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lundi, 09 octobre 2023

La tempête d'Al-Aqsa. Le Moyen-Orient est-il en train d'exploser ?

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La tempête d'Al-Aqsa. Le Moyen-Orient est-il en train d'exploser?

Alexander Douguine

Source: https://www.geopolitika.ru/article/burya-al-aksy-blizhniy-vostok-vzorvan?fbclid=IwAR2PnE3f0uY7ev7H1AhhOKhA8pv43khx7DgpZQ5vqLeh3hlZPyfvRQqMH4U

Le 7 octobre 2023, le mouvement palestinien Hamas entame une action militaire contre Israël. Les villes israéliennes limitrophes de la bande de Gaza ont été attaquées. L'aile militaire du Hamas a affirmé avoir frappé plus de 50 positions militaires israéliennes. La branche militante du mouvement palestinien Hamas a publié une déclaration selon laquelle elle avait capturé quelque 35 militaires et colons israéliens lors d'une opération à l'intérieur d'Israël. Le ministre israélien de la défense a déclaré que le Hamas avait déclaré la guerre à son pays.

En réponse, l'armée israélienne a annoncé le lancement de l'opération "antiterroriste" "Iron Swords" dans la bande de Gaza. L'état d'urgence est imposé dans tout Israël.

Une escalade en Israël pourrait déclencher une réaction en chaîne. Les Palestiniens n'ont aucune chance dans une telle guerre, car ils ne peuvent pas détruire Israël ou lui infliger une défaite militaire significative.

Mais Israël n'a pas non plus de raison de se battre. La Palestine est techniquement un territoire israélien, qu'il ne contrôle pas et ne peut contrôler en aucune circonstance. Il est également impossible de détruire physiquement tous les Palestiniens.

Si la situation internationale était différente, les Palestiniens pourraient compter sur la compassion de la gauche internationale, mais les États-Unis sont dirigés par des néoconservateurs et des mondialistes. Ils ne se soucient certainement pas des Palestiniens. Bien qu'ils ne soient pas non plus très proches des politiques nationalistes d'Israël.

Mais c'est la réaction en chaîne - et surtout le comportement des États islamiques (principalement l'Iran, la Turquie, l'Arabie saoudite, les autres États du Golfe et l'Égypte) - qui pourrait en être la suite logique. C'est du moins ce que les stratèges du Hamas avaient peut-être à l'esprit lorsqu'ils ont décidé de déclencher le conflit.

La multipolarité se renforce, l'intensité de l'hégémonie occidentale dans le non-Ouest collectif s'affaiblit. Les alliés de l'Occident dans le monde islamique - surtout la Turquie et les Saoudiens - ne suivent pas automatiquement les moindres ordres de Washington. C'est dans cette situation que le pôle islamique, qui a récemment rejoint les BRICS par défi, passera son test.

Bien entendu, le conflit peut s'étendre à d'autres territoires. L'implication de l'Iran et du Hezbollah n'est pas à exclure, ce qui signifie le transfert potentiel des hostilités vers les territoires du Liban et de la Syrie. Et il y a suffisamment de Palestiniens en Israël même qui haïssent les Juifs d'une haine féroce. Tout cela pourrait avoir des conséquences imprévisibles.

À mon avis, les États-Unis et les mondialistes essaieront de tout éteindre maintenant, car ils ne peuvent rien tirer de bon d'une nouvelle escalade.

Une dernière chose : les analogies entre le séparatisme, l'irrédentisme, etc. dans différentes régions du monde ne sont plus valables. L'Occident reconnaît à la fois l'unité territoriale et le droit des nations à la sécession lorsqu'elle est avantageuse pour lui. Et il ne le reconnaît pas quand ce n'est pas avantageux. Il n'y a pas de règles. En fait, nous devrions traiter les choses de la même manière (c'est d'ailleurs ce que nous faisons). Ce qui nous est favorable est juste.

Dans le conflit israélo-palestinien, il est difficile - du moins pour l'instant - pour la Russie de choisir un seul camp. Dans toute configuration, il y a des avantages et des inconvénients. Les liens avec les Palestiniens sont anciens et ces derniers sont, bien sûr, des victimes. Mais le camp de la droite en Israël cherche également à mener une politique neutre et amicale à l'égard de la Russie. Ce faisant, il s'écarte de la russophobie sauvage et sans ambiguïté de l'Occident collectif.

Maintenant, beaucoup dépendra de la tournure que prendront les événements.

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Et, bien sûr, nous ne devons pas perdre de vue la dimension eschatologique des événements. Les Palestiniens ont appelé leur opération "Tempête Al-Aqsa", c'est-à-dire que la tension autour de Jérusalem et les horizons messianiques (pour Israël) de l'érection du Troisième Temple sur le Mont du Temple (ce qui est impossible sans démolir la Mosquée Al-Aqsa, un important sanctuaire musulman) s'accroissent à nouveau. Les Palestiniens tentent d'enflammer la sensibilité eschatologique des musulmans, qu'il s'agisse des chiites, toujours plus sensibles à cette question, ou des sunnites (après tout, les motifs de la fin du monde et de la bataille finale ne leur sont pas étrangers). Israël et le sionisme sont le Dajjal pour les musulmans.

Nous verrons bientôt dans quelle mesure c'est sérieux. Mais en tout état de cause, il est clair que ceux qui ignorent l'eschatologie ne comprendront rien à la grande politique d'aujourd'hui. Et pas seulement au Moyen-Orient, même si c'est là que c'est le plus évident.

Entre-temps, le ministère des affaires étrangères du Qatar a déclaré qu'Israël était le seul responsable de l'escalade qui s'est produite en raison des violations constantes des droits des Palestiniens, et le Hezbollah a déclaré qu'il entrerait en guerre en cas d'opération terrestre israélienne dans la bande de Gaza. Et tout récemment, le Conseil de sécurité israélien a approuvé une opération terrestre dans la bande de Gaza.

La situation est grave en Palestine. Et c'est de plus en plus grave. Important : le soutien de l'Iran et du Qatar. L'arrogance de la Turquie à l'égard d'Israël. La volonté du Hezbollah d'ouvrir un second front. Et surtout, la durée et l'ampleur de la guerre. Un jour, c'est déjà beaucoup pour une situation aussi féroce. Et si elle se poursuit dans un avenir proche, elle s'étendra. Les Juifs d'Israël sont sur une poudrière depuis le début. L'État d'Israël lui-même existe parce qu'il y a espoir en le retour du Moshiach (du Messie). S'il n'est pas confirmé dans une situation critique, non seulement Israël s'effondrera, mais beaucoup d'autres choses s'effondreront. La tempête d'Al-Aqsa est-elle suffisamment bouleversante ? Cela reste à voir. L'attention a été détournée des terroristes nazis à Kiev. Il est temps pour nous d'agir.

Peut-être que le début de l'offensive audacieuse du Hamas contre Israël sera le cygne noir qui changera l'équilibre des forces dans le jeu mondial. Tout le monde est en partie à l'arrêt, et cette explosion soulage la tension. 50 ans après la guerre apocalyptique dite du "Yom Kippour". Cela fait également partie des Guerres de Jéhovah.

À propos des armes nucléaires d'Israël. Ce n'est pas du tout une panacée. Il peut les utiliser, mais où ira la mer d'Arabes en colère? La chose la plus importante est que les États-Unis ont échoué catégoriquement dans leur rôle de leader mondial. Il n'y a pas d'URSS. Personne, même s'il le voulait, ne peut dire aux Juifs et aux Arabes de se taire. Les libéraux de gauche de Soros n'ont rien trouvé de mieux à faire que de combattre les sionistes de droite en Israël. Puisque la guerre est déjà en cours et que tout le monde y meurt, il est normal qu'elle ne touche pas seulement les Slaves de l'Est, mais aussi tous les autres. Dans ce cas, les deux forces se battent pour l'impossible.

Imaginons qu'Israël et l'ensemble de l'Occident se lancent dans une guerre à grande échelle contre l'Islam. Mais il y a la Russie, la Chine, l'Inde, les BRICS. Et ils ne suivront pas l'Occident inconditionnellement. Ils agiront de leur propre chef. Et partout où la ligne est mince, il y aura une déchirure. Après le début de l'opération militaire spéciale, nous savons avec certitude où la frontière est mince. Et nous en tirons des conclusions. Maintenant, c'est au tour des autres.

PS : l'élite russe est un spectacle fantastique aujourd'hui. Un tiers d'entre eux sont des antisionistes qui se réjouissent du soulèvement palestinien. Un tiers est pro-sioniste, puisque la droite israélienne tolère Poutine et l'Opération militaire spéciale, enfin, en général (Kedmi, la distribution principale du spectacle de Solovyov). Ils se jettent dans la mêlée pour Israël. Un tiers des globalistes qui sont en faveur du CFR et de Biden, mais ce qu'ils disent et font n'est pas clair du tout. Après tout, Soros est contre Israël et ils sont pour Soros (en gros). Quelle ligne va l'emporter ? Peut-être, comme d'habitude, les trois en même temps.

Les Etats-Unis passent la patate chaude de la guerre en Ukraine à l'Europe

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Les Etats-Unis passent la patate chaude de la guerre en Ukraine à l'Europe

par Paolo Ferrero

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26488-paolo-ferrero-gli-usa-stanno-passando-all-europa-la-patata-bollente-della-guerra-in-ucraina.html

La vraie nouvelle de ces dernières semaines est que les Etats-Unis se désengagent de la guerre en Ukraine et refilent complètement la patate chaude à l'Europe. Il est en effet évident que face à l'échec de la contre-offensive militaire ukrainienne, les classes dirigeantes américaines - qui étaient déjà divisées auparavant - mûrissent l'idée que la guerre en Ukraine ne mérite plus tous les efforts financiers consentis jusqu'à présent. De plus, les coûts de la guerre et son utilité - par rapport à la grande cible qu'est la Chine - sont définitivement entrés dans la campagne électorale des futures élections présidentielles, et c'est ainsi que le compromis entre démocrates et républicains pour éviter un effondrement du budget fédéral s'est soldé par une réduction des dépenses militaires pour l'Ukraine. Pour l'instant, zéro dollar.

Nos médias locaux font semblant de ne pas s'en apercevoir et continuent de dire du mal des Russes, d'amplifier la contre-offensive ukrainienne et de considérer la réduction des fonds américains pour l'Ukraine comme un accident de parcours, mais ce n'est pas le cas. Après tout, cette décision américaine a sa propre logique, car les États-Unis ont fondamentalement atteint leurs objectifs en ce qui concerne l'Europe. Voyons ce qu'il en est :

1) Après l'effondrement du mur de Berlin, les États-Unis ont saisi l'occasion de devenir la seule superpuissance mondiale au lieu de construire la paix. Dans ce cadre, ils ont poussé l'élargissement de l'OTAN jusqu'aux frontières de la Russie.

2) En 2014, ils ont facilité et soutenu un coup d'État en Ukraine, réussissant à placer définitivement ce pays dans l'orbite occidentale.

3) Ils ont œuvré à la non-application des accords de Minsk en favorisant par tous les moyens leur boycott à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine.

4) Ayant refusé tout dialogue et toute médiation avec la Russie, ce qui l'a incitée à ouvrir la guerre, ils ont rejeté tous les compromis possibles qui avaient mûri après les premières semaines de la guerre.

5) Avec la guerre, tous les pays de l'OTAN se sont impliqués et ont poussé à l'adoption d'un doublement substantiel des dépenses militaires pour les porter à 2 % du PIB. De cette manière, les dépenses de l'OTAN, qui pesaient auparavant en grande partie sur le budget des États-Unis, ont été réparties sur les Européens.

6) Avec la guerre, ils ont adopté des sanctions contre la Russie, ce qui a entraîné une rupture substantielle des relations économiques avec l'Europe. Ces sanctions n'ont pas fait plier la Russie, mais elles ont exercé une pression structurelle sur l'industrie allemande - et donc européenne - dont la compétitivité reposait sur la combinaison de faibles coûts des matières premières, du professionnalisme et de la technologie. Les sanctions ont transformé l'économie allemande (et italienne) en un dangereux concurrent de l'industrie américaine.

7) Comme le montrent plusieurs enquêtes indépendantes, les États-Unis et certains pays de l'OTAN sont probablement impliqués dans l'explosion du gazoduc Nord Stream, qui fait de l'Allemagne et de l'Europe des importateurs à prix élevé de gaz de schiste américain.

8) Avec la guerre, l'OTAN s'est élargie à la Suède et à la Finlande et a modifié ses missions, passant d'un rôle défensif sur le sol européen à un rôle offensif sur le sol mondial, la Chine étant identifiée comme le principal adversaire. Un outil militaire important des États-Unis a ainsi été renforcé.

9) La guerre a produit des milliers de réfugiés, qui ont bien sûr été accueillis par les pays européens.

10) La guerre a été recherchée parce qu'elle était utile pour affaiblir la Russie. Si les objectifs plus ambitieux de déstabilisation du gouvernement ou d'éclatement de la Russie en de nombreux petits États ont manifestement échoué, la guerre oblige néanmoins la Russie à dépenser beaucoup d'argent et à sacrifier beaucoup d'hommes dans ce massacre épouvantable. Il est donc bon que la guerre se poursuive.

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11) En ce qui concerne l'OTAN, le coût humain de cette guerre a été entièrement reporté sur le peuple ukrainien qui a été utilisé par les généraux occidentaux comme chair à canon sans aucune considération pour la vie de ce peuple. L'Ukraine est le théâtre d'un carnage qui fait pâlir les tranchées de la Première Guerre mondiale. Un carnage unilatéral, car tandis que les Russes, en grande supériorité de moyens et d'hommes, défendent leurs lignes, les Ukrainiens attaquent et sont envoyés à l'abattoir contre les lignes des autres. Les États-Unis ont abandonné la guerre au Viêt Nam après avoir fait 50.000 morts, alors que nous en sommes à des centaines de milliers de morts ukrainiens, mais cela n'a pas d'importance aux États-Unis et le fidèle Zelensky, qui gouverne le pays sous la loi martiale, continue d'enrôler tous ceux qu'il peut.

12) La guerre a un coût économique énorme pour l'Ukraine. Ces coûts ont été en grande partie payés par des prêts américains en échange de la vente d'entreprises et de territoires ukrainiens. La société financière américaine BlackRock a été chargée par le gouvernement Zelensky de gérer cette gigantesque vente de son pays. L'Ukraine, dont la population n'est plus que la moitié de ce qu'elle était en 1991 lorsqu'elle a quitté l'Union soviétique et qui voit sa population en âge de procréer décimée, a été transformée à toutes fins utiles en une dépendance américaine prête à l'investissement et à l'exploitation.

13) Les nations européennes récalcitrantes face à la guerre - comme la Hongrie - sont persuadées de donner des milliards aux budgets de l'UE. Il est évident que ces dons ne sont pas payés par les États-Unis, mais par les autres États européens, y compris l'Italie.

Dans cette situation, les États-Unis, qui n'ont jamais donné aux Ukrainiens leurs meilleures armes de peur qu'elles ne tombent entre les mains des Russes et que ces derniers ne découvrent leurs secrets, coupent les fonds et le coût de la guerre retombera donc entièrement sur l'Europe. Il est difficile d'imaginer une classe dirigeante plus démente que le centre-droit et le centre-gauche au niveau européen. La seule alternative à cette situation insensée est la lutte pour un cessez-le-feu et une trêve : le 4 novembre, nous serons dans la rue pour cela !

Réactions internationales à la situation en Palestine et en Israël

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Réactions internationales à la situation en Palestine et en Israël

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26497-redazione-le-reazioni-internazionali-sulla-situazione-in-palestina-e-israele.html

Voici quelques-unes des réactions internationales à l'action militaire de la Résistance palestinienne en Israël. La communauté internationale ne se résume pas aux Etats-Unis et à l'Union européenne, et les réactions apparaissent assez différenciées.

La position du Hezbollah

Voici la réponse du chef du Hezbollah, Nasrallah, à l'appel à la résistance lancé par le Hamas, sous le nom de code "Inondation d'Al-Aqsa" :

    "Le Hezbollah félicite le peuple palestinien qui résiste et les combattants héroïques des factions palestiniennes, en particulier nos chers frères des Brigades Al-Qassam et du Mouvement de la résistance islamique, le Hamas, pour l'opération héroïque de grande envergure et divinement soutenue qui promet une victoire complète.

    "Cette opération triomphante est une réponse décisive aux crimes continus de l'occupation et aux violations continues des saints, des honneurs et des dignités.

    "Elle confirme une nouvelle fois que la volonté du peuple palestinien et le fusil de la résistance sont le seul choix possible pour faire face à l'agression et à l'occupation.

    "Il envoie un message au monde arabe et islamique et à la communauté internationale dans son ensemble, en particulier à ceux qui cherchent à normaliser leurs relations avec cet ennemi, que la cause palestinienne est éternelle et qu'elle est en passe de remporter la victoire et la libération.

    "Nous appelons les peuples de notre nation arabe et islamique, et les peuples libres du monde entier, à déclarer leur soutien et leur appui au peuple palestinien et aux mouvements de résistance, en affirmant leur unité dans le sang, la parole et l'action.

"La direction de la Résistance islamique au Liban suit de près les développements significatifs sur la scène palestinienne, surveillant les conditions sur le terrain avec le plus grand intérêt. Ils sont en contact direct avec les dirigeants de la Résistance palestinienne, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, et évaluent constamment les événements et le déroulement des opérations.

    "Nous appelons donc le gouvernement de l'ennemi sioniste à comprendre les leçons importantes enseignées par la Résistance palestinienne sur le champ de bataille et dans les arènes de confrontation".

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Position de l'Arabie saoudite

L'Arabie saoudite a appelé à un "arrêt immédiat de l'escalade" et a rappelé ses mises en garde répétées contre les dangers d'une "explosion de la situation due à la poursuite de l'occupation".

L'Arabie saoudite a appelé à un "arrêt immédiat de l'escalade du conflit entre les Palestiniens et Israël" à la suite de la grande opération militaire lancée par la Résistance palestinienne samedi.

Selon Arab News, le ministère saoudien des affaires étrangères a déclaré dans un communiqué qu'il "suivait de près l'évolution de la situation sans précédent entre un certain nombre de factions palestiniennes et les forces d'occupation israéliennes, qui a conduit à un niveau élevé de violence sur plusieurs fronts.

Nous rappelons nos avertissements répétés sur les dangers d'une explosion de la situation due à la poursuite de l'occupation", ajoute la déclaration.

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, s'est entretenu avec le secrétaire d'État américain Antony Blinken au sujet de l'escalade de la violence à Gaza et dans ses environs, selon le communiqué.

Le prince Faisal aurait souligné le "refus du royaume de prendre des civils pour cible et la nécessité pour toutes les parties de respecter le droit humanitaire international".

Position de l'Iran

Le ministre iranien des affaires étrangères, Amir-Abdollahian, a déclaré que "l'opération de résistance palestinienne est un mouvement spontané et le résultat des crimes incessants du régime sioniste contre la Palestine".

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La Russie : Cessez le feu, négociez

C'est la position russe exprimée samedi par la porte-parole du ministère des affaires étrangères de Moscou, Maria Zakharova.

"Nous appelons les parties palestinienne et israélienne à cesser immédiatement le feu, à renoncer à la violence (et) à faire preuve de la retenue nécessaire", a-t-elle déclaré.

Mme Zakharova a appelé les parties à entamer "un processus de négociation visant à établir une paix globale, durable et attendue depuis longtemps, avec l'aide de la communauté internationale".

Le conflit de longue date entre Israël et la Palestine ne peut être résolu par la force, mais uniquement par des moyens diplomatiques", a ajouté Mme Zakharova.

La porte-parole du ministère des affaires étrangères a également rappelé que Moscou maintenait sa position en faveur de négociations "pour la création d'un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, vivant en paix et en sécurité avec Israël".

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Les États-Unis soutiennent Israël

Voici l'une des déclarations publiées par le département d'État américain immédiatement après le début de la guerre :

"Les États-Unis condamnent sans équivoque les attaques effroyables menées par les terroristes du Hamas contre Israël, y compris contre des civils et des communautés civiles. "Le terrorisme n'est jamais justifié. Nous sommes solidaires du gouvernement et du peuple d'Israël et présentons nos condoléances pour les Israéliens qui ont perdu la vie dans ces attaques.  "Nous resterons en contact étroit avec nos partenaires israéliens. Les États-Unis soutiennent le droit d'Israël à se défendre".

Pour sa part, le secrétaire d'État américain Antony Blinken a tweeté sur la plateforme de médias sociaux X : "Nous condamnons sans équivoque les attaques effroyables des terroristes du Hamas contre Israël" et "Nous sommes solidaires du gouvernement et du peuple d'Israël et présentons nos condoléances pour les vies israéliennes perdues dans ces attaques".

Le même sentiment a été exprimé par le président américain Joe Biden : "Les États-Unis condamnent sans équivoque cette attaque effroyable contre Israël par les terroristes du Hamas depuis Gaza, et j'ai clairement indiqué au Premier ministre Netanyahu que nous sommes prêts à offrir tous les moyens de soutien appropriés au gouvernement et au peuple d'Israël".

La position de la Chine

La Chine a appelé à un cessez-le-feu immédiat après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays était "en guerre" à la suite d'une attaque surprise menée par des militants du Hamas, dans le cadre d'une escalade majeure du conflit qui oppose depuis des décennies les combattants palestiniens à l'armée israélienne.

Pékin est "profondément préoccupé par l'escalade actuelle de la tension et de la violence entre la Palestine et Israël", a déclaré dimanche le ministère chinois des affaires étrangères dans un communiqué.

"Toutes les parties concernées sont invitées à faire preuve de calme et de retenue, à cesser le feu immédiatement, à protéger la population civile et à empêcher que la situation ne se détériore davantage", a-t-il ajouté.

La position du gouvernement et des partis italiens

En tant que vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, M. Tajani a réitéré sa solidarité avec Israël. Le gouvernement, a déclaré le numéro un de la diplomatie italienne, condamne avec la plus grande fermeté les attaques contre Israël. La vie des gens, la sécurité de la région et la reprise de tout processus politique sont en danger. Le Hamas doit cesser immédiatement cette violence barbare. Nous soutenons le droit d'Israël à exister et à se défendre".

La Ligue a exprimé sa solidarité inconditionnelle avec Israël. "Tout mon soutien au peuple d'Israël, attaqué violemment et lâchement par des extrémistes islamiques", a commenté le vice-premier ministre Matteo Salvini.

La secrétaire du PD, Elly Schlein, a parlé de "notre condamnation claire et ferme de l'attaque terroriste du Hamas contre les civils israéliens avec des milliers de roquettes et de raids. Au nom du Parti démocrate, j'exprime mes plus sincères condoléances aux victimes de cette attaque ignoble. La communauté internationale doit immédiatement se mobiliser et intervenir pour mettre fin à cette agression et à cette escalade violente qui compromet les perspectives de dialogue et n'apporte que mort et destruction.

Solidarité avec le peuple et les institutions israéliennes pour la lourde attaque terroriste qu'ils ont subie", a déclaré Carlo Calenda, leader d'Azione, "Nous condamnons fermement l'acte criminel du Hamas : nous espérons que tous les moyens diplomatiques disponibles seront utilisés pour mettre fin à l'agression le plus rapidement possible.

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La position du Front populaire de libération de la Palestine

C'est le moment de retrouver la nature de la lutte et la dignité de la nation arabe. Les rocs inébranlables des rangs de la résistance se sont unis pour répondre à l'appel de la Palestine, à l'appel d'Al-Quds et d'Al-Aqsa, dans lequel l'essence du conflit est redécouverte et l'honneur de la nation arabe est restauré. Ils sont déterminés à remporter une victoire stratégique sur l'ennemi dans une bataille qui ouvrira la porte du retour et redéfinira l'histoire de la Palestine et de la région.

Le Front populaire exhorte notre peuple héroïque à participer activement, dans toute la Palestine, à la bataille contre l'inondation d'Al-Aqsa. Chacun, de sa position et avec les moyens dont il dispose, doit attaquer l'armée ennemie et ses colons, couper ses lignes d'approvisionnement, saboter ses installations vitales, et poursuivre les envahisseurs sionistes terrorisés par les attaques de la résistance, en les frappant partout sur le sol palestinien.

Le Front souligne son appel à tous ceux qui portent des armes, en particulier les membres des forces de sécurité de l'Autorité palestinienne, à s'engager dans la bataille du peuple palestinien contre son ennemi et à prendre la position naturelle de tout Palestinien libre qui lutte pour se libérer de l'occupation et réaliser les objectifs et les droits de tout notre peuple.

La position de la Turquie

Le président turc Recep Tayyip Erdogan est revenu sur l'importance de la création d'un Etat palestinien et appelle à "l'équité" dans la recherche d'une solution pour mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas. Une guerre qui a repris au Moyen-Orient et qui, depuis hier, a fait des centaines de morts tant dans la bande de Gaza que dans les colonies israéliennes.

La France, laboratoire de la Secte mondialiste

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La France, laboratoire de la Secte mondialiste

Pierre-Emile Blairon

Transcription de l’intervention de Pierre-Emile Blairon au colloque de la Ligue du Midi, 1er octobre 2023, Villeneuve-lès-Avignon, sur le thème : Décadence et chaos.

Dans mon exposé, je vais utiliser certaines citations, la plupart de ces citations proviennent des responsables eux-mêmes des deux sectes qui prétendent diriger le monde et qui sont complices : la secte mondialiste et la secte transhumaniste, ceci pour prouver que je n’invente rien.

1. Le coup d’État planétaire de 2020 

Je ne sais pas s’il y aura des historiens sur notre planète au 22e siècle, ni même s’il y aura quelqu’un, mais s’il y en a, ils retiendront l’année 2020 comme la tentative d’un coup d’État planétaire, c’est le grand reset, comme l’appelle Klaus Schwab, qui semble être le chef, ou l’adjudant-chef, de la secte mondialiste qui a préparé ce coup d’État avec ses amis milliardaires transhumanistes. Ce grand reset est la forme qu’a pris l’accouchement d’un long processus de subversion qui éclate au grand jour ; ce bébé qui est né en 2020 – un bébé merveilleux selon ses géniteurs, puisqu’il est 2.0, et même deux fois 2.0, puisqu’il est né en 2020 ; vous savez ce que signifie ce 2.0 ; selon le dictionnaire, cette formule qualifie « une chose qui s'est totalement renouvelée, transformée, qui a connu une évolution majeure, une quasi-révolution. »

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Le représentant des transhumanistes en France, Laurent Alexandre, dans un débat face à Michel Onfray, a dit ceci : « L’Homme 1.0 est mort, l’homme 2.0 modifié par la technologie arrive. Si nous ne nous hybridons pas avec l’IA (l’intelligence artificielle), nous allons être marginalisés, et nous allons disparaître. » Ce qui veut dire que nous devons nous transformer en robots.

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Ce bébé 2.0 me rappelle celui du film Rosemary’s baby, du réalisateur Roman Polanski, dont on connaît les déboires judiciaires, un film sorti en 1968, une année hautement subversive, un film qui sonne comme le signal de départ des événements à venir ; ce bébé universel qui est né alors est bien celui de Satan.

2. Manifestations juvéniles de « satanisme »

Pour des esprits rationnels, Satan – ou le diable - n’existe peut-être pas, on peut les comprendre, cette référence paraît anachronique, faite pour faire peur aux enfants qui ne sont pas sages, comme l’histoire du Chaperon rouge et du grand méchant loup, mais il faut bien admettre que les satanistes, qui se définissent eux-mêmes comme tels, sont bien réels comme les décisions délirantes qu’ils nous imposent.

Nous allons voir que beaucoup d’actions des mondialistes sont déterminées par rapport à la numérologie, dates, chiffres, nombres symboliques, ou par rapport à d’anciennes formules magiques ; c’est le monde d’Harry Potter couplé à celui de l’Inquisition, ça semble très infantile, à la limite de la débilité, mais il ne faut pas oublier que ça nous vient des Etats-Unis, la nation qui a été fondée par les premiers pilgrims et les sectes bibliques, et ensuite continué plus ou moins gentiment par Hollywood et Walt Disney. Quand j’emploie le mot « secte » pour désigner la mouvance mondialiste, c’est avec un brin d’humour. Ces gens paraissent ridicules aux yeux de personnes ayant gardé un peu de bon sens. Par exemple, on a peine à imaginer que certains dirigeants des Etats-Unis, comme la famille Bush, ont  appartenu à un groupe plus ou moins secret, appelé Skull and Bones, crâne et os. Ne manque plus que les toiles d’araignée et les déguisements de fantômes pour évoquer Halloween, autrement dit la Samain, l’une des grandes fêtes celtes que les Américains, et même certains Européens, se sont appropriée pour en faire une réjouissance pseudo-satanico-commerciale en y exposant les enfants censés effrayer leurs parents.

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Voici quelques exemples de ces curieuses interventions de personnalités qu’on aurait crues moins superstitieuses et plus austères :

Par exemple, Christine Lagarde, qui dirige le FMI, a demandé à son auditoire, lors d’une intervention en 2014, de « penser au 7 magique » (pourquoi en 2014 ? Parce que la somme de tous les chiffres de 2014 est 7, tout bonnement), et elle a prédit 7 années prospères qui vont suivre jusqu’à 2021 » , « année ou le FMI aura quelque chose à faire », rajoute-t-elle sur un ton mystérieux. 7 années prospères peut-être pour les mondialistes et une année 2021 qu’elle espérait sans doute celle du triomphe de ses amis oligarques.

Autre exemple, Bill Gates qui a déposé un brevet concernant un « système de crypto-monnaie utilisant des données sur l’activité corporelle » (celui qui sait ce que ça veut dire est un champion), brevet numéroté : 060606, 666, « le nombre de la bête » dans l’Apocalypse de Jean ; je vous en rappelle le texte d’origine :  « À tous, petits et grands, riches et pauvres, hommes libres et esclaves, elle impose une marque sur la main droite ou sur le front. Et nul ne pourra acheter ou vendre, s’il ne porte la marque, le nom de la bête ou le chiffre de son nom. C’est le moment d’avoir du discernement : celui qui a de l’intelligence, qu’il interprète le chiffre de la bête, car c’est un chiffre d’homme : et son chiffre est six cent soixante-six. ». La marque, c’est évidemment cette volonté des mondialistes de tracer tous les humains par une puce implantée, mais nous verrons que ce nombre n’est pas que ça..

A propos de ladite « bête », Macron a eu cette phrase : « Je crois que notre génération doit savoir que la Bête de l’évènement est là, elle arrive, qu’il s’agisse du terrorisme, de cette grande pandémie ou d’autres chocs.  » C’est une technique habituelle des membres de cette élite autoproclamée : Ils décrivent ce qui va se passer en faisant croire qu'il ne s'agit pas de leur plan mais d'une "fatalité" dont ils ne sont pas responsables et même qu’ils combattraient. C’est ce que fait aussi Laurent Alexandre, le représentant en France de la secte transhumaniste qui est en complète fusion avec la secte sataniste mondialiste, quand il écrit dans son livre au titre très explicite  La Mort de la mort[1] (toujours cette obsession de devenir « immortel ») : « Rien ne garantit qu’une humanité augmentée sera tolérante vis-à-vis des humains traditionnels. La possible tyrannie de la minorité transhumaniste doit être envisagée avec lucidité. » Il écrit encore : « Avoir des millions de nanorobots médicaux dans le corps est une perspective intéressante, à condition que la sécurité informatique soit assurée. Imaginez que des bioterroristes parviennent à prendre le contrôle de ces nanorobots ! En les rendant agressifs, ils pourraient tuer d’un clic de souris des millions d’individus. Une attaque terroriste virale, avec par exemple une version génétiquement modifiée du SRAS (c’est un coronavirus), de la variole ou autre, pourrait provoquer des millions de victimes avant qu’un vaccin ne soit disponible. »

C’est très intéressant, surtout quand on sait que ce livre est paru en avril 2011 ! Donc, en 2011, Laurent Alexandre, tel un prophète, envisage l’éventualité d’une pandémie de coronavirus qui pourrait provoquer des millions de morts et il ajoute :  « avant qu’un vaccin soit disponible » !

3. Les psychopathes

Depuis l’année 2020, nous sommes entrés par la grâce de ces psychopathes, dans un monde de cauchemar que nous ne pouvions même pas imaginer. Et encore aujourd’hui, la plupart de nos concitoyens n’en ont toujours pas pris conscience. Je rappelle la définition d’un psychopathe, elle correspond exactement au caractère de ces gens : « ce syndrome caractérise des gens arrogants, très manipulateurs, insensibles, séducteurs et dominants. Ils n'ont aucun remords ou empathie. »

En France, toutes les avanies qui semblent nous tomber brusquement sur le dos dans des domaines très différents comme l’invasion migratoire préméditée, l’insécurité organisée et la justice politisée, la liquidation de nos fleurons économiques et industriels comme EDF, Alstom et bien d’autres, la totale déliquescence de nos valeurs traditionnelles, la négation de nos principes les plus évidents et naturels comme la différenciation sexuelle ou la préservation de l’innocence et de la pureté de nos enfants, l’abolition de nos frontières, la destruction méthodique de l’instruction publique et de notre système de santé, la disparition de notre qualité de vie dont personne n’ose même plus évoquer ne serait-ce que le concept, tellement c’est devenu un luxe, disparition qui conduit au saccage de nos terroirs, de nos paysages et de notre cadre de vie avec leurs nouvelles énergies soi-disant renouvelables, les diverses manipulations génétiques ou dérèglements climatiques (c’est leur nouvelle lubie – il est probable que toutes ces catastrophes dites naturelles qui se multiplient sur toute la planète actuellement ne soient pas si naturelles que ça), toutes ces épreuves que nous subissons - et la liste est loin d’être exhaustive - ne sont pourtant pas le fruit du hasard.

Il faut bien nous rendre à l’évidence : elles nous sont imposées, il s’agit d’un plan concerté.

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Nos esprits raisonnables n’ont pas mesuré l’ampleur de la catastrophe qui s’abattait sur nous. Il ne s’agit pas tant de la nocivité d’un virus qui aurait été concocté dans un laboratoire franco-chinois, mais plutôt de ce qu’il représentait comme test pour mesurer nos capacités de résistance à une manipulation somme toute grossière.

Ce qui nous a effectivement permis de découvrir le véritable désastre : la grande majorité de la population française, européenne et même planétaire est tombée dans le panneau, s’est soumise à toutes les injonctions étatiques sans avoir élevé la moindre objection ; il suffisait de faire peur aux foules.

Certains d’entre nous ont gardé un esprit critique, ceux qu’on a appelés d’abord des lanceurs d’alerte, puis ensuite des complotistes mais qui ne sont que des gens avertis  et curieux ; ces personnes lucides ont compris ceci : Les complotistes sont désignés ainsi par ceux qui organisent les complots, à savoir les comploteurs.

Victor Hugo écrivait dans Les Misérables : « Mentir, c'est la face même du démon ; Satan a deux noms : Il s'appelle Satan et il s'appelle Mensonge. »

Au début de leur prise de pouvoir, les mondialistes ont régné effectivement par le mensonge ; on se souvient des déclarations contradictoires de nos gouvernants d’un jour à l’autre, ou d’un ministre à l’autre, au début de cette période covidiste, qui nous ont fait penser qu’ils étaient incompétents ; mais non : nous avons fini par comprendre que chacune de leurs interventions et de leurs actions était parfaitement préméditée et calibrée. Ces gens maîtrisent parfaitement l’art du mensonge, de la manipulation des masses - ou de l’ingénierie sociale, pour parler un langage plus moderne.

Puis, peu à peu, ces mêmes dirigeants, un peu partout dans le monde, ont cessé de mentir, ils n’ont plus rien caché de leurs véritables intentions.

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Pourquoi sont-ils si sûrs d’eux-mêmes ? Pour deux raisons principales.

 - D’abord parce qu’ils savent qu’ils ont réussi au moins une partie de leur plan : leur emprise sur les masses. Ils peuvent affirmer les pires insanités, exposer leurs projets les plus liberticides, les populations lobotomisés n’y prêtent plus attention, comme si elles refusaient d’y croire. En fait, peu importe aux masses que ce soit vrai ou faux ; elle ne veulent tout simplement pas en entendre parler ; depuis des années, les alerteurs s’échinent à apporter les preuves de la grande manipulation ; en vain ; c’est : « Après moi, le déluge ! »

- Il faut dire aussi que ces dirigeants occidentaux, qui se considèrent comme « l’élite », sont arrogants à ce point pour une deuxième raison : c’est parce que les adjudants--chefs comme Schwab, qui les supervisent, les ont convaincus qu’ils étaient invincibles (voire immortels), parce qu’ils seraient protégés par une caste secrète de Supérieurs inconnus, selon leur jargon, qui est celui d’un occultisme de bas-astral, une caste qui actionnerait tous les rouages qui fabriquent le monde matériel, caste elle-même héritière de très anciennes officines qui ont œuvré depuis des siècles, voire des millénaires, pour prendre ce pouvoir bien terrestre qu’elles pensent avoir arraché aux instances divines. Le satanisme de nos modernes élites est à la fois puéril, archaïque et féroce ; il puise ses références dans les vieux grimoires de magie noire et s’accompagne presque toujours de perversions sexuelles comme nous l’avait montré Stanley Kubrick dans le dernier film qu’il a réalisé, Eyes wide shut, les yeux grands fermés, un titre qui caractérise bien l’attitude timorée de la masse.

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4. Les origines

Comment en sommes-nous arrivés là ? Pour comprendre un problème et tenter de le résoudre, il faut toujours retourner à ses origines.

A. Origines anciennes

Je parle de siècles et de millénaires.

Nos modernes satanistes sont les héritiers de la race des Titans qui, dans la mythologie grecque, ont voulu se mesurer aux dieux par la révolte de leur figure la plus emblématique qui s’appelle Prométhée, lequel est réputé avoir créé les humains ; le prométhéisme, ou le titanisme, a donné naissance au surhumanisme, qui est lui-même l’antichambre de l’actuel transhumanisme, qui milite pour un homme augmenté, équivalent du surhomme.

5a518500d6a89efb6b6e229d7e6f36f0.jpgCette vanité, cet orgueil qui a poussé les Titans à défier les dieux s’appelle l’hubris, la démesure élevée en mode de fonctionnement de nos sociétés actuelles, la folie titanesque ; je ne prendrai pour seul exemple de cette folie, exemple qui est caricatural,  que cette course à celui qui élèvera la plus haute tour au monde (on pense à la Tour de Babel), compétition engagée par les Bédouins richissimes du Golfe persique qui les distrait de leurs collections de Ferrari ou des courses de chameaux dont ils sont restés friands ; mais cette frénésie de constructions verticales apparue à New-York et à Chicago, à la fin du 19e siècle, hautes tours qu’on a appelées gratte-ciel – le mot gratte-ciel symbolise à merveille cette volonté de concurrencer les dieux - , cette frénésie s’est étendue à l’ensemble de la planète, si bien que les villes de culture, qui se distinguaient par une architecture enracinée, perdent leur particularité et sombrent dans l’anonymat et l’uniformité de ces terrifiantes mégapoles dont Oswald Spengler avait si bien prophétisé la sinistre emprise au début du 20e siècle, dans son livre « Le déclin de l’Occident ».

Le psychothérapeute Paul Diel dira  que « Les hommes, en tant que créatures de Prométhée, formés de boue et animés par le feu volé, réalisent la révolte du Titan et ne pourront que se pervertir. Guidés par la vanité de l’intellect révolté, fiers de leurs capacités d’invention et de leurs créations ingénieuses, les hommes s’imagineront être pareils aux dieux[2]. »

Et ce n’est pas un hasard si l’équivalent des Titans chez les monothéistes sont les anges rebelles, et de ce fait déchus, dont le chef s’appelle évidemment Satan, dont la racine serait la même que celle de Titan, selon le chercheur Daniel E. Gershenson. La cause de la déchéance de ces anges est identique à celle qui a poussé Prométhée à défier les dieux : l’hubris, l’orgueil, la vanité, la volonté de se mesurer à Dieu, voire de le remplacer.

On peut constater que paganisme et christianisme se rejoignent ici, pour une fois, au moins pour avoir un diable en commun.

B. Histoire contemporaine

Voyons maintenant rapidement quelques épisodes de l’histoire contemporaine qui ont favorisé l’émergence de la Secte.

En même temps que les gratte-ciel, sont apparues tout au long du 19e siècle quantité d’inventions scientifiques et techniques qui faisaient penser que le monde entrait dans une phase de bonheur et de prospérité matériels.

La fée électricité, le cinéma, la photographie, le télégraphe, le téléphone, la machine à vapeur, le train, l’avion… un tourbillon d’inventions techniques qui ne pourront que tourner la tête des foules et les persuader qu’une ère nouvelle était en train de bouleverser leur vie, celle du progrès sans fin.

Un autre événement, culturel cette fois, va s’insérer dans cette suite de révolutions techniques ; c’est la parution d’un livre qui va changer radicalement l’idée qu’on se faisait de l’origine de l’Homme . Jusqu’à la parution en 1859 de l’ouvrage de Darwin, L’Origine des espèces, c’était les religions du Livre, les bien nommées, qui expliquaient que c’était leur Dieu unique qui avait créé l’espèce humaine, les animaux, la terre et la nature, le cosmos dans son ensemble. Les thèses de Darwin sur l’évolution supposent que l’ancêtre de l’Homme est le singe et vont, bien sûr, à l’encontre de la doctrine créationniste des monothéistes. L’ouvrage de Darwin eut un grand succès qui perdure encore ; cette théorie de l’évolution a été à l’origine d’une autre théorie qui en découle et qui est tout aussi aberrante : celle du progrès , qui a donné naissance à ses partisans, nos chers amis les progressistes.

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On comprend pourquoi l’influence de l’Église commence alors à décliner à cette époque ; et c’est même en 1850 qu’on voit apparaître le mot : anticlérical.

A cette même période, l’Université crée les premières chaires d’Histoire, et va former de nouveaux historiens qui vont réviser leurs connaissances à l’aune de leur époque si fertile en nouveautés. Ils ont alors estimé que le Moyen-Age était une période obscurantiste, sans doute parce que c’est au Moyen-Age qu’ont été érigées les plus somptueux édifices réalisés par le génie européen : je veux parler des cathédrales ; c’est encore au Moyen-Age qu’on a vu le retour des valeurs éternelles qui ont constitué le socle spirituel indo-européen avec l’élaboration du code de chevalerie, c’est toujours au Moyen-Age que l’on a assisté à une résurgence fugace de la Tradition primordiale avec l’apparition du cycle du Graal.

Selon ces historiens, l’époque moderne débute soit en 1453 avec la chute de Constantinople, soit en 1492 avec la découverte de l'Amérique, en gros à la Renaissance, ce qui induit que la Renaissance, par un retournement sémantique inclus dans toute fin de cycle, était donc le début de la fin ; selon ce même principe, le mouvement philosophique qu’on appellera le Siècle des Lumières (entre 1715 et 1789) sera le début de l’obscurcissement de la pensée et de la disparition des valeurs traditionnelles jusqu’à l’apparition de la Révolution française qui aura été préparée par ce même mouvement rationaliste, individualiste et libéral.

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Il est probable que la Révolution française ne fut à l’origine qu’une agitation de quelques fanatiques éméchés, recrutés dans les bas-fonds et manipulés par les bourgeois issus du mouvement des Lumières, des troubles que les historiens progressistes feront passer pour une révolte populaire et qui sera le modèle de toutes les révolutions sanglantes qui lui ont succédé de par le monde. La Révolution engendrera la République française, un concept politique que nos  dirigeants contemporains aimeraient bien faire passer pour l’âme même de la France, comme si l’histoire de notre pays avait commencé à la Révolution. Certains se souviennent que nos vieux maîtres d’école nous apprenaient que nous étions Français, de souche gauloise, sous un régime momentanément républicain.

5. Evolution ou involution ?

Le principe de progrès et d’évolution qui est entré alors dans la tête et la logique de tous au point d’être considéré comme une évidence, est la plus formidable réussite de manipulation et de conditionnement des masses, avant même celle de la pseudo-pandémie et du pseudo-vaccin que nous avons vécu en direct. Mais ces notions sont d’ordre purement humain, issues de l’intelligence, ou de l’ignorance, humaine. Nous allons voir que ces théories ne sont, en fait, que des utopies, puisqu’elles ne se rattachent à aucun élément concret.

Selon Julius Evola, seule une petite minorité de personnes a conscience de cette manipulation parce que ces personnes ont conservé ce que Julius Evola appelle « cette hérédité des origines, cet héritage qui nous vient du fond des âges qui est un héritage de lumière. […] Seul peut adhérer au mythe de l’évolutionnisme et du darwinisme l’homme chez qui parle l’autre hérédité (celle introduite à la suite d’une hybridation) car elle a réussi à se rendre suffisamment forte pour s’imposer et étouffer toute sensation de la première[3] ».

Evola précise qu’il est « plus juste de dire que le singe dérive de l’homme par involution que d’affirmer que l’homme dérive du singe par évolution[4]. »

Et il rajoute dans Révolte contre le monde moderne : « Le fait qu'à la conception aristocratique d'une origine d' "en haut", d'un passé de lumière et d'esprit, se soit substituée de nos jours l'idée démocratique de l'évolutionnisme, qui fait dériver le supérieur de l'inférieur, l'homme de l'animal, la civilisation de la barbarie – correspond moins au résultat "objectif" d'une recherche scientifique consciente et libre, qu'à une des nombreuses influences que, par des voies souterraines, l'avènement dans le monde moderne des couches inférieures de l'homme sans tradition, a exercées sur le plan intellectuel, historique et biologique. »

Encore un mot à propos de cette théorie de l’évolution pour nous retrouver au cœur des événements actuels.

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Notre bon professeur Raoult, avant de s’opposer aux représentants de la pseudo-médecine, avait écrit un livre qui posait les vraies questions à propos du travail de Darwin et il en démolissait les dogmes ; le titre de son livre ne laisse aucun doute sur son contenu : Dépasser Darwin, livre paru chez Plon en 2010, qui dérangeait la presse de gauche puisque l’Express titrait sur cette parution dans le style bien tordu que nous leur connaissons : « L’étrange évolution du professeur Raoult ;  verdict : Raoult s'égare et se contredit. ». Ces braves petits journalistes se permettaient de condamner cette sommité mondiale du haut de leur ignorance, mais on comprendra mieux la perfidie de cette démarche, sachant que l’article est daté du 28 mai 2020, en plein procès stalinien du professeur Raoult. Que c’est bon de pouvoir hurler avec les loups...

Cette faculté spirituelle innée, qui permet à certains de conserver la mémoire des temps primordiaux comme le disait Evola, présente l’avantage de ne pas être vulnérable aux attaques des nouveaux Titans qui ne peuvent s’exercer que sur le plan de la technique et de la matérialité ; face à ces hommes et ces femmes différenciés, la charge transhumaniste, qui vise à s’introduire dans le corps de chaque individu pour en faire un robot ou un esclave, ne peut rien.

6. Le principe cyclique

Quelques mots sur le principe cyclique qui est à l’opposé du principe linéaire des progressistes.

Toutes les civilisations traditionnelles, dès l’apparition de l’humanité, se sont référées à l’observation de la nature pour comprendre la marche du monde. Elles en ont toutes conclu que le monde vivait sur Terre selon un principe cyclique, qui est lui-même d’essence cosmique ; tout vit et meurt et revient ; il n’y a ni début ni fin ; nos ancêtres ont établi une mesure du temps en observant le mouvement cyclique des planètes. Les heures, les jours, naissent et meurent selon la course du Soleil, de même que les saisons, les arbres fleurissent chaque année et leurs feuilles tombent à l’automne pour la plupart et, sauf intervention humaine, il fait froid en hiver et chaud en été sous nos climats dits tempérés.

On a l’illusion d’un progrès parce que celui-ci est matériel, qu’il se voit, qu’il se touche, avec lequel on vit ; ce progrès est entièrement relié à la techno-science que les hommes semblent avoir inventée comme une sorte de prothèse pour remplacer les pouvoirs naturels qu’ils possédaient dans les temps anciens, selon les mythes d’origine.

On se massacrait autrefois à coups d’épée, et maintenant, c’est à coups de canon ; le sang coule toujours à flots et ça réjouit notre secte sataniste, mais où est le progrès spirituel ?

9782253059745_1_75.jpgJean Giono qui a consacré son œuvre à vouloir comprendre le fonctionnement de la nature écrit dans Triomphe de la vie : «  Le seul mot d’ordre depuis l’ivresse de la fin du 19e siècle, c’est aller de l’avant. Tout cela est bel et bon quand on sait en premier lieu qu’aller de l’avant, c’est retourner en arrière… Constamment, vous retournez en arrière parce que c’est la loi de tout[5]. »

En réalité, nous ne retournons pas en arrière ; c’est le secret que ne pourront jamais percer ceux qui ne cessent de courir après, même si on le leur dévoile ; nous ne retournons pas en arrière, nous retournons à la source, la source de la civilisation primordiale qui est à l’origine de toutes les sociétés traditionnelles et qui est la source du savoir sur notre planète. Plus on est « moderne », donc d’apparition récente, et plus on est archaïque, déliquescent, parce que plus éloigné de l’origine, de la source, qui est un renouvellement permanent, comme une fontaine de Jouvence, puisque l’eau qui en surgit n’est jamais la même. Ceci vaut aussi pour les civilisations. l’Amérique, appelée aussi le Nouveau Monde, est en fait le plus dégénéré, car le plus loin de la source, ou pour les religions comme l’islam, qui est la dernière religion monothéiste d’importance apparue dans l’univers religieux qui est donc la plus éloignée de la spiritualité originelle.

7. Les quatre âges d’un cycle

Les anciennes sociétés indo-européennes : hindoues, grecques et iraniennes principalement, ont établi la conception d’un cycle du temps divisé en quatre âges : le plus ancien, le plus long et le plus heureux, c’est l’Age d’or, remplacé par l’Age d’argent, puis l’Age de bronze, et enfin vient l’Age de la fin du cycle appelé l’Age de fer chez les Grecs, le Kali-Yuga chez les Indous, l’Age du loup ou l’âge sombre chez les Germains, un âge dont nous vivons actuellement les derniers instants. Les cycles se suivent et se ressemblent, ils se terminent tous dans la confusion, le chaos, la décadence  et la totale inversion de toutes les valeurs vertueuses qui constituaient le socle de nos sociétés millénaires ; mais un arbre, s’il pouvait parler, se désolerait tout autant de voir ses feuilles faner, se transformer en pourriture, mais aussi en humus qui préparera l’engrais pour une nouvelle saison, pour un nouveau cycle. Pour les humains, il faut attendre l’horreur absolue (et je crois que nous n’en sommes pas loin) pour voir arriver la fin de ces désordres et l’émergence du nouveau cycle.

Cette horreur est inévitable, mais ce n’est pas une raison pour des Européens à la longue mémoire de se comporter comme des spectateurs passifs en considérant de loin, dans leur fauteuil, les événements tragiques qui vont inévitablement se dérouler ; tout changement de cycle se fait grâce à une infime minorité clairvoyante et résolue qui est en charge de préparer les bases de ce nouveau cycle et, surtout, de préserver le moyeu intangible de cette roue qu’ils sont amenés à faire repartir sous les attaques de ceux qui veulent remplacer Dieu, ou les Dieux, en l’occurrence pour notre cycle actuel, ce que j’appelle la secte mondialiste.

Juste quelques remarques sur des faits évidents mais que personne n’évoque parce que ces faits naturels vont à l’encontre de la doxa évolutionniste ; c’est pour cette raison que j’ai parlé d’aberration à propos des théories de Darwin et des progressistes.

A l’observation de la nature, nous voyons bien que tout est involution sur Terre, et non pas évolution, ce qui est l’utopie des progressistes. Tout va toujours du meilleur au pire et non pas du pire au meilleur. Notre propre vie ne se fait pas de la vieillesse à la jeunesse, ou de la mort à la naissance, mais c’est le contraire ; nous allons toujours vers la mort ; c’est d’ailleurs pour faire mentir la nature que les transhumanistes veulent supprimer la mort, un phénomène bien regrettable mais inévitable. Au solstice d’été, nous fêtons la nuit la plus courte de l’année, et donc le jour le plus long ; mais dès le lendemain du solstice, les jours commencent à raccourcir. Les civilisations et les cultures font de même : il y a une naissance, un apogée, un déclin, l’ancien monde romain, par exemple.

Je vous donne deux exemple concrets pour bien comprendre une fin de cycle.

L’exemple de la piscine : quand on saute dans une piscine, il faut attendre de toucher le fond pour donner un petit coup de talon pour remonter.

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L’exemple de la montre : je n’ai pas trouvé de meilleur exemple concret pour symboliser le concept de cyclologie. Regardez la montre que vous avez au poignet ; si elle n’est pas numérique, elle est composée de rouages, des roues dentées de  différents diamètres et de trois aiguilles représentant les heures, les minutes et les secondes, chaque aiguille étant souvent terminée par une flèche ; un grand cycle comme celui dont nous vivons la fin est lui aussi composé de petits cycles qui ont tous démarré au zénith, les trois aiguilles pointant leur flèche sur le 12, le midi, le point le plus haut du soleil, et ils termineront leurs cycles, les flèches inversées tête en bas sur le 6 ; lorsque les trois aiguilles pointent en même temps sur le 6, elles composent le 666 de l’Apocalypse, donc la fin du cycle avec une totale inversion des valeurs, l’Apocalypse est une conjonction de catastrophes naturelles ou initiées par l’humain, mais, en même temps commence la remontée vers le midi, vers le nouveau cycle, ce que la religion chrétienne appelle la Révélation.

Chacun de nous porte le début et la fin du monde à son poignet.

8. Le projet de la Secte

Quel est le projet de la secte ?

Le projet de la Secte est justement d’arrêter le cours du cycle naturel pour le remplacer par leur propre utopie en mode linéaire qui consiste à supprimer la mort par des moyens techniques, immortalité dont seraient bénéficiaires uniquement une certaine caste, la leur. Jacques Attali nous dévoile ce projet sans complexe.

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Le nom même d’Attali n’échappe pas à ce besoin maladif d’inversion dont la secte est si gourmande. On se demande s’il n’a pas fait exprès de porter ce nom. Je l’appelle Attali, le fléau de Dieu. Dans une vidéo que j’ai vue récemment, il a tout bonnement décrit le monde qu’ils sont en train de nous concocter.

Il a énoncé son discours avec un cynisme effrayant et un total manque d’empathie.

Ecoutez bien, il dit ceci :  « Il est évident que ça se terminera un jour par un gouvernement mondial, équilibré, démocratique (ben voyons !) qui mettra en place des règles, qui dominera le système financier, il y aura une monnaie mondiale. Les humains se diviseront en trois catégories : il y aura les nomades de luxe ; mais leur déracinement sera un luxe choisi et non pas une souffrance ; ils auront tous les moyens, tous les outils de la liberté, y compris la liberté génétique de devenir un autre (Je ne vois pas où est l’intérêt ? Si ce n’est de cautionner toutes ces manipulations génétiques) ; ils seront 100 à 150 millions.

A l’autre bout, il y aura 5 ou 6 milliards de nomades de misère qui seront nomades d’une ville à l’autre, d’une campagne à l’autre par nécessité, pour trouver à manger.

Et, au milieu, une classe moyenne qui vivra dans l’espérance illusoire de rejoindre les nomades de luxe et dans la terreur réelle de basculer dans l’infra-nomadisme. Ces gens regarderont la vie des nomades de luxe à la télé et se réjouiront de regarder le spectacle de la souffrance des autres, de la misère des autres, en se réjouissant de ne pas en être. ». -  Voilà le merveilleux projet de la secte mondialiste.

Cet homme doit avoir une drôle de mentalité pour penser que des gens normaux peuvent se réjouir de la misère des autres, il le dit même deux fois ; c’est l’attitude typique du manipulateur qui reporte ses propres turpitudes sur ses victimes.

Dans cette vidéo, il fait semblant d’ignorer la première des mesures que ces nouveaux maîtres veulent prendre : à savoir la réduction de la population mondiale, à moins qu’il ne considère que ces 5 ou 6 milliards d’individus infra-nomades, comme il dit, sont destinés tout simplement à mourir de faim, ce qui est implicite dans sa description.

D’autant plus qu’on se souvient qu’il avait lancé l’idée d’une euthanasie pour les plus de 65 ans qui, passé cet âge, ne servent plus à rien. Je le cite : « Dès qu’on dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. C’est parfaitement clair si l’on se rappelle que les deux tiers des dépenses de santé sont concentrées sur les derniers mois de vie. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figure[6]. » Lui qui aura 80 ans le mois prochain ne se sent évidemment pas concerné puisqu’il se range d’emblée dans la caste des nomades de luxe qui auront toute liberté de vivre comme bon leur semble.

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9. La France, laboratoire de la secte mondialiste

Pourquoi la France serait-elle le laboratoire de la secte mondialiste ?

Parce que la France est un concentré de tout ce que l’Homme, son œuvre et la nature ont pu faire de mieux, c’était autrefois le siège de la culture, du beau, du bon et du bien, un véritable paradis.

La France occupe une place unique dans le monde par sa situation géographique, son climat, la diversité de ses terroirs et de ses peuples, son histoire, sa langue - qui fut longtemps celle des élites européennes - l’œuvre de ses ancêtres ; sa douceur de vivre représentait le paradis sur terre ; c’est pour cette raison que les satanistes ont jeté leur dévolu sur notre pays pour en faire leur pandémonium, c’est-à-dire la demeure du diable, pour remplacer celle de Dieu. Ils veulent jouir du pouvoir de saccager ce qui est beau. Il s’agit là d’un triple crime : Crime contre l’humanité, crime contre l’œuvre de l’Homme, crime contre la nature.

Le personnel politique français a été choisi depuis longtemps pour cet autre grand remplacement, par exemple, les individus formatés par la Secte, les Young leaders, nourris aux techniques de manipulation des masses comme les poulets de batterie sont nourris aux OGM ;  Macron, Edouard Philippe, Gabriel Attal et d’autres sont passés par cet apprentissage, on note même le nom de Marlène Schiappa, dont on peut se demander en vertu de quoi (sans jeu de mots) elle a figuré sur cette liste  ?

L’apparition de ces zombies de luxe avait été largement préparée par les présidents de la République française qui avaient précédé Macron, et surtout par les deux derniers, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

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Sarkozy collectionne les diktats mondialistes :

Il a commencé par trahir le peuple français en 2005 en ne tenant aucun compte du référendum sur le Traité constitutionnel européen dont les Français ne voulaient pas à 55 % des voix. On sait que l’Europe de Bruxelles n’est qu’une courroie de transmission de l’Ordre mondial.

Le 17 décembre 2008, il a prôné le métissage obligatoire des Français. Voici ce qu’il a dit : « En relevant le défi du métissage, la France est fidèle à son histoire. D'ailleurs c'est la consanguinité qui a toujours provoqué la fin des civilisations et des sociétés. La France a toujours été au cours des siècles métissée. La France a métissé les cultures, les idées, les histoires. La France qui a su métisser ces cultures et ces histoires, en a construit, produit un discours universel parce que, elle-même, la France se sent universelle dans la diversité de ses origines. Mesdames et messieurs, c'est la dernière chance. Si le volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore. »

Le 16 janvier 2009, il a cette phrase qui veut tout dire : «"On ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial, et personne, je dis bien personne, ne pourra s'y opposer."

En 2011, il fait intervenir la France en Libye, ce qui a pour effet de libérer les Africains contenus par le gouvernement libyen qui vont se répandre sur le continent européen.

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Hollande, lui, est responsable, entre autres, et c’est déjà beaucoup, de la mort de centaines de milliers de soldats russes et ukrainiens et d’un parjure de la France qu’il représentait ; il était chargé de garantir la bonne application des accords de Minsk et il a au contraire tout fait pour que ces accords ne soient pas appliqués, en avouant même que le seul but était de retarder l’application de ces accords pour donner le temps à l’Ukraine et aux Occidentaux de s’armer.

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Quant à Macron, c’est l’élu de la clique mondialiste. Schwab a dit de lui  : « Macron est celui qui doit nous emmener dans le monde d’après ». 

Macron, le 26 avril 2023, a eu cette phrase, je ne sais plus à propos de quoi, mais elle peut servir de leitmotiv à tout ce qu’il entreprend :  « On est en train d’inventer un modèle ; c’est plus dur de le réinventer quand tout n’a pas été détruit. »

Je le répète : les transhumanistes mondialistes n’arriveront jamais à leurs fins parce qu’ils sont incapables de se hisser à un niveau autre que matériel ; ils pourront toujours se déguiser en Belzébuth tant qu’ils voudront, rien n’y fera.

Je laisse à Cioran le soin de conclure avec cette phrase terrible  :  « Est-ce à cette vermine que devait aboutir une civilisation aussi délicate, aussi complexe ? Peut-être fallait-il en passer par là, par l’abjection, pour pouvoir imaginer un autre genre d’homme ? »

Merci de m’avoir écouté.                                                                            

Pierre-Emile Blairon

Notes:

[1]. Laurent Alexandre, La mort de la mort, éditions JCLattès

[2]. Paul Diel, Le Symbolisme dans la mythologie grecque, Payot.

[3]. Révolte contre le monde moderne

[4]. Métaphysique du sexe, éditions l’Age d’Homme, p.18.

[5]. Le Triomphe de la Vie, page 31, éditions Grasset

[6]. Jacques Attali, L’avenir de la vie, 1981, Seghers

Joyeux anniversaire ! Les 30 ans de la revue Réfléchir & Agir

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Joyeux anniversaire !

Les 30 ans de la revue Réfléchir & Agir

par Georges FELTIN-TRACOL

Les abonnés de Réfléchir & Agir viennent de recevoir son 79e numéro, soit trente années d’existence et de combat. Trente ans déjà ! Comme le temps passe pour reprendre le titre d’un roman d’un brillant écrivain français trop tôt disparu car assassiné…

Qu’il est maintenant loin le tout premier numéro d’octobre – novembre 1993 sous la forme d’un fanzine. Sur sa couverture s’exprimait déjà sa différence avec une citation extraite d’un discours de José Antonio Primo de Rivera prononcée à Carpio de Tajo, le 25 février 1934: « La vie ne vaut la peine d’être vécue si ce n’est pour la brûler au service d’une grande cause. » L’éditorial posait des bases pour lesquelles R&A n’a jamais dérogées: «Le militant s’informe, analyse, parle, expose, discute et convainc. Il est chaque minute en train d’alimenter sa doctrine, toujours prêt à faire connaître ses idées et montrer partout que la résistance à l’ordre démocratique s’organise». Un article visionnaire prévenait ensuite de « La société de confusion : convergences doctrinales, brouillage des cartes et déclin du politique ».

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Ainsi un brûlant feu intérieur continue-t-il à flamber chez les deux chevilles ouvrières qui effectuent au quotidien un travail parfois fastidieux: Eugène Krampon et Pierre Gillieth.

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Grâce aux bons soins de Wilsdorf, l’émission du 7 juillet 2023 a longuement interrogé ce dernier sur cette entreprise militante remarquable. Nous invitons tous les auditeurs à l’écouter si ce n’est pas encore fait. L’ami Gillieth est infatigable. Outre la direction administrative et rédactionnelle d’un périodique de haute tenue, il s’occupe des éditions Auda Isarn. Cette sympathique maison d’édition publie plusieurs titres par an. Signalons le beau succès de la collection policière « Le Lys noir » et, en particulier, les aventures truculentes du Hussard.

Pour l’anecdote, le nom de cette collection irrita Rodolphe Crevelle (1955 - 2019), militant anarcho-royaliste de l’Hyper-France et de la francité résistante. Dans le sillage de La Manif pour Tous, cet ancien militant solidariste publia une série de journaux intitulée Le Lys noir placée sous le patronage de Georges Bernanos. Agacé par ce qu’il considérait comme un détournement, Rodolphe Crevelle menaça de casser la gueule des co-directeurs de la collection avant de se raviser. Il apprit qu’à côté de Pierre Gillieth officiait Francis Bergeron, le même qui dans sa jeunesse solidariste distribuât des tracts anti-communistes sur la Place rouge à Moscou à l’époque soviétique.

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Des liens amicaux existent depuis le début entre le magazine autonome de désintoxication idéologique et Radio Méridien Zéro. Eugène Krampon a contribué aux deux projets. Le dossier du numéro 34 (hiver 2010) de R&A proposait d’ailleurs « Vers une rupture militante nécessaire » avec les entretiens de Gianluca Iannone, le fondateur de CasaPound, et de Frédéric Laroque, alors porte-parole du MAS (Mouvement d’action sociale).  Placée sous la mémoire fidèle de Robert Dun (1920 – 2002) et de Jean Mabire (1927 – 2006), le magazine albo-européen perdure, comme l’écrit en éditorial du nouveau numéro Eugène Krampon, sur une magnifique « ligne anti-mondialiste, anti-capitaliste, grand européenne (de Dublin à Vladivostok), identitaire, socialiste révolutionnaire ».

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Les thématiques du numéro 79 sont riches et variées. À côté des notules qui confirment la veulerie de nos contemporains, Klaas Malan poursuit son exploration des peuples minoritaires d’Europe, en l’occurrence ici les Tyroliens du Sud. Malan est un ardent partisan d’une Europe impériale des régions ethniques homogènes et enracinées. Le dossier concerne « Le retour de la question sociale ». L’inflation, la réforme désastreuse des retraites, la paupérisation massive de la population française et la hausse vertigineuse des profits démontrent toute l’acuité du sujet bien trop peu traité par la « mouvance »… Dans un excellent entretien, Pierre Le Vigan rappelle « la nécessaire union du national et du social, de la souveraineté, de l’identité et de la justice ». Il oublie malheureusement le versant écologique. Les questions identitaire et sociale dépendent aussi de la question environnementale. Identités ethno-culturelles, justice sociale et préservation des écosystèmes forment un tout à la radicalité foncièrement non cosmopolite.

La présence durable de R&A constitue un apport non négligeable de munitions lourdes dans la guerre culturelle en cours. En dehors des bulletins à diffusion confidentielle, d’autres titres participent aussi à la grande bataille des idées. Le doyen Rivarol subit les foudres du Système. Il continue malgré tout à avancer. Fondée en 1967, Militant demeure la revue nationaliste qui défend  l'identité française et européenne. Éléments vient de fêter ses cinquante ans. Terre et Peuple Magazine se dirige vers son quart de siècle. Rébellion a vingt-et-un ans. Synthèse nationale approche de ses dix-huit ans. Le benjamin des imprimés est pour l’heure ZentroMag avec quatre années d’intenses activités.

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Ces titres font honneur au pluriversalisme qu’anime l’ethno-différencialisme. Ils affrontent selon le tempérament de leur rédaction respective et malgré les inévitables divergences d’interprétation le politiquement correct et les délires du wokisme. On constate néanmoins que bien d’autres ont disparu: Flash, Présent, Le Choc du Mois, National Hebdo, La Nouvelle Revue d’Histoire, etc. Ces pertes peuvent susciter le désespoir et inciter peut-être à l’inaction et au désœuvrement. À tort ! Il importe toujours de se souvenir que l’histoire porte en elle l’imprévu. Comme le dit avec justesse Eugène Krampon dans ce numéro – anniversaire, « notre boulot et notre devoir, c’est de préparer notre résurrection à long terme, de reconstruire les murs porteurs de demain en évitant de les faire reposer sur une chape idéologique et des erreurs qui nous ont conduit à l’effondrement d’aujourd’hui ». L’aurore apparaît tôt ou tard après une très longue nuit.  

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 86, mise en ligne le 3 octobre 2023 sur Radio Méridien Zéro.

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dimanche, 08 octobre 2023

Ukraine: la défaite des néocons et de l'Europe

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Ukraine: la défaite des néocons et de l'Europe

Source: https://www.piccolenote.it/mondo/ucraina-la-sconfitta-neocon-e-delleuropa

Du coup d'État de 2014, à la guerre de la même année jusqu'au conflit actuel. Comment les néocons ont plongé Kiev dans l'abîme.

"Nous entrons dans la phase finale de la débâcle de 30 ans des néoconservateurs américains en Ukraine. Le plan néoconservateur visant à encercler la Russie dans la région de la mer Noire par le biais de l'OTAN a échoué". C'est ce qu'affirme Jeffrey Sachs dans un article publié par Consortium news.

"Quatre événements ont anéanti les espoirs des néoconservateurs quant à l'élargissement de l'OTAN vers l'Ukraine, la Géorgie et au-delà", explique Sachs.

Guerre perdue, territoires perdus

Le premier est que la Russie est en train de gagner la guerre, le second est "l'effondrement en Europe du soutien à la stratégie néoconservatrice américaine". La Pologne ne parle plus à l'Ukraine. La Hongrie s'oppose depuis longtemps aux néoconservateurs. La Slovaquie a élu un gouvernement anti-néoconservateur", et dans les différents pays de l'UE, le soutien aux dirigeants qui s'alignent sur la ligne néoconservatrice s'effondre.

Le troisième facteur est la difficulté pour l'Amérique de continuer à financer l'Ukraine, difficulté mise en évidence par la récente victoire des républicains trumpistes à la Chambre des représentants. Enfin, le quatrième facteur est la possibilité d'une contre-offensive russe, rendue possible par le fait que les forces ukrainiennes ont été décimées dans des assauts inconsidérés.

On peut argumenter sur le dernier point, à savoir que les Russes seraient mal avisés d'attaquer parce qu'ils pourraient subir des pertes difficiles à gérer. Mais la possibilité existe. Les Russes pourraient tenter une attaque limitée et puissante pour obtenir une victoire symbolique avec des pertes limitées.

Un pion qu'ils pourraient jouer dans l'élection présidentielle américaine pour coincer les candidats à la Maison Blanche. Une défaite directe, quoique symbolique, de l'Ukraine sur le théâtre de la guerre tomberait comme un couperet sur la campagne électorale de Biden ou de son éventuel remplaçant, car elle sonnerait comme un échec et mat de la stratégie des démocrates à l'égard de Kiev.

Et, bien sûr, cela favoriserait un éventuel candidat républicain opposé à l'aide à l'Ukraine, car un tel développement donnerait raison à ce refus (pour l'instant, quel que soit le candidat républicain, il devra tenir cette ligne s'il veut attirer le vote trumpien, qui est de bonne ampleur).

Mais au-delà du détail, la remarque de Sachs sur la défaite de "l'unilatéralisme néo-conservateur" en ce qui concerne l'Ukraine semble exacte.

Ce qui est encore plus intéressant, c'est ce qu'il écrit sur les désastres produits par l'ingérence des néoconservateurs en Ukraine au cours des dernières années. Ainsi Sachs : "Les néoconservateurs américains sont en grande partie responsables de l'affaiblissement des frontières de l'Ukraine [établies lors de l'indépendance] en 1991".

"La Russie n'a revendiqué la Crimée qu'après le renversement du président ukrainien Viktor Yanukovitch, [coup d'État] alimenté par les États-Unis en 2014. De plus, la Russie n'a pas annexé le Donbass après 2014, exigeant au contraire que l'Ukraine honore l'accord de Minsk II soutenu par l'ONU et basé sur l'autonomie du Donbass. Mais les néoconservateurs ont préféré armer l'Ukraine pour qu'elle reprenne le Donbass par la force plutôt que d'accorder une "autonomie" à la région.

Si l'on garde cette dynamique à l'esprit, on peut comprendre que la cession du Donbass aux Russes, qui apparaît aujourd'hui comme une destinée manifeste, ne sera pas le couronnement de l'agressivité, ou du succès, des forces russes, mais découlera des erreurs des néoconservateurs et des dirigeants ukrainiens qui ont obéi docilement à leurs diktats.

La relativité du dogme de l'intégrité territoriale 

Encore une fois, alors que l'Occident brandit dans cette guerre l'intégrité territoriale comme s'il s'agissait d'un dogme irrévocable - d'où l'impossibilité de reconnaître la cession d'une partie des territoires ukrainiens aux Russes comme une possibilité - la relativité de ce dogme est démontrée par l'histoire récente.

"L'OTAN, rappelle Sachs, a bombardé la Serbie pendant 78 jours en 1999 jusqu'à ce qu'elle cède la région à majorité albanaise du Kosovo. En 2008, les États-Unis ont reconnu le Kosovo comme une nation souveraine. De même, le gouvernement américain a soutenu l'insurrection du Sud-Soudan pour qu'il se sépare du Soudan et a ensuite reconnu le nouvel État. On peut également ajouter au catalogue la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté israélienne sur le Golan, qui est en réalité syrien. Et bien d'autres choses encore.

Qui plus est, toutes ces décisions ont été prises ou accueillies avec enthousiasme par les mêmes cercles, néocons et libéraux, qui prônent aujourd'hui le dogme susmentionné.

Ailleurs dans son article, Sachs esquisse quelques perspectives pour sortir du conflit et reconstruire une architecture européenne de sécurité. Nous ne les citons pas car il est encore trop tôt pour considérer la crise ukrainienne comme close et parce que les perspectives esquissées pour l'Europe semblent quelque peu iréniques.

En effet, l'unilatéralisme néo-conservateur n'a pas seulement dévasté l'Ukraine, qui risque d'être rayée de la carte, mais aussi les Etats européens qui ont suivi, ou ont été contraints de suivre, les stratégies irréalistes et perdantes de cet idéalisme militant.

Ainsi, la défaite de l'Ukraine est aussi la défaite de l'Europe, qui paiera cher cette défaite, en termes de déclin économique et de déresponsabilisation géopolitique (Paris a déjà perdu la Françafrique...).

Tout cela entraînera une instabilité politique sur le Vieux Continent qui, espérons-le, restera contenue, sous peine de voir naître des monstres à la fois subversifs et autoritaires (les deux faces, en général, d'une même pièce). Nous verrons bien.

Sarah Melis: "La liberté ne nous sera pas donnée, nous devons nous battre pour elle"

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Sarah Melis: "La liberté ne nous sera pas donnée, nous devons nous battre pour elle"

Entretien accordé à Johan Sanctorum

Source: https://sanctorumblog.wordpress.com/2023/10/02/sarah-melis-vrijheid-wordt-ons-niet-in-de-schoot-geworpen-we-moeten-ervoor-vechten/comment-page-1/

Le calme règne désormais autour de Sarah Melis (23 ans). En novembre 2021, elle s'est retrouvée dans l'œil du cyclone en tant que co-organisatrice d'une manifestation contre la politique de vaccination et de covidage. Cette manifestation a été bruyante et quelques vitres ont été brisées. Des liens avec l'extrême droite lui ont été attribués, on a même dit qu'elle était la marionnette du Vlaams Belang. En toute honnêteté, l'auteur que je suis, moi, Johan Sanctorum, doit admettre qu'il s'y est rallié dans une certaine mesure à l'époque. Par la suite, il s'est avéré que ce n'était pas si simple, et je suis heureux de donner à Sarah Melis l'occasion de raconter elle-même, et sans détours, son histoire. 

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Le pilori

- Dans une célèbre et infâme interview de l'émission De Afspraak, le 22 novembre 2021, le lendemain de la fameuse manifestation dont vous étiez co-organisatrice, vous avez donné l'impression d'être peu sûre de vous et vous avez été gênée à deux reprises lorsque vous sembliez hésiter sur le contenu de votre communiqué de presse. Heureusement, vous avez pu compter sur le soutien de Rik Torfs, l'ancien recteur de l'université de Louvain/Leuven. Quel regard portez-vous sur ce moment où vous êtes apparu comme le porte-parole du mouvement anti-vax ?

- L'interview de Terzake... De fait. De telles invitations sont parfois des cadeaux empoisonnés. J'ai été appelée à la dernière minute, j'ai été reçue très froidement, et c'est la journaliste-vedette Phara de Aguirre elle-même qui avait décidé de me houspiller jusque dans mes tout derniers retranchements. Pour le reste, j'étais finalement assez reconnaissante de pouvoir bénéficier de l'opportunité de passer à la télévision, et je l'ai saisie à bras le corps, sans hésiter. Dans les jours qui ont suivi, cependant, de plus en plus de racontars ont été colportés sur ma personne, et j'ai compris alors comment fonctionne le cadrage médiatique. C'est un mirage toxique sur lequel vous n'avez aucun contrôle".

- Apparemment, dans les jours qui ont suivi l'entretien, vous avez été reconnue partout dans la rue et agressée. On vous avait donné la réputation d'une sorcière, heureusement que les bûchers n'existent plus.

- La première fois que je suis sortie de chez moi après l'entretien, j'ai été agressée physiquement et on m'a jeté à la tête des injures telles que "néo-nazie" et "tueuse fasciste". À plusieurs reprises, des gens que je ne connaissais même pas m'ont craché au visage dans la rue. Il n'y avait pas que des inconnus qui affichaient cette hargne vengeresse, même les personnes qui étaient censées être les plus proches de moi se sont soudain montrées très bizarres et réservées".

    Tôt ou tard, nous sommes tous mis dans le même sac et nous sommes tous condamnés à être étiquetés comme "extrêmistes" ou comme sectaires "d'extrême droite". C'est ainsi que fonctionne la culture de l'annulation. 

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- Et ce, uniquement parce que vous avez agi en tant que porte-parole d'une manifestation qui visait le pass sanitaire en premier lieu. Immédiatement, vous avez été étiqueté comme étant d'extrême droite, et, ipso facto, ils ont pu vous écarter politiquement.

- Oui, c'est comme ça que ça a marché. J'ai effectivement des relations dans les milieux de droite et ils étaient également présents à la manifestation".

- Comme Dries Van Langenhove et sa formation qui s'appelle "Schild & Vrienden"...

- Ils ont pris le train en marche, oui, mais dans l'organisation d'une telle manifestation, on peut utiliser tous les soutiens logistiques qui se présentent. Je suis d'accord avec ce principe. Mais cela a immédiatement été utilisé pour stigmatiser l'ensemble de l'action, et j'ai été déclaré coupable par association. Tôt ou tard, nous sommes tous mis dans le même sac et nous sommes tous condamnés à être étiquetés comme "extrêmistes" ou comme adeptes de "l'extrême droite". C'est ainsi que fonctionne la culture de l'annulation. Nous sommes allés si loin avec notre respect absolu de la "liberté d'expression" que nous ne sommes plus autorisés à exprimer des opinions dissidentes sans perdre notre place dans la société en tant que citoyens à part entière".

- Apparemment, cette culture s'est fermement implantée au niveau personnel de chacun et aussi à d'autres niveaux. Qu'en est-il de vos études de sociologie ?

- J'ai dû arrêter mes études, je me suis heurtée à un mur. Je n'aime pas me réfugier dans un rôle de victime, mais les conséquences profondes de la nage à contre-courant, que j'ai entreprise et que j'assume, méritent qu'on s'y attarde. De nombreux organismes publics ne m'aident pas, trouver un emploi est une tâche impossible, et recommencer des études ailleurs est une perte de temps.

Même avant la manifestation, des cours m'ont été refusés après que j'ai pris position dans le débat sur les bloqueurs d'hormones, des menaces ont été proférées parce que je ne portais pas de masque buccal dans les bâtiments, je n'ai pas été autorisée à consulter mes examens après avoir obtenu des notes inopinément basses, et les crédits, que j'avais obtenus dans le cadre de mes études, ont disparu dans la nature".

En attendant Godot

- Pensez-vous que dans notre société, la démocratie s'effrite et que la peur devient le moyen de priver les gens de leur instinct de liberté ?

- Oui, sans aucun doute. Il y a surtout la peur de l'isolement. Les gens n'osent plus s'élever contre toutes les folies de notre époque. Chaque opinion quelque peu dissidente, aussi sensée et fondée soit-elle, est tout bonnement réduite à un "message de haine". En plus du message, le messager lui-même est diabolisé et pris pour cible par la société. À un stade ultérieur, les opinions dissidentes sont classées dans la catégorie "théorie du complot", et le tour est joué".

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- Vous êtes encore très jeune, un vrai millenial, née en 2000. Devons-nous nous attendre à un revirement de la part de cette génération ?

- Je ne sais pas, je suis très inquiète pour ma génération. Je suis en effet très inquiète pour celle-ci, pour ce que l'on fait aux jeunes, pour la façon dont on façonne la jeunesse. Nous n'avons plus besoin d'intelligence artificielle, car la grande majorité des jeunes ne se posent plus de questions, ils obéissent aux ordres. Lorsque le virus s'est propagé de la Chine à l'Europe, j'avais déjà remarqué de nombreuses incohérences dans le récit officiel, et j'étais convaincue que mes camarades de classe partageraient bientôt cette prise de conscience. J'étais persuadée qu'un soulèvement ne manquerait pas de se produire et que je prendrais le train en marche avec eux dès qu'il se produirait".

Je n'ai pas vu une seule étincelle de doute surgir face aux mesures covidesques, dans les murs de l'université ou à Louvain en général. Aucun étudiant n'a agi, personne n'a commis d'acte de désobéissance.

Mais c'était comme attendre Godot. Je n'ai pas vu la moindre étincelle de doute face aux mesures covidesques, dans l'enceinte de l'université ou à Louvain en général. Aucun étudiant n'a agi, personne n'a commis d'acte de désobéissance. Lorsque j'ai commencé à organiser des manifestations et des actions, bien avant la marche contre les passes sanitaires, je n'ai pu compter sur aucune sympathie de la part des autres étudiants".

- Cela nous amène inévitablement à l'amalgame entre culture et éducation: des jeunes qui se disent "progressistes" et qui, en réalité, suivent le troupeau comme des moutons. L'éducation est-elle le principal moteur de l'endoctrinement ?

- L'idéologie "woke" est imposée d'en haut. Je me souviens très bien qu'à l'école secondaire, notre professeur de géographie insistait presque à chaque cours sur le fait que nous sommes "la dernière génération" à vivre sur cette terre, et que nos enfants seront calcinés et complètement avalés par le soleil. Le plus souvent, le cours commençait par un sermon plein de regards accusateurs et quelques élèves avaient les larmes aux yeux, et le tout était suivi d'un documentaire d'Al Gore".

Déprimés et nihilistes, nous sortions tous de la classe. Sans parler de la période précédant l'élection présidentielle américaine de 2016, avec la lutte entre Hillary Clinton et Donald Trump, qui a été le sujet de conversation pendant des mois. Le matin où la nouvelle de la victoire de Trump a été annoncée, les professeurs au premier rang de la classe pleuraient et criaient de manière hystérique, comme si le monde allait s'arrêter. La classe a été convoquée pour observer quelques minutes de silence dans la cour de récréation. C'est de la pure terreur, mais c'est devenu la nouvelle normalité. Comment voulez-vous qu'une génération critique se lève maintenant ?

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Ensemble pour la liberté

- Croyez-vous en un projet collectif de contre-culture, où les dissidents se soutiennent mutuellement, plutôt que de jouer les Don Quichotte, comme vous le faites actuellement que vous le vouliez ou non ?

- C'est ce que nous essayons de faire avec le groupe "Samen voor vrijheid" (= "Ensemble pour la liberté") que j'ai fondé avec Ezra Armakye, un soutien à Yannick Verdyck, qui a été assassiné. Il s'agit principalement d'individus à l'esprit critique qui se rassemblent autour d'une lutte vitale contre le pouvoir politique et l'État de surveillance. La liberté ne nous est pas donnée, nous devons nous battre pour elle".

- Les grands médias, eux, contribuent à organiser la censure...

- Nous devons cesser de nous laisser diviser par le cadrage des grands médias afin de pouvoir continuer à construire de manière constructive. Si nous retenons cette leçon, ce n'était pas pour rien après tout. Comme l'a décrit Gramsci, il faut d'abord briser l'hégémonie culturelle ou le code dominant. Nous ne pouvons y parvenir qu'en changeant ensemble le courant de fond de la société, et cela ne peut se faire qu'à partir de la base, de la société elle-même. Les médias finiront par se déconnecter complètement de la réalité s'ils continuent à ignorer ces signaux".

La meilleure façon d'empêcher le pouvoir de corrompre notre société est de conserver son propre pouvoir individuel sans le céder à d'autres, qu'il s'agisse de l'État ou d'un groupe, et de vivre selon les principes que l'on propage soi-même.

- Enfin, où la jeune femme et l'activiste Sarah Melis se voit-elle dans dix ans? En politique? En tant que mère au foyer avec des enfants? En tant que chroniqueuse d'opinion?

- Je n'ai pas d'ambition politique, surtout pas en politique politicienne. Je ne suis pas assez rusée pour cela. Le journalisme, peut-être, si des médias se présentent dans lesquels je peux fonctionner. Mais pour l'instant, je veux surtout m'y retrouver dans cette période de confusion. Parfois, je dois me rappeler de me placer en dehors de tout groupe pendant un certain temps, parce que jouer le jeu des dichotomies officielles, c'est encore être conformiste. Qu'on soit de gauche ou de droite, il faut transcender les visions en tunnel et les chambres d'écho".

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- On aboutit alors à la primauté de l'individu, en tant que sujet critique, tel que le philosophe des Lumières Immanuel Kant l'a mis en avant, sous la devise: "oser penser".

- Oui, j'y crois. La meilleure façon d'empêcher le pouvoir de corrompre notre société est de conserver son propre pouvoir individuel sans le céder à d'autres, qu'il s'agisse de l'État ou d'un groupe, et de vivre selon les principes que l'on propage soi-même. J'ai réappris à ne pas perdre de vue les petites choses de la vie, à poursuivre mes propres objectifs et mes rêves personnels".

Parce que nous n'avons qu'une seule vie et qu'il serait dommage de la laisser entièrement dominée par les aspects négatifs de l'époque dans laquelle nous nous trouvons. Non, je ne veux pas avoir vécu".

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La revue de presse de CD - 08 octobre 2023

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La revue de presse de CD

08 octobre 2023

Revue de presse anti-totalitarisme, garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

LA CITATION DE LA SEMAINE

« Que manque-t-il dans ‘’Le Grand Hospice’’ ? Lorsque ce livre a été écrit (c’était en 1988-89, car il a fallu des années pour arriver à l’éditer), l’URSS existait encore, mais déjà passait à marche forcée aux méthodes de la violence ‘’soft’’. […] L’islam radical ne faisait alors que relever la tête, ne s’exerçant plutôt qu’à l’échelle régionale (Iran, Afghanistan), alors que nous assistons désormais à la renaissance de l’antique violence brutale qui s’impose avec succès à l’échelle mondiale (L’’’État islamique’’ ou ‘’Califat’’). Le flot des migrants en Europe et la mainmise agressive du Califat sur des territoires d’Irak et de Syrie nous montrent que la violence ‘’soft’’ s’efface, cédant la place au surgissement soudain d’une violence médiévale remontant au VIIe siècle de notre ère. J’ai donc assez vécu pour assister à un nouveau cataclysme historique insensé et imprévu, et voir déjà décliner la violence ‘’soft’’ qui subsiste, impuissante et disposée à envisager sa chute. Ainsi, les thèses maîtresse du ‘’Grand Hospice occidental’’ portant sur la violence brutale et ‘’soft’’ demeurent intangibles. L’Histoire elle-même l’a démontré. »

Edward Limonov, préface à l’édition 2016 « Un évangile pour les sinheads ». Éditions Bartillat, 2016.

EN VEDETTE

En 2022, 13,1 % des mis en cause pour « coups et blessures volontaires » étaient d’une nationalité africaine alors qu’ils représentent 3.5 % de la population (Ministère de l’Intérieur)

« Insécurité et délinquance en 2022 : bilan statistique ». Avec les tableaux et les 171 pages du rapport officiel du service statistique ministériel de la sécurité intérieure…

Ministère de l’Intérieur (interieur.gouv.fr)

https://www.fdesouche.com/2023/10/05/en-2022-131-des-mis-...

ALGÉRIE

Boualem Sansal : « Le pouvoir a frappé un grand coup pour humilier la France »

Boualem Sansal est romancier et essayiste algérien. Connu pour ses critiques sans concession du pouvoir algérien, il fait l'objet d'une censure dans son propre pays, dans lequel il continue pourtant de vivre. Pour lui, l'interdiction du programme français en Algérie est le symptôme d'un pouvoir en train de s'effondrer. Interview par Gabrielle Cluzel.

bvoltaire.fr

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ALLEMAGNE

« Deutschland AG » : le spectre du déclin

Mais pourquoi l’ancien premier de la classe européenne se retrouve subitement en queue de peloton ? Les signaux économiques venant d’Allemagne ne sont pas bons, laissant présager des lendemains qui déchantent pour notre voisin… Alors que certains pays développés affichent une croissance plus qu’honorable, l’Allemagne semble s’enfoncer dans une crise que certains qualifient de préoccupante, voire de grave. La conjonction délétère d’une inflation persistante, de l’affaiblissement de la demande mondiale et surtout de la crise énergétique – qui touche tout particulièrement le secteur manufacturier allemand – n’augure rien de bon. Croissance, inflation emploi : tous les chiffres macroéconomiques sont en berne. La République fédérale n’est pas en bas du tableau de la croissance seulement en Europe, mais parmi tous les grands pays industrialisés, confirmant d’ailleurs les prédictions récentes du FMI. Et comme l’écrivait Ernst Stetter pour la Fondation Jean-Jaurès en juin dernier, « il serait trop simpliste d’attribuer la récession actuelle en Allemagne à la seule guerre en Ukraine ». Il cite notamment l’économiste allemand Aloys Prinz selon qui la Banque centrale européenne, en relevant fortement ses taux directeurs, a aussi contribué à la situation actuelle. Mais il est probable que, plus globalement, sous l’ère Merkel, nos voisins aient péché par excès de confiance en considérant qu’ils étaient économiquement invulnérables. Or la coalition au pouvoir, dite du « feu tricolore » (rouge pour le SPD, jaune pour les libéraux du FDP et vert pour… les Verts), semble bien impuissante et beaucoup trop brouillonne face aux enjeux actuels. La situation présente évoque cette expression célèbre qui désignait l’Empire ottoman au XIXe siècle et que le magazine britannique The Economist appliquait, déjà, à l’Allemagne en 1999. Reste à savoir pourquoi l’ancien premier de la classe européenne se retrouve subitement en queue de peloton.

causeur.fr

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Lanceurs d’alerte : une loi allemande « risque de nous ramener à l’ère de la Stasi », selon un historien allemand

L’historien Hubertus Knabe met en garde contre la création d’une « culture de la délation » par le biais de points de signalement permettant aux gens de dénoncer leurs collègues. L’Allemagne met discrètement en place un « gigantesque appareil de surveillance » qui risque de créer une culture de la dénonciation semblable à celle des nazis et de la Stasi, a affirmé l’un des plus éminents historiens du pays. Hubertus Knabe a affirmé que Berlin mettait en place un système tentaculaire de « points d’information » au sein des entreprises et des autorités gouvernementales, qui permettra aux gens de dénoncer leurs collègues, et ce « à l’insu du public. » La « loi allemande sur la protection des lanceurs d’alerte » est entrée en vigueur en juillet dans le but déclaré de protéger les personnes qui signalent des abus sur leur lieu de travail. Toutes les entreprises employant plus de 49 personnes doivent mettre en place un bureau où le personnel peut signaler anonymement les abus présumés de la loi sans crainte de représailles. Mais selon Knabe, qui a dirigé pendant près de vingt ans le Mémorial de Hohenschönhausen, situé sur le site de la prison politique de la Stasi à Berlin, la loi a une portée plus large que la simple protection des lanceurs d’alertes. « Les points d’information ne se contenteront pas d’enquêter sur les soupçons de criminalité, ils s’occuperont également des délits passibles d’amendes », a-t-il écrit dans un article paru cette semaine dans le journal allemand Die Welt. Ils seront même responsables des déclarations des fonctionnaires qui « constituent une violation de l’obligation de loyauté envers la constitution ». Ces dernières années, les commentateurs politiques et les experts constitutionnels ont été de plus en plus préoccupés par la prolifération de ce que l’on appelle les « centres de délation », qui sont souvent mis en place en ligne.

telegraph.co.uk

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ARMÉNIE

Arménie / Azerbaïdjan : quand un conflit en cache d’autres

En sommes-nous au début du dénouement ou au début de l’embrasement dans le conflit tenace qui oppose l’Arménie à l’Azerbaïdjan ? Poudrière au moins aussi explosive que les Balkans européens, le Caucase est une zone de guerre depuis la plus haute Antiquité, sa position géographique en ayant fait le carrefour de tous les peuples bibliques de l’ancien monde. Religions, ethnies et langues s’y côtoient, gardant farouchement leurs montagnes respectives. Les peuples turcs, perses, caucasiens et iraniens s’y dévisagent. Les musulmans chiites duodécimains, les musulmans sunnites, les yézidis, les zoroastriens, les juifs, les chrétiens orthodoxes géorgiens ou arméniens, se partagent les cultes. C’est peu dire donc que les rivalités opposant les Arméniens aux Turcs sont anciennes, le précédent du génocide désormais reconnu par la France étant toujours vif dans les esprits un siècle plus tard. Etat ayant adopté le christianisme le plus précocement du fait de la conversion du roi Tiridate IV par saint Grégoire l’Illuminateur, l’Arménie est en dépit de son ancienneté un pays fragile et aux dimensions modestes. À l’image de l’Irlande, l’Arménie compte une diaspora bien plus importante que de nationaux. Présents partout dans le monde, les Arméniens sont nombreux aux Etats-Unis, en France ou en Russie, pouvant d’ailleurs compter sur des célébrités de dimension mondiale. Le cas des Arméniens de Russie est un peu à part, notons d’ailleurs que Sergeï Lavrov lui-même est d’origine arménienne, à l’image de Margarita Simonian, l’actuelle directrice de l’information Russia Today. Ne pouvant pas compter sur une communauté mondialisée, les Azéris ont néanmoins su utiliser habilement leur entregent et leur rente gazière pour constituer un réseau d’influence efficace en Europe, que la presse française a un temps pu affubler du sobriquet de « diplomatie du caviar ». Longtemps oubliée, la première guerre du Haut-Karabagh (1988-1994) est un conflit s’inscrivant dans le cadre de la chute de l’URSS, qui n’en finit d’ailleurs plus de s’effondrer sur elle-même, charriant des haines immémoriales dans son sillage. Il s’agit d’ailleurs, selon les experts, du premier véritable conflit post-soviétique, le dernier du genre étant l’actuelle guerre d’Ukraine. Causée par le refus de l’entité soviétique d’unifier la RSS d’Arménie au Haut-Karabagh, la première guerre du Haut-Karabagh a duré six ans et s’est conclue par une victoire tactique arménienne à la Pyrrhus. Les réclamations arméniennes autour de ce qui était alors l’oblast du Haut-Karabagh ont pris une vraie ampleur en 1985 lors de la période de la perestroika, conduisant à un vote en faveur de l’unification de cette région autonome à l’Arménie par les leaders du Soviet du Karabagh – boycotté par les Azéris ethniques – en 1988, mettant fin au statu quo ante.

causeur.fr

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CANADA

Au Canada, les « services de diffusion en ligne » soumis à de nouvelles exigences, les conservateurs et Elon Musk critiquent Trudeau

Simple formalité ou tentative de censurer et contrôler le Web ? Dans un règlement diffusé vendredi 29 septembre 2023, le Conseil canadien de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a fixé le seuil à partir duquel les « services de diffusion en continu en ligne », comme les réseaux sociaux, seront assujettis à des nouvelles règles, issues de la loi sur la diffusion continue en ligne, plus communément appelée le « projet de loi C-11 ». La décision de cette commission a suscité une levée de boucliers chez les conservateurs et Elon Musk, qui accusent le Premier ministre Justin Trudeau de vouloir « censurer » ou « écraser la liberté d’expression au Canada ». Les mesures suscitent la controverse depuis son dépôt par le Premier ministre Justin Trudeau en février 2022. Les Canadiens craignaient d’abord que les amateurs qui diffusent des contenus sur YouTube ou sur les réseaux sociaux soient assujettis à la loi sur la diffusion continue en ligne, mais la possibilité a vite été écartée par le gouvernement libéral. Le projet de loi C-11 « ne vise que les films, les séries télévisées et la musique ». La diffusion par le CRTC de son règlement a cette fois-ci fait réagir les conservateurs, et leur leader Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur du Canada (PCC) et de l’opposition officielle. De son avis, ces nouvelles décisions sont la preuve d’un « plan de censure des réseaux sociaux ». « On a prévenu Justin Trudeau que la loi sur la censure en ligne allait venir censurer ce que les gens peuvent voir et dire en ligne. Les libéraux l’ont nié. Maintenant, c’est exactement ce qu’ils font », a-t-il affirmé sur Twitter. Sur le site du parti, une pétition a été publiée dénoncer les « libéraux de Trudeau qui cherchent désespérément à policer et à contrôler la parole », en référence à l’obligation de « promouvoir le contenu canadien ». Le gouvernement libéral « s’est maintenant donné le pouvoir de contrôler ce que les Canadiens et Canadiennes peuvent voir et dire en ligne », estime-t-on chez les opposants. Le milliardaire américain Elon Musk, propriétaire depuis presque un an du réseau social X (anciennement Twitter), a également réagi à la nouvelle du CRTC. Il a accusé Justin Trudeau de tenter « d’écraser la liberté d'expression au Canada. C’est honteux », a-t-il écrit.

francesoir.fr

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CHINE

Le gouvernement US admet des mois plus tard que le ballon chinois n’espionnait pas

Le Pentagone a admis que le ballon chinois qui a traversé le territoire US en février n’espionnait pas, il a probablement été dévié de sa trajectoire par le vent. Mais Washington et les médias ont exploité ce scandale fabriqué au profit de la propagande de la nouvelle Guerre froide. Le gouvernement US a admis que les accusations sévères qu’il a portées contre la Chine n’étaient rien de plus que du baratin. L’officiel le plus gradé de l’armée US a clarifié que le ballon chinois qui a traversé le territoire US en février 2023 n’espionnait pas ; il a probablement été dévié de sa trajectoire par le vent. CBS News a publié une interview ce mois de septembre du chef d’état-major des armées, le général Mark Milley, qui a déclaré que « La communauté du renseignement, leur évaluation – et c’est une évaluation de grande confiance – [est] qu’il n’y avait pas de collecte de renseignement par ce ballon ». Milley a concédé que le grand ballon a probablement été dévié par la puissance du vent. Ce rapport, sorti sept mois après l’incident, a confirmé exactement ce que le gouvernement chinois avait déclaré à l’époque : son ballon n’espionnait pas les États-Unis, et n’est qu’accidentellement entré dans leur espace aérien. Le gouvernement US a quand même insisté sur le fait que le ballon chinois avait de la technologie qui aurait pu être utilisée pour collecter de l’information – même s’il n’a pas clarifié si cette technologie était spécifiquement dédiée à la collecte de données sur les tendances météorologiques, ce que Pékin affirmait faire. Mis à part cela, dans un autre coup massif au narratif de Washington, CBS News a reconnu dans son rapport qu’« Après que la Navy ait remonté l’épave du fond de l’Atlantique, les experts techniques ont découvert que les capteurs du ballon n’ont jamais été activé au-dessus des États-Unis continentaux ».

scheerpost.com

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DÉCONSTRUCTION / SCHIZOPHRÉNIE / DÉBILITÉ

C'est parti mon qui... qui ?! - L'homo-souverainisme

Le lobby homosexuel dans les milieux politico-médiatique française côté « droite ». Double interview sociologique de Jack Lang à Marine Le Pen par Alain Soral et Xavier Poussard. Étonnant et riche en information.

ERTV

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La « forme drogue » de la culture contemporaine

Devenir adulte aujourd'hui est presque impossible. L'omniprésence de la drogue dans notre société n'arrange rien, et pire encore, l'idéologie capitaliste tardive, qui engendre avec une puissance de feu sans précédent des sujets dépendants dans leur pensée et faibles dans leur volonté, donc fatalement enclins à fuir tout défi pour ne PAS être. Comme le montre l'apologie actuelle de la fluidité non seulement du genre, mais aussi du rôle, de la profession et de l'habitat, et celle de la mobilité constante (parrainée par le désormais protocolaire Erasmus) qui éloigne tout enracinement ou toute construction potentielle d'alliances avec d'autres, notre époque semble être la première ère historique marquée par la phobie de l'identité. Devenir quelqu'un est si terrifiant qu'il a conduit de nombreux jeunes à postuler l'indifférenciation comme idéal, en se mentant manifestement à eux-mêmes. Privé d'une estime de soi qu'il ne veut pas assumer comme si ce n'était pas un problème, l'indifférencié est le nouveau mythe social : non plus « maudit », « damné » comme les anti-héros « rebelles sans cause » du cinéma d'antan, mais défendu et diffusé comme un modèle paradoxal de courage et de dignité. Un courage qui consiste à s'imposer obtusément, son propre être « sans qualités », avec la toute-puissance propre au clochard ; et une dignité garantie d'une manière trop semblable à celle dont beaucoup font la « charité poilue » aux « derniers », comme paravent de leur propre satisfaction pour ne pas grossir les rangs. Ceux qui se perdent dans le sillage de l'indifférencié sont ceux qui ne peuvent pas entrer dans le temps et dans l'histoire, parce que dans le temps et dans l'histoire les choses changent, elles deviennent irréversibles. Et si la perspective d'emprunter une voie définitive fait déjà trembler les jeunes, elle apparaît aujourd'hui comme une hypothèse « impensable ».

comedonchisciotte.org

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/10/02/l...

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« Grosse lesbienne ». Pour une injure, un tribunal Suisse condamne Alain Soral à de la prison ferme

Un jour, les prisons françaises seront peut-être plus remplies de dissidents politiques, de criminels du mot et de la pensée, que de vrais délinquants. C’est d’ailleurs le sujet du livre « Un traitre mot » de l’excellent Thomas Clavel, et c’est surtout ce que nous commençons à vivre au quotidien, en 2023. Ainsi Alain Soral, que l’on ne présente plus, vient d’être condamné en appel à six mois de prison ferme, par un tribunal Suisse. Son crime ? Avoir qualifié une journaliste de « grosse lesbienne ». Il peut encore faire un nouvel appel auprès du tribunal fédéral néanmoins, cette condamnation est symbolique. Rappelons qu’initialement, il n’avait écopé que d’une amende pour diffamation. Mais le parquet cantonal vaudois a estimé que ce n’était pas assez, et que pour une insulte, il fallait enfermer Alain Soral. Alors même que des dealers, des délinquants, bénéficient d’un laxisme judiciaire parfois sidérant. Plusieurs organisations queer suisses, dont l’Organisation suisse des lesbiennes (LOS) et Pink Cross, ont salué via un communiqué commun sa condamnation, considérant que « cette décision représente une avancée significative dans la lutte contre la haine et l’intolérance ». « C’est un signal fort affirmant que la haine homophobe ne peut pas être tolérée dans notre société », a souligné Muriel Waeger, co-directrice de LOS. Il serait intéressant de connaitre le point de vue de ces organisations gauchistes sur l’univers carcéral, car enfin, il faudrait savoir : d’un côté, les gauchistes militent pour que les gens n’aillent pas en prison, et même parfois pour l’abolition des prisons. De l’autre, ils se félicitent lorsque des autorités décident d’enfermer des individus pour crime de la pensée ou de l’expression verbale.

Un traitre mot, par Thomas Clavel. La Nouvelle Librairie, 2023.

breizh-info.com/

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DÉSINFORMATION / MÉDIAS / CORRUPTION / CENSURES

« Le soutien à l’Ukraine à l’épreuve de l’électoralisme » : décryptage d’un édito du Monde

Par Michel Geoffroy, auteur de La Super-classe mondiale contre les peuples, (Via Romana), La Nouvelle guerre des mondes (Via Romana) et Bienvenue dans le meilleur des mondes (La Nouvelle Librairie). Le quotidien Le Monde, dans son édition du 2 octobre, a publié une tribune titrée « Le soutien à l’Ukraine à l’épreuve de l’électoralisme », qui mérite un décryptage. Il s’agit en effet d’un petit bijou de propagande, très illustratif de la façon dont l’élite médiatique mainstream conçoit la guerre en Ukraine et la démocratie. Mauvaise nouvelle en effet pour les plumitifs bellicistes, non seulement la fameuse « contre-offensive » ukrainienne n’a pas produit les résultats promis, mais, en outre, le soutien occidental à Kiev marque le pas : décision de la Pologne de ne plus livrer d’armements, victoire électorale en Slovaquie de ceux qui prônent la neutralité, crise budgétaire aux États-Unis gelant les crédits promis à l’Ukraine, sans même évoquer le récent fiasco « galicien » de Zelensky au Canada. Donc la poursuite de la guerre ne se présente pas bien, voilà qui navre Le Monde, qui aimerait manifestement qu’elle dure encore longtemps. Tant pis pour les victimes. Alors analysons dans le détail la façon dont l’éditorialiste s’y prend pour nous faire croire qu’il fait soleil à minuit, en traduisant, en italique, le texte original en gras ci-dessous.

polemia.com

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L’épizootie hémorragique bovine, une maladie « purement commerciale » ?

Cette fois, on ne pourra pas reprocher aux pouvoirs publics d’avoir manqué de vigilance ou de réactivité vis-à-vis d’une menace sanitaire. Mercredi 20 septembre, la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) des Pyrénées Atlantiques a brusquement sonné l’alarme : « Le virus provoquant la maladie hémorragique épizootique chez les ruminants d’élevage est arrivé en France ! »

Branle-bas de combat. « Le virus de la MHE a été repéré et formellement identifié sur deux bovins d’élevage dans le Pays Basque ainsi que sur un autre dans les Hautes-Pyrénées », a annoncé la DDPP. Dans les heures qui ont suivi, l’alerte est devenue nationale. Sud-Ouest d’abord, France Bleu ensuite… dans la foulée Radio France l’a relayée dans son flash de minuit. Le lendemain, l’Anses à son tour choisissait de communiquer sans délai, peu avant que le Ministère de l’Agriculture ne publie, via son site, des directives sur la conduite à tenir pour endiguer la propagation virale : surveillance renforcée, isolement des animaux contaminés, interdiction de transport des animaux dans un rayon de 150 km, désinsectisation préconisée, etc. À la suite du journal Le Monde, la presse nationale s’emballait alors pour cette nouvelle émergence, incitant le public à tendre attentivement l’oreille. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Un virus transmis par une espèce spécifique de moucherons piqueurs dit « culicoïdes » qui se gave du sang d’une bête et en infecte une autre, en venant se nourrir sur elle ensuite. Comme on l’a popularisé depuis 2020, il existe trois types principaux de « zoonoses » avec des mécanismes de diffusion distincts : 1) Transmission aéroportée, 2) Par contact avec des fluides ou ingestion 3) Vectoriel. Lorsque la maladie se propage par l’intermédiaire d’un insecte hématophage : moustique, tique, puce ou moucheron, on dit qu’elle est « vectorielle ». Nous sommes dans ce cas. Or, tout se passe comme si, plutôt que de s’attaquer aux causes profondes des crises sanitaires, on utilisait la peur réflexe contemporaine envers les zoonoses pour régler des différends commerciaux. Il est aussi possible que la Confédération Paysanne n’ait pas tout-à-fait tort de se défier des orientations de cette politique agricole, visiblement déterminée à tourner la page des annonces antérieures en faveur de l’agriculture paysanne. Focaliser sur les épizooties mineures plutôt que sur les menaces zoonotiques majeures ; et produire pour pas cher, quels que soient les coûts sociaux et environnementaux cachés … telle est, semble-t-il, la ligne fixée par ceux qui nous dirigent.

les-crises.fr

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Entretien d'Anneke Lucas

Au regard des polémiques actuelles, concernant l’existence des réseaux pédocriminels, je publie, avec l’accord de Slobodan Despot, directeur du magazine de L’Antipresse, l’entretien que j'ai réalisé d’Anneke Lucas. Cet entretien a été réalisé en septembre 2023. À six ans, Anneke Lucas a été vendue à un réseau pédophile. Pendant des années, elle a été exploitée comme esclave et « vestale » sexuelle. Aujourd’hui, elle consacre sa vie à mettre en lumière cette « pyramide de la souffrance » où elle a failli elle-même être ensevelie. Anneke est une survivante et un témoin de premier rang sur l’un des pires maux de l’humanité. Son récit est dur et insoutenable. On peut le rejeter et fermer les yeux sur ce continent caché. Mais un témoignage, rappelons-le, est une forme de preuve. Une multiplicité de témoignages constitue une multiplicité de preuves, qui permettent de converger vers un faisceau de présomption, à partir duquel le Juge tranchera en son intime conviction sur la réalité ou non des faits criminels. Aujourd’hui, nous avons 50 témoignages de survivants de réseaux pédocriminels. Ainsi que l’immense travail effectué par la journaliste Ceri qui a collecté d’autres dizaines de témoignages, sinon plus, depuis des années. Combien de témoignages faudra-t-il pour créer le faisceau de présomption concernant l’existence de ces réseaux pédocriminels ?

Ariane Bilheran

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Lobby pédocriminel. Un mouvement devenu international (partie 1)

Il existe un lobby « pédophile » qui a pris un essor important au début des années 70, en surfant sur la vague de la « libération sexuelle ». « La pédophilie consiste à livrer des enfants au désir sexuel des adultes », Marc Reisinger, psychiatre. Pour autant, de nombreux amateurs de chair trop jeune militent pour la dépénalisation des rapports sexuels entre adultes et enfants. Il existe un lobby « pédophile » qui a pris un essor important au début des années 70, en surfant sur la vague de la « libération sexuelle ». La principale revendication du militantisme pédo-criminel est l’abrogation d’un âge minimum en dessous duquel les rapports sexuels entre adultes et enfants sont interdits par la loi et passibles de poursuites. Ces militants qui revendiquent leur « amour » pour les enfants, se présentent comme une minorité sexuelle, persécutée par une société à la morale rétrograde que l’histoire jugera durement dans un futur proche. « La sexualité puérile est encore un continent interdit, aux découvreurs du XXIe siècle d’en aborder les rivages. », expliquait Jack Lang dans une interview accordée au magazine Le Gai Pied au début des années 90. Tandis que le philosophe René Schérer, après avoir fustigé une « législation disproportionnée », réprimant la « pédophilie », commentait dans un article écrit dans le journal Libération : « Il fut un temps (…), où ce qui était considéré comme destructif de l’enfant et de la personne c’était… la masturbation ». Les lobbyistes pour la dépénalisation des relations sexuelles entre adultes et mineurs expliquent d’ailleurs volontiers que si les enfants souffrent psychologiquement de telles relations, c’est parce qu’ils sont conditionnés par la société à le faire, et que leur combat est aussi celui de la libération de l’enfance ! Quant à la souffrance physique des enfants, ils font comme si elle n’existait pas.

francesoir.fr

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Jacques Cardoze remet en cause l’impartialité du service public

L’impartialité du service public – ou plutôt son absence — est un sujet que connaissent bien nos lecteurs. De sérieuses interrogations sur les méthodes de France Télévisions, ainsi que sur son orientation politique, reviennent en boucle dans le débat public. Il est plus rare cependant de voir des anciens serviteurs du groupe déballer sur la place publique l’envers du décor. C’est le cas depuis quelques jours avec Jacques Cardoze. Ce dernier n’est autre que l’ancien présentateur d’une émission vedette de France Télévisions, « Complément d’Enquête », qu’il a animée durant trois ans, de 2018 à 2021. En juillet dernier, après cinq ans d’absence du monde télévisuel, il décide de contacter Cyril Hanouna afin de rejoindre son équipe. Dans ses interviews, on sent dans ce geste un début de révolte contre un monde journalistique policé (voire policier), où des opinions différentes sont mal vues. D’où sa bataille contre la pensée unique du service public, un sujet qu’il connaît de l’intérieur.

ojim.fr

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Le politologue expert du Qatar Nabil Ennasri en garde à vue dans une affaire d’ingérence étrangère au profit du Qatar. Une enquête sensible dans laquelle sont également cités un député de la Nupes et un ex-présentateur de BFMTV

Les policiers de la brigade de répression de la délinquance économique ont placé en garde à vue ce lundi un spécialiste du Qatar, Nabil Ennasri, régulièrement invité dans les médias pour son expertise. Une enquête sensible dans laquelle sont également cités un député de la Nupes, Hubert Julien-Laferrière, le lobbyiste Jean-Pierre Duthion et le présentateur de BFMTV Rachid M’Barki. L’enquête sur les soupçons d’ingérence étrangère dans la vie politique et les médias français progresse à grand pas. Elle pourrait provoquer une déflagration tant les personnes qui auraient été approchées par l’émirat pour défendre ses intérêts sont influentes et variées. Nabil Ennasri, 41 ans, auteur d’un livre intitulé « l’Énigme du Qatar », docteur en sciences politiques, est entendu dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet national financier (PNF) pour corruption, trafic d’influence et abus de confiance. Les enquêteurs s’interrogent sur un éventuel rôle de Nabil Ennasri, régulièrement invité pour son expertise dans les médias, notamment au moment de la Coupe du monde de football, d’agent d’influence au profit de la monarchie qatarie.

Le Parisien

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Roger Waters répond aux accusations d’antisémitisme dans un nouveau documentaire

Roger Waters a réagi aux accusations contre son documentaire en publiant une déclaration sur son site web et sur sa page Facebook. Il a écrit : « Au début du mois, la Campaign Against Antisemitism [CAA] m’a contacté au sujet d’un film qu’elle a réalisé. Ils m’ont donné sept jours pour répondre à de multiples questions sur des sujets remontant à 2002 et 2010. Dans un premier temps, j’ai estimé que leurs attaques contre mon personnage ne méritaient pas de réponse. Cependant, maintenant que ces attaques sont en circulation, je tiens à ce que ma réponse soit consignée. Toute ma vie, j’ai utilisé la plateforme que ma carrière m’a offerte pour soutenir des causes auxquelles je crois. Je crois passionnément aux droits de l’homme universels. J’ai toujours œuvré pour que le monde soit meilleur, plus juste et plus équitable pour tous mes frères et sœurs, partout dans le monde, indépendamment de leur appartenance ethnique, de leur religion ou de leur nationalité, qu’il s’agisse des peuples indigènes menacés par l’industrie pétrolière américaine ou des femmes iraniennes qui protestent pour leurs droits. C’est pourquoi je participe activement au mouvement de protestation non violent contre l’occupation illégale de la Palestine par le gouvernement israélien et le traitement flagrant qu’il inflige aux Palestiniens. Ceux qui souhaitent faire l’amalgame entre cette position et l’antisémitisme nous rendent à tous un bien mauvais service. Les gens doivent connaître la CAA, l’organisation qui a réalisé ce film. À la suite de plaintes déposées auprès de la Commission des organisations caritatives, la CAA fait l’objet d’un examen minutieux. Son objectif principal est de mener des campagnes politiques partisanes contre les critiques de l’État d’Israël. Je savais donc que leurs questions n’étaient pas posées de bonne foi. »

rogerwaters.com

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ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)

La tendance des jeunes Français à devenir végétaliens nuit à leur santé et à l’environnement

Les jeunes occidentaux sont de plus en plus attirés par le véganisme. Pourtant, ce régime alimentaire a un impact négatif sur la santé et l’environnement. Les végétaliens vantent les bienfaits pour la santé d’un régime alimentaire à base de plantes. Ils sont également nombreux à observer l’impact environnemental de l’élevage sur les émissions de gaz à effet de serre. Un mouvement mondial pousse aujourd’hui de plus en plus de personnes à adopter le véganisme afin d’enrayer le changement climatique et « sauver » la planète. Pourtant, le véganisme a un côté sombre ; ses effets sur notre santé et sur l’environnement ne sont pas aussi simples que le prétendent ses partisans. Il ne fait aucun doute que le véganisme gagne en popularité. Selon certaines études, il y aurait 88 millions de végétaliens dans le monde. La France ne fait pas exception. Environ 340 000 Français sont végétaliens, et un million de plus sont végétariens. La tendance est particulièrement marquée chez les jeunes. En France, plus d’une personne sur dix âgée de 18 ou 19 ans est végétalienne. C’est beaucoup plus qu’en Allemagne, en Italie ou en Espagne. Grâce à la demande croissante d’aliments d’origine végétale, les substituts de la viande et du lait se vendent plus rapidement que jamais. Selon le Good Food Institute, les ventes au détail de substituts de viande à base de plantes atteindront 6,1 milliards de dollars en 2022. Les défenseurs du véganisme considèrent cette tendance comme une révolution en matière de santé et d’environnement. La nature offre très peu de sources de protéines autres que la viande, les produits laitiers et les œufs. Après tout, une personne ne peut consommer qu’une quantité limitée de haricots et de lentilles. En matière de santé, le véganisme échoue une fois de plus lamentablement. Les risques sanitaires associés aux régimes à base de plantes sont trop nombreux pour qu’on puisse tous les citer. Ces risques comprennent la perte de cheveux, l’anémie, la faiblesse musculaire et osseuse et l’irritation de la peau. Ils sont particulièrement graves pour les femmes et les enfants, qui courent un risque accru de malnutrition dans le cadre d’un régime végétalien sans compléments alimentaires.

contrepoints.org

https://www.contrepoints.org/2023/10/04/464882-la-tendanc...

ÉCONOMIE

Le PIB fournit une lecture erronée de l’état de l’économie

Le PIB, largement utilisé pour mesurer la croissance, est-il vraiment un indicateur fiable ? Découvrez les mythes et réalités de cet indice emblématique. La statistique du PIB reflète l’idée que le facteur clé de la croissance économique n’est pas la production de richesses mais plutôt leur consommation. Il s’agit plutôt d’un calcul de la valeur des biens et services finaux produits pendant un intervalle de temps donné, généralement un trimestre ou une année. Comme les dépenses de consommation représentent la plus grande partie de la demande globale, de nombreux commentateurs estiment que les dépenses de consommation sont le principal moteur de la croissance économique. Tout ce qui compte dans cette optique, c’est la demande de biens et de services qui, à son tour, donnera lieu presque immédiatement à leur offre. Comme l’offre de biens est considérée comme acquise, ce cadre ignore les différentes étapes de la production qui précèdent l’émergence du bien final. Dans le cadre du PIB, les biens apparaissent en raison du désir des gens d’en acquérir. Cependant, il ne suffit pas d’avoir une demande de biens, il faut aussi avoir les moyens de les acheter. Les moyens sont divers biens de consommation finaux nécessaires pour soutenir les individus dans les différentes étapes de la production. La source principale des moyens de subsistance est l’épargne des individus.

Mises Institute

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Les faillites des très petites entreprises s’envolent de plus de 65 %

Selon les chiffres publiés jeudi 5 octobre par la Banque de France, 51.160 entreprises se sont retrouvées en défaillance sur les douze derniers mois, contre 51.145 sur l'année 2019. Les très petites entreprises, de moins de dix salariés, ont connu une hausse de 65 % du nombre de défaillances. Par catégories, seules les micro-entreprises ont un niveau de défaillances encore inférieur à celui d'avant la crise sanitaire, avec 47.028 entreprises en liquidation ou en redressement judiciaire contre 48.702 en 2019 (-3,4 %). Les très petites entreprises de moins de 10 salariés, elles, sont 2.520 à avoir fait faillite au cours des 12 derniers mois contre 1.527 en 2019 (+65 %), tandis que celles comptant entre 10 et 49 salariés sont 1.180, contre 651 l'année avant la crise (+81,3 %). La catégorie des moyennes entreprises, comprise entre 50 et 249 salariés, en dénombre 382, contre 238 en 2019 (+60,5 %). Au total, l'ensemble de la catégorie « PME » qui regroupe toutes ces sous-catégories, reste stable avec 51.110 défaillances contre 51.118 en 2019.

latribune.fr

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ÉDUCATION

Henda du 9-3 et Gwen de Sarcelles : Éducation nationale, la fin du contrat social ?

La plaie des profs gauchistes. Vous vous inquiétiez déjà de la baisse de niveau des enfants confiés à l’Éducation nationale ? Ce n’était rien à côté de l’activiste islamo-gauchiste de certains profs. Qui ne s’en cachent même plus ! Les Français font preuve d’une immense patience envers l’État et l’évolution désastreuse de ses « institutions généralement défaillantes dans leurs fonctions essentielles, celle de la représentation comme celles de l’action », ainsi que les qualifie François Sureau. Pourquoi ? Le refus légitime et de bon sens du chaos. Un reste de loyauté envers des services publics qui, jadis, servaient le bien commun, et dont certains fonctionnaires, heureusement, ont encore à cœur l’intérêt général. L’espoir, hélas de plus en plus fragile, qu’il soit encore possible de redresser la barre malgré des décennies de démantèlement méthodique de l’héritage du Conseil National de la Résistance. Qui l’État place-t-il devant les enfants ? Mais la patience des Français a des limites, et l’État joue avec le feu lorsqu’il oblige les citoyens à mettre leurs enfants en danger en les livrant à l’abrutissement et à l’endoctrinement. Voici en effet deux exemples de ce à quoi l’État abandonne les enfants de France : « Henda du 9-3 » et « Gwen de Sarcelles », enseignantes liées au groupuscule d’extrême-gauche Révolution Permanente du sulfureux Anasse Kazib. Henda s’est fait connaître début juillet en apportant son soutien aux pillards qui ont brûlé des écoles et des bibliothèques, selon elle simples « modes d’action radicaux qu’on qualifie de violences », ainsi qu’au Comité Adama. Gwen s’est déplacée à Trappes pour défendre le port de l’abaya, qualifie l’interdiction de cette tenue d’« attaque sexiste, raciste, islamophobe et colonialiste », dénonce les « violences policières », veut l’accueil de « milliers de migrants » et fait l’éloge de ce qu’elle-même appelle « émeutes ». Et ce n’est pas tout : n’oublions pas la propagande d’associations douteuses lors de sorties scolaires, le prosélytisme transactiviste et, bien sûr, les nombreuses soumissions à l’islamisation, jusque dans la composition des programmes et des manuels qui ne se sont pas améliorés depuis que Souâd Ayada en dénonçait courageusement la malhonnêteté intellectuelle. Vidéos…

causeur.fr

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Écoles : la seule solution est de préserver et d’encourager l’essor des écoles privées et d’en améliorer l’accessibilité

Dans son dernier numéro consacré à l’école, La Nef publie une tribune d’Anne Coffinier (photo), fondatrice de l'association Créer son école et de la Fondation Kairos pour l'innovation éducative, qui propose des solutions à la crise éducative. Extrait : […] « Et l’Église dans tout cela ? Elle sait que l’enseignement catholique est sa meilleure ‘’surface de contact’’ avec la jeunesse. Elle a mauvaise conscience de s’être spécialisée dans la scolarisation des bourgeois. C’est peu compatible avec la charité chrétienne, tout de même. Si encore elle mettait toute son énergie à y former une élite spirituelle destinée au service du pays et notamment de ses frères défavorisés ? Mais ce n’est pas le cas. L’école catholique est – en général – bien peu élitiste moralement ou politiquement. Elle prépare docilement au bachot de la République, suit toutes les instructions ministérielles, et ça lui suffit. Alors sa mauvaise conscience la pousse à faire des gestes : mettre en place une politique de réduction tarifaire, signer ce protocole d’égalité des chances, mettre en place des quotas et sans doute hélas demain, comme elle l’a fait dans d’autres pays, passer certaines de ses écoles à la communauté musulmane au nom de la fraternité. Alors comment sortir de cette situation ? Supprimer ou nationaliser les écoles privées, comme en rêve Jean-Luc Mélenchon ? Cela reviendrait à couler les bateaux de sauvetage alors que tout porte à croire que le Titanic est condamné. »

La Nef

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ÉTATS-UNIS

Douglas Macgregor : « Si les Européens veulent la fin de cette guerre, qu'ils se lèvent et y mettent fin »

Conséquence de la censure du président de la chambre des représentants, magnitude de l'échec occidental en Ukraine, situation intérieure américaine, le colonel MacGregor nous livre ses analyses. « Si les Européens veulent la fin de cette guerre, qu’ils se lèvent et y mettent fin. Sinon Washington va continuer à y pomper de l’argent en prétextant améliorer la situation ». Le colonel Douglas Macgregor est diplômé de West Point et titulaire d’un doctorat en relations internationales de l’université de Virginie. Il a commandé et remporté en 1991 en Irak la dernière grande bataille de chars qu’a livrée l’armée américaine, la bataille de 73 Easting. Durant ses 28 ans de carrière militaire, il a notamment été chef de la planification stratégique et du centre d’opération interarmes du commandement suprême de l’Otan durant l’intervention de 1999 au Kosovo. Il fut également le conseiller du secrétaire à la défense par interim Chris Miller. Douglas Macgregor est un spécialiste de la « configuration des forces ». Les deux livres qu’il a écrit sur le sujet Breaking the Phalanx (Praeger, 1997) et Transformation under Fire (Praeger, 2003), font autorité sur le sujet. Son dernier ouvrage, Margin of Victory : Five Battles that Changed the Face of Modern War est disponible chez Naval Institute Press.

eclaireur.substack.com

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L’énigme

« Si un politicien fait une ‘’faveur’’ à un parrain du crime et que ce dernier paie la femme du politicien, il s’agit toujours de corruption. Si le patron du crime paie le fils camé du politicien en échange de la faveur, c’est toujours de la corruption » : Jeff Childers, blog Coffee & Covid

Par James Howard Kunstler. Résultat d’images pour le parrain. Tout comme un investissement douteux peut devenir catastrophiquement ruineux dans le monde de la finance, « Joe Biden » est passé d’un actif à un passif pour le Parti du Chaos, alors que nous entrons dans la saison où les choses deviennent réelles. Il y a quelques semaines, le fantôme de la Maison Blanche ne pouvait rien faire de mal, bien qu’il ait fait absolument tout ce qu’il fallait depuis trente-deux mois qu’il hante le Bureau Ovale. Aujourd’hui, une odeur de pourriture et de soufre se dégage de chacun de ses faux pas, tandis que ses balbutiements à la tribune déclenchent des alarmes au QG du parti. Que faire, en effet ? Il n’y a pas non plus de moyen réaliste de la faire sortir de scène pour la remplacer. Le stratagème de l’alternance de la vice-présidente nommée – faire entrer Gavin Newsom et le faire monter en grade lorsque Kamala démissionne – semble invendable. Il a transformé la Californie en un paysage d’enfer à la Jérôme Bosch, fait de vols à la tire, de vols de voitures, de folie médicale et de mauvaise gestion des incendies de forêt. Les vidéos du chaos californien sont diffusées sur les réseaux sociaux 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Il ne sera jamais confirmé par le Congrès. Et qui d’autre y a-t-il sur le banc du DNC ? Pete Buttigieg (bien sûr…) Hillary ? ha-ha-ha-ha… ! Ils pourraient réintégrer Barack Obama – la Constitution n’interdit qu’un troisième mandat électif, pas une nomination. Ne serait-ce pas une farce qui mettrait fin à la nation ? (Au moins, il pourrait arrêter de prétendre qu’il n’est pas déjà secrètement président par intérim).

lesakerfrancophone.fr

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FRANCE

Marion Maréchal : « On a l’opportunité de faire basculer l’Europe à droite »

La tête de liste aux Européennes pour Reconquête ! a donné une interview au Progrès de Lyon : « Je regrette l’absence de patriotisme européen. Il n’y a pas de volonté de rendre prioritaire les entreprises de l’UE dans les marchés publics ou de décision favorisant la réciprocité des accords commerciaux. »

@leprogreslyon

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Budget 2024 : nos enfants victimes de l’irresponsabilité des pouvoirs publics

Par Benoît Perrin, directeur de Contribuables Associés. « Pour lutter contre le harcèlement à l’école, le ministre de l’Éducation nationale Gabriel Attal a promis cette semaine d’inscrire dans le cursus scolaire des ‘’cours d’empathie’’, dès la maternelle. À la lecture du projet de loi de finances 2024, son collègue du Budget Thomas Cazenave aurait intérêt à y ajouter un module de propagande intitulé ‘’Accepter avec allégresse de payer les dettes de l’Etat’’ ! Sans quoi, il y a fort à parier que nos enfants nous demanderont à juste titre des comptes. Alors que l’urgence d’une gestion rigoureuse de l’argent public (comprendre : l’argent des contribuables) est désormais dans tous les esprits, les actes tardent à venir. Le gouvernement prévoit dans son plan un déficit de près de 140 milliards d’euros, soit plus de 35 % entre ses recettes et ses dépenses. La raison ? Comme tous ses prédécesseurs depuis 1974, l’actuel gouvernement a fait le choix de présenter un budget largement en déficit. Certes il y a un léger mieux, Bercy ambitionne de ramener ce dernier à 4,4 % de notre PIB (contre 4,9 % en 2023) mais en se basant sur un taux de croissance auquel ni l’INSEE, ni la Banque de France ne croient. Le président de la Cour des comptes Pierre Moscovici évoquait hier ‘’des prévisions optimistes’’. Pire, ‘’peu de mesure d’économies structurelles’’ sont au programme, selon lui. Tout est dit lorsque l’on connaît la prudence diplomatique de l’ancien ministre des Finances de François Hollande. Au total, seulement 16 milliards d’économies (dont la plus grande partie proviendra de l’extinction progressive du bouclier tarifaire pour l’électricité) pour plus de… 491 milliards de dépenses ! »

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Alerte rouge sur la natalité française

De 2000 à 2022, le nombre de naissances de deux parents nés en France a baissé de 22,1 %. Michèle Tribalat signe un long papier, « L’immigration, ce 11e commandement de l’INED », dans le nouveau numéro du magazine NDLR. Dans son Insee Focus n° 307, qui vient de paraître, l’Insee a titré : « En 2022, des naissances au plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ». Ce que confirment les données pour la France métropolitaine depuis 1946 : 685 646 naissances y ont été enregistrées en 2022, contre 843 904 en 1946 et 710 993 au point le plus bas des années 1990 (1994). Pour la France entière, l’Insee a pris la mauvaise habitude de garder la discontinuité de champ introduite en 2014 avec Mayotte, alors qu’il dispose du nombre de naissances à Mayotte. Un des principes élémentaires de la statistique est d’établir des séries sur un champ constant. C’est pourquoi, il est plus raisonnable, lorsque c’est possible, de rester sur la France métropolitaine.

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Bureaucratie : Jean-Pierre Jouyet, ancien ambassadeur et haut fonctionnaire, reconnaît le poids et la complexité de l’administration, « La réforme de l’Etat n’est pas un travail de fond, mais une manière de communiquer au gré de l’actualité »

Dans un livre paru ce 5 octobre, l’ancien secrétaire général de l’Elysée sous François Hollande, Jean-Pierre Jouyet, raconte comment, lui, le représentant brillant de la technocratie à la française, passé par les plus hauts postes administratifs et politiques de la République, s’est fourvoyé toute sa carrière. (…) « Lorsque j’étais aux affaires, se souvient-il avec une candeur confondante, je considérais cette défiance croissante avec une certaine stupéfaction, tant j’étais convaincu que nous faisions tous, individuellement et collectivement, de notre mieux. […] Avant, je ne voyais pas ou je minimisais l’importance de la bureaucratie et son rôle souvent néfaste pour la bonne marche du pays. Je savais qu’elle existait, bien entendu, puisque j’en faisais partie. Mais pour dire toute la vérité, je n’ai jamais eu à la subir. Je disposais de collaborateurs capables de m’aider à accomplir toutes les formalités, voire m’en décharger totalement. Comme représentant d’une élite aujourd’hui honnie, j’ai découvert ces réalités sur le tard. » Consternant politiquement !

L’Opinion

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Affaire Fillon : un mois pour le détruire, dix ans pour le juger

En novembre 2016, François Fillon fut, à la surprise générale, choisi pour représenter la « droite républicaine » à la primaire ouverte organisée par les LR. Tout le monde s’attendait au retour de Nicolas Sarkozy et les dispositifs politico-médiatico-judiciaires étaient fin prêts pour barrer la route à celui qui avait réussi à provoquer dans les couches moyennes une détestation finalement assez voisine de celle qui frappe Donald Trump outre-Atlantique. C’est la bourgeoisie qui se déplaça à la primaire, et portant son choix sur un profil de notaire de province guère enthousiasmant. Lequel était donné quasiment élu d’avance. Les socialistes réunis autour de François Hollande le président sortant, incapable de se représenter, « comme vomi par le pays » (Emmanuel Todd), durent en urgence changer leur fusil d’épaule. L’opération fut organisée par Jean-Pierre Jouyet secrétaire général de l’Élysée, le Canard enchaîné et Éliane Houlette patronne du Parquet National financier. L’objectif était clair, disqualifier François Fillon et favoriser l’élection d’Emmanuel Macron alors ministre de l’Économie après avoir été secrétaire général adjoint de l’Élysée. On connaît la suite… Il paraît que diable se niche dans les détails, mais l’adage se révèle d’autant plus vrai que ceux qui sont chargés d’informer l’opinion transforment les faits importants en détails. Le Conseil constitutionnel vient de rendre une décision importante à double titre. D’abord, il a déclaré inconstitutionnel un article du Code de procédure pénale qui interdisait de soulever des nullités de procédure dans les instances pénales. Ensuite, avec cette décision, la procédure commencée en 2017 contre François Fillon va devoir reprendre au niveau de la Cour d’appel et les nullités soulevées par l’ancien candidat à la présidence de la République vont devoir être examinées. Ce n’est pas rien d’apprendre que notre cour suprême met fin à une violation de l’article 16 de la Déclaration des droits de l’Homme et que la procédure pénale qui a permis de disqualifier François Fillon, assurant ainsi l’arrivée du parfait inconnu, Emmanuel Macron au pouvoir, va devoir en partie être recommencée. Mais cela n’a guère intéressé le système médiatique français. Tout le monde s’est contenté de reprendre mot pour mot la dépêche de l’AFP qui ne disait pas grand-chose, et de revenir à ce qui est important, à savoir l’invasion en France des punaises de lit.

vududroit.com

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GAFAM / IA

« Professeure dans le supérieur, j’ai décidé d’interdire totalement les smartphones dans mes cours »

Par Séverine Denieul enseignante en IUT et parent d’élève, membre de l’association Lève Les Yeux et de CoLINE (Collectif de Lutte contre l'Invasion Numérique de l'École), explique pourquoi elle interdit à ses étudiants l'usage de leurs smartphones durant ses cours. « Les rentrées s’enchaînent mais ne se ressemblent pas, surtout depuis l’accélération sans précédent qu’a constituée la crise du covid avec la mise en place de la continuité dite ’’pédagogique’’. Énième tour de passe-passe de l’institution qui nous a habitués depuis longtemps à la novlangue la plus inepte en se présentant comme critique d'un enseignement ‘’vertical’’ en faveur de ‘’l’auto-construction du savoir’’ par ‘’l’apprenant’’. Mais à ces dérives s’adjoint aujourd’hui un péril bien plus grand : l’invasion du numérique à l’école qui va sans doute nuire davantage aux capacités d'apprentissage des élèves et aggraver les inégalités sociales et scolaires. »

marianne.net

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GÉOPOLITIQUE

L'Arctique bouillonne de rivalités

L'océan Arctique se réchauffe 4 fois plus vite que la moyenne planétaire. C'est ce que les climatologues appellent « l'amplification arctique ». Aux « Yukon Flats » en Alaska, connus pour leurs températures extrêmes, les étés sont en moyenne 4,9°C plus chauds que dans les années 50. Une conséquence directe est que l'océan bordant le pôle Nord devrait être totalement libéré des glaces dès la décennie 2030… La libération de cet espace maritime aiguise les appétits des puissances limitrophes. L'ère de « l'exception arctique » déclarée par Mikhail Gorbatchev en 1987 - qui a protégé cette zone de tout conflit et de toute exploitation - est close. Alors que le réchauffement s'accélère dans le grand Nord et que les relations internationales s'enveniment entre l'OTAN, la Chine et la Russie, l'Arctique devient un champ de bataille potentiel d'une importance capitale. 53 % des côtes bordant l'Arctique sont russes et le passage maritime Est-Ouest est un débouché stratégique permettant au Kremlin de contourner les sanctions occidentales. Dès l'année prochaine, Moscou prévoit des navigations régulières toute l'année. Les cargos accompagnés de brise-glaces augmenteront alors leur chargement annuel de 30 à 80 millions de tonnes. La Chine s'est déclarée comme étant une nation « voisine de l'Arctique », démontrant son intention d'ouvrir une « route de la soie » polaire. Une délégation russe s'est rendue en Inde en mars dernier pour offrir aux Indiens un projet de coopération en Arctique.

laselectiondujour.com

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Poutine ordonne le regroupement de Wagner pour des missions de combat

Par M.K. Bhadrakumar. L’homme fort de l’est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar, chef suprême des Forces armées arabes libyennes (FAAL), a été reçu jeudi à Moscou par le président russe Vladimir Poutine. Haftar « a rencontré le président russe Vladimir Poutine et le ministre russe de la Défense Sergei Shoigu dans la capitale russe Moscou », ont annoncé les FAAL, sans donner de détails. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé l’événement, ajoutant que « la situation en Libye et dans l’ensemble de la région a été discutée », sans donner plus de détails. Moscou entretient des relations étroites avec le maréchal Haftar, qui soutient l’administration de Tobrouk, rivale du gouvernement de Tripoli soutenu par l’ONU. La rencontre entre Haftar et Poutine était suffisamment importante pour mériter un compte rendu du Kremlin – il s’agissait de la première rencontre entre les deux hommes depuis 2019 – mais la réticence de Moscou témoigne d’un degré élevé de sensibilité. Parallèlement, vendredi 29 septembre, le Kremlin a publié un compte rendu de la rencontre de Poutine avec deux hauts responsables de la sécurité russe dont les noms sont étroitement liés à Wagner – le vice-ministre de la Défense Yunus-Bek Yevkurov et Andrei Troshev (qui a participé à des missions de combat de Wagner auparavant…). Lors de sa visite à Moscou, Haftar s’est également entretenu avec Yevkurov, connu pour avoir été la « personne de référence » du chef de Wagner, Yevgeny Prigozhin, et qui s’est rendu régulièrement dans l’est de la Libye ces dernières années, la dernière fois le 17 septembre lorsqu’il a rencontré Haftar à Benghazi. L’assaut avorté de Haftar sur Tripoli en 2019 s’appuyait fortement sur les combattants de Wagner, mais n’a pas réussi à vaincre les forces armées soutenues par la Turquie. Selon un rapport de l’ONU publié en 2020, jusqu’à 1 200 combattants Wagner soutenaient Haftar. Les experts estiment que des centaines d’entre eux sont restés actifs dans l’est, qui est également la zone des terminaux pétroliers, et dans le sud de la Libye, porte d’entrée de la région du Sahel, qui se tourne vers Moscou en tant que fournisseur de sécurité, en remplacement des puissances occidentales.

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IMMIGRATION / ISLAM

Chaque année, environ 80 individus condamnés pour terrorisme djihadiste sortent des prisons françaises

Alors que seule une dizaine de dossiers étaient devant la justice entre 1994 et 2019, le Parquet national antiterroriste (Pnat) n’en compte aujourd’hui pas moins de 72. Soit sept fois plus, en l’espace de quatre ans, que durant les 25 années précédentes. Aussi le Parquet national antiterroriste suit-il actuellement 266 détenus condamnés pour terrorisme, dont 88 % pour terrorisme djihadiste, mais également 210 qui sont sortis de prison. Auxquels il faut agréger une vingtaine de prévenus sous contrôle judiciaire puisque Naoufel Gaïed, chef de la mission de lutte contre la radicalisation violente à l’administration pénitentiaire, rappelle que « les services pénitentiaires d’insertion et de probation suivent en tout 230 personnes pour faits terroristes en milieu ouvert ». Chaque année, environ 80 condamnés pour terrorisme djihadiste sortent des prisons françaises. À ces individus dûment suivis par l’autorité judiciaire, il faut ajouter tous ceux rendus à la nature et à la vie normale, devenus invisibles depuis la fin de leur mesure de surveillance judiciaire ou administrative. Soit 250 personnes, dont toutes ne sont pas suivies par les renseignements.

Le Figaro

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Amy Pope, nouvelle responsable de l’agence de l’ONU pour les migrations (OIM) : « La migration alimente l’innovation ou encore la revitalisation de communautés vieillissantes »

Que ce soit en Europe ou aux États-Unis, l’arrivée de migrants est une réponse au manque criant de main-d’œuvre, qualifiée ou non, a plaidé lundi la nouvelle cheffe de l’agence de l’ONU pour les migrations, Amy Pope. Mme Pope, qui a pris ses fonctions à la tête de l’Organisation internationale pour les migrations le 1er octobre, compte notamment s’appuyer sur le secteur privé -qui dans des dizaines de pays assure manquer de main-d’œuvre pour changer l’image négative dont souffrent souvent les migrants. « Les preuves que la migration profite réellement aux économies sont incontestables », a affirmé lors d’un point de presse à Genève Mme Pope, première femme à diriger l’OIM. En réponse aux messages anti-immigrants portés par de nombreux responsables politiques en Amérique ou en Europe, elle a estimé que l’immigration, au contraire, favorisait l’innovation, fournissait de la main-d’œuvre, et participait à la revitalisation de communautés vieillissantes. Elle n’a pas voulu répondre directement à Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, qui a vivement critiqué samedi le soutien de l’Allemagne à des ONG secourant des migrants en Méditerranée. « Je m’abstiendrai d’entrer en conflit direct avec Elon Musk », a esquivé Mme Pope, tout en rappelant qu’on parlait de milliers d’êtres humains qui risquent leur vie chaque année. (…)

Boursorama

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ITALIE

Claudiu Stanasel (Lega) : « Notre défi, en tant que citoyens italiens, et de tous les citoyens européens, doit être de vaincre définitivement l’immigration illégale »

Claudiu Stanasel, membre de la Lega (Ligue), est vice-président du Conseil municipal de Prato, une ville de Toscane, en Italie, qui compte près de 200.000 habitants et qui est située près de Florence. Il est originaire de Roumanie. Lionel Baland l’a interrogé pour Breizh-info.

breizh-info.com

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LECTURE

Tableau de la France contemporaine

André Siegfried (1875-1959) avait tracé la voie en 1913 avec son ouvrage Tableau de la France de l’Ouest (réédition en 2010, Univ Bruxelles, poche). Jérôme Fourquet, sondeur et analyste politique reprend le flambleau mais en élargit la perspective à la France entière. Dans son dernier ouvrage, il explore les tréfonds de notre société et dresse un tableau aussi bien politique qu’économique, social et culturel de notre pays. Sous l’effet conjugué de la société de consommation, de la désindustrialisation, de la déchristianisation, de l’islamisation et de l’américanisation, la France connaît une métamorphose radicale. Autant dire qu’il est important de se pencher sur le présent ouvrage pour mieux comprendre les mutations de notre société dans laquelle toutes les générations d’après-guerre ne se reconnaissent plus du tout tant la France d’aujourd’hui est éclatée au point que l’on ne peut plus parler de La France mais des France !

La France d’après, par Jérôme Fourquet. Éditions du Seuil, 2023.

Le Figaro Magazine

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« Tu ne peux pas sortir comme tu veux (…) C’est la même ambiance que si on vivait en Algérie »

Une des phrases relevées dans « La Réputation » qui analyse le contrôle social des femmes en cités via l’exemple de Shaïna, brûlée vive en 2019. A 13 ans, Shaïna rencontre Ahmed, 14 ans, sur Snapchat. Au départ, il se montre attentionné et gentil. Mais quelques semaines plus tard, il veut obtenir d’elle des photos de nus. Par peur, l’adolescente va faire ce que lui demande son petit ami. Le début d’un engrenage. À partir de ce moment-là, se construit une réputation de « fille facile », qui ira jusqu’au viol, puis à l’assassinat, deux ans plus tard. Laure Daussy a longtemps hésité avant de travailler sur le sujet. Elle l’avoue elle-même : « J’ai d’abord fui ce sujet. » Bouleversée, révoltée, elle se sentait impuissante face à cette situation. Qu’écrire de plus que ce qui avait déjà été dit sur cette affaire ? Comment parler à cette famille si digne, anéantie après une telle tragédie ? D’autant que lorsqu’elle échange sur ce sujet avec d’autres amies féministes, la question agace : « Des violences sexuelles et des féminicides, il y en a dans tous les milieux », s’entend-elle répondre. La spécificité de cette affaire sent le soufre, en effet : « Le drame de Shaïna contient tout ce qui peut être instrumentalisé. Une jeune femme dans une cité, agressée par des adolescents issus de l’immigration, puis assassinée deux ans plus tard par un autre garçon de son quartier. Des candidats d’extrême droite se sont d’ailleurs emparés de l’affaire. Des chercheuses spécialistes du genre ont refusé de me parler, gênées de ‘’stigmatiser’’ les banlieues. » Qu’à cela ne tienne, Laure Daussy tisse patiemment des liens, des portes finissent par s’ouvrir, des confidences par être faites, pour dessiner enfin « la spécificité des violences que ces femmes subissent. ». Creil est une ville de l’Oise, mais a longtemps été considérée comme une ville de la banlieue parisienne. L’histoire en retient l’affaire du foulard, en 1989, partie justement du même collège qu’a fréquenté Shaïna. Une histoire dont, ici, personne ne se souvient trente ans plus tard. La journaliste retrace le parcours de l’adolescente après son viol, le courage avec lequel elle a fait appel avec ses parents à la justice de son pays. Une justice qui n’a pas été au rendez-vous. L’impunité a-t-elle donné des ailes à ces garçons ? Toujours est-il qu’elle est le début d’un engrenage. Considérée comme une fille facile, Shaïna, à 13 ans, devient une adolescente qu’on peut ne pas respecter. Même l’une de ses amies ira jusqu’à témoigner devant les policiers de la mauvaise réputation de sa copine. Nulle solidarité entre filles : ce sont les lois les plus machistes qui prévalent et qui s’imposent à tous. Aujourd’hui encore, le grand frère de Shaïna, Yasin, raconte les interjections hideuses dont il est victime dans le quartier : « C’est ta sœur qui a été cramée ? », lui lance-t-on.

La réputation. Enquête sur la réputation des « filles faciles », par Laure Daussy. Les Échappées, 2023.

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« Les juges politisés portent une responsabilité dans l’ensauvagement de la France »

Entretien avec Georges Fenech, ancien magistrat. L’ancien juge d’instruction et député honoraire, dans son nouveau livre, déplore la connivence croissante entre l’ultragauche et une partie des magistrats, au détriment de la cohésion sociale et des victimes de violences. Analyse du Syndicat de la Magistrature.

L’ensauvagement de la France. La responsabilité des juges et des politiques, par Georges Fenech. Éditions du Rocher, 2023.

causeur.fr

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MONDIALISME / ONG / OTAN / TOTALITARISME

La technocratie, un obstacle à surmonter pour promouvoir l'avènement d'un ordre mondial multipolaire

Par Catarina Leiroz (Brésil/photo): L'Antiquité classique nous a laissé une leçon très importante qui a été simplement oubliée par la modernité depuis au moins le siècle des Lumières ; la démocratie - une partie déjà décadente du cycle de développement politique, selon Platon - précède la transition vers la tyrannie. La mise en œuvre et l'expansion de la démocratie libérale, la propagande massive du progrès technologique universel et unilatéral à travers les films hollywoodiens, ainsi que les illusions transhumanistes des élites mondialistes occidentales, préparent depuis longtemps le terrain pour l'annonce d'un objectif clair : la « réinitialisation » de l'ordre mondial pour la mise en œuvre de la tyrannie « verte » et de la technocratie en tant que type de « globalisme 2.0 ». La « guerre contre la terreur » mise en œuvre par les États-Unis après le 11 septembre, ainsi que leur désir mégalomaniaque d'être la police du monde, semble avoir été le point à partir duquel la « démocratie » n'est plus qu'un slogan de propagande sans contenu réel. Les invasions américaines constantes des pays qui composent le Rimland (les frontières du Heartland de Mackinder, selon Spykman) avec cette fausse « justification démocratique » le prouvent. La pandémie de Covid-19, en revanche, a été plus importante pour justifier la mise en œuvre d'une « Grande Réinitialisation » de fait. Klaus Schwab l'a utilisée comme justification lors de la 50ème réunion annuelle du Forum économique mondial dans le but de reconfigurer la société et l'économie pour qu'elles deviennent plus « durables ». Des pandémies comme Covid-19 ont déjà été prédites par des milliardaires comme Bill Gates, avec comme solution la défense de la tyrannie sanitaire. Une « solution » toujours accompagnée, bien sûr, de données de haute technologie. Cependant, les élites occidentales n'ont pas prévu le début de l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, qui a sans aucun doute affecté et retardé leurs projets. La coopération entre les pays qui veulent faire partie des futurs pôles du monde multipolaire est indispensable. La Russie et la Chine en sont un exemple, une fois de plus, car elles ont fait preuve de solidarité, en particulier avec les pays africains, en leur apportant une aide technique, financière et militaire afin qu'ils puissent atteindre une véritable souveraineté. En d'autres termes, il est nécessaire de renforcer la coopération internationale afin que les pays parviennent à un développement technologique suffisant pour atteindre leurs objectifs nationaux, en rejetant toute forme d'agenda mondial. Il est donc impératif que les pays recherchent l'indépendance et la souveraineté et n'aient pas peur de prendre des risques. Sinon, ils continueront à être à la merci de ce qui est dicté par les élites engagées dans l'agenda technocratique tyrannique de l'Occident.

geopolitika

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NORVÈGE

Les terroristes d'État norvégiens doivent rendre des comptes

Un an s'est écoulé depuis l'attaque terroriste contre Nord-Stream 1 et 2. Officiellement, l'affaire n'a pas été classée et personne n'a été condamné pour la plus grande attaque commise en Europe et contre l'Europe ces derniers temps. L'expérience montre que les criminels de guerre et les terroristes de l'axe du mal, États-Unis-OTAN-UE, ne sont jamais punis pour leurs actes criminels. Nos « alliés » sont à l'origine du massacre de quatre millions et demi d'innocents en Serbie-Yougoslavie, en Libye, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, au Yémen, en Afrique et maintenant aussi contre les Russes en Ukraine. La Norvège est pleinement impliquée, en tant qu'humble serviteur de l'impérialisme américano-européen. L'émetteur de l'OTAN à Marienlyst nous sert depuis longtemps des mensonges en matière de politique étrangère. Le sommet de l'information mensongère de la chaîne d'État a été atteint par le « reporter » Morten Jentoft, qui a balbutié une « fake news » et nous a informés de manière incertaine que c'était une bande d'Ukrainiens qui était derrière l'acte terroriste contre les gazoducs Nord-Stream. L'autre possibilité, qu'il évoque, est que les Russes ont eux-mêmes détruit les gazoducs. Ces deux propositions sont de piètres tentatives de blanchir les vrais terroristes - les États-Unis et la Norvège. C'est le site steigan.no qui, une fois de plus, nous donne des informations que d'autres médias tentent de cacher ou qui sont des mensonges, souvent basés sur la propagande de l'OTAN…

steigan.no

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN DE RIRE

Anne Hidalgo se ridiculise en plein Conseil de Paris en confondant Midas, figure de la mythologie grecque avec… une enseigne d’entretien auto

Le roi Midas est bien sûr un personnage de la mythologie grecque. Il est connu pour avoir demandé en récompense d’un service à Dionysos, le dieu du vin, le pouvoir de changer en or tout ce qu’il touchait. Le maire de la capitale française, côté culture, en apprend tous les jours. Vidéo…

Compte X (ex-Twitter) officiel du groupe Changer Paris

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RÉFLEXION

Christophe Guilluy et le grégarisme écolo-bobo

Par Nicolas Bonnal. « Le grégarisme social est un des fondamentaux de la bourgeoisie. À cet égard, les bobos ne font pas exception… Les quartiers boboïsés des grandes métropoles fonctionnent eux aussi sur un fort capital d’autochtonie, presque communautaire. À l’heure où les classes populaires sont régulièrement sermonnées pour leur populisme, leur racisme, voire leur communautarisme, il apparaît que les couches supérieures (des riches aux bobos) pratiquent de plus en plus une forme de communautarisme qu’elles refusent aux plus modestes… Le grégarisme résidentiel des bobos, avec digicode et interphone, n’a en réalité pas grand-chose à envier en matière de délimitation d’une sphère privée au petit lotissement. » Les livres de Christophe Guilluy sont riches, et plutôt que d’en faire une présentation globale, je traiterai une question essentielle – celle du bobo qui semble devenir une entité eschatologique dans le monde menaçant –mais aussi délirant – où nous vivons. Bio, parfois homo, puéril, homogénéisé, aseptisé, unisexe (même avec des gosses), xénophile, francophobe, multiculturel, solidement abruti par ses médias subventionnés, avec son cadre de vie surprotégé et par le bonisme dont parlait le grand historien US Stanley Payne, le bobo est effrayant. Et il devient méchant, car il justifiera, après la guerre en Syrie et l’opération des migrants, toutes les brutalités d’un président honni pour préserver, sinon son cadre de vie, du moins son cadre mental qu’il nous a imposé depuis trente ans de réaction bourgeoise socialiste. Rien de neuf sur le fond : lisez Taine (le bourgeois est un être de formation récente…) et comprenez que le bobo est un jeune bourgeois moliéresque relooké. Soyons précis : le bobo n’est surtout pas bohême, il a été fabriqué par la société postindustrielle et par le surdéveloppement étatique, il est puritain, orwellien, aseptisé, il veut tout censurer. Sa festivité est d’appellation contrôlée, et il pratique le tri sélectif dans tout ce qu’il fait. Le bobo obéit, alors que le peuple réagit.

lesakerfrancophone.fr

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Francesco Giubilei sur l’immigration : « La solution est d’empêcher le départ des migrants d’Afrique du Nord »

Francesco Giubilei est un écrivain, journaliste et éditeur italien qui préside le laboratoire d’idées (think tank) Nazione Futura. Lionel Baland l’a rencontré et interrogé pour Breizh-info.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/10/06/225171/francesco-g...

Interdire l’information en continu ?

En juin 1973, les trois chaînes de l’Office de radiodiffusion-télévision française (ORTF) proposent à leurs usagers une information résolument discontinue : trois journaux quotidiens, à 13 heures et 20 heures puis un peu avant 23 heures, ce dernier précédant bien souvent l’extinction des feux cathodiques. L’actualité se décline également en magazines, comme « La France défigurée » sur la première chaîne, consacré à la dégradation des paysages par des constructions hideuses, « Les dossiers de l’écran » sur la deuxième, précurseur de la formule film-débat, ou encore « Magazine 52 » avec son enquête journalistique hebdomadaire. Au total, un peu moins de soixante-quinze heures d’information nationale auxquelles s’ajoutent une petite dizaine d’heures en moyenne de magazines régionaux. Corseté par la tutelle politique, l’audiovisuel « suit l’actualité » tandis que la presse écrite la met en perspective et l’analyse. Cinquante ans plus tard, la libéralisation du secteur a détruit le monopole public, et la télévision numérique terrestre propose gratuitement trente chaînes nationales. Cinq produisent de l’information en continu (LCI, CNews, BFM TV, France 24, Franceinfo). Et diffusent à elles seules plus d’actualités chaque jour que l’ORTF en un mois. L’information bat au rythme de la seconde. De la création de Cable News Network (CNN) en 1980 à l’ère des smartphones et des réseaux sociaux, le « temps réel » s’est non seulement accéléré mais rapproché des usagers : plus besoin de se poster devant un téléviseur, il se niche dans la poche. Est-on pour autant mieux informé ?

monde-diplomatique.fr

https://www.monde-diplomatique.fr/2023/06/RIMBERT/65841

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RUSSIE

Lucien Cerise. La Russie et le Great Reset

Deux courbes vont se croiser : celle de l'informatisation croissante de nos vies, et celle de la baisse du quotient intellectuel des programmeurs informatiques que l'informatisation croissante de nos vies provoque, ce qui aboutira à une augmentation des erreurs humaines de programmation, donc à une multiplication des bugs et des pannes, et à un dysfonctionnement global de cette informatique devenue omniprésente dans nos vies. Encore une ou deux générations et l'humain ne sera plus capable intellectuellement de gérer le parc informatique dans lequel il s'est lui-même enfermé. Quand l'intelligence artificielle augmente, l'intelligence réelle diminue, d'où ce phénomène dysgénique des générations X, Y ou Z qui est en train de précipiter l'Occident vers l'effondrement complet. Comme le disait Bernard Stiegler, la technoscience est un pharmakon, simultanément remède et poison, autorisant le meilleur et le pire, capable selon le dosage d'améliorer la condition humaine, mais aussi de la réduire à néant. L'auteur de ces lignes espère avoir clarifié le rapport de la Russie au Great Reset et au « Nouvel Ordre mondial », et plus largement le rapport de tout être vivant à la technoscience. C'est un rapport intrinsèquement problématique. Ni tout blanc ni tout noir, tout dépend du contexte. L'erreur de l'essentialisme est de nous faire raisonner en termes de substances pures et de valeurs absolues idéales, alors que le réel s'analyse en termes de nuances et de pourcentages. La question n'est donc pas « La Russie est-elle globaliste ou non ? », mais « Quel pourcentage de la Russie est globaliste et quel pourcentage anti-globaliste ? » Il suffit ensuite de comparer avec l'Occident pour constater les différences. La même méthode par pourcentages doit être appliquée à toutes les entités, individus, communautés, organisations. Les commentateurs qui n'en tiendraient pas compte verraient leurs commentaires frappés d'obsolescence instantanée. Essayons maintenant de tourner la page sur un certain nombre de jugements hâtifs et portés sous le coup de l'émotion, afin de poser les termes du débat à l'étape suivante, dans le champ archéo-futuriste de la plateforme intellectuelle et revendicative commune à créer entre les bio-conservateurs de toutes origines à l'époque d'internet et des sujets connectés.

Égalité et Réconciliation

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SANTÉ

La méthode Coué d'Aurélien Rousseau

Par Xavier Azalbert. La méthode Coué ou coups et blessures, en l'occurrence. En effet, il me faut revenir aujourd’hui sur les préjudices causés depuis trois ans, bientôt quatre, par une pression médiatique constante relayant la version officielle de la gestion de la crise sanitaire, l’efficacité du vaccin et les effets secondaires. L’information en a pris un sacré coup, les autorités ayant dû revoir leur copie à plus d’une occasion, affectant ainsi le libre-arbitre des Français. « Comment sait-on qu'un avocat ment ? C'est simple : ses lèvres bougent. » La formule est de Coluche. Notez qu'elle fonctionne tout aussi bien avec « des avocats » qu'avec « les quatre derniers ministres de la Santé. » Celui qui occupe ce poste actuellement, Aurélien Rousseau, vient d'en apporter la preuve : « Nous avons trois ans de recul avec le vaccin anti-Covid et il n'y a pas d'effets secondaires. » Rappelons qu’Aurélien Rousseau est ancien directeur de l’ARS Ile-de-France, la Région ayant obtenu les plus mauvais résultats concernant la gestion de la Covid, puisqu’il fut directeur de cabinet du Premier ministre et qu’il n’est pas médecin. C’est bien ce qu'il a déclaré, en bon soldat, le mardi 3 octobre, devant la presse mainstream dans le cadre du service après-vente de la politique sanitaire du gouvernement. Une source proche du ministre confirme que « cela fait partie de son plan de route et de la contrepartie pour qu’il soit nommé ministre ». Aurélien Rousseau a donc été envoyé au front pour combattre les opposants à l'arbitraire, les réfractaires au vaccin, ces personnes que le Président désire vraiment « emmerder ». Au motif qu’elles viendraient chaque jour semer le trouble parmi nos concitoyens, il serait même nécessaire de parler de dérive sectaire ! Inversion accusatoire caractérisée lorsque l’on sait qui possède le pouvoir, qui évite le débat et qui contrôle la pensée unique : les défenseurs aveugles de l'obligation vaccinale, nécessité qui n’a été nullement démontrée et qu'il est interdit de contester, sauf à être immédiatement l'objet d'une fatwa ou d'une ordalie. « Il faut croire en la science », répètent-ils. Certains n’hésitent même plus à recourir à la force. Oui, la vaccination de force ! Déjà effective au Canada, la France sera-t-elle le prochain pays à s’y plier ?

francesoir.fr

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Le Nobel de médecine 2023 attribué aux chercheurs qui ont permis les vaccins ARNm

C'est la nouvelle de la journée : ce lundi 2 octobre, les chercheurs Katalin Kariko et Drew Weissman se sont vus récompensés du prix Nobel de médecine 2023 pour leurs travaux sur l'acheminement de l'ARN messager dans le corps humain. Un message du comité Nobel ? « L'Assemblée Nobel du Karolinska Institutet a décidé aujourd'hui d'attribuer le prix Nobel de physiologie ou de médecine 2023 conjointement à Katalin Karikó et Drew Weissman, pour leurs découvertes concernant les modifications des bases nucléosidiques qui ont permis la mise au point de vaccins ARNm efficaces contre le COVID-19 », annonce le comité Nobel dans son communiqué de presse du jour. Ils ne sont pas les inventeurs de l'ARN messager (ARNm), mais ce sont eux qui ont permis son acceptation par le corps humain, ouvrant ainsi la porte à la création des vaccins anti-Covid. Depuis trois ans, l'efficacité et la dangerosité de ces vaccins sont débattues ; malgré tout, les politiques sanitaires se reposent dessus. La semaine dernière, Elon Musk relayait une vidéo mettant en exergue la pluie d'informations (ou désinformations) qui nous est tombée sur la tête à ce sujet, montrant bien que le sujet est loin d'être clos. C'est pourtant ce que retirent aujourd'hui les journaux de cette nomination. En citant un immunologue, Libération titre un article de ce jour : Prix Nobel de médecine : « Il y a eu des débats sans fin sur le vaccin anti-Covid, le sujet est clos par le Nobel ». Était-ce l'objectif du comité ?

francesoir.fr

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SERBIE

Flambée de violence au Kosovo, disparition du Nagorny-Karabakh : les mauvaises frontières font les bonnes guerres !

Fin septembre, des paramilitaires serbes, retranchés ensuite dans le monastère de Banjska (photo), ont attaqué la police kosovare. Cette dernière a riposté, tuant plusieurs de ses adversaires. Un policier kosovar est mort dans cet échange de tirs, décès donnant lieu à un concert de pleurs de la part des officiels de Pristina, la capitale de cette ancienne province autonome de l’ex- Yougoslavie, dépecée dans les années 1990. Il y a plus d’une similitude entre la situation du Haut-Karabakh et celle du Kosovo. Ces deux régions, cœurs historiques de deux nations – Serbe et Arménienne – ont toutes deux été envahies par l’ennemi voisin – Albanais pour les uns, Azéri pour les autres – ce qui a entrainé leur effacement de la carte, partiellement pour la première, totalement pour la seconde. À l’heure où ces lignes sont écrites, les 9/10e du Nagorny-Karabakh sont vidés de leurs habitants arméniens. Une épuration ethnique qui n’avoue pas son nom. Les autorités de Bakou ont beau dire qu’elles respecteraient leurs droits, la façon dont leur soldatesque s’est comportée laisse peu d’espoirs aux irréductibles d’avoir une vie « normale » ! D’autant, déjà, que des responsables militaires de cette défunte République d’Artsakh ont été arrêtés, en tant que « criminels de guerre » selon les autorités de Bakou… La chance d’une partie des Serbes du Kosovo, par rapport aux Arméniens de l’enclave proclamée indépendante lors de la chute de l’URSS en décembre 1991, est d’être accolée à la Mère-patrie, à partir de la partie nord de la ville mixte de Mitrovica, séparée par la rivière Ibar. Les autres villageois serbes, enclavés, ne doivent leur survie qu’à la molle protection de la KAFOR, la force d’interposition forte de 4500 soldats mise en place par l’OTAN. Le président Serbe Aleksander Vucic, massant des troupes à la frontière du Kosovo, a encore déclaré qu’il ne reconnaitrait jamais l’indépendance de cette ancienne province, « …même si vous devez nous tuer tous » !

nouveaupresent.fr

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SLOVAQUIE

Victoire de Robert Fico et de son parti Smer-SD aux législatives slovaques, « inquiétude » au sein de l’Union européenne

Robert Fico s’est plusieurs fois engagé à mettre fin au soutien militaire de son pays à l’Ukraine. En Slovaquie, le parti Smer-SD est arrivé en tête des élections législatives qui ont eu lieu samedi 30 septembre 2023. Son fondateur et actuel dirigeant, Robert Fico, s’était plusieurs fois engagé à mettre fin au soutien militaire de son pays à l’Ukraine. La présidente slovaque Zuzana Čaputová, souvent qualifiée « d’agent américain » par le Smer-SD, a confié à l’ancien Premier ministre la formation du prochain gouvernement. Le scénario, qualifié de « désastre » par l’Union européenne, se réalise. Premier ministre à trois reprises, Robert Fico a démissionné en 2018 après des manifestations organisées à la suite de l’assassinat d’un journaliste d’investigation qui enquêtait sur les liens entre le pouvoir slovaque et la mafia calabraise. Son parti, fondé en 1999, était déjà en tête des sondages plusieurs mois avant la tenue du scrutin législatif. Ses opposants et ses détracteurs attribuent la hausse de sa popularité à des slogans jugés « pro-russes » et « anti-ukrainiens » ainsi qu’à ses positions sur des questions sociales. Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, le Smer-SD s’est opposé à la livraison d’armes et d’équipements militaires à Kiev. Son dirigeant a également critiqué les sanctions imposées à la Russie depuis l’annexion de la Crimée, affirmant que les mesures « nuisaient surtout aux populations et pas au régime ».

francesoir.fr

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TURQUIE

#StopFascismFrance : le pouvoir turc a orchestré une campagne anti-France suite à l’interdiction du hijab pour les athlètes françaises aux JO 2024. La fondation de la fille d’Erdogan derrière cette campagne a reçu plusieurs subventions de l’UE

KADEM, l’association proche du pouvoir turc et cofondée par la fille d’Erdogan derrière #StopFascismFrance a reçu également des fonds de l’Union européenne en 2019, en plus de ceux reçus dans le cadre du projet Erasmus+ de 2020-2023. Le projet intitulé « Une société civile solide et connectée pour les réfugiés » (ROBUST) visait à « améliorer les capacités des organisations non gouvernementales travaillant dans le domaine des réfugiés, à offrir une formation en matière de renforcement des capacités dans ce sens, à établir un réseau d’ONG pour la coopération entre les ONG travaillant dans des domaines similaires et à créer un mécanisme de consultation entre les institutions publiques et les organisations non gouvernementales. -les organisations gouvernementales. » (KADEM). Ce projet financé à hauteur de 142 037,87 € a abouti à un guide de 60 pages pour « renforcer les capacités des organisations de la société civile » (Commission européenne). Tableau, vidéo (CNews avec Charlotte d’Ornellas), additifs. Bref, un dossier complet accablant.

fdesouche.com

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UKRAINE

Ukraine. La fatigue s’installe

La fracture croissante provoquée par le soutien à l’Ukraine n’a pas seulement détruit le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, mais menace également les structures de l’UE et de l’OTAN. Interrogé sur l’évolution de la situation aux États-Unis, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré qu’il pensait que le revers subi par l’Ukraine était « un phénomène temporaire » et que Washington continuerait manifestement à s’impliquer directement dans le conflit. Toutefois, Peskov, qui s’exprimait après que le parti de Robert Fico a remporté les élections du week-end en Slovaquie en s’engageant à mettre fin à l’aide militaire à l’Ukraine, a déclaré que Moscou prévoyait depuis longtemps que l’Occident se lasserait de plus en plus de soutenir l’Ukraine. Laisser la guerre se poursuivre jusqu’à ce que l’Occident abandonne faisait et fait manifestement partie de la stratégie politique de la Russie. Une guerre courte et une capitulation de l’Ukraine face à la demande de la Russie de rester en dehors de l’OTAN auraient certainement été préférables. Mais l’administration Biden voulait « affaiblir la Russie » et donc une guerre prolongée. Elle pensait que la Russie n’était pas en mesure de soutenir un long combat. Mais seules des personnes ne connaissant pas la Russie ou mal informées sur ses ressources auraient pu croire à de telles absurdités. Pour les autres, il était évident que la Russie possédait tout ce dont une nation a besoin pour survivre : des terres, des hommes, de l’énergie, de la nourriture, des minéraux et une industrie capable de fabriquer presque tout ce dont elle a besoin. Le seul moyen d’affaiblir ou même de vaincre la Russie était le champ de bataille. Mais aucune des armes miracles occidentales n’a pu faire une différence décisive. La Russie a trouvé des contre-mesures à chacune d’entre elles. Pour sortir de la guerre, il faut que les États-Unis négocient avec la Russie. Mais l’administration Biden ainsi que les dirigeants actuels de l’UE sont trop profondément investis en Ukraine pour entamer des discussions sérieuses. Pour mettre fin à la guerre, il faudra un changement de régime à Washington et à Bruxelles.

Moon of Alabama

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Tensions diplomatiques entre l'Ukraine et ses voisins à l'ouest : un danger pour Kiev ?

L'automne s'annonce-t-il difficile pour Volodymyr Zelensky au niveau diplomatique ? Vincent Hervouët (Europe 1) va sans doute un peu loin en parlant d'un « week-end horribilis » pour le président ukrainien à cause de la victoire d'un candidat pro-russe aux élections en Slovaquie et des doutes sur la durabilité de l'aide américaine à l'Ukraine à cause d'une crise budgétaire à Washington. Cependant, ces derniers développements se sont produits dans un contexte plus général de tensions croissantes entre Kiev et ses alliés qui pourraient s'avérer problématiques pour l'Ukraine dans les mois à venir. Un bref examen de ses relations avec la Pologne – jusqu'à maintenant son partenaire militaire et humanitaire le plus fidèle en Europe Centrale – illustre bien la difficulté pour Zelensky d'entretenir le soutien pour l'Ukraine au moment où le conflit entre solidarité internationale et intérêts nationaux devient de plus en plus évident chez ses alliés. Dans le cas de la Pologne (comme pour la Hongrie et la Slovaquie), la tension s'est cristallisée autour de la question de l'importation de céréales ukrainiennes et la menace éventuelle pour la production agricole locale.

laselectiondujour.com

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Guerre en Ukraine. Vidéo n°58

Poursuite du tour du monde de Vu Du Droit qui revient en Ukraine avant de repartir en Chine, ensuite probablement Russie ou peut-être d’abord en Inde. En Ukraine, c’est pour qu’Hervé Caresse nous parle d’art opératif n’ont pas dans sa dimension théorique mais dans ses aspects pratiques. Ce qui permet de comprendre les stratégies respectives des deux belligérants et notamment l’offensive maritime de l’Ukraine en mer Noire. Cela étant, ce malheureux pays dirigé par des voyous corrompus soumis à l’Occident continue sa course à l’abîme. L’Hégémon quant à lui conscient de l’impasse dans laquelle il s’est fourré navigue à la godille pour essayer de s’en sortir. Pas sûr que tout cela finisse bien. Au sommaire. Introduction. I) Quid de l’échiquier géopolitique ? 6:50 ; II) Quid des centres de gravité des belligérants ? 11:00 ; III) Quid de l’art opératif ? 20: 30 ; IV) Quid du front maritime ? 56:42 ; V) Quid des frappes ukrainiennes dans la profondeur ? 1:03:06 ; VI) Quid de la situation du front terrestre ? 1:10:29 ; VII) Quid de la désinformation ? 1:31:29.

UNION EUROPÉENNE

L’UE, fossoyeur de l’agriculture européenne ?

Au Néolithique, la naissance de l’agriculture a changé à jamais l’histoire de l’humanité, entraînant le passage du nomadisme à la sédentarité et favorisant l’émergence de populations stables, qui sont devenues à leur tour le grand accélérateur du développement social. L’évolution de l’histoire de l’agriculture a toujours été conditionnée par deux facteurs : la demande et l’évolution de la technologie, parfois boycottée par des politiciens voraces décidés à appliquer des taxes qui écrasent le développement. C’est le cas de l’Union européenne actuelle qui, avec la récente loi sur la restauration de la nature, entend renverser le mandat biblique selon lequel la nature doit être au service de l’homme. Les agriculteurs espagnols, italiens et français se sont plaints de la façon dont les politiciens de Bruxelles et le lobby vert, qui n’ont jamais mis les pieds à la campagne, sont en train de ruiner toute l’industrie agricole. Le Pacte vert européen comprend la stratégie « De la ferme à la table », par laquelle l’UE vise à « atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050 ». Parmi ses objectifs figurent la réduction de moitié des “pesticides et engrais”, la promotion des « régimes alimentaires durables », l’augmentation des surfaces consacrées à l’agriculture biologique et l’amélioration du bien-être des animaux. La question de l’agriculture biologique, que l’on nous vend comme étant plus durable, plus saine et plus savoureuse, est assez illustrative. Il est vrai que l’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides chimiques, mais cela ne signifie pas qu’elle n’utilise aucun pesticide ; en fait, elle utilise souvent des traitements naturels qui augmentent généralement le prix du produit. Par exemple, les pyréthrines pour lutter contre les pucerons : l’agriculture conventionnelle utilise des pyréthrines synthétisées chimiquement, alors que l’agriculture biologique les extrait des chrysanthèmes, ce qui est plus cher, bien que l’effet soit exactement le même. D’autre part, l’agriculture biologique est nettement moins productive que l’agriculture conventionnelle, ce qui signifie qu’il faut souvent beaucoup plus d’eau pour obtenir la même quantité de produit. La durabilité pourrait donc également être mise entre guillemets.

The European Conservative.

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L'immigration divise toujours l'Union Européenne

Le sommet « informel » des Vingt-Sept qui s'est tenu le 5 et 6 octobre à Grenade, en Espagne, a été présenté comme « un grand succès » par la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Y était notamment examinée une réforme du système migratoire européen, officiellement scellée à la veille de cette réunion par un accord entre les représentants des États membres. La veille de ce sommet, le 4 octobre, les ambassadeurs des pays de l'UE avaient fini par s'accorder sur un règlement mettant en place un mécanisme de solidarité obligatoire entre États membres dans le cas où l'un d'entre eux serait confronté à une « situation exceptionnelle » liée à des arrivées « massives » de migrants à ses frontières, comme cela vient de se reproduire spectaculairement pour l'Italie via la petite île de Lampedusa. Mais ce règlement, dernière pièce du « Pacte asile et migration de l'UE », était le fruit d'un compromis pour lever les réticences allemandes, puis italiennes. Il doit d'ailleurs encore recevoir l'aval du Parlement européen. Surtout, il a été adopté par les représentants des États membres à « la majorité qualifiée » comme les traités le prévoient, et non à l'unanimité comme le réclament la Pologne et la Hongrie. Ces deux pays ont donc voté contre le texte, tandis que l'Autriche, la Slovaquie et la République tchèque se sont abstenues. À Grenade, rompant avec une communication optimiste, au demeurant d'une surprenante nouveauté sur ce sujet explosif, les dirigeants polonais et hongrois ont jeté un pavé dans la mare. N'ayant pas obtenu que la déclaration finale de ce sommet mentionne la nécessité d'une unanimité pour adopter la réforme migratoire, ils ont proclamé leur totale opposition à ce dispositif.

laselectiondujour.com

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samedi, 07 octobre 2023

Les huit années de la Russie en Syrie

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Les huit années de la Russie en Syrie

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/vosem-let-rossii-v-sirii

Le 30 septembre 2015, la Russie a commencé à mener des missions spéciales sur le territoire de la Syrie en réponse à une demande des dirigeants du pays. La raison de la présence militaire russe en Syrie était l'activité d'un nouveau type de groupes terroristes, qui agissaient en fait comme des armées à part entière, utilisant non seulement des armes légères et des explosifs, mais aussi des chars, des véhicules blindés et de l'artillerie.

Le catalyseur de ce processus a été le printemps arabe, qui a débuté en Tunisie à la fin de l'année 2010. Le feu des coups d'État s'est rapidement propagé en Afrique du Nord et en Asie occidentale. Là où les régimes étaient soutenus par les États-Unis (Bahreïn, Arabie saoudite), les manifestations ont été brutalement réprimées et l'Occident a détourné le regard. Lorsque des forces indésirables pour les États-Unis étaient au pouvoir, les protestations étaient non seulement encouragées, mais aussi directement soutenues, notamment par des livraisons d'armes.

La Libye a été pratiquement détruite par ces violentes turbulences. En Égypte, en revanche, le processus a été inversé et le président Morsi, qui avait pris ses fonctions à la suite d'une vague de protestations, a été condamné à la prison à vie.

Contrairement à certains pays où des politiciens pro-occidentaux ont pris le pouvoir après des révolutions colorées, la Syrie a maintenu une continuité qui remonte à l'Union soviétique. Ainsi, grâce en grande partie à la décision de fournir une assistance militaire à la Syrie, nous avons pu maintenir en place un gouvernement ami.

Au départ, la Syrie était isolée par nombre de ses voisins. Toutefois, par la suite, malgré la position anti-syrienne, un certain nombre de pays du Golfe et la Turquie ont refusé d'adopter une ligne de conduite dure à l'égard de Damas. C'est tout à l'honneur de Moscou, qui a défendu les intérêts de la Syrie, notamment en créant le Centre de réconciliation des parties et en organisant des lieux de négociation. Les séries de réunions répétées, y compris dans le cadre d'Astana, n'ont pas été faciles. Certains pays arabes ont également tenté à plusieurs reprises d'obtenir des concessions de la part de Moscou en ce qui concerne la Syrie, mais cela ne s'est pas produit. Cette ligne de conduite cohérente a gagné le respect des États de la région.

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La Syrie a récemment réintégré la Ligue arabe; les relations diplomatiques ont été rétablies avec les Émirats arabes unis, Bahreïn, Oman, la Tunisie et l'Arabie saoudite. Dans le même temps, Moscou a été appréciée non seulement en tant que médiateur, mais aussi en tant que partenaire fiable sur lequel on peut compter, contrairement aux pays occidentaux qui peuvent soudainement oublier leurs clients.

L'intérêt pour la coopération avec Moscou est également né de l'utilisation de différents types d'armes contre les terroristes, car la Syrie est devenue un véritable terrain d'essai pour les nouveaux systèmes et la modernisation des anciens. Des missiles Kalibr ont été lancés à partir de navires et de sous-marins, des missiles Kh-101 à partir de porte-missiles stratégiques Tu-160, des avions Su-34 de quatrième génération, des drones Orlan-10 et Eleron-3SV, des robots de combat, le système de lance-flammes Solntsekek et bien d'autres ont été utilisés. Les spécialistes russes ont acquis une expérience inestimable dans le déminage de divers objets.

La rotation constante a permis aux commandants de l'armée russe d'acquérir une expérience directe du combat. Le système de commandement et de contrôle des troupes a été optimisé, ce qui est le mérite direct du général Surovikin, qui a commandé le groupement en 2017.

L'expérience a été acquise dans la coordination des opérations contre les terroristes avec des partenaires de l'aile militaire du parti Hezbollah libanais, des formations militaires iraniennes et, directement, des troupes syriennes. Un centre de coordination a été créé avec la participation de la Russie, de l'Irak, de l'Iran et de la Syrie, établissant ainsi un axe stratégique en Asie occidentale avec la participation de la Russie.

L'expérience du groupe Wagner est également importante. Son parcours de combattant a en fait commencé en Syrie et s'est ensuite étendu à d'autres pays.

La Russie a déployé des troupes pour vaincre des organisations terroristes, dont la plus puissante était ISIS, qui est interdite en Russie. Bien que des attaques terroristes sporadiques contre des citoyens russes aient été enregistrées, la croissance et le renforcement de cette structure ont été empêchés. L'expérience de la détection et de la reconnaissance des cellules terroristes, y compris la coordination inter-agences, sera utile à l'avenir.

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Nous ne devons pas oublier les aspects de la guerre de l'information. L'Occident a diabolisé le gouvernement de Bachar Al-Assad et n'a pas hésité à recourir aux faux et aux falsifications à cette fin. Il suffit de rappeler le projet des "Casques blancs", où l'apparence habilement mise en scène d'un empoisonnement chimique a servi de prétexte à un battage médiatique. Les manipulations des médias occidentaux ont été démasquées, de même que la propagande d'autres groupes. La Russie a acquis une expérience supplémentaire en matière d'information et d'analyse dans ce domaine, qui s'est certainement révélée utile dans le cadre de l'opération militaire spéciale en Ukraine.

En ce qui concerne les aspects géopolitiques, dans le cadre de l'accord avec la partie syrienne, la Russie a reçu deux bases militaires sur le territoire de ce pays. Il s'agit du 720ème point logistique de la marine russe dans la ville de Tartous et de l'aérodrome de Hmeimim, où est stationné le groupe d'aviation de l'armée de l'air russe. Ils servent non seulement aux tâches courantes, mais constituent également les bastions stratégiques de la Russie en mer Méditerranée.

Bien entendu, certains défis subsistent. Une partie du territoire syrien au nord est en fait occupée par la Turquie, et des troupes américaines se trouvent dans la région où vivent les Kurdes. Une partie du pétrole syrien est exportée illégalement hors du pays. Il y a des affrontements interethniques, et des restes de groupes terroristes tentent de temps à autre de relever la tête.

Dans ce contexte, on peut constater la futilité de l'ONU, sur la plate-forme de laquelle l'Occident collectif a tenté de faire pression à la fois sur la Syrie et sur la Russie. De nombreuses organisations internationales, telles que Médecins sans frontières, ont confirmé leur statut d'agents au service des intérêts de leurs clients, contrairement aux chartes de ces organisations apparemment humanitaires.

La Syrie a tenu bon et participe aujourd'hui à la construction d'un monde multipolaire. Fin septembre de cette année, le président syrien Bachar al-Assad s'est rendu en Chine. Il s'agissait de sa première visite depuis le début du printemps arabe et de la guerre en République arabe syrienne. Lors de sa rencontre avec M. Assad, Xi Jinping a déclaré que "face à la situation internationale instable et incertaine, la Chine est prête à continuer à travailler avec la Syrie dans l'intérêt de la coopération amicale et de la justice internationale". La Chine soutient la Syrie dans sa lutte contre l'ingérence étrangère et l'intimidation unilatérale [...]. et soutiendra la reconstruction de la Syrie".

Bien entendu, la reconstruction du pays sera abordée avec la participation de la Russie.

Le Grand Canyon de Vladislav Surkov

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Le Grand Canyon de Vladislav Surkov

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/09/30/vladislav-surkovin-suurpohjola/

Vladislav Surkov, ancien conseiller du président Vladimir Poutine et "éminence grise", prédit que "la victoire de la Russie [en Ukraine] changera à la fois le pays lui-même et l'Occident, et déclenchera une longue transformation qui aboutira finalement à un triangle composé de la Russie, des États-Unis et de l'Europe, avec la Russie dans le rôle principal".

"Il s'agit d'une nouvelle étape vers l'intégration, notre pays agissant en tant que leader unique du triumvirat mondial", écrit-il, expliquant que la Russie, les États-Unis et l'Europe formeront à l'avenir un espace socioculturel commun, le "groupe géopolitique du Nord".

Surkov note qu'"une réaction turbulente de synthèse des civilisations se déroule sous nos yeux". "Elle conduira à la transformation de tout ce qui est mauvais en un vestige, l'Ouest et l'Est fusionnant en une grande entité politique".

Tous les participants à ce processus subissent plusieurs fois des transformations tragiques, jusqu'à ce qu'ils commencent à s'imbriquer les uns dans les autres, dans la réalisation d'un projet historique commun.

Mais l'occasion de construire une "Alliance du Nord" n'a-t-elle pas été perdue au début des années 2000, lorsque la proposition de Poutine de faire adhérer la Russie à l'OTAN a été rejetée par les puissances occidentales ?

Dans les pays occidentaux membres de l'OTAN, "on craignait probablement que Moscou soit en mesure de contester l'hégémonie de Washington dans le nouveau cadre de sécurité et de gagner de l'influence sur les jeunes membres de l'alliance", affirme M. Surkov.

Il souligne que cette suggestion ne sera pas répétée du côté russe: les États-Unis vivent toujours dans un monde de phobies et d'illusions, et l'Union européenne n'est pas devenue un acteur géopolitique indépendant.

En conséquence, prédit Sourkov, la Grande Pologne "sera pleine de contradictions et pourtant obsédée par l'idée unificatrice d'un leadership collectif". Cependant, il est convaincu qu'"un avenir commun est prédéterminé par des racines communes".

L'ancien conseiller de Poutine précise qu'il est peu probable que l'unification se produise au cours de la vie des gens d'aujourd'hui, mais il pense qu'elle aura lieu inévitablement. Il n'entre pas dans les détails, mais se contente d'esquisser les grandes lignes.

Dans le contexte politique mondial actuel, la vision de M. Surkov apparaît comme un fantasme, comme une vision tirée par les cheveux. De plus, elle est en contradiction avec les objectifs stratégiques de la Russie, inscrits dans le dernier concept de politique étrangère du Kremlin, qui mentionne l'intention de la Russie d'étendre ses relations avec le Sud mondial.

La prédiction de l'éminence grise d'une alliance russe avec les États-Unis et l'Europe est basée sur leur héritage civilisationnel commun, le "code méta-culturel trouvé dans l'Iliade et les Évangiles", mais ce lien est-il toujours aussi fort ?

L'élite libérale et mondialiste de l'Occident impose activement la sécularisation à toutes les sociétés qu'elle rencontre, tout en façonnant artificiellement la démographie ethnique européenne traditionnelle par l'importation d'un grand nombre de "migrants de masse" en provenance du Sud.

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Quant à la Russie, bien qu'elle se présente fièrement comme un pays chrétien orthodoxe, son grand mufti islamique, le cheikh Ravil Gainutdinov (photo), a déclaré en 2019 qu'un tiers de la population de la Fédération serait musulmane d'ici le début de l'année 2030. Les valeurs nationales-conservatrices de l'État russe ont plus en commun avec les opinions des pays musulmans qu'avec celles de l'Occident libéral.

Si l'élite politique russe compte de nombreux europhiles et personnalités pro-occidentales, la vision personnelle de M. Surkov ne reflète guère la grande stratégie actuelle de la Russie. D'une manière générale, toutes les superpuissances et leurs vassaux continuent d'évoluer vers des technocraties de type chinois, alimentées par des technologies de pointe.

Ainsi, l'idée de Surkov d'un "Nord géopolitique" (telle qu'elle a été avancée par d'autres) a peu de chances d'être réalisée dans la nouvelle ère post-occidentale par un Surkov buveur de champagne, adepte de Jackson Pollock, de la poésie beat d'Allen Ginsberg et de la musique rap de Tupac Shakur.

19:56 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vladislav surkov, russie, politique internationale | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

vendredi, 06 octobre 2023

La psychologie de la crise permanente

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La psychologie de la crise permanente

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/09/27/pysyvan-kriisiajan-psykologiaa/

"Guerre, changement climatique, stagnation économique, polarisation politique - les crises ne semblent pas manquer de nos jours", écrit Thomas Fazi.

L'année dernière, le mot permacrisis, qui signifie "une période prolongée d'instabilité et d'insécurité résultant d'une série de catastrophes", a été déclaré "mot de l'année" par le dictionnaire anglais Collins.

Si l'on remonte dans le temps, la conscience de la crise actuelle a été provoquée par la pandémie mondiale des taux d'intérêt, précédée par des "crises plus locales" telles que le Brexit et la crise des réfugiés européens, ainsi que par la crise financière qui a suivi 2008.

Comme l'a fait remarquer M. Fazi, si l'on considère les deux dernières décennies, on pourrait facilement conclure que "le monde est coincé dans un état de crise quasi permanent". Les défis tels que la guerre, l'inflation et le changement climatique ne montrent aucun signe d'apaisement; au contraire, ils semblent s'accélérer.

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À première vue, cette analyse peut sembler sensée, mais Fazi (photo) se demande à juste titre si cette utilisation obsessionnelle du mot "crise" n'est qu'un simple constat d'une mauvaise situation, ou s'il s'agit d'autre chose.

Même avant l'ère du Coro navirus, plusieurs chercheurs critiques avaient suggéré qu'au cours des dernières décennies, la crise était devenue une "méthode de gouvernance" dans laquelle "les gouvernements exploitent systématiquement chaque catastrophe naturelle, chaque crise économique, chaque conflit militaire et chaque attaque terroriste pour radicaliser et accélérer la transformation des économies, des systèmes sociaux et des appareils d'État".

Le récit actuel ne se limite plus à l'exploitation des crises, mais semble reposer sur la création de crises de plus en plus nombreuses. Dans un tel système, la "crise" n'est plus l'exception, mais est devenue la norme, la prémisse de base de toute politique et action sociale.

L'élite transnationale a besoin de cette normalisation des crises. Elle est obligée de recourir à des mesures toujours plus répressives et militaristes - tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays - afin de rester au pouvoir et d'étouffer toute contestation de son autorité.

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"D'où la nécessité d'un état de crise plus ou moins permanent capable de justifier de telles mesures", affirme M. Fazi.

La "nouvelle normalité" d'une crise permanente exige une acceptation générale de l'idée que les sociétés ne peuvent plus se permettre d'être organisées autour de règles, de normes et de lois stables. Le flux constant de nouvelles menaces - terrorisme, maladies, guerres, catastrophes naturelles - signifie que nous devons être prêts à nous adapter à des situations changeantes et à des états d'instabilité.

"Cela signifie également que nous ne pouvons plus nous permettre les débats publics nuancés et les politiques parlementaires complexes habituellement associés aux démocraties libérales occidentales. Les gouvernements doivent être en mesure de mettre en œuvre des décisions rapidement et efficacement", a déclaré M. Fazi avec sarcasme.

Ainsi, les dirigeants occidentaux associent aujourd'hui notre période de crise à la nécessité de limiter la liberté d'expression en ligne pour lutter contre la "désinformation", c'est-à-dire tout ce qui contredit le discours officiel.

La "perma-crise" donne également aux gouvernants une excuse pour ne pas améliorer l'état de la société, puisque toutes les ressources mobilisées doivent être concentrées sur la lutte contre "l'ennemi" du moment, qu'il s'agisse d'un virus, de la Russie, de la crise climatique ou d'autre chose. "Une crise sans fin, c'est l'éternel présent".

Comme l'évalue Fazi, cela représente "un changement radical dans la manière dont le concept de crise a été défini jusqu'à présent". Historiquement, la "crise" a souvent été associée à l'idée d'"opportunité", voire de "progrès".

La notion actuelle de "permacrise" implique au contraire "une situation qui est en permanence difficile ou qui s'aggrave - une situation qui ne peut jamais être résolue, mais seulement gérée".

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Bien que ce récit semble fondamentalement axé sur les solutions et tourné vers l'avenir, il est en fait "implicitement nihiliste et apolitique, parce qu'il suggère que le monde est condamné, quoi que nous fassions".

Cet ensemble de menaces presque apocalyptiques se manifeste dans le discours sur le changement climatique ou la crise écologique au sens large, pour lequel le discours dominant implique que toutes sortes d'interventions autoritaires et de restrictions sur la vie quotidienne des gens sont justifiées pour "sauver la planète".

Ce n'est pas une coïncidence si les partisans d'une crise permanente affirment que la nature mondiale de nombreuses crises signifie qu'elles ne peuvent être résolues qu'au niveau mondial, c'est-à-dire en déléguant de plus en plus de pouvoir de décision à des "experts" et à des institutions supranationales.

La "gouvernance" de la permacrise montre en fait que le cadre créé par le capital et les politiciens occidentaux, l'"ordre international fondé sur des règles", est en crise (auto-induite?). Il faudrait trouver un moyen de s'en sortir, mais qui pourrait régler le problème actuel ?

Même les concurrents de l'Occident parlent de "changements sans précédent" et d'un "nouvel ordre mondial". Ils affirment que "le projet d'américanisation du monde a échoué". La politique de puissance occidentale "n'est plus la réponse au monde" et l'ancien ordre libéral, "qui servait l'élite dirigeante et les capitalistes", sera abandonné.

Néanmoins, au vu des développements actuels, on peut se demander si, même si la "gouvernance mondiale" est mise à jour sous prétexte de crises, le nouvel ordre mondial (qui est de toute évidence éco-techno-fasciste) sera gouverné par plus ou moins le même petit cercle de riches cosmopolites qui ont jusqu'à présent été la force motrice des États.

Canada, le parc d'attractions Woke

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Canada, le parc d'attractions Woke

par Roberto Pecchioli

Source: https://www.ariannaeditrice.it/articoli/canada-il-parco-tematico-woke

Dans notre enfance, le Canada était l'immense pays enneigé des aventures de White Fang, le chien-loup de Jack London, la patrie des Redcoats, la police coloniale, ou la chansonnette joyeuse de la "petite cabane au Canada".

Aujourd'hui, l'immense pays au nord des États-Unis est devenu un parc à thème de l'idéologie "woke", la culture de l'effacement des "éveillés", fondée sur le genre, l'homosexualisme, le langage inclusif, l'arrogance des minorités, la répression criminelle de ceux qui ne s'intègrent pas. Le cas le plus frappant est celui du professeur Jordan Peterson (photo), psychologue de renommée mondiale, qui s'est vu imposer une "rééducation" - à la soviétique - pour ses idées sur les théories du genre.

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Mais il faut aussi se souvenir du traitement imposé aux camionneurs canadiens du "convoi de la liberté" qui, en pleine grève et rébellion sociale, protestaient contre le gouvernement du libéral Justin Trudeau. Leurs comptes courants et leurs cartes de crédit ont été bloqués, les excluant de la vie économique. Comme c'est pratique, n'est-ce pas, l'argent électronique? Un blocage similaire a frappé les dons copieux de nombreux sympathisants de leur cause. En d'autres temps, on aurait crié au scandale, à la politique antipopulaire, au comportement antisyndical. Rien : la violence gouvernementale est venue du camp progressiste et les camionneurs ont été dépeints comme des fanatiques réactionnaires.

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Un parc à thème est un ensemble d'attractions organisées autour d'un thème. Sous Trudeau, le Canada est devenu un parc d'attractions, une horrible photographie grandeur nature de ce que sera le monde si un progressisme nihiliste et furieux l'emporte. Mais depuis peu, les signes d'impatience se répandent au pays de la feuille d'érable, et les manifestations anti-woke rassemblent des milliers de Canadiens.

Justin Trudeau, le créateur de ce Woke Park, est une icône du progressisme mondial, superficiel, cynique, arrogant, obsédé par les attitudes bien-pensantes, le prince charmant de la dystopie bienheureuse depuis qu'il est devenu premier ministre en 2015. Le culte de la personnalité qui l'entoure a été organisé par lui sur les réseaux sociaux, la complaisance des médias mondiaux voyant dans le jeune politicien le véhicule idéal pour propager l'agenda progressiste radical. Fils d'un ancien politicien, il s'est présenté comme le premier président "post-national" du Canada.

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On ne sait pas exactement ce que cela signifiait, mais personne n'a rompu le charme: le parc à thème venait d'ouvrir ses portes et tout n'était qu'un rêve éveillé.

Bien sûr, un parc à thème "éveillé", woke, doit inventer un récit victimaire. Il n'y a pas de travail sans oppression. Des torts éternels, inéluctables, même s'il n'y a plus personne pour blâmer ou victimiser les événements. L'idéologie présuppose la transmigration de la culpabilité vers des groupes sociaux ou des communautés à blâmer sans avoir commis de crime. Trudeau s'est rallié au récit "indigéniste" en rendant le Canada coupable de "génocide" pour les activités des écoles créées à l'époque coloniale - avec des méthodes inacceptables aujourd'hui - pour intégrer les peuples d'origine.

En 2021, le pays a été secoué par la découverte d'une tombe contenant plus de deux cents corps de "Canadiens autochtones" dans l'enceinte d'une ancienne école religieuse. Cela déclenche de violentes manifestations, l'incendie de trente églises et une sorte de condamnation éternelle de la culture occidentale maudite. Le parlement a voté à l'unanimité une motion qualifiant les écoles de lieu de génocide. Jorge Mario Bergoglio se joint à la vague d'indignation contre l'Église catholique, qui ne contrôlait d'ailleurs qu'une partie de ces établissements. On est allé jusqu'à annuler la célébration de la fête nationale. Justin Trudeau s'est agenouillé devant les caméras en tenant un fétiche indigène, tandis que la nation entrait dans une transe morbide d'autoflagellation collective. Des millions ont été dépensés pour identifier les cadavres, au milieu des gros titres sur la "découverte terrifiante".

imtrnaages.jpgDeux ans plus tard, aucune tombe, aucun corps ou reste humain n'a été trouvé sur les terrains et dans l'enceinte de l'école après des recherches approfondies au moyen d'un radar à pénétration de sol. Il n'y avait pas de corps ou de restes humains visibles, seulement des données indiquant des mouvements de terrain. Néanmoins, le ministre de la justice a proposé des sanctions pénales pour ceux qui nient le récit officiel du prétendu génocide. Qualifier de génocide le récit idéologique de toute "victime" est l'une des clés de la culture de l'effacement. Elle banalise les génocides authentiques, pousse au paroxysme le désir de vengeance transversale et renforce les revendications de privilèges. Elle est surtout le prétexte pour contrôler la liberté d'expression.

En 2015, la Commission canadienne de vérité et de réconciliation a conclu que pendant plus d'un siècle, l'objectif du gouvernement était de faire cesser l'existence des peuples autochtones, ce que l'on peut qualifier de génocide culturel". Cela n'a pas suffi et Trudeau a supprimé l'adjectif "culturel". Aujourd'hui, c'est un crime de contester l'affirmation selon laquelle un génocide comme l'Holocauste ou l'Holodomor ukrainien a eu lieu au Canada, tandis que l'activisme "woke" prétend que le simple fait de discuter du terme "génocide" est un "outil de génocide".

Un parc à thème "woke" ne serait rien s'il n'était pas profondément malthusien. Actuellement, au Canada, les autorités proposent le suicide assisté aux personnes handicapées, déprimées ou vulnérables. Le nombre annuel de décès dus à l'euthanasie d'État augmente rapidement et l'on estime que l'an dernier, elle a été la cause de la mort d'environ quinze mille personnes. Nombreux sont ceux qui affirment que la loi permissive du Canada n'offre pas les protections essentielles aux patients médicaux. Le directeur de l'Institut canadien pour l'inclusion et la citoyenneté affirme que l'euthanasie canadienne est "probablement la plus grande menace existentielle pour les personnes handicapées depuis le programme nazi en Allemagne dans les années 1930".

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Il est choquant que l'euthanasie soit proposée comme solution aux citoyens pauvres ou sans-abri. Aucune tentative de résoudre le problème, dans le cadre du darwinisme social le plus révoltant. Il n'y a pas un point de l'agenda bioéthique radical dont Trudeau ne soit un ardent défenseur.

Bien sûr, le parc à thème canadien offre de multiples attractions dans la sphère de l'idéologie du genre et des LGBTetcetera. Tout l'attirail sous-culturel sur la perception de soi et l'imposition sociale subséquente du sexe/genre trouve son paradis au Canada. Les cas seraient même hilarants, si ce n'était le fait que des folies sont imposées à une nation entière. Cela va des hommes qui se perçoivent comme des femmes et qui dénoncent les gynécologues parce qu'ils ne pratiquent pas d'examens médicaux des organes féminins (qu'ils n'ont pas) aux parents condamnés à des peines de prison pour s'être opposés aux traitements hormonaux pour le changement de sexe de leurs enfants. La sexualisation des enfants est presque un dogme et les symboles liés aux "préférences" sexuelles prévalent sur ceux du pays, comme le drapeau. Les réglementations sont oppressives, clivantes, visant à la dénonciation et à la confrontation civique.

Une nouvelle loi punit ceux qui appellent "fils" un enfant de sexe masculin qui a changé de sexe. Divers groupes religieux et communautés ethniques se sont opposés aux lois de Trudeau : les musulmans et les hindous ont ouvertement protesté contre la dérive idéologique, contestant à Trudeau la collision "intersectionnelle" entre deux domaines sensibles de la pensée woke: le genre et le multiculturalisme. Mais rien n'est impossible à Woke Park: Trudeau a rendu la droite américaine responsable de l'opposition des musulmans et des hindous aux préceptes LGBT, menaçant de retirer la garde des enfants aux parents qui s'y opposeraient. Au Canada, les parents qui remettent en question l'identité sexuelle (auto-perçue !) de leurs enfants peuvent être considérés comme "maltraitants".

Le célèbre psychologue Jordan Peterson est persécuté pour s'être opposé à la dérive dans son pays. "Si vous pensez que vous avez droit à la liberté d'expression au Canada, vous vous faites des illusions", a-t-il déclaré après avoir été condamné à suivre un cours de rééducation en raison de ses positions. Peterson affirme que le gouvernement du Canada remplit ses institutions de censeurs: "Les juges sont des progressistes nommés par Justin Trudeau et tous les professionnels au Canada sont tellement terrifiés par leurs organismes professionnels qu'ils choisissent le silence. Et même ceux qui ne se laissent pas intimider n'ont pas les moyens de mener un combat extrêmement coûteux et sans fin". Dans le parc à thème de Trudeau, Justin est le seigneur et le maître des opinions et des biens des Canadiens.

Lors des manifestations des camionneurs, l'impulsion dictatoriale et libertaire était très claire, avec l'exhumation de la loi d'urgence promulguée en temps de guerre. Des centaines de camionneurs ont été arrêtés et jugés, avec des représailles contre leurs familles, leurs amis et leurs employeurs. Le parc à thème ne peut manquer un espace dédié à l'idéologie climatique.

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Trudeau est un ultraroyaliste du Net Zero (la réduction des émissions de gaz à effet de serre aussi proche que possible de zéro), prêt à imposer des sacrifices qu'il n'est personnellement pas prêt à faire. L'hypocrisie transparaît à chaque mot. Cette année, le Canada a subi les pires incendies de l'histoire: environ 4% de toutes les forêts ont brûlé. Une catastrophe dont la fumée toxique a provoqué des nuages jusqu'en Europe. Trudeau a blâmé le changement climatique, mais les incendies ont été causés par sa négligence. Il a ignoré les avertissements concernant la mauvaise gestion des forêts en refusant d'allouer les ressources nécessaires. Il préconise une taxe sur le carbone et a annoncé des plans qui couleront l'industrie de l'énergie. Il impose de sévères restrictions à l'agriculture et entrave l'industrie forestière. Les sommes colossales consacrées aux "énergies alternatives" n'ont eu qu'un impact négligeable sur l'approvisionnement énergétique et ont détérioré la vie des Canadiens.

L'une des attractions du parc canadien était les efforts de lutte contre le racisme financés par les contribuables. L'argent allait principalement au Community Media Advocacy Centre pour lutter contre le racisme dans les médias, puis le flux s'est arrêté en raison du militantisme pro-palestinien d'un cadre, considéré comme une preuve d'antisémitisme. La réalité, cependant, n'est pas du côté de Trudeau et du Canada "éveillé". Une profonde crise du logement est en cours, le coût de la vie augmente considérablement et une insécurité inhabituelle se répand dans le pays. Le gouvernement ne sait que blâmer les entrepreneurs pour l'inflation. Il distribue les responsabilités sans reconnaître les siennes. Un scandale insinue l'ingérence de la Chine dans la vie du pays. Une organisation caritative recevant des millions de fonds publics héberge deux postes secrets de la police chinoise, par l'intermédiaire desquels les résidents chinois au Canada seraient espionnés et intimidés.

Les services de sécurité sont efficaces pour persécuter idéologiquement les citoyens, mais restent inertes face aux dangers réels. Trudeau lui-même est une attraction, la plus voyante, dans le parc de woke. Son comportement et ses prises de position montrent un modèle de progrès devenu fou, qui s'empare des institutions des démocraties libérales et les corrompt jusqu'à la moelle. Incapable de tolérer la dissidence, il divise le pays, agit en excluant et en effaçant ceux qui ne suivent pas le récit imposé, en recourant abondamment aux insultes habituelles : fascistes, racistes, ennemis de la démocratie, le menu coloré des insultes progressistes auxquelles il est fait référence en tant qu'"incitation à la haine".

Tandis que le parc à thème "woke" prospère, le Canada réel, autrefois un exemple de concorde et de prospérité, stagne et souffre. Le pays est confronté à une économie menacée par des lois conçues pour paralyser une société polarisée, humiliée et intimidée. Le Canada est devenu une triste leçon, un avertissement de ce qui se passe lorsque des ingénieurs sociaux, ivres de pouvoir, sont autorisés à façonner la vie des gens selon une idéologie narcissique et nihiliste. Un avertissement pour tous : l'idéologie "éveillée" nuit à l'économie au moins autant qu'elle brise les communautés, flétrit les cœurs et abolit les libertés. On frémit devant la rééducation totalitaire à laquelle on veut contraindre un intellectuel comme Jordan Peterson. Que sont-ils capables de faire avec des personnes sans défense, inconnues, privées de leurs droits ? La censure, l'emprisonnement, peut-être la proposition extrême, la mort d'État.

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jeudi, 05 octobre 2023

Jouer avec les Russes

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Jouer avec les Russes

Andrea Marcigliano

Source: https://electomagazine.it/giocare-con-i-russi/

Bismarck était un homme qui en savait beaucoup. En politique internationale, mais pas seulement. Le vieux chancelier de fer comprenait les hommes. Et il comprenait les peuples.

Et il disait qu'il valait toujours mieux éviter de "jouer" avec les Russes. Même lorsque vous les voyez (ou les croyez) faibles. Car, tôt ou tard, les Russes reviennent en force. Et ils viennent pour reprendre tout ce qui leur appartient. Et pour les autres, c'est la souffrance.

Alors, il vaut toujours mieux jouer la carte de la discrétion. Et le chancelier a dit : maintenez l'accord.

C'est ce qui se passe aujourd'hui. La Russie, après l'effondrement de l'URSS, a connu une longue période de faiblesse. Elle était à terre. Son empire se désintégrait. À Moscou, avec Eltsine, des oligarques étaient au pouvoir qui ne pensaient qu'à piller le pays. Et à le vendre.

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Le peuple était littéralement affamé. Les gens mouraient dans les rues.

Et l'Occident, la haute finance spéculative, pensait en profiter. Au mépris de tous les accords que Reagan avait signés avec Gorbatchev. Et en effeuillant la Russie une feuille à la fois. La stratégie de l'artichaut s'applique aussi bien à la géopolitique qu'à l'économie.

L'OTAN s'est élargie de manière disproportionnée. Sans aucune raison défensive. Niant ainsi son propre statut déclaré d'Alliance défensive.

Mais les choses ont changé. Nous aurions dû nous en rendre compte dès l'instant où Vladimir Poutine - qui n'était jusqu'à récemment qu'un cadre du KGB/FSB presque inconnu - a écrasé d'une main de fer les soulèvements sécessionnistes en Tchétchénie, au Daghestan et en Ingouchie. Il a également anéanti les centres d'un fondamentalisme islamique qui, dans ce cas, bénéficiait de la sympathie de Washington et des chancelleries européennes.

C'était un signal clair. Qui, en Occident, n'a cependant pas été compris.

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Puis, en 2008, la crise de l'Ossétie. La Géorgie, convaincue d'être soutenue par l'OTAN, entre en guerre. Et c'est l'armée russe qui, en cinq jours, arrive aux portes de Tbilissi.

Washington s'étonne. Pourtant, elle savait bien, l'Amérique d'Obama, qu'elle avait trahi d'autres accords. Ceux de Pratica di Mare entre Poutine et Bush Jr.

Berlusconi - qui s'en était fait l'avocat - a eu le courage (ou l'inconscience) de s'en souvenir. Il l'a payé cher. Et nous avons payé cher l'avènement, préparé par Napolitano, du professeur Monti.

Le conflit russo-géorgien aurait dû ouvrir les yeux de beaucoup. Au lieu de cela, la stratégie occidentale n'a pas changé. Au contraire, après la parenthèse Trump, le travail s'est intensifié sur les flancs de Moscou. Pour l'affaiblir. Pour l'anéantir. La réduire au niveau le plus bas possible.

Un outil privilégié pour certaines ONG qui veulent "répandre la démocratie".

Mais elles ont mal calculé. Manifestement, ils n'ont jamais lu Bismarck. La Russie revient dans le jeu. Avec force. Pour reprendre "ce qui lui appartient". La Crimée, russe jusqu'aux années 1950. Le Donbass, russe jusqu'à la révolution bolchevique. C'est le sens, le nom et les limites de l'opération spéciale.

Il est encore temps de négocier. Même si tous les accords précédents, ceux de Minsk, ont été ignorés par l'Occident. Et par leurs marionnettes à Kiev.

Les Russes, bien sûr, ne leur font pas confiance. Mais Poutine restait prudent. Il voulait récupérer ce qui appartient à la Russie. Ne pas aller plus loin.

Une fois de plus, il y a eu un manque de compréhension de la situation. Un massacre aurait pu être évité. La destruction du peuple ukrainien. L'effondrement de plus en plus imminent des économies européennes.

Et au lieu de cela, ....

Et au lieu de cela, nous avons continué à ne pas comprendre. De croire que nous pouvons jouer avec l'ours russe. Et que nous pouvons ignorer tout accord.

Ainsi, aujourd'hui, Mike Pompeo, chef de la CIA, vient nous dire que la guerre en Ukraine s'avère être un désastre pour l'Europe et les États-Unis. Des coûts très élevés, sans réussir à affaiblir Moscou... au contraire.

Comprenez qu'il faut en sortir au plus vite. Négocier. Mais à Washington, autour de Biden, certains voudraient même faire monter les enchères. Et on commence à en voir les effets en Moldavie, au Kosovo, en Arménie....

Le problème, c'est que Poutine, désormais, a compris. Et surtout qu'il a mesuré la force réelle de l'Occident. Il n'a peut-être plus envie de s'arrêter.

Les Slovaques, les Polonais, les Bulgares commencent à avoir peur. Et ils tentent de se mettre hors jeu. En espérant qu'il ne soit pas trop tard.

Beaucoup, en dessous, espèrent un changement de locataire à la Maison Blanche. Mais un an, c'est encore long.

Le chancelier de fer avait raison.

Il ne faut jamais jouer avec les Russes. Tôt ou tard, ils reviennent toujours à la charge. Avec force.

21:06 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : actualité, politique internationale, russie | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

La débâcle de l'Europe

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La débâcle de l'Europe

José Manjón

Source: https://geoestrategia.es/noticia/41545/politica/la-debacle-de-europa.html

Outre l'Ukraine elle-même, l'opération militaire spéciale russe a un perdant évident, surtout à long terme: l'Europe, entendue comme l'ensemble des nations qui composent le bloc géopolitique dominé par l'Union européenne.

Nous ne parlons pas du déclin, qui a commencé vers 1914 et peut être considéré comme terminé au début du 21ème siècle, mais de la débâcle, du désastre, de la catastrophe et de la dissolution. La décadence a des périodes lumineuses et son déclin peut être lent; les moments de puissance illusoire ou de reprise frustrée donnent des signaux trompeurs que l'ancienne puissance est toujours vivante, que l'éclipse est fictive; le meilleur exemple en est la France des premières années de la Cinquième République (1958-1968) ou le Miracle allemand des années 1950. Mais dans la débâcle, il n'y a plus aucune lueur du passé: tout n'est qu'ombre, médiocrité et mauvais présages, comme la Rome du 5ème siècle ou la Byzance des Paléologues. L'Europe n'est plus décadente parce qu'elle n'a plus de marge de chute. Le moment actuel est celui de la post-modernité, de la dégradation et d'une curieuse barbarie qui s'accompagne d'avancées technologiques déshumanisantes et d'un sentimentalisme hystérique, eunuque et féminin, obsédé par les frivolités mais incroyablement aveugle aux grandes questions. Si la crise ukrainienne a fait quelque chose, c'est bien de dévoiler cette période terminale.

Quelles en sont les causes ?

Le régime colonial américain. La conduite des gouvernements européens - en particulier le gouvernement de l'UE à Bruxelles et les gouvernements "nationaux" à Berlin et à Paris - montre à quel point l'Europe est une colonie yankee docile, à un niveau, celui de l'arrière-cour, seulement atteint par le Cuba de Batista et le Nicaragua de Somoza. Le secteur essentiel de l'économie européenne, l'industrie allemande, a été sacrifié sans qu'aucune voix ne s'élève pour protester, ni parmi les dirigeants allemands, ni, bien sûr, parmi les gratte-papier de Bruxelles.

Le sabotage des gazoducs Nord Stream 1 et 2 montre que l'Allemagne n'est pas un État souverain, mais un simple marché et un espace industriel. Ce qui aurait été un casus belli pour toute puissance à demi digne est devenu un acte honteux de soumission et d'abandon inconditionnel à un maître, qui, nous le savons tous, a détruit ces structures essentielles pour l'approvisionnement stratégique en énergie de l'Europe, et pas seulement de l'Allemagne. De plus, le protecteur et allié de l'Europe s'est plu à se réjouir dans les milieux institutionnels, par la bouche de Victoria Nuland, de la destruction des gazoducs, sans craindre aucune demande d'explication pour son soutien évident à ce qui est un acte de terrorisme.

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Au cours de cette crise, le contrôle de la France sur le Sahel s'est dissipé en quelques mois, notamment au Niger, qui est avec la Russie et le Kazakhstan l'un des principaux fournisseurs d'uranium de l'industrie nucléaire française, principale productrice d'électricité en Europe. L'ami américain, une fois de plus par l'intermédiaire de l'europhobe Victoria Nuland, a laissé Paris - et l'Europe - en plan et a négocié seul avec le nouveau gouvernement révolutionnaire de Niamey. Rien de nouveau sous le soleil, ils avaient déjà fait de même avec les Français et les Britanniques à Suez (1956), en Indochine (1945-1955) et en Algérie (1956-1962) avec la France et au Sahara avec l'Espagne (1975-1976). Pire encore, l'axe franco-allemand a montré sa faiblesse en étant incapable de freiner la politique belliciste d'un satellite américain, la Grande-Bretagne, qui a saboté une solution négociée au conflit du Donbass et manipulé la Pologne et les pays baltes, membres de l'Union européenne, sans que Berlin et Paris ne puissent mettre au pas les Britanniques. Pour ne rien arranger, la France et l'Allemagne sont censées être les pays leaders de l'Union européenne, alors que la Grande-Bretagne est en dehors de l'Union.

En réalité, les Européens ne peuvent pas se plaindre d'une quelconque déloyauté américaine. Lorsque vous acceptez d'être un pion, vous courez le risque d'être sacrifié dans n'importe quel mouvement. L'Amérique défend ses intérêts et joue son jeu.

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La désindustrialisation. Il y a trente ans, l'Union européenne a décidé de transformer la première économie industrielle du monde, le continent pionnier de la production de masse d'objets, en une économie spéculative et mercantile, centrée sur le secteur des services. L'Europe produit de moins en moins d'objets réels et n'est plus l'atelier du monde. L'accent a été mis sur les hautes technologies, les énergies propres et le commerce. La crise ukrainienne a montré les dangers d'une telle décision: les pays qui ont maintenu leur industrie, comme la Russie, la Chine ou la minuscule Corée du Nord, peuvent produire des armements de manière continue et massive, tandis que les puissances désindustrialisées de l'Occident, qui ont limité leur pouvoir de production, produisent des armes très sophistiquées et coûteuses, et peuvent difficilement faire face aux besoins d'approvisionnement de l'Ukraine dans une guerre à grande échelle, qui n'est pas une expédition coloniale typique et punitive telles qu'en pratique l'OTAN. L'industrie de l'armement en Occident est privée et motivée par des intérêts particuliers, dont l'un est le profit pour ses actionnaires: plus le produit peut être vendu cher, mieux c'est. Pour cela, il faut une grande variété d'offres sur le marché et une quantité exorbitante d'innovations technologiques pour rendre l'objet commercialisable. Dans les pays de l'axe eurasien, l'industrie de l'armement est contrôlée par l'État et investit ses ressources dans des produits pratiques, bon marché et faciles à gérer, qui peuvent faire leurs preuves dans une guerre à grande échelle. C'est l'État qui décide de ce qui est produit, et non l'initiative privée.

En Occident, la santé, l'éducation et la défense sont avant tout des entreprises privées dont l'administration publique est le client. Les produits de l'industrie militaire ont les mêmes caractéristiques que ceux offerts sur le marché libéral: ils peuvent être très sophistiqués, mais leur besoin est douteux. L'échec des armements de l'OTAN dans un scénario aussi exigeant que celui de l'Ukraine, dans une guerre caractérisée par une consommation massive de ressources et une égalité entre les deux parties, voire par une nette supériorité russe, a montré à quel point la décision d'affaiblir le tissu industriel classique en Europe était erronée.

La garantie fondamentale de l'existence d'un État est sa capacité à se défendre, à dissuader ou à vaincre un ennemi potentiel. L'Europe ne peut pas le faire parce qu'elle n'a pas la structure nécessaire pour le faire ; elle est totalement dépendante des produits du complexe d'armement américain. Sans autosuffisance militaire, qui provient de la capacité de production de sa propre industrie, il n'est pas possible d'exercer sa souveraineté.

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Le régime oligarchique. Ce que l'on appelle démocratie en Occident n'est qu'un déguisement de la ploutocratie. Le suffrage universel est complètement dénaturé par des campagnes de marketing visant à placer au gouvernement un candidat formaté à l'avance. Cette publicité est si coûteuse que, sans le soutien des financiers, il est presque impossible pour une option politique alternative d'accéder au pouvoir. C'est celui qui paie qui mène la danse. Et il suffit de voir l'uniformité des dirigeants européens pour constater que le même type humain, le manager, est placé au sommet d'un pouvoir étatique de plus en plus insignifiant. Une nation peut supporter un gouvernement de médiocres et d'ineptes parce que les dirigeants politiques ne gardent qu'un semblant de pouvoir, ils ne sont que le bras étatique des grandes entreprises.

L'argent règne sans limites, sans contrepoids ni contrôle : c'est ce qu'on appelle les marchés, des entités capricieuses et inaccessibles, non humaines, qui décident du cours de l'histoire comme le faisaient autrefois les dieux de l'Olympe. La réduction du pouvoir de l'État à un simple distributeur de subventions et de contrats, à un espace de droits, réduit la souveraineté nationale à un simple fantôme, un flatus vocis. Et seul l'État peut garantir la soumission des intérêts particuliers à l'intérêt général. C'est la théorie oubliée du bien commun. Le pouvoir impersonnel des grandes entreprises est par nature incompatible avec toute souveraineté populaire. Et, de surcroît, il est apatride.

L'inconscience européenne. L'existence de l'Union européenne devrait favoriser l'émergence d'une conscience nationale européenne, mais l'institution a réussi à étouffer toute velléité de nationalisme en son sein. Pour la bureaucratie bruxelloise, l'Europe n'est pas une puissance géopolitique avec ses propres conceptions stratégiques et sa souveraineté, mais un marché, un club financier, une bourse de marchandises où tout s'achète, se vend et intervient. À tous autres égards, l'Union européenne est la branche mercantile de l'OTAN, le bras exécutif militaire du colonialisme anglo-saxon.

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Bruxelles est très claire sur son rôle auxiliaire vis-à-vis des États-Unis et sur son rôle de bélier contre le bloc eurasien de la Chine et de la Russie. Sa soumission est telle que, comme on l'a vu ces derniers mois, elle va jusqu'au suicide économique, alors que l'argent était configuré comme la raison d'être essentielle de l'Union européenne. C'est ce que l'on appelle à juste titre le lien transatlantique (du latin vinculum : lien, chaîne, entrave).

L'attitude servile des anciennes grandes puissances européennes est très semblable à celle des rajahs indiens ou des régulos africains à l'égard des fonctionnaires britanniques. Cela est dû à l'absence totale de conscience nationale, d'idée de l'Europe, chez les Européens eux-mêmes. Aujourd'hui, dans la situation actuelle, notre continent est un simple objet de l'histoire: en passant outre sa volonté et en se subordonnant à une autre puissance, il devient l'instrument du dessein de quelqu'un d'autre. Tout cela aurait été impensable il y a cinquante ans, lorsque la conscience nationale, le sens de la communauté et le patriotisme étaient encore présents dans de nombreux cœurs. L'Union européenne a su remplacer le patriotisme par le nihilisme hédoniste de la société de consommation, a développé une série d'idéologies de substitution (environnementalisme, genre, animalisme...) qui ont annihilé les deux consciences nécessaires au développement de toute nationalité indépendante: celle de classe et celle d'identité. Aujourd'hui, le citoyen européen est plus influent en tant que consommateur qu'en tant qu'électeur; il n'y a pas de meilleur exemple de l'aliénation extrême qui a été atteinte.

Les années de guerre froide sont terminées et nous n'avons plus besoin de personne pour nous défendre du communisme. Ou de quoi que ce soit d'autre. L'Europe est encore suffisamment riche et développée pour pouvoir se défendre sans l'aide d'une grande puissance qui, au vu de ses "succès" au Vietnam, en Afghanistan, en Chine nationaliste ou en Corée, n'est pas non plus très efficace dans l'exercice de son pouvoir militaire. Il y a d'autres options que la soumission inconditionnelle aux Etats-Unis: du partenariat avec la Russie aux liens avec la Chine, le Brésil ou l'Inde, qui sont déjà de grandes puissances. Voire, pourquoi pas, une alliance avec les États-Unis sur un pied d'égalité, en tant qu'alliés et non en tant que vassaux. Bien sûr, une telle politique implique un changement de mentalité, l'abandon du vide moral dans lequel les peuples d'Europe sont brutalisés et une volonté politique antilibérale, marquée par le retour du pouvoir d'État et la transformation du club financier de Bruxelles en une grande puissance ayant la volonté de prendre des décisions politiques.

Il est étonnant de constater qu'aujourd'hui, alors que l'Europe est plus apparemment unie que jamais, les Européens comptent moins dans le monde que lorsqu'ils étaient divisés en États rivaux. Le temps nous pousse à l'action révolutionnaire, car c'est toute une civilisation qui s'effondre sous le joug colonial yankee et l'hédonisme nihiliste, le pire opium des peuples. Les possibilités de survivre à la catastrophe deviennent aussi limitées que celles de Rome en l'an 400. La vieille Europe n'a peut-être même plus deux générations à vivre.

Corridor Inde-Moyen-Orient-Europe: importance, potentiel et défis

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Corridor Inde-Moyen-Orient-Europe: importance, potentiel et défis

Nadeem Ahmed Munakal

Source: https://katehon.com/ru/article/koridor-indiya-blizhniy-vostok-evropa-znachenie-potencial-i-problemy

Dans un monde de plus en plus multipolaire, l'IMEC pourrait servir de symbole de la coopération internationale et du développement économique.

Le sommet du G20 qui s'est tenu récemment à New Delhi est considéré comme une victoire diplomatique pour l'Inde, notamment en raison du consensus complet qui a régné sur toutes les questions mentionnées dans le communiqué commun. Les résultats du sommet du G20 ont également été salués par certains dirigeants de l'opposition en Inde. Lors du sommet, les dirigeants des États-Unis, de l'Inde, de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie et de la Commission européenne ont dévoilé un projet ambitieux: le corridor Inde-Moyen-Orient-Europe (IMEC). Il comprend une route orientale qui relie l'Inde au golfe Persique par la mer et une route septentrionale qui relie l'Arabie saoudite à l'Europe via la Jordanie et Israël par le rail et la mer. Les principaux objectifs du projet sont de générer de la croissance économique, de relier l'Asie et l'Europe aux centres commerciaux, d'exporter de l'énergie propre, de soutenir le commerce et l'industrie manufacturière et de renforcer la sécurité alimentaire.

Ce corridor de transport multimodal comprend des liaisons ferroviaires, des routes maritimes, des câbles de données à haut débit et des pipelines d'énergie entre l'Inde, les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite, la Jordanie, Israël et l'Europe. Le corridor de transport proposé complète les efforts déployés par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pour faire de leurs pays des axes majeurs de commerce et de transit.

Bien que l'IMEC soit présentée comme un contrepoids à l'initiative chinoise "Une ceinture, une route" (BRI), il est important de réaliser que la portée et le potentiel de la BRI sont bien plus vastes et bien plus importants que ceux de l'IMEC. En outre, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Israël font partie de la BRI et entretiennent des liens économiques et technologiques étroits avec Pékin. Par conséquent, Riyad, Abou Dhabi et Tel-Aviv ne considèrent pas vraiment l'IMEC comme un contrepoids à la BRI ; il s'agit plutôt d'une opportunité pour eux d'améliorer leur connectivité et leur commerce régionaux, et ils positionnent le corridor comme faisant partie de leurs stratégies de diversification de leurs économies en mettant moins l'accent sur la concurrence géopolitique.

Pour les États-Unis, l'IMEC est un projet qui leur permet de projeter leur influence au Moyen-Orient face à la concurrence géopolitique croissante dans la région.

Actuellement, la plupart des échanges de l'Inde avec l'UE, qui est l'un des principaux partenaires commerciaux de New Delhi, passent par le canal de Suez, d'où l'importance d'une route alternative. Pour améliorer la connectivité, le projet utilise les routes commerciales existantes, notamment les ports d'Israël, de Grèce et d'Inde. Il est important de noter que la plupart des ports concernés appartiennent à l'État, à l'exception du port de Mundra en Inde, qui est contrôlé par le conglomérat multinational indien Adani Group, et du port du Pirée en Grèce, qui est contrôlé par l'entreprise publique chinoise COSCO. En outre, le groupe Adani a acquis le port de Haïfa au début de cette année.

L'un des principaux objectifs de l'IMEC est de réduire la charge de marchandises sur les itinéraires existants, afin de développer le commerce mondial et régional. Bien qu'il soit sans aucun doute difficile pour un seul pays d'égaler la portée économique de la Chine, une coalition de pays technologiquement et financièrement capables pourrait collectivement offrir des alternatives vitales pour les chaînes d'approvisionnement mondiales.

L'IMEC reflète également l'attention croissante portée à la géoéconomie dans un monde confronté à des perturbations, à des crises de la chaîne d'approvisionnement et à la transformation du commerce et de la finance en armes. L'IMEC renforcera les liens stratégiques et économiques de l'Inde avec le Golfe, les États-Unis et l'Europe et complétera les accords minilatéraux tels que I2U2 (Inde-Israël-États-Unis-Émirats arabes unis).

Toutefois, l'efficacité opérationnelle de l'IMEC est sujette à caution compte tenu des nombreux défis auxquels il est confronté et des complexités logistiques, notamment les coûts de chargement et de déchargement et le temps passé dans chaque port. Les futurs droits et redevances de transit restent également à déterminer. L'insuffisance des infrastructures dans certaines régions constitue un autre obstacle. L'IMEC est considéré comme une composante du Partenariat mondial pour l'infrastructure et l'investissement, dirigé par le G7, qui s'appuie fortement sur les investissements du secteur privé, contrairement à l'initiative chinoise BRI.

Il est également difficile d'obtenir un consensus entre les multiples parties prenantes au fur et à mesure de l'avancement du projet. En fin de compte, les chargeurs n'envisageront l'IMEC qu'en fonction du volume et de la rentabilité de l'itinéraire par rapport à l'itinéraire traditionnel passant par le canal de Suez. En outre, la distance et l'efficacité de l'itinéraire, les coûts de transport, l'assurance et la gestion des risques sont les facteurs les plus importants que les chargeurs prendront en considération.

Les efforts passés de l'Inde pour établir des corridors et des initiatives de transport ont été confrontés à plusieurs défis et retards. Par exemple, le projet d'autoroute trilatérale reliant l'Inde au Myanmar et à la Thaïlande proposé en 2002, le corridor international de transport nord-sud (INSTC), le port de Chabahar en Iran et l'initiative Bangladesh-Bhutan-Népal-Inde (BBIN) ont connu des retards et des difficultés considérables en raison de problèmes de financement.

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Alors que l'INSTC a dû faire face à de nombreux obstacles liés aux sanctions, l'inclusion des alliés des États-Unis au Moyen-Orient et de ses centres économiques dans l'IMEC distingue ce projet. L'impact de l'IMEC sur l'INSTC reste à voir, malgré l'optimisme du premier ministre russe qui pense qu'il complétera l'INSTC. Entre-temps, le président turc Erdogan a annoncé des plans pour un corridor commercial alternatif. Erdogan insiste sur le fait qu'"il ne peut y avoir de corridor sans la Turquie" et envisage de partager le projet de route de développement irakienne en tant qu'itinéraire alternatif.

En 2022, l'UE a importé pour 46,22 milliards de dollars de marchandises d'Arabie saoudite et a exporté pour 32,81 milliards de dollars de marchandises vers ce pays. De même, les exportations de l'UE vers les Émirats arabes unis se sont élevées à 37,38 milliards de dollars, tandis que les importations en provenance des Émirats arabes unis ont atteint 14,7 milliards de dollars. L'Inde a également renforcé ses partenariats économiques avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, la Jordanie et Israël, renforçant ainsi son rôle de partenaire commercial clé dans la région. Les pays membres sont donc incités à veiller collectivement à ce que l'IMEC soit opérationnel.

L'émergence de l'IMEC s'inscrit dans le contexte de l'évolution de la dynamique mondiale. Les États-Unis considèrent le projet comme un élément de leur stratégie visant à influencer l'ordre mondial multipolaire émergent. L'Inde, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis représentent l'ordre émergent et espèrent que le projet soulignera leurs positions géopolitiques régionales et mondiales. L'IMEC s'inscrit dans la stratégie de Washington visant à empêcher une coalition d'États, comprenant la Chine, la Russie et l'Iran, de dominer les relations régionales. Toutefois, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis considèrent l'IMEC comme un moyen de renforcer leurs capacités infrastructurelles, de promouvoir un monde multipolaire et de travailler en étroite collaboration avec leurs partenaires et alliés dans la région et au-delà, afin de renforcer leur position sur la scène internationale.

L'IMEC est une initiative prometteuse susceptible de remodeler le paysage géoéconomique du Moyen-Orient. Elle offre des possibilités de croissance économique, de connectivité et de coopération internationale. Le succès de l'IMEC dépendra de la capacité des pays participants à relever les défis et à tirer parti des opportunités. Dans un monde de plus en plus multipolaire, l'IMEC pourrait servir de symbole de la coopération internationale et du développement économique, à condition qu'il puisse surmonter les obstacles susmentionnés.

La technocratie, un obstacle à surmonter pour promouvoir l'avènement d'un ordre mondial multipolaire

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La technocratie, un obstacle à surmonter pour promouvoir l'avènement d'un ordre mondial multipolaire

Catarina Leiroz

Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/tecnocracia-como-obstaculo-ser-vencido-para-ascensao-de-uma-ordem-mundial-multipolar

Article d'opinion de Catarina Leiroz sur les plans occidentaux visant à mettre en place une technocratie mondiale et sur la manière dont ce programme pourrait affecter l'avènement d'un monde multipolaire.

L'Antiquité classique nous a laissé une leçon très importante qui a été simplement oubliée par la modernité depuis au moins le siècle des Lumières: la démocratie - une partie déjà décadente du cycle de développement politique, selon Platon - précède la transition vers la tyrannie.

La mise en œuvre et l'expansion de la démocratie libérale, la propagande massive du progrès technologique universel et unilatéral à travers les films hollywoodiens, ainsi que les illusions transhumanistes des élites mondialistes occidentales, préparent depuis longtemps le terrain pour l'annonce d'un objectif clair : la "réinitialisation" de l'ordre mondial pour la mise en œuvre de la tyrannie "verte" et de la technocratie en tant que type de "globalisme 2.0".

La "guerre contre la terreur" mise en œuvre par les États-Unis après le 11 septembre, ainsi que leur désir mégalomaniaque d'être la police du monde, semble avoir été le point à partir duquel la "démocratie" n'est plus qu'un slogan de propagande sans contenu réel. Les invasions américaines constantes des pays qui composent le Rimland (les frontières du Heartland de Mackinder, selon Spykman) avec cette fausse "justification démocratique" le prouvent.

La pandémie de Covid-19, en revanche, a été plus importante pour justifier la mise en œuvre d'une "Grande Réinitialisation" de fait. Klaus Schwab l'a utilisée comme justification lors de la 50ème réunion annuelle du Forum économique mondial dans le but de reconfigurer la société et l'économie pour qu'elles deviennent plus "durables". Des pandémies comme Covid-19 ont déjà été prédites par des milliardaires comme Bill Gates, avec comme solution la défense de la tyrannie sanitaire. Une "solution" toujours accompagnée, bien sûr, de données de haute technologie. Cependant, les élites occidentales n'ont pas prévu le début de l'opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, qui a sans aucun doute affecté et retardé leurs projets.

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Comme on le sait, la conquête du Heartland (qui est le centre de l'"île mondiale" dans la théorie de Mackinder) est sans aucun doute l'un des principaux objectifs géopolitiques de l'Occident. C'est avec cette conquête en tête que l'Occident s'est efforcé de répandre la mentalité russophobe et néonazie parmi les voisins de la Russie, créant ainsi des hostilités, des conflits et une déstabilisation. Ce faisant, les élites et les stratèges occidentaux espéraient empêcher la montée de la Russie en tant que puissance régionale dans l'espace postsoviétique de l'Eurasie.

Il existe même des raisons fondées de croire que l'Occident envisageait de faire avancer ces plans géopolitiques antirusses par le biais de la guerre biologique. Ce n'est pas une coïncidence si Washington a maintenu ses laboratoires militaires en Ukraine pendant longtemps avant que la Russie n'intervienne. Selon les conclusions de la commission d'enquête russe, le plan des États-Unis avec les laboratoires biologiques était de créer une sorte d'"arme biologique universelle", en développant des agents pathogènes capables d'affecter les personnes, les animaux et les cultures agricoles sur le territoire et aux frontières de la Russie. Les stratèges occidentaux espéraient apparemment ainsi neutraliser la Russie en tant qu'État et faire avancer leurs projets mondialistes et technocratiques.

Mais la Russie a réagi militairement et l'Occident peut désormais compter sur la défaite de Moscou pour que le mondialisme 2.0 puisse enfin se réaliser, mais cette fois-ci par des moyens militaires. C'est pourquoi l'OTAN envoie systématiquement des armes à l'Ukraine et fomente des conflits dans d'autres régions sous influence russe, tout en essayant de déclencher un conflit en Asie-Pacifique avec la Chine, le principal allié de la Russie.

Du point de vue occidental, vaincre la Russie est une nécessité pour la réussite du programme mondialiste. Cependant, si la Russie gagne, ces plans échoueront et la conséquence immédiate sera l'établissement d'un ordre mondial multipolaire - ce que le philosophe russe Alexandre Douguine a appelé le "Grand Réveil" par opposition à la "Grande Réinitialisation".

Cependant, si l'Occident a du mal à "neutraliser" la Russie, vaincre l'hégémonie occidentale n'est pas non plus une tâche facile pour Moscou et les puissances multipolaires. Les difficultés sont nombreuses, d'autant plus que les technologies de surveillance et de traitement des données sont entre les mains d'entreprises pro-occidentales telles que Google, Apple, Microsoft, Meta et Amazon. Le complexe Big Tech est un atout américain important et travaille actuellement au service de la Grande Réinitialisation.

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Outre le probable espionnage mondial auquel se livrent ces entreprises (avec la collecte de diverses données, y compris audio et vidéo d'utilisateurs sans leur consentement), leur capacité de propagande, de guerre de l'information et d'influence sur les masses est absolument indéniable. Il serait donc naïf, d'un point de vue analytique, de parler de la montée de la multipolarité sans mentionner ces puissants obstacles qui doivent être surmontés.

La solution ne doit cependant pas résider dans la compétition technocratique. On ne peut pas jouer le jeu de l'ennemi pour éviter de tomber dans le même paradigme occidental. L'axe non occidental ne doit pas adhérer à l'idée d'une numérisation totale de la société. La Russie, la Chine et les autres puissances multipolaires doivent s'opposer fermement à la mise en œuvre d'une monnaie et de documents exclusivement électroniques (comme le propose la monnaie numérique de la Banque centrale) et éviter d'adhérer à tout pacte mondial établi selon le programme de la Grande Réinitialisation du WEF et la prophétie de Klaus Schwab sur le thème "n'avoir rien et être heureux". C'est précisément en décidant souverainement de dire "non" aux prétentions occidentales qu'il sera possible de réaliser pleinement la multipolarité.

En vérité, ce sont des étapes difficiles à franchir. Il y a un risque, surtout pour les pays en développement qui dépendent exclusivement ou presque de la technologie américaine et occidentale. Mon but n'est cependant pas de proposer l'utopie d'un monde pré-high-tech, car ce n'est évidemment pas quelque chose qui peut être mis en pratique. La technologie a atteint un tel niveau qu'elle ne peut - et ne doit - pas être ignorée. Elle doit donc être traitée avec une responsabilité absolue par les différents peuples du monde. La proposition de "souveraineté technologique", mise en œuvre de manière bien planifiée et responsable, est un pas intéressant vers l'indépendance par rapport aux réseaux technologiques sous contrôle occidental.

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Nous avons déjà quelques cas de grands pays qui ont choisi de suivre la voie de la souveraineté technologique, les principaux étant la Russie, la Chine et l'Inde. Par exemple, la grande majorité des pays du monde dépendent exclusivement ou partiellement du GPS américain. Mais la Russie et la Chine sont des exemples de souveraineté à cet égard, puisqu'elles disposent toutes deux de systèmes de positionnement, de navigation et de géolocalisation par satellite entièrement nationaux (GLONASS et Beidou, respectivement). Dans le même ordre d'idées, l'Inde est dans un processus très avancé d'obtention de systèmes indépendants de haute technologie, devenant de moins en moins dépendante du GPS américain. En outre, ces trois pays sont également enthousiastes dans d'autres domaines, tels que le développement aérospatial, investissant dans la haute technologie à des fins clairement souveraines.

Comme vous pouvez le constater, cette voie semble être la plus réaliste à l'heure actuelle. Tant qu'elle sera travaillée sans prétention idéologique universelle, mais au service de chaque peuple dans les limites imposées par sa propre vision culturelle, religieuse et historico-civilisationnelle du monde, la technologie retrouvera son statut d'outil subordonné à l'homme, et non l'inverse.

Mais pour cela, la coopération entre les pays qui veulent faire partie des futurs pôles du monde multipolaire est indispensable. La Russie et la Chine en sont un exemple, une fois de plus, car elles ont fait preuve de solidarité, en particulier avec les pays africains, en leur apportant une aide technique, financière et militaire afin qu'ils puissent atteindre une véritable souveraineté. En d'autres termes, il est nécessaire de renforcer la coopération internationale afin que les pays parviennent à un développement technologique suffisant pour atteindre leurs objectifs nationaux, en rejetant toute forme d'agenda mondial.

Il est donc impératif que les pays recherchent l'indépendance et la souveraineté et n'aient pas peur de prendre des risques. Sinon, ils continueront à être à la merci de ce qui est dicté par les élites engagées dans l'agenda technocratique tyrannique de l'Occident.

Source : https://novaresistencia.org

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Textes de Catarina Leiroz: https://novaresistencia.org/tag/catarina-leiroz/

En français: 

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2022/11/25/l-exemple-de-daria-douguina-discours-a-la-jeunesse-dissidente.html

 

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Séoul tente de détourner l'attention de la croisade anti-chinoise

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Séoul tente de détourner l'attention de la croisade anti-chinoise

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26429-piccole-note-seul-tenta-di-svicolare-dalla-crociata-anti-cinese.html

La Corée du Sud cherche à améliorer ses relations avec la Chine. Pendant ce temps, les États-Unis font de sombres prédictions de guerre avec le géant asiatique.

La Corée du Sud a accueilli un sommet Japon-Chine visant à apaiser les tensions croissantes dans la région, auquel ont participé le vice-ministre sud-coréen des affaires étrangères Chung Byung-won, le vice-ministre japonais des affaires étrangères Takehiro Funakoshi et le vice-ministre chinois des affaires étrangères Nong Rong (al Jazeera).

Bien que Séoul et Tokyo jouent un rôle de premier plan dans la stratégie américaine indo-pacifique visant à contenir la Chine, le sommet indique que Tokyo et Séoul perçoivent les risques qu'une telle stratégie conduise à un conflit à grande échelle avec Pékin, dont ils seraient les premières victimes, et qu'ils tentent de mettre en place certaines limites.

L'initiative de Séoul montre clairement que la Corée du Sud recherche sa propre marge de manœuvre par rapport à une telle stratégie, comme le montre encore plus clairement la rencontre de samedi dernier entre le Premier ministre sud-coréen Han Duck-soo et le président chinois Xi Jinping, en marge des Jeux asiatiques de Hangzhou.

Séoul : une percée possible dans les relations avec la Chine

Une rencontre fructueuse puisque, immédiatement après, Cho Tae-yong, conseiller à la sécurité nationale du président sud-coréen Yoon Suk-yeol, a déclaré que son pays travaillait à l'organisation d'une visite de Xi à Séoul, qui devrait avoir lieu dans l'année à venir.

"Nous pensons qu'il s'agira d'un tournant dans les relations entre la Corée et la Chine", a déclaré M. Cho. "C'est l'objectif que nous devons atteindre" (Japan Times). De son côté, le président chinois a déclaré qu'il "examinerait sérieusement" la proposition (Reuters).

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Par ailleurs, Han Duck-soo, qui partait pour les jeux, s'était dit ouvert à une rencontre avec la délégation nord-coréenne (Korea Times), mais celle-ci n'a pas eu lieu.

Tout cela alors que la Corée du Sud est déchirée par un conflit politique sans précédent. Le Parlement, contrôlé par le Parti démocrate - qui est pourtant dans l'opposition - a adopté ces derniers jours deux motions distinctes d'une importance historique pour le pays.

La première concerne l'autorisation de poursuivre le leader du parti démocrate Lee Jae-myung, approuvant ainsi une demande de la justice accusant le leader politique de divers détournements de fonds.

Il est à noter que les magistrats avaient déjà tenté de le faire comparaître, mais le Parlement avait rejeté la première demande, étant donné qu'il était contrôlé par le parti de Lee. Mais cette fois, le vote de certains transfuges aboutit à un résultat différent.

Lee, qui a opposé une résistance farouche aux magistrats - allant jusqu'à une grève de la faim inhabituelle - les accusant de visées politiques, a dû se présenter au tribunal comme n'importe quel Trump (agence Yonhap).

Mais son parti s'est rapidement mis à l'abri en nommant un successeur, qui est alors du même parti que Lee, et en annonçant qu'il remporterait tout de même les prochaines élections, qui auront lieu en 2024 (agence Yonhap).

Lee et l'équidistance entre la Chine et les Etats-Unis

Il convient de noter que Lee s'est "prononcé contre une alliance militaire trilatérale entre son pays, les États-Unis et le Japon, la qualifiant d'"inutile" car elle risque d'aggraver la rivalité croissante entre les deux blocs de puissance opposés" (et, en fait, la Corée du Nord a maintenant établi une alliance stratégique avec Moscou, tandis que les relations de cette dernière avec Pékin se sont renforcées).

C'est ce que rapporte l'agence turque Anadolu, qui explique que Lee a une position très "pragmatique" sur les engagements internationaux de son pays, "arguant que l'alliance avec Washington et le "partenariat de coopération stratégique" avec Pékin "ne sont pas incompatibles" étant donné les intérêts mutuels et les liens commerciaux étroits".

A l'évidence, s'opposer ouvertement à l'Alliance atlantique - et à ses déclinaisons orientales - ne passe pas non plus en Asie, comme le montre l'exemple de l'ancien Premier ministre pakistanais, toujours emprisonné (voir Piccolenote).

La deuxième décision historique du parlement sud-coréen, votée parallèlement à la précédente, a été l'approbation d'une motion de défiance à l'encontre du premier ministre Han Duck-soo, élu en tant que parti indépendant. Le vote, cependant, pourrait n'avoir aucun résultat puisqu'il n'est pas contraignant (al Jazeera). Mais c'est la première fois qu'une telle chose se produit en Corée du Sud....

En résumé, Séoul traverse une période très conflictuelle et subit d'énormes pressions pour se joindre à la croisade anti-chinoise. Pourtant, dans la tempête, elle essaie de trouver une direction qui l'éloigne des rédifs, qui seraient alors un conflit ouvert avec Pékin. C'est d'ailleurs la voie que lui ont tracée les stratèges de la région indo-pacifique.

La guerre avec la Chine en 2025

À ce jour, le conflit avec Pékin semble être une destinée manifeste, malgré quelques mesures de détente prises par l'administration Biden. A tel point qu'en janvier dernier, la prophétie du général Mike Minihan, commandant en chef de l'Air Mobility Command, qui a écrit noir sur blanc dans un mémo qu'il y aurait une guerre entre les Etats-Unis et la Chine en 2025, a fait grand bruit.

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"J'espère me tromper", a écrit M. Minihan dans une note interne qui a circulé sur les médias sociaux, mais je note que le président chinois Xi Jinping "a obtenu son troisième mandat et établi son conseil de guerre en octobre 2022. L'élection présidentielle de Taïwan aura lieu en 2024 et fournira à Xi une motivation [pour attaquer...]. L'élection présidentielle américaine aura lieu en 2024 et offrira à Xi le spectacle d'une Amérique distraite. L'appareil, la motivation et les opportunités de Xi sont tous alignés pour 2025".

Nous l'avons mentionné parce que, plus récemment, le général s'est répété et, tout en déclarant que "la guerre n'est pas inévitable", il a réitéré l'exactitude de ce mémo, car "l'état de préparation que je démontre avec ce calendrier est absolument essentiel pour la dissuasion et la victoire décisive". Il doit y avoir une tension sur l'état de préparation, plus qu'un simple "soyez prêts pour ce soir"" (DefenseOne).

Face à de telles crises de colère qui non seulement irritent l'antagoniste mais risquent également de provoquer des accidents, les mesures de détente - bien que limitées et timides - des acteurs régionaux, qui seraient dévastés par une éventuelle guerre, sont plus que bienvenues.

mercredi, 04 octobre 2023

Alexandre Douguine: Vague multipolaire

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Vague multipolaire

Alexander Douguine

Source: https://katehon.com/ru/article/mnogopolyarnaya-volna?fbclid=IwAR0X24pTdl2pwz8b_TAbVGD_IftcEebuqcqXsXJFLgMEln3GB0dflWk5p60

Le suivi de la multipolarité est plus que jamais d'actualité. C'est à travers le prisme de la montée de la multipolarité et du déclin de l'unipolarité que les grands événements mondiaux doivent être interprétés.

Par exemple, le scandale diplomatique entre le Canada et l'Inde à propos du meurtre d'un Sikh au Canada. L'Inde commence progressivement à manifester plus activement sa souveraineté.

Le candidat à la présidence des États-Unis, Vivek Ramaswamy, avec son programme strictement paléoconservateur et antimondialisation (comme celui de Trump), est un autre symptôme. Oui, Rishi Sunak est un mondialiste hindou et un atlantiste, il y en a. Mais avant, il n'y avait que des pareils. Et maintenant, c'est une Inde différente qui se fait connaître.

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D'ailleurs, l'Inde n'existe plus. Ce nom colonial a été remplacé par un nom anticolonial, ancien et souverain: Bharat.

De plus en plus d'hindous considèrent Narendra Modi comme un avatar. Et la dimension avatarique du dirigeant est la base divine de la souveraineté profonde.

La victoire électorale de Fico en Slovaquie est un autre exemple clair de la vague multipolaire. Son retrait de tout soutien aux nazis de Kiev, les plus ardents défenseurs du mondialisme, est également un symptôme.

Venons-en maintenant aux États-Unis. Comme l'a expliqué Dimitri Symes, le "shutdown" américain n'arrêtera pas complètement le soutien aux terroristes ukrainiens, mais il augmentera la volatilité aux États-Unis, le centre du système unipolaire. Un peu, mais ce phénomène, lui aussi, est tout à fait d'ordre multipolaire.

Plus l'unipolarité a des problèmes, mieux la multipolarité se porte. C'est comme les vases communicants : si l'un entre, l'autre sort.

La Russie tient le devant de la scène, ce qui est très important pour la vague multipolaire. Peut-être plus important que tout le reste. Après tout, c'est la Russie qui s'est engagée la première dans un conflit militaire direct avec le système mondialiste obstinément unipolaire que l'administration Biden et les néoconservateurs qui l'orchestrent tentent désespérément de sauver. Le monde commence de plus en plus à s'en rendre compte, en particulier les BRICS et les pays arabes.

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En Afrique de l'Ouest, l'empire précolonial du Mali renaît sur le plateau mandingue. Le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée forment un bloc anticolonial, noyau de la résistance panafricaine au mondialisme. L'entrée du seul pays d'Afrique à n'avoir jamais perdu son indépendance, l'Éthiopie, dans les BRICS est un autre moment symbolique de la vague multipolaire.

Tout cela s'ajoute progressivement à la mosaïque d'un nouvel ordre mondial.

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Les frasques d'Elon Musk sur Twitter, devenu X (portail des altermondialistes et eurasistes polonais) et détenu par Musk lui-même, sont également un symptôme. Le réseau X a également débloqué mon compte, qui avait été détruit par la mise à sac d'Elon Musk par les dirigeants libéraux-nazis unipolaires. Sans la censure mondialiste, l'ancien tweet aurait été accusé d'être un "porte-parole de la propagande russe et de la désinformation". La liberté d'expression sous toutes ses formes est désormais considérée comme de la "propagande russe". La sauvagerie de l'élite mondialiste agonisante, qui tente férocement et désespérément de sauver à tout prix son hégémonie lézardée, devient de plus en plus évidente, même en Occident. L'actuelle administration américaine entrera peut-être dans l'histoire comme la dernière tentative de préserver le monde unipolaire.

Des agences de presse, citant un fonctionnaire européen anonyme interrogé par Politico, rapportent que les pays de l'UE ne fourniront plus à Kiev d'armes provenant de leurs propres stocks en raison de la menace sécuritaire qui pèse sur l'Europe elle-même. Il s'agit peut-être d'une façon pour l'UE de se préparer à une guerre avec la Russie. Ou peut-être, au contraire, s'oriente-t-elle déjà vers une sortie du mode "escalade".

Autre considération. Il semble qu'il existe un centre au sommet de la Russie elle-même, qui est opposé à l'Opération militaire spéciale, qui n'accepte pas la vague multipolaire et qui veut que tout redevienne comme avant. Il ne s'agit peut-être pas d'agents d'influence directs, mais de personnes qui partagent sincèrement les principes et les valeurs du mondialisme libéral. Leur présence influe partout. En fait, une Opération militaire spéciale invisible se déroule à l'intérieur même de la Russie, où l'ennemi résiste aussi farouchement que le régime de Kiev en Ukraine et tente même d'organiser une contre-attaque de temps à autre. Cela prend la forme de faux sondages sociaux, où la Victoire est prétendument soutenue par une minorité, ou en sabotant la mobilisation de la société, ou en gardant le silence sur l'Opération militaire spéciale, ou en contribuant à la déstabilisation sociale par une politique provocatrice de migration incontrôlée, ou en poursuivant une stratégie économique et financière qui sape nos forces de l'intérieur. Il n'est pas facile de découvrir le noyau de cette force hostile, son quartier général, sa résidence principale. Mais je crains que sans cela, il nous soit très difficile de mener la guerre dans le sens de la victoire.

La Russie doit se préparer à la ruée. L'épuration de ses propres rangs est inévitable.

20:22 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : alexandre douguine, multipolarité | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Slovaquie: Robert Fico gagne les élections en disant "non" à la guerre

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Slovaquie: Robert Fico gagne les élections en disant "non" à la guerre

par Giulio Chinappi

Source: https://www.cese-m.eu/cesem/2023/10/slovacchia-robert-fico-vince-le-elezioni-dicendo-no-alla-guerra/

Les élections slovaques donnent une indication claire de ce que les citoyens pensent de l'envoi d'armes à l'Ukraine et des sanctions contre la Russie. En effet, le programme du vainqueur Robert Fico exprime un rejet clair de la guerre.

Avec 99,98% des bulletins de vote dépouillés, Robert Fico et son parti Smer - sociálna demokracia (Gestion - Démocratie sociale) ont été déclarés vainqueurs des élections législatives qui se sont déroulées le samedi 30 septembre en Slovaquie. Bien que les dernières élections aient eu lieu il y a seulement trois ans, le vote de défiance à l'égard de l'exécutif dirigé par Eduard Heger a contraint le pays à organiser des élections anticipées, tandis que les rênes du gouvernement ont été provisoirement confiées à l'indépendant Ľudovít Ódor.

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Selon les données officielles, confirmées par le président de la Commission électorale nationale Ladislav Orosz, le parti de M. Fico a obtenu 22,95 % des voix et 42 sièges sur les 150 que compte la Chambre de Bratislava. M. Fico devrait à présent être chargé de former le nouvel exécutif et briguer un quatrième mandat de premier ministre, après avoir déjà occupé ce poste entre 2010 et 2014, puis entre 2012 et 2018. Les analystes rappellent que Fico a gagné avec un programme qui mettait en avant la fin des livraisons d'armes à l'Ukraine et les sanctions contre la Russie, ce qui lui a valu la rancœur des gouvernements et de la presse du monde occidental, qui n'ont pas hésité à le qualifier d'"Orbán slovaque", alors que Fico est en réalité issu des milieux de gauche.

En ce qui concerne les autres forces politiques, en deuxième position se trouve Progresívne Slovensko (PS), une formation pro-européenne dirigée par le vice-président du parlement bruxellois, Michal Šimečka. Le PS a obtenu 17,96 % des voix, obtenant 32 sièges pour sa première présence au parlement national. Il est suivi par un autre nouveau parti, Voice - Social Democracy (Hlas - sociálna demokracia, HLAS-SD), une formation fondée par l'ancien premier ministre Peter Pellegrini, qui obtient 27 sièges avec 14,70% des voix.

Résultats négatifs, en revanche, pour la principale formation du précédent gouvernement, OĽaNO a priatelia (littéralement "OĽaNO et ses amis"), dirigée par l'ancien premier ministre Igor Matovič. Ce cartel, dont le principal parti est précisément OL'aNO (acronyme de Obyčajní ľudia a nezávislé osobnosti, c'est-à-dire Peuple commun et personnalités indépendantes) a payé sa politique belliciste et son soutien aveugle à Bruxelles et Washington, en ne recueillant que 8,90 % des préférences, et en passant de 65 à seulement 16 représentants.

Trois autres partis ont également fait leur entrée au Parlement, à savoir le Mouvement chrétien-démocrate (Kresťanskodemokratické hnutie, KDH), avec douze sièges, Liberté et Solidarité (Sloboda a Solidarita, SASKA), avec onze sièges, et le Parti national slovaque (Slovenská národná strana, SNS), avec dix sièges.

Comme indiqué plus haut, la victoire de M. Fico a fait la une des journaux principalement en raison de la position du chef du parti Smer sur la guerre en Ukraine. Le vote en Slovaquie devrait également être pris en considération par les gouvernements des autres pays européens, car ce résultat représente le sentiment commun des citoyens dans de nombreux pays. Pendant la campagne électorale, M. Fico a souligné que les sanctions antirusses ne faisaient que nuire à l'Union européenne et que la livraison d'armes à Kiev ne faisait que prolonger le conflit, sans en changer l'issue. Au contraire, M. Fico a exhorté l'UE et les États-Unis à user de leur influence pour faire pression sur l'Ukraine et la Russie afin qu'elles parviennent à un accord de paix de compromis.

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Dans le même temps, M. Fico a répondu aux critiques en affirmant qu'il ne se considérait pas comme un pro-russe, mais qu'il défendait uniquement ce qu'il considérait comme les intérêts de la Slovaquie. Bien que son parti soit favorable à la participation de la Slovaquie à l'UE et à l'OTAN, cela ne devrait pas signifier, selon M. Fico, qu'il faille obéir aveuglément aux ordres venant de Bruxelles ou de Washington. En effet, la guerre en Ukraine ne fait que nuire à l'économie européenne et au peuple ukrainien, pour lesquels les politiques menées par l'UE et l'OTAN se sont révélées totalement inadaptées, voire contre-productives. "Armer l'Ukraine n'apporte rien d'autre que des morts", avait déclaré M. Fico dans une interview accordée au journal The Telegraph quelques jours avant les élections. "Il vaut mieux négocier la paix pendant dix ans et arrêter les opérations militaires que de laisser les Ukrainiens et les Russes s'entretuer pendant dix autres années sans résultat. Dans la même interview, M. Fico a également souligné la nécessité de mettre fin aux sanctions économiques contre Moscou, qui sont, selon lui, la principale cause de l'inflation galopante et de la crise du coût de la vie en Slovaquie et dans d'autres pays européens.

Les positions exprimées par M. Fico ont fait que la Slovaquie, un État relativement petit et peu influent, s'est retrouvée sous les feux des projecteurs de Washington et de Moscou, qui s'intéressaient tous deux au résultat des élections afin de comprendre l'opinion des électeurs européens. Cependant, les services de renseignement russes ont également identifié des actes d'ingérence de la part des États-Unis, qui ont tenté d'influencer le résultat de l'élection afin de ne pas permettre la victoire de M. Fico. "L'administration de Joe Biden a récemment accru son ingérence dans la situation politique intérieure de la Slovaquie", a déclaré Sergej Naryškin, directeur du Service russe de renseignement international (SVR), à la veille des élections. Selon les services russes, ce n'est pas un hasard si l'intérêt croissant de Washington pour ce pays "a coïncidé avec la préparation d'élections législatives anticipées qui ont dû être convoquées en raison de l'échec des politiques menées par les anciens valets des États-Unis".

Ordo pluriversalis. La pensée de Leonid Savin et la fin de la Pax Americana

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Ordo pluriversalis. La pensée de Leonid Savin et la fin de la Pax Americana

Source: https://blog.ilgiornale.it/puglisi/2022/05/09/ordo-pluriversalis-il-pensiero-di-leonid-savin-e-la-fine-della-pax-americana/

Rédacteur en chef du magazine "Geopolitics" de l'université de Moscou et du site web "Geopolitica.ru", Leonid Savin, auteur et analyste prolifique, avec déjà trois publications en italien à son actif, est peut-être l'une des "plumes" les plus intéressantes pour ceux qui souhaitent comprendre ce qui se passe réellement, derrière l'écran de fumée de la propagande et de la guerre psychologique, dans l'esprit des classes dirigeantes moscovites chargées de gouverner le conflit en cours avec l'Ukraine: directeur de la Fondation pour le suivi et la prévision du développement des espaces culturels et territoriaux (FMPRKTP), membre de la Société militaro-scientifique du ministère russe de la défense, M. Savin est également l'un des principaux représentants du mouvement eurasiste international.

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À cet égard, la récente publication en italien de l'essai Ordo pluriversalis. La fin de la pax americana e la nascita del mondo multipolare (= La fin de la pax americana et la naissance du monde multipolaire), publié par Anteo Edizioni, préfacé par Marco Ghisetti, jeune et brillant géopolitologue, qui avait déjà écrit, pour la même maison d'édition, l'essai Talassocrazia (préfacé d'ailleurs par Savin lui-même).

"L'ouvrage, explique Ghisetti, commence par constater que le soi-disant paradigme de la "paix américaine" s'est effondré à la suite des événements récents, ce que confirme clairement l'éclatement de guerres chaudes dans des régions et des zones que l'on croyait établies de longue date dans l'orbite de Washington. L'influence américaine recule en effet dans diverses régions du monde, mais plus qu'un affaiblissement général de la puissance outre-mer, c'est aussi un changement de stratégie, c'est-à-dire un repositionnement de Washington sur de nouvelles lignes stratégiques, qui est à l'origine de ce phénomène. Il est un fait, cependant, que la croissance des puissances dites révisionnistes, qui ont forcé les États-Unis à se retirer des régions qu'ils avaient tenté de conquérir, n'aboutit pas à une simple augmentation de leur puissance relative, mais s'accompagne au contraire d'un désarroi général et répandu à l'égard de la structure mondiale qui s'était dessinée ces derniers temps. C'est pour cette raison que la fin de la pax americana peut entraîner un véritable changement dans l'ensemble de l'ordre international et pas seulement dans l'équilibre des pouvoirs.

C'est pour cette raison que l'analyse de Savin entend aller plus loin que les nombreuses analyses déjà présentes, identifiant ainsi les raisons profondes, mais aussi les alternatives possibles à la phase de transition que nous vivons actuellement.

Par ailleurs, il apparaît clairement à la lecture de ce texte que l'objectif de Savin ne se limite pas à déconstruire ou à décrire la phase de crise actuelle. En effet, l'objectif de Savin est constructif : il espère pouvoir identifier et proposer des grammaires intellectuelles qui pourraient s'avérer utiles dans cette construction à la cimentation du nouvel ordre multipolaire en gestation.

Nous avons choisi de proposer cette nouvelle étude de Savin maintenant précisément parce que la récente action russe en Ukraine (à laquelle il faut ajouter l'énorme et inaperçu dynamisme de Moscou en Afrique subsaharienne) a non seulement rapidement confirmé ce que Savin avait pronostiqué, mais a également imposé la nécessité, pour tout acteur politique qui veut être plus qu'un simple objet de la politique de puissance des autres, ou pour tout analyste qui veut s'orienter dans la phase de transition actuelle, de comprendre pleinement à la fois les grandes stratégies des grandes puissances et la vision du monde qui les oriente.

Il est donc particulièrement important et utile pour le lecteur italien. En effet, l'Italie, qui se trouve au centre de la macro-région méditerranéenne et européenne, est un pays dont l'importance est, hélas, directement proportionnelle à l'inaptitude de sa classe dirigeante et au manque d'intérêt de l'opinion publique pour les affaires internationales, de sorte que l'Italie navigue sans boussole dans cette phase de transition houleuse. Le livre de Savin, qui malgré son titre et sa taille est vraiment facile et fluide à lire, a le potentiel d'offrir la boussole nécessaire pour s'orienter dans la phase de crise actuelle, avec la possibilité de répondre de manière plus consciente et appropriée aux choix que nous devrons bientôt faire".

md31018145726.jpgMais quelles sont donc les alternatives au scénario mondial actuel proposées par l'auteur ?

"Les alternatives au scénario actuel", poursuit Ghisetti, "dépendront des actions et de la volonté des acteurs en jeu, et du type d'ordre qu'ils voudront et parviendront à établir. Le multipolarisme, et en particulier la phase de transition actuelle, est un chantier ouvert. Pour Savin, l'ordre mondial ne dépend pas exclusivement de l'équilibre des puissances mondiales, car sa structure même n'est pas quelque chose de donné et d'immuable. En même temps, Savin affirme que de nombreux niveaux, de nombreuses visions et interprétations du monde coexistent dans la politique mondiale, qui sont tout aussi légitimes et qui influencent donc l'ordre mondial, quel qu'il soit. C'est pourquoi Savin préfère parler de "plurivers" plutôt que de multipolarisme. Pour l'essentiel et à l'heure actuelle, les principales alternatives sont celles des grandes puissances eurasiennes (Russie et Chine), auxquelles s'ajoutent celles du (ou des) monde(s) musulman(s) et latino-américain(s), dont le dénominateur commun est précisément l'opposition à la domination des schématismes ambiants et d'une puissance mondiale unique.

En fonction du succès de leurs politiques anti-hégémoniques, combiné à leur vision particulière du plurivers politique, ces puissances offriront l'opportunité à d'autres visions du monde de s'affirmer, même dans des régions ou des cultures qui leur sont éloignées. L'une de ces régions est précisément l'Europe, pour laquelle Savin consacre un chapitre entier au projet d'autonomie stratégique et au rôle particulier qu'elle pourrait jouer".

Quelles leçons peut-on tirer de l'essai et de la pensée de Savin à la lumière des événements récents ?

Une première leçon, poursuit l'éditeur de l'ouvrage, et la plus évidente, est que nous ne sommes plus dans une période de "paix" garantie par l'hégémon américain, si tant est que l'on puisse parler de paix, puisque certains auteurs ont préféré, pas tout à fait à tort, parler de "guerre sans fin" plutôt que de "paix américaine". Une deuxième leçon, qui découle directement de la première, est que, compte tenu des guerres qui ont maintenant éclaté précisément sur le sol européen, il ne nous est plus possible de supposer avec désinvolture et naïveté que notre sécurité peut dépendre entièrement de la volonté bienveillante d'un hégémon qui est manifestement disposé à nous laisser faire ses guerres (ou à faire ses guerres sur notre peau).

Une troisième leçon est que, dans la situation actuelle, nous devons décider de devenir responsables de notre propre destin et, par conséquent, de décider ce que nous voulons faire et ce que nous voulons être dans un monde où notre importance et l'influence de nos institutions politiques et économiques diminuent rapidement (sans parler de notre influence culturelle de plus en plus dérisoire). Une fois cette prise de conscience effectuée, les portes de tous les futurs alternatifs possibles s'ouvrent devant nous, vers lesquels nous avons la possibilité d'orienter notre avenir historique, si seulement nous sommes conscients de la situation et disposés à entreprendre les actions et les risques éventuels d'une telle entreprise.

81pAMy9wXzL._AC_UF1000,1000_QL80_.jpgQuelle avancée l'"opération spéciale" décidée par le Kremlin en Ukraine peut-elle apporter à la transition vers un modèle polycentrique ?

"Dans le livre, poursuit Ghisetti, Savin affirme clairement que l'engagement de la Russie dans la construction d'un modèle polycentrique pour le monde est une condition sine qua non, mais non suffisante à elle seule, pour le cimentage effectif d'un monde multipolaire. En effet, depuis plus de vingt ans, la Russie s'efforce de promouvoir la construction d'un monde dans lequel elle peut sauvegarder sa souveraineté et maintenir une certaine capacité de projection extérieure qui, aux yeux des hommes du Kremlin, se manifeste par une politique visant à faire jouer à Moscou un rôle stabilisateur et équilibrant dans les différentes régions du monde. Ainsi, avec la Chine et les Etats d'Asie centrale, elle a fixé une fois pour toutes leurs frontières respectives et tenté d'harmoniser ses projets d'intégration avec la Nouvelle Route de la Soie chinoise, évitant ainsi un jeu à somme nulle entre Pékin et Moscou en Asie centrale ; au Proche et au Moyen-Orient, Moscou est intervenue militairement et diplomatiquement pour stabiliser la région et évincer les acteurs qui fomentaient des divisions et des conflits interethniques et interreligieux ; dans l'Arctique, la Russie a également tenté de suivre la même politique, en jetant les bases des futures routes arctiques et en essayant d'éviter une course au réarmement dans la mer Glaciale.

La frontière avec l'Europe de l'Est est donc la dernière zone frontalière qui n'a pas encore été stabilisée, ou en tout cas pour laquelle une situation de jeu à somme nulle subsiste dans le projet d'intégration relatif (l'Union européenne), bien que Moscou ait essayé d'établir avec le projet d'intégration de l'UE une relation à certains égards similaire à celle de la Nouvelle Route de la Soie de la Chine. Cela n'a pas été possible en raison de la politique de l'OTAN visant à empêcher toute forme d'entente entre Bruxelles, Berlin et Moscou, ce qui a entraîné un jeu à somme nulle en Europe de l'Est, qui a fini par dégénérer en guerre en Ukraine.

La décision de Moscou de poursuivre ce qu'elle a appelé une "opération militaire spéciale", dont la logique suit celle de l'intervention en Syrie en faveur du gouvernement al-Assad, montre que les contradictions dans les relations de la Russie avec l'Occident commencent à se manifester et que, de la part de Poutine, il s'agit d'empêcher les dirigeants russes d'avoir des ambitions pro-occidentales. Cela ne signifie pas que Moscou a tourné le dos à l'Europe ou à son désir de stabiliser sa frontière occidentale. La Russie est bien consciente qu'elle ne peut se le permettre, et le fait qu'elle continue officiellement à qualifier celle en Ukraine d'"opération militaire spéciale" visant à la dénazification et à la neutralisation de l'Ukraine ou à la protection de la population russophone des républiques séparatistes en est la preuve.

Mais les politiques européennes visant, sous la pression américaine, à couper les liens avec la Russie, quitte à se castrer et à se détruire économiquement et socialement (la Russie, elle, est capable d'y survivre, car elle mène depuis vingt ans une politique étrangère multi-vectorielle et une quasi-autarcie à l'intérieur de ses frontières).

Les décisions prises au nom d'une morale vide ou de la loyauté envers le monde atlantique ne peuvent que, d'une part, prolonger la situation de guerre dans la zone frontalière euro-russe et, d'autre part, accélérer le déclin de l'Europe vers une situation d'isolement et d'insignifiance sur le plan international.

Mais la macro-région européenne reste l'une des plus stratégiques sur le plan international ; et c'est probablement pour cette raison que Savin, qui commence son étude par la crise du modèle occidental (d'abord eurocentrique, puis américano-centrique), la conclut par un chapitre consacré au déclin européen face à la volonté européenne, minoritaire mais actuelle, d'affirmer son autonomie stratégique et culturelle.

En d'autres termes, l'"opération militaire spéciale" de la Russie ne constitue pas tant un tournant dans la construction d'un monde polycentrique que son accélération, raccourcissant ainsi le délai dans lequel l'Italie et l'Europe doivent décider ce qu'elles veulent être et ce qu'elles veulent faire dans la phase transitoire actuelle, au risque de manquer l'appel de l'histoire et de tomber finalement dans l'oubli".

mardi, 03 octobre 2023

Aleksandr Douguine sur Trump et la guerre avec la Société Satanique

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Aleksandr Douguine sur Trump et la guerre avec la Société Satanique

Aleksandr Douguine et Vladimir Maslov

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/aleksandr-dugin-su-trump-e-sulla-guerra-con-la-societa-satanica

Le philosophe, penseur, sociologue et géopoliticien de renommée mondiale Aleksandr Gel'evič Douguine a accordé une grande interview de 90 minutes à la chaîne YouTube "Metametrica". Il y a passé un rouleau compresseur sur les États-Unis et l'Union européenne, les qualifiant de "civilisation de l'Antéchrist", a prédit l'assassinat de Trump et a noté que la confrontation actuelle entre la Russie et l'Occident est une guerre de civilisations, dans laquelle "la société satanique et diabolique" se bat contre nous, Russes. Vous trouverez ci-dessous les déclarations les plus intéressantes du philosophe de mon point de vue, rassemblées dans un article.

Je le remarque tout de suite. Les haineux vont recommencer à hurler, car Douguine a dit beaucoup de choses ambiguës, et je sais pourquoi. Habile stratège, il fait preuve d'un "radicalisme" du type "exigez davantage et vous obtiendrez ce que vous voulez". Douguine n'est pas seulement un bâtisseur social, mais aussi un propagandiste subtil, un farceur et un amateur de blagues que tout le monde ne peut pas comprendre. Le contexte religieux est également très présent dans cette interview, alors qu'il l'est beaucoup moins d'habitude.

La logique de Douguine implique, pour la Russie, de disposer de l'armée la plus puissante du monde et d'obtenir la victoire finale sur l'Occident, le libéralisme et la "civilisation de l'Antéchrist", ce qui est impossible sans la science et le progrès proprement dit. Il propose de combiner la tradition russe, l'orthodoxie et d'accepter le progrès nécessaire.

"La guerre que nous menons contre l'Occident collectif est une guerre de civilisation, dans laquelle la civilisation de l'Antéchrist, la civilisation de Satan, la société satanique et diabolique se bat contre nous. La Russie est en guerre contre cela. Nous combattons cette civilisation au nom de Dieu".

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Une telle civilisation satanique, qui abolit le sexe, abolit la famille, abolit tous les interdits, permet toutes les formes de pathologie et de perversion, et même les impose, jusqu'au changement de sexe des enfants, est une civilisation si diabolique que l'humanité n'en a jamais connu de pareille.

Que les hordes de l'Antéchrist contrôlent la majorité des peuples de la Terre, avec une idéologie ouvertement diabolique, nous le savons déjà. Le vrai satanisme a prévalu lorsque le libéralisme a fait cavalier seul.

En fait, nous avons un pied dans le royaume de l'Antéchrist. Nous y aurions été pleinement intégrés dans les années 1990 sans Poutine, qui a commencé à sortir le pays de cet abîme. La mission de Poutine a une dimension religieuse.

La période soviétique fait partie de notre histoire russe, c'est la partie la plus importante.

En Occident, la guerre a été déclarée à toutes sortes de valeurs traditionnelles. C'est-à-dire que toute collectivité est détruite, tout caractère sacré est rejeté, tout est relativisé et l'individu est chargé de tout.

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L'Occident nie toutes les valeurs traditionnelles, il déforme tout ce que l'on peut imaginer. Il dénature le christianisme, il crée non seulement une civilisation antichrétienne, mais il dénature aussi le sacerdoce féminin, qui est strictement interdit, les prêtres homosexuels, le mariage homosexuel, idem pour le cannibalisme et la légalisation des perversions diverses, les tatouages, les drogues.

Le Moyen Âge a été dénigré et vilipendé dans le cadre du projet de relations publiques de la "nouvelle ère des lumières". La civilisation du Moyen-Âge était très spirituelle, très humaine, très profonde, avec en son cœur l'immortalité de l'âme humaine. Quoi de plus beau qu'une société construite autour de l'immortalité de l'âme ? Et l'idée de progrès a remplacé cette verticale spirituelle par une idée de confort très douteuse. Je pense que nous devrions être plus prudents et plus critiques à l'égard des idées d'évolution, de progrès et de développement technologique, car elles ne s'accompagnent pas d'une ascension et d'une profondeur de l'esprit humain, mais conduisent au contraire à une chute. Le progrès est une chose très douteuse.

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Si l'homme peut être remplacé par une machine, alors il est déjà une machine, mais elle est mauvaise. Un véritable homme pensant, un homme avec une âme, un homme qui entrevoit l'immortalité, un homme religieux, un homme aux valeurs sacrées et traditionnelles ne peut être remplacé par un ordinateur.

Nous avons besoin d'une décolonisation dans les faits, mais nous avons surtout besoin d'une décolonisation de la conscience russe. Car nous sommes sous l'influence de la colonisation occidentale. Nous ne vivons pas notre pensée, pas notre Logos russe. Nous sommes une colonie mentale et culturelle de l'Occident.

Nous devrions revenir à notre tradition, nous ne devrions pas en avoir honte. L'idée d'un Moyen Âge sombre, l'idée que les valeurs traditionnelles ne font que diviser la société, que nous devons être modernes et universels - c'est la conscience de soi de l'agent occidental. Le Moyen Âge est beau, les coutumes russes sont merveilleuses, le pouvoir est la valeur suprême. Oui, nous avons une autorité sacrée, oui, nous croyons que notre chef suprême et commandant en chef est notre père. Il n'y a pas lieu d'en être gêné.

Nous avons besoin de décolonisation pour éradiquer complètement les attitudes occidentales de notre société. Nous avons, Dieu merci, le concept d'agent étranger. Cet agent étranger est toute personne qui, contre toute attente, continue à professer un point de vue libéral et occidental.

Si un homme n'a pas de barbe, qu'est-ce qu'il est ? Auparavant, au 17ème siècle, c'était un signe très suspect. Si un homme adulte marche sans barbe, d'où vient-il ? C'est un étranger ou pire. Faites donc attention à vos rasoirs.

Trump serait très bon pour toute l'humanité, pour l'Amérique, pour l'Europe, pour nous. Trump est un représentant de la tradition politique américaine classique, plus enclin à l'isolationnisme, au réalisme en politique internationale, c'est un partisan des paléoconservateurs plutôt que des néoconservateurs, c'est un pragmatique, c'est un Américain normal et ses adversaires sont des post-Américains profondément anormaux.

Le Parti démocrate est une collection de capitalistes trotskistes agressifs et maniaques, une forme politique complètement pathologique, mais il y a un homme intéressant, Robert Kennedy, qui est pratiquement un trumpiste. Je pense que plus de la moitié du parti républicain est farouchement trumpiste. Voilà l'Amérique que nous avons perdue. Les pervers et les femmes à barbe, les monstres, les bigots et les fous parlent au nom de l'Amérique. Ils préféreraient tuer Trump plutôt que de lui permettre de gagner.

Il existe en fait une dictature libérale totalitaire [aux États-Unis]. Antiaméricaine, elle n'a rien à voir avec la démocratie américaine classique, avec le vieux libéralisme américain classique.

Quiconque pense que la démocratie est la règle de la majorité est un fasciste. Donc, vénérer les minorités, n'importe quelle minorité, différente, multicolore, transgenre, c'est de la démocratie".

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Nous serons manipulés pour accepter une guerre contre la Chine

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Nous serons manipulés pour accepter une guerre contre la Chine

Par Terje Alnes

Source: https://steigan.no/2023/09/vi-skal-manipuleres-til-a-akseptere-en-krig-mot-kina/

Une campagne médiatique occidentale est menée en permanence pour vous faire croire qu'une guerre avec la Chine est inévitable. Les médias norvégiens s'alignent, et le Forum norvégien de la défense est en première ligne.

Vous souvenez-vous de l'histoire, en février dernier, du "ballon espion" chinois qui a survolé le Canada et les États-Unis ? Tous les médias occidentaux, y compris les médias norvégiens, en ont parlé. "Il est clair que le but de ce ballon est de faire de la surveillance, et sa direction actuelle l'amène au-dessus de zones sensibles", pouvait-on lire dans VG, par exemple, qui citait "une source anonyme au Pentagone".

Aujourd'hui, le Pentagone admet que la Chine a dit la vérité et que le ballon n'a pas recueilli d'informations relevant du renseignement. Il s'agissait d'un ballon météorologique qui avait dévié de sa trajectoire, comme le disaient les Chinois. Mais maintenant que le démenti a été publié, pratiquement personne dans le monde occidental ne comprendra. La source anonyme (un euphémisme pour les services de renseignement américains) a été autorisée à diffuser son message conspirationniste pendant plusieurs semaines, et l'opinion publique a été manipulée pour faire croire qu'il s'agissait d'activités d'espionnage chinoises. Toute cette histoire servait un objectif de propagande: attiser l'hystérie anti-chinoise.

C'est ainsi que l'opinion publique doit être façonnée et manipulée pour qu'elle considère la Chine comme une puissance dangereuse qui menace nos "valeurs" et nos démocraties occidentales.

La propagande anti-chinoise fait partie de la stratégie américaine de lutte contre l'influence croissante de la Chine dans le monde. Pour diffuser cette propagande, le Sénat américain a mis de côté 325 millions de dollars par an jusqu'en 2027 dans ce qui est appelé le "Countering Chinese Influence Fund" (Fonds de lutte contre l'influence chinoise). L'objectif est de contrer "l'influence néfaste" du parti communiste chinois dans le monde. Il est notamment important de discréditer l'initiative "la Ceinture et la Route" (BRI), qui regroupe aujourd'hui 150 nations et organisations.

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En 2020, l'un des pires faucons de guerre du Sénat américain - Marco Rubio (photo) - a pris l'initiative de créer "l'Alliance interparlementaire sur la Chine". L'organisation se compose de parlementaires favorables aux États-Unis de nombreux pays et est l'expression de la tentative fébrile des États-Unis d'assurer leur ancienne hégémonie afin de pouvoir continuer à dicter l'"ordre mondial". La présidente du parti libéral norvégien, Guri Melby (photo), siège au conseil d'administration.

D'abord l'Ukraine, puis Taïwan

En sa qualité de secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg s'est adressé cette semaine au Council on Foreign Relations à Washington. Depuis 100 ans, ce groupe de réflexion privé joue un rôle de premier plan dans l'élaboration de la stratégie de puissance mondiale des États-Unis. Stoltenberg a assuré l'auditoire qu'il reconnaissait lui aussi la nécessité de "traiter avec la Chine".

    "Si les États-Unis s'inquiètent de la Chine et veulent pivoter vers l'Asie, ils doivent s'assurer que Poutine ne gagne pas en Ukraine. Car si l'Ukraine gagne, vous aurez la deuxième plus grande armée d'Europe, l'armée ukrainienne, aguerrie à nos côtés, et nous aurons une armée russe affaiblie, et nous avons aussi maintenant une Europe qui augmente vraiment ses dépenses de défense. Il vous sera donc plus facile de vous concentrer sur la Chine et de ne pas vous préoccuper uniquement ou moins de la situation en Europe. Et vice versa si Poutine gagne. Il est donc dans l'intérêt de la sécurité des États-Unis d'assurer la victoire de l'Ukraine pour pouvoir traiter plus facilement avec la Chine".

Faire en sorte que l'Ukraine gagne la guerre affaiblira la Russie autant que possible. Les États-Unis pourront ainsi tourner leur attention et leurs ressources vers la Chine. Lors du sommet de l'OTAN à Madrid l'année dernière, au cours duquel l'alliance a adopté un nouveau concept stratégique, la Chine a été mentionnée pour la première fois comme un adversaire :

    "Les ambitions déclarées et les politiques coercitives de la République populaire de Chine (RPC) remettent en cause nos intérêts, notre sécurité et nos valeurs... Nous allons accroître notre prise de conscience collective, renforcer notre résilience et notre état de préparation, et nous protéger contre les tactiques coercitives de la Chine et ses efforts visant à diviser l'Alliance".

Certains vivent encore dans l'illusion que l'OTAN est une alliance de défense destinée à protéger les États membres contre les attaques militaires. C'était le cas il y a au moins trente ans (pour ne pas dire jamais). Aujourd'hui, l'OTAN est la puissance militaire la plus forte et la plus agressive du monde, utilisée exclusivement pour servir l'ambition des États-Unis de maintenir leur pouvoir hégémonique. Cette puissance est aujourd'hui pleinement remise en question par la Chine. En conséquence, la Chine se trouve dans la ligne de mire de l'OTAN, faisant l'objet de campagnes de dénigrement et de provocations militaires agressives.

L'agression des États-Unis en Asie de l'Est se traduit concrètement par les 313 bases militaires qu'ils y possèdent. Les États-Unis ont récemment signé un accord avec les Philippines qui ouvre la voie à l'établissement de neuf nouvelles bases militaires sur le sol philippin. Une carte du continent montre comment les États-Unis ont établi une ceinture de bases militaires allant du Japon, au nord, à la Malaisie et à l'Australie, au sud.

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Préparatifs de guerre autour de Taïwan

Depuis longtemps, une confrontation se prépare autour de Taïwan. Il est troublant de faire le parallèle avec la situation en Ukraine avant l'invasion russe du 24 février 2022. Les États-Unis ont-ils l'intention de provoquer ou de simuler une attaque chinoise sur l'île afin de déclencher une guerre avec la Chine ?

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Des groupes de réflexion à Washington ont planifié et simulé l'issue d'une telle guerre. Elbridge A. Colby, membre du Council on Foreign Relations, dans son livre Strategy of Denial : American Defence in an Age of Great Power Conflict (2021), Elbridge A. Colby préconise donc de lancer, si nécessaire, "une guerre limitée" contre la Chine, qui pourrait impliquer l'utilisation d'armes nucléaires. Les États-Unis vont-ils "donner une chance à la guerre" ?

Comment interpréter la série de reportages en cours "Taiwan Special 2023" dans le Forum norvégien de la défense ? S'agit-il d'autre chose que d'une campagne visant à préparer les Norvégiens à la guerre à venir ?

Il s'agit d'une entreprise journalistique somptueuse dans laquelle un reporter et un photojournaliste sont envoyés pour documenter l'accumulation de forces et la tension militaire autour de l'île. Avec des titres tels que "Voici comment se déroulera la guerre de Taïwan", le forum norvégien fait le jeu des faucons de guerre les plus agressifs des groupes de réflexion de Washington. Ce forum se réfère directement au Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) qui, dans un rapport, décrit les résultats d'un jeu de guerre simulant une attaque chinoise contre Taïwan. Le scénario principal prévoit que les États-Unis participent à la guerre aux côtés de Taïwan.

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Taïwan fait partie de la Chine

Il est nécessaire de rappeler que Taïwan fait partie de la Chine. Seuls 13 des 193 États membres des Nations unies reconnaissent Taïwan comme un État indépendant, et la plupart d'entre eux sont des micro-pays tels que Belize, Nauru et l'État de la Cité du Vatican. Cela signifie que l'écrasante majorité des États du monde ne reconnaissent pas Taïwan, mais considèrent l'île comme une province de la Chine. Selon le droit international, Taïwan peut donc être considéré comme un gouvernement rebelle illégitime.

Ce n'est un secret pour personne que l'objectif de la Chine est de réunifier l'île avec le continent, mais il n'y a aucune raison de croire que la Chine envisage sérieusement une "solution" militaire pour y parvenir. Mais que peut faire d'autre la Chine que de s'armer militairement alors que les États-Unis s'engagent ouvertement et militairement dans ce qui est une province chinoise ?

Nous ne pouvons qu'imaginer la réaction des États-Unis si la Chine avait offert une assistance militaire à l'île caribéenne de Porto Rico, permettant aux Portoricains de se libérer de leur statut semi-colonial actuel de territoire non incorporé appartenant aux États-Unis. Comprenons-nous mieux aujourd'hui comment l'agression des États-Unis contre Taïwan contrevient au droit international ?

À quand remonte la dernière fois que vous avez entendu quelque chose de positif sur la Chine ?

L'histoire du ballon en introduction n'est qu'un exemple de la manière dont les médias occidentaux diffusent systématiquement des informations négatives sur la Chine. Nous devrions poser la question inverse: combien de fois avez-vous lu ou entendu quelque chose de positif sur la Chine dans les médias occidentaux ?

Nous parlons de l'État du monde qui, au cours des dernières décennies, peut se prévaloir de la meilleure évolution des conditions de vie humaines et qui a contribué le plus, et de loin, à la réalisation de l'objectif de développement durable numéro 1 des Nations unies, à savoir l'éradication de l'extrême pauvreté. 800 millions de Chinois sont sortis de la pauvreté, ce qui équivaut à 10 % de l'humanité. N'est-ce pas louable en soi ? En 1949, lorsque le parti communiste chinois a pris le pouvoir, la Chine était l'un des pays les plus pauvres du monde. Aujourd'hui encore, la Chine est tout sauf un pays riche au regard des normes mondiales. Selon la Banque mondiale, le PIB nominal par habitant de la Chine en 2022 représentait environ un sixième de celui des États-Unis. Pourtant, les conditions de vie se sont considérablement améliorées.

Combien de fois entendons-nous parler des années terribles sous Mao Zedong ? La réalité est tout autre. Entre la révolution et la mort de Mao en 1976, l'espérance de vie en Chine a augmenté de 31 ans, soit la progression la plus rapide jamais enregistrée dans un grand pays. Au cours de la même période, le taux d'alphabétisation est passé de 20% à 93%. Après la révolution de 1949, l'espérance de vie est passée de 36 à 67 ans au cours des trois décennies suivantes, dépassant de loin l'augmentation mondiale. En Chine, l'espérance de vie est aujourd'hui de 78,2 ans et le taux d'alphabétisation de 97%. À titre de comparaison, les chiffres aux États-Unis sont respectivement de 76,4 et 79%. Depuis 2000, la Chine bénéficie d'une assurance maladie universelle, d'un minimum de 9 années d'enseignement obligatoire et gratuit, de pensions, de logements subventionnés et d'autres aides au revenu (voir les sources ici: https://socialistchina.org/2023/08/11/western-tales-about...).

Alors pourquoi l'Occident condamne-t-il presque unanimement la Chine ? Comment se fait-il qu'il faille chercher très loin, même dans la "gauche" occidentale, avant de trouver quelqu'un qui dise quelque chose de positif sur la Chine ?

Est-ce parce que la Chine est une "dictature" ? Selon une étude de la Kennedy School of Government de l'université de Harvard, 93% de la population chinoise est satisfaite de son gouvernement central. Vous ne trouverez probablement pas de gouvernement au monde qui bénéficie d'un plus grand soutien de la part de son propre peuple que la Chine.

Le succès de la Chine est reconnu dans une grande partie du monde, la sphère occidentale de l'OTAN étant l'exception. La Chine n'est donc pas seulement une menace économique pour l'hégémonie américaine, elle est tout autant une menace politique. Le capitalisme occidental aux conditions américaines n'a pas été la solution aux problèmes des pays sous-développés, bien au contraire. C'est pourquoi de plus en plus de pays se tournent vers la Chine et souhaitent coopérer avec elle et apprendre d'elle.

Qui menace la paix dans le monde ? La réponse est évidente. La Chine construit, tandis que les États-Unis et l'OTAN bombardent.

Cet article a été publié pour la première fois sur Spartakus.

lundi, 02 octobre 2023

Les terroristes d'État norvégiens doivent rendre des comptes

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Les terroristes d'État norvégiens doivent rendre des comptes

Par Olav Boye

Source: https://steigan.no/2023/09/de-norske-statsterroristene-ma...

Un an s'est écoulé depuis l'attaque terroriste contre Nord-Stream 1 et 2. Officiellement, l'affaire n'a pas été classée et personne n'a été condamné pour la plus grande attaque commise en Europe et contre l'Europe ces derniers temps. L'expérience montre que les criminels de guerre et les terroristes de l'axe du mal, États-Unis-OTAN-UE, ne sont jamais punis pour leurs actes criminels. Nos "alliés" sont à l'origine du massacre de quatre millions et demi d'innocents en Serbie-Yougoslavie, en Libye, en Afghanistan, en Irak, en Syrie, au Yémen, en Afrique et maintenant aussi contre les Russes en Ukraine. La Norvège est pleinement impliquée, en tant qu'humble serviteur de l'impérialisme américano-européen.

L'émetteur de l'OTAN à Marienlyst nous sert depuis longtemps des mensonges en matière de politique étrangère. Le sommet de l'information mensongère de la chaîne d'État a été atteint par le "reporter" Morten Jentoft, qui a balbutié une "fake news" et nous a informés de manière incertaine que c'était une bande d'Ukrainiens qui était derrière l'acte terroriste contre les gazoducs Nord-Stream. L'autre possibilité, qu'il évoque, est que les Russes ont eux-mêmes détruit les gazoducs. Ces deux propositions sont de piètres tentatives de blanchir les vrais terroristes - les États-Unis et la Norvège.

C'est le site steigan.no qui, une fois de plus, nous donne des informations que d'autres médias tentent de cacher ou qui sont des mensonges, souvent basés sur la propagande de l'OTAN. À la télévision, nous rencontrons des menteurs professionnels, avec ou sans uniforme, ou des professeurs financés par l'État qui lisent consciencieusement les messages qui leur sont assignés par les impérialistes de l'OTAN ou les atlantistes de Norvège, qui dominent l'élite politique de notre pays. 

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Nous savons avec une grande certitude que le président américain Joe Biden et ses faucons de guerre ont déclaré qu'ils empêcheraient Nord Stream de fournir du gaz bon marché à l'Allemagne et à l'Europe. Joe Biden s'est vanté qu'il mènerait cette action terroriste pour mettre fin à la dépendance de l'Allemagne à l'égard de la Russie. Le journaliste vedette américain Seymour Hersh a démontré de manière approfondie que les États-Unis sont les principaux responsables, avec l'aide de la CIA, de l'organisation américaine de renseignement criminel et des experts sous-marins de la marine norvégienne. Dans les archives de steigan.no, vous trouverez un certain nombre d'articles documentant ce qui s'est passé.

Il est de la plus haute importance que notre pays, la Norvège, et notre système juridique s'attaquent à nos propres terroristes d'État - au sein du gouvernement, du parlement, du commandement militaire, de la marine norvégienne, et de tous ceux qui sont complices de ce méfait flagrant. Nous devons également nous pencher sur les médias norvégiens, qui ont systématiquement dissimulé ce grave acte de terrorisme et ses auteurs. Nous devons nous demander si les médias norvégiens doivent recevoir un soutien de l'État pour leur désinformation, qui fausse le débat politique et crée une nation de citoyens réactionnaires qui réclament davantage de guerre contre les ennemis construits par l'OTAN.  

La police norvégienne a reçu des dizaines de millions supplémentaires pour son travail de lutte contre la criminalité. La population doit exiger que cet argent soit également utilisé pour démasquer les auteurs des actes de terrorisme d'État perpétrés par notre propre pays. Les responsables doivent être traduits devant un tribunal norvégien; il n'y a aucune raison de faire confiance au soi-disant Tribunal international qui statue sur les crimes de guerre à La Haye. Ils ne s'intéressent qu'aux personnes à la peau foncée et aux socialistes. Laissez le système judiciaire américain s'occuper de ses terroristes d'État.

La Norvège aime se considérer comme une bonne société qui croit à la solidarité internationale, à la justice et à la paix. Cette réputation a été détruite à bien des égards par notre participation aux nombreuses guerres impérialistes menées par les États-Unis, l'OTAN et l'UE. L'action terroriste contre le Nord-Stream et nos soi-disant alliés en Europe, et surtout nos actes de guerre suprêmes avec l'OTAN contre des pays et des personnes innocentes, doivent avoir des conséquences sur une nouvelle politique étrangère. Une politique sans l'OTAN, sans les États-Unis et sans l'UE. Notre pays peut prendre l'initiative d'une organisation de sécurité paneuropéenne, comme l'a proposé le président Poutine. Ce serait la meilleure façon de sortir de la guerre insensée en Ukraine.

Les Norvégiens responsables du terrorisme d'État sont toujours en liberté, ils roulent dans des voitures noires du ministère et ils continuent à jouer leur rôle de partisans aveugles des États-Unis et de l'UE. Ils distribuent des milliards d'argent des contribuables norvégiens et des armes au régime corrompu d'Ukraine, tout en ignorant les tâches importantes à accomplir et que réclame la société norvégienne. Ces jours-ci, ils se posent des questions sur les raisons pour lesquelles les gens n'ont pas voté. Le peuple norvégien n'a pas de partis et de représentants élus dignes de ce nom pour lesquels voter. Cela montre que le gouvernement populaire disparaît progressivement au profit du contrôle par le marché et l'impérialisme.

Il se peut que la documentation de Seymour Hersh ne soit pas correcte, que les États-Unis et la Norvège ne soient pas responsables des actes terroristes contre Nord Stream. Tout porte cependant à croire qu'il a raison. Seule une enquête approfondie peut nous donner la réponse. Peut-on faire confiance à la justice norvégienne?  Un an après le délit, la plupart des activités sportives ont été complètement éliminées. Cela ne doit pas empêcher le système judiciaire norvégien de se saisir de l'affaire et de traduire en justice nos propres dirigeants politiques, nos terroristes d'État, afin qu'ils soient punis. La Norvège montre au monde entier qu'elle prend position contre ses dirigeants politiques et criminels. Cela montrera que la Norvège est un État de droit qui pourrait ouvrir la voie à une communauté mondiale plus pacifique et plus juste.

Les dirigeants politiques norvégiens ne doivent pas être autorisés à s'en tirer à bon compte ; il doit s'agir d'une demande populaire solide : les terroristes d'État norvégiens doivent répondre de leurs actes et être condamnés.

Rapport de police contre Støre pour le rôle de la Norvège dans l'explosion des pipelines Nord Stream : https://steigan.no/2023/02/politianmeldelse-mot-store-for...

La "forme drogue" de la culture contemporaine - L'usage politique des drogues

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La "forme drogue" de la culture contemporaine

L'usage politique des drogues

par Diamante Nigro

Source: https://comedonchisciotte.org/la-forma-droga-della-cultura-contemporanea/

Alors qu'ul flotte dans un hyperuranium numineux au-delà du ciel, un lieu intemporel "sans mémoire ni désir", l'enfant divinité contemple avec émerveillement le Tout dont il fait partie. Le monde des humains, leurs attentes, leurs idéaux, leurs humiliations est un lointain souvenir, quelque chose que l'on regarde comme les astronautes, lorsqu'ils aperçoivent par le hublot d'un satellite la fantasmagorie des nuages sur la croûte terrestre.

Quoi que vous disiez ou fassiez à l'enfant divinité - qui est en réalité l'un des jeunes "perdus" de notre Occident avancé - pour le faire descendre de là, de cette matrice thalassique dans laquelle rien ne devient et rien ne se réalise, vous ne parviendrez pas à le convaincre. Rien de réel ne pourra rivaliser avec le Tout potentiel dans lequel il est immergé, pas même l'obtention d'un prix Nobel dans une hypothétique "vraie vie" : ce serait toujours trop peu, par rapport au Tout. Semblable à un fœtus, il n'est "divin" que tant qu'il ne tente pas de faire quelque chose: une concrétisation de ses facultés abstraites réduirait sa totipotence. Pourquoi être "quelqu'un", pourquoi choisir une et une seule identité parmi de nombreuses autres possibles, alors que l'on peut être Tout ? Si l'on "décide" d'être, comme l'étymologie l'enseigne à partir de "de caedere", "couper", on se sculpte une forme en se débarrassant de l'univers. Une trop grande frustration, une blessure narcissique intolérable vous attend.

Et si l'Autre, le Grand Autre de la culture, de la société, des adultes, vous voyait tel que vous êtes en train de devenir et parvenait à vous couper perfidement avant que vous n'arriviez à quoi que ce soit ? Même si vous pensez vous en foutre, le Grand Autre compte encore trop pour vous....

Devenir adulte aujourd'hui est presque impossible. L'omniprésence de la drogue dans notre société n'arrange rien, et pire encore, l'idéologie capitaliste tardive, qui engendre avec une puissance de feu sans précédent des sujets dépendants dans leur pensée et faibles dans leur volonté, donc fatalement enclins à fuir tout défi pour ne PAS être.

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Comme le montre l'apologie actuelle de la fluidité non seulement du genre, mais aussi du rôle, de la profession et de l'habitat, et celle de la mobilité constante (parrainée par le désormais protocolaire Erasmus) qui éloigne tout enracinement ou toute construction potentielle d'alliances avec d'autres, notre époque semble être la première ère historique marquée par la phobie de l'identité.

Devenir quelqu'un est si terrifiant qu'il a conduit de nombreux jeunes à postuler l'indifférenciation comme idéal, en se mentant manifestement à eux-mêmes. Privé d'une estime de soi qu'il ne veut pas assumer comme si ce n'était pas un problème, l'indifférencié est le nouveau mythe social : non plus "maudit", "damné" comme les anti-héros "rebelles sans cause" du cinéma d'antan, mais défendu et diffusé comme un modèle paradoxal de courage et de dignité. Un courage qui consiste à s'imposer obtusément, son propre être "sans qualités", avec la toute-puissance propre au clochard ; et une dignité garantie d'une manière trop semblable à celle dont beaucoup font la "charité poilue" aux "derniers", comme paravent de leur propre satisfaction pour ne pas grossir les rangs.

Ceux qui se perdent dans le sillage de l'indifférencié sont ceux qui ne peuvent pas entrer dans le temps et dans l'histoire, parce que dans le temps et dans l'histoire les choses changent, elles deviennent irréversibles. Et si la perspective d'emprunter une voie définitive fait déjà trembler les jeunes, elle apparaît aujourd'hui comme une hypothèse "impensable".

La réversibilité de tout, la vie comme une "répétition" continue, sachant que l'on peut toujours changer de scénario à la première difficulté, est en revanche l'une des grandes illusions, voire des "valeurs" de la société de consommation. Impossible d'y imaginer que "les enfants grandissent et les mères peignent", mieux vaut scotomiser cette réalité scabreuse de toutes sortes de manières, de la chirurgie esthétique forcée au jeunisme qui conduit à son apparent contraire, une gérontocratie où les "boomers" rock stars miraculeusement sortis de l'alcool et de la drogue - madones en slip à soixante ans - sont capables de pontifier sur les théories les plus farfelues, généralement en phase avec le courant culturel dominant. Des contestataires aux tenants des signifiants du "grand Autre", en somme. Sans cohérence et sans vergogne, "comme il faut", puisque la cohérence est désormais une dévalorisation.

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La culture dominante s'oppose à toute tentative d'évolution du Moi fondée sur l'accumulation d'acquisitions, poursuivie sous la bannière d'idéaux et d'un Idéal du Moi. Selon le Zeitgeist, l'histoire doit être interrompue, la croissance n'existe pas, le temps est cruel et vous appauvrit. Il va de soi que, dans cet horizon nihiliste, aucun projet n'est réalisable. Se projeter dans l'avenir est déjà un saut dans la mort.

Le temps doit être annulé dans une nouvelle temporalité : un "présent continu" ponctué de "créneaux" temporels extatiques sous la bannière du "nouveau", du plaisir immédiat. Précision étymologique, "extatique" vient du grec "ekstasis", dérivé de eksistemi, "je suis hors de moi". Avec les SMS ou les messageries sociales, par exemple, des "bouts de présent" continus venant d'on ne sait où envahissent l'espace psychique du sujet, provoquant un pic attentionnel face à la nouveauté dont il ne peut se défendre. Il est ainsi constamment détourné de la conscience de soi et conduit dans des dimensions toujours "différentes" où ce sont la sensualité et l'excitation, et non la pensée et la réflexion, qui sont stimulées. C'est l'empire de la dé-traction, de l'arrachement.

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Le temps de la vie humaine est également modifié en ligne, et avec lui les significations d'une biographie humaine. Par exemple, on n'a pas le droit d'oublier son passé, les "conneries" faites vingt ans auparavant circulent et sont mises sur le même plan que l'enseignement universitaire sérieux dans lequel on est peut-être engagé en tant qu'adulte aujourd'hui... présent et passé, "pur et impur" font donc partie de l'amalgame indistinct qui devient notre identité aux yeux du monde. Nous ne pouvons pas exercer sur lui le droit de hiérarchiser les expériences qui a toujours eu pour but de signifier au monde qui nous avons choisi d'être. L'oubli, la mise de côté et l'oubli feraient également partie de la liberté nécessaire pour construire une identité "in levare", en l'élevant à partir de son absence de forme primordiale, comme le font les sculpteurs avec une œuvre d'art.

Mais la "mise en page" horizontale qui met sur le même plan tous les événements de la vie, passés et présents, publics et privés, est déjà un "montage", un choix éditorial précis de la part des "sweatshirts californiens". Il permet la banalisation annihilante, le blob dans lequel se dilue tout sens, toute catégorie, toute différence de valeur et d'intérêt dans un empyrée que le psychanalyste Chasseguet-Smirgel aurait défini comme pervers. On ne tolère pas ce qui est en haut, par envie et mépris de la limite ; il faut abaisser le haut, élever le bas, pour créer cette inversion sadienne enragée des rôles qui prélude à l'élévation de l'indistinct en système : triomphe du " cupio dissolvi " qui aboutit à une réalité fragmentée, morcelée, liquide, finalement réduite à une masse fécale et gazeuse indistincte, comme l'aspire le sadique, non fixé par hasard à la phase anale du développement.

Une autre manipulation exemplaire de la temporalité consiste en ce que la "nétiquette" impose de ne pas exclure les "ex" de ses médias sociaux. Même pour les relations amoureuses, même adolescentes ou "touch-and-go", il existe un éternel présent dans lequel on ne se sépare jamais vraiment. Rien ne se termine jamais, donc rien de nouveau ne peut commencer.

La psychanalyste Melanie Klein a souligné qu'après la perte d'un amour, il faut traverser le deuil, le traiter, en faire quelque chose. On ne peut pas s'investir dans un nouvel objet d'amour sans avoir subsumé l'autre perdu en soi, comme l'a fait l'extraordinaire poète Rûmi au 13ème siècle, qui nous a donné l'un des plus grands poèmes de l'histoire grâce à son identification à l'amante défunte.

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On ne peut pas recommencer, sans avoir repris les parties de soi investies auparavant dans l'amour auquel on a renoncé. Dans l'indistinction d'aujourd'hui, on se sépare, c'est vrai, mais mentalement on ne se sépare jamais, on continue à converser avec la projection toute personnelle des ex qui plane sur le net... l'ex, tous les ex continuent à nous suivre, ils "vivent et se battent avec nous" dans un harem infini tandis que nous les imaginons comme des figures sans vie, mortes et non vivantes, qui nous observent en suscitant l'émotion, des référents impalpables auxquels nous continuons à confier des parties de nous-mêmes, également sans vie, en attente de vivre ou de mourir vraiment. Et notre temps, entre-temps, se perd en émotions fictives et inutiles.

La théologie chrétienne a inventé les limbes pour les âmes des enfants mort-nés, ceux qui n'avaient pas pu recevoir le baptême en s'affranchissant du péché originel consubstantiel à leur naissance. Il en est de même pour beaucoup d'entre nous, jamais complètement nés, mais en revanche doublés, multipliés, métaphorisés par les différents avatars de nous-mêmes, dimensions potentielles de nous-mêmes jamais développées que nous envoyons vivre virtuellement sur le net. La dissociation du moi est d'ailleurs un mode ascendant, favorisé par le pouvoir d'aujourd'hui à travers les médias sociaux.

Ils semblent avoir réussi, les "cybercapitalistes" plus ou moins conscients de la Silicon Valley : le présent est un "temps unique", l'histoire est annulée dans le non-sens d'une intemporalité immémoriale et aprojetée.

Bundesbank: l'Allemagne doit réduire ses relations avec la Chine

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Bundesbank: l'Allemagne doit réduire ses relations avec la Chine

par Giacomo Gabellini

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/26422-giacomo-gabellini-bundesbank-la-germania-deve-ridimensionare-la-propria-relazione-con-la-cina.html

Dans son dernier rapport, la Bundesbank affirme que la dépendance excessive à l'égard du commerce avec la Chine fait vaciller le "modèle économique" du pays, déjà mis à mal par les prix élevés de l'énergie et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée.  L'appareil de gestion de la Banque centrale allemande est particulièrement préoccupé par les "tensions géopolitiques croissantes et les risques associés, qui doivent pousser les entreprises et les responsables politiques à repenser la structure des chaînes d'approvisionnement et l'expansion des investissements directs en Chine". La Chine, avec 6 % du total enregistré en 2022, occupe la troisième place - derrière les États-Unis et le Luxembourg - dans le classement des principales destinations des investissements directs des entreprises allemandes. Un pourcentage somme toute faible, mais presque le double de celui enregistré en 2010, et bien plus élevé dans certains secteurs critiques comme l'industrie automobile (30%). Dans le même temps, les importations en provenance de Chine couvrent les besoins nationaux de l'Allemagne en matières premières, biens intermédiaires, biens d'équipement et produits semi-finis à hauteur de 29%, et les entreprises allemandes s'appuient sur les approvisionnements chinois pour générer 25% de l'ensemble des ventes dans le secteur manufacturier, tandis que les exportations vers l'ancien Empire céleste ne couvrent "que" 3% de la valeur ajoutée allemande.

Bien qu'elle se soit imposée comme le premier partenaire commercial de l'Allemagne pendant sept années consécutives (2015 à 2022), la Chine a commencé à réduire considérablement le volume de ses importations en provenance de la République fédérale, principalement en raison de la perte de compétitivité internationale des produits industriels allemands due aux conséquences de la rupture du lien énergétique avec la Russie. Et pour un pays dont l'économie est aussi étroitement liée à la balance commerciale que l'Allemagne, le contrecoup ne peut que s'avérer assez lourd, comme le reconnaît ouvertement le chancelier Scholz, qui attribue la poursuite de la stagnation à la "faiblesse de certains de nos marchés d'exportation, en particulier la Chine", ce que confirment les estimations de croissance relative formulées par le Fonds monétaire international pour cette année (-0,3%).

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"Ces dernières années, lit-on dans le document de la Bundesbank, ont mis en évidence le risque que représente pour le développement économique le maintien d'une dépendance constante et unilatérale à l'égard des matières premières étrangères [...]. La dépendance à l'égard de la Chine doit être réduite, en particulier pour les produits primaires qui sont très difficilement substituables [...]. Une séparation soudaine d'avec la Chine serait probablement associée à des perturbations profondes des chaînes d'approvisionnement et de la production en Allemagne, du moins à court terme".

Face à cette perspective, le gouvernement dirigé par Olaf Scholz a apporté des changements substantiels à l'approche traditionnellement maintenue par les précédents dirigeants à l'égard de la Chine, exigeant des entreprises allemandes qu'elles réduisent leur dépendance à l'égard de l'ancien Empire céleste. Résultat: 40% des entreprises manufacturières qui dépendent d'importations critiques en provenance de Chine ont considérablement réduit leur exposition et 16% envisagent de s'engager dans la même voie. En revanche, plus de 40% des entreprises dans la même situation n'ont pris aucune mesure à cet égard. C'est ce qui ressort d'une enquête citée dans le document produit par la Bundesbank, qui recommande également de nouveaux accords de libre-échange pour diversifier l'offre et la demande en vue d'un découplage progressif avec la Chine.

La relation sino-allemande particulière s'est structurée dans sa forme actuelle comme l'aboutissement d'un long processus de rapprochement qui a commencé au lendemain du repositionnement stratégique lancé par Pékin après la visite d'Henry Kissinger en 1971. Dès lors, la Communauté économique européenne (CEE) s'est progressivement accréditée comme un "facteur d'équilibre entre les superpuissances", dont les besoins en matières premières trouvaient leur satisfaction naturelle dans l'établissement d'un lien structurel de collaboration avec la Chine. C'est-à-dire un pays qui contrôle à lui seul 25 à 30% des matériaux critiques du monde, dont le charbon, le fer, le manganèse, le pétrole, l'uranium, la bauxite, l'étain, le tungstène, l'antimoine et les terres rares.

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En janvier 1975, le ministre chinois des affaires étrangères Chao Kuan-hua a accueilli Franz Josef Strauss, membre éminent de la CSU, à Pékin et lui a expliqué que les deux pays pouvaient très bien nouer des liens de coopération étroits tout en conservant des systèmes sociaux profondément différents. À peine deux ans plus tard, la CEE était devenue le deuxième partenaire commercial de la Chine, derrière le Japon, et les exportations allemandes représentaient à elles seules environ 50% du total réalisé au niveau de l'UE.

Cependant, la véritable explosion a eu lieu à partir de la fin des années 1970, grâce à l'investissement stratégique clairvoyant du président de Volkswagen, Carl Hahn, qui a entrepris de lancer la célèbre marque allemande sur le marché chinois, au mépris de la méfiance d'une grande partie du monde des affaires occidental. Aujourd'hui, environ 30% des ventes mondiales de Volkswagen ont lieu en Chine, qui a pris le constructeur automobile de Wolfsburg comme modèle pour mettre en place une industrie de plus en plus compétitive. Volkswagen a également ouvert les portes de l'ancien Empire céleste à plus de 5000 entreprises allemandes - la plupart de taille moyenne - qui opèrent aujourd'hui en permanence sur le sol chinois.

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Depuis des décennies, les relations bilatérales établies entre Berlin et Pékin ont vu l'industrie allemande fournir à la Chine les technologies, les services et les biens à haute valeur ajoutée nécessaires pour permettre à l'ancien Empire céleste de grimper dans la hiérarchie mondiale de la valeur ajoutée, et l'industrie chinoise exporter vers l'Allemagne des processus de production à forte intensité de main-d'œuvre. Cela a permis à la République fédérale non seulement de limiter son exposition à la concurrence chinoise (qui est dévastatrice pour des pays comme les États-Unis), mais aussi de profiter de la Chine sans subir de revers désagréables. La relation entre les deux pays s'est consolidée sur cette base et a connu un saut qualitatif considérable, que l'on peut essentiellement attribuer à la politique d'ouverture progressive du marché local et de renforcement de la demande intérieure menée par la Chine à la fin de la phase d'"accumulation primitive" centrée sur les exportations. Comme l'a observé un fin observateur de la réalité allemande, "la relation avec l'Extrême-Orient repose sur la puissance de la machine banco-industrielle : Volkswagen, Daimler, Siemens, Deutsche Bank sont les quatre cavaliers à la tête d'une vaste armée de moyennes-grandes entreprises, le "Mittelstand". Les fréquents voyages d'Angela Merkel à Pékin, accompagnée des grands noms de l'industrie et de la finance, ont consolidé la relation, qui se nourrit également d'une retombée politique et stratégique, car depuis 2008, la Chine cultive de plus en plus le projet de renforcer l'Union européenne en tant que puissance concurrentielle des États-Unis, une nouvelle variante de l'Europe de l'Atlantique à l'Oural que "Charles de Gaulle aimait".

Dans ce contexte, le document rédigé par la Bundesbank acquiert une signification sans équivoque et est tout à fait cohérent avec la conformité rapide et rigoureuse à la ligne atlantiste lancée par le gouvernement allemand dirigé par Scholz et reconfirmée ces derniers jours par la ministre des affaires étrangères Annalena Baerbock, qui, au cours d'une interview accordée à "Bloomberg", a appelé l'ensemble de l'Union européenne non seulement à réduire sa dépendance à l'égard de la Chine, mais aussi à soutenir l'enquête lancée par la structure de l'UE sur les subventions publiques que le gouvernement de Pékin est accusé d'accorder au profit des fabricants chinois. Comme on pouvait s'y attendre, ni la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ni Annalena Baerbock n'ont plaidé en faveur d'une enquête miroir sur les subventions publiques accordées aux entreprises européennes de haute technologie désireuses de se délocaliser aux États-Unis dans le cadre de la loi sur la réduction de l'inflation, promulguée à la fin de l'été 2022 par l'administration Biden.

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Après avoir renoncé au gaz naturel bon marché fourni par la Russie et encaissé avec une passivité choquante le sabotage des gazoducs Nord Stream-1 et Nord Stream-2, la classe dirigeante berlinoise s'apprête maintenant à démolir le deuxième pilier sur lequel le modèle mercantiliste allemand repose depuis des décennies : la relation avec la République populaire de Chine, conformément à l'étonnant projet des États-Unis visant à construire de toutes pièces des chaînes d'approvisionnement basées sur des pays " amis ", plus connu sous le nom de friendshoring.