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lundi, 16 février 2015

L’Argentine desserre l’étreinte étasunienne

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L’Argentine desserre l’étreinte étasunienne

Auteur : Comaguer
Ex: http://zejournal.mobi

La visite de la présidente argentine à Pékin marque une nouvelle étape dans le processus d’émancipation politique  du pays. L’intervention déterminée et vigoureuse de Cristina Kirchner contre les atteintes à la souveraineté de l’Argentine devant l’Assemblée générale des Nations Unies en Octobre 2014 avait déjà marqué un tournant.

Cristina Kirchner avait en effet dénoncé l’intervention de la justice étasunienne qui bouleversait un plan de restructuration de la dette souveraine argentine longuement préparé qui avait reçu l’aval de toutes les banques concernées sauf une un fonds de placement new yorkais qui ne détenait que 1% de cette dette. La justice américaine (le juge GRIESA) avait décidé que ce fonds devait recevoir l’intégralité des sommes dues mais surtout, mesure évidemment attentatoire à la souveraineté de l’Argentine, que, si ce règlement n’était pas effectué, la totalité du plan de restructuration de la dette était bloqué.

Il  faut souligner :

1-que les dettes en question étaient toutes des remboursements d’emprunts contractés par l’Argentine avant l’arrivée au pouvoir de Nestor Kirchner et ensuite de son épouse Cristina,

2- que les autres créanciers avaient accepté de renoncer à 50% de leurs créances vieilles de 30 ans pour certaines.

Bel exemple d’impérialisme judiciaire et financier : le Capital étasunien est chez lui partout et la signature d’un gouvernement et de grandes banques internationales ne pèsent rien face à la décision d’un juge new yorkais actionné par le gérant d’un « FONDS VAUTOUR » selon l’expression aujourd’hui en vigueur.

La présidente argentine s’en était également pris à ceux qui reprochaient à son gouvernement d’avoir signé avec l’Iran un « mémorandum d’intention »  pour conjuguer les efforts des deux Etats dans la recherche de la vérité sur les deux attentats « anti israéliens » perpétrés en Argentine le premier contre l’ambassade d’Israël le 17 Mars 1992 (29 morts), le second le 18 Juillet 1994 contre les locaux de l’AMIA (association culturelle de la communauté juive d’Argentine – la plus nombreuse de toute l’Amérique latine – 85 morts) .

Ces attentats immédiatement attribués sans preuves à l’Iran et dont l’Iran a toujours nié la responsabilité n’ont toujours pas été élucidés et en signant le « mémorandum d’intention » l’Argentine ne faisait rien d’autre que d’accorder  à l’accusé un droit à la défense. La réaction impériale à cette décision fut, on l’imagine, très vive puisqu’elle remettait en cause,  vingt ans après les faits, la version officielle jamais démontrée mais entérinée par tout l’appareil de propagande « occidental ». Devant la même assemblée générale des Nations Unies Cristina Kirchner avait  défendu son choix et avait fait état de menaces de mort la concernant personnellement.

Elle avait continué à avancer dans sa recherche de la vérité et avait franchi une étape décisive en mettant un terme à la carrière du   patron des services de renseignement argentin M. Antonio Stiuso en poste depuis quarante ans.  Ce personnage, mis en place par le régime péroniste, avait réussi à traverser la période de la dictature militaire et à demeurer à son poste ensuite. Beaucoup d’argentins considéraient que cette « solidité au poste » ne pouvait s’expliquer  que par un soutien constant de Washington et ses méthodes étaient souvent qualifiées de « gestapistes ». Le procureur Nisman en charge du dossier « iranien »  retrouvé « suicidé » ces derniers jours et qui s’apprêtait à confirmer la « piste iranienne » sur les attentats anti israéliens était soutenu dans son enquête par M. Stiuso dont il était de longue date un proche.

Autant dire que l’étoile de Cristina Kirchner avait beaucoup pali aux Etats-Unis et dans le reste de l’Occident.  Elle en avait évidemment conscience et avait réorienté sa politique en conséquence. Cette réorientation vient de prendre un tour très concret dans sa visite officielle à Pékin où elle vient d’être reçue par le président chinois. Ce n’est pas à proprement parlé un retournement subit puisque les visites de dirigeants chinois à Buenos Aires s’étaient multipliées ces dernières années et avaient débouché sur des projets de coopération économiques en de nombreux domaines (transports, énergie, électronique…).

La  récente visite de Cristina Kirchner à Pékin donne à cette coopération une dimension militaire importante. L’Argentine va acheter à la République populaire  ou construire avec des accords de transfert technologique les matériels suivants :

- Corvettes: Ce modèle produit par les chantiers chinois CSIC P18 va porter le nom de corvettes de la  CLASS MALVINAS = CLASSE MALOUINE (déjà vendues au Nigéria)  de quoi mettre en rage le Foreign Office

- Véhicules blindés (modèle NORINCO VN1)

- Hélicoptères

Ces acquisitions prennent place dans un  programme d’ensemble signé par les deux pays le 29 Octobre 2014 couvrant brise-glaces, véhicules amphibies, remorqueurs de haute mer, et d’autres navires de guerre, mortiers de divers calibres, hôpitaux de campagne. Les observateurs militaires n’excluent pas l’achat de chasseurs chinois FC1.

Dans le monde multipolaire actuel, il est aujourd’hui possible de desserrer l’étreinte impérialiste étasunienne et de trouver dans d’autres pays : Chine Populaire, Russie… les moyens concrets de parer les coups revanchards que les Etats-Unis ont toujours porté contre les gouvernements manifestant de l’indépendance dans leur « arrière-cour » latino-américaine.


- Source : Comaguer

jeudi, 12 février 2015

Pakistaanse IS-leider: “Amerika betaalt de recrutering van terroristen voor Syrië”

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Pakistaanse IS-leider: “Amerika betaalt de recrutering van terroristen voor Syrië”

FARS – 30 januari 2015 – Een vooraanstaande Pakistaanse krant meldde dat een man die beweert een Pakistaanse commandant van de terroristische groep Islamitische Staat (IS) te zijn, aan wetgevers  in Pakistan heeft bekend fondsen te ontvangen via de Verenigde Staten (VS).

“Tijdens het onderzoek maakte Yousaf al-Salafi bekend dat hij gefinancierd werd via de VS  om de organisatie in Pakistan aan te sturen en jongeren te werven om te vechten in Syrië,” aldus  de bron op voorwaarde van anonimiteit dicht bij het onderzoek aan het in het Urdu verschijnende medium Daily Express.

De krant beweerde ook dat al-Salafi vorig jaar in december werd gearresteerd.

Al-Salafi bekende naar verluidt ook het ronselen van terroristen om ze naar Syrië te sturen en ontving daarvoor ongeveer 600 Amerikaanse dollar per persoon. Hij gaf ook toe dat hij had gewerkt met een Pakistaanse medeplichtige.

“De VS veroordeelden de activiteiten van IS, maar slaagden er helaas niet in om de financiering van deze organisatie via de VS te stoppen. De VS gaf de indruk dat het de terreurgroep financiert uit eigen belang en organiseerde daarom het offensief tegen de organisatie in Irak, en niet in Syrië,” zei een bron.

Het is echter niet duidelijk waar in de Verenigde Staten het geld precies vandaan kwam.

“Ja, het is correct dat dit probleem verschillende keren aan bod kwam in de lokale media en zelfs in de diplomatieke contacten tussen de VS en Pakistan. Journalisten suggereerden dat honderden rekruten werden overgebracht naar Pakistan,” vertelde een veiligheidsbron in Pakistan aan het persbureau Sputnik.

De bronnen die spraken met Express Tribune openbaarden ook de onhandige aanpak door de Amerikaanse minister van Buitenlandse Zaken John Kerry op zijn recente reis naar Islamabad in Pakistan.

“De zaak werd ook doorgenomen met de leider van CENTCOM (US Central Command), generaal Lloyd Austin, tijdens zijn bezoek aan Islamabad eerder deze maand,” zei een bron.

Een andere bron vertelde het Britse persagentschap Reuters vorige week dat al-Salafi een Pakistaans-Syrische man is die vijf maanden geleden naar Pakistan kwam via Turkije en dat hij de terreurgroepering IS in Pakistan oprichtte.

Bron: Fars.

jeudi, 05 février 2015

Aux côtés des derniers samouraïs

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AUX CÔTÉS DES DERNIERS SAMOURAÏS
 
Jules Brunet et les officiers français défenseurs de la République de Hakodate

Rémy Valat
Ex: http://metamag.fr

La France n'a pas les honneurs du cinéma à grands spectacles (et à grands effets visuels) hollywoodiens. L'Histoire non plus d'ailleurs, la réalité des faits n'est que secondaire. Il suffit de prendre pour exemple le film Master and Commander : The Far Side of the World, réalisé par Peter Weir en 2003, mettant en scène les aventures du capitaine Jack Aubrey de la Royal Navy, héros d'une série de romans de l'écrivain britannique Patrick O'Brian. Cette histoire s'inspire des aventures de Thomas Cochrane, un célèbre officier de la marine britannique, et le roman original se déroule pendant la guerre anglo-américaine de 1812. Or au cinéma, Russel Crowe (qui campe le rôle de Jack Aubrey) fait face avec ses hommes et son navire aux méchants marins français de la frégate Acheron, tandis que dans l'œuvre originale, les « méchants » sont embarqués sur la frégate américaine Norfolk. Certes, un roman n'est pas la vérité historique pourrait-on nous rétorquer. La même année, était diffusé sur le grand écran le Dernier Samouraï (The Last Samurai), réalisé par Edward Zwick. Un film de qualité, à l'esthétique remarquable appuyé par la musique de Hans Zimmer, mais prenant d'étranges libertés avec l'histoire. Certes le cinéma est un divertissement, mais cet argument ne justifie pas tout. Il y a surtout, dans l’hégémonique politique culturelle nord-américaine (Hollywwood et Disney en tête), une volonté de s’accaparer du patrimoine d’autrui.

L'histoire du Dernier Samouraï, calquée sur celle du Dernier des Mohicans de Fenimore Cooper, met en scène les aventures d'un officier, américain forcément, Nathan Algren, (incarné par l'acteur et scientologue Tom Cruise) qui apporte son soutien, après sa capture, aux samouraïs de Takamori Saigo entrés en conflits contre l'empereur Meiji. Cet officier, survivant de la bataille de Little Big Horn, est devenu alcoolique pour avoir été le témoin des atrocités des guerres indiennes. Il gagne sa vie comme acteur au service d’un marchand d’armes faisant la promotion des carabines Winchester, réputées pour leur efficacité contre les Amérindiens (bien que le 7ème de cavalerie était équipé de carabines Springfield, modèle 1873, et selon les témoignages de survivants de la bataille, les canons de celles-ci, surchauffés par les tirs incessants, n’auraient plu permis l’extraction des balles par la culasse...). Nathan Algren, donc, arrive en vue du Japon, le 12 juillet 1876 !? Beau tour de force pour un militaire survivant d’une bataille qui s’est déroulée les 25 et 26 juin 1876 dans le Montana, rejoint la côte Est, trouve un travail chez Winchester et s’embarque illico pour le Japon, tout cela en 16 jours ! Et en 1876 ! Passons aussi sur les équipements des samouraïs, affublés d'armures du XVIe siècle et abandonnées depuis des lustres. On est loin de la rigueur et du désir d'authenticité des films de Kurozawa Akira. 

Last-samurai.jpgD'un point de vue historique, Saigō Takamori (1827-1877), incarné par Watanabe Ken, a bien pris les armes contre l'empereur Meiji en 1876. Saigô s'est longtemps opposé au shogunat et a apporté son soutien à l'empereur pendant la guerre du Boshin (1868-69), mais n’acceptera pas les profondes réformes structurelles de l'État et de la société nippone entreprises après la restauration impériale. La rupture sera consommée lorsque le projet d'invasion de la Corée qu'il propose sera rejeté (1873). Replié sur ses terres, il prendra la tête d'une insurrection qui sera réprimée par l'armée impériale. Vaincu militairement, Saigô se suicide selon les règles du code de l'honneur des samouraïs. Toutefois, ce « dernier samouraï » n'avait pas, quel dommage, de conseiller militaire américain.

En revanche, l'armée shogunale, vaincue par les troupes impériales après la guerre du Boshin, avait à sa disposition des officiers.... français : les cadres d'une mission dirigée par le capitaine Jules Chanoine à laquelle était associée un officier de talent, un certain Jules Brunet. Relatons brièvement leur histoire, la vraie.


La première mission militaire française au Japon


En réponse à l'intrusion occidentale, le dernier shôgun, le jeune Tokugawa Yoshinobu, fît appel à des spécialistes de différents pays d'Europe et des États-Unis, les industriels et ingénieurs français était forts prisés, surtout dans les domaines du génie civil, des chantiers navals, de la métallurgie et des textiles. La France soutint cette politique de développement économique et industriel depuis la signature du traité de paix, d’amitié et de commerce de 1858 ; un partenariat revitalisé par le succès de l’Exposition universelle de 1867. Paris espérait également contre-carrer les projets britanniques dans l’île, Londres soutenant l’empereur Meiji. Du point de vue militaire, la France contribua surtout au développement de la marine de guerre, notamment par  la construction du chantier naval de  Yokosuka  (lire sur cette question la thèse de Elisabeth de Touchet, Quand les Français armaient le Japon. La création de l’arsenal de Yokosuka (1865-1882), PUR, 2003) et prit part un temps à la réorganisation de l'armée de terre. Après avoir fait appel au ministère de la Guerre britannique, qui laissa tarder sa réponse, les autorités shôgunales réclamèrent le conseil de cadres militaires français pour former un embryon d'armée moderne, caserné à Yokohama et comportant 1 000 fantassins, 650 artilleurs et 350 cavaliers. 


La mission, moins d'une vingtaine d'officiers, arriva au Japon au début de l'année 1867. Elle est surprise par la guerre civile et la crise de régime, le ministère de la Guerre réclamant prudence et circonspection à ces hommes dont la sympathie penche pour le Shôgun. Les sudistes, partisans de l’empereur, remontent vers le nord et s’emparent de Kyôtô, puis d’Edô, la capitale siège du shôgunat. Tokugawa Yoshinobu capitule (27 avril 1868), mais des jusqu’au-boutistes, dont l’amiral Enomono Takeaki, refusent la défaite et se replient pour poursuivre la lutte dans la partie septentrionale de l’île de Honshû.  Le capitaine Jules Brunet, qui a succédé au capitaine Chanoine envoyé en mission en Sibérie en juillet 1868, prend fait et cause pour les derniers samouraïs, au moment où le prince Higashikuze réclame le départ des instructeurs français encore présents au Japon. Avant de déserter en compagnie de trois autres officiers de la mission (Bouffier, Fortant, son ami du régiment des artilleurs à cheval de la garde, Marlin et Bouffier), il écrit quelques mots à son supérieur, le capitaine Chanoine : «Je vous ai présenté ma démission, mais vous ne l’avez pas acceptée. J’ai attendu le jour du départ pour la France. Réfléchissant dans mon for intérieur, j’ai décidé que devant l’hospitalité chaleureuse du gouvernement chôgounal, il fallait répondre dans le même esprit. Impatient d’agir, j’ai décidé de rejoindre les serviteurs de l’ancien régime et mes élèves qui aiment leur patrie. »  

Ces officiers français embarquent avec l’amiral Enomono Takeaki, à bord du navire amiral cuirassé, Kaiyô-Maru, fraîchement sorti des chantiers navals hollandais, tandis que le reste de la mission retourne en métropole. Enomono, conseillé par Jules Brunet va tenter d’organiser la résistance dans la province du Sendai, mais les forces impériales équipées d’artillerie lourde de fabrication américaine, s’emparent rapidement du principal bastion de la résistance shôgunale : la forteresse de Tsugaru. La flotte rebelle se replie et jette l’ancre dans la baie de Hakodate, actuelle préfecture de Hôkkaidô (20 octobre), et s’empare, après de vaines négociations, de la forteresse défendant la rade (28 octobre). Le 25 décembre, un scrutin est organisé et Enomono Takeaki est élu président de la République d’Ezo (ancien nom de Hôkkaidô). La supériorité numérique et matérielle de l’armée régulière est écrasante, mais qu’importe, les combattants français, qui ont reçu le renfort de trois autres officiers venus de Shanghaï (Nicole, Crateau et Eugène Collache) tentent le tout pour le tout en tentant l’abordage du navire amiral adverse, le Koketsu-Kan dans la baie de Miyako : les assaillants seront repoussés par les mitrailleuses Gatling déployées sur le pont du bâtiment (6 mai 1869). Le 20 mai, l’armée impériale débarque en différents points de l’île et les positions rebelles s’effondrent une à une, les derniers combattants et Enomono Takeaki, refugiés dans la forteresse de Goryokaku, se rendent. Remis aux autorités françaises, les officiers seront jugés et condamnés, mais la guerre de 1870 leur ouvrira la porte de leurs cachots. 


Qui était Jules Brunet, cet officier aventureux qui a inspiré le personnage de Nathan Algren du film Le dernier samouraï


Jules Brunet (Belfort, 2 janvier 1838-Fontenay-sous-Bois, 12 août 1911) est le fils d’un vétérinaire aux armées (Jean Brunet du 3e régiment de dragons). À 19 ans, il intègre l’École Polytechnique (1er novembre 1857), puis l’école d’application de l’artillerie et du génie avec le grade de sous-lieutenant (1er octobre 1859). Le 1er octobre 1861, il est affecté au 3e régiment d'artillerie, avec le grade de lieutenant en second, et participe à la campagne du Mexique. Officier intelligent, doué en écriture et en dessins, il croque sur le vif sur des carnets à dessin des moments de la vie militaire ou les mets en scène sous forme de sketches qui seront publiés dans des revues françaises.  Nathan Algren, le « Jules Brunet » de la fiction hollywoodienne possède des carnets de dessins, comportant des croquis et des études sur les tribus indiennes, mais ce point du scénario paraît être un clin d’œil au film Danse avec les Loups (le lieutenant John Dunbar, interprété par Kevin Costner, tient lui aussi un journal illustré).  Jules Brunet sera ensuite affecté au régiment d’artillerie à cheval de la garde impériale (3 février 1864). C’est le 3 août 1867 qu’il est officiellement attaché à la 1ère mission française au Japon. Après l’aventure nippone, Jules Brunet gravira tous les échelons : capitaine en 1er (5e régiment d’artillerie à cheval, 24 novembre 1870), chef d’escadrons (en qualité de conseiller auprès de l’attaché militaire de l’ambassade de France en Autriche, 8 octobre 1875), lieutenant-colonel (attaché militaire à l’ambassade de France en Italie), général de brigade (état-major général de l’Armée, 29 décembre 1891), général de division (en qualité de membre du comité technique de l’artillerie, 8 novembre 1898). Jules Brunet a épousé Anne Viguié le 7 février 1870 (mairie du 10e arrondissement).

La geste de Jules Brunet n’est pas sans rappeler les aventures d’un autre artilleur, Charles-Nicolas Fabvier (1782-1855), héros de l’expédition de Morée et du siège d’Athènes . Il reste de belles réalisations cinématographiques à faire, mais pour cela, il faut plus que de l’argent, il faut de l’attachement à l’histoire de son pays. C’est la chose que l’on peut réellement envier au cinéma hollywoodien.

mardi, 27 janvier 2015

La puissante organisation dont personne ne parle: l'OSC

 

 

 

La puissante organisation dont personne ne parle: l'OSC

Auteur : The Wealth Watchman
Ex: http://zejournal.mobi

Le réel pouvoir fondateur derrière les BRICS.

Les BRICS, comme nous l’avons déjà traité par ailleurs, ont été formés en réponse à la fraude financière et aux malversations occidentales. Son plus grand objectif est de donner à l’Orient une véritable impulsion dans des domaines comme le commerce, les mesures de sécurité et la coopération économique, le tout au sein d’un cercle qu’eux seuls, et non Washington, peuvent contrôler.

Ils ont parcouru un long chemin en un court laps de temps, c’est vrai, mais ils sont encore « les petits nouveaux du quartier ». En fait, ils ne se sont même pas conceptualisés en tant qu’idée sérieuse avant Septembre 2006 ! Leur première rencontre officielle, sans l’Afrique du Sud, n’a été tenue qu’en 2009.

Cependant, il y a une autre organisation qui est apparue avant les BRICS et qui est encore plus influente qu’eux en quelque sorte! Une organisation dont les fondateurs ont fait naître en premier l’idée ouvertement pro-marchés émergents, tout comme les BRICS.

Cette organisation dont presque personne ne parle, est appelée l’ « Organisation de Coopération de Shanghai » (OCS).

Je vous avais dit que presque personne n’en parle! Laissez-moi vous présenter l’organisation la plus puissante aujourd’hui dont presque personne n’a entendu parler. Mais c’est pour bientôt!

L’histoire derrière sa fondation

Tout d’abord, l’OCS s’ést établi avant les BRICS, en fait, leurs fondations ont été posées une décennie plus tôt, en 1996. Le but de l’OCS est un peu différent de celui des BRICS, toutefois ils ont de nombreux objectifs parallèles. Tout d’abord, la création de l’OCS est l’idée d’une alliance partielle entre deux pays, la Russie et la Chine.

Pourquoi alors ont-ils été créés ?

C’est la vraie question. Afin de bien mettre nos têtes au clair sur ce sujet, faisons un rapide récapitulatif de l’histoire.

Au tout début des années 1990, lorsque l’Union Soviétique avait pratiquement perdu la guerre froide, de nombreuses garanties et traités ont été acceptés et signés, entre Gorbatchev et les États-Unis. L’un des principes directeurs était que la Russie accepte, afin de faire disparaitre pacifiquement l’Union Soviétique, que la nouvelle Allemagne Ouest et Est réunis, adhère à l’OTAN. Cependant, tout aussi important, en retour, la garantie avait été donnée au Ministre des Affaires Étrangères soviétique, Edouard Chevardnadze, que l’OTAN (une force militaire de dissuasion créée comme un contrepoids pour surveiller les forces soviétiques en Europe), n’utilise, en aucun cas, l’Allemagne pour faire un « saute mouton » et étendre sa composition plus à l’Est.

C’était un accord des plus raisonnable, et il constituait la base d’une grande paix … une paix qui aurait pu durer indéfiniment sans l’orgueil et l’arrogance de l’Ouest et des « banksters » mondialistes qui se sont hissés à sa tête. En fait, tout bêtement, le Dragon de la Banque a immédiatement commencé à revenir sur cette promesse fondamentale faite à la Russie, et a commencé à bâtir des plans pour étendre son alliance militaire de l’OTAN vers l’Est, vers le territoire russe.

La toute première admission publique faite par les mondialistes, montrant qu’ils visaient à rompre leurs promesses sur l’expansion de l’OTAN vers la Russie, fût faite par le président Clinton, en faisant un demi-tour complet en 1996. Par ailleurs, si vous vous souvenez, 1996 fût exactement l’année durant laquelle le groupe, qui deviendra l’OCS, a été formé (ce n’est pas une coïncidence).

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« Wile E. Brzezinski », Kissinger, et tous les magouilleurs de l’OTAN, ont immédiatement commencé à mettre leurs promesses dans la corbeille à papier! Dans tous les sens, et aussi vers l’Est, ils ont distribué des cartes d’adhérents à l’OTAN, à tout le monde et même à leurs animaux de compagnie!

La Hongrie, la République tchèque, la Pologne et même d’anciens satellites soviétiques, comme les pays baltes, ont été admis. Plutôt que de tenir leur promesse de ne pas étendre l’OTAN, ils ont carrément doublé le nombre d’adhérents, passant de 12 à 24 États! A l’heure actuelle, ils sont 28 membres. Ils sont même allés jusqu’à mettre quelques bases navales en Asie centrale.

Le principe élémentaire des ces traités a été violé, et Washington DC s’est mit en mouvement pour encercler militairement la Russie, pour mettre des « systèmes de défense antimissile » en place autour de leurs frontières. Tout cela a été accompli au cours d’une planification de pivot vers l’Asie, et même d’un déplacement vers les républiques d’Asie centrale. Le pouvoir vacant que l’Empire Soviétique en ruine avait laissé, allait bientôt être comblé par Brzezinski et les mondialistes occidentaux.

Quelque chose devait être fait pour contenir les agressions des États-Unis et de l’OTAN, et rapidement.

L’Orient Répond

La Russie et la Chine savaient ce que signifiait l’annonce du président Clinton sur les nouvelles adhésions à l’OTAN, et se sont immédiatement mis au travail. Dans la même année, ils ont mit en place une organisation, dans la ville de Shanghai, connue sous le nom de « Shanghai Five », car il avait cinq États membres à ses débuts. Plus tard, en 2001, avec l’admission de l’Ouzbékistan, il a été rebaptisé l’Organisation de Coopération de Shanghai.

Jetons un coup d’œil à la brève description que Wikipédia lui donne dans leur introduction: L’OCS est une organisation politique, économique et militaire eurasienne qui a été fondée à Shanghai par les dirigeants de la Chine, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de la Russie et du Tadjikistan.

Arrêtons nous là un moment. Rappelez-vous les pays que nous avons examinés et que « Wile E. Brzezinski » avait désigné dans « Le Grand Échiquier » comme clés pour contrôler l’Eurasie? Oui, il s’agissait de l’Ouzbékistan, du Tadjikistan et du Turkménistan, etc. Il semble que la Russie et la Chine avaient un accord avec M. Brzezinski, sur la question de leur importance stratégique, parce que, dès l’instant où ils ont su que les promesses de l’OTAN étaient nulles et non avenues, ils ont commencé à bouger pour fermer l’Ouest par ce couloir particulier de façon définitive.

Ses six États membres couvrent 60% de la masse continentale de l’Eurasie, sans oublier de mentionner qu’ils représentent l’énorme quart de la population mondiale!

Cependant, si vous incluez les États «observateurs», qui sont en lice pour une adhésion officielle, alors tous ceux qui sont affiliés à cette organisation comprendraient pas moins de 50% de la population mondiale!

Eh bien, bénissez-moi, si tout ceci n’avait pas été préparé de longue date! Les seules parties ignorées sont l’Asie du Sud, le Caucase, le monde arabe et l’Europe! Presque tout le monde en Asie centrale et méridionale est soit un membre, soit un «observateur» en l’état actuel des choses!

Parlons des «observateurs» …

L’adhésion à l’OCS

Une nation ne peut pas simplement décider de rejoindre l’OCS. Ce n’est pas comme cela que ça fonctionne. L’OCS soumet un candidat à un processus de «filtrage» avant de l’accepter comme nouveau membre.

La première étape pour devenir un membre, traditionnellement, est de demander le « statut d’observateur ». Ensuite les membres tiennent une série de réunions de dialogue avec le demandeur, afin de déterminer si l’application de la nation serait un ajout positif au groupe. Le test décisif pour l’adhésion semble consister à savoir si l’application de la nation répondrait à quelque chose appelé « L’esprit de Shanghai ».

Dans leurs propres mots, pour satisfaire à « L’esprit de Shanghai », une nation candidate doit remplir ces caractéristiques : la confiance mutuelle, les avantages réciproques, l’égalité, la consultation, le respect de la diversité culturelle et la poursuite du développement commun.

Si un candidat ne peut pas répondre à la plupart ou la totalité de ces choses, il ne fait pas l’affaire. Afin d’être approuvé au « statut d’observateur », chacun des six pays membres doit vous donner le feu vert. Si le Tadjikistan pense que vous seriez un préjudice pour le groupe, alors ce que pensent la Chine et la Russie n’a pas d’importance: vous ne faites pas l’affaire! Il doit y avoir un accord unanime pour qu’un nouveau membre rejoigne les rangs.

La stratégie la plus évidente pour les États-Unis et l’OTAN ne serait-elle pas tout simplement de détruire cette nouvelle organisation de l’intérieur? Pourquoi ne rejoignent-ils pas tout simplement l’OCS, afin de contrecarrer toutes ses voix?

Les États-Unis ont déjà demandé le « statut d’observateur » à l’OCS! En fait, ils ont demandé il y a près d’une décennie, en 2006, et on leur a répondu « merci, mais non merci ».

Cela devrait cimenter, dans l’esprit de chacun, à quel point ils sont retranchés contre Washington et les élites occidentales.

Une organisation militaire

Toutefois, au cas où vous seriez tentés de penser que l’OCS est juste un groupe de gars « sympathiques », qui chantent « Kumbaya », et applique de la cire sur des propos de solidarité, de coopération et de commerce, détrompez-vous! Ne l’oublions pas, l’OCS n’est pas un « tigre de papier ». D’ailleurs, l’OCS a toujours été prévu pour des questions militaires depuis le début. Après tout, il a été construit pour offrir la sécurité aux frontières de ses États membres, à la fois contre le terrorisme et contre toute tentative de placer des systèmes de missiles autour de leur périphérie. C’était une réponse directe à l’empiètement de l’OTAN vers les frontières de la Russie.

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En fait, durant leur dernière réunion en Septembre, ils ont réaffirmé leur position catégorique à propos de tels comportements : « le renforcement unilatéral et illimité du système de défense antimissile par un quelconque État ou groupe d’états nuirait à la sécurité internationale et à la stabilité stratégique ».

Ils disent clairement à la fois à Washington et à l’OTAN, que de tenter de rajouter des systèmes de défense antimissile, serait considéré comme une menace directe à leur stabilité et à leur sécurité.

Mais, ils ne se sont pas contentés de simplement dire aux banquiers occidentaux de faire marche arrière, ils ont commencé à organiser certains exercices de guerre assez impressionnants. En fait, l’an dernier, ils ont tenu conjointement un exercice anti-terroriste qui a impliqué plus de 7000 soldats.

Comme vous pouvez le voir, ils ont clairement évolués du stade de « renforcement de la confiance » des premiers jours, vers une alliance militaire assurée et hautement synchronisée. Laquelle est capable de répondre rapidement aux menaces internes ou externes.

Le dernier recours des « banksters »

Cela a eu pour effet de terrifier les banksters. Après tout, leur truc habituel, depuis des siècles, a toujours été de «diviser pour régner». Ils ont été maîtres en la matière pour retourner les peuples et les nations les uns contre les autres, de sorte qu’ils puissent les manipuler et les contrôler, mais cette tactique « d’empêcher les barbares de se rassembler », à l’évidence ne fonctionne plus.

Puisque le pouvoir militaro/bancaire anglo-américain ne va sûrement pas s’en aller gentiment, ils se trouvent concrètement face à une seule option: essayer d’attirer l’un d’eux dans une guerre, avant que les concurrents arrivistes (OCS, BRICS, Eurasian Economic Alliance) ne puissent complètement se fondre ensemble. Si vous regardez tout autour, c’est exactement ce que vous verrez.

En essayant de lancer inutilement une guerre contre l’Iran (qui a le «statut d’observateur» à l’OCS), de renverser le gouvernement de l’Ukraine, et de tenter d’attirer la Russie dans une guerre dans la région du Dombass séparatiste, les États-Unis et Londres ont tenté d’entraver tout nouveau progrès de cette alliance résolument anti-dollar, anti-OTAN et anti-FMI.

Par ailleurs, en 2014, l’OCS a décidé de ne pas ajouter de nouveaux membres pour l’instant, bien qu’elle devait le faire. La raison est que l’OCS pensait que le fait que les banksters tentent d’attirer la Russie dans la guerre en Ukraine était si grave, que la majeure partie de la réunion de Septembre 2014 a porté sur l’élaboration d’un accord de paix sur cette situation.

En vérité, si vous voulez connaître les forces réelles derrière l’accord de Minsk, ne cherchez pas plus loin qu’un effort conjoint du Kremlin et l’OCS.

La tentative de mettre l’Ukraine toute entière hors des sentiers du commerce eurasien, n’a été que partiellement réussie. Après tout, l’Occident a perdu la Crimée, et à ce jour, a perdu le Dombass également. Cet échec à prendre la base navale russe de la mer noire, et à attirer la Russie dans un engagement, a fait grincer les dents de Wile E. Brzezinski et de ses marionnettistes mondialistes. Si vous ne me croyez pas, il suffit d’écouter cette interview avec le « coyote » lui-même (https://www.youtube.com/watch?v=IrRPZ6CBvPw). Il est plus bouleversé que je ne l’ai jamais vu, et il a pourtant donné beaucoup d’interviews au cours des 6 derniers mois.

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Conclusion

« Wile E. Brzezinski » et les puissants « banksters » occidentaux sont désespérés et paniqués , en regardant, impuissants, leur plus grande crainte se dérouler devant eux. Une alliance eurasienne viable est en train de devenir réalité.

Dans cette nouvelle réalité, leurs anciens mécanismes de contrôle (le prêt à intérêt et l’esclavage par la dette du FMI et de la Banque Mondiale, ainsi que les incursions de « sécurité » des États-Unis et de l’OTAN) seront à la fois importuns et sans pertinence.

Le monde ne veut plus de leurs « services » voyous. Après tout, ils peuvent subvenir à leur propre sécurité!

Le monde n’a jamais eu besoin de cette drogue dette/monnaie des banksters, et grâce à la Banque des BRICS et d’autres mécanismes, ils vont bientôt avoir tout le capital dont ils ont besoin pour s’attaquer à leurs défis, libéré du contrôle de la Banque Dragon.

Les BRICS ont un énorme pouvoir, mais ils ont toujours été l’extension économique d’une précédente alliance militaro/sécuritaire, l’OCS. Jusqu’à ce point, l’OCS a préféré que les BRICS soient le visage public de l’alternative à la domination occidentale, mais l’OCS cherche à commencer à monter sur le devant de la scène, aux côtés des BRICS.

Tout cela conduit à des conjectures concernant une information récente qui a fait l’effet d’une bombe.

Est-ce que quelqu’un d’autre se souvient de l’annulation du South Stream, le gazoduc qui devait s’écouler à travers la Bulgarie et en Europe?

Qui est désormais le principal bénéficiaire de ce pipeline de gaz naturel à la place de l’Europe ?

La Turquie, un «observateur» de l’OCS, et (dans mon esprit) le joueur asiatique clé, pas encore totalement admis à bord. L’Eurasie ne peut pas bien fonctionner sans ce pays « passerelle » qu’est la Turquie.

L’abandon du South Stream à travers l’Europe est une énorme affaire, et cela m’amène à me demander: est-ce le prix à payer pour convaincre la Turquie (également membre-clé asiatique de l’OTAN) de changer de camp d’Ouest en Est? Seront-ils bientôt l’État surprise, qui passera de pays «observateur» de l’OCS, à membre à part entière au vote en 2015?

En outre, s’il devait rejoindre pleinement l’OCS, deviendrait-il le premier grand membre de l’OTAN … à quitter l’OTAN?

Cependant, qu’il soit inclus parmi les membres en 2015 ou non, une chose est certaine, ces nouvelles organisations de l’Eurasie sont en train de changer l’histoire si vite, que cela dépasse l’entendement. Le 21ème siècle ne ressemblera en rien à ses prédécesseurs. L’Asie (et progressivement l’Europe) semble être désireux de créer un monde nouveau, libéré des banksters « US/UK » et de leur contrôle militaire.

A quoi ressemblera la terre, une fois que tout le monde se sera rendu compte que la «nation indispensable» a toujours été complètement dispensable?

Enfin, qu’arrivera-t-il au dollar américain, et à ceux dont la richesse repose sur lui, une fois que cette nouvelle puissance mondiale sera prête à l’abandonner entièrement (comme ils le feront très certainement)?

Depuis plus d’un siècle, les banques occidentales ont volé la richesse et le destin des plus anciens, des dynasties de l’Est, et maintenant les peuples et les pouvoirs qui y sont situés, ont formé un partenariat aux dents solides pour une coopération sur leurs intérêts communs.

Désolé « Wile E. Brzezinski » et les amis mondialistes mais votre rêve de garder l’Eurasie divisée et sous votre pouce est bouleversé !


- Source : The Wealth Watchman

vendredi, 23 janvier 2015

Les Koriaks et les Itelmènes

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LES COUTUMES DES PEUPLES DE LA RUSSIE

Les Koriaks et les Itelmènes

La voix de la Russie
& http://metamag.fr
 
La péninsule du Kamtchatka est habitée de nos jours par plusieurs populations – Koriaks, Itelmènes, Evènes, Aléoutes, Tchouktches, Aïnous et d’autres encore. Dans le cadre de cet article il sera question des Koriaks et des Itelmènes, qui peuplaient la péninsule bien avant l’arrivée des Russes et continuent de vivre ici.

On ignore la date précise de l’exploration du Kamtchatka par les Russes, mais dans l’un de ses ouvrages Georg Steller mentionne que déjà au 17e siècle certains Russes atteignaient le Kamtchatka et y vivaient dans des communautés locales. Steller a participé à la deuxième expédition de Vitus Béring, organisée sur l’oukase de Pierre 1er en 1737. Depuis nous avons appris l’existence des ethnies peuplant les territoires éloignés de l’actuelle Russie.


Selon un récent recensement, les Koriaks du Kamtchatka représentent 7200 personnes et habitent le Nord et le Centre de la péninsule. Le nom du peuple provient de l’appellation locale du renne. Mais les Koriaks s’appellent autrement. Les Koriaks établis dans des villages le long des côtes sont surnommés les Nemylans (sédentaires). Les Koriaks nomades sont surnommés les Tchavtchouvènes, ce qui signifie « éleveurs de rennes », et vivent dans la toundra. L’élevage des rennes était une occupation principale, mais pas unique des Tchavtchouvènes. Le renne leur fournit tout ce dont ils ont besoin pour vivre : ils consomment sa viande, sa peau est utilisée pour la confection de vêtements, ses os rentrent dans la fabrication d’outils, d’articles ménagers divers et sa graisse sert de source d’éclairage. De plus, le renne, qui leur sert de moyen de locomotion, rentre également comme élément de construction de leur habitation mobile : la yaranga. De nos jours, les Koriaks élèvent toujours des rennes, pêchent, chassent et travaillent toujours la fourrure, pratiquent divers artisanats.


Les Nemylans riverains vivaient principalement de la pêche côtière. Le poisson était attrapé à l’aide de filets tissés avec des tiges d’orties. Leur conception nécessitait un travail laborieux qui pouvait prendre deux années pour un piètre résultat : la solidité n’était pas au rendez-vous et la plupart ne duraient qu’une année. La chasse aux mammifères marins occupait la seconde place dans l’économie des Koriaks sédentaires. Ils sortaient en mer sur des canots faits en peau d’animaux marins et se servaient de harpons propulsés par des arcs, ainsi que de lances. La peau des animaux servait aussi bien pour garnir leurs skis, confectionner des chaussures, sacs, ceintures… Les Nemylans ont également beaucoup développé d’activités domestiques telles que la sculpture sur bois et sur os, le travail des métaux, la conception de vêtements et de tapis. En été, ils sortaient en mer à bord de grand canots dans la baie de la Penjina pour la chasse à la baleine. Les Koriaks sédentaires avaient une habitation pour l’hiver, une pour l’été.

Itelmen.jpgLes Itelmènes (ce qui signifie «habitant du lieu» en langue itelmène) seraient la population la plus ancienne du Kamtchatka. Elle compte actuellement 1500 locuteurs et occupe traditionnellement le Sud-ouest du territoire. Leurs premiers contacts avec les Russes remontent à 1697, ceux-ci les nommaient les Kamtchadals. Les Itelmènes étaient alors au stade de la désintégration des communautés primitives. Les Itelmènes construisaient leurs villages au bord des rivières, la pêche leur apportant leur principal moyen de subsistance. Dès la débâcle (fonte des glaces) toute l’activité des Itelmènes se trouvait concentrée sur et au bord de l’eau. D’avril à décembre, ils naviguaient à bord de bateaux plats entièrement sculptés et creusés dans du bois de peupliers. S’ils possédaient des filets semblables à ceux des Koriaks, ils établissaient également des barrages pour capturer les poissons, essentiellement des salmonidés. Ils les préparaient de diverses manières : ils en séchaient une partie, l’autre stockée dans des fosses spéciales afin d’être fermentée. Ils ne pouvaient pas conserver une grosse quantité de poissons car ne possédaient pas de sel. Hormis, la pêche, ils se livraient à la cueillette de plantes médicinales, affaire de femmes, et la chasse (renard, zibeline, ours, mouflon des neiges, otarie de Steller, phoque, loutre de mer), affaire d’hommes. Et comme remèdes contre le scorbut ils utilisaient les graines de cônes du pin de Sibérie et les œufs de salmonidés, ainsi que la graisse de phoque, dont se nourrissent volontiers tous les peuples du nord. Les vêtements des Itelmènes, s’ils ne différaient guère de ceux des Koriaks ou des Tchouktches par leurs lignes, se démarquaient de part leur élégance. La zibeline, le mouflon des neiges, le renard et même du chien étaient utilisés pour la confection de ces vêtements élaborés principalement par les femmes. Ces dernières avaient coutume de porter des perruques qui, par leur solidité et massivité, leur apportaient respect.

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Les Koriaks et les Itelmènes entament leur conversion au christianisme au milieu du 17e siècle. Avant, leurs croyances traditionnelles étaient liées à l’adoration des esprits, au paganisme. Ils vouaient leur culte aux monts, pierres, mer, étoiles qu’ils dotaient de propriétés d’êtres pensants. Certains personnifiaient le bien, d’autres - le mal, contre lequel il fallait se protéger avec des amulettes. Celles-ci étaient attachées aux vêtements des enfants pour les préserver des maladies, dangers, maléfices, mauvais esprits qui attaquaient, selon les aborigènes, pendant le sommeil. L’idée d’un dieu unique était loin des Itelmènes. Ils vénéraient toutefois le Corbeau (Koukht) comme créateur de l’Univers. Actuellement les figurines du Corbeau sont vendues en tant que souvenirs dans des boutiques locales.


En 2009 tous les territoires du Kamtchatka sont portés par le gouvernement de Russie sur l’inventaire des lieux d’habitation et des activités traditionnelles des populations de souche peu nombreuses du pays. La loi établit la liste des occupations ancestrales, dont l’élevage des rennes par transhumance, la chasse, l’extraction des minerais pour leurs propres besoins. Cela doit permettre aux petits peuples de sauvegarder leur originalité, folklore, coutumes et traditions anciennes.


Des groupes folkloriques du Kamtchatka représentent dignement leur art en Russie et à l’étranger, font des tournées dans les villes d’Extrême-Orient et dans plus de trente pays. Le groupe « Mengo », qui a fêté ses 45 ans en 2010, a dans son répertoire des compositions de danse, ballet, chant guttural. D’autres groupes connaissent un succès non moindre.


Le Kamtchatka est l’un des lieux rares à la nature vierge, un pays des volcans en activité, des geysers, des gens au grand moral. Ici on ne peut survivre qu’ensemble, c’est ce que comprennent les habitants de ce pays aux conditions climatiques rigoureuses qu’ils ne veulent quitter pour rien au monde.
Illustration en tête d'article : jeune fille itelmen

jeudi, 22 janvier 2015

El triángulo estratégico asiático: potencial, vigencia y obstáculos

Por Vicente López

Ex: http://www.elespiadigital.com

¿Se imaginan un poder lo suficientemente grande como para poder desafiar a EEUU y sus aliados en el continente asiático? Puede que hayan pensado ya en el eterno candidato, China, o en los BRICS, aunque se incluyan países no asiáticos, pero existen elaboraciones teóricas no tan conocidas e igualmente relevantes. Es el caso del llamado triángulo estratégico, muy mencionado en la bibliografía de relaciones internacionales en Asia, desde el ya extinto triángulo EEUU-Unión Soviética-China pasando por el más reciente triángulo Pakistán-China-India. Sobre esta última tríada se hablará brevemente, para centrar después el análisis en el triángulo estratégico que incluye a Rusia, India y China, el cual ha dado lugar a un prosaico debate entre los analistas acerca de su vigencia, potencial e influencia, entre otras cosas como contrapeso a EEUU y Japón, y también como forma de concertación política entre las tres potencias en relación a cuestiones globales y por qué no regionales.

Este último triángulo representa el 39% de la población mundial y el 20% de la masa territorial total del mundo. China, Rusia y la India son el segundo, tercero y noveno país que más gasto militar tienen respectivamente; son la segunda, octava y novena economía mundial en PIB según el FMI en 2013, además si contabilizamos también a Brasil y Sudáfrica poseerían entre los cinco el 40% de las reservas mundiales de divisas. Con sólo mencionar estos datos, nos podemos hacer a la idea de qué supondría la emergencia de este triángulo en el balance estratégico global ¿estaríamos ante la edición asiática del “América para los americanos”?

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En un acercamiento teórico, siguiendo el razonamiento de Martin Wright, conocido teórico de la escuela inglesa de teoría de relaciones internacionales, un triángulo estratégico ideal debe cumplir los siguientes requisitos: la existencia de un sistema de estados, de tres grandes poderes de parecida fuerza y con la suficiente para dominar al resto del “mundo” (Asia en este caso), que en ausencia de los otros dos y una situación en la cual debido a la sospecha mutua la tensión u hostilidad no pueda haber una coalición entre dos de esos tres poderes. Aunque las aproximaciones al triángulo India-China-Rusia son muy variadas, parece que esta herramienta teórica, salvo algún aspecto que seguro que habréis advertido, podría ajustarse bien a lo que sería un tríada Rusia-China-India.

Esta propuesta teórica, es como queda bien claro en el epíteto, meramente teórica, no describe ninguna realidad ni se ajusta necesariamente a ninguna situación que se esté dando, simplemente abre la puerta a una posibilidad y resulta sugerente como juguete analítico y didáctico.

El triángulo China-India-Pakistán

Ya mencionado con anterioridad, el primer triángulo que se analizará y de una forma más resumida será el conformado por China-India-Pakistán, éste es especialmente tratado por especialistas indios, aunque pueda resultar sorprendente debido a la sincera enemistad existente entre India y China e India y Pakistán. Este marco estratégico resulta interesante en tanto que añade al mapa de los equilibrios estratégicos del latente conflicto indo-pakistaní y especialmente en su faceta de disuasión nuclear, la variable china, o mejor dicho haciéndola visible, mucho más complementaria anteriormente, añadiendo así luz sobre la influencia china en Pakistán (no sólo en relación a recursos naturales) y su posible apoyo a una posible amenaza nuclear hacia la India. La pregunta de los analistas indios a este respecto suele ser la siguiente: ¿cómo puede la India motivar a China a cambiar su política hacia Pakistán? Es claro que en la actualidad existe una competencia de seguridad entre China e India, acompañada de incursiones chinas en Ladakh (Cachemira) y de pruebas de misiles de alcance intermedio y misiles balísticos intercontinentales en 2012 por parte de India. Contrariamente a lo que sucede entre estas potencias, China y Pakistán gozan de una cooperación estratégica nuclear que “continúa a buen ritmo” y sobre la que se especula mucho al no existir documentos ni evidencias públicas de la misma. Aunque sí podemos deducir que esta se basa en que al no poder los pakistaníes desarrollar capacidades mayores sin el apoyo de otra potencia, los chinos les ayudarían a cambio de recursos naturales, tan necesarios para China. De otra parte, las relaciones indo-paquistaníes son de sobra conocidas y no se abundarán en ellas. De este triángulo estratégico cabe entonces resaltar el rol clave de China, que cobra especial importancia como potencia en el escenario de Asia del Sur (Índico) tras la Guerra Fría.

Triángulo estratégico China-India-Rusia

En relación al triángulo estratégico China-India-Rusia podríamos comenzar diciendo que nació como idea del antiguo Primer Ministro ruso Yevgeny Primakov en 1998, iniciativa que tendría como principal objetivo contrapesar el poder norteamericano en Asia y como única superpotencia restante en el tablero global tras el descalabro de la Unión Soviética. Esta idea es sumamente atractiva y muy popular entre los medios de comunicación, que aderezada con un punto de efectismo y grandilocuencia muy del gusto de las élites de los tres países; pero hay que puntualizar que la propuesta de Primakov fue recibida con una cierta frialdad por las otras dos potencias en sus inicios, aunque  no haya dejado de desaparecer de la narrativa diplomática ni de la actividad internacional de dichas potencias. La cuestión de la vigencia y la relevancia real del triángulo estratégico es largamente debatida por analistas y académicos, tendiendo a preponderar la opinión de un efecto limitado y pesimista de dicho alineamiento, al considerar que los vínculos con Estados Unidos que cada uno de estos tres países posee por indiviso son más fuertes que los que poseen entre ellos, aunque sí es factible considerar que se abran espacios de cooperación entre las tres potencias. Por ejemplo, tras las recientes turbulencias económicas sufridas por Rusia y el valor del rublo, China se ha ofrecido a ayudar, a cambio Rusia podría incrementar el envío de energía y recursos a China (y también a la India), países ambos con problemas energéticos. Igualmente se abriría la ventana de oportunidad de una posible cooperación a tres contra el terrorismo internacional de corte islamista, que los tres países sufren y la cooperación militar y tecnológica. Pero esta idea de una gran alianza de los tres grandes asiáticos no parece factible y podría dar lugar a crear una imagen, mejor dicho un holograma; el de los “mayores y mejores” asiáticos contra EEUU y sus aliados, que no existe.

Esta idea de Primakov, especialmente interesante para Rusia y China, de intentar promover una revisión “multipolar” del orden global y por otra parte contrarrestar la importante influencia en el continente asiático no debe tampoco ser subestimada, especialmente cuando en un informe de inteligencia norteamericano llamado “Global Trends: 2015” y realizado en el año 2000 se recogía la posibilidad de una alianza geoestratégica de facto entre Rusia, India y China para contrabalancear a EEUU. Es así que, en el análisis del triángulo estratégico, estará presente de una forma constante (a veces latente y a veces explícitamente) todo aquello que se refiera a los lazos que unen a Estados Unidos con cada uno de los miembros del “triángulo”, ya que éstos pueden hacer repensar o elegir entre potenciar la “alianza” regional (e incluso multilateral a través del grupo BRICS) o mantener e intensificar las relaciones con los norteamericanos. Por tanto EEUU será un actor presente pero no participante de dicho triángulo, tanto como receptor de iniciativas, como polo contrapuesto de atracción para los miembros del triángulo, especialmente tras el renovado interés de la administración Obama en Asia-Pacífico.

Gráfico de conclusiones extraído del informe “global trends: 2015”

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Del gráfico anterior debe notarse que EEUU esperaba que los países asiáticos crearan su propio Fondo Monetario o su propia Organización “Regional” de Comercio para minar las instituciones globales que controla EEUU (FMI y OMC). La predicción no fue del todo errada ya que acabó naciendo el banco de desarrollo de los BRICS, aunque más centrado en cuestiones de infraestructura.

Hay que llamar la atención sobre que en los últimos años, las relaciones bilaterales entre los tres grandes asiáticos han ido mejorando, pero es evidente que existen fallas entre cada uno de los socios. China e India, por ejemplo, incluso a pesar de la retórica y el interés común en contra del terrorismo islamista, siguen teniendo problemas, principalmente porque China se niega a tratar a India de igual a igual, apoyando además a los pakistaníes y Rusia, a pesar de la cooperación militar y la venta de armamento y tecnología a China, no quiere verse fagocitada por la esfera de influencia de la economía oriental y esta fructífera relación técnico-militar entre Rusia y China mina la confianza de las buenas relaciones entre Rusia e India.

De otro lado, podemos observar iniciativas y acuerdos en numerosos asuntos, como ya se dijo con anterioridad, y que vienen si no a rebatir las reservas antes puestas en relación a la posibilidad de acuerdo, sí a matizarlas. Por ejemplo en la undécima reunión de los ministros de exteriores del RIC (Rusia, India, China) celebrada en Moscú en el año 2012, la más fructífera de las tres últimas celebradas, hubo acuerdo general entre los tres gigantes en relación a cuestiones muy variadas. Este foro adquirió así relevancia desde el año 2002, en el que se acordaron posturas conjuntas antes de un Consejo de Seguridad de Naciones Unida (recordemos los numerosos vetos conjuntos en asuntos como Siria). Esta undécima reunión tenía en la agenda varios temas como el lanzamiento de un satélite por parte de Corea del Norte y un nuevo impulso negociador en relación al problema nuclear iraní, entre otras cuestiones. Había por tanto un cúmulo de asuntos en los que será interesante observar cómo existía o no acuerdo entre la tríada.

En el caso coreano, los tres países mostraron su pesar acerca de la decisión coreana y creyeron que el camino de las sanciones seguiría sin dar frutos. Los tres ministros de exteriores pidieron calma y moderación ya que las sanciones afectaban al pueblo coreano, que en ningún caso tenía culpa directa y apremiaban a volver a iniciar las conversaciones a seis bandas para intentar a atraer a Corea del Norte, posición a todas luces contraria a la expuesta por EEUU.

En relación al programa nuclear iraní, en dicha reunión los tres jefes de las diplomacias asiáticas remarcaron el derecho soberano de Irán de desarrollar tecnología nuclear con fines pacíficos y apoyaban una solución diplomática a la situación. Igualmente  los RIC han enfatizado en el incierto futuro de Afganistán, que tras la salida de la ISAF podrá desestabilizar el entorno de las tres grandes potencias y se comprometieron a su estabilización en el marco de la ONU, a la vez que se expresó el rechazo al terrorismo, en un claro aviso a Pakistán. Todas estas posturas conjuntas tuvieron lugar justo después de la cumbre de los BRICS en la que tanto Rusia como China como India habían tomado ya posturas comunes en diferentes asuntos. Existe por tanto un espacio de coordinación de políticas exteriores y una voluntad de aparecer cara a la sociedad internacional como actores responsables con visiones globales comunes (aunque siempre se eviten cuestiones espinosas y de disenso) en relación a algunos asuntos internacionales como puede ser el terrorismo, Oriente Medio, la no proliferación y la seguridad regional, con las salvedad de conflictos enquistados que implican a alguno de los tres países y que ya han sido mencionados. Y a través de  ese espacio, expresar la voluntad implícita de acabar con el “hiperpoder” de EEUU. En estas reuniones e intercambios se están extendiendo además a otras parcelas y señalan una dinámica creciente de cooperación, tal es el caso de la gestión de desastres naturales, intercambios académicos e industriales, haciendo más amplio el horizonte de  cooperación trilateral y bilateral.

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La reunión de 2013 no dejó de ser menos prolija aunque sí mucho más retórica y  a pesar de que trataron cuestiones con menos impacto mediático que en la anterior cumbre, de la cual se habló con anterioridad, sigue marcando una agenda determinada en asuntos internacionales con unos valores de fondo que subyacen al pasado más reciente de las tres naciones, a saber, defensa de un mundo multipolar apoyado en organizaciones internacionales y la no intervención en asuntos internos. Se seguía insistiendo en el aumento de la cooperación en determinadas áreas sectoriales y se conseguía otra vez más, en base a estas reuniones debatir y consultar posturas en política exterior, iniciándose con ello un proceso que pudiera terminar el algo similar a la concertación política. Sobre la reunión de 2014 no ha trascendido mucho, pero sí se preparó la entrada de India en la Organización de Cooperación de Shanghái, que por lo que parece no tardará mucho en producirse – aquí el enlace de la web la organización para la cooperación económica, cultural y de seguridad a la que ya pertenecen China, Rusia, Kazajstán, Kirguistán y Uzbekistán –.  Tal vez podríamos entrever en la creación de esta organización una verdeara coalición estratégica asiática/continental, que quedaría definitivamente completada con la inclusión de la India.

Como ya se dijo, un incierto horizonte, al menos en el futuro más cercano, amenaza en la profundización estratégica del triángulo asiático y la cooperación entre los tres grandes, primero por el “invitado de piedra” en la región, EEUU y segundo por los no pocos enfrentamientos y posturas encontradas de Rusia-China-India en diferentes temas, pero parece que el marco de la Organización de Cooperación de Shanghái puede ser una buena forma de limar algunos asuntos.

En relación al “invitado de piedra”, la mayoría de los autores remachan la idea de que Estados Unidos goza de una posición internacional en la que tiene mucho más que ofrecer a cualquiera de los tres potenciales socios, especialmente a India, que vemos cómo poco a poco va reforzando sus lazos con EEUU en diversas cuestiones y las relaciones políticas comienzan a ser más fluidas, añadido a ello, India no percibe a EEUU como un enemigo como sí le sucede a los chinos y a los rusos.

China de otra parte sufre una gran dependencia económica de EEUU (y viceversa) y aún no posee el potencial militar suficiente, a pesar del incremento considerable de gasto militar en los últimos años, como  para discutir la preponderancia norteamericana (incluso unido al de India y Rusia) y la de sus aliados en el Pacífico y el Índico. Rusia, por su parte, a pesar de la retórica de Putin, también le será difícil deshacerse de sus vínculos económicos con EEUU y Occidente como los recientes acontecimientos muestran, ya que también una rivalidad latente (ya histórica) sigue pendiendo sobre las relaciones sino-rusas y Rusia teme a la potencialidad de la economía china frente a la rusa, mucho más débil. Aunque en todo caso la dependencia de las economías occidentales sigue siendo notable.

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Lo antes dicho nos podría conducir a  pensar en una mayor profundización en las relaciones sino-rusas, dejando tal vez a la India de lado, cuestión esta que si bien no supondría una verdadera contrapartida al poder militar norteamericano en el Pacífico sí que puede ser vista por el resto de países del continente como una amenaza y conducir a todos estos a los brazos de EEUU con los indios como aliados, ya que China sigue insistiendo en ayudar a Pakistán, asunto con el que pretende tener “entretenida” a India. Entre otras cuestiones porque China no considera a India una potencia igual y para que el triángulo fuera efectivo sería necesario que la primera reconociera al menos el estatus preeminente de la segunda al menos en Asia del Sur y bajar la intensidad de su cooperación con Pakistán, a la vez que EEUU comienza a premiar susrelaciones con India (actor también importante, e interesando en la estabilización de Afganistán), tendencia que se reforzó con la visita del Primer Ministro indio a EEUU en septiembre de este año. Rusia por su parte quiere seguir manteniendo su influencia en Asia Central, que se disputa con China y EEUU y a diferencia de China, apoya a India, con la que tiene una fructífera relación de cooperación (especialmente militar) en el contencioso con Pakistán.

Es por tanto poco halagüeño el análisis que la mayoría de especialistas realiza sobre el triángulo estratégico India-China-Rusia y dan mucha relevancia a la presencia del “invitado de piedra”, EEUU, que parece condicionar muchas de las iniciativas y crea dilemas en las relaciones trilaterales y bilaterales por su poder de atracción y por las profundas dependencias de los tres socios asiáticos en relación a EEUU. Parece aún que el gigante americano sigue pesando mucho en términos bilaterales como para olvidarse de él en Asia. Aunque esta conclusión queda igualmente puesta en entredicho por los últimos movimientos los países emergentes, incluso la India, que siguen apostando por la cooperación con sus socios asiáticos y otros como los latinoamericanos, para intentar así balancear sus relaciones. Así, con la creación del Banco de Desarrollo de los BRICS y la petición de adhesión  de la India a la Organización de Cooperación de Shanghái las tendencias parecen apuntar en otra dirección. ¿Podría convertirse esta organización, con la entrada de la India en la realización institucional un verdadero triángulo estratégico completado con los países de Asia central? Parece que, por la poca publicidad dada a la reunión trilateral entre Rusia, China e India de 2014 se ha decidido por una fórmula más amplia a nivel asiático, que precisamente cambiaría la idea de triángulo estratégico por la ampliada cooperación de la Organización de Shanghái; que podría incluir también a Pakistán en un plazo largo de tiempo, combinando así los dos triángulos estratégicos y consiguiendo con ello temperar igualmente el conflicto indo-pakistaní. Ello combinado con el espacio de acción multilateral a nivel global que permitiría tanto a China como a India como a Rusia su pertenencia al grupo de los BRICS. En definitiva una astuta combinación de regionalismo y multilateralismo ¿Cómo decidirá reaccionar EEUU a todo esto?

Fuente: El Orden Mundial

samedi, 17 janvier 2015

Il Nuovo Grande Gioco

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Il Nuovo Grande Gioco n°82

Christoph Germann

Ex: http://aurorasito.wordpress.com

English version here:

http://christophgermann.blogspot.com

Dalla fine del 2013, la Turchia è travolta dall’implacabile lotta di potere tra Recep Tayyip Erdogan, che ha lasciato la carica di primo ministro turco lo scorso anno per diventare il 12° presidente del Paese, e l’influente movimento appoggiato dalla CIA dell’auto-descritto “imam, predicatore e attivista della società civile” Fethullah Guelen, che vive negli Stati Uniti da quando fu costretto a fuggire in Turchia nel 1999. Il conflitto tra gli ex-alleati ha ormai raggiunto un punto in cui il presidente Erdogan si prepara ad aggiungere il movimento di Guelen nel ‘libro nero’ della Turchia, dato che l’organizzazione sarà classificata minaccia alla sicurezza nazionale della Turchia. Anche se la lotta per il potere in gran parte ha luogo in Turchia, altri Paesi, come l’Azerbaigian, ne sono colpiti ed Erdogan non è l’unico che cerca di contenere le attività dell’oscuro movimento. I regimi in Asia Centrale sono sempre più sospettosi verso le scuole di Guelen e con buona ragione. Dopo Russia e Uzbekistan, che avevano già chiuso le scuole oltre un decennio fa, il Turkmenistan ha seguito l’esempio, negli ultimi anni, e le scuole di Guelen in Tagikistan sono ora sotto esame, come il quotidiano filo-Erdogan Sabah ha trionfalmente annunciato questa settimana:


Il Tajikistan chiude le scuole di Guelen, definendole ‘missione ombra’


Sajdov Nuriddin Sajdovich, ministro dell’educazione e della scienza del Tagikistan, ha annunciato che non estenderà l’accordo con il Movimento Guelen sul permesso di aprire scuole nel Paese, in quanto considera la missione delle scuole del gruppo come “oscura”. Secondo la stampa locale, un funzionario del ministero, Rohimjon Sajdov, ha anche detto che sarà dissolto l’accordo tra il movimento Guelen e il governo tagiko sulle sue scuole nella regione. Sajdov ha aggiunto che l’accordo con gli istituti d’istruzione in questione scade nel 2015 e che il Paese non lo prorogherà. Attualmente vi sono 10 scuole in Tagikistan gestite dal movimento. La prima scuola del gruppo fu aperte nel 1992. Negli ultimi dieci anni, le finalità delle scuole sono al centro di un acceso dibattito nel governo turco. Vi sono state numerose richieste di chiusura da parte di Ankara”.

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Il Tagikistan controlla le scuole di Guelen, preparandosi al caos afgano


È interessante notare che, secondo i media tagiki, Sajdov non ha menzionato la parola “ombra”. Invece ha detto che il governo tagiko sta per rivedere le licenze per le scuole Guelen perché la loro missione è “poco chiara”. Il quotidiano Sabah è noto caricare il caso quando si tratta del movimento Guelen, ma dato che le scuole di Guelen svolgono un ruolo decisivo nell’islamizzazione di Asia centrale e Caucaso e furono utilizzate per varie operazioni segrete della CIA, le autorità tagike dovrebbero considerare la missione delle scuole come “oscura”. Dushanbe ha a lungo lamentato che i giovani tagiki, che studiano illegalmente nelle scuole religiose islamiche all’estero, “possono facilmente radicalizzarsi ed essere reclutati nei gruppi estremisti o militanti”, mentre si fa poco per fermare indottrinamento e reclutamento dei terroristi interi. Tuttavia, le ultime azioni indicano che ciò potrebbe cambiare nel prossimo futuro:


Un presunto capo islamista e suoi subordinati detenuti in Tagikistan


Il presunto capo di una cellula del Movimento islamico dell’Uzbekistan (IMU) e 10 presunti collaboratori sono stati arrestati in Tagikistan. Il ministero dell’Interno tagiko ha detto in una dichiarazione televisiva, il 7 gennaio, che Ikrom Halilov, ex-imam di una moschea locale e altri erano stati arrestati nel distretto di Shakhrinav, a 50 chilometri ad ovest della capitale Dushanbe. Secondo il ministero, il gruppo è sospettato di pianificare l’attacco a una stazione di polizia, al fine di rubarne le armi”.


Negli ultimi mesi, il Movimento islamico dell’Uzbekistan (IMU) fa notizia nel nord dell’Afghanistan, dove i combattenti dell’Asia centrale appartenenti al gruppo IMU o a schegge, come Jamat Ansarullah, e le alleate forze taliban si ammassano ai confini di Tagikistan e Turkmenistan. Alla fine dello scorso anno, Zamir Kabulov, rappresentante speciale del presidente russo Vladimir Putin per l’Afghanistan, ha rilasciato una lunga intervista ad Interfax avvertendo della minaccia all’Asia centrale e alla Russia, ma stranamente ha detto che i jihadisti nel nord dell’Afghanistan provengono dallo Stato islamico (SIIL). Kabulov ha descritto in dettaglio come molti combattenti si concentrino sulle teste di ponte in Tagikistan e Turkmenistan e sottolineato che “i nostri alleati Tagikistan e Uzbekistan lo sanno, confermando le stesse informazioni e prendendo misure“. Perché per Kabulov gli insorti siano combattenti del SIIL non è chiaro. Alcuni jihadisti tagiki del SIIL hanno recentemente proclamato l’intenzione di “combattere gli infedeli” in Tagikistan, ma non hanno ancora ottenuto il permesso:


I militanti del SIIL chiedono a Baghdadi il permesso di combattere gli ‘infedeli’ in Tagikistan


I militanti dello Stato Islamico (IS) in Iraq hanno pubblicato un video dicendo di aver chiesto il permesso al gruppo dirigente per la jihad in Tagikistan, ha riferito RFE/RL tagiko. Abu Umarijon dice che lui e i suoi camerati tagiki hanno chiesto a Baghadi, capo dello Stato islamico, il permesso di tornare in Tagikistan e combattere con il gruppo estremista Jamat Ansarullah. Tuttavia, Baghdadi non gliel’ha concesso. “Agli emiri (capi) militanti che hanno trasmesso il messaggio ad Baghdadi è stato detto che in questo momento devono attendere”, spiega il militante tagiko”.


Il video ha causato scalpore in Tagikistan e il Centro Islamico del Tagikistan ha condannato i jihadisti chiedendo come sia possibile “la jihad in uno Stato la cui popolazione è al 99 per cento musulmana“. Ma anche senza il ritorno dei combattenti tagiki del SIIL, le autorità tagike hanno tutte le ragioni di preoccuparsi della situazione nel nord dell’Afghanistan. I sequestri sul confine tagiko-afgano evidenziano recentemente la gravità della minaccia. Questa settimana, i funzionari tagiki hanno reso pubblica l’identità delle quattro guardie di frontiera tagiki rapite il mese scorso, e hanno respinto le affermazioni secondo cui i taliban avevano fatto richieste per il loro rilascio. A causa del deterioramento della situazione della sicurezza, i servizi speciali del Tagikistan avrebbero preso “una serie di misure per rafforzare i tratti più vulnerabili” del confine tagiko-afghano e ora sorvegliano molto da vicino le attività degli insorti nel nord dell’Afghanistan. Oltre a questo, il Tagikistan ha anche creato una nuova base militare vicino al confine:


Per sorvegliare i taliban, il Tagikistan crea una nuova base militare al confine afghano


Le forze armate del Tagikistan creano una nuova base vicino al confine con l’Afghanistan in risposta all’apparente aumento dei combattenti sul lato afghano del confine. La base, chiamata “Khomijon”, sarà nella regione di Kuljab. “Carri armati, veicoli corazzati e altri armamenti” saranno impiegati nella base che “unità di tutte le strutture di sicurezza del Paese utilizzeranno per le manovre operative”, ha riferito RFE/RL citando una fonte del Ministero della Difesa del Tagikistan. Mentre non vi è alcuna “minaccia immediata” del concentramento di combattenti taliban al confine con il Tagikistan, Dushanbe ha scelto di adottare “misure preventive”, ha detto il funzionario. Una fonte anonima nel Comitato di Stato sulla Sicurezza Nazionale (GKNB) del Tagikistan ha detto all’agenzia russa TASS che “gruppi non controllati da Kabul” si sono ammassati sul lato afgano del confine”.

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I taliban smentiscono le affermazioni del governo, mentre Ghani chiede agli USA di rimanere per sempre


Lo stesso giorno, un anonimo funzionario del servizio di sicurezza nazionale dell’Uzbekistan con linguaggio simile avvertiva dell'”aumento della presenza di formazioni armate non controllate dal governo dell’Afghanistan“. L’Uzbekistan prende alcune misure per affrontare il problema, ma le autorità uzbeke non costruiscono nuove basi militari, perché sono meglio preparate ad affrontare la minaccia dei vicini Tagikistan o Turkmenistan. Dopo che i taliban si sono avvicinati al Turkmenistan un mese fa, riprendendosi Khamjab nel distretto afgano di Jowzjan, il governo afgano ora cerca di calmare i nervi di Ashgabat. Il capo della polizia di Jowzjan, generale Fakir Muhammad Jaujani ha annunciato, la scorsa settimana, che le forze armate afgane preparano operazioni su vasta scala nelle province di Jowzjan e Faryab, dove gli insorti hanno ripetutamente provocato problemi negli ultimi mesi. Anche se l’International Security Assistance Force (ISAF) della NATO ha concluso la guerra in Afghanistan solo di nome, il presidente afgano Ashraf Ghani non ha perso tempo nel rimpiangere le truppe della coalizione:


Il presidente afgano dice agli USA di ‘riesaminare’ la data del ritiro


Il presidente afghano Ashraf Ghani ha detto in un’intervista che gli Stati Uniti dovrebbero “rivedere” il calendario della ritirata delle restanti truppe della coalizione nel Paese entro la fine del 2016. Le “scadenze sono dettate dalla mente ma non dovrebbero essere dei dogmi”, ha detto Ghani al programma della CBS “60 Minutes” sulla questione. Alla domanda cosa avesse detto al presidente USA Barack Obama, Ghani ha detto: “Il presidente Obama mi conosce, non abbiamo bisogno di spiegarci”.
Dato che Ghani è l’uomo di Washington, le sue parole sono una vera sorpresa e questa intervista probabilmente gli guadagnerà altri tributi sulla stampa statunitense. Ma mentre i funzionari e i media degli Stati Uniti non perdono occasione per elogiare il nuovo leader dell’Afghanistan, il popolo afgano è meno impressionato dalle prestazioni di Ghani, finora. Secondo l’ultimo sondaggio del notiziario afgano TOLOnews e dell’istituto di ricerca ART, Ghani ha perso popolarità tra la popolazione afgana, quasi il 50 per cento, dal suo insediamento a fine settembre. Uno dei motivi probabili è che Ghani non ha formato un governo con il direttore generale del suo governo di unità nazionale, Abdullah Abdullah. Anche se i due uomini hanno raggiunto un accordo per la condivisione del potere a settembre, c’è lo stallo sulle cariche governative. Ghani ha anche sperato di portare tre capi taliban nel suo governo, ma il gruppo ha respinto l’offerta:


I taliban rifiutano l’offerta di posti nel governo afghano


Ai taliban sono stati offerti posti nel nuovo governo afghano, ma hanno rifiutato, afferma la BBC. L’offerta proviene dal nuovo presidente Ashraf Ghani, nel tentativo di porre fine alla ribellione che minaccia il Paese. I tre uomini che il presidente Ghani aveva sperato di attirare nel suo governo erano Mullah Zaif, ex-ambasciatore talib in Pakistan, che ha vissuto relativamente apertamente a Kabul per alcuni anni, Wakil Muttawakil, ex-ministro degli Esteri talib, e Ghairat Bahir, un parente di Gulbuddin Hekmatyar, le cui forze sono alleate ai taliban”.


Se Ghani non riesce a raggiungere un accordo con i taliban, la situazione in Afghanistan può solo peggiorare e il presidente afghano avrà difficoltà a restare al potere. Così l’appello di Ghani agli Stati Uniti di “riesaminare” la scadenza del ritiro ha perfettamente senso. Tuttavia, come già detto, le preoccupazioni di Ghani sul cosiddetto ritiro della NATO sono completamente infondate. L’esercito statunitense ha risposto all’intervista di “60 minutes” dicendo che gli Stati Uniti “prevedono di restare in forze e non ci sono stati cambiamenti sul ritiro”, ma anche se gli Stati Uniti proseguono con il piano per avere una “normale” ambasciata a Kabul alla fine del 2016, ciò significa tenere migliaia di contractor nel Paese devastato dalla guerra. Tuttavia, al momento non sembra come gli Stati Uniti prendano sul serio il piano della ritirata:


A Camp Lejeune i marines si preparano a schierarsi in Afghanistan


Pochi mesi dopo la presunta fine delle operazioni di combattimento del Corpo in Afghanistan, ufficiali rivelano che i marines sono diretti di nuovo nel Paese dilaniato dalla guerra, ma i dettagli dell’operazione sono pochi. La notizia arriva con un comunicato stampa del Corpo dei Marines che delinea i preparativi compiuti dalla 2.nda Compagnia di collegamento d’artiglieria aero-navale di Camp Lejeune, North Carolina. La compagnia ha testato ls disponibilità della squadra di collegamento inter-arma Alpha a uno schieramento imminente in Afghanistan per la soluzione di vari scenari “reali” tra l’8 e l’11 dicembre, secondo il comunicato. Oltre al comunicato stampa, ufficiali del Corpo dei Marines si sono rifiutati di discutere dell’imminente schieramento del 2° ANGLICO. Citando la sicurezza operativa, un portavoce della Marine Expeditionary Force ha rifiutato di specificare quando, e per quanto, verrà schierata l’unità, dove opererà in Afghanistan e se altre unità dei marines l’accompagneranno”.

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La lotta agli agenti del ‘regime change’ di Washington nel Caucaso meridionale


Oltre alle truppe statunitensi, l’operazione Resolute Support, la missione di prosieguo dell’ISAF, conta su numerose truppe di altri Paesi della NATO e alleati, come Georgia e Azerbaigian. Un gruppo di soldati azeri è appena partito per l’Afghanistan a sostegno della missione della NATO, nonostante le tensioni tra il regime del leader dell’Azerbaigian Ilham Aliev e l’occidente. Negli ultimi mesi, l’Azerbaigian ha ripetutamente fatto notizia per la repressione di ONG, attivisti per i diritti umani e giornalisti, molti supportati da Stati Uniti e Unione europea. Dopo che le autorità azere avevano già arrestato Khadija Ismailova, giornalista investigativa che collabora per il servizio azero del portavoce della CIA, Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), all’inizio del mese scorso, le relazioni tra Baku e Washington peggioravano quando il regime di Aliev ha chiuso l’ufficio di RFE/RL di Baku, un paio di settimane dopo:


USA ‘allarmati’ dall’Azerbaijan che chiude gli uffici a Baku di RFE/RL


Il dipartimento di Stato degli Stati Uniti è preoccupato per la situazione dei diritti umani in Azerbaigian, aggravatosi dopo che le autorità hanno fatto irruzione e chiuso l’ufficio di RFE/RL a Baku ed interrogato dipendenti e collaboratori. Il portavoce del dipartimento di Stato Jeff Rathke ha riferito alla conferenza del 29 dicembre a Washington: “Queste azioni, insieme alla negazione dell’assistenza legale in tali interrogatori, sono ulteriore motivo di preoccupazione. Gli uffici azeri di RFE/RL, conosciuta come Radio Azadliq, sono stati perquisiti il 26 dicembre dagli investigatori del pubblico ministero confiscando documenti, file e attrezzature, prima di sigillare i locali”.


Com’era prevedibile, la guerra verbale tra Stati Uniti e Azerbaigian s’è intensificata dopo il giro di vite su RFE/RL. L’ex-presidente di RFE/RL Jeffrey Gedmin ha condannato l’azione di Aliev contro “una delle poche agenzie di stampa indipendenti rimaste in Azerbaigian” nei termini più forti possibili e ha avvertito l’amministrazione Obama che la visione di Washington di un’Europa “libera e unita” è a rischio. “Tutta l’Europa libera” è un codice spesso usato ma raramente spiegato, perché in pratica significa il consolidamento di un’Europa unita controllata da Bruxelles per conto degli Stati Uniti. L’Azerbaigian supportava la visione di Washington, ma al momento cruciale il regime Aliev è più interessato alla sua sopravvivenza che a un'”Europa unita e libera”. Anche se le tensioni sono forti al momento, resta da vedere se l’Azerbaigian davvero “snobberà l’occidente”, come alcuni suggeriscono:


L’Azerbaijan snobba l’occidente


Questi eventi sono stati segnalati all’estero soprattutto come ulteriore restrizione del già piccolo spazio in Azerbaigian per le opinioni alternative. Ed è così, suggerendo anche un drastico cambio geopolitico nell’instabile regione del Mar Caspio: crescente ostilità del governo azero verso Washington, con l’attacco a RFE/RL dopo mesi di retorica estrema anti-occidentale. Alti funzionari governativi azeri hanno accusato l’ambasciatore degli Stati Uniti a Baku di “gravi interferenze” e l’ex-ministro degli Esteri della Svezia Carl Bildt di essere una spia statunitense. Ai primi di dicembre, il capo dello staff presidenziale, Ramiz Mehdiev, ha pubblicato un articolo di 13000 parole sostenendo che la CIA escogita cambi di regime nello spazio post-sovietico (le cosiddette rivoluzioni colorate) definendo gli attivisti per i diritti umani in Azerbaigian “quinta colonna” degli Stati Uniti”.


Vale la pena sottolineare che la stampa israeliana suona l’allarme sul presunto cambio della politica estera dell’Azerbaigian, ma l’ambasciatore d’Israele a Baku Rafael Harpaz ha affrontato tali articoli dopo pochi giorni placando i timori e sottolineando che nulla cambia nei rapporti azerbaigiano-israeliani. Pertanto, i rapporti allarmistici nei media occidentali sul cambio geopolitico di Baku devono essere presi con cautela. Gli Stati Uniti non accetteranno di perdere l’Azerbaigian, considerando che la vicina Armenia è ufficialmente membro dell’Unione economica eurasiatica (UEE) cementando i legami con Mosca. Dopo i falliti tentativi d’impedire l’adesione dell’Armenia al blocco commerciale guidato dalla Russia, Washington apparentemente non è più interessata a “far progredire valori, pratiche e istituzioni democratici” in Armenia e decidendo di chiudere l’ufficio locale del National Democratic Institute (NDI), per “problemi finanziari”, ovviamente una scusa:


NDI sospende le attività in Armenia


L’ufficio armeno del National Democratic Institute (NDI) degli Stati Uniti, che opera in Armenia dal 1995, sospende le operazioni per problemi finanziari, ha detto Gegam Sargsjan, capo dell’ufficio, il 7 gennaio. Il NDI non riceve finanziamenti dal suo sponsor principale, l’USAID (Agenzia degli Stati Uniti per lo sviluppo internazionale), quindi da marzo 2015 l’ufficio blocca le attività “per un tempo indefinito, fino a quando i fondi saranno disponibili” ha detto Sargsjan. “L’USAID sospese il finanziamento del NDI un anno fa e poi ricevemmo fondi dal National Endowment for Democracy degli USA” ha detto Gegam Sargsjan aggiungendo che oggi USAID preferisce sostenere organizzazioni locali piuttosto che internazionali, mentre “per la NDI non sono una priorità attuale“.

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Traduzione di Alessandro Lattanzio – SitoAurora

2015, een Chinees-Japans conflictjaar?

2015, een Chinees-Japans conflictjaar?

Ex: http://vrijetribune.nl/

thediplomat_2013-12-17_20-32-59-386x386.jpgVorige maand spraken we al over een mogelijk Koreaans conflict als gevolg van oplopende spanningen tussen Japan en China. We mogen een direct maritiem conflict tussen China en Japan echter niet uitsluiten. We dienen hierbij ook te kijken naar de relatief onbekende historie van de Japanse marine.

Japan slaagde er aan het einde van de 19de eeuw in om de economische en technologische achterstand met Europa en Amerika in relatief korte tijd in te halen. Dit in tegenstelling tot China, dat als gevolg hiervan militair eigenlijk tot omstreeks 1950 nauwelijks wat voorstelde. De Japanse marine was een belangrijk instrument in deze modernisering. Japan was een eiland en was als gevolg hiervan afhankelijk van buitenlandse handel. De marine was daarom de hoeksteen van de Japanse defensie. In 1902 slaagde Japan er in om het diplomatieke isolement te doorbreken door een verdrag met de grootste vlootmacht ter wereld – Groot-Brittannië.

Tijdens de Eerste Wereldoorlog was dit verdrag van belang voor Groot-Brittannië, aangezien de Japanners bij machte waren om de strategische Duitse vlootbasis in Tsingtao (China) te veroveren. Naarmate de Britse vloot meer en meer te duchten had van Europese concurrenten nam het belang van de Brits-Japanse alliantie toe. Dit hield niet op na de Eerste Wereldoorlog als Frankrijk de belangrijkste tegenstander wordt van de Britse hegemonie. Zo gingen de Fransen in 1927 over tot het bouwen van een gigantische duikboot met zware kanonnen om de Britse hegemonie op zee aan te vechten.

Ook in de Stille Oceaan werd de Britse hegemonie op zee aangevochten en wel door de Amerikanen. De Amerikanen werkten in de jaren 1920 aan concrete plannen om Canada binnen te vallen in het geval van een conflict met Groot-Brittannië. Het was er de Britten alles aan gelegen om de groeiende Amerikaanse invloed in de Stille Oceaan te counteren en wel door middel van Japan. Japan had echter geen vliegdekschepen en men kon natuurlijk ook weer niet te openlijk Japan steunen en dus ontspon er zich een spionage-intrige, waarbij de Britten oogluikend toelieten dat maritieme technologie heimelijk in Japanse handen kwam:

De tragedie van de Britse politiek was dat de Japanners en de Amerikanen weliswaar met elkaar in conflict kwamen in 1941, maar dat de Japanners en passant ook de Britten aanvielen, omdat ze de grondstoffen uit de Britse kolonies nodig hadden voor hun oorlog met Amerika: olie uit Birma (Myanmar), rubber van Malakka, etc. De Amerikanen vanuit hun oogpunt steunden voor 1941 juist de Chinese nationalisten tegen Japan om de Japanners vooral bezig te houden op het Chinese vasteland, een politiek die ook faalde want de Amerikaanse olieboycot leidde tot Japanse aanval op Pearl Harbor, en niet tot de gehoopte onderhandelingen.

Sinds de Tweede Wereldoorlog is Japan de Amerikaanse bondgenoot. Evenals de Britse hegemon een eeuw tevoren begonnen de Amerikanen begin deze eeuw Japan steeds meer te gebruiken om hun belangen te verdedigen in de Stille Oceaan, aangezien Amerika zelf verwikkeld was in de Golfregio. Net als een eeuw geleden begint de Japanse marine steeds meer maritieme technologie te ontwikkelen. In 2013 werd de Izumo gelanceerd, officieel een helikopterschip maar in werkelijkheid een vliegdekschip. De Izumo wordt verwacht in maart 2015 operationeel te zijn.

In China werkt men ook koortsachtig aan een eigen vliegdekschip, de Liaoning. Het is een Sovjet-vliegdekschip dat nooit werd afgebouwd en door China is gekocht van de Oekraïne. Het is onduidelijk in hoeverre China op basis van de aankoop van dit schip in staat is om zelf vliegdekschepen te bouwen. De Liaoning is officieel operationeel sinds 2012, maar wordt sindsdien geplaagd door technische mankementen en het is niet zeker in hoeverre de vliegtuigen daadwerkelijk operationeel zijn. De Chinezen hebben zelf een vliegtuig ontwikkeld voor dit schip, maar in september 2014 kwamen nog 2 piloten om bij de vliegdekschiptraining.

Een conflict om de Senkaku/Diaoyudao eilanden boven Taiwan is niet ondenkbaar. China is een enorme economische macht geworden en haar zelfvertrouwen als geopolitieke macht is daarmee ook enorm toegenomen. China is in de positie van Duitsland vlak voor de Eerste Wereldoorlog – een continentale industriemacht zonder overzees netwerk maar met maritieme aspiraties en een sterke maritieme macht als buurland. Op dit ogenblik is de Japanse marine wellicht talsmatig niet, maar kwalitatief absoluut superieur aan de Chinese marine.

Als Amerika China wil treffen, dan is een Japans-Chinees maritiem conflict zeer geschikt. Het voorkomt grootschalige economische schade van bombardementen en kan relatief snel worden beslist. Amerika kan bovendien zelf buiten schot blijven door de historische animositeit tussen China en Japan op te spelen. Een Chinese maritieme nederlaag om de Senkaku/Diaoyudao eilanden zal de Chinezen op een maritieme achterstand van minstens 10 jaar zetten en de druk op bondgenoten rond de Zuid-Chinese Zee verminderen. Wat zeker is, is dat de Amerikanen (en de Japanners) zeker op termijn de capaciteiten van de Chinese marine zullen testen.

Laten we hopen dat de Amerikanen of de Japanners in 2015 China niet zullen uitdagen. Er is immers al voldoende oorlog in de wereld.

The Fall of Singapore - The Great Betrayal

The Fall of Singapore

The Great Betrayal

(Rare BBC Documentary)

This landmark documentary film by Paul Elston tells the incredible story of how it was the British who gave the Japanese the knowhow to take out Pearl Harbor and capture Singapore in the World War 2. For 19 years before the fall of Singapore in 1942 to the Japanese, British officers were spying for Japan. Worse still, the Japanese had infiltrated the very heart of the British establishment - through a mole who was a peer of the realm known to Churchill himself.

This is a very rare documentary on the fall of Singapore in WW2 by BBC Two broadcasted in Northern Ireland only.

vendredi, 16 janvier 2015

Japon: dénatalité suicidaire

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Japon : dénatalité suicidaire dans un pays ravagé par la pornographie

Le Japon est aujourd’hui la troisième économie mondiale, mais son économie est menacée par son désastre démographique.

Une dénatalité suicidaire

Il y a 25 ans déjà, le Japon est devenu le premier pays au monde à inverser sa pyramide démographique et à entrer, par le jeu d’une dénatalité suicidaire, dans une spirale de mort toujours plus dramatique. L’inversion de la pyramide, c’est le moment où un pays compte davantage d’habitants âgés de plus de 65 ans que de moins de 25 ans.

 

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L’une des raisons en est que les Japonais ne sont plus intéressés par les relations amoureuses et sexuelles, et qu’ils n’ont plus d’enfants – et surtout, ne veulent plus d’enfants. Et ils se tournent massivement vers la pornographie, ce qui aggrave le problème.

Plus de la moitié des Japonais célibataire

Les chiffres du Japan Population Center sont sans équivoque : 45% des femmes et 25% des hommes âgés de 16 à 24 ans ne sont pas intéressés par le contact sexuel.

Plus de la moitié des Japonais âgés de 18 à 34 ans sont célibataires : 49% des femmes et 61% des hommes.

Au sein de la population dans son ensemble, 23% des femmes et 27% des hommes s’affirment «pas du tout pas intéressés» par une relation amoureuse. Et sans même parler d’une relation durable, 39% des femmes et 36% des hommes à l’âge le plus propice pour procréer, les 18-34 ans, n’ont jamais eu de relation sexuelle.

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Le rapport estime que 25% des femmes japonaises aujourd’hui âgées d’une vingtaine d’années ne se marieront jamais, et que 40% d’entre elles n’auront jamais d’enfant.

Les causes sont complexes mais deux se détachent clairement.

D’abord la vision traditionnelle de la société : les femmes mariées doivent cesser de travailler et partir vivre sous l’autorité de leur belle-mère. Les mères qui travaillent sont perçues comme des « femmes diablesses ». Elles sont nombreuses à privilégier leur carrière au détriment de leur une vie amoureuse ou familiale.

Le Japon, un pays ravagé par la pornographie

Mais un autre problème tout aussi inquiétant ravage la société japonaise : la pornographie qui se répand de manière alarmante.

Le docteur Susan Yoshihara, vice-présidente du centre de recherche pour la Famille et les Droits de l’Homme basé à New York, qualifié le phénomène d’« effrayant ». C’en est au point, dit-elle, que des images pornographiques se glissent jusque dans les magazines économiques.

Un univers de sexe virtuel

Les jeunes hommes, dans ce monde de sexe virtuel et détaché de sa finalité, en arrivent à ne plus s’intéresser au sexe opposé, et n’envisagent que rarement le mariage.

En revanche, l’étrange société japonaise ne conçoit pas qu’une femme puisse avoir un enfant sans être mariée. Comme le célibat n’entraîne pas, malgré tout, une abstinence généralisée, il en résulte un nombre d’avortements considérable.

Un parlementaire japonais avait suggéré d’interdire l’avortement pour mettre fin à cette spirale de mort, mais sa proposition est restée sans effet.

On comprend le scepticisme du Dr Yaoshihara par rapport à ce projet : il n’existe au Japon aucun mouvement de défense de la vie.

Source : Reinformation.tv

Washington is Going to Rely on NGOs in Central Asia

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Author: Vladimir Odintsov

Washington is Going to Rely on NGOs in Central Asia

Ex: http://journal-neo.org

The United States and their satellites have been using nongovernmental organizations (NGOs) for the preparation and implementation of “color revolutions” in North Africa, the Middle East and the former Soviet countries extensively, which has made numerous headlines across international media. The consequences of such “democratic activity” carried out by Washington can be clearly seen in Libya, Iraq, Ukraine, and in several other countries, where this strategy has led to the creation of uncontrolled chaos.

The tactics of Washington’s NGOs can be summed out by a famous quote of retired US Lieutenant Colonel Ralph Peters: “Hollywood is “preparing the battlefield,” and burgers precede bullets. The flag follows trade.”

As a rule, the target of these “cover activities” carried out by NGOs is the struggle for energy markets, or the fight against political opponents, among which the White House highlights Russia, China and Iran. This much explains the latest developments in Hong Kong. Washington has effectively created a network of NGOs there that promote American interests under the pretext of promoting “democracy”, which operate by using social networks for spreading their agenda. This same pattern has been duplicated numerous times across the globe to attempt regime change in countries that the White House perceives as a threat to US dominance.

To sponsor these activities Washington has been allocating billions of dollars annually through the National Endowment for Democracy (NED) – the organization responsible for countless coups around the world along with the CIA, on par with numerous private foundations. It’s no coincidence then that in Russia alone there were a total of 650 foreign NGOs back in 2012, that were receiving up to one billion dollars a year, with 20 million handed out by Western diplomatic missions directly.

So, if we are to focus on the post-Soviet region, in recent years Western NGOs have been particularly active in the states of Central Asia, desperate in their strive to trigger “color revolutions” wherever possible. The avid interest of Washington towards this particular region is caused by a number of factors, including considerable deposits of natural resources along with the possibility to control the flow of those by taking a firm footing in the region, such as in destabilized Afghanistan. But the “key” factor behind Washington’s thinking is the ability to influence the geopolitical future and stability of the entire Asian continent and Russia. That is why the territory of the Central Asian region is considered by US think tanks an area of choice for projecting political influence on Russia and China, launching military campaigns against Afghanistan and potentially Iran. In this case, the United States seeks to break the Central Asian states away from Russian influence, by extensive use of international organizations and NGOs.

After failing to achieve the redrawing of the political landscape in Central Asia after the so-called “Tulip Revolution” in Kyrgyzstan in 2005 and the consequent shift of focus of the White House to “democratic political reforms” in Ukraine and in Hong Kong, the US State Department and the United States Agency for International Development (USAID) in 2011 have sharply reduced the funding of their ongoing “projects” in Central Asia, by dropping it to 126 million dollars from and initial 436 million. In 2013 the funding was cut even further to 118 million dollars (a 12% decrease of in comparison to 2012).

However, due to the increasing political and economic strength of Russia along with the active participation of the Central Asian states in the Customs Union project implemented by the Russian Federation and a number of other integration initiatives, the White House has made significant adjustments to its policies in the countries of Central Asia. Therefore, to “promote access to free unbiased” media, USAID has allocated an additional 3.8 million dollars to NGOs in Kazakhstan, Kyrgyzstan and Tajikistan in 2014.

At the same time George Soros has spent a whooping total of 80 million dollars on “democratic reforms” in Kyrgyzstan over the past 11 years . A November 2014 trip by the 84-year-old investor and philanthropist to Kyrgyzstan has attracted a lot of media attention, along with the “considerable” financial assistance he has provided to non-governmental organizations to the “revolution” in Ukraine. George Soros has clearly expressed his anti-Russian position at a press conference of the International Crisis Group in Brussels, where he urged Europe to, “wake up.” That is why his visit to Kyrgyzstan was regarded by most foreign observers as an attempt to disrupt the entry of Kyrgyzstan into the Customs Union and its rapprochement with Russia. It’s no coincidence that all through his visit the US Embassy in Kyrgyzstan witnessed numerous demonstrations, where protesters urged local NGOs to abstain from taking the “blood money”.

It is obvious that Washington will carry on its attempts to actively pursue its own interests in Central Asia through non-governmental organizations, by making sure to take every possible opportunity to increase its influence over the internal affairs of the former Soviet territories. Moreover, bringing loyal leaders to power in those states is believed to be a top priority.

It’s obvious that the White House will also attempt to exploit religious factors as a means of destabilization, especially since it has already tested the “Islamic State” scenario along with its satellites in the Gulf elsewhere, proving to be quite effective in spreading chaos not only in a specific region, but also worldwide.

Vladimir Odintsov is a political commentator, exclusively for the online magazine “New Eastern Outlook”.
First appeared:
http://journal-neo.org/2015/01/08/rus-npo-ssha-i-tsentral-naya-aziya/

jeudi, 15 janvier 2015

Eurasian Economic Union Came into Force

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Alexander MEZYAEV
Strategic-Culture.org

Eurasian Economic Union Came into Force

As the new year started, the Eurasian Economic Union (the EEU) signed on May 29, 2014 came into force to include Russia, Belarus, Kazakhstan, Armenia and Kirgizia. The EEU boasts the population of 183 million (the seventh largest in the world) and covers over 20 million square kilometers (15% of the earth’s land). The organization is the largest world gas (22% of global output) and oil (14, 6% of global output) producer, the second largest producer of mineral fertilizers (14% of world output), the third largest energy (9% of global output) producer and the fourth largest producer of steel (6% of global production) and coal (6% of global output)…(1) But what really matters is that the Eurasian Union is «a model of a powerful, supranational association capable of becoming one of the poles of the modern world …to play an effective bridge role between Europe and the dynamic Asia-Pacific region». (2) The EEU is an international organization based on regional economic integration or an international entity. It means that the decisions of its organs (the Eurasian Economic Council, the Economic Commission, and the Economic Court) become norms of international law. It’s very important. For a long time Russia has adhered to the legal norms created by others. It has become unacceptable as the current system of international law is being destroyed to be replaced by repressive legal system. The adoption of common foreign trade and customs policy is a matter of special importance. The foreign commerce will be based on the principles of free trade and the regime of most favored nations. The EEU members will coordinate the activities in agriculture, industry, energy and stick to common sanitary and technical standards. A common market of pharmaceuticals is to be in place by 2016. A common energy market is to be formed by 2019 and a common oil, gas and oil products market is to become a reality by 2025. It is emphasized that the Union is an economic organization. The history has the examples of international economic organizations gradually turning into political or even military unions. The Economic Community of West African States (ECOWAS) is a good example. Not much time passed since its inception as it shifted the focus from purely commercial projects to military operations on the territories of member-states. There have been attempts made to create an association of post-Soviet countries going beyond the limits of economic cooperation. They all have failed. Some time ago the President of Kazakhstan opposed the accession of Kyrgyzstan, Tajikistan and Armenia to the Customs Union. At the same time he supported the idea of Turkey’s membership only to prevent the Union from becoming a supranational political entity like the European Union. The provisions on common citizenship, common foreign policy and common protection of borders were excluded from the text of the treaty. 

The EEU is coming into force against the background of Russia’s visible intensification of policy aimed at achieving agreements with the neighboring states, especially with the ones tied to Russia by the Union. On December 22, the presidents of Russia and Kazakhstan exchanged ratification documents on the Russia-Kazakhstan Treaty on Good-Neighborly and Allied Relations in the 21st Century. The treaty does not cancel the basic Treaty of Friendship, Cooperation and Mutual Assistance signed between Russia and Kazakhstan in 1992. To the contrary the both treaties complement each other to be implemented in parallel. On December 23, a treaty on the relations between Russia and Abkhazia was submitted to the State Duma for ratification. It was signed on November 24 to bring the relationship to a new level. As far back as 2008 (right after Abkhazia became an independent state) Russia and Abkhazia concluded a friendship, cooperation and assistance treaty. The new document is called the Russian-Abkhazian Treaty on Allied Relations and Strategic Partnership. The treaty will make Russia invoke Article 15 (clause 4) of the Constitution which proclaims the priority of international law over Russian domestic law. The new document streamlines the procedures required to grant Russian citizenship to the citizens of Abkhazia. It is mainly focused on common foreign and military policy, as well as social and political issues. The common foreign policy presupposes closely coordinated activities aimed at strengthening peace and enhancing stability and security. In particular, Article 4 of the treaty envisions that the Russian Federation «will in all possible ways contribute to strengthening the international ties of the Republic of Abkhazia, including expansion of the range of states that officially recognized it, and creation of conditions for the admission of the Republic of Abkhazia to international organizations and associations, including those established on the initiative and/or with assistance from the Russian Federation». Article 6 is also important. It says that should one of the sides come under aggression (armed attack) from any state or a group of states, «this will be considered as aggression [armed attack] also against the other State party». In this case, the sides will grant each other «the necessary assistance, including military, and render support by available means to exercise the right to collective defense». The provision corresponds to international law, especially to Article 51 of the UN Charter. The treaty states that the defensive measures are to be reported without delay to the Security Council of United Nations and their implementation is to be carried out in accordance with the United Nations Charter. The treaty stipulates the establishment of a Joint Group of Forces of the Russian Federation’s Armed Forces and Abkhazia’s Armed Forces to repel aggression. It will have joint command structures and defense infrastructure. The respective Russian organ is to assign a commander in the period of immediate threat or combat action. (3) A more detailed agreement will make precise the procedures. (4) The document envisions the creation of common defense, security, social, economic, cultural and humanitarian space. A new treaty with South Ossetia is being prepared (5). It will to large measure amend the 2008 treaty concluded immediately after the recognition of South Ossetia by Russia as an independent state. Anatoly Bibilov, the speaker of South Ossetian parliament, said the treaty will meet the basic interests of the republic striving for maximum integration with Russia and the development of cooperation in different spheres. 

Going back to the Eurasian Union treaty it should be noted that the organization is open to any state which shares its goals and principles on the conditions agreed with all member-states. In the second half of 2014 two states became the Union’s members. Armenia signed the treaty on October 10, 2014 to be joined by Kyrgyzstan on December 23. Armenia also joined the Customs Union and the Single Economic Space. President Putin visited Uzbekistan. The both parties agreed to hold consultations on possible conclusion of free trade zone treaty between Uzbekistan and the Eurasian Economic Treaty. The Speaker of the Federation Council of the Federal Assembly of the Russian Federation reported that the consultations are held on possible accession of Tajikistan to the Eurasian Economic Union… 

The creation of the Eurasian Economic Union is a result of long preparatory work within the framework of the Eurasian Economic Community and the Customs Union. Summing it up President Putin said «Our integration project is already producing practical results. Trade within the Customs Union has increased by 50 percent since July 1, 2011, and now comes to more than 64 billion dollars. We have improved our trade structure. Processed goods have gradually started replacing raw materials. Their share has risen considerably, while the share of raw materials has fallen from 40 percent to 28.9 percent».

The West fiercely opposes the Eurasian Economic Union and the plans for its development. It should be realized that the construction of «a model of a powerful, supranational association capable of becoming one of the poles of the modern world» will require great efforts. The process will not be limited by economic issues only. It will be opposed in all spheres. 

Footnotes:
1) The official website of the Eurasian Economic Union:
http://www.eurasiancommission.org/ru/Pages/ses.aspx
2) That’s how President Putin described the process Russia, Belarus and Kazakhstan unification in one of his articles which became part of his pre-election program in 2012. 
3) The joint force will include the units of Abkhazian and Russian armed forces. The military and the Ministry of Defense of Abkhazia continue to function as before under the national command.
4) Such an agreement may be concluded in three months after the treaty comes into force. 
5) On December 22, 2014, Vladislav Surkov, a presidential advisor, said that Work on a new treaty on alliance and integration between Russia and South Ossetia will be over by late January 2015.
 

mardi, 13 janvier 2015

Will Turkmenistan Become a Shield in Jihadists’ Way?

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Author: Stanislav Ivanov

Will Turkmenistan Become a Shield in Jihadists’ Way?

After withdrawal of NATO’s forces from Afghanistan increasing radical Islamist activity is expected in that country and in the region as a whole. Washington and its Western allies failed to inflict any serious defeat on the Afghan Taliban movement, moreover, the latter could be able not only to retain its control over a number of Afghan provinces but also developed quite close ties with the Pakistani Taliban movement and the leaders of the Islamic caliphate created in the territory of Syria and Iraq. Today, the so-called “jihadists” seek to maximally expand the area of their influence, including by penetrating to the countries of Central Asia and the Caucasus. Experts and political scientists are more actively discussing the possibility of repeating the “Arab spring” events – this time in the countries of Central Asia and in Azerbaijan.

These states have some features in common with those countries which have fallen victims to the “Arab spring”. Can Turkmenistan become such weak link or will it, on the contrary, become a shield in the way of “jihadists” to the countries of Central Asia and to the Caucasus?

Turkmenistan occupies a special place in the regional safety system. The characteristic feature of its post-Soviet history is its constant neutrality status, recognized by the United Nations, the consequence of the same being the country’s non-participation in any military and political alliances and associations. The absence of potential outside adversaries allows the country’s govermnent to keep insignificant – in terms of their size and strength – armed forces. Ashgabat’s equidistance from all global and regional centers and the country’s stocks of hydrocarbons of global significance allow it also to successfully build mutually profitable trade and economic relations with more than one hundred states of the world; at that, the countries which have become Turkmenistan’s key trade partners are Iran (21.7 %), Russia (18 %), Turkey (16.4 %), and China (10.8 %). The main export item for Turkmenistan remains natural gas, however there is a tendency to diversification of the country’s exports by increasing production of oil and oil products, electric energy, construction materials, cotton and other goods. The USA and EU countries show interest in development of trade economic as well as other relations with Turkmenistan. There are plans to build new gas pipelines, in addition to the existing North – South and East – West pipelines, in particular, TAPI gas pipeline 1,735 km long from Turkmenistan to Afganistan, Pakistan and India. Its project capacity is 33 bn cubic meters of gas per year, the estimated project cost is USD 7.9 bn.

Turkey plays a special role in Turkmenistan’s bilateral relations with other countries. The similarity of culture, language, religion, traditions, morals and customs favour further close approach of the states in all areas. In particular, during the visit of the Turkish President R.Erdogan to Ashgabat in November 2014 attention was drawn to the fact that more than 600 Turkish enterprises and companies work successfully in the country, while the overall cost of the project realized by Turkish companies in Turkmenistan amounted USD 42 bn.

Certainly, the quite fierce competition remains among the interested countries for the Turkmenian hydrocarbons and the commodity and services market; however this competition is not accompanied by attempts to strengthen any particular country’s, or an alliance of countries, military influence here. The competition is mostly limited to lobbying some gas pipeline routes (to the EU, Turkey, Iran, Pakistan, China, India). It looks like all the international players are satisfied with Ashgabat’s neutrality in foreign policy and its accentuated neutral status. The Turkmenian government believes that the country will manage to remain on the sidelines in case of any regional or international conflict, thereby retaining its territorial integrity and sovereignty.

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However, it is becoming more and more clear in Ashgabat that the threat to the country’s security may come from non-state actors, too, in the first turn from foreign Islamic groups. It has been established that Turkmen fight together with Afghan and Pakistani Taliban militants in Syria and Iraq, and that “The Islamic Movement of Eastern Turkestan” and “The Islamic Movement of Uzbekistan” have been created in the territory of Northern Waziristan (Pakistan). News have come that “the Turkmenian Taliban” has taken under their control almost all the territories in which the TAPI gas pipeline can potentially be constructed (parts in the Afghan and Pakistani territories).

In 2014 attacks on the Turkmenian border control posts in the Afghan-Turkmen border became more often. Hundreds of peaceful citizens were killed, some of them beheaded, their property was looted, their cattle was driven away, dozens of houses were burnt. The Turkmen border control guards not only suffer losses, but they are taken prisoners by the Islamists. One can speak about beginning of “sweeping” operations on the part of the militants, who are ousting the local populations from the areas adjoining the border and preparing corridors for further breaking through deep inside the country. They are controlling the automobile road going along the Turkmenian border and are able, at any moment, to march both to the Murgaba (Bagdis) valley and Andkhoya (Faryab) district. The Afghan and Turkmenian authorities are no longer controlling their common border, in terms of drug trafficking, smuggling and penetrating of Islamic groups, nor are they able to control the movement of local cattle breeders for grazing their cattle on both sides of the border. One should bear in mind that in the period when the Basmachi movement was defeated in the USSR in the 20th-30th years of the last century, a number of large and influential Turkmenian clans fled to Afghanistan, to the regions near the border. They are still lodging claims for return of their ancestral lands, being the subject of constant blackmail against the government of Turkmenistan. The issue has acquired special importance as two large natural gas deposits – the Serakh and Murgab oases – have proved to be near the lands claimed by the Afghan Turkmen. So, there is the ever increasing possibility of attack of Afghan Talibs and “jihadists” of every stripe and colour on Turkmenistan in spring of 2015. The many peoples who are permanently residing there – Hazara, Turkmens, Kurds, Uzbeks and Tajiks – are joined, as of late, by increasing numbers of persons originating from other provinces of Afghanistan and foreign “jihadists”. It is expected that they may invade Turkmenistan from Bagdis velayat along the Murgab River valley. Notwithstanding the fact that the area in this place has strong engineering fortifications and a border guards units is staying there, the Murgab valley is attractive for the militants as the most efficient route for subsequent march to the north. There is civil population there (who might be taken hostages), a lot of cattle, product warehouse, good roads, a large number of vehicles and even arms. From Takhta-Bazar, one can quite easily arrive, by an asphalted road, to the strategically important city of Iolotan, near which is located a large natural gas and oil deposit Galkynysh site – the resource base for “TransCaspiy” to Europe. It is from this place exactly that the new strategic “East – West” gas pipeline towards the Caspian sea-shore.

The Turkmenian government, though with some delay, is reacting to the increased threat from Afghanistan. Prompt measures were taken to strengthen the border control and other defense and law enforcement agencies at this part of the state border, new fortifications are being built. A ditch, four meters wide and five meters deep, has been dug along the Afghan border, reinforced with metal meshwork shields.

Along with that, contacts with potential allies in the fight against Islamists are being developed. Thus, on September 14, 2014, General Khossein Dehgan, the Iranian Minister of Defense, paid a visit to Turkmenistan for coordination of the two countries’ efforts in the sphere of regional security. The main topic of the Iran-Turkmen negotiations became the interaction of Turkmenistan and Iran in case of invasion of “jihadist” militants to Turkmenistan from Afghanistan. The Iranian side expressed its readiness to carry out, within the nearest period, maneuvers of the Iranian army in its north-east province, inviting the Turkmen military as observers.

On September 11, 2014, the President of Turkmenistan G.M.Berdymukhammedov suddenly arrived in Dushanbe to participate in the SCO summit as a guest of honour, though the country headed by him is not a member of this Organisation and earlier has demonstratively distanced itself from any all-regional initiatives. In the course of the summit, the President of Turkmenistan met the Presidents of Iran, Mongolia, the Chairman of the PRC as well as representatives of India and Pakistan. It may be suggested that regional security issues were discussed at these meetings as well.

In August 2014, the Turkmenian government effected “de-Islamisation” of its education system. In the framework of implementation of the bilateral treaty On Cooperation in the Sphere of Education, concluded between the governments of Turkmenistan and Turkey on August 15, 2014, were closed the Turkmenian-Turkish school and the Turkmenian-Turkish University. The Turkish school was left only for children of the Embassy employees and employees of the Turkish companies working in Turkmenistan. The University was converted into a national university, its curricula were revised and substantial (in terms of local estimates) fee was charged for studies.

At the same time, the new treaty concluded between Turkmenistan and Turkey in the sphere of education has fully eliminated any non-state interference. Subjects related to religious studies have been removed from school curricula, the prayer hours (which were obligatory between the classes) have been abolished. All the innovations in the education of children, introduced on the initiative of the well-known Turkish religious scholar Fethullah Gulen, have been liquidated.

Therefore, the government of Turkmenistan is taking preventive measures to defend the state against any possible attempts on its sovereignty on the part of radical Islamist groups from the Afghan direction. Notwithstanding the still preserved authoritarian character of the government in place and some elements of the “Arab spring” inherent in it, one should not expect violent overthrowing of the government and “jihadist” expansion to Turkmenistan in the next few years. The country has formed quite sustained traditions of secular power to which, as of today, there is no visible alternative or organized opposition. The majority of Turkmens practice moderate-tradition Islam, the 5 million population of the country is diversified as per tribal characteristics and lives in a common territory, the necessary life-sustaining minimal wages for all categories of citizens is sustained, the government pays attention to development of industry, infrastructure, housing construction, improvement of education and healthcare systems and other vitally important aspects of social life.

In case of direct invasion of “jihadists” to Turkmenistan, Ashgabat relies on urgent assistance on the part of authoritative international organizations, first of all the United Nations Organisation, as well as great powers (Russia, China, the USA) and its regional partners (Turkey, Iran, etc.).

Stanislav Ivanov, a senior research fellow at the Institute of Oriental Studies at the Russian Academy of Sciences, PhD in history and columnist for the “New Eastern Outlook”.

 

mercredi, 31 décembre 2014

La Chine face au dollar

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La Chine face au dollar

par Jean-Paul Baquiast
Ex: http://www.europesolidaire.eu
 
A la mi-décembre, le président du Nicaragua Daniel Ortega et le milliardaire hong kongais Wang Jing, à la tête du Hong Kong Nicaragua Development Investment (HKND), créé à cette fin, ont inauguré un chantier qui devrait occuper 50.000 ouvriers d'ici à 2020 et coûter plus de 50 milliards de dollars. Il s'agit d'un canal à grand débit destiné à concurrencer celui de Panama.

Le projet, dont la gestion est confiée à HKND pour une centaine d'années, prévoit également la construction de deux ports, d'un aéroport, d'un complexe touristique, d'un oléoduc et d'une voie ferroviaire qui relierait elle aussi les deux océans...1)

Sans faire officiellement partie du Brics, le Nicaragua est en bons termes avec ses membres, notamment la Chine, le Venezuela, le Brésil et la Russie. La participation, directe ou indirecte (via Hong-Kong) de la Chine au financement est généralement considérée comme une première concrétisation des intentions affichées lors des derniers sommets de cet organisme visant à la mise en oeuvre de grands projets de développement et d'infrastructures communs. Cependant l'Etat vénézuélien annonce conserver une part majoritaire dans le financement du projet.

On peut s'interroger cependant sur les ressources dont l'Etat disposerait en propre pour ce faire. Clairement, la participation chinoise s'inscrit dans les nombreux programmes dans lesquels la Chine investit en Amérique centrale et latine. L'objectif est tout autant politique qu'économique. Il s'agit de disputer aux Etats-Unis le monopole qu'ils se sont assuré depuis deux siècles, en application de la doctrine de Monroe, dans cette partie du monde. Dans l'immédiat, Washington n'aura guère de moyens politiques pour réagir, sauf à provoquer un changement de régime à la suite d'un coup d'état qu'il aurait organisé.

Cependant le projet de canal suscite de nombreuses oppositions: d'abord parce que le tracé du canal passe par la plus grande réserve d'eau douce d'Amérique latine, le lac Cocibolca. Ensuite parce qu'il conduirait à déplacer près de 30.000 paysans et peuples locaux qui vivent sur les terres où il sera percé. Ces craintes pour l'environnement et la population sont parfaitement fondées. Mais elles sont relayées par divers ONG d'obédience américaine, ce qui leur enlève une part de crédibilité. Les entrepreneurs américains redoutent en effet l'arrivée de nombreuses entreprises chinoises dans une zone qu'ils considéraient jusque-là comme une chasse gardée. Le Nicaragua et la Chine n'ont aucune raison de continuer à leur concéder ce monopole.

Au delà de toutes considérations géopolitiques, les environnementalistes réalistes savent que de toutes façons, dans le monde actuel soumis à des compétitions plus vives que jamais entre pouvoirs politiques, économiques, financiers, ce canal se fera, quelles que soient les destructions imposées à la nature et aux population. Il s'agira d'une destruction de plus s'ajoutant à celles s'étendant sur toute la planète, en Amazonie, en Afrique, au Canada, dans les régions côtières maritimes censées recéler du pétrole. Les perspectives de désastres globaux en résultant ont été souvent évoquées, sur le climat, la biodiversité, les équilibres géologiques. Inutile d'en reprendre la liste ici. Mais on peut être quasi certain que ces perspectives se réaliseront d'ici 20 à 50 ans.

Les investissements chinois dans le monde.

Concernant la montée en puissance de la Chine, il faut bien voir que ce projet de canal ne sera qu'un petit élément s'ajoutant aux investissements en cours et prévus le long du vaste programme chinois dit de la Nouvelle Route de la Soie. Un article du journaliste brésilien Pepe Escobar vient d'en faire le résumé. Certes l'auteur est complètement engagé en soutien des efforts du BRICS à l'assaut des positions traditionnelles détenues par les Etats-Unis et leurs alliés européens. Mais on peut retenir les éléments fournis par l'article comme indicatifs d'une tendance incontestable. L'auteur y reprend l'argument chinois selon lequel les investissements de l'Empire du Milieu seront du type gagnant-gagnant, tant pour la Chine que pour les pays traversés. 2)

Encore faudrait-il que ces derniers aient les ressources nécessaires pour investir. Aujourd'hui, comme la Banque centrale européenne, sous une pression principalement américaine, refuse aux Etats de le faire, et comme les industriels européens se voit empêcher d'accompagner les investissements chinois et russes, du fait de bilans fortement déficitaires, la Nouvelle Route de la Soie risque de se transformer en une prise en main accrue des économies européennes par la concurrence chinoise. Les résultats en seraient désastreux pour ce qui reste d'autonomie de l'Europe, déjà enfermée dans le statut quasi-colonial imposé par Washington.

D'où viennent les capacités d'investissement de la Chine ?

La Chine détient près de 1 200 milliards de dollars de bons du Trésor américain. En effet, ces dernières années, grâce notamment à des salaires bas, elle a pu beaucoup exporter sur le marché international en dollars, alors que sa population achetait peu. Elle a donc accumulé des excédents commerciaux. Cette situation change un peu en ce moment, du fait d'une augmentation de la consommation intérieure et de la concurrence sur les marchés extérieurs de pays asiatiques à coûts salariaux encore plus bas. Mais elle reste une tendance forte de l'économie chinoise. Que faisait-elle ces dernières années de ses économies? Elle les prêtait massivement aux Etats-Unis en achetant des bons du trésor américain. Aujourd'hui ces réserves en dollars, tant qu'elles dureront, lui permettront de financer des investissements stratégiques dans le monde entier

Mais d'où viennent les capacités d'investissement des Etats-Unis?

Dans le même temps en effet que la Chine économisait, les Etats-Unis dépensaient largement au dessus de leurs revenus, dans le cadre notamment des opérations militaires et interventions extérieures. Pour couvrir ces dépenses, la Banque fédérale américaine (Fed) émettait sur le marché international des sommes largement supérieures, sous forme de bons du trésor (emprunts d'Etat). La Fed s'en est servi pour prêter des sommes considérables aux principales banques américaines, Morgan Stanley, City Group. Merril Lynch, Bank of America Corporation, etc. Les dettes de ces banques auprès de la Fed atteignent aujourd'hui plus de 10.000 milliards de dollars. Les banques disposent certes en contrepartie de milliards de dollars d'actif, mais insuffisamment pour couvrir leur dette auprès de la Fed en cas de nouvelle crise financière.

Ces actifs eux-mêmes ne sont évidemment pas sans valeur. Ils correspondent à des investissements financés dans l'économie réelle par les banques. Mais en cas de crise boursière, ils perdent une grande partie de leur valeur marchande. Les grandes banques se trouvent donc en situation de fragilité. Lors des crises précédentes, elles se sont tournées vers la Fed pour être secourues. La Fed a fait face à la demande en empruntant à l'extérieur, notamment en vendant des bons du trésor. Mais ceci n'a pas suffit pour rétablir les comptes extérieurs de l'Amérique, en ramenant la dette extérieure à des niveaux supportables. Bien que le dollar soit resté dominant sur les marchés financiers, du fait que les investisseurs internationaux manifestaient une grande confiance à l'égard de l'Amérique, il n'était pas possible d'espérer qu'en cas d'augmentation excessive de la dette il ne se dévalue pas, mettant en péril les banques mais aussi les préteurs extérieurs ayant acheté des bons du trésor américains.

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Ce scénario catastrophe est celui qui menace tous les Etats, lorsqu'ils accumulent une dette excessive. Mais, du fait de la suprématie mondiale du pouvoir américain, celui-ci a pu jusqu'ici s'affranchir de cette obligation d'équilibre. La Fed a fait fonctionner la planche à billet, si l'on peut dire, dans le cadre des opérations dites de quantitative easing ou assouplissement quantitatif qui se sont succédées ces dernières années. Dans le cadre de cette politique, la Banque Centrale se met à acheter des bons du trésor (ce qui revient à prêter à l'État) ainsi que d'autres titres financiers . Elle met donc de l'argent en circulation dans l'économie . Ceci augmente les réserves du secteur bancaire, lui permettant en cas de crise et donc de manque de liquidités des banques, à accorder à nouveau des prêts. Lors de la crise dite des subprimes, les banques  n'avaient pas pu le faire par manque de réserve.

Et l'Europe ? Elle est ligotée.

Il s'agit d'un avantage exorbitant du droit commun dont les Etats-Unis se sont attribué le privilège du fait de leur position dominante. Ni la banque de Russie ni celle de Pékin ne peuvent le faire. Quant à la BCE, elle est autorisée depuis le 18 septembre à consentir des prêts aux banques de la zone euro, dans le cadre d'opérations dite « targeted long-term refinancing operations », ou TLTRO. Ceci devrait inciter les banques à augmenter leurs volumes de prêts aux entreprises., face à la crise de croissance affectant l'Europe. Les sommes considérées sont cependant faibles au regard de celles mentionnées plus haut, quelques centaines de milliards d'euros sur plusieurs années.

De plus et surtout, la BCE n'a pas été autorisée à prêter aux Etats, de peur que ceux-ci ne cherchent plus à réduire leur dette. Le but est louable, en ce qui concerne les dépenses de fonctionnement. Mais il est extrêmement paralysant dans le domaine des investissements productifs publics ou aidés par des fonds publics. Ni les entreprises ni les Etats ne peuvent ainsi procéder à des investissements de long terme productifs. Au plan international, seuls les Etats soutenus par leurs banques centrales peuvent le faire, en Chine, en Russie, mais également aux Etats-Unis.

Que vont faire les Etats-Unis face à la Chine ?

Revenons aux projets chinois visant à investir l'équivalent de trillions de dollars actuels tout au long de la Nouvelle Route de la soie, évoquée ci-dessus. Dans un premier temps, la Chine n'aura pas de difficultés à les financer, soit en vendant ses réserves en dollars, soit le cas échéant en créant des yuans dans le cadre de procédures d'assouplissement quantitatifs. La position progressivement dominante de la Chine, désormais considérée comme la première puissance économique du monde, lui permettra de faire accepter ces yuans au sein du Brics, comme aussi par les Etats européens. Quant au dollar, il perdra une partie de sa valeur et la Fed ne pourra pas continuer à créer aussi facilement du dollar dans le cadre d'assouplissement quantitatifs, car cette création diminuerait encore la valeur de sa monnaie. Ceci a fortiori si la Chine, comme elle aurait du le faire depuis longtemps, cessait d'acheter des bons du trésor américain.

Ces perspectives incitent de plus en plus d'experts à prévoir que, face à la Chine, l'Amérique sera obligée de renoncer à laisser le dollar fluctuer. Ce serait assez vite la fin du dollar-roi. Des prévisions plus pessimistes font valoir que ceci ne suffisant pas, l'Amérique sera conduite à généraliser encore davantage de politiques d'agression militaire. La Chine pourrait ainsi en être à son tour victime.

Notes

1) Cf http://www.pancanal.com/esp/plan/documentos/canal-de-nicaragua/canal-x-nicaragua.pdf

2) Pablo Escobar Go west young Han http://www.atimes.com/atimes/China/CHIN-01-171214.html
Traduction française http://www.vineyardsaker.fr/2014/12/23/loeil-itinerant-vers-louest-jeune-han/

mardi, 30 décembre 2014

Uncle Sams Griff nach Asien

 

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Bernhard Tomaschitz

Der Drache wehrt sich

Uncle Sams Griff nach Asien

200 Seiten,
kartoniert, 16,00 euro

Kurztext:

In Europa nur wenig bemerkt wird die Tatsache, daß in Zentral- und Südostasien längst ein „Großes Spiel“ der Weltmächte stattfindet. Während sich die USA diese rohstoffreichen und strategisch wichtigen Regionen ihrer Einflußzone zur Schwächung Chinas und Rußlands einverleiben wollen, kontern Moskau und Peking mit der Stärkung der Schanghaier Organisation für Zusammenarbeit und greifen den US-Dollar als Weltleitwährung an. Und die USA tun das, was sie am besten können: Sie entfalten – um angeblich „Freiheit“ und „Demokratie“ zu verbreiten – subversive Tätigkeiten, stiften zu Aufständen an, Verbünden sich mit Islamisten und errichten in Ostasien ein Raketenabwehrsystem, welches angeblich gegen Nordkorea, tatsächlich aber gegen das aufstrebende China gerichtet ist.

Mit profunder Sachkenntnis analysiert Bernhard Tomaschitz die hinter diesem Wettlauf der Mächte stehenden geopolitischen Fragen, zeigt die Mittel und Wege auf, wie die USA sich Zentralasien ihrer Einflußsphäre einverleiben und China eindämmen wollen und welches krakenartige Netzwerk an angeblich „unabhängigen“ Stiftungen dabei zum Einsatz kommt.

Bestellungen:

http://www.buchdienst-hohenrain.de/Buchberater-2014-2015/Tomaschitz-Bernhard-Der-Drache-wehrt-sich.html

lundi, 29 décembre 2014

Le yuan et la roupie soutiendront le rouble

Le yuan et la roupie soutiendront le rouble

Auteur : Konstantin Garibov
Ex: http://zejournal.mobi

Le gouvernement indien élabore un scénario du renoncement à l'utilisation du dollar et de l'euro dans les régements avec la Russie. Il est prévu d'utiliser très prochainement les roubles et les roupies dans les échanges commerciaux entre la Russie et l'Inde.

Les exportateurs indiens insistent sur cette solution. « Nous n'avons pas de temps pour une longue attente : la chute du rouble nuit aux exportations indiennes car les règlements se font en dollars ». C'est ce qu'a déclaré Adjai Sakhaï, directeur général de la Fédération des exportateurs indiens (FIEO). « Tous les règlements commerciaux peuvent être effectués en roupies », - affirme Adjai Sakhaï.

Les businessmen chinois proposent la même chose – de passer aux règlements en yuans. Andrei Ostrovski, expert de l'Institut de l'Extrême-Orient, croit que l'essentiel, ce n'est pas le rouble, mais la Russie.

« Les deux pays ont intérêt à développer les liens économiques et commerciaux avec elle. Il est de plus en plus difficile de le faire avec le dollar. Le cours du rouble a chuté. Alors, pour la Chine et pour l'Inde, les exportations deviennent problématiques. La Russie a intérêt à exporter, non à importer. Alors, l'Inde et la Chine ont du mal à poursuivre les exportations en Russie. Lorsque le cours du rouble baisse, il vaut mieux travailler avec la roupie et le yuan, puisque dans le cas des règlements en une autre monnaie, les exportateurs des produits en Russie subissent de grosses pertes. Cela amène à la majoration des prix de 10-15. »

Les propositions de renoncer aux dollars et euros dans les règlements avec la Russie ont été faites bien avant la chute du rouble. Les exportateurs indiens avaient des problèmes à cause de la baisse de demande de leurs produits aux Etats-Unis, de la récession industrielle au Japon et de la crise en Europe. Les exportateurs chinois connaissent, eux aussi, une baisse de demande sur les marchés étrangers. Alors, l'Inde et la Chine sont prêtes à soutenir le rouble, mais non sans intérêt pour elles-mêmes, croit Alexandre Salitski, l'expert de l'Institut IMEMO de l'Académie des Sciences de Russie.

« Ici, tout est assez simple. Les deux pays orientaux ont un intérêt à ce que leurs monnaies aient un statut international, régional. Les accords avec la Russie, y compris dans le cadre du BRICS, visent l'utilisation des monnaies nationales des trois pays dans les règlements entre les partenaires. A mesure que dans ces pays, certains secteurs de l'économie deviennent compétitifs à l'échelle globale, il est logique de passer à ce niveau dans les règlements. Seulement, ce n'est pas si simple et cela demande du temps. »

Le chef du Centre des études orientales de l'Académie diplomatique du MAE de Russie Andrei Volodine est certain que le renoncement au dollar dans les règlements est une tendance qui gagne du terrain.

Dans ce cas, le mécanisme est simple. Si les échanges commerciaux entre les économies émergeantes deviennent plus importants qu'avec les pays industrialisés, le dollar n'est plus nécessaire dans les règlements. Ce processus est lancé, il va croissant car plusieurs économies émergeantes souffrent à cause de l'utilisation de la monnaie américaine dans les règlements. Les accords de swap, c'est le premier moyen de passer aux règlements en monnaies nationales. L'Inde, la Chine, le Brésil commencent à les pratiquer.

Il y a un point important : malgré la chute du rouble, la Chine n'a pas demandé de corriger l'accod avec la Russie sur le swap yuan-rouble.

samedi, 27 décembre 2014

Le Japon comme prototype avancé de l’Occident?

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Le Japon comme prototype avancé de l’Occident?

Le Japon est, à bien des égards, un cas particulier très intéressant à analyser sur le plan économique. Après une modernisation accélérée pendant tout le XXe siècle, entrecoupé d’une destruction quasi-irrémédiable lors de la 2nde guerre mondiale, le Japon pourrait être prochainement le laboratoire avancé de ce qui pourrait se passer pour les économies occidentales.

Génèse de la modernisation japonaise

À la suite du tournant historique opéré par l’empereur Meiji qui a vu son système féodal et son ordre de samouraï abolis, le Japon a entamé une vague de réformes inspirées de l’Occident. La vérité historique est que ce sont les États-Unis, à travers le pilonnage des ports japonais, qui ont forcé la main du Japon pour s’ouvrir à ces réformes occidentales, efforts débouchant sur la convention de Kanagawa de 1854 sous la coupe du Commodore Matthew Perry au nom du président américain Millard Fillmore. Ce traité de type colonialiste permettait aux États-Unis de s’approvisionner dans les ports japonais en charbon et en vivres. S’en suivit un traité d’amitié et de commerce en 1858 entre les deux pays, puis avec l’Empire britannique, avec la France, avec les Pays-Bas et avec les Russes, ce qui permit au Japon d’élargir ses ouvertures commerciales.

Parmi les réformes occidentales introduites au Japon, la restauration Meiji de 1868 initia la mise en place de préfectures, d’une architecture juridique, sociale et économique renouvelée. Ce dynamisme nouveau donna à l’empereur Meiji des ambitions de conquêtes régionales contre la Chine d’abord (1895), puis contre la Russie (1905), guerre au bout de laquelle il gagna Taïwan et la Corée. Dans une incontrôlable poussée d’expansionnisme militaire, le Japon s’introduit en Chine, dans beaucoup de pays d’Asie au cours de la 2nde guerre mondiale (Birmanie, Thaïlande, Singapour, Indonésie, la Nouvelle-Guinée, l’Indochine française et l’essentiel des îles du Pacifique. Mais c’est surtout l’attaque de Pearl Harbor contre les États-Unis qui résonne comme une revanche vis-à-vis de son ancien colonisateur.

‎Cette histoire riche et tourmentée, qui voit un pays aux traditions séculaires passer en moins d’un siècle d’une société de type féodale à une industrialisation et une modernité menées au pas de charge, n’est pas sans conséquence sur l’imaginaire collectif japonais jusqu’à aujourd’hui. Ayant inauguré l’ère de la guerre nucléaire en étant la cible des deux premières bombes H de l’Histoire à Nagasaki et Hiroshima en août 1945, le Japon sort du 2e conflit mondial en vaincu humilié et profondément meurtri par un nombre conséquent de victimes civiles et militaires.

Nouveau départ sur les décombres du 2e conflit mondial

Décidé à ne pas reproduire les conséquences néfastes du traité de Versailles, les États-Unis soutiennent le Japon dans sa phase de reconstruction comme ils le feront pour l’Europe de l’Ouest. Dans la nouvelle lutte d’endiguement du communisme, le Japon constitue un allié asiatique stratégique pour les Américains. Le Japon connaît alors une ère de reconstruction inédite et croît à un rythme de 10% par an, anticipant quelques décennies avant le « réveil chinois » qui aura les mêmes statistiques de croissance. Il réussit même à révolutionner les techniques de production industrielle avec un mouvement ‎prisé ensuite par les Occidentaux : le toyotisme – alors que jusqu’ici les modèles de développement industriels étaient occidentaux depuis la 1ère Révolution Industrielle, que ce soit le taylorisme ou le fordisme.

Dans la lignée des innovations chères à Schumpeter en matière de processus de production, le toyotisme trouve son écho dans la nouvelle donne imposée par la crise de stagflation des années 70. L’ère du fordisme comme réponse à la crise de surproduction de 1929 par une augmentation continuelle des salaires pour que les salariés consomment touche à sa fin. Avec la globalisation en marche, l’ouverture généralisée des frontières, surtout pour les capitaux, le salarié n’est plus un futur consommateur à bichonner, mais représente de plus en plus un coût. Le toyotisme, méthode d’organisation du travail maximisant le rapport coût/production, initié avec succès dans les usines de Toyota, repose sur le principe simple des 5 zéros : zéro panne, zéro délai, zéro papier, zéro stock, zéro défaut. En clair, on mise sur l’automatisation de la production, sur la gestion en flux tendu, sur la dématérialisation avec l’accent mis sur l’efficacité et la productivité des salariés.

Ayant pensé le processus de production qui solutionnera la crise des années 70 dans laquelle s’empêtreront plus longtemps les pays occidentaux, et ayant plus de mal à restructurer son modèle fordiste, le Japon prend même de l’avance, double plusieurs pays européens et s’installe comme la 2e économie du monde. Contredisant un inconscient collectif qui persuadait qu’un pays asiatique, soit-disant trop peuplé, ne pourrait jamais prétendre à un niveau de vie digne d’un pays occidental, le Japon surpasse les pays européens en terme de niveau de vie et se met même à inquiéter l’hyperpuissance américaine. En effet, dans les années 80 aux États-Unis se développe une poussée anti-japonaise aussi bien sur le plan économique que culturel.

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Éclatement d’une bulle

Pris dans un mouvement d’euphorie passagère de surinvestissement dans les années 80, le laissant penser qu’il allait peut-être détrôner le roi américain, le Japon subit de plein fouet une crise financière qui n’aurait pas été si durable si elle en était restée à la Bourse. Cette crise a, en effet, eu la particularité de toucher le secteur immobilier, le plongeant dans une déflation dont les effets se font ressentir encore jusqu’à aujourd’hui. Pour juguler cette crise, la Banque Centrale du Japon n’hésite pas à employer tous les moyens et se fixe rapidement sur un taux d’intérêt plancher de 0 qui ne variera pas beaucoup en plus de 20 ans.  À l’image de son taux d’intérêt directeur, le Japon connait un long et brutal arrêt comme s’il avait atteint un plateau après s’être hissé si haut.

Depuis, la situation n’a quasiment pas évolué : le Japon est en phase de croissance nulle depuis les années 90, conservant un taux de chômage à un niveau acceptable grâce aux structures mêmes de son marché du travail où le CDI est un type de contrat très minoritaire. Pire, selon certains économistes dont le groupe « Les Éconoclastes », récemment crée, le Japon devient la figure de proue d’une fuite en avant de ce capitalisme financier devenu incontrôlable. Par des injections massives de liquidités par sa Banque centrale, appelées « Abenomics » par les médias, le Japon bascule dans une trappe à liquidités mortifère que Keynes avait en son temps analysé comme une voie sans issue pour tout pays qui s’y risquerait.

En effet, cette impression massive de billets, dans l’espoir de voir la monnaie nationale se déprécier et ainsi redonner de la vigueur aux exportations, peut à terme conduire à une chute brutale et inéluctable cette même monnaie. Le cas de la République de Weimar, plongée dans un marasme financier d’hyperinflation tel que les allemands payaient du pain avec une brouette de billets, constitue le danger type de cette longue fuite en avant financière. D’ailleurs, ce cas de figure historique est bien resté à l’esprit des Allemands, qui préféreront sortir de l’euro plutôt que de laisser la BCE se résoudre à adopter la même voie.

Le problème de ces politiques monétaires dites non conventionnelles est que, comme l’a bien dit Jacques Sapir, ces actions peuvent être efficaces pour ralentir une économie surchauffée dont la croissance est trop galopante et conduit à un surcroît d’inflation néfaste. Mais elles ne le sont pas pour relancer durablement une économie structurellement en crise dans un pays mature, c’est-à-dire dont les structures économiques et sociales ont atteint un haut niveau de développement permettant un haut niveau de vie et un mode de vie varié, et dont les innovations ne sont que des ersatz d’améliorations qui ne bouleversent en rien les processus de production et de consommation.  Le Japon ne sort pas de l’ornière, en témoigne sa balance commerciale qui s’est dégradée, sa croissance qui ne s’est pas relevée et son inflation qui s’affirme. Pire, avec une dette publique grotesque qui atteint plus de 250%, même détenue en majorité par des Japonais, qui ne voit le cataclysme financier qui pointe à l’horizon ?

Reproduction occidentale du basculement japonais

Que constate-t-on à l’arrivée ? Une première puissance mondiale, les États-Unis, en train d’adopter les mêmes recettes nippones avec une Fed qui procède à des injections de liquidités pour rétablir une économie mal en point comme un malade s’injecte des doses de drogues pour se calmer. Poussé par des économistes réputées, comme le prix Nobel P. Krugman, le vent des solutions japonaises gagne aussi le Vieux Continent. N’étant pas insensible à ces procédés aventureux, M. Draghi actionne pour l’instant toutes les mesures non conventionnelles qui ne froisseraient pas trop Angela Merkel. Mais les élites européennes trouvent dans ces solutions la recette miracle dans laquelle elles peuvent puiser pour sortir la zone euro de cette situation intenable de pôle au plus faible taux de croissance au monde. Englués dans une déflation qui commence, provoquée par des plans de rigueur qui finissent par atteindre les rives de la croissance allemande jusqu’ici intacte, les pays de la zone euro font pression pour adopter ces solutions et rejoindre ainsi la danse conduite par le Japon et les États-Unis.

Karl Marx, en dépit de ses errements idéologiques bien connus dès lors qu’il proposait une solution, était un fin analyste du capitalisme. Prolongeant une logique que l’on trouve déjà chez D. Ricardo, le fameux économiste britannique, il dit qu’au-delà de l’aspect cyclique des crises que connaît le capitalisme, la croissance tend inévitablement vers zéro. Les sources d’innovation ou encore les nouveaux débouchés, qu’ils soient internes lorsque sa population s’enrichit ou externes lorsque des populations étrangères s’enrichissent, ne sont que des moments d’euphories passagers qui ne font que retarder sa chute. Voulant à tout prix retarder cette mise à mort, le capitalisme entrepreneurial, sain et inévitablement cohérent avec la nature humaine propice aux échanges, a muté en capitalisme financier qui risque bien de sombrer sous ses contradictions. Alimentant un système sans aucun lien avec la réalité, le système financier devient un risque de danger humanitaire aussi intense que celui que présente un risque nucléaire, comme le dit bien Olivier Berruyer.

Les clés de la renaissance économique passeront dès lors inévitablement par l’affrontement avec ce système. Seuls des États-nations, guidés dans leur légitimité par des peuples qui veulent retrouver la prééminence de leurs intérêts, seront suffisamment agiles et fermes pour trouver en eux-mêmes les voies d’une remise en ordre économique.

Guillaume N.

mardi, 23 décembre 2014

Gladio B and the Battle for Eurasia

 

Gladio B and the Battle for Eurasia

TRANSCRIPT AND SOURCES: http://www.corbettreport.com/?p=12947

‘Operation Gladio B’--the continuation of the old NATO Gladio program--covers a tangled web of covert operatives, billionaire Imams, drug running, prison breaks and terror strikes. Its goal: the destabilization of Central Asia and the Caucasus. In this presentation to Studium Generale in Groningen on November 19, 2014, James Corbett lifts the lid on this operation, its covert operatives, and the secret battle for the Eurasian heartland.

mardi, 09 décembre 2014

Beijing commence à comprendre le petit jeu sournois de Washington

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De la province de Hong Kong jusqu’au lointain Xinjiang…, Beijing commence à comprendre le petit jeu sournois de Washington baptisé «Changeons le régime»

Auteur : Aeneas Georg
Ex: http://zejournal.mobi

Même si elle a un nom sympa, la récente révolution à Hong Kong suit assez bien le schéma standard de changement de régime et de déstabilisations politiques formatées par les USA. Et les Chinois n’ont pas besoin de sous-titres !

Désormais, nous savons que la Russie connaît bien les méthodes des changements de régime, dont l’empire du Chaos use et abuse afin de maintenir sa suprématie. C’était apparu très clairement dans l’allocution de Poutine au Club Valdaï :

« De fait, depuis un bout de temps, nos collègues (les USA) ont tenté de gérer les dynamiques politiques, en utilisant les conflits régionaux et en concevant des “révolutions de couleur” correspondant à leurs intérêts, mais… le génie aux trois vœux s’est échappé de la bouteille. Il semble que les pères de la théorie du “chaos sous contrôle” ne savent plus eux-mêmes qu’en faire ; c’est une complète débandade dans leurs rangs. »

La Chine a aussi été l’objet de tentatives de changement de régime dans sa province du Xinjiang, dans l’ouest de la Chine, et plus récemment à Hong Kong. La question est : dans quelle mesure la Chine est-elle consciente du rôle des USA dans ces mouvements de protestation ? Une récente vidéo sur Youtube fait clairement apparaître que la Chine a une très nette compréhension de l’échiquier géopolitique et de ses enjeux, même s’il n’est pas sûr que les opinions présentées sont celles du peuple chinois en général.

La vidéo relève douze étapes utilisées par les USA pour changer un régime politique, et poursuit en expliquant comment ces dynamiques de changement de régime, partout dans le monde, ainsi que l’antagonisme envers la Russie et la Chine, s’inscrivent dans un schéma qui pourrait mener à la troisième guerre mondiale.

Les douze étapes employées par les USA pour changer un régime
(telles qu’explicitées dans la vidéo, chinois sous-titré en anglais)

1- Envoyer des agents de la CIA, du M16 et d’autres officines vers le pays cible, comme touristes, étudiants, volontaires, hommes d’affaires ou encore journalistes.

2- Lancer des ONG estampillées h», luttant pour la démocratie et les droits de l’homme, afin d’attirer les promoteurs de la liberté et des idéaux supérieurs.

3- Attirer les traîtres, en particulier des universitaires, des politiciens, des journalistes, des soldats, etc., par l’argent, ou le chantage, pour ceux qui ont commis quelque chose de répréhensible.

4- Si le pays a des syndicats, les contrôler par la corruption.

5- Choisir une appellation sympa ou une couleur pour la révolution, par exemple le printemps de Prague (1968), la révolution de velours dans l’Est-européen (1969), la révolution des roses en Géorgie (2003), la révolution du cèdre au Liban (2005), la révolution orange en Ukraine, la révolution verte en Iran, la révolution de jasmin, le printemps arabe ou encore la révolution des parapluies à Hong Kong.

6- Commencer des manifestations sur n’importe quel motif, juste pour lancer la révolution. Ça peut être les droits de l’homme, la démocratie, la corruption du gouvernement, une fraude électorale. Pas de preuves nécessaires, une justification suffit.

7- Écrire les calicots et autres banderoles en anglais, afin qu’ils puissent être lus aux USA, et ainsi impliquer les politiciens et citoyens américains.

8- Laisser les politiciens, les intellectuels et syndicalistes corrompus rejoindre les manifestations, et en appeler au peuple pour qu’il se joigne à eux, toute doléance étant la bienvenue.

9- Faire en sorte que les médias officiels, tant US qu’européens, soulignent que la révolution est causée par l’injustice, de façon à gagner l’opinion de la majorité silencieuse.

10- Quand le monde entier regarde, monter une opération sous fausse bannière. Le gouvernement ciblé sera très vite déstabilisé, et perdra du crédit auprès de son propre peuple.

11- Faire intervenir des agents provocateurs, pour forcer la police à utiliser la violence. Le gouvernement ciblé perd alors soutien des autres pays et devient délégitimé aux yeux de la communauté internationale.

12- Envoyer des politiciens locaux aux USA, en Europe et aux Nations-Unies demander des sanctions économiques à l’encontre du gouvernement ciblé, des zones d’exclusion aérienne, voire des frappes aériennes, et soutenir un soulèvement de rebelles armés.

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Quiconque a fait un peu attention aux événements récents de ce monde peut reconnaître le schéma décrit. Les psychopathes ne sont pas à ce point imaginatifs. Ils utilisent jusqu’à la corde les mêmes méthodes, encore et encore. Et la plupart du temps, cela bénéficie à ces psychopathes qui gouvernent, pour qui ça ne pose pas de problèmes si, une fois leur marionnette installée au pouvoir, on révèle leur rôle dans la combine. Les médias de masse, serviles et obéissants, sont toujours disponibles pour poursuivre le travail de propagande et annihiler toute contestation qui dévoilerait la main du marionnettiste derrière le décor, ou salir des réputations, quand les arguments manquent. Un exemple édifiant de ce genre de situation est à trouver à Hong Kong, dans les événements récents, est à voir dans un article intitulé Le New York Times part en vrille à propos de la liberté d’association en Chine.

Et, ça tombe bien, la mémoire du grand public est assez courte, avec les distractions à la sauce d’Hollywood, les médias sociaux sur internet, et carrément la Loi constitutionnelle au sens strict pour faire bonne mesure.

La vidéo se poursuit :

« Si les douze étapes n’aboutissent pas à renverser le régime, les USA trouvent une excuse pour intervenir militairement et finalement faire tomber le gouvernement ciblé par la force. En fait, cette démarche a montré sonefficacité.
[...]
Ainsi ce n’est pas par des mouvements civils spontanés que des pays sont renversés. Bien au contraire, les révoltes sont préparées avec soin, et orchestrées jusqu’au moindre détail. En fait, renverser un pays par civils interposés est de loin meilleur marché qu’envoyer des troupes pour attaquer et détruire ledit pays. C’est pourquoi les USA continuent à appliquer ces douze étapes contre les pays qu’ils considèrent comme des ennemis. »

La vidéo blâme les francs-maçons, mais il serait plus pertinent d’accuser l’élite psychopathe. Un de ses traits majeurs est le fait qu’elle n’a aucune conscience spirituelle, et donc se moque absolument des souffrances humaines, et même du nombre de morts occasionné. On pourrait même avancer qu’elle goûte la souffrance…

Comme toujours, il ne tient qu’à nous de prendre conscience de ce cauchemar et de nous réveiller, de comprendre qu’il y a, parmi nous, des prédateurs dénués de valeurs éthiques ou d’humanité. C’est devenu plus facile, à mesure que l’empire du Chaos, dans sa lutte désespérée pour maintenir son hégémonie, montre sa vraie nature, à qui veut voir. Et ainsi donc, l», une réalité que les pays des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), et même d’autres, commencent à pleinement saisir. Il est certain qu’une plus grande coopération parmi ces pays a permis de diffuser la prise de conscience du modus operandi de ces psychopathes. La vidéo référencée ci-dessus en est une de ses illustrations.

 - Source : Aeneas Georg

vendredi, 05 décembre 2014

¿Busca Soros una revolución de color en Kirguistán?

Ex: http://www.elespiadigital.com

El célebre millonario y filántropo estadounidense George Soros visitó el pasado fin de semana Kirguistán, escribió el jueves pasado el periódico ruso Nezavissimaïa Gazeta.

La visita de una personalidad tal no podía pasar desapercibida ni para los partidarios de una orientación pro-occidental en el país ni para sus rivales. Los representantes más activos del primer grupo intentaron por todos los medios encontrarse con Soros. Los segundos protestaron por su visita considerando que él trata de patrocinar una “revolución de color” en Kirguistán.

En ese país, George Soros es diabolizado y glorificado. Una parte de la población tiene razones para mostrarle agradecimiento a este célebre financiero, que construyó su fortuna mediante sus especulaciones en bolsa.

En 11 años de existencia de Kirguistán, la Fundación Soros ha invertido más de 80 millones de dólares para financiar establecimientos educativos, medios de comunicación y ONGs que trabajan en el campo de la política, la educación, la cultura y la sanidad. El dinero de Soros ayudó a decenas de estudiantes a beneficiarse de una buena formación en la república o a partir hacia el extranjero.

Durante su visita de dos días, Soros visitó la Universidad Americana de Asia Central, de la que es donante, y se entrevistó con estudiantes.

Los críticos creen, sin embargo, que estas actividades dirigidas por Soros, en especial las de su Open Society, suponen una activa injerencia en los procesos políticos de varios países. El multimillonario es conocido, entre otras cosas, por su apoyo, incluido el financiero, a las “revoluciones de colores” que han instaurado regímenes pro-occidentales en varios países, incluyendo en Ucrania y Georgia, y por sus críticas contra Rusia. En un reciente artículo, él escribió que este último país desafía “la propia existencia de Europa”.

La visita de Soros a Kirguistán ha suscitado numerosos rumores. Algunos expertos han declarado que él había aportado dinero para financiar a ONGs locales con el fin de organizar una nueva “revolución de color” en el país a fin de impedir su entrada en la Unión Aduanera (formada por Rusia, Bielorrusia y Kazajstán). Aquellos que esgrimen esta teoría recuerdan que Soros se encontraba en el país hace unos diez años, poco antes del derrocamiento del entonces presidente Askar Akayev por una protesta.

Los oponentes de Soros organizaron una manifestación delante la Embajada de EEUU mientras que él se entrevistaba con personalidades públicas, altos funcionarios y estudiantes. Los manifestantes hicieron un llamamiento a las ONGs del país para que rechacen el “dinero manchado de sangre” de Soros y llevaban pancartas que decían “Los huevos de oro de Soros: la guerra, la anarquía y la muerte” y “Kirguistán + Rusia = Unión Aduanera”.

lundi, 01 décembre 2014

L'Empire du Milieu et ses périphéries

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L'Empire du Milieu et ses périphéries

par Jean Paul Baquiast

Ex: http://www.europesolidaire.eu

Cette analyse résulte de la compilation de différentes sources qui ne sont pas nécessairement objectives, ni exhaustives ni même au fait de l'actualité la plus récente. Elle doit donc nécessairement être lue comme telle. De plus elle reflète le point de vue de son auteur, qui ne prétend pas échapper à la discussion...au contraire.
 
L'Empire du Milieu, c'est évidemment la Chine. Ce pays est désormais considéré comme la première puissance économique du monde, au regard non seulement de ses résultats économiques, calculés en terme de PNB, mais de sa population, dépassant le milliard d'habitant. Le ratio PNB/ habitant est inférieur à celui des autres puissances plus anciennement développées, Amérique et Europe, mais ce qu'il faut prendre en compte l'impact global en termes de rapports de puissance.

Avant d'entrer dans une analyse plus spécifique au cas chinois, il faut rappeler l'arrière plan climato-écologique ou climato-écosystémique qui s'imposera globalement au monde et donc à la Chine dans le demi-siècle à venir: réchauffement des températures, montée du niveau des mers, généralisation des phénomènes extrêmes (sécheresses et tempêtes), diminution dramatique de la biodiversité, diminution du rapport entre ressources terrestres disponibles et consommation de ces ressources.

A l'inverse, on peut anticiper une croissance sinon exponentielle du moins très importante des ressources « artificielles » résultant du développement des sciences et technologies, à usage militaire ou civil. Mais un tel développement, qui doit être financé, ne sera pas à la portée des pays les plus pauvres. Il réstera au contraire l'apanage de la puissance, dont il contribuera à accroitre la prépondérance.

On divisera cet exposé en deux parties: 1. tendances de moyen terme 2. perspectives à court terme.

1.  L'Empire du Milieu sur le moyen terme (15 ans environ)

1.1. Atouts et handicaps

Durant cette période, la Chine ressentira l'effet de facteurs positifs pour lui permettre de jouer un rôle de plus en plus important dans le monde, mais aussi de facteurs négatifs.

Parmi les premiers, citons un niveau d'éducation élevé, une égalité convenable entre le statut des femmes et celui des hommes, une population universitaire, tant au niveau des étudiants que des chercheurs, qui paraît être la première au monde en effectifs comme en qualité. Certains de ces chercheurs sont expatriés en grand nombre dans des pays rivaux de la Chine, notamment les Etats-Unis, mais ils n'ont pas coupé tout lien avec leur origine (au contraire. On parle volontiers d'espionnage. Employons ici le terme de circulation des compétences à travers les réseaux). La Chine ne subit pas non plus, sauf marginalement, le poids d'une religion de combat, l'Islam, qui conduit dans un nombre considérable de pays le développement à se fourvoyer dans des voies sans issues.

Un autre facteur positif est le niveau d'alerte et d'investissement décidé et poursuivi avec opiniâtreté par le gouvernement. La volonté de rattraper les retards pris et d'accéder aux premiers rangs est partout présente, quels que soient les sacrifices en résultant pour la population. L'exemple le plus visible est celui de l'espace, la Lune, Mars, le spatial scientifique et militaire. Mais le domaine le plus connu est surtout celui de l'industrie, où la Chine restera sans doute en grande partie l' « atelier du monde ».

A l'opposé, la Chine ne pourra pas échapper à des facteurs négatifs, déjà présents ou en accroissement sur le long terme. Citons la faiblesse relative des ressources naturelles, tant au plan agricole, énergétique ou à finalité industrielle (sauf l'accès à des ressources minéralogiques encore peut exploitées mais qui devraient se révéler considérables). Dans un autre domaine, il faut mentionner une augmentation sans doute peu contrôlable des pollutions de toutes sortes ainsi que le risque de diminution des ressources en eau à la suite de la fonte des glaciers himalayens. Parmi les facteurs négatifs, on ne peut oublier le poids que représentera longtemps une population d'environ 400 millions de personnes se situant à la limite du minimum vital et qui restera longtemps difficile à résorber. Ajoutons une culture politico-administrative qui, bien qu'ayant eu ses mérites dans le passé, apparaît de plus en plus comme peu adaptée à la gestion des grands systèmes complexes. Elle reste très marquée par la corruption.

1.2. Les relations de la Chine avec sa périphérie sur le moyen terme.

Les deux faits les plus marquants seront une intégration croissante, sur la base gagnant-gagnant, avec les pays du BRICS et ceux de l'Organisation de coopération de Shanghai. A  l'inverse, se développera une situation de guerre de plus en plus froide avec les Etats-Unis et les pays que ceux-ci continueront à dominer, en Asie, dans le Pacifique mais surtout en Europe.

Le BRICS est constitué principalement, sous l'angle du voisinage immédiat de la Chine, par la Russie et l'Inde. Concernant les relations avec la Russie, on peut pronostiquer que dépassant d'inévitables rivalités, les prochaines années verront se mettre en place les éléments d'une quasi symbiose. La Russie dispose en effet de facteurs de puissance qui seront de plus en plus intéressants pour la Chine: vastes territoires, de plus en plus utilisables du fait du réchauffement, accès à des ressources naturelles encore mal exploitées mais considérables, compétences scientifiques et industrielles de premier plan, potentiel militaire enfin qui reste le second du monde après celui des Etats-Unis (ce qui explique d'ailleurs la volonté de destruction de la Russie manifestée par l'Amérique). La population de la Chine, les importants revenus qui lui procure ses activités industrielles tournées vers l'exportation, qui peuvent être craints en Russie, devraient être au contraire utilisés comme monnaie d'échange dans le cadre d'une coopération stratégique convenablement négociée.

L'Inde, plus peuplée que la Chine mais souffrant des mêmes handicaps naturels et de certains qui lui sont propres, comme l'inefficacité de l'appareil politique et administratif, ainsi que d'une soumission bien plus grande à l'influence américaine, ne devait pas pouvoir entretenir, sauf sur des points marginaux, d'importantes coopérations partagées avec la Chine. Quant au Brésil, il sera nécessairement, si les orientations prises par l 'actuelle présidente se poursuivent malgré des offensives américaines de plus en plus forte, un partenaire intéressant au plan diplomatique mais sans grand poids économique.

Le BRICS a décidé dès cette année de mettre en place l'amorce d'une monnaie commune susceptible de se substituer au dollar, non seulement à l'intérieur des pays de la zone, mais dans le cadre des échanges avec des pays volontaires en acceptant le principe. Au delà de cette dédollarisation, qui se poursuivra et s'étendra, le BRICS développera une véritable zone économique et financière commune. Elle ne représentera sans doute pas le même niveau d'intégration que celle ayant cours dans un véritable état fédéral, où même au sein de l'Union européenne, mais elle pourra s'en rapprocher. Par ailleurs, l'intention de BRICS, et notamment de la Chine, est d'ouvrir cette structure à un nombre grandissant de pays désireux d'échapper à la zone dollar.

 

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Dans le cadre du BRICS, éventuellement élargi par le concept d'euroBRICS, un certain nombre de responsables européens souhaiteraient préciser des relations, tant avec la Russie qu'avec la Chine, là encore sur le mode gagnant-gagnant. Ceci pourrait se faire notamment avec le développement du grand programme de liaisons et d'échanges initialisé par la Chine sous le nom de « nouvelle route de la soie ». Mais il est à craindre que l'Europe, y compris dans les décennies prochaines et malgré la perte de puissance de l'Amérique, ne puisse échapper aux efforts de celle-ci pour la maintenir dans sa zone d'influence, en fait dans un statut de quasi-colonisation.

1.3. Les relations avec les Etats-Unis

Le gouvernement fédéral américain, poussé en cela par le lobby militaro-industriel (MIC) très puissant, a toujours eu besoin d'un « ennemi historique  » contre lequel développer des armements de plus en plus sophistiqués. Ce rôle avait été tenu par l'URSS soviétique. A la chute du Mur, il paraissait plus difficile de préparer une guerre intensive contre une Russie de plus en plus effacée sur le plan international. Mais avec l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine, convaincu du crime d'agression par Washington, la reprise d'une mobilisation contre la Russie a pu reprendre. Ceci n'a pas cependant été jugé suffisant par le MIC. Il fallait que l'Amérique se dote d'un second ennemi historique. Ce fut à la Chine qu'échut cet honneur. Certes la modération de cette dernière et sa volonté d'éviter les conflits pouvaient plaider en sa faveur, mais sa puissance économique croissante suffisait, aux yeux de Washington, pour en faire un adversaire à combattre. Le « pivot vers l'Asie Pacifique », décidé par Obama en 2012, s'est traduit par un grand déploiement de moyens diplomatiques et militaires destinés à combattre le poids grandissant de la Chine.

Au sommet du G20 de Brisbane, les propos tenus par Barack Obama à l'Université de Queensland. ont clairement montré que les Etats-Unis utiliseront tous les moyens dont ils disposent, y compris sans doute des moyens militaires, pour empêcher la Chine de menacer l'hégémonie américaine en Asie-Pacifique. Dans cette démarche, l'Amérique voudrait entraîner le Japon, la Corée du Sud et les Philippines, ainsi que l'Australie et à Singapour. Elle tentera aussi, malgré des obstacles plus nombreux, de rallier l'Inde, le Vietnam, la Malaisie et la Birmanie.

Dans les prochaines années, cette hostilité latente, cette guerre froide américano-chinoise, se poursuivra-t-elle? Tout permet de le penser. D'une part la puissance chinoise, soit en son nom propre, soit du fait de ses alliances avec le BRICS, et notamment avec la Russie, ne fera qu'augmenter, pour les raisons évoquées ci-dessus. D'autre part, l'Amérique, contrairement à ce que certains peuvent pronostiquer, conservera des moyens considérables. Elle ne capitulera donc pas devant le bloc BRICS, surtout dans la Pacifique, qu'elle considérera de plus en plus comme essentiel au maintien de sa domination mondiale. Ces moyens seront ceux qui lui ont dans ces dernières années permis de devenir une hyper-puissance, selon le mot de Hubert Védrine.

Inutile d'en faire ici la liste: moyens militaires considérables, potentiel toujours renouvelé en matière de contrôle des réseaux numériques mondiaux et des activités s'y exerçant, ressources intellectuelles hors pair dans le domaine de la recherche scientifique et de ses applications. La Chine, même en conjuguant ses efforts avec ceux de la Russie, ne pourra espérer, dans la période de moyen terme que nous considérons ici, accéder à ce niveau. Elle ne renoncera pas pour autant. Le monde verra donc se poursuivre une guerre d'influence, faite d'avances et de reculs, dont l'issu n'est guère prévisible aujourd'hui.

Les relations pourraient en fait se durcir. D'une part la Chine se sentira de plus en plus sûre d'elle. Mais d'autre part, et ce serait bien plus grave, un régime autoritaire pourrait prendre le pouvoir aux Etats-Unis, n'hésitant pas à engager de vraies actions militaires dans lesquelles la Chine, au moins sans l'aide de la Russie et de ses moyens de projection constamment renforcés, aurait du mal à résister. Mais nous serions dans cette perspective au bord d'une guerre mondiale généralisée.

1.4. Les relations avec le Japon, la Corée du Sud et les pays de l'Asie du sud-est.

Ceux-ci sont généralement considérés comme des alliés des Etats-Unis. Il s'agit d'ailleurs d'alliés de poids, vu la puissance économique qu'ils représentent, puissance cumulée sans doute supérieure à ce jour, en termes de PNB, sinon en terme de population, à celle de la Chine. Mais ces pays sont aussi prudents et ont jusqu'à présent refusé toute confrontation belliqueuse avec la Chine, sauf dans des domaines mineurs relevant de l'incident de frontière. Ils souffrent par ailleurs de difficultés croissantes au plan économique: manque de ressources énergétiques, affaiblissement d'un modèle industriel reposant sur l'exportation, compte tenu des réactions de plus en plus protectionnistes de leurs clients habituels. Il est indéniable que, s'ils jouaient dans certains domaines, malgré la persistance d'inimitiés encore fortes, la carte de coopérations gagnant-gagnant avec la Chine, l'ensemble de la zone en tirerait des avantages.

 

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Les allers et retours imprévisibles de la diplomatie américaine, et surtout sa tendance à exploiter ses alliés officiels au service quasi exclusif de ses intérêts personnels, ne devraient pas améliorer à moyen terme l'influence des Etats-Unis en mer du Japon et dans le sud-est asiatique. On peut penser en fait que s'établira là une sorte de vaste zone-tampon (ou zone de liaison), tirant pour le bénéfice de son propre développement avantage des compétitions américano-chinoises, non seulement dans la région proprement dite, mais dans le reste du monde.

1.5 Les relations avec les pays musulmans continentaux

Nous désignons par ce terme les pays dit de la ceinture des -stans d'Asie centrale, ayant appartenu à la zone soviétique avant la chute de l'URSS. Il faut y inclure le Pakistan résultant du démembrement de l'ancien Empire des Indes. Ces pays comportent de longues frontières communes avec la Chine. Ils pourraient également y entretenir des actions de type terroriste, sur le modèle de ce qui se produit chez les Ouïghours reconnus par le Chine mais qui sont plus la plupart des musulmans nationaliste parfois fanatiques.

Compte-tenu de ces voisinages, le gouvernement chinois a toujours entretenu une grande méfiance à l'égard des pays islamiques. Tout laisse penser qu'elle se renforcera au fil de radicalisations probables. Par ailleurs, de véritables coopérations économiques ont toujours eu du mal à s'y établir. La Chine se rapprochera donc de ce fait davantage encore de la Russie, qui se méfie à juste titre des relations avec les pays de la ceinture des -stans. Les choses changeraient cependant si le projet chinois ou russo-chinois de nouvelle route de la soie se mettait en place. La branche continentale eurasienne de cette route passerait par les -stans, qui se trouveraient de ce fait intégrés de facto à l'alliance économique sino-russe.

1.6. L'empire de l'Empire

Nous désignons ainsi les investissements massifs auxquels la Chine procède dans tous les pays dont les économies sont incapables d'investir par elles-mêmes: Afrique en premier lieu, Amérique Latine mais aussi Europe. Il ne s'agit plus là de la périphérie de l'Empire mais de ses projections à l'échelle du monde. La Chine dispose des capitaux nécessaires du fait que son industrie et son commerce travaillent à bien moindres coûts que ceux des rivaux,. Ceci notamment, mais pas seulement, parce qu'ils emploient des millions de travailleurs pauvres. Mais elle n'est pas seule à le faire. L'Inde et l'Asie du sud-est en font autant, sans accumuler de tels quantités de capitaux exportables. Le gouvernement chinois, qui a la haute main sur les investissements à l'étranger, au lieu de laisser comme partout ailleurs agir des intérêts financiers peu préoccupés de nationalisme, s'est donné une politique déterminée de conquête des éléments stratégiques jugés nécessaires à la construction de la puissance chinoise.

Les pays « bénéficiaires » de ces investissements les accueillent volontiers. Ils y voient un moyen de remplacer des financement, tant publics que privés, que par leur pauvreté, mais aussi souvent par leur laxisme, ils sont devenus incapables d'assumer. Ceci ne se fait pas nécessairement à l'avantage de ces pays sur le long terme. En Afrique, les investissements chinois, par exemple dans le domaine de l'agriculture spéculative, contribuent à ruiner des millions de petits agricultures traditionnels qui n'ont plus qu'une ressource, émigrer vers des mégacités déjà surpeuplées et misérables. De même les équipements portuaires ou routiers pris en charge par la Chine maltraitent encore plus des milieux naturels déjà bien malades. Dans une moindre mesure il en est de même en Amérique du Sud.

Plus généralement, certains pays développés commencent à s'inquiéter de voir des investissements chinois pénétrer des industries et équipements stratégiques. C'est le cas des Etats-Unis. La Chine devra dans les prochaines années tenir compte de réflexes protectionnistes avec lesquels elle sera obliger de négocier, en Europe mais aussi de la part de ses partenaires du BRICS, en premier lieu la Russie. L'enrichissement progressif de la société chinoise diminuera parallèlement les bas salaires et les bénéfices réexportables en résultant. Enfin, dans une partie de l'Asie du sud-est comme au Bangladesh ou même en Inde, de nouveaux employeurs versant des salaires encore inférieurs à ceux de la Chine viendront concurrencer cette dernière dans sa volonté de devenir l'atelier du monde.

 

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On peut prévoir que dans les prochaines années cependant, la Chine ne renoncera pas, par des politiques économiques bien pensées, à se doter d'épargnes capables de mener à l'échelle du monde de véritables guerres économiques. Mais elle le fera sans doute de façon plus subtile qu'aujourd'hui et en acceptant de mener avec les pays partenaires des politiques sur le mode gagnant-gagnant évoqué plus haut. Ceci devrait être particulièrement le cas tout au long des investissements de la nouvelle route de la soie, dont le terminus se trouvera dans la partie la plus riche de l'Europe.

2. Perspectives à court terme

Sur le court terme, autrement dit dans l'immédiat, les relations de l'Empire du Milieu avec le monde sont marquées par divers évènements dont certains pourront rester anodins, d'autres se développer de façon intéressant de façpn significative les questions évoquées dans la première partie de cet article. Nous ne ferons pas ici allusion à la "révolution des parapluies" à Hong-Kong. Elle a au début de l'automne 2014 beaucoup agité les opinions. Certains y ont vu le début de l'indépendance des provinces chinoises contre la main de fer de Pékin. D'autres le résultat de manoeuvres de la CIA pour générer en Chine des "révolutions de couleur" ayant paru si bien réussir dans les pays limitrophes de la Russie. En fait l'agitation est retombée, à la suite sans doute de concessions réciproques. 

Au plan militaire, les armements chinois sont sans comparaison de puissance avec ceux des Etat-Unis. Ceci n'empêche pas ces derniers d'évoquer en permanence une menace militaire chinoise. En permanence également ils accusent la Chine de se préparer à mener une cyber-guerre, prenant par exemple la forme d'une destruction des réseaux électriques(grids) américains. La Chine est périodiquement par ailleurs accusée d'espionnage électronique intensif contre les entreprises et forces armées américaines. L'accusation fait rire quand on connait, à la suite des révélations de Edward Snowden, la façon dont la CIA et la NSA espionnent le monde entier, avec des technologies à l'efficacité sans rivale.

2.1. Le Japon

Le premier des évènements significatifs intervenus récemment intéresse les relations sino-japonaises, envenimées depuis des mois par le conflit de souveraineté concernant les iles Senkaku-Diaoru. La Chine, en revendiquant sa souveraineté sur ces iles, veut affirmer sa volonté de présence, y compris militaire, dans la mer de Chine orientale, dans laquelle, comme puissance côtière, elle a de nombreux intérêts dont pétroliers. Il en est de même du Japon. Celui-ci est appuyé en cela par le Viet-Nam, Taîwan et bien plus prudemment par la Corée du Sud. Mais le principal appui du Japon dans cette affaire est celui des Etats-Unis. Washington revendique, pour sa puissante flotte pacifique, une souveraineté de fait sur l'ensemble du pacifique occidental et de la mer de Chine, hors des zones de compétence exclusive des Etats côtiers, voire dans certains cas chez ces Etats côtiers eux-mêmes, lorsque ceux-ci se sont vu imposer des bases navales. Le « pivot « vers le Pacifique décidé récemment par Barack Obama n'a fait que renforcer l'importance de cette présence aéro-navale et économique américaine dans les parages de la Chine.

La Chine ne peut évidemment que s'en inquiéter. Elle peut légitiment se sentir encerclée. Or au moins sur ce point les relations sino-japonaises devraient s'améliorer. Les deux pays viennent de publier un Accord visant à l'amélioration de leurs relations bilatérales , « Principled Agreement on Handling and Improving Bilateral Relations »", faisant suite à des réunions entres leurs Conseillers nationaux pour la Sécurité, le japonais Shotaro Yachi et le chinois Yang Jiechi. Ce document acte l'engagement des deux puissances à mettre en place des mécanismes de gestion des crises, reposant sur le dialogue et la concertation.

Le revirement japonais semble provoqué en partie par les difficultés internes que rencontre la nouvelle politique économique de libéralisation mise en place par le gouvernement Abe (les « abenomics » ) et le peu de soutien apporté par le gouvernement américain. Pour celui-ci, la concurrence japonaise notamment dans les industries de pointe, demeure une réelle menace. Le Japon peut au contraire espérer, face aux immenses besoins d'investissements engagés par la Chine et la Russie, en avoir une part.

2.2. L'Inde

Les Américains espéraient, pour contraindre l'expansion de la Chine dans le Pacifique, instaurer sous leur égide une grande alliance indo-japonaise. Mais le nouveau gouvernement indien, sous la présidence de Narendra Modi, n'a jamais paru prendre cette proposition au sérieux. L'inde a d'ailleurs plus à craindre de l'expansionnisme technologique américain que de celui de la Chine. En conséquence,à la suite d'une visite de XI Jinping à Dehli, des investissements communs ont été envisagés, dans le domaine des infrastructures et surtout concernant la mise en valeur des territoires frontaliers dans l'Himalaya. Ceci ne fera que conforter la politique de coopération économique et financière décidée au sein du BRICS.

La Chine et l'Inde ont aussi un intérêt stratégique urgent, lutter contre le développement de l'islamise radical au Pakistan. La Chine n'a pas renoncé à développer des coopérations avec ce dernier pays, notamment au plan militaire, mais elle se méfie de plus en plus du danger que représente pour elle et pour l'Inde le développement probable, dans un Pakistan politiquement affaibli voire complice, de territoires entiers visant à devenir de nouveaux califats islamistes.

2.3. La Russie

Dans le conflit entre l'Amérique et la Russie à propos de l'Ukraine, bien que n'ayant pas de sympathie systématique pour les « séparatistes » de la Novorussie, la Chine a refusé de suivre les diktats américains concernant les sanctions contre Vladimir Poutine. Elle a fait beaucoup plus, accepter de signer avec la Russie un mega-contrat gazier permettant à celle-ci d'écouler vers l'Asie des productions désormais interdites de débouché en Europe. La Chine fera beaucoup plus, comme nous l'avons vu dans la première partie de cet article. Elle se positionne désormais au sein du BRICS comme un allié déterminé de la Russie. Moscou et Pékin ont décidé de façon semble-t-il irrévocable de coopérer pour mettre en place les changements profonds dans l'axe du monde, résultant de leur volonté conjointe de dedollarisation.

 

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Les analystes américains considèrent désormais que l'alliance de facto et de jure entre la Russie et la Chine - certains parlent d'un véritable condominion russo-chinois - constitue pour les Etats-Unis une véritable menace existentielle. Ils feront tout notamment pour empêcher que le BRICS ne prenne de l'importance, notamment pour empêcher que l'Europe ne s'en rapproche dans la cadre d'un encore hypothétique projet dit euroBRICS. Mais des progrès en ce sens, fussent-ils minimes se font sans leur accord. Un certain nombre d'opérateurs européens ont désormais accepté de négocier des contrats en monnaie chinoise, le renminbi, et non en dollars, ce qui aurait été impensable voici seulement quelques mois.

2.4. Le Moyen-Orient

Concernant les conflits au Moyen-Orient, la Chine n'a pas pris de positions fermes appuyant l'Amérique, soit dans la guerre contre Daesh, soit dans le soutien à Israël. Elle soutient même l'Amérique au sein du groupe des 6, dans les négociations avec l'Iran visant à interdire à celle-ci l'accès à un armement nucléaire. La Chine qui par ailleurs importe de plus en plus de pétrole du Golfe, ne s'est jusqu'à présent pas opposée à l'alliance séculaire entre le dollar et les pétro-dollars qui ont fait depuis des décennies une des bases de la puissance américaine dans le monde.

Cependant l'impuissance, sinon l'incompétence, de Barack Obama à lutter contre les islamistes radicaux en Irak et en Syrie, pose de plus de problèmes à la Chine. Les récentes élections américaines, mettant en place une majorité au Congrès composée de « faucons » déterminés, ne changeront pas grand chose à l'engagement américain contre Daesh. Elles se limiteront à renforcer la politique anti-russe menée par les Etats-Unis, au sein de l'Otan ou pour leur compte propre. L'islamisme radical ne pourra qu'en profiter au Moyen-Orient. L'US Army ne peut être sur tous les fronts.

La Chine a d'autant plus de raisons de se méfier des Etats-Unis que diverses informations ont montré un financement américain délibéré de plus de 100.000 militants sunnites destinés à déstabiliser le Moyen Orient, et notamment à éviter qu'un axe chiite Iran, Damas et Russie ne se mette en place. Or la Chine ne peut en aucun cas souscrire à cette volonté américaine de déstabiliser le Moyen-Orient, dont elle exporte beaucoup de pétrole.

Cependant, une volonté chinoise d'équilibre entre les principaux acteurs pétro-arabes au Moyen Orient lui imposera très vite des choix difficiles. La Chine se dit allée officielle de l'Arabie Saoudite, à qui d'ailleurs elle vend des armes. Mais elle sait aussi combien celle-ci déstabilise le monde entier en finançant sans compter les mouvements islamiques de par le monde, se référant à un whahabisme radical. L'Europe est la première victime de tels financements, mais ni la Russie ni la Chine n'y échapperont.

La seule façon d'assécher la richesse saoudienne serait de décourager le monde de faire appel à ses réserves pétrolières, en développant notamment des sources concurrentes. Mais la Chine, assoiffée de pétrole et de gaz,  n'est pas prête à prendre de positions efficaces en ce sens. Elle se borne à afficher, conjointement d'ailleurs pour une fois avec les Américains, une volonté (encore d'ailleurs assez théorique) de lutter contre le réchauffement climatique.

   

 

 

Jean Paul Baquiast

vendredi, 28 novembre 2014

Is Israel Losing the Battle to Wage War on Iran?

 

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On the Long-Term Agreement Between Iran and the P5+1   

Is Israel Losing the Battle to Wage War on Iran?

by SASAN FAYAZMANESH
Ex: http://www.counterpunch.org

The world’s attention is focused once again on the negotiations between Iran and the five permanent members of the UN Security Council and Germany, commonly referred to as P5+1. Many are speculating about whether these negotiations will bear fruit by November 24, 2014, and reach a long-term agreement on curtailing Iran’s nuclear activities in exchange for removal of sanctions imposed on the country. Whatever the outcome, however, one thing is certain: the role of Israel in these negotiations has diminished considerably.

Last year’s short-term Joint Plan of Action (JPA), which was signed between Iran and the P5+1 on November 24, 2013, was a milestone in the US-Iran relations. As I analyzed it elsewhere, the JPA resulted in limiting some of Iran’s nuclear activities—which allegedly would enable her to make nuclear weapons—in return for a minimal reduction in certain kinds of sanctions. But this was not the real significance of the agreement. After all, and contrary to popular belief, the dispute between the US and Iran has never really been a technical dispute over nuclear issues. The dispute has always been a political clash; and the clash started in 1979, following the Iranian revolution. Since then the US has refused to accept the independence of Iran and has tried, using various excuses, to subdue a political system that would not fit the American vision of “world order.” These excuses, as I have shown elsewhere, have included, among others, issues such as Iran not accepting a ceasefire offered to it by Saddam Hussein in the 1980s Iran-Iraq war, Iran’s support for “terrorist” groups opposed to Israel and pursuit of weapons of mass destruction in general, Iran destabilizing Afghanistan, harboring Al-Qaeda, lacking democracy, being ruled by unelected individuals, violating human rights, not protecting the rights of women, and Iran not being forward-looking and modern. It has only been since 2002, when an Iranian exile group working hand in hand with the US and Israel made certain allegations against Iran, that the issue of Iran’s nuclear program was added to the list of accusations and became the cause célèbre and even casus belli. The JPA removed, at least for six months, the most major excuse for the US to wage a military attack on Iran.

In its clash with Iran, the US has always had a very close partner, Israel. The partnership started in 1979, but it took different routes. Up until the end of the Iran-Iraq war and the first US invasion of Iraq, Israel’s attention was primarily focused on Iraq, which was viewed by Israel as the most immediate obstacle to achieving its goal of annexing “Judea and Samaria.” Thereafter, Israel turned its attention to Iran, the other main obstacle in fulfilling the Zionist dream of Eretz Yisrael. Starting in the early 1990s Israel not only joined the US in its massive campaign against Iran, but it actually took over the sanctions policy of the US. With the help of its lobby groups, Israel pushed through the US Congress one set of sanctions after another, hoping that ultimately the US would attack Iran, as it had done in the case of Iraq.

Israel and its lobby groups also installed influential individuals in different US administrations to formulate US foreign policy toward Iran. This included the first Obama Administration. Various Israeli lobbyists shaped President Obama’s policy of “tough diplomacy,” a policy which, as I have analyzed elsewhere, meant nothing but sanctions upon sanctions until conditions would be ripe for military actions against Iran. Among these were Dennis Ross and Gary Samore. The first, Ross, well-known as “Israel’s lawyer,” was Obama’s closest advisor on Iran. He came from the Washington Institute for Near East Policy (WINEP), an offshoot of American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), and when he retired in 2011 he returned to his lobbying activities through WINEP and JINSA (Jewish Institute for National Security Affairs). The second, Samore, who served as Obama’s advisor on “weapons of mass destruction,” was one of the founding members of the Israeli lobby group United Against Nuclear Iran (UANI), an establishment that has been lately in the news for receiving classified US government information on Iran and is being protected by the Obama Administration in a law suit. Samore left the Obama Administration in 2013 and returned to UANI to become its president. He also became the executive director of the Harvard University’s Belfer Center that is also linked to UANI, according to some investigative reports.

The policy of “tough diplomacy” pursued by the Israeli lobbyists did not produce the desired result. The harsh sanctions imposed did enormous damage to Iran’s economy. But, as Samore himself admitted in a talk at the International Institute for Strategic Studies in London on March 11, 2014, there were no “riots on the streets” and no “threat to the survival of the regime.”

With the departure of the most influential Israeli lobbyists from the Obama Administration, the policy of “tough diplomacy” started to wither away. The disintegration of policy was also helped by John Kerry replacing Hillary Clinton, the most hawkish Secretary of State who often mimicked the belligerent language of Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu when it came to Iran. Kerry—who, as the Chair of the Senate Foreign Relations Committee, had once stated in an interview with The Financial Times that Iran has “a right to peaceful nuclear power and to enrichment in that purpose”—abandoned the policy of “tough diplomacy.” In the P5+1 meetings in February of 2013, Kerry offered the Iranian government a deal that it could live with. However, the Iranian government under President Ahmadinejad hesitated, haggled over the deal, and ran out of time as the Iranian presidential election approached. The new Iranian President, Rouhani, accepted the deal and ran away with it. The result was the JPA.

Israel, which had hoped that a military attack on Iran by the US would follow the tough sanctions imposed by the Obama Administration, was quite unhappy with the JPA. Even before an agreement was reached, Israeli leaders and their US allies led a massive campaign against it. For example, according to The Times of Israel, on November 10, 2013, Netanyahu sent an indirect message to French Foreign Minister Laurent Fabius, telling him that if France did not toughen its positions, he would attack Iran. Netanyahu also asked his supporters around the world to stop the deal. A news headline in Haaretz on November 10, 2013, read: “Netanyahu urges Jews: Rally behind me on halting Iran nuclear program.” Surrogates of Israel in the US Congress followed suit. The title of a news item on Reuters on November 10, 2013, read: “U.S. lawmakers seek tighter Iran sanctions before any deal.” Among the lawmakers were Senators Mark Kirk and Robert Menendez, as well as Representatives Eric Cantor, Ed Royce and Eliot Engel. Israeli lobbyists, too, went into action. This included former advisor to Obama Dennis Ross. “We must not let Tehran off the hook, says Dennis Ross at Jewish Agency for Israel’s 2013 Assembly,” was The Jerusalem Post headline on November 10, 2013. Yet, in the end, the short-term agreement between Iran and the P5+1 could not be stopped.

Failing to stop the JPA, Israel then tried to nullify it by passing a new and severe set of sanctions through the US Congress. The move was led by Kirk and Menendez, two senators who often appear on the list of the biggest recipients of campaign cash from pro-Israel public actions committees. The Kirk-Menendez bill, titled “Nuclear Weapons Free Iran Act,” was introduced on December 19, 2013, with the sole purpose of ending the agreement between Iran and the P5+1. The bill gained momentum as various Israeli lobby groups, particularly AIPAC, exerted pressure in the Senate. On January 4, 2014, AIPAC had a summary of Kirk-Menendez bill on its website and was instructing its members to “act now.”

The number of senators signing the Kirk-Menendez bill rose from 33 in early January to 59 in mid-January, 2014. This was despite the fact that some officials in the Obama Administration, including Secretary Kerry, referred to the bill as an attempt to push the US into a war with Iran. This was also in spite of Obama’s threats to veto the bill. On January 28, 2014, in his State of the Union Address, Obama reiterated his stance on any congressional bill intended to impose a new set of sanctions on Iran and stated that “if this Congress sends me a new sanctions bill now that threatens to derail these talks, I will veto it. ”

Israel, its lobby groups and its conduits in Congress, nevertheless, pushed for passing the resolution. However, they could not muster the strength to get the two-thirds majority in the Senate to make the bill veto-proof. They threw in the towel and AIPAC declared on February 6, 2014: “We agree with the Chairman [Menendez] that stopping the Iranian nuclear program should rest on bipartisan support . . . and that there should not be a vote at this time on the measure.” As many observed, this was the biggest loss for Israel, its lobby groups and its conduits in the US Congress, since Ronald Reagan agreed, contrary to Israel’s demand, to sell AWACS surveillance planes to Saudi Arabia. Subsequent attempts to nullify the JPA also failed. This included an attempt by some Senators, a few days before March 2014 AIPAC policy conference, to include elements of “Nuclear Weapons Free Iran Act” in a veterans’ bill.

In the end, Israeli lobby groups had to settle for a few letters written by US law makers to President Obama, telling him what the final deal must look like. The AIPAC-approved letter in the House of Representative on March 3, 2014, was circulated by Eric Cantor and Steny Hoyer. The Senate letter was posted on AIPAC website, dated March 18, 2014, and, as many Israeli affiliated news sources joyously reported, the letter gained 82 signatures. Finally, 23 Senators also signed the Cantor-Hoyer letter, as Senator Carl Levin’s website posted it on March 22, 2014. If some of the harsh measures proposed in these letters were to be adopted by the Obama Administrations, no final deal could be reached with Iran.

The JPA was supposed to lead to a final settlement in six months, and, consequently, there were many rounds of negotiations between Iran and the P5+1 before the deadline. The final and the most intense negotiations that took place behind closed doors in July 2014 lasted for more than two weeks. However, in the end there were “significant gaps on some core issues,” as a statement by EU Representative Catherine Ashton and Iranian Foreign Minister Mohammad Javad Zarif read on July 19, 2014. It was therefore decided to close the so-called gaps by November 24, 2014.

We are now approaching the 2nd deadline for reaching a long-term agreement between Iran and the P5+1. It is unclear whether the gaps can be bridged. It is also unclear how much of these gaps are due to the relentless Israeli pressure that is still being exerted even on the Obama Administration and its team of negotiators. We know that these negotiators, as they have readily admitted, consult Israel before and after every meeting with Iran. Indeed, even after the latest round of meetings between Iran and the US in Muscat, Oman, Kerry called Netanyahu to “update” him on the negotiations. Yet, we also know that Israel does not have the clout that it once had in the White House. The most influential Israeli lobbyists have left the Obama Administration and their policy of tough diplomacy is in tatters. Israel has also been unable to stop the short-term P5+1 agreement with Iran, it has failed to nullify the agreement after it passed, and it has not even been able to garner the two-thirds majority in the Senate to make veto-proof a Congressional bill designed to start a war with Iran. In other words, in the past two years Israel has been losing the battle to engage the US in another military adventure in the Middle East. But has Israel lost the war to wage war on Iran? The newly configured US Senate is already seeking a vote on another Israeli sponsored war bill called “Iran Nuclear Negotiations Act of 2014.”

Sasan Fayazmanesh is Professor Emeritus of Economics at California State University, Fresno, and is the author of Containing Iran: Obama’s Policy of “Tough Diplomacy.” He can be reached at: sasan.fayazmanesh@gmail.com.

mardi, 25 novembre 2014

Eurasian consolidation and India's policy

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Eurasian consolidation and India's policy

By Zorawar Daulet Singh

Ex: http://www;atimes.com

Speaking Freely is an Asia Times Online feature that allows guest writers to have their say. Please click here if you are interested in contributing.

Since English geographer and geopolitician Halford Mackinder's published a Russia containment strategy disguised as a grand theory in 1904, the Eurasian heartland has been perceived by the Anglo-American world as a threat to its global position.

Ironically, as Mackinder was writing his paper, the heartland power, czarist Russia, was in its death throes - Japan's 1904-1905 naval victories in the Pacific had removed all illusions about Russia's status as a first-rate power.

Yet, within three decades, a revolutionary and industrializing.

Russia was emerging as a potential superpower. Stalin's crushing, albeit costly, annihilation of Hitler's Third Reich established the Soviet Union as the second global pole. China's own revolution, inspired and financed by Stalin's Russia, produced the first major consolidation of the Eurasian heartland.

Led by America, the West initiated a sustained grand strategy of countering this new force in world politics. Nicholas Spykman offered a theoretical precursor to this strategy in his 1942 book, America's Strategy in World Politics, which argued for America to project its strategic influence on the "Rimland" regions around the Soviet periphery.

Middle powers like India located on the Eurasian Rimland, however, reacted differently and consciously chose an approach that sought to maintain friendly and constructive ties with both these formidable blocs.

Despite some material costs, the overall developmental and security advantages of such an independent approach has never been credibly challenged. Indeed, this notion of sustaining a balance between the Atlantic and Eurasian worlds became an ingrained feature of Indian thinking and foreign policy practice.

During the interlude between 1991 and the resurgence of the Eurasian powers in the last decade, any notion of a balance between the two worlds became irrelevant. But the dramatic revival of the Eurasian world, and, its ongoing second phase of consolidation since the 1940s and 1950s, has revived the logic of balance in global geopolitics.

How should India view the contemporary alignment of Russia and China?

First, US policies have played an important part in driving Russia away from the West. But China's new post-Dengist identity as a great power seeking to improve its own bargaining equation with the US is also a factor in Beijing's outreach to Moscow.

As Gilbert Rozman of Princeton University perceptively notes, "Moscow and Beijing have disagreements about the future order they envision for their regions. But they agree that the geopolitical order of the East should be in opposition to that of the West."

Unlike the US, India has absolutely no problem with a stronger Russia, and, a Moscow buttressing its Asian identity. A Moscow-Beijing alignment, however, poses some challenges - although not nearly as serious as this development is for America's global position.

What are the implications of this global triangular development for India?

A modicum of a balance of power is a positive development for the overall international system. The short history of unipolarity leaves no doubt about the adverse impact of an unrestrained superpower on the lesser powers. As Russian President Vladimir Putin recently remarked, "The very notion of 'national sovereignty' has become a relative value for most countries."

While India shares some values with the West, such as a commitment to democracy and a liberal vision of a rule-based system, it finds that many Western norms on global governance and managing international security often contradict that liberal vision.

A challenge to Western predominance, and, certainly against its most unilateralist impulses, is not unwelcomed by the Indian strategic elite.

At the regional level, the rise of China is producing a variety of challenges: some evident, others still in flux. For example, China's evolving role beyond its core focus on East Asia is bringing new forms of Sino-Indian strategic interactions, especially in states that overlap the peripheries of India and China. Just as India is discovering the logic of multipolarity, smaller states in Southeast and South Asia are also recognizing the virtues of multiple options to advance their developmental and security interests.

The foreign policies of Vietnam and Sri Lanka exemplify this. Both these states have lived under Chinese and Indian power for most of their existence and are seeking opportunities to make new friends.

In the Sri Lankan case, it is primarily Indian apathy and lack of statecraft that has enabled Colombo to acquire more than the usual maneuvering space. In Vietnam's case, it is the sheer consequence of China's growing power that is impelling Vietnam to pursue multiple strategic partnerships. Ironically, it is Moscow that has assumed the leading role in modernizing Vietnam's military capabilities. For both India and China, the challenge is to ensure that their smaller neighbors remain at the very least non-aligned and sensitive to their respective concerns. India needs to re-discover a rich tradition of statecraft that had got subsumed in domestic instability and parochialism in recent decades.

Globally, India is facing an interdependent world but with the Atlantic and Eurasian great powers intensifying their competition over many issues and regions. Dmitry Trenin argues that the "US-Russian crisis" will spill over into a struggle waged "in the realms of geoeconomics, information, culture, and cyberspace".

The US and China are also competing for the future of an East Asian order but the high economic interdependence between China and its neighbors, and, China and the US (two-way trade in 2013 was US$562 billion) has made the game assume a more complex shape. But with Moscow and Beijing coordinating and backing up each other's core interests, the US ability to divide the Eurasian world has become severely constrained.

While the instinct for a balanced posture comes naturally to Indian policymakers, the pursuit of India's own interests has invariably been a more challenging endeavor. Indeed, this was always the most powerful critique of non-alignment: India got the meta-vision right but struggled with the micromanagement of its own interests and role. Yet, rather than focus on defining Indian interests clearly and sensibly, the contemporary discourse around Indian foreign policy typically revolves around challenging the meta-vision - by posing absurd questions such as 'will India will swing west or east?' This is the wrong analytical level to advance a debate on India's foreign policy.

Only once Indian interests are defined can India pursue and defend these. On core frontier issues, India has recognized it needs to manage its disputes by itself. No great power can solve these questions for India. Fortunately, nuclear conditions have obviated several scenarios of conflict escalation on India's frontiers. As a territorial status quo power, India's future challenge is managing its stalemates with China and Pakistan, and, exercising political will if opportunities for genuine border settlements arise.

But on several other fronts, the opportunity for constructing issue-based partnerships, often with different great powers, is becoming logical. For example, on climate change, Suresh Prabhu, a newly inducted minister in the government of Prime Minister Narendra Modi, has expressed a new realistic position where India cannot secure its interests by riding Chinese coat-tails, because the latter's capacity to assume responsibilities outpaces India's.

Prabhu remarked, "India and China must cooperate. But we must remember that India's interests are not the same as China's. …There is no way India could be asked to take the same kind of climate actions as China."

On developing a framework for cyber governance, India does not agree with the US position. In the July BRICS summit at Fortaleza, Modi noted, "BRICS countries, should take the lead in preserving cyberspace, as a global common good." On terrorism, beneath the veneer of a global consensus, India has found its partners have fleeting attention when it comes to operationalizing a shared revulsion for cross-border terrorism. On global finance, the gradual trend line towards a multiple reserve currency system with an internationalizing yuan offers benefits in terms of a less imbalanced and thus stable system, and, access to diverse forms of international capital.

On the maritime commons, India has common interests with big trading nations such as US and China, who all seek security of shipping lanes, even as India simultaneously seeks to shape the geopolitics on its own maritime frontiers, which are in proximity to international sea lines of communication.

On energy security, India seeks to leverage Western technological advantages when it comes to tapping non-conventional hydrocarbons but also has more durable interests with the energy rich powers such as Russia, Iran and Saudi Arabia. On pursuing new lines of communication to Eurasia, India has a long-term common interest with Iran and Russia, the two leading powers with the keys to access that space.

Although the accompanying rhetoric is still measured by Cold War standards, world politics is at an inflexion point where the fierce competition between the Atlantic and Eurasian worlds could fuel more global instability. The competition is a manifestation of a post-unipolar power transition with the great powers disagreeing on both the path towards a new equilibrium or what should be the normative design of a future world order. As Putin remarked at the Valdai Forum in October, "The goal of reaching global equilibrium is turning into a fairly difficult puzzle, an equation with many unknowns."

India needs a more sophisticated outlook and domestic conversation on global and regional affairs, and, the skill and poise to work constructively with a variety of great powers who appear unlikely to get along with each other for the foreseeable future.

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Zorawar Daulet Singh is a research scholar at King's College London.

(Copyright 2014 Zorawar Daulet Singh)

Il nuovo ordine asiatico

 

Zheng He è un eunuco cinese, di religione musulmana che, circa 600 anni fa, venne messo a capo della flotta marittima cinese, dall'allora imperatore – della dinastia dei Ming – Zhu Di. Le sue imprese sono considerate mitiche (si dice che abbia addirittura scoperto l'Australia e la Nuova Zelanda) e rimandano ad una grandezza navale cinese che non venne mai più replicata.  

In uno dei suoi tanti recenti discorsi, il presidente della Repubblica popolare cinese Xi Jinping, lo ha ricordato, dando il via al lancio del «sogno dell’Asia e del Pacifico». Si tratta di un progetto che prevede investimenti, banche internazionali, infrastrutture per rafforzare la ben nota via della Seta e collegare via mare la Cina all'Asia e ai mercati medio orientali ed europei.

Si tratta di un balzo in avanti non da poco, una sorta di uscita allo scoperto da parte di un presidente che ha ormai collezionato internamente il sufficiente potere per riproporre all’esterno il desiderio di riportare la Cina dove è sempre stata, ovvero alla guida del continente asiatico. I piani di Pechino sono complessi e articolati e includono un accordo di libero scambio in Asia e Pacifico, una Asian Infrastructure Investment Bank (Aiib) da 100 miliardi di dollari, con sede a Pechino e un «fondo per la Via della Seta» da 40 miliardi di dollari, annunciato proprio la settimana scorsa.

Secondo Xi Jinping, «la Cina potrebbe stimolare la crescita e migliorare le infrastrutture in tutta la regione per contribuire a realizzare un sogno dell’Asia e Pacifico: con l’aumento della nostra forza nazionale complessiva, ha detto, la Cina ha la capacità e la volontà di fornire un maggior numero di beni pubblici per la regione Asia-Pacifico e per il mondo intero». Per quanto riguarda la banca d'investimenti, il Financial Times - e con esso la comunità finanziaria internazionale - è apparso preoccupato.

«La Aiib e la banca dei Brics, che comprende Brasile, Russia, India, Sud Africa e Cina rappresentano la prima sfida istituzionale grave per l'ordine economico mondiale stabilito a Bretton Woods 70 anni fa, secondo Matthew Goodman, uno studioso del Centro di studi strategici e internazionali di Washington. Meno chiaro è quanto queste nuove istituzioni miglioranno la governance globale o aiuteranno davvero gli interessi dei paesi che li difendono».

Domanda legittima, se per questi Paesi fosse provata l'utilità derivata dalle istituzioni economiche mondiali occidentali, che con le proprie operazioni sono riuscite a mettere al tappeto gran parte del mondo. L’occasione migliore per il lancio di questa nuova, ennesima, svolta storica è l'Asian Pacific Economic Cooperation (Apec) – il meeting dei 21 paesi dell'area -che si è svolto a Pechino. Xi gioca in casa e non potrebbe avere terreno più favorevole.

A Pechino è arrivato anche Obama, un presidente indebolito (e definito «insipido» dalla stampa locale) dalle elezioni di metà mandato e dal nuovo ginepraio iracheno e più in generale preda di un mondo multipolare, caratterizzato dalle varie spinte di potenze regionali che ormai sfidano apertamente lo status quo, ridisegnando una geografia considerata «colonialista», come nel caso del Califfato tra Iraq e Siria o riproponendo antichi fasti, suffragati dalla nuova forza economica, come nel caso di Pechino. Il mondo è cambiato e l'Asia costituisce la cartina di tornasole economica di questo spostamento del capitale e della sua guida.

«Spetta al popolo dell'Asia gestire gli affari dell'Asia, risolvere i problemi dell'Asia e difendere la sicurezza in Asia», ha detto Xi Jinping, invitando i paesi asiatici a «far avanzare il processo di sviluppo comune e l'integrazione regionale». Mai come negli ultimi anni la Cina ha avuto un campo così vasto davanti a sé: attivare investimenti e fondi per Pechino è la soluzione migliore per rispondere ai dubbi che la debolezza americana sta facendo serpeggiare tra i suoi alleati nella regione, in bilico tra la resistenza ad un'alleanza anti cinese o l'abbandono ai – tanti – soldi che Pechino mette sul piatto.

Washington è riuscita, per ora, a bloccare l'idea di un libero scambio asiatico a matrice cinese, per spingere sul proprio accordo, che esclude la Cina, ma la centralità cinese nella regione sembra ormai inarrestabile e non nasce certo in questi giorni. A Washington c'è già chi parla di un nuovo piano Marshall asiatico, mentre alcuni media occidentali – il Wall Street Journal ad esempio – ricordano i fasti imperiali cinesi e il sistema dei tributi: qualcosa che forse appare più vicino alle intenzioni di Pechino.

Xi Jinping ha infatti proposto la cosiddetta «Cintura economica della Via della Seta» già settimane fa, durante un viaggio in Asia centrale. Si tratta di un corridoio che collega l'Oceano Pacifico al Mar Baltico e che unisce Asia orientale, Asia meridionale e il Medio Oriente per servire un mercato combinato di circa tre miliardi di persone. In Kazhakistan ha stretto un accordo per 30 miliardi di dollari per petrolio e gas e ha fornito un prestito di 3 miliardi di dollari per infrastrutture in Kirghizistan. Una manovra già vista in Africa: prestiti per infrastrutture e servizi, in cambio di risorse.

«Durante il recente viaggio in Indonesia - ha scritto il Wall Street Journal - ha proposto un altro pilastro, un corridoio commerciale marittimo che ha chiamato la Via della Seta Marittima del 21° secolo. Esso comporta la costruzione o l'espansione di porti e aree industriali in tutto il Sud-Est asiatico e in luoghi come lo Sri Lanka, il Kenya e la Grecia, con l'obiettivo di incrementare il commercio bilaterale con il sud-est asiatico a mille miliardi di dollari entro il 2020, più del doppio del livello dello scorso anno».

Il Fondo fornirà sostegno finanziario ai paesi asiatici che mirano a migliorare la connettività, ha detto Xi. «Seduta su una grande riserva di valuta estera, la Cina ha la capacità e dovrebbe assumersi maggiori responsabilità per lo sviluppo comune della regione», ha specificato al Global Times Zhang Baotong, un ricercatore dell'università dello Shaanxi, la provincia nord-occidentale cinese, già punto di partenza dell'antica Via della Seta.

La stampa locale non ha dubbi sul cambiamento dell'equilibrio asiatico, rimarcando il consueto carattere «pacifico» dell'ascesa cinese.

«Gli Usa vogliono sempre guidare il mondo, ma non ne hanno la forza. Non c'è stata alcuna egemonia globale in grado di spazzare via la diversità nel mondo e gli Stati Uniti non fanno eccezione. Se uno dei due paesi tra Cina e Stati Uniti non tiene conto degli interessi degli altri per cercare il proprio interesse, non ci sarà alcun successo nella regione. Quella di una posizione dominante è forse un’idea obsoleta e la lotta per il dominio non beneficerà nessuno dei due paesi».

Simone Pieranni

Simone Pieranni, genovese, laureato in Scienze Politiche, in Cina dal 2006. Nel 2009 ha fondato, con la giornalista colombiana Natalia Tobon, China Files agenzia editoriale specializzata in reportage dall'Asia in italiano e spagnolo. Attualmente, tra Roma e Pechino, lavora alla sezione Esteri del Manifesto.

dimanche, 23 novembre 2014

Partenariat transpacifique: la nouvelle ruse de Washington

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Partenariat transpacifique: la nouvelle ruse de Washington

Auteur : Daniel Zoubov
Ex: http://zejournal.mobi

Le partenariat transpacifique, ou TPP, est un ensemble de nouvelles règles économiques qui vont s'appliquer à 800 millions de personnes – les citoyens américains, mexicains, canadiens et japonais si Tokyo rejoignait les négociations – et encore 200 millions d'habitants de la région Asie-Pacifique.

Pour reprendre les propos de l'ex-premier ministre malaisien Mahathir Mohamad, "le partenariat transpacifique n'est qu'une ruse des USA pour faire face à une probable continuation de la croissance économique chinoise, en réunissant dans la même poche tous les pays de la région Asie-Pacifique".

Une partie essentielle de l'accord est gardée secrète, à l'abri du regard de ceux qui seront justement soumis à ses dispositions. Cependant, certains termes ont fuité dans la presse et permettent de comprendre les intentions des États qui ont rédigé ce document, notamment sur la protection de l'environnement et de la propriété intellectuelle.

Dans la section "Mécanismes volontaires d'amélioration de la protection de l'environnement", les parties s'engagent à reconnaître que les "mécanismes souples construits sur une base de volontariat, comme un audit volontaire et la publication de ses résultats, les stimulations de marché, l'échange volontaire d'information et d'expérience et le partenariat public-privé peuvent contribuer à la création et au maintien d'un niveau élevé de protection de l'environnement et compléter les mesures nationales de réglementation".

Comprendre: une reddition totale face aux corporations énergétiques, qui risque d'entraîner des victimes humaines et des catastrophes écologiques d'envergure, comme les Américains et les Australiens ont pu s'en convaincre à leur dépens.

Le gouverneur de Caroline du Nord Pat McCrory, qui travaillait auparavant chez Duke Energy, appelait activement à renoncer au rôle régulateur de l’État dans la protection de l'environnement et à octroyer à la compagnie un droit d'"autorégulation". En février 2014, Duke Energy a été responsable du déversement de cendres de charbon et des égouts dans la rivière Dan, empoisonnant cette source d'eau pour des milliers d'habitants de l’État.

Sans entrer dans les détails des autres termes de cet accord, on comprend facilement que les auteurs du document ont été guidés par les intérêts des compagnies énergétiques. Le texte indique également que les gouvernements doivent encourager ces compagnies à promouvoir leurs produits en partant de "l'authenticité, de la véracité et en tenant compte des informations scientifiques et techniques". Les autorités américaines et canadiennes prônent aujourd'hui la production d'huile de schiste. La question est de savoir si ses consommateurs connaîtront la vérité sur la nuisance de ce procédé pour l'environnement. Ou si les gouvernements d'autres pays se soumettront également aux compagnies énergétiques en dissimulant la réalité.

Le sénateur républicain de l’État d'Oklahoma, James Inhofe, qui présidera la commission pour l'environnement et les travaux publics, insiste sur le fait que le réchauffement climatique est une "grandiose mystification". Inutile de dire que sa campagne électorale a été généreusement financée par l'oligarchie pétrolière et gazière, qui tirera beaucoup de profit du futur poste de son protégé. Le même profit se cache derrière les exigences américaines - que la "réglementation volontaire" soit la norme pour l'exploration et l'exploitation des sources d'énergie dans les pays du TPP.

La subordination de la protection de la santé et de l'environnement aux intérêts des multinationales, obtenue au cours de négociations secrètes, est présentée comme un moyen de développer l'économie de la région Asie-Pacifique.

Il se pourrait que les pays asiatiques participant à ces négociations tels que Brunei, la Malaisie, le Viêt Nam et Singapour utilisent ce fait comme moyen de pression sur la Chine. Avec pour objectif de parvenir à signer un accord sur la création de leur propre version du TPP – une zone de libre-échange Asie-Pacifique (FTAAP).

La tentative des USA de renforcer leur influence dans le bassin Pacifique ne s'arrête pas là. Ces dernières années, on note une intensification de la coopération militaire entre les USA, la Corée du Sud et le Japon - Séoul et Tokyo sont ainsi devenus les principaux alliés de Washington hors Otan.

L'ampleur de leur coopération militaire est un autre sujet. Dans le contexte de l'accord commercial, elle se présente comme une tentative agressive des USA de déstabiliser la situation dans la région tout en isolant et en encerclant la Chine et la Russie par une ceinture d'États amis de Washington.


- Source : Daniel Zoubov