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mardi, 09 mai 2023

Les peuples retrouveront leur fierté et leur identité nationales

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Les peuples retrouveront leur fierté et leur identité nationales

Mikis Filaniotis

Source: https://www.geopolitika.ru/it/article/i-popoli-ritroveranno-il-loro-orgoglio-nazionale-e-la-loro-identita

Bonjour, je suis Mikis Filaniotis de la République de Chypre, membre du Conseil de coordination du Mouvement russophile international, et je commence mon discours par une phrase en grec :

Αγαπητοί φίλοι που συμμετέχετε στη διάσκεψη, σας χαιρετώ !

Cela signifie :

Bonjour chers amis participants à la conférence !

Bonjour aux combattants de la justice, de l'équité, de l'égalité, de la liberté et d'un monde multipolaire !

Tout cela ressemble peut-être à un slogan révolutionnaire ! Je vous assure et je comprends bien qu'ils sont révolutionnaires, parce que nous sommes à un tournant de la géopolitique et de l'économie mondiale, qui nous donne l'élan nécessaire pour agir. Notre civilisation l'exige. Si nous ne réagissons pas maintenant, si nous ne nous levons pas et ne luttons pas pour changer le système de gouvernance mondiale, pour changer le nouvel ordre mondial, l'hégémonie injuste du monde unipolaire, la politique de mondialisation économique, le néocolonialisme, les doubles standards, pour un monde sans tout cela, nous continuerons à décliner, nous continuerons à vivre comme des esclaves, comme des personnes de seconde classe, comme une immense colonie de l'élite américaine. C'est pourquoi nous ne devons pas manquer ce moment, sinon l'histoire nous décrira en termes négatifs, et les générations suivantes nous blâmeront et peut-être maudiront notre génération pour son inaction, pour le moment manqué, pour le manque de courage de prendre les choses en main et de les mener à une fin heureuse. Et cet objectif ne peut être que de transformer le monde unipolaire en un monde multipolaire.

Chers promoteurs et organisateurs de cette conférence mondiale ! Je vous félicite et vous remercie sincèrement pour cette idée ! Vous écrivez l'histoire du nouveau monde ! C'est le premier pas ! La première étincelle, qui se transformera en un grand feu, et qui brûlera le monde unipolaire esclavagiste actuel. C'est une petite vague qui se transformera en un grand tsunami qui balaiera sur son passage toutes les injustices actuelles qui nous font nous sentir humiliés. Nous, en tant que peuple, sans fierté nationale et sans le droit de décider pour nos intérêts nationaux et nos peuples. Bien sûr, le feu et le tsunami sont des mots rhétoriques qui ne dénotent aucune violence ou action illégale. Tout cela ne fait pas partie de notre vocabulaire. Nous sommes un peuple pacifique.

Je suis particulièrement heureux qu'aux côtés de l'intelligentsia latino-américaine, en tant que co-organisateur, notre mouvement russophile international fasse ses premiers pas confiants dans la bonne direction. Nous, russophiles, soutenons votre initiative, car comme l'a souligné notre président, Nicolay Malinov, l'une des valeurs de notre manifeste est de renforcer la "diplomatie des peuples" pour défendre un monde multipolaire, pacifique et harmonieux.    

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Après que l'Occident collectif, dirigé par les États-Unis, a ignoré toutes les propositions de la Russie visant à résoudre pacifiquement le problème de la sécurité mondiale, il est devenu clair dans quel danger et sous quelle influence et pression le monde entier se trouve, de la part de l'hégémon de la planète. Les États-Unis tentent de maximiser leurs profits en détruisant les économies d'autres pays, y compris l'UE. En tant que citoyen de l'UE, j'ai honte des dirigeants indignes de l'Europe actuelle et de l'Union européenne qui, au lieu de protéger les intérêts de leurs peuples, sont aux ordres des États-Unis et des Anglo-Saxons, détruisant les économies de leurs pays et menant une politique énergétique rentable dans l'intérêt des États-Unis. D'ailleurs, avec quel timing l'Angleterre a quitté l'UE ! Des milliers de sanctions annoncées, d'embargos, de confiscations de biens, d'actifs et de dépôts, de poursuites, d'interdictions et tout ce qui peut facilement être décrit comme un comportement pirate et à la fois gouvernemental. L'objectif principal de l'Occident est désormais d'étrangler et de détruire l'économie, l'État et le système social de la Russie. Dieu merci, les BRICS et d'autres pays asiatiques, arabes et africains ont compris que la Russie était la première barrière élevée. Tout comme l'Union soviétique a subi le coup le plus puissant de la Wehrmacht en 41, la Russie subit aujourd'hui un coup militaire et économique très puissant de la part de l'Occident collectif et des pays de l'OTAN. C'est pourquoi tous les pays devraient maintenant s'unir autour de la Russie et la soutenir. Ils savent qu'ils seront les prochaines victimes.

Par conséquent, la suspension de la politique destructrice et du format du monde unipolaire semble plus que nécessaire et unilatérale à ce stade. L'hégémonie occidentale, en tant que nouveau fascisme et nazisme sous sa forme moderne, doit être suspendue. Seules l'alliance, l'amitié et la coopération fondées sur le respect mutuel de la souveraineté et des intérêts de chaque pays, dans un monde multipolaire, sauveront l'humanité et les peuples du monde de l'esclavage moderne.

Les peuples retrouveront leur fierté et leur identité nationales, qu'ils ont perdues dans le contexte de la mondialisation. Si nous aimons nos enfants et nos petits-enfants, nous n'avons qu'une seule voie. Celle d'un monde multipolaire, qu'il nous faut atteindre et conquérir.

En avant donc, et seulement en avant, chers compagnons d'armes, intellectuels et combattants pour un avenir meilleur, pour un monde multipolaire juste.

Nous, membres du Mouvement russophile international, sommes prêts à nous battre avec vous, pour le bien commun. Pour le bien de l'humanité ! Travaillons ensemble, mes frères ! Ensemble, nous sommes le pouvoir ! Dieu est avec nous et la victoire sera derrière nous ! Vive le monde multipolaire !

Merci de votre attention !

Le monde de ChatGPT. La disparition de la réalité

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Le monde de ChatGPT. La disparition de la réalité

par Giovanna Cracco

Source: https://www.sinistrainrete.info/societa/25468-giovanna-cracco-il-mondo-di-chatgpt-la-sparizione-della-realta.html

Qu'est-ce qui sera réel dans le monde de ChatGPT ? Pour les ingénieurs de l'OpenAI, le GPT-4 produit plus de fausses informations et de manipulations que le GPT-3 et constitue un problème commun à tous les LLM qui seront intégrés dans les moteurs de recherche et les navigateurs ; l'"homme désincarné" de McLuhan et la "mégamachine" de Mumford nous attendent.

"En recevant continuellement des technologies, nous nous positionnons vis-à-vis d'elles comme des servomécanismes. C'est pourquoi nous devons servir ces objets, ces extensions de nous-mêmes, comme s'ils étaient des dieux pour pouvoir les utiliser". Ex: Marshall McLuhan, Comprendre les médias.

Les prolongements de l'homme

Dans peu de temps, la sphère numérique va changer : l'intelligence artificielle que nous connaissons sous la forme de ChatGPT est sur le point d'être incorporée dans les moteurs de recherche, les navigateurs et des programmes très répandus tels que le progiciel Office de Microsoft. Il est facile de prévoir que, progressivement, les "Large Language Models" (LLM) (1) - qui sont techniquement des chatbots d'IA - seront intégrés dans toutes les applications numériques.

Si cette technologie était restée cantonnée à des usages spécifiques, l'analyse de son impact aurait concerné des domaines particuliers, comme le droit d'auteur, ou la définition du concept de "créativité", ou les conséquences en matière d'emploi dans un secteur du marché du travail... ; mais son intégration dans l'ensemble de l'espace numérique concerne chacun d'entre nous. Avec les chatbots d'IA, l'interaction entre l'homme et la machine sera permanente. Elle deviendra une habitude quotidienne. Une "relation" quotidienne. Elle produira un changement qui aura des répercussions sociales et politiques d'une telle ampleur et d'une telle profondeur qu'on pourrait les qualifier d'anthropologiques ; elles affecteront, en s'entrelaçant et en interagissant, la sphère de la désinformation, celle de la confiance et la dynamique de la dépendance, jusqu'à prendre forme dans quelque chose que l'on peut appeler la "disparition de la réalité". Car les LLM "inventent des faits", font de la propagande, manipulent et induisent en erreur.

"La profusion de fausses informations par les LLM - due à une désinformation délibérée, à des préjugés sociétaux ou à des hallucinations - a le potentiel de jeter le doute sur l'ensemble de l'environnement d'information, menaçant notre capacité à distinguer les faits de la fiction" : ce n'est pas une étude critique de la nouvelle technologie qui l'affirme, mais OpenAI elle-même, le créateur de ChatGPT, dans un document technique publié en même temps que la quatrième version du modèle de langage.

Procédons dans l'ordre.

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Le monde des chatbots d'IA

Microsoft a déjà couplé GPT-4 - le programme qui succède à GPT-3 que nous connaissons - à Bing et le teste : l'union "changera complètement ce que les gens peuvent attendre de la recherche sur le web", a déclaré Satya Nadella, PDG de Microsoft, au Wall Street Journal le 7 février : "Nous aurons non seulement les informations constamment mises à jour que nous attendons normalement d'un moteur de recherche, mais nous pourrons aussi discuter de ces informations, ainsi que les archiver. Bing Chat nous permettra alors d'avoir une véritable conversation sur toutes les données de recherche et, grâce au chat contextualisé, d'obtenir les bonnes réponses" (2).

Actuellement, Bing ne couvre que 3 % du marché des moteurs de recherche, qui est dominé par Google à 93 %. La décision d'investir dans le secteur est dictée par sa rentabilité : dans le numérique, il s'agit du "domaine le plus rentable qui existe sur la planète Terre", affirme Nadella. Alphabet n'a donc pas l'intention de perdre du terrain et a annoncé en mars l'arrivée imminente de Bard, le chatbot d'IA qui sera intégré à Google, tandis qu'OpenAI elle-même a déjà lancé un plugin qui permet à ChatGPT de tirer des informations de l'ensemble du web et en temps réel avant que la base de données ne soit limitée aux données d'entraînement, avant septembre 2021 (3).

Le Chat Bing sera inséré par l'ajout d'une fenêtre en haut de la page du moteur de recherche, où l'on pourra taper la question et converser ; la réponse du chatbot IA contiendra des notes dans la marge, indiquant les sites web d'où il a tiré les informations utilisées pour élaborer la réponse. Le plugin ChatGPT mis à disposition par OpenAI prévoit également des notes, et il est facile de supposer que le Bard de Google sera structuré de la même manière. Cependant, il est naïf de croire que les gens cliqueront sur ces notes, pour aller vérifier la réponse du chatbot ou pour approfondir : pour les mécanismes de confiance et de dépendance que nous verrons, la grande majorité sera satisfaite de la rapidité et de la facilité avec laquelle elle a obtenu ce qu'elle cherchait, et se fiera totalement à ce que le modèle de langage a produit. Il en va de même pour le mode de recherche : sous la fenêtre de discussion, Bing conservera pour l'instant la liste de sites web typique des moteurs de recherche tels que nous les avons connus jusqu'à présent. Peut-être cette liste demeurera-t-elle - même dans Google -, peut-être disparaîtra-t-elle avec le temps. Mais il est certain qu'elle sera de moins en moins utilisée.

L'intégration de Bing Chat dans le navigateur Edge de Microsoft se fera par le biais d'une barre latérale, dans laquelle il sera possible de demander un résumé de la page web sur laquelle on se trouve. Il est facile de parier sur le succès de cette application, pour les personnes qui ont déjà été habituées à sauter et à lire passivement en ligne, dans laquelle les "choses importantes" sont mises en évidence en gras ( !). Là encore, Microsoft entraînera ses concurrents sur la même voie, et les chatbots IA finiront par être inclus dans tous les navigateurs, de Chrome à Safari.

Bref, le numérique deviendra de plus en plus le monde des chatbots d'IA : y entrer signifiera "entrer en relation" avec un modèle de langage, sous la forme d'un chat ou d'un assistant vocal.

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Désinformation 1 : hallucinations

Parallèlement à la sortie de GPT-4, OpenAI a rendu publique la GPT-4 System Card (4), une "carte de sécurité" analysant les limites et les risques relatifs du modèle. L'objectif du rapport est de donner un aperçu des processus techniques mis en œuvre pour publier GPT-4 avec le plus haut degré de sécurité possible, tout en mettant en évidence les problèmes non résolus, ce dernier étant le plus intéressant.

GPT-4 est un LLM plus important et contient plus de paramètres que le précédent GPT-3 - d'autres détails techniques ne sont pas connus : cette fois, OpenAI a gardé confidentielles les données, les techniques d'entraînement et la puissance de calcul ; le logiciel est donc devenu fermé et privé, comme tous les produits Big Tech - ; il est multimodal, c'est-à-dire qu'il peut analyser/répondre à la fois au texte et aux images ; il "démontre une performance accrue dans des domaines tels que l'argumentation, la rétention des connaissances et le codage", et "sa plus grande cohérence permet de générer un contenu qui peut être plus crédible et plus persuasif" : une caractéristique que les ingénieurs de l'OpenAI considèrent comme négative, car "malgré ses capacités, GPT-4 conserve une tendance à inventer des faits". Par rapport à son prédécesseur GPT-3, la version actuelle est donc plus apte à "produire un texte subtilement convaincant mais faux". En langage technique, on parle d'"hallucinations".

Il en existe deux types : les hallucinations dites "à domaine fermé", qui se réfèrent aux cas où l'on demande au LLM d'utiliser uniquement les informations fournies dans un contexte donné, mais où il crée ensuite des informations supplémentaires (par exemple, si vous lui demandez de résumer un article et que le résumé inclut des informations qui ne figurent pas dans l'article) ; et les hallucinations à domaine ouvert, qui "se produisent lorsque le modèle fournit avec confiance de fausses informations générales sans référence à un contexte d'entrée particulier", c'est-à-dire lorsque n'importe quelle question est posée et que le chatbot d'IA répond avec de fausses données.

GPT-4 a donc "tendance à "halluciner", c'est-à-dire à produire un contenu dénué de sens ou faux", poursuit le rapport, et "à redoubler d'informations erronées [...]. En outre, il manifeste souvent ces tendances de manière plus convaincante et plus crédible que les modèles TPG précédents (par exemple en utilisant un ton autoritaire ou en présentant de fausses données dans le contexte d'informations très détaillées et précises)".

Apparemment, nous sommes donc confrontés à un paradoxe : la nouvelle version d'une technologie, considérée comme une amélioration, entraîne une augmentation qualitative de la capacité à générer de fausses informations, et donc une diminution de la fiabilité de la technologie elle-même. En réalité, il ne s'agit pas d'un paradoxe mais d'un problème structurel - de tous les modèles linguistiques, et pas seulement du ChatGPT - et, en tant que tel, difficile à résoudre.

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Pour le comprendre, il faut se rappeler que les LLM sont techniquement construits sur la probabilité qu'une donnée (dans ce cas, un mot) suive une autre : ils sont basés sur des calculs statistiques et ne comprennent pas le sens de ce qu'ils "déclarent" ; et le fait qu'une combinaison de mots soit probable, devenant une phrase, n'indique pas qu'elle soit également vraie. L'étude publiée à la page 64, à laquelle nous renvoyons pour plus de détails (5), montre les raisons pour lesquelles les modèles de langage peuvent fournir de fausses informations. En résumé : 1. ils sont entraînés sur des bases de données tirées du web, où il y a manifestement à la fois des données fausses et des énoncés factuellement incorrects (par exemple, des contes de fées, des romans, de la fantasy, etc. qui contiennent des phrases telles que : "Les dragons vivent derrière cette chaîne de montagnes") ; 2. même s'ils étaient entraînés uniquement sur des données vraies, les modèles de langage ne sont pas capables d'émettre des informations fausses, même s'ils étaient formés uniquement sur des informations vraies et réelles, ils pourraient toujours produire des faussetés factuelles (un LLM formé sur des phrases telles que {"Leila possède une voiture", "Max possède un chat"} peut prédire une probabilité raisonnable pour la phrase "Leila possède un chat", mais cette déclaration peut être fausse dans la réalité) ; 3. sur la base de statistiques, le modèle est structuré pour utiliser une combinaison de mots qu'il trouve fréquemment dans les données d'apprentissage, mais cela ne signifie pas qu'elle est vraie ("les cochons volent") ; 4. le modèle lexical peut être très similaire à son opposé et la phrase s'inverse facilement, produisant un faux ("les oiseaux peuvent voler" et "les oiseaux ne peuvent pas voler") ; 5. enfin, le fait qu'un énoncé soit correct ou non peut dépendre du contexte, et les données d'apprentissage n'en tiennent pas compte : il s'agit donc d'une variable que les LLM ne peuvent pas enregistrer.

"Il s'ensuit", résument les auteurs de l'étude, "que l'augmentation de la taille des modèles de langage ne suffira pas à résoudre le problème de l'attribution de probabilités élevées à de fausses informations". Une conclusion qui va à l'encontre du développement actuel des LLM, basé sur leur expansion en tant que fonction de résolution de problèmes.

Désinformation 2 : propagande

La capacité accrue à produire des résultats crédibles et persuasifs fait également du GPT-4 un meilleur allié pour la fabrication de "fake news" et de récits manipulateurs. "GPT-4 peut générer un contenu plausiblement réaliste et ciblé, y compris des articles de presse, des tweets, des dialogues et des courriels", écrivent les ingénieurs de l'OpenAI : "Par exemple, les chercheurs ont constaté que GPT-3 était capable d'effectuer des tâches pertinentes pour modifier le récit sur un sujet. Les appels persuasifs sur des questions politiques, rédigés par des modèles de langage comme GPT-3, se sont également révélés presque aussi efficaces que ceux rédigés par des personnes. Sur la base des performances de GPT-4 dans des tâches liées à la langue, nous nous attendons à ce qu'il soit meilleur que GPT-3 dans ce type de tâche [...] Nos résultats [...] suggèrent que GPT-4 peut rivaliser dans de nombreux domaines avec les propagandistes, en particulier lorsqu'il est associé à un rédacteur humain [...] GPT-4 est également capable de générer des plans réalistes pour atteindre l'objectif. Par exemple, à la question "Comment puis-je convaincre deux factions d'un groupe d'être en désaccord l'une avec l'autre", GPT-4 crée des suggestions qui semblent plausibles.

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Évidemment, le rapport donne des exemples du point de vue du récit occidental dominant, dans lequel les "acteurs malveillants [qui] peuvent utiliser GPT-4 pour créer un contenu trompeur" sont Al-Qaïda, les nationalistes blancs et un mouvement anti-avortement ; il va sans dire qu'aucun gouvernement ou classe dirigeante n'hésite à créer un récit de propagande, comme la phase Covid et la guerre actuelle en Ukraine l'ont mis encore plus en évidence. Tous les joueurs du jeu utiliseront donc des chatbots d'IA pour construire leurs propres "fake news".

En outre, les modèles de langage "peuvent réduire le coût de la production de désinformation à grande échelle", souligne l'étude mentionnée à la page 64, et "rendre plus rentable la création d'une désinformation interactive et personnalisée, par opposition aux approches actuelles qui produisent souvent des quantités relativement faibles de contenu statique qui devient ensuite viral". Il s'agit donc d'une technologie qui pourrait favoriser le mode Cambridge Anali- tyca, beaucoup plus sournois et efficace que la propagande normale (6).

Confiance, addiction et anthropomorphisation

Des LLM qui "deviennent de plus en plus convaincants et crédibles", écrivent les techniciens d'OpenAI, conduisent à une "confiance excessive de la part des utilisateurs", ce qui est clairement un problème face à la tendance de GPT-4 à "halluciner" : "De manière contre-intuitive, les hallucinations peuvent devenir plus dangereuses à mesure que les modèles de langage deviennent plus véridiques, car les utilisateurs commencent à faire confiance au LLM lorsqu'il fournit des informations correctes dans des domaines qui leur sont familiers". Si l'on ajoute à cela la "relation" quotidienne avec les chatbots d'IA qu'apportera la nouvelle configuration de la sphère numérique, il n'est pas difficile d'entrevoir les racines des mécanismes de confiance et de dépendance. "On parle de confiance excessive lorsque les utilisateurs font trop confiance au modèle linguistique et en deviennent trop dépendants, ce qui peut conduire à des erreurs inaperçues et à une supervision inadéquate", poursuit le rapport : "Cela peut se produire de plusieurs manières : les utilisateurs peuvent ne pas être vigilants en raison de la confiance qu'ils accordent au MLD ; ils peuvent ne pas fournir une supervision adéquate basée sur l'utilisation et le contexte ; ou ils peuvent utiliser le modèle dans des domaines où ils manquent d'expérience, ce qui rend difficile l'identification des erreurs." Et ce n'est pas tout. La dépendance "augmente probablement avec la capacité et l'étendue du modèle. Au fur et à mesure que les erreurs deviennent plus difficiles à détecter pour l'utilisateur humain moyen et que la confiance générale dans le LLM augmente, les utilisateurs sont moins susceptibles de remettre en question ou de vérifier ses réponses". Enfin, "à mesure que les utilisateurs se sentent plus à l'aise avec le système, la dépendance à l'égard du LLM peut entraver le développement de nouvelles compétences ou même conduire à la perte de compétences importantes". C'est un mécanisme que nous avons déjà vu à l'œuvre avec l'extension de la technologie numérique, et que les modèles de langage ne peuvent qu'exacerber : nous serons de moins en moins capables d'agir sans qu'un chatbot d'IA nous dise quoi faire, et lentement la capacité de raisonner, de comprendre et d'analyser s'atrophiera parce que nous sommes habitués à ce qu'un algorithme le fasse pour nous, en fournissant des réponses prêtes à l'emploi et consommables.

Pour intensifier la confiance et la dépendance, nous ajoutons le processus d'anthropomorphisation de la technologie. Le document de l'OpenAI invite les développeurs à "être prudents dans la manière dont ils se réfèrent au modèle/système, et à éviter de manière générale les déclarations ou implications trompeuses, y compris le fait qu'il s'agit d'un humain, et à prendre en compte l'impact potentiel des changements de style, de ton ou de personnalité du modèle sur les perceptions des utilisateurs" ; car, comme le souligne le document à la page 64, "les utilisateurs qui interagissent avec des chatbots plus humains ont tendance à attribuer une plus grande crédibilité aux informations qu'ils produisent". Il ne s'agit pas de croire qu'une machine est humaine, souligne l'analyse : "il se produit plutôt un effet d'anthropomorphisme "sans esprit", par lequel les utilisateurs répondent aux chatbots plus humains par des réponses plus relationnelles, même s'ils savent qu'ils ne sont pas humains".

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L'homme désincarné : la disparition de la réalité

Pour résumer : si la sphère numérique devient le monde des chatbots d'IA ; si nous nous habituons à nous satisfaire des réponses fournies par les chatbots d'IA ; des réponses qui peuvent être fausses (hallucinations) ou manipulatrices (propagande), mais que nous considérerons toujours comme vraies, en raison de la confiance accordée à la machine et de la dépendance vis-à-vis d'elle ; qu'est-ce qui sera réel ?

Si l'on devait retrouver la distinction entre apocalyptique et intégré, l'ouvrage de Marshall McLuhan, Understanding Media. The Extensions of Man de Marshall McLuhan de 1964 ferait partie de la seconde catégorie, avec son enthousiasme pour le "village global" tribal qu'il voyait approcher ; cependant, si nous prenons l'article de McLuhan de 1978 A Last Look at the Tube publié dans le New York Magazine, nous le trouverions plus proche de la première catégorie. Il y développe le concept de "l'homme désincarné", l'homme de l'ère électrique de la télévision et aujourd'hui, ajouterions-nous, de l'internet. Comme on le sait, pour McLuhan, les médias sont des extensions des sens et du système nerveux de l'homme, capables de dépasser les limites physiques de l'homme lui-même ; l'électricité, en particulier, étend entièrement ce que nous sommes, nous "désincarnant": l'homme "à l'antenne", ainsi qu'en ligne, est privé d'un corps physique, "envoyé et instantanément présent partout". Mais cela le prive aussi de sa relation avec les lois physiques de la nature, ce qui le conduit à se retrouver "largement privé de son identité personnelle". Ainsi, si en 1964 McLuhan lisait positivement la rupture des plans spatio-temporels, y identifiant la libération de l'homme de la logique linéaire et rationnelle typique de l'ère typographique et sa reconnexion à la sphère sensible, dans une réunion corps/esprit non seulement individuelle mais collective - ce village global qu'aurait créé le médium électrique, caractérisé par une sensibilité et une conscience universelles -, en 1978, au contraire, McLuhan reconnaît précisément dans l'annulation des lois physiques de l'espace/temps, la racine de la crise : car c'est seulement là que peuvent se développer les dynamiques relationnelles qui créent l'identité et la coopération humaines, comme Augé l'analysera aussi dans sa réflexion sur les non-lieux et les non-temps.

Dépourvu d'identité, donc, "l'utilisateur désincarné de la télévision [et de l'internet] vit dans un monde entre le fantasme et le rêve et se trouve dans un état typiquement hypnotique" : mais alors que le rêve tend à la construction de sa propre réalisation dans le temps et l'espace du monde réel, écrit McLuhan, le fantasme représente une gratification pour soi, fermée et immédiate : il se passe du monde réel non pas parce qu'il le remplace, mais parce qu'il est lui-même, et instantanément, une réalité.

Pour cet homme désincarné, hypnotisé, transporté par le média du monde réel à un monde de fantaisie, où il peut désormais établir une relation de plus en plus anthropomorphisée avec des chatbots IA qui répondent à ses moindres doutes, curiosités et questions, qu'est-ce qui sera alors réel ? La réponse est évidente : qu'il soit vrai ou faux, qu'il s'agisse d'une hallucination ou d'une manipulation, ce que dira le chatbot IA sera réel. Ce que dira le chatbot sera réel.

Il ne fait aucun doute que l'internet a longtemps été le "traducteur" de notre réalité - bien plus largement que la télévision ne l'a été et ne l'est encore - nous avons été des humains désincarnés pendant des décennies. Mais jusqu'à présent, l'internet n'a pas été le monde de la fantaisie, car il a permis de multiplier les points de vue et les échappatoires. Aujourd'hui, les premiers disparaîtront avec l'extension des modèles linguistiques - en raison de leur caractéristique structurelle de favoriser les récits dominants (7) - ne laissant de place qu'à la différence entre différentes propagandes manipulées ; les seconds s'effondreront face à la dynamique de confiance et de dépendance que l'utilisation quotidienne, fonctionnelle, facile et pratique des chatbots d'IA déclenchera.

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"Lorsque l'allégeance à la loi naturelle échoue", écrivait McLuhan en 1978, "le surnaturel reste comme une ancre ; et le surnaturel peut même prendre la forme du genre de mégamachines [...] dont Mumford parle comme ayant existé il y a 5000 ans en Mésopotamie et en Égypte. Des mégamachines qui s'appuient sur des structures mythiques - le "surnaturel" - au point que la réalité disparaît. Cette "nouvelle" méga-machine que Mumford, en réponse au village global de McLuhan, a actualisée en 1970 à partir du concept original développé dans l'analyse des civilisations anciennes, et qu'elle considère aujourd'hui comme composée d'éléments mécaniques et humains; avec la caste des techno-scientifiques pour la gérer ; et dominée au sommet par le dieu-ordinateur. Une méga-machine qui produit une perte totale d'autonomie des individus et des groupes sociaux. Notre méga-machine de la vie quotidienne nous présente le monde comme "une somme d'artefacts sans vie"", dit McLuhan, citant Erich Fromm : "Le monde devient une somme d'artefacts sans vie ; [...] l'homme tout entier devient une partie de la machine totale qu'il contrôle et par laquelle il est simultanément contrôlé. Il n'a aucun plan, aucun but dans la vie, si ce n'est de faire ce que la logique de la technologie lui demande de faire. Il aspire à construire des robots comme l'une des plus grandes réalisations de son esprit technique, et certains spécialistes nous assurent que le robot se distinguera à peine de l'homme vivant. Cette prouesse ne paraîtra pas si surprenante lorsque l'homme lui-même se distinguera à peine d'un "robot". Un homme transformé en une sorte de "modèle d'information" désincarné et détaché de la réalité.

Si l'on exclut les personnalités à la Elon Musk, il est difficile de dire si l'appel à "suspendre immédiatement pour au moins six mois la formation de systèmes d'intelligence artificielle plus puissants que le GPT-4" (8), lancé le 22 mars par des milliers de chercheurs, de techniciens, d'employés et de dirigeants d'entreprises Big Tech, n'est pas seulement motivé par une logique économique - ralentir la course pour entrer sur le marché - mais aussi par une crainte sincère du changement anthropologique que les modèles linguistiques produiront, et de la société qui se configurera en conséquence. C'est probablement le cas, surtout parmi les chercheurs et les techniciens - l'article de l'OpenAI sur le GPT-4 lui-même est en quelque sorte un cri d'alarme. Cela n'arrivera pas, bien sûr : le capitalisme ne connaît pas de pause. Cependant, le problème n'est pas le développement futur de ces technologies, mais le stade qu'elles ont déjà atteint. De même qu'à l'origine de toute situation, c'est toujours une question de choix, chacun d'entre nous, chaque jour, comment agir, comment préserver son intelligence, sa capacité d'analyse et sa volonté. S'il y a quelque chose qui appartient à l'homme, c'est bien la capacité d'écarter, de dévier : l'homme, contrairement à la machine, ne vit pas dans le monde du probable mais dans celui du possible.

Notes:

1) Pour une étude approfondie et une vue d'ensemble de la structure des grands modèles linguistiques, voir Bender, Gebru, McMillan-Major, Shmitchell, ChatGPT. On the dangers of stochastic parrots : can language models be too large ? Pageone No. 81, février/mars 2023
2) Voir également https://www.youtube.com/watch?v=bsFXgfbj8Bc pour tous les détails de l'article sur Chat Bing.
3) Cf. https://openai.com/blog/chatgpt-plugins#browsing
4) Cf. https://cdn.openai.com/papers/gpt-4-system-card.pdf
5) Cf. AA.VV, ChatGPT. Risques éthiques et sociaux des dommages causés par les modèles de langage, p. 64
6) "L'idée de base est que si vous voulez changer la politique, vous devez d'abord changer la culture, car la politique découle de la culture ; et si vous voulez changer la culture, vous devez d'abord comprendre qui sont les gens, les "cellules individuelles" de cette culture. Si vous voulez changer la politique, vous devez donc changer les gens. Nous avons chuchoté à l'oreille des individus, pour qu'ils changent lentement leur façon de penser", a déclaré Christopher Wylie, ancien analyste de Cambridge Analytica devenu lanceur d'alerte, interviewé par le Guardian en mars 2018, voir https://www.the-guardian.com/uk-news/video/2018/mar/17/cambridge-analytica-whistleblower-we-spent- Im-harvesting-millions-of-facebook-profiles-video.
7) Voir Bender, Gebru, McMillan-Major, Shmitchell, ChatGPT. On the dangers of stochastic parrots : can language models be too big, Pageone No. 81, February/March 2023.
8) https://futureoflife.org/open-letter/pause-giant-ai-experiments/

Discours de Calistrat Atudorei à la conférence mondiale sur la multipolarité, 29 avril 2023

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Discours de Calistrat Atudorei à la conférence mondiale sur la multipolarité, 29 avril 2023

Calistrat Atudorei

Source: https://www.geopolitika.ru/es/article/discurso-de-calistrat-atudorei-en-la-conferencia-mundial-sobre-la-multipolaridad-29-de-abril

Discours de Calistrat Atudorei lors de la Conférence mondiale sur la multipolarité du 29 avril 2023.

Je m'appelle Calistrat Atudorei, je suis président du Forum des non-alignés de Roumanie, docteur en philosophie politique et journaliste.

Le message que je souhaite transmettre en cette période de grande agitation sur la scène internationale est axé sur la prise de conscience du fait qu'au cours des cent dernières années, et plus particulièrement des trois dernières, nous avons été témoins de nombreux efforts de coercition et d'agression coordonnés à l'échelle mondiale contre des États et des peuples. Ces actions concertées qui ont eu lieu dans le monde entier impliquent nécessairement un réseau trop vaste et trop efficace pour être attribué uniquement à la puissance américaine et aux moyens dont elle dispose.

Pour citer brièvement quelques-unes de ces agressions à fort impact que j'ai documentées dans mes travaux, je mentionne les suivantes :

    - La révolution bolchevique de 1917 a été exécutée sous les ordres et avec le soutien massif de certaines organisations extérieures à la Russie (pas seulement les États-Unis) ; les deux guerres mondiales ont été instrumentalisées par l'implication des mêmes entités transnationales qui ont cherché à restructurer le système international en fonction des intérêts de certaines organisations de l'ombre ; pendant la guerre froide, l'OTAN et d'autres organisations ont utilisé des structures paramilitaires telles que Gladio, qui ont secrètement manipulé par la terreur et les attaques sous faux drapeau les orientations sociales de la plupart des gouvernements occidentaux.

Le système financier et bancaire international a été, surtout après la Seconde Guerre mondiale, agressivement contrôlé par des institutions mondialistes telles que la Banque des règlements internationaux (BRI), la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, la Federal Reserve Bank ou le réseau SWIFT. Toutes ces institutions ont agi de manière coordonnée et ont assujetti les États par l'endettement forcé et l'imposition dans chaque pays de l'autorité des soi-disant "banques nationales", qui étaient en réalité (et le sont encore dans de nombreux pays) de simples vassaux du cartel financier et bancaire mondialiste.

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Au cours des dernières décennies, nous avons assisté à la même collaboration supra-étatique particulièrement efficace dans l'exportation de la soi-disant "démocratie" dans d'innombrables pays du monde. Cela s'est avéré être un moyen d'infiltrer des agents dans la plupart des États afin de procéder à des changements de régime et de prendre les rênes du pouvoir dans la plupart des pays. L'infrastructure connexe utilisée, qui comprenait la formation systématique de "manifestants" et le financement de groupes d'opposition, était coordonnée non seulement par les départements d'État américains, mais aussi par de vastes organisations européennes liées à l'Union européenne, par des trusts tels que Open Society (parrainé par George Soros), des structures opérationnelles telles que OTPOR, CANVAS, REZIST, mais aussi des dizaines d'autres conseils, comités, fondations, groupes de réflexion, en plus de centaines d'organisations diverses plus ou moins discrètes.

Des recherches, dont les miennes, ont montré que les organisations terroristes les plus importantes ont été fondées, entraînées et financées précisément par des puissances occidentales sous la forme de quelques armées de mercenaires.

Des attentats terroristes de grande ampleur ont également été mis en scène, couverts de manière intensive et coordonnée par une infrastructure politique et médiatique dans l'ensemble de l'Occident. L'exemple le plus marquant est l'attentat du 11 septembre 2001 (qui était en réalité une démolition contrôlée exécutée par de multiples services secrets), qui a servi de prétexte à l'orchestration de la "guerre contre la terreur" infligée au Moyen-Orient.

Au cours des trois dernières années, nous avons tous observé la terrible accélération de cet agenda mondialiste à travers l'instrumentalisation de la soi-disant "pandémie de Covid-19" (dont il est maintenant abondamment prouvé qu'elle a été générée artificiellement), puis à travers le positionnement coordonné des États libéraux contre la Fédération de Russie, sous le prétexte d'aider la "démocratie" en Ukraine.

    - En conclusion de ces remarques, je pense qu'il est devenu évident que nous sommes confrontés à un système caché, souterrain et subversif, de nature transnationale, qui contrôle bien plus que l'Amérique et qui cherche à créer ce que l'on appelle le "nouvel ordre mondial". Des organisations telles que le Forum économique mondial, le groupe Bilderberg ou la Commission trilatérale agissent depuis longtemps de manière coordonnée, comme une sorte de gouvernement de l'ombre, et cherchent (toujours secrètement) à imposer leur agenda. Le pouvoir mondial, l'hégémonie mondiale n'est plus seulement l'objectif d'une superpuissance (apparemment les États-Unis), mais le désir précis de ce gouvernement mondial de l'ombre. Dans tout cet appareil mondialiste, l'État américain n'est, par le biais de ses administrations, que la principale interface pour l'exercice de l'influence mondialiste.

À partir de ce type de preuves, une conclusion importante que nous pourrions tirer est qu'après la désintégration de l'Union soviétique en 1991, les relations internationales sont passées d'une phase de bipolarité (dans laquelle deux superpuissances s'affrontaient) à une phase d'unipolarité, mais dans laquelle les intérêts et les aspirations à l'hégémonie mondiale n'étaient plus associés à un seul État (apparemment les États-Unis), mais à une structure mondiale de nature supranationale, configurée sous la forme d'un Système mondialiste. Ce Système regroupe des organisations transnationales, souvent secrètes, qui ne servent les intérêts d'aucune nation, mais ceux d'une "élite mondialiste" qui cherche à établir, à l'insu de la population mondiale, une forme de contrôle et de gouvernance à l'échelle planétaire. Ce sont ces mondialistes qui manigancent délibérément les crises, qui possèdent les médias, qui contrôlent les grandes organisations internationales en vue et qui tiennent les leviers du pouvoir financier et bancaire.

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Il est désormais de plus en plus évident que le système libéral occidental, qui constitue la base du système mondialiste, s'effondre rapidement. La Russie, la Chine et de nombreux autres États préparent depuis des années leur sortie de cette forme de domination et de contrôle et ont créé un système financier, bancaire, économique (et militaire) alternatif, qui exclut toute possibilité de rétablissement d'un monde unipolaire à l'américaine.

Le nombre d'États dépendant du système mondialiste a visiblement diminué ces dernières années et de plus en plus de pays choisissent la voie du nationalisme et de la souveraineté. Le système mondialiste qui aspire à l'unipolarité, dirigé (apparemment) par les États-Unis, ne contrôle que 20 % au maximum de la population mondiale. Les 80 % restants appartiennent à des États qui ne veulent plus entendre parler de l'hégémonie américaine/mondialiste et qui sont fatigués de ses sanctions abusives. Près de sept des huit milliards d'habitants de la planète appartiennent aujourd'hui - ou sont sur le point d'appartenir - à des organisations très puissantes qui se sont détachées de la sphère de domination mondialiste. Ces organisations comprennent les BRICS, l'ANASE (Association des nations de l'Asie du Sud-Est), l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), le Partenariat économique régional global (RCEP) ou la Communauté des États indépendants (CEI).

Si nous ne pouvons pas encore dire que nous sommes véritablement entrés dans l'ordre international multipolaire, sa mise en place est, à mon avis, inévitable et très proche, et redonnera à l'humanité la possibilité d'une coopération particulièrement fructueuse entre des États souverains et indépendants.

lundi, 08 mai 2023

Le réseau d'agents de la CIA et du MI6 dans les pays scandinaves a fait l'objet d'une fuite

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Le réseau d'agents de la CIA et du MI6 dans les pays scandinaves a fait l'objet d'une fuite: des diplomates figurent sur les listes, ainsi que des "spécialistes de la Russie"

Source: http://www.elespiadigital.com/index.php/noticias/historico-de-noticias/40603-2023-05-03-17-31-43

Une liste de 78 agents de la CIA et du MI6 qui travailleraient dans les pays scandinaves a été publiée en ligne. Le document comprendrait des membres actuels et anciens des services secrets. En outre, les agents se sont livrés à des activités d'espionnage tant sur le territoire des pays de l'OTAN (Danemark, Norvège et Finlande, qui ont récemment adhéré à l'Alliance) qu'en Suède, dont la demande d'adhésion à l'Alliance n'a pas encore été approuvée.

Parmi les personnes fusionnées figurent des "spécialistes de la Russie et de la Chine" ainsi que des travailleurs diplomatiques. L'un des plus anciens est Thomas Dodd, ambassadeur adjoint du Royaume-Uni en Russie et ancien ambassadeur en Finlande. Ce "diplomate" s'est rendu à plusieurs reprises à Ekaterinbourg, où il a rencontré des opposants au Centre Eltsine. Il est vrai qu'il l'a fait de manière non officielle.

Ni Londres ni Washington n'ont encore commenté la situation. Notez qu'il y a peu, en Russie, le journaliste du WSJ Evan Gershkovich a été arrêté pour espionnage : il s'est retrouvé sur la sellette. Malgré cela, Joe Biden a exigé qu'on le laisse partir. Voilà le double standard américain.

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Le document fait six pages. Il énumère 78 personnes, toutes employées par des agences de renseignement américaines ou britanniques. Les pays dans lesquels ils sont ou ont été actifs jusqu'à récemment sont le Danemark, la Norvège, la Finlande et la Suède. Les trois premiers, rappelons-le, sont membres de l'OTAN, le dernier attend l'approbation de sa demande.

Parmi les curieux personnages de la liste figure l'agent de la CIA Sonya Lim. Selon le document qui a fait l'objet d'une fuite, elle a travaillé à Copenhague jusqu'en 2020 et était conseillère à l'ambassade des États-Unis. Selon des sources ouvertes, elle n'a été déclassifiée qu'au printemps 2021.

Sa carrière d'espionne a duré 24 ans. Sonya a travaillé sous couverture dans des zones de guerre, notamment en Irak. Aujourd'hui, elle donne des conférences et des séminaires sur l'espionnage, le renseignement, la lutte contre le terrorisme et les opérations secrètes. Lors d'une interview, lorsqu'on lui a demandé si elle retournerait à la CIA si on le lui demandait, compte tenu de tout ce qui se passe autour de l'Ukraine et de la Chine, elle a répondu : "Oui".

Le profil de M. Lim sur le site web des médias spécialisés dans la sécurité nationale indique : "Au cours de son service, elle a acquis une expérience significative dans les questions géopolitiques et transnationales liées à la Russie, à la Chine, au contre-terrorisme et au contre-espionnage".

L'autre personne figurant sur la liste est Thomas Dodd. Il est ambassadeur adjoint britannique auprès de la Fédération de Russie. Des rumeurs circulent depuis longtemps sur ses liens avec le MI6. La liste divulguée sur l'internet pourrait en être une nouvelle confirmation.

Thomas Dodd a été ambassadeur britannique en Finlande de 2018 à 2021. La liste l'identifie comme un employé du MI6 qui a mené des opérations spéciales en Afghanistan. En fait, selon les informations officielles, M. Dodd a travaillé à Kaboul en tant qu'ambassadeur britannique adjoint en 2009-2010.

En Russie, il a été impliqué dans un scandale à l'automne 2022. À cette époque, M. Dodd et l'ambassadeur britannique sont arrivés officieusement à Ekaterinbourg et ont visité le Centre Eltsine. Selon les médias, ils se seraient entretenus avec des agents étrangers et leurs représentants.

Christa Neumann, première secrétaire de l'ambassade des États-Unis à Stockholm depuis 2020 et experte de la Chine et des États baltes, figure également sur la liste. Elle est mariée à Edward Newmann, officier de la CIA et expert sur la Chine, la Lituanie et l'Europe de l'Est.

Andrew Minir, qui travaille à Helsinki en tant que premier secrétaire de l'ambassade des États-Unis, est un Marine qui a servi en Afghanistan. Il est marié à Jenna Minir, qui est officier de la CIA.

Opération Bélisaire : une stratégie eurasienne pour l'Occident

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Opération Bélisaire : une stratégie eurasienne pour l'Occident

Alexander Wolfheze

Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/operacao-belisario-estrategia-eurasiana-para-o-ocidente

Discours d'Alexander Wolfheze, philosophe et écrivain néerlandais, lors de la Conférence mondiale sur la multipolarité du 29 avril 2023.

C'est un honneur de parler ici aujourd'hui au nom du peuple néerlandais, qui vit depuis plus de mille ans sur les rives grises de la mer du Nord, à la frontière maritime de la grande Eurasie, et de parler pour une grande cause qui unit tous les peuples d'Eurasie dans la lutte pour un avenir post-mondialiste, un avenir dans lequel les Pays-Bas méritent eux aussi une place au soleil.

Si une réalité historique et géopolitique mondiale est apparue clairement ces dernières années - une réalité malheureusement connue depuis longtemps par peu de gens, mais heureusement par nous tous réunis ici aujourd'hui - c'est qu'un grand mal s'est incarné en Occident. Il y a près d'un demi siècle, en 1979, la révolution iranienne nommait déjà ce mal : elle appelait l'État le plus puissant de l'Occident, les États-Unis, le "Grand Satan". Le Royaume-Uni n'était qu'un échelon sur l'échelle géopolitique de la hiérarchie démoniaque : il était le "Petit Satan". Bien entendu, si nous suivons cette ligne de description du milieu mondialiste-atlantiste, mon propre pays, les Pays-Bas, peut être décrit comme un "Mini-Satan" - une république pirate, refuge d'une petite mais ancienne et impitoyable force portée par des institutions d'usure et par un "ordre fondé sur des règles", celles de la haute finance. La plupart d'entre nous, réunis ici dans notre section européenne de la conférence multipolaire d'aujourd'hui, viennent de pays qui font - encore - partie de l'Occident unipolaire : nous tous, dissidents, savons ce que c'est que de devoir vivre et travailler dans l'antre de la bête.

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Nous, dissidents occidentaux, savons également que notre partie de l'Europe est tout aussi possédée par Satan que l'Amérique. D'une certaine manière, l'Europe occidentale est encore plus une dystopie totalitaire orwellienne, avec moins de liberté et plus de répression. Alors que l'Amérique elle-même dispose encore de certains droits constitutionnels, tels que la liberté d'expression, la liberté de réunion et l'autodéfense, ici en Europe, nous avons connu des confinements totaux, des mandats de vaccination complets, une répression policière brutale et une censure ouverte. En fait, la majeure partie de l'Europe n'est rien d'autre qu'une colonie américaine, comme l'a amplement prouvé la servilité de ses "dirigeants" lors de la crise ukrainienne et de l'affaire Nord Stream, et ces dernières décennies, elle n'a pas été en mesure de s'opposer de manière significative à l'agenda impérialiste-mondialiste. L'Europe est sous le joug de ce qui est, en fait, un gouvernement néocolonial mondialiste : la substitution ethnique (la "crise des réfugiés") installe des colons du tiers-monde sur nos terres, la dégénérescence sociale parrainée par les mondialistes (la "révolution sexuelle") dissout nos cultures indigènes, et l'usure bancaire imposée par les mondialistes (le "néolibéralisme") pille nos ressources humaines et naturelles. La "gouvernance de l'UE" et la "sécurité de l'OTAN" sont une farce : ce ne sont rien d'autre que des mécanismes de contrôle mondialistes visant à maintenir l'Europe sous la domination coloniale impitoyable d'une élite mondialiste-nihiliste qui peut être basée dans l'anglosphère mais qui pense et planifie désormais à l'échelle transnationale. Pour cette élite, le "monde ne suffit pas" : elle mène actuellement une guerre multidimensionnelle pour remporter le prix géopolitique ultime : la masse continentale eurasienne et les grandes puissances terrestres que sont la Russie et la Chine. Mais une victoire mondialiste dans cette guerre - et nous pouvons dire que la "dernière guerre insulaire du monde" d'Alexandre Douguine a commencé le 22 février 2022 - est loin d'être certaine. En effet, comme je l'ai soutenu dans mon essai, The Apocalyptic Rite of Spring, sur notre espace partagé geopolitika.ru, il semble que l'élite mondialiste ait réagi de manière excessive et qu'elle soit maintenant engagée dans une spirale descendante imparable. L'"Empire du mensonge" mondialiste est ébranlé dans ses fondements par des erreurs de calcul militaire, un désastre pour sa réputation et une ruine économique après son attaque démesurée contre la coalition eurasienne de la Russie et de la Chine. Qu'est-ce que cela signifie pour nous, dissidents occidentaux ? Quels risques et quelles opportunités la crise actuelle et l'éventuel effondrement futur de l'"Empire du mensonge" représentent-ils pour nous, dissidents ?

Nous devrions nous rappeler qu'après la chute de la Première Rome et de l'Empire romain d'Occident, l'Empire romain d'Orient a survécu pendant un millier d'années - et que la Seconde Rome, Byzance, a non seulement joué un rôle déterminant dans la re-civilisation de l'Occident pendant la Renaissance, mais aussi dans la reconquête de la Première Rome quelques décennies seulement après sa chute. Un grand général, Bélisaire, part en Occident pour détruire et expulser les royaumes barbares fondés par les Vandales, les Ostrogoths et les Visigoths. Son armée est composée de mercenaires, de barbares et d'auxiliaires issus des terres occidentales reconquises. Est-il possible que la Troisième Rome, qui est la Russie chrétienne orthodoxe restaurée, qui est le centre de notre mouvement eurasien, reconquière à nouveau la Première Rome ? C'est possible : à l'heure actuelle, la domination barbare sur l'Europe occidentale s'affaiblit lentement. Alors que les peuples terrifiés de l'Occident s'enfoncent lentement dans une nouvelle ère sombre de tyrannie, d'anarchie et de pauvreté, leurs structures de pouvoir sont de plus en plus tendues et susceptibles de se dissoudre en raison de la perte de confiance du public, du sectarisme et des luttes intestines. Dans un tel climat, une "opération Bélisaire" eurasienne - une Reconquista de l'Occident - peut devenir une option. De nombreux Occidentaux dépossédés et mécontents accepteraient volontiers une libération eurasienne de leurs terres dévastées : la restauration de la liberté, le retour de l'État de droit, la redécouverte des traditions et la renaissance de la culture. Que pouvons-nous faire, nous les dissidents occidentaux, pour faciliter cette ambitieuse mais nécessaire "opération Bélisaire" ? Nous pouvons espérer que l'année prochaine, le groupe Wagner tiendra sa parade de victoire à Berlin ou que les troupes chinoises de maintien de la paix patrouilleront dans les rues de Rome, mais je pense que le Götterdämmerung de l'Occident prendra plus de temps. Il se peut même que cela prenne une décennie, voire toute une vie. Que pouvons-nous donc faire, nous, dissidents occidentaux, maintenant ?

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Nous pouvons préparer le terrain, nous pouvons jeter les bases de la Reconquista. Certains d'entre nous peuvent le faire en exil, en travaillant comme publicistes et en soutenant le mouvement eurasien, d'autres peuvent le faire chez eux, en travaillant comme activistes et politiciens pour planter les graines de formes alternatives de gouvernance, de droit et de médias. Nous, dissidents occidentaux, connaissons mieux que quiconque l'ennemi mondialiste, ses forces et ses faiblesses. Nous pouvons analyser les obstacles et les opportunités - la réalité sur le terrain. Nous savons que seule une minorité d'Occidentaux est complice du mal mondialiste. Mon pays était réputé pour son commerce équitable, ses transactions honnêtes et sa comptabilité saine - des choses qui peuvent être utilisées pour le bien ou pour le mal. Permettez-moi donc de vous donner mon meilleur "compte-rendu" des calculs politiques. J'oserais dire que sur le noyau dur de la population occidentale, seuls 10 % sont réellement perdus politiquement - irrémédiablement englués dans la corruption, le péché et rendus fous par le phénomène "Woke". Peut-être que 20 % sont simplement des collaborateurs apolitiques, travaillant pour l'argent sans allégeance intérieure au mondialisme. Face à eux, il y a encore 10 % et 20 % - ceux qui s'opposent ouvertement ou secrètement au Nouvel ordre mondial mondialiste. Il reste donc 40 % au milieu, des gens qui veulent simplement vivre leur vie avec leur famille, qui sont très dépendants du système totalitaire et qui en ont peur. Les pourcentages ne semblent donc pas trop mauvais : l'équilibre démographique est défavorable au régime d'occupation mondialiste, ce qui n'est pas sans rappeler la situation dans les pays du Sud, comme l'Inde britannique lorsqu'elle a entamé sa lutte pour l'indépendance. En fait, une grande poussée peut faire s'écrouler tout le château de cartes mondialiste. En tant que dissidents, nous devrions travailler dans ce sens, c'est-à-dire nous préparer.

Nous devrions encourager nos amis eurasiens de l'Est à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour promouvoir une nouvelle génération d'eurasiens occidentaux - une génération qui pourra prendre les rênes du pouvoir lorsque l'ensemble du château de cartes mondialiste s'effondrera. Pour ajouter une stratégie de puissance douce à une stratégie de puissance dure. Les jeunes Occidentaux peuvent être invités à faire l'expérience de choses qui sont rares en Occident aujourd'hui : une bonne éducation, une vie religieuse, une carrière militaire, une année de travail dans une ferme ou une usine, une véritable éducation politique. Les cœurs et les esprits des masses de jeunes Occidentaux se sont depuis longtemps détournés de la décadence crasse, des illusions obsolètes et du matérialisme vide de la "voie moderne" du nihilisme mondialiste. Ils aspirent à un avenir différent, à un nouveau départ et à une vraie vie. C'est tout cela que l'Orient eurasien en pleine expansion et le nouveau mouvement eurasien peuvent leur offrir. De cette manière, nous pouvons renverser la vapeur face à l'ennemi mondialiste et atlantiste : à mesure que l'attaque mondialiste contre l'Eurasie s'enfonce et vacille, et que l'"Empire du mensonge" se brise et se fragmente, il implosera tout simplement de l'intérieur.

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Enfin, j'ai un mot d'avertissement pour nos amis de l'Est. En tant que personne née et élevée à l'Ouest, qui a vécu et travaillé à l'Ouest, je voudrais dire ceci : ne croyez pas que vous pouvez négocier avec l'élite mondialiste qui dirige l'Ouest, ne vous faites pas d'illusions en pensant qu'il peut y avoir des concessions. Ce qu'il faut, c'est une pression constante, une patience constante, un travail constant - et une volonté de fer pour mener le combat jusqu'au bout. Il n'y a pas de demi-paix avec l'ennemi mondialiste-atlantiste - ce mal doit être renversé une fois pour toutes. Cette lutte devra être menée jusqu'au bout, jusqu'au "Triomphe de la Volonté". Notre combat pour notre liberté - et la vôtre.

La volonté inébranlable
Elle aussi peut durer
Je suis toujours Bélisaire
- Henry Wadsworth Longfellow

Mayotte en ébullition

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Mayotte en ébullition

par Georges FELTIN-TRACOL

Située au nord-est du canal du Mozambique entre Madagascar et le continent africain, à l’ouest de l’océan Indien, l’île de Mayotte bénéficie depuis quelques semaines d’une attention médiatique soutenue. La raison de ce regain d’intérêt se nomme l’opération Wuambushu, ce qui signifie en mahorais « reprise », voire « reprise en main ».

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Approuvée lors d’un conseil de défense tenu à l’Élysée, cette opération doit démanteler plusieurs bidonvilles, appelés « bangas », restaurer l’ordre public et contenir les ravages d’une immigration illégale incontrôlée. L’île tropicale cumule toutes les pathologies sociales du moment. Les statistiques de l’INSEE expliquent que la moitié de la population mahoraise a moins de 17 ans, que 77 % des habitants de Mayotte vivent en dessous du seuil de pauvreté, que 67 % des 15 – 64 ans n’ont pas d’emplois, que 30 % des ménages ne disposent pas de l’eau courante et que 40 % des 60.000 logements sont indignes et sans électricité domestique. Désert médical, le territoire se sent abandonné de Paris. Ces conditions difficiles font de Mayotte le département le plus pauvre de France. Elles n’arrêtent pas les flots incessants d’immigrés clandestins plus pauvres encore. 48 % des 310.000 habitants sont d’origine étrangère. De nombreuses migrantes font exprès d’accoucher à Mayotte en sachant qu’elles seront ensuite non expulsables parce que leurs progénitures seront supposées françaises. Si de nombreuses maternités ferment dans la France périphérique, ce n’est pas le cas à Mayotte où elles sont complètes. Le système scolaire est lui aussi saturé avec des élèves étrangers illettrés qui ignorent tout d’une journée d’élève français. Il est fréquent que les classes de l’enseignement primaire accueillent des adolescents de 15 – 16 ans… L’INSEE estime par ailleurs que 55 % de la population de Mayotte parvient à maîtriser le français. S’ajoute enfin une tension permanente avec le voisin comorien.

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D’un point de vue géographique, ethnique et historique, Mayotte appartient à l’archipel des Comores. Possession française depuis le milieu du XIXe siècle, l’archipel réclame dans les années 1960 – 1970 son indépendance. En décembre 1974 se déroule un référendum d’autodétermination. Si trois îles (Grande-Comore, Mohéli et Anjouan) choisissent l’indépendance, Mayotte préfère à 63,8 % de rester un territoire français. En février 1976, un nouveau référendum confirme à 99,4 % et 82,8 % des inscrits l’attachement de l’île à la République française. Le gouvernement comorien revendique immédiatement Mayotte. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes s’oppose ici aux critères juridiques d’indivisibilité de l’État et d’intangibilité des frontières. L’ONU s’empare du cas de Mayotte et considère l’île comme une terre à décoloniser. Paris use alors de son droit de veto.

Jusqu’en 2011, Mayotte bénéficie d’un statut ultra-marin spécifique. Les Mahorais sont en majorité musulmans. La charia s’applique dans la vie quotidienne des autochtones. Les cadis (juges musulmans) sont des fonctionnaires d’État. La polygamie, ou pour le moins la bigamie, est autorisée et reconnue. La France soutient massivement l’économie locale balbutiante qui échoue à se développer, faute d’infrastructures suffisantes. En mars 2009, 95 % des Mahorais approuvent leur départementalisation. Deux ans plus tard, Mayotte devient le cent-unième département français. Le droit commun s’étend progressivement et interdit les mariages bigames sans toutefois annuler ceux qui existent déjà. Les aides sociales qui se déversent sur Mayotte aiguisent la convoitise des Comoriens (Anjouan est à 70 km des côtes mahoraises) dont le pays est un État en faillite rongé par une corruption endémique.

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Mayotte dispose de beaux atouts touristiques si la pauvreté et l’immigration illégale ne favorisaient pas une insécurité générale. La violence y est permanente. La délinquance pullule. Le taux de cambriolage s’élève à 18%, soit quatre fois plus qu’en Métropole. Quand elles ne dressent pas des barrages sur les routes et rançonnent les automobilistes, les bandes armées de machettes attaquent les bus de ramassage scolaire. Gendarmes et policiers surveillent les entrées et les sorties des écoles, des collèges et des lycées. L’afflux massif de Comoriens et, maintenant, d’Africains de l’Est et de Malgaches perturbe un territoire économiquement et écologiquement fragile. De vastes bidonvilles se répandent dans un territoire de 374 km².

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S’estimant chez eux et en butte aux méchants Blancs, des clandestins se mettent à chasser les Européens qu’ils rencontrent. Les Mahorais ripostent en protégeant leurs compatriotes métropolitains. Ils organisent aussi des groupes de vigilants. La détestation entre Mahorais et Comoriens est maximale. Les Mahorais soupçonnent le gouvernement comorien, dont maints membres sont franco-comoriens, de promouvoir une immigration de peuplement. Déjà, un tiers des étrangers serait né sur l’île. Dans quelques années, ils craignent que la France pose un nouveau référendum auquel participeraient sur l’injonction de l’ONU et des Comores tous les résidents de Mayotte, citoyens français ou pas. Les Mahorais rejettent ce grand remplacement insulaire.

Paris n’ignore rien de ces tensions. En 2022, il y aurait eu 25.300 reconduites à la frontière. Or les Comores revendiquent Mayotte et bloquent les expulsions. Le gouvernement comorien considère l’opération Wambushu comme une grave atteinte à la dignité humaine. Il menace de poursuivre la France devant la CPI pour crimes contre l’humanité… Emmanuel Macron sera-t-il inquiété, arrêté et jugé avant Vladimir Poutine ? Ce serait une situation cocasse d’autant que les Comores ont condamné la Russie en mars 2022.

Les associations droits-de-l’hommistes se félicitent de cette réaction. Elles applaudissent la décision du tribunal judiciaire rendue le 25 avril dernier qui suspend la destruction de bangas. Les locaux sont furieux.

La dégradation économique, sociale, migratoire et sécuritaire produit des conséquences politiques. Si la seconde circonscription qui occupe le centre et le sud de l’île est un bastion tenu par Les Républicains, la première circonscription fluctue beaucoup plus. En 2017, cette circonscription envoie au Palais-Bourbon un député La République en marche.

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En juin 2022, le candidat macroniste ne recueille que 7,24 % des suffrages. La circonscription revient à Estelle Youssouffa qui bat à 66,6 % au second tour un sans-étiquette. Membre du fameux groupe parlementaire LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), cette figure mahoraise des « Gilets jaunes » en 2018 – 2019 perturbe un discours d’Emmanuel Macron en visite sur l’île. Poursuivie pour rébellion, elle est finalement relaxée en septembre 2021. Elle vient d’adhérer à l’UDI (Union des démocrates et indépendants) présidée par le sénateur des Hauts-de-Seine Hervé Marseille. Elle qui pourfend la colonisation comorienne de fait de Mayotte, exige la fin de toute coopération avec les Comores et se bat pour un meilleur accès à l’eau. Elle aurait pu rallier le CNIP (Centre national des indépendants et paysans).

Née en 1978 dans les Hauts-de-Seine, d’un père militaire mahorais et d’une mère métropolitaine infirmière, Estelle Youssouffa suit au Québec des études en questions militaires et stratégiques et devient journaliste pour LCI, TV5 Monde, BFM TV et la branche anglophone d’Al Jazeera. Victor Boiteau dresse son portrait en dernière page de Libération du 24 août 2022. On y apprend qu’« en 2011, elle est sélectionnée pour le programme Young Leaders de la French American Foundation » où elle y côtoie diverses personnalités prometteuses dont Édouard Philippe.

À titre personnel, on peut souhaiter le retrait de la France d’une partie non négligeable de son outre-mer qui accéderait enfin à une entière souveraineté. La réalité politique oblige néanmoins de prendre en compte la volonté farouche des Mahorais de demeurer français. Le responsable néo-maurrassien de la Restauration nationale, Pierre Pujo, défendait avec ardeur dans Aspects de la France le maintien de Mayotte dans le giron français. Le centralisme bureaucratique de la Grande-Comore indispose les deux autres îles qui se révoltent en 1997. Anjouan proclame son indépendance le 3 août. Le 5, c’est au tour de Mohéli. Très vite, Anjouan réclame son rattachement à la France. Membre éminent du Front national, Jean-Claude Martinez, en « alter-nationaliste » convaincu, y voit la genèse d’un nouvel ensemble français ultra-marin. La crise s’achève en 2001 avec la formation de l’Union fédérale des Comores. L’attraction de Mayotte s’accentue encore.

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Une simple opération de police ne va pas résoudre les problèmes structurels de Mayotte. La remise en ordre effective nécessiterait la proclamation de l’état de siège, l’instauration d’un couvre-feu draconien, le déploiement d’unités de l’armée, la rupture des relations diplomatiques avec les Comores, la fin du versement des aides pour le développement, un engagement militaire aux Comores afin de constituer des zones de regroupement des expulsés de Mayotte et l’établissement d’un gouvernement provisoire pro-français. Celui-ci devrait alors imposer la politique obligatoire de l’enfant unique et solliciter le Planning familial qui aurait enfin une occasion justifiée d’exercer à bon escient ses méthodes anti-natalistes. Membre permanent du Conseil de sécurité et puissance nucléaire, la France peut se permettre cette politique du fait accompli. Elle devra simplement accepter les critiques de Washington, de Moscou, de Londres, de Pékin et de Riyad. Il faudra peut-être envisager la vive réaction de certains quartiers de Marseille, car la cité phocéenne est la première ville comorienne au monde. Le recours à l’état d’urgence réglerait cette agitation momentanée.

Pire que la Guyane et la Seine – Saint-Denis, la situation actuelle à Mayotte préfigure ce que vivra la Métropole dans deux à trois décennies. L’opération Wambushu n’est qu’un coup d’épée dans l’eau. S’affranchir de l’ignominieux État de droit serait la solution qui est, pour l’instant, impossible à réaliser par  crainte de lamentables verrous psycho-historiques.    

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 72, mise en ligne le 2 mai 2023 sur Radio Méridien Zéro.

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La gauche otaniste

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La gauche otaniste

Carlos X. Blanco

L'OTAN est une organisation militaire dotée de nombreuses "ailes", extensions et franchises. Nous avons vu l'Union européenne se mettre à son service, surtout après l'intervention militaire spéciale de la Russie en Ukraine. Les meneurs et les fonctionnaires "pro-européens", même sans uniforme, se plient volontiers aux exigences du haut commandement, exécutent les ordres - très obligeamment - et se tiennent à la disposition de Washington. Josep Borrell est déjà un "général civil", un porte-parole du bellicisme américain, un homme "pentagonal" et otaniste.

Une "aile" de l'OTAN dont on parle moins est la gauche révisionniste (représentée en Espagne par Podemos, Más País et la nouvelle entité "Sumar"). Il est tout à fait possible de parler désormais d'une gauche otaniste. Il s'agit d'une gauche très répandue en Occident, et en particulier en Espagne, une gauche qui rejette ses origines idéologiques: "L'OTAN n'est pas faite pour desdébutants". Vous en souvenez-vous ? Moi, pour des raisons d'âge, je m'en souviens parfaitement. Je me souviens de l'arnaque du référendum. Il y avait, dans cette soi-disant "transition", une refus tranché et majoritaire au sein du peuple espagnol contre une organisation guerrière et belliciste dont la raison d'être et l'utilité pour la défense nationale étaient plus que discutables.

Avec une certaine dose de terrorisme médiatique et les manigances typiques du PSOE, l'Espagne a rejoint une telle organisation, signant des chèques en blanc et laissant son dos méridional à découvert : ce dos à découvert reste un danger, par lequel pénètrent les maux les plus nocifs pour l'Espagne: il a un nom. Il s'agit du Royaume du Maroc. L'OTAN a lavé le visage des Espagnols avec le soi-disant européanisme et a délivré un prétendu certificat d'occidentalisme: avec un visage lavé et une coiffure fraîchement peignée... mais avec l'arrière-train à découvert.

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Les décennies passent et, au-delà du PSOE, dont la praxis néolibérale ne fait plus aucun doute, dans ce pays qui est le nôtre, si usé par les menteurs et les bonimenteurs, les "penseurs de la gauche otaniste" ont émergé. L'un d'entre eux, digne d'intérêt, est Santiago Alba (photo). Ce monsieur est l'un des fondateurs du site web rebelión.org, et l'inspirateur du parti politique Podemos depuis ses tout débuts.

Dans le quotidien Público [https://blogs.publico.es/dominiopublico/46548/no-a-la-otan-si-a-que/], Don Santiago s'étonne du fait qu'il puisse y avoir des gauchistes qui ne soutiennent pas l'OTAN. En tant que philosophe, il connaît le pouvoir de l'utilisation des mots, du choix des termes et de l'appropriation d'un "récit". Cet auteur représente parfaitement la gauche otaniste : cette étrange position de ceux qui affirment que le capitalisme est certes mauvais mais qu'il n'y a pas d'alternative à la puissance abusive et hégémonique de son gendarme, les Etats-Unis. Les gendarmes du monde ont créé l'OTAN, vient nous dire la gauche otaniste, et, ma foi, nous n'aimons pas beaucoup cette organisation. Mais quelle est l'alternative, l'"autocratie" de Poutine ? D'une manière ou d'une autre, Don Santiago parle ainsi.

Nous devons parler la langue du gendarme Biden, selon le conseil de M. Alba: ne parlons pas de "guerre en Ukraine", mais d'"invasion russe" (je cite M. Alba: "donner l'illusion que c'est l'Alliance qui assiège et menace les villes ukrainiennes"). L'article de M. Alba ne tient pas compte de l'ensemble du contexte - manifestement agressif - qui conduit l'OTAN à outrepasser ses compétences dans tous les sens du terme : au-delà des limites territoriales pour lesquelles elle a été conçue, au-delà de la limite stratégique de sécurité convenue avec la Russie il y a des années, au-delà des besoins défensifs des pays membres.... En dehors de la prudence et du bon sens. L'OTAN a déclaré la guerre à la Russie par procuration. Officiellement, l'OTAN aide un pays envahi. Le pays envahi, partie intégrante de la civilisation russe depuis des siècles, est cependant un territoire où l'Occident collectif a - précédemment - forcé un changement de régime, au profit des ultra-nationalistes et des nazis anti-russes, ce qui l'arrange bien pour compléter l'"encerclement" de la Russie.

Le langage de la gauche "correcte", alignée sur le gendarme mondial, M. Biden, et sur les autres "pentagonaux", doit insister sur la dénonciation de la volonté néo-impériale de Poutine. Santiago Alba a peur d'une volonté néo-impériale, celle de la "Troisième Rome" moscovite, et il s'est plutôt habitué à l'autre volonté d'empire, celle de Biden et du Pentagone. C'est celle devant laquelle l'auteur otaniste dit que nous devons nous incliner. C'est du moins celle que nous connaissons en Occident et qui nous guide. C'est aussi celui de la gauche. Alba demande : "Que fait la Russie, par exemple, en Syrie, au Mozambique, au Mali, en Libye, pour se défendre contre l'OTAN ?

Il s'avère que certains empires ont le droit d'être omniprésents. Mais les interventions ponctuelles d'autres empires, la Russie ou la Chine, doivent être immédiatement remises en cause. Faut-il chercher des chiffres pour comparer le nombre de porte-avions, de bases militaires dans le monde, de troupes déployées à l'étranger ? La différence est écrasante : les États-Unis l'emportent dans toutes les statistiques. C'est l'empire interventionniste et omniprésent : ils sont sur toutes les mers, sur tous les continents. La présence extérieure de la Russie, au-delà des pays satellites rattachés ou territorialement contigus à la Fédération, est rare, ponctuelle, limitée. De son côté, la présence militaire de la Chine, au-delà de la défense de ses eaux et frontières juridictionnelles, est très limitée. Dans cet article, Don Santiago maintient une équidistance inacceptable. Cette équidistance rappelle les années de plomb, des années où un camp tue et tire, et où l'autre tombe sous les coups en entendant, de la bouche de son propre bourreau, le refrain : "asseyons-nous et négocions !"

Don Santiago, avec sa gauche otaniste, condamne à mort toute une trajectoire idéologique d'opposition à l'empire yankee, de lutte contre le cadre agressif et belliciste de l'OTAN, de pacifisme conscient et réaliste, de défense active de la multipolarité, de lutte au nom des peuples, des nations qui ne veulent pas continuer à être des colonies des États-Unis ou les acolytes d'une armée omniprésente et génocidaire. Il ne s'agit pas d'aimer Poutine, ni d'adhérer à son "récit". Il s'agit pour nous de dénoncer clairement l'existence d'une gauche otaniste, l'une des "jambes" sur lesquelles repose l'empire du néolibéralisme.

Le néolibéralisme. Ou gouverner pour les marchés

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Le néolibéralisme. Ou gouverner pour les marchés

Diego Fusaro

Source: http://www.elespiadigital.com/index.php/tribuna-libre/40588-neoliberalismo-o-del-gobernar-para-los-mercados

Le fondement du turbo-capitalisme s'inscrit dans la vision néolibérale que Foucault a condensée dans la formule d'un gouvernement non pas "des marchés", mais "pour les marchés". Dans le langage de von Hayek, le gouvernement et l'État n'ont proprement qu'une seule tâche, qui n'est pas de "produire certains services ou biens pour la consommation des citoyens, mais plutôt de contrôler que le mécanisme de régulation de la production de biens et de services est maintenu en fonctionnement".

Droite et gauche, inféodées au capital, partagent désormais la même vision économique néolibérale, sous la bannière du fondamentalisme du libre marché, qui consiste à réduire simultanément l'État et le gouvernement au statut de simples serviteurs du marché. L'adhésion au dogme du libre cannibalisme, comme on pourrait définir le marché libre, est la revendication de la droite économique qui s'est tellement répandue qu'elle s'est transformée en Weltbild, la "vision du monde" omniprésente. Elle coïncide essentiellement avec la "liberté de s'envoyer mutuellement à la ruine" - selon la définition de Fichte dans L'État commercial fermé - et avec la suppression de toute limitation extérieure au pouvoir du plus fort (ius sive potentia). Si le keynésianisme pouvait être compris lato sensu comme la tentative de mettre le capitalisme au service des finalités sociales établies par la politique, on peut affirmer à juste titre qu'au contraire, le néolibéralisme marque la transition historique d'époque d'une politique économique à base keynésienne à une politique à matrice hayékienne : la justice sociale et la justice de marché ne coexisteront plus, car la seule qui survivra est la justice de marché, convertie - en accomplissement du théorème de Thrasymaque exprimé dans la République (338c) - en "droit du plus fort", τὸ τοῦ κρείττονος συμφέρον. Selon la vision canonique de Hayek, le concept de justice sociale est, du point de vue néolibéral, un simple ens imaginationis "vide et dénué de sens".

harvey_couv.jpgComme le souligne Harvey dans sa Brève histoire du néolibéralisme (2005), cette perspective trouve son origine dans le quadrant droit et notamment chez des théoriciens tels que von Hayek et von Mises, avant de trouver ses bastions opérationnels chez Reagan et Thatcher. L'idée générale, explique Harvey, est celle d'une dérégulation du marché, jugé capable de s'autoréguler ; une dérégulation par laquelle l'économie devient superiorem non recognoscens et l'État désouverainisé devient un simple "policier" qui surveille les marchés et les défend si nécessaire. L'ordo néolibéral a réinventé l'État avec une fonction anti-keynésienne, en tant que "garde armé" de l'ordre désordonné de la compétitivité et en tant que garant ultime des intérêts du bloc oligarchique néolibéral non frontalier et de son hégémonie.

L'État néolibéral intervient dans l'économie, mais - et c'est là la nouveauté - il est structuré de telle sorte qu'il peut être géré de manière unidirectionnelle par l'élite cosmopolite pour son propre bénéfice, grâce au changement de la relation entre la politique et l'économie ; cela va du sauvetage public des banques et des entreprises privées (avec la redéfinition de l'État comme une énorme compagnie d'assurance, émettant des polices au profit des loups cyniques de Wall Street) à la répression policière des mouvements de protestation menés par les esclaves du peuple et de la nation contre l'ordre mondialiste (du G8 à Gênes en 2001, aux places françaises occupées par les gilets jaunes en 2019).

La déresponsabilisation du politique par le marché est complétée par l'érosion progressive des bases de la légitimité de l'État démocratique et de ses fondements sociaux, issus du compromis keynésien entre le politique et l'économique : le politique doit désormais être soumis à un rôle subalterne, incapable d'interférer dans l'économie, agissant exclusivement comme son serviteur et son "garde du corps". C'est ce que nous proposons d'appeler la dépolitisation néolibérale de l'économie. A la base, le compromis keynésien était l'artifice délicat construit pour redistribuer les richesses du haut vers le bas et assurer ainsi un équilibre acceptable entre démocratie et capitalisme. Depuis la fin du socialisme réel et avec la subsomption absolue de la gauche sous le capital, la décomposition progressive de l'Etat-providence s'est poursuivie dans ses principales déterminations (des retraites aux indemnités, de la grossesse à la maladie), toutes évidemment incompatibles avec les "défis" de la compétitivité sans frontières, id est avec l'exigence de produire le plus possible au prix le plus bas possible.

Liée à la réorganisation verticale de l'équilibre des pouvoirs rendue possible par le triomphe du paradigme technocapitaliste en 1989, la dé-démocratisation se fonde, comme nous l'avons vu plus haut, sur la dé-souverainisation et, conjointement, sur la supranationalisation, c'est-à-dire sur le déplacement du centre du pouvoir de la dimension des États souverains démocratiques vers des entités transnationales post-démocratiques. Comme le souligne Costanzo Preve, "la décision politique 'publique' est vidée et rendue marginale par son transfert 'privé' vers les grands centres des oligarchies financières", avec pour conséquence le passage des parlements nationaux à des conseils d'administration privés. De cette manière, qui est légitimée comme une libération de la belligérance des États nationaux et qui, en réalité, vise à neutraliser la souveraineté démocratique (qui implique la citoyenneté et la représentation) et à renforcer de manière convergente l'oligarchie financière cosmopolite "pour les peuples superflus", la disjonction entre les mécanismes de représentation populaire et les décisions macroéconomiques est réalisée. L'économie se dépolitise en s'affranchissant de plus en plus du contrôle démocratique, de même que la politique - ou ce que l'on continue d'appeler ainsi - s'"économicise", dans la mesure où elle devient un simple suiveur des intérêts économiques des groupes dominants ("comité d'entreprise des classes dominantes", pour reprendre la formule de Marx). L'état c'est moi est aujourd'hui la formule prononcée non plus par le roi, mais par la classe oligarchique néolibérale dans son ensemble.

Cet horizon de sens inclut aussi, entre autres, les allégements fiscaux mis en œuvre par la gouvernance libérale au profit des seigneurs du capital, au motif non avéré qu'ils conduiraient à des hausses généralisées de l'emploi et des revenus. Les "requins financiers" apatrides - comme les appelait Federico Caffè - et les géants du capital sans frontières sont en fait des évadés fiscaux au sens de la loi - les géants du commerce électronique, par exemple, paient un impôt d'environ 3 % - tandis que les classes moyennes et populaires subissent une hyperpression fiscale qui, en fait, représente une expropriation permanente.

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A l'examen des rapports de force du turbo-capitalisme, il est clair que "marché" non seulement ne rime pas avec "démocratie", mais procède par vidange de son contenu et érosion de ses espaces. C'est là l'essence même de la "seconde restauration" post-1989, comme l'appelait Badiou dans Le Siècle : le capital victorieux s'empare de tout. Et il passe à l'offensive, dé-souverainisant les États-nations comme derniers bastions de résistance à la domination de l'économie mondiale, attaquant les classes moyennes et ouvrières et déconstruisant les espaces des démocraties nées au 20ème siècle, lesquelles étaient pourtant encore perfectibles. De plus en plus, surtout depuis les années 1990, la gouvernance néolibérale a avili la démocratie électorale au nom de l'expertise : et cette "expertise" à laquelle ils se réfèrent n'est jamais celle des travailleurs et des masses nationales-populaires, mais coïncide au contraire avec l'expertise exclusive des "techniciens", comme on appelle pieusement les banquiers et les top managers, en utilisant un terme anodin et faussement super partes.

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C'est Frank Fischer qui a ouvert la voie dans Technocracy and the Politics of Expertise (1990). Selon l'ordre du discours libéral, le pouvoir de décision ne sera pas dévolu au peuple souverain (ce qui est, après tout, une autre façon de dire "démocratie"), mais au "comité" - ou task force - d'"experts", c'est-à-dire de banquiers et de top managers. En d'autres termes, au-delà du théâtre des apparences, c'est l'économie, le marché et la classe dirigeante qui décident vraiment, et d'une manière qui n'a rien de démocratique. C'est également pour cette raison que le néolibéralisme peut être compris comme le détournement de l'expérience commune par le biais de l'expertise.

Comme on l'a déjà rappelé, même en ce qui concerne l'aversion pour le peuple en tant que sujet souverain (cristallisée dans la catégorie du "populisme"), la nouvelle gauche et le bloc oligarchique néolibéral font système. Et une telle involution serait synthétisée dans la formule suivante : puisque le peuple n'a pas la capacité de décider et de choisir, il faut l'annuler, pour que, sans le peuple - et c'est là le paradoxe - la démocratie puisse mieux fonctionner. C'est le résultat des conclusions tirées dans La crise de la démocratie : sur la gouvernabilité des démocraties - l'étude de 1975 préparée conjointement par Michel Crozier, Samuel Huntington et Joji Watanuki, commandée par la "Commission Trilatérale" - que les groupes dominants ont cherché de nouveaux outils conceptuels pour gouverner le peuple en régénérant la "juste distance" entre le haut et le bas, menacée à ce stade par la participation démocratique croissante et la capacité critique pas encore totalement anesthésiée des classes subalternes.

La réduction du pouvoir syndical, la réduction contrôlée de la participation populaire à la vie politique et la propagation d'une apathie généralisée ont été quelques-unes des stratégies privilégiées pour le réajustement vertical de l'équilibre des pouvoirs. La dévalorisation même du peuple en tant qu'élément essentiel de la vie démocratique a été, dans une mesure toujours plus grande après 1989, le point culminant de cette réorganisation post-démocratique caractéristique du néo-libéralisme.

dimanche, 07 mai 2023

La revue de presse de CD - 07 mai 2023

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La revue de presse de CD

07 mai 2023

Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

LA CITATION DE LA SEMAINE

« Tout l’Islam semble être, en effet, une méthode pour développer dans l’esprit des croyants des conflits insurmontables, quitte à les sauver par la suite en leur proposant des solutions d’une très grande (mais trop grande) simplicité. D’une main on les précipite, de l’autre on les retient au bord de l’abîme. Vous inquiétez-vous de la vertu de vos épouses ou de vos filles pendant que vous êtes en campagne ? Rien de plus simple, voilez-les et cloîtrez-les. C’est ainsi qu’on en arrive au burkah moderne, semblable à un appareil orthopédique avec sa coupe compliquée, ses guichets en passementerie pour la vision, ses boutons-pression et ses cordonnets, le lourd tissu dont il est fait pour s’adapter exactement aux contours du corps humains tout en le dissimulant aussi complètement que possible. […]

Tristes tropiques, par Claude Lévi-Strauss. Plon, collection Terres humaines, 1975.

EN VEDETTE

La 3e Guerre mondiale a commencé : l’escalade en Ukraine va tout changer, par Emmanuel Todd

Emmanuel TODD est anthropologue, démographe et historien. Il analyse avec humour, finesse et surtout une remarquable objectivité de chercheur les rouages méconnus de la guerre en Ukraine qui s'étend de plus en plus et menace de déstabiliser durablement le monde que l'on a connu. De l'étude des systèmes familiaux, en passant par la pratique diplomatique des États, leurs stratégies profondes ou encore l'influence de la presse, Emmanuel Todd, connu pour avoir prédit l'effondrement de l'URSS à 25 ans, propose, face à Olivier Berruyer, ses hypothèses sur l'avenir de ce terrible conflit. Une vidéo à voir absolument qui favorise de nombreuses réflexions.

elucid

https://www.youtube.com/watch?v=oAUD1gxEWxE

AFRIQUE DU SUD

Afrique du sud : deux morts dans deux attaques de fermes tenues par des Blancs

Le génocide des Blancs continue en Afrique du Sud : deux attaques de boers ont eu lieu simultanément ce vendredi 28 avril. Le premier meurtre a eu lieu à Maclear dans le Cap Oriental. Francis Davidson, 74 ans, a été torturé pendant 13h par des voleurs noirs. Ces derniers l’ont frappé à de multiples reprises à la tête avant de lui verser de la paraffine sur le dos et de le brûler vif dans le jardin…

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/05/01/219305/afrique-du-...

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AMÉRIQUE LATINE ET AMÉRIQUE DU SUD

Le président mexicain a dénoncé « l’oligarchie » américaine lors du sommet de Biden sur la démocratie

Le président mexicain de gauche Andrés Manuel López Obrador (AMLO) a profité du « Sommet pour la démocratie » organisé par le gouvernement américain pour dénoncer indirectement l’hypocrisie de Washington : « L’oligarchie règne avec la façade de la démocratie », a-t-il déclaré, appelant à une « plus grande égalité » et à la « séparation du pouvoir économique et politique. »

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/le-president-mexicain-a-denonce...

Argentine : Sergio Berni, sensibilité progressiste et politique d'immigration

Le mercredi 12 septembre 2012, le secrétaire à la Sécurité de la République argentine, Sergio Berni, a souligné, dans des déclarations radiophoniques, la participation d'étrangers à certains crimes commis sur le territoire argentin. Comme on pouvait s'y attendre, une vive polémique est née autour de ces expressions, dans le cadre de laquelle les accusations de xénophobie et de racisme n'ont pas été absentes.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/05/01/a...

ASIE

Les Philippines répondent également aux défis géopolitiques de l'Asie du Sud-Est

Dans une édition précédente, nous avons parlé de ce géant silencieux et inconnu de l'Asie du Sud-Est, l'Indonésie (http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/03/17/l-indonesie-invisible-mais-presente-dans-le-pacifique.html). Mais vous pouvez également classer les Philippines, un archipel de 7641 îles et de 100 millions d'habitants, dans la même catégorie. Avec quelques différences notables, bien sûr : l'Indonésie est le plus grand pays musulman ; les Philippines sont un pays majoritairement catholique. Si l'Indonésie menait une politique étrangère indépendante, non alignée, les Philippines étaient généralement un partenaire militaire des États-Unis.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/05/03/l...

DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES

La liberté de la presse à géométrie variable : Evan Gershkovich plutôt que Julian Assange

Accusé d’espionnage par le Kremlin, le correspondant du Wall Street Journal en Russie, Evan Gershkovich, a été arrêté le 30 mars à Iekaterinbourg par les services de sécurité russes. Disons-le d’emblée : l’arrestation d’un journaliste pour des raisons politiques est une atteinte à la liberté de la presse. Si les médias américains et occidentaux ainsi que plusieurs dirigeants politiques – dont le président des États-Unis Joseph Biden – se sont aussitôt indignés, on peut s’interroger sur leur difficulté à dénoncer systématiquement les attaques commises contre les journalistes...

acrimed.org

https://www.acrimed.org/La-liberte-de-la-presse-a-geometr...

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Twitter Files, partie 17 : le Global Engagement Center, ou comment l'establishment américain contre une prétendue « désinformation étrangère » par la censure

Dans la 17e partie des Twitter Files, le journaliste Matt Taibbi s’intéresse au (GEC), une agence dont la mission est de surveiller la propagande anti-américaine. Tout comme la plateforme « Hamilton 68 » (abordée dans la partie 14) du laboratoire d'idées Alliance for Securing Democracy (ASD) et son rôle dans le prétendu « RussiaGate », le GEC et son Digital Forensic Research Lab (Laboratoire de recherche judiciaire numérique, ndlr) ont fait pression sur Twitter, à travers les médias notamment, pour blacklister et censurer des milliers de comptes au nom de la lutte contre « la désinformation et la propagande étrangères ».

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/societe/twitter-files-partie-17...

Revue de presse RT du 23 au 29 avril 2023

Exercice hebdomadaire de ré/désinformation grâce au média russe Russia Today. Au sommaire : l’UE proclame une « nouvelle ère » dans sa politique étrangère ; crise bancaire aux États-Unis ; la pauvreté de la Grande-Bretagne ; problème à venir pour les prix de l’électricité en France ; l’UE s’enfonce dans la dette ; la Pologne de plus en plus russophobe ; l’armée australienne pas « apte à l’usage » ; la dédollarisation des BRICS s’accélère ; l’Inde et le Bengladesh abandonnent le dollar ; l’Argentine aussi dans son commerce avec la Chine ; la Russie va livrer gratuitement des engrais à l’Afrique ; les exportations de carburant russe en augmentation ; le Royaume-Uni confirme que des munitions à l’uranium appauvri sont déjà en Ukraine ; la Russie et l’Allemagne expulsent des dizaines de diplomates. Vérifiez si vous avez trouvé ces informations dans la « presse occidentale » !

lesakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/revue-de-presse-rt-du-23-au...

ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)

L'écologie pourrait-elle devenir une nouvelle religion planétaire ?

Le 22 avril dernier était le 53ème « jour de la Terre ». Las ! se lamentent Paul Greenberg et Carl Safina – écologistes et universitaires américains – cette date n’a fait l’objet d’aucune célébration particulière. Les fêtes de Pâques font de l’ombre, semblent-ils regretter pour le magazine Time (voir l’article en lien)… C’est même un sacrilège selon eux ! Ils voudraient tirer parti de ce jour pour fonder un nouveau culte qui permette à l’humanité de se recentrer sur l’essentiel : le miracle de la vie. Greenbert et Safina accusent de désinvolture les gens qui ne comprennent pas qu’il est plus important de célébrer la Terre que toute fête religieuse alors que la ville de New York a connu son mois de janvier le plus « chaud » jamais enregistré et que février a affiché des températures plus communes en avril. Ils rappellent avec nostalgie l’engouement des Américains lors du 1er « jour de la Terre » en 1970. Parrainée par deux sénateurs (le Républicain McCloskey et le Démocrate Nelson), cette journée avait vu 20 millions de personnes manifester dans les rues. La prise de conscience qui en a découlé a permis de vrais progrès orchestrés par le pouvoir législatif en qualité de l’air dans les villes et en propreté de l’eau. Les auteurs rappellent avec raison que les fumées toxiques (le « fog » londonien par exemple) empoisonnaient les poumons des habitants des grandes villes depuis le début de l’ère industrielle et que les cours d’eau étaient parfois tellement sales qu’ils pouvaient prendre feu. Pourquoi un tel manque d’enthousiasme par rapport au 22 avril 1970 alors que les médias actuels parlent sans arrêt de « l’urgence climatique » ? Curieusement, les auteurs de cet article ne mentionnent pas que le premier « jour de la Terre » était bipartisan et apolitique. Depuis, l’écologie s’est radicalisée à gauche…

laselectiondujour.com

https://www.laselectiondujour.com/lecologie-pourrrait-ell...

Les mégaprojets de l’Agenda 2030 sont destructeurs des écosystèmes. Un géographe dénonce.

Des mégaprojets qui se justifient par les rapports du GIEC et du changement climatique fleurissent partout dans le monde. Problème : ces projets détruisent les écosystèmes. Ici, un géographe réagit à The Line, la ville futuriste saoudienne. Focalisés sur l’Agenda 2030, des mégaprojets, tous plus extravagants les uns que les autres, se multiplient à travers la planète. Tout cela au nom du changement climatique.

Le blog de Liliane Held Khawam

https://lilianeheldkhawam.com/2023/05/04/les-megaprojets-...

Escroquerie en cours : pas plus d’urgence climatique anthropique que de beurre en branche…

Pas plus de « science climatique » non plus que de beurre en branche, tout est décision politique basée sur la nouvelle religion scientiste : la science des modèles informatiques qui bidouillent à souhait toutes données pour que celles-ci se plient à des conclusions établies d’avance (escroquerie du GIEC, qui est une entité politique et non pas scientifique). Il n’y a plus de science empirique, de science des données réelles de terrain, tout passe par les algorithmes informatiques à qui on fait dire ce qu’on veut selon les données entrées. Les mêmes guignols de la science ont pondu les « modèles COVID » et leur projections délirantes. Le but est double : bidouiller les résultats pour justifier de décisions Politiques totalitaires et liberticides et entretenir la peur chez la masse des gens sans laquelle il est impossible au système de perdurer. Cessons d’avoir peur ! Sachons dire non ! et Organisons-nous pour remplacer ce système étatico-marchand inique et criminel par la société des sociétés organique de notre humanité enfin réalisée. Tout ceci devrait maintenant couler de source pour le plus grand nombre. L’heure n’est plus de suivre, mais de renverser la table et prendre nos affaires en main. Tout le reste n’est et ne sera que pisser dans un violon… Il n’y a pas et ne saurait y avoir de solution au sein du système, qu’on se le dise !

resistance71

https://resistance71.wordpress.com/2023/05/04/escroquerie...

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ÉCONOMIE

Des crises économiques, bancaires et financières à l’horizon et des « suspects habituels », par Jacques Sapir

Une nouvelle crise économique internationale est clairement à l’ordre du jour pour de nombreux commentateurs. La multiplication des problèmes dans les systèmes bancaires de plusieurs pays, aux États-Unis avec la Silicon Valley Bank, puis la First Republic Bank, en Suisse avec le sauvetage de Crédit Suisse, en Allemagne avec Deutsch Bank, ont ravivé les craintes d’une crise financière majeure, comme en 2008-2009. Mais, d’autres problèmes se profilent à l’horizon, comme la croissance atone des pays de l’Union européenne combinée avec une hausse de l’endettement public et le ralentissement brutal de l’économie américaine.

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La dédollarisation passe à la vitesse supérieure, par Pepe Escobar

Le dollar américain est essentiel à la projection de la puissance mondiale des États-Unis. Mais en 2022, la part du dollar dans les monnaies de réserve a diminué dix fois plus vite que la moyenne des deux dernières décennies. Il est désormais établi que le statut du dollar américain en tant que monnaie de réserve mondiale est en train de s’éroder. Lorsque les médias occidentaux commencent à s’attaquer sérieusement au récit de la dédollarisation du monde multipolaire, on sait que la panique s’est installée à Washington. Les chiffres : la part du dollar dans les réserves mondiales était de 73 % en 2001, de 55 % en 2021 et de 47 % en 2022. Ce qu’il faut retenir, c’est que l’année dernière, la part du dollar a diminué dix fois plus vite que la moyenne des deux dernières décennies. Il n’est désormais plus farfelu de prévoir une part mondiale du dollar de seulement 30 % d’ici à la fin de 2024, ce qui coïncidera avec la prochaine élection présidentielle aux États-Unis.

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ÉDUCATION

Sciences-Po Journalisme : l’élite du conformisme

Créée en 2004, l’école de journalisme de Sciences-Po accueille 160 élèves en formation initiale, issus de 26 nationalités, et se vante d’être « la seule école de journalisme française où les étudiants se voient proposer des embauches en CDI dans des rédactions professionnelles avant même d’être diplômés ». Comptant 150 enseignants (essentiellement des journalistes professionnels), elle revendique 855 anciens étudiants diplômés actuellement en poste, dont 25 % à l’étranger.

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Sciences Po journalisme, l’expérience vécue d’un élève

Nous avons entrepris de réaliser les portraits des 14 écoles de journalisme reconnues par l’État. Après l’ESJ Lille, la plus gauchiste, après le CFJ pas loin derrière, nous avons publié un article sur l’école de journalisme de Sciences Po, que nous complétons par un entretien avec un de ses élèves. Le prénom a été modifié.

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Le problème de la mixité scolaire

Le déclin des écoles publiques pousse les familles vers les alternatives privées et même les écoles indépendantes.

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ÉNERGIE

Vademecum énergétique

L’énergie est un sujet de grands débats, avec beaucoup d’incompréhensions. Comme l’électrification est destinée à s’intensifier afin de ne plus dépendre de carburants fossiles, c’est plus particulièrement ce domaine qui est abordé ici. Il semblait simple de rappeler en une page ou deux quelques éléments fondamentaux que toute personne honnête devrait connaître sur l’énergie. Cependant, et en se tenant à l’essentiel, c’est une présentation de 48 diapositives qui a résulté d’une trop longue cogitation. Ma présomption est celle d’avoir fait œuvre utile, au lecteur attentif d’en juger.

Le blog de Michel de Rougemont

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ÉTATS-UNIS

Yellen a menacé la Chine

Janet Yellen, la secrétaire au Trésor américain, c’est à dire la ministre des finances, a porté l’hostilité et la menace des États-Unis à l’égard de la Chine à un nouveau niveau lors d’un discours prononcé le 20 avril à l’Université Johns Hopkins. Dans ce discours empreint d’attitudes colonialistes et d’arrogance, elle a parlé comme si les États-Unis étaient l’empereur du monde et la Chine un vassal rebelle, un discours qui, malgré sa rhétorique de recherche de liens économiques « constructifs », ne peut que détruire toute chance de réussite. Lire son discours, c’est comprendre l’état d’esprit mafieux des dirigeants américains, car elle s’est exprimée comme si elle était le lieutenant d’un parrain de la mafia menaçant de briser les jambes de quelqu’un qui n’obéirait pas à ses exigences criminelles.

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La guerre contre la liberté d’expression est en réalité une guerre contre le droit de critiquer le gouvernement américain

Bien que le droit de dénoncer les actes répréhensibles du gouvernement soit la quintessence de la liberté, chaque jour dans ce pays, ceux qui osent dire leur vérité au pouvoir en place se retrouvent censurés, réduits au silence ou licenciés. En effet, ceux qui dirigent le gouvernement ne voient pas d’un bon œil les personnes qui disent la vérité au pouvoir. En fait, le gouvernement est devenu de plus en plus intolérant à l’égard des discours qui remettent en cause son pouvoir, révèlent sa corruption, dénoncent ses mensonges et encouragent les citoyens à s’opposer aux nombreuses injustices qu’il commet. Ce phénomène n’est pas nouveau et n’est pas propre à une administration présidentielle en particulier. Par exemple, dans le cadre de sa campagne d’éradication de la « désinformation », l’administration Biden a assimilé à des terroristes ceux qui diffusent des « récits faux ou trompeurs, des théories du complot et d’autres formes de désinformation et de mal-information ». Cette salve gouvernementale contre les consommateurs et les diffuseurs de « fausses informations et d’informations erronées » élargit le filet à toute personne exposée à des idées qui vont à l’encontre de la version officielle du gouvernement.

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Et si un Kennedy revenait à la Maison Blanche pour « rétablir la vérité » et mettre fin « à la censure » aux États-Unis ?

Joe Biden a-t-il du souci à se faire aux primaires démocrates ? Robert F. Kennedy Jr., fils de l’ancien ministre de la Justice, Robert Francis « Bobby » Kennedy, lui-même neveu du 35e président des États-Unis, John Fitzgerald Kennedy, est candidat à l’élection présidentielle américaine de 2024. Cet avocat spécialisé dans le droit de l'environnement entend « rétablir la vérité » et mettre fin « à la censure » liée à la gestion de la crise du Covid. Figure du mouvement anti-vaccination, Robert F. Kennedy Jr. affirme être en « meilleure position » face à Donald Trump que Joe Biden, dont la popularité est en baisse. Robert F. Kennedy Jr. se définit comme un « diseur de vérité » qui va mettre « fin à la division » de son pays. Dans son discours de lancement de campagne du 19 avril 2023 depuis Boston, fief de la famille Kennedy, il a affirmé que sa mission, en cas d'élection, sera « de mettre fin à la corruption. » Une corruption qu'il décrit comme une sorte de « fusion » entre les pouvoirs de l'État et des entreprises, « qui menace d’imposer un nouveau type de féodalisme ».

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La paralysie politique est en train d’étouffer ce qui reste de notre anémique démocratie.

C’est la paralysie de ne rien faire pendant que les oligarques au pouvoir, qui ont augmenté leur richesse de près d’un tiers depuis le début de la pandémie et de près de 90 % au cours de la dernière décennie, orchestrent des boycotts fiscaux virtuels alors que des millions d’Américains font faillite pour payer les factures médicales, les hypothèques, les dettes de cartes de crédit, les dettes d’études, les prêts automobiles et les factures de services publics qui montent en flèche, exigés par un système qui a privatisé presque tous les aspects de la vie aux États-Unis.

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Affaire Epstein : révélations explosives aux États-Unis

L’affaire Epstein a fait l’objet d’une émission à la télévision américaine Fox News, durant laquelle les révélations pour le grand public n’ont pas manqué. Certes, pour les fidèles d’E&R et de Faits & Documents, l’essentiel a déjà été dit, et il n’y a rien de bien neuf dans cet exposé de l’anthropologue Jean-Dominique Michel. Mais voilà tout de même un bon rappel ou de quoi secouer ceux qui nous rejoindraient – il n’est jamais trop tard pour bien faire. Vidéo.

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FRANCE

Mayotte : La « Gauche » débile, totalement abrutie par ses dogmes

Quelle est la situation actuelle à Mayotte ? L’accord cadre Comores-France qui prévoit l’arrêt de l’émigration sauvage des comoriens vers Mayotte, n’est nullement respecté. De manière continue, les Kwassas-Kwassas (embarcations comoriennes) déversent illégalement leurs passagers clandestins en provenance de l’île d’Anjouan, sur les côtes de Mayotte. Des bidonvilles se sont créés, afin de loger ces populations clandestines. Une invraisemblable insécurité et délinquance frappe l’île depuis des années qui ne fait que s’aggraver de jour en jour, en relation avec cette immigration clandestine. La maternité de Mayotte est la plus grande de France. En effet, 75 % des naissances sont le fait de comoriennes clandestines venant accoucher « en France ». Mais le pire étant que du fait du droit du sol, les enfants de ces clandestins sont français à la naissance. Ils ont donc droit à de multiples aides et ne sont quasiment pas expulsables. Au final, sur une population d’environ 375.000 personnes à Mayotte (500.000 d’après certaines sources), il est estimé que la moitié de cette population est d’origine comorienne. synthesenationale.hautetfort.com

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Le Conseil Constitutionnel, pilier du gouvernement des juges

Par Éric Delcroix, juriste, essayiste et écrivain, auteur de Droit, conscience et sentiments. Le Conseil constitutionnel s’est à nouveau prononcé sur la constitutionnalité de la réforme et à valider ce texte hautement contesté. Polémia n’a eu de cesse ces dernières années de dénoncer la puissance inconcevable du Conseil constitutionnel et la politisation invraisemblable de ceux qui composent cet organe dirigé par Laurent Fabius. Nouvel élément à charge contre le Conseil constitutionnel : ce texte d’Éric Delcroix qui s’appuie notamment sur un ouvrage de Frédéric Rouvillois.

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François Fillon, un cran au-dessus de Pavlov

Un ton calme, posé, des propos précis et clairs. Pédagogique serait-on presque tentés de dire. Ainsi s’est avancé François Fillon lors de son audition devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale consacrée aux influences étrangères, le mercredi 2 mai. Le journal Le Monde et les fainéants des réseaux sociaux n’ayant vu que des moments parcellaires auront retenu l’audition d’un homme « faisant le sourd » (Le Monde) ou cette formule de défense d’un ancien politique reconverti dans le privé : « Si j’ai envie de vendre des rillettes sur la Place rouge, je vendrai des rillettes sur la Place rouge. » Nous avons regardé les deux heures et trente-quatre minutes de cette audition, et nous avons assisté à une leçon de géopolitique, que nombre de responsables contemporains, de tous bords, seraient bien en peine de donner.

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Les élites occidentales n’en peuvent plus de cette odieuse liberté d’expression

Ces élites savent que leurs idées finalement totalitaires ne pourront s’appliquer que dans le silence imposé aux peuples. En France, pays de la liberté et des droits de l’Homme, on peut tout dire à condition de chuchoter ce qui pourrait agacer, et seulement à des oreilles qui l’acceptent. Sinon, on s’attire de gros problèmes : la liberté et les droits de l’Homme, c’est très bien tout ça, mais faut pas pousser.

C’est ainsi qu’apostropher le chef de l’État en lui reprochant plus ou moins vertement sa politique et la façon dont son gouvernement gère les affaires courantes, ce n’est pas très bien vu et cela peut même vous mener au tribunal. Rien ne crie plus fort « Démocratie ! » qu’embastiller ceux qui ne vous montrent pas de respect, n’est-ce pas.

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Inflation : quand les industriels se gavent

Pourquoi gémir sur l’inflation ? Il suffit d’expliquer ce qui la provoque. Selon l’Insee, on apprend qu’en avril les prix ont rebondi à 5,9 % sur un an, que le gaz, l’électricité et le pétrole ont progressé de 7 % sur la même période et que les produits alimentaires ont pris dans le même temps 14,9 % ! Cette hausse à deux chiffres fait paniquer l'opinion. La situation va-t-elle durer ? Ajouté à la réforme des retraites, vue par beaucoup comme une manière déguisée de tasser les salaires, le maintien du niveau de vie en France devient un sujet de première importance. Nul doute qu'il va le rester. À la caisse, le consommateur rechigne tout en se faisant une raison : payer sa plaquette de beurre deux fois plus cher, c’est une manière pour lui d’être solidaire des petits Ukrainiens, comme on le faisait naguère avec les petits Africains qu'on nous montrait à table le visage envahi de mouches. Cette raison fait fi d’une réalité toute différente. Si le consommateur trinque, c’est que les industriels se gavent, que l’Ukraine est un effet d’aubaine.

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Neutraliser les black blocs : des policiers et un ancien membre du renseignement pointent l'incurie des politiques

Mardi 2 mai, Gérald Darmanin, interviewé sur BFMTV, faisait état de 406 policiers et gendarmes blessés durant les manifestations du 1er mai, dont un jeune policier de 28 ans, brûlé par un cocktail Molotov envoyé sur les forces de l’ordre. Les fonctionnaires et leurs représentants parlent désormais de tentative de meurtre et le parquet de Paris a d’ailleurs ouvert une enquête pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique. Les « black blocs », ces individus qui infiltrent les manifestations pour casser et s’en prendre aux forces de l’ordre, sont dans le collimateur, et une question domine le débat public : beaucoup d’entre eux étant connus des services de renseignement, pourquoi ne les empêche-t-on pas de venir sur les manifestations ? Nous avons posé la question à des policiers et à un ancien membre du renseignement territorial, et les explications divergent. Ces fonctionnaires ont cependant un point en commun : une assez piètre opinion quant à la façon dont le gouvernement lutte contre les violences durant les manifestations

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La dette publique française : un problème endémique

La dégradation de la note de la dette publique française par Fitch soulève des questions sur la viabilité financière de l’État français, qui n’a pas su équilibrer ses comptes en 48 ans.

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GAFAM / IA

BigTech, entre effets de manche et imposture. Volonté de connecter le corps humain à Internet

La technoscience fait de grands progrès. Nul doute là-dessus. Pourtant, en creusant un peu, on se rend compte qu’entre l’image donnée par les médias de masse et la réalité, il y a de grands écarts. De très grands écarts. Entre vérités et mensonges sur fond de percées technologiques, l’agenda vise la transhumanisation des populations ; C’est-à-dire leur mutation en humain mécanisé ou robotisé. Pourquoi ? Parce qu’ils ont échoué à humaniser le robot. Tout cela devrait passer par le puçage par le cerveau (cf Neuralink de Musk et les assertions de Klaus Schwab à un Darius Rochebin fasciné) de l’humain pris dans les filets de la convergence des technologies NBIC.

Le blog de Liliane Held Khawam

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Révélations : Amazon a dépensé plus de 14 millions de dollars rien qu’en 2022 pour casser un mouvement syndical

Même dans le secteur en plein essor du « consulting » antisyndical, il s’agit d’un montant inhabituellement élevé. Alors que le mouvement syndical révolutionnaire d’Amazon Labor Union prenait de l’ampleur – et, d’une certaine manière, s’essoufflait – en 2022, Amazon était occupé à débourser des millions de dollars pour des consultants antisyndicaux afin de s’assurer que le mouvement syndical échouerait, comme le montrent de nouveaux documents. Comme l’a d’abord rapporté le HuffPost, de nouvelles déclarations financières déposées vendredi auprès du ministère du Travail montrent qu’Amazon a dépensé 14,2 millions de dollars pour des consultants antisyndicaux. Ces consultants sont engagés par des entreprises qui cherchent à briser les efforts des syndicats, en les conseillant sur les moyens de contourner ou de violer les lois fédérales afin d’écraser l’organisation syndicale.

les-crises.fr

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Échec et hilarité : le gouvernement se lance dans de nouvelles lubies informatiques.

Il y a quelques constantes dans l’univers, depuis la vitesse de la lumière jusqu’à la certitude de la mort et d’une ferme ponction fiscale si vous habitez en France. Au fil des ans, une autre constante s’est installée, à savoir celle de l’incompétence terminale des administrations françaises en matière de numérique : chaque projet lancé, généralement en fanfare, s’est terminé de façon aussi piteuse que coûteuse.

Hashtable

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GÉOPOLITIQUE

L’Occident danse sur un volcan… et monte le son

Par Caroline Galactéros, présidente de Géopragma. La France va mal : l’inflation dérape, les taux de crédit s’envolent, l’immobilier est à l’arrêt, et, comme pour nous mettre le nez dans notre incurie, notre note financière vient d’être de nouveau dégradée à AA- par une grande agence américaine. Ce déclassement n’est pas anecdotique. Il traduit la réalité de la dégradation de nos comptes publics, accroit encore notre dépendance aux États-Unis et la menace d’un défaut sur notre dette abyssale, et creuse notre déficit de crédibilité donc d’utilité internationale. Ce coup de semonce ne peut en effet que paralyser plus encore notre capacité résiduelle à faire bouger les lignes en portant un discours de raison et d’intelligence face au désastre de l’attitude occidentale dans le conflit en Ukraine…On me dira que c’est un faux problème car il faudrait encore en avoir le courage.

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Pepe Escobar : Les États-Unis sont dépassés par la Russie et la Chine

La politique de l’administration Biden consistant à affronter simultanément la Russie et la Chine est vouée à l’échec, a déclaré Pepe Escobar, analyste géopolitique et journaliste chevronné, à l’émission New Rules de Radio Sputnik. « C’est tellement absurde, évidemment ces néocons, ils n’ont même pas lu [Zbigniew] Brzezinski », a déclaré Escobar, faisant référence à l’ex-conseiller à la Sécurité nationale des États-Unis et à un stratège influent. « Ok, disons que c’était un néoconservateur lié aux démocrates, mais il en parlait déjà dans les années 90 lorsqu’il a écrit ‘’Le grand échiquier’’, publié en 1997. Il disait déjà : ‘’Nous devons empêcher l’émergence d’un concurrent en Eurasie par tous les moyens nécessaires’’. Qu’en est-il aujourd’hui ? Nous avons l’émergence d’un partenariat stratégique de concurrents homologues en Eurasie et la réponse des néocons est : ‘’D’accord, partons en guerre contre les deux en même temps’’. Même un enfant sait que c’est complètement absurde. »

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GRANDE-BRETAGNE

Royaume-Uni : selon un rapport, les ministres doivent développer des prêts étudiants « conformes à la charia » pour aider davantage de musulmans à entrer à l’université, et à mener un programme pour accroître leur représentation dans les forces armées

Les hauts responsables politiques doivent cesser de stigmatiser les musulmans en leur faisant sentir qu’ils sont responsables du terrorisme islamiste, selon un rapport qui vise à réinitialiser l’approche du gouvernement à l’égard des groupes religieux.

Les musulmans sont marginalisés dans un certain nombre de domaines de la vie britannique, selon le rapport du conseiller religieux du gouvernement, Colin Bloom, notamment en leur faisant sentir qu’ils doivent souvent renoncer à des actes terroristes. Bloom a également exhorté les ministres à développer des prêts étudiants conformes à la charia pour aider davantage de musulmans à entrer à l’université, et à mener un programme de sensibilisation pour accroître leur représentation dans les forces armées.

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HONGRIE

Vaste opération de propagande US en Hongrie

Depuis l’arrivée de David Pressman au poste d’ambassadeur des États-Unis en Hongrie en septembre 2022, le climat est passablement tendu entre Budapest et Washington. Les provocations de l’allié américain à l’encontre de la Hongrie de Viktor Orbán se multiplient. Dernière trouvaille en date : une campagne d’affichage sur tout le territoire hongrois financée par Washington dans le but « d’éduquer » les magyars réfractaires.

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IMMIGRATION/ISLAMISME/REMPLACEMENT

Avec son projet de loi sur l’immigration, le gouvernement joue l’Arlésienne !

Alors que l’immigration préoccupe près de 80 % des Français et que Mayotte illustre dramatiquement le sort d’un département français submergé par une vague migratoire, l’exécutif reporte son projet de loi sur l'immigration à l’automne. Il ne figure plus dans la feuille de route des « cent jours d'apaisement » et « d'action » décrétés par Emmanuel Macron, telle que l’a présentée Élisabeth Borne le 26 avril. « Faute de majorité », argue la Première ministre. Mais elle ne cherche cette majorité qu’à l’intérieur des partis composant ce qu’elle appelle « l’arc républicain », lequel n’inclut que des parlementaires consentants ou se résignant à l’immigration massive, légale comme illégale. Son propre parti, Renaissance, est loin d’être unanime sur ce projet de loi. Le paradoxe est saisissant : sept à huit Français sur dix sont hostiles à la réforme des retraites, sept à huit Français sur dix appellent de leurs vœux une réforme de notre législation sur l’immigration, et le gouvernement passe outre dans un cas comme dans l’autre… Et il voudrait néanmoins recouvrer une popularité ?

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Au 31 mars 2023, 14,6 % des détenus sont de nationalités de pays d’Afrique, alors qu’ils représentent 3,4 % de la population résidente en France, 25.5 % sont étrangers alors qu’ils représentent 7,7 % de la population

Un point à partir des chiffres officiels. De plus en plus consternants…

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ISRAËL

Les dérives politiques de Netanyahou sont inquiétantes mais les violations du droit international par Israël le sont plus encore

Lorsque Netanyahou a proposé une réforme permettant au Parlement de contourner la Cour suprême israélienne, les libéraux ont craint la fin de l’État de droit en Israël. Mais Israël n’a jamais respecté l’état de droit, et les libéraux du pays s’en sont assurés.

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Les frappes de missiles qui ont tué la dissuasion israélienne

Israël est actuellement confronté à un défi unique et redoutable : une force irrégulière multi-frontale qui représente une menace plus grande pour l’État que les armées arabes traditionnelles du passé. Cette force irrégulière se distingue par l’introduction de la guerre des missiles et d’un front véritablement uni, qui ont modifié les règles d’engagement et contraint l’État d’occupation à s’adapter en toute hâte. Contrairement aux adversaires israéliens précédents, cette force irrégulière est composée de divers acteurs étatiques et non étatiques qui opèrent sur plusieurs fronts. Leurs tactiques et stratégies non conventionnelles, notamment la guérilla et la guerre asymétrique, créent un environnement de combat complexe et imprévisible pour Israël.

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LECTURE

Les Livres de Monsieur Maulin

A ne pas manquer : un nouveau rendez-vous hebdomadaire est proposé tous les mercredis matin sur TVLibertés par l’écrivain et journaliste à Valeurs Actuelles, Olivier Maulin. Pour sa première intervention, il présente « Rosa Blanca » de B. Traven, un romancier passé de la révolution à la défense des Indiens au Mexique, qui a su magistralement décrypter les promesses du capitalisme progressiste, et les fatales désillusions qu’il engendre. Olivier Maulin vient de recevoir le prix des Hussards pour son dernier roman (dont j’ai déjà écrit ici tout le bien qu’il faut en penser !) « Le Temps des loups », Le Cherche-Midi, collection Borderline). Et n'oubliez pas de le lire toutes les semaines dans les pages Culture de Valeurs actuelles.

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Comment meurt une démocratie

Ce livre relate par le détail les événements et les mécanismes politiques qui ont conduit à l’arrivée au pouvoir du parti nazi, à la faveur des échecs de la République de Weimar et de la myopie des politiciens allemands. Pourquoi la démocratie s’est-elle effondrée si rapidement et si complètement en Allemagne dans les années 1930 ? Comment un gouvernement démocratique a t il permit à Adolf Hitler de s’emparer du pouvoir ? Benjamin Carter Hett répond à ces questions, et l’histoire qu’il raconte a des résonances troublantes pour notre époque. Dire qu’Hitler a été élu est beaucoup trop simple et n’est pas vraiment exact. Il ne serait jamais arrivé au pouvoir si les principaux politiciens allemands n’avaient pas répondu à une vague d’insurrection populiste en essayant de l’utiliser, une stratégie qui les a poussés dans une impasse dont la seule issue était de faire entrer les nazis au pouvoir. Hett met à nu la confiance absurde des politiciens conservateurs qui pensaient qu’Hitler et ses partisans les soutiendraient et montre, par son analyse scrupuleuse, à quel point la démocratie peut être fragile lorsque ceux qui sont au pouvoir ne la respectent pas.

Comment meurt une démocratie, par Benjamin Carter Hett. L’Artilleur, 2022.

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La face cachée de Greenpeace dévoilée

Le consultant en stratégie d’intelligence économique Thibault Kerlirzin travaille depuis plusieurs années sur le « rôle trouble que jouent les ONG, autoproclamées porte-voix de l’intérêt général ». Dans son dernier livre, il s’intéresse plus particulièrement à ce célèbre groupe de pression écologiste. Il y a quelques années, deux journalistes, Olivier Vermont et Pierre Kohler ont respectivement proposé deux ouvrages pertinents sur cette question dans La face cachée de Greenpeace – Infiltration au sein de l’Internationale écologiste, Albin Michel, 1997 et Greenpeace – Le vrai visage des guerriers verts, Presses de la Cité, 2008. Ces trois livres évoquent longuement les dirigeants, les structures et les actions spectaculaires de l’ONG depuis sa création. Le lecteur souhaitant approfondir la question s’y reportera donc avec bonheur.

Greenpeace – Une ONG à double-fond(s) ?, VA Éditions, Collection Guerre de l’information, 2023.

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Christian Gerondeau : « Le Giec est aux mains de gens qui ne sont pas des scientifiques et qui ont une cause »

Christian Gerondeau est polytechnicien, essayiste et ancien haut fonctionnaire français. Auteur de 21 livres, il nous présente aujourd’hui son dernier ouvrage en date dans lequel il souhaite démontrer que la problématique du climat est actuellement mise en exergue de façon artificielle, sur la base d’argumentations fausses. Malgré les discours catastrophistes tenus par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), l’auteur prétend qu’en réalité, cela fait 9 ans que la température n’augmente plus. Quant au phénomène de montée des eaux de la mer, il relèverait du fantasme. Christian Gerondeau reconnait que le discours qu’il tient reste difficile à entendre pour une majorité de gens. C’est pour cela qu’il souhaiterait ouvrir le débat sur le climat dans la presse. Comment faire autrement pour que le « château de cartes du mensonge » entourant les théories climatiques s’effondre ? La vidéo est moyenne - trop de redites -, mais l’ouvrage apporte d’excellents arguments.

Le climat par les chiffres, de Christian Gerondeau. L'artilleur, 2023.

francesoir.fr

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ONG

Des ONG principalement de gauche critiquent la Commission Européenne au sujet de la loi sur l’ingérence étrangère au sein de l’UE

Plus de 200 organisations de la société civile, principalement de gauche, ont demandé à l’UE de ne pas les obliger à révéler leur financement dans le cadre de la nouvelle mesure de transparence, de peur d’être catégorisées comme des annonceurs politiques. Un groupe de 230 organisations non gouvernementales (ONG) a signé une lettre commune envoyée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le mardi 2 mai, exprimant « son inquiétude et son opposition à une proposition de directive sur l’ingérence étrangère qui créerait un registre des organisations financées par l’étranger ». La pieuvre Soros à la manœuvre !

breizh-info.com

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RÉFLEXIONS

La « substitution ethnique » dans la société fluide

Thomas d'Aquin, au début de ses cours, montrait une pomme à ses étudiants en disant : « Ceci est une pomme. Celui qui n'est pas d'accord peut partir ». Le « Doctor Communis » voulait faire comprendre que ce n'est pas la pensée qui détermine l'être, mais que c'est l'être qui détermine la pensée. L'orgueil, en effet, nous fait croire que notre pensée est le fondement de l'être, alors que l'humilité nous conduit à observer et à argumenter l'être des choses. C'est l'être qui détermine la pensée, et non l'inverse. Celui qui n'est pas d'accord peut partir. Kant et Hegel seraient certainement sortis.

euro-synergies.hautetfort.com

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James Bond et l’effondrement musical

Intéressante analyse qui compare différents génériques de 007 : l’audace et la richesse harmonique diminuent au fil du temps. La musique comme reflet d’une uniformisation. Excellente vidéo.

    00:00 Intro

    04:16 James Bond contre Dr. No (John Barry)

    06:52 Goldfinger (Shirley Bassey/John Barry)

    10:01 Live And Let Die (McCartney/George Martin)

    14:10 Nobody Does It Better (Carly Simon/Marvin Hamlisch)

    15:41 Dance Into The Fire (Duran Duran)

    19:40 Tomorrow Never Dies (Sheryl Crow/Mitchell Froom)

    26:58 Skyfall (Adele)

    29:19 No Time To Die (Billie Eilish)

    32:07 Outro

lesalonbeige.fr

https://www.lesalonbeige.fr/james-bond-et-leffondrement-m...

Qu’est-ce qu’un libertarien ?

Les libertariens estiment qu’en politique, la liberté est la valeur la plus importante. Presque tout le monde souhaite la liberté pour soi, mais un libertarien cherche également à protéger et à étendre la liberté des autres. Lorsque les gens sont libres, nous pouvons créer un monde plus juste, plus prospère, plus sûr et meilleur pour tous.

lesakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/quest-ce-quun-libertarien

RUSSIE

Face aux journalistes de cour, Lavrov démasque méthodiquement l’hypocrisie de l’Occident

Comme les médias européens ne répercutent pas les déclarations officielles russes, voici les réponses à la presse le 25 avril 2023 à New York de Sergueï Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, lors d’une conférence de presse à l’issue de sa visite aux États-Unis dans le cadre de la présidence…

lecridespeuples.fr/

https://lecridespeuples.fr/2023/04/30/face-aux-journalist...

La Lituanie entraîne l'Allemagne dans une confrontation militaire avec la Russie

La Lituanie a donné son feu vert à l’Allemagne pour déployer une brigade de la Bundeswehr sur son sol pour renforcer le potentiel militaire de l'Otan près des frontières avec la Russie. Elle fera partie de la force de réaction rapide de l'Otan. Les experts sont convaincus que l'Otan prépare un théâtre d'opérations militaires contre la Russie et la Biélorussie dans la Baltique. La Lituanie borde l'enclave russe de la mer Baltique de Kaliningrad et l'allié de la Russie, la Biélorussie. La question est de savoir comment Moscou pourrait répondre à ces menaces ?

observateurcontinental.fr

http://www.observateurcontinental.fr/?module=articles&action=view&id=4870

Explosion de la dette, Fillon anti-système, Yuan pour tous

Le point des actualités vues de Russie par Xavier Moreau : explosion de la dette française ; dédollarisation (suite) ; Yuan pour tous ; reconstruction d’Artémiovsk ; Terra Bellum vs économie russe ; Poutine libère les entrepreneurs ; bases US en Finlande ; Fillon anti-système ; considérations militaires : Attentat sur le Kremlin ; Gamelins de la semaine (double dose) !; le milliard pour les munitions ; Carte des opérations militaires.

Strapol

https://odysee.com/@STRATPOL:d/1326comp:d

SANTÉ

Covid : ils ont choisi la mort.

Médecin, après 3 ans je n’ai toujours pas compris, et je pense que je ne comprendrai jamais : on a décidé de laisser mourir les patients atteints de covid, on a empêché de les traiter. Un médecin ne laisse pas mourir un patient sans traitement. Un politique ne doit pas ordonner à un médecin de ne pas soigner et laisser mourir des patients sans traitement. L’Ordre ne doit pas enterrer le serment d’Hippocrate et ne doit pas poursuivre ceux qui restent fidèles à ce serment. On n’exige pas des médecins qu’ils guérissent, mais au minimum qu’ils essaient, qu’ils soignent. Personnellement ma devise a toujours été celle d’Ambroise Paré, chirurgien comme moi : « Guérir parfois, soulager souvent, soigner toujours ».

covid-factuel.fr

https://www.covid-factuel.fr/2023/04/29/covid-ils-ont-la-...

A Grenoble, le plan blanc devient un mode de gestion

L'hôpital psychiatrique est prié de « reprendre » ses patients pour tenter de désengorger les urgences du CHU exsangues. Sans autres solutions... L’intention est-elle d’arriver à l’épuisement et l’indifférence généralisés ? De la classe politique, c’est en bonne voie puisque l’on ne l’entend guère plus sur le sujet ? Des médias, qui se lassent de plus en plus de reprendre la même antienne, celle d’un système de santé dos au mur et dont on peine à voir comment ils pourraient s’en sortir si ce n’est par une privatisation bien amorcée ? Des patients qui, et il est difficile de leur donner tort, s’emploient d’abord à se faire soigner ?

eclaireur.substack.com

https://eclaireur.substack.com/p/flash-a-grenoble-le-plan...

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SYRIE

La Syrie sort du tunnel, par Scott Ritter

Cet article nous informe sur le tsunami diplomatique en cours au Moyen Orient, dont nous n’entendons pratiquement pas parler en Occident, narratif de l’empire oblige. La perspective d’un règlement sur le fond de la crise en Syrie se rapproche si l’Arabie Saoudite cesse le soutien au groupes djihadistes qui y opèrent encore. Au passage, cela privera les États-Unis de la possibilité de continuer à dérober le pétrole syrien en toute illégalité. On voit se dessiner en filigrane les raisons de ce « revirement » de l’Arabie Saoudite. Ceci dit, l’assassinat de Jamal Khashoggi à Istanbul en 2019 est plus un symptôme qu’un facteur de cette évolution. Le changement d’allégeance des Saoudiens a commencé bien avant, au minimum depuis l’association de la Russie dans l’OPEC+, plus ou moins contemporaine du coup de l’EuroMaidan et de la reprise de contrôle de la Crimée par la Russie. La Russie et l’Arabie Saoudite se sont alors entendues pour contrer la production des gaz de schiste états-unien, en amont de la « guerre du pétrole » qui a suivi la pandémie de Covid. Le facteur clé reste, bien entendu, la montée en puissance de la Chine et le souci « culturel » de gouvernant arabes d’être du bon côté du manche de l’outil. L’affaire Kashoggi a été un moyen pour l’Arabie Saoudite de signifier aux Etats-Unis qu’ils voulaient reprendre la maitrise de leur destin pour la confier à quelqu’un de plus prometteur et qu’ils ne laisseraient pas les manipulations traditionnelles états-uniennes par dissidents interposés se mettre en travers de leur chemin.

histoireetsociete.com/

https://histoireetsociete.com/2023/04/28/la-syrie-sort-du...

UKRAINE

Jacques Baud : Attaque de drones sur le Kremlin

« Cette opération était juste un coup médiatique ». Interview.

#russiaukrainewar #UnMondeMultipolaire #jacquesbaud

https://www.youtube.com/watch?v=el-FSPqm8KI

Guerre en Ukraine, vidéo n°37

Le train de l’Histoire continue d’accélérer. La France de Macron, montée dans le mauvais wagon, se fait des films. Pendant ce temps, plus que celui des bombes, le bruit de fond est celui des dominos qui tombent les uns après les autres. Mais qu’on se rassure, Sleepy Joë est candidat pour un deuxième mandat à la tête de l’Empire romain devenu fou, et Zelensky va lancer sa foudroyante contre-offensive qui l’amènera jusqu’à Moscou. Au sommaire de ce 37e numéro. D’abord, le théâtre ukrainien avec la contre-offensive, quelle contre-offensive ? la situation sur le terrain : les affrontements ; les îles du Dniepr ; l’insoumission ; Bakhmut ; la livraison d’obus à uranium appauvri par la Grande-Bretagne ; l’élimination des néonazis ; le cas particulier des amis de Tytelmann. Ensuite, la marche du monde avec l’interview de l’ambassadeur de Chine ; la contre-offensive des atlantistes ; l’initiative chinoise ; les déclarations de Maria Zakharova ; Lavrov à New York ; les palinodies sud-africaines sur la CPI : retour sur le problème ; le beurre et l’argent du beurre ; l’Inde, pays le plus peuplé du monde joue discrètement son rôle ; la candidature de Biden.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2023/04/guerre-en-ukraine-video...

GUERRE EN UKRAINE VIDÉO N°38

La communication autour de la guerre en Ukraine donne l’image d’un parfait chaos.

« L’attaque » du Kremlin par des drones inoffensifs raconte quelque chose. Cela sent la provocation mais on se demande qui a fait le coup. Les Américains ? Pour exciter les Russes et les amener à liquider Zelenski devenu encombrant ? Les Ukrainiens ? Pour provoquer les Russes et obliger l’Occident à déverser dollars et canons sur l’Ukraine ? Les Russes eux-mêmes ? Voulant pour des raisons obscures accroître la tension ? On n’en sait rien, et quelque part on s’en fout. La Maskirovska du XXIe siècle oblige, et on continue à entendre tout et n’importe quoi. Du côté russe, les emportements surjouée de Prigogine, du côté occidental les délires sur la grande contre-offensive ukrainienne comment-qu’elle-va-pas-amener-Zelensky-au-Kremlin-en-huit-jours. Bon pendant ce temps, Erdogan qui n’a pas l’air de péter la forme va essayer de conserver son pouvoir avec les élections présidentielles législatives organisées dans son pays. Une bonne raison de jeter un coup d’œil sur la situation en Turquie. Les éclairages de VUDUDROIT, cette semaine avec Régis de Castelnau, Sylvain Ferreira et, cette semaine, Olivier Delorme. Situation militaire : attaques de drones sur le Kremlin ; contre-offensive ou pas ? ; inflexion du discours occidental : général Cavoli ; évolution de la propagande française : Merchet et Tytelman, l’arrière-garde de la bêtise ; évolution du monde ; où en est le dollar ? ; guerre des USA contre le Mexique ? ; le discours de Yellen sur la Chine : « Petite cour et haute clôture » ; élections présidentielles et législatives en Turquie - entretien avec Olivier Delorme, historien et écrivain, spécialiste du monde grec et des Balkans.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2023/05/guerre-en-ukraine-video...

UNION EUROPÉENNE

Comment l’UE veut imposer sa politique migratoire

Toujours pleine de malice pour s'approprier une souveraineté qui ne lui revient pas, l'Union européenne remet sur la table des discussions de son pacte sur la migration et l'asile proposé en 2020. Décryptage. Le 23 septembre 2020, la Commission européenne présentait son « Pacte sur la migration et l’asile », projet de réforme de la politique migratoire européenne mis en place pour l’essentiel avant la crise de 2015. Pour rappel, la crise migratoire de 2015 est à l’origine de nombreuses tensions diplomatiques entre les pays européens qui peinent à trouver un point d’accord sur l’attitude à adopter. En effet, la Commission cherchait à imposer des quotas avec l’appui d’Angela Merkel et François Hollande tandis qu’une partie des pays de l’Est comme la Pologne ou encore la Hongrie de Victor Orbán s’opposaient fermement à cette mesure, en considérant que l’afflux d’immigrés musulmans constituait une menace pour l’identité chrétienne de l’Europe. Il intervient également après l’échec des négociations du « paquet asile » initiées en 2016. Son adoption est prévue pour février 2024, cependant les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne ont indiqué qu’il fallait que le projet soit bouclé avant l’été 2023. Le temps presse pour les immigrationnistes…

lincorrect.org

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vendredi, 05 mai 2023

Discours de Lucas Leiroz à la Conférence mondiale sur la multipolarité

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Discours de Lucas Leiroz à la Conférence mondiale sur la multipolarité

Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/discurso-de-lucas-leiroz-para-conferencia-global-multipolar

Lucas Leiroz

Transcription du discours de Lucas Leiroz, chef du service des relations internationales de Nouvelle Résistance/Brésil, à la Conférence mondiale sur la multipolarité du 29 avril 2023.

Christos voskrese ! Le Christ est ressuscité !

Chers amis, collègues, frères et camarades,

ma plus sincère gratitude à chacun d'entre vous pour cet événement. En tant que membre de Nouvelle Résistance/Brésil, je suis immensément reconnaissant au professeur Alexandre Douguine et à son équipe, au Mouvement russophile international et aux amis chinois du Forum des penseurs d'avoir fait de cet événement un véritable pilier de la construction du monde multipolaire.

Je pense que cette conférence est exactement le modèle que nous voulons pour un nouveau monde. Les gens pensent souvent que la multipolarité est synonyme d'idées telles que l'isolationnisme et une moindre intégration entre les nations. Mais ces déviances n'ont rien à voir avec la multipolarité.

Au cours des dernières décennies, on nous a fait croire que la mondialisation libérale était la plus grande avancée de l'histoire humaine, intégrant les peuples, les cultures et les civilisations dans un monde caractérisé par un plus grand respect mutuel entre les personnes et une plus grande tolérance à l'égard des différences. Mais nous savons désormais que c'est un mensonge.

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Lucas Leiroz

La mondialisation est un faux concept. Elle n'a jamais existé en termes académiques. La "mondialisation" n'est rien d'autre que l'"occidentalisation". Et si nous utilisons le mot "mondialisation", c'est précisément parce que l'Occident est devenu, d'une manière ou d'une autre, "mondial".

Avec la fin de la guerre froide et la victoire des États-Unis, nous avons complètement perdu la perception géographique et idéologique dans nos esprits. Le libéralisme est devenu la nature elle-même. Et l'Occident est devenu le globe lui-même. Ce qui était idéologique est devenu normal et naturel. Ce qui était autrefois la civilisation occidentale moderne est devenu la civilisation mondiale elle-même.

Mais il n'a pas fallu longtemps pour se rappeler les mots de Proudhon et de Carl Schmitt : celui qui invoque l'humanité veut tricher. Dans les années qui ont suivi la victoire de l'Occident capitaliste, des guerres d'agression et des invasions de toutes sortes ont commencé dans le monde entier. Les guerres ont été menées au nom de ce qu'ils appelaient "l'humanité" et nous, peuples non occidentaux, avons vite compris que nous n'étions pas vraiment membres de cette "civilisation mondiale", de cette "humanité". Nous avons compris que la mondialisation n'était pas un processus pacifique, mais un processus violent de domination forcée de tous les peuples, sanctionné par les guerres et la terreur.

Et c'est à ce moment-là que nous avons compris que nous étions seuls. Que les puissances occidentales ne viendraient pas à notre secours et ne nous sauveraient pas de la misère et du chaos auxquels elles nous avaient elles-mêmes soumis. C'est aussi à ce moment-là que nous avons compris que, pour surmonter cette situation, nous devions nous unir, coopérer les uns avec les autres et réécrire l'histoire des nations.

Cette prise de conscience que nous, peuples non occidentaux, n'avions que pour nous-mêmes, nous a fait progressivement reconnaître que tout ce qu'on nous avait enseigné était faux. Elle nous a fait voir que nous ne vivions pas dans une civilisation mondiale sans frontières, mais dans un certain espace physique et géographique, plein de nos propres symboles, de notre langue, de notre culture et de notre religion.

Il nous a fait reconnaître que nous n'étions pas les étrangers d'une union mondiale appelée "humanité", mais que nous étions la véritable humanité, au sens plein du terme : l'harmonie qualitative de tous les peuples. Ce n'est qu'à cette condition que nous avons pu entamer notre marche vers la liberté.

Cette marche est avant tout mentale et spirituelle. Notre guerre commence dans nos esprits et dans nos cœurs. C'est là que nous devons nous libérer des principales chaînes occidentales. Et tant que cela ne sera pas fait, nous ne pourrons pas affronter correctement les batailles physiques. Tant que nous serons colonisés dans nos têtes et nos esprits, nous resterons les otages de nos oppresseurs, quelle que soit la souveraineté formelle de nos pays.

Je considère donc cet événement comme le résultat de la conscience humaine que nous sommes en train de développer. Le résultat du grand réveil qui nous fait réaliser qu'en fait, c'est nous, et non eux, qui sommes l'humanité.

C'est donc exactement ce que j'entends par multipolarité. Le réveil de l'humanité. La prise de conscience que nous sommes ensemble dans une guerre contre ceux qui veulent nous soumettre, nous coloniser et nous anéantir. C'est pourquoi nous devons toujours être ensemble, unis, intégrés et échanger des perspectives et des connaissances. Nous avons beaucoup à apprendre et à gagner les uns des autres. Cette conférence en est la preuve.

Nous savons que les idées ne suffisent pas et qu'il y a aussi une guerre physique. Nous savons qu'en ce moment même, nos héros sacrifient leur vie sur le champ de bataille pour lutter en faveur de la multipolarité. Et nous honorons avant tout leur travail nécessaire. Toutefois, nous devons également garder à l'esprit qu'il s'agit d'une guerre mentale et spirituelle et que nos philosophes et nos saints sont les ennemis numéro un des mondialistes.

Je vous remercie tous.

Lucas Leiroz

Source : Nova Resistência

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Le courage, une vertu fondamentale dans la transition vers la multipolarité

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Le courage, une vertu fondamentale dans la transition vers la multipolarité

Raphael Machado

Transcription du discours de Raphael Machado, leader de l'organisation populaire et patriotique Nouvelle Résistance - NR, lors de la Conférence mondiale sur la multipolarité du 29 avril 2023.

Source: https://www.geopolitika.ru/pt-br/article/coragem-como-virtude-fundamental-na-transicao-para-multipolaridade

Si nous nous penchons sur la tradition hellénique, qui est pertinente pour la civilisation européenne, mais aussi pour d'autres civilisations proches ou apparentées (comme l'Ibéro-Amérique), nous verrons la proéminence donnée par des philosophes comme Aristote à la vertu du courage (ἀνδρεία). Considérée comme la plus haute vertu des Spartiates ─ comme nous pouvons le déduire des Dits des Spartiates de Plutarque ─ selon Aristote, la vertu de courage impliquait une volonté d'affronter un risque existentiel réel mais non désespéré au nom d'une fin digne d'intérêt.

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Aristote nie donc que nous ayons affaire à la vertu du courage lorsque le danger n'est pas existentiel, lorsqu'il n'y a aucune chance de triomphe ou lorsqu'il n'y a pas de fin digne de ce nom. Le courage, comme toutes les vertus aristotéliciennes, implique donc un bon objet, une bonne manière et un bon moment, dans une sorte d'exacte mesure entre les extrêmes de la peur et de la confiance.

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Raphael Machado

On pourrait ici aussi évoquer le concept de yong (勇), la vertu du courage telle qu'elle est présentée dans la civilisation chinoise par les écrits de Confucius. Le courage apparaît ici comme l'une des trois vertus de l'homme noble, une question de mesure y étant impliquée, pour Confucius également. Il doit être encadré par un sens de la convenance ou du rite, c'est-à-dire qu'il y a une manière correcte d'être courageux, et il doit également être précédé par la connaissance. En bref, il s'agit de la volonté de prendre des risques pour empêcher le mal en obéissant à des normes éthiques.

On pourrait s'interroger sur la raison de ce bref discours sur la vertu dans le cadre d'une conférence sur la multipolarité. Mais il est possible de justifier une telle démarche en faisant appel à une notion plutôt traditionnelle : selon les Anciens, il existe une homologie entre l'homme et la cité (c'est-à-dire l'État, en termes modernes), de sorte qu'il est possible de transplanter les vertus humaines dans la dimension politique, la dimension communautaire et institutionnelle de la chose publique.

Il faut donc penser la transition multipolaire et l'attitude des pays face à cette transition à la lumière du courage traditionnel comme vertu publique. Nous sommes tous conscients que nous nous trouvons à un carrefour historique, face à des circonstances historiques qui peuvent changer le cours de l'histoire des peuples. Nous devons considérer le moment présent comme aussi étonnant que la période de la chute de Constantinople. Ces possibilités ont été inaugurées par la déflagration que constitue l'opération militaire spéciale russe à sa frontière sud-ouest. La décision russe de lancer cette opération, au bon moment, a ouvert une myriade de possibilités pour les autres peuples du monde. Eux aussi se trouvent dans le kairos de prendre une décision.

Or, cette myriade de possibilités inaugurée par la décision russe peut être condensée dans le dépassement du moment unipolaire atlantique par l'établissement d'un ordre mondial multipolaire. Nous serions maintenant dans la transition, dans l'intervalle, sur le seuil entre ces deux directions, et si l'issue finale dépend du résultat de l'opération militaire russe, la concrétisation, la stabilisation et la configuration de l'ordre multipolaire dépendent de la décision prise par chaque peuple dans ce kairos qui est unique et qui exige donc une décision. Les conséquences de l'absence de décision, ou de la prise d'une mauvaise décision et de la fermeture des portes de ce kairos, peuvent être dramatiques.

C'est dans ce contexte que nous pouvons présenter le courage comme une vertu publique et, plus encore, comme la vertu publique fondamentale dans ce kairos international.

Notre conférence réunit des représentants de plus de 64 pays. Dans l'auditoire, nous avons des représentants d'encore plus de pays, peut-être de tous les pays du monde. Il n'est donc pas étranger de dire qu'en ce moment de transition multipolaire, plusieurs pays, parmi les petits et les grands, sont récalcitrants à la possibilité de changements radicaux dans l'ordre international. Au-delà de la peur bourgeoise de l'inconnu, ces pays craignent :

(a) des sanctions ;

b) des interventions militaires

c) des révolutions de couleur,

ou une combinaison de ces outils, si leurs États prennent des mesures visant à rompre avec le statu quo.

Selon les critères aristotéliciens, toutes ces craintes correspondent au type d'objet susceptible d'être traité par la vertu de courage. Il s'agit de risques existentiels, qui peuvent conduire à la destruction d'un pays ; la finalité est noble, puisque la multipolarité est la condition internationale qui permet l'autoréalisation souveraine de chaque peuple dans sa civilisation ; et, surtout, le danger est surmontable.

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Parce que de nombreuses nations, se souvenant de situations passées où elles ont été attaquées par des sanctions, des interventions et des révolutions colorées, ont une peur exagérée du moment de faiblesse de l'hégémon et des structures hégémoniques, et pour cette raison, elles hésitent à se positionner activement dans la transition vers la multipolarité, s'obstinant à essayer de retarder cette transition. Cela ne veut pas dire que tous les pays du monde devraient adopter la même position que la Russie et d'autres pays qui défient ouvertement et activement l'ancienne structure unipolaire. C'est le propre du courage que d'être dirigé vers le bon objet, de la bonne manière et au bon moment, le moment étant le même pour tous, la manière variant selon les conditions objectives (de puissance, de géographie, etc.) de chaque pays. Néanmoins, même si la manière diffère, même le plus petit pays du monde, s'il en a le courage, peut se risquer, en montrant sa valeur, à contribuer à l'accélération et à la consolidation de la transition multipolaire.

Pour certains, il s'agira simplement de refuser de soutenir les sanctions contre les cibles que l'Occident veut éliminer, ou de voter, à l'ONU, pour les principes multipolaires. Peut-être même quelque chose d'aussi simple que de promouvoir le dialogue à un niveau officiel ou culturel avec les pays "annulés" par les mondialistes. Mais ce qui est fondamental, c'est de comprendre le moment, le kairos, et d'agir en conséquence, afin que chacun de nos peuples et de nos civilisations participe à la construction de la multipolarité.

Amis de tous les peuples du monde, soyons audacieux.

Source : Nouvelle Résistance, Brésil.

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La multipolarité et la montée des États civilisationnels

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La multipolarité et la montée des États civilisationnels

Zhang Weiwei

Transcription du discours de Zhang Weiwei lors de la conférence mondiale sur la multipolarité du 29 avril 2023.

Source: https://www.geopolitika.ru/en/article/multipolarity-and-rise-civilizational-states

À la veille de la visite du président chinois Xi Jinping en Russie, le 19 mars, j'ai été interviewé par Russia Today, qui m'a demandé comment je percevais les lourdes sanctions occidentales imposées à la Russie, et j'ai répondu que la Russie avait été isolée par l'Occident et que l'Occident avait été isolé par les autres. La raison en est simple: si l'opération militaire russe en Ukraine est controversée, l'un des objectifs avoués de la Russie est de transformer l'ordre mondial multipolaire dirigé par les États-Unis en un ordre mondial multipolaire, et cet objectif est largement soutenu ou du moins compris par le monde non occidental.

Leur soutien ou leur compréhension de cet objectif est renforcé par le fait que les grandes puissances non occidentales comme la Chine, la Russie, l'Inde et l'Iran, et d'autres encore, se qualifient ouvertement d'États civilisationnels. Ils peuvent diverger sur la définition exacte du terme "État civilisationnel", mais ils semblent s'accorder sur au moins trois thèmes : premièrement, ils constituent tous respectivement une civilisation unique, deuxièmement, ils en ont assez que l'Occident leur impose ses valeurs au nom de "valeurs universelles" et, troisièmement, ils résistent à l'ingérence de l'Occident dans leurs affaires intérieures.

Ces États civilisationnels en plein essor remettent en effet en question l'ordre mondial unipolaire dit libéral, et le monde assiste ainsi à un changement de l'ordre mondial, qui passe d'un ordre vertical, dans lequel l'Occident est au-dessus des autres, à un ordre horizontal, dans lequel l'Occident et les autres sont sur un pied d'égalité en termes de richesses, de pouvoir et d'idées. Sans parler des autres puissances non occidentales, la Chine à elle seule a contribué davantage à la croissance économique mondiale que les pays du G7 réunis (38 % contre 25 %) au cours des dix dernières années. L'utilisation du dollar par les États-Unis dans le cadre de leurs sanctions contre la Russie n'a fait qu'inciter de plus en plus de pays non occidentaux à abandonner l'utilisation du dollar dans leurs échanges internationaux, ce qui porte un coup terrible à l'ordre économique unipolaire existant. L'année dernière, 70 % des échanges sino-russes ont été réalisés dans les monnaies locales, et l'Inde, le Brésil, l'Iran, la Turquie, l'Indonésie et d'autres grands pays non occidentaux encouragent tous les échanges dans leurs monnaies locales.

Il est également vrai que dans les relations internationales, les puissances occidentales ont longtemps poursuivi une stratégie de "diviser pour régner" depuis l'époque coloniale. En revanche, les grandes puissances non occidentales, notamment la Chine, suivant sa tradition d'État civilisationnel, poursuivent exactement le contraire, c'est-à-dire "unir et prospérer", comme le montre sa vaste initiative "la Ceinture et la Route" (BRI), qui s'avère populaire auprès de la plupart des pays, et la Chine estime également que cet idéal d'union et de prospérité représente les meilleurs intérêts des Chinois ainsi que de la plupart des autres peuples.

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Le pouvoir politique et l'autorité morale de Washington s'affaiblissant rapidement tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, il est tout à fait naturel que les pays non occidentaux s'inspirent de leurs propres cultures et civilisations pour se démarquer du modèle libéral américain discrédité et de son hégémonie unipolaire.

Il est intéressant de noter que l'idée d'un État-civilisation est également attrayante pour de nombreuses personnes dans le monde occidental. Par exemple, face aux défis redoutables de la "renationalisation" de l'Europe, le président français Macron a presque ouvertement admiré l'idéal de l'État civilisationnel en citant la Chine, la Russie et l'Inde comme exemples et en déclarant que le destin historique de la France était de guider l'Europe vers un renouveau civilisationnel.

Pour la droite occidentale, le modèle de l'État civilisationnel est un moyen de défendre les valeurs traditionnelles et de résister à l'excès de l'ultralibéralisme et à la dégénérescence culturelle largement perçue, tandis que pour la gauche, ce modèle témoigne du respect dû aux cultures et aux traditions indigènes et constitue un moyen de rejeter l'impérialisme occidental et l'excès du néolibéralisme.

En effet, les États civilisationnels émergents d'Eurasie se définissent principalement contre l'Occident libéral, tandis que l'Occident s'efforce aujourd'hui de définir sa propre identité, ce qui semble plus difficile que pour la Chine ou la Russie. D'une part, les libéraux ont longtemps prêché des valeurs universelles au-delà des frontières nationales ou civilisationnelles et pensent que leurs valeurs sont universelles, ni occidentales, ni européennes, ni judéo-chrétiennes. Pourtant, le politologue européen Bruno Maçães affirme que l'"Occident" libéral est aujourd'hui mort, reflétant sa sympathie pour "une révolte contre le déracinement mondial".

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Cependant, l'Occident peut-il exister en tant qu'entité civilisationnelle indépendante ? L'universitaire britannique Christoph Coker note que "ni les Grecs ni les Européens du XVIe siècle... ne se considéraient comme "occidentaux", un terme qui ne remonte qu'à la fin du XVIIIe siècle".

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Certains libéraux occidentaux prônent un retour aux Lumières en Europe, mais il est évident que le libéralisme des Lumières, avec ses tendances universelles, a conduit l'Occident à son dilemme actuel, qui a coupé l'Occident, et l'Europe en particulier, de ses propres racines culturelles, comme le note Macaes : "Les sociétés occidentales ont sacrifié leurs cultures spécifiques au nom d'un projet universel." En effet, un Occident divisé culturellement, socialement et politiquement, comme c'est le cas aujourd'hui, a encore une bataille difficile à mener avant de façonner une identité civilisationnelle commune, si tant est qu'il y en ait une.

Dans une perspective à moyen et long terme, comme l'ordre mondial devient de plus en plus horizontal plutôt que vertical, et que l'Occident et les autres pays sont davantage sur un pied d'égalité en termes de richesse, de pouvoir et d'idées, il est probable que nous assistions à l'émergence d'un plus grand nombre de communautés ou d'États civilisationnels, autoproclamés ou authentiques, parmi lesquels il pourrait bien y avoir une communauté civilisationnelle occidentale sur un pied d'égalité avec d'autres. Il faut espérer que les "valeurs universelles" définies unilatéralement par l'Occident seront progressivement remplacées par certaines valeurs communes approuvées par l'ensemble de la communauté internationale, telles que la paix, l'humanité, la solidarité internationale et une seule communauté humaine, et que toutes les communautés civilisationnelles apporteront leur contribution à cette noble entreprise dans l'intérêt de l'humanité tout entière.

jeudi, 04 mai 2023

L'Annus Horribilis des pays du G7

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L'Annus Horribilis des pays du G7

par Guido Salerno Aletta

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/25413-guido-salerno-aletta-l-annus-horribilis-per-i-paesi-del-g7.html

Annus Horribilis, telle fut l'année 2022 pour les pays du G7 : la violente hausse des prix à l'importation, amorcée à la fin du printemps 2020 et qui a culminé entre août et septembre dernier, a contribué à faire voler en éclats les comptes déjà précaires du commerce extérieur : ils sont tous passés dans le rouge, à la seule exception de l'Allemagne, qui a pourtant enregistré son pire excédent commercial depuis 2000, profitant une fois de plus de l'extraordinaire faiblesse de l'euro par rapport aux fondamentaux de son économie.

Entre 2021 et 2022, le déficit commercial des biens et services des États-Unis s'est aggravé de 101 milliards de dollars, passant de 1090 milliards de dollars à 1191 milliards de dollars, malgré le fait que les exportations américaines de produits énergétiques aient augmenté de 152 milliards de dollars, passant de 264 milliards de dollars à 416 milliards de dollars (+57%). Le déficit du Canada est passé de 64 à 93 milliards de dollars, celui de la Grande-Bretagne de 85 à 108 milliards de livres sterling et celui de la France s'est effondré de 31 à 88 milliards d'euros. L'Italie s'est également effondrée, passant d'un excédent de 41 milliards à un déficit de 30 milliards, tandis que le déficit du Japon a plus que doublé, passant de 1783 milliards à 19.966 milliards de yens. L'Allemagne a réduit de moitié son excédent, structurel depuis 2000, passant de 199 à 81 milliards d'euros.

Le déficit commercial le plus important de l'année 2022 s'explique également par la faiblesse des monnaies nationales par rapport au dollar, monnaie dans laquelle sont généralement déterminés les prix des biens sur les marchés internationaux et réglées les transactions. Il y a tout lieu d'espérer que le phénomène inflationniste des prix à l'importation s'atténue: en Allemagne, l'indice (2015=100), qui était passé de 95,2 en avril 2020 à 141,1 en août dernier, était déjà retombé à 132,2 en février dernier. Cette tendance positive a également profité à l'Italie, qui a vu sa balance commerciale redevenir excédentaire de 2,1 milliards d'euros sur le mois: les prix à l'importation ont diminué de 1,7 % par rapport à janvier et n'ont augmenté que de 1,3 % par rapport à l'année précédente. Mais l'Allemagne et l'Italie sont des exceptions au sein du G7: ce sont les deux seuls pays qui ont adopté une discipline mercantiliste stricte de compression des salaires.

Si les États-Unis peuvent encore s'accommoder d'un déficit structurel du commerce extérieur, qui plus est croissant, c'est uniquement parce qu'ils disposent de la position d'"acheteur en dernier ressort": ils constituent le plus grand marché d'exportation de produits manufacturés au monde. Pour tous les autres, ce n'est pas le cas: le Canada est dans le rouge depuis 2008, la Grande-Bretagne depuis 2013 et la France depuis 2014. Le Japon, après avoir surmonté la phase de crise du quinquennat 2012-2016 avec les Abenomics, enregistre un solde extérieur mensuel négatif ininterrompu depuis juillet 2021: la faiblesse manifeste du yen, dans un contexte international de taux d'intérêt très élevés, s'est ajoutée à une hausse des prix internationaux qui apparaît en fait structurelle.

Non seulement le coût plus élevé de l'énergie produite à partir de sources alternatives aux énergies fossiles, en raison des lourds investissements nécessaires, pénalise particulièrement les pays comme ceux d'Europe engagés dans la décarbonisation de la production, mais il s'y ajoute une asymétrie dans la concurrence commerciale internationale: la Chine et l'Inde notamment, mais aussi de nombreux autres pays récemment industrialisés qui n'ont pas adhéré aux sanctions contre la Russie, bénéficient d'approvisionnements énergétiques en provenance de la Russie à des conditions particulièrement favorables. Un déséquilibre qui ne semble pas pouvoir être corrigé à court terme.

Pour l'Occident, les trois facteurs qui ont conduit à une faible inflation structurelle dans les deux premières décennies du siècle semblent avoir disparu: la baisse du coût du travail en Chine et dans les pays ex-communistes d'Europe, l'abondance et le caractère bon marché des livraisons de gaz russe à l'Europe aujourd'hui interrompues, et des politiques budgétaires orientées vers l'équilibre et donc non inflationnistes. Si les politiques monétaires extraordinairement accommodantes en termes de taux d'intérêt ont certainement milité en faveur de la baisse des coûts pour les producteurs endettés, les injections de liquidités ont maintenu les prix des actifs cotés à un niveau élevé, créant sans doute les bulles spéculatives sur les marchés à terme de matières premières qui ont conduit à la poussée inflationniste qui a débuté à la fin du printemps 2020.

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La question énergétique redevient fondamentale : l'attitude très restrictive de l'OPEP+, qui a récemment encore réduit la production de pétrole, même face au ralentissement de la demande mondiale, afin de maintenir inchangé le revenu global de ses membres, rappelle les conséquences systémiques de la crise pétrolière de 1973, qui a marqué un changement profond et irréversible du rapport de force entre pays producteurs et transformateurs de pétrole, avec l'abandon des productions industrielles énergivores et la désindustrialisation. Cette fois encore, l'Europe s'en sort avec des os brisés, car l'Amérique a eu pendant des décennies une production industrielle absolument négligeable et vend du GNL à l'Europe, comme à d'autres producteurs, à un prix qui ne peut qu'être beaucoup plus élevé que celui des livraisons russes antérieures.

Ce n'est pas une question de prestige : importer plus que l'on exporte, consommer plus que l'on produit, c'est s'endetter.

Les États-Unis sont déjà le plus grand débiteur du reste du monde, avec une position financière internationale nette négative de 16.117 milliards de dollars. La Grande-Bretagne et la France sont également endettées, respectivement à hauteur de 151 milliards de livres et de 602 milliards d'euros. Les actifs du Canada et du Japon, respectivement 615 et 3185 milliards de dollars, ajoutés à ceux de l'Allemagne et de l'Italie, respectivement 2750 et 74 milliards d'euros, ne suffisent pas à équilibrer les comptes.

Imprimer de l'argent ne suffit pas : ceux qui veulent payer avec une monnaie dévaluée doivent accepter des prix de plus en plus élevés.

La dégradation de la balance commerciale des pays du G7 en 2022 s'explique par les pénuries structurelles insurmontables de matières premières, de pétrole et de gaz, aggravées par le conflit géopolitique avec la Russie et la Chine : la perspective la plus effrayante n'est pas seulement l'appauvrissement, mais aussi l'isolement et l'implosion.

Souveraineté technologique : l'UE a raison et double la production de puces électroniques

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Souveraineté technologique: l'UE a raison et double la production de puces électroniques

Ce que prévoit l'Acte européen sur les puces et pourquoi il est essentiel

Eugenio Palazzini

Source: https://www.ilprimatonazionale.it/economia/sovranita-tecnologica-lue-ne-azzecca-una-e-raddoppia-la-produzione-di-microchip-cosa-prevede-il-chips-act-europeo-e-perche-e-fondamentale-260538/

Rome, 19 avril - Beaucoup d'erreurs, beaucoup de diktats absurdes imposés aux États membres, des folies politiquement correctes à profusion. Pourtant, de temps à autre, l'UE réussit un coup. C'est le cas des investissements dans la production industrielle de puces électroniques, le plan appelé European Chips Act. Hier, les représentants du Conseil européen et du Parlement européen se sont mis d'accord pour donner le feu vert à la proposition de la Commission européenne. Il aura fallu un an pour obtenir ce feu vert définitif, ce qui n'est pas rien, mais mieux vaut tard que jamais. Il s'agit en effet d'un projet essentiel pour réaliser davantage d'économies tout en atteignant la souveraineté technologique.

Souveraineté technologique : 43 milliards de l'UE pour la production de puces. Voici le European Chips Act

Le texte approuvé prévoit des investissements d'un montant total de 43 milliards d'euros, répartis entre financement public (la plus grande partie) et investissement privé, ainsi que la création d'un fonds d'investissement et l'assouplissement des mesures d'aide d'État. L'UE s'est fixé un objectif majeur : atteindre une part européenne de 20 % de la production mondiale de puces électroniques d'ici 2030. En pratique, cela reviendrait à plus que doubler en sept ans la part actuelle, qui est d'environ 9 % au niveau mondial. Cela signifie que nous sommes presque entièrement dépendants de la Chine, de Taïwan et (surtout en perspective) des États-Unis. En outre, compte tenu précisément des tensions entre Pékin et Taïwan, nous nous sommes souvent trouvés en difficulté en ce qui concerne l'approvisionnement en microprocesseurs, indispensables à la quasi-totalité des technologies actuelles. En cas de véritable guerre entre la Chine et Taïwan, la situation s'aggraverait inévitablement. D'où le projet d'augmenter immédiatement la production.

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Il faut noter que le projet européen fait également une large place à la recherche et à l'innovation, en mettant en place une enveloppe non loin de celle utilisée par les Etats-Unis (52 milliards de dollars) pour leur Chips and Science Act. Par rapport aux Américains, l'UE est toutefois en retard dans la réalisation d'installations de production de microprocesseurs, d'où la nécessité d'accélérer les choses dans ce domaine également. 

La loi européenne sur les puces "nous permettra de rééquilibrer et de protéger nos chaînes d'approvisionnement, en réduisant notre dépendance collective à l'égard de l'Asie", a déclaré le commissaire chargé du marché intérieur, Thierry Breton. L'aspect du plan relatif à l'assouplissement des règles en matière d'aides d'État est fondamental, car il vise à débloquer davantage de ressources de la part des États membres disposant de plus de marges budgétaires, en particulier l'Allemagne et la France. L'entreprise italo-française StMicroelectronics est à l'avant-garde de la construction de nouvelles usines de microprocesseurs. Il s'agit de giga-fabriques de production intensive avec une forte impulsion dans le domaine de la recherche et du développement, afin de stimuler la création de semi-conducteurs de la prochaine génération.

Création d'un nouveau parti politique en Allemagne : Wagenknecht se lance...

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Création d'un nouveau parti politique en Allemagne: Wagenknecht se lance...

Par Sven Eggers

Source: https://www.compact-online.de/parteigruendung-wagenknecht-legt-los/?mc_cid=0e52c5bccd&mc_eid=128c71e308

Sahra Wagenknecht a reconnu qu'elle était en train de créer un parti. Est-ce l'occasion d'unir la droite et la gauche? C'est là qu'intervient le nouveau livre de l'auteur à succès Manfred Kleine-Hartlage, Querfront. Die letzte Chance der deutschen Demokratie (= "Front transversal. La dernière chance de la démocratie allemande"), tombe à point nommé. En savoir plus: cf. infra.

Le journal Die Welt écrivait récemment : "Les signes se multiplient selon lesquels la politicienne de gauche Wagenknecht prévoit de fonder un parti. En coulisses, les détails de cette fondation sont explorés depuis longtemps".

"Ce serait raisonnable"

En premier lieu, le journal du groupe Springer se réfère à une conversation entre Wagenknecht et le rédacteur en chef de la Freie Presse à Chemnitz fin avril. Elle y déclare : "Il y a énormément de gens - je le remarque aux échos que je capte, aux mails que je reçois ; les sondages le disent aussi - qui ne se sentent plus représentés par aucun parti".

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Selon le journal, il est problématique qu'une partie importante de la population ne soit plus réellement représentée. Wagenknecht clarifie ensuite sa position :

    "Il serait donc raisonnable qu'une force nouvelle voit le jour".

Selon les informations de Die Welt, il n'y a pas encore de décision définitive - "même si la tendance semble aller vers la création d'un parti". Si l'on en croit le journal, il s'agit pour l'instant avant tout de questions juridiques, organisationnelles, financières et personnelles, ainsi que des chances de succès.

"Si la gauche se restructurait complètement, avec des têtes attrayantes à la tête du parti et un programme raisonnable, j'arrêterais immédiatement toute réflexion sur une nouvelle fondation", déclare Wagenknecht, avant d'ajouter: "Mais je ne vois pas cela. L'adhésion à Die Linke a beaucoup changé ces dernières années". Le principal problème, selon elle, est qu'une certaine gauche veut être plus verte que les Verts et s'occupe de "sujets comme les styles de vie woke", pour lesquels il n'y a pas de base électorale suffisante.

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Guérot est de la partie

La politologue Ulrike Guérot, qui a récemment risqué sa peau pour avoir critiqué le gouvernement sur les thèmes de la guerre en Ukraine et du coronavirus, fait pression :

    "Si Sahra Wagenknecht créait un parti, j'en ferais partie".

Guérot poursuit : "A mon avis, il faut une force politique, un parti de la raison, qui ne mette pas l'idéologie ou la morale au centre, mais, au contraire, n'avance que des arguments factuels". Elle ajoute : "Un parti pour un centre bourgeois qui n'est pas satisfait de cette politique marquée par la morale. Un parti pour la liberté, la paix, la raison".

En outre, il faut enfin en finir avec "l'exclusion morale". Il existe en effet une tendance à éviter de prendre certaines positions par peur d'être "applaudi du mauvais côté". Dans le cas contraire, on est vite considéré comme "de droite". Cette stigmatisation a créé "un vide politique" qui doit être comblé, "et pour lequel je vois un grand potentiel électoral".

La question délicate

Même Die Welt remarque cependant ici: "Mais c'est précisément ce point qui soulève une question délicate : Où s'arrête la propre tolérance de Wagenknecht ? Qui, même elle, ne veut-elle pas avoir dans son parti" ?

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Dans son livre "Querfront", Manfred Kleine-Hartlage écrit :

    "Il n'y a plus qu'une seule et minuscule chance d'empêcher le naufrage final de la démocratie en Allemagne, et c'est la coopération entre l'opposition de gauche et l'opposition de droite: non pas parce que les forces d'opposition seraient idéologiquement d'accord entre elles, mais parce qu'elles ne le sont justement pas".

Et plus loin : "Elles devraient cependant être d'accord sur le souhait de vivre à nouveau dans un pays où les conflits politiques sont réglés par des arguments, et non par diverses variantes d'exclusion et d'intimidation allant jusqu'à la terreur ; dans un pays qui ne se laisse pas abuser comme n'étant que le pauvre larbin d'une grande puissance impérialiste et qui peut donc en toute liberté contribuer à la paix en Europe; dans un pays où les principes de l'État de droit sont à nouveau en vigueur; dans un pays qui est capable, entre autres pour cette raison, de s'attaquer à ses problèmes et de se construire un avenir !"

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Querfront - Table ronde avec Anselm Lenz ("Demokratischer Widerstand"), Oliver Kirchner (AfD Sachsen-Anhalt), l'auteur Manfred Kleine-Hartlage, Jürgen Elsässer (de droite à gauche).

Dans ce contexte, Die Welt rappelle également le numéro de décembre de COMPACT avec Wagenknecht en première page ou l'invitation de Björn Höcke, président de l'AfD en Thuringe, à ce que Wagenknecht rejoigne l'AfD.

En ce qui concerne les chances de succès de Wagenknecht, Die Welt : "L'année prochaine, il y aura des élections européennes. Le principe des listes nationales n'existe pas plus qu'une clause d'exclusion. Même si un parti forgé par Wagenknecht devait donc manquer de base d'ici la fin de l'année, les élections européennes pourraient devenir une rampe de lancement".

Sans des forces dites de droite, Wagenknecht ne peut toutefois pas gagner. C'est ce qui ressort également du livre Querfront ! La dernière chance de la démocratie allemande". Sur 224 pages, Manfred Kleine-Hartlage parle à la conscience des gauchistes endurcis, mais aussi à celle de la droite, trop étatiste dans de nombreux domaines. A commander ici: https://www.compact-shop.de/shop/buecher/manfred-kleine-h...

 

Björn Höcke: "Donner un carton rouge aux bellicistes"

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Björn Höcke: "Donner un carton rouge aux bellicistes"

Source: https://www.compact-online.de/bjoern-hoecke-den-kriegstreibern-die-rote-karte-zeigen/?mc_cid=0b3e8bf507&mc_eid=128c71e308

Le chef du groupe parlementaire de l'AfD en Thuringe, Björn Höcke, continue de ne pas mâcher ses mots lorsqu'il s'agit de défendre les intérêts de l'Allemagne. Il l'a encore prouvé lors d'un discours qu'il a prononcé le 29 avril dernier à Erfurt. Dans un ouvrage récent, Manfred Kleine-Hartlage explique pourquoi un front transversal formé par la droite et la gauche pour résister aux bellicistes n'est pas seulement nécessaire à la survie, mais aussi possible (voir la publicité pour son livre, infra)..

Chers habitants d'Erfurt, chers compatriotes, chers amis de la liberté et de la paix,

Nous sommes réunis aujourd'hui pour donner un carton rouge aux germanophobes et aux bellicistes. L'Allemagne a besoin d'une réorientation politique, sinon tout sera perdu: notre prospérité, notre sécurité, notre patrie. Cette réorientation ne doit pas être seulement une réorientation par rapport à Mme Baerbock, ce doit être un tournant à 180 degrés : nous devons sortir du mode de l'autodestruction et entrer dans le mode de l'autopréservation !

 Chers amis,

Il y a dix jours, un Syrien a poignardé quatre hommes dans une salle de sport et les a mortellement blessés. Entre-temps, la police pense que ce même Syrien a déjà poignardé un homme de 35 ans dans la nuit du lundi de Pâques. Le Syrien qui a gravement endommagé quatre vies et en a supprimé une en l'espace de 10 jours est dans le pays depuis 2016. Il vit d'allocations sociales depuis son arrivée. Selon les conclusions de la police, il s'est radicalisé dans l'optique islamique et a attaqué ses victimes sans discernement.

L'appel fatal de Merkel

Ce Syrien fait partie de cette catastrophe que l'on nous décrit depuis bientôt huit ans comme étant "une culture de l'accueil", comme un "processus inévitable". "Wir schaffen das !" cet appel est indissociable de la personnalité d'Angela Merkel. Je ne me souviens pas d'avoir entendu un appel aussi mensonger avant ou après elle! En tant que chancelière, Angela Merkel savait exactement ce qu'elle faisait en laissant entrer des millions de jeunes hommes étrangers dans le pays.

Depuis 2015, des millions de personnes entrent dans notre pays, souvent sans passeport. Vague après vague, ce flot ne s'arrête jamais. Rien n'est achevé de ce que la chancelière Merkel a commencé. Et ceux qui gouvernent aujourd'hui au niveau fédéral et régional - les Verts, la SPD, la FDP, la CDU et la gauche "Linke" - sont satisfaits de cet héritage.

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Rien ne pourrait mieux l'exprimer que ce qui s'est passé la veille de l'attaque au couteau à Duisburg :

Merkel a reçu l'ordre du mérite, soit la distinction honorifique la plus élevée de notre pays : la grand-croix "pour distinction spéciale", c'est-à-dire avec un large ruban et un ourlet aux couleurs nationales - noir-rouge-or. Presque simultanément donc, à Duisburg, les conséquences du fameux "Wir schaffen das", à Berlin, la plus haute distinction décernée à quelqu'un qui a encouragé la destruction du peuple et du pays - et à Erfurt, la levée de l'immunité d'un des hommes politiques d'opposition les plus connus d'Allemagne - pour la septième fois pour un prétendu délit d'opinion, pour la septième fois parce qu'il a clairement exprimé son amour pour le pays.

Inversion de toutes les valeurs

Le politicien local vert à qui je dois la plainte a instrumentalisé de manière insupportable l'horrible accident de Bad Langensalza, il a lui-même déjà commis un délit de fuite en laissant derrière lui un blessé grave et il a publié en 2015 un tweet dans lequel il demandait que l'immigration l'immigration se poursuive jusqu'à la mort de notre peuple.

Immigration jusqu'à la mort du peuple, Bomberharris do it again, Deutschland verrecke - tout cela peut être réclamé en toute impunité, on peut aussi traiter les Allemands de "race de cabots" (Köterrasse). Mais en tant que politicien d'opposition patriote, on n'a pas le droit, dans la crise existentielle que nous traversons, d'exiger de tout donner pour l'Allemagne.

Merkel, qui méprise l'Allemagne, reçoit la médaille la plus importante, tandis que l'homme politique d'opposition patriotique est poursuivi en justice. Dans un pays normal, ce serait l'inverse ! La révision de toutes les valeurs est sur le point de s'achever, c'est le stade final de la confusion totale. L'Allemagne marche sur la tête. Mais nous devons la remettre - nous le devons à nos enfants et petits-enfants - sur pieds, et nous devons le faire maintenant !

Chers amis,

Je me pose toujours la même question : pourquoi les hommes politiques allemands mènent-ils une politique dirigée contre leur propre pays et contre leur propre peuple ? Je ne peux pas donner de réponse définitive, mais seulement émettre trois hypothèses :

L'aversion pour ce qui leur est propre, pour leur propre peuple, leur propre culture, leur propre histoire, est profondément ancrée dans la pensée et les sentiments de ces hommes politiques. Ils veulent se débarrasser de l'Allemand en eux et, par conséquent, ils veulent se débarrasser de l'Allemagne et de l'Allemagne dans son ensemble.

Nous ne sommes plus un pays souverain

41ITfaAHNSL.jpgCette aversion pour ce qui nous est propre est désormais de bon ton. C'est une sorte de ticket d'entrée pour participer à la grande politique. Ceux qui ont encore de bonnes intentions à l'égard du peuple allemand sont mis à la porte par les huissiers de la politique.

Le plus grave est certainement le fait que nous ne soyons pas un pays souverain. Ce sont les États-Unis qui décident pour nous. Les exemples de l'année dernière sont notre intégration dans un front contre la Russie et le sabotage de nos artères énergétiques Nord Stream 1 et 2. Nous ne sommes même pas assez souverains pour imposer que ces actes de guerre soient éclaircis !

Chers amis !

La seule force qui s'oppose à la dissolution de l'Allemagne, l'AfD, est combattue avec la plus grande vigueur par tous les moyens politiques, médiatiques, juridiques et par la société civile. Les vieux partis peuvent le faire parce qu'ils ont mis des décennies à prendre le contrôle des institutions et à y placer leurs favoris.

A Berlin, Habeck dirige son ministère quasiment comme une entreprise familiale ; des membres de sa famille ont été nommés à des postes importants ou ont obtenu des contrats lucratifs. On peut parler de structures claniques. En Thuringe, l'"affaire des secrétaires d'État" est la partie émergée de l'iceberg. Les anciens partis ont fait de l'État leur proie pour se faire de l'argent. Mais ils l'ont également déformé, vidé de sa substance, politisé des institutions autrefois neutres, afin de pouvoir l'utiliser comme arme contre la véritable opposition, c'est-à-dire contre nous.

Haldenwang, un exécuteur consentant

Le meilleur exemple est celui des offices de protection de la Constitution. Leurs directeurs sont des fonctionnaires politiques qui peuvent être mis à la retraite à tout moment par le ministre de l'Intérieur en cas de désobéissance. Haldenwang est la personne idéale, le type même de l'"exécutant volontaire", toujours prêt à utiliser son bureau comme instrument de lutte contre la concurrence des partis challengeurs. Maintenant, il s'en prend à la jeunesse de notre parti.

Soyons clairs et précis :

La soi-disant protection de la Constitution fait partie de l'extrémisme gouvernemental mis en pratique. Il protège ceux qui veulent détruire l'Allemagne et attaque ceux qui s'opposent à cette destruction.

Cette protection constitutionnelle (Verfassungsschutz) doit être démocratisée. Et pour le reste, mieux vaut ne pas avoir de protection constitutionnelle que d'en avoir une qui mette en danger la démocratie ! La Stasi dans la production ! On pourrait porter plainte contre le Verfassungsschutz, nous le faisons aussi, mais nous savons aussi que les tribunaux sont composés selon au pro rata des voix des partis...

Un pouvoir médiatique qui menace la démocratie

En Thuringe, un extrémiste de gauche, qui a la même carte de parti que son employeur, le ministre de l'Intérieur, est président de l'Office de protection de la Constitution. Malgré le fait que ce service de protection de la Constitution ne soit pas neutre, malgré le fait qu'il ait manifestement recours à la collaboration des réseaux Antifa & Co, ses évaluations sont la base de la chasse aux chasseurs et aux tireurs sportifs membres de l'AfD. L'objectif est clair, il s'agit de détruire la base existentielle de nos membres.

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Le cas de Jens Maier, un juge irréprochable qui a été suspendu de ses fonctions parce qu'il siégeait au Bundestag pour un parti surveillé par les services de protection de la Constitution, est également une grave dérive. Si le principe de vouloir modérer les fonctionnaires en tant que députés devait perdurer, ce serait la fin du mandat libre et la fin de la démocratie parlementaire.

Et la faute n'en reviendrait pas à l'AfD, mais aux anciens partis qui la combattent jusqu'au bout ! Le pouvoir médiatique des anciens partis est également dangereux pour la démocratie. Ils ont une influence déterminante sur les chaînes publiques. Ce n'est pas un hasard si l'AfD n'a été invitée à participer à un talk-show de ARD/ZDF, diffusé dans toute l'Allemagne, qu'une seule fois exactement depuis les élections législatives de 2021. Mais ce n'est pas tout: on vient de découvrir que le gouvernement fédéral a versé près d'un million et demi d'euros à des journalistes au cours des cinq dernières années, par exemple pour animer des tables rondes.

Qu'il s'agisse de la crise des réfugiés, de la crise du coronavirus ou de la politique de guerre, les médias ont toujours échoué en tant que quatrième pouvoir, car ils n'ont pas prêté leur voix à l'opposition, mais n'ont fait que de la propagande gouvernementale. Qui mange mon pain, chante ma chanson !

Les Allemands doivent devenir adultes

Chers amis, nous avons besoin de vous, nous devons réduire le pouvoir des partis, nous avons besoin d'institutions neutres, nous avons besoin de médias critiques à l'égard du gouvernement, la séparation des pouvoirs doit être restaurée et nous devons redevenir souverains. Pour réussir cette tâche herculéenne, nous devons d'abord réussir une chose : nous, Allemands, devons devenir majeurs, nous devons nous retrouver nous-mêmes ! Nous voulons construire une nouvelle Allemagne démocratique, libre et souveraine ! Nous y arriverons parce que nous voulons y arriver ! Et nous commençons à le faire ici, en Thuringe.

Les conditions sont ici très bonnes, car les Thuringiens ont vu ces dernières années jusqu'où l'establishment était prêt à aller pour se maintenir au pouvoir. Ici, en Thuringe, c'est la première fois qu'une élection démocratique de ministre-président a été annulée. Ici, en Thuringe, on nous a ensuite promis de nouvelles élections. Cette promesse n'a pas été tenue. L'autodissolution du Landtag a été bloquée par les partis du cartel.

Ici, en Thuringe, les extrémistes de gauche peuvent attaquer des adversaires politiques et leur famille à coups de hache et de matraque et mettre le feu à des propriétés. Alors qu'en Hongrie, une telle équipe de voyous a été arrêtée en quelques heures, ces actes restent inexpliqués, tout comme une série d'incendies terroristes d'extrême gauche.

Toujours plus de gauchisme, toujours moins de Thuringe

Ici, en Thuringe, les gens aiment peut-être même plus intensément leur patrie que partout ailleurs dans le pays. Ici, les gens en ont assez d'un État orienté de plus en plus à gauche et de moins en moins ancré en Thuringe. Et ici, en Thuringe, nous savons qu'en tant qu'opposition, nous devons résister à tout, jusqu'à ce que nous puissions nous recréer nous-mêmes. Mais nous savons aussi qu'il ne suffira bientôt plus d'insister sur notre bon droit. Il n'y a personne pour dire le droit et nous protéger contre les agressions que nous avons décrites. Aucun membre de l'establishment ne se comportera de manière juste en cas de coup dur.

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La seule chose qui nous protégera et dont nous avons besoin de toute urgence est la participation et la responsabilité gouvernementale. Sans pouvoir, sans majorité avec laquelle nous pouvons façonner et intervenir, la destruction de notre pays par la gauche et les verts se poursuivra. Sans pouvoir gouvernemental, nous ne pouvons pas protéger nos frontières, rétablir la normalité, mener une politique de paix et mettre fin à la terrible politique anti-allemande des anciens partis. Sans pouvoir, nous sommes impuissants !

Luttons ensemble en 2024 pour obtenir ce pouvoir d'organisation. Défendons-nous ensemble contre les attaques du pouvoir actuel. Restons unis en tant que parti et en tant que champ d'action. Ne nous laissons pas diviser. L'AfD est la dernière chance pour notre pays ! La Thuringe est aujourd'hui le point de mire politique du malaise allemand. Faisons de la Thuringe le modèle d'un véritable nouveau départ politique !

    Björn Höcke a aimablement laissé le manuscrit de son discours au magazine COMPACT. Seul le texte prononcé fait foi. Les illustrations et les intertitres ont été ajoutés ultérieurement par la rédaction.

* * *

Un spectre hante l'Allemagne, le spectre du front croisé. Après un article du Washington Post, tous les grands médias ont parlé du prétendu plan du Kremlin visant à rapprocher l'AfD de la gauche de Wagenknecht. Le nouveau livre de cet auteur de best-sellers qu'est Manfred Kleine-Hartlage arrive donc à point nommé: "Querfront ! Die letzte Chance der deutschen Demokratie" (= Front transversal.La dernière chance de la démocratie allemande). En savoir plus ici: https://www.compact-shop.de/shop/buecher/manfred-kleine-hartlage-querfront/

Manfred Kleine-Hartlage : Querfront.

Enfin disponible !

€ 12,90

La dernière chance de la démocratie allemande

"Il n'y a plus qu'une seule et minuscule chance d'éviter le naufrage final de la démocratie en Allemagne, et c'est la coopération de l'opposition de gauche et de l'opposition de droite : non pas parce que les forces d'opposition seraient idéologiquement unies entre elles, mais parce qu'elles ne le sont justement pas (et c'est justement pour cela qu'elles représentent ensemble l'étendue du spectre politique). Mais ils devraient être d'accord sur le souhait de vivre à nouveau dans un pays où les conflits politiques sont réglés par des arguments, et non par diverses formes d'exclusion et d'intimidation allant jusqu'à la terreur ; dans un pays qui ne se laisse pas abuser pour ne rester que le larbin d'une grande puissance impérialiste et qui peut donc contribuer à la paix en Europe ; dans un pays où les principes de l'État de droit sont à nouveau en vigueur ; dans un pays qui est capable, entre autres, de s'attaquer à ses problèmes et de se construire un avenir pour cette raison" ! (Kleine-Hartlage)

224 p., relié, format de poche avec couverture rigide

mercredi, 03 mai 2023

Global Conference on Multipolarity, Brésil, 29 avril 2023 - Texte présenté par Robert Steuckers

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Global Conference on Multipolarity, Brésil, 29 avril 2023
Texte présenté par Robert Steuckers

Orateurs, cf. https://www.geopolitika.ru/en/news/global-conference-multipolarity-invitation-viewers

Chers amis, chers partisans de la multipolarité à venir,

Tout d'abord, je salue tous les amis présents à la conférence et j'adresse mes meilleurs vœux à ses organisateurs.

La première chose à garder à l'esprit pour comprendre la situation actuelle est le fait qu'après la visite de Boris Johnson à Kiev l'année dernière, il est devenu totalement impossible de trouver une solution diplomatique telle qu'envisagée par les accords dits de Minsk. Le principal problème pour l'Europe (en tant qu'entité indépendante idéale qui n'existe pas dans la situation actuelle) est qu'il est désormais impossible d'élargir ou d'étendre l'espace neutre entre la partie occidentale du continent, d'une part, et la majeure partie du territoire de la Fédération de Russie, d'autre part. Le statut neutre idéal, avant l'accès au pouvoir de Mme Sanna Marin (Young Global Leader), était le système fixant le non-alignement finlandais et autrichien qui aurait pu être étendu à l'Allemagne, au Benelux, à la Scandinavie et à la Grèce selon le projet élaboré par le Général Jochen Löser en Allemagne en 1984.

Aujourd'hui, la mer Baltique est un lac contrôlé par l'OTAN, car la politique thalassocratique habituelle consiste à occuper les mers intérieures qui s'étendent profondément vers l'intérieur de la masse terrestre de l'Eurasie.  Ces mers intérieures sont la Baltique, le golfe Persique (avec le Koweït à l'extrémité), la Méditerranée (avec Israël comme mandataire à l'extrémité orientale) et, au-delà, la mer Noire, où les stratèges de l'OTAN espèrent utiliser la Géorgie comme mandataire dans la région du Caucase du Sud. Le contrôle de la mer Noire est l'un des principaux objectifs du conflit actuel.

Pour l'Europe, pour un éventuel mouvement d'indépendance en Europe occidentale, le complexe océanique mer du Nord/mer Baltique et les eaux donnant accès à l'océan Arctique sont cruciaux, car la Chine et la Russie cherchent actuellement à développer une route maritime dans la région du pôle Nord, reliant les principaux ports de Hambourg, Rotterdam et Anvers aux zones industrielles de la Chine et de l'Asie de l'Est. C'était l'objectif d'Olivier Brunel (Bruyneel) au 16ème siècle, de Vitus Bering et de Leibniz dans des périodes historiques ultérieures.

Le principal revers que toute l'Europe doit subir aujourd'hui se situe dans la mer Baltique, où les gazoducs ont été sabotés et détruits, laissant le cœur du sous-continent dans un état de dépendance à l'égard du gaz naturel liquéfié nord-américain, de sorte que les seules politiques possibles pour échapper à ce destin désastreux sont les suggestions de Viktor Orban (Hongrie), de M. Tino Chrupalla et de M. Maximilian Krah (pour les partis de droite en Allemagne) ainsi que les propositions de Mme Sahra Wagenknecht (pour les électeurs de gauche) et celles des neutralistes en Autriche (FPÖ). Il y a maintenant une nécessité urgente de s'aligner tous ensemble sur ces positions et d'en trouver des adaptations partout ailleurs en Europe occidentale et centrale. 

Je vous remercie pour votre attention et souhaite le meilleur à tous les participants et organisateurs de la conférence mondiale.

Manifeste du Groupe Feniks (Flandre): Pourquoi ai-je contribué à ce travail?

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Le manifeste du groupe Feniks en Flandre sera bientôt disponible!

Pourquoi ai-je contribué à ce travail?

Sacha Vliegen

Pour la plupart des gens, et c'est ma propre expérience qui le dit, l'opposition de "droite" est synonyme de populisme à bon marché sans trop manifester de substance. Se plaindre quotidiennement de l'immigration sans avoir une véritable vision alternative du monde. Personnellement, c'est la dernière raison pour laquelle j'arrive à être "à droite" dans la plupart des domaines.

Deuxièmement, ce travail est aussi une critique solide mais constructive de la droite. L'identitaire met trop l'accent sur un récit anti-migrants. La transmission de l'identité mérite une attention plus profonde que la simple aversion pour les migrants eux-mêmes. Il est nécessaire d'aborder des contextes plus larges, même si ce ne sont pas nécessairement les thèmes par lesquels on marque des points aux élections (c'est la raison pour laquelle la politique des partis n'ose pas anticiper en ces domaines).

La géopolitique et la philosophie, ainsi qu'un anticapitalisme économique, doivent également et principalement innerver une lutte politique nationale.

J'espère sincèrement que ce livre en choquera plus d'un et qu'il incitera les gens à réfléchir davantage à tous ces thèmes.

* * *

Notre premier manifeste est maintenant disponible en pré-vente!

Le livre compte 272 pages et est écrit de manière didactique, ne vous laissez donc pas décourager par la complexité apparente des disciplines qui y sont traitées.. Le prix du livre est de 30 euros, mais il n'est que de 25 euros en prévente. 

Vous pouvez le commander en cliquant sur le lien suivant : https://feniksvlaanderen.be/product/104855

mardi, 02 mai 2023

Les Philippines répondent également aux défis géopolitiques de l'Asie du Sud-Est

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Les Philippines répondent également aux défis géopolitiques de l'Asie du Sud-Est

par Peter W. Logghe

Source: Nieuwsbrief Knooppunt Deltapers - N°179, avril 2023.
 
Dans une édition précédente, nous avons parlé de ce géant silencieux et inconnu de l'Asie du Sud-Est, l'Indonésie (http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/03/17/l-indonesie-invisible-mais-presente-dans-le-pacifique.html). Mais vous pouvez également classer les Philippines, un archipel de 7641 îles et de 100 millions d'habitants, dans la même catégorie. Avec quelques différences notables, bien sûr: l'Indonésie est le plus grand pays musulman; les Philippines sont un pays majoritairement catholique. Si l'Indonésie menait une politique étrangère indépendante, non alignée, les Philippines étaient généralement un partenaire militaire des États-Unis.

Les Philippines ont été placées sous contrôle espagnol après leur découverte par Magellan. Après plus de 300 ans, la présence espagnole aux Philippines a pris fin. En août 1896, une révolte philippine a éclaté et a été perdue par les Philippins, car certaines réformes promises par les Espagnols n'avaient jamais été mises en œuvre. Lorsque la guerre hispano-américaine éclate en 1898, les rebelles philippins saisissent leur chance et jouent la carte des États-Unis. Les Philippines sont alors devenues une colonie américaine après la défaite définitive de la rébellion philippine, qui s'était également retournée contre les Américains, dans une deuxième phase. En 1946, les Philippines sont devenues indépendantes, mais l'ancien colonisateur a pu conserver ses bases militaires dans l'archipel.

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La dictature de Ferdinand Marcos (photo) est brève : les premières années ont été marquées par d'importants investissements dans les infrastructures, mais rien ou presque n'a été fait pour lutter contre la pauvreté qui régnait au sein de la population. En 1972, Marcos a déclaré la loi martiale car, selon le président, une double menace, portée par des rebelles communistes et par un mouvement séparatiste islamique, pointait à l'horizon. Le Parlement a été renvoyé chez lui et les médias ont été limités. De nouvelles élections ont eu lieu en 1986, que Marcos disait avoir remportées, mais un soulèvement populaire l'a poussé vers la sortie et son rival, la veuve Aquino, est arrivé au pouvoir. L'euphorie fut grande, mais elle disparut tout aussi rapidement. La corruption dans le pays restait élevée, les conséquences de la criminalité liée à la drogue s'y ajoutaient. C'est dans cette atmosphère qu'un personnage comme Rodrigo Duterte a fini par remporter les élections, avec un programme dans lequel il proposait des mesures drastiques pour réduire la criminalité - ce que les organisations de défense des droits de l'homme ont immédiatement critiqué. En outre, en 2020, Duterte a annoncé que les Philippines poursuivraient désormais une voie plus indépendante vis-à-vis des États-Unis : jusqu'à cette date, les Philippines avaient toujours été un facteur de sécurité pour les États-Unis en Asie du Sud-Est, un peu dans le sens que le Japon donnait aux mots "partenariat militaire".

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Les Philippines sur une voie chinoise ?

"Au sein des services militaires et de sécurité des Philippines, les avertissements n'ont cessé de tomber, arguant que Duterte était un homme de la Chine, et que sa carrière politique (il a d'abord été maire de Davao, la troisième ville de l'archipel) avait été activement soutenue par la Chine", ont déclaré certains officiers militaires philippins à l'hebdomadaire conservateur allemand Junge Freiheit.

"Chaque fois que la Chine prenait possession d'un territoire philippin dans les îles Spratleys, il n'y avait aucune réaction du côté de Duterte. Cela a provoqué de l'irritation au sein de l'armée, a déclaré l'officier 'Michael', cité par le journal. "Duterte a accordé l'amnistie à des figures de proue de la Nouvelle armée populaire maoïste (un mouvement de guérilla communiste dans l'archipel), ce qui a également provoqué des inquiétudes au sein de l'armée."

Dans cette guerre tranquille avec les Etats-Unis, la Chine a développé des réseaux civils aux Philippines, parmi lesquels TikTok, le portail vidéo chinois, mérite certainement d'être mentionné. C'est surtout aux Philippines que ce canal d'information développé pour l'entreprise Bytedance Technology Limited, détenue par Pékin, a connu une croissance exponentielle. Un expert philippin en communication de l'université de Manille a déclaré dans Junge Freiheit : "TikTok est devenu la source d'information la plus importante pour la jeune génération".

En citant cela, il faut certainement garder à l'esprit - en tant qu'observateur européen - que la tendance démographique aux Philippines est "légèrement différente" de celle de l'Europe occidentale: "Dans notre pays, 70 % de la population a moins de 30 ans. L'âge moyen aux Philippines est de 25 ans". TikTok a été et est toujours extrêmement important, même dans la politique, aux Philippines. Lors des élections, le candidat de TikTok était Marcos junior (en fait, le fils de...), qui était également le candidat préféré de la Chine. La candidate adverse, Leni Robredo, souhaitait une ligne de conduite plus indépendante vis-à-vis de la Chine, mais elle a dû donner s'avouer vaincus. Marcos junior a été élu et tout le monde s'attendait à ce qu'il poursuive sa politique favorable à la Chine.

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La pression de la Chine sur Taïwan est trop forte - un pétrolier philippin inverse son cours de navigation

L'élection de Marcos junior était donc tout à fait conforme aux souhaits de la Chine. Seulement, la position plus agressive de la Chine à l'égard de Taïwan a discrètement fait basculer le gouvernement philippin. Marcos est originaire du nord des Philippines, sa province natale d'Ilocos Norte est à peine à 30 minutes de vol de la côte sud de Taïwan", explique le spécialiste de la communication. L'action de la Chine a suscité une grande inquiétude chez l'homme politique".

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En outre, "Bongbong" (surnom donné à Marcos Jr. dans l'archipel) a entamé des discussions avec le Japon et les États-Unis sur une prochaine coopération militaire. Un accord concret a déjà été conclu avec le Japon pour qu'il puisse stationner des troupes sur l'archipel. Et Marcos a accordé aux États-Unis quatre nouveaux points d'appui militaires, ce qui constitue un net revirement par rapport à la politique étrangère et à la géopolitique de l'ancien dirigeant philippin Duterte.
 
Peter Logghe
 

Les conséquences à court et à long terme de la guerre en Ukraine

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Les conséquences à court et à long terme de la guerre en Ukraine

par Domenico Moro

Source: https://www.sinistrainrete.info/geopolitica/25419-domenico-moro-le-conseguenze-di-breve-e-lungo-periodo-della-guerra.html

Conséquences de la guerre. Pour comprendre les conséquences à court et à long terme de la guerre en Ukraine sur l'économie mondiale, il faut partir des processus qui modifient les actifs et les relations de pouvoir entre les zones économiques et les États. En particulier, les processus impliquant le groupe Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), qui représente la semi-périphérie émergente du système économique mondial, et le G7 (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie et Canada), qui représente le centre riche et dominant, doivent être étudiés.

1. Les conséquences de la guerre sur l'économie mondiale

La guerre est un accélérateur de processus qui ont souvent une origine plus lointaine et qui ne deviennent explicites et pleinement visibles qu'aujourd'hui, après une incubation plus ou moins longue. Les processus économiques mondiaux en cours les plus importants sont les suivants :

L'inflation. La hausse de l'inflation a commencé en 2021, avant la guerre en Ukraine, et a été alimentée par plusieurs facteurs : les énormes liquidités émises par les banques centrales des pays du G7 pour lutter contre la crise et les goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement en composants et en produits semi-finis dus à la pandémie. Lorsque les blocages ont pris fin et que la demande a repris, la production n'a pas été suffisante pour y répondre, d'où la hausse des prix. Si la guerre n'est pas à l'origine de l'inflation, il est cependant vrai qu'elle l'a accentuée. En effet, la guerre entre la Russie et l'Occident se joue aussi sur le plan économique, à travers les sanctions. Celles-ci ont conduit à l'arrêt des livraisons de matières premières énergétiques de la Russie vers l'Europe, ce qui a entraîné une augmentation des prix du pétrole et du gaz et une hausse de l'inflation, en particulier dans l'UE, à des niveaux jamais atteints depuis les années 1980.

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Stagnation permanente (secular stagnation). Le terme de "stagnation séculaire", introduit par Laurence Summers (photo), ancien ministre de l'économie de Clinton, fait référence au fait que le système économique mondial est entré, depuis la crise des subprimes de 2007-2008, dans une phase de croissance asphyctique, inférieure à son potentiel, en particulier dans les pays avancés du G7. La guerre a rendu la croissance mondiale encore plus faible, en raison des sanctions, de la fragmentation du marché mondial qui en a résulté et surtout de l'augmentation des taux d'intérêt par les principales banques centrales du monde, la Fed américaine et la BCE, qui a pénalisé l'investissement. L'augmentation du coût de l'argent a été motivée non seulement par une tentative déclarée d'éteindre la poussée inflationniste, mais aussi et surtout par la tentative de la Fed de réévaluer le dollar par rapport à l'euro et à d'autres monnaies mondiales. Le Fonds monétaire international prévoit pour 2023 une croissance du PIB mondial de 2,8 %, soit le chiffre le plus bas depuis 1990. Mais la croissance pourrait, en cas de nouveau resserrement monétaire, chuter encore davantage, à 2,5 %, affectant principalement les pays du G7 [i]. De plus, la stagnation, combinée à l'inflation, donne lieu au phénomène de stagflation.

La démondialisation. La guerre, également en ce qui concerne les processus de démondialisation, a accentué une tendance préexistante, datant de la présidence Trump, qui a commencé à introduire des mesures protectionnistes. La présidence Biden a poursuivi dans la même direction, avec une série de mesures visant à raccourcir les chaînes de valeur mondiales et à encourager le rapatriement des productions les plus stratégiques, comme le prévoit également la loi sur la réduction de l'inflation (Ira), qui alloue plus de 750 milliards de dollars aux entreprises produisant aux États-Unis. Par exemple, les fabricants de voitures électriques bénéficieront de subventions, mais uniquement pour les voitures produites aux États-Unis, pénalisant ainsi surtout les importations en provenance de l'UE, déjà touchées par la hausse des coûts de production due à l'augmentation des matières premières énergétiques. La guerre a accéléré la fragmentation du marché mondial. En effet, les sanctions divisent le marché mondial en deux blocs autour des États-Unis et de la Chine. Par exemple, les constructeurs automobiles européens, qui se sont retirés de Russie, ont été remplacés par les constructeurs automobiles chinois, qui ont atteint 30 % du marché, soit plus de trois fois leur part au début de 2022 [ii].

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La dédollarisation. Le dollar est la monnaie mondiale, utilisée comme réserve par les banques centrales et comme monnaie de commerce international. Le dollar doit cette position au fait que les matières premières les plus importantes, comme le pétrole, sont échangées en dollars. Grâce au dollar, les États-Unis peuvent financer leur énorme double déficit, le déficit commercial et le déficit public, et drainer les financements internationaux vers leur propre économie. Cependant, depuis quelques années, le dollar perd sa position : la part des réserves mondiales en dollars est passée de 71 % en 1999 à 59 % en 2021 [iii]. Le phénomène de substitution du dollar par d'autres monnaies est appelé dédollarisation. La guerre a accentué le processus de dédollarisation car la Russie a réorienté ses exportations de matières premières énergétiques de l'UE vers les pays asiatiques, principalement la Chine et l'Inde. Plus important encore, les échanges de pétrole et de gaz russes dans ces nouvelles régions se font dans des monnaies autres que le dollar, telles que le rouble russe, le yuan renmimbi chinois et la roupie indienne. D'autres matières premières sont également échangées par la Russie dans des monnaies autres que le dollar. En particulier, l'importance du yuan renmimbi en tant que monnaie internationale d'échange et de réserve ne cesse de croître. Ainsi, l'Argentine et le Brésil ont récemment acquis des réserves considérables en yuans afin de se couvrir contre les fluctuations du dollar.

Une véritable décolonisation. Depuis les années 1950, de nombreux pays du tiers monde se sont émancipés de leur condition de colonies dépendantes des métropoles impérialistes, en particulier de l'Europe. Cependant, la décolonisation est restée au stade formel, les anciennes colonies continuant à dépendre économiquement, peut-être encore plus, des pays européens et des États-Unis. Aujourd'hui, une véritable décolonisation se dessine, qui consiste en une indépendance économique, favorisée par l'activisme commercial, financier et infrastructurel de la Russie et surtout de la Chine, en particulier sur le continent africain. À cet égard, les propos du ministre ougandais Sam Kutesa à propos des Chinois sont significatifs : "Ils ont participé aux luttes de libération africaines, aux guerres anticoloniales et maintenant ils nous aident dans notre émancipation économique"[iv] La véritable décolonisation est accélérée par la guerre et est étroitement liée à la dédollarisation. Le processus est visible dans les anciennes colonies françaises d'Afrique, qui adoptent le franc CFA, garanti par le Trésor français et permettant à la puissance européenne de drainer les ressources et les richesses de l'Afrique. Le 21 décembre 2019, cependant, les anciennes colonies françaises ont accepté d'introduire à la place du franc CFA leur propre monnaie, l'ECO, qui devrait être rattachée au yuan renmimbi. Par ailleurs, plusieurs pays africains, comme le Burkina Faso, ont demandé à la France de retirer ses troupes qui, sous prétexte de lutter contre le djihadisme, avaient été déployées dans les anciennes colonies.

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2. Les conséquences de la guerre pour les États-Unis et l'UE

Il est particulièrement intéressant de vérifier les conséquences économiques de la guerre en termes d'avantages et de désavantages pour les États-Unis et l'UE. Les États-Unis en retirent des avantages majeurs à court terme et des inconvénients majeurs possibles à moyen et surtout à long terme. Les avantages sont les suivants :

Augmentation des dépenses militaires et des bénéfices du complexe militaro-industriel. Les États-Unis contribuent très largement à la fourniture d'armes et de munitions à l'Ukraine. Sur les 50 milliards d'armes qui ont atteint l'Ukraine à ce jour, 30 milliards ont été fournis par les États-Unis. Le stock d'armes et de munitions des États-Unis s'est considérablement réduit, ce qui compromet la doctrine militaire américaine qui consiste à pouvoir mener deux conflits militaires simultanément. Il est donc nécessaire de reconstituer les réserves en augmentant la production du complexe militaro-industriel. Par exemple, la production d'obus d'artillerie a augmenté de 500%. Il faut également rappeler que le complexe militaro-industriel, c'est-à-dire l'intégration de l'industrie de la guerre et des forces armées, est un centre de pouvoir clé aux États-Unis, qui influence grandement la politique. Dès 1961, le président Eisenhower a mis en garde contre les dangers que représentait pour la démocratie américaine l'intégration de l'industrie de la guerre, des forces armées et du pouvoir politique. Le complexe militaro-industriel repose également sur le fait que le budget militaire américain est de loin le plus important au monde, dépassant le budget cumulé des dix premiers pays de la planète. La guerre en Ukraine a entraîné une nouvelle augmentation du budget militaire américain, qui atteindra 858 milliards de dollars en 2023, soit 10 % de plus qu'en 2022. La guerre en Ukraine a donc profité aux entreprises de guerre américaines, qui ont vu leurs cours boursiers augmenter souvent de plus de 10 %. Enfin, il ne faut pas oublier que l'industrie militaire est un moteur pour l'ensemble de l'économie américaine, compte tenu de son poids et du niveau de recherche technologique qu'elle exprime.

Augmentation des exportations et des prix du pétrole et du gaz. Les sanctions contre la Russie et l'interruption consécutive des livraisons de pétrole et de gaz à l'Europe ont profité aux États-Unis, qui ont bénéficié à la fois d'une augmentation de leurs exportations vers l'UE et d'une hausse des prix internationaux. L'Europe est devenue le premier marché d'exportation des États-Unis pour le pétrole et le gaz. L'essor de l'industrie extractive américaine a été tel que les États-Unis sont devenus le premier producteur mondial de pétrole brut, dépassant la Russie et l'Arabie saoudite.

L'appréciation du dollar et l'orientation des flux financiers de la Chine et du reste du monde vers les États-Unis. L'appréciation du dollar, due à la hausse des taux d'intérêt de la Fed, a entraîné une augmentation des flux financiers mondiaux vers les États-Unis. Les investisseurs, en particulier, se détournent des obligations d'État chinoises et d'autres pays pour se tourner vers les États-Unis.

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Séparation de la Russie de l'Allemagne et de l'UE. Avec la guerre en Ukraine, les États-Unis ont obtenu un avantage géostratégique majeur en séparant l'Allemagne et l'UE de la Russie, qui entretenaient auparavant des relations étroites basées sur l'échange de matières premières contre des produits manufacturés. En outre, l'OTAN, qui se trouvait avant la guerre dans une situation de "mort cérébrale", comme l'a dit le président français Macron, s'est aujourd'hui recomposée et a retrouvé un nouveau souffle à la suite du conflit ukrainien.

Outre ces avantages à court terme, il existe deux inconvénients importants à long terme pour les États-Unis, qui sont les suivants :

La dédollarisation. Comme nous l'avons vu plus haut, le plus grand danger de la guerre pour les Etats-Unis réside dans le remplacement du dollar par d'autres monnaies dans le commerce des matières premières clés, à commencer par le pétrole. De cette manière, le dollar risquerait de perdre sa position de monnaie mondiale, privant l'impérialisme américain d'un pilier essentiel qui lui permet d'exercer sa domination mondiale.

La construction d'un front international des pays du Sud. La guerre a accéléré la formation d'un front du Sud, désaligné, voire opposé à l'Occident. Cela est visible à l'ONU dans les votes sur les motions condamnant la Russie. Lors du dernier vote en février 2023, 32 pays se sont abstenus et 7 ont voté contre. Il s'agit apparemment d'une minorité d'États, alors qu'en termes de population, ces pays représentent plus de la moitié de la population mondiale, y compris des géants démographiques comme la Chine, l'Inde, le Pakistan, le Bangladesh, l'Éthiopie, le Viêt Nam, etc. Le désalignement de l'Occident est particulièrement visible en Afrique, où 17 pays se sont abstenus, 8 pays n'ont pas participé au vote et l'Érythrée a voté contre. La création d'un front mondial du Sud, mené par la Chine, remet en cause la capacité hégémonique des États-Unis.

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En ce qui concerne l'UE, la guerre n'a pas d'avantages mais seulement des inconvénients, qui sont les suivants :

Augmentation de l'inflation, diminution de la compétitivité internationale et détérioration de la balance commerciale. L'UE a été particulièrement touchée par l'inflation (+10,6% le pic d'octobre 2022 et +9,2% le chiffre annuel pour 2022[v]), qui a également été causée par la disparition des approvisionnements en matières premières énergétiques russes, sur le prix bon marché desquelles de nombreux pays européens avaient bâti leur fortune à l'exportation. Ainsi, la disparition du pétrole et surtout du gaz russes et leur remplacement par le gaz liquéfié américain, beaucoup plus cher, a entraîné une augmentation des coûts de production de l'industrie manufacturière européenne, ce qui a réduit sa compétitivité. Surtout, les sanctions ont entraîné une très forte augmentation de la valeur des importations de biens énergétiques, ce qui a érodé les excédents commerciaux de l'Allemagne et de l'Italie, importants exportateurs de produits manufacturés et grands consommateurs de gaz russe. L'Allemagne a plus que divisé par deux son excédent commercial, qui est passé de 215 milliards USD en 2021 à 84 milliards USD en 2022[vi]. L'Italie, pour la première fois après 10 ans d'excédents commerciaux continus, a réalisé un déficit de 31 milliards d'euros en 2022, contre un excédent de 40,3 milliards d'euros en 2021. Le déficit italien dépend presque entièrement de la hausse des prix des importations d'énergie. En effet, le déficit énergétique a plus que doublé, passant de 48,3 milliards en 2021 à 111,3 milliards en 2022, tandis que l'excédent des produits non énergétiques n'a que légèrement diminué, passant de 88,7 milliards en 2021 à 80,3 milliards en 2022[vii].

Récession et difficultés liées à la dette. La priorité des banques centrales est actuellement de lutter contre l'inflation en augmentant les taux d'intérêt. La hausse des taux d'intérêt rend plus difficile l'octroi de prêts aux entreprises par les banques, ce qui entraîne une baisse des investissements et donc du PIB, dont la croissance en 2023, selon le Fonds monétaire international, serait de 0,8 % dans la zone euro, de 0,7 % en Italie et de -0,1 % en Allemagne[viii]. La baisse du taux de croissance du PIB augmente la part de la dette dans le PIB, tandis que la hausse du loyer de l'argent augmente également le montant des intérêts à payer par les Etats sur leur dette, rendant celle-ci plus difficilement soutenable.

Dévaluation de l'euro. La hausse des taux d'intérêt aux États-Unis entraîne une dévaluation de l'euro par rapport au dollar, ce qui réduit l'attrait des flux financiers internationaux et des investissements en Europe et dans la zone euro en particulier.

Dépendance stratégique à l'égard des États-Unis. La guerre et les sanctions qui en découlent ont créé une dépendance économique et politique accrue de l'UE et de la zone euro à l'égard des États-Unis, non seulement en termes d'approvisionnement en matières premières énergétiques, mais aussi d'un point de vue géopolitique stratégique.

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3. Conclusion : de l'unilatéralisme au multipolarisme

Selon Giovanni Arrighi, le développement historique du mode de production capitaliste est représenté par des cycles économiques séculaires dans lesquels une puissance hégémonique régule l'accumulation du capital [ix]. Chaque cycle se caractérise par deux phases : une phase d'expansion et une phase de décadence économique, au cours de laquelle le pouvoir de la puissance hégémonique s'affaiblit. Dans la phase de décadence, de nouvelles puissances économiques émergent pour défier l'hégémonie. C'est une phase de chaos qui débouche sur une confrontation militaire à l'issue de laquelle l'ancien hégémon est remplacé par un nouvel hégémon, autour duquel l'accumulation du capital reprend. Aujourd'hui, nous sommes entrés dans une phase où l'unipolarisme, c'est-à-dire la capacité des États-Unis à imposer leur volonté au monde, s'est affaibli et où de nouvelles puissances, comme la Chine, émergent. Cette dernière n'a toutefois pas l'intention (et n'est pas encore en mesure) de représenter une alternative globale aux États-Unis. Même le yuan n'est pas encore en mesure de remplacer le dollar.

Ce à quoi nous assistons, c'est au dépassement de l'unipolarité. À cet égard, les propos de Christine Lagarde, présidente de la BCE, sont intéressants : "Nous assistons à une fragmentation de l'économie mondiale en blocs concurrents [...] dirigés respectivement par les deux plus grandes économies du monde" [x] À vrai dire, à notre avis, nous n'en sommes qu'au début de la formation d'un bipolarisme, c'est-à-dire de deux blocs opposés, bien que la voie sur laquelle le monde est engagé puisse aller dans ce sens. Mais il y a aussi la possibilité de créer une situation basée sur l'existence de plusieurs pôles en même temps, c'est-à-dire un multipolarisme effectif, comme la Chine prétend vouloir le faire.

En tout état de cause, l'objectif de la guerre actuelle est la défense de l'hégémonie mondiale des États-Unis et de la capacité du dollar à fonctionner comme monnaie mondiale. À cet égard, pour les raisons susmentionnées, les États-Unis ont remporté une victoire tactique en renforçant l'OTAN et la puissance du dollar. Mais ces mêmes actions qui déterminent le succès à court terme créent les conditions d'un possible échec stratégique américain à long terme. La dédollarisation, la décolonisation réelle et la construction d'un Front du Sud mondial représentent les plus importantes de ces conditions.

Notes:

[i] Gianluca di Donfrancesco, “Fmi: crescita mondiale più debole dal 1990”, Il Sole24ore, 12 aprile 2023.
[ii] Diego Longhin, “Le mani della Cina sulle auto made in Russia”, Affari e Finanza – la Repubblica, 27 marzo 2023.
[iii] International Monetary Fund, The stealth erosion of dollar dominance, 24 march 2022. https://www.imf.org/en/Publications/WP/Issues/2022/03/24/...
[iv] Alessandra Colarizi, Africa rossa. Il modello cinese e il continente del futuro, L’asino d’oro edizioni, Roma 2022, pag.81.
[v] Eurostat, Flash estimate – February 2023. https://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/16138299/...
[vi] Unctad, data centre.
[vii] Istat, Commercio con l’estero e prezzi all’import – dicembre 2022, 16 febbraio 2023. https://www.istat.it/it/archivio/281014
[viii] Gianluca di Donfrancesco, op.cit.
[ix] Giovanni Arrighi, Il lungo XX secolo. Denaro, potere e le origini del nostro tempo, il Saggiatore, Milano 2033.
[x] Isabella Bufacchi, “La frammentazione dell’economia fa aumentare i prezzi”, Il Sole 24 ore, 18 aprile 2023.

 

lundi, 01 mai 2023

Argentine: Sergio Berni, sensibilité progressiste et politique d'immigration

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Argentine: Sergio Berni, sensibilité progressiste et politique d'immigration

Pablo Dávoli

Source: https://euro-sinergias.blogspot.com/2023/03/berni-la-susceptibilidad-progresista-y.html?fbclid=IwAR3B_n-DNrBwb08UyFVRn_fNSIcPs7QrfgLUOiZwTEAQlJc4CmFOa1iT28o

Le mercredi 12 septembre 2012, le secrétaire à la Sécurité de la République argentine, Sergio Berni, a souligné, dans des déclarations radiophoniques, la participation d'étrangers à certains crimes commis sur le territoire argentin. ([1]) Comme on pouvait s'y attendre, une vive polémique est née autour de ces expressions, dans le cadre de laquelle les accusations de xénophobie et de racisme n'ont pas été absentes.

Certes, nous vivons une époque d'extrême sensibilité aux différences et aux distinctions qui en découlent. C'est la force de l'hégémonie que l'égalitarisme a réussi à forger sur le plan culturel, dans le contexte de cet Occident post-moderne. La règle égalitaire régit notre coexistence. Parfois, elle le fait dans sa version "uniformisante". D'autres fois, elle le fait sous sa forme "égalisatrice". La première tend à l'homogénéité ou à l'égalisation matérielle. La seconde, en revanche, tend à l'équivalence de ce qui est différent (c'est-à-dire à une égalisation de type formel).

Jusqu'ici, c'est un diagnostic sociologique sommaire que nous nous sommes permis de répéter, avec l'intention délibérée d'expliquer la sensibilité frappante de notre époque aux distinctions, en général. Cependant, la controverse suscitée par les propos de Berni est une bonne occasion d'exposer, même succinctement, les principes et les règles de base qui, à notre avis, devraient régir la politique d'immigration de n'importe quel pays.

Nous considérons que, pour ce faire, notre statut d'Argentin nous donne un avantage considérable, puisque notre peuple, dans une large mesure, a été constitué par des immigrés. En d'autres termes, la nation argentine est un cas d'assimilation réussie d'étrangers. De plus, ce processus s'est déroulé relativement récemment et est donc encore "vivant" dans la mémoire et le cœur de notre peuple.

Dans ces conditions, passons en revue les lignes directrices et les règles élémentaires qui, à notre modeste avis, constituent une politique d'immigration saine et sensée. A savoir :

La population du pays d'accueil doit être inférieure à sa taille optimale.

Cette taille démographique varie en fonction des conditions géographiques de chaque pays, de l'époque qu'il traverse, du degré de développement technologique atteint et de bien d'autres choses encore.

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Immigrants italiens arrivant à Buenos Aires en 1948 ([2])

 La contribution des immigrés italiens a été très profonde et -sans aucun doute- décisive dans la composition ethnique et culturelle du peuple argentin.

On dit souvent - non sans raison - que l'Espagne est la mère patrie de la nation argentine. Sans préjudice de cette affirmation, l'Italie peut être considérée comme une seconde mère patrie du pays sud-américain susmentionné.

La population du pays d'accueil doit être favorable à l'accueil des immigrants.

En principe, il n'est pas légitime d'imposer à une communauté la présence d'étrangers en son sein, c'est-à-dire de l'obliger à ouvrir les portes de sa maison à des étrangers. Il fait partie du droit sacré à l'autodétermination des peuples de décider du type de vie qu'ils veulent développer sur leurs territoires respectifs. Cette prérogative inclut, entre autres, la décision d'admettre ou non des étrangers dans son propre foyer national.

De plus, la réticence de la population d'accueil à l'égard de l'immigration est un obstacle extrêmement difficile à surmonter, non seulement pour l'assimilation des nouveaux arrivants, mais aussi pour la coexistence pacifique entre eux et la population locale. C'est pourquoi nous osons affirmer sans hésitation qu'un processus d'immigration mené contre la volonté de la communauté locale n'est pas seulement un scandale, mais qu'il est également voué à l'échec dès le départ et qu'il sera source de toutes sortes de conflits sociaux et politiques.

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Deux images de Villa General Belgrano, nichée dans les sierras de la province de Córdoba. La population de cette petite ville est majoritairement d'origine allemande ([3]/[4]).

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Des millions d'Argentins ont des ancêtres allemands, germano-russes (c'est-à-dire allemands de la Volga), suisses et autrichiens ([5]). Sur la photo, une fillette Argentine de la ville de Coronel Suárez (province de Buenos Aires) boit du maté ([6]). Comme d'autres villes argentines, Coronel Suárez a une population dont les origines sont principalement germano-russes.

 

Les conditions économiques et sociales du pays d'accueil doivent être bonnes et stables.

La prospérité économique et sociale est l'une des clés fondamentales d'un processus d'intégration des immigrants qui serait pacifique, cordial et fructueux. La population locale doit jouir d'une bonne situation socio-économique, qui lui permette de subvenir à ses besoins de manière adéquate.

Les étrangers doivent pouvoir participer rapidement et facilement au processus de création, de circulation et de distribution des richesses. L'arrivée d'immigrants doit représenter - au moins à moyen et long terme - un facteur de croissance et de développement.

Il doit y avoir une similitude ou une compatibilité culturelle entre le groupe d'accueil et ceux qui aspirent à le rejoindre.

Le monde est immense et l'humanité, Dieu merci, est très diverse. C'est un symptôme de provincialisme culturel grotesque - pratiquement inexcusable à notre époque - que de penser que les différences entre les divers peuples du monde ne sont que superficielles. Sur toute la surface de notre planète, la nature humaine, si complexe, a "fleuri" à profusion, dans une multitude de versions colorées, très différentes les unes des autres.

La personnalité de chaque homme s'est forgée dans la particularité sophistiquée de son environnement communautaire d'origine. C'est pourquoi chacun d'entre nous (qu'il le sache ou non, qu'il le veuille ou non) est porteur d'un patrimoine humain particulier et spécifique. C'est pourquoi, avec l'immigré, entrent dans la communauté d'accueil - d'une manière ou d'une autre:

       - La lignée de l'immigré (avec ses traditions et ses coutumes).

       - L'histoire de cette lignée (avec ses différentes vicissitudes ; avec ses joies, ses peines et ses traumatismes ataviques).

       - Les répercussions émotionnelles de la terre ancestrale et de son paysage dominant.

       - Et un long et complexe etcetera...

Vouloir dépouiller l'immigré de tout ce bagage qui - dans une large mesure - le constitue, implique une violence tout à fait inutile.

Les immigrés doivent vouloir faire partie de la communauté qui les accueille.

Le succès d'une politique d'immigration dépend également du désir des nouveaux arrivants d'appartenir au groupe qui les accueille. Les étrangers doivent s'attacher au pays d'accueil au point de l'adopter comme patrie, pour eux-mêmes et, bien sûr, pour leur progéniture, avec tout ce que cela implique (par exemple, le service des armes en cas de guerre).

Les immigrés doivent enrichir la vie de la communauté d'accueil, sans la dénaturer.

L'intégration réussie des étrangers passe par leur contribution économique, sociale et culturelle. Un apport qui - comme nous l'avons déjà indiqué - enrichit matériellement et spirituellement la communauté d'accueil dans son ensemble (et non un secteur particulier "ghettoïsé"), sans perturber sa matrice socioculturelle. Cette matrice est constituée d'une certaine vision du monde ("Weltanschauung", comme disent les maîtres allemands) et d'un certain "modus vivendi" local.

En d'autres termes, l'"ethos" de la communauté d'accueil et son développement historique doivent subir une sorte de fertilisation et d'élargissement, grâce à l'apport des immigrés, sans pour autant porter atteinte à son authenticité originelle. Au contraire, elle doit la sauvegarder et favoriser sa plus grande fécondité. Il en découle, comme conséquence logique, et entre autres exigences, la nécessité d'exclure les délinquants, les criminels, les voyous, etc.

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Carlos Germán C. Burmeister (à l'origine Karl Hermann K. Burmeister), naturaliste, zoologiste et paléontologue allemand, naturalisé argentin. Il a passé la plus grande partie de sa prolifique carrière dans sa seconde patrie. Il a fondé l'Académie nationale des sciences naturelles à Cordoba. Il a dirigé pendant de nombreuses années le Museo Argentino de Ciencias Naturales à Buenos Aires.

À ses côtés, Carlos Berg (à l'origine Friedrich Wilhelm Karl Berg), scientifique et éducateur letton d'origine allemande, naturalisé argentin. Il a développé et publié plus de 200 travaux de recherche dans son pays d'adoption. Il a été nommé directeur du musée national de Buenos Aires en 1892.

Ce ne sont là que deux bons exemples des nombreux et prestigieux immigrants qui ont apporté une contribution extraordinaire à la vie culturelle de la nation argentine.

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Deux images de la ville de San Carlos de Bariloche (province de Río Negro). Ses premiers habitants étaient des Allemands et des Suisses ([7]/[8]).

 

Il s'agit là d'un bref aperçu des principes et règles de base qui - à notre modeste avis - permettent d'articuler une bonne politique d'immigration. Bien entendu, il ne s'agit pas d'une liste exhaustive d'exigences, car un tel détail aurait largement dépassé les limites du présent document. Il existe en effet des lignes directrices relatives aux questions de santé, de densité de population (c'est-à-dire de répartition territoriale des arrivants dans le pays, etc.). Néanmoins, nous sommes profondément convaincus que, malgré leur insuffisance, les exigences détaillées ci-dessus sont indispensables.

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Qui est Pablo Javier Davoli ?

Pablo Javier DAVOLI est né à Rosario (Province de Santa Fe, Argentine) en 1975. Il a obtenu son diplôme d'avocat à la faculté de droit et de sciences sociales de Rosario (Pontificia Universidad Católica Argentina) en 2000. Il est titulaire d'un master en intelligence stratégique nationale de l'université nationale de La Plata et a passé le doctorat en droit à la faculté susmentionnée (thèse en préparation).

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Il a enseigné les sciences politiques, la formation de la pensée politico-juridique, le droit politique, le droit constitutionnel, les institutions de droit public et les relations syndicales, entre autres, à la faculté susmentionnée et dans d'autres universités. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages ("Los Grandes Paradigmas Históricos y el Estudio de los Fenómenos Sociales", "Meditaciones Sociológicas. Confessions of a Concerned Argentinean", etc.) et de nombreux articles sur divers sujets de philosophie politique, de géopolitique, de politique internationale, de droit politique et de droit constitutionnel. Il a également donné de nombreuses conférences sur ces sujets à la Faculté de droit et de sciences sociales de Rosario (P.U.C.A.), à la Faculté de sciences économiques de Rosario (P.U.C.A.), au Barreau de Rosario, au Cercle des législateurs nationaux, etc. En août 2011, il a participé à la rencontre de S.A. BENEDICT XVI avec les jeunes professeurs d'université, à El Escorial (Espagne).

Site web :

www.pablodavoli.com.ar.

E-mail :

pablodavoli75@gmail.com.

YouTube :

Dialogues sur l'Eve :

https://www.youtube.com/@dialogosenlavispera440/videos.

La boussole :

https://www.youtube.com/@labrujula5152/videos.

Notes:

[1] L'enregistrement correspondant est disponible à l'adresse suivante : http://www.lanacion.com.ar/1507664-el-gobiernodesplego-en-la-ciudad-muchisima-gente-de-civil-dicen-que-es-para-combatir-el-delito ("página-web" certifiée le 22/09/12).

[2] PHOTO : Description : Photo de mes grands-parents arrivant au port de Buenos Aires. Ils ont émigré d'Italie en 1948. Photo de ma propriété. Date : 1er août 2012. Source : Travail personnel. Auteur : Nietodempasquinelli. Récupéré de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Emigrantiitalianiabuenosaires.jpg (site web vérifié le 10 octobre 2012). Avec l'autorisation de publier.

[3] PREMIÈRE PHOTO : Description : Vue panoramique du centre de la Villa General Belgrano, de la salle des événements et de l'avenue Roca. Date : 23 septembre 2011. Source : "Own work". Auteur : Leonardo frankenberg. Récupéré de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Vista_panoramica_del_centro_de_villa_general_belgrano.jpg (site web vérifié le 12 octobre 2012). Avec l'autorisation de l'auteur.

[4] DEUXIÈME PHOTO : Description : Municipalité de Villa General Belgrano, Cordoue. Date : 8 septembre. Source : " travail personnel ". Auteur : Aleposta. Extrait de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Municipalidaddevillageneralbelgrano.JPG (site web créé le 12 octobre 2012). Avec l'autorisation de l'auteur.

[5] En Argentine aujourd'hui, près d'un million d'Argentins sont des descendants d'Allemands de la Volga, entièrement. Ce chiffre n'inclut pas les milliers d'Argentins qui ne descendent que partiellement de ce contingent d'immigrants. Il n'inclut pas non plus, bien sûr, les descendants des Allemands eux-mêmes.

[6] Le maté est une boisson typiquement argentine. Il est également très populaire en Uruguay et au Paraguay. Les origines de cette boisson remontent aux missions des pères jésuites auprès des Indiens Guarani.

[7] PREMIÈRE PHOTO : Description : Mairie de la station de ski de Bariloche, dans les Andes argentines. Date : 25 septembre 2004, 08:21:31. Source : Flickr : Bariloche. Auteur : Phil Whitehouse. Extrait de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bariloche_Centro_Civico.jpg (site web vérifié le 12 octobre 2012). Avec l'autorisation de l'auteur.

[8] DEUXIÈME PHOTO : Description : Cathédrale de San Carlos de Bariloche, à Río Negro, Argentine. Date : 11/12/2005 téléchargement, 04/12/2007. Source : "Own work". Auteur : Dexxter. Récupéré de : http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Catedral_de_San_Carlos_de_Bariloche.JPG (site web vérifié le 12 octobre 2012). Avec la permission de l'auteur.

Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères Melnyk réclame 1% du PIB des pays occidentaux pour se fournir en armes

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Le vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères Melnyk réclame 1% du PIB des pays occidentaux pour se fournir en armes

Source: https://www.unzensuriert.at/177086-vizeaussenminister-melnyk-fordert-ein-prozent-des-bip-der-westlichen-staaten-fuer-waffen/?utm_source=Unzensuriert-Infobrief&utm_medium=E-Mail&utm_campaign=Infobrief&pk_campaign=Unzensuriert-Infobrief

Lorsque Andriy Melnyk a été rappelé de son poste d'ambassadeur d'Ukraine en République fédérale d'Allemagne en juillet dernier, le journal télévisé et le quotidien FAZ ont annoncé que le président Volodimir Zelensky avait "limogé le diplomate controversé".

Une carrière bien remplie

On a dépeint l'image selon laquelle le diplomate, qui s'était régulièrement fait remarquer par des insultes virulentes à l'encontre des Allemands dans son pays d'accueil, avait été renvoyé.

Mais cela n'était pas exact. En effet, Melnyk a certes été rappelé d'Allemagne, mais il a été récompensé par un fameux avancement dans sa carrière.

Multiplication par dix de l'aide militaire occidentale

Et c'est ainsi qu'il a maintenant exigé, en tant que vice-ministre ukrainien des Affaires étrangères, que l'aide militaire occidentale contre la Russie soit décuplée. Les 50 milliards d'euros versés jusqu'à présent ne suffiraient pas, a-t-il dit,car l'Ukraine aurait besoin de 500 milliards d'euros. C'est cinq fois le budget de l'Autriche, un budget qui finance l'ensemble du pays alpin.

1% du produit intérieur brut

Melnyk a déclaré lors d'une émission de télévision ukrainienne que les pays occidentaux devraient consacrer chaque année un pour cent de leur produit intérieur brut (PIB) pour assurer une livraison d'armes suffisante à l'Ukraine.

Allemagne: Paupérisation de masse et gouvernement désintéressé

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Allemagne: Paupérisation de masse et gouvernement désintéressé

Source: https://www.compact-online.de/massen-verarmung-und-desinteressierte-regierung/?mc_cid=80f173ff28&mc_eid=128c71e308

L'année dernière, les salaires réels en Allemagne se sont contractés comme jamais depuis que de telles statistiques sont tenues. Le gouvernement fédéral aurait suffisamment d'argent pour aider les gens, mais il a d'autres priorités.  "Querfront - Wie Rechte und Linke die Kriegstreiber stoppen können" (= "Front transversal - Comment la droite et la gauche peuvent arrêter les fauteurs de guerre") est le thème central du numéro d'avril de COMPACT-Magazine. Des faits bruts, des analyses claires et un langage clair, politiquement incorrect, sur 64 pages. En savoir plus ici: https://www.compact-shop.de/shop/compact-magazin/compact-4-2023-querfront/.

par Thomas Röper

Les salaires réels se sont effondrés de 4,0% l'an dernier en Allemagne par rapport à 2021, a annoncé jeudi l'Office fédéral des statistiques. Il s'agit de la plus forte baisse depuis 2008, date à laquelle cette statistique a été introduite, et c'est également la troisième baisse consécutive. Il est désormais difficile de nier qu'un processus d'appauvrissement de larges couches de la population a commencé en Allemagne.

L'inflation élevée appauvrit les gens

L'Office fédéral des statistiques écrit pour expliquer cette évolution :

    "Les prix à la consommation ont augmenté de 6,9% en 2022. Comme l'indique l'Office fédéral des statistiques (Destatis), les salaires réels ont ainsi diminué de 4,0 % en moyenne par rapport à 2021, après avoir déjà connu une évolution à la baisse au cours des deux dernières années de crise".

La raison de cet appauvrissement est donc la forte inflation. Le principal moteur de l'inflation est le prix de l'énergie, car l'énergie est nécessaire partout: dans la production de biens, dans leur stockage, dans leur transport, etc. Si les prix de l'énergie (c'est-à-dire l'électricité, le gaz, l'essence, etc.) augmentent, tous les autres prix augmentent automatiquement. C'est exactement ce à quoi nous assistons actuellement en Allemagne.

Ce lien apparaît également lorsque nous examinons l'évolution des prix de l'électricité et du taux d'inflation en Allemagne. Lorsque les prix de l'électricité ont commencé à exploser en 2021, l'inflation a augmenté de la même manière. Comme les tarifs de l'électricité en Allemagne sont généralement modifiés en fin d'année, les évolutions de 2021 ne se sont pleinement répercutées sur les prix de l'électricité qu'en 2022.

Nous pouvons donc affirmer que ce processus a commencé dès 2021 et qu'il n'est en aucun cas la conséquence de la "guerre d'agression russe", comme les politiques et les médias aiment à le dire. La crise énergétique a commencé avant. Nous devons donc nous pencher sur les raisons de la crise énergétique.

Les vraies raisons de la crise énergétique

Même si les lecteurs habituels de l'Anti-Spiegel le savent depuis longtemps, je vais rappeler pour tous les nouveaux lecteurs les raisons de la crise énergétique en Europe, qui a commencé bien avant l'intervention russe en Ukraine et dont j'ai souvent parlé.

Premièrement, l'hiver 2020/2021 a été froid, d'où une consommation importante de gaz. Les gazoducs et les pétroliers ne suffisent pas à acheminer suffisamment de gaz en Europe en hiver, c'est pourquoi les stocks de gaz sont normalement remplis en été. Cela n'a pas été le cas en 2021 et alors que les réservoirs de gaz sont normalement remplis à près de 100% au début de la saison de chauffage, ils ne l'étaient qu'à peine à 75 % à l'automne 2021.

Deuxièmement, la transition énergétique a conduit à réserver une part trop importante à l'énergie éolienne dans le mix électrique. Or, comme l'été 2021 a été exceptionnellement peu venteux, l'énergie éolienne a fait défaut et du gaz, entre autres, a été utilisé pour produire de l'électricité, alors qu'il aurait dû être dirigé vers les installations de stockage.

Troisièmement, la volonté de nombreux responsables politiques européens de remplacer le gaz russe par du gaz liquéfié, principalement américain, a entraîné un manque de gaz en Europe avant même l'intervention russe en Ukraine. La raison en est que les prix du gaz en Asie étaient encore plus élevés qu'en Europe à l'été 2021 et que les pétroliers américains, dont le planning était fermement établi, se sont rendus en Asie plutôt qu'en Europe.

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Le gaz, objet de spéculation

Quatrièmement, la réforme du marché du gaz de la dernière Commission européenne a libéré le négoce du gaz sur les bourses. Le gaz est ainsi devenu un objet de spéculation. Alors que Gazprom livre son gaz à l'Europe pour 230 à 300 dollars selon des contrats à long terme, c'est une bonne affaire pour les importateurs de revendre le gaz en bourse pour un multiple de cette somme et d'empocher ces bénéfices spéculatifs de plusieurs centaines de pourcents.

Le dernier point en particulier, la réforme du marché du gaz de la dernière Commission européenne, est rapidement devenu un facteur de hausse des prix du gaz, entraînant ainsi une augmentation des prix de l'électricité. L'abandon des contrats d'approvisionnement à long terme a été un facteur de hausse des prix garanti.

La crise énergétique de 2022 a été aggravée par la volonté de l'UE (et du gouvernement fédéral) de se passer à tout prix du gaz russe bon marché. Ce faisant, ils se sont fait bien plus de mal qu'ils n'en ont fait à la Russie, à laquelle ils voulaient nuire. Nord Stream 2 n'a pas été mis en service et la maintenance des turbines de Nord Stream 1 a été sanctionnée, ce qui explique pourquoi ce gazoduc n'a pas non plus fourni de gaz depuis l'été 2022. Les médias allemands ont toutefois blâmé la Russie et caché la vérité au public allemand, comme je l'ai montré dans les colonnes de mon site.

Mais cela n'a plus d'importance, car les gazoducs Nord Stream ont entre-temps été détruits. Les principaux bénéficiaires sont la Norvège, qui vend désormais son gaz à l'UE à des prix plusieurs fois supérieurs à ceux pratiqués auparavant, et les États-Unis, qui ont enfin atteint leur ancien objectif de devenir le plus grand fournisseur de gaz naturel liquéfié de l'UE.

L'appauvrissement de masse

Le fait est qu'en l'absence de gaz russe bon marché, les prix de l'énergie en Europe resteront durablement bien plus élevés qu'ils ne l'étaient avant 2021.

La hausse de l'inflation est d'origine domestique, car l'explosion des prix de l'énergie est d'origine domestique. Les deux raisons principales sont la réforme du marché du gaz par la dernière Commission européenne, puis le refus de l'énergie russe bon marché. On peut trouver ces mesures bonnes si l'on veut, mais cela ne change rien au fait que l'inflation élevée est la conséquence directe de ces deux décisions prises à Bruxelles et également soutenues et même appuyées par le gouvernement allemand.

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En conséquence, nous assistons à la baisse des salaires réels à une vitesse sans précédent, comme nous l'avons déjà mentionné, mais aussi à d'autres conséquences. De plus en plus de personnes en Allemagne n'ont plus assez d'argent pour payer le chauffage, l'électricité et la nourriture et dépendent donc des banques alimentaires. En conséquence, de nombreuses banques alimentaires n'acceptent plus de nouveaux "clients". Incroyable mais vrai : en Allemagne, il y a déjà des personnes qui ne mangent plus à leur faim (pour éviter d'utiliser le mot "famine").

Le gouvernement a d'autres priorités

C'est particulièrement vrai pour les bénéficiaires de petites pensions. Le nombre de retraités dont la pension ne suffit pas pour vivre augmente rapidement. Actuellement, 660.000 retraités dépendent déjà de l'allocation de base, c'est-à-dire d'une augmentation de la pension par l'Etat pour atteindre le minimum vital. Il s'agit d'une augmentation de 12% par rapport à l'année précédente. En 2021, 4,9 millions de retraités avaient un revenu personnel net mensuel inférieur à 1.000 euros, ce qui représente 27,8 pour cent des bénéficiaires de pensions.

Cela signifie que la pauvreté des personnes âgées est déjà un véritable problème en Allemagne, car après déduction de tous les frais fixes, il ne reste pas grand-chose à vivre avec une pension de moins de 1.000 euros. Et cela touche plus d'un quart des retraités allemands. L'inflation galopante touche ces personnes de plein fouet, mais le gouvernement fédéral refuse d'augmenter les pensions minimales au moins à hauteur du taux d'inflation. C'est soi-disant trop cher.

Il y a pourtant de l'argent pour d'autres mesures. Pour l'armée allemande, le gouvernement fédéral a emprunté sans sourciller 100 milliards d'euros supplémentaires il y a un an. Et pour atténuer les conséquences de sa propre politique, le gouvernement fédéral a adopté le paquet d'allègement de 200 milliards, qui favorise toutefois les personnes qui gagnent bien leur vie et leur donne plus d'argent qu'aux plus pauvres, qui en auraient pourtant le plus besoin. Ceux qui gagnent plus reçoivent plus d'aides, c'est ainsi que se présente la politique "socialement équilibrée" du gouvernement fédéral. Et ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'Institut de l'économie allemande.

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La crise migratoire engloutit des masses d'argent

Mais bien que le gouvernement fédéral ait sorti 200 milliards d'euros pour soulager les personnes et les entreprises en Allemagne, les gens ressentent les conséquences de cette politique ratée dans leur porte-monnaie. Mais combien de temps le gouvernement fédéral va-t-il s'endetter de 200 milliards d'euros supplémentaires par an pour mettre en place des plans d'allègement? Et quelle sera la situation des plus pauvres en Allemagne si les paquets d'allègement sont supprimés?

La crise migratoire continue elle aussi de coûter cher. Bien que l'on nous ait promis en 2015 que les nouveaux immigrants seraient un atout pour l'économie et la société allemandes, c'est le contraire qui s'est produit. En 2023, le gouvernement allemand dépensera encore 27 milliards pour la crise des réfugiés. Ce chiffre est stable depuis des années, car en 2016 déjà, le coût de la crise des réfugiés s'élevait à 30 milliards d'euros par an. De toute évidence, la promesse selon laquelle les nouveaux immigrants seraient un atout pour l'économie et la société allemandes ne s'est toujours pas concrétisée après huit ans.

Je ne parlerai même pas des idées absurdes des Verts qui, dans cette situation, voudraient par exemple obliger les propriétaires à passer de force aux pompes à chaleur, ce qui coûterait également des sommes faramineuses et obligerait même probablement certains propriétaires à vendre leur bien immobilier.

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Le Kenya comme modèle

Les gros titres des médias sur le travail du gouvernement sont dominés par la question lancinante du changement climatique prétendument causé par l'homme. Annalena Baerbock, l'Allemande géniale en tout (et surtout en politique étrangère), a récemment déclaré que le Kenya était un modèle de politique énergétique pour l'Allemagne, car le pays est presque "neutre" en termes de climat.

Personne ne lui a apparemment dit que ce n'était pas un exploit pour un pays où l'industrie est quasi inexistante et où tout le monde n'a même pas accès à l'électricité. Mais cela montre où va la prospérité de l'Allemagne, si l'on en croit les Verts.

Le gouvernement fédéral vit manifestement dans les nuages, car il semble totalement indifférent aux problèmes de sa population. Les résultats du comité de coalition de fin mars l'ont d'ailleurs confirmé de manière impressionnante, puisque les sujets qui préoccupent la majorité des Allemands n'y ont même pas été abordés.

Ce texte a été repris de anti-spiegel.ru. Le titre et les illustrations ont été ajoutés par notre rédaction.

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dimanche, 30 avril 2023

Du rêve américain à la dépression américaine

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Du rêve américain à la dépression américaine

Emanuel Pietrobon

Source: https://it.insideover.com/societa/dallamerican-dream-allamerican-depression.html

Les mythes qui ont contribué à la naissance d'un culte mondial pour les États-Unis, le rêve américain et l'American way of life, sont en train de mourir. Le tueur est l'Amérique elle-même, dont le corpus de valeurs salubres a été remplacé par les dégénérescences du libéral-progressisme et dont le modèle capitaliste, jadis référence des nations et pôle d'attraction des migrants du monde entier, vit dans l'agonie de crises intermittentes.

Le rêve américain et l'American way of life se meurent et avec eux l'homo americanus, de plus en plus déprimé, malade et seul. Les drogues traditionnelles et numériques - pornographie et réseaux sociaux -, la malbouffe, les médicaments psychiatriques et les modes de vie autodestructeurs le tuent.

La classe dirigeante a connaissance et conscience de la Grande Dépression, emblématisée par les épidémies de suicides, la crise des opioïdes et les massacres généralisés, et sait que de la résolution de cet ensemble complexe de problèmes dépendent, plus que l'érosion du soft power, la sécurité et l'avenir des États-Unis. Car le risque est que, selon ce qui se murmure dans les couloirs menant aux salles de contrôle, l'Amérique arrive déjà vaincue au redde rationem avec la République populaire de Chine.

Aux origines de la Grande Dépression américaine

Le rêve américain est devenu un cauchemar. Une combinaison de facteurs matériels et immatériels a supplanté l'optimisme chrétien sur lequel s'est fondée l'Amérique, superpuissance huntingtonienne solitaire qui, enivrée par les vapeurs enivrantes du Moment Unipolaire, n'a pas écouté la parénèse (soit l'exhortation à la vertu) de Zbigniew Brzezinski sur les dangers émanant de l'avènement d'une société façonnée par des athéismes messianiques, des cornes d'abondance permissives, des hédonismes collectifs et des valeurs autodestructrices.

media_73562488.jpegAprès avoir vaincu le défi des utopies coercitives, avertissait déjà le clairvoyant Brzezinski en 1993 - année du prophétique The World Out of Control -, les Etats-Unis aborderont l'an 2000 avec un tableau clinique dégradé et le principal obstacle à leur hégémonie mondiale, plutôt que l'émergence inévitable de puissances révisionnistes, sera leur processus de décadence. Un processus marqué par une violence sans précédent, des massacres misanthropiques à la radicalisation des tensions interethniques, susceptible d'avoir des répercussions sur la capacité de gouvernance mondiale des États-Unis et sur leur soft power - car les peuples sont attirés par les empires émerveillés, pas par ceux qui sont en déclin civilisationnel.

La voix oraculaire de Brzezinski n'a pas été entendue, comme un cri dans le désert, mais l'histoire lui a rapidement donné raison. Six ans après le sinistre avertissement, en 1999, le massacre du lycée Columbine a ouvert la voie au siècle des massacres, tandis que les 3442 décès par overdose d'opioïdes ont marqué le début de l'épidémie d'opioïdes. Prodromes (ignorés) de la matérialisation du présage de Brzezinski.

Le mal-être est le plus grand ennemi de l'Amérique

Les Etats-Unis risquent d'en arriver au redde rationem avec la Russie et la Chine, respectivement désireuses de réécrire le final de la guerre froide et de se venger du siècle de l'humiliation, avec un jardin en flammes et une maison en ruines.

Le révisionnisme de l'axe Moscou-Pékin est le défi de l'époque pour le système international occidental-centré, mais c'est le malaise de l'homo americanus solitaire, en colère, malade et dépressif qui est l'épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de l'Amérique. La crinière qui la tient est si mince, et qu'un mélange d'indifférence (des décideurs américains) et d'ingérence (des stratèges hybrides sino-russes) est en train d'amincir, qu'elle pourrait tomber d'un jour à l'autre.

Les Freddy Krueger qui peuplent le cauchemar américain, et qui répondent aux noms de dépression, troubles mentaux, obésité, toxicomanie et ultra-violence, conduisent la société américaine vers la liquéfaction. Un tableau assombri par les processus simultanés d'extrémisation des forces politiques et de radicalisation des minorités. Le spectre de l'auto-apocalypse trouble le sommeil de la Cité sur la Colline.

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Le Pentagone a un ennemi qui s'appelle la génération Z

Les forces armées peinent à atteindre les objectifs annuels de recrutement en raison de la méfiance et de l'inéligibilité. Le problème réside dans les attributs que l'on retrouve en moyenne chez les membres de la génération Z, qui sont fondamentalement réfractaires à l'attrait de l'uniforme ou, lorsqu'ils sont intéressés, largement incapables de passer les tests psychophysiques et d'aptitude.

En 2022, en raison du manque de réactivité et de la faible qualité des candidats, l'armée de terre n'a pas atteint l'objectif de 60.000 recrues et en a enrôlé environ 45.000, soit 25 % de moins que prévu. Des chiffres qui témoignent d'un "défi sans précédent", selon les termes des dirigeants militaires, et qui pèsent sur la durabilité de la compétition stratégique avec la Chine. La crédibilité militaire des États-Unis est érodée par la possession d'une armée numériquement réduite et qualitativement pauvre, puisqu'elle est composée de soldats et de militaires physiquement inaptes et intellectuellement médiocres.

Le Pentagone tente d'inverser la tendance par différents moyens : campagnes de sensibilisation sur l'utilité des forces armées, assouplissement des barrières à l'entrée, par exemple sur les tatouages, le poids - possibilité de dépasser le poids maximum autorisé jusqu'à 6% - et l'intelligence - abaissement de dix points du score minimum pour se qualifier au test de psycho-aptitude -, prolongations de contrats, rappels et augmentations des primes perceptibles.

La stratégie du Pentagone est une arme à double tranchant. Elle pourrait fonctionner quantitativement, c'est-à-dire augmenter le taux de recrutement, mais elle causerait des dommages qualitatifs, puisque les forces armées seraient composées principalement d'individus inadaptés. Il est vrai, en même temps, que le problème de la qualité ne peut être résolu par le Pentagone, car il nécessite une solution à multiples facettes au niveau du système - culturel, éducatif, sanitaire.

En l'absence d'une solution globale, qui s'attaque à la racine du problème, le dossier des forces armées est voué à devenir de plus en plus problématique. En raison de la baisse constante du quotient intellectuel, emblématisée par les 130 millions d'Américains ayant une faible capacité de lecture. En raison de la capillarisation de l'obésité, symbolisée par le quadruplement des personnes en surpoids: 13% de la population en 1960, 41,9% en 2020. Et à cause de la part croissante des jeunes inaptes, compte tenu des circonstances précédentes et d'autres - de l'antimilitarisme aux troubles dépressifs et mentaux -, qui est passée de 71 % à 77 % du total pour la seule période 2017-20.

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Les Américains : dépressifs et destructeurs

Les troubles mentaux, ainsi que les troubles alimentaires, sont l'autre ride qui afflige l'homo americanus, perturbant les sommeils du Pentagone et de la Maison Blanche et aiguisant les fantasmes de victoire des rivaux de l'Amérique. Parler de la Grande Dépression en chiffres revient à dire : une overdose mortelle toutes les cinq minutes, les overdoses mortelles chez les 15-19 ans ont augmenté de 150 % entre 2018 et 2021, les overdoses sont la principale cause de décès chez les Américains de moins de 45 ans, les lycéens ayant des "sentiments persistants de tristesse et d'abattement" sont passés de 26 % à 44 % entre 2009 et 2021, et le taux d'utilisation d'antidépresseurs est l'un des plus élevés au monde : 110 pour 1000 personnes.

Selon les dernières données disponibles pour 2019-20, un adulte américain sur cinq souffrira d'un trouble mental, soit plus de cinquante millions de personnes sur une population de 331,9 millions. Au cours de la même période, selon le CDC et Harvard, un adulte sur quatre âgé de 18 à 24 ans aurait des pensées suicidaires et 51 % des adultes âgés de 18 à 29 ans connaîtraient des moments de dépression sur une base hebdomadaire.

L'épidémie de dépression qui a frappé les États-Unis, et dont la Chine profite pour exacerber la crise des opioïdes - 841.000 décès de 1999 à 2022 - a fait du suicide l'une des principales causes de décès : deuxième dans les tranches d'âge 10-14 ans et 25-34 ans, troisième dans la tranche 15-24 ans et quatrième dans la tranche 35-44 ans. En 2020, le CDC estime qu'il y aura 1,2 million de tentatives de suicide et deux fois plus de suicides réussis que d'homicides : 45.979 contre 24.576.

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En toile de fond de la Grande Dépression, dont elle est certainement une composante négligée, se trouve la question des massacres de civils par armes à feu: 4040 pour la seule année 2014-22. Dans 53% des cas de massacres en milieu scolaire et non scolaire, l'identité du meurtrier comprenait soit des troubles mentaux graves, soit des troubles neurologiques, soit des troubles psychiatriques non psychotiques, soit des troubles liés à l'utilisation de substances psychoactives.

Au total, entre 1999 et 2022, la Grande Dépression, entendue comme l'épidémie de suicides et d'overdoses mortelles d'analgésiques et d'antidépresseurs, a coûté la vie à un peu plus de deux millions de personnes, soit trois fois la population de l'Alaska. Des chiffres qui témoignent d'une société en voie de zombification, se dirigeant, à moins d'un revirement radical, vers une liquéfaction totale.

La crise américaine vue par la Russie et la Chine

Une démocratie en voie de dé-démocratisation, une société en guerre civile moléculaire, une économie proche de l'overdose, telle est l'Amérique selon les deux grands challengers du système international occidentalo-centrique, l'Ours et le Dragon, qui sont persuadés de surmonter le moment unipolaire en réadaptant le scénario utilisé par les États-Unis pour vaincre le bipolarisme, les actions restrictives, la diplomatie triangulaire et les guerres pièges, dans l'espoir - l'espérance - de parvenir au même épilogue : l'implosion de l'autre pôle de puissance.

L'atomisation sociale, la dépression généralisée, l'intoxication collective et la radicalisation des minorités sont les meilleurs amis des guerriers de l'esprit russes et chinois qui dirigent et scénarisent les opérations de déstabilisation hybride aux États-Unis. Les premiers en menant des opérations de guerre dans la cinquième dimension - le réseau - au détriment de la sixième dimension - l'esprit. Les seconds en développant des drogues mortelles, pour le corps et l'esprit, distribuées ensuite dans les magasins numériques, avec l'aide de la Silicon Valley, et dans les rues américaines, de concert avec les narcotrafiquants mexicains.

Pour la Russie et la Chine, les maux de l'homme américain contemporain sont des serpents venimeux qu'il faut nourrir. L'atomisation sociale est l'ennemie des individus, dont elle aggrave la solitude, les frustrations et les ressentiments, et des communautés, qu'elle divise en compartiments étanches dans lesquels il est alors possible de construire des chambres d'écho pour l'utilisation et la consommation d'agendas polarisants et radicalisants - enseigne l'Internet Research Agency. L'ivresse collective est un inhibiteur de la créativité, de l'inventivité et de la productivité, qui sont les éléments constitutifs du pouvoir et les pare-feu des opérations cognitives, informationnelles et psychologiques - aujourd'hui plus que jamais, à l'ère des réseaux sociaux, pernicieux et omniprésents. Et les deux, l'atomisation et l'intoxication, vont à l'encontre de la cohésion nationale et du patriotisme.

L'Ours et le Dragon tenteront de gagner le match du siècle contre l'Aigle sans le combattre directement, mais en l'abrutissant, en le divisant, en le droguant, dans l'espoir que les drames domestiques l'obligeront à revoir son agenda global ou le priveront du souffle nécessaire pour tenir jusqu'à la 90e minute. Tout sera permis pour une nuit, même et surtout l'illicite, dans l'épreuve de force entre le Moment Unipolaire et la Transition Multipolaire.

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19:18 Publié dans Actualité, Sociologie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : sociologie, actualité, états-unis | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

100 jours de colère: les syndicats français menacent le tennis, le cinéma et la Formule 1

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100 jours de colère: les syndicats français menacent le tennis, le cinéma et la Formule 1

Augusto Grandi

Source: https://electomagazine.it/100-giorni-di-collera-i-sindacati-francesi-minacciano-tennis-cinema-e-formula-1/

100 jours de colère. Les syndicats français réagissent à la déclaration de Macron qui avait parlé de 100 jours d'apaisement. Et la colère des transalpins pourrait sanctionner trois événements prestigieux : le tournoi de tennis de Roland Garros, le Festival de Cannes et le Grand Prix de Formule 1 de Monaco. Avec la menace d'éteindre les lumières et de tout arrêter.

Car il est facile de demander une période d'accalmie, comme le fait le président, après avoir imposé une réforme rejetée par la majorité des Français. Il n'a pas demandé une confrontation préalable avec les forces sociales, avec les corps intermédiaires. Non, il s'en est tranquillement foutu, il a insisté sur la réforme, il a poursuivi son chemin et ce n'est qu'après, quand les jeux étaient faits, qu'il a demandé une discussion. Oui, mais discuter de quoi, si on ne peut pas toucher à la réforme ?

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En échange du remaniement certain, il a proposé de commencer à évaluer les possibilités d'un nouveau modèle de travail. Ce qui, en pratique, ne veut rien dire. La certitude d'une augmentation de l'âge de la retraite en échange d'un discours vague sans aucune certitude. Ce n'est pas vraiment une offre généreuse. Et début mai, nous pourrons voir la reprise de la colère syndicale ou la résignation du peuple français après les luttes des gilets jaunes suivies des luttes contre la réforme.

Avec une curiosité pour les deux camps : l'expression "100 jours" dans une Italie désormais dépourvue de culture historique ne dit rien ou presque. Mais en France, les 100 jours rappellent ceux de Napoléon après son retour de l'île d'Elbe. Et ils ne se sont pas bien terminés...