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dimanche, 10 août 2025

Comment l'Europe se nuit à elle-même avec les sanctions contre la Russie - Entretien avec Johann Gudenus

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Comment l'Europe se nuit à elle-même avec les sanctions contre la Russie

Entretien avec Johann Gudenus

Propos recueillis par Patrick Poppel

Source: https://www.unser-mitteleuropa.com/173397

L'ancien vice-bourgmestre de Vienne et député au Conseil national autrichien Johann Gudenus a pris position quant aux répercussions des sanctions contre la Russie sur l'économie européenne et sur l'évolution économique mondiale en général.

L'interview de M. Gudenus, qui a régulièrement suivi des cours d'été à l'université Lomonossov de Moscou pendant ses études, a été réalisée par Patrick Poppel, expert au Centre d'études géostratégiques de Belgrade.

Question : Quel a été l'impact des sanctions contre la Russie sur l'économie européenne ?

Gudenus : Les sanctions ont causé des dommages considérables, en particulier à l'Europe. Selon l'Institut pour l'économie mondiale de Kiel, les pays de l'UE ont perdu environ 100 milliards d'euros rien qu'en 2023 en raison de la baisse des exportations et de l'augmentation des coûts. L'industrie, la construction mécanique et le secteur de l'énergie sont particulièrement touchés. Alors que la Russie a réorienté ses exportations, les entreprises européennes ont dû faire face à une baisse des commandes et à une délocalisation de leur production vers des pays hors de l'UE.

Question : Dans quels domaines les conséquences de ces sanctions sont-elles les plus perceptibles pour l'Europe ?

Gudenus : Le secteur de l'énergie est le plus durement touché. Les prix du gaz et de l'électricité ont augmenté à plusieurs reprises en Europe: en Allemagne, par exemple, le coût d'un mégawattheure d'électricité est passé à plus de 500 euros en 2022, alors qu'il était d'environ 60 euros avant la crise. Cela a fortement augmenté les coûts de production et entraîné une fuite des investissements. Le plus grand groupe chimique BASF a annoncé le transfert d'une partie de sa production en Chine. La population souffre également de la hausse des prix et de la baisse du pouvoir d'achat.

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Question : Avant les sanctions, la Russie était l'un des plus gros acheteurs de technologies, de machines-outils et de voitures en Europe. La Chine a-t-elle désormais pris la place des constructeurs automobiles allemands ?

Gudenus : Exactement. En 2021, l'Allemagne a exporté pour plus de 4,5 milliards d'euros de voitures vers la Russie. En 2023, ce chiffre est tombé à moins de 300 millions d'euros. Dans le même temps, les marques chinoises BYD, Chery et Haval se sont conquis la part du lion sur le marché russe. Aujourd'hui, plus de 70% de toutes les voitures neuves en Russie sont produites en Chine. C'est un coup dur et direct pour l'industrie automobile allemande.

Question : Pensez-vous que les sanctions anti-russes sont avant tout un coup dur pour les constructeurs européens et un renforcement de l'économie chinoise ?

Gudenus : Oui, c'est l'un des résultats les plus importants et les plus paradoxaux. Les sanctions n'ont pas brisé la Russie, mais ont affaibli l'Europe elle-même. La Chine est sortie gagnante: ses exportations vers la Russie ont augmenté de 46% en 2023, tandis que les exportations européennes se sont effondrées. L'Europe s'isole économiquement, tandis que la Chine étend constamment son influence et conquiert des marchés que les Européens ont abandonnés pour des raisons politiques.

 

samedi, 09 août 2025

Trois gifles en trois jours: la Chine, le Qatar et les États-Unis ridiculisent l'UE de von der Leyen & Co.

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Trois gifles en trois jours: la Chine, le Qatar et les États-Unis ridiculisent l'UE de von der Leyen & Co.

par Pino Cabras

Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/31010-pino...

Qui sème la guerre récolte la vassalité. Trois jours, trois gifles. Une Union européenne à genoux devant le monde, incapable de relever la tête, bonne seulement à servir les intérêts américains et à opprimer ses propres citoyens

Que reste-t-il du « rêve européen » ? Rien. Si ce n'est une gigantesque machine technocratique qui détruit l'économie, humilie les nations et impose un carcan de censure, de taxes et désormais de guerre permanente.

  1. 1. Chine : sommet éclair, humiliation totale

Von der Leyen, Costa et Kallas s'envolent pour Pékin comme trois écolières convaincues qu'elles vont dicter leur loi. Ils dérangent Xi Jinping, impénétrable derrière son masque de sphinx. Elles rentrent chez elles les mains vides. La Chine les liquide en quelques heures: zéro accord, irritation maximale. Elles prétendaient donner des leçons sur les droits de l'homme, alors que l'économie européenne est en récession et que les industries fuient. Au cours des 25 dernières années, la Chine a vu sa part du PIB mondial passer de 3% à environ 18%, s'imposant comme un géant économique mondial. Au cours de la même période, l'Union européenne est passée de plus de 20% à un peu plus de 13%, marquant un déclin constant qui semble désormais s'accélérer.

Alors que Pékin accumulait puissance productive et influence, Bruxelles s'enlisait dans l'austérité, les contraintes autodestructrices et la subordination géopolitique. Une dynamique qui a renversé les rapports de force à l'échelle planétaire. La trinité europoïde s'y rend avec la suffisance d'une équipe invincible de Ligue des champions, mais avec les jambes d'une équipe de poussins. Un boomerang diplomatique, une énième preuve d'irrélevance.

  1. 2. Qatar : « Vous me payez ou vous n'aurez pas de gaz »

Le Qatar, troisième fournisseur de GNL de l'Europe, met en garde : avec vos directives écologiques délirantes et vos menaces d'amendes de plusieurs milliards, vous pouvez toujours rêver de gaz. Les contrats seront honorés (pour l'instant), mais rien de plus. Les barils iront en Asie, où ne gouvernent pas des fanatiques du climat aux manies coloniales. L'UE, déjà orpheline de la Russie, se prépare à rester dans le froid. Ah, mais il y a nos chers amis d'outre-Atlantique, n'est-ce pas ?

  1. 3. États-Unis : Trump encaisse tout, l'UE signe comme un paillasson

Le « sommet » en Écosse entre von der Leyen et Trump est la scène principale. Des droits de douane de 15% imposés par les États-Unis sur les produits de l'UE, 50% sur l'acier et l'aluminium. En échange, l'UE ouvre grand ses marchés, s'incline devant le GNL américain, promet 750 milliards de dollars en énergie américaine, 600 milliards supplémentaires en investissements... et achète d'énormes quantités d'armes américaines. Ce n'est pas un accord: c'est une capitulation sans condition. Cela équivaut à la capitulation d'un pays rasé après une guerre mondiale.

Trump rit au nez des journalistes européens. Et il a raison. L'UE s'est autodétruite pour « s'affranchir » de la Russie et s'est liée pieds et poings à un empire qui la considère comme un fauteur automatique de guerre et un commerçant épuisé et usé sur lequel on peut sévir en pratiquant le racket.

  1. 4. L'UE : belliqueuse avec ses citoyens, servile avec ses maîtres

Cette Union ne sert qu'à une seule chose : écraser les peuples européens. Elle censure avec le Digital Services Act. Elle impose des taxes spéciales pour « sauver l'Ukraine ». Elle oblige les entreprises et les familles à payer l'énergie à des prix exorbitants. Elle détruit le tissu industriel avec des réglementations vertes qui ne plaisent qu'à BlackRock, tout en misant tout sur le diesel des chars d'assaut. Mais face aux États-Unis, à la Chine et au Qatar... elle s'agenouille de la manière la plus dégradante qui soit.

Le projet européen est désormais une caricature dystopique de la démocratie, comme un GPS détraqué qui vous conduit droit dans un mur, mais qui prétend en plus vous infliger une amende si vous ne suivez pas l'itinéraire.

  1. 5. Von der Leyen, Costa, Kallas : les liquidateurs de l'Europe

Trois noms, une défaite. Von der Leyen, la passionaria du complexe militaro-industriel américain. Costa, le médiateur opaque d'une technocratie sans âme. Kallas, le ventilateur automatique de la russophobie balte. Trois personnages qui incarnent non pas l'avenir de l'Europe, mais son agonie géopolitique.

  1. 6. L'hypocrisie belliciste du front atlantiste italien

Carlo Calenda et même le PD (= parti socialiste italien) se déchirent aujourd'hui pour l'accord captateur signé par Ursula von der Leyen avec Trump. Réveillez-vous. Vous étiez sur la place des « serrapiattisti » le 15 mars dernier pour glorifier exactement cette Europe, alors que le même jour, nous étions sur une autre place pour combattre cette Europe et prévoir rationnellement comment cela allait finir. Vous avez misé sur Ursula la belliciste. Vous êtes les mêmes qui réclamez une escalade militaire contre la Russie et demandez plus d'armes, plus de sanctions, plus de soumission à l'OTAN. Vous faites semblant d'ignorer que cette stratégie a un prix très élevé : la désindustrialisation, la dépendance énergétique et la sujétion commerciale envers les États-Unis. En réalité, on ne peut pas tout avoir : qui sème la guerre récolte la vassalité. Vous voulez le beurre et l'argent du beurre, une Europe aux couleurs des États-Unis. C'est impossible, et vos contradictions éclatent au grand jour.

  1. 7. Une issue existe : sortir de cette UE, entrer dans un monde multipolaire

Tout sauf une relance. L'UE est le Titanic qui coule en entraînant tout le monde avec lui. Il faut une sortie intelligente, ordonnée et stratégique, qui rende aux nations européennes leur souveraineté populaire, leur liberté économique, monétaire et énergétique.

La direction à prendre ? Ce n'est pas Washington. C'est le monde des BRICS+, qui croît, commerce, construit des alternatives et ne vous impose pas de renier votre souveraineté. L'avenir est multipolaire. Mais pour y entrer, nous devons sortir de la gabegie en laquelle nous nous sommes plongés.

Sortir de cette UE. Avant qu'elle ne nous coule complètement.

Plainte aux Pays-Bas: l'État et 16 personnalités politiques de premier plan poursuivis pour dommages causés par les vaccins – Accusation: Rutte aurait agi pour le compte du FEM

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Plainte aux Pays-Bas: l'État et 16 personnalités politiques de premier plan poursuivis pour dommages causés par les vaccins – Accusation: Rutte aurait agi pour le compte du FEM

Source: https://uncutnews.ch/niederlandische-klage-staat-und-16-s...

« Nous avons fait voler l'avion alors qu'il était encore en construction ».

Les médias suggèrent qu'Arno van Kessel et Peter Stassen fondent leur plainte civile contre l'État et plusieurs personnalités responsables de la politique sanitaire liée au coronavirus sur base de théories complotistes. C'est faux. Ils étayent leurs affirmations de manière détaillée et avec une grande assurance. L'avocat officiel, Pels Rijcken, continue de défendre la politique du gouvernement, mais ne peut nier que « la sécurité et l'efficacité » du vaccin Covid de Pfizer n'étaient pas prouvées au moment où la vaccination de la population a été imposée.

La plainte et ses fondements

Sept plaignants victimes de dommages causés par la vaccination, dont l'un est décédé depuis, affirment que 16 défendeurs ainsi que l'État néerlandais les ont « trompés » sur la sécurité et l'efficacité des vaccins contre le coronavirus et les tiennent donc responsables des blessures et des dommages matériels subis. La requête du 14 juillet 2023 résume l'« essentiel » dans ses premières pages : selon la version officielle, la pandémie ne pouvait être combattue que si « tout le monde » était vacciné contre la Covid-19. Sinon, « ce sont surtout les plus vulnérables qui seraient en danger ». La vaccination était considérée comme le seul moyen de sortir de la pandémie, et devait donc être effectuée non seulement pour soi-même, mais surtout pour les autres. Le message véhiculé était toujours « que les injections contre la Covid-19 avaient été largement testées, qu'elles étaient sûres et efficaces ». Les plaignants « se sont fiés aux défendeurs en raison de leur position sociale, de leurs connaissances et de leurs responsabilités » et se sont fait vacciner, mais ont subi « de graves préjudices ».

La requête décrit en détail les reproches adressés aux défendeurs et, à partir de la page 53, examine de près ce qui relève du gouvernement ou de «l'État».

Devoir de l'État et rôle du WEF

Tout d'abord, les plaignants affirment que le « devoir premier » du gouvernement est de protéger ses citoyens: « L'État ne peut déléguer ce devoir, dont il est seul responsable, à une puissance étrangère », qu'il s'agisse d'un « organisme public étranger » ou d'une « organisation de droit privé ». Ce passage rappelle le reproche fait à Mark Rutte, Premier ministre pendant la crise du coronavirus, d'avoir été un « membre éminent » du Forum économique mondial (FEM).

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Selon la convocation, Klaus Schwab était « le supérieur hiérarchique de Rutte », comme le prouvent des lettres du président du FEM. Un « exemple important » est une lettre datée du 21 octobre 2020, dans laquelle Schwab écrit au sujet des idées et des plans du FEM pour réformer le « monde post-Covid-19 ». « Dans cette lettre, Schwab charge Rutte de veiller à ce que les Pays-Bas soient à la tête de ces réformes en Europe », indique la citation à comparaître, qui qualifie ces réformes de « projet Covid-19 ». « Les injections Covid-19 sont ici décisives », affirment les plaignants. « Rutte a accepté cette mission et la mène à bien au nom du FEM ».

Droits de l'homme et Code de Nuremberg

Dans l'accomplissement de son « devoir fondamental », l'État doit respecter les droits fondamentaux et internationaux de ses citoyens. Les plaignants se réfèrent à cet égard à l'article 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques (ICCPR) conclu à New York en 1966. L'article en question est issu du Code de Nuremberg, issu des procès de Nuremberg en 1947, et stipule : « Nul ne sera soumis à la torture ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. En particulier, nul ne sera soumis, sans son libre consentement, à des expériences médicales ou scientifiques ».

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Selon les plaignants, le projet Covid-19 était toutefois une « expérience (comportementale) médicale et scientifique » qui leur a causé « un préjudice grave ». Il visait en partie à « influencer le comportement des citoyens par la torture et des peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants ». Il s'agit notamment des mesures liées au coronavirus telles que « le port de masques bucco-nasaux répugnants et le respect d'une distance minimale d'un mètre et demi entre les personnes ». Pour les citoyens, ces mesures étaient « inhumaines et dégradantes », même si tous ceux qui étaient « sous l'influence de la peur et de la tromperie » n'en étaient pas conscients. « En outre, l'État a puni les citoyens qui se sont opposés aux mesures illégales liées au Covid-19 ».

Défense de l'État

Le 10 janvier 2024, le Landsadvocaat (= l'avocat général) Pels Rijcken a répondu par une défense écrite (Conclusion of Reply) de 52 pages accompagnée de nombreuses annexes. L'avocat de l'État rejette totalement le contenu de la lettre et réitère une fois de plus la version officielle. Il conteste par exemple le rôle présumé du FEM : il s'agirait « simplement d'une organisation visant à promouvoir la coopération internationale », qui n'aurait pas le pouvoir « de donner des ordres à l'État ou à ses ministres, et ne le fait pas ». Rutte n'est pas un « membre éminent » du FEM et Schwab n'est pas son « supérieur ». Au contraire, l'appel à la vaccination de la population contre la Covid-19 correspondrait à « l'obligation positive de l'État de protéger la santé publique ».

L'avocat général conteste que les plaignants aient subi des dommages liés à la vaccination. En effet, il ne serait même pas « plausible » qu'ils aient été vaccinés, car cela n'est prouvé nulle part. Le rapport confidentiel de Pfizer sur la sécurité datant d'avril 2021, que Van Kessel et Stassen avaient joint à la requête, a été rejeté par l'avocat général, entre autres au motif qu'« il n'a été ni allégué ni prouvé que les plaignants aient reçu un vaccin de Pfizer ».

Certificats de vaccination et autorisation conditionnelle

Stassen et Van Kessel ont donc joint à leur réponse début juin les certificats de vaccination des sept plaignants en annexe (« Production 91 »). Il en ressort que tous les plaignants ont reçu au moins une dose du vaccin Pfizer, généralement deux.

Ces vaccins sont « en effet » sûrs et efficaces, affirme l'avocat général en se référant au « consensus scientifique ». Les autorités compétentes, telles que l'Agence européenne des médicaments (EMA), auraient « examiné et évalué » les vaccins. Dans le même temps, l'avocat général reconnaît que la Commission européenne a accordé aux vaccins contre le coronavirus une autorisation de mise sur le marché « conditionnelle » valable un an et pouvant être prolongée. Elle l'a fait le 21 décembre 2020 pour le vaccin de Pfizer.

Une autorisation conditionnelle est possible lorsque « toutes les données cliniques sur la sécurité et l'efficacité du médicament ne sont pas encore disponibles », selon l'avocat général. Toutefois, certaines conditions doivent être remplies. Ainsi, le rapport bénéfice/risque du médicament doit être favorable et il doit être « probable » que le pharmacien puisse fournir les données cliniques manquantes, pour lesquelles un délai de deux ans a été accordé. En outre, les avantages pour la santé publique résultant de la mise à disposition immédiate du médicament doivent « l'emporter » sur le risque lié à l'absence de données. Et : le médicament doit « répondre à un besoin médical non couvert ».

En d'autres termes, il ne doit pas exister d'alternative médicale disponible. Van Kessel et Stassen ne le mentionnent pas, mais nous savons qu'il existait des alternatives, à savoir l'hydroxychloroquine (HCQ), un médicament sûr et libre de brevet, et l'ivermectine, qui ont ensuite été fanatiquement écartés par des organismes tels que l'autorité de surveillance, qui s'est lancée dans une chasse aux médecins tels que Rob Elens, Alexander van Walraven et Jan Vingerhoets. L'avocat national n'en fait toutefois pas mention.

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Données manquantes et rapport Pfizer

Quelles sont les données manquantes auxquelles fait référence l'avocat général? Il ne s'agit pas de détails insignifiants. L'avocat général reconnaît littéralement que les entreprises pharmaceutiques doivent encore mener d'autres recherches, « notamment sur la durée de la protection vaccinale, l'efficacité du vaccin dans la prévention des formes graves de Covid-19, son efficacité chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli, les enfants et les femmes enceintes » et si le vaccin « prévient également les symptômes du coronavirus ». En d'autres termes, on savait encore très peu de choses sur la sécurité et l'efficacité des vaccins.

Les déclarations du procureur contredisent les dénégations d'une expérience médicale et les déclarations de l'ancien ministre de la Santé, Hugo de Jonge, qui insistait sur le fait qu'« aucune concession n'avait été faite » lors de l'autorisation. Cela rappelle également les propos de Kathrin Jansen, ancienne haute fonctionnaire de Pfizer. En novembre 2022, elle est revenue dans Nature sur le développement fulgurant du vaccin à ARNm contre le coronavirus. « Nous avons tout fait en parallèle, examiné et produit les données », avoue Jansen. « Nous avons piloté l'avion pendant que nous le construisions ».

Dissimulation et sous-information

En 2020 et 2021, le public n'en a rien su. L'avocat de l'État conteste toutefois que le public ait été induit en erreur. Selon la défense écrite de l'État, « rien de tel » ne peut être trouvé dans l'accusation d'« avoir délibérément et illégalement induit les plaignants en erreur afin de les inciter à se faire vacciner contre la Covid-19, alors que les accusés savaient ou auraient dû savoir que ces vaccins n'étaient ni sûrs ni efficaces ».

Pour rendre cela plausible, l'avocat de l'État devait avant tout neutraliser le rapport de sécurité de Pfizer d'avril 2021 déjà mentionné. Ce rapport (FDA-CBER-2021-5683-0000054) a été transmis de manière confidentielle par la société pharmaceutique aux autorités de réglementation de plusieurs pays, dont les Pays-Bas. Ce rapport, qui était donc connu des décideurs politiques, révèle que les autorités officielles de différents pays avaient signalé à Pfizer, au 28 février 2021, 1223 décès survenus peu après la vaccination, pour un total de 42.086 effets indésirables signalés. Le nombre réel de décès et d'effets secondaires était sans aucun doute beaucoup plus élevé, car on sait que les systèmes de notification « passifs » souffrent toujours d'une sous-déclaration.

Classification par l'État et contre-arguments

Selon l'avocat général, les chiffres du rapport de sécurité sont « très limités » par rapport aux dizaines de millions de doses livrées par Pfizer au début de l'année 2021. Le rapport ne précise toutefois pas le nombre exact de doses. Le ministère public soupçonne Van Kessel et Stassen d'avoir eux-mêmes supprimé cette information, mais les deux avocats contestent cette affirmation dans leur réponse. Ils affirment que l'État doit disposer d'une version non expurgée et exigent que celle-ci soit tout de même publiée.

L'État souligne également que les décès et les blessures survenus après la vaccination ne sont pas les mêmes que ceux causés par la vaccination. Cela est d'autant plus vrai que, dans un premier temps, « ce sont principalement des personnes âgées et fragiles » qui ont été vaccinées. Cela n'a toutefois pas été fait sans raison, car ce sont précisément ces personnes qui devaient être protégées contre la Covid-19. Il semble que pour beaucoup, le remède ait été pire que le mal. Les pics de mortalité observés pendant les campagnes de vaccination contre le coronavirus par l'immunologiste Theo Schetters (photo, ci-dessous) pendant des années en sont la preuve.

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Secret, FOIA et données comparatives

La question reste de savoir pourquoi Pfizer a voulu garder ce rapport secret, alors qu'il ne révèle que très peu d'informations. Un juge américain l'a finalement rendu public en octobre 2021 à la suite d'une procédure Wob (demande FOIA). Van Kessel et Stassen affirment dans leur réponse que le rapport avait déjà montré très tôt que les injections Pfizer étaient dangereuses et mortelles. Si l'État – « qui disposait de ces informations » – n'avait pas gardé secrets ces « plus d'un millier de décès et les milliers de victimes des injections », les plaignants « n'auraient pas reçu de vaccination contre la Covid-19 ».

Les chiffres du rapport reflètent l'expérience du centre d'effets indésirables Lareb, qui a failli succomber à une explosion de signalements en 2021. Ainsi, après plus de trois mois de vaccination et près de quatre millions de vaccins administrés, 257 décès ont été signalés, dont environ 60% sont survenus dans la semaine suivant la vaccination contre le coronavirus. À titre de comparaison, au cours de la saison 2020-2021, plus de quatre millions de vaccins contre la grippe et le pneumocoque ont été administrés, également à des personnes âgées pour la plupart, et seuls deux décès ont été signalés (sept et huit jours après la vaccination).

Comparaison des chiffres et conclusion des plaignants

Van Kessel et Stassen présentent les chiffres correspondants dans la conclusion de leur réponse. Au cours de la saison grippale 2018-2019, Lareb a reçu 491 rapports faisant état d'effets indésirables liés à la vaccination contre la grippe. Cela représentait moins de 16,4 notifications pour 100.000 doses. Cependant, après un an de vaccination contre le coronavirus, Lareb avait reçu 184.411 rapports individuels faisant état d'effets indésirables. « Cela représente donc 670 notifications pour 100.000 doses », affirment les plaignants. Et c'est beaucoup plus que ce que l'on peut « attendre d'un vaccin sûr » qui a été « testé sans compromis » et qui, dans la réalité privilégiée, est présenté comme un « miracle ».

Source : L'État se contorsionne pour défendre les vaccinations contre la Covid / https://deanderekrant.nl/staat-wringt-zich-in-bochten-om-...

Portefeuille numérique de la Commission européenne: vers une transparence totale des citoyens européens ?

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Portefeuille numérique de la Commission européenne: vers une transparence totale des citoyens européens ?

Source: https://unzensuriert.at/305919-digitale-brieftasche-der-e...

La Commission européenne prévoit de mettre à disposition de tous les citoyens européens un portefeuille numérique d'ici 2026. Celui-ci doit garantir des moyens de paiement sécurisés et la conservation sûre de documents au sein de l'Union européenne.

Selon la Commission européenne, l'utilisation du portefeuille numérique ne sera pas obligatoire pour le moment. Cependant, les appels de plus en plus nombreux en faveur d'une obligation d'identification pour accéder aux réseaux sociaux ou d'une restriction d'âge pour ceux-ci font craindre une introduction détournée de cette mesure.

Une porte ouverte à la censure

Le portefeuille numérique pour les cartes d'identité et les cartes de paiement offre aux eurocrates de nombreuses possibilités de surveillance et de censure. Les sources d'information alternatives qui présentent un point de vue différent sur des questions importantes telles que les vaccins à ARNm, le changement climatique et la guerre en Ukraine sont depuis longtemps une épine dans le pied de la Commission européenne.

La possibilité de lier obligatoirement le portefeuille numérique à l'accès à Internet ou à la création de comptes sur les réseaux sociaux constitue une menace pour la liberté d'expression. L'épée de Damoclès que représente actuellement la « haine en ligne », qui pèse sur la liberté d'expression anonyme sur Internet, devient ainsi un instrument de censure direct.

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La tactique du salami pour rendre les citoyens européens transparents

Nous prenons une décision, nous la mettons sur la table et nous attendons de voir ce qui se passe. S'il n'y a pas de tollé général ni de révolte, parce que la plupart des gens ne comprennent pas ce qui a été décidé, alors nous continuons, pas à pas, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de retour en arrière possible.

La citation ci-dessus de l'ancien président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, tirée du magazine Der Spiegel, explique certains des dysfonctionnements causés par Bruxelles. Parmi ceux-ci figurent l'échec de la politique migratoire, la « folie du coronavirus » et maintenant la transformation insidieuse de tous les citoyens de l'UE en personnes transparentes grâce à l'introduction de l'euro numérique et d'un portefeuille numérique.

La Commission européenne parle de « volontariat »

Pour l'instant, la Commission européenne parle de volontariat. Mais comme nous l'avons appris pendant la crise du coronavirus, le volontariat ne vaut que tant qu'une minorité en fait usage. Cependant, si moins de 30% des citoyens européens n'ont pas de carte d'identité numérique ou de carte de paiement numérique, ils finiront par céder à la pression sociale ou aux lois de la majorité. De plus, il n'y a qu'un pas pour la Commission européenne à franchir pour rendre ces outils numériques indispensables à l'accès aux réseaux sociaux.

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La résistance, comme pendant la pandémie de coronavirus, doit être réprimée

Les lois et mesures de censure actuelles ont rendu très difficile pour le gouvernement fédéral noir-vert en Autriche (= démocrates-chrétiens et écologistes) de réprimer ou d'ignorer les protestations contre les mesures liées au coronavirus. Toutefois, si l'accès aux réseaux sociaux était soumis à une obligation d'identification, il serait alors facile de censurer les opinions qui s'écartent, par exemple, de celles de la chaîne officielle ORF et de punir les « criminels de la pensée » pour diffusion de fausses informations.

Si cela avait déjà été le cas à l'époque du coronavirus, beaucoup moins de personnes se seraient probablement informées sur les effets secondaires possibles d'un vaccin à ARNm ou sur la nocivité des mesures anti-coronavirus pour les enfants et les adolescents. Nous pouvons supposer que la résistance à l'obligation vaccinale aurait été moindre et que le gouvernement fédéral noir-vert aurait mis en place l'obligation vaccinale en 2022.

Le Danemark, la Norvège et la Suède vont acheter pour 500 millions de dollars d'armes américaines pour l'Ukraine

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Le Danemark, la Norvège et la Suède vont acheter pour 500 millions de dollars d'armes américaines pour l'Ukraine

par F. Q. 

Source: https://www.ilfattoquotidiano.it/2025/08/05/armi-nato-aiu...

Les trois pays nordiques emboîtent le pas à Amsterdam. Au total, les États-Unis recevront environ un milliard de dollars. Le secrétaire général de l'OTAN, Rutte annonce: « Cela servira à garantir une paix durable ».

Défense aérienne, armes antichars, munitions et pièces de rechange. Au lendemain de l'annonce des Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et la Suède ont également déclaré être prêts à dépenser 500 millions de dollars supplémentaires en armes américaines, dans le cadre du programme de soutien militaire coordonné par l'OTAN. Le Danemark participera à hauteur d'environ 90 millions de dollars, la Norvège à hauteur de 146 millions, tandis que la Suède mettra à disposition 275 millions, destinés en particulier à des systèmes de missiles Patriot, des munitions antichars et d'autres équipements de défense aérienne. « Je suis reconnaissant au Danemark, à la Norvège et à la Suède pour leur action rapide visant à financer un programme de soutien militaire américain à l'Ukraine », a écrit le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, sur X, soulignant que « cela permettra de fournir des équipements vitaux et des fournitures essentielles à la ligne de front, renforçant ainsi la position de l'Ukraine et l'aidant à dissuader toute agression dans la poursuite d'une paix durable ».

L'engagement conjoint de 500 millions de couronnes suédoises, norvégiennes et danoises s'ajoute ainsi aux 500 millions supplémentaires promis hier, 4 août, par Amsterdam pour l'achat d'équipements de défense aérienne, de munitions et d'autres aides militaires. « Avec ce soutien, nous voulons garantir que Kiev reçoive rapidement l'équipement nécessaire, tout en renforçant la coopération de l'OTAN dans la défense de l'Ukraine et en garantissant la paix selon les conditions ukrainiennes », a souligné le ministre norvégien de la Défense, Tore O. Sandvik. Son homologue danois, Troels Lund Poulsen, a fait savoir que Copenhague évaluerait d'autres financements « à un stade ultérieur ». « La continuité de la fourniture de ce type d'équipement militaire américain – que l'Europe n'est pas en mesure de garantir seule en quantités suffisantes – est cruciale pour la capacité de défense de l'Ukraine », a ajouté la vice-Première ministre suédoise Ebba Busch.

vendredi, 08 août 2025

L'Europe n'est plus qu'une périphérie

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L'Europe n'est plus qu'une périphérie

Source: https://www.heliodromos.it/periferia-europa/

En ces temps difficiles, où presque plus personne ne veille sur la beauté de la terre, alors que le monde est en proie à des guerres insensées et à des massacres indicibles, les analystes et les (faux) sages des médias soulignent l'insignifiance de l'Europe et de ses institutions, son manque d'influence sur la scène politique internationale, son exclusion et sa marginalisation des lieux où se prennent les décisions importantes et où se font les choix décisifs. Et en le constatant, on affiche surprise et consternation, presque comme si l'on subissait une injustice ou si l'on était victime d'un abus.

Il suffirait cependant d'évaluer avec détachement et sans préjugés la soi-disant Union européenne pour se rendre compte qu'il ne pourrait en être autrement. Qu'est-ce qui pourrait en effet garantir l'autorité et la crédibilité de l'entité qui s'est emparée de la civilisation européenne, si celle-ci repose précisément sur le rejet de toute idée (antérieure) d'autorité et de souveraineté ? Les « talebuoni » (1) qui y campent sont manifestement au service et à la solde de centres de pouvoir extérieurs et inconnus, de sorte qu'ils ne sont absolument pas en mesure d'intervenir concrètement, de prendre des décisions autonomes et de s'attaquer aux problèmes réels de la population.

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N'étant que de sombres transmetteurs d'ordres et signataires de décrets et de réformes dictés par quelqu'un qui ne s'intéresse qu'à son propre profit (les seigneurs de l'usure), ils sont totalement incapables de prendre toute initiative bonne et utile pour les peuples qu'ils prétendent gouverner. Même la stérilité croissante de la population et le déficit de natalité qui menace les Européens peuvent leur être imputés, en tant que conséquence directe de cette « obscurcissement », qui dépend bien plus qu'on ne peut l'imaginer de l'éloignement de l'Esprit, qui est toujours source de vie, de renouveau et de renaissance des êtres vivants sur terre.

Le sortilège dont ils sont victimes les éloigne de la Lumière du Seigneur, qui pourrait éclairer leurs actions et illuminer leurs pensées. Perdus dans l'ombre et déconnectés de son cœur, de son âme et de son esprit, ils agissent comme un mécanisme froid, rendant compte uniquement à ses fabricants et programmeurs, qui les ont mis là (en les achetant pour peu, car ils ne valent pas grand-chose) afin qu'ils servent leurs intérêts, qui ne prévoient en aucun cas le bien commun. Un manque de liberté et d'autonomie qui, d'ailleurs, n'épargne même pas les premiers serviteurs – fût-ce le commandant en chef des États-Unis, le plus asservi de tous, même en vertu des cendres d'Epstein cachées sous le tapis ! – placé seulement un cran plus haut dans la hiérarchie servile...

Voilà l'origine et la logique de toutes les impositions scélérates et des directives démentielles que ces serviteurs pondent en continu (C'EST STRICTEMENT INTERDIT ! est la seule chose qu'ils parviennent à dire au peuple), y compris les choix stupides et insensés de politique internationale, inacceptables non seulement du point de vue de l'intelligence, de la conscience et de l'humanité, mais même contraires aux intérêts matériels des différents États européens. D'ailleurs, la méchanceté congénitale qui les caractérise les empêche de faire des associations logiques et rationnelles, de distinguer le bien du mal, de garantir toute forme de justice et d'assurer (dans la mesure du possible) un peu de paix. Ils n'en possèdent pas les principes, ils ne sont pas en mesure d'accéder à leur source.

Ce qui constituait le contenu spirituel éternel de l'Europe a été attaqué et démoli non pas par des ennemis extérieurs, contre lesquels on aurait pu se défendre par instinct de survie et par réaction naturelle, mais de manière beaucoup plus banale, l'attaque est venue de l'intérieur, de certaines composantes et forces qui ont promu des idéologies et des modes de vie représentant la négation de l'ordre précédent, jusqu'à conduire à l'asservissement actuel.

L'ordre organique sur lequel reposait la civilisation précédente, articulé en communautés, corps et unités différenciés et hiérarchisés, maintenus ensemble par la relation directe entre la réalité terrestre et le domaine spirituel et sacré, s'est effondré lorsque le « contact » entre le haut et le bas a été rompu. Et le fait même qu'aujourd'hui on utilise l'arme des sanctions économiques pour plier les États et les nations récalcitrants, alors qu'auparavant il suffisait de menacer d'excommunication pour ramener à l'ordre les souverains et les individus, indique clairement le glissement matériel subi par la société moderne.

D'ailleurs, la tyrannie et le totalitarisme sont postérieurs à cette « fracture », du moins depuis la Révolution française, où un appareil centralisateur fondé sur la bureaucratie, le contrôle policier et des impositions rigides s'est imposé de manière toujours plus envahissante et oppressive, contre les autonomies et les indépendances communautaires et personnelles qui existaient auparavant, où les différences linguistiques, ethniques et historiques individuelles étaient respectées et préservées. Et le fait d'avoir troqué les anciennes autonomies et libertés contre un (prétendu) bien-être matériel n'est pas forcément une bonne affaire !

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Pour se rebeller contre cette tyrannie apparemment invincible, il faudrait remettre au centre la liberté authentique, qui ne soit plus au service de l'individualisme et des vices égoïstes privés, transformés en droits publics ; en reconstruisant, dans le même temps, un ordre organique totalement décentralisé, composé d'autonomies individuelles et d'autorités intermédiaires, en remettant au centre des fonctions directrices – à tous les niveaux – la personne, capable d'affirmer le principe d'autorité par la prise directe de responsabilités, d'abord par l'exemple, puis par des actes précis et des comportements cohérents ; en fondant le tout sur la solidité intérieure, l'inébranlabilité et l'absence de craintes et de peurs face au monde extérieur, hostile et contraire.

Des fondements que seul le retour aux valeurs spirituelles et traditionnelles serait en mesure de garantir, mais ce tournant révolutionnaire n'est certainement pas ce que l'on peut attendre des parasites qui dirigent aujourd'hui (!) l'Europe décadente, soucieux uniquement de satisfaire leur égoïsme particulier et de lécher la main qui les nourrit et les tient en laisse.

Note:

 (1) "Ceux qui pensent que tout est bon ainsi"

jeudi, 07 août 2025

L'Allemagne est le fer de lance de BlackRock en Europe

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L'Allemagne est le fer de lance de BlackRock en Europe

Entretien avec Werner Rügemer par Felicitas Rabe

Source : https://dissident.one/duitsland-is-blackrocks-speerpunt-i...

Werner Rügemer explique la longue histoire de l'influence américaine sur l'économie allemande et européenne. BlackRock est depuis devenu l'un des principaux acteurs de la désindustrialisation de l'Allemagne et de la poursuite de la guerre en Ukraine. Friedrich Merz joue un rôle important à cet égard.

Dans une interview, le journaliste Dr. Werner Rügemer, basé à Cologne, explique comment les États-Unis ont organisé leur influence sur l'économie allemande, d'abord sous Konrad Adenauer, puis avec le rachat d'entreprises est-allemandes et actuellement avec le rachat de grandes entreprises allemandes par BlackRock. Il souligne également le rôle puissant de BlackRock en Europe et en particulier le rôle crucial que joue cet organisateur de capitaux dans la poursuite de la guerre en Ukraine, écrit Felicitas Rabe (pour R T.d e)

Q : Est-ce une coïncidence si c'est précisément en Europe qu'un ancien cadre de BlackRock est devenu chef du gouvernement allemand ?

Rügemer : Non, ce n'est pas une coïncidence. Depuis Konrad Adenauer, premier chancelier allemand et président de la CDU, l'Allemagne est le principal site de l'expansion américaine en Europe. Cela vaut tant sur le plan économique que militaire et culturel.

Après la Seconde Guerre mondiale, cette position était initialement occupée par l'État séparé, imposé par les États-Unis en Allemagne de l'Ouest: la République fédérale d'Allemagne. De 1990 à 1994, la Treuhand (agence fiduciaire) allemande a organisé la liquidation de l'ancienne RDA. Les entreprises américaines McKinsey, PricewaterhouseCoopers et JPMorgan Chase ont dominé le processus. À partir de 2002, le gouvernement SPD-Vert, dirigé par le chancelier Schröder et le vice-chancelier Fischer, a également encouragé la vente d'entreprises et de sites en Allemagne de l'Ouest à des entreprises américaines.

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Depuis Adenauer, les États-Unis n'ont jamais eu autant de bases militaires dans aucun autre État membre de l'OTAN qu'en Allemagne. Et dans aucun autre pays européen, les nouveaux acteurs financiers américains tels que BlackRock, Vanguard, State Street, KKR et Blackstone ne détiennent autant d'actions – c'est-à-dire de copropriété – dans les entreprises les plus importantes qu'en Allemagne.

La réunion « Made for Germany » qui s'est tenue le 21 juillet 2025 à la Chancellerie fédérale a réuni 61 PDG et le représentant allemand de BlackRock. Comme déjà mentionné, le gestionnaire de capitaux BlackRock est lui-même le plus grand actionnaire allemand, via ses participations dans des entreprises cotées au DAX telles que Rheinmetall, Deutsche Bank, SAP, Vonovia, Bayer, BASF, Deutsche Post DHL, Siemens, RWE, Zalando et plus de 100 autres entreprises cotées en bourse.

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Annonce d'une conférence du Dr. Werner Rügemer

Q : Quel est le « mandat » spécifique de BlackRock pour Merz ?

Rügemer : Merz a déjà rempli sa tâche la plus importante pour BlackRock de 2016 à 2020: à l'époque, il était président du conseil de surveillance de la filiale allemande de BlackRock, BlackRock Asset Management Deutschland AG. À ce titre, il a organisé des réunions à huis clos entre son patron, le PDG de BlackRock basé à New York, Lawrence Fink, et les ministres des Finances du gouvernement Merkel: Wolfgang Schäuble, de la CDU, et Olaf Scholz, du SPD, le futur chancelier fédéral.

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Merz a également organisé des réunions de lobbying similaires avec le chancelier fédéral, avec Helge Braun (CDU), et avec le ministre d'État à l'Économie, Jörg Kukies (SPD). Schäuble, Scholz, Braun, Kukies et même Merkel elle-même n'ont jamais évoqué publiquement ces réunions. Cela a permis à BlackRock d'acquérir en toute discrétion une position d'actionnaire majoritaire en Allemagne.

Q : Comment BlackRock tente-t-il d'influencer le chancelier Friedrich Merz ?

Rügemer : Cela est devenu clair en janvier 2025: le PDG américain de BlackRock, Fink, a invité son ancien employé Merz à un dîner privé à Davos pendant le Forum économique mondial, en dehors du programme officiel. En pleine phase finale de sa campagne électorale, Merz a pris le temps de se rendre en Suisse. La réunion portait apparemment sur la chancellerie de Merz, que les deux parties espéraient voir advenir. Comme l'a rapporté plus tard le Handelsblatt, Jamie Dimon, le directeur de JPMorgan Chase, la plus grande banque américaine, était également présent à la réunion. BlackRock est un actionnaire important de la banque et Dimon l'a félicité : « Le chancelier fait exactement ce qu'il faut. »

Avant son élection, Merz avait lui-même proposé un accord au président américain nouvellement élu Donald Trump: l'Allemagne et l'UE achèteraient davantage de gaz de schiste et de matériel militaire aux États-Unis en échange d'une baisse des tarifs douaniers. Trump a maintenant accepté avec gratitude cette offre servile dans l'accord conclu avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. BlackRock s'en réjouit.

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Pourcentages des parts de BlackRock dans les grandes entreprises allemandes.

Q : Pourquoi BlackRock ne représente-t-il pas ses intérêts et ne fait-il pas pression par l'intermédiaire de la Commission européenne, alors que les États européens perdent leur souveraineté ?

Rügemer : BlackRock est également très présent à Bruxelles. La banque parallèle y dispose de son propre bureau de lobbying et est membre d'une dizaine d'organisations internationales de lobbying, ce qui lui confère un accès privilégié aux commissaires et à leurs groupes de travail. En 2020, BlackRock a signé un accord de conseil avec la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Parallèlement, BlackRock conseille également la Banque centrale européenne. Dans ce contexte, cette société de capital est co-organisatrice de la perte de souveraineté des États membres de l'UE.

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Tout comme BlackRock achète le chancelier allemand Friedrich Merz, la société achète également d'anciens politiciens et banquiers de haut rang pour en faire des lobbyistes bien rémunérés dans d'autres grands pays européens, tels que la France, l'Angleterre et la Suisse. L'organisateur de capitaux est également le plus grand actionnaire en Angleterre, en France, en Belgique, au Luxembourg, etc., ainsi qu'en Suisse.

Q : Quelles ont été les conséquences de cette politique économique pour l'Allemagne ?

Rügemer : BlackRock & Co. est le principal actionnaire des plus grandes sociétés immobilières allemandes, à savoir Vonovia, Deutsche Wohnen et LEG. Avec environ 700.000 appartements, elles constituent le plus grand monopole immobilier privé jamais créé en Europe. BlackRock & Co. font ainsi grimper les loyers et les coûts énergétiques.

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Ni les sociétés immobilières, ni les autres entreprises cotées au DAX, dont leur actionnaire BlackRock, ne demandent l'autorisation du gouvernement fédéral lorsqu'elles vendent des divisions, délocalisent à l'étranger et suppriment des emplois. Ainsi, BlackRock & Co. orchestrent depuis une dizaine d'années la désindustrialisation de l'Allemagne et augmentent leurs profits.

Les cours des actions montent; le DAX a atteint son plus haut niveau historique, bien au-dessus des 20.000 points, surtout pendant la « crise économique » de ces dernières années. L'économie se contracte, mais BlackRock & Co. ne connaissent pas de crise ; ils profitent de la récession.

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BlackRock a toujours été et reste un sujet tabou au Bundestag allemand. D'ailleurs, après la démission de Merz chez BlackRock, le ministre de l'Économie Habeck, membre des Verts, a nommé Elga Bartsch, directrice chez BlackRock, à la tête du département politique de son ministère. L'organisateur de capitaux a de nombreux amis, dont les Verts. Et avec l'actuel vice-chancelier SPD et ministre des Finances Lars Klingbeil, BlackRock & Co. jouissent d'une liberté considérable. Leurs actions sont en outre protégées par le fait que le gouvernement, le parlement et les principaux médias n'en parlent pas. BlackRock n'est pas non plus un sujet de discussion avec l'autorité de surveillance financière et le Bundeskartellamt. Le directeur allemand de BlackRock, Dirk Schmitz, est totalement inconnu du grand public.

Q : Quelles sont les autres aspirations de BlackRock pour la politique allemande ?

Rügemer : Le PDG de JPMorgan a déclaré le 11 juillet 2025 dans le Handelsblatt : « Nous investissons certes davantage dans l'UE, mais cela nécessite encore quelques réformes structurelles ! Par exemple, des réductions d'impôts pour les investisseurs et les entreprises. Merz et Klingbeil s'y sont déjà engagés. »

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Enfin, la dette d'un billion d'euros que le gouvernement CDU/SPD sous Merz et Klingbeil vient d'approuver pour les années à venir sera également un terrain de jeu idéal pour BlackRock. Le contrat de coalition stipule: « Nous créerons un « fonds allemand » dans lequel « nous combinerons la force des marchés financiers privés avec la vision à long terme de l'État ». Cela permettra à BlackRock et à ses collègues d'accorder des prêts rentables aux start-ups. Merz souhaite également promouvoir la prévoyance retraite privée à l'aide du produit financier de BlackRock ETF, la « Frühstartrente » (retraite anticipée): les parents sont encouragés à verser chaque mois au moins 20 euros pour leurs enfants à partir de l'âge de 6 ans, afin qu'ils puissent ensuite acheter des ETF avec un avantage fiscal de l'État.

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Q : Le chancelier Merz est surtout connu au sein de l'UE pour son soutien à la guerre en Ukraine et sa russophobie. Pourquoi BlackRock est-il si déterminé à poursuivre cette guerre, qui, du point de vue de l'Ukraine et de l'OTAN, est déjà perdue ?

Rügemer : Avec l'aide du gouvernement américain de Joe Biden, BlackRock est devenu le coordinateur officiel de la « reconstruction » de l'Ukraine, grâce à un contrat avec le gouvernement Zelensky. BlackRock est le principal actionnaire des entreprises américaines de défense telles que Lockheed, Raytheon/RTX, Northrop, Boeing, General Dynamics, etc., ainsi que des entreprises énergétiques et informatiques essentielles à l'effort de guerre : plus la guerre détruit de manière rentable, plus les profits de la reconstruction seront élevés. C'est aussi simple que cela, selon la logique de BlackRock et de ses clients richissimes, qui sont dissimulés derrière des sociétés écrans.

Sous Trump, BlackRock a mis fin à son rôle de coordinateur de la « reconstruction » de l'Ukraine ; l'accès passe désormais par l'UE. Le premier cobaye, l'Ukraine – c'est-à-dire le premier Etat combattant américain par procuration contre la Russie – est désormais épuisé. Après que des centaines de milliers de soldats ukrainiens ont été sacrifiés de manière invisible sur l'autel des « valeurs occidentales », les combattants par procuration de remplacement des États-Unis, sur ordre du président américain Trump, sont désormais les pays européens de l'OTAN, sous la direction de Merz, Macron et Starmer. Ceux-ci ont immédiatement satisfait à l'exigence de Trump: augmenter les budgets militaires à 5% du produit intérieur brut ! Désormais, BlackRock n'a plus besoin d'avoir un bureau à Kiev, à côté du gouvernement corrompu de Zelensky.

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BlackRock est situé à côté de la Commission européenne et est un actionnaire majeur des principales entreprises de défense de l'UE, notamment la plus grande entreprise de défense européenne: BAE Systems en Angleterre, où elle exploite également Rolls-Royce, Rheinmetall en Allemagne, Leonardo en Italie et Airbus en Allemagne, en France, en Espagne et en Angleterre. C'est à partir de là que les livraisons ont lieu actuellement, avec le soutien des gouvernements respectifs, et notamment de Merz en Allemagne.

La russophobie attisée par les politiciens et les médias faisait partie intégrante du capital allemand. Cette russophobie a été et continue d'être renforcée par les États-Unis. De plus, les principaux médias allemands, du BILD au FAZ, ainsi que les médias publics ARD, ZDF et DLF, propagent la russophobie. Merz dispose d'une multitude de sources dans lesquelles il peut puiser.

De plus, Merz espère trouver dans l'industrie de la défense un substitut aux industries allemandes de pointe en déclin dans les secteurs de l'automobile, de la construction mécanique et de l'acier. Et pour cela, les troupes de Merz ont besoin d'une guerre, une guerre qui dure le plus longtemps possible, avec une préparation minutieuse.

L'UE dépense des centaines de millions d'euros pour faire taire ses opposants

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L'UE dépense des centaines de millions d'euros pour faire taire ses opposants

Source: https://dissident.one/de-eu-spendeert-honderden-miljoenen...

Au début de l'été, le groupe de réflexion conservateur MCC Bruxelles a publié un rapport soulignant une tendance inquiétante à financer, par l'argent des contribuables, des « recherches » sur les propos prétendument haineux et la désinformation. L'UE dépense des sommes colossales pour contrôler le débat public et étouffer les voix dissidentes.

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Le rapport « Manufacturing Misinformation : The EU-Funded Propaganda War Against Free Speech » (= "Fabriquer la désinformation: la guerre de propagande financée par l'UE contre la liberté d'expression") a été rédigé par le Dr Norman Lewis (photo), un expert britannique en réglementation des communications numériques qui compte plus de vingt ans d'expérience, rapporte Samnytt.

Au cours de ses recherches sur ce sujet, Lewis a identifié 349 projets financés par la Commission européenne, principalement par le biais du programme de recherche Horizon, axés sur la lutte contre la « propagande haineuse » et la « désinformation ». Le coût de ces projets s'élève à 649 millions d'euros, soit 31% de plus que ce que Bruxelles consacre à la recherche transfrontalière sur le cancer.

«Cette allocation massive de fonds publics a été délibérément utilisée pour financer un complexe orwellien de désinformation qui dicte et contrôle le langage du débat public», écrit le groupe de réflexion dans un communiqué de presse relayé par The European Conservative.

Il existe plusieurs exemples concrets qui montrent qu'il ne s'agit pas d'un acte bienveillant d'un gouvernement responsable, mais d'une attaque systématique contre la liberté d'expression en Europe. Cela étouffe le débat ouvert et favorise les projets de Bruxelles, affirme-t-on.

Protéger le statu quo

Lewis a également identifié une liste de termes délibérément ambigus et euphémiques souvent associés à ce type de projets, destinés à créer un cadre idéologique artificiel. L'objectif est de contrôler le discours politique et de délégitimer les opposants. À long terme, le but est de créer une « panique morale » qui justifie des instruments de censure à grande échelle tels que la loi sur les services numériques (DSA) et le bouclier démocratique (EDS).

« Il ne s'agit pas d'une quête de vérité ou de nouvelles connaissances, mais simplement de l'adhésion à un discours bureaucratique élitiste visant à protéger le statu quo », explique Lewis.

L'aspect le plus inquiétant du rapport est peut-être que bon nombre des projets mentionnés concernent le développement de systèmes d'IA avancés. Ces systèmes sont non seulement chargés de surveiller et de censurer en temps réel les contenus indésirables, mais aussi d'influencer le comportement des utilisateurs en « formant » les jeunes en ligne pour qu'ils deviennent des « agents » autonomes ou des « gardiens de la liberté d'expression » au service du discours de l'UE.

Avertissement de Washington: J. D. Vance et l'effondrement silencieux de la République allemande

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Avertissement de Washington: J. D. Vance et l'effondrement silencieux de la République allemande

Elena Fritz

Source: https://pi-news.net/2025/08/warnung-aus-washington-j-d-va...

Quand un vice-président américain se montre plus inquiet pour l'avenir de l'Allemagne que de nombreux députés du Bundestag, il ne faut pas s'indigner, mais écouter.

Il faut parfois un regard extérieur pour rendre à nouveau visible ce qui est évident.

Vendredi 1 août, le magazine britannique « Spectator » a publié un article qui dissèque si bien la situation actuelle en Allemagne qu'il devrait être recommandé comme lecture obligatoire au Bundestag (cf.: https://www.spectator.co.uk/article/j-d-vance-is-right-about-germanys-civilisational-suicide/) . L'auteure, Elisabeth Dampier, y analyse les récentes déclarations du vice-président américain J. D. Vance, qui parle d'un « suicide civilisationnel » de l'Allemagne – et elle lui donne raison. Mais pas sur le ton du « populisme », plutôt en se basant sur des statistiques réelles, des déséquilibres fiscaux et une désorientation culturelle.

Le constat est clair : l'Allemagne traverse une crise aiguë et vit dans une auto-illusion chronique.

Le mythe de la pénurie de main-d'œuvre qualifiée

Un exemple central: alors que les responsables politiques et les médias affirment que le pays a besoin de 400.000 travailleurs supplémentaires chaque année, quatre millions de personnes en âge de travailler vivent déjà en Allemagne de manière permanente grâce aux prestations sociales, dont près des deux tiers sont issues de l'immigration. Ceux qui parlent de « phases de transition » ou d'« obstacles à l'intégration » ignorent que ce taux est stable depuis des années.

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Il n'existe pas en Allemagne d'analyse coûts-bénéfices fiable de la migration, comme c'est pourtant le cas depuis longtemps au Danemark ou aux Pays-Bas. Au lieu de cela, l'immigration et l'État social sont mis en relation d'une manière qui n'est pas fondée sur des données empiriques, mais sur des considérations morales. Et c'est précisément là que se situe la rupture: la réalité se détache de plus en plus de l'idéologie.

L'instruction publique comme reflet de la désintégration

Dampier renvoie à ce que de nombreux parents observent depuis longtemps: dans de nombreuses écoles, la proportion d'élèves issus de l'immigration dépasse les 50%, voire 90% dans certains quartiers. Il ne s'agit pas ici de couleur de peau ou d'origine, mais de capacité à s'exprimer, de cohésion sociale et d'identité culturelle. Lorsque les fêtes de Noël sont remplacées par des célébrations du ramadan et que les écoles publiques ne proposent plus que des repas halal, il ne s'agit pas de « diversité », mais d'un abandon par l'État de sa propre identité culturelle.

Sur le plan économique, le constat est tout aussi désolant. Le déficit budgétaire structurel s'élève à 172 milliards d'euros, l'industrie automobile s'effondre, les petites et moyennes entreprises sont soumises à une pression réglementaire et la « transformation verte » est source d'incertitude. Friedrich Merz promet des investissements de plusieurs milliards d'euros de la part de groupes internationaux, mais quiconque y regarde de plus près constate qu'il n'y a pas de stratégie globale en matière de politique industrielle, pas de réforme des systèmes sociaux, pas de réponse au changement démographique. Tout n'est que rafistolage.

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La liberté d'expression s'érode

Une partie particulièrement explosive de l'article concerne l'érosion de la liberté d'expression. Selon Dampier, de nombreux Allemands auraient été poursuivis en justice pour des articles critiques à l'égard du gouvernement, pour des satires ou pour des manipulations d'images. Même des journalistes seraient traînés devant les tribunaux, non pas pour incitation à la haine, mais pour avoir prétendument insulté des politiciens.

Dans un État de droit qui fonctionne, ce serait un thème majeur pour la presse. En Allemagne, c'est depuis longtemps la norme. La « démocratie forte » ne se défend pas contre l'extrémisme, mais contre toute déviation par rapport au consensus discursif.

Une constatation amère

Le plus troublant dans cet article n'est toutefois pas son contenu, mais le fait que cette analyse précise provienne de Grande-Bretagne. Alors que les principaux médias allemands rejettent J. D. Vance comme un fauteur de troubles ou un agitateur, une auteure britannique examine sa thèse avec lucidité et la confirme sur toute la ligne. Cet article n'est ni rageur, ni polémique, mais analytique. Et c'est précisément ce qui le rend si percutant.

Car ceux qui le lisent comprennent que la crise dans laquelle se trouve l'Allemagne n'est pas le fruit du hasard. Elle est le résultat d'une politique menée par le pays lui-même.

Conclusion

L'analyse d'Elisabeth Dampier dans The Spectator est un texte intellectuellement honnête sur le déclin insidieux d'un pays qui a honte de lui-même. Le terme de « suicide civilisationnel » utilisé par J. D. Vance peut sembler radical, mais il décrit une réalité que plus personne ne conteste, mais que tout le monde s'efforce de passer sous silence.

Quand un vice-président américain se montre plus inquiet pour l'avenir de l'Allemagne que de nombreux députés du Bundestag, il ne faut pas s'indigner, mais écouter.

mercredi, 06 août 2025

Macron réduit les dépenses non militaires: un mauvais exemple pour l'UE

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Macron réduit les dépenses non militaires: un mauvais exemple pour l'UE

La course aux armements (made in USA) financée par l'austérité réveillera les gilets jaunes

par Claudio Mauri

Source: https://www.barbadillo.it/123112-macron-taglia-le-spese-n...

Le plan d'assainissement proposé par le Premier ministre François Bayrou marque un tournant – du moins sur le papier – pour la France et, par ricochet, pour l'UE. En 2026, Paris entend mettre en œuvre 43,8 milliards d'euros d'austérité, touchant les retraites, les prestations sociales et les services essentiels. La lutte contre le déficit exige-t-elle des sacrifices? Pas pour tout le monde. Les dépenses militaires augmentent: +6,5 milliards au cours des deux prochaines années.

L'année blanche n'est pas le titre d'un film d'essai, mais le nom donné au gel des retraites, des salaires publics et des subventions. Cela rapportera 7,1 milliards. À cela s'ajoutent le retard dans l'indexation des retraites (3,6 milliards supplémentaires), les réductions des remboursements de santé et des indemnités de maladie et de maternité. En période de quasi-belligérance, on peut aussi se soigner un peu moins.

Moins de fêtes, plus de travail

Le projet d'abolition des jours fériés (le lundi de Pâques et le 8 mai, jour de la « victoire » française dans la Seconde Guerre mondiale) pour relancer la productivité ne manque pas. Rien de mieux qu'un lundi à l'usine ou au bureau pour célébrer la victoire sur la peur.

Le plan français s'inscrit dans un discours européen de plus en plus rodé: évoquer la menace russe jusqu'à imaginer – sans rire – l'invasion du continent jusqu'à Lisbonne. Improbable pour les analystes les plus sobres. Mais on le sait: dans les talk-shows, les hypothèses extrêmes ont plus de succès.

Ainsi, avec une opinion publique bien conditionnée, on peut investir dans l'armement américain avec une certaine sérénité: F-35, systèmes Patriot, technologies d'outre-Atlantique. Autonomie stratégique? Oui, mais toujours liée aux États-Unis.

Et pourtant, Charles de Gaulle...

Et si l'Europe, au lieu de jouer les seconds rôles belliqueux, se portait candidate à la tête de la diplomatie pour mettre fin au conflit, rouvrir les canaux avec la Russie et – comme le souhaite tant l'Italie – reconstruire l'Ukraine? Ce serait une initiative aussi logique qu'inactuelle. Il est en effet curieux que deux réalités naturellement complémentaires – les ressources russes et la technologie européenne – s'obstinent à se faire la guerre au lieu de former une superpuissance mondiale. Pourtant, lorsqu'il parlait de l'Europe de l'Atlantique à l'Oural, Charles de Gaulle avait cela en tête.

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Moscou se rapproche de Pékin

Le véritable risque, si tant est qu'il y en ait un, est que la Russie entre dans l'orbite chinoise, tandis que l'UE, pour se montrer plus atlantiste que les États-Unis, se condamne à l'insignifiance. Le successeur de Poutine pourrait être plus rigide que lui. Cela ne serait pas surprenant: l'UE en mode Macron, semant la menace, récolte le radicalisme.

L'austérité française est le reflet d'une conception déformée de la sécurité: citoyens, serrez les ceintures et financez un appareil militaire toujours subordonné à celui des États-Unis. Une logique qui, étendue à l'ensemble du continent, risque de démanteler le système social et de réduire les marges d'autonomie.

L'UE se trouve ainsi à la croisée des chemins: continuer sur la voie de la peur bien gérée et de l'obéissance bien armée, en sacrifiant son modèle social, ou pratiquer une diplomatie concrète et silencieuse, qui pourrait la rendre moins petite.

L'alternative n'est pas entre la guerre et la capitulation, mais entre la stagnation permanente et une nouvelle architecture de sécurité partagée. Renoncer à la liberté au profit d'une sécurité illusoire est le prélude au déclin. Redécouvrir une vision autonome et pragmatique est peut-être le dernier moyen d'éviter un déclin supplémentaire, sous les projecteurs de quelqu'un d'autre.

Le monde après l'accord de Turnberry

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Le monde après l'accord de Turnberry

Source: Dissipatio, #77, Gruppo editoriale MAGOG · Via Boezio · Roma · Roma, LAZ 00193 · Italy - redazione@dissipatio.it  

Dans un salon luxueux du complexe hôtelier de Turnberry, sur la côte écossaise, le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont conclu l'accord commercial le plus controversé depuis longtemps. L'accord prévoit un droit de douane uniforme de 15% sur les importations européennes aux États-Unis, soit la moitié du tarif de 30% que Trump avait menacé d'appliquer en l'absence d'un accord valable à compter du 1er août, tout en garantissant aux exportateurs américains un accès au marché européen sans droits de douane sur une large gamme de produits.

L'accord prévoit également des engagements contraignants de la part de l'Union européenne à investir environ 600 milliards de dollars sur le marché américain et à importer pour 750 milliards de dollars d'énergie américaine au cours des trois prochaines années, en plus d'acheter d'importantes quantités de matériels militaires fabriqués aux États-Unis.

La rencontre a été précédée de plusieurs mois de négociations intenses entre Bruxelles et Washington, le bloc européen étant sous pression en raison de l'échéance imminente du 1er août et de la perspective concrète d'une escalade qui aurait entraîné des droits de douane pouvant atteindre 50% sur l'acier et l'aluminium. Trump, qui a qualifié cet accord de « plus grand accord commercial jamais signé », a souligné que celui-ci renforcerait les relations transatlantiques après des années de ce qu'il a décrit comme un commerce « profondément injuste et déséquilibré » au détriment des États-Unis. Ursula von der Leyen, tout en reconnaissant la dureté de l'accord, l'a qualifié de « meilleur résultat possible dans ces circonstances », soulignant la valeur de la prévisibilité et de la stabilité qu'il garantit aux entreprises des deux côtés de l'Atlantique.

Il existe une convergence substantielle sur l'interprétation du contenu de l'accord : il s'agit d'un accord politique préliminaire, qui n'est pas encore juridiquement contraignant, prévoyant une liste initiale d'exemptions tarifaires - notamment les aéronefs, les pièces d'aéronefs, les équipements pour semi-conducteurs, certains produits chimiques, les médicaments génériques et une sélection de produits alimentaires - tout en laissant ouverte la possibilité d'allonger cette liste dans les semaines à venir, dans l'attente de la rédaction des textes juridiques officiels.

Le tarif de 15% sur les autres catégories a été fixé comme plafond, mais le président Trump a précisé qu'il se réservait le droit de l'augmenter unilatéralement si l'UE ne respectait pas ses engagements en matière d'industrie, d'énergie et d'investissements. Le secteur sidérurgique fait exception: le droit de 50% sur l'acier et l'aluminium reste en vigueur car, selon Trump, il s'agit d'une mesure « globale » de sécurité nationale, et non bilatérale, une décision accueillie avec une grande déception par les lobbies industriels européens, en particulier allemands.

L'industrie automobile européenne, en particulier Mercedes-Benz, Volkswagen et BMW, a toutefois évité le pire, puisque les droits de douane sur les importations de véhicules ont été réduits de 27,5% à 15%, un seuil qui reste toutefois supérieur à l'objectif à long terme de l'UE, qui est de supprimer les barrières douanières réciproques dans ce secteur.

Les réactions politiques au sein du bloc européen ont été mitigées: le chancelier allemand Friedrich Merz a salué la capacité de l'UE à éviter une « escalade inutile », tout en reconnaissant que l'économie allemande, fortement orientée vers l'exportation, subira néanmoins un impact négatif ; le ministre des Finances, Lars Klingbeil, a parlé d'un « accord qui freine la croissance », tandis que le président de la commission du commerce international du Parlement européen, Bernd Lange, a qualifié les droits de douane de « déséquilibrés » et l'accord d'engagement qui pèse sur les finances de l'Union européenne.

En France, les propos ont été plus durs : le Premier ministre a parlé d'une « journée sombre pour l'Europe », affirmant que Bruxelles avait cédé à une négociation trop déséquilibrée, soulignant également l'absence de contre-mesures concrètes à l'égard des États-Unis. Le traité, précisément parce qu'il s'agit d'un accord-cadre, devra maintenant être traduit en un texte juridique : selon des analogies avec des accords précédents, tels que celui conclu avec le Royaume-Uni après le Brexit, on estime que le processus législatif et technique prendra plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant qu'il ne devienne pleinement applicable des deux côtés de l'Atlantique.

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Lagardenomics, ou la liquidation totale

Les propos de la présidente de la BCE, Christine Lagarde, qui a proposé de répondre aux futures politiques économiques de Trump en encourageant une plus grande consommation américaine, ont suscité de vives discussions. Une opposition à la dynamique du « tit-for-tat », c'est-à-dire « œil pour œil », qui, en l'absence de réciprocité, aura sans doute des répercussions concrètes.

Les marchés financiers ont réagi positivement : les actions européennes ont atteint leur plus haut niveau en quatre mois, l'indice Euro Stoxx 600 étant en hausse et les indices allemands et français progressant, tandis que le taux de change euro-dollar s'est légèrement raffermi en raison de la réduction de l'incertitude. Les analystes soulignent toutefois que, même si l'accord apporte une certaine stabilité, il ne modifie pas le cadre structurel du commerce international : il s'agit avant tout d'une solution d'urgence qui évite le conflit et lie l'Europe à des obligations économiques et stratégiques imposées par les décisions politiques américaines. De nombreux commentateurs y voient un accord asymétrique qui renforce le pouvoir de négociation américain, utilisant les menaces tarifaires comme un moyen d'obtenir des concessions substantielles en matière d'investissements et d'achats énergétiques et militaires.

Cet accord s'inscrit dans une stratégie commerciale plus large menée par l'administration Trump ces derniers mois: après des accords similaires avec le Japon, le Royaume-Uni, le Vietnam, l'Indonésie et les Philippines, l'UE est désormais le dernier grand partenaire à conclure un accord-cadre avant la fameuse échéance du 1er août, qui aurait entraîné des droits de douane à l'échelle mondiale.

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L'ampleur des contraintes en matière d'achats d'énergie (250 milliards par an jusqu'en 2027, pour un total de 750 milliards) et des investissements promis (600 milliards au-delà des niveaux actuels) représente une charge importante pour les caisses européennes, mais a été présentée comme un signe de bonne volonté pour éviter des sanctions plus sévères.

De nombreux secteurs stratégiques européens - de l'automobile à la pharmacie, de l'aérospatiale aux produits alimentaires géographiques - restent dans l'expectative, dans l'attente des textes définitifs et des listes d'exemptions. Le secteur des alcools fait également l'objet de négociations parallèles, tandis que l'agroalimentaire européen conserve certaines protections liées aux normes sanitaires et environnementales, refusant toute concession sur les produits non conformes à la réglementation communautaire.

Dans le débat italien, Marco Palombi, dans Il Fatto Quotidiano, a dénoncé le « complexe de subordination européenne », affirmant que Bruxelles a accepté des conditions défavorables pour éviter une guerre commerciale, tandis que l'administration Trump a imposé son agenda économique comme un instrument de pouvoir géopolitique. Pour M. Palombi, l'UE aurait dû saisir cette occasion pour relancer une politique industrielle autonome, au lieu d'« acheter la paix » avec l'énergie et les armes américaines.

Moreno Bertoldi et Marco Buti, dans un éditorial conjoint publié dans Il Sole 24 Ore, ont parlé d'un « accord amer » : selon eux, l'Europe a renoncé à jouer un rôle de premier plan sur la scène mondiale, choisissant plutôt une posture défensive qui renforce son déficit stratégique vis-à-vis de Washington. Bertoldi et Buti soulignent que l'UE a cédé en échange d'une trêve fragile, acceptant un droit de douane de 15% et des engagements économiques lourds sans obtenir de véritables contreparties structurelles.

Veronica De Romanis, tout en reconnaissant la nécessité d'éviter une escalade, a exprimé des doutes quant à l'impact macroéconomique de l'accord, notamment en ce qui concerne la contrainte sur les achats d'énergie : selon elle, il s'agit d'un accord qui affaiblit l'autonomie stratégique européenne alors que le contexte international exigerait le contraire.

Enfin, Stefano Folli, dans les colonnes de La Repubblica, a donné une lecture politique de l'accord, le qualifiant de « concession nécessaire », fruit d'un leadership européen faible, plus soucieux de contenir les pressions internes que de défendre une vision stratégique commune. M. Folli a invité l'Italie à ne pas se limiter à un rôle de spectateur passif dans les relations entre Bruxelles et Washington, mais à se positionner comme un interlocuteur proactif capable de médiation entre les intérêts du bloc et ceux des pays membres.

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Dans les jours qui ont suivi l'annonce en Écosse, la Commission européenne s'est engagée auprès des gouvernements nationaux pour approuver le cadre, mais le pouvoir de ratification appartient à Bruxelles et le veto de certains États capables de bloquer le processus n'est pas attendu. La guérilla politique interne semble plus symbolique que substantielle, même si l'Italie, comme l'Allemagne, a exprimé des inquiétudes quant au poids économique de l'opération.

L'accord signé en Écosse marque un tournant dans les relations commerciales transatlantiques : d'une part, il évite une crise imminente, d'autre part, il établit une structure contractuelle dans laquelle l'Europe accepte des droits de douane élevés, des engagements financiers et une dépendance énergétique et stratégique vis-à-vis des États-Unis, tandis que ces derniers conservent la liberté de réinterpréter ou de remodeler les termes futurs. Si l'objectif européen était de préserver la paix commerciale, l'accord a été atteint, mais il est évident que cet accord consolide et fige un rapport de force qui aura inévitablement des répercussions politiques de ce côté-ci, à court et à long terme.

lundi, 04 août 2025

Chantage, impuissance, déshonneur: comment l'Europe est devenue le jouet des États-Unis

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Chantage, impuissance, déshonneur: comment l'Europe est devenue le jouet des États-Unis

Günther Burbach

Source: https://overton-magazin.de/hintergrund/politik/erpressbar...

En 2025, l'Europe se trouve à un tournant géopolitique, mais personne ne semble vouloir vraiment l'admettre. Le nouvel accord commercial avec les États-Unis, négocié par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et approuvé par le chancelier allemand Friedrich Merz, montre sans détour ce qui est depuis longtemps une réalité : l'Europe n'est plus un partenaire, mais un suppliant.

Et Donald Trump n'en fait pas mystère. Au contraire, il nous ridiculise devant les caméras, sans courtoisie diplomatique, sans se soucier de perdre la face. Et le pire, c'est que nos gouvernements applaudissent. Cela aurait pu être pire, telle est l'idée générale, mais est-ce vraiment le cas ? Il ne s'agit plus de droits de douane qu'un certain monsieur à Washington juge bon de claironner devant les caméras de télévision. Il s'agit de l'Europe en tant qu'ancienne puissance économique mondiale. Il s'agit du fait que cette ancienne puissance économique n'a rien d'autre à offrir qu'une Ursula von der Leyen qui nous vend une humiliation totale comme une bonne affaire.

  1. 1. Le nouvel accord : une capitulation annoncée

Le 27 juillet 2025, Trump et von der Leyen ont présenté un accord commercial censé protéger l'UE contre des droits de douane plus élevés. En réalité, il s'agit d'un accord unilatéral en faveur des États-Unis. Alors que l'Europe devra désormais acheter pour 750 milliards de dollars de gaz de schiste américain et s'engager à investir 600 milliards aux Etats-Unis, les produits américains resteront en grande partie exempts de droits de douane.

En contrepartie, l'UE accepte des droits de douane punitifs de 15% sur ses principaux produits d'exportation: les voitures, les machines et les semi-conducteurs. Trump appelle cela « l'équilibre », mais en réalité, il s'agit d'un tribut. Il reste à voir comment notre industrie automobile, déjà en difficulté, va pouvoir s'en sortir.

Cet « accord » a été salué comme un compromis par les médias atlantistes. En réalité, il s'agit d'un chantage absolu. L'Europe paie pour ne pas être punie et vend cela comme un succès en matière de politique étrangère.

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  1. 2. La protection militaire comme arme – La menace du parapluie

Les États-Unis assurent la sécurité militaire de l'Europe, en particulier nucléaire, ce qui était un consensus tacite depuis des décennies. Mais Trump a publiquement démantelé ce consensus. Dès 2020, il a remis en question l'OTAN, et en 2024, il a exigé que « les pays qui ne paient pas soient livrés à eux-mêmes ». Aujourd'hui, il exige clairement que l'Europe paie, sinon le parapluie sera retiré.

Qu'est-ce que cela signifie ?

- L'accès aux armes nucléaires américaines reste entièrement entre les mains de Washington.

- Les garanties en matière de cybersécurité sont également dictées par des considérations politiques.

- La logistique militaire, les satellites, les systèmes d'alerte précoce sont pratiquement inaccessibles sans l'accord des États-Unis.

Militairement, l'Europe est sous perfusion. Et cette perfusion est désormais utilisée pour imposer une docilité politique et économique. Mieux encore, les nouveaux contrats d'armement rendront l'Europe encore plus dépendante des États-Unis. On se demande vraiment dans quelle tête de tels contrats peuvent avoir un sens. Les logiciels américains contrôlent tout et Big Brother est présent dans chaque PC, chaque caméra et tous les autres systèmes à travers l'Europe. Trump nous montre actuellement ce que cela signifie. Mais apparemment, tout cela reste sans effet, non, cela conduit à se rapprocher encore plus du grand frère. L'Europe semble attendre que Trump la punisse par de nouvelles frasques.

  1. 3. La séparation prévue : comment les États-Unis ont détaché l'Europe de la Russie

Ceux qui pensent que la guerre en Ukraine est une escalade fortuite méconnaissent les intérêts stratégiques de Washington. Depuis 2014 déjà, la politique étrangère américaine s'efforce de couper la Russie de l'Europe, à grands renforts de moyens.

Après le Maïdan, plus de 5 milliards de dollars américains ont été investis dans la « promotion de la démocratie » en Ukraine (Victoria Nuland, 2014).

Les États-Unis ont fourni des armes, formé l'armée ukrainienne aux tactiques occidentales et ancré la doctrine de l'OTAN dans l'appareil sécuritaire du pays.

De nombreuses ONG, think tanks et conseillers proches des États-Unis ont été systématiquement installés à Kiev. Le pays a été aligné sur l'Occident sur les plans politique, économique et médiatique, sans adhérer à l'OTAN, mais avec une orientation claire.

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Depuis 2016, des centaines de millions de dollars d'aide militaire ont été versés chaque année. Avec la guerre de 2022, ce montant est passé à plusieurs dizaines de milliards, y compris les bombes à sous-munitions, les systèmes Patriot et la formation Black Hawk.

La Russie a été isolée, Nord Stream a été détruit, les canaux diplomatiques ont été coupés, l'objectif étant de séparer définitivement l'UE de Moscou. Gagnant : les États-Unis. Perdant : l'Europe, qui achète depuis lors du gaz de schiste américain à des prix exorbitants et perd sa base industrielle.

  1. 4. La classe politique : gestion de l'impuissance

Que font les dirigeants européens ? Ils gèrent, dissimulent, voilent, mais ne contredisent pas. Ursula von der Leyen, qui dispose d'un excellent réseau transatlantique, se comporte comme une ambassadrice de Washington. Friedrich Merz, ancien de BlackRock, aujourd'hui chancelier, défend les droits de douane de Trump comme une « impulsion modernisatrice ». Emmanuel Macron critique prudemment, mais reste finalement muet. Critiques à l'égard de l'OTAN, des sanctions américaines ou de la désindustrialisation due aux prix de l'énergie ? Aucune.

Les élites européennes font ce qu'elles perfectionnent depuis des années : elles affichent une position sans agir. Elles utilisent un vocabulaire bien intentionné qui se heurte à la réalité. Et elles confondent loyauté transatlantique et irresponsabilité envers leur propre population.

  1. 5. Dépendance totale dans tous les secteurs

L'Europe utilise presque exclusivement des infrastructures logicielles américaines : Microsoft, Amazon Web Services, Palantir.

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Armement : avions de combat F-35, systèmes de défense antimissile, avions de transport, tout vient des États-Unis.

Énergie : le gaz liquéfié américain domine les projets de construction à Wilhelmshaven, Brunsbüttel et ailleurs.

Finances : le dollar reste la monnaie de référence, tandis que SWIFT et les sanctions américaines dictent aux banques européennes ce qu'elles ont le droit de faire.

Chacun de ces domaines constitue un moyen de pression potentiel, et Trump le sait. Il ne menace même pas de manière subtile. Il le dit ouvertement. Et l'Europe ? Elle se tait.

  1. 6. Et si demain, c'était vraiment la fin ?

Imaginons que Trump exige: « Deux mille milliards d'euros par an, sinon il n'y aura pas de protection ». Pas d'accès aux infrastructures militaires. Pas de dissuasion nucléaire. Pas de bouclier cybernétique. Pas de satellites. Pas d'accès aux plateformes économiques américaines. Pas de coopération militaire en matière de renseignement.

Que resterait-il à l'Europe ? Une dépendance totale. Pas de plan B, pas d'autonomie stratégique, pas d'alliance en dehors de la sphère américaine. La France ? Seule. L'Allemagne ? Désarmée sur le plan militaire. L'OTAN ? Une coquille vide sans noyau américain.

  1. 7. L'Europe doit agir maintenant, sinon elle disparaîtra

Le temps de l'hésitation est révolu. Soit l'Europe comprend enfin qu'elle ne survivra qu'en tant qu'acteur indépendant, soit elle restera un protectorat. Les mesures à prendre :

- Mise en place d'une structure de défense souveraine avec la France, l'Italie et la Scandinavie.

- Création d'un cybercommandement européen sans technologie américaine.

- Autonomie énergétique grâce à des partenariats stratégiques avec l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine.

- Souveraineté numérique grâce à nos propres clouds, puces et normes.

- Sobriété en matière de politique étrangère : reprise des relations diplomatiques avec la Russie, sans œillères idéologiques.

Conclusion : Trump n'est pas le problème. Il est le miroir d'une Europe qui a oublié comment fonctionne l'indépendance. Nous nous sommes relégués au rang de partenaire junior, par peur, par commodité, par inertie idéologique. Il est désormais trop tard pour les politesses.

L'Europe doit sortir de sa dépendance, sinon elle deviendra une coquille vide sur le plan géopolitique. L'Europe ne doit rien à personne, sauf à ses citoyens.

Sources:

Victoria Nuland, 2014 : https://2009-2017.state.gov/p/eur/rls/rm/2014/mar/222718....

RAND Corporation, 2019 : « Extending Russia » https://www.rand.org/pubs/research_reports/RR3063.html

AP News, juillet 2025 : https://apnews.com/article/cb323423c4317c89410c0dee3d389753

FT zu US-Zollpolitik: https://www.ft.com/content/11aa3964-5460-405f-981b-9d284f...

The Guardian, 28/07/2025 : https://www.theguardian.com/commentisfree/2025/jul/28/eu-...r

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Sur l'auteur: Günther Burbach, né en 1963, est informaticien, journaliste et auteur. Après avoir tenu sa propre chronique dans un hebdomadaire, il a travaillé à la rédaction du groupe Funke Mediengruppe. Il a publié quatre livres consacrés à l'intelligence artificielle et à la politique intérieure et étrangère allemande. Dans ses textes, il allie connaissances techniques et vision sociopolitique, toujours dans le but de susciter le débat et d'aiguiser le regard sur l'essentiel.

Plus d'articles de Günther Burbach → https://overton-magazin.de/author/guenther-burbach/

Le conflit énergétique va déterminer l'ordre mondial

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Le conflit énergétique va déterminer l'ordre mondial

Les deux jours de négociations commerciales entre les États-Unis et la Chine se sont achevés à Stockholm sans avancée notable.

Par Elena Fritz

Source: https://pi-news.net/2025/07/im-energiestreit-entscheidet-...

Alors que Washington brandit des menaces et durcit ses droits de douane, Pékin reste imperturbable: la Chine refuse l'ultimatum américain de renoncer au pétrole russe et iranien. Lors des dernières négociations commerciales à Stockholm, il est apparu clairement que le nouvel ordre mondial ne se joue plus depuis longtemps avec des armes, mais avec des contrats, des droits de douane et des matières premières. Et que la Chine est prête à en payer le prix.

Le ministre américain des Finances, Scott Bessent, n'a laissé aucun doute lors de la conférence de presse qui a clôturé les négociations: si la Chine continue d'importer du pétrole russe, Washington imposera des « sanctions secondaires », si nécessaire avec des droits de douane pouvant atteindre 100%. Un projet de loi au Congrès américain prévoit même des droits de douane pouvant atteindre 500%. L'accusation est dès lors la suivante: ceux qui achètent du pétrole russe contournent de fait les sanctions occidentales et sapent la « pression internationale » sur Moscou.

Mais Pékin a réagi avec une clarté remarquable: la Chine est un État souverain qui a ses propres besoins énergétiques, et les décisions relatives aux importations de pétrole relèvent exclusivement de la politique intérieure chinoise. M. Bessent a lui-même cité cette phrase, avec un mécontentement perceptible.

La carotte et le bâton – et la réalité

La stratégie des États-Unis est un mélange de menaces et de chantage moral: on invoque le prétendu « danger pour la sécurité de l'Europe » que représenterait le commerce entre la Chine et la Russie, tout en mettant en garde contre une perte d'image auprès de l'opinion publique occidentale. Mais la réalité est plus prosaïque: la Chine s'assure des approvisionnements énergétiques à long terme auprès de partenaires qui ne sont pas sous l'influence des États-Unis. Et elle est prête à accepter des désavantages économiques pour y parvenir.

Les droits de douane punitifs brandis par Trump ne garantissent aucun effet politique. Au contraire: le projet de loi est actuellement gelé, car même les républicains jugent les risques économiques pour les entreprises américaines « inacceptables ». Ce qui est présenté comme une menace n'est pour l'instant que du vent.

La rupture stratégique

Ce qui se profile ici est plus qu'un différend bilatéral. C'est le début d'une nouvelle ère: celle de la division géopolitique des flux énergétiques. L'Occident veut isoler la Russie et menace de sanctions économiques les États qui ne s'y plient pas. Mais ces menaces perdent de leur efficacité à mesure que des acteurs tels que la Chine, l'Inde ou le Brésil gagnent en assurance.

Le cas de la Chine montre que ceux qui ne se laissent pas intimider gagnent en pouvoir d'influence. Pas à court terme, mais à long terme. Car l'énergie n'est pas une arme comme un fusil: c'est une infrastructure, une sécurité de planification, un avenir.

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L'Europe : absente et divisée

Jusqu'à présent, l'Europe ne joue pratiquement aucun rôle dans cette épreuve de force stratégique. Si certains gouvernements insistent sur le respect des sanctions, la réalité est tout autre: l'Italie importe à nouveau du gaz liquéfié russe, la Hongrie maintient ses contrats énergétiques avec Moscou et les entreprises allemandes tentent de continuer à accéder aux matières premières russes via des pays tiers.

Au lieu d'une stratégie commune, nous assistons à une Europe tiraillée entre appel moral et réflexe de survie économique. Le gouvernement fédéral allemand donne l'impression d'être un spectateur dans un match dont les règles sont écrites par d'autres.

Que reste-t-il ?

À Stockholm, la Chine a clairement fait savoir qu'elle poursuivrait sa politique d'indépendance énergétique, même contre la volonté de Washington. Les droits de douane annoncés par les États-Unis semblent pour l'instant davantage être des gestes symboliques que des outils de realpolitik. Et l'Europe ? Elle devrait se demander si elle veut continuer à soutenir une politique énergétique dictée par d'autres ou si elle veut commencer à définir elle-même ses intérêts stratégiques.

dimanche, 03 août 2025

Mercosur en vue: éradication du cheptel français… et de nos paysans avec !

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Mercosur en vue: éradication du cheptel français… et de nos paysans avec!

Pierre-Emile Blairon

Il n’y a rien de plus terrible pour un éleveur que d’assister à la mise à mort brutale des bêtes qu’il a soignées, sélectionnées et choyées pendant de longues années afin qu’elles produisent le meilleur lait dans cette région de Savoie et Haute Savoie, célèbre pour ses huit grands fromages que sont l’AOP Abondance, l’AOP Beaufort, l’AOP Chevrotin, l’IGP Emmental de Savoie, l’IGP Raclette de Savoie, l’AOP Reblochon, l’AOP Tome des Bauges, l’IGP Tomme de Savoie. (AOP : appellation d’origine protégée, IGP : indication géographique protégée).

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Selon Thomas Dantin, producteur et président de l'Association des fromages de Savoie, 186 tonnes de fromage qui représentent 2 millions d’euros sont bloquées, interdites à la vente, par les services étatiques, à la suite de la détection de cas de Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC) dans le cheptel savoyard, alors que cette maladie animale, bien répertoriée, ne se transmet pas à l’homme par quelque canal que ce soit. Qu’est-ce qui justifie cette interdiction ?

Le retour à la terre

Des générations de paysans se sont succédé sur cette terre rude de haute montagne où ils ne pouvaient vivre que grâce à l’élevage.

« Vivre et travailler au pays » : le slogan des premiers écolos soixante-huitards, qui avait fleuri sur les terres arides du Larzac durant la période d’abondance des « trente glorieuses », avait permis aux filles à papa de jouer quelque temps aux bergères avant de regagner le cocon familial et d’épouser quelqu’un de plus sérieux – et de plus fortuné - que leur petit ami fumeur de hachich qui les avait accompagnées dans leur utopie sous contrôle parental.

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Les jeunes paysans qui reprennent de nos jours l’exploitation de leurs parents ne sont pas de doux rêveurs ; ils payent le prix (fort) de leur fidélité à leur lignage et à la terre qui les porte.

C’est le cas de Pierre-Jean Duchêne, 28 ans, éleveur à Entrelacs. Il est courageux, travailleur, lucide, amoureux de ses vaches et de son métier. Il a contracté un prêt de 600.000 euros et créé un emploi pour l’aider dans son travail qui l’occupe tous les jours; il n’est pas aux 35 heures.

Abattre tout le troupeau pour un seul cas détecté

Le 29 juin 2025, les services sanitaires ont détecté dans son cheptel deux cas de Dermatose Nodulaire Contagieuse (DNC), une maladie propagée par une mouche qui pique les bêtes ; cette maladie est sans danger pour l’homme ; les premiers cas sont apparus en Sardaigne et en Italie avant de se répandre en Savoie. Les deux vaches ont été aussitôt abattues. Il n’a rien pu faire contre la décision de justice [1] qui a ordonné l’abattage de tout son troupeau, malgré la mobilisation des éleveurs locaux, qui étaient venus à plus de 200 pour l’aider à empêcher le massacre. Peine perdue, la totalité de son troupeau (123 bêtes) a été sacrifiée, les paysans étaient désespérés; comme ils le sont depuis bien longtemps; vous ne pouvez ignorer que deux paysans se suicident tous les jours; 529 en 2016, et ça ne va pas en s’arrangeant. « L'État a joué la montre", dénonce Christian Convers, coprésident de la Coordination rurale des Savoie. Lui aussi a éclaté en sanglot dans l'après-midi. Pour l'éleveur, aussi secrétaire général de la Coordination rurale, le choc est immense, "c'est comme quand on perd quelqu'un de sa famille quand on perd tout un troupeau. Je pense que ça ne va pas être simple pour lui dans les jours qui viennent [2]ʺ. 

Les services vétérinaires sont restés une bonne partie de la journée dans le hangar de son exploitation et les forces de l'ordre ont été présentes en nombre à l'entrée pour éviter tout blocage ; la préfecture de la Savoie, elle, est formelle : pour éradiquer ce virus, conformément à la réglementation européenne, lorsqu'un bovin est infecté, c'est bien tout le troupeau qui doit être abattu ». (Ici, Pays de Savoie)

Relisez les phrases en gras ci-dessus : il semble bien que les intervenants représentant l’Etat dans cette affaire (préfètes – toutes les deux des femmes -, gendarmerie, services sanitaires), aient reçu des ordres stricts pour la régler au plus vite au détriment des éleveurs, ne respectant même pas les procédures légales.

Pourquoi un tel empressement ? quel est l’enjeu pour le gouvernement ?

Réaction politique

Une réponse est donnée par Florian Philippot, pour l’instant, le seul responsable politique[3] à dénoncer pertinemment cette énorme machination qui se trame derrière ce que « nos » gouvernants veulent faire apparaître comme une navrante fatalité alors qu’ils ne font que suivre à la lettre l’agenda mondial afin d’éradiquer sur l’ensemble de la planète la classe paysanne.

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Cette volonté de voir disparaître les paysans se traduit concrètement dans différents domaines et par de multiples façons. Florian Philippot nous en donne quelques exemples.

- On retrouve toujours Bill Gates derrière tous ces coups tordus destinés à remplacer la nature: humaine, animale ou végétale par des produits artificiels, de substitution ou de synthèse.

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Bill Gates apporte 33 millions d’euros à Galvmed, une société qui mène des recherches sur les vaccins et médicaments vétérinaires ; l'objectif est « d'aider les animaux à survivre grâce aux vaccins et à la génétique et les aider à produire davantage », explique Bill Gates dans une vidéo publiée sur Twitter (Les Echos, 3 février 2018) ; comme si les animaux avaient besoin de vaccins et de génétique pour survivre ! En fait, il s’agit de remplacer la viande naturelle par de la viande synthétique, tout comme nos « élites » ont essayé de nous faire avaler des couleuvres mais aussi, et ce n’est pas une image, des insectes.

- Ouest-France s’est intéressé à un rapport de la Cour des comptes dans un article du 26 mai 2023 : « Dans un récent rapport, la Cour des comptes a réclamé la réduction du cheptel bovin pour réduire l’empreinte carbone, déclenchant l’incompréhension voire la colère de nombreux éleveurs ». Trois jours après la publication du rapport de la Cour des comptes qui dresse un « bilan défavorable de l’élevage bovin pour le climat[4] » (O.-F. du 24 mai 2023), l’incompréhension voire la colère des éleveurs ne semble pas retomber. Déjà chauffés à blanc par le tweet du ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui vantait les mérites environnementaux des substituts de viande, une trentaine de membres de la FNB (Fédération nationale bovine), association spécialisée de la FNSEA, ont occupé, hier, pendant une heure et demie, le parvis du ministère de l’Économie.

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La France, premier producteur européen de viande bovine et deuxième troupeau laitier derrière l’Allemagne, abrite environ 17 millions de têtes de bovins. Or, l’élevage bovin compte pour 11,8 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays, en raison du méthane éructé par les bovins (45% des émissions agricoles françaises). La réduction des émissions de méthane est déjà en cours. Presque naturellement. Avec les départs en retraite et les cessations d’activités, l’hexagone a perdu près de 800.000 vaches (lait et viande) en six ans…

ʺOn attendait de la puissance publique un plan de sauvetage, pas de destructionʺ, a réagi Patrick Bénézit. Le président de la FNB et éleveur allaitant dans le Cantal, a dénoncé, au passage, les accords de libre-échange qui visent à importer de la viande bovine d’Australie (24.000 tonnes), du Canada (50.000 tonnes), du Mexique (20.000 tonnes), « sans parler des 100.000 tonnes de l’accord de libre-échange Mercosur-Union européenne, en négociation depuis des années et que la France refuse pour le moment de signer. »

C’était en 2023 : la France a donc signé ce traité et prépare son application qui aboutira à la disparition de l’élevage français. En effet, cette réduction baisserait de 25% le cheptel bovin laitier et de 33% le cheptel bovin autre que laitier.

Cette « apparition mystérieuse », comme dit Florian Philippot (et soudaine, ajouterions-nous) de cette maladie animale est le signe d’une manœuvre qui se cache derrière « la réglementation européenne », (c’est pas moi, c’est l’Europe), qui, d’ailleurs, même si elle déresponsabilise nos institutions nationales, ne fait que souligner l’impuissance des pays y adhérant et la mainmise de cette institution non élue sur nos libertés et nos modes de vie[5].

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Réactions syndicales

Le seul responsable syndicaliste paysan à avoir compris qu’il fallait s’extraire à tout prix de l’Union européenne est Sébastien Béraud (photo), interrogé ici par François Asselineau[6] ; Sébastien Béraud a créé un nouveau syndicat paysan pro-Frexit, Verte France ; il peut être joint à cette adresse courriel : epis43@protonmail.com

Dans cet entretien, Béraud nous rappelle qui est Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, principal syndicat agricole en France, bien en cour dans les hautes sphères des pouvoirs politiques, industriels et financiers. C’est le chef d’une entreprise de production de céréales de plus de 700 hectares en Seine-et-Marne, il a dirigé la Fédération française des producteurs d'oléagineux et de protéagineux (2007-2023).

Rousseau est président du conseil d’administration d’Avril, groupe industriel et financier de la filière française des huiles et protéines végétales, Pour l’exercice de cette fonction, il a perçu en 2022 un revenu annuel de 187.000 € brut.

Depuis avril 2023, il est président de la puissante Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA).

Ce portrait ressemble à celui, plus modeste cependant, du sénateur Duplomb que Sébastien Béraud connaît bien puisque c’est son voisin avec lequel il a été brièvement associé: Duplomb est membre de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA), président des Jeunes agriculteurs de la Haute-Loire, président de la chambre d'agriculture de la Haute-Loire ; il est partisan, personne n’en sera étonné, d'une agriculture productiviste, c’est-à-dire qui bouleverse nos paysages en abattant les haies de nos champs pour créer à la place des champs de monoculture à perte de vue.

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Élu sénateur de la Haute-Loire, il est à ce titre à l'origine de la loi qui porte son nom, qui autorise à nouveau l’emploi d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes retiré du marché en raison de sa toxicité sur les humains et les abeilles, d’où la forte opposition que cette loi a soulevée.

De 2014 à 2017, il est président de la région Massif central et il siège au conseil de surveillance de la marque laitière Candia.

Comment est-il possible que de tels personnages puissent représenter les paysans alors qu’ils en sont les pires ennemis ?

La vaccination animale est-elle dangereuse pour l’humain ?

Les services de santé animale annoncent la vaccination de 310.000 vaches. Un coût énorme pour l’Etat qui prend tout en charge. N’oublions pas cependant que l’Etat, c’est nous, et nous savons que la France et l’Union européenne ne s’intéressent guère au montant de leurs dépenses, comme si cette charge n’allait pas inévitablement retomber sur les contribuables. Après moi, le déluge. En fait, c’est la ruine de la France et de l’Europe qui est ici recherchée sans même tenter de cacher cet objectif. Le gouvernement français travaille pour la disparition de la France au profit de l’Union européenne, jamais au profit des Français, l’Union européenne travaille pour la disparition de l’Europe au profit de l’Amérique et du consortium mondialiste, jamais au profit des Européens.

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Dans son blog, Patrice Gibertie (photo), agrégé d'histoire, professeur de Chaire Supérieure en économie et en géopolitique, nous décrit une situation à l’inverse de ce qui se passe en France et, d’une manière générale, en Occident: les bovins atteints de LSD sont séparés du troupeau et traités à l’Ivermectine, notamment. C’est en Inde.

Aucun vaccin. Aucun abattage. Les animaux guérissent après 15 jours de traitement. « En Inde, dans le district de Dhamtari, au Chhattisgarh, six bovins ont été trouvés atteints de LSD. Le diagnostic de la maladie a été établi sur la base d’une combinaison de lésions cliniques et d’un diagnostic de laboratoire par RT-PCR. Les bovins présentant des signes cliniques importants ont été immédiatement séparés des animaux sains. Tous les animaux ont été traités avec des antibiotiques, des analgésiques, de l’Ivermectine et du complexe B pendant une semaine. Tous les animaux se sont rétablis après deux semaines de traitement. »

Ce qui prouve bien que la méthode employée par l’Union européenne cache une idéologie, pour le moins, mais plus sûrement une pratique mafieuse de corruption dans l’intérêt unique du corrompu et du corrupteur: vendre et acheter toujours plus de vaccins qui tueront toujours plus de bêtes et, si ces bêtes peuvent transmettre leur maladie à l’humain, c’est encore mieux: si les vaches ne meurent pas de la maladie, elles mourront du vaccin, une chance au grattage, une chance au tirage, on fait d’une pierre deux coups, comme on l’avait déjà fait pour le tandem Covid-vaccin pour les humains.

Faut-il rappeler que l’objectif n°1 de la Secte mondiale qui nous dirige est la réduction de la population humaine mais aussi animale par tous moyens comme nous l’avons expliqué maintes fois dans ces colonnes.

En effet, si cette maladie animale, comme bien d’autres, n’est pas transmissible directement à l’humain, elle peut l’être au stade suivant, celui de la vaccination des bêtes, qui est bien plus dangereuse pour l’Homme.

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Jean-Marc Sabatier (photo) est docteur en biochimie, chercheur français reconnu pour ses contributions significatives à la conception de médicaments, à la chimie des peptides et à l’étude des maladies infectieuses, en particulier durant la pandémie de COVID-19. Il a occupé des postes éminents dans diverses institutions de recherche, notamment le CNRS et l’INSERM.

Dans cette vidéo[7], Jean-Marc Sabatier nous met en garde contre la consommation de viandes vaccinées à l’ARN messager qui peuvent transmettre à l’humain les maladies dont elles sont porteuses.

Je ne parlerai pas aujourd’hui d’autres fléaux qui ont été inventés par les mondialistes pour pourrir la vie des agriculteurs mais aussi celle des humains d’une manière générale ; ces catastrophes tournent toutes autour des manipulations du climat que la Secte a mises en place: éoliennes, 5G, énergie solaire photovoltaïque, j’en passe et de plus tristes.

Toutes ces manipulations auxquelles nous soumettent nos élites psychopathes sont inutiles en Europe et encore plus en France. Notre pays dispose de richesses naturelles innombrables sur sa terre et sous sa terre, d’un climat généreux mais tempéré et d’un peuple paysan voué à sa terre et à ses compatriotes ; nous n’avons nul besoin de nous approvisionner à l’autre bout du monde pour nous nourrir ; nous pouvons vivre en parfaite autarcie, dans un échange apaisé avec nos proches voisins européens dès l’instant où nous choisirons de le faire en abattant les pratiques qui ont mondialisé nos échanges. Il nous faut retourner aux anciennes pratiques de proximité, de localisme qui nous ont toujours aidé à vivre dans un monde harmonieux, entre hommes et bêtes.

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Et je veux rappeler les belles phrases d’Oswald Spengler quand il parlait du monde paysan dans son ouvrage Le déclin de l’Occident : « Avec ses toits muets semblables à des collines, avec ses fumées vespérales, ses fontaines, ses enclos, son bétail, le village est complètement perdu, alité, dans le paysage. Le sentiment de l’enchaînement à la terre, de la plante cosmique, ne s’est exprimé nulle part avec autant de force que dans ces vieilles cités minuscules, à peine plus étendues qu’un carrefour, autour d’un marché, d’un château ou d’un sanctuaire[8]. »

Notes:

[1] « Au-delà de la tristesse, c'est la colère qui domine. Parce que Pierre-Jean Duchêne a déposé un recours devant le Conseil d'État lundi soir, assurent les représentants locaux de la Coordination rurale, pour suspendre la décision administrative qui autorisait l'abattage total de son troupeau. Sauf que les services de l'État sont intervenus avant que ce recours ne soit enregistré. » (Ici Pays de Savoie)

[2] https://www.facebook.com/reel/3006044992911349

[3] Avons-nous à espérer que les autres politiciens (exceptés, bien sûr, ceux qui prônent le Frexit), suivront son exemple ? Nous n’y croyons guère : ils sont complices puisqu’européistes, et, donc, mondialistes, l’Union européenne n’étant qu’une courroie de transmission de l’idéologie mondialiste.

[4] Les milliers de tankers qui sillonnent les mers du monde, les milliers d’avions qui occupent l’espace aérien, les dizaines de millions de vaches indoues, brésiliennes, argentines, etc. qui, en l’absence de toute contrainte d’ordre écologique, polluent des milliers de fois plus que notre pauvre petit pays, sont-ils pris en compte ?

[5] https://www.youtube.com/watch?v=pg3z1fD0o9c  Coup de tonnerre : l’Europe va « tuer toutes les vaches françaises » !

[6] https://www.youtube.com/watch?v=mVDNQWpWuvo Sébastien Béraud lance le 1er syndicat agricole anti-Union Européenne

[7] https://www.facebook.com/L.Alerte/videos/1989180941608776?locale=fr_FR

[8] La Roue et le Sablier, page 175, Pierre-Emile Blairon

 

samedi, 02 août 2025

Accord douanier: l'UE capitule, l'Amérique triomphe

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Accord douanier: l'UE capitule, l'Amérique triomphe

L'accord commercial entre l'UE et les États-Unis révèle une fois de plus la faiblesse de la construction bruxelloise. La RFA en est la principale victime.

par Elena Fritz

Source: https://www.compact-online.de/zoll-deal-eu-kapituliert-am...

Il y a quelques jours, le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont signé à Turnberry, en Écosse, un accord commercial présenté comme un compromis économique. En réalité, il s'agit d'un tournant géopolitique: un pacte économiquement asymétrique qui n'a pas été négocié, mais dicté, dans des conditions qui n'ont pas été élaborées en Europe, mais qui nous ont une fois de plus été imposées de l'extérieur. 

Le contenu de l'accord: des droits de douane forfaitaires de 15% sur presque toutes les exportations de l'UE, des obligations d'importation de plusieurs milliards d'euros pour le gaz liquéfié et les équipements militaires américains, une ouverture de facto des marchés européens, tout en maintenant des barrières commerciales unilatérales telles que les droits de douane de 50% sur l'acier et l'aluminium.

L'accord entre l'UE et les États-Unis est un aveu de faillite de la structure bruxelloise, qui reconnaît avoir perdu sa capacité d'action en matière de politique économique. Plus encore, il prouve une fois de plus que l'Union européenne ne définit plus elle-même son rôle géopolitique, mais se laisse reléguer par Washington à un rôle économique marginal.

Pas un partenaire à part entière

L'UE n'a jamais été une simple zone commerciale. Elle a toujours été une idée, ou du moins elle a prétendu l'être. Mais à chaque série de sanctions, à chaque « diplomatie fondée sur des valeurs », à chaque centrifugeuse réglementaire qui a privé les États membres de leur souveraineté nationale, le projet s'est éloigné de sa fonction initiale: unir l'Europe au lieu de l'administrer. L'accord de Turnberry montre désormais ouvertement ce qui n'était jusqu'à présent que subliminal: l'UE n'est pas respectée sur le plan géopolitique, elle est exploitée.

Pour les États-Unis, et en particulier sous la présidence de Donald Trump, l'UE n'est pas un partenaire à part entière. Son importance ne réside plus dans sa force d'intégration, mais dans son utilité économique. Bruxelles n'est pas considérée comme un contrepoids, mais comme une avant-garde, contrôlable, faible et fragmentée. L'accès se fait de manière bilatérale, ciblée et transactionnelle.

L'Allemagne sombre

La Chine considère de plus en plus l'UE comme une entité volatile, incapable de suivre une ligne claire. Les accords d'investissement échouent, les mécanismes d'exportation s'effondrent, les canaux diplomatiques s'enlisent dans des discours sur la morale et les droits de l'homme. C'est pourquoi l'accent est mis depuis longtemps sur les contacts bilatéraux, là où il reste encore un semblant de réalisme politique.

La Russie, quant à elle, a classé l'UE comme un bloc idéologique de domination occidentale, comme une agence des intérêts américains et non comme une voix continentale. La question cruciale qui se pose avec Turnberry est toutefois la suivante: quel rôle reste-t-il à un pays comme l'Allemagne si l'UE est dévalorisée en tant que cadre géopolitique ?

Car une chose est claire: l'accord touche le plus durement l'Allemagne, en tant que nation exportatrice, importatrice d'énergie et État à la structure fortement industrialisée, qui dépend de marchés prévisibles. Et il touche un pays dont l'élite politique s'est systématiquement appuyée depuis des décennies sur Bruxelles pour protéger son espace politique, parce qu'elle ne veut ou ne peut plus mener une politique de puissance. Avec un échec de cet ordre, un vide se crée, qui sera soit comblé de l'extérieur, soit reformulé de l'intérieur.

Retour à la géopolitique

La fin de l'aveuglement atlantiste ne génère pas le chaos, mais ouvre une fenêtre pour la réflexion stratégique. Non pas dans le sens d'une action unilatérale agressive, mais dans celui d'une refondation intellectuelle du politique. Il faut un ordre fondé sur la culture, l'espace, la responsabilité et la souveraineté, et non sur les mécanismes du marché et la prétention normative.

L'Allemagne n'est pas un pays isolé, mais une force structurelle centrale de l'Europe centrale, située entre l'Atlantique et l'Eurasie. Un tel espace ne peut être géré de manière technocratique: il doit être interprété intellectuellement, compris historiquement et repensé stratégiquement.

La machine de guerre ukrainienne grince et craque. Il en va de même pour nos médias et leur couverture de la guerre

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Ça grince et ça craque

La machine de guerre ukrainienne grince et craque. Il en va de même pour nos médias et leur couverture de la guerre

Joachim Van Wing

Source: https://joachimvanwing.substack.com/p/het-piept-en-het-kr...

Il y a quelques mois, une information est sortie de nulle part selon laquelle Moscou aurait perdu 1 million d'hommes (1). Personne ne savait d'où le président Trump tirait ces chiffres hyperboliques. Nos médias ne se sont pas posé de questions et ont amplifié et diffusé la rumeur. Les pertes ukrainiennes n'étaient mentionnées qu'en passant, comme si elles étaient nettement moins importantes. Aucune de ces affirmations n'a été corroborée par des analystes ou des observateurs militaires.

Les analystes occidentaux, les inspecteurs en désarmement à la retraite et les anciens militaires qui comprennent le conflit et ont accès aux chiffres ont toujours affirmé le contraire. À savoir que les pertes russes sont effectivement très élevées, avec 150.000 à 200.000 soldats tués ou invalides à vie. Et que les pertes ukrainiennes sont bien plus importantes, atteignant 1.200.000 hommes, dont la moitié sont morts ou portés disparus. Ces chiffres sont d'ailleurs corroborés par des « rapports de renseignement » et par la réalité sur le champ de bataille.

« Chaque semaine, plus de 10.000 personnes sont tuées ou blessées dans tous les camps en Ukraine.

Plus d'un million de victimes depuis février 2022 »,

- Mark Rutte, événement Carnegie Europe, 12 décembre 2024

Il y a quelques semaines, Moscou a lancé une offensive aérienne sans précédent à l'aide de missiles balistiques, de missiles hypersoniques, de drones et de bombes glissantes. Cette fois-ci, elle ne vise pas la ligne de contact ou le front, mais toutes les infrastructures militaires essentielles et les centres névralgiques administratifs à Kiev et dans ses environs. Dans le même temps, il est évident que Kiev et l'OTAN ne disposent d'aucun moyen d'interception ou de défense aérienne pour contrer les vagues d'attaques russes.

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Hier, nos médias grand public ont publié une information alarmante faisant état de la capacité de production irrésistible (2) des drones russes. Aujourd'hui, De Morgen publie un article sur les jeunes seniors (3) sur lesquels l'armée ukrainienne compte désormais pour renforcer ses rangs. Cela confirme l'affirmation faite en novembre dernier... lorsque des analystes fiables avaient remarqué que l'âge moyen dans l'armée ukrainienne était passé à 43 ans (4). Avec de plus en plus de jeunes Ukrainiens qui fuient le service militaire ou trouvent la mort au combat, ce chiffre n'a fait qu'augmenter. À l'époque, pas un mot à ce sujet. Aujourd'hui,  on peut lire cela dans De Morgen.

Au début, en 2022 et 2023, Kiev manquait de pièces d'artillerie et de munitions. Au début du conflit, Moscou tirait 10 salves sur les positions ukrainiennes pour chaque rare salve d'artillerie avec laquelle Kiev répondait aux barrages russes. Après le manque d'artillerie, la pénurie de chars et de véhicules blindés est apparue. Un an plus tard, l'attention s'est reportée sur les avions de combat. Jusqu'à récemment, l'attention s'est soudainement portée sur la défense aérienne et les drones. Et aujourd'hui, après 40 mois de tromperie et de morts inutiles, notre presse fait état d'une pénurie criante d'effectifs. L'OTAN a fourni toutes les pièces d'artillerie et toutes les munitions disponibles, elle a livré tous ses chars et véhicules blindés et, il y a un an, tous les anciens F-16 ont été transférés vers des bases aériennes ukrainiennes. Entre-temps, les entreprises européennes d'armement ont commencé à produire des drones aériens. Mais aujourd'hui, après 41 mois de violence guerrière, l'Ukraine se retrouve sans hommes, sans chair à canon. La question est donc de savoir si, après avoir envoyé tous ses canons, ses munitions, ses chars, ses avions et ses drones, l'OTAN va maintenant envoyer nos garçons.

Sommes-nous arrivés à un tournant ? Nos médias grand public ne vantent plus les mérites de l'empereur, mais se voient de plus en plus contraints d'injecter avec parcimonie un peu de vérité et de réalisme dans le récit de guerre grotesque des 41 derniers mois. Espérons que cela conduise à une nouvelle réalité qui mettra fin aux pertes humaines. Comment ? Par une capitulation sans condition qui fera de l'Ukraine un État neutre et un no man's land militaire entre l'OTAN et la Russie.

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Cela peut aller dans deux directions. Soit Kiev signe une capitulation inconditionnelle, soit l'Europe mise tout sur une seule carte et envoie des millions de jeunes fantassins dans une guerre terrestre. L'Allemagne prévoit de soumettre tous les garçons de 18 ans à un test d'aptitude au service militaire à partir de 2028 (5). En Finlande, toute la société se prépare à la guerre avec la Russie. En Suède, le service militaire a été réintroduit. En Belgique, il n'a jamais été aboli, seulement suspendu, et le ministre de la Défense, Theo Franken, a envoyé une lettre à tous les jeunes de 18 ans les invitant à s'engager volontairement dans l'armée.

Tout cela laisse supposer qu'une capitulation inconditionnelle de l'Ukraine n'est pas envisagée pour l'instant et que nos cabinets de guerre travaillent d'arrache-pied à la prolongation et à l'extension de ce conflit lucratif. Après des années de peur artificielle et exagérée face à des phénomènes insaisissables tels qu'Al-Qaïda, le changement climatique et les virus, l'heure est venue de créer une image anthropomorphique de l'ennemi. Nous n'avons pas vraiment de souci à nous faire. L'histoire nous a appris que toutes les mesures d'urgence ne sont que temporaires.

Notes: 

1) https://www.hln.be/buitenland/rusland-heeft-kaap-overschr...

2) https://www.standaard.be/buitenland/we-bereiken-stilaan-h...

3) https://www.demorgen.be/nieuws/onze-loopgraven-zijn-leeg-...

4) https://time.com/6329188/ukraine-volodymyr-zelensky-inter...

5) https://www.nieuwsblad.be/nieuws/duitsland-plant-geschikt...

6) https://www.tijd.be/politiek-economie/europa/algemeen/hoe...

7) https://www.hln.be/buitenland/zweden-voert-dienstplicht-o...

8) https://www.vrt.be/vrtnws/nl/2025/02/22/vrijwillige-leger...

 

vendredi, 01 août 2025

L’Europe est pareille à une nouvelle dynastie Qing en plein déclin

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L’Europe est pareille à une nouvelle dynastie Qing en plein déclin

Hua Bing

Source: https://dissident.one/europa-is-de-nieuwe-late-qing-dynas...

En tant que Chinois, on nous enseigne dès notre plus jeune âge les humiliations que la Chine a dû endurer pendant un siècle à cause des puissances coloniales, d’abord les Européens, puis les Japonais, écrit Hua Bing.

Pendant les cours d’histoire, chaque élève chinois apprend quels furent les traités inégaux et les énormes réparations de guerre que la dynastie Qing a dû accepter après ses défaites humiliantes lors des deux guerres de l’Opium et de la guerre sino-japonaise de 1894/95, lorsque Taïwan a été cédé aux Japonais jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Nous n’avions aucune idée qu’en l’absence d’une guerre perdue, nous vivrions une répétition de telles humiliations, qui seraient infligées à la plupart de nos anciens colonisateurs eux-mêmes. Cette fois, ce sont les traités inégaux que les Européens sont contraints de signer avec les États-Unis dont ils sont pourtant les « alliés » ; et les réparations de guerre consistent en l’achat obligatoire de gaz américain, facturé trop cher, pour une somme totale 750 milliards de dollars à payer par l’Europe, auxquels il faut ajouter des centaines de milliards supplémentaires pour l’achat, tout aussi obligatoire, d’armes américaines, et encore 600 milliards de dollars en investissements européens promis aux États-Unis.

Ursula von der Leyen, qui, comme une concubine obéissante, siégeait à côté d’un Trump victorieux, a signé, abandonnant ainsi les dernières bribes de dignité et de souveraineté européennes.

Elle a joyeusement annoncé que « nous avons fait quelque chose contre le déficit commercial… nous pouvons au moins continuer à faire des affaires avec les États-Unis », alors que l’Europe est contrainte d’offrir aux États-Unis un tarif zéro en échange d’une taxe américaine générale de 15% sur les importations européennes et d’une exemption pour les produits pharmaceutiques, qui devraient même accepter des taxes encore plus élevées.

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Il y a un mois, nous avons vu le spectacle triste et hilarant d'un Mark Rutte, chef de l’OTAN et ancien Premier ministre néerlandais, qui appelait Trump affectueusement « papa » et écrivait une lettre d’amour et de soumission pour se réjouir de la façon dont les États-Unis incitent avec succès les Européens à dépenser plus d’argent pour préparer la guerre. Trump a filmé cela sans pitié et l’a montré au monde. Cela amène à se demander ce qui pousse un Néerlandais, un peuple généralement fier, à se dégrader d'une aussi pénible façon.

Plus tôt, au début de l'ère Trump 2, nous avons vu un Keir Starmer soumis, démuni et contrit, venir humblement se prosterner devant Trump dans le bureau ovale (et toucher le bras de Trump comme un domestique affectueux). J’en ai la chair de poule rien qu’en en parlant. Il y a des choses qu’on ne peut pas ignorer, et, là, c’en est une.

Trump a décrit sommairement comment les dirigeants d’autres pays « baisent mon cul… tout en quémandant "s’il vous plaît, monsieur, s’il vous plaît" »  dès qu’il a lancé la guerre commerciale tarifaire. Maintenant, nous savons à qui il faisait référence.

La vassalisation de l’Europe est achevée.

Les États-Unis ont réussi à démolir et à soumettre l’Europe à grande échelle. Leurs agents, soigneusement préparés par le Conseil de l’Atlantique et autres, ont pris le relais des organisations comme l’OTAN et l’UE. L’Europe est tout simplement la dernière victime d’une révolution de couleur sans effusion de sang, menée contre les pays européens par leurs propres maîtres.

Avec une prétention aux « valeurs partagées » et un zèle idéologique qui ferait rougir les fondamentalistes religieux, l’Europe a abandonné son autonomie et ses intérêts nationaux sans tirer un seul coup de feu. Les anciens colonialistes sont maintenant les nouveaux colonisés.

Von der Leyen, Rutte, Starmer, Macron et Merz sont en fait des agents américains, tout comme Trump, Wolfowitz et Cruz sont des agents israéliens.

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De tels vassaux sont accueillis avec mépris et relégués en dehors des affaires d’État. La froide réception réservée à von der Leyen et ses complices par Pékin la semaine dernière montre au monde la faible position que l’Europe occupe désormais dans le monde – il n’y eut ni cérémonie d’accueil, ni déclaration commune, ni accord substantiel, et les dirigeants européens ont été transportés en bus comme des invités indésirables, ce qu’ils sont de fait.

L’Europe est comme la dynastie Qing tardive d’il y a 170 ans. Elle est technologiquement en retard et militairement faible. Elle s’accroche encore à un sentiment de supériorité culturelle et à un passé glorieux, mais semble ne pas réaliser à quel point elle est limitée dans le monde.

L’Europe considère encore le reste du monde comme des barbares (ou comme la Jungle, ainsi que l’a appelé le dernier chef de la diplomatie étrangère), mais le reste du monde voit l’Europe comme un bande de vieillards malades et incohérents, l'UE comme un empereur sans vêtements.

Contrairement à la dynastie Qing, qui a au moins essayé de lutter contre les envahisseurs et n’a abandonné qu’après plusieurs défaites, l’Europe semble embrasser avec enthousiasme son statut de vassal.

Après la Seconde Guerre mondiale, il n’y a jamais eu de coopération égalitaire entre les États-Unis et l’Europe. Cependant, une apparence de souveraineté et d’indépendance a été maintenue, bien que timidement.

Maintenant, le voile est tombé et une soumission nue et sans caractère est visible pour tous.

„Zelensky ne partira pas volontairement!“ - Les États-Unis veulent-ils se débarrasser du président ukrainien?

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„Zelensky ne partira pas volontairement!“ 

Les États-Unis veulent-ils se débarrasser du président ukrainien?

par Guido Grandt

Source: https://report24.news/selenskyj-wird-nicht-freiwillig-geh...

Indéniablement, le journaliste d’investigation et pamphlétaire politique américain Seymour Hersh, qui a acquis une reconnaissance mondiale en 1969 pour avoir révélé le massacre de My Lai, initialement dissimulé, lors de la guerre du Vietnam, est l’un des meilleurs en son domaine. Dans un rapport récent, Seymour Hersh explique que les États-Unis seraient désormais déterminés à destituer le président ukrainien Volodymyr Zelensky – malgré les nouvelles promesses américaines pour la guerre en cours.

Selon Hersh, le général Valerii Zaluzhnyi, ancien commandant en chef de l’armée ukrainienne, serait le successeur probable de Zelensky. Cette décision des Américains, selon les suppositions, pourrait être considérée comme une offre à la Russie pour sortir de cette guerre dévastatrice.

Zelensky a destitué la personne la plus populaire en Ukraine

À l’automne 2023, Zaluzhnyi a déclaré dans une interview à The Economist que la guerre entre la Russie et l’Ukraine avait atteint une « impasse ». Cela a déclenché un effet domino politique, aboutissant à la destitution du général populaire par le président ukrainien.

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Zaluzhnyi (photo), considéré à cette époque comme la figure la plus appréciée en Ukraine, a été rapidement nommé ambassadeur à Londres, où il continue de jouer un rôle diplomatique sur la scène internationale. Et pourtant, il reste loin du front et de ses soldats.

Un changement de stratégie en Occident ?

Selon Hersh, il y aurait à Washington des discussions officielles selon lesquelles Zaluzhnyi pourrait bientôt prendre la présidence. Zelensky, constamment sous pression pour dépendre davantage des États-Unis et des partenaires européens, semble percevoir cette menace imminente.

Ces dernières semaines, il a transféré ou remplacé trois hauts responsables politiques, notamment le ministre de la Défense, le Premier ministre et l’ambassadeur aux États-Unis.

Une indication possible que Zelensky a lui-même compris les signaux du moment et tente peut-être de se sécuriser.

Zelensky n’aura pas le choix

Un responsable américain a indiqué à l’investigateur Hersh que tout dépendrait essentiellement de la volonté de la population ukrainienne d’accepter un changement de direction.

Mais la question n’est pas de savoir si Zelensky démissionnera volontairement, mais plutôt, comme on le dit, «par quels moyens » il abandonnera ses fonctions.

La pression sur Zelensky augmente, et beaucoup pensent qu’il serait possible, s’il refuse de quitter le pays, qu’il soit évacué par la force. Et cela « en avançant à reculons ». Tout le monde sait ce que cela signifie.

Des critiques américaines mettent cependant en garde contre l’implication de la CIA, spécialisée dans les assassinats politiques. Selon eux, il serait préférable que les Ukrainiens règlent la situation eux-mêmes.

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Trump et Zelensky – pas « meilleurs amis »

Même si le président Donald Trump a exprimé publiquement une position plus dure envers la Russie et a continué à augmenter les livraisons d’armes américaines en Ukraine, il demeure incertain comment il se positionne réellement face à une possible destitution de Zelensky.

En tout cas, ils ne semblent pas être « les meilleurs amis », comme l’a montré la scène du 28 février 2025 à la Maison Blanche, malgré une réconciliation ultérieure.

Après une dispute publique devant les caméras, la rencontre de l’époque a été interrompue. Trump a accusé Zelensky de risquer une guerre mondiale et a exigé qu’il modifie sa position. Des échanges acerbes ont suivi, Trump menaçant de laisser tomber l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie si aucun accord n’était trouvé avec Vladimir Poutine.

Trump a également critiqué Zelensky pour son attitude ingrate et a souligné qu’en l’absence d’équipements militaires américains, la guerre aurait été rapidement terminée. L’accord prévu et une conférence de presse ont été annulés, et Zelensky a quitté la Maison Blanche. Trump a ensuite déclaré que Zelensky « pouvait revenir quand il serait prêt à la paix ».

L’influence de Trump et le rôle de la Russie

Hersh note que Trump a adopté une ligne claire contre la Russie dans ses déclarations, mais a exprimé des doutes quant à la volonté et à la capacité réelle de Zelensky à mettre fin à la guerre.

L’officiel américain avec qui Hersh s’est entretenu a déclaré que Trump était considéré comme « le seul » capable de faire cela, c’est-à-dire d’offrir à la Russie « une échappatoire » si Zelensky était remplacé par Zaluzhnyi.

La disparition de Zelensky apporterait-elle la paix ?

Selon Hersh, le départ de Zelensky et la montée de Zaluzhnyi pourraient non seulement entraîner un changement politique en Ukraine, mais aussi servir de signal à la Russie pour mettre fin à la guerre. Le journaliste américain explique que cela pourrait être vu comme une « sortie » pour le président Poutine, qui doit faire face à des pertes massives.

Une récente estimation fuitée des pertes russes, basée sur des sources du renseignement américain et britannique, indique deux millions de pertes russes depuis le début de la guerre, soit presque le double de ce qui était connu jusqu’alors.

Les États-Unis veulent mettre fin à la guerre – à tout prix

La situation en Ukraine semble atteindre un tournant dramatique. Washington semble déterminé à provoquer un changement de leadership pour mettre fin à la guerre et offrir à la Russie une possibilité de désescalade.

Mais qu’adviendra-t-il alors de Zelensky ? Et comment les citoyens ukrainiens réagiront-ils à une telle révolution politique ?

Il est clair que l’issue du conflit ne dépend pas uniquement des opérations militaires, mais aussi des dynamiques géopolitiques et des luttes internes de pouvoir en Ukraine. Le rôle des États-Unis, l’influence de Trump et le possible changement de direction à Kiev pourraient être décisifs dans les mois, voire les années à venir.

En tout cas, le message de Washington à Moscou est clair : « Vous pouvez toujours dire que vous avez gagné si Zelensky est remplacé ! »

Source: 

jeudi, 31 juillet 2025

La Hongrie refusera de se soumettre au plan «REPowerEU»

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La Hongrie refusera de se soumettre au plan «REPowerEU»

Source: https://unzensuriert.de/304738-ungarn-wird-sich-dem-repow...

La Hongrie n’acceptera jamais l’interdiction des importations d’énergie russe prévue par Bruxelles, a déclaré mardi à Budapest le ministre des Affaires étrangères et du Commerce, Péter Szijjártó. Il s’est montré indifférent à ce que pensent les autres pays de la politique énergétique hongroise.

Les coûts énergétiques pourraient exploser

Selon l’agence de presse hongroise MTI, Szijjártó a critiqué sévèrement mardi le soi-disant « Plan Zelensky », connu sous le nom de « REPowerEU ». Il a averti que ce plan mettrait gravement en danger la sécurité énergétique de la Hongrie et détruirait la compétitivité du pays. Le ministre a souligné que la suppression des sources d’énergie russes ferait se multiplier considérablement les coûts d’approvisionnement pour les ménages hongrois. « Nous ne laisserons pas faire ça, la Hongrie passe en premier pour nous. Je l’ai fait savoir aux ambassadeurs de l’UE à Budapest », a-t-il écrit sur Facebook.

La Hongrie ne rejette pas ce plan par souci pour la Russie ou d’autres pays, mais parce qu’il viole les intérêts nationaux. Il a déclaré :

Franchement, je me fiche de ce que pensent les Russes de notre position. Et c’est généralement vrai. Mais je me fiche de ce que pense le Burkina Faso, je me fiche de ce que pense l’Australie (…). Nous rejetons le concept REPowerEU parce qu’il va à l’encontre des intérêts de la Hongrie.

L’UE compromet la compétitivité

Le ministre a souligné l’importance du gazoduc TurkStream comme garantie centrale de l’approvisionnement énergétique hongrois et a annoncé qu’il continuerait à le protéger. Il a également accusé l’UE de saper la compétitivité de l’Europe en imposant des sanctions énergétiques motivées par des considérations idéologiques, ce qui fait grimper les prix de l’énergie. La Hongrie s’efforce d’explorer de nouvelles sources d’énergie sans abandonner ses fournisseurs existants comme la Russie.

Il a rejeté les accusations selon lesquelles la Hongrie financerait la machine de guerre russe. Il a souligné que la quantité de gaz naturel liquéfié russe importé par les États membres de l’UE avait atteint un niveau record l’année dernière.

Peuple et concept de peuple : l’Allemagne comme pays des Allemands

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Peuple et concept de peuple: l’Allemagne comme pays des Allemands

par Nicole Höchst

Source: https://ansage.org/volk-und-volksbegriff-deutschland-als-...

Celui qui affirme qu’il n’existe pas de peuple allemand ne contredit pas seulement le bon sens, mais aussi la constitution fondamentale de la République fédérale d’Allemagne. La Loi fondamentale parle clairement, et à plusieurs reprises, du « peuple allemand » — dès le préambule, il est indiqué que le « peuple allemand » s’est donné cette Loi fondamentale. L’article 20 stipule que tout pouvoir émane du peuple, et l’article 116 définit précisément qui est considéré comme allemand au sens de la Loi fondamentale. Sans le peuple allemand, il n’y aurait pas de base constitutionnelle pour la République fédérale. Ce terme n’est donc pas une idée vague ou une construction nostalgique, mais une notion juridique centrale.

Sur le plan historique et culturel, le peuple allemand n’est pas une invention, mais une communauté qui s’est construite au fil des siècles, avec une langue, une littérature, une philosophie, une histoire du droit et de la culture communes. Le fait que cette communauté ait évolué au fil du temps — par la guerre, la migration, le changement social — ne signifie pas qu’elle n’existe pas. Les peuples ne sont pas des constructions rigides, mais des communautés vivantes et en développement. Ceux qui nient leur existence ne comprennent pas que l’identité culturelle ne dépend pas d’une homogénéité totale, mais de points de référence, d’expériences et d’un sens de soi communs.

Le principe de l’ascendance n’est ni dévalorisant ni excluant

L’accusation selon laquelle il serait « raciste » d’attribuer la nationalité par ascendance ne tient pas non plus face à un examen objectif. Le soi-disant principe d’ascendance — en termes juridiques, le « ius sanguinis » — est répandu dans le monde entier. Dans la plupart des pays européens, mais aussi dans des États comme le Japon, Israël ou de nombreux pays arabes, il est évident que les enfants héritent automatiquement de la nationalité de leurs parents. Il ne s’agit pas de « sang » ou de « race », mais d’une appartenance juridique par lien familial.

L’idée qu’un enfant est allemand si l’un de ses parents l’est, n’est ni dévalorisante ni excluante, mais l’expression d’un lien juridique entre la famille et l’État. Le racisme ne consiste pas à définir les règles d’acquisition de la citoyenneté. Le racisme commence là où des personnes sont dévalorisées, privées de leurs droits ou exclues de manière générale en raison de leur origine, de leur couleur de peau ou de leur culture.

Pas sans limites...

Ce que la loi sur la nationalité allemande ne fait pas. Elle offre des voies claires et compréhensibles vers la citoyenneté, elle est ouverte à l’appartenance, mais, comme tout État fonctionnel, elle exige certaines conditions pour la citoyenneté. Dans une société ouverte, il n’est pas contradictoire d’avoir des règles claires sur qui appartient au groupe. Au contraire : ce n’est qu’en ayant une communauté définie qu’on peut parler de solidarité, de responsabilité et de droits de manière cohérente.

Le peuple allemand existe, il s’est constitutionnellement formé, il porte la démocratie et il est ouvert à de nouveaux membres — mais pas sans limites. Ceux qui nient l’existence du peuple ou qui qualifient le principe d’ascendance de raciste ne comprennent ni le droit ni la réalité.

L’auteure (photo, ci-dessous) est députée au Bundestag pour l’AfD depuis 2017.

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Ursula von der Leyen a simplement subordonné l’UE aux Etats-Unis.  L'UE est ainsi devenue le plus grand vassal jamais connu 

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Ursula von der Leyen a simplement subordonné l’UE aux Etats-Unis.  L'UE est ainsi devenue le plus grand vassal jamais connu 

Andrew Korybko

Source: https://korybko.substack.com/p/von-der-leyen-just-subordi...

Le résultat de cette subordination place les États-Unis sur la voie de la restauration de leur hégémonie unipolaire via des accords commerciaux séquentiels et déséquilibrés, alors qu’ils semblent viser les Amériques en priorité avant de finalement s’attaquer à l’Asie.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a accepté un accord-cadre avec les États-Unis selon lequel l’UE sera soumise à des tarifs de 15% sur la plupart des importations, s’engagera à acheter pour 750 milliards de dollars d’exportations énergétiques américaines, et investira 600 milliards de dollars dans l’économie américaine, dont une partie sera consacrée à des achats militaires. Les tarifs américains sur les exportations européennes d’acier et d’aluminium resteront à 50%, tandis que l’UE s’est engagée à ne pas appliquer de tarifs à l’égard des États-Unis. L'alternative à cet arrangement déséquilibré aurait été que Trump impose ses menaces de tarifs de 30% d’ici le 1er août.

La force macroéconomique de l’UE s’est considérablement affaiblie au cours des 3 à 4 dernières années en raison des sanctions anti-russes qu’elle a imposées en solidarité avec les États-Unis, alors que la Russie avait été jusqu’alors son fournisseur d’énergie le plus économique et le plus fiable. L'UE présentait donc déjà un désavantage critique dans toute éventuelle guerre commerciale. L’échec de l’UE à conclure un accord commercial majeur avec la Chine depuis le retour de Trump au pouvoir, notamment lors de leur sommet la semaine dernière, a fait que le résultat des conciliabules de dimanche est devenu un fait accompli si on le regarde avec le recul voulu.

Le résultat final est que l’UE s’est tout simplement subordonnée aux Etats-Unis pour devenir, en un tourne-main, le plus grand État vassal jamais connu au cours de l'histoire. Les tarifs de 15% sur la plupart des importations américaines en provenance de l'UE réduiront la production et les profits européens, rendant ainsi une récession plus que probable. L’engagement du bloc à acheter une énergie plus coûteuse aux États-Unis deviendra encore plus pesant dans ce cas. De même, son engagement à acheter plus d’armements américains affaiblira le « plan de réarmement de l’Europe », avec pour effet combiné que les concessions susmentionnées continuent de réduire la souveraineté déjà limitée de l’UE au profit des États-Unis.

Cela pourrait, le cas échéant, encourager les États-Unis à obtenir de meilleures conditions dans leurs négociations commerciales en cours avec d’autres partenaires. Sur le front nord-américain, Trump envisage de réaffirmer l’hégémonie des États-Unis sur le Canada et le Mexique par des moyens économiques, ce qui pourrait lui permettre d’étendre plus facilement sa « Fortress America » vers le sud. S’il parvient à subordonner le Brésil, alors tout ce qui se trouve entre ce dernier et le Mexique tombera tout naturellement sous leur influence. Cette série d’accords, conjuguée à celui conclu la semaine dernière avec le Japon, renforcerait la position de Trump face à la Chine et à l’Inde.

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Il espère idéalement reproduire ses succès en Asie, avec pour modèle ce qu'il a réussi avec le Japon et l’Europe. Il compte soumettre de la même manière ces deux piliers asiatiques des BRICS, qui représentent ensemble environ un tiers de l’humanité, mais rien ne garantit qu’il y parviendra. La meilleure chance de Trump de contraindre ces deux pays à accepter des arrangements tout aussi déséquilibrés nécessite de positionner les États-Unis dans la position géoéconomique la plus avantageuse possible durant leurs négociations, d’où la nécessité de construire rapidement la « Fortress America » via une série d’accords commerciaux, et de prouver que ses menaces tarifaires ne sont pas des bluffs.

« La rivalité sino-indienne façonnera la décision de Trump sur les sanctions secondaires anti-russes », comme je l'ai expliqué dans une analyse précédente, cette variable et la politique triangulaire à la Kissinger des États-Unis détermineront de manière cruciale l’avenir de leurs négociations commerciales. En cas d’échec, Trump pourrait ne pas imposer de tarifs à 100% sur la Chine et/ou l’Inde, mais certains tarifs seraient tout de même attendus. Néanmoins, avec le Japon, l’UE et probablement la « Fortress America » à ses côtés, cet « Occident global » pourrait isoler les États-Unis de certaines conséquences.

L’importance stratégique majeure de la subordination de l’UE en tant que plus grand État vassal des États-Unis réside donc dans le fait qu’elle met les États-Unis sur la voie de la restauration de leur hégémonie unipolaire via des accords commerciaux séquentiels, alors qu’ils semblent viser en priorité les Amériques avant de finalement s’attaquer à l’Asie. Il n’y a aucune garantie que les États-Unis réussiront, et une série d’accords commerciaux déséquilibrés avec des grandes économies ne restaurerait que partiellement l’unipolarité dirigée par les États-Unis, mais les mouvements de Trump représentent toujours une menace potentiellement existentielle pour le multipolarisme.

Le prochain conflit de type "Nord Stream": le gouvernement Orbán veut son propre oléoduc pour le pétrole russe

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Le prochain conflit de type "Nord Stream": le gouvernement Orbán veut son propre oléoduc pour le pétrole russe

Budapest/Bruxelles. Les fissures au sein de l’UE deviennent toujours plus profondes. Alors que la Commission européenne à Bruxelles prévoit une interdiction totale d’importation de gaz et de pétrole russes d’ici 2027, la Hongrie entend suivre sa propre voie. Comme l’a annoncé le ministre des Affaires étrangères Péter Szijjártó sur les réseaux sociaux, la Hongrie, la Serbie et la Russie se sont entendues pour parfaire la construction d’un nouvel oléoduc destiné à poursuivre l’approvisionner de Budapest en matières premières bon marché. « En collaboration avec nos partenaires serbes et russes, nous avançons dans la construction d’un nouvel oléoduc  entre la Hongrie et la Serbie », a écrit Szijjártó. « Pendant que Bruxelles interdit l’énergie russe, rompt des connexions et bloque des routes, nous avons besoin de plus de sources, de plus de routes. La Hongrie ne sera pas victime de ces décisions catastrophiques. » 

L’annonce intervient à un moment critique. L’UE prévoit non seulement de cesser toutes les importations d’énergie russes – y compris le GNL – d’ici 2027, mais souhaite également déclarer obsolètes les contrats d’approvisionnement à long terme. De plus, le négociateur du Parlement européen pour l’interdiction de ces importations demande de raccourcir le délai et d’y intégrer davantage le pétrole via pipelines. Mais la Hongrie, qui couvre encore environ 70% de ses besoins en pétrole provenant de la Russie, dont la moitié de Lukoil, refuse de suivre ces plans. 

Déjà cet été, l’Ukraine avait stoppé le transit de pétrole russe vers la Hongrie et la Slovaquie – une étape que Budapest considérait comme une tentative de chantage politique. Depuis, le gouvernement Orbán cherche des alternatives pour se rendre indépendant des routes de transit ukrainiennes et, en dehors des directives de l’UE, pour continuer à se fournir en énergie. Selon les médias hongrois, le nouvel oléoduc pourrait être achevé dès 2027 – juste au moment où l’interdiction d’importation de l’UE devrait entrer en vigueur. 

Le conflit entre Budapest et Bruxelles va bien au-delà de la politique énergétique. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán critique vivement les plans budgétaires de l’UE, qu’il qualifie de « sauvetage pour l’Ukraine ». « Jusqu’à 25 % de l’argent va directement à Kiev, 10 % supplémentaires sont utilisés pour rembourser de vieilles dettes. Que reste-t-il ? Moins que jamais. Je ne soutiendrai jamais cela », a déclaré Orbán. 

Avec cette initiative pour l'oléoduc, la Hongrie réaffirme une fois de plus son rejet de la politique de sanctions de l’UE – et mise sur une coopération étroite avec Moscou et Belgrade. Alors que Bruxelles mise sur la sécurité énergétique par diversification, Budapest insiste sur des solutions pragmatiques pour garantir des prix énergétiques bas. « Nous construirons des oléoducs et exploiterons de nouvelles sources d’approvisionnement, afin que la population hongroise continue de payer les coûts énergétiques les plus bas en Europe, » a affirmé Szijjártó. 

La décision risque d’aggraver encore davantage les tensions entre la Hongrie et l'UE – notamment face au fait que Bruxelles a déjà bloqué des milliards d’euros d’aides pour Budapest. Avec ce projet d'oléoduc, la Hongrie montre une fois de plus qu’elle n’est pas prête à se plier au diktat bruxellois sur des questions essentielles (mü)/

Source: Zu erst, juillet 2025. 

mercredi, 30 juillet 2025

Choc sur l’accord douanier: les Européens doivent payer pour la production d’armes aux États-Unis

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Choc sur l’accord douanier: les Européens doivent payer pour la production d’armes aux États-Unis

Source: https://unzensuriert.de/305214-schock-ueber-zoll-deal-eur...

Des eurocrates comme Ursula von der Leyen ou le chancelier allemand de la CDU Friedrich Merz ont exprimé leur mépris à l’égard de Donald Trump avant les élections présidentielles américaines. Ce n’était pas là la bonne manière de préparer le contexte optimal pour négocier les tarifs lors de la rencontre qui vient de se dérouler en Écosse.

L’UE paie la facture, Trump en profite

La majorité des gens considère, de manière peu surprenante, que le résultat de ces négociations n’est pas bon. Environ 61% selon un sondage Oe24 (en date du 28 juillet, 8h30), pensent que l’UE paie après les négociations et que Trump en profite. Des observateurs ont eu l’impression que la cheffesse de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, s’était agenouillée devant le président américain et qu’elle s’était fait bien rouler lors des négociations.

« Ce sera la plus formidable de toutes les affaires », a déclaré Trump après l’accord, « nous l’avons eu (l'accord), c’est bien », a déclaré von der Leyen.

Encore 50 % de droits de douane sur l’acier et l’aluminium

La vraie question est de savoir ce que l’accord douanier de Turnberry en Écosse va nous apporter. L’accord sur le tarif de 15%, par exemple, pour les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs pourrait, selon les critiques, tuer d'innombrables sociétés en Europe. Surtout que l’acier et l’aluminium ne font pas partie de l’accord et restent soumis à une taxe douanière de 50%.

L’UE s'est donné l'obligation d'acheter de l’énergie aux États-Unis pour 750 milliards de dollars

Que l’UE – dans le cadre de l’accord – doive acheter de l’énergie aux États-Unis pour 750 milliards de dollars, alors qu’elle pourrait l’obtenir bien moins cher ailleurs, aura probablement aussi des conséquences gravissimes et rendra l’Europe encore plus dépendante des États-Unis. Cette dérive est également due à la politique des sanctions contre la Russie.

De plus, il a été convenu que l’UE doit investir 600 milliards de dollars aux États-Unis, y compris dans la production d'armements que l’on souhaite produire "en commun".

Nos concitoyens devront payer la facture

Une chose est déjà sûre : la facture de tous ces accords sera présentée aux citoyens européens, qu’ils veuillent ou non investir dans des armes.

L’homme d’affaires Donald Trump a misé gros dans le différend douanier avec l’UE, menaçant d’imposer une surtaxe de 30%. Le fait qu’au final ce soit 15% et que l’Europe ait été contrainte d’investir aux États-Unis peut être considéré comme une belle réussite pour lui. Est-ce que la "Euro-Uschi" (= U. von der Leyen) pourra faire pareil, se réjouir avec autant de satisfaction? 

 

mardi, 29 juillet 2025

Bruxelles paie – Washington encaisse. Accord commercial à fort potentiel de déstabilisation pour l’UE

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Bruxelles paie – Washington encaisse. Accord commercial à fort potentiel de déstabilisation pour l’UE

Elena Fritz

Un nouvel accord transatlantique, signé par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, ressemble à une déclaration de dette et de soumission géopolitique de l’Europe envers les États-Unis :

  • Les produits américains ont un accès libre au marché de l’UE — sans droits de douane.
  • Les produits européens continueront d’être soumis à des droits de douane allant jusqu’à 15% aux États-Unis.
  • Engagement d’acheter de l’énergie américaine: 750 milliards de dollars.
  • Investissements prévus de l’UE dans l’économie américaine: encore 600 milliards de dollars.
  • Achat supplémentaire (non quantifié) d’armes américaines.

Formellement, l’accord ressemble à une convention commerciale classique. En réalité, c’est un levier stratégique pour détourner financièrement les fonds européens vers l’économie américaine — en pleine période d’instabilité économique pour l’Europe. Et ce n’est pas Bruxelles qui paiera, mais les gouvernements nationaux. 

L’Allemagne, comme toujours, portera probablement le poids principal. Le dogme non écrit "Les Allemands paient pour tout" reste fiable — même si l'industrie allemande faiblit, que la situation budgétaire y est tendue et que les infrastructures fondamentales s’y effritent. 

Mais avec la France et l’Italie, ce modus operandi sera difficile à reproduire. À Paris, cela fait déjà des mois que des tensions existent sous la surface, à Rome, on parle ouvertement d’une réorientation nationale. 

Le contenu géopolitique de l’accord ne réside pas dans le commerce, mais dans son impact explosif sur la cohérence interne de l’UE. Car ces engagements sont à peine réalisables politiquement. Et c’est là le germe d’une rupture imminente. 

Ursula von der Leyen a — volontairement ou par négligence — signé un pacte qui pourrait mener à la désintégration de l’Europe. 

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Le plan est clair, bien que non formulé :

  • L’UE devient le gestionnaire des intérêts américains.
  • L’Europe paie pour l’énergie, les armes et la dette américaines.
  • En même temps, l’administration Trump souhaite réduire ses dépenses en Ukraine — et tirer profit de la guerre.

L’Ukraine demeure un puits sans fond mais, dorénavant, sans garantie de crédit de la part des Etats-Unis. La pression qui s’exerce sur les caisses européennes croît, tandis que les Etats-Unis se ré-industrialisent avec l’appui de capitaux européens.

Conclusion :

Cet accord n’est pas un traité entre partenaires égaux: c’est un mécanisme de redistribution de nature géopolitique. Ce qui nous est vendu comme un « renforcement des relations transatlantiques » se révèle être un renoncement auto-mutilant de l’Europe qui refuse ainsi de s’affirmer.

Conséquence logique :

Nous assisterons à un affrontement entre la Commission de Bruxelles et les gouvernements nationaux.

Il ne s’agit plus de réformes. Il s’agit de la survie du projet européen en sa forme actuelle.

Lire la suite ici : https://t.me/global_affairs_byelena/2651?single

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Que signifient réellement ces 600 milliards de dollars «d’investissements»? – La désindustrialisation de l’Europe sous un faux air atlantiste

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Que signifient réellement ces 600 milliards de dollars «d’investissements»? – La désindustrialisation de l’Europe sous un faux air atlantiste

Elena Fritz

Est-ce que quelqu’un comprend réellement ce que signifie concrètement cette somme de 600 milliards de dollars d’investissements européens dans l’économie américaine ?

Cela signifie le déplacement des sites de production industriels du continent européen vers les États-Unis.

Cela signifie la désindustrialisation ciblée de l’UE — en particulier de l’Allemagne, de la France et de l’Italie.

Et cela soulève une question fondamentale :

Ursula von der Leyen avait-elle vraiment le mandat pour signer de tels accords avec Donald Trump — pour disposer de facto du contenu des économies européennes ?

Bien sûr que non. Et c’est précisément pour cela que nous allons bientôt voir la résistance ouverte ou tacite des gouvernements nationaux contre cet accord — une action de sabotage contre l’accord industriel transatlantique, pouvant venir de membres de l’UE.

Le deuxième scénario ?

La rapide dislocation de l’intégration politique de l’UE, qui a commencé avec enthousiasme en 1992 avec le traité de Maastricht. Car seul un suicidaire politique peut accepter un accord commercial aussi restrictif — sans parler de le transformer en législation nationale.

Et pourtant :

Ce scénario sombre ne peut pas non plus être exclu.

Car la dégradation des élites politiques en Europe a atteint un niveau où même la destruction économique de son propre continent n’est plus perçue comme un danger, mais peut être étiquetée comme un « changement » ou une « transformation ».

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Exemples de l'hémorragie industrielle de l’Europe : 

- BASF déplace ses lignes de production centrales vers les États-Unis — en raison des prix de l’énergie, mais aussi en raison de l’incertitude politique quant à la planification.

- VW, BMW, Mercedes investissent des milliards dans de nouveaux sites en Caroline du Sud, au Tennessee ou en Alabama — pas en Saxe, pas dans le Brandebourg.

- Airbus collabore avec des entreprises américaines de défense, alors que les projets aéronautiques européens reçoivent peu ou pas de subventions.

- NVIDIA, Intel, Amazon Web Services bénéficient de généreuses exonérations fiscales de Washington — payées par transfert de technologie et fuite des cerveaux hors d’Europe.

La conclusion à tirer est terrible mais incontournable: le plus grand danger pour l’Europe ne se trouve pas à Washington, à Moscou ou à Pékin mais à Bruxelles.

Pour être plus précis dans les bâtiments du Berlaymont, où une classe politique agit non plus au service des peuples d’Europe mais comme le bras prolongé d’intérêts étrangers.

Lire la suite ici : https://t.me/global_affairs_byelena/2655

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