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samedi, 28 mars 2015

Révélations sur les profonds liens financiers entre la Fondation Clinton et les oligarques ukrainiens

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Révélations sur les profonds liens financiers entre la Fondation Clinton et les oligarques ukrainiens

Auteur : Michael Krieger
Ex: http://zejournal.mobi

Incroyables Révélations sur les racines du problème Ukrainien ! Et ça, vous ne le lirez pas dans les médias mainstreams , qui le qualifieront sûrement de « théorie du complot » n’est ce pas, même si c’est donné (en partie) par le Wall Street Journal : demandez vous POURQUOI ! Ce n’est pas sérieux, les médias de masse ne sont plus crédibles : notre force et ce qui fait toute la différence (et elle est de taille), c’est que nous on ne travaille pour aucun intérêt privé, on ne recherche que la Vérité, en ces temps de tromperie universelle…

Révélations sur les profonds liens financiers entre la Fondation Clinton et les oligarques ukrainiens qui ont poussé à resserrer les liens avec l’Union Européenne.

Entre 2009 et 2013, y compris quand Mme Clinton était Secrétaire d’État, la Fondation Clinton a reçu au moins 8,6 millions de dollars de la fondation Victor Pinchuk, selon cette même fondation, basée à Kiev. Elle a été créée par M. Pinchuk dont la fortune provient d’une entreprise de fabrication de tuyaux. Il a effectué deux mandats comme membre élu du parlement ukrainien et est un partisan de liens plus étroits entre l’Ukraine et l’Union Européenne.

En 2008, M. Pinchuk a signé un engagement de 29 millions de dollars sur 5 ans à la Clinton Global Initiative, une aile de la fondation qui coordonne les projets caritatifs et les financements mais qui ne gère pas l’argent. L’engagement portait sur le financement d’un programme de formation des futurs dirigeants ukrainiens et de professionnels « pour moderniser l’Ukraine”, selon la Fondation Clinton. Plusieurs anciens sont les membres actuels du Parlement ukrainien. Les dons réellement versés jusqu’à présent s’élèvent à seulement 1,8 millions de dollars, selon un porte-parole de la Fondation Pinchuk, citant l’impact de la crise financière de 2008.

La Fondation Pinchuk a déclaré que ses dons étaient destinés à contribuer à ce que l’Ukraine devienne “un pays prospère, libre, moderne et basé sur les valeurs européennes”. Elle a déclaré que si M. Pinchuk faisait du lobbying au département d’Etat concernant l’Ukraine, “cela ne pourrait être considéré autrement que comme une bonne chose”. – extrait de l’article du Wall Street Journal : Clinton Charity Tapped Foreign Friends

La première fois que j’ai lu le titre de cet article, j’en ai fait peu de cas. En fait, j’ai presque failli l’ignorer pensant que c’était juste la copie d’un paragraphe précédent que j’avais souligné dans le journal : Hillary Clinton mise à nue partie 2 – la Fondation Clinton a reçu des millions de pays qui financent aussi ISIS.

Heureusement, j’ai décidé de jeter un coup d’oeil et ma mâchoire en est tombée. Bien que le Wall Street Journal n’ait pas insisté sur le lien, j’ai été stupéfait de voir que, de tous les oligarques liés à des gouvernements étrangers qui ont fait don à la Fondation Clinton alors qu’Hillary était Secrétaire d’État, l’Ukraine était en tête de liste.

J’ai trouvé cela étrange mais en poursuivant ma lecture j’ai eu peine à croire à quel point le contributeur principal était lié à l’actuel régime au pouvoir. Considérant qu’il s’agit aujourd’hui du point géopolitique le plus chaud sur la planète, beaucoup, beaucoup de questions restent à être posées.

 

Rappelons également certains des aspects les plus louches du nouveau gouvernement ukrainien en regardant un peu en arrière sur l’article Made in USA – comment le gouvernement ukrainien distribue la citoyenneté afin que des étrangers puissent diriger le pays. En voici quelques extraits :

Des allégations selon lesquelles le nouveau gouvernement en Ukraine et son parlement ne sont rien de plus que des marionnettes occidentales ont constamment circulé depuis le mois de février. Néanmoins, je pense qu’il est très important que la prise de contrôle soit désormais manifeste, indéniable et complètement déclarée. Rien ne prouve ce fait plus clairement que le récent et soudain octroi de la citoyenneté à trois étrangers afin qu’ils puissent occuper des postes de haut niveau au sein du gouvernement.

En haut de la liste est l’américaine Natalie Jaresko qui dirige le fond de capital-investissement Capital Horizon. Elle sera désormais le ministre des finances de l’Ukraine, et je doute fort qu’elle doive payer la taxe d’expatriation sur le revenu (un ensemble de lois pour les riches et puissants, une autre série de lois pour les paysans). Pour le Ministère de l’économie, c’est un banquier d’affaires lituanien, Aivaras Abromavicius, qui prendra les rênes. Le Ministre de la santé sera Alexander Kvitashvili de Géorgie.

Maintenant lisez l’extrait du WSJ qui suit :

La Fondation Clinton a renoncé aux dons de gouvernements étrangers lorsque Hillary Clinton était Secrétaire d’État. Un examen de ses déclarations montre que cela n’a pas empêché la Fondation de lever des millions de dollars d’étrangers ayant des liens avec leurs gouvernements d’origine.

Certains donateurs ont des liens directs avec des gouvernements étrangers. L’un est membre de la famille royale saoudienne. Un autre est un oligarque ukrainien et ancien parlementaire. D’autres sont des personnes ayant des liens étroits avec des gouvernements étrangers qui découlent de leurs activités commerciales privées. Leurs politiques d’intérêts déclarées varient des droits de l’homme jusqu’aux relations États-Unis-Cuba.

Tout compte fait, d’après les documents de la fondation, il y a eu plus d’une douzaine d’étrangers, fondations et entreprises grands donateurs de la Fondation Clinton dans les années suivant la période de 2009 où Mme Clinton était secrétariat d’État, donnant collectivement entre 34 et 68 millions de dollars. Certains donateurs ont également fourni un financement direct à des projets de bienfaisance parrainés par la Fondation, évalué par l’organisme à 60 millions de dollars.

Les bailleurs de fonds étrangers joints par le Wall Street Journal ont déclaré qu’ils ont contribué à la Fondation pour des raisons de bienfaisance, et non pour des raisons politiques.

L’ancien Président Bill Clinton a promis à l’administration Obama que la Fondation n’accepterait pas de dons de gouvernements étrangers tant que son épouse est Secrétaire d’État. L’accord n’impose pas de limites sur les dons de particuliers étrangers ou de sociétés.

Pendant l’activité de Mme Clinton au département d’Etat, M. Schoen, sondeur, était enregistré comme lobbyiste pour M. Pinchuk d’après des documents fédéraux. M. Schoen a déclaré avoir rencontré plusieurs fois, avec M. Pinchuk,  les aides Clinton y compris Melanne Verveer, une ukrainiene-américaine, ainsi qu’un ambassadeur itinérant du département d’Etat pour les questions autour de la place des femmes dans le monde. Le but, d’après M. Schoen, était d’encourager les Etats-Unis à faire pression sur le président ukrainien Viktor Yanukovych afin qu’il libère son prédécesseur alors emprisonné, Yulia Tymoshenko.

M. Schoen a ajouté que son lobbying était sans rapport avec les dons. “Nous ne tentions pas d’utiliser n’importe quel effet de levier ou toute connexion ou quelque chose du genre en relation avec la Fondation”, a-t-il dit.

S’il te plaît Schoen, ne me pisse pas sur la jambe en me disant qu’il pleut.

La Fondation Pinchuk a déclaré que ses dons étaient destinés à contribuer à ce que l’Ukraine devienne “un pays prospère, libre, moderne et basé sur les valeurs européennes”. Elle a déclaré que si M. Pinchuk faisait du lobbying au département d’Etat concernant l’Ukraine, “cela ne pourrait être considéré autrement que comme une bonne chose”.

Oui, bien sur, il suffit de jeter un bref coup d’oeil sur l’Ukraine pour constater à quel point ce fut une chose merveilleuse pour le pays.

Le Royaume d’Arabie Saoudite n’était pas autorisé à donner à la Fondation tant que Mme Clinton était au département d’Etat. Mais plusieurs hommes d’affaires saoudiens de premier plan ont donné des millions.

Victor Dahdaleh, un homme d’affaires de Londres dont la Fondation a contribué entre 1 et 5 millions de dollars, a des liens avec une société d’aluminium appartenant à l’état de Bahreïn. Il a été l’intermédiaire entre l’entreprise d’Etat Aluminium Bahrain B.S.C. et Alcoa World Alumina, qui est majoritairement détenue par Alcoa Inc. L’an dernier, il a été acquitté à Londres sous l’inculpation de corruption de fonctionnaires Bahreïnis afin d’obtenir des contrats pour la société Alcoa. L’an dernier aux États-Unis, la filiale d’Alcoa a plaidé coupable à des accusations de corruption, et le Ministère de la Justice a déclaré qu’une enquête sur la question reste ouverte.

Rilin Enterprises, filiale d’une société chinoise privée de construction, d’infrastructure et de société de gestion de port, a donné un gage de 2 millions de dollars à la Fondation. La société a été fondée et est dirigée par Wang Wenliang, membre du Congrès National du Peuple, l’ancien organe parlementaire de la Chine. M. Wang n’a pas répondu à notre demande pour un entretien au cours de la réunion annuelle plus tôt ce mois.

M. Wang est l’ancien fonctionnaire municipal de Dandong, une ville de 2,4 millions d’habitants dans la province de Liaoning, sur la frontière entre la Chine et la Corée du Nord. Sa société contrôle désormais le port de cette ville, une route commerciale importante en Corée du Nord.

La Fondation Clinton ignorait que M. Wang était un délégué à l’APN (NPC), selon un responsable de la Fondation.

Une des sociétés de M. Wang était un entrepreneur pour la nouvelle ambassade de Chine à Washington.

Dans une économie d’oligarques truquée et frauduleuse, c’est ce que nous appelons un gentil “retour de copinage”.

Eh bien, oui. C’est pourquoi les Etats-Unis sont « la meilleure “Democracie” que l’argent peut vous offrir : pour chaque dollar dépensé influençant la politique américaine, les sociétés obtiennent $760 en retour”.

Au pire, ce qui précède aide aussi à expliquer ce qui suit : la farce est totale : le fils de Joe Biden rejoint le conseil d’administration du plus grand producteur de gaz d’Ukraine.


- Source : Michael Krieger

EEUU lanza a sus títeres en Medio Oriente contra Yemen

 


Ex: http://www.elespiadigital.com

Arabia Saudita movilizará 100 aviones de caza y 150.000 soldados para participar en la ofensiva militar contra los rebeldes hutíes en Yemen, informa Al Arabiya. O lo que es lo mismo: todo el ejército de tierra saudita será involucrado en la operación.

Unos 100 aviones caza de Arabia Saudita participarán en la acción militar en Yemen, informa la cadena de televisión Al Arabiya. En la noche del miércoles Arabia Saudita bombardeó a las posiciones de los rebeldes hutíes en Yemen para apoyar al gobierno legítimo. Riad encabeza una coalición integrada por una decena de países que llevarán a cabo la ofensiva militar en Yemen hasta que las milicias que de facto controlan el país den marcha atrás.

Al margen de los bombardeos la coalición ha anunciado la posibilidad de llevar a cabo una operación terrestre. Según Al Arabiya, Arabia Saudita desplegará 150.000 soldados para la campaña contra los hutíes. La cifra equivale aproximadamente al número total de militares que componen el ejército terrestre saudita.

Cazas israelíes participan en intervención militar en Yemen

Aviones de guerra del régimen de Israel se han unido a la ofensiva de Arabia Saudí contra el territorio yemení, han informado este jueves fuentes de inteligencia occidentales, citadas por la agencia de noticias "Alahednews".

Arabia Saudí con la luz verde de EE.UU ha iniciado la madrugada de este jueves una invasión contra el movimiento popular yemení Ansarolá en Yemen.

A través de un comunicado, el Ministerio de Asuntos Exteriores de Turquía ha saludado la ofensiva del CCG al territorio yemení considerándola una medida militar que solo tiene como objetivo las posiciones de Ansarolá. “Ansarolá y todos sus patrocinadores extranjeros tienen que abandonar toda medida que perjudique la seguridad y la paz en Yemen”, reza el comunicado.

El embajador de Arabia Saudí en Washington, capital de EE.UU., Adel al-Yubeir (foto inferior) confirmó la madrugada del jueves que su país, junto a sus aliados del Golfo Pérsico, lanzó ataques aéreos contra el movimiento yemení Ansarolá que habían estrechado el cerco a la ciudad de Adén, donde actualmente se encuentra la residencia presidencial.

En declaraciones con la prensa, Al-Yubeir alegó que el objetivo de la coalición es "proteger y defender el Gobierno legítimo" de Yemen. “La situación es muy peligrosa y debemos hacer todo lo posible para proteger al pueblo yemení y a su legítimo Gobierno", aseguró. Confirmó también que Ansarolá tiene bajo su control la fuerza aérea de Yemen y su armamento.

Finalmente, dijo que Arabia Saudí había consultado con Estados Unidos el ataque, pero que Washington no participa directamente en la operación militar.

Brusca subida del precio del petróleo por los bombardeos de Arabia Saudita en Yemen

El precio de petróleo experimenta una de sus mayores subidas diarias en el último año tras la información de los bombardeos que realiza Arabia Saudita contra las posiciones de los rebeldes hutíes en Yemen.

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Según la agencia Bloomberg, a las 9:20 GMT del 26 de marzo de 2015, los contratos del petróleo WTI para entrega en mayo, se venden a 51,59 dólares por barril, lo que significa un aumento de 2,38 dólares, o 4,84%. Por su parte, el costo del crudo Brent alcanzó los 58,86 dólares por barril, subiendo de este modo un 4,21% (2,38 dólares).

Al mismo tiempo, se registra una depreciación del dólar y el euro frente al rublo ruso por la subida del precio de petróleo. De este modo, la cotización del dólar se ha reducido este jueves a 56,45 rublos por dólar, informa Vesti Finance. Al mismo tiempo, el euro se vende a 61,9 rublos lo que significa la caída de 1,15 rublos. De este modo, ambas divisas alcanzan sus mínimos de este año en relación a la moneda rusa.

Egipto envía cuatro buques militares a las costas de Yemen

Egipto ha enviado cuatro buques militares de su Armada rumbo a las costas de Yemen. Cuatros buques militares pertenecientes a la Marina de Egipto han entrado en el canal de Suez y se dirigen rumbo al Golfo de Adén, que limita con Yemen, informa Reuters, citando a oficiales egipcios. Las naves fueron mandadas por el país árabe con el fin de "controlar la seguridad del Golfo de Adén".

Irán exhorta a Arabia Saudita detener ataques en Yemen

La nación persa rechaza la ofensiva militar iniciada el miércoles por fuerzas de Arabia Saudita y advierte sobre una nueva escalda de violencia en la nación árabe. El Ministerio de Asuntos Exteriores de Irán condenó este jueves la ofensiva militar que ejerce una coalición liderada por Arabia Saudita en Yemen, y advirtió que la invasión solo conlleva al desarrollo del terrorismo en el país.

En un comunicado, la Cancillería recordó que Yemen está luchando contra el terrorismo y una crisis interna, por lo que instó a Riad (capital saudí) a detener los ataques, pues la invasión complicará la situación. “Recurrir a opciones militares contra Yemen que está luchando contra el terrorismo y sufriendo una crisis interna, solo complicará la situación y hará perder las oportunidades para encontrar una salida pacífica a las discrepancias internas en este país”, declaró el portavoz de la cancillería persa, Marzie Afjam.

Afjam consideró que los ataques contra Yemen para detener a los grupos chií de los hutíes “es un paso muy peligroso que contradice las obligaciones internacionales de respetar la soberanía nacional de los Estados no tendrá ningún logro, solo esparcir la inseguridad en toda la región”. Irán instó a la coalición que dirige Arabia Saudita a detener los ataques aéreos y todo tipo de intervención castrense contra la nación yemení, al tiempo que exhortó a los políticos y grupos yemeníes a implementar acuerdos nacionales ya alcanzados para poder salir de la crisis.

Moscú censura la intervención militar extranjera en Yemen

Rusia exige el cese de los bombardeos de terceros países sobre Yemen que arrancaron la pasada madrugada y según los últimos datos se han cobrado ya 65 vidas.

La Cancillería rusa, en un comunicado emitido este jueves, expresa su apoyo a la "soberanía, unidad e integridad territorial" de Yemen y llama a todas las partes del conflicto, incluidos los aliados externos, a "cesar de inmediato las hostilidades y desistir de conseguir sus objetivos con las armas en la mano".

Según el documento, la situación en Yemen puede ser solucionada solo a través de un amplio diálogo nacional y "Rusia se ofrece a contribuir mediante contactos con las partes enfrentadas, también en la ONU".

En la operación militar en curso participan varios países del Golfo Pérsico y está liderada por Arabia Saudí, en respuesta a una solicitud del presidente yemení Abd Rabbuh Mansur Hadi para ayuda a defender el gobierno legítimo de los ataques hutíes. El canal de televisión Al-Arabiya informó que Arabia Saudí planea involucrar en la operación unos 100 aviones y varios miles de soldados.

Por su parte, Emiratos Árabes ha enviado a la región unos 30 aviones que participarán en la campaña. Kuwait, Catar, Jordania y Baréin también expresaron su disposición a intervenir con sus fuerzas aéreas, según Al-Arabiya.

"Intervención inadmisible"

El vicepresidente del comité de asuntos internacionales de la Duma de Estado (cámara baja del Parlamento ruso), Leoníd Kaláshnikov, califica de "inadmisible" para las instituciones internacionales la intervención de Arabia Saudí.

"Cualquier injerencia, incluso si es un país vecino, se regula por leyes internacionales, y en esta situación no veo que las leyes se respeten," constató.

Por su parte, Alexandr Kuznetsov, vicepresidente del Instituto ruso de Pronósticos y Arreglo de conflictos políticos, pronostica que la operación militar sólo servirá para desestabilizar aún más Yemen.

"No traerá (la intervención) los resultados deseados, es decir, que el presidente Hadi recupere el control como quieren ahora los sauditas, sino que provocará una escalada del conflicto y nuevas víctimas civiles", valora el experto en palabras a RIA Novosti.

Kuznetsov advierte además que la acción militar de Arabia Saudí "podría provocar una guerra civil a gran escala en Yemen, quizás entre el norte y el sur o entre los chiíes y los suníes", recordando que los milicianos yemeníes ya tienen experiencia de hacer frente a Arabia Saudí.

"El Ejército saudí mostró su ineficacia entre 2009 y 2010 durante los combates contra los hutíes que luchaban con éxito contra las tropas saudíes en la frontera", recuerda Kuznetsov.

La intervención requiere el permiso de la ONU

El presidente de la Asociación Rusia de Derecho Internacional, Anatoli Kapustin, expresa sus dudas acerca de la legalidad de la operación militar en Yemen, pues no basta con la solicitud de las autoridades del país sino que se necesita el permiso del Consejo de Seguridad de la ONU.

El jurista explica que el capítulo 8 (artículos 52 y 53) de la Carta de la ONU exige con precisión que las organizaciones regionales actúen bajo dirección del Consejo de Seguridad.

"Ellas (las organizaciones regionales) no pueden tomar decisiones independientes; pueden utilizar métodos pacíficos para solucionar los conflictos, pero el uso de la fuerza solo es permitido con el mandato correspondiente del Consejo de Seguridad", señala Kapustin.

El experto indicó que se trata de "una exigencia imperativa, respecto a la cual no pueden haber desviaciones".

No obstante, señaló que desde el punto de vista de los estatutos de la ONU existen varias situaciones que permiten el uso de las fuerzas armadas.

"Por solicitud del Gobierno esto es bastante legal, si el Gobierno legítimo controla al menos parte del territorio, incluso si no controla el territorio y se encuentra en el exilio esto es posible; la base jurídica es el artículo 51 de los estatutos de la ONU, consistentes en el derecho a la defensa propia… pero la cosa cambia si hay una lucha interina, una guerra civil", concluye.

Los intereses saudíes

En opinión de Elena Supónina, asesora del director del Instituto ruso de Estudios Estratégicos, la operación militar saudí en Yemen "busca proteger sus exportaciones y prevenir el refuerzo de Irán en la región".

Según la experta, Arabia Saudí tenía varios escenarios, uno de los cuales fue intentar entablar negociaciones entre los bandos del conflicto, a pesar de que se frustraron los acuerdos anteriores con los rebeldes. Pero Riad, afirma, cambió su estrategia cuando los hutíes extendieron su control hacia el estrecho de Mandeb, importante arteria para las exportaciones de los países del Golfo Pérsico hacia Europa y EEUU.

"Los buques cisterna pasan muy cerca de la costa y los hutíes podrían interrumpir su tránsito; en general, el refuerzo de los hutíes significaría el refuerzo de Irán, lo que Arabia Saudí y otras monarquías árabes no soportan más", dijo Supónina.

A raíz de todo esto, opina la experta, Arabia Saudí ha iniciado la operación militar con urgencia, "sin esperar a la cumbre de la Liga Árabe" y para coger a los hutíes "por sorpresa".

Asimismo, Supónina advierte que la operación militar en Yemen puede provocar nuevos atentados en el país. "Los hutíes y algunos partidarios del presidente Hadi se mostraban en contra de la intervención militar saudí, al igual que seguramente los extremistas de Al Qaeda, por lo que es de esperar nuevos atentados en Yemen en un futuro próximo", concluye Supónina.

Rusia mantiene abierta su embajada

Pese al inicio de la operación militar y a las primeras muertes de civiles, la Embajada rusa no se plantea por el momento evacuar a su cuerpo diplomático y a los nacionales que viven en el país, según declara a RIA Novosti el adjunto de prensa de la Embajada, Timofei Bókov.

"Todavía no se analiza una posible evacuación, primero porque los ataques solo afectan a objetivos militares, lejos de la Embajada, y segundo, porque hasta ahora solo hay solicitudes aisladas de ciudadanos rusos residentes en el país", dijo Bókov, que califica de "bastante tranquila" la situación en la capital, Saná.

Bókov informó que, según las estimaciones de la Embajada, en Yemen residen actualmente unos 2.000 ciudadanos rusos, pero "hay que comprender que estos datos no son exactos, ya que no todos los ciudadanos están inscritos en la embajada, ya que la inscripción es voluntaria".

Varios países anunciaron recientemente el cierre de sus delegaciones diplomáticas en Yemen por motivos de seguridad, entre ellos EEUU, Francia, Alemania y Japón.

Hezbolá: Agresión saudí a Yemen busca garantizar intereses de EEUU

El Movimiento de Resistencia Islámica de El Líbano (Hezbolá) ha condenado fuertemente los ataques aéreos de Arabia Saudí y sus aliados contra Yemen, medida que según argumenta, busca favorecer los intereses de Estados Unidos y el régimen de Israel en la región.

La operación militar está destinada a garantizar los intereses de EE.UU y ofrece un gran servicio a los enemigos sionistas, provocando más extremismo y hostilidad hacia el pueblo palestino y otros pueblos de la región”.

“Hezbolá condena fuertemente la agresión saudí-estadounidense contra el pueblo hermano de Yemen, el Ejército nacional, así como instalaciones cruciales”, reza el movimiento en un comunicado emitido este jueves.

Para Hezbolá, este último “aventurismo insensato carece de cualquier justificación legal y religioso” y tendrá graves consecuencias para toda la región.

A este respecto, insta a Riad y sus aliados a detener inmediata e incondicionalmente la agresión injusta, que apunta a un pueblo que sólo busca la independencia y se niega a aceptar que los países vecinos les impongan sus decisiones.

“La operación militar está destinada a garantizar los intereses de EE.UU y ofrece un gran servicio a los enemigos sionistas, provocando más extremismo y hostilidad hacia el pueblo palestino y otros pueblos de la región”, agrega el documento.

Además, llama a los yemeníes a mantenerse unidos y a dirimir la situación a través de una solución política, para proteger su país y garantizar la unidad y la integridad territorial ante las intervenciones extranjeras.

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Por último, envía su pesar y solidaridad por el martirio de decenas de civiles y asegura estar al lado del pueblo yemení hasta que logren sus objetivos de paz.

La intervención militar árabe-estadounidense, iniciada en las primeras horas de este jueves, ha sido condenada por varios países, entre ellos Irán, China, Rusia, Siria, Irak y Argelia, que se muestran preocupados por las consecuencias que tendría una guerra contra Yemen.

Tras los bombardeos, que ha dejado hasta el momento unos 25 muertos, en su mayoría niños y mujeres, los funcionarios de Ansarolá han advertido de una guerra global si Riad no detiene sus ataques.

Irak y Siria condenan ataques contra Yemen

El ministro de Asuntos Exteriores de Irak, Ibrahim al-Yafari, ha advertido este jueves que la intervención militar en Yemen solo complicará la crisis que reina en este país.

Al-Yafari, que ha viajado a Egipto para una reunión entre los cancilleres de la liga árabe en Sharm al-Sheij ha insistido en la necesidad de encontrar una solución política para la actual situación de Yemen.

También en un comunicado lanzado en la misma jornada, Siria ha tachado el ataque lanzado por Arabia Saudí contra Yemen dentro de la denominada operación “Tormenta Firme” de una "obvia violación de la soberanía" de Yemen.

En otro comunicado, el partido Al-Vafa al-Islami de Baréin ha convocado a los bareiníes para participar el viernes en una manifestación masiva en apoyo al pueblo yemení y con el fin de condenar el ataque del régimen saudí contra Ansarolá.

Una coalición contra el movimiento popular yemení Ansarolá, encabezada por Arabia Saudí y con la luz verde de EE.UU., ha iniciado la madrugada de este jueves una invasión contra Yemen.

"En Yemen está teniendo lugar otra revolución de color"

Yemen se encuentra al borde de una nueva revolución de color después de que una coalición de países árabes encabezada por Arabia Saudita comenzase a bombardear el país con el fin de respaldar las autoridades legítimas, afirma el arabista Efim Rezvan.

"Se trata de una nueva revolución de color", comenta el arabista Efim Rezvan en una entrevista para la radio Kommersant FM y añade que los inicios de la aparición de los rebeldes hutíes hay que buscarlos en las multitudinarias protestas de la 'primavera árabe' en el año 2012.

Entonces, el presidente del país, Ali Abdullah Saleh, se vio obligado a dimitir después de resultar herido en un tiroteo contra el palacio presidencial en Saná y por las manifestaciones en contra de su poder. "Y luego, como siempre en estos casos, ocurre una fuerte desestabilización de la situación en el país", explica el experto. "Yemen es uno de los países más pobres del mundo y el traspaso del poder de una familia a otra durante la revolución del 2012 no fue capaz de resolver ninguno de los problemas".

Los rebeldes chiíes hutíes iniciaron una insurrección que se reforzaba conforme colapsaban todas las estructuras del Estado, dice Rezvan. Cumplidos tres años de la revolución de 2012, los rebeldes se convirtieron en una fuerza poderosa que logró apoderarse del palacio presidencial en enero de 2015 y obligar al Gobierno del presidente Abd Rabbuh Mansur al Hadi a dimitir. El mandatario huyó a la ciudad de Adén, empezó a organizar la resistencia y solicitó el envío de tropas extranjeras cuando los rebeldes se apoderaron de gran parte del país.

En relación a la respuesta de Arabia Saudita, que empezó junto con los aliados a bombardear el país, el experto considera que el país teme "la influencia chií" ya que la frontera entre los dos países está poco protegida y los rebeldes pueden acceder a los yacimientos petroleros sauditas.

"Vemos otra vez una violación del derecho internacional. No hay ninguna resolución del Consejo de Seguridad de la ONU. Vemos el derecho del más fuerte cuando los países del golfo Pérsico, con el apoyo de Egipto, Jordania y EE.UU., invaden un país soberano donde tiene lugar una guerra civil", concluye el experto, añadiendo que "conociendo la historia de Yemen se puede, por desgracia, esperar que el conflicto vaya a durar años".

La operación militar, en la que ya participan Arabia Saudita, Kuwait, Baréin, Emiratos Árabes Unidos, Catar, Pakistán y Egipto, hasta el momento se ha llevado la vida de más de 60 personas. Mientras se agrava el conflicto, más países, como Jordania, se suman a la operación militar contra los rebeldes.

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Análisis: ¿El mundo al borde de una nueva guerra? Quién lucha contra quién en Yemen

En el centro del grave conflicto que está viviendo Yemen está la oposición entre los partidarios del presidente Abd Rabdo Mansur Hadi y los rebeldes zaidíes chiítas conocidos como los hutíes.

Actores del conflicto

A lo largo de los últimos meses, la República de Yemen se ha visto sumergida en conflictos entre varios grupos diferentes, que empujan al país "al borde de una guerra civil", según el consejero especial de la ONU. Los actores principales de esta crisis son los hutíes y los partidarios del presidente Abd Rabdo Mansur Hadi.

Abd Rabbuh Mansur Hadi desempeña el cargo de presidente de ese país desde el 27 de febrero de 2012. Fue vicepresidente de Yemen desde 1994 hasta 2012. Hadi sucedió a Alí Abdullah Saleh, quien fue el presidente de Yemen desde 1990 hasta 2012, cuando abdicó tras meses de protestas.

¿Quiénes son los hutíes?

Los hutíes son un grupo insurgente zaidí chiíta que opera en el noroeste de Yemen. El nombre del movimiento proviene del apellido de la familia de al-Houthi.

Los zaidíes son una rama del chiísmo en el islám, que tiene sus orígenes en el siglo VIII. Dentro de las ramas del chiísmo es la más próxima al sunismo. Los zaidíes componen un tercio de la población y gobernaron en Yemen del Norte bajo un sistema conocido como imamato durante casi 1.000 años hasta 1962.

Orígenes del movimiento rebelde chií de los hutíes

La insurgencia hutí comenzó en 2004 liderada por Hussein Badr al-Din al-Houthi, en un esfuerzo por obtener una mayor autonomía para la gobernación de Sa'dah y proteger las tradiciones culturales y religiosas de los zaidíes de lo que se percibía como una usurpación por los islamistas sunitas, informa BBC.

Líderes del movimiento hutí

Abdul-Malik al-Houthi es el líder actual de los hutíes, junto con sus hermanos Yahia Badreddin al-Houthi y Abdul-Karim Badreddin Al-Houthi. Encabezó el movimiento tras la muerte de su otro hermano, Hussein Badreddin al-Houthi, en 2004.

Hussein Badreddin al-Houthi fue un líder religioso zaidí y exmiembro del Parlamento de Yemen entre 1993 y 1997. Se considera el fundador el movimiento insurgente de los hutíes. Tras meses de combates, el 10 de septiembre de 2004 los ministerios del Interior y de Defensa de Yemen anunciaron su muerte.

Territorio y seguidores

La mayor parte de la actividad hutí se ha centrado en la gobernación de Sa'dah, uno de los estados de Yemen, situado al norte del país, en la frontera con Arabia Saudita. Según estimaciones, el número de sus seguidores puede superar 100.000 personas.

Mientras que algunas partes de las fuerzas de seguridad yemeníes apoyan al presidente Hadi, otras se muestran partidarias de su predecesor Alí Abdullah Saleh y los hutíes. En el sur del país, sunita en su mayoría, al presidente lo apoya la milicia conocida bajo el nombre de Comité de Resistencia Popular y miembros de tribus locales.

Al mismo tiempo, Al Qaeda en la Península Arábiga, también conocida bajo el nombre de Asnar al-Sharia, se opone tanto a los hutíes como al presidente Hadi. El conflicto se complicó aún más cuando a finales de 2014 surgió un grupo yemení afiliado al Estado Islámico, que se ha responsabilizado de una serie de atentados suicidas realizados en Saná en marzo de 2015.

Recientes acontecimientos clave

- En febrero de 2010, el Gobierno y los rebeldes hutíes acordaron un cese el fuego.

- En 2011, los hutíes se unieron a las protestas contra el presidente Saleh y se aprovecharon de un vacío de poder para expandir su control territorial en Sa'dah  y la provincia vecina de Amran.

- Posteriormente, participaron en la Conferencia para el Diálogo Nacional, celebrada desde marzo de 2013 hasta enero de 2014. El presidente Hadi anunció un plan para febrero de 2014, de convertir a Yemen en una federación de seis regiones, algo que los hutíes rechazaron.

- En enero de 2015, los hutíes se apoderan del palacio presidencial en Saná haciéndose formalmente con el poder. El grupo promete disolver el parlamento y anuncia planes de una nueva Asamblea provisional y un Consejo presidencial de cinco miembros que gobernaría hasta dos años. No obstante, las tribus suníes y los líderes del sur se opusieron a estas declaraciones, dejando al país en peligro de una intensificación del conflicto.

- A finales de febrero de 2015, el presidente Hadi se escapa de la capital Saná a la segunda ciudad más importante Adén, ciudad que declaró la capital de facto.

- A finales de marzo de 2015, los hutíes establecen el control sobre la tercera ciudad más grande de Yemen, Taiz. Poco después, toman bajo su control la ciudad de Adén. El presidente huye de la ciudad.

- El presidente Hadi solicita la intervención de los países árabes para detener el avance de los hutíes. En respuesta, una coalición liderada por Arabia Saudita lanza ataques aéreos contra las posiciones de los hutíes.

Contexto internacional

Además de Arabia Saudita, a nivel internacional el Gobierno de Yemen recibe apoyo de los Emiratos Árabes Unidos, Baréin, Qatar, Kuwait, EE.UU., Egipto, Jordania, Sudán, Pakistán, Marruecos y Turquía. A su vez, Irán ha instado a poner un fin inmediato a los ataques contra los hutíes en Yemen.

Contexto interno

Los conflictos que ha sufrido Yemen en los últimos años se deben en gran parte a los problemas subyacentes del acceso desigual al poder y a los recursos. El desarrollo del país, que es el más pobre Oriente Medio, se ha visto dificultado por una gobernanza débil, así como por problemas de corrupción, agotamiento de recursos e infraestructura insuficiente.

Desempleo, altos precios de los alimentos y servicios sociales limitados tienen como resultado el hecho de que más de 10 millones de yemeníes, según estimaciones, padecen inseguridad alimentaria.

vendredi, 27 mars 2015

President Obama Condemned by Regional Nations over Venezuela

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President Obama Condemned by Regional Nations over Venezuela

Joachim de Villiers, Noriko Watanabe and Lee Jay Walker

Ex: http://moderntokyotimes.com

President Obama was on the wrong side of history when America plugged to support the Muslim Brotherhood in Egypt and in other nations in North Africa and the Middle East. Similarly, he is on the wrong side of history when it comes to his judgment on Venezuela. Therefore, regional nations have openly rebuked Obama after he declared that Venezuela was a national security threat.

If Obama is so concerned about human rights then he should focus on allies like Saudi Arabia that bans all non-Muslim faiths and persecutes the Shia. Likewise, he should ostracize Turkey where journalists face prison and so forth. On top of this, the Obama government didn’t hesitate to spy on allies and enemies alike in relation to the spying and espionage scandal.

Indeed, irrespective if nations support or oppose the current leader of Venezuela, it is clear that the situation is an internal issue. Also, the history of America meddling throughout South America is one of supporting right-wing death squads, powerful crony elites and political despots. Therefore, Obama’s open meddling into the internal affairs of Venezuela is a reminder that America still deems it fine to destabilize in South America.

Ernesto Samper, the secretary-general of the Union of South American Nations (UNASUR), rebuked Obama. He stated that the UNASUR bloc opposes “any attempt at internal or external interference that attempts to disrupt the democratic process in Venezuela.”

The President of Ecuador, Rafael Correa, lambasted the Obama government. He stressed this strongly by stating: “An executive order by Obama declaring Venezuela a national security threat and declaring a national emergency to face this threat … It must be a bad joke, which reminds us of the darkest hours of our America, when we received invasions and dictatorships imposed by imperialism…”

Correa also focused on the Obama administration being completely out of touch because he stressed: “Will they understand that Latin America has changed?”

Obama’s declaration that Venezuela is a national security threat seems like a sinister ghost from the past. Also, with peace talks continuing in Cuba between the government of Colombia and FARC then Obama’s timing is also an enormous misjudgment. Similarly, recent positive signs between America and Cuba will be hindered by Obama’s policy towards the current government of Venezuela.

President Evo Morales of Bolivia was also scathing about the Obama administration. Indeed, Morales rightly pointed out that Obama’s executive order is a threat to “all of Latin America and the Caribbean.”

Morales continued by stating: “We condemn, we repudiate, in the 21st Century we won’t accept this kind of intervention by the United States …. All of our solidarity and our support goes to President Maduro, and the revolutionary Bolivarian government and people of Venezuela.”

Other regional nations condemned America therefore it is difficult to see how Obama deems this policy to be fruitful. On the contrary, the open meddling into the internal affairs of Venezuela will only fuel more anti-Americanism throughout the region. Therefore, the Cold War logic of Obama towards Venezuela resembles the sinister forces of old and this reality means that Obama is on the wrong side of history.

 

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De pyrrhusoverwinning van SYRIZA

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De pyrrhusoverwinning van SYRIZA

Ex: http://www.solidarisme.be

“Als we nog één veldslag winnen, gaan we (eraan) ten onder!” Dat antwoordde de Griekse koning Pyrrhus in 279 v. Chr. na een zoveelste moeizame overwinning op de Romeinen. Vandaag ziet het ernaar uit dat Alexis Tsipras, de nieuwe Griekse premier, goed op weg is een nieuwe betekenis te geven aan het begrip dat sindsdien bekend staat als “pyrrhusoverwinning”.

De verkiezingsoverwinning van Tsipras lijkt wel de kroniek van een aangekondigde dood. Herinnert u zich nog dat hij eind januari met veel bombarie de samenwerking met de gehate Trojka (Europese Commissie, Europese Centrale Bank en Internationaal Monetair Fonds) opgezegde? Wel, amper een maand later, op 20 februari, had zijn minister van Financiën al een akkoord met diezelfde Trojka bereikt. Met andere woorden, de samenwerking is al hervat nog voor ze goed en wel was opgezegd. “We hebben een veldslag gewonnen, maar nog niet de oorlog”, zei Tsipras, van wie niet kan worden gezegd dat hij ook de eerlijkheid van Pyrrhus heeft. Als een verlenging van het bestaande(!) noodpakket al een gewonnen veldslag wordt genoemd, is het duidelijk dat Tsipras’ “oorlog” erin alleen in bestaat om Griekenland koste wat kost in de eurozone te houden.

Minister van Financiën Yanis Varoufakis noemde het akkoord dat hij had bereikt met de Trojka (in de hoedanigheid van de Eurogroep) “een kleine stap in de juiste richting”. Waaruit die (mars)richting dan wel bestaat? Toch niet de verkiezingsbeloften van het uiterst-linkse SYRIZA, waarvoor Tsipras en hijzelf verkozen zijn? De enige overwinning die ze op hun conto kunnen schrijven, bestaat erin dat de voorwaarden van het (bestaande) noodpakket versoepeld zijn en de Grieken een “alternatief” besparingsplan mogen opstellen. Daarmee vervallen onder meer de verplichting van de Trojka om de lonen en pensioenen te verlagen (maar dat betekent nog geen verhoging!) alsook die om de btw op voeding en geneesmiddelen te verhogen (maar dat betekent nog geen verlaging!). Met andere woorden: het was al slecht en het zal even slecht blijven. Er verandert gewoon niets. Het status-quo wordt verlengd. Griekenland blijft aan het kredietinfuus liggen en zal dat krediet met rente en sociale rampen dubbel en dik moeten terugbetalen.

Wel veranderd zijn de woorden “Trojka”, “memorandum” en “crediteurs”, die in de tekst van de Eurogroep werden geschrapt en vervangen door “instellingen”, “akkoord” en “partners”. Zo luidt het in de open brief van een ontgoochelde Manolis Glezos, Europees parlementslid voor Syriza en verzetsheld uit de Tweede Wereldoorlog (cf. “SYRIZA Begins to Crack: ‘Legendary’ SYRIZA MEP Apologises to the Greek People for Their Deception”, XA Ameriki, 23 februari 2015). De hele maskerade, een typisch staaltje van politiek-correcte taalmanipulatie, kan echter niet verhullen dat alvast een heleboel verkiezingsbeloften van Syriza niet ingelost zullen worden. Zo zal het minimumloon niet worden verhoogd tot 751 euro en evenmin de privatiseringsgolf van de vorige regering teruggedraaid. Zelfs nieuwe privatiseringen worden helemaal niet uitgesloten, hooguit zullen ze voortaan aan een uitvoerige beoordeling onderworpen worden. Dat was tot nog toe niet het geval in het door corruptie geplaagde Griekenland. Griekenland blijft dus een land onder Europese curatele, waar inspecteurs van de Trojka, excuseer, “instellingen” de besparingen zullen superviseren. Een land dat van zijn nationale soevereiniteit enkel nog de soevereine schuld overhoudt.

Het probleem met verkiezingen in Griekenland of elders is natuurlijk dat kiezers zich steeds weer blindstaren op beloftes van de burgerlijke partijen (die niet het volk als geheel, maar fracties van de burgerij vertegenwoordigen). Ze hebben meestal niet het flauwste benul van hoe die beloftes verwezenlijkt moeten worden. De verkiezingen zijn zelf ook een maskerade, omdat ze de illusie voeden dat de sociale hiërarchie zichzelf periodiek even opheft, kan worden geteld en opnieuw uitgevonden. Daar is natuurlijk niets van aan. SYRIZA is niet alleen op vlak van kiezersbedrog in hetzelfde bedje ziek als de andere partijen, maar ook dwaas als het oprecht geloofde dat verkiezingen genoeg zijn om een verandering van de machtsverhoudingen te bewerkstelligen. De sociale hiërarchie blijft immers wat ze is: een hiërarchie van geldgevers en geldnemers, schuldeisers en schuldenaars. Hét kiezersbedrog dat in de sterren geschreven stond, was natuurlijk de onmogelijke belofte van SYRIZA om Griekenland in de Eurozone te houden en tegelijk het door diezelfde Eurozone opgelegde besparingsbeleid af te wijzen. Gezien de trotskistische, internationalistische en eurocommunistische achtergronden van die partij hoeft dat niet te verbazen. Zo hielden Tsipras en ECB-voorzitter Mario Draghi in juni vorig jaar al topoverleg als “internationalisten” onder elkaar. Een andere ogenschijnlijke eigenaardigheid is dat Syriza banden zou hebben met het Institute for New Economic Thinking (INET) van George Soros, de superspeculant van joodse komaf die al langer protestbewegingen financiert in Oost- en nu dus ook Zuid-Europa (cf. “Wie sich George Soros als Euro-Retter inszeniert”, Wirtschaftswoche, 14 februari 2013).

Het moge duidelijk zijn dat SYRIZA zonder stappenplan aan zijn “revolutie” begonnen is. De eerste stap die de partij zou moeten zetten is natuurlijk uit de Eurozone treden en naar de drachme terugkeren. Die laatste kan dan tegen een voordelige wisselkoers (of zelfs meervoudige wisselkoers) de uitvoer aanzwengelen om de handelsbalans te versterken. De eerste stap naar een sociale revolutie is dus een nationale revolutie door een herbevestiging van de staat in zijn hoedanigheid van uitvoerende macht. De publieke opinie in de EU-landen, zelfs in Griekenland, is de afgelopen jaren echter zodanig bang gemaakt voor de mogelijke gevolgen van een euro-exit dat ze blind is geworden voor de rampzalige werkelijkheid van de euro in Griekenland zelf. Natuurlijk is uit Eurozone treden alleen niet genoeg, maar het is wel de eerste stap. Wie het geldwezen – en dus ook de kapitaalvorming en het kapitaalverkeer – op een andere leest wil schoeien kan dat immers niet doen zonder een eigen betaalmiddel en een eigen, liefst genationaliseerde nationale bank.

Que savons-nous de ce qui s'est fait en notre nom en Libye ?

Que savons-nous de ce qui s'est fait en notre nom en Libye ?

Entretien avec Françoise Petitdemange

Ex: http://www.francoisepetitdemange.sitew.fr


libye-2014-01-21-ENGL-1.jpgA l'initiative souveraine du président de la république française, Nicolas Sarkozy, la Grande Jamahiriya Arabe Libyenne a donc été anéantie sous les bombes en 2011. Observatrice attentive des événements qu'elle commentait quotidiennement sur Internet, Françoise Petitdemange annonce la parution de son ouvrage "La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)". Elle répond ici à quelques questions...

Michel J. Cuny : En 1969, lors de la chute du roi Idriss 1er et de la prise de pouvoir par un groupe d'officiers unionistes libres, comment le gouvernement français avait-il réagi ?

Françoise Petitdemange : Georges Pompidou venait d'être élu à la présidence de la république, le 20 juin de cette année 1969, lorsque le 1er septembre, la Révolution a eu lieu en Libye. L'accueil qu'il fait aux jeunes révolutionnaires a été fort heureusement relaté par Guy Georgy qui s'apprêtait à devenir le premier ambassadeur de France dans la Libye révolutionnaire :

"Vous avez appris ce qui s'est passé ; on ne connaît pas encore les auteurs de ce coup d'Etat, mais il est probable que ce sont des nationalistes à la Nasser. Le monde arabe est en effervescence, la croissance démographique et le pétrole, la misère et la richesse insolente s'y côtoient, la soif de dignité et de justice est la nouvelle antienne du tiers-monde. La moitié de ces peuples ont moins de vingt-cinq ans et l'avenir n'est certainement pas aux rois, aux princes ni aux potentats de tout poil. Vous verrez ces jeunes gens. Vous les écouterez pour savoir ce qu'ils veulent, vous les jugerez avec sympathie, vous leur offrirez notre coopération. Il ne doit pas manquer de domaines où l'intérêt de nos deux pays puisse être complémentaire."

 

Michel J. Cuny : Dans quel domaine les intérêts de la Libye révolutionnaire et de la France de Georges Pompidou ont-ils pu, par exemple, se rejoindre ?

Françoise Petitdemange : Dès l'automne, pour défendre la jeune révolution, des pourparlers secrets ont été engagés, entre la France et la Libye, portant sur des avions "Mirage" de la firme Dassault. Très rapidement, les services secrets israéliens (le Mossad) révèlent l'affaire, aussitôt relayés dans les médias français. En février 1970, lors d'un voyage officiel du couple présidentiel français aux Etats-Unis, des manifestations accompagnent ses déplacements. Le 28, à Chicago, Georges et Claude Pompidou, conviés à un dîner offert par le Chicago Council of Foreign Relations et l'Alliance française, sont accueillis par un millier de manifestants de la diaspora juive : "Pompidou go home !" A l'issue du dîner, la foule est encore plus agressive. Le journaliste Vincent Nouzille raconte...

"Les services de sécurité et les gardes du corps sont débordés. Les cris fusent. Des manifestants pressent les Pompidou et leur crachent au visage."

 

Michel J. Cuny : La Libye révolutionnaire n'était donc ni une amie d'Israël, ni une amie des Etats-Unis en général... Pour quelles raisons ?

Françoise Petitdemange : A propos d'Israël, voici comment Muammar Gaddhafi devait répondre, lors d'un entretien accordé en avril 1983 à trois journalistes, Hamid Barrada (Africain), Marc Kravetz (Européen et Juif), Mark Whitaker (Etats-Unis), qui venaient d'évoquer la persécution des Juifs(ves) :

"Les Juifs, je le répète, ont été persécutés et pourraient l'être encore, c'est possible. Mais il est absolument certain qu'ils n'ont pas été touchés pendant les quatre mille ou cinq mille ans qu'ils ont vécu avec les Arabes. Voilà une vérité qui mérite d'être consignée dans les livres - et méditée." Alors, où est le problème ? Ici: "Tel est le credo des sionistes, consigné dans leurs écrits et illustré par leur comportement actuel. Périsse le monde entier pourvu qu'ils subsistent eux seuls et réalisent leur croyance fallacieuse, à savoir qu'ils sont le peuple élu."

En ce qui concerne les Etats-Unis, les membres du Comité central des Officiers Unionistes Libres, devenu le Conseil du Commandement de la Révolution avaient été intraitables. Les troupes états-uniennes, comme trois mois auparavant les troupes britanniques, avaient dû évacuer les bases militaires, le 30 juin 1970 au plus tard, mettant ainsi fin à la colonisation. Ce démantèlement avait été l'une des raisons majeures, pour les jeunes militaires et civils, de faire la révolution.

 

Michel J. Cuny : Comment définir la Jamahiriya Arabe Libyenne ?

Françoise Petitdemange : Le terme Jamahiriya, qui est un néologisme créé par Muammar Gaddhafi, veut dire "Etat des masses". Les éléments fondamentaux de cette structure sont les Congrès Populaires de Base (CPB) qui ont eu pouvoir décisionnel.

"Sont membres de droit des CPB tous les citoyens libres ayant 16 ans révolus ainsi que tous les ressortissants des pays arabes s'ils le désirent."

Les CPB (Congrès Populaires de Base) ont compétence pour...

"1 - Promulguer les lois dans les différents domaines... 2 - Etablir le plan de développement [économique et social] et le budget de l'Etat. 3 - Ratifier les traités et accords [signés] entre la JALPS [Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste] et les autres pays. 4 - Définir la politique [générale] dans tous les domaines. 5 - Déterminer les relations de la JALPS avec les autres pays. 6 - Fixer la position politique de la JALPS à l'égard des mouvements politiques dans le monde. 7 - Statuer en ce qui concerne la guerre et la paix. 8 - Former les Comités populaires et évaluer leur action, (leur demander des comptes)."

Les Comités Populaires de Base, quant à eux, ont la charge de mettre en application les décisions des Congrès Populaires de Base.

A l'échelle du pays, les Secrétaires délégués par les Congrès Populaires de Base, les Comités Populaires de Base, ainsi que par les Unions, Syndicats et Ligues professionnel(le)s, les Secrétaires du Comité Populaire Général, le Secrétariat Général du Congrès Général du Peuple se réunissent une ou deux fois par an, lors du Congrès Général du Peuple (CGP).

 

Michel J. Cuny : Cette démocratie directe, pleinement assumée sur le plan politique, se retrouvait-elle jusque dans la dimension économique ?

Françoise Petitdemange : Dès après la Révolution, Muammar Gaddhafi lit un "Communiqué"  à la radio libyenne. Parlant de la nouvelle Libye...

"Elle ira de l'avant sur le chemin de la liberté, de l'union et de la justice sociale, garan-tissant à tous ses fils le droit à l'égalité et ouvrant grand devant eux les portes d'un travail honnête, d'où seront bannies l'injustice et l'exploitation, où personne ne sera ni maître ni serviteur, où tous seront des frères libres, au sein d'une société qui verra régner, par la grâce de Dieu, la prospérité et l'égalité."

Dans l'Etat des masses, tout ce qui est fondamental pour l'être humain était assuré. Au moment du mariage, par exemple, chaque couple libyen recevait un logement gratuit (un appartement ou une maison) dont la superficie pouvait aller jusqu'à 160 mètres carrés. Pour les habitant(e)s, l'eau, l'électricité, le chauffage, à usage domestique, étaient gratuit(e)s. Le prix d'un litre de carburant était de 0,08 euro, etc...

Voilà tout ce que la France de Nicolas Sarkozy et du sioniste avéré Bernard-Henri Lévy a décidé de détruire.

 

"La Libye révolutionnaire dans le monde (1969-2011)", Editions Paroles Vives, 542 pages, 29 € (port compris). Contact avec Françoise Petitdemange : fpetitdemange.mjcuny@orange.fr

 

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La trame de mon livre sur la Libye révolutionnaire

par Françoise Petitdemange  

     Le 1er Septembre 1969, le peuple libyen, qui s'apprête à partir au travail, apprend, par la radio, qu'une révolution a eu lieu à l'aube. La voix mystérieuse d'un homme lisant un Communiqué annonce que, désormais, la Libye est une République Arabe Libyenne...  « où personne ne sera ni maître ni serviteur ». [Page 19] Les premières manifestations de soutien viennent des faubourgs pauvres : « C'est le printemps qui paraît à notre porte. » [Page 23] Le mouvement s'étend... « Un extraordinaire cortège de femmes dévoilées défile dans Tripoli et vient apporter solennellement le témoignage de son appui à la révolution. » [Page 23]

     Quelques jours plus tard, l'équipe des douze jeunes Officiers Unionistes Libres, qui est devenue le CCR (Conseil du Commandement de la Révolution), nomme le Premier ministre, choisi en dehors d'elle, et chargé de constituer un gouvernement. Le 10 septembre, le Conseil des ministres annonce le doublement des salaires les plus modestes, la réduction des loyers de 30 à 40 %, et le placement des banques sous le contrôle du gouvernement, etc. : ce qui sera fait. Très vite, un programme de création de logements est lancé parce que le peuple vit dans des bidonvilles. Lorsque la journée d'école est finie pour les enfants, commencent, dans les classes, des cours du soir pour les adultes parce que le peuple est analphabète.

     Le CCR (Conseil du Commandement de la Révolution) dote la Libye d'une Constitution provisoire, en totale rupture avec la Constitution monarchique : elle est proclamée le 14 décembre 1969. En 1970, les bases militaires françaises, britanniques et états-uniennes sont démantelées et les troupes d'occupation sont conviées à déguerpir, avec armes et bagages, du sol libyen.

      En 1973, des CPB (Congrès Populaires de Base) sont constitués dans lesquels le peuple libyen peut décider quasiment de tout ; des CPB (Comités Populaires de Base) sont chargés de mettre en application les décisions. Le premier CGP (Congrès Général du Peuple) réunit un millier de personnes à Tripoli du 5 au 18 janvier 1976 ; il se réunira une nouvelle fois, du 13 au 24 novembre de la même année : les termes définissant la structure politique de la Libye, devenue la RALPS (République Arabe Libyenne Populaire Socialiste), y seront précisés. Par la suite, il se réunira une ou deux fois par an. Le CGP (Congrès Général du peuple) est destiné à définir les grandes options du développement à l'échelle du pays que le CPG (Comité Populaire Général) sera chargé de mettre en application durant l'année.

     Le 2 mars 1977, la RALPS devient la JALPS (Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire Socialiste) ou Etat des masses. L'Etat des masses, c'est le peuple libyen se gouvernant lui-même, c'est la démocratie directe. Par sa structure horizontale appuyée sur l'ensemble de la population libyenne, il remet en cause la structure verticale des Etats bourgeois à tendance monarchique, comme celle de la France, de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis, chapeautée par une infime minorité de personnes.

     En 1986, les CPB (Congrès Populaires de Base) élaborent de nouveaux textes législatifs sur « les biens mal acquis » et sur « la propriété foncière ». Concernant celle-ci... « La terre, en Jamahiriya Arabe Libyenne Populaire et Socialiste, n'est la propriété de personne, elle ne peut être l'objet de transaction ni de transfert de propriété. » [Page 208] La maison appartient à celui qui l'habite, tant qu'il l'habite et l'entretient. Il en est de même pour la ferme et la terre y afférente : la ferme appartient à celui qui l'habite et l'entretient et la terre appartient à celui qui la cultive tant qu'il la cultive, dans le cadre de l'usage familial, c'est-à-dire sans exploitation du travail de quelqu'un, extérieur à la famille, qui serait salarié. Il en est de même pour toutes les branches professionnelles. Dans la société socialiste, il n'y a pas de salarié(e)s mais des associé(e)s : le revenu du travail appartient à celui-celle qui travaille et ne peut donc provenir d'une production faite au profit d'un tiers.

     Durant ces 42 années, de 1969 à 2011, des relations s'établissent entre la Libye et les autres pays africains, bien sûr, mais aussi entre la Libye et les autres pays dans le monde : la France, la Yougoslavie puis les pays des Balkans, l'URSS puis la Russie, l'Irak, la Syrie, le Qatar, l'Arabie saoudite, Cuba, l'Argentine, l'Iran, le Venezuela, etc. Non, la Libye n'est pas un pays isolé sur le plan international.

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     Les 8 et 9 septembre 1999, Muammar Gaddhafi, par sa Déclaration de Syrte (Libye), impulse un nouveau souffle à l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine), créée en 1963, qui devient l'UA (Union Africaine). Celle-ci s'appuiera sur les principes suivants : « - l'égalité entre les Etats membres de l'Union, - l'autorité entre les mains des peuples » ; « - l'union s'engage à défendre le continent sur terre, mer et dans les airs ». [Page 373] A Syrte, les objectifs, qui sont énumérés, sont destinés à être concrétisés par les institutions telles que le Congrès africain, la Banque centrale africaine, le Fonds monétaire africain, etc.

     Lors du Sommet de l'OUA (Organisation de l'Unité Africaine) qui a lieu moins d'un an plus tard, du 10 au 12 juillet 2000, à Lomé (Togo), Muammar Gaddhafi relance un projet proposé en 1924, visant à réaliser... « Un ensemble, dit-il, que l'on appellera les Etats-Unis d'Afrique. C'est la solution historique pour le continent. La solution à la guerre et au sous-développement. A mon sens, je pense que l'Afrique n'est absolument pas un continent pauvre. Il n'a peut-être pas de liquidités, mais il a des ressources et des matières premières. Je considère l'Afrique comme un continent riche. » [Pages 380-381] La même année, une Conférence Mondiale est organisée sur la monnaie commune africaine: le Dinar-or.

    Libyexxxxcccvv.jpg La « Troisième guerre du Golfe », menée par les Anglo-Saxons contre l'Irak, commence le 20 mars 2003 ; Bagdad tombe le 9 avril ; la guerre s'achève officiellement le 1er mai ; le chantage « Pétrole » (à moindre prix) « contre Nourriture » (surfacturée), qui sera à l'origine de la mort de 1,5 million d'Irakiens et d'Irakiennes dont 500.000 enfants, ne prendra fin que le 21 novembre à minuit. Saddam Hussein sera arrêté dans la nuit du 13 au 14 décembre : il sera humilié et maltraité en violation complète du droit international et des droits de l'Homme... Après un procès bâclé, de juillet 2004 à décembre 2006, un procès des plus iniques avec menaces de mort à l'appui sur les avocats de la défense, il sera, non pas fusillé comme il en avait fait la demande, mais pendu le 30 décembre.

     Lors du Sommet de l'UA (Union Africaine) d'Accra (Ghana) qui se tient du 1er au 3 juillet 2007, les chefs des Etats africains et le Guide révolutionnaire, Muammar Gaddhafi, se déclarent... « Conscients de la nécessité d'associer les populations et la diaspora africaines au processus d'intégration économique et politique de notre continent afin que l'Union africaine soit une Union des peuples et non une simple « Union des Etats et des gouvernements ». » [Page 441]

     Petite parenthèse à l'échelle du monde... Muammar Gaddhafi est invité à Paris, du 10 au 15 décembre 2007 ; aussitôt, les médias-menteurs se déchaînent, les “socialistes” sont furieux... Les droits de l'homme ? Nicolas Sarkozy se sent obligé de dire qu'il en a été question dans les conversations. Mais le Guide révolutionnaire, qui reçoit dans sa tente, déclare, le 11, tout à fait sereinement : « Tout d'abord, nous n'avons pas évoqué, moi et le président Sarkozy, ces sujets. » [Page 455] Quelques temps plus tard, lors d'une intervention à l'Unesco, il remettra à leur place les fanatiques de cette violence bourgeoise : « Avant de parler des droits de l'homme, il faut vérifier que les immigrés en bénéficient, chez vous, de ces droits. » [Page 456]

     Le 23 septembre 2009, Muammar Gaddhafi s'exprime devant l'Assemblée générale de l'ONU, à New York. A propos de la Charte, le voici soulevant un problème majeur : « Le Préambule est très attrayant, et personne n'a rien à y redire, mais toutes les dispositions qui viennent ensuite contredisent complètement le Préambule. » [Page 471]

     Après cela, Muammar Gaddhafi profite du déplacement dans cette partie du globe pour rendre visite à Hugo Chávez au Venezuela. Le 27 septembre, il prononce un discours au Sommet Afrique-Amérique du Sud : « Nous avons l'espoir que le prochain sommet qui se tiendra, je pense, en Libye, en 2011, verra la situation de nos peuples s'améliorer grâce aux efforts communs qui seront accomplis sous la direction de notre frère révolutionnaire Chávez. Pendant ces deux années, nos peuples devraient faire des réalisations matérielles et morales sur tous les plans. » [Page 482]

      Le 14 décembre 2010, lors du 3ème Festival mondial des arts nègres, Muammar Gaddhafi, qui est bien placé pour savoir ce qui se prépare autour de la caverne Afrique où les quarante voleurs s'apprêtent à revenir en force, met en garde les populations... « Nous sommes en train de vivre un nouvel assujettissement », car l'Afrique est comme « une proie que tous les loups de par le monde veulent dévorer ». [Page 486] « A bas l'impérialisme ! L'Afrique doit s'unir, pour qu'on ne redevienne pas des serfs ou des esclaves. Il faut mettre en place un gouvernement d'union pour le continent africain, que l'Afrique ait une seule armée (...) qui se composerait d'un million de soldats. » [Page 487]

     Après la déstabilisation de la Côte d'Ivoire début décembre 2010, de la Tunisie en janvier 2011 et de l'Egypte en février, la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis attaquent militairement la Libye et la Syrie, le 19 mars 2011, soit huit ans, presque jour pour jour, après l'attaque de l'Irak (20 mars 2003) qui devait s'achever par l'assassinat politique crapuleux de Saddam Hussein. Pour la Libye, l'attaque se fera dans le ciel, par la mer et sur la terre.

     Durant sept mois, du 19 mars au 31 octobre, les trois chefs d'Etat criminels, relayés par l'Otan, vont utiliser un arsenal considérable dont des ADM (Armes de Destruction Massive), bombes à ogives fabriquées à l'uranium appauvri et phosphore blanc, contre une population de... 6 millions d'habitant(e)s. Au nom des droits de l'Homme...

     Au mépris des interventions de l'UA (Union Africaine), des chefs de tribus et du peuple libyen, les trois chefs d'Etat criminels et les tueurs en masse de l'Otan, comme le commandant Charles Bouchard, boucher génocidaire du peuple libyen, vont faire assassiner, sous les bombes, des hommes, des femmes, des enfants. Alors que le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, et le commandant Charles Bouchard affirmaient ne pas attaquer les civils, voici ce que valent leurs paroles...

     Le 25 avril, l'Otan bombarde, pour la troisième fois depuis le début de cette guerre, la caserne Bab Al Azizia, résidence du Guide révolutionnaire et de sa famille ; dans la nuit du 29 au 30 avril, l'Otan attaque la résidence de Seïf al-Arab, 29 ans, le plus jeune fils de Muammar et de Safia Gaddhafi qui jouait avec trois de leurs petits-enfants : ils sont tous tués. L'un des révolutionnaires du 1er septembre 1969, Khouildi El Hamidi, est le seul rescapé des bombardements, à huit reprises, de sa villa, effectués par l'Otan, le dimanche 20 juin, à 1 heure 45 du matin ; son fils, Khaled, de retour à la maison, après avoir rencontré deux amis en ville pour évoquer les événements dans leur pays, constate, en arrivant à proximité de la maison de son père, que celle-ci est en ruines, que sa femme, âgée de 34 ans, Safa, enceinte, et ses deux enfants, Khewldy (qui avait tout juste fêté ses 3 ans dans l'après-midi), et sa sœur, Khalida, 4-5 ans, ainsi que d'autres membres de la famille, des personnes qui avaient aidé au service lors de la fête, des enfants du village, viennent d'être déchiqueté(e)s, dans leur sommeil, par les bombes occidentales. Et combien de familles comme celle de Khouildi et Khaled... anéanties par les chefs d'Etat français, britannique, états-unien qui se disent et se croient civilisés. Le 7 novembre, Khaled El Hamidi confirmera le carnage effectué par les mercenaires aux ordres des troupes spéciales occidentales : « A Syrte, ils ont tué près de 1.000 membres de la tribu de Kadhafi. » [Page 500] 

     Le 20 octobre, Muammar Gaddhafi et son fils Moatassem Billah, ainsi qu'un autre des compagnons de la Révolution du 1er Septembre 1969, Abou Bakr Younis Jaber, qui était le seul homme noir du groupe, sont lynchés et assassinés d'une façon effroyable, selon des méthodes barbares : crimes qui n'ont pu être perpétrés que suivant des recommandations qui ont été données, aux tortionnaires, par les chefs d'Etat français, britannique et états-unien. Ces derniers, et leurs mauvais génies comme Polichinelle (BHL) et Hillary Clinton, doivent répondre de leurs guerres et de leurs crimes devant des tribunaux afin que justice soit rendue à ces peuples martyrisés. En Yougoslavie, en Irak, en Libye, en Syrie, etc., la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis auraient perdu le peu d'honneur qu'il leur restait, s'il leur en était resté...

     La contre-révolution de février, doublée de la guerre coloniale, de mars à octobre 2011, contre la Libye, a été tournée, manifestement et réellement, contre la Révolution du 1er Septembre 1969, contre le peuple libyen, contre les autres peuples africains, mais aussi, indirectement... contre les peuples européens, américains, chinois, russes, etc. La grande bourgeoisie de la finance internationale vient de montrer, une fois encore, et continue de montrer, jour après jour, ce dont elle est capable, en tirant les ficelles de ces pantins, chefs d'Etat des trois pays occidentaux les plus belliqueux, contre tous les peuples du monde. Ne pouvant établir leur dictature bourgeoise en Libye, ils ont semé le chaos.

     Combien de mort(e)s en Libye ? Tabou !

jeudi, 26 mars 2015

Le bouddhisme, ce n’est pas forcément la fête du slip tous les dimanches

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Le bouddhisme, ce n’est pas forcément la fête du slip tous les dimanches

Journaliste, écrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr

Finalement, il n’y avait guère que les Beatles et le fils de Jean-François Revel, le type habillé de doubles rideaux orange, avec son sourire niais, ses conseils de bien-être à la con et son nom d’apéro, pour laisser croire à l’Occident tout entier, et à la vieille Europe en particulier, que le bouddhisme, c’est cool.

Bangkok avril 034.jpgCelui qui l’a appris à ses dépens, c’est un Néo-Zélandais, gérant de bar en Birmanie (Myanmar, SVP), un certain Phil Blackwood, condamné à deux ans et demi de prison pour avoir portraituré Bouddha avec des écouteurs sur la tête, juste histoire de faire de la publicité pour son bar, « lounge », évidemment. Eh oui, le bouddhisme, ce n’est pas forcément la fête du slip tous les dimanches. Le Phil Blackwood en question a eu beau s’excuser, battre coulpe et montrer patte blanche : pas de remise de peine et case prison direct.

Peut-être parce qu’en face, il y a du lourd. Un certain Wirathu, moine bouddhiste au nom de Yoda, façon Guerre des étoiles, particulièrement sourcilleux en la matière, toujours prompt à taper sur la minorité musulmane locale – environ 5 % des 53 millions de Birmans – et n’hésitant pas à traiter l’envoyée locale de l’ONU de « prostituée », parce que trop encline à défendre la minorité mahométane en question.

Il est un fait que le terrorisme bouddhiste est plus qu’une simple vue de l’esprit. En 2013, un numéro du Times (institution hebdomadaire américaine) a été interdit au Sri Lanka pour avoir titré en une : « La face terroriste du bouddhisme ». Tandis que, depuis 2012, 240 personnes ont été massacrées, pour leur simple appartenance à la religion musulmane. Et l’on vous épargne le chiffrage des personnes « déplacées ». Ça se compte en centaines de barcasses, façon Lampedusa.

Il est un fait que, vu d’ici, tout cela a de quoi laisser perplexe. Et que du bouddhisme, nous n’avons que la version dalaï-lama, lequel déclarait récemment, à en croire La Croix : « Ayez à l’esprit l’image du Bouddha avant de commettre ces crimes. Le Bouddha prêche l’amour et la compassion. Si le Bouddha était là, il protégerait les musulmans des attaques des bouddhistes. »

Seulement voilà, quand on se reporte à l’indispensable Petit lexique des idées fausses sur les religions, opuscule signé de l’excellent Odon Vallet, on y apprend également ceci : « Le dalaï-lama ne représente que 2 % des bouddhistes. » Le reste ? Des hommes comme les autres, en proie à des positions plus nationalistes que spirituelles. Des problèmes tant sociétaux que territoriaux ; avec, en arrière-fond, l’éternelle guerre du pétrole.

Pour le reste, cette autre éternelle question consistant en la représentation du divin. Elle est partout prégnante et se résout, selon le degré d’imprégnation spirituelle du lieu, de manière plus ou moins violente. Que l’on n’y croie ou pas, la question est loin d’être réglée. Et nous y avons les deux pieds gauches en plein dedans.

La mise en place d’un système de propagande au niveau européen

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La mise en place d’un système de propagande au niveau européen

 

 

 

 

Il y a quelques mois, le média EUobserver signalait l’existence d’un document informel à l’initiative de la Grande-Bretagne, de la Lituanie, de l’Estonie et du Danemark, appelant à doter l’UE de moyens d’informations communs destinés à « déconstruire… la propagande hostile » que représenteraient les médias russes dans le cadre du conflit ukrainien. L’affrontement du bloc américano-occidental et de la Russie, a en effet permis de mettre à jour l’embrigadement des grands médias occidentaux sur les sujets géopolitiques et stratégiques et a permis à de nombreux citoyens européens à la recherche d’une information réaliste et factuelle de s’informer hors de la sphère d’influence américaine par le biais des grands médias russes, comme Russia Today, qui dispose maintenant d’une édition en langue française. La simple comparaison entre les informations déployées à l’intérieur du bloc OTAN et celles circulants hors de la sphère d’influence américano-occidentale, permet effectivement de prendre conscience de la propagande de guerre à l’oeuvre dans les médias européens et de leur manipulation de l’information.

Le document, probablement d’origine états-unienne, prévoyait donc la mise en place au niveau européen d’une « plate forme permanente au sein de laquelle l’UE et l’OTAN pourraient échanger leurs points de vue sur la communication stratégique » et appelait les producteurs médiatiques à « encourager les échanges entre les productions des différents pays (divertissements, films, documentaires) afin de fournir des alternatives compétitives à la production russe sur le marché européen de la télévision. »

Le conseil européen des 19 et 20 mars derniers, a adopté à cet effet une « feuille de route » concernant la mise en place des mesures préconisées par ce document, sous la supervision de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, dans le but « de superviser le nouveau programme d’envergure pour contrecarrer le travail des médias russes. »

Cette dernière a notamment déclaré le 19 janvier : “Nous travaillons sur la mise en place d’une stratégie de communication pour faire face à la propagande en langue russe“.

A cet effet, il est prévu de lancer un grand média en langue russe destiné à promouvoir la vision atlantiste dans la sphère d’influence de la Russie et à contrer Russia Today, sur le modèle des anciens médias opérés par la CIA du temps de la guerre froide, comme Radio Liberty ou Radio Free Europe. Le document, qui n’a pas été rendu public et serait classé « secret défense », mais dont certains éléments ont fuité, invite également les journalistes d’investigation à se rapprocher de structures telle que la European Endowment for Democracy, opérée par la CIA.

Russia Today, en tant que premier média international russe, est la cible privilégiée de cette campagne. En Grande-Bretagne, l’Office of communications, la structure de régulation des médias, a formulé en décembre un avertissement à Russia Today en menaçant de lui retirer sa licence si la chaîne ne tenait pas compte de ses remarques.

En début d’année, le rédacteur en chef du quotidien américain The Economist, Edward Lucas, a qualifié les employés de RT « d’excentriques et de propagandistes » et a appelé à leur boycott. Il a notamment affirmé : « Quiconque déposera son CV sur mon bureau et que je vois que cette personne a travaillé chez RT ou Sputnik ou quelque choses comme ça, alors ce CV sera jeté à la poubelle. Nous devons être capables d’humilier ces chaînes, ces personnes et les personnes qui les ont nommés, les producteurs qui les ont lancés et de les repousser en marge du monde des médias pour qu’on ne les considère plus comme de vrais journalistes ou de vraies chaînes mais comme des excentriques et des propagandistes. »

Un premier pas dans la mise en place d’une stratégie européenne de propagande de masse vient d’être effectué avec la signature d’une alliance entre sept grands quotidiens nationaux qui comprend Le Figaro, pour la France, La Republica pour l’Italie, El Pais pour l’Espagne, Le Soir pour la Belgique, La Tribune de Genève et Tages-Anzeiger pour la Suisse, et qui sera dirigée par Javier Moreno, ancien directeur de la rédaction d’El País. Les objectifs officiels sont « la mise en commun des compétences ainsi que la promotion du journalisme de qualité. »

Cette alliance a été nommée Leading European Newspaper Alliance  (LENA) et elle s’est donnée pour objectif opérationnel de mettre en place une « plateforme d’entraide entre éditeurs pour partager leurs expériences à l’ère numérique« , c’est à dire qu’elle proposera une plateforme de mutualisation des contenus. Cette mutualisation aura pour conséquence une réduction de la diversité éditoriale et une uniformisation des contenus à l’échelle européenne, ce qui facilitera l’imposition et la circulation de la propagande atlantiste à l’échelle du continent. L’objectif affiché est ainsi de « faire émerger une opinion publique en Europe« …

Guillaume Borel

Menaces sur les croisières en Méditerranée

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MENACES SUR LES CROISIÈRES EN MÉDITERRANÉE
 
Derrière les barbares, les barbaresques!

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Ce sont des croisiéristes à terre qui ont été attaqués en Tunisie. Mais comment ne pas se demander, si les croisières elle-même, en méditerranée notamment, ne seront pas bientôt des cibles. Cette hypothèse est de plus en plus évoquée par les spécialistes de la sécurité, même si elle n’est pas médiatisée pour ne pas provoquer d’affolement.


Ce sont des amiraux, ayant eu de hautes fonctions dans l'Otan, cités par Le Point, qui ont pointé du doigt la menace. «Si j'avais un yacht de plaisance et l'intention de naviguer cet été en Méditerranée, je serais inquiet pour ma sécurité», a ainsi déclaré l'amiral britannique Chris Parry. «Les côtes italiennes, les rivages européens les plus proches de la Libye, vont devenir des endroits à haut risque», a renchéri l'amiral américain Jim Stavridis. Pour lui, il n'y a aucune raison pour que la Méditerranée ne devienne pas, après l'océan Indien, le golfe de Guinée ou le détroit de Malacca, un nouveau terrain d'action pour la piraterie.


C’est vraie, il n’y a aucune raison, surtout finalement que ce ne serait que revenir à une situation antérieure. Retour possible donc à la case piraterie barbaresque. La prise d'esclaves serait simplement remplacée par la prise d’otages.


Barbaresque est un terme qui désignait les pirates opérant dans le bassin méditerranéen après la conquête musulmane. La durée de leur activité en mer Méditerranée est telle qu'elle peut être décrite depuis les premiers temps de l'Islam, alors associée à la conquête musulmane sur le continent européen, qui, une fois la péninsule ibérique prise, se prolonge par des incursions en Septimanie jusqu'à des prises de villes en Provence.


C'est par la seconde phase de l'ère coloniale que les puissances européennes vont mettre fin aux raids des pirates barbaresques, opérant depuis des cités de la côte sud de la Méditerranée, entre-temps passées sous domination ottomane.


Sur le plan géographique, le terme barbaresque correspond approximativement à l'aire du Maghreb actuel, connue sous le nom de côte des Barbaresques ; sur le plan historique, les siècles barbaresques recouvrent la période ottomane qui, pour l'Algérie par exemple, court de 1516, année de l'arrivée des frères Barberousse à Alger, à 1830 ; sur le plan démographique, le barbaresque désigne aussi bien les corsaires et marins originaires de cette aire géographique que les habitants du Maghreb.


Ce terme peu précis est péjoratif, à l'instar du terme sarrasin qui désignait aussi bien, au Moyen Âge européen, les Arabes que les Berbères d'Espagne. Il évoquait la réalité du sort très peu enviable fait aux chrétiens victimes de la traite des esclaves de Barbarie qui tombaient entre les mains des pirates lors des razzias et finissaient leur vie comme esclaves ou dans les bagnes d'Alger ou de Tunis. Un pan de l’esclavage peu mis en évidence, on se demande bien pourquoi ?


Au tout début du XVIème siècle, Khayr ad-Din Barberousse, amiral de l'Empire ottoman, est utilisé par François Ier dans sa lutte contre l'Italie Cependant, à la suite de l'échec de cette politique et de la Bataille de Lépante, les puissances européennes sont progressivement confrontées à l'impossibilité de naviguer en Méditerranée, soit à cause de rançonnement des marchandises, ou bien à cause de la prise d'esclaves, parfois rachetés.


Aussi, de nombreuses batailles navales ont lieu comme la Bataille du cap Celidonio en 1608 suivie d'une autre en 1616, la Bataille de Valona en 1638, le Bataille de Cherchell en 1665, la Bataille de Bougie en 1671. En France, Colbert entreprend de les combattre méthodiquement à partir de 1662.


Parallèlement, des ordres religieux comme les Trinitaires ou l'Ordre de Notre-Dame-de-la-Merci, déjà fondés depuis plusieurs siècles, tentent de racheter des esclaves chrétiens, aide qui s'intensifiera sous Louis XIV, libérant des centaines de prisonniers après parfois des décennies de captivité. Mais l'immense majorité reste captive: 600 000 à 1 000 000 au Maghreb sur la période 1530-1640.


Cette période prendra fin avec la prise de contrôle hégémonique des puissances européennes correspondant à la seconde phase de l'ère coloniale, au cours de laquelle ces pays installent sur les pays du Maghreb une tutelle coloniale. Associés à ces opérations militaires, les États-Unis connaissent deux épisodes de leur histoire militaire navale dénommés : "guerre de la côte des barbaresques" (Première guerre barbaresque), (1801–1805) et Seconde guerre barbaresque (1815). Ces opérations restent dans la mémoire comme un des premiers faits d'armes du corps des Marines.


Alors bien sûr pas d’amalgame…. Mais tout de même avec ce qui se passe, on a  le droit de se dire que la pax  européa imposée par la colonisation qui n’avait pas que des mauvais côtés, est aujourd’hui en danger et avec elle notre manière de vivre, ce qui inclut le tourisme et…. les croisières.


Le danger est réel …. Et le temps des barbaresques pirates musulmans n’est pas si ancien.

mercredi, 25 mars 2015

Le visage d'Eric Zemmour

par Julien Rochedy

Ex: http://www.rochedy.fr

Il faut regarder le visage d’Eric Zemmour de ces derniers jours pour comprendre que quelque chose s’est passé. Que quelque chose est passé. Sur lui, et aussi, par lui. Je me rappelle son visage lors de ses premières années en tant que star médiatique : Zemmour parvenait, en toutes circonstances, à conserver son air bon enfant, ses yeux rieurs et complices, y compris avec d’infâmes invités à qui il venait juste d’assener deux ou trois vérités. Zemmour, c’était le gentil mec, le sympathique, le seul qui pouvait faire rimer réactionnaire avec débonnaire, celui qui n’était pas d’accord avec la guimauve de la pensée télévisuelle, mais qui terminait toujours en riant, comme si, au final, tout cela n’était pas si grave. On a beaucoup glosé sur la judéité de Zemmour qui seule, semblait-il, le protégeait dans l’espace médiatique, compte tenu de tout ce qu’il pouvait y dire. On a beaucoup entendu que si Zemmour avait été un catholique blond aux yeux bleus d’un mètre quatre vingt, il eut été catalogué comme "nazi" et aussitôt exclu du PAF. Je crois que l’essentiel n’était pas là ; sa longévité, il la tenait plutôt de son côté accommodant, de son air bienveillant : il la tenait de son visage souriant.

N’importe quel personnage issu de son école de pensée (gaullo-bonapartiste, en somme : patriote), en face d’un BHL ou d’un Edwy Plenel, à l’écoute des mensonges des uns ou des naïvetés des autres, eut fini par sévèrement froncer les sourcils, par hausser la ton, par croiser les bras ou au contraire les déplier pour atteindre le nez de ceux d’en face. Pas Zemmour. Depuis 2003 qu’on le voit à la télévision jusqu’à aujourd’hui, jamais il ne fut grave, ou très rarement. On obtient tout avec une arme à la main disait Al Capone ; à la télévision, on obtient tout avec un sourire plaisant. Zemmour s’est battu des années contre la pensée moderne avec la meilleure des armes modernes, une arme féminine qui plus est : la gentillesse.

Grâce à elle, il est passé par toutes les mailles du filet, on l’a gardé, on l’a fait intervenir, on ne l’a pas vu venir, et au final, il les a tous battus. La société a changé, la gauche morale s’est écroulée – quelque chose s’est passé – Zemmour a triomphé chez les téléspectateurs. Et c’est alors que quelque chose s’est aussi passé sur le visage d’Eric Zemmour. Je le regarde depuis plus d’une semaine, tandis qu’il écume les plateaux télé pour la promotion de son livre Le suicide Français. Son visage s’est durci subitement, il ne sourit plus, ou moins, et il affronte avec une gravité nouvelle les attaques de tous les prêtres médiatiques qui sentent bien que c’est encore par aménité que Zemmour a parlé de suicide plutôt que de meurtre, sans quoi ils eussent tous été sur le banc des accusés. Le visage d’Eric Zemmour s’est transformé. Il parle désormais sans légèreté de la mort de ce qu’il aime passionnément, la France, son pays, son enfance, et ses rêves de maréchaux napoléoniens éclaboussant de gloire la grande nation. Il sait que tout cela est mort et n’a plus envie de le dire en riant pour faire plaisir aux Ruquier ou aux Domenach. Il parle désormais d’autorité, car il sait que les Français – je veux dire : ceux qu’il reste – sont avec lui et partagent, sinon ses vues, au moins son désarroi. Zemmour n’a plus à jouer désormais, il est devenu grave, plus sombre, plus solennel ; médiatiquement, il n’a plus de visage bon enfant ; c’est un homme maintenant. D’une certaine manière, ce visage est l’heuristique de l’époque dans laquelle nous sommes entrés, car le temps de la dérision est passé, révolu par la réalité dure et violente ; le tragique reprend peu à peu ses droits sur l’Histoire et le temps des hommes revient.

Zemmour, sans conteste, en est un.  

Le rôle de la Russie comme puissance d’équilibre dans le monde

Le rôle de la Russie comme puissance d’équilibre dans le monde

La géopolitique comme vous le n'avez encore jamais découverte avec l'émission de Richard Haddad sur TV Libertés, Géopôles, qui en est à son second volet et consacrée cette fois-ci au rôle de la Russie comme puissance d’équilibre dans le monde.

Pour en débattre, deux invités :

Marc Rousset (diplômé H.E.C, Docteur ès Sciences Economiques, MBA Columbia University, AMP Harvard Business School, ayant occupé pendant 20 ans des fonctions de Directeur Général dans les groupes Aventis, Carrefour et Veolia)

et

Tancrède Besse (diplômé de Science Po, professeur d’histoire et aux préparations à Science Po, journaliste et entrepreneur).

Het einde van (de) geschiedenis

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Door: Dirk Rochtus

Ex: http://www.doorbraak.be

Het einde van (de) geschiedenis

Nee, dit is niet Fukuyama revisited. Dit gaat over linkse plannen om het vak geschiedenis af te schaffen.

Leraars geschiedenis in Duitsland maken zich zorgen. De regering van de Oost-Duitse deelstaat Brandenburg wil namelijk het vak geschiedenis in zijn huidige vorm afschaffen. De vakken geschiedenis, aardrijkskunde en politieke vorming zouden moeten versmelten tot het vak 'Gesellschaftslehre' (maatschappijleer). Ook fysica, chemie en biologie zouden onder de gemeenzame noemer 'Naturwissenschaften' vallen. De regering, die bestaat uit SPD (sociaaldemocraten) en 'Die Linke' (radicaal-links), meent dat het onderwijs meer moet worden afgestemd op de leefwereld van de scholieren. In plaats van in vakjes te denken moet er een overkoepelende leerinhoud komen, in plaats van een chronologische aanpak van het geschiedenisonderwijs moet er rond thema's gewerkt worden. De leraar zou bepaalde thema's kunnen uitdiepen in functie van de situatie in de klas en de competenties van de leerlingen.

De bedoeling is om de hervorming vanaf het schooljaar 2016-'17 te laten ingaan in Brandenburg. Volgens de christendemocratische oppositie (CDU) doelt het plan van de rood-rode regering erop het tekort aan leerkrachten 'statistisch' weg te cijferen. Als een leerkracht biologie immers ook onderwijs geeft in vakken waarvoor hij of zij niet opgeleid is, lost dat probleem zich immers vanzelf op, merkt de CDU in deze deelstaat schamper op. Maar het verzet tegen de hervormingen stoelt natuurlijk op een nog veel fundamentelere bezorgdheid. Als de chronologie uit het geschiedenisonderwijs wordt gebannen, bestaat het gevaar dat de leerling geen overzicht meer heeft en geen verbanden meer zal kunnen leggen. Een puur chronologische benadering van de geschiedenis kan tot datafetisjisme, een puur thematische tot een onderwijs à la carte leiden. De ideale aanpak is een evenwichtige koppeling van chronologie en thematiek. Het is ook een goede zaak dat er dwarsverbindingen worden gelegd tussen geschiedenis, aardrijkskunde en politieke vorming, maar al die vakken in één pot gooien heft de consistentie op die elk van hen eigen is.

Plannen zoals die van de rood-rode regering in Brandenburg hoeven niet te verwonderen. Ze passen in een tijdgeest waarin het geheugen niet meer 'getergd' mag worden met feitenkennis, waarin discuteren over thema's leuk is, en meer algemeen geschiedenisonderwijs als saai en irrelevant wordt beschouwd. Maar wanneer de geschiedenis niet meer gekend is, zal het woord van Karl Marx in de praktijk nog bewaarheid worden, namelijk dat ze zich herhaalt 'das eine Mal als Tragödie, das andere Mal als Farce' (uit: Der achtzehnte Brumaire des Louis Bonaparte, 1852). Overigens, Louis Bonaparte wie?

Le jour où la France se réveillera…

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Le jour où la France se réveillera…
 
Les Français, dans ce mouvement de libération européenne initié par le peuple russe, ont-ils encore la volonté, la lucidité et le courage d’y trouver une place ?
 
Écrivain, journaliste
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

Les révolutions sont un leurre ; il suffit de constater que « les fauteuils ont simplement changé de derrières », disait Giono. Car les révolutions, de toutes les couleurs, sont des utopies, négations des réalités et du bon sens, issues des raisonnements d’idéologues dogmatiques, qui finissent immanquablement dans un bain de sang. C’est la Révolution française qui a inspiré nombre de celles qui lui ont succédé dans le monde, la plus importante étant la révolution russe. La chape de plomb sous laquelle le peuple russe a vécu pendant 77 ans (une vie d’homme) a explosé en 1991, comme le couvercle d’une Cocotte-Minute sous la pression spirituelle d’un peuple qui n’avait rien renié de ses attachements profonds à son sol, à son Dieu, à son Histoire, à sa culture, à ses traditions et à la mémoire de ses ancêtres. Le président Poutine, si critiqué par la bien-pensance occidentale, ne fait que (bien) gérer le réveil de son peuple ; en témoigne sa cote de popularité supérieure à 80 % – à comparer avec celle de notre président français.

L’esprit des Lumières, qui a inspiré la Révolution française, me semble tout entier être inscrit dans ces phrases de Montesquieu : « Aujourd’hui, nous recevons trois éducations différentes ou contraires : celle de nos pères, celle de nos maîtres, celle du monde. Ce qu’on nous dit dans la dernière renverse toutes les idées des premières. » Ce renversement des valeurs n’aura pas échappé à nos gouvernants « démocrates » et « républicains » pour réaliser combien il était facile de manipuler une masse d’individus plutôt que de diriger un peuple fier de ses origines, de sa terre et de ses traditions. Ce concept « lumineux » aura conduit à la mondialisation (consistant à concentrer les moyens de production pour en diminuer les coûts) qui n’aura, elle-même, abouti qu’à créer, à force de délocalisations pour sans cesse trouver une main-d’œuvre moins chère, un conglomérat de nouveaux esclaves se donnant à bas coût pour survivre. Le mondialisme, l’idéologie de la mondialisation, a pu ainsi instaurer le règne de la quantité et de l’uniformité, trouvant (inconsciemment ?) dans le « terrorisme » (concept vague qui dispense de désigner l’ennemi) un allié objectif pour détruire à bon compte les dernières résistances liées au monde de la tradition.

Les Français, dans ce mouvement de libération européenne initié par le peuple russe, ont-ils encore la volonté, la lucidité et le courage d’y trouver une place ? Sont-ils encore en mesure de revenir à des comportements de bon sens qui incluent de retrouver leur fierté, leur dignité, l’amour de leur terre, de leurs pères, de leurs frères ? De se remettre à l’œuvre pour redresser leur pays si profondément saccagé par des décennies de mensonges, de folies, de cupidité, de mépris, de veulerie ? Certains frémissements récents pourraient laisser penser que tout n’est pas perdu et que, un jour peut-être plus proche que nous le pensons, la France se réveillera.

Yémen: nouveau front de la guerre mondiale entre Chiites et Sunnites

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YEMEN: NOUVEAU FRONT DE LA GUERRE MONDIALE CHIITES – SUNNITES
 
Ils ne respectent même pas les mosquées

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

La vraie fausse guerre menée par la soi-disante coalition contre le califat d'Irak et de Syrie n' empêche pas les terroristes de Daech d’ouvrir de nouveaux fronts, contre les occidentaux et les pays musulmans réputés renégats en Tunisie, contre les chiites au Yémen.  Un nouveau front de Daech contre l'avancée dans le monde arabe des chiites soutenus par l’Iran.


Depuis l’insurrection populaire de 2011, dans le sillage du Printemps arabe, qui a poussé au départ le président Ali Abdallah Saleh, le pouvoir central a été marginalisé par les Houthis et AQPA. Les Houthis, soupçonnés d’avoir le soutien de l’Iran, avaient déferlé en septembre 2014 sur Sanaa, puis étendu leur influence vers l’ouest et le centre du pays. Ils ont achevé de s’emparer de la capitale avec la prise le 20 janvier du palais présidentiel et le siège imposé aux résidences du président Hadi et d’autres responsables yéménites. Le 6 février, ils ont annoncé la dissolution du parlement et la mise en place d’un Conseil présidentiel, mais leurs tentatives d’étendre leur contrôle sur le pays bute sur la résistance d’AQPA et de tribus sunnites.


Le groupe Etat islamique a revendiqué un triple attentat suicide au Yémen contre des mosquées fréquentées par des chiites, qui a fait au moins 142 morts vendredi, l’une des attaques les plus sanglantes qu’ait connues le pays. Il s’agit de la première attaque revendiquée par l’EI au Yémen. Plus de 351 personnes ont été blessées dans ces attentats, a indiqué un responsable du Ministère de la santé.


Le pays s’enfonce davantage dans le chaos alimenté notamment par les Houthis chiites ayant pris la capitale Sanaa en janvier et les djihadistes sunnites d’AQPA, ennemis jurés mais tous deux hostiles au pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi. Dans le contexte yéménite, cette scission illustre le morcellement du pays, livré à l'arbitraire des clans et des groupes armés, et la sectarisation croissante des affrontements entre chiites et sunnites.


La branche de l'EI dans ce pays est née d'une scission d'Al-Qaida dans la péninsule Arabique (AQPA), la plus puissante franchise d'Al-Qaida. Elle ne s'était signalée jusqu'ici que par des attaques mineures de postes de contrôle de forces de sécurité ou de miliciens houthistes dans la région de Dhamar, à 100 km de la capitale. Des groupes issus d'AQPA avaient annoncé leur allégeance à l'EI entre novembre et février, dans un contexte de montée en puissance des milices houthistes dans le pays.


Ces deux groupes s'opposent notamment par leur vision du monde chiite : l'EI le considère comme l'ennemi prioritaire, quand AQPA privilégie les attaques contre le monde occidental et les régimes autoritaires arabes qu'il soutient. AQPA a théorisé un mode d'action terroriste en cellules opérationnelles relativement autonomes. Par ailleurs, l'EI a déjà revendiqué, par le même canal, l'attaque du Musée Bardo, à Tunis, mardi, sa première attaque de grande ampleur en Tunisie. Depuis plusieurs mois, l'organisation terroriste multiplie les appels aux groupes djihadistes à travers le monde pour qu'ils rejoignent sa « franchise ».


Il faut frapper au cœur le califat pour ruiner son attractivité mortifère et les Iraniens semblent les seuls capables de le faire, n'en déplaise à Israël qui malgré sa politique sécuritaire évite soigneusement le principal péril de la région, une erreur qui risque de lui être fatale. L’état sioniste a tout intérêt à participer à l'éradication de Daech avant que les palestiniens, à leur tour, ne rejoignent les sectaires terroristes musulmans.

mardi, 24 mars 2015

Exdirector de la CIA: "Se ha producido la mayor ruptura entre Alemania y EE.UU. desde la II Guerra Mundial"

Exdirector de la CIA: "Se ha producido la mayor ruptura entre Alemania y EE.UU. desde la II Guerra Mundial"

 

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Figuras como el exdirector de la CIA Michael Hayden no ocultan su malestar e intentan que Berlín rectifique su posición sobre el conflicto ucraniano porque los alemanes están actuando como adultos y no como siervos subordinados a la alianza de los 'cinco ojos' (EE.UU., Reino Unido, Canadá, Australia y Nueva Zelanda), sostiene el exoficial de la CIA Ray McGovern.

"La ruptura más significativa desde la Segunda Guerra Mundial entre Alemania y EE.UU. acaba de ocurrir", ha declarado el exoficial de la CIA Ray McGovern a RT. "Por primera vez en 70 años, los alemanes están saliendo de la adolescencia para entrar a la edad adulta; están dispuestos a hacer frente a EE.UU. y decirles 'mira, nuestros intereses no son los mismos que los vuestros, no queremos una guerra en Europa Central y vamos a evitarlo'", ha afirmado McGovern.

Asimismo, el exoficial ha revelado que el exdirector de la CIA está "muy instatisfecho estos días, especialmente con la actuación de la canciller alemana Angela Merkel porque ya no está actuando obedientemente al considerar en primer lugar los intereses de Alemania e impedir que empeore la situación en Ucrania".

"Hayden trata de decirle a Merkel y a todos los demás que están fuera de la alianza de los 'cinco ojos', que son ciudadanos secundarios y seguirán siéndolo mientras no obedezcan igual que lo hacen los otros cuatro (Reino Unido, Canadá, Australia y Nueva Zelanda)", ha advertido McGovern.

J. Rochedy: pour un discours communautariste

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POUR UN DISCOURS COMMUNAUTARISTE
Julien Rochedy*
Ex: http://www.rochedy.fr

Pendant des années, je me suis convaincu que le meilleur message à porter était celui de l'assimilation. Plusieurs raisons m'y poussaient. D'abord, ce principe était abandonné par les autres, la gauche et la droite, lesquelles prirent le parti de l'intégration voire de « l'inclusion », c'est à dire autant de systèmes laissant aux personnes d'origine immigrée le privilège de conserver, sinon l'entièreté de leur culture, au moins la fierté de leurs origines et tout ce qui va avec. La nature ayant horreur du vide, il y avait là un principe on ne peut plus républicain à récupérer et à porter d'un point de vue politique. Ensuite, je pensais que ce principe correspondait particulièrement à, disons, l'âme française. La France étant une nation singulièrement culturelle, et les français n'ayant, par nature, presque aucune conscience ethnique (contrairement aux allemands, anglais et autres italiens), nous ne pouvions que demander aux habitants de France de respecter une culture majoritaire.

Ce message, me semblait-il, non seulement pouvait être entendu et apprécié par les français, mais il présentait de plus l'avantage – considérable – de ne pas prêter le flanc, ou très peu, aux accusations de racisme qui ont toujours plu sur le mouvement national. Je supposais aussi que l'arbre français était capable de supporter de nouvelles branches, et que, perdus pour perdus, le mieux qu'il nous restait à faire était de transformer un maximum de personnes d'origine immigrée en parfaits français « culturels », c'est à dire prenant en eux-mêmes, le plus qu'ils le pouvaient, une partie de notre héritage civilisationnel afin de le transmettre, eux-aussi. Ce discours de « l'assimilation », avec tous les avantages qu'il procurait, devint celui que choisit Marine Le Pen pour parler d'immigration. C'est toujours le sien aujourd'hui, et, en tant que l'un de ses portes-paroles pendant des années, je véhiculais avec lui dès qu'un micro ou un auditoire m'étaient offerts. 

Aujourd'hui, je dois le dire, je veux faire mon « coming-out » communautariste. Là encore, plusieurs raisons m'y poussent. 

D'abord, même si je tentais d'y penser le moins possible, je savais très bien qu'il est impossible d'assimiler dix à quinze millions de personnes. L'argument est banal mais il est valable : on peut assimiler des individus mais pas des peuples. A l'échelle de ces chiffres, nous avons à faire à des peuples, non plus à des individus ayant été transférés dans des familles d'accueil. Cela ne s'est jamais produit dans l'Histoire, et puisqu'elle est, pour nous, notre seule véritable école politique, nous ne voyons pas comment un tel exploit serait possible aujourd'hui, d'autant que les conditions, ne serait-ce que pour essayer, sont désormais les pires possibles. 


En effet, la puissance d'attraction de la culture et de la civilisation françaises a fortement diminué. Nous ne sommes hélas plus au 18ème ou 19ème siècle. Nous avons cédé face aux cultures anglo-saxonnes depuis déjà trop longtemps, et, tandis qu'un certain nombre de Français de souche n'ont déjà quasiment plus beaucoup d'attirance pour leur propre civilisation, on voudrait que des français de fraîche date devinssent des Jean Gabin et récitassent du Corneille ou du Racine ? Cela paraît hautement improbable. Et puisque de toute façon nous n'avons pas commencé, depuis trente ans, par l'assimilation, nous nous trouvons en face de gens déjà formés par leur propre culture. En somme, c'est déjà trop tard. Ajoutez à cela des cultures profondément différentes des cultures européennes, parce qu'africaines, musulmanes, etc, et vous vous retrouvez dans une situation impossible.  En définitive, désormais, l'assimilation relève du rêve ou de la gageure. Les communautés se forment déjà sur notre territoire, tout à fait naturellement. Un million de hussards noirs, sveltes et sévères, qui ressusciteraient, n'y pourraient rien. Et de toute façon, nous ne les avons pas. Le sort est donc jeté. Mais puisque nous parlons de « messages politiques », venons-en. Les plus malins du Front National ne croient pas plus à l'assimilation de quinze millions de personnes que moi, mais rétorquent habilement que ce discours reste le plus utile à tenir. Il rassure les français sur une vieille illusion de paix sociale garantie par une forte culture commune, et peut même agréger au mouvement des personnes d'origine immigrée qui aurait fait le choix personnel de s'assimiler parfaitement. Oui, ça peut marcher, et d'ailleurs, dans une certaine mesure, ça marche. Toutefois, je crois qu'il est possible que le Fn ait un coup d'avance en assumant une donnée qui sera la réalité incontestable de demain. En vérité, puisque le communautarisme tiendra lieu de système social dans la France – voire l'Occident tout entier – de demain, la question qu'il reste à trancher est celle de son application : sera-ce un communautarisme larvé et conflictuel ou au contraire ordonné ? 

Les intérêts politiques d'un tel discours seraient les suivants : 

Déjà, il serait plus proche des réalités et du possible. Alors certes, dans la « politique com », ce n'est plus vraiment l'essentiel, mais pour celui qui voudrait se préparer à exercer, effectivement, le pouvoir, intégrer à son logiciel la vérité et les éléments du possible n'est pas chose superfétatoire.Il réaliserait aussi l'équation assumée de ce qui est déjà, à savoir que le Front National est le parti des français, de ceux qui se ressentent et se respirent comme tel, et dont la plupart, qu'on le veuille ou non, ne sont pas d'origine immigrée. De plus, ce message serait loin de faire fuir les voix des personnes d'origine immigrée.

Je m'explique : j'ai été frappé de constater qu'un tel discours responsabilise et rassure les français musulmans ou simplement d'origines étrangères. Il ne leur somme pas de devenir de « parfaits français », ce qu'ils n'ont pas envie d'être, à de rares exceptions, mais leur permet de rester ce qu'ils sont, organisés, respectés, avec comme seules conditions d'honorer les lois du pays en n'étant pas à sa charge. En clair, il rehausserait le drapeau et l'Etat au dessus des communautés, lesquelles seraient, le plus possible, encouragées toutes à leur porter allégeance. Nous aurions là des français, tous rassurés dans leur manière de vivre, mais travaillant de concert pour leur bien propre. Alors certes, on va me dire que ce modèle est celui des Etats-Unis. Oui, c'est vrai. Là-bas, dans l'archétype, les communautés existent et vivent plus ou moins comme elles l'entendent, du moment qu'elles respectent les lois de l'Etat et soient capables de le servir dans une conscience rehaussée de servir quelque chose qui les dépasse et les garantit dans leurs modes de vie.

Ce n'est pas l'idéal, bien entendu. Mais nous n'avons plus quinze ans : l'idéal est derrière nous. Nous devons faire au mieux avec les conditions sociales qui sont les nôtres, et tant pis si celles-ci ressemblent désormais aux sociétés multiculturelles anglo-saxonnes. Ce n'est pas de notre faute si c'est ainsi. S'il n'en avait tenu qu'à nous, il n'y aurait pas eu d'immigration et tous ces problèmes ne se seraient jamais posés. De toute façon, quelle est l'alternative ? Entendu que quinze millions de personnes, sans doute vingt demain, ne deviendront jamais, tous, des auvergnats et des bretons classiques, il va bien falloir organiser un peu tout cela. Ne serait-ce que – parce que nous y tenons – pour conserver le type classique de l'auvergnat et du breton. Restes des solutions de guerre civile, de remigration massive ou de génocides, mais personne, en l'état, en raison et en morale, ne peut proposer de telles solutions. Dès lors, organiser en vue de la France des communautés qui de toute façon existent et existeront encore plus demain, semble la seule solution d'avenir à la fois pacifique et salutaire. Le reste n'est qu'illusions, anarchie et sang.

 PS : J'ajoute, pour ceux qui rêvent de "remigration", que celle ci ne pourrait être envisageable que dans un contexte de communautés clairement identifiées. Tous les exemples de mouvements de populations dans l'Histoire en témoignent.


*Source

L’héritage calamiteux de la guerre d’Irak

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Entretien avec la géopolitologue et diplomate autrichienne Dr. Karin Kneissl :

L’héritage calamiteux de la guerre d’Irak

Sur la lutte contre l’EIIL, sur les questions énergétiques, sur le rôle des Etats-Unis, sur le clivage chiites/sunnites dans la région

Propos recueillis par Bernhard Tomaschitz

BT : Les Etats-Unis et la Turquie veulent soutenir les rebelles dits « modérés » de Syrie dans le combat qu’ils entendent mener contre l’EIIL. Est-ce à vos yeux la bonne stratégie à suivre ?

KK : Aucunement. Pendant les quatre années que dure déjà cette guerre, nous avons maintes fois vu que les armes, destinées à l’Armée Syrienne Libre (ASL) se retrouvaient plus tard entre les mains du groupe Al-Nousra. Celui-ci est un rival de l’EIIL, mais on peut le classer dans la même catégorie idéologique. Or, justement, en ce qui concerne la Turquie, nous avons beaucoup d’indices tendant à prouver que la Turquie, si elle n’agit pas directement, ferme souvent les yeux quand du matériel de guerre quitte son territoire pour être livré dans les régions septentrionales de la Syrie à des groupes islamistes. La Turquie joue ici avec des cartes truquées, si bien que la coopération entre Ankara et Washington apparait comme hautement contestable : comment faut-il armer les opposants syriens ? Quels matériels faut-il leur livrer ?

BT : Quels buts recherche la Turquie quand elle pratique une politique très ambigüe à l’endroit de l’EIIL ?

KK : Dès le départ, c’est-à-dire dès le printemps de l’année 2011, la Turquie poursuit l’objectif d’affaiblir et de renverser le régime alaouite d’Assad. Erdogan, qui était à l’époque premier ministre et non pas encore président, imaginait qu’il pouvait exercer une influence sur Assad. Cela s’est avéré une illusion : Erdogan a alors changé de stratégie, il s’est mis à soutenir les forces sunnites et à poursuivre des intérêts proprement turcs dans le conflit syrien. Erdogan s’est lourdement trompé, bon nombre de ses projets ne se sont pas réalisés ; aujourd’hui, il est coincé : les Pechmergas kurdes et le PKK se sont engouffrés dans la brèche et ont pris une position déterminante dans le vide de pouvoir qui s’est instauré entre la Turquie et la Syrie.

BT : La Turquie ne court-elle pas le risque que ces forces, qui reçoivent du soutien aujourd’hui, se retournent contre elle dans le futur ?

 KK : C’est myopie politique de croire qu'il faille à tout prix soutenir l’ennemi de mes ennemis, comme le préconise une stratégie militaire de l’Inde antique, car cet ennemi de mon ennemi pourra un jour se retourner contre la main qui l’a nourri autrefois.  Je pense que les milieux dirigeants et gouvernementaux turcs sont considérablement gênés aujourd’hui à cause du nouveau problème kurde, mais si, parmi les Kurdes, nous trouvons un vaste faisceau d’idéologies différentes, permettant éventuellement une marge de manœuvre. Les Pechmergas ne peuvent pas être classés dans la même catégorie que le PKK et poursuivent d’ailleurs d’autres objectifs politiques.

Syria_Obama-400x259.jpgBT : Pourquoi, à votre avis, les Etats-Unis sont-ils aussi obnubilés par l’idée de renverser Assad ?

KK : Sur le plan diplomatique, ce fut, de leur part, une décision inintelligente. Je me souviens encore qu’Hillary Clinton, alors ministre des affaires étrangères, avait exigé de son homologue russe Lavrov, de laisser tomber Assad. Lavrov avait réagi en affirmant que « ce n’était pas là la manière par laquelle fonctionnait la diplomatie russe qui, elle, respectait les traités conclus ». Il s’agissait surtout, à l’époque, de traités réglant des livraisons militaires. Les Etats-Unis défendaient un autre point de vue : ils estimaient qu’eux avaient laissé tomber leurs principaux alliés, dont Hosni Moubarak en Egypte, et qu’ils avaient ainsi permis les printemps arabes de 2011 auxquels ils avaient donné une impulsion décisive. En contrepartie, ils attendaient donc des Russes un geste similaire. Mais ceux-ci se seraient alors placés dans une position intenable.

Lorsqu’un attentat de grande envergure a eu lieu le 18 juillet 2012 contre le quartier général des forces de sécurité syriennes, plusieurs parents d’Assad ont trouvé la mort et les Etats-Unis ont cru que, pour le régime syrien, c’était le commencement de la fin. Les choses ne se sont pas passées ainsi : l’armée ne s’est pas disloquée, Bechar el-Assad n’a pas jeté le gant. Dans les hautes sphères du pouvoir syrien et dans les services secrets, la plupart des décideurs ont pris le parti de coopérer avec Assad. Le point de vue russe et aussi, partiellement, celui de l’Iran, s’est imposé. Les Américains ont donc dû se montrer un peu plus pragmatiques, d’autant plus qu’ils s’étaient déjà passablement embrouillés dans les affaires syriennes, notamment en invoquant des « lignes rouges » à propos de l’usage d’armes chimiques ou en exigeant au minimum le départ d’Assad.

BT : Peut-on avancer l’hypothèse que les Américains veulent toujours réaliser le vœu de Georges W. Bush, c’est-à-dire d’imposer un « ordre nouveau » au Proche Orient ?

KK : Quand on évoquait le « Greater Middle East », l’ancien ministre américain des affaires étrangères, Colin Powell, disait textuellement, en 2002 : « We have to reshape the map » (« Nous devons redessiner la carte »). Or les Français et les Britanniques l’avaient déjà fait immédiatement après la première guerre mondiale, entraînant des catastrophes pour toutes les populations de la région. Pourtant le monde était moins compliqué, il y a cent ans, que maintenant. Aujourd’hui, redessiner la carte de manière aussi systématique serait tout bonnement impossible.

BT : Alors on peut dire que les Etats-Unis font face à un dilemme…

KK : Oui, ils sont pris dans un véritable dilemme, parce qu’ils cherchent depuis longtemps à se désengager et à quitter la région. Jusqu’il y a deux ans, on disait à Washington : « ils ne nous aiment pas et nous n’avons pas besoin d’eux ». Dire que les autochtones du Proche et du Moyen Orient n’aimaient pas les Américain était un simple constat suite à l’occupation de l’Irak ; dire que l’Amérique n’avait pas besoin de ces autochtones était une déduction dérivée de la politique énergétique nouvelle qui misait sur le « Fracking », soit l’exploitation du gaz de  schiste sur le territoire même des Etats-Unis. Or la donne a changé depuis lors : avec le prix très bas du pétrole, le « fracking » ne s’avère plus aussi rentable que ne le laissaient imaginer les calculs d’il y a deux ans. Par ailleurs,  les décideurs politiques américains ont pris conscience du fait que quoi qu’il arrive au Proche Orient, le résultat aura d’importantes conséquences stratégiques sur le long terme ; d’où les Etats-Unis ne peuvent pas se désengager. Ces décideurs américains savent désormais qu’ils récoltent les fruits de la guerre menée en Irak et que celle-ci a provoqué la radicalisation en cours aujourd’hui.

BT :  En Irak, c’est dans les régions peuplées de Kurdes que l’on trouve les plus grandes réserves de pétrole ; ensuite, devant les côtes de la Syrie, il y a des réserves de gaz assez considérables. Par ailleurs, on envisage également d’acheminer du gaz naturel par gazoducs du Qatar jusqu’au littoral méditerranéen de la Syrie ou de transporter du gaz liquide, au départ des ports syriens, vers l’Europe. Quelle est l’importance des questions énergétiques dans ce conflit ?

kurdish_oil_fields.gifKK : Elles ont une importance cruciale. Les énormes gisements de pétrole dans le Kurdistan irakien sont la principale pomme de discorde entre le gouvernement régional des Kurdes et le gouvernement de Bagdad. En novembre, ces deux gouvernements irakiens se sont enfin entendus pour une exploitation conjointe, ce qui s’explique partiellement par la menace que fait peser l’EIIL. Quant aux gisements de gaz du bassin oriental de la Méditerranée, ils ont fait éclore les conflits entre Israël, la Turquie, la Syrie et le Liban. Les Libanais comptent nettement sur la participation des Qataris pour exploiter ces gisements mais ils ont tardé à accorder des concessions et à nommer les champs d’exploitation. Ces problèmes sont actuellement discutés au Parlement libanais. Cette problématique du gaz naturel peut à terme constituer un casus belli dans le triangle Liban/Israël/Turquie, mais aussi générer des nouvelles coopérations. L’avenir nous le dira. Mais nous pouvons d’ores et déjà constater que l’Egypte se rapproche d’Israël dans la question du gaz naturel. L’Egypte pourrait mettre ses terminaux à disposition pour liquéfier le gaz israélien. Il y a quelques mois le ministre égyptien de l’énergie avait déclaré qu’il pouvait parfaitement envisager d’importer du gaz israélien.

BT : Dans les conflits qui secouent la Syrie et l’Irak, l’Arabie Saoudite et l’Iran jouent tous deux leur part. Quel rôle joue en réalité la rivalité entre Saoudiens et Iraniens donc entre Sunnites et Chiites ?

KK : Cette rivalité joue de fait un rôle essentiel. Dans les médias arabes, l’ennemi est stigmatisé et déclaré « infidèle ». Ce conflit remonte au VIIème siècle et a commencé immédiatement après la mort du Prophète Mohammed et a été réactivé il y a une trentaine d’années, surtout en Irak mais aussi, de manière analogue, en Syrie, où le gouvernement d’Assad dominé par les Alaouites se heurtent aux sunnites qui composent la majorité de la population. On retrouve ce clivage au Liban entre, d’une part, le Hizbollah, chiite, et, d’autre part, les fractions sunnites de la population. Nous avons affaire à des conflits par personnes interposées que l’on peut comparer, sans toutefois oublier le contexte proprement proche-oriental, à notre guerre de Trente Ans au 17ème siècle. Nous avons connu en Europe aussi des guerres de religion du même ordre, entre protestants et catholiques, derrière lesquelles se profilait un conflit opposant une noblesse devenue protestante au pouvoir de la Maison des Habsbourg.  Dans le monde musulman d’aujourd’hui, nous observons de nombreux conflits entre Chiites et Sunnites, en Irak, au Liban, en Syrie mais aussi plus loin, au Yémen par exemple, où une milice chiite contrôle la capitale Sanaa. Le choc entre les deux formes d’islam se repère également en Arabie Saoudite même. Dans ce pays, qui abrite les lieux saints de l’islam, quelque 10% de la population sont chiites. Ces derniers temps, ces chiites saoudiens ont subi une forte répression. Ils habitent des régions du nord-est du pays, à proximité de la frontière irakienne. Ils y forment la majorité de la population dans ces régions riches en gisements pétrolifères.

 

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BT : Comment les Saoudiens perçoivent-ils les négociations en cours sur le programme nucléaire iranien ?

KK : La rivalité qui oppose l’Iran à l’Arabie Saoudite, deux puissances qui se considèrent comme hégémoniques dans la région, explique aussi l’immense suspicion qui tenaille les Saoudiens quand ils s’aperçoivent qu’Iraniens et Américains négocient. Il n’y a pas que les Israéliens qui crient au loup : en effet, pour les Saoudiens, ces négociations laissent supposer un rapprochement entre Washington et Téhéran et une nouvelle politique de compromis. Bien sûr, beaucoup d’événements peuvent encore se produire d’ici la fin des négociations mais tous noteront toutefois que l’on travaille assidûment à leur dernière tranche (prévue pour le 31 mars, date où l’on espère une issue définitive, pas à pas, conduisant à la levée des sanctions ; note BT). Cette échéance imminente jette un vent de panique en Israël, qu’illustre fort bien le dernier voyage de Netanyahou, début mars à Washington. Pas seulement en Israël, aussi en Arabie Saoudite.

yemenççç.jpgBT : Le Yémen deviendra-t-il un nouvel « Etat failli », un de plus, qui sera un havre pour les terroristes islamistes ?

KK : Les nouvelles ne nous parlent que trop rarement du Yémen, alors qu’il est stratégiquement très important ; pourtant, ces dernières semaines, plusieurs ambassades ont fermé les unes après les autres : Américains, Britanniques, Français ont tous quitté le pays parce qu’il n’est plus sûr. Ce qui est dramatique, c’est que personne ne sait au juste ce qui se passe au Yémen, alors qu’il pourrait devenir une zone de repli supplémentaire pour des extrémistes de toutes sortes, ce qu’il était déjà pour Al-Qaeda ; dans l’avenir, il pourrait abriter des formes encore plus extrêmes de terrorisme. Mais à ce risque-là, bien réel, s’ajoute encore celui de voir la situation yéménite se répercuter sur l’ensemble de la péninsule arabique. Il ne faut pas négliger cette éventualité : les tribus du sud de l’Arabie sont sans doute les plus importantes de la péninsule et la famille des Saouds, qui a donné son nom à l’Arabie Saoudite, est toujours potentiellement la rivale d’autres tribus, en dépit du fait qu’elle exerce le pouvoir. Si les fidélités des tribus subissent une mutation et quoi qu’il arrive au Yémen, cela aura des répercutions sur l’Arabie Saoudite.

(entretien paru dans « zur Zeit », n°10/2015, Vienne ; http://www.zurzeit.at). 

lundi, 23 mars 2015

USA zahlten al-Qaida Millionen von Dollar

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New York Times: USA zahlten al-Qaida Millionen von Dollar

Kurt Nimmo

Wie die New York Times (NYT) berichtete, hat die amerikanische Regierung al-Qaida »im Wesentlichen aufgrund fehlender Aufsicht und mangelnder Kontrolle der Finanzen« Millionen Dollar zukommen lassen. Laut verschiedener Medien wie Fox News und anderer Medienkonzerne ist dies kein Einzelfall, sondern fügt sich in eine ganze Reihe anderer Fälle von Korruption und Missmanagement der Regierung ein.

Das Geld, das mutmaßlich aus einem geheimen CIA-Fonds zur Bezahlung von Entführern stammt, wurde von al-Qaida zur Finanzierung ihrer Operationen und Waffenkäufe genutzt. Die USA und Bahrein behaupten weiterhin, kein Lösegeld an Terrorgruppen zu bezahlen.

Einzelheiten zu den Geldzahlungen tauchen angeblich in den Papieren Osama bin Ladens auf, der, zumindest nach der offiziellen Darstellung, 2010 in Pakistan von amerikanischen Spezialkräften getötet wurde. Laut zahlreichen anderen Quellen starb der frühere CIA-Aktivposten, der die arabisch-afghanischen Mudschaheddin im Krieg der CIA gegen die Sowjetunion in Afghanistan anführte, bereits Ende 2001 und nicht erst 2010, wie die Regierung und die Mainstream-Medien behaupten.

Weiterlesen:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/kurt-nimmo/new-york-times-usa-zahlten-al-qaida-millionen-von-dollar.html

Les secrets de l'avalanche de milliards de dollars sur l'Égypte

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Les secrets de l'avalanche de milliards de dollars sur l'Égypte

Auteur : Nasser Kandil
Ex: http://zejournal.mobi

Du 13 au 15 mars courant s'est tenue à Charm el-Cheikh « la Conférence sur l'avenir de l'Égypte ». Quatre pays du Golfe ont promis des investissements et une aide de 12,5 milliards de dollars, et le Caire aurait signé des contrats d'investissements directs d'un montant de 36,2 milliards. Plusieurs ministres occidentaux ont fait le déplacement, dont le chef de la diplomatie américaine John Kerry.

Certains analystes se sont demandé quel était le but de ce soutien financier, éminemment politique, des Pays du Golfe et de l'Occident, notamment des États-Unis. Éviter le rapprochement entre l'Égypte et la Syrie dans leur lutte commune contre le terrorisme et les Frères Musulmans ? Éloigner l'Égypte de la Russie ? Empêcher l'Égypte de jouer son rôle historique dans la région du Moyen-Orient et le Monde arabe ?

Pour M. Nasser Kandil, sans nier toutes ces hypothèses qui pourraient paraître contradictoires, ce qui s'est passé en Égypte est en relation directe avec ce qui se passe actuellement au Yémen [NdT].

Comprendre les raisons de l'avalanche de ces milliards de dollars sur l'Égypte exige que nous envisagions les deux dimensions de cet événement :

- La relation de cette manne consentie à l'Égypte par les Pays du Golfe avec les problèmes auxquels ils font face au Yémen [depuis la prise de Sanaa par la rébellion houthiste le 21 septembre 2014, NdT].
- Le pourquoi du soutien occidental sans lequel les Pays du Golfe n'auraient pas pu placer leur argent pour redresser la situation politique et financière de l'Égypte.

En réalité, nous sommes devant une équation bi-factorielle égypto-yéménite, à la fois, géographique, démographique et économique. Car, si le Yémen est au cœur des pays arabes du Golfe, l'Égypte est au cœur des pays arabes d'Afrique, avec entre les deux la Mer rouge.

Par conséquent, lorsque nous parlons des Pays du Golfe, nous ne pouvons que tenir compte du Yémen. La preuve en est que l'Arabie saoudite, qui ne semblait se préoccuper que de la Syrie et du Liban, n'a plus d'yeux que pour ce qui se passe au Yémen. Les Saoudiens se sont battus avec tous leurs moyens financiers et relationnels pour que leur capitale, Riyad, soit le siège du dialogue entre les yéménites. Ils ont échoué.

Dès lors, comment faire alors qu'ils ne disposent pas de la force militaire nécessaire pour imposer leurs exigences comme, par exemple, la reconnaissance de Mansour al-Hadi [Le président yéménite démissionnaire qui a subordonné la poursuite des négociations nationales inter-yéménites au transfert du siège des pourparlers de Sanaa vers le Conseil de Coopération du Golfe Persique à Riyad, NdT] ou la qualification d'Aden en tant que capitale yéménite ? Comment faire face aux forces des Houtis rendues à leur frontière avec des incursions au-delà?

D'où le pari sur l'Égypte. Le président égyptien, Mohammad al-Sissi, n'a-t-il pas déclaré, au quotidien Al-chark, que la sécurité du Golfe faisait partie de la sécurité de l'Égypte ? Alors, payons ce qu'il faudra pour que les Égyptiens dépêchent leurs forces au Yémen et nous aident à imposer notre domination.

Mais voilà que les Égyptiens se comportent comme les Turcs. Les Saoudiens ont bien tenté de les réconcilier dans l'espoir de les pousser à coopérer au Yémen. Mais la réponse évidente du Turc fut : « Quand nous serons prêts à intervenir militairement quelque part, nous irons en Syrie ». Et la réponse, tout aussi évidente, de l'Égyptien fut : « Quand nous serons prêts à intervenir militairement quelque part, nous irons en Libye ».

Ne restait plus qu'à leur proposer d'assurer une sorte de « siège maritime » du Yémen par une alliance « locale » turco-égypto-saoudienne. Pourquoi ? Parce qu'il faut absolument étrangler Sanaa et empêcher les Houtis d'en faire la capitale du Yémen, alors que l'Arabie saoudite en a décidé autrement et a invité les États à transférer leurs ambassades à Aden. Une telle pression sur les régions acquises aux révolutionnaires est censée les amener à négocier une solution à Riyad et non entre yéménites, ce qui lui permettrait de les empêcher de consolider leur relation avec l'Iran.

C'était sans compter sur la colère du peuple égyptien suite à l'exécution de vingt-et-un de leurs compatriotes par Daech [EIIL, ISIS ou État islamique], en Libye ; colère qui a imposé aux autorités égyptiennes d'envisager une riposte militaire [5] et de pousser le Conseil de sécurité à mandater une intervention internationale spéciale contre le terrorisme en Libye, appuyées en cela par la France [6], l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Ceci, alors que l'Égypte avait refusé d'intégrer la Coalition internationale décidée par les États-Unis suite à l'invasion de Mossoul, faute d'avoir obtenu que la guerre contre le terrorisme inclut la lutte contre les Frères Musulmans.

Mais quelle ne fut la surprise du ministre égyptien des Affaires étrangères, une fois rendu à l'ONU [Conseil de sécutité du 18 février 2015, NdT], de constater que le Qatar s'opposait à qualifier la demande égyptienne de « demande formulée par les États arabes » et que, vérification faite, l'Arabie saoudite soutenait le Qatar !

Ici, la décision a été dictée par l'administration américaine, et cette décision est liée au Yémen : « Laissez agir les Frères Musulmans. Qui d'autres vous restent-ils pour défendre vos intérêts au Yémen ? ». Par conséquent, l'Arabie saoudite mise devant le fait de choisir entre la volonté de l'Égypte et les Frères Musulmans, qui l'aideraient à rétablir l'équilibre des forces escompté au Yémen, a choisi ces derniers.

D'où la déclaration du ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Faisal, se résumant à dire : « Nous n'avons aucun litige avec les Frères Musulmans ». D'où le rétablissement des relations entre l'Arabie saoudite et le Qatar. D'où la volte-face des Saoudiens contre l'Égypte et en faveur du Qatar.

Ainsi, et nous devons l'admettre, l'Égypte a été maîtrisée par le refus de sa demande d'une intervention internationale spéciale en Libye, l'administration US lui ayant fait savoir que la solution devra être politique. Laquelle solution passe par les Frères Musulmans et la recherche d'un accord entre l'Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar.

Le régime égyptien s'est donc incliné en dépit du soutien de la Russie prête à coopérer, la coalition contre le terrorisme en Libye n'a pas eu lieu, mais instruction a été donnée aux Pays du Golfe d'ouvrir les tiroirs-caisses pour distraire le peuple égyptien par la manne financière à venir. Et les voilà tous rendus à Charm el-Cheikh pour claironner des chiffres de 10, 18, puis 30 milliards de dollars, qui pourraient atteindre les 100 milliards si l'année prochaine il s'avérait que les investissements étaient profitables.

Alors qu'en réalité, il s'agit essentiellement de projets et de prêts dont les intérêts iront aux nantis, et de placements bancaires destinés à éviter l'écroulement de la monnaie égyptienne ; ce qui ne modifiera pas grand-chose du revenu réel des citoyens égyptiens écrasés par la pauvreté.

Partant de là, nous pouvons donc répondre aux questions suivantes :

- L'équation yéménite penchera-t-elle en faveur de l'Arabie saoudite ? NON.
- L'équation libyenne penchera-t-elle en faveur de l'Égypte ? NON.
- L'Égypte, acceptera-t-elle de s'aventurer dans une guerre contre le Yémen ? NON.
- La Turquie, acceptera-t-elle de s'aventurer dans une guerre contre le Yémen ? NON.
- L'Arabie saoudite, se trouvera-t-elle obligée d'accepter de revenir au dialogue inter-yéménite qui devrait déboucher sur un Conseil présidentiel, avec les Houtis comme interlocuteurs de poids ? OUI.
- Le gouvernement égyptien se trouvera-t-il obligé à une confrontation, car si les Frères Musulmans arrivaient au pouvoir en Libye, même au sein d'un gouvernement d'union nationale [actuellement, deux gouvernements et deux assemblées législatives, NdT], ils se renforceront en Égypte ? OUI.

Autrement dit, la situation évolue dans un sens qui ne sert pas les intérêts de ceux qui se sont embarqués dans le sillage des USA, que ce soit du côté saoudien ou du côté égyptien.

Ceci, alors que le destin de l'Égypte est de s'associer avec la Syrie dans la guerre contre Daech, Jabhat al-Nosra et les Frères Musulmans, et que le destin de l'Arabie saoudite est de reconnaître humblement que les Houtis sont désormais un facteur obligatoirement déterminant dans les négociations, ainsi que dans le dialogue inter-yéménite, et que leur relation avec l'Iran, au cas où elle se concrétise, ne peut les affecter en tant que force patriote yéménite capable d'apaiser les tensions, non l'inverse.

Note : Monsieur Nasser Kandil est libanais, ancien député, Directeur de TopNews-nasser-kandil, et Rédacteur en chef du quotidien libanais Al-Binaa.


- Source : Nasser Kandil

Destituer Dilma Rousseff, liquider Lula, le PT [et les BRICS]

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Destituer Dilma Rousseff, liquider Lula, le PT [et les BRICS]

Auteur : Eric Nepomuceno
Traduction Florence Olier-Robine
Ex: http://zejournal.mobi

Des appels à manifestations dans tout le Brésil ont été lancés pour ce dimanche. L'objectif : la révocation de la présidente Dilma Rousseff, réélue en octobre dernier pour un second mandat, qui prit effet il y a exactement 73 jours. Il y a deux jours, des manifestations avaient déjà eu lieu pour réclamer le maintien en fonctions de Dilma, dans 23 des 26 capitales de provinces brésiliennes, de même qu'à Brasilia, capitale fédérale. Elles avaient rassemblé quelques 150 mille personnes à travers tout le pays. Celles de dimanche prévoient des chiffres beaucoup plus élevés, bien au-delà de centaines de milliers.

C'est en réponse à l'appel de la CUT, la Centrale Unique des Travailleurs (Central Única de Trabajadores), des fédérations syndicales, des mouvements syndicaux, tous plus ou moins liés au PT, parti de Lula da Silva et de la présidente, que se sont déroulées les protestations de vendredi. Celles de dimanche se vantent d'être « spontanées », autrement dit, représenteraient le véritable ressenti de l'immense population brésilienne.

Mensonges. Elles ont été organisées, et même de manière grossière, par les perdants des élections présidentielles d'octobre dernier. Et, par perdants, il faut entendre non seulement les partis politiques et les candidats, mais surtout, les intérêts. Le système politico-économique qui a dominé le pays pendant de longues années se refuse à admettre un fait concret : il a été tenu en échec de façon accablante et répétitive aux présidentielles de 2002, 2006, 2010, et 2014.

Par delà les défaites successives des représentants de l'élite, on peut parler d'échec d'un système de contrôle de la société. D'un projet de classes sociales face à une ambition de nation, de société, de pays. Et, pour ces élites, c'est un phénomène inadmissible.

Le Brésil connaît une période de nervosisme et de tension où un curieux mélange de contradictions et de révélations voit le jour. Un exemple de prise de conscience : jamais auparavant les plaintes pour corruption n'avaient été autant prises au sérieux. Conclusion : c'est comme si le pays découvrait la nouveauté de la corruption alors qu'elle règne en maître depuis toujours, quelque soit le gouvernement.

Un exemple de contradictions : les manifestations de vendredi dernier. D'un côté, elles soutenaient Pétrobras (compagnie pétrolière), tant contre les accusations de corruption révélée, toujours objet d'une enquête approfondie, que des pressions qui tentent de détourner la législation mise en place par Lula da Silva et conservée par Dilma.

Revenir en arrière reviendrait à, non seulement faire le jeu des multinationales de manière quasi absolue, mais plus encore, dans les faits, ouvrir une brèche à la privatisation de l'entreprise. Par ailleurs, les manifestants défendaient une évidence, à savoir, que le résultat des urnes soit respecté et que Dilma aille au bout de son mandat présidentiel. Mais, d'un autre côté, ils protestaient aussi contre certaines initiatives prises par le gouvernement de la même Dilma, qui, selon les organisateurs, portent atteinte aux droits du travail, et plus particulièrement, contre les mesures prévues dans le cadre du remaniement budgétaire annoncé.

C'est ainsi que l'on proteste contre le gouvernement que l'on défend. Certains pensent que c'est cela qu'on appelle démocratie. Que c'est une chose de se plaindre ou de revendiquer, et que c'en est une autre, totalement différente, d'attaquer les institutions.

Ce dimanche, ce sont les opposants déclarés au gouvernement constitutionnel de Dilma Roussef et au maintien du PT au pouvoir, qui descendront dans la rue. Derrière ce mouvement se cache, outre les principaux partis d'opposition et les groupes radicaux de droite, le gros des élites, principalement dans les villes où le néolibéral Aecio Neves était parvenu à l'emporter l'année dernière.

Mais avant tout, et par-dessus tout, on y trouve les grands conglomérats des médias oligopolistiques. Le Brésil n'avait jusqu'alors qu'en de rares occasions, manié à ce point l'art de la manipulation.

Personne ne peut nier qu'il existe concrètement une bonne dose d'insatisfaction générale dans la société brésilienne, y compris chez ceux qui ont porté Dilma au pouvoir au mois d'octobre.

Cependant, c'est la première fois depuis le retour à la démocratie, après la période du régime civilo militaire qui étouffa le pays entre 1964 y 1985, que jaillit en pleine lumière un sentiment jusque-là assez éloigné de la scène politique : la haine.

Ou, plus exactement, la haine de classe. Le préjugé de classe. Les élites et les classes moyennes traditionnelles se dressent, indirectement, avec une fureur débridée, contre l'objet de leurs préjugés : cette classe sociale ignare et mollassonne qui soudain envahit les aéroports, achètent des frigos neufs, submergent les rues avec leurs petites « citadines », exigent des normes de qualité en matière d'éducation, de santé, de transports, et donc contre ceux qui ont permis ce bouleversement drastique du cadre social brésilien.

Si le Brésil a su ou a cru savoir dissimuler des doses massives de préjugés raciaux, en revanche, personne ne se soucie de contenir ses ardeurs de préjugés sociaux. Les élites brésiliennes haïssent la pauvreté, et plus encore, ceux qui ont cessé d'être pauvres. Les élites brésiliennes revendiquent le maintien de leurs privilèges de toujours, et prétendent être menacées par une crise économique déclenchée par des gouvernements qui ont gaspillé des torrents d'argent à faire en sorte que les misérables deviennent pauvres, et que les pauvres accèdent à l'échelon supérieur, de citoyens intégrés à une économie de consommation, c'est-à-dire, au marché.

En fin de compte, il ne s'agit que d'une seule et unique chose : Dilma, dehors, le PT, aux orties, exit Lula ! Aux oubliettes le projet de pays ! Le peuple, au rencart !


- Source : Eric Nepomuceno-Traduction Florence Olier-Robine

dimanche, 22 mars 2015

Russia Under Attack

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Russia Under Attack

By

PaulCraigRoberts.org

While Washington works assiduously to undermine the Minsk agreement that German chancellor Merkel and French president Hollande achieved in order to halt the military conflict in Ukraine, Washington has sent Victoria Nuland to Armenia to organize a “color revolution” or coup there, has sent Richard Miles as ambassador to Kyrgyzstan to do the same there, and has sent Pamela Spratlen as ambassador to Uzbekistan to purchase that government’s allegiance away from Russia. The result would be to break up the Collective Security Treaty Organization and present Russia and China with destabilization where they can least afford it. For details go here.

Thus, Russia faces the renewal of conflict in Ukraine simultaneously with three more Ukraine-type situations along its Asian border.

And this is only the beginning of the pressure that Washington is mounting on Russia.

cartoon-2(359).jpgOn March 18 the Secretary General of NATO denounced the peace settlement between Russia and Georgia that ended Georgia’s military assault on South Ossetia. The NATO Secretary General said that NATO rejects the settlement because it “hampers ongoing efforts by the international community to strengthen security and stability in the region.” Look closely at this statement. It defines the “international community” as Washington’s NATO puppet states, and it defines strengthening security and stability as removing buffers between Russia and Georgia so that Washington can position military bases in Georgia directly on Russia’s border.

In Poland and the Baltic states Washington and NATO lies about a pending Russian invasion are being used to justify provocative war games on Russia’s borders and to build up US forces in NATO military bases on Russia’s borders.

We have crazed US generals on national television calling for “killing Russians.”

The EU leadership has agreed to launch a propaganda war against Russia, broadcasting Washington’s lies inside Russia in an effort to undermine the Russian people’s support of their government.

All of this is being done in order to coerce Russia into handing over Crimea and its Black Sea naval base to Washington and accepting vassalage under Washington’s suzerainty.

If Saddam Hussein, Gaddafi, Assad, and the Taliban would not fold to Washington’s threats, why do the fools in Washington think Putin, who holds in his hands the largest nuclear arsenal in the world, will fold?

European governments, apparently, are incapable of any thought. Washington has set London and the capitals of every European country, as well as every American city, for destruction by Russian nuclear weapons. The stupid Europeans rush to destroy themselves in service to their Washington master.

Human intelligence has gone missing if after 14 years of US military aggression against eight countries the world does not understand that Washington is lost in arrogance and hubris and imagines itself the ruler of the universe who will tolerate no dissent from its will.

We know that the American, British, and European media are whores well paid to lie for their master. We know that the NATO commander and secretary general, if not the member countries, are lusting for war. We know that the American Dr. Strangeloves in the Pentagon and armaments industry cannot wait to test their ABMs and new weapons systems in which they always place excessive confidence. We know that the prime minister of Britain is a total cipher. But are the chancellor of Germany and the president of France ready for the destruction of their countries and of Europe? If the EU is of such value, why is the very existence of its populations put at risk in order to bow down and accept leadership from an insane Washington whose megalomania will destroy life on earth?

Najat Vallaud-Belkacem massacre les humanités classiques

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Najat Vallaud-Belkacem massacre les humanités classiques
 
L’entreprise de destruction méthodique de notre identité nationale se poursuit chaque jour un peu plus.
 
Juriste
Ex: http://www.bvoltaire.fr

L’entreprise de destruction méthodique de notre identité nationale se poursuit chaque jour un peu plus. La nouvelle réforme du collège vise à la suppression des enseignements de langues anciennes en option. Le latin et le grec ne pourront plus être étudiés par les jeunes Français ; à la place, ils auront droit à un cours usine à gaz dont les sociétalistes (UMP et PS) ont le secret.

La directrice générale de l’enseignement scolaire a déclaré que « le latin ne sera plus une option proposée en plus des autres matières mais l’un des “nouveaux enseignements pratiques interdisciplinaires”. » Sous cette expression barbare se cache une dévaluation de la transmission des savoirs, les langues mères seront mélangées dans un fourre-tout postmoderne intitulé « Langues et cultures de l’Antiquité » de la même façon que d’autres « thèmes de travail » tels le « développement durable » ou le très mystérieux « information, communication, citoyenneté » qui ressemble fort à une discipline de propagande étatique.

À l’inverse du ministre de l’Éducation nationale, je crois qu’il est du devoir de l’école publique d’instruire avant de rééduquer idéologiquement les élèves. Dans cette perspective, il est essentiel non pas de supprimer la possibilité d’apprendre le latin et le grec mais bien plutôt de rendre ces enseignements obligatoires. Le latin et le grec apprennent la rigueur et, plus que les connaissances, ce sont les raisonnements qui perdurent dans la mémoire des jeunes esprits jusqu’à l’âge adulte.

Un bon élève ne connaîtra pas tout par cœur mais sera capable de chercher et d’appliquer des méthodes efficaces aux problèmes qui lui seront soumis. Le latin infuse toute notre langue, nos institutions, et permet de mieux apprendre le français. Plutôt que d’« enseigner » aux élèves la communication sur les réseaux sociaux, nous ferions mieux de revaloriser le socle des compétences essentielles. Il n’y a que de cette façon que les barrières sociales tombent, en maîtrisant la culture dite cultivée ou classique. Malheureusement, nos hommes d’État ne savent même plus parler correctement notre langue, François Hollande redouble constamment ses sujets à l’oral : comment pourraient-ils alors demander cet effort aux enfants du peuple ?

Le président de la République trahit la France en bradant notre fonds commun culturel et l’héritage indivis des Français. Respecter les Français consiste à vouloir les élever à la grandeur à laquelle ils aspirent. Depuis plusieurs dizaines d’années, le niveau des élèves chute. Les mesures de Nicolas Sarkozy pour dénaturer l’enseignement de l’histoire (suppression de l’étude des grands personnages français au profit de l’étude de civilisations étrangères) se situaient dans la droite ligne de la réforme proposée par Najat Vallaud-Belkacem.

Puissent-ils retenir l’enseignement de l’empereur philosophe Marc-Aurèle : « Qui vit en paix avec lui-même vit en paix avec l’univers. » La France doit vivre en paix avec son histoire pour rayonner à nouveau.

Europe also pivots – to China

 

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Europe also pivots – to China

By M K Bhadrakumar 

Ex: http://blogs.rediff.com

The decision by Britain to seek admission to the Asian Infrastructure Investment Bank [AIIB] as a founding member apparently took Washington by surprise. The State Department spokesperson admitted that there was “virtually no consultation with the US” and that it was “a sovereign decision made by the United Kingdom.” In the coming weeks, it is going to be even harder for the US to reconcile with Australia following Britain’s footsteps, since President Barack Obama had personally intervened with Prime Minister Tony Abbott last October not to do any such thing. South Korea and France too are likely to join the AIIB. (Guardian)

Britain maintains that the decision was taken in the “national interest” and that the underlying considerations are purely economic. But, surely, Britain cannot but be aware that the AIIB is a dagger aimed at the heart of the Bretton Woods system. Worse still, China practically aims to enter the Bretton Woods system as a presiding deity. As a commentary by Xinhua put it,

“Rising to become the second largest economy in the world, China is advocating and working on revising the current international system… China has no intention of knocking over the chessboard, but rather in trying to help shape a more diverse world playing board… China wishes to see its currency included in the IMF basket in accordance with the weight the yuan now exerts on international goods and services trade. China welcomes cooperation from every corner of the world to achieve shared prosperity based on common interest, but will go ahead anyway when it believes it is in the right.”

The European countries understand that the AIIB provides an essential underpinning for China’s Silk Road strategy (known as the ‘Belt and Road’ initiatives). The former French prime minister Dominique de Villepin wrote recently in the French business daily Les Echos that China’s Silk Road offered France and other European countries opportunities to harness lucrative agreements in the transport sector and urban services. “It is a task that should mobilize the European Union and its Member States, but also local authorities, chambers of commerce, and businesses, not to mention universities and think tanks,” De Villepin suggested.

Do the European minds fail to comprehend the geopolitics? Of course, they perfectly well understand. To quote De Villepin, in diplomatic terms, the Silk Road is “a political vision which paves the way to European countries to renew dialogue with partners on the Asian continent which could help to find, for instance, flexible projects between Europe and Russia, in particular, to find [the funds] necessary for the stabilization of Ukraine. The thread between the East and West has yet to take hold.”

Russia too has grasped the strategic significance of China’s Silk Road. Moscow has reportedly drafted a 10-year strategy for the Shanghai Cooperation Organization to be taken up at the forthcoming summit of the body in July in Ufa, which, according to the current SCO secretary general (a Russian diplomat, by the way), “will be the SCO’s proclamation for deeper and wider participation in global affairs”, combining the national economic strategies of SCO member countries with China’s Silk Road project.

To be sure, the US’ European allies Britain, France and Germany are finding their own pathways to China (and Russia). Britain’s trade volume with China has touched $70 billion and the Chinese investments in the past 3-year period have exceeded the entire amount invested until then.

As De Villepin put it eloquently in his article, haunted by volatile financial markets and economic woes, and challenged by security threats, France and its European partners have to join China’s efforts to re-build the Silk Road. De Villepin acknowledged that China’s Silk Road strategy is crafted to suit China’s interests as it offers “a flexible framework to meet the major challenges facing the country,” including the globalization of the Asian powerhouse’s domestic economy and strengthening the global role of its currency in world trade, and, domestically, to re-balance the provinces’ development and household consumption as well.

Nonetheless, Europe doesn’t see it in zero sum terms, because the fresh approach to economic development and the proposed diplomatic boost would “fill the void” between Asia and Europe by creating a link between the nations’ infrastructure, financial, and communication industries. “It is an economic vision which adapts Chinese planning to international economic cooperation. In a volatile and unstable financial world, it is necessary to take the right approach to long-term projects using new multilateral tools,” De Villepin wrote.  

Germany sees things the same way as Britain and France. Chancellor Angela Merkel said yesterday at the inaugural of the Hanover Fair that German economy views China not only as the most important trading partner outside Europe, but also as a partner in the development of complex technologies. China is the official partner country of CeBIT 2015. Merkel welcomed Chinese companies coming to CeBIT 2015, saying they embody innovation and China’s role as partner country of the fair is an essential component of China-Germany innovation cooperation.

The Obama administration is missing the plot. How could this happen to a cerebral president — getting marooned in Mesopotamia in an indeterminate war and in Eurasia in chasing objectives that by no means directly impact the US’ vital interests — while such a momentous reconfiguration of the Asian Drama is unfolding right under his nose?

Beijing has knocked the bottom out of the US’s ‘pivot’ strategy to contain China — not only in intellectual terms but also in political and diplomatic terms. Beijing plans to unveil the implementation plan for ‘Belt and Road’ shortly at the 2015 Boao Forum later this month. Sources in Beijing told Xinhua that “hundreds” of infrastructure projects are being identified.

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Ukraine, fissure sur la façade ouest

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Ukraine, fissure sur la façade ouest

Ex: http://zejournal.mobi

Situé à l’Ouest de l’Ukraine, l’Oblast de Transcarpatie est peuplée par les Ruthènes, population majoritairement tournée vers la Hongrie. Cette population semble apprécier avec beaucoup de modération le fait de devoir revêtir l’uniforme de l’armée ukrainienne pour aller se battre dans le Sud-est du pays contre un groupe de population dont les droits sont plus niés encore que ceux des Ruthènes. Le texte ci-dessous a pour but de donner un instantané de la situation actuelle. Il est composé à partir de trois articles originaux. Le premier est paru le 14 mars 2015 sur le portail de l’Agence d’Information Politnavigator, le deuxième, le 01 février 2015 sur le portail d’information Novorossia, le troisième, le 02 février 2015 sur le portail Novorossia également.

Les Ruthènes de l’Oblast de Transcarpatie veulent que Kiev leur octroie l’autonomie.

transcarpathie-wiki.gifCe samedi 14 mars 2015, un congrès rassemblant les principales organisations ruthéniennes s’est fixé pour objectif d’obliger Kiev a admettre les résultats du référendum de 1991, selon lesquels 80% des habitants de l’oblast ont affirmé vouloir un statut autonome pour leur région.

L’assemblée au cours de laquelle fut prise cette décision se tenait à Moukatchevo et réunissait les représentants de L’Association des Ruthènes de Transcarpatie, du Mouvement Ruthène, de l’Association Doukhovnitcha, des Ruthènes Transcarpatiques de Soïm, etc. Les organisations concernées représentent environ 40000 personnes ont déclaré leurs dirigeants.

Les Ruthènes ont également l’intention de forcer Kiev à reconnaître leur qualité de minorité nationale. Contrairement aux pays européens, l’Ukraine ne reconnaît pas l’existence de la nation Ruthène. Dès 2006, le Comité de l’ONU pour l’Élimination de la Discrimination Raciale a recommandé à l’Ukraine de reconnaître les Ruthènes. Afin de pouvoir adresser leur requête au Président de l’Ukraine et aux députés de la Rada, les organisations ont rassemblé les 10000 signatures requises. Le document mentionne également la nécessité de reconnaître la langue ruthène, de pouvoir l’enseigner dans les écoles, d’ouvrir une chaire de langue ruthène à l’Université Nationale d’Oujgorod et de diffuser des programmes en langue ruthène sur les chaînes de radio et télévision locales.


Par ailleurs, les organisations ruthènes ont pris la décision de constituer un syndicat transcarpatique des travailleurs migrants afin de défendre les intérêts de ces derniers. [Les travailleurs migrants ukrainiens constituent une catégorie importante de travailleurs, caractéristique du pays. N.d.T.] La prochaine session du Conseil de coordination des organisations ruthènes se tiendra du 8 au 10 avril. Les organisateurs du congrès ont lancé un appel visant à unir à leur lutte des représentants d’autres minorités nationales. Source.

En Transcarpatie, on exige que l’Ukraine s’explique.

Karptska_Ukraina-2_COA..pngEn Transcarpatie sont apparues des réactions aux pressions provocantes de la part de la junte de Kiev. Il fut affirmé que les habitants de la région resteront là où ils sont. Les Transcarpatiens souhaitent savoir ce que l’Ukraine a réellement fait pour eux afin qu’ils commencent à la considérer comme leur patrie, et plus encore, acceptent de combattre pour elle. C’est l’association patriotique et d’éducation «Kroton» qui, ayant reçu le soutien des compatriotes de la région, a soulevé ces questions dans le cadre d’une déclaration officielle, a annoncé l’agence d’informations karpatnews.in.ua.

La déclaration de cette organisation précise exactement ceci :«Chez nous, jusque maintenant, les gens ne comprennent pas comment est apparue la confrontation militaire dans l’Est . S’agit-il d’une guerre ou d’une opération anti-terroriste ? Tous les citoyens d’Ukraine doivent-ils prendre part à cette confrontation, ou seulement des militaires ou des spécialistes des organismes de protection ? Pourquoi le pouvoir parle-t-il d’une agression de la Russie ? Pourquoi continue-t-on alors à commercer activement avec l’agresseur ?

En outre les habitants de Transcarpatie veulent savoir, comme tous les ukrainiens, quelles garanties sociales ils recevront s’ils participent à la confrontation militaire. Ce sont des gens pragmatiques et ils veulent savoir comment l’État est prêt à les remercier de leur participation à cette guerre. Pour terminer, au cours d’un siècle à peine, le territoire de Transcarpatie a connu au moins quatre États de types différents. Nos compatriotes veulent savoir ce que l’Ukraine a fait pour qu’ils la considèrent comme leur patrie et soient prêts à combattre pour elle».

Cette déclaration fut la réponse à une information publiée le 27 janvier 2015 par Oleg Boïko, responsable du Département de la Mobilisation du Quartier général des Forces Armées de l’Ukraine. Monsieur Boïko a déclaré que la plus forte résistance à la mobilisation avait été observée en Transcarpatie. Les conscrits potentiels locaux essaient d’éviter la campagne de conscription, même au moyen de longs séjours à l’étranger, et ce, en masse.

Dans toutes ses déclarations, l’organisation « Kroton » souligne l’isolement de l’oblast subcarpatique. En août, ils ont ainsi prévenu qu’ils exigeraient la reconnaissance des résultats du référendum de 1991 dans le cadre duquel plus de 78% des votants avaient choisi le statut de district autonome. Source.

La Hongrie prête à accueillir les habitants de Transcarpatie qui fuient la conscription.

Un site hongrois a annoncé la possibilité d’une aide gratuite aux hongrois de Transcarpatie disposant d’un passeport hongrois et ne souhaitant pas combattre au sein de l’armée ukrainienne. Les organisateurs de l’aide veulent apporter assistance à tous ceux qui disposent d’un permis de résidence en Hongrie, annonce le site « Valrad ». De nombreux Hongrois prêts à accueillir des conscrits hongrois de Transcarpatie fuyant la mobilisation se sont manifestés auprès des organisateurs de cette démarche. Source.


- Source : Russie Sujet Géopolitique

samedi, 21 mars 2015

The New "Dugin Affair"

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Cold War II: This Time, The Commies Are In Washington

The New "Dugin Affair"

By

Pro Libertate Blog

Ex: http://www.lewrockwell.com

dugin-conf-against.jpgThe Regime in Washington is the only government asserting the supposed right to carry out summary executions anywhere on the face of the globe, so we shouldn’t be surprised to learn that it also claims the right to impose “sanctions” on foreign citizens who publicly criticize it. On March 11, the Office of Foreign Assets Control (OFAC) added Russian academic Alexander Dugin to its roster of “individuals and entities to be sanctioned over Russia’s interference in Ukraine.”

This decree means that any property belonging to Dugin that is within reach of the Soyuz (aka the country formerly known as the United States of America) is subject to forfeiture, and US citizens who do business with the professor will face criminal prosecution under the Trading with the Enemy Act.

What did Dugin – a so-called “mad professor” who will inevitably be portrayed on film by Russell Crowe — do that merits this designation? He holds no government position, nor is he the chieftain of a private criminal syndicate. Dugin, an outspoken Russian nationalist, has been depicted as a species of terrorist – the intellectual leader of a “revisionist” movement in Russia.

It is his use of the written and spoken word that provoked the outrage of the Trotskyites controlling Washington’s war-making apparatus. Dugin’s heretical rejection of Washington’s imperial rule-set made him “one of the most dangerous people on the planet,” according to noted geostrategic analyst Glenn Beck.

In other words, Dugin – a citizen of a country with which the United States is not formally at war – was targeted for economic punishment as a thought criminal. He should consider himself fortunate that he hasn’t yet been targeted for a drone strike.

According to the OFAC, sanctions against Dugin and a dozen other figures were necessary in order to “hold accountable those responsible for violations of Ukraine’s sovereignty and territorial integrity.”

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If that were the objective, Assistant Secretary of State Victoria Nuland’s name would be at the top of the index of proscribed persons. A little more than a year ago, some might recall, Nuland was caught in the act of plotting to unseat Ukraine’s elected president and install a junta that would take dictation from Washington and the IMF.

Nuland has apologized to EU leaders about whom she made disparaging remarks during the intercepted phone call with US Ambassador to Ukraine Geoffrey Pyatt – thereby acknowledging the authenticity of the recording. She has never apologized, to say nothing of being held accountable, for her role in violating “Ukraine’s sovereignty and territorial integrity.”

It appears that those in charge of the Regime, like their Soviet forebears, employ “Aesopian language” in their public pronouncements about foreign policy, much as Soviet ruler Leonid Brezhnev did in the September 1968 address outlining the doctrine that bore his name.

“Without question, the peoples of the socialist countries and the Communist parties have and must have freedom to determine their country’s path of development,” explained Brezhnev in a sentence pregnant with the word “however.”

“Any decisions they make, however” – there it is! – “must not be harmful either to socialism in their own country or to the fundamental interests of other socialist countries…. Whoever forgets this in giving exclusive emphasis to the autonomy and independence of Communist parties is guilty of a one-sided approach, and of shirking their internationalist duties…. The sovereignty of individual socialist countries cannot be set against the interests of world socialism and the world revolutionary movement.”

On this principle, Brezhnev insisted, the August 1968 Soviet-led invasion of Czechoslovakia, in which hundreds were killed and a reformist government was destroyed, was not a violation of that country’s “socialist sovereignty,” but rather an enhancement thereof.

The ruling elite in Washington and the EU see developments in Ukraine in the same light. The coup that ousted the country’s elected president, Viktor Yanukovych, was a responsible exercise in “internationalism”; the plebiscite that led to Crimean secession, by way of contrast, was an offense against the “world revolutionary movement” that must be punished through mass bloodshed.

Brejnev3.jpgBrezhnevite language was recited by US Commissar for War Chuck Hagel during a surrealistic speech last October in which he claimed that the US and NATO “must deal with a revisionist Russia – with its modern and capable army – on NATO’s doorstep.”

Rear Admiral John Kirby was given the unpalatable task of defending Hagel’s statement when asked about it by AP reporter Matt Lee.

“Is it not logical to look at this and say – the reason why Russia’s army is at NATO’s doorstep is because NATO has expanded, rather than Russia expanding?” a composed and visibly disgusted Lee asked of Kirby, whose twitchiness and flop sweat summoned inevitable comparisons to Nathan Thurm, the pathologically dishonest lawyer played by Martin Short.

“I think that’s the way President Putin probably looks at it – it is certainly not the way we look at it,” oozed Kirby by way of a non-reply.

“You don’t think that NATO has expanded eastward towards Russia?” Lee wearily persisted.

“NATO has expanded,” Kirby grudgingly admitted, before trying to deflect the conversation toward Russia’s supposed transgressions.

“It wasn’t NATO that was ordering tons of tactical battalions and army to the Ukraine border,” Kirby declared.

“I am pretty sure that Ukraine is not a member of NATO – unless that’s changed,” Lee pointed out, while trying, without success, to get Kirby to admit the obvious  fact that “You are moving closer to Russia and you’re blaming the Russians for being close to NATO.”

Kirby began his exercise in baroque double-speak saying that Russia’s “intentions and motives” displayed an effort to call back “the glory days of the Soviet Union.” He ended by accusing Russia of aggression by moving troops within its own borders in response to US-abetted violence within a neighboring country.

There is nothing novel about Soviet-grade semantic engineering of this kind by a Pentagon spokesliar. In a November 2005 press conference, Donald Rumsfeld, who at the time was Chief Commissar for Aggression and Occupation — or, as the position is more commonly known, Secretary of Defense – described what he called an “epiphany” regarding the resistance to the Regime’s humanitarian errand in Iraq.

“This is a group of people who don’t merit the word `insurgency,’ I think,”Comrade Rumsfeld pontificated. “I think that you can have a legitimate insurgency in a country that has popular support and has a cohesiveness and has a legitimate gripe. This people don’t have a legitimate gripe.”

This, too, was a familiar theme in Brezhnev-era official cant: Once the forces of “progress” have taken control of a country, all resistance is “counter-revolutionary,” because nobody could have a legitimate grievance.

How, then, were the Iraqi guerillas to be described, since the term “insurgents” was forbidden? Shortly before leaving for a scandal-abbreviated term as head of the World Bank, Rumsfeld’s deputy Paul Wolfowitz employed the orthodox Marxist expression “forces of reaction” to describe those ungrateful Iraqis who had taken up arms against the radiant forces of democratic liberation.

Language of this kind has a familiar odor to Russian nationalists like Dugin, who displays no nostalgia for the Soviet Union into which he was born in 1962.

“We distinguish between two different things: the American people and the American political elite,” Dugin explained a year ago in a “Letter to the American People on Ukraine.” “We sincerely love the first and we profoundly hate the second.”

“The American people [have their] own traditions, habits, values, ideals, options and beliefs that are their own,” he continues. “These grant to everybody the right to be different, to choose freely, to be what one wants to be and can be or become. It is a wonderful feature. It gives strength and pride, self-esteem and assurance. We Russians admire that.”

Unfortunately, Dugin continues, the American political elite have their own version of the Brezhnev Doctrine under which respect for “diversity” is limited by the “international obligations” imposed by the Empire.

“The American political elite, above all on an international level, act quite contrary to [American] values,” Dugin asserts. “They insist on conformity and regard the American way of life as something universal and obligatory.”

Most Americans, Dugin correctly surmises, “sincerely think that the Russian nation was born with Communism, with the Soviet Union. But that is a total misconception. We are much older than that. The Soviet period was just a short epoch in our long history. We existed before the Soviet Union and we are existing after the Soviet Union.”

Ukraine, from Dugin’s perspective, is defined by a “multiplicity of identities,” the most important of which, to him, is Kiev’s role in the “genesis” of the Russian people. Eastern and western Ukraine, he contends, is historically and culturally part of “Greater Russia.” Contemporary Kiev and the western section of the country are more congenial to the West.

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Apart from the ideological demands (and crony capitalist interests) of Washington and the EU, there is no reason why Ukraine cannot peacefully devolve into two or more political entities. The alternative is continuing, and escalating, the US-abetted civil war that increasingly appears to be a preliminary round in what could become a direct military conflict between Washington and Moscow.

“We have no thoughts of, or desire to, hurt America,” Dugin insists. “You want to be free. You and all others deserve it. But what the hell are you doing in the capital of ancient Russia, Victoria Nuland? Why do you intervene in our domestic affairs?… Any honest American calmly studying the case will arrive at the conclusion: `Let them decide for themselves. We are not similar to these strange and wild Russians, but let them go their own way. And we are going to go our own way.’”

Merely to suggest such a non-interventionist posture, Brezhnev’s disciples in Washington would object, is to “shirk our internationalist duties.”

“The American political elite has another agenda,” Dugin correctly observes. It is “to provoke wars, to mix in regional conflicts, to incite the hatred of different ethnic groups. The American political elite sacrifices the American people to causes that are far from you, vague, uncertain, and finally very, very bad…. They lie about us. And they lie about you. They give you a distorted image of yourself. The American political elite has stolen, perverted and counterfeited the American identity. And they make us hate you and they make you hate us.”

Dugin offers an alternative approach:

“Let us hate the American political elite together. Let us fight them for our identities – you for the American, us for the Russian, but the enemy in both cases is the same, the global oligarchy who rules the world using you and smashing us. Let us revolt. Let us resist. Together. Russians and Americans. We are the people. We are not their puppets.”

Sober and responsible people might find elements of Dugin’s worldview – and some of his past associations — troubling or even repellent while finding his prognosis of current affairs to be sound and compelling.

One need not endorse what Dugin would like to build in his own country in order to appreciate the truths he tells about the people who are orchestrating a war that could destroy both our country and his. And the means used to criminalize Dugin for giving voice to impermissible thoughts is irrefutable proof that Washington, not Moscow, is home to the true heirs of Lenin’s totalitarian vision.

Wesley Clark: «L’EI a été fondé grâce au financement de nos alliés les plus proches»

Le général Wesley Clark: «L’EI a été fondé grâce au financement de nos alliés les plus proches»

Auteur : Daniel McAdams
Ex: http://zejournal.mobi

clark.jpgDe nombreuses personnes connaissent le général Wesley Clark comme l’homme qui a quasiment déclenché la troisième Guerre mondiale, lorsqu’il a donné l’ordre aux Britanniques de tirer sur les forces de maintien de la paix russes qui avaient atterri à Pristina, la capitale du Kosovo, avant l’arrivée des Américains. On rapporte que le commandant britannique de la KFOR, le général Sir Mike Jackson, aurait répondu: «Je ne commencerai pas la troisième Guerre mondiale pour vous».

Toutefois, une des caractéristiques les plus intéressantes du général Clark est sa tendance à laisser échapper, de temps à autre, des propos surprenants.

Comment pourrait-on oublier l’entretien qu’il a accordé à Amy Goodman en 2007 et dans lequel il a dévoilé qu’un des officiers généraux du Pentagone lui avait montré, peu après les attentats du 11 septembre 2001, une note de service de Donald Rumsfeld, le secrétaire à la Défense de l’époque, qui exposait les grandes lignes des projets mondiaux militaires des Etats-Unis. Selon Clark, le général avait déclaré:

«Nous allons détruire sept pays en cinq ans, en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et, pour terminer l’Iran.» J’ai demandé: «Est-ce que c’est secret?» Il a répondu: «Oui.» Moi, j’ai dit: «Alors ne me le montrez pas.» Quand je l’ai revu, il y a environ un an, j’ai demandé: «Vous vous souvenez?» Et il a répliqué: «Monsieur, je ne vous avait pas montré cette note de service-là! Je ne vous l’avait pas montrée!» [Général Wesley Clark lors d’un entretien accordé à Amy Goodman de Democracy Now, 2/3/15]

Maintenant, Clark est de retour avec d’autres propos étonnants.

Loin d’être une organisation qui aurait surgit de manière spontanée en tant que la cause de tous les maux, au moins selon le général Wesley Clark, l’EI a été créé et financé par nos «alliés les plus proches». Le général a affirmé: l’EI s’est développé grâce aux financements de la part de nos amis et alliés… afin de lutter à mort contre le Hezbollah.

Il n’a pas expliqué de quels amis et alliés il parlait, il a néanmoins indiqué que la situation s’est transformée en un «monstre de Frankenstein». [Général Wesley Clark lors d’un entretien avec CNN Newsroom, 17/2/15]

En effet, notre initié, le général Wesley Clark, nous fait savoir que nos alliés les plus proches au Moyen-Orient ont contribué à la création de l’EI – l’organisation pour la lutte contre laquelle nous dépensons des milliards de dollars.

On sait que Israël, l’Arabie saoudite et d’autres Etats du Golfe sont depuis longtemps obsédés par la lutte contre le Hezbollah et Assad. De la même manière, ces deux Etats s’appliquent pour que les Etats-Unis continuent à lutter dans la région pour leur compte. Et si c’était eux qu’il avait en tête?

Au lieu de continuer à renforcer sa présence militaire dans la région afin de lutter contre l’EI, il est probablement grand temps que les Etats-Unis parlent sérieusement avec leurs «alliés» au Moyen-Orient.


- Source : Daniel McAdams