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vendredi, 14 avril 2023

Experts économiques: les Verts et les idéologues de l'UE poussent à la désindustrialisation

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Experts économiques: les Verts et les idéologues de l'UE poussent à la désindustrialisation

Source: https://zuerst.de/2023/04/14/wirtschaftsexperten-so-treiben-gruene-und-eu-ideologen-die-deindustrialisierung-voran/

Berlin/Francfort. La désindustrialisation des sites économiques allemands a commencé depuis longtemps et les experts ne peuvent l'ignorer. L'auteur et journaliste économique Wolfgang Bok en fait partie. Dans un article pour l'"Austrian Institute of Economics and Social Philosophy", il rend la "brachial-bureaucratie" de l'UE et les directives idéologiques erronées responsables de la mort lente de l'industrie allemande.

Les objectifs en matière d'émissions de CO₂ étranglent de plus en plus l'industrie allemande, car l'énergie devient de plus en plus chère et les entreprises qui ne respectent pas les normes en matière de CO2 sont désavantagées. Bok cite des noms: "BASF investit des milliards en Chine. D'autres gros navires économiques comme Bayer, Siemens Energy, Aurubis, Volkswagen ou Scheffler développent ou construisent leurs sites aux Etats-Unis". "Même la fierté des Allemands, le fabricant de vaccins BioNTech basé à Mayence, délocalise une partie de sa recherche en Grande-Bretagne". Et le groupe le plus précieux du Dax, Linde AG, se déplace aussi vers le Royaume-Uni. Quant aux petites fermetures, on n'en entend parler que dans la presse locale.

Les entreprises ne cachent pas les raisons de leur retrait d'Allemagne. Bok: "Le groupe industriel suisse Schweiter est l'un des rares à indiquer ouvertement la raison pour laquelle il transfère des emplois d'Allemagne en Espagne: parce que la politique énergétique allemande ne peut plus fournir du gaz de manière fiable et entraîne des pertes de production".

Une évolution catastrophique sur laquelle le magazine WirtschaftsWoche a récemment écrit: "Les PME se voient déjà refuser des crédits simplement parce qu'elles fournissent également l'industrie sidérurgique. Leurs banques ont peur de perdre des points verts. Les fournisseurs bannis feront faillite alors que leurs produits sont demandés. Ils produiront alors en Asie, de manière garantie non durable".

L'expert économique Wolfgang Bok prédit que l'industrie allemande de l'acier risque de mourir définitivement, citant l'exemple de Thyssen-Krupp : "Pour convertir l'ensemble de sa production d'acier, il faudrait 700.000 tonnes d'hydrogène par an, ce qui nécessite 6,3 millions de tonnes d'eau - et ce dans un contexte de sécheresse croissante. 3600 éoliennes supplémentaires seraient nécessaires pour fournir l'électricité verte nécessaire. C'est plus du double de ce qui est actuellement en service sur la côte allemande (1500)".

Puis Bok devient clair: la multiplication des prix de l'énergie n'est "pas uniquement due à la guerre d'agression russe contre l'Ukraine". En outre, "des fournisseurs d'électricité fiables ont plutôt été retirés du réseau pour des raisons idéologiques, sans avoir suffisamment de substituts". Non seulement l'électricité produite par le soleil et le vent est trop dépendante des conditions météorologiques, "mais les possibilités de stockage et de transport font également défaut".

Le gouvernement "feu tricolore" à Berlin et la Commission européenne ont voulu "imposer la décarbonisation de la société avec un pied de biche. Tout ce qui produit du CO₂ doit être arrêté et interdit", écrit Bok. Les statistiques actuelles ne doivent pas occulter le fait que le ralentissement et la désindustrialisation de l'Europe sont un processus à plus long terme. La hausse significative en Allemagne en février "ne peut pas masquer le fait que le niveau de la production industrielle est toujours celui d'avant la crise financière de 2007", a récemment fait remarquer Holger Zschäpitz, rédacteur en chef du journal économique Welt. Une évolution similaire est observée en France et en Italie. L'Europe en tant que place économique est depuis longtemps sur la pente descendante (se).

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Le blé ukrainien contre les agriculteurs polonais. Et le blé russe nourrit l'Afrique

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Le blé ukrainien contre les agriculteurs polonais. Et le blé russe nourrit l'Afrique

Enrico Toselli

Source: https://electomagazine.it/il-grano-ucraino-contro-i-contadini-polacchi-e-quello-russo-sfama-lafrica/

Ces derniers jours, Andrea Marcigliano, dans Electomagazine, a évoqué les intérêts de la Pologne pour une partition de l'Ukraine. Des intérêts gouvernementaux. Parce que les Polonais, surtout ceux des campagnes, commencent à être agacés par l'aide fraternelle apportée à Kiev. Et des mensonges permanents colportés par Zelensky. Les clercs de la désinformation, à commencer par ceux d'Italie, avaient pleuré à chaudes larmes sur le blocus des céréales ukrainiennes qui ne pouvaient atteindre l'Afrique pour nourrir les enfants mal nourris.

Puis, grâce à la médiation d'Erdogan, les navires ukrainiens avaient pu quitter le port d'Odessa pour approvisionner le monde entier. Enfin, pas tout à fait le monde. Pas tout à fait le globe (Meloni dixit). Car les menteurs de Kiev ont découvert qu'il était plus pratique, et moins cher, d'expédier les céréales en Pologne et dans d'autres pays d'Europe de l'Est. Faisant ainsi une concurrence déloyale et honteuse aux agriculteurs de ces territoires.

Mais le pleurnichard de Tg5 et ses collègues politiquement corrects n'en ont vraiment rien à faire des agriculteurs polonais, hongrois et slovaques. Qu'ils se débrouillent. Peut-être, pour survivre, pourraient-ils s'enrôler parmi les mercenaires de Zelensky.

Et les pauvres enfants africains ? Oubliés aussi. Vont-ils mourir de faim sans les céréales ukrainiennes ? Il n'en est rien. Le blé russe est arrivé. Agcnews écrit que l'Égypte recevra, au cours du seul mois de mai, 600.000 tonnes de blé supplémentaires en provenance de Moscou. Il s'agit pratiquement du double des volumes totaux reçus l'année dernière. Il est probable qu'une partie des importations sera également utilisée pour améliorer les relations du Caire avec d'autres pays.

Il en va de même pour la Turquie, qui reçoit du gaz et du pétrole en provenance de Russie. En effet, l'appartenance d'Ankara à l'OTAN ne l'empêche pas de faire des affaires importantes et stratégiques avec Moscou. D'autre part, les stratégies du monde réel sont très différentes de celles annoncées puis diffusées par les médias atlantistes. Les Émirats arabes unis, par exemple, viennent de renforcer leurs liens avec Pékin, ce qui ne les a pas empêchés de négocier un méga accord avec la Grande-Bretagne pour la construction d'une ligne électrique du Maroc à Londres. Une électricité produite à partir de sources renouvelables dans le Sahara et qui alimentera 7 millions de foyers britanniques.

Un projet similaire a également été présenté il y a plus de 10 ans en Italie. Il s'agissait de produire de l'énergie solaire en Sicile et de la transférer sur le continent. Il n'en a évidemment rien été.

jeudi, 13 avril 2023

Budapest appelle l'OTAN à la raison : "Nous ne voulons pas d'un bloc anti-chinois"

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Budapest appelle l'OTAN à la raison: "Nous ne voulons pas d'un bloc anti-chinois"

Source: https://zuerst.de/2023/04/12/budapest-ruft-nato-zur-vernunft-wir-wollen-keinen-anti-china-block/

Budapest/Bruxelles. Dans la nouvelle confrontation entre les deux blocs, la Hongrie se montre toujours comme le pôle de la raison. Le gouvernement de Budapest refuse de mettre en péril ses bonnes relations avec la Russie, et le pays ne soutient pas non plus les sanctions occidentales.

Aujourd'hui, à l'issue d'une réunion ministérielle de l'OTAN qui a duré deux jours à Bruxelles, le ministre hongrois des Affaires étrangères, M. Szijjártó, s'est opposé à l'ouverture d'un autre front - contre la Chine. "Nous ne voulons pas que l'OTAN devienne un bloc anti-chinois. Nous ne voyons pas le sens de cette rivalité, nous n'en voyons pas la logique, et nous ne voyons pas ce qui peut en sortir de bon", a déclaré Szijjártó.

Il a souligné que le gouvernement de Budapest était intéressé par une coopération mutuellement bénéfique et non par une rivalité, ce qui est non seulement possible mais aussi nécessaire, par exemple en ce qui concerne la révolution automobile. Les constructeurs européens sont devenus totalement dépendants des batteries électriques sud-coréennes et chinoises, a-t-il ajouté.

"Tous ceux qui appellent à une séparation entre l'économie chinoise et l'économie européenne risquent de porter un coup sévère à l'économie européenne", a averti M. Szijjártó, alors que le volume des échanges commerciaux entre la Chine et les États membres de l'UE dépasse 870 milliards d'euros. L'une des conséquences les plus graves de la guerre en Ukraine est que le monde se dirige à nouveau vers un bloc, ce qui est particulièrement une mauvaise nouvelle pour l'Europe centrale, qui a toujours souffert du conflit Est-Ouest, a-t-il ajouté.

Enfin, il a évoqué le plan de paix de la Chine pour l'Ukraine, qui pourrait être un bon point de départ pour des négociations internationales. Toutefois, l'initiative de Pékin est unanimement rejetée par l'Occident (mü).

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Plus de 100 documents déjà publiés: les fuites d'informations secrètes posent problème au Pentagone

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Plus de 100 documents déjà publiés: les fuites d'informations secrètes posent problème au Pentagone

Source: https://zuerst.de/2023/04/13/schon-ueber-100-dokumente-veroeffentlicht-pentagon-machen-geleakte-geheiminformationen-zu-schaffen/

Washington. Les autorités américaines s'efforcent encore de minimiser l'incident. Il est toutefois évident que le Pentagone est confronté à l'une des fuites de données les plus graves de ces dernières années. Depuis des semaines, des documents apparemment secrets des services américains concernant la guerre en Ukraine, mais aussi d'autres foyers de crise, circulent sur les réseaux sociaux. Depuis plusieurs jours, les médias américains font état de ce matériel sensible - constitué de documents plus en plus nombreux...

On ne sait toujours pas qui a dévoilé les documents diffusés il y a plusieurs semaines déjà sur certains canaux prorusses. Ils révèlent des détails allant de la défense antiaérienne ukrainienne au Mossad, les services secrets israéliens.

En l'état actuel des choses, il s'agit d'un cas particulièrement grave de divulgation de secrets. "L'accent est maintenant mis sur le fait qu'il s'agit d'une fuite aux Etats-Unis, car de nombreux documents n'étaient qu'entre les mains des Etats-Unis", a reconnu Michael Mulroy, un ancien haut responsable du Pentagone, dans une interview accordée ces jours-ci à l'agence de presse Reuters.

Certains de ces documents contiendraient des évaluations détaillées de la zone de guerre ukrainienne et des informations tactiques sur la guerre, a écrit le Washington Post vendredi. De nombreux documents auraient été préparés pendant l'hiver pour le général Mark A. Milley, président des chefs d'état-major unifiés, et d'autres hauts responsables militaires américains. Cela indique également que les documents proviennent d'un organisme américain, même si le réseau d'investigation Bellingcat a démontré que certains documents ont été manipulés après coup.

Les documents secrets publiés contiennent entre autres des informations sur les livraisons d'armes à l'Ukraine et des données sur la consommation de munitions. On y trouve également des cartes géographiques montrant le tracé du front, les emplacements des formations russes et ukrainiennes et leurs effectifs. Certains documents classés "secret défense" datent de février et mars, selon le portail d'information "Politico".

Il y avait également des informations sur les plans de l'OTAN et des Etats-Unis concernant la préparation et l'armement de l'armée ukrainienne en vue d'une offensive de printemps imminente. Des détails sur le nombre et le type de livraisons d'armes encore prévues, ainsi que les dates de livraison prévues, ont également été notés.

L'un des documents - daté du 23 février et également classé "secret" - contient des informations détaillées sur la défense aérienne ukrainienne. Selon ce document, les missiles destinés au système ukrainien S-300 pourraient être épuisés d'ici le 2 mai.

D'autres documents font état de vols d'espionnage effectués par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France le long du littoral de la Crimée. Mais ce qui est également explosif, c'est que les rapports qui ont fuité montrent une fois de plus que les Etats-Unis espionnent également leurs alliés. Ainsi, des informations des services secrets sur les activités britanniques et canadiennes ont été révélées. Un autre document classé "top secret" révèle que le Mossad, les services secrets israéliens, aurait incité les récentes manifestations en Israël. Les États-Unis l'auraient appris grâce à des renseignements sur les signaux, poursuit le document. Si cela est confirmé, il s'agira d'une preuve tangible - mais pas nouvelle - que les États-Unis espionnent leur principal allié au Moyen-Orient.

La chaîne américaine CNN a entre-temps rapporté que des employés du gouvernement avaient confirmé l'authenticité des documents. Les autorités américaines semblent donc prendre cette affaire très au sérieux. Le Pentagone et le ministère de la Justice enquêtent tous deux sur ces événements, rapportent les médias de manière concordante. Le président américain Joe Biden est "préoccupé" par la quantité de documents qui ont été rendus publics, a confirmé un haut responsable du gouvernement à "Politico".

Ce qui n'est pas clair, c'est qui a publié les documents. Des centaines, voire des milliers d'employés et de personnes extérieures ayant le niveau de sécurité approprié y ont eu accès, a déclaré un employé du ministère de la Défense au Washington Post. De telles violations font partie des crimes les plus graves qui soient en matière de sécurité nationale américaine, a déclaré au journal une ancienne avocate de l'armée de l'air américaine.

Les documents pourraient nuire à l'Ukraine et aux Etats-Unis à plusieurs égards. Bien qu'ils datent de plusieurs semaines, ils pourraient fournir des informations précieuses à Moscou, a déclaré Dmitri Alperovitch, directeur du groupe de réflexion Silverado Policy Accelerator, au Washington Post. Même si elles ne contiennent pas de plans de bataille concrets, elles montrent le type et la quantité d'armes occidentales arrivées sur les champs de bataille ukrainiens, le nombre de soldats qu'elles peuvent servir et comment l'Ukraine compte se défendre contre les attaques russes.

Pour la Russie, ces rapports confirment une fois de plus l'implication de Washington dans le conflit en Ukraine. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré à CNN que l'implication des États-Unis et de l'OTAN dans le conflit continuait de s'accroître. "Nous gardons un œil sur le processus". La Russie ne s'attend cependant pas à influencer sa propre conduite de la guerre (mü).

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Alexandre Douguine et la nouvelle politique étrangère de la Russie

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Alexandre Douguine et la nouvelle politique étrangère de la Russie

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/04/08/aleksandr-dugin-ja-venajan-uusi-ulkopolitiikka/

"Le 31 mars, les patriotes russes, les eurasistes et les autres défenseurs de la pleine souveraineté ont probablement remporté la victoire la plus impressionnante et la plus visible de l'ère post-soviétique", affirme le politologue Alexandre Douguine. Il fait référence au nouveau concept de politique étrangère de la Russie qui, selon lui, reflète l'idée d'un développement eurasien de la fédération.

L'une des figures de proue du mouvement néo-eurasiste examine ce document stratégique, publié par le ministère des affaires étrangères et signé par le président Vladimir Poutine, qui s'éloigne d'un ordre mondial centré sur l'Occident. Pour Douguine, il s'agit d'un élément fondamental d'un "processus de décolonisation par la Russie elle-même, qui se libère du contrôle extérieur".

Le document de politique étrangère peut être considéré comme "la confirmation finale des changements dans la conscience géopolitique et civique des autorités russes qui ont commencé il y a 23 ans avec l'arrivée au pouvoir de Poutine". Ce n'est que dans cette version que la doctrine de politique étrangère de la Russie prend une expression claire et distincte.

Pour Douguine, il s'agit d'un "agenda ouvert d'une superpuissance continentale souveraine", dans lequel elle proclame sa vision du prochain ordre mondial et en définit les paramètres et les fondements, tout en exprimant sa volonté de construire un tel ordre, en dépit du fait que certaines parties tentent toujours d'imposer à la Russie, de l'extérieur, leurs lignes directrices en matière de mode de vie.

Le nouveau concept "utilise des termes compatibles avec la théorie multipolaire du monde et l'interprétation eurasienne du caractère civilisationnel de la Russie". Ainsi, le point de vue des partisans de la souveraineté russe est enfin inscrit dans un document clé de politique stratégique.

Selon Douguine, "la clarté et la cohérence inhabituelles de la formulation et des définitions du texte sont le résultat d'une guerre contre l'Occident collectif", dans laquelle "l'existence même de la Russie" est en jeu. Il estime qu'une telle lutte serait impossible sans principes clairs, et c'est pourquoi le nouveau concept "énonce clairement les règles que la Russie accepte et auxquelles elle souscrit".

Ces règles vont à l'encontre de "la stratégie mondialiste [occidentale], de l'unipolarisme et de la théorie libérale des relations internationales". Dans le passé, la Russie a essayé de faire des compromis qui reflétaient à la fois la préservation de la souveraineté et une relation amicale avec l'Occident, mais aujourd'hui la situation est complètement différente.

La Russie est l'État central particulier du monde russe, "une civilisation indépendante avec ses propres orientations, objectifs, origines, valeurs, sa propre identité immuable, indépendante de toute puissance extérieure", affirme Douguine.

Bien que les libéraux occidentaux et russes aient lutté avec acharnement contre cette "spécificité", elle a désormais été adoptée comme loi et constitue la principale règle en matière de politique étrangère. "Les dissidents doivent soit l'accepter, soit s'y opposer ouvertement", souligne Douguine. Il n'y aura pas de retour à la tentative eltsiniste des années 1990 de partager les valeurs et les attitudes occidentales.

L'acceptation d'un tel concept nécessitera des changements similaires dans la doctrine militaire et un énorme effort organisationnel pour adapter les institutions, la formation et l'information aux nouvelles lignes. En prônant ouvertement et résolument un monde multipolaire et la place de la civilisation russe dans ce monde, Moscou identifie désormais ses amis et ses ennemis en termes schmittiens.

Ainsi, tout le cadre de la politique étrangère et les processus sur la scène internationale deviennent plus ciblés et symétriques. Douguine souligne que "l'élite mondialiste occidentale ne cache pas son intention de détruire la Russie, de renverser son dirigeant et d'anéantir les initiatives menant à un monde multipolaire". La Russie comprend les intentions de l'Occident et y répondra.

L'affirmation selon laquelle la Russie est un État-civilisation signifie qu'elle n'est pas seulement un État-nation selon la logique du système westphalien, mais quelque chose de beaucoup plus grand. "Un État-civilisation n'est pas seulement un très grand État, mais ressemble aux anciens empires et aux empires qui peuvent inclure plusieurs entités politiques et même des territoires tout à fait indépendants", affirme Douguine.

La référence au peuple russe et aux autres nations qui partagent un destin historique, géopolitique et civilisationnel commun revêt une importance particulière dans la nouvelle politique étrangère. "Le peuple russe est devenu un ensemble de différentes tribus slaves orientales, finno-ougriennes et turques au cours du processus historique de construction de la nation. Il existe donc un lien inséparable entre les Russes et ces autres peuples voisins", explique Douguine.

Le texte du concept de politique étrangère indique également que le centre de l'humanité se déplace régulièrement vers les régions non occidentales du globe - l'Asie, l'Eurasie, l'Afrique et l'Amérique latine. Le modèle de développement mondial déséquilibré qui, pendant des siècles, a assuré la croissance économique des puissances coloniales occidentales en s'appropriant les ressources d'autres régions et États, est irrémédiablement en train de devenir une chose du passé.

"C'est l'essence même de la multipolarité", affirme Douguine. "L'Occident n'a pas seulement perdu sa capacité technique à rester l'hégémon mondial en matière de politique, d'économie et d'industrie, il a également perdu son droit moral à diriger. L'humanité vit une ère de changements révolutionnaires", affirme le penseur russe en rappelant l'essentiel du programme de politique étrangère.

L'émergence d'un monde plus équitable et multipolaire continuera d'être façonnée par le renforcement du rôle des organisations émergentes telles que "les BRICS, l'Organisation de coopération de Shanghai, la Communauté des États indépendants de la CEI, l'Union économique eurasienne, l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), ainsi que d'autres alliances transnationales et organisations internationales".

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L'Occident libéral et mondialiste comprend que ses jours d'hégémonie touchent à leur fin, mais il n'est pas encore prêt à accepter les nouvelles réalités. Pour Douguine, cela "explique la plupart des conflits dans le monde et surtout la politique hostile de l'élite occidentale à l'égard de la Russie qui, objectivement, est déjà devenue l'un des pôles centraux du nouvel ordre".

Les États-Unis et leurs États satellites en Europe et en Asie ont utilisé les actions de la Russie en Ukraine comme prétexte pour intensifier leur politique anti-russe de longue date et lancer une nouvelle guerre hybride.

L'objectif est "d'affaiblir la Russie par tous les moyens possibles, en limitant sa puissance, ses capacités économiques et technologiques, sa souveraineté politique étrangère et intérieure et son rôle créatif dans la transition de l'unipolarité à la multipolarité". En réponse aux actions hostiles de l'Occident, la Russie "défendra son droit d'exister et de se développer librement par tous les moyens disponibles".

Le nouveau concept définit certainement aussi les conditions d'une normalisation des relations avec l'Occident, même si l'idée semble aujourd'hui lointaine. Le partenariat n'est envisagé que si l'Occident et ses satellites "renoncent à leur russophobie" qui, dans le contexte géopolitique, n'est rien d'autre que "le refus obstiné des élites occidentales de reconnaître le droit des États souverains civilisés à suivre leur propre voie".

Le Kremlin comprend qu'aucune partie de l'État-civilisation russe ne peut rester sous le contrôle de puissances étrangères et de leurs organisations hostiles. C'est, selon Douguine, la principale raison pour laquelle la Russie se bat aujourd'hui en Ukraine: la Russie n'a pas de "pleine souveraineté géopolitique et civilisationnelle" sans le contrôle du territoire de l'Ukraine, qui fait partie du monde russe.

Le concept de politique étrangère décrit également des stratégies spécifiques pour développer les relations entre la Russie et les différentes régions du monde: cela inclut "l'intégration eurasienne dans l'espace post-soviétique et la construction de partenariats avec la Chine, l'Inde, le monde islamique, l'Afrique et l'Amérique latine". Dans chaque région, des priorités et des objectifs spécifiques sont mis en évidence.

Bien que la nouvelle politique étrangère de la Russie n'ait pas l'intention d'intervenir activement dans les processus internes des pays qui lui sont actuellement hostiles, Douguine souligne que si "les peuples de l'Occident rejettent l'élite hégémonique maniaque et mettent au pouvoir de véritables dirigeants qui défendent leurs intérêts nationaux, ils ne trouveront pas de meilleur ami et allié que la Russie". Dans le climat d'agitation actuel, cette phrase conciliante est réconfortante à entendre.

Le regard de Kull : Décoder les fuites entre les États-Unis et l'Ukraine

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Le regard de Kull : Décoder les fuites entre les États-Unis et l'Ukraine

Constantin von Hoffmeister

Source: https://eurosiberia.substack.com/p/kulls-gaze-decoding-us-ukraine-leaks?utm_source=post-email-title&publication_id=1305515&post_id=114321108&isFreemail=true&utm_medium=email

Par la volonté de fer de Crom, il faut aborder les publications telles que celles des prétendus documents secrets américano-ukrainiens avec le plus grand scepticisme, car, au royaume des rois et des monstres, la tromperie est aussi courante que les sables du désert. Dans ces guerres modernes, la bataille se déroule non seulement sur les champs de bataille ensanglantés, mais aussi sur le front nébuleux de l'information, un champ de bataille où les sorciers et les guerriers doivent faire preuve de ruse. Il devient de plus en plus crucial de discerner les nouvelles qui sont aussi solides que l'épée de Kull et celles qui ne sont que des illusions, déjà révélées en leur noyau.

Il faut voir comment les médias occidentaux, tels des bêtes voraces, se dévoilent comme un instrument potentiel de désinformation, tel un poignard perfide dissimulé dans les recoins noircis. Jeudi, le New York Times, une chronique qui rivalise même avec les parchemins trompeurs du sombre pays de Thuria, a proclamé que la publication des documents constituait "la première grande percée des services secrets russes depuis le début de la guerre". Pourtant, le lendemain, la même gazette, aussi inconstante que les vents qui balaient les plaines, contredisait ses propres paroles: les documents avaient apparemment été capturés par un initié qui, tel un fantôme dans la nuit, avait eu accès à ces documents des plus clandestins.

Kull de l'Atlantide, dans l'un de ses nombreux contes, a déclaré : "La vérité est aussi insaisissable que les ombres projetées par la lumière du soleil couchant". S'il s'était agi d'un agent russe au sommet du Pentagone, il aurait été aussi insensé que de défier Kull lui-même de risquer d'exposer une source aussi précieuse pour un effet politique aussi insignifiant.

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Alors que le soleil se couche et que l'obscurité se profile, il existe un autre argument pour expliquer pourquoi la désinformation réelle pourrait être l'insinuation d'une "piste russe" derrière les publications. Si l'on suit le contenu des documents divulgués, il n'y a rien qui n'ait déjà été ouvertement affirmé au pays de la Rus : les États-Unis et l'OTAN sont aussi profondément mêlés à la guerre en Ukraine qu'un serpent enroulé autour de l'arbre de vie. Ce n'est qu'une vieille nouvelle pour le public et les services de renseignement, aussi périmée que les os d'une bête morte depuis longtemps. Certains chiffres sont aussi politiquement arbitraires que les caprices d'un dieu capricieux, et l'élaboration de cartes pour prédire quand et où les conditions de dégel - défavorables aux opérations offensives - pourraient commencer est la tâche quotidienne des officiers d'état-major, aussi routinière que l'affûtage de la lame d'un guerrier. Il n'y a pas de grandes preuves, seulement des spectres et des chuchotements.

Le véritable embarras de ces fuites pour l'hydre américaine est qu'elles suggèrent qu'il y a des personnes au sein de l'appareil qui savent où le chemin des rois et des monstres peut mener, et qui, comme Kull de l'Atlantide, cherchent à empêcher la marée du chaos dans la mesure de leurs capacités. Il s'agit probablement du même cercle dans lequel Seymour Hersh a puisé pour ses recherches sur le Nord Stream, comme s'il était guidé par les arcanes d'une civilisation perdue. Lorsque Bellingcat "met en lumière" le nombre de fois où les obscurs portails de paris et serveurs de jeux philippins, où les documents ont fait surface pour la première fois comme des trésors dans un navire coulé, ont depuis changé de nom et d'opérateur, cela n'indique pas nécessairement que des marionnettistes russes tirent les ficelles. Il est tout aussi probable qu'il s'agisse de dénonciateurs américains, aussi rusés que les voleurs les plus habiles de Valusia, qui savent comment se dissimuler. Pour l'instant, et espérons-le pour longtemps, ils restent cachés comme les secrets du monde antédiluvien de Kull.

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mercredi, 12 avril 2023

La politique de nationalisation du Mexique dans la ligne de mire du capitalisme occidental

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La politique de nationalisation du Mexique dans la ligne de mire du capitalisme occidental

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/04/10/meksikon-kansallistamispolitiikka-lannen-paaomapiirien-tulilinjalla/

Le gouvernement mexicain continue de nationaliser des industries clés malgré les fortes objections des États-Unis et des cercles capitalistes occidentaux.

Le gouvernement mexicain a accepté d'acheter treize centrales électriques à l'entreprise énergétique espagnole Iberdrola pour 6 milliards de dollars. L'entreprise publique d'électricité, la Comision Federal de Electricidad, contrôlera ainsi le marché de l'électricité du pays.

Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador (également connu sous le surnom "AMLO", formé à partir des premières lettres de son nom) a évoqué l'importance de nationaliser certaines des industries les plus importantes du pays, telles que la production de minerais et de pétrole, et a pris des mesures en ce sens.

Les États-Unis et le Canada ont exprimé leur opposition aux actions du Mexique et ont menacé le pays d'une guerre commerciale si l'administration de López Obrador "continue à restreindre l'accès des entreprises internationales aux marchés mexicains de l'électricité et du pétrole".

La nationalisation de secteurs essentiels au fonctionnement de la société n'entre pas dans les plans des oligarques occidentaux, qui visent au contraire à placer tous les biens sous contrôle privé et à mettre les pays sous l'emprise des sociétés transnationales.

La politique du Mexique pourrait créer un dangereux précédent et inspirer d'autres pays. Il faut donc s'attendre à des actions contre le régime de López Obrador, notamment de la part des États-Unis. En effet, le président mexicain a déjà été présenté dans les médias américains comme un "autocrate opposé à la démocratie libérale".

"Le Mexique est un pays indépendant et libre, et non une colonie ou un protectorat des États-Unis", a répondu M. López Obrador, critiquant vivement l'influence des États-Unis sur l'économie du pays. Le Mexique est prêt à coopérer avec les Américains, mais pas à se soumettre aux ordres de Washington contre ses propres intérêts.

Ce type de rhétorique a été un élément majeur de la stratégie de Lopez Obrador tout au long de sa présidence. Depuis son élection en 2018, le président mexicain n'a cessé de critiquer les Américains. AMLO considère son voisin du nord comme "une menace pour la souveraineté économique du Mexique".

Les tensions entre les États-Unis et le Mexique ont augmenté suite à ces déclarations et actions. L'administration Biden prévoit de lancer un ultimatum au gouvernement mexicain dans les semaines à venir, exigeant qu'il ouvre les marchés de l'énergie aux entreprises américaines, sous peine de droits de douane et d'autres sanctions.

Les États-Unis sont également engagés dans un conflit commercial avec le Mexique au sujet de l'importation de maïs génétiquement modifié depuis que M. López Obrador a demandé l'interdiction de tous les produits agricoles génétiquement modifiés, en invoquant les risques pour la santé. Selon certaines études, le maïs génétiquement modifié provoque des cancers et des lésions organiques.

Les États-Unis, qui exportent chaque année 17 millions de tonnes de maïs, essentiellement génétiquement modifié, vers le Mexique, accusent ce dernier de violer l'USMCA et menacent de prendre des mesures de rétorsion si le Mexique cesse d'acheter du maïs génétiquement modifié.

AMLO est un dirigeant sans concession qui met en œuvre la vision d'un "Mexique autosuffisant" qu'il a présentée dans son discours d'investiture. Il a qualifié à plusieurs reprises l'hégémonie économique et politique américaine d'"impérialisme moderne" auquel il faut résister. Un Mexique qui défend sa souveraineté parviendra-t-il à réaliser ses ambitions ou le gouvernement nationaliste sera-t-il renversé par les capitalistes occidentaux?

Il faut s'attendre à une recrudescence des cyberattaques contre la Russie dans un avenir proche

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Il faut s'attendre à une recrudescence des cyberattaques contre la Russie dans un avenir proche

Leonid Savin

Source: https://katehon.com/ru/article/vsplesk-kiberatak-protiv-rossii-sleduet-ozhidat-v-blizhayshee-vremya

Les États-Unis mettront en place un "réseau de réseaux" afin d'acquérir une bonne connaissance de la situation et de permettre une action synchronisée, notamment en accélérant l'extraction et le partage de renseignements.

En mars 2023, l'administration Biden a publié une nouvelle stratégie pour la cybersécurité des États-Unis.

L'adversaire est clairement décrit: "Les gouvernements de la Chine, de la Russie, de l'Iran, de la Corée du Nord et d'autres États autocratiques [...] utilisent de manière agressive des capacités cybernétiques avancées pour atteindre des objectifs qui vont à l'encontre de nos intérêts et des normes internationales généralement acceptées. Leur mépris inconsidéré de l'État de droit et des droits de l'homme dans le cyberespace menace la sécurité nationale et la prospérité économique des États-Unis."

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Il est ouvertement déclaré que les quatre nations seront subverties, que les États-Unis construiront un "réseau de réseaux" pour acquérir une connaissance de la situation et créer les conditions d'une action synchronisée, y compris une vitesse accrue d'extraction et d'échange de renseignements.

Dans le même temps, les initiatives de la Russie et de la Chine visant à établir des règles claires et compréhensibles de gestion du cyberespace mondial continuent d'être ignorées par Washington.

Emily Harding, du Centre d'études stratégiques et internationales, fait remarquer que le gouvernement est déterminé à obtenir ce qu'il veut: "Le gouvernement est déterminé à mettre de l'ordre dans ses affaires... Le bureau du directeur de la cybersécurité nationale et ses partenaires doivent accélérer le bon travail qu'ils ont déjà accompli en collaborant avec les leaders de l'industrie.

L'émergence de cette stratégie a été précédée par le rapport annuel de la Communauté du renseignement des États-Unis, publié en février 2023. Voici quelques extraits de ce rapport :

"On peut dire que la Chine représente aujourd'hui la menace de cyberespionnage la plus large, la plus active et la plus persistante pour les réseaux des secteurs public et privé des États-Unis"....

"L'expertise croissante de l'Iran et sa volonté de mener des opérations cybernétiques agressives en font une menace sérieuse pour la sécurité des réseaux et des données des États-Unis et de leurs alliés"...

"Le programme cybernétique de la Corée du Nord constitue une menace sophistiquée et flexible d'espionnage, de cybercriminalité et d'attaques... Pyongyang possède probablement l'expertise nécessaire pour provoquer des perturbations temporaires et limitées de certains réseaux d'infrastructures critiques et pour perturber les réseaux d'entreprises aux États-Unis".

Il est également dit que "l'exploitation des données sensibles des citoyens américains et l'utilisation illégale de la technologie, y compris les logiciels espions commerciaux et la technologie de surveillance, sont susceptibles de continuer à menacer les intérêts américains".

Un certain nombre de publications et de rapports parus en février 2023 sur les activités militaires en Ukraine ; beaucoup d'entre eux se concentrent sur les cyberattaques. Un certain nombre d'entreprises informatiques ont également publié des rapports à cette date. Google écrit sur les pirates informatiques liés au gouvernement russe. Grafika fait état de manipulations des médias sociaux Facebook et Instagram par des médias affiliés à l'État russe.

Il en va de même pour l'Alliance to Defend Democracies. Le rapport évoque également le rôle de la Chine dans la diffusion de "récits pro-Kremlin". Le Conseil atlantique, un groupe de réflexion de l'OTAN interdit en Russie, a publié un rapport similaire qui est désormais largement cité.

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La réaction en chaîne d'articles et de références à d'autres sources faisant autorité crée un effet de cascade.

Il convient d'attirer l'attention sur le budget 2024 du ministère américain de la défense. Il comprend, pour la première fois, une demande de l'US Cyber Command. Il demande 332,6 millions de dollars pour les opérations et la maintenance du quartier général, 129 millions de dollars pour les achats et 1,1 milliard de dollars pour la recherche, le développement et les essais.

Dans l'ensemble, le ministère américain de la défense demande 13,5 milliards de dollars pour les activités du cyberespace au cours de l'année fiscale 2024. Il y a quelque temps, ce chiffre était de 600 millions de dollars. Les dépenses du Pentagone pour les activités cybernétiques ont été multipliées par plus de 20.

L'armée de terre, l'armée de l'air, la marine et les marines (qui disposent toutes de leur propre budget) ont leurs propres divisions chargées des cyberopérations, et les chiffres indiquent que l'armée américaine accordera la plus grande attention aux cyberopérations dans un avenir proche. Le nombre d'équipes spécialisées passera à lui seul de 142 à 147.

La comparaison de ces données permet de conclure qu'il faut s'attendre à une recrudescence des cyberattaques contre la Russie, mais aussi contre la Chine, l'Iran et la RPDC dans un avenir très proche.

 

19:29 Publié dans Actualité | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cyberguerre, guerre de l'information, russie, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Klaus Schwab recrute des millions de "guerriers de l'information" pour "prendre le contrôle d'Internet"

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Klaus Schwab recrute des millions de "guerriers de l'information" pour "prendre le contrôle d'Internet"

Baxter Dmitry

Source: https://www.tradicionviva.es/2023/04/11/klaus-schwab-contrata-a-millones-de-guerreros-de-la-informacion-para-tomar-el-control-de-internet/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=Novedades+Tradition+Live

Le Forum économique mondial (WEF) a annoncé qu'il avait recruté des centaines de milliers de "guerriers de l'information" pour surveiller l'internet, les réseaux sociaux et les forums à la recherche de "désinformation" et de contenus conspirationnistes qui seront ensuite systématiquement fermés.

Selon le WEF de Klaus Schwab, la désinformation sur internet est une "infodémie" qui est "potentiellement mortelle" et nécessite un "remède". La définition de la désinformation, selon le WEF, est tout contenu sur Internet avec lequel il n'est pas d'accord. Cela signifie que les centaines de milliers de guerriers de l'information du WEF se chargeront d'éradiquer toute dissidence à l'encontre de l'élite mondialiste.

Klaus Schwab nous a prévenus le mois dernier que celui qui contrôlera l'IA contrôlera l'avenir. Et les élites de Davos n'ont pas perdu de temps pour jeter les bases de l'asservissement de l'humanité.

Les forums conspirationnistes et les sections de commentaires de YouTube sont attaqués par les "guerriers de l'information" du WEF qui prétendent être des utilisateurs ordinaires de la plateforme, mais qui travaillent en réalité à perturber les débats et à semer secrètement le soutien à l'idéologie du WEF de Klaus Schwab.

Annonçant la nouvelle dans un podcast du WEF, Melissa Fleming, directrice de la communication de l'ONU, a déclaré : "Jusqu'à présent, nous avons recruté 110.000 volontaires de l'information, et nous les avons dotés de connaissances sur la manière dont la désinformation se propage et nous leur avons demandé de servir en quelque sorte de "premiers intervenants numériques" dans les espaces où la désinformation se propage.

Le WEF influence de manière subliminale les masses pour faire passer ses récits aux gens.

Toujours dans le podcast, Mark Little, journaliste chevronné, présente des solutions possibles à ce que l'on appelle l'"infodémie".

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Mark Little a travaillé pour Twitter et a fondé Storyful, une agence de presse spécialisée dans les médias sociaux, étroitement liée au programme de vérification des faits. Il vient de lancer Kinzen, une entreprise qui menace d'utiliser l'intelligence artificielle pour censurer les contenus en ligne pour le compte des élites.

"J'ai commencé à considérer la diffusion de fausses informations comme une crise sanitaire mondiale", explique M. Little à World Vs Virus. "La désinformation est une menace aussi sérieuse pour notre société".

"La désinformation se produit auprès de nos amis et dans notre famille. Nous devons donc trouver des stratégies pour, tout d'abord, la reconnaître. Ensuite, en tant que citoyens actifs, tout comme nous portons des masques pour protéger les autres, nous devons être de bons citoyens, le vecteur actif de la lutte dans notre vie quotidienne".

Le WEF est déterminé à contrôler Internet et a joué un rôle majeur dans la promotion du projet de loi 686 du Sénat, également connu sous le nom de projet de loi sur l'interdiction de TikTok, qui prévoit 20 ans de prison pour les citoyens américains qui diffusent de la soi-disant désinformation.

Il s'agit du projet de loi le plus dangereux depuis le Patriot Act de 2001 et nous avons réalisé une vidéo complète exposant comment il permettra à l'élite mondialiste de coloniser l'Amérique et le monde libre. Le lien se trouve sous cette vidéo au cas où vous ne l'auriez pas vue.

Il est de la plus haute importance de sensibiliser le public à ce projet de loi et de veiller à ce qu'il soit rejeté. Jusqu'à présent, nous, les citoyens, avons fait un excellent travail en exposant les maux contenus dans le projet de loi. Mais nous ne pouvons pas nous reposer sur nos lauriers. L'élite mondialiste nous attaque sur de nombreux fronts.

Le Forum économique mondial n'est pas la seule organisation mondialiste qui vise à contrôler le discours sur les médias sociaux en lançant des centaines de milliers de "guerriers de l'information".

Une campagne d'influence mondiale financée par le gouvernement israélien disposait d'un budget de 1,1 million de dollars l'année dernière, selon un document obtenu par The Electronic Intifada.

Selon les documents divulgués, l'État israélien emploie une armée de 15.000 personnes pour "influencer les opinions publiques étrangères" et dispose de trois bureaux dans trois pays différents qui se consacrent exclusivement au contrôle de l'information sur l'internet.

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L'unité Jigsaw de Google sponsorise un rapport de la RAND qui recommande "d'infiltrer et de subvertir" les forums de conspiration en ligne de l'intérieur. Selon ce rapport, la meilleure façon de subvertir les forums conspirationnistes est de "planter des messages autorisés chaque fois que c'est possible".

Qu'est-ce qu'un "message autorisé" ? Si vous avez passé un peu de temps sur les forums ces derniers temps, vous avez peut-être remarqué que lorsqu'un sujet intéressant ou explosif est créé, les utilisateurs inondent immédiatement le fil de discussion et laissent des messages qui déprécient le message original, le décortiquent et trouvent en fait tous les moyens possibles pour exprimer leurs doutes quant à sa légitimité.

Ce type de comportement est un exemple de "messages autorisés" et est le fait d'utilisateurs participant au nom du Forum économique mondial ou de Jigsaw Drive de Google.

Le rapport indique que si les "messages autorisés" sur le forum conspirationniste réussissent, les soi-disant "théoriciens modérés de la conspiration" deviendront des influenceurs et aideront à guider le "troupeau" vers des pâturages plus verts en tant qu'"ambassadeurs de marque" pour le bien de tous, en enseignant aux autres les erreurs de leur comportement.

Le rapport de Google poursuit en affirmant que les membres des forums conspirationnistes finiront par être persuadés par le bombardement de contenu marqué par les algorithmes, et en viendront progressivement à croire que les médias grand public et les vérificateurs de faits ont raison en raison du simple volume de preuves et/ou de la pression exercée par les pairs pour qu'ils se conforment à la réalité.

À en juger par le contenu de ce rapport, il est clair que les élites ont peu de respect pour l'intelligence et la persévérance du soi-disant "théoricien du complot" moyen. C'est là qu'elles se trompent.

L'utilisateur moyen des forums conspirationnistes en 2023 a déjà prouvé sa valeur en rejetant les "fake news" omniprésentes des grands médias, malgré un barrage incessant de propagande et de programmes prédictifs. Ces personnes ont compris que le monde entier est une scène. Ces personnes sont déjà aguerries.

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Tenter d'infiltrer les forums conspirationnistes et les réseaux sociaux et de subvertir certains membres semble être une tactique qui sera perçue comme une intrusion qui accroît la division et conduit à une confiance encore plus faible. Cela dit, il est important que nous comprenions la nature de la guerre de l'information menée par les pouvoirs en place.

Nous faisons partie de quelque chose de très grand en ce moment. Les élites ne cibleraient pas les forums conspirationnistes et les médias sociaux en 2023 si ces forums n'étaient pas les derniers endroits au monde où la vérité est dévoilée et les mensonges exposés.

Nous avons le potentiel de briser les chaînes du passé. Le contrôle, la division, la haine et la séparation. Nous sommes littéralement en train de créer un nouveau monde. C'est pourquoi l'appareil de contrôle a si peur. Ils savent qu'ils ne peuvent pas arrêter cela. Plus ils mentent, plus ils trompent, plus ils s'exposent, plus ils sont près de perdre le contrôle.

Cet article a été publié en anglais sur NewsPunch:

https://thepeoplesvoice.tv/klaus-schwab-hires-millions-of...

 

Baxter Dmitry

Baxter Dmitry is a writer at The People's Voice. He covers politics, business and entertainment. Speaking truth to power since he learned to talk, Baxter has travelled in over 80 countries and won arguments in every single one. Live without fear.
Email: baxter@newspunch.com

L'Occident perd chaque jour de son influence: sa politique de la carotte et du bâton n'est plus aussi efficace qu'elle l'était autrefois

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L'Occident perd chaque jour de son influence: sa politique de la carotte et du bâton n'est plus aussi efficace qu'elle l'était autrefois

Par Marcelo Ramirez

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/occidente-pierde-influencia-dia-a-dia-su-politica-de-la-zanahoria-y-el-garrote-carece-ya-del-efecto-de-antano-por-marcelo-ramirez/

"Les États-Unis et le bloc militaire de l'OTAN portent des responsabilités évidentes dans la crise ukrainienne. Ils ne sont pas en mesure de critiquer la Chine ou de faire pression sur elle pour qu'elle prenne leur parti", a déclaré le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Mao Ning, lors d'une conférence de presse tenue le jeudi 6 avril. Ces remarques s'inscrivent dans un contexte sombre pour l'Occident, qui fonde une grande partie de sa force sur l'attrait du dollar.

La monnaie américaine est la cible de ce pays asiatique via son partenaire russe. La rébellion militaire qui s'est produite d'abord en Syrie, puis en Ukraine, a remis en question la capacité des États-Unis et de l'OTAN à continuer à maintenir le statu quo.

Lorsque Kadafi ou Saddam Hussein ont tenté de se dissocier du dollar, ils ont été anéantis, ainsi que leurs propres pays. Mais cette époque appartient désormais au passé. Bachar el-Assad, en Syrie, était également visé, mais l'intervention déterminée de la Russie, avec l'appui de l'Iran, a mis un terme aux plans occidentaux.

Le putsch de l'OTAN à Kiev, avec son Euromaïdan, a réussi à imposer ses politiques pro-otanistes, mais a eu des conséquences inattendues. La Russie a occupé la péninsule de Crimée et l'a réintégrée dans son territoire après un plébiscite dénoncé en vain par l'Occident. L'Ukraine a ensuite été divisée, vu l'émergence d'un secteur pro-russe, le Donbass, qui, avec le soutien de Moscou, a accueilli des Ukrainiens de souche russe, persécutés par les putschistes de Kiev.

Les sanctions ultérieures ont échoué, la Russie est restée ferme et, quatre ans plus tard, elle a annoncé une nouvelle génération d'armes qui tournerait en sa faveur toute guerre directe avec les États-Unis.

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Rien ne s'est passé du côté de Washington. L'affaiblissement de l'économie occidentale et les crises récurrentes n'ont pas réussi à faire dérailler la Chine, mais seulement à ralentir sa croissance à un coût énorme pour elle-même.

Lentement mais sûrement, la Russie s'est rapprochée de la Chine, aplanissant les différences et coordonnant d'abord leurs économies, puis accélérant leur coopération militaire. Pékin a maintenu sa politique d'accords bilatéraux visant à utiliser les monnaies locales au lieu du dollar.

Le contexte commence à être nettement défavorable à l'Occident, qui voit la Chine accéder à l'énergie abondante et bon marché de la Russie, ainsi qu'à ses immenses réserves minérales et alimentaires.

Les cartes jouées par l'Occident perdent de leur poids, l'AUKUS crée de graves rigidités internes : la France est mise à l'écart parce qu'elle n'appartient pas au club sélect des Anglo-Saxons et ses sous-marins sont remplacés par des équivalents issus de l'anglosphère. Paris a perdu des dizaines de milliards sur un accord qui avait déjà été décidé par Londres et Washington.

Ce n'était qu'un avant-goût : l'Allemagne allait voir sa capacité industrielle détruite par l'action des États-Unis, qui ont tout simplement refusé le gazoduc germano-russe et l'ont saboté.

Il y a d'abord eu des avertissements et des pressions, puis des explosions pour mettre fin à la possibilité d'obtenir du gaz bon marché au lieu du GNL coûteux des navires américains.

Cela s'est produit alors que des changements juridiques nationaux, poussés par Biden, ont attiré aux Etats-Unis des entreprises allemandes dont les perspectives commerciales étaient devenues peu encourageantes dans leur propre pays.

L'axe anglo-saxon avait auparavant séparé le Royaume-Uni de l'UE, les raisons semblent désormais claires lorsque ce partenariat est sacrifié afin de priver la Russie et la Chine de leurs marchés les plus importants. La stratégie est absolument visible, les Anglo-Saxons sont déterminés à maintenir leur contrôle sur le monde à tout prix, et si cela signifie détruire l'Europe, cela n'a pas trop d'importance. En effet, ils ne peuvent rivaliser avec la Russie pour l'approvisionnement en énergie à la même valeur et dans les mêmes quantités, et la Chine a parié sur une route de la soie menant aux marchés européens. L'influence de l'une et de l'autre s'accroîtrait sur l'UE et finirait par l'éloigner de l'atlantisme anglo-saxon si elle suivait le cours naturel des choses.

La Chine est plus compétitive, ses produits sont moins chers et plus innovants, et elle supplante ses concurrents européens et américains. Comme ce processus ne peut être arrêté, la destruction doit suivre, tout simplement. Rien de nouveau en fait, car ce modèle a été appliqué ailleurs, produisant de la terre brûlée, si nécessaire, pour refuser l'accès à leurs ennemis stratégiques; le Moyen-Orient, l'Afrique et l'Amérique latine peuvent témoigner de la façon dont les Etats-Unis ont détruit leurs économies et leur propre stabilité nationale lorsque cela les favorisait.

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Ce défi sino-russe est important en soi, mais il l'est aussi parce qu'il ouvre une brèche dans le modèle de contrôle atlantiste. Les pays sous l'égide des États-Unis, comme le Brésil de Lula, prennent des mesures ambiguës. Un candidat propre s'est mis en place pour écarter Bolsonaro, qui avait conclu des accords pertinents dans des domaines sensibles avec la Russie et s'était montré réticent à mettre en œuvre la politique culturelle woke, poussée par l'Occident. Lula, qui a démissionné de son poste de président des BRICS et a voté contre la Russie à l'ONU, s'est mis d'accord avec la Chine pour négocier en reals et en yuans au lieu du dollar. Il est clair que le thème de la recherche d'alternatives au dollar est devenu à la mode, parmi les étrangers, mais aussi parmi les siens, parce qu'il signifie des solutions économiques et un moyen de sortir du piège de la dette imposé par le système financier occidental.

Tranquillement, l'Inde, qui a refusé de se joindre à l'AUKUS contre la Chine (et la Russie), a décuplé ses achats de pétrole russe, non seulement en réduisant ses coûts intérieurs, mais aussi en le raffinant et en le renvoyant en Europe dans le cadre d'une énorme opération.

Ce n'est pas la seule chose que Narendra Modi a faite ; il a également commencé à conclure des accords bilatéraux à la manière chinoise. Il a récemment conclu un accord avec les Émirats arabes unis pour acheter du pétrole en roupies, ainsi qu'avec la Malaisie, qui a déclaré qu'"il n'y a aucune raison pour que la Malaisie reste dépendante du dollar", selon son premier ministre, Anwar Ibrahim. La Malaisie est également en pourparlers avec la Chine pour créer un Fonds monétaire asiatique.

La Chine, enfin, n'est pas si loin de l'Inde.

Il se trouve que les choses ne sont pas comme on le croit dans cet Occident manipulateur, les nations ont des intérêts et n'oscillent pas entre le bien et le mal. Elles ne le font pas pour les "droits, la liberté et la démocratie" mais pour leurs intérêts permanents en tant que nations.

La Chine et l'Inde coexistent depuis des millénaires et sont voisines, elles savent qu'elles doivent trouver des solutions, ce qui ne veut pas dire qu'elles ne sont pas en compétition l'une avec l'autre. Elles ne partent pas non plus du principe qu'on peut les manipuler avec des miroirs colorés.

Le contexte actuel nous amène à admettre que l'Occident perd chaque jour de son influence, que sa politique de la carotte virtuelle et du bâton réel n'est plus aussi efficace qu'elle l'a été. Il est peut-être capable de réprimer les soulèvements de petits pays contre son ordre intentionnel, mais il ne le peut pas contre les grandes nations, ce dont profitent les petites nations dans l'ombre des puissants.

C'est tout simplement ce qu'ils voient dans une grande partie du monde, sauf en Occident, où les grands médias semblent avoir décidé que ce qu'ils n'aiment pas n'existe pas, de sorte qu'une grande partie de ces nouvelles est tout simplement ignorée et que les sociétés sont laissées dans l'ignorance.

L'Occident a un sentiment d'importance et de domination qui n'a pas évolué, qui ne comprend pas qu'il est aujourd'hui incapable de s'imposer comme il l'a fait par le passé.

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Le voyage en Chine d'Emmanuel Macron et de la présidente du Parlement européen, Ursula von der Leyen, a laissé un sentiment de ridicule pathétique. Il est bon de rappeler que le Français met son pays à feu et à sang tandis qu'une secrétaire d'État, Marlène Schiappa, n'a pas d'autre idée que de poser pour des photos suggestives dans Playboy afin de défendre le droit des femmes à disposer de leur corps dans n'importe quelle situation.

Quant à Mme von der Leyen, elle en est venue à contrôler l'Europe sans vote populaire, ce qui n'est pas une mince affaire pour les champions de la démocratie, et avec des scandales de corruption à répétition depuis les affaires douteuses de son mari alors qu'elle était ministre de la défense allemande. Bien sûr, les scandales liés à l'achat de vaccins par Pfizer n'ont pas aidé à promouvoir une image de transparence.

Ces deux personnages se sont rendus à Pékin dans l'idée de faire pression sur Xi Jinping, une action dont l'arôme de décrépitude temporelle rappelle le 19ème siècle. Bien entendu, le voyage a échoué et la Chine a une fois de plus fait savoir, avec la subtilité qui la caractérise, que sa politique d'alliance avec la Russie est scellée et qu'elle n'a pas l'intention de changer comme ça à cause de la prétendue séduction de l'Europe.

Les actions des Européens sont pathétiques, comme nous l'avons souligné, car ils ne comprennent tout simplement pas que la Chine est plus puissante que l'UE dans son ensemble et qu'elle est suffisamment forte pour agir de manière autonome et ne pas céder aux menaces.

De plus, la Chine souffre de l'hostilité de l'Occident. Rappelons l'humiliation de la PDG de Huawei, les actions sur TikTok ou les problèmes avec les puces électroniques. Sans parler du voyage de Pelosi à Taïwan et de la réception actuelle de Tsai Ing Wen aux États-Unis.

Pékin sait aussi qu'elle est la prochaine cible des Anglo-Saxons. Ce qui est sur la table n'a rien d'une conspiration ou d'une manoeuvre occulte. L'hostilité est manifeste.

En bref, une association mineure, en profond déclin économique, moral et militaire, avec une guerre de haute intensité sur son territoire qu'elle ne peut contrôler, s'associe à une nation puissante mais également en déclin comme les États-Unis pour faire pression sur les Chinois, y compris militairement.

Dans ce contexte, ils tentent de rompre une alliance économiquement rentable, qui leur donne une grande marge de sécurité, avec la Russie, afin de les soutenir contre Moscou et de les réorienter ensuite contre la Chine elle-même.

Telle est la politique internationale de l'Occident. L'incapacité de ces gens à gouverner, à élaborer des stratégies et, en fin de compte, à comprendre la réalité est absolument incroyable.

mardi, 11 avril 2023

Stoltenberg et l'OTAN sabotent le voyage en Chine de Macron et von der Leyen

pierre le vigan,philosophie,actualité

Stoltenberg et l'OTAN sabotent le voyage en Chine de Macron et von der Leyen

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/stoltenberg-e-la-nato-sabotano-il-viaggio-in-cina-di-macron-e-von-der-leyen/

Qui sait si l'on a raconté à Stoltenberg la fable du loup et de l'agneau lorsqu'il était enfant. Qui sait, surtout, si le délirant secrétaire général de l'OTAN a jamais été un enfant. Et de toute façon, les auteurs méditerranéens ne lui ont probablement pas raconté de contes de fées. Et même, on ne doit pas lui avoir conté les sagas nordiques. Seulement des histoires de bons soldats américains contraints d'exterminer des Amérindiens pour instaurer la démocratie.

Aujourd'hui, cependant, le Fou a vraiment suivi l'exemple du loup et de l'agneau. Et après avoir précisé que l'OTAN (c'est-à-dire le traité de l'Atlantique Nord) sera renforcée en Asie et dans l'océan Indien, il a ajouté que la Chine se rapprochait trop de l'Occident. Curieuse interprétation, sans doute.

Les États-Unis et les larbins européens et australiens envoient donc des navires, des porte-avions (même Giorgia Meloni, alias Lady Garbatella, est en première ligne et les contribuables italiens sont heureux de payer des impôts pour envoyer un porte-avions au large des côtes chinoises), des sous-marins pour provoquer la réaction de Pékin. Mais ils affirment que c'est la Chine qui est trop proche. Et les bases américaines aux Philippines augmentent également en nombre, toujours à cause de la trop grande proximité de Pékin.

Il est d'ailleurs curieux que les déclarations du Fou interviennent alors que Macron et von der Leyen viennent d'atterrir à Pékin. Pour convaincre Xi Jinping de faire pression sur Poutine afin qu'il revienne à la raison et accepte les ordres de l'Otan.

On ne peut évidemment pas croire que Stoltenberg soit assez stupide pour ne pas avoir pris en compte les effets de ses provocations précisément au moment du voyage des deux Européens qui sont en grande difficulté sur le plan intérieur (l'un pour les scandales au Parlement européen, l'autre pour la désastreuse réforme des retraites). Il l'a donc fait exprès. Pour empêcher tout rôle européen, toute tentative de rétablir des relations avec Pékin et de sortir de l'étreinte économiquement mortelle avec Washington. L'OTAN contre l'Europe. Et ce n'est pas nouveau.

Les opérations spéciales et leur impact sur la géopolitique future - Entretien avec Robert Steuckers

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Les opérations spéciales et leur impact sur la géopolitique future

Entretien avec Robert Steuckers

Propos recueillis par Anna Tcherkassova pour ukraina.ru (avril 2023)

Comment les opérations spéciales ont-elles modifié l'équilibre mondial des pouvoirs?

Les géopolitologues définissent l’Ukraine comme une « région-portail » (« gateway region »). Elle est un sas par lequel devraient logiquement, pacifiquement, transiter biens matériels et culturels entre les grands pôles de civilisation. Elle constitue par ailleurs une portion importante sur la route qui part de l’Atlantique, de Lisbonne et de Cadix, vers la Volga et la Caspienne et, au-delà, vers le Kazakhstan et la Chine.  La Crimée a fait partie, dans l’antiquité, de la civilisation grecque centrée sur la Mer Egée ; elle a abrité les comptoirs italiens qui commerçaient avec le reste de l’Eurasie ; Catherine II a voulu en faire le réceptacle d’une civilisation nouvelle, helléno-germano-slave. Pour la Russie, la Mer d’Azov constitue l’ouverture aux mers chaudes, le retour vers les horizons méditerranéens (grecs et égyptiens) et l’accès de l’hinterland russe des bassins du Don et de la Volga à la région pontique, ouverte aux orbes plus écouméniques du Sud et de l’Ouest. L’ensemble formé par l’Ukraine, la Crimée, le Kouban et le littoral de Novorossisk à Soukhoumi en Abkhazie aurait pu devenir la plaque tournante d’échanges fructueux entre toutes les composantes civilisationnelles voisines : espace de la civilisation russe, espace danubien (au départ de la Roumanie et de la Bulgarie), espace caucasien, monde turc-anatolien, espace de peuplement kurde, pays riverains de la Caspienne, littoral caspien de l’Iran.

Les échanges entre ces pôles d’une grande richesse culturelle, en lisière de ce que les géopolitologues et les stratégistes anglo-saxons nomment le « Heartland » ont été délibérément sabotés par les pseudo-élites occidentales, au détriment de l’intérêt de tous les peuples d’Europe et d’Asie.

Lors d’un séminaire récent, tenu dans les Ardennes belges, j’ai eu l’occasion de souligner que l’objectif des thalassocraties de l’anglosphère est de ne permettre aucune convergence de cette nature en lisière du « Heartland » (russe en l’occurrence). Les « rimlands », avec littoraux sur les mers chaudes, ne peuvent avoir de liens étroits avec le « Heartland », qui recèle des matières premières indispensables, tout comme, au-delà de la Tauride (Crimée) antique, l’arrière-pays fournissait blé et bois à la civilisation grecque. Ce refus tenace de voir s’installer durablement des synergies entre « Heartland » et « Rimlands » sans intervention impérialiste émanant d’une périphérie insulaire comme la Grande-Bretagne impériale au 19ème siècle ou comme l’ « Ile du monde » que sont les Etats-Unis bi-océaniques.

Les thalassocraties se sont établies, en réclamant, dès le 17ème siècle, la « liberté des mers », c’est-à-dire la liberté de circuler sur les océans et de maintenir libres de toute intervention les communications maritimes. La réponse à cela ne doit pas être un refus ou un rejet de la liberté des mers mais prendre la forme d’une revendication équivalente sur les terres : la liberté des peuples, dans un esprit multipolaire, d’organiser à leur guise la « liberté des terres », soit la liberté d’organiser les communications terrestres par tous moyens possibles : chemins de fer, canaux, navigation fluviale, etc.

En effet, la nouvelle guerre hybride, qui a commencé dès le Maïdan de Kiev en 2014 (avec le précédent de 2004) et qui a culminé avec l’opération militaire spéciale de février 2022, vise à bloquer les communications terrestres, à en ralentir la promotion, à ériger des murs et des barrières dans les endroits les plus stratégiques, notamment dans les « régions-portails ».

Pour n’évoquer que les régions périphériques de la Russie, je ne citerai que l’Arctique et le Corridor Economique de Transport Nord-Sud (de l’Inde à l’Iran et de celui-ci, via la Caspienne, à la Volga, la Mer Blanche et l’Arctique).

L’Arctique, vu d’Europe occidentale, et surtout depuis la Belgique et les Pays-Bas (les ports d’Anvers-Zeebrugge et Rotterdam), fait partie d’un écoumène comprenant la Mer du Nord, la Baltique, la Mer Blanche et l’Arctique. C’est généralement perçu comme un espace qui fut « hanséatique ». Les marins de nos pays ont toujours tenu à commercer avec Novgorod d’abord, avec la « Moscovie » ensuite, au départ des ports arctiques. L’Ukraine sert de prétexte au Deep State de l’anglosphère pour contrôler complètement ces régions : en effet, les demandes d’adhésion de la Suède et de la Finlande (dirigée par une dame appartenant à la catégorie des « Young Global Leaders ») font de la Baltique une Méditerranée septentrionale sous la tutelle totale de Washington. Plus aucun Etat neutre n’est riverain de la Baltique. Et, l’Allemagne mise à part, la Pologne, volontairement inféodée aux Etats-Unis, constitue l’Etat riverain le plus peuplé et désormais le plus militarisé de cette mer intérieure du sous-continent européen.

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Le sabotage des gazoducs germano-russes Nord Stream 1 & 2 plonge l’Etat le plus industrialisé du centre de l’Europe dans la récession économique, avec pour corollaire, la proclamation, par Biden, de l’IRA (Inflation Reduction Act), qui permet aux grandes entreprises européennes (et surtout allemandes) de migrer vers les Etats-Unis où le prix de l’énergie est maintenu à la baisse. Volkswagen a déjà entrepris sa migration vers les Etats-Unis : avec la gestion chaotique de l’immigration en Allemagne depuis 2015 sous Merkel, avec la récession sociale et les salaires insignifiants imposés par le système Hartz IV, le centre dynamique de l’Europe va imploser. Ce qui fut toujours un but de guerre de l’anglosphère.

Pendant la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis ont acheminé du matériel militaire vers l’Union Soviétique envahie par voie maritime nord-atlantique en direction de Mourmansk et d’Archangelsk. De là, ce matériel était envoyé au front par les canaux partant de la Mer Blanche vers les lacs Onega et Ladoga puis vers l’intérieur des terres russes et vers la Volga. Ensuite, d’autres matériels, provenant des Indes britanniques transitaient par l’Océan indien, le chemin de fer transiranien, la Caspienne et la Volga. La victoire soviétique à Stalingrad a permis de maintenir intactes ces deux voies de communication. Aujourd’hui, le transit Arctique/Océan Indien demeure une nécessité pour un monde en paix. Le projet de le réanimer et de le consolider existe : c’est l’INSTC (International North-South Transport Corridor). Les troubles potentiels à fomenter dans le Caucase ou les tentatives de déstabiliser l’Iran (par une variante des révolutions de couleur) participent du sabotage général des projets multipolaires d’assurer la « liberté des terres ». L’otanisation de la Baltique et le sabotage des gazoducs font partie du même projet que le blocage de la « région-portail » ukrainienne. La volonté d’avancer les bases de l’OTAN dans le Donbass, vise à menacer la région de l’embouchure du Don, lié à la Volga par le Canal Lénine, donc à la Caspienne et au tracé de l’INSTC.

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En 2011, les autorités belges et celles gérant le port d’Anvers, voulaient relier la ville portuaire flamande à la Chine. L’entreprise suisse HUPAC de construction de lignes ferroviaires était partie prenante dans le projet. Des négociations ont eu lieu à haut niveau entre Belges et Chinois, avec l’implication des autorités allemandes, russes et ukrainiennes. L’Ukraine devait, dans ce projet eurasien, jouer pleinement son rôle de « région-portail ». L’avantage pour nous était de réduire le temps de transport de moitié par rapport aux communications maritimes et de se projeter vers deux régions du monde : l’Afrique occidentale et l’Amérique ibérique. Comme Bruges au temps de la Hanse, nous aurions été la plaque tournante entre le commerce eurasien (déjà pratiqué par les Vikings, fondateurs de la ville) et le commerce avec la péninsule ibérique et l’Afrique du Nord. Ma position est de travailler à restaurer de tels projets, contre les saboteurs qui sont forcément des traitres à notre destin historique inscrit dans la géographie (à lire : http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2011/05/13/quand-les-belges-partent-a-la-conquete-de-la-chine.html ).

Pourquoi Bruxelles soutient-elle la politique de Biden en Ukraine si la quasi-totalité de l'Europe a déjà siphonné toutes les armes à envoyer aux Forces armées ukrainiennes (AFU) ?

L’eurocratie basée à Bruxelles et à Strasbourg est totalement inféodée à Washington. Depuis la timide ébauche d’un Axe Paris-Berlin-Moscou entre Chirac, Schröder et Poutine lors de l’attaque anglo-américaine contre l’Irak en 2003, les services américains se sont efforcés avec succès de remplacer les élites traditionnelles européennes et les diplomates de l’école réaliste par des personnages, généralement amusants comme Sarkozy, qui ont fait la politique des Etats-Unis. En effet, dès que Chirac a disparu de l’horizon politique français, Sarkozy s’est empressé de ramener son pays dans le giron de l’OTAN. Aujourd’hui, Macron est un homme issu des rangs des Young Global Leaders, attaché à l’agence McKinsey : il ne peut faire qu’une politique pro-américaine, en Ukraine comme ailleurs, en se débarrassant de tous les résidus de la diplomatie gaullienne qui survivaient encore vaille que vaille du temps de Chirac. En Allemagne, Schröder a été mis sur une voie de garage et sa participation à la réalisation de Nord Stream a fait qu’il a été victime d’une cabale au sein de son propre parti socialiste. Ce sont en effet les Verts qui sont désormais le fer de lance des Américains en Allemagne. Déjà Joschka Fischer avait prêché la guerre contre la Yougoslavie quand il était ministre des affaires étrangères. Annalena Baerbock, bien que membre du parti des Verts et donc théoriquement de « gauche », infléchit la politique étrangère de l’Allemagne vers celle des néoconservateurs américains autour de Nuland, Kagan et Wolfowitz. Les services américains disposent de personnages dans tous les milieux : les avatars des « nouveaux philosophes » avec Bernard-Henri Lévy en France, les anciens gauchistes avec Daniel Cohn-Bendit en France et en Allemagne, des néolibéraux délirants comme Guy Verhofstadt (qui a signé un livre avec Cohn-Bendit), les macronistes antigaulliens, des sociaux-démocrates à la Sanna Marin en Finlande (la fille est, comme Macron, une Young Global Leader, dont on ne perçoit pas très bien les compétences), les Verts allemands (chez qui tous les éléments neutraliste et pacifistes ont été éliminés) ou d’anciens néofascistes comme Giorgia Meloni (qui a renié ses promesses électorales et qui a fait une politique néoconservatrice dès son accession au pouvoir). On voit poindre à l’horizon de nouveaux candidats à de tels aggiornamenti dans les cercles de gauche comme de droite depuis le déclenchement de l’Opération militaire spéciale. 

Pour moi, l’affaiblissement des armées européennes est voulu : pour le Deep State américain, aucune armée moderne efficace ne peut survivre en dehors de l’US Army ; l’hémorragie du matériel militaire des Etats européens membres de l’OTAN, au profit de l’Ukraine de Zelensky, aura tout simplement pour résultat que, pour remplir à nouveaux les arsenaux, les Etats membres de l’OTAN, surtout ceux qui sont appelés à former l’Intermarium rêvé par les Polonais, devront acheter du matériel américain. Déjà, une dépêche est tombée ce matin : les Estoniens ont livré leurs matériels anciens aux Ukrainiens mais ont facturé au plein prix l’achat de nouveaux matériels à l’Europe de Bruxelles ! La corruption bénéficie de la situation !

L’objectif d’affaiblir les arsenaux européens ne date pas d’hier : les « ventes du siècle » dans les années 1970, quand les Américains ont livré aux pays du Benelux et de la Scandinavie les fameux F-16, c’était au détriment de l’aéronautique française (Bloch-Dassault) et suédoise (SAAB). L’opération s’est répétée très récemment avec le F-35.

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Selon nos informations, une grande partie des pays européens connaissent de graves difficultés économiques et financières à cause des politiques pro-américaines. Y a-t-il une prise de conscience en Europe que c'est la faute des États-Unis et non de la Russie et de Poutine ?

Les difficultés économiques sont évidentes dès le moment où des sanctions frappent le premier fournisseur d’énergie des pays européens, entraînant une augmentation vertigineuse du prix de l’énergie. Le sabotage des gazoducs de la Baltique vise évidemment à pérenniser cette situation. Délibérément, les forces occidentalo-atlantistes cherchent à ruiner l’Europe et à contenir la Russie (tout en grignotant son territoire sur des franges hautement stratégiques). Que les Russes sachent bien que l’Europe, en ses dynamiques profondes, en son idéologie parfois traditionnelle parfois socialiste, n’est pas l’Occident, mixte de déviances religieuses puritaines, d’idéologie whig (rationalisation apparente de ces déviances protestantes) et d’hystérie jacobine sur le mode français : ce sont les tenants de ces délires religieux et libéraux qui ont déclaré la guerre aux puissances qui souhaitent l’avènement d’un monde multipolaire. Aujourd’hui, ces déviances ont pour nom et pour avatar le wokisme des dems américains, le néolibéralisme outrancier à la Macron, le néoconservatisme de Nuland et Kagan et les délires des Verts allemands (rejeté à 85% par la population berlinoise suite à un sondage très récent). Cette situation ne convient à personne dans le Vieux Monde, eurasien et méditerranéen. La vie quotidienne, qui avait déjà été pourrie par les mesures de confinement en 2020, connait un recul inquiétant en qualité : les prix des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter, en même temps que le prix de l’énergie et du carburant pour les véhicules. Les entreprises ferment, incapables de payer les notes de gaz et d’électricité. Le chauffage est diminué dans les cafés et restaurants, où les pauvres viennent chercher une chaleur qu’ils ne peuvent plus se payer à domicile. Le libéralisme occidental se voulait « société d’abondance » et non de pénurie. C’est exactement l’inverse qui se produit aujourd’hui dans nos pays.

Cependant, la propagande, massive dans les médias publics et privés, camoufle cette situation en occultant le réel et en parlant sans cesse de non-événements, tel les entretiens qu’accorde une ministre de Macron à la revue Playboy, telle la généralisation de l’usage de trottinettes dans les grandes villes ou la nécessité de manger des insectes. Les masses sont déboussolées et seuls quelques lucides se rendent compte que la situation ira en se dégradant au fil du temps. Les sanctions ont et auront un effet désastreux.

Qui, selon vous, est le plus intéressé par une résolution pacifique du conflit ukrainien ? La Russie, les États-Unis, l'Ukraine, l'Union européenne ? Pourquoi ?

Les pays intéressés par une solution pacifique sont évidemment ceux qui ont intérêt à ce que les voies de communication terrestres tel le projet « Belt & Road » chinois, l’INSTC prévu par l’Inde, l’Iran, l’Azerbaïdjan et la Russie, les Etats qui pourraient bénéficier d’un élargissement de la voie maritime arctique, tous les Etats européens qui bénéficiaient du gaz russe bon marché, etc. Il est évident que les peuples d’Ukraine, sans exception, auraient intérêt à ce que cesse cette guerre et que leur pays trouve son rôle de « gateway region », de pays de transit entre l’Europe et l’Asie profonde, entre la Scandinavie et la Méditerranée. L’Europe réelle, débarrassée de son personnel eurocratique, serait également bénéficiaire d’une paix durable en cette région du monde. L’Afrique (et l’Egypte) et la Turquie verraient leurs approvisionnements en maïs et en blé garantis sur le long terme.

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Les Britanniques savent-ils pourquoi la Russie se bat en Ukraine ? Comprennent-ils que la guerre dure depuis 2014, que le non-respect par l'Ukraine des accords de Minsk et le soutien des principaux pays occidentaux à l'Ukraine pour qu'elle s'y conforme ont conduit à ce conflit ?

La stratégie de l’endiguement de la Russie est une vieille stratégie britannique, pensée dès la conquête de la Crimée par les armées de Catherine II. Elle se concrétisera lors de la guerre de Crimée de 1853 à 1856. La Crimée aux mains des Russes était un casus belli pour l’impérialisme britannique du 19ème siècle. Il l’est aujourd’hui pour l’Etat profond américain qui a repris toutes ces stratégies thalassocratiques à son compte et les a incluses dans les visions bellicistes néoconservatrices. La guerre de Crimée a été perdue pour les Russes parce que l’acheminement de troupes par voies terrestres était trop lent et trop compliqué : l’envoi de troupes par mer était plus rapide. La construction du Transsibérien rendait les opérations logistiques plus aisées : du coup, immédiatement après la mise en service de cette voie ferrée transeurasienne, le géographe MacKinder énonce sa théorie du Heartland inaccessible aux blocus navals et qu’il faut contenir aussi loin possible des littoraux atlantiques, indiens et pacifiques. Quelques années plus tard, Homer Lea, géopolitologue et stratège américain, partisan de l’alliance définitive entre l’Empire britannique et les Etats-Unis, met au point, dans son livre The Day of the Saxons, les plans du « containment », stipulant notamment que la zone d’influence russe ne peut pas dépasser la ligne Téhéran/Kaboul ; pour Lea, la Chine républicaine de Sun Ya Tsen devait être une partie du Rimland contrôlé par les « Saxons » et l’Allemagne devait être tenue éloignée des littoraux de la Mer du Nord (la poussant paradoxalement dans une alliance avec la Russie à la veille de la première guerre mondiale !). Ce sont toujours les théories de MacKinder et de Lea qui animent, en leurs versions modernisées par Spykman notamment, les stratégies de l’OTAN. Celles-ci s’appliquent à la Russie quel que soit le régime politique qui la gouverne. En ce sens, on peut parler d’une continuité de l’histoire russe.

Quant à savoir si les Britanniques de base, si l’homme de la rue dans les villes et les campagnes anglaises, se rendent compte ou non des enjeux de la guerre actuelle en Ukraine, je ne peux pas vous répondre : je ne suis plus allé à Londres depuis 2008 (et je n’y suis alors resté qu’un seul jour !). Cependant, il faut tout de même souligner la crise que traverse la Grande-Bretagne aujourd’hui, avec le risque de sécession de l’Ecosse, avec les effets quasi nuls du Brexit, avec une société gangrénée par le wokisme et la cancel culture (qui s’attaque aux meilleures productions de la culture et de la littérature anglaises), par un tissu social détruit par le thatchérisme et ses avatars ultérieurs, etc.  Il n’y a certainement plus de modèle anglais à exporter.

Je vous rappelle tout de même que Merkel elle-même a avoué publiquement que personne, parmi les dirigeants occidentaux et parmi les Européens occidentalisés, n’avait l’intention de respecter les accords de Minsk, alors que ceux-ci prévoyaient la fédéralisation de l’Ukraine et son statut de neutralité, comparable à celui de la Finlande après la seconde guerre mondiale. Or les modalités prévues lors de ces accords de Minsk auraient préservé le statut de « gateway region » de l’Ukraine au bénéfice de tous, aurait permis au complexe hydrographique Mer d’Azov/Don/Volga de fonctionner dans tous les sens, une fois de plus au bénéfice de tous. C’est ce fonctionnement sans heurts que ne veulent pas les stratèges thalassocratiques conventionnels, le Deep State et les néoconservateurs bellicistes. Merkel et Hollande ont joué le rôle de figurants impuissants dans un scénario qui était dicté par ces forces négatives. Toute réédition potentielle de l’Axe informel Paris-Berlin-Moscoua été réduite à néant, une Axe où les dirigeants de la France et de l’Allemagne auraient eu leur mot à dire dans les affaires européennes et auraient pu agir dans les intérêts réels de leurs peuples.

Il n’est plus possible de raisonner dans les termes dictés par le contexte délétère de la seconde guerre mondiale, où l’on campe la Russie actuelle comme une URSS agressive prête à bondir sur l’Europe et une Europe condamnée à se défendre. La seconde guerre mondiale a prouvé l’unité géostratégique de tout l’espace sis entre l’Algarve portugaise et le quadrilatère de Magnitogorsk au sud de l’Oural. Elle a prouvé aussi la nécessité de l’artère stratégique entre l’Arctique et l’Iran. Toutes les forces positives, en Europe et en Russie, doivent s’unir pour faire fonctionner les corridors de communications (Rhin-Alpes, Rhin Danube, Baltique/Adriatique, Arctique/Caspienne, etc.) que la guerre actuelle bloque irrémédiablement et que toute réactivation des conflits dans le Caucase du Sud bloquerait encore davantage. Ces forces positives doivent faire converger leurs réalisations avec les projets chinois dits « Belt & Road Initiative ».   

Une partie importante des forces armées ukrainiennes (AFU) adhère ouvertement aux idées nazies. Cela est évident à la fois dans leurs attributs et dans leur interprétation déformée de l'histoire et des résultats de la Seconde Guerre mondiale. Pourquoi l'Europe soutient-elle le régime nazi, contrairement à ses propres lois ?

Les allusions au nazisme en Ukraine laissent les observateurs lucides d’Europe occidentale pantois. Les anciens, qui ont vécu l’époque où le national-socialisme régnait sur l’Allemagne et sur les pays occupés par les armées de Hitler, n’ont tout de même pas le souvenir de ce folklore sinistre avec des torses masculins tatoués et une « musique » faite de fracas épouvantables. Les nazistes ukrainiens font penser aux Maras du Salvador en Amérique centrale, qui, eux aussi, furent manipulés par des forces extérieures au pays. Ce « nazisme » à Kiev est comparable à toutes ces formes de « contre-culture » nées dans les pays anglo-saxons depuis les années 1950. Dans les années 1980, et encore au début des années 1990, on trouvait en Europe occidentale une contre-culture malsaine, dite « skinhead », qui a décrédibilisé les mouvances nationales dans tous les pays où elle s’est manifestée. Les services secrets s’en servaient d’ailleurs pour cela, pour effrayer le citoyen normal, pour l’induire à ne pas voter pour de nouveaux partis (de gauche ou de droite). Aujourd’hui, cette « contre-culture » n’est plus nécessaire : les services peuvent manipuler plus adroitement les élections, en trafiquant le vote électronique ou en avançant des politiciens qui promettent un changement mais s’alignent sur le système, une fois élu (Sarkozy, Meloni). Cette « contre-culture » de violence verbale, de signes agressifs comme les tatouages de runes ou de croix gammées (ou d’autres chez les Maras salvadoriens), de musique cacophonique, est tolérée en Ukraine parce qu’elle a permis le recrutement de soldats dans la lutte contre les russophones du Donbass. Elle ne serait pas tolérée en Europe occidentale car assimilée, à tort ou à raison, à l’occupant allemand de la seconde guerre mondiale.

Diego Fusaro: Pourquoi le capital aspire-t-il à détruire l'école?

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Pourquoi le capital aspire-t-il à détruire l'école?

Diego Fusaro

Source: http://adaraga.com/por-que-el-capital-aspira-a-destruir-la-escuela/

La pédagogie néolibérale dégrade l'école en tant qu'entreprise destinée à produire des compétences adéquates pour le fonctionnement du système. Elle célèbre donc le stockage des compétences et la primauté de l'action: elle dissout toute figure de la connaissance non liée au pragmatisme de l'efficacité.

C'est ainsi que triomphe sur tout l'horizon ce que l'on pourrait définir comme une "culture barbare", pour reprendre l'image de Veblen dans la Théorie de la classe oisive : une culture qui non seulement ne favorise pas l'émancipation de la société, mais qui la pousse dans la direction opposée, en réprimant tout désir possible d'échapper à la cage d'acier du monde réduit à la marchandise. Les anciens régimes brûlaient les livres : l'actuel, sous forme de marchandise, rend structurellement impossible la figure du lecteur.

Dans le triomphe de l'esprit de quantité sur l'esprit de finesse, le capital ne peut accepter l'existence d'esprits pensants autonomes, de sujets éduqués, dotés d'une identité culturelle et d'une profondeur critique, conscients de leurs racines et de la fausseté du présent. En d'autres termes, il ne peut accepter le profil bourgeois antérieur de l'homme éduqué, enraciné dans sa culture historique et ouvert à l'avenir dans la planification.
Elle aspire au contraire à voir partout les mêmes, c'est-à-dire des atomes consommateurs sans identité et sans culture, de pures têtes calculatrices et irréfléchies, capables de ne parler que l'anglais des marchés et de la finance et incapables de remettre en cause l'appareil technico-économique dans sa totalité expressive.

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C'est dans ce même cadre cognitif qu'il faut insérer le phénomène des soi-disant "universités numériques", qui offrent à leurs étudiants des cours à distance et des diplômes obtenus sans jamais avoir mis les pieds dans les espaces concrets de l'université comme lieu de discussion et de comparaison, de dialogue et d'exercice de la critique.

La nouvelle figure numérique, de ce point de vue, favorise les processus d'individualisation de masse, en neutralisant l'élément de confrontation humaine et de concentration des étudiants dans les mêmes lieux et, dans l'ensemble, en réduisant de plus en plus la connaissance à des modules pré-packagés administrés à distance, sans aucune relation humaine avec l'enseignant.

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C'est ce qu'ont théorisé, entre autres, Veen et Vrakking dans leur étude Homo zappiens : leur proposition théorique se concentre sur l'idée de rompre avec les formes pédagogiques traditionnelles et, selon eux, obsolètes, et d'adapter les lieux d'enseignement aux besoins de la génération du net. Internet et son modèle doivent donc remplacer les leçons frontales classiques avec lesquelles l'Occident a transmis le savoir doré de l'époque grecque au Moyen-Âge, de la Renaissance au 20ème siècle.

Au cours des vingt dernières années, l'école en Europe a été soumise à une dynamique radicale de corporatisation, qui l'a rapidement reconfigurée dans ses fondements mêmes.

D'un institut de formation d'êtres humains au sens plein, conscients de leur monde historique et de leur histoire, elle s'est transformée en une entreprise fournissant des aptitudes et des compétences inextricablement liées au dogme utilitaire du "servir à quelque chose".

Le phénomène de la "dette étudiante" qui caractérise les campus universitaires libéraux américains et la privatisation totale de la culture sont significatifs à cet égard. Les universités publiques et privées ne cessent d'augmenter les frais de scolarité, obligeant de fait les étudiants à s'endetter pour y accéder : ainsi, non seulement les universités sont transformées en avant-postes de la valorisation de la valeur et en usines à profit, animées par le désir d'avoir plus, désir célébré par le Second traité de gouvernement de Locke, mais les étudiants eux-mêmes se retrouvent prisonniers des mécanismes de captation de la dette. Ils deviennent, dès leur plus jeune âge, les esclaves d'une dette qu'ils tenteront (le plus souvent sans succès) de rembourser tout au long de leur existence.

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Dans le passage de l'Académie platonicienne et du Lycée aristotélicien aux écoles de commerce, on pourrait en effet diagnostiquer la parabole de l'Occident, à la merci du pathologique "pan-économisme utilitariste" théorisé par Latouche.

De l'éducation comprise au sens classique comme le développement complet et multiforme de la personnalité humaine, nous sommes passés sans effort à la formation comme accumulation intensive de compétences techniques et pratiques, fonctionnelles pour l'insertion dans le marché du travail instable, flexible et précaire.

Il en résulte une perversion du concept classique de l'école en tant que lieu où le temps est soustrait à l'emprise du profit et consacré à l'apprentissage en vue de la formation de soi.

À cet égard, il est utile de rappeler que les langues européennes appellent "école" (Schule, school, escuela) l'institution de formation primaire des jeunes, en référence directe au σχολή des Grecs, c'est-à-dire au temps libre, que les Romains définiront comme otium, et l'otium est, par essence, le contraire du negotium, qui est le temps occupé par l'entreprise au nom du profit. Le paradoxe de l'école à l'ère du capitalisme post-bourgeois est qu'elle se convertit de plus en plus ouvertement au principe du negotium, devenant une institution de préparation aux pratiques de travail et niant ainsi sa propre essence d'otium.

Même dans le cas de l'enseignement scolaire et universitaire, la règle générale du système chrématistique flexible et précaire s'applique : la corporatisation du monde de la vie se déroule en même temps que la dés-éthicisation du monde de la vie. La marchandisation intégrale repose sur la destruction des contraintes éthiques antérieures de la phase bourgeoise et sur l'apogée de l'individualisme consumériste.

L'introduction de la rationalité libérale dans la structure la plus profonde de la personnalité détermine l'occupation intégrale du matériel et de l'immatériel par la forme marchandise et son modèle calculateur et économiste corrélatif : ce paradigme imprègne intégralement le moi, mais aussi l'ego, la sphère magmatique et insaisissable des instincts et des pulsions ; il n'épargne pas non plus le surmoi, envahissant même le champ des questions morales et religieuses. C'est là que se situe ce que l'on a appelé la "néolibéralisation des sujets".

La pulvérisation de l'éthique et de ses racines va de pair avec la réoccupation de ses espaces par le système des besoins et la forme marchande. Cela se voit non seulement dans la redéfinition corporative des écoles publiques dans le cadre de l'ordre néolibéral, mais aussi dans la privatisation d'autres instituts éthiques fondamentaux tels que les systèmes pénitentiaire et hospitalier.

En ce qui concerne le premier, la monarchie du dollar est, dans ce cas également, à l'avant-garde du processus de post-modernisation : la privatisation du système pénitentiaire dans ce pays expose les prisonniers à un contrôle vexatoire, souvent clairement éloigné de la réglementation juridique et politique.

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Les coups brutaux et la malnutrition visible sont la règle et, dans l'ensemble, la mise en œuvre nécessaire du principe "business is business" : selon ce principe, le prisonnier cesse d'être considéré comme une personne à rééduquer et à réhabiliter, en vue de sa réinsertion dans la société civile, et commence à être considéré comme une ressource dont on peut extraire la plus-value.

Cela se traduit par la recherche spasmodique de nouvelles "ressources" à interner (pour qu'il n'y ait plus de places vides) et, par conséquent, par de nouvelles politiques répressives, y compris en ce qui concerne les soi-disant "délits mineurs".

En ce qui concerne le secteur de la santé, le régime libéral promeut, à son image, une "marchandisation" de plus en plus accentuée de la santé et de la vie. Cela permet d'affirmer que les soins de santé sont profondément malades : le soin, dans son acception spécifiquement scientifique (l'éradication de la maladie) et humaniste ("Sorge" comme modalité existentielle fondamentale, comme le suggère l'Être et le Temps), est remplacé par la figure corporative du profit comme finalité ultime de l'action.

La redéfinition libérale du paradigme médical produit des effets désastreux et hautement contradictoires, qui dépendent en fin de compte de la reconfiguration (toujours dans le sillage du modèle américain) de la santé, qui passe d'un droit du citoyen à un bien de consommation. Parmi les effets les plus regrettables, on peut citer la réduction drastique du personnel médical et infirmier, avec pour corollaire un ralentissement des délais d'intervention et un risque accru de mortalité pour les patients, devenus entre-temps des "consommateurs". Il ne faut pas non plus oublier que les crédits alloués à des maladies telles que le cancer et la réduction considérable des soins aux personnes handicapées et aux malades mentaux sont de plus en plus réduits.

Dans le second contexte, il est soutenu par l'émergence de la nouvelle figure de l'"entreprise de santé", qui remplace les anciens "hôpitaux" publics : plus généralement, le droit aux soins universellement reconnu pour chaque citoyen devient une marchandise disponible en fonction de la valeur d'échange, avec pour conséquence une croissance exponentielle à la fois dans le secteur de la santé de luxe de la chirurgie esthétique pour quelques-uns, et dans l'impossibilité, pour beaucoup, d'accéder à des traitements de base.

Diego Fusaro
Diego Fusaro (Turin, 1983) est professeur d'histoire de la philosophie à l'IASSP de Milan (Institute for Advanced Strategic and Political Studies) où il est également directeur scientifique. Il a obtenu son doctorat en philosophie de l'histoire à l'université Vita-Salute San Raffaele de Milan. Fusaro est un disciple du penseur marxiste italien Costanzo Preve et du célèbre Gianni Vattimo. Il est spécialiste de la philosophie de l'histoire, notamment de la pensée de Fichte, Hegel et Marx. Il s'intéresse à l'idéalisme allemand, à ses précurseurs (Spinoza) et à ses successeurs (Marx), avec un accent particulier sur la pensée italienne (Gramsci ou Gentile, entre autres). Il est éditorialiste pour La Stampa et Il Fatto Quotidiano. Il se définit comme un "disciple indépendant de Hegel et de Marx".

L'existence d'un État neutre est toujours possible et nécessaire

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L'existence d'un État neutre est toujours possible et nécessaire

Source : Global Times & https://opinion.huanqiu.com/article/4COuyZpiBpF

Par Wang Yimin et Duan Muanong

La Finlande est devenue officiellement le 31ème membre de l'OTAN le 4 avril, heure locale. En tant qu'ancien pays neutre, la Finlande a maintenu un non-alignement militaire depuis 1948. Après le déclenchement du conflit russo-ukrainien, la Finlande et la Suède ont présenté ensemble une demande d'adhésion à l'OTAN, ce qui a donné lieu à un long débat international sur l'évolution de la politique de sécurité vers la neutralité. Des commentaires récents ont affirmé que la neutralité était "obsolète" au 21ème siècle, à la lumière des politiques réalistes. Quelle est la possibilité et la nécessité de maintenir une position neutre dans le nouveau contexte de la sécurité européenne ?

La Convention V de La Haye de 1907 et la Convention XIII de La Haye stipulent qu'un État neutre est une partie indépendante et totalement neutre dans une guerre et qu'il ne doit pas se joindre à un camp dans les combats, ni exporter ou transporter des biens militaires pour le compte d'un belligérant. Dans la pratique, les États neutres mettent l'accent sur la "neutralité politique" ou la "neutralité de valeur", mais l'aspect le plus fondamental reste la "neutralité militaire". Par conséquent, la demande d'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'OTAN en tant qu'alliance militaro-politique signifie qu'elles ont en fait renoncé à leur statut d'États neutres.

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Il convient de noter que l'abandon de la neutralité est une "épée à double tranchant", qui peut permettre aux pays de bénéficier de la sécurité de l'alliance, mais qui est plus susceptible d'induire des menaces venant de l'extérieur. L'adhésion à l'OTAN peut sembler à la Finlande une mesure visant à renforcer sa propre sécurité, mais d'un point de vue géopolitique, elle signifie que la longueur de la frontière entre l'OTAN et la Russie a augmenté de manière significative et que le potentiel de friction entre les deux parties s'est à nouveau accru. Ainsi, les mesures prises par un pays pour "maximiser sa sécurité" pourraient se retourner contre lui, la Finlande devenant la première ligne de réponse de l'OTAN en cas de conflit direct.

Le maintien de la neutralité est-il nécessaire dans le contexte de l'instabilité régionale ? Du point de vue de la sécurité régionale, les neutres constituent une "zone de séparation" de la guerre, une zone tampon objective contre les conflits et une force pour la paix. Au niveau national, la neutralité a historiquement apporté l'indépendance et des opportunités aux petits et moyens pays. L'Autriche, qui avait été occupée par les États-Unis, l'Union soviétique, la Grande-Bretagne et la France, a inscrit la "neutralité" dans sa constitution en 1955 et a non seulement assuré sa propre survie, mais a également utilisé son statut comme lieu de coordination entre les grandes puissances, sa capitale Vienne étant le siège de nombreuses organisations internationales de défense des droits de l'homme. La capitale, Vienne, abrite le siège de nombreuses organisations internationales.

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Pourquoi alors la neutralité est-elle de plus en plus remise en question ? Est-il possible de rester neutre aujourd'hui et à l'avenir ? Il convient de noter que la neutralité repose sur un certain nombre de conditions internes et externes. Bon nombre des difficultés auxquelles les neutres sont actuellement confrontés trouvent leur origine dans le changement ou l'absence de ces conditions. En ce qui concerne les conditions internes, un État neutre devrait disposer d'une forte capacité de défense indépendante et autonome, qui lui permettrait de préserver sa sécurité au cas où il serait aliéné par les deux parties d'un conflit. Parmi les États neutres européens actuels, seules la Suisse et l'Autriche ont atteint un certain niveau de dépenses militaires, qui s'élèvera en 2021 à environ 5738 millions de dollars, soit environ 0,7 % du PIB, tandis que d'autres États neutres (comme Malte) sont bien en deçà de ce niveau et éprouvent des difficultés à garantir leur propre sécurité.

En termes de conditions extérieures, le maintien de la neutralité nécessite également une reconnaissance internationale et, en particulier, l'autorisation des puissances européennes et américaines. Et comme l'ont souligné certains commentateurs, l'importance de la neutralité pour les grandes puissances a considérablement diminué par rapport au passé. Les grandes puissances, emmenées par les États-Unis, sont plus enclines à former des alliances militaro-politiques et à intégrer les petits et moyens États dans un système de défense commun qu'à conserver des zones tampons. De plus, avec le changement de la forme de la guerre, même si un pays neutre est prêt à coopérer avec l'alliance en matière de sécurité, il aura des difficultés à obtenir des informations et des technologies de l'alliance et sera donc désavantagé dans le conflit.

Ainsi, dans le contexte du conflit russo-ukrainien, les doutes sur la neutralité n'ont fait que croître, d'une part parce que les neutres ont du mal à garantir la sécurité nationale face aux menaces extérieures, et d'autre part parce que certains neutres n'ont pas pleinement respecté leur engagement de neutralité. Peut-être qu'à court terme, le remplacement de la neutralité par des alliances peut permettre à un pays de se sentir plus en sécurité, mais le choix de la neutralité n'est pas un geste improvisé de la part d'un pays, c'est un geste à long terme. Une fois la neutralité abandonnée, toute tentative de la choisir à nouveau ou de redevenir neutre serait aussi coûteuse, sinon plus, que par le passé.

Compte tenu de la situation actuelle, le conflit entre la Russie et l'Ukraine ne peut pas durer indéfiniment. Il ne serait pas judicieux de renoncer à des décennies de neutralité en raison d'une menace à court terme et de plonger le pays dans d'éventuels conflits extérieurs, dilemmes d'alliance et problèmes de réputation. Si l'on se tourne vers l'avenir, dans un environnement international marqué par les conflits et la concurrence, la neutralité en tant que choix de position nationale n'est pas seulement possible, mais nécessaire. Le choix de la neutralité par un pays implique souvent une compréhension objective de ses propres capacités et des réalités de la puissance extérieure, ainsi que la conviction qu'il est dans son intérêt d'être neutre. La capacité à maintenir une position neutre à long terme exigera également davantage de capacités et de détermination de la part du pays.

Selon un article récent du magazine allemand International Politics and Society, les trois États baltes nourrissent depuis longtemps une profonde crainte de la Russie et constituent une faiblesse stratégique géopolitiquement fatale pour l'alliance de l'OTAN, mais l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'alliance changera complètement cette situation. Pour l'OTAN, la Finlande et la Suède disposent de systèmes similaires, de budgets de défense adéquats, de bons armements et d'un personnel de grande qualité. Une fois l'adhésion achevée, la mer Baltique deviendra en fait le "lac intérieur" de l'OTAN, et la Finlande et la Suède assumeront directement la principale responsabilité en matière de défense de la région de la mer Baltique. L'espace neutre du passé est en train de disparaître et les premiers contours de l'ordre de sécurité de l'ère post-Accord d'Helsinki sont en train d'être discrètement construits entre les pays nordiques.

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La neutralité est un sous-produit de la parité européenne. Aujourd'hui, le monde devient de plus en plus déséquilibré et désordonné, et c'est un triste jour pour l'Europe qu'il n'y ait plus de place pour la neutralité. Le choix de la Finlande en faveur de l'OTAN plutôt que de la neutralité reflète le manque de confiance et l'impuissance de l'Europe dans un monde déséquilibré.

(Les auteurs sont professeur à l'Institut Jean Monnet de l'Union européenne, vice-président de "l'Institut Xi Jinping de la pensée socialiste avec des caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère" à l'université Renmin de Chine et étudiant de troisième cycle à l'école des relations internationales de l'université Renmin de Chine).

lundi, 10 avril 2023

Pour les Verts, deux poids deux mesures : Habeck mise sur l'énergie nucléaire en Ukraine - et ferme des centrales nucléaires allemandes

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Pour les Verts, deux poids deux mesures : Habeck mise sur l'énergie nucléaire en Ukraine - et ferme des centrales nucléaires allemandes

Source: https://zuerst.de/2023/04/10/gruene-doppelmoral-habeck-setzt-in-der-ukraine-auf-atomkraft-und-schaltet-deutsche-akws-ab/

Kiev. Lors de sa visite de solidarité en Ukraine, ce n'est pas la ministre fédérale des Affaires étrangères Baerbock qui a tiré sur plusieurs boucs émissaires, mais son collègue, issu du même parti, le ministre fédéral de l'Économie Robert Habeck (Verts).

En effet, alors qu'il veille à ce que les trois dernières centrales nucléaires allemandes soient fermées ce mois-ci malgré la crise énergétique et la pénurie de gaz, il mise d'autant plus ouvertement sur la poursuite de l'exploitation des centrales nucléaires locales à Kiev. Notez que les centrales nucléaires allemandes, y compris Isar 2 en Bavière (photo), sont parmi les plus sûres et les plus efficaces au monde, alors que l'Ukraine en guerre reste à la norme soviétique.

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Après sa rencontre avec le ministre ukrainien de l'énergie, Herman Halouchtenko, M. Habeck a déclaré dans une interview au journal allemand Die Welt : "L'Ukraine s'en tiendra à l'énergie nucléaire. C'est tout à fait clair - et c'est très bien tant que ces centrales fonctionnent en toute sécurité. Elles ont été construites donc elles existent".

Peu préoccupé par la guerre, M. Habeck a également manifesté un intérêt touchant pour un approvisionnement énergétique ukrainien durable et respectueux du climat - la part des énergies renouvelables dans le mix électrique ukrainien devrait être portée à 50 % à l'avenir. L'Ukraine se qualifie pour cela dans la mesure où le pays dispose de grandes surfaces et bénéficie de plus d'heures d'ensoleillement que l'Allemagne au niveau régional.

L'Office fédéral allemand des statistiques en sait plus : selon lui, le mix énergétique ukrainien en 2022 était composé à environ 60% d'énergie nucléaire et à environ 26% d'électricité produite à partir de charbon. L'éolien, le solaire et l'hydraulique n'en représentent même pas 10 %. Dans ces conditions, il n'est pas certain que les Ukrainiens acceptent "l'invitation à la décarbonisation" lancée par Habeck.

Mais ce n'est pas aux Ukrainiens, mais à ses propres compatriotes que l'invité vert allemand a infligé un coup de massue peut-être encore plus contondant. En effet, M. Habeck a précisé que les investissements des entreprises allemandes en Ukraine étaient garantis par le gouvernement fédéral malgré la guerre. Il s'agit actuellement de onze projets en Ukraine avec 21 garanties d'investissement pour un total de 221 millions d'euros. Trois d'entre eux se sont ajoutés depuis le début de la guerre. Selon le ministère de M. Habeck, 21 demandes sont actuellement en cours. En d'autres termes, les entreprises allemandes peuvent aisément répercuter sur l'Etat allemand et, en fin de compte, sur le contribuable, les pertes et notamment les dommages de guerre qu'elles subissent sur les sites ukrainiens.

Ce modèle économique est particulièrement séduisant pour le groupe d'armement Rheinmetall - le fabricant de chars de Düsseldorf souhaite justement créer de toutes pièces en Ukraine une nouvelle usine de production pour son propre char de combat ultramoderne KF-51. Le Kremlin a déjà annoncé qu'il détruirait l'usine si nécessaire. Rheinmetall ne peut que profiter de cette situation : si l'usine de chars est pulvérisée par des missiles russes, c'est le contribuable allemand qui paiera. (he)

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La politique de Macron : une révolution oligarchique contre le peuple

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La politique de Macron : une révolution oligarchique contre le peuple

par Pierre Le Vigan

« Liquidation », écrivait Frédéric Rouvillois dans son livre sur Macron comme définition de son prrojet (Liquidation. Emmanuel Macron et le saint-simonisme, Cerf, 2020). Le projet de Macron, c’est cela : liquider tout ce qui restait solide dans la société française, certaines mœurs et habitus, certaines structures, certains projets (devenir propriétaire d’une maison, la léguer, avoir un métier dont on est fier et pas seulement un ‘’job’’), rendre tout liquide, tout réversible, tout jetable (notamment les traces de notre histoire), tout interchangeable (les peuples, les gens, les sexes, les métiers, les territoires,  etc). Eparpillé façon puzzle : cela veut dire que notre pays et notre peuple ont été mis en morceaux. Dispersés et hachés menu.  Eparpillé : c’est le résultat de la politique de Macron. Un peuple dispersé, affaibli, atomisé.

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Loin de n’avoir « rien fait », comme on l’entend parfois, Macron a presque tout réalisé de son programme. Vendre l’industrie française : c’est le capitalisme de connivence. Conforter l’oligarchie : c’est le pacte de corruption lié au covid, c’est à dire à l’interdiction de traiter les malades du covid hors procédures de vaccin (ceux permettant des super profits aux membres de la caste – ceux qui ont propulsé  Macron et qui attendaient leur retour sur investissement).

Téléologie et domination du Capital 

Il faut ici faire appel à Marx. Et d’abord souligner son point faible : la téléologie, voire une certaine eschatologie. C’est ce qu’il y a de moins  convaincant chez Marx. « Pour nous, écrit Marx, le communisme n'est pas un état de choses qu’il convient d’établir, un idéal auquel la réalité devra se conformer. Nous appelons communisme le mouvement réel qui abolit l'état actuel des choses. Les conditions de ce mouvement résultent des données préalables telles qu’elles existent actuellement. » (L’idéologie allemande). On peut en douter. Pour le dire autrement, peut-on penser que le règne du Capital (entendons par là les rapports sociaux lié à un certain état et un certain agencement des forces productives) aboutisse nécessairement, même avec un coup de pouce politique, au communisme selon Marx, c’est-à-dire à la fin de l’aliénation ? Non. On ne peut valider la thèse de l’inéluctabilité historique de la marche vers le socialisme marxien comme travail conscient de la transformation de la nature et de soi-même. On peut craindre au contraire que le brouillard des âmes et le brouillage de la conscience de soi comme sujet historique ne s’étendent, par le développement du fétichisme de la marchandise.

Pas de marche assurée au dépassement du capitalisme donc. Par contre, le règne du Capital (de la Forme Capital) peut aboutir à une version apocalyptique du « communisme », cette fois au sens stalinien, ou au sens de la dictature chinoise, c’est-à-dire à l’étatisme absolu. Mais la différence entre le totalitarisme néo-libéral et  les totalitarismes communistes, c’est qu’il s’agit d’un étatisme antinational avec les néo-libéraux, l’Etat ayant fusionné avec les multinationales et la finance, qu’il a déjà sauvé en 2008 (cf. notamment Alain de Benoist, Au bord du gouffre. La faillite annoncée du système de l’argent, Krisis, 2015).  Nous vivons ainsi sous le « soleil noir du capital », comme écrit Anselme Jappe. Il est là, non pour nous chauffer l’âme, mais pour brûler nos vies et pour nous aveugler par le crétinisme télévisuel des médias de grand chemin.

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Quand Macron fait du saint-simonisme

Frédéric Rouvillois dit encore : « Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose, Macron fait du saint-simonisme sans le savoir » (Figaro-vox, 27 septembre 2020). Cela va plus loin  que cela, et c’est encore plus grave que cela. L’utopie rationaliste et techniciste de Saint-Simon (le socialiste) se voulait un « nouveau christianisme » (1825). Avec Macron, c’est d’un anti-christianisme, ou d’un post-christianisme (car s’opposer suppose de connaître, ou d’être déçu, non d’être indifférent) qu’il s’agit. Ses mots d’ordre sont non seulement ceux du télétravail mais ceux de la télévie. Une vie désincarnée. « Eloignez-vous les uns des autres », « Suspectez tout le monde (de ne pas être vacciné, d’être ‘’un danger’’) », « Méfiez-vous de votre prochain », « Isolez-vous » et au final « Préparez-vous à la vraie vie dans le monde libéral : la guerre de tous contre tous ». C’est le refus de toute incarnation. C’est l’effacement de toutes les images fédératrices. C’est la destruction de toutes les formes instituantes : école, églises, histoire de France, élections prises au sérieux, fêtes solennelles. C’est la victoire de « ceux qui ont créé leur start up » sur « ceux qui ne sont rien » et qui pourtant sont tout le peuple. C’est la domination des arrogants improductifs voire nuisibles (les affairistes) sur les travailleurs, sur les producteurs. 

Les libéraux des deux rives contre le peuple et le politique

La politique Macron est le stade ultime du libéralisme et du capitalisme. Mais en quel sens ? C’est ici que nous voyions un tournant et une accélération dans les politiques libérales menées depuis 1983. Que s’est-il passé pour que le libéralisme devienne l’ennemi des libertés ? Il a fallu que le libéralisme fasse un constat. Le libéralisme se heurte à la résistance de la nature humaine. Qu’en conclut-il ? Qu’il faut changer la nature humaine. Tel est l’objectif de Macron et plus largement du Great Reset (la grande réinitialisation) de Klaus Schwab et Thierry Malleret (un livre publié en 2020).  Le libéralisme ne se remet pas en question. Il remet le réel en question. La société n’est pas conforme aux postulats libéraux ? Ne changeons pas le libéralisme, mais changeons la société. Les communistes ont parfois fonctionné de cette façon. En ce sens, les libéraux sont leurs élèves. Entendons : les élèves de ce que les communistes ont fait de pire.    

Les libéraux ont donc constaté que la société n’était pas entièrement conforme aux schémas libéraux. Il faut donc changer la société. C’est pourquoi le libéral-libertaire Macron, unissant les libéraux des deux rives, les fossoyeurs de la France des deux rives, les oligarques des deux rives (une affaire qui a mieux marché que la sympathique tentative de Jean-Pierre Chevènement en 2002 d’unir les « Républicains des deux rives »), appuyé sur le crétinisme et l’inculture des bobos,  veut donner au libéralisme un nouvel élan et ne peut le faire qu’en supprimant la démocratie, en la réduisant à des procédures hors sol, non représentatives.

C’est pourquoi la Ve République (qui n’était pas parfaite mais était un outil améliorable) a été vidée du   meilleur de son contenu, avec l’extension des pouvoirs du Conseil Constitutionnel, du Conseil d’Etat, des juges, avec le quinquennat et l’inversion du calendrier électoral, avec la transformation du poste de premier ministre en simple poste  de collaborateur (et pas le premier) du Chef de l’Etat, et avec bien entendu la tutelle de l’UE (si utile car déresponsabilisante).

Bilan : des élites robotisées et les robots contre la France. Les élites peuvent se permettre d’être anti-patriotes et hors sol, de partout et de nulle part. Le peuple ne le peut pas. « A celui qui n’a rien, la patrie est son seul bien. »[1].

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« Crise » du Covid et «crise » du climat comme moyen de tétanisation du peuple

En rendant les élections de plus en plus déconnectées du peuple (la grande majorité  des élus des chambres viennent des couches supérieures de la nation), en mettant dans les lois ordinaires toutes les lois d’exception  qui devaient être temporaires, liées au terrorisme, à la « crise » du covid[2], au « climat », la politique Macron vise aussi à sauver le capitalisme par une mutation totalitaire. Il s’agit de mêler fausse « urgence » écologique (alors que l’écologie sérieuse, c’est le long terme), réduite à ce qui intéresse le système, c’est-à-dire la « croissance verte » et non la relocalisation de nos économies et industries, et réformes sociétales consistant à mettre l’accent sur de faux problèmes (comme les inégalités de salaire homme-femme, qui sont depuis longtemps interdites par… le Code du travail).

S’ensuit tout un discours mensonger sur de soi-disant  « réfugiés » climatiques, prétexte à de nouvelles vagues migratoires, et sur un « changement » climatique d’origine seulement anthropique, hypothèse bien incertaine (le climat a tout le temps changé, et l’influence du soleil peut être infiniment plus importante que l’action humaine. Lire ou relire Emmanuel Le Roy-Ladurie sur le perpétuel changement du climat. En outre, un réchauffement n’a pas que des aspects négatifs). Tétaniser les hommes pour les neutraliser. Mondialiser tous les problèmes pour faire oublier que des solutions locales et démocratiques peuvent exister. Mais aussi préparer un nouvel âge du capitalisme. Voilà l’agenda Macron.

Vaccinations et lutte du Capital contre la baisse tendancielle du taux de profit

Nous avons souligné les limites de Marx quand il croit pouvoir déceler un mouvement téléologique dans l’histoire. Mais cela ne peut faire oublier que Marx est totalement pertinent quand il inscrit l’économie dans une anthropologie et une philosophie, inscription richement prolongé par de nombreux marxiens, tel Karel Kosik[3], Georg Lukacs, Tran Duc Thao, Roger Garaudy[4], Lucien Sève[5]… Il n’y a, comme le soutenait Raymond Abellio même après s’être détaché de certains aspects du marxisme, de solide théorie de la valeur que celle, marxienne, de la valeur-travail. En conséquence, est aussi pertinente la théorie de la plus-value et la loi de baisse tendancielle du taux de profit. Le jeu des tendances et contre tendances de cette loi garde une grande valeur explicative. Or, dans la mesure où l’économie capitaliste du monde occidental, et surtout européen est de moins en moins productive, le capitalisme a besoin d’être de plus en plus parasitaire, prédateur, improductif. Il a besoin de contrecarrer la baisse tendancielle du taux de profit. Et c’est là qu’arrivent les « vaccins ».

Un  vaccin obligatoire ou des vaccins obligatoires, et renouvelables plusieurs fois par an, constituent un formidable moyen de rétablir de hauts taux de profit dissociés de toute production socialement utile. Des profits sûrs avec la socialisation des risques et des éventuelles pertes (ou coûts de recherche), et avec la privatisation des profits. Processus classique d’un capitalisme de plus en plus ennemi de l’économie réelle, un capitalisme parasitaire et improductif qui a besoin de l’Etat pour restaurer ses profits, pour sauver les banques et les marchés financiers.

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Passe sanitaire, confinements et couvre-feu contre la révolte populaire

Le puçage généralisé de tous, et, au-delà de cela, le transhumanisme comme fabrication synthétique de soi et marchandisation de soi sont des moyens de relancer l’exploitation de l’homme en poussant l’aliénation jusqu’à la création d’un homme nouveau, simplifié, interchangeable, déshérité,  sans culture. Un homme en kit, dans lequel tout est amovible, y compris ses organes sexuels.  C’est ce qui se passe avec la stratégie dite « anti-covid », avec passe sanitaire puis passe vaccinal, couvre-feu et confinements (et pourquoi pas bientôt des confinements contre le réchauffement climatique, sachant qu’il y a déjà des interdictions de circulation ?).

Ce qu’ont entrepris Macron et l’Union européenne comme projet de long terme, c’est une guerre de liquidation anthropologique de l’homme comme lié à ses semblables c’est-à-dire d’abord à son peuple, et être d’héritage culturel, issu d’une histoire, bénéficiaire d’une transmission. Libéral, on pourrait penser que le pouvoir macronien est issu pourtant en ligne directe du libéralisme de Benjamin Constant. Mais il y a dans cela une cohérence : la logique du libéralisme est l’individualisme. Elle est le tout à l’ego. Sa logique est la dissociation et l’éclatement du lien social. Sa logique est l’atomisation des gens et des peuples. Sa logique mène donc à la mort des peuples et à l’individualisation de tout (d’où la destruction du Code du travail, la destruction de la Sécurité sociale, des retraites par répartition, etc). La logique du libéralisme comme individualisme et culte des idées abstraites est la suppression du passé. Voilà comment on tue une civilisation pour y substituer une sous-civilisation de gens pucés et sous surveillance continue. Voilà comment on crée un « parc humain », comme dit Peter Sloterdijk.  C’est pourquoi le libéralisme est contre les libertés et les peuples. Sa logique est orwellienne. 1984, nous y sommes.  

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Une nécessaire libération : se libérer du libéralisme pour se libérer du règne du Capital

Macron est l’actuel fondé de pouvoir de l’oligarchie. Un personnage anecdotique en un sens, mais si emblématique. Et c’est pourquoi il inspire les sentiments massivement hostiles que l’on peut constater chaque jour. Car la seule chose qu’il incarne, c’est justement l’abstraction, l’inhumanité et la brutalité de ce pouvoir oligarchique.

Le monde de Macron, c’est un libéralisme totalitaire au service de l’argent-roi. C’est pourquoi le réveil des solidarités locales et nationales est nécessaire. Il ne s’agit pas d’autre chose que d’une lutte de libération nationale et sociale.  « Il faut refaire des hommes libres. », disait Bernanos (La liberté, pour quoi faire ?, 1946). Cela ne se fera pas sans reconquérir nos libertés de peuple, nos libertés  nos libertés en commun.

PLV

Derniers livres de l’auteur : Eparpillé façon puzzle (Libres, 2022), La planète des philosophes (Dualpha, 2022), Métamorphoses de la ville (La barque d’or, 2021).

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Notes:

[1] Au moment où on débat des droits de succession sur les héritages, il faut savoir qu’un Français sur trois n’hérite de rien, et qu’un ouvrier et employé sur deux hérite de moins de 8000 (huit mille) euros (de quoi acheter une place de parking à Montélimar).

[2] le covid car c’est un virus et non la covid car qui dit virus ne dit pas forcément maladie]  (2 % seulement des entrées en hospitalisations en 2020 y sont liés, France-info 17-11-2021).

[3] La dialectique du concret, François Maspero, 1970, Les éditions de la Passion, 1988.

[4] Marxisme du XXe siècle, 10-18, 1966.

[5] Une introduction à la philosophie marxiste, éditions sociales, 1980.

Les États-Unis menacent l'Europe de sanctions si les sanctions européennes contre la Russie ne sont pas appliquées

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Les États-Unis menacent l'Europe de sanctions si les sanctions européennes contre la Russie ne sont pas appliquées

Deux fonctionnaires du département du Trésor se rendront chez les alliés européens pour exiger la fin des échanges avec la Russie.

par Kyle Anzalone

Source: https://news.antiwar.com/2023/04/07/us-will-threaten-europe-to-implement-sanctions-on-russia/

La Maison-Blanche entend envoyer un message clair à ses partenaires européens dans la guerre économique contre la Russie : "Vous êtes avec nous ou contre nous". Deux fonctionnaires du Trésor américain se rendront le mois prochain chez leurs partenaires d'Europe et d'Asie centrale pour exiger l'application de toutes les sanctions à l'encontre de la Russie.

Les fonctionnaires du Trésor Liz Rosenberg et Brian Nelson rencontreront des dirigeants d'institutions financières en Suisse, en Italie et en Allemagne. L'AP rapporte que les fonctionnaires auront un message simple : "1. continuez à fournir un soutien matériel à Moscou ou 2. Continuez à faire des affaires avec des pays qui représentent 50 % de l'économie mondiale".

Rosenberg et Nelson fourniront à leurs homologues européens des renseignements sur les personnes soupçonnées d'avoir enfreint les sanctions. Si ces pays ne parviennent pas à sévir contre ceux qui continuent à faire des affaires avec la Russie, Washington menace d'imposer des "pénalités". Il est difficile de savoir jusqu'où l'administration de Joe Biden est prête à punir les alliés de l'OTAN pour avoir violé les sanctions.

Cette politique fait écho à la doctrine du président George W. Bush selon laquelle les pays doivent soit s'aligner activement sur Washington dans ses guerres au Moyen-Orient, soit être considérés comme travaillant "avec les terroristes".

On ne sait pas encore comment l'Europe réagira aux menaces de l'administration de Joe Biden. Certains membres de l'UE se sont prononcés en faveur d'un plan qui lèverait les sanctions contre l'industrie biélorusse des engrais.

En outre, l'application de sanctions plus strictes pourrait menacer l'accord d'exportation de céréales de la mer Noire. Cet accord, négocié par la Turquie et les Nations unies, permet aux ports ukrainiens de la mer Noire, fortement minés, d'exporter des produits agricoles. Moscou s'est montrée disposée à prolonger l'accord à plusieurs reprises, mais menace d'y mettre fin en raison des sanctions occidentales qui empêchent la Russie de profiter des avantages de l'accord.

Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie l'année dernière, la Maison Blanche a déclenché une série de sanctions qu'elle considérait comme une arme nucléaire économique. Toutefois, la tentative d'isoler l'économie de Moscou a largement échoué. Si le rouble russe a chuté ces derniers jours, Moscou a résisté aux sanctions pendant la majeure partie de la guerre en augmentant ses échanges avec l'Asie.

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Washington s'est contenté de rallier ses alliés de l'OTAN et d'autres partenaires proches à l'adoption des sanctions. Entre-temps, la Chine a ajouté de nouveaux pays à son Organisation de coopération de Shanghai, et l'Arabie saoudite et la Turquie sont deux des derniers membres potentiels.

En devenant membre de l'OCS, le président iranien Ebrahim Raisi a fait remarquer que plus les États-Unis sanctionnent de pays, plus ces nations ciblées peuvent coopérer en tant que partenaires commerciaux : "Les relations entre les pays sanctionnés par les États-Unis, comme l'Iran, la Russie ou d'autres pays, peuvent permettre de surmonter de nombreux problèmes et de les rendre plus fortes", a-t-il déclaré. "Les Américains pensent que quel que soit le pays auquel ils imposent des sanctions, il sera stoppé, mais leur perception est erronée.

Kyle Anzalone est rédacteur en chef de Antiwar.com, rédacteur en chef de l'Institut libertarien et co-animateur de Conflicts of Interest.

Li Haidong: Méfiez-vous de la création d'une crise majeure en Asie-Pacifique par les Etats-Unis

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Li Haidong: Méfiez-vous de la création d'une crise majeure en Asie-Pacifique par les Etats-Unis

Source : Global Times & https://opinion.huanqiu.com/article/42kYYm0ouZy

par Li Haidong

Premier dirigeant étranger à se rendre aux États-Unis pendant le mandat de M. Biden, le Premier ministre japonais Yoshihide Suga travaille désormais avec M. Biden sur un certain nombre de questions, notamment la concurrence stratégique avec la Chine. Parallèlement, l'administration Biden a envoyé d'anciens fonctionnaires de haut niveau à Taïwan et a récemment dépêché à plusieurs reprises des navires de guerre américains en mer de Chine méridionale. Elle a également encouragé ses alliés européens à déplacer leurs opérations militaires dans la région Asie-Pacifique et à y mener sans relâche des exercices militaires conjoints. Tous ces signes montrent que les États-Unis ne veulent pas d'une situation durable et stable dans la région Asie-Pacifique. Au contraire, créer ou provoquer des crises pour maintenir la région dans un état de tension, de crise ou même de conflit modéré est conforme au besoin des États-Unis de promouvoir la "stratégie indo-pacifique".

Les États-Unis ont une tradition de politique de "changement plutôt que de stabilité"

Tout d'abord, les États-Unis se sont développés en créant des crises ou des guerres et en y répondant, ce qui a façonné leur caractère national et leurs traditions diplomatiques. Qu'il s'agisse de l'expansion territoriale et du massacre des Indiens en Amérique du Nord au 19ème siècle, ou de l'établissement et du maintien de l'hégémonie à l'échelle mondiale au 20ème siècle avec la "guerre chaude" et la "guerre froide", l'obsession des États-Unis pour les crises ou les guerres reflète une tradition politique de "recherche du changement plutôt que de stabilité". Elle est non seulement devenue un élément intrinsèque du comportement des États-Unis à l'étranger, mais aussi une condition préalable essentielle pour que les États-Unis, en tant que nation d'immigrants, puissent résoudre la crise de l'identité nationale et ethnique dans leur pays et assurer leur intégrité et leur stabilité politiques à différentes époques.

Au cours de la première décennie qui a suivi la fin de la guerre froide, les États-Unis n'ont pas profité de leur situation "unipolaire" pour promouvoir l'évolution pacifique de l'ordre international et établir des relations stratégiques et stables entre les grandes puissances ; au contraire, ils ont continué à exacerber les conflits et les guerres dans les Balkans et à promouvoir l'expansion de l'OTAN à l'est. Au 21ème siècle, les États-Unis ont initié ou mené une série de guerres, notamment en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie, qui ont entraîné la crise financière mondiale de 2008, la guerre civile en Ukraine de 2014 à aujourd'hui et de nombreuses "révolutions de couleur" dans des régions clés du monde. Dans la nouvelle épidémie qui ravage le monde depuis le début de l'année dernière, les efforts des États-Unis pour se débarrasser de l'épidémie et la résistance politique à celle-ci ont conduit à la poursuite de la propagation de la crise épidémique mondiale. Face à la nécessité urgente d'une coopération mondiale dans la lutte contre l'épidémie, les États-Unis se sont engagés dans une stratégie dite de coalition pour diviser la réponse internationale à l'épidémie et l'utiliser pour alimenter la concurrence géopolitique avec la Chine, la Russie et d'autres pays.

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Depuis une trentaine d'années, les États-Unis sont devenus un véritable semeur de chaos mondial, et les régions dans lesquelles ils ont été impliqués se sont non seulement souvent retrouvées dans un chaos et une crise, mais les grandes divisions internes des États-Unis s'aggravent également et sont difficiles à guérir. L'élite politique américaine est exceptionnellement anxieuse et désespérée à l'idée d'une crise plus importante. Les États-Unis, qui ne sont pas un pays réfléchi, tentent actuellement de provoquer des conflits ou des crises plus graves dans la région Asie-Pacifique, en opérant à un niveau plus profond un processus de transformation externe des contradictions internes.

Au service d'une revitalisation durable du système d'alliances en Asie-Pacifique

Deuxièmement, pour revitaliser durablement le système d'alliances que l'élite politique américaine actuelle a identifié comme la ressource stratégique la plus précieuse, les États-Unis ont objectivement et urgemment besoin d'une crise majeure dans la région Asie-Pacifique ou en Europe. L'expérience et les modèles historiques prouvent qu'en l'absence de divisions et de confrontations entre groupes d'États, les alliances déclinent, voire s'effondrent. Après l'effondrement de l'Union soviétique, on pensait généralement que le système d'alliances forgé par les États-Unis pendant la guerre froide disparaîtrait progressivement de la scène historique, mais au contraire, il n'a cessé de se renforcer. La raison fondamentale de ce phénomène est que les États-Unis ont créé de nouveaux rivaux ou ennemis en exploitant ou même en créant des confrontations ou des conflits de grande envergure, tels que la crise des Balkans, la guerre élargie contre le terrorisme et la rivalité stratégique entre les grandes puissances, afin d'assurer la pérennité et la consolidation de leurs propres alliances bilatérales et dirigées par l'OTAN dans la région de l'Asie-Pacifique.

Dans les années 1990, les États-Unis se sont obstinés à lancer le processus d'expansion de l'OTAN à l'est, après la guerre froide, créant ainsi une nouvelle fois une division durable en Europe, et la Russie n'a eu d'autre choix que d'affronter les États-Unis en Europe. La guerre civile en Ukraine, qui dure depuis 2014, est à la fois une manœuvre des États-Unis pour créer des crises internes dans d'autres pays afin d'élever la réalité de la fonction de l'OTAN, et le résultat inévitable de l'intensification de la contradiction structurelle entre les États-Unis et le refus de la Russie de revenir à une architecture de sécurité européenne dominante. Cette crise majeure a porté un coup à la Russie et renforcé la position dominante de l'OTAN en matière de sécurité en Europe, de sorte que la guerre civile en Ukraine ne s'apaisera pas, mais ne fera que s'intensifier.

La logique qui sous-tend l'héritage et la promotion de la stratégie indo-pacifique par l'administration Biden est la même que celle des États-Unis en Europe, où elle a été utilisée pour renforcer les alliances en créant des crises. Afin de raviver la fonction d'alliance des États-Unis dans la région Asie-Pacifique, l'administration Biden promeut vigoureusement l'opinion à l'échelle internationale selon laquelle "la Chine, la Russie et d'autres pays constituent une menace" et attise constamment les conflits régionaux. Les États-Unis se sont ingérés à plusieurs reprises dans nos affaires intérieures au nom de la démocratie et des droits de l'homme sur des questions liées aux frontières, à Hong Kong, à Taïwan et au Tibet, et ont créé des conflits sur des questions telles que la mer de Chine méridionale, la mer de Chine orientale et la gestion des épidémies, tout en menant fréquemment des exercices militaires conjoints avec leurs alliés. Pour les États-Unis, la stabilité de la région Asie-Pacifique n'est pas conforme à leurs soi-disant intérêts stratégiques tels qu'ils sont définis. Créer des divisions et des crises profondes dans la région Asie-Pacifique et s'engager dans une rivalité ou une confrontation stratégique entre les grandes puissances pour renforcer la fonction de l'alliance américaine dans la région Asie-Pacifique est l'essence même de la stratégie indo-pacifique des États-Unis.

Promouvoir le double processus de "l'OTANisation de l'Asie-Pacifique" et de "l'OTAN Asie-Pacifique"

Troisièmement, le double processus de l'OTANisation et de l'OTAN Asie-Pacifique constitue les deux piliers les plus importants de la stratégie américaine pour l'Indo-Pacifique et l'indicateur clé de sa réussite. Il s'agit également d'un indicateur clé de sa réussite. Contrairement à l'OTAN, qui est fermement ancrée dans la domination du paysage sécuritaire européen, les États-Unis disposent d'un certain nombre d'alliances bilatérales dans la région Asie-Pacifique qui ne sont ni fonctionnelles ni suffisamment importantes pour garantir leur domination du paysage sécuritaire de l'Asie-Pacifique. Ils accélèrent le fonctionnement du dialogue quadripartite sur la sécurité en provoquant davantage de crises et en cherchant à l'utiliser comme base pour relier les nombreuses alliances bilatérales qui existent déjà dans la région Asie-Pacifique, avec les États-Unis au centre, et finalement former une alliance multilatérale dirigée par les États-Unis pour l'"OTANisation de l'Asie-Pacifique". Cette alliance façonnera également, par ricochet, le paysage sécuritaire de l'Europe. L'application de cette logique de façonnage du paysage sécuritaire européen à la région Asie-Pacifique est si claire que le rythme et l'orientation de la politique américaine sont hautement prévisibles.

Les États-Unis sont déterminés à pousser leurs alliés européens au sein de l'OTAN à se détacher de la soi-disant perspective européenne, jugée étroite, pour pouvoir jouer un rôle en dehors de l'Europe dès que possible. Cet objectif est poursuivi au milieu de nombreuses crises majeures. À l'heure où l'accent est mis sur une compétition stratégique majeure avec la Chine et la Russie, les États-Unis doivent de toute urgence accélérer l'"Asie-Pacifique" des institutions et des fonctions de l'OTAN. Le fait de provoquer ou de créer des crises majeures est le moyen le plus crucial d'atteindre cet objectif. La récente décision de l'administration Biden et de l'OTAN d'annoncer un retrait complet de l'Afghanistan dès que possible n'est pas une contraction de l'OTAN en Asie, mais un plan visant à déplacer le centre des opérations vers la région de l'Asie de l'Est. Ils ne se préoccupent pas de la manière dont le chaos en Afghanistan sera finalement résolu, mais tentent de créer une crise plus importante dans la région de l'Asie de l'Est afin d'accélérer le processus de "l'Asie-Pacification de l'OTAN".

L'utilisation ou la création de crises majeures est une caractéristique habituelle du comportement des États-Unis dans la promotion de leurs intérêts stratégiques, et les pays de l'Asie-Pacifique qui attachent de l'importance à leur propre prospérité et à leur propre stabilité devraient en être bien conscients et rester vigilants.

(L'auteur est professeur à l'Institut des relations internationales de l'Institut du service extérieur).

Andrei Fursov et la nouvelle mondialisation

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Andrei Fursov et la nouvelle mondialisation

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/03/30/andrei-fursov-ja-uusi-globalisaatio/

L'historien et chercheur en sciences sociales russe Andrei Fursov affirme que la mondialisation à l'ancienne, centrée sur l'Occident, a commencé pour de bon avec l'effondrement de l'Union soviétique et s'est achevée avec l'ère du coronavirus au cours de ces dernières années. Aujourd'hui, à "l'aube sombre du nouveau monde", nous assistons à la "mondialisation 2.0".

Peut-être devrions-nous éviter les vœux pieux associés à la théorie d'un "monde multipolaire". Fursov estime que la vie dans le nouveau système sera plus limitée. La "nouvelle normalité", dont les élites de différents pays parlaient à l'unisson pendant l'ère Corona, va-t-elle disparaître ? Passerons-nous de l'hégémonie du dollar à des monnaies numériques réservées aux banques centrales ?

"La mobilité des personnes sous la forme du tourisme diminuera et il y aura davantage de restrictions sociales", prédit le penseur russe. Malgré leur situation concurrentielle, la Chine et la Russie sont également liées à des projets mondialistes.

Le schéma géopolitique des macro-régions émergentes n'est pas incompatible avec cette nouvelle mondialisation. Fursov se réfère à l'histoire, lorsque les marchés mondiaux ont commencé à prendre forme aux 16ème et 17ème siècles. Cela a nécessité l'émergence de grandes entités politiques, ou d'empires.

C'est comme si vous regardiez une carte du monde ancienne, explique M. Fursov : "Voici l'empire de Charles Quint en Europe, voici la puissance d'Ivan le Terrible. Voici l'empire ottoman. Voici les Safavides en Iran, l'empire des Grands Moghols en Inde et la dynastie Qing en Chine".

Les macrorégions deviennent les unités de base de la nouvelle mondialisation. "En fait, la bataille actuelle est celle d'une nouvelle mondialisation ; chaque acteur majeur essaie de créer des macro-régions pour son propre bénéfice", explique l'historien russe.

Fursov pense que les Britanniques, qui ont déjà renoncé à leur empire, ne seront pas en mesure de créer leur propre macro-zone. Le programme mythique d'une "Grande-Bretagne globale", créé pour rehausser le profil de la nation insulaire, risque de rester une chimère, même si les banquiers londoniens cosmopolites tiennent le haut du pavé.

Les Anglo-Saxons "voulaient s'emparer d'une part de l'ancienne zone soviétique, du camp socialiste de l'Europe de l'Est, de la Transcaucasie et de l'Asie centrale. Ils n'ont pas réussi en Europe de l'Est et ne réussiront pas non plus en Asie centrale". Au mieux, les Britanniques peuvent "se faire un pique-nique en marge de l'histoire", déplore M. Fursov.

La confrontation actuelle entre les élites chinoises et celles dominées par l'Occident est le projet le plus intéressant selon l'universitaire russe. Pour la première fois, l'Occident est confronté à un adversaire qui représente une civilisation non occidentale mais qui reste un acteur mondial. Jusqu'à présent, seul l'Occident capitaliste a traversé la planète en s'appuyant sur la géoculture des Lumières pour son expansion.

Fursov affirme que les centres de pouvoir occidentaux montrent déjà des signes d'affaiblissement. En tant que connaisseur de la fiction classique, il cite le premier roman de Thomas Mann, Buddenbrook, qui décrit le déclin d'une famille de marchands lyciens prospères sur quatre générations.

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En d'autres termes, dans la crise du capitalisme, le grand jeu semble recommencer. La Russie et l'Occident se livrent toujours une guerre hybride, et la Chine est toujours dans la ligne de mire. De nombreuses questions restent sans réponse et M. Fursov est à Moscou pour réfléchir aux mêmes dilemmes que les observateurs politiques et économiques d'ailleurs.

"L'élite occidentale sera-t-elle capable de s'adapter aux nouvelles circonstances, de se réformer et de créer de nouvelles formes d'organisation? Pourra-t-elle utiliser les nouvelles connaissances du monde et de l'homme comme une arme psychohistorique?".

"D'autres sujets d'action stratégique pourront-ils utiliser la confrontation entre l'Occident et la Chine pour résoudre leurs propres problèmes, en exploitant - selon les principes du judo - le pouvoir de l'adversaire?".

"La confrontation entre l'élite occidentale - surtout son cercle intérieur anglo-juif - et la Chine est un phénomène sans précédent dans l'histoire de la lutte mondiale; c'est une scène passionnante qui nous réservera bien des surprises. A bien des égards, cette bataille définira l'avenir de l'ère post-capitaliste", s'enthousiasme Fursov.

dimanche, 09 avril 2023

La revue de presse de CD - 09 avril 2023

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La revue de presse de CD

09 avril 2023

Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

EN VEDETTE

MacGregor et Dénécé sur un même plateau dans Brochu en direct

Aujourd'hui, au Québec, le colonel US Douglas MacGregor et l'analyste français Éric Dénecé, fondateur et directeur du CF2R répondent successivement à cinq questions sur l'Ukraine dans une rencontre inédite sur un même plateau. Deux poids lourds de la géopolitique sur un même plateau, ça vaut le détour. Les réponses qui s'enchaînent sont très complémentaires.et s'accordent sur le fond. Merci au média québécois de nous proposer cet échange passionnant.

RadioInfoCite.com

https://www.youtube.com/watch?v=sX4aHlJLT98

ASIE

Climat, biodiversité, inégalités : pourquoi la Chine, l'Inde et l'Indonésie sont cruciales pour notre avenir

Environnement, climat, développement social… Les enjeux sont énormes pour les trois géants de l’Asie en développement. Ils vont déterminer l’avenir de ces trois pays et pour une bonne part, celui de la planète. Premier volet de cette comparaison entre Chine, Inde et Indonésie.

asialyst.com/fr

https://asialyst.com/fr/2023/01/14/climat-inegalites-biod...

AUSTRALIE

L'Australie n'est pas une nation, c'est une base militaire étatsunienne avec des kangourous

L'un des très nombreux signes montrant que l'Australie n'est rien d'autre qu'un atout pour l'armée et les services de renseignement étatsuniens est la façon dont son gouvernement a constamment refusé d'intervenir pour protéger le citoyen australien Julian Assange des persécutions politiques aux mains de l'empire étatsunien. Dans un nouvel article intitulé « Penny Wong s'efforce d'atténuer les espoirs de percée dans l'affaire Julian Assange », The Guardian cite la ministre australienne des affaires étrangères, qui a déclaré : « Nous faisons ce que nous pouvons, entre gouvernement et gouvernement, mais il y a des limites à ce que cette diplomatie peut accomplir ». Mme Wong a répondu à la question de savoir si le Premier ministre Anthony Albanese avait discuté de l'affaire de liberté de la presse la plus célèbre au monde avec le président étatsunien et le Premier ministre britannique lorsqu'il les a rencontrés ensemble il y a deux semaines.

le-blog-sam-la-touch

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CHINE

Sommes-nous proches d’une guerre dans le Pacifique entre les États-Unis et la Chine ?

Alors que tant Pékin que Washington en sont à envisager la possibilité d’un conflit au sujet de Taïwan, il est important de mesurer les conséquences probables d’un tel affrontement.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/sommes-nous-proches-d-une-guerr...

La Chine publie un rapport sur les innombrables violations des droits de l'homme aux États-Unis

Un rapport officiel de la Chine sur l’état de droit qui montre un durcissement très net des relations diplomatiques entre l’Empire du Milieu et l’Empire tout court.

lagazetteducitoyen.over-blog.com

http://lagazetteducitoyen.over-blog.com/2023/04/la-chine-...

COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)

Royaume-Uni. Le ministre de l’Intérieur désigne les gangs de violeurs « pakistanais » ciblant les « jeunes filles anglaises blanches vulnérables » [Vidéo]

Annonçant la mise en œuvre d’un plan d’action contre les gangs de violeurs de femmes et d’enfants au Royaume-Uni, le Premier ministre britannique et son ministre de l’Intérieur n’ont pas hésité à pointer du doigt l’origine pakistanaise d’une grande partie de ces criminels.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/04/06/218221/uk-pakistan...

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DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/DÉBILITÉ

Des associations écrivent à Pap Ndiaye pour dénoncer « de graves dérives lors de séances d’éducation à la sexualité dans une école française »

Deux associations, les Mamans louves et SOS Education, dénoncent dans un communiqué « de graves dérives lors de séances d’éducation à la sexualité dans une école française ». Et adressent une lettre à Pap Ndiaye au sujet de sa volonté de faire pénétrer l’éducation à la sexualité dans les écoles (et de manipuler les esprits de nos enfants). Voici ce communiqué.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/04/06/218157/des-associa...

DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES

Écoles de journalisme : l’ESJ Lille, école supérieure de formatage

Nous commençons une série d’articles sur les 14 écoles de journalisme reconnues par la profession. À tout seigneur tout honneur, la première sera l’École Supérieure de Journalisme (ESJ) de Lille, une des plus sectaires. Fondée en 1924 par Paul Vershchave dans le giron des Facultés Catholiques, l’ESJ est aujourd’hui l’une des écoles de formation au journalisme les plus prestigieuses et « cotées » de France. Association à but non lucratif, reconnue par l’Etat, l’ESJ Lille est labellisée « Établissement d’enseignement supérieur privé d’intérêt général » (EESPIG). On y accède par un concours de niveau bac +3 organisé conjointement avec l’Institut d’Études Politiques de Lille (Sciences Po Lille). L’ESJ fait partie des 14 écoles reconnues par la Commission paritaire nationale pour l’emploi des journalistes (CPNEJ), composée de représentants des patrons de presse et de syndicats professionnels.

ojim.fr

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La véritable histoire du Covid cachée par le secret-défense?

Pourquoi interdire aux médecins de traiter ? Pourquoi le secret-défense pour une épidémie ? Pourquoi vacciner des personnes qui n’ont rien à craindre d’une maladie ? Pourquoi décider d’interdire dès le premier jour des traitements sans vérifier avant s’ils pouvaient marcher ? Médecin, je n’ai pas compris, j’ai cherché à comprendre. Quel est le lien cohérent qui unit ces faits qui pris individuellement sont incohérents ?

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Journalistes-conseils: une relation incestueuse?

Entretiennent-ils des relations incestueuses ? Certains journalistes de France Info se sont faits récemment épinglés pour cumuler des activités de conseils avec leur emploi de journaliste. Une double activité qui soulève la question de l’influence de certains de leurs clients sur leurs prises de position à l’antenne. Retour sur un problème épineux, et pas vraiment nouveau, dont la mise en lumière ne fait que commencer…

ojim.fr

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Les fake news de l’État profond : les manipulateurs du gouvernement contrôlent le cycle de l’information

« Nous, les Américains, sommes les ultimes innocents. Nous sommes toujours prêts à croire que, cette fois, le gouvernement nous dit la vérité », Sydney Schanberg, ancien journaliste du New York Times. Parlons de fake news, d’accord ? Il y a d’abord les « fake news » classiques, qui ne sont pas vraiment des « nouvelles », mais plutôt des informations titillantes, dignes d’un tabloïd, colportées par toute personne disposant d’un compte Twitter, d’une page Facebook et d’une imagination débordante. Ces histoires vont du ridicule et du clic évident à la satire et à la manipulation politique. Toute personne dotée d’un peu de bon sens et d’un accès à l’internet devrait être en mesure de démêler le vrai du faux dans ces histoires en effectuant quelques recherches élémentaires. Si ces histoires prospèrent, c’est en grande partie grâce à la crédulité générale, à la paresse et à l’analphabétisme médiatique du grand public, qui, par sa docte conformité, pose rarement des questions, remet en cause ou confronte. Il y a ensuite le type de nouvelles plus sournoises diffusées par l’un des plus grands propagateurs de fake news : le gouvernement américain. Au milieu de l’apoplexie soigneusement entretenue par le gouvernement et les médias d’entreprise sur les fake news, vous n’entendrez pas beaucoup parler du propre rôle du gouvernement dans la production, la plantation et le colportage de fake news axées sur la propagande – souvent avec l’aide des médias d’entreprise – parce que ce n’est pas comme ça que le jeu fonctionne.

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Revue de presse RT du 26 mars au 1er avril 2023

Exercice hebdomadaire de ré/désinformation grâce à Russia Today. Au sommaire : test hypersonique américain raté ; Crédit Suisse et UBS face à de lourdes sanctions financières américaines ; le Sénat américain rejette l’abrogation de l’autorisation à faire la guerre ; l’armée danoise manque de soldats comme jamais ; TotalÉnergie accusé de produite du carburant pour des avions russes ; importations de poissons russes en hausse vers l’UE ; augmentation des investissements russes en Iran ; et aussi du diesel dans l’UE ; le Brésil et la Chine signent un pacte pour abandonner le dollar ; l’Arabie saoudite vers le bloc russo-chinois et rétablit ses relations avec la Syrie ; l’Ouganda très satisfait de la Russie ; le Tchad nationalise les actifs d’ExxonMobil ; où finit l’aide américain en Ukraine ; nouvelle déclaration de Seymour Hersh sur le sabotage de Nord Stream ; le Royaume-Uni promeut l’usage d’obus à l’uranium appauvri en Ukraine ; la Roumanie propose d’annexer un territoire « volé par l’URSS » ; des armes russes en Biélorussie ; le Conseil de sécurité des NU rejette une demande d’enquête sur le sabotage du Nord Stream.

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ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)

Van der Leyen et l’UE veulent tuer la propriété privée au nom de l’écologie

Cela vous a sans doute échappé, mais l’Union Européenne vient de voter un texte qui pose la question de la disparition de la propriété privée. Il s’agit d’une authentique révolution, motivée par un prétexte purement idéologique : la lutte pour le climat.

On notera juste au passage que cette théorie du réchauffement climatique est largement contestée. De multiples scientifiques remettent en cause cette théorie du GIEC, notamment parce que cet organisme a été pris la main dans le sac à plusieurs reprises à trafiquer les chiffres pour qu’ils disent ce que le GIEC prétend.

synthesenationale.hautetfort.com

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Retirons l'agriculture aux bourgeois et aux affairistes

Depuis les temps les plus reculés jusqu'à il y a quelques années, l'agriculture a certainement représenté le travail le plus important pour l'humanité en termes de communauté et de coexistence civilisée. Bien que l'homme ait pu survivre, et pendant longtemps, en tant que simple chasseur ou cueilleur de fruits sauvages, l'art de la vie en communauté n'a pu se développer jusqu'à l'épanouissement de civilisations impressionnantes qu'à travers l'exploitation de territoires où s'installer de façon permanente, en obtenant de la nourriture pour soi et sa famille/son clan/sa communauté et en créant un lien stable, sacré et de vénération, avec la terre où l'on vit.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/04/05/r...

ÉCONOMIE

In $ We Trust

Nota : Certains sujets abordés mériteraient de plus amples développements ou suscitent des questions qu’il n’était pas possible de traiter dans la présente note.

1/ Le dollar US est de loin la devise la plus utilisée dans les transactions internationales. Il est actuellement impliqué dans 88 % des transactions de change, contre seulement 31 % pour l’Euro et 7 % pour le Yuan. Il représente 60 % des réserves de change au niveau mondial. C’est la devise utilisée pour la quasi-totalité des mécanismes financiers internationaux, en particulier le système de règlement de paiements internationaux SWIFT. C’est vers le dollar que les investisseurs inquiets de la fragilité des établissements bancaires se sont récemment tournés, ce qui a obligé la banque centrale américaine à accélérer et amplifier ses procédures de swap de devises. Les cours mondiaux des matières premières sont évalués en dollars. La liste n’est pas exhaustive.

 Cette prépondérance a historiquement deux causes principales : l’écrasante supériorité économique de l’économie américaine après la seconde guerre mondiale et l’accord conclu entre les Etats-Unis et l’Arabie saoudite en 1979, après les chocs pétroliers de 1973 et1979 : l’Arabie s’est en effet engagée alors à ne vendre son pétrole qu’en dollars US – d’où le concept de « pétrodollars » – et à réinvestir ses dollars excédentaires en titres du Trésor américain ou d’entreprises américaines, en échange de quoi les Etats-Unis s’engageaient à protéger militairement le pays.

geopragma.fr

https://geopragma.fr/in-we-trust/

Banques, finance et confusions

Beaucoup de crétineries se publient à propos des dérives du secteur bancaire, en particulier les critiques acerbes de ce qui mine Crédit Suisse depuis une trentaine d’année. Le problème que posent les banques débridées actuelles n’est ni de servir des clients privés et commerciaux, ni de s’occuper des finances des entreprises (corporate finance) mais bien celui du rôle qu’elles jouent dans les investissements qu’elles font pour elles-mêmes, notamment les « produits financiers (sic) » qu’elles mettent sur le marché dans cette seule intention.

Le blog de Michel de Rougemont

https://blog.mr-int.ch/?p=9542&utm_source=mailpoet&am...

ÉDUCATION

L'Éducation nationale incite-t-elle les collégiens à faire le ramadan ?

À l’école, il y a les notes que l’on rapporte et celles que l’on envoie. Les premières angoissent le quotidien des élèves, les secondes égayent la vie de l’administration. Sur le site Opinion internationale, Michel Taube fait sensation en publiant une note de l’Académie de Paris sur la « désinscription de la demi-pension pendant la période du ramadan ». On y voit une feuille certes déchirée et anonymisée mais dont le texte court est bien lisible. Il est daté du 6 février.

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/leducation-nationale-in...

ÉNERGIE

OPEP : Les Saoudiens n’ont plus peur des États-Unis

Le choc des réductions de la production de pétrole à partir du mois de mai présenté dimanche 2 avril par l’OPEP+ signifie essentiellement que huit pays clés de l’OPEP ont décidé de s’allier à la Russie pour réduire la production de pétrole, ce qui signifie que l’OPEP et l’OPEP+ reprennent le contrôle du marché pétrolier. Aucun pays producteur de pétrole ne joue ici le rôle de joueur de flûte. Le plus beau, c’est que l’Arabie saoudite et sept autres grands pays de l’OPEP ont décidé, contre toute attente, de soutenir les efforts de la Russie et de réduire unilatéralement la production. Alors que les huit pays de l’OPEP parlent d’une réduction d’un million de barils par jour de mai à la fin de l’année, la Russie prolongera de 500 000 barils, pour la même période, l’ajustement volontaire qu’elle a déjà entamé en mars.

Si l’on ajoute à cela les ajustements de production déjà décidés précédemment par l’OPEP+, le total des ajustements volontaires de production supplémentaires atteint le chiffre impressionnant de 1,6 million de barils par jour.

reseauinternational.net

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Un éminent scientifique d’Oxford affirme que l’énergie éolienne « est un échec absolu »

On pourrait affirmer qu’il est à la portée d’un enfant intelligent scolarisé en classe primaire de comprendre les mathématiques basiques qui démontrent que l’énergie éolienne constitue un désastre économique et sociétal en cours de préparation. Désormais, le professeur émérite Wade Allison, mathématicien et physicien pour l’Université d’Oxford, chercheur au CERN et membre du Keble College, a fait les calculs. Il conclut que le Royaume-Uni est confronté à la possibilité d’une rupture d’énergie électrique. Il affirme que « l’énergie éolienne est un échec absolu », et ajoute que les gouvernements font fi des « preuves écrasantes » de l’inadéquation de l’énergie éolienne, « et font appel aux fanfaronnades plutôt qu’à une analyse raisonnée. »

lesakerfrancophone.fr

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ÉTATS-UNIS

Les États-Unis se préparent aux élections dans une guerre civile non déclarée

Les trains déraillent, les usines explosent, les centrales électriques tombent en panne... L'actualité aux États-Unis ressemble à des bulletins de guerre. Plus précisément, à une chronique de guérilla.

observateurcontinental.fr

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La transformation idéologique cruciale de notre époque

La transformation régionale s’est produite parce que les États-Unis et leur doctrine toxique du « avec nous ou contre nous » ont été totalement exclus des négociations. Est-il possible de mieux comprendre la dynamique qui sous-tend la « transformation » russo-sino-orientale en visitant les points de l’ordre mondial occidental qui sont soumis à des tensions maximales ? Ces derniers arcs de tension placent-ils la métamorphose régionale du Moyen-Orient dans un contexte plus large ? Je pense que oui. Les États-Unis en sont un bon exemple : Pendant la plus grande partie de l’histoire récente, la démocratie libérale américaine était un projet protestant – comme l’écrit Ross Douthat. « Notre forme de gouvernement n’a aucun sens si elle n’est pas fondée sur une foi religieuse profondément ressentie », a déclaré Dwight Eisenhower en 1952. La Constitution et la Déclaration des droits sont le squelette protestant de cet état de conscience.

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Journaliste, espion ou guerrier sur le front cybernétique ?

Le 30 mars, les autorités russes ont arrêté un journaliste du Wall Street Journal, Evan Gershovitch : le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a déclaré qu’il « agissait sur instruction de la partie américaine pour recueillir des informations sur les activités de l’une des entreprises du complexe militaro-industriel russe qui constituent un secret d’État ». Gershkovich, qui a été arrêté dans la ville d’Ekaterinbourg, dans la région de l’Oural, sera détenu au moins jusqu’au 29 mai, selon les autorités judiciaires russes. Le Wall Street Journal a déclaré qu’il « démentait avec véhémence » l’allégation et a demandé à la Russie de libérer Gershkovich, qui vit à Moscou depuis six ans et a été accrédité par le ministère russe des affaires étrangères. S’il est reconnu coupable, il risque jusqu’à 20 ans de prison.

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FINLANDE

Tomi Huhtanen : « L’Europe du Nord se tourne vers le centre droit »

Entretien sur le résultat des élections générales en Finlande avec Tomi Huhtanen, le directeur exécutif du Wilfried Martens Centre for European Studies, le centre de réflexion du Parti Populaire Européen (PPE).

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FRANCE

La porte-parole de la Diplomatie russe dénonce les menaces de la France

La porte-parole de la Diplomatie russe, Maria Zakharova a dénoncé, mercredi 5 avril, les menaces qui seraient proférées par les autorités françaises à l’égard des partenaires de la Russie qui lui apporteraient un soutien dans la guerre en Ukraine. Interrogée par Anadolu sur les déclarations du président français, Emmanuel Macron, au cours de sa visite en cours en Chine, Zakharova a d’abord souligné que « le piège dans lequel tombent de nombreux pays de l’Union européenne est qu’eux-mêmes ne savent parfois pas à quel titre ils font leurs déclarations ». « Lorsqu’ils abordent des questions internationales, ils deviennent les otages de cette responsabilité mutuelle, qu’ils appellent « la politique étrangère commune de l’Union européenne », et qui n’est en fait qu’une sorte d’habitudes dictatoriales, car il leur est interdit de s’exprimer dans une capacité nationale », a estimé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

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Du PCF à l'entretien avec Macron : Pif Gadget, 75 ans d’un journal très politique

En pleine contestation de la réforme des retraites, Emmanuel Macron a donc choisi de s’exprimer dans… Pif, le mag, la version moderne du célèbre magazine pour enfants. Autrefois dirigée par des proches du parti communiste, la revue possède une riche histoire politique.

marianne.net

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« Expliquer la levée de l'obligation vaccinale est un exercice délicat, qui pourrait ouvrir la boîte de Pandore ».

Jean-Louis est photographe. En octobre 2021, il fonde le collectif Les Essentiels, afin de venir en aide aux soignants et aux autres catégories de personnels qui ont refusé de se soumettre à l'obligation vaccinale contre la Covid-19. Suspendus en conséquence, parfois dès septembre 2021, privés de salaires, sans droits d'accès au chômage, sans ressources, ceux-ci ont été mis au ban de la société au nom d'une gestion de la crise sanitaire qui a privilégié le politique au sanitaire. Une doxa dont les méfaits allaient perdurer pendant plus de 500 jours, provoquant un désastre humain et social insoutenable. Alors que la Haute Autorité de Santé (HAS) vient de conseiller la fin de cette vaccination obligatoire expérimentale et laisse entrevoir la possibilité d'une réintégration des suspendus, Jean-Louis reste prudent : il pose la question de l'effet réel de l'annonce et s'interroge sur les conditions de ce revirement. Il dresse par ailleurs un constat implacable à propos de ce qui s'est déroulé au sein même de notre société, prise dans un cauchemar dénué de sens, fallacieusement justifié au nom de la science. Entretien avec Jean-Louis, du collectif « Les Essentiels »

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GAFAM/IA

Pourquoi l'Intelligence Artificielle ne remplace pas les discussions entre humains et le lien social informatif

Merci à France-Soir qui m'a permis de comprendre ce qui motive des personnalités, telles Elon Musk ou Yuval Noah Harari, à faire une pause urgente dans le développement et déploiement de l'IA (Intelligence Artificielle), bien que pour des raisons probablement différentes. En effet, l'IA permet de montrer les manquements et les mensonges des gouvernants sur des sujets d'actualité, ainsi que donner cours à des manipulations d'opinions ! À condition que des humains s'en aperçoivent et échangent à ce sujet. En voilà deux exemples concrets.

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L’élite européenne en marche pour contrôler nos vies et notre économie

Reconnaissance faciale, système d’intelligence artificielle et score social : la France s’engage-t-elle dans une surveillance de masse ?

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GÉOPOLITIQUE

Nouvelle Guerre froide et refus de la diplomatie : Un scénario perdant pour tout le monde

Les événements entourant le premier anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie ont pris des allures de Guerre froide, avec l’Amérique et ses alliés alignés d’un côté et la Chine et la Russie de l’autre. Certains hommes politiques à Washington – et peut-être à Pékin – semblent à l’aise avec cette situation. Mais ils devraient être prudents. Il n’y a aucune raison de croire qu’une répétition de la guerre froide au XXIe siècle serait bénéfique pour qui que ce soit, surtout pour les États-Unis.

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Von der Leyen rencontrera Biden pour discuter d’une réponse commune à la menace chinoise. Soyez inquiets !

L’OTAN passe discrètement de l’Ukraine à la guerre froide contre la Chine, tandis que les États-Unis préparent une guerre froide fondée sur des sanctions et « sans précédent » contre Pékin. Lors d’une récente interview, Nicholas Burns, l’ambassadeur américain en Chine, après avoir qualifié la Chine de « menace » , a déclaré sans ambages :« Nous sommes le leader dans cette région [indo-pacifique]. [Et nous] restons ». L’interviewer, Mike Gallagher, membre du Congrès américain, a décrit la nouvelle guerre froide américaine comme n’étant pas un match de tennis poli, mais une lutte existentielle pour la vie au XXIe siècle. La tentative antérieure du président Xi de parvenir à une « nouvelle détente » avec les États-Unis lors du G20 de novembre à Bali (en fait une tentative d’explorer si un modus vivendi minimum avec les États-Unis était possible) est terminée. L’hystérie autour du ballon chinois, les preuves croissantes que l’Ukraine se transforme en débâcle pour l’administration Biden dans la région de Bakhmut et les menaces grossières de « conséquences » pour la Chine dans le cas où elle soutiendrait militairement la Russie (et au moment même où Washington promettait davantage d’armes pour Taïwan), ont été trop fortes pour Pékin. Loin de ses premiers essais de détente américaine, la Chine s’est depuis lors engagée dans la direction opposée. Elle s’est « recalibrée »

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IMMIGRATION/ISLAMISME/REMPLACEMENT

19 millions d’immigrés et descendants d’immigrés en France selon l’Insee

L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié fin mars un dossier sur les « immigrés et descendants d’immigrés en France » (en lien ci-dessous) afin de donner des « informations objectives pour alimenter le débat ». Celui-ci paraît indispensable ! Cette étude de deux cents pages comportant de nombreux graphiques révèle en effet que la population française compte à présent (d’après une comptabilité arrêtée fin 2021) 6,9 millions d’immigrés « officiels » (personnes nées à l’étranger et résidant sur le territoire) sur 67,6 millions d’habitants, soit 10,3 % de la population. Cette proportion était de 6,5 % en 1968. Sur trois générations, l’immigration représente plus de 19 millions de personnes (7 millions d'immigrés, 7,3 millions de personnes ayant au moins un parent immigré, et 4,8 millions d'immigrés de troisième génération), soit un habitant sur trois. « Entre 1999 et 2021, le nombre d'immigrés a été multiplié par 1,6 tandis que la population totale a été multipliée par 1,1 », notent les auteurs de l'étude. 41% de ces émigrés récents viennent d’Afrique dont 21 % du Maghreb, 33 % d'Europe, 15 % d'Asie et 11 % d'Amérique et d'Océanie.

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« Envoyé spécial » Callac : sous Staline, Élise Lucet aurait fait merveille...

Jeudi 6 avril 2023, en début de soirée, la chaîne France2 diffusait dans l'émission « Envoyé spécial » un reportage sur Callac et sur St-Brévin. À Callac (2 200 habitants), le projet Horizon de la Fondation Merci prévoyait de faire venir 70 familles africaines, ce qui représentait environ 530 personnes, c’est à dire 25% de la population du village. Importer autant de personnes tellement différentes dans un petit village breton ne pouvait que créer une multitude de problèmes. Les promoteurs de ce projet refusaient de prendre en compte cette réalité. Face à cela, la population s’est mobilisée et a dit au maire :

  • Ce projet n’était pas dans votre programme électoral
  • Soit vous abandonnez le projet, soit vous faites un référendum

L’émission d’Élise Lucet n’en dira pas un mot. Aucun téléspectateur ne saura que ce maire de « gôche » refusa la consultation de sa population, déclarant en public sur le marché : « Je ne ferai pas de référendum parce que 80 % de la population est contre ».

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L’attentat de la rue Copernic : une enquête polluée par l’instrumentalisation politique

Dans son dernier livre, Rue Copernic – L’enquête sabotée – 1980-2023 (Éditions L’Artilleur, 293 pages, 20 euros), le journaliste Clément Weill-Raynal, rendu célèbre pour avoir révélé au grand public le scandale du mur des cons, s’intéresse de façon minutieuse à une vieille affaire « ni résolue ni définitivement classée ». Le 3 octobre 1980, en fin d’après-midi, une bombe de très forte puissance explosait devant la synagogue de la rue Copernic, située dans le XVIe arrondissement à Paris. Quatre personnes furent tuées et une quarantaine de blessées. C’était la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale qu’un attentat visait la communauté juive en France. Selon l’auteur, l’instrumentalisation politique initiale de l’attentat et le « sabotage » de la longue enquête judiciaire ont contribué à retarder l’ouverture du procès qui ne s’ouvre qu’en ce mois d’avril 2023, plus de quarante ans après les faits.

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INDE

L’Inde : Le prochain front dans la guerre contre les BRICS

La guerre géopolitique multimodale actuelle ne se résume pas à ce qui se passe en Ukraine. Ce conflit a entraîné une myriade d’effets et de mouvements en aval qui sont tout aussi importants que ce que signifie l’encerclement de Bakhmut. Pendant des années, l’Inde a été le joker de l’alliance des BRICS. La rivalité de l’Inde avec la Chine, ainsi que ses relations compliquées avec la Russie et l’Occident, ont toujours servi à diviser l’alliance. Pendant les années Trump, le « I » des BRICS, l’Inde, s’est lentement frayé un chemin sous l’égide du Premier ministre Narendra Modi pour revenir dans l’orbite de l’Occident. Cela m’a amené à penser que ce « I » avait été remplacé par l’Iran, en particulier avant le COVID-19.

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ISRAËL

Fortes tensions autour de la réforme judiciaire en Israël : chronique d'une crise existentielle

Israël a-t-il atteint un moment de « crise existentielle », comme l’affirment de nombreux commentateurs suite aux protestations massives contre la réforme judiciaire proposée par le Premier ministre Benjamin Netanyahou ? Retour sur une semaine riche en événements et aux ramifications considérables, non seulement à l’intérieur d’un pays miné par des divisions de plus en plus intenses, mais aussi par l'état de ses relations avec ses alliés internationaux, les États-Unis en tête.

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LECTURE

L'actualité de Dino Buzzati, conservateur révolutionnaire

Comment ne pas penser, en relisant l'écrivain natif de Belluno en Vénétie, à notre époque où un peu tout est basé sur la vitesse, le mouvement, l'immersion dans un flux continu d'informations ?

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La Constitution maltraitée : dans les failles du Conseil constitutionnel

Comment le Conseil constitutionnel protège-t-il réellement les droits et libertés en France ? Lauréline Fontaine lève le voile dans son dernier ouvrage, La Constitution maltraitée, anatomie du Conseil constitutionnel, (Paris, Amsterdam éditions, Paris 2023).

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Entretien avec Thorvald Ross, auteur d'un remarquable roman initiatique. Propos recueillis par Robert Steuckers

A propos d'une quête religieuse et philosophique de plus de quarante ans. « Je vous connaissais déjà lorsque vous publiez la revue Mjöllnir. Vous vouliez découvrir les racines nordiques (scandinaves) présentes de manière diffuse dans la culture néerlandaise (Nord et Sud confondus). Votre livre De laatste heiden (= Le dernier païen) est-il le témoignage de cette quête ? Et qu'en est-il de cet héritage nordique aujourd'hui ? »

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Jean Giono et le Contadour

Le terme écologie a certes été utilisé pour la première fois par Haeckel en 1866 dans sa Morphologie générale des organismes, mais c’est Giono qui en a été le chantre. Sa plume et la magie du verbe qu’elle engendre n’a pas fini de nous enchanter. L’homme a besoin de pain et d’eau pour nourrir son corps, mais il a aussi besoin de rêve, d’idéal et de poésie pour alimenter son âme. Giono à la recherche des vraies richesses explore un chemin qui peut nous conduire afin que notre joie demeure.

Que ma joie demeure de Jean Giono, paru en 1935 avait créé une effervescence dans l’Entre-Deux-Guerres parmi les jeunes, avides de découvrir « les vraies richesses » dont parle l’écrivain dans ses premières œuvres. Ils se retrouveront autour de lui pour vivre l’aventure poétique du Contadour jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale. Les jeunes, à cette époque, sont à la recherche de vraies valeurs dans un monde qui a failli en 1914, puisqu’il a sombré dans l’abomination de la Première Guerre mondiale. Le retour à la terre, la célébration de la nature, la paix, la communion entre les êtres, toutes classes sociales, toutes nationalités confondues, la découverte de la mixité, de la camaraderie véritable incitent à vivre autrement, loin de la fureur et du bruit, de la course à l’argent, du nationalisme inquiétant qui gronde et menace.

Jean Giono et le Contadour. Un foyer de poésie vivante, 1935-1939, de Lucette Heller-Goldenberg. A commander chez Les amis de la culture européenne.

OTAN

L’expansionnisme de l’OTAN en Scandinavie aide les États-Unis, mais place la Finlande en ligne de mire

Il est évident que l’OTAN a toujours été une extension auxiliaire des États-Unis. C’est le cas depuis la création malheureuse de cette alliance belliqueuse il y a 74 ans. Ainsi, l’agression rampante de l’OTAN doit toujours être observée dans la perspective de l’expansionnisme des États-Unis, puisque la thalassocratie belliqueuse ne cesse de rapprocher son infrastructure militaire des frontières de ses adversaires géopolitiques. Cela a été le cas lors de la (première) guerre froide et ce n’est pas différent aujourd’hui, alors que les États-Unis poussent un pays européen après l’autre dans une coalition anti-russe plus large qui inclut désormais l’ensemble de l’Union européenne. Washington tente de faire de même en constituant une copie presque conforme de l’OTAN dans le Pacifique, dans une démarche pratiquement identique, uniquement dirigée contre la Chine.

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN RIRE !

Décoration diplomatique

De l’art de disposer ses interlocuteurs… où comment ravaler les supplétifs des États-Unis au bout de la table (3 photos).

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PROCHE-ORIENT

L’Arabie saoudite prend son virage eurasien

Les récentes réconciliations de l’Arabie saoudite avec l’Iran et la Syrie sous l’égide de la Chine et de la Russie sont perçues comme une étape vers la réduction de la dépendance de Riyad à l’égard des États-Unis, tout en faisant progresser l’influence politique et économique de Pékin et de Moscou en Asie occidentale. Le 6 mars 2023, les responsables iraniens et saoudiens ont tenu une réunion à Pékin au cours de laquelle ils ont convenu de rétablir les relations bilatérales. Cet accord est important non seulement pour la désescalade mutuelle des tensions en Asie occidentale, mais aussi pour l’importance croissante de l’Arabie saoudite dans le processus d’intégration eurasienne mené par la Chine et la Russie. En accueillant la médiation chinoise, le royaume s’est positionné comme un acteur indépendant capable d’ouvrir des portes à Pékin et à Moscou dans une région où ils ont traditionnellement été éclipsés par une grande puissance rivale, les États-Unis. Cette démarche renforce l’importance de l’Arabie saoudite dans le paysage géopolitique et consolide ses liens avec Pékin et Moscou.

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RÉFLEXIONS

Fraude électorale : Emmanuel Macron peut tout se permettre

On sait bien qu’au printemps 2017, la magistrature a mis en œuvre une opération judiciaire destinée à disqualifier politiquement le candidat de droite pourtant favori du scrutin présidentiel. Dernière partie de l’opération concoctée par la haute fonction publique et soutenue par l’oligarchie, elle a produit le résultat souhaité par ses instigateurs l’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Lorsque l’on dit « la magistrature » c’est parce que si la procédure elle-même fut menée par une poignée de magistrats, ceux-là furent soutenus par la plus haute hiérarchie du corps et les organisations syndicales majoritaires. Ce soutien qui ne s’est jamais démenti à Emmanuel Macron, s’est caractérisé depuis six ans par un refus obstiné de s’attaquer aux locataires de l’Élysée et à son système. Dernier épisode en date, celui de l’aveu des protagonistes de la campagne présidentielle 2017 reconnaissant l’existence de fraudes. Celles-ci sont un serpent de mer qui vient de refaire surface. Cette fois-ci, c’est Radio France qui s’y colle et qui rapporte le témoignage de cadres de McKinsey qui décrivent explicitement : « des prestations qui auraient dû être facturées et déclarées dans les comptes du candidat Macron ». C’est à la fois un serpent de mer, mais aussi un secret de polichinelle. Quiconque s’est penché un peu sérieusement sur le déroulement de la campagne et sur les méthodes utilisées par l’équipe Macron sait à quoi s’en tenir. L’autre caractéristique est le refus obstiné de la justice de mettre son nez dans ce qui aurait dû aboutir dès ce moment-là à des poursuites pénales et à l’invalidation des comptes de campagne du candidat Macron. La justice française reste pourtant obstinément muette devant cette reconnaissance qui aurait dû justifier l’ouverture immédiate d’une information judiciaire, compte tenu du nombre d’infractions pénales qu’elle implique.

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Que les autres vous permettent tout et que vous ne permettiez rien aux autres ?

Le stade le plus avancé des grands délirants Politiques, Médiatiques et Financiers. Jamais la civilisation n’a eu à subir une telle violence si concentrée (pour nous lovée autour de puérilités aussi insensées). Dernière fois : le nazisme ! Tant y est concentré d’enfantillages dissymétriques. Soit j’ai tous les droits et vous aucun. Cela ne vous dit rien ? Ce sont les pensées non inhibées de l’enfant entrant dans les apprentissages culturels. Pensées non inhibées de l’enfant qui ne les met pas en œuvre. Et qui ne sont connues que par les mots qu’ils babillent. Or, actuellement, au prétendu sommet de la société, nous avons de « faux adultes » enfants à vie qui n’ont plus aucune inhibition. Qui se prouvent surtout les pires barbares déguisés en costards cravates. Bien identifiés comme les pires « dangers publics » actuels - les flagrants Ennemis de la société… Voici comment ils se sont tous démasqués : ce qu’ils se permettent tout le temps ! Non non, ils ne le permettent pas aux autres. Parvenant ainsi aux sommets de toutes les déraisons tout le temps…

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RUSSIE

Les points clés de la nouvelle doctrine de politique étrangère russe

Pour donner un aperçu des priorités stratégiques de la nation au-delà de ses frontières, la Russie a publié, vendredi, sa doctrine de politique étrangère actualisée, signée par le président Vladimir Poutine. Ce document, qui a d’importantes répercussions sur les relations de Moscou avec des acteurs clés du monde entier, sera sans aucun doute examiné de près dans les semaines à venir. Poutine a expliqué que la nécessité de revoir le document était due à des « changements radicaux » dans le paysage international, notamment ce que Moscou a décrit comme une « guerre hybride » permanente menée par l’Occident contre la Russie en raison de ses actions en Ukraine.

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L’arrestation de la terroriste qui a assassiné Vladlen Tatarski révèle la vraie nature de l’Occident

Le 3 avril 2023, la femme qui apporté le buste contenant l’engin explosif qui a tué le reporter de guerre Vladlen Tatarski, Daria Trepova, a été finalement arrêtée. La façon dont l’arrestation de cette femme et l’assassinat de Vladlen Tatarski ont été couverts par les médias et officiels occidentaux révèle la nature profondément terroriste des gouvernements occidentaux, de l’Ukraine et de leurs soutiens en Russie. Explications.

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SANTÉ

Rapport trimestriel de situation Covid planétaire du Samedi 1er avril 2023 0h00 GMT, par Dominique Delawarde

Ceux qui s’intéressent toujours à la crise sanitaire COVID qui se termine doucement trouveront mon premier rapport de situation 2023 qui sera désormais trimestriel. Ce rapport fait le bilan du premier trimestre 2023. Si le nombre de décès se réduit chaque jour un peu plus (134 400 au 1er trimestre 2023 sur l’ensemble de la planète), il est important de noter que sur ce premier trimestre 2023, les 30 pays de l’OTAN, très vaccinés, ont eu un taux moyen de mortalité COVID de 81,9 décès/million d’h, plus de 10 fois fois supérieur à celui du reste du monde pour la même période : 7,93 décès /million d’h. Cela veut clairement dire que ces pays se remettent moins vite de l’épisode Covid que le reste de la planète. Tous les pays de l’OTAN, sans aucune exception, ont un taux de mortalité par millions d’habitants supérieur à la moyenne du monde non otanien… ??? Bonne information alternative à tous et à chacun de se forger son opinion, bien sûr.

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SERBIE

« Zadušnice ». Un retour au Kosovo entre larmes et recueillement pour les familles Serbes

Des milliers de Serbes ont fui le Kosovo du fait des exactions des Albanais radicaux lors de la guerre de 1999 et ensuite durant les pogroms de 2004. Ils ont été contraints d’abandonner, souvent dans la précipitation, leurs villages, leurs maisons, leurs églises, leurs cimetières. En se réfugiant en Serbie centrale pour sauver leurs familles, les chrétiens ont dû laisser leurs ancêtres derrière eux. Un déchirement supplémentaire pour eux qui avaient déjà tout perdu. Solidarité Kosovo raconte cette épreuve et ce retour au pays, parfois douloureux. Les Serbes dont la tombe des parents et des proches se trouve au Kosovo s’y rendent sous escorte militaire lors des fêtes religieuses commémoratives, comme celle du « samedi des défunts », « Zadušnice », qui a lieu en février.

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UKRAINE

Guerre en Ukraine Vidéo n° 32

« Le Monde connaît un changement qui ne s’est pas produit depuis 100 ans. Et ce changement nous le conduirons ensemble ». C’est par cette phrase adressée à Vladimir Poutine que Xi Jiping lors de sa visite officielle à Moscou, a envoyé un message au Monde. Le nouvel ordre multipolaire est en marche. Pendant ce temps, l’Occident collectif avec ses États faillis continue à partir dans tous les sens et à se raconter des sornettes pour se rassurer. Vududroit qui ne saurait se réjouir de ce qui nous arrive, essaie de présenter le réel tel qu’il est. Cette fois-ci, il s’est adressé pour cela à un militaire de haut rang qui sait de quoi il parle. Et un économiste qui nous avertit que l’on n’est vraiment pas en grande forme. Plus de freins, plus d’airbag, des conducteurs débiles, et à fond vers le mur. La France est en train de démontrer qu’il faut regarder le Monde tel qu’il est, et qu’il est urgent de se débarrasser des imbéciles et des malfaisants.

Au sommaire de l’indispensable rendez-vous de Régis de Castelnau et Sylvain Ferreira :

Général Jean Pinatel

Olivier Delamarche

  • Brèves observations sur le sommet russo-chinois de Moscou : à 1 mn 08 s ;
  • Entretien avec le général Jean Pinatel : à 12 mns 18 s. Avec notamment un topo simple et passionnant sur la stratégie de la guerre nucléaire ;
  • Entretien avec l’économiste Olivier Delamarche : à 1 h 26 mns 34 s.

vududroit.com

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TURQUIE

Les relations Poutine-Erdogan

Le président turc Recep Erdogan a révélé que le président russe Vladimir Poutine pourrait assister à la cérémonie de chargement du combustible nucléaire le 27 avril à la centrale nucléaire d’Akkuyu. L’attaché de presse de Poutine, Dmitri Peskov, a habilement géré la bombe politique, choisissant de ne pas réfuter la déclaration d’Erdogan. Selon Erdogan, la participation de Poutine à la cérémonie pourrait faire partie d’une visite officielle. Les précédents engagements de Poutine concernant la centrale nucléaire d’Akkuyu se sont déroulés par vidéoconférence et lors de la cérémonie marquant le début des travaux de construction du prestigieux projet en avril 2018, il a promis d’assister à la cérémonie de lancement en 2023. Rosatom a tenu sa promesse de terminer le projet dans les délais, et c’est maintenant au tour de Poutine. De toute évidence, Erdogan se soucie beaucoup du récent « mandat d’arrêt » de la Cour pénale internationale contre Poutine. Le président chinois Xi Jinping a montré comment l’ignorer. La sherpa russe du G20, Svetlana Lukash, a déclaré vendredi que Poutine devrait se rendre en Inde deux fois cette année – le sommet du G20 en septembre et le sommet de l’OCS de 2023 plus tard.

brunobertez.com

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UNION EUROPÉENNE

Union Européenne et internet : arrive la loi du Digital Services Act ou DSA… censure et dictature sur mesure !

L’Ukraine et sept autres nations européennes tentent de museler toute information sur internet et les réseaux sociaux qui n’est pas conforme au narratif fantasque qui obscurcit la vérité sur la guerre en Ukraine. Le narratif guerrier de « l’occident collectif » est construit sur des mensonges, l’exagération, la propagande, des allégations et supputations non corroborées et des pirouettes de relations publiques fantasmagoriques du régime Zelensky.

resistance71.

https://resistance71.wordpress.com/2023/04/03/union-europ...

Le Parlement européen envisagerait de forcer les États membres à accueillir des migrants dans le cadre de leur répartition sur le territoire de l’UE. Un « Coordinateur de l’UE pour la relocalisation » serait responsable de cette répartition

La commission des libertés civiles a approuvé mardi 4 avril une nouvelle approche pour la gestion des flux d’asile et de migrations vers l’UE et des règles spécifiques pour faire face aux crises. Par 47 voix pour, 17 voix contre et 1 abstention, les députés ont adopté leur position sur la proposition de mise à jour du règlement de l’UE en matière d’asile et de gestion des migrations. Le texte adopté modifie les critères permettant de déterminer le pays de l’UE responsable de l’examen d’une demande de protection internationale (règles dites de Dublin), notamment si des liens familiaux ou éducatifs existent dans un État membre donné.

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2023/04/06/le-parlement-europee...

 

De la dédollarisation à la yuanisation et à la monnaie des BRICS : la multipolarité des monnaies

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De la dédollarisation à la yuanisation et à la monnaie des BRICS : la multipolarité des monnaies

Par Alfredo Jalife Rahme

Source: https://noticiasholisticas.com.ar/de-la-desdolarizacion-a...

La dédollarisation est irréversible. Seuls sa vitesse et son calendrier posent question, alors que l'anglosphère prétend la faire traîner en longueur, tandis que le Sud s'est lancé vertigineusement dans l'adoption de la yuanisation et de la monnaie des BRICS.

Cyrus Janssen explique que "la Chine va vite ! Après avoir négocié le plus grand accord de paix au Moyen-Orient, elle accueille maintenant l'Arabie saoudite (AS) dans son alliance commerciale. Cette annonce a été faite quelques instants après que la Chine a conclu sa première transaction de GNL en renminbi avec les Émirats arabes unis (EAU). Les temps changent !" (https://bit.ly/3nzSala ).

Watcher.guru affirme que "AS a un partenariat commercial avec la Chine, la Russie, l'Inde, le Pakistan et quatre pays d'Asie centrale (http://bit.ly/42YbQzu )".

L'ambassade de Russie au Kenya a publié que "la Russie et l'Inde cherchent à briser le monopole du dollar et à dominer le marché eurasien. Un forum organisé à New Delhi a mis l'accent sur les principaux liens commerciaux à la veille du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (https://bit.ly/40SqAOi )".

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Le président kenyan William Ruto a encouragé ses concitoyens à se séparer de leurs dollars (https://bit.ly/3lVTm1M ). Le Kenya a souffert d'une pénurie de dollars en raison de la dévaluation de sa monnaie, le shilling, qui a engendré une forte inflation, tandis que la Bolivie subit également les ravages d'une sécheresse de dollars en raison des importations d'hydrocarbures qu'elle paie avec des billets verts. C'est peut-être l'occasion pour la Bolivie de se débarrasser des chaînes de la dollarisation et d'adopter le yuan et/ou la roupie indienne et/ou la monnaie des Brics.

Bloomberg rapporte que "l'Inde proposera sa monnaie comme alternative pour commercer avec les pays confrontés à des pénuries de dollars (http://bit.ly/40OSsTF )".

Sharmine Narwani affirme : "TREMENDOUS : it's the most important global development in years. Si les pays de l'ANASE abandonnent le dollar pour leurs monnaies locales, le dollar est mort" (https://bit.ly/3K0TUvh ).

@runews commente que "les BRICS, l'AS, la Biélorussie et l'Iran développent une nouvelle monnaie" (https://bit.ly/3nEaSbc ).

Les 10 pays de l'ANASE (Asie du Sud-Est) discutent de l'abandon du dollar et de l'euro dans leurs échanges commerciaux et leur principale puissance géoéconomique, l'Indonésie (17ème au classement mondial du PIB), invite ses partenaires régionaux à ne plus utiliser les cartes de crédit Visa et MasterCard "pour éviter les répercussions des sanctions occidentales à l'encontre de la Russie" (http://bit.ly/3ZtAvsB ).

The Cradle affirme que "les pays du BRICS travaillent fondamentalement sur une nouvelle monnaie : la monnaie officielle russe". (https://bit.ly/3Km0rCi )

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L'analyste cité David Goldman affirme que "le désordre bancaire américain annonce la fin du système de réserve du dollar" car "la crise bancaire n'est pas un problème de qualité du crédit, mais découle de la tâche désormais impossible de financer la dette extérieure américaine qui ne cesse de croître" (http://bit.ly/3zG9SXb ).

Le Global Times chinois prévoit que "la dédollarisation est inévitable à mesure que l'utilisation d'autres monnaies s'accélère", comme cela vient d'être le cas avec l'accord conclu entre la Chine et le Brésil pour commercer dans leurs propres monnaies lorsque leurs échanges bilatéraux dépassent 150 milliards de dollars (http://bit.ly/3nCVP1J ).

Même la France a participé à un accord triangulé avec les Émirats arabes unis pour l'achat de gaz naturel liquéfié (GNL) avec la Chine en yuans (http://bit.ly/40LFiXo ).

Gillian Tett du Financial Times appelle à "se préparer à un monde multipolaire de monnaies" alors que "le dollar américain domine toujours les marchés de la dette, mais certaines données de niche suggèrent que les choses pourraient être en train de se retourner" (http://bit.ly/42UMKS0 ).

Par ailleurs, il y a 14 ans, j'affirmais que "le monde tend vers la multipolarité et la régionalisation des monnaies" (http://bit.ly/3ZyPx0n ). J'ai également proposé la monnaie des Brics (http://bit.ly/3zjVWlo ), qui est aujourd'hui sur le point d'être réalisée pour remplacer le dollar (http://bit.ly/3KonBry ). "CQFD.

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49-3 soutiens

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49-3 soutiens

par Georges FELTIN-TRACOL

À l’occasion de la calamiteuse réforme des retraites traitée dans l’excellente émission n°25 de L’Écho des Canuts mise en ligne sur Radio Méridien Zéro le 11 février 2023, l’Hexagone retombe dans une série de secousses collectives, de transes politiciennes et de spasmes sociaux dont il a le secret. On assiste à une pitoyable tragicomédie au scénario bouffon dans lequel des lycéens, par ailleurs grévistes du vendredi pour le climat, brûlent volontiers palettes et poubelles sans se soucier du bilan carbone défavorable qu’ils provoquent.

Outre le report de 62 à 64 ans de l’âge du départ de la vie active, les protestations concernent l’usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Cette crise adulescente qui s’apparente à une éruption urticante spontanée n’est pas nouvelle. La loi El Khomri sur le travail en 2016 avait déjà suscité un mécontentement semblable.

Les principaux contempteurs du 49-3 se trouvent dans les rangs de la gauche radicale. Ils rêvent du grand soir et ont la nostalgie du régime d’assemblée de la Convention nationale en 1793… Dans un pays où les six candidats de gauche (Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, Fabien Roussel, Anne Hidalgo, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud) recueillent un total de 11.225.271 suffrages à l’élection présidentielle de l’an passé, il n’est pas illogique que deux à trois millions de Français affichent leur hostilité à cette loi. La forte contestation relevée dans la « France périphérique » montre aussi que cette stupide réforme cristallise une vive colère qui la transcende. Certains évoquent une continuité conflictuelle par-delà l’entracte covidesque – et peut-être à cause de lui – entre ces grandes mobilisations, les « Bonnets rouges » bretons de 2013 et les « Gilets jaunes » de 2018 – 2019.

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Bien des critiques proclament que le 49-3 serait anti-démocratique. Opinion grotesque ! Cette disposition inscrite dès l’origine dans la Constitution appartient à ce que les constitutionnalistes qualifient de « parlementarisme rationalisé ». Ses autres outils sont le 44-3 (pour le vote bloqué) et le 47-1 (la procédure d’accélération des débats législatifs dans le cadre des projets de loi des finances). Avant la funeste révision de 2008, le gouvernement bénéficiait de l’article 48, lui assurant la seule maîtrise de l’ordre du jour au Parlement. Le 49-3 correspond à la procédure habituelle en régime parlementaire de la question de confiance. Le gouvernement pose sa responsabilité sur un texte précis pour obtenir de l’Assemblée nationale un vote qu’il juge indispensable pour la poursuite de sa politique. Dans l’esprit des rédacteurs de la Constitution de la Ve République, Michel Debré en particulier, le 49-3 est une façon inédite de renforcer la stabilité du gouvernement, de discipliner une majorité parfois réticente et d’arrêter les manœuvres dilatoires de l’opposition.

Suite à une délibération du Conseil des ministres, le Premier ministre engage son maintien à propos d’un texte législatif. L’opposition peut alors déposer une motion de censure. Si elle n’est pas déposée ou si elle n’obtient pas la majorité absolue des inscrits, le gouvernement estime mériter la confiance des élus; il reste en fonction et le texte est entériné. Si la motion de censure est adoptée, le texte est rejeté et le gouvernement renversé; le Premier ministre doit alors présenter sa démission et celle de son équipe ministérielle au président de la République qui peut alors dissoudre l’Assemblée nationale, mais cette option n’est pas obligatoire.

La philosophie du 49-3 est limpide. Elle applique l’adage « Qui n’est pas contre moi est pour moi ». En effet, en s’abstenant, le député approuve in fine le texte et donc l’action du gouvernement. Le 20 mars dernier, il a manqué neuf voix pour entraîner la chute du gouvernement Borne. Parmi ce déficit de neuf voix, signalons les députés LR et la députée non-inscrite de l’Hérault, Emmanuelle Ménard, chroniqueuse au mensuel Causeur, et représentant avec son mari, l’édile de Béziers, d’un macronisme d’extrême droite.

L’article 49-3 si décrié se coule dans le strict mécanisme parlementaire qui laisse à l’Assemblée nationale la liberté de censurer le gouvernement sans toutefois susciter des majorités négatives de circonstance ou des alliances contre-nature. Cette procédure institutionnelle se rapproche en partie de la motion de censure constructive prévue dans la Loi fondamentale allemande de 1949 qui contraint les éventuels censeurs à s’accorder autour d’une personnalité susceptible de remplacer le chancelier en fonction.

La révision constitutionnelle du 28 juillet 2008 voulue par Nicolas Sarközy en a fortement réduit l’usage. Le 49-3 n’est maintenant possible que pour les lois de finance (le budget), les lois de financement de la Sécurité sociale et un seul projet de loi par session parlementaire. On ne peut que déplorer cet amoindrissement.

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Avec le projet de loi sur les retraites, le gouvernement recourt pour la centième fois au 49-3 depuis 1958. En dix mois, Élisabeth Borne l’a employé onze fois. Le socialiste Michel Rocard, entre 1988 et 1991, conserve encore le record avec vingt-huit utilisations consécutives. Ses successeurs immédiats, Édith Cresson (1991 – 1992) et Pierre Bérégovoy (1992 – 1993), l’ont utilisé respectivement huit et trois fois. L’Assemblée nationale élue en juin 1988 après une dissolution souhaitée par un François Mitterrand réélu ne donna qu’une majorité relative aux socialistes. Matignon dut composer pendant cinq ans entre les groupes communiste et centriste. À cette époque, le sénateur socialiste de l’Essonne de 1986 à 2000 et fervent mitterrandolâtre, Jean-Luc Mélenchon, approuvait son usage répété.

Le premier Premier ministre de la Ve République, Michel Debré (1958 – 1962), l’utilisa à quatre reprises. Les gaullistes n’avaient qu’une majorité relative. Plus tard, entre 1976 et 1981, le centriste Raymond Barre l’utilisa huit fois. Il lui fallait contenir l’animosité d’une partie de sa majorité, les députés chiraquiens du RPR, contre son gouvernement lié à Valéry Giscard d’Estaing. Malgré une large majorité à l’Assemblée, le socialiste Pierre Mauroy s’en servit à sept reprises. La première fois fut pour la loi d’amnistie des partisans de l’Algérie française exigée en 1982 par François Mitterrand lui-même en dépit des nombreuses réticences d’élus PS.

Il faut remarquer que des Premiers ministres n’y ont jamais eu recours. Jean Castex (2020 – 2022), mais aussi Maurice Couve de Murville (1968 – 1969), Jacques Chaban-Delmas (1969 – 1972), Pierre Messmer (1972 – 1974), Jacques Chirac (1974 – 1976), Lionel Jospin (1997 – 2002) bien que les socialistes fussent minoritaires au sein de la « gauche plurielle », François Fillon (2007 – 2012) et Bernard Cazeneuve (2016 – 2017). En moins de cinq mois, ce dernier a toutefois pris de nombreuses ordonnances, permettant le contournement du pouvoir législatif sans que cela n’offusque personne…

Le 49-3 contribue enfin à la réalisation de la « démocratie agonistique » théorisée par Chantal Mouffe. Pour la philosophe belge, porte-parole d’un populisme de gauche bien mal en point, il est contre-productif de rechercher le compromis et de travailler à un éventuel consensus. Le 49-3 empêche toutes ces turpitudes politiciennes. Il antagonise au contraire la société politique. Vouloir ainsi abolir le 49-3 serait une grave faute constitutionnelle. Ce moyen institutionnel a montré toute sa pertinence, même à mauvais escient.

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 68, mise en ligne le 4 avril 2023 sur Radio Méridien Zéro.

Points de vue chinois: l'adhésion de la Finlande à l'OTAN compromet la sécurité européenne

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Points de vue chinois: l'adhésion de la Finlande à l'OTAN compromet la sécurité européenne

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/04/05/kiinalaisnakemys-suomen-nato-jasenyys-heikentaa-euroopan-turvallisuutta/

En Chine aussi, le parcours de la Finlande vers l'adhésion à l'OTAN a été suivi, peut-être même avec une certaine surprise. Des publications internationales chinoises, comme le Global Times, ont demandé à des experts de la politique étrangère et de la sécurité de la République populaire de leur faire part de leurs commentaires.

czcuihenguj-hen-e1581953701350-360x360.jpgCui Heng (photo), chercheur assistant au Centre d'études russes de l'Université normale de Chine orientale, déclare, sur un ton légèrement sarcastique, que "pour les pays pris entre les grandes puissances, ne pas choisir son camp serait en fait un choix très rationnel".

Cependant, la Finlande de Niinistö n'a pas été en mesure de faire un choix aussi intelligent, et au lieu de cela, citant le conflit en Ukraine, le projet de l'OTAN, qui était en suspens depuis longtemps, a été précipitamment mis de côté. Bien entendu, du point de vue du parti de la coalition, la Finlande aurait dû demander à adhérer à l'alliance militaire occidentale dès l'effondrement de l'Union soviétique.

Selon les experts chinois, l'abandon de la politique de neutralité "pousse maintenant la Finlande en première ligne contre la Russie, ce qui rend la situation sécuritaire en Europe encore plus instable".

Le professeur Li Haidong, de l'Institut des relations internationales de l'Université chinoise des affaires étrangères, estime également que "la Finlande a perdu son rôle de bâtisseur de ponts entre la Russie et l'Europe". Selon lui, le choix de l'Occident montre que les décideurs finlandais manquent de "vision stratégique".

"La Russie a l'obligation de répondre à ces nouvelles préoccupations pour sa sécurité nationale", souligne M. Cui. Quelles contre-mesures le Kremlin va-t-il prendre pour assurer sa propre "sécurité tactique et stratégique" ?

Il y a environ un an, Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe et ancien président de la Russie, a clairement averti que si la Finlande ou la Suède rejoignaient l'OTAN, la Russie placerait des armes nucléaires à proximité des États baltes et de la Scandinavie, "et qu'il ne serait plus possible de parler d'une région de la mer Baltique dénucléarisée".

La confrontation militaire avec la Russie s'intensifiera avec l'élargissement de l'OTAN, qui, selon les experts chinois, portera atteinte à la sécurité de "tous les pays européens".

L'accumulation d'armes s'accélérera également : la Finlande partageant 1300 km de frontière avec la Russie, les forces de défense finlandaises, en tant que pays membre de l'OTAN, devront réaliser des investissements plus coûteux. Le rôle de la Finlande au sein de l'OTAN comprend également la défense de toute la région baltique, car un pays traumatisé comme l'Estonie, par exemple, n'a pas les ressources nécessaires pour le faire lui-même.

En rapprochant toujours plus les missiles de la Russie, l'Occident de l'OTAN oblige la Russie à recourir à la dissuasion nucléaire. D'ailleurs, la Russie a déjà accepté de placer des armes nucléaires tactiques sur le sol de son allié, le Belarus.

Selon M. Cui, la Russie peut répondre aux initiatives de l'OTAN "en intensifiant son offensive sur les champs de bataille de l'Ukraine, d'une part, et en continuant à renforcer ses armes nucléaires, d'autre part".

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a quant à lui assuré que l'adhésion de la Finlande lui donnerait des "garanties de sécurité à toute épreuve". Que se passera-t-il le moment venu ? Les soldats finlandais seront-ils également impliqués dans les opérations américaines en mer de Chine méridionale, alors que la situation s'y réchauffe ?

Les dragons de l'OTAN : Le pacte sombre de la Finlande

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Les dragons de l'OTAN : Le pacte sombre de la Finlande

Constantin von Hoffmeister

Source: https://eurosiberia.substack.com/p/dragons-of-nato-finlands-dark-pact?utm_source=post-email-title&publication_id=1305515&post_id=112857424&isFreemail=true&utm_medium=email

Dans l'obscurité du Léviathan belliciste de l'OTAN, la Finlande est désormais prise au piège ! Un mardi fatidique, le royaume a brandi sa bannière blanche et bleue devant la forteresse militaire de Bruxelles, sous le regard de l'assemblée hétéroclite des sorciers politiques. Les terres germaniques étaient représentées par la magicienne Annalena Baerbock, qui a apparemment cautionné ce périlleux enchantement.

Aujourd'hui, l'insatiable hydre de l'OTAN compte 31 têtes venimeuses. Bien que ses légions armées ne semblent croître que modestement, la Finlande apporte 19.000 guerriers actifs, 238.000 réservistes prêts au combat et un système obscur de coffres-forts d'armes cachées et de bastions de guérilla. Poursuivant une militarisation implacable, la Finlande a maintenu ses coffres de guerre au-dessus de la barre des deux pour cent fixée par la cabale de l'OTAN, manie de redoutables chars de guerre Leopard 2, dont certains ont été envoyés en Ukraine, et s'apprête même à lâcher des destriers volants américains F-35. Alors que d'autres forces de l'OTAN n'ont pas encore débarqué sur les côtes finlandaises, la sombre alliance murmure de manière inquiétante que la Finlande pourrait les convoquer à tout moment.

L'adhésion de la Finlande sert principalement à renforcer la portée malveillante de l'OTAN, en jetant une ombre sur les royaumes septentrionaux de la Russie, y compris l'ancienne ville de Saint-Pétersbourg et les connexions vitales avec les citadelles navales de la mer de Barents. L'incantation trompeuse de l'OTAN, selon laquelle les vastes frontières russes de 24.000 kilomètres rendent sans conséquence un simple front de 1300 kilomètres dans le nord, est une déformation perfide de la réalité, car la plus grande étendue se trouve le long des terres gelées de la Sibérie.

Nous ne devons pas oublier les actes passés de cette hydre de l'OTAN, tels que le bombardement inacceptable des terres yougoslaves en 1999, un cataclysme qui a laissé d'innombrables innocents tués et la terre entière brisée. Cette alliance de bellicistes a déchaîné le feu du dragon et le sang au nom du salut ou de la protection, ne laissant que des ruines dans son sillage.

Les rites du pacte ténébreux de la Finlande avec l'OTAN, initié au mois de mai de l'année 2022, ont été accélérés par les convoitises des membres de l'alliance. La Suède, elle aussi, est attirée par le chant des sirènes de cette infâme confrérie, connue ces derniers temps pour avoir lâché des flots de ravages sur le peuple afghan. Pourtant, les émissaires de la Hongrie et de la Turquie cherchent encore à arracher des concessions aux émissaires suédois pour leurs propres machinations politiques avant de succomber inévitablement au chœur sanguinaire. Dans les coulisses du pouvoir, Jens Stoltenberg, le seigneur de l'ombre de l'OTAN, affiche une sinistre confiance en leur soumission finale.

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La directive de Douguine : un concept de politique étrangère comme apothéose de la multipolarité et catéchisme de la souveraineté

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La directive de Douguine : un concept de politique étrangère comme apothéose de la multipolarité et catéchisme de la souveraineté

par Alexandre Douguine

Source: https://tsargrad.tv/articles/direktiva-dugina-koncepcija-vneshnej-politiki-kak-apofeoz-mnogopoljarnosti-i-katehizis-suvereniteta_757277?fbclid=IwAR25RDpH_8x2cNryGFWV1OzQJd5dsYAVDkLegyaUFDqkFirSyeD0za8Qy1o

Le 31 mars, le président russe Vladimir Poutine a approuvé un nouveau concept de politique étrangère. On peut considérer qu'il s'agit de l'accord final dans les changements dans la conscience géopolitique et civilisationnelle des autorités russes, lesquels changement avaient commencé il y a 23 ans avec l'accession de Poutine au pouvoir. C'est seulement maintenant, dans cette version toute récente, que la doctrine de politique étrangère de la Russie prend un aspect nettement contrasté et désormais sans ambiguïté. Cette fois-ci, elle est vraiment dépourvue d'ambiguïtés et d'équivoques.

Il s'agit d'un programme d'action ouvert et complet d'une grande puissance continentale souveraine qui déclare sa vision de l'ordre mondial à venir, de ses paramètres et de ses fondements et qui exprime en même temps sa volonté de fer de construire une telle architecture en dépit de tout niveau de confrontation avec ceux qui essaieraient de l'empêcher de manière rigide et d'imposer un plan extérieur à la Russie, pouvant aller jusqu'à une frappe nucléaire préventive.

L'ossature d'une souveraineté stratégique à part entière

Le concept introduit et utilise tous les termes fondamentaux, cohérents et conformes à la théorie du monde multipolaire et à l'interprétation eurasienne de l'essence civilisationnelle de la Russie. Ainsi, la victoire des partisans de la voie souveraine de l'existence historique de la Russie a finalement été inscrite dans un document stratégique fondamental du programme. Cette clarté et cette cohérence totales et inhabituelles dans la formulation et les définitions sont certainement le résultat de la guerre avec l'Occident collectif, qui est entrée dans une forme directe et féroce, où l'existence même de la Russie est en jeu. Et il est tout simplement impossible de gagner, mais aussi de mener une telle guerre sans principes, règles et attitudes clairs.

Le nouveau concept énonce clairement les règles que la Russie accepte et auxquelles elle souscrit. En outre, elle les formule pour la première fois. Ces règles sont directement opposées à la stratégie mondialiste, à l'unipolarité et à la théorie libérale des relations internationales. Alors que la Russie essayait de trouver des formulations de compromis qui reflétaient à la fois la volonté de souveraineté et la recherche de compromis avec l'Occident, il en va différemment aujourd'hui : la Russie est un État mondial, un pays-continent qui est une civilisation indépendante - avec ses propres orientations, objectifs, origines, valeurs, avec son identité immuable qui ne dépend d'aucune force extérieure. Les Occidentaux et les libéraux russes ont eu beau se battre contre la "voie spéciale", celle-ci a été approuvée par la loi et constitue la principale disposition de la politique étrangère. Les dissidents devront soit l'accepter, soit s'y opposer ouvertement.

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Le 31 mars 2023, les patriotes, les Eurasiens et les partisans de la pleine souveraineté civilisationnelle ont probablement remporté la victoire la plus impressionnante et la plus visible de l'ère post-soviétique. L'idée d'une voie eurasienne russe dans la politique étrangère a triomphé. Le concept a été développé au ministère des affaires étrangères et signé par le président. C'est sur cet arc que le sujet russe - l'épine dorsale d'une souveraineté stratégique à part entière - est désormais situé.

L'adoption d'un concept aussi sérieux et cohérent sur le plan interne nécessitera des changements correspondants dans la doctrine militaire, ainsi qu'un énorme travail d'organisation pour aligner les institutions du pouvoir exécutif, ainsi que l'éducation et l'information, sur les lignes de force entièrement nouvelles. Le Conseil a également un rôle à jouer dans ce processus.

Si le pays ne se contente pas de suivre sa propre voie russe, mais qu'il l'affirme explicitement, tout change. Même flirter avec l'Occident, ses "règles" et ses "critères" n'a aucun sens. L'Occident libéral mondialiste a coupé la Russie d'elle-même et, de surcroît, est entré en confrontation militaire directe avec elle. Avec sa nouvelle doctrine de politique étrangère, la Russie ne fait que corriger cet état de fait.

Les masques sont tombés : nous sommes résolument pour un monde multipolaire, tandis que ceux qui s'y opposent, qui cherchent à préserver l'ordre mondial unipolaire à tout prix, ne sont pas appelés "partenaires", "collègues" ou "amis", mais des ennemis directs, contre lesquels la Russie est prête à lancer une frappe nucléaire préventive si nécessaire.

Ainsi, l'ensemble de la politique étrangère et des processus qui se déroulent sur la scène internationale ont été mis en lumière et sont devenus complètement symétriques. Les élites mondialistes de l'Occident moderne ne cachent pas leur intention de détruire la Russie, de renverser et de traduire en justice son dirigeant, d'anéantir toute initiative en faveur d'un monde multipolaire. Elles fournissent massivement des armes aux néonazis ukrainiens et fomentent partout la russophobie, s'attribuant le droit d'agir comme bon leur semble partout dans le monde.

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La Russie leur répond enfin de la même manière. Nous comprenons vos intentions et votre logique. Mais nous la rejetons totalement. Nous avons l'intention de défendre notre existence et notre souveraineté par tous les moyens, nous sommes prêts à nous battre pour cela et à payer n'importe quel prix.

Le concept de politique étrangère adopté repose sur une position fondamentale - la Russie est proclamée :

- "un État-civilisation distinctif",

- une vaste puissance eurasienne et euro-pacifique",

- un axe autour duquel "le peuple russe et les autres peuples se sont ralliés",

- le noyau d'une "communauté culturelle et civilisationnelle du monde russe".

Voilà l'essentiel. C'est la réponse à une question qui est loin d'être aussi simple qu'il y paraît : qui sommes-nous ? C'est de cette autodéfinition que découle la multipolarité sur laquelle tout le reste est construit. S'il s'agit d'une civilisation, elle ne peut pas faire partie d'une autre civilisation. Ainsi, la Russie ne fait pas partie de la civilisation occidentale (comme l'affirmaient les versions précédentes du concept de politique étrangère), mais d'une civilisation indépendante, souveraine et non occidentale, à savoir le monde russe. Tel est le principe fondamental sur lequel repose désormais la politique étrangère de la Russie.

Le long chemin vers une civilisation souveraine

Poutine a parcouru un long chemin en 23 ans, depuis les premières tentatives prudentes mais résolues de restaurer la souveraineté de la Russie en tant qu'État, presque entièrement perdue dans les années 1990, en reconnaissant que la Russie (bien que souveraine) fait partie du monde occidental, de l'Europe (de Lisbonne à Vladivostok) et partage généralement les valeurs, les règles et les attitudes de l'Occident, jusqu'à la confrontation frontale avec l'Occident collectif, en rejetant catégoriquement son hégémonie, en refusant de reconnaître ses valeurs, ses principes et ses règles comme étant universels et strictement acceptés par la Russie.

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La signature par Poutine, le 31 mars 2023, du nouveau concept de politique étrangère signifie que le chemin menant d'un État souverain dans le contexte d'une civilisation occidentale libérale mondialiste commune à une civilisation souveraine, au monde russe et à un pôle indépendant a été définitivement franchi. La Russie n'est plus l'Occident. L'Occident a été le premier à le proclamer, en lançant contre nous une guerre d'anéantissement. Après un an d'Opération militaire spéciale, nous l'affirmons à notre tour. Non pas avec regret, mais avec fierté.

La définition de la Russie présentée ci-dessus comporte quatre niveaux, dont chacun représente le concept le plus important de la politique étrangère.

    - L'affirmation selon laquelle la Russie est un État civilisationnel signifie que nous n'avons pas affaire à un simple État-nation selon la logique du système westphalien, mais à quelque chose de beaucoup plus grand. Si la Russie est un État-civilisation, elle ne doit pas être comparée à un pays occidental ou non occidental particulier, mais à l'Occident dans son ensemble, par exemple. Ou avec un autre État-civil, comme la Chine ou l'Inde. Ou simplement avec une civilisation représentée par de nombreux États (comme le monde islamique, l'Amérique latine ou l'Afrique). Un État-civilisation n'est pas seulement un très grand État, c'est, comme les anciens empires, les royaumes des royaumes, un État d'États. Au sein de l'État-civilisation, diverses entités politiques peuvent être situées et même être tout à fait autonomes. Selon K. Leontiev, il s'agit d'une complexité florissante, et non d'une unification linéaire, comme dans les États-nations ordinaires du Nouvel Âge.

    - Mais en même temps, la Russie est décrite comme une "vaste puissance eurasienne et euro-pacifique", c'est-à-dire un État souverain fort à l'échelle du continent. Les Eurasiens la qualifient d'"État continental". L'adjectif "vaste" n'est pas utilisé à titre purement descriptif. La véritable souveraineté ne peut être détenue que par des puissances "vastes". Il s'agit ici d'une référence directe à la notion de "vaste espace", qui est une composante nécessaire de la souveraineté stratégique à part entière. Une puissance qui ne répond pas à ces exigences ne peut être véritablement souveraine. Le caractère eurasien et euro-pacifique de la Russie renvoie directement à la pleine reconnaissance de la géopolitique eurasienne et de ses dispositions fondamentales. La Russie-Eurasie dans la philosophie eurasienne est un concept opposé à l'interprétation de la Russie comme l'un des pays européens. Le terme "puissance" lui-même doit être interprété comme un synonyme d'empire.

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La référence au peuple russe et aux autres peuples qui partagent avec les Russes leur destin historique, géopolitique et civilisationnel est très importante. Le peuple russe est devenu un peuple issu de diverses tribus slaves orientales, finno-ougriennes et turques, précisément dans le cadre du processus historique de construction d'une nation. En construisant un État, la nation s'est également construite elle-même. D'où le lien indissociable entre les Russes et leur statut d'État indépendant et souverain. Mais en même temps, cela indique aussi que l'État a été créé par le peuple russe, préservé et soutenu par lui.

    - L'introduction du concept de "monde russe" dans le concept de politique étrangère est très révélatrice. L'État ne coïncide jamais - à de rares exceptions près - avec les frontières de la civilisation. Autour de ses frontières établies, il y a toujours des zones d'influence intensive des débuts de la civilisation. Le monde russe est une zone historique et culturelle circonscrite, qui appartient certainement à la Russie en tant que civilisation, mais qui ne fait pas toujours partie du pouvoir russe. Dans certains cas, lorsque les relations entre les pays sont harmonieuses et amicales, le monde russe peut exister harmonieusement de part et d'autre de la frontière. Mais en présence de conflits interétatiques, l'État-civilisation qu'est la Russie (selon ce concept de politique étrangère) a toutes les raisons de défendre sa civilisation - et dans les cas les plus critiques, d'ignorer les frontières elles-mêmes. Ainsi, le concept de monde russe dans le contexte général de la définition de la Russie clarifie la logique de ses actions dans l'espace post-soviétique et, en particulier, donne à l'OTAN une légitimité doctrinale et une validité idéologique.

L'Occident a perdu son droit moral au leadership

Tout le reste découle de la définition principale du statut de la Russie en tant que civilisation souveraine. Ne ressentant plus le besoin de se conformer à l'Occident global, Moscou, dans son nouveau concept de politique étrangère, attaque directement et durement l'eurocentrisme, rejette l'hégémonie occidentale et assimile la mondialisation à un nouveau cycle d'impérialisme et de colonialisme.

Le texte du concept affirme que le centre de l'humanité se déplace régulièrement vers des régions non occidentales de la planète - l'Asie, l'Eurasie, l'Afrique, l'Amérique latine.

Le modèle de développement mondial sans équilibre qui, pendant des siècles, a assuré une croissance économique supérieure à celle des puissances coloniales en s'appropriant les ressources des territoires et des États dépendants d'Asie, d'Afrique et de l'hémisphère occidental, est irrémédiablement en train de devenir une chose du passé. La souveraineté et les possibilités concurrentielles des puissances mondiales non occidentales et des dirigeants régionaux ont été renforcées.

C'est l'essence même de la multipolarité. L'Occident a non seulement perdu la capacité technique de rester l'hégémon mondial dans les domaines politique, économique et industriel, mais il a également perdu le droit moral de diriger.

L'humanité traverse une ère de changements révolutionnaires. La formation d'un monde plus juste et multipolaire se poursuit.

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Dans ce contexte, l'aspiration de la Russie à renforcer la multipolarité, à coopérer activement avec d'autres États de la civilisation (principalement la Chine et l'Inde) et à soutenir pleinement diverses alliances et associations d'intégration régionale est considérée comme un programme positif.

Afin de contribuer à adapter l'ordre mondial aux réalités d'un monde multipolaire, la Fédération de Russie entend donner la priorité (...) au renforcement du potentiel et à l'accroissement du rôle international de l'association interétatique BRICS, de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), de la Communauté des États indépendants (CEI), de l'Union économique eurasienne (UEE), de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), de la RIC (Russie, Inde, Chine) et d'autres associations interétatiques et organisations internationales, ainsi que de mécanismes impliquant de manière significative la RIC (Russie, Inde, Chine).

Le monde devient irréversiblement multipolaire, mais l'ancien ordre unipolaire n'est pas prêt à abandonner sans combattre. Telle est la principale contradiction de l'ère moderne. Elle explique la signification des principaux processus de la politique mondiale. Le fait est, explique le concept, que l'Occident libéral mondialiste, réalisant que les jours de son leadership sont comptés, n'est pas prêt à accepter les nouvelles réalités et, à l'agonie, commence à lutter désespérément pour la préservation de son hégémonie.

C'est ce qui explique la plupart des conflits dans le monde et, surtout, la politique hostile des élites occidentales à l'égard de la Russie, qui est objectivement devenue l'un des pôles les plus évidents et les plus cohérents de l'ordre multipolaire. C'est précisément parce que la Russie s'est déclarée État de civilisation, refusant de reconnaître l'universalité de l'ordre mondial occidental et de ses règles, c'est-à-dire le modèle unipolaire de l'ordre mondial, qu'elle est devenue l'objet des attaques de l'Occident, qui a constitué une vaste coalition de pays inamicaux contre la Russie et s'est directement fixé pour objectif de priver la Russie de sa souveraineté.

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Les États-Unis d'Amérique (USA) et leurs satellites, considérant le renforcement de la Russie comme l'un des principaux centres de développement du monde moderne et considérant sa politique étrangère indépendante comme une menace pour l'hégémonie occidentale, ont utilisé les mesures prises par la Fédération de Russie pour protéger ses intérêts vitaux en Ukraine comme prétexte pour aggraver leur politique anti-russe de longue date et ont déclenché un nouveau type de guerre hybride. Elle vise à affaiblir la Russie par tous les moyens possibles, notamment en sapant son rôle civilisationnel créatif, sa puissance, ses capacités économiques et technologiques, en limitant sa souveraineté en matière de politique étrangère et intérieure et en détruisant son intégrité territoriale. Cette ligne de conduite de l'Occident est devenue globale et est inscrite dans la doctrine.

Face à cette confrontation, qui constitue le contenu principal de la transition de l'unipolarité à la multipolarité, alors que l'Occident tente par tous les moyens de retarder ou d'interrompre cette transition, la Russie, en tant qu'État-civilisation souverain, en tant que pôle mondial multipolaire stable et fiable déjà établi, déclare sa ferme intention de ne pas s'écarter de la voie choisie, quel qu'en soit le prix.

En réponse aux actions inamicales de l'Occident, la Russie a l'intention de défendre son droit d'exister et de se développer librement par tous les moyens disponibles.

Cela inclut bien sûr le droit d'utiliser contre l'ennemi (qui, dans les circonstances actuelles, est l'Occident collectif qui cherche à maintenir l'unipolarité à tout prix et à étendre son hégémonie), en cas d'attaque directe et même à des fins préventives, n'importe quel type d'armes - jusqu'aux armes nucléaires et aux armes de pointe. Si l'existence même de la Russie souveraine et du monde russe est menacée d'un danger mortel, la Russie est prête à aller aussi loin que nécessaire dans ce cas.

Conditions de coopération

Le nouveau concept définit également les conditions d'une normalisation des relations avec les pays occidentaux. Les pays anglo-saxons, qui sont particulièrement hostiles à la Russie dans cette escalade, sont mis en évidence de manière particulière. Un partenariat renouvelé n'est possible que si les pays occidentaux hostiles et leurs satellites renoncent à la russophobie. En fait, il s'agit d'un ultimatum, exigeant de l'Occident qu'il accepte les conditions de la multipolarité, car l'essence de la russophobie dans le contexte géopolitique n'est rien d'autre que le refus obstiné des élites mondialistes occidentales de reconnaître le droit des États souverains et des civilisations à suivre leur propre voie. C'est la seule raison pour laquelle la Russie se bat aujourd'hui en Ukraine. Sans le contrôle de l'Ukraine, comme le sait tout géopoliticien, la Russie ne pourra pas jouir d'une pleine souveraineté géopolitique et civilisationnelle.

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C'est la signification du monde russe, qui ne coïncide pas avec les frontières des États nationaux, mais qui, lorsqu'il forme le pôle et la transition vers l'État-civilisation, ne peut rester sous le contrôle de structures géopolitiques hostiles. Amicales et neutres - oui (comme le montre l'exemple de l'Union biélorusse), mais leur souveraineté nationale n'est pas menacée. Au contraire, la Russie est prête à jouer le rôle de garant et à contribuer à leur renforcement par tous les moyens possibles - dans les domaines économique, politique et militaro-stratégique. Mais toute tentative visant à séparer la partie du monde russe de la Russie principale sera réprimée par tous les moyens. Et c'est exactement ce qui se passe actuellement.

Priorités, vecteurs et objectifs finaux

La deuxième partie du concept de politique étrangère présente des stratégies spécifiques pour développer les relations entre la Russie et les régions du monde : intégration eurasienne de l'espace post-soviétique, construction d'un partenariat prioritaire avec la Chine, l'Inde, le monde islamique, l'Afrique et l'Amérique latine. Dans chaque domaine, des priorités, des vecteurs et des finalités sont mis en évidence. L'adresse à l'Occident est discrète. Mais sous les formules diplomatiques lourdes, il est facile de lire ce qui suit :

Si les peuples occidentaux trouvent la force de se lever et de se débarrasser de la dictature d'une élite hégémonique maniaque qui mène la civilisation à l'abîme, de mettre en avant de vrais leaders et de porter au pouvoir les forces qui défendront réellement leurs intérêts nationaux, ils ne trouveront pas de meilleur ami et allié que la Russie. Toutefois, la Russie n'a pas l'intention d'apporter une aide active en s'ingérant dans les processus internes de la vie politique des pays hostiles et souligne son respect pour tout choix souverain des sociétés occidentales. La Russie dispose également d'une réponse décente en cas de confrontation directe avec des puissances hostiles, si celles-ci franchissent la ligne fatale. Mais il serait préférable que personne ne la franchisse.

La nouvelle version du concept de politique étrangère est un acte fondamental dans le processus de décolonisation de la Russie elle-même, sa libération du contrôle extérieur.

Si l'on veut que ses dispositions soient prises au sérieux, il faut déjà aligner les activités du ministère des affaires étrangères et des institutions éducatives de base (surtout le MGIMO, encore dominé par des paradigmes complètement différents), réformer Rossotrudnichestvo et Russian World, et promouvoir de nouveaux courants de diplomatie publique qui reconnaissent la Russie comme une civilisation souveraine, tels que le Mouvement russophile international (IRD).

Mais l'affirmation de la Russie en tant qu'État civilisé revêt également une importance considérable et décisive pour la politique intérieure. Après tout, on ne peut pas agir comme un État civilisé en matière de politique étrangère et continuer à faire partie d'un système libéral centré sur l'Occident, en partageant ses approches, ses valeurs et ses principes en matière de politique intérieure, même s'il s'agit d'un État souverain. La politique étrangère est toujours étroitement liée à la politique intérieure. Et c'est là que la Russie, pour défendre sa souveraineté, devra s'engager dans des réformes sérieuses et profondes dans un avenir très proche. Si nous avons, on peut le dire, une politique étrangère souveraine, la nécessité d'une politique intérieure souveraine n'a pas encore été bien comprise.