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vendredi, 09 juin 2023

La logique tordue du capitalisme de crise - des pandémies aux guerres et à l'argent numérique

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La logique tordue du capitalisme de crise - des pandémies aux guerres et à l'argent numérique

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/06/06/kriisikapitalismin-kieroutunut-logiikka-pandemiasta-sodankayntiin-ja-digirahaan/

"La meilleure façon de comprendre la signification de la nouvelle normalité est peut-être de la décrire comme un changement de paradigme irréversible vers le capitalisme de crise", écrit Fabio Vighi. Le capitalisme d'aujourd'hui n'a plus besoin de crises pour renforcer sa capacité de croissance, "mais pour masquer son incapacité chronique".

La fonction épistémique de la "crise" a donc changé. "Autrefois, elle conduisait à un nouveau cycle économique, aujourd'hui elle facilite la gestion agressive de la décomposition socio-économique", explique M. Vighi.

Aujourd'hui, "la dépendance du capitalisme à l'égard du crédit, financé à l'extrême, exige une contraction de l'économie réelle, principalement par le biais de chocs calculés". C'est précisément en raison de son impuissance inhérente que le capitalisme de crise est "politiquement autoritaire" et a besoin d'une "industrie d'urgence", répète M. Vighi.

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Selon l'universitaire italien, la principale leçon à tirer de ces trois ans et demi est que "la manipulation des marchés financiers est la manipulation directe de la réalité". Les "marchés systématiquement faussés" reflètent une "réalité systématiquement faussée".

Le discours principal de notre époque n'est plus "l'économie basée sur le travail" mais "le contrôle économique de l'effondrement socio-économique" déclenché par la "pandémie" à l'échelle mondiale. La "nouvelle ère capitaliste", selon Vighti, n'est pas basée "uniquement sur le contrôle, mais surtout sur la manipulation et le contrôle".

L'objectif de la politique monétaire des banques centrales n'est plus de stabiliser les prix, mais de stabiliser la tendance à la baisse afin que le marché puisse continuer à prospérer. Un système risqué et surendetté a besoin non seulement de liquidités constantes (crédit), mais aussi de "boucs émissaires et d'alibis" - des "pandémies" à la multiplication des "urgences" et des "faillites bancaires régionales".

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Choisir un bouc émissaire à l'avance donne au système un peu plus de temps. Mais combien de temps cela va-t-il durer ? M. Vighi estime que "l'impasse est déjà en vue". Il est important de garder à l'esprit que lorsque l'échafaudage économique insoutenable s'effondrera, "la société se fracturera et le monde entier tel que nous le connaissons s'écroulera soudainement".

Le démantèlement ordonné du système implique maintenant de démonter le système financier de plus en plus fragile, couche par couche, en préparation d'une nouvelle infrastructure monétaire, qui sera probablement basée sur une monnaie numérique des banques centrales.

Cependant, l'introduction réussie du nouveau système nécessitera une crise majeure, de sorte que de nouvelles "circonstances exceptionnelles" sont susceptibles de survenir. "Nous devrons être tellement traumatisés que nous n'accepterons pas seulement nos nouveaux carcans numériques, mais que nous les supplierons même de les accepter", dystopise M. Vighi.

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Mais la vérité est que depuis le début de la "pandémie", les banques centrales n'ont cessé de proclamer que la CBDC, la monnaie numérique de la banque centrale, était l'avenir des transactions monétaires. Comme l'a déclaré Augustin Carsten, gouverneur de la Banque des règlements internationaux, le 19 octobre 2020 :

"La différence essentielle avec la CBDC est que la banque centrale exerce un contrôle absolu sur les règles et réglementations qui définissent l'utilisation de la banque centrale [monnaie numérique], et que nous disposons également de la technologie nécessaire pour les mettre en œuvre."

Selon toute vraisemblance, toute commission de contrôle monétaire sera gouvernée par une oligarchie ultra-riche qui se coordonnera pour maintenir la pauvreté sous contrôle tout en conservant un maximum de pouvoir et de privilèges pour elle-même.

À l'heure actuelle, la monnaie numérique des banques centrales est présentée comme un système de paiement "sûr et efficace" (l'expression ne vous rappelle-t-elle pas l'époque de la campagne sur les chocs de taux d'intérêt ?

Cependant, il est probable que la prochaine crise montrera les faces rugueuses du capitalisme et forcera les citoyens à accepter plus de misère et moins de liberté. Comme pour la crise des taux d'intérêt, les circonstances exceptionnelles n'ont laissé que peu de choix. Pour la plupart des gens, conserver leur emploi signifiait accepter les pics proposés.

"Nous nous dirigeons maintenant vers une véritable récession économique qui, qu'elle prenne la forme d'un krach déflationniste des marchés ou d'un cycle hyperinflationniste (ou les deux), amènera l'élite à nous proposer une solution technologique miraculeuse: les dépôts seront transférés dans une banque centrale près de chez vous, ce qui signifie que toutes vos dettes deviendront la dette de cette banque centrale, qui assurera la protection en gérant numériquement vos flux d'argent".

"Comme en pleine ère pandémique, la plupart des citoyens vont probablement mordre à cet appât 'sûr et efficace'", spécule avec pessimisme M. Vighi. "La fin de la partie est désormais écrite à grande échelle : une économie mondiale qui s'effondre au ralenti ne peut que tenter de se maintenir en manipulant ses monnaies affaiblies".

"Il est impossible de prédire à quelle distance nous nous trouvons du point de basculement qui s'avérera suffisamment choquant (c'est-à-dire une occasion appropriée) pour l'introduction astucieuse d'un nouveau système monétaire. Mais il ne fait aucun doute que le Titanic se dirige à toute vitesse vers l'iceberg, le grand désastre qui servira de remède miracle : un vaccin numérique qui - selon la publicité - protégera les citoyens du virus économique".

Vighi n'a pas de bonnes nouvelles à annoncer. Selon lui, "nous sommes entrés dans une ère de fragmentation socio-économique extrême, contrôlée du haut vers le bas". Les politiques de gestion de crise deviendront un thème commun pour garder les masses sous contrôle en ces temps instables.

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La désintégration de notre monde se manifeste à la fois par la "rupture des liens sociaux et le lent effondrement des marchés financiers". Comme l'écrivait Hemingway dans Et le soleil se lève, la faillite se produit de deux manières, "graduellement puis soudainement".

La désintégration de la mondialisation en un effondrement socio-économique est également le principal moteur des conflits militaires. Depuis 2001, les États-Unis mènent une guerre continue qui, selon une estimation prudente d'un projet de recherche de l'université Brown, a causé (directement et indirectement) quelque 4,5 millions de morts dans les zones de guerre de l'Afghanistan, du Pakistan, de l'Irak, de la Syrie et du Yémen après le 11 septembre.

"Si l'ampleur de ce carnage fait la une des journaux, c'est uniquement en faisant appel à un sentiment de culpabilité profondément hypocrite. Il n'y a jamais eu de remise en question du lien de causalité qui lie l'hégémonie économique mondiale des États-Unis à son complexe militaro-industriel, une hydre à plusieurs têtes qui continue d'infliger destruction et souffrance afin de retarder la fin de la domination américaine", s'est emporté M. Vighi.

"Maintenant que leur hégémonie mondiale basée sur le dollar risque de s'effondrer, les États-Unis continuent de s'appuyer sur le complexe militaro-industriel comme colonne vertébrale de leur monnaie. Et plus l'économie est endettée, plus le complexe militaro-industriel trouvera des raisons d'étendre ses tentacules", conclut le penseur italien.

En mars de cette année, la crise bancaire auto-infligée a déjà donné une idée de la perversité du jeu. Pour maintenir la puissance mondiale, le modèle économique fondé sur l'endettement doit continuer à détourner des milliards vers la machine militaire.

Selon sa logique tordue, "l'augmentation de la dette permet aux États-Unis de financer leur force militaire colossale à l'intérieur du pays et surtout à l'étranger, ce qui permet au dollar de rester la monnaie de réserve mondiale".

M. Vighi ne voit même pas d'issue à la prétendue rébellion des BRICS contre le dollar. Selon lui, la Chine ne viendra pas non plus à la rescousse de l'économie mondiale. Le professeur de l'université de Cardiff ne voit aucun gagnant dans cette course : "nous assistons à une épreuve de force géopolitique sur un Titanic en perdition dont la seule issue commune est la décadence et l'autoritarisme".

L'ordre mondial multipolaire émergent sera en proie au même désordre, "la tendance autodestructrice du mode de production capitaliste étouffant", suggérant qu'"une grande guerre est désormais aussi possible qu'un accord tacite entre des ennemis géopolitiques ayant des destins économiques très similaires et le même besoin d'imposer une infrastructure oppressive aux masses".

"Les guerres modernes sont inextricablement liées à une économie dépendante du crédit", explique M. Vighi. Tout au long de l'histoire récente du capitalisme, "les guerres ont été utilisées pour créer du crédit afin de financer les armées, les armes et les nouvelles technologies". À cet égard, les deux guerres mondiales du 20ème siècle ont déjà révélé "la dépendance de l'État à l'égard du capital et la dépendance du capital à l'égard du crédit".

Les grands cercles du capital qui possèdent les banques centrales ont le pouvoir d'influencer les stratégies géopolitiques et socioculturelles. C'est pourquoi la récente "pandémie" a été immédiatement qualifiée de "guerre contre le virus". C'est également la raison pour laquelle elle a été remplacée sans heurt par une véritable guerre interarmées qui, selon Vighi, "se prolonge de manière absurde, en raison du mépris capitaliste typique pour la vie humaine".

Comme Vighi l'a déjà expliqué, la "guerre contre l'intérêt" a permis de créer directement d'énormes quantités d'argent et de les mettre en circulation dans le système (selon une stratégie contrôlée par la société de gestion d'actifs BlackRock), résumant ainsi, pour une période beaucoup plus courte, la logique malsaine de la "guerre contre la terreur" des deux décennies précédentes.

Vighi estime que le changement de paradigme du "capitalisme libéral vers un système mondial illibéral basé sur l'urgence" est déjà bien entamé. Alors que la manipulation mondiale devient de plus en plus perverse, sommes-nous simplement en train de passer d'une psychose de masse à une autre, ou pouvons-nous éveiller une conscience collective de l'état des choses ?

En raison du surendettement et des émeutes permanentes, la France menacée d'une dégradation de sa notation

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En raison du surendettement et des émeutes permanentes, la France menacée d'une dégradation de sa notation

Source: https://zuerst.de/2023/06/09/wegen-ueberschuldung-und-dauerkrawallen-frankreich-droht-schlechteres-rating/

Paris. La France, deuxième économie de l'UE après l'Allemagne, est en difficulté. L'agence de notation S&P Global menace désormais de dégrader sa note de crédit. Des fuites indiquent que la note actuelle du pays, "AA-", sera probablement abaissée, car la dette française, qui s'élèvera à 111,6% du produit intérieur brut (PIB) en 2022, est l'une des plus élevées de l'UE et que le déficit annuel est légèrement inférieur à 5% du PIB.

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Une autre agence de notation, Fitch, a déjà abaissé la note de la France de 'AA' à 'AA-' fin avril, justifiant cette décision par des plans de réduction de la dette insatisfaisants et des troubles sociaux persistants ( !).

Le gouvernement Macron se montre toutefois confiant dans sa capacité à maîtriser la dette et à éviter la dégradation de la note. Nous avons une "stratégie crédible pour accélérer le désendettement de la France", a déclaré le ministre de l'Economie Le Maire, qui s'est engagé à réduire la dette à 108,3% d'ici 2027.

Le pays est également sorti de la pire phase de la crise inflationniste, a déclaré le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. Tout compte fait, "nous serons intransigeants" sur le plan de réduction de la dette, a annoncé M. Le Maire.

Les Français en ont déjà eu un avant-goût désagréable. La fameuse réforme des retraites devrait permettre à elle seule d'économiser jusqu'à 13,5 milliards d'euros d'ici 2030. En outre, les chômeurs seront soumis à une pression accrue et la vaste aide à l'énergie sera réduite au profit d'une aide plus ciblée. Ces mesures ne devraient pas contribuer à la paix sociale (mü).

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Deux vidéos de Nicolas Bonnal

L'anarcho-tyrannie à l'oeuvre

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L’anarcho-tyrannie à l’œuvre

par Georges FELTIN-TRACOL

Pendant le pont de l’Ascension, l’anarcho-tyrannie était à l’œuvre dans l’Hexagone et cette œuvre n’était ni française, ni européenne. On doit cette expression à l’essayiste étatsunien Samuel Todd Francis (1947 – 2005), éditorialiste conservateur proche du francophone Jared Taylor, responsable du cercle de réflexion américain d’origine boréenne American Renaissance.

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L’anarcho-tyrannie désigne, d’une part, les tracasseries quotidiennes et la répression impitoyable des citoyens ordinaires par un despotisme étatique et, d’autre part, l’extrême laxisme du dispositif régalien à l’égard des racailles. Le terme a commencé à se répandre en France au moment du délire covidien visible avec l’auto-attestation de sortie, les contrôles et les verbalisations de toute personne ne portant pas ou portant mal le masque sanitaire par les flics sur les plages.

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Entre le 18 et le 21 mai dernier, les exemples d’anarcho-tyrannie en France se sont multipliés. Sur l’ordre du « sinistre » de l’Intérieur, le préfet de police de Paris interdit à 15 h le samedi le colloque d’hommage à Dominique Venner, une décennie après son acte sacrificiel, prévu le lendemain en début d’après-midi. Cette réunion intellectuelle pourrait propager un discours « discriminatoire et  haineux ». Un autre prétexte justifiant cette mesure inique insiste sur la condamnation du futur fondateur de La Nouvelle Revue d’Histoire à dix-huit mois de prison en… 1961 pendant la Guerre d’Algérie ! Et la prescription, bordel ? Il existe pourtant depuis 1968 une loi d’amnistie.

Les autorités ont déniché un procédé pervers qui contourne la remise en cause de la décision. Le référé-liberté déposé aussitôt est rejeté le lundi 22 mai parce que l’événement était passé. N’y a-t-il donc pas des magistrats administratifs d’astreinte un dimanche ? Par cette entourloupe, la juridiction compétente n’étudie pas sur le fond cette scandaleuse interdiction, établit une présomption de culpabilité et ne condamne pas une nouvelle fois la préfecture de police.

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Une semaine plus tôt, le tribunal administratif de la capitale avait levé les interdictions de manifestation en l’honneur de Jeanne d’Arc et d’un colloque annuel tenu par les royalistes néo-maurrassiens. En revanche, il avait maintenu l’interdiction d’une rencontre européenne des Nationalistes d’Yvan Benedetti au motif fallacieux que ce dernier a été condamné pour des délits d’opinion politique. Les Nationalistes ont passé outre. Résultat, la police a sommé Yvan Benedetti de se présenter dans ses locaux afin de s’expliquer. Encore heureux que le RAID, le GIGN et la BIR ne vinrent pas chercher à l’heure du laitier ce grand sceptique du vivre ensemble inclusif, festif et séropositif !

Une condamnation judiciaire d’ordre politique empêcherait-elle donc à l’avenir d’organiser toute manifestation politique ? Signalons au passage qu’Alain Juppé, condamné en appel en 2004 pour prise illégale d’intérêts à 14 mois de prison avec sursis et à un an d’inéligibilité siège aujourd’hui au Conseil constitutionnel. Faut-il par conséquent arrêter les sessions fréquentes de cette institution ?

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Entre-temps, Villegongis, village d’une centaine d’habitants, accueillait à son corps défendant et malgré l’interdiction formelle de la préfecture du département de l’Indre, le trentième « Teknival » de musique électronique. Les gendarmes ont-ils délogé les « teufeurs », grands consommateurs d’alcool et de drogues diverses ? Pas du tout ! La force publique n’a mobilisé que trois à quatre cents membres pour environ... trente mille participants. Certes, il y a eu des contrôles d’identité et des amendes dressées pour détention et usage de stupéfiants, mais jamais les accès routiers n’ont été bloqués. Pis, pompiers et service médical se sont installés à proximité du terrain agricole occupé sans la moindre autorisation aux frais du contribuable. Posons par ailleurs une question incorrecte : quel est le bilan carbone de ces trois jours de festivités illégales ? Les festivaliers ont laissé sur le champ des milliers de tonnes de déchets, mais les responsables de cette partouze sonore l’auraient parfaitement nettoyé...

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Cependant, on attend toujours la réaction indignée de Greta Thunberg et de Camille Étienne, nouvelle égérie des détraqués climatiques, pour les graves atteintes à l’environnement et aux éco-systèmes environnants. On a néanmoins appris que des vipères auraient mordu quelques « teknivaliers ». Nous savons tous que ces vipères, naguère lubriques, appartiennent dorénavant à l’ultra-droite !

Le traitement médiatique, judiciaire et politique de ce Teknival détonne avec les défilés impeccables du 6 mai à Paris et du 16 mai à Annecy. Dans la capitale, six cents militants se souvenaient de Sébastien Deyzieu mort vingt-neuf ans plus tôt en défilant avec tenue et dignité. Cette manifestation sans casse, ni violence ne pouvait qu’effrayer les belles âmes. En plus d’être tout de noir vêtus (Black lives matter oblige, non ?), les manifestants avaient le visage masqué. N’étaient-ils pas soucieux d’empêcher toute nouvelle contamination virale ou bactérienne ? La caste politico-médiatique n’a surtout pas apprécié d’entendre scander dans les rues de Paris « Europe ! Jeunesse ! Révolution ! » qui vaut mille fois mieux que le lamentable « Femme ! Vie ! Liberté ! ». L’hommage mérité rendu à Sébastien Deyzieu a déclenché l’ire du locataire de la place Beauvau qui dégaine plus vite que son ombre les décrets de dissolution.

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Quant à la manifestation nocturne à Annecy où retentit le superbe chant Les Lansquenets, elle n’était pas déclarée. Si elle avait été déposée en préfecture, les autorités compétentes l’auraient interdite ! Observons que le RN et Reconquête ! se dédouanent volontiers de ces deux actions pacifiques dans l’espoir hypothétique de complaire aux prescripteurs d’opinion. La  « dédiabolisation » est un leurre dangereux et incapacitant.

Pour interdire colloques et manifestations, le régime anarcho-tyrannique s’appuie sur une jurisprudence administrative de 2014 concernant les spectacles de Dieudonné que votre serviteur mentionnait dans En liberté surveillée. Réquisitoire contre un système liberticide (Les Bouquins de Synthèse nationale, 2014).

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Pendant ce temps, de Villerupt en Meurthe-et-Moselle à Marseille en passant par Valence dans la Drôme et Paris, les fusillades mortelles se généralisent sur fond de rivalités croissantes pour le trafic de drogue. La véritable menace n’est-elle pas l’achat et la consommation de cette merde qui accélère la zombification du pays ? En voulant légaliser les drogues dites « douces », odieux euphémisme, Insoumis, Verts, socialistes, communistes et aile sociétale du macronisme portent une lourde responsabilité morale dans ces règlements de compte sanglants. La réponse du Régime reste fragile, faible et inapproprié.

Un nouveau palier d’oppression vient d’être franchi. Aux manifestations et réunions publiques censurées de manière préventive viendront après la fermeture administrative des librairies amies dans la capitale française (Librairie Vincent, Librairie Française, Librairie Duquesne Diffusion, La Nouvelle Librairie), à Nancy (Les Deux Cités) et au Puy-en-Velay (Arts enracinés), puis, à l’instar des précédents d’Al-Manar, la chaîne du Hezbollah libanais, de Spoutnik et de RT, la suspension définitive des sites Internet avant de s’en prendre finalement aux maisons d’édition, aux journaux, aux revues et à leurs collaborateurs.

Le propos est volontiers pessimiste. Julien Freund avait l’habitude de dire qu’en politique, il faut toujours envisager le pire. Il est temps d’en prendre conscience et d’agir en conséquence. 

GF-T

  • « Vigie d’un monde en ébullition », n° 76, mise en ligne le 30 mai 2023 sur Radio Méridien Zéro.

jeudi, 08 juin 2023

Le G7 est un outil obsolète du néo-empire américain

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Le G7 est un outil obsolète du néo-empire américain

par Timur Fomenko

SOURCES DE L'ARTICLE : https://nexusnewsfeed.com/article/geopolitics/the-g7-is-an-outdated-tool-of-the-us-neo-empire/ & https://www.cese-m.eu/cesem/2023/05/il-g7-e-uno-strumento-obsoleto-del-neo-impero-americano/

Washington a coopté à la fois les gagnants et les perdants de la Seconde Guerre mondiale pour défendre la domination occidentale dans le monde.

Le sommet des nations du G7 s'est tenu à Hiroshima, au Japon, le week-end dernier.

Le choix d'Hiroshima est significatif pour plusieurs raisons. Tout d'abord, Hiroshima est connue dans le monde entier comme la ville que les États-Unis ont bombardée, avec Nagasaki, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, bombardement qui a conduit à la capitulation de l'Empire du Japon et à la transformation de ce pays en un État client des Américains.

Deuxièmement, conformément au double effort d'endiguement américain contre la Chine et la Russie, le Japon s'efforce de se remilitariser. Par conséquent, bien que le Japon préside le G7 cette année, l'événement a été une approbation des objectifs géopolitiques centrés sur les États-Unis et impliquant les deux pays.

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Mais que dire du G7 lui-même ?

Fondé en 1975 en tant qu'organisation de l'époque de la guerre froide et intégrant brièvement les aspirations de l'Occident à l'égard de la Russie post-soviétique, le groupe prétend représenter les pays industriels les plus avancés du monde, mais n'importe qui pourrait dire qu'il s'agit aujourd'hui d'une catégorie obsolète. Des pays comme la Chine et l'Inde, dont les économies sont plus importantes que celles de la plupart des membres du G7, ne font pas partie du groupe. Le caractère et l'agenda du G7 sont plutôt idéologiques, l'objectif étant de préserver à tout prix une vision du monde dominée par l'Occident.

Il ne faut pas perdre de vue que le G7 est un regroupement effectif d'anciens empires qui régnaient autrefois sans partage sur le monde et qui sont aujourd'hui tenus sous l'aile protectrice des États-Unis qui en ont fait leurs vassaux. Étonnamment, les trois puissances de l'Axe de la Seconde Guerre mondiale, vaincues par les Alliés, font partie de ce groupe.

Bien que les régimes fascistes respectifs de l'Allemagne, de l'Italie et du Japon aient été détruits à juste titre, après la guerre, ces pays ont tous été reconstruits en tant qu'États clients des États-Unis et leurs intérêts respectifs ont été placés entre les mains de Washington.

De même, les empires alliés sortis victorieux de la guerre, notamment la France, la Grande-Bretagne et son domaine impérial, avec le Canada, ont découvert que la guerre avait gravement épuisé leurs ressources et leur puissance nationale au point qu'ils ne pouvaient plus continuer à se positionner sur l'échiquier international comme les superpuissances mondiales qu'ils avaient été. Ils ont donc passé le relais aux États-Unis et s'appuient depuis sur Washington pour garantir leurs intérêts dans le monde.

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Quoi qu'il en soit, tous ces pays occupaient des positions privilégiées découlant de leurs époques impériales respectives. Ayant colonisé la majeure partie du globe et le Japon ayant occupé militairement une grande partie de l'Asie, ces pays s'étaient énormément enrichis. La fabuleuse richesse de la Grande-Bretagne, par exemple, est directement liée à l'exploitation de l'Afrique et de l'Inde.

Les empires coloniaux avaient un caractère strictement commercial, l'idéologie servant à justifier l'agression, tout en soutenant leurs intérêts économiques par une immense puissance militaire. Cela a donné à ces pays le privilège qui a constitué la distinction entre le Nord et le Sud.

Incapables de maintenir leurs empires, que ce soit par épuisement ou par défaite, ces pays ont cherché et cherchent à maintenir les privilèges économiques injustes qu'ils ont obtenus au cours de leurs périodes impériales respectives en se soumettant aux États-Unis, un "néo-empire", héritier de l'ordre international qu'ils ont créé.

Ainsi, le G7, l'agrégation de tous ces pays en un seul groupement idéologique, n'est pas un hasard. Leur objectif respectif est de maintenir leurs privilèges économiques et de tenter de supprimer les changements dans l'ordre international qui menacent leur position, représentée dans ce cas par la montée du Sud et de la Chine.

Dans cette note, le G7 dirigé par les États-Unis accepte d'essayer d'empêcher la Chine de progresser dans les technologies de pointe. Il veut également empêcher d'autres pays d'adhérer au modèle de développement proposé par Pékin et maintenir l'écart de richesse fondamental entre le Nord et le Sud de la planète.

Le G7 veut être le seul groupe autorisé à imposer des sanctions et des embargos massifs à d'autres pays, puis à dénoncer la défense des intérêts de la Chine comme une "coercition économique".

Ils veulent également s'assurer que ni la Chine ni la Russie ne puissent remettre en cause la domination militaire historique de l'Occident.

Les États-Unis ont en effet coopté les vainqueurs et les perdants de la Seconde Guerre mondiale (à l'exception de l'URSS) au sein d'un même groupe et l'ont utilisé pour assurer la continuité du monde dans lequel ils ont été investis d'un rôle de chef de file.

Cependant, un fait indéniable est que le monde évolue dans un sens qui n'est pas favorable au G7. Ils n'ont plus ce degré de domination et leur part du PIB mondial ne fera que diminuer. Alors que les économies des pays BRICS continuent de croître et que la multipolarité émerge, il est peu probable que leur petit club exclusif soit en mesure d'essayer de dicter les flux de l'économie mondiale.

Ce petit club veut rester riche tout en empêchant les autres de s'enrichir.

Mais cela ne fonctionnera pas.

Stefano Vernole à l'agence TASS: "L'OTAN joue un rôle négatif dans les Balkans et mène une guerre hybride contre la Serbie à travers le Kosovo"

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Stefano Vernole à l'agence TASS: "L'OTAN joue un rôle négatif dans les Balkans et mène une guerre hybride contre la Serbie à travers le Kosovo"

Propos recueillis par Vera Chtcherbakova pour Tass

Source : https://www.cese-m.eu/cesem/2023/06/stefano-vernole-a-tass-la-nato-gioca-un-ruolo-negativo-nei-balcani-e-intraprende-una-guerra-ibrida-contro-la-serbia-attraverso-il-kosovo/

Les États-Unis souhaitent miner la situation dans les Balkans afin d'affaiblir l'Europe en général, tout en menant une guerre hybride contre la Serbie au Kosovo en raison de son attitude positive vis-à-vis de la Fédération de Russie. Ce point de vue a été exprimé dans un entretien avec le correspondant italien de TASS, Stefano Vernole, vice-président du Centre d'études eurasiennes et méditerranéennes, samedi.

"L'OTAN a joué un rôle très négatif [au Kosovo], surtout au début, en encourageant un nettoyage ethnique contre les Serbes du Kosovo. Bien sûr, les États-Unis profitent de l'instabilité en Europe, qui affaiblit la grande puissance économique que représente cete dernière, et leur permet d'attirer les investissements aux États-Unis, où le climat semble plus stable", a-t-il déclaré.

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Selon M. Vernole, le point commun entre les situations au Kosovo et dans le Donbass réside dans la politique de deux poids, deux mesures à laquelle l'Occident a recours. "Le référendum albanais de 2008 sur l'indépendance du Kosovo a été reconnu, mais le référendum de 2014 sur l'indépendance d'une partie des territoires ukrainiens n'a été reconnu par personne, référendum auquel s'ajoutent ceux de l'Ossétie du Sud, de l'Abkhazie et de la Transnistrie. Tout cela n'a fait qu'accentuer le fossé géopolitique entre les pays occidentaux et l'Eurasie (la Russie et la Chine)", a-t-il déclaré, mentionnant également qu'un certain nombre de pays européens n'ont pas reconnu le Kosovo.

En outre, M. Vernole a cité l'avis d'experts selon lequel les événements au Kosovo et la nouvelle escalade peuvent être attribués à une "guerre hybride" contre la Serbie, dans laquelle l'OTAN poursuit l'objectif évident d'attaquer l'un des alliés de la Russie. "Depuis le début de l'Opération militaire spéciale en Ukraine, la Serbie a maintenu son amitié historique avec Moscou, refusant d'accepter les sanctions anti-russes. C'est pour cette raison que le pays est devenu la cible de l'impérialisme américain qui, par le biais des opérations de l'OTAN en Yougoslavie, a créé un avant-poste anti-serbe au Kosovo", a-t-il cité dans l'une des récentes publications de son centre d'études.

La situation dans les municipalités serbes du nord du Kosovo-Metohija s'est aggravée le 26 mai, lorsque les forces spéciales de la police du Kosovo ont occupé des bâtiments administratifs dans les municipalités de Zvecan, Zubin Potok et Leposavić. Les forces de sécurité ont tenté de faire en sorte que les maires des municipalités ayant remporté les élections, boycottées par la population serbe, prennent leurs fonctions. Le 29 mai, la Force de l'OTAN pour le Kosovo (KFOR) a bouclé les bâtiments administratifs, ce qui a déclenché des protestations de la part des résidents locaux, ce qui a ensuite débouché sur des affrontements.

Comme l'a déclaré le président serbe Aleksandar Vucic, 52 Serbes se sont rendus à l'hôpital de Kosovska Mitrovica pour demander des soins, trois d'entre eux étant gravement blessés. Le 29 mai, le ministre serbe de la défense, Milos Vucevic, a souligné que l'armée du pays avait été mise en état d'alerte en raison de la situation au Kosovo-Metohija et que ses unités avaient été déployées le long de la ligne administrative avec la province autonome serbe.

Comment tuer le monstre libéral et renaître politiquement?

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Comment tuer le monstre libéral et renaître politiquement?

par Iurie Rosca

Préface de l’édition roumaine du livre «Les raisons cachées du désordre mondiale» [1]

Ce livre est écrit par l’une des personnalités les plus remarquables de la très brillante constellation de la dissidence intellectuelle française, qui mènent une bataille exemplaire avec le régime tyrannique qui a usurpé le pouvoir politique en Occident, en particulier après la Seconde Guerre Mondiale. Nous, les ex-communistes d’Europe de l’Est, nous perdons la plupart du temps de vue le fait que les véritables bénéficiaires des résultats de cette guerre n’étaient pas les peuples d’Europe de l’Ouest, qui ont réussi à échapper à l’expansion du communisme soviétique, mais les dirigeants Grande-Bretagne et Etats-Unis. Autrement dit, les vainqueurs ont divisé leurs butin, les Soviétiques ont conquis le centre et l’est du continent, pendant que les Anglo-Saxons ont colonisé la partie occidentale de l’Europe. C’est pourquoi l’effort éditorial de l’Université populaire de Chisinau, sur une période de plusieurs années, est dirigé principalement vers la traduction et la publication, pour le lecteur roumain, de certains auteurs de l’élite intellectuelle française authentique. Le but est de contribuerait à dépasser les clichés de propagande imposés par les maîtres du discours dominant, fondés sur la sacralisation de l’Occident collectif comme expression de la dernière étape du développement civilisationnel. 

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L’auteur de ce livre, qui allie une érudition très spéciale et une rigueur scientifique exemplaire, apparaît devant nous dans la stature d’un penseur politique qui fait partie de l’admirable tradition européenne des grands critiques du système qui a d’abord triomphé en France. Et le point de départ de cette destruction méthodique de la civilisation européenne millénaire est la soi-disant révolution française de 1789, qui a marqué le début de la colonisation de l’Europe continentale par les élites financières britanniques. Le déicide et le régicide, figures à la base de la République française, constituaient la couche sociale la plus détestée de tous les temps et de tous les peuples – celle des usuriers et des marchands. La nouvelle forme de gouvernement, nous rappelle Valérie Bugault, qui proclame la fin de la tyrannie et le triomphe de la liberté (en établissant le républicanisme et la démocratie, ainsi que d’autres éléments de la théorie politique et économique libérale), établissait en réalité la forme la plus perfide de la tyrannie. Il s’agit, pour la ploutocratie apatride, de mettre en oeuvre l’usurpation de tout pouvoir politique et de transformer l’État en simple outil, paravent marketing pour donner à des gens anonymes et irresponsables des bénéfices illimités. 

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Pour aider le lecteur à comprendre les origines du monde et l’envergure de la nouvelle caste qui s’est approprié la plupart des richesses du monde, l’auteur nous présente une vaste exposition historique de la montée et du triomphe de l’hyperclasse mondiale et de sa domination graduelle sur les États et les peuples. Valérie Bugault démontre les procédures politiques, juridiques, économiques et financières qui sous-tendent la stratégie à long terme des « maîtres de l’argent » pour établir une domination absolue. La formule qui illustre cette nouvelle réalité, qui a façonné les sociétés modernes, est présente comme un fil rouge tout au long du livre.  Le « fait économique » a subordonné le « fait politique », en transformant les États en coquilles vides ou, pour reprendre une expression de la langue roumaine, en formes sans fond.

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En d’autres termes, les pays qui étaient autrefois gouvernés par des hommes d’Etat à vocation politique, qui assumaient la mission de garantir le bien commun et la sécurité des gouvernés, ont été mis au service de groupes de type mafieux. Ils conservent leur honorabilité uniquement parce qu’ils ont réussi à imposer leur propre volonté à ceux qui font les lois et gèrent les institutions publiques. Ainsi, l’ensemble de l’appareil d’État est mis au service d’intérêts privés, diamétralement opposés à l’intérêt national et à chaque citoyen. Toute la politique législative, budgétaire, fiscale, douanière, de crédit, ainsi que les relations extérieures et la coopération avec les organes internationaux d’un pays comme la France ou tout autre pays vassalisé par les gangsters du capitalisme corporatif, ne représente que l’expression de leurs intérêts pécuniaires.

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Valérie Bugault montre comment la mafia des prêteurs et des marchands est venue subjuguer les États. Parmi les méthodes d’asservissement politique et social des peuples, notre auteur révèle, entre autres, la transformation de la terre en marchandise à la suite du coup d’État de 1789, l’établissement du système de banques centrales qui prive les États de leur attribution royale pour émettre la monnaie, l’imposition du libre-échange comme une forme de colonisation économique de tous les États du monde, la création de systèmes juridiques qui permettent l’anonymat du capital (conglomérats économiques et zones offshore), etc.

L’auteur nous montre que nous assistons à l’annulation du phénomène politique et sa transformation en farce pour les foules; auxquelles le rôle assigné à l’électorat est celui du dindon de la farce. Les partis politiques et les élections servent en réalité à valider aveuglément décisions prises par les tenanciers économiques dans la plus grande opacité. La démocratie de masse n’est qu’un théâtre de marionnettes, derrière lequel se cachent les décideurs économiques qui instrumentalisent toute la farce politique en finançant les partis et leurs représentants aux postes d’État. C’est-à-dire que si les véritables maîtres de la politique sont les barons de l’économie de marché, ils n’ont aucune responsabilité envers le public. L’entière responsabilité repose sur les pitres qui, après avoir joué le rôle de valets du « facteur économique » et perdu toute crédibilité, sont remplacés par d'autres marionnettes, au service des mêmes maîtres, dans de nouvelles farces électorales.

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Mais le mérite principal de Mme Valérie Bugault, qui mérite tous nos éloges, ne se limite pas à une critique approfondie du système politico-juridique et institutionnel actuel, qui s’est répandu dans le monde entier à la suite de la mondialisation. Elle est l’auteur d’une conception très solide de la réforme qui vise à réorganiser toute la société sur des principes fondés sur l'intérêt national et le bien commun, mettant fin à la domination d’une élite mondialiste. C’est la vision vraiment révolutionnaire de l’éminente scientifique française. Elle plaide ouvertement et avec des arguments imbattables pour l’abolition du système parlementaire fondé sur le parti, ainsi que pour la liquidation des partis en tant que tels, pour la renonciation au principe de séparation des pouvoirs dans l’État, mais aussi à la cyclicité électorale. L’auteur démontre l’inutilité « des constitutions » qui imposent tous ces principes.

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C’est-à-dire que l’auteur est engagé dans une guerre totale et déterminée avec la classe dirigeante qui impose la doxa commune comme des vérités axiomatiques et donc le « politiquement correct » qui constitue une véritable religion laïque en Occident. C’est pourquoi l’auteur mérite de profonds encouragements pour son honnêteté professionnelle, son intégrité morale et son courage civique.

Assumer un tel discours public à l’heure actuelle équivaut à accepter des persécutions sans fin et la marginalisation dans le milieu universitaire et la presse dominante. L’approche de Mme Valérie Bugault est la preuve d’une mission plus élevée, étant le résultat d’une vocation à affirmer la vérité à tout prix. Aujourd’hui, ne pas être le confesseur bienveillant de l’hérésie libérale (avec tout son échafaudage théorique qui est la clé de l’endoctrinement des masses, auxquelles on inculque une « pensée unique », totalitaire), cela signifie défier le pouvoir réel et affirmer la verticalité comme une vertu civique majeure.

Tout au long de son œuvre, Valérie Bugault apparaît comme une figure éminente de la « troisième voie » en économie, au-delà du communisme et du libéralisme, deux systèmes tout aussi pernicieux pour la société. Ou, pour recourir à la formule utilisée par l’auteur elle-même, sa vision est une contribution précieuse au développement de la quatrième théorie économique (formule utilisée dans le Forum de Chisinau, édition 2019).

Le travail et la cause que plaide Valérie Bugault n’offrent ni chaires universitaires ni lauriers académiques ni avancées administratives. Cela offre plutôt l’exemple d’un dévouement total pour la France actuellement dévastée par la kleptocratie extraterritoriale, mais aussi pour d’autres pays.  Le modèle de réorganisation radicale de tout le système politique et juridique international, développé par Valérie Bugault, pourrait servir de référence et d’action. La création de l’auteur de ce livre me fait penser aux grands auteurs de la Révolution conservatrice, d’un Carl Schmitt, ainsi qu’au grand penseur politique roumain Mihaïl Manoïlesco (voir en ce sens son œuvre « Le siècle du corporatisme »).

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Nous rappelons au lecteur roumain que le premier ouvrage en roumain du même auteur porte le titre « Tuer la ploutocratie. Guide pratique pour le démontage du système»[2], ouvrage rédigé en collaboration avec Jean Remy, maison d’édition de l’Université populaire, 2017. 

Iurie Roșca,

Moldavie

+ 373 79 77 44 44 (Telegram, Signal)

e-mail: roscaiurieppcd@gmail.com

 chaîne Telegram: https://t.me/iurierosca

[1] Les deux volumes de notre auteur paraîtront bientôt dans la version roumaine à l’Université populaire de Chisinau, République de Moldavie

[2] Le titre original de l’édition française est Du nouvel esprit des lois et de la monnaie - Valérie Bugault, Jean Rémy. Ed. SIGEST, 2017

 

mercredi, 07 juin 2023

Information, libre pensée et démocratie

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Information, libre pensée et démocratie

par Tiziano Tanari

Source: https://www.ideeazione.com/informazione-libero-pensiero-e-democrazia/

À l'ère de la mondialisation, une information correcte revêt une importance vitale car elle nous permet de connaître les dynamiques politiques, géopolitiques, sociales et culturelles qui affectent notre société et nous relient au monde entier, un monde qui semble toutefois avoir annulé les identités, le respect et la protection des pays individuels : chaque pays est contraint de s'adapter aux processus de cette mondialisation sans tenir compte de ses intérêts, de ses besoins et de ses potentialités. Il s'agit d'une réalité amplifiée dans laquelle un pays individuel a d'énormes difficultés à s'intégrer, aussi et surtout parce que ses citoyens sont privés des informations qui pourraient garantir la possibilité d'évaluer les choix politiques les plus avantageux pour eux-mêmes et pour la nation dans son ensemble. Je dirais que le principe de base de la démocratie réside précisément là, dans la capacité d'un peuple non seulement de pouvoir choisir mais de savoir choisir, c'est-à-dire de connaître les faits avec leurs implications conséquentes pour la compréhension réelle des propositions qui nous sont progressivement offertes par la politique, la politique qui devra ensuite nous représenter au Parlement et dans le gouvernement du pays.

Une bonne information de base et le désir de participer à une politique active peuvent donner au peuple les outils indispensables pour contrôler le travail de son gouvernement, mettant ainsi pleinement en œuvre ce que l'on appelle le "pouvoir de commandement", une prérogative fondamentale pour être considéré comme un peuple libre et autodéterminé. Dans cette perspective, l'importance d'une information correcte, pilier irremplaçable d'une conscience collective saine et responsable, apparaît fondamentale.

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C'est du peuple que naissent les hommes politiques et c'est d'eux que se forment les gouvernements ; ce rapport entre les citoyens et leurs représentants est un lien vital qui doit être entretenu et renforcé par de nouvelles formules permettant une interaction constante et dynamique en termes exclusifs, sans interférence de puissances tierces. Malheureusement, suite à l'entrée dans l'Union européenne et à l'application de lois de facto de laissez-faire, le contact du citoyen avec la politique s'éloigne de plus en plus, provoquant, comme premier effet néfaste, des niveaux d'abstentionnisme jamais vus dans le passé.

Cette déconnexion toujours plus grande entre le peuple et le pouvoir politique, cette dépendance et cette soumission de la politique nationale à des pouvoirs supranationaux auxquels elle est de plus en plus inféodée, avec une information manipulée et instrumentalisée par ces mêmes pouvoirs, rend le peuple incapable de comprendre la réalité mais, plus grave encore, le rend victime d'un conditionnement par des techniques de communication qui, entre fausses nouvelles et fake news, créent un substrat mental programmé et très difficile à ébranler. Mark Twain disait : "Il est beaucoup plus facile de tromper les gens que de les convaincre qu'ils ont été trompés". Cette distorsion préméditée de la réalité nous conduit à la fin de la démocratie.

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Le principe devient décisif que sans la participation du peuple, on ne peut espérer la reprise concrète d'un processus véritablement démocratique qui ramènera la liberté, la prospérité et la justice, plus que jamais menacées par les puissances barbares mondialistes et la complicité coupable de nos institutions.

Pour pouvoir contrer cette dérive liberticide, il est indispensable de redonner du pouvoir à l'Etat afin qu'il puisse enfin faire rempart à ces forces supranationales procédant d'une matrice privée. La seule façon de redonner de la force à la puissance publique est l'action coordonnée et monolithique de son peuple qui, conscient des dangers et des opportunités, sait s'orienter dans un processus unitaire qui le verra dépasser les clivages idéologiques et partisans et lui permettra de "décharger" toute sa force démocratique débordante, de manière univoque et coordonnée, vers la politique qui n'a rien d'autre à faire que de servir le Peuple et de protéger ses droits comme un impératif absolu. Lev Tolstoï nous rappelle que : Un peuple uni est plus fort que n'importe quelle armée".

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C'est ce dont nous avons besoin : un peuple uni qui, par le biais de processus démocratiques et d'une information correcte, peut constituer le rempart insurmontable aux intérêts privés de la finance et des multinationales. Pour cette nouvelle prise de conscience et la renaissance d'une véritable pensée critique, il est nécessaire de dépasser les sources d'information institutionnelles actuelles, qui sont aujourd'hui complètement monopolisées et asservies aux pouvoirs mondialistes, et de créer de nouveaux canaux et des systèmes d'information alternatifs, en améliorant et en renforçant ceux qui existent déjà. Nous nous trouvons à un moment décisif pour sauvegarder l'information libre, car c'est précisément à notre époque qu'une nouvelle stratégie du pouvoir émerge pour délégitimer comme fausse et non fiable l'information qui se développe en dehors des canaux institutionnels et sur les réseaux sociaux. (https://www.agendadigitale.eu/cultura-digitale/disinformazione-online-e-costruzione-dellopinione-pubblica-se-in-pericolo-e-la-tenuta-delle-democrazie/)

Il est également primordial que de nouvelles forces politiques ("un front de la dissidence"?) entrent dans l'arène politique en essayant de s'organiser de la manière la plus cohérente possible afin de contribuer à la diffusion des bonnes informations et à la formation d'une nouvelle conscience collective sans laquelle toute forme de rédemption reste impossible; on ne peut plus se fier à l'information et aux institutions publiques. Nous avons tous des intérêts communs et faisons partie d'un système qui, s'il est bien géré, peut garantir le bien-être et la justice pour tous. Une nouvelle culture sociale ne peut être véhiculée que par une politique saine et une information correcte, et cela doit être l'engagement premier de tous : informer, éduquer et participer à la gestion de la Polis, nous ne pouvons plus nous permettre de laisser notre vie et celle des générations futures entre les mains des nouveaux barbares cosmopolites planétaires pour qui il n'y a plus de peuples, d'États ou d'éthique, mais seulement leurs intérêts et leur soif délirante de pouvoir. Information, unité, planification, action, voilà le chemin pour redevenir libre.

Publié en partenariat sur ComeDonChisciotte 

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Comment les banques et les fonds d'investissement américains gagnent de l'argent en Ukraine

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Comment les banques et les fonds d'investissement américains gagnent de l'argent en Ukraine

Source: https://misionverdad.com/como-los-bancos-y-fondos-de-inversion-estadounidenses-ganan-dinero-en-ucrania

Illustration: Zelenski en compagnie de cadres de J. P. Morgan

En février 2023, le président ukrainien Vladimir Zelenski a rencontré les dirigeants de JP Morgan, l'une des plus grandes banques d'investissement américaines et mondiales. Les parties ont discuté du financement nécessaire au "redressement" de l'Ukraine.

Comme pour le fonds BlackRock, les activités de JP Morgan dans ce pays constituent un stratagème efficace pour détourner les actifs de l'État et les exploiter dans l'intérêt des pays occidentaux.

En 2019, une banque d'investissement a directement prêté environ 350 millions de dollars au gouvernement ukrainien à court d'argent en rachetant les euro-obligations du pays. Il s'agit maintenant de créer une plateforme d'investissement, ce qui implique un volume d'affaires beaucoup plus important.

Les obligations sont garanties par des actifs de l'État, à savoir des infrastructures, des centrales thermiques et nucléaires, des entreprises agricoles et manufacturières.

Compte tenu de l'état actuel de l'économie, les euro-obligations ukrainiennes ne sont pas remboursables, ce dont profitent les grands investisseurs tels que JP Morgan. Si le gouvernement ukrainien fait défaut sur les euro-obligations, les actifs de l'État deviendront la propriété de la banque. Ce scénario est très probable, car le déficit budgétaire du pays slave est désormais couvert par le Fonds monétaire international (FMI).

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Qui d'autre est impliqué dans l'achat des actifs de l'État ukrainien ? La société américaine de gestion de fonds d'investissement Vanguard Group les achète sous le prétexte d'une aide économique au régime de Kiev.

Fin avril 2023, des informations ont commencé à circuler selon lesquelles la société nationale ukrainienne de production, de transport et de traitement du pétrole et du gaz naturel Naftogaz était en pourparlers avec les géants Chevron, ExxonMobil et Halliburton en vue de vendre ses actifs. En conséquence, le contrôle de l'ensemble du secteur pétrolier et gazier du pays tombera entre les mains de ces entreprises.

Malgré l'apparence d'une concurrence, Chevron, ExxonMobil et Halliburton sont unies via la société financière Vanguard, qui détient la majorité des actions des trois premières et, de fait, contrôle et dirige leurs activités. Après avoir acquis les actifs des sociétés énergétiques ukrainiennes, Vanguard deviendra un monopole dans le secteur pétrolier et gazier du pays.

Ce n'est pas la première fois que Vanguard tente d'entrer sur le marché ukrainien. Entre 2020 - date à laquelle Zelenski a signé la loi sur l'ouverture du marché foncier - et 2022, Monsanto, Cargill et Dupont, dont les principaux actionnaires sont Vanguard et Blackrock, se sont emparés de près de 17 millions d'hectares de terres arables en Ukraine, soit environ 52 % de l'ensemble des terres agricoles du pays.

Informations extraites de Rybar.

Une inflation à deux chiffres pour les denrées alimentaires en Europe. Sauf en Russie : l'effet des sanctions...

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Une inflation à deux chiffres pour les denrées alimentaires en Europe. Sauf en Russie : l'effet des sanctions...

Enrico Toselli

https://electomagazine.it/inflazione-a-due-cifre-per-gli-alimentari-in-europa-tranne-che-in-russia-effetto-sanzioni/

Hongrie +39% ; Slovaquie +25,4% ; Estonie +23,4% ; Serbie +23,1% ; Ukraine +22,2% ; Lituanie +21,9% ; Lettonie +20,2%. Il s'agit des pays européens où la hausse des prix des denrées alimentaires a été la plus forte en avril par rapport à l'année dernière. Toutefois, même pour l'Italie, la croissance est à deux chiffres. Il n'y a qu'un seul pays où les prix des denrées alimentaires ont baissé, c'est la Russie. Miracles des sanctions très efficaces imposées par Biden. Évidemment pour détruire les peuples européens, plutôt que pour nuire à Moscou.

Pourtant, les larbins atlantistes du gouvernement italiote font comme si de rien n'était. Mica, vous ne pouvez pas admettre que les sanctions sont des conneries. Mica ne peut pas expliquer que l'argent public sert à acheter des armes et n'est pas là pour augmenter le pouvoir d'achat des familles.

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Et puis, il y a les spéculateurs. C'est d'abord la hausse des prix de l'énergie qui a fait grimper les prix des denrées alimentaires. Puis l'énergie a baissé, mais pas les prix des denrées alimentaires. C'est la faute aux stocks, expliquent-ils. Il fallait les écouler et les consommateurs devaient en payer le coût. Puis les prix ont augmenté à cause de la sécheresse. Puis ils ont augmenté à cause des pluies. Il est évident que les inondations en Romagne ont eu une influence. Oui, en Romagne. Alors pourquoi devons-nous payer le prix fort pour des cerises cueillies dans d'autres régions italiennes ?  Est-ce à cause du coût de l'électricité ? Des armes ? Des salaires inchangés des travailleurs ?

Peut-être le coût du transport. Dommage que les fameux produits à zéro kilomètre coûtent encore plus cher. Pour une raison mystérieuse que le consommateur ignore mais qui ne manquera pas de se manifester. Ou peut-être pas.

Alexandre Douguine et la géopolitique de l'opération spéciale en Ukraine

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Alexandre Douguine et la géopolitique de l'opération spéciale en Ukraine

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/06/02/aleksandr-dugin-ja-ukrainan-erikoisoperaation-geopolitiikka/

"La géopolitique se construit autour de l'éternelle confrontation entre les puissances maritimes (thalassocraties) et les puissances terrestres (tellurocraties)", affirme Alexandre Douguine.

Dans l'Antiquité, ces prémisses s'exprimaient de manière éclatante dans les affrontements entre "la Sparte de la terre et l'Athènes des ports, la Rome terrestre et la Carthage maritime".

"Ces deux civilisations diffèrent non seulement en termes de stratégie et de géographie, mais aussi dans leur orientation principale", explique Douguine. L'empire terrestre est fondé sur une "civilisation de l'esprit", "la tradition sacrée, le devoir et une hiérarchie verticale dirigée par un empereur".

Les empires maritimes sont des oligarchies, "des systèmes commerciaux dominés par le progrès matériel et technologique". Pour Douguine, ce sont "essentiellement des États pirates". Leurs valeurs et leurs traditions sont "conditionnelles et en constante évolution - comme l'élément marin lui-même". D'où leur caractéristique de "progrès, surtout dans la sphère matérielle". En revanche, la puissance terrestre, la "Rome éternelle", se caractérise par "la permanence de son mode de vie et la continuité de sa civilisation".

Lorsque la politique est devenue globale et s'est emparée de l'ensemble du globe, les deux civilisations ont fini par acquérir leurs propres sphères d'influence : "La Russie et l'Eurasie sont devenues le noyau de la civilisation terrestre, et le pôle de la civilisation maritime s'est fixé dans la sphère d'influence anglo-saxonne, de l'Empire britannique aux États-Unis et au bloc de l'OTAN", conclut Douguine.

L'Empire russe, l'Union soviétique et la Russie moderne ont hérité du bâton de la civilisation terrestre. Dans le contexte de la géopolitique, la Russie est la Rome éternelle, la troisième Rome, et l'Occident moderne est la Carthage classique".

L'effondrement de l'Union soviétique a été un grand triomphe pour la civilisation thalassocratique de l'Occident et de l'OTAN et un terrible désastre pour la civilisation de la puissance terrestre russe. Cette faille dans l'histoire est toujours en cours de réparation, comme le reflète l'"opération militaire spéciale" de la Russie ; comme l'a dit l'initié de l'élite américaine Zbigniew Brzezinski, "sans l'Ukraine, la Russie cessera d'être un empire".

Pour Douguine, la thalassocratie et la tellurocratie sont "comme deux vases communicants, de sorte que les territoires qui ont échappé au contrôle de Moscou se sont retrouvés sous le contrôle de Washington et de Bruxelles". Cela a touché l'Europe de l'Est et les républiques baltes, qui se sont détachées de l'Union soviétique, puis ce fut le tour des États post-soviétiques.

Dans ce cas, la défaite de Moscou a conduit à la mise en place d'un système colonial en Russie dans les années 1990 - les atlantistes ont créé un "déluge", avec leurs agents aux plus hauts postes de l'État. C'est ainsi que s'est formée "l'élite moderne de la Russie, prolongement de l'oligarchie occidentale", sous le contrôle d'une civilisation maritime.

Plusieurs anciennes républiques soviétiques ont commencé à se préparer à une intégration complète dans la civilisation maritime occidentale. D'autres (comme la Hongrie ?) ont suivi une stratégie plus prudente, ne se précipitant pas pour rompre les liens géopolitiques historiquement établis avec Moscou.

Deux camps ont émergé : le camp eurasien (Russie, Belarus, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Ouzbékistan et Arménie) et le camp atlantique (Ukraine, Géorgie, Moldavie et Azerbaïdjan). "L'Azerbaïdjan s'est toutefois éloigné de cette position extrême et a commencé à se rapprocher de Moscou", affirme Douguine.

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Tout cela a également conduit aux "événements en Géorgie en 2008, puis, après le coup d'État pro-OTAN en Ukraine en 2014, à la sécession de la Crimée et au soulèvement dans le Donbass". Certaines régions des entités nouvellement créées ne voulaient pas rejoindre la "civilisation maritime" et se sont rebellées contre ces politiques, cherchant le soutien de Moscou.

Moscou, en tant que civilisation terrestre, "s'est suffisamment renforcée pour s'engager dans une confrontation directe avec la civilisation maritime en Ukraine et pour inverser la tendance croissante de la thalassocratie et de l'OTAN" vers la tellurocratie du monde russe.

C'est ainsi qu'est né le conflit géopolitique d'aujourd'hui: la Russie, comme Rome, luttant contre la Carthage anglo-américano-juive et ses satellites coloniaux. Le porte-parole des néoconservateurs de Washington, Antony Blinken, sait tout cela, mais, s'exprimant aujourd'hui à Helsinki, il a encore laissé entendre que l'Ukraine "ne fera jamais partie de la Russie" (l'Ukraine cessera-t-elle d'être ?).

Ce qui est nouveau dans cette géopolitique, selon Douguine, c'est que la "Russie-Eurasie" ne peut pas être la seule représentante de la civilisation des puissances. C'est pourquoi le penseur russe évoque le concept de "heartland décentralisé". Outre la Russie, "la Chine, l'Inde, le monde islamique, l'Afrique et l'Amérique latine" deviendront également des "pôles de civilisations terrestres" dans les nouvelles circonstances.

Douguine suggère que les "grands espaces" thalassocratiques, de l'Europe aux Amériques, pourraient également devenir des "heartlands" tellurocratiques. "Aux États-Unis, Trump et certains républicains qui s'appuient sur les États du centre du continent appellent presque ouvertement à cela. En Europe, les populistes et les partisans de la 'Forteresse Europe' s'orientent intuitivement vers ce scénario", confirme l'homme politique russe.

mardi, 06 juin 2023

L'Axe qui ne vacille pas

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L'Axe qui ne vacille pas

Par Claudio Mutti

Source: https://www.eurasia-rivista.com/lasse-che-non-vacilla/?fb...

"L'impérialisme américain, qui règne partout, est devenu l'ennemi des peuples du monde et s'isole de plus en plus. (...) La vague de colère des peuples du monde contre les agresseurs américains est irrésistible. Leur lutte contre l'impérialisme américain et ses laquais remportera certainement des victoires de plus en plus grandes".

(Mao Tsé-toung, Déclaration de soutien à la juste guerre patriotique du peuple panaméen contre l'impérialisme américain, 12 janvier 1964)

L'intérêt d'Ezra Pound pour l'enseignement de Confucius [1] a donné lieu, entre autres, à une version italienne du Chung Yung [2], le texte canonique attribué à Tzu-ssu [3], un petit-fils de Confucius ayant vécu au 5ème siècle avant Jésus-Christ. Dans ce texte, "la morale revêt une fonction cosmique, en ce sens que l'homme opère la transformation du monde et poursuit ainsi, dans la société, la tâche créatrice du Ciel" [4]; en bref, le Chung Yung "enseigne comment développer la capacité de se perfectionner et de perfectionner le monde à travers la compréhension des choses et la conscience de sa propre action" [5]. Le commentaire qui accompagne traditionnellement ce texte explique que chung est "ce qui ne se déplace ni d'un côté ni de l'autre" et que yung signifie "invariable", de sorte que Pound a choisi de rendre le titre de l'œuvre par L'axe qui ne vacille pas [6], tandis que les traducteurs ultérieurs ont opté pour des solutions telles que Le milieu constant [7] ou Le milieu juste [8].

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Le même sens "axial" résonne dans le nom mandarin de la Chine, qui est Chung Kuo [9], "le pays du centre", "l'empire du milieu". S'il est vrai, comme le souligne Carl Schmitt, que jusqu'à l'époque des grandes découvertes géographiques, "chaque peuple puissant se considérait comme le centre de la terre et considérait ses domaines territoriaux comme le foyer de la paix, en dehors duquel régnaient la guerre, la barbarie et le chaos" [10], cela semble également vrai dans une large mesure dans le cas de la Chine d'aujourd'hui, dont la centralité géographique et géopolitique objective est bien décrite par Heinrich Jordis von Lohausen (1907-2002) dans son ouvrage Mut zur Macht. De tous les sous-continents de l'Eurasie, écrit le général autrichien, la Chine occupe la position stratégique la plus forte: la triple couverture des montagnes et des déserts de l'Asie intérieure, la couronne des îles périphériques et la barrière infranchissable de la race, de la langue et de l'écriture qui s'oppose à toute guerre psychologique des nations blanches (...) la nature l'a placée près de l'océan, lui a donné une position décisive entre l'Inde et le Japon, entre la Sibérie et le Pacifique. Sur la côte ouest du Pacifique, la Chine se présente comme le centre de gravité naturel, le centre fixe depuis des temps immémoriaux. Toutes les questions d'équilibre du monde trouvent leur réponse à Pékin. (...) Les tentatives de prise de contrôle économique ou militaire ne peuvent rien contre elle, car son extension est trop vaste. Elle est d'une autre race et d'une culture plus ancienne, beaucoup plus ancienne. Elle a accumulé en elle toute l'expérience de l'histoire mondiale et résiste à toutes les transformations. Elle est inattaquable" [11].

Le fait que la Chine soit aujourd'hui sur le point de retrouver le rôle axial auquel sa position géographique centrale et ses 5000 ans d'expérience historique semblent la destiner obsède depuis longtemps les stratèges et les idéologues de l'impérialisme américain, qui voient désormais dans la République populaire une "menace pire que l'Axe [Rome-Berlin-Tokyo] au 20ème siècle" [12] et voient dans la solidarité sino-russo-iranienne un nouvel "Axe du mal".

On attribue à Richard Nixon, qui a séjourné en Chine du 21 au 29 février 1972 lors d'une visite officielle qui a consacré le dégel des relations entre les États-Unis d'Amérique et la République populaire de Chine, la phrase suivante: "Arrêtez-vous un instant et pensez à ce qui se passerait si quelqu'un capable d'assurer un bon système de gouvernement parvenait à prendre le contrôle de ce territoire. Je veux dire, mettez 800 millions de Chinois au travail avec un bon système de gouvernement, et ils deviendront les leaders du monde" [13].

Un quart de siècle plus tard, le cauchemar de la "sphère de coprospérité de la Grande Asie orientale" (en japonais Dai Tōa Kyōeiken) est revenu agiter le sommeil des Yankees, le théoricien américain du "choc des civilisations" assignant à la République populaire de Chine l'héritage du projet impérial japonais, dont l'objectif avait été de créer une union économique et politique avec les pays du Pacifique, de l'Asie orientale, de l'Asie centrale et de l'océan Indien. La "Grande Chine", écrivait Samuel P. Huntington en 1996 dans La Grande Chine et sa "sphère de coprospérité", n'est donc pas simplement un concept abstrait, mais au contraire une réalité économique et culturelle en expansion rapide, qui a commencé à devenir une réalité politique également.

L'ancien conseiller à la sécurité nationale, Zbigniew Brzezinski, a encore enrichi le tableau brossé par Huntington en insistant sur le thème de la centralité de la Chine et de l'expansion naturelle de l'influence chinoise dans les régions environnantes. "L'histoire, écrit Brzezinski, a prédisposé l'élite chinoise à considérer la Chine comme le centre naturel du monde. En effet, le mot chinois pour désigner la Chine - Chung-kuo, ou "Empire du Milieu" - véhicule la notion de centralité de la Chine dans les affaires mondiales et réaffirme l'importance de l'unité nationale. Une telle perspective implique également une irradiation hiérarchique de l'influence du centre vers les périphéries, de sorte que la Chine, en tant que centre, attend de la déférence de la part des autres (...). Il est presque certain que l'histoire et la géographie rendront les Chinois de plus en plus insistants - et même émotionnellement "chargés" - sur la nécessité d'une éventuelle réunification de Taïwan avec le continent (...). La géographie est également un facteur important qui pousse la Chine à forger une alliance avec le Pakistan et à établir une présence militaire en Birmanie (...). Et si la Chine contrôlait le détroit de Malacca et le goulet d'étranglement géostratégique de Singapour, elle contrôlerait l'accès du Japon au pétrole du Moyen-Orient et aux marchés européens.

Lors d'un débat en 2011 auquel participait Henry Kissinger, Niall Ferguson, professeur d'histoire économique à l'université de Harvard et biographe officiel de Kissinger, a déclaré : "Je pense que le 21ème siècle appartiendra à la Chine, parce que presque tous les siècles précédents de l'histoire ont appartenu à la Chine. Les 19ème et 20ème siècles sont des exceptions. Pendant au moins dix-huit des vingt derniers siècles, la Chine a été, à des degrés divers, la plus grande économie du monde" [16]. L'ancien secrétaire d'État nord-américain a répondu à son biographe: "La question n'est pas de savoir si le 21ème siècle appartiendra à la Chine, mais si, au cours de ce siècle, nous parviendrons à intégrer la Chine dans une vision plus universelle" [17] - où "vision universelle" doit évidemment être comprise comme "vision occidentale du monde". La tâche proposée par Kissinger ressort clairement d'une réponse qu'il a donnée dans une interview la même année: "Nous devons encore voir ce que le printemps arabe produira. Il est possible qu'il y ait des émeutes et des manifestations en Chine (...) Mais je ne m'attends pas à des bouleversements de la même ampleur que le Printemps arabe (18]. En effet, Kissinger a écarté l'idée d'appliquer à la Chine la stratégie que l'Occident poursuivait à l'époque contre le bloc dirigé par l'URSS, estimant qu'il s'agissait d'un échec: "Un plan américain qui proposerait explicitement de donner à l'Asie une organisation capable de contenir la Chine ou de créer un bloc d'Etats démocratiques à enrôler dans une croisade idéologique n'aboutirait pas".

La thèse américaine de la translatio imperii du Japon vers la Chine sous la bannière de la "coprospérité" est revenue dans l'essai de Graham Allison Destined for War : Can America and China Escape Thucydides' Trap ? L'auteur, professeur émérite à Harvard et ancien conseiller et secrétaire adjoint à la défense dans les administrations successives de Reagan à Obama, lance un avertissement qui est un véritable cri de ralliement: "Une fois que le marché économique dominant de la Chine, ainsi que son infrastructure physique, auront réussi à intégrer tous ses voisins dans la zone de prospérité plus large de la Chine, il deviendra impossible pour les États-Unis de maintenir le rôle qu'ils ont joué en Asie après la Seconde Guerre mondiale". À la question de savoir quel serait le message de la Chine aux États-Unis, un collègue chinois a répondu: "Ecartez-vous". Un collègue de ce dernier, cependant, a suggéré un résumé encore plus brutal : écartez-vous du chemin. (...) Récemment, la tentative de persuader les États-Unis d'accepter la nouvelle réalité est devenue plus résolue en mer de Chine méridionale. (...) Tout en continuant à pousser lentement les États-Unis hors de ces eaux, la Chine engloutit également des nations de toute l'Asie du Sud-Est dans son orbite économique, attirant même le Japon et l'Australie dans son giron. Jusqu'à présent, elle a réussi à le faire sans heurts. Toutefois, s'il s'avère nécessaire de se battre, l'intention de Xi est de gagner" [20].

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Ainsi, le besoin fondamental ressenti par les analystes américains est celui exprimé par John J. Mearsheimer, selon lequel il est impératif d'endiguer la montée en puissance de la Chine [21]. Le théoricien du "réalisme offensif" exhorte donc l'administration actuelle à "travailler assidûment à l'amélioration des relations avec les alliés asiatiques de l'Amérique et à la création d'une alliance efficace capable de tenir Pékin à distance". Mais pour atteindre un tel objectif, Mearsheimer affirme qu'il est impératif d'attirer la Fédération de Russie dans une coalition anti-chinoise: "Aujourd'hui, c'est Pékin, et non Moscou, qui représente la principale menace pour les intérêts américains, et la Russie pourrait être un allié précieux pour faire face à cette menace" [23]. C'est, on le voit, la même tactique que celle suggérée à l'époque à Donald Trump par ses stratèges et théoriciens conservateurs et populistes et partagée par les milieux " souverainistes " occidentaux. Mais cette solution "nécessiterait d'abandonner la russophobie traditionnelle des démocrates nord-américains dont Biden lui-même (...) a souvent été le porte-parole" [24].

L'approche menaçante de l'OTAN aux frontières russes, que le Kremlin a été obligé de contrer en lançant une opération militaire spéciale, fait en fait partie d'une stratégie nord-américaine plus large d'"endiguement" anti-chinois et anti-russe. Consciente de l'objectif des manœuvres nord-américaines en Europe, la Chine "s'est vue contrainte de consolider son partenariat stratégique avec la Russie au point de le transformer en alliance; d'où le voyage du président Xi" [25] à Moscou et les discussions au sommet avec le président Poutine pour en régler les détails.

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La visite de Xi Jinping dans la capitale russe rappelle inévitablement celle effectuée il y a soixante-dix ans par un autre président chinois: le 15 février 1950, Mao Tsé-toung signait à Moscou avec Staline un traité d'alliance et d'assistance mutuelle qui consacrait la naissance d'un grand bloc eurasiatique, allant de Pankow à Moscou, en passant par Pékin et Pyongyang. L'alliance russo-chinoise est mise à l'épreuve quatre mois plus tard, lorsque la République populaire démocratique de Corée se lance dans la "guerre de libération de la patrie" [26], que les Chinois appellent "guerre de résistance à l'Amérique et d'aide à la Corée". Grâce à l'intervention directe de la République populaire de Chine, qui envoie 100.000 combattants, et grâce au soutien matériel fourni par l'URSS, le conflit militaire prend fin en 1953, lorsque les forces américaines et les troupes auxiliaires de dix-sept autres pays sont repoussées au sud du 38ème parallèle.

NOTES:

[1] Voir C. Mutti, Pound contre Huntington, "Eurasia. Rivista di Studi Geopolitici", a. III, n° 1, janvier-mars 2006, pp. 17-25.

[2] Pinyin : zhōngyōng.

[3] Pinyin : Zǐsī.

[4] Pio Filippani - Ronconi, Storia del pensiero cinese, Paolo Boringhieri, Turin 1964, p. 52.

[5] Pio Filippani - Ronconi, op. cit. p. 204.

[6] Ezra Pound, Ciung Iung. L'asse che non vacilla, Casa Editrice delle Edizioni Popolari, Venise 1945. Nouvelle édition : Chung Yung, in Ezra Pound, Opere scelte, Mondadori, Milan 1970, pp. 503-601. "Après le 25 avril, pratiquement tous les exemplaires [de la première édition] ont été incendiés car le titre aurait pu suggérer un texte de propagande en faveur de l'Axe... Rome-Berlin" (Gianfranco de Turris, "L'asse che non vacilla". Ezra Pound pendant la RSI, in Autori vari, Ezra Pound 1972/1992, Greco & Greco, Milan 1992, pp. 333-334).

[7] I colloqui ; Gli studi superiori ; Il costante mezzo, traduit par Rosanna Pilone, Rizzoli, Milan 1968. Le milieu constant et autres maximes. Perle di un'antica saggezza, version et présentation de Francesco Franconeri, Demetra, Sommacampagna 1993.

[8) La grande dottrina ; Il giusto mezzo, édité par Leonardo Vittorio Arena, Rizzoli, Milan 1996. I Dialoghi ; La grande dottrina ; Il giusto mezzo, Fabbri, Milan 1998.

[9] Pinyin : Zhōngguó.   

[10] Carl Schmitt, État, grand espace, nomos, Adelphi, Milan 2015, p. 294. L'histoire des religions confirme que " l'homme des sociétés pré-modernes aspire à vivre le plus près possible du Centre du Monde. Il sait que son pays est en réalité au centre de la Terre, que sa ville est le nombril de l'Univers, et surtout que le Temple ou le Palais sont de véritables Centres du Monde" (Mircea Eliade, Il sacro e il profano, Boringhieri, Turin 1967, p. 42).  En ce qui concerne la Chine en particulier, "dans la capitale du souverain chinois parfait, le gnomon ne doit pas projeter d'ombre à midi au solstice d'été, parce que cette capitale se trouve au centre de l'Univers, à côté de l'Arbre miraculeux "Bois dressé" (Kien-mu), où se croisent les trois zones cosmiques : le Ciel, la Terre, l'Enfer" (Mircea Eliade, Trattato di storia delle religioni, Boringhieri, Turin 1972, p. 388).

[11] Jordis von Lohausen, Les Empires et la Puissance, La géopolitique aujourd'hui, Le Labyrinthe, Paris 1996, pp. 127-128.

[12] Clyde Prestowitz, The World Turned Upside Down : America, China and the Struggle for Global Leadership, Yale University Press, 2021.

[13] AA. VV, Le XXIe siècle appartient-il à la Chine, Mondadori, Milan 2012, p. 12.

[14] Samuel P. Huntington, Le choc des civilisations et le nouvel ordre mondial, Garzanti, Milan 2000, p. 245.

[15] Zbigniew Brzezinski, Le grand échiquier. American Primacy and Its Geostrategic Imperatives, Basic Books, New York 1997, pp. 158, 164-165.

[16] AA. VV, Le XXIe siècle appartient-il à la Chine, Mondadori, Milan 2012, p. 12.

[17] AA. VV, Le XXIe siècle appartient-il à la Chine, citée, p. 23.

[18] Conversation de John Geiger avec Henry Kissinger, in : AA. Le XXIe siècle appartient à la Chine, citée, p. 74.

[19] Henry Kissinger, Chine, Mondadori, Milan 2011, pp. 441-442.

[20] Graham Allison, Destined for War. Can America and China Escape Thucydides' Trap, Fazi Editore, Rome 2018, pp. 208-211.

[21] Textuellement : "the dominating issue is how to contain a rising China" (John J. Mearsheimer, Joe Biden Must Embrace Liberal Nationalism to Lead America Forward, "The National Interest", 29 décembre 2020).

[22) L'administration Biden devrait travailler assidûment à l'amélioration des relations avec les alliés asiatiques de l'Amérique et à la création d'une alliance efficace capable de tenir Pékin à distance" (Ibid.).

[23) C'est Pékin, et non Moscou, qui représente la principale menace pour les intérêts américains aujourd'hui, et la Russie pourrait être un allié précieux pour faire face à cette menace" (Ibid.).

[24] Daniele Perra, State and Empire from Berlin to Beijing. L'influenza del pensiero di Carl Schmitt nella Cina contemporanea, Anteo, Cavriago 2022, p. 141.

[25] "En réponse, la Chine s'est sentie obligée de consolider son partenariat stratégique avec la Russie au point d'en faire une entente, d'où l'objectif du voyage du président Xi pour en régler les moindres détails" (Andrew Korybko, President Xi's Trip To Moscow Solidifies The Sino-Russian Entente, https://korybko.substack.com/, 20 mars 2023.

[26] En coréen : Choguk haebang chŏnjaeng.

[27] Pinyin : kàng Měiyuán Cháo.

lundi, 05 juin 2023

Capitalisme néolibéral et politiques progressistes d'ouverture des frontières: un seul front, selon le Prof. em. Mark Elchardus

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Capitalisme néolibéral et politiques progressistes d'ouverture des frontières: un seul front, selon le Prof. em. Mark Elchardus

Peter W. Logghe

Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94

Dans l'édition du week-end dernier du journal De Morgen, le professeur Mark Elchardus a publié un article qui fait l'effet d'une bombe. Cette fois-ci, il traitait du troublant pacte migratoire de Marrakech et du rapport encore plus troublant de la Banque mondiale, ou de la fusion du néolibéralisme et des politiques progressistes en matière d'ouverture des frontières. On appréciera la suite: "Le réveil est brutal: la crise bancaire et financière, les récessions, la crise des réfugiés et de l'immigration, la corruption, la guerre, les pénuries d'énergie, l'inflation... Cependant, à chaque coup de poignard et de douleur, un peu de lumière filtre à travers l'aveuglement général.

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Les deux livres du Prof. Elchardus qui font un tabac en Flandre et qui mériterait d'être débattus dans les parties non néerlandophones du pays.

Cela permet de comprendre que si le salut est venu, c'est grâce à un effort commun de l'État et du gouvernement. Même lorsque tout va bien, ceux-ci se révèlent plus importants qu'on ne le pensait. Le libre-échange crée la prospérité, pour autant que vous ne croyiez pas à cette absurdité néolibérale selon laquelle les choses s'arrangent avec beaucoup de marché et peu de gouvernement, et que l'individualité et l'intérêt nationaux sont obsolètes. Ni les Chinois ni les Américains ne tombent dans ce piège. Leurs gouvernements misent beaucoup sur le soutien et l'innovation dans leurs propres entreprises et universités. Par rapport à eux, les Européens se sont ratatinés et sont devenus des acteurs industriels et numériques de troisième ordre.

Réussissons-nous encore la réindustrialisation, la souveraineté numérique ? Comment retrouver la foi dans le progrès ? Comment construire une communauté forte, sûre d'elle et capable de relever les défis ? Les ordres de marche qui semblaient clairs deviennent flous. Il ne suffit apparemment pas de fixer des objectifs climatiques ambitieux. Les progrès sont faibles, le soutien s'érode. La raison impose désormais de s'adapter au climat, d'établir des priorités et d'envisager une pause. Cela conduit à son tour à une escalade verte sous la forme d'une pensée type Pol Pot: la décroissance. Seul un régime dictatorial se lance dans une telle entreprise.

La politique devient à nouveau une confrontation entre rêves d'avenir qui s'affrontent. La contradiction centrale pourrait être la suivante: mon pays est celui où je peux gagner le plus d'argent, alors que je voudrais que tout le monde soit bien loti dans mon pays. La Banque mondiale vient d'annoncer de quel côté elle se situe.

Cette institution publie régulièrement un rapport sur le développement dans le monde, qui prétend montrer la voie à suivre. L'épisode 2023 traite des "Migrants, réfugiés et sociétés". Il préconise "la migration en tant que mouvement transfrontalier de travailleurs vers des pays où leur travail peut être utilisé de manière plus productive que dans leur pays d'origine" (p. 25). Les personnes sont ainsi réduites à la valeur marchande de leur travail et considérées comme globalement échangeables.

Le rapport ne s'arrête jamais sur les conséquences sociales et culturelles pour les communautés d'origine et de destination. Les divisions et les problèmes sont toujours là, le rapport s'attarde. C'est ainsi que les pères fondateurs du néolibéralisme voyaient les choses, un marché mondial, une terre plate, pas de pays ou de civilisations avec une individualité, rien qui donne du relief, juste un réservoir mondial de main-d'œuvre bon marché. "La libre circulation des personnes est l'élément clé du fonctionnement efficace de l'économie mondiale" (p. 25), selon la Banque mondiale. Les néolibéraux et les partisans progressistes de l'ouverture des frontières font front commun.

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Réduire les gens à la valeur marchande de leur travail est une noble cause, selon la Banque mondiale. Quiconque prend en compte les autres particularités des gens est un raciste (p. 197-198). En effet, selon la Banque mondiale, il n'y a aucune raison autre que le racisme pour que l'Europe soit plus clémente dans l'accueil des Ukrainiens que des Somaliens. Si vos voisins sont plus proches de votre cœur que des voisins lointains non reconnus, eh bien, vous êtes un raciste.

Une épine dans le pied de la Banque mondiale est la distinction entre migrants légaux et illégaux. Après tout, ces derniers sont une source de main-d'œuvre bon marché. C'est pourquoi elle ne parle pas de migrants illégaux, mais de "réfugiés climatiques", de "migrants de survie", de "réfugiés de la nécessité" et généralement de "migrants en détresse". Le rapport sait également avec certitude que ceux qui migrent illégalement le font parce qu'ils "n'ont pas d'alternative viable chez eux" (p.12). Toute tentative de contrôle des migrations est donc inhumaine, car elle prive les gens d'une chance de vivre.

Pour la Banque mondiale, la convention sur les réfugiés est obsolète. Elle fait une distinction arbitraire entre les motifs de protection fondés et non fondés (p.252). La Banque mondiale préfère le Pacte pour des migrations sûres, ordonnées et régulières, connu sous le nom de Pacte de Marrakech (p. 26-27). Celui-ci parle des migrants en situation de vulnérabilité et estime qu'ils méritent toujours une protection. De cette manière, toute forme de migration s'auto-légitime. En effet, en migrant illégalement et en donnant l'argent de sa famille aux trafiquants d'êtres humains, le migrant se met dans une situation difficile, il est en détresse. C'est alors une raison suffisante pour lui accorder l'asile. Ceux qui n'ont pas encore compris à quoi sert le pacte de Marrakech peuvent lire ce rapport de la Banque mondiale et comprendre de quoi il retourne.

Ce pacte ne nous engageait à rien, a-t-on prétendu. Pas plus qu'un rapport de la Banque mondiale ne nous engage à quoi que ce soit. En revanche, il érige en norme la politique migratoire prônée par le pacte de Marrakech et choisie par les partis de l'actuelle coalition Vivaldi (Belgique). Chaque fois que l'occasion se présentera, la Banque mondiale fera la promotion de cette politique en échange d'un soutien. Par exemple, les pays pauvres et à revenus moyens seront poussés à adapter leur éducation non pas à leur propre développement mais aux besoins des pays riches et à promouvoir l'émigration (p. 10, 16). La fuite des personnes les plus instruites comme nouvelle stratégie de développement ? Ce sera alors la version de la Banque mondiale de l'outgrowth".

Il n'est pas nécessaire d'être d'accord avec le professeur sur tous les points pour voir l'importance de sa contribution !

La prochaine guerre à l'Ouest de l'OTAN? Le conflit en Serbie et au Kosovo

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La prochaine guerre à l'Ouest de l'OTAN ? Le conflit en Serbie et au Kosovo

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2023/05/31/nato-lannen-seuraava-sota-serbian-ja-kosovon-konfliktin-tarkastelua/

Alors que le conflit en Ukraine se poursuit, les États-Unis sont peut-être en train de créer un nouveau champ de bataille sur le continent européen, avec l'OTAN comme outil.

La situation dans les Balkans semble explosive. Les forces de maintien de la paix dirigées par l'OTAN au Kosovo se sont heurtées à des manifestants serbes en début de semaine. Les tensions ont commencé à se manifester peu après que des Albanais de souche sont devenus maires dans la région à majorité serbe du nord du Kosovo, à la suite d'un boycott des élections par les Serbes.

Comme le savent ceux qui connaissent l'histoire de la région, le Kosovo et la Serbie sont en proie à des tensions de longue date. Le Kosovo était à l'origine une province indépendante de la Serbie dans l'ancienne Yougoslavie. Depuis lors, avec le soutien des États-Unis et de l'Occident, le Kosovo a cherché à obtenir son indépendance, que la Serbie n'a pas reconnue. Cela a délibérément créé un conflit gelé dans la région, comme s'il s'agissait de le réactiver dans le futur.

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L'implication de l'OTAN a encore exacerbé le fossé entre le Kosovo et la Serbie, entraînant des conflits militaires entre les parties et compromettant la paix dans les Balkans occidentaux. Ces dernières années, la Serbie a envoyé à plusieurs reprises ses troupes à la frontière du Kosovo en réponse à des troubles.

Des forces multinationales dirigées par l'OTAN ont été déployées dans quatre municipalités du Kosovo pour réprimer les manifestations liées à l'élection du maire. Il s'agit là d'un récit officiel, mais l'histoire ne s'arrête pas là. D'aucuns ont émis l'hypothèse qu'il pourrait s'agir du début d'une nouvelle guerre.

D'un côté, l'OTAN appelle à une désescalade des tensions, mais de l'autre, elle renforce sa présence militaire dans la région. L'OTAN est-elle en train de gagner du temps pour coopter le Kosovo, comme elle l'a fait avec l'Ukraine ? Les États-Unis peuvent certes prétendre vouloir la paix en concluant des accords, mais les promesses de protéger les Serbes du Kosovo n'ont pas été tenues.

Les troupes de l'OTAN ne sont pas en Serbie et au Kosovo pour "maintenir la paix", mais pour préserver "l'indépendance du Kosovo" et contrôler les Serbes pro-russes (les manifestants serbes ont peint des Z sur les véhicules de l'OTAN lors des manifestations du début de la semaine). Dans cette équation, la Serbie ne doit pas être une puissance souveraine, et encore moins se retrouver du "mauvais côté", c'est-à-dire du côté de l'Eurasie.

La guerre par procuration entre la Russie et l'Occident en Ukraine ne montre aucun signe de conclusion, mais la possibilité d'une reprise du conflit existe également dans les Balkans. "Puisque le conflit en Ukraine n'a pas produit le résultat escompté par les États-Unis, Washington veut créer une nouvelle guerre en Europe", a estimé l'expert militaire chinois Song Zhongping.

Comme je l'ai moi-même affirmé, les États-Unis ne veulent pas que l'Europe soit un acteur géopolitique fort et indépendant, mais cherchent, au nom d'un faux partenariat qualifié de "transatlantisme", à maintenir les pays de l'euro subordonnés à la politique de puissance américaine. C'est la raison d'être de l'"Alliance de l'Atlantique Nord", mais elle tente de masquer ce fait pourtant patent par l'usage d'un jargon évoquant une "politique de sécurité".

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L'instabilité de l'Europe et la dépendance des pays du continent à l'égard des États-Unis conviennent parfaitement à Washington. Les entreprises américaines se sentent en sécurité de l'autre côté de l'Atlantique, où les entreprises européennes sont également incitées à soutenir l'économie américaine aux dépens des pays de la zone euro.

Peut-être Washington pense-t-il que si (et quand) la Russie remporte trop de succès en Ukraine, la défaite humiliante pour l'Occident devra être couverte par le déclenchement immédiat d'un nouveau conflit ailleurs ? De cette manière, l'attention du public sera détournée, tandis que le battage médiatique qui manipule les masses fera le reste. Bien sûr, les points chauds dans le monde créés par l'Occident ne manquent pas et les États-Unis n'hésitent jamais à créer le chaos à leur profit.

Il reste à voir si la situation va dégénérer entre la Serbie et le Kosovo (et si l'Occident va perdre son pari en Ukraine), mais dans tous les cas, l'objectif ultime de Washington est d'essayer de maintenir la Russie et l'Europe (sans parler de la Chine et des autres puissances émergentes) dans un état d'affaiblissement, conformément à la stratégie mondiale de l'Amérique visant à maintenir sa suprématie.

Moyen-Orient 2.0

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Moyen-Orient 2.0

Ivan Plotnikov

Source: https://www.geopolitika.ru/article/blizhniy-vostok-20

Les pays musulmans ont refusé d'être des satellites de Washington

Le territoire du Moyen-Orient (de l'Asie occidentale à l'Afrique du Nord) a toujours attiré les puissances étrangères. Tout d'abord, la région est une source majeure d'hydrocarbures, principalement de pétrole. Deuxièmement, c'est le centre du système logistique de transport de l'énergie. Il suffit de se rappeler le canal de Suez, le détroit de Gibraltar, les Dardanelles, le Bosphore, etc.

En raison de ces avantages, le Moyen-Orient a été conquis, d'abord par la Grande-Bretagne et la France, dans le cadre de leurs entreprises coloniales, puis par l'alliance de l'OTAN, qui a joué un rôle majeur dans la déstabilisation de la région lors du printemps arabe.

Mais aujourd'hui, les pays du Moyen-Orient poursuivent une politique de souveraineté, privilégiant la Russie et la Chine plutôt que le bloc de l'OTAN.

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Le conflit entre l'Iran et l'Arabie saoudite est terminé

L'Iran et l'Arabie saoudite sont des acteurs clés de la scène géopolitique du golfe Persique.

L'histoire de leur conflit, qui dure depuis plus de 40 ans, remonte à 1979, après les événements de la révolution islamique. La révolution a détruit la monarchie en Iran et a établi la République islamique (État théocratique avec un chef religieux à sa tête).

Téhéran a adopté une politique d'exportation de la révolution vers les pays islamiques voisins. L'Arabie saoudite, qui était à l'époque le leader informel du monde musulman, s'y est opposée.

De plus, le conflit religieux est au cœur de l'aversion réciproque que se vouent ces deux pays. Les deux nations professent des courants différents de l'islam. Alors qu'en Iran, la majorité de la population est chiite, en Arabie saoudite, ce sont les sunnites qui dominent.

Depuis l'invasion américaine de l'Irak et le renversement de Saddam Hussein en 2003, Téhéran a rapidement étendu son influence en Irak, en Syrie, au Yémen, au Liban et à Bahreïn. En outre, l'Iran est en train de devenir un leader dans la lutte contre l'influence américaine, alors que les Saoudiens sont des alliés traditionnels de Washington.

En 2011, sur fond de printemps arabe, l'Iran et l'Arabie saoudite ont de nouveau entamé une lutte pour les sphères d'influence en Méditerranée. Riyad a accusé les Iraniens de soutenir l'opposition chiite, tandis que Téhéran a accusé les Saoudiens de restreindre les droits de la minorité chiite.

Les deux pays ont finalement rompu leurs relations diplomatiques en 2016 lorsque le prédicateur chiite Nimr al-Nimr a été exécuté en Arabie saoudite. Par la suite, l'ambassade diplomatique des Saoudiens à Téhéran a été vandalisée par des chiites en colère. Bien que les émeutiers aient été punis, les Saoudiens ont rejeté la faute sur le gouvernement iranien.

En 2022, la Russie a tenté de réconcilier les parties. Oman et l'Irak ont également réussi à organiser une série de consultations. Mais il n'a pas été possible de rétablir les relations entre les adversaires.

En 2023, cela a été possible grâce à la Chine. Des pourparlers entre l'Iran et l'Arabie saoudite ont eu lieu à Pékin du 6 au 10 mars.

Plusieurs réunions ont abouti à la reprise des relations diplomatiques. Les pays ont rouvert leurs ambassades et réaffirmé les principes de souveraineté et de non-ingérence dans les affaires de l'autre.

Du côté iranien, la délégation était conduite par Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, et du côté saoudien par le conseiller à la sécurité nationale et ministre d'État Musayed al-Aiban.

"La visite du président Raisi en Chine en février et sa conversation avec le président chinois Xi Jinping ont ouvert la voie à de nouvelles discussions très sérieuses entre les délégations de l'Iran et de l'Arabie saoudite", a déclaré Ali Shamkhani, de Téhéran, à un porte-parole.

La Chine est l'un des principaux alliés et partenaires commerciaux des pays du Moyen-Orient. Pékin est intéressé par l'achat de pétrole, ainsi que par la participation des puissances musulmanes au projet "Une ceinture, une route". Le rétablissement des relations diplomatiques entre l'Iran et l'Arabie saoudite réduira les risques d'escalade des conflits militaires au Moyen-Orient, et donc les risques pour la logistique des ressources énergétiques vers la Chine.

Il convient de noter que ces dernières années, l'Arabie saoudite n'a en fait plus adhéré aux sentiments pro-américains et a tenté de mener une politique indépendante. Par exemple, Riyad continue de coopérer avec la Russie. Le ministre saoudien des affaires étrangères, Faisal bin Farhan, a proposé sa médiation dans le conflit entre la Russie et l'Ukraine.

Le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux États musulmans pourrait avoir des conséquences considérables. Par exemple, les dirigeants du monde entier prédisent déjà une trêve ou une fin complète du conflit interne au Yémen.

La crise financière et d'autres problèmes intérieurs au Liban et en Syrie pourraient également s'améliorer de manière significative.

Mais le changement progressif le plus important est la résolution des relations entre les deux centres religieux du monde musulman. Ainsi, la confrontation religieuse entre les courants chiite et sunnite a de bonnes chances de prendre fin.

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Damas n'est plus un paria

Les relations diplomatiques entre la Syrie et l'Arabie saoudite ont également été rétablies en mars 2023. Les deux pays ont rouvert leurs ambassades diplomatiques après une décennie d'interruption.

En avril, le ministre saoudien des affaires étrangères, Faisal bin Farhan, s'est rendu à Damas pour s'entretenir avec le président syrien Bachar al-Assad. Ils ont discuté de l'acheminement de l'aide humanitaire et de la résolution des conflits nationaux dans la République arabe.

Rappelons que le conflit entre les deux États a éclaté en 2012 après que Bachar el-Assad a été accusé de réprimer les manifestations populaires. Les Saoudiens ont également soutenu financièrement les groupes armés d'opposition en Syrie.

Le réchauffement des relations entre les deux pays a été rendu possible par plusieurs facteurs.

Tout d'abord, les tremblements de terre en Turquie et en Syrie ont joué un rôle important. Il est apparu clairement que les conséquences de ces catastrophes ne pouvaient être évitées que par des efforts conjoints. L'Arabie saoudite a envoyé de l'aide humanitaire à ces deux pays.

Deuxièmement, les Saoudiens espèrent trouver un allié dans la lutte contre l'Iran pour l'influence au Moyen-Orient. La plupart des Syriens sont chiites et sont susceptibles de soutenir leur groupe religieux.

Troisièmement, l'influence des États-Unis, qui ont consacré tous leurs efforts à la lutte économique avec la Chine et aux fournitures militaires à l'Ukraine, s'amenuise. Malgré l'aversion des Américains pour le régime de Bachar el-Assad, il est devenu évident que le gouvernement syrien a résisté à la guerre civile et que les relations doivent être rétablies d'une manière ou d'une autre. En outre, un certain nombre de pays du Moyen-Orient (EAU, Oman, Tunisie, Égypte, Irak, etc.) estiment que la politique d'isolement de la Syrie devrait être reconsidérée.

La Russie a un rôle clé à jouer dans la réconciliation des États. En mars 2023, le ministre saoudien des affaires étrangères Faisal bin Farhan s'est rendu à Moscou, et Poutine et Bachar el-Assad se sont rencontrés quelques jours plus tard. C'est très probablement à ce moment-là que les solutions possibles au conflit ont été discutées.

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Sommet de la LEA 

La Ligue des États arabes est une organisation internationale composée de 22 États arabophones. L'objectif principal de l'organisation est de développer une position politique commune pour défendre la souveraineté et les intérêts de tous les États arabes. Les membres de l'alliance coopèrent également dans les domaines économique, social, culturel et administratif.

Une victoire diplomatique importante a également été remportée dans le cadre de la coopération avec la Ligue arabe. Après 12 ans, la Syrie a retrouvé sa représentation au sein de l'organisation.

Il convient de mentionner que la Syrie a joué un rôle clé dans la création de la LEA en 1945. Cependant, en 2011, lorsque la guerre civile a éclaté et que le gouvernement Assad et l'opposition armée se sont affrontés, la Syrie a fait l'objet d'un boycott économique et a été privée de ses droits de membre.

Le 32e sommet de la LEA s'est ouvert le 19 mai à Djeddah, en Arabie saoudite. La plupart des participants ont soutenu le retour du représentant syrien Bachar al-Assad. Cependant, l'absence de l'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, a été une note désagréable. L'homme politique a quitté le sommet sans explication. Il convient de noter que le Qatar s'était précédemment opposé au rétablissement des droits d'adhésion de Damas à la LEA.

On peut donc parler d'un rétablissement de l'interaction diplomatique entre la Syrie et d'autres acteurs géopolitiques du Moyen-Orient. Au cours du sommet, le ministre syrien des affaires étrangères Faisal Mikdad s'est entretenu avec ses homologues de Jordanie, du Liban, des Émirats arabes unis, d'Oman, d'Arabie saoudite et de Tunisie.

L'ordre du jour des chefs d'État portait sur la résolution des crises politiques au Yémen, en Libye et en Syrie, ainsi que sur le règlement du conflit israélo-palestinien.

Le conflit russo-ukrainien a également été abordé. Les États arabes ont décidé d'adhérer au principe de "neutralité positive", c'est-à-dire de maintenir des relations tant avec Moscou qu'avec Kiev. Les représentants de Riyad ont réitéré leur volonté de médiation entre les parties.

En outre, la déclaration finale a posé les jalons de l'indépendance vis-à-vis des ingérences étrangères dans les affaires intérieures. Le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de l'État, des valeurs et des cultures des autres nations a été proclamé.

"Cette réunion marque le début d'une nouvelle phase d'action arabe commune visant à instaurer la paix, le développement et la prospérité dans notre région au lieu de la guerre et de la destruction", a déclaré le président de la RAS, Bachar el-Assad.

La Maison Blanche n'a pas approuvé le retour de la Syrie au sein de la LEA.

"Nous ne pensons pas que la Syrie mérite d'être réadmise au sein de la Ligue arabe. Les Etats-Unis ne vont pas normaliser les relations avec Assad et son régime", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Anthony Blinken.

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La diplomatie irakienne 

Malgré ses problèmes internes, l'Irak a poursuivi une politique étrangère visant à résoudre de nombreux conflits au Moyen-Orient.

En août 2021, la Conférence de Bagdad sur la coopération et le partenariat s'est tenue. Y participent le président égyptien, l'émir du Qatar, le roi de Jordanie, les premiers ministres du Koweït et des Émirats arabes unis, ainsi que les ministres des affaires étrangères d'Arabie saoudite, d'Iran et de Turquie.

Il est à noter que Bachar el-Assad n'a pas été invité à la réunion en raison des tensions qui existaient encore à l'époque entre le gouvernement syrien et d'autres pays musulmans.

Dans le communiqué final de la conférence, les pays ont appelé à créer les conditions pour résoudre les conflits interétatiques et accroître la stabilité au Moyen-Orient. Le rôle prépondérant de la sphère économique dans la coopération interétatique a été souligné.

D'autres questions importantes ont également été abordées, telles que la lutte contre le terrorisme et la pandémie de Covi d-19.

Cependant, malgré ses politiques progressistes, l'Iran reste dépendant des États-Unis, en particulier sur le plan économique. Par exemple, selon Elbrus Koutrachev, l'ambassadeur russe en Irak, les fonds provenant des ventes de pétrole sont versés sur des comptes américains. Bagdad reste également très dépendant du dollar.

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Les Emirats Arabes Unis

Les Émirats arabes unis poursuivent désormais également leurs propres politiques, qui vont à l'encontre des intérêts américains dans la région.

En 2023, les Émirats arabes unis se sont vu accorder le statut de partenaire de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS). L'accord a été signé lors d'une réunion du Conseil des ministres des affaires étrangères qui s'est tenue dans la ville indienne de Panaji les 4 et 5 mai.

"Au cours de la période à venir, les Émirats arabes unis s'efforceront de participer activement aux travaux de l'OCS et de renforcer l'interaction avec les États membres. Nous sommes heureux de devenir partenaire d'une organisation dont l'influence et l'importance mondiales ne cessent de croître". - a déclaré le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis, Abdullah bin Zayed Al Nahyan.

Toutefois, les Émirats arabes unis ont gardé une relation plutôt froide avec les États-Unis. Par exemple, M. Biden a invité le président des Émirats arabes unis, Mohammed bin Zayed, à se rendre aux États-Unis au cours de l'été 2022. La rencontre n'a toutefois pas encore eu lieu.

En outre, les États-Unis ont exigé à plusieurs reprises que les Émirats arabes unis cessent d'exporter des produits électroniques vers la Russie. Les Émirats arabes unis ont reçu la visite de plusieurs fonctionnaires des États-Unis, de l'Union européenne et du Royaume-Uni. Ils craignent que les Émirats arabes unis ne soient utilisés comme plaque tournante pour contourner les sanctions antirusses et fournir des produits à l'industrie militaire russe. Selon les médias, des responsables américains ont même menacé les Émirats arabes unis de détériorer leurs relations s'ils continuaient à coopérer avec la Russie et la Chine, notamment sur des questions militaires et de renseignement.

Dans l'impasse entre la Russie et l'Ukraine, les Émirats arabes unis sont également restés neutres. Le gouvernement omanais ne s'est pas encore joint aux sanctions antirusses. Par ailleurs, nos partenaires arabes ont également proposé leur aide pour résoudre le conflit en tant que médiateur.

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Spécificités de la politique et de la religion omanaises

La politique étrangère d'Oman peut être décrite comme neutre et multisectorielle. Oman s'efforce d'entretenir des relations amicales avec tous les États voisins, qu'il s'agisse de l'Arabie saoudite, du Yémen ou des Émirats arabes unis. Le gouvernement omanais est rarement impliqué dans des conflits. Mascate n'a pas participé au boycott du Qatar en 2017, lorsque le pays a été accusé de financer le terrorisme. Oman n'a pas non plus participé à une action militaire contre Israël ni coupé ses relations commerciales avec lui. Par ailleurs, Oman a été le seul pays arabe à reconnaître les accords de Camp David (entre Israël et l'Égypte), ce qui a provoqué une réaction négative dans le monde musulman.

Lorsque l'on parle d'Oman, il convient de prendre en compte les spécificités de la religion. L'ibaditisme est pratiqué dans le pays et est suivi par environ 45% de la population. Il s'agit d'un courant de l'islam différent de l'islam chiite et de l'islam sunnite, caractérisé par la paix, la tolérance et la compréhension mutuelle. Il est possible que ce choix de la voie religieuse ait déterminé le rôle d'Oman en tant que médiateur politique dans l'arène géopolitique.

Par ailleurs, Oman est un membre fondateur du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Les pays membres du CCG coopèrent dans les domaines économique, militaire, culturel et législatif.

Les relations d'Oman avec la Russie s'améliorent également.

En 2019, le ministre des affaires étrangères d'Oman s'est rendu deux fois en Russie.

En 2022, le ministre russe des affaires étrangères, M. Lavrov, s'est rendu à Oman et s'est entretenu avec le sultan Haisam bin Tarek Al Said.

Le 23 mars 2023, le président russe Vladimir Poutine a eu une conversation téléphonique avec le sultan d'Oman Haisam bin Tarek Al Said. Cette conversation a eu lieu à l'initiative de la partie omanaise.

Selon un communiqué du Kremlin, les entretiens ont porté sur le développement de la coopération économique et la mise en œuvre de projets communs, notamment dans le secteur des transports et de la logistique. La situation géopolitique au Moyen-Orient a également été abordée.

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Le Caire et Téhéran se rapprochent

En mai, Fada Hussein Maliki, membre de la commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Majlis iranien, a déclaré que l'Iran et l'Égypte menaient des discussions en Irak. Il a ajouté que l'ouverture d'ambassades était prévue, suivie d'une rencontre entre le dirigeant iranien Ibrahim Raisi et le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi.

Le conflit entre les deux pays dure depuis 43 ans. Les relations diplomatiques ont été rompues en 1980 après la révolution islamique iranienne, lorsque l'Égypte a accordé l'asile au dernier monarque iranien, Mohammad Reza Pahlavi. Les accords de Camp David, mentionnés ci-dessus, ont également refroidi les relations.

La résolution de ce conflit a été influencée par le réchauffement des relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Les Saoudiens étant un investisseur et un partenaire majeur en Egypte, le Caire bénéficie désormais de l'alignement géopolitique nouveau de son allié.

Il faut également noter que l'Iran et l'Egypte ont une influence énorme sur l'establishment et les factions politiques en Palestine. Par exemple, c'est grâce à l'action du Caire que des accords de cessez-le-feu ont été conclus entre Israël, le Hamas et le Jihad islamique.

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Sur le conflit israélo-arabe 

En 1947, l'Assemblée générale des Nations unies a élaboré un plan visant à créer deux États en Palestine, l'un juif et l'autre arabe.

Certains pays du Moyen-Orient ne soutiennent pas cette décision (Arabie saoudite, Égypte, Syrie, Yémen, Irak, Liban).

Après la déclaration d'indépendance d'Israël en 1948, une guerre éclate entre Israël et les États membres de la LEA. Les forces combinées de l'Égypte, de la Jordanie, de l'Irak et du Liban participent aux combats. Malgré la supériorité numérique des musulmans, Israël a réussi à résister.

Bien que l'ONU ait tenté d'intervenir en 1949 pour résoudre le conflit, la plupart des pays du Moyen-Orient n'ont pas reconnu l'indépendance d'Israël et les négociations de paix ont également été refusées.

En conséquence, Israël occupe les trois quarts du territoire palestinien, y compris la ville de Jérusalem. Dans le même temps, le gouvernement juif refuse de donner à la ville un statut international, ce qui provoque des réactions négatives dans le monde musulman.

Pendant des décennies, les zones frontalières ont été le théâtre d'affrontements entre Arabes et Juifs. Le déclenchement d'une nouvelle guerre n'était qu'une question de temps. La "guerre des six jours" a débuté le 5 juin 1967 par des attaques aériennes et terrestres contre l'Égypte. Le Caire est soutenu par la Syrie, l'Irak et la Jordanie.

Israël réussit à nouveau à l'emporter. Il réussit à s'emparer de la bande de Gaza (territoire situé sur la Méditerranée), de la péninsule du Sinaï, de la Cisjordanie et du plateau du Golan.

En réponse à l'occupation, les États arabes ont signé la résolution de Khartoum, qui interdit la reconnaissance, la paix et les négociations.

En 1973, un nouveau conflit, appelé la guerre du Jugement dernier, éclate entre l'Égypte et la Syrie d'une part, et Israël d'autre part. L'affrontement n'est réglé que grâce à l'intervention de l'URSS et des États-Unis.

Le conflit israélo-arabe s'est donc estompé pour reprendre de plus belle pendant une longue période. Des contacts diplomatiques n'ont été établis qu'avec l'Égypte et la Jordanie.

Mais il est impossible d'être entouré en permanence de voisins inamicaux. Un point clé du changement dans les relations israélo-arabes a été la visite du Premier ministre Binyamin Netanyahou à Oman en octobre 2018. Il s'agissait du premier pas vers la paix.

En 2020, Israël et les Émirats arabes unis ont repris leurs relations diplomatiques. Dans le cadre des nouveaux accords, le gouvernement des Émirats arabes unis s'est engagé à lever son boycott économique de l'État juif.

En 2022, des contacts diplomatiques ont également été établis avec la Turquie. À la suite d'une conversation téléphonique entre le Premier ministre Yair Lapid et le président turc Recep Tayyib Erdogan, les ambassades des deux pays ont été rouvertes.

Les relations entre Jérusalem et Ankara ont été rompues après l'attaque par l'armée israélienne du navire d'aide humanitaire Mavi Marmara. Le président Erdogan a qualifié cette attaque d'"acte de terrorisme".

En avril 2023, le Premier ministre israélien Netanyahu a déclaré que les relations du pays avec le monde arabe devaient encore être améliorées. Il est notamment prévu d'organiser des pourparlers de paix avec l'Arabie saoudite.

Ainsi, pour l'instant, le gouvernement israélien s'efforce de trouver une solution pour résoudre pacifiquement toutes les questions litigieuses.

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En résumé

La région du Moyen-Orient traverse une période de changements politiques. Une ère de coopération et de bon voisinage s'est ouverte. La région a donné la priorité à des politiques visant à accroître la souveraineté et le multidimensionnalisme.

La région a d'abord été marquée par une extrême volatilité. Les pays se livraient à des guerres ouvertes et hybrides. Cette situation était extrêmement bénéfique pour Washington et l'Occident, car elle leur permettait de maintenir une position de leader dans le monde et d'obtenir des ressources bon marché.

Aujourd'hui, les États-Unis perdent rapidement de l'influence au Moyen-Orient et le sentiment pro-américain qui dominait auparavant dans la région est en train de s'estomper. En outre, les efforts de Washington se concentrent déjà sur la confrontation avec Pékin (dans la région Asie-Pacifique) et l'implication dans le conflit ukrainien.

La Russie et la Chine, intéressées par la stabilité économique et politique de la région, sont devenues de nouveaux alliés pour les pays musulmans.

Par exemple, les échanges commerciaux entre la Russie et les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA) ont augmenté de 83 % au cours des cinq dernières années, pour atteindre plus de 90 milliards de dollars.

Il convient également de mentionner que la Russie défend depuis longtemps l'idée de créer un système de sécurité pour le Moyen-Orient. Il pourrait s'agir d'une organisation sur le modèle de l'OSCE.

Nikita Danyuk, directeur adjoint de l'Institut de recherche stratégique et de prévision de l'Université russe de l'amitié des peuples et membre de la Chambre publique de la Fédération de Russie, estime que "le processus de création d'un monde véritablement multipolaire consistera, entre autres, à ce que les alliés et satellites traditionnels des Etats-Unis au Moyen-Orient s'éloignent de la ligne américaine". Selon lui, les alliés les plus probables des États de la région du Moyen-Orient sont la Russie, la Chine et l'Inde.

dimanche, 04 juin 2023

La revue de presse de CD - 04 juin 2023

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La revue de presse de CD

04 juin 2023

Revue de presse garantie sans aucune intervention d’intelligence artificielle

LA CITATION DE LA SEMAINE

« C’est la grande nouveauté par rapport à l’Empire romain finissant et même peut-être par rapport au communisme. De tout temps, on a su que les hommes politiques devaient être prêts à trahir et à mentir, le cas échéant aussi à retourner leur veste. Sauf qu’à présent ils n’y pensent même plus, c’est devenu automatique. Les choses se font toutes seules, y compris les retournements de veste. Car ce n’est pas moi qui retourne ma veste : c’est le robot que je suis devenu. »

In Antipresse n° 390. Conclusion de la rubrique Enfumages d’Éric Werner intitulée : De la corruption à la robotisation.

EN VEDETTE

« Une société se juge à la façon dont elle traite ses prisonniers » : Lettre de Julian Assange au roi Charles III

« À Sa Majesté le Roi Charles III, à l’occasion du couronnement de mon souverain, j’ai pensé qu’il était tout à fait approprié de vous inviter à commémorer cet événement capital en visitant votre propre royaume au sein d’un royaume : Belmarsh, la prison de Sa Majesté. Vous vous souviendrez sans doute des sages paroles d’un célèbre dramaturge : ‘’La clémence n’est pas une qualité qui exige des efforts. Comme une douce pluie, elle tombe du ciel sur la Terre.’’ » Et aussi Chris Hedges : Julian Assange et la Journée mondiale de la liberté de la presse. Discours à New York lors d’une manifestation réclamant la libération immédiate de Julian Assange à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

les-crises.fr

https://www.les-crises.fr/une-societe-se-juge-a-la-facon-...

AFRIQUE

Afrique du Sud : après les discriminations d’État dans l’emploi, les subventions etc… les Blancs seront discriminés pour l’accès à l’eau, une ressource pourtant vitale pour les nombreux fermiers

Dans la foulée des projets de quotas raciaux récemment publiés au Journal officiel et destinés à interdire à des groupes entiers de Sud-Africains de travailler dans certains secteurs et certaines provinces, le gouvernement de l’ANC a également publié au Journal officiel des quotas raciaux qui détermineront l’accès à l’eau en fonction de la couleur de la peau.

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2023/06/02/afrique-du-sud-apres...

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CHINE

Entretien avec son Excellence Lu Shaye, ambassadeur de la République Populaire de Chine en France (Vidéo)

« Nous avons commencé il y a maintenant plus d’un an un modeste travail de ré-information à partir de ce blog et de sa chaîne YouTube correspondante. Il m’était apparu indispensable d’essayer de s’opposer au déferlement de propagande du système médiatique français qui avait épousé les pires comportements des médias occidentaux. À base de partialité, d’oublis calculés, souvent de mensonges avérés, de militantisme agressif et le tout sous-tendu par une russophobie confinant parfois au racisme. Même si à l’écoute des télévisions et des radios françaises, nous pouvons avoir le sentiment selon la belle expression de Simon Bolivar, de « labourer la mer », même si l’on subit parfois des pressions, nous allons continuer ce travail de ré information. La Chine considérée par la presse occidentale comme l’allié de la Russie dans le conflit fait elle aussi l’objet d’un traitement qui peut parfois prendre des formes indignes. La façon dont LCI a utilisé une interview donnée par l’ambassadeur de Chine en France, l’instrumentalisation de ses propos par une escouade de parlementaire et de folliculaires petits télégraphistes de l’Empire en sont un bel exemple. J’ai sollicité un entretien auprès de Monsieur l’ambassadeur Lu Shaye, qu’il m’a fait l’honneur d’accepter. J’ai la faiblesse de penser, que le meilleur moyen d’accéder au réel est de laisser les gens s’exprimer, construisant un véritable débat contradictoire. » Régis de Castelnau.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2023/06/video-entretien-avec-so...

COMPLOTISME (C’est-celui-qui-dit-qui-est !)

« Le mythe du Che a été la campagne de marketing la plus réussie des temps modernes » : Entretien avec María Werlau.

María Werlau est cofondatrice et directrice exécutive de Cuba Archive, un groupe de réflexion à but non lucratif qui défend les droits de l’homme, et auteur de nombreux ouvrages en anglais et en espagnol sur divers sujets liés à Cuba. Elle a notamment publié L’intervention de Cuba au Venezuela et Les victimes oubliées de Che Guevara. Elle est titulaire d’une licence en service extérieur de l’université de Georgetown et d’une maîtrise en études internationales de l’université du Chili. Notre confrère Alvaro Pena a réalisé un entretien pour The European Conservative que nous avons traduit et que nous vous proposons ici.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/06/02/220829/le-mythe-du...

DÉCONSTRUCTION/SCHIZOPHRÉNIE/DÉBILITÉ

« Vous n'êtes pas woke ? Nous vous supprimons » : quel est le système de notation de la CEI, de Soros et de BlackRock pour faire chanter les entreprises ?

Ce défilé sans fin de drapeaux arc-en-ciel qui infestent les logos des entreprises du monde occidental chaque mois de juin, ces improbables témoignages trans et non-binaires qui surgissent dans les campagnes publicitaires des plus grandes multinationales mondiales ne sont pas placés là pour « soutenir la cause LGBT », « l'inclusion », pour « donner de la visibilité à l'arc-en-ciel opprimé » : elles doivent être interprétées comme une sorte de « gabelle idéologique » à payer aux lobbies politiques financés par les « usual knowns » (nous y reviendrons) afin de maintenir un score de « crédit social » crucial pour le maintien ou la destruction de l'activité d'une entreprise.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/05/26/v...

Et maintenant, Brighelli drague les trans !

Un nouveau et inquiétant totalitarisme transgenre émerge, observe notre chroniqueur. Au secours ! Après avoir assidument courtisé les pédagogistes, les islamistes, les féministes de deuxième dégénération, les intellectuels de Saint-Germain-des-Prés, les gens de gauche et la plupart des gens de droite, les adolescents de degré zéro et les crétins de toutes farines, notre chroniqueur tente de séduire les transgenres. Ne le décourageons pas, quoique l’issue d’une telle drague soit courue d’avance.

causeur.fr

https://www.causeur.fr/et-maintenant-brighelli-drague-les...

DÉSINFORMATION/MÉDIAS/CORRUPTION/CENSURES

L’édifiante couverture de la progression russe à Backhmout/Artyomovsk par les « grands » médias français

Nous allons examiner au sein de cet article la couverture presse française précédant la prise de Backhmout par la Russie et le groupe Wagner. Un exemple parfait de la désinformation quotidienne de nos médias de grand chemin…

lesakerfrancophone.fr

https://lesakerfrancophone.fr/l-edifiante-couverture-de-l...

Tribune : soutien international au Professeur Raoult et à l’équipe de l’IHU méditerranée

Suite à la tribune parue ce lundi dans le monde de médecins français, c’est un soutien international que reçoit ce jour le Professeur Raoult dans une tribune initiée par l’association Bonsens.org. Cette tribune a déjà recueilli plus de 50 signatures de médecins et scientifiques de divers pays (France, Royaume-Uni, Afrique du Sud, Brésil, États-Unis…). Un élan de solidarité de la communauté scientifique internationale est apparu dans les dernières 24 heures en réponse aux attaques constantes subies par l’ancien directeur de l’IHU Méditerranée et ses chercheurs. Nous avons pu consulter les messages de soutien des divers scientifiques et médecins qui se sont mobilisés rapidement pour apporter non seulement un soutien au Professeur Raoult mais aussi aux autres chercheurs et professeurs de l’IHU qui sont visés et attaqués dans la tribune publiée dans Le Monde. Dans la tribune reproduite ci-après, l’association BonSens.org a sollicité dans un premier temps des médecins ou scientifique dans le domaine de la Santé ou de la biologie. D’autres scientifiques puis personnalités se sont joints aussi.

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/opinions-tribunes/tribune-souti...

Selon le Dr David E. Martin, le SARS-CoV-2 est « un acte de guerre biologique », produit d’une longue recherche

Après la 1ère édition en Italie, à Rome (2021), après la 2ème édition en France, à Marseille (2022), la 3e édition de l'International Covid Summit (ICS 2023) s'est déroulée en Belgique, au Parlement européen à Bruxelles, du 2 au 4 mai dernier. Si cet événement ne correspond pas, bien évidemment, à une séance plénière capable de légiférer, celui-ci a bien sa place dans l’agenda de la vie démocratique européenne. Organisé par plusieurs parlementaires, le sommet a permis plusieurs interventions d’experts et de professionnels issus du monde scientifique et médical afin d’évoquer la gestion (ou l'origine en l'occurrence) de la crise sanitaire de SARS-CoV-2. L’un des orateurs a particulièrement provoqué l’effervescence sur les réseaux sociaux, le docteur David E. Martin. Selon ce spécialiste des dépôts de brevets, cette pandémie ne doit rien au hasard et n’est pas « naturelle ». Elle serait le fruit de dizaines d’années de recherches commencées au milieu des années 60, pour réaliser une guerre biologique contre l’humanité. Quelle démonstration et quels faits pour appuyer cette thèse ?

francesoir.fr

https://www.francesoir.fr/societe-sante/dr-david-martin-s...

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Avisa Partners va aider l’Union Européenne à lutter contre la désinformation

Accusé l’an passé de manipulation de l’information, le cabinet français d’intelligence économique vient de remporter un important marché pour promouvoir la stratégie diplomatique de Bruxelles !

linforme.com

https://www.linforme.com/banque-finance/article/avisa-par...

ÉCOLOGIE (même si, parfois, il n’y a pas que des zozos !)

Vous crèverez de faim et vous serez heureux ?

Tout se déroule donc comme prévu, c’est-à-dire assez mal et avec une croissance alarmante des idées plus débiles les unes que les autres : puisque la pandémie n’a pas fait assez peur pour permettre un asservissement efficace de toute la population, il était entendu, dès l’année dernière, que les hystéries climatiques prendraient le relais. Grâce aux trépidations écologiques, il devient facile de mettre en place des politiques de plus en plus coercitives et de plus en plus violentes à mesure que les injonctions empiètent de façon croissante sur les libertés fondamentales des individus. Ces derniers ayant le toupet d’exister et de ne pas toujours être d’accord, il conviendra donc de les écraser (inclusivement néanmoins) afin de garantir que les petits projets écologistes soient mis en place sans obstacles.

Hashtable

https://h16free.com/2023/05/26/74361-vous-creverez-de-fai...

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STMicroelectronics, ça sert aussi à faire la guerre (Sous le soleil de l’innovation, rien de nouveau)

Les scientifiques, les médias et leurs écologistes multiplient les révélations ces temps-ci. Après nous avoir appris l’importance vitale des « puces » (semi-conducteurs), pour l’équipement et le fonctionnement des sociétés informatisées ; et après avoir découvert que la fabrication de ces puces, enjeu d’une lutte féroce entre puissances industrielles, dépendait de matériaux aussi rares, bientôt, que l’eau et le silicium ; les voici qui nous alertent sur l’usage militaire, en Ukraine, de ces composants électroniques. Comme si la guerre au vivant, l’usage civil des nanotechnologies (smartphones, intelligence « artificielle » & Cie) - et notamment la « transition numérique » - n’était pas aussi destructeur que l’usage militaire. Comme si STMicroelectronics n’était pas, à l’origine - comme Lynred et Soitec - une start-up grenobloise du Commissariat à l’énergie atomique (1972, EFCIS, Études et fabrication des circuits intégrés), créée pour fournir du « silicium durci » aux centrales et sous-marins nucléaires. Mais continuez à lire et à écouter toutes ces autorités fiables et véridiques. Elles vous révèleront bientôt que « l’Anthropocène », « l’ère géologique de l’Humain », avec son effet de serre et son réchauffement climatique, correspondait en fait à l’ère industrielle – au Technocène - l’ère géologique de la Machine !

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ÉNERGIE

La France et l’Allemagne en désaccord sur l’hydrogène vert

Le différend entre la France et l’Allemagne au sujet de l’hydrogène nucléaire vert met en évidence les divergences sur les politiques énergétiques européennes. La France demande que l’hydrogène fabriqué par électrolyse avec de l’électricité nucléaire soit qualifié de vert, mais l’Allemagne refuse… pour mieux vendre sa transition énergétique fondée sur le gaz russe et des énergies intermittentes. Où est la « solidarité européenne » ?

contrepoints.org

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Sanctions énergétiques contre la Russie : le narratif de l’UE ne colle plus

L’Union européenne ne dispose que de deux alternatives au sujet des ventes par l’Inde de carburant russe raffiné : maintenir l’accord en place qui ressort de l’intérêt pragmatique de toutes les parties, ou interdire les importations de ces produits pour des raisons idéologiques aux dépens de ces mêmes parties.

lesakerfrancophone.fr

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ESPAGNE

Un raz-de-marée conservateur en Espagne confirme une tendance européenne

Les élections municipales et régionales espagnoles du 28 mai dernier sont une claque magistrale pour la gauche au pouvoir depuis 5 ans. Le PSOE (socialiste) avec à sa tête le Premier Ministre Pedro Sanchez a gouverné avec l’appui de Podemos, parti de gauche radicale. C’est un triomphe pour le Partido Popular (PP : droite modérée) qui est en passe de remporter 14 régions sur 17. Le PP va devoir néanmoins s’allier avec la droite radicale représentée par Vox pour sceller la victoire de la droite dans plusieurs régions et villes. Cette union des droites s’est déjà faite en Castille-Léon gouvernée par une coalition PP-Vox. Le désaveu est tel pour le gouvernement de gauche que le Premier Ministre a annoncé que les élections générales (pour renouveler le parlement national) seraient avancées au 23 juillet prochain (au lieu de décembre). Aujourd’hui, le PP contrôle 88 sièges sur 350 au Parlement et Vox est déjà le troisième parti espagnol avec 52 sièges. Si ces deux partis parviennent à consolider une alliance nationale, il ne fait guère de doute qu’ils remporteront une large victoire dans 2 mois, affirme le magazine britannique The Spectator (voir l’article en lien).

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ÉTATS-UNIS

Voulez-vous déclencher une révolution ? Par Dmitry Orlov

Je vis maintenant en Russie, un pays heureux où environ 90 % de la population soutient le président et son opération spéciale dans l’ancienne Ukraine, estime que le pays va dans la bonne direction et est généralement unie et patriotique. C’est tout à fait différent des États-Unis, où j’ai vécu auparavant et où environ la moitié de la population déteste absolument le gouvernement, ce qui rend toute comparaison avec la Russie impossible. Qui plus est, l’autre moitié environ de la population américaine déteste absolument son pays, prenant plaisir à brûler des drapeaux et à renverser des monuments historiques. C’est un pays maniaque et bipolaire, avec un soupçon de schizophrénie.

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FRANCE

Viols de femmes âgées par des clandestins : le scandale caché

Marion Maréchal : « Il ne suffisait pas que nos petites filles soient menacées, et en disant cela, je pense bien évidemment à la pauvre petite Lola. Il faut maintenant que ce soit nos grands-mères qui soient menacées ! Il y a quelques jours, Monique, 83 ans et handicapée, a été agressée et violée par deux clandestins algériens, Benaouda Daoudi et Aness Benkhalefa. Ce ‘’fait divers’’ insoutenable n’est pas isolé. Depuis la Seine-Saint-Denis (93) où se drame a eu lieu, j’ai tenu à dénoncer un scandale totalement passé sous silence : en France, de nombreux viols sont commis par des clandestins sur des femmes âgées, voire très âgées, sans que le gouvernement en tire les conséquences. Alertons les Français, partagez cette vidéoJe vous invite à regarder la vidéo en cliquant ici ou sur le bouton ci-dessous. »

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« Avec le plan Borne, on va accélérer la désindustrialisation ».

Le 22 mai, Elisabeth Borne a révélé une partie du plan de réduction des émissions de gaz à effet de serre de la France d'ici à 2030. Philippe Herlin, économiste et auteur d’une étude sur la transition énergétique pour l’Institut Thomas More, nous livre son analyse. 

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Transformer les objets connectés en mouchards : la surenchère sécuritaire du gouvernement

Le projet de loi « Orientation et programmation du ministère de la Justice 2023-2027 » a commencé à être discuté au Sénat, et son article 3 fait déjà polémique. À raison. Au milieu de dispositions qui visent à entériner pêle-mêle les interventions à distance des médecins en cas de prolongation de la garde à vue et des interprètes dès le début de la garde à vue, ou l’extension des possibilités des perquisitions de nuit à des crimes de droit commun, est créé un nouvel outil d’enquête permettant d’activer, à distance, les appareils électroniques d’une personne à son insu pour obtenir sa géolocalisation en temps réel ou capter des images et des sons. Art. 3 points 12° et 13° et 17° à 19°. En clair, il s’agira par exemple pour les enquêteurs judiciaires de géolocaliser une voiture en temps réel à partir de son système informatique, d’écouter et enregistrer tout ce qui se dit autour du micro d’un téléphone même sans appel en cours, ou encore d’activer la caméra d’un ordinateur pour filmer ce qui est dans le champ de l’objectif, même si elle n’est pas allumée par son propriétaire. Techniquement, les policiers exploiteront les failles de sécurité de ces appareils (notamment, s’ils ne sont pas mis à jour en y accédant, ou à distance) pour installer un logiciel qui permet d’en prendre le contrôle et transformer vos outils, ceux de vos proches ou de différents lieux en mouchards.

laquadrature.net

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Pour lutter enfin contre la fraude sociale, le gouvernement prend des pincettes

Signe de « droitisation » ou simplement de réalisme ? Après avoir lancé un plan contre la fraude fiscale – mesure supposée plaire à la gauche –, le gouvernement annonce à présent un plan contre la fraude sociale – mesure supposée plaire à la droite. En fait, on ne voit pas quel Français pourrait s’accommoder d’un vol d’argent public dont chacun est finalement victime. S’agissant de la fraude sociale, voilà des années qu’elle est dénoncée comme étant particulièrement massive et ruineuse par Charles Prats (ancien magistrat de la délégation nationale à la lutte contre la fraude fiscale sociale au ministère des Finances). Selon lui, les mesures annoncées le 30 mai par Gabriel Attal, ministre délégué chargé des Comptes publics, vont certes dans la bonne direction, mais restent bien timides au regard de l’enjeu (son interview dans Le Figaro du 30 mai en lien ci-dessous).

laselectiondujour.com

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GAFAM / IA

Google : un géant manipulateur

Le rachat de Twitter par Elon Musk l’année dernière a révélé l’intense implication des réseaux sociaux dans la politique américaine. Les « Twitter files » (voir LSDJ 1775), les dossiers rendus publics par le nouveau gardien de « l’oiseau bleu », montrent comment ce forum de discussion a participé avec zèle à la censure exercée en octobre 2020 pour cacher ce que contenait l’ordinateur portable d’Hunter, le fils de Joe Biden. Facebook (aujourd’hui Meta) était un autre réseau de masse contribuant à l’opération en contact régulier avec le FBI. « Big Tech », cette industrie toute-puissante de la Silicon Valley, qui a pesé de tout son poids pour assurer la victoire du camp démocrate. Un acteur, encore plus puissant que Meta ou Twitter est resté dans l’ombre, continuant son œuvre militante alors que ses acolytes étaient sous le feu des critiques… Google pèse mille milliards de dollars et bénéficie d’un quasi-monopole en tant que moteur de recherche sur internet.

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Le « pape de l’IA » quitte Google avec des regrets et des craintes pour l’avenir

Geoffrey Hinton, qui a reçu le « prix Nobel de l’informatique » pour ses travaux novateurs sur les réseaux neuronaux, est désormais libre de parler des risques de l’IA (Intelligence artificielle)

Geoffrey Hinton, qui, avec deux autres « parrains de l’IA », a remporté le prix Turing 2018 pour leurs travaux fondamentaux qui ont conduit à l’essor actuel de l’intelligence artificielle, dit maintenant qu’une partie de lui regrette l’œuvre de sa vie. Hinton a récemment quitté son emploi chez Google afin de pouvoir s’exprimer librement sur les risques de l’IA, selon une interview de l’homme de 75 ans publiée dans le New York Times. « Je me console avec l’excuse habituelle : si je ne l’avais pas fait, quelqu’un d’autre l’aurait fait », a déclaré Hinton, qui a travaillé chez Google pendant plus de dix ans. « Il est difficile de voir comment on peut empêcher les mauvais opérateurs de l’utiliser à des fins malveillantes. » Hinton a notifié sa démission à Google le mois dernier et s’est entretenu directement avec le PDG, Sundar Pichai, jeudi, selon le NYT. Les détails de cette discussion n’ont pas été divulgués.

les-crises.fr

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La nouvelle vérité optionnelle : vers une union du « siliconisme » et du wokisme

Après le règne de la post-vérité où toute considération de vérité est vidée, voire ignorée, dans le contenu et l’objectivité des médias, voici venu le temps de la vérité optionnelle. La vérité optionnelle, une vérité à la carte, simple option, par simple disposition intuitive, une vérité qui au lieu de résulter d’un examen et d’une vérification rationnelle, voire d’une concordance avec les faits, s’autolégitime par le simple désir, l’impulsion compulsive, l’optionnalité, le libre choix, l’affinité séductrice idéologique. C’est la version militante de la « véritude » (truthnes), désignant une « vérité » subjective qu’on croit être vraie de façon intuitive « avec les tripes » (from the gut) ou parce que « ça a l’air vrai », sans tenir compte des preuves du contraire, des faits ou d’une quelconque logique ou réflexion intellectuelle.

polemia.com

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GÉOPOLITIQUE

Vladivostok : le commencement d’une nouvelle ère dans la coopération sino-russe

L’ouverture de Vladivostok comme port de transit a de multiples impacts, tant économiques que géopolitiques. Elle pourrait rouvrir également, dans une certaine mesure, un dossier historique entre la Chine et la Russie.

revueconflits.com

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GRANDE-BRETAGNE

Ukraine : la folie belliciste britannique conduit l’Europe à la catastrophe

Du lobbying pour des avions de combat à la fourniture d’obus à l’uranium appauvri, le Royaume-Uni s’assure que l’escalade soit la seule voie possible. La semaine dernière, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fait un voyage inattendu en Grande-Bretagne dans le cadre d’une tournée des capitales européennes, pour obtenir des armes plus puissantes et de plus longue portée pour sa guerre contre la Russie. Le Royaume-Uni a montré, une fois de plus, le rôle prépondérant qu’il joue en Ukraine. L’année dernière, peu après le début de la guerre, Boris Johnson, alors Premier ministre, s’est précipité à Kiev – sans doute sur les instructions de Washington – pour persuader Zelensky d’interrompre les pourparlers de paix avec Moscou. À peu près au même moment, l’administration Biden a clairement indiqué qu’elle était favorable à une escalade des combats, dans le but d’« affaiblir » la Russie, un rival géostratégique au même titre que la Chine. Depuis lors, le Royaume-Uni a été à l’avant-garde des efforts européens pour aggraver le conflit, en faisant pression pour la fourniture d’armes, d’entraînement et de renseignements militaires aux forces ukrainiennes.

chroniquepalestine.com

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IMMIGRATION / ISLAMISME / REMPLACEMENT

« Les migrants seront bientôt les puissants » : un journal allemand provoque un tollé en publiant un article sur l’immigration affirmant que les Allemands de souche seront bientôt une minorité

Die Zeit a publié mardi 30 mai sur ses pages un article qui a provoqué une tempête sur les réseaux sociaux car il souligne l’irréparable changement démographique de l’Allemagne, avec la légende suivante : « L’intégration, c’était hier : l’Allemagne est le deuxième pays d’immigration au monde, et les Allemands d’origine sont vraisemblablement appelés à devenir une minorité parmi tant d’autres dans un avenir proche. Et maintenant ? » La photo d’accompagnement montrait un groupe de quatre jeunes immigrés à bord d’une décapotable, souriant à l’appareil photo, avec le titre suivant : « Ils seront les puissants ». Die Zeit a supprimé le lien vers l’article sur les réseaux sociaux après qu’un certain nombre d’utilisateurs ont exprimé leur indignation face à la rhétorique, bien que beaucoup d’autres ont félicité la publication.

fdesouche.com

https://www.fdesouche.com/2023/06/02/les-migrants-seront-...

Comment en finir concrètement avec l’immigration ? Quelques mesures de bon sens…

Le leitmotiv de nos élites concernant la question de l’immigration en France semble être : ne surtout pas questionner la population sur le sujet, car elle n’est pas assez intelligente pour débattre et proposer raisonnablement des solutions. Un leitmotiv que l’on retrouve un peu partout en Occident, imposé par une caste politique qui s’est reproduit pendant plusieurs décennies, et qui a fait de l’immigration à la fois une arme et un tabou ultime… immigration qui est pourtant clairement en train de changer la face ethnique de l’Europe.

breizh-info.com

https://www.breizh-info.com/2023/05/30/220698/comment-en-...  

LECTURE

Criminalité liée aux trafics de drogues en France : une menace stratégique ?

Depuis une vingtaine d’années, la consommation de drogues illégales dans la société française a fortement augmenté. Dès lors, les trafics de drogues ne cessent de s’étendre et ne sont plus cantonnés aux grandes villes et à leurs banlieues. Une situation qui engendre une emprise territoriale de plus en plus grande du crime organisé, une montée des violences et de la corruption et pose un défi majeur de sécurité pour les prochaines années. Entretien avec Michel Gandilhon pour décrypter le marché français des drogues aujourd’hui. Il est expert associé au département Sécurité défense du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et membre du conseil d’orientation scientifique de l’Observatoire des criminalités internationales (ObsCI). Il travaille depuis de nombreuses années sur les questions liées à l’offre de drogues en France et dans le monde. Drugstore, drogues illicites et trafics en France, par Michel Gandilhon. Éditions du Cerf, 2023.

revueconflits.com

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Dimitrios Kisoudis: Europe centrale et multipolarité

L'Allemagne n'est pas l'Occident ou l'Est, mais les deux à la fois et surtout, elle est un pont. C'est la conviction de Dimitrios Kisoudis, journaliste et conseiller politique du porte-parole de l'AfD Tino Chrupalla au Bundestag allemand, et c'est dans ce petit volume concis et précis qu'il raconte la courte histoire de l'idée de Mitteleuropa. La Mitteleuropa est la figure géopolitique du tristement célèbre « Sonderweg allemand » (la « voie particulièrement de l'Allemagne »). L'Allemagne appartient au centre - ni géographiquement ni politiquement, l'Allemagne n'a jamais été « l'Ouest » : elle a été forcée de prendre le chemin de l'Ouest. Aujourd'hui, il apparaît que ce chemin n'est pas un chemin de salut. Qu'est-ce que les puissances victorieuses avaient identifié comme défauts allemands après 1945 ? Le militarisme et l'obéissance à l'autorité. Le « Pflichtethos » allemand originel a été réinterprété en « Kadavergehorsam » (obéissance perinde ac cadaver). La « rééducation » est passée par là !

Mitteleuropa und Multipolarität de Dimitrios Kisoudis. Collection Kaplaken, éditions Antaios à Schnellroda, 2023.

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« Ukraine : la Guerre des images, 50 exemples de désinformation »

Michel Collon est journaliste indépendant et essayiste belge. Il s'est notamment fait connaître en analysant la propagande de guerre au cours de la 1ère Guerre du Golfe puis de la guerre en Yougoslavie dans les années 1990. En 2004, il fonde le collectif Investig’Action, média alternatif spécialisé dans l’analyse de la propagande de guerre et des stratégies de désinformation. Chapitres de l'entretien : 00:02:19 : Les médiamensonges ; 00:07:18 : Ukraine, la Guerre des images ; 00:13:48 : Occulter l'Histoire ; 00:22:14 : Occulter les intérêts économiques ; 00:33:41 : Diaboliser l'adversaire ; 00:41:25 : Se présenter comme victimes ; 00:43:59 : Monopoliser et empêcher le débat ; 00:49:10 : Analyse du système médiatique ; 00:59:51 : Doit-on craindre une 3ème guerre mondiale ?

Ukraine. la Guerre des images, 50 exemples de désinformation, par Michel Collon, avec l’équipe Test média International. Investig’Action, 2023.

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Le courage de la dissidence

Depuis plusieurs années un vent lourd souffle d’outre-Atlantique, pénible aux esprits libres. Dans les premières pages de son dernier livre, Bérénice Levet montre en France « une atmosphère toujours plus servilement diversitaire et victimaire ». Une malaria qu’on désigne désormais sous le nom générique de « wokisme », qui a contaminé les institutions culturelles, la plupart des médias, l’université, les grandes entreprises, les partis politiques (ceux de gauche postés à l’avant-garde)… et prend tous les traits d’un totalitarisme mou, d’une religion du Bien pourvue de ses prêtres, de ses croyants, de ses fanatiques et qui donc chasse les hérétiques, récrit l’histoire, déboulonne des statues, remise des tableaux au dépôt, expurge la littérature… contrôle le langage.

Le Courage de la dissidence, de Bérénice Levet. L’Observatoire, 2022.

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Afrique du Sud : le livre d’André de Ruyter sur la faillite d’Eskom bat des records de vente !

Historique ! Selon la presse sud-africaine, jamais un livre écrit par un sud-africain n’avait connu pareil décollage ! André de Ruyter était l’ancien PDG (blanc !) de la compagnie publique d’électricité Eskom. Sa démission en décembre 2022 après trois ans d’exercice a été un coup de tonnerre en Afrique du Sud confrontée aux coupures d’électricité quotidiennes. Le géant Eskom, hérité du pouvoir blanc d’avant 1995, qui fournissait naguère tout le pays en électricité, est devenu un bateau ivre gangréné par la corruption, l’incompétence, l’absurdité et les lois raciales anti-blancs.

Pour se procurer l’ouvrage (uniquement en anglais) : Truth To Power, My three years inside Eskom, de André de Ruyter. https://www.graffitiboeke.co.za/af/389663/Boeke

breizh-info.com

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« La faute à Rousseau » d’Éric Naulleau

Un pamphlet en forme de mise en garde contre les dangers des nouvelles dérives totalitaires de notre époque.

Éric Naulleau est un éditeur, critique littéraire, essayiste et chroniqueur connu qui, bien que situé à gauche, semble payer son amitié avec un certain Éric Zemmour en étant régulièrement brocardé et mis au ban de certains cercles médiatiques. Son dernier essai sur Sandrine Rousseau ne devrait pas vraiment améliorer son image auprès d’une certaine partie de la gauche, bien qu’il n’ait plus grand-chose à perdre de ce côté-là.

La faute à Rousseau, par Éric Naulleau. Éditions Léo Scheer, 2023.

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La face cachée du foot français

Sport le plus populaire au monde, le football, en France, est devenu le business de tous les excès. Le dernier livre du célèbre journaliste sportif Daniel Riolo décrit les coulisses du virage (très) dangereux qu’emprunte ce sport depuis quelques années. On parle de grand banditisme, d’escroquerie, de corruption, autour de jeunes joueurs devenus des mines d’or que beaucoup s’arrachent par tous les moyens. De la Fédération Française jusqu’à la banlieue, ce livre recense un certain nombre d’anecdotes glauques et totalement lunaires concernant certaines stars du ballon rond.

Chaos Football Club, de Daniel Riolo, co-écrit avec Abdelkrim Branine. Éditions Hugo Sport, 2023.

VA Plus

https://www.youtube.com/watch?v=wDOTgx81fBU&t=1370s

MONDIALISME

OMS : coup d’État planétaire du Règlement sanitaire international

L’OMS exhorte les Etats à ne pas retarder les réformes pour se préparer à la prochaine pandémie.

La France de Macron anticipe la révolution de la santé mondiale en donnant un meilleur accès aux vaccins à ARN messager, c’est la mission que la France a choisie pour aider la prévention des futures pandémies. Mais sous ses faux airs de bienveillance, la France avance son agenda où la santé sera proposé à partir de traitement à ARN.

geopolintel.fr

http://www.geopolintel.fr/article3569.html

Le Forum économique mondial nous promet l’esclavage par l’intelligence artificielle

La mission du Forum économique mondial (World Economic Forum, WEF) est remarquablement simple : le gouvernement mondial doit être confié aux meilleurs et aux plus intelligents. En langage WEF, un schéma de supervision totale et de modification du comportement créera un avenir « durable » pour l’humanité. Les humains sont perçus comme des « choses » à compter, mélanger, catégoriser, étiqueter, surveiller, manipuler et contrôler. Ils deviennent de simples rouages de la grande machine technocratique transhumaniste du WEF.

reseauinternational.net

https://reseauinternational.net/le-forum-economique-mondi...

La réunion du G7 s'est considérablement rapprochée du désastre

La réunion du G7 s'est considérablement rapprochée du désastre avec l'approbation d'une nouvelle proposition visant à donner à Zelensky des avions américains F16, ces avions de quatrième génération que les États-Unis fabriquent depuis des décennies et vendent à leurs alliés. Ils sont coûteux et représentent un bond en avant dans les capacités de Kiev à attaquer la Russie. La chute de Bakhmut, Artemovsk pour les Russes, a exacerbé la situation. Après des mois de propagande où les Ukrainiens eux-mêmes soulignaient l'importance stratégique de cette ville et d'envoi inconsidéré d'armes et d'hommes se fixant la tâche impossible de résister aux musiciens de Wagner, la défaite imminente a rendu la chose plus explicite. Finalement, ce qui était prévisible, mais non moins acceptable pour les dirigeants occidentaux, se produisit.

euro-synergies.hautetfort.com

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/05/25/la-reunion-du-g7-s-est-considerablement-rapprochee-du-desastre.html

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CBDC : la « monnaie intelligente » qui dictera nos vies ?

La suppression du cash envisagée un peu partout fera place à un argent digital centralisé qui permettrait de contrôler nos dépenses et nos comportements, comme le fait déjà la Chine. Peut-on s'y opposer ?

covidhub.ch

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ONG

Des programmes eugénistes à l’édition génétique : les « philanthropes » et leur quête d’une « espèce humaine améliorée »

Hier la Fondation Rockefeller, aujourd’hui la fondation Bill & Melinda Gates... Dotées de budgets colossaux, ces organisations dites philanthropiques, tout comme celles de Ford ou de Hewlett Packard, exercent une influence sans précédent sur les États et les organisations internationales. Si elles financent des recherches scientifiques, des campagnes de prévention, de vaccination ou encore des projets sociétaux, leurs efforts ne sont pas toujours désintéressés. Ces fondations aux ressources financières qui se chiffrent en dizaines de milliards de dollars, se targuent de pouvoir améliorer la santé humaine, voire d’« éradiquer toutes les maladies ». Afin d’y parvenir, certaines d’entre elles misent désormais sur l’édition génétique et affichent leurs intentions de façonner un tout autre monde... et une tout autre humanité ? Voilà qui n’est pas sans rappeler le financement de programmes eugénistes au début du 20e siècle.

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OTAN

Entretien avec le journaliste indépendant Franco Fracassi: des « biolabs » italiens au conflit ukrainien

Auteur du livre « Biolab », il aborde la thématique délicate de l'armement militaire biologique. D'après ses sources, il rapporte que l'Italie se serait décidée à installer 20 centres de recherche (soit un par région) dédiés à la mise au point de ce type d'armes. Le premier de ces centres devait être installé à Pesaro (région des Marches). Si ce dernier est présenté par les autorités scientifiques comme un laboratoire capable de mettre au point des traitements révolutionnaires contre le cancer, il contient de fait une structure classée « BSL3 ». Cette classification caractérise concrètement un lieu apte à manipuler des pathogènes virulents et dangereux, dans le cadre de ses expérimentations. Inquiète, la population locale a rapidement fait le rapprochement avec le laboratoire P4 de Wuhan et le risque de subir un jour la fuite d'un virus. Le 1er mai 2023, une manifestation de plus de 10.000 personnes s'est tenue afin de contester la mise en place du projet. Cette mobilisation a contraint les décideurs à « repenser » l'installation du laboratoire : une victoire selon le journaliste. Par ailleurs, Fracassi évoque la scène politique française, italienne et internationale.

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PAKISTAN

Le Pakistan à la croisée des chemins

Le Pakistan vit une crise politico-économique provoquée par des instabilités à l’intérieur du pays, qui se sont encore aggravées après les inondations de 2022. Malgré cette situation tendue, le Pakistan joue un rôle important dans la région grâce à sa population nombreuse et son emplacement géographique, sur la voie de plusieurs projets de transport gazier. Xavier Moreau et son invité, le général Alain Lamballe, ancien attaché de défense au Pakistan, directeur de recherche associé au CF2R et chercheur à Asie21, discutent de la situation à l’intérieur du pays à la suite de la libération de l’ancien Premier ministre Imran Khan, et évaluent la possibilité d’une nouvelle ère dans les relations bilatérales entre le Pakistan et l’Inde.

ÉchiquierMondial

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PARCE QUE ÇA FAIT DU BIEN RIRE !

Palme de la tarte à la crème

Désormais seuls les films subventionnés réalisés par Bernard-Henri Lévy seront autorisés à gagner la palme d'or !

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PROCHE-ORIENT

Yémen : la victoire des Houthis et la défaite de l’Arabie Saoudite

Les échanges de prisonniers et le rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite peut-il augurer d’une paix au Yémen ? Cette guerre brutale qui a provoqué l’une des pires catastrophes humanitaires au monde est malheureusement loin d’être achevée.

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RÉFLEXIONS

La traite oubliée des esclaves blancs en Afrique du Nord

Dans sa chronique, l’historien Samuel Touron évoque un pan de l’histoire peu étudié : la traite des esclaves blancs en Barbarie qui concerna entre 1,3 millions et 2,5 millions de personnes dont une partie du Sud de la France, l’actuelle Provence et le Languedoc. Victor Hugo dans Ruy Blas créait le diabolique et manipulateur Don Salluste, odieux personnage qui, afin de retrouver les bonnes grâces de la monarchie espagnole n’hésite pas à faire livrer aux Barbaresques son neveu Don César. Cette pièce, qui entra dans la culture populaire avec le film de Gérard Oury, La Folie des grandeurs, où le génial Louis de Funès incarne l’affreux Don Salluste rendant la réplique à un fringant Ruy Blas joué par Yves Montand, montrait pour la première fois au cinéma un épisode très peu étudié par les historiens et largement méconnu en France : la traite des esclaves blancs en Barbarie.

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Reste du monde, jeu, set et match

La myopie et la corruption des dirigeants occidentaux nous ont mené au bord de l’abîme. La parole de l'Occident ne vaut plus rien. Comme le dollar américain. Lors d’un énième sommet « international » en Slovaquie ce 31 mai, il vient une fois de plus donner des leçons aux « Européens de l’Est » qu’il s’est évertué à humilier depuis 2017. Une paix qui respecte le droit international ? C’est parfaitement abscons puisque, s’il y a guerre, c’est que le droit international, droit « mou » s’il en est, est inopérant. Quant à déclarer que la paix doit se faire selon les conditions de l’agressé, c’est nier la nature de la guerre qui consiste à atteindre par l’usage de la force des objectifs politiques, qui seront peut-être matérialisés par un traité de paix. En d’autres termes, l’état du rapport de force à l’issue de la guerre génère le droit international, pas les crânes d’œufs et autres danseurs mondains de l’Onu, du quai d’Orsay, de l’Otan ou de l’UE. Si « l’élite », c’est cela, qu’on en change, vite ! Aparté : cette histoire de droit international et d’agressé s’avérera amusante si on l’applique à la Serbie (agressée illégalement par l’Otan en 1999) et à l’Irak (agressé illégalement par les États-Unis et ses alliés en 2003).

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L'Éclaireur - La lettre confidentielle des Alpes

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Le smartphone, un outil de contrôle social

D’un usage de plus en plus addictif pour la majorité des gens, les téléphones portables sont devenus, grâce au Covid, technologiquement prêts pour servir de laissez-passer universel. Comment opérer une « détox digitale » ?

covidhub.ch

https://www.covidhub.ch/smartphone-outil-controle/

Le plus grand obstacle à la liberté d’expression c’est la croyance des gens qu’ils sont libres

Ce qui rend notre problème si historiquement unique, c’est que nous vivons dans un empire qui utilise largement la science post-Bernays de la manipulation psychologique à grande échelle pour faire croire à Ces sujets qu’ils pensent, parlent et recueillent des informations librement. De cette façon, nos dirigeants répriment toute révolution bien avant qu’elle ne commence, non pas en améliorant la vie des gens, ou par une répression violente, mais en manipulant les gens en leur faisant croire qu’il n’y a pas de quoi se révolter, car, leur dit-on, ils n’ont pas de dirigeants et ils sont déjà libres.

brunobertez.com

https://brunobertez.com/2023/05/30/le-plus-grand-obstacle...

RUSSIE

L’attaque contre le « Ivan Khurs » met fin à l’accord sur les céréales

Le 24 mai, « Ivan Khurs » dans les eaux neutres, à 140 kilomètres au nord-est du Bosphore, a été attaqué par trois bateaux sans pilote. Chaque bateau transportait jusqu’à cent kilogrammes d’explosifs, et pour un navire de reconnaissance d’un déplacement complet de quatre mille tonnes, même un drone pourrait être fatal. Le navire est bourré d’équipements radio, assez modernes (lancés en 2017) et pratiquement dépourvus d’armes. Bien sûr, si vous ne tenez pas compte de quatre mitrailleuses de 14,5 mm sur des installations de piédestal – deux plus proches de la proue et deux à l’arrière. Le navire est protégé des attaques aériennes par les MANPADS Igla et Verba. C’est précisément en raison de la protection symbolique que les Ukrainiens ont choisi « Ivan Khurs » comme cible. Mais pas seulement pour cette raison. Le point se situe dans le domaine de l’eau, coïncidant étonnamment avec les moyens de transport du grain depuis trois ports d’Ukraine – Odessa, Tchernomorsk et Yuzhny. Khurs était engagé dans l’exploration et la protection des gazoducs Turkish Stream et Blue Stream, qui sont devenus vitaux après l’attaque terroriste contre le Nord Streams.

reseauinternational.net

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Russie Occident, l’autre guerre de 100 ans (troisième partie)

Dans la seconde partie nous décrivions les phases de la guerre de 100 ans russo-occidentale, et montrions comment elles s’enchainent pour mener l’occident à « l’âge de la déraison » dans lequel il se débat aujourd’hui. Nous redéfinissions ensuite le conflit entre les USA et la Russie, comme celui opposant les pays producteurs de biens et ceux qui les consomment, et en tirions les conséquences, en particulier en termes d’affaiblissement de l’occident.

vududroit.com

https://www.vududroit.com/2023/05/russie-occident-lautre-...

Extrait de la conférence de presse de Maria Zakharova, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Moscou, 24 mai 2023.

Un peu de réinformation : tout ce que les médias de grand chemin n’ont jamais répercuté sur la guerre en Ukraine vue du côté russe…

mid.ru/en/press_service

https://mid.ru/en/press_service/spokesman/briefings/18721...

SANTÉ

Urgent : défendez la liberté de prescription

Des millions de Français risquent de faire les frais de la dernière charge de Monsieur Molimard contre le Professeur Didier Raoult. Cette attaque ne concerne pas que les problèmes personnels de ce monsieur en mal de notoriété, c’est surtout une grave attaque contre la liberté de prescription, et contre la prescription hors AMM quand on n’a pas mieux pour soigner. Qu’a fait le professeur Raoult ? Il a soigné des patients venus le lui demander, ce que doit faire tout médecin. Faute d’avoir un traitement adapté disposant d’une AMM, il l’a fait avec un produit éprouvé qui a déjà sauvé des centaines de millions de personnes dans le monde dans d’autres indications. C’est ce que font tous les médecins dans l’intérêt de leurs patients. En France, l’Académie de Médecine et l’Ordre des Médecins ont établi en 2020 que cela concerne 20 % des prescriptions médicales. Demain les médecins n’oseront plus le faire à cause de cette attaque. Sans compter tous les patients actuellement sous hydroxychloroquine, pour des maladies chroniques, qui vont stresser car on leur dit après des années que ce produit serait dangereux. Qu’a fait monsieur Molimard (Bordeaux) ? Prenant bien soin d’occulter les résultats et la transparence de l’activité du Professeur Raoult, il qualifie ces soins d’« expérimentation sauvage », alors que ce ne sont que des soins demandés par les patients, bien informés et avec leur libre consentement et prescrits dans le respect de la loi. C’est un peu fort de la part de quelqu’un qui a soutenu une expérimentation à grande échelle, sous contrainte, sans aucune transparence, avec des produits peut être approuvés, mais non éprouvés et encore sans AMM, occultant ses conséquences. Faites ce que je dis mais pas ce que je fais !

covid-factuel.fr

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La natalité s’effondre dans tous les pays très vaccinés

Où sont les bébés ? Les observations de la gynécologue Laurence Kayser concordent avec celles du statisticien Pierre Chaillot. Le lien avec les doses anti-Covid est établi. Double interview en vidéo.

covidhub.ch

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Les grandes épidémies à travers les siècles

Si beaucoup peuvent penser que nous venons de traverser une pandémie majeure, qu’en est-il réellement ? Il est très probable que l’histoire n’en retienne pas grand-chose, sinon sa gestion médicalement déjantée. En effet, notre civilisation a connu bien pire. Les bactéries existent depuis qu’il y a de la vie sur terre, et les virus existent depuis que l’homme et les animaux existent, il en est de même des épidémies. On pourrait penser qu’avec les mêmes germes elles sont de plus en plus fréquentes et graves en raison d’une population plus importante se déplaçant plus, l’histoire ne le montre pas. Voici un tableau avec les plus grandes pandémies documentées depuis 15 siècles.

covid-factuel.fr

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SERBIE

De violents affrontements entre des Serbes et le Kosovo font des dizaines de blessés parmi les troupes de l’OTAN

Depuis plusieurs jours, des troubles éclatent dans les régions de la minorité serbe du nord du Kosovo après que des élections municipales controversées ont abouti à l’installation de maires d’origine albanaise dans des communautés dominées par les Serbes. Mais ce qui a commencé comme des affrontements entre des Serbes de souche et la police du Kosovo a dégénéré en violence, les troupes de l’OTAN s’efforçant de réprimer les manifestations qui font rage. Reuters a confirmé que les troupes de maintien de la paix de l’OTAN ont été blessées dans la ville de Zvecan, après que des manifestants serbes ont tenté d’entrer dans un bâtiment du gouvernement local. Les soldats de l’OTAN tenteraient également de protéger d’autres bâtiments municipaux.

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SUISSE

« Loi climat : cette votation pourrait amener des procédures judiciaires sans fin »

Le 18 juin 2023 se déroulera en Suisse une votation sur une loi fédérale concernant les objectifs en matière de protection du climat, sur l’innovation et sur le renforcement de la sécurité énergétique. Afin d’éclairer cette étape dans l’agenda politique helvétique, Europeanscientist a interviewé Michel de Rougemont, ingénieur, docteur en science et auteurs de plusieurs ouvrages, dont Réarmer la Raison et La grande illusion du sauvetage de la planète par une remise à zéro.

Le blog de Michel de Rougemont

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SYRIE

Damas au cœur de la nouvelle géopolitique du Moyen-Orient

Ce qui saute aux yeux quand vous arpentez les rues de Damas est l’incroyable fierté et la résilience du peuple syrien. Il peut en effet être fier… Après avoir subi sur son sol la guerre par proxy des États-Unis et de leurs alliés de circonstance, Daesh et d’Al-Qaïda, pendant plus de 10 années, le peuple syrien relève la tête. Sa réintégration dans la Ligue Arabe, malgré la frilosité du Qatar, marque le début d’une nouvelle ère pour la Syrie ; difficilement acceptable pour les Occidentaux. La Russie et l’Iran, venus apporter leur aide et combattre les djihadistes en Syrie et la guerre en Ukraine, ont depuis contribué à précipiter les évènements et à redistribuer les cartes. Certains pays européens ont pris conscience de ce tournant majeur au Moyen-Orient : l’Italie a réouvert son ambassade à Damas, des discussions sont en cours avec l’Allemagne, l’Espagne et il faut espérer que la France accepte de se confronter à cette réalité.

geopragma.fr

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TURQUIE

Le Sultan 2.0 penchera fortement vers l’est

Ce n’est pas qu’Erdogan ait un plan pour se tourner vers l’Est aux dépens de l’Ouest. C’est simplement que les plus grands projets d’infrastructure, de développement et de géopolitique du monde se trouvent tous à l’est aujourd’hui. L’Occident collectif mourait d’envie de l’enterrer – encore une erreur stratégique qui n’a pas pris en compte l’humeur des électeurs turcs de l’Anatolie profonde. Finalement, Recep Tayyip Erdogan a réussi – encore une fois. Malgré tous ses défauts, tel un Sinatra néo-ottoman vieillissant, il l’a fait « à ma façon », conservant confortablement la présidence de la Turquie alors que les opposants l’avaient pratiquement enterré. Le premier ordre de priorité géopolitique est de savoir qui sera nommé ministre des Affaires étrangères. Le principal candidat est Ibrahim Kalin, l’actuel attaché de presse et conseiller principal d’Erdogan. Comparé au titulaire Cavusoglu, Kalin peut, en théorie, être qualifié de plus pro-occidental. Pourtant, c’est le Sultan qui mène la danse. Il sera fascinant d’observer comment la Turquie d’Erdogan 2.0 gérera le renforcement des liens avec l’Asie occidentale et l’accélération du processus d’intégration de l’Eurasie.

reseauinternational.net

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UKRAINE

L'Ukraine risque de subir une privatisation forcée de ces terres

Le véritable propriétaire de l'Ukraine sera celui qui détiendra sa principale richesse - des hectares de terres fertiles, ce qu'on appelle le « grenier de l'Europe ». Et depuis l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement pro-occidental en 2014, la majeure partie de ces terres est contrôlée par les investisseurs occidentaux. Avant le conflit armé, selon l'organisation Transparency International, l'Ukraine était le deuxième pays le plus corrompu en Europe, juste derrière la Russie, un refuge pour des contrebandiers, des trafiquants de drogue, des mafieux et des nazis. Lorsque les hostilités ont commencé en 2022, miraculeusement, sa position dans le monde a radicalement changé pour se classer 116e sur 180 pays. Depuis 2012, elle se situait entre la 140e et 150e place mondiale. Et au cours de cette période, elle a cessé d'être excessivement corrompue pour les médias occidentaux.  Un article du journal espagnol Rebelion note que l'Ukraine devra bientôt payer pour l'armement que l'Europe lui « fournit généreusement », et elle devra le faire précisément avec son territoire.

observateurcontinental.fr

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Colonel Douglas Macgregor : « Bakhmut est une catastrophe [pour l’Ukraine]… Les F-16 ne feront pas de différence »

La Russie a transformé Bakhmut en cimetière de la puissance militaire ukrainienne. Le colonel Douglas MacGregor (retraité) explique « ce qui va suivre » dans son dernier article d’opinion sur The American Conservative.

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UNION EUROPÉENNE

QatarGate : Eva Kaili reprendra ses fonctions au Parlement européen, « elle pense être acquittée », selon son avocat

Eva Kaili est de retour au Parlement européen. Quelques mois après avoir été inculpée et écrouée pour son implication dans le scandale de corruption « QatarGate », l’eurodéputée grecque, déchue de son poste de vice-présidente du Parlement en décembre 2022, a été autorisée par la justice belge à retirer son bracelet électronique et a été libérée de son assignation à résidence. Son avocat a annoncé son retour au parlement pour exercer ses fonctions en attendant son procès, à l’issue duquel « elle pense être acquittée », dit-il. Début décembre 2022, l’élue socialiste, une des 14 vice-présidents du Parlement européen a été interpellée pour des soupçons de corruption. Elle est soupçonnée d’avoir été payée par le Qatar pour défendre ses intérêts, notamment sa réputation en matière de droits humains et de traitement des travailleurs étrangers.

francesoir.fr

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La mue soviétique de l’Union Européenne se poursuit : elle juge la Hongrie inapte à assurer sa présidence

La Hongrie ne se soumettant pas aux diktats sociétaux lgbtqi+ imposées par l’Union Européenne, le Parlement européen demande alors au Conseil de suspendre la présidence hongroise au second semestre 2024 en invoquant des doutes sur la capacité de Budapest à jouer le rôle de manière « crédible ». Le vote sur ce projet de résolution du Parlement européen aura lieu le 1er juin.

medias-presse.info

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Défense, politique étrangère : où nous mène la Commission européenne ?

Un article précédent décrivait la dérive prise par les institutions européennes et en particulier par la Commission, depuis la crise Covid-19. La récente crise sanitaire a permis de mettre en lumière l’absence de mandat dans le domaine de la santé de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Ce qui a donné lieu à la signature du plus gros contrat jamais signé par l’Union européenne (UE), sans garde-fou, de façon opaque. Aujourd’hui intéressons-nous au mandat dont Ursula von der Leyen disposerait en matière de défense et de politique étrangère, alors qu’elle est très présente dans ses actions et sa communication belliciste en faveur de l’Ukraine. À l’heure où le conflit ukrainien menace de s’étendre à tout moment, il semble nécessaire de revenir sur cette question et d’examiner les compétences réelles de l’UE et de ses institutions en matière de politique étrangère et de défense. Une fois de plus, nous serons surpris par la nouvelle place prise par la Commission et sa présidente.

francesoir.fr

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L’Europe aimerait tant censurer Twitter

La volonté de bannir Twitter de l’Internet européen soulève des questions sur la liberté d’expression et les mesures de censure. Mais quelle mouche le pique ? Dilaté comme jamais, un ministricule du gouvernement dont personne ne connaissait l’existence jusqu’à présent exprime tout soudain le désir de bannir Twitter de l’internet sinon européen, au moins français. L’information, rapportée avec ferveur par l’habituelle presse de révérence et gluante d’obséquiosité, laisse peu de place au doute : un certain Jean-Noël Barrot qui, selon ce média, serait le ministre français délégué au numérique, se serait déclaré en faveur de bannir Twitter de l’Union européenne si ce réseau social devait refuser de se conformer aux règles que cette dernière entend lui imposer. Pour le ministricule, c’est très simple : tout manquement aux règles édictées dans l’Union provoquera des sanctions sévères, comprenant des amendes pouvant aller jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires mondial de la société concernée voire le bannissement pur et simple de la plateforme d’Elon Musk.

contrepoints.org

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L’intégration des Balkans dans l’UE est un processus complexe.

Entretien avec Henry Zipper de Fabiani. Chercheur associé à l’IRIS, il a servi trente-six ans la diplomatie de la France (1978-2014) dont douze en qualité d’ambassadeur bilatéral (Tadjikistan, Bosnie-Herzégovine) et itinérant (déminage humanitaire, économie des régions).

revueconflits.com

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samedi, 03 juin 2023

L'avenir de l'énergie nucléaire

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L'avenir de l'énergie nucléaire

Leonid Savin

Source: https://www.geopolitika.ru/article/budushchee-atomnoy-energetiki

La Russie devient un leader et un acteur important du secteur

Fin avril 2023, un événement important se produit : la première livraison de combustible de la société russe Rosatom à la centrale nucléaire d'Akkuyu, en Turquie. À peu près au même moment, un certain nombre de dirigeants européens ont déclaré qu'ils n'imposeraient pas et ne soutiendraient pas de sanctions contre le secteur de l'énergie nucléaire russe.

En effet, l'énergie nucléaire est l'un des domaines les plus prometteurs au monde. Cette industrie fait appel à des technologies à forte intensité de connaissances et à un système de sécurité particulier, ce qui en fait une industrie complexe et, en même temps, critique pour les États où elle est utilisée.

Alors que l'opinion publique, tant à l'Ouest qu'à l'Est, considère l'énergie nucléaire comme potentiellement dangereuse (en raison des catastrophes de Tchernobyl et de Fukushima), les avancées technologiques actuelles rendent l'énergie nucléaire plus sûre et plus économique.

Dans cette course, l'avantage va à ceux qui développent ce domaine de manière plus systématique et cohérente, en mettant à jour et en développant leurs propres actifs à temps.

Jusqu'à récemment, les États-Unis et la France étaient considérés comme les leaders de l'énergie nucléaire, car ils disposaient d'un grand nombre de réacteurs (plus d'une centaine et plus de 50 respectivement). Dans certains pays, comme l'Allemagne, le Japon et la Suède, les centrales nucléaires représentent plus de 30 % de la production d'électricité.

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L'enthousiasme de certains gouvernements pour l'agenda vert a contraint à réduire la part des centrales nucléaires, voire à envisager leur fermeture pure et simple, bien qu'en Allemagne, ces projets aient été reconsidérés depuis le début de la crise énergétique.

En Chine, bien qu'il y ait plus de 50 unités nucléaires en service, leur part totale dans la production d'électricité est inférieure à 10 %. D'ici à 2030. Pékin prévoit d'exploiter plus de 100 unités et de devenir l'un des principaux consommateurs d'électricité nucléaire. Notez que la plupart des centrales nucléaires sont situées sur la côte et utilisent de l'eau de mer pour le cycle de refroidissement.

En Russie, l'énergie nucléaire est utilisée activement depuis l'Union soviétique. Dans les années 1990, cette industrie a été attaquée par des éco-activistes financés de l'étranger. Sous des prétextes farfelus, des manifestations de toutes sortes ont été organisées et des campagnes médiatiques ont été ordonnées. Il s'est avéré par la suite que nombre d'entre eux étaient soutenus par l'Open Society Institute de George Soros et d'autres structures mondialistes similaires. Greenpeace s'est ouvertement opposée à l'exploitation des centrales nucléaires dans l'ex-Union soviétique. Ne s'agissait-il pas de les fermer et de les remplacer par des entreprises occidentales ?

À l'heure actuelle, Rosatom s'occupe de l'ensemble du cycle de l'industrie nucléaire, de l'extraction et de l'enrichissement de l'uranium à la production, à la maintenance et au démantèlement des centrales nucléaires.

L'entreprise est également impliquée dans la conception, la construction et l'exploitation de petites centrales nucléaires, qui constituent un projet très prometteur, en particulier pour les régions difficiles d'accès où il faut construire des centrales électriques. Parmi ces centrales figure la seule centrale nucléaire thermique flottante au monde, située dans le district autonome de Tchoukotka.

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En haut, sources de l'uranium des centrales nucléaires belges: 40% proviennent de Russie et du Kazakhstan.

Rosatom maîtrise également les nouvelles technologies nécessaires pour passer à un système énergétique compétitif à deux composantes basé sur un cycle fermé du combustible nucléaire (ZNFC), qui élargira la reproduction du "combustible" nucléaire, le plutonium, et augmentera considérablement la base de combustible de l'énergie nucléaire, éliminant ainsi la nécessité d'extraire de grandes quantités d'uranium naturel. Selon les experts, cette année, sans exagération, un grand pas en avant a été fait dans la maîtrise de la technologie de fermeture du cycle du combustible nucléaire.

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Le réacteur à neutrons rapides BN-800 (photo) de la région de Sverdlovsk a atteint sa pleine capacité en 2022. Dans la même centrale de Beloyarsk, une unité pilote de production d'électricité commerciale de grande capacité équipée d'un réacteur rapide BN-1200M sera lancée.

À Seversk, près de Tomsk, un complexe électrique pilote de démonstration sera construit avec un système sûr et respectueux de l'environnement qui prévient les accidents.

Par ailleurs, les centrales nucléaires russes ont atteint un nouveau record de production totale d'électricité en 2022 : près de 223,3 milliards de kWh, soit 900 millions de kWh de plus qu'en 2021.

La flotte de brise-glaces est également directement liée aux travaux de Rosatom, car les navires utilisent des centrales nucléaires.

Par ailleurs, l'industrie nucléaire russe est aujourd'hui le leader mondial dans divers projets de construction de centrales nucléaires à l'étranger et dans des contrats de fourniture de combustible ou de divers services.

Bien entendu, ses activités ne se limitent pas à l'énergie, car l'atome peut être utilisé dans de nombreux domaines, de la recherche fondamentale à la création de divers matériaux, en passant par la médecine.

Un exemple de coopération internationale dans ce dernier domaine est le centre russo-bolivien de recherche et de technologie nucléaires d'El Alto. Il fournira au système de santé bolivien sa propre production de produits radiopharmaceutiques pour les essais cliniques. Le volume estimé est de plus de cinq mille patients par an. Ainsi, à l'avenir, les travaux de ce complexe permettront de remplacer complètement les importations de produits radiopharmaceutiques pour la médecine bolivienne. La Russie contribue ainsi à renforcer sa souveraineté dans ce domaine. Et, bien entendu, de tels projets serviront d'excellents exemples pour développer la coopération russe dans ce domaine avec d'autres pays d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique.

Les États-Unis tentent de rattraper la Russie et la Chine dans le domaine de l'énergie nucléaire. Le groupe Dilenschneider a publié un rapport spécial sur l'énergie nucléaire aux États-Unis au début de l'année 2023, qui envisage avec optimisme les centrales nucléaires dans un avenir proche. Il note que l'émergence de nouveaux petits réacteurs modulaires (SMR) est beaucoup plus sûre que les centrales conventionnelles, car ils utilisent la circulation naturelle et sont plus économiques, avec des coûts d'investissement plus faibles et des délais de construction plus courts. La Commission américaine de réglementation nucléaire a récemment autorisé le déploiement du premier projet SMR aux États-Unis, tandis que GE Hitachi Nuclear Energy a signé un contrat pour la construction du premier SMR dans l'Ontario, au Canada. CLightbridge Corp. à Reston, en Virginie, travaille avec le gouvernement américain pour tester un combustible nucléaire avancé qui pourrait produire plus d'électricité dans les centrales existantes ainsi que dans les nouveaux SMR et améliorer considérablement la sécurité.

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Aux États-Unis, la nécessité de disposer d'une énergie sans carbone, combinée aux progrès technologiques, a entraîné un afflux d'investissements fédéraux dans l'industrie nucléaire. Au moins 40 milliards de dollars devraient être dépensés au cours de la prochaine décennie. À cela s'ajoutent les milliards attendus des investisseurs privés dans les années à venir. Rien qu'en 2022, environ cinq milliards de dollars de fonds privés ont été consacrés à la conception de nouveaux réacteurs.

Il n'y a que dans l'effort américain qu'il y a un "mais" important. En effet, le gouvernement kazakh a récemment approuvé, par décret, le transfert des participations dans trois gisements d'uranium situés dans le pays, qui étaient gérés par Uranium One Inc.

Cette société est une filiale de Rosatom, et la Russie a donc pris le contrôle de la chaîne d'approvisionnement mondiale en uranium. Le Kazakhstan était le leader de la production d'uranium, représentant environ 40 % de l'offre mondiale. Ainsi, même si ce n'est pas directement, la Russie a pris le contrôle des principaux sites d'extraction d'uranium. Les autres pays disposant de cette matière première ont une part plus faible : 12 % pour l'Australie, 10 % pour la Namibie et 8 % pour le Canada. Dans l'ensemble, parmi les dix premiers pays d'extraction de l'uranium, seuls le Canada et l'Australie appartiennent au groupe des pays occidentaux. Outre la Namibie, le Niger et l'Afrique du Sud exploitent des mines en Afrique, tandis qu'en Asie centrale, l'Ouzbékistan produit également de l'uranium.

Les principaux acteurs du marché du combustible nucléaire sont TVEL, qui fait partie de Rosatom, la société française Areva et la société américaine Westinghouse, une division de la société japonaise Toshiba. Le Japon compte également Japan Nuclear Fuel Limited et Mitsubishi Heavy Industries. Westinghouse est connue pour son lobbying agressif en faveur de la vente de ses produits en Europe de l'Est, y compris en Ukraine. Bien que leur combustible ne soit pas techniquement adapté aux modèles de réacteurs soviétiques (russes).

Aujourd'hui, la coopération avec la Russie dans le domaine de l'énergie nucléaire dans les pays européens est davantage motivée par le degré de soumission à Washington. La Finlande, par exemple, a refusé la construction de la centrale nucléaire de Hanhikivi-1, conçue par Rosatom. La résiliation du contrat fait aujourd'hui l'objet de poursuites judiciaires. En revanche, la Hongrie a donné son feu vert à la construction de deux nouvelles centrales à Paks. Il s'agit là aussi d'une mesure de la souveraineté d'un pays. Les gouvernements les plus prudents préfèrent être aussi vigilants et raisonnables que possible en ce qui concerne leur propre sécurité énergétique. Bien que l'Allemagne, qui devait participer au projet, ait commencé à boycotter la Hongrie, Siemens n'a toujours pas reçu l'autorisation nécessaire du gouvernement. De telles intrigues révèlent de réels problèmes de capacité contractuelle au sein même de l'UE.

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Par ailleurs, notre voisin le Kazakhstan est également intéressé par la construction par la Russie d'une centrale nucléaire de quatre unités. Elle sera vraisemblablement construite près du lac Balkhash. En Turquie, la centrale nucléaire d'Akkuyu, avec quatre unités de 4 800 MW, qui est le plus grand projet dans l'histoire de la coopération russo-turque, est toujours en cours de construction. Il convient de noter que le site de construction de la centrale n'a pas été endommagé lors des récents tremblements de terre.

Par ailleurs, le développement de l'énergie hydrogène est également l'une des priorités de Rosatom. Cela suggère que l'entreprise joue un rôle de catalyseur pour de nouvelles orientations, en utilisant les connaissances techniques et scientifiques ainsi que les actifs existants pour développer des secteurs prometteurs. L'énergie hydrogène est considérée comme l'une des tendances les plus pertinentes dans le domaine des énergies alternatives vertes en raison de la possibilité d'utiliser des sources renouvelables. Bien qu'il existe encore une classification en bleu, rouge et gris, le rouge est uniquement lié à l'énergie nucléaire, c'est-à-dire que l'hydrogène est produit à partir de cette énergie et de l'électrolyse de l'eau. À l'avenir, l'hydrogène pourrait également être utilisé pour les transports, avec une infrastructure appropriée de stations de ravitaillement en hydrogène.

Dans ce contexte, l'énergie nucléaire est donc un système plus complexe et plus intégré que la production d'énergie conventionnelle. Les progrès des scientifiques et des spécialistes russes dans ce domaine apporteront la compétitivité nécessaire à notre pays.

L'Allemagne veut des sanctions visant la coopération nucléaire entre la Russie et l'Europe

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L'Allemagne veut des sanctions visant la coopération nucléaire entre la Russie et l'Europe

Lucas Leiroz

Source: https://novaresistencia.org/2023/05/28/a-alemanha-quer-sancoes-sobre-a-cooperacao-nuclear-da-russia-com-a-europa/

Une fois de plus, l'Allemagne montre clairement qu'elle est prête à sacrifier ses propres intérêts stratégiques pour s'aligner sur les plans géopolitiques des États-Unis.

Le pays lance une campagne visant à étendre le boycott de la Russie en imposant de nouvelles sanctions contre le secteur nucléaire, ce qui nuirait gravement à Berlin et à d'autres États, mais favoriserait l'intérêt des États-Unis qui est d'accroître les tensions entre l'Europe et la Russie. Le projet se heurte toutefois à une forte opposition de la part d'autres nations du continent.

Berlin semble vouloir faire pression en faveur d'une interdiction totale de l'importation de combustible nucléaire russe en Europe. Le pays demande l'interdiction des liens entre les entreprises européennes et la société russe Rosatom, en invoquant principalement des préoccupations environnementales, mais aussi en soulignant l'importance d'isoler la Russie dans le contexte actuel de tensions et de rivalités qui a émergé après le début de l'opération militaire spéciale des Russes en Ukraine, considérée comme une "invasion injustifiée" par les Européens.

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Il est nécessaire de souligner l'aspect hypocrite des affirmations de l'Allemagne, car le pays se fait publiquement l'écho des préoccupations environnementales concernant l'énergie nucléaire, mais développe de plus en plus l'utilisation du charbon pour la production d'électricité. Berlin a abaissé ses lois sur la protection de l'environnement pour augmenter ses zones de déforestation légale tout de suite après le début des sanctions anti-russes, qui ont fortement affecté la coopération énergétique russo-européenne, car elles ont rendu l'approvisionnement en gaz et en combustible nucléaire en provenance de la Russie vers les pays de l'UE presque non viable. Le gaz et l'énergie nucléaire sont des sources d'électricité plus propres que le charbon, ce qui rend les "préoccupations environnementales" allemandes injustifiées et insignifiantes.

Sur la scène européenne, il existe deux blocs de désaccord sur la question du nucléaire. L'un est constitué d'États plus pragmatiques qui défendent une position privilégiant les intérêts européens. L'autre est formé par des États idéologiquement attachés à l'ordre unipolaire américain et désireux de servir les intérêts de Washington quelles qu'en soient les conséquences négatives pour le continent européen.

Le premier bloc comprend, outre l'Allemagne, la Pologne et les pays baltes. Des raisons historiques et géopolitiques expliquent la position de ces pays. En tant qu'anciens États communistes, la Pologne et les pays baltes sont devenus très réceptifs à la mentalité ultranationaliste et russophobe, raison pour laquelle ils agissent actuellement comme des agents déstabilisateurs en Europe de l'Est, en étant prêts à faire monter les tensions régionales au maximum.

D'autre part, l'Allemagne agit également de manière irrationnelle contre la Russie parce qu'elle est un pays pratiquement colonisé par les États-Unis, incapable de prendre des décisions souveraines. Avec la présence effective d'armes nucléaires américaines sur le sol allemand, on peut dire que l'Allemagne d'aujourd'hui est une zone d'occupation de l'OTAN, absolument incapable de défendre ses propres intérêts.

L'Autriche fait également partie du bloc des nations qui s'opposent à la puissance nucléaire russe, ce qui contredit le statut neutre et peu militarisé du pays. Selon sa propre législation, l'Autriche doit maintenir sa neutralité, c'est pourquoi elle n'est pas membre de l'OTAN et accueille plusieurs organisations internationales sur son territoire. Mais la mentalité anti-russe, déguisée en défense de la paix et du droit international, a pris de l'ampleur dans le pays, l'amenant à soutenir des mesures extrêmes visant à interdire l'énergie russe, à boycotter et à isoler Moscou.

Il y a ensuite les nations européennes pragmatiques comme la Bulgarie, la Slovaquie et la République tchèque où se trouvent des centrales nucléaires construites par la Fédération de Russie. Il est évident que ces pays sont sceptiques quant à la possibilité d'étendre les sanctions au secteur nucléaire et craignent pour leur propre sécurité énergétique si cela se produit.

"Il s'agit d'un comportement absolument aberrant de la part du gouvernement allemand, car la question de l'approvisionnement énergétique est une compétence nationale, la sécurité de l'approvisionnement énergétique est une question de souveraineté (...) Disposer d'un approvisionnement énergétique sûr, bon marché et prévisible à long terme et y parvenir en tenant compte des préoccupations environnementales (...) Il est clair que l'énergie nucléaire peut répondre à ces deux objectifs", déclarent certaines personnalités politiques.

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En outre, il convient de rappeler que Budapest construit actuellement, en coopération avec la Russie, une nouvelle centrale nucléaire, PAKS II, qui entre manifestement en conflit avec les projets allemands visant à sanctionner tous les pays qui ont des liens nucléaires avec Moscou.

La France soutient la Hongrie dans ses demandes non pas parce qu'elle a une attitude pacifique à l'égard de la Russie, mais parce qu'il est dans l'intérêt de Paris de rechercher une position de plus grande autonomie et de leadership pour l'Europe au sein même de l'ordre américain unipolaire. La France de Macron maintient une politique étrangère pragmatique à l'égard des intérêts européens, bien qu'elle maintienne une forte opposition à Moscou. En ce sens, la coopération pragmatique sur l'énergie nucléaire semble être favorable aux intérêts français.

Il est nécessaire de poursuivre l'analyse de la situation pour savoir quelle sera la position gagnante entre ces blocs. Le Parlement européen est majoritairement dominé par la mentalité irrationnelle et russophobe, ce qui tend à favoriser des demandes comme celles de l'Allemagne. Il reste à voir combien de temps ce type de position anti-stratégique sera viable en Europe.

Source : Infobrics

Biden ment à l'Amérique mais l'Europe est la victime

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Biden ment à l'Amérique mais l'Europe est la victime

par Fabio Mini

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/25577-fabi...

Le président américain Joe Biden, en baisse dans les sondages, et l'ancien président Donald Trump, en hausse dans les condamnations, ont déjà entamé leur campagne électorale. Chacun à sa manière, mais tous deux sans argument décisif en matière de politique étrangère et de sécurité, ou de politique économique ou sociale. Tous deux savent cependant que la première, la politique de défense, n'aura aucune importance pour le vote.

Biden a tenté de se présenter comme le président qui a resoudé l'OTAN, rétabli l'hégémonie sur l'Europe et ainsi obtenu un soutien pour la guerre en Ukraine. Ces déclarations ont convaincu la quasi-totalité des alliés européens, mais pratiquement personne dans notre camp. Non pas parce qu'elles sont fausses, mais parce qu'elles sont "éloignées" de la géographie et de la pensée américaines. Paradoxalement, M. Biden peut compter sur le soutien de l'Europe à la guerre parce qu'il n'a jamais expliqué clairement aux citoyens américains ce que signifie la guerre en Ukraine et quels sont les intérêts et l'engagement des États-Unis. Il s'est toujours limité à une rhétorique anti-russe et à une prétendue défense de la liberté et de l'idéologie occidentale.

En fait, le "peuple" américain ne sait presque rien de la guerre en Europe et s'il en savait un peu plus, il ne l'accepterait pas. Les Américains ne savent pas que la cohésion des alliés européens est fragile, que les trois quarts du monde sont contre la guerre, que l'hégémonie militaire ne suffit pas à compenser la perte de l'hégémonie politique et économique. Et l'administration Biden est l'expression du Parti démocrate grâce au soutien de la moitié des petits ou "grands" électeurs de ce peuple délibérément maintenu dans l'ignorance.

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Mais l'autre moitié est également désorientée. Le sénateur républicain Marco Rubio, ancien candidat à la Maison Blanche en 2016, partisan des sanctions contre le Venezuela et la Chine, et qualifié de " parrain " de Miami grâce au bassin électoral que lui procurent exilés ou immigrés cubains, a fustigé Macron pour ses déclarations sur les relations avec la Chine. En particulier, il n'a pas apprécié l'idée d'une autonomie stratégique européenne prônée par Macron, la promesse d'une équidistance dans le dossier taïwanais entre les Etats-Unis et la Chine, et la phrase aussi évidente que désagréable selon laquelle "être un allié ne signifie pas être un vassal". Avec mépris, Rubio a commenté : "Si les Européens font cavalier seul et se détachent des États-Unis en suivant Macron, cela nous fera économiser beaucoup d'argent... Nous sommes aujourd'hui très impliqués en Ukraine. Nous dépensons beaucoup de l'argent de nos contribuables dans la guerre européenne. Et je l'ai soutenu parce que je pense qu'il est dans l'intérêt national des États-Unis d'être les alliés de nos alliés (sic !). Mais si c'est la position de nos alliés, si en fait Macron parle au nom de toute l'Europe, et que leur position est que,désormais, ils ne vont pas choisir leur camp entre les États-Unis et la Chine... peut-être devrions-nous leur dire que nous allons nous concentrer sur Taïwan et sur les menaces venant de la Chine, pendant que vous, Européens, vous occupez de l'Ukraine et de l'Europe."

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Oui, parce que la guerre en Ukraine est une question européenne et une responsabilité des Européens. L'Amérique nous ferait une faveur ; l'intérêt national des États-Unis est seulement de maintenir les alliés européens ensemble et c'est à eux de se battre en Europe contre la Russie. M. Biden n'a pas expliqué aux Américains que sans leur intervention et les accords bilatéraux anti-russes avec l'Ukraine, signés de 2008 à 2021, l'invasion n'aurait pas eu lieu et la guerre n'aurait jamais éclaté. Sans le soutien américain à l'Ukraine "aussi longtemps que nécessaire" et "par tous les moyens" (le "whatever it takes" repris par les Britanniques et les boyards de l'OTAN et de l'UE), la guerre serait terminée depuis longtemps et pourrait se terminer dès aujourd'hui. M. Biden continue de nier que la manœuvre américaine est une guerre dirigée contre la Russie et que, jusqu'à présent, elle a plutôt été dirigée contre l'Europe. Il affirme (en connaissance de cause ou simplement par calcul électoral) que le continent américain n'est pas menacé par une guerre européenne et que même une escalade nucléaire n'impliquerait pas les États-Unis. Et en effet, comme les analystes du Pentagone le lui disent depuis un certain temps, l'Europe serait frappée en premier.

On peut comprendre les objectifs, les récits, les aventures et les dénégations des Américains qui se considèrent à l'abri d'une guerre en Europe parce qu'ils sont séparés et protégés par des milliers de kilomètres et deux océans. Mais on ne comprend pas les mêmes récits, objectifs et aventures des Européens directement impliqués dans la guerre en Ukraine et séparés des combats par une centaine de kilomètres et quelques rivières et mers intérieures. Ou peut-être les comprend-on et vaut-il mieux ne pas  raconter tout cela à nos peuples de toute façon.

vendredi, 02 juin 2023

L'éco-extrémisme comme nouvelle religion

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L'éco-extrémisme comme nouvelle religion

Cette pensée, sponsorisée, financée par des organisations étrangères veut imposer, pour les entreprises, des modes de vie, des bouleversements économiques avec la transition énergétique comme la voiture électrique, l'alimentation synthétique et divers aménagements

par Pasquale Ciaccio

Source: https://www.barbadillo.it/109673-la-polemica-lecoestremismo-come-nuova-religione/

Il faut remonter au 15ème siècle pour se rendre compte que si des initiatives de prévention telles que les bassins de rétention avaient été mises en place dans la mesure déjà prévue et pas seulement partiellement, les inondations auraient pu être limitées. Qui nous l'a dit à l'époque ? Nicolas Machiavel qui, dans Le Prince, analyse au chapitre 25 les catégories bien connues de "fortune" et de "vertu".  Il s'agissait de montrer que, dans la situation de l'Italie d'alors, politiquement faible car divisée en principautés, un prince digne de ce nom devait tenir compte du hasard, de la fortune qui pouvait mettre à mal l'existence de l'État si le prince doué de vertu ne déployait pas des stratégies pour le défendre. Et à cet égard, Machiavel établit une similitude précisément avec l'image d'une inondation qui fait déborder les fleuves, des inondations comme il s'en est produit dans sa région, si l'homme ne prend pas des mesures telles que le renforcement des berges, la création de canaux pour contenir les eaux. À l'époque, on ne parlait pas de changement climatique, de réchauffement ou de refroidissement de la terre par l'homme, comme la pensée écologiste italienne et étrangère voudrait nous le faire croire. Cette pensée, sponsorisée, financée par des organisations étrangères, veut imposer, au nom du business, des modes de vie, des bouleversements dans le domaine économique par le biais de la transition énergétique avec des innovations comme la voiture électrique, l'alimentation de synthèse et divers autres aménagements. Nous sommes face à une pensée idéologique qui érige l'écologie en dogme, en nouvelle religion, croyant ainsi détenir la vérité alors qu'elle démontre sa propre ignorance en mésinterprétant des phénomènes naturels comme le climat, qui a toujours connu des évolutions cycliques qui ne dépendent pas de l'homme. Quiconque ose contredire, apporter des thèses différentes, est automatiquement, hystériquement, taxé d'ennemi de la nature, de l'environnement, ne méritant pas d'être pris en considération. 

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Des études sérieuses menées par de vrais experts comme le professeur Franco Prodi, physicien de l'atmosphère qui est l'un des chercheurs les plus accrédités dans ce domaine, ont montré que la pollution n'affecte pas le climat, c'est-à-dire que le soi-disant changement climatique est indépendant des activités malpropres des humains. Pour les écologistes autoproclamés, c'est toujours la faute de l'homme parce qu'ils ne veulent pas comprendre que polluer est certes une chose déplaisante mais que les phénomènes atmosphériques suivent, eux, leur propre voie... Nous passons du dogme vaccinal au dogme environnementaliste, écologiste, et les soi-disant écovandales sont des marionnettes dans les mains des financiers de cette philosophie, qui à leur tour conditionnent les politiques et les gouvernements, tantôt plus tantôt moins. Tout cela parce que si on ne croit plus en quelque chose de solide qui donne un fondement à la vie, on finit par croire tout ce qui nous passe par la tête parce qu'on est obscurci par l'idéologie qui impose ses désirs à la réalité.     

Nouvelle explosion au Kosovo: merci l'OTAN

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Nouvelle explosion au Kosovo: merci l'OTAN

par Massimo Fini 

Source : Massimo Fini & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/il-kosovo-riesplode-grazie-nato

En octobre, j'ai publié dans Il Fatto un article intitulé "La poudrière va réexploser en Yougoslavie". J'émettais là une prophétie facile. Six mois plus tard, ce sont les Kosovars qui ont bel et bien remué les brindilles qui ne demandaient qu'à s'enflammer. En avril dernier, des élections municipales ont eu lieu dans le nord du Kosovo, une nation jamais reconnue par la Serbie et 91 autres États dans le monde, dont la Russie. Elles devaient se dérouler dans les villages de Leposavic, Zubin, Potok et Zvecan. En ne reconnaissant pas le Kosovo, les Serbes de la région avaient déserté les urnes au point que seuls 3 % de la population s'étaient rendus aux urnes. Cela signifie simplement que, dans cette région du pays, 97% de la population est serbe et seulement 3% kosovare/albanaise, mais le gouvernement fantoche de Pristina, que je définis ainsi parce qu'il a été imposé par les Américains après l'agression illégitime contre la Serbie en 1999 (l'ONU s'y était explicitement opposée), voulait envers et contre tout installer des maires. Cela a donné lieu à de furieux affrontements entre les Serbes et l'armée "régulière" de Pristina, avec un bilan encore indéterminé, de nombreux blessés de part et d'autre. Hier, ce sont les troupes de la force de l'OTAN au Kosovo qui ont fait les frais de la reprise des affrontements, avec 41 soldats blessés, dont 11 alpini italiens.

Je doute fort que les Serbes s'arrêtent là. Si seulement la guerre en Ukraine tournait à l'avantage de la Russie, les Serbes, historiquement alliés aux Russes pour des raisons non seulement politiques mais aussi culturelles et ethniques (ils sont tous deux des peuples slaves et Yougoslavie signifie littéralement "Slaves du Sud"), n'hésiteraient peut-être pas à leur ôter cette douloureuse épine du pied que représente la perte du Kosovo, historiquement considéré comme "le berceau de la nation serbe". L'attitude du champion serbe Djokovic ("Le Kosovo est serbe et restera toujours serbe") qui, en plus d'être un grand joueur de tennis et un homme de grande culture, n'a pas dans ses gènes la férocité de la quasi-totalité de ses compatriotes qui sont considérés, sur le terrain, comme les meilleurs combattants du monde (voir Maledetta Sarajevo de Francesco Battistini et Marzio Mian, qui traite de la guerre en ex-Yougoslavie menée avec des corps à corps guerriers et non par la truchement de missiles et de drones) ne laisse pas de place au doute.

La Chine, dont les Américains ont réussi à frapper l'ambassade lors de leur habituel bombardement "a chi cojo cojo" de Belgrade en 1999, pourrait également entrer en ligne de compte dans le cadre de la géopolitique mondiale. Ce n'est pas un hasard si, il y a quelques mois, la Chine a fourni à la Serbie six avions de transport stratégique Y-20. Cette livraison a eu lieu au grand jour, mais il est fort probable que d'autres armes ont été fournies par les Chinois à la Serbie et que d'autres encore pourraient être livrées ultérieurement.

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L'ordre au Kosovo/Serbie est aujourd'hui maintenu par l'OTAN, mais celle-ci est engagée sur une infinité de fronts beaucoup plus intéressants pour les États-Unis et pourrait se désengager de l'échiquier balkanique qui ne lui procure aucune utilité concrète et constitue en même temps une épine dans le pied de l'Union européenne et en particulier de l'Italie car dans les Balkans aujourd'hui, après la guerre de 1999, c'est la composante islamique qui prédomine avec des cellules ISIS qui, à cent kilomètres à vol d'oiseau du territoire italien, sont prêtes à frapper dès que l'occasion se présentera.

Mais la question du Kosovo n'est qu'un avant-goût. Bientôt, je crois, la Bosnie, elle aussi, va exploser, un État qui n'a jamais existé, tenu grâce à la répétition incessante de discours creux, c'est-à-dire une fois de plus grâce à l'OTAN et avec une force européenne, appelons-la ainsi, sur le terrain, avec un président islamiste et où les Serbes sont réduits à l'état d'enclave. Je pense que les Serbes de Bosnie feront la guerre aux Croates de Bosnie et aux islamistes bosniaques ou, plus probablement, s'allieront à la Serbie voisine.

Les Balkans ont toujours été la poudrière de l'Europe, l'Ukraine n'étant après tout qu'un accident de parcours.

Escalade au Kosovo: un nouveau défi pour l'OTAN?

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Escalade au Kosovo: un nouveau défi pour l'OTAN?

Source: https://zuerst.de/2023/06/01/eskalation-im-kosovo-eine-neue-herausforderung-fuer-die-nato/

Pristina/Belgrade. Un nouveau front contre l'OTAN vient peut-être de s'ouvrir au Kosovo. Lundi, des affrontements entre Serbes et soldats de la KFOR y ont donné lieu à de violentes émeutes. Quarante soldats de l'ONU venus d'Italie et de Hongrie ont été blessés.

C'est pourquoi le lobbyiste autrichien de l'OTAN Günter Fehlinger veut maintenant que l'alliance déclare que soit appliqué l'article 5 du statut de l'OTAN. Il réclame donc une action musclée contre les "terroristes étatiques de Serbie".

Certes, cela n'est en aucun cas prouvé. Mais déjà en 1999, lors de l'attaque de l'OTAN contre l'ex-Yougoslavie, l'alliance militaire occidentale n'avait pas besoin de faits solides pour passer à l'action.

Littéralement, le statut de l'OTAN stipule : "En cas d'agression armée sur le territoire d'un État membre, les autres États membres lui doivent aide et assistance dans toute la mesure de leurs moyens". Fehlinger, qui lance régulièrement des campagnes de signatures pour l'adhésion de l'Autriche (officiellement neutre !) à l'OTAN, estime qu'un cas répondant à la définition fixée en l'article 5 de l'Alliance est désormais survenu. Lors des affrontements de lundi, les soldats de la KFOR ont été blessés par l'explosion de bombes incendiaires, ont subi des fractures et des brûlures. L'Italie et la Hongrie sont toutes deux partenaires de l'OTAN.

En effet, de nombreux souvenirs de l'intervention de l'OTAN en 1999 refont surface. Les 78 jours et nuits de bombardements de l'OTAN ont finalement conduit à la sécession du Kosovo, où se trouve depuis lors le "Camp Bondsteel", l'une des plus grandes bases militaires américaines en dehors des Etats-Unis. La Russie a été mise au pied du mur lors de l'action militaire de l'OTAN en 1999 et a dû accepter les résultats de la guerre en grinçant des dents. Les observateurs n'excluent pas que le conflit actuel soit un retour de bâton de la part de Moscou, qui frappe l'OTAN impliquée dans la guerre en Ukraine au plus mauvais moment. Récemment, des informations ont également circulé selon lesquelles des mercenaires de la force russe Wagner seraient en route vers le Kosovo (mü).

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Nouvelles conditions de paix proposées par Moscou: l'Ukraine doit rester neutre et reconnaître le statu quo

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Nouvelles conditions de paix proposées par Moscou: l'Ukraine doit rester neutre et reconnaître le statu quo

Source: https://zuerst.de/2023/06/01/neue-friedensbedingungen-aus-moskau-ukraine-soll-neutral-bleiben-und-status-quo-anerkennen/

Moscou. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Mikhaïl Galouzine, a déclaré dans un entretien accordé à l'agence de presse publique russe TASS que les conditions d'un éventuel processus de paix dans la guerre en Ukraine avaient été actualisées et que Moscou avait pris de nouvelles orientations.

Pour un "règlement du conflit", l'Ukraine doit cesser les combats et les pays occidentaux ne doivent plus livrer d'armes, explique clairement Galouzine. Pour parvenir à une paix "durable et juste", Kiev doit en outre revenir à son statut de neutralité et de non-alignement d'antan et reconnaître comme territoire russe les "nouvelles conditions territoriales", c'est-à-dire l'occupation des territoires ukrainiens conquis, qui ont également été officiellement rattachés à la Fédération de Russie en septembre 2022.

Le ministre a ajouté que la protection des droits des citoyens russophones et des minorités nationales était également un élément central pour parvenir à la paix. La langue russe doit être reconnue comme langue officielle. Les droits de l'homme fondamentaux doivent également être garantis en Ukraine, y compris le droit à la liberté de religion, a-t-il ajouté. Du point de vue russe, ce dernier point n'est plus d'actualité depuis 2014 dans les régions de l'est de l'Ukraine, majoritairement peuplées de Russes.

Il est frappant de constater que les principales exigences formulées à l'origine par Moscou - la démilitarisation et la "dénazification" de l'Ukraine - ne sont plus mentionnées dans les déclarations de Galouzine. (mü)

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jeudi, 01 juin 2023

Henry Kissinger et le Professeur Moriarty

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Henry Kissinger et le professeur Moriarty

Constantin von Hoffmeister

Source: https://eurosiberia.substack.com/p/henry-kissinger-and-professor-moriarty?utm_source=substack&publication_id=1305515&post_id=125151288&utm_medium=email&utm_content=share&triggerShare=true&isFreemail=true

Par un remarquable retournement de situation, ce salut pour l'anniversaire de Kissinger est la conséquence d'un grave malentendu. L'intention initiale, voyez-vous, était de dépeindre Henry Kissinger comme un méchant à qui il faut venir en aide, et non une figure à célébrer. En effet, Henry Kissinger, tout comme l'infâme professeur Moriarty, porte le poids d'innombrables vies perdues au Viêt Nam, au Laos et au Cambodge - un bilan stupéfiant qui repose fermement sur ses épaules. Un lien de parenté avec les dictateurs apparaît, mais seulement s'ils épousent le libéralisme économique et un penchant fasciste, comme ce fut le cas pour le Chilien Augusto Pinochet. Les prouesses machiavéliques partagées par Kissinger et Moriarty révèlent une vérité profondément troublante, car tous deux ont excellé dans l'orchestration de leurs sinistres entreprises avec une précision troublante.

"Sous le masque d'une habileté diplomatique exceptionnelle se cache une malveillance qui engloutit les nations", remarque Holmes, son regard perçant fixé sur l'enchevêtrement de preuves qui s'étalent devant lui". Kissinger, tout comme Moriarty, danse dans l'ombre, laissant le chaos dans son sillage.

ihkmages.jpgPourtant, malgré leurs penchants criminels, il faut faire une distinction, car il reste une once de lucidité chez ces malfaiteurs. Lorsque des factions mafieuses rivales se disputent le contrôle d'une ville, les pertes sont inévitables. Cependant, la ville perdure, son existence servant de canal au commerce illicite de la drogue, du jeu et de la prostitution. Si, dans le cadre d'une croisade autoproclamée pour la justice, la mafia d'une certaine région peut être éradiquée, la suite est souvent sombre, laissant le tissu même de ces lieux en lambeaux. La politique étrangère, quant à elle, ne devrait pas opposer des communautés de valeurs à des États voyous ou terroristes ; elle devrait plutôt rechercher un équilibre harmonieux des intérêts en matière de sécurité, dans le but d'éviter les conséquences les plus graves. Les États, dans leur réseau complexe de relations, devraient se traiter d'égal à égal, en transcendant les frontières imposées par les jugements moraux.

"Dans la danse complexe des relations internationales, il est impératif de trouver un équilibre entre les forces opposées", a déclaré Holmes, ses doigts parcourant avec agilité les indices mis à sa disposition. "Car c'est dans cet équilibre délicat que réside le véritable art de la diplomatie".

Cette notion n'implique cependant pas une adhésion égale aux principes du droit international. Dans le domaine des affaires internationales, qui s'apparente au domaine domestique régi par le droit civil, un paradoxe apparaît. En théorie, il est interdit à l'indigent comme à l'opulent de trouver du réconfort sous les arches d'un pont. Pourtant, lorsque la survie même est en jeu, les États sont contraints de naviguer dans les eaux troubles de la légalité avec une certaine souplesse. La récupération de la Crimée par la Russie témoigne de cette danse nuancée, brouillant les frontières entre réalisme et droiture morale. C'est là que réside le nœud du problème, la démarcation au-delà de laquelle la partie la plus faible est contrainte d'entrer dans le domaine périlleux de la préemption.

"Le droit, mon cher Watson, est une tapisserie tissée de subtilités", dit Holmes, les yeux brillants d'une grande perspicacité. "Ses fils, tendus par le poids de la nécessité, peuvent se plier ou même se rompre, révélant la dualité de la nature humaine".

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Naturellement, des objections surgissent, remettant en cause la dichotomie présentée. Certains affirment que l'impérialisme, un mastodonte en constante expansion mû par la poursuite incessante de la reproduction capitaliste, nécessite un conflit, faisant de la réconciliation une chimère insaisissable. D'autres, cherchant la consolation dans le cynisme, affirment que les proclamations occidentales de valeurs morales ne sont que des outils dans la grande bataille pour la domination. Hélas, il existe peut-être des individus moins perspicaces qui croient sincèrement en leur propre propagande, mais en fin de compte, les intérêts pragmatiques règnent en maîtres.

"La sagesse échappe souvent à ceux qui sont enchaînés par leurs propres ambitions", murmura Holmes, une légère trace d'amusement pointant aux coins de ses lèvres. "Leur orgueil les rend aveugles aux ficelles des marionnettes qui guident leurs actions, manipulées par les mains invisibles du pouvoir".

Le domaine de la politique étrangère est un domaine dépourvu d'intellect, une terre stérile de manœuvres opportunistes. Les États en tant qu'entités, dans leur nature profonde, possèdent divers degrés d'humanité. Cependant, lorsqu'ils sont opposés les uns aux autres, ils régressent à des inclinations primitives, ressemblant non pas à des êtres cultivés, mais à des êtres sauvages.

"Les diplomates, mon cher Watson, portent des masques de tromperie", remarque Holmes, la voix teintée d'un mélange de dédain et de résignation. "Ils dissimulent leur propre ignorance et s'efforcent d'arracher à leurs adversaires des secrets qui leur échappent. C'est dans cet artifice que réside tout leur art. Ils ne sont pas sournois; ils ne sont que des imbéciles involontaires, qui se font involontairement l'écho d'Henry Kissinger".

Les parallèles entre Kissinger et Moriarty deviennent de plus en plus évidents. Tout comme le réseau criminel de Moriarty s'étendait à toutes les facettes des bas-fonds de Londres, l'influence de Kissinger s'étendait au monde entier, ses machinations façonnant le destin des nations. La quête du pouvoir, qu'il s'agisse de domination géopolitique ou d'empire criminel, consume les cerveaux de ces maîtres d'œuvre, laissant le chaos dans son sillage.

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Holmes, qui a toujours incarné le raisonnement déductif, a levé un doigt d'avertissement. "Méfiez-vous de l'attrait du pouvoir, mon cher Watson, car il engendre une obscurité qui éclipse la raison et la moralité. Il séduit l'esprit des hommes, les égare et prend au piège même les plus brillants d'entre nous".

Dans le domaine des relations internationales, la boussole morale devient un outil fragile, susceptible d'être manipulé et déformé. Les valeurs vertueuses proclamées par l'Occident servent souvent d'armes dans la lutte pour le pouvoir, les notions de bien et de mal devenant des victimes du grand jeu. Les esprits peuvent diverger et débattre de la faisabilité d'une réconciliation ou de l'inévitabilité d'un conflit, mais dans le grand théâtre des affaires mondiales, les intérêts prévalent, pliant le cours de l'histoire à leur volonté.

"L'histoire, mon cher Watson, est une étoffe tissée avec les fils de l'ambition et de l'opportunisme", conclut Holmes, sa voix résonnant d'une profonde compréhension. "Au milieu de cette trame complexe, la vérité devient insaisissable et la lutte pour la domination émerge comme la seule force directrice.

Ainsi, dans cette mosaïque alambiquée de géopolitique et de nature humaine, l'ombre d'Henry Kissinger et le spectre fantomatique de Moriarty se profilent. Leurs actions se répercutent dans l'histoire, remettant en question les notions de moralité, de justice et le délicat équilibre du pouvoir. Les échos de leurs actes nous rappellent que même les esprits les plus brillants peuvent succomber à l'attrait des ténèbres, et que leur intelligence peut être utilisée comme une arme de chaos ou de contrôle.

"Telle est la danse des ombres, Watson", conclut Holmes, ses yeux reflétant un mélange de mélancolie et de détermination. "Nous, simples observateurs, ne pouvons que nous efforcer de mettre en lumière les schémas complexes qui guident le destin des nations, dans l'espoir de clarifier la voie vers un avenir plus éclairé."

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A. Douguine - La dernière bataille russe: six positions principales

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La dernière bataille russe: six positions principales

Par Alexandre Douguine

L'Opération militaire spéciale (OMS), un événement majeur de l'histoire mondiale

Nombreux sont ceux qui commencent à comprendre que ce qui se passe ne peut en aucun cas être expliqué par la simple analyse des intérêts nationaux, des tendances économiques ou de la politique énergétique, des différends territoriaux ou des tensions ethniques. Presque tous les experts qui tentent de décrire ce qui se passe avec les termes et les concepts habituels d'avant cette guerre apparaissent au moins peu convaincants et souvent tout simplement stupides.

Pour comprendre, même superficiellement, l'état des choses, il faut se tourner vers des catégories beaucoup plus profondes et fondamentales, critiquer les analyses quotidiennes qui ne sont pratiquement jamais remises en question.

La nécessité d'un contexte global

Ce que l'on appelle encore "Opération militaire spéciale" (OMS) en Russie, et qui est en fait une véritable guerre contre l'Occident collectif, ne peut être compris que dans le cadre d'approches à grande échelle telles que :

- la géopolitique, fondée sur la prise en compte du duel mortel entre la civilisation de la mer et la civilisation de la terre, qui identifie l'aggravation finale de la grande guerre continentale ;

- l'analyse civilisationnelle - le choc des civilisations (la civilisation occidentale moderne revendiquant l'hégémonie contre les civilisations alternatives non occidentales émergentes)

- la définition de l'architecture future de l'ordre mondial - la contradiction entre un monde unipolaire et un monde multipolaire ;

- l'aboutissement de l'histoire mondiale - l'avènement de la phase finale d'un modèle occidental de domination mondiale confronté à une crise fondamentale ;

- une macro-analyse de l'économie politique construite sur la donnée constante de l'effondrement du capitalisme mondial ;

- enfin, une eschatologie religieuse décrivant les "derniers temps" et leurs conflits, affrontements et catastrophes inhérents, ainsi que la phénoménologie de la venue de l'Antéchrist.

- Tous les autres facteurs - politiques, nationaux, énergétiques, relatifs aux ressources, ethniques, juridiques, diplomatiques, etc. - bien qu'importants, sont secondaires et subordonnés. À tout le moins, ils n'expliquent ni ne clarifient rien de substantiel.

Nous plaçons l'OMS dans six cadres théoriques, qui représentent chacun des disciplines entières. Ces disciplines ont reçu peu d'attention dans le passé, lorsqu'on préférait des domaines d'étude plus "positifs" et "rigoureux". Elles peuvent donc sembler "exotiques" ou "hors de propos" pour beaucoup, mais la compréhension des processus véritablement mondiaux nécessite une distance considérable par rapport au privé, au local et au détail.

L'OMS dans le contexte de la géopolitique

Toute la géopolitique repose sur l'opposition éternelle entre la civilisation de la mer (thalassocratie) et la civilisation de la terre (tellurocratie). Les affrontements entre Sparte, puissance basée sur la terre, et Athènes, puissance basée sur le port (la mer), entre Rome, basée sur la terre, et Carthage, basée sur la mer, sont l'expression vivante de ces prémices dans l'Antiquité.

Les deux civilisations diffèrent non seulement sur le plan stratégique et géographique, mais aussi dans leur orientation principale: tout empire terrestre est fondé sur une tradition sacrée, le devoir et la verticalité hiérarchique dirigée par un empereur sacré. C'est une civilisation de l'esprit.

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Les puissances maritimes sont des oligarchies, un système commercial dominé par le développement matériel et technique, elles sont essentiellement des États pirates, leurs valeurs et leurs traditions sont contingentes et changeantes, comme la mer elle-même. D'où leur progressisme intrinsèque, surtout dans le domaine matériel, et, à l'inverse, la Rome éternelle est marquée par la constance de son mode de vie et la continuité de sa civilisation continentale.

Lorsque la politique s'est mondialisée et a conquis l'ensemble du globe, les deux civilisations se sont enfin incarnées dans l'espace. La Russie et l'Eurasie deviennent le noyau de la civilisation terrestre, tandis que le pôle de la civilisation maritime s'ancre dans la zone d'influence anglo-saxonne: de l'Empire britannique aux États-Unis et au bloc de l'OTAN.

C'est ainsi que la géopolitique voit l'histoire des derniers siècles. L'Empire russe, l'URSS et la Russie moderne ont hérité du bâton de la civilisation terrestre. Dans le contexte de la géopolitique, la Russie est la Rome éternelle, la Troisième Rome. Et l'Occident moderne est la Carthage classique.

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L'effondrement de l'URSS a été la plus grande victoire de la civilisation de la mer (l'OTAN, les Anglo-Saxons) et un terrible désastre pour la civilisation de la terre (la Russie, la Troisième Rome).

Thalassocratie et Tellurocratie sont comme deux vases communicants, c'est pourquoi ces territoires, ayant quitté le contrôle de Moscou, ont commencé à passer sous le contrôle de Washington et de Bruxelles. Cela a d'abord concerné l'Europe de l'Est et les républiques baltes sécessionnistes. Puis ce fut le tour des États post-soviétiques. La civilisation de la mer poursuit la grande guerre continentale avec son principal ennemi, la civilisation de la terre, qui subit un coup dur mais ne s'effondre pas complètement.

Dans le même temps, la défaite de Moscou a conduit à la création d'un système colonial en Russie même dans les années 1990 - les atlantistes ont inondé l'État de leurs agents placés aux postes les plus élevés. C'est ainsi que s'est formée l'élite russe moderne: une extension de l'oligarchie, un système de contrôle externe par la civilisation de la mer.

Certaines anciennes républiques soviétiques ont commencé à se préparer à une intégration complète dans la civilisation de la mer. D'autres ont suivi une stratégie plus prudente et n'étaient pas pressées de rompre leurs liens géopolitiques historiquement établis avec Moscou. Deux camps se sont ainsi formés : le camp eurasien (Russie, Belarus, Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan, Ouzbékistan et Arménie) et le camp atlantiste (Ukraine, Géorgie, Moldavie et Azerbaïdjan).

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L'Azerbaïdjan s'est toutefois éloigné de cette position extrême et s'est rapproché de Moscou. Cela a conduit aux événements de 2008 en Géorgie, puis, après le coup d'État pro-OTAN en Ukraine en 2014, à la sécession de la Crimée et au soulèvement dans le Donbass. Une partie des territoires des unités nouvellement formées n'a pas voulu rejoindre la civilisation de la mer et s'est rebellée contre ces politiques, cherchant le soutien de Moscou.

C'est ce qui a conduit à la mise en oeuvre de l'OMS en 2022. Moscou, en tant que civilisation terrestre, est devenue suffisamment forte pour entrer en confrontation directe avec la Civilisation de la Mer en Ukraine et pour inverser la tendance au renforcement de la Thalassocratie et de l'OTAN au détriment de la Tellurocratie et de la Troisième Rome. Cela nous amène à la géopolitique du conflit actuel. La Russie, comme Rome, se bat contre Carthage et ses satellites coloniaux.

Ce qui est nouveau en géopolitique, c'est que la Russie-Eurasie ne peut pas agir comme le seul représentant de la civilisation sur la terre aujourd'hui. D'où le concept d'un "Heartland distribué". Dans ces nouvelles conditions, non seulement la Russie, mais aussi la Chine, l'Inde, le monde islamique, l'Afrique et l'Amérique latine émergent en tant que pôles de la civilisation de la terre.

En outre, dans l'hypothèse de l'effondrement de la civilisation de la mer, les "grands espaces" occidentaux - l'Europe et l'Amérique elle-même - pourraient devenir des "Heartlands" à leur tour. Aux États-Unis, c'est ce que souhaitent presque ouvertement Trump et les Républicains, qui mentionnent précisément les États rouges et intérieurs du continent. En Europe, les populistes et les partisans du concept de "forteresse Europe" gravitent intuitivement autour d'un tel scénario.

L'opération dans le contexte d'un choc des civilisations

À l'approche purement géopolitique correspond l'approche civilisationnelle. Mais, comme nous l'avons vu, une bonne compréhension de la géopolitique elle-même inclut déjà une dimension civilisationnelle.

Au niveau de la civilisation, deux vecteurs principaux s'affrontent dans l'OMS:

D'un côté, l'individualisme libéral-démocratique, l'atomisme, la domination de l'approche techno-matérielle de l'homme et de la société, l'abolition de l'Etat, la politique du genre, en substance l'abolition de la famille et du genre lui-même, et à la limite une transition vers la domination de l'Intelligence Artificielle (le tout appelé "progressisme" ou "fin de l'histoire"); de l'autre, la fidélité aux valeurs traditionnelles, l'intégralité de la culture, la supériorité de l'esprit sur la matière, la préservation de la famille, le pouvoir, le patriotisme, la préservation de la diversité culturelle et, enfin, le salut de l'homme lui-même.

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Après la défaite de l'URSS, la civilisation occidentale a rendu sa stratégie particulièrement radicale, insistant sur la mise au point - dès maintenant ! - de ses comportements. D'où l'imposition forcée de la multiplicité des sexes, la déshumanisation (IA, génie génétique, écologie profonde), les "révolutions de couleur" destructrices pour les États, etc. De plus, la civilisation occidentale s'est ouvertement identifiée à l'ensemble de l'humanité, invitant toutes les cultures et tous les peuples à la suivre et cela, immédiatement, sans délai, sans réflexion, sans introspection. Il ne s'agit d'ailleurs pas d'une suggestion, mais d'un ordre, d'une sorte d'impératif catégorique de la mondialisation.

Dans une certaine mesure, toutes les sociétés ont été influencées par la civilisation occidentale moderne. Y compris la nôtre, ici en Russie, où, depuis les années 1990, c'est une approche libérale occidentalisée qui a toujours prévalu. Nous avons adopté le libéralisme et le postmodernisme comme une sorte de système d'exploitation et nous n'avons pas réussi à nous en débarrasser, malgré 23 ans de politique souveraine de Poutine.

Mais aujourd'hui, le conflit géopolitique direct avec l'OTAN et l'Occident collectif a aggravé cette confrontation civile. D'où l'appel de Poutine aux valeurs traditionnelles, le rejet du libéralisme, de la politique du genre, etc.

Bien que notre société et notre élite dirigeante ne l'aient pas encore pleinement compris, l'opération est une confrontation directe entre deux civilisations :

- l'Occident postmoderne, libéral et mondialiste, et la société traditionnelle, représentée par la Russie et ceux qui l'ont précédée.

- la société traditionnelle, représentée par la Russie et ceux qui gardent au moins une certaine distance par rapport à l'Occident.

La guerre passe ainsi au niveau de l'identité culturelle et acquiert un caractère idéologique profond. Elle devient une guerre des cultures, une confrontation féroce de la Tradition contre la Modernité et la Postmodernité.

L'OMS dans le contexte de la confrontation entre l'unipolarité et la multipolarité

En termes d'architecture de la politique mondiale, l'OMS est le point à partir duquel on déterminera si le monde restera unipolaire ou deviendra multipolaire. La victoire de l'Occident sur l'URSS a mis fin à l'ère de l'organisation bipolaire de la politique mondiale. L'un des deux camps opposés s'est désintégré et a quitté la scène, tandis que l'autre est resté et s'est déclaré le pôle principal et le seul. C'est à ce moment-là que Fukuyama a proclamé "la fin de l'histoire".

Sur le plan géopolitique, comme nous l'avons vu, cela correspondait à une victoire décisive de la civilisation de la mer sur la civilisation de la terre. Des experts en relations internationales plus prudents (C. Krauthammer) ont qualifié la situation de "moment unipolaire", soulignant que le système ainsi créé avait la possibilité de devenir stable, c'est-à-dire un véritable "monde unipolaire", mais qu'il pouvait ne pas résister et céder la place à une autre configuration.

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C'est exactement ce qui se joue aujourd'hui en Ukraine: une victoire russe signifierait que le "moment unipolaire" est irrémédiablement terminé et que la multipolarité est advenue comme quelque chose d'irréversible. Dans le cas contraire, les partisans d'un monde unipolaire auront la possibilité de retarder leur fin, du moins à tout prix.

Ici encore, nous devons nous référer au concept géopolitique du "Heartland distribué", qui apporte une correction importante à la géopolitique classique: si la civilisation de la mer est désormais consolidée et représente quelque chose d'unitaire, un système planétaire de globalisme libéral sous la direction stratégique de Washington et du commandement de l'OTAN, alors, bien que la civilisation directement opposée de la Terre soit représentée par la Russie seule (ce qui renvoie à la géopolitique classique), la Russie se bat non seulement pour elle-même, mais aussi pour le principe du Heartland, en reconnaissant la légitimité de la terre.

C'est pourquoi la Russie incarne un ordre mondial multipolaire, dans lequel l'Occident se voit confier un rôle réduit à une seule région, à l'un des pôles, sans aucune raison d'imposer ses propres critères et valeurs comme quelque chose d'universel.

L'opération militaire spéciale dans le contexte de l'histoire mondiale

La civilisation occidentale moderne est le résultat du vecteur historique qui s'est développé en Europe occidentale depuis le début de l'ère moderne. Elle n'est ni une déviation ni un excès. Elle est la conclusion logique d'une société qui a emprunté la voie de la désacralisation, de la déchristianisation, du rejet de la verticalité spirituelle, c'est la voie de l'homme athée et de la prospérité matérielle. C'est ce qu'on appelle le "progrès" et ce "progrès" inclut le rejet total et la destruction des valeurs, des fondements et des principes de toute société traditionnelle.

Les cinq derniers siècles de la civilisation occidentale sont l'histoire de la lutte de la modernité contre la tradition, de l'homme contre Dieu, de l'atomisme contre la totalité (Ganzheit). En un sens, c'est l'histoire d'une lutte entre l'Occident et l'Orient, l'Occident moderne étant devenu l'incarnation du "progrès", tandis que le reste du monde, en particulier l'Orient, a été perçu comme le territoire de la tradition, du mode de vie sacré et, en tant que tel, préservé.

La modernisation à l'occidentale est indissociable de la colonisation, car ceux qui ont imposé leurs règles du jeu ont veillé à ce qu'elles ne fonctionnent qu'en leur faveur. Ainsi, progressivement, le monde entier est passé sous l'influence de la modernité occidentale et, à partir d'un certain moment, plus personne ne pouvait se permettre de remettre en cause le bien-fondé d'une image du monde aussi "progressiste" et profondément occidentale.

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Le mondialisme libéral occidental moderne, la civilisation atlantiste elle-même, sa plate-forme géopolitique et géostratégique sous la forme de l'OTAN et, en fin de compte, l'ordre mondial unipolaire lui-même sont l'aboutissement du "progrès" historique tel qu'il a été décrypté par la civilisation occidentale elle-même. C'est précisément ce type de "progrès" qui est remis en question par le déclenchement et la mise en oeuvre de l'OMS.

Si nous sommes confrontés à l'aboutissement du mouvement historique de l'Occident vers ce but esquissé il y a 500 ans et aujourd'hui presque atteint, alors notre victoire à la suite de l'OMS signifiera - ni plus ni moins - un changement dramatique dans le cours entier de l'histoire du monde. L'Occident était sur le point d'atteindre son objectif et, à la dernière étape, la Russie a fait obstacle à cette mission historique, a transformé l'universalisme du "progrès" tel qu'il est compris par l'Occident en un phénomène régional privé, local, a privé l'Occident de son droit de représenter l'humanité toute entière et son destin.

C'est ce qui est en jeu et ce qui se décide aujourd'hui dans les tranchées de l'OMS.

L'OMS dans le contexte de la crise mondiale du capitalisme

La civilisation occidentale moderne est capitaliste. Elle repose sur la toute-puissance du capital, la domination de la finance et des intérêts bancaires. Le capitalisme est devenu le destin de la société occidentale moderne à partir du moment où celle-ci a rompu avec la Tradition, qui rejetait toute forme d'obsession pour les aspects matériels de l'être et limitait parfois sévèrement certaines pratiques économiques (telles que la croissance des intérêts) comme étant quelque chose de profondément impie, injuste et immoral.

Ce n'est qu'en se débarrassant des tabous religieux que l'Occident a pu embrasser pleinement le capitalisme. Le capitalisme n'est inséparable ni historiquement ni doctrinalement de l'athéisme, du matérialisme et de l'individualisme qui, dans une tradition pleinement spirituelle et religieuse, ne sont pas du tout tolérés.

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C'est précisément le développement effréné du capitalisme qui a conduit la civilisation occidentale à l'atomisation, à la transformation de toutes les valeurs en marchandises et, en fin de compte, à l'assimilation de l'homme à une chose.

Les philosophes critiques de l'Occident moderne ont unanimement identifié le nihilisme dans cette explosion capitaliste de la civilisation. Il y a d'abord eu la "mort de Dieu", puis, logiquement, la "mort de l'homme", qui a perdu tout contenu fixe en niant Dieu ; d'où le post-humanisme, l'IA et les expériences de fusion homme-machine. C'est l'aboutissement du "progrès" dans son interprétation libérale-capitaliste.

L'Occident moderne est le triomphe du capitalisme à son apogée historique. Une fois de plus, la référence à la géopolitique clarifie l'ensemble: la civilisation de la mer, Carthage, le système oligarchique, reposent sur la toute-puissance de l'argent. Si Rome n'avait pas gagné les guerres puniques, le capitalisme serait advenu quelques millénaires plus tôt : seuls la vaillance, l'honneur, la hiérarchie, le service, l'esprit et le caractère sacré de Rome ont pu arrêter la tentative de l'oligarchie carthaginoise d'imposer son propre ordre mondial.

Les successeurs de Carthage (les Anglo-Saxons) ont eu plus de chance et ont finalement réussi, au cours des cinq derniers siècles, à accomplir ce que leurs ancêtres spirituels n'avaient pas réussi à faire : imposer le capitalisme à l'humanité.

Bien sûr, la Russie d'aujourd'hui n'imagine même pas que l'OMS est une révolte contre le capital mondial et sa toute-puissance.

Or, c'est exactement ce qu'elle est.

L'OMS dans le contexte de la fin des temps

On considère généralement l'histoire comme un progrès. Cependant, cette vision de l'essence du temps historique n'a pris racine que récemment, depuis le siècle des Lumières. La première théorie globale du progrès a été formulée au milieu du 18ème siècle par le libéral français Anne Robert Jacques Turgot (1727-1781). Elle est devenue depuis un dogme, alors qu'elle n'était à l'origine qu'une partie de l'idéologie libérale, qui n'était pas partagée par tous.

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En ce qui concerne la théorie du progrès, la civilisation occidentale moderne en représente le point culminant. C'est une société dans laquelle l'individu est pratiquement libre et dépourvu de toute forme d'identité collective, c'est-à-dire aussi libre que possible. Libéré de la religion, de l'ethnie, de l'État, de la race, de la propriété, voire du sexe, et demain de l'espèce humaine. Telle est l'ultime frontière que le progrès entend atteindre.

Ensuite, selon les futurologues libéraux, il y aura le moment de la singularité, où les êtres humains céderont l'initiative du développement à l'intelligence artificielle. Il fut un temps (selon la même théorie du progrès) où les singes passaient le relais à l'espèce humaine. Aujourd'hui, l'humanité, qui a atteint un stade suivant de l'évolution, est prête à céder l'initiative aux réseaux neuronaux. C'est à cela que conduit directement l'Occident mondialiste moderne.

Cependant, si nous faisons abstraction de l'idéologie libérale du progrès et que nous nous tournons vers la vision religieuse du monde, nous obtenons une image complètement différente. Le christianisme, ainsi que d'autres religions, considère l'histoire du monde comme une régression, un détournement du paradis. Même après la venue du Christ et le triomphe de l'Église universelle, il doit y avoir une période d'apostasie, une période de grandes souffrances et la venue de l'Antéchrist, le fils de la perdition.

Cela doit arriver, mais les fidèles sont appelés à défendre leur vérité, à rester fidèles à l'Église et à Dieu, et à résister à l'Antéchrist même dans ces conditions extrêmement difficiles. Ce qui, pour un libéral, est un "progrès", n'est pas seulement une "régression" pour un chrétien, mais une parodie impie.

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La dernière phase du progrès - la numérisation totale, la migration vers le méta-univers, l'abolition du genre et le dépassement de l'homme avec le transfert de l'initiative à l'intelligence artificielle - est, aux yeux du croyant de toute confession traditionnelle, la confirmation directe que l'Antéchrist est venu dans le monde et qu'il s'agit de sa civilisation qui est en place et est prépondérante.

Nous entrons ainsi dans une autre dimension de l'opération, dont le président de la Russie, le ministre des affaires étrangères, le secrétaire du Conseil de sécurité, le chef du SVR et d'autres hauts fonctionnaires russes, apparemment éloignés de tout mysticisme ou blasphème, parlent de plus en plus souvent de manière directe. Mais c'est exactement ce qu'ils font : ils énoncent la pure vérité, qui est conforme à la vision sociétale traditionnelle du monde occidental moderne.

Cette fois, il ne s'agit pas d'une métaphore, selon laquelle les parties opposées au conflit se sont parfois récompensées l'une l'autre. Il s'agit de quelque chose de plus. La civilisation occidentale, même à l'époque moderne, n'a jamais été aussi proche d'une incarnation directe et manifeste du règne de l'Antéchrist. La religion et ses vérités ont depuis longtemps été abandonnées par l'Occident en faveur d'un sécularisme agressif et d'une vision du monde athée et matérialiste considérée comme la vérité absolue.

Cependant, elle n'avait pas encore envahi la nature même de l'homme, le dépouillant de son sexe, de sa famille et, bientôt, de sa nature humaine. L'Europe occidentale a entrepris, il y a 500 ans, de construire une société sans Dieu et contre Dieu, mais ce processus n'a atteint son apogée qu'aujourd'hui. Telle est l'essence religieuse et eschatologique de la thèse de la "fin de l'histoire".

Il s'agit essentiellement d'une déclaration, dans le langage de la philosophie libérale, selon laquelle la venue de l'Antéchrist a bel et bien eu lieu. Du moins, c'est ainsi qu'elle apparaît aux yeux des personnes de confessions religieuses appartenant à des sociétés où domine encore la religion.

L'OMS constitue le début de la bataille eschatologique entre la Tradition sacrée et le monde moderne, qui, précisément sous la forme de l'idéologie libérale et de la politique mondialiste, a atteint son expression la plus sinistre, la plus toxique et la plus radicale. C'est pourquoi nous parlons de plus en plus d'Armageddon, la dernière bataille décisive entre les armées de Dieu et de Satan.

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Le rôle de l'Ukraine

À tous les niveaux de notre analyse, il s'avère que le rôle de l'Ukraine elle-même dans cette confrontation cruciale, quelle que soit la manière dont on l'interprète, est d'une part essentiel (c'est le camp d'Armageddon); d'autre part, le régime de Kiev n'est pas, même de loin, une entité indépendante. Le pays Ukraine est ici simplement un espace, un territoire où convergent deux forces cosmiques mondiales absolues. Ce qui peut sembler être un conflit local basé sur des revendications territoriales est, en réalité, tout sauf cela.

Aucune des deux parties ne se soucie de l'Ukraine en tant que telle. Les enjeux sont bien plus importants. Il se trouve que la Russie a une mission spéciale dans l'histoire du monde: contrecarrer une civilisation du mal pur à un moment critique de l'histoire du monde. En lançant l'opération militaire, les dirigeants russes ont entrepris cette mission, et la frontière entre deux armées ontologiques, entre deux vecteurs fondamentaux de l'histoire de l'humanité, se trouve précisément sur le territoire de l'Ukraine.

Ses autorités se sont rangées du côté du diable: d'où toute l'horreur, la terreur, la violence, la haine, la répression vicieuse de l'Église, la dégénérescence et le sadisme à Kiev. Mais le mal est plus profond que les excès du nazisme ukrainien: son centre se trouve en dehors de l'Ukraine, et les forces de l'Antéchrist utilisent simplement les Ukrainiens pour atteindre leurs objectifs.

Le peuple ukrainien est divisé non seulement sur le plan politique, mais aussi sur le plan spirituel. Certains sont du côté de la civilisation de la terre, de la Sainte Russie, du côté du Christ. D'autres sont du côté opposé. Ainsi, la société est divisée le long de la frontière la plus fondamentale - eschatologique, de la civilisation et en même temps géopolitique. Ainsi, la terre même qui était le berceau de l'ancienne Russie, de notre nation, est devenue la zone de la grande bataille, encore plus importante et étendue que le mythique Kurukshetra, thème de la tradition hindoue (ndt, cf. Wikipedia: Le champ de la bataille de Kurukshetra, où eut lieu un combat épique dont parle le récit sacré de l'hindouisme, le Mahabharata et plus spécifiquement la Bhagavad-Gita. Il décrit le combat entre les Kauravas et les Pandavas, avec comme protagonistes principaux le héros Arjuna et son conducteur de char, Krishna. D'un point de vue philosophique, dans le récit de la Bhagavad-Gita, il représente le lieu du combat (à la fois intérieur et extérieur) du héros Arjuna, tiraillé entre ses ombres temporelles (représentées par la famille des Kauravas) et sa partie lumineuse atemporelle (représentée par les Pandavas, dont il est le Prince). Le kurukshetra devient ainsi une image des obstacles et des choix que chaque homme doit affronter pour accomplir son devoir (le svadharma, dans la philosophie hindoue).

Les forces qui ont convergé sur ce champ du destin sont toutefois si fondamentales qu'elles transcendent souvent les contradictions interethniques. Il ne s'agit pas seulement d'une division des Ukrainiens en russophiles et russophobes, mais d'une division de l'humanité sur une base beaucoup plus fondamentale.