samedi, 01 novembre 2025
L'Europe et le financement de l’Ukraine: la logique d’une soumission progressive

L'Europe et le financement de l’Ukraine: la logique d’une soumission progressive
Elena Fritz
Source: https://t.me/global_affairs_byelena
Le rapport d’Euractiv (https://www.euractiv.com/news/rapporteur-the-ukraine-funding-option-europe-fears/) sur la « Option de financement de l’Ukraine » décrit en réalité un cas typique de mauvaise analyse géopolitique.
L’Europe tente de compenser une crise stratégique par une symbolique financière – c'est quasiment un idéalisme moral dépourvu de substance stratégique.
1. L’illusion de la mission morale
- L’Europe a interprété le conflit ukrainien en catégories morales – démocratie contre autocratie, bien contre mal.
- Elle se condamne ainsi à la cécité face à la structure de la politique internationale :
- Les puissances n’agissent pas pour paraître morales, mais pour préserver leurs intérêts et leur sécurité.
- En interprétant la guerre comme un "combat entre civilisations" plutôt que comme une collision d’architectures sécuritaires, elle perd la compréhension de la mécanique que constitue l’équilibre des pouvoirs.
2. L’argent remplace la stratégie
- L’« option de financement » n’est pas un signal économique, mais un signal politique.
- Au lieu d’élaborer une véritable architecture de paix pour l’Europe de l’Est, Bruxelles crée des lignes de crédit, des fonds et des constructions juridiques.
- L’UE se comporte comme un joueur cherchant à couvrir sa défaite stratégique par de nouveaux engagements.
- Mais l’argent ne peut remplacer la géographie. La guerre en Ukraine est un conflit d’influence, non de ressources budgétaires.
- Ceux qui veulent gérer une guerre financièrement plutôt que la résoudre politiquement la prolongent.
3. La fiction juridique
- L’affirmation d’une « base légale solide » pour l’utilisation des avoirs russes gelés est un embellissement diplomatique.
- Pour un réaliste, ce n’est qu’un acte de pouvoir déguisé en droit.
- En pratique, le principe de propriété est sacrifié pour démontrer une unité politique.
- Ainsi, l’Europe sape ce qui a, jusqu’ici, soutenu sa puissance – la crédibilité de son ordre juridique.
- À Moscou, Pékin et New Delhi, ce message est clair : « Votre argent n’est en sécurité chez nous que tant que vous nous obéissez. »
4. La chape superstructurelle américaine
- Cette architecture financière n’est pas un projet européen – c’est la poursuite institutionnalisée de la stratégie géopolitique américaine.
- Depuis 2022, l’UE opère dans l’ordre dirigé par les États-Unis, non comme un acteur autonome, mais comme une branche financière de l'endiguement.
- Washington définit l’objectif stratégique (limiter la Russie), l’UE en supporte les coûts économiques.
- Ce n’est pas un partenariat, mais une hiérarchie.
- L’Europe s’est dégradée de sujet de la politique de puissance à l’instrument des intérêts de sécurité étrangers.
5. La peur face à la réalité
- Le titre de l’article – « L’Europe a peur » – est exact, mais pas dans le sens moral.
- L’Europe ne craint pas la Russie, mais la prise de conscience qu’elle ne contrôle plus sa propre politique de sécurité.
- Elle redoute qu’une réorganisation souveraine de l’Eurasie implique de sortir du manteau de protection américain.
- Mais cela serait la condition de toute maturité stratégique.
- Au lieu de cela, l’UE s’accroche à des dépendances transatlantiques qui la fragilisent économiquement et la paralysent politiquement.
Conclusion – Le prix de l’auto-tromperie
- D’un point de vue réaliste, la guerre en Ukraine n’est plus une lutte pour des territoires, mais un conflit systémique portant sur l’ordre d'agencement de la puissance future en Eurasie.
- L’Europe s’est réduite dans ce conflit à un acteur secondaire – qui fait beaucoup de bruit en énonçant des principes moraux mais qui est devenu géopolitiquement sans importance.
- L’« option de financement de l’Ukraine » n’est donc pas un instrument de puissance, mais un symbole de la perte de toute autonomie stratégique.
Selon Mearsheimer :
- Les États qui justifient leur politique extérieure par la morale sont vaincus par ceux qui la calculent rationnellement.
- L’Europe ne paie pas aujourd’hui pour l’Ukraine – mais pour conserver l’illusion de pouvoir être une grande puissance sans en être une.
11:19 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europa, ukraine, affaires européennes, actualité, politique internationale |
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vendredi, 31 octobre 2025
Les Etats d'Europe centrale se rapprochent - L'axe de coordination d'Orbán et la pression financière de Bruxelles

Les Etats d'Europe centrale se rapprochent
L'axe de coordination d'Orbán et la pression financière de Bruxelles
Elena Fritz
Bron: https://t.me/global_affairs_byelena
Selon les recherches de Politico, la Hongrie travaille avec la République tchèque et la Slovaquie à la création d'un bloc de coordination au sein de l'UE. L'objectif est de coordonner des positions communes avant les sommets européens, en particulier sur les questions relatives à l'aide à l'Ukraine. À Bruxelles, on parle déjà d'une « alliance anti-ukrainienne », mais il s'agit en réalité d'un signe qui annonce une différenciation croissante au sein de l'UE.
Les points clés de l'initiative sont les suivants :
- coordination régulière des chefs de gouvernement avant les réunions du Conseil;
- recherche d'une ligne commune pour l'Europe centrale;
- distanciation par rapport à la politique d'escalade envers Moscou.
Viktor Orbán a exprimé ouvertement ce que de nombreux gouvernements pensent sans le dire :
«L'UE est à court d'énergie et d'argent. Qui va payer pour ce qui reste de l'Ukraine?».
Ce scepticisme intervient dans une période de tensions financières croissantes au sein de l'UE. Politico décrit comment la Commission européenne exerce une pression croissante sur les États membres pour les contraindre à trouver un accord sur le financement de l'Ukraine.
Politico : « L'UE joue les durs: si vous ne voulez pas prendre l'argent de la Russie, ouvrez vos propres portefeuilles».
Selon Politico, la plupart des gouvernements rejettent l'idée d'une dette européenne commune (euro-obligations).
La Commission utilise donc cette question comme levier pour forcer l'accord sur la confiscation des avoirs russes.
- Les gouvernements qui s'opposent à de nouvelles dettes ou à des paiements à Kiev sont soumis à des pressions: « Si vous ne faites pas payer la Russie, vous devrez payer vous-mêmes. »
- Le plan B – les euro-obligations – est considéré comme encore plus toxique politiquement que l'utilisation des fonds russes gelés.
- L'Allemagne et les Pays-Bas, en particulier, rejettent catégoriquement l'idée d'un endettement commun, tandis que les États fortement endettés comme la France et l'Italie peuvent difficilement soutenir de nouvelles charges.
- Néanmoins, Bruxelles mise sur le fait que des pays comme la Belgique, où une grande partie des fonds russes sont stockés, finiront par céder, par crainte de l'alternative que représente l'endettement commun.
Le directeur du Centre for European Policy Studies, Karel Lannoo, est cité dans ce contexte:
«Le manque de discipline budgétaire dans certains pays est tel que les euro-obligations sont impensables pour les dix prochaines années. C'est pourquoi les actifs russes restent la seule issue».
L'UE est donc soumise à une double pression d'ordre temporel:
1. L'Ukraine pourrait se retrouver dans l'incapacité d'agir financièrement d'ici mars 2026.
2. Dans le même temps, il y a le risque d'une contre-alliance en Europe centrale, qui pourrait bloquer de nouveaux plans d'aide; ce risque s'accroît.
Selon Politico, un diplomate européen a commenté ouvertement la tactique de Bruxelles:
« C'est de la diplomatie : on offre aux gens quelque chose qu'ils ne veulent pas afin qu'ils acceptent la proposition la moins désagréable. »
Conclusion :
L'UE se trouve dans une impasse financière et politique. La tentative d'utiliser les actifs russes révèle non seulement des risques juridiques, mais aussi le processus d'érosion de la cohérence européenne.
Dans le même temps, un groupe d'États se forme en Europe centrale, qui mise sur la souveraineté, le réalisme et la raison budgétaire.
Entre Budapest, Prague et Bratislava, ce n'est pas un bloc anti-ukrainien qui se crée, mais un indicateur précoce du retour de la rationalité politique en Europe.
12:42 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, politique internationale, viktor orban, europe centrale, europe, affaires européennes |
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jeudi, 30 octobre 2025
Orbán ressuscite l’esprit de Visegrád

Orbán ressuscite l’esprit de Visegrád
Source: https://report24.news/orban-belebt-den-geist-von-visegrad...
Hongrie, Slovaquie et République tchèque – un trio de pays d’Europe centrale, dirigé par Orbán, Babiš et Fico, qui refuse de se soumettre aux eurocrates bruxellois. Désormais, le groupe de Visegrád cherche à se redonner vie avec ces trois États.
Pendant que Bruxelles inonde Kiev de milliards et parle de “solidarité européenne”, un contrepoids se forme discrètement mais avec détermination en Europe centrale. Viktor Orbán, qui est depuis des années l’enfant terrible de l’UE, pense que son heure est arrivée. Après les récentes élections en République tchèque et le retour au pouvoir du pragmatique Andrej Babiš, de nouveaux horizons stratégiques s’ouvrent. Avec le Premier ministre slovaque Robert Fico, Orbán veut raviver ce qui, autrefois, en tant que “groupe de Visegrád”, a conservé une bonne dose de bon sens – et qui pourrait aujourd’hui devenir le dernier bastion du bon sens sur un continent dominé par une fièvre de nature idéologique.
Si Prague, Bratislava et Budapest unissent leurs forces, elles pourraient sérieusement freiner la folie financière et politique des aides à l’Ukraine. Orbán a déjà prouvé à plusieurs reprises qu’il sait comment bloquer la machinerie de l’UE – au grand dam de la Commission, qui s’arroge de plus en plus de pouvoirs. Mais cette fois, il y a davantage en jeu. Il ne s’agit plus seulement de sanctions ou de quotas de réfugiés, mais de la question de savoir si l’Europe continuera à se laisser entraîner dans une guerre économique ou si elle choisira une voie basée sur la raison économique.
L’alliance de Visegrád – autrefois symbole de la résistance contre la tutelle bruxelloise – s’est effondrée lorsque la Pologne a rejoint, une fois pour toutes, la politique anti-russe menée par les États-Unis. Mais désormais, cette idée renaît sous la forme de “Visegrád 3”. Orbán, Babiš et Fico – trois hommes très différents, mais partageant un même point de vue: leur refus de faire de leurs pays des États vassaux de la bureaucratie européenne.
La victoire de Babiš aux élections tchèques marque un tournant décisif. Le milliardaire et ancien Premier ministre en a assez des leçons moralisatrices de Bruxelles. Son programme: défendre les intérêts nationaux plutôt que la loyauté transatlantique. Il se rapproche ainsi plus que jamais d’Orbán. Fico, de son côté, privilégie le dialogue avec Moscou plutôt que l’escalade – ce qui met en rage les soutiens de Kiev en Occident. Ce qui se forme ici n’est pas simplement une alliance politique utile, mais un contrepoids idéologique: souveraineté nationale contre ingérence supranationale, politique réaliste contre exaltation gonflée à la moraline, recherche de paix contre guerre permanente.
Une telle alliance constitue une épine dans le pied pour Bruxelles. Un pays seul peut plus facilement être mis sous pression qu’un trio. Si Budapest, Prague et Bratislava défendent leurs intérêts conjointement, à l’avenir, l’équilibre des pouvoirs dans l’UE pourrait basculer. Au Conseil, le bloc “Visegrád 3” aurait assez de poids pour bloquer de futurs financements pour l’Ukraine ou des paquets de sanctions. Bruxelles redoute le scénario qu’elle craint le plus: une coalition de forces réalistes au cœur de l’Europe.
De plus, au Parlement européen, on commence à sentir du mouvement. Balázs Orbán, le directeur politique du Premier ministre hongrois, a annoncé que la fraction “Patriots for Europe” voulait s’unir aux conservateurs européens et aux souverainistes. L’objectif : une nouvelle majorité de droite qui pourrait faire vaciller l’alliance déjà fragile d’Ursula von der Leyen. Ce double-front contre les eurocrates bruxellois sera-t-il couronné de succès ?
21:32 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : viktor orban, visegrad, europe, affaires européennes, actualité, europe centrale, slovaquie, hongrie, république tchèque |
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Les Balkans sont la chair et le sang de l’Europe, tandis que l’UE n’est qu’une institution économique

Les Balkans sont la chair et le sang de l’Europe, tandis que l’UE n’est qu’une institution économique
Maintenant, les drones turcs équipent les Albanophones du Kosovo, où le conflit pourrait être réactivé contre la Serbie
Par Francesco Cosimato
Source: https://www.barbadillo.it/125378-i-balcani-sono-carne-e-s...
Les livraisons de drones militaires au Kosovo par la Turquie remettent en question le statut des Balkans occidentaux et leur position par rapport à l’Union européenne, et plus généralement par rapport à l’Europe, cette réalité physique qui ne correspond pas aux institutions européennes : celles-ci ne représentent qu’une partie du continent et uniquement du point de vue économique : l’UE n’est pas un État.
Les drones sont des Skydagger Rft15, drones FPV capables de transporter jusqu’à 5 kg de charge utile, y compris des explosifs, et de voler sur 10 km à 130 km/h. Ils ont été fournis en grande quantité aux forces du Kosovo, qui, conformément à des accords prévoyant la présence des forces de l’OTAN (Kfor), ne devraient avoir que des missions de sécurité intérieure. Ils ne devraient donc pas disposer d’armes offensives.
Anti-Slaves, c’est-à-dire anti-Russes
Les Balkans sont assurément européens, mais ils sont lourdement marqués par des rivalités historiques et des ingérences occidentales : les États-Unis sont intervenus dans l’ex-Yougoslavie pour des raisons anti-slaves et, surtout, anti-russes.
L’auteur de cet article s’est rendu au Kosovo et voit comment la région est bien vivante grâce au financement américain, et comment les conditions de vie difficiles des minorités serbes sont inacceptables et incontestables, tout comme celles de la majorité albanaise.
L’Europe est un concept culturel depuis l’époque de Charlemagne, mais l’UE semble ne pas savoir ce qu’est l’Europe quand elle poursuit des politiques dictées par des puissances outre-océaniques.
La position turque dans les Balkans, depuis longtemps, est d’islamiser la région, formant une sorte de sandjakkat, qui, en se basant sur les données historiques ottomanes, comprime l’entité serbo-slave pour servir les intérêts des États-Unis.
Adhésion suicidaire à la politique américaine
La direction actuelle — une gouvernance, non élue par les peuples — de l’UE devrait examiner attentivement s'il est vraiment utile de suivre les États-Unis dans leur lutte contre les zones slaves en Europe. Priver l’Europe de la composante slave, cela ne signifie pas seulement la priver d’énergie, ce qui est déjà une question stratégique importante. Priver l’Europe de la Serbie et de la Russie, cela signifie priver le vieux monde de sociétés cohésives qui s’opposent à la dérive woke et gender, importée d’outre-atlantique. Le patriarche serbe de Belgrade s’installe à Pećka Patriarska, un lieu du Kosovo, juste pour mieux comprendre.
Cette gouvernance ne parvient pas à définir des lignes d’action diplomatique pour calmer les crises qui nous entourent. Cela conduira probablement à une Europe amputée, sans énergie, vieillie et idéologisée. Du Moyen-Orient à l’Asie, l’Europe devient insignifiante.
Diplomatie non, guerre oui
Les déclarations bellicistes de la commissaire européenne, Kaja Kallas, responsable de la politique étrangère et de la sécurité, indiquent la volonté d’éviter la voie diplomatique pour gérer les conflits. La volonté de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, de « réarmer » une Europe qui n’est pas un État, s'avère également nuisible et dangereuse.
Une des choses les plus importantes à connaître sur les Balkans occidentaux est la « bataille de la plaine des merles », défaite serbe contre les Ottomans à Kosovo Polje le 28 juin 1389, épisode clé de la lutte entre chrétiens et Ottomans. Que ceux qui veulent livrer les Balkans au Sandjakkat aillent de l’avant…
19:35 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : balkans, europe, actualité, affaires européennes |
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mercredi, 29 octobre 2025
Guerre financière

Guerre financière
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/guerre-finanziarie/
Bart De Wever, le Premier ministre belge, est tenaillé par de nombreux doutes.
La confiscation des biens russes, des actions et autres, situés dans l’Union européenne, pour les remettre à Zelensky, le laisse extrêmement perplexe. Et ce n’est pas parce qu’il serait un dangereux pro-russe. Absolument pas.
Le fait est qu’un tel comportement serait extrêmement inhabituel. Même pendant la Seconde Guerre mondiale, les biens allemands déposés dans les banques occidentales n’ont pas été touchés. Et inversement, bien sûr.
Il s’agit d’une attention mutuelle visant à ne pas faire totalement s’effondrer le système international du crédit et des banques.
Mais maintenant, la Commission européenne, soutenue par certains gouvernements, notamment ceux l’Allemagne et de la France, souhaite aller dans cette direction. Tous les actifs financiers russes seraient confisqués. Et, ensuite, remis à Zelensky.
Cependant, c’est là que commence la perplexité et l’inquiétude du Premier ministre belge. La Russie ne pourrait pas ne pas réagir, en confisquant et nationalisant des actifs économiques et surtout des entreprises européennes. Et cela causerait un grave, très grave, préjudice. Car ce que, dans leur ensemble, les pays européens perdraient, est énormément supérieur à ce qu’ils pourraient confisquer en actifs russes. Sans parler du petit détail que tout ce qui est confisqué en Europe irait, tout droit et gratuitement, dans les mains cupides de Zelensky. Tandis que les pertes retomberaient sur les pays européens eux-mêmes.
Ceci dit, De Wever est, manifestement, quelqu’un qui sait compter. Et il se rend compte que le jeu n’en vaut pas la chandelle.
Au contraire, il représente une voie très rapide vers le suicide économique.
D’où sa perplexité, qu'il exprime toutefois de manière très mesurée. Et cependant, très significative.
Car beaucoup, même dans les pays d’Europe occidentale, commencent à douter de cette politique de l’Union, visant une guerre sans règles ni quartier contre Moscou.
Des doutes qui, de l’Espagne à la Belgique, fragilisent de plus en plus ce qui reste encore debout de cette marionnette unitaire.
20:02 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : guerre financière, bart de wever, belgique, europe, affaires européennes, actifs russes, union européenne |
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Un pont à Budapest - Trump, Poutine et Orbán aux carrefours du chaos et de la puissance à Budapest

Un pont à Budapest
Trump, Poutine et Orbán aux carrefours du chaos et de la puissance à Budapest
Alexandre Douguine
Alexandre Douguine retrace comment Budapest émerge comme le point de friction où l’imprévisibilité de Trump et la stratégie de Poutine reshaping le jeu mondial.
Entretien avec Alexandre Douguine dans le programme Escalation
Présentateur : Donald Trump, le président des États-Unis, sera fréquemment mentionné dans notre émission aujourd’hui. Il a eu une conversation téléphonique avec Vladimir Poutine et a rencontré personnellement Vladimir Zelensky. Je souhaite poser une question simple: sans les comparer directement, mais en analysant la dynamique de ces relations — comment la situation a-t-elle évolué après la conversation avec Poutine et la rencontre avec le leader du régime de Kiev? Existe-t-il des différences fondamentales entre ces interactions, ou Trump reste-t-il fidèle à son style, partout et toujours?
Alexandre Douguine : Lorsqu’on évalue le comportement de Trump en ce qui concerne la résolution de notre guerre contre l’Occident — en gros, contre Trump lui-même sur le sol ukrainien — nous partirons naturellement de notre propre perspective. Chaque fois que Trump fait un pas en direction de la Russie, nous considérons sa démarche comme favorable. Lorsqu’il soutient Zelensky et les politiques militaristes russophobes de l’Union européenne, nous qualifions une telle posture d’hostile. Pourtant, Trump vacille — il fait un pas dans une direction, un autre dans l’autre. Au moment où nous le déclarons favorable, il nous contredit subitement en promettant des Tomahawks aux Ukrainiens, en proclamant que l’Ukraine peut nous vaincre sur le champ de bataille, en exigeant que la Chine et l’Inde abandonnent l'achat de notre pétrole, et en renforçant les plans agressifs de l’UE. Dès que nous le qualifions d’hostile, il convoque Zelensky, l’humilie publiquement, le réprimande, lui tire les oreilles, se moque de ses protecteurs européens, et annonce en souriant qu’il serait heureux de rencontrer son “ami Vladimir” en Alaska ou à Budapest. L’Union européenne panique — Orbán et Fico apparaissent comme des rossignols blancs en raison de leur position souveraine. Trump ajoute alors: «Et si, demande-t-il à Zelensky — nous construisons un tunnel entre l’Alaska et la Sibérie russe?». Zelensky reste alors sans voix — c’est une humiliation publique. Nous trouvons cela amusant et commençons à penser que Trump se range de notre côté. Mais quinze minutes plus tard, il dit: « Peut-être que je plaisantais. Peut-être que je donnerai quand même les Tomahawks — je vais y réfléchir. Une rencontre ? — pas clair. Le tunnel ? — je ne sais pas. L’Inde doit toujours abandonner le pétrole. » Et il redevient hostile.

De notre point de vue, son essence est insaisissable — il est à la fois une chose et une autre, son contraire. Cela est devenu sa norme, sa façon de faire. La gamme de ses fluctuations est plus grande que celle de l’administration Biden. Biden a poursuivi une politique d’escalade — pression sur la Russie, soutien maximal à l’Ukraine, militaire, économique, diplomatique, médiatique — mais dans certaines limites, évitant la confrontation nucléaire. Leur ligne rouge était claire: ne jamais dépasser la limite de l’escalade contrôlée. Trump semble n’avoir pas de telle limite. Livrer des Tomahawks à Kiev serait une menace anti-russe plus dure que tout ce que Biden a osé. C’est effrayant: dans le sens des politiques anti-russes, Trump est prêt à aller plus loin que les globalistes. Pourtant, il peut tout aussi bien dire à Zelensky: «Gère toi-même ton conflit avec les Russes» — chose impensable sous Biden. L'amplitude de ses variations s’étend dans les deux sens: on peut attendre de lui du favorable ou du catastrophiquement dangereux. Un pas vers nous sera presque certainement suivi d’un virage brusque vers nos adversaires. Il cherche à s’élever au-dessus du conflit, mais en reste un participant.
Poutine tente de négocier avec lui; lorsque Trump est par hasard sur notre longueur d’onde, il écoute des arguments d'ordre historique. Mais seulement partiellement — car c’est difficile pour lui. La raison historique pour laquelle l’Ukraine nous appartient demande des connaissances, de la dialectique et de la compréhension pour les origines de ce conflit. L’histoire de l’Amérique est courte — trois ou quatre siècles. La nôtre est longue; celle de la Chine remonte à cinq mille ans. Trump n’a aucun intérêt pour cette longue durée; il n’a pas le temps de s’y plonger. Il agit par impulsion — parfois en cherchant à obtenir le Prix Nobel, prix discrédité, qui est devenu une marque de honte pour les personnalités les plus viles, celles qui le reçoivent. Il aspire à la gloire d’un pacificateur, mais n’y parvient pas. Israël a soutenu ses “missions de paix” pendant quinze minutes avant de se remettre à bombarder Gaza. A ses propres yeux, il demeure un héros, et cela le motive. Pourtant, en substance, il ne se range derrière personne. Un pas vers nous — Budapest, la réprimande à Zelensky, le refus des Tomahawks — est suivi d’un coup de pied de la Maison Blanche. Il écoute un chanteur italien puis réprimande Zelensky: « Va-t’en ! ». C’est un spectacle effrayant, mais l’humiliation, cela fait partie de son style.

Ce pandémonium ressemble à la série américaine Succession, où le magnat change de position chaque seconde, humiliant sans cesse tout le monde — ses proches, le monde entier, celui qui lui est proche et celui qui lui est éloigné. Pour Trump, le monde entier, c'est sa “succession”. Un geste vers nous ne doit nous donner aucune illusion — attendez-vous à un revirement soudain. Nous, cependant, nous avons un objectif stratégique: l’Ukraine sera nôtre, ou elle cessera d’exister. La neutralité est impossible; après ce qu’elle a fait, tout espoir en ce sens est perdu. Pour bétonner nos intérêts, nous devons rétablir le contrôle sur elle. Telle est notre tâche, et nous avançons dans cette direction — pas nécessairement dans l'immédiat, mais étape par étape. Trump, lui, s’en fiche; il est motivé par des motifs superficiels, momentanés, mais souvent grevés d'une grande dangerosité. Il n’est pas un allié et ne nous offrira pas l’Ukraine en cadeau. Nous devons la libérer nous-mêmes, la reconquérir, et établir une gouvernance conforme à nos intérêts.
Échapper à une Troisième Guerre mondiale — nucléaire ou autre — demeure une inconnue. Mais Poutine agit brillamment, de manière cohérente, cherchant à gagner en Ukraine sans déclencher une apocalypse nucléaire qui serait suicidaire. Telle est notre position.
Aux États-Unis, la situation paraît différente. Il y a trois forces stratégiques en présence. La première est le mouvement MAGA, grâce auquel Trump s’est élevé au pouvoir. Leur position est proche de la nôtre: pas d’interventions, pas d’aide à Zelensky — car ils estiment que ce n’est pas leur affaire. Quand Trump met fin à tout soutien à Zelensky, il parle au nom du mouvement MAGA: que Russes et Ukrainiens gèrent le conflit eux-mêmes. C’est aussi l'avis de l'électorat principal, la stratégie de MAGA. Lorsque Trump dévie, les militants de MAGA s’en affligent; lorsqu’il revient à leurs positions, ils l'acclament: « C'est mon président — c’est pourquoi j’ai voté pour lui». Si il dit: « Je vais donner des Tomahawks à Kiev », ils répondent: « Pas mon président — ce n’est pas la raison pour laquelle j’ai voté». C’est une force puissante. Ils veulent une Grande Amérique, pas un garant de la démocratie mondiale à la Wilson. Ils s’opposent au libéralisme, à la mode LGBT, au mouvement Antifa de Georges Soros, à la corruption, à Epstein.
Les Démocrates, la seconde force en présence, soutiennent Zelensky mais restent dans l’opposition et n’ont aucune influence sur la politique de Trump. La troisième force — les néoconservateurs et les RINOs, l’ancienne garde des Républicains cherchant l’hégémonie mondiale — comme Kellogg et d’autres autour de Trump, le poussent vers l’escalade. Entre MAGA et les néocons, Trump oscille, comme il le fait face à nos propres positions. Sa position sur l’Ukraine est le test décisif. MAGA est contre le soutien à Zelensky, mais Trump cherche à apparaître indépendant — comme Logan Roy dans Succession.
Présentateur : Au fait, je me souviens avoir lu que certains des scénarios et personnages de Succession étaient inspirés de Trump et de sa famille, même si la série a été créée avant sa présidence. En revenant à sa personnalité — d’après vos mots, il est clair que Trump possède une certaine stratégie, que ses actions et déclarations reposent sur quelque chose. Pourtant, beaucoup en Europe, en Amérique et en Russie constatent que Trump peut soudainement sortir quelque chose ou agir impulsivement simplement parce qu’il est Trump. Avant la dernière élection, Poutine, en réponse à la question de qui serait préférable pour la Russie, a nommé Biden — en disant qu’il était plus prévisible. L'imprévisibilité de Trump est-elle vraiment le résultat d’un manque de connaissance profonde ou de frivolité? Son équipe, disons, est plutôt expressive. Lorsqu’on leur demande pourquoi Budapest a été choisie pour une rencontre Trump–Poutine, ils répondent : « Et ta mère. »
Alexandre Douguine: Poutine a soutenu Biden pour ne pas nuire à Trump — s’il avait nommé Trump, ils l’auraient éliminé de la course, en l’accusant d’être la tête d'un « complot russe ». Ce fut une faveur. Biden était prévisible; ses lignes rouges étaient claires. Lui et les démocrates poursuivaient une escalade linéaire — une guerre chaude avec tout l’Occident qui finira par éclater.

L’imprévisibilité de Trump va dans deux directions: il peut aller plus loin dans l’escalade ou dans la réconciliation. Son impulsivité, sa frivolité — qui, parfois, ressemblent à de la démence — sont évidentes. Celles de Biden étaient silencieuses; celles de Trump sont tapageuses. Mais il y a néanmoins une logique. Lorsque des néoconservateurs comme Kellogg ou le terroriste, désigné comme tel par la Russie, Lindsey Graham, lui mettent la pression, il s’appuie sur MAGA. Lorsqu’il demande trop à MAGA, il se tourne vers les néocons. Ce mouvement entre les pôles n’est pas une simple spontanéité mais un algorithme.
La réponse « et ta mère » à la question sur Budapest dépasse la simple impolitesse; c’est une réponse au ton russophobe de la question — l’allusion « es-tu l’espion de Poutine ? », Caroline Leavitt et l’équipe de Trump disent essentiellement: « Fous le camp, porc ». Et ils ont raison — c’est ainsi qu’on doit parler à une opposition fallacieuse qui a déclenché une guerre. Les journalistes libéraux qui assiègent le gouvernement se saisissent de telles phrases.
L’impulsivité de Trump possède sa propre logique, comme celle de Prigogine dans la physique du chaos: le chaos est un ordre complexe. Poutine a parlé à Valdai de la «philosophie de la complexité» d’Edgar Morin. Dans le monde quantique, Trump navigue bien — même si ce n’est pas la mécanique classique de Newton, mais un système non linéaire. Ses conditions aux limites sont plus larges que celles de Biden. Il est prêt à l’escalade tant que cela évite la guerre nucléaire. Biden, par russophobie, pouvait faire empirer la situation, tandis que Trump fait peut-être semblant d’être prêt à l’apocalypse. C’est un épicurien, un bon vivant, ni suicidaire ni fanatique, prêt à sacrifier les principes libéraux pour en tirer des avantages.
Présentateur : En poursuivant notre entretien — peut-être en abordant un autre sujet — j’aimerais discuter plus en détail du lieu possible de la prochaine rencontre entre Poutine et Trump. Cela revient à ce que vous avez mentionné plus tôt. A Budapest, en Hongrie: dans une ville avec un héritage historique et des atouts modernes liés au pays même et à ses dirigeants. Comment doit-on voir ce choix si les présidents de la Russie et des États-Unis se rencontrent réellement là-bas et si le choix de Budapest est confirmé?
Alexandre Douguine: Cette situation doit être analysée à travers le prisme des couches politiques et géopolitiques de la réalité. Il est évident que l’Europe n’est pas une — il y a deux Europes. Autrefois, l'«Occident collectif» — l’administration Biden et l’UE — formait un seul champ, celui des démocraties libérales et du mondialisme, avançant un programme de perversions, de défilés LGBT (interdits en Russie), de turbulences BLM, de haine de ses propres racines et cultures, de culture de l’annulation, de migrations incontrôlées. C’était la plateforme commune de l’Occident — des États-Unis et de l’Europe ensemble.
La révolution de Trump, fondée sur le mouvement MAGA, a introduit des tendances opposées en Amérique. Les États-Unis se sont retrouvés dans une position unique: ils sont toujours le « père » de l’Europe — le "papa" comme Rutte et von der Leyen appellent Trump, le parrain de l’Europe — mais leur président suit une stratégie contraire à celle des dirigeants de l’UE. J. D. Vance en a parlé en Europe; Elon Musk soutient activement les populistes, secouant les élites libérales-globalistes en Grande-Bretagne, en France, en Allemagne et en Roumanie via X.com. Ces élites ont été vaincues en Amérique, mais conservent une influence en Europe.
La deuxième Europe est souveraine, populiste, « à la façon du mouvement MAGA » — faire en sorte que l’Europe soit à nouveau grande, par analogie avec MAGA. C’est l'Euro-Trumpisme, défendant l’indépendance et la souveraineté, s’opposant aux mondialistes, à la migration de masse, au pandémonium LGBT et au mariage gay — tous interdits en Russie et en Hongrie. Le Budapest d’Orbán est la citadelle de l'Euro-Trumpisme, une forteresse du conservatisme et des valeurs traditionnelles où Soros, les défilés gays et la migration illégale sont interdits. C’est le contrepoids, façon MAGA, c'est une autre Europe face à l'Europe de l'UE.

Interrogé sur « pourquoi Budapest ? », Trump répond: «C’est notre territoire». Orbán est son allié le plus proche en Europe. Fico est un populiste de gauche, tandis qu’Orbán est de droite et conservateur comme Trump. Un autre populiste conservateur est notre propre président Vladimir Poutine, qui mise sur le peuple et les valeurs traditionnelles tout en s’opposant à la migration et aux perversions. Trois leaders — Poutine, Trump et Orbán — se rencontrent à Budapest, un lieu plus proche de la Russie mais encore inclus dans l’Occident. Anchorage était autrefois proche aussi, faisant partie de notre ancien empire, tout comme la Hongrie durant la période soviétique. Trump exécute une danse géopolitique à nos frontières — hier l’Alaska, aujourd'hui Budapest. Après la visite de Poutine chez son ami Orbán, il est logique que Trump vienne à notre rencontre. Orbán est un outsider parmi les dirigeants paléolibéraux, mais il est un ami de Trump et de Poutine. En quel "ailleurs" pourraient-ils se rencontrer, sinon chez un ami commun, en quel autre lieu ces deux puissances en guerre devraient-elles se rencontrer pour bâtir des ponts? La Hongrie d’Orbán est l’adversaire principal de l’Ukraine: son veto bloque l’aide militaire, financière et diplomatique à Kiev au sein de l’UE. Orbán est notre ami, l’ami de Trump, proche des deux. Zelensky est en mode panique — il a subi une humiliation triple. Il s’appuie sur la direction libérale-globaliste de l’UE — Schwab, Larry Fink, le Forum de Davos. Zelensky est leur marionnette, un opposant à toute forme de souveraineté, aux nations et aux traditions, imaginant un monde sans la Russie, l’Ukraine, la France ou l’Allemagne — un gouvernement mondial et une humanité zombifiée. Sous couvert de patriotisme, il trahit idéologiquement l’Ukraine. Orbán, en revanche, est un vrai patriote hongrois, ne cédant pas la souveraineté ni à l’UE, ni à nous, ni à Trump. La Hongrie est le point symbolique idéal pour une rencontre Poutine–Trump.
Si la rencontre réussit à se faire — bien que, comme nous l’avons dit, rien n’est prévisible avec Trump, car il peut faire n’importe quelle cabriole dans son algorithme chaotique — la prochaine étape serait une visite de Trump à Moscou, à Saint-Pétersbourg, à Kazan ou à Sotchi, mais pas encore en Crimée. Trump tourne autour de nous: nous avançons vers lui, ou lui vers nous, ou nous nous rencontrerons sur un terrain neutre. L’Europe, sauf Orbán et Fico, n’est pas neutre — c’est une zone de conflit car elle arme le régime de Zelensky. Budapest est le choix logique de Trump. Les journalistes qui ont demandé « pourquoi Budapest ? » ont été rapidement écartés — le choix est évident. Où sinon, si ce n’est là? Anchorage a déjà été utilisée; l’Inde est impossible à cause de la question du pétrole; la Chine et le monde islamique ne conviennent pas. Budapest s’adapte parfaitement. Trump s’y sent confiant, parmi les alliés idéologiques du mouvement MAGA. Pour nous, c’est optimal: Fico est de gauche, Trump est de droite, et il n’accepte pas les gauchistes.
Cette rencontre pourrait être une percée — mais dans la fragile, volatile réalité de Trump, où il se comporte comme une figure de la mécanique quantique plutôt que comme en physique classique. Le monde sombre dans le chaos, qui exige une pensée rapide. L’inconstance de Trump n’est pas une folie, mais une logique d’un autre ordre. La psychanalyse révèle des scripts dans le chaos. Pour une action efficace, il faut une diplomatie quantique — comme Poutine l’a dit à Valdai — qui prend en compte les boucles rétroactives d’Edgar Morin. La résolution d’un problème en crée un autre — économique, idéologique ou religieux. Poutine gère ce chaos avec brio, suivant un algorithme complexe orienté vers la consolidation de la puissance, de la souveraineté et vers un monde multipolaire. Ses mouvements semblent non linéaires, mais ont du sens pour ceux qui les perçoivent. Trump est un chaos plus sauvage, mais lié à un algorithme. Une approche intégrée psychologique, idéologique et géopolitique pour le prochain rendez-vous pourrait le rendre fructueux. La convergence de Trump avec MAGA et avec nous donne naissance à l’idée d’un tunnel Alaska–Sibérie. La formuler, c’est déjà redessiner la carte du monde à l’ère de l’information.
D’un certain point de vue, c’est du trolling — mais dans notre époque, presque tout est du trolling. Nous vivons dans un monde rapide, superficiel, où la vérification des faits a disparu. Les mondialistes libéraux ont approprié ce terme : leurs intérêts sont des «faits», tout le reste est «fake» ou relève d'une «théorie du complot». La vérification des faits elle-même est devenue un faux. Les gens sont déconcertés; exposer les flux d’informations n’a plus d’importance. Le projet Alaska–Sibérie, lancé par Trump et repris par Poutine, commence à vivre sa propre vie. Qu’il soit réel ou non, cela importe peu. Il dissout le système mondialiste pour lequel un tel projet serait impensable. Une proposition d’un président américain, au cœur d’une guerre entre l’Occident et la Russie, pour une communication directe — cela sabote leur campagne informationnelle, comme l’a fait le sabotage du gazoduc Nord Stream en une forme matérielle, mais ici cela se passe dans l’imagination. À l’ère de l’information, l’imagination l’emporte sur la réalité.
Un jour, j’ai publié sur les réseaux sociaux une image générée par IA de Brigitte Macron comme une figure de type "Néandertal" sortant d’une grotte. Candace Owens l’a repostée, et maintenant cela figure dans un procès en France contre elle — une demande de 200 millions de dollars pour un repost. Où se trouve la frontière entre l’imagination et la réalité juridique? C’est un exemple de la philosophie de la complexité, des relations internationales quantiques.

Présentateur : Revenons au Moyen-Orient. Cessez-le-feu, accords, la guerre stoppée par Trump — tout cela n’existe plus. Israël continue de frapper et l’admet ouvertement, déclarant ironiquement: «Nous frapperons maintenant, lancerons une opération, puis reviendrons à la paix».
Alexandre Douguine: Les mêmes cycles courts se répètent. Trump a arrêté la guerre, est arrivé à la Knesset, a reçu des applaudissements, est reparti — et tout a été oublié. La guerre continue, les gens meurent comme si de rien n’était. Personne ne le remarque; ils tournent la page et passent au sujet suivant — disons, à Budapest. Dans ce monde, il n’y a pas de stabilité — ni paix, ni guerre, ni victoire, ni défaite. C’est un monde de cycles courts, de fragments, de clichés, de titres de journaux réarrangés dans un ordre aléatoire. Baudrillard a appelé cela la post-histoire — où le passé et l’avenir échangent leur place à travers des flux informationnels. Netanyahu enregistre de nouvelles frappes sur Gaza comme si c’étaient des anciennes — d’avant le cessez-le-feu — et tout le monde acquiesce. Nous vivons dans un monde de discours. La vérification des faits devient absurde — cela prend trop de temps ; les gens oublient. Il faut, comme faire du surf, chevaucher les vagues des campagnes d’information vers son propre objectif, sans se laisser distraire. Israël fait cela — et, hélas, avec succès — poursuivant une politique atroce qui coûte des milliers de vies humaines.
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mardi, 28 octobre 2025
Fico appelle à la création d'un front slave contre la folie de l'UE

Fico appelle à la création d'un front slave contre la folie de l'UE
Source: https://x.com/SlavicNetworks
Le Premier ministre slovaque Robert Fico s'occupe de lancer ce qui pourrait devenir l'un des changements politiques les plus importants au sein de l'Union européenne depuis des années.
Il a proposé une nouvelle alliance entre la Slovaquie, la Pologne, la Hongrie et la République tchèque, quatre nations d'Europe centrale, principalement slaves, qui partagent des liens culturels, historiques et économiques profonds.
Son objectif : mettre fin à ce qu'il appelle la « folie » de Bruxelles.
Qu'entend Fico par « folie de l'UE » ?
Le dirigeant slovaque affirme que l'UE a perdu le contact avec la réalité.
Selon lui, l'Union n'est plus une instance de coopération, mais de contrôle, forçant les nations à se plier à des expériences idéologiques et économiques qui nuisent à leurs citoyens.
Parmi les principales préoccupations :
- Le Green Deal et les taxes ETS2 : le nouveau système d'échange de quotas d'émission de carbone de Bruxelles rendra le carburant, les transports et le chauffage plus chers pour les citoyens ordinaires.
- Le pacte migratoire : les pays qui refusent d'accueillir des migrants pourraient se voir infliger de lourdes sanctions financières.
- La surréglementation et les sanctions: ce sont là les politiques de l'UE qui, selon les termes de Fico, « détruisent l'industrie européenne au nom de l'idéologie ».
Fico qualifie cela de « folie de l'Union »: des politiques élaborées par des technocrates non élus qui vivent confortablement à Bruxelles, tandis que les familles à travers l'Europe sont confrontées à l'inflation et à la hausse des prix de l'énergie.
Un appel à la création d'un « front slave »
L'idée de Fico n'est pas anti-européenne.
Il ne veut pas détruire l'UE, mais la rééquilibrer.
« Il est temps que l'Europe centrale défende son peuple, et non les bureaucrates de Bruxelles. »
Son projet consiste à relancer la coopération entre les pays du groupe de Visegrád (Slovaquie, Pologne, Hongrie, Tchéquie) et à promouvoir :
- Une politique énergétique réaliste
- Le respect de la souveraineté nationale
- La protection des industries et des traditions locales
- L'opposition aux réformes idéologiques imposées
Ensemble, ces quatre pays représentent plus de 60 millions d'habitants, soit une force considérable au sein de l'UE qui pourrait en redéfinir l'orientation.
Pourquoi est-ce important à l'échelle mondiale ?
Depuis des décennies, Bruxelles est dominée par les voix de l'Europe occidentale, principalement l'Allemagne et la France.
Aujourd'hui, les nations slaves et d'Europe centrale affirment qu'elles méritent elles aussi d'avoir leur mot à dire.
Ce mouvement reflète une tendance mondiale plus large :
- Des nations qui revendiquent leur souveraineté contre l'idéologie
- Des économies qui recherchent un équilibre entre environnement et survie
- Des cultures qui défendent leur identité contre l'uniformisation
Si elle aboutit, la proposition de Fico pourrait créer un nouveau centre de pouvoir en Europe, ancré dans les valeurs slaves de réalisme, de foi et de liberté.
19:09 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : robert fico, europe, actualité, slovaquie, europe centrale, affaires européennes |
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Coïncidence ou sabotage ? Des incendies dans des raffineries hongroises et roumaines soulèvent quelques questions

Coïncidence ou sabotage ? Des incendies dans des raffineries hongroises et roumaines soulèvent quelques questions
Source: https://www.freilich-magazin.com/welt/zufall-oder-sabotag...
En l'espace de quelques heures, deux raffineries de pétrole en Hongrie et en Roumanie ont été secouées par des explosions. Les autorités s'interrogent encore sur la cause. La coïncidence temporelle rend la situation politiquement explosive.
Lundi 20 octobre, deux incidents graves se sont produits en l'espace de quelques heures dans deux raffineries d'Europe de l'Est. En Hongrie et en Roumanie, des installations ont été touchées par des explosions et des incendies. Deux groupes ayant des liens avec la Russie sont concernés: le géant hongrois de l'énergie MOL et la filiale roumaine de Lukoil.
Raffinerie fermée pour maintenance
Vers 11h30, une explosion s'est produite sur le site de la raffinerie Petrotel-Lukoil à Ploiești, en Roumanie. Selon les médias roumains, l'installation était hors service au moment de l'explosion en raison de travaux de maintenance. La détonation aurait eu lieu dans la zone où se trouve l'installation industrielle qui traite les eaux usées. Les autorités ont immédiatement ouvert une enquête, mais aucune cause officielle n'a encore été établie.
Incendie dans la raffinerie hongroise MOL
Quelques heures seulement après l'incident en Roumanie, un événement similaire s'est produit en Hongrie. Un incendie s'est déclaré dans la raffinerie MOL de Százhalombatta, l'un des principaux nœuds du réseau de stations-service en Europe centrale et orientale. L'installation traite le pétrole brut provenant de l'oléoduc russe Droujba. Selon les informations fournies par le gouvernement hongrois, l'incendie a pu être maîtrisé mardi matin. La cause exacte n'est pas claire.
Comme les deux événements se sont produits à peu de temps d'intervalle, les spéculations sur d'éventuels actes de sabotage se multiplient. Comme le rapporte le portail Hungarian Conservative, les événements donnent lieu à de telles suppositions. Les autorités officielles ne se sont pas encore exprimées à ce sujet.
L'UE prévoit de se passer de l'énergie russe
Les observateurs soulignent que ces incidents se sont produits le jour même où les ministres de l'Énergie de l'UE se sont mis d'accord sur un calendrier visant à mettre fin aux importations d'énergie russe d'ici 2028. Dans le même temps, Kiev exerce une pression croissante sur des pays comme la Hongrie pour qu'ils mettent fin à leur dépendance au pétrole russe. L'Ukraine a déjà attaqué à plusieurs reprises les infrastructures énergétiques russes par le passé, ce qui alimente les spéculations sur le contexte géopolitique des incidents récents.
Informations non confirmées en provenance de Slovaquie
De plus, le portail CZnews a signalé mercredi un incendie dans la raffinerie de Bratislava exploitée par le groupe MOL, qui traite du pétrole brut russe via l'oléoduc Droujba. Cependant, ces informations n'ont pas été confirmées par les autorités officielles, comme l'a annoncé CZnews dans une mise à jour.
18:53 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hongrie, roumanie, europe, affaires européennes, oléoducs, raffineries de pétrole, pétrole, hydrocarbures, sabotage |
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lundi, 27 octobre 2025
Le "mur coupe-feu" continue d’agiter les esprits en Allemagne – quelques faits

Le "mur coupe-feu" continue d’agiter les esprits en Allemagne – quelques faits
Peter W. Logghe
Source: https://www.facebook.com/peter.logghe.94
Le ‘mur coupe-feu’, utilisé systématiquement comme un instrument antidémocratique, choque tellement que même le SPD appelle à briser le cordon sanitaire. Face à l’augmentation des pourcentages de l’AfD dans divers sondages, des dirigeants du SPD ont demandé à la CDU de modifier sa politique du ‘mur coupe-feu’ – mais uniquement en ce qui concerne Die Linke. Le ministre de l’Intérieur de Thuringe, Georg Maier (SPD), a déclaré au quotidien allemand Handelsblatt que diverses clauses d’incompatibilité, énoncées au sein de la CDU, empêchent la formation de majorités stables. Et c’est pourquoi l’AfD gagne de plus en plus d’adhérents.
Le contexte derrière tout cela sont les récents sondages dans le Land allemand de Saxe-Anhalt: l’AfD pourrait obtenir 40 % des voix, la CDU environ 26%. Un gouvernement sans l’AfD ne peut exister qu’avec une coalition incluant Die Linke. Mais la clause d’incompatibilité de la CDU empêche une telle coopération. « Il s’agit d’une nécessité realpolitisch », disent aussi Sebastian Fiedler et Sebastian Roloff. Donc: avec Die Linke. La seule autre option, mais posée comme « impossible », serait une collaboration « avec les ennemis de la démocratie, comme le parti d’extrême droite AfD ». La ‘tolérance’ de la gauche ne fait qu’aggraver le fossé social en Allemagne.

La base locale de la CDU voit cela autrement: le mur coupe-feu, c’est n’importe quoi !
Stefan Kerth, président du district CDU en Vorpommern-Rügen, a demandé dans une vidéo à son parti de briser le cordon sanitaire contre l’AfD. Littéralement: « Le mur coupe-feu, c’est n’importe quoi, il n’a fait que renforcer l’AfD » (dans le journal local Ostsee-Zeitung). Non, ce que la CDU doit faire maintenant, c’est établir des conditions pour une coopération avec l’AfD: « La CDU veut faire avancer les choses, mais le cordon empêche tout changement de cap. » Et il a ajouté: « Pourquoi la CDU ne formule-t-elle pas des conditions pour une coopération? Dire quelles personnes, quelles activités, quels points du programme l’AfD doit abandonner?».
La CDU doit s’ouvrir à des coalitions et des partenariats en dehors des partis de gauche, et très rapidement: «Mieux vaut le faire maintenant, tant que nous pouvons encore en définir les accents et la direction». Kerth a échangé en 2023 sa carte de membre du SPD contre celle de la CDU à cause de la politique migratoire. Il a déjà déclaré qu’aucun changement fondamental de cap sur la migration n’est possible sans l’AfD. Depuis 2015, l’Allemagne a perdu le contrôle, et les partis de gauche ne traiteront jamais la problématique migratoire en profondeur, car ils la minimisent toujours.
Kerth ne voit aucun danger dans une participation au gouvernement de l’AfD: « Dans notre proximité, gouvernent des partis de droite et des nationalistes, des collègues de l’AfD. Et pourtant, le monde ne s’est pas effondré ! Et c’est précisément l’Allemagne, très sensible à l’histoire, qui retomberait immédiatement dans des affres similaires à celle qui existaient sous le Troisième Reich s'il n'y avait pas le cordon sanitaire? Je n’y crois plus. » Par ailleurs, d’autres politiciens CDU/CSU plus éminents s’expriment également en faveur de la levée du mur coupe-feu contre l’AfD, comme l’ancien ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg, l’ancien secrétaire général de la CDU Peter Tauber et le président du comité des valeurs de base de la CDU, Andreas Rödder.
16:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, allemagne, afd, politique |
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Hongrie et Roumanie: des raffineries de pétrole russe en flammes. Était-ce les Ukrainiens?

Hongrie et Roumanie: des raffineries de pétrole russe en flammes. Était-ce les Ukrainiens?
Budapest/Bucarest. En quelques heures seulement, deux raffineries de pétrole ont explosé en Roumanie et en Hongrie, lundi 20 octobre. D’abord, vers 11h30, la raffinerie Petrotel-Lukoil à Ploieşti, en Roumanie, a explosé, et quelques heures plus tard, un incendie majeur s’est déclaré à la raffinerie MOL à Százhalombatta, en Hongrie. Les deux installations sont alimentées en pétrole brut via le pipeline russe Druzhba.
La proximité temporelle des incidents alimente les spéculations sur des actes de sabotage ciblés. Les deux raffineries appartiennent à des entreprises ayant des liens étroits avec la Russie – Lukoil est un géant énergétique russe, MOL continue de maintenir des relations commerciales avec Moscou malgré la guerre en Ukraine.
Les incidents se sont produits le jour même où les ministres européens de l’énergie ont adopté une feuille de route pour mettre fin aux importations d’énergie russes d’ici 2028. Kiev tente depuis un certain temps de faire pression sur les États membres de l’UE, qui continuent de dépendre du pétrole russe.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a dû rassurer la population: l’approvisionnement en carburant était assuré, et les causes des explosions seraient examinées en profondeur. Cependant, Orbán ne peut pas non plus nier que l’Ukraine a, à plusieurs reprises, attaqué des infrastructures énergétiques russes dans le passé, et en 2023, elle a décerné une distinction à un commandant de drones responsable des attaques contre le pipeline Druzhba.
Si l’implication ukrainienne dans les explosions est confirmée, la politique européenne se retrouverait dans une impasse difficile. D’un côté, la plupart des États membres de l’UE soutiennent toujours Kiev dans sa lutte contre la Russie. De l’autre, des attaques contre des installations énergétiques dans des États membres de l’OTAN pourraient être interprétées comme hostiles. Comme on le sait, des saboteurs ukrainiens sont également considérés comme principaux suspects dans l’explosion des pipelines Nord Stream en 2022.
Ni Bucarest ni Budapest n’ont encore officiellement exprimé de soupçons contre Kiev. Les enquêtes sur les causes des incendies se poursuivent dans les deux pays (mü).
Source: Zu erst, Oct. 2025.
16:16 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, hongrie, roumanie, europe centrale, pétrole, pétrole russe, hydrocarbures |
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mercredi, 22 octobre 2025
Petra Steger: «L'interdiction d'importer du gaz russe dans l'UE est un suicide économique!»

Petra Steger: «L'interdiction d'importer du gaz russe dans l'UE est un suicide économique!»
Par Petra Steger
La députée européenne de la FPÖ autrichienne, Petra Steger, critique avec virulence l'interdiction définitive d'importer du gaz naturel russe jusqu'à fin 2027, laquelle doit être votée aujourd'hui par le Conseil des ministres de l'UE: «Une interdiction totale des importations de gaz naturel russe équivaut à un suicide économique. L'UE se dirige ainsi sciemment vers une spirale descendante de désindustrialisation, de hausse rapide du chômage et de perte irréversible de compétitivité internationale. De tels volumes d'importation ne peuvent tout simplement pas être compensés dans un avenir prévisible, et certainement pas à des conditions économiquement viables. Le gaz naturel liquéfié (GNL) est non seulement beaucoup plus cher, mais il pose également d'énormes défis logistiques et écologiques ».
Selon Mme Steger, l'industrie européenne est déjà soumise à une pression énorme: « Les prix de l'énergie, qui sont supérieurs à la moyenne depuis des années, poussent de nombreuses entreprises à délocaliser leur production hors d'Europe. Une nouvelle augmentation des coûts, provoquée par une politique énergétique motivée par des considérations idéologiques, accélérerait considérablement cet exode et détruirait des dizaines de milliers d'emplois».
Dans ce contexte, Mme Steger critique tout aussi vivement le gouvernement fédéral autrichien: «Un gouvernement qui agit dans l'intérêt de sa propre population n'aurait pas dû faire autre chose que d'opposer aujourd'hui un veto clair et net à cette question cruciale. Mais au lieu de s'engager résolument en faveur d'un approvisionnement énergétique sûr et abordable, condition indispensable à la performance économique et à la cohésion sociale, on suit aveuglément, cette fois encore, les directives irréalistes de Bruxelles».
En conclusion, la députée européenne de la FPÖ réclame un changement de cap fondamental dans la politique énergétique et les sanctions européennes: «Il faut revenir à la raison économique, respecter strictement notre neutralité et reconquérir de manière cohérente la souveraineté énergétique nationale. Ceux qui, par obstination idéologique, excluent catégoriquement l'achat de gaz russe bon marché mettent en danger non seulement la base industrielle de l'Europe, mais aussi notre prospérité, notre stabilité sociale et, en fin de compte, la paix intérieure de notre continent».

Petra Steger
Membre de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE);
Membre suppléante de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE);
Membre suppléante de la commission de la sécurité et de la défense (SEDE).
21:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes, autriche, gaz, gaz russe, hydrocarbures |
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La dangereuse dépendance de l'Europe sous perfusion technologique américaine

La dangereuse dépendance de l'Europe sous perfusion technologique américaine
Plan-les-Quates/Suisse. La fuite des cerveaux qui dure depuis des décennies – l'exode de main-d'œuvre qualifiée et performante – et surtout la politique agressive « America first » des États-Unis ont des répercussions: une étude récente révèle aujourd'hui l'ampleur de la dépendance technologique des entreprises européennes vis-à-vis des fournisseurs américains. L'analyse du fabricant de logiciels suisse Proton montre que 58% des entreprises allemandes cotées en bourse et même 74% des entreprises européennes utilisent des systèmes centraux provenant des États-Unis, tels que des services de messagerie électronique ou de télécommunication.
Cette dépendance concerne toutes les tailles d'entreprises: 74 % des grands groupes dont la valeur marchande dépasse les dix milliards d'euros ont recours à des fournisseurs américains, et ce chiffre atteint encore 67% pour les entreprises dont la valeur marchande se situe entre 300 millions et deux milliards d'euros. Même les petites entreprises dont la valeur marchande est inférieure à 300 millions d'euros utilisent à 55% des services de messagerie électronique américains.
Certaines branches sont particulièrement touchées. Le secteur des produits d'entretien ménager et de soins corporels atteint le taux le plus élevé avec 88%, suivi par les fonds immobiliers avec 78% et les entreprises de médias et de divertissement avec 73%. Le commerce de détail et la distribution de biens de consommation ainsi que le secteur pharmaceutique et biotechnologique affichent chacun un taux de dépendance vis-à-vis des États-Unis de 70%.
Avec ses 58%, l'Allemagne se positionne plutôt bien dans le classement européen: le Royaume-Uni affiche une dépendance vis-à-vis des États-Unis de 88%, l'Irlande même de 93%. La France se situe à 66%, le Portugal à 72% et l'Espagne à 74%.

Les experts mettent en garde contre les dangers considérables liés à l'unilatéralité technologique. L'ingénieur en systèmes informatiques et auteur du blog « Caschys Blog » met en garde : « Des perturbations dans les réseaux américains ou des tensions politiques pourraient nuire à la continuité des activités». L'Europe doit retrouver son autonomie numérique, car sa dépendance vis-à-vis des États-Unis lui a fait perdre en grande partie le contrôle des données, de l'innovation et des décisions stratégiques (mü).
Source: Zu erst (octobre 2025).
20:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, affaires européenne, dépendance technologique |
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Les manœuvres militaires «Dacian Fall 2025» de l'OTAN maintiennent la tension en Europe de l'Est

Les manœuvres militaires «Dacian Fall 2025» de l'OTAN maintiennent la tension en Europe de l'Est
Source: https://mpr21.info/las-maniobras-militares-dacian-fall-20...
Les relations entre l'OTAN et la Russie restent tendues, avec un climat d'incertitude en Europe de l'Est. L'OTAN n'a aucun intérêt à détendre la situation. Au contraire, elle souhaite resserrer les rangs et montrer à la Russie qu'elle est capable d'agir rapidement et de manière coordonnée dans n'importe quelle situation.
Depuis lundi, dix membres de l'Alliance participent à l'exercice «Dacian Fall 2025», déployé sur plusieurs sites en Roumanie et en Bulgarie. Ce déploiement montre que l'OTAN combine préparation militaire et stratégie politique.
Les manœuvres impliquent plus de 5000 soldats et environ 1200 véhicules, répartis dans différentes zones afin de simuler diverses situations opérationnelles.
Parmi les participants figurent les membres fondateurs de l'OTAN, la France, l'Italie et le Portugal, ainsi que des membres plus récents comme la Macédoine du Nord. L'exercice vise à tester la coordination entre les alliés et à vérifier la capacité des forces à se déplacer rapidement, tout en fournissant le soutien logistique nécessaire à des opérations complexes.

Depuis le début de l'année, les provocations de l'OTAN à l'encontre de la Russie se sont considérablement intensifiées, sous prétexte d'incursions de drones et d'avions russes dans l'espace aérien de pays membres de l'OTAN, tels que la Pologne, la Roumanie et l'Estonie.
Ce nouvel entraînement militaire envoie un message clair: l'OTAN ne relâchera à aucun moment son emprise sur l'Europe orientale. Les scénarios testés permettent d'identifier les points faibles, d'affiner les échanges entre les unités et de garantir que tous les membres puissent agir de concert en cas d'agression.
18:07 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : otan, actualité, europe, roumanie, affaires européennes, bellicisme |
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lundi, 20 octobre 2025
Qui commande (réellement) en Europe?

Qui commande (réellement) en Europe?
par Alessandro Volpi
Source: https://www.sinistrainrete.info/articoli-brevi/31472-ales...
Qui commande en Europe ? En Allemagne, BlackRock détient des participations, directement ou par l’intermédiaire de fonds qu’il possède, comprises entre 3% et 10% dans Commerzbank, Deutsche Bank, Continental, Adidas, Bayer, Lufthansa, Sofran, Daimler, AG, Basf, Allianz, Siemens, Thyssen Krupp, Münchener Re, Rheinmetall, Hensholdt. À cet ensemble de participations s’ajoute une longue liste d’actions détenues, en dessous du seuil de 3%, dans de très nombreuses autres sociétés allemandes, notamment dans le secteur du crédit et des assurances.
En France, la société dirigée par Larry Fink détient des parts comprises entre 3% et 9% dans Sanofi, TotalEnergies, LVMH, Schneider Electric, Société Générale, Orpea.
Là aussi, comme en Allemagne et en Italie, BlackRock possède des participations inférieures à 3% dans de très nombreuses sociétés françaises, avec une incidence notable dans le secteur bancaire. En Angleterre, la société américaine gère une série de fonds UCITS domiciliés sur l’île, qui détiennent d’importantes participations dans des sociétés britanniques, tout en enregistrant une présence directe dans Shell, NetWest Group et Preqin.

Les participations de BlackRock en Espagne sont concentrées dans le système bancaire, dans BBVA, Banco Sabadell, Banco Santander, CaixaBank, où la part détenue oscille entre 6% et 8%, ainsi que dans une série d’autres secteurs où la part possédée dépasse 5%, notamment Iberdrola, Repsol, Enagas, Redeia, Telefonica, Grifols, Fluidra, Merlin et AM-Deus.

Une importance particulière, la société américaine y a un poids notable dans Naturgy, dont elle contrôle 10%.
À ces données générales s’ajoutent trois autres considérations:
La première est que BlackRock est l’actionnaire principal des sociétés qui gèrent la Bourse de Londres, celle de Francfort et celle de Milan.
La deuxième, déjà évoquée pour l’Italie, concerne la présence massive dans presque tous les États européens d’un vaste circuit de vente des ETF produits par BlackRock, visant à capter l’épargne diffusée. À ce sujet, il faut souligner que le secteur des ETF connaît une croissance rapide, avec un marché européen total de plus de 2800 milliards de dollars, destiné, précisément, à « capter » une large part de l’épargne gérée, avec plus de 11 millions de plans d’épargne, uniquement en ETF.
La troisième considération est de souligner que BlackRock n’est qu’un des trois grands fonds américains qui dominent la scène européenne, car des considérations similaires seraient possibles pour Vanguard et State Street, dont l’action, par rapport à la société présidée par Fink, repose surtout sur la production d’ETF et de fonds contenant d’importants paquets d’actions de sociétés italiennes.
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L'hebdo allemand Wirtschaftswoche: L'Europe se prépare – et marche aveuglément vers une économie de guerre

L'hebdo allemand Wirtschaftswoche: L'Europe se prépare – et marche aveuglément vers une économie de guerre
Elena Fritz
Source: https://t.me/global_affairs_byelena/2796
L'hebdo économique allemand WirtschaftsWoche célèbre le patron de Rheinmetall, Armin Papperger, comme étant le «dirigeant de l'époque du tournant».
Dans le langage de l'article, cela ressemble à un succès, à une « force européenne » émergente.
Mais en réalité, WirtschaftsWoche – sans le dire expressis verbis – décrit le début d’une économie de guerre en Europe.
L'Europe se prépare
Allemagne : 93,7 → 204,8 milliards de dollars (+119 %)
Royaume-Uni : 84,2 → 130,9 milliards de dollars (+56 %)
France : 64,5 → 103,2 milliards de dollars (+60 %)
Italie : 35,4 → 59,1 milliards de dollars (+67 %)
Pologne : 34,5 → 56,9 milliards de dollars (+65 %)
Turquie : 28,3 → 46,4 milliards de dollars (+64 %)
Pays-Bas : 21,9 → 46,0 milliards de dollars (+110 %)
Ce n’est pas une simple impulsion visant la modernisation des armées.
C’est le doublement des dépenses européennes en armement – en seulement six ans.
L’Allemagne a pris la tête du processus.
Et ce n’est pas seulement une question d’arithmétique budgétaire.
C’est la transformation économique de l’Europe – passant de la production, d’énergie et de biens de consommation à des chaînes d’approvisionnement militaro-administrées.

Les indicateurs précoces silencieux
Ceux qui connaissent les cycles historiques détectent dans cette évolution une série de signaux d’alerte classiques:
- Politique de mobilisation – le retour du service militaire, les programmes pour réservistes, les campagnes de recrutement militaire.
- Déploiements de troupes hors des routines habituelles: contingents permanents de l’OTAN dans les États baltes et en Roumanie; extension de la plus grande base de l’OTAN en Europe.
- Conditions cadres de l’économie de guerre: fabrication en série, standardisation à l’échelle de l’UE, contrats s'élevant à plusieurs milliards, priorité industrielle à la production d’armements malgré la crise énergétique.
- Protection civile et évacuations: relance des anciens programmes de protection civile, exercices en cas de crise, développement d’infrastructures pour la logistique de crise.
- Synchronisation communicative: campagnes d’information, polarisation, construction d’images d’ennemis – préparation psychologique de la population à des « conflits inévitables ».
- Érosion diplomatique: canaux bloqués vers la Russie, politique extérieure chargée de moralisme sans canaux de retour.
Tout cela, pris ensemble, ne constitue pas une « alliance de défense », mais une pré-structuration pour se livrer à l’escalade.
La question stratégique
L’Europe aurait appris de son histoire, dit-on.
Mais que se passe-t-il si elle est en train de reproduire d’anciennes erreurs sous une nouvelle apparence ?
Un continent qui reconvertit sa base industrielle au profit de l’industrie de l’armement, qui réduit la production civile, qui déclare que ses dépenses en matière de sécurité relèvent de la croissance, – et qui, en même temps, coupe ses canaux diplomatiques – ne se dirige pas vers la paix, mais vers une nouvelle logique militaire que fait système.
Conclusion
WirtschaftsWoche voulait décrire la montée en force de Rheinmetall – elle a involontairement lancé un signal d’alerte économique.
Si l’économie européenne devient capable de faire la guerre d’ici 2030, mais n’est plus capable de faire la paix, ce n’est pas un signe de force – mais de désaffection stratégique.
Les véritables risques ne résident pas à Moscou, mais à Bruxelles, Berlin et dans les bureaux des nouvelles industries de guerre.
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dimanche, 19 octobre 2025
Le consternant dilemme d’un peuple à l’agonie: s’acoquiner avec les islamo-gauchistes ou se prostituer avec les sionisto-droitards?

Le consternant dilemme d’un peuple à l’agonie: s’acoquiner avec les islamo-gauchistes ou se prostituer avec les sionisto-droitards?
par Pierre-Emile Blairon
Droite et gauche d’autrefois
Dans ma jeunesse estudiantine aixoise, nos revues militantes (je faisais alors partie de ce que les gens de gauche appellent un « groupuscule », le MJR : Mouvement Jeune Révolution, un groupe proche des dissidents solidaristes russes, créé par le capitaine Sergent, l’un des chefs de l’OAS (1)) avaient un slogan très explicite: ni banques, ni soviets! (la Russie n’avait alors pas encore retrouvé sa liberté) ; puis il a été remplacé par un autre slogan, tout aussi efficace: Ni keffieh, ni kippa !, probablement lancé par le GUD, un autre mouvement de jeunesse nationaliste.
Ces deux slogans reflètent à merveille l’évolution des équilibres mondiaux, le déplacement des plaques tectoniques géopolitiques planétaires qui auront pris quelques dizaines d’années pour arriver au chamboulement que nous vivons actuellement.

La chute de l’URSS a révélé que la doctrine communiste, qui s’était effondrée en même temps que le mur de Berlin, avait constitué une sorte de paravent éphémère (74 ans, une génération (2)) plus ou moins bricolé, une terrifiante plaisanterie intellectuelle sacrifiant des millions d’êtres humains à une utopie, dégradé en dystopie, qui n’avait finalement convaincu personne.
Ce paravent socialiste brinquebalant cachait un autre système globaliste plus élaboré et plus nocif, dépassant le simple cadre idéologique et politique, mis en place depuis bien plus longtemps, qui avait étendu sa toile sur l’ensemble de la planète avec des méthodes et des objectifs encore plus dangereux, sataniques et totalitaires (3) que les débordements de l’Internationale socialiste (stalinisme, maoïsme, Pol-Pot, et autres sanglantes lubies « progressistes ») en se présentant sous le masque de la «démocratie», du «libéralisme», de la «liberté» et autres fariboles.
Un troisième slogan fleurissait alors: Europe, jeunesse, révolution. Rien de plus attendu que le mot «révolution» quand on a 20 ans; quant à l’Europe, il ne s’agissait pas de l’Europe mondialiste de Bruxelles créée par les Etats-Unis, mais de celle nos ancêtres celtes, grecs, romains, nordiques… que nous voulions faire revivre.

Nous avions acquis quelques bribes de l’histoire de notre lointain passé indo-européen dont nous voulions être les derniers défenseurs; de ce fait, nous n’étions certes pas «judéo-chrétiens» (4) ni même occidentistes (5), même si certains d’entre nous s’étaient un temps fourvoyés avec le mouvement «Occident» (6), un concept politique qui était alors entendu comme un rempart contre le communisme et l’internationalisme (7), le « mondialisme » de l’époque.
Le mondialisme actuel, ou «globalisme» ou «Ordre mondial», je le rappelle à chaque intervention, s’appelle aussi «l’Occident» mais cette occurrence n’a plus du tout la même signification que celle des années 60 et 70; c’est une entité qu’on peut définir aujourd’hui comme «satanique», voire «pédo-satanique», constituée de trois pôles :
- L’Israël sioniste (qui n’englobe pas la totalité du peuple d’Israël ni, d’ailleurs, la même Histoire (9)).
- Les Etats-Unis (qui n’englobent pas, de même, la totalité du peuple américain, de l’Amérique profonde, en complet désaccord avec ce qui est appelé «l’Etat profond» qui, lui, signifie le pouvoir occulte).
- L’Union européenne, dont les Français (comme d’autres peuples européens) ne voulaient pas mais que le délinquant Sarkozy a imposée aux Français en bafouant leur vote en 2005.
Hiérarchie: l’Union européenne est totalement inféodée aux Etats-Unis et les Etats-Unis eux-mêmes sont sous la coupe de l’Israël sioniste (10).
Les notions de « gauche » et « droite », celles qui déterminent la place des députés dans l’hémicycle, étaient encore assez marquées et ceux qui s’en revendiquaient avaient quelque légitimité à le faire puisqu’elles représentaient encore de vraies valeurs et leurs tenants étaient conservateurs à droite et progressistes à gauche.

De fait, ces notions de « gauche » et « droite » ont lentement été vidées de leur contenu idéologique et ne servent plus qu’aux politicards corrompus de l’Assemblée nationale ou du Sénat qui les agitent selon leur intérêt comme épouvantail, ou chiffon rouge, pour les benêts de l’un ou l’autre camp.
Le monde réel n’est plus «de droite» ou de gauche» ; il est «traditionaliste» ou «globaliste» (11).
Mais ce déplacement de paradigme n’intéresse nullement les politicards français qui ne veulent surtout rien changer.
Islamo-gauchistes de LFI, sionisto-droitards du RN, et les autres: un ramassis de fripouilles
(Les autres : macronistes européo-globalistes, girouettes socialos, caméléons écolos, marionnettes LR)
J’ai quelque réticence à employer ce mot: «français» à propos de la plupart de ces élus des deux Assemblées où ces gens sont censés représenter la voix de leurs électeurs.
Car il n’y a pas un seul groupe qui se préoccupe du sort de ceux qui les ont placés dans leur fauteuil qu’ils espèrent inamovible, c’est-à-dire les Français.
Je ne vais développer que sur les deux partis les plus importants; il n’y a rien à dire sur les autres parce qu’ils n’ont eux-mêmes rien à dire, ils sont là pour les prébendes, et c’est tout. Les péripéties grotesques concernant les motions de censure présentées et rejetées le jeudi 16 octobre 2025 en sont la parfaite illustration. Seules, quelques individualités ont eu le courage de ne pas suivre les consignes de leurs groupes au risque de leur exclusion.
Islamo-gauchistes de LFI: islamo-gauchistes veut tout dire et le nom de leur groupe aussi, en inversion: La France Insoumise; chez eux, il n’est question ni de la France, ni d’insoumission; pour rappel, islam, avec lequel ces gens sont étroitement liés, signifie: soumission.

Ils se sont alliés à l’islam en France pour obtenir les voix de ceux qu’ils protègent, et sont alliés du mondialisme « woke » ailleurs; c’est ainsi qu’on a vu récemment la tête de liste européenne de LFI, Manon Aubry, se jeter dans les bras d’Ursula von der Leyen pour la féliciter lors de son élection à la présidence de la Commission européenne. C‘était l’élan du cœur !
Donc, ils sont en France, vivent grassement de nos impôts, pour le reste, la France ne les concerne aucunement. Ils défilent régulièrement avec des drapeaux palestiniens dans les rues de nos villes (on n’a jamais vu un seul drapeau français dans leurs manifs) mais le sort des Palestiniens ne les intéresse pas plus que celui des Français, c’est encore pour ramener vers eux les voix des musulmans.
Les sionisto-droitards du RN: dans un article précédent, j’ai tracé un portrait-type du «droitard» selon ma version: un petit-bourgeois, fils de grand bourgeois, émoustillé par sa témérité lors de la révolution d’opérette de 1968 (12); le naturel revenant au galop, il s’est installé dans sa zone de confort qu’il a géré comme son patrimoine, en bon père de famille, selon la formule notariale de rigueur; il a remisé ses quelques idées de gauche, trop romantiques et trop encombrantes et a voté dès lors pour le RPR, l’UMP et LR avant de se donner une seconde bouffée d’intrépidité en abordant ses vieux jours, proclamant que, désormais, il soutiendrait le RN; ça tombait bien; Marine Le Pen, après force gages de soumission, de contorsions diplomatiques et de professions de foi sioniste (13), commençait à se placer dans les petits papiers des pressetitués, qui consentaient, sur l’injonction de leurs milliardaires de patrons, à l’inviter dans leurs émissions télévisuelles, avec quelques grimaces et en se bouchant le nez. Papa droitard était aux anges!
Un papa sionisto-droitard, catho de surcroît (mais il a oublié ce détail depuis longtemps), qui n’a pas levé un sourcil quand il a su, ou vu, ou plutôt, quand il n’a pas voulu voir ou savoir, que des milliers d’enfants ont été délibérément massacrés par l’entité sioniste, certains ensevelis vivants par les bulldozers de Tsahal. « Oui, mais… », lui a-t-on dit au RN, droit dans ses bottes, « les Israéliens ont bien le droit de se défendre » … Je le répète: ce n’est pas parce qu’on dénonce le « massacre des innocents », c’est-à-dire le massacre de dizaines de milliers d’enfants, de femmes et de vieillards, ce que tout être normalement constitué devrait aussi dénoncer, qu’on doit être classé comme favorables à l’immigration, ce qui se traduit, pour les débiles mentaux: «favorables aux Arabes et à l’invasion de notre pays par les hordes immigrées».
Toute la politique du RN depuis que Marine Le Pen en a pris les commandes n’a consisté qu’à se fondre dans le politiquement correct du mondialisme (pro-Union européenne, pro-Otan, pro-OMS, pro-néo-cons (quelle amusante contraction !), pro-transhumanisme, pro-sionisme et pro-trumpisme (pardon, il y a là un pléonasme), etc., le RN coche servilement toutes les cases du parfait petit globaliste; j’ai maintes fois souligné cette dérive, ou cette inversion de l’esprit fondateur de ce parti, dans mes articles dûment référencés.
Marine Le Pen réussit l’exploit machiavélique de faire croire à ses électeurs (et peut-être même à ses propres troupes), par un discours à l’opposé de ses actes, qu’elle suit la voie qu’avait tracée feu son père… Elle en aura au moins appris quelque chose : comment utiliser le pouvoir de la parole, avec une variante: même si cette parole n’est pas suivie d’effet concret, ou même si elle est suivie d’effets contraires, ça n’a aucune importance; les Français se contentent des promesses et des belles paroles; ils en ingurgitent tous les jours avec voracité jusqu’à l’indigestion et appliquent en inversion le célèbre adage: «les paroles s’envolent, les écrits restent».

La France : un peuple à l’agonie
Que pensent les Français de tout ce charivari? Je viens de donner un aspect de leur état d’esprit concernant les électeurs du RN et ceux de LFI, mais on peut généraliser à l’ensemble de la population: ils n’en pensent rien, rien du tout, électrocardiogramme plat.
J’ai proposé en titre un choix binaire qui semble opposer deux vues-du-monde; en réalité, il n’y a pour les Français aucun choix; ce titre n’expose que l’apathie d’un peuple qui observe avec fascination, du fond de son fauteuil, sa propre disparition et avale avec délectation (pour les plus masochistes), ou résignation, ou plus vraisemblablement, avec indifférence, tous les épisodes de la série télé qui décrivent leur lente déchéance; ils ne se sentent pas concernés.
Tout peuple qui se renie disparaît.
Je terminerai sur une note, non pas optimiste, mais positive; le temps est venu pour les êtres éveillés de changer de paradigme et de se regrouper, de travailler en synergie, chacun et chaque groupe dans sa région élective et dans son domaine de prédilection; nous ne pouvons pas compter sur un improbable réveil des masses qui ont été lobotomisées, notamment lors de l’offensive globale qu’ont déclenchée les forces obscures contre les humains au début des années 2020.

Les paliers d’évolution et les révolutions ont toujours été le fait d’une minorité. C’est ce qu’affirmait le philosophe René Guénon quand il écrivait, dans Le Règne de la quantité et les signes des temps que les événements qui vont inévitablement advenir «ne pourront pas être compris par la généralité, mais seulement par le petit nombre de ceux qui seront destinés à préparer, dans une mesure ou dans une autre, les germes du cycle futur. Il est à peine besoin de dire que, dans tout ce que nous exposons, c’est à ces derniers que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement, sans nous préoccuper de l’inévitable incompréhension des autres».
Pierre-Emile Blairon
(1) En 1968, la section d’Aix-en-Provence, dirigée par Georges Chamboulive, était la plus importante de France; lorsqu’elle rejoindra Ordre nouveau, elle restera l’une des plus importantes du territoire français et certains de ses militants seront à l’origine de la création du Front national.
(2) Voir mon article du 6 avril 2025 : L’Europe est morte, vive l’Europe ! Cf.:
http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2025/04/11/l-europe-est-morte-vive-l-europe.html

(3) Nous avons ici une description brillante, limpide et concise du mondialisme par la psychologue Marion Saint-Michel (photo) qui décrit le comportement et le caractère très dérangés des psychopathes qui nous dirigent sur le plan mondial.
https://www.youtube.com/watch?v=soN4a18rkSY
(4) Voir mon article du 21 septembre 2025 : Quelle est donc cette « civilisation judéo-chrétienne » à laquelle nous appartiendrions ? Cf.
(5) Selon le néologisme des dissidents soviétiques Zinoviev et Boukovsky (voir l’ouvrage de ce dernier : L’Union européenne, une nouvelle URSS ? publié il y a 20 ans !)
(6) Dont les dirigeants avaient pour nom Alain Madelin, Gérard Longuet, Patrick Devedjian, avant qu’ils ne rentrent dans le rang et sombrent dans le politiquement correct du RPR, de l’UMP et de LR ensuite…

(7) Le nom de ce mouvement avait plus à voir avec Défense de l’Occident, la revue de Maurice Bardèche, le beau-frère de Robert Brasillach, parue entre 1952 et 1982, qu’avec l’Occident vu par Oswald Spengler dans son célèbre ouvrage Le déclin de l’Occident.
(9) Voir à ce sujet mon article du 1er septembre 2025: L’Occident et la droite nationale française face à l’anéantissement de Gaza. Cf.
(10) Autre variante: l’analyste belge Michel Collon pense, lui, que l’Israël sioniste constitue l’un des bras armés de l’Otan et, au-delà, de l’Amérique, comme d’autres dans le monde qui ont fait allégeance aux Etats-Unis et sont utilisés pour servir aux basses œuvres de la CIA ou du Mossad, ou des deux réunis; nous en aurons bientôt un exemple puisque Trump, qui n’est pas du tout le bienveillant ami des peuples tel qu’il s’est présenté et tel qu’il se présente encore, mais un salaud intégral, a décidé d’envahir le Vénézuéla et de le détruire afin de s’emparer de son pétrole (comme les Américains l’ont fait auparavant avec bien d’autres pays dans une liste sans fin).
https://www.facebook.com/reel/1310319197186431?locale=fr_FR
(11) Voir mon article du 22 février 2024: Traditionalistes contre globalistes : le grand chambardement planétaire. Cf.:
(12) Voir l’article de Georges Gourdin concernant Dominique de Villepin: Galouzeau, ce galopin ! du 16 octobre 2025 ; mais une autre canaille comme Sarkozy fait aussi bien l’affaire. D’ailleurs, avant sa condamnation et son prochain emprisonnement, il magouillait pour se faire accepter des hautes instances du RN.
(13) Et après avoir exclu son père (il avait alors 87 ans !) du parti qu’il avait lui-même fondé en 1972 avec quelques membres d’Ordre Nouveau, comme je le rappelais un peu plus haut.
Pour appuyer sa « conversion » au sionisme, elle avait auparavant dépêché son adjoint Jordan Bardella et sa nièce Marion Maréchal en Israël pour se prosterner devant le génocidaire Netanyahou, que j’aime surnommer Netoyonthou, poursuivi par la Cour Pénale Internationale de Justice pour crime de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza occupée. (Voir mon article du 31 mars 2025 : Condamnation de Marine Le Pen : l’extrême-droite la plus bête du monde !)
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samedi, 18 octobre 2025
Quel «destin» pour la Vieille Europe délivrée des Américains? - Réponse à Gennaro Scala

Quel «destin» pour la Vieille Europe délivrée des Américains?
Réponse à Gennaro Scala
Claude Bourrinet
Dans un bref article, court mais suggestif, Gennaro Scala, regrettant au passage que des réflexions qui, en effet, sont d'un intérêt vital pour ce que l'on veut bien appeler notre « destin » d'Européens, soient ignorées de ceux qui ne s'inquiètent de l'avenir de notre civilisation, s'enquiert des conséquences d'une défaite de l'Amérique dans sa guerre contre la Russie menée en Ukraine. Invoquant Emmanuel Todd, qui a la réputation de prophétiser, il conclut, mais avec une grande circonspection, que l'effondrement de l'empire états-unien provoquerait une mise en demeure émancipatrice pour la « Vieille Europe » (comme disent les Américains avec dédain, locution méprisante reprise avec délectation par les libéraux qui les singent).
L'article de Gennaro Scala:
Passons sur l'éventualité, à la suite d'une victoire russe, d'un retrait américain de l'Otan, scénario à mon sens improbable. L'abandon américain serait plus probant si l'Amérique s'effondrait sur elle-même, à la suite d'une guerre civile, par exemple. Mais admettons l'hypothèse d'école, d'une désaffection de l'Oncle Sam.
Quelle civilisation « européenne », au juste ?
Gennero Scala initie son interrogation par un constat: non seulement notre civilisation a disparu, mais elle a été « colonisée » par l'Amérique.
Bien entendu, il serait nécessaire de définir l'identité de cette « civilisation », ainsi que la nature de la « colonisation » que le Nouveau monde nous a infligée.
Lorsque l'on parle de « Nouveau monde », c'est bien entendu par rapport au « Vieux ». Le sentiment d'une rupture inscrite dans le temps et dans la nature radicalement dissemblable des deux « mondes », est implicite dans l'usage de cette locution. Toutefois, tout « neuf » soit-il, le projet à haute teneur utopique et messianique qui s'implanta sur tout un continent en éradiquant les sociétés autochtones n'est pas né sub generis. Il est le prolongement de l'Europe, et a déployé des potentialités, des puissances, qui avaient eu l'occasion de se manifester de ce côté-ci de l'Atlantique: christianisme missionnaire et réformé à tendance révolutionnaire et démocratique (surtout le calvinisme, qui a tant marqué les États-Unis), mythe du progrès et du Travail, individualisme ET communautarisme, poids des règles juridiques, haine de la noblesse et des monarchies, culte de l'arrivisme et de l'argent-roi, etc.
L'Amérique, c'est nous, et en même temps c'est l'amputation d'une grande partie de notre être, de notre enracinement dans un terroir, dans des paysages historisés et blasonnés, dans une mémoire collective signifiante, dans notre identification à une longue Histoire versant parfois dans la légende dorée, dans la complexité mesurée et fine des relations politiques et humaines, quand elles ne sont pas outrepassées par le fanatisme religieux (cette mauvaise part ayant migré Là-bas), dans le souci du pauvre, dans les bornes induites par la notion de Bien commun, dans l'attention à la beauté et à la gratuité des jouissances existentielles, dont les arts, la littérature, l'amour etc. constituent le plus bel ornement, d'où une survalorisation de la culture considérée en soi, et non d'une point de vue utilitariste.
Évidemment, cette dichotomie est quelque peu exagérée, mais elle scinde deux pôles d'attirance. Rappelons que, pour un Américain, le Moyen Âge européen existe à peine, et que l’école du Nouveau Monde se passe aisément de l'apprentissage des langues étrangères.



De quelle « colonisation » parlons-nous ?
Ces signes antithétiques se sont vus renforcés, chez nous, dans le mouvement même de ce que l'on peut nommer une « colonisation américaine », à la suite singulièrement de l'emprise croissante des productions audio-visuelles, hollywoodiennes notamment, colportées par les médias de culture de masse.
En vérité, les effets de ce soft power ne sont pas seulement à évaluer sur le plan de la consommation des images formatées et grossièrement accordées, agencées à l'american way of life. Ce serait prendre un arbre (certes gros) pour la forêt. De fait, c'est la structure existentielle même, la nature vitale de l'Européen, qui ont été révolutionnées.

Dostoïevski écrit, dans Souvenirs de la maison des morts, titre prémonitoire, que « l'homme est un animal qui s'habitue à tout ». Son caractère protéique le dispose, parce que c'est un animal de pensée, d'imagination, un être dénaturé, à emprunter des habits neufs qui lui moulent l'intelligence, les affects, l'imagination, les habitus, les modes de nutrition, de reproduction sexuée, de politesse (ou de muflerie), et même les rêves. N'envisager que le domaine du cinéma et de la télévision (certes, des armes d'une efficacité redoutable) est restreindre le champ de l'arraisonnement colonisateur. L'homo europaeus a été changé radicalement, c'est-à-dire jusqu'aux racines.
Les gens d'un certain âge sont en mesure de comparer deux époques (celle des années 60, et celle d'aujourd'hui) aussi dissemblables que deux ères civilisationnelles. Ce qui paraissait, il y a un peu plus d'un demi-siècle, inimaginable, et pour tout dire scandaleux (il est inutile de donner une liste des « nouveautés » que notre modernité techno-sociétale a pu apportées, chacun peut s'en faire une idée), semble maintenant naturel, à tel point qu'on n'y porte presque aucune attention.
Les présumés « identitaires » politiques actuels, qui ont le vent en poupe, prennent d'ailleurs les signes de la modernité américaine (sex, sea and sun) pour des icônes de notre France ancienne, forcément voltairiennes, et un brin libertine (au sens de la culture de boîtes de nuit), ignorant complètement ce qu'elle fut vraiment. Et ces bouleversements ne sont pas des « déplacements », des « glissements » des mœurs, relativement lents à s'effectuer au fil des siècles, mais un effondrement de terrain considérable, à la suite de l'américanisation de notre vie idéologique et politique.
Américanisation id est occidentalisation
Pour autant, le terme « américanisation » porte à discussion. Comme il était dit auparavant, l'Amérique est un prolongement de l'Europe. On peut appeler cet ensemble civilisationnel, dont le mythe du progrès prométhéen et faustien est le Plus Petit Dénominateur Commun, l' « Occident ». Remarquons au passage que cet « Occident », sous son angle opératoire, a conquis la planète, et impose ses schémas économiques et politiques à toutes les nations du monde, y compris à celles qui s'opposent à l' « Occident » sous domination américaine. Pour revenir à la fragilité d'un vocable tel qu' « américanisation », il faut en effet le considérer comme un raccourci, un mot générique, qui est, dans l'absolu, relativement faux. Il vaudrait mieux parler d' « occidentalisation ». Car, si l'on déportait ce que dit Marx des ravages de l'argent, dans le Manifeste du Parti communiste, sur l'entreprise engagée par la modernité, au sens large, et telle qu'elle apparaît à l'orée de la Renaissance (et même avant) pour s'accélérer à partir du XVIIIe siècle, pour occuper maintenant, de façon écrasante, tous les aspects de la vie, on s'apercevrait que l' « Oubli » (de soi-même, du monde, de l'existence, du sens, de Tout) est le résultat dévastateur de ce déploiement de désastres pavés de bons sentiments.
Quelle issue pour l'Europe ?
Pour envisager un « sursaut civilisationnel », il est nécessaire d'envisager ce qui pourrait le rendre impossible. Car nous sommes présentement dans un cas de figure historique complètement inédit, où le désert total et radical a triomphé, ne laissant guère de disponibilité à ce qui demeure de vie végétative (soyons modeste) pour « renaître ». Le revival européen, pour ne parler que de lui, paraît bien hypothétique.
L'Histoire pourtant ne manque pas de ces résurrections miraculeuses, bien qu'on ne revienne jamais au statu quo ante. Prenons quelques exemples. L'Iran a réussi à recouvrer le legs de la vieille civilisation persane, après les génocides commis par les Mongols au XIIIe siècle (la chute de Bagdad est de 1258). Rome a paru ressusciter avec Charlemagne, après une éclipse de trois cents ans (mais l'empire byzantin, qui était, du reste, la revanche des hellénophones sur les latins, pour sa part, persistait, en s'adaptant). La Chine actuelle semble être un brillant Risorgimento de l'Empire du milieu. Mais l'Iran s'est appuyé sur une population homogène, un vaste territoire difficile d'accès, et surtout une religion vigoureuse: le chiisme. L'empire carolingien ne fut pas vraiment la résurrection de l'empire romain, même s'il participe d'un fantasme qui va hanter les Européens jusqu'à nos jours. Il est plutôt l'antichambre de la féodalisation du continent, de son recentrage sur des pouvoirs locaux puissants (dimension, d'ailleurs, qu'il ne faudrait pas dédaigner, pour caractériser une Europe dont la nature est d'être éminemment plurielle). Quant à la Chine, dont nous avons dit qu'elle était « occidentale », comme la Russie post-marxiste et libérale-étatique, elle se présente comme une revanche sur le colonialisme occidental (au sens classique), tout en en empruntant ses traits les plus saillants (à la suite de l'empereur Mao, qui fut un grand éradicateur de « vieilles vieilleries ») à ses adversaires, accentuant ainsi l' « Oubli ».

Nous n'avons pas évoqué l'Amérique latine qui, à mon sens, partage bien des points communs avec la Vieille Europe. Elle a ceci de caractéristique qu'elle est née d'un héritage, celui de l'empire espagnol, comme nous, qui sommes les héritiers de l'empire romain, qu'elle a tenté, comme nous, de « restituer », dans certains points du continent latino-américain, avec plus ou moins de succès, et avec un œil sentimental sur les grandes civilisations inca, maya, aztèque. Comme nous, elle a gardé cet idéal impérial, qui nous a tant travaillé.
La révolution bolivarienne fut un échec, tandis que les États géants, qui sont de fait des empires, comme le Brésil et le Mexique, furent des réussites, après bien des tribulations. Un pays comme le Mexique conjugue son hispanité (les Yankees en savent quelque chose) et le souvenir vivace de l'indianité.

Le Brésil est une mélange ethnique qui a plus ou moins « pris ». Ces nations s'opposent, plus ou moins virtuellement, plus ou moins violemment, à l'impérialisme US, qui les considère comme des proies traquées dans une réserve de chasse. Elles sont une solution existentielle qui a fait la part des démons du passé: racisme, intolérance religieuse, sous-développement quasi fatal, notamment à la suite du pillage par les oligarchies et les grandes firmes américaines. Toutefois, elles sont encore sujettes à bien des défis : une masse considérable de misérables, réduits à la violence sociale et aux trafics en tous genres, les pronunciamientos, les agressions américaines (peut-être un avenir tout prochain, en ce qui nous concerne).
Mutatis mutandis, c'est bien ce schéma civilisationnel qui est promis à la Vieille Europe.
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Trump – Poutine: Budapest devient le nouveau « point d'ancrage » de la paix

Trump – Poutine: Budapest devient le nouveau « point d'ancrage » de la paix
par Elena Fritz
Source: https://pi-news.net/2025/10/trump-putin-budapest-wird-zum...
Après un entretien téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine jeudi, le président américain Donald Trump a annoncé qu'il allait bientôt rencontrer à nouveau Poutine, cette fois à Budapest.
Donald Trump s'est entretenu jeudi au téléphone avec Vladimir Poutine et a qualifié la conversation de « très productive ». Ce qui a suivi pourrait changer le cours géopolitique des prochains mois.
Poutine a félicité Trump pour son «succès du siècle»: la paix au Proche-Orient.
Trump, quant à lui, considère ce succès comme la clé de la prochaine étape: la fin de la guerre entre la Russie et l'Ukraine.
Selon Trump, les deux parties souhaitent réunir leurs conseillers la semaine prochaine, sous la direction du ministre des Affaires étrangères Marco Rubio pour les États-Unis. Cette réunion doit servir à préparer un sommet à Budapest.

Budapest – l'heure d'Orbán
Ce n'est pas un hasard si Trump choisit précisément la Hongrie comme lieu de rencontre: Orbán est le seul chef de gouvernement de l'UE à se prononcer ouvertement en faveur de pourparlers de paix avec la Russie. Budapest devient ainsi le symbole de la souveraineté européenne – en dehors de la ligne bruxelloise.
Pour Trump, Orbán est également un test pour savoir si l'Europe est encore capable d'agir lorsque Washington ne mène pas la danse.
Le calcul stratégique
Trump souligne les « grands progrès » accomplis, mais évite d'entrer dans les détails. Les analystes y voient une double stratégie: il attire Zelensky et l'UE avec la perspective d'un soutien américain (« Tomahawks ») pour ensuite exiger un cessez-le-feu immédiat, comme preuve de sa capacité à instaurer la paix avant l'année électorale américaine.
Pour le Kremlin, Budapest est plus qu'un simple lieu: elle marque le retour à la realpolitik – laquelle consiste en des discussions sur la sécurité, le commerce et l'ordre d'après-guerre. L'Europe, en revanche, est mise en avant: tandis que Bruxelles parle de « dissuasion », d'autres négocient la paix et un nouvel ordre.
Conclusion
L'« élan mourant d'Anchorage » – l'échec de la communication entre les États-Unis et la Russie sous Biden – renaît à Budapest. Ce qui a commencé comme un geste pourrait devenir un tournant. Avec Budapest, un nouveau pôle géopolitique se forme: Washington – Moscou – Budapest. Les cartes de la sécurité européenne sont en train d'être redistribuées.
18:47 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, hongrie, europe, affaires européennes, russie, états-unis, viktor orban, vladimir poutine, donald trump, diplomatie, realpolitik |
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vendredi, 17 octobre 2025
Si les États-Unis venaient à s’effondrer, nous devrons répondre à la question: qui sommes-nous ?

Si les États-Unis venaient à s’effondrer, nous devrons répondre à la question: qui sommes-nous ?
par Gennaro Scala
Source : Gennaro Scala & https://www.ariannaeditrice.it/articoli/qualora-crollasse...
« Si la Russie était vaincue en Ukraine, la soumission européenne aux Américains se prolongerait d’un siècle. Si, comme je le pense, les États-Unis étaient vaincus, l’OTAN se désintégrerait et l’Europe serait laissée libre. »
C’est ce qu’affirmait Emmanuel Todd lors d’un entretien au Corriere di Bologna, à l’occasion de la présentation dans la ville de la traduction de son livre La défaite de l’Occident. Il s’agit probablement d’une simplification volontaire ; disons que ce serait une condition nécessaire, mais non suffisante. Le problème de l’identité est celui le plus difficile à affronter, il génère de « l’angoisse ». J’ai remarqué que lorsque j’ai essayé d’aborder la discussion sur ce sujet, il y a généralement une baisse des interactions.
Ceux qui affirment que nous sommes colonisés par les États-Unis disent indubitablement la vérité, mais ce n’est qu’une partie du problème. Même avec un regard sommaire sur l’histoire du siècle dernier, il apparaît que la « guerre de Trente Ans » est l’effondrement de toute la civilisation européenne. Les vaincus ne sont pas seulement l’Allemagne et l’Italie, mais aussi la France et l’Angleterre qui perd son empire colonial. Il fut commode de désigner le seul mal dans le fascisme-nazisme. Il suffit de rappeler que l’idéologie raciale naît en Angleterre, est incubée en France puis se développe en Allemagne. L’idéologie raciale était une régression barbare qui attestait déjà de la fragmentation de l’idée d’une unité culturelle européenne. Une civilisation est toujours nécessairement l’union de différentes « races » (soit des groupes humains particuliers), tandis que le racisme (voir à ce sujet l’historien Andrea Giardina) était absent dans la civilisation romaine, dont le fascisme se proclamait héritier, civilisation qui, pour le meilleur ou pour le pire, a perduré plusieurs siècles, presque deux millénaires si l’on considère « l’Empire byzantin ».
Avec la fin de la Seconde Guerre mondiale, la civilisation européenne s’effondre et la culture européenne disparaît progressivement dans ses déclinaisons nationales et même locales, surtout en Italie, qui se distinguait par la richesse de ses cultures locales, dont il ne reste que peu de chose. Pasolini affirmait qu’il s’agissait d’un véritable génocide culturel. La culture, ou plutôt les cultures européennes, sont remplacées par la culture de masse de l’industrie culturelle américaine. À l’école, on nous a fait étudier Dante, Manzoni, Leopardi, Foscolo, mais notre cœur battait pour les séries télévisées ou les films à la télévision. Nous avons grandi et avons été formés mentalement par la culture de masse principalement d’origine américaine. Il serait réconfortant, voire un peu puéril, de penser que la fin de la culture européenne est due principalement à la malveillance et à la capacité de manipulation du pouvoir américain, qui la caractérisent tout de même. Elle s’est surtout effondrée à cause de ses contradictions internes.

Il faut donc éviter l’anathème « apocalyptique » contre la culture de masse, à la façon de l’école de Francfort, en constatant que la « culture de masse » a produit quelque chose de bon, surtout en Italie, lorsqu’elle s’est greffée sur notre tradition culturelle. À titre d’exemple, pensons au chef-d’œuvre cinématographique de Comencini inspiré du chef-d’œuvre de Collodi, un conte de fées riche en symboles profondément ancrés dans notre histoire culturelle, de la culture grecque et romaine à la Bible et au conte populaire. Ou aux bandes originales d’Ennio Morricone, enracinées dans la tradition musicale italienne. Cependant, la culture de masse est principalement un amas de déchets, où l’on peut parfois trouver quelque chose de bon et d’utile, mais qui est constitué de produits à consommer puis à jeter, souvent stupides, déments, aberrants. La production culturelle est aussi un divertissement, mais lorsque cela devient son objectif principal, lorsque cela devient la façon dont des êtres humains en cage remplissent une vie vide, privée de relations sociales normales, elle devient dégradante. La culture, dans ses diverses manifestations, sert à définir notre être-au-monde, en tant qu’êtres humains qui participent à l’humanité à travers leur propre culture, leur propre langue et leurs propres traditions.
Si la domination américaine venait à être sérieusement remise en cause, la fragilité du confort avec lequel nous nous sommes livrés à l’hégémonie culturelle américaine apparaîtrait au grand jour, et l’on verrait combien la culture de masse est incapable de répondre aux besoins humains fondamentaux. Cela est déjà attesté par le désordre moral et psychique dévastateur de nos sociétés.
Si les États-Unis venaient à s’effondrer, nous devrions répondre à la question : qui sommes-nous ?
Ce ne sera pas facile, mais cela pourrait être un nouveau départ.
19:11 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, affaires européennes |
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Tempête dans un verre d’eau: le Danemark relativise l’alerte aux drones

Tempête dans un verre d’eau: le Danemark relativise l’alerte aux drones
Copenhague/Munich. Il ne s’agissait vraisemblablement pas d’une attaque de drones russes: au Danemark, les récentes informations sur de prétendus survols de drones sont de plus en plus relativisées. Les incidents initialement considérés comme dramatiques au-dessus de Copenhague et de certaines installations militaires du pays manquent, même après plusieurs semaines, de toute base probante – la gouvernement danois a désormais dû le reconnaître.
Le ministre de la Défense, Troels Lund Poulsen, a délibérément évité le terme « drones » lors de sa dernière conférence de presse et n’a parlé que d’« observations aériennes ». Il s’est ainsi nettement démarqué de la position précédente: « Je pense que la leçon à tirer de ce que nous avons vu concernant les observations de drones – ou ce que nous préférons désormais appeler observations aériennes – est qu’il faut de nombreux éléments différents pour déterminer précisément s’il s’agit réellement d’un drone ou d’autres objets ».
Cette formulation plutôt vague contraste fortement avec les déclarations de la Première ministre Mette Frederiksen du 25 septembre. La cheffe du gouvernement avait alors parlé sans détour d’une « attaque » de drones et affirmé qu’ils avaient été « aperçus à plusieurs endroits près d’infrastructures critiques, militaires et civiles ».
Les conséquences des prétendues observations ont, elles, été bien réelles: l’espace aérien au-dessus de l’aéroport de Kastrup avait été temporairement fermé le 22 septembre. Cependant, il n’a pas été possible d’identifier les objets volants inconnus ni d’arrêter des suspects. Et il n’existe à ce jour absolument aucun indice d’une quelconque activité russe. Le chef de la police nationale, Thorkild Fogde, a reconnu qu’il manquait toujours des « informations concrètes » sur l’origine et le type des supposés drones.
D’ailleurs, également à Munich: là-bas aussi, presque une semaine après les prétendues observations de drones à l’aéroport, qui avaient conduit à une interruption temporaire du trafic aérien, on ne sait absolument rien. Un porte-parole de la police fédérale a déclaré à l’agence de presse AFP que, malgré « d’importantes mesures de recherche », aucun responsable n’avait pu être identifié. Le site a été survolé, mais rien n’a été constaté. Le type de drone n’est pas non plus connu. On ne sait même pas s’il y a réellement eu un danger concret pour le trafic aérien à l’aéroport de Munich (mü).
Source: Zu erst, Octobre 2025.
15:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : drones, actualité, danemark, europe, affaires européennes |
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L'UE prévoit un changement de régime en Hongrie: Orbán accuse Bruxelles et Kiev de comploter un coup d'État

L'UE prévoit un changement de régime en Hongrie: Orbán accuse Bruxelles et Kiev de comploter un coup d'État
Budapest. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán porte de graves accusations contre les dirigeants de l'UE et les dirigeants ukrainiens. Il a une fois de plus exprimé sa conviction que Bruxelles, en collaboration avec le gouvernement Zelensky à Kiev, conspire pour provoquer un changement de gouvernement en Hongrie afin d'installer une administration docile à Budapest.
Dans une interview accordée à l'hebdomadaire conservateur « Hetek », Orbán n'a pas mâché ses mots: « Les tentatives d'influencer la politique intérieure hongroise ne viennent pas seulement de Bruxelles, mais aussi de Kiev. » Il a été encore plus clair en affirmant: « L'objectif de Bruxelles est d'installer un gouvernement pro-ukrainien en Hongrie. »
Sans les nommer, Orbán désigne la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président ukrainien Volodymyr Zelensky comme les principaux acteurs de cette conspiration. Les sujets de conflit entre la Hongrie et l'UE sont notamment l'aide militaire de Bruxelles à l'Ukraine, les sanctions contre la Russie et le rapprochement avec l'Ukraine préconisé par Ursula von der Leyen. Orbán a réaffirmé son opposition catégorique à ces projets et a annoncé qu'il ferait tout son possible « pour que la Hongrie ne soit pas entraînée dans une éventuelle guerre avec la Russie ».
Le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, a ajouté d'autres accusations: il a écrit sur Facebook qu'il existait également des plans de déstabilisation contre la Slovaquie et la Serbie.
Les dirigeants de l'UE désapprouvent fondamentalement le fait que les États membres poursuivent en priorité leurs intérêts nationaux.
Les services secrets russes SWR ont entre-temps confirmé ce scénario et affirment que von der Leyen examine sérieusement des scénarios de changement de régime en Hongrie. Selon ces informations, l'opposant Péter Magyar devrait être porté au pouvoir au plus tard en 2026.
Orbán voit ces efforts comme directement liés à son opposition à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE. Récemment, il a accusé Kiev de mener des opérations secrètes en Hongrie afin d'influencer les prochaines élections législatives. (mü).
Source: Zu erst, Octobre 2025.
14:43 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, hongrie, europe, affaires européennes, viktor orban |
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jeudi, 16 octobre 2025
Le projet eurasiatique de la Hongrie

Le projet eurasiatique de la Hongrie
Alan Herchhoren
Source: https://mpr21.info/el-proyecto-euroasiatico-de-hungria/
« Nous savons comment ils luttent. Ils utiliseront tous les moyens nécessaires, promettant des emplois, des bourses, la reconnaissance, la célébrité, le pouvoir et l’argent. Ils menacent, si nécessaire, avec de l’argent, des amendes, des sanctions financières et le retrait du droit de vote». Celui qui prononce ces paroles n’est pas un révolutionnaire. C’est Viktor Orbán, président de la Hongrie, dans un discours au sujet de l’Union européenne.
Il existe un proverbe espagnol qui dit: « Quand le navire coule, les rats sont les premiers à le quitter. » Le navire, c’est l’Union européenne et l’Occident et, depuis le début de l’Opération Militaire Spéciale (OMS) en Ukraine, tous les Européens ont pu constater comment le prix du panier de la ménagère, de l’essence pour leurs voitures ou du gaz qui chauffe leurs maisons a considérablement augmenté. L’Union européenne s’est tirée une balle dans le pied et a décidé d’appliquer des sanctions au gaz et au pétrole russes pour ensuite les acheter aux États-Unis, augmentant ainsi considérablement le coût de leur acquisition.
Tandis qu’en Europe occidentale on suit à la lettre les directives de Washington, certains pays commencent à remettre en question les décisions américaines et européennes. Dans le cas hongrois, il ne faut pas se tromper. Il ne s’agit pas d’une révolution, mais d’une question économique. Les comptes ne sont plus équilibrés et la bourgeoisie hongroise cherche des portes de sortie au naufrage, plus que prévisible, du navire européen.

L’intérêt hongrois pour l’Asie n’est pas récent, il faut le chercher assez loin dans le passé: il remonte à près de 150 ans. À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, une théorie appelée « touranisme » est apparue (en référence à Touran, un territoire au nord de l’Iran dénommé ainsi au Moyen Âge). Il ne faut pas oublier que le hongrois est une langue d’origine asiatique qui n’a aucun lien avec les langues européennes: son origine est ouralo-finnoise (tout comme le turc, le finnois ou l'estonien). Cette théorie naît à une époque où émerge le concept d’« identité », avec la naissance des nationalismes et du concept d’État-nation.
Cette théorie a eu un certain écho parmi les élites hongroises de l’Empire austro-hongrois, mais la défaite lors de la Première Guerre mondiale l’a reléguée au second plan. Cependant, pendant l’entre-deux-guerres, les cercles dans lesquels elle s’est diffusée étaient les mêmes qui combattaient la progression du Parti communiste hongrois. Ce furent les mêmes qui soutinrent le coup d’État de l’amiral Horthy (soutenu par la Grande-Bretagne, la France, les États-Unis et les grands capitaux allemands) contre le jeune gouvernement de la République socialiste de Béla Kun en 1921. Les mêmes qui sont restés jusqu’en 1944, moment où l’Armée rouge a libéré la Hongrie du joug nazi-fasciste.
Cependant, l’époque actuelle est différente. Cela ne signifie pas que Viktor Orbán soit un leader révolutionnaire cherchant la souveraineté et l’indépendance de son pays. Bien au contraire – comme nous l’avons dit plus haut, il s’agit d’une question économique.
La Hongrie, tout comme la Turquie, aspire à être un intermédiaire entre l’Europe et l’Asie. Elle souhaite être, à l’image des Turcs qui le sont traditionnellement, le marchand avec qui l’on négocie. C’est pour cette raison qu’elle joue un double rôle. D’un côté, elle participe à l’Union européenne et à l’OTAN (sans quitter ces structures), et de l’autre, elle cherche à maintenir des relations cordiales avec la Russie, regarde vers l’Asie et mise sur l’entrée des capitaux chinois en Europe.
En raison de ses positions ambiguës vis-à-vis de l’Ukraine, l’Union européenne a sanctionné la Hongrie à hauteur de 200 millions d’euros et a retiré une partie de son financement. Selon l’UE, cela est dû à sa politique migratoire, au manque de droits et de liberté d’expression… Pourtant, l’Italie a appliqué les mêmes politiques sans être sanctionnée de la sorte. Il s’agit d’une punition pour sa position ambivalente. Ces sanctions ont incité le gouvernement de Budapest à se tourner vers l’Asie et, en particulier, vers la Chine.

En décembre 2023, l’entreprise chinoise de véhicules électriques BYD (Build Your Dreams) a annoncé l’implantation dans le sud du pays de la plus grande usine de la marque en Europe, qui deviendra son centre d’opérations sur le continent. En mai 2024, un accord de partenariat stratégique a été signé entre Pékin et Budapest après la visite de Xi Jinping en Hongrie.
Par ailleurs, Budapest continue de miser sur une relation cordiale avec la Russie, regardant toujours vers l’Est, conséquence du déclin de l’Occident. Par exemple, en 2024, le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjártó, a assisté au Forum du gaz à Saint-Pétersbourg, confirmant que « Budapest entend suivre une ligne de souveraineté énergétique par le dialogue direct avec Moscou ».
D’autre part, la Hongrie semble avoir son propre agenda. En 2019, elle est devenue membre observateur du Conseil turc et de l’Assemblée parlementaire des pays turcophones. Pendant le conflit du Haut-Karabakh, la Hongrie a soutenu ouvertement l’Azerbaïdjan et s’est engagée à financer la reconstruction des zones occupées par les Azerbaïdjanais.
En 2024, le pays magyar (avec l’Azerbaïdjan, la Géorgie, la Bulgarie et la Roumanie) a créé une entreprise pour la construction d’une ligne de transmission électrique depuis la mer Caspienne à travers la Géorgie, destinée à fournir de l’électricité à la Roumanie et à la Hongrie. La même année, l’entreprise hongroise MOL (troisième actionnaire d’Azeri-Chirag-Deepwater Gunashli (ACG)) a signé un accord d’exploration et d’exploitation dans le champ pétrolier et gazier de Shamakhi-Gobustan (Azerbaïdjan).
Budapest aspire à négocier d’égal à égal avec l’OTAN et l’Union européenne. L’histoire récente ne manque pas d’exemples de gouvernements ayant voulu se placer au même niveau que les grandes élites occidentales, avec des résultats désastreux. Les élites hongroises semblent – ou veulent – ignorer que l’Occident ne connaît pas de relations entre égaux: chose que l’Orient, lui, connaît.
17:26 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Eurasisme | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : eurasisme, hongrie, chine, europe, affaires européennes, viktor orban |
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mercredi, 15 octobre 2025
Raphaël Glucksmann, le candidat de l’OTAN et de l’Union européenne aux prochaines présidentielles françaises

Raphaël Glucksmann, le candidat de l’OTAN et de l’Union européenne aux prochaines présidentielles françaises
Davide Rossi
Source: https://telegra.ph/Rapha%C3%ABl-Glucksmann-il-candidato-d...
Qui sera le nouveau candidat à la présidence française pour remplacer Macron, désormais sur le déclin ?
Alors que le président Macron tente de survivre politiquement avec des tentatives charlatanesques de gouvernements au service de la finance et de la guerre, sans aucun soutien ni au parlement ni parmi les citoyens, la campagne électorale pour les présidentielles françaises a débuté. Certes, elles sont prévues pour le printemps 2027, il reste encore dix-huit mois, cependant les médias liés à l’OTAN travaillent déjà à multiplier les interviews dans tous les quotidiens et télévisions européennes avec Raphaël Glucksmann, pour le présenter comme un homme de la gauche social-démocrate, raisonnable, modéré, réfléchi et intelligent. En résumé, la finance et les canons occidentaux l’ont choisi pour remplacer Emmanuel Macron et surtout pour empêcher Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon d’entrer à l’Élysée et de changer la politique libérale et belliciste dévastatrice de la France, en apportant un souffle de paix et d’initiatives sociales visant à améliorer les conditions de vie des citoyens.
Parcourir la biographie de Raphaël Glucksmann aide à comprendre à quel point son éventuelle arrivée à la présidence de la République française risque d’être une véritable catastrophe et une étape supplémentaire vers cette guerre mondiale contre la Russie et la Chine que l’humanité devrait pourtant éviter.
Fils du philosophe André Glucksmann, atlantiste et sioniste, soutien de tous les coups d’État, de la Libye à la Côte d’Ivoire réalisés par son ami Sarkozy, il partage autant le sionisme que l’atlantisme de son père, se distinguant dès son jeune âge par sa haine antirusse, au point de fonder l’association « Études sans frontières » pour faire fuir en Occident certains Tchétchènes hostiles au président Vladimir Poutine.


Avec son père, il fonde en 2006 la revue néoconservatrice « Le Meilleur des Mondes », dont le financement est entièrement assuré par un think tank ouvertement pro-américain ; cette revue lui sert de tremplin pour devenir éditorialiste dans les journaux, radios et télévisions françaises. Globaliste et cosmopolite, il a déclaré se sentir mieux à New York et à Berlin que dans la province française, même s’il feint souvent de le regretter ; en réalité, il accuse le reste de ses concitoyens d’être arriérés, répétant ainsi une attitude typique d’hostilité envers la culture et les traditions de son propre peuple, perpétrée partout par les élites mondiales.
Européiste extrême, il porte un intérêt particulier pour les révolutions de couleur, au point de se retrouver en 2009 en Géorgie, devenant conseiller de Mikheil Saakachvili, et se liant d’amitié avec Giorgi Arveladze, puissant collaborateur du président, ayant étudié entre les États-Unis et Tel Aviv, qui lui aussi passera plus tard par l’Ukraine.
L’arrivée de Raphaël Glucksmann à Tbilissi est facilitée par Bernard-Henri Lévy, intellectuel hyperlibéral, atlantiste et russophobe notoire depuis l’intervention soviétique en Afghanistan, et, fait du hasard, ami du père du jeune Raphaël Glucksmann. À Kiev, lors de la tentative de coup d’État de 2004, grâce à Lévy, il rencontre le Géorgien Saakachvili, lui aussi attiré par l’atmosphère de coup d’État antirusse.
Raphaël Glucksmann, justement, est en Ukraine entre novembre 2004 et janvier 2005 avec le documentariste David Hazan pour soutenir la putschiste Ioulia Tymochenko, organisatrice d’une révolution colorée antirusse, et revient donc chez lui avec des idées et des références très claires.
En 2008, Lévy encourage le jeune homme avec des paroles qui méritent d’être rappelées pour leur gravité, véritable hymne au cosmopolitisme antirusse et en fin de compte profondément antgéorgien : « Le gouvernement Saakachvili est composé de jeunes dont la double nationalité américaine, anglaise ou israélienne fait ressembler la Géorgie à une Babel occidentale plantée au cœur du Caucase. »
Lorsque Saakachvili perd les élections en 2012, il s’enfuit avec lui en Ukraine, accompagné de la femme qu’il a épousée entre-temps, Eka Zguladze ; tous trois sous les ordres de Victoria Nuland pour organiser une nouvelle révolution colorée, qui aboutira au tragique Maïdan de 2014. Grâce à l’intervention de Washington, Mikheil Saakachvili et Eka Zguladze obtiennent immédiatement le passeport ukrainien et commencent à faire de la politique dans ce nouveau pays. Lorsque les putschistes et les fascistes prennent le pouvoir, Mme Glucksmann, probablement passionnée par les services de sécurité, après avoir été vice-ministre de l’Intérieur en Géorgie (2005-2012), occupe le même poste en Ukraine sous Petro Porochenko, de 2014 à 2016. Par ailleurs, Eka Zguladze a travaillé de 2004 à 2005 pour l’agence américaine d’aide étrangère Millennium Challenge Corporation, l’une des nombreuses ONG servant les intérêts de Washington et non ceux des populations locales, et aime répéter sa conviction de la supériorité des valeurs, de la démocratie et des aspirations occidentales.
On a découvert qu’au cours de ses années géorgiennes, Raphaël Glucksmann a constamment œuvré pour promouvoir toute forme d’hostilité envers la Russie et favoriser autant que possible l’intégration éventuelle de la Géorgie dans l’Union européenne et dans l’OTAN, devenant selon l’aveu même de Saakachvili, l’auteur de nombreux discours présidentiels sur ces sujets.
Il a fait pire en Ukraine, où il a été ami et conseiller de l’ancien boxeur putschiste et fasciste Vitali Klitschko, devenu maire de Kiev lors de l’Euromaidan de 2014. Il y a organisé des think tanks pour transformer l’Ukraine, selon ses propres mots, « en une vitrine de la démocratie européenne et de l’opposition à Vladimir Poutine ».

Fort de toute cette « démocratie libérale », de toute cette haine envers la Russie et de tout cet amour pour le bataillon Azov, Raphaël Glucksmann rentre en France avec la conviction d’avoir compris comment contribuer au bien-être de son peuple. Ne pouvant toutefois organiser une révolution colorée dans son propre pays, il se résout, grâce aussi à d’importants financements, à fonder un parti politique « Place publique », composé uniquement de citoyens de la « société civile », bref la rhétorique habituelle contre les partis et une énième « révolte » des citoyens respectables qui, en paroles, « se rebellent », mais qui, en réalité, sont les meilleurs exécutants des intérêts bellicistes et libéraux de la finance spéculative de Wall Street. Bien sûr, le nouveau parti est inclusif en matière de genre et a une co-présidente femme, car la lutte contre le pouvoir excessif des hommes tient beaucoup à cœur à M. Glucksmann.
Pour se faire élire au Parlement européen, il va toutefois chercher des voix dans les anciens partis, en commençant par les socialistes. Une fois arrivé à Bruxelles, il est ravi d’être nommé président de la « Commission spéciale sur les ingérences étrangères dans tous les processus démocratiques de l’Union européenne, y compris la désinformation ». Évidemment, en dehors du nom aussi ridicule que ronflant de cette « commission spéciale », il va de soi qu’elle opère dans la propagande la plus féroce de la haine antirusse et antichinoise. Mais pour ne rien manquer, il demande et obtient également de devenir vice-président de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, une autre façon de diffamer toutes les nations du monde hostiles à l’OTAN.
En mars 2022, il déclare : « Si nous n’arrêtons pas Vladimir Poutine en Ukraine, nous ne connaîtrons plus la paix en Europe » et appelle à davantage d’armes pour les Ukrainiens, souhaitant une transition européenne vers une économie de guerre, tragiquement entendue par la baronne von der Leyen, bien sûr sous prétexte d’aider militairement Kiev.
Pour mieux relever ces nouveaux défis, il quitte sa première femme et s’installe avec la journaliste française d’origine libanaise Léa Salamé, catholique, qui, comme ses compatriotes coreligionnaires, déteste tous les musulmans non seulement de son pays d’origine mais du monde entier, et dont la mère, l’Arménienne Maria Boghossian, appartient à l’une des familles de diamantaires les plus connues et influentes du monde.
Mme Salamé sait bien qu’elle doit aider son mari et, dans ses interviews, elle se montre par exemple chaleureuse avec Carlos Ghosn, multimillionnaire en fuite devant la justice japonaise, et se montre au contraire très hostile envers Philippe Martinez, secrétaire du syndicat CGT, ou pire encore envers Jean-Luc Mélenchon. Une telle violation manifeste de la déontologie professionnelle a été condamnée par le Conseil français de l’éthique et de la médiation journalistique (CDJM), mais bien sûr, Madame est toujours à l’antenne à faire la propagande en faveur de son mari.
Raphaël Glucksmann, quant à lui, est réélu en 2024 au Parlement européen, siège à la Commission des affaires étrangères et à celle du commerce international, où il s’emploie à attaquer la Chine en inventant des mensonges sur les Ouïghours et en se rendant plusieurs fois à Taïwan pour boycotter tout dialogue avec Pékin ; il défend le Green Deal pour nuire aux citoyens européens et s’engage sans relâche pour le réarmement du continent, la livraison d’armes à l’Ukraine et l’intégration éventuelle de Kiev dans l’Union européenne. Puis, pour plaire aux défenseurs des animaux, il se déclare contre les corridas espagnoles.
La République populaire de Chine lui a refusé l’entrée sur son territoire, déclarant disposer de preuves solides qu’il serait un agent de la CIA. Pourtant, la plus grande erreur, commise tant par Jean-Luc Mélenchon que par les socialistes français, a été d’avoir accordé tant d’espace à un personnage qui a fait de la haine et de la provocation antichinoises et antirusses sa marque politique.
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L'Europe commence à deviner le rôle que l'Amérique lui a réservé

L'Europe commence à deviner le rôle que l'Amérique lui a réservé
Elena Fritz
Source: https://t.me/global_affairs_byelena
La Neue Zürcher Zeitung (NZZ) n'est pas un journal à sensation. Lorsque son rédacteur en chef Eric Gujer écrit qu'une guerre nucléaire en Europe n'est plus inimaginable, ce n'est pas de l'alarmisme, mais un symptôme.
Un symptôme du retour de la guerre froide, cette fois sans architecture de sécurité, sans lignes rouges, sans rationalité.
Gujer décrit ce que les gouvernements européens refusent de voir :
- L'arrangement confortable – les Ukrainiens se battent et meurent, les Européens paient et fournissent des armes – est révolu.
- Avec les « drones inconnus » au-dessus des aéroports allemands, danois et polonais, la frontière entre zone de guerre et zone de paix s'estompe. Le conflit, que l'on observait à distance respectable, commence à avoir des retombée tout près de nous.
Ce qui suit est un regard sans concession sur la réalité :
- Si la Russie occupe une bande de terre symbolique dans les pays baltes et menace d'une escalade nucléaire, l'Allemagne se battra-t-elle ?
- Ou capitulera-t-elle pour survivre ?
- Et que feront Paris et Londres si leurs systèmes de dissuasion nucléaire deviennent soudainement la cible d'attaques militaires ?
Gujer reconnaît le dilemme, mais en tire la mauvaise conclusion :
- Au lieu d'arrêter la spirale de l'escalade, il recommande le réarmement comme assurance, comme si l'on n'avait rien appris de 1914 et de 1939.
Ceux qui veulent se prémunir contre le « chantage » en s'armant jusqu'aux dents confondent sécurité et frénésie.
Car en réalité, Gujer décrit – peut-être involontairement – la logique américaine qui sous-tend le rôle de l'Europe:
- Washington a d'abord laissé l'Ukraine se battre pour elle.
- Aujourd'hui, l'ensemble de l'UE est entraînée dans le même mécanisme: livraisons d'armes, programmes d'armement, dogmes de sécurité – tout est financé, mais rien n'est décidé par l'Europe.
L'Europe doit redevenir un État frontalier, pas être un acteur.
Et tandis que les États-Unis se demandent s'ils interviendraient en cas d'urgence, le champ de bataille se rapproche de plus en plus de Berlin, de Varsovie et de Paris.
Le texte de Gujer est moins un avertissement qu'un miroir:
- Il montre à quel point les élites européennes se sont habituées à l'idée que la guerre est à nouveau « gérable » – tant qu'elle n'a pas lieu à Washington.
Telle est la nouvelle « architecture de sécurité » du monde transatlantique:
- L'Europe comme zone tampon, moralement surévaluée, stratégiquement mise sous tutelle – et dangereusement proche du précipice nucléaire.
16:50 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, états-unis, affaires européennes, politique internationale |
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lundi, 13 octobre 2025
Lecornu et les arrière-pensées du président

Lecornu et les arrière-pensées du président
Andrea Marcigliano
Source: https://electomagazine.it/lecornu-e-la-frutta-del-preside...
Lecornu démissionne. L'impossibilité de former un gouvernement a pu être constatée par tous, de la Terre de Feu au Détroit de Bering.
Et Macron le renomme. Pour former le gouvernement.
Il a la confiance du président.
Cela ressemble à une pochade. Une comédie de Feydeau transposée à l'Élysée et dans ses environs.
Et pourtant, c'est la réalité.
À bien des égards, une réalité tragique.
Car Macron est désormais à bout de souffle. Au cours de consultations fébriles, il n'a trouvé personne, absolument personne, disposé à assumer la charge de former un nouveau gouvernement pour la France.
Personne n'est prêt à aller à l'abattoir.
Il a donc repêché le pauvre Lecornu (nomen est omen) qui, évidemment, ne peut pas lui dire non.
Il ira à l'abattoir, bien sûr, mais il lui accordera encore un peu de temps.
Et c'est ce que Macron veut. Du temps. Pour entraîner une France, qu'il ne contrôle plus, vers la guerre. La guerre avec la Russie, à laquelle il n'est, militairement, absolument pas préparé. Et qui, d'ailleurs, n'est pas souhaitée par la grande majorité des Français. Qui sont déjà en révolte contre les conditions économiques dans lesquelles ils se trouvent. Et qui, à coup sûr, rejetteraient un conflit qui ne les concerne pas. Qu'ils ne comprennent pas, et ne peuvent comprendre.
Mais Macron mise là-dessus. Contre toute logique saine. En espérant que l'état de guerre lui permette de suspendre les derniers vestiges de démocratie. Et de rester à l'Élysée. De survivre.
En somme, il nous dit: "Que la France meure, pourvu que je continue à vivre".
Un très beau programme gouvernemental.
D'autre part, Macron s'est retrouvé confronté à une situation dont il n'est pas vraiment responsable.

Ses prédécesseurs, notamment Sarkozy et Hollande – mais Giscard a également sa part de responsabilité –, ont fait vivre la France au-dessus de ses moyens, en exploitant à l'extrême les vestiges de l'empire colonial. La Françafrique et le franc CFA en étaient les symboles et les instruments. Une monnaie qui permettait de tenir sous contrôle les colonies africaines, déjà pauvres.
Mais aujourd'hui, c'est fini. Du Burkina Faso à tous les pays au sud du Sahel, les Français sont chassés sans ménagement.
Macron n'a fait qu'aggraver la situation. Transformant ce retrait en un effondrement honteux.
Et la France se rebelle. Car elle n'est pas disposée, comme je le disais, à accepter une réduction drastique de ses conditions de vie.
Sans parler des banlieues. Où les « invités », islamistes et africains, sont maintenus partiellement calmes grâce à des dépenses et des dons continus. Au détriment, cependant, des citoyens français.
Donc, à tous points de vue, Macron est arrivé au bout du rouleau.
Le sérieux, un minimum de sérieux, voudrait qu'il présente sa démission.
Il ne le fera pas. Et il continuera à essayer de déclencher un conflit entre l'Europe et la Russie.
Pour sauver son siège à l'Élysée.
18:31 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, europe, france, affaires européennes, sébastien lecornu, emmanuel macron |
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