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vendredi, 19 septembre 2014

Russland schmiedet Asien-Partnerschaft mit Wirtschaftsmacht Indien

Russland schmiedet Asien-Partnerschaft mit Wirtschaftsmacht Indien

 
VladPout.jpgDer Gipfel der Shanghaier Organisation für Zusammenarbeit (SOZ) in der tadschikischen Hauptstadt Duschanbe hatte ein zentrales Thema: die Sanktionspolitik der USA und der EU gegen Russland wegen des Ukraine-Konflikts. Der russische Staatspräsident Wladimir Putin nutzte den Gipfel, um weitere Verbündete für eine weltweite Gegenstrategie gegen den Wirtschaftskrieg des Westens zu gewinnen.

Russland wird 2015 statutenmäßig den SOZ-Vorsitz übernehmen und will dies für einen weiteren Aufbau dieser Organisation nutzen. Aktuell gehören der Organisation die Volksrepublik China, Russland, Usbekistan, Kasachstan, Kirgisistan und Tadschikistan an.

Indien soll als neues SOZ-Mitglied gewonnen werden

In der Vergangenheit scheiterte eine Aufnahme der Wirtschaftsmacht Indien an schwelenden Grenzkonflikten mit China. Diese Konflikte sollen nun unter Vermittlung Russlands ausgeräumt werden. Moskau und Peking haben große Pläne mit der Organisation: Neben einer SOZ-Entwicklungsstrategie bis 2025 sollen ein Regierungsabkommen über die Förderung der internationalen Frachttransporte von Fahrzeugen sowie die Gründung einer SOZ-Bank auf Basis der Eurasischen Entwicklungsbank vorangetrieben werden.

Bereits jetzt arbeiten China und Indien im Rahmen der BRICS-Staaten an einer alternativen Weltwirtschaftsordnung als Gegengewicht zu den USA und haben dazu bereits Mitte Juli eine „alternative Weltbank“ mitbegründet. 

Opération Isis, objectif Chine

Opération Isis, objectif Chine

Auteur : Manlio Dinucci
Traduit de l'italien par Marie-Ange Patrizio
 
 
Tandis que l'Isis diffuse à travers les complaisants réseaux médiatiques mondiaux les images de la troisième décapitation d'un citoyen occidental, sonne une autre sirène d'alarme : après s'être diffusé en Syrie et en Irak, l'Isis est en train de pénétrer dans le Sud-Est asiatique. C'est ce que communique la société Muir Analytics, qui fournit aux multinationales de « l'intelligence contre terrorisme, violence politique et insurrection », faisant partie des « auxiliaires » » de la Cia en Virginie, souvent utilisée par la maison mère pour répandre des « informations » utiles à ses opérations.

Un domaine dans lequel la Cia a une solide expérience. Pendant les administrations Carter et Reagan elle finança et entraîna, à travers les services secrets pakistanais, environ 100mille moudjahiddines pour combattre les forces soviétiques en Afghanistan. Opération à laquelle participa un riche saoudien, Oussama Ben Laden, arrivé en Afghanistan en 1980 avec des milliers de combattants recrutés dans son pays et de gros financements. La guerre de 1989 finie, avec le retrait des troupes soviétiques et l'occupation de Kaboul en 1992 par les moudjahiddines, dont les factions étaient déjà en lutte entre elles, naquit en 1994 l'organisation des talibans endoctrinés, entraînés et armés au Pakistan pour conquérir le pouvoir en Afghanistan, par une opération tacitement approuvée par Washington. En 1998, dans une interview au Nouvel Observateur, Brzezinski, ancien conseiller pour la sécurité nationale étasunienne, expliqua que le président Carter avait signé la directive pour la formation des moudjahiddines non pas après mais avant l'invasion soviétique de l'Afghanistan pour « attirer les Russes dans le piège afghan ». Quand dans l'interview on lui demanda s'il n'avait pas regretté cela, il répondit : « Qu'est-ce qui était le plus important pour l'histoire du monde ? Les talibans ou l'effondrement de l'empire soviétique ? »

Il n'y aurait donc pas à s'étonner qu'à l'avenir quelque ex conseiller d'Obama admît, les choses faites, ce dont on a dès aujourd'hui les preuves : à savoir que ce sont les Etats-Unis qui ont favorisé la naissance de l'Isis, sur un terrain social rendu « fertile » par leurs guerres, pour lancer la stratégie dont le premier objectif est la démolition complète de la Syrie, jusqu'à présent empêchée par la médiation russe en échange du désarmement chimique de Damas, et la réoccupation de l'Irak qui était en train de se détacher de Washington en se rapprochant de Pékin et Moscou. Le pacte de non-agression en Syrie entre Isis et « rebelles modérés » sert cette stratégie (voir dans l'article de il manifesto du 10 septembre la photo de la rencontre, en mai 2013, du sénateur étasunien McCain avec le chef de l'Isis faisant partie de l' « Armée Syrienne Libre » ).

Dans ce contexte, l'alarme sur la pénétration de l'Isis aux Philippines, en Indonésie, Malaisie et quelques autres pays aux abords de la Chine –lancée par la Cia par l'intermédiaire d'une société de complaisance- sert à justifier la stratégie déjà en acte, qui voit les USA et leurs principaux alliés concentrer des forces militaires dans la région Asie/Pacifique. Là où, prévenait le Pentagone en 2001, « existe la possibilité qu'émerge un rival militaire avec une formidable base de ressources, avec des capacités suffisant à menacer la stabilité d'une région cruciale pour les intérêts étasuniens ».

La « prophétie » s'est avérée, mais avec une variante. La Chine est aujourd'hui redoutée à Washington non pas tellement comme puissance militaire (même si elle n'est pas négligeable), mais surtout comme puissance économique (au renforcement de laquelle contribuent y compris les multinationales étasuniennes en fabriquant beaucoup de leurs produits en Chine). La Chine devient plus redoutable encore pour les USA à la suite d'une série d'accords économiques avec la Russie, qui rendent vaines les sanctions occidentales contre Moscou, et avec l'Iran (toujours dans le viseur de Washington), important fournisseur pétrolifère de la Chine. Il existe en outre des signaux indiquant que la Chine et l'Iran soient disponibles au projet russe de dédollarisation des échanges commerciaux, qui infligerait un coup mortel à la suprématie étasunienne.

D'où la stratégie annoncée par le président Obama, fondée sur le principe (expliqué par le New York Times) qu'en Asie, « la puissance américaine doit poursuivre ses intérêts économiques ». Les intérêts étasuniens que suivra l'Italie en participant à la coalition internationale sous conduite USA « contre l'Isis ».

Note de la traductrice pour la version française :
La France a effectué au-dessus de l'Irak, le 15 septembre 2014, un "premier vol de reconnaissance aérienne" pour une « mission d'ISR (Intelligence Surveillance and Reconnaissance) [en anglais dans le texte] (…). Deux avions Rafale de l'armée de l'Air ont décollé de la base aérienne française 104 d'Al Dhafra, aux Emirats arabes unis (...) Il s'agit pour les armées françaises d'acquérir du renseignement sur le groupe terroriste Daesh et renforcer notre capacité d'appréciation autonome de la situation. (...) Les forces françaises aux Emirats arabes unis (FFEAU) participent au dispositif des forces de présence des armées françaises. Elles sont constituées d'un état-major de niveau opératif, de la base navale d'Abu Dhabi, de la base aérienne 104 d'Al Dhafra et de la 13e DBLE. Les FFEAU assurent une présence permanente aux EAU dans le cadre des accords de défense et animent les relations bilatérales de défense de la France avec ses partenaires régionaux. Elles ont également pour mission de soutenir les moyens militaires déployés dans le golfe arabo-persique et le nord de l'Océan Indien (…). »

lundi, 15 septembre 2014

Emperor of Japan warned against going to war ahead of WWII

Emperor of Japan warned against going to war ahead of WWII – and even tried to stop the bombing of Pearl Harbor, new biography claims 

  • Emperor Hirohito 'warned against siding with the Nazis in 1939'
  • He said 'bombing Pearl Harbor would cause self-destructive war'
  • Claims come from 12,000-page biography commissioned by Japanese state
  • Critics say it offers 'sympathetic view' of man who was immune to war trials
  • Book has taken 24 years and £2.2 million at the cost of taxpayer to compile 

By Mia De Graaf for MailOnline

 

Fight: A new biography of Emperor Hirohito claims he tried to stop his nation siding with the Nazis in 1939Fight: A new biography of Emperor Hirohito claims he tried to stop his nation siding with the Nazis in 1939

Japan's former emperor tried to stop his country siding with the Nazis in the lead-up to the bombing of Pearl Harbor, a new biography claims.

Emperor Hirohito allegedly warned the attacks in July 1941 would cause 'nothing less than a self-destructive war'.

And in the wake of the Second World War, he told US commanders he blamed himself for failing to stop it. 

The claims come from a 12,000-page account of the leader's life, which has taken 24 years and £2.2 million to compile at the cost of the Japanese taxpayer.

It will be released in stages over the next five years, but some Japanese media outlets have been given advance extracts.

The tome portrays a sympathetic view of Hirohito as a man who rallied against army leaders.

He is remembered by some in Japan as a driving force in the nation's march to war with the Germans.

Others, however, believe he was helpless to control a corrupt military state.

The emperor's role in the war was never firmly established.

He was shielded from indictment in the Tokyo war crimes trials by a US occupation that wanted to use him as a symbol to rebuild Japan.

 

In an apparent bid to settle the confusion, Japan's Imperial Household Agency commissioned a 61-volume biography of Hirohito a year after he died in 1989 following 62 years on the throne.

More...

It claims he complained in July 1939 to Army Minister Seishiro Itagaki about the military's 'predisposition' as it strengthened its relationship with Germany, according to Japan's Kyodo news agency.  

Warning: The monarch allegedly warned the bombing of Pearl Harbor would cause a 'self-destructive war'

Warning: The monarch allegedly warned the bombing of Pearl Harbor would cause a 'self-destructive war'

Kyodo said it provides little new material and is unlikely to change current thinking about Hirohito. It does make public some letters and essays he wrote as a child.

The record confirms that Hirohito said in 1988 that he had stopped visiting the controversial Yasukuni Shrine because it had added Class A war criminals to those enshrined there, Kyodo said. 

His last visit to Yasukuni was in 1975. 

Japanese Prime Minister Shinzo Abe visited the shrine last December, sparking official protests from China and South Korea. 

mardi, 09 septembre 2014

Inde : vers le grand conflit hindouistes/islamistes

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Inde : vers le grand conflit hindouistes/islamistes

Al Qaïda et le califat du sous-continent indien

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

Revendiquant depuis près de 20 ans son autorité sur les jihadistes du monde entier, Al Qaïda est en perte de vitesse. Fragilisé par l’émergence de l’EI en Syrie et en Irak, le réseau fondé par Oussama ben Laden  tente de revenir en ouvrant un nouveau front.

Cette nouvelle branche est nommée en anglais « Qaedat al-Jihad in the Indian Subcontinent » (« Al-Qaïda en guerre sainte sur le sous-continent indien »). Elle est déjà active en Afghanistan et au Pakistan, sous l’autorité du Pakistanais Assim Oumar, un Pakistanais lui-même subordonné au mollah Omar, le chef des talibans afghans. La création d'«al-Qaida en guerre sainte sur le sous-continent indien» est le fruit de deux ans de travail, précise al-Zawahiri. Le chef du mouvement islamiste, déclare que la naissance d’Al-Qaïda en Inde est une bonne nouvelle pour les musulmans « de Birmanie, du Bangladesh, de l’Assam, du Gujarat, d’Ahmedabad et du Cachemire » afin de faire face à l’ «injustice » et à l’ »oppression ». Le chef de la nébuleuse islamiste entend mener le combat pour faire renaître un califat sur des terres considérées comme musulmanes par Ayman al-Zawahiri.

On sait peu de choses sur le chef de la nouvelle branche indienne d'al-Qaida. Assim Oumar lit assurément le pachto, la langue du peuple pachtoune, qui forme l'ossature du mouvement taliban. Mais il parle et écrit surtout en ourdou, langue nationale du Pakistan, qui se rapproche de l'hindi indien. Turban de charbon enroulé autour de la tête, barbe hirsute, Assim Oumar apparaît dans des vidéos de propagande diffusées notamment par al-Qaida. «Pourquoi les musulmans de l'Inde sont-ils totalement absents du jihad», s'interrogeait-il l'an dernier dans une vidéo en ourdou diffusée sur internet par Al-Qaida. Il appelait les jeunes musulmans indiens à faire preuve «d'honneur» et de «zèle» afin que l'Inde soit dirigée à nouveau par sa minorité musulmane et non sa majorité hindoue. «Ne forcez pas les infidèles à prononcer la profession de foi... C'est à eux de décider s'ils veulent devenir musulman ou continuer à pratiquer leur ancienne religion. Mais puisque cette planète est celle d'Allah, il est nécessaire d'y établir le système d'Allah», disait-il en ourdou. Ses allocutions sont truffées de références à l'empire moghol, musulman, qui a régné sur l'Inde du 16ème à la moitié du 19e siècle, et au califat ottoman. Il appelle ainsi à un «renouveau» islamique en Inde, au moment où les djihadistes prennent le contrôle des régions entières de l'Irak et de la Syrie.
 
Par cette déclaration, Al Qaïda remobilise ses forces, alors que l’Etat Islamique, qui a crée un califat avant elle, ne cesse de multiplier les actions et s’est sérieusement implanté en Irak, territoire de création d’Al Qaïda par Abou Moussab al Zarkaoui, tué par les forces américaines en 2006. Suite à la diffusion de la vidéo, les services de renseignement indiens ont demandé aux gouvernements provinciaux de plusieurs Etats de se placer en état d'alerte.

«Nous prenons le sujet très au sérieux. De telles menaces ne peuvent être ignorées», a déclaré à l’AFP une source des services de renseignement indiens. «Nous avons demandé aux Etats, en particulier au Gujarat, au Madhya Pradesh, à l’Uttar Pradesh et au Bihar, de se mettre en état d’alerte». Déjà actif en Afghanistan et au Pakistan, Al-Qaïda revendique depuis longtemps avoir autorité sur les jihadistes qui luttent pour rétablir un califat sur les terres considérées comme musulmanes.

«C’est un coup publicitaire qui montre un certain désespoir, car l’EI est désormais la vraie menace mondiale», estime Ajit Kumar Singh, du groupe de réflexion Institute of Conflict Management, dont le siège est à New Delhi. «C’est une bataille pour la suprématie entre Al-Qaïda et l’EI». Parmi les Etats cités dans la vidéo par Ayman al-Zawahiri, le Cachemire, seul Etat indien en majorité musulman, est depuis longtemps en proie à un mouvement séparatiste, mais les représentants de ce dernier soulignent que la nébuleuse jihadiste ne joue aucun rôle sur ce territoire.
 
 

vendredi, 05 septembre 2014

India and Japan must propel the Eurasian juggernaut

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Railway highways in Eurasia

India and Japan must propel the Eurasian juggernaut

 

By Atul BHARDWAJ (India)

Ex: http://orientalreview.org

The breakup of Sino- Soviet ideological alliance was Kissinger’s unkindest cut of the Cold War. A strong socialist consolidation could have offered a vigorous challenge to transatlantic hegemony. Not only did Kissinger create schisms within the communist ranks, he also made sure that India and Japan, the Asian giants, disenchanted with the West, were kept away from the probable Eurasian formation. The death of Stalin and the Japanese and the Indian elite joining the American’s anti-communist war, made China feel isolated and vulnerable. In early 1970s, China formally abandoned the communist bloc to become partners with capitalist America.

 

Almost 25 years after the end of Cold War, the specter of a budding Sino-Russian alliance is once again giving America sleepless nights. America is palpably worried because the post cold war Russia-China alliance is not standing on ‘love and fresh air’ of ideology. This new Eurasian ties are being built on strong fundamentals – Chinese economic and financial might combined with Russian resolve and military power. It is built on the common belief, that “unipolarity is pernicious” and needs to be challenged.

 

The formation of the BRICS bank – China’s proposal of a new “economic Silk Road” linking Germany, Russia and China coupled with the Russian Defence Minister Sergei Shoigu’s announcement of the prospects of extending the Siberia railway line through Western Mongolia to Urumxi, China, and from there to Pakistan and India are not just bold but path breaking moves.

 

The year 2014 is fast turning out to be a year where the discourse is increasingly veering towards currency swap and connectivity corridors. Neither the Silk Road nor the currency swaps ideas are new. However, the current Chinese economic diplomacy overtures have gained greater salience due the fact that Russia, with hydrocarbon trade estimated at approximately a trillion dollars per year has abandoned the “petro-dollar” as the trading unit for oil and gas transactions. Coupled to this development is the fact that China, the second biggest economy in the world and a top importer of oil is inching closer to Russia and earnestly “seeking oil trading arrangements with its major suppliers, including Russia, Saudi Arabia, Iran and Venezuela, based on exchange of national currencies.” It is reported that by 2018 Russia would be pumping into China 38 billion cubic meters of natural gas per year with “transactions to be valued in the Russian ruble, Chinese yuan or possibly in gold.”

 

These developments have already caused jitters in the U.S. stock markets and rising levels of global skepticism related to the future of dollar as a reserve currency. Tensions are also building up in the Black Sea where it was recently reported that the American warship are unnecessarily loitering around with a hope to threaten President Putin. Russia is well versed with this futility inherent in the American gunboat diplomacy. Such maneuvers on the high seas were common during the Cold War, when the Soviet and the US warships, bound by the rules of engagement, used to engage in a peaceful duel, with both just engaging in harassing each other by showing off ship handling skills or by training the missiles from left to right.

 

The question is will the churning in the global political economy lead to increased muscle flexing and gunboat diplomacy by the US or will the dwindling dollar usher in a new era of genuine multi-polarity in the international order. However, before we move further, it must be clarified that the decline of the US in the 21st century is not absolute. It is merely relative to the remarkable growth of China. What is happening today is not the liquidation of the US Empire but the shaking of its foundation? The rise of China from a state of poverty and Russia from a state of strategic dormancy does open up the international order, offering more choices to emerging economies like India.

 

This time India should not fall into the American trap and betray the BRICS and thus the emerging Eurasian formulation. This is probably the world’s best chance to tame Western hegemony. India along with Japan should not fretter away this opportunity merely because of a tiny Senkaku island and Shinzo Abe’s fetish to turn Tokyo into a military garrison.

 

It is high time that the proposal of a new “maritime silk road” is not seen as Chinese stratagem, a devious scheme to deceive the region and establish hegemony, but a broader strategy to enhance connectivity across Asia, offering a fresh model to catapult the region out of the territorial trap. The Russo-Chinese baby steps to move out of the U.S. underwritten system of dollar dominance, and perpetual insecurity to chart a new world order.

 

The writer is a senior fellow of the Indian Council of Social Science Research, Institute of Chinese Studies. He is an alumnus of King’s College, London.

jeudi, 14 août 2014

Karl Haushofer und Japan

 

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Spang, Christian W.
Karl Haushofer und Japan
Die Rezeption seiner geopolitischen Theorien in der deutschen und japanischen Politik

2013 · ISBN 978-3-86205-040-6 · 1008 Seiten, geb. · EUR 105,
Monographien, herausgegeben vom Deutschen Institut für Japanstudien
(Bd. 52)


INHALT

A Einleitung (S. 10)
I. Vorwort (S. 10)
II. Forschungsstand (S. 24)
III. Quellenlage und Fragestellung (S. 64)

B Biographische Grundlagen (S. 78)
I. Bayerischer Militärbeobachter 1909/10: Der Japanaufenthalt als Lebenswende (S. 78)
II. Die zweite Karriere: Vom Generalmajor zum Geopolitiker und Japanexperten (S. 146)

C Geopolitik und außenpolitische Theorie (S. 208)
I. Die Entwicklung der deutschen Geopolitik bis 1945: Von der Politischen Geographie zum Propagandawerkzeug? (S. 208)
II. Haushofers Kontinentalblockthese als Basis für deutsche Weltmachtphantasien (S. 285)

D Haushofer als Vermittler zwischen Deutschland und Japan (S. 364)
I. Von der Idee zur Praxis: Haushofer als Brückenbauer in Deutschland (S. 364)
II. Der deutsche Einfluß auf die Entstehung der Geopolitik in Japan (S. 480)

E Der Einfluß der Geopolitik auf Theorie und Praxis der japanischen Expansion (S. 547)
I. Die Tokyo-Schule und die Ideologie der „Großostasiatischen Wohlstandssphäre" (S. 547)
II. Die Kyoto-Schule und die japanische Armee (S. 656)

F Resümee und Ausblick (S. 712)

Hinweise (S. 735)
Abkürzungsverzeichnis und Glossar (S. 738)
Quellen- und Literaturverzeichnis (S. 747)
Anhänge (S. 938)
Personenindex (S. 991)

140.jpg„Mit diesem imposanten Werk liegt eine überzeugende Neuinterpretation des Wirkens von Karl Haushofer vor: Der globale Ansatz seiner Theorien wird durch die Fokussierung auf Japan und die dortige Rezeption von Haushofers Gedankenwelt erstmals deutlich herausgearbeitet. Haushofer wird überzeugend als theoretischer Wegbereiter nationalsozialistischer Eurasienpolitik beschrieben, der das Drehbuch zum ‚Dreimächtepakt’ verfasste, und mit seinen Werken in Japan sogar auf die Kriegsplanung einwirkte. Das ausgebreitete Detailwissen ist beeindruckend, die Interpretation neu und auch die sprachliche Umsetzung geglückt.“
Bernd Martin (Historiker, Freiburg) im Januar 2013

„Besonders beachtenswert ist, mit welchem Einfühlungsvermögen und welcher Kenntnis der Autor, ein Neuzeithistoriker, auch die geographische Fachliteratur berücksichtigt und in den Forschungskontext einordnet. Damit handelt es sich um eine fachliche Grenzen überschreitende, fundierte sowie äußerst anregende und anspruchsvolle Arbeit.“
Jörg Stadelbauer (Geograph, Freiburg – Yangon/Myanmar) im Februar 2013

„Auf Grund der vorliegenden Darstellung ist die raumpolitische Beeinflussung der NSDAP durch Karl Haushofer nicht mehr zu bestreiten. Im Unterschied zur nationalsozialistischen Ideologie ist für Haushofer der Raum allerdings keine rassisch bestimmte Größe. Vor uns liegt eine Biographie, wie sie umfänglicher und einfühlsamer bezüglich des ‚Titelhelden’ inmitten zweier Gesellschaften wohl kaum verfasst werden kann. Der Autor weist Karl Haushofer den ihm zustehenden Platz in der modernen Geistesgeschichte Deutschlands und Japans zu.“
Hans-Erich Volkmann (Militärhistoriker, Leiter der Forschungsabteilung des MGFA Potsdam, 1994 –2003) im Februar 2013


Christian W. Spang, Associate Professor an der Daitō Bunka Universität in Tokyo. Forschungsschwerpunkt: Deutsch-japanische Beziehungen. Weitere Publikationen: C.W. Spang, R.-H. Wippich (Hrsg.), Japanese-German Relations 1895-1945, London, 2006. 2014 wird eine von ihm maßgeblich mitverfasste Geschichte der Deutschen Gesellschaft für Natur- und Völkerkunde Ostasiens (OAG) bei Iudicium erscheinen.

Dr. Christian W. Spang on German-Japanese Relations and on Karl Haushofer

Dr. Christian W. Spang on German-Japanese Relations and on Karl Haushofer

Who is Dr. Christian W. Spang ?

 
 
 
194
This paper deals with Karl Haushofer's geopolitical ideas and the influence these concepts had on the development of Japanese geopolitics in the 1930s.
384
 
One of my earliest papers on Haushofer, based on a conference paper, delivered in Trier 1999. The article deals with Haushofer's influence in Germany. In some parts outdated.
34
My earliest paper on Haushofer. The rather long article deals with Haushofer's influence in Germany and in Japan. In some parts outdated.
68
 
This Japanese paper is a translation of an earlier German article titled “Karl Haushofer und die Geopolitik in Japan. Zur Bedeutung Haushofers innerhalb der deutsch-japanischen Beziehungen nach dem Ersten Weltkrieg”, published in: Irene... more
This Japanese paper is a translation of an earlier German article titled “Karl Haushofer und die Geopolitik in Japan. Zur Bedeutung Haushofers innerhalb der deutsch-japanischen Beziehungen nach dem Ersten Weltkrieg”, published in: Irene Diekmann et al. (eds.), Geopolitik. Grenzgänge im Zeitgeist, Vol. 2, Potsdam: Verlag für Berlin-Brandenburg, 2000, pp. 591-629.
54
 

vendredi, 18 juillet 2014

A VERY BRIEF HISTORY OF CHINESE RUSSIAN RELATIONS

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A VERY BRIEF HISTORY OF CHINESE RUSSIAN RELATIONS

The response of much western commentary to the Russia China agreements has been scepticism that they can ever burgeon into an outright partnership because of the supposedly long history of mutual suspicion and hostility between the two countries. The Economist for example refers to the two countries as “frenemies”. To see whether these claims are actually justified I thought it might be useful to give a short if rather summary account of the history of the relationship between the two countries.

Official contacts between China and Russia began with border clashes in the 1680s which however were settled in 1689 by the Treaty of Nerchinsk, which delineated what was then the common border. At this time Beijing had no political or diplomatic links with any other European state save the Vatican, which was informally represented in Beijing by the Jesuit mission.

The Treaty of Nerchinsk was the first formal treaty between China and any European power. The Treaty of Nerchinsk was basically a pragmatic border arrangement. It was eventually succeeded by the Treaty of Kyakhta of 1727, negotiated on the initiative of the Kangxi Emperor and of Peter the Great, who launched the expedition that negotiated it shortly before before his death.

The Treaty of Kyakhta provided for a further delineation of the common border. It also authorised a small but thriving border trade. Most importantly, it also allowed for the establishment of what was in effect a Russian diplomatic presence in Beijing in the form of an ecclesiastical settlement there. Russia thereby became only the second European state after the Vatican to achieve a presence in Beijing. It did so moreover more than a century before any of the other European powers. Russia was of course the only European power at this time to share a common border with China (a situation to which it has now reverted since the return to China of Hong Kong). It is also notable that the Treaty of Kyakhta happened on the initiative of Peter the Great. Peter the Great’s decision to launch the expedition that ultimately led to the Treaty of Kyakhta shows that even this supposedly most “westernising” of tsars had to take into account Russia’s reality as a Eurasian state.

For the rest of the Eighteenth Century and the first half of the Nineteenth Century relations between the Russian and Chinese courts remained friendly though hardly close. St. Petersburg was the only European capital during this period to host occasional visits by the Chinese Emperor’s representatives. During the British Macartney mission to Beijing of 1793 the senior Manchu official tasked with negotiating with Macartney had obtained his diplomatic experience in St. Petersburg. As a result of these contacts at the time of the Anglo French expedition to Beijing in 1860 Ignatiev, the Russian diplomat who acted as mediator between the Anglo French expedition and the Chinese court, could call on the services of skilled professional interpreters and was in possession of accurate maps of Beijing whilst the British and the French had access to neither. Russian diplomatic contacts with the court in Beijing during this period do not seem to have been afflicted with the protocol difficulties that so complicated China’s relations with the other European powers and which contributed to the failure of the Macartney mission. This serves as an indicator of the pragmatism with which these contacts were conducted.

This period of distant but generally friendly relations ended with the crisis of 1857 to 1860 when Russia used the Chinese court’s preoccupation with the Taiping rebellion and China’s difficult relations with the western Europeans culminating in the Anglo French expedition of 1860 to secure the annexation of the Amur region. The Chinese continue to see the third Convention of Beijing of 1860 which secured the Amur territory for Russia as an “unequal treaty”. They have however accepted its consequences and formally recognised the border (which was properly speaking part of Manchu rather than Chinese territory). At the time it must have been resented. However it is probably fair to say that Russia would have been seen in China as a marginally less dangerous aggressor during this period than the western powers Britain and France (especially Britain) if only because China’s relations with these two countries were much more important.

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As the Nineteenth Century wore on relations between Russia and China seem to have improved with Russia, undoubtedly for self-interested reasons, playing an important role in the Three Power Intervention that forced Japan to moderate its demands on China following China’s defeat in the Sino Japanese war of 1895. Russian policy of supporting China and the authority of the Chinese court against the Japanese however fell by the wayside when Russia forced the Chinese court in 1897 to grant Russia a lease of the Chinese naval base of Port Arthur. This was much resented in China and damaged Russia’s image there. Russia also became drawn into the suppression of the anti-foreign 1900 Boxer Rising, an event which destabilised the Manchu dynasty and which led to a short lived Russian occupation of Manchuria to suppress the Boxers there. This is not the place to discuss the diplomacy or the reasons for the conflict which followed which is known as the Russo Japanese war of 1904 to 1905. Suffice to say that the ground war was fought entirely on Chinese territory and ended in stalemate (though with the balance starting to shift in favour of the Russians), that I know of no good English account of the war or of the events that preceded it, that the war was precipitated entirely by a straightforward act of Japanese aggression and that the popular view that the war was preceded and/or provoked by Russian economic and political penetration of Korea or plans to annex Manchuria are now known to have no basis in fact.

A radical improvement in Russian Chinese relations took place following the October 1917 revolution caused by the decision of the new Bolshevik government to renounce the extra territorial privileges Russia had obtained in China as a result of the unequal treaties. The USSR became the strongest supporter during this period of Sun Ya-tsen’s Chinese nationalist republican movement and of the Guomindang government in Nanjing that Sun Ya-tsen eventually set up. Sun Ya-tsen for his part was a staunch friend and supporter of the USSR. Though many are aware of the very close relationship between the USSR and China in the 1950s few in my experience know of the equally strong and arguably more genuine friendship between their two governments in the 1920s.

In the two decades that followed the USSR became China’s strongest international supporter in its war against Japanese aggression, a war which has defined modern China and of which the outside world knows lamentably little. During this period the USSR had to balance its support for China’s official Guomindang led government that was supposedly leading the struggle against the Japanese with its support for the Chinese Communist Party (originally the leftwing of the Guomindang movement) with which the Guomindang was often in armed conflict. The USSR also had to balance its support for China with its need to avoid a war in the east with Japan at a time when it was being threatened in the west by Nazi Germany and its allies. The skill with which the government of the USSR performed this difficult feat has gone almost wholly unrecognised.

Following the defeat of Japan in 1945 the USSR’s military support was (as is now known) crucial though obviously not decisive to the Chinese Communist Party’s victory in the civil war against the Guomindang, which led to the establishment in 1949 of the People’s Republic. A decade of extremely close political, military and economic relations followed during which the two countries were formally allies. As is now known this relationship in reality was always strained and eventually broke down in part because of mutual personal antagonism between the countries’ two leaders, Khrushchev and Mao Zedong, but mainly because of Chinese anger at the USSR’s failure to support a war to recover Taiwan and above all because of China’s refusal as the world’s most populous country and oldest civilisation to accept a subordinate position to the USSR in the international Communist movement. The rupture was made formal by Khrushchev’s decision in 1960 to withdraw from China the Soviet advisers and economic assistance that had been sent there. Supporters of sanctions may care to note that on the two occasions Russia has used sanctions (against Yugoslavia in 1948 and against China in 1960) they backfired spectacularly on Russia resulting in consequences for Russia that were entirely bad.

The Sino Soviet rupture of 1960 resulted in a decade and a half of very strained relations. An attempt to restore relations to normal following Khrushchev’s fall in 1964 was wrecked, possibly intentionally, by the Soviet defence minister Marshal Malinovsky who encouraged members of the Chinese leadership to overthrow Mao Zedong through a coup similar to the one that had overthrown Khrushchev. Relations with the USSR during this period also increasingly became hostage to Chinese internal politics with Mao and his supporters during the period of political terror known as the Cultural Revolution routinely accusing their opponents of being Soviet agents. This period of difficult relations eventually culminated in serious border clashes in 1969, an event that panicked the leadership of both countries and which led each of them to explore alignments against each other with the Americans.

This period of very tense relations basically ended in 1976 with the death of Mao Zedong who shortly before his death is supposed to have issued an injunction to the Chinese Communist party instructing it to restore relations with the USSR. Once the post Mao succession disputes were resolved with the victory of Deng Xiaoping a process of outright rapprochement began the start of which was formally signalled in the USSR by Leonid Brezhnev in a speech in Tashkent in 1982 which he made shortly before his death. By 1989 the process of rapprochement was complete allowing Gorbachev to visit Beijing in the spring of that year when however his visit was overshadowed by the Tiananmen disturbances.

Since then there has been a steady strengthening of relations. Gorbachev refused to involve the USSR in the sanctions the western powers imposed on China following the Tiananmen disturbances. Yeltsin, despite the strong pro-western orientation of his government, remained a firm advocate of good relations with China and worked to build on the breakthrough achieved in the 1980s. In 1997 in a speech in Hong Kong Jiang Zemin already spoke of Russia as China’s key strategic ally. In 1998 the two countries acted for the first time openly in concert on the Security Council to oppose the US bombing of Iraq (“Operation Desert Fox”). Subsequently both countries strongly opposed the US led attacks on Yugoslavia in 1999 and on Iraq in 2003.  Since then their cooperation in political, economic and security matters has intensified. Whilst their relations have had their moments of difficulty (eg. over Russian complaints of illicit Chinese copying of weapon systems) and the development of their economic relations has lagged well behind that of their political relations (inevitable given the disastrous state of the Russian economy in the 1990s) it is difficult to see on what basis they can be considered “frenemies”.

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The reality is that Russia and China have for obvious reasons of history, culture and above all geography faced through most of their history in different directions: China towards Asia (where it is the supreme east Asian civilisation) and Russia towards Europe. That should not however disguise the fact that their interaction has been very prolonged (since the 1680s), – longer in fact than that of China with any of the major western powers – and generally peaceful and mostly friendly. Periods of outright hostility have been short lived and rare. Despite sharing the world’s longest border all-out war between the two countries has never happened. On the two occasions (in the 1680s and 1960s) when it briefly appeared that it might, both drew back and eventually sought and achieved a compromise. For China Russia’s presence on its northern border has in fact been an unqualified benefit, stabilising and securing the border from which the greatest threats to China’s independence and security have traditionally come.

Western perceptions of the China Russia relationship are in my opinion far too heavily influenced by the very brief period of the Sino Soviet conflict of the 1960s and 1970s. Across the 300 or so years of the history of their mutual interaction the 15 or so years of this conflict represent very much the anomaly not the rule. Given this conflict’s idiosyncratic origins in ideological and status issues that are (to put it mildly) extremely unlikely to recur again, to treat this conflict as representing the norm in China’s and Russia’s relations with each other seems to me frankly farfetched. The past is never a safe guide to the future. However on the basis of the actual history of their relations, to argue that China’s and Russia’s strategic partnership is bound to fail because of their supposed long history of suspicion and conflict towards each other is to argue from prejudice rather than fact.

samedi, 12 juillet 2014

Crimea, China and Alternative Trade Routes

Author: Konstantin Penzev

Crimea, China and Alternative Trade Routes                  

Ex: http://journal-neo.org/

The fact that China needs not only to diversify routes and sources of energy, but it is also not a secret they need to diversify alternative routes for finished products. What is the problem here? There are long-established and equipped sea routes connecting the coast of China through the Malakssky Strait, the Indian Ocean, the Strait of Suez, the Mediterranean Sea, and the Strait of Gibraltar and finally on to Europe, one of China’s main trading partners. This is exactly how trading with China occurs, for example, Germany, through the port of Hamburg. The latter is one of the largest ports in the world and second in Europe by cargo.

As for the route from the Mediterranean to the Black Sea, it passes through the Bosporus and Dardanelles straits and closes at the largest cargo port, Odessa, Ukraine, Hence, here quite a trivial question arises: why President Yanukovych need to fly in December of last year to Beijing in order to negotiate with the Chinese on the construction (the latter acted as an investor) of a deep sea port in the Crimea, which at the time was still a part of Ukraine?

On December 5 of last year Ukraine’s previous government signed in Beijing a memorandum between the companies, Kievgidroinvest and BICIM (PRC). Then on December 18, President Yanukovych wanted to go to Moscow, but the visit was interrupted due to the growing unrest in Kiev at the “Maidan,” which had at that time had no orange color, but rather was a distinct brown with a Russophobe smell to it.

Then the rather infamous events occurred, namely a coup, the illegal seizure of power in Kiev by the fascist thugs and incitement to civil war in the east. And while the terrorists were raging in Kiev terrorists jumping incessantly to prove their racial purity, the Crimean republic quietly separated from Ukraine, declared its independence and was reunited with Russia.

Thus, the question of building a deep-water port in Crimea by China has been for a while up in air due to change of ownership and problems at the newly opened, since 1945, “Eastern Front”.

Nevertheless, this does not remove the one question: why would China want to trade through the Crimea, if the same thing can be done via the port of Odessa? An explanation from Ukrainian media, (questionable source of information) at the time it was believed that Chinese merchant ships would unload in Crimea Chinese goods and would then be loaded with Ukrainian grain. And what prevented Ukraine from doing the very same, for example in Odessa, was never explained. Then, as it turned out, they perceived that Ukraine was an ancient part of the Great Silk Road and decided today to restore their “historical significance”. There is a drop of truth in that, but in times of Mongol khanates and its control of the Silk Road, Ukraine did not exist, but Crimea really was one of the marine terminals of the Silk Road. The northern route of the Silk Road went from Central Asia (Samarkand, etc.), skirting the Caspian Sea, passing through Malii Sarai heading in the direction of the Crimea. Here goods on the coast were accepted by Genoese merchants (from which they amassed huge fortunes by trade with the Hordes) and transported it to the European markets.

On June 19 of this year, Kommersant FM informed the public that a Chinese company, China Communications Construction Company, will build a bridge between Kerch on the Crimean peninsula and Taman in the Krasnodar region. An investor is willing to carry out calculations in rubles and make long-term commitments.

This issue was discussed during the recent visit of Vladimir Putin in Shanghai, this time it was mentioned by the head of Avtodor, Sergei Kelbakh. According to him, Chinese engineers have already visited Kerch, and on June 18, CCC-Company submitted a proposal of the Russian delegation headed by the Minister of Transport, Maxim Sokolov. The Chinese investor proposed two options for the project, a combined road/railway bridge or a tunnel.

It is expected that the Crimean side will be built a 17 km railway and about a 10 km road; next to Taman a 40 km long road and rail system will be built. According to the correspondent of Kommersant FM, Yana Lubnina, a bridge across the Kerch Strait proved to be one of the key themes discussed in Shanghai. Obviously, it will connect the future deep-sea port in the Crimea through Krasnodar with the Trans-Siberian railway. Next there are two options: branch to China through Kazakhstan (member of the Customs Union) and a route along the Mongolian border up ending in Vladivostok.

In Shanghai, as we know, a number of decisions relating to increasing the capacity along rail and road routes of China-Russia. Russian Railways and China Railway Corporation have agreed to develop infrastructure on rail and road traffic. The companies plan to develop the appropriate infrastructure at border crossings and the approaches to them to increase the capacity of railways, as well as increasing the volume of international traffic between countries and in transit through their territories.

From the 18th of June to the 20th, Sochi hosted the International Forum “Strategic Partnership1520”. The forum program was formed around the thesis of the need for market development based on a balance of interests between countries forming the perimeter of the East-West corridor and the three main pillars of the railway industry: transportation, infrastructure and rolling stock.

The agenda of the plenary discussion included the problems of the development of international transport corridors of the EU-1520- Asia-Pacific Region. The railway project developments that were discussed included Vienna – Bratislava – Kosice – Kiev – Moscow – Komsomolsk-on-Amur – Nysh – Yuzhno-Sakhalinsk – Cape Crillon – Wakkanai (Japan); Rotterdam – Moscow – Kazan – Novosibirsk – Krasnoyarsk – Irkutsk – Khabarovsk – Vladivostok – Busan (Republic of Korea).

So, the main problem for today’s industrial leader of humanity, i.e. China, as was already mentioned, is to diversify energy supply routes as well as trade routes for the delivery of finished products. Alas, the policy of the United States, controlling the main maritime trade routes and straits, is now increasingly anti-Chinese and less adequate.

Diversification of energy supplies to China in many ways is close to a resolution, as evidenced by the number of agreements in the field of oil and gas that were concluded during Putin’s visit to Shanghai. As for diversification of trade routes, there are two options in consideration today, the Northern Sea Route and road and rail routes based on the capabilities of the Trans-Siberian Railway.

Under these conditions, namely the construction of a deep-water port in the Crimea, the Trans-Siberian project is included as part of the development.

Constantine Penzev is a writer and historian and a columnist for the online magazine “New Eastern Outlook”.

mardi, 24 juin 2014

L'Inde prise en otage

CRISE IRAKIENNE

L'Inde prise en otage

Michel Lhomme
Ex: http://metamag.fr

L'enlèvement de plus de 40 Indiens par les djihadistes appartenant à l’Etat islamique d'Irak et du Levant ( EIIL ) n'est pas anecdotique dans le déroulement de cette flambée sunnite en Irak et dans la région.
 
 
L'Irak est devenu le deuxième fournisseur de pétrole brut de l'Inde. Cette position a été principalement engendrée par les sanctions américaines contre l'Iran, qui l'ont rétrogradé de deuxième fournisseur de l'Inde après l'Arabie saoudite à la quatrième place. Aussi, la capture des champs pétrolifères irakiens par les djihadistes est un revers majeur pour la sécurité énergétique de l'Inde car l'Inde est le quatrième pays consommateur d'énergie dans le monde. La facture des importations d'énergie du pays est une véritable courbe ascendante en raison de l'augmentation de la demande intérieure et de la réduction de la production de ses mines de charbon, suite en particulier aux protestations des ONG humanitaires sur les conditions de travail dans les mines indiennes. Ainsi, malgré d'énormes réserves, l'Inde a importé en 2013 pour 14 milliards de dollars de charbon. Les projets de centrales nucléaires indiennes ayant été retardés par l'activisme des communistes et des paysans, l'Inde est et restera fortement dépendante du pétrole notamment irakien.  Pour le pays, une simple augmentation de 1 dollar du prix du baril de brut, peut avoir un impact direct de 415 000 dollars dans le budget (Hindustan Times, en date du 19 Juin 2014). On parle aujourd'hui suite, à la crise irakienne, d'une augmentation du prix du pétrole susceptible d'aller jusqu'à 120 dollars le baril. Une telle augmentation anéantirait tous les efforts du gouvernement indien pour réduire l'inflation de la roupie. Pour assurer la stabilité économique de l'Inde, le prix du brut doit être à 98 dollars le baril maximum. La crise irakienne va donc sévèrement impacter les importations de brut du pays. <:SECTION itemprop="description">
 
 
L'enlèvement des Indiens en Irak n'est pas une question diplomatique secondaire confinée dans l'espace géopolitique de l'Irak. Cet événement peut avoir des ramifications et des répercutions pour les quelque sept millions d'expatriés indiens de la région du Golfe dont une partie réside actuellement au Qatar pour la construction des stades de la coupe du monde de football 2022. L'objectif de l'EIIL est d'établir un califat islamique dans la région. Si cet élan n'est pas stoppé, les djihadistes peuvent, à plus ou moins long terme, faire aussi capoter les Emirats du Golfe, d'autant que sans aide extérieure, ces micro-états n'auraient pas les moyens de répondre à un assaut terroriste d'envergure. En ce cas, ce serait toute la diaspora indienne qui se retrouverait menacée. <:SECTION itemprop="description">
 
 
L'Inde traverse une crise économique terrible. Les sept millions de travailleurs indiens expatriés sont une source de transferts de fonds d'un montant de 30 milliards de dollars par année. C'est loin d'être négligeable. Par conséquent, les pays du Golfe ne sont pas seulement la principale source des importations d'hydrocarbures de l'Inde mais restent aussi essentiels pour le bien-être économique de l'Inde. <:SECTION itemprop="description">
 
Avoir une vision géopolitique

En fait, la géopolitique en constante évolution dans la région semble se diriger vers une ligne de fracture profonde entre chiites et sunnites. Une telle faille ne peut être sans impact sur la population musulmane du sous-continent. Cette ligne de fracture a d'ailleurs pris une forme meurtrière et terroriste dans le pays voisin et « ennemi », le Pakistan qui, pour la première fois depuis des années, vient de déclencher une opération militaire d'envergure. Même si le débat fait rage sur la réelle nature de l'EIIL, le fait fondamental n'en demeure pas moins qu'il appartient au discours sunnite djihadiste engendré par l'invasion américaine de l'Irak. Ce discours a aussi ses partisans en Inde.  De fait, la tentative de rapprochement américano-iranien contraint l'Arabie saoudite à durcir son discours sunnite dans la région. Si le projet américaine est de créer un clivage permanent au Moyen-Orient, d'activer des chiismes rivaux face à des blocs régionaux sunnites, cela aura forcément des répercussions en Asie centrale (Afghanistan et nord du Pakistan) mais elle affectera aussi dans une certaine mesure le sunnisme indien.

Gaz de schiste et indépendance énergétique

Pour les Etats-Unis, l'exploitation actuelle du gaz de schiste a changé la donne. Le pétrole irakien est moins vital qu'il y a dix ans. Mais c'est loin d'être le cas pour l'Asie dont tout le développement repose sur le pétrole du Moyen-Orient. Les enjeux économiques de la crise irakienne pour l'Asie sont donc colossaux. Chine et Inde sont donc obligés de se soutenir et de se rapprocher de la Russie pour pouvoir garder l'option, pourtant insuffisante pour eux, du gaz russe. Dans l'affaire irakienne, les Etats-Unis semblent avoir privilégiés uniquement leurs propres intérêts. Ils ont négligé l'approvisionnement énergétique de leurs alliés proches. Ils peuvent le payer très cher dans le jeu des alliances en cours qui deviennent de fait extrêmement mobiles et de plus en plus complexes. 

samedi, 21 juin 2014

Landmarks of the “Asian Course” USA and Russia

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Author: Konstantin Penzev

Landmarks of the “Asian Course” USA and Russia

Not so long, U.S. President Barack Obama made ​​a decision to “return to Asia”. The essence of this political program is the cobbling together of a military and political bloc consisting of the United States, Japan, Australia (in addition to other countries able to pull in such dubious enterprises) against China. Washington declared universal cause for action for similar events and were made in order to “address the challenges and threats”.

It should be recognized that although Russia has no need to return to Asia (she has always been there), but as it turns out, Russia has its own “Asian Deal” and it is being actively discussed in the Asian as well as in the Chinese media. It differs greatly from a pronounced military-strategic “course” of Washington.

China Daily claims that the agreement between the Russian Federation and China for the supply of natural gas is a peaceful, creative direction of Russia’s cooperation with countries in Asia and will have significant long-term consequences for the entire Asia-Pacific region. Meanwhile, the current agreement covers only until the eastern branch of the main gas pipeline with a design capacity of 38 billion cubic meters of gas. Under the terms of this project, a pipeline will be constructed “Strength of Siberia” based on the resources of Chayandinskoye and Kovykta fields (total reserves 2.7 trillion cubic meters). In the region of ​​Blagoveshchensk and Dalnerechensk the plans include making allocations for China and the pipeline ending near Vladivostok. Here Gazprom and a consortium of Japanese companies plan on constructing a large LNG (Liquefied Natural Gas) factory. The end market would be countries in the Asia-Pacific region. Thus, the project will not depend solely on Chinese conjuncture. The commissioning of the first stage of the pipeline is planned for late 2017.

It is also expected that the pipeline gas (via the western route) to China will be delivered through the pipeline “Altai” from the compressor station “Chuy”. The planned volume of supply will be 30 billion cubic meters. Starting gas is expected at the end of 2015.

The second landmark for the Russian Federation East Asia is the Republic of Korea, which Gazprom would not refuse to supply with pipeline gas. On the road to this project initiative is North Korea, which has some economic problems; however nothing prevents them from making a decision. According to China Daily, over the last two years, Russia has settled all commercial issues with the North Koreans, including trade debt and unpaid loans. As a result, Russia and North Korea have set the base for a significant improvement in economic relations. Thus, Gasprom and the Ministry of Energy of North Korea reached agreements for the construction of a pipeline that will pass through the territory of North Korea to supply gas to South Korea. In addition, there is an accompanying project to build a modern railway line from Kazakhstan through Russia to North Korea, with connection to the Trans-Siberian Railway. The later will allow for high-speed rail from Kazakhstan to the European markets.

The third landmark in East Asian markets for Russia is Japan, whose demand for natural gas is very high. The Government of the Rising Sun’s policy views on this question is quite reasonable, aiming for the maximum diversification of imports. Its pricing policy, in contrast to the pricing policies of the Chinese government, is not so rigid. The Japanese are most interested in guarantees and the security of supply. Meanwhile, Russia can supply only LNG to Japan, since the laying of pipeline Sakhalin-Hokkaido inefficient both economically and technically, as per the head of Gasprom, Alexey Miller.

Russia’s economic interests towards East Asia are entangled with political and military-strategic interests of other countries; and foremost is China. China would like to see Russia as a friendly country, in so much as that would allow it to reduce the cost of the land contingent of armed forces and give more attention to its navy and missile defense. Why is that?

It is quite clear that China has significant political influence in East Asia, and it aims to maintain it and even strengthen it. But it is impossible without a strong aircraft carrier fleet to solve strategic problems in the region and confront the U.S. Navy. Only in this manner can China ensure the safety of its maritime trade routes. Japan doesn’t possess such a possibility, because after World War II Japan was forbidden to have a strong navy and she will always be dependent on the U.S. Navy.

Naturally, Chinese attempts at increasing its influence in the region warrants from Washington a sharp, negative reaction and works to rally its allies in East Asia, for example, the very same Vietnam, which recently held massive anti-Chinese riots over oil shelves in the South China Sea. China does not think retreat, but carries itself boldly. Thus, recently, a Chinese ship deliberately collided with a Vietnamese fishing boat 30 kilometers south of the established Chinese oil drilling platform. The Vietnamese fishing vessel as a result of the collision sank.

Literally within a few days, a Russian-made Chinese Su-27 flew within a dangerous distance, 30-50 meters from a Japanese YS-11 aircraft in an area where the two countries declared air-defense zones intersect.

On the 30th of May, Japanese Prime Minister, Abe communicated Japan’s willingness to assist countries having grievances with China, particularly Vietnam. He is prepared to provide patrol ships, military personnel and weapons.

China, in its turn, relies on North Korea. The North Koreans have a very powerful army and some nuclear missile potential. Pyongyang traditionally holds Tokyo with a high degree of hostility and is never against heightening tensions in northeast Asia.

Russia must be very careful in conducting its relations with countries of East Asia and try every possible way to emphasize the primacy of economic interests over political and military, strategic ones. Particularly important in this case, is good-neighborly relations with China. To contrive some kind of special relationship with Japan hardly makes any sense, in as much as it is controlled by Washington’s foreign policy.

A Moscow- Beijing relationship is not rules by the formula “the enemy of my friend is my enemy”. Even if the very same Vietnam intends to arrange Vietnam dispute with China because of oil drilling in the region of the Paracel Islands, it should be their strict private issues that should neither affect the Russian-Vietnamese relations or Sino-Russian relations.

The main problem in the region is the behavior of the White House, concerned about their exclusive right for world domination and the belief that they alone are entitled to the uncontrolled use of force anywhere in the world. Whether gypsies fought with Caucasian traders in the market in the Belarusian city of Zhdanovichi, or masked men captured an administrative building in a Ukrainian bank, or if a hurricane swept over Jamaica, and if some madman kidnapped a girl in Zimbabwe, everywhere there should be the American soldier, ready to restore order.

However, if were so!

Realpolitik of Washington is grazing together of peoples and of nations, Japanese and Vietnamese against Chinese, Ukrainians against Russians, Albanians against Serbs, Pakistanis against Indians and hired terrorists against the Syrians, etc. etc. etc.

It is precisely in this circumstance that Russia fits into its “Asian course”, hoping to trade effectively in the markets of East Asia and to promote peace in the region.

Konstantin Penzev, an author, historian and columnist for the online magazine “The New Eastern Outlook”.

jeudi, 19 juin 2014

L’Iran divise sévèrement Washington

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L’Iran divise sévèrement Washington

Ex: http://www.dedefensa.org

Manifestement, la perspective d’une coopération entre les USA et l’Iran en Irak, contre l’attaque du groupe islamiste ISIS, a la vertu de diviser fortement le pouvoir et la direction politiques washingtoniennes. L’intérêt de cette situation est de montrer des divisions à l’intérieur de “groupes” en général très unis, ne serait-ce que par une discipline hiérarchique ou par une proximité très grande de l’activisme. Ainsi peut-on voir et entendre Kerry sévèrement “taclé”, en terme de Coupe du Monde, par le Pentagone, à peine trois heures après la connaissance (dans une interview) d’une déclaration publique et pourtant prudente du premier. Il n’est pas extraordinaire de voir deux ministères de l’administration US laisser voir des nuances contradictoires, surtout le département d’État et le Pentagone qui sont “concurrents” sur les affaires de sécurité nationale, mais la chronologie et la vigueur de la réaction du second après une intervention du secrétaire d’État est, elle, assez peu ordinaire.

Encore plus significatif à notre sens, en raison de la proximité constante des deux compères, à la fois idéologique et “professionnelle” (siégeant tous deux au Sénat), leur coordination habituelle, l’absence de lourdeurs bureaucratiques pour les séparer, etc. : un jour après la déclaration tonitruante de Graham en faveur d’une coopération active avec l’Iran (voir le 16 juin 2014), McCain prend position avec force et emportement contre cette coopération (alors qu’il est partisan de l’envoi de troupes US en Irak). La paire Graham-McCain est un des monuments de communication du courant belliciste et de la politique-Système à Washington. Jusqu’ici, cette paire a toujours “travaillé” en parfaite symbiose et coordination de ses deux membres. On mesure à cette séquence le trouble et le désarroi que la situation en Irak et par rapport à l’Iran provoque à Washington, dans le contexte de la complexité contradictoire et antagoniste de la politique washingtonienne vis-à-vis de ces deux pays, au moins depuis 2003.

... Et, trônant au-dessus de ce désordre, la direction centrale qu’est la Maison-Blanche, qui a montré jusqu’ici lenteur, indécision et incertitude, marque de l’“American fatigue” dont nous parlons dans le texte référencé. Jusqu’ici, Obama et sa bande n’ont pas jugé bon d’intervenir dans le désordre qu’impliquent les deux mésententes documentées ici, pour préciser quelle est la politique officielle des USA ... On verra s’il y a effectivement une réaction directe (pas sûr du tout), et s’il y a effectivement une “politique officielle”. Tout cela, bien entendu, comme illustration de l’état de l’énorme usine à gaz, du Titanic sans barreur ni gouvernail, qu’est aujourd’hui Washington. Ci-dessous, des extraits d’un texte du 17 juin 2014 du Guardian sur ces passes d’arme.

«Earlier, in an indication of how sensitive in Washington any cooperation with Tehran would be, officials moved quickly to clarify remarks by Kerry, who went further than his administration colleagues in entertaining military cooperation with Iran against a common adversary. “We're open to discussions if there is something constructive that can be contributed by Iran, if Iran is prepared to do something that is going to respect the integrity and sovereignty of Iraq and ability of the government to reform,” Kerry told Yahoo News. Pressed by interviewer Katie Couric over whether that would include military cooperation, Kerry replied: “At this moment I think we need to go step by step and see what in fact might be a reality. But I wouldn't rule out anything that would be constructive to providing real stability.”

»Less than three hours later, the Pentagon released a series of public statements that firmly ruled out military coordination. “There has been no contact, nor are there plans for contact, between [the Department of Defense] and the Iranian military on the security situation in Iraq,” lieutenant commander Bill Speaks, a Pentagon spokesman, told the Guardian.

»Notwithstanding the denials of military collaboration, the advent of joint diplomatic efforts between Washington and Tehran over the chaos in Iraq represents a dramatic turnaround for the two rival powers, whose relations, frozen for several decades, have only begun to thaw over the past year. Military experts say any US air strikes in Iraq would will be impeded by the lack of intelligence from the the ground. An Iranian offensive, by contrast, would be expected to involve elite forces of ground troops that would engage in direct combat with Isis fighters, gaining a detailed knowledge of the battle lines.

»Yet the notion of a partnership between the longtime foes prompted intense resistance in some quarters of Washington and Tehran on Monday. “It would be the height of folly to believe that the Iranian regime can be our partner in managing the deteriorating security situation in Iraq,” senator John McCain said in a statement. McCain's remarks contrasted with those of another Republican hawk, Lindsey Graham, who on Sunday expressed support for cooperating with Iran. McCain and Graham are usually in lockstep over foreign policy issues and their dispute revealed the divisions uncovered by the prospect of a collaboration with Iran.»

dimanche, 15 juin 2014

Kamikazes

L’opposition entre la culture occidentale prônant le libre arbitre et l’obligation de se donner la mort en mission commandée a ouvert la porte à l’irrationalité et au romantisme. Leur dernière nuit était un déchirement, mais tous ont su trouver la force de sourire avant le dernier vol. Kasuga Takeo (86 ans), dans une lettre au docteur Umeazo Shôzô, apporte un témoignage exceptionnel sur les dernières heures des kamikazes : « Dans le hall où se tenait leur soirée d’adieu la nuit précédant leur départ, les jeunes étudiants officiers buvaient du saké froid. Certains avalaient le saké en une gorgée, d’autres en engloutissaient une grande quantité. Ce fut vite le chaos. Il y en avait qui cassaient des ampoules suspendues avec leurs sabres. D’autres qui soulevaient les chaises pour casser les fenêtres et déchiraient les nappes blanches. Un mélange de chansons militaires et de jurons emplissaient l’air. Pendant que certains hurlaient de rage, d’autres pleuraient bruyamment. C’était leur dernière nuit de vie. Ils pensaient à leurs parents et à la femme qu’ils aimaient….Bien qu’ils fussent censés être prêts à sacrifier leur précieuse jeunesse pour l’empire japonais et l’empereur le lendemain matin, ils étaient tiraillés au-delà de toute expression possible…Tous ont décollé au petit matin avec le bandeau du soleil levant autour de la tête. Mais cette scène de profond désespoir a rarement été rapportée. »

Emiko Ohnuki-Tierney, Kamikazes, Fleurs de cerisier et Nationalismes, éditions Hermann, 2013, 580 p., 38 euros.

Ex: http://zentropaville.tumblr.com

samedi, 14 juin 2014

Iran and China Moving toward Expanded Cooperation?

Iran and China Moving toward Expanded Cooperation?

Mohsen Shariatinia

Ex: http://www.irannews.org

 

Relations between Iran and China are as old as history. The two countries, as cradles of the world’s most ancient human civilizations, have been interacting in various fields for thousands of years. During this long period of time, cooperation has been the dominant model governing the relations between Iran and China. The Silk Road stands as the symbol of cooperation and interaction between the two countries during past centuries. Under present circumstances and in continuation of the aforesaid historical model, relations between the two countries are based on cooperation in various political, security, economic and cultural fields.

The logic that rules political, security and defense cooperation between Iran and China has its roots in common interests as well as foreign policy goals pursued by the two countries. On the other hand, as two developing countries with complementary economies, Iran and China are able to address various needs of each other and this situation has further expanded the area of common interests that can cement relations between the two countries. In addition, Iran and China enjoy a great number of commonalities in terms of values and norms that are acceptable in their societies. The existence of such commonalities has provided many potential grounds for cooperation between the Islamic Republic and China in political, security and economic fields.

In international political sphere, Iran and China both reject the existing unipolar world order, which is currently governing international relations because both countries consider it unjust and against their national interests. Of course, the method used by each country to oppose this order is different. Therefore, existence of a certain degree of overlap between the two countries’ large-scale viewpoints about international relations can be considered as the most important aspect of their relations, which can create new capacities for further promotion of political collaboration between Tehran and Beijing.

Another factor, which can serve to create political capacities in the two countries’ relations, is related to both countries’ effort to protect their national sovereignty against a Westphalian interpretation of sovereignty as they both are opposed to foreign interference in other countries’ domestic affairs. Iran and China hold common views in opposing the West’s intervention in other countries’ internal affairs, violation of other countries’ sovereignty by the West, forceful regime change in various countries and the Western states’ effort to introduce new international procedures in a bid to further limit sovereign rights of other countries. This situation has also provided a fertile ground for political cooperation and consultations between the Islamic Republic and China.

As for security matters, it should be noted that under the present conditions, there are important common elements in the security environment of both countries and this issue can provide good potential for further collaboration between Tehran and Beijing in this regard. Persian Gulf region is the most important spheres of Iran’s security environment. On the other hand, since China has been increasing its energy imports from this region, Persian Gulf has turned into a major component of China’s security environment as well. Therefore, stability and security of this region is of high importance to both countries.

Central Asia and Afghanistan are other places where security concerns of the two countries overlap. It goes without saying that countries located in this region are all suffering from some sort of fragility in their political and power structures. On the other hand, any form of instability and crisis in every one of those countries can have a direct impact on the national interests of Iran and China. In this regard, the future outlook for Afghanistan is the most critical issue for Iran. Maintaining stability in Afghanistan after 2014 (when foreign forces are scheduled to leave this country), would hinge on close cooperation among all regional players, especially neighboring countries of Afghanistan. Iran and China, as two important neighbors of Afghanistan, both play a role and have common interests in increasing stability of this country and strengthening its government. This common interest can also provide a common ground for their cooperation.

The two countries also enjoy vast capacities for cooperation in the economic field. Iran is one of the most important countries with abundant energy resources while China, on the other hand, is one of the biggest consumers of energy. China is thus a consumer country whose demand for energy is increasing at a rate that is much higher than the global average rate. Therefore, the field of energy can still serve to provide vast capacities for the expansion of the two countries’ relations. In addition and under the present circumstances, Iran can meet a large part of its economic needs through China and can also send the lion’s share of its exported goods to that country.

However, in spite of the fact that there are great capacities for the expansion of cooperation between Iran and China, sensitivities caused by the third parties have created serious obstacles in the way of development of bilateral ties. The United States and Israel have played a totally destructive role in their effort to undermine relations between Iran and China. Sanctions imposed on the Islamic Republic by the United States have greatly slowed down long-term cooperation between Iran and China in the field of energy. They have also worked to reduce the pace of foreign investment in Iran and have caused many problems for all kinds of bank transactions between Iran and China.

In the new era which has started with the inauguration of President Hassan Rouhani’s administration, the interim agreement reached in [the Swiss city of] Geneva over Iran’s nuclear energy program as well as Rouhani’s effort to present a different image of Iran to the world have temporarily reduced the strength of the destructive part that the United States has been playing to torpedo relations between Tehran and Beijing. Therefore, one may claim that further expansion of relations between Iran and China will greatly depend on the final fate of the Geneva agreement. Early steps for development of the two countries’ relations, however, have been taken through direct talks between the two countries’ presidents on the sidelines of the recent meeting of the member states of Shanghai Cooperation Organization in [Kyrgyzstan’s capital city of] Bishkek. The two sides also achieved new agreements recently in the course of the Conference on Interaction and Confidence Building Measures in Asia (CICA), which was held in the Chinese port city of Shanghai. If the interim Geneva agreement ends in the conclusion of a comprehensive deal over Iran’s nuclear energy program and Iran’s international image is offered away from false security concerns, then relations between the Islamic Republic and China will most probably start to expand at an accelerated rate. However, if negotiations over Iran’s nuclear energy program fail to bear fruit and relations between Tehran and the West become turbulent once again, then, expansion of cooperation between Iran and China will also become more difficult and face new complexities.

*Mohsen Shariatinia is assistant professor of International Relations and a Senior Research Fellow at the Institute for Trade Studies and Research. He is the author of Iran-China Relations: An Introduction (2007) and Developmentalist Foreign Policy: Chinese Experience (2008), both published by the Center for Strategic Research - CSR, in Persian.

Key Words: Iran, China, Expanded Cooperation, Political, Security and Defense Cooperation, CICA, Shanghai Cooperation Organization, Geneva Agreement, Shariatinia

More By Mohsen Sahriatinia:

*Geneva Agreement and Iran's Strategic Power: http://www.iranreview.org/content/Documents/Geneva-Agreement-and-Iran-s-Strategic-Power.htm

*Is Iran Unpredictable?: http://www.iranreview.org/content/Documents/Is-Iran-Unpredictable-.htm

*Iran–China–US Triangle: http://www.iranreview.org/content/Documents/Iran%E2%80%93China%E2%80%93US_Triangle.htm

*Photo Credit: Press TV

mercredi, 04 juin 2014

JAPON COLONIAL

JAPON COLONIAL (1880-1930) - Les voix de la dissension (1880-1930)
JAPON COLONIAL (1880-1930)
 
Les voix de la dissension (1880-1930)

Rémy Valat
Ex: http://metamag.fr
 
L'adhésion à la politique japonaise d’expansion coloniale en Asie n’était pas unanime. Très tôt, des intellectuels s'élevèrent contre cette tendance impérialiste : des universitaires, journalistes ou militants émirent des avis critiques et incisifs, parfois pertinents sur l'orientation suivie par leur gouvernement. Ces voix de la dissension nous ont laissé une trace matérielle, et c'est tout à l'honneur du Groupe de Genève, dirigé par Pierre-François Souyri, professeur à l'université de Genève, ancien directeur de la Maison Franco-japonaise de Tôkyô et spécialiste de l'histoire médiévale nippone, de nous les faire entendre. Chaque traduction est précédée d'une brève présentation de son auteur et de ses idées. Ces documents sont un témoignage de la pluralité des opinions au Japon et de l'engagement personnel des opposants dans un contexte de montée en puissance du militarisme et d'une forte censure dont le conformisme et la pression sociale étaient peut-être le terreau.
 
La période étudiée s'arrête à l'année 1930, après cette date, la politique impériale en Asie change de visage : la Chine et les zones du sud-est asiatiques et des îles du pacifique sont occupées militairement et font l'objet d'une exploitation économique. Le Japon est déjà entré dans la Seconde Guerre mondiale. Avant cette date, la jeune nation japonaise menait une politique extérieure de rupture en adoptant le « système westphalien », la vision européenne du droit et des relations internationales. Le Japon clarifia la situation et annexa les territoires sur lesquels sa souveraineté était jusqu’alors partielle ou théorique ( Hokkaidô, archipel des Ryûkyû ) ; leurs populations fut soumises à un statut particulier les soumettant à un régime semi-colonial. S’ensuivit une politique d’annexion consécutives aux fulgurantes victoires militaires japonaises contre la Chine et la Russie : le Japon étend sa souveraineté à la Corée, à Taïwan et à la partie méridionale de Sakhaline ( 1895-1910 ), puis à la Mandchourie ( 1931 ).

Les dirigeants du Japon ont embrassé et imité les règles régissant les relations internationales occidentales, ont réagi par la force à la politique de la canonnière et bâti un empire colonial asiatique : pour les thuriféraires du Grand Japon et quelques intellectuels ( le plus connu est Nakae Chômin, 1847-1901 ) arguent à juste titre d’une « hypocrisie » et d'une « voracité » occidentale en inédéquation avec leurs discours officiels. Les opposants, eux aussi, ont adopté une pensée inspirée des idées et des courants politiques européens ( anarchisme, marxisme, droit-de-l’hommisme, indigénophiles ). Nous retrouvons au Japon, à peu près les mêmes arguments, entre partisans et opposants à la politique coloniale française. Parmi les seconds, Fukuzawa Yukichi ( 1835-1901 ), défend le rôle d’un Japon civilisateur qui s’imposerait pacifiquement comme le chef intellectuel ( voire spirituel ) de l’Asie ( il est vrai que le Japon a été le pôle d’attraction de nombreux intellectuels chinois et coréens jusqu’à ce que sa politique extérieure se radicalise ). Beaucoup prônaient en réalité une politique dite du « Petit Japon », pays démocratique, dont la vraie richesse serait celle de son peuple ; leur rêve est devenu la réalité du Japon contemporain. Ces hommes et ces femmes étaient-ils de visionnaires ? La guerre en Asie aurait-elle pu être évitée ? Difficile de croire le contraire, au regard de l’histoire des pays voisins du Japon : la présence occidentale et l’adoption mimétique de ses valeurs, dont le communisme, a bel et bien été à l’origine de conflits civils et inter-asiatiques.

Japon colonial,1880-1930 ; les voix de la dissension, par Pierre-François Souyri,  Editeur : Belles Lettres, Collection : Japon, Date de parution : 23/04/2014, 22 x 16 cm, 35€

Pour découvrir ou approfondir la question de la politique coloniale japonaise : Lionel Babicz, Le Japon face à la Corée à l’époque Meiji (Maisonneuve et Larose, 2002) et la traduction des Dialogues politiques entre trois ivrognes, de Nakae Chômin, CNRS éditions, 2008.

 

dimanche, 01 juin 2014

Japanese Politicians Hoping to Kick Start a Natural Gas Pipeline with the Russian Federation

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Japanese Politicians Hoping to Kick Start a Natural Gas Pipeline with the Russian Federation

Michiyo Tanabe and Nuray Lydia Oglu

Modern Tokyo Times

Ex: http://moderntokyotimes.com

If America is taken out of the equation in relation to geopolitical meddling then Japan and the Russian Federation would have a blooming relationship based on mutual shared interests. These interests apply to greater cultural interaction, economic development, geopolitical issues, greater partnership in the area of energy and other natural resources, closer military ties – and other powerful areas. Therefore, it is hoped that the government of Prime Minister Abe will listen deeply to thirty-three Japanese lawmakers that desire a new important gas pipeline that will link both nations.

Lee Jay Walker at Modern Tokyo Times states: “Indeed, the Russian Federation in the area of energy and natural resources is of major significance to all nations in Northeast Asia. This reality is abundantly clear to China and this also ties in with Central Asia where the influence of the Russian Federation remains significant, to say the least. Of course, for China the military angle and space technology in relation to the Russian Federation is also of major importance for the power brokers in Beijing. Likewise, both North Korea and South Korea understand the importance of developing good relations with Moscow. Indeed, unlike other nations throughout the region, the Russian Federation is viewed to be a neutral power throughout the region whereby political elites in Moscow can play a very important role in times of tension throughout Northeast Asia.”

The proposed new gas pipeline will link the Sakhalin Island (Russian Federation) with the prefecture of Ibaraki (Japan). Obviously, this will boost the regional economy of Northern Japan and Ibaraki because many companies will gain in various ways. Also, given the internal crisis in Japan in the area of energy in relation to the nuclear crisis that erupted after a powerful 9.0-magnitude earthquake triggered a brutal tsunami; then clearly the thirty-three Japanese lawmakers have a valid point. Not only this, with the Russian Federation signing a major energy deal with China then it is equally essential that Japan increases its economic, political and geopolitical interests with power brokers based in Moscow.

Naokazu Takemoto, an influential individual within the lawmakers group, is making it known that he will discuss this issue with the leader of Japan. It also bodes well that the leaders of Japan and the Russian Federation have a firm relationship therefore it is hoped that Abe will not succumb to any possible meddling from Washington. After all, while Japan and America have a special relationship it is equally clear that you should never put all your eggs in one basket. Therefore, Japan needs to focus on developing stronger ties with the Russian Federation and likewise political elites in Moscow must become more understanding of the interests of Japan.

President Vladimir Putin is scheduled to visit Japan this autumn therefore it is a great opportunity for both leaders to cement ties between both nations to a much higher degree. This reality means that Takemoto needs to build up fresh momentum and it is hoped that other Japanese lawmakers will come on board. The deal may appear minor after China and the Russian Federation recently agreed to a $400 billion deal whereby Russia’s gas will help to boost the economy of China by enabling a natural flow of energy to this nation over the next 30 years in this deal. Despite this, the $5.9 billion plan being proposed between Japan and the Russian Federation may unleash other fresh projects in the near future.

In the last three years after the nuclear crisis in Fukushima it is known that spending on liquefied imports of natural gas is now just over double the costs of pre-March 11. Of course, the Ministry of Finance fully understands the need to implement a new energy policy in order to meet the demands of business companies. It is hoped that Abe will listen to Takemoto and all members of the group that supports a deal between Japan and the Russian Federation.

In another article by Modern Tokyo Times it was stated: “The Russian Federation is a binding force in uniting Eurasia and Central Asia therefore political elites in Tokyo need to focus on geopolitics and national interests. At the same time, with China and Japan relations being frosty to say the least it is clear that Moscow desires to be an honest broker. Likewise, the Korean Peninsula is very complex but once more the Russian Federation is viewed positively because of being diplomatic towards all regional powers. Similarly, Northern Japan needs greater economic investment and the natural linkages between the Russian Far East and Northern Japan is clear for all to see. Therefore, the above realities and the significance of energy issues and other natural resources that Japan needs must be weighed up heavily by political elites in Tokyo.”

The Foreign Minister of Japan, Fumio Kishida, commented in the past that “… Cooperation between Japan and Russia, as key players in the Pacific Ocean region, is important for fortifying peace and stability in the region.”

Therefore, it is hoped that the thirty-three Japanese lawmakers within the ruling parties of Japan will impact greatly on Abe. After all, Japan must always put national interests first rather than succumbing to the whims of America.

Lee Jay Walker gave support to both main writers

leejay@moderntokyotimes.com

mercredi, 28 mai 2014

Le coup d'Etat militaire en Thaïlande soutenu par les États-Unis

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Le coup d'Etat militaire en Thaïlande soutenu par les États-Unis

Auteur : Peter Symonds 
Ex: http://www.zejournal.mobi

L’armée thaïlandaise a organisé hier ce qui avait toutes les caractéristiques d’un coup d’Etat, sauf le nom. Aux premières heures de la matinée, alors que les soldats se déployaient dans Bangkok, le chef de l’armée, le général Prayuth Chan-ocha a décrété la loi martiale dans tout le pays et pris le contrôle de l’ensemble de l’appareil sécuritaire de l’Etat, y compris la police.

L’armée a stupidement déclaré que ses mesures n’étaient «pas un coup d’Etat» et n’avaient été prises que pour «préserver l’ordre public» au bout de six mois de crise politique aiguë à Bangkok. Les chefs militaires n’ont pas consulté le gouvernement, ils en ont dissout le comité de sécurité, se sont emparés des chaînes de télévision et se sont attribués de vastes pouvoirs pour censurer, arrêter, fouiller et interdire des rassemblements publics.

Interrogé sur le statut du gouvernement, le général Prayuth a plaisanté avec les journalistes: «Et où est-il ce gouvernement ?» Des sections clé des gros bonnets, tels les tribunaux, la bureaucratie d’Etat et la monarchie, se sont montrés sensibles aux protestations anti-gouvernementales organisées par le Comité thaïlandais de la réforme démocratique (PDRC) et le Parti démocrate de l’opposition, tout comme à leur demande de faire tomber le gouvernement élu de Pheu Thai.

Suite à une décision judiciaire qui a annulé les résultats de l’élection qui s’était tenue en février et que Pheu Thai avait remportée haut la main, le gouvernement pour sa part expédie les affaires courantes avec des pouvoirs limités. Le 7 mai, la Cour constitutionnelle a organisé ce qui correspondait à un coup d’Etat judiciaire, en destituant la première ministre Yingluck Shinawatra et neuf de ses ministres au motif de fausses accusations d’abus de pouvoir. Le gouvernement est confronté à d’autres défis émanant du Sénat et des tribunaux qui pourraient le faire chuter si l’armée ne prend pas d’abord directement le pouvoir.

Le gouvernement Obama soutient le coup d’Etat, tout comme il avait tacitement soutenu l’éviction de Yingluck. La porte-parole du Département d’Etat américain, Jen Psaki, a insisté pour dire que les actions de l’armée n’étaient pas un coup d’Etat et que la loi martiale «est prévue dans la constitution thaïe». En fait, le général Prayuth a justifié ses actions non pas sur la base de la constitution de 2007 élaborée par l’armée, mais en faisant référence à une loi opaque centenaire datant de l’époque de la monarchie absolue en Thaïlande.

L’armée a de toute évidence défini ses projets en concertation avec Washington. L’assistant au secrétaire d’Etat américain pour l’Asie, Daniel Russel, avait séjourné le mois dernier à Bangkok pour rencontrer un «certain nombre de dirigeants et d’acteurs concernés» à propos de la crise politique dans le pays. Le gouvernement Obama considère la Thaïlande, et particulièrement son armée, comme un élément important de son «pivot vers l’Asie» qui vise à subordonner et à encercler militairement la Chine. Le Pentagone est en train de renforcer sa collaboration avec l’armée thaïe et cherche à accéder aux bases aériennes thaïes qui furent utilisées dans les années 1960 durant la guerre du Vietnam pour effectuer des bombardements de saturation.

Le coup d’Etat d’hier fait suite à huit années d’instabilité politique qui avait commencé avec le coup d’Etat militaire qui avait renversé le frère de Yingluck, Thaksin Shinawatra, premier ministre depuis 2006. Ces violentes querelles intestines au sein des élites dirigeantes ont leurs racines dans la crise financière asiatique de 1997-98 qui avait durement touché l’économie thaïe. Après avoir initialement soutenu le milliardaire des télécommunications Thaksin afin de contrer les exigences de mesures brutales de restructuration du Fonds monétaire international, les élites traditionnelles du pays, qui sont axées sur la monarchie, se sont retournées contre lui lorsque ses mesures économiques se sont mis à contrecarrer leurs intérêts commerciaux et leurs réseaux clientélistes. Elles furent tout particulièrement hostiles à son aumône populiste accordée aux pauvres du monde urbain et rural.

La principale cible du décret imposant la loi martiale n’est pas tant le gouvernement intérimaire pro Thaksin que la classe ouvrière et les masses rurales. Dans le contexte d’un ralentissement économique accru partout en Asie et d’une croissance négative en Thaïlande, le gouvernement, tout comme l’opposition, sont déterminés à imposer des mesures d’austérité, dont la réduction des concessions sociales limitées faites par Thaksin. Dans le même temps, toutes les sections de l’élite dirigeante craignent que les luttes politiques intestines au sommet de la hiérarchie ne mènent à un soulèvement social d’en bas.

Les deux factions de la bourgeoisie pro et anti-Thaksin avaient reculé sous le choc au moment où en 2010 les protestations combatives des «Chemises rouges» contre le gouvernement démocrate soutenu par l’armée avaient failli échapper à tout contrôle. Bien que théoriquement sous la direction du Front uni de la démocratie contre la dictature (UDD), les pauvres urbains et ruraux, qui constituaient l’épine dorsale des protestations, avaient commencé à avancer leurs propres revendications de classe. L’armée avait réagi par une répression brutale qui avait tué au moins 90 manifestants non armés en en blessant 1.500 autres.

L’ensemble de la classe dirigeante cherche désespérément à éviter une explosion sociale. Au cours de ces six derniers mois, le gouvernement et les dirigeants de l’UDD ont délibérément démobilisé leurs partisans des Chemises rouges. Ils étaient vivement préoccupés que la classe ouvrière industrielle, qui est rassemblée dans de vastes usines du centre et de la périphérie de Bangkok, ne se jette dans la mêlée.

Loin de condamner le décret de la loi martiale d’hier, le ministre de la Justice par intérim, Chaikasem Nitisiri, a dit aux médias: «Il est bon que l’armée s’occupe de la sécurité du pays». Le dirigeant de l’UDD, Jatuporn Prompan, a déclaré que la loi martiale était « une bonne chose » et exhorté ses partisans à coopérer avec les soldats.

Cette capitulation veule ne fera qu’encourager les forces anti-gouvernementales à achever le processus de l’établissement d’une dictature soutenue par l’armée, en lançant un assaut de grande envergure contre le niveau de vie des masses et une répression impitoyable de toute résistance venant de la classe ouvrière.

Le soutien de Washington au démantèlement de la démocratie parlementaire par l’armée thaïe est un avertissement sévère pour les travailleurs et les jeunes dans la région entière. Dans leur renforcement militaire et leur préparation à la guerre contre la Chine, les Etats-Unis n’hésiteront pas à appuyer ou à mettre en place des gouvernements droitiers et autocratiques alignés sur Washington et prêts à recourir à des mesures d’Etat policier pour imposer un programme de militarisme et d’austérité.

Comme le spécifie la théorie de la Révolution permanente de Léon Trotsky, la bourgeoisie des pays connaissant un développement capitaliste arriéré est totalement incapable de satisfaire les besoins sociaux et les aspirations démocratiques des travailleurs. Dans toute la région, la démocratie de façade, usée jusqu’à la corde, de pays comme la Thaïlande, la Corée du Sud et l’Indonésie est en train de rapidement montrer son vrai visage.

 - Source : Peter Symonds

Thai Coup Stings Western Meddlers

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Author: Tony Cartalucci

Thai Coup Stings Western Meddlers

 ”America’s Pacific Century,” Foreign Policy magazine declared in an op-ed published by then US Secretary of State Hillary Clinton. The by-line would continue by saying, “the future of politics will be decided in Asia, not Afghanistan or Iraq, and the United States will be right at the center of the action.”  

And indeed, it has been in the middle of the action. With an army of deeply entrenched US-funded NGOs masquerading as human rights, press freedom, and pro-democracy advocates, the US has been busy subverting and attempting to overthrow indigenous institutions across Southeast Asia either in support of US proxy regimes already in power, or to pave way for disruptive “color revolutions” seeking to install them.  

The idea is to align Southeast Asia, along with India and Pakistan, as well as Korea and Japan, into three united fronts to encircle and contain China. Detailed first in the Vietnam-era “Pentagon Papers” and continuously updated over the following decades, confrontation with China is now the admitted purpose of the US “pivot.”   

For Thailand, the only Southeast Asian country to avoid European colonization, it has suffered over a decade of rule by a US-proxy regime installed for just this purpose – the regime of convicted criminal, fugitive, billionaire Thaksin Shinawatra – supported fully by an army of faux-rights advocates, with the full weight of the Western media behind it, and with the support of the US State Department itself.  

Beginning in the 1990′s Shinawatra was a Carlyle Group adviser. Upon taking office he would privatize Thailand’s petrochemical conglomerate, raise limits on foreign shares, and sell it off to Chevron and Hess. He would send Thai troops to Iraq in support of the US invasion and occupation, as well as allow the CIA to conduct their horrid “rendition” program on Thai soil. He would try, but fail to ramrod through a US-Thai free trade agreement, and has been supported either directly or indirectly by an army of Washington-based lobbying firms for years. 

A recent, peaceful military coup, the second aimed at uprooting Shinawatra’s regime, has been successfully carried out this week. Unlike the previous coup of 2006, this coup is proving to be far more effective and thorough with nearly every aspect of the ousted regime being exposed, detained, warrants arranged, and trials to follow. Assets are being traced and face possible judicial review for their subsequent freezing and/or seizure. In other words, the regime is being utterly uprooted, financially and politically.  

Thai Coup Stings US Meddlers the Most 

In the immediate aftermath of the coup, the US State Department, through a strongly worded condemnation penned by US Secretary of State John Kerry, claimed: 

I am disappointed by the decision of the Thai military to suspend the constitution and take control of the government after a long period of political turmoil, and there is no justification for this military coup. I am concerned by reports that senior political leaders of Thailand’s major parties have been detained and call for their release. I am also concerned that media outlets have been shut down. I urge the restoration of civilian government immediately, a return to democracy, and respect for human rights and fundamental freedoms, such as press freedoms. The path forward for Thailand must include early elections that reflect the will of the people.

While we value our long friendship with the Thai people, this act will have negative implications for the U.S.–Thai relationship, especially for our relationship with the Thai military. We are reviewing our military and other assistance and engagements, consistent with U.S. law.

The US would move to suspend ongoing military cooperation with the Thai military, canceling future training exercises, and suspend millions of dollars in aid. The Thai military would in turn, allegedly suspend broadcast of Western news channels, including US-based CNN and UK-based BBC.

The US has since made several demands, in a press statement on May 24, which read as follows: 

We are increasingly concerned about actions the military has taken, just a few days after it staged a coup. It has dissolved the Senate, detained a number of people, called in some academics and journalists, and continued to restrict the press. We again call on the military to release those detained for political reasons, end restrictions on the media, and move to restore civilian rule and democracy through elections.

In essences, the US is demanding the release of its proxy regime, the so-called “academics” and “journalists” it has groomed for years to support the regime, and restrictions placed on their propaganda bullhorns to be lifted so as to continue coordinating strife within Thailand.  

Joining the US State Department’s calls, are the various faux-NGOs inside of Thailand funded directly by the US National Endowment for Democracy (NED), including the Human Rights Lawyers Association, Cross Cultural Foundation, Union of Civil Liberties and the Enlawthai Foundation, and Prachatai. The Bangkok Post in an article titled, ”Anti-coup rally on streets, social media,” would report that the faux-NGOs demanded “the return to civilian rule” and for soldiers to “return to their barracks,” a verbatim repeat of both US demands and those of the ousted regime of Thaksin Shinawatra. 

The coup could not have come at a worse time for US global ambitions. With the recent signing of a historical 30 year, $400 billion natural gas contract between Russia and China with direct pipelines circumventing entirely the Pacific region the US has invested much in terms of stifling China’s growth, the loss of America’s client regime in Thailand weakens an already tenuous geopolitical agenda.

West Prepares to Strike Back 

The ousted regime of Thaksin Shinawatra, represented by Washington lobbyist Robert Amsterdam of Amsterdam & Partners, is organizing a “government in exile.” It is currently shopping for a host nation to base itself in – with Thaksin Shinawatra already admittedly running his ruling party mainly from Dubai for the past several years.

In a statement released from Amsterdam’s official website titled, “Statement: Consideration Given to Formation of Thai Government in Exile,” it claims:

“…a number of foreign governments have already expressed their willingness to host such a government in exile under internationally established rules and practice. He emphasised that the Army of Thailand has no legal authority to govern and has acted in violation of both local and international law.” 

Just like US-EU-organized opposition “governments” formed in Europe used to undermine besieged nations like Libya and Syria, the West will most likely coordinate a campaign of systematic destabilization within Thailand while attempting to boost the credibility of the exiled Shinawatra regime beyond its borders.

With the coup having remained so far peaceful, attempts to shed blood to undermine stability and the image of the military-led government appear to be underway. Amsterdam in another statement warned of a “strategy of tension,” in an attempt to shift blame for impending violence of the West’s own design onto the new military-led government.

The statement titled, “Open letter to Red Shirts, UDD Supporters and Those Committed to a Democratic Thailand,” released from his lobbying firm’s official website stated:

In the meanwhile we would ask that all pro-democracy activists, Red Shirts and those committed to returning Thailand to civilian and legally mandated rule remain peaceful. The Army may attempt to unleash a “strategy of tension” in the days to come – something which could include terrorist actions – and Red Shirts must do their utmost to stay disciplined, calm and focused.

In reality, this is setting the stage for rallies to be targeted by the West’s infamous “mystery gunmen” – snipers deployed to conflict zones to kill both security forces and demonstrators to then leverage the violence to expand the conflict and undermine the targeted government. Such tactics have already been used once in Thailand during violence in 2010, as well as throughout the opening phases of the so-called “Arab Spring,” and most recently in Ukraine where “Euromaidan” leaders brought in snipers to kill both Ukrainian security forces and their own supporters. 

Amsterdam’s “premonitions” of impending violence have previously manifested themselves in openly armed terrorism confirmed to be the work of his client, Thaksin Shinawatra and his political machine inside of Thailand. Just weeks before the coup, Shinawatra’s militants were caught with AK47s, M79 grenade launchers, and hand grenades with the same lot numbers of those used in previous attacks 

While waiting for Western-orchestrated bloodshed – Thailand can expect a torrent of slanted media reports condemning the coup and the protests that led up to it, covering up the 6 months of terrorism carried out by the Shinawatra regime against his political opponents that precipitated the coup in the first place, and media reports inflating the numbers and significance of protesters organized by Shinawatra to portray the population as being “anti-coup.” 

It appears that the US “pivot” is turning instead into an ever more precarious “stumble.” 

Tony Cartalucci, Bangkok-based geopolitical researcher and writer, especially for the online magazine New Eastern Outlook”.

samedi, 24 mai 2014

L'Inde est de retour

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par Jean-Gilles Malliarakis

Ex: http://www.insolent.fr

Oublions Jules Verne. Un tour d'horizon mondial, au XXIe siècle, se révèle facile à accomplir en moins de 80 minutes. Il suffit de passer par les sites des grands journaux du monde entier. Or, en les survolant ce lundi 19 mai, du "Washington Post" au "South China Morning Post", en passant par le "Times" ou le "Daily Telegraph" de Londres, "die Welt" de Berlin ou "La Repubblica", une chose pouvait frapper le visiteur. Chacun de ces titres prestigieux affichait 20 ou 30 articles de première page.

Mais on n'y trouvait aucune évocation, de la principale nouvelle politique mondiale. Elle était pourtant connue, discrètement mentionnée la veille, dimanche 18. Idem les jours suivants.

Elle glisse, inaperçue et anecdotique.

Elle était pourtant pressentie depuis plusieurs semaines : il s'agit du basculement à droite de l'Inde sous la conduite de Narendra Modi.

Le vieux parti hérité de Gandhi et de Nehru, le parti du Congrès a été balayé. Le BJP, parti du peuple Hindou, avec 172 millions de voix a doublé le nombre de ses électeurs de 2009. Sa victoire de 1999 avait porté au pouvoir Atal Bihari Vajpayee, avec seulement 86,6 millions de suffrages. Aujourd'hui, avec 282 sièges, il détient la majorité absolue à l'assemblée législative fédérale, la Lok Sabha. Pour la première fois depuis 1984, un chef de gouvernement va pouvoir diriger cet immense pays de manière homogène sans dépendre d'une coalition.

La victoire éclatante du BJP ne se limite pas en effet à une simple alternance électorale, comme il en existe dans toutes les démocraties.

Évoquons d'abord ce qui passionne les économistes, lesquels considèrent trop souvent les ratios financiers sans percevoir le modèle de développement social. Churchill le disait avec humour : "je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même trafiquées". Car les agrégats inventés au cours du XXe siècle, et adulés des technocrates du FMI, du monde bancaire, etc. devraient en vérité n'être pris en compte qu'à titre indicatif. En particulier le taux de croissance du produit intérieur brut ne nous informe que de la santé relative, instantanée, approximative et quantitative de l'évolution prévisible de la richesse des nations, certainement pas des perspectives des sociétés.

Le parti qui vient de l'emporter en Inde peut dès maintenant se prévaloir de l'expérience gestionnaire d'un État, le Gujarat, peuplé de 60 millions d'habitants sur 196 000 km2. À comparer avec l'Allemagne de l'ouest, qui comptait 63 millions d'habitants sur 248 000 km2 avant l'unification, on ne saurait parler d'un simple galop d'essai local. Dès lors la réussite incontestable de son ministre-président, Narendra Modi de 2001 à 2014, pratiquement sans faute économique, a servi de premier argument pour la conquête du pouvoir fédéral à New Delhi. On l'a, certes, exprimé en termes de croissance. On a pu évaluer que cet État, pendant les 12 années de gestion de Narendra Modi et de ses "modinomics" a bénéficié d'un taux de croissance très supérieur à la moyenne nationale, une tendance durable accentuée depuis 10 ans. Etre exécrées par la gauche c'est toujours bon signe. Cela tient à une double préoccupation due au parti BJP en général et à Narendra Modi en particulier, celle de l'équipement et de la formation en liaison avec les nouvelles mais aussi à une moindre intervention redistributrice et dirigiste de l'État. Telle Margaret Thatcher, ce politique est issu de la classe moyenne, où on travaille dur dans l'échoppe paternelle et où on ne dépense que ce que l'on a gagné.

On pourrait, à certains égards, comparer la prospérité qu'il a développée dans le Gujarat, à celle de la Bavière en Allemagne, sans doute la région la plus traditionnelle du pays, et cependant en pointe dans l'économie.

Dans un cas comme dans l'autre il ne s'agit pas d'un paradoxe. Le nouveau Premier ministre indien est né en 1950. Il pratique et milite ardemment pour l'Hindouisme depuis l'âge de 13 ans. Cela déplaît fortement au courant dominant du monde actuel comme le catholicisme des dirigeants bavarois irrite ses détracteurs. Un article du "Courrier international" le dit de façon cocasse. On lui reconnaît d'innombrables qualités, y compris le sens de l'humour et l'élégance, mais on l'étiquette de l'épithète, supposée éliminatoire, de "controversé". La grammaire journalistique du New York Times, en France celle d'Anne Sinclair, appliquée au sous-continent indien, cela devrait faire sourire.

Cela dénote une méconnaissance du problème central de l'Inde depuis son indépendance.

Ce pays, hindou à 80 %, cherche à effacer les traces de l'épouvantable oppression musulmane subie pendant des siècles sous la domination moghole puis perse. Le parti du Congrès, politiquement correct, parfaitement adapté aux mots d'ordre mondialistes a toujours voulu nier ce problème de l'identité nationale. N'y voyons pas un hasard de l'Histoire.

Dans cette lutte terrible contre l'islamisme, tant pakistanais qu'intérieur, on a voulu interdire les enjeux mémoriels et stigmatiser le "suprémacisme" des Hindous dans leur pays. En 2002 les États-Unis sont allés jusqu'à refuser à ce titre un visa à Narendra Modi. Il faudra bien pourtant que l'occident s'habitue à respecter ce choix qui n'attentera pas à la condition de 13 % de musulmans que compte le pays. On verra s'affirmera en Inde les valeurs éternelles et l'identité profonde de nos lointains cousins indo-européens, la plus ancienne religion du monde, assez voisine de celle des héros de l'Iliade.

Convenons à l'évidence que deux nouvelles grandes puissances ont principalement émergé dans le monde depuis 20 ans, à taille à peu près égale : la Chine et l'Inde. Chacune de ces deux nations compte plus d'un milliard d'hommes. Chacune pèse plus que les 57 États musulmans additionnés. Elles se sont toutes les deux adaptées, résolument, à l'économie de marché. Mais elles ont abordé cette évolution de manière très différente.

Et il n'entre pas dans le propos de la chronique d'aujourd'hui sous-estimer la réussite technique de l'Empire du Milieu dans de nombreux domaines. Non seulement les chiffres parlent mais une visite dans les rayons de nos grands magasins suffirait à éclairer ceux que l'étude de la pensée chinoise et des séjours espacés à Pékin ou Shanghai, à défaut de la campagne, n'auraient pas amenés à comprendre l'importance de ce pays.

Reste une immense différence entre le développement de ce très grand pays, toujours gouverné par un parti unique, qui se dit encore communiste, et qui demeure imperturbablement oppresseur, etc. et l'émergence de l'Inde, terre de liberté et de diversité.

JG Malliarakis
       

jeudi, 22 mai 2014

Acuerdo estratégico entre Rusia y China

Ex: http://www.elespiadigital.com

Rusia y China resistirán la injerencia extranjera en los asuntos internos de otros Estados y las sanciones unilaterales, dice un comunicado conjunto emitido este martes por los presidentes Vladímir Putin y Xi Jinping.

El mandatario ruso, Vladímir Putin, ha llegado en visita oficial a China, donde mantiene conversaciones con el presidente Xi Jinping y asistirá a la cumbre de la Conferencia sobre Interacción y Medidas de Construcción de Confianza en Asia. Asimismo, se reunirá con representantes de los círculos de negocios de China y Rusia.

"Las partes subrayan la necesidad de respetar el patrimonio histórico y cultural de los diferentes países, los sistemas políticos que han elegido, sus sistemas de valores y vías de desarrollo, resistir la injerencia extranjera en los asuntos internos de otros Estados, prescindir de las sanciones unilaterales y del apoyo dirigido a cambiar la estructura constitucional de otro Estado", puntualiza el documento acordado durante el encuentro de los mandatarios ruso y chino.

Al mismo tiempo, tanto Pekín como Moscú subrayan su preocupación por el perjuicio a la estabilidad y la seguridad internacional y el daño a las soberanías estatales que infligen las tecnologías de la información y la comunicación hoy en día. De esta manera, exhortan a la comunidad internacional a responder a estos desafíos y elaborar normas que regulen el comportamiento en el espacio informativo. Puntualizan, además, la necesidad de internacionalizar el sistema de gestión de Internet y seguir principios de transparencia y democracia.

El comunicado aborda además el tema del conflicto ucraniano e insta a todas las regiones y movimientos políticos del país a lanzar un diálogo y elaborar un concepto común de desarrollo constitucional.

Acuerdos militares

Moscú y Pekín se comprometen, además, a llevar a cabo la primera inspección conjunta de las fronteras comunes. Detallan que la medida estará destinada a combatir la delincuencia transfronteriza. Según ha destacado Putin, intensificar la colaboración militar "es un factor importante para la estabilidad y seguridad, tanto en la región como en todo el mundo". El presidente ruso ha acentuado que Moscú y Pekín tienen proyectos conjuntos de construcción de un avión de largo alcance y fuselaje ancho, y de un helicóptero civil pesado. El año que viene los dos países realizarán, además, maniobras militares conjuntas a gran escala con motivo del 70 aniversario de la victoria sobre el fascismo en la Segunda Guerra Mundial.

Acuerdos económicos

En cuanto a la cooperación económica entre los dos países, el presidente ruso detalló que en 2013 los volúmenes del comercio bilateral llegaron a un total de unos 90.000 millones de dólares y pronosticó que para el año 2015 alcanzará los 100.000 millones de dólares. Las partes acordaron profundizar, sobre todo, los lazos en el sector energético y aumentar los suministros del gas, petróleo, electricidad y carbón rusos a China.

En el marco de las reuniones entre delegaciones comerciales de los dos países, la compañía rusa Novatek y la china CNPC han firmado ya un contrato para la entrega de 3 millones de toneladas anuales de gas natural licuado ruso. Rosneft, por su parte, comunica que ha estipulado con sus socios chinos los plazos exactos de construcción de una planta de refinado de petróleo en la ciudad de Tianjín. Está previsto que la planta empiece a operar para finales de 2019 y que la parte rusa se encargue de suministrarle hasta 9,1 millones de toneladas de crudo. Además, se está negociando un contrato histórico con Gazprom: según detalla el secretario de prensa del presidente ruso, Dimitri Peskov, las partes ya han avanzado con la negociación de los precios y actualmente siguen trabajando sobre los detalles del acuerdo.

"Tenemos una larga historia de buenas relaciones. Ambos países se desarrollan muy rápidamente. Creo que China está muy interesada en crear más oportunidades en el ámbito de los negocios utilizando los recursos únicos de los que dispone Rusia. Moscú también busca trabajar con China en muchos sectores económicos. Por eso creo que sus relaciones bilaterales tienen un gran futuro", comentó a RT el empresario chino Wei Song.

El Banco de China, uno de los cuatro mayores bancos estatales del país, y el VTB, el segundo grupo bancario más grande de Rusia, han firmado este martes un acuerdo que incluye realizar los pagos mutuos en sus divisas nacionales.

El presidente ruso, Vladímir Putin, se encuentra estos días de visita oficial a China, donde mantiene conversaciones con el presidente Xi Jinping y se reúne con representantes de los círculos de negocios de China y Rusia. El histórico acuerdo interbancario firmado en presencia del mandatario ruso y su homólogo chino estipula la cooperación en el sector de las inversiones, la esfera crediticia y las operaciones en los mercados de capital.

El Banco de China es el prestamista número dos en China en general y es uno de los 20 más grandes del mundo. El total de sus activos en 2011 llegó a unos 1,9 billones de dólares. Opera tanto en China como en otros 27 países del mundo. El 60,9% de las acciones del grupo VTB pertenecen al Estado ruso, el grupo funciona en 20 países y el total de sus activos llega a unos 253.300 millones de dólares.

Según el comunicado estipulado en el marco del encuentro entre los dos presidentes, Moscú y Pekín aumentarán el volumen de pagos directos en divisas nacionales en todas las esferas y estimularán las inversiones mutuas, sobre todo en las infraestructuras de transporte, la exploración de recursos naturales y la construcción de viviendas de clase económica. El presidente Putin subrayó que especialistas de ambos países están considerando también la posibilidad de elaborar nuevos instrumentos financieros.

En 2013 los volúmenes del comercio bilateral entre Rusia y China llegaron a un total de 90.000 millones de dólares. Se pronostica que para el año 2015 alcanzará los 100.000 millones de dólares.

Rusia y China están a punto de cerrar un contrato de suministro de gas que supondrá 30.000 millones de dólares de inversiones y en un futuro podría cubrir el 40% de las necesidades del gigante asiático.

El propio presidente ruso, Vladímir Putin, en vísperas de su visita a China, que se celebrará los días 20 y 21 de mayo, dijo que el acuerdo sobre la exportación a China de gas natural ruso está en un "alto grado de preparación", recuerda la página web de la cadena estatal rusa Vesti.

El gigante estatal de gas ruso Gazprom lleva negociando esta transacción los últimos 10 años. El empuje más activo a estas negociaciones se dio en 2006, cuando Vladímir Putin anunció planes para organizar los suministros de gas a la segunda mayor economía del mundo.

¿Por qué las negociaciones han durado tanto?

A pesar de la gran cantidad de reuniones bilaterales, el cierre del 'acuerdo del siglo' había fracasado hasta ahora. El problema han sido los parámetros económicos, ya que China está peleando por muy fuertes rebajas de precio, mientras que Rusia quiere que el megaproyecto sea económicamente rentable.

El contrato que se negocia supone las exportaciones de gas a China durante 30 años, por lo que las partes deberían tener en cuenta todos los riesgos a largo plazo ya que reconsiderar los parámetros del contrato ya firmado sería muy difícil.

Por otra parte, los suministros de gas ruso no eran muy urgentes para China, país que hasta hace poco se conformaba con el gas que recibía desde Turkmenistán, vía Uzbekistán y Kazajistán. Sin embargo, el consumo de gas en China ha crecido tanto que el gigante industrial ya empieza a temer la insuficiencia de suministros.

Precio del gas ruso para China

El precio del gas para China ha sido un punto importante de la pelea durante varios años. Pekín ha insistido en que, dado el gran volumen y la duración del contrato, el precio mínimo no deberá ser superior al que Rusia tiene establecido para Europa.

Tradicionalmente, el precio del gas centroasiático ha sido más barato para China que el precio del gas ruso para Europa, mientras que para Rusia es importante que el precio del gas se coloque a un nivel de 360-400 dólares por 1.000 metros cúbicos ya que cualquier precio que sea inferior colocaría estos suministros por debajo del límite de rentabilidad.

Por ahora los especialistas hablan de precios en torno a los 350-380 dólares, es decir, se trata de un nivel de precios equivalente al europeo.

Los ingresos y volúmenes de suministros previstos

En marzo de 2013 las partes firmaron un memorando de entendimiento en el cual figuraba la enorme cantidad de 38.000 millones de metros cúbicos por año a partir de 2018, con un posterior aumento hasta 60.000 millones de metros cúbicos.
Considerando el precio estimado del gas y el plazo del contrato, Rusia podría ingresar 400.000 millones de dólares.

El costo de la construcción del gasoducto bautizado Sila Sibiri (Fuerza de Siberia) se estima en 30.000 millones de dólares.


 

La importancia del gas ruso para China

China necesita volúmenes adicionales de gas debido al aumento de la demanda interna. La demanda de gas en la segunda economía del mundo está creciendo rápidamente. En el primer trimestre de este año las importaciones de gas a China crecieron un 20% respecto al mismo periodo del ejercicio anterior.

Expertos chinos calculan que en 2020 el consumo de gas en el país será en torno a 300.000 millones de metros cúbicos, mientras que en 2030 esta cifra podría subir a 600.000 millones.

En otras palabras, el contrato con Rusia es imprescindible para una perspectiva a largo plazo.

La importancia del proyecto para Rusia

Las exportaciones de gas ruso a China son de suma importancia para Rusia en términos de diversificación de los suministros, sobre todo ahora de cara a posibles sanciones por parte de la Unión Europea, hoy en día el principal consumidor de gas ruso.

Dada la competencia de Turkmenistán, así como la de proveedores de gas natural licuado, Gazprom debe estar presente en el mercado chino.

Se calcula que mientras el contrato esté en vigor, Rusia reciba unos 400.000 millones de dólares de ingresos. Además, el fortalecimiento de las relaciones con China supondrá el aumento de las inversiones mutuas.

Moscú: Rusia y China realizarán ocho proyectos estratégicos

Moscú y Pekín crearán un cuerpo especial para la supervisión de la ejecución de ocho proyectos estratégicos, anunció el viceprimer ministro ruso Dmitri Rogozin.

"En Pekín, junto con el viceprimer ministro chino Wang Yang, firmamos un protocolo sobre el establecimiento del grupo de supervisión de los ocho proyectos estratégicos", publicó Rogozin en a través de su cuenta en Twitter. 

Rogozin agregó que estos proyectos están relacionados con el espacio y con la creación de una infraestructura fronteriza mutua. "Entre ellos: la cooperación en el espacio y en el mercado de la navegación espacial, en la ingeniería de aviones y helicópteros, y la construcción de una infraestructura fronteriza y de transporte común", escribió el viceprimer ministro en Facebook.

"Ampliar nuestros lazos con China, nuestro amigo de confianza, es definitivamente una prioridad de la política exterior rusa. Actualmente la cooperación bilateral está entrando en una nueva etapa de amplia asociación y cooperación estratégica", declaró el presidente ruso, Vladímir Putin, en una entrevista a los principales medios del país, en vísperas de su visita a China.

Merkel confirma el interés de Europa por mantener buenas relaciones con Rusia

La canciller alemana, Angela Merkel, entrevistada por el periódico Leipziger Volkszeitung, dijo que Rusia es un socio cercano de Alemania y que las buenas relaciones con Moscú responden a los intereses de Europa.

“Para nosotros, los alemanes, Rusia es un socio cercano. Existen numerosos contactos fiables entre los alemanes y los rusos, así como entre la UE y Rusia. Estamos interesados en mantener buenas relaciones con Rusia”, indicó.

La canciller confesó que debate regularmente con el presidente ruso Vladímir Putin la crisis en Ucrania y no descarta una reunión personal.

Durante la última conversación telefónica, Mérkel y Putin analizaron este tema con vistas a las elecciones presidenciales que Ucrania planea celebrar el 25 de mayo.

“A los comicios ucranianos asistirán observadores de la OSCE. Si la OSCE reconoce que su celebración se efectuó según normas universales, espero que Rusia, como miembro de esta organización, también reconozca sus resultados”, dijo la canciller.

La Oficina para las Instituciones Democráticas y los Derechos Humanos de la OSCE abrió el 20 de marzo su misión en Kiev para monitorear las presidenciales en Ucrania.

La misión está integrada por 18 expertos que permanecerán en Kiev y 100 observadores con mandato a largo plazo que trabajarán en todo el territorio del país. En el día de las elecciones, otros 900 observadores con mandato a corto plazo seguirán su desarrollo.

Merkel señaló que durante los últimos años Alemania se planteó el objetivo de “cohesionar a Rusia y Europa”. Al recordar que el presidente ruso promovió la idea de crear una zona de libre comercio desde Lisboa hasta Vladivostok (Lejano Oriente ruso), dijo que existen buenos argumentos a favor de la realización de este plan.

En Rusia y crece la satisfacción con la vida

Los rusos cada vez están más satisfechos con la vida y no tienen ganas de protestar, según se desprende de las encuestas conjunta del Centro Levada y el Centro VTsIOM.

De acuerdo al sondeo del VTsIOM, en abril el 46% de los rusos estaban contentos con su vida, frente al 43% en marzo y el 40% en febrero.

La mayoría de los satisfechos con la vida tienen entre 18 y 24 años de edad. También están contentos con su nivel de vida los ciudadanos con altos ingresos.

Al mismo tiempo, el 80% de los rusos, según Levada, no participarían en actos de protesta si estos llegasen a celebrarse en su localidad. Además, el 95% de los encuestados manifestaron no haber participado en huelgas durante un año.

mardi, 20 mai 2014

Modi et le nouvel empire des Indes

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Le tsunami hindouiste : un événement mondial majeur
 
Modi et le nouvel empire des Indes

Jean Bonnevey
Ex: http://metamag.fr

L’occident, fasciné par l’image de Gandhi et le mythe du libérateur anti-colonialiste non violent d’une Inde opprimée par les Anglais, a toujours cultivé le culte d’une dynastie démocratique et laïque, celle des Nehru Gandhi. Au delà des clichés de la récupération politique, des scandales et des échecs, la dernière élection marque objectivement la fin d’une mainmise d’un clan sur le deuxième pays le plus peuplé du monde. C’est la sanction d’années de ralentissement économique, d’effacement politique, de retard vis-à-vis de la Chine et d’humiliations face au Pakistan et au terrorisme musulman.


L’Inde signe une volonté de retour en force qui va changer l’équilibre du sous-continent indien, de l’Asie et du monde. La plus grande démocratie du monde est également le plus grand pays païen de la planète, la seule grande puissance nucléaire non monothéiste, comme on l’oublie trop souvent. « Le Congrès a réalisé une mauvaise performance, nous devons beaucoup réfléchir sur cette défaite cuisante. En tant que vice-président du parti, je me tiens responsable  », a dit Rahul Gandhi aux journalistes réunis dans la capitale indienne. Agé de 43 ans et héritier de la famille Nehru-Gandhi, Rahul Gandhi est le fils de l'ancien Premier ministre Rajiv Gandhi et de l'actuelle présidente du Congrès Sonia Gandhi. En tant que candidat du parti à la Primature, il a affronté Narendra Modi, candidat du principal parti d'opposition, le Parti Bharatiya Janata(BJP), aux élections générales. Félicitant le BJP pour sa victoire écrasante, Sonia Gandhi, idole déboulonnée, a dit que « gagner et perdre font partie de la démocratie, nous respectons le verdict » . Cependant, elle a ajouté que « nous espérons également que le nouveau gouvernement ne va pas compromettre l'unité du pays » .


Le nouveau pouvoir indien est démocratique, mais sous surveillance des Usa car nationaliste. Mais les indiens n’en ont que faire. L’immense victoire du parti nationaliste hindou de Narendra Modi lors des législatives en Inde s'est jouée, comme prévu, sur des questions de politique intérieure et notamment celle de la relance d'une économie en berne. Mais ce succès pourrait aussi aboutir à replacer le pays sur la scène internationale. Le Bharatiya Janata Party (BJP) et le futur chef du gouvernement vont d'abord concentrer leurs efforts sur une nécessaire relance de la croissance. Les relations commerciales et économiques avec les Occidentaux auront à coup sûr une incidence sur la politique que va devoir mener Narendra Modi. Avec la Chine dont l'économie est désormais quatre fois plus importante, le déficit commercial indien s'établit à 40 milliards de dollars,  faute à la politique d'exportation menée par Pékin et un certain immobilisme indien.


Les données de l'équation diplomatique ont  changé récemment au détriment de l’Inde: la Chine affiche ses ambitions de grande puissance et les Etats-Unis lorgnent de plus en plus du côté de l'Asie quand ils évoquent leur avenir, tout en se retirant d'Afghanistan. L’Inde de Modi sera plus active. L’Inde va devoir affirmer plus clairement son statut de puissance régionale.


Le principal sujet de préoccupation concerne les relations avec le voisin pakistanais à propos du Cachemire, région à majorité musulmane dont Islamabad revendique la possession. Les services pakistanais du renseignement et de la sécurité considèrent  le président Modi comme un adversaire potentiel et le tenant d'une ligne dure dans les relations bilatérales. « Modi a toujours pris parti contre le Pakistan », rappelle un haut responsable de la défense. « La politique indienne va être beaucoup plus musclée avec lui . »


En politique, les nationalistes convergent sur une idée: la « hindutva », c'est-à-dire la «  hindouité » : le conservatisme social, le rejet de l'influence occidentale, le nationalisme économique par l'autosuffisance, l'affirmation aux frontières, et surtout et avant tout l'hostilité envers l'islam. Sans doute est-ce par sage précaution que Modi vient déjà d'être invité par Nawaz Sharif, Premier ministre du Pakistan ! Tout est là, pour la paix régionale. La relation New Delhi-Islamabad déterminera le niveau de tension dans cette Asie du Sud. Narendra Modi,  a été au pouvoir comme ministre en chef de l'État du Gujarat depuis 1998. En 2002, un pogrom anti-musulman eut lieu principalement dans la mégapole d'Ahmedabad, un millier de morts, surtout musulmans, face à l'indifférence de la police gujarataise. Mais il y eut, avant cela, des violences anti-hindoues de la part de fanatiques musulmans.

 

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Le terrorisme musulman est un défi majeur pour l’Inde avec de nombreux attentats très meurtriers depuis des années. Des groupes seraient liés à des organisations islamistes basées au Pakistan, le Lashkar-e-Taiba et le Jaish-e-Mohammed, luttant contre la présence indienne au Cachemire. Mais des diplomates indiens et étrangers pensent que le géant asiatique, devenu la 10ème puissance économique mondiale, est désormais la cible de groupes islamistes locaux et non plus seulement d'organisations venues du Pakistan ou du Bangladesh voisins. Pour le terrorisme islamiste comme pour le Pakistan ou la Chine la donne vient de changer radicalement dans le sous-continent indien.


Illustration en tête d'article : Narendra Modi saluant ses partisans après la victoire.

En savoir plus : lire nos articles consacrés aux élections en Inde :Les élections les plus longues du monde ont débutéUn cas particulier : le BiharLes musulmans courtisés et Maladresse de Rahul Gandhi ,premiers sondages sortis des urnes. 

 

jeudi, 15 mai 2014

La Teoría del Corazón Continental de Mackinder y la contención de Rusia

por Niall Bradley*

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

“Lo que ha ocurrido en Crimea es una respuesta al modo en que colapsó la democracia en Ucrania. Y hay una única razón para esto: la política antirrusa de EE.UU. y algunos países europeos. Ellos buscan cercar a Rusia para debilitarlo y eventualmente destruirlo… Existe una cierta élite transnacional que durante 300 años ha anhelado este sueño.”

Lo que ha estado ocurriendo recientemente en Ucrania tiene muy poco sentido si no se ve en un amplio contexto histórico y geopolítico; así que en la búsqueda de un firme entendimiento de los eventos que se están desarrollando, he estado consultando libros de historia. En primer lugar es necesario decir que Ucrania ha sido históricamente parte de Rusia. Se constituyó como “una nación independiente” sólo en nombre a partir de 1991, pero ha sido completamente dependiente de la ayuda externa desde entonces. Y la mayoría de esta “ayuda” no ha sido, al menos, en su mejor interés.

La respuesta corta a por qué EE.UU. ha puesto en acción su descabellado plan para derrocar a Yanukoych recientemente en noviembre, es que el verdadero objetivo es Rusia, quien se interpone constantemente en los planes de dominación mundial de la élite bancaria, cuyo imperio se centra en los EE.UU. La respuesta larga es algo más compleja, pero en el proceso de trabajar sobre ella hemos descubierto sorprendentes precedentes históricos para todo lo que está ocurriendo en la actualidad, y hasta en los mismos fundamentos políticos se vislumbra una respuesta de por qué hacen lo que hacen.

Desde la desastrosa invasión de Napoleón a Rusia en 1812 (y quizá desde antes, si alguien pudiera resolverlo porque el Presidente de Venezuela, Nicolás Maduro, se refirió a “300 años”), han existido esfuerzos sostenidos por parte de los poderes Occidentales por “contener a Rusia”. ¿De dónde proviene este deseo? Bien, en la actual narrativa Occidental en relación a la “agresiva incorporación de Crimea” por parte de Rusia, proviene de la necesidad de “contener el intento de Putin de recrear el Imperio Soviético”, y “evitar que la Rusia de Putin actúe como la Alemania Nazi”.

En el centro de esta narrativa está toda la retórica sobre que la Unión Soviética fue un “Imperio Malvado” del cual Ucrania y otras Repúblicas ex-soviéticas, Asia Central y ex-estados miembros del Pacto de Varsovia en Europa del Este, como Polonia, se liberaron para unirse al Libre Mercado Mundial alrededor de 1990, cuando “el Imperio Soviético colapsó”. Y todo esto, por supuesto, está basado en la narrativa Occidental de que el Comunismo Soviético fue “la raíz de todos los males”, y que tenía que ser erradicado de donde fuera que él se instalara o propagara (o se sospechara que se propagaba) tras la Segunda Guerra Mundial.

De hecho, podemos ir más lejos, pero antes de hacerlo, vamos a considerar en primer lugar la participación del FMI durante el último cuarto de siglo en Europa del Este. El FMI no está apareciendo en escena sólo recientemente con la “muy necesitada inyección de dinero” a la economía ucraniana. Los economistas occidentales, los académicos, banqueros e industriales, han estado, efectivamente, operando desde el terreno en las economías de Europa del Este desde que ellas “recuperaron su libertad al independizarse de Rusia”. Lea este reporte del parlamento ucraniano para hacerse una idea del daño que sufrió Ucrania durante los 90 – su población se redujo en un número mayor a los muertos durante la Segunda Guerra Mundial.

Los préstamos del FMI, generalmente, no están destinados a incrementar las arcas de los países que se suscriben a su “asistencia”; más bien están orientados al pago de los intereses devengados por las deudas de las naciones. A cambio, los suscriptores a estos préstamos mortales reciben “consejos” que deben seguir si quieren el dinero – entregado a cuentagotas – para seguir adelante con respecto a sus deudores y así evitar que sus deudas crezcan aún más. Dichos consejos – “condicionamientos estructurales” en términos técnicos – esencialmente se reducen a: “Vender absolutamente todo… a nosotros”.

Así que no fue el “espontáneo caos del momento” lo que provocó las extendidas calamidades económicas en Europa del Este en los 90. El desastre resultante fue consecuencia directa de la política monetaria y económica impuesta por Occidente sobre la región. Así se pudo observar la miseria extrema de millones de polacos repentinamente impedidos para comprar alimentos que estaban siendo exportados con el único fin de pagar las deudas contraídas – deudas que implicaban indefectiblemente un intercambio por las verdaderas riquezas de esos países, en especial sus recursos naturales y las industrias nacionales.

Rusia también obtuvo su parte de esta “terapia de shock”. Échele un vistazo al capítulo 11 de La Doctrina del Shock de Naomi Klein para ver la auténtica historia de horror de lo que pasó allí (“La Hoguera de una Democracia Joven: Rusia elige la opción Pinochet”). El Pueblo ruso sin embargo no sucumbió al genocidio económico. Para el año 1993, se dieron cuenta de que la única “libertad y democracia” que iban a obtener era, de hecho, una forma extrema de “terapia de shock económica” de la derecha. Ocuparon edificios gubernamentales en Moscú en un esfuerzo por detener el saqueo de su país y restaurar el orden. En medio de un tenso punto muerto, he aquí que “francotiradores desconocidos” aparecieron de la nada y comenzaron a disparar a la gente a la cabeza. Yetsin pensó que las balas estaban viniendo de una facción del ejército atrincherada en la Casa Blanca de Moscú y ordenó a fuerzas leales a él atacar el edificio. Cientos de personas resultaron muertas y, junto con ellas, murió la primera (y última) incursión rusa en la Democracia Liberal Occidental ®.

Así es como la “Mafia de Estado” de la oligarquía “cercana a Yeltsin” apareció. Fueron enteramente criaturas nacidas de los Intereses Financieros de Occidente. No había billonarios en Rusia antes de 1991. Y a través de todo esto, los medios de comunicación occidentales cantaron alabanzas a Rusia puesto que había implementado las “difíciles pero necesarias reformas” que redujo el Estado del bienestar, la base industrial y la población en general. Rusia entonces fue “libre y liberal” y todo fue maravilloso. ¡Ay de nosotros ahora que Putin ha dado la vuelta a la tortilla y Rusia está en posición nuevamente de frustrar la propagación de la Libertad y la Democracia ®! Rusia es una vez más “autoritaria y antidemocrática”, es decir, lisa y llanamente “pura maldad”.

Cuanto buscamos en retrospectiva a través de la historia, encontramos una serie de abruptos desplazamientos de la actitud de Occidente en relación a Rusia, donde esta nación pasa de ser “amiga” a “enemiga” casi de la noche a la mañana. Lo vemos claramente al final de la Segunda Guerra Mundial cuando la Unión Soviética de Stalin pasó de ser “nuestro increíble aliado” a el “nuevo Hitler”, incluso cuando la esfera de influencia de Europa del Este y el Oeste fue discutida a fondo y acordada por las potencias aliadas mientras que duró la guerra (ver La Controversia de Zion de Douglas Reed).

Previo a la Primera Guerra Mundial, Rusia fue “nuestro aliado” a partir de la coalición del “Triple Entente” conformada junto a Gran Bretaña y Francia; para el final de la guerra, se transformó en la “amenaza bolchevique”. Y comprensiblemente Rusia ahora es vehementemente antiimperialista y anticapitalista. Pero menos conocido es el hecho de que los bolcheviques también fueron enteramente criaturas nacidas de los Intereses Financieros Occidentales (ver Wall Street y la Revolución Bolchevique de Anthony Sutton).

A lo largo de la historia del siglo XX, todas o casi todas las acciones de Rusia fueron defensivas en naturaleza. Ahora bien, no pretendo subestimar ninguno de los delitos de sus líderes – de los cuales hay varios, a los países vecinos y a los propios – sino que, en términos de “imperialismo comparado” por decirlo de algún modo, no recuerdo a las milicias rusas a 13.000 Km. de distancia causando “conmoción y terror” y aniquilando en el proceso a millones de personas de otras naciones – personas que, por cierto, no tenían ninguna conexión con el pueblo ruso.

Mackinder y la Teoría del Corazón Continental

Antes del Imperio Norteamericano existió el Imperio Británico, y antes de Zbigniew Brzezinski existió Halford Mackinder. Este gurú académico de Oxford devenido en político fue ostensiblemente un “geógrafo”, aunque también el poseedor de una cierta “diligencia” que lo llevó a ser un hacedor de reyes de Gran Bretaña, en nombre de los Estados de Europa del Este y en detrimento de los imperios caídos de Europa después de la Primera Guerra Mundial. En 1904 Mackinder envió un artículo a la Sociedad Geográfica Real titulado “El pivote geográfico de la historia”, en el cual formulaba la “Teoría del Corazón Continental”, que él mismo, tiempo después, reduciría a esto:

“Quien domine Europa del Este controlará el Corazón Continental; quien domine el Corazón Continental controlará la Isla Mundial; quien domine la Isla Mundial controlará el mundo”. Mackinder, Ideales democráticos y realidad, p.194.

Podrías estar preguntándote ¿qué diablos significan esos términos arcaicos? “Europa del Este” es suficientemente obvio: los Balcanes, Ucrania, Belarús, Polonia, la Rusia “Europea” y los estados Bálticos. El “Corazón Continental” se extiende desde el río Volga hasta el Yangtze y desde el Himalaya hasta el Océano Ártico. La “Isla Mundial”… se lo imagina… es toda la masa de tierra contigua de Europa, Asia, Oriente Medio y África – así que, básicamente, todo el mundo salvo América y Australia. Échele una mirada a su mapa mundial.

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Etiquetando a América como la “Isla de la periferia”, y a las islas británicas como las “Islas Exteriores”, Mackinder estaba remarcando el hecho de que eran periféricos al “centro”, la “zona de pivote”, que sencillamente pasa a ser Rusia. Aquí es donde la contribución como geógrafo de Mackinder finaliza, y su contribución como sirviente del imperio comienza. Él entendió hace 100 años que era (y es) una quimera para los administradores de imperios como los actuales de EE.UU. y la Unión Europea (la Alianza del Atlántico) obtener completa dominación sobre la “Isla Mundial” a través de los medios convencionales, simplemente porque las poblaciones y los recursos combinados de la vasta, interconectada y mutuamente dependiente masa de territorios opacarían sus “Islas Periféricas” como Gran Bretaña y EE.UU. Así que ¿qué hacer?

Mientras su propaganda constantemente proyecta “el permanente peligro de Rusia” (y a la vez de otros poderes de Eurasia, pero mayormente de Rusia) como una amenaza global que está presta a romper la contención ceñida sobre ella y tomar el control de la “Isla Mundial” y luego de las “Islas de la periferias”, el verdadero propósito de su “Gran Juego” es “contrarrestar esos factores físicos y tecnológicos que favorecieron la formación de grandes imperios continentales en la masa terrestre de Eurasia” [1].

En otras palabras, dándose cuenta de que fueron naturalmente excluidos del centro de la acción por su posición marginal en las “Islas de la periferia”, ellos se figuraban que la única esperanza de poder establecer un imperio global era organizar periódicamente “escaramuzas destructivas”, manipulando a los países del Corazón Continental poniéndolos unos contra otros, de modo tal que antes de que cualquiera de éstos pueda recuperarse del shock y volverse lo suficientemente fuerte económica y militarmente, se apresurarán a volver a cero la relación entre los pueblos, intentando de este modo que la situación sea favorable para mantener y avanzar en la hegemonía Anglo-Americana.

A propósito, Mackinder estuvo directamente involucrado en el nuevo trazado del mapa de Europa del Este como lo conocemos hoy en día. Participando en la Conferencia de Paz de París al final de la Primera Guerra Mundial a favor de la Oficina de Relaciones Exteriores Británica, directamente supervisó la disolución de cuatro imperios eurasiáticos (el alemán, el austro-húngaro, el otomano y el ruso) en arbitrarios pequeños estados “con el fin de cerrar las puertas de las tierras centrales de Eurasia a los enemigos de Gran Bretaña y mantener un status quo internacional favorable a los intereses de la nación Anglosajona” [2]. Esta es exactamente la misma “lógica” que se sigue en la actualidad.

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Por supuesto, esta “lógica” precede a la Teoría del Corazón Continental de Mackinder y nuevas formulaciones han sido “inventadas” desde entonces, pero la mente en la cual surgen tales ideas sigue siendo tan estéril y ajena a la percepción humana normal como siempre. William Engdahl sugiere en La Guerra del Siglo: La política Anglo-Americana del petróleo y el Nuevo Orden Mundial que la teoría del Corazón Continental fue simplemente la más clara explicación del concepto de “balance de poder” que fue “venerado” por la élite británica en el siglo XIX:

La diplomacia británica cultivó [la] doctrina cínica [de balance de poder], la cual dictaba que Gran Bretaña nunca debería mantener relaciones sentimentales o morales con otras naciones como respetables socios soberanos, sino más bien debería obrar únicamente en favor de sus propios “intereses”. Las alianzas estratégicas británicas fueron dictadas estrictamente por lo que ellos determinaron en un período dado que podría servir mejor a sus propios “intereses”.

Esta forma paramoralista y psicopática de ver el mundo nos muestra a las claras el lenguaje dominante de la “diplomacia” y las relaciones internacionales – “el Gran Juego”, “el Gran Tablero de Ajedrez”, “el balance de poder”, “los intereses especiales”, etc… Esto no significa que todos los países y todas las alianzas mundiales perciben el mundo en estos términos. Ellos ciertamente tienen que responder a veces como si estuvieran envueltos en un juego de ajedrez geopolítico, pero esto suele deberse a que “el Juego”, como tal, es impuesto a ellos por la dominación de Occidente. Tome nota, por ejemplo, de Putin menospreciando la jerga diplomática y describiendo su asombro en relación a los juegos mentales de occidente en una conferencia de prensa tras el golpe de Estado armado en Kiev en febrero:

“La lengua de los diplomáticos, como sabemos, está allí para ocultar sus pensamientos. [...] A veces siento que en algún lugar cruzando el charco, en Norteamérica, hay gente sentada en un laboratorio conduciendo experimentos, como con ratas, sin en realidad entender las consecuencias de lo que ellos están haciendo. ¿Por qué necesitan hacer esto? ¿Quién puede explicarlo? No hay ninguna explicación en absoluto para esto”.

Lo que nos permite ver la “Teoría del Corazón Continental” – y similares formulaciones como la “Teoría del Juego” – ideada por la mente psicopática, es un sentido del complejo insular eterno de las élites de Occidente. Esto puede verse claramente cuando acusan a Eurasia o a otros de todas las cosas que ellos mismos hacen, y de poseer “el mal” que ellos mismos padecen: ese insaciable impulso por dominar absolutamente todo. El hecho mismo de que existan ciertas personas en este planeta quienes ven el mundo de este modo megalomaníaco, es lo que da lugar a este “Gran Juego” y el metódico esfuerzo por dominar y controlar el planeta entero. Sí, es psicopático, y es conducido por la codicia ciega y por sea cual sea la forma en que sople el viento en ese momento, pero también hay un método para su locura. Si pudieran, colonizarían otros mundos también.

Pero no hace falta que me crea a mí…

El mundo esta dividido casi en su totalidad, y lo que queda está siendo dividido, conquistado y colonizado. Pienso en esas estrellas que vemos sobre nuestras cabezas cada noche, esos vastos mundos a los que nunca podremos llegar. Anexaría los planetas si pudiera, con frecuencia pienso en ello. Siento tristeza al verlos tan claros y aún tan lejos. Cecil Rhodes

Mientras tanto, quizá el lector quiera escuchar nuestra entrevista a Eric Wallberg en el <SOTT Talk Radio del último domingo. Autor de Imperialismo posmoderno: Geopolítica y el Gran Juego, pienso que Wallberg ha hecho un buen trabajo dándole sentido a la “geopolítica” y sobre cómo este imperio mundial tomó forma en los últimos 150 años más o menos.

Notas

1. “Geopolítica, Federalismo, y Defensa Imperial: Halford Mackinder y Europa del Este, 1919-20″, artículo presentado en “Europa Central y del Este en la política mundial después de Versalles: Hacia una Nueva Historia Internacional”, Universidad de Oxford, Facultad de Historia, 4-5 de Octubre del 2013

2. Ibid.

* Niall Bradley es editor de Sott.net desde 2009.

Fuente: El Espía Digital

Les ressorts psychologiques des pilotes Tokkôtai

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Manipulation esthétique et romantisme

Les ressorts psychologiques des pilotes Tokkôtai

Kamikazes, fleurs de cerisiers et nationalismes

Rémy Valat
Ex: http://metamag.fr

花は桜木人は武士(hana wa sakuragi hito wa bushi).

« La fleur des fleurs est le cerisier, la fleur des hommes est le guerrier. »


Les éditions Hermann ont eu la bonne idée de publier le livre d’Emiko Ohnuki-Tierney, Kamikazes, Fleurs de cerisier et Nationalismes, paru précédemment en langue anglaise aux éditions des universités de Chicago (2002) sous le titre Kamikaze, Cherry Blossoms, and Nationalisms : The Militarization of Aesthetics in Japanese History. La traduction de cette étude magistrale est de Livane Pinet Thélot (revue par Xavier Marie). Emiko Ohnuki-Tierney enseigne l’anthropologie à l'université du Wisconsin ; elle est une spécialiste réputée du Japon. Sa carrière académique est exceptionnelle : elle est présidente émérite de la section de culture moderne à la Bibliothèque du Congrès de Washington, membre de l’Avancées de Paris et de l'Académie américaine des arts et des sciences. 

Kamikazes, Fleurs de cerisier et Nationalismes n’est pas une histoire de bataille. L’auteure s’est intéressée aux manipulations esthétiques et symboliques de la fleur de cerisier par les pouvoirs politiques et militaires des ères Meiji, Taishô et Shôwa jusqu’en 1945. La floraison des cerisiers appartient à la culture archaïque japonaise, elle était associée à la fertilité, au renouveau printanier, à la vie. L’éphémère présence de ces fleurs blanches s’inscrivait dans le calendrier des rites agricoles, lesquels culminaient à l’automne avec la récolte du riz, et étaient le prétexte à libations d’alcool de riz (saké) et festivités. Au fil des siècles, les acteurs politiques et sociaux ont octroyé une valeur différente au cerisier : l’empereur pour se démarquer de l’omniprésente culture chinoise et de sa fleur symbole, celle du prunier ; les samouraïs et les nationalistes pour souligner la fragilité de la vie du guerrier, et, surtout pour les seconds, institutionnaliser une esthétique valorisant la mort et le sacrifice. Emiko Ohnuki-Tierney nous révèle l’instrumentalisation des récits, des traditions et des symboles nippons, ayant pour toile de fond et acteurs des cerisiers et des combattants : le Manyôshû (circa 755 ap. JC), un recueil de poèmes mettant en scène les sakimori (garde-frontières en poste au nord de Kyûshû et sur les îles de Tsushima et d’Iki) ont été expurgés des passages trop humains où les hommes exprimaient leur affection pour leurs proches de manière à mettre en avant la fidélité à l’empereur.  L’épisode des pilotes tokkôtai survint à la fin de la guerre du Pacifique et atteint son paroxysme au moment où le Japon est victime des bombardements américains et Okinawa envahi. Ces missions suicides ont marqué les esprits (c’était l’un des objectifs de l’état-major impérial) et donné une image négative du combattant japonais, dépeint comme un « fanatique »... Avec une efficacité opérationnelle faible, après l’effet de surprise de Leyte (où 20,8% des navires ont été touchés), le taux des navires coulés ou endommagés serait de 11,6%....Tragique hasard de l’Histoire, la bataille d’Okinawa s’est déroulée au moment de la floraison des cerisiers, donnant une touche romantique à cette irrationnelle tragédie, durant laquelle le Japon va sacrifier la fine fleur de sa jeunesse.

suzuki.jpgFine fleur, car ces jeunes hommes, un millier environ, étaient des étudiants provenant des meilleures universités du pays, promus hâtivement officiers-pilotes pour une mission sans retour. 3843 pilotes (estimation maximale incluant toutes les catégories socio-professionnelles et classes d’âge) sont morts en tentant de s’écraser sur un bâtiment de guerre américain. L’étude des journaux intimes de ces jeunes kamikazes, journaux parfois entamés plusieurs années auparavant constitue une source inestimable car elle permet de cerner l’évolution psychologique et philosophique des futurs pilotes. L’analyse, centrée sur 5 cas, révèle que l’intériorisation de la propagande militaire et impériale était imparfaite, individualisée. Toutefois, le panel étudié (5%de la population) est la principale faiblesse de l’argumentation d’Emiko Ohnuki-Tierney (l’auteure aurait eu des difficultés à trouver des sources originales et complètes). Il ressort de son analyse que peu de pilotes, dont aucun n’était probablement volontaire, aurait réellement adhéré à l’idéologie officielle. Ironie, les étudiants-pilotes étaient pétris de  culture : la « génération Romain Rolland » (lire notre recension du livre de Michael Lucken, Les Japonais et la guerre).


L’opposition entre la culture occidentale prônant le libre arbitre et l’obligation de se donner la mort en mission commandée a ouvert la porte à l’irrationalité et au romantisme. Leur dernière nuit était un déchirement, mais tous ont su trouver la force de sourire avant le dernier vol. Kasuga Takeo (86 ans), dans une lettre au docteur Umeazo Shôzô, apporte un témoignage exceptionnel sur les dernières heures des kamikazes : « Dans le hall où se tenait leur soirée d’adieu la nuit précédant leur départ, les jeunes étudiants officiers buvaient du saké froid. Certains avalaient le saké en une gorgée, d’autres en engloutissaient une grande quantité. Ce fut vite le chaos. Il y en avait qui cassaient des ampoules suspendues avec leurs sabres. D’autres qui soulevaient les chaises pour casser les fenêtres et déchiraient les nappes blanches. Un mélange de chansons militaires et de jurons emplissaient l’air. Pendant que certains hurlaient de rage, d’autres pleuraient bruyamment. C’était leur dernière nuit de vie. Ils pensaient à leurs parents et à la femme qu’ils aimaient....Bien qu’ils fussent censés être prêts à sacrifier leur précieuse jeunesse pour l’empire japonais et l’empereur le lendemain matin, ils étaient tiraillés au-delà de toute expression possible...Tous ont décollé au petit matin avec le bandeau du soleil levant autour de la tête. Mais cette scène de profond désespoir a rarement été rapportée. » (pp. 292-293).


Quel sens donner à leur sacrifice ?

 
Outre celui de protéger leurs proches, l’idée de régénération est forte. Un Japon nouveau, épuré des corruptions de l’Occident (matérialisme, égoïsme, capitalisme, modernité) germerait de leur sublime et suprême offrande. La méconnaissance (source d’interprétations multiples) et l’archaïsme du symbole a, semble-t-il, éveillé et mobilisé des sentiments profonds et primitifs, et pourtant ô combien constitutifs de notre humanité. Ironie encore, ce sont contre des bâtiments américains que viennent périr ces jeunes hommes, ces « bâtiments noirs, venus la première fois en 1853, obligeant le Japon à faire face aux défis de l’Occident et de la mondialisation. Il ne faut pas oublier que l’ultranationalisme japonais est une réponse à ce défi... Le Japon ne s’est pas laissé coloniser comme la Chine ; les guerres de l’opium ont donné à réfléchir aux élites japonaises. Mieux, les Japonais ont su s’armer, réfléchir et chercher le meilleur moyen de retourner les armes de l’agresseur. Le Japon a été un laboratoire intellectuel intense, et le communisme, idéologie sur laquelle la Chine habillera son nationalisme, est un import du pays du Soleil Levant... Ernst Nolte explique les excès du nazisme comme une réaction au danger communiste (La guerre civile européenne) : il en est de même au Japon. La menace des navires américains est un retour à l’acte fondateur du nationalisme nippon expliquerait l’irrationalité des actes de mort volontaire...


Le livre d’Emiko Ohnuki-Tierney, qui professe aux Ėtats-Unis, est remarquable, mais peut-être marqué par l’esprit du vainqueur. « Ce qui est regrettable par-dessus tout, écrit-elle (p. 308), c’est que la majorité de la population ait oublié les victimes de la guerre. Ces dernières sont tombées dans les oubliettes de l’histoire, ont été recouvertes par la clameur des discussions entre les libéraux et l’extrême-droite, au lieu d’être le rappel de la culpabilité de la guerre que chaque Japonais devrait partager ». La culpabilité (la repentance) est une arme politique ne l’oublions pas : une arme qui sert peut-être à garder le Japon sous influence américaine, car même si le Japon s’achemine vers une « normalisation » de sa politique et de ses moyens de défense, l’interdépendance des industries d’armement et de communication ainsi que l’instrumentalisation du débat sur la Seconde Guerre mondiale en Asie entravent le processus d’une totale indépendance politique de ce pays. Si les Japonais devraient partager la culpabilité des victimes de la guerre ? Qui doit partager celles des bombardements de Tôkyô, de Hiroshima et de Nagasaki ? Enfin, on ignore l’état d’esprit de ce qui ont le plus sincèrement adhéré à l’idéologie impériale au point de sacrifier leurs vies pour elle (Nogi Maresuke, Onishi Takijiro, fondateur des escadrilles tokkôtai, pour les plus illustres). Orages d’acier ou À l’Ouest rien de nouveau, deux expériences et deux visions, radicalement opposées, sur une même guerre...


Emiko Ohnuki-Tierney, Kamikazes, Fleurs de cerisier et Nationalismes, éditions Hermann, 2013, 580 p., 38 euros.

mercredi, 14 mai 2014

Alemania y China edifican la nueva ruta de la seda a través de Rusia: ¿la troika del siglo XXI?

por Alfredo Jalife-Rahme

Ex: http://paginatransversal.wordpress.com

A diferencia de Alemania y Rusia, la prensa china ha otorgado mucho vuelo a la “nueva ruta de la seda”: un proyecto geoeconómico de primer orden de Pekín que lo conecta geoeconómicamente con Berlín y Moscú, pero que, a mi juicio, tiene un transcendental trasfondo geopolítico (emsnews, 30/3/14). Durante su visita al emblemático puerto alemán de Duisburgo –el mayor puerto interno del mundo en la región siderúrgica y comercial del Ruhr, además de ser la encrucijada de transporte y logística de Europa–, el mandarín chino Xi Jinping exhortó a construir el cinturón económico de la ruta de seda.

Mientras Estados Unidos (EEUU) realiza cuentas alegres con los dos brazos de sus ominosas tenazas geopolíticas/geoeconómicas –tanto de la Asociación Transpacífico (ATP) como de la Asociación Trasatlántica de Comercio e Inversión (TTIP, por sus siglas en inglés), los cuales supuestamente captarían las dos terceras partes del comercio global–, las tres grandes geoeconomías de la proyectada “nueva ruta de la seda” conectarían a la hoy segunda geoeconomía global, China –a punto de desbancar a EEUU–, Alemania (primera en Europa y la cuarta a escala global) y Rusia (octava economía global).

La osadía geoeconómica/geopolítica del mandarín chino puede acelerar los planes de guerra de EEUU y Gran Bretaña, ya que ha sido un axioma inmutable de la geopolítica anglosajona desde sir Halford Mackinder (creador conceptual de la OTAN), en el intermezzo de las dos guerras mundiales a inicios del siglo XX: impedir a cualquier precio una alianza entre Alemania y Rusia en Europa. Hoy China y Alemania están conectadas por la red ferroviaria internacional Chongqing/Xinjiang/Europa.

Según Xinhua (28 y 30/3/14), la red ferroviaria “Yu Nueva Europa”, bautizada como la “nueva ruta de la seda”, se ha convertido en la “más importante ruta de comercio del mundo (¡supersic!) al conectar la relevante metrópoli sur-occidental de Chongqing (China) con Duisburgo”, que entró en operación en 2011 y recorta cinco semanas de transporte marítimo a sólo dos –lo cual fue seguido en 2013 por la conexión ferroviaria de cargo de Chengdu (capital de Sechuan y santuario de los legendarios Pandas)/Lodz (Polonia) que atraviesa Kazajistán, Rusia y Bielorrusia: mercados emergentes donde pasa la ruta de carga, que toma 12 días de transportación (http://www.alfredojalife.com/?p=1075 ).

Se vaticina que China se convertiría en el mayor socio comercial de Alemania en los próximos cinco años, cuando los principales socios de Berlín, tanto Francia como EU, “carecen de un poderoso potencial de crecimiento”.

En medio de las sanciones de Oc­cidente a Rusia, la prensa iraní destaca el acercamiento de China con Alemania, publica una entrevista con el investigador estadunidense-alemán William Engdahl, muy versado en geopolítica de los energéticos, las finanzas y los alimentos, además de ser catedrático de universidades en China y Alemania (http://www.presstv.ir/detail/2014/04/06/ 357386/china-uses-economy-to-avert-cold-war/). A juicio del entrevistador iraní, el presidente chino, Xi Jingping, dio un golpe maestro de “diplomacia económica” para contrarrestar el “esfuerzo de la facción neoconservadora de Washington para propiciar una nueva confrontación entre la OTAN y Rusia”.

Para Engdahl, la proclama de Xi en Duisburgo comporta “implicaciones asombrosas de crecimiento económico en Eurasia”. Resulta y resalta que Alemania y China representan “dos locomotoras económicas” a cada lado de la ruta de la seda y rememora que el término de “ruta de la seda” describe “la antigua ruta comercial y cultural entre China, Asia Central y el Sur de Asia, Europa y Medio Oriente, que fue creada durante la dinastía Han, 200 años aC”.

Tanto la “ruta de la seda económica” como la “ruta de la separada seda marítima (sic)” fueron mencionadas por Xi durante la tercera sesión plenaria del Partido Comunista chino. Para Xi la ruta euroasiática representa una “prioridad estratégica”, ya que “China necesita encontrar nuevos mercados de exportación y preservar los existentes, así como disminuir las brechas de desarrollo entre las áreas costeras bien desarrolladas como Shanghai y la parte menos desarrollada al interior del país”, lo cual servirá para “preservar la estabilidad al interior de China y en su vecindad”.

La provincia efervescente de Xinjiang (China) se encuentra a lo largo de la ruta de la seda, donde prevalecen los islámicos uigures: centroasiáticos de origen mongol.

Engdahl destaca que “el camino del corredor de la nueva infraestructura pasa por Rusia (¡supersic!)”, por lo que “no existe alternativa económica” y hace inevitable la profundización de la cooperación entre Alemania y Rusia y, por ende, de China con los dos. A Engdahl no se le pasa por alto que una semana antes de su periplo por varios países de Europa, Xi recibió en Pekín al príncipe heredero de Arabia Saudita, Bin Abdulaziz Al Saud, a quien invitó unirse en la construcción del cinturón económico tanto de la ruta eurosiática de la seda y como de la “ruta marítima de la seda” del siglo XXI que promuevan la “conectividad del transporte y la cultural”.

Llama la atención que Xi siempre acompañe la cuestión cultural en sus intercambios comerciales, como dejó entrever en su histórica visita a Yucatán: el “espíritu de Chichen Itzá”. El mandarín chino no deja nada al azar y, al unísono de su primer ministro, ha realizado visitas a varios países centroasiáticos a lo largo de la ruta de la seda: Turkmenistán, Kazajistán, Uzbekistán y Kirguizistán.

La elusiva estabilidad en Asia Central será fundamental para el éxito de la nueva ruta de la seda que comporta una propuesta visionaria y muy ambiciosa de cinco puntos del Xi: 1) la cooperación económica conjunta (¡supersic!); 2) el fortalecimiento de las conexiones de ruta para construir un gran corredor de transporte del Pacífico al mar Báltico y de Asia central al océano Índico (¡supersic!); 3) la facilitación comercial mediante la eliminación de barreras comerciales; 4) el fortalecimiento de la cooperación monetaria (¡supersic!), lo cual, a mi juicio, desplazaría gradualmente al dólar e impulsaría al renminbi chino, la rupia de India y al euro “alemán”, y 5) el estrechamiento de las relaciones de sus poblaciones: 30 mil (¡supersic!) miembros del Consejo de Cooperación de Shanghai estudiarán en las universidades chinas en los próximos 10 años.

Detrás de la decisión de China de enfocarse en dirección de su “occidente”, se encuentra un componente mayúsculo de seguridad, a juicio de Engdahl, cuando China es “muy vulnerable a la interrupción del estrecho de Malaca, donde pasa 85 por ciento de sus importaciones que incluyen 80 por ciento de sus necesidades energéticas”.

Con la mirífica “nueva ruta de la seda”, en sus componentes terrestre y marítimo, China intenta dar la vuelta al virtual bloqueo del estrecho de Malaca.

¿Dejará la dupla anglosajona, muy versada en balcanizaciones y desestabilizaciones, prosperar el eje euroasiático tripartita Berlín-Moscú-Pekín, que puede definir el nuevo orden multipolar?

www.alfredojalife.com

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lundi, 12 mai 2014

US Presence in Eurasia and Its Impact on Security and Military Arrangements of This Region

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US Presence in Eurasia and Its Impact on Security and Military Arrangements of This Region

 
Ex: http://www.geopolitica.ru
 
The Eurasian region has been gaining in importance due to a variety of reasons. These reasons can be divided into the three main categories of economics, military – security (including strategic and geopolitical), and the international environment.

Introduction

Four major components delineate the overall security approach that the United States has adopted in its international relations. They include recognition of the enemy and the risk posed by “others” (including the former Soviet Union, Communism, Muslims, China, and so forth), geopolitics, strategy, and realism.[1] These components have been highlighted by a great number of experts in international relations.[2] They construct a framework for the United States’ international relations in which such principles as the definitive existence of the enemy and the need to confront it on the basis of the formulated laws of the United States and the West, in general, create the bedrock for the establishment of relations with other countries.[3] At the present time, the United States, in particular, and the West, in general, are moving their strategic focus toward the main heartland of the earth, or Eurasia. However, in its core, this sensitive region is host to two major perceived enemies of the United States, i.e. China and Russia, as well as smaller enemies, including India and the World of Islam.

Eurasia accounts for more than 70% of the population, gross national product (GNP), and economic exchanges of the world.[4] This region also contains what is being described in economic and security arguments as the new Silk Road. It is also home to different routes used for economic exchanges, transfers of energy, and the establishment of security, as well as promoting cultural and tourism exchanges, especially with Asia tourism as its main axis.[5] In view of the specific conditions that currently govern this region, it is expected in less than 10 years from now to become the main focus of international politics and take the center stage in future political conquests by the West.

US Presence in the Region: Reasons and Tools

The Eurasian region has been gaining in importance due to a variety of reasons. These reasons can be divided into the three main categories of economics, military – security (including strategic and geopolitical), and the international environment. Here is a list of the reasons behind this and the tools being used to promote the US presence in Eurasia:

1.      BRICS: The group of countries known as BRICS (Brazil, Russia, India, China, and South Africa) is considered to be one of the most securitized areas of political economics in the world, as its member states are collectively expected to account for 20% of the economic output of the world during the next 20 years. Three of the countries that constitute the BRICS group, i.e. India, China, and Russia, are located in Eurasia.[6]

2.      Oil reserves: The United States has started to boost its domestic oil and gas production. As a result, it will have no need to import exogenous oil in the future and, as a result, future fluctuations in global energy prices will not be able to have a rapid and direct impact on the US economy.[7] As a result, the United States will have a winning trump card in its hand and will certainly use it against the European Union and China.

3.      NATO: Continued expansion of the North Atlantic Treaty Organization (NATO) into Eurasia will further increase the influence of the United States in the heartland of the world and, thus, pave the way for an increased military presence of the United States and the European Union in this region.

4.      Islamism: After Samuel Huntington and a number of other Western thinkers offered their theories in the 1980s about the ideological threats posed to Western civilization by Islam and other Eastern rites and religions, especially the Chinese Shinto[8], the West, in general, and Europe, in particular, started to pay more attention to this part of the world. As a result, the Western countries have been waging military conflicts in the Middle East while getting engaged in an economic confrontation with the countries of East Asia. The popular uprisings in the Arab world have led to the establishment of national states in many Islamic and Arab countries in the Middle East and triggered new waves of the institutionalism of political Islam. Therefore, at the moment, the modern and secular states in Eurasia are not solely faced with the liberal-democratic model of the West, but see in front of them a complete set of various models of governance. The political developments that followed the Arab Spring and, finally, the crisis in Syria have shown that instrumental use of religious radicalism can work as a double-edged sword that may even target the national interests of the European countries as well. This is why the West has been making revisions in its previous plans to use fundamentalism against China in the Eurasian region.

5.      Russia: The ability that Russia has for knocking major international equations off balance, especially in continental Europe, has caused that country to be perceived by the West as a major threat against the new international order.

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Military and Security Issues in Eurasia

The United States implements its supervision over various countries in the world through an integrated network of military bases and their related facilities that are scattered all across the globe. The United States is currently running 737 bases in which its Air Force, naval forces, and the US Army, as well as Washington’s intelligence and espionage activities, are managed throughout the world.[9] On the whole, a total of 255,065 US military personnel are currently deployed to various countries. In Eurasia, the United States is running operational bases in the Middle East, Central Asia, Indonesia, the Philippines, and Japan. Most of these bases are used for the purpose of espionage activities and collecting intelligence. The largest portion of the US’ military forces outside the United States is stationed in Washington’s military bases in Southeast Asia. In Central Asia, about 1,000 people are now posted at the US airbase in Manas(Kyrgyzstan), and 38 people are manning the US’Krtsanisi base in Georgia.

As put by the secretary of the World Peace Council (WPC), in Central Asia, the raison d’être for the establishment of the United States’ military bases is not to use them simply to achieve Washington’s military goals or directly intervene in other countries. These bases, on the other hand, have always been used to promote the economic and political goals of the capitalistic system that rules the United States of America, he added. The American companies, as well as the US administration, have shown keen interest in the establishment of a safe corridor for the transfer of oil from US-controlled reserves in order to guarantee that they will be taken advantage of in the long run. They have shown this interest by embarking on the construction of oil and natural gas transfer pipelines which are supposed to carry oil and gas resources of the Caspian Sea and Central Asia through Afghanistan and Pakistan onwards to the Arabian Sea. This region (Central Asia and Caspian Sea) is home to more than 6% of the proven oil reserves of the world, as well as about 40% of global natural gas resources.[10]

The distribution of the US military bases in the region is such that they have practically surrounded the Middle East region. Situated at the center of that siege is the Islamic Republic of Iran as the heartland of the Middle East. This deployment of forces is currently moving toward the mainland of Russia and China. If the existing US military bases in Eastern Asia were added to the above list, we would see that the US military has actually laid siege to an entire region, that is, Eurasia, which contains all the modern energy transfer and economic routes. The US Navy has also been used to support this siege.

Global Defense Expenses

The highest level of defense expenses in the world can be seen in the North America region, which accountsfor 42% of the total defense expenses in the world. Russia and Eurasia collectively account for only 4.4% of the world’s defense expenses.

Graphical representation of global defense expenses sorted by regions in 2013 (the military balance, 2013)[11]

North America 42%

Europe 17.6%

Russia and Eurasia 4.4%

Asia & Australia 19.9%

Top Countries of the World in Terms of the Number of Military Staff

In terms of the number of military personnel, China, the United States, India, North Korea, Russia, South Korea, Pakistan, Turkey, and Vietnam are the top nine countries of this ranking in the world. Also, in terms of the total number of military personnel, China ranks the first with a wide margin as compared to the next eight countries on the list. China is followed by the United States and India, which have almost similar numbers of military personnel and respectively rank the second and third in this regard.

According to figures released by the Central Intelligence Agency (CIA), the United States is credited for having the world’s largest military budget, which accounts for about 48% of the total money spent on military affairs in the world. According to the latest figures, the total annual military budget of the United States stands at $711 billion.

The Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) has announced that the United States, China, Russia, Britain, Japan, India, France, Germany, Italy, and Saudi Arabia are the world’s ten top countries in terms of the volume of their military budgets. However, the United States is still far ahead of the other countries in terms of military spending, as its military budget is four times higher than that of China and more than total military budgets of the next nine countries that succeed the United States on this list. Of course, the United States has been trying to reduce its military budget in recent years as a direct result of the budget deficit that has hit the country during the past few years. On the other hand, major European military powers such as Italy, France, and Britain have been also reducing their military budgets as well. On the contrary, however, the military spending in China has moved in an opposite direction to major global trends between 2011 and 2012. As a result, it has increased about 8% during that period and has risen more than 47% since 2008. The military budget of China saw an increase of 10.7% in 2013 to hit $119 billion. The country’s military budget had already seen an 11% increase in 2012 as well.[12]

New Military and Security Arrangements in Eurasia

A.     Underlying Advantages of Big Regional Armies

The sharp increase in the military budgets of China, Russia, and other Asian countries is not only due to an economic factor, but it is also an outcome of their threat perception of their immediate neighbors. Another important factor that has prompted these countries to increase their military spending is the presence of superpowers, in addition to NATO forces, in their surrounding environment.

It should be noted that NATO and American forces rely more on naval and air forces, which are in turn backed by marine and land bases. Also, according to a prominent theory of international relations, one of the main reasons behind the rise of the Western powers since the 1400s has been the expansion of their naval forces and the subsequent rise in their power and ability to conquer new colonies. This was firstly true about the Netherlands, Portugal, Spain, and Britain, followed by the United States, which greatly expanded its military might following the end of World War I. As a result, marine geopolitics has played a great role in the expansionist efforts of these governments. Therefore, in order to compare the military and strategic powers of different countries, especially with a futuristic approach, most analyses focus on the historical background of these countries and the tools that they use to enforce their maritime power.

It should be noted that during the recent wars it has waged in the region, the United States has scored military victories through the efficient use of its powerful Air Force, which enjoys strong logistical support, as well as the behind-the-scenes support of its advanced intelligence and espionage facilities and equipment. It was due to this heavy reliance on the Air Force that the US Army did not have to deploy infantry forces to engage in land wars. The US Air Force, for its part, is supported by the country’s naval ships and destroyers, which are positioned in free waters, as well as in common territorial waters and air bases. It also has the advantage of using advanced and heavy military equipment in its operations. It is well known that the American military is quite capable of scoring rapid victories in wars, but is not similarly capable of winning in peace, meaning that it is not capable of maintaining the territories it has conquered.

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At the same time, the Russian and Chinese armies are more focused on land forces and, therefore, enjoy powerful infantry forces, as well as special equipment that has been engineered to perform well in land wars on both large and small scales (including guerrilla warfare). The main advantage of the Russian army is its extensive use of missile technology, which has posed a serious challenge to the military might of rival countries by producing some of the most modern air defense weapons. The main advantage of the US military is the use of integrated intelligence and reconnaissance systems which provide the ground for better management of the war theater. More than anything else, China is known for the great number of its military forces. As a result, and due to the renovation of the Chinese army and its equipment in recent decades, the country has been rising as a serious military force at the global level during the past years.

B.     Reliance on the Navy

The Eurasian regional powers’ increased attention to the seas has been quite evident. There has been remarkable competition and differences between Japan and China over adjacent seas and disputed islands. Such competition and disputes have also existed between Japan and Russia, Russia and China, and among the Southeast Asian Tigers (which include South Korea, Singapore, Malaysia, and Indonesia). Military experts and analysts of geopolitical issues are of the opinion that the extensive military activities by the powerful Chinese Navy in the South China Sea, as well as in the East China Sea, which contains the islands that are disputed with Japan, South Korea and Taiwan, have prompted the United States to send more naval forces to this restive part of the world. The new tug of war between the two military superpowers of the world, i.e. the United States and China, has turned the Southeast Asian waters into a live and permanent exhibition of both countries’ naval forces.

During the past two decades, China has taken great strides to strengthen its national army, especially its naval forces, so that the Chinese Navy is now among the most powerful naval forces in the world.

Many analysts are now concerned that the US effort to establish its domination over the entire Southeast Asia region and the rivalry that exists in this regard between Washington and Beijing will finally lead to escalation of the situation in that region and even end in all-out naval warfare.

C.     Regional Powers and Role of Regionalism

Modern international relations are more and more moving toward regionalism. The main outcome of this trend in Eurasia has been the increasing importance of regional powers. Apart from Russia and China, which have been established as dominant powers in this region, the roles played by such countries as India, Pakistan, Iran, and Turkey should not be easily ignored. The promotion of regionalism in Eurasia will be characterized with a dominant role for Russia as the main regional hegemonic power, which will also play a very important role in the formation of regional alliances. Iran will also play a prominent security and anti-security role, especially through the challenge that it poses to this regional hegemonic power, as well as to other regional and transregional hegemonic powers.

The regional role played by China has gone well beyond a purely economic role and has taken on serious security and military aspects, especially following the establishment of Shanghai Cooperation Organization (SCO). On the whole, regional countries will move toward the conclusion of a collective regional security treaty[13], which was previously hoped to be negotiated within the framework of the SCO. However, this organization has been already challenged by Russia and Turkey. Russia is of the opinion that a “collective security treaty” should be aimed to serve as a counterbalance to NATO. Unlike the SCO, which is characterized by the dominant role of China and is being managed according to this pattern, such a proposed security treaty would be based on the regional influence of Russia.[14]

In the meantime, the political activities of another major regional power, namely, Turkey, should not be ignored. Using various means, Turkey is trying to increase its influence on the geopolitical arrangement of Eurasia. Following the rise of the idea of Neo-Ottomanism, Turkey has been trying to organize its regional and transregional plans and strengthen them by encouraging the signing of pacts among various states.[15] The establishment of the Organization of the Eurasian Law Enforcement Agencies with Military Status in 2013, which has Turkey, Kyrgyzstan, the Azerbaijani Republic, and Mongolia as its members; the establishment of the Cooperation Council of Turkic Speaking States in 2009, whose members are the Azerbaijani Republic, Kazakhstan, Kyrgyzstan, and Turkey; as well as the introduction of the Eurasia Army, which includes the military forces of the Azerbaijani Republic, Turkey, Kyrgyzstan, and Mongolia, and which is supposed to replace the Association of the European and Mediterranean Police Forces and Gendarmeries with Military Status, are among the major efforts made by Turkey in this regard.[16]

On the whole, Eurasia will experience a remarkable spurt in the military and security fields during the next decade. A collection of economic, military, and security forces have come together in this region, which is also seeing an increasing presence of the superpowers as well. The rise of the Eastern powers has also drawn more attention to the revival of the cultural and historical identities of the countries located in this region and, therefore, this region is expected to become a focus for international attention in the near future. Islamism, Orientalism, traditionalism, Indigenism, fundamentalism, native nationalism, and emerging identities, in addition to the continued growth of the middle class in the Eurasian countries, have given, and will continue to give, birth to powerful social and political currents. From the military and security viewpoints, under the influence of these issues and historical events, and as a result of the experiences gained in the past few decades, major regional powers such as the governments of Russia and China, as well as other regional powers like India, Turkey, and Iran, will be playing a more prominent role compared to the past and this will increase the need for the establishment of new regional security treaties.


[1]Dalby, Simon. American security discourse: the persistence of geopolitics. Political Geography Quarterly, Volume 9, Issue 2, April 1990, p. 171-188

[2]Acharya, Amitav, The Relevance of Regions, ASEAN, and Western IR’s false universalisms, August 10, 2011, www.theory-talks.org/2011/08/theory-talk-42.html; Grovogui, Siba.IR as Theology, Reading Kant Badly, and the Incapacity of Western Political Theory to Travel very far in Non-Western Contexts. August 29, 2013. www.theory-talks.org/2013/08/theory-talk-57.html

[3]Xuetong, Yan. Chinese Realism, the Tsinghua School of International Relations, and the Impossibility of Harmony. November 28, 2012. www.theory-talks.org/2012/11/theory-talk-51.html

[4] Brzezinski, Zbigniew. (1997) Geostrategy for Eurasia, 76 Foreign Affairs. p. 50

[5]Hosseini, S. M., New Silk Roads, Policy Paper; Institute for Humanities Research affiliated with Academic Center for Education, Culture and Research; 2011

[6]  Jerry Cohen, Benjamin. Currency Wars and Reviving the ‘Political’ in International Political Economy. 5.9.2008. www.theotytalk.org

[7]Sieminski, Adam . International Energy Outlook . EIA, July 25, 2013

[8] Huntington, Samuel, Clash of Civilizations Theory: Huntington and His Critics, translated by MojtabaAmiriVahid, Tehran, Ministry of Foreign Affairs, 2005

[9]Dismantling the Empire: America's Last Best Hope (American Empire Project), Metropolitan Books, 2010

[10]www.yjc.ir/fa/news/4291513; Dufour, Jules. The Worldwide Network of US Military Bases, The Global Deployment of US Military Personnel. Global Research, December 24, 2013. www.globalresearch.ca/the-worldwide-network-of-us-military-bases/5564

[11] The Military Balance, 2013

[13]Allison, Roy. Regionalism, Regional Structures and Security Management in Central Asia.International Affairs. Volume 80, Issue 3, May 2004. pp 463-483

[15]Hosseini S. M. et al, European Union in Foreign Policy of Turkey under Justice and Development Party; Central Eurasia Research Center, Fall and Winter 2012-2013, pp. 21-38