vendredi, 06 février 2015
Presseschau, Februar 2015: EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
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RIC ou BRICS
RIC ou BRICS
Néanmoins dans l'immédiat, même si Dilma Rousseff, pour le Brésil, ne se retire en rien du BRICS, c'est le rapprochement Moscou, Pékin et New Dehli qui se précise. Nous pouvons donc parler de RIC. Or les éventuelles difficultés de coopération pouvant naitre d'une compétition entre la Russie, la Chine et l'Inde, semblent en voie de se résoudre. Une réunion entre les trois ministres des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, Wang Yi et Sushma Swaraj (la ministre indienne) tenue le 2 février paraît en témoigner.
Sur le plan politique, on retiendra que la Chine et l'Inde ont confirmé leur attitude de neutralité au sujet de l'Ukraine. Ceci peut paraître un peu décevant pour Moscou, mais au contraire a été perçu comme positif, le reste de la « communauté internationale » incarnée par les Etats-Unis et les pays de l'Otan souhaitant une condamnation de la Russie de la part des Chinois et des Indiens. La récente visite de Obama à New Dehli visait en partie à provoquer une telle condamnation.
Par ailleurs, l'Inde et la Chine ont soutenu l'initiative de la Russie de faire adopter à l'Onu une résolution sur le caractère inadmissible d'une ingérence dans les affaires intérieures des États, ainsi que sur le refus de reconnaître un coup d'État comme un moyen de changement de pouvoir. En outre, New Dehli et Pékin ont rejoint la position de Moscou concernant le caractère inadmissible de sanctions unilatérales.
Concernant le fond de la coopération au sein du RIC, Sergueï Lavrov et Wang Yi ont annoncé soutenir la volonté de l'Inde d'adhérer à l'APEC (Coopération économique en Asie-Pacifique) et l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai). Mais le point le plus important est que le ministre chinois aurait convaincu les représentants de la Russie et de l'Inde du fait qu'au sein du RIC, la Chine n'entendait pas affirmer une suprématie qui aurait à terme conduit l'accord entre les trois parties à l'échec.
Wang Yi a entrepris de démontrer à ses homologues que le projet commercial et économique ambitieux de la Chine, dit de la Ceinture ou Nouvelle Route de la Soie, serait bénéfique pour la Russie et l'Inde. Jusque là, Moscou et New Dehli restaient méfiants à l'égard de ce programme, craignant que les tentatives de relier la Chine à l'Europe par une "ceinture économique" via l'Asie centrale et orientale puissent détériorer les positions de la Russie et de l'Inde dans la région.
Le BRICS et la Grèce
Bien sûr, tout cela sera à concrétiser, mais débattre ouvertement de ces questions et s'engager à les résoudre ne pourra que donner une plus grande autorité aux projet du BRICS résumés en introduction. Rappelons que pour les Etats-Unis, la concrétisation de ces projets sera considérée comme une menace majeure à l'égard de leurs intérêts au sein de la zone dollar. Il n'est pas exclu que pour les contrer, Washington recoure à des moyens militaires.
Pour l'Europe, ces projets représenteraient également une menace si cédant aux pressions américaines, elle persistait à se tenir à l'écart du BRICS. Il s'agirait au contraire d'une opportunité considérable si elle s'engageait dans un rapprochement euroBRICS que de plus en plus d'Européens avertis demandent.
Dans l'immédiat si le gouvernement grec Tsipras désirait renforcer sa position par une coopération même limitée avec la Russie, élargir cette coopération à l'échelle du BRICS constituerait un atout considérable. La Grèce est un nain économique au regard des pays du BRICS, mais elle pourrait devenir un géant diplomatique si elle se rapprochait résolument des géants du BRICS.
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Syrien-Konflikt: Dänemark ruft zu Verhandlungen mit Regierung Assad auf
Kopenhagen/Damaskus. Die dänische Regierung drängt zur Lösung des Konflikts in Syrien auf eine Lösung unter Einbeziehung der Regierung von Präsident Bashar al-Assad.
Wer den seit 2011 andauernden Konflikt beenden wolle, müsse mit der gegenwärtigen Regierung sprechen, sagte Außenminister Martin Lidegaard nach Angaben der Nachrichtenagentur AP. Damit setzt sich Dänemark von zahlreichen anderen westlichen Regierungen ab, die Verhandlungen mit der syrischen Regierung kategorisch ausschließen. Allerdings sei Bedingung, daß Assad bereit sei, auf sein Amt zu verzichten, so Lidegaard.
Insgesamt kämpfen im Mittelmeerland Syrien rund 100.000 Rebellen gegen die Armee, etwa die Hälfte davon gehörte einer britischen Studie zufolge Ende 2013 islamistischen Gruppierungen wie der Jabhat al-Nusra oder dem “Islamischen Staat” (IS, vormals “Islamischer Staat im Irak und Syrien”, ISIS) an - seit September 2014 wird allein für IS von 31.500 bis 50.000 Kämpfern ausgegangen, rund 15.000 davon stammen aus dem Ausland. Finanzielle Unterstützung bekommen die Islamisten vornehmlich aus Saudi-Arabien, das als Verbündeter der USA an einer Schwächung des Iran interessiert ist, welcher wiederum auf der Seite Syriens und des Irak steht. Neben zahlreichen ausländischen Kämpfern vor allem aus dem arabischen Raum stammen auch rund 3.500 der kämpfenden Islamisten aus Europa. Aus Deutschland sind rund 600 Kämpfer - zumeist Personen ausländischer Abstammung, aber auch Konvertiten – nach Syrien ausgereist. Etwa 65 von ihnen sind in Gefechten von der syrischen Armee, der Regierung nahestehenden Milizen, kurdischen Verbänden oder rivalisierenden islamistischen Gruppierungen getötet worden, der bekannteste von ihnen war der ehemalige U18-Fußballnationalspieler Burak Karan. Mehrere, darunter der Berliner Ex-Rapper “Deso Dogg” alias Denis Mamadou Cuspert, wurden verwundet. Inzwischen sind nach Syrien ausgereiste Islamisten aus Deutschland grenzübergreifend auch im benachbarten Irak aktiv: In mindestens neun Fällen sprengten sich deutsche IS-Kämpfer sogar als Selbstmordattentäter in die Luft. Es wird befürchtet, daß in dem Konflikt weiter radikalisierte Islamisten nach ihrer Rückkehr Terroranschläge auch in Deutschland planen könnten. (lp)
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jeudi, 05 février 2015
Presseschau, Februar 2015: LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS / RECHTE
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Franciavanguardia
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mercredi, 04 février 2015
Conférence pour le Kosovo
Conférence CNC / Front Européen pour le Kosovo (14.02.2015)
Note: Roeselare est une commune belge proche de l'autoroute E 403. Elle se situe à une demi-heure de la frontière (côté Lille).
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Presseschau, Februar 2015: INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
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Bien analysée par Obertone dans La France Big Brother, la double-pensée orwellienne…
Bien analysée par Obertone dans La France Big Brother, la double-pensée orwellienne…
Un ami m’a envoyé la copie d’un texte du général Jean Delaunay, ancien chef d’Etat–Major de l’armée française.
Comme beaucoup d’entre nous, il s’insurge contre les « Je suis Charlie ».
« Alors, comme ça, vous êtes des Charlie? demande-t-il. Vous, la meute tirant à vue depuis des années sur tous ceux qui vous dérangent, vous vous émouvez maintenant que la mitraille retentit contre votre camp ?
“ Je suis Charlie ”, scandent vos avatars et vos hashtags sur les réseaux sociaux.
Seulement…
Vous êtes Charlie aujourd’hui, mais vous n’étiez pas Éric Zemmour hier, quand il s’est fait virer d’iTélé pour raisons politiques. Pire encore : vous pétitionniez à tour de bras pour l’évincer du service public. »
Le général Delaunay dénonce le peu de soutien reçu par Robert Redeker, Clément Weill-Raynal, Renaud Camus, Michel Houellebecq, Robert Ménard ou Christine Tasin à leurs procès respectifs pour avoir critiqué l’islam.
Il conclut par : « Les mots manquent pour dénoncer une telle débilité intellectuelle…..
Comme quoi la preuve est faite, à chaque drame, que les gens dits intelligents sont souvent beaucoup plus crétins que le commun des mortels.
Mais ça nous le savions déjà… »
Le général Delaunay n’a aucune chance d’avoir un poste important au sein de la caste médiatico-politique.
Il n’a pas compris qu’il ne s’agit pas d’une débilité intellectuelle mais d’un système subtil qui permet d’être à la fois Charlie et contre Zemmour, pour la liberté d’expression et la censure de Richard Millet, pour une manifestation d’union nationale d’où sera exclu le F.N.
C’est un mécanisme mental qu’Orwell, dans 1984, appelle la double-pensée. C’est réussir, en soi, à résoudre sans problème psychique majeur des contradictions apparentes avec des arguments de raison, tout au moins d’illusion de la raison.
Laurent Obertone dans La France Big Brother analyse très finement ce procédé.
La double-pensée permet de prétendre que les races et les sexes n’existent pas (suppression du mot « race » dans les textes de loi, oubli systématique des travaux scientifiques démontrant l’existence de races, théorie de l’indifférenciation sexuelle mise en pratique dans les maternelles) tout en dénonçant le racisme et le sexisme et en demandant dans la foulée la discrimination positive dans les concours.
C’est grâce à cette gymnastique de l’esprit que l’artiste crache sur la religion chrétienne (Piss Christ, flacon d’urine de l’artiste dans laquelle baigne un crucifix) et vante, dans le même mouvement, la religion des droits de l’Homme tout en cajolant l’islam à laquelle s’attaque les méchants islamophobes.
C’est encore par cette démarche mentale que le journaliste affirme que toutes les cultures se valent (relativisme qui tue l’intellect depuis des décennies) tout en exprimant la nécessité que les autres adoptent notre vision du progrès, de la démocratie, notre déclaration des droits de l’Homme.
L’adepte de la double-pensée hait le déterminisme tout en prétendant que « tout est social » ; rejette la peine de mort tout en militant pour l’avortement et l’euthanasie; abhorre la famille tout en imposant le mariage homosexuel, la GPA et la PMA pour les couples gays et lesbiens ; prétend que les immigrés sont des chances-pour-la-France (ils vont payer les retraites des Français de souche, faire les travaux dont ceux-ci ne veulent plus, remédier à la fécondité dérisoire des femmes autochtones), tout en dénonçant le fait que les immigrés sont les plus touchés par le chômage, souffrent de l’apartheid, et, en parallèle, constate que les retraites diminuent et le gouffre de la sécu ne cesse de s’agrandir ; refuse le lien entre le multiculturalisme (un enrichissement !) et les tensions communautaires qui agitent la rue ; parle d’un sentiment d’insécurité (sauf quand ce sont des locaux de Libé et de Charlie-Hebdo qui sont attaqués), tout en affirmant que la violence est due à la pauvreté des habitants des quartiers « sensibles »…
La double-pensée autorise à brandir la liberté de se déplacer et de s’établir où l’on veut tout en vomissant sur Depardieu qui s’installe en Belgique ; de refuser toute idée d’hérédité tout en lançant c’est« inscrit dans votre ADN »,« le naturel revient au galop » à l’hérétique, généralement étiqueté d’extrême-droite, identitaire.
La double-pensée promeut la charité ostensible (ronde de nuit en voiture sérigraphiée et gilets fluo, aide humanitaire en Afrique ou en Asie), la sensibilité, l’émotion, la compassion à condition qu’elles ne s’adressent pas à un Blanc d’origine européenne, toujours coupable d’être victime. La double-pensée le dénonce alors comme raciste, sexiste, homophobe, xénophobe aux goûts de chiotte, à la mentalité de merde, aux habitudes alimentaires de porc, aux idées forcément de beauf et d’inculte, au vote bas du Front, à la morale simplette de pue-de-la-gueule et de sans-dents.
La double-pensée procure une supériorité morale qui permet de détruire les rares intellectuels qui affirment la supériorité morale de notre civilisation.
Refuser la double-pensée revient à s’exclure de la caste médiatico-politique, et ainsi perdre beaucoup : studios de télé et de radio interdits (terminées les promotions de film, disque, livre, spectacle), finis les articles dithyrambiques dans les journaux, oubliés les repas dans les grands restaurants, les nuits tous frais payés dans les hôtels de luxe, les voyages en première classe à l’œil, les croisières offertes en échange d’une conférence bidon d’une dizaine de minutes.
La double-pensée, cette souplesse cérébrale des avaleurs de slogans, des traqueurs d’hérésies, de ceux qui étouffent délibérément la réalité, est obligatoire pour faire partie de la caste, même aux plus bas échelons. Elle procure une immunité qui permet de se croire rebelle tout en salivant sur ce que la caste souhaite que vous léchiez.
Les enfants y sont formés dès la première année d’école, le reste n’est plus que formalités : collège, lycée, université, show-biz, médias, monde politique.
Obertone termine son livre par « Cesse d’être foule et sois un homme ».
C’est précisément ce que déteste la caste dans son entreprise de domestication du peuple grâce à la double-pensée.
Marcus Graven (article paru en premier sur RL)
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mardi, 03 février 2015
Presseschau, Februar 2015: AUßENPOLITISCHES
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samedi, 31 janvier 2015
Kim Dotcom va vous permettre de couillonner la NSA!
Bonne nouvelle! Kim Dotcom va vous permettre de couillonner la NSA!
C’est une bonne nouvelle, puisqu’à l’heure actuelle, tout ce qui passe par internet peut être surveillé, discuter à distance s’avère difficile si l’on veut le faire sans que de grandes oreilles nous écoutent. Mais voilà que Kim Dotcom, le créateur du feu « Megaupload » qui a récidivé avec Mega, propose maintenant une solution pour discuter de manière sécurisée et cryptée. Pour commencer, par visio et téléphone, mais la version texte est pour bientôt. Le seul véritable moyen de vous espionner après cela sera un keylogger qui enregistre toutes vos touches de tapées au clavier…
Après Megaupload, Mega et un parti politique, Kim Dotcom revient avec un nouveau service. L’entrepreneur extrême et mégalomane se lance sur un nouveau marché, celui de la messagerie en ligne.
Kim Dotcom annonçait fin 2014 être en faillite. L’homme à la tête de MegaUpload avait vu son service fermé par les autorités en 2012 dans le cadre d’une campagne anti-piratage. Il revient aujourd’hui avec un nouveau service dédié à la messagerie.
Les offres de tels services fleurissent actuellement sur le marché, portées par le succès de nombreux acteurs très hétéroclites. Après WhatsApp, iMessages et autres WeChat, Facebook vient notamment de renforcer son service Messenger avec un module de transcription instantané de l’oral à l’écrit. Et bien il faudra aussi bientôt compter sur un nouvel arrivant : MegaChat.
Le lancement de MegaChat est assuré dans le cadre d’une version beta ouverte à tous. Dans un premier temps, MegaChat permettra de réaliser des appels audio ou vidéo en ligne. Cette version sera par la suite enrichie de nouvelles fonctionnalités telles que des messages textes, par exemple.
La particularité du service de Kim Dotcom repose sur sa sécurisation. C’est en tout cas l’un des arguments phares de son créateur, celui de développer une alternative sécurisée à Skype. La promesse est assurée par un système de chiffrement des conversations.
En termes d’accessibilité, MegaChat se présente sous la forme d’un onglet « Conversations » accessible sur l’interface du service de stockage en ligne de Mega. Une nouvelle corde à l’arc de Kim Dotcom, que vous allez pouvoir tester en passant par cette adresse.
- Source : Gizmodo
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vendredi, 30 janvier 2015
Un livre explosif sur les relations consternantes entre le Qatar et Sarkozy
Un livre explosif sur les relations consternantes entre le Qatar et Sarkozy
Les auteurs de ce brûlot dénoncent un partenariat construit sur un mélange des genres qui confond intérêt personnel et intérêt général. La France a pratiquement été offerte sur un plateau d’argent à l’émir du Qatar par son ami Sarkozy en échange d’opérations biscornues qui rappellent à s’y méprendre celles, honteuses et largement répandues, de la Françafrique. Ces opérations n’ont été rendues possibles que parce que la France de la rigueur a été détruite par des voyous aventuriers dénués de toute vision lointaine pour leur pays, allant jusqu’à l’impliquer dans une guerre hors de ses frontières et sans le moindre casus belli. En temps normal, c’est la Haute Cour de l’État qui devrait être convoquée pour juger toutes ces affaires de grand banditisme politique.
Annoncé depuis septembre dernier, le livre accablant pour Nicolas Sarkozy vient de sortir aux éditions Fayard. Ses auteurs, Pierre Péan et Vanessa Ratignier ont enquêté sur les véritables raisons qui ont poussé l’actuel président de l’UMP d’ouvrir la France à l’Etat-voyou du Qatar. Un livre qui vient enrichir la bibliothèque déjà bien chargée sur les malfaisances de cet émirat en France et dont le livre de Jacques-Marie Bourget et Nicolas Beau, « Le Vilain petit Qatar. Cet ami qui nous veut du bien » n’a été que la pierre inaugurale.
Pourquoi les Qataris ont-ils été exonérés de toutes taxes immobilières, y compris sur la plus value, alors que les contribuables français, y compris les plus démunis, la payent plein pot ? Pourquoi le club de foot le plus prestigieux, le PSG a-t-il été offert à cet Emirat ? Pourquoi des hôtels particuliers et des châteaux, classés patrimoine mondial, ont-ils été vendus aux oligarques de Doha ? Pourquoi le couple Hamad-Sarkozy ont-ils décidé de détruire la Libye ? Pourquoi la droite au pouvoir a-t-elle autorisé le premier émirat financier du terrorisme islamiste d’investir les banlieues pour prendre en charge les français de la diversité ?A ces questions et à bien d’autres encore, Vanessa Ratignier et Pierre Péan répondent avec l’audace des journalistes libres et l’obstination des écrivains qui ne craignent pas les puissants. Dans la quatrième de couverture, on lit que « Nombre d’États du Golfe lorgnent sur le patrimoine français et tentent, des pétrodollars plein les poches, d’acheter tout ce qui peut l’être avant épuisement de l’or noir. Jusqu’ici nos dirigeants leur avaient résisté – du moins en apparence -, offusqués par tant d’audace. Mais, avec le Qatar, c’est une tout autre histoire. La France est devenue le terrain de jeu sur lequel la famille Al-Thani place et déplace ses pions politiques, diplomatiques, économiques, immobiliers ou industriels ».
« Dans son enquête au cœur du pouvoir, Vanessa Ratignier, avec le concours de Pierre Péan retrace l’histoire d’un partenariat ancien qui a mal tourné : la France est désormais « sous influence », comme si elle était devenue une chasse gardée de l’émirat. Nos élites, maniant l’art du double langage, amalgament depuis des années intérêt général et enjeux personnels, si bien qu’on se demande parfois où s’arrête le mélange des genres. Cette situation, qui rappelle le pire de la Françafrique, marque l’avènement d’une Qatar-France oublieuse de nos valeurs et héritière des tares du petit émirat ». Ici se termine la présentation des éditions Fayard.Selon le magazine Marianne du 4 septembre 2014, en août 2008, en vacances dans la résidence tropézienne de son ami milliardaire François Pinault, Jacques Chirac se rend au Cap Nègre visiter le couple Sarkozy-Bruni. L’ancien président « raconte à son successeur que le Premier ministre du Qatar, Hamad Jassem al-Thani a même tenté de le corrompre, venant à l’Elysée avec des valises remplies de billets : « Nicolas, fais attention. Des rumeurs de corruption fomentée par le Premier ministre qatari te concernant circulent dans Paris…Fais vraiment attention ».En effet, poursuit Marianne, « des bruits circulent notamment sur le financement par le Qatar du divorce de Nicolas Sarkozy avec Cécilia en octobre 2007. Certains suggèrent qu’il a été payé par un prélèvement effectué sur l’argent versé par le Qatar à la Libye, en échange de la libération des infirmières bulgares détenues par le régime de Kadhafi. Le Qatar aurait versé bien plus que le montant de la rançon réclamée par la Libye. Le tout sur des comptes en Suisse qui auraient notamment servi à financer le divorce de Nicolas Sarkozy ». C’est à peine croyable. La jeune Marianne serait-elle atteinte de divagation ?Toujours selon Marianne, « En 2008, l’émir de Doha raconte que le président français en a même pleuré sur son épaule : « Sarkozy pleurait presque. Il m’a raconté que sa femme Cécilia lui demandait 3 millions d’euros pour divorcer. C’est moi qui ai payé », confie-t-il à l’ancien activiste libanais Anis Naccache, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 1982 pour avoir tenté d’assassiner l’ancien Premier ministre du shah d’Iran, Shapour Bakhtiar ».
Et à Marianne d’ajouter: « Toujours est-il que Sarkozy contribuera à installer le Qatar comme une puissance incontournable du Moyen-Orient, ses dirigeants lui dictant même sa politique étrangère dans la région. D’autres responsables politiques rapporteront que le Qatar aurait pu être « la pompe à fric » de Sarkozy bien après avoir quitté le pouvoir, allant jusqu’à imaginer la création d’un fonds d’investissement dirigé par l’ancien chef de l’Etat, qui lui aurait rapporté 3 millions d’euros par an ».
Dans Le point du 6 septembre 2014, Romain Gubert écrivait qu’il s’agit d’une « enquête dévastatrice. Pas tellement pour le Qatar. Mais pour la France et son personnel politique. Dans le livre qu’ils publient ces jours-ci, Vanessa Ratignier et Pierre Péan racontent avec une foule de détails ahurissants la façon dont, petit à petit, le Qatar a tissé sa toile au sein de l’élite française. Et ce avec la complicité de Nicolas Sarkozy…. Et comment grâce à ses devises, Doha fait à peu près ce qu’il veut dans l’Hexagone. Et pour cause : le Qatar s’offre des parti… »
A lire absolument Vanessa Ratignier et Pierre Péan, « Une France sous influence. Quand le Qatar fait de notre pays son terrain de jeu », éd. Fayard, septembre 2014.
- Source : Tunisie Secret
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mercredi, 28 janvier 2015
Le laïcisme contre la personne
La loi de 1905, en « séparant » l’Église de l’État, n’a fait qu’enterrer un cadavre. Depuis longtemps, quand bien même quelque prélat eût eu une quelconque influence sur certaines décisions du pouvoir, et justement parce que le catholicisme était devenu un enrobage idéologique pour la bourgeoisie, l’État contemporain (à partir de 1789) ne relevait pas, dans ses principes, d’une réalité supra-humaine. Le christianisme, depuis longtemps, était dans une position défensive, et il n’avait fait que perdre ses places fortes.
L’État laïque ne serait donc qu’un constat : celui du reflux de la religion. L’espace qu’il semble libérer est un ensemble vide où s’impose soit la totalité, c’est-à-dire la puissance bienfaisante de l’État, qui veille sur le bien-être des « citoyens », soit le singleton qu’est devenu l’individu, mû par des besoins et des ressentiments. Autant dire que le projet de Jean Bodin (1529-1596) de promouvoir un État « absolu », c’est-à-dire apte à décider et à réaliser, sans limite, ses projets politiques, a enfin éprouvé la pleine puissance de ses potentialités dans l’État laïque contemporain.
Lorsqu’on envisage ces questions de relations entre le politique et le religieux, il faut se garder de comparaisons biaisées. Chez les Anciens, l’évocation d’Antigone, mais aussi l’exemple de toutes les cités et empires de cette période, suffisent à montrer qu’on ne pouvait concevoir le politique, auquel on concédait, bien sûr, une autonomie de fait, sinon de droit, séparé du principe supra-humain.
L’État moderne prétend se suffire à lui-même. Il est un Créon qui, régulièrement, met à la porte une Antigone qui s’obstine à rentrer par la fenêtre. Pourquoi ? Parce que l’homme, évidemment, ne vit pas que de pain. Il a bien tenté de redonner un idéal à sa volonté toute-puissante de biberonner le « peuple ». Mais, entre un messianisme prométhéen exorbitant, qui promet la lune et la poussière d’étoiles, et des civilités néo-kantiennes dont l’inefficacité n’a même pas l’excuse de la bêtise (car les techniciens de l’État sont des spécialistes brillants de la manipulation pédagogique), il n’a fait que mimer le prophétisme et la fraternité chrétienne, tragiquement ou de façon grotesque, sans en atteindre la grandeur. Il s’est souvent révélé à lui-même ce qu’il était : un boucher ou un histrion.
Aussi bien le laïcisme n’est-il qu’une déclinaison, sans doute la plus hypocrite, la plus perverse. Sous le couvert d’éviter la violence, la guerre civile – et il faut lire Michéa pour comprendre que tel est le projet sociétal du libéralisme, depuis les guerres de religions du XVIe siècle –, on vide la société de tout sens, le citoyen n’étant plus, finalement, qu’un numéro, comme l’homme et la femme, selon la théorie du genre, ne seraient, finalement, que des « êtres humains » dont l’identité serait dépendante de choix optionnels. La conception anthropologique du laïcisme, c’est l’homme considéré non comme une personne, mais comme un jeu de Lego.
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mardi, 27 janvier 2015
Laurent Obertone: “Le système retourne les faits à l’avantage de son utopie”
Laurent Obertone: “Le système retourne les faits à l’avantage de son utopie”
Avec “la France Big Brother”, Laurent Obertone nous livre un réquisitoire contre le conditionnement imposé aux Français. Dans cet entretien accordé au journal Valeurs actuelles, l’auteur explique notamment que “le système retourne les faits à l’avantage de son utopie”.
Voici quelques extraits :
La France subit trois attentats terroristes et nos élites lancent une campagne contre l’islamophobie. Comment l’expliquez-vous ?
C’est une démonstration de la capacité de manipulation de Big Brother, une démonstration de réécriture du présent, de double pensée, de retournement des faits à l’avantage d’une utopie. Les médias, en particulier, contrefont le réel, le filtrent, l’expurgent de tout ce qui nuit à leur morale progressiste et nous projettent une image du pays totalement falsifiée. À les entendre, des extrémistes indistincts n’ont attaqué que le “vivre-ensemble”, à peu près comme le fait, selon eux, Marine Le Pen. Cette dernière a d’ailleurs été accusée, sinon de monter les Français les uns contre les autres, du moins de « récupérer » l’affaire et d’en« profiter », quand Cazeneuve, Valls et Hollande ont connu un rebond de popularité spectaculaire… Tout est fait pour dissocier les effets des causes, il faut croire que ça fonctionne.
Les attaques des 7, 8 et 9 janvier marquaient la défaite d’un système complaisant envers le communautarisme, l’immigration et l’islamisation de la France. Comment ce système et ses acteurs ont-ils réussi à retourner leur échec en ce que vous qualifiez de “kermesse antiraciste” ?
Il faut une grande expérience en la matière. Aussi vite que possible, on évacue les faits, pour seriner les messages slogans : “pas d’amalgame”,“l’islam est la première victime”, “cela n’a rien à voir avec l’islam”. Ce sont les “valeurs” progressistes qu’on vise. À partir de là, tous ceux qui voulaient se révolter contre les terroristes islamistes, tous ceux qui voulaient s’interroger sur leur suivi, sur les soutiens dont ils bénéficient dans les banlieues, sur la balkanisation de la société française, étaient présentés comme des intolérants et des fascistes, complices des terroristes (pourquoi se gêner ? ).
Les gens perçoivent confusément le lien entre immigration massive, communautarisme et islamisation du pays. Pourtant, ce système ne doit pas être remis en cause. Pourquoi ?
L’immigration, le multiculturalisme, l’islam sont extrêmement valorisés par Big Brother. On prétend qu’ils amènent prospérité, enrichissement, qu’ils n’ont rien à voir avec l’insécurité et le terrorisme. La “légitimité” des promoteurs est donc suspendue aux faits : si les faits sont défavorables, les promoteurs seront montrés du doigt.
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lundi, 26 janvier 2015
DÉMOGRAPHIE ET CIVILISATION
Gérard DUSSOUY *
Ex: http://metamag.fr
De temps à autre, il faut aller au fond des choses, il faut réfléchir et aller au-delà du vernis médiatique quotidien, boursoufflé par l’émotionnel et l’ethnocentrique. Et les événements peuvent, paradoxalement, y obliger quand ils mettent en exergue un enjeu civilisationnel (en l’occurrence la liberté d’expression, aussi vulgairement instrumentalisée et dévoyée soit-elle, et la tolérance) et que l’on sait que celui-ci a un rapport direct avec la démographie, c'est-à-dire avec le substrat humain qui l’a toujours porté et fait vivre. Or, ce rapport est en cause parce que les populations française et européenne ont changé, déjà et cela va continuer, et parce que leur environnement démographique mondial est bouleversé. Rien n’est jamais acquis et tout est contextuel, faut-il le rappeler ?
Les civilisations, comme l’a expliqué, en long et en large, Fernand Braudel, sont, justement, des contextes, à la fois, matériels (états d’avancement de la technique et des conditions de vie) et historico-culturels (systèmes de valeurs et de croyances) qui conditionnent tous ceux qui, individuellement ou collectivement, en sont issus. Réciproquement, il va de soi que chaque civilisation dépend, pour sa vitalité et sa durabilité, des hommes qui la portent, et de leur attachement à leurs valeurs et à leurs styles de vie. Or, les sociétés européennes sont vieillissantes, dramatiquement pour certaines d’entre elles, et on assiste au remplacement progressif des générations par des populations jeunes issues d’autres civilisations. Sachant que « la religion est le trait le plus fort, au cœur des civilisations, à la fois leur passé et leur présent » (F. Braudel), il est logique que les nouveaux arrivants, quand ils sont devenus les plus nombreux, imposent leur culte, leur manière d’être au monde et leur conception de la liberté. La journée du Dimanche 11 Janvier 2015, dans son « unanimisme » apparent, aura-t-elle été celle du « chant du cygne » de la pensée moderne ? Il faut souhaiter que non, mais cette dernière a commis l’erreur fatale, après avoir séparé la nature de la culture, d’avoir surévalué le rôle de l’idéologie.
Dans la dialectique entre le matériel et l’idéel, le premier l’emporte plus souvent que ne veulent le croire les idéologues français. De même, la démographie conditionne souvent la puissance d’une culture ou d’une civilisation. Allez donc dire aux Indiens d’Amérique que le « grand remplacement » n’existe pas, et que l’arrivée massive des Européens dans le second quart du XIX° siècle n’a pas totalement « transformé » leur civilisation ! Quant à la Chine, elle s’homogénéise de mieux en mieux, grâce à sa réserve considérable d’individus appartenant à l’ethnie des Hans. Leurs déplacements d’Est en Ouest, et du Nord au Sud, aux dépens des Ouïgours et des Tibétains, aujourd’hui, après que cela fut le cas, autrefois, des Mandchous et des Mongols (de la Mongolie Intérieure), les rend de plus en plus largement majoritaires dans les provinces périphériques de la Chine.
Parallèlement à la montée des inquiétudes face à l’installation et au durcissement récent des communautarismes, l’opinion publique en Europe prend conscience des nouveaux rapports de forces démo-économiques irrésistibles (comme la montée en puissance de la Chine le lui démontre) qui ont été engendrés par la mondialisation. Ils sont la conséquence de la modernisation des « masses amorphes » de l’ancien Tiers-monde, comme pouvait les dénommer Gaston Bouthoul au beau milieu du XX° siècle. Et qui sont devenues, du même coup, de redoutables concurrents. Comme l’a développé à maintes reprises Pierre Chaunu, l’histoire démographique, mise en relation avec le progrès technique, prime sur tout. Selon cet historien français, l’union et la pérennité du couple (démographie/technologie), à l’intérieur d’un espace-temps donné, permettent de dégager une « succession des systèmes de civilisation » dans l’espace-temps mondial. Il avait donc tendance à croire que sur l’axe Méditerranée (Europe)-Inde-Chine, « sur lequel tout se joue » d’après ses propres termes, après le basculement en faveur de l’Occident (Grandes Découvertes du XVI° siècle, puis la révolution scientifique des XVIII° et XIX° siècles) on assisterait maintenant au retour du balancier vers l’Asie. Sauf, peut-on le penser, si l’Occident et l’Europe, pour ce qui nous concerne, réaffirmaient leurs avancées technologiques (la technologie étant le seul facteur qui pourrait encore leur octroyer une suprématie relative). Aujourd’hui, de toute évidence, la mutation de la croissance des hommes et des moyens est fondatrice d’une mondialité de plus en plus centrée sur le continent asiatique (3 milliards d’individus entre la Chine et l’Inde, susceptibles d’être « technologisés », contre 300 millions pour l’Amérique du Nord).
Le devenir de la civilisation européenne est donc lié, à la fois à la réorganisation du monde, elle-même en grande partie commandée par les masses humaines les mieux étatiquement structurées et les plus culturellement enracinées, et à la capacité des Européens à vouloir demeurer ce qu’ils sont. Des romans ou des pamphlets, plutôt que des travaux scientifiques sur ces sujets qui font gravement défaut, révèlent par leurs succès le début d’une prise de conscience générale. Les menaces démographiques, culturelles et économiques (on ne va pas tarder à reparler de la question des retraites) commencent à cumuler leurs effets. En attestent les grandes manifestations organisées en Allemagne par le mouvement Pegida, dont il faut apprécier, au passage, la référence patriote européenne qui devrait en inspirer beaucoup d’autres en Europe, notamment en France, où l’on préfère envisager le plus souvent le recroquevillement xénophobe. Si c’était le cas, s’il essaimait sur le continent, il y aurait alors tout intérêt à ce que ce mouvement élargisse sa plateforme politique et revendicative au-delà de la seule résistance à l’islamisation de l’Europe.
Dans l’Histoire, la démographie occupe une place primordiale qui ne se dément pas. Cela se vérifie dans la restructuration en cours du système international, et cela crée des enjeux existentiels et civilisationnels réels.
* auteur de : Les théories de la mondialité. Traité de relations internationales, Paris, L’Harmattan, 2009 et Contre l’Europe de Bruxelles, fonder un Etat européen, Blois, Tatamis, 2013.
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Conférence de Synthèse nationale sur la Syrie
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dimanche, 25 janvier 2015
Geopolitische Überlegungen am Jahresbeginn
Geopolitische Überlegungen am Jahresbeginn
von Bruno Bandulet
Ex: http://www.zeit-fragen.ch
Wer nach Erklärungen für die russische Aussen- und Geopolitik in der Ära Putin sucht, stösst unweigerlich auf zwei unterschiedliche Versionen. Die eine sieht in Russland eine aggressive Macht, die die europäische Ordnung, wie sie nach dem Fall der Berliner Mauer entstanden ist, aufrollen und sich zurückholen will, was mit dem Kollaps der Sowjetunion verlorengegangen ist. Die andere Version besagt, dass sich Russland unter Putin nicht anders verhält als andere Grossmächte einschliesslich gelegentlicher Verletzungen des Völkerrechts, dass sich die Führung in Moskau nicht zu Unrecht von den USA und der Nato eingekreist fühlt und dass sie im wesentlichen die nationalen Interessen eines souveränen Staates vertritt. Um das Ergebnis meiner Analyse vorwegzunehmen: Ich bin davon überzeugt, dass die strategische Offensive im neuen Ost-West-Konflikt von den USA ausgeht, dass er von Washington bewusst provoziert wurde und dass Russland aus der strategischen Defensive heraus operiert.
«Die USA sind eine typische Seemacht»
Gegen die These vom gefährlichen Aggressor Russland sprechen zunächst die realen Machtverhältnisse. Russland ist zwar mit 17 Millionen km2 das grösste Land der Erde und zudem mit den weltgrössten Erdgasreserven ein Rohstoffgigant, mit Tausenden von nuklearen Sprengkörpern eine Atommacht vom Format der USA und auch konventionell die stärkste Militärmacht in Europa. Einen Krieg mit den USA zu riskieren, wäre dennoch selbstmörderisch. Militärische Potenz ist immer auch abhängig von der wirtschaftlichen Stärke. Einfache Rechnung: Das Bruttoinlandsprodukt der Vereinigten Staaten betrug 2013 16 800 Milliarden Dollar, das russische 2100 Milliarden. Da der Anteil der Verteidigungsausgaben beider Länder am BIP mit rund 4,4 Prozent mehr oder weniger gleich ist, leisten sich die USA demnach einen achtmal grösseren Verteidigungshaushalt. Die USA sind eine typische Seemacht mit Hunderten von Militärstützpunkten auf der ganzen Welt, mit einer uneinholbar starken Marine und mit der Fähigkeit, an jedem beliebigen Punkt militärisch eingreifen zu können. Russland ist eine typische Landmacht, die mit der Niederlage im Kalten Krieg ihren Einfluss verloren hat und auf das eigene Territorium zurückweichen musste. Russland ist allein schon aus geographischen Gründen unbesiegbar, die USA sind nicht einmal angreifbar.
«Ein so grosses Imperium so schnell und so friedlich selbst aufgelöst»
Aber haben wenigstens die Europäer Grund, sich vor den Russen zu fürchten? Von den Fakten wird die Hysterie, die besonders penetrant von der «Bild»-Zeitung geschürt wird, nicht gedeckt. Mit 13 000 Milliarden Euro übersteigt die jährliche Wirtschaftsleistung der 28 EU-Staaten die Russlands um ein Vielfaches. Selbst für das Militär geben die Europäer erheblich mehr aus als die Russen: über 200 Milliarden Dollar im Jahr gegen 85 Milliarden. Da stellt sich die Frage, warum sich 505 Millionen EU-Europäer von 316 Millionen Amerikanern vor 143 Millionen Russen schützen lassen müssen und welchem Zweck die amerikanischen Militärstützpunkte in West- und Osteuropa überhaupt dienen.
Die Version vom ewigen Aggressor Russland ist keineswegs neu, sie war besonders in der Ära Adenauer auch in Deutschland unumstritten. Damals erschien ein Buch mit dem Titel «Das Perpetuum mobile», das die gesamte russische Geschichte als eine nur von gelegentlichen Schwächephasen unterbrochene Geschichte der gewaltsamen Expansion darstellte. Adenauer selbst hielt grosse Stücke auf das Buch. Offenbar widerlegt wurde diese These, als die Sowjetunion 1990 im vorletzten Jahr ihrer Existenz den Weg frei machte für die Wiedervereinigung Deutschlands – und als sie dann nicht nur die Ostblockstaaten, sondern auch grosse Teile ihres eigenen Territoriums einschliesslich des Baltikums in die Unabhängigkeit entliess. Nie zuvor hatte sich ein so grosses Imperium so schnell und so friedlich selbst aufgelöst. Realistisch gesehen hätte die Rote Armee ihre Stellung in Mitteldeutschland und im Ostblock noch ein paar Jahre erhalten können.
«Oligarchen plündern den Staat»
Im Gegenzug versicherte US-Aussenminister Baker den Russen, dass die Nato nicht nach Osten vorrücken würde. Gorbatschow und nach ihm Jelzin, der zum Jahreswechsel 1991/92 die Sowjetunion auflöste und das Amt des russischen Präsidenten übernahm, avancierten zu Lieblingen der westlichen Medien. Dies wohl auch, weil insbesondere Jelzin ein militärisch impotentes, wirtschaftlich ruiniertes und weltpolitisch einflussloses Land repräsentierte – ein gänzlich ungefährliches Russland, das sich in den Westen zu integrieren schien. Für die Russen selbst gerieten die Amtszeit Jelzins und damit die gesamten neunziger Jahre zum Alptraum. Die von westlichen Beratern empfohlenen Privatisierungen ermöglichten einer kleinen Schicht von Oligarchen, wie sie später genannt wurden, den Staat zu plündern und Milliardenvermögen anzuhäufen. Das Volk verarmte und verelendete, die Inflation galoppierte, die Geburtenrate brach zusammen, die Lebenserwartung der Russen sank rapide, und am 17. August 1998 war Russland zahlungsunfähig. Es war allerdings nicht so, dass die Führung in Moskau in dieser Phase des Niedergangs ihre geopolitischen Traditionen und Interessen vergessen und entsorgt hätte. Dass Polen, die Tschechische Republik und Ungarn in einer ersten Erweiterungsrunde noch 1999 in die Nato aufgenommen wurden, stiess im Kreml durchaus auf Unwillen. Nur war Jelzin zu schwach, um Widerstand zu leisten.
«Das phänomenale Comeback Russlands»
Das Blatt wendete sich, als Jelzin am 31. Dezember 1999 seinen Rücktritt erklärte und die Amtsgeschäfte verfassungsgemäss dem seit August 1999 amtierenden Ministerpräsidenten Wladimir Putin übergab. Im März 2000 wurde Putin mit 52,9 Prozent der Stimmen zum Präsidenten der Russischen Föderation gewählt. Das phänomenale Comeback Russlands wäre sicherlich ohne die Hausse der Rohölpreise so nicht möglich gewesen. Ende 1998 war der Preis der Sorte WTI auf 10,65 Dollar eingebrochen, bis 2008 kletterte er bis auf 147 Dollar, spülte viel Geld in die Staatskassen und ermöglichte die russische Renaissance. Im selben Zeitraum explodierte der russische Aktienindex RTS von 38 auf 2498.
«Der Gegner heisst Moskau», titelte die konsequent proamerikanische «Neue Zürcher Zeitung» im Aufmacher vom 6. September 2014, aber dieses Russland war kein hoffnungsloser Fall mehr auf dem Weg in ein zweites Bangladesch, sondern wieder eine mittlere Grossmacht mit einer generalüberholten, einsatzfähigen Armee, einem ausgeglichenen Haushalt, einer Staatsschuldenquote von lediglich zwölf Prozent, Devisen- und Goldreserven in der Höhe von 470 Milliarden Dollar und mit einer trotz aller westlichen Sanktionen beherrschbaren Auslandsschuld. Und es war ein Russland, das selbstbewusst und zunehmend skrupellos seine Interessen definierte und durchzusetzen versuchte.
Damit soll keineswegs unterstellt werden, dass Moskau die westlichen Sanktionen auf die leichte Schulter nehmen kann. Die USA haben einen Finanz- und Wirtschaftskrieg gegen Russland eröffnet, an dem sich die Europäer nolens volens beteiligen. Washington verfolgt vielleicht sogar das naive Endziel, Putin zu stürzen und durch eine amerikahörige Regierung zu ersetzen. Zuständig für diesen Krieg ist in Washington das «Office of Terrorism and Financial Intelligence», einer von 16 amerikanischen Geheimdiensten, für die die USA insgesamt mehr Geld ausgeben als Deutschland für die ganze Bundeswehr. Die Leitung liegt bei David S. Cohen, einem Under Secretary der Treasury, das heisst des Finanzministeriums.
Eine der Untergliederungen dieser Behörde ist das «Office of Foreign Assets Control». Dort kann die Liste der sanktionierten russischen Individuen, Banken, Öl- und Gasfirmen abgerufen werden. Die Wirkung der Liste beruht darauf, dass sich zuwiderhandelnde amerikanische Staatsbürger strafbar machen, dass diese Sanktionen entweder von der EU übernommen werden oder, falls zunächst nicht, dass sich auch nicht-amerikanische Firmen in vorauseilendem Gehorsam daran halten, weil sie die Rache von Uncle Sam fürchten. So läuft das seit langem beispielsweise mit den Sanktionen gegen Kuba und Iran. Der Fall BNP Paribas ist das jüngste Beispiel für diese Art von Machtmissbrauch.
«Die Saudis treiben den Ölpreis nach unten»
Besonders übel für die Russen wäre es, würden sie von Swift, der Verrechnungsstelle für internationale Banküberweisungen in Brüssel, ausgeschlossen wie seit Jahren Iran. Damit wären wesentliche Teile des internationalen Finanzsystems nicht mehr zugänglich. Ob die Europäer da mitmachen würden? Bisher zielen die Sanktionen auf die russische Öl- und Gasindustrie und die Banken. Die Finanzierung der Konzerne auf den ausländischen Kapitalmärkten wurde je nach Einzelfall behindert und beschnitten, und ausserdem wurde westlichen Ölkonzernen wie Exxon und Royal Dutch die vertraglich vereinbarte Zusammenarbeit mit russischen Firmen bei der Exploration vor allem in Sibirien und der Arktis untersagt.
Gleichzeitig treiben die Saudis, die Verbündeten Amerikas, den Ölpreis nach unten. Vermutlich wurde das besprochen, als Aussenminister Kerry im September den Saudis seine Aufwartung machte. Die fundamentalistische Monarchie hat ihre eigene Agenda. Sie schädigt den Erzrivalen Iran, der einen Ölpreis von weit über 100 Dollar je Fass benötigt. Sie schädigt den schiitisch regierten Irak, aber auch Russland, das durch seine diplomatische Intervention den syrischen Herrscher Assad vor einem amerikanischen Militärschlag bewahrt hat – und möglicherweise auch Iran.
Russland benötigt für einen ausgeglichenen Staatshaushalt schätzungsweise einen Ölpreis von 100 Dollar. In diesem Herbst rutschte er, bezogen auf die amerikanische Sorte WTI, unter 80 Dollar, weil Saudi-Arabien und Kuwait den Hahn aufgedreht haben. Es stimmt zwar, dass auch die Ölförderung in den USA selbst, besonders die von Schieferöl, relativ hohe Preise benötigt, um rentabel zu bleiben – vielleicht Preise von 80 Dollar im Schnitt. Jedenfalls ist auch in den USA die Schmerzgrenze fast erreicht. Das wird offenbar bis auf weiteres in Kauf genommen, weil tiefe Ölpreise eine sehr schlagkräftige Waffe im Konflikt mit Russland sind und weil tiefe Ölpreise wie ein Konjunkturprogramm auf die US-Wirtschaft wirken. Die Frage ist nur, wer länger durchhält. Verliert der Ölpreis im kommenden Jahr noch einmal ein Drittel oder gar die Hälfte, wird es sehr eng für die russischen Staatsfinanzen, aber auch die Amerikaner müssen mit Firmenpleiten und – mittelfristig – einer wieder sinkenden Ölproduktion rechnen.
«Umfangreiche und gleichberechtigte gesamteuropäische Zusammenarbeit»
Man kann Putin nicht vorwerfen, dass er seine Ambitionen verschleiert hätte. Sein geopolitischer «Grand Design» ist ziemlich transparent. Am 25. September 2001 sprach er vor dem Deutschen Bundestag und warb in deutscher Sprache um Europa und besonders eindringlich um die Bundesrepublik, den «wichtigsten Wirtschaftspartner Russlands» und seinen «massgeblichen aussenpolitischen Gesprächspartner», wie er sagte. «Heute müssen wir mit Bestimmtheit und endgültig erklären», proklamierte er vor den Abgeordneten, «der Kalte Krieg ist vorbei!» Putin plädierte vor dem Bundestag für eine «umfangreiche und gleichberechtigte gesamteuropäische Zusammenarbeit». Im Jahr darauf ging er einen Schritt weiter und beschwor in Weimar den Geist von Rapallo.
Putin hatte unterschätzt, wie eng Deutschland in das Bündnis mit Amerika eingebunden und wie beschränkt der aussenpolitische Spielraum Deutschlands ist. Trotz verschiedener Ansätze liess sich die Idee einer deutsch-russischen Partnerschaft oder sogar Achse nicht realisieren. Die bevorstehende Konfrontation mit den USA zeichnete sich erstmals unmissverständlich ab, als Wladimir Putin am 10. Februar 2007 auf der Münchener Sicherheitskonferenz sprach – eine Rede, deren Tragweite von den deutschen Medien nicht einmal begriffen wurde.
Putin warf den USA vor, sie hätten ihre «nationalen Grenzen in jeder Hinsicht überschritten». Er bezeichnete das «unipolare Modell», womit er die amerikanische Vorherrschaft meinte, als «nicht nur inakzeptabel, sondern in der heutigen Welt auch unmöglich». Er sprach über die amerikanischen Pläne für ein Raketenabwehrsystem in Europa, die Russland «zwangsläufig» beunruhigen müssten, über Stützpunkte der USA in Bulgarien und Rumänien, über das mangelnde Interesse des Westens an weiterer Abrüstung und über die Expansion der Nato in Osteuropa, die eine «ernste Provokation» darstelle: «Wir haben das Recht zu fragen, gegen wen sich diese Expansion richtet.» Und der russische Präsident erinnerte an die Zusage von Nato-Generalsekretär Wörner am 17. Mai 1990 in Brüssel, dass das Bündnis keine Truppen ausserhalb des Territoriums der Bundesrepublik stationieren werde.
Aus Putins Münchner Rede liess sich der Schluss ziehen, dass sich der Kreml auch mit der zweiten Erweiterungsrunde der Nato, das heisst, mit dem Beitritt der drei baltischen Staaten 2004, mehr oder weniger abgefunden hatte, jedoch gegen ein weiteres Vordringen des Westens Widerstand leisten würde. Bei anderer Gelegenheit sagte Putin, dass eine Aufnahme der Ukraine und Georgiens in die Nato eine «direkte Bedrohung» Russlands darstellen würde.
«Von den Amerikanern favorisierter Ministerpräsident installiert»
In München legte Putin seine Bedingungen für eine Entente mit dem Westen auf den Tisch. Die Amerikaner gingen nicht darauf ein. Mit dem formellen oder inoffiziellen Anschluss der Ukraine würde die Nato an strategischer Tiefe gewinnen, was Russland an diese verlor. Weil Berlin und Paris bremsten, verzichtete der Nato-Gipfel in Bukarest im April 2008 darauf, den förmlichen Beitrittsprozess der Ukraine und Georgiens einzuleiten, beschloss aber grundsätzlich: «Diese Länder werden Mitglied der Nato werden.»
Vier Monate später, im August 2008, griff Georgien mit amerikanischer Unterstützung das abtrünnige Südossetien an. Russland intervenierte und gewann den Krieg – ein Vorspiel zum weitaus gefährlicheren Konflikt um die Ukraine, der jahrelang schwelte und offen ausbrach, als der ukrainische Präsident Janukowitsch im November 2013 der EU eine Absage erteilte und die von Russland angebotenen Gasrabatte sowie einen 15 Milliarden-Dollar-Kredit akzeptierte.
Der weitere Ablauf ist bekannt. Nach wochenlangen blutigen Demonstrationen in Kiew einigten sich die Opposition und Janukowitsch am 21. Februar 2014 auf einen Kompromiss und auf Neuwahlen. Schon einen Tag später wurde in Kiew mit westlicher Rückendeckung eine Art Putsch inszeniert, Janukowitsch floh nach Russland, und in Kiew wurde ein von den Amerikanern favorisierter Ministerpräsident installiert. Im März annektierte Moskau die Krim, im Juli wurde ein malaysisches Passagierflugzeug über der östlichen Ukraine abgeschossen, es folgte die dritte Runde westlicher Sanktionen gegen Russland, und ebenfalls im Sommer unterzeichneten die EU und die Ukraine den Wirtschaftsvertrag, der im November 2013 geplatzt war.
Zwischenergebnis: ein Patt. Der Kreml hat die Krim und damit das Schwarze Meer dem Zugriff der Nato entzogen; die verkleinerte, finanziell bankrotte Ukraine hängt nun am Tropf der EU und des IWF; die Nato-Mitgliedschaft bleibt trotz enger, auch militärischer Zusammenarbeit vorerst in der Schwebe; und Moskau hat sich mit dem abtrünnigen Teil der Ostukraine ein Faustpfand gesichert, um mitreden zu können, wenn es um den endgültigen Status des Landes und die Rechte der russischen Minderheit geht.
«Diskriminierung der russischen Minderheit»
Bevor die Amerikaner, die Deutschen und nicht zuletzt die Polen massiv in die ukrainische Innenpolitik eingriffen, um einen Regimewechsel zu erzwingen, gab es keine Anzeichen dafür, dass die Krim gefährdet war. Nicht nur das, Moskau hatte sogar die ungute Behandlung der russischen Minderheit in den baltischen Staaten hingenommen. In Lettland und Estland erhielten Russen, die nach 1940 eingewandert waren, im Jahr der Unabhängigkeit 1990 nicht automatisch die Staatsbürgerschaft. Noch heute besitzen 13 Prozent der lettischen Bevölkerung weder die Staatsbürgerschaft noch das aktive oder passive Wahlrecht. Und sie sind vom Öffentlichen Dienst ausgeschlossen. Zuletzt kritisierte der UN-Menschenrechtsrat im März 2014 Lettland wegen Diskriminierung der russischen Minderheit. Auch in Estland leben Russen, die als sogenannte Nichtbürger eingestuft und insofern rechtlos gestellt werden.
Dass Russland auch nur erwägen könnte, die Ukraine anzugreifen und zu erobern, wie manche Zeitungen spekulieren, ist blanker Unsinn. Die politischen Konsequenzen und die finanziellen Kosten wären enorm, ganz abgesehen von einem langwierigen, von den Amerikanern unterstützten Partisanenkrieg, auf den sich die Invasionsarmee einstellen müsste. In Wirklichkeit geht es Putin darum, in einem Deal mit dem Westen und mit Kiew möglichst viel herauszuholen – im Idealfall einen neutralen Status des Landes nach dem Vorbild Finnlands, wobei sich Moskau auch an den finanziellen Lasten beteiligen würde. Dabei stehen die prorussischen Gebiete Lugansk und Donezk zur Disposition, nicht aber die Krim, die schon 1992 und 1995 in der Ära Jelzin vergeblich versucht hatte, die Ukraine zu verlassen und sich für unabhängig zu erklären.
Schwer zu sagen, ob sich die Amerikaner auf einen Deal einlassen werden. Ein Spannungszustand in Permanenz verbunden mit andauernden Sanktionen hätte aus deren Sicht auch seine Vorteile: die Existenzberechtigung der Nato wäre gesichert, Westeuropa und Deutschland blieben unter Kontrolle, jeder Versuchung einer gesamteuropäischen Kooperation wäre ein Riegel vorgeschoben. Nichts zementiert ein Bündnis besser als die Definition eines Gegners.

«Es gibt in Europa keine Stabilität ohne Russland»
Andererseits wird Russland so immer mehr in die Arme Chinas getrieben, und ein russisch-chinesischer Block, der sich jetzt nur in Umrissen andeutet, wäre weder wirtschaftlich noch finanziell angreifbar. Die Amerikaner könnten letzten Endes zu der Überzeugung kommen, dass es auf der Welt wichtigere Probleme gibt als die Nato-Zugehörigkeit der Ukraine und dass Russland als Partner zum Beispiel im Kampf gegen die Terror-Internationale nützlicher sein könnte denn als Gegner. Die Ukraine liegt sehr weit entfernt von Amerika und sehr nahe an Russland – ein geographischer Faktor, der nicht unterschätzt werden darf. Besonders den Polen, die einen scharf antirussischen Kurs fahren und die in Kiew hinter den Kulissen sehr aktiv waren, ist anzuraten, öfters einmal auf die Landkarte zu schauen.
Das tut offenbar auch der frühere deutsche Aussenminister Genscher, wenn er sagt: «Es gibt in Europa keine Stabilität ohne Russland und erst recht nicht gegen Russland.» In einem Interview mit dem TV-Sender Phoenix am 19. September 2014 kritisierte er die westlichen Sanktionen, stellte sich hinter den alten Vorschlag Putins, Russland in eine europäische Freihandelszone einzubeziehen, und mahnte an, der Westen solle erst einmal in seiner Sprache «abrüsten». Putin sei ein Mann mit klarer Zielsetzung, und die habe nichts mehr zu tun mit der «Schwächeposition» eines Jelzin. Genscher hatte übrigens selbst dem damaligen Aussenminister Schewardnadse zugesagt, die Nato werde nicht nach Osten expandieren. Es gibt zu denken, dass nicht nur Genscher, sondern gleich drei ehemalige Bundeskanzler – nämlich Schröder, Schmidt und Kohl – den amerikanischen Kurs gegen Russland für falsch halten. Warum, liegt auf der Hand: Die deutschen Interessen in dieser Frage sind nicht identisch mit den amerikanischen.
Aber auch in den USA wächst die Kritik. So hat Professor Jeffrey Sachs, ein Russland-Ratgeber in den neunziger Jahren, den amerikanischen Hardlinern in der «Neuen Zürcher Zeitung» vom 12. Mai 2014 vorgeworfen, ihre Strategie habe zu anhaltenden Konflikten in Afghanistan, dem Irak, Libyen und Syrien mit vielen Toten geführt, nicht jedoch zu sinnvollen Lösungen. Die einzige Hoffnung liege darin, dass alle Seiten – der Westen und Russland – zu den Grundsätzen des Völkerrechts zurückkehren.
«Der Westen hat Putin provoziert»
Und, das ist ganz erstaunlich, neuerdings konzediert auch Richard N. Haass, der Präsident des Council on Foreign Relations, dass Washington im Umgang mit Russland Fehler gemacht hat. Viele Russen hätten in der Nato-Erweiterung «eine Demütigung, einen Verrat oder beides» gesehen. Die USA hätten Churchills Rat, wie man einen geschlagenen Feind behandelt, missachtet. Jetzt solle Russland ein diplomatischer Ausweg angeboten werden – mit der Zusicherung, dass die Ukraine auf absehbare Zeit kein Nato-Mitglied wird und keine «exklusiven Bindungen» mit der EU eingeht.
Ein besonders scharfer Kritiker der amerikanischen Russland-Politik ist Professor John J. Mearsheimer, der wohl prominenteste Vertreter der sogenannten Realistischen Schule in den USA. In der September/Oktober-Ausgabe von Foreign Affairs schildert er, wie der Westen Putin provoziert hat und wie dieser reagierte. Er zitiert Victoria Nuland, [siehe auch Zeit-Fragen Nr. 22 vom 9. September 2014], die im US-Aussenministerium für Europa und Eurasien zuständig ist, mit der Enthüllung, dass die USA seit 1991 über fünf Milliarden Dollar investiert hätten, damit die Ukraine die Zukunft bekomme, «die sie verdient». Ein grosser Teil dieser Gelder floss an Nichtregierungsorganisationen wie «National Endowment for Democracy», die in Kiew systematisch die antirussische Opposition aufgebaut hat.
Und da ist nicht zuletzt George F. Kennan, der Grandseigneur der amerikanischen Geopolitik, dessen berühmte Analyse aus dem Jahr 1947 massgeblich war für die Umkehr der Kriegsallianzen und für den Bruch mit Stalin. Kennan war sozusagen der Erfinder des Kalten Krieges. Schon 1998, als der US-Senat gerade die erste Runde der Nato-OstErweiterung gebilligt hatte, warnte Kennan in einem Interview: «Ich denke, dass die Russen nach und nach ziemlich feindselig reagieren werden und dass dies ihre Politik beeinflussen wird. Ich denke, dass das [die Ost-Erweiterung der Nato, BB] ein tragischer Fehler ist. Es gab dafür keinerlei Grund. Niemand hat irgend jemanden bedroht.»
«Umwandlung der Nato zu Dienstleistungsbetrieb amerikanischer Grossmachtpolitik»
Eine treffende Einschätzung und eine brillante Prognose, wenn man bedenkt, dass Russland 1998 am Boden lag, dass der Alkoholiker Jelzin im Kreml sass und wirklich niemand mit Putin rechnen konnte. Welcher Kontrast zu der dummen Bemerkung Angela Merkels, Putin sei irrational und lebe «in einer anderen Welt». Das ist genauso daneben wie der in deutschen Zeitungen zu lesende Vorwurf an Putin, er wolle sich nicht in den Westen «integrieren».
Warum sollte er? Wir dürfen nicht den eigenen Unwillen zur Souveränität anderen unterstellen. Es handelt sich hier um einen sehr langen Prozess, aber die Welt wird zunehmend multipolarer, die USA haben längst nicht mehr alle Fäden in der Hand. Auch die Hegemonie der Weltwährung Dollar wird schwinden und mit ihr der erdrückende Einfluss der «einzigen Weltmacht». Die Umwandlung der Nato von einem Nordatlantischen Verteidigungsbündnis zu einem Dienstleistungsbetrieb amerikanischer Grossmachtpolitik war aus deutscher und europäischer Sicht ein Fehler. Wir haben uns einen Gegner geschaffen, der gar keiner sein wollte. Anstatt Abstand zu wahren, sind Nato und EU dem russischen Bären auf den Pelz gerückt. Sie haben ihn provoziert. Dass die EU sich ihre Aussenpolitik von Washington borgt, weil sie selbst keine hat, ist unrühmlich. Eine zukunftsweisende Strategie muss so aussehen, dass die legitimen Interessen Europas, Russlands und auch Amerikas respektiert und miteinander abgeglichen werden und dass ein Modus vivendi gefunden wird, bevor dieser Konflikt ausufert. Konkret heisst das, dass sowohl die Nato als auch die EU als auch Russland darauf verzichten, sich die Ukraine einverleiben zu wollen. Die Initiative müsste von Berlin ausgehen. Sie kann nur von dort ausgehen. Ob die deutsche Regierung in Ermangelung eines Bismarck dem gewachsen ist, muss sich erst noch herausstellen. Ich befürchte, eher nicht. •

Mit seinem Buch «Tatort Brüssel» (1999, ISBN 3-7833-7399-7) hat Bruno Bandulet vor 15 Jahren einen damals aktuellen Korruptionsskandal innerhalb der Europäischen Kommission analysiert und eine schon damals skeptische Bilanz von 40 Jahren sogenannter europäischer Integration gezogen. Seitdem hat er zahlreiche weitere EU- und Euro-kritische Publikationen vorgelegt, unter anderem «Das geheime Wissen der Goldanleger» (2014 in vierter Auflage), «Die letzten Jahre des Euro» (2011 in dritter Auflage) und neu im vergangenen Jahr «Vom Goldstandard zum Euro. Eine deutsche Geldgeschichte am Vorabend der dritten Währungsreform». Schon vor 1999 hatte er mit seinem Buch «Was wird aus unserem Geld» (1997) vor den Folgen der Euro-Einführung gewarnt. Bruno Bandulet hat zum Thema «Die Bundesrepublik Deutschland zwischen den USA, der Sowjetunion und Frankreich – Alternativen der deutschen Aussenpolitik von 1952 bis 1963» promoviert. Er war unter anderem Referent für Deutschland- und Ostpolitik in der CSU-Landesleitung in München und Chef vom Dienst bei der Tageszeitung «Die Welt». Heute ist er Herausgeber von «Gold&Money» und des «Deutschlandbrief».
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samedi, 24 janvier 2015
L’affaire Charlie, ou l’essor d’une novlangue médiatico-politique
C’est l’histoire d’une valse à trois temps. Trois stratégies langagières qu’on aura dû subir ad nauseam sur tous les grands médias, et par lesquelles la caste s’efforce encore, jusqu’au-boutiste, de garder bonne contenance dans l’assurance inexpugnable de son infaillibilité pontificale. Les exécutants étaient, il est vrai, surentraînés et le spectacle, millimétré, eut été presque convaincant, si tout ne s’écroulait autour d’eux. Mais pas question pour eux de s’abandonner à une quelconque palinodie ! Eux aussi mourront en loyaux martyrs de leurs idées, dans l’espoir sans doute d’enfouir leur sottise sous les oripeaux d’une abnégation zélée.
Premier temps : hermétiser. La vieille antienne « padamalgam » nous a été servie sous ses formes les plus subtiles. On notera en particulier l’emploi florissant d’une formule éloquente : « islamisme radical ». Non, non, ce n’est plus guère « islam radical » ni « islamisme » qu’il faut dire : les Français pourraient encore s’y tromper… Au diable le pléonasme ! Qu’importe ! Pas d’ambiguïté, pas d’amalgame ! De l’étanchéité, vous dis-je ! Dut-on pour cela leur agresser l’esprit !
Poussant cette logique jusqu’au ridicule, l’imam de Drancy (chouchou des médias s’il en est) a osé lâcher que les trois criminels n’ont « rien à voir avec l’islam ». Voire ! Si cette extranéité est à ce point complète et indubitable, pourquoi donc croit-il bon de nous le rappeler ? Plus que jamais, nous nageons en pleine négation du réel. Est-ce qu’il suffit, pour clore le débat, d’assener cette évidence, que tous les musulmans de France ne sont pas des terroristes ? Quand cessera-t-on de récuser cette autre évidence, que oui, l’islamisme a davantage à voir avec l’islam qu’avec le christianisme ? Que si l’islam n’est certes pas le problème en soi, il en est tout aussi indiscutablement la source ?
Deuxième temps : déconsidérer. Ils auraient pu se borner à dire ce que nous pensons tous : combien cet attentat est odieux. Mais non. Il leur fallait aller plus loin, pour déplorer des hommes « lâchement » assassinés dans un « lâche » attentat. Cette épithète insupportable a été sur toutes les lèvres. Voilà une collocation devenue presque naturelle et dont on n’interroge plus la pertinence : il semble qu’un attentat soit forcément « lâche ».
À première vue, certes, massacrer des journalistes sans défense ou un policier tombé à terre n’indique pas un grand courage. Mais concevons-nous seulement que ces terroristes, par leurs actes, se condamnaient sciemment à une traque acharnée, puis, in fine, à une alternative peu enviable et absolument inévitable – au pire perpét’, au mieux une mort imminente et certaine ? On peut dire qu’ils sont inhumains ; pas qu’ils sont lâches. Les taxer de lâcheté, c’est encore méjuger du danger en refusant de voir ce qui fait toute la force des islamistes : leur désintéressement absolu, leur piété fanatique en considération de laquelle toute contingence terrestre apparaît dérisoire et insusceptible de les faire aucunement reculer.
Troisième temps : dérationaliser. Ils ne sont pas seulement lâches. Ils sont « fous ». Patrick Pelloux l’a dit – dans l’état où il se trouvait, on eut préféré qu’il s’abstînt de toute analyse. Variante : « leur place est dans un asile », a martelé Amaury de Hauteclocque, ex-patron du RAID. N’a-t-on pas fait le même coup à Breivik, qui a bien failli être déclaré dément et irresponsable ?
On les comprend : c’est fatigant de réfléchir. Il vaut mieux abdiquer ; rejeter l’horreur du côté de l’irrationnel, et donc de l’inintelligible ; enfin s’avouer incompétent. Affaire réglée ; l’on peut de nouveau s’adonner à une pleurniche ostentatoire mais à peu près consensuelle. Le panurgisme populaire prendra le relais : Je suis Charlie… du verbe « suivre » ?
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Henri Guaino: «Ceux qui ont armé la main des assassins veulent la guerre civile»
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FIGAROVOX/EXTRAITS - Deux semaines après les attentats parisiens, l'ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy souligne la vulnérabilité de la société française en proie à une profonde crise d'identité qui pourrait la mener jusqu'à la guerre civile.
Le chef de l'État, après le moment d'unité nationale, dit qu'il faut garder l'esprit du 11 janvier…
Dans ces moments terribles, le gouvernement a fait son travail. L'opposition a fait son devoir. Mais l'unité n'est pas l'unanimisme, c'est-à-dire l'occultation de tous les problèmes gravissimes que les événements nous jettent à la figure.
De quoi ces massacres sont-ils le nom?
Ceux qui ont armé la main des assassins veulent créer le chaos dans tout l'Occident en suscitant une surenchère communautaire, religieuse pour conduire à quelque chose qu'il faut nommer: la guerre civile, la guerre de religion.
Nous touchons du doigt la vulnérabilité de notre société que les commanditaires du crime connaissent parfaitement. Cette fragilité face aux coups que l'on nous porte est le fruit de tous nos reniements, nos renoncements, nos lâchetés oollectives depuis quarante ans.
La cause du mal est-elle sociale?
Il n'y a pas d'excuse sociale aux crimes qui ont été commis. Mais le chômage de masse persistant et la paupérisation des classes moyennes qui forment les maillons essentiels de la promotion sociale fragilisent la société.
Faut-il incriminer une sorte d'apartheid?
La France n'est pas un État raciste! Mais nous ne devons pas nous dissimuler une réalité: des territoires sont en situation de quasi-sécession par rapport à la République. Nous l'avons toléré, parfois encouragé. Au bout, il y a le communautarisme et la balkanisation de la société.
Le mal est-il religieux?
Nous avons connu dans notre histoire des conflits sanglants qui plongeaient leurs racines dans la croyance religieuse ou les divergences théologiques: la croisade des Albigeois au XIe siècle, les déchirements entre protestants et catholiques au XVIe siècle, les persécutions contre les juifs au Moyen Âge, ou encore les massacres de prêtres pendant la Révolution pour éradiquer le catholicisme. Les tensions qui peuvent se manifester aujourd'hui en France ne sont pas de même nature que les conflits théologiques de jadis. Sous l'empire de la liberté de conscience, la religion y est impliquée non comme croyance mais comme fait de civilisation et dans sa pratique sociale.
Retrouvez la suite de l'entretien d'Henri Guaino ici ou dans Le Figaro du 23 janvier.
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Islam, immigration, intégration: Marine et Valls, même utopie
Islam, immigration, intégration: Marine et Valls, même utopie
Manuel Valls a accusé l’”apartheid” la ”ghettoïsation” et l’”exclusion” des immigrés d’être indirectement responsables des récents attentats djihadistes. Il en a appelé à une politique de force pour imposer aux Français un ”peuplement” par les immigrés, par répartition territoriale. De son côté, Marine Le Pen a censuré Aymeric Chauprade pour ses propos sur une ”guerre de civilisation”, jugés extrémistes. Ces deux positions relèvent d’une même idéologie utopique et du déni de réalité.
Le FN, le cul entre deux chaises
L’Eurodéputé Aymeric Chauprade a évoqué dans une vidéo la théorie du « choc des civilisations », ce qui a déplu à Marine Le Pen qui a annoncé qu’il ne serait plus conseiller spécial aux affaires internationales, lui signifiant en quelque sorte : ”couvrez ce sein que je ne saurai voir”, comme le Tartuffe de Molière. Dans cette vidéo du 15 janvier (« La France est en guerre »), le géopoliticien pointe le développement d’une « 5e colonne » qui menacerait la France : « la France est en guerre avec des musulmans. Elle n’est pas en guerre contre les musulmans […] L’argument du fait minoritaire ne tient pas. L’idéologie ressassée du ”pas d’amalgame” est non seulement fausse mais elle est dangereuse. […] Une 5e colonne puissante vit chez nous et peut se retourner à tout moment contre nous en cas de confrontation générale. […] On nous dit qu’une majorité de musulmans est pacifique, certes. Mais une majorité d’Allemands l’étaient avant 1933 et le national-socialisme »
Cette position, qui est une observation de simple bon sens, a été rejetée par la présidente du FN qui a déclaré, exactement comme l’auraient fait Cambadélis, Sarkozy ou Bayrou : « la responsabilité d’un mouvement politique, c’est d’éviter précisément l’engrenage d’un choc de civilisation. Il faut l’éviter, il est très facile de se soumettre à cette logique et je la trouve terrible » Le problème est que si l’autruche met sa tête dans le sable pour ne pas voir le réel, le réel, lui, subsiste. Suivant l’idéologie dominante, Marine Le Pen occulte la réalité, elle l’exorcise. Preuve qu’une tension commence à fissurer le FN, sa nièce, la députée Marion Maréchal Le Pen, lui a désobéi et a diffusé la vidéo de Chauprade. Marine Le Pen semble suivre une voie électoraliste et, exactement comme l’”UMPS”, commettre un déni de réalité et s’aligner plus ou moins sur la vulgate. C’est un mauvais calcul politicien. Elle prend le risque, pour acquérir une bienséance, de décourager une partie de son électorat. Le recentrage du FN le sort d’une logique d’opposition révolutionnaire au système et le remet dans l’ordre d’un parti politicien comme les autres.
Robert Ménard, maire de Béziers affilié au FN, commentant les récentes attaques djihadistes a eu ce mot très juste mais insuffisant : « tout cela est hélas le résultat d’une politique massive d’immigration doublée d’un abandon de la politique d’assimilation ». Mais toute politique d’assimilation est impossible dès lors qu’on pratique l’immigration de masse ! Surtout lorsqu’il s’agit de populations non-européennes musulmanes, par nature inassimilables et inintégrables en Europe ; comme l’avait vu De Gaulle, en parlant de « cervelles de colibri » pour désigner ceux qui croyaient (en Algérie, à l’époque) à une ”intégration” possible, en un temps (1962) où l’islam n’était pas encore radicalisé. Toute cohabitation pacifique est rigoureusement impossible, a fortiori lorsqu’elle implique des millions d’individus, et débouche nécessairement sur l’affrontement. Et non pas sur l’harmonie heureuse, consensuelle et multiethnique, comme dans les séries télé et les films à grand spectacle produits par l’idéologie des ”élites” culturelles. On remplace, béatement, la réalité par la fiction et l’imagination.
Le même Robert Ménard a déclaré avec lucidité : « moi, ce qui m’inquiète le plus est la faible mobilisation de la population musulmane. Des imams sont venus manifester avec moi mais pourquoi les musulmans étaient-ils si peu nombreux? Même si les islamistes radicaux sont une minorité, ils ont de l’emprise sur un certain nombre de quartiers. Ils font peur aux gens. Je ne suis pas sûr aujourd’hui que, même si certains musulmans ont envie de manifester, ils osent le faire. Dans certains quartiers, certaines filles se font insulter si elles ne portent pas le voile. Ma police municipale me rapporte que certains individus leur font des doigts d’honneur en criant ”Allah Akbar”. Cette réalité, nous devons la dire telle qu’elle existe. »
Dans le New-York Times, Marine Le Pen déclare que l’ennemi n’est pas l’islam mais « le fondamentalisme islamique » et qu’il faut « éviter l’amalgame », reprenant la langue de bois de l’idéologie dominante. En même temps, elle souhaite « renforcer le contrôle des frontières et des questions migratoires ». De telles ambigüités sont dignes de l’UMP.
Réponses aux mensonges du Premier ministre
Dans ses vœux à la presse, Manuel Valls, rappelant les émeutes de 2005 dans les banlieues en majorité immigrées a lancé, après les massacres des djihadistes, comme pour les expliquer en les excusant : « ces derniers jours ont souligné beaucoup de maux qui rongent notre pays ou des défis que nous avons à relever. À cela il faut ajouter toutes les fractures, les tensions qui couvent depuis trop longtemps, et dont on parle peu, la relégation péri-urbaine, les ghettos, un apartheid territorial, social, ethnique, qui s’est imposé à notre pays. À la misère sociale, s’additionnent les discriminations quotidiennes, parce qu’on n’a pas le bon nom de famille, la bonne couleur de peau, ou bien parce que l’est une femme. » Essayons de rétablir la vérité, après ce discours de type soviétique. Un discours qui est, en fait, destiné à apaiser les députés de la ”majorité”, d’obédience trotskiste.
1) Les populations immigrées et leurs zones d’habitat bénéficient d’aides, d’exemptions, de favoritismes et de ”discriminations positives” massives et très coûteuses. Ce sont les Français de souche des classes moyennes et pauvre, peu aidés, surtaxés, qui sont relégués dans les zones péri-urbaines.
2) Le racisme quotidien s’exerce contre les Français de souche et contre les Juifs et non pas contre les populations immigrées. L’actualité fourmille de cas.
3) Les ”ghettos” d’immigrés extra-européens se sont formés parce que les populations autochtones ont fui ces zones, à cause de conditions de vie insupportables et d’une hostilité à leur égard.
4) Les discriminations, violences et oppressions contre les femmes proviennent du fait et du seul fait de l’islamisation des zones où elles se produisent .
Au fond, M. Valls nous explique : ” les Français de souche sont racistes, tout est de leur faute”. Sauf que c’est l’inverse qui est vrai. M. Valls, qui est un grand bourgeois républicain qui vit dans les beaux quartiers méprise le peuple. Il fait penser à un apparatchik soviétique.
Les pompiers pyromanes
Les Français sont pusillanimes, inconstants et naïfs : Hollande et Valls ont rebondi en hausse dans les sondages à la suite de leur gestion des attentats et des paroles pseudo viriles du Premier ministre. Pourtant le pouvoir PS, un cran au dessus de la droite qui l’a précédé, est le premier responsable de la situation : augmentation de l’immigration (musulmane à 90%) et des naturalisations, apathie volontaire face à l’islamisation générale, laxisme judiciaire inscrit dans la loi, démolition et ”défrancisation” de l’Éducation nationale, désorganisation des services de renseignements, etc. Ce sont des pompiers pyromanes. Ils ont allumé l’incendie et ils veulent l’éteindre. Quitte à revenir en arrière (un peu) sur leurs utopies et leur déni de réalité, en prenant des mesures d’urgence qui ne serviront à rien.
Les attentats de janvier 2015 (qui ne sont qu’un début) sont la conséquence directe de toute la politique de l’oligarchie depuis quarante ans, droite et gauche confondues. C’est-à-dire un mélange d’angélisme et de cynisme qui a favorisé l’immigration et l’islamisation. Même s’il y avait eu une rigoureuse politique disciplinaire de ”francisation”, à l’école notamment, cela n’aurait rien changé, vu la quantité et la proportion des populations allogènes. Toute la sociologie historique, discipline qui a été fondée par Xénophon, Tite-Live et Tacite et qui repose aussi sur les considérations d’Aristote remarque une constante : la cohabitation de populations d’origine différente débouche nécessairement sur la guerre. Ce qui conforte une conception anthropologique anti-cosmopolite : chacun chez soi.
Le ”choc des civilisations” (reprise du concept de Samuel Huntington) qui choque tant Marine Le Pen et l’UMPS confondus, est un fait et non pas un choix idéologique. Il est imposé par l’ennemi. Vouloir arrêter une guerre qui commence par des appels à l’armistice et à la négociation (esprit munichois de 1938) est d’une insondable stupidité. Ce refus de la guerre est sans issue puisque l’ennemi la veut. D’ailleurs, la situation actuelle en France et en Europe est sans issue – hors affrontement – parce que nous avons dépassé le point de non-retour. La pacification intérieure, le communautarisme harmonieux, l’intégration cool, l’assimilation forcée, sont des rêves éveillés, tous parents, de Terra Nova à l’actuelle direction du FN. Du délire, de l’alcool idéologique pur, contre l’histoire, contre les faits, contre l’expérience du peuple.
Lorsque Marine Le Pen censure les propos d’Aymeric Chauprade, qui relèvent du simple bon sens, elle est, comme toute la classe politique – ou plutôt politicienne – dans le déni de réalité. Elle défend une certaine ”idéologie française”, exactement la même que celle de Manuel Valls (s’en rend-elle compte ?) Cette idéologie – qui s’exprime chez Renan – part du principe utopique qu’une Nation n’est pas ethnique mais purement politique. C’est l’héritage de l’extrémisme cosmopolite de la Révolution. À l’époque, cette idée était innocente et gratuite puisque l’immigration n’existait pas. L’islam a été toujours été l’ennemi de la civilisation européenne, depuis le VIIe siècle, mais il n’est pas le danger majeur, s’il est exclu de l’aire européenne. Le danger majeur, c’est l’immigration de masse qui colonise et submerge, c’est si l’islam finit par devenir majoritaire chez nous. Un islam très minoritaire ne pose aucun problème. Mais un islam radicalisé (qui retrouve ses véritables racines) avec une base démographique en constante augmentation débouchera nécessairement sur la guerre civile. C’est cette évidence que le peuple sent et que l’oligarchie refuse de voir. Exactement comme l’aristocratie romaine des IVe et Ve siècle qui fermait les yeux sur les faits, qui allaient aboutir à l’effondrement de leur civilisation.
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vendredi, 23 janvier 2015
Les veaux sont des Français comme les autres...
Saint-Martial-le-Vieux n’est pas seulement le milieu de nulle part, c’est aussi le centre du monde. C’est le laboratoire du futur. « Les Français sont des veaux », disait de Gaulle. À Saint-Martial, on va vous montrer comment les traiter.
Élevage hors-sol, mort halal : c’est exactement le programme remplaciste pour la patrie.
La première partie est à peu près réalisée : si élevage est un trop joli mot pour désigner le sort promis aux veaux de Saint-Martial (confection industrielle de barbaque ou chosification du vivant seraient plus exactes), éducation est pareillement trop flatteur pour désigner ce que prodigue notre système scolaire. Depuis trente ou quarante ans, les pauvres petits Français sont élevés hors-sol eux aussi, ils ne goûtent jamais à l’herbe de l’histoire ni n’aperçoivent le ciel de la littérature. En ce sens, pour les rejetons d’un peuple éminemment historique et par excellence littéraire, la Grande Déculturation à l’œuvre est en même temps, comme pour les veaux de l’usine à veaux, une Grande Dénaturation.
L’usine à veaux scolaire ne se soucie plus de la saveur régionale ou nationale de ses produits, elle ne prétend plus s’occuper de culture et moins encore de nature, notion dangereusement proche de concepts aussi périlleux que l’origine, voire l’essence ou la maudite race. Dans l’effondrement général de la transmission, elle ne met plus son point d’honneur qu’à l’enseignement d’une seule valeur, mais sur celle-là elle se montre intraitable : j’ai nommé l’antiracisme, géniale appellation publicitaire pour couvrir le remplacisme, un terme beaucoup moins vendable et vendeur pour désigner la disposition à être remplaçable, l’impatience d’être remplacé. Chez les veaux, nos infortunés modèles, il s’agit d’un consentement industriellement incorporé à être mangé, de préférence au Maghreb, puisqu’il semble que le marché soit là, pour eux aussi.
Le système fonctionne à merveille, on vient d’en avoir la démonstration éclatante. Récapitulons.
Les caricaturistes d’un affreux journal qui a construit toute son image sur l’idiote transgression et sur la répudiation emphatique de tout toilet training sont effroyablement massacrés en plein Paris, ainsi que quelques autres victimes soigneusement choisies. Les meurtriers revendiquent hautement leur appartenance à une religion et à une civilisation qui sont en train, de moins en moins insidieusement, de façon de plus en plus ouvertement revendiquée, de coloniser la France et l’Europe. Dans un monde logique, dans un monde d’avant la chosification des veaux et la vitellisation des citoyens, on aurait pu s’attendre à un spasme de refus de ce qui survient. Rien de tel : grâce aux merveilleux effets de l’industrie de l’hébétude, de la production remplaciste de masse de remplacés consentants, les Français descendent par millions dans la rue pour bien signifier leur attachement au Grand Remplacement. C’est le vivre ensemble qui les tue, ils marchent pour crier leur goût du vivre ensemble. Leur vrai slogan n’est pas Je suis Charlie mais, en hommage à Bossuet, À bas les effets, vive les causes !
Trois jours plus tard, ils se ruent en plus grand nombre encore pour s’arracher un journal à demi-mort avant les meurtres, ragaillardi par la tragédie, et qui n’a jamais fait que souiller tout ce qu’ils ont pu être d’un peu grand quand ils étaient encore un peuple.
Mais le meilleur est pour la fin et montre à quel point l’usine à veaux est efficace.
Le roi des veaux n’était pas très populaire, avant le drame : certains veaux commençaient même à avoir des doutes sur les fins dernières de ces chaînes de fabrication qu’il vantait en toute occasion. Or, extraordinairement, les premières morts halal s’abattant sur eux ne les convainquent que d’une chose : qu’il faut soutenir l’industrie du veau, témoigner leur attachement à leurs chefs et faire un triomphe au directeur de l’usine. La cote de popularité de François Hollande fait un bond de vingt points.
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jeudi, 22 janvier 2015
AFFAIRE CHARLIE : DISSENSIONS AU SEIN DE L'OTAN
Michel Lhomme
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L'ambiance au sein de l’OTAN mais aussi à Washington serait très vive sur les attentats liés à l’Affaire Charlie Hebdo. Des personnalités turques de premier plan viennent de jeter de l'huile sur le feu en accusant le Mossad israélien d'être les instigateurs des attentats. « Le Mossad est derrière les attentats de Paris », c'est ce qu'a en effet ouvertement déclaré le maire d'Ankara (AKP), Melih Gokcek. Ce n'est ni un excité, ni un complotiste mais une personnalité turque de premier plan, de la majorité islamo-conservatrice du président Erdogan. Il en a donné l'explication et lié les attentats survenus en France « à la reconnaissance de l’Etat palestinien».
Effectivement, si c'était le cas, il ne s'agissait pas de faire remonter la côte de popularité de François Hollande dont tout le monde à l'étranger se contrefout. Un autre notable turc, Ali Sahin, membre du Parlement turc et porte-parole du parti AKP a pour sa part indiqué qu’il soupçonnait que ces massacres aient été commis dans le but de « blâmer les musulmans et l’Islam». En Inde, le principal journal télévisé d'investigation , DNA , le plus regardé par des millions de téléspectateurs a exposé les deux versions officielles et non officielles des attentats du 7 janvier donnant particulièrement du relief au fait que les terroristes auraient pu être arrêtés vivants. Alors, s'agissait-il de donner ces victimes expiatoires à l'opinion publique ? Le plus surprenant dans ce journal indien mais on retrouve aussi la même chose dans des journaux latino-américains, c'est l'attention qui a été apporté par nos confrères étrangers au « suicide » du numéro 2 de la PJ de Limoges, Helric Fredou qui enquêtait sur Charlie hebdo. Ce commissaire était auparavant en poste dans la même circonscription que le Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve qu'il avait longuement côtoyé dans sa fonction de commissaire central à Cherbourg...
En Russie, Komsomolskaya Pravda était un des rares journaux du pays à faire sa une avec une photo en pleine page de la marche républicaine du dimanche. Et ce titre, inscrit en rouge: "L'attentat à Paris a-t-il été organisé par les Américains?".
Enfin à Washington, le ministre américain de la Justice Eric Holder a déclaré qu’il n’y avait pas d’information crédible attestant qu’Al-Qaïda ou que l’EI soient derrière les attentats de Paris : « A ce stade, nous n’avons pas d’information crédible qui puisse nous permettre de déterminer quelle organisation est responsable de ces attaques », a déclaré le ministre sur la chaîne de télévision américaine ABC. Le général Martin Dempsey, plus haut gradé américain, a également estimé dimanche sur la chaîne Fox News que le lien démontrant qu’Al-Qaïda avait pu conduire l’attaque contre le magazine satirique français Charlie Hebdo n’avait pas été établi. « Les frères Kouachi, accusés d’être les auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, étaient inspirés d’une certaine façon. Ils n’étaient pas auto-radicalisés (…) il y a une indication que l’un d’entre eux avait reçu un entraînement au Yémen. Mais s’agissant de savoir si (l’attentat) était conduit par Al Qaïda, je ne pense pas que le lien soit établi », a déclaré le général Dempsey. Rappelons qu'officiellement, l’un des frères Kouachi, Chérif, s’était revendiqué d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), tandis que l’auteur présumé de la prise d’otages de la porte de Vincennes Amedy Coulibaly s’était réclamé de l’EI.
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mercredi, 21 janvier 2015
Keine Schweine in Kinderbüchern
Werden bald auch Sparschweine wegen Muslimen verboten?
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Die politische Korrektheit in Großbritannien nimmt immer befremdlichere Formen an. So hat etwa der Verlag Oxford University Press die Anordnung gegeben, dass in den von ihm herausgegebenen Kinderbüchern keine Abbildungen von Schweinen mehr vorkommen sollen. Grund dafür: Muslime könnten sich durch die Darstellung von Schweinen in ihrer kulturellen und religiösen Befindlichkeit gestört fühlen.
Oxford University Press macht dadurch einen Kniefall vor der wachsenden Zahl an Islamisten, die sich in der britischen Öffentlichkeit immer unverschämter mit ihrem Hegemonialanspruch zu Wort melden.
Schweinefleischverbot in vielen Schulen durchgesetzt
Die Verbannung von Schweine-Abbildungen ist nur ein weiterer Schritt der Appeasement-Politik vor Muslimen. Bereits seit Jahren terrorisieren muslimische Eltern die Schulerhalter quer durch ganz Großbritannien mit der Forderung, Schweinefleischgerichte von den Speiseplänen zu streichen. Viele Schulen haben diesen Forderungen bereits entsprochen. So gibt es auch für die eigenen britischen Kinder kein Schweineschnitzel mehr auf dem Mittagsteller.
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Houellebecq: interview pour "La Nacion"
Sylvain Bourmeau
Ex: http://metamag.fr
L’auteur des “particules élémentaires” a, de nouveau, mis le doigt dans la plaie, avec un livre de fiction qui aborde le futur de la France et le rôle de l’Islam. Soumission, son sixième roman, se déroule en 2022. La France vit dans la peur. Le pays est agité à cause de mystérieux problèmes. Les médias, volontairement, occultent la violence urbaine quotidienne. Tout est étouffé, le public est laissé dans l’obscurité et, en quelques mois, le chef d’un parti musulman récemment crée est élu président. La nuit du 5 juin, lors d’une segonde élection, la première ayant été annulée pour fraude caractérisée, Mohammed Ben Abbes sort vainqueur face à Marine Le Pen grâce à l’appui tant de la gauche que de la droiteLe lendemain, les femmes abandonnent les vêtements occidentaux. La majorité commence par utiliser de grandes tuniques de coton au-dessus de leurs pantalons ; réagissant positivement aux indications du gouvernement, elles quittent massivement leurs emplois. Le chômage masculin baisse rapidement du jour au lendemain. Dans les quartiers autrefois dangereux les crimes deviennent rares. Les universités adoptent la référence islamique. Les professeurs qui ne se convertissent pas en signe de soumission au nouveau régime n’ont d’autre possibilité que la retraite anticipée.
La Naciòn : Pourquoi l’avez vous écrit ?
Michel Houellebecq :Pour diverses raisons. En premier lieu, c’est tout simplement mon travail, quoique le mot ne me plaise pas. J’ai observé de grands changements lorsque je suis revenu m’installer en France, quoique ces changements ne soient pas spécifiquement français mais occidentaux en général. La seconde raison est que mon athéisme n’a pas survécu à la quantité de morts auxquels j’ai été confronté. De fait, cela a commencé à me paraître insoutenable.
La mort de votre chien, de vos parents ?
Oui, ce furent beaucoup de choses en peu de temps. Un élément est peut-être que, contrairement à ce que je pensais, jamais je ne fus totalement athée. J’étais agnostique. Normalement, ce qualificatif sert de paravent à l’athéisme, mais cela ne me paraît pas être exact dans mon cas. Au vu de tout ce que je sais aujourd’hui, lorsque je réexamine la question de l’existence ou non d’un créateur, d’un ordre cosmique, ce genre de choses, je me rends compte que ma seule certitude est de ne pas avoir de réponse.
Comment définiriez-vous ce roman ?
L’expression de politique fiction n’est pas mal. Je ne pense pas avoir lu beaucoup de romans du même type, parfois j’en ai lu, mais plus dans la littérature anglaise que française.
A quelles œuvres pensez-vous ?
A certains livres de Conrad ou de John Buchan. A des ouvrages plus récents aussi, des thrillers, mais pas aussi bons. Un thriller peut se dérouler dans un cadre politique, pas seulement dans le monde des affaires. Mais il existe une troisième raison à la rédaction de ce roman : j’aimais la manière dont il débutait. J’écrivis la première partie, jusqu’à la page 26, d’un trait. Je la trouvais très convaincante, car il m’est très facile d’imaginer un étudiant rencontrant un ami dans le personnage de Huysmans auquel il dédie alors sa vie. Cela ne m’est pas arrivé. J’ai lu Huysmans beaucoup plus tard, lorsque j’avais quasiment 35 ans je crois, mais vraiment il m’aurait beaucoup plu de le lire. Je crois qu’il aurait été pour moi un véritable ami. De sorte qu’après avoir rédigé ces 26 pages, je n’ai plus rien fait de quelques temps. C’était en janvier 2013 et j’ai repris le texte cet été. Mais à l’origine le projet était différent. Il n’allait pas s’appeler Soumission ; le premier titre était La Conversion. Dans le projet originel, le narrateur se convertissait aussi mais au Catholicisme. Ce qui signifie qu’un siècle après Huysmans, il suivait la même voie, puisque Huysmans abandonne le naturalisme pour devenir catholique. Mais j’ai été incapable de réaliser le projet.
Pourquoi ?
Ça ne collait pas. Selon moi, la scène essentielle du livre se trouve au moment où le narrateur jette un œil à la Vierge Noire de Rocamadour, ressent un pouvoir spirituel, un peu comme des vagues, et soudain elle disparaît dans le passé et lui retourne au parking, seul et désespéré.
Le livre est-il un roman satirique ?
Non. Sincèrement, il est possible qu’une petite partie du livre se moque des journalistes politiques et des hommes politiques aussi. Mais les personnages principaux ne sont pas ridiculisés.
D’où tenez-vous l’idée d’une élection présidentielle en 2022 dont les protagonistes seraient Marine Le Pen et le chef d’un parti musulman ?
Marine Le Pen me paraît une candidate plausible pour 2022 et peut-être même pour 2017. Le parti musulman c’est différent. Là se trouve le noyau dur du problème, là se trouve la vérité. J’ai essayé de me placer du point de vue d’un musulman et me suis rendu compte qu’ils étaient dans une situation totalement schizophrénique. En général, les musulmans ne s’intéressent pas aux thèmes économiques. Leurs préoccupations sont plutôt sociétales. Sur ces questions ils se situent très loin de la gauche et des verts. Il suffit de penser au mariage homosexuel pour comprendre ce que je veux dire. Mais cela s’applique à une grande quantité d’autres thèmes. On ne voit pas non plus de raisons pour qu’ils votent en faveur de la droite, ou de l’extrême droite qui n’en veut pas. Aussi, lorsqu’un musulman veut voter, qu’est-il censé devoir faire ? La vérité est qu’il se trouve dans une situation impossible. Il n’a aucune représentation. Ce serait une erreur de dire que sa religion n’a aucune conséquence politique. En réalité il y en a. Il y en a aussi pour les catholiques même si ces derniers ont été plus ou moins marginalisés. Pour toutes ces raisons il me paraît que l’idée d’un parti musulman est très réaliste.
Mais de là à imaginer qu’un parti de ce type puisse être en mesure de gagner des élections présidentielles dans 7 ans…
Je suis d’accord, ce n’est pas très réaliste. Pour deux raisons, en réalité. D’abord, et cela est le plus difficile à imaginer, les musulmans devraient apprendre à s’entendre entre eux. Pour cela, il faudrait quelqu’un d’extrêmement intelligent et doté d’un immense talent politique, qualités que je prête à mon personnage Ben Abbes. Mais un talent extraordinaire, par définition, est rare. Et même en supposant que ce personnage existât et que le parti montât en puissance, cela demanderait plus de 7 ans. Si on observe l’action des frères musulmans, on constate des réseaux régionaux, des œuvres sociales, des centres culturels, des lieux de prière, des centres de vacances, des services de soins, quelque chose qui ressemble à ce qu’avait fait le parti communiste. Je dirais que dans un pays où la pauvreté se répand, ce parti pourrait attirer des gens au-delà du musulman “moyen” si je peux l’appeler ainsi, puisqu’en réalité il n’existe pas aujourd’hui de musulman moyen depuis qu’on observe la conversion à l’Islam de personnes qui ne sont pas d’origine nord-africaine. Mais un processus de ce type demanderait plusieurs décennies. Le sensationalisme des médias joue en réalité un rôle négatif. Par exemple, ils ont aimé l’histoire du "type" qui vivait dans un village de Normandie, qui était “de souche”, qui ne venait pas d’une famille décomposée et qui s’est converti puis est parti en Syrie pour participer à la guerre sainte. Il est raisonnable de penser que pour chaque "type" qui se comporte ainsi il s’en trouve des douzaines d’autres qui ne font rien de semblable. Après tout, on ne fait pas la guerre sainte pour s’amuser, cela ne concerne que les individus qui sont suffisamment motivés pour exercer la violence, ce qui signifie qu’il s’agit simplement d’une minorité.
On pourrait aussi prétendre que ce qui les intéresse n’est pas la conversion mais le fait d’aller en Syrie.
Je ne suis pas d’accord. Je crois qu’un Dieu est nécessaire et que le retour de la religion n’est pas un slogan mais une réalité qui progresse clairement.
Cette hypothèse est fondamentale pour le livre, mais on sait que de nombreux “chercheurs” la dédaignent depuis des années, affirmant avoir démontré que nous assistons en réalité a une sécularisation progressive de l’Islam et que la violence et la radicalisation doivent s’analyser comme les derniers instants de l’islamisme. C’est le type d’affirmation que l’on trouve chez Olivier Roy et chez d’autres individus qui s’intéressent à cette question depuis plus de 20 ans.
Ce n’est pas ce que j’ai observé, quoi qu’en Amérique du Nord et du Sud l’islam ait moins prospéré que les sectes évangélistes. Ce n’est pas un phénomène français, c’est global. Je ne connais pas le cas de l’Asie, mais celui de l’Afrique est intéressant car il y a là deux puissantes religions en progrés : le christianisme évangélique et l’islam. Sur beaucoup de points je reste un disciple d’Auguste Comte et ne crois pas qu’une société puisse survivre sans religion.
Mais pourquoi avoir pris la décision de raconter ces choses d’une manière dramatique tant exagérée tout en reconnaissant que la thèse d’un président musulman en 2022 est peu réaliste ?
Cela doit être mon côté production pour un marché de masses, ma dimension Thriller.
Vous ne l’appelleriez-pas votre côté Eric Zemmour ?
Je ne sais pas, je n’ai pas lu son livre
Lui et quelques autres écrivains se recoupent, malgré leurs différences, et décrivent une France contemporaine qui me paraît fantaisiste, dans laquelle la menace de l’Islam se resserre sur la société française. Cela constitue aussi un de vos principaux éléments. La trame de votre roman, me semble-t-il, l’accepte comme hypothèse et promeut une description de la France contemporaine semblable à celle qui ressort du travail de ces intellectuels.
Je ne sais pas, je connais seulement le titre du livre de Zemmour [ Le Suicide français ] et cela ne correspond pas du tout à ma manière de voir. Je ne crois pas que l’on assiste au suicide de la France. Je crois que ce à quoi l’on assiste est pratiquement le contraire. L’Europe se suicide mais, au milieu de l’Europe, la France tente désespérément de survivre. C’est quasi l’unique pays qui lutte pour survivre, le seul dont la démographie lui permette de survivre. Le suicide a une cause démographique. C’est la meilleure manière de se suicider et la plus efficace. Justement, la France ne se suicide absolument pas. Je dirai même que la conversion est un signal d’espérance, et non une menace. Cela dit, il ne me semble pas que les personnes se convertissent pour des raisons sociales ; les raisons de se convertir sont plus profondes, y compris le fait que mon livre me contredise légèrement, puisque Huysmans reste le paradigme de l’homme qui se convertit pour des raisons purement esthétiques. En réalité, les questions qui préoccupent Pascal laissent Huysmans de marbre. Il ne les mentionne jamais. Cela me coûte même d’imaginer un esthète de ce type. Pour lui, la beauté était la preuve. La beauté d’une rime, d’un tableau, de la musique prouvait l’existence de Dieu.
Cela nous ramène à la question du suicide, étant donné que Baudelaire a déclaré à propos de Hysmans que le seul choix à sa portée était le suicide ou la conversion.
Non, celui qui a émis ce commentaire est Barbey d’Aurevilly, et cela avait du sens, surtout après avoir lu À rebours. Je l’ai relu avec attention et, finalement, si, il est chrétien. C’est troublant.
Pour reprendre le problème de vos exagérations peu réalistes, vous décrivez dans le roman, sous une forme vague et floue, divers phénomènes mondiaux, cependant le lecteur ne sait jamais exactement ce qu’ils sont. Cela nous entraîne dans le monde de la fantaisie, n’est-ce-pas ? vers la politique de la terreur.
Oui, peut-être. Oui, le livre possède un côté terrible. J’utilise les tactiques de l’angoisse.
Comme celle qui consiste à imaginer une situation où l’Islam s’empare du pays ?
En réalité, on ne sait pas avec clarté de quoi on devrait avoir peur, si ce sont des autochtones ou des musulmans. J’ai laissé la question ouverte.
Est-ce que vous vous êtes demandé quel pourrait être l’effet d’un roman construit sur cette hypothèse ?
Néant. Absolument aucun effet.
Vous ne croyez pas qu’il va conforter l’image d’une France que je viens de décrire, celle où l’islam est suspendu sur notre tête comme une épée de Damoclés, comme la possibilité la plus horrible?
De toutes manières les médias ne parlent pas d’autres choses, ils ne pourraient pas en parler plus. Il est impossible de parler de cela plus qu’ils ne le font, de telle sorte que mon livre n’aura aucun effet.
Vous n’avez pas envie d’écrire sur un autre thème afin de ne pas vous joindre à la meute ?
Non, une partie de mon travail consiste à parler de ce dont tout le monde parle, objectivement. J’appartiens à mon époque.
Vous prétendez dans votre roman que les intellectuels français cherchent à éviter de se sentir responsables, mais vous êtes-vous demandé quelle était votre responsabilité comme écrivain ?
Mais je ne suis pas un intellectuel. Je ne prends pas parti et ne défends aucun régime. Je renonce à quelque responsabilité que ce soit, je réclame l’irresponsabilité totale, sauf lorsque je donne mon opinion sur la littérature, alors oui je m’engage comme critique littéraire. Mais ce sont les essais qui changent le monde.
Les romans non ?
Bien sûr que non. Quoique je soupçonne le livre de Zemmour d’être réellement trop long. Je crois que le Capital de Marx est bien trop long. En réalité, ce qui s’est lu et a changé le monde, c’est le Manifeste Communiste. Rousseau a changé le monde, parfois il sait comment toucher directement les points clefs. C’est simple. Si vous voulez changer le monde, il faut dire comment il est réellement et ce qu’il convient de faire pour le changer. On ne peut se perdre en considérations romanesques. C’est inefficace.
Mais il ne manquerait plus que je dise comment utiliser un roman en tant qu’instrument épistémologique. Ce fut le thème de “La carte et le territoire”. Dans ce livre vous avez adopté des catégories pour décrire, des oppositions, qui sont plus que douteuses. C’est le type de catégories employées par les éditeurs de Causeur, par Alain Finkielkraut, Eric Zemmour ou Renaud Camus. Par exemple, l’opposition entre l’antiracisme et le sécularisme.
On ne peut nier qu’il y ait là une contradiction.
Je ne la vois pas. Au contraire, les mêmes personnes sont souvent à la fois antiracistes militantes et ferventes défenseurs du sécularisme, les deux plongeant leurs racines dans les lumières.
Voyez, les lumières sont mortes, qu’elles reposent en paix. Un exemple parlant ? La candidate de gauche du parti de Besancenot portait le voile. Voilà une contradiction. Mais seuls les musulmans sont en réalité dans une situation schizophrénique. Au niveau des valeurs, les musulmans ont plus de point commun avec la droite qu’avec la gauche. L’opposition est bien plus fondamentale entre un musulman et un athée qu’entre un musulman et un catholique. Cela me paraît évident.
Mais je ne comprends pas le lien avec le racisme.
Tout simplement parce qu’il n’y en a pas. Si on parle objectivement, il n’y en a pas. Quand je suis passé en jugement pour racisme et que finalement j’ai été acquitté, il y a maintenant une dizaine d’années, le juge a correctement conclus que la religion musulmane n’est pas un attribut racial. Cela, aujourd’hui, est devenu plus évident. De telle sorte que la portée du mot racisme a été étendue pour inventer le délit d’islamophobie.
Peut-être le mot était-il mal choisi, mais il existe des manières de stigmatiser des groupes ou des catégories de personnes, qui sont des formes de racisme.
Non, l’islamophobie n’est pas une forme de racisme. Si quelque chose est devenu évident aujourd’hui, c’est bien cela.
L’islamophobie sert d’écran à un type de racisme qui ne peut plus s’exprimer aujourd’hui à cause de la loi.
Je crois que c’est faux. Tout simplement. Je ne suis pas d’accord.
Vous utilisez une autre dichotomie douteuse, l’opposition entre l’antisémitisme et le racisme, quand en réalité nous pouvons déceler diverses époques durant lesquelles les deux choses étaient liées.
Je crois que l’antisémitisme n’a rien à voir avec le racisme. Il se trouve que je cherche à comprendre l’antisémitisme depuis longtemps. A première vue, on est tenté de le relier au racisme. Mais de quel racisme parlons-nous lorsqu’une personne ne peut pas deviner si quelqu’un est juif ou ne l’est pas parce que la différence est invisible ? Le racisme est plus élémentaire que tout cela, il s’agit d’une différence de couleur de peau.
Non, parce que le racisme culturel existe depuis longtemps chez nous.
Mais alors vous demandez aux mots de signifier des choses qu’ils ne veulent pas dire. Le racisme est simplement le fait qu’une personne ne nous plaise pas parce qu’elle appartient à une autre race, parce qu’elle n’a pas la même couleur de peau, ou les mêmes traits, etc. On ne peut élargir le mot pour lui donner une autre signification.
Mais puisque du point de vue biologique les races n’existent pas, le racisme est nécessairement culturel.
Mais le racisme existe, apparemment, de partout. Il est évident qu’il a existé depuis le moment où les races ont commencé à se mélanger. Soyez honnête! Vous savez très bien qu’un raciste est quelqu’un qui n’apprécie pas une autre personne parce qu’elle a la peau noire ou une tête d’arabe. Le racisme c’est cela.
Ou à cause de ses valeurs ou de sa culture.
Non, c’est un problème différent. Désolé.
Parce qu’il est polygame par exemple.
Ah mais quelqu’un peut-être scandalisé par la polygamie sans être raciste du tout. Cela doit être le cas de beaucoup de gens qui ne sont pas du tout racistes. Mais revenons à l’antisémitisme car nous avons dévié. Puisque personne n’a jamais pu deviner si quelqu’un est juif à partir de son aspect ou de son mode de vie, étant donné que lorsque l’antisémitisme s’est développé, peu de juifs menaient une vie réellement juive, que pourrait signifier l’antisémitisme? Ce n’est pas une forme de racisme. Tout ce qu’il faut faire, c’est lire les textes pour se rendre compte que l’antisémitisme n’est rien de plus qu’une théorie de la conspiration : des gens dans la coulisse sont responsables de toutes les difficultés du monde, ils conspirent contre nous, il y a un intrus parmi nous. Si le monde va mal c’est à cause des juifs, à cause des banques juives. C’est une théorie de la conspiration.
Mais dans le roman Soumission, n’y-a-t-il pas une théorie de la conspiration, l’idée qu’une “grande substitution” est à l’œuvre, que les musulmans sont en voie de s’emparer du pouvoir ?
Je ne connais pas bien cette théorie de “la grande substitution”, mais j’accepte qu’elle ait une relation avec la race. Alors que mon livre ne parle pas d’immigration. Ce n’est pas le thème.
Ce n’est pas nécessairement racial, cela peut être religieux. Dans ce cas, votre livre décrit le remplacement du catholicisme par l’Islam.
Non. Mon livre décrit la destruction de la philosophie héritée des lumières, qui n’a plus de sens pour personne, ou seulement pour une poignée. Le catholicisme cependant, ne va pas mal du tout. Je maintiens qu’une alliance entre les catholiques et les musulmans est possible. On l’a déjà vu dans le passé. Cela pourrait se répéter.
Vous êtes devenu agnostique. Pouvez-vous observer ce qui se passe avec plaisir et voir comment est détruite la philosophie des Lumières?
Oui. Cela doit arriver un jour ou l’autre et il se pourrait bien que ce soit maintenant. En ce sens aussi je suis Comtien. Nous nous trouvons dans ce qu’il appelait l’étape métaphysique, laquelle a commencé au Moyen Âge, et son émergence a détruit la phase précédente. En elle même, la philosophie des Lumières ne peut rien produire, uniquement du vide et du malheur. De telle sorte que oui, je suis hostile à la philosophie des lumières, cela doit être bien clair.
Pourquoi avez-vous choisi le monde universitaire comme cadre de votre roman? Parce qu’il incarne les Lumières ?
Je ne sais pas vraiment. La vérité est que je voulais qu’il existât une seconde histoire dans l’histoire, assez importante, et qui se pencherait sur Huysmans. Ainsi m’est venue l’idée de mettre en scène un universitaire.
Vous saviez, depuis le début, que vous écririez ce roman à la première personne ?
Oui, parce que c’était un jeu avec Huysmans. Il en fut ainsi depuis le début.
Une nouvelle fois, vous avez mis en scène un personnage qui est en partie un autoportrait. Pas totalement, bien sûr, mais on trouve par exemple la mort de vos parents.
Oui, j’ai utilisé certains éléments, quoique les détails soient très différents. Mes personnages principaux ne sont jamais des autoportraits, mais toujours des projections. Par exemple : Si j’avais lu Huysmans jeune, et que j’eusse étudié la littérature et choisi la carrière de professeur? J’imagine des vies que je n’ai pas vécu.
Tout en permettant que des faits réels s’insèrent dans les vies fictives.
.J’utilise des faits qui m’ont affecté dans la vie réelle, oui. Mais chaque fois je les transpose. Dans ce livre, ce qui reste de la réalité est l’élément théorique (la mort du père) mais tous les détails sont différents. Mon père était très différent du personnage du roman, sa mort n’est pas du tout survenue ainsi. La vie me donne seulement les idées de base.
En écrivant ce roman avez-vous eu la sensation d’être une Cassandre, un prophète de la catastrophe?
Réellement, ce livre ne peut être décrit comme étant une prédiction pessimiste. A la fin, les choses ne se terminent réellement pas si mal.
Elles ne se terminent pas si mal pour les hommes, mais pas pour les femmes.
Oui, c’est un problème très différent. Cependant, je considère que le projet de reconstruire l’Empire romain n’est pas si stupide ; si cela réoriente l’Europe vers le Sud alors tout commence à acquérir un certain sens, même si en ce moment il n’y en a aucun. Politiquement, on peut même se réjouir de ce changement ; en réalité il n’y a aucune catastrophe.
Cependant le roman apparaît particulièrement triste.
Oui, il y a une profonde tristesse sous-jacente. Mon opinion est que l’ambiguïté culmine dans la dernière phrase “il n’y aurait aucune raison pour garder le deuil”. En réalité, on pourrait terminer le livre en ressentant exactement le contraire. Le personnage a deux bonnes raisons pour garder le deuil : Myriam et la Vierge Noire. Mais finalement il ne les regrette pas. Le roman baigne dans la tristesse sous la forme d’une ambiance de résignation.
Comment situez-vous ce roman par rapport à vos autres livres ?
On pourrait dire que j’ai réalisé des choses que je voulais faire depuis longtemps, des choses que je n’avais jamais réalisées avant. Par exemple, mettre en scène un personnage très important que jamais personne ne voit, comme Ben Abbes. Aussi, il me paraît que la fin de l’histoire d’amour est la plus triste que j’aie jamais écrite, quoique ce soit la plus banale : les yeux ne voient plus, le cœur ne sent plus rien. Ils avaient des sentiments. De manière générale, la sensation d’entropie est beaucoup plus forte que dans mes autres livres. On y trouve un côté sombre, crépusculaire qui explique la tristesse du ton. Par exemple, si le catholicisme ne fonctionne plus c’est parce qu’il a porté tous ses fruits, et paraît désormais lié au passé ; il s’est vaincu lui même. L’islam est une image du futur. Pourquoi l’idée de Nation s’est-elle épuisée? Parce qu’on a abusé d’elle durant trop de temps.
On ne trouve là aucun trait de romantisme, et encore moins de lyrisme. Nous sommes entrés en décadence.
C’est exact. Le fait d’avoir commencé avec Huysmans doit avoir une relation avec cela. Huysmans ne pouvait pas revenir au romantisme, mais il lui restait la possibilité de se convertir au catholicisme. Le point de contact le plus clair avec mes autres livres est que la religion, quelle qu’elle soit, est nécessaire. Cette idée apparaît dans beaucoup de mes livres. Dans celui-ci aussi sauf que cette fois il s’agit d’une religion existante.
Quelle est la place de l’humour dans ce livre ?
On trouve des personnages comiques par-ci par-là. Je dirais qu’en réalité c’est comme d’habitude, on y trouve le même nombre de personnages ridicules.
Nous n’avons pas beaucoup parlé des femmes. Une de fois de plus, vous serez critiqué sur ce point.
Evidemment, le livre ne plaira pas à une féministe. Mais je ne peux rien y faire.
Cependant, vous fûtes surpris que les lecteurs eussent qualifié de misogyne “Extension du domaine de la lutte”. Votre nouveau roman ne va pas améliorer les choses.
Je continue de penser que je ne suis pas misogyne. De toutes manières, je dirais que cela n’a aucune importance. Il se peut cependant que les gens ne soient pas content de ma démonstration, puisque je montre que le féminisme est condamné par la démographie. De sorte que l’idée sous-jacente, qui pourrait vraiment déplaire, est que l’idéologie importe peu face à la démographie.
Ce livre ne prétend donc pas être une provocation ?
Il accélère l’histoire; mais non, on ne peut pas dire qu’il soit une provocation, si ce terme signifie que l’on dit des choses considérées comme incertaines seulement pour énerver les gens. Je condense une évolution qui me paraît réaliste.
Pendant que vous écriviez ou relisiez le livre, avez-vous anticipé quelques réactions possibles lors de sa publication ?
Je suis totalement incapable de prévoir ces choses là.
Certains pourraient être surpris de votre nouvelle orientation puisque le livre précédent fut accueilli triomphalement ce qui réduisit au silence vos critiques.
La réponse correcte est que, franchement, je ne l’ai pas choisie. Le livre commença avec une conversion au catholicisme qui eut dû se faire mais ne se fit pas.
N’y-a-t-il pas quelque chose de désespéré dans ce processus, que vous n’avez pas réellement choisi?
Le désespoir provient du fait que l’on abandonne une civilisation très ancienne. Mais finalement le Coran me semble meilleur que ce que je pensais, maintenant que je l’ai relu - ou plutôt lu - La conclusion évidente est que les djihadistes sont de mauvais musulmans. Obligatoirement, comme dans tout livre religieux, une certaine latitude est laissée à l’interprétation. Mais une lecture honnête devrait conclure qu’en général l’agression par la guerre sainte n’est pas approuvée, seule la prière est valide. On peut donc dire que j’ai changé d’opinion. Pour cela je ne sens pas que j’écris à partir d’une peur. Je sens plutôt que l’on peut se préparer peu à peu. Les féministes ne pourront pas le faire, s’il faut absolument être honnête. Mais moi et beaucoup d’autres si, nous pourrons.
On pourrait remplacer le mot féministes pour celui de femmes, non ?
Non, on ne peut pas remplacer le mot féministes par celui de femmes. Vraiment pas. Je montre clairement que les femmes aussi peuvent se convertir.
Texte traduit par notre collaborateur Auran Derien
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Un fluide vraiment glacial...

Le magazine de bandes dessinées humoristiques Fluide Glacial pensait s’être mis à l’abri de toute accusation de surenchère nauséabonde en abandonnant son numéro spécial « Couscous jambon ». Compte tenu des événements, la rédaction a estimé, sans doute avec raison, qu’il était préférable de reporter son plat du jour à une date ultérieure. Les risques de troubles gastriques au sein de la communauté musulmane étaient trop grands, l’attentat culinaire trop violent… Et puis, a-t-on le droit de caricaturer un jambon trônant au beau milieu d’un plat de semoule ? N’y a-t-il pas là une atteinte grave à l’image du cochon que bien des Auvergnats vénèrent ? L’auvergnatophobie ajoutée à l’islamophobie plaçait le magazine en situation de cumulard de la haine… Situation intenable.
C’est donc en toute innocence que la rédaction dudit Fluide glacial changea son fusil d’épaule pour une couverture genre « parlons-d’autre-chose » titrée : « Péril jaune, et si c’était trop tard ? » En illustration de cette question digne d’un Valeurs actuelles, le dessin représente un Français à béret et moustache tractant un pousse-pousse sur lequel sont assis un Asiatique en tenue coloniale et une blonde pulpeuse visiblement conquise. Dans la rue, assis par terre, un Français SDF demande quelques pièces à l’aide d’une pancarte rédigée en chinois. Le décor est planté. Net et provocateur mais très loin de l’inénarrable prophète et de ses gardes du corps.
« Ouf, on s’en est bien tiré », ont dû penser les rédacteurs du magazine. Répit de courte durée, car ne voilà-t-il pas qu’un journal de la presse officielle chinoise prend ombrage. Dans un éditorial intitulé « La vogue de la liberté d’expression pourrait aggraver les conflits », le quotidien s’insurge. À noter tout d’abord que, pour le journaliste chinois proche du pouvoir, la liberté d’expression est une mode. Comme les mini-jupes, la musique disco ou les scoubidous… Un truc qui passe, une manie amusante mais qui finit par énerver. Le gouvernement chinois, qui est au-dessus des modes, s’immisce dans le débat et profite de cette satire à son encontre pour dénoncer les gribouillis qui osent représenter l’idole des musulmans et, d’une manière générale, la conception européenne de la liberté d’expression. Du dignitaire chinois qui donne des leçons de liberté d’expression… Il ne manque plus que Salvador Dalí pour peindre l’ensemble et nous donner un tableau digne de figurer dans le hall d’entrée du Musée d’art moderne.
Fluide Glacial pensait s’en tirer à bon compte, le voilà à deux doigts d’être classé sinophobe… Le suffixe « phobe » accolé à n’importe quoi ou n’importe qui pourrait suffire à interdire à peu près toute forme d’expression. Un suffixe pratique, le couteau suisse de la censure.
À propos de cette polémique, sur lefigaro.fr, Robert Hue, la barbichette taillée à quatre épingles, réaffirme haut et fort que « Non, décidément non, ce pays n’est pas une dictature ». Venant d’un personnage qui dit approuver les divers discours tapageurs de Manuel Valls, l’affirmation fait froid dans le dos. Un vrai fluide glacial qui s’étend et dégouline de toutes parts…
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mardi, 20 janvier 2015
Je suis Vania
00:05 Publié dans Actualité, Affiches | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, affiche, donbass, ukraine, europe, affaires européennes, politique internationale | |
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