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mercredi, 30 novembre 2011

L’Europe : Premier pôle économique mondial sans tête !

L’Europe : Premier pôle économique mondial sans tête !

« Le problème de la dette dans la zone euro représente la pire crise depuis la Seconde Guerre mondiale  », a estimé lundi dernier la chancelière allemande. Pour l’historien Pierre Grosser, ce n’est pas l’économie qui fait défaut à l’Europe, mais l’absence de leadership politique.

Nos dirigeants, qui connaissent de moins en moins l’Histoire, martèlent que nous vivons la pire crise depuis les années 1930, voire du XXe siècle. Il suffit de connaître un peu l’état de l’Europe dans les années 1930 et surtout aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale pour mettre en doute ces affirmations ! Les économies européennes ont absorbé les deux Guerres Mondiales, et en ont fait surgir de réels progrès sociaux : cela doit limiter les pessimismes… A moins qu’il faille considérer que les Européens ne réagissent que si la situation est vraiment catastrophique !

Thérapies de choc…

Il n’y a pas d’effondrement de la production, et nous sommes, fort heureusement, très loin des chiffres du chômage du début des années 1930. La fin complète du rationnement est intervenue seulement au début des années 1950 dans nombre de pays. La crise des années 1970 fut sévère, notamment parce qu’elle signifiait la fin du système productif issu de la révolution industrielle, et notamment de ses secteurs porteurs (charbon, acier).

 

Elle a été marquée dans les pays communistes, aux industries plus traditionnelles, et qui se sont endettés. La chute du communisme fut aussi le produit de cette vulnérabilité économique et de cette dépendance, notamment au Deutsche Mark. Bref, l’Est, comme le Sud, a connu crise de la dette, ajustements structurels, et donc des purges sévères imposées par les institutions financières internationales. C’est à l’Europe du Sud qu’on inflige désormais ces thérapies de choc…

Le tournant des années 1970-80 est essentiel

C’est le début d’une sorte de contre-révolution globale qui dure encore. Sous couvert de sauver le capitalisme de la crise et de le rénover, il fallait délégitimer les modèles socialistes et « étatistes ».

L’héritage du New Deal et du Welfare State (État providence) doivent être grignotés ; la droite nous dit que ces modèles sont périmés, et fait miroiter une modernité qui ressemble fort au XIXe siècle ! L’inflation, la hantise des rentiers, est depuis trente ans l’ennemi public n°1. Les impôts sur les entreprises et sur les riches ont massivement diminué. On a tout voulu faire passer par le marché, et on s’aperçoit qu’il est n’est pas seulement une ressource inépuisable de capitaux. Rappelons-nous Nicolas Sarkozy vantant l’Angleterre qui a sacrifié son industrie – comme l’Espagne avec sa bulle immobilière.

La crise est-elle si forte ?

Les entreprises se portent souvent bien, même si un système de comptabilité absurde fait chuter leur valeur en bourse alors que le volume d’échange d’actions a rarement été aussi faible. L’Europe reste attractive pour les investisseurs. La valeur de l’euro ne s’est pas effondrée. On est loin du sauve-qui-peut ! Le chiffre de la dette rapporté au PIB d’une seule année montre bien les absurdités du courtermisme. Il en est de même de la logique d’étouffement de la consommation par l’austérité – surtout si on n’a pas les capacités de se projeter sur les immenses marchés émergents.

La nouvelle configuration de la puissance montre qu’il faut du politique. La construction européenne est née du politique, avant de se figer dans des règles… qui n’ont même pas été respectées. Mais on a vendu aux peuples l’Europe libérale en promettant monts et merveilles, lors de l’Acte Unique en 1986, lors de Maastricht, ou lors de la création de l’Euro.

Faut-il vendre désormais plus d’Europe en faisant au contraire craindre la catastrophe et en demandant des sacrifices, la plupart du temps aux moins aisés ? Les fondations ne seront guère solides. Le problème est que la génération actuelle des hommes politiques n’a pas de vision à long terme, et que la dramatisation de la crise provoque des crispations nationales et électorales. Surtout, cette génération a une vision technocratique des enjeux, alors que la plupart des règles sont fixées par les lobbies bancaires… auxquels elle est toujours plus liée.

Est-ce une vision politique que de se précipiter vers une solution chinoise ? L’Europe reste le premier pôle économique mondial. Américains et Chinois pensent intérêt américain et intérêt chinois. Mais qui pense en termes d’intérêt européen ?

Atlantico

samedi, 26 novembre 2011

Les réformes, puis le recours à la BCE, seule voie possible pour sortir de la crise !

Les réformes, puis le recours à la BCE, seule voie possible pour sortir de la crise !

Marc Rousset.jpgPar Marc Rousset

Ex: http://synthesenationale.hautetfort.com/

C’est encore l’Allemagne qui, seule contre tous les Etats démagogues européens nous ayant amené à la situation catastrophique actuelle, a entièrement raison ! Avoir recours immédiatement à la BCE amènerait une inflation substantielle et aurait pour effet de diminuer la pression pour les réformes structurelles indispensables à effectuer en Grèce, en Italie, en Espagne et en France ! L’Allemagne a heureusement été vaccinée contre l’hyper-inflation  en 1924 !

Or que se passerait-il si l’on écoutait le Président  Nicolas Sarkozy, toujours à  la recherche de la facilité avec des propos lénifiants pour satisfaire sa seule ambition de se faire réélire : recourir à la planche à billets de la BCE ! Et pourtant quel serait aujourd’hui le réel, urgent intérêt de la France ? Que les réformes structurelles soient mises en place immédiatement pour rassurer les marchés, à savoir lutte effective dès maintenant contre les dépenses : fin des 35 h, retraite à 65 ans, diminution des prestations sociales, arrêt de l’immigration dont le coût est de 70 milliards par an, s’attaquer aux dépenses publiques et au surnombre des 2 millions de fonctionnaires français (90 fonctionnaires pour 1 000 habitants en France contre 50 seulement pour l’Allemagne, soit un surcoût par rapport à L’Allemagne de 120 milliards d’euros par an !) Si notre Président avait la carrure et la grandeur d’un Charles De Gaulle en pensant au seul intérêt de la France, il prendrait au mot les socialistes et mettrait en place pour le budget 2012 la fameuse règle d’or, ce qu’il se garde bien de faire ! Si les vannes de la BCE devaient s’ouvrir dès  maintenant, les réformes structurelles en Italie, en Espagne, en Grèce et à venir en France après l’élection présidentielle n’auraient aucune chance de se réaliser. Etant donné l’absence totale de vertu et de sérieux des politiciens sud-européens France incluse, la zone euro et l’Allemagne se trouveraient embarquées vers l’inflation monétaire avec des dépenses publiques et sociales toujours aussi folles diminuées seulement par des effets d’annonces pour satisfaire la galerie (« lip service ») !

Il est peu probable que le mécanisme du Fond européen de stabilité financière de 1 000 milliards d’euros se mette en place comme prévu car les investisseurs ,soucieux du risque qu’il représente, comme l’a montré le dernier emprunt de 3 milliards d’euros, ne sont pas enthousiastes. Quant aux pays émergents comme l’Inde, la Chine et le Brésil, ils comprennent mal à juste titre pourquoi ils devraient prêter et faire l’aumône à des pays hédonistes insouciants six fois plus riches qu’eux, mais  incapables de se serrer la ceinture !

S’il est donc vrai que la BCE détient la seule solution finale à la crise, qu’elle est la seule à même de soutenir la confiance envers les banques et les investisseurs, il faut qu’elle intervienne seulement dans un deuxième temps , les réformes effectuées, afin d’apporter un règlement effectif et non inflationniste à la crise de l’euro. Si la BCE se mettait au niveau de ses homologues anglaises et américaines (quantitative easing), elle pourrait racheter selon l’économiste Laurence Boone de BofA Merrill Lynch « entre 750 et 1 500 milliards d’euros d’obligations d’Etat, sans remettre en cause son mandat de stabilisation des prix ». Ces montants colossaux montrent qu’ils ne sont pas illimités et que pour se sauver, la zone euro doit commencer par se sauver elle-même avec des drastiques réformes structurelles et budgétaires.  Aide toi et le Ciel t’aidera ! C’est bien comme cela que l’entendent et le comprennent à juste titre le très francophile Wolfgang  Schaüble et  la chancelière Merkel !

De même que l’Allemagne a su tirer très habilement son épingle du jeu après la création de l’euro en augmentant sa compétitivité grâce à son sérieux, à l’intelligence de ses syndicalistes et aux lois Hartz IV de Gerhard Schroeder, prenons l’opportunité que nous donne cette très grave crise de l’euro pour faire un bien d’un mal en rétablissant la compétitivité de la France, en lui redonnant de sa puissance économique par rapport à l’Allemagne, tout en sauvant l’euro sans inflation et en avançant dans la création d’une Europe continentale politique, économique, sociale, fiscale et militaire sous directoire franco-allemand se rapprochant enfin officiellement  de la Russie (1) !  La seule alternative, c’est la fin de la monnaie unique et la dévaluation des monnaies  nationales avec l’hyperinflation, le chaos économique et politique, un coup sans doute fatal porté à l’Europe Puissance. Le choix devrait être vite fait… Il n’y a pas à hésiter ! Que les pays sud-européens dont la France commencent par se réformer en arrêtant de rêver et en se regardant dans une glace! Retour aux réalités économiques et à la Real-Politik !

Note

(1) La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou, Marc Rousset, Editions Godefroy de Bouillon, 589 pages, 2009

vendredi, 25 novembre 2011

Enric Ravello: “Los petrodólares financian mezquitas que predican la intolerancia”

Enric Ravello: “Los petrodólares financian mezquitas que predican la intolerancia”

 

gfp-er.jpgSeguimos con nuestras particulares entrevistas relacionadas con la política internacional. Hoy tenemos el placer de colgar la entrevista que le hemos hecho a Enric Ravello, responsable de los asuntos internacionales del partido Plataforma X Catalunya. Pese a tener una agenda muy apretada, agradecemos al señor Ravello su predisposición a colaborar con nuestro blog.

PREGUNTA: Países como Guinea Ecuatorial o Venezuela cada año nos suministran petróleo a cambio de apoyar a los gobiernos de Obiang y Chávez. ¿Ven ustedes este hecho como algo aceptable?

RESPUESTA: La salida a esta situación pasa por tomar la iniciativa en materia energética y por buscar subministradores  estables con los que se pueda establecer un marco de cooperación global en el que el subministro energético sea una variable estratégica más. En este sentido volvemos a señalar la falta de visión y de capacidad de la diplomacia española. Hoy hay una apuesta clara para Europa y es la del petróleo y el gas ruso.

P: Ahora que Palestina ha entrado en la UNESCO, cada vez tiene más cerca la independencia total. ¿Su partido apoya o no la soberanía del estado palestino y por qué?

R: Nosotros apoyamos la existencia de un Estado palestino, que recientemente ha sido reconocido también por el Parlamento catalán. La creación de un Estado palestino es condición necesaria para alcanzar una paz duradera en la zona, que sólo será viable si se termina con la injusticia histórica hacia el pueblo palestino. El mayor peligro para la estabilidad en Oriente Medio es el crecimiento del fanatismo religioso, y nos referimos tanto al extremismo musulmán como al judío.

 

P: Parece que China se ha convertido en la superpotencia que sustituye a la URSS en la nueva carrera por la hegemonía mundial. ¿Qué opinión le merece a su partido este país? ¿Condenan ustedes su nula preocupación por los derechos humanos?

R: La irrupción de potencias como China muestra que estamos muy lejos del “Fin de la Historia” que anunció precipitadamente Francis Fukuyama. China, como una de las superpotencias del siglo XXI ejerce una acción expansiva global. Financieramente compra deuda europea y norteamericana con lo que se asegura una presión sobre los mercados y sobre todo una capacidad política para evitar que estos países impongan cualquier tipo de barrera arancelaria a sus productos. Desde el punto de vista industrial, el control político y social de la población por parte del gobierno chino les permite producir a precios y coste contra los que nadie puede competir, a no ser por las barreras arancelarias que citaba más arriba y que su “estrategia financiera” hacen imposibles de aplicar. Desde el punto de vista demográfico, es alarmante, las cuotas de inmigrantes chinos en Europa occidental se disparan año tras año. Nos preocupa enormemente.

Pero para oponerse a esta expansión china es necesario algo de lo que carecen los actuales dirigentes políticos españoles y europeos: Pensar y hacer una política de largo plazo.

P: Con respecto a Cuba, ¿Qué posición mantiene su partido con el gobierno de los Castro? 

R: Nuestro partido tiene una opinión muy negativa de la dictadura marxista que ha arrastrado a Cuba a la ruina y a la miseria. La imposición de modelos socio-económicos caducos y esclerotizados han llevado a la población cubana a una situación insostenible. Deseamos que el pueblo cubano pueda decidir lo antes posible sobre su futuro. Dicho lo cual, queremos añadir que el bloqueo y la actitud de los Estados Unidos hacia Cuba nos parecen intolerables, y dejar bien claro que Cuba debe evitar que su salida del comunismo signifique ponerse de rodillas ante los Estados Unidos.

P: ¿Qué opina su partido de que actualmente la política económica nacional esté sujeta a las decisiones de París o Berlín?

R: La situación es peor que la que describe en su pregunta. Las decisiones no las toman París o Berlín, sino lo que ahora se llaman eufemísticamente “mercados internacionales” y que no es más que la alta finanza especulativa situada en los centros bursátiles y financieros de todo el mundo, la misma que nos ha llevado a la actual crisis económica.

Sarkozy ha traicionado a la V República francesa, su política exterior ha dejado de ser autónoma y ha apostado por vincularse a los Estados Unidos, es un hecho objetivo y que ha tenido graves consecuencias para Europa, también en el aspecto económico. Por su parte, Angela Merkel alterna una política propia (llamémosla germano-europea) con otra proatlantista.  Sarkozy ha destrozado lo que supuso de avance y consolidación de un eje europeo, la sinergia Kohl-Mitterrand, esperemos que esa tendencia se recupere alguna vez. En ese caso las decisiones Berlín-París serían mucho más beneficiosas para el conjunto de la UE.

P: Una de las cuestiones de más trascendencia en estos últimos años de la política exterior española es el posicionamiento a favor o en contra del Sáhara Libre. ¿Están ustedes a favor o en contra y por qué?

 
R: El proceso de descolonización del Sáhara fue caótico e improvisado. La situación necesita una revisión en la que estén implicadas las potencias de la zona, Marruecos, Argelia, el Frente Polisario y España como antigua potencia colonial, que tenga el visto bueno de la ONU y que pase necesariamente por la expresión mediante referéndum de los saharauis a decidir libremente sobre su futuro. Un Sáhara independiente, con el que se tendrían que establecer las mejores relaciones diplomáticas, tendría implicaciones geopolíticas positivas para España.  Su proximidad a Canarias y a la zona pesquera vital convierten a esta zona en un área de interés básico. Una buena relación entre España y Sahara serviría de contrapeso a la constante acción hostil que desarrolla Marruecos contra nuestro Estado.
En ese sentido una política exterior española pasaría por el establecimiento de lazos estrechos con los países de la Europa mediterránea (Italia, Francia y Grecia) para liderar la política de la UE en esta zona tan sensible y de tanta importancia geopolítica en el inmediato futuro. Además este eje euromediterráneo no debería conformase con tener una posición subordinada en la dirección de la UE, sino debe ser un complemento activo del eje carolingio (franco-alemán) en la creación de un espacio europeo cada vez más compacto y con mayor presencia en la escena internacional.

P: El Consejo Nacional de Transición libio ha declarado su intención de basar la nueva constitución en la Sharia. Además en Túnez y posiblemente en Egipto los islamistas moderados han o van a ganar las elecciones. ¿Qué opinión le merece a su partido todos estos hechos?

20-21.JPGR: Es una constante contrastada que la llamada “primavera árabe” se ha constituido sobre la alianza política de dos elementos que a priori podrían parecer no compaginables: los liberales occidentalistas y los islamistas moderados y no tan moderados. Hay un tercer factor que ha tenido un protagonismo destacado en la extensión de estas revoluciones árabes la cadena televisiva Al-Yazira, que es mayoritariamente de capital saudí, catarí e israelí.

Otra constante de estas revoluciones es que han derrotado a gobiernos que mantenían una política de cierta colaboración con Europa en materia energética y de control de la inmigración, es curioso ver cómo por ejemplo a Marruecos no ha llegado este “viento de libertad”. Mucho nos tememos que los nuevos gobiernos den un giro a esta situación y el Mediterráneo se convierte en una zona de inestabilidad creciente y con tendencia al enfrentamiento entre ambas orillas, algo que entra dentro dela estrategia del Choque de las civilizaciones del Pentágono.

Todo esto demuestra una vez más la falacia del pretendido antiislamismo de los Estados Unidos pues precisamente la política de Washington en Oriente Medio consiste en usar a los islamistas para derrocar a los regímenes árabes laicos como Irak o la propia Libia.

De todas formas hay que estar atentos al papel que juega en la zona la emergente potencia turca, en tensión creciente con Estados Unidos y con Israel por la hegemonía en el mundo árabe-islámico. La reciente visita de Erdogan a El Cairo hay que entenderla en este sentido. Turquía está en una nueva y diferente pase de sus relaciones internacionales y el neo-otomomanismo de su ministro de Asuntos Exteriores, Ahmet Davotoglu, será un factor de creciente importancia.

P: Si su partido ganase las elecciones, ¿Qué posición tomaría con respecto a Gibraltar?

R: El primer objetivo en esta cuestión debería ser iniciar un proceso gradual y negociado con Londres para terminar con la situación colonial de ese territorio. A su  vez, España debe actuar de forma clara y enérgica para que Gibraltar deje de ser un punto oscuro en el tráfico de drogas y de evasión de capitales.

Como partido catalán debemos recordar que si Gibraltar pasó a manos británicas como consecuencia del Tratado de Utrecht tras nuestra Guerra de Sucesión, algo similar ocurrió con los territorios catalanes y españoles de Perpiñán y la Cerdanya, que fueron incorporados a Francia y sometidos a una política de asimilación y despersonalización. España no puede olvidar definitivamente esa cuestión y debe apoyar una política cultural de vinculación de esos territorios con Cataluña, como parte histórica de Cataluña y de España que fueron.

P: ¿Impulsará su partido las cumbres iberaomericanas como un auténtico foro de los países de habla hispana y portuguesa?

R: Sin duda. Iberoamérica se está convirtiendo cada vez más en un bloque geopolítico de creciente importancia económica, energética (recordemos el reciente descubrimiento de petróleo en el sur de Argentina) y política.

El acercamiento entre Buenos Aires y Brasilia y la llegada a varios países de la zona de gobiernos que podríamos llamar nacionalistas de izquierda, hará que Sudamérica tienda a tener voz propia y unificada en la escena internacional. España, como parte fundamental del bloque europeo, debería tiene un papel crucial para establecer relaciones de amistad y cooperación entre nuestro bloque geopolítico europeo y el bloque geopolítico sudamericano. Lograrlo podría modificar la relaciones de poder e influencia en el equilibrio geopolítico mundial.

P: ¿Le parece correcto que los Estados Unidos aun mantengan bases militares en territorio español?

R: Nos oponemos  abiertamente a la presencia de bases norteamericanas en territorio español y europeo pedimos la desmantelación de las mismas. Estados Unidos y Europa están en una dinámica de progresiva divergencia, los intereses económicos y políticos respectivos no sólo no coinciden sino que son cada vez más contrapuestos.  Europa sólo podrá ser un actor internacional de peso y defender su posición en la escena internacional, con una política exterior y militar propia, en este sentido abogamos por la creación de una Organización militar de Defensa exclusivamente europea al margen de los Estados Unidos,  y en consecuencia la desmantelación de las bases norteamericanas en España y en Europa occidental, donde la única presencia militar de fuerzas militares debe ser la propia.

P: ¿Qué opina usted de la política de inmigración de Sarkozy, que ha obligado a miles de gitanos a abandonar Francia?

R: Que es una pantomima y una farsa. La pseudoexpulsión de gitanos rumanos de Francia fue un brindis al sol y una medida cara al electorado que Sarkozy consiguió arrancar a Jean Marie Le Pen en las últimas elecciones presidenciales y que necesitará mantener a toda costa si pretende ser reelegido como Presidente de Francia en la primavera de 2012. Esos gitanos rumanos son una pequeña anécdota del gravísimo problema real que supone la avalancha migratoria y la sumersión demográfica en Francia. Sarkozy sabía perfectamente que esos gitanos de pasaporte rumano podrían volver a Francia en pocos meses –como así ha sido- en función de su ciudadanía comunitaria.

En cuanto al problema real de la inmigración en Francia, es decir los millones de árabes, subsaharianos, asiáticos instalados en el país vecino y que con los actuales ritmos de crecimiento demográficos pueden subvertir la composición étnica de la República francesa en pocos años; la política de Sarkozy ha sido de puro continuismo con la de los gobiernos anteriores, es decir:  suicida.

P: ¿Qué opina de que la OTAN actúe en los conflictos armados internos? ¿Considera que en el caso libio se ha actuado para proteger al pueblo o que ha sido un ataque a un Estado soberano con intereses ocultos?

R: Que la OTAN actúe y ataque unilateralmente a cualquier Estado soberano nos parece lo que es: un atropello a la legalidad internacional.   Con la coartada de imponer un supuesta democracia que sólo existe en la imaginación de los estrategas del Pentágono y de Wall Street, los Estados Unidos han desencadenado absurdas guerras en Oriente Medio cuyo único objetivo era el control por parte de EE UU de zonas estratégicas desde el punto de vista energético y el control de las comunicaciones y rutas comerciales euroasiáticas que siguen pasando por la antigua Ruta de la Seda por la que fluyen el petróleo y el gas. También hay que señalar la importancia que tienen el control de esta ruta en el narcotráfico a escala mundial.

P: Cómo ve su partido que países islamistas conservadores como Catar o Arabia Saudí se estén convirtiendo en los máximos inversores en España?

R: Con inquietante y creciente preocupación.  Arabia Saudí y Catar son dos regímenes islamistas-wahabitas dictatoriales que  niegan los derechos de la mujer. Son tiranías corruptas, su dinero no debe ser bienvenido en España ni en ningún país europeo.

Además sus inversiones están dentro de la lógica del expansionismo islamista que defienden mantienen y financian el gobierno saudí y el qatarí. Es intolerable que se permita que esos petrodólares sirvan para financiar mezquitas en España donde se predica el odio y la intolerancia islamista. España debería hacer como Noruega e impedir con las medidas legislativas oportunas, que ninguna mezquita sea financiada con dinero saudí.

Por lo llamativo y lo visible es vergonzoso ver cómo nuestro fútbol se vende a los intereses de estos tiranos. Que el Santiago Bernabeu vaya a llamarse el Arena, y que el Barça lleve la camiseta de la Fundación Qatar, son algo más que anécdotas, son el síntoma de la facilidad y la profundidad con el que penetra el capital wahabita en España, y eso tendrá consecuencias nefastas en los próximos años.

Hay que señalar que Arabia Saudí y Catar, precisamente los dos grandes aliados de Estados Unidos en la zona,  son los dos únicos países árabes en los que no está permitido ningún otro culto público que no sea el islámico.

Il n'y a pas eu de printemps arabe!

IL N'Y A PAS EU DE PRINTEMPS ARABE !

 

couverture 23 copy.jpgPar Bernard Lugan
Editorial du n°23
de l'Afrique réelle
 
Cinq grands enseignements peuvent être tirés des élections tunisiennes :
 
1) Ce vote montre que la Tunisie est coupée en deux puisque les islamistes et leurs alliés totalisent environ 50% des suffrages. Face à eux, les 50% de « laïcs » sont divisés. Les islamistes sont donc les maîtres du jeu.
 
2) Ce résultat constitue rejet de la greffe occidentale tentée il y a plus d’un demi-siècle par Bourguiba, ce qui montre que l’on ne va pas contre la nature profonde des peuples. L’on a en effet trop longtemps oublié que la Tunisie est un pays musulman, donc non laïc.
 
3) La laïcité tunisienne était en quelque sorte un luxe réservé à une élite occidentalisée vivant entre Paris et Tunis. Or, cette élite s’est tiré une balle dans le pied en renversant Ben Ali qui lui interdisait certes la plénitude de l’expression politique, mais qui, en revanche, lui permettait de vivre pleinement à l’européenne en pays musulman.
 
4) Ces élections auront fait bien des cocus, à commencer par les médias français tombés littéralement amoureux de la « révolution du jasmin », laquelle était tout, sauf une victoire de la démocratie et des droits de l’homme tels que leur esprit formaté se l’imaginait.
 
5) Les Tunisiens vivant en France ont majoritairement voté pour les islamistes, ce qui devrait faire réfléchir les irresponsables qui veulent accorder le droit de vote aux immigrés.
 
En Libye, où nous n’avons pas assisté à une révolution démocratique, mais à une guerre tribale et régionale dont ont finalement profité les islamistes, le nouveau régime portera une tare originelle. Celle d’avoir été mis au pouvoir grâce et par une intervention militaire de l’Occident immiscé sans raisons dans une guerre civile qui ne le concernait en rien. Comme les nouvelles autorités vont devoir effacer ce péché originel, elles vont immanquablement procéder à une surenchère islamiste à défaut d’être nationaliste car la Libye n’existe pas.
 
L'affaire libyenne est en définition un échec majeur, sauf pour les militaires français qui ont, une fois de plus, montré leur professionnalisme et leurs compétences, hélas mises au service d'une politique aberrante et qui va se retourner contre nous.
 
En Egypte, la révolution s’est faite en dehors du petit peuple des fellahs. Ce fut une révolte des citadins et des bourgeois, des privilégiés en somme, qui, comme en Tunisie, renversèrent un dictateur qui limitait leur expression politique et sans voir qu’ils se précipitaient dans un abîme.
 
On ne cesse de nous répéter qu’en Libye et en Tunisie, l’islam est « modéré ». Certes, mais par rapport à quoi ? A notre propre philosophie héritée des Lumières et fondée sur le contrat social ? La question n’a pas de sens car nous sommes dans deux systèmes de pensée totalement différents et irréductibles l’un à l’autre.
 
En définitive, le « printemps arabe », n’a existé que dans l’esprit simplificateur des journalistes comme nous l’expliquons dans ce numéro 23 de l’Afrique Réelle (cliquez ici).

Trente ans de laxisme socialiste conduisent à la mort de l’euro !

Trente ans de laxisme socialiste conduisent à la mort de l’euro !

 

par Marc ROUSSET


Mort-de-L-euro.jpgÀ titre personnel, j’ai toujours été et suis toujours un grand défenseur de l’euro, mais… pour faire l’euro avec les Allemands… faut-il encore être sérieux ! Or les Français avec leurs rêveries socialistes et syndicalistes, les trente-cinq heures, la retraite à soixante ans, leurs deux millions de fonctionnaires en trop par rapport à l’Allemagne (coût : cent vingt milliards d’euros par an) dont personne ne parle, l’immigration extra-européenne folle et inconsciente dont tout le monde parle, mais dont  presque personne ne met sur la table le coût astronomique de soixante-dix milliards d’euros par an, ne sont  malheureusement plus un peuple sérieux ! De Gaulle l’avait laissé entendre, même s’il avait réservé l’appellation « peu sérieux » pour le Brésil qui est à la France ce que la France représente pour l’imaginaire allemand. Faut-il aussi rappeler que l’Allemagne connaît un endettement légèrement inférieur à la France alors qu’elle a supporté le coût monstrueux de la réunification. Le seul moment  depuis 1945 où les Allemands, à juste titre, ont eu de la considération pour la France, ce fut sous le Général de Gaulle. Même le terme de « Bömbchen » (« petite bombe ») employé par certains hommes politiques allemands  pour caractériser l’effort nucléaire de défense français, était en fait un signe de jalousie…

 

La France continue d’afficher un « déficit primaire », ce qui signifie que les comptes publics du budget sont déficitaires avant même le paiement des intérêts annuels à nos créanciers. De ce point de vue, notre situation est pire que celle de l’Italie qui se trouve en situation d’« excédent primaire ». La France enregistre également un déficit de ses comptes extérieurs, ce qui dénote un manque de compétitivité. N’oublions pas que sans de Gaulle et Pompidou nous n’exporterions pas d’Airbus et qu’il n’y aurait même pas de Kourou. La France devrait dévaluer pour être à nouveau compétitive par rapport à l’Allemagne. Quant aux défis des pays émergents et de la Chine en particulier, seul un protectionnisme intelligent, dans le cadre d’une préférence communautaire, pourrait nous permettre de réindustrialiser l’Hexagone.

 

 

Dans ses discussions avec la chancelière Merkel, l’alternative aujourd’hui, pour le Président Sarkozy, n’est plus que la monnaie commune avec le retour au franc et la dévaluation, ou le maintien de l’euro comme monnaie unique en rétablissant progressivement sur une période de dix ans la compétitivité française, mais  en bénéficiant d’un soutien allemand direct ou indirect pour la dette française stricto sensu, ce qui est peu probable car impossible à accepter par l’électorat allemand. Cela équivaudrait de facto à une mise sous tutelle de la France par l’Allemagne…

 

Le plus triste, c’est que la grande majorité des Français n’a toujours pas encore vraiment réalisé ce qui se passe ! Le capitalisme financier est certes en partie responsable de la crise actuelle, à cause de l’escroquerie anglo-saxonne du « subprime » (« crédit pourri »),  mais il sert aussi de bouc émissaire et il est plutôt  l’arbre  qui cache la forêt du laxisme ambiant ! Il ne manquerait plus que François Hollande, comble tragico-comique de la pantomime socialiste franco-française, pour couronner le tout ! Nous allons malheureusement bientôt réaliser, après le festival insouciant  de ces trente dernières années, comme l’écrivait Céline , que « la Vie, c’est plutôt un hôpital qu’un festival ». Selon Henri-Louis Mencken, « pour chaque problème, il y a une solution qui est simple, claire et fausse »; en France, ce sont les rêveries, les âneries et les tromperies socialistes de l’U.M.P.S. à la sauce keynésienne, droit-de l’hommiste, toujours plus d’impôts et de dépenses publiques à l’exception des dépenses militaires qui, elles, fondent à vue d’œil, toujours plus d’immigrés, de fonctionnaires, d’emplois aidés sans lendemain, avec des  relances aussi coûteuses qu’inutiles de la consommation en lieu et place de la création ou du renforcement de nos entreprises.

 

Marc Rousset

 


 

Article printed from Europe Maxima: http://www.europemaxima.com

 

URL to article: http://www.europemaxima.com/?p=2255

 

mercredi, 23 novembre 2011

Iran/Inde: coopération dans les secteurs hydrique et alimentaire

 

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Federico DAL CORTIVO:

 Iran/Inde: coopération dans les secteurs hydrique et alimentaire

L’eau est un bien précieux et, dans un futur proche, elle pourra constituer un “casus belli” quand il s’agira, une fois de plus, d’exporter la “démocratie” dans l’une ou l’autre région du monde

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Le ministre indien des ressources hydriques, Pawan Kumar Bansal (photo), s’est rendu récemment à Téhéran pour y représenter l’Inde au XXIème Congrès sur la sécurité alimentaire et hydrique: ce sont là des sujets du plus haut intérêt pour ces deux grands pays de la masse continentale eurasienne. Bansal a surtout mis l’accent sur “l’importance de détenir une sécurité alimentaire sur la scène mondiale actuelle”, ce qui a pour corollaire la disponibilité en eau pour la population et les cultures; l’eau, véritable or bleu, est essentielle pour toute autosuffisance en ces secteurs d’activité humaine.

Le ministre indien, après avoir souligné les affinités qui existent entre l’Inde et l’Iran, a également rappelé qu’il manquait une stratégie commune en ce domaine hydrique/alimentaire. “L’Inde investit beaucoup en ce moment dans le secteur hydrique, avec sa population de plus de 1,7 milliard d’habitants; les recherches pour trouver de nouvelles sources d’eau s’effectuent de concert avec la construction d’implantations spécifiques, destinées à la distribution et l’épuration”. Bansal a ensuite ajouté: “Le gouvernement de la Nouvelle Delhi carresse le projet d’augmenter de 20% l’efficacité des systèmes d’irrigation en l’espace de cinq années, projet qui va de paire avec un renforcement des capacités technologiques de la productivité agricole”. “Toutes les activités concernant l’eau et son utilisation”, a poursuivi le ministre indien, “devront être abordées avec l’implication totale et complète de la population et des diverses entités collectives locales, de manière à responsabiliser également les utilisateurs quant à l’usage correct de cette précieuse ressource”.

L’eau représente de fait un bien de plus en plus important sur le plan stratégique, au vu de ce qui se passe dans le monde actuel où la consommation par tête d’habitant a doublé depuis le début du 20ème siècle, avec un maximum de quelque 1700 m3 par habitant aux Etats-Unis.

Dans le monde, il y a environ 1400 millions de km3 d’eau, dont 96% se trouvent dans les océans; seule une petite partie est constituée d’eau douce, dont 1,74% est immobilisée dans les glaces et 1,7% dans les nappes phréatiques souterraines; par conséquent, moins d’1% de l’eau douce se trouve dans les fleuves et les lacs de surface. En 2000, l’ONU avait fixé huit objectifs de développement mondial; parmi ceux-ci, il y avait la volonté de réduire, dans la mesure du possible, la part de la population mondiale sans accès à l’eau potable.

Derrière ces aspects purement humains de l’utilisation de l’or bleu, il y a les intérêts de ceux qui veulent contrôler cette richesse et s’en accaparer comme c’est déjà le cas pour le pétrole.

Carlos Pareyra Mele, analyste argentin et expert ès géopolitique de l’Amérique latine, soutient la thèse que depuis le milieu des années 80 du 20ème siècle, l’eau est devenue un objectif considéré comme stratégique par les gouvernements américains qui la camouflent généralement derrière un discours sur la “biodiversité”. En 2004, toujours selon cet expert argentin, le journal “The Guardian” a rendu public un rapport secret d’un conseiller du Pentagone, A. Marshall, dans lequel ce dernier avertissait les autorités américaines que, vu le réchauffement climatique, l’eau deviendra bien vite une matière première précieuse, dont il faudra nécessairement s’assurer le contrôle, du moins de ses sources les plus importantes.

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Or c’est justement le continent sud-américain qui recèle les plus grands bassins d’eau douce du monde, avec 25% du total de la planète entière. Cette masse hydrique pourrait fort bien attirer l’attention de la superpuissance américaine qui chercherait alors à contrôler, pour son compte propre, cette énorme masse d’eau douce disponible, soit par le biais de ses seules multinationales soit en organisant la déstabilisation politique des Etats latino-américains. Ce qui ne serait pas nouveau même si aujourd’hui de telles manigances semblent moins probables qu’aux temps jadis. L’Amérique du Sud cherche depuis deux bonnes décennies à sortir le plus rapidement possible de son statut d’“arrière-cours” des Etats-Unis; ceux-ci s’étaient substitués à l’Angleterre et avaient pillé à grande échelle les immenses richesses naturelles de ce continent. Cependant, les Sud-Américains ne doivent pas baisser la garde, comme d’ailleurs personne sur cette planète ne doit la baisser, parce que ce qui est en jeu, ce sont les matières premières et les richesses naturelles. Soyons-en sûrs, elles attireront l’attention de Washington et de ses alliés. Face à leurs manoeuvres, il s’agira de ne pas être désarmé.

Federico DAL CORTIVO.

(article paru dans “Rinascita”, Rome, 28 octobre 2011 – http://rinascita.eu ).

 

Pillage d’antiquités en Libye

Pillage d’antiquités en Libye

par Sara Hashash
 
Sunday Times de Londres
La comparaison qui est faite par beaucoup entre l’Irak et la Libye ne s’arrête pas seulement aux menées guerrières étrangères, aux massacres, au non-respect de la mort de Saddam ou de Kadhafi, au pillage des ressources naturelles, mais s’étend à la culture et aux pillages d’antiquités que l’on tente de dissimuler.
Ce vol a été décrit comme le plus grand dans toute l’histoire archéologique. Une collection de 7 700 pièces d’or, d’argent et de bronze, connue sous le nom de Trésor de Benghazi, a été volée en forant une plaque de béton menant à une voûte souterraine de la Banque Nationale de Commerce de Benghazi abritant la collection. De nombreux articles dataient de l’époque d’Alexandre le Grand et il est impossible de d’évaluer la valeur de la collection sauf si l’on sait qu’une pièce grecque de Carthage a été vendue, dernièrement, pour le prix record de 268 000 dollars.
Le casse de la BNC de Benghazi
Le vol est intervenu peu après l’incendie criminel de la banque, en mai, laissant croire qu’il s’agissait d’un incident découlant de la révolte contre Kadhafi alors qu’en fait, le hold-up avait été particulièrement bien planifié.
Après avoir fracassé les coffres en métal et fait sauter les serrures des caisses en bois, les voleurs ont soigneusement emporté le tout, laissant de côté les objets de moindre valeur. Cinquante petits monuments et figurines en bronze, verre et ivoire ainsi qu’une petite quantité de pierres précieuses ont également disparus.
Pour Hafez Wald, archéologue libyen, du King’s College à Londres, le vol porte toutes les marques de voleurs professionnels et « il peut être tout aussi bien un travail de l’intérieur, car il a été mené par des gens qui savaient ce qu’ils cherchaient ».
Jusqu’à présent, rien n’avait été divulgué sur ce pillage par le Conseil National de Transition, siégeant alors à Benghazi, par crainte d’une publicité négative, mais le nouveau ministre des Antiquités, a, en juillet, alerté l’UNESCO, en privé.
Khaled Mohammed al-Haddar, professeur au Département d’Archéologie à l’Université de Benghazi, affirme que des pièces d’or islamiques et grecques sont apparues récemment sur le marché de l’or à Benghazi. Un journal égyptien rapporte qu’un paysan a essayé de passer en fraude 503 pièces d’or et une statuette de 7,5cm en or à partir du port d’Alexandrie, alimentant les rumeurs que cela ferait partie du trésor volé.
Trésors du temple d’Artémis
Interpol a été mise en branle mais la piste est morte car, pensent les archéologues, il sera difficile de retrouver les objets s’ils sont sortis du pays. Serenalla Ensoli, archéologue italienne de l’Université de Naples, et spécialiste d’antiquités libyennes, estime que la perte de ces objets est « inestimable car ils sont irremplaçables. La collection n’avait pas été très étudiée, et c’est une grande perte pour le patrimoine libyen ».
La plupart des trésors de Benghazi a été découvert entre 1917 et 1922 dans le temple d’Artémis, la déesse de la chasse, à Cyrène, une ancienne colonie grecque et romaine, maintenant Shahat. Le territoire fut offert à Cléopâtre par Marc-Antoine.
Certaines des pièces ont été frappées aux environs de 570 avant JC. Une face porte la tige d’un silphium, plante médicinale dont on croyait qu’elle avait des pouvoirs de guérison. L’autre face dépeint le dieu Jupiter arborant des cornes de moutons.
Traduction Xavière Jardez – Intertitres : AFI-Flash
Version française publié sur http://www.france-irak-actualite.com/

vendredi, 18 novembre 2011

Crise du futurisme en Euro-Occident

Crise du futurisme en Euro-Occident

Diagnostic de deux intellectuels européens : Peter Sloterdijk et Slavoj Zizek

Ex: http://www.metamag.fr/

La mèche a certes été allumée de longue date aux Etats Unis avec la dérégulation monétaire (extinction des accords de Bretton Wood) unilatéralement décidée par les Américains en 1971, la dérégulation commerciale préparée par le GATT en 1945 qui a engendré l’OMC, puis la dérégulation financière en 1999. N’empêche, si la crise de l’endettement qui ébranle tous les Etats d’Europe a connu une telle virulence, c’est parce que, sous la conduite d’élites indignes, la flamme a été alimentée par notre aveuglement, notre paresse et notre soif inextinguible de jouissance qui ont aboli toutes les règles, fait sauter toutes les sécurités. A la place, un vaste no mans land parcouru d’individus sans foi, ni loi, aux vécus et aux horizons disparates ou amnésiques, angoissés ou cyniques.

Au printemps dernier, le quotidien Le Monde a invité deux philosophes –l’allemand Peter Sloterdijk (Nietzsche et Heidegger) et le slovène Slavoj Zizek (Jacques Rancière, Etienne Balibar, Gilles Deleuze ou encore Alain Badiou)- à se pencher et échanger sur cet état d’apesanteur déliquescent où gît ce que certains appellent l’Europe, d’autres l’Occident. L’Euro-occident.
Metamag

Nicolas Truong-Le Monde: Pour la première fois depuis 1945, l'idée d'avenir est en crise en Europe. Et l'Occident peine à croire au progrès, à l'image de ces nouvelles générations qui n'imaginent plus qu'elles vivront mieux que celles de leurs aînés. Désaffection politique, crise économique ou crispation identitaire : comment caractériser le moment que nous traversons ? Et peut-on, selon vous, parler d'une crise de civilisation ?

Peter Sloterdijk: Que voulons-nous dire, lorsque nous employons le terme de "civilisation occidentale", dans laquelle nous vivons depuis le XVIIe siècle ? A mon avis, nous parlons d'une forme de monde créé sur l'idée de la sortie de l'ère du passéisme. La primauté du passé a été rompue ; l'humanité occidentale a inventé une forme de vie inouïe fondée par l'anticipation de l'avenir. Cela signifie que nous vivons dans un monde qui se "futurise" de plus en plus. Je crois donc que le sens profond de notre "être-dans-le-monde" réside dans le futurisme, qu'il est le trait fondamental de notre façon d'exister.



La primauté de l'avenir date de l'époque où l'Occident a inventé ce nouvel art de faire des promesses, à partir de la Renaissance, au moment où le crédit est entré dans la vie des Européens. Pendant l'Antiquité et le Moyen Age, le crédit ne jouait presque aucun rôle parce qu'il était entre les mains des usuriers, condamnés par l'Eglise. Tandis que le crédit moderne, lui, ouvre un avenir. Pour la première fois, les promesses de remboursements peuvent être remplies ou tenues. La crise de civilisation réside en ceci: nous sommes entrés dans une époque où la capacité du crédit d'ouvrir un avenir tenable est de plus en plus bloquée, parce qu'aujourd'hui on prend des crédits pour rembourser d'autres crédits.

Autrement dit, le "créditisme" est entré dans une crise finale. On a accumulé tant de dettes que la promesse du remboursement sur laquelle repose le sérieux de notre construction du monde ne peut pas être tenue. Demandez à un Américain comment il envisage le remboursement des dettes accumulées par le gouvernement fédéral. Sa réponse sera surement: "personne ne le sait", et je crois que ce non-savoir est le noyau dur de notre crise. Personne sur cette Terre ne sait comment rembourser la dette collective. L'avenir de notre civilisation se heurte à un mur de dettes.

Slavoj Zizek: J'adhère pleinement à cette idée d'une crise du "futurisme" et de la logique de crédit. Mais prenons la crise économique dite des subprimes de 2008: tout le monde sait qu'il est impossible de rembourser ces crédits hypothécaires, mais chacun se comporte comme s'il en était capable. J'appelle cela, dans mon jargon psychanalytique, un désaveu fétichiste: "Je sais bien que c'est impossible, mais quand même, je vais essayer…" On sait très bien qu'on ne peut pas le faire, mais on agit en pratique comme si on pouvait le faire. Cependant, j'emploierais le terme "futur" pour désigner ce que Peter Sloterdijk appelle le "créditisme". Le terme "avenir", d'ailleurs, me semble plus ouvert. La formule "no future" est pessimiste mais le mot "avenir" est plus optimisme. Et je ne cherche pas, ici, à relancer le communisme de Marx qui s'apparente, en effet, à un créditisme démesuré.



Afin de caractériser notre situation, économique et politique, idéologique et spirituelle, je ne peux que rappeler une histoire probablement apocryphe. Il s'agit d'un échange de télégrammes entre les états-majors allemand et autrichien pendant la Grande Guerre. Les Allemands avaient envoyé un télégramme aux Autrichiens en leur disant: "Chez nous, la situation sur le front est sérieuse mais pas catastrophique", et les Autrichiens avaient répondu: "Chez nous la situation est catastrophique mais pas sérieuse" ! Et c'est cela le catastrophique: on ne peut pas payer ses dettes, mais, d'une certaine façon, on ne prend pas ça au sérieux. Outre ce mur de dettes, l'époque actuelle s'approche d'une sorte de "degré zéro".

Premièrement, l'immense crise écologique nous impose de ne pas continuer dans cette voie politico-économique. Deuxièmement, le capitalisme, à l'image de la Chine, n'est désormais plus naturellement associé à la démocratie parlementaire. Troisièmement, la révolution biogénétique nous impose d'inventer une autre biopolitique. Quant aux divisions sociales mondiales, elles créent les conditions d'explosions et d'émeutes populaires sans précédent…

Pour une nouvelle logique de la discrétion, de la distance, voire de l'ignorance

Le Monde : L'idée de collectif est également touchée par la crise. Comment, à l'heure de l'individualisme débridé, redonner sens au "commun"?


Slavoj Zizek : Même si nous devons rejeter le communautarisme naïf, l'homogénéisation des cultures, tout comme ce multiculturalisme qui est devenu l'idéologie du nouvel esprit du capitalisme, nous devons faire dialoguer les civilisations et les individus singuliers. Au niveau des particuliers, il faut une nouvelle logique de la discrétion, de la distance, voire de l'ignorance. Alors que la promiscuité est devenue totale, c'est une nécessité vitale, un point crucial.

Au niveau collectif, il faut en effet inventer une autre façon d'articuler le commun. Or, le multiculturalisme est une fausse réponse au problème, d'une part parce qu'il est une sorte de racisme désavoué, qui respecte l'identité de l'autre mais l'enferme dans son particularisme. C'est une sorte de néocolonialisme qui, à l'inverse du colonialisme classique, "respecte" les communautés, mais du point de vue de sa posture d'universalité. D'autre part, la tolérance multiculturelle est un leurre qui dépolitise le débat public, renvoyant les questions sociales aux questions raciales, les questions économiques aux considérations ethniques.

Il y a aussi beaucoup d'angélisme dans cette posture de la gauche postmoderne. Ainsi le bouddhisme, par exemple, peut-il servir et légitimer un militarisme extrême: dans les années 1930-1940, l'établissement du bouddhisme zen n'a pas seulement soutenu la domination de l'impérialisme japonais, mais l'a même légitimé. J'utilise volontiers le mot de "communisme", car mes problèmes, en réalité, sont ceux des biens "communs", comme la biogénétique et l'écologie.

Peter Sloterdijk : Il faut retrouver la véritable problématique de notre ère. Le souvenir du communisme et de cette grande expérience tragique de la politique du XXe siècle nous rappelle qu'il n'y a de solution idéologique dogmatique et automatique. Le problème du XXIe est celui de la coexistence au sein d'une "humanité" devenue une réalité physiquement. Il ne s'agit plus de "l'universalisme abstrait" des Lumières, mais de l'universalité réelle d'un collectif monstrueux qui commence à être une communauté de circulation réelle avec des chances de rencontres permanentes et des chances de collisions élargies.

La question du lien social au sein d'une trop grande société

Nous sommes devenus comme des particules dans un gaz, sous pression. La question est désormais celle du lien social au sein d'une trop grande société; et je crois que l'héritage des prétendues religions est important, parce qu'elles sont les premières tentatives de synthèses méta-nationales et méta-ethniques.

Le sangha bouddhiste était un vaisseau spatial, où tous les déserteurs de toutes les ethnies pouvaient se réfugier. De la même manière, on pourrait décrire la chrétienté, sorte de synthèse sociale qui transcende la dynamique des ethnies fermées et les divisions des sociétés de classes. Le dialogue des religions à notre époque n'est rien d'autre que le reformatage du problème du "communisme".

La réunion qui a eu lieu à Chicago en 1900, le congrès des religions mondiales, était une façon de poser la question de notre actualité à travers ces fragments, ces représentants de n'importe quelle provenance, les membres de la famille humaine qui s'étaient perdus de vue après l'exode africain… A l'âge du rassemblement, il faut poser et reformater tout ce qu'on a pensé jusqu'ici sur le lien de coexistence d'une humanité débordante. C'est pour cela que j'emploie le terme de "co-immunisme"

Toutes les associations sociales de l'histoire sont en effet des structures de co-immunité. Le choix de ce concept rappelle l'héritage communiste. Dans mon analyse, le communisme remonte à Rousseau et à son idée de "religion de l'homme". C'est un concept immanent, c'est un communautarisme à l'échelle globale. On ne peut pas échapper à la nouvelle situation mondiale. Dans mon livre, la déesse ou entité divine qui apparaît dans les dernières pages, c'est la crise: elle est la seule instance qui possède assez d'autorité pour nous pousser à changer notre vie. Notre point de départ est une évidence écrasante: on ne peut pas continuer comme ça.

Slavoj Zizek : Mon idée ne consiste pas tant à chercher un "co-immunisme" qu'à revivifier l'idée d'un véritable communisme. Mais rassurez-vous, il s'agit plutôt de celui de Kafka que celui de Staline, davantage celui de d'Erik Satie que celui de Lénine! En effet, dans son dernier récit, Joséphine la cantatrice ou le peuple des souris, dessine l'utopie d'une société égalitaire, un monde où les artistes, comme cette cantatrice Joséphine, dont le chant rassemble, subjugue et méduse les foules, et qui est célébrée sans pour autant obtenir d'avantages matériels.


Une société de reconnaissance qui maintient le rituel, revivifie les fêtes de la communauté, mais sans hiérarchie ni grégarité. Idem pour Erik Satie. Tout pourtant, semble éloigner de la politique le fameux auteur des « Gymnopédies », qui déclarait composer une "musique d'ameublement", une musique d'ambiance ou de fond. Et pourtant, il fut membre du Parti communiste. Mais loin d'écrire des chants de propagande, il donnait à écouter une sorte d'intimité collective, à l'exact opposée de la musique d'ascenseur. Et c'est cela mon idée du communisme.

Le Monde : Pour sortir de cette crise, Peter Sloterdijk, vous optez sur la réactivation des exercices spirituels individuels alors que vous, Slavoj Zizek, insistez sur les mobilisations politiques collectives ainsi sur la réactivation de la force émancipatrice du christianisme. Pourquoi de telles divergences ?

Peter Sloterdijk : Je propose d'introduire le pragmatisme dans l'étude des prétendues religions; cette dimension pragmatique vous oblige à regarder de plus près ce que font les religieux, à savoir des pratiques intérieures et extérieures, que l'on peut décrire comme des exercices qui forment une structure de personnalité. Ce que j'appelle le sujet principal de la philosophie et de la psychologie, c'est le porteur des séries d'exercices qui composent la personnalité. Et quelques-unes des séries d'exercices qui constituent la personnalité peuvent être décrites comme religieuses.

Mais qu'est-ce que ça veut dire ? On fait des mouvements mentaux pour communiquer avec un partenaire invisible, ce sont des choses absolument concrètes que l'on peut décrire, il n'y a rien de mystérieux en tout cela. Je crois que jusqu'à nouvel ordre, le terme "système d'exercices" est mille fois plus opératoire que le terme de "religion" qui renvoie à la bigoterie d'Etat des Romains. Il ne faut pas oublier que l'utilisation des termes "religion", "piété" ou "fidélité" était chez les Romains réservée aux épithètes que portaient les légions romaines stationnées dans la vallée du Rhin et partout ailleurs.

Le plus grand privilège d'une légion était de porter les épithètes pia fedilis, parce que cela exprimait une loyauté particulière à l'empereur à Rome. Je crois que les Européens ont tout simplement oublié ce que "religio" veut dire. Le mot, signifie littéralement "diligence". Cicéron en a donné la bonne étymologie : lire, legere, religere, c'est-à-dire étudier attentivement le protocole pour régler la communication avec les êtres supérieurs. C'est donc une sorte de diligence, ou dans ma terminologie, un code d'entraînement. Pour cette raison je crois que "le retour du religieux" ne serait efficace que s'il pouvait conduire à des pratiques d'exercices intensifiés.

En revanche, nos "nouveaux religieux" ne sont que des rêveurs paresseux la plupart du temps. Mais au XXe siècle, le sport a pris le dessus dans la civilisation occidentale. Ce n'est pas la religion qui est revenue, c'est le sport qui est réapparu, après avoir été oublié pendant presque 1 500 ans. Ce n'est pas le fidéisme, mais l'athlétisme qui a occupé le devant de la scène. Pierre de Coubertin voulait créer une religion du muscle au tournant du XXe siècle. Il a échoué comme fondateur d'une religion, mais il a triomphé comme créateur d'un nouveau système d'exercices.

Slavoj Zizek : Considérer la religion comme ensemble de pratiques corporelles, cela existait déjà chez les avant-gardes russes. Le réalisateur soviétique Sergueï Eisenstein (1898-1948) a écrit un très beau texte sur le jésuite Ignace de Loyola (1491-1556), pour qui il s'agissait d'oublier Dieu, sinon comme quelqu'un qui a mis en place certains exercices spirituels. Ma thèse du retour au christianisme est très paradoxale : je crois que ce n'est qu'à travers le christianisme que l'on peut véritablement se sentir vraiment athée.

Si vous considérez les grands athéismes du XXe siècle, il s'agit en réalité d'une tout autre logique, celle d'un "créditisme" théologique. Le physicien danois Niels Bohr (1885-1962), l'un des fondateurs de la mécanique quantique, a été visité par un ami dans sa datcha. Mais celui-ci hésitait à passer la porte de sa maison à cause d'un fer de cheval qui y était cloué – une superstition pour empêcher les mauvais esprits d'entrer. Et l'ami dit à Bohr : "Tu es un scientifique de premier rang, alors comment peux-tu croire à ses superstitions populaires?" "Je n'y crois pas !", répondit Niels Bohr. "Mais pourquoi laisses-tu donc ce fer à cheval, alors", insista l'ami. Et Niels Bohr eut cette très belle réponse: "Quelqu'un m'a dit que ça fonctionne, même si on n'y croit pas !" Ce serait une assez bonne image de notre idéologie actuelle.

Je crois que la mort du Christ sur la croix signifie la mort de Dieu, et qu'il n'est plus le Grand Autre qui tire les ficelles. La seule façon d'être croyant, après la mort du Christ, est de participer à des liens collectifs égalitaires. Le christianisme peut être entendu comme une religion d'accompagnement de l'ordre existant ou une religion qui dit "non" et aider à y résister. Je crois que le christianisme et le marxisme doivent combattre ensemble le déferlement des nouvelles spiritualités ainsi que la grégarité capitaliste. Je défends une religion sans Dieu, un communisme sans maître.

Peter Sloterdijk : Admettons que nous soyons dans la séance de clôture du concile du Nicée et que l'un des archevêques pose la question dans la réunion: faut-il mettre à l'index notre frère Slavoj Zizek ? Je crois que la grande majorité voterait l'anathème, car il commet ce que les anciens appelaient une "hérésie". Slavoj Zizek assume une attitude sélective par rapport à la vérité entière : hérésie signifie sélection. Et la sélection dans ce cas précis, c'est d'omettre la suite de l'histoire biblique, qui parle de résurrection après la mort du Christ. Mais si l'on omet la résurrection, on oublie l'essentiel parce que le message du christianisme c'est que la mort ne nous menace plus.

Le succès mondial du christianisme ne reposait pas seulement sur le message de l'amour universel mais surtout sur la neutralisation des menaces que faisait peser la mort sur chaque conscience. Sans omettre la phobocratie païenne : Tous les empires sont fondés sur le pouvoir de la peur. On peut raconter l'histoire comme Slavoj Zizek l'a fait, mais il faut ajouter une deuxième dimension libératrice : sans rupture avec la phobocratie, il n'y a pas de liberté, ni chrétienne ni athée. Sinon, on ne fait que changer de seigneur ; Jupiter ou le Christ, ça ne fait aucune différence tant que les deux divinités demeurent des puissances phobocrates.

Malheureusement, le christianisme est devenu la phobocratie la plus terrible de toute l'histoire des religions, surtout grâce à Augustin qui, avec sa théorie de la prédestination, a créé un véritable réacteur de peurs, que la philosophie des Lumières a heureusement interrompu. Même dans l'aventure communisme, la phobocratie chrétienne a persisté sous la forme du terrorisme d'Etat !

Et ce n'est pas terminé. La phobocratie musulmane n'est pas prêt de s'arrêter. Pour tous ceux qui cherchent une sortie de l'univers concentrationnaire des phobocraties classiques, il faut reconstruire la dimension émancipatrice d'un christianisme éclairé. Et j'accepte volontiers une reconstruction athée, à condition de mettre l'accent sur la suppression de l'élément phobocrate de l'ancien paganisme.

Le Monde : Le moment historique que nous traversons semble être marqué par la colère. Une indignation culmine dans le mot d'ordre "Dégage!" des révolutions arabes ou des protestations démocratiques espagnoles. Or, à croire Slavoj Zizek, vous êtes trop sévère, Peter Sloterdijk, à l'égard des mouvements sociaux qui proviendrait selon vous du ressentiment.

Imaginer une nouvelle gauche au-delà du ressentiment

Peter Sloterdijk : Il faut distinguer la colère et le ressentiment. A mon avis, il y a toute une gamme d'émotions qui appartiennent au régime du thymos, c'est-à-dire au régime de la fierté. Il existe une sorte de fierté primordiale, irréductible, qui est au plus profond de notre être. Sur cette gamme thymotique s'exprime la jovialité, contemplation bienveillante de tout ce qui existe. Ici, le champ psychique ne connaît pas de trouble. On descend un peu dans l'échelle des valeurs, c'est la fierté de soi.

On descend encore un peu, c'est la vexation de cette fierté qui provoque la colère. Si la colère ne peut pas s'exprimer, condamnée à attendre, pour s'exprimer plus tard et ailleurs, cela conduit au ressentiment, et ainsi de suite jusqu'à la haine destructrice qui veut anéantir l'objet d'où est sortie l'humiliation. N'oublions pas que la bonne colère, selon Aristote, c'est le sentiment qui accompagne le désir de justice. Une justice qui ne connaît pas la colère reste une velléité impuissante. Les courants socialistes du XIXe et XXe siècle ont créé des points de collecte de la colère collective, sans doute quelque chose de juste et d'important. Mais trop d'individus et trop d'organisations de la gauche traditionnelle ont glissé vers le ressentiment. D'où l'urgence à penser et imaginer une nouvelle gauche au-delà du ressentiment.

Slavoj Zizek : Ce qui satisfait la conscience dans le ressentiment, c'est plus de nuire à l'autre et de détruire l'obstacle que de profiter de moi-même. Nous, slovènes, sommes comme ça par nature. Vous connaissez la légende où un ange apparaît à un paysan et lui demande: "Veux-tu que je te donne une vache? Mais attention, je vais aussi donner deux vaches à ton voisin !" Et le paysan slovène dit: "Bien sûr que non !" Mais pour moi, le ressentiment, ce n'est jamais vraiment l'attitude des pauvres. Plutôt l'attitude du pauvre maître, comme Nietzsche l'a très bien analysée. C'est la morale des "esclaves".

Seulement, il s'est un peu trompé du point de vue social: ce n'est pas l'esclave véritable, c'est l'esclave qui, comme le Figaro de Beaumarchais, veut remplacer le maître. Dans le capitalisme, je crois qu'il y a une combinaison très spécifique entre l'aspect thymotique et l'aspect érotique. C'est-à-dire que l'érotisme capitaliste est médiatisé par rapport à un mauvais thymotisme, qui engendre le ressentiment. Je suis d'accord avec Peter Sloterdijk : au fond le plus compliqué c'est de savoir comment penser l'acte de donner, au-delà de l'échange, au-delà du ressentiment.

Je ne crois pas vraiment dans l'efficacité de ces exercices spirituels que propose Peter Sloterdijk. Je suis trop pessimiste, pour cela. A ces pratiques auto-disciplinaires, comme chez les sportifs, je veux y ajouter une hétérotopie sociale. C'est pourquoi j'ai écrit le chapitre final de « Vivre la fin des temps » où j'entrevois un espace utopique communiste, en me référant à ces œuvres qui donnent à voir et à entendre ce que l'on pourrait appeler une intimité collective. Je m'inspire aussi de ces films de science-fiction utopiques, où il y a des héros errants et des types névrosés rejetés qui forment de véritables collectivités. Des parcours individuels peuvent aussi nous guider.

Ainsi, on oublie souvent que Victor Kravtchenko (1905-1966), le dignitaire soviétique qui dénonça très tôt les horreurs du stalinisme dans J'ai choisi la liberté et qui fut ignoblement attaqué par les intellectuels pro-soviétiques, écrivit une suite, intitulée « J'ai choisi la justice », alors qu'il luttait en Bolivie et organisait un système de production agraire plus équitable. Il faut suivre et encourager les nouveaux Kravtchenko qui émergent de partout aujourd'hui, de l'Amérique du Sud aux rivages de la Méditerranée.

Peter Sloterdijk : Je pense que vous êtes victime de l'évolution psycho-politique des pays de l'Est. En Russie, par exemple, chacun porte en soi un siècle entier de catastrophe politique et personnelle sur ses épaules. Les peuples de l'Est expriment cette tragédie du communisme et n'en sortent pas. Tout cela forme une espèce de boucle de désespoir autogène. Je suis pessimiste par nature, mais la vie a réfuté mon pessimisme originel. Je suis donc pour ainsi dire un apprenti-optimiste. Et là je pense que nous sommes assez proches l'un de l'autre parce que nous avons parcouru des biographies parallèles dans un certain sens à partir de points de départ radicalement différents, tout en lisant les mêmes livres.

Le Monde : Juste un mot sur l'affaire Dominique Strauss-Kahn. S'agit-il d'une simple affaire de mœurs ou bien du symptôme d'un malaise plus important?

Peter Sloterdijk : Indéniablement, il s'agit d'une affaire planétaire qui dépasse le simple fait divers. Dominique Strauss-Kahn est peut-être innocent. Mais cette histoire révèle que le pouvoir exorbitant détenu par un individu peut créer une sorte de religion des puissants que je qualifierais de panthéisme sexuel. Nous croyions en avoir terminé avec les rois soleil. Mais, curieusement, le XXIe siècle multiplie par dix mille ces hommes de pouvoir qui s'imaginent que tous les objets de leur désir peuvent être pénétrés par leur rayonnement.

Slavoj Zizek : Le seul aspect intéressant de l'affaire DSK, c'est la rumeur selon laquelle ses amis auraient approché la famille de la victime supposée en Guinée, offrant une somme exorbitante d'argent si Nafissatou Diallo retirait sa plainte. Si cela est vrai, quel dilemme ! Faut-il choisir la dignité ou l'argent qui peut sauver la vie d'une famille, en lui donnant la possibilité de vivre dans la prospérité ? C'est cela, qui résumerait la véritable perversion morale de notre temps.

Titres sous-titres et inter sont de la rédaction
Propos recueillis par Nicolas Truong
Article paru dans l'édition du 28.05.11 http://www.lemonde.fr/idees

mercredi, 16 novembre 2011

'Vergeet Engels, leer Duits!'

'Vergeet Engels, leer Duits!'

Thomas von der Dunk 
 
Ex: http://www.volkskrant.nl/ 
 
Wat Nederland nodig heeft, is niet een premier die de lof zingt van New York, maar eentje die kennis heeft van Berlijn. Dat stelt historicus en vk-columnist Thomas von der Dunk.
'We zijn met de Grieken en Romeinen begonnen, we moeten even uitkijken dat we er niet ook mee eindigen'. Aldus D66-fractieleider Pechtold vorige zondag snedig in het tv-pogramma Buitenhof.

Staat het Europese Imperium op instorten? Wat onze eigen geblondeerde Edelgermaan uit Venlo betreft, die ons al langer onder Romeinse braspartijen gebukt ziet gaan, kan dat niet snel genoeg gebeuren: hij waant zich en nieuwe Claudius Civilis en wil de gulden terug. Knus Bataafs vergaderen onder de vertrouwde eikenboom, en dan met een hoog hek eromheen!

Eenogige gnoom
Maar de, net al iedereen in deze Bataafse contreien tot 1648, nog als onderdaan van de Roomse keizer geboren Oer-Nederlander Rembrandt heeft niet toevallig Claudius Civilis op zijn voor het Amsterdamse stadhuis bestemde schilderij van de samenzwering als eenogige gnoom afgebeeld.

In elk geval lijkt nu definitief een einde te komen aan het bewind van een premier die qua losbandigheid en decadentie inderdaad de meest beruchte Romeinse keizers naar de kroon kon steken. Maar net als Nero, die wel theatraal met zijn dolk zwaaide maar uiteindelijk geen zelfmoord durfde te plegen en daarvoor de hulp van een slaaf nodig had, tracht Berlusconi voorafgaand aan de eigen ondergang nog tijd te rekken, in dit geval om zijn louche financiële zaakjes te regelen. Als maffiabaas doet hij immers niet voor zijn Britse mede-mediamagnaat Murdoch onder.

Grote golfkarretjesvriend
Tot zover de grote golfkarretjesvriend van onze eigen gewezen Normen-en-Waarden-premier Jan Peter Balkenende.

Zoals men in Rome anno 68 na de liederlijke Nero de brave senator Galba tot keizer kroonde, heeft men in het huidige Rome nu de hoop op de brave senator Mario Monti gezet, die zijn vacanties niet tussen hoge vrouwelijke borsten maar tussen hoge Zwitserse bergen pleegt door te brengen. En zoals we uit 'Asterix en de Helvetiërs' weten: de Zwitsers zijn al sinds de dagen der Romeinen geen liefhebbers van wulpse hompen vlees maar van klef gesmolten kaas.

Eén waarschuwing is overigens op z'n plaats: ook Galba verloor indertijd binnen een paar maanden letterlijk zijn hoofd, omdat hij het woedende gepeupel niet de verlangde brood en spelen wist te geven, waarin Nero Berlusconi met zijn tv-shows wel zo goed in was. Na twee op Galba volgende nieuwe potentaten eindigde het Vierkeizerjaar met een machtsgreep van de norse veldheer Vespasianus, die zijn eerste belangrijke ervaringen als legioenscommandant in Germanië had opgedaan. Mondt ook de huidige chaos in Rome in een Germaans gekleurde militaire dictatuur?

Twee snelheden
Nu de nood op zijn hoogst is, blijkt waar in Europa de werkelijke macht ligt - en hoe zichtbaar die verschuift. Het Europa van twee snelheden, dat er officieel nooit mocht komen, is er al, met de Britten, als gevolg van de eeuwige eigen neiging tot halfslachtig van twee walletjes eten, buitenspel.

In de Eurozone geeft Berlijn de toon aan, omdat dat zich nu geen financiële lankmoedigheid meer veroorloven kan: het al langer aanwezige feitelijke machtsverschil tussen Duitsland en Frankrijk - ooit naar buiten toe en as met twee gelijkwaardige wielen - laat zich niet langer verbloemen.

Mentaal Germanen
Politiek-mentaal kleven daar grote risico's aan - de perceptie van een 'Duits dictaat' heeft in Griekenland al tot hysterische reacties geleid - maar puur beleidsmatig hoeven we met een rangorde Duitsland-Frankijk-Engeland niet ontevreden te zijn. Van alle drie lijkt Duitsland nu eenmaal het meest op ons: wat dat betreft zijn ook wij mentaal Germanen.

De financiële degelijkheid van de Duitsers is nu van hoger gewicht dan de AAA-status-glorie van de imagogevoelige Fransen. En het politieke belang dat de Fransen aan staatsinvloed op economisch terrein hechten valt, tegen de achtergrond van de machteloosheid van de democratie versus de dictatuur van de markt, op zijn beurt weer verre te prefereren boven het ontspoorde casinokapitalisme van de Engelsen.

Kostschooljongetje Cameron
Ook op persoonlijk vlak verdient de nuchtere Duitse domineesdochter Merkel de voorkeur boven een streberig product van de Franse meritocratie - maar Sarkozy op zijn beurt weer duidelijk boven dat van een negentiende-eeuwse klassemaatschappij, het geaffecteerde kostschooljongetje Cameron, waar onze eigen corpsbalpremier het zo goed mee vinden kan.

Dat zou eveneens voor links Nederland, dat terecht aan een rechtvaardige verdeling van aardse goederen hecht, de oriëntatie moeten bepalen. Liever de 'Rijnlandse' christendemocraat Merkel - 'geen enkele manager is tienmiljoen euro waard' - dan de Angelsaksische 'socialist' Mandelson: 'ik voel mij totaal niet ongemakkelijk bij mensen die onsmakelijk rijk worden'. Ik wel. En ik hoop velen met mij.
 
Of, om een uitspraak van Margaret Thatcher om te keren: alle neoliberale financiële ellende kwam de afgelopen dertig jaar uit het Westen. De redding zal nu van de andere kant moeten komen. Go east, young men!

De huidige interne Europese machtsverschuiving zou ook consequenties voor ons vreemdetalen-onderwijs moeten hebben. Vergeet het Engels, leer Duits. De gisteren andermaal door De Volkskrant tot machtigste Nederlander gebombardeerde werkgeversvoorzitter Wientjes heeft al herhaaldelijk op het belang daarvan gewezen, maar kan geen ijzer met handen breken zolang Rutte en De Jager zelf linguïstisch in gebreke blijven.

Wat Nederland nodig heeft, is niet een premier die de lof zingt van New York, maar eentje die kennis heeft van Berlijn. Maar misschien krijgt, als de huidige gedoogcoalitie binnenkort onder Knots druk op de villasubsidie uiteenspat, Den Haag al snel een welkome herkansing.

Overigens liep het ook met Claudius Civilis in het Vierkeizerjaar politiek niet goed af.

Thomas von der Dunk is cultuurhistoricus en columnist van vk.nl.

lundi, 14 novembre 2011

Krantenkoppen - November 2011 (1)

Krantenkoppen
 
November 2011 (1)
 
LE VAUCLUSE SORT DE L'EURO!
‎"Chacun pourra échanger ses euros contre des roues qui se présentent sous forme de billets de 1, 2, 5, 10, 20 et 50 tout juste sortis de 2 imprimeries de Pernes":
http://www.laprovence.com/article/economie-a-la-une/le-vaucluse-sort-de-leuro
 
 
UNASUR WIL ZUID-AMERIKAANS RUIMTEVAARTAGENTSCHAP OPRICHTEN:
‎"Bedoeling is zo snel mogelijk toegang te krijgen tot de ruimte, met een lanceerplatform en satellieten die in Zuid-Amerika worden gemaakt", verklaarde de (...) vergadering van de ministers van Defensie uit de UNASUR-landen:
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1347130/2011/11/12/UNASUR-wil-Zuid-Amerikaans-ruimtevaartagentschap-oprichten.dhtml
 
 
AN EXAMPLE OF FOOD SOVEREIGNTY IN VENEZUELA:
‎"The cooperative started with 100% government support and now it is 80% self managed. The aim is to be fully self funded and then to help others. They wish to be an example for others to follow by raising consciousness that as campesinos, they can do it themselves":
http://americanfront.info/2011/11/11/a-example-of-food-sovereignty-in-venezuela/
 
 
BREIVIK'S '2083':
‎"The writer of 2083, too, is pro-Jew (so long as they are free of multicultural taint and pass his muster as right-wing Zionists), pro-gay, violently anti-Muslim and anti-Communist. His nearest analogue is Pim Fortuyn, the assassinated Dutch far-right Judeophile and gay politician. Breivik marched with the English Defence League (EDL), a British group set apart by its strongly pro-Jewish, anti-Muslim militancy":
http://openrevolt.info/2011/10/30/breiviks-2083/
 
 
'LIBYAN LIBERATION FRONT' FORMED TO RESIST US-NATO PUPPET REGIME:
‎"In the region known as the Sahel, former officials, operatives and supporters of the Gaddafi government are meeting on a daily basis to chart the next phase of the struggle to reclaim their nation":
http://panafricannews.blogspot.com/2011/11/libyan-liberation-front-formed-to.html
 
 
FRANSE INMENGING IN LIBIË WAS VAN EEN ANDERE ORDE DAN SARKOZY LIET UITSCHIJNEN:
"[Uit het boek] blijkt dat de zaken in Libië op het terrein enigzins anders verliepen dan men ons wilde doen geloven. Zo schrijft BHL dat:
1. Frankrijk niet één, maar verschillende wapenleveringen aan de Libische rebellen deed. Dat gebeurde via een omweg naar Qatar.
2. Frankrijk wel degelijk grondtroepen leverde. ‘Fransen die Arabisch praten, we hebben er jullie een aantal gestuurd en er komen er nog. Om hoeveel manschappen het gaat, is niet belangrijk,’ zei de Franse president Nicolas Sarkozy op 16 april tegen een diplomaat.
3. Hijzelf aan Sarkozy vroeg ‘om 300 elitetroepen naar Libië te sturen, samen met Engeland.’ Een verzoek waaraan volgens de filosoof 'gedeeltelijk' werd voldaan.
4. Tot aan het einde van de oorlog de gealliëerden een strategisch doelwit hebben gespaard: de privé-vertrek- en landingspiste van kolonel Gaddafi. Waarom? Ze wilden hem een uitweg bieden en hem tevens laten verstaan dat eens die piste gebombardeerd werd, het einde nabij was.
5. De Fransen een belangrijke rol speelden bij de val van Tripoli. Nadat op 17 augustus wapens waren gearriveerd via Misrata werd de Libische hoofdstad 4 dagen later ingenomen, dankzij de tussenkomst van Franse elitetroepen en manschappen uit de Emiraten en het Verenigd Koninkrijk. Hoe dat in zijn werk ging, schrijft BHL niet."
 
 
AL 30 JAAR SPRAKE VAN 'IRAANSE NUCLEAIRE DREIGING':
"Kort nadat West-Duitse ingenieurs de niet-afgewerkte reactor van Bushehr hadden bezocht, luidde het in 1984 volgens West-Duitse inlinchtingendiensten dat Iran 'de eindfase betrad' van de productie van een kernbom. De Amerikaanse senator A...lan Cranston zei dat Teheran 7 jaar verwijderd was van het maken van een atoombom.
In 1992 kwam een eerste waarschuwing uit Israël van toenmalig parlementslid - nu premier - Benjamin Netanyahu. Datzelfde jaar sprongen de VS voor het eerst op de kar toen een taskforce van het Huis van Afgevaardigden zei dat er '98% kans was dat Iran al alle (of virtueel alle) componenten had voor 2 of 3 operationele kernbommen'."
 
 
WITH PHILIP BLOND, AGE-OLD 'DISTRIBUTISM' GAINS NEW TRACTION:
"Distributism, a theory that argues that both capitalism and government are out of control:
What we are creating in our society is a new model of serfdom (...). The rhetoric of free markets has not produced free markets; it has produced closed markets and the nation's 'social capital' is declining, leaving behind isolated individuals and fractured families who must depend on Washington for support.
With a flurry of charts, Blond graphically demonstrated the breakdown of both social norms and the family unit -- and the growth of government to address those ills -- as well as the dominance of corporations and the rich in the current economy."
 
 
ISRAEL UND LIBYEN/ AFRIKA SOLL AUF 'KAMPF DER KULTUREN' VORBEREITET WERDEN:
"Der Yinon-Plan ist ein israelischer Strategieplan zur Garantie der israelischen Überlegenheit (...). Er fordert und drängt darauf, dass Israel seine geopolitische Umgebung über eine Balkanisierung des Nahen und Mittleren Ostens und der ar...abischen Staaten in kleinere und schwächere staatliche Gebilde umgestalten müsse.
Israelische Strategieexperten sahen den Irak als die größte strategische Herausforderung seitens eines arabischen Staates an. Aus diesem Grunde stand der Irak im Zentrum der Balkanisierung des Nahen und Mittleren Ostens und der arabischen Welt. Auf der Grundlage der Konzepte des Yinon-Plans haben israelische Strategen die Aufteilung des Irak in einen kurdischen Staat und 2 arabische – einen schiitischen und 1 sunnitischen – Staaten gefordert. Den ersten Schritt zur Umsetzung dieser Pläne bildete der Krieg zwischen dem Irak und dem Iran, der schon im Yinon-Plan (...) erörtert worden war.
Die Zeitschrift The Atlantic und das amerikanische Armed Forces Journal veröffentlichten beide 2006 weitverbreitete Karten, die sich an den Konzepten des Yinon-Plans orientierten. Neben einem dreigeteilten Irak, den auch der sogenannte »Biden-Plan« des heutigen amerikanischen Vizepräsidenten Joe Biden vorsah, setzte sich der Yinon-Plan auch für eine Aufteilung des Libanon, Ägyptens und Syriens ein. Auch die Zersplitterung des Iran, der Türkei, Somalias und Pakistans passt in das Konzept dieser Politik. Darüber hinaus befürwortet der Yinon-Plan eine Auflösung [der existierenden staatlichen Strukturen] Nordafrikas, die, so prognostiziert er, von Ägypten ausgehen und dann auf den Sudan, Libyen und den Rest der Region übergreifen werde."
 
 
5000 HOMMES DES FORCES SPECIALES AVAIENT ETE DEPLOYEES EN LIBYE:
‎"Les Qatariens sont arrivés avec des valises remplies d’argent, ce qui leur permit de retourner des tribus":
 
 
QATAR ADMITS IT HAD BOOTS ON THE GROUND IN LIBYA:
‎"Qatar revealed for the first time on Wednesday that hundreds of its soldiers had joined Libyan rebel forces on the ground as they battled troops of veteran leader Muammar Qaddafi":
http://www.alarabiya.net/articles/2011/10/26/173833.html
 
 
LIBYE: LE QATAR REVELE LA PARTICIPATION DE CENTAINES DE SES SOLDATS: 
‎"Des centaines de soldats du Qatar ont participé aux opérations militaires aux côtés des rebelles en Libye, a révélé mercredi le chef d'état-major qatari, le général Hamad ben Ali al-Attiya. (...) Nous assurions la liaison entre les rebelles et l'Otan, a-t-il ajouté en marge d'une réunion à Doha des chefs d'état-major des pays engagés militairement en Libye":
http://www.romandie.com/news/n/_Libye_le_Qatar_revele_la_participation_de_centaines_de_ses_soldats261020111210.asp
 
 
VAN LIBIË NAAR GUATEMALA: WIE HET VERLEDEN KENT, BEGRIJPT HET HEDEN BETER:
‎"Zal het nu ook 50 jaar duren voor we erkennen dat de Franse inlichtingendiensten en de CIA betrokken waren bij de organisatie van de 'volksopstand' in Benghazi? Zal het ook 50 jaar duren voor we erkennen dat er geen sprake was van massale slachtpartijen voor de bombardementen van de NAVO begonnen? Zal het ten slotte 50 jaar duren voor de media erkennen dat ze zich ook voor deze oorlog gewillig hebben laten gebruiken, voor de massale slachtpartijen door de rebellen worden erkend en vervolgd?":
http://www.dewereldmorgen.be/artikels/2011/10/26/van-libie-naar-guatemala-wie-het-verleden-kent-begrijpt-het-heden-beter
 
 
BELARUS PREPARES FOR GLOBALIST AGGRESSION:
‎"The Belarusian government has announced the creation of a new citizen army of up to 120.000 people. President Lukashenko told reporters in Grodno: 'If we ever have to be at war, we are men, we have to protect our homes, families, our land. It is our duty'."
http://americanfront.info/2011/11/06/belarus-prepares-for-globalist-aggression/
 
 
PERON ON THE DEATH OF CHE:
‎"Today (...) a hero fell, the most extraordinary young man to give his life to the revolution in Latin America, Comandante Ernesto Che Guevara. His death breaks my heart because he was one of us, perhaps better than us all, an example of selfless behavior, the spirit of sacrifice and renunciation. The strong belief in the righteousness of the cause he embraced, gave him the strength and courage, courage that today elevated him to the status of hero and martyr":
http://openrevolt.info/2011/11/04/peron-on-che/ 
 
 
‎03-11-2011: HUGE SYRIAN DEMONSTRATION IN DAMASCUS:
In support of Syrian President Bashar Al-Assad with speech by an Italian delegation of 'Coordinamento Progetto Eurasia':
http://www.youtube.com/watch?v=KaH1Za_PI9U
 
 
DES MUSULMANS MANIFESTENT CONTRA LA CHRISTIANOPHOBIE EN FRANCE:
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=i9dunOXRWdQ
 
 
VS MOET LUCHTMACHTBASIS IN KIRGIZIË IN 2014 SLUITEN:
‎"De VS moeten in 2014 hun militaire basis in Kirgizië, die van strategisch belang is voor de Amerikaanse operaties in Afghanistan, verlaten. (...) Op de basis passeren elke maand tienduizenden militairen die in Afghanistan actief zijn":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1342149/2011/11/01/VS-moet-luchtmachtbasis-in-Kirgizie-in-2014-sluiten.dhtml
 
 
5.000 SCHAPEN PALMEN MADRID IN:
‎"Spaanse herders zijn zondag met grote kuddes schapen door het centrum van Madrid getrokken ter verdediging van eeuwenoude weide-, migratie- en veedrijversrechten. Die rechten worden bedreigd door stedelijke wildgroei en kunstmatige grenzen":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111030_036
 

mercredi, 09 novembre 2011

« La zone euro vient de porter un coup terrible à Wall Street »

« La zone euro vient de porter un coup terrible à Wall Street »

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Grâce aux mesures prises mercredi [26 octobre 2011], la zone euro peut se replacer en acteur crédible d’une nouvelle donne économique mondiale. Selon Franck Biancheri, du Laboratoire européen d’anticipation politique, les partenariats vont se multiplier avec les pays du BRICS. Une redistribution qui effraie l’Amérique.

Le sommet de la zone euro de mercredi a-t-il accouché d’une Europe plus forte ?

A tous points de vue. L’Union européenne a démontré qu’elle entendait gérer la Grèce sur le long terme, car il est clair qu’un pays qui n’a pas de cadastre digne de ce nom ne peut se mettre à jour en moins de cinq ou dix ans.

Amener les créanciers, les banques qui avaient acheté de la dette grecque, à payer 50% de la note était une prouesse encore impensable il y a huit mois. Depuis un demi-siècle, ce type de créances était payé rubis sur l’ongle. C’est une rupture majeure. C’est un rafraîchissement gigantesque pour l’Europe, et une bonne chose pour la perception qu’elle a d’elle-même.

 

L’augmentation de 440 à 1000 milliards d’euros du Fonds européen de stabilité financière (FESF) serait donc la traduction d’une bonne gouvernance ?

L’Allemagne a eu une vision saine du fonctionnement du Fonds en évitant la vision « sarko-bancaire » qui voulait le lier à la Banque centrale européenne, comme les Etats-Unis l’ont fait en 2008, en donnant mission à la Fed de renflouer leurs banques. Ce piège aurait été dangereux pour la zone euro.

Malgré la décision de recapitaliser les banques, vous prédisez la disparition de 20% d’entre elles pour 2012 ?

C’est ce que j’appelle la décimation annoncée des banques au premier semestre 2012. Il faut l’entendre au sens romain du terme, c’est-à-dire une sur dix, mais je table sur la mort de 10% à 20% des banques occidentales. Elles sont trop nombreuses, et beaucoup plus faibles qu’elles veulent bien l’avouer. Les estimations faites par les experts financiers et les gouvernements sous-estiment l’impact de la crise sur ces établissements.

UBS figure parmi les établissements menacés…

Oui, de même que la Société Générale en France, ou Bank of America, énorme, poussive, qui peut s’effondrer d’un jour à l’autre. La plupart d’entre elles s’empêtrent dans des bilans mitigés, des procès à rallonges, et n’arrivent pas à abandonner des secteurs dangereux tels que la banque d’investissement. Le démantèlement de Dexia illustre bien ce processus, avec la création d’une banque spéciale pour solder les actifs pourris et un morcellement de ses activités.

On a beaucoup parlé du sauvetage de l’euro, comme s’il pouvait disparaître. Fantaisiste?

Evidemment. L’euro ne peut pas disparaître, ni demain ni dans quelques années. Même si la Grèce avait dû revenir à la drachme, cela aurait pris deux à trois ans pour remettre en place toute l’infrastructure monétaire. Alors imaginez à l’échelle de la zone euro. Par ailleurs, je rappelle que l’euro flotte toujours à environ 1,40 par rapport au dollar, ce qui n’est pas mal pour une monnaie déclarée moribonde depuis plusieurs années. Cette mort de l’euro est un pur fantasme.

D’où vient-il ?

Des grands médias et des grands acteurs économiques anglo-saxons. Le succès de l’euro va accélérer la perte d’influence de Wall Street et de la City de Londres sur les devises. La position dominante qu’ils occupent depuis deux cents ans arrive à son terme, et c’est pourquoi ils ont déclenché une guerre de communication inouïe contre la zone euro, en s’appuyant sur la crise grecque. Une crise, rappelons-le, avivée à son commencement par la banque Goldman Sachs. Le sommet de mercredi marque un coup d’arrêt pour cette propagande qui a frôlé l’hystérie collective.

La Chine propose une aide de 100 milliards d’euros, notamment pour le Fonds de stabilité. Dangereux ?

Au contraire. Elle n’est pas la seule d’ailleurs. La Russie, le Brésil sont aussi sur les rangs pour investir en Europe. Pourquoi faudrait-il avoir peur de la Chine ? Certaines voix crient au loup, alors que personne ne s’est inquiété de l’identité européenne lorsque, durant des décennies, ce rôle était joué par les Etats-Unis. Depuis le mois d’août, la Chine a mis un frein à l’achat de bons du Trésor américain. Comme d’autres pays, elle veut sortir du piège du monopole du dollar. Une Europe crédible et un euro qui sort renforcé de cette crise lui offrent cette solution.

Assiste-t-on à un basculement des alliances économiques ?

L’axe se déplace en effet, car le monde devient multipolaire. La zone euro, qui progresse vers cet « Euroland » dont nous avons besoin, est appelée à créer de nouvelles alliances avec la Chine, et d’une manière générale avec les pays émergents du BRICS. C’est ce qui effraie Wall Street et la City : que la Chine, désireuse de se diversifier, investisse davantage dans les « eurobonds », même si ce mot est tabou, que dans les bons du Trésor américain. Dans une optique écostratégique à moyen terme, l’accord trouvé à Bruxelles mercredi est un coup terrible porté à Wall Street.

Mais la Bourse de Wall Street est montée en flèche suite au sommet ?

C’est normal : depuis quelques jours, le dollar baisse face à l’euro, et quand il baisse, Wall Street monte. Ensuite, les opérateurs financiers croyaient dur comme fer au naufrage de l’euro, ils manifestent donc leur soulagement. On le sait, les Bourses ont une capacité d’anticipation égale à zéro.

Vous parlez d’« Euroland », mais n’est-ce pas une pure vue de l’esprit ?

Plus pour longtemps. C’est inéluctable. C’est l’image de la seringue : le liquide, c’est l’Europe, et le piston, la crise, qui la pousse vers la seule issue possible. Malheureusement, elle a pris du retard car les dirigeants aux commandes se sont révélés assez médiocres, sans aucune vision politique à long terme, spécialement Nicolas Sarkozy. De fait, les rôles historiques dévolus à la France, chargée de l’impulsion, et à l’Allemagne, responsable de la mise en œuvre, se sont évanouis. L’Allemagne s’est trouvée seule pour assumer les deux tâches, alors qu’elle n’a pas l’habitude d’être le leader politique de l’Europe.

Comment cette nouvelle Europe peut-elle se construire ?

2012 sera une année de crête, un point de bascule entre deux mondes, celui d’avant et celui de demain. Il faut recourir à de nouveaux outils pour décrypter, anticiper, agir et non plus réagir dans cette dislocation géopolitique mondiale. L’an prochain, il y aura des changements de leadership dans plusieurs pays, et on vient de voir que Silvio Berlusconi a quasi signé son arrêt de mort en appelant des élections anticipées pour ce printemps. Dorénavant, deux sommets de la zone euro seront organisés chaque année, et elle va se doter d’une nouvelle Constitution en 2013 ou 2014.

Celle de 2005 avait pourtant échoué…

Ce sera un texte plus simple et plus fondamental pour quelques grands axes de la zone euro. Le précédent, trop lourd, indigeste, parlait d’une Europe passée. La prochaine Constitution sera soumise à référendum, non plus pays par pays, mais lors d’un seul vote pour l’ensemble des pays de l’UE.

Comment les Etats-Unis vont-ils sortir de leur endettement ?

Pour l’heure, ils ne peuvent pas. Dès novembre, les calculs montreront que la dette a encore augmenté. Le déficit va s’accroître, ils sont dans une spirale descendante. C’est l’effondrement d’un système transatlantique, basé sur l’alliance et le leadership de Wall Street et de la City. Nous sommes à la fin d’un cycle historique, de ceux qui se déploient sur deux, trois ou quatre siècles. Les Etats-Unis ont perdu de leur puissance et de leur crédibilité sur le plan international. Et pour leurs affaires intérieures, ils ne sont plus seuls maîtres de leur destin. Les indignés de Wall Street, comme les gens du Tea Party, sont deux symptômes de la défiance des Américains envers le système en place, où démocrates et républicains sont déconnectés des citoyens. Je pronostique l’émergence d’une troisième force politique lors des élections au Congrès en 2012.

Le Matin (Suisse), 30 octobre 2011

mardi, 08 novembre 2011

Chinesisch-amerikanische Energie-Geopolitik: Der Kampf ums Erdöl im Südchinesischen Meer

Chinesisch-amerikanische Energie-Geopolitik: Der Kampf ums Erdöl im Südchinesischen Meer

Prof. Michel Chossudovsky

Zwischen China und den USA entwickelt sich ein neuer Bereich potenzieller Konfrontation.

Berichten zufolge hat der amerikanische Erdölkonzern Exxon Mobil, der von Vietnam die Erschließungs- und Förderrechte erworben hatte, beträchtliche Erdgasvorkommen vor der vietnamesischen Küste im Südchinesischen Meer entdeckt.

»Der amerikanische Erdölkonzern Exxon Mobil meldete in einer Pressemitteilung, er habe ›potentiell beträchtliche‹ Erdgasvorkommen vor der vietnamesischen Küste entdeckt: ›Wir können bestätigen, dass das Unternehmen ExxonMobil Exploration and Production Vietnam Ltd. bei seiner zweiten Probebohrung vor der Stadt Da Nang im August 2011 auf Kohlenwasserstoffe gestoßen ist.« (siehe dazu John C.K. Daly, Apocalypse Redux? U.S. Natural Gas Find off Vietnam Could Raise Tensions with China, in Oilprice.com )

In diesem Zusammenhang ist von großer Bedeutung, dass sich diese vorgelagerte Erdgasreserven zwischen der nordvietnamesischen Küste und der chinesischen Insel Hainan in einer Meeresregion befinden, die zwischen Vietnam und China umstritten ist (siehe Karte unten). Das umstrittene Gebiet besteht aus den Abschnitten 117, 118 und 119, die sich nach Angaben von Hanoi in der von Vietnam nach internationalem Seerecht beanspruchten 370 Kilometer (oder 200 Seemeilen) umfassenden ausschließlichen Wirtschaftszone (auch »wirtschaftliche Sondernutzungszonen« genannt) befinden. (siehe dazu: John C.K. Daly: ebenda.)

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/prof-michel-chossudovsky/chinesisch-amerikanische-energie-geopolitik-der-kampf-ums-erdoel-im-suedchinesischen-meer.html

lundi, 07 novembre 2011

Israel und Libyen: Afrika soll auf »Kampf der Kulturen« vorbereitet werden

Israel und Libyen: Afrika soll auf »Kampf der Kulturen« vorbereitet werden

Mahdi Darius Nazemroaya

Unter der Präsidentschaft Obamas haben die Vereinigten Staaten den »langen Krieg« [des 21. Jahrhunderts, den »weltweiten Krieg gegen Terrorismus«] nach Afrika getragen. Barack Hussein Obama, der sogenannte »Sohn Afrikas« hat sich zum schlimmsten Feind Afrikas gewandelt. Neben seiner anhaltenden Unterstützung für afrikanische Diktatoren wurde die Republik Elfenbeinküste unter seiner Ägide zerstört. Die Teilung des Sudan wurde schon vor dem Referendum vom Weißen Haus öffentlich unterstützt, die Destabilisierung Somalias schritt weiter voran, Libyen wurde von der NATO brutal und vorsätzlich angegriffen und das amerikanische militärische Regionalkommando für Afrika (AFRICOM) läuft auf Hochtouren.

Der Krieg in Libyen ist nur der Beginn einer neuen Reihe ausländischer Militäroperationen in Afrika. Die USA wollen die Zahl ihrer Militärstützpunkte in Afrika erhöhen. Auch Frankreich kündigte an, es nehme sich das Recht, überall dort in Afrika militärisch zu intervenieren, wo sich französische

Bürger aufhielten und seine Interessen gefährdet seien. Die NATO verstärkt ihre Positionen am Roten Meer und an der somalischen Küste.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/mahdi-darius-nazemroaya/israel-und-libyen-afrika-soll-auf-kampf-der-kulturen-vorbereitet-werden.html

La double monarchie, une solution pour la Belgique et l’Europe ?

La double monarchie, une solution pour la Belgique et l’Europe ?

par Georges FELTIN-TRACOL

En 1991, le germaniste et géopoliticien Pierre Béhar écrivait L’Autriche-Hongrie, une idée d’avenir. Vingt ans plus tard, le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme relance cette idée au sujet de la Belgique. D’une famille à la fois européenne (Espagne, Parme, Écosse, Autriche…) et française, l’auteur donne, avec cet essai rédigé après de nombreux mois d’enlisement politique, son avis sur la crise institutionnelle belge.

Le Prince se sent des affinités avec la Belgique. Il n’oublie pas qu’au cours de la Grande Guerre civile européenne de 1914 – 1918, son père et son oncle, les princes Xavier et Sixte, participèrent au conflit sous l’uniforme de ce pays. En 1917, quand ils tentèrent de négocier une paix séparée avec leur beau-frère, l’empereur Charles d’Autriche-Hongrie, le roi des Belges Albert Ier, soutint leur initiative sabotée par cette crapule de Clemenceau.

Le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme souffre du blocage politique outre-Quiévrain et déplore par anticipation tout risque éventuel d’éclatement ou d’« évaporation ». « La Belgique vaut certainement mieux que ce qui se prépare à la remplacer : une république provisoire de Wallonie travaillant pour le retour des sans-culottes et de la France; et une république flamande immédiatement confrontée à la difficulté de se faire reconnaître par la gendarmerie belge… (p. 12) » Certes, le  système politique en place est parvenu à ses limites et la paralysie est largement dépassée ! Que faire alors ? « Si tout le monde politique belge est donc d’accord pour envisager le divorce, aucune solution de séparation ne fait l’unanimité; tout projet de sortie de crise trouve au contraire un insatisfait, un opposant irrésistible. Une république flamande serait forcément amputée de Bruxelles et la Belgique maintenue entre francophones ne ressemblerait plus qu’à un trognon d’État. Cette double impossibilité semble exclure l’idée de deux États souverains séparés et ramener vers le confédéralisme actuel… qui, lui, ne fonctionne pas (p. 13). » Le Prince condamne par avance l’annexion possible de la Wallonie (avec ou sans Bruxelles) par la France, car c’est le « projet […] des jacobins français les plus débridés (p. 73) ». Ce n’est pas faux : Jean-Luc Mélanchon y est favorable.

S’inspirant du précédent austro-hongrois, mais aussi d’autres exemples historiques qu’on retrouve en annexe du livre (la Finlande et la Russie, les Îles anglo-normandes et la Couronne britannique, la Suède et la Norvège, la République des Deux-Nations de Pologne et de Lituanie…), l’auteur propose « une solution de compromis [qui] n’a jamais été réellement imaginée en Belgique : c’est celle d’une double monarchie construite, à partir de la souveraineté reconnue de deux États (p. 14) ». La Belgique pourrait devenir une « Union Belgique » composée d’un État flamand et d’un État wallon et dont le lien personnel s’incarnerait dans la dynastie régnante des Saxe – Cobourg – Gotha.

Actualité de la double monarchie

Ce « double État – Belgique » serait une union personnelle qui « établit une relation entre deux ou plusieurs États souverains considérés auparavant comme séparés, mais qui ont une même personne comme chef d’État (p. 17) ». Par cette suggestion originale que défendent le socialiste francophone José Happart et le démocrate-chrétien flamand Hendrick Bogaert avec une terminologie différente, il s’agit clairement de sauver la Belgique. En effet, le Prince considère que « la Belgique existe […] depuis dix siècles d’abord sous la forme d’un réseau cohérent et relativement solidaire de principautés et de républiques urbaines établies au Moyen Âge. Sous l’appellation de Pays-Bas du Sud, Pays-Bas espagnols ou Pays-Bas autrichiens, la “ Belgique ” forma un État dès 1581 après la scission des Pays-Bas entre la partie Sud catholique et la partie Nord calviniste (p. 46) ». Le Prince prend néanmoins acte du multilinguisme belge. Outre les États flamand et wallon, il envisage que les cantons germanophones puissent soit former un territoire autonome en union personnelle héréditaire avec le roi des Belges, soit devenir le district européen suggéré par le fédéraliste Maurice Allais. Pour Bruxelles, il penche pour un condominium flamand – wallon ou pour une entité autonome titulaire d’une « nationalité co-belge (p. 59) ». Bruxelles serait alors la capitale de l’Union européenne, de l’« Union Belgique » et des États wallon et flamand. En revanche, il balaie toute perspective de district européen bruxellois dissocié du reste du territoire belge.

Comment s’agenceraient les pouvoirs publics de cette double monarchie belge ? Même si l’auteur est prêt à entériner une forme de « suédisation » de la monarchie (à Stockholm, le roi n’a qu’un rôle protocolaire, honorifique sans aucune influence politique), il défend pourtant que « le pouvoir exécutif est directement assuré par le Roi. Sans aucune ambiguïté, ni réserve (p. 66) ». Son autorité s’exercerait en Flandre et en Wallonie par des lieutenants-représentants, membres de sa famille, qui n’auraient qu’une fonction honorifique. Le roi des Belges nommerait un « Chancelier de Belgique » et des ministres pour la défense et les affaires étrangères. Régulièrement, le souverain présiderait un « Conseil belge » constitué du Chancelier et des Premiers ministres flamand et wallon. Par ailleurs, le Prince juge que « la “ double monarchie ”, sur le modèle austro-hongrois, est également un outil institutionnel de décentralisation sans pareil (p. 14) ».

Sixte-Henri de Bourbon-Parme apporte une série d’arguments historiques en faveur de sa thèse. Il rappelle que le Commonwealth est une union personnelle pluricontinentale puisque la reine d’Angleterre, Elisabeth II, est aussi souveraine du Canada, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, etc., mais pas de l’Inde qui est une république ! Les Bourbons assumèrent une union personnelle tout théorique entre la France et la Navarre. Si le Prince signale l’occasion manquée au début des années 1990 d’une association entre la Roumanie et la Moldavie, il ne mentionne pas en revanche l’Union très virtuelle Russie – Bélarus… Il ne cache pas non plus que certaines unions personnelles n’ont guère duré : le royaume franco-anglaise issu du traité de Troyes de 1420 pendant la Guerre de Cent Ans, les quatre-vingt ans d’union ibérique entre l’Espagne et le Portugal ou l’Union de Kalmar de 1397 entre le Danemark, la Norvège et la Suède. Il aurait pu aussi évoquer le projet Monnet d’Union franco-britannique du 15 juin 1940 afin de maintenir la France dans le conflit. Il lui arrive aussi de se méprendre quand il déclare que la Communauté française voulue par le général de Gaulle en 1958 est morte-née. Cette Communauté accompagna les colonies africaines de l’Hexagone à l’indépendance dans les années 1960 et fonctionna deux – trois ans…

À partir de tous ces exemples, Sixte-Henri de Bourbon-Parme postule que la double monarchie doit être « une union entre deux ou plusieurs monarchies (p. 30) », « une union entre deux nations d’une importance sensiblement égale (p. 31) », ce qui suppose une association précise d’au moins deux souverainetés et non le phagocytage de l’une par l’autre ainsi qu’une vision géopolitique et des intérêts communs ou complémentaires. Il y ajoute en outre la nécessité d’une dynastie « sacralisée par l’histoire (p. 32) ».

L’héritage bourguignon des Habsbourg

Pour l’auteur, « la plus puissante union personnelle connue fut celle construite sous Charles Quint (p. 132) » pour qui la « Bourgogne [était] sa véritable patrie de cœur (p. 135) » si bien que l’Empereur-Roi « restera un prince bourguignon (p. 134) ». L’esprit bourguignon devenu habsbourgeois  s’adaptera ensuite à l’Europe danubienne au point que, malgré d’indéniables difficultés, l’Autriche-Hongrie paraît de nos jours comme d’une « parfaite modernité “ post-nationale ” (p. 152) ». « Le strict équilibre de puissance entre l’Autriche et la Hongrie et la parfaite parité de statut qui en découla naturellement sont une autre explication au succès métapolitique et sentimental de la double monarchie dans les nostalgies actuelles. Non seulement, la double monarchie préfigure l’Europe telle qu’elle devrait être, c’est-à-dire un ensemble construit au détriment d’aucune de ses nations constitutives, mais elle offre la quintessence de l’utilité de l’institution monarchique, puisqu’il paraît évident […] que la double monarchie est le plus sûr moyen de profiter aujourd’hui d’une dynastie réellement investie de poids et de responsabilités affectives sur les affaires politiques majeures (p. 30). » Oui, la double monarchie ne s’appliquerait pas qu’à la seule Belgique. D’autres pays européens pourraient en profiter. Le Prince en vient à évoquer l’Espagne et ses tensions nationalitaires au Pays basque et en Catalogne. Une union personnelle entre les royaumes d’Espagne, d’Euskadie et de Catalogne serait-elle souhaitable ? Héraut de l’idée carliste traditionnelle, Sixte-Henri de Bourbon-Parme juge que « le carlisme est le digne héritier de l’antique conception anti-centraliste d’un “ Royaume des Espagnes ”. […] À mi-chemin entre l’Espagne uniformisée et l’implosion, il y a donc la voie carliste préconisant une Espagne certes unie, mais sachant se faire suffisamment aimer afin de pouvoir décentraliser largement dans l’esprit des anciens fueros (p. 37) ».

Son approche originale peut même s’appliquer à l’Union européenne. Il constate que la désignation du président du Conseil européen par les chefs d’État et/ou de gouvernement des États-membres reproduit la procédure d’élection de l’empereur du Saint-Empire romain germanique. « L’idée prit subitement une nouvelle vigueur lorsque le 19 novembre 2009, suite au traité de Lisbonne, l’Union des 27 États européens se choisit un président en la personne du politicien belge Herman van Rompuy (p. 25). » Van Rompuy « est un chef d’État aux pouvoirs très limités, mais un chef d’État quand même (p. 42) ». Bref, « la nomination d’Herman van Rompuy à ce nouveau poste ouvre une nouvelle ère en Europe, en créant une fonction point encore optimisée, mais si franchement taillée pour un représentant d’une des grandes dynasties européennes ! (p. 26) » Le Prince insiste beaucoup sur le fait qu’« une union personnelle européenne – au moins pour l’Europe centrale – serait LA solution à la problématique jamais résolue des besoins contradictoires de souveraineté et d’union qui s’opposent en Europe, entre aspirations légitimes à l’État-nation et mouvement de raison vers une Confédération intégrée… (p. 43) » Et si l’Union européenne était couronnée ? Pendant longtemps, Otto de Habsbourg-Lorraine aurait pu prétendre à cette fonction. Qui depuis sa disparition ? Et pourquoi pas un Bourbon-Parme ? Hélas, les dirigeants du « Machin de Bruxelles » ne voudront jamais placer à leur tête un prince de sang de France…

Regrettons cependant que le Prince n’aborde pas une autre union personnelle éventuelle qui touche au premier chef sa famille : l’union dynastique entre la France et l’Espagne avec les Bourbons. Le traité d’Utrecht de 1713 interdit aux Bourbons d’Espagne et de leurs ramifications italiennes de prétendre au trône de France. Sous la pression militaire de l’Angleterre et du Régent, son aïeul, Philippe V d’Espagne, petit-fils de Louis XIV, renonça pour lui et ses descendants à ses droits sur la Couronne de France. Or cette renonciation est invalide pour les Lois fondamentales du Royaume des Lys comme l’a prouvé l’oncle du Prince, Sixte de Bourbon-Parme, dans sa thèse de droit en 1914.

Censé arrêter la Guerre de Succession d’Espagne (1701 – 1715), le traité d’Utrecht marque en fait le début de la domination thalassocratique anglaise sur l’Europe. Soutenue par les Provinces-Unies, l’Angleterre tenait à éviter la formation à terme d’un royaume franco-espagnol qui aurait été un solide rempart continental aux menées subversives de la Mer, du Marché et du calvinisme puritain. Conscient de cette nouvelle donne géopolitique, Louis XV conduisit à la fin de son long règne une adroite politique tellurocratique. Il conclut en 1761 un « Pacte de Famille » entre les Bourbons de France, d’Espagne et de Parme, mais sans le roi Bourbon des Deux-Siciles soumis à une forte coterie anglomane, qui instaure une solidarité entre les trois États bourboniens. Complété par le relèvement de la marine de guerre et adossé à la puissance autrichienne grâce au renversement des alliances de 1756, cet accord politico-familial prépare une « alliance latine » et esquisse les contours d’un bloc continental et naval catholique tourné contre l’Angleterre, la Prusse et les Provinces-Unies. Malheureusement, la genèse de cet ensemble continental est avorté à Paris par les agissements incessants du « parti de l’étranger » anglophile, parlementaire et orléaniste. N’en déplaise aux ultimes dinosaures orléanistes partisans d’une famille connue pour sa duplicité héréditaire, il serait bien de déchirer le traité d’Utrecht et de sa mentalité anglomorphe préjudiciable aux intérêts français et européen.

Par cet essai intéressant, Sixte-Henri de Bourbon-Parme énonce une solution baroque et décalée. Une double monarchie au moins pour la Belgique, pourquoi pas finalement ? Ses réflexions témoignent pleinement que ce fils de France est un véritable Français d’Europe.

Georges Feltin-Tracol

Sixte-Henri de Bourbon-Parme, Une double monarchie sauverait la Belgique. Observations d’un ami du Royaume. Essai politique, Paris, Éditions Godefroy de Bouillon, 2011, 163 p., 17 €.


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lundi, 31 octobre 2011

La naïveté européenne cache une régression menaçante dans le monde arabe


La naïveté européenne cache une régression menaçante dans le monde arabe

par realpolitiktv

Pire que la Grèce, la Californie !

Pire que la Grèce, la Californie !

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Le déficit californien atteint désormais 88 milliards de dollars (65 milliards d’euros) et la Californie, malgré les efforts de son nouveau gouverneur Jerry Brown, est désormais le seul Etat américain dont la notation financière est inférieure à celle de la Grèce…

L’État californien est terriblement endetté, mais il n’est pas seul. Beaucoup de ses municipalités, y compris celle de certaines de ses plus grandes villes sont très mal en point. Quelques exemples précis permettent de constater les dégâts, et certaines aberrations, qui rapprochent la Californie de… la Grèce.

En janvier 2009, l’Express posait la question : « La Californie est-elle au bord de la faillite ? » en rappelant les chiffres si souvent entendus « La Californie est l’Etat américain le plus riche et le plus peuplé. Indépendant, ce territoire de la taille de l’Italie et habité par 36,5 millions de personnes, serait la huitième économie mondiale » … Mais en ajoutant que son déficit atteignait alors 40 milliards de dollars.

En février 2009, « L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a abaissé la note de la dette de l’État de Californie en raison de la crise budgétaire que traverse le territoire. Du coup, la Californie est désormais considérée comme le débiteur le moins fiable des États-Unis. » notait le quotidien la Tribune.

En février 2010, The Trumpet s’interrogeait « La Californie sera-t-elle la prochaine Grèce ? » et citait une réflexion du patron de la Banque centrale européenne, Jean-Claude Trichet (qui va quitter la direction de la BCE dans quelques jours). The Trumpet estimait la dette californienne à 200 000 dollars par habitant… et ajoutait que si l’Europe peut survivre sans la Grèce, l’économie américaine ne survivrait pas à une faillite de la Californie qui abrite un Américain sur huit.

Aujourd’hui, ce n’est plus de 40 milliards de dollars dont il faut parler, mais de 88 milliards de dollars (65 milliards d’euros) et la Californie, malgré les efforts de son nouveau gouverneur Jerry Brown, est désormais le seul État américain dont la notation financière est inférieure à celle de la Grèce

 

Le mensuel Vanity Fair s’intéresse à son tour à la Californie, et plus particulièrement à deux villes qui illustrent sa situation derrière l’apparence d’un des États les plus prospères des États-Unis, et bien sûr, à son ancien gouverneur, le très médiatique Schwarzenegger.

Mais Vanity Fair évoque aussi une inconnue, Meredith Whitney, analyste indépendante qui dirige sa propre société à Wall Street : le 14 décembre 2010, dans la célèbre émission d’information « 60 Minutes », elle se fait remarquer en soulignant que c’est au niveau local, au niveau des municipalités que l’Amérique est en train de couler.

Elle déclenche une salve de critiques mettant en cause son expérience, et l’accusant de parler sans savoir. En juillet 2011, l’agence Bloomberg écrit que la catastrophe qu’elle annonçait ne s’est pas produite, que sa crédibilité est remise en cause, et y consacre une longue dépêche pour réfuter sa thèse.

Pourtant, en cette fin d’année 2011, Vanity Fair estime qu’elle n’a peut être pas tort, et prend l’exemple de la Californie, la quintessence de l’Amérique et de son rêve avec Hollywood et la Silicon Valley. Elle s’étend le long de la côte du Pacifique de San Diego (frontière mexicaine) au sud, jusqu’à San Francisco au nord, sur plus de 800 Km mais elle ne couvre que 400 000 Km2, soit deux fois moins que la France.

Le journal considère que l’ancien gouverneur de l’Etat, Schwarzenegger y a réalisé quelques réformes importantes, mais que sur les recettes et les dépenses de la Californie, il a connu un échec total. A son arrivée au pouvoir en 2003, il atteignait 70% d’opinions favorables et l’on croyait que son mandat servirait à résoudre les problèmes financiers de la Californie. mais quand il est parti en 2011, sa cote de popularité était en dessous de 25%, et il n’a presque rien résolu.

Schwarzenegger répond qu’il n’a jamais eu les outils pour agir. David Crane, ancien conseiller économique démocrate, souligne que les pensions des fonctionnaires de l’État faisaient un trou deux fois plus grand dans le budget au départ de Schwarzenegger qu’à son arrivée.

Et il donne des détails précis et choquants : la Californie dépense 6 milliards de dollars pour moins de 30 000 gardiens de prison. Celui qui commence sa carrière dans une prison à 45 ans, peut prendre sa retraite 5 ans après avec une pension égale à la moitié de son ancien salaire… Le psychiatre en chef des prisons californiennes est le fonctionnaire le mieux payé de Californie : 838 706 dollars par an.

Si la Californie dépense 6 milliards pour ses prisons, elle ne consacre que 4,7 milliards à ses universités qui abritent 33 campus et 670 000 élèves, à comparer aux 30 000 gardiens. En 1980, un étudiant californien payait 776 $ par an en frais de scolarité ; en 2011, il paie 13 218 $. Partout, l’avenir à long terme de l’État est sacrifié.

Schwarzenegger reconnaît s’être rendu compte que quelque chose n’allait pas, lorsque mi-2007, les impôts ont rapporté 300 millions de moins en un mois, puis le mois suivant c’était 600 millions. En fin d’année, il manquait un milliard de dollars. Vanity Fair cite deux exemples. D’abord celui d’une grande ville que ceux qui ont parcouru la Californie connaissent, mais que les Français ne voient pas, aveuglés par San Francisco, qui n’est pas loin.

Déjà San Jose est une ville de près d’un million d’habitants. Elle se trouve à l’autre bout de la Silicon Valley qui commence aux portes de San Francisco. San Jose abrite le siège d’Adobe (éditeur du logiciel Photoshop etc.) et d’autres entreprises célèbres… Mais elle est au bord de la faillite. Ses malheurs ont, en fait, commencé dans les années 1990 avec le boom Internet, tout le monde s’est cru riche et les fonctionnaires municipaux ont voulu aussi leur part de gâteau, comme les policiers et les pompiers. En 2002, les policiers avaient été augmentés de 18%, puis les pompiers ont obtenu 23%. Les policiers ont réclamé une compensation pour être au même niveau.

Le maire de la ville, Chuck Reed, va jusqu’à dire qu’ils gagneront encore plus en retraite que lorsqu’ils travaillaient mais il espère ne pas en être au niveau de la Grèce en matière d’endettement. Pourtant les retraites et les mutuelles représentent plus de la moitié du budget, et ces dépenses continuent d’exploser.

Du coup, bien que la ville ait 250 000 habitants de plus, elle a dû réduire de près d’un tiers son nombre d’employés qui est passé de 7 450 à 5 400, soit le niveau de 1988. Les bibliothèques sont fermées trois jours par semaine, elle a licencié des pompiers et des policiers. Heureusement via un fonds fédéral de 15 millions de dollars, la ville a pu réembaucher, le 25 août dernier, 15 pompiers comme le montrent ces photos.

Si la situation ne s’arrange pas, en 2014, San Jose, 10e ville des USA ne pourra plus employer que 1 600 fonctionnaires. Les négociations avec les pompiers et les policiers n’avancent pas car ces deux corporations se considèrent comme indispensables, toutes les économies doivent donc se faire sur d’autres services à leurs yeux.

L’exemple de Vallejo, une autre ville californienne, qui se trouve près du bord nord-est de la baie de San Pablo, qui s’enfonce dans les terres au-delà de la baie de San Francisco illustre-t-il ce qui attend la Californie ? Le hall d’entrée de la mairie est vide, il y a un bureau d’accueil, mais personne derrière. Beaucoup de bureaux dans les étages sont vides. Cette ville de 117 000 habitants a fait faillite en 2008, les charges salariales des employés municipaux dévoraient 80% du budget municipal. Le taux de chômage en ville atteint 15,8%.

En août 2011, un juge a validé la banqueroute de Vallejo : ses créditeurs ont récupéré 5 centimes pour chaque dollar que la ville leur devait, rien de plus.

Atlantico

dimanche, 30 octobre 2011

« La finance grise doit être mise à contribution pour solder la dette des Etats »

« La finance grise doit être mise à contribution pour solder la dette des Etats »

Entretien avec Jean-Philippe Robé, avocat aux barreaux de Paris et New York.

Carte des paradis fiscaux, 2009 - Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Vous établissez un lien entre la crise de la dette et les paradis fiscaux. Pourquoi ?

On estime qu’actuellement plus de 10.000 milliard de dollars sont détenus dans ces «pays à fiscalité privilégiée» via 400 banques, les deux tiers des 2.000 fonds spéculatifs (hedge funds) et deux millions de sociétés écrans installés – de façon très virtuelle – dans ces Etats. Et ce stock augmenterait à un rythme actuel de 1.200 milliards de dollars par an. Ce sont autant de capitaux qui, pour l’essentiel, échappent à la fiscalité des Etats classiques qui ont des besoins budgétaires réels à satisfaire.

La crise de la dette n’est pas qu’une crise de la dépense publique ; c’est aussi une crise de la recette et les stratégies prédatrices des paradis fiscaux, en érodant la base fiscale des Etats classiques, créent un problème fondamental.

Mais comment le traiter, sachant qu’on se heurte au principe fondateur du droit international, la souveraineté des Etats ?

 

En effet, si un Etat ne veut pas taxer les capitaux détenus chez lui, s’il veut assurer le secret absolu des transactions et des investisseurs, tel est son droit. On ne peut imposer à un paradis fiscal… de ne pas l’être, si ce n’est en modifiant les conventions fiscales internationales, ce qui est un exercice très difficile par les désavantages comparatifs que cela peut entrainer. Mais la crise de la dette nous donne l’opportunité de contourner ce problème.

Par quel moyen ?

Le traitement d’un problème de solvabilité tel qu’il se pose aujourd’hui est d’une simplicité brutale : tous les créanciers ne seront pas remboursés de la totalité de leurs créances. La question qui se pose est de déterminer qui va supporter la charge du non-remboursement, et dans quelle proportion. Les discussions portent aujourd’hui sur l’identification de la nationalité des contribuables à qui on va imposer un transfert de ressources au profit des créanciers.

Il y a pourtant une alternative simple dans son principe : décider par traité que ne seront payées dans leur intégralité que les créances dont les bénéficiaires finaux, personnes physiques, seront identifiés. Dans le cas où le créancier est une personne morale, une société, un trust, une fondation, etc., il lui reviendrait d’identifier les personnes physiques bénéficiaires ultimes du remboursement de la créance ; ou de donner les informations permettant de remonter la chaine des détentions des titres de créances ou de capital jusqu’à arriver aux personnes physiques. Seuls certains types de personnes morales strictement définis selon des critères de transparence, celles qui obéissent aux règles du KYC («know your customer» [connaissez votre client]) par exemple, pourraient échapper à cette obligation de déclaration.

Et c’est là que l’on retrouve nos fameux paradis fiscaux. Sur les 10.000 milliards de dollars détenus via les écrans juridiques qu’ils offrent, une partie au moins l’est en titres de créances émis par les Etats ou les banques. En mettant une condition de déclaration du bénéficiaire final du paiement, on ne touche pas à leur souveraineté ; on ne touche pas aux droits de créance. Seulement, les individus bénéficiaires indirects de droits de créance auront le choix : soit ne pas se faire connaître, et ils ne toucheront rien ; soit se faire connaître et, éventuellement, devoir rendre des comptes…

Nul doute qu’un certain nombre d’entre eux préféreront le premier choix ; mais qui viendra les plaindre ? Ce faisant, on aura réglé au moins en partie le problème d’un stock de dettes excessif ; on aura en partie purgé l’économie mondiale des circuits de recyclage des fonds accumulés grâce à la fraude, aux trafics ou aux crimes. On aura commencé à nettoyer les écuries d’Augias de la finance grise.

Mais les techniques juridiques utilisées sont tellement opaques que certaines structures n’ont elles-mêmes pas de moyen de connaître leurs bénéficiaires.

Rien ne les empêche d’inviter, par exemple par voie de presse, leurs bénéficiaires à se faire connaître. A défaut de quoi, la structure détenant des créances ne pourra pas les recouvrer. Et ainsi de suite le long de la chaîne de détention des créances qui va des émetteurs de titres aux personnes physiques bénéficiaires. Si on décide d’un transfert de ressources des contribuables aux créanciers, qu’au moins ce transfert ne bénéficie pas à ceux des créanciers qui ont un titre de créance obtenu grâce à la fraude ou au crime !

Le Monde

samedi, 29 octobre 2011

L’or noir libyen suscite bien des convoitises

L’or noir libyen suscite bien des convoitises

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Etats et sociétés pétrolières rivalisent d’ingéniosité pour s’attirer les faveurs du nouveau régime.

Dès 2013, la production de pétrole devrait être revenue à la normale en Libye. C’est ce qu’affirment à la fois une étude du cartel des pays producteurs, l’OPEP, et l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Avec 1,6 million de barils livrés par jour, soit 2,3% de la production mondiale, la Libye n’est certes qu’un petit exportateur. Mais, avant sa chute, le colonel Kadhafi avait prévu de doubler les capacités nationales, dont 85% prennent le chemin de l’Europe. Surtout, le pays abrite les plus vastes réserves d’or noir du continent africain, estimées à 44 milliards de barils. Facile d’accès, ce potentiel classe la Libye au neuvième rang mondial.

Autant dire que le bouleversement induit par la chute du régime, en place depuis 1969, suscite des rivalités. Si le Conseil national de transition (CNT) a promis qu’il honorerait les contrats en cours, une redistribution des cartes est néanmoins à l’ordre du jour. Etats et majors pétroliers se disputent les faveurs des nouveaux puissants.

 

Les gouvernements avancent leurs pions

A l’instar de ce qui s’est passé en Irak suite à l’invasion américaine, les gouvernements ayant soutenu les insurgés, comme la France et la Grande-Bretagne, devraient être les premiers servis. Moins présents historiquement, les Etats-Unis pourront profiter eux aussi de la légitimité tirée de leur participation à l’intervention militaire. Et chercheront à accroître les parts de sociétés comme ConocoPhilips ou Marathon Oil. Les tièdes, soit la Russie, la Chine et le Brésil, qui ont refusé de signer la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU, ont, eux, commencé à pâlir lorsque les rebelles ont pris Tripoli, la capitale.

Quant à l’Italie, elle joue gros. Elle a fini par se rallier à la coalition, mais elle avait auparavant fortement aidé à rendre Kadhafi fréquentable. Dans la péninsule, des voix craignent qu’elle ne perde, au profit de la France, sa place de premier fournisseur de la Libye (12 milliards d’euros d’échanges en 2010). C’est pourquoi Rome s’est engagée à verser rapidement au CNT 350 millions d’euros, soit une partie des avoirs libyens gelés dans les banques italiennes. Cette annonce fait suite à la Conférence de Paris lors de laquelle le dégel de ces fonds a été lancé.

La société pétrolière italienne ENI, qui tire 28% de sa production du sol libyen, devrait conserver ses concessions. Son président, Paolo Scaroni, était déjà dans le pays moins de dix jours après la chute du régime. Il s’est déclaré prêt à fournir de grandes quantités de pétrole et de gaz afin de pallier les besoins de la population. Cela sans qu’un paiement immédiat ne soit exigé. De plus, ENI, comme l’espagnole Repsol, aurait signé des accords préliminaires sur de nouveaux permis pétroliers avec le CNT, selon la publication Intelligence Online.

Les sociétés s’activent

Souvent soutenues par leurs gouvernements respectifs, les sociétés pétrolières et de négoce ne ménagent pas non plus leurs efforts. Leur savoir-faire logistique allié à leur quête de nouveaux marchés en fait des acteurs clés dans cette course aux hydrocarbures. Forcément chaotique après les combats, la situation est classique pour ces sociétés : le géant suisse des matières premières Glencore n’a-t-il pas signé un contrat pétrolier avec le Sud-Soudan trois jours après que celui-ci ait accédé à l’indépendance ?

Déjà au bénéfice d’une concession sous le régime de Kadhafi, la société de trading Vitol s’est illustrée durant le conflit en acheminant un navire de gasoil à Benghazi, fief des rebelles. Basée à Genève, Vitol a confirmé au Monde avoir «eu des accords commerciaux avec Agoco (l’Arabian Gulf Oil Company, contrôlée par les autorités provisoires), qui achetait des produits pétroliers au nom du Conseil national de transition depuis le début du conflit». Là encore, le numéro un mondial du commerce pétrolier n’exige pas de paiement immédiat. Il serait poussé, semble-t-il, par Londres qui a placé en avril un ancien de Vitol, Alan Duncan, à la tête d’une officine chargée de lutter contre Kadhafi à travers le pétrole.

Qatar Oil aussi a fourni des services logistiques aux rebelles. L’émir de la monarchie, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani, leur a apporté un soutien décisif. [Il] s’est même déclaré «chez lui» dans la nouvelle Libye.

De son côté, Glencore a signé un contrat avec la National Oil Company de Libye pour l’approvisionner en essence et produits raffinés. Cet accord devait attendre la levée imminente des sanctions onusiennes pour pouvoir entrer en force, décidée à la fin du mois de septembre. Les contreparties de ces prises de risque demeurent pour le moment inconnues. Il ne fait toutefois aucun doute que ces services rendus seront récompensés. Mais il faudra patienter jusqu’à l’élection d’un nouveau gouvernement, a précisé le 12 octobre, Ali Tarhouni, le nouvel homme fort en Libye.

Le trader russe Gunvor est également en lice. Il a affrété un tanker de gasoil pour venir en aide au CNT. Il se murmure dans la place genevoise du négoce que cette initiative viserait à redorer le blason du Kremlin auprès du nouveau gouvernement. En elle-même, l’intervention de Gunvor n’a cependant rien d’étonnante, puisque le groupe diversifie ses sources de brut, notamment en Afrique, depuis quelques années déjà.

Le front russe

L’Europe fera tout ce qui est en son pouvoir pour écarter les Russes de la partie. Les autorités du Vieux-Continent avaient en effet très peu apprécié l’accord passé entre Kadhafi et le géant étatique Gazprom. Déjà très dépendante du gaz russe, l’Union européenne aurait ainsi été prise en tenaille à la fois par l’Est et le Sud. Par ailleurs, la Libye comporte deux avantages de taille pour l’Europe, et surtout pour la France : sa proximité géographique et la qualité de son pétrole, léger et pauvre en soufre, particulièrement adapté aux raffineries des environs de Marseille et de Feyzin.

Quoi qu’il advienne, les vainqueurs ne manqueront pas de travail. Déjà obsolètes et peu développées avant le conflit, les infrastructures pétrolières nécessitent de grands investissements. Même si Ali Tarhouni assure que seules 10 à 20% des installations ont été endommagées, beaucoup, telle l’AIE, en doutent. Les observateurs s’accordent néanmoins sur un point : le retour à la normale de la production constitue une priorité pour le régime de transition. Il y a tout intérêt, le brut comptant pour 75% du budget de l’Etat et pour près de 90% des exportations nationales.

Bilan

Six mois après le 11 mars, le Japon en perdition ?

Six mois après le 11 mars, le Japon en perdition ?

Ex: http://fortune.fdesouche.com/

Au lendemain du tsunami du 11 mars dernier, la dignité et le courage des Japonais ont fait l’admiration de l’Occident. Puis est venu l’étonnement, devant l’accumulation de fautes qui a causé la catastrophe nucléaire de Fukushima (mépris des règles de sécurité, faillite des organismes de contrôle vassalisés par le lobby nucléaire, panique à la centrale le jour du cataclysme). Aujourd’hui, sur fond de rancunes personnelles qui déchirent le parti démocrate japonais (PDJ) au pouvoir depuis 2009 et alors que le premier ministre vient de changer pour la sixième fois en six ans, l’incompréhension domine devant ces divisions, dans un pays où l’union nationale semblerait de rigueur.

Le Japon n’est plus conforme à l’image que l’Occident s’en était forgée. Où sont les vertus, la cohésion et le dynamisme qui en ont fait une si grande nation ? Comment est il possible, au pays d’Hiroshima, que le débat sur le nucléaire – dont 70 % des Japonais veulent sortir – soit en train d’être étouffé, alors que la situation reste critique à Fukushima ; que 110 000 personnes qui vivent dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale ont été chassées de chez elles, où elles ne reviendront certainement pas ; que 76 000 de plus pourraient l’être, et qu’à moins de 250 kilomètres de Tokyo, une région vaste comme six fois Paris intra muros est désormais inhabitable ? Ce qui n’a pas empêché le très puissant groupe de pression des entreprises du nucléaire d’obtenir des autorités, pour la première fois depuis le 11 mars, le redémarrage d’un réacteur qui avait été arrêté pour maintenance.

Depuis 20 ans, l’économie japonaise est en crise. Les dégâts sociaux sont énormes : chômage, précarisation massive du travail, explosion des inégalités et du taux de pauvreté.

 

Cette crise est, aujourd’hui, aggravée par les conséquences des événements du 11 mars, mais aussi par la malédiction d’une monnaie contracyclique, qui s’apprécie quand la conjoncture mondiale se détériore, au détriment des exportateurs nippons. Alors que le PIB s’est contracté de 1,4 % au premier semestre, le yen a atteint son plus haut historique face au dollar le 19 août. Nul besoin d’être grand clerc pour penser que nombre d’entreprises japonaises pourraient délocaliser une partie au moins de leurs activités de production dans des pays où la nature est moins menaçante et les fluctuations monétaires moins défavorables.

Le Japon est accablé par une dette publique qui dépasse 220 % du PIB. L’agence de notation Moody’s l’a récemment dégradé à Aa3 – sans aucun effet pratique, puisque l’État japonais emprunte presque exclusivement auprès des investisseurs institutionnels nippons, à des taux aussi bas que ceux dont l’Allemagne bénéficie sur les marchés. Depuis 20 ans, cette facilité permet aux gouvernements de gérer la crise à coups de plans de relance, dont le dernier en date représente l’équivalent de 44 milliards d’euros. Mais l’épargne accumulée dans l’Archipel (habituellement évaluée à 12 000 milliards de dollars) n’y suffira pas éternellement.

L’augmentation de la TVA, aujourd’hui à 5 %, procurerait des recettes considérables. Le gouvernement veut partager avec l’opposition la responsabilité d’une décision si impopulaire.

Or celle-ci, sans rien promettre, en a déjà profité pour imposer au PDJ d’abandonner l’essentiel de son programme social. Ce recul signe l’échec d’une alternance que les Japonais avaient attendue pendant 64 ans. La crédibilité de la classe politique est anéantie.

Les démocrates y ont contribué par leur amateurisme et leurs querelles suicidaires. Mais la responsabilité incombe, plus encore, aux médias dont la chasse aux hommes politiques est le sport favori : la donation minime d’un résident étranger à un homme politique 5 ou une expression maladroite aussitôt reprise en boucle suffisent aujourd’hui à mettre en difficulté un chef de gouvernement ou à détruire un ministre. Ce faisant, les médias – toutes tendances confondues – flattent une opinion revenue de tout et imposent leur puissance à une classe politique qu’ils terrifient.

Les déficiences de cette dernière ont longtemps semblé être compensées par l’efficacité de l’État. L’Administration a souvent été créditée du « miracle » qui a rétabli le Japon dans son rôle de grande puissance après 1945. Mais, six mois après le tsunami, près de la moitié des ruines n’a pas été déblayée, des dizaines de milliers de sinistrés vivent encore dans des refuges provisoires et plus d’un millier de corps attendent toujours d’être identifiés. Un maquis de règlements entrave la reconstruction. Impossible de détruire l’épave d’un véhicule sans l’autorisation de son propriétaire, fût-il mort ou disparu, impossible également de déplacer les bâtiments publics détruits hors des zones ravagées par le tsunami, car les textes prévoient des subventions uniquement pour reconstruire sur le lieu de la catastrophe.

Autour de Fukushima, le flou et l’arbitraire prévalent dans la délimitation des zones dangereuses et la fixation, par les autorités, du niveau « acceptable » de radiations.

Le moral du pays est ébranlé, comme en témoigne l’effondrement de la natalité (1,3 enfant par femme), ou les résultats du très inquiétant sondage 2011. La jeunesse du monde, qui montre que les jeunes Japonais ont peur de la mondialisation, sont mécontents, voire pessimistes, n’ont pas plus confiance en eux qu’en les autorités et sont dépourvus de tout désir de s’engager. Le choc du 11 mars aurait pu ressouder et redynamiser la nation. Mais les médias ont beau multiplier les reportages sur les volontaires qui s’activent dans les zones sinistrées, on semble loin de l’élan qui avait porté un demi-million de citoyens vers Kobé au lendemain du séisme de 1995. Et, au lieu de la solidarité espérée, les déplacés de la catastrophe nucléaire semblent exposés au même ostracisme que celui qui a fait des hibakusha des parias dans leur propre pays. Ainsi, des plaquettes votives fabriquées dans le bois des pins déracinés par le tsunami et qui portaient des messages destinés aux 2 140 victimes de la commune de Rikuzen Takata ont été envoyées à la ville de Kyoto pour alimenter symboliquement le bûcher de O-Bon le plus célèbre du Japon. Elles ont été froidement retournées à l’envoyeur, par peur des radiations…

Les maux dont souffre le Japon – économie en berne, société en souffrance, endettement, État en perte d’efficacité, classe politique décrédibilisée, doute et cynisme de l’opinion – se retrouvent, peu ou prou, dans tous les « vieux » pays développés. Mais l’Archipel doit faire face à une menace qui ne pèse que sur lui : déplacé de plus de cinq mètres par le gigantesque séisme du 11 mars, il repose sur un assemblage de plaques tectoniques en plein réajustement. La probabilité qu’il soit frappé par un nouveau cataclysme majeur au cours des prochaines décennies ne saurait être écartée et la région de Tokyo est particulièrement menacée. Le pays a les moyens techniques et même financiers, de s’y préparer. Tout comme il a ceux de faire des zones ravagées par le tsunami le laboratoire d’un nouveau modèle d’urbanisme et de (re)mise en valeur du territoire, prenant en compte toutes les exigences du développement durable. Mais il faut pour cela des ressources qui semblent aujourd’hui en voie de disparition, et pas seulement au Japon : une vision à long terme, une forte cohésion nationale et la foi dans l’avenir.

LeMonde

vendredi, 28 octobre 2011

Vers l'Eurasie!

Vers l'Eurasie !

Alexandre LATSA

Ex: http://fr.rian.ru/

Le-lynx-d-Eurasie.jpgLa semaine dernière, j’ai écrit une tribune dans laquelle je soutenais que l’Europe de l’ouest aurait intérêt à sortir du giron atlantiste pour construire une alliance économique et politique avec le bloc euro-oriental en création autour de l’alliance douanière Russie/Biélorussie/Kazakhstan. Il me semble que pour une union européenne endettée, en panne d’élargissement, et très dépendante sur le plan énergétique, cette orientation pourrait apporter de nouveaux marchés à l’exportation, la sécurité énergétique, un potentiel de croissance économique important et aussi une vision politique nouvelle.

Suite a la publication de ce texte, un de mes lecteurs, David, m’a envoyé le commentaire suivant : "j'ai du mal à saisir ce que ton union eurasienne pourrait faire avec l'UE (…) Tu vois l'Europe aller jusqu'au Kazakhstan"?

La question de David est fondamentale, à mon avis. La première réponse que j’ai envie de lui faire est la suivante: L’Europe n’est pas que l’UE, dont la dernière vague d’élargissement date de 2004, et sachant qu’aucune autre vague d’élargissement n’est à ce jour sérieusement envisagée.  L’espace européen compte 51 états, et l’UE n’en est qu’à  27 membres. L’UE n’est à mon avis en rien une finalité, mais une étape dans la construction d’une grande Europe continentale, allant de Lisbonne a Vladivostok, une Europe par nature eurasiatique puisqu’étalée géographiquement en Europe et en Asie.

Les discussions sur les limites de l’élargissement de l’UE ont amené à des contradictions: La Russie ne serait pas européenne peut on souvent lire, alors que généralement pour les mêmes commentateurs, l’Ukraine, la Biélorussie ou la Turquie devraient à contrario  intégrer l’Europe. Il faudrait en effet expliquer en quoi la Russie ne serait pas européenne, si l’Ukraine, la Biélorussie ou encore la Turquie le sont. Aujourd’hui, ni l’UE à 27 en état de quasi banqueroute, ni la Russie seule n’ont cependant la force et les moyens de pouvoir faire face aux géants que sont l’Amérique sur le déclin, ou les deux grands de demain, l’Inde et surtout la Chine, quasi-assurée de devenir la première puissance mondiale au milieu de ce siècle. La Russie comme les états européens de l’ouest sont donc aujourd’hui et chacun de leur côté engagés dans une politique de création d’alliances afin de renforcer leurs positions régionales, et leur influence globale. 

Après l’effondrement de l’Union Soviétique, l’extension vers l’est de l’union européenne semblait inévitable. Cette extension, accompagnée d’un élargissement de l’OTAN, s’est faite dans un esprit de confrontation avec le monde post soviétique. Mais la renaissance de la Russie ces dernières années et le choc financier de 2008 ont lourdement modifié la situation. La crise financière terrible que connaît l’union européenne est sans doute la garantie la plus absolue que l’UE ne s’agrandira plus, laissant certains états européens sur le seuil de la porte, Ukraine en tête. Andrei Fediachine le rappelait il y a quelques jours: "En cette période de crise, peu de puissances européennes veulent penser à une éventuelle adhésion à l’UE d’un autre pays pauvre de la périphérie orientale (…l’Ukraine…) Qui plus est l’extension à un pays de près de 46 millions d’habitants qui connaît constamment une crise politique et économique". 

Quand à la Russie, membre à part de la famille européenne, il serait bien naïf de penser que sa reconstruction ne se fasse pas via une consolidation maximale des relations avec les états de son étranger proche, c'est-à-dire dans l’espace post soviétique, et dans une logique eurasiatique.

Alors que l’Europe de l’ouest sert actuellement de tête de pont à l’Amérique, qui lui impose un réel bouclier de Damoclès avec le bouclier anti-missile, il est grand temps d’envisager une collaboration entre l’Europe et l’espace post soviétique et de s’intéresser à ce qui se passe à l’est, autour de cette nouvelle union douanière animée par la Russie. La semaine dernière a d’ailleurs été riche en événements de très grande importance. La récente condamnation de l’égérie de la révolution orange à sept ans de prison a sans doute contribué à éloigner un peu plus l’Ukraine de l’union européenne et la rapprocher un peu plus de l’union douanière animée par la Russie. Pendant que le président russe se trouvait la semaine dernière en Ukraine, l’union européenne annulait une rencontre avec le président ukrainien alors même que les discussions concernant la création d’une zone de libre échange avec l’Ukraine étaient en cours. Au même moment les 11 états de la CEI (l’Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Moldavie, l'Ouzbékistan, la Russie, le Tadjikistan, le Turkménistan et donc l'Ukraine) ont signé un accord sur la création d’une zone de libre échange. Le même jour le Premier ministre Mykola Azarov a affirmé que l’Ukraine réfléchissait désormais a une adhésion à l'Union douanière Russie-Bélarus-Kazakhstan, ne jugeant pas contradictoire la potentielle appartenance a ces deux zones de libre échange.

Plus à l’est, c’est de Moscou qu’est venu la plus forte onde de choc puisque le premier ministre Vladimir Poutine a annoncé la plausible constitution d’une union eurasienne a l’horizon 2015. Le premier ministre a du reste rappelé que la coopération dans le cadre de la Communauté économique eurasiatique (CEEA) était la priorité absolue pour la Russie. Ce projet d’union eurasienne s’appuie sur l’Union douanière en vigueur avec la Biélorussie et le Kazakhstan, et a laquelle peuvent adhérer tous les Etats membres de la Communauté économique euro-asiatique. Le Kirghizstan (union douanière) et l’Arménie (union eurasienne) ont du reste déjà affirmé leur soutien à ces projets d’intégration eurasiatique.

L’organisation en cours, au centre du continent eurasiatique n’est pas qu’économique ou politique, mais également militaire, avec la création en 2001 d’une structure de collaboration militaire eurasiatique: l’organisation de la coopération de Shanghai. Cette organisation comprend 6 membres permanents que sont la Russie, la Chine, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l'Ouzbékistan. L’Inde, l’Iran, la Mongolie et le Pakistan sont des membres observateurs, tandis que le Sri Lanka et la Biélorussie ont le statut de partenaires. L’OCS rassemble donc aujourd’hui 2,7 milliards d’habitants.

Cette année, c’est l’Afghanistan qui a demandé le statut d’observateur tandis que la Turquie (seconde puissance militaire de l’OTAN) à demandé elle à adhérer complètement a l’organisation. Des états arabes comme la Syrie ont l’année dernière également manifesté leur intérêt envers la structure. On peut aujourd’hui légitimement se demander quand est ce que des états européens choisiront d’adhérer à l’OCS, pour compléter cette intégration continentale.

Cette évolution globale traduit le glissement inéluctable vers un monde multipolaire qui ne sera plus sous domination occidentale. Pour les européens de l’ouest, il est temps de regarder vers l’est et leur continent. Le nouveau pôle eurasiatique, qui s’organise autour de la Russie, est probablement le plus prometteur.

mercredi, 26 octobre 2011

US-Bundesbeamte versorgten auch unter Bush verdächtige Kriminelle mit Waffen

US-Bundesbeamte versorgten auch unter Bush verdächtige Kriminelle mit Waffen

Paul Joseph Watson

In der Nachrichtensendung Face the Nation des amerikanischen Fernsehsenders CBS räumte die republikanische Kongressabgeordnete Darell Issa, Vorsitzende des Ausschusses für Aufsicht und Regierungsreform, am vergangenen Sonntagnachmittag ein, unter der Regierung Bush habe bereits ein Programm existiert, dass mit der jüngst in die Schlagzeilen geratenen »Operation Fast and Furious« praktisch identisch gewesen sei. Auch damals hatten Bundesbeamte Schusswaffen direkt an verdächtige Kriminelle geliefert.

 

Das Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosivs (ATF) ließ bereits vor Operation Fast and Furious zu, dass Waffen unkontrolliert den Besitzer wechseln.

»Wir wissen, dass unter der Regierung Bush ähnliche Operationen stattfanden, aber sie waren mit Mexiko abgesprochen«, erklärte der Abgeordnete aus Kalifornien. »Sie haben alles versucht, die Waffen die ganze Zeit im Auge zu behalten. Wir sind daher nicht der Ansicht, dass dieses Verfahren, [die Weitergabewege von] Waffen zu verfolgen, grundsätzlich eine schlechte Idee ist.«

Das Programm der Regierung Bush mit Namen Operation Wide Reciever lief in der Zeit zwischen 2006 und Ende 2007 und wurde von Arizona aus koordiniert. Ähnlich wie im Falle der Operation Fast and Furious ließ das ATF (eine amerikanische Bundesbehörde mit polizeilichen Befugnissen, die dem Justizministerium untersteht) zu, dass Schusswaffen in die Hände mutmaßlicher Rauschgifthändler gerieten, ohne dass dies unterbunden wurde.

Mehr: http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/paul-joseph-watson/us-bundesbeamte-versorgten-auch-unter-bush-verdaechtige-kriminelle-mit-waffen.html

mardi, 25 octobre 2011

Krantenkoppen Oktober 2011 / 4

Krantenkoppen

Oktober 2011 / 4

THE CHRISTIANS OF THE ORIENT STAND UP AGAINST THE WESTERN COLONIALISM:

"The war against Syria, planned by the US, France and the United Kingdom for mid-November 2011, has been blocked in extremis by the Russian and Chinese vetoes at the Security Council. According to Nicolas Sarkozy (...), the plan contemplates the expulsion of Middle East Christians by the Western powers. In this context a press campaign is underway in Europe to accuse the Christians of the Orient of collusion with the dictatorships. Mother Agnès-Mariam of the Cross, mother superior of the monastery of James the Mutilated in Qara (Syria) responds to this war propaganda":

1 MILLION PEOPLE ON STREETS OF DAMASCUS:

"Over a million people rallied on 12 October 2011 in Damascus (...) to express their support to President Bashar al-Assad in the face of the foreign aggression against their country. They also intended to thank China and Russia for having saved it from destruction by opposing their veto at the UN Security Council":


REUTERS: GEORGE SOROS BEHIND 'OCCUPY WALL STREET' PROTEST

"There has been much speculation over who is financing the disparate protest, which has spread to cities across America and lasted nearly 4 weeks. One name that keeps coming up is investor George Soros. (...) Critics contend the movement is a Trojan horse for a secret Soros agenda":

WAT POLITICI U NIET VERTELLEN: DEXIA-DEBACLE MAAKT VAN ALLE BELGEN GRIEKEN EN IEREN:

"Zoals steeds in de schuldencrisis blijft het recept beproefd: de winsten zijn het afgelopen decennium vakkundig geprivatiseerd, de kosten voor de opruiming worden even vanzelfsprekend gecollectiviseerd. (...) Als het fout afloopt, zadelt deze regering de volgende generatie op met een vergelijkbare schuldslavernij als die in Griekenland of Ierland.

(...) 'De ruim 22 miljard euro die de volgende f...ederale regering, op last van Europa, tegen 2015 moet wegsaneren, zal een pijnlijke sociale ommekeer veroorzaken. Het politieke bakerpraatje dat de Dexiacrisis de burgers geen eurocent zal kosten, gelooft niemand meer. Voor de redding van het feitelijk failliete Dexia alleen al zal de overheid meteen minstens 3 miljard euro betalen. Dat geld moet worden geleend tegen een intussen verhoogde rente, op conto van de Belgische belastingbetaler. Als ook andere banken in moeilijkheden komen, zoals specialisten nu al voorspellen, dan staan we aan de vooravond van een replay van de crisis van 2008'.":
http://www.express.be/business/nl/economy/dexia-debacle-maakt-van-alle-belgen-grieken-en-ieren/154100.htm

OP ZOEK NAAR DE ISRAËLLOBBY:

"Hoe kan het dat in 2011, bijna driekwart eeuw nadat (...) de doodsklokken over het kolonialisme luidden, Israël nog steeds wegkomt met de kolonisatie van Palestina? Hoe is het mogelijk dat Israël met egards wordt behandeld, hoewel het land tientallen VN-resoluties naast zich neerlegt, de Palestijnen op zijn grondgebied discrimineert, op de Westelijke Jordaanoever een apartheidsregime uitbouwt, d...e bevolking van Gaza in een openluchtgevangenis opsluit en zich in de regio aan staatsterrorisme bezondigt en van de collectieve bestraffing van de Arabische volkeren een vaste beleidslijn maakt? (Libanon 1978, 1982-2000, 2006; Palestina tijdens de 2 intifada’s 1987-1993 en 2000-2005; Gaza 2009)?":


30 AMERIKANEN AANGEKLAAGD VOOR FRAUDE HOLOCAUSTFONDS:

‎"De voormalige medewerkers van het Jewish Claim Conference in New York en hun mededaders hebben volgens het Amerikaanse ministerie van Justitie met meer dan 57 miljoen dollar (41,3 miljoen euro) aan schadevergoedingen fraude gepleegd":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1333262/2011/10/13/Dertig-Amerikanen-aangeklaagd-voor-fraude-Holocaustfonds.dhtml
 
DIE JUDEN WAREN IMMER UND ÜBERALL OPFER - WENN SIE NICHT GERADE TÄTER WAREN:

"Im atlantischen Sklavenhandel und im Niederschlagen von Sklavenaufständen standen Juden – ähnlich wie heute in Palästina – an vorderster Front":

 
LE PEN: 'EUROPESE CULTUUR VER VERWIJDERD VAN AMERIKAANSE':
‎"Volgens [Marine] Le Pen kan de crisis aanleiding zijn voor wijzigingen in de binnen- en buitenlandse politiek van Frankrijk en is de Amerikaanse cultuur ver verwijderd van de Europese en de Franse cultuur. Le Pen: ‘De tijd om naar de VS te kijken is voorbij, het is tijd om onze blik op Rusland te richten. (...) Als het Front National de verkiezingen wint, zijn we bereid radicale stappen te nemen. Frankrijk gaat uit de NAVO, ik ben altijd tegen Franse deelname aan de NAVO geweest. Net als De Gaulle, die tegen het ondergeschikt maken was van Franse belangen aan vreemde mogendheden. Toch ben ik ervan overtuigd dat de Europese landen moeten samenwerken op het gebied van veiligheid – ik zie niet in waarom Rusland niet deel zou kunnen nemen aan dit proces’":
http://nicodegeit.wordpress.com/2011/10/14/marine-le-pen-europese-cultuur-ver-verwijderd-van-amerikaanse/
 
VS VOEREN OORLOG IN PAKISTAN:

‎"Sinds begin dit jaar heeft de CIA al minstens 60 aanvallen met (...) drones uitgevoerd in (...) het noordwesten van Pakistan, dat grenst aan Afghanistan. Die aanvallen schakelen zo nu en dan 'terroristen' uit, maar eisen evenzeer een hoge burgertol":
http://www.demorgen.be/dm/nl/990/Buitenland/article/detail/1332287/2011/10/11/VS-voeren-oorlog-in-Pakistan.dhtml
 
EERSTE SATELLIETEN GALILEO MET SUCCES GELANCEERD:

"Het is een dubbele pagina in het boek van de ruimtevaartgeschiedenis, Europa en Rusland samen. (...) Het is zonder twijfel een van de mooiste verhalen over samenwerking. Dit geeft ons kracht en een buitengewoon concurrerend voordeel in het ruimtevaartdomein. (...)

De EU hoopt met het navigatiesysteem Galileo een alternatief te bieden voor het alom gebruikte Amerikaanse GPS-systeem. Het systeem zou nauwkeuriger en betrouwbaarder moeten zijn dan GPS. (...)

'Als Europa in de toekomst concurrerend en onafhankelijk wil zijn, moet de EU haar eigen satellietnavigatiesysteem hebben om nieuwe economische mogelijkheden te creëren', aldus Herbert Reul, hoofd van de EU-commissie voor Industrie, Onderzoek en Energie. De EU hoopt met het systeem de komende 20 jaar zo'n 90 miljard euro te verdienen. De kosten voor de ontwikkeling en het operationeel maken van Galileo sinds 2003 zijn becijferd op ruim 5 miljard euro. (...)
Het is de bedoeling dat Galileo in 2014 gebruiksklaar is. In totaal zijn daar 30 satellieten voor nodig, die vanaf nu met 2 tegelijk ieder kwartaal zullen worden gelanceerd":

http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111021_101

 

UKRAINE MAY TURN TO CUSTOMS UNION IF EU TALKS FAIL:

‎"If the European Union gives a clear 'no' signal, the possibility that Ukraine will turn to the Customs Union is quite high":
http://en.ria.ru/business/20111018/167807463.html

 

KOSOVO: NATO-TROOPS AND ALBANIAN GUNMEN AGAINST LOCAL SERBS:

 

KOSOVO: NATO-TROOPS USE TEAR GAS AGAINST LOCAL SERBS:
http://www.youtube.com/watch?v=JC_EpJ9mtp0

AFTER YEARS OF DEMOGRAPHIC DECLINE, RUSSIAN PARLIAMENT VOTES TO RESTRICT ABORTION:
 
‎"The restrictions represent the first attempt to arrest the demographic decline of Russia, which has been underway since abortion laws were liberalized in the mid-1960s. (...) The decline in the country’s population is caused by a number of factors. Since the Communist era, abortion has been the primary way of avoiding birth, resulting in an annual 6 million abortions every year":
http://www.lifesitenews.com/news/after-years-of-demographic-decline-russian-parliament-votes-to-restrict-abo

 

WAAROM GROTE BEDRIJVEN HET PROBLEEM EN NIET DE OPLOSSING ZIJN:
‎"Toen ik onlangs een groep middenmanagers van grote bedrijven toesprak omtrent ondernemerschap, besefte ik te laat dat mijn woorden hen irrelevant in de oren moeten geklonken hebben. Ik sprak over onafhankelijkheid, vrijheid en het nemen van risico’s, terwijl zij allen gevangen zaten in de comfortabele, luchtdichte doodskist van grote bedrijven. (...)

Allen waren al hun ganse leven in dienst van reuzenondernemingen. De moeilijkheden van het ondernemerschap waren hen volledig vreemd. Te laat bedacht ik dat managers van grote bedrijven meer gemeen hebben met ambtenaren dan met ondernemer...s en start-ups. Dacht ik ooit dat het grootste verschil in zakendoen zich tussen privé en overheidsondernemingen bevond, dan besef ik nu dat het echte verschil zich tussen de grote en de kleine ondernemingen situeert: tussen enorme bureaucratieën en door de baas geleide bedrijfjes":

 

ZIJN ONZE LEIDERS IDIOTEN? ZOVER ZOU IK NIET WILLEN GAAN, MAAR OFWEL BEGRIJPEN ZE DE PROBLEMATIEK NIET, OFWEL LIEGEN ZE:

"Daarom zullen na Griekenland en Ierland ook de besparingsplannen in Italië en Spanje mislukken en zal ook daar het netto-effect van de besparingsplannen een verhoging, geen vermindering van de staatsschuld worden. En zullen er na mislukte besparingsprogramma’s nieuwe besparingen worden afgekondigd ...

(...) Er zijn natuurlijk redenen voor de verschillende landen om besparingen door te voeren. Maar denken dat ze geen macro-economische impact hebben is jezelf iets wijsmaken":
http://www.express.be/business/nl/economy/zijn-onze-leiders-idioten-zo-ver-zou-ik-niet-willen-gaan-maar-ofwel-begrijpen-ze-de-problematiek-niet-ofwel-liegen-ze/154433.htm#

 

HET IS NIET DE SCHULD VAN GRIEKENLAND:
‎"De constructie van de eurozone leidde er niet alleen toe dat de periferie grote hoeveelheden internationale schuld opstapelde, maar [daarenboven] was dat ook de bedoeling. Bovendien konden de regeringen van die landen weinig doen om dat te stoppen. De landen in de periferie van de eurozone hebben de crisis niet veroorzaakt":
http://www.demorgen.be/dm/nl/2461/De-Gedachte/article/detail/1334280/2011/10/15/Het-is-niet-de-schuld-van-Griekenland.dhtml

 

NEDERLAND IS BELASTINGPARADIJS VOOR MULTINATIONALS EN POPSTERREN:

"Nederland staat hiermee op de dubieuze 2de plaats (na de Amerikaanse staat Delaware) als `Brievenbus BV-land`. (...) Nederland is aantrekkelijk doordat over de grenzen verdiende royalties onbelast zijn. Daarom zijn bands als U2 en de Rolling Stones zo dol op Nederland. Nederland wordt gebruikt als tussenstation waar bedrijven verdiensten kunnen doorsluizen naar echte belastingparadijzen zonder dat daarover vervelende vragen worden gesteld":
http://www.express.be/business/nl/economy/nederland-is-belastingparadijs-voor-multinationals-en-popsterren/154345.htm

 

WAT VOOR DEXIA KAN, MOET OOK VOOR ARCELORMITTAL KUNNEN!
"De vakbonden eisen terecht de nationalisering van de Luikse vestiging. Zij zien niet onmiddellijk soelaas bij een privépartner. Ze zijn al zoveel keer bedrogen geweest door ‘reddende engelen’ uit de privésector. Het Waalse ABVV heeft zelfs een plan uit de doeken gedaan bij formateur Elio Di Rupo. Ingeval de nationalisering moet gebeuren via het opkopen van de vestiging berekende het ABVV dat er ...1 miljard euro noodzakelijk is. Op nauwelijks één weekeinde besliste de federale regering om Dexia op te kopen voor 4 miljard euro en voor 54 miljard euro garant te staan voor de ‘bad bank’. Wat mogelijk was voor Dexia, moet dus ook mogelijk zijn voor de duizenden staaljobs in het Luikse":
http://www.vonk.org/201110142791/wat-voor-dexia-kan-moet-ook-voor-arcelormittal-kunnen.ht

 

WILLEM BUITER, HOOFDECONOOM VAN CITIGROUP: 'EUROPESE BANKEN ZIJN FAILLIET':
"Ze gaan er bij de ECB nog altijd van uit dat ze Griekenland van de rest van de eurozone kunnen isoleren. Dat is nonsens natuurlijk. Dit stopt niet met Griekenland. Portugal en in mindere mate Ierland zullen volgen. Deze crisis is een sneeuwbal die steeds groter wordt en steeds sneller zal rollen. Sinds deze zomer liggen ook grote landen zoals Spanje en I...talië onder vuur, maar daar zal het niet bij blijven. Ook de rentespreads van Frankrijk en België lopen gevaarlijk snel op. En als ik kijk naar de geconsolideerde banksector van Oostenrijk, doet me dat sterk denken aan de situatie in Ierland":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=DMF20111021_145

 

HET IS TIJD VOOR ACTIE: SPLITS BANKEN, HAAL ZE VAN DE BEURS EN MAAK ZE KLEINER:
"Het is een volstrekte illusie te denken dat de financiële sector zichzelf voldoende zal reguleren om crises in de toekomst te voorkomen. Het is de politiek die op dit punt aan zet is. Ten eerste, splits investmentbanken van consumentenbanken. Ten tweede, vorm banken om van beursgenoteerde op winstmaximalisatie ondernemingen tot coöperatieve instellingen die de ondernemer en de klant dienen. Ten derde, voorkom dat banken 'too big to fail' worden. Het is immers te zot voor woorden dat een gehele samenleving in economische chaos gestort kan worden door de onkunde van particuliere bankiers."

 

KLEINE LETTERTJES ZIJN VERBODEN IN DE ISLAM:
‎"Wat heeft islamitisch bankieren dat doordeweeks bankieren niet heeft? (...) ‘Om te beginnen is geld geen product. Je mag dus geen geld verdienen met geld. Rente is verboden. Elke financiële transactie moet gelinkt zijn aan een reële economische activiteit. Transparantie is cruciaal. De bankier is verplicht om alles helder en eenvoudig uit te leggen. Kleine lettertjes in een contract zijn verboden. Bepaalde beleggingen zijn ook uitgesloten: dagtraden is bijvoorbeeld not done. Als je investeert in een bedrijf, doe je dat op een duurzame manier, voor een langere termijn.'
En dan zijn er uiteraard nog de sectoren die krachtens de islamitische wetgeving niet voor financiële transacties in aanmerking komen, legt Boulif uit: ‘Alles wat te maken heeft met onder meer alcohol, tabak, gokken, wapens en varkens'":
http://www.standaard.be/artikel/detail.aspx?artikelid=773H45FK

 

PAUL JORION: SANS REVOLUTION, CE SERA LA CHUTE DE L'EMPIRE ROMAIN:
‎"Barack Obama (...) est incapable de prendre des mesures courageuses. C'est vrai que, maintenant, il doit faire face à une opposition très dure, majoritaire au Congrès. Ce n'était pas le cas au début de son mandat. Mais il était de toute façon le candidat de Wall Street: il a d'ailleurs nommé une équipe recrutée à Wall Street":
http://www.levif.be/info/actualite/dossiers/les-entretiens-du-vif/paul-jorion-sans-revolution-ce-sera-la-chute-de-l-empire-romain/article-1195115511426.htm

 

DE FORTUINJAGERS/ LES CHASSEURS DE FORTUNES:
‎14 milliard euro of fiscal fraud in Belgium:
http://www.youtube.com/watch?v=U3qgBRr8rqE&feature=player_embedded

 

TIENDUIZENDEN SPANJAARDEN UIT HUN HUIZEN GEZET:

 

MURDOCHS RIJK WANKELT: 'KOCHT MASSAAL EIGEN EUROPESE KRANTEN OP OM OPLAGE TE STUWEN:
"De Wall Street Journal versluisde geld naar verschillende Europese bedrijven die in het geheim duizenden exemplaren van de WSJ Europe kochten aan spotprijzen om zo de verkoopscijfers te verhogen en lezers en adverteerders te misleiden omtrent de ware circulatie van de krant":
http://www.express.be/sectors/nl/media/murdochs-rijk-wankelt-kocht-massaal-eigen-europese-kranten-op-om-oplage-te-stuwen/154221.htm

 

HELFT VAN OPLAGE WALL STREET JOURNAL EUROPE VERKOCHT VOOR 1 TOT 5 EUROCENT:
"De Nederlandse consultancyfirma Executive Learning Partnership (ELP) kocht dagelijks 12.000 exemplaren van de Europese editie van The Wall Street Journal Europe op tegen 1 cent per stuk. Dat is zo’n 16% van de totale oplage van 74.800 stuks. (...) In totaal zou 61% van de oplage van de Europese editie (46.100 van de 74.8000 stuks) tegen dumpprijzen tussen de 1 en 5 eurocent aan bedrijven zijn verkocht. Die bedrijven zouden ook redactieruimte ter beschiking hebben gekregen om hun diensten en producten te promoten":
http://www.express.be/sectors/nl/media/helft-van-oplage-wall-street-journal-europe-verkocht-voor-1-tot-5-eurocent/154317.htm
 
DE GESCHIEDENIS VAN LIBIË IN EEN NOTEDOP:
‎"De bewoners van dit ooit zo straatarme woestijnland bleken geen dorstige zandlopers, maar redelijk welvarende, goed geschoolde en gezonde mensen. Hun steden floreerden, huisvesting, onderwijs en gezondheidszorg waren goed geregeld, het land had een modern wegennet, hun oasen waren parels en hun watervoorziening was fantastisch! En dat in 40 jaar tijd, zonder staatsschuld bij het IMF! Wat een prestatie!":
http://www.boublog.nl/11/10/2011/de-geschiedenis-van-libie-in-een-notendop/#more-12343

 

 
ISRAEL AND LIBYA: PREPARING AFRICA FOR THE 'CLASH OF CIVILIZATIONS':
"The war in Libya is just the start of a new cycle of external military adventurism inside Africa. The U.S. now wants more military bases inside Africa. (...) NATO is also fortifying its positions in the Red Sea and off the coast of Somalia":
http://theuglytruth.wordpress.com/2011/10/15/israel-and-libya-preparing-africa-for-the-%E2%80%9Cclash-of-civilizations%E2%80%9D/#more-30033
 
TRIBUTE TO LIBYAN LEADER COLONEL GADDAFI, WHO LIVES IN THE HEARTS OF TENS OF MILLIONS OF AFRICANS:

 

ON COLONEL GADDAFI:
"Colonel Gaddafi has been my, and American Front’s, constant revolutionary companion. Not once has he lied to us, betrayed us or let us down. I have no idea if the globalist propaganda machine’s latest reports of Colonel Gaddafi’s capture and quick execution by the NATO pigs and the rats of the NTC are true or false. (...)
I can and will say this. (...) It doesn’t matter if the brother-Leader wa...s martyred in combat against the pigs and rats or if he has escaped to reemerge and physically lead the Resistance against the globalists, Mahdi like, when the time is correct. Either way he has proven himself our hero and inspiration. (...) Wether his body is alive or dead Colonel Gaddafi’s spirit lives on":
http://openrevolt.info/2011/10/22/open-revolt-on-colonel-gaddafi/

 

 

dimanche, 23 octobre 2011

Egypte : du « printemps arabe » à l’hiver chrétien

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Egypte : du « printemps arabe » à l’hiver chrétien

 
 
Pour les Coptes, le « printemps arabe » s’est vite transformé en un « hiver chrétien », à telle enseigne qu’il est possible de se demander s’ils pourront survivre dans leur propre pays.
Les 6 à 10% d’Egyptiens coptes sont les ultimes survivants de l’ancienne chrétienté égyptienne qui rassemblait quasiment 100% de la population avant la conquête arabo-musulmane du VII° siècle. Aujourd’hui, en dépit des discours lénifiants de certains responsables politiques et religieux, ils subissent un véritable apartheid. Ils sont en effet considérés comme des étrangers, la fonction publique leur est de plus en plus fermée et il leur est de plus en plus difficile de faire de la politique, ou du moins de briguer avec une quelconque chance de succès des mandats électifs.
L’actuelle vague de violences anti Copte a commencé à Alexandrie, dans la nuit du Nouvel An à l’église des Saints, quand une bombe explosa en plein office, faisant 21 morts et 80 blessés.
Depuis la chute du président Moubarak, la violence anti chrétienne a pris la forme de véritables pogroms, les Coptes subissant des exactions quotidiennes et plusieurs de leurs églises ayant été attaquées ou incendiées.
 
Ce qui s’est passé le dimanche 9 octobre au Caire marque cependant un tournant dans la persécution que subit cette communauté. Ce fut en effet l’armée, pourtant théoriquement gardienne de l’ordre et chargée de les protéger qui a froidement massacré les manifestants coptes protestant contre l’incendie d’une de leurs églises. Lançant dans une foule pacifique ses véhicules blindés à pleine vitesse, elle broya 24 personnes et en mutila 200 autres. Face à ce massacre d’Etat les médias officiels ont menti, faisant croire aux Egyptiens que les Coptes avaient attaqué l’armée, laquelle s’était donc trouvée en situation de légitime défense.
 
Pourquoi de tels mensonges, pourquoi de tels évènements ? La réponse est hélas claire : le total échec du prétendu « printemps arabe » étant désormais une évidence, les dirigeants officiels ou officieux de l’Egypte sont dans une impasse politique, économique et sociale cependant que les islamistes sont en embuscade. Ils cherchent donc un bouc émissaire afin de tenter de lui faire porter la responsabilité de la situation. Les Coptes vont donc jouer ce rôle...
 
La tragique situation de cette communauté semble moins émouvoir le président de la république française que les islamistes de Benghazi au bénéfice desquels il a fait intervenir l’armée française… 
 
Bernard Lugan
11/10/11

vendredi, 21 octobre 2011

Crise systémique globale

Le GEAB n°58 est disponible!
Crise systémique globale
Premier semestre 2012 : Décimation des banques occidentales

Communiqué public GEAB N°58 (15 octobre 2011) -

 
 
Comme anticipé par LEAP/E2020, le second semestre 2011 voit le monde continuer sa descente infernale dans la dislocation géopolitique globale caractérisée par la convergence des crises monétaire, financière, économique, sociale, politique et stratégique. Après une année 2010 et un début 2011 qui aura vu le mythe d'une reprise et d'une sortie de crise voler en éclat, c'est désormais l'incertitude qui domine les processus de décision des Etats comme des entreprises et des individus, générant inévitablement une inquiétude croissante pour les années à venir. Le contexte s'y prête particulièrement : explosions sociales, paralysie et/ou instabilité politique, retour de la récession mondiale, peur sur les banques, guerre monétaire, disparition de plus d'une dizaine de milliers de milliards USD d'actifs-fantômes en trois mois, chômage durable et en hausse généralisé, …

C'est d'ailleurs cet environnement financièrement très insalubre qui va générer la « décimation (1) des banques occidentales » au cours du premier semestre 2012 : avec leur rentabilité en chute libre, leurs bilans en pleine déconfiture, avec la disparition de milliers de milliards USD d'actifs, avec des Etats poussant de manière croissante à la réglementation stricte de leurs activités (2), voire à leur mise sous tutelle publique et avec des opinions publiques de plus en plus hostiles, l'échafaud est désormais dressé et au moins 10% des banques occidentales (3) vont devoir y passer dans les prochains trimestres.

Pourtant, dans cet environnement de plus en plus chaotique en apparence, des tendances se dégagent, des perspectives parfois positives apparaissent, … et surtout, l'incertitude est beaucoup moins forte qu'on pourrait le croire, pour peu qu'on analyse l'évolution du monde avec une grille de lecture du monde-d'après-la-crise plutôt qu'avec les critères du monde-d'avant-la-crise.

Dans ce numéro 58 du GEAB, notre équipe présente également ses anticipations 2012-2016 des « risques-pays » pour 40 Etats, démontrant qu'on peut décrire les situations et identifier les tendances lourdes à travers le « brouillard de guerre » actuel (4). Dans un tel contexte, cet outil d'aide à la décision s'avère très utile pour l'investisseur individuel comme pour le décideur économique ou politique. Notre équipe présente également l'évolution du GEAB $ Index et ses recommandations (or-devises-immobilier), y compris bien entendu les moyens pour se protéger des conséquences de la prochaine « décimation des banques occidentales ».

Pour ce communiqué public du GEAB N°58, notre équipe a choisi de présenter un extrait du chapitre sur la décimation des banques occidentales au premier semestre 2012.
 

Premier semestre 2012 : Décimation des banques occidentales

En fait, il va s'agir d'une triple décimation (5) qui culminera avec la disparition de 10% à 20% des banques occidentales au cours de l'année à venir :
. une décimation de leurs effectifs
. une décimation de leurs profits
. et enfin, une décimation du nombre des banques.

Elle s'accompagnera bien entendu d'une réduction drastique de leur rôle et de leur importance dans l'économie mondiale et affectera directement les établissements bancaires des autres régions du monde ainsi que les autres opérateurs financiers (assurances, fonds de pension, …).
 
 
Un exemple de communication bancaire en temps de crise systémique globale Intesa SanPaolo se place par rapport à ses concurrents européens en matière de stress tests (et par rapport à la première victime : Dexia) (6)
Un exemple de communication bancaire en temps de crise systémique globale Intesa SanPaolo se place par rapport à ses concurrents européens en matière de stress tests (et par rapport à la première victime : Dexia) (6)
Notre équipe pourrait aborder ce sujet comme les médias anglo-saxons, le président des Etats-Unis et ses ministres (7), les experts de Washington et de Wall Street, et plus généralement les grands médias (8) le font ces derniers temps à propos de tous les aspects de la crise systémique globale, c’est-à-dire en disant : « C'est la faute de la Grèce et de l'Euro ! ». Cela aurait évidemment comme vertu de réduire à quelques lignes cette partie du GEAB N°58 et de supprimer toute velléité d'analyse d'éventuelles causes aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou au Japon. Mais, sans surprise pour nos lecteurs, ce ne sera pas le choix retenu par LEAP/E2020 (9). Etant le seul think-tank à avoir anticipé la crise et prévu plutôt fidèlement ses différentes phases, nous n'allons pas en effet abandonner aujourd'hui un modèle d'anticipation qui fonctionne bien au profit de préjugés dépourvus de toute capacité prédictive (n'oublions pas que l'Euro se porte toujours bien (10) et que l'Euroland vient de réaliser son petit exploit d'enchaîner en six semaines les 17 votes parlementaires nécessaires pour renforcer son fonds de stabilisation financière (11)). Alors, plutôt que de répercuter de la propagande ou du « prêt-à-penser », restons fidèle à la méthode d'anticipation et collons à une réalité qu'il nous faut dévoiler pour pouvoir la comprendre (12).

En l'occurrence, depuis des lustres, quand on pense « banques », on pense avant tout à la City de Londres et à Wall Street (13). Et pour cause, depuis plus de deux siècles pour Londres, et près d'un siècle pour New York, ces deux villes sont les deux cœurs du système financier international et les tanières par excellence des grands banquiers de la planète. Toute crise bancaire mondiale (comme tout phénomène bancaire d'envergure) prend donc sa source dans ces deux villes et y termine sa course aussi, puisque le système financier mondial moderne est un vaste processus d'incessants recyclages de la richesse (virtuelle ou réelle) développée par et pour ces deux villes (14).

La décimation des banques occidentales qui débute et va se poursuivre dans les prochains trimestres, phénomène d'ampleur historique, ne peut donc se comprendre et se mesurer sans analyser avant tout le rôle de Wall Street et Londres dans cette débâcle financière. La Grèce et l'Euro y jouent indéniablement un rôle comme nous l'avons analysé dans des GEAB précédents, mais ce sont ceux de facteurs déclencheurs : la dette de la Grèce, ce sont les turpitudes bancaires d'hier qui explosent sur la place publique aujourd'hui ; l'Euro c'est l'aiguillon de l'avenir qui perce la baudruche financière actuelle. Ce sont les deux doigts qui pointent le problème ; mais ils ne sont pas le problème. C'est ce que sait le sage et ce qu'ignore l'idiot d'après le proverbe chinois (15).

Pour anticiper l'avenir des banques occidentales, c'est en effet à Londres et Wall Street qu'il faut regarder, car c'est tout simplement là que le troupeau bancaire se rassemble et vient boire sa dose de Dollars chaque soir. Et l'état du système bancaire occidental peut se mesurer à travers l'évolution des effectifs des banques, de leur profitabilité et de leurs actionnaires. De ces trois facteurs on peut déduire assez directement leur aptitude à survivre ou disparaître.
 

La décimation des effectifs des banques

Commençons donc par les effectifs ! En la matière le tableau est bien sombre pour les employés du secteur bancaire (et même désormais pour les « stars du système bancaire ») : Wall Street et Londres annoncent sans interruption depuis la mi-2011 des licenciements massifs, relayés par les centres financiers secondaires comme la Suisse et les banques eurolandaises ou japonaises. Ce sont au total plusieurs centaines de milliers d'emplois bancaires qui ont disparu en deux vagues : 2008-2009 d'abord, puis depuis la fin du printemps de cette année. Et cette seconde vague monte en puissance au fur et à mesure des mois qui passent. Avec la récession globale désormais en cours, l'assèchement des flux de capitaux vers les USA et le Royaume-Uni consécutifs aux changements géopolitiques et économiques en cours (16), les immenses pertes financières de ces derniers mois, et les réglementations en tout genre qui progressivement « cassent » le modèle banco-financier ultra-profitable des années 2000, les dirigeants des grandes banques occidentales n'ont plus le choix : il leur faut à tout prix limiter leurs coûts au plus vite et dans des proportions importantes. La solution la plus simple (après celle consistant à surfacturer les clients) est donc de licencier des dizaines de milliers d'employés. Et c'est ce qui se passe. Mais loin d'être un processus maîtrisé, on constate que tous les six mois ou presque, les dirigeants des banques occidentales découvrent qu'ils avaient sous-estimé l'ampleur des problèmes et qu'ils sont donc obligés d'annoncer de nouveaux licenciements massifs. Avec le perfect storm politico-financier qui s'annonce aux Etats-Unis pour Novembre et Décembre prochains (17), LEAP/E2020 anticipe ainsi une nouvelle série d'annonces de ce type dès le début 2012. Les cost-killers du secteur bancaire ont de beaux trimestres devant eux quand on voit que Goldman Sachs, qui est également directement concerné par cette situation, en est réduit à limiter le nombre de plantes vertes dans ses bureaux par souci d'économies (18). Or, après les plantes vertes qu'on éradique, ce sont généralement les pink slips (19) qui fleurissent.
 

La décimation du nombre des banques

D'une certaine manière, le système bancaire occidental ressemble de plus en plus à la sidérurgie occidentale des années 1970. Ainsi les « maîtres des forges » s'étaient crus les maîtres du monde (contribuant d'ailleurs activement au déclenchement des guerres mondiales), tout comme nos « grands banquiers d'affaires » se sont pris pour Dieu (à l'instar du PDG de Goldman Sachs ou au moins pour les maîtres de la planète. Et l'industrie sidérurgique fut le « fer de lance», la « référence économique absolue », de la puissance pendant plusieurs décennies. On comptait la puissance en dizaines de millions de tonnes d'acier comme on a compté ces dernières décennies la puissance en milliards USD de bonus pour dirigeants et traders des banques d'affaires. Et puis, en deux décennies pour la sidérurgie, en deux/trois ans pour la banque (20), l'environnement a changé : concurrence accrue, profits qui s'effondrent, licenciements massifs, perte d'influence politique, fin des subventions massives et in fine nationalisations et/ou restructurations accouchant d'un secteur minuscule par rapport à ce qu'il était à son heure de gloire (21). D'une certaine manière donc, l'analogie vaut pour ce qui attend en 2012/2013 le secteur bancaire occidental.
 
 
Evolution du cours (et donc des pertes) du contribuable britannique suite aux rachats partiels par l'Etat de RBS et Lloyds - Source : Guardian, 10/2011
Evolution du cours (et donc des pertes) du contribuable britannique suite aux rachats partiels par l'Etat de RBS et Lloyds - Source : Guardian, 10/2011
A Wall Street, déjà Goldman Sachs, Morgan Stanley, JPMorgan avaient dû se transformer soudainement en « banques normales » pour être sauvées en 2008. A la City, l'état britannique a dû nationaliser toute une partie du système bancaire du pays et à ce jour le contribuable britannique continue à en supporter le coût puisque les cours des actions des banques se sont effondrés à nouveau en 2011 (22). C'est d'ailleurs l'une des caractéristiques du système bancaire occidental dans son ensemble : ces opérateurs financiers privés (ou cotés sur les marchés) ne valent pratiquement plus rien. Leur capitalisation boursière s'est envolée en fumée. Cela crée bien entendu une opportunité de nationalisation à faible coût pour le contribuable dès 2012 car c'est le choix qui va s'imposer aux Etats, aux Etats-Unis comme en Europe ou au Japon. Que ce soit par exemple Bank of America (23), CitiGroup ou Morgan Stanley (24) aux Etats-Unis, RBS (25) ou Lloyds au Royaume-Uni (26), la Société Générale en France, Deutsche Bank (27) en Allemagne ou UBS (28) en Suisse (29), certains très grands établissements, « too big to fail » (trop gros pour tomber) vont tomber. Ils seront accompagnés par toute une série de banques moyennes ou petites comme par exemple Max Bank qui vient de faire faillite au Danemark (30). Face à cette « décimation » les moyens des Etats seront rapidement dépassés, surtout en cette période d'austérité, de faible rentrée fiscale et d'impopularité politique du sauvetage bancaire (31). Les dirigeants politiques vont donc devoir se concentrer sur la préservation des intérêts des épargnants (32) et des employés (deux aspects à fort potentiel électoral positif) au lieu de sauvegarder l'intérêt des dirigeants et des actionnaires des banques (deux aspects à fort potentiel électoral négatif et dont le précédent de 2008 a démontré l'inutilité économique (33)). Cette situation entraînera un nouvel effondrement des cours des valeurs financières (y compris les assurances jugées très « proches » du contexte bancaire) et accroîtra le désarroi des hedge funds, fonds de pension (34) et autres opérateurs traditionnellement très imbriqués avec le secteur bancaire occidental. Nul doute que cela ne fera que renforcer le contexte récessionniste général en limitant d'autant les prêts à l'économie (35).

 
 
Evolution de la dette publique globale (1990-2010) (en % du PNB, à taux de change constant 2010) - Sources : BRI / McKinsey, 08/2011
Evolution de la dette publique globale (1990-2010) (en % du PNB, à taux de change constant 2010) - Sources : BRI / McKinsey, 08/2011
Pour simplifier la vision de cette évolution, on peut dire que le marché bancaire occidental réduisant considérablement son périmètre, le nombre d'acteurs sur ce marché est obligé de diminuer en proportion. Dans certains pays, en particulier ceux où les très grandes banques accaparent 70% ou plus du marché bancaire, cela va se traduire inévitablement par la disparition de l'un ou l'autre de ces très gros acteurs … quoiqu'en disent leurs dirigeants, les stress tests ou les agences de notation (36). Si l'on est actionnaire (37) ou client des banques qui risquent de s'effondrer au premier semestre 2012, il y a bien entendu des précautions à prendre. Nous en présentons plusieurs au sein des recommandations de ce GEAB N°58. Si l'on est dirigeant ou employé de ces établissements, les choses sont plus compliquées car il est désormais trop tard selon LEAP/E2020 pour éviter ces banqueroutes en série ; et le marché de l'emploi bancaire est saturé du fait des licenciements massifs. Cependant, voici un conseil de notre équipe si vous êtes employé de ces établissements : si on vous fait une offre de départ volontaire intéressante, saisissez-la car d'ici quelques mois, les départs ne seront plus volontaires et se feront dans des conditions peu favorables.
 
 
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Notes:

(1) La décimation était un châtiment militaire romain consistant à punir de mort un légionnaire sur dix quand l'armée avait fait preuve de lâcheté au combat, de désobéissance ou de comportement inacceptable. Le système romain de décimation fonctionnait par tirage au sort.

(2) Des réglementations qui amputent fortement les activités les plus lucratives des banques. Source : The Independent, 12/10/2011

(3) Notre équipe estime la proportion plutôt entre 10% et 20%.

(4) Brouillard de guerre auquel les médias dominants contribuent d'ailleurs fortement au lieu d'essayer de clarifier la situation.

(5) En prenant le sens de décimation au sens large, c'est-à-dire, une diminution brutale pouvant être largement supérieure aux 10% de l'époque romaine.

(6) Pour LEAP/E2020, ce type de classement ne présage en rien des événements puisque le choc en cours est très largement supérieur en intensité et en durée aux hypothèses des stress tests. Et cela vaut également pour les banques américaines bien entendu.

(7) Tout est bon désormais pour Barack Obama, en difficile position pour la future élection présidentielle du fait de son bilan économique catastrophique et de la déception profonde d'une grande partie de son électorat de 2007 du fait de ses multiples promesses non tenues. Il doit à tout prix essayer de rejeter sur n'importe qui ou n'importe quoi l'état désastreux de l'économie et de la société américaine. Alors pourquoi pas la Grèce et l'Euro ? Quand cela ne marchera plus (d'ici un ou deux mois), il faudra trouver autre chose mais la gestion à courte vue étant une spécialité de l'administration Obama, nul doute que le fidèle relais de Wall Street qu'est Timothy Geithner, son ministre des finances, trouvera une autre explication. En tout cas, cela ne sera pas la faute de Wall Street, avec lui on peut au moins être certain de cela. Sinon, l'administration Obama pourra toujours ressortir le « spectre iranien » pour tenter de détourner l'attention des problèmes internes aux Etats-Unis. C'est d'ailleurs ce qui semble être d'actualité avec l'histoire abracadabrante de la tentative d'assassinat de l'ambassadeur saoudien à Washington par les narcotrafiquants mexicains payés par des services iraniens. Même Hollywood hésiterait devant l'improbabilité d'un tel scénario ; mais pour sauver le soldat « Wall Street » et tenter une réélection, que ne ferait-on pas ? Sources : Huffington Post, 26/07/2011 ; NBC, 13/10/2011

(8) Ces grands médias (financiers ou généralistes) ont en effet un passé brillant en matière d'anticipation de la crise. Vous vous souvenez sûrement de leurs titres en 2006 vous mettant en garde contre la crise des subprimes, en 2007 vous annonçant l' « implosion » de Wall Street pour 2008, et bien entendu, début 2011, vous prévenant d'un grand retour de la crise dès l'été 2011 ! Non, vous ne vous en souvenez pas ? Pas de panique, votre mémoire est bonne … car jamais ils n'ont fait ces titres, jamais ils ne vous ont prévenu de ces événements majeurs et de leurs causes. Alors, si vous persistez à considérer que comme ils le répètent tous les jours, les problèmes actuels ont pour cause « la Grèce et l'Euro », c'est que vous croyez qu'ils sont subitement tous devenus honnêtes, intelligents et perspicaces… et vous devez donc aussi croire au Père Noël dans la même logique. C'est charmant, mais pas très efficace pour affronter le monde réel.

(9) Notre équipe a depuis longtemps souligné les problèmes européens et a anticipé plutôt correctement l'évolution de la crise sur le « Vieux continent ». En revanche, nous essayons d'éviter d'être victime du syndrome de l'arbre européen cachant la forêt de problèmes majeurs américains et britanniques.

(10) Petit rappel pédagogique : ceux qui ont parié pour un effondrement de l'Euro il y a un mois ont à nouveau perdu de l'argent. Au rythme de « crise de fin de l'Euro » tous les 4 mois environ, il ne va pas leur en rester beaucoup d'ici 2012.

(11) Alors que les Etats-Unis par exemple n'ont toujours pas été capables de démontrer leur capacité à surmonter les oppositions entre Républicains et Démocrates concernant la maîtrise de leurs déficits.

(12) A ce sujet, il est consternant de voir le G20 se préoccuper de l'Euro alors que la question centrale de l'avenir reste le Dollar. Visiblement, l'immense opération de manipulation médiatique lancée par Washington et Londres aura réussi à repousser pour un temps encore l'inévitable remise en cause du statut central de la devise US. Comme anticipé par notre équipe, il n'y a donc rien à attendre du G20 jusqu'à la fin 2012. Il va continuer à discourir, à prétendre agir et en fait à ignorer les questions clés, celles qui sont les plus difficiles à mettre sur la table. Les récentes annonces d'un accroissement des moyens du FMI font partie de ces discours vides qui ne seront pas suivi d'effets car les BRICS (les seuls à pouvoir accroître les fonds du FMI) ne mettront pas leurs moyens financiers dans une institution où ils continuent à être marginaux en termes d'influence. En attendant, ces annonces font croire qu'il existe toujours une volonté commune d'action au niveau international. Le réveil en sera d'autant plus douloureux dans les mois à venir.

(13) Si vous pensez à la Grèce, c'est que vous êtes Grec ou bien que vous êtes dirigeant ou actionnaire d'une banque ayant trop prêté à ce pays au cours des dix dernières années.

(14) Et d'une certaine manière aussi pour les deux Etats concernés. Mais c'est un aspect déjà plus discutable, et d'ailleurs largement discuté, de savoir si de telles places financières sont une bénédiction ou une malédiction pour les Etats et les peuples qui les accueillent.

(15) Source : L'Internaute

(16) Entre l'intégration accrue de l'Euroland qui prive la City de juteux marchés et le rapprochement économique, financier et monétaire des BRICS, court-circuitant Wall Street et la City, ce sont des parts croissantes du marché financier global qui échappent aux banques de Londres et New York.

(17) Voir GEAB N°57

(18) Source : Telegraph, 19/08/2011

(19) Aux Etats-Unis, le « pink slip » est le formulaire de couleur rose qui signifie un licenciement. Source : Wikipedia

(20) Il faut plus de temps pour délocaliser de l'industrie lourde que pour déplacer un bureau de trader.

(21) C'est à peu près le processus suivi aux Etats-Unis et en Europe.

(22) Voir graphique ci-dessus.

(23) Bank of America est décidément à la confluence de problèmes majeurs et croissants : un procès lui réclamant 50 milliards USD pour dissimulation de pertes lors de l'acquisition de Merrill Lynch fin 2008 ; un rejet populaire massif de la part de ses clients suite à sa décision d'imposer un coût de 5$ par mois pour les cartes de retrait ; un crash durable et inexpliqué de son site web ; des procès en série concernant les subprimes impliquant propriétaires individuels et collectivités locales ; et une menace de mettre en faillite Countrywide, un autre de ses rachats de 2008, pour limiter ses pertes. Selon LEAP/E2020, elle incarne la banque US idéale pour un scénario de crash entre Novembre 2011 et Juin 2012. Sources : New York Times, 27/09/2011 ; ABC, 30/09/2011 ; Figaro, 29/06/2011 ; CNBC, 30/09/2011 ; Bloomberg, 16/09/2011

(24) La banque US qui en 2008 avait déjà reçu le plus gros soutien financier public et qui affole à nouveau les marchés. Sources : Bloomberg, 30/09/2011 ; Zerohedge, 04/10/2011

(25) Une des banques les plus vulnérables en Europe. Source : Telegraph, 14/10/2011

(26) Qui voit approcher lui aussi l'heure de la dégradation de sa notation de crédit. Source : Telegraph, 12/10/2011

(27) La première banque allemande est déjà exposée à un abaissement de sa notation de crédit. Source : Spiegel, 14/10/2011

(28) UBS est aussi sur le chemin d'une baisse de sa notation de crédit. Source : Tribune de Genève, 15/10/2011

(29) Société Générale, Deutsche Bank et UBS ont un point commun particulièrement inquiétant : toutes les trois se sont ruées sur l' « El Dorado » US au cours de la dernière décennie, investissant sans compter dans la bulle financière US (subprimes comme Deutsche Bank, CDS comme société Générale et évasion fiscale comme UBS). Aujourd'hui, elles ne savent pas comment se sortir de ce maelström qui les entraîne chaque jour un peu plus vers le fond. Au passage, nous rappelons, que dès 2006, nous recommandions aux établissements financiers européens de se dégager au plus vite des marchés américains qui nous apparaissaient comme très dangereux.

(30) Source : Copenhagen Post, 10/10/2011

(31) Même la BBC, certainement marquée par les émeutes britanniques de l'été 2011, se pose une question « impensable » il y a seulement un an pour ce type de médias : les Etats-Unis peuvent-ils connaître des troubles sociaux ? Se poser la question, c'est déjà y répondre. Et en Europe, un pays comme la Hongrie, au gouvernement social-nationaliste, accuse directement les banques, notamment étrangères, d'être responsables de la crise que connaît le pays. Source : BBC, 20/09/2011 ; New York Times, 29/10/2011

(32) Dont un nombre croissant commence à se rebeller contre les pratiques du système bancaire notamment aux Etats-Unis où le rejet de Wall Street est en croissance exponentielle, fragilisant chaque jour un peu plus les grandes banques US. Sources : CNNMoney, 11/10/2011 ; MSNBC, 10/11/2011

(33) Et c'est même pire que de l'inutilité économique puisqu'une étude récente montre que les banques qui ont bénéficié des soutiens publics se sont ensuite montrées les plus sujettes à réaliser des investissements risqués. Source : Huffington Post, 16/09/2011

(34) Les fonds de pension publique aux Etats-Unis sont désormais face à un gouffre financier évalué entre 1.000 et 3.000 milliards USD. Les autorités publiques US préfèreront-elles sauver les banques ou les retraites des fonctionnaires ? Car il va falloir choisir bientôt. Source : MSNBC, 23/09/2011

(35) Source : Telegraph, 02/10/2011

(36) Aucune de ces grandes banques n'est en mesure de résister aux conditions de récession mondiale et de fusion implosive des actifs financiers qui vont prévaloir dans les mois à venir.

(37) Nous aurions aussi pu développer le fait qu'on assiste à un processus de « décimation des actionnaires des banques ».
 
Samedi 15 Octobre 2011
 
 
NOTA BENE:
 
Je sais que je reviens une énième fois avec ça, mais ce qui arrive et ce qui est prédit ici rejoint exactement ce qui est décrit dans LA LORGNETTE DE LA 3ème GUERRE MONDIALE.pdf

jeudi, 20 octobre 2011

Atlantic Bridge, ou la perfection de la corruption postmoderniste

Atlantic Bridge, ou la perfection de la corruption postmoderniste

http://www.dedefensa.org/
 
Quoi que nous imaginerons, ils feront toujours plus et mieux, c’est-à-dire toujours pire. La démission du ministre britannique de la défense Liam Fox, à cause d’une affaire d’amitié particulière avec son conseiller Adam Werritty et ses prolongements de corruption plutôt courants que particuliers, affectant tous les domaines possibles, met en lumière la prodigieuse pourriture transatlantique. Tout s’organise autour d’une association de lobbying présentée comme caritative dans son centre Atlantic Bridge, mise en place (dans ce cas, par Fox) pour une corruption à caractères transatlantique, mais multinationale, multiconfessionnelle (pourquoi pas ?) et multi professionnelle. On y trouve bien entendu les Tories britannique (Fox n’est pas le seul ministre à figurer dans Atlantic Bridge), les neocons US, les bailleurs de fonds de Tea Party, l’industrie d’armement, les entreprises de relations publiques et de lobbying, Israël, ses “services” et son Lobby, et quelques satellites annexés (telle ou telle firme d’armement, tel ou tel intermédiaire, au Pakistan, au Sri Lanka et ainsi de suite). Il y a aussi des donations venues des industries pharmaceutiques, du tabac, des pétroliers et de “l’industrie du jeu” liée à Cosa Nostra, le crime organisé US (dans d’autres pays moins policés et plus mal vus, on dit : “mafia”). La structure de corruption est, en perspective, prodigieuse d’importance et de ramification, et elle a été établie, sous le patronage de l’indestructible quoique fort avancée Lady Thatcher, essentiellement durant les années Bush.
Le Guardian (Observer le dimanche) a une bonne couverture de cet aspect de corruption transatlantique globalisée, dont les sujets portent bien sûr sur les questions de défense et de sécurité, mais aussi sur des sujets plus “intérieurs” comme les projets de législation de sécurité sociale, ou encore pour soutenir (pétrole oblige) les groupes critiques des thèses du réchauffement climatique. Il s’agit essentiellement, disons-le tout de même au cas où cela aurait échappé, «to strengthen the special relationships» (entre UK et USA), et tout, absolument tout l’agenda de la corruption subversive s’y trouve rassemblé. Un texte du 15 octobre 2011 résume l’affaire à quelques grands traits qui ne manquent pourtant pas de détails.
«At the heart of the complex web linking Fox and his friend Adam Werritty to a raft of businessmen, lobbyists and US neocons is the former defence secretary's defunct charity, Atlantic Bridge, which was set up with the purported aim of “strengthening the special relationship” but is now mired in controversy.
»An Observer investigation reveals that many of those who sat on the Anglo-American charity's board and its executive council, or were employed on its staff, were lobbyists or lawyers with connections to the defence industry and energy interests. Others included powerful businessmen with defence investments and representatives of the gambling industry.
»Fox's organisation, which was wound up last year following a critical Charity Commission report into its activities, formed a partnership with an organisation called the American Legislative Exchange Council. The powerful lobbying organisation, which receives funding from pharmaceutical, weapons and oil interests among others, is heavily funded by the Koch Charitable Foundation whose founder, Charles G Koch, is one of the most generous donors to the Tea Party movement in the US. In recent years, the Tea Party has become a potent populist force in American politics, associated with controversial stances on global warming. Via a series of foundations, Koch and his brother, David, have also given millions of dollars to global warming sceptics, according to Greenpeace. […]
»Writing in the Observer, the shadow defence secretary, Jim Murphy, said the Tories still had many questions to answer and claimed that “while David Cameron's compassionate conservatism has been undermined by his actions at home, it could be further damaged by connections overseas”. Murphy writes: “With each passing day there have been fresh allegations of money and influence and it appears that much of the source was the Atlantic Bridge network and its US rightwing connections. We need to know just how far and how deep the links into US politics go. This crisis has discovered traces of a stealth neocon agenda. For many on the right, Atlanticism has become synonymous with a self-defeating, virulent Euroscepticism that is bad for Britain.” […]
»The revelations over Atlantic Bridge have triggered questions about the role played by Fox, chair of the charity's advisory council, and that of four of its UK members: William Hague, George Osborne, Chris Grayling and Michael Gove. As a UK charity, the organisation enjoyed tax breaks but had to comply with strict rules prohibiting it from promoting business interests. The charity's political agenda, which it articulated in conferences devoted to issues such as liberalising the health sector and deregulating the energy markets, chimes with the thinking of many on the right of the Conservative party whom Cameron has been keen to check as he holds the Tories to the centre ground of British politics.
»Lib Dem peer Lord Oakeshot said: “Dr Fox is a spider at the centre of a tangled neocon web. A dubious pattern is emerging of donations through front companies. We need to establish whether the British taxpayer was subsidising Fox and his frontbench colleagues. What steps did they take to ensure Atlantic Bridge didn't abuse its charitable status?”
»Werritty, the group’s UK director, was funded by a raft of powerful businessmen including Michael Hintze, one of the Tories biggest financial backers whose hedge fund, CQS, has investments in companies that have contracts with the Ministry of Defence; Poju Zabludowicz, chairman of the Britain Israel Communications and Research Centre, who chairs a US munitions company; and the Good Governance Group, a private security firm set up by a South African businessman, Andries Pienaar, who also has an investment firm, C5 Capital, focused on the defence sector.»
On peut lire d’autres textes sur le sujet, dans le même quotidien. Jim Murphy, parlementaire travailliste occupant le poste de ministre de la défense dans le shadow cabinet, tout surpris de trouver plus corrompus par l’américanisme que les travaillistes eux-mêmes, ne rate pas l’occasion de se payer Fox, dans un article du 15 octobre 2011. Un autre article, toujours du 15 octobre 2011, tire d’autres détails encore, des archives de cette “association caritative”, qui a fait prestement disparaître son site depuis que l’affaire Fox a éclaté. L’entame de l’article vaut également citation, le reste étant à mesure, – et donc à lire…
«Twenty US business leaders assembled in Pittsburgh in October 2006 to pay court to the coming man of British politics. They could have been forgiven for thinking Liam Fox, with his neatly parted hair and clipped Scottish accent, resembled the GP he had once been, rather than a potential Tory leader. But, although few of the business leaders knew much about the shadow defence secretary, they were familiar with his charity, the Atlantic Bridge. This was the organisation whose patron, Lady Thatcher, was lionised in the US for her support of the free market and American military airbases on British soil. It was the organisation whose members in 2004 were ushered into the White House to be briefed by Karl Rove, George W Bush's special counsel. And it was the organisation whose cocktail parties in the Carlton Club in London and Charlie Palmer's steakhouse in Washington were high points of the transatlantic social calendar.
»Shortly after addressing the business leaders at Pittsburgh's Duquesne Club – “the finest city club in the country”– Fox explained that the Atlantic Bridge promoted the special relationship between the UK and the US by creating “a network of individual people who can know one another”. He declared: “We are trying to bring people together who have common interests and to recognise that in an ever more globalised economy, we will all be called upon to defend those common interests.”»
Encore une fois, nous répétons qu’ils nous coupent le souffle, avec leurs capacités de développement de la corruption institutionnalisée… Dire qu’ils osent dénoncer la corruption des divers pays plus ou moins dictatoriaux ou “démocratiques” style-BAO, au Moyen-Orient, en Afrique, en Asie, dire qu’ils tiennent la Russie pour l’empire de la corruption, – dire tout cela et en rester, pour notre compte, comme deux ronds de flanc. Atlantic Bridge est la bonne application du modèle postmoderniste qui repousse les bornes de la corruption dans un paysage jusqu’ici inexploré, par son organisation, sa diversité institutionnalisée, son croisement de toutes les disciplines. On observera qu’il ne s’agit là ni d’un “complot”, ni d’une opération d’influence montée fondamentalement par une quelconque CIA. Plus besoin de ces pratiques obsolètes. On traite directement, de ministre à dirigeant d’entreprise, à lobbyiste israélien, à patron des pétroliers et du crime organisé, en passant par le tabac et les produits pharmaceutiques. Nous serions prêts à jurer, puisque Lady Thatcher trône au milieu de cet aréopage postmoderniste, couvrant de sa notoriété et de sa sénilité la bonne apparence de l’entreprise, que l’on y inclura dans quelques temps BAE et ses mirifiques contrats saoudiens, autre sommet de la corruption (sous la conduite de la Première ministre Thatcher).
(Cela n’empêche évidemment pas les “services” et les grandes ambitions politiques d’avoir leur place dans cette bouillie pour les chats. The Independent of Sunday révèle, le 16 octobre 2011, qu’Adam Werritty, l’ami et “collaborateur” de Fox, était immensément apprécié par le Mossad, qu’il informait régulièrement, et complotait depuis quelques année, comme vous et moi, la chute d’Ahmadinejad, le président iranien. Cette diplomatie-solo, type BHL avec la discrétion british, agaçait singulièrement le MI6 et le Foreign Office. La chose implique évidemment le ministre Fox lui-même, et conduit les commentateurs à en faire un “idiot utile” du Mossad. Cette situation, elle, n’a pourtant rien de nouveau, notamment pour les Britanniques et pour d’autres dirigeants politiques du bloc BAO, et cela de la part du Mossad ou d’autres services du bloc.)
L’“anglosphère”, ou entité anglo-saxonne, a poussé les activités de corruption dans au-delà de tout ce qu’on pouvait imaginer, installant la postmodernité dans le pur domaine de la transformation de toutes les activités en sources de profit et d’influence pour le profit, offrant sa substance même au pourrissement direct. Il ne s’agit même plus vraiment d’une organisation de pression politique pour un peu plus américaniser le Royaume-Uni, pour des intérêts politiques nationaux. Il s’agit bien de liens de parti à parti (les Tories et les républicains) comme l’on dit de gang à gang, avec une impressionnante participation du big business, pour les questions essentiellement de business, – l’agenda politique étant soumis à l’impératif de business. On remarquera, dans les citations du discours de Fox, la référence entêtante aux “intérêts” des uns et des autres (de même que l’absence de références aux agences de renseignement et d’influence, – désormais, l’on s’en passe, au moins de la référence). Les neocons et les Israéliens, connus pour leur activisme idéologique et belliciste qui poursuit son bonhomme de chemin, semblent eux-mêmes être présents autant pour leurs intérêts financiers et autres (les neocons en croquent beaucoup, quant à la direction politique du Likoud et à son Lobby, il s’agit également d’une organisation mafieuse).
On aurait affaire ici à un véritable changement de substance de la corruption. Malgré que Fox ait été ministre de la défense, ses liens avec Atlantic Bridge n’ont pas vraiment interféré sur une politique de défense britannique totalement prisonnière des catastrophes budgétaires en cours. (La pression de la crise déplace nos “centres” d’activité et les politiques possibles, et nos psychologies à mesure. De même, l’influence idéologique qui se heurte à la raréfaction des capacités financières publiques, voit son influence réduite et déplacée.) Ainsi, on comprend que Atlantic Bridge, suivant le mouvement, déplace les normes de la corruption, qui n’est plus que corruption pour la corruption et ses rapports immédiats. Comme les directions politiques elles-mêmes, la corruption ne s’intéresse plus prioritairement à la politique et à l’idéologie, mais à l’activité de corruption d'une façon générale et pluraliste, – “considérée comme un des beaux-arts”, si l'on veut. Il s’agit du pas ultime vers la subversion et même vers l’inversion entraînant la dissolution du Système. Cette orientation induit, en effet, que le Système est en train de perdre, si ce n’est déjà complètement perdu, tous ses impératifs structurels en matière de politique et d’idéologie. Il se trouve sur la dernière marche du pourrissement de la décadence, lorsque cette dernière marche, en bois pourri, cède sous le poids et s’effondre comme une symbolique de la Chute. Il n’y a plus de complots, plus de manipulations, plus de machinations type-Murdoch avec tout de même un sens politique, il n’y a plus que la course effrénée dans la corruption, avec un personnel politico-machin-chose qui a perdu la moindre capacité de réflexion de combat sur un terme constructif, pour la cause qu’il défend prétendument.
Cela nous amène à la remarque complémentaire mais d’importance que, dans ce contexte complètement surréaliste, on doute grandement que l’on puisse jamais aboutir à quelque accord que ce soit, ou quelque arrangement qui satisfasse les “indignés”, entre les mouvements d’“indignés” type Occupy Wall Street et le Système. Même la présence dénoncée de Tea Party dans l’affaire Fox/Atlantic Bridge, ramène le propos à sa caricature, puisqu’il s’agit des frères Koch, corrupteurs de tous et de toutes, et financiers des factions de Tea Party qui acceptent d’être financés ; là aussi, Tea Party réduit à sa caricature, écartant la prise en compte de toutes les activités réelles du mouvement, qui ont bouleversé l’échiquier politique de Washington en accélérant le blocage complet du pouvoir politique US si profondément corrompu.
Conclusion : rien, absolument rien n’est possible en fait d’arrangement, de réforme, de changement, etc., avec une telle situation. C’est la démonstration par Fox et Atlantic Bridge
Mis en ligne le 17 octobre 2011 à 09H17