mardi, 17 janvier 2012
Le printemps arabe, miroir du développement mondial
Le printemps arabe, miroir du développement mondial
Ex: http://mediabenews.wordpress.com/
Le printemps arabe a été abondamment décrit et commenté, et c’est tout à fait naturel car aucun événement de la politique mondiale n’a eu de conséquences aussi variées et dépassant largement son cadre régional.
Le processus qui a démarré en 2010, dans les derniers jours de l’année, a conduit au changement de régimes dans quatre pays (la Tunisie, l’Egypte, la Lybie et le Yémen). Il a insufflé une vie nouvelle dans l’islam en tant que force politique, il a attisé la concurrence entre les puissances régionales dans de cadre de laquelle des ambitions géopolitiques des Etats s’ajoutent à une confrontation interconfessionnelle des sunnites et des chiites, et il a conduit à la révision du rôle de l’OTAN. Enfin, ce processus a remis à l’ordre du jour la question de la démocratisation en tant que moyen de résolution de problèmes et a alimenté la réflexion sur l’essence de la démocratie dans le monde d’aujourd’hui.
Les Etats submergés par la vague révolutionnaire ne font pas partie (à l’exception du Yémen) des pays les plus pauvres et les moins avancés, aussi les causes purement économiques des troubles n’apparaissent-elles pas suffisantes. Le type de régimes autoritaires, maintenus en principe dans ces pays depuis la fin du XXe siècle, a longtemps été considéré comme le seul modèle possible au Proche et Moyen-Orient, toutefois, dans le contexte des changements survenus au cours des dernières décennies, il paraissait de plus en plus anachronique. D’autant plus que la révolution des médias a rendu l’expérience internationale accessible à des groupes de la population arabe qui, sans être majoritaires, étaient suffisamment importants pour entraîner des changements.
La question clé est celle de la légitimité. Ce n’est pas par hasard que les monarchies conservatrices du Golfe persique, où le pouvoir est légalement héréditaire, l’ont échappé belle. Alors que les républiques autocratiques dont les présidents se faisaient élire pour la forme et se préparaient à transmettre le pouvoir à leurs enfants, ont été balayés par la vague de la colère populaire.
Là où des élections ont déjà été organisées en 2011 (la Tunisie et l’Egypte), les partis axés sur l’islam politique ont remporté une victoire manifeste. Là où le vote n’a pas encore eu lieu (la Lybie, le Yémen et la Syrie), l’activité des islamistes est en plein essor. Cela n’a rien d’étonnant: après des décennies de gouvernance assumée par une seule personne ou un seul parti, c’est l’unique base de consolidation. Le développement de la démocratie au Proche et au Moyen-Orient reste possible à condition que des partis laïques fassent leur apparition à côté des partis islamistes et que les courants religieux dominants se montrent intéressés par l’édification d’institutions modernes. Dans le cas contraire, le printemps démocratique servira à légitimer un nouveau modèle antidémocratique, islamiste en l’occurrence.
Dans la lutte pour la suprématie régionale, deux monarchies riches en hydrocarbures donnent le ton, à savoir l’Arabie Saoudite et le Qatar. Ces deux régimes ont transformé la Ligue des Etats arabes (LEA) depuis toujours qualifiée de club des dictateurs en un instrument de changement de régimes (à l’exception de Bahreïn où l’ingérence saoudienne à contribué à l’écrasement du mouvement de protestation chiite) et en un organisme servant à justifier l’ingérence de l’OTAN (l’opération de l’OTAN en Lybie a été largement facilitée par le soutien des puissances arabes).
La superposition de trois processus, à savoir la concurrence pour la domination régionale (entre l’Arabie Saoudite et l’Iran), la confrontation interconfessionnelle (entre les sunnites et les chiites) et la mobilisation de la communauté internationale préoccupée par le programme nucléaire iranien contribuent à créer une nouvelle situation. En 2012, le risque d’une opération armée augmente: le fait que les intérêts de deux pays complètement différents, tels que l’Arabie Saoudite et Israël, ont objectivement coïncidé, joint à la campagne présidentielle aux Etats-Unis, rend la perspective d’un conflit armé parfaitement réelle. La composante irano-chiite passe au premier plan dans la confrontation liée à la Syrie: la pression que le monde arabe exerce sur le régime alaouite de Damas ressemble de plus en plus à une proxy war (une guerre par procuration) menée dans cet avant-poste de l’Iran.
L’ingérence de l’OTAN dans la guerre civile en Lybie a démontré que, premièrement, la capacité militaire de l’alliance est assez limitée et que, deuxièmement, l’OTAN est devenue nettement moins monolithique. L’opération était moins une intervention militaire de l’OTAN que de certains pays poursuivant leurs propres intérêts. La France et le Royaume-Uni ont tiré profit de leur rôle clé dans la campagne, alors que les Etats-Unis ont testé un nouveau schéma dans le cadre duquel la prééminence est cédée aux Européens lorsque le foyer du conflit a de l’importance à leurs yeux.
Le résultat le plus controversé de l’année est le sort de la démocratie. L’ingérence de l’Occident en Lybie a eu pour base légale l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne. Or, en fait, c’était une véritable opération militaire visant un changement de régime. Le soutien à l’aide de bombes accordé aux “forces démocratiques” de la Libye, c’est-à-dire à une partie en conflit, complètement inconnue jusqu’alors, outrepassait de loin les convenances, quelque soit l’attitude que l’on puisse avoir envers Kadhafi. Après avoir évolué pendant deux décennies, la transformation de la démocratie et de la protection humanitaire, qui ont cessé d’être des idées nobles pour devenir un instrument assez cynique, a culminé en Lybie et a fortement contribué au discrédit de ces notions.
Mais même décrédibilisée, la démocratie, ou plutôt la notion de l’alternance du pouvoir et le rejet de sa reconduction indéfinie, s’est propagée dans le monde et a pris racine. L’intention des dirigeants égyptien et libyen de simplement transmettre les rênes de l’Etat à leurs enfants a été rejetée par la société. Cela s’est également produit, sous une forme quelque peu modifiée, dans des pays complètement différents, notamment en Transnistrie où la population n’a voté ni pour un président jusque-là indéboulonnable ni pour un candidat à la présidence chaperonné par Moscou, et s’est prononcée, en fait, pour un candidat ne s’appuyant sur aucune force politique. Un phénomène similaire s’est manifesté en Russie où l’atmosphère politique avait connu un revirement défavorable au gouvernement après la décision de Vladimir Poutine de briguer un nouveau mandat présidentiel.
Chercher à imposer la démocratie provoque l’effet contraire, mais il est tout aussi impossible de s’opposer à l’aspiration naturelle de la population à s’exprimer dans la vie politique. Ce n’est pas tant le résultat de 2011 que celui des vingt dernières années qui ont suivi la fin de la guerre froide et l’effondrement de l’URSS.
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Al-Qaïda en Syrie: les ambitions "impériales" de l'Emirat du Qatar
Al-Qaïda en Syrie: les ambitions "impériales" de l'Emirat du Qatar
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La Démocratie, cette Démocratie des puissances impérialistes et colonialistes qui nous écrasent et exploitent, cette Démocratie proclamée par l’Empire, écrite en majuscules, sur le front de l’Occident, sur chaque prison, sur chaque Guantanamo, sur chaque missile Cruise ou Tomahawk, son expression véritable, authentique, prosaïque, c’est le chaos constructif, les guerres civiles, les conflits religieux, ethniques et tribaux sous leurs formes les plus effroyables, les guerres au Moyen-Orient.
La Démocratie ! tel fut le cri de guerre de Caesar George W. Bush. La Démocratie ! cria Barak Obama, le jour où Syrte devint cendres, par la grâce de la « mission humaine » de l’OTAN en Libye. La Démocratie ! cria Hamad, le despote absolu du Qatar, écho brutal des monarchies absolues du Golf et de la décadence arabe. La Démocratie ! gronda l’explosion terroriste à Damas en déchirant le corps du peuple syrien.
Al-Qaïda en Syrie
Dans une vidéo marquant le dixième anniversaire des attentats du 11 Septembre, le nouveau leader d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a exhorté les Syriens à « poursuivre leur résistance » au président Bachar al-Assad : « Ce tyran semble chanceler. Maintenez la pression sur lui jusqu’à sa prochaine chute », promet-il [1].
Il n’aurait pas été difficile pour un observateur débutant, qui montrait une certaine curiosité – innée ou acquise – aux conflits du Moyen-Orient, de remarquer qu’une certaine similarité rassemblait, dans un même panier, les derniers attentats terroristes qui ont frappé la capitale syrienne, Damas, et ceux qui avaient frappé l’Irak, depuis l’invasion du pays par les légions de l’Empire étatsunien ; de remarquer, par conséquent, que le « cerveau » qui a commandité les attentats à Damas avait aussi dirigé la terreur partout dans le monde, depuis les attentats des ambassades américaines en Afrique[2], jusqu’à la dernière attaque contre les civils en Irak, laissant au moins 68 morts[3]; et de constater, en plus, que tous ces attentats, ceux du passé et ceux du présent, – mais aussi ceux qui pourraient arriver au futur proche – étaient issus d’une même idéologie, celle fondée sur l’élimination de l’Autre, voire le salafisme wahabite ; et cela vu 1) la méthode employée – attentats suicides, voitures piégées – ; 2) la victime ciblée – des établissement gouvernementaux et des places civiles – surtout en Irak – et 3) la justification idéologique – une idéologie islamiste salafiste takfiriste appelant à la mort des « infidèles », voire l’Autre religieux.
Parallèlement, il n’aurait pas été aussi difficile – cette fois-ci pour un observateur chevronné – de remarquer qu’au lendemain du retrait des légions de l’Irak, l’Empire étatsunien rêve encore de « renverser la table » sur la tête du joueur iranien, et cela pour établir un nouvel ordre régional, qui permettrait de maintenir le Moyen-Orient sous son contrôle. Mais la Bastille n’est pas encore prise. Le triomphe momentané des groupes terroristes à frapper au cœur de la capitale syrienne est payé par l’anéantissement de toutes les illusions et chimères camouflant la prétendue « révolution » syrienne, par la désagrégation de tout le discours « philanthrope » des puissances impérialistes, par la scission de la Ligue arabe en trois camps : les pays résistant à l’Empire, les pays dociles à l’Empire et ceux qui se sont mis à l’écart.
Ainsi naquirent les ambitions impériales de l’émirat du Qatar.
Taliban au Qatar : l’ennemi d’hier l’ami d’aujourd’hui
Nous nous rappelons tous du discours patriotique de Caesar George W. Bush le soir des attentats du 11 septembre, depuis la Maison Blanche. Pendant cette nuit très obscure, Bush s’adressa à la nation en parlant avec une certaine gravité, qui évoqua en nous le souvenir des grands patriarches bibliques :
“Ce soir je vous demande de prier pour toutes les personnes affligées, pour les enfants dont le monde est brisé, pour tous ceux dont le sentiment de sûreté et de sécurité a été menacé. Et je prie pour qu’ils soient soulagés par une puissance plus grande que nous dont nous parle le psaume 23 : ” Bien que je marche dans la vallée de l’ombre de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi”[4].
Le soir même, après s’être adressé à la nation, deux anges seraient arrivés à la Maison Blanche et auraient pris Caesar George W. Bush par la main, en lui chuchotant à l’oreille : ” Va donc, conduis le peuple où je t’ai dit. Voici, mon ange marchera devant toi, mais au jour de ma vengeance, je les punirai de leur péché” [5].
Quelques jours plus tard, jeudi 20 septembre, Caesar Georges W. Bush prononça un discours devant les deux chambres réunies du Congrès. Parmi les points forts de son discours, nous lisons:
“Livrer aux autorités américaines tous les dirigeants de l’organisation Al-Qaïda qui se caches sur votre terre”[6]. “Ces demandes ne sont pas ouvertes à la négociation ou à la discussion. Les Taliban doivent agir et agir immédiatement. Ils livreront les terroristes ou bien ils partageront leur sort”[7]. “Notre guerre contre la terreur commence avc Al-Qaïda mais elle ne se termine pas là. Elle ne se terminera que lorsque chaque groupe terroriste qui peut frapper partout dans le monde aura été repéré, arrêté et vaincu”[8].
En dépit du Saint-Esprit qui eut soufflé l’audace dans la bouche de Caesar, ces déclarations historiques sont devenues d’ores et déjà copyright de l’Histoire. En effet, tous les obstacles semblent aujourd’hui levés pour que des négociations puissent commencer entre les ennemis d’hier, amis d’aujourd’hui.
Depuis l’été 2011, on entend chuchoter, dans les couloirs des puissances impérialistes, à propos de l’ouverture d’un bureau de représentation des Taliban au Qatar, comme symbole du processus de paix engagé avec le principal groupe insurgé en guerre contre l’OTAN et le gouvernement de Kaboul[9].
Certainement, cette initiative honorable de la part de l’émir du Qatar, n’aurait pas pu voir la lumière sans la bénédiction de l’Empire. Ainsi, des émissaires américains rencontrèrent seuls, “une petite dizaine de fois”, des représentants talibans[10].
Cependant, cet événement n’est en aucun sens un fait isolé. Par contre, il fait partie d’un continuum de messages d’amour entre les groupes islamistes salafistes – Taliban et Frères musulmans – d’un côté, et l’Empire étatsunien – par le biais de son concessionnaire au Moyen-Orient, l’émirat du Qatar – d’un autre côté. Les premières lueurs de la nouvelle aube commencèrent en mars 2009, après que l’administration Obama eut abandonné l’expression « guerre contre le terrorisme », adoptée par son prédécesseur Bush[11].
Sur un autre plan, des responsables américains ont entamé, récemment, des négociations avec le gouvernement de Kaboul pour transférer, aux autorités afghanes, des responsables Taliban du haut rang emprisonnés au Goulag de l’Empire, à Guantanamo, depuis l’invasion de l’Afghanistan ; et cela dans l’espoir de parvenir à une trêve entre Washington et les insurgés. Des responsables américains ont déjà exprimé leur accord d’ « expédier », hors de la baie de Guantanamo, les détenus Taliban[12].
En plus, des sources de l’administration Obama ont indiqué que des détenus talibans seront libérés une fois que les insurgés auront accepté d’ouvrir un bureau au Qatar et entamé des pourparlers avec les Américains[13]. De leur côté, les Taliban ont dit qu’ils étaient prêts à aller d’avantage avec ces pourparlers.
Il faut noter que ces échanges romantiques du genre épistolaires entre l’Empire et les insurgés viennent après dix ans de guerre atroce[14].
Loin des affections foudroyantes entre les ennemis d’hier amis d’aujourd’hui, au cours d’une réception de la délégation de la Ligue arabe, comprenant le cheikh Hamad, à Damas le 26 Octobre dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, aurait « lutté » pour amender certains articles du texte de l’Initiative arabe, comme l’article concernant le « retrait de l’armée syrienne » ; un article considéré comme le plus dangereux par les autorités syriennes, qui voient impossible d’envisager de retirer l’armée de régions désormais devenues le théâtre d’une guerre civile comme à Homs. Mais le cheikh Hamad a exigé ce retrait : « Il est impératif de retirer l’armée et de cesser de tuer les manifestants ! », dit-il. Ce à quoi le président syrien a répondu : « L’armée ne tue pas des manifestants, elle poursuit plutôt des terroristes armés. Si jamais tu avais une solution pour en finir avec ces derniers, elle serait bienvenue ! »[15]. Pourtant, le cheikh Hamad persistait à faire croire à ses hôtes qu’il refusait toute utilisation du terme « terrorisme », et a même failli récuser l’évocation de bandes armées dans les villes[16].
Une question s’impose fortement : pourquoi cette anélisation attendue des groupes islamistes armés – les ennemis d’hier – de la part de l’Empire et son concessionnaire au Moyen-Orient ?
Le nouveau rôle accordé au Qatar : Le Corbeau voulant imiter l’Aigle
Il est clair d’emblée que le rôle que joue le Qatar sur la scène des événements régionaux, depuis l’accord de Doha en 2008[17], vise à imposer ce petit émirat, dont la population ne dépasse pas un million et quelques centaines de mille de sujets[18], comme joueur principal aux conflits du Moyen-Orient.
De façon similaire, depuis sa précipitation théâtrale sur la scène des événements du présumé Printemps arabe, l’émir du Qatar, cheikh Hamad, insiste à se présenter en costume de despote éclairé[19]. Pour en faire, il s’habille en Frédéric II de Prusse, dit Frédéric le Grand[20], et fréquente les voltaires de l’impérialisme français, tel que Bernard-Henri Lévy, et ceux de l’obscurantisme arabe, tel que Youssef al-Qardaoui[21].
Par contre, il est vrai que Hegel fait quelque part cette remarque que « tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d’ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce »[22].
De surcroît, le cheikh Hamad – on l’appelle aussi émir – s’est entretenu le 4 janvier avec le secrétaire général de l’ONU, monsieur Ban Ki-moon, de la possibilité d’associer l’ONU à la mission de la Ligue arabe en Syrie, afin que celle-ci profite de « l’expérience » de l’organisation internationale en matière de mission de paix et d’interposition[23].
Cette manœuvre de la part de l’émir vise à atteindre deux objectifs : premièrement, faciliter et légitimer une intervention de l’OTAN dans la crise syrienne – il n’est plus secret que parmi les récentes « expériences » de l’ONU figure le feu vert à l’OTAN pour la destruction de la Lybie – ; deuxièmement, contrecarrer le pouvoir de la Ligue arabe et réduire son rôle, comme organisation représentant les intérêts du monde arabe, pour qu’elle soit une sorte de Loya Jirga[24], rassemblant précisément les émirs et sultans des familles royales du Golf.
Il en va de même que l’émirat du Qatar, qui possède une armée de mille cinq cents mercenaires, mais qui abrite, par contre, la plus grande base militaire américaine dans la région, ambitionne jouer un rôle au niveau international, aussi énorme que l’énormité de la présence des troupes étrangères sur son territoire.
Ainsi, aux premières lueurs du prétendu Printemps arabe, le Qatar, qui s’est transformé en un outil médiatique aux mains des puissances impérialistes dans le monde arabe, s’est précipité sur la scène des événements. Nous soulignons dans ce sens le rôle que joue la chaîne al-Jazeera, dont l’objectif est de fausser les données réelles de la guerre impérialiste contre la Syrie, et cela en promouvant un discours de haine et de ressentiment religieux contre les groupes minoritaires au monde arabe. Aussi le Qatar, en s’alignant sur des positions qui suggèrent carrément l’intervention étrangère en Syrie, est allé loin dans la question des sanctions contre la Syrie, qui ont laissé des effets négatifs et directs sur le niveau de vie, l’alimentation et les médicaments du peuple syrien.
Nous partageons le même avis de l’analyste politique russe, Viatcheslav Matuzov, qui a souligné que le Qatar joue un rôle négatif au sein de la Ligue arabe, ajoutant que « les États-Unis veulent la chute et la destruction de la Syrie en tant qu’État arabe indépendant (…) L’Occident a une seule demande de la part de la mission des observateurs arabes, à savoir la prise d’une position en solidarité avec l’opposition extrémiste sans aucun souci de chercher après les faits réels sur le terrain », a estimé l’analyste russe, dans une interview à la chaîne « Russia Today »[25].
Il convient de mentionner que les ingérences hostiles du Qatar dans les affaires internes de la Syrie se font au moment où deux puissances se confrontent dans une sorte de guerre froide dans la région du golf Persique : celle du Pygargue à tête blanche[26] étatsunien et celle du Derafsh Kaviani[27] iranien. La présence de la première puissance est en déclin dans la région, surtout après le retrait des légions de l’Empire de l’Irak ; celle de la deuxième puissance est en croissance. Entre ces deux grandes puissances belligérantes – l’Iran et l’Empire étatsunien – les ambitions « impériales » du Qatar évoquent en nous la fable de La Fontaine, Le Corbeau voulant imiter l’Aigle[28].
Le Qatar pirate la Ligue arabe
Pendant toutes les périodes précédentes au prétendu Printemps arabe, l’Égypte jouait un rôle central au sein de la Ligue, qui lui permettait de diriger le monde arabe, surtout à l’époque du président Nasser (1956 – 1970) et la montée de l’idéologie nassérienne[29].
Dès sa naissance en 1945, la Ligue arabe était toujours divisée en deux camps aux visées politiques opposés. D’abord, dans les années quarante et cinquante, l’entente égypto-saoudienne favorable aux projets d’indépendance s’opposait à l’axe hachémite jordano-irakien, plus enclin à une coopération avec la puissance britannique, encore maîtresse de nombreux protectorats et mandats (Soudan, Palestine, Émirats, etc.). Par la suite, dans le contexte d’anticolonialisme et de la Guerre froide, la division prit une nouvelle démarcation entre États socialistes proches de l’URSS (Libye, Syrie, Algérie, Égypte de Nasser, l’Irak, le Yémen du Nord) et États proches des États-Unis (les émirats et sultanats arabes du Golf)[30]. Enfin, après la chute de l’Union soviétique, la Ligue arabe se trouvait divisée encore en deux camps : d’un côté, les pays résistants aux projets américains de domination (surtout la Syrie et le Liban) ; de l’autre côté, les pays dociles à l’Empire (toujours les émirats et sultanats arabes du Golf, l’Égypte de Moubarak).
Suite à la chute du dernier pharaon, Moubarak, en 2011, l’Égypte se trouve occupée par ses problèmes internes, ce qui l’empêche de continuer à jouer un rôle principal dans le monde arabe ; même si le secrétaire général de la Ligue continue à faire privilège de l’Égypte. Il n’est plus secret que l’absence « transitoire » de l’Égypte comme leader du monde arabe a entrainé une diminution du rôle que joue la Ligue. Autre que l’Égypte, aucun pays n’est en mesure de diriger le monde arabe. L’Égypte reste le seul pays « habile » de jouer ce rôle, vu son poids démographique[31], économique et culturel. Sur un autre plan, l’Arabie saoudite n’est plus dans une situation lui permettant de remplir ce vide laissé par l’enfermement de l’Égypte sur ses propres crises et problèmes internes, et cela vu la fragilité et l’instabilité intérieure – la menace chiite à l’Est du Royaume – et les tremblements politiques aux portes du Royaume – la révolution au Bahreïn et la guerre civile au Yémen. Simultanément, les pays du Maghreb ne sont pas non plus en mesure de diriger le monde arabe, vu premièrement leur position géographique, au bout du monde arabe, et deuxièmement la nature démographique de ces pays, qui ne constituent pas vraiment des agglomérations de masses, comme l’Égypte et le Levant, mais plutôt des centres urbains dispersés au long de la côte méditerranéenne de l’Afrique du Nord. De même, la Tunisie reste, au lendemain de sa révolution Jasmin, instable du point de vue politique ; et la Lybie se trouve ruinée par la grâce de la « mission humanitaire » de l’OTAN.
Donc, le retrait temporaire de l’Égypte de la scène des événements a créé un vacuum, aux niveaux politique et diplomatique. Ajoutant à cela le retrait des légions de l’Empire de l’Irak, qui a ouvert les portes devant la puissance iranienne ascendante. Pour faire « barrage » à l’expansion iranienne, seul le Qatar semble capable de jouer ce rôle aux niveaux politique et diplomatique, en tant que concessionnaire de l’Empire et négociant – plutôt que négociateur – ; pour la simple raison que du point de vue militaire, le Qatar n’est, en réalité, qu’une base militaire américaine dans la région.
Pour contrecarrer le rôle de la Ligue arabe, l’ingérence hostile du Qatar dans la crise syrienne et son engagement complet à la conjuration impérialiste visent, en premier lieu, à créer des divisions entre ses membres, basées sur des sensibilités religieuses – sunnites vs. chiites – et ethniques – Arabes vs. Perses – et deuxièmement, à transformer la Ligue en une sorte de Loya Jirga, rassemblant les émirats et sultanats arabes du Golf, dont les monarchies se justifient par une idéologie islamiste wahabite, la même que celle des Taliban. Plus tard, ce nouveau bloc sunnite wahabite, qui comprend les émirats et sultanats arabes du Golf, les Taliban de l’Afghanistan et les Frères musulmans de l’Égypte et de la Syrie – bénéficiant de l’énorme support des puissances impérialistes – tenterait à démembrer l’Arc chiite qui s’étend de l’Iran jusqu’au Liban, tout en passant par l’Irak et la Syrie ; et cela en renversant le régime syrien, en premier lieu, ensuite en isolant le gouvernement pro iranien de Maliki en Irak, en second lieu. Par conséquent, le Hezbollah au Liban se trouverait coupé totalement de son arrière-front, l’Iran ; ce qui faciliterait, à une étape plus avancée, à envahir l’Iran.
En un mot, l’ouverture d’un bureau de Taliban au Qatar met, officiellement, fin à la guerre étatsunienne contre le terrorisme ; et les ennemis d’hier deviennent les amis d’aujourd’hui. Ce qui revient à dire que les dernières attaques terroristes au cœur de la capitale syrienne expriment l’application concrète de ces nouvelles Liaisons dangereuses[32] qui sont émergées, récemment, entre le vrai Patron – l’Empire étatsunien – représenté par son concessionnaire arabe – le Qatar – d’un côté, et les Taliban de l’autre côté – derrière eux Al-Qaïda, évidemment.
La réplique syrienne et le déclin de la Ligue arabe
Un diplomate arabe au Caire a rapporté que lors de la réception de la délégation de la Ligue arabe à Damas le 26 Octobre 2011, le président syrien, Bachar al-Assad, aurait accusé le premier ministre du Qatar, Hamad, d’être l’exécuteur de « diktats américains » et lui aurait dit : « Moi, je protège mon peuple avec l’aide de mon armée, mais toi tu protèges le tien par les bases américaines implantées sur ton sol (…) Si vous venez ici en tant que délégation de la Ligue arabe, vous êtes les bienvenus. En revanche, si vous êtes les délégués des Américains, il vaudrait mieux que nous cessions toute discussion »[33].
Pourtant, le cheikh qatari devait attendre le 10 janvier pour entendre le président syrien prononcer sa réplique finale à l’ingérence du Qatar dans les affaires internes de son pays. Ce jour même, l’ambassadeur de Syrie auprès de la Ligue arabe, monsieur Youssef Ahmed, a invité le cheikh qatari à dire qui l’avait mandaté pour parler au nom de la Syrie : « Il doit se taire et s’abstenir de toute ingérence dans les affaires internes syriennes », a-t-il dit[34].
Dans un discours prononcé à l’amphithéâtre de l’université de Damas, le président syrien, Bachar al-Assad, déploya son artillerie lourde et déclara le commencement d’une nouvelle étape de la guerre impérialiste contre la Syrie, celle de la contre-offensive syrienne : « Nous avions fait preuve de patience et d’endurance dans un combat sans précédent dans l’historie moderne de la Syrie et ceci nous a rendu plus solide, et bien que ce combat porte de grands risques et des défis fatidiques, la victoire est à deux doigts tant que nous nous maintenons capables de résister, d’exploiter nos points forts qui sont nombreux, et de savoir les points faibles de nos adversaires, qui sont plus nombreux »[35], déclara-t-il.
Au cours de son discours, le président Assad attaqua la Ligue arabe à plusieurs reprises. Il l’accusa d’avoir accepté de se transformer en une sorte de vitrine diplomatique, derrière laquelle se cachent les vrais conjurateurs, les puissances impérialistes : « Après l’échec de ces pays au Conseil de Sécurité de convaincre le monde de leurs mensonges, il était indispensable de recourir à une couverture arabe qui est devenue une base pour eux »[36], souligna le président Assad.
Le président Assad a voulu « expédier » plusieurs messages à plusieurs destinataires. Nous pouvons résumés ces messages en trois points :
Premièrement, la Syrie ne craint pas une suspension de la Ligue arabe. Les conséquences d’une telle suspension semblent sans effets énormes sur la Syrie. Par contre, la Syrie se trouvera « libre » des exigences de la Ligue, surtout maintenant que le Qatar a piraté son rôle, et que toutes les résolutions de la Ligue se préparent dans les coulisses des puissances impérialistes.
Deuxièmement, sans la Syrie, la Ligue perdra sa légitimité et sa validité, car le monde arabe, comme entité culturelle, ne peut pas exister – ni en théorie ni dans la réalité – sans la Syrie, berceau de la culture et de la civilisation arabo-musulmane. A fortiori, l’aube de la civilisation arabo-musulmane rayonnait en Syrie omeyyade (661 – 750). Dans le domaine des arts, des littératures, de la langue, des sciences, de l’Histoire, de la mémoire collective et des religions, la Syrie reste le « cœur » du monde arabe. Du point de vue géographique, sans la Syrie, le monde arabe ne peut pas exister comme entité politique ; au contraire, il sera déchiré en plusieurs zones géographiques séparées : la péninsule Arabique, la vallée du Nil et l’Afrique du Nord. Il faut bien noter ici que la Syrie, comme entité culturelle et géographique, dépasse les frontières de la République arabe syrienne, imposées par le colonialisme franco-britannique au lendemain du démembrement de l’Empire ottoman en 1918. Nous parlons ici de la Syrie naturelle. Le président Assad était clair à ce propos quand il a indiqué que « si certains pays arabes avaient œuvré pour suspendre notre arabité à la Ligue, nous disons qu’ils suspendraient plutôt l’arabité de la Ligue, or, sans la Syrie, c’est l’arabité de la Ligue qui est suspendue. Si certains croyaient pouvoir faire sortir la Syrie de la Ligue, ils ne peuvent pas faire sortir la Syrie de l’arabité, car l’arabité n’est pas une décision politique, mais un patrimoine et une histoire »[37], a-t-il poursuivi.
Troisièmement, La Syrie ne sera jamais aux genoux des puissances impérialistes. Les sanctions imposées par les puissances impérialistes et celles imposées par les monarchies absolues arabes pourraient sans doute avoir des conséquences négatives sur l’économie de la Syrie. Cependant, dans le monde, se trouvent d’autres puissances économiques ascendantes, hors du système de subordination à l’Occident, telles que la Russie, la Chine, l’Inde, l’Iran ; autrement dit, l’Orient. Le président Assad a fait noter que la Syrie doit s’orienter vers l’Orient, et ceci elle l’avait fait depuis des années : « L’Occident est important pour nous, nous ne pouvons pas nier cette vérité, mais l’Occident aujourd’hui n’est pas celui qui était une décennie avant (…) Les relations de la majorité des pays du monde avec la Syrie sont bonnes en dépit des circonstances actuelles et des pressions occidentales »[38], a-t-il fait savoir, soulignant que l’embargo imposé à la Syrie et les circonstances politiques et sécuritaires auraient des répercussions, mais « nous pourrions réaliser des accomplissements diminuant les pertes »[39], a-t-il précisé.
Ce qu’ambitionner veut dire
En guise de conclusion, nous trouvons utile de retourner rapidement aux ambitions « impériales » de l’émirat du Qatar.
Profitant de la présence militaire des légions de l’Empire sur le territoire de son fief, l’émir du Qatar, Hamad, semble convaincu que la deuxième résurrection du Royaume de Prusse, pour ainsi dire, devient jour après jour inévitable ; cette fois-ci non pas au bord de la Vistule ni aux mains des Hohenzollern, mais plutôt au bord du golf Persique et aux mains de Al-Thani, la famille royale qatarie.
Il reste à ajouter que s’il est vrai que le Qatar ambitionne jouer un rôle dans la région plus grand que sa « taille » réelle, il n’est pas moins vrai que le Corbeau qui a voulu, un jour, imiter l’Aigle ne put faire retraite. Le Berger vient, le prend, l’encage bien et beau, le donne à ses enfants pour servir d’amusette[40].
Fida Dakroub, Ph.D
Notes
[2] Les attentats de Nairobi et de Dar es Salaam, le 7 août 1998.
[4] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php
[5] Exode 32 : 34.
[6] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php
[7] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php
[8] http://www.20minutes.fr/monde/107840-11-septembre-2001-9-11-Discours-de-Bush-apres-les-attentats.php
[12] http://rt.com/usa/news/obama-afghan-taliban-war-035/
[13] http://rt.com/usa/news/obama-peace-taliban-us-219/
[14] http://rt.com/usa/news/obama-peace-taliban-us-219/
[15] http://www.algeria-watch.de/fr/article/pol/ligue_arabe/syrie_visees_inquietantes.htm
[16] http://www.algeria-watch.de/fr/article/pol/ligue_arabe/syrie_visees_inquietantes.htm
[17] L’accord de Doha est un arrangement politique conjoncturel, en situation de nécessité et sans changement constitutionnel, entre l’opposition libanaise pro syrienne et le gouvernement libanais, alors pro saoudien, suite aux événements de 8 mai 2008, qui ont entrainé la chute totale de la capitale Beyrouth aux mains des combattants de l’opposition.
[18] La population totale du Qatar est de 1 699 435 personnes. http://www.qsa.gov.qa/QatarCensus/
[19] Le despotisme éclairé est une variante du despotisme qui s’est développée au milieu du XVIIIe siècle, le pouvoir y est exercé par des monarques de droit divin dont les décisions sont guidées par la raison et qui se présentent comme les premiers serviteurs de l’État. Les principaux despotes éclairés ont ainsi entretenu une correspondance suivie avec les philosophes des Lumières.
[20] Frédéric II de Prusse fait entrer son pays dans la cour des grandes puissances européennes. Après avoir un temps fréquenté Voltaire, il devient célèbre pour être l’un des porteurs de l’idéal du prince du siècle des Lumières en tant que « despote éclairé ».
[21] http://www.legrandsoir.info/youssef-al-qardaoui-bernard-henry-levy-meme-combat.html
[22] Marx, Karl. Le 18-Brumaire de Louis Bonaparte. http://www.marxists.org/francais/marx/works/1851/12/brum3.htm
[23] http://www.infosyrie.fr/actualite/mission-arabe-le-qatar-nest-decidement-pas-satisfait/
[24] La Loya Jirga (Grande assemblée ou Grande réunion), est un terme d’origine Pashto qui désigne une assemblée convoquée afin de prendre les grandes décisions concernant le peuple afghan.
[25] http://www.sana.sy/fra/55/2012/01/08/393114.htm
[26] Le Pygargue à tête blanche est le symbolisme officiel du Grand sceau des États-Unis d’Amérique.
[27] Derafsh Kaviani est e légendaire drapeau de l’Empire perse signifiant le Glorieux drapeau de l’Iran.
[28] Les Fables de La Fontaine ; Livre II, fable 16.
[29] Le nassérisme est une idéologie panarabe révolutionnaire, combinée avec un socialisme arabe, mais qui reste opposée aux idées marxistes.
[30] Jean-Christophe Victor, « Mondes arabes », Le Dessous des cartes, 10 septembre 2011.
[31] L’Égypte est le pays le plus peuplé du Monde arabe et du Moyen-Orient, avec une population de 82 million. http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pays_par_population
[32] Les Liaisons dangereuses est le titre d’un roman épistolaire écrit par Pierre Choderlos de Laclos, et publié en 1782.
[33] http://www.algeria-watch.de/fr/article/pol/ligue_arabe/syrie_visees_inquietantes.htm
[35] http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/10/pr-393414.htm
[36] http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/10/pr-393414.htm
[37] http://www.sana.sy/fra/51/2012/01/10/pr-393414.htm
[38] http://www.sana.sy/fra/article/31.htm
[39] http://www.sana.sy/fra/article/31.htm
[40]Les Fables de La Fontaine. Le Corbeau voulant imiter l’Aigle ; Livre II, fable 16.
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lundi, 16 janvier 2012
Krantenkoppen Januari 2012 (2)
Krantenkoppen
Januari 2012 (2)
The highest Islamist authority in Syria, the Grand Mufti Sheikh Ahmed Badreddine Hassoun, spoke next to the cheers of the faithful gathered in the church. Sheikh Hassoun said that 'man is more sacred than any mosque or temple and he who kills a human being is damned because he destroys a structure created by God'. (...) He urged anyone who has lost a loved one to 'turn this loss not into hatred but into love'.
This last statement takes on special significance when considering that the mufti’s son, Sariah Hassoun, aged 22, was murdered by an armed group last October after his father turned down the $ 10 million offered by Qatar to get him to rally the anti-government forces.
At the end of Mass, the religious officials and the public sang 'Homat el Diyar', the Syrian national anthem."
http://www.voltairenet.org/Webster-Tarpley-US-bringing-the
http://www.voltairenet.org/Putin-a-thorn-in-Washington-s
In the heart of central Africa where South Sudan, Ethiopia, Uganda, Kenya, Congo and the Central African Republic meet – all of them US client states – the US needs its own Special Forces units in place to coordinate its puppet African armies, and to (...) destabilize northern Sudan and China's oil operations, there.
That makes perfect imperial sense. The US and Europe can no longer compete economically with China in Africa, and must now resort to raw force, through African puppet armies. The US has mobilized all its proxies in East and Central Africa for a big push that will need close coordination on the ground. Obama's Green Berets aren't hunting for the rag-tag Lord’s Resistance Army; they're out to control the resources of half the continent".
http://www.katholieknieuwsblad.nl/opinie/item/1481-genegeerde-christenen-in-israël.html
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Changement de régime dans la Fédération de Russie? Pourquoi Washington veut en finir avec Poutine ?
Washington veut manifestememt en finir avec Poutine, c’est assez ! est le message un peu comme le Kefaya, assez ! du mouvement égyptien au printemps dernier. Hillary Clinton et ses amis ont apparemment décidé que la possibilité d’avoir le prochain président russe en la personne de Poutine, est un obstacle majeur à leurs plans. Peu par contre comprennent pourquoi. La Russie aujourd’hui, de concert avec la Chine et l’Iran dans une certaine mesure, forme l’épine dorsale, même faible, du seul axe de résistance efficace à un monde qui serait dominé par la seule super-puissance mondiale.
Le 8 Décembre, plusieurs jours après que les résultats des élections légilsatives russes furent annoncés, montrant une chute brutale dans la popularité du parti politique du premier ministre Poutine “Russie Unifiée”, Poutine accusa les Etats-Unis et spécifiquement la ministre des affaires étrangères américaine Hillary Clinton d’exciter les manifestants de l’opposition et leurs manifestations contre les résultats des élections. Poutine déclara: “La ministre des affaires étrangères américaine a été très prompte à évaluer les élections, disant qu’elles avaient été partiales et injustes avant même qu’elle ait reçu les matériaux émanant des observateurs du bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (les observateurs internationaux des élections de l’OSCE).” [1]
Poutine continua en disant que les commentaires prématurés de Clinton furent le signal nécessaire qu’attendait les groupes d’opposition que le gouvernment américain soutenait dans leurs manifestations. Les commentaires de Clinton, a dit l’homme d’expérience en mantière de renseignement russe, devint un “signal pour nos activistes qui commencèrent leur travail actif avec le ministère des affaires étrangères”. [2]
Les médias majeurs occidentaux choisirent soit de minimiser la déclaration de Poutine ou de se focaliser quasiment entièrement sur les dires du mouvement d’opposition russe émergeant de la situation. Il ne faut pas chercher bien loin pour montrer que Poutine minimisait lui-même le degré d’interférence éhonté dans les processus politiques de son pays. Dans ce cas de figure, le pays n’est pas la Tunisie, le Yémen ou même l’Egypte. C’est la seconde puissance nucléaire mondiale, même si elle demeure une plus petite puissance économique. Hillary joue avec le feu thermonucléaire. Démocratie ou quelque chose d’autre ?
Pas d’erreur, Poutine n’est pas un champion du monde de la pratique de ce que la plupart considère être la démocratie. Son annonce quelques mois plus tôt de l’accord entre lui et l’actuel président Medvedev d’échanger leur position après les élections présidentielles du 4 Mars a choqué bon nombe de Russes comme étant de la politique crasse et des arrangements d’arrière-boutique. Ceci dit, ce que Washington fait pour interférer avec le changement de régime est bien plus qu’un interventionisme éhonté. Le gouvernement Obama, le même qui vient de signer et de convertir en loi une série de mesures qui ont de facto déchirées les droits constitutionnels des Américains la constitution des Etats-Unis [3], pose comme un juge suprême mondial pour que les autres adhèrent à ce qu’il croit être la démocratie.
Examinons de plus près les accusations de Poutine sur l’interférence des Etats-Unis dans le processus des élections russes. Si nous regardons bien, nous trouvons ouvertement déclaré dans leur rapport annuel d’Août 2011, qu’une ONG de Washington répondant au nom innocent de National Endowment for Democracy (NED), a ses tentacules partout en Russie.
La NED finance un centre de presse international à Moscou où quelques 80 ONG peuvent tenir des conférences de presse sur le sujet de leur choix. Elle finance de nombreux “groupes de la jeunesse militante” et des ateliers sur le leadership afin “d’aider les jeunes à s’engager dans l’activisme politique”. En fait, elle dépense officiellement 2,7 millions de dollars sur des douzaines de programmes à travers la Russie. Les dépenses pour 2011 seront publiées ultérieurement en 2012. [4]
La NED finance également des parties clef du système de sondage et d’étude du système électoral russe, une partie cruciale pour être capable de crier à la fraude électorale. Elle finance en partie l’Organisation civique de défense des droits et libertés démocratiques, le GOLOS. D’après le rapport annuel de la NED, les fonds allèrent à “une analyse détaillée du cycle électoral russe de l’automne 2010 et du printemps 2011, ce qui inclue une évaluation de la presse, de l’agitation politique, de l’activité des commissions électorales, et d’autres aspects de l’application de la législation électorale sur le long-terme des élections.” [5]
En Septembre 2011, quelques semaines avant les élections de Décembre, la NED finança une conférence sur invitation seulement à Washington mettant en scène une organisation de sondage “indépendante”, le Levada Centre. D’après le site internet Levada, autre récipient du financement de la NED, [6] celui-ci a effectué une série de sondages d’opinion, une méthode standard utilisée en occident pour analyser les sentiments des citoyens. Les sondages “profilaient les humeurs de l’électorat avant les élections pour la Douma et les élections présidentielles, les perceptions des candidats et des partis politiques et la confiance des électeurs dans le système de la “démocratie gérée” qui a été établie depuis la dernière décennie.
Un des invités de la conférence à Washington fut Vladimir Kara-Murza, membre du conseil fédéral de Solidarnost (Solidarité), le mouvement d’opposition démocratique russe. Il est aussi un “conseiller de l’opposant siégeant à la Douma Boris Nemtsov”, d’après la NED. Un autre conférencier venait du mouvement néo-conservateur et du think-tank Hudson Institute. [7]
Nemtsov est un des caractères d’opposition à Poutine le plus important aujourd’hui et il est aussi le président de Solidarnost, un nom curieusement imité des jours de la guerre froide quand la CIA finançait l’opposition polonaise des travailleurs et le syndicat Solidarnosc de Lech Walesa. Plus sur Nemtsov plus loin dans l’article.
Le 15 Décembre 2011, toujours à Washington, alors qu’une série de manifestations anti-Poutine fut déclanchée par des manifestants soutenus par les Etats-Unis, menée par Solidarnost et d’autres organisations, la NED tînt une autre conférence intitulée “L’activisme de la jeunesse en Russie: une nouvelle génération peut-elle faire la différence ?” où le conférencier principal était Tamirlan Kurbanov, qui d’après la NED “a servi comme chef de programme au bureau de Moscou du National Democratic Institute for International Affairs, où il était impliqué à développer et à étendre les capacités des organisations politiques et civiques, promouvoir la participation des citoyens dans la vie publique, en particulier l’engagement politique des jeunes.” [8] Cet Institut est une succursale de la NED.
L’histoire nébuleuse de la NED
Aider la jeunesse à s’engager dans l’activisme politique est précisément ce que cette même NED fît en Egypte ces dernières années dans la préparation au renversement de Moubarak. La NED fut instrumentale d’après des sources informées aux Etats-Unis dans les “révolutions colorées” fomentées par les Etats-Unis en 2003-2004 en Ukraine et en Georgie qui amenèrent des marionnettes pro-OTAN au pouvoir. La NED a aussi été active à promouvoir “les droits de l’Homme” au Myanmar, au Tibet et dans la province riche en pétrole du Xinjiang. [9]
Comme des analystes sérieux de la “révolution orange” d’Ukraine et d’autres révolutions colorées le découvrirent, le contrôle des sondages et la capacité de dominer les perceptions des médias internationaux, spécialement les grosses chaînes de TV comme CNN et la BBC sont des composants essentiels de l’agenda de déstabilisation de Washington. Le centre Levada serait dans une position cruciale à cet égard pour faire publier des sondages de mécontentement envers le régime.
Par sa description même, La NED est “une fondation privée à but non lucratif dédiée au développement et au renforcement des institutions démocratiques dans le monde. Chaque année, avec le financement du congrès américain, la NED soutient plus de 1000 projets de groupes non-gouvernementaux à l’étranger qui travaillent pour des buts démocratiques dans plus de 90 pays.” [10]
Cela ne pourrait pas paraître être plus noble ou mieux intentionné. Quoi qu’il en soit, ils préfèrent omettre leur véritable histoire. Au début des années 1980, le directeur de la CIA Bill Casey convainquit le président Ronald Reagan de créer une ONG plausible, la NED, afin de faire avancer l’agenda mondialiste de Washington par d’autres méthodes que l’action directe de la CIA. Ceci faisait partie du processus de “privatiser” le renseignement américain afin de rendre son travail plus “efficace”. Allen Weinstein qui aida à écrire la législation qui créa la NED a dit dans une interview au Washington Post en 1991: “beaucoup de ce que nous faisons aujourd’hui était fait secrètement par la CIA il y a 25 ans.” [11] Intéressant. La majorité du financement de la NED provient des impôts des contribuables via le congrès. La NED est, dans toute l’acceptation du terme, une possession de la communauté du renseignement du gouvernement américain.
La NED fut créée sous le gouvernement Reagan pour fonctionner comme une de facto CIA privatisée afin de lui donner plus de moyens et de liberté d’action. Les membres du comité directeur de la NED sont traditionnellement issus de la communauté du renseignement et du pentagone. Ceci inclut le général en retraite Wesley Clark, l’homme qui bombarda la Serbie en 1999. Des membres clefs liés au service action clandestine de la CIA qui servirent au comité directeur de la NED incluent Otto Reich, John Negroponte, Henry Cisneros et Elliott Abrams. Le président du comité directeur de la NED en 2008 était Vin Weber, fondateur de l’organisation ultra-conservatrice Empower America et bailleur de fond pour la campagne présidentielle de George W. Bush. L’actuel président directeur de la NED est John Bohn, ancien CEO de la très controversée agence de notation Moody’s, qui joua un rôle malsain dans l’affaire de l’effondrement du marché des subprimes et des sécurités américaines. Le comité directeur actuel de la NED inclut l’ultra-conservateur ambassadeur de Bush en Irak et en Afghanistan Zalmay Khalilzad. [12]
Il est aussi très instructif de regarder les gens qui ont émergé à des positions de leaders de l’opposition ces derniers temps en Russie. Le “poster boy” de l’opposition pour la jeunesse et spécifiquement les médias occidentaux est Alexei Navalny dont le blog LiveJournal Navalny l’a présenté comme un quasi-martyr du mouvement de contestation après avoir passé 15 jours dans les geôles de Poutine pour avoir pris part à une manifestation interdite. Dans une grande manifestation le jour de Noël à Moscou, Navalny, qui était peut-être intoxiqué par la vision de trop de films de S.M Eisenstein de 1917 sur la révolution, dit à la foule: “Je vois assez de gens ici pour prendre le Kremlin et la Maison Blanche (la maison présidentielle russe) dès maintenant…” [13]
L’establishment médiatique occidental ne jure que par Navalny, La BBC l’a décrit comme “certainement la seule figure de l’opposition digne de ce nom en Russie ces cinq dernières années”, et le magazine américain Time l’a appelé “L’Erin Brockovich russe”, une curieuse référence au film d’Hollywood qui mettait en scène Julia Roberts comme enquêtrice et activiste légal. Quoi qu’il en soit, ce qui est le plus important est que Navalny a été à l’université de Yale sur la côte Est américaine, également l’université de la famille Bush (NdT: et lieu de résidence de la “confrérie” des Skull and Bones..), où il fut un “Yale World Fellow”. [14]
Le charismatique Navalny est aussi et a été sur la liste des gens payés par la NED pour déstabiliser les pays. D’après un post sur le blog de Navalny même, son LiveJournal, il fut soutenu par la NED (NdT: donc la CIA, ce qui ne veut pas dire qu’il en soit un “agent” bien évidemment) en 2007 et 2008. [15] [16]
Avec Navalny, les acteurs clé dans le mouvement de contestation anti-Poutine sont centrés autour de Solidarnost qui fut créée en 2008 par Boris Nemtsov, Vladimir Ryzhkov et d’autres. Nemtsov n’est pas quelqu’un qui conteste la corruption. D’après le Business Week Russia du 23 Septembre 2007, Nemtsov introduisit le banquier russe Boris Brevnov à Gretchen Wilson, citoyenne états-unienne et employée de l’International Finance Corporation, une succursale de la Banque Mondiale. Wilson et Brevnov se sont mariés. Avec l’aide de Nemtsov, Wilson est parvenue à privatiser Balakhna Pulp and Paper Mill (NdT: grosse entreprise de papier) au prix dérisoire de 7 millions de dollars. L’entreprise fut lessivée et ensuite vendue à la banque Swiss Investment de Wall Street, CS First Boston Bank. Les rapports financiers disent que les revenus de l’usine étaient de 250 millions de dollars. [17]
La CS First Boston Bank paya également tous les frais de déplacement de Nemtsov au très exclusif forum économique mondial de Davos en Suisse. Quand Nemtsov devint un membre du cabinet directeur, son protégé Brevnov fut nommé président d’Unified Energy System of Russia JSC. Deux ans plus tard, en 2009, Boris Nemtsov, aujourd’hui le “monsieur anti-corruption”, utilisa son influence pour dégager Brevnov des accusations de détournement de fonds par milliards des biens d’Unified Energy System of Russia. [18]
Nemtsov accepta aussi de l’argent de l’oligarque emprisonné Mikhail Khodorkovsky en 1999 quand celui-ci utilisait ses milliards pour essayer d’acheter le parlement ou la Douma. En 2004, Nemtsov rencontra l’oligarque milliardaire en exil Boris Berezovsky dans une réunion secrète avec d’autres exilés russes influents. Lorsque Nemtsov fut accusé de financer son nouveau parti politique “Pour une Russie dans la légalité et sans corruption” avec des fonds étrangers, les sénateurs américains John McCain, Joe Liberman et Mike Hammer du conseil national de sécurité du président Obama volèrent à son secours. [19]
Le sbire très proche de Nemtsov, Vladimir Ryzhkov de Solidarnost est aussi très lié avec les cercles suisses de Davos, il a même financé un Davos sibérien. D’après les compte-rendus de presse russes d’Avril 2005, Ryzkhov forma un comité 2008 en 2003 pour “attirer” les fonds de Khodorkovsky emprisonné ainsi que pour soliciter des fonds des oligarques en fuite comme Boris Berezovsky et des fondations occidentales comme la Fondation Soros. Le but déclaré de la manœuvre étant de rassembler les forces “démocratiques” contre Poutine. Le 23 Mai 2011, Ryzhkov, Nemtsov et plusieurs autres enregistrèrent un nouveau parti politique le Parti de la Liberté Populaire de manière à pouvoir aligner un candidat président contre Poutine en 2012. [20]
Une autre personne d’influence dans les rallies anti-Poutine récents est l’ancien champion du monde d’échecs recyclé politicien de droite, Gary Kasparov, un autre membre fondateur de Solidarnost. Kasparov a été identifié il y a plusieurs années comme étant membre du comité directeur d’un think-tank néoconservateur militaire à Washington. En Avril 2007, Kasparov admit qu’il était membre du comité du National Security Advisory Council Center for Security Policy, “une organisation de sécurité nationale à but non-lucratif et non-partisane, qui se spécialise dans l’identification des politiques, des actions et des ressources nécessaires à la sécurité vitale des Etats-Unis.” En Russie, Kasparov est plus tristement connu pour ses liens financiers précédents avec Leonid Nevzlin, l’ex vice-président de Yukos et associé de Mikahail Khodorskovsky. Nevzlin s’est enfuit en Israël pour éviter les charges menées contre lui pour meurtre et avoir contracté des tueurs à gages pour éliminer des “gens objectant” lorsqu’il était vice-président de Yukos. [21]
En 2009, Kasparov et Boris Nemtsov ont rencontré Barack Obama soi-même pour discuter de l’opposition russe à Poutine et ce à l’invitation personnelle du président américain au Ritz Carlton Hotel de Washington. Nemtsov avait appelé Obama à rencontrer les forces d’opposition russes: “Si la Maison blanche est d’accord avec la suggestion de Poutine de ne parler qu’avec des organisations pro-Poutine… cela voudra dire que Poutine a gagné, non seulement cela, mais Poutine aura la confirmation qu’Obama est faible”, a t’il dit. Durant cette même année 2009, Nemtsov fut invité à parler au Council on Foreign Relation (CFR) de New York, sans doute le think-tank en politique étrangère le plus puissant des Etats-Unis. Ainsi, non seulement ont le ministère des affaires étrangères et la NED déversé des millions pour bâtir une opposition à Poutine et une coalition contre lui en Russie, mais le président des Etats-Unis est intervenu personnellement dans ce processus. [22]
Ryzhkov, Nemtsov, Navalny et l’ancien ministre des finances de Poutine Alexei Kudrin ont tous été impliqués dans l’organisation de la manifestation anti-Poutine du 25 Décembre à Moscou qui attira selon les estimations environ 120 000 personnes. [23] Pourquoi Poutine ?
La question pertinente est pourquoi Poutine à ce point ? Nous ne devons pas regarder bien loin pour avoir une réponse. Washington et spécifiquement le gouvernement Obama, se moquent éperdument de savoir si la Russie est démocratique ou pas. La préoccupation essentielle est l’obstacle aux plans de Washington pour une hégémonie totale de la planète que Poutine représente. D’après la constitution russe, le président de la fédération russe est le chef d’état, le commandant en chef des armées et le détenteur des plus hautes fonctions de la fédération. Il prendra directement contrôle de la défense et de la politique étrangère.
Nous devons demander quelle politique ? Certainement des contre-mesures drastiques contre l’encerclement de la Russie par les forces de l’OTAN et contre l’installation par Washington d’un système dangereux de missiles balistiques autour de la Russie; ceci sera un point primordial de l’agenda de Poutine. La “remise à jours des relations russo-américaines” d’Hillary Clinton ira droit à la poubelle, si elle ne l’est pas déjà. Nous pouvons également nous attendre à une utilisation plus aggressive de la carte énergétique russes avec une diplomatie du pipeline pour renforcer des liens avec des membres de l’OTAN comme la France, l’Italie et l’Allemagne, favorisant ainsi un affaiblissement du soutien de l’UE pour la politique aggressive de l’OTAN et ses mesures contre la Russie. Nous pouvons nous attendre à un renfocement des liens de la Russie avec l’Eurasie, spécifiquement avec la Chine, l’Iran et peut-être même l’Inde pour renforcer la faible épine dorsale de la résistance contre les plans du Nouvel Ordre Mondial prônés par Washington.
Cela prendra plus que quelques manifestations dans des températures bien au dessous de zéro à Moscou et St Pétersbourg par une clique de personnages d’une opposition corrompue et nébuleuse comme celle de Nemtsov et Kasparov pour faire dérailler la Russie. Ce qui est très clair est que Washington pousse tous azimuts en Iran, en Syrie, où la Russie a une base navale vitale, en Chine, maintenant en Russie même, ainsi que dans les pays de la zone euro emmenés par l’Allemagne. Cela sent la tentative de fin de partie pour une super-puissance sur le déclin.
Les Etats-Unis aujourd’hui sont une super-puissance nucléaire en de facto banqueroute. Le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale n’a jamais été autant defié que depuis Bretton Woods en 1944. Ce rôle ainsi que celui des Etats-Unis comme la puissance militaire mondiale absolue ont été les bases du siècle hégémonique américain depuis 1945.
Affaiblissant le rôle du dollar dans le commerce international et ultimement comme monnaie de réserve, la Chine est en train d’établir des relations commerciales bi-latérales avec le Japon court-circuitant le dollar. La Russie est en train de faire de même avec ses partenaires commerciaux principaux. La raison principale pour laquelle Washington a lancé une guerre monnétaire totale ouverte contre l’Euro à la fin de 2009, était pour prévenir une menace grandissante de la part de la Chine et d’autres nations, que celles-ci ne se détournent du dollar pour prendre l’Euro comme monnaie de réserve. Ceci n’est pas une mince affaire. En fait Washington peut financer ses guerres en Afghanistan, Irak, Libye, Syrie et ailleurs par le fait que la Chine et les autres nations ayant un surplus commercial, investissent leur surplus de dollars en obligations du gouvernement américain en achetant de la dette américaine. Si cela venait à changer même de peu, cela occasionnerait une hausse substantielle des taux d’intérêts américains et la pression financière sur Washington deviendrait énorme.
Faisant face à une érosion grandissante de son statut de seule super-puissance mondiale, Washington apparaît maintenant se tourner de plus en plus vers la force militaire pure et dure pour conserver son statut. Pour que cela soit couronné de succès, la Russie doit être neutralisée ainsi que l’Iran et la Chine. Ceci sera l’agenda primordial du président des Etats-Unis à venir, qui que ce soit.
Article original en anglais : Regime Change in the Russian Federation? Why Washington Wants ‘Finito’ with Vladimir Putin, publié le 10 janvier 2011.
Traduction par Résistance 71
Notes
[1] Alexei Druzhinin, Putin says US encouraging Russian opposition, RIA Novosti, Moscow, December 8, 2011
[2] Ibid.
[3] Jonathan Turley, The NDAA’s historic assault on American liberty, guardian.co.uk, 2 January 2012, accessed in http://www.guardian.co.uk/commentisfree/cifamerica/2012/jan/02/ndaa-historic-assault-american-liberty.
[4] National Endowment for Democracy, Russia, from NED Annual Report 2010, Washington, DC, published in August 2011, accessed in http://www.ned.org/where-we-work/eurasia/russia.
[5] Ibid.
[6] Ibid.
[7] NED, Elections in Russia: Polling and Perspectives, September 14, 2011, accessed in http://ned.org/events/elections-in-russia-polling-and-perspectives.
[8] NED, Youth Activism in Russia: Can a New Generation Make a Difference?, December 15, 2011, accessed in http://ned.org/events/youth-activism-in-russia-can-a-new-generation-make-a-difference.
[9] F. William Engdahl, Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order, 2010, edition. Engdahl press. The book describes in detail the origins of the NED and various US-sponsored “human rights” NGOs and how they have been used to topple regimes not friendly to a larger USA geopolitical agenda.
[10] National Endowment for Democracy, About Us, accessed in www.ned.org.
[11] David Ignatius, Openness is the Secret to Democracy, Washington Post National Weekly Edition, 30 September-6 October,1991, 24-25.
[12] F. William Engdahl, Op. Cit., p.50.
[13] Yulia Ponomareva, Navalny and Kudrin boost giant opposition rally, RIA Novosti, Moscow, December 25, 2011.
[14] Yale University, Yale World Fellows: Alexey Navalny, 2010, accessed in http://www.yale.edu/worldfellows/fellows/navalny.html.
[15] Alexey Navalny, emails between Navalny and Conatser, accessed in Russian (English summary provided to the author by www.warandpeace.ru) on http://alansalbiev.livejournal.com/28124.html.
[16] Ibid.
[17] Business Week Russia, Boris Nemtsov: Co-chairman of Solidarnost political movement, Business Week Russia, September 23, 2007, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1648.
[18] Ibid.
[19] Ibid.
[20] Russian Mafia.ru, Vladimir Ryzhkov: Co-chairman of the Party of People’s Freedom, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1713.
[21] Russian Mafia.ru, Garry Kasparov: The leader of United Civil Front, accessed in http://www.rumafia.com/person.php?id=1518.
[22] The OtherRussia, Obama Will Meet With Russian Opposition, July 3, 2009, accessed in http://www.theotherrussia.org/2009/07/03/obama-will-meet-....
[23] Yulia Ponomareva, op. Cit.
F. William Engdahl est l’auteur de: A Century of War: Anglo-American Oil Politics and the New World Order, On peut le contacter via son site internet à: www.engdahl.oilgeopolitics.net
F. William Engdahl est un collaborateur régulier de Mondialisation.ca. Articles de F. William Engdahl publiés par Mondialisation.ca
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dimanche, 15 janvier 2012
Bushbama
Bushbama
Ex: http://sachedesvolkes.wordpress.com/
Die Lobrede des Friedensnobelpreisträgers und US-Präsidenten Barak Obama auf Krieg und Besatzung im neokolonialsierten Irak anlässlich des amerikanischen Truppenabzuges demaskierte den „Hoffnungsträger“ vieler Gutmenschen als wohl verdienten Nachfolger von George Bush. Obamas Kriegsrede vor mehreren tausend US-Soldaten in Fort Bragg war na Zynismus nur sehr schwer zu überbieten. Der Truppenabzug der US-Besatzer aus dem Irak sei ein Ergebnis seiner Regierungspolitik, so Obama. In Warhrheit hat der Truppenabzug aber rein gar nichts mit der Politik der US-Administration unter Obama zu tun, sondern ist das Ergebnis des jahrelangen Widerstandes nationaler Irakis gegen das Besatzungsregime in Washington und der Unfähigkeit der US-Administration ein neues Stationierungsabkommen auszuhandeln. Die irakische Regierung, und überhaupt alle wichtigen politischen Kräfte im Irak, weigerten sich, Washingtons Forderung nach allgemeiner Immunität vor irakischen Gerichten für amerikanische Truppen nachzugeben.
Der jetzige Termin für einen amerikanischen Truppenabzug geht auf Bush und nicht auf Obama zurück. Dieser Termin war 2008 von dem damaligen US-Präsdidenten und der irankischen Regierung ausverhandelt worden. Dieser Pakt sollte später verlängert werden, was auch Obamas Anliegen war. Nun kommt es aber auch nicht wirklich zu einem vollständigen Abzug der US-Besatzer. Im Irak soll eine amerikanische Söldnertruppe von 5500 Mann verbleiben, Einrichtungen der amerikanischen Geheimdienste und Spezialkräfte. In Kuwait und den Golfstaaten stehen zehntausende US-Soldaten bereit um bei Bedarf wieder in den Irak einzufallen. Über eine See- und Lufthoheit wird der Irak nicht verfügen.
Obama setzte auf Pathos, da er weiß das der amerikanische Chauvinismus auf Gefühlsduselei und pseudopatriotische Rhetorik steht. Hatte Obama im Wahlkampf des Jahres 2008 den Irak-Krieg immerhin noch als einen „dummen Krieg“ bezeichnet, so erteilte er neun Jahren Krieg und Besatzung nun seinen präsidialen Segen. Den im Irak marodierenden US-Soldaten sagte der US-Präsident: „Ich könnte gar nicht solzer auf sie sein“. Stellenweise konnte man sich gar nicht sicher sein, ob nun Obama oder ein George Bush zu den Soldaten sprach. Obama sprach von den großen Opfern der US-Soldaten im Irak, der nun „soverän und stabil“ zurückgelassen werde. Eine größere Lüge könnte der US-Präsident gar nicht mehr verbreiten.
Der Überfall auf den unter Saddam Hussein souveränen Irak deutet der Kriegspräsident als humanistische und menschenrechtlerische Mission, die zu mehr „Frieden und Freiheit“ geführt habe. Die US-Soldaten hätten im Irak geholfen die Weichen in „Richtung Frieden zu stellen“. Diese Rhetorik unterscheidet sich überhaupt nicht von derjenigen seines Amtsvorgängers oder den kriegslüsternen Neocons. Obamas Lüge von einem „stabilen“ Irak mutet wie ein Aprilscherz an. Die Zerschlagung des baathistischen Sicherheitsapparates und der staatlichen Strukturen unter Saddam Hussein durch den US-Imperialismus und das folgende Besatzungsdiktat haben den Irak zu einem gescheiterten Staat ohne staatliche Autorität werden lassen. Der Irak ist heute einer der wohl unsichersten und chaotischen Staaten der Welt. „Irakische Verhältnisse“ und „Irakisierung“ sind weltweit ein Synonym für staatlichen Zerfall, Bürgerkrieg und unberschbares Chaos. Dies alles geht auf die Politik des US-Imperialismus zurück, insofern sind die dreisten Lügen Obamas schon verständlich, da es ihm darum geht die verbrecherische Politik Washingtons zu kaschieren.
Obama hatte in Fort Bragg die ganze Palette der Bushistischen Kriegslügen gegen den Irak wiederholt. Die Lügenpalette reichte von den angeblichen Massenvernichtungswaffen bis zum Terrorvorwurf gegen Saddam Hussein. Die europäischen Imperialisten wissen nun trotz ihrer schamlosen Behauptung, der Irakkrieg sei aus den falschen Gründen dann doch richtig gewesen, dass Saddams Massenvernichtungswaffen nicht existierten und der Terror durch die US-Besatzung in den Irak importiert wurde. Für Obama jedenfalls ist der Angriffskrieg auf den Irak eine amerikanische Großtat. Als wäre er selbst damals dabei gewesen, erzählt der Präsident ein Veteranengeschichte: „Wir erinnern uns an die Anfangsphase – als amerikanische Einheiten durch den Sand und den Himmel des Irak drangen: Die Schlachten von Kerbela bis Bagdad.“ Obama meint die „shock and awe“-Operation. Durch diese wurden wohl zehntausende unschuldiger Irakis durch den massiven Bombenterror der „Koalition der Willigen“ um Leib und Leben gebracht.
Den Widerstand gegen die US-Besatzung nennt Obama ein „Gespenst von sektirischer Gewalt“. Der brutale-Imperialismus sei eine Angelegenheit des Herzens und der amerikanischen Nächstenliebe, da Amerika „im Angesicht uralter Spannungen“ denjenigen Irakern „beistand die an ihre Zukunft glaubten.“ Zynischer könnte man nun wirklich mehr daherreden. Sicherlich würde Obama auch nie erwähnen, dass die „sektirische Spaltung“ der irakischen Nation bewusst als Strategie durch Washington benutzt wurde Die Spaltung und Zerstörung des Irak ist ein Werk des US-Imperialismus. Mit den „hohen Kriegskosten“ meint Obama die gefallenen amerikanischen Soldaten und nicht die irakischen Opfer der Invasion. Die amerikanischen Opfer haben sich aber für Obama und seine Regierung gelohnt, da der Irak „zwar kein Perfekter Ort sei“, aber man lasse einen „souveränen, stabilen und selbstständigen Irak zurück, mit einer repräsentativen Regierung, die vom Volk gewählt wurde“.
Die Bilanz dieser „humanistischen Politik“ Washingtons sieht folgendermaßen aus: eine Million Irakis wurde getötet, bis zu vier Millionen vertrieben, die Infrastruktur des Landes ist zerstört, die staatliche Souveränität ungergraben, soziale Not und Arbeitslosigkeit bestimmen das Bild des Landes. Während die Armutsquote unter Saddam Hussein – aufgrund der UN-Sanktionen und des Hungerholocausts an den Irakis – bei 15 Prozent lag, befindet sich die Armutsquote nun bei fast 60 Prozent. Die offizielle Arbeitslosenquote liegt bei 28 Prozent, aber in Wirklichkeit wohl eher bei bis zu 50 Prozent. Von einer auch in Deutschland verbreiten Propgandalüge einer „Befriedung“ kann gar keine Rede sein. An dem Tag der Obama-Rede in Fort Bragg wurden Bombenanschläge aus Bagdad und Ishaqi gemeldet, in Mosul und Falludschah kam es zu Gefechten. Der US-Imperialismus hat laut Obama aber keine „egoistischen Motive“. Dem US-Imperialismus gehe es um die Menschenrechte und die Befreiung der Menschen von Diktatoren. „Weil Ihr so viel gegeben habt, für Menschen, die Ihr vorher nie getroffen habt, hat das irakische Volk jetzt die Chance, das Schicksal in die eigene Hand zu nehmen.Das macht uns, als Amerikaner, zu etwas Besonderem. Im Gegensatz zu den alten Weltreichen bringen wir diese Opfer nicht für Territorien oder Rohstoffe. Wir tun es, weil es richtig ist.“
Die Zerstörung des irakischen Gemeinwesens und die Ermordung vieler hundertausender Iraker steht für Obama in einer antifaschistischen und antikommunistischen Tradition: „Vergesst nie, Ihr gehört zu einer ungebrochenen Tradition von Helden, die seit zwei Jahrhunderten besteht – von den Siedlern, die ein Weltreich abgeschüttelt haben, zu euren Eltern und Großeltern, die gegen Faschismus und Kommunismus gekämpft haben, bis zu euch – Männer und Frauen, die in Falludschah und Kandahar für die selben Prinzipien kämpfen und diejenigen zur Verantwortung ziehen, die uns am 11. September angegriffen haben.“ Nun wissen aber auch alle warum die US-Imperialisten Krieg führen. Nicht etwa weil es ihnen um die Rohstoffe fremder Nationen oder um geostrategischen Einfluss ginge, sondern weil die amerikanische Seele stets und überall Ungerechtigkeit und Diktaturen – oder was man dafür hält – bekämpfen und beseitigen will. Dreistere Lügen hat man selten gehört!
Für den US-Imperialisten vereinigte sich in Saddam Hussein wohl auch das Feindbild des Kommunismus und „Faschismus“. Der arabische Nationalist Saddam Hussein stand für den sozialrevolutionären panarabischen Nationalismus. Von Vertretern der Westlichen Wertegemeinschaft musste sich Saddam Hussein deshalb immer wieder mit Josef Stalin und Adolf Hitler vergleichen lassen. Die nationalerevolutionäre Regierung des Saddam Hussein stand sicherlich nicht für die liberalen und individuellen Menschenrechte, dafür aber doch für nationale Soveränität, einen kleinbürgerlichen Sozialismus und religiöse Toleranz gegenüber den Christen des Irak.
Im Grunde hat Obama aber nur verzweifelt versucht die amerikanische Niederlage an Euphrat und Tigris zu verschleiern. Die irakische Regierung macht lieber Geschäfte mit Moskau, Peking und auch mit Teheran als mit Washington. Die US-Imperialisten konnten sich trotz aller Bemühungen die Hoheitsrechte an dem irakischen Öl nicht sichern. Die schiitische Dominanz im nachbaathistischen Irak hat dem Erzfeind Washingtons – dem Iran – genützt. Im Nachhinein könnte sich der Irak-Krieg als Sieg des Ayatollah Khomeini herausstellen. US-Imperialisten verfügen scheinbar wohl doch nur über Spatzenhirne.
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samedi, 14 janvier 2012
Die Zerschlagung von Großsyrien
Die Zerschlagung von Großsyrien
Jürgen Schwab
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Im Falle Syriens argumentieren westliche Medien ähnlich wie zuvor bei den Auseinandersetzungen in Libyen: Die Staatsführung schieße auf ihr eigenes Volk. Diese Behauptung entspricht nur einer Teilwahrheit, da die Rebellen nur einen Teil des Staatsvolkes repräsentieren, bei ihren Aktionen ebenso bewaffnet vorgehen wie die staatliche Armee. Westlichen Medien- und Geheimdienstkreisen geht es darum, Unruhen in Ländern, deren aktuelle Staatsführungen nicht nach der Pfeife von USA und Zionisten tanzen, einseitig als „Schlächter“ an ihrem eigenen Volk vorzuführen, um gegebenenfalls mittels militärischer Intervention einen „Regime Change“ (Staats- und Regierungswechsel) einzuleiten. Allerdings hält sich das westliche Lager im Falle Syriens noch zurück, da dieses Land in Sachen Rohstoffen weniger interessant ist (sinkende Ölförderung, wichtiger sind die Erdölleitungen, die das Land durchqueren). Geostrategische Bedeutung besitzt Syrien allerdings als Anrainer zu Israel, um dessen Sicherheitsinteresse die „Westliche Wertegemeinschaft“ besonders besorgt ist.
Nun wird man selbst in Washington und Jerusalem Zweifel daran haben, ob ein möglicher Systemwechsel in Damaskus in Richtung Islamismus auf Dauer dem Zionistenstaat mehr oder weniger Sicherheit bringt. Schließlich hat sich das Assad-System bislang mit der Abtrennung der Golanhöhen, die Israel 1967 im Sechstagekrieg eroberte, arrangiert – zwar nicht mit dem Gebietsraub abgefunden, aber es finden keine militärische Auseinandersetzungen um das Gebiet statt. Jörg Schönenborn, Moderator des „Presseclubs“ der ARD (vom 07.08.2011) meinte, daß die islamistischen Rebellen in Syrien „keine Demokratiebewegung“ im westlichen Sinne darstellten.
Laut der linken Berliner Tageszeitung „Junge Welt“ ist der militante Konflikt in Syrien durch Waffenschmuggel entstanden, der über die Grenze zum Libanon und über See abgewickelt werde. „Als die syrische Armee nun den Waffenschmuggel stoppen wollte, kam es zu Gefechten.“ („Junge Welt“ vom 21.06.2011) „Bereits seit langem subventionieren die USA syrische Oppositionsgruppen, nach eigenen Angaben mit etwa sechs Millionen Dollar jährlich, um die Unzufriedenheit zu schüren.“ (ebenda)
Die Unzufriedenheit an sich ist freilich nicht von den USA erfunden worden, die liegt vielmehr in bereits vorhandenen religiösen Gegensätzen begründet. So sind etwa 75 Prozent der Bevölkerung sunnitische Muslime. Die Einwohner von Hama, Palmyra und einigen kleineren Städten wie Dschisr asch-Schugur gelten als besonders konservativ. (vgl. den Eintrag im Internet-Lexikon „Wikipedia“ über Syrien) Die Stadt Hama im Süden des Landes, die derzeit von der syrischen Armee belagert wird (Stand 9. August 2011), ist die sunnitisch geprägte Hochburg des Widerstandes gegen den Staatspräsidenten Assad, der selbst den Alawiten (auch Nusairier genannt), einer schiitischen Abspaltungsgruppe, angehört. Schon 1982 kam es in Hama zu einem bewaffneten Aufstand von sunnitischen Islamisten gegen das laizistische System in Damaskus. Der damalige Staatspräsident war Hafiz al-Assad, Vater des heutigen Staatsoberhauptes Bachar al-Assad.
Das syrische System ähnelt in vielem dem nationalsozialistischen bzw. faschistischen Modell, in mancher Hinsicht auch – etwa in den vielen Staatsbetrieben und im Blockparteiensystem mit dem Führungsanspruch der Baath-Partei – der DDR (die Baath-Partei gab es auch bis 2003 im Regime von Saddam Hussein im Irak). In der Ära des Kalten Krieges galt Syrien – neben dem Irak, Libyen und Ägypten – als Bündnispartner der Sowjetunion, während die USA – bis heute als Schutzmacht Israels gelten. Anfang August dieses Jahres beschloß der UN-Sicherheitsrat eine recht ausgewogene Erklärung in Sachen Syrien, in der beide Seiten – Staatsführung und Rebellen – zur Mäßigung in dem Konflikt aufgerufen wurden. Diese Erklärung trägt die Handschrift der sogenannten BRICS-Staatengruppe (Brasilien, Rußland, Indien, China und Südafrika). Somit scheint Rußland wieder in seine alte Rolle als Schutzmacht Syriens zurückzufinden. Möglicherweise zieht man somit auch in Moskau die richtige Konsequenz aus der inkonsequenten Stimmenthaltung im Falle Libyens. Hier hätte Rußland mit einer Nein-Stimme sein Vetorecht einlegen und somit die UN-Aktion zu Fall bringen können. Die USA, Frankreich und Großbritannien hätten dann nur noch in einem Alleingang – ohne UN-Mandat – gegen das Gaddafi-Regime losschlagen können (wie 1999 gegen das Milosevic-Regime Jugoslawiens).
Wie im Irak spielen die USA auch in Syrien die Interessen zwischen ethnischen und Religionsgruppen gegeneinander aus. Laut Teilungsplänen der USA soll der südliche Teil des Landes an Jordanien abgetreten werden. Somit würde Syrien den sogenannten Hauran, die Kornkammer des Landes, verlieren. Der Teilungsplan des US-Geheimdienstes CIA reicht bis ins Jahr 1952. Ziel ist es, die Region „Großsyrien“ in viele kleine, ohnmächtige Nachbarn Israels zu zerstückeln. Dieser Konflikt begann bereits 1920. Die Osmanen mußten sich infolge des verlorenen Ersten Weltkrieges auf das Gebiet der heutigen Türkei zurückziehen. Unter der Leitung des Völkerbundes, dominiert von Frankreich und Großbritannien, begann die Aufteilung der ehemaligen osmanischen Provinz Großsyrien. Aus ihr wurden Palästina und der Libanon im Westen, Jordanien im Süden und im Osten der Irak – neben Syrien. („Junge Welt“, ebenda)
Jürgen Schwab
Bücher von Jürgen Schwab:
Die Manipulation des Völkerrechts. Wie die „Westliche Wertegemeinschaft” mit
Völkermordvorwürfen Imperialismus betreibt. Kyffhäuser Verlag, Mengerskirchen
2011, 14,95 Euro.
Angriff der neuen Linken – Herausforderung für die nationale Rechte. Hohenrain
Verlag, Tübingen 2009, 19,80 Euro.
Die „Westliche Wertegemeinschaft”, Abrechnung, Alternativen. Hohenrain Verlag,
Tübingen 2007, 19,50 Euro.
Volksstaat statt Weltherrschaft. Das Volk – Maß aller Dinge. Hohenrain Verlag,
Tübingen 2002, 9,80 Euro
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Crise : les Etats-Unis pataugent, l’Europe se noie
Crise : les Etats-Unis pataugent, l’Europe se noie
Partie des Etats-Unis après la chute de Lehman Brothers, la crise économique a traversé l’Atlantique sans encombre pour venir heurter les frontières européennes. D’abord victime, l’Europe devient son propre bourreau en adoptant des politiques économiques peu efficaces. Pourtant, outre-Atlantique, la terre d’origine de la crise semble se débrouiller mieux que nous. Retour avec le blogueur Laurent Pinsolle, proche de Nicolas Dupont-Aignan, sur ces « divergences atlantiques ».
Les difficultés passent l’Atlantique
Bien sûr, il ne s’agit pas ici de dire que les Etats-Unis sont un modèle en tout, loin de là. La baisse du taux de chômage est en partie due au fait qu’une part des demandeurs d’emplois renonce tout simplement à chercher un travail. En outre, le modèle étasunien a d’immenses limites et cette reprise ne résoudra rien aux problèmes de fond de ce pays. En somme, plane toujours le risque de coupes budgétaires massives si les démocrates et les républicains ne s’entendent pas.
Reprise économique outre-Atlantique
En effet, étant encore loin de son pic de 2007, il a encore du potentiel de croissance. Mieux, le marché immobilier semble avoir touché son point bas, ce qui devrait créer des réserves de croissance pour les années à venir. Enfin, la Fed est fermement décidé à soutenir l’activité (ce qui fait partie de son mandat) et le gouvernement n’a pas hésité à recourir aux déficits pour relancer la croissance. Bref, il y a une forte conjonction de faits pour soutenir l’économie étasunienne.
L’impasse européenne
De l’autre côté de l’Atlantique, comme le montre la dernière note de Patrick Artus pour Natixis, la zone euro s’enfonce dans la dépression. Il y a un an, la croissance devait s’accélérer en 2012. Au final, ce sera sans doute l’année de la rechute. Bien sûr, on prévoit un rebond en 2013, mais il est à peu près aussi crédible que le rebond qui était envisagé il y a un an pour 2012… Et la crise sans fin de la zone euro pénalise fortement la croissance en imposant des plans d’austérité.
En effet, comment imaginer la moindre reprise dans une zone où l’austérité s’impose partout avec des hausses d’impôt et des coupes de dépenses publiques qui cassent une croissance qui était déjà faible ? Et la BCE réserve ses aides au seul secteur bancaire. Et paradoxalement, le fait que les marchés européens automobiles et immobiliers aient beaucoup mieux résisté qu’aux Etats-Unis (à part en Espagne), laisse moins de réserve de croissance pour les années à venir.
Bref, comme le souligne depuis longtemps Joseph Stiglitz, les pays européens s’enferment dans des politiques qui ne mènent qu’à la dépression économique. Nous allons dans le mur, beaucoup l’annoncent depuis des années, mais les dirigeants européens continuent, pour sauver l’euro.
Laurent Pinsolle
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vendredi, 13 janvier 2012
Hongrie : le soleil se lèverait-il à l’Est ?
Hongrie : le soleil se lèverait-il à l’Est ?
Par Claude Bourrinet
Ex: Vox NR cliquez ici
Attila serait-il de retour au pays des Huns et des Onoghours (Hungari en latin) ? Le royaume du roi Istvàn, converti au christianisme sous le nom, vénéré par les Magyars, de Saint-Etienne, va-t-il semer la pagaïe dans une Europe devenue un véritable capharnaüm, et qui, pour le coup, ne sait plus à quel saint se vouer, sinon au marché international ?
A entendre tel ou tel, par exemple notre Juppé, qui, revenu des froids canadiens à la suite d’une affaire très chaude bien connue de Chirac, se montre depuis quelque temps un serviteur zélé de l’oligarchie transnationale, et s’esclaffe : « Il y a un problème en Hongrie », ou bien, de façon beaucoup moins cocasse, cette déclaration d’un diplomate américain, dont on se demande bien (naïvement) de quoi il se mêle : « L’exclusion de la Hongrie de l’Union européenne n’est plus impensable », propos qui révèlent en passant qui est le vrai maître, à constater l’hystérie de médias qui se sont fait une spécialité de déformer la réalité, de manipuler l’opinion et d’escorter les manœuvres sournoises des services d’espionnage et de déstabilisation de nations qui ont le tort d’aspirer à la maîtrise de leur destin, on se dit qu’un tremblement géopolitique est imminent, et qu’il n’est pas exclu, comme au Kossovo, en Libye etc. qu’ il soit suivi du feu du ciel. Ainsi vont les choses dans notre douce démocratie occidentale, bercée par le ronronnement rassurant de droits de l’homme souples à souhait.
La promulgation, le premier janvier 2012, de la nouvelle Constitution hongroise, a semé la panique parmi les bureaucrates de Bruxelles. Ne clame-t-elle pas : « Nous sommes fiers de nos ancêtres qui se sont battus pour la survie, la liberté et la souveraineté de notre nation » ? Voilà des accents mâles qui, en effet, risquent de faire pâlir les ouvriers de notre nouvelle Tour de Babel. On notera au passage que le préambule de cette constitution se réclame de l’Europe, mais probablement n’est-ce pas la même que celle qui, actuellement, sert d’antichambre à la dictature mondiale qu’on voudrait bien nous imposer.
La Constitution hongroise nouvelle formule change radicalement la manière de concevoir et l’Histoire, et la politique. En répudiant l’appellation « République de Hongrie » au profit de « Hongrie » tout court, le FIDESZ (Union civique hongroise) de Viktor Orban veut non seulement rendre la nation au peuple, en considérant comme secondaire la question du régime adopté, mais inscrit aussi son destin dans un passé mythifié, au sens sorélien, en se référant notamment à des emblèmes de l’Histoire hongroise, comme le roi Etienne et la doctrine de la sainte Couronne. Le christianisme est revendiqué comme le cœur de la patrie, ce que maints Tartuffes ont condamné, occultant non seulement ce que clame la Constitution américaine, qui demande à Dieu de bénir l’empire de l’Oncle Sam, mais aussi ce que postule l’Etat sioniste, à savoir qu’il est un Etat juif. Apparemment, il y aurait des « vérités » approuvées au-delà, et des « mensonges » réprouvées en-deçà.
Les politiques intérieure et extérieure de l’Union européenne sont depuis une décennie devenues un protocole judiciaire, criminalisant les récalcitrants, machine à broyer incarnée par le TPI. Nul doute que l’on trouvera, à terme, un prétexte pour traîner les responsables hongrois devant une justice aux ordres. Déjà, comme si ces points de détail constituaient l’alpha et l’oméga d’une existence digne d’être vécue, on met en exergue la volonté de ces voyous de s’en prendre au mariage homoparental et au droit à l’avortement, et, le comble, de « restaurer un certain ordre moral », prétention qui confine sans doute pour nos censeurs post-soixante-huitards, au crime suprême. Car l’idéologie de la grosse classe petite-bourgeoise internationale est devenue dogme, donc inquisitoriale. Au-delà, nul salut !
Une mesure qui gêne est sans doute aussi celle qui rejette toute prescription des crimes contre l’humanité commis par le nazisme, mais aussi par les anciens communistes. Il est nécessaire de ramener à la mémoire un passé assez proche, et pas seulement celui qui rappelle les événements d’octobre 56, révolte nationale contre l’empire soviétique qui, soit dit en passant, ne put être écrasée qu’avec l’assentiment des Occidentaux. La mesure vise en fait une classe politique honnie, méprisée, défaite totalement aux dernières élections, cette caste-même qui est soutenue pas l’Union européenne, ce ramassis de staliniens reconvertis en doux agneaux libéraux, en champions du mondialisme et de l’économie de marché. Nous connaissons cette espèce, nous aussi, en France, parmi une gauche bienpensante et bien conformée aux desiderata de l’oligarchie financière. Or il se trouve que ces sociaux-démocrates avaient ruiné le pays, à force d’emprunts inconsidérés. On connaît la musique, et les taux d’intérêt astronomiques, la pression des banques, les combinaisons internationales et les abdications nationales subséquentes. La Grèce et l’Italie, sans compter d’autres pays, sont là pour illustrer une manœuvre qui est trop belle pour n’avoir été calculée savamment. Or, les Hongrois ont dit non, en renationalisant par exemple la banque centrale hongroise !
L’étincelle qui a mis le feu aux poudres fut cette déclaration « off » du 14 juin 2006, intempestive, désastreuse, à vomir, de l’ancien Premier ministre Ferenc Gyunasàny, dont nous reproduisons le texte d’un cynisme qui jette une lueur significative sur ce que sont nos dirigeants (car on ne fera pas l’injure aux nôtres d’être assez mous pour ne pas partager l’amoralisme de gens qui, au demeurant, s’enorgueillissent de donner des leçons aux peuples…). Des émeutes s’en s’ont suivies, et le bouleversement politique, la révolution (car c’en est une) que nous connaissons.
Certains commentateurs remarquent qu’il ne subsiste plus de « gauche » en Hongrie. La politique menée par le « Parti Socialiste hongrois », qui a recyclé les ancien apparatchiks en hommes d’affaires, prouve suffisamment, s’il en était encore besoin, qu’il n’existe, qu’il ne peut plus exister, ni de gauche, et, partant, ni de droite, mais plutôt une caste oligarchique internationale contre des peuples dépossédés de leur identité et bafoués dans leurs intérêts. C’est justement un mouvement, une insurrection légale qui s’est produite en Hongrie, une réappropriation par le peuple hongrois de son corps et de son âme.
Quel sera l’avenir de ce sursaut ? Il semble évident que les USA et leur commis, l’Union européenne, ne resteront pas sans réagir, bien qu’il y ait péril en la demeure, et que le feu puisse se répandre. Car trop de pression risquerait de produire l’effet inverse. Des rétorsions sournoises, malhonnêtes, et des charretées de calomnies, d’injures et de propagande vont sans doute continuer à assaillir ce peuple valeureux. Pour celui-ci, un certain nombre de défis gigantesques sont à relever, dont l’endettement et l’isolement, et probablement la réinsertion identitaire de Hongrois de souche, un tiers de la population totale, dispersés, à la suite du traité inique du Trianon, en 1919,dans les pays voisins, en Slovénie, en Roumanie, en Slovaquie, en Serbie, en Ukraine, en Autriche - sans qu’éclate un conflit toujours latent en Europe centrale. Il est bien dommage que subsiste un contentieux très lourd avec la Russie. D’un point de vue intérieur, il est évident que le parti majoritaire n’a pas intérêt à agresser le pari Jobbik qui, ne cessant de grandir, apparaît comme la partie la plus active du mouvement national. Il est sûr, en tout cas, que tous les regards désabusés, écœurés par la marche des choses en Europe, vont se fixer sur l’expérience hongroise. Son succès retentira comme un gage d’espoir pour les patriotes.
Traduction des propos de M. Ferenc Gyurcsany :
« Nous n'avons pas le choix. Il n'y en a pas parce qu'on a merdé sur toute la ligne. Pas un petit peu, beaucoup. En Europe, il n'y a pas d'autre pays où on aurait commis de telles conneries Il est possible de l'expliquer... De toute évidence, nous n'avons pas arrêté de mentir sur tout et dans les grandes largeurs au cours des derniers 18 à 24 mois. Il est clair que pas un seul de nos propos n'était vrai. Nous avons dépassé les possibilités du pays de sorte que (...) nous ne pouvions imaginer plus tôt que la coalition du Parti Socialiste Hongrois et des libéraux aille jusque là. Et pendant ce temps-là, nous avons réussi à ne rien foutre du tout pendant quatre ans. Pas une rame ! Pas une seule mesure gouvernementale importante ne me vient à l'esprit dont nous pourrions être fiers, outre que nous avons au bout du compte tiré le gouvernement de la merde. Rien d'autre. Que va-t-on dire s'il faut expliquer au peuple ce que nous avons foutu. pendant quatre ans ?! »...
[....]
« Moi, je pense qu'il est possible de mettre tout ça en œuvre. Je pense qu'il y aura des conflits, oui, mes amis. Il y aura aussi des manifs. Il est bien permis de manifester devant le Parlement ; tôt ou tard, les manifestants s'en lasseront, et ils rentreront chez eux. Il n'est possible d'aboutir que si vous avez foi dans l'essentiel, et si on est d'accord sur l'essentiel en question ».
[...]
« Ce que nous pouvions faire au cours du mois écoulé, nous l'avons fait. Et ce que nous avons pu faire en secret les mois précédents pour éviter de voir sortir de nulle part les derniers jours de la campagne des papiers révélant ce que nous avions l'intention de faire, ce que nous nous préparions à faire, nous l'avons fait aussi. Nous avons gardé le secret, et nous savions, comme vous le saviez vous-même, que nous si nous gagnions les élections, il s'agirait ensuite de se relever les manches et de s'y mettre, parce que nous n'avons jamais été confrontés à des problèmes de ce genre...".
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jeudi, 12 janvier 2012
Débat sur le post-nationalisme
Débat sur le post-nationalisme
par Georges FELTIN-TRACOL
À l’origine, en parallèle au trimestriel ID Magazine, les Identitaires voulaient se doter d’opuscules à périodicité irrégulière destinés à mieux former cadres et militants : les Cahiers Identitaires. L’arrêt d’ID Magazine, dirigé par Pierre Chatov, et la transformation du Bloc identitaire en une formation politique effective ont fait avorter ce projet. Il n’en demeurait pas moins la volonté de participer par ces temps troublés aux discussions sur la question européenne. Ainsi est parue en décembre 2011 la brochure Orientations identitaires qui, malgré la présence d’un numéro 1 sur la couverture, ne devrait pas connaître de suite.
Avant de détailler le dossier central, regardons un peu sa partie « Chroniques ». Outre un éloge bienvenu de la frontière sous la signature de Zentropa, on y découvre une analyse rapide et chaleureuse du romancier « mécontemporain et enchanteur » Olivier Maulin. Deux articles dénoncent les méfaits en France et dans l’« école de la République » du racisme anti-blanc, ce seul racisme dénié par les autorités. On lit enfin une sévère et vigoureuse dénonciation de la lubie encore en vogue chez les ecclésiastiques catholiques du « dialogue interreligieux » avec l’islam. L’auteur de cette philippique condamne l’incroyable soumission de la hiérarchie catholique envers les mahométans. Rongée par le modernisme et le progressisme, l’Église de France ne tient plus depuis longtemps son rang !
La partie centrale reste cependant un dossier de six entretiens. Pour son maître d’œuvre, Xavier Eman, « l’aboulie suicidaire des peuples d’Europe et leur progressif remplacement par les populations déracinées du tiers-monde, les menaces écologiques, la folie matérialiste et spéculative du capitalisme financier composent une situation dramatiquement inédite dans notre histoire ». Outre deux membres du Bureau exécutif du Bloc identitaire, Philippe Millau et Jacques Cordonnier, par ailleurs responsable du mouvement régionaliste Alsace d’abord, sont interrogés Frédéric Pichon, le journaliste du Choc du Mois Pierre-Paul Bartoli et deux amis d’Europe Maxima, Arnaud Guyot-Jeannin et Pierre Le Vigan dont l’entretien sera mis en ligne la semaine prochaine et qui ne sera donc pas commenté ici.
Le concept de « post-nationalisme » est-il viable ? Difficilement ! Déjà que le nationalisme « est un terme diffus », estime Philippe Millau. Arnaud Guyot-Jeannin rappelle, pour sa part, que « le nationalisme est une idéologie moderne »; c’est un individualisme de masse « ontologiquement centralisateur ». Il est bien de déblayer le terrain des idées et d’écarter sans hésitation des notions porteuses de la mort de millions d’Européens. C’est la raison pour laquelle Philippe Millau soutient que « le terme d’identitaire, lui, évite les funestes “ ismes ”, et définit une conception actuelle, dynamique et ouverte à la fois ».
Ouvertement régionaliste, Jacques Cordonnier insiste sur le fait que « les régionalistes ne sont ni séparatistes ni indépendantistes ». Favorable à la fusion en une seule collectivité territoriale des conseils généraux du Haut- et Bas-Rhin et du conseil régional alsacien, il juge que l’État central parisien et la partitocratie U.M.P.S. nuisent gravement à l’identité substantielle de l’Alsace. Le centralisme parisien est aussi mis en accusation par Arnaud Guyot-Jeannin. « L’État-nation centralisé et administratif français ne représente plus le cadre approprié à la mise en forme d’une identité collective. […] Il a dépossédé la France de sa diversité régionale, nationale et populaire ». Bref, « la République une et indivisible ne correspond pas à la res publica (chose publique), en uniformisant et réifiant le corps social ». Pour Frédéric Pichon, « la nation, qui ne se réduit pas à l’État, reste un point de jonction entre le particulier et l’universel, entre les régions et l’Europe », mais l’Europe est-elle l’universel ou, si elle ne l’est pas, est-elle une généralité plus étendue que les autres ? En affirmant que « l’identité est un concept dynamique et non statique », Frédéric Pichon rejoint sur ce point Philippe Millau.
Le sujet témoigne d’une divergence flagrante entre cinq des intervenants et le sixième, Pierre-Paul Bartoli, qu’on range parmi les souverainistes sans qu’il se reconnaisse lui-même dans cette expression galvaudée. Selon lui, « le propre du génie de l’Europe réside dans la pluralité des nations en quoi elle s’incarne ». Il assène même que l’esprit européen a seulement inventé l’État-nation et la grande musique orchestrale, lyrique et symphonique !
Si tous s’accordent sur la médiocrité profonde de l’actuelle Union européenne, les condamnations demeurent personnelles. Ainsi, Bartoli vomit « l’Union européenne de Bruxelles, les gnomes qui la dirigent et les hommes politiques qui la servent, mais [il] n’éprouve aucune nostalgie adolescente envers une mythique unité carolingienne [sic !] disparue qu’il faudrait à tout prix ressusciter ». Au contraire, Millau considère que « l’Europe des Six (le noyau carolingien : France, Allemagne, Italie, Bénélux) était plus forte, plus indépendante, et plus respectueuse des nations que l’Europe marchande et diluée d’aujourd’hui ».
Soucieux de « sortir […] de cette dialectique stérile contre les partisans d’une Europe mondialiste et technocratique et les souverainistes germanophobes et jacobins », Frédéric Pichon dissocie clairement l’Europe, son Alter Europa, de l’Occident moderne « sécularisé [qui] correspond à l’avènement de l’idéologie des droits de l’homme, de l’économie de marché et de la standardisation des modes de vie ». La distinction s’impose en cette époque floue. L’Europe est un impératif : « nous sommes au XXIe siècle, lance Philippe Millau. La confrontation est à l’échelle des continents. Pour autant un fort attachement à sa nation, s’il n’est pas jaloux et exclusif, reste un grand atout et un important point de repère. En particulier en France, du fait de sa longue histoire ».
L’attachement aux patries charnelles, aux nations et à l’Europe est revendiqué par Arnaud Guyot-Jeannin, ardent défenseur de la subsidiarité et d’un fédéralisme qui « se construit par le bas » – sans nécessité par conséquent de fédérateur hégémonique ! Il prône « une Europe de l’identité et de la puissance reconnaissant les origines du christianisme et en y intégrant le meilleur de l’Antiquité païenne, tout en se dotant d’un statut des minorités ». Ainsi, ce serait « une Europe confédérale basée sur la démocratie subsidiaire et les peuples » alliée avec la Russie.
En permettant un débat de toute première importance qui mériterait en cette période de pré-campagne électorale d’être discuté par les candidats (ne rêvons quand même pas !), cette brochure, Orientations identitaires, a le mérite de témoigner du changement de paradigme en cours. « Le nationalisme […] est la loi qui domine l’organisation des peuples modernes », assurait Maurice Barrès dans le Journal en 1897. Aujourd’hui, les peuples post-modernes s’organisent autour des identités et des communautés.
Georges Feltin-Tracol
• Orientations identitaires, n° 1, décembre 2011, « Vers un post-nationalisme ? Entretiens sur la question européenne », 50 p., 5 € (+ 1,5 € pour le port), à commander sur le site <http://orientationsidentitaires.over-blog.com/> ou à l’adresse <orientationsidentitaires@gmail.com>.
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mercredi, 11 janvier 2012
La crise iranienne de plus en plus intégrée dans la crise générale
La crise iranienne de plus en plus intégrée dans la crise générale
Les pays non alignés au bloc occidental entrent dans une phase active de la guerre des devises en commerçant avec l'Iran en monnaie locale
Ex: http://mbm.hautetfort.com/
Parallèlement à sa posture militaire affirmée dans le Golfe au nom de l’esprit de la souveraineté régionale, l’Iran travaille beaucoup en ce moment à rassembler le plus possible de réaffirmations de liens amicaux avec d’autres pays, d’une façon directe ou indirecte. Il s’agit d’une offensive diplomatique ou autre, mais qui se situe essentiellement au sein du système de la communication qui est sans aucun doute le champ privilégié de l’“action”, aujourd’hui dans la crise iranienne. Il est évident que les interventions des uns et des autres dans cette période de grande tension constituent des actes politiques, toujours dans le champ du système de la communication.
• Il nous semble que la position de la Turquie est à nouveau un point important, avec une réaffirmation sans ambigüité des liens entre ce pays et l’Iran. La semaine dernière, le ministre des affaires étrangères Ahmet Davutoglu, l’homme le plus important du cabinet turc après Erdogan, était à Téhéran où il a eu diverses conversations pour réaffirmer les liens entre les deux pays. Samedi, Davutoglu a réaffirmé cette atmosphère amicale au cours d’une interview télévisée, en trouvant une formule-choc qui porte tout le crédit venu de ses conceptions d’universitaire et d’intellectuel du monde musulman : «Les liens entre l’Iran et la Turquie sont à leurs meilleurs niveaux depuis 400 ans». (Ci-dessous, selon PressTV.com, le 8 janvier 2012.)
«Turkish Foreign Minister Ahmet Davutoglu has emphasized that Iran-Turkey ties are at the highest level in the past 400 years. Davutoglu made the remarks in an interview with a Turkish TV network on Saturday. He hailed the maintenance of warm relations between Tehran and Ankara and called for further expansion of interactions between the two neighboring nations…»
• La Chine a officiellement une prise de position qui, selon la prudence coutumière de sa diplomatie, constitue un soutien officiel indirect à l’Iran. La Chine signale notamment qu’elle poursuivra normalement ses liens commerciaux avec l’Iran, notamment concernant la livraison du pétrole. (Sur PresTV.com, le 7 janvier 2012.)
«China has dismissed the new US sanction against Iran's oil sector, saying that the commercial ties with Iran are totally legitimate and should not be subject to any punishment. “China maintains normal and transparent energy and economic cooperation with Iran which does not violate UN Security Council resolutions and these interactions should not be affected,” Chinese Foreign Ministry spokesman Hong Lei told a daily news briefing on Thursday. “China opposes the placing of one's domestic law above international law and imposing unilateral sanctions on other countries,” he added.
»Hong went on to say that sanctions are not the correct approach to easing what the US calls tensions over Iran's nuclear program, adding that, “Dialogue and negotiation is the right way out.”»
• La Russie n’est indirectement pas en reste sur cette ligne, au travers d’une déclaration de l’ambassadeur d’Iran en Russie (PressTV.com, le 8 janvier 2012), annonçant que la Russie et l’Iran s’étaient mis d’accord, depuis un projet lancé dans ce sens en marge du sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai, en juin 2011, pour négocier et régler leurs échanges commerciaux dans leurs deux monnaies nationales (rial et rouble), au lieu du dollar. Cette annonce est clairement inscrite, par les Iraniens, comme une mesure commune du même esprit que les déclarations russes hostiles aux nouvelles sanctions décidées par les USA et les pays du bloc BAO (les Européens ayant enchaîné sur l’embargo pétrolier décidé par les USA, selon une ligne politique dont personne, dans les milieux européens, n’est capable d’en définir ni le sens profond, ni le but, ni la justification opérationnelle, – tout cela conformément aux normes de la politique européenne, – sans surprise, tout cela).
«Iranian Ambassador to Moscow Seyyed Reza Sajjadi […] said Tehran and Moscow switched to their national currencies in preference after the meeting between their presidents. Sajjadi also pointed to Russia' strong opposition to sanctions against Iran over its nuclear program, saying Russians have clearly announced that they will not accept fresh anti-Iran bids that target the country's Central Bank and financial institutions.»
• De son côté, l’Inde travaille activement, actuellement, pour mettre en place un dispositif financier qui lui permettra de payer ses importations de pétrole iranien en roupies plutôt qu’en dollar. (L’Iran est le deuxième fournisseur de pétrole de l’Inde après l’Arabie et reçoit chaque mois pour ce commerce l’équivalent d’un milliard de dollars.) Là encore, il s’agit d’une mesure qui, dans l’esprit autant que dans les actes, s’oppose aux sanctions contre l’Iran décidées par le bloc BAO. Le caractère technique de la décision a cette dimension politique, en plus, comme dans le cas russe, d’une décision commerciale et monétaire qui contribue à affaiblir le rôle du dollar et à rejeter son statut de monnaie internationale d’échange. (Dans PressTV.com, le 8 janvier 2011.)
«In the wake of the US decision to impose fresh sanctions against the Islamic Republic that would target its oil exports, India announces plans to pay for the Iranian crude it imports in rupees. A senior Indian government official, speaking on condition of anonymity, said the issue will be addressed when a multi- disciplinary team visits Tehran on January 16 to discuss uninterrupted supply from the major oil producer, the Press Trust of India reported on Sunday…»
• Il y a également le voyage d’Ahmadinejad en Amérique du Sud, auprès d’amis sûrs, évidemment vilipendés par les USA. Dans la même dépêche Russia Today du 8 janvier 2012, qui présente ce voyage, il y a des détails sur l’intention affichée de l’Iran de faire commerce de combustible nucléaire.
«Meanwhile, Iranian President Mahmoud Ahmadinejad has left for a five-day Latin America trip. It will take in Venezuela, Cuba, Ecuador and Nicaragua, countries which, “resist the oppression” of the United States and share “an anti-colonialist view,” he said just before flying out on Sunday, according to the country’s Fars news agency.
»Commenting on Ahmadinejad’s trip, the US State Department said that “as the regime feels increasing pressure, it is desperate for friends – and is flailing around in interesting places to find,” them.»
• Ce voyage d’Ahmadinejad est donc considéré par les USA, comme on le voit ci-dessus, avec une ironie méprisante. Il y a aussi une certaine générosité et un libéralisme d’esprit remarquables dans l’observation américaniste de la chose, puisque, comme le rapporte le Washington Times le 8 janvier 2011, les USA semblent autoriser le reste du monde à avoir des contacts diplomatiques avec l’Iran sans nécessairement provoquer une attaque de destruction massive et de punition des USA dans les 24 heures : «[O]ne State Department official telling The Washington Times that “merely hosting Iran in a diplomatic visit does not violate the sanctions regime.”»… Nous sommes rassurés de ce côté, mais la philosophique psychologie américaniste, montrant une charmante manifestation de sa maniaco-dépression courante, passe de la dérision et de la générosité à l’angoisse pure et simple lorsqu’il s’agit du Guatemala, où le président élu Otto Perez Molina doit recevoir le 14 janvier les invités internationaux pour son inauguration. Ahmadinejad, qui est donc dans la région, en sera-t-il ? Le Guatemala examine la question et n’a pas catégoriquement rejeté l’idée, ce qui plonge Washington dans cette angoisse signalée plus haut, d’autant que ce même Washington considère que Molina, ancien officier de l’armée sans doute formé par les instructeurs US de Fort Bragg, est l’“un des siens” («one of the region's few emerging U.S. allies», précise obligeamment le Washington Times).
Mises à part les billevesées américanistes (sauf pour l’étude de la pathologie de la psycvhologie), ce tableau général est intéressant. Il montre comment s’organise la riposte face aux embargos divers et draconiens imposés par le bloc BAO, sous la direction de Washington. D’une certaine façon, il s’agit d’une illustration supplémentaire de la situation particulière de la crise iranienne et de la nouvelle forme qu’elle a prise. Nous ne sommes pas dans un état de guerre, ni même de volonté de guerre affichée (comme dans les six années précédente où le but affirmé implicitement mais violemment était une attaque contre l’Iran), mais dans un état de tension extrême avec des risques divers (dans le Golfe et alentour), avec comme facteur fondamental de cette tension ces mesures d’embargo. Même si l’embargo à ce degré peut légitimement être considéré comme “un acte de guerre”, il n’empêche qu’il ne s’agit pas d’une guerre ou d’une menace précise de guerre dans sa brutalité et dans les regroupements forcés et urgents auxquels cela contraint. Il reste bien assez de place pour les manœuvres diplomatiques, directes ou indirectes, et il semble qu’on ne s’en prive pas, et que l’Iran, contrairement aux affirmations sarcastiques d’une porte-parole énervée du département d’État, est loin d’être isolé. (Cela serait sans doute différent, justement, s’il y avait une marche assurée vers la guerre, justement à cause du facteur de brutalité qui invite à la prudence, voire à la couardise, et contrecarre cette sorte de manœuvres.)
Un autre facteur intéressant, qui montre également l’évolution de la situation, est que ce “regroupement”, plutôt en faveur de l’Iran puisque les adversaires de l’Iran sont en mode automatique de regroupement-Système depuis longtemps, s’effectue sous la forme indirecte d’actes commerciaux et d’échange ; l’intérêt de la chose est alors que cette forme d’évolution signifie non seulement un refus de l’embargo mais conduit à une situation plus générale et plus importante de l’abandon de la devise US pour les échanges. Cela donne une dimension générale qui dépasse la seule crise iranienne et met en cause la politique générale des USA, en intégrant d’une façon intéressante la crise iranienne dans la crise générale. Cela rejoint d’une façon également intéressante et, en plus, révélatrice, cette remarque du général israélien Dan Halutz, cité ce 9 janvier 2012 dans un autre contexte, et sans aucun doute dans un autre sens : «…but Iran is a global problem – not just Israel's problem.» Certes, Halutz parle du “problème iranien”, et l’on comprend pourquoi, mais l’intérêt de sa remarque est le fait de l’“internationalisation” du “problème”, c’est-à-dire de son intégration dans les problèmes généraux, ce qui revient effectivement et objectivement, quoi qu’on en veuille, à l’intégration de la crise iranienne dans la crise générale. Un tel processus est une défaite fondamentale pour le bloc BAO qui a toujours joué sur la spécificité iranienne pour soutenir sa politique extrémiste et maniaque ; si la crise iranienne s’intègre dans la crise générale, on est aussitôt conduit à observer cette évidence qu’il n’y a plus de spécificité iranienne, donc plus de responsabilité exclusive de l’Iran (selon la thèse du bloc BAO), donc un élargissement de la crise du nucléaire au reste et ainsi de suite… Nous entrons alors dans le vaste territoire de la crise générale où les responsabilités sont plus que partagées et où l’on sait bien que la cause première revient évidemment au Système lui-même. Le processus déjà identifié au niveau stratégique se poursuit donc et s’élargit à tous les domaines.
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Former Soviet States: Battleground For Global Domination
A Europe united under the EU and especially NATO is to be strong enough to contain, isolate and increasingly confront Russia as the central component of U.S. plans for control of Eurasia and the world, but cannot be allowed to conduct an independent foreign policy, particularly in regard to Russia and the Middle East. European NATO allies are to assist Washington in preventing the emergence of "the most dangerous scenario...a grand coalition of China, Russia, and perhaps Iran" such as has been adumbrated since in the Shanghai Cooperation Organization.
Four years after the publication of The Grand Chessboard, Brzezinski's recommended chess move was made: The U.S. and NATO invaded Afghanistan and expanded into Central Asia where Russian, Chinese and Iranian interests converge and where the basis for their regional cooperation existed, and Western military bases were established in the former Soviet republics of Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan, where they remain for the indefinite future.
As the United States escalates its joint war with NATO in Afghanistan and across the Pakistani border, expands military deployments and exercises throughout Africa under the new AFRICOM, and prepares to dispatch troops to newly acquired bases in Colombia as the spearhead for further penetration of that continent, it is simultaneously targeting Eurasia and the heart of that vast land mass, the countries of the former Soviet Union.
Within months of the formal breakup of the Union of Soviet Socialist Republics in December of 2001, leading American policy advisers and government officials went to work devising a strategy to insure that the fragmentation was final and irreversible. And to guarantee that the fifteen new nations emerging from the ruins of the Soviet Union would not be allied in even a loose association such as the Commonwealth of Independent States (CIS) founded in the month of the Soviet Union's dissolution.
Three of the former Soviet republics, the Baltic states of Estonia, Latvia and Lithuania, never joined the CIS and in 2004 became full members of the North Atlantic Treaty Organization, in all three cases placing the U.S.-led military bloc on Russian borders.
That left eleven other former republics to be weaned from economic, political, infrastructural, transportation and defense sector integration with Russia, integration that was extensively and comprehensively developed for the seventy four years of the USSR's existence and in many cases for centuries before during the Czarist period.
A change of its socio-economic system and the splintering of the nation with the world's largest territory only affected U.S. policy toward former Soviet space insofar as it led to Washington and its allies coveting and moving on a vast expanse of Europe and Asia hitherto off limits to it.
Two months after the end of the Soviet Union then U.S. Undersecretary of Defense for Policy Paul Wolfowitz and his deputy in the Pentagon, Lewis Libby, authored what became known as the Defense Planning Guidance document for the years 1994–99. Some accounts attribute the authorship to Libby and Zalmay Khalilzad under Wolfowitz's tutelage.
Afghan-born Khalilzad is a fellow alumnus of Wolfowitz at the University of Chicago and worked under him in the Ronald Reagan State Department starting in 1984. From 1985-1989 he was the Reagan administration's special adviser on the proxy war against the Soviet Union in Afghanistan and on the Iran-Iraq war. In the first capacity he coordinated the Mujahideen war against the government of Afghanistan waged from Pakistan along with Deputy Director of the Central Intelligence Agency Robert Gates, now U.S. Secretary of Defense. (Gates has a doctorate degree in Russian and Soviet Studies, as does his former colleague the previous U.S. secretary of state Condoleezza Rice.)
The main recipient of U.S. arms and training within the Mujahideen coalition during those years was Gulbuddin Hekmatyar, whose still extant armed group Hezb-e-Islami assisted in driving American troops out of Camp Keating in Afghanistan's Nuristan province this October. Hekmatyar remains in Afghanistan heading the Hezb-e-Islami and top U.S. and NATO military commander General Stanley McChrystal in his Commander's Initial Assessment of September - which called for a massive increase in American troops for the war - identified the party as one of three main insurgent forces that as many as 85,000 U.S. and thousands of NATO reinforcements will be required to fight.
The Wolfowitz-Libby-Khalilzad Defense Planning Guidance prototype appeared in the New York Times on March 7, 1992 and to demonstrate that the end of the Soviet Union and the imminent fall of the Afghan government (Hekmatyar and his allies would march into Kabul two months later) affected U.S. policy toward Russia not one jot contained these passages:
"Our first objective is to prevent the re-emergence of a new rival, either on the territory of the former Soviet Union or elsewhere, that poses a threat on the order of that posed formerly by the Soviet Union. This is a dominant consideration underlying the new regional defense strategy and requires that we endeavor to prevent any hostile power from dominating a region whose resources would, under consolidated control, be sufficient to general global power."
"We continue to recognize that collectively the conventional forces of the states formerly comprising the Soviet Union retain the most military potential in all of Eurasia; and we do not dismiss the risks to stability in Europe from a nationalist backlash in Russia or efforts to reincorporate into Russia the newly independent republics of Ukraine, Belarus, and possibly others....We must, however, be mindful that democratic change in Russia is not irreversible, and that despite its current travails, Russia will remain the strongest military power in Eurasia and the only power in the world with the capability of destroying the United States."
In its original and revised versions the 46-page Defense Planning Guidance document laid the foundation for what would informally become known as the Wolfowitz Doctrine and later the Bush Doctrine, indistinguishable in any essential manner from the Blair, alternately known as Clinton, Doctrine enunciated in 1999: That the U.S. (with its NATO allies) reserves the unquestioned right to employ military force anywhere in the world at any time for whichever purpose it sees fit and to effect "regime change" overthrows of any governments viewed as being insufficiently subservient to Washington and its regional and global designs.
Five years later former Carter administration National Security Adviser Zbigniew Brzezinski, who launched the Afghan Mujahideen support project in 1978 and worked with Khalilzad at Colombia when the latter was Assistant Professor of Political Science at the university's School of International and Public Affairs from 1979 to 1989 and Brzezinski headed the Institute on Communist Affairs, wrote an article called "A Geostrategy for Eurasia."
It was in essence a precis of his book of the same year, The Grand Chessboard: American Primacy And It's Geostrategic Imperatives, and was published in Foreign Affairs, the journal of the New York-based Council on Foreign Relations.
The framework for the piece is contained in this paragraph:
"America's status as the world's premier power is unlikely to be contested by any single challenger for more than a generation. No state is likely to match the United States in the four key dimensions of power - military, economic, technological, and cultural - that confer global political clout. Short of American abdication, the only real alternative to American leadership is international anarchy. President Clinton is correct when he says America has become the world's 'indispensable nation.'"
Brzezinski identified the subjugation of Eurasia as Washington's chief global geopolitical objective, with the former Soviet Union as the center of that policy and NATO as the main mechanism to accomplish the strategy.
"Europe is America's essential geopolitical bridgehead in Eurasia. America's stake in democratic Europe is enormous. Unlike America's links with Japan, NATO entrenches American political influence and military power on the Eurasian mainland. With the allied European nations still highly dependent on U.S. protection, any expansion of Europe's political scope is automatically an expansion of U.S. influence. Conversely, the United States' ability to project influence and power in Eurasia relies on close transatlantic ties.
"A wider Europe and an enlarged NATO will serve the short-term and longer-term interests of U.S. policy. A larger Europe will expand the range of American influence without simultaneously creating a Europe so politically integrated that it could challenge the United States on matters of geopolitical importance, particularly in the Middle East...."
The double emigre - first from Poland, then from Canada - advocated a diminished role for nation states, including the U.S., and Washington's collaboration in building a stronger Europe in furtherance of general Western domination of Eurasia, the Middle East, Africa and the world as a whole.
"In practical terms, all this will eventually require America's accommodation to a shared leadership in NATO, greater acceptance of France's concerns over a European role in Africa and the Middle East, and continued support for the European Union's eastward expansion even as the EU becomes politically and economically more assertive....A new Europe is still taking shape, and if that Europe is to remain part of the 'Euro-Atlantic' space, the expansion of NATO is essential."
While giving lip service to the role of the European Union, he left no doubt as to which organization - the world's only military bloc - is to lead the charge in the conquest of the former Soviet Union as well as the world's "periphery." It is NATO.
Already stating in 1997, two years before his native Poland, the Czech Republic and Hungary would become full members of the Alliance, that "Ukraine, provided it has made significant domestic reforms and has become identified as a Central European country, should also be ready for initial negotiations with the EU and NATO," he added:
"Failure to widen NATO, now that the commitment has been made, would shatter the concept of an expanding Europe and demoralize the Central Europeans. Worse, it could reignite dormant Russian political aspirations in Central Europe. Moreover, it is far from evident that the Russian political elite shares the European desire for a strong American political and military presence in Europe....If a choice must be made between a larger Europe-Atlantic system and a better relationship with Russia, the former must rank higher."
That a former U.S. foreign policy official and citizen of the country would so blithely determine years before the event which nations would join the European Union went without comment on both sides of the Atlantic. That the nominal geographic location of a nation - placing Ukraine in Central Europe - would be assigned by an American was similarly assumed to be Washington's prerogative evidently.
Despite vapid maunderings about desiring to free post-Soviet Russia from its "imperial past" and "integrating [it] into a cooperative transcontinental system," Brzezinski presented a blueprint for surrounding the nation with a NATO cordon sanitaire, in truth a wall of military fortifications.
"Russia is more likely to make a break with its imperial past if the newly independent post-Soviet states are vital and stable. Their vitality will temper any residual Russian imperial temptations. Political and economic support for the new states must be an integral part of a broader strategy....Ukraine is a critically important component of such a policy, as is support for such strategically pivotal states as Azerbaijan and Uzbekistan."
Adding Georgia and Moldova, the three states he singles out became the nucleus of the GUUAM (Georgia, Ukraine, Uzbekistan, Azerbaijan, Moldova) bloc originally created in the same year as Brzezinski's article and book appeared. (Uzbekistan joined in 1999 and left in 2005.)
GUAM was promoted by the Bill Clinton and Madeleine Albright administration as a vehicle for planned Trans-Eurasian energy projects and to tear apart the Commonwealth of Independent States by luring members apart from Russia toward the European Union, the so-called soft power preliminary stage, and NATO, the hard power culmination of the process.
In the above-quoted article Brzezinski also wrote, in addressing Turkey, that "Regular consultations with Ankara regarding the future of the Caspian Sea basin and Central Asia would foster Turkey's sense of strategic partnership with the United States. America should also support Turkish aspirations to have a pipeline from Baku, Azerbaijan, to Ceyhan on its own Mediterranean coast serve as a major outlet for the Caspian sea basin energy reserves."
Eight years later, in 2005, the Baku-Tbilisi-Ceyhan pipeline transporting Caspian Sea oil to Europe came online, followed by the Baku-Tbilisi-Erzurum natural gas pipeline and the Kars-Akhalkalaki-Tbilisi-Baku railway, with the Nabucco natural gas pipeline next to be activated. The last-named is already slated to include, in addition to Caspian supplies, gas from Iraq and North Africa.
The book whose foreword Brzezinski's "A Geostrategy for Eurasia" in a way was, The Grand Chessboard: American Primacy And It's Geostrategic Imperatives, laid out in greater detail plans that have been expanded upon in the interim.
The volume's preface states, "It is imperative that no Eurasian challenger emerges capable of dominating Eurasia and thus of also challenging America. The formulation of a comprehensive and integrated Eurasian geostrategy is therefore the purpose of this book....Potentially, the most dangerous scenario would be a grand coalition of China, Russia, and perhaps Iran....Averting this contingency, however remote it may be, will require a display of US geostrategic skill on the western, eastern, and southern perimeters of Eurasia simultaneously.”
In pursuance of "America's role as the first, only, and last truly global superpower," Brzezinski noted that "the chief geopolitical prize is Eurasia. For half a millennium, world affairs were dominated by Eurasian powers and peoples who fought with one another for regional domination and reached out for global power. Now a non-Eurasian power is preeminent in Eurasia - and America's global primacy is directly dependent on how long and how effectively its preponderance on the Eurasian continent is sustained."
The military fist inside the diplomatic glove is and will remain NATO.
"The emergence of a truly united Europe - especially if that should occur with constructive American support - will require significant changes in the structure and processes of the NATO alliance, the principal link between America and Europe. NATO provides not only the main mechanism for the exercise of US influence regarding European matters but the basis for the politically critical American military presence in Western Europe....Eurasia is thus the chessboard on which the struggle for global primacy continues to be played."
In a section with the heading "The NATO Imperative," the author reiterated earlier policy demands: "It follows that a wider Europe and an enlarged NATO will serve well both the short-term and the longer-term goals of US policy. A larger Europe will expand the range of American influence — and, through the admission of new Central European members, also increase in the European councils the number of states with a pro-American proclivity — without simultaneously creating a Europe politically so integrated that it could soon challenge the United States on geopolitical matters of high importance to America elsewhere, particularly in the Middle East."
A Europe united under the EU and especially NATO is to be strong enough to contain, isolate and increasingly confront Russia as the central component of U.S. plans for control of Eurasia and the world, but cannot be allowed to conduct an independent foreign policy, particularly in regard to Russia and the Middle East. European NATO allies are to assist Washington in preventing the emergence of "the most dangerous scenario...a grand coalition of China, Russia, and perhaps Iran" such as has been adumbrated since in the Shanghai Cooperation Organization.
Four years after the publication of The Grand Chessboard, Brzezinski's recommended chess move was made: The U.S. and NATO invaded Afghanistan and expanded into Central Asia where Russian, Chinese and Iranian interests converge and where the basis for their regional cooperation existed, and Western military bases were established in the former Soviet republics of Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan, where they remain for the indefinite future.
Western-controlled pipelines traverse the South Caucasus - Azerbaijan and Georgia - to drive Russia and Iran out of the European and ultimately world energy markets, with a concomitant U.S. and NATO takeover of the armed forces of both nations. The two countries have also been tapped for increased troop deployments and transport routes for the war in South Asia.
The West is completing the process described by Brzezinski in his 1997 book in which he stated "In effect, by the mid-1990s a bloc, quietly led by Ukraine and comprising Uzbekistan, Turkmenistan, Azerbaijan and sometimes also Kazakhstan, Georgia and Moldova, had informally emerged to obstruct Russian efforts to use the CIS as the tool for political integration."
Note, not to obstruct a new "imperial" Russia from exploiting the Commonwealth of Independent States to dominate much less absorb former parts not only of the Soviet Union but of historical Russia, but to integrate - or rather maintain the integration of - nations which were within one state until eighteen years ago. At that time, 1991, the Soviet Union precipitately disintegrated into fifteen new nations and four independent "frozen conflict" zones - Abkhazia, Nagorno-Karabakh, South Ossetia and Transdniester - and Russia made a 180 degree turn in its political structure and orientation, both domestically and in its foreign policy.
The response to those developments by the U.S. and its NATO cohorts was to scent blood and move in for the kill.
Starting in 1994 NATO recruited all fifteen former Soviet republics into its Partnership for Peace program, which has subsequently prepared ten nations - all in Eastern Europe, three of them former Soviet republics - for full membership.
As noted above, in 1997 the West absorbed four and for a period five former Soviet states - Georgia, Ukraine, Azerbaijan, Moldova and Uzbekistan - into the GUAM, now Organization for Democracy and Economic Development, format, which has recently been expanded to include Armenia and Belarus with the European Union's Eastern Partnership initiative. The latter includes half (six of twelve) of the CIS and former CIS nations, all except for Russia and the five Central Asian countries. [1]
Armenian, Azerbaijani, Georgian and Ukrainian troops have been enlisted by the U.S. and NATO for the war in Afghanistan, with Moldova to be the next supplier of soldiers. All five nations also provided forces for the war and occupation in Iraq.
The five Central Asian former Soviet republics - Kazakhstan, Kyrgyzstan, Tajikistan, Turkmenistan and Uzbekistan - have provided the Pentagon and NATO with bases and transit rights for the war in South Asia and as such are being daily dragged deeper into the Western military nexus. Kazakhstan, for example, sent troops to Iraq and may soon deploy them to Afghanistan.
In recent days the West has stepped up its offensive in several former Soviet states.
GUAM held a meeting of its Parliamentary Assembly in the Georgian capital of Tbilisi on November 9 and the leader of the host nation's parliamentary majority, David Darchiashvili, said "GUAM has significant potential, as its member states have common interests while the CIS is a union of conflicting interests" and "It is important for GUAM members to have a specific attitude to the EU. GUAM has a potential to develop a common direction with the EU under the policy of the Eastern Partnership." [2]
Georgian Foreign Minister Grigol Vashadze said at the event that "Our relations are extending, new partners appear. The US, the Czech Republic, Japan and the Baltic states will become GUAM partners soon. They will participate in economic projects with us." [3]
The Secretary General of the Council of Europe Torbjorn Jagland met with GUAM member states' permanent representatives to the Council of Europe and during the meeting "the Azerbaijani side emphasized the need to intensify the Council of Europe's efforts in the settlement of 'frozen conflicts' in the GUAM area." [4] The allusion is again to Abkhazia, Nagorno-Karabakh, South Ossetia and Transdniester where several thousand lives were lost in fighting after the breakup of the Soviet Union and, in the case of South Ossetia, where a Georgian invasion of last year triggered a five-day war with Russia.
Later at the NATO Parliamentary Assembly meeting in Edinburgh, Scotland from November 13-17, Azerbaijani member of parliament Zahid Oruj said that "the territories of both Georgia and Azerbaijan were occupied and the Collective Security Treaty Organization’s policy in the region proved that" and he "characterized these steps as an action against NATO." [5] The Collective Security Treaty Organization (CSTO) is a post-Soviet security bloc consisting of Russia, Armenia, Belarus, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Tajikistan and Uzbekistan. Belarus (initially) and Uzbekistan both boycotted the creation of the new CSTO rapid reaction force last month and the Eastern Partnership is designed in part to pull Armenia and Belarus out of the organization. Comparable initiatives are underway in regards to the four Central Asian members states, with the Afghan war the chief mechanism for reorienting them toward NATO.
During the NATO Parliamentary Assembly session, for example, a Turkish parliamentarian said "Armenia’s releasing the occupied Azerbaijani territories [Nagorno Karabakh] will create a security zone in the South Caucasus and pave the way for NATO’s cooperation with this region."
An Azerbaijani counterpart was even more blunt in stating "NATO should defend Azerbaijan” and stressing "that otherwise, security will not be firm in the region, stability can be violated anytime [and a] new military conflict will be inevitable." [6]
The day after the NATO session ended the president of Azerbaijan, Ilham Aliyev, revealed the context for NATO "defending Azerbaijan" when he announced that "There is strong support for building the national army. Our army grows stronger. We are holding negotiations but we should be ready to liberate our territories any time from the invaders by military means." [7]
The same day Daniel Stein, senior assistant to the U.S. Special Envoy for Eurasian Energy, was in Azerbaijan where he confirmed strategic ties with the nation's government and said that as "global energy security is one of the priorities of US foreign policy, his country supports diversification of energy resources while delivering them to world markets." [8]
Also on November 18 Stein's superior, U.S. Special Envoy for Eurasian Energy Richard Morningstar, addressed the European Policy Center, a Brussels-based think-tank, and said "Turkey will become a very strong transit country in transporting the gas of the Caucasus and Central Asia to Europe” - via Azerbaijan and Georgia - and "Turkmenistan and Iraq could join in as other suppliers besides Azerbaijan...." [9]
The following day, November 19, a conference on NATO's New Strategic Concept: Contribution to the Debate from Partners was held in Baku, the capital of Azerbaijan. The host country's deputy foreign minister, Araz Azimov, stated at the meeting:
"I offer the signing of bilateral agreements between NATO and partner countries to cover security guarantees for partner countries along with the responsibility and commitments of the parties.
"Yes, we (partner countries) are important for NATO in general for the security architecture of the Euro-Atlantic area. Today Azerbaijan's borders are the borders of Europe." [10]
On November Azerbaijan hosted an international conference titled Impediments to Security in the South Caucasus: Current Realities and Future Prospects for Regional Development, co-sponsored by Britain's International Institute for Strategic Studies. Speakers included Ariel Cohen, Senior Research Fellow at the Heritage Foundation, and the Washington, D.C.-based Jamestown Foundation's President Glenn Howard and Senior Fellow Vladimir Socor.
Socor, a Romanian emigre and former Radio Free Europe/Radio Liberty employee, in addressing the Armenian-Azerbaijani conflict over Nagorno Karabakh, "stressed the necessity of an undertaking by NATO of analogous steps in this conflict taken for the settlement of the conflicts in the Balkans and former Yugoslavia." [11]
Novruz Mammadov, head of the Foreign Relations Department of Azerbaijan's presidential administration, said that "Azerbaijan is the only country in the post-Soviet space usefully and really cooperating with the West," and Elnur Aslanov, head of the Political Analysis and Information Department for the President of Azerbaijan, said:
"The Baku-Tbilisi-Ceyhan, Baku-Tbilisi-Erzurum and Baku-Tbilisi-Kars
projects...stimulate the development of regional cooperation, and also are important from the security standpoint....Azerbaijan is a reliable partner of the European security architecture...the country plays an important role in ensuring European energy security." [12]
Jamestown Foundation chief Glenn Howard added "that Azerbaijan is an important partner for NATO in terms of energy security," and backed the nation's deputy foreign minister's demand the previous day that NATO must offer Yugoslav war-style support to its Caucasus partners "especially after the war in Georgia last year."
Howard added:
"NATO can give security guarantees to a country in case of an attack, which is what happened in 1979 in the Persian Gulf - after the fall of the Shah of Iran the US gave security guarantees to countries through bilateral agreements with those countries....If Azerbaijani troops are going to help in one area, that will lessen the need for NATO troops in this particular area, so that they can be involved in some other area, for example, that helps put more troops in fighting the Taliban...." [13]
Azerbaijan is not the only former Soviet republic the U.S. intends to use to penetrate the Caspian Sea Basin. After leaving Baku the State Department's Daniel Stein arrived in Turkmenistan where he stated that "The United States offers its mediating mission in Turkmen-Azerbaijan disputes over the Caspian status," in relation to a border demarcation conflict in a sea that the two nations share with Russia and Iran. He added, "The U.S. and EU member countries try to assure Azerbaijan and Turkmenistan that they should reach an agreement on the division of the Caspian to create real opportunities for Nabucco and other projects." [14]
The same day U.S. Deputy Assistant Secretary of State for South and Central Asia George Krol was also in the Turkmen capital to deliver an address at the the annual Oil and Gas Conference there and said, "The U.S. considers energy security as a priority issue, and Central Asia is an important region in the global energy map." [15]
In Azerbaijan's fellow GUAM member state Moldova, the new government of acting president Mihai Ghimpu, which came to power after April's so-called Twitter Revolution, announced that it was establishing a national committee to implement an Individual Partnership Action Plan for NATO membership. To indicate the importance the new administration attaches to integration with the bloc, "Minister of Foreign Affairs and European Integration Iurie Leanca has been appointed committee chairman." [16]
Earlier this month it was reported that the government's Prosecutor General's Office had "dropped criminal proceedings against the people accused of masterminding riots in the republic's capital in April, following the Opposition's protest against the results of the parliamentary election....After the early parliamentary election on July 29 when the Opposition came to power, most cases were closed" and instead "When the new prosecutor general was appointed, criminal cases were opened against police who took part in driving the protesters from the city center and their arrests." [17]
On the same day that the Jamestown Foundation's Glenn Howard and Vladimir Socor were in Azerbaijan advocating NATO intervention in the South Caucasus, U.S. Vice President Joseph Biden held a phone conversation with Georgian president and former U.S. resident Mikheil Saakashvili in which the first "reiterated the United States' 'strong support' for Georgia´s sovereignty and territorial integrity" and "underscored the importance of sustaining the commitment to democratic reform to fulfill the promise of the Rose Revolution." [18]
Also on November 20 a major Russian news source reported that Washington had shipped nearly $80 million in weapons to Georgia in 2008 and plans to supply more in the future.
"Despite the economic crisis, Georgia is increasing expenditure on arms purchases in the U.S.," although "Independent sources say[ing] Georgia´s unemployment stands at about one-third of its able-bodied population." [19]
On the same day a delegation from the Pentagon was in the Georgian capital to meet with Temur Iakobashvili, the nation's State Reintegration Minister - for "reintegration" read forcible incorporation of Abkhazia and South Ossetia - and the Georgian official announced "We introduced to the guests our plan to ensure security in the occupied territories. We also talked about the role the U.S. will play in assisting the ensuring of regional security." [20]
The U.S. Defense Department representatives, including Deputy Assistant Secretary of Defense for Russia/Ukraine/Eurasia Celeste Wallander, met with Georgian Defense Minister Bacho Akhalaia "to hold consultations on defence cooperation issues concerning the two countries," and "Wallander personally inspected ongoing military trainings aimed at the preparation of the 31st Battalion of the GAF [Georgian Armed Forces] for participation in the ISAF operation in Afghanistan. The sides evaluated the US assistance provided during 2009 and considered in detail future cooperation prospects for 2010/2011.
"Under the visit's agenda the high-ranking US official met with the Security Council Secretary, Eka Tkeshelashvili, State Minister for Reintegration Temur Iakobashvili and Defence and Security Committee members of parliament." [21] The inspection mentioned above was of training following that conducted by U.S. Marines. The first contingent of new Georgian troops thus prepared was sent to Afghanistan four days before.
Two days earlier NATO spokesman James Appathurai announced that the Alliance was forging ahead with plans for both Georgia's and Ukraine's full membership and that "assessments would be made at a meeting of the NATO-Ukraine and NATO-Georgia Commissions to be held in Brussels in early December at the level of NATO foreign ministers." [22]
Also on November 18 Georgian Vice Premier and State Minister for Euro-Atlantic Integration Giorgi Baramidze met with NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen in Brussels. "The Georgian delegation also included Deputy Foreign Minister Giga Bokeria and Deputy Defense Minister Nikoloz Vashakidze. A meeting of the NATO-Georgia Commission at the ambassadorial level was also held in Brussels." [23]
The day preceding the meeting, U.S. Assistant Secretary of State Michael Posner and Deputy Assistant Secretary of State for European and Eurasian Affairs Tina Kaidanow were in Georgia to convene "working meetings with Georgian authorities within the Strategic Partnership Charter.
"The delegation will monitor the implementation of the U.S.-Georgia Strategic Partnership Plan" inaugurated in January of this year, less than four months after the war with Russia. [24]
The prior week Russian Foreign Minister Sergey Lavrov accused Western and allied nations of continuing to arm Georgia, stating “I hope many take lessons from last year’s August events. But I have to say that according to the reports of various sources, some countries are sending arms and ammunition demanded by the Georgian leadership via different complicated schemes.” [25]
Russian Deputy Foreign Minister Grigory Karasin warned on the same day that "[Georgian] military drones have started flying over South Ossetia and Abkhazia" [26} and the day before Nikolay Makarov, Chief of the General Staff, said "Georgia is getting large amounts of weapons supplied from abroad" and "Georgian military potential is currently higher than last August." [27]
Makarov's contention was confirmed by Georgian Defense Minister Bacho Akhalaia on November 14 when he said "the country’s defense capabilities are now better than they were a year ago and they are further improving."
The defense chief added, “a strong army will be one of our key priorities until the last occupant leaves our territories.” [28] The "occupants" in question are Russian troops in Abkhazia and South Ossetia.
Azerbaijan is not the only South Caucasus NATO partner preparing for war.
Regarding the recently concluded two-week Immediate Response 2009 exercises run by the U.S. Marine Corps in Georgia, a leading Russian news site wrote "Perhaps, the exercises were aimed at issuing a warning to Russia." [29]
On November 13 the Russian General Staff revealed that "Russian secret services have declassified information about Georgia’s plans to start forming its special forces in a move that will be implemented in close cooperation with Turkey," and "voiced concern about Georgia’s ongoing push for muscle-flexing amid efforts by Israel, Ukraine and NATO countries to re-arm the Saakashvili regime." [30]
In Ukraine, on November 19 Deputy Foreign Minister Kostiantyn Yeliseyev said of American ambassador to Georgia and ambassador designate to Ukraine John Tefft that "The U.S. Senate [Foreign Relations] Committee has approved his candidacy and we are expecting him to arrive soon." [31] In time for January's presidential election. Incumbent president and U.S. client Viktor Yushchenko is running dead last among serious candidates and his poll ratings are never higher than 3.5%. Tefft's task is to engineer some variant of the 2004 "Orange Revolution."
Yushchenko is a die-hard, intractable, unrelenting advocate of forcing his nation into NATO despite overwhelming popular opposition and for evicting the Russian Black Sea Fleet from the Crimea.
On November 16 NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen addressed High-Level NATO-Ukraine Consultations at the Alliance's headquarters in Brussels and said:
"In 2008 at the Bucharest Summit NATO Heads of State and Government welcomed Ukraine’s aspirations for membership in NATO and agreed that Ukraine will become a member of the Alliance. To reflect this spirit of deepening cooperation, Ukraine has developed its first Annual National Programme which outlines the steps it intends to take to accelerate internal reform and alignment with Euro-Atlantic standards." [32]
The same day Reuters revealed that "Poland and Lithuania want to forge military cooperation with Ukraine to try to bring the former Soviet republic closer to NATO." Poland's Deputy Defense Minister Stanislaw Komorowski was quoted as saying of the initiative, "This reflects our support for Ukraine. We want to tie Ukraine closer to Western structures, including military ones." [33]
The agreement was reached at talks in Brussels attended by Ukraine's acting Defense Minister Valery Ivashchenko, Lithuania's Minister of National Defense Rasa Jukneviciene and Poland's Komorowski.
The combined military unit will be stationed in Poland and include as many as 5,000 troops. The joint buildup on Russia's western and northwestern borders "may have a political objective. It is meant to set up an alternative center of military consolidation for West European projects, a center which could embrace former Soviet republics (above all Ukraine), now outside NATO. There is no doubt who will control this process, considering U.S. influence in Poland and the Baltics." [34]
On the same day that the Polish, Lithuanian and Ukrainian defense chiefs reached the agreement, Poland hosted multinational military exercises codenamed Common Challenge 09 with "2,500 troops from Germany, Slovakia, Lithuania, Latvia and Poland - forming the so-called EU Combat Group....Common Challenge is being held for the first time in Poland. Exercises are conducted simultaneously in Poznan, western Poland, and the nearby military range in Wedrzyn." [35]
In a complementary development, The Times of London published an interview with Italian Foreign Minister Franco Frattini on November 15 in which he "said Italy would push for the creation of a European Army after the 'new Europe' takes shape at this week's crucial November 19 EU summit following the adoption of the Lisbon Treaty." [36] A commentary from Russia, which of course will not be included in the plans, mentioned that "NATO has been actively discussing the possibility of establishing a joint European army for a long time" and that Frattini had "reiterated the need for deploying a joint naval fleet or air force in the Mediterranean or other areas crucial to European security." [37]
In a Wall Street Journal report titled "Central Europe Ready To Send More Soldiers To Afghanistan," Polish Foreign Minister Radoslaw Sikorski, again emphasizing the connection between war zone training in Afghanistan and preparation for action much closer to home, was quoted as saying "The credibility of NATO will be decided in Afghanistan. If NATO can be successful with what was a success in the Balkans and Iraq, its deterrent potential will rise, and it is in Poland’s national interest.” [38]
On November 18 the ambassadors from all 28 NATO member states gathered in Brussels commented on Belarusian-Russian military exercises conducted months earlier, Operation West, and "expressed concerns about the large scale of the exercises and a scenario that envisioned an attack from the West...." [39]
Sikorski's allusion to so-called NATO deterrent potential is, then, clearly in reference to Russia.
On November 17 the European Union's Special Representative for the South Caucasus Peter Semneby announced that the first foreign ministers meeting of the Eastern Partnership program will be held next month. He said that "The Eastern Partnership will be under the jurisdiction of a new representative for foreign affairs and security. The appointment will come after the Lisbon summit,” [40] as will the creation of the new European Army Italian Foreign Minister Frattini spoke of earlier.
Participants will include the foreign ministers of Armenia, Azerbaijan, Belarus, Georgia, Moldova and Ukraine, half - six of twelve - of the members or former members of the Commonwealth of Independent States and all those in Europe and the Caucasus except for Russia, which is not invited.
Comparable efforts to pull the five Central Asian CIS members - Kazakhstan, Kyrgyzstan, Tajikistan, Turkmenistan and Uzbekistan - away from cooperation with Russia through a combination of an analogous EU partnership, energy project agreements and involvement in the Afghan war are also proceeding apace.
The eighteen-year-old project of Paul Wolfowitz, Zbigniew Brzezinski et al. to destroy the post-Soviet Commonwealth of Independent States and effect a cordon sanitaire around Russia, enclosing it with NATO member states and partners, has continued uninterruptedly since 1991.
Washington will not tolerate rivals and will ruthlessly attempt to eliminate even the potential of any nation to challenge it globally or regionally. In any region of the world. Russia, because of what it was, what it is, where it is and what it has - massive reserves of oil and natural gas, a developed nuclear industry and the world's only effective strategic triad outside the U.S. - is and will remain the main focus of efforts by the United States and NATO to rid themselves of impediments to achieving uncontested global domination.
Carthage must be destroyed is the West's policy toward the former Soviet Union.
NOTES
1) Eastern Partnership: The West’s Final Assault On the Former Soviet Union, Stop NATO, February 13, 2009
http://rickrozoff.wordpress.com/2009/08/26/eastern-partnership-the-wests-final-assault-on-the-former-soviet-union
2) Georgia Online, November 9, 2009
3) Azeri Press Agency, November 10, 2009
4) Azeri Press Agency, November 12, 2009
5) Azeri Press Agency, November 17, 2009
6) Azeri Press Agency, November 16, 2009
7) Azertag, November 18, 2009
8) Azeri Press Agency, November 18, 2009
9) Azeri Press Agency, November 18, 2009
10) Azerbaijan Business Center, November 19, 2009
11) Azertag, November 20, 2009
12) Ibid
13) Ibid
14) Azeri Press Agency, November 18, 2009
15) Trend News Agency, November 18, 2009
16) Focus News Agency, November 11, 2009
17) Itar-Tass, November 12, 2009
18) Civil Georgia, November 20, 2009
19) Voice of Russia, November 20, 2009
20) Trend News Agency, November 20, 2009
21) Georgia Ministry of Defence, November 20, 2009
22) Rustavi2, November 19, 2009
23) Civil Georgia, November 18, 2009
24) Rustavi2, November 17, 2009
25) Azeri Press Agency, November 11, 2009
26) Russian Information Agency Novosti, November 11, 2009
27) Voice of Russia, November 10, 2009
28) Civil Georgia, November 14, 2009
29) Voice of Russia, November 9, 2009
30) Voice of Russia, November 13, 2009
31) Interfax-Ukraine, November 19, 2009
32) NATO, November 16, 2009
33) Reuters, November 16, 2009
34) Russian Information Agency Novosti, November 18, 2009
35) Polish Radio, November 16, 2009
36) Russian Information Agency Novosti, November 17, 2009
37) Ibid
38) Wall Street Journal, November 12, 2009
39) Reuters, November 18, 2009
40) Azertag, November 17, 2009
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mardi, 10 janvier 2012
Krantenkoppen - Januari 2012 (1)
http://www.trouw.nl/tr/nl/4720/Jodendom/article/detail/3104916/2012/01/04/Het-uitverkoren-volk-moet-perfect-zijn.dhtml#.TwTWZjm78lg.facebook
http://www.voltairenet.org/Would-the-US-be-defeated-in-the
For 5 hours Saturday, not a single warship, merchant... vessel or oil tanker ventured into the 30-mile wide Hormuz strait, waiting to hear from Tehran’ that the test was over. Instead, around 0900 local time, a senior Iranian navy commander Mahmoud Moussavi informed Iran’s English language Press TV that no missiles had been fired after all. (...) For 5 hours therefore, world shipping obeyed Tehran’s warning (...)."
http://www.voltairenet.org/Iranian-missile-spin-forces-Hormuz
https://rt.com/usa/news/us-troops-israel-iran-257/
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2012/01/04/wordt-griekenland-een-nieuwe-oliestaat
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2012/01/04/schaliegas-verandert-machtsverhoudingen-in-de-wereld
http://www.legrandsoir.info/+syrie-appel-a-l-aide-de-mere-agnes-maryam-de-la-croix-et-du-monastere-de-saint-jacques-l-intercis+.html
http://www.voltairenet.org/The-decision-to-attack-Syria-was
Het zionisme, de basisideologie van Israël, is om volgende redenen een te bestrijden politieke stroming:
2. Het zionisme creëerde een menselijk drama voor het Palestijnse volk.
3. Het vernietigde grotendeels de eigen identiteit van grote groepen niet-Europese joden.
4. Een laatste, kwalijk gevolg was de gelijkschakeling 'Israël' met 'jood'.
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/12/29/over-het-misbruik-van-de-term-antisemitisme
Das Heilige Land unseres Herrn ist im Besitz seiner Kreuziger":
http://www.kreuz.net/article.14417.html
http://www.bbc.co.uk/news/technology-16358851
http://www.voltairenet.org/The-defeat-of-the-American-empire
http://www.voltairenet.org/JFK-and-RFK-The-Plots-that-Killed
http://www.geopolintel.fr/article438.html
https://rt.com/news/twitter-facebook-cia-watches-743/
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111226_053
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/12/21/irak-het-minst-leefbare-land-van-de-planeet
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/12/20/irak-totale-vernietiging-door-invasie-en-bezetting
2 - CREATE PROBLEMS, THEN OFFER SOLUTIONS
3 - THE GRADUAL STRATEGY
4 - THE STRATEGY OF DEFERRING
5 - GO TO THE PUBLIC AS A LITTLE CHILD
6 - USE THE EMOTIONAL SIDE MORE THAN THE REFLECTION
7 - KEEP THE PUBLIC IN IGNORANCE AND MEDIOCRITY
8 - TO ENCOURAGE THE PUBLIC TO BE COMPLACENT WITH MEDIOCRITY
9 - SELF-BLAME STRENGTHEN
10 - GETTING TO KNOW THE INDIVIDUALS BETTER THAN THEY KNOW THEMSELVES
http://www.pauljorion.com/blog/?p=32179%3Fp%3D%3Cb%3EUN+VENT+D%E2%80%99ESPOIR+SE+L%C3%88VE+%21%3C%2Fb%3E
In such a uni-polar vision, Europe is considered the outskirts of America, the world capital, and as a bridgehead of the American West on the large Eurasian continent. Europe is seen as a part of the rich North, not a decision maker, but a junior partner without proper interests and specific characteristics of its own. (...) Being geographically a neighbour to regions with diverse non-European civilisations and with its own identity weakened or directly negated by the approach of the Global American Empire, Europe can easily lose its own cultural and political shape. (...)
The identity of Europe is much wider and deeper than some simplistic American ideological fast-food of the global Empire complex – with its caricaturist mixture of ultra-liberalism, free market ideology and quantitative democracy. (...)
The positive basis for a united West in the future is almost totally lacking. The social choice of European countries and states is in stark contrast of Anglo-Saxon (today American) option towards ultra-liberalism. Present-day Europe has its own strategic interests that differ substantially with American interests or with the approach of the Global West project. (...)
The only feasible alternative in present circumstances is to found in the context of a multi-polar world. Multi-polarity can grant to any country and civilisation on the planet the right and the freedom to develop its own potential, to organise its own internal reality in accordance with the specific identity of its culture and people, to propose a reliable basis of just and balanced international relations amongst the world’s nations. (...) Differences between civilisations do not have to necessarily culminate in an inevitable clash between them – in contrast to the simplistic logic of some American writers.
Concerning Europe directly, (..) we suggest, as a concretisation of the multi-polar approach, a balanced and open vision of a Greater Europe as a new concept for the future development of our civilisation in strategic, social, cultural, economic and geopolitical dimensions. (...) No country – except the USA – as things stand today, can afford and defend its true sovereignty, relying solely on its own inner resources. No one of them could be considered as an autonomous pole capable of counterbalancing the Atlantist power. So multi-polarity demands a large-scale integration process. (...)
We imagine this Greater Europe as a sovereign geopolitical power, with its own strong cultural identity, with its own social and political options – based on the principles of the European democratic tradition – with its own defence system, including nuclear weapons, with its own strategic access to energy and mineral resources, making its own independent choices on peace or war with other countries or civilisations – with all of the above depending on a common European will and democratic procedure for making decisions.
In order to promote our project of a Greater Europe and the multi-polarity concept, we appeal to the different forces in European countries, and to the Russians, the Americans, the Asians, to reach beyond their political options, cultural differences and religious choices to support actively our initiative, to create in any place or region Committees for a Greater Europe or other kinds of organisations sharing the multi-polar approach, rejecting uni-polarity, the growing danger of American imperialism and elaborating a similar concept for other civilisations. If we work together, strongly affirming our different identities, we will be able to found a balanced, just and better world, a Greater World where any worthy culture, society, faith, tradition and human creativity will find its proper and granted place."
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dimanche, 08 janvier 2012
La Belgique a un gouvernement!
La Belgique a un gouvernement!
Entretien avec Paul Barbain, animateur du “Mouvement Identitaire Démocratique” (Namur), sur les problèmes de la Belgique actuelle
Q.: Monsieur Barbain, votre pays, la Belgique, a enfin réussi à se doter d’un gouvernement au bout de plus de 540 jours de crise politique! Que doit-on en penser, ici en l’Hexagone, où personne ne comprend guère ce qui se passe chez vous?
PB: Oui. La Belgique a un gouvernement mais il a fallu la menace d’une sanction de la part de la Commission Européenne pour qu’une tripartite soit vaille que vaille mise sur pied avant le 15 décembre. Les tripartites, composées de socialistes, de démocrates-chrétiens et de libéraux, sont, en règle générale, de piètres expédients qui présentent de nombreuses faiblesses. D’abord, comment concilier les visions socio-économiques des socialistes et des libéraux? Par des compromis qui ne satisferont jamais personne: ipso facto une telle tripartite équivaut à une absence de gouvernement réel, à un vide politique. Une tripartite de partis, considérés en Belgique comme “traditionnels”, est par définition hostile à toute nouveauté, donc à toute audace dans la gestion des problèmes qui, pourtant, s’accumulent. La nouveauté, on le sait depuis 2007 et encore davantage depuis les élections de juin 2010, a été l’irruption sur le théâtre politique belge d’un néo-nationalisme flamand porté par la NVA (= “Nouvelle Alliance Flamande”) de Bart De Wever. Cette formation réclamait une réforme fondamentale de l’Etat dans le sens de plus d’autonomie aux régions et communautés composant le royaume, c’est-à-dire une réforme allant dans le sens des seuls intérêts flamands et négligeant tous les autres grands problèmes qui affectent la société. Les partis francophones n’étaient pas demandeurs d’une telle réforme. Le résultat de ces interminables négociations, qui se sont étalées sur plus de dix-huit mois, a été d’isoler dans l’opposition le parti nettement majoritaire de la Flandre. Celui-ci est exclu de l’échelon fédéral, tout comme le petit parti francophone de Bruxelles, le FDF d’Olivier (alias “Olibrius”) Maingain, exclu de toutes mangeoires et prébendes pour dorer la pillule aux Flamands: l’opposition à l’une des revendications majeures des Flamands, soit la scission de l’arrondissement électoral et judiciaire de “Bruxelles/Hal/Vilvorde” était éliminée, de même que la voix qui réclamait à tue-tête un élargissement démesuré et déraisonnable de Bruxelles par inclusion de nombreuses communes flamandes de la grande périphérie mais aussi de communes wallonnes comme Waterloo, Braine-l’Alleud, Ohain, etc. Comme si toutes ces communes idylliques, où il fait bon vivre, étaient mues par le désir irrépressible de faire partie du “Bruxellistan” en ébullition constante, en voie d’islamisation, où on ne trouvera bientôt plus un saucisson pur porc dans les rayons des magasins, sans même parler du jambon de Parme. En bout de course, cela signifie que le gouvernement hissé aux affaires début décembre 2011 n’a pas de majorité parmi les députés flamands au Parlement fédéral belge.
On peut dire dorénavant que le “cordon sanitaire” imposé au Vlaams Belang, c’est-à-dire à la formation nationaliste qui avait jadis défrayé les chroniques et alarmé les bonnes consciences, s’est considérablement élargi: cette fois, il s’applique désormais à tous les électeurs de la NVA, soit à 30% de l’électorat flamand. Ce qui doit, en toute bonne logique, nous amener à dire que ce fameux “cordon sanitaire” n’avait pas été établi, en fait, pour combattre le racisme réel ou imaginaire des dirigeants et des militants du Vlaams Belang (ex Vlaams Blok). Le “racisme” ici n’avait été qu’un bon prétexte car, rappellons-le une fois pour toutes, il est vrai, et bien vrai, que les réactions négatives à l’égard de certaines catégories d’immigrés sont bien partagées en Belgique: elles ne sont pas seulement virulentes chez les militants du Vlaams Blok ou chez les seuls Flamands car j’entends régulièrement, depuis un an ou deux, en terre wallonne ou chez des Wallons qui travaillent au “Bruxellistan”, tous ex-petits gauchistes bien-pensants ou syndicalistes FGTB voire mèmères démocrates-chrétiennes, proférer des horreurs racistes à qui mieux mieux, en un langage plus fleuri que celui des Flamands plus prudes et plus réservés. Le pamphlet le plus corrosif, et le mieux construit, contre les débordements de la population immigrée au “Bruxellistan” n’est d’ailleurs pas l’oeuvre d’un sectataire du Vlaams Belang mais d’un député vert flamand de la capitale, Lucas Van der Taelen. Le “cordon sanitaire” a servi et continue à servir à endiguer toute volonté de réformer l’Etat dans un sens plus fédéraliste: isoler une frange très conséquente de l’électorat flamand en déclarant que c’est essentiellement pour ce motif politique-là, pour cette option constitutionnelle précise, aurait révélé en plein jour les velléités anti-démocratiques de l’établissement belge; en revanche, décrier les contrevenants comme “racistes” permettait de parader avec bonne conscience dans les allées de l’eurocratie du Quartier Léopold ou de Strasbourg, en criant bien haut que la Belgique était un exemple à suivre dans la lutte interplanétaire voire intergallactique contre l’hydre hideuse du racisme qu’avançait un noir complot d’indécrottables et pervers nazillons
Le recours au croquemitaine du “racisme” était ridicule, bouffon, aussi stupide que l’idéologie républicaine hexagonale dont l’anti-racisme militant actuel procède, depuis que Mitterrand avait hissé sur les pavois médiatiques un certain Harlem Désir. Mais finalement, si on y réfléchit un peu, un “racisme” qui aurait été toléré avec condescendance —c’est-à-dire, entendons-nous, aurait équivalu à une liberté démocratique de critiquer les débordements de l’immigration incontrôlée— aurait généré moins de dangerosité pour le système belge dans son ensemble, tares comprises, que l’application de la stratégie du “cordon sanitaire” élargi dans le contexte actuel. En effet, c’est désormais plus de 40% de l’électorat flamand qui est condamné à la marginalité politique et à demeurer une vaste frange de citoyens de seconde zone. Il devient difficile d’accuser 40% de la population de “racisme” ou de velléités extrême-droitistes. On ne le fait donc pas —ce serait trop gros— mais on manoeuvre habilement pour que cet électorat soit exclu de toute représentation, comme s’il était effectivement raciste. Il en résulte une sourde colère dans près de la moitié des chaumières flamandes: pire, quand on organise, en guise de sondage, des “élections” fictives mais significatives dans les collèges et écoles flamandes pour les élèves entre 16 et 18 ans (les futurs électeurs), on constate, comme très récemment en Campine, que les scores unis de la NVA et du Vlaams Belang atteignent 72%! Les partis de la tripartite au pouvoir ne recueillent que des miettes car les Verts flamands et quelques petits partis gauchistes (dont les maoïstes du PvdA) emportent parfois plus de voix juvéniles que les socialistes du SP.A!
Nous sommes donc plongés dans une situation où 45 à 48% de l’électorat flamand n’a pas la possiblité d’exercer un impact quelconque sur la gestion des affaires. Etat fédéral à deux composantes majeures, la Belgique est forcément instable car un Etat fédéral idéal, c’est-à-dire idéalement équilibré, compte généralement un nombre impair de composantes, car cela permet d’absorber les déséquilibres ou les différences existant entre l’électorat d’une entité sub-étatique A (qui générerait un vote atypique) et ceux des entités sub-étatiques B, C, D et E (qui génèreraient des comportements autres voire plus conventionnels). Avec deux entités seulement, tout déséquilibre, tel celui que nous connaissons aujourd’hui en Belgique, réduit la fédéralisation à une pure fiction ou à une impossibilité pratique.
On me rétorquera que la Belgique compte trois régions (Wallonie, Flandre et Bruxelles-Capitale) et trois communautés (francophone, flamande et germanophone). La communauté germanophone est excentrée territorialement et numériquement très réduite. Quant à Bruxelles, elle est une région exclusivement urbaine, réduite à dix-neuf communes; elle est dépendante financièrement des deux autres régions (surtout la Flandre). Bruxelles accumule, qui plus est, une masse de problèmes inconnus dans les deux autres entités sub-étatiques. La vie économique bruxelloise s’est considérablement réduite au fil des dernières décennies: bon nombre d’activités industrielles, de services de qualité dont les performances ne sont pas niables, ont émigré vers une périphérie flamande, vers des zones d’activités comme celles de Zellik, Zaventem ou Diegem. Fiscalement, le départ de ces entreprises est un désastre pour la capitale belge, devenue dortoir pour les eurocrates, qui ne paient pas un sou d’impôt et constituent une masse mouvante non ancrée dans le tissu historique de la ville. Ensuite, l’immigration débridée et non assimilée, dénoncée par le député vert Van der Taelen, ne paie pas davantage d’impôts et génére des coûts exorbitants que la ville-région, fiscalement exsangue, ne peut plus financer. L’ironie veut qu’à peine mis en selle, le gouvernement a dû faire face à deux semaines d’émeutes violentes, fomentées par les partisans d’un obscur candidat malchanceux à la présidence congolaise, dont la majorité des Belges n’avaient jamais entendu parler et ne peuvent ni retenir ni prononcer le nom (un certain Tchisekedi, paraît-il...). Sous le prétexte que des malversations auraient été commises dans le comptage des voix quelque part dans le vaste Congo, des bandes de furieux, escortés par des pillards flairant l’aubaine, ont saccagé le haut de la ville, les commerces jadis prestigieux de la Chaussée d’Ixelles qui jouxte, pour son malheur, le quartier dit de “Matongé”, devenu le lieu de séjour de la minorité congolaise à Bruxelles, en apparence majoritairement partisane de ce Tchisekedi. Avec les manifestations multiples de paysans ou de syndicalistes européens qui se succèdent dans le quartier Schuman contre l’eurocratie, avec les débordements de la communauté marocaine (maroxelloise...) et maintenant avec les fureurs de Congolais marris, le budget de la capitale, pour le maintien de l’ordre, est solidement entamé et ne pourra jamais être bouclé sans apports venus des deux autres régions, qui, elles, ont besoin de leurs fonds pour des projets valables en Flandre et en Wallonie. Pourra-t-on gérer encore à l’avenir de telles joyeusetés nocturnes à la lueur des cocktails Molotov? Et pourra-t-on un jour rendre à la ville sa convivialité d’antan, qui formait la trame charnelle et émouvante des nostalgies d’un Jacques Brel?
Si des élections nouvelles devaient se dérouler demain, les résultats seraient exactement les mêmes voire encore plus substantiels pour la NVA (les sondages avancent le chiffre de 38%). Les problèmes réels de la société et surtout la crise bancaire (Dexia, Fortis) ne seraient pas résolus (et ne le seraient pas davantage par les exclus de la NVA ou du Vlaams Belang, ne nous leurrons pas...). Pire: en fait, la tripartite en place depuis début décembre ne se compose que des vaincus des deux scrutins fédéraux précédents, celui de 2007 et celui de 2010, ce qui est contraire à toute saine gouvernance démocratique: il n’y a pas eu de rénovation du personnel, alors que l’électorat l’exigeait, surtout en Flandre; si quelques clowns ont disparu du sinistre théâtre de la politique fédérale belge, bon nombre d’autres clowns et surtout de clownesses —de véritables calamités— sont demeuré(e)s en piste.
Q.: Vous venez de nous parler de la crise politique belge, mais celle-ci se déploie tout de même sur fond de crise générale, votre pays étant, comme le Portugal ou l’Espagne, dans le collimateur des agences de notation? Qu’avez-vous à nous dire sur la crise financière et économique que traverse votre pays dans la zone euro?
PB: La crise financière est pour moi une expression particulière (et pas si nouvelle...) des guerres indirectes menées contre tout ce qui pourrait contrarier ou ralentir le capitalisme anglo-saxon en Europe ou ailleurs dans le monde: la nouvelle offensive de cette guerre de “quatrième dimension” a commencé à l’automne 2008, sans que le personnel politique n’ait formulé la moindre réponse, ni en Wallonie où le déclin industriel est une histoire ancienne, ni en Flandre, où les délocalisations et le chômage commencent à exercer leurs ravages, en dépit des ports de mer d’Anvers et de Zeebruges qui permettent à la Flandre d’attirer plus facilement les investisseurs. La crise financière, outre la défense et la consolidation les intérêts géopolitiques et géoéconomiques des nouvelles classes et de la finance internationale, vise le démantèlement de toutes les structures politiques (au sens noble, celui que lui ont donné Carl Schmitt et Julien Freund) qui subsistent, même à l’état résiduaire, dans le monde. Les crises grecque et italienne ont amené au pouvoir, à Athènes et à Rome, des gouvernements directements inféodés au système bancaire international, conduits par des anciens employés de Lehman & Brothers ou d’autres machins ploutocratiques, qui n’ont évidemment aucune légitimité démocratique. L’objectif final de la conjuration néo-libérale aujourd’hui triomphante est de démolir définitivement l’Etat populaire, de lui donner le coup de grâce après l’avoir fait mourir à petit feu pendant une trentaine d’années.
En Belgique, le nouveau paradoxe, qui surgit dans ce contexte global d’offensive néo-libérale et ploutocratique, est le suivant: Elio Di Rupo, qui est, électoralement parlant, tributaire d’un vaste mouvement syndical socialiste, a bien sûr promis une politique sociale fort généreuse, basée pour l’essentiel sur la perpétuation du système belge ad vitam aeternam, où un bon paquet d’allocataires sociaux, légitimes ou illégitimes, perçoivent des allocations ou des revenus de substitution jusqu’à la fin de leurs jours, sans qu’il ne leur soit demandé aucun compte ni aucun effort d’insertion réel, a fortiori s’ils appartiennent à la catégorie désormais dûment privilégiée des immigrés du Bruxellistan. Je ne raisonne pas comme les libéraux donc je ne dis pas que c’est une mauvaise idée d’aider des faibles ou des précarisés sur le long terme —et même sur le très long terme— mais pour perpétuer une telle générosité et une telle solidarité, il faut produire, sans jamais fléchir la cadence, des biens agro-alimentaires ou industriels selon des rythmes de croissance continue et soutenue, comme en connaissent aujourd’hui des pays comme la Chine ou la Turquie. Il faut de grandes entreprises performantes, privées si ça marche ou nationalisées s’il le faut, et un bon tissu de petites entreprises familiales, bien soustraites à la perspective de la faillite grâce à toute une série de filets protecteurs, notamment contre toute ingérence indue des banques. Il faut mettre un terme à la pratique néfaste des délocalisations (qui frappe toute l’Europe) et éviter que les privatisations (les “consolidations” selon l’euphémisme chéri de Di Rupo il y a quelques années) ne conduisent à des démantèlements, des déménagements ou des délocalisations. Remarque complémentaire: l’idéologie festiviste, dénoncée en termes philosophiques et esthétiques par le regretté Philippe Muray, ou l’idéologie du “non-travail”, analysée par un Guillaume Faye au début des années 80, servent à désindustrialiser l’Europe, à générer un esprit de farniente qui avantage les autres grands blocs géoéconomiques de la planète. L’Europe, comme s’inquiétait déjà le penseur gaulliste Claude Debbasch dans les années 60, a connu l’inflation d’un secteur tertiaire tentaculaire et improductif, générateur d’emplois peu utiles, surtout quand on songe à une ineptie belge déjà ancienne, je veux parler du fameux “Plan Spitaels”, consistant à lutter contre le chômage en créant, pour les ouvriers jetés hors de leurs usines, des postes administratifs dans la fonction publique! On a ainsi décrédibilisé le statut de fonctionnaire et apporté de l’eau au moulin du discours néo-libéral, posant dogmatiquement tout fonctionnaire comme “inutile”. Avec des dizaines de milliers de fonctionnaires-bidons, la critique était aisée, même si elle était fondamentalement fausse quant au fond.
Un gouvernement fédéral belge, où les socialistes wallons constituent l’incontournable dominante, doit être au minimum keynésien, défendre le keynésianisme pratique à tous les échelons, belges ou européens voire mondiaux, faire appel à toutes les ressources de l’économie dite “régulationniste” et travailler à créer des zones aussi vastes que possible d’autarcie, selon des techniques modernes qui ne soient pas pures nostalgies d’un hypothétique ancien régime que l’on poserait comme absolument parfait. Je pense notamment à la création de monnaies locales parallèles, comme il en existe en Bavière depuis quelques mois. Plusieurs régions de Wallonie pourraient imiter cet exemple bavarois, en Ardenne comme au Condroz. L’autarcie pure a toujours été une impossibilité matérielle dans le cadre limité que constituent les 30.000 km2 de la Belgique. Or nous constatons que bon nombre de figures du socialisme belge capitulent devant la vogue néo-libérale qui a déferlé dès 1979 avec l’avènement du premier gouvernement de Madame Thatcher en Angleterre. On songera notamment à feu Karel Van Miert, socialiste flamand nommé commissaire européen à la concurrence, qui ne ménageait jamais ses efforts pour réduire à néant toute mesure protectionniste, fut-elle vitale ou diantrement timide, contexte néo-libéral oblige, un contexte qui empoisonne le monde depuis maintenant trois bonnes décennies. Ce n’est pas avec des socialistes pareils que l’on va effacer les affres de la crise ni réduire une misère qui commence à asphyxier les classes moyennes actives.
Depuis Edmond Leburton, au début des années 70, plus aucun premier ministre belge n’avait été wallon. Di Rupo, fils d’immigrés italiens installés à Mons dans le Borinage hennuyer, est donc le premier “Wallon” socialiste à reprendre le flambeau de Leburton, tombé à la suite d’un scandale financier. Mais voilà que ce premier ministre socialiste, tant attendu par les militants ouvriers et syndicalistes, surtout dans le Borinage et dans le Hainaut, va devoir faire face à une fronde sociale et syndicale sans pareille depuis les émeutes contre la “Loi unique” entre décembre 1960 et janvier 1961. Certes Di Rupo a eu l’habilité du Florentin pour faire porter le chapeau des mesures d’austérité les plus impopulaires à un libéral flamand, Van Quickenborne, mais, avec ou sans ce “Van Quick”, l’année 2012 sera chaude sur le plan social pour le nouveau premier ministre, preuve par neuf qu’une tripartite avec les libéraux, prête à faire tous les caprices du système bancaire international, ne convient pas aux classes laborieuses du pays, y compris aux indépendants et aux gérants des PME qui votent généralement pour les libéraux. Mais il n’y aura pas que les manifestations syndicales, les grèves et les protestations classiques du monde ouvrier et salarié: on peut s’attendre à des rébellions dans les quartiers immigrés de Bruxelles car la réduction dans le temps (trois ans au lieu de toute la vie) des allocations pleines et complètes de chômage, suivie, après ce délai de trente-six mois, d’une diminution drastique et graduelle des revenus de substitution, va bouleverser les douces habitudes d’une communauté dont les ressortissants ne trouvent généralement jamais d’emplois stables (sauf à la STIB, la “Société des Transports Intercommunaux Bruxellois” où l’on a même recyclé d’anciens braqueurs, dont l’un d’eux, l’an passé à Uccle, a vidé le chargeur de son revolver dans la tête d’une paisible mère de famille qui n’entendait pas se faire “car-jacker”, tandis qu’un de ses potes récidivait à Laeken en jouant de la Kalachnikov au sortir d’une agence bancaire qu’il venait de braquer).
A Bruxelles, plus encore qu’en Wallonie, le bon vieux système va cesser de fonctionner. Il sera certes, pendant un premier temps, freiné par toutes sortes d’artifices, dont les certificats médicaux, réels ou de complaisance, établis pour que l’on passe du statut de chômeur à celui d’handicapé, mais quoi qu’il en soit le système idyllique des Trente Glorieuses, poursuivi en dépit du bon sens pendant les Trente Piteuses, va s’enliser et chavirer, très probablement sous les quolibets des Turcs et des Chinois, qui se moqueront copieusement des moeurs socio-politiques des Européens. Avec ceci de très drôle: les parrains de l’idéologie anti-raciste, partisans officiels de ce bon et généreux système de redistribution, vont passer pour des “racistes” plus abominables que les “racistes” posés comme tels, parce que ce seront eux qui confisqueront sucettes-allocations et bonbons-subsides et non les “racistes” en titre, exclus du pouvoir par le “cordon sanitaire” et crossés par les lois scélérates appliquées par des magistrats marron. Bref, le boa de “Tintin au Congo” qui se bouffe lui-même en avalant sa propre queue.
Les systèmes sociaux généreux, que nous avons connus, et dont nous allons avoir la nostalgie pendant les années de crise que nous connaîtrons immanquablement, étaient effectivement la “sucette” que l’on avait laissée aux Européens pour qu’ils ne redeviennent pas “fachos” ou ne tournent pas “bolchos” pendant les années 50. Et surtout, avec le Plan Marshall, pour qu’ils achètent américain... Or il faut être bête et archi-bête comme les veaux qui gobent tout ce que racontent les médias ou font miroiter les productions d’Hollywood pour croire que les gentils Américains et les gentlemen anglais, dopés par la faconde de Churchill, sont venus nous libérer des méchants Allemands, avec l’aide de l’Uncle Joe (Staline) et de ses maquisards FTP ou autres, tout ça pour nos seuls beaux yeux, parce que nous étions de “bons petits Belges”, des enfants martyrs de la “poor little Belgium” (les Anglais ont d’ailleurs facturé très lourdement les frais de leur armée en exigeant une bonne part du cuivre du Congo et du charbon de Wallonie et de Campine et en facturant au prix plein leurs surplus militaires, vieux Spitfire défectueux qui ont causé la mort de plusieurs pilotes, casques “plats-à-barbe”, fusils mitrailleurs Bren, chenillettes démodées et autres ceinturons “web” utilisés jusque dans les années 80!).
Le but des deux guerres mondiales a été de briser toute forme d’autarcie européenne; les fonds du Plan Marshall ont été fournis sous conditions, notamment celle d’unifier le marché pour favoriser les importations d’Outre-Atlantique. D’où les traités de la CECA en 1951 et de Rome en 1957. Au fil du temps, l’Europe unifiée par l’eurocratie est (re)devenue une puissance économique. On est ainsi revenu à la case départ, mais cette fois sans un Kaiser ou sans un Führer. Il faut donc briser cette Europe performante en la harcelant au départ de son ventre mou méditerranéen. Est-ce un hasard si la Grèce, avant la crise de l’automne 2008, a subi une quantité incroyable et inédite d’incendies de forêts et de garrigues, allumés, pensent certaines sources, par des séides des services secrets turcs? De même, les incendies de forêt en Russie, qui n’avaient jamais connu pareille ampleur dans l’histoire, sont-ils, eux aussi, produits du “hasard”? La Grèce comme la Russie ont été déstabilisées par cette série de catastrophes. Et voilà qu’après ces feux apocalyptiques, surgissent à Athènes une crise financière, qui entraîne une crise générale de l’euro, et à Moscou, une “révolutions des neiges”, visant à déboulonner une direction politique qui entend placer des garde-fou après le laisser-aller de l’ère Eltsine. La guerre de “quatrième dimension” ne vise-t-elle pas à commettre autant de destructions qu’une guerre conventionnelle, sans pour autant avoir l’air d’une guerre?
Si la Belgique est dans le collimateur, ce n’est pas tant pour la dette de l’Etat qu’elle constitue mais pour le déséquilibre induit par la crise bancaire qui a contraint l’Etat à se porter garant de deux grandes banques, Fortis et Dexia, à payer partiellement leurs dettes ou à éponger leurs déficits. Pour Dexia, le jeu a été pervers: des mercenaires flamands (et non pas wallons... n’en déplaisent aux nationalistes purs et durs du Nord du pays...) ont livré l’épargne des Belges (toutes catégories confondues) à des requins français, tout comme, précédemment, le secteur énergétique, avec Electrabel, avait été vendu aux Français qui rançonnent les familles belges à tire-larigot, pire qu’au temps des sans-culottes arrivés dans le sillage des généraux Dumouriez, Jourdan et Pichegru. Bizarre que les nationalistes flamands ne hurlent que contre quelques précarisés wallons qui profitent chichement de la manne de l’Etat-Providence mais ne soufflent mot ou ne lancent aucune campagne violente contre le pillage systématique et inouï de toutes les provinces du royaume, exercé depuis l’état-major de Suez/Gaz de France à Paris. Chaque famille de Flandre et de Wallonie est pompée et grugée à qui mieux mieux par cette pompe aspirante mais ni les nationalistes ni les syndicalistes socialistes (FGTB ou CSC/ACW), forts en gueule, ne vont jamais bomber en grandes lettres noires les façades d’Electrabel ni occuper les locaux des petits et gros complices flamands des sinistres pillards français. Une bonne idée à creuser dans les états-majors de De Wever et de Dewinter: organiser dans toute la Flandre la grève du paiement des notes énergétiques. De Wever, Dewinter et leurs cliques ne frôleraient pas les 50% aux prochaines élections mais au moins les 80%. Tirer à boulets rouges sur les seuls Wallons et immigrés n’est pas aussi rentable électoralement que ne le serait une bonne jacquerie bien orchestrée contre les pillards du secteur énergétique: dans les années 20, le grand-père de Maître Bart Laeremans, zélé député Vlaams Belang de Grimbergen, organisait des escouades d’étudiants armés de cannes à la mode des Camelots du Roi d’AF, pour protester contre les accords militaires franco-belges. Et pourquoi pas de nouvelles escouades contre le pillage dû aux accords énergétiques franco-belges? Ce serait une réactualisation pertinente du “Los van Frankrijk” du grand-père maternel de Bart Laeremans! Et beaucoup de Wallons, de Germanophones et même d’immigrés suivraient comme un seul homme, s’achèteraient une canne de bon bambou et une faluche rouge bordeaux, pour participer à l’action! Mais avant d’en arriver là, le ministère fédéral des finances pourrait prendre enfin conscience qu’une réduction de la facture énergétique de tous les citoyens, issus de toutes les communautés composant le royaume, serait une aubaine pour la caisse de l’Etat.
Pour sortir de ce faisceau de crises et de problèmes, ni la Wallonie ni la Flandre ne possèdent le personnel politique adéquat. Je pense, comme le pensait aussi l’analyste flamand Hubert de Sy, aujourd’hui décédé, que cette absence de personnel politique valable et compétent est essentiellement dû à la “débâcle éthique” qui frappe le pays depuis la fin de la première guerre mondiale. Le pôle catholique —puis “démocrate-chrétien” après la parenthèse “maritainiste” des années 20 et 30 et le triste passage du vénérable Chanoine Jacques Leclercq, aristotélicien et thomiste à ses heures de gloire, à un démocratisme chrétien personnaliste et communisant— a donné le spectacle affligeant d’une telle débâcle éthique, qui nous a amené à la fange excrémenteuse du pôle démocrate-chrétien résiduaire actuel avec des figures porcines et nauséabondes comme Dehaene, le patapouf fossoyeur de Dexia, ou de personnages délirants et ridicules comme la cheftaine verbeuse du CdH, Joëlle Milquet, ou encore à des nullités à bobine d’idiot comme quelques présidents historiques du CD&V. Le catholicisme belge est bel et bien tombé dans une gadoue fécale, depuis le Père Daens, l’avocat Carton de Wiart et le Cardinal Mercier (même les historiens flamands, qui critiquent, déplorent ou fustigent ses incompréhensibles et irrationnelles “flamandophobie” et “germanophobie”, admettent que ses exigences éthiques, dérivées surtout d’un philosophe comme Maurice Blondel, méritent le respect et surtout méritent d’être réactivées). Seul le Professeur Marcel De Corte, de l’Université de Liège, a tenté de restaurer une éthique traditionnelle après le basculement de Jacques Leclercq dans les sottises post-maurrassiennes du démocratisme chrétien, communisant, existentialiste et pseudo-personaliste: en vain! Son oeuvre est oubliée et seuls quelques courageux essaient d’en sauver l’esprit. Les libéraux et les socialistes, au départ, excluaient les questions éthiques de leurs préoccupations. C’est pour cette raison qu’on leur collait sur le dos l’étiquette infâmante de “matérialistes”. C’est aussi dans ce sens qu’Arthur Moeller van den Bruck, traducteur allemand de Dostoïevski, disait qu’après quelques dizaines d’années de libéralisme, un peuple crevait, tout simplement. Il est vrai que ceux qui parlent, sans réfléchir et sans ouvrir les yeux, de “peuple belge”, —que ce soit au sein de la tripartite actuelle qui veut sauver ce “peuple belge” des manigances du méchant Bart De Wever et du très méchant Dewinter ou que ce soit au sein de petites formations qui se donnent l’étiquette de “nationale”— ne voient pas qu’ils ont affaire à un cadavre en état de putréfaction avancé. C’est le résultat navrant, non pas des coups assénés par le mouvement flamand ou par la permissivité gauchiste ou par les complots imaginaires d’une extrême-droite squelettique, mais de plusieurs décennies de libéralisme sans éthique, pire, sans contre-poids éthique dans le paysage politique et surtout de trois décennies de néo-libéralisme, poison plus violent encore. Cependant, on ne peut nier l’honnêteté d’un Paul Hymans, à la fin du 19ème siècle, l’homme qui donne son nom aujourd’hui au centre d’études des libéraux francophones. Comme son homologue italien Minghetti, Hymans a voulu limiter les effets pervers de la partitocratie. Mais ses efforts ont été bien oubliés. De même, les socialistes ont eu un théoricien hors pair, Henri De Man, qui, lui, avait le souci de l’éthique. Henri De Man a été précipité dans la géhenne des auteurs maudits. Et le socialisme, oublieux de ses leçons, a basculé dans une corruption éhontée.
Q.: Nous les Français sommes nostalgiques de la monarchie, depuis Maurras et la saga de l’Action Française, et nous regardons les monarchies européennes avec un mélange d’envie et de sympathie. Qu’en est-il de la monarchie belge aujourd’hui?
PB: Ne cultivez pas d’illusions inutiles. La monarchie ne représente plus rien de valable ou d’utile depuis l’éviction de Léopold III entre 1945 et 1950. Le départ forcé de ce roi a discrédité le pouvoir royal et évacué, dans la foulée, une institution informelle mais séduisante que Léopold III avait mise sur pied: le Conseil de la Couronne. Sous l’impulsion de sa mère, la Reine Elizabeth, née dans la famille bavaroise des Wittelsbach, Léopold III avait rassemblé autour de lui de grands esprits, soucieux du Bien public, comme Henri De Man, Jacques Crokaert et bien d’autres, dont, en coulisses, Pierre Daye, oublié aujourd’hui parce qu’il a eu un passé rexiste, mais dont les analyses et les récits de voyage, dans les années 30, n’avaient rien de figé ou ne relevaient d’aucune de ces bêtes ritournelles idéologiques qui entâchent tous les paysages politiques européens. Obligé d’abdiquer après la mort de quatre manifestants communistes dans la banlieue liégeoise, tués par des gendarmes qu’ils avaient assiégés dans une taverne, Léopold III a néanmoins épaulé son jeune fils dans les premières années de son règne: le médiocre monde des canules politiciennes a fait pression pour que le père rompe avec le fils et soit exilé dans le Château d’Argenteuil en Brabant wallon. Pourquoi cette hargne tenace contre Léopold III? Pour une raison, encore peu connue du grand public: le Roi, au début des années 30, avait refusé de payer les intérêts de la dette imposée par les Etats-Unis au lendemain de la première guerre mondiale. Roosevelt et Churchill lui voueront une haine tenace qui, finalement, lui coûtera son trône.
Le collaborateur Turcksin, commandant de la Flakbrigade flamande au service de Goering pendant la seconde guerre mondiale et, par ce fait même, chef de la plus grande formation militaire “belge” dans le camp de l’Axe, raconte dans ses mémoires comment il a été affamé, battu et torturé par des membres des services secrets américains dans un camp de prisonniers en Allemagne vaincue pour qu’il “mouille” Léopold III et sa seconde épouse, Liliane de Réty. Le but manifeste de cette séance écoeurante et bestiale, où Turcksin, figure étonnante, ancien acteur de théâtre de rue, a résisté courageusement, était d’impliquer Léopold III dans la collaboration pour le faire tomber plus tôt en Belgique et le remplacer par son frère, le Régent Charles, ou par un système républicain. On peut aussi imaginer que les puissances anglo-saxonnes convoitaient le Congo. Avec le départ de Léopold III, s’estompe dangereusement un état d’esprit, au sommet de l’Etat belge, où subsistait encore intact le sens de l’Etat, doublé d’un sens aigu de la valeur de la civilisation européenne, dont on peut saisir l’esprit dans l’appel à la sagesse lancé par le Roi à l’adresse des belligérants au moment où éclate la deuxième guerre mondiale. Je ne dis pas que ce sens a disparu totalement dans les rangs de la monarchie belge, je dis qu’il s’est dangereusement estompé et ne peut tout simplement plus se faire entendre. La monarchie, échaudée par les émeutes socialo-communistes de 1945 à 1950, émeutes suscitées en sous-main par les services anglo-saxons, craint par dessus tout de heurter le pôle socialiste wallon, qui est devenu paradoxalement son principal soutien aujourd’hui.
Les années 50 et le début des années 60 ont vu s’opérer un basculement dans le paysage politique belge: les socialistes wallons, au départ républicains et anti-monarchistes, vont progressivement soutenir la monarchie, tandis que les Flamands, d’abord soutiens de la monarchie par catholicisme, pour qui l’Etat monarchique est un microcosme dans le macrocosme où le Roi a, dans son royaume-microcosme, une place équivalente à Dieu-le-Père dans le “macrocosmos”, vont graduellement se défier d’une monarchie qui ménage trop le pôle socialiste dominant en Wallonie et va freiner l’avènement du fédéralisme et des autonomies réclamés par les électeurs flamands. De ce mécontentement et de cette déception va naître un républicanisme flamand, dont le Vlaams Blok (puis Vlaams Belang) va se faire le principal porte-voix, dès les années 80. L’affaire va se corser quand l’idéologie catholique de la monarchie va se doubler, non pas d’un recours à ces formes de traditionalisme thomiste ou aristotélicien ou à ces exigences éthiques formulées par Blondel, Mercier ou De Corte, mais à de curieuses et bizarres concoctions pseudo-théologiques, connues sous la dénomination de “charismatiques” aux Etats-Unis où elle ont émergé, ou à une sorte d’humanisme mondialiste confus, tiré de tous les avatars abscons de la pensée d’un Jacques Maritain voire, pire, à un “positive thinking” totalement biscornu émis par un “penseur” américain dont j’ai déjà oublié le nom. La pensée catholique flamande est, elle, restée plus fidèle à certaines traditions catholiques et plus en prise sur les débats théologiques néerlandais et allemand, où progressistes et traditionalistes s’affrontent dans des joutes de haute voltige. Je ne dis pas que la pensée théologique et philosophique flamande, au départ du “Hoog Instituut voor Wijsbegeerte” de Louvain, fondé en son temps par Mercier, est “conservatrice”; bien au contraire, l’influence des théologiens non traditionnels hollandais y est grande voire prépondérante. La théologie de la libération a laissé des traces profondes en Flandre. Mais, en dépit de cette effervescence théologique flamande, donc née sur le territoire de l’Etat belge, les références théologiques de la monarchie sous Baudouin I et sous la houlette de l’Archevêque de Malines, le Cardinal Suenens, relèveront de ce charismatisme “made in USA”, flanqué de niaiseries mondialistes, de tiers-mondisme, de maritainisme tardif (avec humanisme sans ancrage et sans substance) et de ce “positive thinking” d’Amerloques loufoques qui a terminé dans les poubelles où l’on déverse les mauvais pensums philosophiques. Le caricaturiste “Alidor”, du journal satirique “Pan”, croquait toujours de manière fort plaisante le Cardinal Suenens avec une colombe attachée à son poignet par une fine laisse: l’homme était accompagné du “Saint-Esprit”, comme d’autres sont accompagnés d’un caniche ou d’un Jack Russell: le génial caricaturiste liégeois, qui avait commencé sa carrière au journal “Le XXème siècle”, patronné par le Cardinal Mercier, stigmatisait ainsi la médiocre qualité de la nouvelle théologie cardinalice dans les années 60, 70 et 80. En dépit de la haute élévation morale du Roi Baudouin, de la pureté incontestable de son âme, tout esprit cohérent, et catholique, peut légitimement considéré ce fatras comme “impolitique” ou comme un ballast inutile qui a quelque peu ridiculisé son règne. Il eut mieux fallu suivre l’itinéraire d’un théologien plus pointu comme ce Cardinal bavarois Joseph Ratzinger, devenu Benoît XVI, d’un philosophe comme Peter Koslowski ou même de revenir à cet Italo-Bavarois surprenant, à l’oeuvre époustouflante, Romano Guardini.
Le règne d’Albert II, commencé en août 1993, a certes mis un bémol à cette mauvaise théologie royale mais n’a rien apporté de constructif au royaume; au contraire, le Kali Yuga fait son oeuvre: le déclin s’accélère et aucun “katechon” n’est en vue. Ce n’est pas une raison, à mes yeux, de faire du “républicanisme”. Il n’y a jamais eu de “république flamande” ni d’ailleurs de “république wallonne”. Il faut de la profondeur temporelle pour faire un sujet de l’histoire. La monarchie a perdu son aura à cause de la timidité qu’elle a cultivée suite aux émeutes de la question Royale dans l’immédiat après-guerre, à cause des élucubrations pseudo-théologiques que l’on a fait gober au malheureux Roi Baudouin (peu scolarisé vu les déboires que la seconde guerre mondiale et la question royale lui ont infligés) et à cause des idéologies mondialistes qui ont pullulé au cours des dernières décennies et que semblait affectionner le Grand Maréchal de la Cour. Des républiques locales, vernaculaires comme auraient dit Edward Goldsmith et l’écologiste français Laurent Ozon (passé un moment conseiller de Marine Le Pen, quel destin!), n’auraient guère d’épaisseur historique. La critique de la monarchie, qui produit beaucoup de volumes en Flandre qui ne sont jamais traduits en français, est tantôt amusante, quand elle souligne des travers que bon nombre de monarques dans l’histoire ont cultivés, tantôt agaçante, comme chez un Paul Belien, proche du Vlaams Belang sans en être, qui brosse, en anglais, une histoire de la monarchie en énumérant ce qui a opposé la dynastie des Saxe-Cobourg aux puissances anglo-saxonnes: Belien reprend, sans recul, toute la critique adressée à Léopold II par les Britanniques depuis que celui-ci avait reçu, au Congrès de Berlin en 1885, le bassin du Congo. Soit. Mais “fasciser” ou “nazifier” Albert I et Léopold III comme d’autres nazifient le Vlaams Belang pour être dans l’air du temps, est une opération vaine et ridicule, surtout quand elle se borne à des anecdotes sans analyser le contexte international: ni Albert I ni Léopold III n’ont accepté les diktats de Paris, à l’instar du mouvement flamand, que Belien le veuille ou non. Le pauvre Belien sombre dans un mode historiographique aussi lamentable que les idioties que débite une professeur d’université de Toulouse, franchouillarde, laïcarde et complètement illuminée, sur un très hypothétique complot flamando-léopoldiste, donc vaticano-hitléro-oustachiste, visant la destruction de la pauvre Troisième République. Pour cette bonne femme aux lubies obsessionnelles, les Flamands, les Croates, les Hongrois, le Pape, Degrelle, Hitler, Léopold III, etc. ont uni leurs efforts pour réduire à néant tous les acquis, pour elle sublimes, du Traité de Versailles de 1919. Pour Belien, qui travaille tout autant du chapeau (il se présente souvent coiffé d’un magnifique borsalino), le mouvement flamand doit servir de mercenaire aux puissances anglo-saxonnes, pour détacher la Flandre de son contexte eurocratique (soit...) et européen/continental (impossible, mon cher Watson...). Belien croit faire d’une pierre deux coups: en tablant sur les Anglo-Saxons, il mobilise le mouvement flamand contre la France, en pensant s’inscrire dans une tradition avérée, et contre l’Allemagne, en imaginant ainsi effacer les souvenirs des deux collaborations... Ce qu’il oublie, c’est que Churchill était francophile (sauf quand ses rapports se sont envenimés avec De Gaulle). Que l’Angleterre était alliée à la France (qui devait fournir la chair à canon, sacrifiant ainsi son paysannat). Et que le mouvement flamand ne voulait d’aucune alliance française.
S’il faut redonner un destin aux peuples qui composent l’espace belge, surtout en son noyau entre Meuse, Escaut et Sambre où la fameuse frontière linguistique ne correspond à aucun obstacle naturel, il faut se rémémorer les sentiments d’une grande figure nationale, le Prince Charles de Ligne, Feldmarchall autrichien à cheval sur les 18ème et 19ème siècles: aimer charnellement sa patrie charnelle, ne jamais rien entreprendre contre elle, même si de mauvais bergers politiciens la rendent momentanément folle (il pensait à la “Révolution brabançonne” de 1789), mais, en respectant ce serment et cette fidélité, il faut simultanément se mettre au service d’un loyalisme plus élevé, celui de l’Empereur et de l’Empire, incarnation de la civilisation européenne, dont Charles de Ligne fut un doux et charmant exposant, aimé de Paris (celui de Marie-Antoinette) à Vienne et de Vienne au Saint-Pétersbourg de la Grande Catherine II. L’imitation de ce Prince de Ligne nous permettrait d’être les agents aimés de cette belle et grande Europe, aujourd’hui culbutée dans les affres suscités par l’inéluctable Kali Yuga. Mais après la mort des dieux, après le Ragnarök, il aura un nouveau matin. Soyons les derniers d’hier et les premiers de demain. Nous le pouvons —Yes, we can— car nous détenons les bonnes références, nous sommes, nous, animés par la “longue mémoire”.
Propos recueillis par Bertrand Goffic.
(Namur, janvier 2012).
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De republikeinse uitdaging
http://vlaamserepubliek.wordpress.com/2012/01/03/de-republikeinse-uitdaging/
De republikeinse uitdaging
3 januari 2012
by : Johan Sanctorum
Pleidooi om het begrip “cultuurnatie” op te frissen
Voor wie er nog aan moest twijfelen: minister-president Kris Peeters is niét voor Vlaamse onafhankelijkheid. Die vaststelling lijkt op het intrappen van een open deur, maar de laatste weken was daar enige verwarring over ontstaan, o.m. door een hoogstvreemde oproep aan Kris Peeters vanwege een zekere Jan Rogiers, broer van de overleden CD&V-topmedewerker Kris Rogiers, om “over te stappen naar de partij met de zuiverste, onbezoedelde en humane Vlaamse lijn”, zijnde de N-VA, die statutair nog altijd een oprichting van de Vlaamse republiek beoogt.
Uiteraard kwam daar geen antwoord op, maar als proefballon kan het tellen. En zou een grootscheepse “inbraak” van de CD&V in de N-VA geen gedroomde tactiek van het Trojaanse paard zijn, onder het motto “If you can’t beat them, joint hem”? De natuurlijke aanleg van Bart De Wever om met centrumrechts te flirten zou een en ander vergemakkelijken, en de belegen droom van een Vlaamsnationaal-Christelijk réveil nieuw leven inblazen, als het ware onder een opgefriste AVV/VVK-vlag.
Maar op maandag 2 januari zette Kris Peeters in De Standaard de puntjes op de i: neen, de CD&V kiest niet voor een onafhankelijkheidsverhaal, maar wel voor de deelstaatlogica binnen de Belgische federale context. Het is goed dat hier duidelijkheid over geschapen wordt: de positie van de CD&V is en blijft belgo-reformistisch, waarbij excuusflaminganten en onderkoningen zoals Kris Peeters, voorafgegaan door o.m. Gaston Geens en Luc Van den Brande, een mistgordijn moeten optrekken. Hun taak is om de republikeinse tendens, de onvermijdelijke politieke vertaling van de beruchte Vlaamse “onderstroom”, af te buigen naar een utilitair-pragmatisch compromismodel dat vooral gericht blijft op de verbouwing van het Belgische huishouden.
De Vlaamse christendemocraten hebben daarin een indrukwekkende staat van dienst. Het redden van de Belgische meubelen was onder Gaston Eyskens al de missie van de eerste staatshervorming in 1970, waar de Vlaamse meerderheid definitief werd geneutraliseerd via de beruchte grendelgrondwet. Als compensatie kregen we een jaar later een Cultuurraad, die zichzelf daarna tot “Vlaams parlement” zou bombarderen, zonder ooit de bevoegdheid te hebben van een echt parlement. Men denke ook aan de Byzantijnse discussies over een “Vlaamse grondwet”, die zo niet mocht heten, omdat die anders in tegenspraak zou komen met… de Belgische grondwet. Al deze mislukte eieren zijn uitgebroed onder CVP- en CD&V-kloekhennen, in dienst van een neo-Belgicistische agenda.
Vandaag klinkt het Peeters-pragmatisme vooral door in de talloze actieplannen en promotiecampagnes, gaande van de fameuze cuberdons (“neuzekens”, zie afbeelding) tijdens het Belgische EU-voorzitterschap, tot ronkende maar weinig substantiële “innovatieprojecten” zoals Vlaanderen in Actie: marketingballonnen die de Vlaamse regering tot op vandaag lanceert om het politieke onafhankelijkheidsthema te overstemmen.
Vlaanderen onder Di Rupo: een schrik-bewind?
En met succes. 541 dagen federale regeringscrisis hebben de Vlamingen, mede dankzij de ratingbureau’s en het Di Rupo-theater mentaal op de knieën gekregen. Ze hebben zich verzoend met een eeuwigdurend regime van lopende zaken. Er is nooit een separatistische meerderheid geweest, maar nu durft zelfs de N-VA het woord “splitsing” niet meer hanteren, zich bewust van het feit dat de tijdsgeest zich niet meer leent tot politieke avonturen, laat staan een revolutie. Volgens het conservatief adagium van De Wever heet het nu dat vooral de “middenklasse” moet worden beschermd,- een hypothetische categorie van welstellenden die zwalpt zoals het Medusa-vlot: iedereen probeert in het veilige midden te blijven, en wie van de rand afglijdt heeft pech gehad.
De schrik zit er dus in, Lamme Goedzak is helemaal terug. Terwijl, contradictorisch genoeg, de Waalse socialistische vakbond tegen “haar eigen” premier actie voert, bibbert de Vlaamse kleinburger en dankt de heer dat we een federale regering hebben. De N-VA kan, met haar heterogene achterban, dit jaar nog wel een lokale verkiezing winnen, maar neem van mij aan dat het woord “onafhankelijkheid” niet zal voorkomen in de electorale slogans. Het idee leeft sterker dan ooit dat België om den brode moet geregeerd worden, en dat Vlaanderen zich moet tevreden stellen met het afknabbelen van bevoegdheden, om vooral zijn “middenklasse” te vrijwaren. Het fameuze centenflamingantisme dus. Onafhankelijkheid wordt daarbij als een irrealistische en zelfs catastrofale optie voorgesteld (K. Peeters: “Ik durf zelfs denken dat een volledig onafhankelijk Vlaanderen ons veel pijn zou doen, en ons jaren achteruit zou slaan”, DS, 2/1/12).
De schrik zit er dus in, Lamme Goedzak is helemaal terug: de Vlaming heeft zich verzoend met een eeuwigdurend Belgisch regime van lopende zaken.
Deze collectieve Vlaamse depressie is eigenlijk veel erger dan het feit Di Rupo-I op zich, met zijn kwakkele representativiteit. Het idee dat wij met een propere lei kunnen beginnen vanuit een historisch herstelpunt, en dat Vlaanderen zich als autonome natie kan profileren die op alle gebieden het verschil kan maken (sociale zekerheid, milieu, tewerkstelling, asiel en migratie,…) , is gedegradeerd tot een doemdenkbeeld. Dat is ook de reden waarom de francofonie, veel slimmer en listiger dan de Vlaamse meerderheid (zie ook verder), op een zeker ogenblik met een “Plan B” op de proppen kwam, zijnde een splitsingsscenario. Dat was nooit een ernstige optie, maar daarmee kon de Vlaamse weerbaarheid uitgetest worden, en die bleek nul komma nul.
Vanaf dan kon het chantagespel beginnen en kreeg het “Vlinderakkoord” vaste vorm, met als protagonisten de zielige hansworsten Beke en Decroo die met hun rug tegen de muur stonden, terwijl de Vlaamse linkerzijde, onder leiding van Caroline Gennez, hen mee het pistool tegen het hoofd hield. De schrik voor de hete adem van de N-VA, maar ook de angst voor een desintegratie van de Belgische staat, dreef de traditionele partijen tot het even traditionele compromis (met Guy Verhofstadt als deus-ex-machina), waarin BHV werd gesplitst, maar waarin bijvoorbeeld gans Vlaams Brabant geruisloos in een Brusselse invloedssfeer werd opgezogen,- de zgn. “metropolitane gemeenschap”. Dat laatste is dan weer een essentiële hoeksteen in een verfransingsstrategie die de Vlaamse meerderheid moet breken.
Het verdriet van België
Dat brengt ons op de valstrik van het meerderheidsdenken binnen de Belgische constructie. Onlangs las ik het tractaat “De Kwantumsprong – De wet breken om recht te halen” van Brecht Arnaert. Volgens zijn stelling volstaan vijf minuten Vlaamse politieke moed om, met de boekjes van de obscure filosofe/romanschrijfster Ayn Rand in de hand, de grondwet eenzijdig aan te passen, de grendels te verwerpen en onze meerderheid voluit te laten spelen. “De wet breken om recht te halen”, klinkt het stoer. België hoeft dan niet afgeschaft te worden, de Vlaamse onafhankelijkheid is “een zwaktebod”. In Laken springt koning Albert zonder twijfel een gat in de lucht na het lezen van dit epistel: dit is een variant op de participationistische these die al 60 jaar meegaat, en die enkel méér Belgische ellende heeft opgeleverd. In wezen maakt B. Arnaert dezelfde denkfout als David van Reybrouck, die met zijn G-1000 een door-en-door vermolmde constructie wil renoveren.
Ik ga hier niet verder in op de tamelijk lachwekkende premis van het objectivisime, dat een politieke waarheid logisch “te bewijzen” zou zijn,- dat is een vrome illusie die ik sinds Aristoteles dood waande. We leven in een gespleten universum en politiek gaat over keuzes en strijd tussen “waarheden”. Het is niet alleen aan de politicus, maar vooral ook aan de burger om partij te kiezen: ook in de Twittermaatschappij zullen wij (opnieuw) moeten leren kleur bekennen, meningen staven, het conflict aangaan, en inzien dat dit allemaal ook existentiële gevolgen heeft, m.n. onze materiële en sociale conditie bepaalt.
Het verdriet van België is een verhaal van dubieuze vertalingen, uitgelokte misverstanden, francofone listigheid en Vlaamse dislexie.
Wat wel een uitgebreide repliek verdient, is de idee dat de Vlaamse meerderheid binnen het Belgische staatsverband de puntjes op de i zou kunnen zetten. Ten eerste is dat in demografisch en sociologisch opzicht een tweesnijdend zwaard. De Vlaamse meerderheid is namelijk niet zo solide en duurzaam als men gemakshalve aanneemt. Op microniveau is er het fenomeen van de rand rond Brussel, de inwijking en de verfransingsdruk, waarbij Vlaamse gemeenten op volstrekt “democratische” wijze onder een Franstalig bestuur komen. Grendels hoeven hier niet, men speelt gewoon de wet van het getal.
Op makroniveau hanteert de Belgische francofonie een andere tactiek, namelijk deze van een asiel- en migratiepolitiek die duizenden nieuwe (hoofdzakelijk Franstalige) Belgen oplevert, aangevuld met Vlaamse allochtonen, door links gerecupereerd, die de PS-agenda gedwee zullen uitvoeren. De schattingen zijn, dat binnen 10 tot 20 jaar de Vlaamse meerderheid in België geabsorbeerd zal zijn door Frans- en anderstaligen. Vanaf dan, ik geef het u op een briefje, zullen de grendels opgegeven worden, uiteraard niet zonder nieuwe Vlaamse toegevingen op financiëel of territoriaal vlak.
Maar het finale argument gaat zelfs niet meer over getallen. België is gewoon gemaakt en ontstaan vanuit een Latijnse logica: het is een casino waar we uiteindelijk altijd verliezen, ook al rinkelt de jackpot eventjes om de sfeer erin te houden. Met de regelmaat van een de klok mispakken de Vlamingen zich aan de Machiavellistische logica van de francofone onderhandelaars, en dat zal niet anders zijn bij een “ontgrendelde” Vlaamse meerderheid. De wet zal niet “gebroken worden om recht te halen”; ze zal, binnen het Belgisch compromismodel, aangepast worden via een tekst die steeds twee lezingen toelaat, maar waarbij de francofone lectuur het uiteindelijk haalt. We hebben dan gewoon… niet goed gelezen. Want lezen is tussen-lezen (intel-legere voor de Latinisten): we zijn met andere woorden een slag dommer. Het verdriet van België is een verhaal van dubieuze vertalingen, uitgelokte misverstanden en Vlaamse dislexie.
Indianenverhalen
Bekijk hoe de aanslepende onderhandelingen, voorafgaand aan Di Rupo I, evolueerden: de onthullingen in De Standaard/Le Soir zijn bepaald ontluisterend voor o.m. de partijvoorzitters Wouter Beke en Alexander Decroo. Zie bv. “De twee atoombommen die niet mochten lekken” van 18 december j.l.
Als boertjes lieten ze zich om de tuin leiden door de francofone onderhandelaars, die in een (ongetwijfeld Franstalig geredigeerd tekstontwerp) allerlei valstrikken listig verstopt hadden.
Milquet confronteerde Beke met de kleine lettertjes van het getekend akkoord over de nieuwe staatshervorming (het ging over een tweetalige Kamer van de Raad van State, die alle geschillen aangaande de faciliteitengemeentes zou kunnen beslechten), waarna de CD&V-voorzitter begon te jammeren dat dit niet aan “de geest” van de tekst beantwoordden. De geest van de tekst! Men hoort het nauwelijks onderdrukte Homerisch gelach van de francofone onderhandelaars tot hier. Vlamingen die niet eens kunnen lezen, en zich dan op “de geest” van de tekst beroepen!
Dat ontbrekende inzicht in de cultuurkloof maakt, dat de Vlamingen blijven verliezen, hoe hard ze ook werken en hoe soepel of “onverzettelijk” ze zich ook opstellen.
Ik koester een mengeling van morele verontwaardiging en intellectuele bewondering voor die francofone goocheltechniek van de dubbele bodem. Maar alleszins toont ze aan dat er in elke federale concertatie een soort ingebouwde, duurzame “cultuurclash” sluimert. De Franstaligen goochelen, de Vlamingen kijken ernaar, tot ze merken dat hun zakhorloge weg is. In de Belgische slapstick worden de Vlamingen eigenlijk met de minuut dommer, omdat alle IQ-criteria tijdens de interlinguïstische (intercommunautaire/interculturele) confrontaties in het voordeel van de francofonie spreken. Zij bepalen de spelregels in een metataal die ik gerust “Belgisch” durf noemen. Ik heb het ooit vergeleken met de Indianen in Noord-Amerika, die hun land verkochten voor een paar kratten whiskey, omdat ze in hun taal niet eens een woord hadden voor “landeigendom”.
De verleiding om in te gaan op de francofone diplomatieke logica, waarachter een element van Cartesiaans rationalisme, Romeinse verglossing (“de kleine lettertjes”) én Machiavellistische sluwheid schuilgaat, plaatst ons bijvoorbaat in een ongelijke situatie. Dat ontbrekende inzicht in de cultuurkloof maakt dat de Vlamingen blijven verliezen, hoe hard ze ook werken en hoe soepel of “onverzettelijk” ze zich ook opstellen. Elke vertaling is een verraad (traditore, traduttore, om het in de taal van Di Rupo te zeggen).
Van taalgemeenschap tot cultuurnatie
Wim Delvoye, de man die op zijn eentje de Vlamingen actuele kunst leerde haten
De bakkerin bij ons in Overijse lost het op haar eigen manier op. Zij neemt het zekere voor het onzekere en spreekt de klant in het Frans aan, volgens het principe van Pascal: betreft het een francofone inwoner, dan is die tevreden, en als het een Vlaming is, voelt die zich niet gekrenkt. Eventueel wordt de rest van de transactie tussen twee Vlamingen zelfs in het Frans afgesloten (al meegemaakt!), uit pure hoffelijkheid en behoefte om de talenkennis te etaleren.
Op die manier zou “het probleem” van de Vlaamse meerderheid nog veel sneller kunnen opgelost worden dan de grootste optimisten aan gene zijde van de taalgrens durven veronderstellen: België heeft ons zoveel hoffelijkheid en diplomatie bijgebracht, dat we alleen nog slecht Frans en bekakt Nederlands spreken. Dat is zelfs geen deelstaat meer waard. De mythe van de meertalige Vlaming heeft alleen maar het idee versterkt bij anderstaligen (ook bij EU-werknemers overigens) dat het Nederlandsbij onsnauwelijks nog een voertaal is, waarom zouden ze dan nog de moeite doen om haar aan te leren.
Dat brengt ons bij de these van het cultuurflamingantisme, dat voor mij boven alle economische argumenten staat: zonder volwaardige cultuurruimte, die leeft via de taal en die politiek-staatkundig is afgebakend, blijven we negers met een stropdas in het koloniale Congo. We zijn dus gedoemd om het Nederlands te herontdekken, zoniet worden we opgeslokt door het zwarte gat van de indifferentie.
Een taal is namelijk veel méér dan een communicatiemedium, een “gebruikstaal”: onder het vocabularium zit een universum vol associaties, nuances, gevoelswaarden. De rijkdom van een taal situeert zich voorbij het register van de strikte betekenissen, in het onnoemelijk uitgebreid reservoir dat men het “collectief bewustzijn” noemt,- alle rationele-, ethische- en gevoelswaarden die we min of meer delen, zonder dat er iets van op papier staat. Daaronder zit dan nog iets veel vager en alomvattender, namelijk het “collectief onderbewuste”, ook wel de onderbuik genoemd,- een vettige stroom van driften en energieën, angsten en verlangens, die met onze historische conditie verbonden zijn.
Het Belgicisme van de Vlaamse culturele elite heeft haar zodanig van de “onderstroom” geïsoleerd dat de Vlaming zich bepaald “kulturfeindlich” gaat gedragen,- een fatale neerwaartse spiraal.
Het is aan de schrijvers, kunstenaars en intellectuelen om dit reservoir steeds weer om te woelen en te herkneden tot actuele cultuurobjecten die de gemeenschap in haar totaliteit aanspreken. We spreken dan over een “cultuurnatie”. Ze is pluriform en homogeen tegelijk. Frankrijk en Duitsland hebben zich, ondanks alle multiculturele en Angelsaksische druk, als dusdanig weten te handhaven, net omdat ze fundamenteel “ééntalig” zijn. Er loopt een lijn van Luther over Goethe tot Brecht, en een andere van Molière over Proust tot Houellebecq, die deze “cultuurgenen” doorgeeft en horizontaal distribueert. Zeker had elk van deze literatoren een eigen persoonlijkheid en stijl, en beslist waren ze allemaal wereldburgers. Toch maak ik me sterk dat ook een winkelbediende in de Duitse Aldi een stukje Goethe spreekt en denkt. Ik weet het zeker, ik heb ooit een verpleegster van het Rode Kruis Wagner horen zingen op de parking van de Bayreuther Festspiele, hoewel ze daar alleen maar stond om gasten op te vangen die appelflauwtes kregen van de warmte. En zelfs al heeft die Aldi-cassière geen letter van Goethe gelezen, het zit in haar accent, haar intonatie, zinsbouw, woordkeuze, het ritselt in haar ondergoed. Zelfs Nederland cultiveert dat taalkundig-verbindend merkteken, en kijkt meewarig-vertederend naar de polyglotte, hoffelijke Vlaming die in vijftien talen stottert.
Het is dan ook een enorme handicap dat onze cultuurmakers zich van hun emanciperende missie niét bewust zijn. De Vlaamse schrijvers spreken en schrijven onze taal niet, ze frazelen maar wat in het luchtledige, ook en vooral net wanneer ze “volks” proberen te doen en in pissijntaal vervallen, genre Dimitri Verhulst. Het Belgicisme van de Vlaamse culturele elite heeft haar zodanig van de “onderstroom” geïsoleerd dat de Vlaming zich bepaald “kulturfeindlich” gaat gedragen,- een fatale neerwaartse spiraal. De hilariteit omtrent de kakmachine van Wim Delvoye, de Baas Gansendonck van de Vlaams-Belgische kunstwereld, is prototypisch.
Zolang deze Vlaamse kloof zich doorzet tussen elite en basis, zal ook de Belgische dubbelzinnigheid blijven overleven. Een verpletterende verantwoordelijkheid die onze boekenbeurscoryfeeën dragen. En de media die hen ten tonele voeren.
Res Publica
Objectief is er geen enkele reden om het Nederlands als cultuurtaal te handhaven. We kunnen ons snel laten verfransen, in afwachting dat het Engels de wereldtaal wordt. We kunnen dan de grenzeloze wereldcultuur assimileren, niets is makkelijker en voordeliger. Objectief is er ook geen reden om voor Vlaamse onafhankelijkheid te ijveren. De geldstromen van de sociale zekerheid kunnen zich omdraaien, en België geniet internationaal en Europees nog altijd meer krediet dan Vlaanderen.
De “clou” ligt elders. Het gaat om intersubjectiviteit en het niveau van de communicatie, die uiteindelijk het niveau van de democratie bepaalt. Sociale cohesie, niet als kleinburgerlijke gezelligheid maar als hoogburgerlijk bewustzijn van een gedeelde cultuur. De taalverloedering die zich in de audiovisuele media afspeelt, de VRT voorop, mikt, ik vrees zelfs bewust, op het indammen van die bewustzijnsverruiming. Men heeft schrik van het volk en zijn revolutionaire potentie, daarom moet het ondergedompeld worden in lullig amusement en sentiment, de leutigheid van de talkshow en de BV-ersatzcultuur waar, godbetert, blijkbaar ook Bart De Wever zich heeft ingegooid.
We moeten niet “inbreken” in een versleten grondwet, we moeten er een nieuwe opstellen, voor een nieuw land in een nieuwe tijd.
Terwijl wij naar een politiek-bewuste cultuur en een cultureel-bewuste politiek moeten toegroeien, ver boven en buiten de trivialiteit van het mediacircus. Ik heb vroeger al herhaaldelijk gewezen op de “literaire” dimensie van een collectief grondwetsontwerp. Het kan hier niet zomaar gaan om een quasi-onbegrijpelijk document, in elkaar geknutseld door juridische techneuten. Integendeel, moet dit constitutioneel charter haast een gedicht zijn dat door een kind van zes gekend, begrepen en doorvoeld is. De stenen tafelen van een volksgemeenschap dus. Een Bill of Rights, een oer-konde die vijfhonderd jaar moet meegaan. Ik weet het, het klinkt als waanzin in een apokalyptische tijd. Toch is die nieuwe grondwet het enige dat ons kan redden van de totale nivellering en atomisering.
We moeten niet “inbreken” in een versleten grondwet, we moeten er een nieuwe opstellen, voor een nieuw land in een nieuwe tijd. Aan dat ontwerp moet een intens debat voorafgaan. De democratie speelt zich primair niet af in het parlement noch in het stemhokje, en ook niet in Thurn & Taxis, maar op straat, in de huiskamers, de cafés, de internetfora. Over alle ideologische grenzen heen, en zonder cordons, zullen de Vlamingen opnieuw moeten leren hun mond open doen en een pen leren hanteren, de kunst van de onenigheid ontdekken. De Vlaamse debatkring Res Publica is uitdrukkelijk met het oog daarop van start gegaan: als een intersubjectief platform dat uiteindelijk Vlaanderen cultureel, intellectueel én politiek (weer) op de kaart moet zetten. Het einddoel is een volwaardige eigen natie en niets minder, niet omdat we zo’n verstokte nationalisten zijn, maar vooral omdat we in een soort collectieve beschaving blijven geloven.
België kan in dat verhaal geen rol spelen, tenzij deze van distopie, negatieve plek, verzameling van ondeugden en voorbeelden hoe-het-niet-moet. De republikeinse uitdaging is anderzijds project en utopie tegelijk. Ik blijf erin geloven, meer dan ooit, ondanks de hatelijkheden van links en het reactionair geroezemoes van rechts. Voorbij het klassieke Vlaams-nationalisme moet hij ons bevrijden van alle oude kwalen en frustraties. Een kwestie van durven en springen. Herinneren, maar vooral ook vergeten, achter ons laten. Er leeft, dat weet ik zeker, ook en vooral bij de doorsnee-Vlaming, een verlangen naar een “oerkonde” die een tijdperk afsluit en er een ander opent. Een tekstuele caesuur dus, een dwarssnede in de geschiedenislijn.
Ik zal eindigen met een zeer politieke uitspraak van Sören Kierkegaard, iemand die in een taal schreef met nog minder beoefenaars dan het Nederlands:
“Het is beslist waar, zoals de filosofen zeggen, dat het leven naar achteren moet worden begrepen. Maar ze vergeten de andere kwestie, dat het leven naar voren moet worden geleefd.”
Johan Sanctorum
3/1/2012
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samedi, 07 janvier 2012
Le Printemps arabe redessine la carte politique du Proche-Orient !
Le Printemps arabe redessine la carte politique du Proche-Orient ! par Léon Camus
Ex: http://www.toutsaufsarkozy.com/ |
Palach, Havel, Bouazizi, même combat !
Il y a quarante ans un événement de même nature - et tout aussi fondateur -allait s’inscrire dans un cycle similaire de révoltes ayant changé la face du monde. Le 19 janvier 1969, Jan Palach s’immolait de la même façon à Prague, entendant ainsi protester contre l’invasion de la Tchécoslovaquie par les forces du Pacte de Varsovie venues mettre fin au Printemps de Prague, ainsi baptisé en référence au Printemps des Peuples de 1848 1.
Ce faisant Palach reprenait à son compte le mode spectaculaire de lutte non-violente auquel quelques moines bouddhistes recoururent lors de la Guerre du Vietnam, une pratique en vérité ancienne datant d’au moins un siècle ou plus. Observons ici que le Printemps arabe présente de nombreuses analogie avec la Révolution planétaire de 1968 caractérisée par une révolte de la jeunesse, celle-ci ayant éclaté au sortir des années de reconstruction et de croissance de l’après-guerre. Jeunesse cependant déjà étreinte à la fin des années 60 – au sein du monde libre mais aussi à la périphérie de l’empire soviétique - par l’entrée de nos sociétés modernes dans le cycle de ces crises multiformes dont nous vivons aujourd’hui l’acmé. Les révoltes arabes sont à ce titre, tout pareillement à celles de 68, celles de jeunesses sans horizon, confrontées le plus souvent à une modernité inaccessible autrement que par le truchement des mirages virtuels diffusées à profusion par les chefs d’orchestres et les commerçants avisés promoteurs de la World culture anonyme et décérébrante.
En janvier 1989, vingt après le sacrifice de Jan Palach, celui-ci provoquera - à l’occasion de l’anniversaire de sa mort - d’impressionnantes et inédites manifestations de rue contre le régime communiste dont la fin s’approche. Le 16 février 1989, l’écrivain Václav Havel, l’un des premiers signataires de la Charte 77 2, est arrêté lorsqu’il s’apprête à déposer une gerbe de fleurs sur la sépulture de Jan Palach et condamné pour ce fait, le 29 février, à neuf mois d’emprisonnement. Seulement quelques semaines plus tard, la dictature s’effondre sous le choc de la Révolution dite de Velours. Or, Havel vient aujourd’hui de disparaître et, par une étonnante et symbolique coïncidence, ce 18 décembre 2011, l’exact lendemain du premier anniversaire du geste désespéré de Mohamed Tarek Bouazizi. Notons que l’accélération de l’histoire étant ce qu’elle est – autrement dit, l’actuelle chute dans le temps d’un monde sénescent - il aura fallu deux décennies pour que les conséquences de la mort de Palach se fassent sentir, et en Tunisie, à peine un mois : le 14 janvier 2011 le président Ben Ali se démettait de ses fonctions après 23 ans de règne et s’enfuyait en Arabie saoudite. Le 23 octobre 2011, les Tunisiens ont élu une Assemblée constituante, celle-ci largement dominée par les islamistes d’Ennahda.
Le feu de la révolte s’étend à l’ensemble du Maghreb et du Machrek.
À son tour L’Égypte s’embrase le 25 janvier 2011 et le 11 février suivant, le président Hosni Moubarak à la tête de l’État depuis 30 ans, remet les clefs de l’État à une junte militaire. Actuellement le pays se trouve engagé dans un processus d’élections législatives qui doit durer plusieurs mois et dont la première étape, au Caire, à Louxor et à Alexandrie, s’est soldée par une écrasante majorité pour la Confrérie des Frères musulmans.
En Libye, à la mi-février 2011, des troubles éclatent à l’Est du pays. La contestation se propage et se transforme en guerre civile appuyée, à partir du mois de mars, par Washington, Paris et Londres. Une guerre déguisée des Atlantistes mais impitoyable, conduite sous couvert de l’Otan et sous mandat des Nations Unies, au prétexte d’assistance à populations en danger et qui, au final, aura fait de 25 à 150 000 morts… ce dernier chiffre étant celui avancé par le Conseil National de Transition, qui, de la sorte, a effectivement noyé la Libye dans ce bain de sang qu’était supposé perpétrer les loyalistes ! La capitale Tripoli tombe aux mains des rebelles en août et le guide de la Jamahiriya libyenne, Mouammar Kadhafi est - Démocratie oblige - sauvagement massacré le 20 octobre dans la ville de Syrte. Un gouvernement de transition est formé en novembre qui accorde une large place aux islamistes radicaux autrement appelés Salafistes. Les mêmes contraignent au Yémen, après des mois d’émeutes et de répression, le président Saleh à accepter un transfert du pouvoir alors que les combattants se revendiquant d’Al Qaïda – nébuleuse terroriste largement créée et instrumentée par les services anglo-américains - sont aux portes de la capitale Sanaa.
À l’heure présente, la République arabe syrienne est, elle aussi, au bord d’une guerre civile qui servira - si elle ne s’arrête pas maintenant - de prétexte à une nouvelle intervention des puissances occidentales, au premier rang desquelles la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Un conflit qui comme en Lybie, prendra la forme d’une intervention humanitaire et se développera avec l’aide active du Qatar, mais ici par le truchement spécifique de la Turquie qui y voit l’occasion inespérée de pousser ses pions dans la Péninsule arabique et sur le pourtour méditerranéen…Les Islamistes de Tunis n’ont-il pas reçu – avant les élections - l’adoubement du Premier ministre turc Erdogan ? De toute évidence, Ankara hier encore dans le camp de ces nouveaux non-alignés que sont les puissances émergentes [Inde, Russie, Chine, Brésil, Afrique du Sud] s’est opportunément rappelée qu’elle est avant tout la clef de voûte orientale de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et qu’à ce titre, elle se trouve étroitement liée par ses alliances – et ici pense-t-elle, pour le meilleur ! - aux États-Unis et à son 51e état, Israël.
De la révolte des masses à la guerre civile.
Ainsi, un an exactement après le sacrifice d’un anonyme vendeur d’agrumes tunisien, alors que le tsunami de révoltes continue à balayer le monde arabe, les partis islamistes, seules forces d’opposition organisées au Maghreb et au Machrek, apparaissent d’ores et déjà comme les grands vainqueurs d’événements qui ont fait tache d’huile à travers la planète… Les mouvements du type « Occupy Wall Street », non seulement à New-York - mais également à Londres, Francfort, Rome et Tel-Aviv, sans parler des émeutes d’Athènes - montrent que la planète traverse de grands bouleversements en réaction notamment à une crise systémique globale, laquelle frappe - certes plus ou moins durement, mais indifféremment - les peuples du Sud comme ceux du Nord.
Dans cette perspective, le « Printemps arabe », avec l’arrivée au pouvoir tout azimut des partis islamistes semble assurément augurer de la formation d’un bloc islamique, anime les élites turques, celui de faire revivre le Califat aboli en mars 1924 à la chute de l’Empire ottoman… Reste qu’à présent, cette résurrection se ferait en pleine convergence et avec le plein accord des États-Unis en tant qu’élément déterminant de leur géopolitique arabe et africaine. Politique qui depuis 1991 et l’effondrement du régime soviétique, vise en priorité à la déconstruction des États-nations du monde arabe détenteurs des grands réservoirs d’hydrocarbure, en les morcelant en entités ethno-confessionnelles, ainsi que nous pouvons le constater à propos de l’Irak de facto divisé entre trois entités, sunnite, chiite et kurdes.
Pour les stratèges de Washington il s’agit, autant que faire se peut, d’utiliser à leur profit la dynamique du « Printemps arabe » - fût-il islamique - afin de balkaniser la région pour mieux ensuite réunir les communautés religieuses ou ethniques au sein d’une vaste zone régionale de libre-échange, elle-même intégrée à un marché mondial en voie accélérée d’unification sous la houlette des centres financiers de Londres, Manhattan et Chicago !
Reste que pour atteindre ce vaste objectif encore faut-il détruire la Syrie laïque comme cela a déjà été fait pour l’Irak baasiste, avant de régler son compte à la théocratie parlementaire iranienne… À ceci près que, dans un monde redevenu peu ou prou multipolaire, les ambitions de Washington se heurtent de plein fouet au veto de la Russie et de la Chine et à la résistance de plus en plus manifeste des nouvelles grandes puissances économiques. Ce pourquoi, nous voyions actuellement resurgir, entre l’Est et l’Ouest, les fantômes de la Guerre Froide. Ceux-ci se manifestent à cette heure entre autres par un net un regain de tensions diplomatiques sur fond d’ingérences indirectes… comme par exemple lors des élections législatives russes ou à propos du bouclier antimissiles que le Pentagone entend installer en Europe orientale !
Tout n’est cependant pas joué. Dans le monde arabe, les luttes entre laïcs et religieux seront très certainement la source de dures luttes intestines, voire de guerres civiles sous-tendues ou alimentées par d’immémoriales rivalités tribales, claniques et familiales… et au-delà par l’irréductible fossé religieux existant entre les Wahhabisme, l’Islam radical saoudien, et le Chiisme. Autant de facteurs qui opposeront des masses frustrées dans leurs attentes de changements pour plus de liberté et de dignité, à des pouvoirs de transitions plus ou moins dépendants, ou soutenus en sous-mains, par la diplomatie armée des É-U. Déjà au Caire l’on assiste à une véritable Intifada - un soulèvement populaire irrépressible sous forme de guerre des pierres - dirigées contre la junte au pouvoir 3 . Prémices de tempêtes telluriques de toute autre magnitude ?
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Notes
(1) Le printemps de Prague, entendait, entre autres choses, instaurer un « socialisme à visage humain ». En 1848, l’Europe entre en ébullition, ce que l’histoire nommera le « Printemps des peuples » ou le « Printemps des révolutions ». La plupart seront durement réprimées mais les faits resteront et l’histoire changera quelque peu de visage.
(2) En 1976, un groupe de « dissidents » tchécoslovaques rédigent un texte collectif afin de rappeler au gouvernement communiste les engagements - relatifs au respect des Droits de l’Homme – pris à la Conférence d’Helsinki en 1975 et publiés au Journal Officiel, Sbírka Zákonů, en octobre 1976.
(3) Combien de temps faudra-t-il aux historiens pour se souvenir que si l’histoire se répète, c’est parce que la nature de l’homme change fort peu au fil des âges et que de tout temps, la multitude a toujours servi, tout comme l’infâme khalouf [cochon en langue vernaculaire], à déterrer les truffes, en l’occurrence celles du pouvoir, et qu’après cela, il est immanquablement renvoyé à sa bauge d’un coup de pied au cul.
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http://www.geopolintel.fr/
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The End of Globalization
The End of Globalization
By Greg Johnson
Ex: http://www.counter-currents.com/
The market is an inherently global institution. The market is non-racist, non-nationalist, and non-religious, for as long as decisions are made solely in monetary terms, the race, nationality, and religion of buyers and sellers simply do not matter. Often, they are completely unknown.
I know the ethnic identity of the owners of the Armenian rug shop and the Chinese restaurant down the street. But what is the race, ethnicity, or nationality of the Coca-Cola Corporation? Its stockholders, employees, and customers have every identity in the world. But the corporation has none. It is global, cosmopolitan. As its famous jingle tells us, it wants to teach the world to sing in perfect harmony, meaning that it wants a pacified planet where people have relinquished all boundaries and identities that might impede the sale of Coke.
Globalization is the process of making the inherently global, cosmopolitan potential of the marketplace actual by breaking down racial, national, religious, and cultural barriers to the market, such as protectionist laws, religious prohibitions on usury, ancient enmities between peoples, sentimental attachments to one’s community, tribe, homeland, etc.
For consumers in the First World, globalization starts out as a good thing. They can take their First World wages and buy lots of cheaper goods manufactured in the Third World. For capitalists based in the First World, it is an even better thing, for they can make enormous profits by selling Third World goods at only slightly lower prices than goods manufactured at far greater expense in the First World—and pocket the difference.
For example, to use arbitrary numbers, when shoes were made in America, a pair of shoes retailing for $100 might be manufactured by a worker being paid $10/hour, 40 hours/ week + overtime pay, plus benefits, plus vacation time, in a factory regulated for health, safety, and environmental impact. Sure, it sounds like a lot of bother. But it never prevented American shoe manufacturers from becoming millionaires.
And when such a manufacturer left his factory at the end of the day, his luxury car would share the road with the modest cars of his own employees. He would pass through a bustling downtown where the wives of his employees shopped; he would pass the school attended by the children of his employees; he might even attend the local high school football game and cheer the sons of his workers; he would drive through neighborhoods with neatly painted houses and manicured lawns, where his employees lived. And when he arrived at his columned mansion, he would simply pull off the road into his driveway. There would be no security gates and guards to protect him.
With globalization, however, a similar pair of shoes retailing for $95 might be manufactured in Indonesia by a half-starved wretch making a fraction of the wages, with no overtime, no vacation, and no benefits, in a factory with no regulations for health, safety, or environmental impact. And the shoe manufacturer pockets the difference.
Even if the American owner of an American-founded, American-based, American-staffed shoe manufacturer had a sentimental attachment to his nation and his employees, he could not compete with rivals who had no such ties. In the end, he would have to close his factory: either to ship his jobs to the Third World or simply due to bankruptcy. Thus the globalization process selects for and rewards rootless cosmopolitanism and anti-national, anti-patriotic, anti-communitarian sentiments.
In the long run, globalization means one thing: the equalization of wages and living standards over the whole globe. That means that First World living standards will fall a great deal, and Third World living standards will rise a little bit, until parity is achieved. In other words, globalization means the destruction of the American working and middle classes, a reduction of their standard of living to those of Third World coolies. Globalization means the reversal of the progress in living standards since the industrial revolution.
Specifically, globalization means the reversal of the genuine progress made by the left: the higher pay, shorter work days, and benefits won by the labor movement; the health-care, safety, welfare, and old age programs created by liberals and social democrats (programs that do not exist in the Third World); and the environmental protections won by ecologists (which are only imposed on the Third World by the First World, which will no longer have that luxury).
Globalization also affects the rich. First of all, those who have grown rich by selling things to the working and middle classes of the First World will disappear along with their customers. There will no longer be a market for riding lawnmowers or camper trailers. The rich who remain will produce either for the global super-rich or the global proletariat. And the lives of the rich will be dramatically transformed as well. Some people will grow very rich indeed by dismantling the First World. But they will end up living like the rich of the Third World.
They will commute from fortified factories or offices to fortified mansions in armored limousines with armed guards past teeming slums and shantytowns. They will socialize at exclusive clubs and vacation at exclusive resorts under the watchful eyes of security guards. Like Marie Antoinette, who liked to play milkmaid in the gardens of Versailles, they might even pretend to be bohemians in million-dollar flats in Haight Ashbury, or cowboys on twenty-million dollar ranches in Wyoming, or New England villagers in million-dollar cottages on Martha’s Vineyard—having ridden to the top of a system that has exterminated the people who created these ways of life.
The consequences of globalization are not secret. They are not random and unpredictable. They are not even arcane or controversial. They are predicted in every introductory economics textbook. They are apparent in the stagnation of American working and middle class living standards beginning in the 1970s and the steep declines of the last decade, when 50,000 American manufacturing facilities closed their doors, many to ship their jobs overseas—while millions of immigrants, legal and illegal, came to compete with Americans for the jobs that remain, depress wages, and consume public services for which they cannot pay.
Yet the American middle and working classes were never allowed a choice about globalization, for the obvious reason that they would never have approved of their pauperization. The labor movement, the political parties, the churches, and all other forces that are capable of resisting globalization have been coopted.
Sincere progressives recognize the destructive effects of globalization, but most of them think that the only alternative to global capitalism is global socialism, which is no solution, even if it could be attained.
But if we reject globalization, what is the natural economic unit? This is where White Nationalists are able to address the genuine concerns of the Occupy movement and other progressive critics of globalization. For the boundary where globalization ends is the nation. The United States and every other European nation entered modernity and made most of their economic and social progress by practicing nationalistic economic policies, including protectionism. Prosperity and social justice will return when globalization is replaced by economic nationalism.
Libertarians decry protectionism as benefiting one group at the expense of another (as if globalization did not do the same thing). But this is the wrong way to look at it. Every individual wears different hats and plays different roles: producer, consumer, family member, citizen, etc. Free trade makes us good consumers, but it also makes us bad citizens by undermining social justice and national sovereignty. Protectionism limits our acquisitiveness as consumers, but it strengthens us as citizens. Free trade empowers some businessmen at the expense of the common good, making them bad citizens. Protectionism and other regulations make all businessmen good citizens by making it impossible to profit at the expense of the common good—which leaves no shortage of opportunities to generate wealth in a socially responsible fashion.
But wouldn’t the completion of globalization, whether socialist or capitalist, be worth it, if it really could lead to a world without nations, borders, boundaries, and wars? It is this utopian hope that sustains the allegiance of many globalists despite the spreading desolation of the Earth. It is the same hope that sustained Communists despite the oceans of blood they spilled.
There are two basic replies to this. One is to argue that it is not worth it, which the die-hard utopian would never accept. The other is to argue that a world without nations will never be achieved, and the people who are pushing it, moreover, are not even serious about the notion. Globalization is not the overcoming of nationalism, but merely the way that market dominant nations break down barriers to expanding their own economic power. Today’s color-coded, Twitter and Facebook powered insurrections in Eastern Europe and the Muslim world are merely the modern version of the empire-building and gunboat diplomacy of centuries past. George Soros is just the Cecil Rhodes of today.
Jews like Soros, of course, are the primary preachers of universalist schemes such as global trade, open borders, racial miscegenation, multiculturalism, and other forms of identity erasure. But they show no signs of practicing these same policies among themselves. What is theirs they keep; what is ours is negotiable. The implication is obvious: their goal is to destroy all national boundaries and racial and cultural identities that serve as impediments to expanding Jewish power. Globalization is not a path to universal freedom. It is the creation of one neck to bear a Jewish yoke for eternity.
It is easy to see why Jews think that the devastation caused by globalization is worth it to them, but it is hard to understand why anybody else wishes to go along with it, except for the alienated, deracinated products of cultural decline. And even these people have to be asking themselves if this is the world they really want.
Universalism, after all, is not really universal. Only whites seem susceptible to it in large enough numbers to matter. But if universalism is merely a racially and culturally European belief system, then globalization will only work by exterminating Jews and other ancient, ethnocentric people like the Chinese, Koreans, Japanese, Armenians, etc., who refuse to jump into the global melting pot. This means that globalization is not the path to a liberal utopia, but merely a genocidal extension of European imperialism. But given the massive investment in Holocaust propaganda, even the most fanatical globalists don’t have the heart for that solution, so in the end, they would have to allow ethnocentric peoples to opt out.
And if Jews and others get to opt out of globalization, then why can’t the rest of us? Especially since unreciprocated free trade is regressive, dissolving national sovereignty, undermining social justice, and delivering the destinies of European peoples into the hands of aliens.
The conclusion is clear: Progressive advocates of globalization are either ignorant or they are dishonest shills for a process that will pauperize and enslave the people they pretend to defend. There is a vast constituency in America for a racially-conscious, nationalistic, anti-globalist, protectionist, progressive political party. They are only waiting for leadership.
Article printed from Counter-Currents Publishing: http://www.counter-currents.com
URL to article: http://www.counter-currents.com/2011/12/the-end-of-globalization/
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vendredi, 06 janvier 2012
Le jeu de l’hyperclasse pour 2012
Le jeu de l’hyperclasse pour 2012
par Georges FELTIN-TRACOL
Il ne fait guère de doute que 2012 sera une année décisive. Non pas parce qu’elle marquerait la « fin du monde » selon une prédiction du calendrier maya, mais plus sûrement parce que cette année connaîtra des élections présidentielles en Chine, aux États-Unis, en Russie, au Venezuela, au Mexique et en France. Du fait de ces échéances cruciales et des effets durables d’une crise économique féroce, l’hyperclasse se montre attentive à l’évolution politique de ces pays, Hexagone compris…
L’« hyperclasse » : un ensemble composite
Désignée d’abord par Christopher Lasch en tant que « Nouvelle Classe » (1), puis définie comme une « Oligarchie » transnationale, l’hyperclasse est un ensemble mondialiste fortuné, richissime même, qui veut imposer sa domination sur les États au moyen des médias, des marchés et de la dette souveraine (bel oxymore !). Rapportant les conclusions d’une étude de trois chercheurs suisses mise en ligne sur Plos One, Emmanuel Ratier évoque dans son excellente lettre confidentielle « une “ super-entité économique dans le réseau global des grandes sociétés ” […]. Sur ces 147 firmes, les trois quarts appartiennent au secteur financier. Il existe donc un véritable “ syndicat caché ”, un “ État profond ” de la finance apatride et cosmopolite, qui contrôle l’essentiel de l’économie […]. Les liens entre ces dirigeants, ces “ traders ” vedettes et les gouvernements font qu’il s’agit d’un petit milieu très étroit, où les modes, les erreurs, les alliances font qu’une seule décision (en particulier une mésestimation ou une erreur) peut avoir des conséquences colossales sur l’ensemble du système (2) ». Dans L’oligarchie au pouvoir, Yvan Blot examine son pendant hexagonal qui « comporte les dirigeants des intérêts économiques les plus divers, grand patronat, grands syndicats, associations diverses souvent prétendument à but non lucratif mais à activités souvent affairistes, lobbies ethniques poussant leurs avantages, etc. Ce socle est très important car il sert souvent de base financière aux autres parties de l’oligarchie (3) ». Il y intègre aussi sous ce terme générique la « caste » médiatique, les « autorités morales », les politiciens et les appareils bureaucratiques.
Unie par des valeurs communes, les mêmes codes culturels et des endroits identiques (Davos), l’hyperclasse n’en demeure pas moins un groupe hétérogène parcouru par des antagonismes parfois vifs en raison des sensibilités nationales, des contentieux économiques, des inimités personnelles. Nul n’ignore que deux des plus grandes fortunes françaises, François Pinault et Bernard Arnault, ne s’apprécient guère… « On croit que le libre-échange globalisé a engendré une oligarchie transnationale, prévient Emmanuel Todd. Parce qu’on fait abstraction des facteurs culturels, on ne voit pas qu’il existe plusieurs oligarchies dont les relations sont structurées par d’implacables rapports de forces. La spécificité de l’oligarchie française, c’est sa proximité avec la haute administration. Les membres ont souvent étudiés dans de grandes écoles – sans forcément être des héritiers -, parlent en général très mal l’anglais, sont incroyablement français dans leurs mœurs et n’en finissent pas de se faire rouler par les vrais patrons, l’oligarchie américaine. La soumission à Standard & Poor’s et Moody’s est une soumission à l’oligarchie américaine. Quant à l’oligarchie allemande, nouvelle venue dans le système de domination, elle s’habitue ces jours-ci à traiter les Français comme de simples vassaux. Le charme singulier de l’oligarchie chinoise est son étroite intrication avec le Parti communiste. La plupart des analystes passent à côté de cette hétérogénéité (4). »
L’hyperclasse, pour le moins la part qui s’intéresse à l’Europe, s’inquiète de la montée du « populisme », en particulier en France, vieille terre de jacqueries, d’émeutes et de révolutions. Elle craint qu’une éventuelle vague populiste n’affecte durablement son ascendance. Elle s’emploie à conjurer ce risque en s’assurant d’une maîtrise certaine des événements. Longtemps, son champion à la course élyséenne destiné à remplacer l’actuel locataire déconsidéré et dévalorisé, fut Dominique Strauss-Kahn. Au printemps 2011, quelques sondages mettaient Marine Le Pen en tête du premier tour. Cette véritable manœuvre de guerre « psychologique et médiatique » prévoyait d’écarter du second tour Nicolas Sarközy et d’assurer ainsi une large victoire « républicaine » et pseudo-consensuelle à D.S.K. Cependant, un regrettable événement hôtelier survenu à New York ruina la belle mécanique. Dépitée et résignée, la « ploutocratie » a réparti son soutien entre Sarközy, François Hollande et François Bayrou qui assume sans complexes sa foi envers la présente politogénèse européenne mondialiste.
Dans Le Point, Emmanuel Todd relève que « l’oligarchie se comporte comme une classe sociale, mais en même temps on sent en elle de l’irrationalité et même un vent de folie collective (5) ». Il estime par ailleurs que « le monde de l’oligarchie est un monde de pouvoir et de complots (6) ». Sans verser dans le délire conspirationniste, on peut néanmoins supposer qu’une faction de l’hyperclasse, redoutant un déchaînement incontrôlable de colères populaires suite aux méfaits de la crise, choisirait par défaut… Marine Le Pen !
La ploutocratie contre les élections
Soyons précis. La présidente du Front national n’est pas la candidate de l’hyperclasse, mais il est envisageable qu’une tendance, minoritaire, des « élites mondialisées » parie sur son hypothétique élection dans le dessein machiavélique de montrer aux peuples récalcitrants, aux Français d’abord, qu’il n’y a aucune alternative possible hors de la voie qu’elles ont préparée.
Certes, la plus grande majorité des oligarques espèrent un second tour entre François Hollande et Nicolas Sarközy. Toutefois, le grain de sable n’est pas à exclure. Les électeurs français réfractaires aux injonctions médiatiques risqueraient de bouleverser le bel ordonnancement prévu, ce que les « pseudo-élites » détestent. Pour éviter toute perspective de nouveau « 21 avril 2002 » (à l’endroit ou à l’envers, peu importe), le plus simple serait d’empêcher la candidature de Marine Le Pen, perçue comme l’avocat radical du « petit peuple ». On sait que Jean-Marie Le Pen a toujours eu de très grandes difficultés pour récolter les cinq cents parrainages obligatoires. L’intercommunalité, le poids financier du département et de la région, l’influence de la partitocratie et le rôle délétère des médias mettent une incroyable pression sur les maires des communes rurales et des petits bourgs urbains. Incapable de réunir les signatures nécessaires, Marine Le Pen ne pourrait pas postuler à la magistrature suprême sans que les règles démocratiques ne soient formellement violées. Autre supposition : Marine Le Pen parvient à rassembler les parrainages indispensables. Sa candidature est cependant invalidée par le Conseil constitutionnel. Les hiérarques du Palais royal reviendraient sur leur jurisprudence de 1974 quand leurs prédécesseurs entérinèrent après débat la candidature du royaliste de gauche Bertrand Renouvin. Ils se justifieraient au nom du respect des traités européens et de l’abolition constitutionnelle de la peine de mort alors que Marine Le Pen prône la sortie de l’euro et propose un référendum sur le rétablissement de la peine capitale. Une décision pareille provoquerait en retour le mécontentement des électeurs et, peut-être, le début d’un « printemps tricolore » en écho aux révolutions arabes de 2011…
Si ces entraves ne se produisent pas, une infime minorité de l’hyperclasse estime vraisemblable que Marine Le Pen arrive au soir du 22 avril 2012 première ou seconde, puis remporte – à la surprise générale – l’élection. Mieux, dans la foulée et dans la logique institutionnelle de la Ve République, une nouvelle majorité présidentielle – frontiste ou lepéniste – gagnerait une confortable majorité à l’Assemblée nationale. Commencerait alors le subtil et pernicieux travail d’étouffement des oligarques.
En effet, quand bien même une large majorité de députés suivrait la nouvelle présidente de la République, celle-ci se retrouverait cernée. Au-dessus d’elle la surplomberaient des « surveillants supranationaux » : l’O.N.U., l’O.M.C., l’O.T.A.N., l’Union européenne, la Cour européenne des droits de l’homme et le Conseil constitutionnel. Son gouvernement devrait composer avec un Sénat de gauche, la totalité des collectivités territoriales aux mains de l’opposition U.M.P.S. et l’hostilité des syndicats, de la magistrature et du Conseil d’État. Le pays serait en proie à des grèves générales pénalisantes pour la population. Par ailleurs, tout le système médiatique contesterait les moindres faits et gestes des membres de la nouvelle majorité (la campagne de presse contre les vacances tunisiennes de Michèle Alliot-Marie passerait alors pour une aimable réprimande…) et pratiquerait une large désinformation contre le pouvoir. Enfin, la haute-administration, gangrenée par des réseaux enchevêtrés d’intérêts catégoriels discrets, freinerait, retarderait, bloquerait les décisions précises au point de gripper l’appareil d’État. Dans les ministères, ce sont les fonctionnaires qui dirigent, pas les ministres. Yves Blot mentionne une anecdote révélatrice quand il était député R.P.R. du Pas-de-Calais lors de la Ire Cohabitation (1986 – 1988). Invité avec d’autres collègues de la majorité au ministère du Budget détenu par Alain Juppé pour suggérer des réformes, « on fait le tour de table et Juppé se tourne vers son conseiller fiscal, un haut fonctionnaire venant de la direction générale des impôts du ministère des Finances. “ Alors ? Que pouvons-nous réformer ? ” Réponse : “ Rien, Monsieur le Ministre. Toutes les propositions des députés sont en contradiction avec la doctrine de la direction ”. Là-dessus Juppé nous quitte et lance à son conseiller : “ Réfléchissez, vous changerez peut-être d’avis pour faire certaine réforme ”. Réponse du conseiller : “ Certainement pas, Monsieur le MInistre ! ” Je vais voir Juppé et je lui dis : “ Ton conseiller est arrogant ! Tu ne vas pas le suivre ? ” “ Écoute, me répond-il : tu connais l’administration. Si je ne lui obéis pas, je ne contrôlerai plus aucune manette dans ce ministère ! ” (7) ». En 1995, Alain Madelin dut batailler ferme pour enfin savoir la rémunération des responsables des services de Bercy ! On les lui remit avec maintes précautions sur du papier spécial non photocopiable…
Médias, fonctionnaires, juges, syndicats et politiciens profiteraient de cette chienlit pour dénoncer l’incompétence et l’amateurisme des nouveaux dirigeants. Des pénuries de carburant, d’énergie, de produits de première nécessité surgiraient alors. Des violences (émeutes dans les banlieues, sécession de certaines collectivités au nom de l’« anti-fascisme » réactivé), fomentées par des officines clandestines spécialisées liées à des services spéciaux étrangers (étatsuniens, britanniques, allemands, algériens, chinois, israéliens…), plongeraient la France dans une subversion généralisée. Au bout de quelques mois ou années (mais pas cinq ans !), Marine Le Pen, désavouée, se verrait obligée de démissionner.
Un pari oligarque risqué
Une dernière hypothèse serait aussi plausible. Supputant sur le pragmatisme intéressé et l’attrait des palais officiels, l’Oligarchie pourrait tabler sur les précédents péruviens d’Alberto Fujimori entre 1990 et 2000 et d’Ollanta Humala en 2011, ou équatorien de Lucio Gutierrez en 2002 – 2005 et espérer un ralliement – contraint et forcé ? – de la nouvelle élue au Diktat du F.M.I., de la Banque mondiale et de l’hyperclasse. Il en résulterait un immense désarroi des Français et une grande désaffection au profit de l’abstention, neutralisant ainsi des suffrages potentiellement contestataires.
Ravie par cette élection, génératrice de désordres, et le travail de sape inhérent, l’hyperclasse pourrait favoriser un gouvernement de techniciens et d’« union républicaine » comme en Grèce avec Lukas Papadémos et en Italie avec Mario Monti. François Fillon, Martine Aubry ou même Jean-Claude Trichet s’installerait à l’Élysée ou à Matignon. L’hypothèse populiste française serait enfin levée pour le plus grand bonheur des ploutocrates et le grand malheur des Français désespérés.
Mais ces circonstances dramatiques peuvent au contraire renforcer la ténacité de l’équipe dirigeante. Détentrice de la légitimité et seule capable de déterminer la situation d’exception, elle pourrait contrarier leurs projets par le recours à l’article 16 de la Constitution de 1958 ou la réalisation d’un coup d’État. La France n’est pas une terre de putschs. Seuls ceux organisés par l’exécutif ou des membres éminents de l’exécutif ont été des succès : Maupeou sous Louis XV en 1771, Napoléon Bonaparte les 18 et 19 brumaire an VIII, le Prince-Président Louis-Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851. Avalisé ensuite par une consultation populaire, le coup de force salutaire serait une prompte réponse aux menées oligarchiques. Quant aux pressions extérieures, la France dispose encore du droit de veto au Conseil de sécurité de l’O.N.U. et de la force nucléaire…
Tous ces scenari appartiennent pour l’instant à de la politique-fiction. Rien ne présume que la France s’achemine à quatre mois de l’échéance présidentielle vers les tempêtes ainsi décrites. Tout annonce plutôt un duel Sarközy – Hollande. N’oublions pas toutefois que les présidentielles françaises ont toujours été propices à l’inattendu.
Georges Feltin-Tracol
Notes
1 : En lançant cette expression de « Nouvelle Classe », Christopher Lasch avait peut-être à l’esprit les écrits dissidents du Yougoslave Milovan Djilas et du Soviétique Mikhaïl Voslenski qui disséquait la Nomenklatura communiste. L’hyperclasse est aujourd’hui la Nomenklatura de l’Occident mondialisé.
2 : Emmanuel Ratier, dans Faits & Documents, n° 327, du 15 décembre 2011 au 15 janvier 2012, p. 8.
3 : Yvan Blot, L’oligarchie au pouvoir, Paris, Économica, 2011, pp. 81 – 82.
4 : Emmanuel Todd, « Annulons la dette du Vieux Monde ! », entretien, Le Point, du 1er décembre 2011.
5 : Idem.
6 : Id.
7 : Yvan Blot, op. cit., p. 89.
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La Hongrie montre l'exemple: Viktor Orban accélère le pas pour "renationaliser" l'économie hongroise
La Hongrie montre l'exemple: Viktor Orban accélère le pas pour "renationaliser" l'économie hongroise |
Ex: http://www.toutsaufsarkozy.com/ |
Quarante-huit heures après une lettre du président de la Commission, José Manuel Barroso, qui sommait M. Orban de "retirer" deux projets de loi jugés contradictoires avec le traité de l'Union, le ministre hongrois des affaires étrangères, Janos Martonyi, a annoncé, mercredi 21 décembre, que le gouvernement comptait faire adopter avant Noël au Parlement les deux textes, qui touchent l'indépendance de la banque centrale et la politique fiscale (Ces textes ont été adoptés à l'unanimité le 30 décembre).
Le même jour, l'agence Standard and Poor's dégradait en catégorie spéculative la note attribuée à la dette de la Hongrie, en évoquant les "politiques publiques imprévisibles" menées à Budapest. La première de ces "lois fondamentales" - inscrites dans la Constitution - prévoit de fusionner le directoire de la Banque nationale de Hongrie (MNB) avec un Conseil monétaire élargi, où le président de la banque centrale verrait ses prérogatives réduites. Un amendement propose que le Parlement puisse limoger des membres du Conseil monétaire lorsque ceux-ci "agissent contre l'intérêt du pays". Ce dispositif vise l'actuel président de la MNB, Andras Simor : il vient encore de relever à 7 % les taux d'intérêt directeurs, les plus hauts au sein de l'Union.
L'autre projet de loi impose une majorité parlementaire des deux tiers pour décider de tout changement dans la fiscalité - ce qui empêcherait les nécessaires ajustements en cas de dérapage du déficit ou de la dette. "Je vous recommande instamment de retirer (ces) deux projets de loi fondamentale", écrit M. Barroso dans sa lettre à Viktor Orban, car ils contiennent des éléments "qui pourraient être en contradiction avec le traité de l'Union" et la Commission "a des doutes sérieux sur leur compatibilité" avec la législation européenne.
Bruxelles a trouvé un angle d'attaque majeur contre un gouvernement sourd à toute critique. Le 16 décembre, à la demande du commissaire européen chargé des finances, Olli Rehn, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) a quitté la Hongrie avant d'avoir rencontré ses interlocuteurs officiels, marquant sa désapprobation à l'égard du projet de loi sur la banque centrale. Le FMI ne retournera à Budapest pour y discuter d'une nouvelle ligne de crédit sollicitée par le gouvernement hongrois, insiste-t-on à Bruxelles, que lorsque ces questions seront éclaircies. Quelques jours plus tôt, c'est la commissaire à la justice, Viviane Reding, qui s'inquiétait, dans une lettre au gouvernement de Budapest, de la mise au pas du système judiciaire.
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jeudi, 05 janvier 2012
L’Allemagne sur le point de réaliser les projet gaulliens de l’Europe-puissance !
L’Allemagne sur le point de réaliser les projet gaulliens de l’Europe-puissance !
par Marc ROUSSET
La France est à l’origine de l’idée européenne, mais depuis le départ du Général de Gaulle, elle n’est plus sérieuse, a perdu de sa puissance économique et se trouve dans l’incapacité de faire avancer l’Europe-Puissance ! C’est donc l’Allemagne qui prend le relais et met le projet à exécution car elle a réalisé, à la lumière de la crise de l’euro, que ses intérêts, sa prospérité, son avenir ne peuvent s’envisager en dehors de l’Europe ! Angela Merkel, le francophile Wolfgang Schaüble et le Vert (en retraite) Joschka Fischer ont parfaitement compris, tout en ne voulant pas faire à juste titre de l’Allemagne une vache à lait pour renflouer les cigales européennes irresponsables, que face à la crise, il fallait plus d’Europe ! Autrement dit, d’un mal en faire un bien pour sauvegarder l’Avenir européen et garder une place honorable dans le monde multipolaire des nouveaux géants du XXIe siècle.
Une France socialiste laxiste irresponsable depuis trente ans incapable de faire avancer le projet européen
François Mitterrand disait que pour combattre le chômage, on avait tout essayé ! Or il y a une seule chose que l’U.M.P.S. n’a pourtant pas essayé depuis trente ans : se débarrasser une fois pour toutes de l’esprit laxiste socialiste « droit de l’hommiste — bo-bo — gauche caviar » qui a été inoculé aux Français en mai 68 , mis en place par François Mitterrand et Jacques Chirac avec les résultats catastrophiques que nous voyons aujourd’hui !
Pendant trente ans, l’U.M.P.S. a distribué de l’argent emprunté afin de satisfaire de nouveaux droits sans fin dont ceux d’une population immigrée (coût : soixante-dix milliards d’euros par an) pour lesquels on n’a jamais demandé leur avis aux Français ! Alors que nous avons deux millions de fonctionnaires en trop par rapport à l’Allemagne (coût : cent vingt milliards d’euros par an), personne, pas même Marine Le Pen, a le courage d’aborder ce sujet tabou ! La crise française actuelle est celle de l’État-Providence pour laquelle il nous faut un De Gaulle ou un Churchill alors que nous avons qu’un faux-dur, Nicolas Sarkozy, avec ses propos lénifiants pour distraire la galerie, mais qui ne combat en rien les vrais problèmes de l’immigration folle et des dépenses publiques irresponsables d’un État-Providence français hypertrophié ! Même la retraite à 62 ans est une demi-mesure politicienne; le problème de la retraite et des régimes spéciaux n’est en rien réglé et d’ici cinq ans au plus tard, tout est à reprendre !
Gerhard Schröder a introduit les courageuses lois Hartz IV en Allemagne car, outre-Rhin, la retraite à 60 ans sonne comme une hérésie et les trente-cinq heures sont considérées comme un suicide économique. Dans une entretien à la télévision Al-Jezira, Jin Liqun, président du fonds souverain chinois C.I.C., n’a pas non plus mâché ses mots à l’égard de l’Europe : « Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en fin de course, vivant d’acquis sociaux. Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l’indolence, plutôt qu’à travailler dur. Pourquoi est-ce que les habitants de certains pays de l’Eurozone devraient travailler jusqu’à 65 ans ou plus alors que dans d’autres pays, ils prennent aisément leur retraite à 55 ans et se prélassent sur la plage ? »
De quoi souffre l’Italie ? Des mêmes maux que la France ! Mario Monti estime que redonner confiance aux marchés implique l’adoption de réformes douloureuses que l’Italie esquive depuis des années : la réforme d’un code du travail désuet, la remise à plat du dossier des retraites, l’instauration de nouvelles règles en faveur de la mobilité sociale, la libéralisation des corps de métier et surtout, si l’on pense aux deux millions de fonctionnaires français en trop, l’allégement du poids énorme de l’appareil d’État italien qui ponctionne trop lourdement le budget. Économiste technocrate politiquement correct de Bruxelles, Mario Monti oublie simplement le coût de l’immigration…
L’Allemagne met en place « la nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou »
De la même façon, sans rien dire, très intelligemment, presque hypocritement, tout en le mettant à exécution, c’est l’Allemagne qui nous montre le chemin de La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou (1), de l’Europe européenne, de la Grande Europe continentale de Brest à Vladivostok. Le général de Gaulle en a eu l’intuition dès 1949, mais ses successeurs français, victimes des pressions du protectorat américain de l’O.T.A.N., de la folle idéologie droit-de-l’hommiste des André Glucksmann, B.H.L. et consorts, tout aussi irréaliste que suicidaire, n’ont pas du tout, la parenthèse exceptée de l’invasion de l’Irak, cherché à se rapprocher politiquement et économiquement de la Russie. Avec plusieurs années de retard sur l’Allemagne, l’État français, suite à la vente des Mistral, tout comme les grandes entreprises commencent tout juste à s’intéresser vraiment à la Russie et à mettre les bouchées doubles. Bref, Berlin-Moscou est en place depuis longtemps et là encore Gerhard Schröder, avec le gazoduc North Stream, tout comme pour Hartz IV, aura fait preuve de vision salutaire à long terme pour l’Allemagne. Le gazoduc sous-marin de la Baltique devrait assurer à terme la moitié de la consommation allemande de gaz.
Par ailleurs, Gerhard Schröder n’a jamais adhéré aux critiques des droits de l’homme : « Il faut être juste à l’égard de la Russie. Prenez ses cent cinquante dernières années d’histoire. Après le despotisme des tsars et soixante-quinze ans de dictature communiste, il y a eu la déliquescence de l’État dans les années 1990. Vladimir Poutine a eu le mérite historique de reconstruire l’État dans sa fonction la plus essentielle, qui est d’assurer la sécurité (2) ».
Historiquement, la Prusse et la Russie ont souvent fait bon ménage et la Grande Catherine était allemande. Les Allemands sont situés entre les peuples de l’Ouest européen et les Slaves. Le rapprochement avec la France, c’est la petite Europe avec la solution franque. Le rapprochement avec la Russie, c’est l’accès aux grands espaces russes et la grande Europe continentale ! Nietzsche affirmait déjà qu’une synthèse européo-slave était la seule possibilité d’échapper à un effacement total de l’Europe.
L’Europe centrale, l’« Hinterland » de l’Allemagne absorbe aujourd’hui 9,4 % des ventes allemandes à l’étranger, soit davantage que les États-Unis (8,7 %). Le commerce de l’Allemagne se détourne, en part relative, de plus en plus des États-Unis. Lors d’une réunion d’un traditionnel « dialogue de Saint-Pétersbourg » coprésidé par Lothar de Maizière, dernier chef de gouvernement de l’ex-R.D.A. et Mikhaïl Gorbatchev, certains participants ont évoqué une stratégie de « rapprochement par interpénétration » entre l’U.E. et la Russie, mais qui concernait l’Allemagne et la Russie au premier chef. L’Allemagne est de loin le premier partenaire commercial de la Russie (14 % des exportations et 7,8 % des importations), le premier investisseur étranger (plus de dix milliards de dollars) et fut le premier créancier, détenant jusqu’à vingt milliards de dollars de la dette extérieure, soit la moitié très exactement, jusqu’à son remboursement intégral dans le cadre du Club de Paris.
L’Allemagne éternelle est européenne et continentale
L’Allemagne éternelle est européenne, continentale et non pas atlantiste. L’Allemagne n’est plus « la fille aînée de l’O.T.A.N. » car, dès février 2003, l’hebdomadaire Der Spiegel pouvait titrer en couverture : « Révolte contre l’Amérique – David Schröder contre Goliath Bush ». Depuis cette date, selon Günther Grass, elle n’est plus un « protectorat américain ». 25 % seulement des Allemands continuent à « aimer les États-Unis ».
Avec le temps, les Allemands deviennent donc de moins en moins dupes et se demandent à juste titre pourquoi ils devraient remercier les États-Unis d’avoir concouru à leur défaite; tout au plus, peuvent-ils les remercier pour n’être pas devenus communistes, ce qui est par contre parfaitement exact et indubitable. Selon Godard, « l’Allemagne a été le pays le plus proche des États-Unis. C’était leur concurrent dans beaucoup d’industries. Il fallait qu’ils la réduisent à leur merci ».
L’évènement capital de la période actuelle, c’est la prise d’autonomie de l’Allemagne, premier exportateur au monde, son retour sur la scène internationale. L’Allemagne n’a plus la volonté de faire survivre l’idéal impérial romain et ne fait plus peur à ses voisins; elle n’a donc plus de raisons d’avoir peur d’elle-même. Elle est une grande nation démocratique, pacifique et soucieuse de maintenir sa prospérité au cœur du continent européen que, dans la première moitié du XXe siècle, elle a mis par deux fois à feu et à sang au nom de l’idée, aujourd’hui heureusement oubliée, d’Empire allemand.
Les milieux dirigeants allemands cherchent avec, dans les faits, plus de détermination que la France, une réponse européenne au formidable déséquilibre qui marque les relations avec les États-Unis. L’Alliance Atlantique, même si elle demeure une pierre angulaire, n’est plus « une vache sacrée » comme avait pu le rappeler Rudolf Scharping, ancien ministre de la Défense. La fin du tabou transatlantique est l’évènement majeur de la politique allemande depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Les États-Unis découvrent avec stupeur que, désormais réunifiée et le danger soviétique disparu, l’Allemagne n’a plus besoin de leur protection nucléaire et dispose enfin des moyens de mener une politique plus indépendante à leur égard.
Dans son essai Après l’Empire, Emmanuel Todd montre qu’il existe bien un « conflit de civilisation » entre l’Europe, mais plus particulièrement entre l’Allemagne, et les États-Unis. « En Europe, le comportement nouveau de l’Allemagne, puissance économique dominante, est le phénomène important. La révolution libérale américaine menace beaucoup plus la cohésion sociale allemande que le modèle républicain français, plus libéral dans ses habitudes, combinant individualisme et sécurisation par l’État. Si l’on pense en termes de “ valeurs sociales ”, le conflit entre la France et les États-Unis est un demi-conflit; l’opposition entre les conceptions américaine et allemande est en revanche absolue… Les Français, empêtrés dans le souvenir du général de Gaulle, se croyaient jusqu’à très récemment seuls capables d’indépendance. Ils ont du mal à imaginer une Allemagne se rebellant, au nom de ses propres valeurs. Mais l’émancipation de l’Europe, si elle se fait, devra autant au mouvement de l’Allemagne qu’à celui de la France (3). » La majorité des Allemands attend de ses hommes politiques qu’ils inventent un « nouveau modèle rhénan » adapté à l’époque; ce dernier ne reposerait pas sur la « domination de l’argent ».
Comment faire de la crise de l’euro un bien, suite au sérieux de l’Allemagne !
« Nous voulons être des Européens d’Allemagne et des Allemands d’Europe » disait Thomas Mann. Lorsque la chancelière Angela Merkel, en pleine crise de l’euro, déclare très intelligemment : « Il est temps de réaliser des progrès vers une Europe nouvelle. Une communauté qui dit, quoi qu’il se passe dans le reste du monde, qu’elle ne pourra plus changer ses règles fondamentales ne peut tout bonnement pas survivre […]. Parce que le monde change considérablement, nous devons être prêts à répondre aux défis. Cela signifiera davantage d’Europe, et non pas le contraire », la Chancelière s’efforce de faire un bien à partir d’un mal. Il n’est pas étonnant que la perfide Albion n’apprécie pas en voyant ses rêves de domination anglo-saxonne s’écrouler et qu’elle menace de se retirer de l’U.E. La Chancelière ne fait que mettre à exécution les paroles prophétiques et géniales du Général de Gaulle, le 29 mars 1949 lors de sa conférence de presse au Palais d’Orsay : « Moi je dis qu’il faut faire l’Europe avec pour base un accord entre Français et Allemands. Une fois l’Europe faite sur ces bases, alors on pourra essayer, une bonne fois pour toutes, de faire l’Europe toute entière avec la Russie aussi, dût-elle changer de régime. Voilà le programme de vrais Européens. Voilà le mien ».
Marc Rousset
Notes
1 : Cf. mon livre, La nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou, Éditions Godefroy de Bouillon, 2009, 538 p.
2 : dans Le Figaro du lundi 13 novembre 2006.
3 : Emmanuel Todd, Après l’Empire, Gallimard, 2002, p. 208.
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Algérie : la Turquie a la mémoire courte
Algérie : la Turquie a la mémoire courte
par Bernard Lugan
Ex: http://www.polemia.com/
Les déclarations du Premier ministre turc, Monsieur Erdogan, à propos du « génocide » que la France aurait commis en Algérie, relèvent à la fois de l’hystérie verbale et de la plus grotesque manipulation historique. De plus, Monsieur Erdogan est bien mal placé pour parler de « génocide » en Algérie, région qui fut durant trois siècles une colonie ottomane sous le nom de Régence d’Alger (Wilayat el-Djezair en arabe et Gezayir-i Garp en turc), et dans laquelle les janissaires turcs s’illustrèrent par leurs méthodes particulièrement brutales et expéditives.
En 1520, Sidi Ahmed ou el Kadhi fut le premier résistant kabyle à la colonisation turque, réussissant même à s’emparer d’Alger et forçant le chef de bande Khar ad-Din Barberos à se replier à Djidjelli. En 1609, les Kabyles vinrent battre les murs d’Alger puis, entre 1758 et 1770, ce fut toute la Kabylie qui se souleva. Au début du XIX° siècle, plusieurs autres insurrections se produisirent, notamment entre 1805 et 1813, puis en 1816 et enfin en 1823. Il en fut de même dans les Aurès où les Chaouias réussirent à interdire toute présence effective du pouvoir ottoman. Constantine fut un cas à part car les Ottomans y avaient de solides alliés avec la tribu des Zemoul, ce qui n’empêcha pas les autres tribus kabyles de se soulever régulièrement.
Tous ces mouvements furent noyés dans le sang, à l’image de ce qui fut la règle en Libye : « La force est employée à la turque : les colonnes de réguliers, Turcs et Couloughlis, usent du sabre, du fusil et du canon, brûlent récoltes et villages, s’emparent d’otages, empalent et décapitent, exposant par dizaines les têtes coupées. L’usage de la force démontre la résolution du maître et l’irréversibilité de la situation » (1).
Dans la Régence d’Alger, les Turcs pratiquèrent une ségrégation institutionnalisée, la politique de l’élite dirigeante militaro administrative ottomane étant d’éviter de se dissoudre par mariage dans la masse de la population.
La violence ottomane ne s’exerça pas uniquement contre les populations locales.
Quelques exemples :
- - Le 27 mai 1529, après un siège de trois semaines, les 25 survivants de la garnison espagnole qui défendait le fort construit dans la baie d’Alger capitulèrent contre la promesse qu’ils auraient la vie sauve ; or, leur chef, le comte Martin de Vargas, grièvement blessé, fut massacré à coups de bâton par les soldats turcs.
- - Le 20 juillet 1535 Khayr ad-Din Barbaros lança un raid sur l’île de Minorque, aux Baléares, enlevant plusieurs centaines de captifs, hommes, femmes et enfants qui furent vendus sur le marché aux esclaves d’Alger.
- - En 1682, après que le Dey eut déclaré la guerre à la France, l’amiral Duquesne se présenta devant Alger où les Turcs massacrèrent le père Jean Le Vacher, consul de France, en l’attachant à la bouche d’un canon (2).
- - En 1688, pour lutter contre les pirates, le maréchal d’Estrées bombarda Alger et plusieurs captifs français furent également attachés à des canons.
La piraterie constitua jusqu’au début du XIXème siècle le cœur de la vie politique et économique de la Régence turque d’Alger. Il s’agissait bien de piraterie et non de Course puisque les raïs, les capitaines, n’obéissaient pas aux règles strictes caractérisant cette dernière. La recherche historique a en effet montré que son but n’était pas de s’attaquer, avec l’aval des autorités, à des navires ennemis en temps de guerre, mais que son seul objectif était le butin. A l’exception du raïs Hamidou, tous les acteurs de cette piraterie étaient des Turcs, de naissance ou renégats, aucun n’était d’origine algérienne.
Ceci étant, deux choses doivent être claires :
- Les lois mémorielles (loi Gayssot, loi Taubira et autres) interdisent et assassinent la recherche historique et c’est pourquoi tout historien sérieux doit exiger leur abrogation.
- Les politiques n’ont pas à encadrer l’Histoire ; quant aux députés, au lieu de voter des lois mémorielles électoralistes, ils feraient mieux de se préoccuper du sort des Français qui les ont élus. Mais, comme le disait Charles Maurras : « A quoi songe un élu ? A être réélu ».
Bernard Lugan
23/12/12
Bernard Lugan Blogspot. com
Notes :
(1) Martel, A., Souveraineté et autorité ottomane : la Province de Tripoli du Couchant (1835-1918), Université Paul Valéry, Montpellier, en ligne.
(2) En 1830, après la prise d’Alger, le canon surnommé la « Consulaire », fut envoyé à Brest où il se trouve actuellement.
Correspondance Polémia - 28/12/2011
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mercredi, 04 janvier 2012
Presseschau Januar 2012 (1)
Presseschau
Januar 2012 (1)
AUßENPOLITISCHES
Anders Breivik
Der Kranke wider Willen, die überforderte Psychologie
http://www.taz.de/1/archiv/digitaz/artikel/?ressort=tz&dig=2011%2F12%2F17%2Fa0239&cHash=cb30330227
Verurteilter US-Politaktivist
Mumia Abu-Jamal entgeht der Todesstrafe
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,802367,00.html
Abu-Jamal entgeht der Exekution
http://www.welt.de/print/die_welt/vermischtes/article13758794/Abu-Jamal-entgeht-der-Exekution.html
(man fragt sich ja schon, woher ein solcher deutscher Kommentator an seinem Computertisch eigentlich weiß, was gerade akut in Syrien abläuft bzw. wer dort was manipuliert…)
Syrien
Aufmarsch der Willigen
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/kommentar-aufmarsch-willigen-syrien-1545221.html
Abzug aus Irak
Willkommen in einer ungewissen Zukunft
http://www.abendblatt.de/politik/ausland/article2131320/Willkommen-in-einer-ungewissen-Zukunft.html
Heimkehrende US-Soldaten
Der Krieg ist vorbei – jetzt droht der Absturz
Die Heimkehrer aus dem Irak werden in den USA als Helden verehrt, trotzdem wartet auf viele von ihnen die Arbeitslosigkeit.
http://www.badische-zeitung.de/ausland-1/der-krieg-ist-vorbei-jetzt-droht-der-absturz--53657943.html
Latente Bürgerkriegsgefahr in Irak
US-Truppen hinterlassen ethnisch-religiös zerklüftetes Land
http://www.neues-deutschland.de/artikel/213725.latente-buergerkriegsgefahr-in-irak.html
Baghdad
Neuer Anschlag im Irak
UN-Botschafter rechnet aber nicht mit Bürgerkrieg.
http://www.tagesspiegel.de/zeitung/baghdad-neuer-anschlag-im-irak-/5995924.html
Anschläge auf Kirchen
Nigeria will Islamisten energisch bekämpfen
http://www.faz.net/aktuell/politik/anschlaege-auf-kirchen-nigeria-will-islamisten-energisch-bekaempfen-11580689.html
Putin attackiert USA: "Clinton gab Zeichen zum Aufruhr"
http://www.abendblatt.de/politik/ausland/article2121041/Putin-attackiert-USA-Clinton-gab-Zeichen-zum-Aufruhr.html
Nackte Feministinnen protestieren gegen Putin
http://www.welt.de/politik/ausland/article13760434/Nackte-Feministinnen-protestieren-gegen-Putin.html
Geplante Massendemonstration in Russland
Zehntausende zu Anti-Putin-Protesten erwartet
http://www.tagesschau.de/ausland/demonstrationenrussland112.html
Ukraine
Ex-Ministerpräsidentin Timoschenko im Straflager
http://www.spiegel.de/politik/ausland/0,1518,806409,00.html
Automafia?
Ukrainischer Minister soll einen gestohlenen Benz fahren
http://www.badische-zeitung.de/nachrichten/panorama/ukrainischer-minister-soll-einen-gestohlenen-benz-fahren--52956244.html
Transnistrien: Überraschung bei Präsidentenwahl
http://www.unzensuriert.at/content/006400-Transnistrien-Ueberraschung-bei-Praesidentenwahl
Europa und der letzte Traum der Linken
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5b5c77aeb2a.0.html?PHPSESSID=4ac4ba197f2b5affb88012cc4e365488
Israel: Keine Muezzin-Rufe aus Lautsprechern mehr
http://www.unzensuriert.at/content/006416-Israel-Keine-Muezzin-Rufe-aus-Lautsprechern-mehr
Israel
Diskriminierung gegen Frauen wächst
Religiöse Fanatiker in Israel: "Nach hinten, Schickse"
http://www.wienerzeitung.at/dossiers/nahostkonflikt/nahostkonflikt_aktuelle_berichte/422954_Religioese-Fanatiker-in-Israel-Nach-hinten-Schickse.html
Griechen sehen deutsche Finanzhilfe als Wiedergutmachung
http://www.unzensuriert.at/content/006413-Griechen-sehen-deutsche-Finanzhilfe-als-Wiedergutmachung
Nordkoreas Diktator Kim Jong-il ist tot
http://www.unzensuriert.at/content/006418-Nordkoreas-Diktator-Kim-Jong-il-ist-tot
Chinesen bauen alles nach
http://www.wdr.de/mediathek/html/regional/2011/06/22/aktuelle-stunde-chinesen-nachbau.xml
INNENPOLITISCHES / GESELLSCHAFT / VERGANGENHEITSPOLITIK
Rückt die FAZ nach links? Oder gibt das Feuilleton nur den Klassen-Clown?
http://www.wolfgangmichal.de/?p=1380
Henkel strebt mit Freien Wählern 5 bis 10% an
http://www.pi-news.net/2011/12/henkel-strebt-mit-freien-wahlern-5-bis-10-an/
Henkel tritt Freien Wählern bei
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57a91c86fa9.0.html
Kauder warnt Konservative vor Spaltung der Partei
http://www.focus.de/politik/deutschland/parteien-kauder-warnt-konservative-vor-spaltung-der-partei_aid_695267.html
Mein rechter Platz ist leer ...
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M51087c8b03d.0.html?PHPSESSID=1e27baaf46dfb969963be4e0cd9f131c
„Es geht nicht in der CDU“ – Fragen an Sebastian Pella
http://www.sezession.de/29207/es-geht-nicht-in-der-cdu-fragen-an-sebastian-pella.html#more-29207
Schäuble bot 2010 seinen Rücktritt an
http://www.spiegel.de/politik/deutschland/0,1518,804475,00.html
(Auweia…)
Seehofer will Guttenberg in die Politik zurückholen
Sogar ein Ministeramt sei für den zurückgetretenen Verteidigungsminister denkbar
http://www.abendblatt.de/politik/deutschland/article2143300/Seehofer-will-Guttenberg-in-die-Politik-zurueckholen.html
Kontrapunkt
Von Guttenberg zur NPD
http://www.tagesspiegel.de/meinung/von-guttenberg-zur-npd/5949236.html
Muslime stellen sich hinter Wulff
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fe9fe90973.0.html
Schmidts Schnauze
http://www.sezession.de/29252/schmidts-schnauze.html#more-29252
Ohne Beruf, aber Volksvertreter
Omid Nouripour ist Grünen-Sprecher in Frankfurt
http://www.freie-waehler-frankfurt.de/artikel/index.php?id=209
Bundesparteitag der Piraten
Kommentar: Thematischer Rundumschlag
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/thematischer-rundumschlag-1517315.html
Euro-Krise
Was Sie tun können, wenn das Finanzchaos ausbricht
http://www.welt.de/wirtschaft/article13761852/Was-Sie-tun-koennen-wenn-das-Finanzchaos-ausbricht.html
(Horx liefert, was Politiker als veröffentlichte Meinung hören wollen. Interessant wäre, wo er seine Euros angelegt hat…)
Schuldenangst
Deutsche neigen zum "apokalyptischen Spießertum"
http://www.welt.de/politik/article13788783/Deutsche-neigen-zum-apokalyptischen-Spiessertum.html
Kommunen
Briten brechen Brücken nach Europa ab
http://www.welt.de/vermischtes/weltgeschehen/article13763866/Briten-brechen-Bruecken-nach-Europa-ab.html?wtmc=google.editorspick
Versagen der Uni-Ökonomen
Warum bringt uns keiner Krise bei?
http://www.spiegel.de/unispiegel/studium/0,1518,803953,00.html
(Bei der EU-Kommission finden so manche ihre Pöstchen…)
„Nicht heilig, aber talentiert“: Guttenberg wird EU-Berater
http://diepresse.com/home/politik/aussenpolitik/716216/Nicht-heilig-aber-talentiert_Guttenberg-wird-EUBerater?_vl_backlink=/home/politik/index.do
(Gibt es eigentlich auch irgendwelches Geld für die Suche nach Beutekunst der Alliierten aus deutschen Sammlungen?)
Mehr Geld für Suche nach NS-Raubkunst
http://www.welt.de/newsticker/dpa_nt/regioline_nt/berlinbrandenburg_nt/article13747158/Mehr-Geld-fuer-Suche-nach-NS-Raubkunst.html
LINKE / KAMPF GEGEN RECHTS / ANTIFASCHISMUS
Peter Weibel über die „Instabilität des Systems“
http://www.sezession.de/29640/peter-weibel-uber-die-instabilitat-des-systems.html#more-29640
Rolle des Verfassungsschutzes bei „Döner-Morden" eine Schande für Deutschland
Als „Schande für Deutschland" bezeichnete heute der NPD-Abgeordnete, Rechtsanwalt Michael Andrejewski, die Rolle des Verfassungsschutzes bei den so genannten Döner-Morden. Hierbei handele es sich um „Geheimdienstversagen", „vielleicht sogar Staatskriminalität".
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=vymAi1K-A0k
http://www.youtube.com/watch?v=vymAi1K-A0k&feature=youtu.be
„Zwickauer Terrorzelle” erneut Thema im Landtag von MV
http://www.mupinfo.de/?p=15350
Kommentar von Hugo Müller-Vogg
Stoppt die Stümper-Spitzel!
http://www.bild.de/news/standards/bild-kommentar/stoppt-die-stuemper-spitzel-21511594.bild.html
Türkischer Außenminister verspricht Familien der Neonazi-Opfer Hilfe
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/tuerkischer-aussenminister-verspricht-familien-neonazi-opfer-hilfe-1514841.html
Zschäpe-Anwälte im Interview Verteidiger beklagen "unfaires" Verfahren
http://www.stern.de/panorama/zschaepe-anwaelte-im-interview-verteidiger-beklagen-unfaires-verfahren-1759367.html
Neonazi-Trio bekam Geld vom Verfassungsschutz
Weitere Pannen: Ermittler haben Erkenntnisse nicht weitergegeben. Rechte Terroristen nahmen falsche Pässe und tauchten ab
http://www.abendblatt.de/politik/deutschland/article2131319/Neonazi-Trio-bekam-Geld-vom-Verfassungsschutz.html
Neonazis
Abwehrzentrum: Behörden gemeinsam gegen Rechts
http://www.abendblatt.de/politik/article2130821/Abwehrzentrum-Behoerden-gemeinsam-gegen-Rechts.html
NPD-Verbot: Alle Jahre wieder
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M57a0a99794b.0.html
(In der „Frankfurter Allgemeinen Sonntagszeitung“ der Aufruf zu Massenverhaftungen: „Hat man aber mal den Fokus auf die vielen erweitert, statt die einfachen Aktivisten nur als hirtenlose braune Schafe zu verharmlosen, ändert sich auch die Bewertung des Mitläufertums. Dann könnte sich empfehlen, alle Mitglieder der Nazibewegung zur Verantwortung zu ziehen, das Netz weiter auszuwerfen und auch gegen den, der sich singend, tanzend, musizierend über Morde freut, zu ermitteln. Die vielen sind ja nicht immer die besseren Menschen, man kann auch gemeinsam dem Bösen huldigen. Wenn sich viele an den Filmen, den Bildern, den Moritaten rassistischer Serienmörder delektieren, wenn viele sie unterstützen und gut finden, dann werden eben viele festgenommen.“)
Protestkultur
Endlich ist alles schwindlig
http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/protestkultur-endlich-ist-alles-schwindlig-11579783.html
Terror, Tabus und Todeszonen
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5075c44148d.0.html?PHPSESSID=2e6b0f75c2e6ca4c66d192f8aa33a582
Fremdenfeindlichkeit
Merkel dankt Bürgern für Einsatz gegen Rassismus
http://www.morgenpost.de/printarchiv/politik/article1858661/Merkel-dankt-Buergern-fuer-Einsatz-gegen-Rassismus.html
Ausnahmezustand II
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M500a5109891.0.html
(Zitat: „Stiehlt ein Neonazi etwa ein Auto, gilt das bisher als normale Kriminalität. Eine Straftat solle künftig dem Rechtsextremismus zugeordnet werden, wenn der Täter in den Datenbanken der Polizei als ein potentieller Gewalttäter geführt wird oder einer rechten Partei angehört.“)
Jäger will rechtsextreme Straftaten erfassen
Angesicht der Verbrechen des Zwickauer Terrortrios schlägt der nordrhein-westfälische Innenminister Ralf Jäger vor, künftig alle Straftaten von Rechtsextremen in einer Statistik zu erfassen.
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/jaeger-will-rechtsextreme-straftaten-erfassen-1538859.html
Rechte Droh-Mail an Minsterin aus Niedersachsen
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/droh-mail-minsterin-niedersachsen-1537207.html
(Heitmeyer kann man wieder seine alten Socken aufwärmen…)
Ausgrenzung von Minderheiten
"Explosive Situation als Dauerzustand"
http://www.sueddeutsche.de/politik/ausgrenzung-von-minderheiten-explosive-situation-als-dauerzustand-1.1233203
Wo sich die rohe Bürgerlichkeit zeigt
Wilhelm Heitmeyer (Hrsg.): "Deutsche Zustände - Folge 10"
http://www.dradio.de/dlf/sendungen/andruck/1626892/
Sozialforscher warnt vor "Klassenkampf von oben"
Abstiegsangst, Spaltung, Ausländerfeindlichkeit: Aus Sicht von Soziologen ist die deutsche Gesellschaft stark verunsichert. Rechtspopulismus macht sich breit.
http://www.zeit.de/politik/deutschland/2011-12/studie-deutschland-vorurteile
Deutsche Zustände
Immer mehr Deutsche billigen Gewalt
http://www.tagesspiegel.de/politik/immer-mehr-deutsche-billigen-gewalt/5950626.html
"Die Gesellschaft ist vergiftet"
Als Bilanz der zehnjährigen Studie über "Deutsche Zustände" konstatiert der Sozialforscher Wilhelm Heitmeyer eine massive Zunahme von Fremdenfeindlichkeit und Rechtspopulismus
http://www.heise.de/tp/blogs/10/151008
Heitmeyers Zustände
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5fe5c793394.0.html?PHPSESSID=83f23916ea167c3c31fa73295569029d
(the same procedure in Italy…)
Italien
Rassistischer Mord in Florenz - Wahnsinnstat eines Einzelnen?
http://www.abendblatt.de/vermischtes/article2127118/Rassistischer-Mord-in-Florenz-Wahnsinnstat-eines-Einzelnen.html
Florenz trauert - Razzien gegen Rechtsextremisten
http://www.wienerzeitung.at/nachrichten/politik/europa/418783_Florenz-trauert-Razzien-gegen-Rechtsextremisten.html
Rechtsextremes Attentat von Florenz
Die kruden Ideen des Signor Casseri
http://www.spiegel.de/panorama/justiz/0,1518,803786,00.html
Strage Firenze, Iannone: "Casa Pound non è responsabile, vogliono screditarci"
http://www.youtube.com/watch?v=BSLgPAPFh3E
Lucia Annunziata vs Gianluca Iannone di Casapound (La Crisi 13.12.2011)
http://www.youtube.com/watch?v=j1gdUDdVyCA&feature=related
(Primitivste „Anti-Rechts“-Propaganda im Jugendmagazin „Bravo“)
Foto-Lovestory: Anne, mach die Augen auf!
http://www.bravo.de/lifestyle/foto-lovestory/anne-mach-die-augen-auf/ex/page/0
(dazu eine Antwort)
Mädchen sind ja oft etwas schwerer von Begriff,…
http://www.sezession.de/29247/madchen-sind-ja-oft-etwas-schwerer-von-begriff.html
Die Pfadfinder verlassen den Pfad der Tugend
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M58d2c7b4460.0.html
Dortmund
Ein Stadtteil ringt mit den Neonazis
http://www.zeit.de/gesellschaft/zeitgeschehen/2011-12/neonazis-dortmund
(wer was weiß sollte sofort das Online-Formular ausfüllen)
Vorwürfe FSV Zwickau sucht Zeugen für antisemitische Fanrufe
http://www.mdr.de/sport/fussball_ol/fangegroele100_zc-1c39d593_zs-e4961192.html
Proteste
Ehemaliger NPD-Kandidat verkauft auf Bochumer Weihnachtsmarkt Süßes
http://www.derwesten.de/staedte/bochum/ehemaliger-npd-kandidat-verkauft-auf-bochumer-weihnachtsmarkt-suesses-id6163377.html
Nazi-Firma auf dem Bochumer Weihnachtsmarkt?
Brauner Zucker
http://www.bo-alternativ.de/2011/12/12/brauner-zucker/
(Man muss es sich reinziehen. Schon eine Facebook-Freundschaft (ein Mouseclick) reicht zum Arbeitsplatzverlust)
Kontakt zu Rechtsextremen
Ikea-Personalchef entlassen
http://www.n24.de/news/newsitem_7528329.html
Üble Aufkleber in der ganzen Stadt
Neonazis werben mit Helmut Schmidt
http://www.mopo.de/politik/ueble-aufkleber-in-der-ganzen-stadt-neonazis-werben-mit-helmut-schmidt,5067150,11351304.html
Die Betroffenen von Beruf: „Nehmt Ihr jetzt endlich die Extremismusklausel zurück.“
http://www.blauenarzisse.de/index.php/gesichtet/3002-die-betroffenen-von-beruf-nehmt-ihr-jetzt-endlich-die-extremismusklausel-zurueck
Grünen-Abgeordneter Ströbele lädt Antifa ein
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M5f6dc602793.0.html?PHPSESSID=4e019c6901b9f162ce341dfe39233a9b
(Zum „Antifa“-Pfarrer Lothar König aus Jena)
Schwerer Landfriedensbruch: Pfarrer König angeklagt
http://www.insuedthueringen.de/regional/thueringen/thuefwthuedeu/Schwerer-Landfriedensbruch-Pfarrer-Koenig-angeklagt;art83467,1835898
Politik: Pfarrer König angeklagt
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1247037
Linksextreme sprengen Kreistagssitzung in Greifswald
http://www.npd-mv.de/index.php?com=news&view=article&id=2586&mid=7
Grüne sollen die Kreistagssitzung bezahlen
http://www.npd-mv.de/index.php?com=news&view=article&id=2588&mid=7
(„Linksterrorismus“)
Briefbombe an Josef Ackermann
Bundesanwaltschaft übernimmt Ermittlungen
http://www.focus.de/politik/deutschland/briefbombe-an-ackermann-bundesanwaltschaft-uebernimmt-ermittlungen_aid_692651.html
Neonazis wegen Brandanschlag rechtskräftig verurteilt
http://www.nh24.de/index.php/vermischtes/22-allgemein/51527-neonazis-wegen-brandanschlag-in-wetzlar-rechtskraeftig-verurteilt
Kripo ermittelt nach Auffinden von 16 Hakenkreuz-Aufkleber in Weimar
http://www.jenapolis.de/2011/12/kripo-ermittelt-nach-auffinden-von-16-hakenkreuz-aufkleber-in-weimar/
Aktion „gegen rechts“ in Frankfurt am Main
http://www.hr-online.de/website/rubriken/nachrichten/indexhessen34938.jsp?rubrik=34938&mediakey=fs/hessenschau/20111207_1645_gegen_rechts&type=v&key=standard_teaser_43342184
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/ottofrankweg-fuer-einen-tag_rmn01.c.9423622.de.html
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/marbachweg-aus-protest-umbenannt_rmn01.c.9426111.de.html
http://www.fnp.de/fnp/region/lokales/frankfurt/frankfurt-wehrt-sich-gegen-nazis_rmn01.c.9399515.de.html
Potsdam
Sachbeschädigung
Täter werfen Farbbeutel auf Balustrade der künftigen Garnisonkirche
http://www.pnn.de/potsdam/608405/
Tod des Liedermachers
Franz Josef Degenhardt: Klassenkämpfer mit Klampfe
http://www.abendblatt.de/region/pinneberg/article2095170/Franz-Josef-Degenhardt-Klassenkaempfer-mit-Klampfe.html
Kleine Sektologie der Linken
http://lyziswelt.blogsport.de/2011/12/18/kleine-sektologie-der-linken/#more-153
EINWANDERUNG / MULTIKULTURELLE GESELLSCHAFT
Emma West als Exempel
http://www.sezession.de/29204/emma-west-als-exempel.html
Nachtrag zu Emma West
http://www.sezession.de/29396/nachtrag-zu-emma-west.html#more-29396
Zweierlei Migranten-Quoten
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M52049bbf61d.0.html?PHPSESSID=50e562c585cd547b32144e7207d3326a
Aktuelles zu Fjordman
http://www.sezession.de/29432/aktuelles-zu-fjordman.html
Bizarre Forderung der deutschen Kanzlerin Angela Merkel: "Wir müssen Migrantengewalt akzeptieren"
http://www.polizeibericht.ch/ger_details_34855/Bizarre_Forderung_der_deutschen_Kanzlerin_Angela_Merkel_Wir_muessen_Migrantengewalt_akzeptieren.html
Özoguz neue SPD-Vize - Traumergebnis für Kraft
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/oezoguz-neue-spd-vize-traumergebnis-kraft-1517997.html
NRW führt islamischen Religionsunterricht ein
http://www.op-online.de/nachrichten/politik/fuehrt-islamischen-religionsunterricht-1538573.html
Muslime stören sich an kanadischer Weihnachtskrippe
http://www.unzensuriert.at/content/006455-Muslime-stoeren-sich-kanadischer-Weihnachtskrippe
Spielfilm
Auf der anderen Seite des Ozeans
http://programm.ard.de/TV/arte/auf-der-anderen-seite-des-ozeans/eid_287247059133319?list=now#top
Wirtschaft: Rösler wirbt um Südländer
http://newsticker.sueddeutsche.de/list/id/1245042
Deutschland will wieder Gastarbeiter anwerben
http://orf.at/stories/2092826/
Laschet plädiert für mehr Zuwanderung
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M53b33bdd5ff.0.html
(Zitat: „Voraussetzung der Verlängerung ist, dass die Betroffenen sich um den Lebensunterhalt für sich und ihre Familie selbst bemühen…“)
Hessen verlängert Bleiberecht
http://www.bild.de/regional/frankfurt/frankfurt-regional/hessen-verlaengert-bleiberecht-21670154.bild.html
Der Abschiebär Trailer
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=N24Ogrg7fFI#!
Kroatische Zigeuner bilden Dänemarks kriminellste Familie
http://www.unzensuriert.at/content/006312-Kroatische-Zigeuner-bilden-Daenemarks-kriminellste-Familie
Pariser Polizei verweigert Anzeige wegen anti-weißem Rassismus
http://www.unzensuriert.at/content/006498-Pariser-Polizei-verweigert-Anzeige-wegen-anti-weissem-Rassismus
(Könnten es am Ende auch noch besonders „mobile“ Kinder gewesen sein?)
Einbrecher sind noch Kinder
http://www.op-online.de/nachrichten/offenbach/einbruch-offenbach-einbrecher-kinder-1513181.html
Stolzenau: 13-Jährige auf offener Straße erschossen - Vater auf der Flucht
http://www.mt-online.de/lokales/blickpunkt/tochtermoerder_flieht_nach_minden/5497791_Stolzenau_13-Jaehrige_auf_offener_Strasse_erschossen_-_Vater_auf_der_Flucht.html
Deutscheopfer.de: Detaillierte Schilderung eines Falls in einem Leserbrief
http://www.sezession.de/29547/deutscheopfer-de-detaillierte-schilderung-eines-falls-in-einem-leserbrief.html
(Die „multikulturelle Gesellschaft“ macht auch das „Antifaschisten“-Dasein nicht ungefährlicher…)
Gelldorf / Prozess
„Lust an der Gewalt“: Opfer bewusstlos getreten
http://www.sn-online.de/Schaumburg/Rinteln/Obernkirchen/Lust-an-der-Gewalt-Opfer-bewusstlos-getreten
Nach Überfällen
Haftstrafen für Profifußballer Koc und Kocer
http://www.haz.de/Nachrichten/Sport/Fussball/Haftstrafen-fuer-Profifussballer-Koc-und-Kocer
(Der Hintergrund riecht stark nach Mr. Sinti und Mrs. Roma…)
"Familienzusammenführung" - Heusenstamm / Stadt und Kreis Offenbach
(hf) Eigentlich sollte man sich freuen, wenn der Vater zu sechs Kindern "gefunden" wird - im Fall einer 42-Jährigen könnte dies allerdings teuer werden: Die Frau beantragte seit 1986 fortlaufend bei verschiedenen Sozialleistungsträgern der Städte Frankfurt am Main, Offenbach am Main und Mönchengladbach sowie beim Kreis Offenbach Leistungen für den Lebensunterhalt für sich und ihre insgesamt sechs Kinder. Bei den jeweiligen Antragsstellungen gab sie an, dass die Kindsväter nicht bekannt seien. Umfangreiche Ermittlungen der Polizei führten nun zu der Erkenntnis, dass alle sechs Kinder von einem Vater stammen. Es soll sich dabei um einen 44-Jährigen handeln, mit dem die Frau und deren Kinder wohl ununterbrochen als Familie zusammen lebte - und dies noch immer tut. Hierbei verfügte die Familie zum Teil über erhebliche Luxusgegenstände. Im Jahr 2003 soll die Familie einen Mercedes für knapp 50.000 Euro, vier Jahre später einen weiteren für über 20.000 Euro erworben haben. Bereits 1997 habe der 44-Jährige ein Mehrfamilienhaus in Offenbach für mehr als einen halbe Millionen Mark gekauft. Dort wohnte er augenscheinlich gemeinsam mit seiner Familie in einer Wohnung. Vom Sozialamt habe er sich die "Miete" für die Wohnung bezahlen lassen. Im Rahmen einer Durchsuchung fanden die Beamten umfangreiche Beweismittel, die ein ununterbrochenes Zusammenleben der Familie belegten. Unter anderem stellten die Ordnungshüter Fotoalben sicher, in denen sich neben Bildern von ausschweifenden Festlichkeiten und verschiedenen Urlauben auch Hochzeitsbilder befanden. Zwischenzeitlich erkannte der 44-Jährige, der aktuell mit seiner Familie in Heusenstamm lebt, die Vaterschaft zu sämtlichen Kindern an. Dies führte dazu, dass nunmehr der Sozialleistungsträger des Kreises Offenbach Rückforderungen für entrichtete Unterstützungen in Höhe von über 110.000 Euro erhob. Die Höhe der Rückforderungen der Sozialleistungsträger für die Städte Offenbach, Frankfurt und Mönchengladbach sind derzeit noch in Berechnung - dürften aber in den nächsten Wochen folgen.
http://www.presseportal.de/polizeipresse/pm/43561/2171059/pol-of-pressebericht-des-polizeipraesidiums-suedosthessen-vom-freitag-23-12-2011
KULTUR / UMWELT / ZEITGEIST / SONSTIGES
Verblendung im Goethe-Institut
http://www.jungefreiheit.de/Single-News-Display-mit-Komm.154+M54c6bc59567.0.html
(Zitat: „„Man kann die Frage stellen, ob es inhaltlich richtig ist, ein Denkmal zu rekonstruieren, das an ein Bündnis dreier autoritärer Herrscher erinnert.“ Willkommen in der DDR 2.0.)
Wuppertal
Drei-Kaiser-Denkmal: Keine rechtlichen Hürden
http://www.wz-newsline.de/lokales/wuppertal/stadtteile/elberfeld-mitte-west/drei-kaiser-denkmal-keine-rechtlichen-huerden-1.858143
Oldenburg
Streit um ein ambivalentes Denkmal
Krieg und Frieden
http://www.taz.de/Streit-um-ein-ambivalentes-Denkmal/!83407/
Oldenburg
Reiter von Standbild begeistert
Landesturnier Platz für Bronze-Skulptur von Graf Anton Günther noch gesucht
http://www.nwzonline.de/Region/Artikel/2653649/Reiter-von-Standbild-begeistert.html
Herforder streiten um Stadttore
http://www.wdr.de/mediathek/html/regional/2011/08/05/lokalzeit-owl-stadttore.xml
Humboldt-Forum
Das Schloss wächst
http://www.tagesspiegel.de/berlin/humboldt-forum-das-schloss-waechst/5980532.html
Luftschloss?
Gysi lästert über das Stadtschloss
http://www.berliner-kurier.de/kiez-stadt/luftschloss--gysi-laestert-ueber-das-stadtschloss,7169128,11355586.html
Kirchenarchitektur
Ein Gotteshaus? Oh Gott! Versteckt es!
http://www.welt.de/kultur/article13746862/Ein-Gotteshaus-Oh-Gott-Versteckt-es.html
Stuttgart 21
Bahndirektion wird abgerissen
http://www.stuttgarter-zeitung.de/inhalt.stuttgart-21-bahndirektion-wird-abgerissen.414399a4-36de-4ce6-a547-6005ccc04a6e.html#goToComments
http://picasaweb.google.com/102312444829271982174/WurttembergischeEisenbahndirektion#
http://christian-storr.smugmug.com/Architecture/Former-Railway-Directorate/12890303_L7NVr/1/930865987_B4tzL#930865457_NgSCP
Für die Gründung des Felsenbrunnerhofs stand Landgraf Ludwig IX. Pate
Spätbarocker Mansardenbau aus dem Jahr 1788 wurde im Jahr 2009 abgerissen
http://www.pirmasenser-zeitung.de/cgi-bin/cms/www/cgi/cms.pl?cmd=showMsg&tpl=pzMsg.html&path=/pz/landkreis&id=7405477
http://borderline-press.blogspot.com/2009/10/wenn-der-denkmalschutz-total-versagt.html
Leverkusen
Trauriger Abriss
http://www.rp-online.de/bergisches-land/leverkusen/nachrichten/trauriger-abriss-1.2643061
Die 4. Revolution
Energy Autonomy
http://www.energyautonomy.org/
Freiburg-Vauban: Autofrei wohnen
http://www.autofrei-wohnen.de/proj-d-vauban.html
Hamburg - Eppendorf: Falkenried-Terrassen - Autofrei wohnen
http://www.autofrei-wohnen.de/proj-d-falkenried.html
45 Min - Wahnsinn Wärmedämmung
http://www.ndr.de/fernsehen/sendungen/45_min/videos/minuten385.html
(Der nächste modernistische Sanierungsfall)
Undicht
Krähen zerstören Dach vom Berliner Hauptbahnhof
http://www.morgenpost.de/berlin-aktuell/article1849912/Kraehen-zerstoeren-Dach-vom-Berliner-Hauptbahnhof.html
(inclusiver dämlicher Zeitgeistkommentare des bundesdeutschen TV)
Der Traum vom Wiederaufbau Königsbergs
http://www.zdf.de/ZDFmediathek/beitrag/video/1514690/Der-Traum-vom-Wiederaufbau-K%C3%B6nigsbergs#/beitrag/video/1514690/Der-Traum-vom-Wiederaufbau-Koenigsbergs
(Auch ein Nachruf, der Autorenname ist Programm - es geht natürlich vor allem um die „Verstrickungen“ in die NS-Zeit)
Zum Tode von Johannes Heesters
Das Maxim, Sie wissen schon!
von Christian Buß
http://www.spiegel.de/kultur/kino/0,1518,764613,00.html
Jopi ist tot
Gemischte Gefühle in Holland
http://www.fr-online.de/leute/jopi-ist-tot-gemischte-gefuehle-in-holland,9548600,11353776.html
(Der Spiegel hat folgenden biologistischen Aufsatz parat - die Propagandaversuche werden immer verzweifelter)
Segensreiche Artenvielfalt
Multikulti-Wälder wachsen besser
http://www.spiegel.de/wissenschaft/natur/0,1518,804586,00.html
Über die Dummheit im Allgemeinen und die Gemeinschaftsschule im Besonderen:
Gemeinschaftsschule - Die Abschaffung der Dummheit
http://klappeauf.de/php/inhalte/index.php?art=7&bereich=1
(Ob´s nur was mit dem Geld zu tun hat? Bekämen die Schüler bessere Noten, wenn man ihren Eltern monatlich einen Tausender mehr schenken würde?...)
Arme Kinder bekommen schlechtere Noten
http://www.welt.de/print/welt_kompakt/print_politik/article13768134/Arme-Kinder-bekommen-schlechtere-Noten.html
Trivial-Feminismus mit Melanie Mühl
http://www.sezession.de/29521/trivial-feminismus-mit-melanie-muhl.html#more-29521
Heulen, Anders-Sein und Raven wegen Deutschland
http://www.blauenarzisse.de/index.php/rezension/3009-heulen-anders-sein-und-raven-wegen-deutschland
US-Entwicklungshilfe für Schwule in aller Welt
http://www.unzensuriert.at/content/006410-US-Entwicklungshilfe-fuer-Schwule-aller-Welt
Doku über US-Bürgerrechtsbewegung
Die eigene Geschichte
In "Black Power Mixtape 1967-1975" porträtiert Göran Olsson die US-Bürgerrechtsbewegung einmal anders. Er verbindet Bekanntes mit neu entdecktem Archivmaterial.
http://www.taz.de/Doku-ueber-US-Buergerrechtsbewegung/!83701/
Black-Power-Dokumentarfilm
Auf den Frühling folgt bald die Depression
http://www.zeit.de/kultur/film/2011-12/film-black-power-mixtape
Bud Bad: Freibad trägt Namen von Bud Spencer
http://www.tlz.de/startseite/detail/-/specific/Bud-Bad-Freibad-traegt-Namen-von-Bud-Spencer-942216322
Silberschatz in Passauer Bibliothek
Hausmeisterin wird belohnt
http://www.focus.de/panorama/welt/silberschatz-in-passauer-bibliothek-hausmeisterin-wird-belohnt_aid_691728.html
Was der Konsum mit uns macht
http://www.youtube.com/watch?v=1fUfvmT1M90
Flashmob in München
S-Bahn-Saufparty: Wer zahlt für den Schaden?
http://www.tz-online.de/aktuelles/muenchen/s-bahn-saufparty-zahlt-schaden-tz-1527408.html
"Schindlers Liste" ging "an die Substanz"
Berlin - Regisseur Steven Spielberg («E.T.», «Indiana Jones») hält seinen Film «Schindlers Liste» und die daraus entstandenen Projekte mit Holocaust-Überlebenden für sein Hauptwerk.
http://www.morgenpost.de/newsticker/dpa_nt/infoline_nt/boulevard_nt/article1858883/Schindlers-Liste-ging-an-die-Substanz.html
Erbe d. Menschheit
Hiroschima-Verbrechen gegen die Menschlichkeit
http://www.youtube.com/watch?v=m_rOYj7yIl8
(Gefahr Weltraumschrott…)
Namibia
Wo die vom Himmel gefallene Metallkugel herkam
http://www.welt.de/vermischtes/article13782684/Wo-die-vom-Himmel-gefallene-Metallkugel-herkam.html
Brasilien
Student Adolf Hitler will neuen Namen
http://www.stern.de/panorama/brasilien-student-adolf-hitler-will-neuen-namen-1763928.html
Thailändische Airline hebt mit transsexuellen Flugbegleitern ab
http://www.spiegel.de/reise/aktuell/0,1518,804045,00.html
(Alle drei Strophen des Deutschlandliedes im italienischen Fernsehen)
Karin Schmidt inno germania Deutschlandlied
http://www.youtube.com/watch?v=YvONZKUhT1I
Deutschlandlied - eine alte Version
http://www.youtube.com/watch?v=l2zrp4BWyQo&feature=related
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Sobre o Putin e as Manifestações
Sobre o Putin e as Manifestações
Por João Labrego
Ex: http://yrminsul.blogspot.com/
Não quero me fixar muito em um assunto que é óbvio para quem conhece os bastidores da política internacional, mas as eleições russas possuem uma caracteristica muito interessante.Putin, quando veio ao poder pelos idos dos anos 90 foi acusado de anti-russo e liberal, por ser nacionalista, o que, na Rússia com a mentalidade mofada no dualismo marxista, pode ser considerado liberal.O tempo passou e ele se mostrou um bom governante, potencializando a Rússia e recolocando-a como atriz no cenário internacional.Pois bem, a missão histórica russa sempre foi um: Imperial, e a Rússia nunca fugiu disto ( à não ser quando ela não possuia poder suficiente para tal, ou estavam dominada por individuos anti-russos ).Como Putin foi reconquistando o poder dele dentro do Estado, e o poder russo fora do Estado, toda a sua atuação foi sendo cada vez mais vigiada por aqueles que são defensores de outros imperialismos, que não são o Imperialismo Russo, aliás, são inimigos do Imperialismo Russo. De primeira vista, podemos ver o imperialismo anglo-yankee ( EUA e Inglaterra ) e com uma vista mais apurada, podemos ver outros inimigos da causa russa.Muitos desacreditam que essa conspiração exista porque as economias são interligadas demasiado, ou que esse sentimento anti-russo não existe mais, porque, afinal, de acordo com o chavão do senso comum, o comunismo anti-ocidental acabou.
Bom, além de prova de que essa conspiração anti-russa existe, podemos citar alguns exemplos claros que ficaram maximimizados nas eleições deste ano, como também citar fatos que fortalecem ainda mais tal ponto e o porquê de nos posicionar-mos de um lado da disputa.
1º - A grande parte dos inimigos políticos do Partido Rússia Unida, e de Putin, são financiados e/ou aliados de seguimentos diplomáticos/políticos de países ocidentais. Um exemplo claro disto é a coalisão dos nacionalismos inúteis, parafraseando Faye, com o banqueiros do ocidente.
2º - A idéia puramente ocidental, e moderna, de liberdade individual, foi mais uma vez defendida, sendo um paradoxo pois ao mesmo tempo que os manifestantes anti-putin se declaram contra a tirania de Putin, por outro lado, defendem uma "participação popular" maior nas eleições. Essa contradição é exemplo claro de manipulação com segundas intenções.
3º - A critica anti-putinista é tão simplista ( logo, claramente manipulada) , que só se resume à Putin, enquanto toda a estrutura de articulação política que está lutando junto com Putin, é esquecida.
4º - Os radicalismos políticos do século passado, que já foram abandonados pela evolução humana, foram mais uma vez afirmados contra Putin. Um exemplo são os nacionalistas russos puramente étnicos que são jogados, pelos ocidentais, contra as outras etnias russas, causando uma desestabilização. Um outro caso são os comunistas ortodoxos e caricatos, que não aceitam uma outra perspectiva de ação, além das suas mofadas formulas inaplicáveis. Neonazis e comunistas ortodoxos juntos dos liberais, contra o "mafioso" Putin. Bom, porque os liberais não apareceram nos protestos? A resposta está no quinto ponto.
5º - Os liberais, apesar de serem declaradamente anti-putinistas, não marcaram uma presença muito forte nos protestos. Mas porque isso? Porque é o principio básico de manipulação e financiamento dos inimigos do meu inimigo, a mão invisível liberal. Essa mão, atualmente, é yankee.
6º - A idéia de "democracia" liberal, imposta pelo ocidente, e seus lacaios, está cada dia mais próxima de uma ditadura invisível, onde qualquer um que seja contrário à algum item de sua cartilha é respectivamente taxado de anti-democrático, anti-popular, perseguido e satanizado da forma mais cruel possível. Os americanos, e seu dominio mundial kantiano/pós-moderno, estão pondo as obras ficticias de Huxley e Orwell em prática, mesclando-as na sua política externa.
7º - Nós, Sul-Americanos, concordamos com todos os pontos anteriores, logo, somos aliados dos Russos, apesar de sabermos que Putin não é perfeito, pois ninguém- o- é. Mesmo não sendo perfeito, Putin tem colocado a missão histórica da Rússia Sagrada em Marcha, e isso que deve ficar inicialmente claro para nós, aliados dos Russos.
8º - Se somos aliados da cosmovisão russa, logo todos os inimigos da Rússia são nossos inimigos. Nacionalismos puramente étnicos ( que são baseados na cosmovisão judaica-saxã de segregação racial ), representados pelos neonazis e pela direita liberal, liberais, pró-EUA e seus lacaios, comunistas ortodoxos e internacionalistas ( que agem contraditoriamente de maneira liberal ), são todos nossos inimigos, também.
Dar tanto foque em uma simples manifestação pode ser um equívoco se tratando de analise política, mas ela é a prova de que o combate mortal entre civilizações começou. De forma sútil, mas começou.
E esse combate apocaliptico entre Terra e Mar, entre Povo e Mercantilismo, entre Nação e Elite, entre Crentes e Descrentes, deve ser esperado e preparado, pois além de acontecer, vamos estar de algum dos dois lados.
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dimanche, 01 janvier 2012
Unrelenting Global Economic Crisis: A Doomsday View of 2012
Introduction
The economic, political and social outlook for 2012 is profoundly negative. The almost universal consensus, even among mainstream orthodox economists is pessimistic regarding the world economy. Although, even here, their predictions understate the scope and depth of the crises, there are powerful reasons to believe that beginning in 2012, we are heading toward a steeper decline than what was experienced during the Great Recession of 2008 – 2009. With fewer resources, greater debt and increasing popular resistance to shouldering the burden of saving the capitalist system, the governments cannot bail out the system.
Many of the major institutions and economic relations which were cause and consequence of world and regional capitalist expansion over the past three decades are in the process of disintegration and disarray. The previous economic engines of global expansion, the US and the European Union, have exhausted their potentialities and are in open decline. The new centers of growth, China, India, Brazil, Russia, which for a ‘short decade’ provided a new impetus for world growth have run their course and are de-accelerating rapidly and will continue to do so throughout the new year.
The Collapse of the European Union
Specifically, the crises wracked European Union will break up and the de facto multi-tiered structure will turn into a series of bilateral/multi-lateral trade and investment agreements. Germany , France , the Low and Nordic countries will attempt to weather the downturn. England - namely the City of London, in splendid isolation, will sink into negative growth, its financiers scrambling to find new speculative opportunities among the Gulf petrol-states and other ‘niches’. Eastern and Central Europe, particularly Poland and the Czech Republic , will deepen their ties to Germany but will suffer the consequences of the general decline of world markets. Southern Europe ( Greece , Spain , Portugal and Italy ) will enter into a deep depression as the massive debt payments fueled by savage assaults on wages and social benefits will severely reduce consumer demand.
Depression level unemployment and under-employment running to one-third of the labor force will detonate year-long social conflicts, intensifying into popular uprisings. Eventually a break-up of the European Union is almost inevitable. The euro as a currency of choice will be replaced by or return to national issues accompanied by devaluations and protectionism. Nationalism will be the order of the day. Banks in Germany , France and Switzerland will suffer huge losses on their loans to the South. Major bailouts will become necessary, polarizing German and French societies, between the tax-paying majorities and the bankers. Trade union militancy and rightwing pseudo ‘populism’ (neo-fascism) will intensify the class and national struggles
A depressed, fragmented and polarized Europe will be less likely to join in any Zionist inspired US-Israeli military adventure against Iran (or even Syria ). Crises ridden Europe will oppose Washington ’s confrontationalist approach to Russia and China .
The US : The Recession Returns with a Vengeance
The US economy will suffer the consequences of its ballooning fiscal deficit and will not be able to spend its way out of the world recession of 2012. Nor can it count on ‘exporting’ its way out of negative growth by turning to previously dynamic Asia, as China, India and the rest of Asia are losing economic steam. China will grow far below its 9% moving average. India will decline from 8% to 5% or lower. Moreover, the Obama regime’s military policy of ‘encirclement’, its economic policy of exclusion and protectionism will preclude any new stimulus from China .
Militarism Exacerbates the Economic Downturn
The US and England will be the biggest losers from the Iraqi post war economic reconstruction. Of $186 billion dollars in infrastructure projects, US and UK corporations will gain less than 5% (Financial Times, 12/16/11, p 1 and 3). A similar outcome is likely in Libya and elsewhere. US imperial militarism destroys an adversary, plunging into debt to do so, and non-belligerents reap the lucrative post-war economic reconstruction contracts.
The US economy will fall into recession in 2012 and the “jobless recovery of 2011” will be replaced by a steep increase of unemployment in 2012. In fact, the entire labor force will shrink as people losing their unemployment benefits will fail to register.
Labor exploitation (“productivity”) will intensify as capitalists force workers to produce more, for less pay, thus widening the income gap between wages and profits.
The economic downturn and growth of unemployment will be accompanied by savage cuts in social programs to subsidize financially troubled banks and industries. The debates among the parties will be over how large the cuts to workers and retirees will be to secure the ‘confidence’ of the bondholders. Faced with equally limited political choices, the electorate will react by voting out incumbents, abstaining and via spontaneous and organized mass movements, such as the “occupy Wall Street” protest. Dissatisfaction, hostility and frustration will pervade the culture. Democratic Party demagogues will scapegoat China ; the Republican Party demagogues will blame the immigrants. Both will fulminate against “the Islamo-fascists” and especially against Iran .
New Wars in the Midst of Crises: Zionists Pull the Trigger
The ‘52 Presidents of the Major American Jewish Organizations’ and their “Israel First” followers in the US Congress, State Department, Treasury and the Pentagon will push for war with Iran . If they are successful it will result in a regional conflagration and world depression. Given the extremist Israeli regime’s success in securing blind obedience to its war policies from the US Congress and White House, any doubts about the real possibility of a major catastrophic outcome can be set aside.
China: Compensatory Mechanisms in 2012
China will face the global recession of 2012 with several possibilities of ameliorating its impact. Beijing can shift toward producing goods and services for the 700 million domestic consumers currently out of the economic loop. By increasing wages, social services and environmental safety, China can compensate for the loss of overseas markets. China ’s economic growth, which is largely dependent on real estate speculation, will be adversely affected when the bubble is burst. A sharp downturn will result, leading to job losses, municipal bankruptcies and increased social and class conflicts. This can result in either greater repression or gradual democratization. The outcome will profoundly affect China ’s market - state relations. The economic crisis will likely strengthen state control over the market.
Russia Faces the Crises
Russia ’s election of President Putin will lead to less collaboration in backing US promoted uprisings and sanctions against Russian allies and trading partners. Putin will turn toward greater ties with China and will benefit from the break-up of the EU and the weakening of NATO.
The western media backed opposition will use its financial clout to erode Putin’s image and encourage investment boycotts though they will lose the Presidential elections by a big margin. The world recession will weaken the Russian economy and will force it to choose between greater public ownership or greater dependency on state funds to bail out prominent oligarchs.
The Transition 2011 – 2012: From Regional Stagnation and Recession to World Crises
The year 2011 laid the groundwork for the breakdown of the European Union. The crises began with the demise of the Euro, stagnation in the US and the outbreak of mass protests against the obscene inequalities on a world scale. The events of 2011 were a dress rehearsal for a new year of full scale trade wars between major powers, sharpening inter-imperialist struggles and the likelihood of popular rebellions turning into revolutions. Moreover, the escalation of Zionist orchestrated war fever against Iran in 2011 promises the biggest regional war since the US-Indo-Chinese conflict. The electoral campaigns and outcomes of Presidential elections in the US , Russia and France will deepen the global conflicts and economic crises.
During 2011 the Obama regime announced a policy of military confrontation with Russia and China and policies designed to undermine and degrade China ’s rise as a world economic power. In the face of a deepening economic recession and with the decline of overseas markets, especially in Europe , a major trade war will unfold. Washington will aggressively pursue policies limiting Chinese exports and investments. The White House will escalate its efforts to disrupt China ’s trade and investments in Asia, Africa and elsewhere. We can expect greater US efforts to exploit China ’s internal ethnic and popular conflicts and to increase its military presence off China ’s coastline. A major provocation or fabricated incident in this context is not to be excluded. The result in 2012 could lead to rabid chauvinist calls for a costly new ‘Cold War’. Obama has provided the framework and justification for a large-scale, long-term confrontation with China . This will be seen as a desperate effort to prop up US influence and strategic positions in Asia . The US military “quadrangle of power” – US-Japan-Australia-South Korea – with satellite support from the Philippines , will pit China ’s market ties against Washington ’s military build-up.
Europe: Deeper Austerity and Intensified Class Struggle
The austerity programs imposed in Europe, from England to Latvia to southern Europe will really take hold in 2012. Massive public sector firings and reduced private sector salaries and job opportunities will lead to a year of permanent class warfare and regime challenges. The ‘austerity policies’ in the South, will be accompanied by debt defaults resulting in bank failures in France and Germany . England ’s financial ruling class, isolated from Europe, but dominant in England , will insist that the Conservatives ‘repress’ labor and popular unrest. A new tough neo-Thatcherite style of autocratic rule will emerge; the Labor-trade union opposition will issue empty protests and tighten the leash on the rebellious populace. In a word, the regressive socio-economic policies put in place in 2011 have set the stage for new police-state regimes and more acute and possibly bloody confrontations with workers and unemployed youth with no future.
The Coming Wars that Ends America “As We Know It”
Within the US , Obama has laid the groundwork for a new and bigger war in the Middle East by relocating troops from Iraq and Afghanistan and concentrating them against Iran . To undermine Iran , Washington is expanding clandestine military and civilian operations against Iranian allies in Syria , Pakistan , Venezuela and China . The key to the US and Israeli bellicose strategy toward Iran is a series of wars in neighboring states, world- wide economic sanctions , cyber-attacks aimed at disabling vital industries and clandestine terrorist assassinations of scientists and military officials. The entire push, planning and execution of the US policies leading up to war with Iran can be empirically and without a doubt attributed to the Zionist power configuration occupying strategic positions in the US Administration, mass media and ‘civil society’.
A systematic analysis of American policymakers designing and implementing economic sanctions policy in Congress finds prominent roles for such mega-Zionists (Israel-Firsters) as Ileana Ros-Lehtinen and Howard Berman; in the White House, Dennis Ross in the White House, Jeffrey Feltman in the State Department, and Stuart Levy, and his replacement David Cohen, in the Treasury. The White House is totally beholden to Zionist fund raisers and takes its cue from the ‘52 Presidents of the Major American Jewish Organization. The Israeli-Zionist strategy is to encircle Iran , weaken it economically and attack its military. The Iraq invasion was the US ’s first war for Israel ; the Libyan war the second; the current proxy war against Syria is the third. These wars have destroyed Israel ’s adversaries or are in the process of doing so.
During 2011, economic sanctions, which were designed to create domestic discontent in Iran , were the principle weapon of choice. The global sanctions campaign engaged the entire energies of the major Jewish-Zionist lobbies. They have faced no opposition from the mass media, Congress or the White Office. The Zionist Power Configuration (ZPC) has been virtually exempt from criticism by any of the progressive, leftist and socialist journals, movements or grouplets – with a few notable exceptions. The past year’s re-positioning of US troops from Iraq to the borders of Iran , the sanctions and the rising Big Push from Israel ’s Fifth Column in the US means expanded war in the Middle East . This likely means a “surprise” aerial and maritime missile attack by US forces. This will be based on a concocted pretext of an “imminent nuclear attack” concocted by Israeli Mossad and faithfully transmitted by the ZPC to their lackeys US Congress and White House for consumption and transmission to the world. It will be a destructive, bloody, prolonged war for Israel ; the US will bear the direct military cost by itself and the rest of the world will pay a dear economic price. The Zionist-promoted US war will convert the recession of early 2012 into a major depression by the end of the year and probably provoke mass upheavals.
Conclusion
All indications point to 2012 being a turning point year of unrelenting economic crisis spreading outward from Europe and the US to Asia and its dependencies in Africa and Latin America . The crisis will be truly global. Inter-imperial confrontations and colonial wars will undermine any efforts to ameliorate this crisis. In response, mass movements will emerge moving over time from protests and rebellions, and hopefully to social revolutions and political power.
James Petras is a frequent contributor to Global Research. Global Research Articles by James Petras
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samedi, 31 décembre 2011
Russie: enquête sur une tentative de déstabilisation
Russie: enquête sur une tentative de déstabilisation
par Olrik
Ex: http://fr.novopress.info/
La nouvelle a inondé la toile comme un raz-de-marée. Il suffisait de taper le mot « élections russes » sur un quelconque moteur de recherche pour que des centaines et des centaines de sites ou de blogs reprenant tous la même dépêche – la plupart du temps à peine retouchée – soient recensés. Cette dépêche faisait état, sans ambages, de fraudes massives aux élections législatives russes du 4 décembre et reprenait comme une vérité biblique un obscur sondage attribué à l’ONG « l’Observateur citoyen ». Or ce sondage, qui a été en fait publié par l’institut FOM, n’est désormais curieusement plus en ligne. Après qu’il ait été rendu public par l’ONG animé par Dmitri Orechkine et repris en boucle par toutes les agences de presse de la planète, ce sondage controversé qui mettait « Russie unie », le parti de Medvedev, à 30% au lieu des 49,5 validées par la commission électorale russe n’est donc plus consultable… Notre enquête commence donc par une étrange et inexplicable disparition. Le sondage qui déclencha l’intense bronca médiatique mondiale et légitima à travers toute la Russie une brulante agitation a disparu… La raison en est simple, ce sondage était un faux grossier !
La fraude est-elle réellement ce qu’on en a dit ?
Mais alors qu’en est-il réellement des fraudes qu’une presse occidentale n’a pas manqué de qualifier de massives ? L’ensemble des irrégularités observées par l’ONG Golos, prétendument indépendante, a été recensé sur le site http://www.kartanarusheniy.ru/. Dans une tribune libre publiée sur l’agence de presse RIA Novosti, l’analyste francophone de la vie politique russe, Alexandre Latsa, s’est livré à un examen méticuleux de tous les cas de fraude. Loin de l’hystérie médiatique occidentale, force est de constater que la baudruche d’un vaste truquage électoral se dégonfle immédiatement. Au total, 7780 incidents divers ont été relevés
lors des dernières élections législatives russes. Cependant, si l’on ramène ces cas litigieux à ceux ne concernant que des « plaintes pour fraude au niveau de la comptabilisation des voix », le chiffre s’effondre littéralement pour ne totaliser qu’à peine 437 incidents. Et encore, ces incidents ne concernent à chaque fois que des écarts de 100 à 300 voix tout au plus. Par ailleurs, l’essentiel d’entre eux se concentre dans les régions du Caucase (une zone quasiment en guerre, ceci expliquant peut-être cela) et dans celle de Moscou. Or, en prenant la fourchette haute des voix en litiges simplement sur la ville de Moscou, on totalise à peine 20.000 votes douteux. Peut-on décemment imaginer que 20.000 voix en litige auraient permis au parti Russie unie de doubler son score sur Moscou ? En comparaison, rappelons qu’aux USA 100.000 voix avaient disparu aux législatives de 1982 à Chicago et que 19.000 bulletins litigieux furent comptabilisés à la présidentielle de 2000 rien qu’en Floride.
Après analyse des éléments à charge, rien ne vient établir que cette élection fût outrancièrement truquée ou que le score de Russie unie fût frauduleusement gonflé. Au contraire, le résultat en recul du parti majoritaire, dont la tête de liste était Medvedev et dont d’ailleurs Poutine s’était démarqué, démontrerait plutôt une normalisation du jeu politique – nous rappellerons aux journalistes occidentaux que Poutine n’est plus membre de Russie unie et œuvre actuellement à la création d’un nouveau parti panrusse. En outre, tous les observateurs s’accordent pour reconnaitre que les temps de paroles entre les compétiteurs ont été scrupuleusement respectés, ce qui, cela dit en passant, est malheureusement de moins en moins le cas en Occident et notamment en France. L’existence même de larges manifestations dénonçant la validité des résultats et qui se sont déroulées sans heurts ni violences, prouve à elle seule qu’un niveau supplémentaire de maturité démocratique a été franchi en Russie. Ajoutons encore que des organisations politiques rassemblant à peine 10% des électeurs entrent au parlement au moment même où en France un parti réunissant entre 17 et 20% des intentions de vote n’a et n’aura sans doute aucun député. Il est donc triste de constater que même sur ce terrain, la Russie se trouve en position de donner des leçons de démocratie à un pays comme la France.
L’ONG Golos est-elle aussi indépendante qu’elle le prétend ?
Mais alors pourquoi une telle agitation dans les chancelleries occidentales ? Pour la comprendre, il suffit de renifler qui se cache derrière l’ONG Golos que dirige M. Gregory Melkoyants, au cœur de la polémique. Cette ONG, qui se présente comme indépendante, s’est montrée extrêmement intrusive dans le processus électoral russe sous prétexte de l’observer. L’Observateur citoyen, une autre ONG également très impliquée dans la controverse et souvent citée par les médias occidentaux, se révèle n’être qu’un des multiples pseudopodes de l’ONG Golos. C’est donc bien Golos l’acteur central de l’agitation. Or si l’on remonte les ficelles de son financement, on découvre que Golos est financée non seulement par la Commission européenne, mais aussi et surtout par le gouvernement américain via l’USAID, une officine plus que controversée et soupçonnée de servir de paravent à la CIA. L’association Golos figure également sur la liste des ONG assistées par la National Endowment for Democracy (NED), une fondation qui s’emploie, depuis 1991, à étendre l’influence de Washington dans tout l’espace ex-soviétique et relaie les directives du Conseil de sécurité nationale étatsunien (NSC). Cerise sur le gâteau, les médias russes ont publié un échange mail dans lequel la responsable de Golos demandait aux responsables de l’USAID combien l’ONG pourrait leur facturer « des dénonciations de fraudes et d’abus ». On est ici vraiment loin d’une ONG indépendante !
Qui se cache derrière Alexeï Navalny ?
Bref, tout indique que nous assistons en Russie à une tentative de déstabilisation selon les méthodes bien éprouvées, notamment en Ukraine, des révolutions de couleur. Mais les simples agissements d’une ONG n’auraient pas suffi. Parallèlement à cela, il s’est déployé sur Internet un intense activisme de bloggeurs dont le plus célèbre, Alexeï Navalny, présente un pedigree plus que troublant. Surfant sur la légitime exaspération populaire que suscite en Russie la corruption à tous les niveaux de l’Etat, cet ex-boursicoteur de 35 ans, encore inconnu il y a trois ans, est devenu la figure de proue de l’opposition à Poutine au point d’en faire désormais un candidat crédible à la présidence de la Russie. D’abord proche des Libéraux pro-occidentaux, Navalny a pris part à la « Marche russe », une manifestation annuelle rassemblant les diverses « extrême-droites » russes et organisée par l’ultra-nationaliste Dmitri Demouchkine. Ce surprenant ralliement ne laisse rien au hasard et le journaliste Oleg Kachine l’analyse bien ainsi : « l’opposition libérale peine à rassembler, il va donc chercher les bras là où ils sont, c’est-à-dire auprès des Russes de la classe moyenne qui se sentent menacés par l’immigration».
Seulement voilà, Navalny traine derrière lui des casseroles qui ne manquent pas de plonger les plus sceptiques dans la circonspection. Diplômé de l’université américaine de Yale, il y a suivi le World Fellows Program, un projet créé par le président de l’université Richard Levin en coopération avec l’ancien président mexicain Zedillo (proche de George Soros) afin de « créer un réseau global de leaders émergents ». Ses participants ont l’honneur d’être formés par des agents étatsuniens ou britanniques notoires comme Lord Malloch Brown (ancien du Foreign Office), Aryeh Neier, présidente de l’Open Society Institute de George Soros, ou encore Tom Scholar, l’ancien chef de cabinet de Gordon Brown. Autre révélation à son sujet : après s’être fait piraté sa boite mail, on apprend que Navalny est salarié de l’association américaine NED (toujours elle) et en lien étroit avec Alexandre Belov, le représentant d’une milice xénophobe viscéralement anti Kremlin: l’ex-DPNI. Lorsqu’il s’agit d’alimenter l’instabilité sociale en Russie, toutes les compromissions semblent donc permises ! En outre, nous n’évoquerons pas ici le cas d’Édouard Limonov, gourou punk des Nationaux-bolcheviques russes, dont les gesticulations outrancières et les provocations burlesques auront finalement fait le jeu du très discrédité libéral Garry Kasparov avec qui il finira par s’allier au mépris de toute cohérence politique élémentaire. Sur ce point nous renvoyons nos lecteurs à l’excellent livre d’Emmanuel Carrère « Limonov », aux éditions POL.
Que pèsent réellement les Libéraux ?
Sans s’étendre sur les finalités géopolitiques et économiques attendues d’un telle déstabilisation, il est permis de douter des progrès démocratiques qui pourraient en ressortir. Rappelons que le rapport des forces en Russie est largement défavorable au courant libéral, et ce de manière écrasante. Le parti Iabloko* plafonne à 4% dans les sondages et peine à mobiliser parmi la population russe, même issue de la classe moyenne. Hormis les libéraux minoritaires, l’ensemble des forces politiques ayant pignon sur rue en Russie sont farouchement anti-occidentales. C’est d’ailleurs la seule position commune par-delà le caractère extrêmement hétéroclite des participants aux grands rassemblements de contestation du 11 et 24 décembre – 30.000 et 50.000 manifestants à Moscou, ce qui reste un succès très relatif pour une agglomération de 14 millions d’habitants. On pouvait y voir en grande majorité des Ultra-nationalistes, des Monarchistes russes, des Communistes radicaux du Front de gauche, quelques Anarchistes, des Nationaux-bolcheviques et, noyés au milieu de tout ça, une maigrichonne poignée de Libéraux esseulés. Pire encore, lors du rassemble du 24 décembre dernier, les principales personnalités du courant libéral comme Garry Kasparov ou Alexeï Koudrine ont été copieusement huées par la foule.
Seul l’intrigant Alexeï Navalny semble jouir d’une réelle célébrité en jouant des malentendus et en surfant sur l’exaspération populaire contre la corruption. On est vraiment loin de ce vent libéral et démocratique chanté par les médias occidentaux. Rappelons également que les leaders du KRPF** (parti communiste) et du LDPR** (nationalistes) – qui ne se sont pas privés de contester les résultats des élections législatives – ont qualifié le rassemblement du 12 décembre de « bêtise orange » et de « machination des services secrets américains ». Rien n’indique donc que la déstabilisation profiterait in fine aux forces pro-occidentales. Ce serait même certainement tout le contraire qui adviendrait. La Russie reste un pays convalescent en proie à de vieux démons. La corruption est endémique et les mafias restent puissantes. A l’instar des révolutions arabes, une révolution des neiges ne ferait qu’ouvrir un boulevard aux franges les plus extrémistes et incontrôlables de la société russe.
Olrik
* Parti libéral russe dont la plupart des leaders sont, soit comme Vladimir Ryzhkov salariés par la NED, soit comme Boris Nemtsov en contact régulier avec des sbires du milliardaire américain George Soros.
** Le KRPF et le LDPR sont avec Russie juste (gauche nationaliste) les trois organisations ayant rassemblé suffisamment de suffrages pour siéger au nouveau parlement. Toutes trois, quoiqu’opposées à Russie unie, sont farouchement nationalistes et anti-occidentales.
00:05 Publié dans Actualité, Affaires européennes, Manipulations médiatiques | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : russie, actualité, europe, affaires européennes, politique internationale, manipulations médiatiques | | del.icio.us | | Digg | Facebook
vendredi, 30 décembre 2011
Peder Jensen, alias “Fjordman”, inspirateur d’Anders Breivik?
Manfred KLEINE-HARTLAGE:
Peder Jensen, alias “Fjordman”, inspirateur d’Anders Breivik?
Immédiatement après le massacre perpétré à Oslo en juillet dernier, paraissait dans la presse norvégienne une photographie de l’homme censé avoir inspiré, par ses écrits, le tueur Anders Breivik. Ce soupçon était erroné mais le dévoilement de l’identité de “Fjordman” a surpris: l’écrivain préféré de Breivik ne ressemblait pas du tout à l’homme de droite ou d’extrême-droite telle que l’imaginent les médias de gauche. Peder Jensen, que le monde ne connaissait via internet que sous le pseudonyme de “Fjordman”, travaillait dans une institution sociale: les attentats et leur suite, qui l’ont forcé à dévoiler son identité, lui ont coûté son emploi.
Jensen, âgé de 36 ans, n’est pas né animé par des idées conservatrices: il les a acquises par l’étude. Il est issu d’une famille incarnant parfaitement l’établissement de gauche, qu’il n’a cessé de critiquer. Comme beaucoup de critiques de l’islamisme, que l’on peut ranger dans la catégorie des “contre-djihadistes”, il est un homme jadis socialisé à gauche de l’échiquier politique; il n’a révisé ses idées que fort tard, quand il a été confronté à l’islamisme. Le tournant dans son évolution date du 11 septembre 2001, une journée au cours son long séjour au Caire. Ce n’est pas tant le fait que dix-neuf musulmans auraient perpétré l’attentat qui l’ont fait changer d’avis sur l’islam alors qu’il apprenait la langue arabe dans la capitale égyptienne: c’est davantage le spectacle de millions de musulmans applaudissant au carnage qui l’a interpellé.
Depuis 2005, cet arabisant norvégien, à la vie tranquille, gèrait un blog sous le nom de “Fjordman” et, par le biais de ses articles bien argumentés, reposant sur les critères de cette discipline que les Allemands appellent la “Kulturkritik”, il touchait des centaines de milliers sinon des millions de lecteurs. L’impact de son travail est surtout dû au fait qu’il ne se contentait pas de critiquer l’islam ou l’islamisme. Il posait une question cruciale: pourquoi laisse-t-on l’islamisme se déployer? Fjordman, arabisant patenté, ne se bornait pas à disséquer la culture islamique mais se penchait de manière fort critique sur notre propre culture occidentale, où il repérait un masochisme suicidaire, des illusions infantiles et un oubli permanent de l’histoire. Il n’hésitait pas, sur base de ses diagnostics, à citer les noms des vecteurs européens, américains et occidentaux de cette déchéance intellectuelle.
Au fil des années, les essais de Fjordman devenaient de plus en plus sombres et pessimistes, parce que ses questions devenaient de plus en plus pertinentes et profondes. Fjordman a donc commencé sa carrière comme critique de l’islamisme mais, au fur et à mesure que sa quête progressait, il est devenu un fin critique des fondements de notre propre civilisation occidentale. Désormais, on peut suivre pas à pas cette évolution intellectuelle dans une première édition allemande de ses écrits, publiée fin novembre 2011.
Au départ, les positions de Fjordman étaient plutôt pro-américaines mais elles ont cédé la place à un anti-globalisme radical. La critique fjordmanienne du “globalisme” a ainsi reçu la priorité par rapport aux articles critiques sur l’islamisation de l’Europe. La crise de notre civilisation, conclut Jensen/Fjordman, dérive de l’acceptation a-critique de l’idéologie mondialiste (”One-World-Ideology”), que l’on considère aujourd’hui comme une évidence incontournable. C’est là que Jensen/Fjordman va plus loin qu’une simple critique de l’islamisme. Les élites occidentales font tout pour sacrifier à une utopie perverse les structures nées de l’histoire et les identités concrètes des peuples; or cette utopie mondialiste est inhumaine, elle relève d’une inhumanité qui ne se révèlera à tous que lorsqu’il sera trop tard...
Manfred KLEINE-HARTLAGE (*).
(article paru dans “Junge Freiheit”, Berlin, n°49/2011; http://www.jungefreiheit.de ).
(*) Manfred Kleine-Hartlage est le co-éditeur du livre intitulé “Fjordman. Europa verteidigen. Zehn Texte” (Edition Antaios – http://www.antaios.de )
Fjordman Europa verteidigen Zehn Texte ISBN: 978-3-935063-66-1 19,00 EUR incl. 7 % UST exkl. Versandkosten |
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Als Internet-Publizist ist Fjordman seit einigen Jahren in der sogenannten Counterjihad-Szene ein Begriff: islamkritisch, multikultikritisch, liberalismuskritisch, ein belesener Essayist.
Die Herausgeber Martin Lichtmesz und Manfred Kleine-Hartlage haben zehn der besten Texte Fjordmans ausgewählt, die Übersetzungen bearbeitet und ein Buch zusammengestellt, das durch die Radikalität seines Tons provoziert und zugleich diese Radikalität rechtfertigt: Es geht um die Verteidigung des Eigenen. Dieses Eigene ist Europa. In einem flankierenden Essay nimmt Martin Lichtmesz den Fall des Attentäters von Oslo und Utoya unter die Lupe: Anders Breivik berief sich in einem Pamphlet mehrfach auf Fjordmans Analysen. Er hat damit geistiges Terrain vermint, das es nun wiederum freizuräumen gilt. Vorwort: Overtüre: Vorbereitung auf Ragnaräck I. Akt Islamkritik Warum wir uns nicht auf moderate Moslems verlassen können Was kostet Europa die islamische Zuwanderung? Vierzehn Jahrhunderte Krieg gegen die europäische Zivilisation II. Akt Kulturkritik Political Correctness - die Rache des Marxismus Die Wurzeln der Antidiskriminierung Sechster Text von Fjordman Westlicher Feminismus und das Bedürfnis nach Unterwerfung Siebter Text von Fjordman Die vaterlose Zivilisation Achter Text von Fjordman Die EU und die globalistische Allianz Wenn Verrat zur Norm wird Zehnter Text von Fjordman Nachwort Fjordman verteidigen Martin Lichtmesz Entwurf einer Europäischen Unabhängigkeitserklärung von Fjordman Anmerkungen |
00:10 Publié dans Actualité, Affaires européennes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : actualité, norvège, scandinavie, europe, affaires européennes | | del.icio.us | | Digg | Facebook