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mercredi, 25 mars 2015

Et si la France rejoignait l'Organisation de Shanghai?

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Et si la France rejoignait l'Organisation de Shanghai?

Auteur : Alexandre Latsa
Ex: http://zejournal.mobi

Dans un monde dont le centre de gravité se déplace de plus en plus rapidement vers l'Asie, et alors que la Chine est prête à assumer son statut de première puissance planétaire, la France pourrait prouver que l'Europe se souvient que son prolongement géographique naturel est l'Asie.

Environ 45 ans après la fin du cycle historique que constitua la « grande guerre mondiale de 30 ans » (1914-1945), la victoire de l'Amérique et du « monde libre » sur l'Union soviétique a sans doute été rendue possible par la diffusion globale de l'American way of life, très habilement diffusée via un outil de propagande redoutable et historiquement encore inégalé: Hollywood.

L'Amérique surfait aussi sur ses authentiques succès, et son image d'après-guerre était illustrée par un cliché plutôt juste: l'Américain du milieu des années 60 était l'homme le plus riche et le plus heureux du monde. Son mode de vie était envié et son avenir radieux semblait assuré, grâce au formidable essor économique de son pays. Si l'Amérique n'avait pas encore gagné militairement ni politiquement la guerre froide, elle avait déjà conquis les cœurs de la majorité des habitants de la planète, et pas seulement dans le monde occidental et européen.

La chute de l'Union soviétique semblait avoir ouvert un boulevard civilisationnel infini, qui aurait dû théoriquement permettre à la planète entière de devenir une copie de l'Amérique, au fur et à mesure que la domination de l'hyperpuissance se confirmait. Pourtant, le développement de cette politique de puissance et d'influence n'a pas toujours été très habile, et il a rencontré des difficultés imprévues.

Historiquement, cette hyper-extension de la puissance planétaire s'est pourtant accompagnée d'un affaiblissement de sa position dominante en tant que modèle. Elle n'a pu ni prévoir, ni empêcher l'extraordinaire essor de la Chine, et l'attentat du 11 septembre a bouleversé sa politique étrangère en l'engageant dans une lutte quasi-civilisationnelle contre l'islam radical.

Ce nouveau conflit de civilisations a brisé le rêve d'un monde dominé par le modèle américain. Comme symbole de la nouvelle Amérique, l'image du Californien heureux et souriant a laissé la place à l'image d'un Texan prétentieux et vindicatif appelant à utiliser l'armée américaine à tout bout de champ pour régler tous les problèmes de la planète.

La crise financière de 2008 a sans doute porté un coup fatal au « modèle américain pour le monde ». Derrière la façade reluisante des banques et du capitalisme triomphant, la crise des "subprimes" a dévoilé un monde d'usuriers et d'escroqueries à grande échelle, avec des faillites de banques et de fonds de retraite. Parallèlement à cette évolution, l'émergence de nouveaux acteurs régionaux s'accélère: le capitalisme libéral dont l'Amérique s'était servi pour dominer économiquement l'Ile-monde connaît de nouveaux développements dont le centre de gravité n'est plus en Amérique.

Pour la France, qui appartient à la civilisation européenne et actuellement au bloc politique, économique et militaire américano-centré, cette évolution pourrait être fondamentale et sans doute justifier que soit repensée notre politique extérieure.

Membre de l'Otan, possédant une forte communauté musulmane, la France est régulièrement impliquée, via des dispositifs techniques contraignants, aux velléités de la politique étrangère de Washington, surtout depuis qu'elle est redevenue un acteur de la coalition occidentale et de l'Otan.

Cette alliance d'un autre temps (celui de la guerre froide), dont la raison d'être est discutable puisque le pacte de Varsovie n'est plus, se cherche en permanence de nouveaux ennemis. Ceci permet à l'Amérique d'étendre de manière continue sa sphère d'influence et de domination économique, tout en mettant de plus en plus souvent ses membres et alliés en porte-à-faux avec un nombre croissant d'acteurs mondiaux.

Dans une logique gaullienne qui envisagerait un nouvel équilibre d'alliances tout en conservant une authentique souveraineté stratégique, la politique étrangère française pourrait envisager une voie diplomatique originale et se rapprocher de l'Organisation de la coopération de Shanghai (OCS).

Cette organisation, créée en 2001 par le tandem russo-chinois (déjà) et cinq autres membres fondateurs (Kazakhstan, Kirghizstan, Tadjikistan et Ouzbékistan) comprend à ce jour également cinq États observateurs (Afghanistan, Inde, Iran, Mongolie et Pakistan) et trois États partenaires de discussion: la Biélorussie, le Sri Lanka et la Turquie. Le sommet de l'OCS qui se tiendra cette année en Russie, au cœur de la région musulmane du Bachkortostan, pourrait voir l'Inde et le Pakistan obtenir le statut de membre complet, permettant ainsi à l'organisation de compter trois des BRIC.

Ce géant, assez méconnu en France, représente un cartel politique non-occidental de 37,5 millions de km² comprenant plus de 40% de la population mondiale et disposant de 20 % des ressources mondiales de pétrole, 38 % du gaz naturel, 40 % du charbon, et 50 % de l'uranium.

L'organisation, qui n'est pas une alliance militaire, se veut avant tout antiterroriste et axée sur la zone géographique eurasiatique, asiatique et pacifique. La France pourrait, en se rapprochant de l'OCS devenir la première puissance européenne membre stricto-sensu et ainsi conforter ses positions a trois niveaux différents:

1) Affirmer ses ambitions en Asie-Pacifique sans y laisser l'exclusivité à l'Amérique en tant que puissance occidentale.

2) Réitérer son statut de puissance continentale et euro-eurasiatique, prouvant ainsi que toutes les nations européennes ne sont pas mues par une unique dynamique atlantiste et tournée vers l'Ouest. Ce choix pourrait s'avérer doublement judicieux au moment où l'Eurasie semble se structurer, notamment avec l'Union eurasiatique.

3) Assurer une relation privilégiée avec la Russie au sein de ce dispositif et détruire ainsi la logique en cours qui tend à opposer, demain, ce bloc de Shanghai (russo-asiatique) au bloc de Washington (euro-américain), en évitant ainsi que ne réapparaisse une logique bipolaire similaire à celle que le monde a connu de 1945 à 1991.

Dans un monde dont le centre de gravité se déplace de plus en plus rapidement vers l'Asie, et alors que la Chine est prête à assumer son statut de première puissance planétaire, la France prouverait ainsi que l'Europe se souvient que son prolongement géographique naturel est l'Asie.

L'Hexagone a tout intérêt à en tenir compte pour « peser » dans le monde de demain, face aux géants qui écriront l'histoire au sein de la région Asie/Pacifique.


- Source : Alexandre Latsa

dimanche, 22 mars 2015

Europe also pivots – to China

 

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Europe also pivots – to China

By M K Bhadrakumar 

Ex: http://blogs.rediff.com

The decision by Britain to seek admission to the Asian Infrastructure Investment Bank [AIIB] as a founding member apparently took Washington by surprise. The State Department spokesperson admitted that there was “virtually no consultation with the US” and that it was “a sovereign decision made by the United Kingdom.” In the coming weeks, it is going to be even harder for the US to reconcile with Australia following Britain’s footsteps, since President Barack Obama had personally intervened with Prime Minister Tony Abbott last October not to do any such thing. South Korea and France too are likely to join the AIIB. (Guardian)

Britain maintains that the decision was taken in the “national interest” and that the underlying considerations are purely economic. But, surely, Britain cannot but be aware that the AIIB is a dagger aimed at the heart of the Bretton Woods system. Worse still, China practically aims to enter the Bretton Woods system as a presiding deity. As a commentary by Xinhua put it,

“Rising to become the second largest economy in the world, China is advocating and working on revising the current international system… China has no intention of knocking over the chessboard, but rather in trying to help shape a more diverse world playing board… China wishes to see its currency included in the IMF basket in accordance with the weight the yuan now exerts on international goods and services trade. China welcomes cooperation from every corner of the world to achieve shared prosperity based on common interest, but will go ahead anyway when it believes it is in the right.”

The European countries understand that the AIIB provides an essential underpinning for China’s Silk Road strategy (known as the ‘Belt and Road’ initiatives). The former French prime minister Dominique de Villepin wrote recently in the French business daily Les Echos that China’s Silk Road offered France and other European countries opportunities to harness lucrative agreements in the transport sector and urban services. “It is a task that should mobilize the European Union and its Member States, but also local authorities, chambers of commerce, and businesses, not to mention universities and think tanks,” De Villepin suggested.

Do the European minds fail to comprehend the geopolitics? Of course, they perfectly well understand. To quote De Villepin, in diplomatic terms, the Silk Road is “a political vision which paves the way to European countries to renew dialogue with partners on the Asian continent which could help to find, for instance, flexible projects between Europe and Russia, in particular, to find [the funds] necessary for the stabilization of Ukraine. The thread between the East and West has yet to take hold.”

Russia too has grasped the strategic significance of China’s Silk Road. Moscow has reportedly drafted a 10-year strategy for the Shanghai Cooperation Organization to be taken up at the forthcoming summit of the body in July in Ufa, which, according to the current SCO secretary general (a Russian diplomat, by the way), “will be the SCO’s proclamation for deeper and wider participation in global affairs”, combining the national economic strategies of SCO member countries with China’s Silk Road project.

To be sure, the US’ European allies Britain, France and Germany are finding their own pathways to China (and Russia). Britain’s trade volume with China has touched $70 billion and the Chinese investments in the past 3-year period have exceeded the entire amount invested until then.

As De Villepin put it eloquently in his article, haunted by volatile financial markets and economic woes, and challenged by security threats, France and its European partners have to join China’s efforts to re-build the Silk Road. De Villepin acknowledged that China’s Silk Road strategy is crafted to suit China’s interests as it offers “a flexible framework to meet the major challenges facing the country,” including the globalization of the Asian powerhouse’s domestic economy and strengthening the global role of its currency in world trade, and, domestically, to re-balance the provinces’ development and household consumption as well.

Nonetheless, Europe doesn’t see it in zero sum terms, because the fresh approach to economic development and the proposed diplomatic boost would “fill the void” between Asia and Europe by creating a link between the nations’ infrastructure, financial, and communication industries. “It is an economic vision which adapts Chinese planning to international economic cooperation. In a volatile and unstable financial world, it is necessary to take the right approach to long-term projects using new multilateral tools,” De Villepin wrote.  

Germany sees things the same way as Britain and France. Chancellor Angela Merkel said yesterday at the inaugural of the Hanover Fair that German economy views China not only as the most important trading partner outside Europe, but also as a partner in the development of complex technologies. China is the official partner country of CeBIT 2015. Merkel welcomed Chinese companies coming to CeBIT 2015, saying they embody innovation and China’s role as partner country of the fair is an essential component of China-Germany innovation cooperation.

The Obama administration is missing the plot. How could this happen to a cerebral president — getting marooned in Mesopotamia in an indeterminate war and in Eurasia in chasing objectives that by no means directly impact the US’ vital interests — while such a momentous reconfiguration of the Asian Drama is unfolding right under his nose?

Beijing has knocked the bottom out of the US’s ‘pivot’ strategy to contain China — not only in intellectual terms but also in political and diplomatic terms. Beijing plans to unveil the implementation plan for ‘Belt and Road’ shortly at the 2015 Boao Forum later this month. Sources in Beijing told Xinhua that “hundreds” of infrastructure projects are being identified.

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samedi, 21 mars 2015

Tekos 157

Ex: Nieuwsbrief Nr 92 - Maart 2014
TEKOS 157 is klaar!

 

INHOUDSOPGAVE

  • Editoriaal
     
  • Wordt de 21 ste eeuw de Chinese eeuw
    door Peter Logghe
     
  • De Chinese volksdemocratie
    door Peter Kuntze - vertaling door Peter Logghe
     
  • China: de terugtrekking voor de tijgersprong
    door Frank Zwijgers
     
  • Japan - de ongerustheid van een supermacht
    door Peter Logghe
     
  • De onbekende factor; (Noord-) Korea
    door Peter Logghe
     
  • India, land van de onbeperkte mogelijkheden?
    door Peter Logghe
     
  • De Jezedi 's en de Indo-Iraanse cultuur in Iraaks-Koerdistan
    door Nick Krekelbergh
     
  • Schrijvers en Lezers
    door Peter Logghe en Francis Van den Eynde
     
 
 

vendredi, 20 mars 2015

L'Amérique prépare une nouvelle guerre du Pacifique

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L'Amérique prépare une nouvelle guerre du Pacifique

par Jean-Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Ceci paraîtra une plaisanterie, mais il n'en est rien. Dans cette guerre, l'ennemi ne sera plus le Japon, mais la Chine. Pour s'en convaincre, il suffit de lire un document que Washington vient de rendre public, intitulé " A Cooperative Strategy for 21st Century Seapower: Forward, Engaged, Ready ” dit aussi CS21R (référence ci-dessous)
 
Ce document, préparé par l'US Navy, les corps de Marine et les Gardes côtes, actualise l'ancienne stratégie maritime définie en 2007. Il marque un changement profond d'orientation, traduisant ce que Barack Obama a nommé le « pivot vers l'Asie ». Il insiste sur l'importance croissante au plan stratégique de ce qu'il nomme l' «  Indo-Asia-Pacific region ». Cette importance, aux plans économique, militaire et géographique impose aux Etats-Unis de pouvoir s'appuyer sur des forces navales capables de protéger les intérêts américains.
 

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Le CS21R insiste sur le fait qu'il est impératif pour les Etats-Unis de maintenir « une prédominance navale globale » afin d'empêcher les adversaires de l'Amérique de faire usage contre elle des théâtres océaniques mondiaux. La possibilité de mener dans les eaux internationales des opérations loin des côtes américaines constitue un élément essentiel de cette prédominance.

Le principal (et seul) de ces adversaires, bien que non nommé, est la Chine. Le Pentagone a prévu dans le même temps des plans de guerre contre la Chine connus sous le nom de “AirSea Battle”. Ils reposent sur la capacité de monter contre la Chine une opération massive, aérienne et à base de missiles, très en profondeur sur le territoire chinois lui-même. Il s'agira de détruire les infrastructures militaires et économiques chinoises, ce qui sera suivi d'un blocus économique. Au prétexte d'assurer la liberté de navigation dans les grandes voies maritimes, le Pentagone se met en état de bloquer les routes utilisées par la Chine dans l'océan Indien lui permettant d'importer des produits pétroliers et des matières premières en provenance de l'Afrique et du Moyen-Orient.

A cette fin, le CS21R prévoit de « rebalancer » 60% des forces navales et aériennes des Etats-Unis vers la zone Indo-Pacifique. L'US Navy entretiendra au Japon un groupe de porte-avions d'attaque et des forces d'intervention rapide aéro-navales adéquates (Carrier Strike Group, Carrier Airwing and Amphibious Ready Group). Elle ajoutera de nouveaux sous-marins d'attaque et navires de combat littoral à ceux existants déjà à Guam et Singapour.

 

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Renvoyons au document pour plus de détail concernant l'énorme force déjà en place et les renforts à lui apporter d'ici les 5 prochaines années. Apparemment les crédits ne vont pas manquer, non plus que l'accord de tous les pays qui seront nécessairement impliqués, avec ou sans leur consentement éclairé, dans ces opérations de guerre. Comment la Chine va-t-elle prendre tout ceci?  La question apparemment n'est pas posée. Certains diront que tout document stratégique prévoit la possibilité de mener des guerres contre d'autres puissances, même si de telles guerres ne sont jamais engagées. Mais en ce cas, la seule et unique puissance visée est la Chine, et tout semble indiquer que le document est destiné à préparer contre elle des interventions militaires qui n'auront rien de théorique. .

Dans le même temps, chacun a pu noter les cris d'alarme poussés par les spécialistes américains de la défense à l'annonce faite par la Chine selon laquelle celle-ci se préparait à construire un 2e porte-avions, destiné à compléter le vieux bâtiment déjà en service, reconditionné à partir d'un PA datant de l'ex URSS et fourni par la Russie.

Sources

* http://www.navy.mil/maritime/MaritimeStrategy.pdf

Voir aussi Wikipedia http://en.wikipedia.org/wiki/A_Cooperative_Strategy_for_21st_Century_Seapower

* Sur le nouveau porte avions chinois, lire

http://www.spacewar.com/reports/China_building_second_aircraft_carrier_PLA_colonel_999.html

mardi, 17 mars 2015

Nouvelle importance de la Mongolie

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Nouvelle importance de la Mongolie

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
Du grand Empire Mongol qui pendant des siècles avait fait trembler ou rêver l'Asie et l'Europe, reste aujourd'hui la Mongolie, dite encore parfois Mongolie Extérieure, à qui l'on n'attribue généralement pas un grand poids géopolitique.
 
Le ministère français des affaires étrangères, quant à lui, dans ses « Conseils aux voyageurs », n'en donne pas une description très attrayante: « Pour tout déplacement en Mongolie, pays très étendu (trois fois la France) et faiblement peuplé (2,75 millions d'habitants), il est impératif de disposer d'un excellent contrat d'assurance maladie/rapatriement couvrant la totalité du séjour mongol et de vérifier si la compagnie d'assurance choisie dispose de correspondants administratifs et médicaux en Mongolie.I l est également indispensable de se munir des coordonnées précises de ces correspondants avant d'entreprendre le voyage, et de les conserver avec soi durant tout le séjour. » Il est vrai que se perdre dans le désert de Gobi peut légitimement faire peur.

Mais il s'agit d'une erreur. Aujourd'hui la Mongolie joue dans le monde un rôle important. Elle le doit d'abord à sa situation géographique qui la place au coeur de l'Asie, entre la Russie et la Chine et qui fait d'elle un point de passage essentiel pour les routes commerciales terrestres entre l'Europe et l'Asie-Pacifique. Elle dispose aussi d'importantes réserves minérales aujourd'hui considérées comme rares, cuivre, molybdène, étain, tungstène et or notamment.

Mais elle doit également ce rôle à ce qu'elle a nommé la « third neighbour approach diplomacy». Ce terme désigne la volonté du pays de ne pas se limiter aux relations avec ses deux grands voisins, Chine et Russie, mais de rechercher des relations de bon voisinage avec des pays plus éloignés, Japon, Corée du Sud et Etats-Unis notamment. Pour le moment, il faut bien remarquer que l'Europe ne figure pas dans la priorité des « troisièmes voisins » à fréquenter.

Aussi ouverte en théorie que soit la diplomatie mongole, elle a toujours refusé de s'inclure dans des alliances, militaires ou économiques, qui seraient dirigées contre la Chine et la Russie. Ceci n'a pas été cependant sans que les Etats-Unis s'y essayent à plusieurs reprises, ayant proposé à la Mongolie de créer sur son territoire un réseau de bases militaires analogue à celui mis en place dans une Europe plus docile.

La Mongolie a cependant accepté de participer aux côtés des Etats-Unis aux guerres menées par ces derniers en Afghanistan et en Irak. De même ses experts militaires se joignent depuis 2006 à des manoeuvres communes dites « Khaan Quest » . Il existe dans la capitale, Oulan Bator, un centre dit d' « entrainement au maintien de la paix » ( Regional Peacekeeping Training Center ) financé par l'Amérique, dont le nom est tout un programme. En avril 2014, le secrétaire à la défense de l'époque, Chuck Hagel, avait déclaré que la Mongolie était pour l'Amérique un « partenaire stratégique ». Sur le plan économique, le gouvernement américian veille soigneusement à préserver les positions des deux principales entreprises minières anglo-américaines, American Peabody Energy Corporation et Rio Tinto Ltd.

Tout ceci n'est pas sans inquiéter la Chine, car fidèle à sa politique de « défense des droits de l'homme et de la démocratie», la diplomatie américaine et ses services secrets ne cessent de susciter un sentiment anti-chinois dans la région autonome voisine de la Mongolie dite Uyghur Autonomous Region of the People's Republic of China (XUAR), laquelle abrite 9 millions de musulmans dont certains sont de plus en plus tentés par l'indépendance, quand ils ne fomentent pas en Chine même des attentats au nom d'un nouveau djihad à la mode asiatique.

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La Mongolie et le BRICS

Pour rééquilibrer les rapports de force, la Mongolie a décidé de renforcer ses relations avec la Russie. Ceci prendra une nouvelle actualité avec la mise en place des coopérations stratégiques et éventuellement militaires développées à l'initiative de cette dernière au sein du BRICS et de l'Organisation de Coopération de Shanghai (SCO). Dans ce cadre, à la suite d'une visite en début d'année du vice président de la Douma Sergei Naryshkin, la Mongolie a exprimé le désir que se mette en place à travers son territoire des branches terrestres de la Nouvelle Route de la Soie, décidée par la Chine et soutenue par la Russie. Il s'agira de construire des voies ferrées et des autoroutes, ainsi que des pipe-lines pour le gaz et le pétrole venant de Russie. Ce projet s'appellera « Route de la Steppe ». Il complétera la Route de la Soie et devrait permettre de développer une zone économique active. La Mongolie sera présente à la prochaine réunion du BRICS à Ufa et devrait devenir membre observateur au sein de la SCO

Dans l'immédiat, contrairement à la volonté (honteuse) de non participation de ses homologues européens à la commémoration organisée en mai 2015 pour célébrer le 70e anniversaire de la victoire de l'URSS dans la Grande guerre patriotique, le président de la Mongolie Tsakhiagiin Elbegdorj sera présent au premier rang. Il aura l'occasion d'y rencontrer Vladimir Poutine, sans mentionner d'autres rencontres également envisagées.

Rappelons une nouvelle fois ici que si l'Europe n'avait pas sur ordre de Washington, décidé de refuser pour le moment toutes les coopérations stratégiques dites euroBRICS, elle aurait pu reprendre un peu d'influence dans une partie du monde où elle est devenue pratiquement invisible.

Notes

* Empire Mongol. Wikipedia

* Mongolie Wikipedia

Jean Paul Baquiast

El 'Altyn', ¿un 'euro' para Eurasia?

 

Ex: http://www.elespiadigital.com

Una Zona Monetaria Común dentro de la Unión Económica Euroasiática (UEE) haría que la unión fuese aún más estable y económicamente atractiva, según un grupo de expertos citados por RIA Novosti.

La viabilidad de una moneda común para la unión compuesta por Rusia, Bielorrusia, Kazajistán y Armenia está siendo analizada por el Banco Central de Rusia en colaboración con el Gobierno, a instancias del presidente ruso, Vladímir Putin.

Se estima que el 1 de septiembre de este año estará listo el análisis para determinar si la unión monetaria en la UEE es un proyecto viable.

El año pasado en Kazajistán fueron firmados los documentos que prevén la creación para 2025 del Banco Euroasiático y la creación de una moneda única para Bielorrusia, Rusia y Kazajistán. "La situación política exterior puede haber influido en las decisiones económicas, y el presidente de Rusia ha decidido acelerar este proceso", señala el director del departamento de análisis de la empresa de servicios financieros Alpari, Alexander Razuvaev.

El experto asegura que la nueva moneda "puede entrar en vigor el 1 de enero de 2016", argumentando que "la política controla la economía". Sin embargo, hay quienes opinan que la transición debe hacerse de manera más pausada.

Un 'altyn' para Eurasia

La denominación provisional de la moneda única de Eurasia es 'altyn' (una moneda usada históricamente en Rusia y en varios países de la región), nombre que fue evocado en público por el presidente de Kazajistán, Nursultan Nazarbayev. Sin embargo, según algunos medios de comunicación también se estaría discutiendo el nombre de 'euraz'.

El Banco Central de la UEE, que se encargará de supervisar la política monetaria única, estará ubicado en Alma-Ata, antigua capital kazaja. "Solo que no será un análogo del Banco Central Europeo. Probablemente las decisiones serán tomadas de manera unánime por los jefes de Estado o por las directivas de los Bancos Nacionales de los países miembro", dice Razuvaev.

Se estima que la moneda única sea similar al rublo ruso y se sustente en las exportaciones de materias primas de Rusia y Kazajstán. El mercado potencial de circulación ronda los 180 millones de personas, sumando un volumen total del PIB de más de 2 billones de dólares.

Un paso lógico

Por un lado, la introducción de la moneda única en la UEE es un paso lógico en el marco de la coordinación económica, sostienen los expertos. "La moneda única es la última etapa de la integración monetaria", explica el director del Centro de Estudios de Integración del Banco Euroasiático de Desarrollo, Yevgeni Vinokurov.

La unión monetaria puede tener un impacto positivo en el desarrollo del mercado común en el marco de la UEE, tanto en términos de evitar el impacto de las fluctuaciones de las monedas de los países participantes, como también de la simplificación de los cálculos internos, dijo a RIA Novosti el director general del Centro de Comercio Internacional Vladímir Salamatov.

Según Vinokurov, las monedas de la UEE dependen de facto y en gran medida del rublo ruso. "Esta es, en nuestra opinión, una razón más para considerar la integración. Ya que, de todas formas, la tasa de cambio de sus monedas se basará en el rublo", explica. Y concluye preguntándose: "¿no será mejor hacer este mecanismo claro y ajustable?".

Periodo de configuración

La introducción de una moneda única no se puede hacer de la noche a la mañana. "Necesitamos un período suficientemente largo de ajuste. Se trata de coordinar las políticas monetarias y cambiarias, y de la coordinación mutua de las tasas de cambio de las monedas nacionales", agrega Vinokourov.

Una condición importante para el buen funcionamiento de la unión monetaria es una coordinación fiscal (en términos de legislación fiscal). Solo después de eso será posible la introducción de una moneda única y un único centro de emisión, resalta el experto.

La ministra para la Integración y la Macroeconomía de la UEE, Tatiana Válovaya, hizo un llamamiento este martes a los países miembros a no apresurarse, afirmando que primero es necesario crear un mercado único y luego hablar de la posibilidad de una moneda única. "Pero es necesario coordinar la política monetaria", concluyó.

Economistas: El mundo está al borde de una crisis monetaria sin precedentes

El fortalecimiento del dólar estadounidense, la "muerte" del euro y 74 billones de dólares en derivados sobre divisas, todo eso puede provocar la mayor crisis monetaria, advierten expertos.

El economista Michael Snyder opina que el fortalecimiento del dólar que se observa estas semanas "no es una buena noticia".

"Un dólar fuerte perjudica a las exportaciones estadounidenses, dañando así la economía del país. Además, la debilidad del dólar ha impulsado una fuerte expansión de los mercados emergentes de todo el mundo. Mientras el dólar se fortalece, se hace mucho más difícil para los países pedir prestado y pagar las deudas viejas", escribió en su artículo en el portal Infowars.

Por otra parte está el euro, que se encamina hacia mínimos históricos. La moneda europea se acerca a la paridad con el dólar y "finalmente caerá bajó el dólar", cree Snyder.

"Esto va a causar un gran dolor de cabeza en el mundo financiero. Los europeos tratan de resolver sus problemas económicos mediante la creación de enormes cantidades de dinero nuevo. Es la versión europea de la flexibilización cuantitativa, pero tiene efectos secundarios muy negativos", advierte el economista.

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Análisis: Cómo el Mercosur y la Unión Euroasiática desafían a Estados Unidos y la hegemonía del dólar

Por Ariel Noyola Rodríguez

Las estrategias de contención económica promovidas por Washington en contra de Moscú y Caracas precipitaron la reconfiguración de alianzas en el sistema mundial. Es que aunque Rusia se localice geográficamente en el norte del hemisferio, su agenda diplomática guarda una mayor vinculación con las economías emergentes. Lo mismo sucede en relación a los países de América Latina, la región que de acuerdo con el canciller de Rusia, Serguéi Lavrov, está llamada a convertirse en un pilar clave en la construcción de un orden mundial multipolar.

Sin lugar a dudas, los nexos de Rusia con la región latinoamericana se profundizan de manera acelerada. Según la base de datos sobre comercio de mercancías de las Naciones Unidas (UN Comtrade, por sus siglas en inglés), los intercambios entre Moscú y América Latina alcanzaron una cifra récord de 18.832 millones de dólares en 2013, un monto 3 veces mayor en relación a 2004 (Brasil, Venezuela, Argentina, México y Ecuador son los 5 socios más importantes del oso ruso en América Latina).

Hay complementariedad económica en lo fundamental. Las exportaciones de Rusia hacia América Latina están concentradas en más de 50% en fertilizantes, minerales y combustibles. En tanto Moscú compra a los países latinoamericanos básicamente productos agrícolas, carnes y componentes electrónicos. De acuerdo con las proyecciones elaboradas por el Instituto de Latinoamérica de la Academia de Ciencias de Rusia, el comercio bilateral alcanzará los 100.000 millones de dólares el año 2030, un aumento de más de 500%.

Sin embargo, también hay múltiples desafíos en el horizonte. El contexto recesivo de la economía mundial, la tendencia deflacionaria (caída de precios) en el mercado de materias primas (en especial el petróleo), la desaceleración del continente asiático y las sanciones económicas impuestas por Estados Unidos y la Unión Europea, revelan la urgente necesidad de elevar los términos de la relación diplomática entre Rusia y los países latinoamericanos.

Como efecto de la caída del comercio entre Rusia y la Unión Europea, América Latina emerge de alguna manera como mercado sustituto y, al mismo tiempo, en calidad de receptora de inversiones de alta tecnología. En ese sentido, hay que destacar los proyectos de inversión del Consorcio Petrolero Nacional (conformado por Rosneft, Gazprom Neft, LUKoil, TNK-BP y Surgutneftegas) comprometidos con empresas de Brasil, Argentina, Venezuela, Guyana y Cuba, entre otros países.

Por añadidura, existe un amplio abanico de posibilidades para la construcción de alianzas científico-tecnológicas que por un lado, promuevan el desarrollo industrial de la región latinoamericana y, por otro lado, contribuyan a diversificar las exportaciones de Moscú, actualmente concentradas en los hidrocarburos.

El largo estancamiento de la actividad económica mundial, así como el aumento de la conflictividad interestatal por garantizar el suministro de materias primas fundamentales (petróleo, gas, metales, minerales, tierras raras, etcétera.) para la reproducción de capital, promueven la construcción de alianzas estratégicas a través de acuerdos de comercio preferenciales, inversiones conjuntas en el sector energético, transferencias tecnológicas, cooperación técnico-militar, etcétera.

Bajo esa misma perspectiva, la relación estratégica que Rusia mantiene con varios países latinoamericanos en el plano bilateral (Argentina, Brasil, Cuba, Ecuador, Nicaragua, Venezuela, etcétera.), busca ampliarse en la región sudamericana a través la Unión Euroasiática (conformada por Rusia, Bielorrusia, Kazajistán, Armenia y Kirguistán) como punta de lanza.

Es que si bien el presidente Vladimir Putin planteó en 2011 (en un artículo publicado en el periódico 'Izvestia') convertir la Unión Euroasiática en un mecanismo puente entre la región Asia-Pacífico y la Unión Europea, el cerco impuesto en contra de la Federación Rusa por la Organización del Tratado del Atlántico Norte (OTAN) canceló temporalmente esa posibilidad.

En consecuencia, la Unión Euroasiática rompe sus límites continentales a través de la creación de zonas de libre comercio con China en el continente asiático, Egipto en el Norte de África y el Mercado Común del Sur (Mercosur, conformado por Argentina, Brasil, Paraguay, Uruguay y Venezuela) en América Latina.

En los últimos años, la relación estratégica entre la Unión Euroasiática y el Mercosur representa la mayor apuesta de Rusia en la región sudamericana en materia de integración regional: ambos bloques poseen una extensión territorial de 33 millones de kilómetros cuadrados, una población de 450 millones de habitantes y un PIB combinado por encima de los 8,5 billones de dólares (11.6% del PIB mundial medido en términos nominales). La relación estratégica persigue dos objetivos generales. En primer lugar, disminuir la presencia de Estados Unidos y la Unión Europea en los flujos de comercio e inversión extrarregionales. Y en segundo lugar, acelerar el proceso de desdolarización global a través del uso de monedas nacionales como medios de liquidación.

La construcción de un sistema de pagos alternativo a la Sociedad para las Comunicaciones Interbancarias y Financieras Internacionales (SWIFT, por sus siglas en inglés) por parte de Rusia (China anunció recientemente el lanzamiento de un sistema de pagos propio, mismo que podría comenzar a funcionar el próximo mes de septiembre), así como la experiencia de América Latina sobre el Sistema Único de Compensación Regional (SUCRE) para amortiguar los shocks externos sobre el conjunto de la región, son evidencia del creciente protagonismo de ambas partes en la creación de instituciones y nuevos mecanismos financieros que abandonan la órbita del dólar.

Es indudable, frente a la embestida económica y geopolítica emprendida por el imperialismo norteamericano, que las economías emergentes eluden confrontaciones directas a través de la regionalización. De manera sucinta, la Unión Euroasiática y el Mercosur deberán enfocar sus esfuerzos hacia una mayor cooperación financiera y en paralelo, articular un frente común en defensa de la soberanía nacional y los principios del derecho internacional.

En conclusión, la relación estratégica entre la Unión Euroasiática y el Mercosur tiene una enorme oportunidad para presentar ante el mundo parte de la exitosa respuesta de ambos bloques a la profundización de la crisis económica actualmente en curso y, con ello, contribuir de manera decisiva a debilitar los cimientos de la hegemonía del dólar.

Une Alliance stratégique Iran/Russie/Egypte est-elle possible?

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Une Alliance stratégique Iran/Russie/Egypte est-elle possible?

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Les crises régionales ont élargi la convergence politique Téhéran-Moscou, ce qui a amené un pays, comme l'Egypte, à être convergent avec l'Iran et la Russie, au sujet des dossiers régionaux. Le ministre russe de la Défense s'est rendu, du 19 au 21 janvier, à Téhéran, où il a rencontré ses pairs iraniens, et signé avec eux un accord, qui prévoit d'accroître la coopération militaire et défensive entre l'Iran et la Russie.
 
Dans un article, le Centre des études arabes et des recherches politiques a procédé à un décryptage de cette visite, première du genre, depuis 2002. Dans son analyse, ce Centre évoque la signature de cet accord de coopération entre l'Iran et la Russie, dans les domaines de la formation, de l'exécution des manœuvres, et écrit : les médias iraniens et russes ont qualifié cette visite de très importante, dans leurs estimations, et ont souligné que cette visite sera un point de départ, pour la constitution d'une alliance stratégique entre l'Iran et la Russie. Ces médias ont indiqué que Moscou avait signé avec l'Iran le contrat de la vente à Téhéran des missiles S-300, d'avions de combat de type "Soukhoï", "Mig-30", "Soukhoï 24", ainsi que des pièces détachées nécessaires. La récente visite, en Iran, du ministre russe de la Défense semble être considérée comme stratégique, car elle sert les intérêts des deux parties, les deux pays étant exposés aux pressions de l'Occident, l'Iran, pour son programme nucléaire, et la Russie, en raison de la crise d'Ukraine.

 Cependant, certains analystes ne sont pas aussi optimistes, quant à ces accords, et disent qu'ils ne sont pas le signe d'un changement stratégique, dans les relations Téhéran-Moscou, car la Russie n'a rien fait, pour empêcher l'adoption, par l'Occident, des sanctions contre l'Iran, et a, d'ailleurs voté, toutes les résolutions anti-iraniennes, adoptées par le Conseil de Sécurité de l'ONU. La Russie a exprimé son mécontentement des pourparlers Iran/Etats-Unis, à Oman, sans l'invitation faite à ce pays d'y assister. En plus, en 2010, la Russie a refusé d'honorer ses engagements, pour vendre le système de défense anti-aérienne S-300, dans le cadre d'un contrat, signé avec l'Iran, d'un montant de 800 millions de dollars. 
 
La Russie a achevé la centrale atomique de Boushehr, avec un retard de dix ans. De plus, les Russes ne voient pas d'un bon œil le programme nucléaire iranien, et c'est pour cela qu'ils se sont rapprochés, à cet égard, des Occidentaux. A cela, s'ajoute le fait que les Russes sont inquiets de l'accès à un accord entre l'Iran et l'Occident, car un tel accord permettra à l'Occident de s'approvisionner en énergie, auprès de l'Iran, et mettre, ainsi, fin à sa dépendance énergétique vis-à-vis de la Russie. 
 

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Cela étant dit, il y a de nombreux intérêts communs entre les deux pays, surtout, en ce qui concerne les dossiers régionaux, des intérêts communs, qui l'emportent sur les hésitations, les doutes et les divergences. A ce propos, le Directeur du Centre d'études et d'analyses stratégiques de Russie dit : «A l'instar de la Russie, l'Iran est opposé à la croissance et à la montée en puissance des groupes takfiris extrémistes, au Moyen-Orient. Affectés par la baisse du prix du pétrole, les deux pays réclament la hausse du prix du pétrole. 
En outre, les deux pays se trouvent, dans des positions similaires, dues aux sanctions, appliquées à leur encontre, par l'Occident. L'Iran et la Russie s'accordent, unanimement, à soutenir le gouvernement de Bachar al-Assad, en Syrie, et à freiner la montée en puissance et la croissance des groupes terroristes takfiris et extrémistes, comme «Daesh». Les deux pays sont d'avis que la montée en puissance d'un tel groupe et des groupes similaires, représente un défi important, pour leur politique régionale et internationale, ainsi que pour leurs intérêts nationaux.
 
 Mais cela ne s'arrête pas là. Les deux pays sont parvenus, récemment, à une autre convergence, sur le plan régional, qui est celle liée au dossier du Yémen, à telle enseigne, que Moscou, comme Téhéran, ont annoncé leur soutien au mouvement d'Ansarallah. Moscou est persuadée que le soutien au Mouvement d'Ansarallah fournira à ce pays la possibilité de reprendre ses chaleureuses et amicales relations avec le Yémen, qui marquaient les années de la guerre froide. Mais la raison la plus importante, qui conduit à cette convergence Téhéran/ Moscou, c'est leur position unie, face à l'Arabie Saoudite. Ils veulent mettre sous pression l'Arabie Saoudite, sur le plan régional, notamment, au Yémen. Depuis novembre, l'Arabie a abaissé le prix du pétrole, pour s'aligner sur les Etats-Unis, en vue d'exercer des pressions sur l'Iran et la Russie. En guise de réaction, la Russie a soutenu le Mouvement d'Ansarallah, qui fait partie de l'axe chiite, dans la région. Cet axe est considéré, actuellement, comme le plus important allié de Moscou, dans la région, pour faire face aux pays, tels que l'Arabie saoudite et aux groupes terroristes, comme «Al-Qaïda», en général, dans la région, et, en particulier, au Yémen.
 
 La Russie a tout fait, au Conseil de sécurité de l'ONU, pour l'empêcher de déclarer, comme étant illégaux, les développements, survenus au Yémen, pour justifier, ainsi, le recours à la force, afin de réprimer les révolutionnaires. Parallèlement à l'accroissement de la coordination et de la convergence politique entre l'Iran et la Russie envers des dossiers régionaux, dont le Yémen et la Syrie, le changement de position de l'Egypte envers la crise syrienne a suscité l'étonnement de beaucoup de gens. Cela a montré que le Caire s'inquiète, grandement, de la croissance et de la montée en puissance des groupes et courants salafistes et takfiris extrémistes. D'où sa position convergente avec celle de l'Iran et de la Russie sur la Syrie. Cette convergence politique du Caire avec Téhéran et Moscou ne se borne pas au dossier syrien, car elle s'est élargie aux évolutions yéménites, car l'Egypte ne voit pas dans la montée en puissance d'Ansarallah, au Yémen, une menace contre sa sécurité nationale.

samedi, 14 mars 2015

El futuro de Eurasia: prolegómenos para la integración geopolítica del continente


Por Leonid Savin

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El comienzo del siglo XXI no ha sido tan color de rosa como fue descrito por los futurólogos y planificado por los políticos: una crisis financiera mundial, los problemas dentro de la zona euro, el “pantano” para las tropas estadounidenses en Irak y Afganistán, los conflictos armados en Europa Central, Norte de África y el Medio Oriente, una serie de revoluciones de color en el espacio post-soviético, y disturbios en las capitales de Europa Occidental. Se diría que con la tecnología moderna, la herencia histórica y el acuerdo convencional sobre los derechos humanos, Europa ya ha definido su futuro y, si no está siguiendo lo planificado, por lo menos está manteniendo las políticas regulatorias en el ámbito de su competencia. Sin embargo, los desarrollos actuales indican que todo resultó ser más complicado. El mundo ha entrado en una zona de turbulencia geopolítica, con procesos en varios niveles, nuevos retos y respuestas asimétricas.

Además de la vieja dicotomía entre conservadores y progresistas, surgen en Europa nuevas tendencias políticas que intentan repensar su europeidad y priorizar el futuro desarrollo y la supervivencia. Variantes en relación al tema del futuro de la OTAN y la planificación de la defensa conjunta con los EEUU, fluyen desde cumbres marginales y anti-globalización como desde un fondo político intelectual, lo que demuestra la inutilidad de ejecutar la política de antiguos vectores.

La situación es tal que el debate contemporáneo en torno al futuro de Europa, el destino de Rusia y de otros países del continente, no puede considerarse por separado. De la investigación etimológica al replanteamiento pragmático del viejo Lebensraum (incluyendo la dependencia de recursos) – de una forma u otra, la superpoblada orilla de Eurasia desde Gibraltar hasta el mar de Barents está volviendo su mirada hacia el Este.

En cierta época, los conceptos de “Europa” y “Asia” se limitaron al mundo helenístico y a los países vecinos, dentro de un paradigma que asignó significados particulares. La expansión del Imperio Romano, la era de la gran migración y la difusión del cristianismo, cambiaron la estructura política de la parte occidental del continente euroasiático. Mientras esta región se sumergió en un frenesí feudal, un nuevo imperio se formó en las fronteras orientales. La Horda de Genghis Khan logró en un tiempo extraordinariamente corto unir por la fuerza kanatos, reinos y principados, extendiéndose a través de miles de kilómetros, mostrando un nuevo modelo de Estado, de diplomacia y de tácticas militares. La importancia histórica del proyecto mongol es simplemente asombrosa. Nadie más, ni antes ni después, fue capaz de crear tal vasto Imperio. Mientras tanto, hay claros marcadores geopolíticos de este fenómeno. Historiadores europeos modernos han señalado que la Rus había frustrado la oleada de nómadas de Asia hacia Occidente, salvando así a Europa de una inminente desaparición. Interpretaciones completamente diferentes se expresaron en relación con el destino de Rusia. Aunque la escuela soviética de pensamiento insistió en la existencia del yugo mongol-tártaro, la escuela histórico-filosófica euroasianista refuta tales supuestos, con el apoyo de elementos de hecho. De acuerdo con la teoría del cambio de los imperios, la Rus tomó la batuta de las hordas ya fragmentadas, en gran medida tomando prestados sus mecanismos de construcción del Estado, necesario para una mayor expansión.

Aunque anteriormente hubiera “campañas contra los cismáticos” y otros obstáculos (como en todas partes), la primera confrontación total de Oriente y Occidente comenzó con la “era de Gutenberg” [1]. La imprenta, originalmente concebida con el fin de ayudar a difundir la Palabra de Dios, no sólo dio lugar a un efecto contrario (porque la difusión de la Biblia socavó la autoridad de la Iglesia Católica), sino también a la aparición de las primeras instituciones de la guerra de la información. Mientras que las primeras embajadas de Europa occidental viajaron para comerciar con Moscú, la población local fue sometida a un adoctrinamiento, recurriendo a las metáforas del Antiguo testamento y creando una imagen poco favorecedora de los gobernantes de Rusia y de su pueblo.

Sin embargo, la primera ola de globalización que termina con el descubrimiento de América, apareció como el comienzo de una nueva era global. Al mismo tiempo, Europa, desgarrada por guerras y contradicciones, trasladó parte de su teatro de operaciones de combate a los territorios de los nuevos espacios abiertos, inaugurando así el comienzo de nuevos procesos civilizatorios.

Todavía había muchos episodios de comprensión mutua entre Rusia y Europa en una serie de cuestiones, sin embargo, con el inicio del siglo XX, la modernidad alcanzó todo su potencial, y tres ideologías principales saltaron a la arena: el marxismo con el postulado de la la lucha de clases; el corporativismo estatal con una perspectiva nacional, que se convirtió en el nacionalsocialismo y el fascismo; y el liberalismo. Las tres tendencias ideológicas no eran ajenas a las cuestiones territoriales, nacionales y de recursos, pero parece que la escuela geopolítica anglosajona deliberadamente ha demonizado a Rusia. Ellos hicieron de Rusia, conceptualmente, no sólo un Heartland, sino también una fuente de inestabilidad, de donde se originó el “tierra de vándalos” a imagen de los hunos, los turcos y los mongoles, que atacaron los alrededores del mundo romano [2]. A estas alturas, con la memoria histórica ya debilitada, después del colapso del Imperio Austro-Húngaro pocos estuvieron interesados en la historia del pueblo húngaro, que venía desde más allá de los Urales, y otros temas fueron pasados por alto. ¿Quién recuerda ahora a los ávaros, que una vez penetraron en el territorio de la actual Alemania y, de hecho, crearon Baviera (y ahora el tipo antropológico de la población de esta tierra federal es marcadamente diferente del de los sajones o de Westfalia), o de los eslavos, presidiendo el área del actual Berlín? ¿Y recuerdan en los círculos políticos polacos las ideas de un destacado dramaturgo y escritor, Stanisław Witkiewicz, quien en la década de 1930 expresó en su metáfora artística la ansiedad asociada a la amenaza de la migración desde China? [3]

Aunque estas observaciones pueden parecer insignificantes, son todos eslabones de una cultura estratégica de uno u otro estado con su pueblo, de alguna manera realizados en la geopolítica popular.

Turquificar Alemania, africanizar Francia, indianizar el Reino Unido, magrebizar Italia y España, y un número aún no determinado de chinos, vietnamitas y otras diásporas asiáticas en cada país de la UE, en la dinámica geopolítica, puede conducir a resultados muy impredecibles [4]. Mas la rápida islamización de los países europeos en el contexto de un declive demográfico de la población nativa. El estado de ánimo actual en algunos países de la UE, en particular entre los nuevos miembros, muestra claramente que a la gente no le gustan los proyectos de etno-globalización en su tierra natal, al menos en su forma presente [5]. Característicamente, el principal vector de la migración actual pasa por el eje Norte-Sur, no por el eje Este-Oeste, donde la frontera sanitaria artificial todavía juega el papel de parachoques disuasorio.

La guerra fría no sólo condujo a la división en dos bandos, sino también a la aparición de una nueva terminología. En Occidente hay una cristalización final de la filosofía política, conocida como atlantismo. Un político británico, John Williams, amplía este término calificándolo como teología atlantista [6]. Afirma que, como cualquier teología, el atlantismo se basa en el mito de que, en última instancia, los intereses geopolíticos y geoestratégicos de Europa y Estados Unidos son inseparables. Al mismo tiempo, Williams cree que las relaciones entre los EEUU, Europa y Rusia durante la Guerra Fría son también otro mito, que se tradujo en una crisis de identidad propia.

La sustitución por el neo-atlantismo (el neologismo nació en Italia en la década de 1950) [7] como definición de las nuevas relaciones entre los miembros de la comunidad atlántica, tampoco duró mucho y está perdiendo rápidamente su sustancia interna. Así como con las instituciones de la democracia, resulta obvio que va a declinar. En este sentido, cabe señalar que el término “déficit democrático” ha surgido en Europa en 1977 para definir la incapacidad de los países miembros de la UE para abordar las cuestiones relacionadas con las necesidades de los ciudadanos europeos [8].

En este contexto, viendo a los Estados Unidos como su sucesor geopolítico, la Europa unida debe reconocer que no estaba en condiciones de hacer frente al programa de “Melting Pot“, y digerir todos los inmigrantes de sus antiguas colonias, junto con la nueva fuerza laboral de la migración continua.

El cuadro de la Europa pos-Guerra Fría fue transformado por la admisión de nuevos miembros en la UE. El factor mar Báltico-Negro fue añadido al factor dominante Atlántico-Mediterráneo, y los países de esta región se vieron obligados a enfrentarse a una serie de cuestiones: la adaptación del sistema jurídico, las instituciones políticas y civiles, la economía; tratando de preservar su memoria y sus tradiciones históricas nacionales al mismo tiempo. Junto con esta expansión geográfica fue posible la aparición de un discurso sobre el nuevo eje geopolítico, en cierta medida compitiendo con el viejo eje [9]. La cuestión de la centralidad para definir la nueva Europa (el término de Friedrich Naumann “Middle Europa“) también siguió siendo reinterpretada. Se propusieron definiciones tales como “MidiEurope“, “Dimidial Europa” y “Viscalian Europa“, que se basan en los términos latinos correspondientes [10]. Éstas definiciones se superponen con los conceptos existentes de Euroregiones, basados en el modelo de cuenca (el área de las cuencas del Mosa-Rin, las tierras bajas del Danubio). Una escuela geopolítica alemana sobre Eurafrica sonó de nuevo, sin embargo, bajo la influencia de los intereses franceses – creando así el fantasma de la Unión Mediterránea, que no pudo llegar a buen puerto debido al bloqueo alemán a la posibilidad de este proyecto. Del mismo modo, en las nuevas versiones posmodernas y tecno-políticas (con la energía y el componente de la comunicación) fue revivido el proyecto de Mezhmorye (“entre los mares” Báltico y Negro), del geógrafo y cartógrafo polaco Eugeniusz Romer, el prototipo que a su vez sirvió para la idea de Jagiellonian (Gran Lituania). Junto con los atractivos respecto a la comunicación (la adaptación de la ruta “desde los varegos a los griegos” en un nuevo guión), este modelo geopolítico tuvo un componente étnico-nacional, se asumió que la identidad cultural báltico-eslava serviría como una base adicional para la ejecución de este proyecto. Pero las preguntas acerca de la pertenencia a un tipo de civilización [11], a veces llamada el mundo occidental-cristiano o el super-ethnos europeo-occidental, condujo al descubrimiento de algunas contradicciones profundamente arraigadas en función de factores históricos o etno-políticos, que también tienen un componente pragmático que se expresa en la estructura de las fronteras y los puntos de vista sobre la asignación de los recursos. Frente la presión de los antiguos miembros de la UE para la homogeneización del espacio económico, que se refleja sobre todo en el hecho de que las empresas transnacionales han tenido acceso a los recursos nacionales, los Estados del eje mar Báltico-Negro estaban interesados en medidas proteccionistas contra un efecto tan unilateral de globalización.

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Podemos decir que los intentos iniciales para establecer una Unión de cooperación regional, junto con los componentes históricos, hasta cierto punto han servido como base para la remodelación de este proyecto en un plano estratégico diferente, más amplio, que afecta a los intereses de las grandes potencias – continental (Euroasiática) y atlantista (mundialista). No es casualidad que cierto número de investigadores comenzaran a comparar el modelo del eje mar Báltico-Negro con una frontera sanitaria, como la que se formó después del Tratado de Versalles al final de la Primera Guerra Mundial. Un proyecto geopolítico, indirectamente asociado con tales ideas, llamado GUUAM (Georgia, Ucrania, Uzbekistán, Azerbaiyán y Moldavia), que no tuvo ningún verdadero desarrollo y fue concebido como un proyecto de los países occidentales (incluyendo los EEUU) para crear una barrera artificial entre la Rusia moderna y la UE.

Podemos recordar otra serie de proyectos, ni siquiera realizados, como Chimerica o Сhindia, pero a juzgar por la posición de la futura integración de Rusia y Europa, que en teoría es el proyecto más grande e importante que podría cambiar el orden mundial, es necesario hacer algunas observaciones preliminares. La alianza llamada Eurosiberia ya era considerada como una opción de futuro. La necesidad de convergencia fue destacada por Jean Thiriart, quien soñaba con un imperio desde Dublín hasta Vladivostok (no obstante, prediciendo la caída de la URSS).

Los opositores intransigentes a la amistad y la cooperación con Rusia apuntan a los precedentes históricos y a la imprevisibilidad del gobierno ruso. En realidad, Europa vió muchos más conflictos históricos. Incluso después de los Acuerdos de Helsinki, una guerra civil estalló en el corazón mismo de Europa – la de Yugoslavia, que tuvo consecuencias de largo alcance, incluyendo el reconocimiento de Kosovo. El movimiento moderado de los secesionistas y el separatismo radical en España, el Reino Unido y Bélgica continúa hasta nuestros días. Y quien vigile de cerca la crónica de los acontecimientos internacionales, encontrará fácilmente que los EEUU es el más impredecible: la promesa de no ampliar la OTAN hacia el Este en la década de 1990 y de permanecer en Kirguistán sólo durante dos años en la base de Manas (y en muchas otras, incluso en los países de la UE), fueron promesas vacías. Y si en este tipo de cuestiones de principio no existe ninguna garantía de que Washington no vaya a engañar de nuevo, ¿cómo es posible además trabajar con un socio tan fiable?

Ahora estamos en el siguiente punto de bifurcación, cuando existe una oportunidad de hacer un breve alto en el camino y repensar los procesos asociados a los patrimonios territoriales, los estados nacionales, los agravios históricos, etc., para crear una nueva estrategia común, adecuada para todos los actores de Eurasia. Por supuesto, el término puede tener varios significados semánticos. Por ejemplo, la India, China y el sudeste asiático son aglomeraciones demasiado específicas incluso para las antiguas repúblicas soviéticas. Y los primeros euroasianistas imaginaron Eurasia como Rusia, y no como Europa más Asia, considerándolo un mundo único. Sin embargo, Eduard Suess, en su obra fundamental “The Face of the Earth” [12], utiliza el concepto de Eurasia apuntando la arbitrariedad de los límites entre Europa y Asia, y que las fronteras no son sólo una herramienta de separación, sino también un fenómeno social complejo que une a las naciones y a los pueblos.

Quizás muchos señalarán un tipo muy diferente de conciencia de los pueblos y países desde Chukotka hasta el Atlántico, pero ¿sobre qué base los pueblos de Europa construirán juntos una existencia colectiva si ya hay tantas contradicciones en la UE? En nuestra opinión, para crear una plataforma geopolítica compartida que pueda satisfacer a todos, o al menos a la mayoría de las fuerzas, los desacreditados conceptos de democracia y liberalismo, y el populismo social de izquierda de partidos y líderes particulares, que son una nueva versión de la consigna de los francmasones – “libertad, igualdad, fraternidad” -, son poco adecuados. ¿Qué nueva idea debería unir y satisfacer a todos los pueblos de Eurasia?

El fundador del movimiento eurasiático, el geógrafo Petr Savitsky, propuso un modelo de ideocracia que se caracteriza por una visión del mundo compartida, y por la buena voluntad de las élites gobernantes en servir a la única idea rectora que representa “el beneficio del colectivo de los pueblos que habitan este particular mundo autárquico”[13]. Esta es una muy buena definición, y si este mundo se interpreta como el espacio del continente euroasiático, hay muchos puntos en común y perspectivas para una realización creativa.

Además, el común destino continental es el elemento vinculante que apunta las condiciones geopolíticas comunes. No es coincidencia que Hitler tratara de llegar hasta los Urales, lo cual habla acerca de la integridad de la plataforma del Este europeo, no obstante, incluso los Urales no son ya una barrera, y el extremo Oriente está más “europeizado” que algunas ciudades en las inmediaciones de Moscú. Las comunicaciones modernas y los centros de transporte crearon un mosaico geopolítico polifacético de un mismo cuadro. Y si antes del siglo XX todavía era posible hablar de un “obstáculo eurasiático”, en referencia a la extensión de las tierras del Imperio Ruso, a las eternamente congeladas latitudes del norte, y a la carencia de acceso a los mares cálidos, separados por Persia y la India, ahora todo eso es facilitado por los proyectos de infraestructura de transportes, las nuevas tecnologías y la comprensión de los principios de autarquía económica propuestos por Friedrich List.

Hace mucho tiempo llegó un momento en el que, a partir de pequeños grupos construidos sobre el principio de la autosuficiencia, fue necesario trasladarse a las zonas de “topogénesis” (o el lugar de desarrollo, el término propuesto por Peter Savitsky para explicar el conjunto de factores geográficos, étnicos, económicos, históricos y otros, que representan un todo) [14], y Grandes Espacios de Carl Schmitt. Dado el sistema político internacional contemporáneo de múlti-capas y multi-nivel, tal proyecto es factible.

Si bien no vamos a hablar sobre el futuro de la política migratoria (aunque Rusia tiene una gran cantidad de territorios no desarrollados que, como antes, pueden ser poblados por extranjeros – Catalina la Grande dio tierra a los alemanes; los kurdos, los serbios y otros pueblos encontraron refugio en Rusia), este delicado asunto debería ser resuelto con cuidado y gradualmente.

Aún así, hay que sacar algunas conclusiones relacionadas con la posibilidad de crear una configuración supranacional unificada.

La UE debería reconocer su dependencia constante de los recursos energéticos rusos. El “North Stream” ya había conectado Rusia con Alemania. El “South Stream” finalmente cerrará la dirección del Mar Negro. Todos los pragmatistas entienden que la idea de “Nabucco” es desequilibrada y motivada políticamente. Las tecnologías verdes resuelven el problema sólo parcialmente. Además de la energía, hay otros recursos naturales, incluyendo el agua, los minerales, los bosques, etc. Rusia ocupa una sexta parte de la tierra y posee el máximo inventario de estos recursos. Por supuesto, con las políticas posmodernas actuales y los procesos de globalización, uno puede ser dueño de la tierra de manera extraterritorial, pero en el caso de Rusia, al menos en el corto plazo, eso no es posible. Sólo las inversiones mutuas y los proyectos de integración (comenzando con la cancelación del régimen de visados), pueden abrir el acceso real a la gestión de estos recursos en nombre de los intereses comunes.

Es una cuestión de voluntad política. Sólo los fuertes pueden crear una formación tan gigantesca. Hagamos que esto sea una voluntad colectiva, aunque debemos actuar con decisión y audacia. Llámelo una autodeterminación geopolítica de todos los participantes del proceso.

Es posible que, junto con los procesos globales, nuevos horizontes conducirán a la creación de una nueva clase (relativamente hablando), y darán lugar a la superación de la dicotomía derecha-izquierda en algunos sistemas políticos. En el período de entreguerras en Europa hubo intentos de poner en práctica iniciativas interesantes bautizadas como “la tercera vía”. Es posible que en el proceso de diseño político una nueva teoría política sea creada [15].

¿Cómo continuará la discusión política, social, económica, de defensa y sobre muchos otros temas? Sólo podemos decir que es necesario un “multiálogo” [16] como herramienta para la comunicación interestatal y para la comunicación internacional, en el proceso de producción de las normas y las instituciones necesarias.

A pesar del proceso de creación de la Unión Euroasiática, como Vladimir Putin dijo en octubre de 2011 hablando de la participación de la UE en la construcción de Eurasia, tal proyecto está aún, al margen del discurso de grupos intelectuales independientes, sólo en el esfera de la imaginación. Pero, como escribió un famoso teórico estadounidense del comunitarismo, Michael Walzer, incluso un estado es invisible, y para que aparezca, debe ser imaginado, debe dársele un carácter, y luego, personificarlo y hacerlo visible. La imaginación, según Albert Einstein, es mejor que el conocimiento, por lo tanto, la configuración emergente de Eurasia es el retorno de un sueño para todos los pueblos del continente, que serán capaces de poner en práctica gradualmente en la realidad. Y el conocimiento existente (incluyendo la experiencia negativa), y la tecnología deberían ser instrumentos para esta Gran Empresa Geopolítica.

Notas:

[1] Marshall McLuhan. The Gutenberg Galaxy. The Making of Typographic Man. University of Toronto Press, 1962.

[2] J. Mackinder Halford. The Geographical Pivot of History, Geographical Journal, London, 1904.

[3] Stanislaw Witkiewicz. Nienasycenie. Powiesc, t. 1-2, Warsz., 1957.

[4] La cuestión del etnocentrismo en un estado nacional, es decir, la división entre “nosotros” y “ellos”, se planteaba a menudo en el discurso ideológico, reflejándose, por ejemplo, en una “caza de brujas”, y en una política nacional. Sin embargo, incluso en una sociedad homogénea en términos culturales y étnicos, siempre habrá algunos mecanismos invisibles que empujan a la violencia mutua. El filósofo francés René Girard propone apartarse del modelo de “etnocentrismo” y buscar la causa dentro de la sociedad, que durante la historia del mundo siempre ha necesitado un chivo expiatorio. Para obtener más información, consulte René Girard. La violencia et le Sacre. Grasset y Fasquelle, 1972.

[5] La prueba de esto es el fracaso del proyecto de la multiculturalidad, lo que fue reconocido por Angela Merkel y Nicolas Sarkozy.

[6] John Williams, Atlanticism: The Achilles’ Heel of European Security, Self-Identity and Collective Will. http://www.redpepper.org.uk/atlanticism/

[7] Pietro Pirani. “The Way We Were”: Continuity and Change in Italian Political culture. 5, 2008. http://www.psa.ac.uk/journals/pdf/5/2008/Pirani.pdf

[8] Laffen, B. “Democracy and the European Union’, in Cram, L., Dinan, D. and Nugent, N. (eds.)

-Developments in the European Union, London: Macmillan Press Ltd., 1999, p. 334

[9] Leonid Savin. And the geopolitics of regional risks, Geopolitics No. 10

[10] Drynochkin A.V. Eastern Europe as an element of system of global markets. M: Olita, 2004. p. 11.

[11] Hay que señalar que no existe una clara interpretación del término “civilización”.

[12] Suess, Eduard. Das Antlitz der Erde. Wien, 1885.

[13] N.S. Trubetskoy. Acerca de la idea de un estado ideocrático, Eurasian chronicle. Issue XI. Paris, 1935. pp. 29-37.

[14] Peter Savitsky. The Continent Of Eurasia. – M.: Agraffe, 1997.

[15] Alain de Benoist propone llamar a una futura teoría que trascienda el marco del marxismo, el liberalismo y el fascismo, el Nuevo Nomos de la Tierra, y el profesor Alexander Dugin llama a tal ideología la Cuarta Teoría Política.

[16] Duke R. Gaming: The Future Language. N. Y.: Sage Publications, 1974.

(Traducción Página Transversal)

China en Rusland lanceren in herfst anti-dollar alliantie

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China en Rusland lanceren in herfst anti-dollar alliantie

Rusland blijft Amerikaanse staatsobligaties dumpen

Het Amerikaanse dollar imperium loop op zijn einde.

Inzet: Enorm reclamebord in Bangkok, waar de Bank of China adverteert met ‘RMB (renminbi): De Nieuwe Keus – De Wereld Munt.’

Het einde van het Amerikaanse dollar imperium is een grote stap dichterbij gekomen nu na Rusland ook China een alternatief lanceert voor het door Amerika gedomineerde wereldwijde SWIFT betalingssysteem. Rusland werd hiertoe gedwongen door de Westerse sancties in verband met de situatie in Oekraïne. China is er echter op uit om op termijn de dollar als wereld reservemunt van de troon te stoten, en adverteert daar zelfs openlijk mee (3). Als in september of oktober het Chinese alternatief van start gaat en een succes wordt, dan dreigt een spoedige instorting van de Verenigde Staten als supermacht.

De al jaren dreigende ontkoppeling van de opkomende BRICS-landen (Brazilië, Rusland, India, China,  Zuid Afrika) met de dollar wordt in het Westen nog altijd niet echt serieus genomen. Inmiddels blijkt dit proces al veel verder gevorderd te zijn dan ooit voor mogelijk werd gehouden.

Rusland lanceert alternatief en dumpt Amerikaanse staatsobligaties

Na uitgesloten te zijn van het internationale SWIFT betalingssysteem, een sanctie als gevolg van de –zoals onze lezers weten niet bestaande- Russische militaire acties in Oekraïne, lanceerde het Kremlin een alternatief waar meteen al 91 kredietinstellingen bij aangesloten werden. Tegelijkertijd dumpten de Russen een record hoeveelheid Amerikaanse schatkistpapieren, alleen al in december 2014 voor een bedrag van $ 22 miljard, maar liefst 20% van hun totaal (2).

Het Westen deed nogal lacherig over Ruslands alternatief voor SWIFT, want wat zou dat systeem voor zin hebben als andere landen er geen gebruik van zouden maken? Mocht dat onverhoopt wél gebeuren, dan zou de status van de dollar ernstig worden ondermijnd.

Chinezen lanceren in herfst CIPS

Nu blijkt dat het ‘onverwachte’ gevolg een Chinese navolging van de Russische stap is. Ook de Chinezen lanceren nu hun eigen internationale betalingssysteem: CIPS (China International Payment System), dat grensoverschrijdende transacties in yuan (renminbi) gaat regelen. Dit systeem zal mogelijk al in september of oktober actief worden.

De Westerse provocaties in Oekraïne hebben dus niet alleen Rusland, maar ook China er versneld toe aangezet stappen te ondernemen om de dollar los te laten. Eerder besloten Moskou en Peking al om een deel van hun onderlinge (olie)handel in de eigen valuta te gaan afrekenen.

Rol yuan in wereldhandel groeit snel

In november 2014 haalde de Chinese munt de Canadese en Australische dollar in en kwam het in de top-5 van internationaal meeste gebruikte valuta terecht. Tot nu toe moeten grensoverschrijdende yuan-transacties via zogenaamde clearing banken worden afgehandeld, maar met het nieuwe CIPS is die tussenstap niet langer nodig.

Omdat China de VS als grootste economie ter wereld aan het inhalen is, zal met CIPS steeds meer internationale handel niet langer in dollars, maar in yuans worden afgerekend. In december vorig jaar steeg het aantal wereldwijde betalingen met de Chinese munt al met 20,3% ten opzichte van een jaar eerder.

Rusland en China ‘gedwongen’ door regering Obama

‘Gesteld kan worden dat als het inderdaad een briljante tactische zet van de regering Obama was om Rusland –en door geopolitieke verwantschap ook China- uit het door de VS gecontroleerde monetaire transactie mechanisme te zetten en daarmee de twee grootste uitdagers van de Amerikaanse wereldwijde dominantie in hun eigen –of gezamenlijke- betalingssysteem te dwingen - wel, gefeliciteerd dan: dat is gelukt,’ wordt op de onafhankelijke financieel-economische website Zero Hedge sarcastisch geconcludeerd. (1)

Xander

(1) Zero Hedge
(2) Zero Hedge
(3) Zero Hedge

vendredi, 06 mars 2015

Obama’s “Pivot to Asia” and the Military Encirclement of China

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Is China The World’s New Industrial Super-Power? Obama’s “Pivot to Asia” and the Military Encirclement of China

Obama’ recent visit to India netted a trove of economic, military, and nuclear power agreements with India. The visit – and the agreements -  underscored the attempt by the U.S. state to utilize its ‘pivot to Asia’ to create military and economic alliances with other Asian nations in order to encircle and isolate China.  

The military wing of the ‘Asian Pivot’ is called ‘Air-Sea Battle Plan’. It involves progressively moving up to 60% of  U.S. military forces into the Asian area, alongside the placement of new and advanced military equipment and new military bases and alliances with countries like the Philippines, South Korea, and Japan.

The economic wing of the pivot is the Trans-Pacific Partnership (TPP). It’s a proposed regional regulatory and investment treaty which would exclude and which currently involves negotiations between Australia, Brunei, Canada, Chile, Japan, Malaysia, Mexico, New Zealand, Peru, Singapore, the United States, and Vietnam.

This military and economic encirclement strategy confronts, however, a very  large obstacle. The U.S. state may for now remain the worlds sole military super-power, based on its enormous expenditures for military, security, and online monitoring of the worlds’ people. But China has emerged in the past seven years as the worlds’ leading industrial super-power. In a shift – unprecedented historically for its speed – China has ,moved at warp speed in the past seven years to replace the U.S. as the world’s largest industrial producer.  As recently as 2007, China produced a mere 62% of U.S. industrial output.  But by 2011, China’s  output was 120% of U.S. output, and the gap continues to grow.  This displacement of the U.S. by China is the fastest shift in the balance of world industrial output in recorded economic history.

In the same period in which Chinas’ industrial production essentially doubled, US industrial output shrank by one percent,, EU industrial output  declined by nine percent  and Japans output shriveled by seventeen percent..

This historic shift of industrial power to China has immense consequences. To begin with, we need to recognize that real wealth is not money, stocks, bonds, or the  manipulation of exotic financial instruments such as derivatives as found on Wall Street.  Real wealth is the result of ability to produce goods and services which have value for human beings.

In China the hundreds of thousands of industrial workers churning out products in just one province – Guangdong – outnumber the entire industrial workforce of the U.S. An ever-increasing proportion of the worlds manufactured goods are produced:  each year in China: hundreds of millions of socks to cover the worlds feet; the majority of clothing worn in the U.S. while most-often bearing U.S. brands, is China-made; computers and mobile phones such as  the Apple products are primarily produced in China, as are the notebook computers sold worldwide by Chinese computer company Lenovo. The largest annual production of Chinese state-owned, joint state-private, and solely private  companies.  And the largest annual production of cars in any country  in the world now also takes place in China. And there are the high speed Chinese-made magnetic trains which increasingly crisis-cross the country, and which are being sold and erected in varoius other countries.

The notion that China’s rise can be ‘contained’ or encircled is dubious not only because of China’s industrial prowess, but also because of the international trade it engenders.

As the Economist magazine observed: “China’s international trade in goods did indeed lead the world in 2013. Its combined imports and exports amounted to almost $4.2 trillion, exceeding America’s for the first time.”  In fairness, it should be added that when international trade in services is added to trade in manufactured goods, the U.S. was still ahead.  U.S. industry also retains the lead in hi-tech production methods, though that lead is being narrowed.

China’s trade relationships with other Asian nations – nations the U.S. stare is attempting to woo – constitutes a particular barrier to isolating China. The China–ASEAN Free Trade Area is a free trade area among the ten member states of the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) and the People’s Republic of China.  Implemented in 2010, the China-Asian free trade zone  reduced tarrifs or import duties on 90% of goods to zero.

Prospective participants in the U.S.-sponsored TPP are still engaged in complex negotiations. Even if successful TPP will be primarily a regulatory framework and not an actual free trade zone. By contrast, China-Asian is already the largest free trade area in terms of population, and third largest in nominal GDP, in the world. Besides China, it includes Vietnam, Thailand,, Laos, Cambodia Myanmar, Philippines, Brunei, Indonesia.and Singapore.

Chinese trade with the other member nations is growing at a healthy 10% per year; and currently stands at about 500 billion (U.S.) per year. China is furthering economic integration with its neighbors by providing financial and technical support for construction of railways linking Chinese cities with key points in neighboring countries like Vietnam and Thailand.

As the worlds’ new industrial super-power, trying to encircle or catch China is at best an arduous task. “The train.” one might say, “has already left the station.”

Book Reviews from http://www.atimes.com

   

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Book Reviews from http://www.atimes.com

To read full review, click on title

  Pakistan's proclivity for war
The Warrior State: Pakistan in the Contemporary World
by T V Paul

Author T V Paul adds to the numerous unflattering descriptions of Pakistan with his depiction of a "warrior state" whose security forces have outgrown all other institutions and activities and where radical Islamization and its attendant obscurantism have been the consequences of state policy. His explanation for why this continues is elaborate and thought-provoking. - Ehsan Ahrari (Jul 28, '14)

 

  The US-Pakistan ties that bind
No Exit from Pakistan: America's Tortured Relationship with Islamabad by Daniel S Markey

The author argues that even as Pakistanis grow increasingly hostile to the United States', America's interests in South Asia, Central Asia and the Middle East mean that Washington can ill-afford to disengage from Pakistan. Maneuvers by the Obama administration such as managing anti-Americanism sentiment by keeping a lower profile ring true with the policy prescriptions presented, yet the book suffers in places from simplistic reasoning. - Majid Mahmood (Jun 20, '14)

 

  US stuck between dispensability and decline
Dispensable Nation: American Foreign Policy in Retreat
by Vali Nasr


While offering a harsh critique of the President Barack Obama's policies in Afghanistan, Pakistan, and across the Arab World, the author argues that the United States is not declining. This ignores that while the United States became an "indispensable nation" by implementing its stimulating post-World War II vision, it has failed since to develop a comparable vision for the future that is both realistic and doable.
- Ehsan M Ahrari (Jun 13, '14)

 

  A struggle against Israeli soft power
The Battle for Justice in Palestine by Ali Abunimah

The author believes the Palestinian struggle will benefit from a growing awareness of Israeli actions brought about by a "boycott, divestment, and sanctions movement" similar to that which increased international isolation of apartheid-era South Africa. One of the more interesting parts of the work is its exploration of how neoliberal economic patterns have been imposed on Palestine. - Jim Miles (Jun 6, '14)

 

  Re-imagining the caliphate
The Inevitable Caliphate? A History of the Struggle for Global Islamic Union, 1924 to the Present by Reza Pankhurst

A forceful and authoritative attempt at elevating debate over the Islamic caliphate beyond Western elitist perceptions of extremism and radicalization, this book offers a clear-sighted analysis of the movements that have placed the caliphate at center of their revivalist discourse. The book's biggest flaw is arguably the author's reductionist approach toward the potential constituency of the caliphate.
- Mahan Abedin (May 23, '14)

 

  Keeping peace with total war
To Make and Keep Peace Among Ourselves and With All Nations by Angelo M Codevilla

White Anglo-Saxon Protestant interpretations of history are central to the argument this book propounds: that the US needs constant, decisive warfare to ensure its own interests and security. While the thesis suffers because the author fails to recognize that a Washington focused on maintaining control doesn't share his populist values, it offers useful insights into the thinking of the American conservative right. - Jim Miles (May 16, '14)

 

  Shaking the pillars of Israel's history
The Idea of Israel - A History of Power and Knowledge by Ilan Pappe

This exploration of how Israel shaped a historic narrative to create a sense of nationhood and political direction recounts the attacks on historians in the 1990s who challenged the traditional Zionist discourse. The takeaway from this complex book is that issues surrounding the manipulation of victimhood have the potential to erode the foundations that the modern state is built on. - Jim Miles (May 2, '14)

 
 
 

jeudi, 05 mars 2015

L’empreinte de la Turquie dans la guerre de l’Occident contre la Chine et la Russie

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L’empreinte de la Turquie dans la guerre de l’Occident contre la Chine et la Russie

 
Alors que l’attention mondiale était focalisée sur la France à la suite des meurtres de Charlie Hebdo, la chasse à l’homme qui en a découlé, et sur les conséquences politiques de l’incident, de nombreuses informations importantes ont été discrètement repoussées dans les pages intérieures des principaux journaux mondiaux et sont passées derrière les premiers titres des programmes d’information des chaînes de télévision de la planète. Au Nigeria, Boko Haram est réapparu plus agressif que jamais, commettant une des pires atrocités de l’histoire récente de la région. En Syrie et en Irak, la guerre contre l’État islamique continue sans faiblir. En Grèce, une élection capitale aura lieu, qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour le futur de l’Union Européenne.Doucement, sans fanfare médiatique des médias internationaux, des articles sont sortis de Chine, indiquant que les autorités chinoises ont arrêté au moins dix Turcs suspectés d’avoir organisé et facilité le passage illégal de la frontière à de nombreux extrémistes ouïghours (un groupe ethnique musulman de l’Ouest de la Chine). Il a de plus été révélé que les extrémistes ouïghours avaient prévu d’aller en Syrie, en Afghanistan et au Pakistan, afin de s’entraîner et de combattre avec d’autres djihadistes.

Bien que les détails de l’enquête n’aient pas encore été entièrement révélés, l’incident dévoile un problème bien plus vaste que celui posé par quelques Turcs impliqués dans la fabrication de faux papiers et l’immigration illégale. L’histoire constitue plutôt une preuve de plus de l’existence d’un réseau terroriste international, bien financé et bien organisé, utilisé et/ou facilité par le gouvernement et les services de renseignement turcs. Depuis le refuge trouvé par les extrémistes le long de la frontière avec la Syrie jusqu’à la fourniture de soutien matériel aux terroristes en Chine, la Turquie s’est placée au centre d’un réseau de terrorisme international tourné vers les pays qui s’opposent à l’OTAN et qui barrent la route à la vision néo-ottomane que le président Erdogan et le Premier ministre Davutoglu promeuvent pour la Turquie.

Ce que nous savons et pourquoi c’est important.

Selon le ministère turc des Affaires étrangères, les dix citoyens turcs ont été arrêtés à Shanghai le 17 novembre 2014, pour avoir facilité l’immigration illégale. Alors que les accusations officielles portées contre eux vont de la fabrication de faux documents à l’assistance à l’immigration illégale, la question sous-jacente est celle, plus vaste, du terrorisme international. Parce que, bien sûr, les preuves indiquent que ces immigrants ouïghours ne voyageaient pas seulement pour aller voir des êtres chers dans un autre pays. Au contraire, ils appartenaient vraisemblablement à une tendance, déjà identifiée antérieurement, d’extrémistes ouïghours voyageant au Moyen-Orient pour s’entraîner et se battre aux côtés de l’État islamique ou d’autres groupes terroristes.

En fait, cette tendance avait été révélée deux mois auparavant, en septembre 2014, lorsque Reuters avait rapporté que Pékin avait formellement accusé les militants ouïghours de s’être rendus dans les territoires contrôlés par l’État islamique pour y être entraînés. Le Jakarta Times indonésien avait corroboré ces accusations en rapportant que quatre djihadistes ouïghours chinois avaient été arrêtés en Indonésie après avoir voyagé depuis le Xinjiang en passant par la Malaisie. De plus, d’autres rapports sont apparus ces derniers mois, dépeignant une campagne concertée pour aider les extrémistes ouïghours à se déplacer à l’intérieur de l’Asie, communiquant et collaborant avec des groupes terroristes transnationaux comme l’EI.

Maintenant, avec ces dernières révélations au sujet de Turcs impliqués dans le trafic d’extrémistes, un élément indispensable de l’infrastructure de transit des terroristes semble dévoilée. La question essentielle reste évidemment: pourquoi?

Pourquoi la Turquie, un pays qui a longtemps cherché à jouer sur les deux tableaux de la division Est-Ouest (qui est rapidement devenue une division entre l’Otan et le groupe BRICS/CSO [Conseil de sécurité de Shanghai: NdT], cherche-t-elle à déstabiliser la Chine de cette façon? Pourquoi prendre le risque de perdre un partenariat potentiellement lucratif avec Pékin pour aider un mouvement radical islamiste marginal au Xinjiang?

Le revanchisme turc ottoman

Si la politique d’Ankara fomentant un conflit régional par l’intermédiaire du terrorisme peut sembler contre-intuitive, étant donné les intérêts politiques et économiques actuels de la Turquie et l’importance pour elle d’entretenir des relations positives avec les pays non occidentaux, cette politique prend tout son sens dans une perspective néo-ottomane.

Il est peut être essentiel à ce stade de définir néo-ottoman simplement comme le terme servant à décrire le désir du gouvernement turc actuel de réunifier les peuples turcs dispersés entre Istanbul et la Chine occidentale, en passant par l’Asie centrale. Ainsi, Erdogan et Davutoglu voient-ils les djihadistes du Mouvement islamique de l’Est du Turkménistan (MIET ou les talibans chinois) du Xinjiang, et d’autres groupes similaires, non comme des terroristes chinois mais comme les enfants perdus de la Turquie, en quête désespérée d’une réunion avec leur patrie originelle. Même si une telle pensée à des relents évidents de néocolonialisme, elle n’est pas entièrement impopulaire en Turquie, surtout au sein de la base conservatrice qui soutient Erdogan.

L’attrait politique du revanchisme turc est essentiel à la compréhension de la raison pour laquelle il est mis en avant. Erdogan et son Parti de la justice et du développement (AKP) ont galvanisé un large segment de la population devenu toujours plus sceptique à l’égard du libéralisme de l’Occident et de ses effets pernicieux, tels qu’ils sont perçus par la société turque. En retour, cela alimente une position agressive et militariste en matière de politique étrangère, où Erdogan joue avec les termes respect et honneur. C’est ce qu’a rapporté The Atlantic en 2013.

Mais, au delà de la politique étrangère, il y a une transformation intérieure significative,qui est aussi dictée par l'histoire.Dans le même discours,le ministre des Affaires étrangères à évoqué le besoin d'une grande restauration où «nous avons besoin d'adopter complètement les valeurs anciennes que nous avons perdues». Louant les liens historiques qui reliaient les peuples de Turquie par delà les «nouvelles identités qui nous ont été imposées par la période moderne», Davutoglu à soutenu que la route du progrès de la Turquie se trouvait dans son passé – une affirmation qui a suffisamment terrifié les détracteurs du gouvernement pour qu'ils en fassent une plate-forme politique perdante à chaque élection.

Mais lorsque l’on considère précisément les pays et les peuples qui sont affectés par cette pensée revancharde turque, les empreintes digitales de la politique étrangère de l’Occident – en particulier les États-Unis – deviennent immédiatement apparentes.

L’ Occident écrit la politique, la Turquie fait le sale boulot.

Plus on regarde la carte des peuples turcs, plus il est évident que le revanchisme turc (ou néo-ottomanisme) est une politique étrangère parfaitement alignée sur celles des États-Unis, puisque ses cibles principales sont la Russie et la Chine. En effet, une telle conclusion devient inévitable lorsque l’on considère le fait que les peuples turcs sont présents sur une large bande qui traverse les sphères d’influence, tant de la Chine que de la Russie. Des anciennes Républiques soviétiques d’Asie Centrale au Xinjiang en Chine occidentale, les populations turques sont devenus des foyers importants de terrorisme potentiel, de sécessionnisme et de déstabilisation. De plus, comme les États-Unis quittent formellement l’Afghanistan (restant bien entendu de façon informelle pour de multiples raisons), leur aptitude à influencer directement et/ou contrôler les événements sur le terrain en Asie centrale est considérablement diminuée.

Les États-Unis ont soutenu depuis longtemps des groupes terroristes dans toute la région du Caucase afin de déstabiliser et de contrôler la Russie et d’étouffer son développement politique et économique. La chose est aussi vraie pour le Xinjiang, en Chine, où les États-Unis, par l’intermédiaire de la National Endowment for Democracy et de nombreuses autres ONG chargées de promouvoir la démocratie, ont soutenu politiquement et financièrement durant des années les groupes séparatistes ouïghours. Pourtant, maintenant que la Turquie est devenue un acteur régional cherchant à affirmer sa propre hégémonie, Washington semble parfaitement se satisfaire de permettre à cette stratégie de se réaliser au détriment de la Russie et de la Chine.

Un bon indicateur de cette manière de voir de la part des États-Unis apparaît peut être dans le fait que des attaques terroristes à grande échelle au Xinjiang et en Chine occidentale ne sont généralement presque pas mentionnés par les médias occidentaux. Par exemple, le 31 mai 2014, 31 civils Chinois ont été tués dans une attaque terroriste sur un marché au Xinjiang. Presque trois fois le bilan des attentats contre Charlie Hebdo, mais à peine une mention de ces actions en Occident. C’est sans aucun doute dû au fait que l’Occident doit toujours présenter la Chine comme l’agresseur, jamais comme la victime du terrorisme. Au delà du double standard, une telle hypocrisie illustre l’état d’esprit insidieusement cynique des planificateurs occidentaux, qui considèrent toute les formes possibles de déstabilisation de la Chine comme un gain net pour leur hégémonie.

Les États-Unis sont gagnants lorsque la Chine et la Russie sont perdantes

flags8341c555853ef014.jpgCe sont finalement, la géopolitique et l’économie qui dictent l’agenda de la politique étrangère de l’Occident (et par extension de la Turquie) en Asie centrale et en Chine. Il s’agit d’une tentative d’étouffer le développement économique, tant de la Russie que de la Chine, et d’empêcher les deux puissances de poursuivre leur double démarche de coopération et d’intégration régionale. Ainsi considérée, la Turquie devient une pièce géante instrumentalisée pour garder la Russie et la Chine séparées mais aussi garder séparées la Chine et l’Europe. Il y a beaucoup de magie derrière le rideau proverbial.

Dans le contexte de la Chine, l’objectif premier de Washington est de l’empêcher d’étendre l’infrastructure de son développement économique, non seulement en Asie mais tout spécialement en Europe. Le plus important des grands projets de la Chine est la Nouvelle route de la soie – un projet ambitieux qui relierait la Chine à l’Europe par voie terrestre, grâce à des trains à grande vitesse, des nouveaux aéroports et un vaste réseau de distribution. Un tel développement transformerait le commerce mondial, et la Chine ne serait plus contrainte de dépendre presque entièrement des transports maritimes commerciaux, une sphère dominée par la force navale et l’influence des États-Unis.

La ville occidentale chinoise d’Urumqi, capitale de la province du Xinjiang, est un pivot de la Nouvelle route de la soie. Comme l’a expliqué Duan Zixin, le directeur général du Groupe Xinjiang Airport :

«Nous croyons que le nouvel aéroport international dans la capitale régionale d’Urumqi sera opérationnel vers 2020. Il deviendra une des plate-formes aéroportuaires les plus importantes d’Asie centrale. (…) Notre objectif est de lancer de nouvelles routes reliant le Xinjiang à des centres commerciaux essentiels en Asie centrale, à l’Est de l’Asie et en Europe. Ce sera une Route de la soie aérienne.»

L’expansion des aéroports, jointe à la proposition d’utiliser Urumqi comme plate-forme ferroviaire sur le réseau de distribution de la Nouvelle route de la soie, a propulsé le Xinjiang au centre des projets chinois d’expansion économique mondiale. C’est précisément cela qui a fait de la déstabilisation du Xinjiang une priorité pour les États-Unis et la Turquie, son alliée dans la région. En finançant, en entraînant et en fournissant un soutien matériel à l’ETIM et à d’autres groupes extrémistes dans la région, l’Occident espère en quelque sorte que le Xinjiang ne sera pas viable pour le développement économique, faisant ainsi dérailler les projets de la Chine.

De façon similaire, la Russie a commencé à mettre en œuvre ses projets les plus importants en Asie centrale, spécifiquement avec l’établissement et l’expansion de l’Union économique eurasienne – une alliance économique régionale incluant la Russie, le Kazakhstan, la Biélorussie et l’Arménie; le Kirghizistan doit la rejoindre cette année et le Tadjikistan a manifesté son intérêt. Si l’on considère l’immensité géographique de la zone couverte par l’UEE, on ne peut s’empêcher de la voir comme un élément fondamental pour le succès de la Nouvelle route de la soie. En fait, les planificateurs russes et chinois ont depuis longtemps reconnu ce partenariat naturel et cette trajectoire mutuellement bénéfique à leur développement.

Les importants contrats autour de l’énergie récemment signés entre la Russie et la Chine, dont des engagements à investir des sommes importantes pour le développement d’infrastructures d’oléoducs tant à l’Ouest – le pipeline Altaï, ce n’est pas une coïncidence, terminera sa route au Xinjiang – qu’à l’Est, ont rendu Washington toujours plus nerveux. Naturellement, les États-Unis comprennent le potentiel inhérent à une telle coopération, qui pourrait même finalement transformer l’Europe en un allié peu fiable pour eux. Par conséquent, ils feront tout pour empêcher la coopération russo-chinoise de se réaliser.

Ainsi, l’Occident laisse la Turquie plus ou moins libre de poursuivre sa stratégie néo-ottomane en recourant à des méthodes états-uniennes éprouvées: financer le terrorisme, fomenter des guerres civiles et alimenter le chaos, dans un but de gestion de crises. Cette politique a déjà conduit à des morts innombrables en Syrie et indéniablement, elle provoquera toujours plus de morts à l’avenir. Elle a créé des divisions et des conflits au Moyen Orient, au profit des États-Unis et de leurs alliés les plus proches dans la région, Israël et la Turquie. Elle place la Russie et la Chine directement dans le viseur de l’Empire. Il semblerait que cela ait toujours été le but.

Eric Draitser

Eric Draitser est un analyste géopolitique indépendant basé à New York City, il a fondé StopImperialism.org il est aussi éditorialiste pour Russia Today, exclusivement pour le journal en ligne New Eastern Outlook.

Par Eric Draitser – Le 2 février 2015 – Source NEO

Traduit par Lionel, relu par jj et Diane pour le Saker Francophone

Source: http://lesakerfrancophone.net/lempreinte-de-la-turquie-dans-la-guerre-de-loccident-contre-la-chine-et-la-russie/

How Washington will fan the flames of chaos in Central Asia

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Three fronts for Russia: How Washington will fan the flames of chaos in Central Asia

by Ivan Lizan for Odnako

Source: http://www.odnako.org/blogs/tri-fronta-dlya-rossii-kak-vashington-razduet-plamya-haosa-v-sredney-azii/

Translated by Robin
Ex: http://www.vineyardsaker.blogspot.com

U.S. Gen. “Ben” Hodges’ statement that within four or five years Russia could develop the capability to wage war simultaneously on three fronts is not only an acknowledgment of the Russian Federation’s growing military potential but also a promise that Washington will obligingly ensure that all three fronts are right on the borders of the Russian Federation.

In the context of China’s inevitable rise and the soon-to-worsen financial crisis, with the concomitant bursting of asset bubbles, the only way for the United States to maintain its global hegemony is to weaken its opponents. And the only way to achieve that goal is to trigger chaos in the republics bordering Russia.

That is why Russia will inevitably enter a period of conflicts and crises on its borders.

And so the first front in fact already exists in the Ukraine, the second will most likely be between Armenia and Azerbaijan over Nagorno-Karabakh, and the third, of course, will be opened in Central Asia.

If the war in Ukraine leads to millions of refugees, tens of thousands of deaths, and the destruction of cities, defrosting the Karabakh conflict will completely undermine Russia’s entire foreign policy in the Caucasus.

Every city in Central Asia is under threat of explosions and attacks. So far this “up-and-coming front” has attracted the least media coverage – Novorossiya dominates on national television channels, in newspapers, and on websites –, but this theater of war could become one of the most complex after the conflict in the Ukraine.

A subsidiary of the Caliphate under Russia’s belly

The indisputable trend in Afghanistan – and the key source of instability in the region – is to an alliance between the Taliban and the Islamic State. Even so, the formation of their union is in its early days, references to it are scarce and fragmentary, and the true scale of the activities of the IS emissaries is unclear, like an iceberg whose tip barely shows above the surface of the water.

But it has been established that IS agitators are active in Pakistan and in Afghanistan’s southern provinces, which are controlled by the Taliban. But, in this case, the first victim of chaos in Afghanistan is Pakistan, which at the insistence of, and with help from, the United States nurtured the Taliban in the 1980s. That project has taken on a life of its own and is a recurring nightmare for Islamabad, which has decided to establish a friendlier relationship China and Russia. This trend can be seen in the Taliban’s attacks on Pakistani schools, whose teachers now have the right to carry guns, regular arrests of terrorists in the major cities, and the start of activities in support of tribes hostile to the Taliban in the north.

The latest legislative development in Pakistan is a constitutional amendment to expand military court jurisdiction [over civilians]. Throughout the country, terrorists, Islamists and their sympathizers are being detained. In the northwest alone, more than 8,000 arrests have been made, including members of the clergy. Religious organizations have been banned and IS emissaries are being caught.

Since the Americans do not like putting all their eggs in one basket, they will provide support to the government in Kabul, which will allow them to remain in the country legitimately, and at the same time to the Taliban, which is transforming itself into IS. The outcome will be a state of chaos in which the Americans will not formally take part; instead, they will sit back on their military bases, waiting to see who wins. And then Washington will provide assistance to the victor. Note that its security services have been supporting the Taliban for a long time and quite effectively: some of the official security forces and police in Afghanistan are former Taliban and Mujahideen.

Method of destruction

The first way to destabilize Central Asia is to create problems on the borders, along with the threat that Mujahideen will penetrate the region. The testing of the neighbours has already started; problems have arisen in Turkmenistan, which has even had to ask Kabul to hold large-scale military operations in the border provinces. Tajikistan has forced the Taliban to negotiate the release of the border guards it abducted, and the Tajik border service reports that there is a large group of Mujahideen on its borders.

In general, all the countries bordering Afghanistan have stepped up their border security.

The second way is to send Islamists behind the lines. The process has already begun: the number of extremists in Tajikistan alone grew three-fold last year; however, even though they are being caught, it obviously will not be feasible to catch all of them. Furthermore, the situation is aggravated by the return of migrant workers from Russia, which will expand the recruiting base. If the stream of remittances from Russia dries up, the outcome may be popular discontent and managed riots.

Kyrgyz expert Kadir Malikov reports that $70 million has been allocated to the IS military group Maverenahr, which includes representatives of all the Central Asian republics, to carry out acts of terrorism in the region. Special emphasis is placed on the Fergana Valley as the heart of Central Asia.

Another point of vulnerability is Kyrgyzstan’s parliamentary elections, scheduled for this fall. The initiation of a new set of color revolutions will lead to chaos and the disintegration of countries.

Self-supporting wars

Waging war is expensive, so the destabilization of the region must be self-supporting or at least profitable for the U.S. military-industrial complex. And in this area Washington has had some success: it has given Uzbekistan 328 armored vehicles that Kiev had requested for its war with Novorossiya. At first glance, the deal isn’t profitable because the machines were a gift, but in reality Uzbekistan will be tied to U.S. spare parts and ammunition. Washington made a similar decision on the transfer of equipment and weapons to Islamabad.

But the United States has not been successful in its attempts to impose its weapons systems on India: the Indians have not signed any contracts, and Obama was shown Russian military hardware when he attended a military parade.

Thus the United States is drawing the countries in the region into war with its own protégés – the Taliban and Islamic State – and at the same time is supplying its enemies with weapons.

***

So 2015 will be marked by preparations for widespread destabilization in Central Asia and the transformation of AfPak into an Islamic State subsidiary on the borders of Russia, India, China, and Iran. The start of full-scale war, which will inevitably follow once chaos engulfs the region, will lead to a bloodbath in the “Eurasian Balkans,” automatically involving more than a third of the world’s population and almost all the United States’ geopolitical rivals. It’s an opportunity Washington will find too good to miss.

Russia’s response to this challenge has to be multifaceted: involving the region in the process of Eurasian integration, providing military, economic, and political assistance, working closely with its allies in the Shanghai Cooperation Organization and the BRICS, strengthening the Pakistani army, and of course assisting with the capture of the bearded servants of the Caliphate.

But the most important response should be the accelerated modernization of its armed forces as well as those of its allies and efforts to strengthen the Collective Security Treaty Organization and give it the right to circumvent the highly inefficient United Nations.

The region is extremely important: if Ukraine is a fuse of war, then Central Asia is a munitions depot. If it blows up, half the continent will be hit.

 

Visions of China: The Nationalist Spirit in Chinese Political Cinema

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Visions of China: The Nationalist Spirit in Chinese Political Cinema

Michael Presley

Ex: http://peopleofshambhala.com

What follows is an introduction, with examples, of a particular sub-set of Chinese cinema, namely film as overt political propaganda.  Here, the distinction is one between China and Chinese considered as an organic national unit, opposed to two enemies: first, their historical and overtly hostile enemy, Japan; and second, a covert foreign cultural and economic influence, Occidental-style liberal capitalism.  The films discussed are political inasmuch as they uncover a distinctly political ground; a ground most acutely expressed within the work of German political theorist Carl Schmitt’s The Concept of the Political (1927-1932).  For Schmitt, the political is strictly defined by the disjunction between a people and their existential enemy, a distinction that supersedes all other social or cultural considerations.  Without going into the historical precedent for the existence of Japan as China’s enemy, or considering whether within an objective historical context the Japanese are necessarily worthy of being their enemy, we will simply accept the fact that it is so.  Alternately, the political enemy defined by Western influence is less understood, and often less immediately recognized, in spite of its likely more subversive and on-going quality.

We recognize that at the present time in world history the West is thoroughly dominant, although for how long it will remain so is an open question.  However, because of its cultural, economic and military dominance, there is no current Western analog we can cite that sufficiently compares to the current Sino-Japanese relationship.  This is so in spite of certain efforts to invoke a subset of Islam (under the common name Al-Qaeda), and lately Russia, as the Western enemy.  The former is at most a loose association whose presence is often not very definable as a concrete geopolitical entity, whereas Russia, unlike the former Soviet Union, takes the form more of a competitor showing certain social, political and economic interests that run afoul of the modern Western liberal agenda.  For its part, China has, at times, been considered an enemy, however this concept is difficult to square with the fact that Western capital has made China its manufacturing base, and in a symbiotic relation China has financed much of the West’s debt-backed monetary system.

Nevertheless, it would be wrong to conclude that Western liberalism has no mortal enemy, because in a real sense its enemy is none other than an historical, anti-liberal, pre-modern indigenous tradition.  We trace this movement away from a more traditional non-liberal Occidental form, first in Thomas Hobbes’ political theory, and, broadly speaking, even earlier within an epistemological nominalism found within certain strains of late medieval scholastic philosophy—thinking which ultimately led to philosophical Idealism, along with a related strain of empirical skepticism and a beginning scientism derived from Descartes’ personalist methodology.  By the time of the Enlightenment, the liberal deed was done and the die cast.  Tradition, from then on, was no longer an option for anyone.

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In our present context, that is, politically oriented cinematic expression, we cannot be surprised to find tradition mostly deprecated within American popular cinema, inasmuch as America is a child of the Enlightenment.  Likewise, it cannot be denied that Hollywood remains the most influential cinematic product, worldwide.  In spite of an indigenous Chinese film industry, Avatar is the highest grossing film in China.  At the same time we note that the number three and number five mainland money-makers are adaptations of a Chinese classic novel (The Journey to the West).  Shorn of special effects, Hollywood cannot be said to dominate Chinese cinema, and a strong nationalistic spirit manifests among Chinese movie-goers.  Whatever the case, the future development of Chinese cinema is likely not to follow a derived Hollywood script.

It is wrong to view China through an Occidental liberal lens.  As a non-liberal ethnostate we must understand that China’s geopolitical actions are less directed toward exporting its own peculiar political-economic system (a system officially known as Socialism with Chinese Characteristics) in hopes that others might emulate it, than it is in preserving and protecting what the regime believes to be its own indigenous ethnic and racial  prerogatives within internal contiguous borders (to include Tibet and the Xinjiang Uyghur Autonomous Region), and externally by way of exploiting developmentally challenged areas such as Africa.  In the latter, unlike the liberal Western agenda’s foreign policy, Chinese are not interested in turning Africans into Chinese, but rather are they concerned with a more long-term strategic position.  If this can be done by leaving Africans to be Africans, that is fine, and in fact it is preferred.  The West, on the other hand, is intent upon turning Africans into liberal Westerners, a naïve and ultimately futile project given the ethnic and tribal instincts of Africans.  Chinese, who are also ethnic, tribal, and non-liberal seem to have a better intrinsic understanding of the situation.

Considering our topic proper, we must recognize that the Hollywood product is no more than loosely disguised political and social propaganda, albeit quite subtle compared to either “old-style” Soviet or National Socialist propaganda [think Sergei Eisenstein and Leni Riefenstahl].  Ironically, out-in-the-open political propaganda is much less insidious than the subtler variety typically found within Western movies, simply because overt propagandistic displays are easier to recognize, and possibly discount.   No one likes to be fooled or manipulated.  To this end, in two of the films we will consider, overt propagandizing in effect diminishes any higher aesthetic value they may possess.  Also, we should always remember that any ubiquitous media, our “external environment,” conditions us in ways that are often subtle, and unrecognized.  We may consider the words of Canadian English professor, Marshall McLuhan [the introduction to The Mechanical Bride], for some guidance:

[This] book… makes few attempts to attack the very considerable currents and pressures set up around us today by the mechanical agencies of the press, radio, movies, and advertising. It does attempt to set the reader at the centre of the revolving picture created by these affairs where he may observe the action that is in progress and in which everybody is involved. From the analysis of that action, it is hoped, many individual strategies may suggest themselves.

Thus, by observing certain cinematic forms—an analysis of action, perhaps we may profit as we attempt to understand and ameliorate a profound Western decadence, and spiritual deracination that too often manifests among our indigenous population.  Questions we may confront along the way: is a political solution available, even potentially; can a foreign sensibility show the way or offer guidance; and, if so, can cinematic art be an effective means to a political end?

To decide, we must consider the general status of politics in art.  Within an aesthetic context, some believe that politics sullies the very notion of art.   Here, art is taken as something sublime, and removed from the more vulgar aspects of Homo politicus.  From the standpoint of what we might want to call high-art, a critique of political cinema requires us to ask whether such a thing can ever be more than an exercise in acknowledging a sort of low brow entertainment, an attempt to give the vulgar more due than is proper, and ultimately whether political art is even worth an aesthetic critique.  That is to ask, can political propaganda ever be said to have an aesthetic value?  Can it ever approach high art, or is it a perversion of the very notion of art?  These questions can only be answered first by considering the nature of art in conjunction with the nature of man.

 

Chinese actresses from Daybreak and Street Angel

Actress Li Lili, country innocent Ling Ling, in Daybreak (left) and Zhou Huishen (Xiao Yun) and Zhao Xuan (Xiao Hong), in Street Angel (right).

Before beginning a discussion of art one ought to first set forth, or have already established, a groundwork of principles allowing a reference or a framework for subsequent valuation.  Within popular art criticism, especially criticism pertaining to ubiquitous and common cinema (common in the sense that it is opposed to fine art), a ground is often not made very explicit.  Maybe rightly so, since all leaving the cinema are critics; everyone has an opinion and anyone’s seems to be as good as any other.  But do these matters turn on opinion, and in any case is there an inherent epistemological equality among opinions?  We understand that it is not easy to formulate a groundwork for aesthetic valuation due to the generally recognized non-objective (at least in an empirical sense) nature of aesthetics, which leads some to argue that any conclusions must therefore be inconclusive and likely arbitrary.  Others know differently, and want to base their critique within a progressive aesthetic hierarchy leading upward to an ideal, a transcendental conception of Beauty, whose being-nature supports the final end of man (in an Aristotelian teleological sense), and whose arbiter is generally believed to be the wisdom found in and flowing from tradition.  Behind it all, aesthetic judgment is required.  The first question, then, is how to judge?  To simply state that aesthetics is the science of “the beautiful” solves nothing as we attempt to parse specific instances of art.  Such a definition necessarily points beyond whatever can be contained within words, even though our words may lead us toward a rational understanding of art as the expression of the formal idea of Beauty, and as it uncovers a non-rational, non-discursive experience of the transcendental.

At the same time it is wrong to judge art wholly through its participation in, or as an expression of, an integral transcendental formal idea, simply because various practical aspects of a particular art may not be transcendental at all.  Within the philosophy of art, as the historian of philosophy, Étienne Gilson, argued [see The Arts of the Beautiful], art’s most fundamental aspect is a making.  It is a human activity resulting in the creation of artifacts.  And as a directed activity it is intentional.  The resulting product may be produced for a variety of reasons, the least of which is intended to express any transcendental idea of Beauty.  For instance: art may be intended to evoke a certain emotion; it may be made for decoration; a therapeutic value might be supposed; or perhaps the goal is simple entertainment with no other implied motive; for advertising; or, as in our current subject, overt political influence.  The list is not exhaustive.  The ability of an art-form to meet the criteria of more mundane purposes does not in any way depend upon the artwork being representative of an ideal, however this fact does not necessarily exclude its participation in the ideal, nor can we always casually dismiss art that is not made in order to represent or evoke a transcendental theme.

Turning to political art we should keep in mind that its place in Western tradition (derived as it is from classical philosophy) always understood that man cannot fulfill his natural end outside the social order, and because of it the polity or state has traditionally been understood to exist prior to the individual.  Thus, the arts of the political (that is, political endeavors in their fullest meaning) are inseparable from the nature of man, and art-forms depicting political arts must correspondingly hold a valued place in any discussion of art as art.  The degree to which examples of political art achieve their goal, that is, as an expression of the political as a concrete instance of an ideal, can be used as a criteria to establish an ordinal aesthetic hierarchy.  It is not the purpose of this review to rank the films discussed, but rather to simply highlight some examples of the genre.  At the same time, each in their own way could be ranked high, from a political standpoint.  We are not here referencing acting, cinematography, special effects, and all the rest, but rather the film’s expression of the political.

Cinema should be a primary vehicle of political expression.  Cinema holds a unique position among the arts inasmuch as it participates in formal aspects of the several isolated pre-cinematic art forms.  Cinema shows movement as does dance.  Cinema offers up spoken word as does rhetoric, poetry, and song.  It may describe color, and juxtaposition of form as in painting.  Perhaps more importantly film abstracts both the comedic and tragic from traditional theater.  This multiform aspect may be why cinema has always been attractive to the political propagandist, and it is not incorrect to state that cinema, more than any other art form, exemplifies the Platonic hesitancy that denies unfettered music into the polity, but rather requires necessary censorship within the best of all states.  Today in the liberal Occident, especially the United States, we do not always primarily think about a dangerous political aspect of cinema inasmuch as censorship is generally considered to be repugnant to the civic mind.  Because of it, the state censor has been reduced to a vestigial, industry sponsored non-governmental review board (the Classification & Ratings Administration, or CARA) that no one knows anything about, nor does anyone particularly care.  However, it is not so within more traditional societies, or in non-liberal regimes.  In such regimes there are two chief considerations: first, and typically most important, the maintenance of the regime against subversive elements; and second, the idea that the regime ought to act as a moral agent in order to correct behavior and edify the citizenry.  Contrary to modern-day Western political norms we should point out that the first above-cited notion may or may not be indicative of tyranny, but depends upon the motive and methods of the regime in question, while the second aspect is part and parcel of classical Western political theory stemming from Plato, along with Aristotle’s understanding of the state as logically prior to the individual.  Here, the state is necessary in order for citizens to achieve their individual natural end.  Needless to say, these considerations remain unpopular within modern political theory, in spite of some later efforts to recover lost ground, for instance in some of the work of Leo Strauss.

Political propaganda, whether cinematic or no, finds its most immediate subject matter in war.  War is, after all, the ultimate existential crisis for a people, and, anent Carl Schmitt, the conflict between a nation and their enemy is said to define the concept of the political, altogether.  As a contrast to China’s relation to Japan, Hollywood’s presentation of the Japanese question has changed considerably since the Second World War.  Although Americans have rehabilitated Japanese, making them as a likeness unto their own image, it is not so from the standpoint of the Chinese toward the Japanese, where, across a small area of ocean, island-mainland cousins remain solid enemies.  This East Asian political disjunction now becomes our starting point when considering Chinese political cinema.

 

Vignettes from The Classic for Girls

Vignettes from The Classic for Girls.

Chinese political cinema began with a theme of disaffection.  It was a disaffection over not only external forces (forces not always, or even primarily, Japanese), but internal social discontent associated with a turn from an agrarian feudal order, to a modern cosmopolitan state.  Shanghai was a principal focal point as it represented the locus of both old and new.  In assessing a not particularly arbitrary starting time, we consider the May Fourth (1919) Movement as a turning point.  At the beginning of the last century China was in transition.  An imperial dynastic tradition had fallen apart, while European colonialism carved up the coastal cities of China. The end of the First World War resulted in a Chinese sense of political betrayal inasmuch as whatever China could do for the Entente (mostly the Chinese Labor Corps) had been summarily discounted at Versailles.  Japan came away the big winner on the Chinese mainland, and as a result an anti-Western sentiment grew, along with an established hatred for anything Japanese.  But this resentment was two-edged.  First, in spite of a sense of political betrayal, Chinese intellectuals understood that their only hope for cultural transformation [that is, liberalism as opposed to “the old ways”] was to appropriate both the West’s advanced technology and, as a foil to tradition, its ideology.  However, it is one thing to make use of foreign technical knowledge, but quite another to appropriate foreign political thinking.  A gun is a gun is a gun.  Can the same be said for the social effects of Enlightenment derived political theory?  And what happens when a culture encounters both, at the same time?  One also senses that a growing Western influenced Chinese social decadence, associated in their own minds with the economic hegemony of what we now call globalist capitalism, was instinctively repellant to those steeped in a traditional Confucius-Taoist-Buddhist hierarchical folk culture.  In fine, the May Fourth Movement contained a contradiction between liberalism (i.e., the universal rights of man) and nationalism (an organic understanding of what constitutes a nation), and early Chinese political cinema infused it all.

Before discussing specific films it is necessary to say a few words about the distinction between what follows and what most people may know as Chinese cinema.  If they know it at all, Westerners are likely familiar with Chinese fantasy cinema.  Here, women are portrayed as kung-fu masters, adept at swordplay and hand to hand fighting.  They are merciless killers, able to climb walls effortlessly, and fly through the air.  They can fight on willowy bamboo stalks.  Sexuality may be implied, but is hardly ever explicit.  Entertaining as they may be, characters such as those typically portrayed by Michelle Yeoh and Brigitte Lin have no place in early Chinese political cinema.  In reality, women are not by nature physical fighters, but if made into fighters their weapons are usually sexuality coupled with cunning.  Only in modern times, with the advent of killing at a distance, are women able to become warriors.  By the time of the Chinese Civil War women were sometimes conscripted as soldiers, and women soldiers are portrayed in one of the films we will discuss.  First we will give a brief synopsis of representative political films, and then offer some general comments, starting with three pre-communist films.

Daybreak [Tianmíng, 天明 1933, available at the Internet Archive with English subtitles] directed by Sun Yu, an American educated Chinese, tells the story of Ling Ling, a naïve country girl who, due to war, leaves her fishing village for Shanghai.  Taking a position as a factory worker, Ling Ling is soon brutalized by the owner’s son, and falls into a life of prostitution.  In spite of her fall, Ling Ling retains an essential dignity, and works her way up to a position of “high class” call-girl servicing rich clients.  She becomes well to do as a result of her client’s largesse, using her earnings to help orphans.  Ling Ling’s friend has become a political revolutionary, and in order to cover for him she allows herself to be arrested.  The final scene before her firing squad is an appeal for the Chinese as a people to stop internecine conflict, and instead to focus their collective efforts on nationalism with the aim of defeating both the internal and the foreign enemy.

Another pre-revolutionary film, Nuer jing 女兒經 1934, highlights explicitly the May Fourth Movement’s contradiction.  The movie’s title (in English known alternately as A Bible for Girls/The Classic for Girls, or sometimes Women’s Destiny) is taken from a Ming era (1368-1644) Confucian primer for young girls, the purpose being to establish a moral foundation and guidance within an established hierarchical social order.  The Classic for Girls is rather long, about two and a half hours, and is available without translation at the Internet Archive.  The action takes place within an upscale Shanghai apartment, where a group of young women stage a reunion, narrating their life stories over the past ten years, each story shown as a separate “movie within a movie” vignette.  Due a particular moral or social failing exacerbated by fate, each woman succumbed to some or another tragedy.  The implication is that in large part their problems were due to Western-style social decadence coupled to a personal moral failure.  At the close of the film, the women are nevertheless upbeat, happily watching a street parade staged by the Sino-fascist New Life Movement, a KMT inspired anti-communist, anti-democratic, “neo-traditionalist” group incorporating a strain of Sino-Christianity by way of Soong Mei-ling’s influence [Generalissimo Chaing’s wife].

Street Angel [Malu tianshi, 马路天使 1937] directed by Yuan Muzhi, tells the story of two sisters, Xiao Hong (played by Zhou Xuan) and Xiao Yun (Zhao Huishen).  Like Ling Ling in Daybreak, sisters have fled war only to be exploited by their adoptive parents.  Xiao Yun is coerced into prostitution, while Xiao Hong is employed as a “sing song” girl, lately to be sold to a rich businessman/gangster.  Rebellious sister Xiao Yun is stabbed by her adoptive father, and cannot be saved.  A physician refuses to help; her poor friends have no money to pay him.  In the end, there appears to be no way out for the characters within Shanghai society as it is.

After the Japanese surrender and the defeat of the KMT Nationalist Party, the Chinese Civil War ended with the creation of the People’s Republic of China in 1949.  An early Chinese Communist Party sponsored film, The White Haired Girl [Bai Mao Nu, 白毛女 1950] directed by Wang Bin and Shui Hua, tells the story of peasant girl Xi’er (Tian Hua) and her betrothed, Dachun (Li Baiwan).  In order to satisfy Xi’er’s father’s land tax, the daughter is sold into slavery to the landlord, who proceeds to rape her.  Pregnant, she escapes into the mountains suffering a miscarriage.  The girl lives off the land taking shelter in a cave, but during the harsh winter her black hair turns white.  In order to survive, at midnight Xi’er leaves her mountain abode, stealthily enters a Taoist shrine, and steals food placed by peasants as an offering to the local goddess.  The frightened peasants spy her running in and out of the shrine, and create the legend of the “white haired goddess of the temple.” Shortly after Xi’er’s slavery, her betrothed runs away from the village and, out of grief along with a desire for political justice, enlists in the Communist Party Eighth Route Army which now, several years on, has liberated his village.  Strangely intrigued by the peasant’s folk tale, Dachun sets a trap for the temple goddess who, of course, turns out to be his long lost love.  Xi’er, with the help of the Red Army and peasants, captures the evil landlord, who is swiftly brought to justice.

Chinese movie actress Xi'er.

Xi’er sold (left), Xi’er as Taoist goddess (center) and The ghost becomes human (right).

The Red Detachment of Women [Hongse niangzijun, 红色娘子军 1961, directed by Xie Jin] is more or less based on historical events.  RDW is set during the Chinese Civil War (the so-called Agrarian Revolution years), 1927—1937. At the time represented in the movie, the Hainan island area was a fighting ground between KMT Nationalists, Japanese, and Chinese Communist guerrillas.   In 1934 (some sources say 1931) the 2nd Women’s Independent Regiment of the Red Army was commissioned. Legend has it that over 100 women ran away from oppressive captivity, and joining peasants and workers helped form the force.  It has been reported that during the Japanese occupation of Hainan over a third of the male Chinese population were killed. This practically necessitated that women be engaged in many non-traditional roles, not a problem since gender egalitarianism was an ostensible CCP ideal, at least as it pertained to the proletariat workers and peasants.

Xijuan Zhu plays peasant girl Wu Qinghua, who has escaped the slave dungeon of Nan Batian, the Southern Tyrant. The defiant Wu escaped before, so this time she’s chained up in anticipation of being sold to another master.  After her final escape, and on the run, she meets disguised Red Army officer, Hong Chongqing, who directs her to the Red Army hideout.  Once there she joins an all-woman’s detachment and successfully leads her regiment to victory over Nan and his running dogs.

In a more modern vein we consider two recent films, first Zhang Yimou’s Flowers of War [Jinling Shisan Chai, 金陵十三钗 2011].  Zhang Yimou is likely the best known Chinese director, responsible for many notable films such as Ju Dou, The Story of Qui Ju, Shanghai Triad, House of Flying Daggers, and Curse of the Golden Flower.   Flowers of War is set in 1937 Nanking during the Japanese invasion.  It is the story of an American posing as a Catholic priest, and his at first reluctant attempt to save a group of Chinese Catholic schoolgirls.  The American’s fighting companions consist of a cynical band of prostitutes who have lately arrived from the ruins of a bombed out brothel, seeking shelter.  In order to save the pure and innocent schoolgirls, these world weary prostitutes take the place of the schoolgirls.  They cut their hair, don Catholic dress, and wrap their bodices with sharp glass shards that will be used as knives in order to cut the throats of their Japanese captors who are coming to take them away in order to use them as “comfort women”.  Once the prostitutes are taken away by Japanese troops, the American escapes to safety with the Chinese Catholic girls.

Next we consider the Chinese adaptation of Pierre Choderlos de Laclos’ novel, Dangerous Liaisons [危險關係, 2012].  Directed by South Korean Hur Jinho, this Mandarin language Chinese movie is set in 1931 Shanghai.  The decadence of the characters is certainly appalling; naïve character Du Fenyu (played by Zhang Ziyi) considers suicide, only finally understanding that Western decadence must give way to positive action; at the end of the film she leaves Shanghai, joining the Communists [one suspects that it is not the Nationalist KMT inspired New Life Movement that she joins, as portrayed in the film, National Customs, but one cannot be sure] in her new role as school teacher and, one suspects, Japanese fighter.

Chinese movie actress as Red Army soldier

Peasant Wu, confronting her tormentor.

Finally, two examples of overt propaganda that completely strip the films of all aesthetic sensibility may be cited.  First, Breaking With Old Ideas, and then, National Customs.  The first was produced under the care of Jiang Qing [artistic director of the Cultural Revolution] as a “reminder” to all Chinese that revisionism must never be allowed to manifest in the era of “Mao Zedong Thought”.  Yet, to take this film either as entertainment or edification would be to take it out of any possible context, and the contorted plot underscores just how spiritually stifling communism can be.  National Customs is different, in that it actually aims at showing the contrasts between two social orders: traditional Chinese agrarian folkways, and modern Shanghai Western influence.  However, due to the influence of KMT censors, the film turns into nothing more than a grotesque indoctrination session.  This is really too bad inasmuch as National Customs highlights two ironies.  First, it is the last movie featuring actress Ruan Lingyu before her suicide, and secondly, it is thoroughly anti-Western.  The first is an irony inasmuch as Ruan’s character, Zhang Lan, espouses sentiments that would have prevented her from suicide had she paid attention.  The second irony is that the KMT were entirely dependent upon Western support, and once that stopped the mainland fell to the CCP.  Plus, Soong Mei-ling was hardly, in real life, the apotheosis of the young woman played by Ruan, but in outward appearance was more like the character Zhang Tao, played by Li Lili.  [As an aside, for anyone interested in this era’s cinema, they can be directed to the movie, Center Stage, an excellent quasi-documentary about the life of Ruan Lingyu.  It is available online with subtitles, for free.]

A common theme among the films is how those possessed of naïve apolitical innocence, or cynical immorality, can rise above their station given the proper influence.  Proper influence is a correct political outlook conjoined to a nationalist spirit.  The women in Daybreak, Street Angel, andDangerous Liaisons are, in a real sense, pre-political since they have not yet been introduced to, or have only recently been made aware of, a political solution that could ameliorate their depravity.  In the later films, by the time Xi’er and Wu escape their immediate oppression, a political solution offers itself, and it only remains for them to embrace it.  But, in return, before embracing a political solution they must to be willing to offer up their lives.  One’s life is the necessary condition inherent within a true political context.  The situation described by Flowers is much the same.  Strictly speaking, political ideology is not the immediate issue for the women, much less the American.  Nevertheless, the individual’s life must be judged as secondary to the hopeful existence of a greater nation-being which, for its part, must survive at all costs.  Along with killing the enemy (although in this instance killing Japanese is a secondary problem for the women), their immediate concern is saving the next life-giving generation—Chinese school girls.  Unlike Wu (Red Detachment of Women), these women are not professional soldiers, but civilians, and their planning against the enemy is ad hoc.  In a similar rejection of Western modernity, Du Fenyu forsakes her ill-gotten gain (inherited from a dead spouse) in order to groom the next generation, and fight the Japanese army.  It is a moral teaching, hearkening back to The Classic for Girls, and the book of the same name expounding moral instruction for girls and young women.

To conclude we should probably say a few words about religion.  Religion is understandably downplayed within these revolutionary themes, just as overt Chinese tradition is deprecated in official Communist era films (The White Haired Girl and The Red Detachment of Women).  This is not surprising, as the Communist Party takes the place of the church, and the transcendental spirit is transformed into the community of socialists.  Strict Western-style political communism was never suited for China, though.  Chinese have always been superstitious, and have always expressed authentic religious feeling.  Consequently, Chinese art was always religious, featuring large doses of Buddhist ceremony and Taoist magic.  To cite an example: in the historical Three Kingdom period [220-280 AD] Warlord Lui Bei’s chief advisor and general, Zhuge Liang, is depicted as a Taoist priest in Luo Guanzhong’s Romance of the Three Kingdoms.  But Chinese Communism is slow to change.  In spite of religious scenes in both The White Haired Girl and Flowers of War, religion is not a chief characteristic or influence upon any character’s heroic action. Rather, the chief influence is political—a nationalist spirit.  The earlier film depicts traditional folk religion as simple superstition, and if anything it exists as a hindrance to the peasant’s acceptance of the clear light of Chinese Communism. In effect, the Eighth Route Army is responsible for debunking primitive religious superstition, and it is the army that is responsible for “reincarnating” Xi’er back into the world of the living.

For their part, both the Flowers and ersatz priest are out of place in the cathedral.  But only at first.  As the movie progresses it is almost as if a spirit descends upon the characters, and guides their thinking.  But even that is not clear.  And if it is an Occidental spirit, it is not the current liberally interpreted spirit of “turn the other cheek” Christianity, but rather an earlier Judaic tradition of destroying one’s enemies without mercy.  For the Flowers, their humanity may simply be the blossom of an integral “Taoist yin” nature directed toward feminine nurture; coupled, no doubt, with both fear and intense hatred of Japanese soldiers.  The American, in his role as a newly self-ordained priest, could have easily left on his own, saving his life and turning the rest over to Japanese invaders.  In many respects his is the most enigmatic of characters, and his inclusion in the film, along with Chinese Catholic school girls, deserves further consideration.

Christian Bale, Western reprobate turned hero (top) and Zhang Ziyi as Du Fenyu, disenchanted and leaving Shanghai (bottom)

Christian Bale, Western reprobate turned hero (top) and Zhang Ziyi as Du Fenyu, disenchanted and leaving Shanghai (bottom)

To conclude, although the Chinese Communists downplayed religion, Chinese tradition began an official restatement shortly after the disastrous attempt to destroy all vestiges of tradition during the Cultural Revolution.  In a beginning effort at recovery, in 1987, China Central Television produced a 36 episode series of one of the great modern Chinese classics, The Dream of the Red Chamber/Mansion [Hong Lou Mang 紅樓夢 by Cao Xueqin and Gao E].  However, not surprisingly, Taoist and Buddhist aspects of the novel were significantly downplayed, to the point of making the adaptation rather lean, to say the least.  To compare, one of the vignettes featured in The Classic for Girls, depicts one woman’s young daughter kidnapped, most likely for possible sale.  This may have be a conscious effort to recreate a beginning episode in the aforementioned novel, that is, an acknowledgement and a return to tradition.

michael-presley

Michael Presley is currently a Southerner who briefly sojourned in China, where he lived and studied with a Taoist priestess.  His own outlook is best described by English comedic stylist Vivian Stanshall’s description of the (fictional) Sir Henry of Rawlinson End: changing yet changeless as canal water, armored but not always effete, opsimath and eremite; still feudal.

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mercredi, 04 mars 2015

Today's news on http://www.atimes.com

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Tackling Tehran: Netanyahu vs Obama
As negotiations over Iran's nuclear program continued in Europe, Israeli Premier Netanyahu told US Congress he feared the White House was close to striking a "very bad" deal. The absence of dozens of Democrats and the cheers that greeted his warnings of a "nuclear tinderbox" demonstrated the divisive nature of the issue in Washington. - James Reinl (Mar 4, '15)

Obama's nuclear squeeze
Netanyahu's address to the US Congress will have no effect on the future modalities of US-Iran nuclear negotiations. But if he can nudge Congress not to relax sanctions on Iran, even after a nuclear deal, then Tehran might retaliate by reversing some agreed upon issues of those intricate negotiations. - Ehsan Ahrari (Mar 4, '15)

Iran squashes IS, US seeks cover
An operation by Iraqi government forces to recapture Tikrit, north of Baghdad, from Islamic State militants, has resulted in fierce fighting around the town, seen as the spiritual heartland of Saddam Hussein's Ba'athist regime. This hugely important development has three dimensions. - M K Bhadrakumar (Mar 4,'15)

Israeli ex-generals condemn Netanyahu
In an unprecedented move, 200 veterans of the Israeli security services have accused Prime Minister Benjamin Netanyahu of being a “danger” to Israel, their protest coming on the even of his visit to address a joint meeting of the US Congress against the wishes of the White House. - Jonathan Cook (Mar 2, '15)


The Middle East and perpetual war
There is a popular idea in Washington, DC, that the United States ought to be doing more to quash the Islamic State: if we don't, they will send terrorists to plague our lives. Previously, the canard was that we had to intervene in the Middle East to protect the flow of oil to the West. So why in fact are we there? The only answer is: "Israel". - Leon Anderson (Mar 2, '15)



A Chechen role in Nemtsov murder?
For many in Russia and the West, the Kremlin is inevitably the prime suspect in the assassination of opposition leader Boris Nemtsov. But the possibility of a Chechen connection should not be dismissed out of hand, given Nemtsov's repeated criticism of Chechen Republic head Ramzan Kadyrov. (Mar 4, '15)

Obama, Shell, and the Arctic Ocean's fate
Despite the glut of new American oil on the market (and falling oil prices), not to mention a recent bow to preservation of the Arctic, the Obama administration stands at the edge of once again green-lighting a foray by oil giant Shell into Arctic waters. - Subhankar Banerjee (Mar 4, '15)


Germany's future lies East
Germany, sooner or later, must answer a categorical imperative - how to keep running massive trade surpluses while dumping its euro trade partners. The only possible answer is more trade with Russia, China and East Asia. It will take quite a while, but a Berlin-Moscow-Beijing commercial axis is all but inevitable. - Pepe Escobar (Mar 3, '15)

 

Sven Hedin's journeys in Iran

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Sven Hedin's journeys in Iran

Ex: http://svenhedin.com

Sven Hedin is Sweden’s greatest explorer and adventurer of all time. He was born in Stockholm 1865 and decided to follow this path in his early teens. The first step in his career came when he in 1885, as a 20-year-old, had the opportunity to travel to Baku, Azerbaijan, to work as a private tutor for the son of a Swedish engineer in the Nobel-owned oil industry. When Hedin had fulfilled his duties as a tutor, he set out on a three month journey through Persia – today’s Iran (Hedin 1887). This was the beginning of a lifelong love affair with Iran’s rich nature, history and culture and he was to return twice (Wahlquist 2007).

svenhedinuuuu.jpgHedin’s (1891) second visit to Iran was as a member of the Swedish King Oscar II’s diplomatic mission to the Persian king Nasr-ed-din Shah in 1890. After the formal assignment Hedin followed the Shah to the Elburz Mountains and made a successful attempt to ascend Mount Damāvand – a snow capped volcano reaching 5,671 meters above sea level and also the highest mountain in the Middle East. This achievement constituted the basis for Hedin’s (1892a) doctoral dissertation two years later. Before returning to Sweden Hedin set off on a reconnaissance trip from Tehran towards Central Asia that took him all the way to Kashgar in westernmost China. Along this route he got a first glimpse of Iran’s central salt desert, the Dasht-e Kavir (Hedin 1892b). The following decade Hedin conducted two extended scientific expeditions focusing on the deserts of Xinjiang and the high plateau of Tibet.

Hedin’s (1910) third expedition, 1905-1908, had like the previous two, the Tibetan plateau as primary goal, but he decided to take an approach route through the deserts of eastern Persia – overland to India. This resulted in a two volume scientific work with a detailed series of maps of Iran based on his 232 sheets of original map sketches (Hedin 1918). Hedin was interested in long term environmental changes and on the Tibetan plateau he had found how lakes dry up, lose their outlets and become salty. The vast deserts and drainage-less basins of Iran provided him with an area for comparative research (Wahlquist 2007). Hedin was a relentless field researcher and recorded all information he could get in the form of diaries, photographs, drawings and water colors. He developed a method of capturing the landscape by making panorama drawings at all his camps that were incredibly accurate (Dahlgren, Rosén, and W:son Ahlmann 1918).

The main objective for our expedition in April-May 2013 was to follow Hedin’s 1906 route through the deserts of eastern Persia and follow up on his geographic and ethnographic observations, with the purpose of revealing changes that have taken place during the last century. In particular this would be done by locating Hedin’s historical camera positions and make repeated photographs that exactly match the originals. A second objective was to repeat Hedin’s most spectacular adventures in Iran – the crossing of Iran’s central salt desert and his ascent of Mount Damāvand in 1890.

For anyone interested in further readings about Sven Hedin’s journey’s through Persia, the works referenced in this article and listed below are the most important sources.

References

Dahlgren, Erik W., Karl D. P. Rosén, and Hans W:son Ahlmann. 1918. “Sven Hedins Forskningar I Södra Tibet 1906-1908: En Granskande Öfversikt.” In Ymer, 38:101–186. Stockholm, Sweden: Svenska sällskapet för antropologi och geografi.

Hedin, Sven. 1887. Genom Persien, Mesopotamien Och Kaukasien: Reseminnen. Stockholm, Sweden: Albert Bonniers.
———. 1891. Konung Oscars Beskickning till Schahen Af Persien. Stockholm: Samson & Wallin.
———. 1892a. “Der Demavend, Nach Eigener Beobachtung”. Inaugural dissertation, Halle, Germany: University of Halle.
———. 1892b. Genom Khorasan Och Turkestan. 2 vols. Stockholm, Sweden: Samson & Wallin.
———. 1910. Öfver Land till Indien: Genom Persien, Seistan Och Belutjistan. 2 vols. Stockholm, Sweden: Albert Bonniers.
———. 1918. Eine Routenaufnahme durch Ostpersien. 2 vols. Stockholm, Sweden: Generalstabens litografiska anstalt.

Wahlquist, Håkan. 2007. From Damavand to Kevir: Sven Hedin and Iran 1886-1906. Tehran, Iran: Embassy of Sweden.

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mardi, 03 mars 2015

Six alliés dont l'Amérique doit se séparer

Le club des cœurs brisés: six alliés dont l’Amérique doit se séparer

Auteur : Doug Bandow
Traduction Felicia Bufi RI 
Ex: http://zejournal.mobi

Il est difficile de mettre fin à une mauvaise relation. Même si les bons moments sont passés et les connections qui vous faisaient vibrer se sont désormais dissipées, on a toujours du mal à admettre qu’il est temps de se dire au revoir.

Pour les pays c’est la même chose, surtout quand il s’agit des USA. Pendant des décennies Washington a tenté de se faire des alliés tout comme beaucoup de personnes se font des « amis » sur Facebook. Indépendamment des changements de circonstances, l’Amérique n’a quasiment jamais laissé tomber un allié. En effet, les représentants américains insistent sur le « renforcement » et « l’élargissement » des relations la où les liens sont moins forts.

A l’approche de la Saint-Valentin, l’administration Obama devrait porter un regard implacable sur la foule grandissante d’alliés américains et sur ceux qui voudraient l’être. Le moment est venu d’envoyer une lettre de rupture à une demi-douzaine de capitales étrangères.

Par où commencer? Il y a tellement de mauvais amis peu méritants.

Arabie Saoudite

king-obama-300x253.jpgQuand il s’agit d’émettre des garanties militaires et de rédiger des rapports somptueux pour noter les nations, les représentants américains accordent beaucoup d’importance aux valeurs partagées. Personne ne peut se méprendre sur les seuls points communs entre l’Arabie Saoudite et l’Amérique, voir le commerce du pétrole et les ennemis occasionnels tels qu’Oussama Ben Laden.

Il n’est toutefois pas indispensable d’être alliés pour coopérer quand les intérêts des deux nations coïncident. Les Saoudiens doivent vendre du pétrole pour survivre et ils sont prêts à encaisser n’importe quel chèque, ami ou ennemi. Et lorsque la monarchie est menacée, elle répond avec vigueur, sans pitié et sans aucune pression extérieure.

Quand il s’agit de valeurs, Riyad est synonyme de terrible embarras pour les États Unis. Fondamentalement totalitaire, la monarchie pille le peuple, brutalise l’opposition politique, réprime l’expression religieuse et exporte la tyrannie sunnite aux pays voisins comme le Bahreïn. Dans le cadre d’une des sociétés les moins libres au monde le feu roi Abdallah était salué comme étant modéré et modernisateur. Son successeur le roi Salman semble déterminé à freiner voire inverser ce minuscule progrès des deux dernières décennies.

C’est le moment d’envoyer un message de rupture à Riyad. Bien sûr, les deux gouvernements peuvent continuer à coopérer si nécessaire. Toutefois, les visites présidentielles en signe de révérence respectueuse envers le trône saoudien ne devraient plus avoir lieu, tout comme les rencontres intimes à la retraite présidentielle. L’armée américaine ne devrait plus être traitée comme le garde du corps peu onéreux de la famille al-Saoud, prêt à exécuter les ordres de Riyad.

Corée du Sud

Si jamais il devait y avoir une alliance même non pertinente étant donné les circonstances, se serait pour l’Amérique une garantie de défense de la République de Corée. Les deux nations partagent quelques valeurs, du moins depuis que Séoul est devenue une démocratie, et ce malgré le soutien de Washington aux dictateurs de la Corée du Sud qui remonte à bien longtemps. Les vastes liens culturels, économiques et familiaux vont de toute manière perdurer peu importe la sécurité de la relation.

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Les USA ont été entraîné dans une guerre en Corée non pas à cause de l’importance stratégique propre à la péninsule (même le Gén. Douglas MacArthur exclut l’importance géopolitique du territoire), mais plutôt du fait que Washington portait une part de responsabilité dans la guerre ayant partagé la péninsule avec les Soviétiques et ayant refusé d’armer le jeune État. Quant à la sécurité, les responsables politiques ont interprété à tort l’attaque de la Corée du Nord comme un coup bien calculé de Joseph Staline, en y voyant probablement un prélude d’une attaque à l’Europe.

Les troupes américaines furent alors appelées sur la péninsule jusqu’à ce que le Sud gagne la stabilité politique et le développement économique. Cependant, dans les années ’80 l’économie de la République de Corée devança celle de la Corée du Nord. Dans les années ’90 Séoul adopta la démocratie; cela ne laissa pas les alliés de la guerre froide du Nord dans l’indifférence. De fait, ni la Russie ni la Chine n’envisagèrent d’offrir leur soutien à la Corée du Nord pour une nouvelle attaque. La Corée du Sud détient à présent 40% du pouvoir économique, 20% des frontières, une ample supériorité technologique ainsi que un large soutien diplomatique.

La dépendance de la Corée du Sud des aides américaines à la défense est semblable au soutien que Washington implore à l’Europe contre le Mexique. Il est vrai que le Sud est capable de se défendre seul. Certains américains imaginent même que Séoul puisse rejoindre une grande alliance afin de contenir la Chine. Mais les sud-coréens doivent être inconscients de transformer cette grande puissance voisine en ennemi permanent en prenant le parti de Washington dans les désaccords de moindre importance pour la République de Corée (Taïwan, les îles Spratleys et Senkaku). Des formes de coopération alternatives telles que le partage de renseignements seraient avantageuses mais pourraient être menées sans un « Traité de défense mutuelle » et n’auraient de mutuel que le nom.

Irak

L’invasion de l’administration Bush en Irak se basait sur un certain nombre d’illusions comme la présence d’armes de destruction massive. Les américains se faisaient des illusions quant à la naissance d’une démocratie irakienne libérale et tolérante et quant à la reconnaissance d’Israël. Ils croyaient également recevoir des bases militaires pour les utiliser contre l’Iran chiite et que les Irakiens se joindraient à la grande marche vers un futur progressiste et social. Ce ne fut hélas qu’un long cauchemar, de drôles de fantasmes qui coûteraient la vie à 4500 américains et à plus de 200000 irakiens.

Le résultat fut à l’inverse la montée de l’État islamique. Les USA provoquèrent une guerre sectaire en se débarrassant du dictateur laïc Saddam Hussein. Les Chiites prirent finalement la domination politique avec violence en poussant les sunnites à se tourner vers l’État islamique à la recherche de protection. Washington fit son retour dans la guerre en se mettant en détresse au nom d’un allié symbolique.

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Il est fort improbable que ces deux pays puissent partager des valeurs. L’Irak manque de traditions démocratiques, d’institutions civiques et de philosophie de la tolérance. Certes, cela ne signifie pas qu’il n’y a aucun intérêt à aller vers une société plus libérale. Toutefois les réactions publiques en Amérique et en Irak restent fort différentes et ne sembles pas prêtes à vouloir converger.

Il n’existe même pas de véritable accord stratégique. Les relations entre Bagdad et l’Iran seront toujours celles du cœur, tandis qu’avec l’Amérique ce seront celles des intérêts. Les autorités chiites sont allées trop loin et risquent de perdre leur pays. Appelez les Américains! Le pouvoir menaçant l’État islamique d’Irak ne met pas l’Amérique en danger. Bagdad a mêlé les USA à une guerre sectaire au nom des chiites radicaux qui continuent encore à massacrer des irakiens sunnites.

Il vaut mieux garder un rapport purement transactionnel. Et si les USA devaient fournir des armes ou entrainer des militaires irakiens? Ça dépend si cela aurait du sens à ce moment-là et dans cette circonstance-là. Il faut coopérer quand cela peut être utile, dans le cas contraire il vaut mieux garder ses distances car il ne devrait pas y avoir de prétexte pour entretenir une relation d’alliance prolongée.

Le trio Baltique

L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie sont mal entourées. Ayants fait partie pendant longtemps de l’Empire Russe et ensuite ayant été englouties par l’Union Soviétique après une brève période d’indépendance, elles vivent maintenant dans la crainte et dans l’ombre de Moscou. À présent elles demandent la présence des troupes de l’OTAN, voire des forces américaines et veulent être incessamment « rassurées » sur le fait que Washington soit prête à entrer en guerre pour les défendre.

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L’élargissement de l’OTAN aux pays baltes est un bon exemple de comment Washington a oublié ce que les alliances devraient être. La plupart des pays choisissent des alliés afin de renforcer leur propre sécurité. Suite à la Seconde Guerre Mondiale, les États Unis craignaient la domination soviétique sur l’Eurasie et créèrent l’OTAN à utiliser comme un bouclier derrière lequel les pays de l’Europe occidentale pouvaient renaitre.

Cette politique fonctionna, peut-être même trop, vu que les membres européens de l’alliance choisirent de ne pas dépenser grand-chose pour les États Unis même après s’être remis et que l’économie ait rebondi. Avec la fin de la Seconde Guerre Mondiale il n’était plus nécessaire d’élargir cette alliance qui n’avait plus aucune raison d’être. Les problèmes liés à la sécurité auraient pu être traités par les européens, donc soit par une alliance continentale qui aurait succédé à l’OTAN, soit dirigée par l’Europe même. L’arrivée des pays baltes fut un exemple spectaculaire de comment l’incorporation de pays dont la sécurité est un véritable « trou noir » ne fait que fragiliser les pays à capacité militaire réduite, tout en renforçant les conflits avec la Russie.

Jusqu’à présent l’Estonie est la seule à répondre aux 2% du PIB recommandés par l’OTAN qui en soi est un taux dérisoire pour un pays craignant l’invasion de la grande puissance voisine. La Lettonie et la Lituanie en sont à la moitié du taux mais espèrent pouvoir atteindre elles aussi les 2%. Les pays baltes seraient tout de même ravis si l’Amérique pouvait placer quelques troupes les long de leurs frontières pour les protéger, même si ils sont bien conscients du fait qu’elle est fort occupée un peu partout dans le monde.

Ce ne serait pas raisonnable de chasser les pays baltes de l’OTAN, même si alors le véritable problème de l’Amérique serait l’OTAN et non pas ses membres. Washington devrait alors laisser tomber l’alliance et ne pourrait sceller que des accords de coopération militaire plus restreints avec l’Union européenne et avec les pays européens ayant les bases militaire les plus puissantes et importantes. Il est inutile de dire que ni l’Estonie, ni la Lettonie, ni la Lituanie ne seraient sur cette liste.

Philippines

Les États Unis ont longtemps entretenu une relation tumultueuse avec cet état semi-échec du Pacifique. Dans un premier moment les États Unis se sont emparés des Philippines comme faisant partie du projet d’expansion impérialiste de William McKinley vers la Chine. L’Océan Pacifique était de fait la tribune politique de l’impérialisme, voir la suite des revendications du grandiloquent Sénateur Albert Beveridge. Les USA ont dû réprimer un puissant mouvement d’indépendance très actif contre l’Espagne coloniale. Près de 200.000 philippins moururent dans ce premier exemple de promotion de la « démocratie ».

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Ayant l’indépendance finalement accordée, le pays s’est vu envahi pendant la Seconde Guerre Mondiale par le Japon. Depuis leur libération, les Philippines sont passées de la dictature à une démocratie corrompue et incompétente et autres curieuses combinaisons, comme l’armée qui place un vice-président au-dessus d’un président. Le peu de stabilité que le pays avait, a été ébranlée par les perpétuelles insurrections menées par les groupes radicaux islamiques.

L’armée de Manila reflète ces bases imparfaites. Le Ministre de la défense se plaignait d’une flotte incapable de naviguer et d’une force aérienne incapable de voler. De fait, même leur vaisseau amiral est un vaisseau américain de seconde main. Mais les Philippines veulent à présent défier la Chine sur le récif the Scarborough ainsi que sur d’autres territoires de la mer de Chine méridionale.

Plus précisément, Manille souhaiterait que les USA s’en chargent. Quelques décennies après avoir fermé les principales bases militaires américaines et avoir chassé l’armée américaine du pays, les Philippines ont négocié l’an passé un accord sur le statut des forces (SOFA) pour rendre visite aux troupes américaines afin de mêler leurs amis superpuissants à la dispute maritime locale, d’aucun intérêt pour Washington. Les USA préféreraient que ces querelles régionales pour le territoire soient réglées pacifiquement. L’Amérique n’a aucune raison de se placer entre un pays qui n’agit jamais sérieusement pour son propre compte et un pouvoir croissant qui veut en faire trop. Chère Manille,…. C’est ainsi que devrait commencer la lettre rédigée par le Président Barack Obama.

Ukraine

Techniquement Kiev n’est pas un allié des USA, même si on ne le dirait pas à la façon dont l’administration américaine traite l’Ukraine, ou plutôt à la façon dont le troupeau de faucons néoconservateurs et hyper-nationalistes veut traiter l’Ukraine, ni de comment le gouvernement de Kiev souhaite être traité par l’Amérique.

L’histoire et la géographie n’ont pas été tendres avec l’Ukraine qui a longtemps souffert sous l’Empire Russe et sous l’Union Soviétique, ne jouissant que de brèves périodes de liberté, de moindre importance pour les américains. Même si pendant la Guerre Froide l’Ukraine était considérée comme une « nation en captivité », aucun stratège américain n’a jamais avancé l’hypothèse que le contrôle de Moscou sur ce pays impliquerait de laisser de côté d’importants intérêts vitaux. Kiev a été libérée beaucoup trop tard, il y a environ un quart de siècle

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En 1994 les États Unis ont signé le Mémorandum de Budapest après que l’Ukraine se soit débarrassée des armes nucléaires. Mais l’accord n’offrait que des platitudes en promettant par exemple l’intervention des Nations Unies si une autre puissance menaçait Kiev avec les armes nucléaires. L’intervention de Washington en 2004 et 2005 a porté Viktor Yushchenko au pouvoir, mais malheureusement il s’est avéré être incohérent, incompétent et détaché de son propre peuple. La promotion que l’administration actuelle a faite du coup d’état de l’année dernière s’est retournée de manière catastrophique aussi bien contre l’Amérique que contre l’Ukraine, en amenant la Russie à séparer la Crimée et à reculer les séparatistes du Donbass.

Bien que les gens, tels que les peuples baltes, comprennent la raison qui pousse les Ukrainiens à vouloir que l’Amérique envoie sa cavalerie, Washington, elle, n’en a aucune. La lutte est tragique, complexe, un mélange entre guerre civile et intervention étrangère. Tout ce que le gouvernement accuse la Russie de faire, l’Amérique l’a fait aussi, y compris lancer une invasion, repousser les insurgés et déstabiliser les gouvernements. L’Ukraine n’est pas importante pour la sécurité des États Unis, certainement pas assez importante pour justifier un affrontement avec une puissance en possession d’armes nucléaires. L’Ukraine aura toujours plus d’importance pour la Russie qui est prête à payer plus et à prendre plus de risques pour prévaloir.

Les USA devraient indiquer clairement que Kiev ne fera jamais partie de l’OTAN et qu’il n’y aura jamais de troupes américaines en Ukraine. Washington ne fournira pas d’armes à l’Ukraine. Les intérêts économiques, culturels et humanitaires de l’Amérique pour l’Ukraine sont très limités. Même si dans le futur il y aura une relation bilatérale, ce ne sera pas une alliance.

Depuis que l’Amérique s’est convaincue d’être la plus grande puissance mondiale, elle a du mal à dire non. Peu importe les pays qui font appel à elle, que ce soit l’Albanie, la Roumanie, l’Afghanistan, le Monténégro, la Géorgie ou d’autres pays encore, Washington répond toujours par un oui. Oui à l’aide, oui aux armes, oui aux bases, oui aux promesses, oui à l’alliance.

Commencer à dire non n’est pas suffisant. L’Amérique devrait commencer à élaguer ceux qui dépendent d’elle. Après tout, sur Facebook on efface régulièrement les personnes avec qui on se dispute, de notre liste d’amis. Washington devrait commencer à se débarrasser des faux alliés car il est bien mieux d’accroître la sécurité américaine plutôt que d’élargir les engagements et les garanties aux pays faibles sans importance.

Doug Bandow est un Membre important du Cato Institute et ancien assistant du Président Ronald Reagan. Il est auteur et éditeur de plusieurs livres dont Foreign Follies: America’s New Global Empire.

Amerikas Politik treibt Asien in die Arme Chinas

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Amerikas Politik treibt Asien in die Arme Chinas

Ulson Gunnar

Als die damalige Außenministerin Hillary Clinton die »Hinwendung Amerikas nach Asien« verkündete, glaubten sie und die Politikheinis, die sich die neue Strategie erdacht hatten, vermutlich, sie hätten einen geopolitischen Geniestreich gelandet. Stattdessen ähnelt das Ganze doch eher einem Elefanten, der so wild durch den Dschungel trampelt, dass er alle in die Flucht schlägt.

Die Rhetorik, die mit der Ankündigung einherging, blieb leer und führte nie zu etwas Konkretem. Wenn man zwischen den Zeilen liest, sieht man, was die »Hinwendung« tatsächlich bedeutet: Südostasien, Südasien und Ostasien sollen künftig mit doppelter Energie untergraben, eingepfercht und mit Daumenschrauben bearbeitet werden, bis sie nach Washingtons Pfeife tanzen und zu Washingtons Vorteil agieren. Der wachsende Einfluss und die zunehmende Macht Pekings sollen auf diese Weise gekontert werden.

Von Malaysia bis Thailand sind die amerikanischen Pläne gescheitert. Nur in Myanmar und im Südchinesischen Meer scheint die Hinwendung bislang Früchte zu tragen. In der einen Region wächst die politische Unterwanderung, in der anderen nehmen die Spannungen zu. Trotz dieser »Erfolge« ist es unrealistisch, dass Myanmar sich gegen wachsende und engere Verbindungen zu Peking sperrt.

Auch die Vorstellung, dass ein militärisch wieder aufrüstendes Japan China in Schach halten kann, wird von Tag zu Tag unglaubwürdiger.

Weiterlesen:

http://info.kopp-verlag.de/hintergruende/geostrategie/ulson-gunnar/amerikas-politik-treibt-asien-in-die-arme-chinas.html

mardi, 24 février 2015

India le da la espalda a Francia: no comprarán los 126 cazabombarderos Rafale

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India le da la espalda a Francia: no comprarán los 126 cazabombarderos Rafale Ex: http://www.elespiadigital.com

El Ministerio de Defensa de la India no comprará como tenía previsto 126 cazabombarderos multifuncionales Rafale de fabricación francesa, revela el diario 'Business Standard'. Para compensar el déficit, Nueva Delhi ampliará su colaboración con Rusia, pronostica el rotativo.

La transacción entre la compañía productora Dassault Aviation y el Ministerio de Defensa de la India está "efectivamente muerta", comunica Business Standard haciendo referencia a fuentes propias anónimas en el Ministerio indio de Defensa. Al conocerse finalmente los detalles de la propuesta que en su momento había ganado una licitación estatal, la cifra resultó mucho más elevada de lo considerado inicialmente.

"Oficiales del Ministerio de Defensa sin experiencia apropiada, teniendo a su disposición solo datos incompletos y superficiales proporcionadas por Dassault, habían considerado incorrectamente que los Rafale eran los más baratos. Ahora, después de tres años de negociaciones, cuando se ha logrado obtener cifras claras de los franceses, resulta que la India tendría que pagar mucho más de lo que se había calculado inicialmente", revela un miembro del Comité de Negociaciones del Contrato en declaraciones recogidas por Business Standard.

El propio Ministerio de Defensa de la India se niega a realizar comentarios oficiales al respecto. Dassault, por su parte, evita emitir señales de alarma: asegura que está avanzando con el contrato. Sin embargo, el rotativo insiste en el distanciamiento de Nueva Deli respecto a los Rafale y pone como evidencia un reciente comunicado ministerial de prensa. El documento que el periódico califica de "inusual" fue emitido el sábado para desmentir la posibilidad de que el primer ministro Narendra Modi volase a bordo de un Rafale durante la exposición Aero India 2015 que tiene lugar esta semana en Bangalore.

El fracaso de Dassault supondrá más contratos con Rusia, pronostica 'Business Standard'. Para aumentar el número de sus escuadrones desde los actuales 35 a los 45 programados (con 18 cazas en cada uno), la Fuerza Aérea India no solo puede ampliar su flota de Sukhoi-30MKI que está construyendo a partir de una licencia rusa, sino también intensificar el desarrollo del FGFA, el proyecto conjunto de cazas de quinta generación derivado del original ruso T-50 (PAK FA).

lundi, 23 février 2015

Immigration: Ayako Sono met les pieds dans le saké!

Immigration: Ayako Sono met les pieds dans le saké!
 
Le Japon, pourtant fort de cent vingt millions d’habitants, naturalise trois fois moins d’étrangers que la Suisse, seulement peuplée de huit millions d’âmes.
 
Journaliste, écrivain
Ex: http://www.bvoltaire.fr
 

ayaAJ201502150022M.jpgQu’une nation, quelle qu’elle soit, privilégie ses nationaux plutôt que les étrangers résidant sur son sol, c’est la règle communément admise sur la planète. Ce fut même le cas en France, avec la loi de préférence nationale à l’embauche, votée au Parlement, en 1935, à l’instigation de la CGT, de Roger Salengro et d’un certain Léon Blum ; ces deux derniers n’étant pas, faut-il le préciser, des nazis furieux.

Il s’agissait déjà, ici comme partout ailleurs, d’empêcher un grand patronat de tenir l’immigration comme « armée de réserve du capital », pour reprendre l’heureuse expression de Karl Marx. Pourtant, si le débat demeure plus que jamais verrouillé en France, il semblerait qu’il soit un tantinet plus libre au Japon.

Ainsi, Ayako Sono (曽野 綾子), écrivain et conseillère du Premier ministre Shinzō Abe (安倍 晋三), vient-elle de créer un début de polémique en plaidant à la fois pour « une immigration de travail et pour la ségrégation ». Enfin, quand on évoque une « polémique », il ne s’agit que de celle suscitée en Occident, parce que là-bas, de polémique il n’y a pas.

La phrase qui a déclenché ce grand bazar, révélé par Le Figaro : « Depuis que je me suis intéressée à la situation de l’Afrique du Sud, il y a vingt ou trente ans, je suis convaincue qu’il vaut mieux que les races vivent séparément, comme ce fut le cas pour les Noirs, les Blancs et les Asiatiques de ce pays. […] Les hommes peuvent faire beaucoup de choses ensemble : travailler, faire de la recherche ou du sport. Mais pour ce qui est de vivre, nous devons demeurer séparés. » Il est un fait, rappelle Le Figaro, que le Japon, pourtant fort de cent vingt millions d’habitants, naturalise trois fois moins d’étrangers que la Suisse, seulement peuplée de huit millions d’âmes.

Certes, les immigrés du Japon, même maltraités, estimeraient être toutefois mieux considérés que dans leurs pays d’origine. Nonobstant, ils ne sont pas tout à fait les bienvenus au pays du Soleil levant, mais qui pourtant en a cruellement besoin. En effet, le Japon, au même titre que la Chine, est une nation vieillissante qui prend de plein fouet, tout comme les pays arabo-musulmans, la mondialisation avec tout ce qu’elle comporte d’hédonisme, d’individualisme et de consumérisme. Il leur faut donc de jeunes bras afin de faire fonctionner la machine.

Et la question qui se pose pour eux – comme pour nous, même si formulée en d’autres termes – est la même : que vaut un peuple fatigué n’ayant même plus la force de faire tourner ses usines, de balayer ses rues et de vider ses poubelles ? En ce sens, la cohabitation multiethnique n’est finalement que petite monnaie d’une addition qui pourrait se révéler bien plus lourde à long terme. Ayako Sono nous aura au moins donné à réfléchir ; ce qui semble être exercice plus aisé qu’en France, pays dont les actuels dirigeants nous vendent comme historique berceau des libertés. Vaste blague.

CHINE / JAPON: On chasse en Afrique

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CHINE / JAPON: On chasse en Afrique

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr
 
Depuis un an et la tournée africaine du premier ministre japonais Abe de janvier 2014 (mais cela avait commencé en Zambie dès 2007), le Japon avance ses pions en Afrique, continent où la Chine ne cesse de s'implanter depuis trente ans. En fait, on assiste en ce moment à une véritable guerre d'influence « jaune » en Afrique sur fond d'Ebola, de Boko Haram et de mises au pas américaines musclées.

Le Japon a débloqué depuis un an une aide publique de 10,6 milliards d'euros pour l'Afrique et il est décidé à accroître considérablement sa présence. Le Japon tente clairement ici de se poser en rival de la Chine. Nous avons évoqué plus haut la Zambie car c'est le Japon qui avait offert 42 millions de dollars pour la réhabilitation de plusieurs quartiers de la capitale, Lusaka et pour la rénovation d'une partie du réseau routier. La première conférence Afrique-Japon (Ticad) date de 1993. Or sur place, on confond souvent présence chinoise ou africaine. Pour les Africains du peuple, les « japonais » sont des Chinois et pourtant ? L'aide publique japonaise au développement africain est en train de tripler sa mise, concurrençant ouvertement les soutiens chinois.

La Chine est présente en Afrique depuis les années 70 sous Mao Zedong, Elle avait déstabilisé l'Angola, la Tanzanie ou Zanzibar par groupes maoïstes interposés ou en investissant directement comme en Zambie. C'est Pékin qui construisit par exemple la ligne ferroviaire reliant ce pays d'Afrique australe à la capitale tanzanienne, Dar es- Salam. En récompenses, c'est actuellement la Chine qui exploite les plus grandes mines de cuivre du pays.

Ailleurs en Afrique de l'Est comme de l'Ouest, ce sont les Chinois qui inondent les marchés de produits manufacturés à bas prix mais surtout rachètent les échoppes africaines même dans des pays relativement riches comme la Côte d'Ivoire, le Cameroun ou le Sénégal. Du coup se développe de plus en plus dans la population un sentiment antichinois. Les Chinois ont certes construit des hôpitaux et des routes mais il n'y a que peu de médecins à l'intérieur et les murs commencent à se fissurer. Certains Africains commencent sérieusement à se poser des questions et ils pointent du doigt ces Chinois engloutissant non seulement les richesses minérales du continent mais s'approprier aussi la plupart des petits commerces.
 
Le Japon tente ainsi d'utiliser ces critiques pour présenter une alternative au développement différent. Tokyo prétend soutenir réellement la croissance africaine via des aides publiques et privées de 3 200 milliards de yens (24,2 milliards d'euros), dont une aide publique au développement de 1 400 milliards de yens (10,6 milliards d'euros). Sur ce total, le Japon fournira 650 milliards de yens (environ 5 milliards d'euros) en cinq ans pour le développement des infrastructures, en insistant sur l'importance des « couloirs internationaux » de transports au sein du continent et sur l'amélioration des réseaux électriques.
 
Certes, la présence chinoise est devenue incontournable sur le continent africain justifiant d'ailleurs une stratégie américaine offensive dont nous avons déjà parlé ici-même. En recherche constante des minerais et de sources d'énergie qui nourriront sa croissance, la Chine est devenue en 2009 le premier partenaire commercial de l'Afrique et elle remplaçait justement cette année-là le Japon comme deuxième puissance économique mondiale à aider l'Afrique derrière les Etats-Unis. Les échanges sino-africains ont plus que doublé entre 2009 et 2012, année où ils ont frôlé les 200 milliards de dollars. Mais le Japon semble vouloir réagir face à un commerce et à des investissements privés japonais jugés pour l'heure trop faibles (2 % du total du Japon).
  

Ainsi, pour soutenir les échanges privés, le Japon va notamment fournir 20 milliards de dollars d'assurance pour le commerce et l'investissement dans un marché continental en devenir qui comptera 2,2 milliards d'habitants en 2050. L'année dernière, M. Abe avait dévoilé d'autres soutiens, comme l'entraînement de 1 000 formateurs agricoles pour favoriser  le doublement de la production de riz dans la région sub-saharienne d'ici à 2018, le soutien à l'éducation de 20 millions d'enfants et l'amélioration de l'accès à l'eau potable pour 10 millions d'Africains.  Si les transactions entre l'Afrique et la Chine se sont montées à 180 milliards de dollars en 2012, elles ne sont entre l'Afrique et le Japon qu'à 25 milliards de dollars soit 7 fois moins. En fait, le Japon souhaite passer d'un pays donateur à un partenaire commercial à part entière. C'est aussi vital pour lui  après Fukushima car il importe à Tokyo de diversifier ses approvisionnements énergétiques.  Aussi, ce n'est pas pour rien que le Mozambique vient de recevoir un prêt japonais de 700 millions de dollars à des conditions avantageuses pour rénover son réseau routier car le Mozambique est un fournisseur prometteur de gaz et un producteur de charbon.

Le Japon est donc bien en Afrique un rival de la Chine mais les moyens des deux pays sont sans commune mesure. Les entreprises chinoises n'hésitent pas par exemple à éliminer carrément la concurrence en ouvrant des lignes de crédit pour financer les méga contrats. En Ethiopie par exemple, deux sociétés chinoises, ZTE et depuis peu Huawei règnent sans partage sur les télécoms. En cadeau, le gouvernement éthiopien avait reçu le siège imposant de l'Union africaine, construit par Pékin.  un « généreux »cadeau des Chinois aux Africains.

Rappelons que 30 % du pétrole chinois provient du continent noir, principalement du Soudan, de l'Angola et du Nigéria. Si les Chinois sont parfois préférés aux Occidentaux, c'est qu'ils ne s'occupent pas aussi de politique intérieure, ce qui a l'air de plaire aux dictateurs comme Mugabe au Zimbabwe. Sur ce dernier point, la coopération japonaise est handicapée parce que toujours soumise depuis 1992 à une Charte de bonne conduite de gouvernance, cas curieux et presque unique en coopération internationale bilatérale d'Etat à Etat où Tokyo met son aide en balance avec la libéralisation politique et économique. En fait, privé de force militaire depuis la Seconde Guerre mondiale, Tokyo a toujours conçu son aide comme une arme lui permettant d'imposer ses vues sur l'échiquier international en lorgnant de fait sur une place au Conseil de Sécurité. Or dans cette optique, elle aura besoin des voix des pays africains à l'Assemblée générale de l'ONU et forcément de voix légitimes et non despotiques. A l'opposé, le commerce chinois en Afrique n'est plus ouvertement « politique » mais cela ne l'empêche pas d'asseoir petit à petit une puissance et de garantir ses arrières du point de vue des matières premières, des terres agricoles et mêmes des ressources halieutiques ou financières.

dimanche, 22 février 2015

L’IMPERATORE CHE VOLLE FARSI UOMO

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L’IMPERATORE CHE VOLLE FARSI UOMO

E non scriviamo "il Dio", perché quello è un altro

Primo Gennaio 1946: Hirohito, il dio-imperatore del Giappone, dichiara via radio di essere un comune mortale. In pochi minuti si sciolgono come neve al sole due millenni di storia giapponese: la divinità imperiale è decaduta per sempre. Sono anni di cambiamenti epocali per il paese del Sol levante, piegato dalla sconfitta nel secondo conflitto mondiale, travolto dalle atomiche di Hiroshima e Nagasaki, umiliato da un vincitore che costringe i suoi rappresentati a firmare la resa a bordo della corazzata Missouri ancorata nella baia di Tokyo. La pretesa di affermarsi come popolo eletto dagli dei, l’unico in grado di costruire una grande Asia indipendente a base imperiale e confederata, giace in frantumi. L’orgoglio e l’arroganza di questo popolo che, dopo essere uscito dalla sua secolare realtà feudale, era riuscito a colmare in pochi decenni il gap industriale e tecnologico con l’Occidente – crescendo a tal punto da illudersi di poter sfidare e battere il gigante Statunitense – tramontano all’ombra delle polveri radioattive che soffiano là dove un tempo sorgevano delle prospere città.

I vincitori hanno le idee chiare per il futuro: il Giappone è il territorio di sperimentazione prescelto per la costruzione di una nazione ideale. I piani esistono e si sviluppano fin dal 1942[1]. L’obbiettivo va oltre una semplice smilitarizzazione del paese: il risultato finale a cui si mira è una vera e propria castrazione dello spirito giapponese, lo sradicamento della sua cultura tradizionale per fare posto al modello sociale di stampo occidentale. Ma c’è un ostacolo su questa strada già tracciata: Hirohito. Gli Americani sapevano infatti di non poterlo impiccare alla stregua del generale Tojo e degli altri esponenti della leadership che avevano portato il Giappone alla guerra. L’esecuzione dell’imperatore avrebbe portato a conseguenze imprevedibili in un paese occupato, dove le ferite atomiche avevano lasciato nella popolazione sentimenti di rancore stemperati unicamente dal cibo e dagli aiuti forniti dai vincitori. Il rischio che il paese crollasse nell’anarchia, diventando magari una preda del comunismo, era più concreto che mai. Ciononostante qualcosa andava fatto, perché l’imperatore incarnava la convinzione giapponese di essere una razza di stirpe divina, egli era un dio per il quale i giovani piloti dell’aviazione nipponica non avevano esitato un istante a trasformarsi in kamikaze[2].

hirohito8233.jpgIl passo che seguì allo smantellamento dell’esercito e della gloriosa marina da guerra, fu quindi la cosiddetta Dichiarazione di umanità di quel fatidico primo giorno di Gennaio. Hirohito stesso fu molto turbato dal fatto di dover negare la sua discendenza divina, così come era stato previsto nel documento in inglese che gli fu sottoposto; decise allora di apportare una significativa modifica, facendo apparire il passaggio come fosse una rinuncia volontaria al suo status di dio vivente in nome del supremo interesse del Giappone. Accanto alla Dichiarazione fu emanata la Direttiva sullo scintoismo che prevedeva l’abolizione dello scintoismo di Stato e la sua definitiva separazione giuridica dalle istituzioni: per i giapponesi riverire la nazione e l’imperatore non sarebbe più stato un dovere. In seguito furono in molti i giapponesi che criticarono Hirohito per il suo gesto, considerato un vero e proprio atto di tradimento verso tutti coloro che in lui avevano creduto e per cui avevano donato la propria vita. Fra questi spicca certamente quello Yukio Mishima che non riuscì mai ad accettare il cambiamento imposto alla società giapponese, arrivando al punto da compiere il rito del seppuku[3] nel tentativo, insieme tragico e poetico, di ridare al Giappone il suo vero volto, anche se per un solo istante.

Oggi in Giappone la figura dell’imperatore è associabile a quella dei rimanenti monarchi europei, ovvero una figura istituzionale svuotata di poteri decisionali che vive unicamente della sua simbolicità. Aldilà del giudizio sulla figura di Hirohito, il quale d’altronde non ebbe una vera scelta in merito alla Dichiarazione né tantomeno la possibilità di opporsi al cambiamento del Paese, va sottolineato come fatto determinante il lascito della scelta americana di fare piazza pulita in pochi giorni di tradizioni così antiche e radicate. Quell’imposizione ha dato frutto ad una contraddizione di fondo in seno alla democrazia giapponese: il fatto che i giapponesi siano stati per così dire “obbligati alla libertà” da forze straniere, interroga ancora oggi la politica del paese, la quale si chiede se non sarebbe stato un suo diritto riscrivere la propria Costituzione. In un contesto contemporaneo di ritrovata volontà per una maggiore indipendenza ed un riallacciamento alla propria identità culturale, l’interrogativo potrebbe quindi trasformarsi presto in un atto di accusa e di rivendicazione. Solo il tempo allora saprà dirci se l’esportazione di occidentalità sia una soluzione credibile fino in fondo o solamente un’illusione destinata, alla lunga, a lasciare il passo alle profonde radici spirituali di un popolo come quello giapponese.

Daniele Frisio

 

[1] Vedi Ward (1987b), p.395, e Borton (1967), pp.4-8.
[2] Letteralmente “Vento Divino”, riferimento alla mitica tempesta che affondò provvidenzialmente la flotta d’invasione mongola nel 1274 d.c. che i piloti di caccia giapponesi speravano di rievocare grazie al più puro dei sacrifici.
[3] Il rituale del suicidio tradizionale, che prevede l’apertura del ventre secondo tagli e movimenti codificati, volti a testare la fermezza e la risoluzione di colui che mette fine alla propria vita (quindi non un semplice trafiggersi con la spada, come ci figuriamo spesso in Occidente). Mishima, pseudonimo di Kimitake Hiraoka, occupa assieme ai fedeli camerati del “Tate No Kai” l’ufficio del generale Mashita il 25 Novembre del 1970. Dopo aver fallito nel tentativo di iniziare una sollevazione dell’esercito, Mishima compie seppuku pronunciando le parole: « Dobbiamo morire per restituire al Giappone il suo vero volto! È bene avere così cara la vita da lasciare morire lo spirito? Che esercito è mai questo che non ha valori più nobili della vita? Ora testimonieremo l’esistenza di un valore superiore all’attaccamento alla vita. Questo valore non è la libertà! Non è la democrazia! È il Giappone! È il Giappone, il Paese della storia e delle tradizioni che amiamo. »

lundi, 16 février 2015

L’Argentine desserre l’étreinte étasunienne

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L’Argentine desserre l’étreinte étasunienne

Auteur : Comaguer
Ex: http://zejournal.mobi

La visite de la présidente argentine à Pékin marque une nouvelle étape dans le processus d’émancipation politique  du pays. L’intervention déterminée et vigoureuse de Cristina Kirchner contre les atteintes à la souveraineté de l’Argentine devant l’Assemblée générale des Nations Unies en Octobre 2014 avait déjà marqué un tournant.

Cristina Kirchner avait en effet dénoncé l’intervention de la justice étasunienne qui bouleversait un plan de restructuration de la dette souveraine argentine longuement préparé qui avait reçu l’aval de toutes les banques concernées sauf une un fonds de placement new yorkais qui ne détenait que 1% de cette dette. La justice américaine (le juge GRIESA) avait décidé que ce fonds devait recevoir l’intégralité des sommes dues mais surtout, mesure évidemment attentatoire à la souveraineté de l’Argentine, que, si ce règlement n’était pas effectué, la totalité du plan de restructuration de la dette était bloqué.

Il  faut souligner :

1-que les dettes en question étaient toutes des remboursements d’emprunts contractés par l’Argentine avant l’arrivée au pouvoir de Nestor Kirchner et ensuite de son épouse Cristina,

2- que les autres créanciers avaient accepté de renoncer à 50% de leurs créances vieilles de 30 ans pour certaines.

Bel exemple d’impérialisme judiciaire et financier : le Capital étasunien est chez lui partout et la signature d’un gouvernement et de grandes banques internationales ne pèsent rien face à la décision d’un juge new yorkais actionné par le gérant d’un « FONDS VAUTOUR » selon l’expression aujourd’hui en vigueur.

La présidente argentine s’en était également pris à ceux qui reprochaient à son gouvernement d’avoir signé avec l’Iran un « mémorandum d’intention »  pour conjuguer les efforts des deux Etats dans la recherche de la vérité sur les deux attentats « anti israéliens » perpétrés en Argentine le premier contre l’ambassade d’Israël le 17 Mars 1992 (29 morts), le second le 18 Juillet 1994 contre les locaux de l’AMIA (association culturelle de la communauté juive d’Argentine – la plus nombreuse de toute l’Amérique latine – 85 morts) .

Ces attentats immédiatement attribués sans preuves à l’Iran et dont l’Iran a toujours nié la responsabilité n’ont toujours pas été élucidés et en signant le « mémorandum d’intention » l’Argentine ne faisait rien d’autre que d’accorder  à l’accusé un droit à la défense. La réaction impériale à cette décision fut, on l’imagine, très vive puisqu’elle remettait en cause,  vingt ans après les faits, la version officielle jamais démontrée mais entérinée par tout l’appareil de propagande « occidental ». Devant la même assemblée générale des Nations Unies Cristina Kirchner avait  défendu son choix et avait fait état de menaces de mort la concernant personnellement.

Elle avait continué à avancer dans sa recherche de la vérité et avait franchi une étape décisive en mettant un terme à la carrière du   patron des services de renseignement argentin M. Antonio Stiuso en poste depuis quarante ans.  Ce personnage, mis en place par le régime péroniste, avait réussi à traverser la période de la dictature militaire et à demeurer à son poste ensuite. Beaucoup d’argentins considéraient que cette « solidité au poste » ne pouvait s’expliquer  que par un soutien constant de Washington et ses méthodes étaient souvent qualifiées de « gestapistes ». Le procureur Nisman en charge du dossier « iranien »  retrouvé « suicidé » ces derniers jours et qui s’apprêtait à confirmer la « piste iranienne » sur les attentats anti israéliens était soutenu dans son enquête par M. Stiuso dont il était de longue date un proche.

Autant dire que l’étoile de Cristina Kirchner avait beaucoup pali aux Etats-Unis et dans le reste de l’Occident.  Elle en avait évidemment conscience et avait réorienté sa politique en conséquence. Cette réorientation vient de prendre un tour très concret dans sa visite officielle à Pékin où elle vient d’être reçue par le président chinois. Ce n’est pas à proprement parlé un retournement subit puisque les visites de dirigeants chinois à Buenos Aires s’étaient multipliées ces dernières années et avaient débouché sur des projets de coopération économiques en de nombreux domaines (transports, énergie, électronique…).

La  récente visite de Cristina Kirchner à Pékin donne à cette coopération une dimension militaire importante. L’Argentine va acheter à la République populaire  ou construire avec des accords de transfert technologique les matériels suivants :

- Corvettes: Ce modèle produit par les chantiers chinois CSIC P18 va porter le nom de corvettes de la  CLASS MALVINAS = CLASSE MALOUINE (déjà vendues au Nigéria)  de quoi mettre en rage le Foreign Office

- Véhicules blindés (modèle NORINCO VN1)

- Hélicoptères

Ces acquisitions prennent place dans un  programme d’ensemble signé par les deux pays le 29 Octobre 2014 couvrant brise-glaces, véhicules amphibies, remorqueurs de haute mer, et d’autres navires de guerre, mortiers de divers calibres, hôpitaux de campagne. Les observateurs militaires n’excluent pas l’achat de chasseurs chinois FC1.

Dans le monde multipolaire actuel, il est aujourd’hui possible de desserrer l’étreinte impérialiste étasunienne et de trouver dans d’autres pays : Chine Populaire, Russie… les moyens concrets de parer les coups revanchards que les Etats-Unis ont toujours porté contre les gouvernements manifestant de l’indépendance dans leur « arrière-cour » latino-américaine.


- Source : Comaguer

jeudi, 12 février 2015

Pakistaanse IS-leider: “Amerika betaalt de recrutering van terroristen voor Syrië”

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Pakistaanse IS-leider: “Amerika betaalt de recrutering van terroristen voor Syrië”

FARS – 30 januari 2015 – Een vooraanstaande Pakistaanse krant meldde dat een man die beweert een Pakistaanse commandant van de terroristische groep Islamitische Staat (IS) te zijn, aan wetgevers  in Pakistan heeft bekend fondsen te ontvangen via de Verenigde Staten (VS).

“Tijdens het onderzoek maakte Yousaf al-Salafi bekend dat hij gefinancierd werd via de VS  om de organisatie in Pakistan aan te sturen en jongeren te werven om te vechten in Syrië,” aldus  de bron op voorwaarde van anonimiteit dicht bij het onderzoek aan het in het Urdu verschijnende medium Daily Express.

De krant beweerde ook dat al-Salafi vorig jaar in december werd gearresteerd.

Al-Salafi bekende naar verluidt ook het ronselen van terroristen om ze naar Syrië te sturen en ontving daarvoor ongeveer 600 Amerikaanse dollar per persoon. Hij gaf ook toe dat hij had gewerkt met een Pakistaanse medeplichtige.

“De VS veroordeelden de activiteiten van IS, maar slaagden er helaas niet in om de financiering van deze organisatie via de VS te stoppen. De VS gaf de indruk dat het de terreurgroep financiert uit eigen belang en organiseerde daarom het offensief tegen de organisatie in Irak, en niet in Syrië,” zei een bron.

Het is echter niet duidelijk waar in de Verenigde Staten het geld precies vandaan kwam.

“Ja, het is correct dat dit probleem verschillende keren aan bod kwam in de lokale media en zelfs in de diplomatieke contacten tussen de VS en Pakistan. Journalisten suggereerden dat honderden rekruten werden overgebracht naar Pakistan,” vertelde een veiligheidsbron in Pakistan aan het persbureau Sputnik.

De bronnen die spraken met Express Tribune openbaarden ook de onhandige aanpak door de Amerikaanse minister van Buitenlandse Zaken John Kerry op zijn recente reis naar Islamabad in Pakistan.

“De zaak werd ook doorgenomen met de leider van CENTCOM (US Central Command), generaal Lloyd Austin, tijdens zijn bezoek aan Islamabad eerder deze maand,” zei een bron.

Een andere bron vertelde het Britse persagentschap Reuters vorige week dat al-Salafi een Pakistaans-Syrische man is die vijf maanden geleden naar Pakistan kwam via Turkije en dat hij de terreurgroepering IS in Pakistan oprichtte.

Bron: Fars.

jeudi, 05 février 2015

Aux côtés des derniers samouraïs

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AUX CÔTÉS DES DERNIERS SAMOURAÏS
 
Jules Brunet et les officiers français défenseurs de la République de Hakodate

Rémy Valat
Ex: http://metamag.fr

La France n'a pas les honneurs du cinéma à grands spectacles (et à grands effets visuels) hollywoodiens. L'Histoire non plus d'ailleurs, la réalité des faits n'est que secondaire. Il suffit de prendre pour exemple le film Master and Commander : The Far Side of the World, réalisé par Peter Weir en 2003, mettant en scène les aventures du capitaine Jack Aubrey de la Royal Navy, héros d'une série de romans de l'écrivain britannique Patrick O'Brian. Cette histoire s'inspire des aventures de Thomas Cochrane, un célèbre officier de la marine britannique, et le roman original se déroule pendant la guerre anglo-américaine de 1812. Or au cinéma, Russel Crowe (qui campe le rôle de Jack Aubrey) fait face avec ses hommes et son navire aux méchants marins français de la frégate Acheron, tandis que dans l'œuvre originale, les « méchants » sont embarqués sur la frégate américaine Norfolk. Certes, un roman n'est pas la vérité historique pourrait-on nous rétorquer. La même année, était diffusé sur le grand écran le Dernier Samouraï (The Last Samurai), réalisé par Edward Zwick. Un film de qualité, à l'esthétique remarquable appuyé par la musique de Hans Zimmer, mais prenant d'étranges libertés avec l'histoire. Certes le cinéma est un divertissement, mais cet argument ne justifie pas tout. Il y a surtout, dans l’hégémonique politique culturelle nord-américaine (Hollywwood et Disney en tête), une volonté de s’accaparer du patrimoine d’autrui.

L'histoire du Dernier Samouraï, calquée sur celle du Dernier des Mohicans de Fenimore Cooper, met en scène les aventures d'un officier, américain forcément, Nathan Algren, (incarné par l'acteur et scientologue Tom Cruise) qui apporte son soutien, après sa capture, aux samouraïs de Takamori Saigo entrés en conflits contre l'empereur Meiji. Cet officier, survivant de la bataille de Little Big Horn, est devenu alcoolique pour avoir été le témoin des atrocités des guerres indiennes. Il gagne sa vie comme acteur au service d’un marchand d’armes faisant la promotion des carabines Winchester, réputées pour leur efficacité contre les Amérindiens (bien que le 7ème de cavalerie était équipé de carabines Springfield, modèle 1873, et selon les témoignages de survivants de la bataille, les canons de celles-ci, surchauffés par les tirs incessants, n’auraient plu permis l’extraction des balles par la culasse...). Nathan Algren, donc, arrive en vue du Japon, le 12 juillet 1876 !? Beau tour de force pour un militaire survivant d’une bataille qui s’est déroulée les 25 et 26 juin 1876 dans le Montana, rejoint la côte Est, trouve un travail chez Winchester et s’embarque illico pour le Japon, tout cela en 16 jours ! Et en 1876 ! Passons aussi sur les équipements des samouraïs, affublés d'armures du XVIe siècle et abandonnées depuis des lustres. On est loin de la rigueur et du désir d'authenticité des films de Kurozawa Akira. 

Last-samurai.jpgD'un point de vue historique, Saigō Takamori (1827-1877), incarné par Watanabe Ken, a bien pris les armes contre l'empereur Meiji en 1876. Saigô s'est longtemps opposé au shogunat et a apporté son soutien à l'empereur pendant la guerre du Boshin (1868-69), mais n’acceptera pas les profondes réformes structurelles de l'État et de la société nippone entreprises après la restauration impériale. La rupture sera consommée lorsque le projet d'invasion de la Corée qu'il propose sera rejeté (1873). Replié sur ses terres, il prendra la tête d'une insurrection qui sera réprimée par l'armée impériale. Vaincu militairement, Saigô se suicide selon les règles du code de l'honneur des samouraïs. Toutefois, ce « dernier samouraï » n'avait pas, quel dommage, de conseiller militaire américain.

En revanche, l'armée shogunale, vaincue par les troupes impériales après la guerre du Boshin, avait à sa disposition des officiers.... français : les cadres d'une mission dirigée par le capitaine Jules Chanoine à laquelle était associée un officier de talent, un certain Jules Brunet. Relatons brièvement leur histoire, la vraie.


La première mission militaire française au Japon


En réponse à l'intrusion occidentale, le dernier shôgun, le jeune Tokugawa Yoshinobu, fît appel à des spécialistes de différents pays d'Europe et des États-Unis, les industriels et ingénieurs français était forts prisés, surtout dans les domaines du génie civil, des chantiers navals, de la métallurgie et des textiles. La France soutint cette politique de développement économique et industriel depuis la signature du traité de paix, d’amitié et de commerce de 1858 ; un partenariat revitalisé par le succès de l’Exposition universelle de 1867. Paris espérait également contre-carrer les projets britanniques dans l’île, Londres soutenant l’empereur Meiji. Du point de vue militaire, la France contribua surtout au développement de la marine de guerre, notamment par  la construction du chantier naval de  Yokosuka  (lire sur cette question la thèse de Elisabeth de Touchet, Quand les Français armaient le Japon. La création de l’arsenal de Yokosuka (1865-1882), PUR, 2003) et prit part un temps à la réorganisation de l'armée de terre. Après avoir fait appel au ministère de la Guerre britannique, qui laissa tarder sa réponse, les autorités shôgunales réclamèrent le conseil de cadres militaires français pour former un embryon d'armée moderne, caserné à Yokohama et comportant 1 000 fantassins, 650 artilleurs et 350 cavaliers. 


La mission, moins d'une vingtaine d'officiers, arriva au Japon au début de l'année 1867. Elle est surprise par la guerre civile et la crise de régime, le ministère de la Guerre réclamant prudence et circonspection à ces hommes dont la sympathie penche pour le Shôgun. Les sudistes, partisans de l’empereur, remontent vers le nord et s’emparent de Kyôtô, puis d’Edô, la capitale siège du shôgunat. Tokugawa Yoshinobu capitule (27 avril 1868), mais des jusqu’au-boutistes, dont l’amiral Enomono Takeaki, refusent la défaite et se replient pour poursuivre la lutte dans la partie septentrionale de l’île de Honshû.  Le capitaine Jules Brunet, qui a succédé au capitaine Chanoine envoyé en mission en Sibérie en juillet 1868, prend fait et cause pour les derniers samouraïs, au moment où le prince Higashikuze réclame le départ des instructeurs français encore présents au Japon. Avant de déserter en compagnie de trois autres officiers de la mission (Bouffier, Fortant, son ami du régiment des artilleurs à cheval de la garde, Marlin et Bouffier), il écrit quelques mots à son supérieur, le capitaine Chanoine : «Je vous ai présenté ma démission, mais vous ne l’avez pas acceptée. J’ai attendu le jour du départ pour la France. Réfléchissant dans mon for intérieur, j’ai décidé que devant l’hospitalité chaleureuse du gouvernement chôgounal, il fallait répondre dans le même esprit. Impatient d’agir, j’ai décidé de rejoindre les serviteurs de l’ancien régime et mes élèves qui aiment leur patrie. »  

Ces officiers français embarquent avec l’amiral Enomono Takeaki, à bord du navire amiral cuirassé, Kaiyô-Maru, fraîchement sorti des chantiers navals hollandais, tandis que le reste de la mission retourne en métropole. Enomono, conseillé par Jules Brunet va tenter d’organiser la résistance dans la province du Sendai, mais les forces impériales équipées d’artillerie lourde de fabrication américaine, s’emparent rapidement du principal bastion de la résistance shôgunale : la forteresse de Tsugaru. La flotte rebelle se replie et jette l’ancre dans la baie de Hakodate, actuelle préfecture de Hôkkaidô (20 octobre), et s’empare, après de vaines négociations, de la forteresse défendant la rade (28 octobre). Le 25 décembre, un scrutin est organisé et Enomono Takeaki est élu président de la République d’Ezo (ancien nom de Hôkkaidô). La supériorité numérique et matérielle de l’armée régulière est écrasante, mais qu’importe, les combattants français, qui ont reçu le renfort de trois autres officiers venus de Shanghaï (Nicole, Crateau et Eugène Collache) tentent le tout pour le tout en tentant l’abordage du navire amiral adverse, le Koketsu-Kan dans la baie de Miyako : les assaillants seront repoussés par les mitrailleuses Gatling déployées sur le pont du bâtiment (6 mai 1869). Le 20 mai, l’armée impériale débarque en différents points de l’île et les positions rebelles s’effondrent une à une, les derniers combattants et Enomono Takeaki, refugiés dans la forteresse de Goryokaku, se rendent. Remis aux autorités françaises, les officiers seront jugés et condamnés, mais la guerre de 1870 leur ouvrira la porte de leurs cachots. 


Qui était Jules Brunet, cet officier aventureux qui a inspiré le personnage de Nathan Algren du film Le dernier samouraï


Jules Brunet (Belfort, 2 janvier 1838-Fontenay-sous-Bois, 12 août 1911) est le fils d’un vétérinaire aux armées (Jean Brunet du 3e régiment de dragons). À 19 ans, il intègre l’École Polytechnique (1er novembre 1857), puis l’école d’application de l’artillerie et du génie avec le grade de sous-lieutenant (1er octobre 1859). Le 1er octobre 1861, il est affecté au 3e régiment d'artillerie, avec le grade de lieutenant en second, et participe à la campagne du Mexique. Officier intelligent, doué en écriture et en dessins, il croque sur le vif sur des carnets à dessin des moments de la vie militaire ou les mets en scène sous forme de sketches qui seront publiés dans des revues françaises.  Nathan Algren, le « Jules Brunet » de la fiction hollywoodienne possède des carnets de dessins, comportant des croquis et des études sur les tribus indiennes, mais ce point du scénario paraît être un clin d’œil au film Danse avec les Loups (le lieutenant John Dunbar, interprété par Kevin Costner, tient lui aussi un journal illustré).  Jules Brunet sera ensuite affecté au régiment d’artillerie à cheval de la garde impériale (3 février 1864). C’est le 3 août 1867 qu’il est officiellement attaché à la 1ère mission française au Japon. Après l’aventure nippone, Jules Brunet gravira tous les échelons : capitaine en 1er (5e régiment d’artillerie à cheval, 24 novembre 1870), chef d’escadrons (en qualité de conseiller auprès de l’attaché militaire de l’ambassade de France en Autriche, 8 octobre 1875), lieutenant-colonel (attaché militaire à l’ambassade de France en Italie), général de brigade (état-major général de l’Armée, 29 décembre 1891), général de division (en qualité de membre du comité technique de l’artillerie, 8 novembre 1898). Jules Brunet a épousé Anne Viguié le 7 février 1870 (mairie du 10e arrondissement).

La geste de Jules Brunet n’est pas sans rappeler les aventures d’un autre artilleur, Charles-Nicolas Fabvier (1782-1855), héros de l’expédition de Morée et du siège d’Athènes . Il reste de belles réalisations cinématographiques à faire, mais pour cela, il faut plus que de l’argent, il faut de l’attachement à l’histoire de son pays. C’est la chose que l’on peut réellement envier au cinéma hollywoodien.