternatives à moyen terme, nous pensons à une plus grande localisation des opérations, à la délocalisation de la capacité de production ou à des options techniques, qui sont déjà devenues des pratiques courantes dans le contexte des problèmes liés aux pénuries de composants semi-conducteurs et à d'autres complexités de la chaîne d'approvisionnement", a déclaré Geng Wu, directeur des achats de VW.

Outre l'Allemagne, le constructeur automobile possède des usines dans des pays tels que la République tchèque et la Slovaquie, mais leur dépendance à l'égard des approvisionnements en gaz russe est très élevée. Les réserves énergétiques du constructeur automobile sont également menacées, selon l'agence.

Actuellement, l'entreprise est obligée de vendre un grand nombre de contrats de gaz pour stabiliser les prix des carburants en Allemagne. Toutefois, la valeur d'échange élevée du gaz permettra au plus grand constructeur automobile d'Europe de réaliser d'importants bénéfices.

"VW a ordonné la vente de 2,6 térawattheures de contrats de gaz. Cette quantité est suffisante pour alimenter environ 200.000 foyers conventionnels alimentés au gaz pendant un an. Sur la base des derniers prix, VW pourrait tirer environ 400 millions d'euros (399 millions de dollars) de bénéfices de la vente des contrats de gaz.

L'entreprise avait prévu d'utiliser du gaz l'année prochaine dans ses deux centrales électriques de Wolfsburg dans le cadre de la transition du charbon au carburant. Cependant, en raison du volume élevé des ventes, elle sera contrainte d'abandonner cette idée, affirme l'agence.

"La hausse des prix combinée à la pression économique et politique pour économiser le carburant a forcé VW à vendre et à s'en tenir au charbon pour l'instant", a déclaré un interlocuteur à Bloomberg.

Le 22 septembre, le vice-chancelier allemand Robert Habeck a déclaré que les pertes économiques du pays causées par la crise énergétique en 2022 atteindraient 60 milliards d'euros, mais que l'année suivante, elles pourraient être multipliées par 1,5 et atteindre 100 milliards d'euros en raison des prix élevés des vecteurs énergétiques.

Selon une enquête de NielsenIQ, plus de la moitié de la population allemande a dû réduire considérablement ses dépenses en raison de l'augmentation sans précédent des prix, indique Die Zeit. Ainsi, 52 % des personnes interrogées ont déclaré avoir dû revoir leurs finances et n'acheter que les produits les plus essentiels. Quarante-quatre pour cent prévoient de renoncer aux produits de luxe et aux achats "pour le plaisir", tandis que 31% des personnes interrogées ont déclaré qu'elles essayaient d'économiser de l'argent en sortant dans des cafés et des restaurants. Le 24 novembre, il a été rapporté que le parlement de Rhénanie-du-Nord-Westphalie avait décidé de couper l'eau chaude dans les bureaux des députés et du personnel afin d'économiser l'énergie. Un jour plus tôt, Bloomberg a découvert que les entreprises allemandes n'avaient plus aucun moyen d'économiser du gaz. Selon la publication, environ 75 % des entreprises du pays ont réussi à réduire leur consommation de gaz dans la production malgré la crise énergétique. Mais maintenant qu'il n'y a plus de moyens d'économiser le gaz, 41,4% des entreprises déclarent qu'elles devront réduire leur production. Il est à noter que 12,3% des entreprises ont décidé de fermer, car elles rencontrent de graves problèmes dans le contexte de la crise énergétique. Le 11 novembre, on a appris que l'inflation annuelle en Allemagne avait atteint 10,4% en octobre. Il s'agit d'un chiffre record depuis la réunification du pays. La Bundesbank a averti dans son rapport que l'économie allemande était au bord de la récession.

La production se déplace de la Chine vers d'autres régions du monde

Les choses sont beaucoup plus compliquées et confuses lorsqu'il s'agit de délocaliser la production en provenance d'Asie. Alors qu'en Europe, la délocalisation de la production est le seul moyen pour une entreprise de rester à flot, nous sommes habitués à voir la Chine comme le principal site de production du monde.

Depuis l'adhésion de la Chine à l'OMC en 2001, les usines locales sont fermement intégrées dans les chaînes de production mondiales. Au départ, le pays disposait d'une main-d'œuvre bon marché, de ressources et d'un marché gigantesque, de sorte que les entreprises mondiales se sont empressées d'y installer des chaînes de montage et de fabriquer des composants à faible valeur ajoutée. Au fil du temps, la main-d'œuvre est devenue de plus en plus qualifiée. D'une part, cela a attiré une production plus sophistiquée dans le pays ; d'autre part, le coût des compétences et des ressources a augmenté et les entreprises locales ont commencé à adopter et à copier la technologie de leurs partenaires occidentaux, devenant ainsi leurs concurrents.

Parmi les principaux prétendants à la place de la Chine figurent les pays d'Asie du Sud-Est et du Sud. Le pays le plus souvent cité est le Viêt Nam, qui a été l'un des premiers à reprendre la production de son voisin du nord. Le pays a adhéré à l'OMC en 2007 et a depuis porté son nombre d'accords de libre-échange à treize, quatre autres étant encore en cours de négociation.

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Alors que les industries à forte intensité de connaissances (à haut niveau noologique) ont migré vers la Chine, la fabrication de chaussures et de vêtements à forte intensité de main-d'œuvre a migré vers le Viêt Nam : aujourd'hui, Nike et Adidas fabriquent la moitié de leurs chaussures de sport au Viêt Nam. Puma, qui a également décidé récemment d'accélérer la délocalisation de sa production de Chine, a choisi le Viêt Nam pour produire ses chaussures. Des entreprises telles que le fabricant de meubles américain Lovesac ont également décidé de délocaliser leur production de Chine en raison de la guerre commerciale.

La société sud-coréenne Samsung Electronics a jeté les bases de l'implantation dans le pays d'industries plus avancées sur le plan technologique. L'entreprise a commencé à retirer sa production de Chine dès 2008. Depuis, elle a fermé la quasi-totalité de ses usines chinoises de téléphones portables, et la moitié des combinés sont désormais fabriqués au Viêt Nam. Samsung comptait 35 fournisseurs vietnamiens en 2019.

Intel est une autre entreprise qui s'aventure au Viêt Nam depuis longtemps. Elle a ouvert sa première usine de production de puces électroniques dans le pays en 2010. À l'époque, seules trois entreprises locales pouvaient fournir des composants pour des équipements aussi sophistiqués; en 2014, le nombre de fournisseurs locaux d'Intel au Viêt Nam était passé à quatorze. L'entreprise japonaise Canon fabrique des imprimantes au Viêt Nam depuis 2012, mais elle produit des composants et des emballages en plastique dans le pays, tandis que le "rembourrage" est toujours importé du Japon et de Chine.

Nintendo a révélé qu'il déplacerait la production de sa console Switch de la Chine au Vietnam dès l'été 2019. Google et Microsoft ont également récemment fait part de leur intention de commencer à fabriquer de nouveaux smartphones dans le nord du Vietnam. Apple, selon les médias, a demandé à ses fournisseurs dès l'année dernière d'évaluer les implications du transfert de jusqu'à 30 % de la production vers l'Inde, le Vietnam, l'Indonésie, la Malaisie et le Mexique, le Vietnam et l'Inde étant cités comme favoris pour localiser la production de téléphones mobiles.

Les exportations du Vietnam ont augmenté de 8,4% en 2019, les principaux postes étant les téléphones mobiles et leurs composants (en hausse de 21,5% en 2019), le textile et l'habillement (7,8%), les chaussures (12,8%) et les ordinateurs et autres produits électroniques avec leurs composants (4,4%).

En 2019, la marque de vêtements suédoise H&M a commandé des vêtements à 275 usines au Bangladesh, dont la plupart appartiennent au groupe local DBL. Zara, Mango et d'autres marques célèbres y fabriquent également leurs vêtements. En raison de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, la marque allemande Puma a également annoncé la possibilité de délocaliser sa production dans ce pays. La marque américaine de bicyclettes Kent International et le fabricant de chaussures et d'accessoires Steve Madden, par exemple, ont choisi le Cambodge.

Les pays africains sont encore loin de l'Asie en ce qui concerne les compétences de la main-d'œuvre et le développement des infrastructures. Pour l'instant, leur principal avantage est de disposer d'une main-d'œuvre très bon marché. L'Éthiopie, par exemple, pourrait suivre la voie asiatique, mais jusqu'à présent, des témoins affirment que les conditions de travail dans le parc industriel local ressemblent à celles du Bangladesh d'il y a trente ans.

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Pour les entreprises qui visent le marché américain, le Mexique semble être une option logique.

  1. 1) Le pays est le deuxième partenaire commercial des États-Unis après la Chine.
  2. 2) Les plus grandes marques mondiales de voitures et de technologies de l'information y sont installées depuis longtemps, et les universités locales diplôment plus de 8 000 techniciens chaque année.
  3. 3) Des coûts de transport moins élevés - la possibilité d'expédier des marchandises dans un conteneur non entièrement rempli à un coût raisonnable - l'avantage de transférer la production de la Chine vers le Mexique.
  4. 4) Une main-d'œuvre moins chère - Le coût moyen de la main-d'œuvre manufacturière est actuellement moins élevé au Mexique qu'en Chine.
  5. 5) Chaîne d'approvisionnement plus courte - l'avantage géographique est que la production est plus proche des consommateurs.
  6. 6) Qualification de la main-d'œuvre - chaque année, plus de 100.000 ingénieurs sortent des universités du pays.
  7. 7) Accords de libre-échange - Le Mexique a actuellement conclu 12 accords de libre-échange avec 55 pays, dont la participation au récent Partenariat transpacifique. Les produits fabriqués au Mexique peuvent être importés en franchise de droits non seulement aux États-Unis et au Canada, mais aussi dans la plupart des pays développés.

À la suite de l'annonce de l'imposition de droits de douane à la Chine, GoPro, qui fabrique des caméras vidéo mobiles, et Universal Electronics, qui fabrique des capteurs et des systèmes de commande à distance, ont déclaré qu'ils allaient délocaliser une partie de leur production qui s'effectue actuellement en Chine. L'entreprise Hasbro a également annoncé le transfert de sa production de jouets pour enfants au Mexique. Peu après, cependant, le président américain Donald Trump a décidé de recourir à des mesures économiques pour lutter contre l'immigration clandestine, et la menace de droits de douane américains a plané sur le Mexique lui-même.

La Chine est-elle à bout de patience avec les États-Unis?

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La Chine est-elle à bout de patience avec les États-Unis?

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/03/07/onko-kiinan-karsivallisyys-yhdysvaltojen-suhteen-loppumassa/

Comme le rapporte le Wall Street Journal, le président chinois Xi Jinping s'est montré "inhabituellement franc en critiquant la politique américaine et en imputant à la campagne de répression menée par Washington contre la Chine la responsabilité des récents défis auxquels son pays est confronté".

"L'Occident, dirigé par les États-Unis, a mené une campagne d'isolement, de blocus et de répression contre nous, ce qui a posé des défis sérieux et sans précédent au développement de notre pays", a déclaré M. Xi, selon les médias d'État chinois lundi.

Les commentaires de M. Xi constituent un changement inhabituel pour un dirigeant qui s'est généralement abstenu de critiquer directement les États-Unis dans ses déclarations publiques. D'un autre côté, au cours de son long mandat, M. Xi a fait preuve d'un pessimisme croissant à l'égard des relations entre l'Occident et les grandes puissances de l'Est.

Les accusations selon lesquelles les États-Unis ont étouffé le développement de la Chine au cours des cinq dernières années ont fait partie d'un discours prononcé par M. Xi devant les membres de l'organe consultatif politique suprême de la Chine, la session législative annuelle à Pékin.

Les médias américains estiment qu'en évoquant les États-Unis dans des termes chargés de connotations de l'époque de la guerre froide, le dirigeant chinois poursuit la rhétorique nationaliste que les fonctionnaires de rang inférieur et les médias d'État ont utilisée pour critiquer Washington au cours de ces dernières années.

Selon le président Biden, les États-Unis sont en concurrence avec la Chine, mais ne veulent pas de conflit. Dans le même temps, les tensions bilatérales persistent sur le commerce, la technologie, l'influence géopolitique et l'opération militaire de la Russie en Ukraine.

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Bien que l'administration Biden puisse affirmer qu'elle ne veut pas de conflit, la stratégie de sécurité nationale actualisée met l'accent sur la "rivalité historique entre les démocraties et les autocraties", ce qui, avec d'autres déclarations américaines, a été interprété en Chine comme un signe que Washington cherche à remplacer le régime socialiste de Pékin par un régime fantoche pro-occidental.

Comme dans le cas de la Russie et de l'Ukraine, Washington se réjouirait certainement d'une nouvelle guerre par procuration qui attirerait l'attention des médias sur la Chine : il a été suggéré que Taïwan, le Japon ou même l'Australie essaieraient d'être manipulés pour mener une véritable guerre contre la Chine.

Les autorités chinoises ont depuis longtemps mis en garde les États-Unis contre ce que l'on appelle la "pensée de la guerre froide", mais la réponse américaine est que la rhétorique de Xi à l'égard de l'administration Biden commence à prendre des accents similaires.

Le président chinois a semblé faire valoir un point de vue similaire, par exemple, lors de son sommet de novembre avec Joe Biden. À l'époque, M. Xi avait déclaré que "la répression et la retenue ne feront que renforcer la volonté et le moral du peuple chinois".

Les porte-parole officiels du ministère chinois des affaires étrangères, qui s'adressent souvent aux journalistes étrangers sur un ton acerbe lors de réunions d'information régulières, ont utilisé à plusieurs reprises un langage similaire. Selon le nouveau ministre chinois des affaires étrangères, Qin Gang, "le conflit est inévitable si Washington ne change pas d'approche".

Dès le mois d'octobre dernier, Xi a envoyé un message sinistre à ses camarades lors du congrès du parti, déclarant que "les tentatives extérieures de répression et d'endiguement de la Chine pourraient s'intensifier à tout moment". À l'époque, les États-Unis n'avaient pas été mentionnés directement, mais il semble que la patience du régime chinois face aux provocations et à la guerre commerciale soit finalement à bout.

La Méditerranée : épicentre du conflit entre la civilisation et la barbarie atlantique

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La Méditerranée : épicentre du conflit entre la civilisation et la barbarie atlantique

par Luigi Tedeschi

Source : Italicum & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/mediterraneo-epicentro-del-conflitto-tra-civilta-e-barbarie-atlantica

Nous sommes au seuil d'une ère de transition. La guerre entre les États-Unis et la Russie en Ukraine, avec la crise énergétique qui en découle, ainsi que la pandémie, suivie de l'incipit de la quatrième révolution industrielle et de la transition environnementale, sont des événements destinés à bouleverser les équilibres géopolitiques préexistants et avec eux, le modèle économico-politique néolibéral mondial. La zone méditerranéenne, déjà marginalisée dans le contexte géopolitique mondial, est destinée à assumer un rôle de premier plan dans le futur nouvel ordre mondial multipolaire, déclenché par le déclin de l'unilatéralisme américain.

Après la fin de la bipolarité de la guerre froide, les rives sud et est de la Méditerranée, en plus d'être ravagées par les guerres du Moyen-Orient et les conflits des "printemps arabes", sont devenues l'épicentre des migrations massives en provenance d'Afrique et d'Asie. Le phénomène de la migration est entièrement inhérent au modèle de développement néolibéral mondial, qui prévoit la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux. Par conséquent, les migrations de masse, y compris les tragédies en mer, sont des événements qui s'inscrivent dans un contexte socio-économique mondial, dans lequel les pays les plus en retard sont privés des meilleures ressources humaines nécessaires à leur développement et les pays les plus avancés importent des masses de travailleurs bon marché afin de comprimer les salaires et de rendre leurs économies plus compétitives sur le marché mondial.

Avec l'avènement de l'UE, l'asymétrie économique, culturelle et politique entre le nord et le sud de l'Europe s'est accentuée. Le développement de l'Europe du Nord a été assorti de l'appauvrissement et de la subalternité de l'Europe méditerranéenne et du sous-développement accentué des pays d'Afrique du Nord. Une échelle hiérarchique de développement et de pouvoir politique a ainsi été déterminée entre l'Europe du Nord et l'Europe du Sud selon les paramètres du système économique néolibéral.

En outre, en vertu de la primauté de l'axe franco-allemand en Europe, l'UE a toujours été conçue comme une unification dont le centre de gravité économique et politique se trouvait dans l'Europe carolingienne, avec une marginalisation relative de la zone méditerranéenne et de ses relations avec la région MENA (Middle East - North Africa). L'Europe a toujours dénoncé un grave manque de vision stratégique en concevant la Méditerranée comme une zone intégrée dans la logique idéologique et stratégique de l'Occident, d'abord dans le bipolarisme entre l'Est et l'Ouest issu de la guerre froide, puis dans le clivage entre le Nord capitaliste et le Sud sous-développé du monde, sanctionné par l'ordre mondial unilatéraliste américain.

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La guerre russo-ukrainienne a également profondément affecté les relations internes de suprématie de l'Europe. Avec la fin de l'interdépendance économique et énergétique entre l'UE et la Russie, l'OTAN a pris le contrôle politique et stratégique de l'Europe, avec le déclassement de la puissance allemande et la dévolution du leadership européen aux pays anglo-scandinaves et baltes, la Pologne se hissant au rang de première puissance militaire européenne. Le centre de gravité stratégique de l'Europe s'est déplacé vers le nord-est, avec le déclassement de la Méditerranée en zone européenne marginale, suite également au désengagement américain dans la région MENA.

Les changements stratégiques de l'OTAN dans une clé russophobe, pourraient favoriser une plus grande liberté d'action pour les pays de l'Europe méditerranéenne, dans la perspective d'échapper à la condition post-historique d'insignifiance géopolitique dans laquelle elle semble confinée aujourd'hui. La subalternité européenne vis-à-vis de l'OTAN a toujours été fonctionnelle aux desseins impérialistes américains d'étendre sa domination absolue en Méditerranée, conçue comme un lac atlantique. Une toute autre configuration géopolitique qu'elle est destinée à assumer dans le monde multipolaire naissant. Par la Méditerranée transitent 28% des approvisionnements mondiaux en hydrocarbures et la "Mare nostrum" est devenue la jonction stratégique pour l'accès à la mer Rouge et à la zone indo-pacifique.

La Méditerranée est donc destinée à endosser le rôle géopolitique de Medioceano, comme le décrit bien Salvo Ardizzone dans son essai "Medioceano e Medio Oriente : appunti per un teatro cruciale" (traduction française: http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/02/14/ocean-du-milieu-et-moyen-orient-notes-sur-un-theatre-geopolitique-crucial.html ): "La Méditerranée a toujours été une zone d'échanges, une mer de commerce et de trafic par excellence, mais ces dernières années, elle s'est transformée en Medioceano, un bassin étendu aux côtes atlantiques du Maghreb et de la péninsule ibérique à l'ouest, jusqu'à la Corne de l'Afrique en passant par la mer Rouge au sud-est, une connexion entre la zone indo-pacifique et l'Atlantique. Récemment amputée de la Mer Noire et des connexions croissantes avec la Russie et l'Asie centrale par le conflit ukrainien mais, à la suite de celui-ci, élevée au rang de zone de confrontation - choc entre l'Unipolarisme hégémonique et le "Multipolarisme".

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La Méditerranée sera en fait une zone de confrontation entre les États-Unis et les puissances émergentes des BRICS, dont dépend aussi son destin de lac atlantique ou d'océan médian. L'Occident a conçu la Méditerranée comme la zone du "choc des civilisations" théorisé par Huntington, comme un conflit nécessaire pour affirmer la primauté américaine dans le monde. En réalité, le conflit est bien plus profond et n'est pas seulement guerrier, mais aussi culturel et existentiel pour les peuples de la région : entre le mondialisme et la souveraineté des Etats, le cosmopolitisme et l'identité des peuples, entre l'individualisme et le communautarisme, entre le matérialisme et les croyances religieuses.

Le plurivers méditerranéen disparu

La Méditerranée évoque un ensemble de traditions historiques et culturelles qui font partie intégrante de notre identité, une sensibilité, une esthétique, une conception de la vie et de l'homme comme valeurs unificatrices des peuples de la région.

Les racines historiques de notre civilisation trouvent leur origine dans le bassin méditerranéen. La Méditerranée a certainement été le théâtre de guerres et de confrontations entre l'Islam et le Christianisme, mais elle a également été l'épicentre de l'union de différentes civilisations, d'échanges commerciaux, et le terrain de confrontations culturelle, religieuse et scientifique. Le bassin méditerranéen représentait un multivers de civilisations, dont la rencontre/le choc a contribué à l'évolution et à l'enrichissement des valeurs culturelles et religieuses des peuples. Foulcher/Foucher de Chartres déclarait vers 1100, dans son Historia Hierosolymitana (= Histoire de la Croisade): "Maintenant, nous qui étions des Occidentaux sommes devenus des Orientaux. Celui qui était latin ou franc, sur cette terre est devenu galiléen ou palestinien. Celui qui était citoyen de Reims ou de Chartres, est maintenant devenu citoyen de Tyr ou d'Antioche. À présent, nous avons oublié nos lieux d'origine : la plupart d'entre nous ne les ont jamais vus, ni même entendu parler d'eux. Il y a ceux qui possèdent déjà leur maison et leurs domestiques comme s'il s'agissait de choses qui leur ont été transmises en héritage, et il y a aussi ceux qui ont pris pour épouse non pas une compatriote, mais une Syrienne, une Arménienne et parfois même une "Sarrasine".

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Dans ce monde multiethnique, ouvert à l'intégration entre les peuples, un processus d'assimilation a été généré entre deux cultures: l'islamique, héritière des cultures gréco-juives, et l'européenne, avec son identité romaine-chrétienne. Cette multitude de peuples, de civilisations et de confessions religieuses différents et opposés a donné naissance à une symbiose identitaire particulière identifiable dans ce plurivers méditerranéen, dont la mémoire historique a presque disparu aujourd'hui. L'ère de la mondialisation a réduit la Méditerranée à une entité géographique, identifiable par les masses de l'Occident avec des suggestions orientalistes virtuelles et l'image médiatique des stations touristiques.

La désintégration de la Méditerranée a des origines lointaines. Entre le XIXe et le XXe siècle, la région MENA a fait l'objet de conquêtes coloniales européennes et cette domination s'est accentuée avec la dissolution de l'Empire ottoman à la fin de la Première Guerre mondiale. Le processus de fragmentation de la région MENA s'est également perpétué à l'ère post-coloniale, coïncidant avec la Guerre froide : la Turquie et les pays du Golfe persique ont été intégrés à l'Occident américain, tandis que l'Égypte, la Libye, la Syrie et l'Algérie ont rejoint le bloc soviétique. Ajouté à cela, la fondation de l'État d'Israël a généré un état de guerre permanent au Moyen-Orient.

Mais c'est surtout la transformation de l'OTAN, d'une alliance stratégique défensive à un appareil militaire agressif, qui a conduit à une fracture irrémédiable entre l'Occident et le monde islamique, impliquant la Méditerranée, dont les rives opposées sont devenues le théâtre d'un conflit géopolitique toujours en cours. Le nouvel atlantisme s'est affirmé sur la base des visées stratégiques expansionnistes américaines à l'échelle mondiale. Avec les attentats du 11 septembre, les États-Unis se sont lancés dans une stratégie agressive de "guerre contre le terrorisme" qui, en plus des guerres "préventives" en Afghanistan et en Irak (suivies des agressions contre la Libye et la Syrie), a entraîné un expansionnisme politique et économique qui s'est également étendu à la région méditerranéenne. L'Europe, déjà marginalisée dans son statut post-historique d'inutilité géopolitique, est devenue, avec la multiplication des bases de l'OTAN sur son territoire, une plate-forme stratégique pour l'expansionnisme américain, qui s'est étendu non seulement dans la région MENA, mais aussi aux frontières avec la Russie, qui, se considérant assiégée et menacée dans sa sécurité par l'Occident, a ensuite envahi l'Ukraine.

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Les "printemps arabes", en tant que stratégie de l'OTAN visant à déstabiliser les États islamiques de la région MENA, ont échoué. Au contraire, ils ont constitué une occasion favorable pour l'apparition de nouveaux acteurs aux visées expansionnistes dans la zone méditerranéenne, tels que la Turquie, la Russie et les Émirats arabes. L'éviction de l'Europe de la région est désormais un fait. La France maintient seule une présence néocoloniale dans les pays du Sahel et partiellement dans ceux du Maghreb, de plus en plus combattue par les peuples de la zone et contrée par l'expansionnisme en Afrique de la Russie, de la Turquie et de la Chine.

Le désengagement américain dans la région MENA s'est accompagné de la création d'une nouvelle alliance pro-occidentale entre Israël et certains États arabes dans une fonction anti-iranienne, appelée le "Pacte d'Abraham". En fait, une nouvelle OTAN du Moyen-Orient a été formée conformément au changement de stratégie américaine dans la géopolitique du Moyen-Orient, qui prévoit la mise en œuvre d'une domination américaine indirecte dans la région MENA. Cette nouvelle OTAN du Moyen-Orient est toutefois destinée à se disloquer, étant donné la diversification des stratégies politiques des puissances de la région MENA. Israël et la majorité des pays arabes s'opposent aux politiques de sanctions américaines contre la Russie, et l'Arabie saoudite a conclu d'importants accords économiques avec la Chine.

L'expansionnisme américain conçoit la Méditerranée comme un lac atlantique. Mais le monde multilatéral progresse. Et les clivages internes à la Méditerranée peuvent également être recomposés, à condition toutefois que l'Europe puisse assumer un rôle autonome par rapport à l'OTAN dans la région. Danilo Zolo l'exprime ainsi dans son essai "La question méditerranéenne" : "Mais tout cela n'est possible qu'à une dernière condition : que l'Europe, ayant redécouvert ses racines méditerranéennes, se montre capable de se dresser comme un sujet international, doté d'une forte identité culturelle et politique et donc libéré des contraintes de l'atlantisme et ouvert à la collaboration avec le monde islamique et à la confrontation avec les puissances asiatiques émergentes. Telles sont les conditions d'une renaissance de l'unité, de l'originalité et de la grandeur civique de la Méditerranée que l'on peut raisonnablement considérer comme une <alternative>".

Le fossé économique infranchissable entre l'Occident et la région MENA

Une asymétrie économique et technologique évidente existe entre les rives nord et sud de la Méditerranée. Les pays européens de la rive nord détiennent 80% du PIB total de la zone méditerranéenne. Et cet écart de développement a été le prétexte aux plans de colonisation économique de la région MENA par l'Occident. Le phénomène migratoire en est une conséquence tragique. La dette des pays arabes envers l'UE a augmenté de manière disproportionnée au cours des dernières décennies.

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À la fin du XXe siècle, un programme de partenariat en matière de politique économique et de sécurité entre l'UE et les pays de la région MENA, appelé "processus de Barcelone", a été lancé. Ces accords étaient censés conduire à l'intégration économique de la zone méditerranéenne, avec la perspective de créer une zone de libre-échange. Cependant, ces projets ont échoué, car les pays arabes, avec leurs économies trop faibles, n'étaient pas en mesure de rivaliser avec les économies des pays plus avancés de l'UE. De telles formes de coopération, dans le contexte du système néolibéral mondial, se sont toujours avérées être un capharnaüm pour les pays sous-développés. Elles conduisent inévitablement à un endettement insoutenable et donc à l'imposition par le FMI de manœuvres d'ajustement structurel qui conduisent fatalement les pays les moins avancés au défaut de paiement.

Il convient également de noter que la région MENA est également en proie à une dépendance alimentaire vis-à-vis du Nord mondial, qui a d'ailleurs été fortement exacerbée par la guerre russo-ukrainienne. L'UE a toujours adopté des politiques protectionnistes dans le secteur agricole vis-à-vis de la région MENA. L'agriculture des pays du sud de l'Europe a été fauchée par la concurrence sauvage du marché mondial pendant des décennies, et pourtant, paradoxalement, elle impose un régime protectionniste aux importations du sud de la Méditerranée.

Le dialogue et la coopération entre les peuples du Nord et du Sud sont aujourd'hui impossibles, étant donné le différentiel de pouvoir économique et politique entre l'Occident et les États sous-développés. Cependant, avec l'émergence du multilatéralisme et la dédollarisation de l'économie mondiale, ce fossé va sans doute se réduire et la Méditerranée, transformée en Moyen-Orient, pourrait devenir très déterminante dans l'établissement d'un nouvel ordre mondial. Car ce n'est que dans un ordre multilatéral, dans lequel tous les peuples sont reconnus comme ayant une égale dignité, qu'il peut y avoir dialogue, coopération et pacification entre les Etats.

Déconstruire le fondamentalisme atlantique

Les deux rives de la Méditerranée sont aujourd'hui séparées par un fossé socioculturel infranchissable. Le dialogue est rendu impossible par le fait que l'Europe s'identifie aux valeurs de l'Occident. Aussi, considérant l'Occident comme l'incarnation des valeurs universelles et inaliénables, telles que les droits de l'homme, l'État de droit, la démocratie libérale et le libre marché mondial, sur la base de cette primauté, les États-Unis et l'UE prétendent imposer leurs valeurs aux pays islamiques, comme au monde entier. L'Occident américain est ainsi à considérer comme un nouvel eurocentrisme atlantique qui, en tant que civilisation supérieure, se considère légitimé pour la colonisation culturelle, économique et politique du monde islamique. En vertu de son autoréférence, l'Occident américain impose son système idéologico-politique au monde par le biais de sanctions, de propagande médiatique et de guerres humanitaires. L'Occident américain veut, entre autres, exporter par la force des armes un système démocratique qui a aujourd'hui dégénéré en une oligarchie financière et technocratique et qui est donc très éloigné du modèle originel de la démocratie représentative.

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Entre les rives de la Méditerranée, un conflit politico-idéologique fait rage depuis des décennies entre la modernité occidentale et les pays islamiques, dont la culture s'est avérée incompatible avec le processus de mondialisation cosmopolite et néo-libérale imposé par l'unilatéralisme américain. Au contraire, la civilisation islamique s'est révélée être un élément de résistance à la domination mondiale de la superpuissance américaine.

Deux visions du monde contradictoires, qui s'avèrent irréconciliables car les Etats-Unis sont une puissance génétiquement unilatérale, incapable de concevoir "l'autre à partir d'elle-même". Un monde composé d'une multiplicité de cultures et d'identités différenciées est inconcevable pour les Etats-Unis. L'ordre mondial unipolaire fondé sur les droits de l'homme devrait être remplacé par un monde multipolaire fondé sur la primauté des droits des peuples. Dans un ordre où l'homme, au lieu d'être considéré comme une entité abstraite, selon les diktats de l'idéologie libérale, mais comme un individu appartenant et participant à une communauté structurée sur des valeurs culturelles, politiques et religieuses identitaires, les libertés individuelles, les droits des minorités et des classes subalternes pourraient être mieux protégés. De même, dans le contexte géopolitique, la primauté des droits des peuples conférerait une égale dignité à tous les États et, par conséquent, s'affirmerait un ordre qui garantit la souveraineté et l'indépendance des États et préserve leurs identités culturelles, libérant les peuples les plus faibles et les moins développés de l'esclavage de la dette, qui constitue aujourd'hui le principal instrument de la domination occidentale.

Deux fondamentalismes opposés se sont affrontés en Méditerranée. L'islamisme est en fait un phénomène né d'une réaction exaspérée au fondamentalisme du marché, des droits de l'homme, de la "destinée manifeste", en tant que valeur identitaire des Etats-Unis d'origine vétérotestamentaire.

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L'Europe doit donc déconstruire le fondamentalisme des "valeurs occidentales" imposées par l'occupation américaine après la Seconde Guerre mondiale. Pour établir un dialogue, il faut accorder une égale dignité aux deux interlocuteurs. Grâce au dialogue avec les peuples de la région MENA, l'Europe pourrait se redécouvrir et se reconnaître, retrouver sa mémoire historique, redécouvrir ses racines identitaires (principalement le christianisme), les origines de sa culture pré-moderne. Selon Franco Cassano, dans son essai "Nécessités de la Méditerranée" : "De l'interdiction de l'usure à la forte insistance sur les devoirs d'assistance aux autres membres de la communauté, l'Islam peut être un atout important pour déconstruire un jeu qui sous-tend le fondamentalisme de l'Occident, le solipsisme de l'individualisme radical, l'apologie d'un sujet totalement déraciné de tout lien social, une idée de la liberté de plus en plus anomique, construite sur le modèle du consommateur plutôt que sur celui du citoyen".

Du dialogue avec l'Europe, les pays islamiques eux-mêmes pourraient tirer des idées et des projets pour créer un modèle de développement et de modernisation compatible avec leur identité culturelle afin d'émanciper leurs sociétés des conditions actuelles de retard et de sous-développement qui ont constitué un terreau très fertile pour la prolifération du fondamentalisme islamique.

L'Europe devrait donc procéder à une déconstruction du fondamentalisme américaniste qui a conduit à la dissolution progressive de son identité culturelle. En d'autres termes, opérer une révolution culturelle en son sein afin d'assumer un rôle de premier plan dans l'ère du monde multipolaire qui s'ouvre à nous. Le fondamentalisme atlantique est dans une phase de déclin irréversible et l'UE, qui n'a jamais existé en tant qu'entité géopolitique autonome de l'OTAN, est en voie de dissolution progressive. C'est ainsi que Serge Latouche l'exprime dans son essai "La voix et les voies d'une mer déchirée" : "Cependant, est-il vraiment vrai que l'Europe peut renier sa progéniture et dissoudre le lien de solidarité avec le "monstre" qu'elle a engendré ? Malgré les rivalités et les antagonismes de toutes sortes, l'Europe reste profondément complice et solidaire des Etats-Unis. Afin d'affirmer et de renforcer sa différence, l'Europe devrait renouer avec ses racines pré-modernes et pré-capitalistes, comme la vision méditerranéenne, et redécouvrir sa parenté avec son côté oriental et orthodoxe qui est toujours resté en marge. Ces deux Europes, celle du Sud et celle de l'Est, ont pour frontière l'autre : le voisin, le Moyen, l'Extrême-Orient et, surtout, elles ont pour frontière le monde musulman dans ses variantes turque, persane, kurde, mongole, berbère et arabe. Les échanges incessants, même violents, et les complicités de toutes sortes ont toujours (ou du moins pendant longtemps) préservé ces parties de l'Europe de l'autisme de l'Europe atlantique et des excès américains.

Cette Europe, aujourd'hui déchristianisée et réduite à une périphérie atlantique, devra rompre avec l'Occident et, pour se libérer de la domination de l'anglosphère qui prévaut aujourd'hui dans l'UE, elle devra redécouvrir sa vocation méditerranéenne puis se projeter au Moyen-Orient.

Or, à ce jour, il n'existe aucun signe prémonitoire d'une possible résurrection de l'Europe de l'abîme atlantique de la post-histoire dans lequel elle a plongé. Mais qui fera ressurgir le plurivers méditerranéen de l'oubli séculaire? 

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Note : Les essais de Danilo Zolo "La question méditerranéenne", de Franco Cassano "Nécessité de la Méditerranée" et de Serge Latouche "La voix et les voies d'une mer déchirée" ont été publiés dans l'ouvrage collectif "L'alternative méditerranéenne" édité par Franco Cassano et Danilo Zolo, Feltrinelli 2007.

 

dimanche, 12 mars 2023

À propos de « L’Île prisonnière »

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À propos de « L’Île prisonnière »

par Georges FELTIN-TRACOL

Trois lundis de suite, les 13, 20 et 27 février 2023, France 2 a diffusé à 21 h 10 une série de six épisodes d’une durée de 52 minutes chacun : L’Île prisonnière. L’audience moyenne totale exprimée en part de marché a été de 21,3 %, ce qui signifie un visionnage par 4.300.000 personnes environ.

Hors des studios franciliens, les scènes extérieures se tournent en Bretagne, dans les départements du Finistère (dont la presqu’île de Crozon) et du Morbihan, d’où de superbes paysages et de belles images du patrimoine local. Coproduite par France Télévision, Fabienne Servan-Schreiber et Cinétévé, cette série réalisée par Elsa Bennett et Hippolyte Dard, suit le scénario de Christophe Clères et du fameux romancier Michel Bussi.

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L’Île prisonnière veut instiller du suspense, ce qui tendrait vers des classiques souvent d’origine anglo-saxonne. Hélas ! Si l’histoire est assez alléchante, il faut reconnaître que sa mise en œuvre se révèle médiocre et poussive. Il paraît néanmoins certain que les Étatsuniens achèteront tôt ou tard les droits et donneront à l’histoire une intensité plus dense et plus rapide en la plaçant sur une île de la Côte Est ou sur l’archipel floridien des Keys…

Selon une formule devenue une ritournelle, l’analyse de cette fiction impose d’en divulguer l’intrigue. Elle se déroule sur l’île imaginaire de Penhic au large de la commune de Camaret à la pointe du Finistère. Y réside une communauté d’une cinquantaine d’habitants qui ne pâtit pas de la désertification rurale : présence d’une école primaire plausible pour briser l’insularité, d’une boulangerie, d’un médecin et d’une infirmière. Penhic est une île relativement étendue pour que les parcours s’effectuent en véhicules sans toutefois qu’elle soit ni trop lointaine, ni trop proche du continent afin que les allers-retours se fassent assez rapidement.

Penhic semble ignorer toute diversité ethnique si vantée dans les aires urbaines. Le seul étranger est un Irlandais, O’Brien, dont la fille Kelly est aussi française par sa mère. En revanche, grande concession à l’air du temps, la doctoresse, Éliane, vit en couple avec l’infirmière, Christine, que tout le monde appelle « Chris ». Elles ont un jeune garçon, Geoffroy, un enfant handicapé surdoué.

Sur la navette qui relie Penhic au continent voyagent Chris, Mado Rison, une exploitante agricole à la retraite atteinte d’un cancer pour cause des produits chimiques répandus pendant des années dans ses champs, en froid avec tout le monde, Kelly, la lycéenne de 17 ans, Dorian, un collégien, et Alex. Ce dernier revient après une absence de dix ans. Il l’a quittée après la crise cardiaque mortelle de son père qui s’opposait à l’agrochimie des Rison et qui ne cessait de se plaindre auprès du maire, Jaouen Le Guen. Le jour des obsèques, Alex a brisé la rotule de l’édile. En détention préventive pendant trois mois, il a ensuite choisi la carrière de sapeur-pompier. Or, avant ces drames, Alex aimait Candice Le Guen, la fille de Jaouen. Suite à l’arrestation d’Alex, elle se rapprocha de Yannick, le marin-pêcheur employé du père d’Alex. Bref, l’île est le terreau fertile de vieilles rancunes bien recuites entre ses résidents.

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L’imprévu surgit avec l’intrusion d’un groupe armé qui prend en otage les îliens. Chaque membre porte une lettre de l’alphabet grec. Alpha est ainsi leur chef. Ils préparent l’opération « Océanite Tempête ». Ces éco-terroristes ont l’intention de couler un navire parti du port britannique de Plymouth sur lequel se trouvent les dignitaires des principales firmes multinationales écocidaires. Les scénaristes se seraient-ils inspirés du cultissime album Yacht People (2012) dessiné par Zéon sur un scénario hilarant d’Alain Soral et de Dieudonné ? Au cours des épisodes, le téléspectateur découvre que Yannick, un mâle blond aux yeux bleus, est le vingt-quatrième membre du commando. Ce traître est à l’origine de tous les renseignements, manies, travers et petites habitudes des habitants de Penhic récoltés par le commando.

On a évité le cliché facile que les preneurs d’otages nommés Marine, Marion, Giorgia, Vladimir, Victor, Éric, Gilbert, Stéphane, soient des militants de la très horrible extrême droite identitaire prêts à couler un paquebot rempli de futurs Picasso et Newton migrants. Quant à imaginer Penhic aux mains des islamistes, le récit aurait vite tourné en bain de sang à l’instar du village du Sud-Ouest de la France attaqué dans le premier tome de Guérilla de Laurent Obertone (2016).

Le scénario de L’Île prisonnière pêche par ses incohérences. L’éco-commando forme une troupe de naïfs. Il ne place aucune vigie sur le point culminant de l’île. Aucun membre ne reste sur le continent afin de surveiller les éventuels va-et-viens avec l’île. Quand Dorian écrit un message de détresse à son  gendarme de père dans une enveloppe non timbrée, le commando qui surveille les boîtes aux lettres, le remplace par un dessin grotesque qui incite pourtant son père à passer sur l’île pour le remercier. Ne pouvait-on pas détruire tout simplement cette missive ?

Alpha menace à plusieurs reprises diverses personnes de son arme sans jamais tirer. Il joue aux durs, mais il est en fer blanc. Autre incohérence : les éco-activistes déchargent des caisses d’explosif  et ne s’en servent pas. Dans le premier épisode, la navette a vingt minutes d’avance. Un gars armé du groupe l’attend sur le quai, une arme à la main. Le capitaine du navire qui connaît tout le monde s’aperçoit que quelque chose cloche. Sa réaction déclenche une fusillade et son décès. Dans le même épisode, deux activistes veulent arrêter un couple de retraités, les Jonquière. Féru d’armement, Albert Jonquière les menace avec un fusil et se prend une balle. La leçon pourrait être : ne pratiquer pas l’auto-défense, elle est dangereuse pour vous. Traqués, Mado, Kelly et Alex se réfugient dans la maison du défunt et mettent à jour un impressionnant arsenal. Ce retraité n’a certainement jamais suivi les injonctions du ministère de l’Intérieur à rendre pétoires et vieux fusils. La retraité malade et l’adolescente répartissent les armes entre les domiciles des îliens. Ces armes permettent aux otages de se révolter le moment venu. Les preneurs d’otages ne procèdent d’ailleurs jamais à la moindre fouille au corps de leurs otages. De vrais amateurs ! Le changement du rapport de force entraîne le désarmement des activistes culpabilisés par le prêchi-prêcha émotionnel. Malgré leur allure menaçante, ils appartiennent finalement au même camp du Bien pour la justice climatique. Il manque à ces éco-terroristes guère bien méchants des convictions plus que solides, un réel fanatisme et une ferme détermination.

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En effet, éleveuse et productrice de fromages, Candice juge ce combat juste. Toutefois, elle désapprouve la méthode. La fin justifie-t-elle les moyens ? La doxa officielle rejette toute violence. Elle conçoit au contraire une éco-responsabilité de tout un chacun ouvert à la propagande climatiste planétarienne. Un lecteur de Georges Sorel, tenant du mythe mobilisateur de la grève générale, sait en revanche que la violence engendre l’histoire. Lors du XXVIIe colloque national du GRECE de 1993 sur « Les enjeux de l’écologie », l’intervention de Gerd Bergfleth marque les esprits. Intitulée « La révolte de la Terre », son allocution montre la co-appartenance du Vivant avec son éco-sphère. L’hybris anthropocentrique moderne déclenche la colère salutaire de Gaïa.

Il a été rapporté que L’Île prisonnière s’inspirerait de la célébrissime série britannique Le Prisonnier (1967). Allégation mensongère tant l’intrigue est fade et mièvre. Cette série ne devrait pas avoir de suite à moins de vouloir continuer la propagation de la bonne parole cosmopolite en faveur de l’avenir de la planète. Voilà pourquoi la privatisation des chaînes publiques n’empêcherait pas le maintien de ces programmes politiquement très orientés.    

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 64, mise en ligne le 7 mars 2023 sur Radio Méridien Zéro.

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La revue de presse de CD - 12 mars 2023

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La revue de presse de CD

12 mars 2023

Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

EN VEDETTE

« Souveraineté et indépendance énergétique de la France » : « Il faut se réveiller », enjoint Arnaud Montebourg

« On a perdu Arcelor, Pechiney, Alstom, Technip, Lafarge, Alcatel, Essilor (...) vous connaissez le prix de la trahison de la France ? C'est entre dix et quinze millions (...) c'est pas cher. » Dans le cadre de la commission d'enquête sur la « perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France », Arnaud Montebourg charge, le 1er mars 2023, les dirigeants des grandes entreprises françaises cédées à des groupes étrangers. Et pour les masochistes, il y a le lien de l’audition complète pour mieux comprendre la destruction massive de l’industrie française depuis le nouveau millénaire. En complément, Dominique Seux, journaliste à Les Échos, s'indigne à juste titre de la nullité des politiques en matière énergétique et propose un petit jeu de massacres avec des déclarations ahurissantes devant la commission d’enquête de Ségolène Royal et de Nicolas Hulot. Mais que fait la Justice ? Comme écrivait Montherlant dans Malatesta : « En prison, en prison pour médiocrité ».

LCP – Assemblée nationale

https://www.youtube.com/watch?v=Ca3FdfOM5-8

LCI/TF1

https://www.qwant.com/?client=brz-moz&q=dominique+seu...

AFRIQUE

Afrique-du-Sud : le PDG démissionnaire d’Eskom accuse l’ANC et les gangs de piller la société

André de Ruyter aura tenu 3 ans. Trois ans à la tête d’Eskom, l’ancienne florissante compagnie publique d’électricité créée sous l’Afrique-du-Sud blanche et qui est devenue une société en hyper-faillite. Société où le Blanc De Ruyter aura découvert à son arrivée que des genouillères pour les employés pouvaient être facturées… 4000€ alors qu’elles coûtent, au maximum, 15€ dans le commerce. Car Eskom, miné par la discrimination positive et la question raciale, est une vache à lait de première importance pour l’ANC. Cette corruption à grande échelle, De Ruyter l’aura dénoncée publiquement à l’issue de sa démission dans une interview retentissante : l’ANC pille Eskom pour l’enrichissement de quelques-uns !

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/03/07/216321/afrique-du-...

ASIE

Prendre en compte les enjeux de sécurité environnementale en Indo-Pacifique

Les questions environnementales sont une partie importante des enjeux de sécurité, en Indopacifique et ailleurs. Dans une région qui regroupe une cinquantaine de pays, de taille et de développement inégaux, la coopération est plus que jamais essentielle. L’Indo-Pacifique est une échelle pertinente pour aborder les enjeux en matière de sécurité environnementale. Analyse d’Antoine Bondaz et d’Alexandre Taithe.

revueconflits.com

https://www.revueconflits.com/prendre-en-compte-les-enjeu...

COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)

38 organisations internationales contre la surveillance biométrique !

Hier, trente-huit organisations européennes et internationales, coordonnées par l’ECNL, ont dénoncé dans une lettre ouverte le projet du gouvernement français de légaliser la vidéosurveillance algorithmique en France. Nous les remercions de leur soutien à notre campagne et republions leur lettre ci-dessous. Ces associations alertent l’Assemblée nationale sur le fait qu’il s’agirait de la première légalisation de la surveillance biométrique en Europe, qui confirmerait la position de la France comme fer de lance de la surveillance dans l’Union européenne. Cela n’est pas si étonnant quand on se souvient que le Conseil d’État avait courant 2021 écarté le droit de l’UE pour valider les pratiques de surveillance de la police et des services de renseignement, et que plus récemment la France s’est positionnée dans les négociations du règlement sur l’intelligence artificielle pour qu’il y ait le moins de restrictions possibles à l’usage de la surveillance biométrique.

laquadrature.net

https://www.laquadrature.net/2023/03/07/38-organisations-...

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Pour ou contre la liberté de penser ? Par Xavier Azalbert

Le positionnement de la MIVILUDES (la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) est on ne peut plus clair : la réponse à la question que j'ai posée dans le titre de mon présent éditorial est non. Définitivement non. En effet, pour ce groupement d’experts grassement payés par nos impôts, penser la possibilité éventuelle que la version officielle qui nous est proposée par le pouvoir en place, avec l’assistance des médias hautement subventionnés, soit en réalité une mystification de la vérité ou même simplement une erreur manifeste d'appréciation qui va à l'encontre de la logique et du bon sens, est un trouble à l’ordre public, voire délit. Et bientôt carrément un crime ? 

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/editos/pour-ou-contre-la-libert...

Biocontrôle : du cauchemar à la réalité, par Vincent Held

Dans Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques (1968), Philip K. Dick imaginait une société dans laquelle tout un chacun se verrait implanter un « organe d’humeur » pouvant être activé à distance et permettant de moduler ses émotions d’un simple coup de télécommande. Des techniques de contrôle mental entretemps passées de la fiction à la réalité… et que le World Economic Forum contemple avec une certaine gourmandise.

Le blog de Liliane Held Khawam

https://lilianeheldkhawam.com/2023/03/08/biocontrole-du-c...

DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/DÉBILITÉ

Paris Fashion Week : la chroniqueuse de Libé qui « aurait aimé adorer » le défilé de Harris Reed, le nouveau créateur « gender fluid » de la maison Nina Ricci, s’avoue « embarrassée » après son défilé « scabreux ».

Vidéo. Sans commentaire…

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2023/03/06/paris-fashion-week-l...

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DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES

The Lockdown Files (scandale sur la gestion politique du Covid-19 au Royaume-Uni). Le plan de Matt Hancock pour « effrayer tout le monde »

Le Daily Telegraph vient de dévoiler il y a quelques jours The Lockdown Files, une série d’articles analysant des milliers de messages WhatsApp mettant directement en cause Boris Johnson et son ministre de la Santé, Matt Hancock, concernant la gestion du Covid-19 au Royaume-Uni. Un scandale d’Etat, où l’on se rend compte que le Covid-19 a été utilisé à des fins politiques. Et où l’on se demande légitimement pourquoi cela n’aurait pas été le cas en France et ailleurs dans le monde – sans pour autant devoir être taxé de « complotiste » par une presse mainstream qui n’a eu de cesse de relayer la propagande gouvernementale durant cette crise.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/03/06/216359/the-lockdow...

Les personnes ayant le sens des réalités peuvent vérifier les « Fact-checkers »

Stavroula Pabst, une écrivaine grecque, a publié un article intéressant sur l’objectif néfaste du fact-checking et sur la démystification de la « désinformation ».

lesakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/les-personnes-ayant-le-sens...

Affaire Palmade : la caste veut garder ses privilèges

L’affaire Palmade qui ne quitte pas la première page des gazettes nous donne finalement une leçon très politique. Nous avions dit dans ces colonnes ce que l’on pouvait en penser moins en ce qui concernait la dimension « faits divers » et les conséquences judiciaires de la tragédie que sur ce qu’elle pouvait révéler concernant certaines mœurs des couches supérieures de la société, pas seulement dans le domaine du show-business. Et puis il y a eu également la réaction de la caste face à la réaction de l’opinion publique.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2023/03/affaire-palmade-la-cast...

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L’Amérique n’aime plus du tout Scott Adams et son personnage Dilbert

Dilbert, la bande dessinée de Scott Adams, apparue pour la première fois dans les journaux en 1989, est un peu ce qu’Astérix est pour nous — mais multiplié par un million, au moins. Cela fait 30 ans que les amateurs de bandes dessinées et d’humour, et ils sont très nombreux dans le monde anglo-saxon ou anglophone, en particulier aux États-Unis, se réjouissent en lisant cette bande dessinée, et plus généralement en s’arrêtant sur les dessins de Scott Adams qui paraissent dans une multitude de journaux, à l’échelle locale et fédérale. Dilbert est lu dans le monde entier et il n’est pas exagéré de dire que le personnage a des dizaines de millions de lecteurs.

ojim.fr

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Revue de presse RT du 26 février au 4 mars 2023

Exercice hebdomadaire de ré/désinformation grâce à Russia Today. Au sommaire : les marchés économiques américains et l’inflation ; twitter et la censure du Département d’État ; la dette allemande explose ; la pauvreté en France ; l’Irak traite financièrement avec la Chine ; attention à la Transnistrie ; l’Arabie saoudite et l’Ukraine ; l’accord céréalier d’Istanbul ; l’armée chinoise en « alerte maximale » ; nouvelles sanctions contre la Russie ; la charbon russe en Allemagne.

lesakerfrancophone.fr

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ÉCOLOGIE (parfois, il n’y a pas que des zozos !)

La menace de l’écologisme

La terreur intellectuelle que les écologistes font régner, entre prévisions cataclysmiques, arguments d’autorité et jugements moraux permanents est en train de pourrir l’esprit de toute une génération.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/03/06/451695-la-menace-...

ÉCONOMIE

Un an de guerre économique OTAN-Russie : quel Bilan

En 2022, les 5 pays BRICS comptent 31,7 % du PIB mondial contre 31,4 % aux USA+UE. La dynamique économique est aujourd’hui du côté des BRICS et pas moins de quinze États frappent aujourd’hui à la porte des BRICS pour en devenir membres. La messe économique est dite. L’occident ne se rétablira pas et ne repassera jamais devant les BRICS. Il n’y aura pas de « New American Century », n’en déplaise aux néoconservateurs mondialistes US et européens. Le reste du XXIe siècle sera eurasiatique.

reseauinternational.net

https://reseauinternational.net/un-an-de-guerre-economiqu...

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Qui aurait pu prédire : la guerre économique ? par Christian Harbulot

Par un stratège français spécialiste en intelligence économique, comment se faire respecter en éduquant des étudiants qui seront les « élites » de demain. Il est directeur de l'École de guerre économique et directeur associé du cabinet de conseil Spin Partners, spécialisé en intelligence économique et lobbying. Pas d’économie sans réflexion sécuritaire. (Vidéo)

Thinkerview

https://www.youtube.com/watch?v=vYTrkI310Hw

ÉDUCATION

Quand l’Éducation nationale drague les « queen » pour nos enfants

Dans les écoles, les bibliothèques ou les médias, les petits Français sont soumis depuis quelques mois à une intense campagne de promotion des « drag-queen ». Quel est l'objectif si ce n'est déstabiliser tous leurs repères dans une période où ils se construisent ?

https://t.me/MarionMarechal/1331

Agnès Lassalle, tuée pour rien, par Jean-Paul Brighelli

« Dès l’annonce du drame, j’ai été contacté par deux chaînes de télévision qui voulaient m’arracher une réaction en direct. J’ai refusé, expliquant que je ne savais rien des circonstances du drame, et souhaitant ne pas m’engager à l’aveugle dans des commentaires qui porteraient à faux. Bien m’en a pris. Agnès Lassalle n’a pas été tuée par un islamiste, ni par un cancre désireux de se venger d’une sale note. Elle est morte par défaut d’information. Sous prétexte de sauvegarder le secret médical, les enseignants ne sont jamais — sauf hasard — tenus au courant des aléas médicaux, psychologiques ou événementiels qui peuvent perturber un élève. Jamais. »

causeur.fr

https://www.causeur.fr/agnes-lassalle-education-nationale...

ÉNERGIE

Des causes de la faillite électrique française

Même en France, LE pays du nucléaire, l’opposition à cette technologie était et reste très active. Les socialistes ont pu croire qu’en pactisant à ce sujet avec les verts ils consolideraient leur capacité à gouverner.

Le blog de Michel de Rougemont

https://blog.mr-int.ch/?p=9275&utm_source=mailpoet&am...

ÉTATS-UNIS

Quelles sont les forces qui poussent les USA à une agression militaire internationale croissante ?

Un réquisitoire implacable et fortement argumenté sur la manière dont les USA sont les seuls responsables de la guerre en Ukraine, ils ont littéralement acculé les Russes et si par malheur ils l’emportaient, ils ne s’arrêteraient pas. C’est le point de vue chinois clairement exprimé, que l’on en déduise pas pour autant que la Chine est entrée dans un camp, si la Chine n’agissait pas comme elle agit, nous serions déjà dans une guerre mondiale. Pour le moment, c’est cette vision du monde et l’attitude politique qui est la sienne qui est la principale contribution à la paix, avec ou sans plan. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete). Par John Ross (https://mronline.org/author/johnross/) 24 avril 2022. Cet article de John Ross (de son vrai nom Luo Siyi) est la traduction sous forme raccourcie d’un texte (https://mronline.org/2022/04/24/what-is-propelling-the-u-...) publié dans le journal en ligne Guancha dont la version originale s’intitulait « Inutile de compter sur la bienveillance américaine ».https://www.guancha.cn/LuoSiYi/2022_04_22_636204.shtml

histoireetsociete.com

https://histoireetsociete.com/2023/03/05/quelles-sont-les...

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Xylazine, la drogue « zombie » qui crée des plaies jamais vues

Au départ, il s'agissait d'un simple tranquillisant pour animaux, utilisé depuis le début des années 2000. Mais depuis peu, aux États-Unis, la xylazine est devenue la nouvelle drogue à la mode. Très puissante et très dangereuse, elle est connue sous le nom de drogue « zombie » pour ses effets sédatifs... mais aussi et surtout parce que la chair de ses consommateurs a tendance à se nécroser. Du George A. Romero sans effets spéciaux. Les États-Unis se dirigent vers un nouveau pic d'overdoses, puisqu'il n'existe actuellement aucun traitement.

apr-news.fr

https://apr-news.fr/fr/actualites/aprnews-xylazine-la-dro...

FRANCE

Marseille, une capitale mondiale des câbles sous-marins, et après ?

« Au niveau population, Marseille est la 328e ville mondiale, au niveau des flux Internet c’est la 7e. ». Ce constat, dressé par Aurélien Vigano, Directeur des Infrastructures internationales d’Orange, montre la place occupée par la cité phocéenne sur la carte de l’infrastructure Internet mondiale. Ce statut, méconnu, fait aujourd’hui l’objet d’un débat. D’un côté la mairie estime que la ville et ses habitants ne profitent pas suffisamment des retombées de cette situation, de l’autre, les acteurs du secteur veulent renforcer cette position privilégiée.

siecledigital.fr

https://siecledigital.fr/2023/03/06/marseille-capitale-mo...

François Asselineau - Ukraine, Otan, Afrique : la France en déclin

Cette semaine, Emmanuel Macron a misé sur l’Afrique. Après un discours à l’Élysée aux contours plus que flous, le président français s’est envolé mercredi au Gabon avant de poursuivre son voyage vers l’Angola, le Congo et la République Démocratique du Congo. Un épisode censé renouer avec le continent africain qui se solde par des résultats très mitigés, voire catastrophiques si l’on en croit le désaveu venu du Maroc pour témoigner des relations exécrables avec Paris. François Asselineau, ancien candidat à la présidentielle et président de l’UPR, l’Union Populaire Républicaine, revient en détail sur l’effondrement de la France sur la scène diplomatique qui semble atteindre les tréfonds avec le candidat de l’oligarchie, Emmanuel Macron, devenu président. Particulièrement en verve, l’invité du « Samedi politique » de TVLibertés traite même notre Président de « crétin » (10’45’’) et le justifie, exemples à l’appui. Vidéo.

synthesenationale.hautetfort.com

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2023/03/0...

Formidable, la sécu de Macron rembourse les protections périodiques mais plus les cathéters !

Il s’agit de faire plaisir à une hyper-minorité ultra bruyante d’activistes qui n’a de féministe que le logo, et pour le reste, le gouvernement ne cherche absolument pas à résoudre les problèmes des Français.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/03/10/452181-formidable...

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GAFAM

Géopolitique de la tech : quel rapport entre ChatGPT et le Pentagone ?

Nouveau rendez-vous mensuel de décryptage : comment l’intelligence artificielle et les technologies qu’elle enfante bouleverse fondamentalement les rapports de force mondiaux. Aujourd’hui : quand l’idiot montre ChatGPT, que regarde le sage ? Avec Asma Mhalla et Natacha Polony.

marianne tv

https://www.youtube.com/watch?v=4VWVSaRdK_o

GÉOPOLITIQUE

Ukraine : l’effondrement de la diplomatie occidentale

La plupart des participants qui ont quitté les lieux affichaient au moins une des couleurs du drapeau ukrainien dans leur tenue vestimentaire. Et toutes ces délégations affichaient une pancarte de soutien à l’Ukraine, sous le nom de leurs pays respectifs, dans une démonstration de support inconditionnel dignes de supporters d’un match de football. Sauf que là, il s’agit de choses bien plus graves. La plupart des ministres des Affaires étrangères, dont l’Américain Anthony Blinken ou la française Catherine Colonna, sont intervenus en vidéo-conférence, puisqu’une réunion de l’Assemblée générale de l’ONU se tenait aussi le même jour à New York sur le thème de l’Ukraine. Il n’est pas dit si la date pour cette réunion au niveau des ministres avait volontairement été choisie afin de la faire coïncider avec l’anniversaire du démarrage de « l’opération militaire spéciale » de l’armée russe en Ukraine. En tout cas, les diplomates occidentaux ont tenu à en faire un coup d’éclat.

francesoir.fr

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Blinken/Lavrov au G20 : Quand les diplomates doivent s’excuser de faire de la diplomatie

Tout en refusant haut et fort de rencontrer son homologue russe, Blinken s’est approché pour une discussion dans les couloirs. Quoi de plus normal, entre diplomates, que de discuter ? C’est bien l’intérêt de ces grandes messes globales, que de permettre des rencontres informelles. Mais ce temps est révolu. Désormais, le porte-parole du Département d’État a dû refuser de s’excuser devant les journalistes de cette discussion. Donc, désormais, la question d’une excuse pour échange diplomatique avec la Russie se pose dans les pays de L’Axe. De quel processus de paix parliez-vous ?

reseauinternational.net

https://reseauinternational.net/blinken-lavrov-au-g20-qua...

Réorganiser le Heartland: aperçus, suggestions et objectifs possibles dans les stratégies multipolaires

Partons de l'hypothèse que le cadre multipolaire du monde est quelque chose de déjà déclenché et de factuel, mais qui nécessite une organisation au fur et à mesure de sa définition. Il s'agit d'un processus au sein duquel nous nous trouvons, et non d'une étape « formelle » - même si, d'un point de vue géopolitique, nous pouvons parler de formalisme géographique - et qui doit donc être considéré au fur et à mesure de son développement.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/03/04/r...

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GRANDE-BRETAGNE

Pilgrims Group, la société britannique liée au renseignement qui a déformé la couverture médiatique du MH17

Composé d'anciens combattants des forces spéciales britanniques, Pilgrims Group a discrètement façonné la couverture internationale de la catastrophe du MH17 en guidant les journalistes vers et depuis le site de l'accident. En novembre 2022, un jugement définitif est rendu dans le procès des auteurs présumés de l'attaque contre le vol 17 de Malaysia Airlines (MH17). Les ressortissants russes Igor Girkin et Sergey Dubinskiy, ainsi que le séparatiste du Donbass Leonid Kharchenko, ont été condamnés par contumace pour le meurtre des 283 passagers et 15 membres d'équipage du MH17. Il a été jugé qu’ils avaient organisé le transfert du système de missile sol-air Buk qui aurait frappé l'avion. Oleg Pulatov, le seul accusé à avoir demandé une représentation légale lors du procès, a été à l'inverse acquitté de toutes les charges et les procureurs ne feront pas appel. L'avion de ligne malaisien aurait été abattu par un missile le 17 juillet 2014. 283 passagers et 15 membres d'équipage sont morts.

lagazetteducitoyen

http://lagazetteducitoyen.over-blog.com/2023/03/pilgrims-...

IMMIGRATION/ISLAMISME/REMPLACEMENT

Réforme des retraites : et si on rajeunissait la France ?

Faut-il avoir des enfants pour sauver les retraites ? À cette question, il y a deux réponses, arithmétique et politique. Les chiffres sont connus : on compte aujourd’hui 1,7 actif pour un retraité ; il y en aura 1,2 seulement en 2070, selon le Conseil d'orientation des retraites (Cor). On le sait aussi depuis longtemps : le taux de fécondité – 1,83 enfant par femme – se trouve en dessous du seuil de renouvellement des générations. Bien qu'elle figure en tête de l’UE (où la moyenne s’établit à 1,5), la France ne préside qu'un cortège funèbre, où dans l’hiver démographique, s'éteignent en premier les pays méditerranéens de culture catholique comme l’Italie (1,19), l’Espagne (1,34) et Malte (1,19).

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/reforme-des-retraites-e...

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LECTURE

Giorgio Locchi et le mythe surhumaniste (1/3)

Philosophe, journaliste et essayiste, Giorgio Locchi (1923-1992) fut l’une des figures tutélaires de la Nouvelle Droite, tutélaires mais lointaines, effet du temps. Raison pour laquelle il fallait la désensabler. C’est l’objet des deux ouvrages qui sont aujourd’hui édités par la Nouvelle Librairie dans la collection Agora de l’institut Iliade : Wagner, Nietzsche et le mythe surhumaniste et Définitions. L’occasion de renouer avec un auteur fascinant qui fut un maître à penser. Son fils, Pierluigi Locchi, répond à toutes nos questions. Première partie.

https://institut-iliade.com/giorgio-locchi-et-le-mythe-su...

Mensonges, sophismes et complotisme : l'univers de Conspiracy Watch

En marge de l’excellent livre de Pierre Chaillot « Covid 19 : ce que révèlent les chiffres officiels. Mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge » (L’Artilleur, 472 p., 22 €), les Branquignols de Conspiracy Watch ont publié une vidéo visant à décrédibiliser son livre, toujours dans le top des ventes depuis 6 semaines. Au menu, sophismes, mensonges, complotisme et cours d'anglais ! Le tout commenté avec beaucoup d’humour par l’auteur qui, manifestement, en plus d’être un excellent statisticien, est loin d’être idiot…

décoder l’éco

https://www.youtube.com/watch?v=G0OjIB2NeSU

Yvan Stefanovitch : « L’État a installé une sorte de mafia administrative du recyclage des déchets, en se défaussant de son organisation sur des entreprises privées » [Interview]

D’origine à la fois serbe par son père, russe et française par sa mère, Yvan Stefanovitch est né en France, où il exerce la profession de journaliste d’enquête indépendant. Fait-diversier de formation à l’issue d’études au Centre de Formation des Journalistes à Paris, il a travaillé successivement à Paris-Normandie, à l’Alsace, à l’Agence France-Presse, à VSD, à Paris-Match, au Canard Enchaîné et à France-Soir. « La mafia du recyclage » est son seizième ouvrage d’enquête publié depuis 1984. L’auteur s’est surtout spécialisé dans la dénonciation de privilèges et de gaspillages dans la haute fonction publiques et parmi les élus.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/03/07/216349/recyclage-s...

MONDIALISME/TERRORISME

McKinsey : L’autre scandale du cabinet de conseil dont vous n’avez pas entendu parler

Au début du XXIe siècle, McKinsey & Company a fait face à un dilemme. Se relevant à peine du crash de la bulle Internet, le prestigieux cabinet de consulting devait élargir son registre de clients pour assurer son avantage compétitif face à ses rivaux. La grande idée de la firme ? Répondre aux appels d’offre des gouvernements, pas seulement à ceux des États-Unis, mais du monde entier. Dans leur nouveau livre Quand McKinsey arrive en ville, les journalistes du New York Times Walt Bogdanich et Michael Forsythe révèlent comment la décision de McKinsey de s’aventurer dans le secteur public à la maison comme à l’étranger a engendré un business model très répandu comportant de nombreux conflits d’intérêts.

les-crises.fr

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En Occident, des élites révolutionnaires

Les responsables politiques et financiers qui ont promu la mondialisation ces dernières décennies sont aussi des adeptes du concept de table rase. De la présidence de la République française au Club de Rome, petit tour d’horizon des déclarations les plus fracassantes. Vers le mondialisme totalitaire (oxymore) !

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/03/11/451841-en-occiden...

POLOGNE

Un média de droite censuré en Pologne dans l’indifférence générale sur fond de guerre en Ukraine

Que n’a‑t-on entendu de cris d’alarme et de protestations depuis l’arrivée du parti social-conservateur Droit et Justice (PiS) au pouvoir en Pologne à la faveur des élections de 2015 ! Même chose pour la Hongrie depuis le retour de Viktor Orbán aux affaires en 2010 et sa reconduction à une large majorité à chaque nouvelle élection parlementaire. Pourtant, les vierges effarouchées des médias mainstream n’oublient jamais de faire le tri dans leurs indignations. Exemples…

ojim.fr

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RÉFLEXIONS

Guillaume Faye vs Alexander Douguine

Alexander Douguine est un philosophe politique et activiste russe controversé, connu pour son soutien à l'eurasisme, une idéologie géopolitique qui cherche à unir la Russie à d'autres pays de la région eurasienne afin d'établir une « civilisation eurasienne » contre l'Occident. L'archéofuturisme de Faye s'oppose à l'eurasianisme d'Alexandre Douguine dans le domaine de la philosophie politique. La vision de Faye souligne l'importance de préserver les valeurs traditionnelles et les traditions de l'Europe, qui remontent à la Grèce antique et à l'Empire romain. Il soutient que les idées des Lumières, telles que l'individualisme et la laïcité, ont érodé ces traditions et constituent une menace pour la pérennité de la culture européenne. Douguine, quant à lui, critique l'idée d'une suprématie culturelle européenne et privilégie plutôt un monde multipolaire dans lequel diverses civilisations, dont la Russie et la Chine, peuvent coexister et coopérer.

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http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/03/04/g...

Ce ne sont pas des gouvernements, ce sont des managers de la nouvelle classe dirigeante mondiale

Emil Cioran a dit - et si Cioran l'a dit, cela doit être vrai - que les suicides préfigurent les destins lointains de l'humanité. Bien sûr, cet éloignement temporel de la catastrophe a été prédit il y a cinquante ans. Nous avons fait quelques progrès. Comme premier signe annonciateur de la fin - c'est-à-dire de la fin de la démocratie et du bien-être tels que nous les avons connus en Occident - nous voyons le renoncement des gouvernements nationaux à agir comme ce qu'ils sont censés être, c'est-à-dire des gouvernements, et, dans la foulée, pour devenir des employés techniques de l'ordre mondial globalisé. Le principe de la souveraineté nationale, intouchable, intangible jusqu'à il y a quelques décennies, est devenu, au nom du nouveau paradigme autodestructeur -suicidaire- de l'Occident, un détail bureaucratique-administratif qui peut être préservé dans certaines occasions, les moins graves, tandis que dans des scénarios complexes qui exigent des réponses efficaces, ce principe de souveraineté est présenté à la population comme inopérant, inutile pour la défense des intérêts communs et, en bref, comme un obstacle pour affronter les grands défis de notre temps.

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RUSSIE

L'Arctique russe dans le contexte de la crise des relations de la Russie avec les États arctiques.

Les premières explorations de la Russie dans la région arctique ont commencé dès le siècle dernier, il y a plus de cent ans. À cette époque, le ministère des Affaires étrangères de l'Empire russe a envoyé une note aux gouvernements des pays alliés indiquant que la Russie était propriétaire des terres et des îles situées au nord de la côte asiatique de l'empire. Des expéditions ont alors été menées avec les brise-glace Vaigach et Taimyr. En conséquence, les îles Bennett, Herald, Jeanette, Henrietta et Solitude ont été incluses dans l'empire

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SANTÉ

Épisode 5 : Gardasil – Des essais cliniques truqués

Dans les essais cliniques « vaccins », les sujets de test prenant le vaccin sont comparés à des sujets d’un autre groupe prenant un placebo. Selon les réglementations fédérales américaines et les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en particulier pour un nouveau vaccin, le contrôle par rapport auquel la sécurité du vaccin est mesurée devrait être un placebo inactif (inerte). Il ne doit produire aucune réaction. Souvent, le placebo est une injection d’une solution saline (sérum physiologique). Dans les essais cliniques du vaccin Gardasil, Merck a « dopé » le placebo avec son adjuvant le sulfate d’hydroxyphosphate d’aluminium amorphe (AAHS), neurotoxique. Le résultat a été qu’un nombre approximativement égal de sujets dans le groupe vacciné et dans le groupe placebo ont subi des effets indésirables. Cela a permis aux effets indésirables dans les deux groupes d’apparaître similaires et de donner l’impression que le vaccin Gardasil PVH était « aussi sûr qu’un placebo », ou aussi sûr que le sérum physiologique dans la tête du quidam moyen. En fait, une quantité importante de sujets dans les deux groupes de traitement souffraient de nombreuses conditions médicales graves, y compris des symptômes de maladies auto-immunes… pour ce qui a été publié !

La communauté médicale a pourtant soulevé des objections sur les graves défauts dans la façon dont Merck a conçu, analysé et rapporté ses études sur le Gardasil.

aimsib.org

https://www.aimsib.org/2023/03/05/episode-5-gardasil-des-...

Covid et dénialisme : mensonges ou vérités ?

En psychologie comportementale, le dénialisme est le choix de nier un fait sans justification rationnelle, c’est un moyen mis en place afin d’éviter une vérité inconfortable. En sociologie, c’est le comportement individuel ou collectif de malhonnêteté qui consiste à ne pas prendre en compte un fait. Et en science, le dénialisme se caractérise par le rejet de preuves scientifiques accablantes. Le covid, qu’on l’ait attrapé ou non, aura eu un effet assez extraordinaire et assez inexplicable. En effet le covid a rendu les hommes et la société sourds et aveugles, par altération des facultés d’observation, d’analyse et de jugement. Une opinion en train de se mettre en place est que nous arrivons vers la fin de l’épidémie, et que l’humanité a été sauvée grâce à la vaccination de masse et à la chasse aux hérétiques aux dangereux charlatans qui voulaient traiter avec de la poudre de perlimpinpin. C’est assez extraordinaire de voir comment on peut asséner des contrevérités de la sorte, comment on peut nier certains faits, comment il est interdit d’avoir des doutes. Nous assistons à une véritable inoculation psychologique du déni.

covid-factuel.fr

https://www.covid-factuel.fr/2023/03/07/covid-et-denialis...

UKRAINE

Guerre en Ukraine vidéo n° 29

Très remarquable point d’analyse sur l’état de l’affrontement entre l’Occident et la Russie en Ukraine. Avec, cette fois, en prime, une analyse fort bienvenue concernant la Chine et qui est à méditer. Au sommaire :

  1. I) Guerre mondiale hybride : que penser de « l’alliance » russo/chinoise ? Affrontement civilisationnel et partenariat « sans limite ». Répartition des rôles et stratégie économique. Les États-Unis en panique.
  2. II) Retour sur un an de guerre en Ukraine. Le plan russe a-t-il échoué ? Les deux moments de la guerre : d’une opération de police aux objectifs limités à une guerre d’usure d’ambition plus vaste.

Vu du Droit

https://www.youtube.com/watch?v=ProasOH4ssg&t=133s

UNION EUROPÉENNE

Le spectaculaire tête-à-queue de l’Allemagne sur le véhicule tout électrique

Coup de tonnerre dans l’Union européenne ! L’Allemagne, le chouchou ou le patron de l’UE, ou les deux à la fois, vient de fracasser l’utopie de la fin du moteur thermique. Dans un grand élan d’enthousiasme écologique, l’UE avait en effet décidé d’interdire la vente des voitures à moteur thermique en 2035 sans en avoir pesé toutes les conséquences. C’était quasiment programmer la mort de l’industrie automobile européenne, Allemagne en tête, au profit de la Chine et des États-Unis qui ont plus d’une longueur d’avance en matière de batteries (l’essentiel d’une voiture électrique), ce qui n’empêche d’ailleurs pas ces deux géants de tenir la tête des pays pollueurs…

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/le-spectaculaire-tete-a...

vendredi, 10 mars 2023

Il n'y a pas seulement le gaz et le pétrole: les Européens dépendent aussi du combustible nucléaire russe

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Il n'y a pas seulement le gaz et le pétrole: les Européens dépendent aussi du combustible nucléaire russe

Source: https://zuerst.de/2023/03/10/nicht-nur-gas-und-oel-die-europaeer-sind-auch-von-russischen-kernbrennstaeben-abhaengig/

Bruxelles/Moscou. Le fait que les Européens se tirent une balle dans le pied en boycottant les importations d'énergie russe n'est pas nouveau. Mais l'UE ne dépend pas seulement du gaz et du pétrole russes, mais aussi du combustible nucléaire russe. Au sein de l'UE, c'est donc surtout la France qui se trouve dans le pétrin.

Des mouvements de retrait se font déjà sentir. Le conseiller municipal viennois en charge du climat, Jürgen Czernohorszky, qui préside le réseau de villes Cities for Nuclear Free Europe (CNFE), conseille ainsi d'exclure complètement le secteur nucléaire des sanctions. "L'UE n'a pas d'autre choix que d'exclure totalement l'énergie nucléaire du dixième train de sanctions récemment adopté contre la Russie. Car l'Europe s'est de plus en plus livrée dans le domaine nucléaire au fil des années", déclare Czernohorszky.

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En France, sans le combustible nucléaire russe, ce n'est pas seulement l'approvisionnement en énergie qui serait menacé, mais aussi la capacité opérationnelle de l'armée - les sous-marins nucléaires français dépendent également du ravitaillement en combustible nucléaire russe.

Dans les anciens pays du bloc de l'Est, l'approvisionnement en énergie est particulièrement dépendant du bon vouloir de la Russie - les éléments combustibles pour les anciens réacteurs nucléaires de type VVER-440 ne peuvent actuellement être fournis que par des entreprises russes. La Hongrie continuera également à dépendre du combustible nucléaire russe - Budapest est en train de faire construire deux nouveaux réacteurs par l'entreprise énergétique publique russe ROSATOM. Budapest s'oppose donc aux sanctions occidentales. (mü)

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L’Ukraine, berceau et tombeau des Européens ?

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L’Ukraine, berceau et tombeau des Européens ?

Pierre-Emile Blairon

La fin d’une civilisation est identique à celle d’un être vivant ; elle met juste un peu plus de temps à disparaître comme elle a mis un peu plus de temps à vivre ; il peut arriver aussi qu’elle meure sur les lieux-mêmes où elle est née, tout comme un être humain, celui qui est attaché à sa terre. C’est une loi du temps cyclique qui fait qu’une révolution – une vie- part d’un point pour arriver, au bout de sa course, à son point de départ pour recommencer un autre cycle.

1. LE BERCEAU 

Le berceau des Indo-Européens

La civilisation indo-européenne [1] est née de celle des kourganes datée du Ve au IIIe millénaire avant notre ère, donc au début du dernier des quatre âges, l’Age de fer ou Kali-Yuga ou Âge sombre [2].

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Un kourgane est un tertre, un tumulus, recouvrant une sépulture souvent collective ; ces kourganes se répartissent dans l’est de l’Ukraine (Don, Dniepr) et dans le sud-ouest de la Russie (Volga). Mais la civilisation des kourganes est loin de ne se cantonner qu’à cette région ; en fait, elle s’étend jusqu’à l’ouest de la Sibérie et on peut dès lors considérer que c’est quasiment l’ensemble de la Russie, avec son extension asiatique, qui est le berceau des Indo-Européens. Sa partie plus spécifiquement européenne est constituée des peuples Albanais, Arméniens, Baltes, Celtes,  Germains, Grecs, Italiques, et, bien sûr, Slaves.

Les projecteurs ont été évidemment braqués ces dernières années sur l’Ukraine qui compte, à elle seule, environ 100.000 tumuli qui, d’après Le Courrier international du 4 mars 2011, ne sont nullement protégés ; et la guerre actuelle n’arrange vraisemblablement pas les choses : « Mais, aux yeux des spécialistes, c’est l’indifférence absolue de la population ukrainienne elle-même qui représente la plus grande menace. Les “archéologues au noir”, ceux qui fouillent clandestinement les sites en quête d’objets précieux à revendre, sont comparativement moins dangereux que les responsables officiels qui, dans leur ignorance, refusent carrément de protéger les ruines de villes antiques et les tumuli, quand ils ne commettent pas délibérément des crimes en autorisant par exemple l’ouverture de chantiers de construction sur des sites répertoriés. »

En guise de boutade, nous aurions espéré que l’une des tâches primordiales de l’Union européenne soit de préserver et de restaurer ce patrimoine commun ; mais non, l’U.E  a mieux à faire : elle s’active à forcer la population européenne à se nourrir de cafards et de poulets américains aux hormones ; nous savons désormais que l’U.E. ne constitue que l’un des rouages qui permettent à l’Amérique de garder sa prédominance sur le monde, au même titre que d’autres organismes internationaux créés par les Etats-Unis, comme l’OTAN, le FMI, l’ONU, l’OMS, etc. avec l’aide de l’exécuteur de ses basses œuvres, la CIA, qui a fomenté toutes les pseudo-« révolutions de couleur » dans le monde, y compris celle de l’Ukraine. 

Le berceau de la Russie

L’Ukraine est aussi le berceau de l’actuelle Russie ; lorsque les Slaves orientaux s’installent au VIIe siècle dans ce qui est l’actuelle Ukraine, ils trouvent des peuplades finnoises, baltes et Khazars et commencent à ériger sur ce territoire des fermes fortifiées. C’est au IXe siècle que des Vikings suédois, appelés Varègues ou Rus, commerçants, pillards et guerriers, à la recherche de routes vers Byzance, sous la conduite d’Askold, s’emparent de la principauté de Kiev fondée par les Slaves orientaux ; un autre Varègue, Oleg, fait tuer Askold, s’installe à Kiev et fonde le premier Etat russe (la Rus de Kiev) en vassalisant les autres principautés voisines  russes  et slaves. La Rus de Kiev s’étendra jusqu’à devenir le plus grand Etat d’Europe ; Vladimir Ier (980-1015) incarnera l’apogée de cet Etat. Et Russes et Slaves finiront par devenir le même peuple, comprenant la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie.

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2. LE TOMBEAU

Machinations américaines

Pour nous en tenir à notre sujet, l’Europe, nous ne remonterons que jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale pour évoquer brièvement le rôle des Etats-Unis dans la politique internationale, mais les agissements américains destinés à imposer à la planète leur vue-du-monde mercantile (déguisée en une croisade messianique « démocratique » basée sur les croyances puériles et dogmatiques des premiers « pilgrims »), datent (au moins) de la Première Guerre mondiale.

En effet, selon les motivations exclusivement économiques et intéressées qui dictent les prises de position américaines, l’Amérique est présente sur toutes les scènes de conflit, avant et après la seconde guerre mondiale : Hitler n’a pu accéder au pouvoir que grâce au financement de certaines banques et entreprises américaines telles que Morgan, Chase Manhattan (Rockfeller), Ford, General Motors, Standard Oil, etc., et sera tout aussi présente après la guerre pour créer un organisme à sa botte qui s’appellera l’Union européenne. L’un des fondateurs de cette structure sera Jean Monnet, agent de la CIA selon Marie-France Garaud [3], Philippe de Villiers, François Asselineau et bien d’autres, tandis que d’autres fondateurs de cette institution comme Robert Schuman et le Belge Paul-Henri Spaak tiendront le rôle de simples exécutants au service des Etats-Unis.

indexplmar.jpgPuis le plan Marshall (1948) achèvera la mise en place du dispositif de sujétion de l’Europe aux Etats-Unis. Ce prêt accordé à une Europe en ruines n’était évidemment pas à vocation  philanthropique et seule l’Union soviétique l’a refusé pour ne pas être dépendante des EU [4].

 « Les Etats-Unis ont mis en place une entreprise de colonialismel’aide est un cadeau empoisonné, dénoncera Staline. Les pays qui l’acceptent perdront leur souveraineté nationale et leur indépendance économique. » Et L’Obs [5] explique ce marché de dupes : « Une première tranche de 5 milliards de dollars (52 milliards de dollars aujourd’hui) est allouée aux pays signataires. L’ECA (Administration de Coopération économique) se charge de contrôler et de gérer les fonds. Les dollars repartent aux Etats-Unis : ils soutiennent l’économie et épongent les excédents. L’Amérique de Truman fait de l’Europe son marché, puisque tout ce qui y est acheté est américain. Derrière le plan Marshall se cache donc une redoutable machine de propagande pour valoriser l’American way of life et promouvoir le pays. En 1953, George Marshall recevra le prix Nobel de la paix pour le "sauvetage" du Vieux Continent. »

Les Américains n’ont décidément pas d’imagination : ce plan Marshall a été une telle réussite pour leurs affaires qu’ils n’hésiteront pas à provoquer des conflits (tout bénéfice pour le complexe militaro-industriel) pour reconstruire des pays qu’ils auront ruinés auparavant ou pour piller leurs ressources ; la liste est interminable (les derniers en date : Irak, Syrie, Libye, Serbie, Afghanistan) ; l’Ukraine vient d’entrer en lice et là, les USA font très fort : ils demandent à un petit pays, l’Ukraine, d’entrer en guerre contre un grand pays qui refuse leur domination (la Russie), l’Ukraine envoie sa population se faire massacrer, les armes sont fournies par les Européens et ce sont les entreprises américaines (sous la houlette de Blackrock) qui reconstruiront l’Ukraine dévastée, aux frais des mêmes Européens.

Il est bien évident que ces menées ressemblent fort à des méthodes de voyous et ne sont pas dignes d’un Etat, et encore moins de celui qui est encore le plus puissant du monde. Mais c’est un colosse aux pieds d’argile.

Une secte maléfique

Car ce n’est pas tout ; nous en sommes restés jusqu’ici à une analyse historique des événements,  politique, superficielle et bassement matérielle qui n’affecte que très peu les véritables enjeux de la marche du monde.

Car derrière les nations, et notamment derrière les USA, se tiennent les véritables maîtres de la planète qui tirent les ficelles des marionnettes que sont ces chefs d’État qui n’ont qu’un pouvoir extrêmement réduit.

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Avec l’apparition récente, inattendue et brutale de cette caste mondialiste pédo-sataniste et toute puissante, nous sommes entrés dans un autre monde que les hommes de tradition ne croyaient pas possible. La désignation scientiste de cette engeance s’appelle le transhumanisme, et je la définis plus prosaïquement comme étant la manifestation du titanisme.

Les esprits avisés et curieux (regroupés sous le terme générique de « complotistes ») savaient cependant que cette oligarchie allait révéler son existence en pleine lumière, si j’ose dire, lorsqu’elle aurait achevé la mise en place de ses funestes desseins concoctés patiemment depuis des centaines, voire des milliers d’années, car son héritage provient du plus obscur des âges et des plus maléfiques origines.

Je ne reviendrai pas sur les motivations de cette secte diabolique déjà évoquées dans plusieurs de mes articles sur ce même site [6]. Même les plus rationnels des commentateurs ne trouvent pas d’autre mot pour désigner le grand marionnettiste qui dirige les manigances de ces gens persuadés d’être les maîtres du monde ; ils l’appellent le Prince de ce monde ou, tout simplement comme l’économiste Charles Gave: le Diable [7].

La caste agit partout, sur toute la planète, avec des méthodes très diverses, dans des domaines tout aussi variés, avec pour principal objectif d’éradiquer le monde «ancien », qui est, pour les gens sensés, un monde qui vit, depuis sa création, selon des préceptes naturels, tels que Dieu a conçu le monde.

J’ai ici sélectionné trois niveaux d’intervention de la Secte dans cette panoplie à usage infini.

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Détruire les racines du monde ancien

J’ai parlé d’analyse superficielle des événements en évoquant les exactions de l’Amérique en tant qu’Etat. C’est sans doute pour cette raison qu’on appelle, à l’inverse, « Etat profond » les membres du gouvernement américain qui dirigent, plus ou moins secrètement, le pays, c’est-à-dire ceux qui reçoivent leurs directives de la Secte.

Les motivations profondes de la Secte sont de détruire inexorablement tout ce qui, sur Terre, a un lien avec la Tradition et les origines de cette Tradition, en gros, toutes les sociétés et les cultures qui ont gardé un caractère traditionnel ou quelques bribes de ce caractère.

C’est ainsi que les Etats-Unis, qui se sont eux-mêmes coupés délibérément de leurs racines européennes, et qui, donc, n’en ont aucune, dans leur obsession hégémonique de fracturer l’Europe de l’Est et de l’Ouest afin de ne pas se trouver face à une alliance de l’ancienne Europe et de la Russie, portent le fer, le feu et les bombes (avec la complicité de l’Union européenne) une première fois sur la Serbie. Le but est de lui soustraire son berceau initial qu’est la région du Kosovo et créer ainsi un Etat islamique et corrompu au sein de l’Europe .

Le processus de destruction de l’Ukraine constitue la deuxième tentative de l’Amérique de porter atteinte, définitivement, croit-elle, aux origines à la fois de l’Europe et de la Russie.

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On se souviendra encore que les Etats-Unis ont détruit, quelquefois sous faux drapeau islamiste, les sites sacrés anciens de l’Irak et de la Syrie du temps où c’était la Mésopotamie. Il fallait, pour que ces agressions réussissent, que les opinions soient préparées à les considérer comme des bienfaits.

Il s’agit peut-être d’un hasard mais voici encore une information qui tendrait à prouver que notre ennemi sans nom, s’il n’a aucun scrupule, n’est pas tout à fait inculte : le symbole visuel sans doute le plus uniformément répandu sur l’ensemble de la planète dans toutes les civilisations anciennes est le svastika ; il apparaît en Europe à la même époque au sein de différentes cultures est-européennes contemporaines de la civilisation des kourganes :  la culture de Vinca en Serbie et la culture de Cucuteni-Tripolia, qui s'étendait des Carpates au Dniepr, de la Roumanie à l'Ukraine. Serbie et Ukraine, quelle coïncidence ! Le Svastika est un symbole solaire qui symbolise le cycle du soleil et donc l’éternité, les anciens supposant que le Soleil était éternel. Chez les Indous, c’est aussi un signe de bienvenue et de souhait de bonne santé.

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Pour la Tradition primordiale, c’est un symbole certes solaire par son mouvement circulaire supposé mais aussi polaire si l’on envisage l’axe central, immuable et transcendant, de la roue.

Inverser les valeurs traditionnelles et les symboles

La Tradition primordiale considère qu’à la fin d’un cycle, toutes les valeurs traditionnelles sont inversées ou tournées en dérision ; c'est ce que l'on appelle une parodie, qui trouvera son apogée avec  l'apparition du clown Zelenski; ce fut aussi le cas lorsque les nazis s’emparèrent du svastika et qu’il devint plus communément appelé la croix gammée.

C’est cette même croix gammée qui a été reprise comme emblème par une partie importante de l’armée ukrainienne, notamment par le bataillon Azov qui se réclame de Bandera, qui était le chef de l’Organisation des nationalistes ukrainiens collaborant avec l’Allemagne nazie en créant la Légion ukrainienne sous commandement de l’armée allemande.

Quiconque a vu une photo de ces néo-nazis ukrainiens est pris de stupeur, ou emporté par un grand éclat de rire, en voyant les corps de ces colosses tatoués de la tête aux pieds de croix gammées, de portraits d’Hitler ou de Bandera et portant au cou et aux bras des colifichets de tout aussi mauvais goût. Nous sommes bien loin de la signification bienveillante du svastika des Indous.

Des clowns terrifiants : c’est sans doute l’effet recherché par les promoteurs de cette guerre ; à la tête de ces néo-nazis, un « humoriste » plus ridicule qu’effrayant : leur président Zelinsky, lui, clown de métier, se produisant dans des shows télévisés, qui « jouait du piano debout »… avec son sexe. C’est le « héros » qu’ont mis en place les Occidentaux ( Américains et Européens) pour incarner la résistance contre « l’envahisseur » russe.

Des néo-nazis dirigés par un clown juif corrompu monté sur talons aiguille ? Mais quelle est encore cette folie ?

Et nos braves petits démocrates français bien endoctrinés qui hurlent à la mort dès qu’il voient l’ombre d’un électeur de Zemmour en le traitant de nazi (l’insulte la plus infamante qui soit en France) sont prêts à se jeter dans les bras de ces pantins stupides mais décorés comme des sapins de Noël en les couvrant de câlins. Un psychiatre est-il capable d’expliquer un tel degré de schizophrénie ? Nous vivons dans un hôpital psychiatrique à ciel ouvert où seules sont enfermées les personnes qui ont conservé un peu de bon sens.

Mais ce n’est là que l’un des aspects de la décadence voulue et organisée par le « Prince de ce monde. »

D’autres lois, mesures, règlements, sont pris à une cadence effrénée pour annihiler toute trace de bon sens et tout reste de culture. Ces mesures s’appliquent essentiellement au monde blanc et particulièrement au monde européen traditionnel qui sert de laboratoire à toutes ces expériences immondes concoctées par les dingues qui nous dirigent.

Nous ne citerons en exemple que deux de ces dispositions prises récemment par des pays occidentaux  et une proposition qui a des chances d’aboutir :

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1) Désormais, la gastronomie française et européenne n’a qu’a bien se tenir et nos chefs toqués le devenir encore plus (toqués) : ils seront obligés de cuisiner des cafards et autres blattes ; pour l’instant, vers de farine et « grillons domestiques » (domestiqués par qui?) en poudre selon l’autorisation délivrée par la Commission européenne le 3 janvier 2023 ; mais on connaît le processus de grignotage (c’est le cas de le dire) de toutes ces décisions antidémocratiques qui nous font en permanence avaler… des couleuvres.

2) La rédaction des lois dans les pays occidentaux a ceci de bien pour leurs rédacteurs qu’elle permet de dire exactement le contraire de ce que, in fine, les lois vont imposer ; par le truchement des exceptions et autres dérogations, elles vous font passer facilement des vessies pour des lanternes. Ainsi en est-il de la loi adoptée le 16 février 2023 par le parlement (de gauche) espagnol concernant « le bien-être animal » qui prévoit des sanctions pour ceux qui « par tout moyen ou procédé, y compris les actes de nature sexuelle, causent une blessure à un animal vertébré nécessitant un traitement vétérinaire pour rétablir sa santé », ce qui donc revient, d’une façon détournée, à autoriser la zoophilie, tant que les « amoureux » des animaux ne leur font pas subir de « lésions ».

3) Dans une étude publiée le 18 novembre 2022, une universitaire norvégienne, Anna Smadjor, propose d’utiliser les femmes en état de mort cérébrale comme mères porteuses pour, dit-elle, « offrir un autre moyen de gestation aux futurs parents qui souhaitent avoir des enfants, mais qui ne peuvent pas ou préfèrent ne pas les porter.”

Ce n’est pour l’instant qu’une proposition ; mais, forts de l’expérience PMA et GPA, tout laisse à penser que cette suggestion sera bientôt une réalité. Ceci s’apparente à de la nécrophilie.

Entomophagie, zoophilie, nécrophilie, pédophilie, sans compter toutes les déviances LGBTQIA+, la promotion des changements de sexe dans les écoles, les « hommes » enceints, etc. voici donc où nous en sommes en ce début d’année 2023. Quel progrès ! Un grand pas pour l’Humanité ! Merci, mon Prince !

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Soumettre et réduire la population planétaire :

La Secte maîtrise parfaitement les techniques de propagande, qu’on appelle « l’ingénierie sociale ». Des centaines de millions d’individus de par le monde ont été subjugués au début des années 2020 par les consignes radicales qu’elle a imposées et se sont pliés sans rechigner à toutes les directives, même les plus stupides. La lobotomisation des individus, y compris dans les milieux cultivés, sinon plus, a parfaitement réussi ; c’était, pour nos dirigeants, le but principal à atteindre, la pseudopandémie suivie des pseudovaccins a permis de vérifier le degré de soumission des populations ; le deuxième volet de cette opération a été moins concluant et n’a pas permis une réduction drastique des populations même si la mortalité a considérablement augmenté dans les pays occidentaux suite à la vaccination et même si on peut s’attendre encore à de nombreuses conséquences létales dans les années qui viennent.

Cependant, du fait de ce lavage de cerveau qui a touché la majeure partie des populations, on ne doit pas s’attendre à leur réveil et encore moins à quelque révolte que ce soit.

En ce qui concerne l’affaire ukrainienne, la même propagande qui a si bien marché s’est exercée sur les Français avec le même succès ; combien de petits maires ont hissé sur le fronton de leur mairie (et continuent de le faire) le drapeau ukrainien !

Cette inertie et, il faut bien le dire, cette lâcheté, de la population, ne présage rien de bon. L’affrontement est inévitable si, en France, le Président Macron continue ses provocations à l’égard de la Russie comme s’il s’agissait de la Principauté d’Andorre.

Désormais, deux blocs s’affronteront : celui des mondialistes qui prônent la disparition pure et simple de toutes les anciennes structures notamment européennes (et éventuellement des peuples qui les ont bâties) et celui des traditionalistes de toutes les grandes civilisations qui n’ont pas renoncé à se couper de leurs racines, qui représentent au moins les deux-tiers des populations de la planète.

La Russie, forte de ses origines indo-européennes et des origines des républiques qui la composent, mène la bataille ; c’est un peuple dont le riche passé a été en quelque sorte congelé pendant les 70 années qu’a duré la période soviétique ; il se réveille, pur et intact, avec le dynamisme de la jeunesse, et d’autant plus proche de ses racines qu’elles réapparaissent avec toute la puissance de leur renaissance.

L’issue de la guerre que la Russie et ses alliés  pourraient mener face à ce troupeau de zombies qu’est devenu l’Occident, ne fait aucun doute.

                                                                                              Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. La doxa progressiste en cour chez les linguistes, historiens, archéologues et autres chercheurs prétend qu’il n’existe pas de peuples indo-européens mais seulement une langue commune.

[2]. Je parle ici des quatre  âges cosmiques de la Tradition primordiale (Âge d’or, d’argent, de bronze, de fer) selon la cyclologie des anciennes traditions indiennes, iraniennes, grecques… et non pas des périodes archéologiques matérielles : âge de la pierre, du bronze, du fer qui ne sont en aucune façon analogiques avec les connaissances traditionnelles.

[3]. https://www.youtube.com/watch

[4]. C’est ainsi qu’est née l’indépendance de la Russie à l’égard des USA qui se voyaient déjà maîtres du monde.

[5]. L’Obs du 9 décembre 2019, Nebia Bendjebbour

[6]. Par exemple : Mais quelle est cette secte qui dirige le monde ? février 2021

[7]. https://www.facebook.com/reel/908298450318201/

La guerre de Washington contre Pékin va appauvrir l'Europe des majordomes

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La guerre de Washington contre Pékin va appauvrir l'Europe des majordomes

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/la-guerra-di-washington-contro-pechino-impoverira-leuropa-dei-maggiordomi/#google_vignette

Donald Trump avait commencé sa campagne électorale présidentielle américaine en annonçant qu'il annulerait toutes les importations en provenance de Chine s'il était réélu.  Une perspective à laquelle Pékin se prépare d'ores et déjà. En vue d'une guerre certes économique mais peut-être aussi militaire. Et la profonde stupidité de Biden et de ses majordomes européens a déjà donné à Xi Jinping un allié fidèle en la Russie.  Les brillants atlantistes ont sorti Poutine d'une position d'équidistance substantielle entre l'Ouest et l'Est pour le contraindre à une alliance plus large, non seulement en Asie, mais aussi en Afrique et en Amérique latine.

Et tandis que Schlein, la nouvelle cheffesse des socialistes italiens, s'occupe d'antifascisme et d'astérisques, que Meloni tente (en vain) de faire passer le message et les diktats de Biden, le reste du monde se prépare aux changements que l'on considère de plus en plus probables.  C'est une chasse permanente aux matières premières indispensables pour affronter un monde qui n'est plus global mais divisé en nouveaux alignements dont on ne sait s'ils seront solides et durables.

A ce stade, les accords économiques et commerciaux ne signifient pas grand-chose. Contrairement à ce que le gouvernement de Rome fait semblant de croire (et on espère qu'il ne fait que semblant, car s'il y croit vraiment, c'est beaucoup plus grave).

D'autre part, des tensions apparaissent là où un observateur distrait ne s'y attend pas.  Par exemple entre les Émirats et l'Arabie saoudite. Mais aussi dans les anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale.  Alors qu'au contraire, des pays historiquement ennemis signent des accords stratégiques.  Et la Chine multiplie les collaborations militaires dans le domaine naval pour préparer l'affrontement avec les États-Unis, qui se sont renforcés aux Philippines.

La confusion est grande dans le ciel. Contrairement à ce que prétendait le président Mao. Et de temps en temps, il y a aussi des signes, généralement sous-estimés, qui mettent en doute le récit officiel.  Par exemple, on répète depuis plus de deux ans qu'il y a un manque de puces électroniques.  Elles manquent dans les voitures, dans tous les produits technologiques. Et elles sont refusées à la Russie pour l'empêcher de les utiliser à des fins d'armement. Il est dommage que la Corée du Sud, l'un des principaux producteurs de puces, ait dû ralentir sa production parce que ses entrepôts sont pleins. Et ce n'est pas à cause des sanctions contre Moscou, puisque la Russie continue à recevoir des micropuces par le biais de triangulations avec des pays amis.

En revanche, les majordomes européens de Biden appauvrissent leurs pays respectifs. Et la politique américaine de fermeture à l'égard de la Chine, fermeture également imposée aux majordomes, conduira à l'annulation des marchés les plus prometteurs pour la production européenne en général et italienne en particulier.  Pour être les meilleurs serviteurs des intérêts nord-américains, le dirigeants italiens devront renoncer à des centaines de millions de consommateurs potentiels dans des pays où la classe moyenne se développe.

Un comportement pour le moins stupide.  Et nous avons vu avec les récents scandales à Bruxelles qu'il faut être bien crédule pour penser qu'il s'agit d'une simple stupidité.

Des opérations spéciales à la guerre des civilisations : le bilan de l'année écoulée selon Alexandre Douguine

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Des opérations spéciales à la guerre des civilisations : le bilan de l'année écoulée selon Alexandre Douguine

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/02/27/erikoisoperaatiosta-sivilisaatioiden-sotaan-aleksandr-duginin-arvio-kuluneesta-vuodesta/

Une année s'est écoulée depuis le début de l'opération militaire spéciale russe en Ukraine. Selon le politologue Alexandre Douguine, avec cette opération militaire, la Russie est "entrée dans une guerre totale et difficile", non pas tant avec l'Ukraine, mais surtout avec "l'Occident collectif", c'est-à-dire le "bloc de l'OTAN" (à l'exception de la Turquie et de la Hongrie, qui restent neutres dans le conflit).

Selon Douguine, l'année de guerre a brisé de nombreuses illusions entretenues par toutes les parties impliquées dans le conflit. Douguine ne cherche pas à présenter les choses sous leur meilleur jour, mais il est également conscient des erreurs commises par la Russie. Alors que les rapports des universitaires occidentaux ne remettent pratiquement jamais en question les actions du régime et de l'armée ukrainiens, l'analyse de Douguine est ouvertement critique à l'égard des dirigeants militaires russes.

Les erreurs de l'Occident et de la Russie

L'erreur de calcul de l'Occident a été de s'attendre naïvement à ce que les sanctions économiques contre la Russie fassent tomber le régime de Poutine. "Malgré les vœux pieux de l'Occident, l'économie russe s'est maintenue, il n'y a pas eu de protestations internes à grande échelle et la position de Poutine n'a pas été ébranlée, elle a été renforcée", constate M. Douguine.

Dès le début du conflit, la Russie, consciente de l'effritement de ses relations avec l'Occident, s'est brusquement tournée vers les pays non occidentaux - notamment la Chine, l'Iran, les pays islamiques, mais aussi l'Inde, l'Amérique latine et l'Afrique - et a affiché clairement et résolument son objectif de créer un "monde multipolaire".

"En partie, la Russie essayait déjà d'affirmer sa souveraineté, mais de manière hésitante, pas du tout cohérente, revenant constamment à des tentatives d'intégration à l'Occident mondialisé. Aujourd'hui, cette illusion s'est enfin dissipée et Moscou n'a plus d'autre choix que de poursuivre la construction d'un ordre mondial multipolaire", explique M. Douguine.

Pourtant, même les projets de la Russie ne se sont pas déroulés comme prévu, critique Douguine. Selon lui, le plan consistait en effet à frapper rapidement et de manière préventive en Ukraine, à assiéger Kiev et à forcer le régime de Zelensky à se rendre. Moscou aurait alors mis au pouvoir un politicien local modéré (quelqu'un comme Viktor Medvedchuk ?) et aurait commencé à rétablir les relations avec l'Occident (comme cela s'est produit après l'annexion de la Crimée).

L'affirmation de Douguine contredit les déclarations officielles de la Russie selon lesquelles la prise de Kiev n'a jamais été l'objectif principal de l'opération spéciale, tandis que Douguine attribue l'échec de la prise de Kiev aux premiers stades de l'opération à une direction et une planification militaires médiocres, ainsi qu'à l'absence d'une véritable mentalité de combat.

"Tout a mal tourné", insiste Douguine. La planification stratégique de l'ensemble de l'opération spéciale a été entachée d'énormes erreurs. Le calme de l'armée, de l'élite et de la société, qui n'étaient pas préparés à une confrontation sérieuse avec le régime ukrainien, sans parler de l'Occident collectif, a contribué aux complications.

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"L'offensive s'est enlisée face à la résistance désespérée et féroce d'un adversaire bénéficiant d'un soutien sans précédent de la machine de guerre de l'OTAN. Le Kremlin n'a probablement pas pris en compte la préparation psychologique des nazis ukrainiens à se battre jusqu'au dernier Ukrainien, ni l'ampleur de l'assistance militaire occidentale", explique Douguine.

La Russie n'a pas non plus compris "les effets de huit années de propagande intensive, qui ont alimenté jour après jour la russophobie et le nationalisme hystérique extrême dans la société ukrainienne".

Les étapes de la première année de guerre

Douguine comprend que les amis et alliés de la Russie soient en partie déçus par la première année de l'opération militaire spéciale. Beaucoup pensaient probablement que les capacités militaires de la Russie seraient si importantes et si bien réglées que le conflit ukrainien serait résolu relativement facilement et rapidement.

Au cours des deux premiers mois, la Russie a effectivement réalisé des progrès rapides. Cependant, après une défense acharnée de l'Ukraine et l'échec des négociations de paix, le rythme s'est ralenti. Au cours de l'été 2022, une impasse est apparue sur le front, associée à des actes de terreur ukrainiens qui ont débordé sur la Russie.

Les contre-attaques ukrainiennes sont couronnées de succès grâce aux équipements modernes de l'OTAN et la Russie se retire de Kharkiv et de Kupynsk. Il s'en est suivi une nouvelle levée de boucliers, la déclaration d'une mobilisation partielle et des référendums à Donetsk, Louhansk, Zaporizhia et Kherson sur l'annexion de ces régions à la Fédération de Russie.

La Russie a enclenché une nouvelle vitesse, mais les progrès sont encore lents. Est-ce dû à la résistance de l'Occident armé de l'OTAN ou la Russie mène-t-elle une "guerre d'usure" délibérée pour détruire les ressources de l'Occident de l'OTAN ?

La défaite de l'Ukraine, la victoire de la Russie ?

Quoi qu'il arrive dans un avenir proche, l'Ukraine d'aujourd'hui est déjà condamnée. La Russie cherche à vaincre le régime fantoche pro-occidental de Kiev. Douguine est convaincu qu'à l'avenir, l'Ukraine cessera d'exister en tant qu'État national et indépendant (avec l'opération de changement de pouvoir Maïdan menée par l'Occident, c'est en fait déjà arrivé).

Malgré ses déclarations haineuses, l'Occident n'a aucune raison de pousser le conflit à l'extrême. Même si l'Occident perd toute l'Ukraine, il a déjà gagné beaucoup, et la Russie ne devrait pas représenter une menace critique pour les pays européens de l'OTAN, et encore moins pour les États-Unis. "Tout ce qui est dit dans ce contexte n'est que pure propagande", estime Douguine.

La Russie ne peut accepter rien de moins que la libération de Donetsk, Louhansk, Zaporizhia et Kherson et la préservation de la Crimée. Douguine appelle cette option la "victoire minimale", mais déclare immédiatement après qu'il s'agit d'une solution inadéquate. La "victoire moyenne" serait la libération de l'ensemble de la "Novorossiya", y compris Odessa, Kharkiv et Nikolaïev.

Une "victoire totale" russe libérerait toute la région ukrainienne et rétablirait l'unité historique de la superpuissance eurasienne. Cela signifierait l'abolition du statut d'État de toute l'Ukraine actuelle (à l'origine une invention russe) et la réunification de l'ancienne Russie de Kiev avec le reste de la Russie.

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Le choc des civilisations

Alors que le conflit en Ukraine s'intensifie, la Russie ne traite plus l'Occident comme un "partenaire", mais considère l'alliance comme une menace pour son existence. La Russie a changé de paradigme, passant du réalisme politique à la théorie d'un monde multipolaire, rejetant le libéralisme et défiant la civilisation occidentale moderne, lui déniant le droit d'être universelle, englobante.

L'opération militaire spéciale s'est révélée être un désastre pour la partie libérale de la classe dirigeante russe, qui n'aurait pas voulu d'une telle épreuve de force avec l'Occident. Un an plus tard, la situation s'est encore aggravée et il n'y a pas de retour en arrière possible. Même les oligarques sont devenus patriotes ou ont fui le pays.

Il est devenu évident que la Russie est en guerre contre l'ensemble de la civilisation libérale occidentale moderne et contre les valeurs que l'Occident tente d'imposer à tous les autres. "Ce revirement dans la prise de conscience par la Russie de la situation mondiale est peut-être le résultat le plus important de l'opération militaire spéciale", suggère Douguine.

La défense de la souveraineté s'est transformée en un choc des civilisations. La Russie ne défend plus un régime politique qui, malgré ses différences, partage les attitudes, les critères, les normes, les règles et les valeurs de l'Occident, mais agit comme une civilisation indépendante - avec ses propres attitudes, critères, normes, règles et valeurs.

N'est-ce pas précisément ce que Poutine a proclamé dans ses discours, jetant les bases d'une politique de protection des valeurs russes qui non seulement diffèrent sensiblement du libéralisme, mais qui, à certains égards, en sont l'exact opposé ? C'est en tout cas ce que semble penser Douguine.

Tout le mandat de Poutine a été, selon Douguine, "une préparation à ce moment décisif", mais avant le début de l'opération spéciale, les dirigeants russes s'inscrivaient encore dans le cadre de référents politiques de mouture occidentale.

Aujourd'hui, après une année de dures épreuves et de terribles sacrifices, le schéma a changé : la Russie est consciente d'être un État-civilisation doté d'une identité distincte, que l'élite dominée par l'Occident veut détruire.

Alors que le conflit en Ukraine s'éternise, les contradictions internes de l'Occident ne feront que s'accentuer. L'opération militaire spéciale de la Russie rompt non seulement avec l'Occident de l'OTAN et avec les soldats ukrainiens, mais aussi avec la couche libérale de la société russe. La Russie est en train de devenir un contre-pouvoir crédible à l'ordre occidental. Qui sait, peut-être qu'à un moment donné, l'Occident devra prendre exemple sur Moscou, et non l'inverse ?

jeudi, 09 mars 2023

Réaction des syndicats : l'Allemagne se désindustrialise

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Prix de l'électricité

Réaction des syndicats : l'Allemagne se désindustrialise

Source: https://jungefreiheit.de/wirtschaft/2023/gewerkschaften-deutschland-wird-deindustrialisiert/

L'Allemagne devra-t-elle vivre sans industrie à l'avenir ? Les principaux syndicats industriels ont lancé un appel dramatique au gouvernement fédéral. Des centaines de milliers d'emplois seraient menacés par le coût élevé de l'électricité.

Plusieurs fédérations syndicales de l'industrie ont lancé un appel au gouvernement fédéral pour l'avertir des conséquences dramatiques de la hausse des prix de l'électricité. Des centaines de milliers d'emplois en Allemagne sont menacés par la délocalisation à l'étranger de secteurs industriels à forte consommation d'énergie. Les industries de l'acier, de la chimie et des matériaux de construction sont particulièrement touchées, peut-on lire dans la lettre d'IG Metall, IG Bau et IG Bergbau, Chemie und Energie.

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Le président de l'IGBCE, Michael Vassiliadis (photo), craint un effet domino. Les industries clés comme la chimie ont des besoins énergétiques importants. "En même temps, elles sont au début de presque tous les processus de création de valeur industrielle", a précisé Vassiliadis. "Si elles ferment des installations et délocalisent la production en raison des coûts élevés de l'électricité, ce sera le premier pas vers la désindustrialisation de l'Allemagne".

"Des centaines de milliers d'emplois directement et indirectement concernés"

Les géants syndicaux exigent un prix de l'électricité industrielle qui permette une production compétitive en Allemagne. "Sinon, la production d'acier, l'industrie de l'aluminium et d'autres secteurs à forte consommation d'énergie risquent de disparaître d'Allemagne à plus ou moins long terme", a averti le président d'IG Metall, Jörg Hoffmann. "Des centaines de milliers d'emplois seraient directement et indirectement concernés".

Le ministre fédéral de l'Économie Robert Habeck (Verts) avait déjà promis de présenter un concept de prix de l'électricité industrielle dans les prochains mois. Toutefois, on ne sait absolument pas comment le ministère de M. Habeck compte compenser une pénurie d'électricité persistante. Outre un plafonnement des coûts de l'électricité industrielle, une des principales revendications des géants syndicaux est la prévisibilité à long terme. (JF)

 

mercredi, 08 mars 2023

Dépêches sur les événements de Géorgie

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Dépêches sur les événements de Géorgie

Manifestations de masse à Tbilissi contre la loi sur les agents étrangers - l'essentiel

Source: https://katehon.com/ru/news/v-tbilisi-massovye-protesty-protiv-zakona-ob-inoagentah-glavnoe

Mardi, 7 Mars 2023 - 22:09

L'opposition géorgienne s'est unie et tente de chasser le gouvernement et son chef, Bidzina Ivanichvili, par la force (jusqu'à présent sans recourir aux armes). La loi sur l'influence étrangère prévoit que les personnes morales qui reçoivent plus de 20 % de fonds étrangers doivent le déclarer publiquement.

    - Le rassemblement devant le parlement a commencé après l'adoption du projet de loi en première lecture. Les citoyens s'y opposent car ils estiment que la loi entrave l'intégration européenne de la Géorgie.
    - Le chef du parti au pouvoir, Rêve géorgien, estime que la société est volontairement désinformée, alors que la transparence des ONG contribuera à réduire la polarisation politique.
    - Au milieu du bruit et des affrontements, les députés ont dû être évacués du bâtiment du Parlement sous la protection de la police.
    - Le ministère de l'intérieur a déclaré que le rassemblement "a pris un caractère violent". L'opposition insiste sur le caractère pacifique de la manifestation
    - La police a tiré des gaz lacrymogènes et actionné des canons à eau lors du rassemblement qui a suivi. Des manifestants, des journalistes et des policiers ont été blessés
    - Levan Ioseliani, procureur géorgien, a appelé la police et les manifestants à "ne pas dépasser les limites".
    - La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili a annulé ses réunions à New York et s'adressera bientôt au peuple.
    - Notez que le nouvel ambassadeur américain en Géorgie, Robin Dunnigan, est considéré comme un expert en matière de coups d'État (appelés "révolutions colorées").


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Les États-Unis menacent la Géorgie de sanctions pour avoir adopté une loi sur les agents étrangers

Source: https://katehon.com/ru/news/ssha-prigrozili-gruzii-sankciyami-za-prinyatiya-zakona-ob-inoagentah

Mardi, 7 Mars 2023 - 22:54

Les autorités américaines n'excluent pas la possibilité d'imposer des sanctions à la Géorgie en raison de la loi sur les agents étrangers. C'est ce qu'a annoncé le département d'État américain dans la nuit de mardi à mercredi.

Ils ont expliqué que pour l'instant, il s'agit de sanctions personnelles contre des hommes politiques géorgiens.

"Nous disposons d'un certain nombre d'outils qui nous permettent de demander des comptes à quiconque, dans n'importe quel pays, entrave l'exercice d'un droit de l'homme universel", a déclaré le porte-parole du département d'État, Ned Price.

Un peu plus tôt, l'ambassadrice des États-Unis à Tbilissi, Kelly Degnan, avait également exprimé sa protestation. Elle a qualifié le projet de loi de "contraire à la loi américaine et dirigé contre les médias et les ONG".

Ces propos ont surpris les membres du gouvernement géorgien. Ainsi, Thea Tsulukiani, vice-premier ministre de Géorgie et ministre de la culture, a avoué ne pas comprendre la logique américaine.

Premièrement, pourquoi la loi géorgienne doit-elle se conformer à la législation américaine ? Deuxièmement, comment peut-elle contredire la législation américaine, si elle reprend littéralement la loi américaine existante sur les agents étrangers. La seule différence est que la version géorgienne est beaucoup plus douce.

Aux États-Unis, la loi permet à la fois à une personne morale et à une personne physique d'être reconnue comme agent étranger. En Géorgie, elle n'autorise que les personnes morales. Malgré cela, Washington a accusé Tbilissi de violer les droits de l'homme.

Le parlement géorgien a adopté en première lecture la loi sur les agents étrangers. Cela a déclenché des protestations massives et des affrontements avec la police de l'extérieur. Mécontents de la décision des parlementaires, les manifestants craignent que la nouvelle loi ne devienne un obstacle sur la voie de l'intégration européenne du pays.

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La présidente géorgienne en visite aux États-Unis qualifie la Statue de la Liberté de symbole de la lutte nationale et soutient le Maïdan à Tbilissi

Source: https://katehon.com/ru/news/prezident-gruzii-iz-ssha-nazvala-statuyu-svobody-simvolom-nacionalnoy-borby-i-podderzhala

Mardi, 7 Mars 2023 - 23:04

La présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, dans un discours aux manifestants à Tbilissi, a déclaré qu'elle soutenait la protestation contre la loi sur les agents étrangers. Elle a ajouté qu'elle opposerait son veto à cette loi.

"J'en appelle à vous, ce soir, à Rustaveli, où je me suis tenue plus d'une fois. Ce soir, je suis à New York et la Statue de la Liberté est derrière moi. C'est un symbole de ce pour quoi la Géorgie s'est toujours battue, de ce que nous avons atteint aujourd'hui. Je me tiens à vos côtés parce que vous représentez aujourd'hui la Géorgie libre", a déclaré Salome Zurabishvili dans son discours vidéo.

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La police de Tbilissi répond aux cocktails Molotov en tirant des balles en caoutchouc contre les manifestants

Source: https://katehon.com/ru/news/policiya-tbilisi-v-otvet-na-kokteyli-molotova-primenila-rezinovye-puli-protiv-protestuyushchih

Mardi, 7 Mars 2023 - 11:16 pm

Pour tenter de disperser les foules violentes de manifestants, la police a commencé à utiliser des balles en caoutchouc. Ni les canons à eau ni les gaz lacrymogènes n'ont pu calmer les manifestants, et les manifestants eux-mêmes ont commencé à lancer des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre.

Les manifestants ont déjà reçu le soutien de la présidents de la Géorgie, qui, bien qu'il s'agisse d'une personnalité officielle, peut encore influencer l'humeur de la foule, dont la taille, selon les premières estimations, est d'au moins 10.000 personnes.

La police retient les manifestants avec des matraques en caoutchouc près du bâtiment du parlement géorgien, la circulation est bloquée dans toute la ville et des équipements spéciaux ont été envoyés dans les rues de Tbilissi.

mardi, 07 mars 2023

Jeunes leaders mondiaux (Young Global Leaders)

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Jeunes leaders mondiaux (Young Global Leaders)

par Andrea Zhok

Source : Andrea Zhok & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/young-global-leaders

Hier, j'ai mentionné la catégorie schwabienne des Young Global Leaders en rapport avec Elly Schlein, nouvelle dirigeante du PD socialiste italien. Malheureusement, comme beaucoup s'informent encore par le Corriere ou Mentana, à la simple évocation de cette notion, certains ont évoqué la conspiration.

"Imaginez s'il y a quelque chose qui unit tous ces brillants 'jeunes leaders mondiaux' du monde entier (Justin Trudeau, Jacinda Ardern, Emmanuel Macron, Maia Sandu, Sanna Marin, Kaya Kallas, etc. etc.) ?"

"Imaginez s'ils ont un programme commun."

"Imaginez s'ils bénéficient d'un soutien international commun."

Or, qu'ils aient un programme commun est tout simplement un fait, si l'on prend la peine d'aller regarder leurs projets respectifs, toujours parfaitement alignés sur la chaîne de commandement américaine, des stratégies pandémiques à la guerre russo-ukrainienne. 

Qu'ils aient bénéficié et bénéficient du soutien explicite, moral et matériel du Forum économique mondial est bien connu et vérifiable. (Pour ceux qui ont l'estomac bien accroché, j'inclus ci-dessous le lien auto-promotionnel vers le Forum des jeunes leaders mondiaux promu par le Forum économique mondial).

Mais l'une des choses les plus frappantes à propos de cet acolyte est sa capacité à promouvoir simultanément des programmes de soutien apparent aux droits de quelques groupes (soigneusement sélectionnés), et des programmes d'intimidation agressive visant d'autres groupes, identifiés de temps à autre comme politiquement non conformes (qu'il s'agisse des critiques des inoculations, de l'OTAN ou des proclamations guerrières).

Ce couplage de l'"humanisme de droite" et de l'intimidation politique est frappant car beaucoup d'entre nous sont habitués à concevoir l'idée de la défense des droits comme un trait politique associé à l'universalisme égalitaire.

Et c'est là que réside le malentendu.

L'approche néolibérale a toujours utilisé les droits comme une arme sélective pouvant être utilisée de manière flexible pour promouvoir ses amis et matraquer ses ennemis. Il suffit de voir comment, sous le cri de la "défense des droits de l'homme", les pires massacres de ces dernières décennies ont été promus (Irak, Afghanistan, Serbie, etc.), ou comment, au nom de la "protection du droit à la santé", on a promu la certification verte (le pass sanitaire).

En vérité, la notion de droit a glissé par inadvertance vers celle de privilège, et dispenser des droits (et des obligations) ad hoc pour tel ou tel groupe est devenu simplement un moyen de gérer le pouvoir de manière parfaitement arbitraire et instrumentale.

(Chaque fois que l'idée de droit est déclinée sous la forme de "droit spécial", de "protection spéciale" de tel ou tel groupe, etc. on peut être sûr d'être confronté à une transformation du droit en arbitraire).

Pour illustrer cette union apparemment paradoxale d'exigences, il peut être utile de mentionner un autre jeune leader mondial éminent comme la ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock.

Baerbock s'est déjà distinguée par une série de gaffes patentes, qui en vérité n'en sont pas, comme lorsque, contredisant les positions de la diplomatie allemande et européenne, elle a déclaré publiquement que l'Allemagne "est en guerre avec la Russie", ou lorsque, devant un public allemand étonné, elle a déclaré: "Je mettrai l'Ukraine en première place. Peu importe ce que pensent mes électeurs en Allemagne ou les sacrifices qu'ils devront faire cet hiver'.

Mais à côté de ce programme de guerre digne des pasdarans, nous trouvons d'autres propositions emblématiques de Baerbock. Nous découvrons, par exemple, que la ministre allemande vient de lancer une refonte féministe des tactiques diplomatiques du pays, avec notamment la création d'un nouveau rôle d'"ambassadrice féministe de la politique étrangère".

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Comme le rapporte POLITICO, le rapport de 80 pages sur les nouvelles directives - intitulé "Shaping Feminist Foreign Policy" - est une pierre angulaire du programme de Baerbock et a été inclus dans l'accord de coalition.

Aux yeux de beaucoup, de tels gestes politiques sont lus comme des aspects correctifs, atténuants.

On dit : "Vous voyez, c'est peut-être une belliciste, mais c'est aussi quelqu'un qui se soucie des droits et du progrès."

Le même genre de raisonnement peut avoir lieu et a lieu pour le positionnement de chacun des Young Global Leaders.

Le malentendu est ici malheureusement total.

Chacun des droits évoqués par ces personnages est régulièrement brandi comme un privilège à utiliser de manière sélective pour s'acoquiner avec certains lobbies, pour promouvoir certains individus, pour transformer une instance en son contraire.

Se sentant les porte-drapeaux du bien et du progrès, ces personnages ne se sentent jamais liés par des notions obsolètes telles que la cohérence et la conséquentialité : la fin justifie les moyens, et finalement la fin est simplement la prise de pouvoir par les "bons", c'est-à-dire nous, moi.

Ce qui caractérise les Young Global Leaders, c'est l'union mortelle d'une ambition individuelle irrépressible (résultat éducatif de la compétitivité libérale) et de la certitude apodictique (favorisée par des niveaux abyssaux d'ignorance) d'incarner le Progrès, qui, comme eux, est terriblement pressé d'arriver au but final.

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lundi, 06 mars 2023

Ce ne sont pas des gouvernements, ce sont des managers de la nouvelle classe dirigeante mondiale

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Ce ne sont pas des gouvernements, ce sont des managers de la nouvelle classe dirigeante mondiale

José Vicente Pascual

Source: https://posmodernia.com/no-son-gobiernos-son-gestores-de-...

Emil Cioran a dit - et si Cioran l'a dit, cela doit être vrai - que les suicides préfigurent les destins lointains de l'humanité. Bien sûr, cet éloignement temporel de la catastrophe a été prédit il y a cinquante ans. Nous avons fait quelques progrès. Comme premier signe annonciateur de la fin - c'est-à-dire de la fin de la démocratie et du bien-être tels que nous les avons connus en Occident - nous voyons le renoncement des gouvernements nationaux à agir comme ce qu'ils sont censés être, c'est-à-dire des gouvernements, et, dans la foulée, pour devenir des employés techniques de l'ordre mondial globalisé. Le principe de la souveraineté nationale, intouchable, intangible jusqu'à il y a quelques décennies, est devenu, au nom du nouveau paradigme autodestructeur -suicidaire- de l'Occident, un détail bureaucratique-administratif qui peut être préservé dans certaines occasions, les moins graves, tandis que dans des scénarios complexes qui exigent des réponses efficaces, ce principe de souveraineté est présenté à la population comme inopérant, inutile pour la défense des intérêts communs et, en bref, comme un obstacle pour affronter les grands défis de notre temps.

De cette façon, les oligarchies mondialistes sont constamment occupées à générer des états d'alerte, d'urgence, de mettre en scène des problèmes qui seraient caractéristiques d'"un monde global" qui exigeraient le renoncement à la souveraineté des États - c'est-à-dire à celle des citoyens - afin de remettre le pouvoir de décision à des organismes supranationaux qui géreront chaque urgence selon des critères fixés par des "experts", par la "science" ou par des politiciens installés au sommet de l'exécutif international, aussi inconscients du bien quotidien de ceux qu'ils administrent que de toute velléité de s'en occuper. Pandémies, guerres, inondations migratoires, catastrophes climatiques, crises financières et énergétiques, pénuries de matières premières, montée du populisme et de l'"extrême droite", terrorisme de tous bords... La nouvelle classe dirigeante mondiale s'est spécialisée dans la création d'un état d'anxiété permanent au sein de la population, un sentiment perpétuel de calamité imminente, de ruine de la civilisation et de la planète, à moins que nous ne les écoutions et suivions aveuglément leurs directives, que nous leur obéissions et que nous normalisions le renoncement à la propriété de notre destin dans l'histoire en échange du sentiment d'être en sécurité, entre leurs mains. C'était le plan il y a longtemps. Petit à petit, sans relâche, ils le réalisent.

Le citoyen ordinaire - je parle toujours de notre environnement civilisationnel et culturel - a été convaincu que les libertés individuelles, le droit à la vie privée, l'équité dans la relation avec l'État et même le droit à son propre corps et à gérer sa santé comme bon lui semble sont de véritables entraves à la bonne administration du bien commun. Qu'un policier local puisse exiger un certificat de vaccination de n'importe quel citoyen pour le laisser entrer dans un bâtiment public est une aberration aussi grande qu'un voisin qui peut tout enregistrer avec son téléphone portable et dénoncer son voisin d'en face pour avoir promené son chien après dix heures du soir. Ces deux cas réels nous paraissent pourtant logiques - d'une logique atroce - dans un monde où la liberté et la dignité, la fierté d'être des citoyens à part entière, ne signifient plus rien, ne sont rien en comparaison des pouvoirs exorbitants que s'attribuent les gouvernants sous prétexte de se soucier du bien de la majorité. De plus, les cas d'ingérence décrits ci-dessus, aussi scandaleux qu'ils puissent paraître, sont insignifiants, presque une anecdote par rapport à l'essentiel de l'interventionnisme despotique à des niveaux supérieurs : l'économie, la géopolitique, l'utilisation stratégique de l'énergie, les politiques de santé mondialisées, les relations interpersonnelles, les adaptations successives des lois au profit criminel des privilégiés impunis, l'éducation...

Dans ces conditions, quel sens y a-t-il à supposer que nous sommes encore des citoyens libres, ayant le droit d'élire nos gouvernants et de leur demander des comptes sur leur gestion ? Non, et en aucun cas : nous n'élisons pas ceux qui nous gouvernent, mais ceux qui doivent gérer l'application impitoyable du plan à long terme défini par les élites et qui préfigure un destin sans visage et sans âme pour le gros de la piétaille humaine.

Dans le temps : nouvelles pandémies, nouveaux cataclysmes éco-environnementaux, nouvelles guerres et migrations sans fin, nouvelles recrudescences du terrorisme islamiste et de toute autre origine, nouvelles prophéties sur l'épuisement des ressources énergétiques, le réchauffement climatique, la fin du monde... Et quand nous irons voter, nous le ferons avec la trépidation de ceux qui cherchent d'urgence non pas ceux qui peuvent nous réveiller du cauchemar mais ceux qui sont capables de négocier une capitulation plus ou moins acceptable avec les monstres. Dans la lutte contre l'adversité, nous n'aspirons plus à gagner mais à mériter une capitulation qui nous fasse souffrir le moins possible. Nous avons normalisé le fait de ne pas joindre les deux bouts, d'avoir froid en hiver ou de payer des factures astronomiques d'électricité/gaz -qui peut encore le faire-, les rayons à moitié vides dans les supermarchés, les pensions de misère et les salaires de misère, les portes fermées des centres de santé, les listes d'attente intolérables pour toute démarche administrative, l'interdiction de circuler en voiture dans les centres-villes à moins de payer la redevance "écologique" correspondante... Nous avons normalisé l'acceptation de sociétés déstabilisées, sans fondement dans l'histoire et sans projet commun pour l'avenir, dans lesquelles chaque individu survit comme il peut tandis que le collectif aspire au baume de l'État comme seul remède. Et toutes ces normalités et bien d'autres qui nous conduisent au néant heureux du mendiant reconnaissant sont appelées "progrès" par les élites qui nous commandent et aussi par ceux qui nous gouvernent. Oui, en effet : les suicides préfigurent les destins lointains de l'humanité. Quoique, soyons pour une fois des optimistes avertis : pas si lointain.

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De l'Inde à l'Afrique, les tournées européennes ne sont pas à la hauteur des résultats annoncés

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De l'Inde à l'Afrique, les tournées européennes ne sont pas à la hauteur des résultats annoncés

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/dallindia-allafrica-i-tour-euro...

Lady Garbatella (= Giorgia Meloni) s'envole pour l'Inde et les clercs de la désinformation italienne assurent que les résultats certains de cette visite inclueront la condamnation de la Russie par New Delhi.  Manifestement, le premier ministre indien ne suit pas les médias italiens et n'exprime donc pas la moindre condamnation de Moscou avec qui, au contraire, les relations économiques et financières se sont intensifiées depuis le début de la guerre en Ukraine.  Il est vrai que ce n'est pas Meloni qui s'est lancé dans des annonces dépourvues de signification, mais un démenti de temps en temps, son service de presse peut tout de même essayer d'en faire un.

Mais ce n'est pas comme si, sur la scène internationale, le rival de Lady Garbatella, Emmanuel Macron, faisait mieux, puisqu'il est en tournée en Afrique pour faire oublier les manifestations qui se succèdent sur le sol français et récupérer un peu d'espace et de crédibilité sur le continent noir où sévissent la Chine et la Russie, mais aussi l'Inde et la Turquie. Le pauvre Macron arrive au Gabon et l'accueil est froid. Puis, pourtant, l'environnement se réchauffe en République démocratique du Congo. Pas dans le sens espéré par le président français.  Il est interpellé et insulté par une population qui accuse l'Hexagone de soutenir le Rwanda, coupable d'avoir perpétré des massacres au Congo.

Pour compléter le tableau des difficultés croissantes de la politique étrangère d'une Europe au service de Washington, l'ONU condamne la politique répressive menée par le gouvernement algérien.  Mais comment ? L'Algérie tant encensée par Lady Garbatella et les ministres du gouvernement de droite et du centre, avec le soutien total des clercs de la désinformation italienne, pourquoi nous vend-elle à un prix élevé le gaz que nous achetions auparavant à un prix beaucoup plus bas à la Russie ?  L'Algérie, partenaire clé du fantômatique "plan Mattei" ?

Il est évident qu'il s'agit d'une sale manœuvre de Poutine, qui contrôle l'ONU, pour mettre sous un mauvais jour un pays ami de l'Italie atlantiste.  Dommage qu'en réalité Alger soit un partenaire stratégique de Moscou.  Mais cela a dû échapper aux clercs du journalisme italien.

Les buts et objectifs actuels de la Russie dans l'Arctique

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Les buts et objectifs actuels de la Russie dans l'Arctique

Alan Gotchiyaev

Source: https://www.geopolitika.ru/article/sovremennye-celi-i-zadachi-rossii-v-arktike

L'Arctique russe dans le contexte de la crise des relations de la Russie avec les États arctiques.

Les premières explorations de la Russie dans la région arctique ont commencé dès le siècle dernier, il y a plus de cent ans. À cette époque, le ministère des Affaires étrangères de l'Empire russe a envoyé une note aux gouvernements des pays alliés indiquant que la Russie était propriétaire des terres et des îles situées au nord de la côte asiatique de l'empire. Des expéditions ont alors été menées avec les brise-glace Vaigach et Taimyr. En conséquence, les îles Bennett, Herald, Jeanette, Henrietta et Solitude ont été incluses dans l'empire [2, P. 64-66].

Toutes les terres et les îles découvertes depuis 1916 ont ensuite été transférées sous l'administration de la RSFSR en 1924, et deux ans plus tard, le décret du Présidium de la CCE de l'URSS a défini que "le territoire de l'Union de la RSS est constitué de toutes les terres et îles, à la fois découvertes et celles qui pourraient l'être ultérieurement, situées dans l'océan Arctique au nord de la côte de la RSS jusqu'au pôle Nord entre le méridien 320 degrés 4' 35'' à l'est de Greenwich, longeant le côté est de la baie de Vaida jusqu'au repère de triangulation du cap Kekurskoe, et le méridien de 168 deg. 49' 30' à l'ouest de Greenwich, passant par le milieu du détroit séparant les îles de Ratmanov et le groupe Kruzenshtern (Krusenstern) des îles Diomid dans le détroit de Béring" [15 avril 1926 - Le statut juridique des possessions arctiques de l'Union soviétique est déterminé. // GoArctic. 15.04.2020]. Les dispositions de ce décret sont restées pratiquement inchangées jusqu'en 1985, lorsque l'expédition du brise-glace Kapitan Dranitsyn, dirigée par R.R. Gaidovsky, a découvert un nouveau détroit séparant l'île de Northbrook. En conséquence, le détroit a été nommé d'après le chef-découvreur de l'expédition, et les îles sont devenues connues sous le nom de West et East Northbrook [2, P. 67].

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Au 21ème siècle, une étape importante dans la définition des territoires arctiques de la Russie a été la signature du décret "Sur les territoires terrestres de la zone arctique de la Fédération de Russie" du 02.05.2014, selon lequel les districts autonomes de Yamal-Nenets, de Nenets et de Tchoukotka, les régions d'Arkhangelsk et de Mourmansk, la République de Iakoutie et de Komi, le territoire de Krasnoïarsk, les districts de Carélie de Belomorsk, Louhsky et Kemsky ainsi que " les terres et les îles situées dans l'océan Arctique et certains ulus de Iakoutie, qui ont été déclarés territoire de l'URSS par la résolution du Présidium du Comité exécutif central de l'URSS du 15 avril 1926. "Ces territoires faisaient partie de la partie russe de l'Arctique [Décret du Président de la Fédération de Russie "Sur les territoires terrestres de la zone arctique de la Fédération de Russie"].

L'infrastructure côtière de l'Arctique russe est formée par une vingtaine de ports, dont les ports de Khatanga, Naryan-Mar, Sabetta, Dudinka, Dikson, Varandey, Mourmansk, Arkhangelsk, Onega, Mezen, Kandalaksha, etc. En 2017, ces ports de l'Arctique occidental ont traité plus de 70 millions de tonnes de marchandises, dont des ressources naturelles pétrolières et gazières. Dans l'Arctique oriental, les ports maritimes de Provideniya, Beringovsky, Egvekinot, Tiksi, Pevek et Anadyr, construits au milieu du 20e siècle, ont un rôle militaro-stratégique et traitent des volumes de marchandises pas si importants - un peu plus de 1% des marchandises des autres ports de l'Arctique russe [1, P. 95].

Les principaux sont les ports de Nakhodka, Vladivostok et Vanino, qui traitent des blocs de conteneurs pour le stockage de carburant et de lubrifiants, divers types de machines et de matériaux de construction, du carburant, du charbon (qui, entre autres, est transporté vers la RPC depuis les ports de Beringovsky et Pevek), ainsi que des ressources pour les établissements situés le long des rivières Kolyma, Indigirka, Yana, Olenek et Khatanga [Ibid, P. 95].

Malgré les volumes impressionnants de marchandises transitant par les ports, ceux-ci sont longtemps restés dans un état technique moins que parfait. "La plupart des ports maritimes de l'Arctique constituent aujourd'hui le maillon faible du NSR. En raison d'un manque de fonds, les ports n'ont pas modernisé leurs équipements techniques, ni dragué leurs approches et leurs embouchures", a commenté V.A. Popov du Collège maritime du gouvernement russe en 2021 [Les ports arctiques commencent une nouvelle vie. // GoArctic. 16.02.2021]. En raison des problèmes susmentionnés, la rotation des cargaisons et la capacité de débit des ports diminuent constamment. Par exemple, le traitement des marchandises au port de Tiksi est passé de 860.000 tonnes de marchandises depuis 1986 à 33.000 tonnes en 2019, et sa capacité n'est utilisée qu'à 50% maximum (Ibid.).

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Aujourd'hui, l'importance de la recherche dans la région n'a pas diminué, car l'Arctique produit plus de 80 % de son gaz naturel et possède un pourcentage élevé de réserves pétrolières, et parce que la route maritime du Nord est un important corridor de transport et de commerce qui doit être maintenu.

À cette fin, et malgré les sanctions, les diverses crises et l'état technique moins qu'idéal des ports, la construction de nouveaux terminaux dans l'Arctique s'est poursuivie, principalement à proximité des gisements de gaz, de pétrole et de charbon, et l'État a déjà soutenu ces projets à hauteur de plus de 110 milliards de roubles. La corporation d'État Rosatom et le ministère russe des transports, auquel l'administration de la route maritime du Nord doit rendre compte du développement des ports aujourd'hui [Nouveaux terminaux dans la zone arctique de la Russie. // Maritime News of Russia. 06.04.2022].

Par exemple, cinq projets d'investissement d'une valeur de plus de 100 milliards de roubles doivent être mis en œuvre près du port de Mourmansk, ce qui inclut la construction de terminaux pour le transbordement de charbon et de gaz naturel liquéfié. Il est également prévu d'ouvrir le terminal Tuloma ici en 2023 pour desservir PhosAgro, qui produit des engrais minéraux. La holding de pêche Norebo prévoit d'ouvrir le terminal Udarnik pour traiter les cargaisons réfrigérées et congelées. "Rosatom", quant à lui, prévoit de construire un terminal séparé pour le fret par conteneurs d'ici 2024, en espérant que jusqu'à 800.000 conteneurs par an seront expédiés par le NSR à l'avenir. Dans la baie d'Ura, près de Mourmansk, la construction du plus grand complexe de transbordement de gaz naturel liquéfié par Novatek est prévue pour 2023, avec une capacité de plus de 40 millions de tonnes, ce qui coûtera 70 milliards de roubles. À Arkhangelsk, un projet de construction de deux terminaux destinés à traiter les engrais minéraux, les cargaisons de pétrole, les condensats de gaz, etc. sera réalisé en deux phases jusqu'en 2028. Le coût de la construction est estimé à près de 150 milliards RUB. Un terminal Chaika de 10 millions de tonnes est déjà en cours de construction dans le port de Dickson, pour un coût de plus de 18 milliards de roubles, sous les auspices de la société d'infrastructure AEON, et Rosneft prévoit d'y ouvrir le terminal Bukhta Severn en 2024. [Ibid.]

Aujourd'hui, dans le contexte de la position de crise de la Russie au sein du Conseil de l'Arctique, l'aide internationale dans la région s'affaiblit. Néanmoins, comme on l'a appris à la fin de 2022 par les conclusions de N.V. Korchunov, président du Comité supérieur du Conseil de l'Arctique, les pays des BRICS et de l'OCS sont intéressés par la poursuite de la coopération avec la Russie dans la région arctique [Les BRICS et l'OCS sont intéressés par la coopération avec la Russie dans l'Arctique, a déclaré le ministère des Affaires étrangères. // RIA Novosti. 08.12.2022]. En outre, la VIIIe Conférence internationale "L'Arctique : développement durable" ("Arctic-2023") est toujours prévue pour les 2 et 3 mars 2023 à Moscou avec la participation de 600 personnes [VIIIe Conférence internationale de l'Arctique : développement durable. // Arktika-2023].

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En outre, Rosneft, en collaboration avec Innopraktika, un institut de développement non gouvernemental, prévoit de commencer des recherches sur l'impact des facteurs climatiques et anthropiques locaux sur les écosystèmes des mers arctiques dans la mer Blanche à l'été 2023. Des biopréparations seront également développées pour nettoyer les mers du Nord de la pollution par les hydrocarbures. Le but du projet est de réaliser le modèle géologique le plus fiable de l'Arctique russe [Rosneft poursuivra l'exploration de l'Arctique en 2023. // Nezavisimaya Gazeta. 07.02.2023]. Outre le fait qu'une étude approfondie de la région et des projets conjoints entre scientifiques et entreprises permettront de garantir une navigation toute l'année sur le NSR, les problèmes de réchauffement de l'Arctique seront également abordés, car au cours des dernières décennies, les températures y ont augmenté plus rapidement que partout ailleurs dans le monde, à savoir: l'air arctique s'est réchauffé de 4°C depuis 1960. Des chercheurs allemands de l'Université de Potsdam et de l'Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine ont exprimé leur intérêt pour l'Arctique. L'Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine s'est dit préoccupé par ce fait et a souligné qu'avec le réchauffement, la végétation de conifères commence à empiéter sur la toundra et que "si les émissions de gaz à effet de serre tombent à zéro d'ici 2100 et que les températures moyennes n'augmentent pas de plus de 2°C sur l'ensemble du territoire, même dans ce cas, d'ici 2500, il restera environ un tiers de la zone de toundra dans le Chukotka et le Taimyr. Si, d'ici 2100, les émissions de gaz à effet de serre ne sont réduites que de moitié, il ne restera que 5,7 % de la toundra en forêt. [Retrait de la toundra. // Science et vie. 07.06.2022]. Tout cela affectera à la fois la flore et la faune de la région et la population locale.

Cependant, comme nous l'avons déjà noté, la poursuite de la coopération dans la région est remise en question, ce qui est un fait résolument négatif, car l'Arctique était probablement la seule région où la Russie et les pays occidentaux entretenaient des contacts étroits et pouvaient tirer un grand profit du développement conjoint de la région.

Néanmoins, la Russie prévoit toujours de construire diverses installations dans la région et de mener des recherches à grande échelle, tout comme d'autres pays arctiques. En janvier 2023, par exemple, une société minière suédoise a déclaré avoir découvert un important gisement de minéraux de terres rares dans sa partie de l'Arctique. Le gisement a été découvert par une société minière d'État, qui contrôle déjà deux grandes mines de fer au-delà du cercle arctique. Cette découverte s'est vu conférer un statut géopolitique important car elle contribuera à réduire la dépendance à l'égard des approvisionnements en éléments de terres rares en provenance de Chine (environ 60 % des éléments de terres rares sont importés de Chine) (La Suède découvre d'importants gisements de terres rares dans la région arctique. // Site Web socialiste mondial. 01.29.2023].

En Finlande également, dans le contexte de l'évolution des principes et des accents géopolitiques, tant au sein de la région arctique individuelle qu'au niveau mondial, on a décidé cette année de créer une nouvelle politique arctique qui pourrait servir de point de référence dans les nouvelles réalités. Dans le cadre de cet effort, le gouvernement finlandais a invité plusieurs représentants de différents pays à participer à la conférence Arctic Frontiers à Tromsø, en Norvège, la conférence la plus active sur le développement de l'Arctique et une occasion de débat international, pour discuter des changements dans l'Arctique et de la façon dont ils pourraient affecter les pays arctiques et la Finlande en particulier. Dans le même temps, les points clés de la politique arctique finlandaise seraient maintenus à l'avenir. "Le changement climatique et la biodiversité, le développement durable et les droits des peuples autochtones seront les priorités de la politique arctique de la Finlande à l'avenir", ont déclaré les représentants finlandais [La Finlande explore une nouvelle direction pour sa politique arctique. // Nouvelles du Grand Nord. 01.27.2023].

Ainsi, les objectifs et les priorités des pays dans ce bouleversement politique ont commencé à changer, tout comme de nombreux arrangements politiques dans le monde. L'Arctique ne fait pas exception. À l'heure actuelle, il est trop tôt pour dire quels changements fondamentaux les crises peuvent produire dans la région, mais il est juste de dire qu'à ce stade, les États de l'Arctique, y compris la Russie, mènent toujours des recherches, font de nouvelles découvertes et se préparent aux grands changements à venir, avec beaucoup moins de cohésion et de solidarité qu'auparavant.

Liste des sources :

    (1) Zaostrovskikh E.A. Seaports of the Eastern Arctic and supporting zones of the Northern Sea Route. // Regionalistika. 2018. №6. - 106 с. 

    (2) Lukin Y.F. L'Arctique russe se développe avec des îles. // AiS. 2015. №18. - 80 с.

dimanche, 05 mars 2023

Poutine et Lénine, selon Spengler

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Poutine et Lénine, selon Spengler

Constantin von Hoffmeister

Source: https://eurosiberia.substack.com/p/putin-and-lenin-according-to-spengler

Dans les profondeurs sombres et exaspérantes du passé, Spengler a contemplé une figure sinistre connue sous le nom de Vladimir Lénine, un présage de la fin de l'Occident, dont l'existence même menaçait de briser les fondements de la société traditionnelle. Aux yeux de Spengler, Lénine et son parti bolchevique incarnaient les pouvoirs malveillants de la modernité, une force qui menaçait d'engloutir le monde dans un tourbillon de chaos et de destruction. En Lénine, Spengler voyait l'issue inévitable de la descente de l'Occident dans la folie et le désespoir, alors que la culture autrefois grande était consumée par sa propre hubris et avait perdu le contact avec ses racines spirituelles.

Pourtant, dans les profondeurs de l'esprit de Spengler, il aurait pu entrevoir une vision de Vladimir Poutine comme un leader plus banal, s'efforçant de ressusciter la vitalité culturelle et spirituelle de la Mère Russie. Peut-être aurait-il même pu voir en Poutine un symbole de défi contre les forces sinistres de l'âge moderne, celles qui visent à décimer les principes sacrés de la tradition et de la vertu.

Spengler était convaincu qu'au crépuscule du déclin d'une civilisation, une figure formidable et captivante apparaîtrait, capable d'assurer l'ordre et la sécurité par la seule force de sa volonté et de sa personnalité. Cette croyance constituait le fondement de sa thèse de "l'avènement des Césars", qu'il considérait comme un schéma récurrent dans les annales de l'histoire, de tels leaders émergeant souvent au cours de périodes de bouleversements et de catastrophes.

À l'époque actuelle, la notion d'un nouveau César est toujours pertinente, car le globe est en proie à des problèmes contrariants qui exigent un leadership fort et inébranlable. Néanmoins, cette idée a suscité des critiques pour avoir "promu l'autoritarisme et le mépris des valeurs démocratiques". En outre, l'impact qu'un individu peut avoir sur le cours de l'histoire diminue à l'ère de la mondialisation et du progrès technologique. Les défis auxquels les sociétés modernes sont confrontées nécessitent des efforts et des solutions collectives qui dépassent la capacité d'un seul leader, aussi imposant ou magnétique que soit son aura.

Par conséquent, bien que la notion de nouveau César puisse encore conserver une certaine pertinence à notre époque moderne, il est impératif que nous l'examinions à la lumière des obstacles du présent et de la nécessité de trouver des moyens coopératifs pour faire face aux difficultés. Spengler a postulé que lorsque les sociétés entrent dans leur phase finale de déclin, elles ont tendance à engendrer des leaders formidables et séduisants, expérimentés dans la préservation de la loi et de la stabilité par la puissance de leur résolution et de leur présence.

Spengler voyait ces dirigeants comme les Césars de la Rome antique, qui pouvaient maintenir intact un empire en ruine grâce à leur charme personnel et leur volonté inflexible. Il estimait que l'Occident était confronté à une période de déclin comparable à celle de l'Orient, et que ce n'était qu'une question de temps avant qu'un nouveau César ne surgisse pour rétablir l'ordre et la stabilité. Peut-être Poutine, avec son leadership autoritaire et ses efforts pour rétablir la position de la Russie dans le monde, aurait-il été considéré par Spengler comme un prétendant à ce rôle convoité. Spengler a peut-être aussi été conscient des entreprises de Poutine pour rétablir la domination de la Russie sur la scène mondiale.

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La tournée de Blinken en Asie centrale

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La tournée de Blinken en Asie centrale

Source: https://katehon.com/ru/article/centralnoaziatskoe-turne-blinkena

Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a effectué une visite en Asie centrale du 28 février au 3 mars. Le 28 février, il a rencontré à Astana le président du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokayev. Il a également eu des entretiens avec son homologue, le ministre des Affaires étrangères du Kazakhstan, Mukhtar Tleuberdi. En outre, il a rencontré les ministres des Affaires étrangères des cinq pays d'Asie centrale à Astana (format C5+1). Le 1er mars, M. Blinken a rencontré le ministre ouzbek des Affaires étrangères Bakhtiyor Saidov et s'est entretenu avec le président ouzbek Shavkat Mirziyoyev à Tachkent.

Contre la Russie et la Chine

La rhétorique de Blinken et les déclarations officielles à la presse ne laissaient aucun doute. Le chef de la diplomatie américaine est venu en Asie centrale pour persuader les plus proches voisins de la Russie de soutenir les sanctions anti-russes ou au moins de condamner ses actions en Ukraine, creusant ainsi un fossé entre Moscou et ses partenaires d'Asie centrale. Au Kazakhstan, par exemple, il a remercié la république d'avoir fourni une aide humanitaire à l'Ukraine et d'avoir hébergé les 200.000 personnes qui ont fui la Russie après l'annonce de la mobilisation partielle. En Ouzbékistan, il a exhorté les médias locaux à ne pas diffuser la "propagande russe". Partout, il a exprimé son soutien à la souveraineté des pays de la région et approuvé les "réformes".

Lors d'une conférence de presse au Kazakhstan le 28 février, il a qualifié la Russie d'agresseur plus de dix fois. Au même moment, le chef du ministère des Affaires étrangères du Kazakhstan a déclaré qu'il ne voyait aucune menace de la part de la Russie. L'invité américain a également critiqué la Chine depuis Astana, menaçant de problèmes "non seulement dans les relations avec les États-Unis, mais aussi avec d'autres pays" si Pékin soutenait Moscou dans le conflit ukrainien. Lors d'une conférence de presse à Tachkent, Blinken a critiqué le plan de paix de la Chine dévoilé la veille. Le secrétaire d'État a accusé Pékin de "continuer à attiser les flammes du feu que Vladimir Poutine a allumé".

Lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion avec les ministres des affaires étrangères du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l'Ouzbékistan, du Turkménistan et du Tadjikistan, Blinken a également déclaré que les Etats-Unis étaient prêts à dédommager les pays d'Asie centrale pour les dommages causés par les sanctions anti-russes.

La question des sanctions

Pour les États-Unis, le problème est que le commerce de la Russie avec les pays d'Asie centrale augmente malgré les sanctions. Il s'agit en partie d'"importations parallèles". Les États-Unis ont déjà discuté avec les pays d'Asie centrale de la mise en œuvre de sanctions anti-russes. Il est bénéfique pour les pays de la région d'agir comme des ponts de la Russie vers le monde et les États-Unis devraient offrir quelque chose de valable (ou des sanctions sévères) pour contrebalancer les avantages évidents de la coopération avec la Russie et la Chine. Jusqu'à présent, l'aide que Washington promet - 25 millions de dollars pour tous les pays de la région, même si elle s'ajoute aux 25 millions de dollars promis en septembre dernier - ne correspond pas aux coûts d'une éventuelle adhésion aux sanctions anti-russes. Les Américains, cependant, pourraient utiliser la méthode de la carotte et du bâton en menaçant les économies locales de sanctions. Auparavant, Washington a imposé des sanctions à l'oligarque russo-ouzbek Alisher Usmanov, mais a ensuite retiré ses actifs des restrictions de blocage. Les Etats-Unis n'ont pas expliqué dans quel but ce geste de bonne volonté avait été fait.

Après la visite de Blinken aux États d'Asie centrale, le ministre kazakh des affaires étrangères a déclaré que, grâce aux consultations avec les Américains, Astana a pu éviter des sanctions secondaires.

Questions de sécurité

Comme l'a noté le ministre ouzbek des affaires étrangères par intérim, Bakhtiyor Saidov, les États-Unis et l'Ouzbékistan "partagent les mêmes priorités pour une Asie centrale prospère, stable et pacifique". La question de la sécurité - avec en toile de fond la situation problématique en Afghanistan où le gouvernement des Talibans ne peut faire face aux radicaux, y compris les terroristes de l'ISIS* (*organisation terroriste interdite en Russie) - inquiète les pays d'Asie centrale.

Les États-Unis pourraient bien profiter de ce problème (créé en grande partie par leurs propres actions et inactions en Afghanistan) en promettant de l'aide aux pays d'Asie centrale.

Les États-Unis ont un autre intérêt sécuritaire au Kazakhstan : les armes et munitions soviétiques qui pourraient être transférées en Ukraine. Auparavant, il a été signalé que des munitions étaient vendues depuis le Kazakhstan via des pays du Moyen-Orient. Il a été signalé que le Royaume-Uni supervisait ce projet.

Un autre problème non moins important est la sécurité biologique.

On sait qu'un nouveau laboratoire biologique américain est en cours de construction au Kazakhstan, dans le village de Gvardeyskiy, dans la région de Zhambyl. Un autre laboratoire de ce type est situé à Almaty. Selon les experts, les questions de fonctionnement des installations biologiques des États-Unis au Kazakhstan pourraient également être discutées à huis clos. En Ouzbékistan, un laboratoire similaire a été ouvert en 2021.

Les États-Unis ont positionné ces installations comme visant à lutter contre le bioterrorisme et à répondre de manière adéquate aux menaces naturelles. L'Asie centrale est un réservoir naturel pour un certain nombre de maladies dangereuses, notamment la peste.

Cependant, au cours de l'opération spéciale en Ukraine, les autorités russes ont déclaré à plusieurs reprises que ces installations auraient pu être utilisées pour créer des armes biologiques. Moscou a une attitude négative à l'égard du placement près de ses frontières de biolaboratoires américains liés à l'Agence américaine de réduction de la menace bioterroriste (DTRA) dirigée par le Pentagone.

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Propager la démocratie

Lors de son séjour au Kazakhstan, M. Blinken a déclaré que les États-Unis soutenaient les réformes du système politique du pays vers une plus grande "démocratie". En Ouzbékistan, il a également été question de "réformes". Le ministère ouzbek des Affaires étrangères a exprimé sa reconnaissance pour le soutien américain aux réformes du président Mirziyoyev. Au cours de sa tournée en Asie centrale, M. Blinken a accordé une attention particulière aux programmes humanitaires américains dans la région. A Tachkent, par exemple, il a rencontré des écoliers participant au programme "US Embassy Access".

Hisser les drapeaux

La visite du secrétaire d'État américain en Asie centrale a coïncidé avec la visite du secrétaire du Conseil de sécurité russe, Nikolay Patrushev, au Venezuela et à Cuba. Au Venezuela, Patrushev a rencontré le dirigeant du pays, Nicolas Maduro, et a discuté officiellement de la coopération entre les services de renseignement et les forces de l'ordre. À Cuba, une réunion a eu lieu avec le chef du ministère de l'Intérieur du pays, ainsi qu'avec le leader de la révolution cubaine, Raul Castro, et le président du pays, Miguel Diaz-Canel. Les "priorités stratégiques" de la coopération entre les deux pays ont été discutées.

Les États-Unis et la Russie hissent leur drapeau dans les domaines d'intérêt prioritaires de chacun. Ce faisant, Moscou peut compter sur ses alliés dans la région, tandis que Washington doit trouver des échappatoires pour convaincre les partenaires de Moscou d'écouter sa position. Cependant, les États-Unis disposent d'un potentiel de déstabilisation de la région, notamment des biolaboratoires non responsables devant les autorités locales, des institutions et fondations de la "société civile" et des instruments de pression des sanctions. Dans le cadre des "consultations" avec les Américains sur les sanctions, les États d'Asie centrale leur donnent de facto le droit d'influencer leurs propres économies, sapant ainsi leur propre souveraineté.

 

Revue de presse de CD - 05 mars 2023

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Revue de presse de CD

05 mars 2023

Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

EN VEDETTE

Des semences open source pour libérer l’agriculture

Que serait l’agriculture sans semences ? Or il en est des semences comme des vaccins et de la high tech : une poignée de grandes compagnies contrôlent le marché. Ainsi, début 2014, un rapport parlementaire européen estimait que 95 % des semences maraîchères étaient contrôlées par seulement cinq multinationales : l’américaine Corteva (DuPont), la française Limagrain, l’allemande Bayer (qui possède maintenant l’ex-Monsanto) et la désormais chinoise Syngenta (ChemChina). Leur force : mettre le monde agricole en état de dépendance en brevetant le vivant. En effet, de nos jours, on le sait peu, mais la plupart des céréales sont protégées voire brevetées. Pas question de les réutiliser ni de les revendre. Au fil des décennies, ces multinationales sont même parvenues à rendre bien souvent illégal l’échange de semences entre agriculteurs, au nom de la protection réglementaire de la propriété sur les brevets.

laselectiondujour.com

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AFRIQUE

Un enfer passé sous silence : L’infâme guerre sans fin au Congo

Jason Stearns explique pourquoi la guerre ici s’est auto-entretenue, alors que 120 groupes armés s’alimentent les uns les autres et que des millions de personnes sont mortes. Pendant un long moment, les États-Unis et d’autres gouvernements occidentaux ont ignoré ou excusé les interventions du Rwanda, et l’appui international prodigué au Rwanda a continué malgré l’intensification de la répression et l’autoritarisme du président du Rwanda Paul Kagame et du Front patriotique rwandais (FPR). La guerre sans fin au Congo continue parce que les belligérants sont fortement incités à la faire durer. Pour eux, le conflit est devenu une fin en soi.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/un-enfer-passe-sous-silence-l-i...

ALGÉRIE

Une cinquième colonne insurrectionnelle ? Voici pourquoi, selon moi, l’Algérie pourrait représenter une menace pour la France

Je dois avouer que l’importance géopolitique des relations entre l’Algérie et la Russie ne mobilisait pas spécialement mes pensées…. Jusqu’à la guerre en Ukraine. Depuis le 24 février 2022, l’évolution de ces relations (que bien sûr je considère d’abord du point de vue des Autochtones européens de France et que je place dans le contexte de la troisième guerre mondiale) m’a paru digne d’attention. Il me semble observer une « tendance » géopolitique de dissociation (de l’Algérie d’avec la France) et de rapprochement (de l’Algérie avec la Russie) et je pousse cette tendance au bout de sa logique, jusqu’à l’absurde diront certains, qui me paraît être celle de la confrontation indirecte, par « 5e colonne » interposée, entre l’Algérie et la France. D’où cet article du 31 janvier, sur une guerre générale (mondiale) doublée d’une guerre intérieure.

autochtonisme.com

http://www.autochtonisme.com/2023/02/une-cinquieme-colonn...

ALLEMAGNE

Twitter files, chasse aux « fake news » : collaboration d’ONG allemandes et américaines

Des « Twitter-leaks/fuites sur Twitter » montrent que certaines organisations non gouvernementales américaines et allemandes telles que le German Marshall Fund (GMF) influencent les élections en Allemagne, diffamant globalement les médias et les utilisateurs conservateurs.

ojim.fr

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Jean-Yves Le Gallou sur la rivalité franco-allemande et le rôle des États-Unis

Sur fond de crise énergétique et de coopération industrielle sur l’armement, l’aéronautique et l’espace, les relations franco-allemandes se sont dégradées. Avec en arrière-plan « l’ami américain » et la diabolisation de toutes les opinions dissidentes. Interrogé pour le site Politically Incorrect News par Nicolas Faure (le germaniste, à ne pas confondre avec son homonyme Nicolas Faure d’I-Média et Sunrise), voici les réponses (en français) de Jean-Yves Le Gallou. En lien la publication en allemand.

polemia.com

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AMÉRIQUE DU SUD

Ce matin-là... le Cara-casse

Le 27 février 1989, une semaine d’émeutes sans précédent éclate au Venezuela, sur fond de pauvreté. Comment le pays a-t-il pu en arriver là ? Riche de 30 % des réserves pétrolières mondiales, le Venezuela, fondateur de l’OPEP, ne pouvait pourtant pas faire faillite. Mais le pays entretient depuis des années le mirage de la cagnotte pétrolière : administration pléthorique, entreprises publiques déficitaires, grands projets d’infrastructures et probité fragile. Tout est importé, les prix sont subventionnés et contrôlés. La classe moyenne achète une voiture neuve par an. Le litre d’essence coûte 3 centimes. Surtout, le pays ne produit presque rien de tout ce qu’il consomme : il importe tout, et en dollars.

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COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)

Stratégies d’infiltration de la surveillance biométrique dans nos villes et nos vies Depuis 2019, l’initiative Technopolice documente et analyse le déploiement illégal des technologies d’intelligence artificielle qui cherchent à augmenter la puissance policière de répression dans l’espace public. En quatre ans, ces technologies se sont perfectionnées et leurs promoteurs – des entreprises et des représentants de politiques sécuritaires – tentent de sortir de cette position illégale inconfortable. Alors que le déploiement de ces IA policières s’est fait dans l’illégalité la plus totale, la loi sur les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 a précisément pour but d’amorcer cette légalisation de la surveillance biométrique, en commençant par la VSA : la vidéosurveillance algorithmique. Mais pour arriver jusqu’ici, l’industrie a déployé tout un panel de stratégies pour rendre ces technologies acceptables. Décortiquons-les.

laquadrature.net

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DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/DÉBILITÉ

Le wokisme en Pologne et en Ukraine

La géographie et l’histoire commandent. La Pologne se méfie de l’Allemagne et craint plus que tout la Russie. Cela la conduit à un alignement sur les États-Unis. Avec une conséquence implacable : se montrer ouverte au soft power américain qui amène le wokisme dans ses fourgons. Un risque considérable pour le gouvernement conservateur. Tout comme pour les nationalistes ukrainiens. Un point de vue documenté de l’essayiste dissident Lucien Cerise.

Polémia

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Quand François Cusset démontre malgré lui la réalité du wokisme

François Cusset, professeur de civilisation américaine à Nanterre, est l’auteur d’un des derniers Tracts Gallimard : pour qui cherche des preuves irréfutables de l’avancée de ce que Clément Rosset a nommé bêtise « du second degré », cet opuscule est indispensable. L’auteur y collige toutes les « réflexions » en vogue, des plus bêtes aux plus imbéciles, sur le wokisme et surtout sur ceux critiquant cette idéologie qui, selon lui, n’existe pas. Retournements abstraits, rapprochements douteux, citations scabreuses et explications plus que hasardeuses se bousculent dans une langue conforme à l’idéologie woke pour tenter de démontrer que seule « la haine de l’émancipation » motiverait les détracteurs de ce wokisme qui n’est, selon l’auteur, qu’un « fantasme réactionnaire ».

causeur.fr

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DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES

Le contexte de la nouvelle campagne anti-chinoise

Les réactions à l’article d’hier sur Moon of Alabama ont montré combien il est facile pour les propagandistes du gouvernement de tirer sur la corde qui maintient leurs sujets en laisse. Plus de la moitié des commentaires portent sur des théories du complot à peine informées autour du Covid. Seuls quelques-uns ont reconnu l’article de propagande pour ce qu’il était ; le point de départ d’une nouvelle campagne de haine contre la Chine qui détournera le public des pertes massives en Ukraine et des autres problèmes.

lesakerfrancophone

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L'avocat Philipp Kruse révèle les projets de pouvoir de l'OMS

« L'OMS et la Suisse – quelle suite ? » C'est sous ce titre qu'une manifestation organisée par Urs Hans de « Public Eye on Science » a eu lieu le 13 janvier 2023 à Turbenthal dans le canton de Zurich. Dans la première conférence, Astrid Stuckelberger, ancienne collaboratrice de l'OMS, a présenté les principales questions fondamentales relatives à la pandémie dite de « Covid ». Ensuite, l'avocat zurichois Philipp Kruse a résumé les événements depuis 2020. Il a remis en question les mesures relevées depuis le début de leur déclaration, par exemple : sur quelles bases la pandémie s'appuie-t-elle ? Quels ont été les effets des mesures prises°? Kruse se penche ensuite sur l'OMS, une organisation privée dont le siège est à Genève. Celle-ci publie ce qu'on appelle le « Règlement sanitaire international », auquel la plupart des États se sont conformés. Dans sa version actuelle, les mesures ne sont par exemple autorisées que dans le respect des droits de l'homme en vigueur, de la dignité et des libertés fondamentales des personnes. Or il est aujourd'hui envisagé de supprimer, entre autres, cette formulation. Qu'est-ce qui se cache derrière ces propositions d'amendement ? Quelles en seraient les conséquences ? (Vidéo et texte intégral)

kla.tv

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Service EXPRESS commandé

Tribune de Pierre Chaillot. Après 5 semaines dans le top 20 des ventes d’essais en France, un média « mainstream » s’intéresse à mon livre : « Covid 19 ce que révèlent les chiffres officiels » paru le 18 janvier aux éditions l’Artilleur. C’est l’Express qui s’est finalement collé à l’exercice. Il faut dire que c’est ce même titre qui publie chaque semaine le palmarès des livres les plus achetés en librairie, et donc, par la force des choses, fait bien malgré lui la promotion de son succès. Les ventes ne faiblissant pas, il fallait bien finir par dire quelque chose. Même le silence finit par s’entendre. D’ailleurs l’auteur de l’article avoue carrément son point de vue bille en tête : « Il y a des articles dont on se demande parfois s’il faut vraiment les écrire. Nous nous sommes posé la question (...) Fallait-il, dès lors, en rajouter ? ».

francesoir.fr

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Revue de presse RT du 19 au 25 février 2023

Petit exercice salutaire de ré/désinformation grâce à Russia Today, média toujours interdit en France. Au sommaire : problèmes alimentaires en Grande-Bretagne ; vague de faillites dans l’UE ; TikTok et la Commission européenne ; l’Afrique du Sud avec la Russie et la Chine pour des exercices militaires ; partenariat africain côté russe ; alternative russe à SWIFT ; le Pentagone à Taïwan ; l’OTAN face à la Chine ; l’Inde dénonce George Soros.

lesakerfrancophone.fr

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Affaire des story killers : Claude Chollet sur Ligne droite

Ligne droite c’est la matinale phare de Radio Courtoisie. Les « story killers », ce sont ces agences d’influence essentiellement israéliennes qui produisent en masse et diffusent sur commande des informations payées et fournies par leurs clients, comme l’a révélé l’affaire M’Barki. Claude Chollet revient sur le sujet en l’élargissant aux autres agences d’influence comme le français Avisa Partners ou le britannique Bellingcat au micro de Ligne droite le 20 février 2023.

ojim.fr

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« Bolloré », le talisman des résistants du 29 février

Excellente tribune – de Thierry Discepolo - consacrée au livre de l’académicien très officiel Éric Orsenna, petite charge germanopratine contre Vincent Bolloré. « Si facile de voir les mauvais côtés de Vincent Bolloré, boudeur impénitent des communicants qui ne résiste jamais à une bourde. On ne met pas assez en valeur ses bons côtés. Qui sinon ‘’Bolloré’’ aurait pu redonner le sens de sa mission de service public à l’Arcom après des années de compromission avec la droite et l’extrême droite ? Qui sinon ‘’Bolloré’’ aurait pu permettre à un académicien moins connu pour son œuvre littéraire que pour sa propagande patronale de passer pour un nostalgique du Conseil national de la Résistance ? »

agone.org

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Dilcrah contre Anna Cabana, le combat du siècle

À ma gauche, la trop fameuse Délégation interministérielle contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti LGBT (pour en savoir plus, voir infra en fin d’article), à ma gauche aussi, Anna Cabana, Madame Blanquer à l’état civil, et au milieu les gitans ou tsiganes qui n’en peuvent mais.

ojim.fr

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ÉCOLOGIE (parfois, il n’y a pas que des zozos !)

La catastrophe immobilière commence à prendre forme

Youpi, tralala, le gouvernement – buté comme un Ayatollah – persiste dans sa démarche idéologique de transition énergétique vers un monde plus vert, décarboné (c’est-à-dire sans tous ces gueux couinant pour vivre décemment) et donc nettement moins peuplé : réjouissez-vous, la guerre contre l’énergie et donc contre vous, sous toutes ses formes, a été lancée. Et pour la mener à bien, on a difficilement trouvé mieux que le prétexte de la pollution…

contrepoints.org

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ÉCONOMIE

La Chine a-t-elle l’intention d’aider les puissances non alignées à supplanter le dollar ?

Lors du récent rassemblement annuel des élites mondiales à Davos, le ministre saoudien des Affaires étrangères, Mohammad Al-Jaddan, a suggéré que le royaume était ouvert à la vente de ses exportations énergétiques à la Chine en renminbi. Cela a attiré l’attention des économistes du pétrole et des banquiers centraux, car tous savent que, depuis 48 ans, l’Arabie saoudite et les autres États arabes du golfe Persique fixent le prix et vendent leurs exportations de brut exclusivement en dollars américains.

les-crises.fr

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ÉTATS-UNIS

États-Unis : le discours de l'Union de Biden sous les moqueries et les huées

Mardi 7 février, Joe Biden a donné son deuxième discours de l'état de l'Union devant le Congrès réuni pour l'occasion au Capitole à Washington DC. Un discours empreint d'une certaine étrangeté qui a suscité de nombreuses réactions. La soirée commence sur les chapeaux de roues avec l'entrée dans la salle de Jill Biden. L'épouse de Joe Biden (la first lady) est habillée d'une ravissante robe en satin. Sous les applaudissements nourris, elle s'assoit au balcon aux côtés de Douglas Emhoff, le mari de la vice-présidente Kamala Harris (le second gentleman). Ce dernier se lève pour l'accueillir et les deux amis... s'embrassent sur la bouche, en prime time et en direct sur les chaînes nationales. Pendant la soirée, ils se tiennent la main... Bienvenue chez les fous.

francesoir.fr

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Documents déclassifiés : L’histoire des talibans et de leur trafic de drogues

Le 13 janvier de cette année, Hasibullah Ahmadi, chef du département de lutte contre les stupéfiants du ministère afghan de l’Intérieur, a affirmé que le trafic de drogue en provenance du pays avait diminué, mais a admis que ce commerce illicite se poursuivait dans certaines provinces. Ces commentaires soulèvent la question des liens des talibans avec le marché des stupéfiants et des tentatives antérieures de réduire la production de drogue.

les-crises.fr

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FRANCE

Marion Maréchal : « Macron prépare un nouveau Fessenheim agricole »

Alors que le salon de l'agriculture ouvre ses portes à Paris, Marion Maréchal, vice-présidente exécutive de Reconquête !, dénonce le sabordage de ce secteur stratégique de l'économie française organisé par méconnaissance, idéologie et manque de vision.

valeursactuelles.com

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Souveraineté alimentaire. Les 4 défis de l’agriculture française : les maraîchers ne peuvent fournir que 40 % des fruits et 60 % des légumes consommés dans l’Hexagone

La guerre en Ukraine et la crise climatique rappellent combien la souveraineté alimentaire est un enjeu majeur. Alors que le Salon international de l’agriculture se tient à Paris du 25 février au 5 mars, la filière française doit se transformer en profondeur pour répondre aux nouveaux défis. La tâche est immense. Et la guerre en Ukraine est venue nous rappeler le rôle essentiel dévolu à notre agriculture : nourrir la population. La récente crise sanitaire avait déjà sonné comme un avertissement en mettant en exergue notre dépendance aux importations de fruits et de légumes, y compris bios. Les maraîchers français ne peuvent fournir que 40 % des fruits et 60 % des légumes consommés dans l’Hexagone.

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L’éventuelle réintégration des soignants non vaccinés embarrasse l’exécutif

Bien qu’il n’ait pas pesé lourd pour la vaccination anti-Covid, le principe de précaution n’est pas révolu en France. La Haute Autorité de Santé (HAS) l’applique encore, en tout cas à elle-même : elle a publié le 20 février un avis « provisoire » dont l’essentiel tient dans cette phrase : « Dans le contexte actuel, l'obligation vaccinale contre la Covid-19 pourrait être levée pour tous les professionnels visés ». Étant entendu, ajoute aussitôt le communiqué de la HAS, que la vaccination anti-Covid « devrait rester fortement recommandée, en particulier pour les professions pour lesquelles une recommandation de vaccination est actuellement en vigueur pour la grippe ».

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Nantes, une ville emblématique de l’ensauvagement de la France

Archétype de la ville de province où il faisait bon vivre, la préfecture de la région Pays de la Loire fait tristement parler d’elle. Les « faits divers » s’y succèdent, comme depuis longtemps à Marseille ou Grenoble, au point de devenir des faits de société, sur fond d’explosion des trafics de drogue et d’immigration hors de contrôle. Les Nantais avaient notamment exprimé leur ras-le-bol de l’insécurité au cours d’une manifestation qui avait rassemblé près d’un millier de personnes le 1er octobre 2022. Dernier épisode d’une actualité chargée, deux religieuses de la Fraternité bénédictine apostolique ont annoncé aux paroissiens de l’église Sainte-Croix, le dimanche 26 février 2023, que l’insécurité les contraignait à quitter le centre-ville de Nantes.

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GÉOPOLITIQUE

2023 : Les illusions perdues ou le miroir brisé de Narcisse 1 et 2

Article en deux parties de C. Galacteros pour le nouveau média Le Dialogue (17 et 26 février 2023). Le monde va mal. En ce début 2023, le paysage international apparait à la fois plus polarisé et plus fragmenté que jamais. La régionalisation du monde, sa multipolarisation de fait ne sont plus contestables. Pourtant, l’ancien hégémon le nie et veut forcer l’allégeance renouvelée à ses couleurs en berne. Qu’on se le dise : le « monde libre », exclusif socle des « valeurs » modernes, est toujours Le Graal ! L’Otan est en grande forme et l’Europe n’a jamais été aussi unie contre la barbarie russe ! C’est beau comme l’Antique…mais c’est faux. C’est du stuc, du trompe l’œil, un décor de théâtre. L’Otan, qui aboie chaque jour des oukases martiaux, s’adresse en fait à ses membres, dont tous ne sont pas également désireux d’affronter une puissance russe désormais restructurée en mode guerre. Quant à l’Alliance atlantique, elle serait bien en peine de mener une guerre directe victorieuse contre la Russie. « Même pas peur ! » persifle cette dernière. L’Europe enfin, est un panier de petits crabes sans pinces, vindicatifs et impuissants, qui sont parvenus à un tel degré de servilité que pas un n’a protesté, ne serait-ce que verbalement, lorsqu’ « On » leur a coupé le gaz au sens propre pour hâter leur mise sous tutelle énergétique, leur passer l’envie de rester liés à Moscou et, last but not least, mettre l’Allemagne au pas en la privant de son moteur de croissance principal et promouvoir le nouvel allié de revers européen : la Pologne ! Le vieux cauchemar géopolitique de l’Amérique – l’union des ressources naturelles et démographiques russes et de la puissance industrielle allemande qui leur permettrait de dominer l’Eurasie- parait enfin conjuré… 

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La guerre d’Ukraine vue par les pays du Sud

En octobre 2022, environ huit mois après le début de la guerre en Ukraine, l’Université de Cambridge au Royaume-Uni a harmonisé des enquêtes dans lesquelles les habitants de 137 pays ont été interrogés sur leur opinion concernant l’Occident, la Russie et la Chine. Les conclusions de cette étude combinée sont suffisamment solides pour exiger une attention sérieuse de notre part.

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La politique étrangère allemande en Asie

La région d'Asie centrale est l'une des priorités de la politique étrangère allemande. Son intérêt particulier pour cette région est de nature stratégique et, à long terme, il se déploie principalement en raison des intérêts économiques allemands. En particulier depuis le début de l'opération militaire spéciale en Ukraine, un nouveau cycle de coopération bilatérale et multilatérale entre l'Allemagne et la région a pris forme. Le journal français Le Monde Diplomatique (MD) rapporte que de nombreuses entreprises allemandes envisagent de délocaliser leur production en Afrique et en Asie en raison de l'impact croissant des sanctions anti-russes sur l'économie européenne.

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GRANDE-BRETAGNE

Accord de Windsor : Que signifie en détails le nouvel accord sur le protocole en Irlande du Nord ?

Lundi 27 février 2023, le gouvernement britannique et l’UE se sont mis d’accord sur le principe d’un nouvel accord pour résoudre les problèmes causés par le protocole sur l’Irlande du Nord. Rishi Sunak a déclaré que sa « percée décisive » sur les règles post-Brexit supprimerait les barrières commerciales pour l’Irlande du Nord et donnerait au Royaume-Uni un « droit de veto » sur la législation européenne, alors qu’il cherche le soutien des unionistes. Le Premier ministre a salué les accords de Windsor qui marquent un « nouveau chapitre » dans les relations avec Bruxelles et qui, espère-t-il, rétablira le partage du pouvoir (entre unionistes et républicains) et le fonctionnement de Stormont, le parlement d’Irlande du Nord. Ce dernier a ensuite déclaré que toute idée de frontière en mer d’Irlande avait désormais disparu.

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IMMIGRATION/ISLAMISME/REMPLACEMENT

Implantations de centres d’accueil pour migrants en France : état des lieux (1)

Callac, Saint-Brévin, Saint-Lys, Beyssenac, Bélâbre, Thiverval-Grignon : ces dernières semaines, plusieurs manifestations ont été organisées par des habitants contre le projet des pouvoirs publics d’installer des migrants dans leur commune. Bien qu’ayant comme point commun de concerner des étrangers, ces projets relèvent de mesures bien distinctes. Le présent article vise à faire un état des lieux du dispositif d’accueil et d’hébergement des migrants sur le territoire national. Un second article sera consacré aux enjeux qu’il représente pour la société française.

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Après Callac, Saint-Brévin-les-Pins se soulève contre le projet remplaciste du maire

Depuis quelques mois, à Saint-Brévin-les-Pins, en Loire-Atlantique, la municipalité remplaciste veut imposer à la population l'implantation d'un centre pour migrant dans une école. Les habitants, clairvoyants, n'envisagent pas de laisser occuper ce lieu où s'épanouissent leurs enfants sans réagir. Ainsi, ils ont créé une association, le Collectif de préservation de la Pierre-Attelée (du nom de l'école), animé par la courageuse Elsa Caduc et, samedi 25 février, ils ont organisé un rassemblement populaire devant la mairie.

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Quand on veut on peut !

Suite aux propos fermes du président tunisien, les ambassades du Mali, du Congo et du Burkina-Faso proposent à leurs ressortissants un retour volontaire au pays et leur recommandent de bien se comporter. Documents officiels à l’appui.

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ITALIE

Giorgia Meloni, amie ou ennemie de la caste ?

L’été dernier, Giorgia Meloni avait servi de matière à tous les télégraphistes de la caste ne reculant jamais devant une occasion de s’adonner à leur genre préféré : l’antifascisme d’opérette. « Néo-fasciste », « post-fasciste », « droite radicale », « extrême droite », etc. Les habituels noms d’oiseaux dont la presse subventionnée aime tant se gargariser fusaient de toute part. Mais, à peine en poste, le 3 novembre 2022, celle qui était encore soupçonnée quelques semaines plus tôt d’être à la tête d’une Seconde Marche sur Rome fait son entrée à Bruxelles dans un climat consensuel et affiche une certaine complicité avec Ursula von der Leyen. Les plus intransigeants y avaient alors vu une preuve de la validité de leur pressentiment selon lequel le projet Meloni est depuis le début sous contrôle, la nouvelle cheffe du gouvernement italien n’ayant pas tardé à faire ouvertement allégeance à la Commission européenne. Qu’en est-il vraiment ? Par l’excellent Yann Caspar, journaliste franco-hongrois basé à Budapest

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LECTURE

« Comment la France est devenue la colonie de ses colonies ? »

Bernard Lugan, historien africaniste français et écrivain, était à l'ISSEP pour présenter son dernier ouvrage, édité par ses soins (https://lesdeuxcites.fr/livre/20476064-comment-la-france-est-devenue-la-colonie-de-ses--bernard-lugan-bernard-lugan-editeur). Dans cette vidéo de sa présentation, il décrit avec brio ce qu’a été la colonisation française imaginée par la gauche républicaine de l’époque. Contrairement à l’Empire britannique, la France a permis aux pays qu’elle a colonisés de développer ses infrastructures. Quelques exemples : 220 hôpitaux dans lesquels soins et médicaments étaient gratuits, 50 000 kilomètres de routes bitumées, 18 000 kilomètres de voies ferrées, 63 ports, 196 aérodromes, des centaines de barrages, de ponts, de centrales électriques, des milliers d’écoles, de dispensaires, de maternités, de conduites d’eau, de fermes modèles, de bâtiments divers, etc. Cette entreprise titanesque fut intégralement payée par les impôts et l’épargne des Français. Elle coûta à la France 22 % de toutes ses dépenses sur fonds publics. Entre 1946 et 1956, alors que la décolonisation était en marche, l’État français dépensa encore, pour la seule construction d’infrastructures coloniales, l’équivalent de 30,29 milliards d’euros supplémentaires. Quant à l’Algérie, de 1950 à 1960, elle engloutit à elle seule 20 % du budget de l’État français. Des sommes colossales qui auraient pu être utilisées à moderniser la métropole. Et l’on ose nous parler de « pillage colonial » en « réparation » duquel, dans une volonté d’expiation de « crimes » imaginaires, les Français sont aujourd’hui sommés, non seulement d’accepter, mais plus encore, d’intégrer une déferlante migratoire qui, selon la formule parlante d’Édouard Herriot, a fait de la France la « colonie de ses colonies ». Remettre à l’endroit l’histoire de la colonisation était donc une nécessité afin de donner aux résistants de la pensée les arguments qui leur permettront de combattre l’entreprise de déconstruction historique à laquelle se livrent des groupes de pression aux méthodes totalitaires. D’où ce livre indispensable…

synthesenationale.hautetfort.com

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RÉFLEXIONS

Guerre USA/Russie, le dos à dos des deux oncles

Le nœud actuel du conflit est bien celui de savoir si avec l’intervention russe nous sommes en présence d’une « guerre d’agression non provoquée » comme le prétendent les Américains et leurs perroquets européens, ou une « guerre défensive provoquée » comme le disent les Russes et leurs amis. Tout le reste est du bavardage.

vududroit.com

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Ploutocratie européenne, quel avenir pour les peuples ?

Alexis Poulin a co-fondé le Monde Moderne, un média indépendant répondant au « besoin de décryptage face au flux d’informations, aux faits divers permanents et à une hiérarchie de l’info qui empêche parfois de voir les enjeux réels ». Il est aussi expert en affaires européennes, régulièrement invité sur Sud Radio, RT France, ARTE TV, France 24 TV, France Info, EuroNews et RCF radio.

Antipresse

https://www.youtube.com/watch?v=b1i0zdBnn7A

Pierre-Yves Rougeyron : « Il faut respecter Poutine ! »

Un an après le début de la guerre, où en est-on du rapport de forces sur le terrain ? Peut-on espérer la fin rapide des combats ? Comment expliquer la politique étrangère européenne ? Volodymyr Zelinsky est-il souverainiste ? Pierre-Yves Rougeyron a répondu à nos questions. Il est le fondateur du club Aristote, directeur de la revue Perspectives libres, chroniqueur pour la revue « Front Populaire » l’auteur du livre « Enquête sur la loi du 3 janvier 1973 ».

Livre noir

https://www.youtube.com/watch?v=_2m1JSDLX0k

RUSSIE

Guerre en Ukraine Vidéo n° 28

Une semaine qui a vu le premier anniversaire de l’intervention russe en Ukraine. Ce qui a permis au système médiatique français de poursuivre ses délires. Avec BHL en tête de gondole pour lancer son dernier navet réalisé avec notre argent. Toute cette mousse empêche de voir les mutations géostratégiques en cours. C’est-à-dire la création d’un axe Moscou/Pékin, ce qui est une très mauvaise nouvelle pour l’Empire. Et un voyage du jeune et sémillant chef « du monde libre » à Kiev. En ayant au préalable demandé aux Russes l’autorisation ! La France est toujours à la ramasse.

Au sommaire de la semaine :

Les grandes manœuvres géostratégiques ; discours de Vladimir Poutine sur l’état de la Nation ; voyage de Joë Biden à Kiev et Varsovie ; voyage de Wang Yi à Moscou ; situation militaire sur le terrain ukrainien ; poursuite de la poussée Russe ; offensive russe ou non ? En matière de russophobie, la France continue sa dégringolade : BHL à toutes les sauces, règlements de comptes internes chez les télégraphistes de l’empire, soumission du Rassemblement National à l’Amérique de Biden.

vududroit.com/

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SANTÉ

Ivermectine/Andrew Hill : le plus gros scandale sanitaire de l’histoire ?

Alors que l’ivermectine a démontré en 2020 son efficacité dans de nombreux témoignages et dans toutes les études publiées dans l’année, début 2021 a eu lieu la plus grande manipulation sanitaire de l’histoire. La France semble y avoir joué un rôle non négligeable pour rayer l’ivermectine de la pharmacopée, bien qu’ayant démontré ses possibilités tout en étant un des médicaments les plus sûrs qui soit. La montée en puissance de l’ivermectine au second semestre 2020, faisait qu’elle représentait un grave danger pour l’industrie pharmaceutique qui avait investi des milliards dans la recherche contre le covid. Il fallait donc mettre un terme à cette thérapeutique croissante, sans concurrence, sinon l’hydroxychloroquine que les politico-financiers aidés de « médecins » avaient déjà réussi à faire taire.

covid-factuel.fr

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TERRORISME

En détruisant Nord Stream, les Etats-Unis ont inauguré une nouvelle ère de chaos mondial

Voici deux interventions officielles dans le cadre des Nations unies concernant l’acte de guerre du sabotage du gazoduc Nord Stream.

  • Déclaration du Représentant permanent Vassily Nebenzia lors du briefing du Conseil de sécurité des Nations unies sur les menaces à la paix et à la sécurité internationales, dédié au sabotage du gazoduc Nord Stream, le 21 février 2023.
  • Témoignage du Professeur Jeffrey D. Sachs, Professeur d’université à l’Université de Columbia

lecridespeuples.fr

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TRANSNISTRIE

Transnistrie-Moldavie, une possible déstabilisation ?

La Transnistrie, terme que l’on préférera à l’imprononçable mais plus exact Transdniestrie –  terre au-delà du Dniestr, selon le russe, ou du Nistru, selon le roumain – sollicite régulièrement l’intérêt des commentateurs de la guerre en Ukraine qui émettent l’hypothèse que cette contrée séparatiste puisse être attaquée par l’une ou l’autre partie au conflit. Attaquer la Transnistrie reviendrait, si ce devait être le cas, à attaquer la République de Moldavie dont elle fait partie en droit. Aucun État n’a, en effet, reconnu la sécession de cette province, même pas la Russie. Cela peut changer, naturellement, mais pour le moment, il n’en est rien. Il y a, nous le savons, environ 1500 soldats russes en Transnistrie. Ils y sont depuis le temps de l’URSS et faisaient partie de la 14e armée (celle de feu le général Lebed). Ils y ont été maintenus à la suite d’un accord passé en 1992 entre la Russie, le gouvernement moldave et les autorités séparatistes. Le statut de ces troupes a alors changé pour devenir Forces de maintien de la Paix. La relève des soldats russes et leur approvisionnement en armes et munitions se fait en transit sur le territoire moldave via l’aéroport de la capitale moldave Chişinău (se prononce Quichinau).

reseauinternational.net

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UKRAINE

Ukraine : Un ex-général de l’OTAN prend la parole

Entretien avec Harald Kujat, ex général allemand de l’OTAN, réalisé par Thomas Kaiser et publié dans le Zeitgeschehen en janvier 2023. À lire absolument : beaucoup d’informations auxquelles nous n’accédons jamais.

reseauinternational.net/

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« Le récit dominant accusant la Russie de représenter le mal absolu ne correspond pas à la réalité »

Igor Lopatonok est producteur exécutif des films « Ukraine on Fire » et « Revealing Ukraine » co-réalisé avec le célèbre producteur Oliver Stone. Au lendemain de l’anniversaire du conflit Russo-ukrainien, il revient sur les origines de ce conflit en 2014 dans le Maidan. Il évoque les mouvements anti-guerre prenant de l'ampleur aux États-Unis, ces derniers exigeant des comptes sur les milliards de dollars envoyés en Ukraine et demandant l'arrêt du financement de cette guerre. Igor Lopatonok évoque aussi l'acharnement des Fact-checkers sur ses documentaires à caractère historique, pour lesquels rien n’a jamais été trouvé à redire. Il met en avant les difficultés rencontrées pour financer les films dont le contenu va à l’encontre des discours officiels. Enfin, il analyse la récente prise de parole de Vladimir Poutine devant la Douma qu'il interprète comme une réponse à la visite de Joe Biden en Ukraine et en Pologne.

francesoir.fr

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UNION EUROPÉENNE

Ploutocratie européenne, quel avenir pour les peuples ?, par Alexis Poulin

« L’europe est l’endroit où tous les lobbies se retrouvent »…

L’antithèse

https://www.youtube.com/watch?v=b1i0zdBnn7A

L'UE fait passer le génie génétique par la petite porte – mais pas sans opposition

Le 29 avril 2021, la Commission européenne a publié une étude sur les « nouvelles technologies génomiques » (NGT), dont l'objectif est de modifier le génome d'un organisme. Selon les conclusions de cette étude, « la législation actuelle sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), qui date de 2001, doit être adaptée aux progrès scientifiques et technologiques ». En termes clairs, cela signifie que les OGM, donc les fruits, légumes, viandes et produits finis génétiquement modifiés, n'auraient plus besoin de l'autorisation de génie génétique qui était encore la règle jusqu'à présent. La conséquence : à l'avenir, nous ne saurions plus si nous achetons un produit génétiquement modifié, car il ne serait plus nécessaire de l'étiqueter.

kla.tv

https://www.kla.tv/25226

Vaccins Pfizer, le scandale des SMS continue

Le quotidien américain New York Times vient d'attaquer la Commission européenne en justice pour obtenir le contenu des sms échangés entre sa présidente, Ursula von der Leyen et le PDG de Pfizer à propos de l'achat des vaccins contre le Covid par l'UE. Le journal américain, premier média à révéler l’affaire des SMS en avril 2021, cible les SMS que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a échangés avec Albert Bourla, le PDG de Pfizer. Ces messages pourraient contenir des informations sur l’achat, par les États européens, de 1,8 milliard de doses de vaccins contre le Covid-19. Que cachent ces SMS ? Décryptage de l'affaire et de ses derniers développements avec la députée européenne Michèle Rivasi (Les Verts), vice-présidente de la Commission spéciale sur le Covid 19.

L’Humanité

https://www.youtube.com/watch?v=IOfQKUuvC-s

L’UE est-elle en proie à un communisme à coloration écologique ?

L’Europe n’est sans doute pas encore acquise au communisme mais elle est déjà pour sûr en plein réenchantement métaphorique. La tâche assignée à cet article est d’analyser comment les institutions européennes sont passées de la promotion du marché libre à un communisme à coloration écologique. Ce fut l’occasion pour son auteur de faire pour la première fois appel à ChatGPT, l’agent conversationnel utilisant l’intelligence artificielle développé par OpenAI. ChatGPT s’en excuse, mais prétend que la prémisse de la question est inexacte. L’Union européenne (UE) n’est pas devenue une entité communiste. L’UE consiste en une union économique et politique fondée sur les principes de la démocratie, de l’État de droit et de la protection des droits de l’Homme et des libertés. Ses 27 États membres coopèrent et prennent des décisions sur une série de questions qui touchent leurs citoyens dans le respect de ces principes. Dont acte…

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/03/02/451551-lue-est-el...

France: Conjectures politiciennes

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France

Conjectures politiciennes

par Georges FELTIN-TRACOL

C’est une petite musique qui commence à circuler dans le tout-Paris médiatique et que le landernau politicard répète à l’envie afin de s’effrayer à bon compte. 2027 verrait l’élection de Marine Le Pen à la présidence de la République.

Les ultra-modernes augures expliquent cette prédiction par des analogies. Après deux mandats, Barack Obama qui, s’il avait pu se présenter encore, aurait effectué un troisième, puis un quatrième mandat, a laissé la place à Donald Trump. Ne pouvant plus se représenter, Emmanuel Macron passerait la main à la finaliste malheureuse de 2017 et de 2022. Cette hypothèse hardie se base sur une gauche, unie ou non, absente du second tour, des Républicains en coma dépassé et, surtout, une majorité présidentielle éclatée en plusieurs candidats (Édouard Philippe, François Bayrou, Bruno Le Maire, peut-être Gérald Darmanin et un représentant de l’aile progressiste de la Macronie). Elle parie enfin sur une exaspération populaire générale croissante à venir propice à la victoire du marinisme.

Mais le scénario envisagé ne s’arrête pas en 2027. Il intègre l’échéance présidentielle suivante avec une nouvelle candidature d’Emmanuel Macron, âgé de 55 ans. Il reviendrait à l’Élysée effectuer un nouveau décennat. Observons le tumulte permanent suscité par une opposition protéiforme qui a paralysé, parasité et éclipsé l’action de Trump et du Brésilien Jair Bolsonaro. Aujourd’hui, l’Italienne Giorgia Meloni montre toute la difficulté de diriger un pays occidental quand on ne provient pas entièrement des cénacles officiels. La médiacratie, l’opposition de gauche, la haute-administration et la magistrature l’encerclent et l’empêchent de conduire la politique pour laquelle elle a été élue. En quatre mois, la présidente de Frères d’Italie est revenue sur ses promesses électorales, applique une politique dans la stricte continuité de Mario Draghi et se doit de composer avec la Commission de Bruxelles qui sait que le rapport de force joue en sa faveur.

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Malgré une éventuelle majorité absolue au Palais-Bourbon, Marine Le Pen à l’Élysée serait ligotée et surveillée par le Conseil constitutionnel, la Cour de Cassation, la Cour de justice de l’Union pseudo-européenne, la Cour européenne des droits de l’homme, le Conseil d’État, les réseaux d’influence qui noyautent la fonction publique, les syndicats, la médiacratie, l’ONU, l’OTAN, etc. Soit elle renoncerait à des pans entiers de son programme déjà bien léger, ce qui plongerait la France dans la déception, le marasme et la dépolitisation, soit son expérience présidentielle s’achèverait à la Mohamed Morsi, en référence au président islamiste égyptien renversé au bout d’un an en 2013, ce qui inciterait un prompt retour de son prédécesseur à la tête de l’État.

Une autre spéculation excite les commentateurs politiques, à savoir le risque de dissolution de l’Assemblée nationale. Emmanuel Macron s’irrite de ne plus disposer de majorité absolue. Il aurait la tentation de déclencher des législatives anticipées au premier prétexte trouvé. Or, les circonstances présentes ne se prêtent guère à cette manœuvre politicienne. À partir de septembre 2023 se déroulera dans l’Hexagone la Coupe du monde de rugby.

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Difficile d’être en campagne électorale à ce moment-là. En 2024, hormis les trois – quatre premiers mois de l’année, il y aura d’abord les élections européennes en mai ou en juin, sauf si elles sont couplées avec des législatives anticipées, puis ensuite les Jeux Olympiques. Leur fin constituerait une assez bonne fenêtre de tir à la condition que les JO soient un succès indéniable sur lequel le chef de l’État puisse s’appuyer. Il n’est pas certain que cette manifestation dispendieuse réussisse au regard de l’état des transports publics parisiens, de l’organisation de l’évènement et de la sécurité. Un effet sur-multiplié « Stade de France » avec ces méchants Anglais agresseurs d’honnêtes racailles du 9-3 est fort prévisible.

En cas de dissolution, l’Assemblée nationale conserverait peut-être une majorité relative ou bien, hypothèse plus improbable, consacrerait la victoire du RN. Dans cette perspective, Marine Le Pen a dès à présent annoncé qu’elle refuserait sa nomination à Matignon. À l’instar du Polonais Jaroslav Kaczyński, longtemps chef du groupe parlementaire majoritaire, elle resterait présidente de son groupe au Palais-Bourbon. Ce retrait tactique préserverait en partie ses chances de l’emporter en 2027. Cependant, tout gouvernement RN subirait les entraves énoncées précédemment et vivrait une cohabitation éprouvante avec un président prêt à tout pour le faire dérailler, quitte à redissoudre la chambre basse dès la carence d’une année révolue.

La funeste révision constitutionnelle de 2008 voulue par Nicolas Sarközy et adoptée de justesse par le Congrès à Versailles qui empêche tout troisième mandat présidentiel consécutif fige les initiatives de l’actuel locataire de l’Élysée. Sans cette contrainte stupide, preuve flagrante de l’américanolâtrie de l’ancien maire de Neuilly-sur-Seine, Emmanuel Macron pourrait démissionner, être réélu, dissoudre l’Assemblée de juin 2022 et, cette fois-ci, obtenir une majorité absolue. Toutefois, s’il démissionne au cours de son second mandat, pourrait-il immédiatement se représenter en considérant que l’intérim de la présidence de la République par le président du Sénat compte pour un mandat ? Les constitutionnalistes divergent sur la réponse apportée. Une minorité avance que sa candidature serait légitime et invoque un avis du Conseil d’État rendu le 25 octobre 2022. Saisi par le gouvernement à propos de la présidence de la Polynésie française et de la possibilité qu’un président puisse exercer un troisième mandat alors que la loi organique interdit plus de deux mandats consécutifs de cinq ans chacun, le juge administratif explique finalement que « la disposition s’entend comme limitant à deux mandats successifs de cinq ans complets l’exercice de la présidence de la Polynésie et qu’une personne ayant exercé deux mandats successifs, dont l’un est inférieur à cinq années, peut légalement briguer un troisième mandat ». La plupart des spécialistes s’accorde néanmoins qu’il appartiendrait au Conseil constitutionnel dont les membres ne sont pas impartiaux – on l’a vu avec l’approbation de l’horrible passeport sanitaire -, de valider ou non les parrainages.

Histoire de terrifier leurs quelques lecteurs bien-pensants à peu de frais, la grasse presse et les prescripteurs d’opinions convenus échafaudent volontiers de vaines supputations politiciennes. Il faut toutefois retenir que l’activité politico-électorale se joue pour l’instant dans un cadre règlementaire défavorable à l’Opposition nationale, populaire, sociale, identitaire et européenne. Il lui reviendra le moment venu de s’affranchir du carcan institutionnel en instaurant une situation exceptionnelle apte à remplacer réellement les fondements philosophiques du gouvernement.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 63, mise en ligne le 1er mars 2023 sur Radio Méridien Zéro.